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Full text of "Almanach Rolland"

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-♦ 


Almanach 
ROLLAND 

Agricole. 
Commercial 

ET    DES 

Familles 


l 


DE 


La  Compagnie  J.-B.  Rolland  a  Fils    J. 

^  1915 


h 


r^ 


QUARANTE-NEUVIEME    ANNEE  ^ 


Enregistré  conformé  me  r.t  à  r  acU  du    parlement   du  Canada,    en   /aKnJe  m:. 

neuf  cent  quatorze,  par  La  Compagnie  J.-B.  Rolland  IS  Fils,  au 

bureau    du    ministre  de  U Agriculture  à  OtUtwa. 

Canada 

EN    VENTE   CHEZ   TOUS  LES  LIBRAIRES 

ET  LES   PRINCIPAUX   MARCHANDS. 

N.  B. — Cet  almanach  contient  beaucoup    de    matières    d'un  intérêt 
général  et  mérite  d'être  conaervé  à  titre  de  renseignements  utiles. 


«fr 


A  NOS  LECTEURS 


Notre  préoccupation  constante  a  toujours  été  de  rendre 
chacune  des  éditions  de  notre  **Alnianach  Rolland,  Agricole, 
Commerciale  et  des  Familles''  de  plus  en  plus  digne  de  la 
bienveillance  de  ses  lecteurs,  et  comme  cette  quarante- 
neu^^ème  ne  le  cède  en  rien  sur  ses  devancières,  nous  avons 
tout   lieu   d'espérer   qu'elle   rece^Ta   l'accueil    accoutumé. 

En  voici  le  sommaire:  Comput  ecclésiastique:  fêtes 
mobiles:  calendrier  conforme  à  TOrdo;  éphémérides  des 
douze  derniers  mois:  la  hiérarchie  cathoUque  du  Canada 
précédée  d'un  tableau  SNiioptique:  les  Conseils  de  l'Ins- 
truction pubhque,  de  l'Agriculture,  des  Arts  et  ^lanufac- 
tures,  et  la  Commission  du  Ha\Te:  l'Association  des 
Manufacturiers  Canadiens:  la  Chambre  de  Commerce; 
le  Parlement  fédéral  et  des  Législatures  de  chaque  pro\Tnce; 
le  tableau  des  Cours  de  Justice,  des  Banques  et  des  Régis- 
trateurs:  les  Ecoles  Ménagères  Pro\inciales;  l'Hôpital 
Ste-Justine;  le  tarif  des  Postes;  les  lois  de  Chasse  et  de 
Pêche;  pronostics  de  la  température. 

Pour  faire  diversion  à  Taridité  de  ces  matières,  de  nom- 
breuses et  intéressantes  histoires  inédites  par  nos  auteurs 
canadiens:  Amour  et  Guerre'',  par  A.  D.  DeCelles;  ''Assas- 
sin", par  Rodolphe  Girard;  "Avec  Puce  et  Toussaint", 
par  A.  Bourgeois;  Xotes  sur  le  Refuge  Z\Ieurling.  par  Albert 
Chevalier;  des  conseils  et  recettes  pratiques  d'économie 
domestique;  variétés  amusantes;  excellentes  annonces; 
etc.,  etc. 

Les  Editeurs. 

COMPUT  ECCLESIASTIQUE  POUR   1914. 

Nombre  d'or  (cycle  ou  révolution  de  dix-neuf  ans  pour 
accorder  l'année  lunaire  avec  l'année  solaire) 16 

Epacte  (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a  en  plus  sur 
l'année  lunaire) 14 

Cycle  solaire  (il  est  de  28  ans) 20 

o 


Indiction  romaine  (période  de  quinze  ans,  employée 
dans  les  bulles  du  Saint-Siège) 13 

Lettre  dominicale  (indiquant  le  dimanche  durant  toute 
Tannée) C 

Lettre  du  Martyrologe p 

FETES  MOBILES 

Septuagésime 31  janvier. 

Les  Cendres 17  février. 

Dimanche  de  la  Passion 21  mars. 

Dimanche  des  Rameaux 28  mars. 

Pâques 4  avril- 

Rogations 10,  11,  12  mai. 

Ascension 13  mai. 

Pentecôte 23  mai. 

Sainte-Trinité 30  mai. 

Fête-Dieu 3  juin. 

1er  dimanche  de  l'A  vent 28  nov. 

Dimanches  après  la  Pentecôte 26 

OIIATRE-TEMPS 

Printemps les  24,  26  et  27  février. 

Eté les  26,  28  et  29  mai. 

Automne les  15,  17  et  18  septembre. 

Hiver les  15,  17  et  18  décembre. 

COMMENCEMENT  DES  QUATRE  SAISONS. 

Le  Printemps,  le  21  mars,  à  11  h.  51  m.  du  matin.  (Equi- 
noxe,  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 
durée). 

L'Eté,  le  22  juin,  à  7  h.  29  m.  du  matin. 

L'Automne,  le  23  septembre,  à  10  h.  24  m.  du  soir.  (Equi- 
noxe,  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 
durée). 

L'Hiver,  le  22  décembre,  à  5  h.  16  m.  du  soir. 

3 


FÊTES  RELIGIEUSES   D'OBLIGATION. 

Tous  les  dimanches  de  l'année,  j  Le  1er  novembre,  la  Toussaint. 


Le  8  décembre,  rinunaculée 

Conception. 
Le  25  décembre,  Noël. 


Le  1er  janvier,  la  Circoncision. 
Le  6  janvier,  l'Epiphanie. 
Le  13  mai,  l'Ascension. 

FÊTES  LÉGALES   (JOURS  NON  JURIDIQUES). 

Tous  les  dimanches  de  l'année.  !  Le  3  juin,  Fête  du  Roi. 

Le  1er  janvier,  la  Circoncision,  j  Le  1er  juillet,  la  Confédération. 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie.         |  Le  6  sept.,  la  Fête  du  Travail. 

Le  17  février,  les  Cendres.        '  Le  1er  nov.,  la  Toussaint. 

Le  2  avril,  Vendredi-Saint.       i  Le  8  décembre,  l'Immaculée 

Le  5  avril.  Lundi  de  Pâques.         Conception. 

Le  13  mai,  l'Ascension.  j  Le  25  décembre,  Noël. 

Le  24  mai.  Reine  Victoria. 

CÉLÉBRATION  SOLENNELLE  DU  MARIAGE. 

Cette  année,  on  pourra  célébrer  la  solennité  des  ''Noces" 
du  7  janvier  au  16  février  inclusivement,  et  du  12  avril  au  27 
novembre  aussi  inclusivement. 

ÈRES  DE  L'ANNÉE  1915 

De  la  création  (4949  suivant  les  Bénédictins) 6878 

De  la  période  Julienne 6628 

De  la  Naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne),  25 

décembre 1915 

De  la  fondation  de  Rome,  selon  Varron,  21  avril 2668 

De  la  fondation  de  Québec,  3  juillet 307 

De  la  fondation  de  Montréal,  17  mai 273 

De   la   découverte    de    l'Amérique,    par    Christophe 

Colomb,  11-12  octobre 423 

De  la  découverte  du  Canada  par  Jacques  Cartier, 

16  juillet 381 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre,  9  février ....  152 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 139 

De  la  république  française,  4  septembre 45 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 48 

Du  règne  de  S.  S.  Pie  X,  4  août 12 

Du  règne  du  roi  Georges  V,  7  mai 5 

4 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES,  ETC. 

En  1913.  —  Premièr.c  gelée  d'automne,  28  octobre. 
"  "  neige  "  30  octobre. 

"  Commencement  de  l'hiver,  le  30  novembre. 

En  1914.  —  Première  traversée  en  voiture  sur  la  glace,  de 
Longueuil  à  Hochelaga,  le  17  janvier. 
"  La  glace  du  Saint-Laurent  commence  à  bouger 

vis-à-vis  de  Montréal,  le  20  avril. 
"  Le  traversier  ''Longueuil"  arrive  dans  le  port  de 

Montréal,  le  22  avril. 
"  Arrivée    du    premier    steamer    d'outre-mer,    le 

''Corsican",  le  29  avril. 
"  Première  forte  gelée  d'automne,  le  27  octobre. 

"  Première  neige,  le  26  octobre. 

Nota. — Pour  le  détail  des  années  précédentes,  voir  nos 
Almanachs  des  années  dernières. 

BAROMÈTRE  PERPETUEL. 

Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne  par  le  célèbre  astronome  Herschel,  a  été  modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au 
climat  du  Canada. 


Si  la  nouvelle  T-une,  la 
pleine,  le  1er  quartier  ou 
le  dernier  arrivent: 


Entre  minuit  et 

2  h.  du  matin. . 

"  2  et  4  "  .. 
"  4  et  6  "  .. 
"      6  et   8      "      .. 

"      8  et  10      "      .. 

"     10  et  midi 

Entre  midi  et  2h.  p.m 
"      2et   4     " 
"      4et   6     " 

"      6et   8     " 

"      8  et  10     " 

"     10  et  minuit 


EN  HIVER 


Beau 

Frais,  fréquentes  ondées. 

Pluie 

Vent  et  pluie 

Variable 

Frfiquentes  ondjfes 

Très  pluvieux 

Variable 

Beau 

/'Beau,  si  le  vent  est  N.  G. 

■l  Pluie,  s'il  est  sud  ou  S.  O 

l      "             ••              " 
Beau 


(Forte  gelée,  à  moins  que  le 
vent    ne  vienne   du   sud 
ou  de  l'ouest. 
Neige  et  tempête. 

ti  •< 

Tempête. 
/  Neige,  si  le  vent  est  à  l'est 
\     ou  à  l'ouest. 
/Neige,    si    le    vent    est    à 
I     "ouest. 
Neige  ou  froid. 
Beau  et  doux. 
Beau. 
Beau  et  gelée,  si  le  vent  est 

N.  ou  N.  E. 
Pluie  ou  neige,  s'il  est  sud 
ou  sud  ouest. 
II  <>  •• 

Beau  et  froid. 


N.  B.  —Les    prédictions   de   ce   tableau   seront   d'autant    plus    correctes  que    les 
changements  de  la  lune  s'effectueront  plus  près  de  midi  ou  de  minuit. 
Le  tableau  de  l'été  est  plus  exact  que  celui  de  l'hiver. 


JEÛNE  DE  PRÉCEPTE  AVEC  ABSTINENCE. 

1°  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  Quatre- 
Temps  de  Tamiée; 

2°  Les  jours  de  ''Vigile"  de  la  Pentecôte  (22  mai),  de  la 
fête  de  l'Assomption  (14  août),  de  la  Toussaint  (30  octobre), 
et  de  Noël  (24  décembre)  ; 

3°  Tous  les  mercredis  et  vendredis  du  Carême,  le  samedi 
des  Quatre-Temps  et  le  Samedi  Saint; 

4°  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent  (excepté  le 
mercredi  ou  le  vendredi  arrivant  le  8  décembre). 

N.B. — Tous  les  jours  du  carême  (excepté  les  dimanches) 
sont  jeûnes  de  précepte,  cependant  les  lundis,  mardis, 
jeudis  et  samedis  (le  samedi  des  Quatre-Temps  et  le  Samedi 
Saint  exceptés),  il  y  n'a  point  d'abstinence  ''totale",  mais 
seulement  "partielle";  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours  on  peut 
faire  le  repas  principal  en  gras.  I.es  jours  où  l'on  peut 
faire  gras,  même  les  dimanches,  il  n'est  pas  permis  de  faire 
usage  de  poisson  ou  d'huitres  en  même  temps  que  de  \iande 
au  même  repas.  Les  oeufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la 
\dande  ni  avec  le  poisson.  Il  est  permis  de  faire  gras  le 
vendredi  où  tombe  une  fête  d'obligation  (1er  et  6  jan\'ier, 
1er  novembre  et  25  décembre). 

ÉCLIPSES  DURANT  L'ANNÉE  1915. 

Cette  année,  il  y  aura  deux  éclipses  toutes  deux  du  soleil. 

Le  28  février,  éclipse  annulaire  du  soleil,  in\'isible  au 
Canada;  visible  dans  l'Australie  et  dans  une  large  partie  des 
océans  Pacifique  et  Indien. 

Le  10  août,  éclipse  annulaire  du  soleil,  invisible  au  Canada; 
visible  à  l'extrême  partie  de  l'Asie  et  des  îles  de  l'océan 
Pacifique  nord. 

APPARENCE  DES  PLANÈTES  POUR  1915. 

Vénus  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  12  septembre;  ensuite  étoile  du  soir  le  reste 
de  l'année. 

Mars  sera  étoile  du  matin  toute  l'année. 

Jupiter  sera  étoile  du  soir  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  24  fémer;  ensuite  étoile  du  matin  jusqu'au 
17  septembre;  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Saturne  sera  étoile  du  soir  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  28  juin;  ensuite  étoile  du  matin  le  reste  de 
l'année. 


EXPLICATIONS  DES  SIGNES  ET  ABRÉVIATIONS. 


La  colonne  Cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de  l'Eglise 
pour  chaque  jour;  le  signe  f  les  jours  où  on  peut  dire  des 
messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  *  les 
dimanches  où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour  suivant. 


N.  L.,  Nouvelle  Lune. 
P.  L.,  Pleine  Lune. 
H.  M.,  Heure,  Minute. 


P.  Q.,  Premier  Quartier. 
D.  Q.;  Dernier  Quartier. 
Q.  Tps.,  Quatre-Temps. 


UNIMENT 

IN  ARD 


d'une  efficacité  absolue 


pour  [la  guérison  des  maladies 
internes  et  externes  de  Thomme 
et  de  ranimai 


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YARMOUTH,  N.-E. 


} 

•4 


JANVIER 

Consacré  à   l'Enfant  Jésus 


31   JOURS 

Signe  du   Verseau 


Les  jours  croissent  de  1  lieure  5  minutes. 

®  P.  L.  le  6,  à  7h.  26  m.  du  matin.  :?)  N.  L.  le  15,  à  91i.  48m.  du  matin. 

X  D.  O- le  8,  à  4  h.  19m.  du  soir.  D  P.  0-  le  23,  à  Oli.  38m.  du  matin. 

®  P.  L.  le  30,  à  llh.  47m.  du  soir. 


J  ours  de  la 
semaine. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 
Lev.  Cou. 

LUNB 

L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Vend. 

1 

b 

Circoncision,  doub.  2e  cl.  (d'oblig.) 

7  47 

4  21 

lever 

Sam. 

2 

rt 

Octave  de  St  Etienne,  M.,  simple. 

7  47 

4  22 

5  32 

DIM. 

3 

b 

T.  S.  Nom  de  Jésus,  doub.  2e  cl 

7  47 

4  23 

6  41 

Lundi 

4 

rt 

Octave  des  SS.  Innocents,  simple. 

7  46 

4  24 

7  55 

Mardi 

5 

b 

Vigile  de  l'Epiphanie,  2e  cl.,  semid. 

7  46 

4  25 

9  10 

Merc. 

6 

b 

EPIPHANIE,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

7  46 

4  26 

10  29 

Jeudi 

7 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  28 

11  40 

Vend. 

8 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  29 

matin 

Sam. 

9 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  30 

0  59 

DIM. 

10 

b 

Dimanche  dans  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  31 

2  22 

Lundi 

11 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  32 

3  46 

Mardi 

12 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  33 

5    3 

Merc. 

13 

b 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  maj. 

7  42 

4  34 

6  17 

Jeudi 

14 

b 

St  Hilah-e,  E.  et  D.,  doub. 

7  42 

4  35 

7  16 

Vend. 

15 

b 

St  Paul,  Ermite,  doub. 

7  41 

4  37 

couc. 

Sam. 

16 

rt 

St  Marcel,  P.  et  M.,  semid. 

7  41 

4  38 

5  58 

DIM. 

17 

vr 

2  Ep.     Du  Dimanche,  semid. 

7  40 

4  39 

7  16 

Lundi 

18 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.  maj. 

7  39 

4  41 

8  31 

Mardi 

19 

b 

Ste  FAMnj-E  J.  M.  J.,  doub.  2e  cl. 

7  38 

4  42 

9  43 

Merc. 

20 

r 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d. 

7  37 

4  43 

10  47 

Jeudi 

21 

r 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  doub. 

7  36 

4  44 

11  55 

Vend. 

22 

rt 

SS.  Vincent  et  Anastase,  MM.,  sd. 

7  35 

4  45 

matin 

Sam. 

23 

bt 

St  Raymond  de  Penn.,  Conf.,  sd. 

7  34 

4  46 

1     3 

DIM. 

24 

vr 

3  Ep.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Ste  Fam.) 

7  33 

4  48 

2     8 

Lundi 

25 

b 

Conversion  de  St  Paul,  Ap.,  d.  maj. 

7  32 

4  50 

3  12 

Mardi 

26 

r 

St  Polycarpe..  E.  et  M.,  doub. 

7  32 

4  52 

4  13 

Merc. 

27 

b 

St  Jean-Chrysostôme,  E.  et  D.,  d. 

7  31 

4  53 

5  13 

Jeudi 

28 

rt 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  2e  f.,  simple. 

7  31 

4  54 

6    3 

Vend. 

29 

b 

St  François  de  Sales,  E.  et  D.,  d. 

7  30 

4  56 

6  47 

Sam. 

30 

vr 

OflBce  du  4e  Dim.  après  l'Ep.,  sd. 

7  29 

4  58 

lever 

DIM. 

31 

vl 

Septuagésime,  2e  cl.,  semid. 

7  28 

4  59:     5  40 

Jour  de  l'an  beau, 
Mois  d'août  chaud. 
Sécheresse  en  janvier. 
Richesse  au  fermier. 


Le  vent  du  jour  de  l'an 
Existe  la  moitié  de  l'année. 
Tonnerre  en  janvier. 
Récolte  abondante. 


JANVIER 


1   

2    

3    

4    

5    

6    

7    

8    

9    

10    

11    

12    

13    

14    

15    

16  ..., 

17 

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

30    

31    

9 


FEVRIER 


28  JOURS 


Sittne  des  Poissons 


(Consacré  aux  Douleurs  de  la 
Ste  Vierge 

Les  lours  croissent  de  1  lieure  33  minutes. 

[  D.  Q.  le  7,  à  Oh.  I7m.  du  matin.  |       (?)  N.  L.  le  13,  à  llh.  37m.  du  soir 

$  P.  Q.  le  21,  à  lOli.  4m.  du  soir. 


Jours  de  a 

Cl. 

semaine 

r 

Lundi 

1 

Mardi 

2 

b 

Merc. 

3 

rt 

Jeudi 

4 

b 

Vend. 

5 

r 

Sam. 

6 

b 

DIM 

7 

vl 

Lundi 

8 

b 

Mardi 

9 

b 

Merc 

10 

b 

Jeudi 

11 

b 

Vend. 

12 

b 

Sam. 

13 

bt 

DIM 

14 

vl 

Lundi 

15 

rt 

Mardi 

16 

vit 

Merc 

17 

vi 

Jeudi 

18 

vit 

Vend. 

19 

vl 

Sam. 

20 

vi 

DIM. 

21 

vi 

Lundi 

22 

b 

Mardj 

23 

b 

Merc. 

24 

r 

Jeudi 

25 

vit 

Vend. 

26 

vl 

Sam. 

27 

vl 

DIM 

28 

vl 

FETES    RELIGIEUSES 


St  Ignace.  E.  et  M.,  doub 

Purification  de  la  B.  V.M.,  d.  2e  cl. 

St  Biaise   E.  et  M.,  simple. 

St  André  Corsini,  E.  et  C,  doub. 

Ste  Agathe   V.  et  M.,  doub. 

St  Tite.  E.  et  C,  doub. 

Sexagésime,  2e  cl.,  sd.  (Sol.  Purif.). 

St  Jean  de  Matha,  Coni.,  doub. 

St  Cyrille  d'Alexand.,  E.  et  D.,  d. 

Ste  Sehnl astique   V.   doub. 

N.-D.  de  Loiu-des,  doub.  maj. 

Les  sept  Fondât,  des  Servites,  d. 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

QuiNQUAGÉsiME,  2e  cl.,  scmid. 

SS.  Faustin  et  Jovite,  MM.,  simple. 

De  la  Férie. 

Les  Cendres. (1) 

De  la  Férie. 

De  la  Férie. 

De  la  Férie. 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

Chaire  de  St  Pierre  à  Antioche,  d.  m. 

Vig.  St  Pierre  Damien,  E.  et  D.,  d. 

Q.  Tps.   St  Mathias,  Ap.,  d.  2e  cl. 

De  la  Férie. 

Q.  Tps.  De  la  Férie. 

Q.  Tps.  De  la  Férie. 

2e  du  Carême,  1  cl.,  semid. 


Soleil 
I  ev.  Cou. 


H.  M.|H 

7  2715 
7  26  5 
7  255 
7  235 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 


7  22 

7  20 

7  19 

7  18 

7  17 

7  16 

7  14 

7  13 

7  11 

7     9 

7    8 

7    6 

7    4 

7    3 

7     1 

7    0 

6  59 

6  67 

6  55 

6  53 

6  51 

6  49 

6  48 

6  47 

M. 

1 

2 
3 
5 
6 
8 
9| 
11 
13 
14 
16 
17 
18 
19 
20 
22 
24 
25 
27 
28 
30 
31 
33 
34 
35 
37 
38 
39 


Lune 
L.C. 

H.  M. 
6  67 

8  16 

9  29 
10  49 
matin 

0  10 


32 

50 

3 

6 

55 

33 

3 


couc. 

7  23 

8  28 

9  38 

10  47 

11  53 
matin 

0  68 
2    0 


0 
64 
40 
19 
61 
15 


Prenez  bien  garde  au  lendemain. 
De  la  Saint  Blaiae  (3),  s'il  est  serein. 
Car  cela  présage  une  année 
Très  fertile  et  bien  fortunée; 
S'il  neige  ou  pleut  sera  cherté. 


Vent  du  midi  qui  gèle. 
Vent  du  nord  qui   dégèle. 
Femme  qui  parle  latin 
Font  mauvaise  fin. 
Février  doux,  année  dure. 


(I>    Jeûne,  tous  les  jours  du  Carême,  les  dimanches  exceptés. 

10 


FEVRIER 


1 

2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 
9 

10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 


11 


MARS 

(Consacré       Saint  Joseph 

Les  jours  croissent  de 

P.  L.  le  1,  à  Ih.  39m.  du  soir.  1 

D   Q.  le  8,  à  7h.  34m.  du  matin.         I 


31  JOURS 

Signe     du     Bélier 

heure  48  minutes. 

@  iN.  L.  le  15,  à  2h.  48m.  du  soir 

9  P.  Q.  le  23,  à  5h.  54m.  du  soir. 


P.  L.  le  31,  à  Oh.  44m.  du  matin 


Jours  de  la 
semaine. 

Cl^ 

^ETE8    RELIGIFAISES 

Soleil 
Lev.  Cou. 

Lune 
L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Lundi 

1 

vit 

De  la  Férié 

6  44 

5  42 

lever 

Mardi 

2 

vl 

De  la  Férié. 

6  42 

5  43 

7     8 

Merc. 

3 

vl 

De  la  Fcrie. 

6  40 

5  44 

8  31 

Jeudi 

4 

b 

St  Casimir,  Conf.,  semid. 

6  39 

5  45 

9  55 

Vend. 

5 

vl 

De  la  Férié. 

6  37 

5  47 

11  18 

Sam. 

6 

r 

SS.  Perpétue  et  Félicité,  MM.,  d. 

6  36 

5  48 

matin 

DIM. 

7 

vl 

3e  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  34 

5  49 

0  40 

Lundi 

8 

b 

St  Jean  de  Dieu,  Conf.,  doub. 

6  32 

5  51 

1  55 

Mardi 

9 

b 

Ste  Françoise,  Ve.,  doub. 

6  30 

5  53 

3     2 

Merc. 

10 

rt 

SS.  Quarante  Martjrs,  semid. 

6  28 

5  54 

3  53 

Jeudi 

11 

vl 

De  la  Férié. 

6  26 

5  55 

4  33 

Vend. 

12 

b 

St  Grégoire  1,  P.  et  D.,  doub. 

6  24 

5  56 

5    4 

Sam. 

13 

vl 

De  la  Férié. 

6  22 

5  58 

5  27 

DIM. 

14 

vl 

4e  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  20 

5  59 

5  43 

Lundi 

15 

vit 

De  la  Férié. 

6  18 

6     1 

couc. 

Mardi 

16 

vl 

De  la  Férié. 

6  16 

6    2 

7  22 

Merc. 

17 

b 

St  Patrice,  E.  et  C,  doub.  maj. 

6  14 

6    3 

8  30 

Jeudi 

18 

b 

St  Cyrille  de  Jérus.,  E.  et  D.,  d. 

6  12 

6     4 

9  38 

Vend. 

19 

b 

St  Joseph,  époux  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 

6  10 

6     6 

10  45 

Sam. 

20 

vl 

De  la  Férié. 

6    9 

6     7 

11  47 

DIM. 

21 

vl 

Passion,  Ire  cl.,  semid. 

6    7 

6    8 

matin 

Lundi 

22 

vit 

De  la  Férié. 

6    5 

6     9 

0  48 

Mardi 

23 

vl 

De  la  Férié. 

6    3 

6  11 

1  44 

Merc. 

24 

vl 

De  la  Férié. 

6     1 

6  12 

2  32 

Jeudi 

25 

b 

Annonc.  B.V.M.,d.  Ire  cl. (non  d'obi.). 

5  59 

6  13 

3  14 

Vend. 

26 

b 

Notre-Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

5  57 

6  14 

3  49 

Sam. 

27 

b 

St  Jean  Damascène.  C.  et  D.,  d. 

5  55 

6  16 

4  16 

DIM. 

28 

vl 

Rameaux,  Ire  cl.,  semid. 

5  53 

6  17 

4  37 

Lundi 

29 

vl 

De  la  Férié. 

6  52 

6  18 

4  55 

Mardi 

30 

Vf 

De  la  Férié. 

5  50 

6  20 

5  20 

Merc. 

31 

vl 

De  la  Férié. 

5  48 

6  21 

lever 

S'il  gèle  le  j'our  des  40  martyrs, 
Il  gèlera  40  nuits. 
Au  commencement  ou  à  la  fin. 
Mars  a  son  poison  et  venin. 


Mars  pluvieux, 
An  disetteux. 
Printemps  sec, 
Eté  pluvieux. 


12 


MARS 

1  

2  

3  

4  

5  

6  

7  I 

8  j 

9  \ 

'» i 

11  ' 

12 \ 

13  

14  i 

I 

'' i 

16  i 

17  i 

s 

18  \ 

19  : 

20  ; 

21  j 

23 j 

24  j 

25  ' 

26  j 

27  i 

28  

29  ' 

30  j 

31  ; 

13  : 


AVRIL 


Consacré  à  Notre-Dame 
Auziliatrice 


30  JOURS 

Si^e    du    Taureau 


Les  jours  croissent  de  1  heure  40  minutes, 
(g:  D  Q.  le  6,  à  31i.  18m.  du  soir.  1        1)  P.  Q.  le  22,  à  lOh.  45m.  du  matin. 

©  N.  L.  le  14,  à  6h.  42m.  du  matin.         I       ®  P.  L.  le  29,  à  9h.  25m.  du  matin. 


Jours  de  1^ 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

Lune 

semaine 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

b 

Jeudi  Saint,  doub.  Ire  ci. 

5  46 

6  22 

8  56 

Vend. 

2 

n 

Vendredi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  44 

6  23 

10  20 

Sam. 

3 

b 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  42 

6  24 

11  41 

DIM. 

4 

b 

PAQUES  doub.  Ire  cl. 

5  41 

6  25 

matin 

Lundi 

5 

b 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

5  39 

6  27 

0  53 

Mardi 

6 

b 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

5  37 

6  29 

1  52 

Merc. 

7 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5  36 

6  30 

2  34 

Jeudi 

8 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5  34 

6  31 

3    8 

Vend. 

9 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5  32 

6  32 

3  32 

Sam. 

10 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5  30 

6  33 

3  50 

DIM. 

11 

b 

1  Pâq.  QuASiMODO,  doub.  maj. 

5  28 

6  34 

4    5 

Lundi 

12 

bt 

De  la  Férié. 

5  26 

6  36 

4  23 

Mardi 

13 

rt 

St  Herménégilde,  M.,  semid. 

5  24 

6  37 

4  38 

Merc. 

14 

r 

St  Justin,  M.,  doub. 

5  22 

6  38 

couc. 

Jeudi 

15 

bt 

De  la  Férié. 

5  20 

6  40 

8  33 

Vend. 

16 

bt 

De  la  Férié. 

5  18 

6  42 

9  37 

Sam. 

17 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  17 

6  43 

10  39 

DIM. 

18 

b 

2  P.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Annonc). 

5  15 

6  44 

11  36 

Lundi 

19 

bt 

De  la  Férié. 

5  13 

6  45 

matin 

Mardi 

20 

bt 

De  la  Férié.                              (d.  Ire  cl. 

5  11 

6  47 

0  27 

Merc. 

21 

b 

Sol.  de  ST  JOSEPH,  p.  de  l'E.  U., 

5  10 

6  48 

1     9 

Jeudi 

22 

rt 

SS.  Soter  et  Caïus,  PP.  et  MM.,  sd. 

5    8 

6  49 

1  46 

Vend. 

23 

rt 

St  Georges,  M.,  semid. 

5     6 

6  50 

2  16 

Sam. 

24 

r 

St  Fidèle  de  Sigm.,M.,  d.    [proc.rog.vl.) 

5     5 

6  51 

2  38 

DIM. 

25 

r 

3  P.  S.  Marc,  Ev.,d.  2e  cl.  (Sol.St  Jos. 

5     3 

6  53 

2  58 

Lundi 

26 

rt 

SS.  Clet  et  Marcell.,  PP.  et  MM.,  sd. 

5     2 

6  54 

3  15 

Mardi 

27 

bt 

De  l'Octave  de  St  Joseph,  semid. 

5    0 

6  56 

3  38 

Merc. 

28 

b 

Octave  de  St  Joseph,  doub.  maj. 

4  58 

6  57 

3  57 

Jeudi 

29 

r 

St  Pierre,  M.,  doub. 

4  56 

6  58Î 

lever 

Vend. 

30 

b    ! 

Ste  Catherine  de  Sienne,  V.,  doub. 

4  55 

6  59 

9  16 

Quand  Saint  Marc  n'est  pas  beau, 

Pas  de  fruits  à  noyau. 

L*hlver  n*est  point  passé 

Que  ta  lune  rousse  n'ait  décliné. 


Ciel  bleu  foncé 
Vent  renforcé. 
Beaucoup  de   poisson. 
Petite  moisson. 


14 


AVRIL 


1    ! 

2    

3  : 

' i 

5  i 

6    i 

J 

7    I 

8    ! 

9 i 

10    

11    I 

12    

13    j 

14    

15    i 

16 i 

17    : 

18   

19    

20 • 

21  ! 

22 " 

23    ; 

24 : \ 

25    i 

26    

27    j 

28    

29    1 

30     , ; 

15  i 


MAI 

Consacré  à  Marie 


31  JOURS 

Signe  des  Gémeaux 


Les  jours  croissent  de  1  lieure  17  minutes. 

1^  D.  O.  le  6,  à  Oh.  29m.  du  matin.  !        ^  P.  0-  le  21,  à  llh.  56m.  du  soir. 

©  N.  L.  le  13,  à  lOh.  37m.  du  soir.  ®  P  L.  le  28,  à  4h.  39m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES  RELIGIEUSES 

1 
Soleil 

LUNB 

semaine 

l^v.  Cou.  i 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Sam. 

1 

r 

SS.  Phil.  et  Jacques,  Ap.,  d.  2e  cl. 

4  54 

7     1 

10  35 

DIM. 

2 

b* 

4  Pâq.     Du  Dimanche,  semid. 

4  53 

7     2| 

11  40 

Lundi 

3 

r 

Invent,  de  la  Ste  Croix,  d.  2e  cl. 

4  51 

7    3 

matin 

Mardi 

4 

b 

Ste  Monique,  Ve.,  doub. 

4  50 

7     4l 

0  31 

Merc. 

5 

b 

St  Pie  V,  P.  et  C,  doub. 

4  49 

7     5 

1     9 

Jeudi 

6 

r 

St  Jean  dev.  la  Porte  Latine,  d.maj. 

4  47 

7     7 

1  37 

Vend. 

7 

r 

St  Stanislas,  E.  et  M.,  doub. 

4  45 

7    S\ 

1  56 

Sam. 

8 

b 

App.  de  St  Michel,  Arch.,  d.  maj. 

4  43 

7    9 

2  12 

DIM. 

9 

b 

5  Pâq.     Du  Dimanche,  semid. 

4  42 

7  10 

2  28 

Lundi 

10 

b 

Rog.  St  Antonin,  E.  et  C,  doub. 

4  41 

7  11 

2  47 

Mardi 

11 

vit 

Rog.     Messe  des  Rogations. 

4  40 

7  12 

3     2 

Merc. 

12 

r 

Rog.  Vig.  SS.  Nérée,  etc.,  MM.,  sd. 

4  39 

7  13 

3  20 

Jeudi 

13 

b 

ASCENSION,  d.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

4  37 

7  15 

3  43 

Vend. 

14 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

4  36 

7  16 

couc. 

Sam. 

15 

b 

St  J.-Bte  de  la  Salle,  Conf.,  doub. 

4  35 

7  17 

9  30 

DIM. 

16 

b 

Dim.  dans  l'Octave,  semid. 

4  34 

7  18 

10  23 

Lundi 

17 

b 

St  Pascal  Baylon,  Conf.,  doub. 

4  33 

7  19 

11     7 

Mardi 

18 

r 

St  Venant,  M.,  doub. 

4  32 

7  20 

11  45 

Merc. 

19 

b 

St  Pierre-Célestin,  P.  et  C,  d. 

4  31 

7  21 

matin 

Jeudi 

20 

b 

Octave  de  l'Ascension,  doub.  maj. 

4  30 

7  22 

0  17 

Vend. 

21 

bt 

De  la  Férié,  semid. 

4  29 

7  23 

0  43 

Sam. 

22 

r 

Jeûne.  Vigile  de  la  Pentecôte,  Ire  cl.,  sd. 

4  287  24 

1     2 

DIM. 

23 

r 

PENTECOTE,  doub.  Ire  cl. 

4  277  25 

1  19 

Lundi 

24 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  27 

7  26 

1  40 

Mardi 

25 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  26 

7  27 

1  58 

Merc. 

26 

r 

Q.  Tps.  Jeûne,     De  l'Octave,  semid. 

4  25 

7  28 

2  18 

Jeudi 

27 

r 

De  l'Octave,  semid. 

4  24 

,7  29 

2  47 

Vend. 

28 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  23 

l7  30 

lever 

Sam. 

29 

r 

Q,  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  22 

7  31 

9  22 

DIM. 

30 

b 

1  Pent.  STE  TRINITÉ,  d.  Ire  cl. 

4  21 

7  32 

10  20 

Lundi 

31 

b 

Ste  Angèle  de  Mérici,  V.,  doub. 

4  20 

|7  33 

11     5 

En  mai  rosée,  en  mars  grésil. 
Pluie  abondante  au  mois  d*ayril. 
Le  laboureur  est  plus  content. 
Que  6*il  avait  beaucoup  d'argent. 


Fleur  de  mai 
Il  faut  s'y  fier. 
A  l'Ascension 
Le  dernier  frisson. 


16 


,  1 


MAI 


1  

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9 

10  

11  

12  

13  

14  

15  

16  

17  

18  

19  

20  

21  

22  

23  

24  

25  

26  

27  

28  

29  

30  

31  

17 


JUIN 


30  JOURS 


Signe   de    TEcrevlsse 


Consacré  au  Sacré  Cœur 

de  Jésus  -è^^>:>Sn-j.4fe 

Les  Jours  croissent  de  17  minutes  du  1er  au  20,  et  décroissent  de  4  minutes 

du  23  au  30. 
C  D.  O.  le  4,  à  llh.  38m.  du  matin.       |        D  P.  O-  le  20,  à  91i.  30m.  du  matin. 
^  N.  L.  le  12,  à  2h.  3m.  du  soir.  I        ®  P.  L.  le  26,  â  llli.  33m.  du  soir. 


Jonrs  de  la 

Cl. 

semaine. 

vr 

Mardi 

1 

Merc. 

2 

rt 

Jeudi 

3 

b     1 

Vend. 

4 

b 

Sam. 

5 

b     1 

DIM. 

6 

b 

Lundi 

7 

b 

Mardi 

8 

b 

Merc. 

9 

b 

Jeudi 

10 

b 

Vend. 

11 

b 

Sam. 

12 

b 

DIM. 

13 

vr 

Lundi 

14 

b 

Mardi 

15 

rt 

Merc. 

16 

vrf 

Jeudi 

17 

vrt 

Vend. 

18 

rt 

Sam. 

19 

b 

DIM. 

20 

vr 

Lundi 

21 

b 

Mardi 

22 

b 

Merc. 

23 

vl 

Jeudi 

24 

b 

Vend. 

25 

b 

Sam. 

26 

r 

DIM. 

27 

vr 

Lundi 

28 

b 

Mardi 

29 

r 

Merc. 

30 

r 

FETES    RELIGIEUSES 


De  la  Férié. 

SS.  Marccllin,  etc.,  MM.,  simple. 

FÊTE-DIEU,  d.  Ire  cl.  (non  d'obi.). 

De  l'Octave,  semid. 

De  l'Octave,  semid. 

2  P.  Dim.  dans  l'Oct.,  sd.  (Sol.  Fête- 
De  l'Octave,  semid.  [Dieu,  Pr.). 
De  l'Octave,  semid. 

De  l'Octave,  semid. 
Octave  de  la  Fête-Dieu,  d.  maj. 
Sacré  Cœur  de  Jésus,  d.  Ire  cl. 
St  Jean  de  St-Fac,  Conf.,  doub. 

3  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  du  S.  C). 
St  Basile,  E.  et  D.,  doub. 

SS.  Guy,  Modeste  et  Crescence,MM., 
De  la  Férié.  [simple. 

De  la  Férié. 

SS.  Marc  et  Marcellien,  MM.,  simpl. 
Ste  Julienne  de  Falcon.,  V.,  doub. 

4  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

St  Louis  de  Gonzague,  Conf.,  doub. 

St  Paulin,  E.  et  C,  doub. 

Vigile  de  St  Jean-Baptiste. 

ST  JEAN-BAPTISTE,  d.  Ire  cl. 

St  Guillaume,  Abbé,  doub. 

SS.  Jean  et  Paul,  MM.,  doub. 

5  P.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  St  J.-Bte.) 
Vig.  St  Léon  II,  P.  et  C,  semid. 
SS.  Pierre  et  Paul,  d.  Ire  cl.  (non 
Comm.  de  St  Paul,  Ap  ,  d.  maj.  [d'ob.) 


SOIRIL 

Lev.  Cou.  1 

H.  M. 

H.  M. 

4   20 

7  35 

14  20 

7  36 

4  19 

7  37 

4  19 

7  37 

4  18 

7  38 

4  18 

7  38 

k  17 

7  39 

4  17 

7  40 

4  17 

7  40 

4  17 

7  41 

4  17 

7  42 

4  16 

7  42 

4  16 

7  43 

4  16 

7  43 

4  16 

7  44 

4  16 

7  44 

4  16 

7  45 

4  16 

7  45 

4  16 

7  46 

4  16 

7  46 

4  16 

7  46' 

4  16 

7  47 

4  17 

7  47 

4  17 

7  47 

4  17 

7  47 

4  18 

7  47 

4  18 

7  46 

4  18 

7  46 

4  19 

7  46 

4  19 

7  46; 

S'il  pleut  le  jour  de  la  Trinité, 
Il  pleut  treize  dimanches  de  suite. 
Saint  Pierre  pluvieux. 
Trente  jours  douteux. 


Pentecôte  pluvieux 
N'est  pas  avantageux. 
Année  de  raves. 
Année  de  santé. 


18 


1 

i 

i 

JUIN  j 

i 
1  

2 

3  

4  

5 

6  

7  

8  I 

9  i 

^0  i 

11  i 

12 

13  i 

14  ■ 

15  '. : 

16 ; 

■' I 

18  1 

19 : 

20  \ 

21  r 

22  J 

23  1 

24  

25  

26  i 

27  

28  ! 

29  j 

30  '. i 


19 


JUILLET  MÊÊ^m  ^1  JOURS 

Consacré  au  Précieux  Sang     .jM&^^lKL  Signe    du    Lion 

Les  jours  décroissent  de  58  minutes. 
C  D.  O.  le  4,  à  Ih.  Om.  du  matin.  I        î  P.  O 


©  N.  L.  le  12,  à  4h.  37m.  du  matin. 


le  19,  à  4h.  15m.  du  soir. 
®  P.  L.  le  26,  à  7h.  17m.  du  matin. 


Jours  de  la 

a.. 

semaine. 

r 

Jeudi 

1 

Vend. 

2 

b 

Sam. 

3 

rt 

DIM. 

4 

VT 

Lundi 

5 

b 

Mardi 

6 

r 

Merc. 

7 

b 

Jeudi 

8 

bt 

Vend. 

9 

vrf 

Sam. 

10 

rt 

DIM. 

11 

vr 

Lundi 

12 

b 

Mardi 

13 

rt 

Merc. 

14 

b 

Jeudi 

15 

bt 

Vend. 

16 

b 

Sam. 

17 

bt 

DIM. 

18 

vr 

Lundi 

19 

b 

Mardi 

20 

b 

Merc. 

21 

bt 

Jeudi 

22 

b 

Vend. 

23 

r 

Sam. 

24 

vl 

DIM. 

25 

r* 

Lundi 

26 

b 

Mardi 

27 

bt 

Merc. 

28 

rt 

Jeudi 

29 

bt 

Vend. 

30 

bt 

Sam. 

31 

b 

FETES    RELIGIEUSES 


Précieux  Sang,  d.  2e  cl. 
Visitation  de  la  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 
De  rOctave  des  SS.  P.  et  P.,  sd. 

6  P.   Du  Dim.,  sd.  (Sol.  SS.  P.  et  P. 
St  Antoine-Marie  Zacc,  Conf.,  d. 
Oct.  SS.  Pierre  et  Paul,  d.  maj. 

SS.  Cyrille  et  Méthode,  CC.  PP.,  d. 
Ste  Elisabeth,  Ve.,  semid.  (1) 
De  la  Férié.  (1) 
Les  SS.  7  Frères,  MM.,  semid. 

7  Pent.  Du  Dimanche,  semid. 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 
St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 

St  Bonaventure,  E.  et  D.,  doub. 
St  Henri,  Conf.,  semid.   (1) 
N.-D.  du  Mont-Carmel,  doub.  maj. 
St  Alexis,  Conf.,  semid. 

8  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 
St  Vincent  de  Paul,  Conf.,  doub. 
St  Jérôme  Emilien,  Conf.,  doub. 
Ste  Praxède,  V.,  simple. 

Ste  Marie-Madeleine,  doub. 
St  Apollinaire,  E.  et  M.,  doub. 
Vigile  de  St  Jacques. 

9  P.  St  Jacques,  Ap.,  d.  2e  cl.  (2) 
St  Anne,  p.  de  la  P.  Q.,  d.  Ire  cl. 
De  rOctave  de  Ste  Anne,  semid.  (2) 
SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid. 

Ste  Marthe,  V.,  semid. 

De  rOctave  de  Ste  Anne,  sd.  (2) 

St  Ignace,  Conf.,  doub. 


Soleil 
Lev.  Cou. 

H.  M. 

H.  M. 

4  20 

7  46 

4  21 

7  46 

4  22 

7  46 

)4  23 

7  45 

4  23 

7  45 

4  24 

7  44 

4  24 

7  44 

4  25 

7  43 

4  26 

7  43 

4  26 

7  42 

4  27 

7  42 

4  27 

7  42 

4  28 

7  41 

4  29 

7  41 

4  30 

7  41 

4  31 

7  40 

4  32 

7  39 

4  33 

7  38 

4  33 

7  37 

4  34 

7  36 

4  35 

7  35 

4  36 

7  34 

4  37 

7  33 

4  38 

7  32j 

4  39 

7  31i 

4  40 

7  30 

4  42 

7  29 

4  43 

7  28 

4  44 

7  27 

4  45 

7  26 

4  46 

7  25 

LtJNB 

L.C. 


H.  M. 

10  39 

10  59 

11  13 
11  30 
11  50 
matin 

0  16 

0  48 

1  28 

2  15 

3  11 
couc. 

8  51 

9  13 
9  31 
9  46 

10  8 
10  24 

10  45 

11  13 
11  51 
matin 

0  41 

1  45 

2  59 
lever 

8  24 
8  42 

8  57 

9  19 
9  35 


S'il  fait  beau  les  trois  jours  qui  précèdent 

La  Saint-Jacques  (25  juillet)  le  grain  sera  plein. 

S'il  fait  beau  le  jour  de  la  Saint-Martin  v4  juillet),  bonne  récolte; 

S'il  pleut,  moisson  molle. 

(1)  Dans  les  églises  consacrées  (excepté  la  cathédrale):  le  8  juillet,  b 
Dédicace  de  l'Eglise,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  le  9  juillet,  bt,  de  'Octave,  sd.;  le 
15  juillet,  b,  Octave  de  la  Dédicace,  d.  maj. 

(2)  Dans  le  diocèse  de  Montréal:  le  25  juillet,  r,  St  Jacques,  titulaire  de  la 
cathédrale,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  le  27  et  le  30  juillet,  rt,  de  l'Octave  de 
St  Jacques,  sd. 

20 


JUILLET  1 

1  1 

2 1 

3  

4 ; 

5  :...  \ 

6  i 

7  j 

8  

9  \ 

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19  ' 

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22  \ 

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24 ^ 

25  I 

26  

27  i 

28  :.  î 

29  j 

30  j 

31  

1 
21 


AOÛT 


Consacré  au  Saint  Cœur 
de  Marie 


31  JOURS 

Silène  de  la   Vier(>e 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  35  minutes. 


€  D.o 

.  le  2,  à  4h.  33m.  du  soir.              1        î)  P.  Q.  le  17,  à  9h 

23 

m.  du 

soir. 

®  N.  L.  le  10,  à  5h.  58m.  du  soir.            1       ®  P.  L.  le  24,  à  4h. 

46ni.  du  soir. 

Jours  de  la 
semaine. 

Cl. 

j 

1                    FETES    RELIGIEUSES 

:     Soleil 
Lev.  Cou. 

Lune 
L.C. 

— 
H. 

M. 

H.  M. 

H.  M. 

DIM. 

1 

vr 

10  P.    Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Ste  Anne). 

4 

48 

7  24 

9  54 

Lundi 

2 

b 

Octave  de  Ste  Anne,  doub.  maj. 

4 

50 

7  22 

10  18 

Mardi 

3 

rt 

Invention  de  St  Etienne,  semid. 

4 

51 

7  21 

10  47 

Merc. 

4 

b 

St  Dominique,  Conf.,  doub.  maj. 

4  53 

7  20 

11  24 

Jeudi 

5 

b 

N.-D.  des  Neiges,  doub.  maj. 

5 

54 

7  19 

matin 

Vend. 

6 

b 

Transfiguration  de  N.  S.,  d.  2e  cl. 

4 

55 

7  17 

0    8 

Sam. 

7 

b 

St  Cajetan,  Conf.,  doub. 

4 

56 

7  16 

1     2 

DIM. 

8 

vr 

11  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

4  57 

7  14 

2     1 

Lundi 

9 

vl 

Vigile  de  St  Laurent. 

4  58 

7  12 

3     6 

Mardi 

10 

r 

St  Laurent,  M.,  doub.  2e  cl. 

4  59 

7  11 

4  15 

Merc. 

11 

rt 

SS.  Tiburce  et  Susanne,  MM.,  simple 

5 

1 

7     9 

couc. 

Jeudi 

12 

b 

Ste  Claire,  V.,  doub. 

5 

2 

7     8 

7  55 

Vend. 

13 

rt 

SS.  Hippolyte  et  Cassien,MM.,simp. 

5 

3 

7     7 

8  13 

Sam. 

14 

vl 

Jeûne.     Vigile  de  l'Assomption. 

5 

4 

7     5 

8  32 

DIM. 

15 

b 

12  P.     ASSOMPTION,  d.  Ire  cl. 

5 

4 

7     3 

8  53 

Lundi 

16 

b 

St  Joachim,  Conf.,  doub.  2e  cl. 

5 

5 

7     2 

9  17 

Mardi 

17 

b 

St  Hyacinthe,  Conf.,  doub. 

5 

6 

7     1 

9  51 

Merc. 

18 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

5 

7 

7     0 

10  35 

Jeudi 

19 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

5 

8 

6  58 

11  32 

Vend. 

20 

b 

St  Bernard,  C.  et  D.,  doub. 

5 

9 

6  57 

matin 

Sam. 

21 

b 

Ste  Jeanne-Frse  de  C,  Ve.,  doub. 

5 

11 

6  55 

0  41 

DIM. 

22 

vr 

13  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

5 

13 

6  53 

1  56 

Lundi 

23 

b 

Vig.  St  Philippe  Béniti,  Conf.,  doub. 

5 

14 

6  51 

3  16 

Mardi 

24 

r 

St  Barthélemi,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

5 

16 

6  49 

lever 

Merc. 

25 

bt 

St  Louis,  roi,  Conf.,  semid. 

5 

18 

6  47 

7     3 

Jeudi 

26 

rt 

St  Zéphirin,  P.  et  M.,  simple. 

5 

19 

6  45 

7  23 

Vend. 

27 

b 

St  Joseph  Calas.,  Conf.,  doub. 

5 

20 

6  43 

7  39 

Sam. 

28 

b 

St  Augustin,  E.  et  D.,  doub. 

5 

21 

6  41 

7  57 

DIM. 

29 

vr 

14  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

5 

22 

6  39 

8  19 

Lundi 

30j  b 

Ste  Rose  de  Lima,  V.,  doub. 

5 

23 

6  38 

8  46 

Mardi 

31!  b 

St  Raymond  Nonnat,  Conf.,  d. 

5 

24 

6  36 

9  21 

Le  chaud  à  la  Saint-Laurent, 
Le  froid  à  la  Saint- Vincent, 
S*il  est  grand  fort  peu  s'en  sent 
Et  la  saison  bonne  nous  rend. 


Rouge  du  soir 
Bon  espoir, 
Rouge  du  matin 
Trompe  le  voisin. 


22 


AOÛT 


j 

1  ^ 

2  

3  

4  

5 j 

6  

7  

8  

9  \ 

''  i 

11  

12  

13  J 

1 

14  ' 

15  

16 j 

17  I 

18  1 

19  i 

20  I 

21  \ 

22  I 

23  I 

24  i 

25 

26  ] 

27  j 

28  i 

29  I 

30 : 

31  ! 

■A 

23 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

Signe  de  la  Balance 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes, 
(g;  D.  Q.  lel.à  lOh.  3m.  dumatin.         1        D  P.  Q.  le  16,  à  2h.  27m.  du  matin. 
©  N.  L.  le  9,  à  5h.  59m.  du  matin.         I        ®  P.  L.  le  23,  à  4h.  41m.  du  matin. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

Lune 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Merc. 

1 

bt 

St  Gilles,  Abbé,  simple. 

5  26 

6  34 

10      2 

Jeudi 

2 

bt 

St  Etienne,  Conf.,  semid. 

5  28 

6  32 

10  51 

Vend. 

3 

vrf 

De  la  Férié. 

5  29 

6  30 

11  48 

Sam. 

4 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  30 

6  28 

matin 

DIM. 

5 

vr 

15  Pent.     Du  Dimanche,  semid.   (1) 

5  31 

6  26 

0  50 

Lundi 

6 

vrf 

De  la  Férié. 

5  32 

6  24 

1  56 

Mardi 

7 

vrj 

De  la  Férié. 

5  33 

6  23 

3     6 

Merc. 

8 

b 

Nativité  de  la  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 

5  35 

6  21 

4  21 

Jeudi 

9 

rf 

St  Gorgon,  M.,  simple. 

5  36 

6  19 

couc. 

Vend. 

10 

b 

St  Nicolas  de  Tolentin,  Conf.,  d. 

5  37 

6  17 

6  39 

Sam. 

11 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  39 

6  16 

6  57 

DIM. 

12 

vr 

16  P.    Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Nativ.).  (1) 

5  40 

6  14 

7  20 

Lundi 

13 

vrt 

De  la  Férié.  (1) 

5  41 

6  12 

7  51 

Mardi 

14 

r 

Exalt.  de  la  Ste  Croix,  d.  maj. 

5  42 

6  10 

8  34 

Merc. 

15 

b 

Q.  r./eiine.N.-D.DES  7  DouL.,  d.2e  cl. 

5  43 

6    8 

9  27 

Jeudi 

16 

rt 

SS.  Corn,  et  Cypr.,  PP.  MM.,  sd. 

5  44 

6     6 

10  31 

Vend. 

17 

b 

Q.  T.  Jeûne.  Stigm.  de  St  François,  d. 

5  45 

6     4 

11  43 

Sam. 

18 

b 

Q.  T.  Jeûne.  St  Joseph  de  C,  C,  d. 

5  46 

6     2 

matin 

DIM. 

19 

vr 

17  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  N.-D.  7  D.). 

5  48 

6    0 

1     1 

Lundi 

20 

r 

Vig.  SS.  Eustache,.  etc.,  MM.,  doub. 

5  49 

5  58 

2  18 

Mardi 

21 

r 

St  Mathieu,  Ap.  et  Ev.,  d.  2e  cl. 

5  50 

5  56 

3  36 

Merc. 

22 

b 

St  Thomas  de  Villen.,  E.  et  C,  d. 

5  51 

5  54 

4  52 

Jeudi 

23 

rt 

St  Lin,  P.  et  M.,  semid. 

5  52 

5  52 

lever 

Vend. 

24 

b 

N.-D.  de  la  Merci,  doub.  maj. 

5  54 

5  50 

6    3 

Sam. 

25 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  55 

5  48 

6  22 

DIM. 

26 

vr 

18  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

5  56 

5  46 

6  46 

Lundi 

27 

rt 

SS.  Côme  et  Damien,  MM.,  semid. 

5  57 

5  45 

7  19 

Mardi 

28 

rt 

St  Wenceslas,  M.,  semid. 

5  59 

5  43 

7  58 

Merc. 

29 

b 

Sx  Michel  et  tous  les  S.Ang.,d.  2e  cl. 

6     1 

5  41 

8  43 

Jeudi 

30 

b 

St  Jérôme,  C.  et  D.,  doub. 

6    2 

5  39 

9  36 

Ce  que  le  mois  d'août  ne  mûrit  pas 
Ce  n'est  pas  septembre  qui  le  mûrira. 
Pluie  de  Saint-Michel  sans  orage 
D'un  hiver  doux  est  le  présage. 


Lune  de  mercredi 
Femme  barbue 
Tous  les  cent  ans 
C'est  assez  d'une. 


(1)  Dans  les  diocèses  de  Montréal,  de  Valleyfield  et  de  Joliette:  le  5  sept., 
solennité  ^'anticipée"  de  la  Nativité;  le  12  sept.,  b,  St  Nom  de  Marie,  fête 
patronale,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  le  13  sept.,  bf,  de  l'Octave,  sd. 


24 


SEPTEMBRE 


1  

2  

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9  

10  

11  

12  

13  

14  

15  

16  

^^ i 

18  

19  

20  \ 

21  I 

22  i 

■i 

23  ; 

24 

25 I 

26  

27  

28  

29 

30  

25 


OCTOBRE 

Consacré   aux    Anges    Gardiens  1 


31  JOURS 

Signe  du    Scorpion 


Les  Jours  décroissent  de  1  lieure  44  minutes. 
C  D.  O.  le  1,  à  4h.  50m.  du  matin.  1         5  P.  Q.  le  15,  à  8ii.  57m.  du  matin. 

©  N.  L.  le  8,  à  4h.  48m.  du  soir.  I        ®  P.  L.  le  22,  à  7ii.  21m.  du  soir. 

C  D.  Q.  le  30,  à  llh.  46m.  du  soir. 


Jours  de 

la 

Cl. 

semaine.    1 

1 

Vend. 

1 

bt 

Sam. 

2 

b 

DIM. 

3 

vr 

Lundi 

4 

b 

Mardi 

5 

rt 

Merc. 

6 

b 

Jeudi 

7 

b 

Vend. 

8 

b 

Sam. 

9 

rt 

DIM. 

10 

vr 

Lundi 

11 

vrf 

Mardi 

12 

vrf 

Merc. 

13 

bt 

Jeudi 

14 

r 

Vend. 

15 

b 

Sam. 

16 

bt 

DIM. 

17 

vr* 

Lundi 

18 

r 

Mardi 

19 

b 

Merc. 

20 

b 

Jeudi 

21 

bt 

Vend. 

22 

vrt 

Sam. 

23 

bt 

DIM. 

24 

vr 

Lundi 

25 

rt 

Mardi 

26 

rt 

Merc. 

27 

vl 

Jeudi 

28 

r 

Vend. 

29 

vrt 

Sam. 

30 

vl 

DIM. 

31 

vr* 

FETES    RELIGIEUSES 


St  Rémi,  E.  et  C,  simple. 

SS.  Anges  Gardiens,  doub.  maj. 

19  P.     Du  Dim.,  sd.(Sol.N.-D.  du 

St  François,  Conf.,  doub.       [St  Ros.) 

SS.  Placide  et  ses  C,  MM.,  simple. 

St  Bruno,  Conf.,  doub. 

N.-D.  DU  St  Rosaire,  doub.  2e  cl. 

Ste  Brigitte,  Ve.,  doub. 

SS.  Denis  et  ses  C,  MM.,  semid. 

20  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  St  Michel). 
De  la  Férib. 

De  la  Férié. 

St  Edouard,  Conf.,  semid. 
St  Calixte,  P.  et  M.,  doub. 
Ste  Thérèse,  V.,  doub. 
De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

21  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 
St  Luc,  Evang.,  doub.  2e  cl. 

St  Pierre  d'Alcant.,  Conf.,  doub. 
St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub. 
St  Hilarion,  Abbé,  simple. 
De  la  Férié. 
De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

22  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

SS.  Chrysanthe  et  Darie,  MM.,simpl. 

St  Evariste,  P.  et  M.,  simple. 

Vigile  des  S  S.  Simon  et  Jude. 

SS.  Simon  et  Jude,  Ap.,  d.  2e  cl. 

De  la  Férié. 

Jeûne.     Vigile  de  la  Toussaint. 

23  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 


Soi, 

EU 

liUNE 

Lev.  Cou.  1 

1 

L.C. 

H.  M.  H. 

M. 

H.  M. 

6     45 

37i 

10  35 

6     5  5  35 

11  39 

6     6,5  33, 

matin 

6    7j5 

31 

0  48 

6    815  30' 

2    0 

6     9|5 

27 

3  15 

6  10!5 

25 

4  30 

6  11  5  23 

5  44 

6  12  5 

21 

couc. 

6  145 

20 

5  52 

6  15  5 

19 

6  32 

6  17  5 

17 

7  22 

6  18  5 

15 

8  23 

6  20  5 

13 

9  35 

6  2l|5 

11 

10  50 

6  23  5 

9 

matin 

6  24i5 

7 

0    6 

G  25,5 

5 

1  24 

6  265 

4 

2  40 

6  2815 

2 

3  47 

6  29 

5 

1 

4  59 

6  31 

4 

59 

6     8 

6  32  4  57 

lever 

6  33  4 

55 

5  18 

6  35'4 

53 

5  55 

6  36  4  52 

6  38 

6  38;4  50 

7  27 

6  39  4  48 

8  25 

6  41  4 

47 

9  26 

6  42  4 

46 

10  39 

6  43 

4 

45 

11  31 

S'il  pleut  le  jour  de  Saint-Denis  (9) 

Tout  l'hiver  aurez  de  la  pluie. 

A  la  Saint-Luc  (18)  la  nature  devient  caduque. 

Quand  octobre  prend  fin, 

La  Toussaint  est  au  matin. 

26 


OCTOBRE 


1  

2 

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9  

10  

11  

12  

13  

14  

15  

16  

17 

18  

19  

20  

21  

22  

23  

24  

25  

26  

27  

28  

29  

30  

31  

27 


NOVEMBRE 

Consacré    aux    Ames    du 
Purgatoire 


30   JOURS 

Signe    du    Sagittaire 


Les  jours  décroissent  de  1  Iieure  17  miuutes. 


©  N.  L.  le  7,  à  2h.  58m.  du  matin. 
D  P.  Q.  le  13,  à  6h.  9m.  du  soir. 


®  P.  L.  le  21,  à  Oh.  42m.  du  soir. 
g;  D.  O.  le  29,  à  5h.  16m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

SoLEsn. 

Lune 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

JH.M.JH.M. 

H.  M. 

Lundi 

1 

b 

;  TOUSSAINT,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

6  44;4  44 

matin 

Mardi 

2 

n 

TRÉPASSÉ.S,  doub. 

6  4614  42 

0  49 

Merc. 

3 

bt 

j  De  l'Octave,  semid. 

6  48i4  40 

2     5 

Jeudi 

4 

b 

St  Charles,  E.  et  C,  doub. 

6  49 

4  39 

;     3  18 

Vend. 

5 

r 

Saintes  Reliques,  doub.  maj. 

6  51 

4  37 

4  37 

Sam. 

6 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  52 

4  35 

6     1 

DIM. 

7 

vr 

24  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

6  54 

4  34 

7  27 

Lundi 

8 

b 

Octave  de  la  Toussaint,  d.  maj. 

6  55 

4  32 

couc. 

Mardi 

9 

b 

DÉDic.  DE  LA  Basilique  de  Latran, 

6  56 

4  30 

6     9 

Merc. 

10 

b 

St  André  Avellin,  C,  d.           [d.  2e  cl. 

6  57 

4  29 

7  21 

Jeudi 

11 

b 

St  Martin,  E.  et  C,  doub. 

6  58 

4  28 

8  37 

Vend. 

12 

rf 

St  Martin,  P.  et  M.,  semid. 

7     0 

4  27 

9  56 

Sam. 

13 

bt 

St  Didace,  Conf.,  semid. 

7     1 

4  26 

11  13 

DLM. 

14 

vr 

25  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

7     3 

4  25 

matin 

Lundi 

15 

b 

Ste  Gertrude,  V.,  doub. 

7     5 

4  24 

0  31 

Mardi 

16 

vrt 

De  la  Férié. 

7     6 

4  23 

1  44 

Merc. 

17 

bt 

St  Grégoire  Thaumat.,  E.  C.,  sd. 

7     8 

4  22 

2  48 

Jeudi 

18 

b 

Dédie,  des  B.  de  SS.  Pierre  et  Paul, 

7  10 

4  20 

3  58 

Vend. 

19 

b 

Ste  Elisabeth,  Ve.,  d.                [d.  maj. 

7  11 

4  19 

5     8 

Sam. 

20 

b 

St  Félix  de  Valois,  Conf.,  doub. 

7  12 

4  18 

6  16 

DIM. 

21 

vr 

26  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

7  13 

4  17 

lever 

Lundi 

22 

r 

Ste  Cécile,  V.  et  M.,  doub. 

7  14 

4  17 

4  35 

Mardi 

23 

r 

St  Clément,  P.  et  M.,  doub. 

7  16 

4  16 

5  22 

Merc. 

24 

b 

St  Jean  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

7  17 

4  15 

6  17 

Jeudi 

25 

r 

Ste  Catherine,  V.  et  M.,  doub. 

7  18 

4  14 

7   18 

V^end. 

26 

b 

St  Silvestre,  Abbé,  doub. 

7  19 

4  14 

8  19 

Sam. 

27 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

7  21 

4  13 

9  25 

DIM.  i 

28 

vl 

1er  de  l'Avent.  Ire  cl.,  semid. 

7  23 

4   13 

10  34 

Lundi 

29 

vl 

Messe  de  la  Vigile  de  St  André. 

7  24 

4  12 

11   46 

Mardi 

30 

r 

St  André,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

7  25 

4  12 

matin 

Ne  tondre  ni  tuer  les  porcs  en  lune  dure.          Automne 

pluvieux. 

Ne  pas  semer  en  lune  jeune.                                     Mauvaise 

quantité  de  vin, 

Pluie  matinale,                                                               Et  médioc 

re  récolte  de  blé 

N'est 

pas 

jour 

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NOVEMBRE 


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DECEMBRE 


31   JOURS 


Signe    du    Capricorne 


Consacré  à   Marie   conçue 
sans   péché 

Les  jours  décroissent  de  20  minutes  du  1er  au  20,  et  croissent  de  5  minutes 

du  26  au  31. 
©  N.  L.  le  6,  à  Ih.  10m.  du  soir.  ®  P.  L.  le  21,  à  7ii.  58m.  du  matin. 

D  P.  O-  le  13,  à  61i.  44m.  du  matin.  C  D.  O-  le  29,  à  8h.  5m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semaine 

Merc. 

1 

Jeudi 

2 

Vend. 

3 

Sam. 

4 

DIM. 

5 

Lundi 

6 

Mardi 

7 

Merc. 

8 

Jeudi 

9 

Vend. 

10 

Sam. 

11 

DIM. 

12 

Lundi 

13 

Mardi 

14 

Merc. 

15 

Jeudi 

16 

Vend. 

17 

Sam. 

18 

DIM. 

19 

Lundi 

20 

Mardi 

21 

Merc. 

22 

Jeudi 

23 

Vend. 

24 

Sam. 

25 

Cl. 


DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 


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FETES    RELIGIEUSES 


Jeûne.     De  la  Férié. 

Ste  Bibiane,  V.  et  M.,  semid. 

Jeûne.    St  François-Xavier,  C,  d.  m. 

St  Pierre-Chrys.,  E.  et  D.,  doub. 

2e  de  l'A  vent,  2e  cl.,  semid. 

St  Nicolas,  E.  et  C,  doub. 

Vig.  St  Ambroise,  E.  et  D.,  doub. 

L'IMM.  CONC,  d.  Ire  cl.  (d'obi.). 

De  l'Octave,  semid. 

Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

St  Damase,  P.  et  C,  semid. 

3e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

Ste  Lucie,  V.  et  M.,  doub. 

De  l'Octave,  semid. 

Q.  Tps.   Jeûne.     Oct.  de  l'I.  Conc.,d. 

St  Eusèbe,  E.  et  M.,  semid. 

Q.  Tps.    Jeûne.     De  la  Férié. 

Q.    Tps.  Jeûne.     De  la  Férié. 

4e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

Messe  de  la  Vigile  do  St  Thomas. 

St  Thom.-vs,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

Jeûne.     De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

Jeûne.     Vigile  de  Noël,  doub. 

NOËL,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

St  Etienne,  M.,  doub.  2e  cl. 

St  Jean,  Apôt.  et  Evang.,  d.  2e  cl. 

SS.  Innocents,  MM.,  doub.  2e  cl. 

St  Thomas,  E.  et  M.,  doub. 

Office  du  Dim.  dans  l'Oct.,  semid. 

St  Silvestre,  P.  et  C,  doub. 


Soleil 
Lev.  Cou. 


H.  M. 

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28 
28 
29 
30 
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35 
36 
37 
38 
39 
39 
40 
41 
42 
42 
43 
43 
44 
44 
45 
45 
45 
45 
46 
46 
47 
47 


H.  M. 

4  12 

4 

4 


Lune 
L.  C. 

H.  M. 
0  54 


12 

2     9 

12 

3  29 

11 

4  52 

11 

6  17 

11 

7  39 

11 

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11 

6  14 

11 

7  35 

11 

8  57 

11 

10  16 

11 

11  33 

11 

matin 

11 

0  40 

11 

1  49 

12 

2  59 

12 

4     7 

12 

5  13 

13 

6  13 

13 

7  11 

13 

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5  11 

14 

6  12 

15 

7  18 

15 

8  25 

16 

9  33 

16 

10  45 

17 

11  51 

18 

matin 

19 

1     6 

20 

2  25 

Pluie  orageuse  dans  l'Avent, 

L'hiver  n'arrive  pas  à  temps. 

Si  la  nuit  de  Noël  est  claire  et  semée  d'étoiles  scintillantes 

Gransje  sombre  et  croulant  sous  la  récolte. 

Belle  fin  d'année,  printemps  modérément  citaud. 

Noël  au  jeu,  Pâques  au  feu. 

30 


DECEMBRE  | 

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Le  Sirop  d'Anis 
Gauvin 


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POUR    LES    ENFANTS 
a,  depuis  au  delà  d'un  quart 
de  siècle,  justifié  la  confiance 
des  Mères  de  famille. 

ïi  a  arraché  des  milliers  d'enfants  à  la  mort. 
C'est  un  remède  que  l'on  devrait  toujours  avoir 
à  la  maison.  Il  guérit  : — 

Coliques/Diarrhée,  Dysenterie,  Choléra  des  Enfants, 
Rhume,  Toux,  Bronchite,  Coqueluche,  Dentition 
Douloureuse,  î Manque -de  Sommeil,  et  toutes  les 
Maladies  du   Jeune  Age. 

Il  est  prudent  d'en  avoir  toujours  une  bouteille 
à  la  maison  en  cas  de  besoin  urgent. 

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procurent  un  soulagement  immé- 
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J.  A.  E.  GAUVIN 

Pharmacien -Chimiste 

Propriétaire     du    "SIROP    DV^IS 

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MONTREAL 


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32 


JANVIER 

ÉPHÉMÉRIDES  1914 

2 — La  paix  est  rétablie  dans  le  Venezuela. 

2 — Son  honneur  le  maire  Horatio  Hocken,    élu  pour  la  seconde  fois 

premier  magistrat  de  Toronto,  f)ar  un"  majorité  de  5,000  voix, 
ô — Mort,  à  Paris,  tle    M.   Hnoul   l*uu;no,    colrhic  pianiste  et  compo- 
siteur français. 
5 — Le  steamer-réseiToir  "()klaho\v:i"  coule  au  large  de  Sandy  Hook 

et  vingt-quatre  hommes  perdent  la  vie. 
7 — A  Québec,  réouverture  de  la  session  provinciale. 
S — La  définition  légale  du  mot  "buvette"  est  finalement  décrétée 
devant  la  Législature  à  Québec. 

10 — A  Toronto,  banquet  offert  à  l'honorable  Elliott  O.  Stevenson,  le 
suprême  chef  forestier  de  l'Ordre  Indépendant  des  Forestiers. 

13 — Son  Eminence  le  Cardinal  Merry  Del  Val,  secrétaire  d'Etat  du 
souverain  pontife,  est  nommé  archiprêtre  de  Saint-Pierre  en 
remplacement  du  cardinal  KampoUa. 

13 — Une  immense  conflagration  détruit  l'établissement  de  Frothingham 
&  Workman,  quincailliers,  rue  St-Paul. 

14 — Le  steamer  "Cobequid"  s'échoue  sur  les  récifs  Trinity  à  moins  de 
dix  milles  au  nord-est  d'Yarmouth. 

14 — Une  grève  générale  est  déclarée  dans  toute  l'Afrique-Sud. 

14 — Le  docteur  E.  P.  Gagnon  nommé  médecin  de  la  commission  des 
écoles. 

15 — A  Ottawa,  ouverture  de  la  troisième  session  du  douzième  parlement 
sous  la  présidence  du  duc  de  Connaught. 

16 — A  Toronto,  mort  du  sénateur  George  A.  Cox,  à  l'âge  de  66  ans. 

17 — M.  R.  J.  Dale  élu  par  acclamation  président  du  Board  of  Trade. 

19 — M.  Dubost  est  réélu  par  une  grande  majorité,  président  du  sénat 
français. 

20 — A  Paris,  mort  de  M.  François  de  Pressensé,  éminent  écrivain  fran- 
çais, à  l'âge  de  61  ans. 

21 — Décédé  dans  son  palais  de  Londres,  Lord  Strathcona,  Haut  Com- 
missaire du  Canada  en  Angleterre. 

22 — Désastreuse  épidémie  de  variole  à  Niagara  Falls,  N.Y. 

23 — Mort  de  M.  Charles  Henry  Parmelee,  imprimeur  du  roi  à  Ottawa, 

27 — L'ne  tempête  balaye  les  côtes  du  Pacifique  depuis  la  Colombie- 
Anglaise  jusqu'au  Mexique;  pertes  incalculables. 

30 — Est  décédé  à  New- York,  l'abbé  M.  Leclerc,  curé  de  Woonsocket, 
âgé  de  52  ans. 

30 — Le  steamer  "Monroe",  appartenant  à  la  Old  Dominion  Line,  coulé 
par  le  Nantucket  et  quarante  personnes  perdent  la  vie. 

31 — A  Nice,  mort  de  M.  Paul  Déroulède,  le  grand  patriote  et  écrivain 
français,  âgé  de  68  ans. 

33 


1" 


MANUEL  PRATIQUE 

Sur  l'Elevage  des    Animaux    de    Basse-Cour 

Poules,  Canarda,  Oies,  Dindons  et  Pigeons,  Incubation  Naturelle  et 
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climat  du  Canada  et  qui  vous  donnera  entière  satisfaction. 

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avec  toutes  leurs  qualités,  10  à  12  mois  de  conservation,  laissant  aux  produits 
une  fraîcheur  parfaite.  Ce  procédé  de  conservation  est  vraiment  économique 
pviisqu'il  permet  de  conserver  frais  des  oeufs  achetés  à  20  et  25  cents  la 
douzaine,  pour  les  manger  8  ou  10  mois  après,  quand  ils  valent  50,  60  et 
même  75  cents  la  douzaine,  c'est  du  100  pour  100  en  une  demi-année. 
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COLIiEGE  MONT  SAINT-LOUIS 

Montréal,  28  mai  1914. 
Cher  Monsieur, 

J'ai  été  très  satisfait  de  l'expérience  de  l'année  dernière,  qui  m'a 
permis  de  constater  que  ce  procédé  est  bien  supérieur  et  dépasse  de  beaucoup 
l'eau  de  chaux,  aussi  j'ai  donné  votre  adresse  à  plusieurs  de  nos  Collèges  et 
Académies  et  je  ne  manque  pas  à  l'occasion  de  recommander  l'usage  de  vos 
excellents  "Combinés  Barrai". 

FRERE  MARTIN.  Econome. 


ACADEMIE  SAINT-LAURENT 

Buckingham,  P.Q.,  le  8  janvier  1914. 
Cher  Monsieur, 

Laissez-moi  vous  dire,  Monsieur,  que  je  suis  plus  que  satisfaite  de  l'expé- 
rience que  nous  avons  acquise  avec  les  C/ombinés  Barrai.  Nous  en  sommes 
dans  l'admiration. 

La  conservation  des  oeufs  dans  ce  bain  est  parfaite.  Nous  pouvons 
les  passer  sur  la  table  cuits  dans  la  coque  avec  autant  d'assurance  que  ceux 
qui  sortent  des  nids. 

J'en  ai  vérifié  le  fait  personnellement,   de  plus  je  l'ai  démontré  à 

toutes  mes  petites  ménagères  qui  sont  venues  préparer  les  gâteaux  de  Noël. 

Ces  mêmes  élèves  m'avaient  aidé  à  préparer  les  bains  au  mois  de  mai  dernier. 

Je  me  propose  de  mettre  une  plus  grande  quantité  d'oeufs  en  conserve 

le  printemps  prochain. 

Vous  souhaitant,  cher  Monsieur,  les  meilleurs  succès. 
Je  me  souscris.    Bien  à  vous, 

SOEUR  JOSEPH  THOMAS,  Supérieure. 


OCTAVIEN     ROLLAND 

DEPOT  No.  1        BOITE  POSTALE  2363       TEL.  MAIN  8370 
56,    NOTRE-DAME    EST,  -  -  MONTREAL 


34 


1 


FEVRIER 

ÊPHÊMÊRIDES  1914 

2 — A  Home,  mort  de  Son  Eminence  le    cardinal  Gennari, préfet  de  la 

Congrégation  du  Conseil. 
2 — Les  habitants  du   pays  de   la  Guadeloupe   protestent  contre   le 

gouvernement  français. 
4 — Le  président  de  la  république  du  Pérou,  Guillormo  Billinghurst, 

est  fait  prisonnier  par  les  révolutionnaires. 
ô — M.  J.  M.  Tellier,  le  chef  de  l'opposition,  admet  à  la  chambre  que  le 

ministère  de  l'agriculture  est  un  des  mieux  administrés  de  la 

province  de  Québec. 
7 — Mort  de  M.  J.  G.  Walter  McGovv^n,  inspecteur  des  écoles  catholi- 
ques de  Montréal,  âgé  de  66  ans. 
9 — L'aviateur  Ingold  à  Munich  (Allemagne)  établit  le  record  du  monde 

en  parcourant  une  distance  de  1,050  milles  sans  atterrir. 
10 — A  Ottawa,  inauguration  du  nouveau  sei-vice  des  colis  postaux  au 

Canada. 
12 — La  question  du  "Home  Rule"  donne  lieu  à  un  débat  mouvementé 

à  la  Chambre  des  Communes  d'Angleterre  et  le  projet  est  adopté 

par  soixante-dix-huit  voix. 
13 — Mort  à  Paris  du  docteur  Alphonse  Bertillon,  le  créateur  du  système 

d'identification  des  criminels,  âgé  de  61  ans. 
16 — M.  C.  J.  Miller  succède  à  feu  M.  J.  G.  McGown,  comme  inspecteur 

d'écoles  pour  les  comtés  de  Laval  et  Hochelaga. 
17 — Cinquante-huit  personnes  sont  blessées  dans  une  collision  entre 

deux  trains,  à  Nichols  Junction  à  l'ouest  de  Springfield,  Mass. 
18 — Le  procureur-général  de  la  province  d'Ontario,  l'honorable  J.  J. 

Foy,  déclare  à  New- York  que  les  actes  de  corruption  politique 

au  Canada  sont  rares  et  qu'il  n'existe  pas  de  Tammany  Hall. 
19 — Les  rebelles  Haïtiens  subissent  deux  défaites:  l'une   à  Grande-Ri- 
vière, 15  milles  du  Cap  Haïtien,  et  l'autre  à  Limbe. 
20 — Le  vaisseau  de  pêche  "Forelle",  qui  avait  quitté  "  Goestemuende", 

sombre  près  des  côtes  de  l'Islande. 
21 — Mort  à  Montréal  de  l'honorable  Joseph  Lanctot,  M.D.,  conseiller 

législatif  de  Rigaud,  âgé  de  67  ans. 
23 — Départ  de  Sa  Grandeur  Mgr  Bruchési  pour  Rome. 
24 — Sir   William  publie   un  rapport  élaboré  sur  les  transactions  du 

Canadien  Nord. 
26 — Un  violent  incendie  se  déclare  au  pénitencier  Saint-Vincent  de 

Paul;  pertes  cent  mille  dollars. 
27 — Une  bataille  sanglante  est  livrée  à  Kazerun  (province  de  Fars), 

Perse,  entre  cent  cinquante  gendarmes  et  les  rebelles. 
28 — Le  R.   P.  Lacombe,  O.   M.  L,  le  célèbre  missionnaire  de  l'ouest 

canadien,  célèbre  le  87ième  anniversaire  de  sa  naissance. 

35 


NOUS  AVONS  TOUS  BESOIN 
^      DE  TONIQUE 


Quel  qlue  soit  votre  genre 
d'occupation,  vous  avez,  à  un 
moment  donné,  besoin  d'un  bon 
vin  tonique. 

C'est  le  moyen  de  prévenir  la 
maladie,  d'activer  la  convales- 
cence, de  combattre  l'excès  de 
fatigue  causé  par  un  surcroît 
de  travail. 

Au  moindre  signe  de  faiblesse, 
prenez  du 

Vin  St'Michel 


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^•s-.\^.--^y^i 


'SmicHEL 


Hlnno  MDCLXI  Chfisti  •h>'^ 


Ce  vieux  vin  du  célèbre  Domaine 
St-Michel  vous  donnera  des  forces,  de 
la  vigueur. 

Il  contient  le  fer  qui  guérit  l'anémie, 
les  Pâles  Couleurs. 

Il  contient  le  quinquina,  stimulant 
de  l'estomac  paresseux,  le  remède 
contre  l'état  fiévreux. 

Il  contient  des  sels  naturels  néces- 
saires à  l'organisme. 

Femmes,  Jeunes  Filles,  Mères  de 
familles.  Jeunes  Gens,  Adultes,  Vieil- 
lards, tous  ceux  et  celles  qui  travaillent 
doivent  faire  usage  du  VIN  ST-MICHEL. 

C'est  le  moyen  de  jouir  d'une  santé 
parfaite. 

Le  VIN  ST-MICHEL  doit  se  prendre 
à  la  dose  d'un  verre  à  vin  avant  les 
repas  et  chaque  fois  que  le  besoin  s'en 
fait  s'entir. 

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Boivin,Wilson&Gie  Limitée 

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86 


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MARS 

ÉPHÉMÉRIDES    1914 

2  —A  Notre-Dame  de  Montréal,  le  chanoine  Jean  Desgranges,  prédica- 

teur de  la  station  quadragésimale,  donne  son  premier  sermon  du 
carême. 

3  L'honorable  J.  A.  Tessicr,  tléputé  do  TroLs-Rivières,  est  nommé 

ministre  de  la  voirie  dans  le  cabinet  de  Sir  liomer  Gouin. 
4 — L'honorable  F.   D.   Monk,   ancien  ministre  des  travaux  publics, 

donne  sa  démission  comme  député  de  la  division  Jacques-Cartier. 
5 — La  loi  martiale  est  proclamée  au  Brésil. 

6 — Mort,  en  France,  du  célèbre  sculpteur  français  M.  Paul  Chevré. 
7 — A  Toronto,  mort  de  l'honorable  sénateur  Sir  Georges  Ross,  ancien 

premier  ministre  de  la  province  d'Ontario. 
10 — L'incendie  du  Missouri  Athletic   Club  à  Saint-Louis,    Mo.,   fait 

trente  victimes. 
11 — L'aviation  fait  trois  victimes  à  Salisbury  (Angleterre). 
12 — Plus  de  vingt  mille  soldats  américains  gardent  la  frontière   au 

Texas  dans  le  but  de  repousser  les  Mexicains. 
13 — Cinq  steamers  et  trente-huit  voiliers  sont  jetés  à  la  côte  de  Melilla, 

Maroc;  un  grand  nombre  de  personnes  périssent. 
1() — M.  Joseph  de  la  Broquerie  Taché,  notaire  et  journaliste,  est  nommé 

imprimeur  du  roi  à  Ottawa. 
17-  -Le  vent  cause  des  dommages  incalculables  en  Russie,  en  Angleterre 

et  en  France. 
18 — A  Paris,  M.  Gaston  Calmette,  dii'ectem*  du  "Figaro",  est  tué  par 

Aladame  Caillaux,  femme  de  M.  Joseph  Caillaux,  ministre  des 

finances. 
20 — Un  dîner  est  offert  à  Ottawa  aux  doyens  du  sénat  canadien:     Sir 

Mackenzie  Bowell,  ancien  premier  ministre  du  Canada  (1894- 

1896),  âgé  de  90  ans,  et  l'hon.  Chs  E.  Boucher  de  Boucherville, 

ancien  premier  ministre  de  la  province  de  Québec  (1874-76),  âgé 

de  94  ans. 
23 — Le  cardinal  Gibbons  reproche  au  gouvernement  anglais  de  se  laisser 

donner  des  ordres  par  les  unionistes  de  l'Ulster. 
24 — S.    G.    Mgr   Baggiar,   archevêque   de   Sidon   (Saida),  est  nommé 

officier  de  la  Légion  d'honneur. 
25 — A   Marseille,   France,   mort  de  Frédéric   Mistral,  le  grand  poète 

provençal,  âgé  de  84  ans. 
28 — A  Montréal,  mort  de  M.  Joseph  Lessard,  ancien  député  et  publi- 

ciste. 
30 — Spectacle  inoubliable  à  l'église  Notre-Dame  de  Montréal,  à  l'occa- 
sion de  la  deux-millième  nuit  de  l'Adoration  Noctm'ne. 
31 — Mise  en  nomination  des  candidats  à  la  mairie,  au  bureau  de  contrôle 

et  des  échevins  de  la  ville  de  Montréal. 

37 


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38 


AVRIL 

ÉPHÉMÊRIDES   1914 

1 — Mtre  Jean  Beaudoin  est  nommé  notaire  pour  la  ville  de  Montréal. 
2 — Le  "Southern  Cross"  sombre  au  large  du  cap  Race.     Le  New- 
foundland  recueille    cinquante  morts  et  mourants  à  Saint-Jean 
(Terre  neuve). 
3 — Le  général  Villa  se  rend  maître  de  la  ville  de  Torréon  (Mexique). 
6 — Une  délégation  importante,  composée  des  représentants  des  comtés 
intéressés,  demande  à  Thon.  M.  Tessier  de  construire  une  route 
provinciale  entre  Montréal  et  HuU. 
7 — ^Elections  municipales  à  Montréal:   M.  Médéric  Martin  est  élu  par 
une  majorité  de  5001  voix.     Plusieurs  candidats   perdent   leur 
dépôt. 
8 — Le  premier  ministre  d'Angleterre,  M.  Asquith,  est  réélu  par  accla- 
mation député  de  East  Fife,  Ecosse. 
9 — Mort  de  Pierre  Sales,  l'un  des  romanciers  les  plus  populaires  en 
France,  âgé  de  60  ans. 

14 — Au  Monument  National,  conférence  d'adieu  du  chanoine  Des- 
granges. 

15 — ^A  San  Diego,  Californie,  mort  de  Sir  William  Whyte,  vice-président 
et  directeur  de  la  compagnie  Pacifique  Canadien,  âgé  de  70  ans. 

15 — Le  brise-glace  "Lady  Grey"  se  rend  dans  l'anse  du  Cap  de  la 
Madeleine. 

16 — Une  délégation  composée  d'un  mille  délégués  venus  des  différentes 
parties  du  Canada,  se  rend  à  Ottawa  au  sujet  du  projet  de  con- 
struction du  canal  de  la  Baie  Géorgienne. 

17 — ^Assermentation  de  M.  Médéric  Martin  comme  maire  de  Montréal. 

21 — Les  traversiers  "Longueuil"  et  "  Boucherville"  arrivent  dans  le  port 
de  Montréal. 

23 — Installation  officielle  du  nouveau  maire  de  Montréal. 

24 — Le  village  de  Bryson,  chef-lieu  du  comté  de  Pontiac,  est  presque  com- 
plètement détruit  par  une  terrible  conflagration. 

27 — Sa  Grandeur  Monseigneur  Louis-Nazaire  Bégin,  archevêque  de 
Québec  et  primat  de  l'église  du  Canada,  est  élevé  au  cardinalat  par 
Sa  Sainteté  le  pape  Pie  X. 

28 — Le  vapeur  "Montfort",  du  C.  P.  R.,  s'échoue  sur  les  battures  de 
Beauport. 

29 — Arrivée  à  Montréal  du  premier  transatlantique  de  la  saison, 
"Corsican",  de  la  ligne  Allan. 

29 — M.  Honoré  Mercier,  avocat,  conseil  en  loi  du  Roi  et  député  de 
Châteauguay,  entre  dans  le  cabinet  Gouin  comme  ministre  de  la 
Colonisation  des  Mines  et  Pêcheries. 

30 — Au  couvent  des  Sœurs  de  la  Charité  à  Québec,  célébration  des  noces 
de  diamant  et  noces  d'or  de  profession  de  dix  religieuses. 

39 


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II 


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40 


MAI 

ÉPHÉMÉRIDES  1914 

4 — Mgr  Bégin  part  pour  la  ville  éternelle  pour  aller  chercher  le  chapeau 

de  cardinal. 

4 — A  Londres,  est  décédé  le  duc  d'Argill,  plus  connu  sous  le  nom  de 

marquis  de  Lorne,  ancien  gouverneur-général    du    Canada  de 

1878  à  1883,  âgé  de  69  ans. 

6 — Le   capitaine   H.    St-George   Lindsay,    R.N.R.R.D.,  est   nommé 

commandant  du  pilotage  entre  Montréal  et  la  Pointe-au-Père. 

S — Le  prince  Alexandre  de  Teck,  est  choisi  pour  remplacer  le  duc  de 

Connaught,  comme  gouverneur-général  du  Canada. 
9 — Un  tremblement  de  terre  détruit   douze  villages  aux  alentoiu-s 

de  Catane  (Sicile);  dommages  incalculables. 
11 — Est  décédée  à  Batavia,  Java,   Mme  Lillian  Nordica,  cantatrice 

américaine,  célèbre  interprète  des  œuvres  de  Wagner. 
12 — Le  vent  cause  des  dommages  évalués  à  un  million  de  dollars  dans 

le  Wisconsin. 
13 — Les  députés  libéraux  fêtent  Sir  Wilfrid  et  Lady  Laurier,  à  l'occasion 

du  46ième  anniversaire  de  leur  mariage. 
14 — M.  Paul  E.  Mercier,  I.C.,  professeur  à  l'Ecole  Polytechnique,  est 

nommé  assistant-ingénieur  en  chef  de  la  ville  de  Montréal. 
15 — Mort  de  l'honorable  F.  D,   Monk,  ancien  ministre  des  travaux 

publics  dans  le  gouvernement  Borden. 
18 — Ouvert ui'e  du  premier  Congrès  des  Bonnes  Routes,  sous  la  prési- 
dence de  M.  U.  H.  Dandurand. 
19 — L'hon.  J.  P.  Pelletier,  représentant  de  la  Province  de  Québec  en 

Angleterre,  est  de  passage  dans  la  Vieille  Capitale. 
20 — Les  forêts  en  feu  causent  de  grands  dégâts. 

22 — Mort,  àLondres,  de  Sir  FrancisLaking,  éminent  médecin,  âgé  de  67  ans. 
25 — Le  vapeur  "Berthier,"  de  la  compagnie  Richelieu,  est  la  proie  des 

flammes  et  coule  dans  le  port;  aucune  perte  de  vie. 
25 — Mgr  L.  N.  Bégin    reçoit  à  Rome  sa  nomination  au  cardinalat. 
26 — Après  quarante   années   de  luttes   incessantes,   les   nationalistes 

d'Irlande  obtiennent  le  "Home  rule". 
27 — M.  Théodore  Roosevelt,  ex-président  des  Etats-Unis,  lance   un 

défi  à  tous  les  géographes. 
28 — L'amendement  de  M.  Pugsley,  concernant  le  bill  proposé  par  le 
gouvernement  pour  venir  en  aide  au  C.  N.  R,,  a  été  défait  par 
un  vote  de  64  contre  29. 
29 — L'"Empress  of  Ireland"  filant  vers  l'Angleterre  est  frappé,  vers 
1  h.  45  du  matin,  par  le  charbonnier  norvégien  ''Storstad"  à 
20  milles  en  bas  de  Rimouski,  au  large  de  la  Pointe-au-Père,  et 
coule  en  dix  minutes;  plus  de  1,000  pertes  de  vie. 
30 — Le  Saint  Père  donne  une  audience  à  3,000  pèlerins. 

41 


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JUIN 

ÉPHÉMÊRIDES  1914 

2 — La  Ville  souscrit  une  somme  de  S 10, 000.  pour  les  familles  des 

sinistrés  de  r"Empress  of  Ircland". 
2 — Sa  Sainteté  Pie  X  célèbre  le  79ième  anniversaire  de  sa  naissance. 
3 — A  Paris,  mort  de  M.  Henri  Roujon,  célèbre  littérateur. 
4 — L'Université  du  collège   Saint-Joseph  de   Memramcook,   N.   B., 

célèbre  avec  grandiose  le  cinquantième  anniversaire  de  sa  fonda- 
tion. 
5 — En  la  cathédrale  de  Montréal,  Son  Excellence  le  délégué  apos- 
tolique, Mgr  Stagni,  préside  à  l'ordination  de  nombreux  lévites, 

venus  de  toutes  les  parties  de  l'Amérique. 
6 — Le  bill  de  la  Farmers'  Bank  est  adopté. 
8 — Une  tempête  balaie  les  côtes  du  Nouveau-Brunswick  et  de  la  baie 

des  Chaleurs,  et  une  quarantaine  de  vaisseaux  de  pêche  sont 

détruits;  vingt  hommes  périssent. 
9 — L'hon.  E.  J.  Flynn,  ancien  premier  ministre  de  la  province  de 

Québec,  est  nommé  juge  de  la  cour  supérieure  à  Québec. 
10 — Mort  de  R.  P.  Edouard,  directeur  de  l'Institut  Agricole  d'Oka. 
11 — L'Association   des  Manufacturiers  du  Canada,  en  convention  à 

Montréal,  choisit  M.  E.  G.  Henderson,  de  Windsor,  Ont.,  pour 

son  président. 
13 — Le  sénateur  Bostock  refuse  d'adopter  le  bill  accordant  un  plus 

grand  nombre  de  sénateurs  pour  l'Ouest,  et  cet  amendement  a 

été  adopté  par  le  sénat. 
15 — Une  puissante  armée  de  rebelles  albanais  attaque  la  ville  de  Du- 

razzo,  Albanie. 
16 — A  Québec,   les   commissaires   commencent   leur  enquête   sur  le 

désastre  de  l'^Empress  of  Ireland".. 
19 — ^Le  feu  ravage  le  village  de  la  Gatineau;  quatorze  maisons  sont 

détruites. 
22 — A  l'occasion  de  la  fête  du  Roi  George  V,  neuf  Canadiens  sont  honorés 

du  titre  de  "Sir". 
23 — A  Springfield,  Mass.,  les  Franco-Canadiens  célèbrent  le  cinquan- 
tenaire de  la  fondation  de  la  Société  Saint-Jean-Baptiste. 
25 — M.  François  Fertiault,  doyen  des  gens  de  lettres  de  France,  célèbre 

le  centième  anniversaire  de  sa  naissance. 
26 — Une  terrible  conflagration  rase  une  paitie  de  la  ville  de  Salem, 
Mass.     Pertes  $10,000,000.     Dix  mille  personnes  sont  sans  abri. 
29 — L'archiduc  François-Ferdinand,  héritier  présomptif  du  trône  d'Au- 
triche-Hongrie, et  sa  femme  la  duchesse  de  Hohenberg,  ont  été 
assassinés  à  Sarajevo  en  Bosnie,  par  un  étudiant  serbe. 
30 — Sir  James  P.  Whitney,  prenier  ministre  de  la  province  d'Ontario, 
est  maintenu  au  pouvoir  par  une  majorité  de  55  voix. 

43 


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44 


.IU1LLE1 

ÉPHÊMÉRIDES   1914 

l  -Lt^  capitaine  J.  T.  Landriault   succède  à  M.  C,  A.  Vallée,  comme 

gouverneur  de  la  prison  de  Montréal. 
2 — Le   vapeur  "^Vssiniboia,"  appartenant   A,  la  compagnie   Pacifique 

Canadien,  s'échoue  à  Cove  Island,  baie  Géorgienne. 
2 — -M.   Gustave  Evanturel,   libéral,  réélu  déj)uté  pour  le  comté  de 

Prescott  par  380  voix  de  majorité. 
3 — A  Londres,  mort  de  Thon,  Joseph  Chamberlain,  le  champion    de 

l'Impérialisme,  âgé  de  78  ans. 
6 — Mort  de  M.  l'abbé  H.  Bédard,  P. S. S.,  vicaire  à  l'église  Notre-Dame 

de  Montréal,  âgé  de  66  ans. 
7 — M.  Georges  Legagneux,  célèbre  aviateur  français,  fait  une  chute 

mortelle  en  essayant  de  boucler  la  boucle, 
9-^En  France,  mort  de  l'abbé  Gafïre,    dominicain,  éminent  orateur 

sacré. 
11 — Sir  Rodmond  Palem  Roblin,  chef  du  parti  conservateur  au  Mani- 

toba,  est  maintenu  au  pouvoir  avec  une  majorité  très  diminuée. 
13 — Célébration  du  l,300ième  anniversaire  de  la  fondation  de  l'abbaye 

des  Bénédictins  à  Disentis,  Suisse. 
14 — Les  Français  célèbrent  l'anniversaire  de  la  prise  de  la  Bastille. 
15 — Mgr  Emile  Roy,  réélu  président  de  la  commission  scolaire  catho- 
lique de  Montréal. 
17 — M.  l'abbé  Louis  Alphonse  Casgrain,  de  Rivière  Quelle,  Kamouraska, 

célèbre  ses  noces  de  diamant  sacerdotales. 
18 — Le  joli  village  de  Val-Brillant,  Que.,  est  ravagé  par  un  désastreux 

incendie;  dommages  évalués  à  $100,000. 
20 — Deux  assemblées  conservatrices  à  Sorel.     Les  honorables  L.   P. 

Pelletier,  Bruno  Nantel  et  Louis  Coderre  adressent  la  parole. 
22 — L'affaire  Caillaux  jette  de  l'émoi  dans  le  monde  politique  à  Paris. 
23 — A  Lourdes,  France,  ouverture  du  congrès  eucharistique  interna- 
tional (le  premier  qui  soit  tenu  en  France  depuis  la  séparation  de 

l'EgUse  et  de  l'Etat.) 
24 — La  banque  de  la  Nouvelle-Ecosse   absorbe  la  "Metropolitan". 
24 — La  chaleiu"  fait  plusieurs  victimes  à  Chicago. 
27 — ^A  Sainte-Anne  des  Plaines,  solennités  du  premier  congrès  eucha- 
ristique paroissial. 
28 — La  guerre  se  déclare  entre  l 'Autriche-Hongrie  et  la  Serbie. 
28 — A  Hull,  le  feu  détruit  six  millions  de  pieds  de  bois. 
29 — A  Paris,  mort  de  M.  Paul  Reclus,  l'un  des  plus  habiles  chii'urgiens 

de  France,    âgé  de  67  ans. 
30 — Les  membres  du  Comité  de  la  Bourse  de  Montréal  décident  de  ne 

pas  ouvrir  leurs  portes  tant  que  les  événement  d'Europe  n'auront 

pas  pris  une  autre  tournure. 

45 


THE  CANADIAN  SALT  GO., 


WIINDSOR.  -  ONTARIO. 


IL  DIT  —  **Peu  parmi  nous  réalisent  la 
quantité  de  sel  que  nous  mangeons. 

Le  fait  que  nous  employons  le  sel  sur 
toutes  les  viandes  et  tous  les  légumes, 
dans  le  pain,  les  gâteaux  et  les  pâtisseries, 
dans  les  soupes  et  les  sauces,  —  le  beurre 
et  le  fromage  —  démontre  la  grande  impor- 
tance de  ne  faire  usage  que  de  sel  d'une 
pureté  absolue." 


ELLE  REPOND  —  "Nous  employons  le 
SEL  DE  WINDSOR  maintenant,  et  je 
suis  sûre  qu'il  n'existe  pas  de  meilleur 
seL" 


IL  DIT  —  Très  bien,  ma  chère,  le  meilleur 
sel  est  certainement  le 


SEL     DE     WINDSOR. 


46 


•»'**4 


AOU'J 

ÉPHÊMÉRIDES   1914 

1 — M.  Joan  L.  Jaurès,  le  fameux  cluîf  socialiste  français,  est  fissassi né 

par  lîaoul  Villain,  un  fanatique  de  la  loi  de  trois  ans. 
3 — L'Allemagne  déclare  la  guerre  à  l'Angleterre. 
4 — S.  S.  le  pape  Pie  X  célèbre  le  onzième   anniversaire  de  son  élection 

à  la  papauté. 
5 — Les  Anglais  et  les  Français  ont  capturé  les  navires  le  "Goeben" 

et  le  "Breslau"  et  ont  coulé  le  "Panther". 
6 — A  Paris,  mort  du  célèbre  poète  et  romancier  français  M.  Jules 

Lemaître 
7 — Le  Prince  de  Galles  prend  le  commandement  des  Grenadiers  Guard. 
8 — IjC  Portugal  promet  son  appui  à  l'Angleterre. 
10 — TjC  Canada  offre  1,000,000  de  sacs  de  farine  à  la  Grande-Bretagne 

qui  accepte  avec  reconnaissance. 
11 — La  France  déclare  la  guerre  à  l' Autriche-Hongrie. 
11 — Le  "Royal  Edward"  quitte  Montréal  avec  deux  cents  réservistes 

français. 
12 — Des  espions  allemands  incendient  l'élévateur  à  grain  de  l'Interco- 

lonial  à  Saint-Jean,  N.  B.,  pertes  $1,000,000. 
17 — A  Montréal,  plus  de  4,000  personnes  se  réunissent  sur  le  Champ 

de  Mars  pour  acclamer  les  réservistes  belges  qui  s'embarquent 

à  bord  de  l'^Ionian"  pour  la  guerre. 
18 — A  Ottawa,  ouverture  de  la  quatrième  session  du  douzième  parlement 

du  Canada,  présidée  par  son  Altesse  Royale  le  duc  de  Connaught. 
19 — M.  Philippe  Hébert,  sculpteur  canadien,  reçoit  des  mains  de  S.  G. 

Mgr  Bruchési,  son  brevet  de  Chevalier  Grand' Croix  de  Saint 

Grégoire  le  Grand  pour  son  dévouement  à  l'avancement  des 

arts  au  Canada. 
20 — Mort  de  S.  S.  Pie  X  dans  sa  79ième  année. 
.22 — Les  Autrichiens  perdent  35,000  hommes  qui  tentaient  de  fuir  en 

traversant  le  Drin. 
24 — Translation  des  restes  de  S.  S.  Pie X  dans  la  basilique  de  Saint-Pierre. 
25 — La  population  de   Montréal  fait  un  enthousiaste  et  chaleureux 

"send-off"  à  nos  vaillants  pious-pious  qui  partent  pour  la  guerre. 
27 — Le  steamer  ''Kaiser  Wilhelm  der  Grosse,"  de  la  ligne  allemande 

North  Ge:man  Lloyd,  est  coulé  par  le  croisseur  anglais  "High 

Flyer"  au  large  des  côtes  d'Afrique. 
29 — Le  régiment  d'infanterie  de  la  Princesse  Patricia  (au  nombre  de 

1,015  hommes)   s'embarque     à     bord  du  vapem-  "Mégantic" 

pour  aller  se  joindre  aux  armées  anglaises  qui  combattent  les 

-Allemands  en  territoire  français 
31^Réunion  du   conclave  dans  la  Chapelle   Pauline   pour  l'élection 

d'un  nouveau  pape. 

47 


Thé  de  Santé  du  Dr  VARRAIN 

Pour  les  Nerfs,  l'Estomac,  les  Rognons  et  le  Foie 

Un  breuvage  délicieux  pour  le  soulage- 
ment de  la  Constipation,  Etat  Bilieux,  Engorge- 
ment du  Foie,  des  Rognons,  Maux  de  Tête, 
Acidité  ;_de  l'Estomac,  Dyspepsie,  Jaunisse, 
Boutons,  Rhumatisme,  Obésité  et  toutes  les 
maladies  du  sang  et  de  la  peau. 

VOUS  REND  LA  FORCE  ET  LA  SANTE 

Ecrivez   directement  et  sur  réception  de  30c,   nous  vous 
en  enverrons  un  paquet  par  la  malle. 

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RECETTES  de  FAMILLE 

RECETTES  POUR  FAIRE  LE 

VIN      DE      GINGEMBRE 

Sur  réception  de  50c  par  la  malle,  nous  vous  enver- 
rons la  Recette  et  de  quoi  faire  un  gallon  et  demi  de  Vin 
de  Gingembre. 

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RECETTE  POUR  FAIRE  LA 

CH ARTR  EUSE 

JAUNE  OU  VERTE 

Dissoudre  une  livre  de  sucre  blanc  dans  une  chopine 
d'eau  chaude.  Ajoutez  une  once  d'Essence  de  Chartrosa 
Composé  à  une  chopine  de  Whiskey  en  Esprit  et  mélangez 
ensemble. 

Envoyez-nous  30c  par  la  malle  et  nous  vous  enverrons 
une  once  d'Essence  de  Chartrosa  Composé  par  la  malle. 
Dites  si  vous  la  voulez  jaune  ou  verte. 

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l 

4S 


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I 

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SEPTEMBRK 

KPHÊMÊRIDKS    1914 

1  —M.  Pierre  Cioujoii,  députe  radical  de  l'Ain,  le  preniiiîr  luembn;  (h; 

la  Chambre  Française,  meurt  sur  le  champ  de  batnille  eu  com- 
l)attant  pour  sa  patrie. 

2  -Un  aviattuir  français  boucle  la  boucl(!  au  milieu  d'une  ii^rch;  dv. 

balh^s  allemandes  en  passant  au-dessus  de  Bruxelles. 
;;J-  -Son  Eminence  le  cardinal  Délia  Cliiesa,  archevêque  de  Bologne, 
est  élu  au  Souverain  Pontificat,  sous  le  nom  de  Benoit  XV. 

•   4 — IjC  cardinal  Michaele  Lega  est  nommé  secrétaire  d'Etat  du  nouveau 
Pape,  Benoit  XV. 
S — La  Russie,  la  France  et  l'Angleterre  signent  une  convention  daas 
laquelle  il  a  été  stipulé  qu'aucune  des  trois  nations  ne  ferait  la 
paix  sans  le  consentement  des  deux  autres. 
9 — A  Montréal,  mort  du  poète  John  MacFarlane,  âgé  de  58  ans. 

11 — Le  cardinal  Mercier,  archevêque  de  Malines,  condamne  les  métho- 
des allemandes  en  Belgique. 

12 — Ouvertvu'e  de  la  campagne  en  favem-  du  Fonds  Patriotique,  pour 
protéger  les  familles  des  rései-vistes  de  France,  de  Belgique  et 
de  Russie. 

16 — La  Roiunanie  propose  au  gouvernement  de  Rome  une  action  con- 
certée pour  résister  à  tout  mouvement  de  la  Turquie. 

17 — La  ville  de  Liège  est  reprise  par  les  Belges. 

18 — Le  navire  du  gouvernement  "Montmagny"  est  frappé  et  coulé  par 
le  charbonnier  "Lingan"  au  large  de  l'Ile  aux  Grues.  Douze 
passagers  et  quelques  membres  de  l'équipage  périssent. 

21 — Les  Allemands  détruisent  la  cathédrale  de  Reims,  chef-d'œuvre 
d'architectiu'e. 

22 — Le  pape  Benoit  XV  envoie  un  télégramme  au  Kaiser  pour  protester 
contre  la  destruction  de  la  cathédrale  de  Reims. 

24 — Une  délégation  belge  composée  du  comte  Lichtervelde,  MM.  Paul 
de  Hymans,  Carto  de  Wyart,  Louis  de  Sadeleer  et  Emile  Van- 
dervelde,  chargée  de  protester  auprès  du  président  des  Etats- 
Unis,  M.  Wilson,  contre  les  atrocités  que  les  Allemands  n'ont 
cessé  de  commettre,  de  passage  à  Montréal,  est  reçue  avec  le 
plus  grand  enthousiasme  par  les  autorités  et  la  population  de  la 
métropole. 

24 — On  adopte  à  l'unanimité  une  résolution  approuvant  la  formation 
d'un  régiment  canadiens-français. 

25 — A  Toronto,  mort  de  Sir  James  Whitney,  premier  ministre  de  la 
province  d'Ontario  depuis  1905,  âgé  de  71  ans. 

28 — Le  lieut-col.  l'hon.  John  Strathearn  Hendrie,  d'Hamilton,  ministre 
sans  portefeuille  dans  le  cabinet  Whitney,  est  nommé  lieutenant- 
gouverneur  de  la  province  d'Ontario. 

49 


LES  VIEILLES  BOISSONS 
SONT  LES  MEILLEURES 

Lorsque  vous  achetez  du  bran- 
dy ou  du  Scotch  whiskey,  tous 
exigez  qu'ils  soient  vieux,  et  vous 
avez  raison,  parce  que  les  bois- 
sons fortes  se  bonifient  en  vieil- 
lissant. 

Lorsque  vous  achetez  du  gin, 
vous  devriez  exiger  le  gin  Cana- 
dien, le 

6in  Croix  Rouge 

le  seul  dont  l'âge  soit  garanti,  le 
seul  qui  ait  vieilli  pendant  plu- 
sieurs années  en  entrejwt  avant 
d'être  livré  à  la  consommation. 

Vous  savez  qu'il  est  pur.  Vous 
savez  qu'il  représente  la  plus 
haute  qualité. 

Vous  connaissez  ses  merveil- 
leuses propriétés  médicinales, 
son  action  bienfaisante  sur  l'es- 
tomac et  les  reins. 

Comme  apéritif  et  comme 
digestif,  il  n'a  pas  de  rival. 

Ayez  toujours  du  GIN  CROIX 
ROUGE  à  la  maison  en  cas  de 
besoin  et  renoncez  aux  gins  im- 
portés, qui  n'ofifrent  aucune 
garantie  de  qualité,  de  maturité 
et  qui,  trop  souvent  sont  dan- 
gereux pour  la  santé. 

Le  Timbre  du  Gouvernement 
sur  chaque  flacon  de  GIN  CROIX 
ROUGE  certifie  l'année  de  sa 
distillation. 

AVIS    IMPORTANT.       A    la 

requête  des  Autorités  Impériales 
et  Canadiennes,  la  Société  de  la 
Croix  Rouge  aura  seule  doréna- 
vant le  privilège  de  se  servir  de 
l'emblème  de  la  CROIX  ROUGE. 

En  conséquence,  à  partir  du  1er  janvier  1915,  le  GIN  CROIX  ROUGE 

s'appellera  le  GIN  CROIX  D'OR. 

EN  VENTE  PARTOUT 

BOIVIN,  WIISON  &  GIE  Limitée 

SEULS   AGENTS  -  -  MONTREAL       } 


■  ^  «l^lt^l 


50 


OCTOBRE 


ÉPHÊMÊRIDES   1913 

1 — A  Montréal,  mort  de  M.  Louis-Elie  Desmarais,  ancien  marchand 

d'ornements  d'église,  âgé  de  70  ans. 
2 — La  pluie,  le  vent  et  la  foudre  causent  des  dégâts  considérables  à 

New- York. 
4 — M.    Woodrow    Wilson,    président    des   Etats-Unis,    signe    le    bill 

Underwood-Simmons,  relatif  au  tarif. 
6 — Des  pluies  torrentielles,  causent  de  nombreux  désastres  à  Dalles, 

Texas;  pertes  $50,000,000. 
7 — M.  E.   J.   Chamberlin  est  réélu  président  de  la  Compagnie  du 

chemin  de  fer  du  Grand-Tronc. 
8 — Les  rebelles  mexicains  s'emparent     de  la  ville  de  Torreon,   et 

battent  le  général  Félippé  Alvarez. 
9 — Sacre  de  Mgr  J.  G.  L.  Forbes,  le  nouvel  évêque  du  diocèse  de 

Joliette.     S.  G.  Mgr  Bruchési  est  l'évêque  consécrateur. 
13 — Le  "Volturno"  de  la  ligne  Uranium,  naviguant  entre  Rotterdam, 

Halifax  et  New- York,  est  englouti;  136  personnes  périssent. 
14 — Une  terrible  explosion  cause  la  mort  de  plus  de  quatre  cents 

mineurs  à  Cardifï  (Galles). 
16 — ^Une  grève  se  déclare  chez  les  membres  de  l'équipage  du  vapeur 

"Mount  Temple". 
17 — M.  William  Sulzer  perd  le  poste  de  gouverneur  de  l'État  de  New- 
York  et  M.  Martin  H.  Glynn  est  nommé  pour  le  remplacer. 
20 — A  Boston,  ouverture  ofiScielle  du  second  Congrès  Sacerdotal  des 

Etats-Unis. 
21 — M.  William  Sulzer,  ex-gouverneur  de  l'État  de  New- York,  est  choisi 

comme  candidat  à  la  législature. 
22 — M.  S.  Frank  Glass,  conservateur,  est  élu  pour  le  comté  de  Middlesex 

par  une  forte  majorité  de  382. 
23 — A  Paris,   mort  du  docteur  Just  Lucas-Championnière,  éminent 

chirurgien  français. 
24 — Le  R/  P.  Pacôme,  supérieur  de  Notre-Dame  de  Mistassini,  est  élu 

supérieur  de  la  Trappe  d'Oka. 
27 — M.  A.  Brisset  des  Nos,  M.  D.,  est  nommé  président  de  l'Union 

Nationale  Française. 
28 — Sacre  de  Mgr  Brunet,  le  nouvel  évêque  de  Mont-Laurier.     S.  G. 

Mgr  Gauthier,  d'Ottawa,  fut  l'évêque  consécrateur. 
29 — ^Une  pluie  torrentielle,  qui  a  duré  trente-six  heures,  cause  une 

inondation  générale  à  San-Salvador;  pertes  incalculables. 
30 — Le  président  Woodrow  Wilson  forme    un  nouveau  projet  pour 

rétablir  la  paix  au  Mexique. 
31 — Revd  Sam.  L.  Ouimet,  nommé    par  Mgr  F.  X.  Brunet  vicaire- 
général  du  diocèse  de  Mont-Laurier. 

51 


LE     SOUFFLE 


(LA  POUSSE) 

DONT     SOUFFRENT     BIEN     DES     CHEVAUX     SE 
GUERIT    SÛREMENT    PAR  L'USAGE     DU 

"  V  I  G  O  R  A  " 

Le  "VIGORA"  est  le  remède  le  mieux  fait  pour  la 
guérison  du  Souffle,  de  la  Toux,  des  maux  de  gorge,  des 
courbatures  et  autres  affections  dont  souffrent  les  chevaux. 
Avoir  toujours  ce  remède  sous  la  main,  c'est  comme  avoir 
constamment  le  médecin  à  la  maison.  Tous  ceux  qui  le 
connaissent  s'en  servent  avec  empressement. 

Il  existe  un  grand  nombre  d'excellents  témoignages 
en  faveur  du  "VIGORA".  En  voici  un  choisi  entre 
mille  : 

St-Honoré  de  Shenley.— M.  J.  B.  MORIN,  J'ai  eu 
souvent  l'occasion  d'employer  le  *'VIGORA",  et  chaque 
fois  avec  succès.  J'avais  un  cheval  qui  toussait  depuis 
deux  ans  et  j'avais  essayé  bien  des  remèdes  inutile- 
ment. Avec  trois  bouteilles  de  votre  "VIGORA"  je  l'ai 
guéri  complètement.  Dans  des  cas  de  gourme  et  de 
souffle,  j'ai  aussi  obtenu  des  résultats  de  guérison  complète. 

Ernest  Audet,  Forgeron. 

D'après  beaucoup  d'autres  témoignages,  on  recon- 
naît que  le  '*VIGORA"  a  d'autres  propriétés,  comme  celles 
d'améliorer  la  constitution  du  cheval,  de  le  rendre  vigou- 
reux, de  le  fortifier  et  lui  donner  de  l'endurance  au  travail. 
Le  "VIGORA"  est  encore  un  très  bon  purificateur  du  sang 
qui  fait  disparaître  toutes  les  maladies  de  la  peau  et  rend 
le  poil  luisant  et  soyeux. 

Le  "VIGORA"  se  vend  partout. 

PRIX:  50  GTS  LE  FLACON 

Demandez  circulaires  et  renseignements  à 

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3181,  RUE  ST-JOSEPH,  QUEBEC,  Can. 


52 


NOVEMJiRi: 

ÉPHÉMÉRIPES  1913 

3 — M.  IL  V.  Mcrcdith  vst  élu  président  do  la  JiaiKjiu;  de  Montréal. 
3 — Le  "Manchester  Commerce"  frappe  un  banc  de  glace  alors  qu'il 

traversait  le  détroit  de  Bellc-Isle. 
3 — Un  terrible  incendie  cause  des  dommages  importants  au  journal 

"Le  Soleil"  à  Québec. 
5 — M.  John  PuiToy  Mitchell  est  élu  maire  de  New- York. 
6 — Les  deux  voies  du  pont  Highlands  et  Caughnawaga  sont  ouvertes 
au  trafic. 

11 — lie  Lieutenant-Gouverneur  Sir  François  Langelier  ouvre  la  deux- 
xième  session  de  la  treizième  législature  de  la  Province  de  Québec. 

12 — M.  Georges  A.  Simard,  "l'Apôtre  des  Bonnes  Routes"  dans  la 
Province  de  Québec,  est  assermenté  comme  conseiller  législatif 
pour  la  division  de  Repentigny,  et  l'honorable  Achille  Bergevin, 
nommé  conseiller  pour  la  division  de  Salaberry. 

13 — Mort  de  Lady  Strathcona,  femme  du  Haut  Commissaire  du  Canada 
à  Londres. 

13 — Le  canal  Lachine  est  le  théâtre  d'un  sinistre  accident  au  cours 
duquel  plusieurs  hommes  ont  péri. 

17 — La  conférence  Saint-Vincent  de  Paul  de  la  paroisse  Saint-Jean- 
Baptiste  fête  avec  éclat  le  cinquantenaire  de  sa  fondation. 

18 — A  Montréal,  mort  de  M.  Flavien-Joseph  Granger,  fondateur  de  la 
maison  Granger  Frères,  à  l'âge  de.  57  ans. 

18 — Inauguration  officielle  de  Mont-Laurier,  nouveau  district  judiciaire 
de  Montcalm. 

19 — Un  désastreux  coup  de  grisou  se  produit  dans  une  mine  américaine 
à  Acton  (Alabama)  et  fait  43  victimes. 

21 — Le  vaste  établissement  de  l'^Atlantic  Macaroni  Company"  est 
dévasté  par  le  feu;  pertes  $150,000. 

22 — Sainte-Marie  de  Beauce  est  rasée  par  une  conflagration;  cent  cin- 
quante maisons  sont  réduites  en  cendres. 

24 — Son  Altesse  Alfred  Holenlohoe-Schilling-Furst,  du  consulat  d'Au- 
triche-Hongrie, est  de  passage  à  Montréal. 

25 — M.  Edmond  Perreyon,  célèbre  aviateur  français,  fait  une  chute  et 
se  tue  alors  qu'il  volait  au-dessus  de  l'aérodrome  de  Bue  (France). 

26 — L'Université  Laval  de  Montréal  fête  le  centenaire  de  Louis  Veuillot, 
écrivain,  polémiste  et  catholique. 

27 — A  Québec,  mort  de  l'honorable  Jules-Ernest  Larue,  ex-juge  de  la 
Cour  Supérieure  de  la  province  de  Québec,  âgé  de  70  ans. 

28 — Les  citoyens  de  la  république  de  Panama  célèbrent  le  92ièmc 
anniversaire  de  leur  indépendance. 

29 — Mtre  J.-B.  Archambault  est  nommé  juge  de  la  cour  de  Circuit  à 
Montréal. 

53 


I  LE  MESSAGE  D'UNE  FEMME 

I 


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1 


GUERI  SON  MARIE 
DE  L'IVROGNERIE. 


Ecrivez-lui  aujourd'liui  et  avec  plaisir  elle  vous  dira 
comment  elle  le  fit. 

Pendant  plus  de  vingt  ans  son  mari  fut  un 
ivrogne  invétéré.  Il  avait  essayé  tous  les  moy- 
ens possibles  de  s'arrêter,  mais  n'avait  pas 
réussi.  Elle  réussit  enfin  à  le  guérir  au  moyen 
d'un  simple  remède  que  n'importe  qui  peut 
employer  ou  même  faire  prendre  secrètement. 
Elle  désire  que  toute  personne  qui  a  un  buveur 
dans  sa  maison  sache  ce  fait,  et  si  ces  person- 
nes sont  sincères  dans  leur  désir  de  guérir  cette 
maladie,  qu'elles  lui  écrivent  et  elle  leur  dira 
exactement  ce  qu'est  le  remède.  Elle  est  sin- 
cère en  faisant  cette  offre.  Elle  a  envoyé  cette 
précieuse  information  à  des  milliers  de  person- 
nes et  elle  vous  l'enverra  à  vous  aussi  avec  plai- 
sir si  vous  écrivez  aujourd'hui.  Comme  elle 
n'a  rien  à  vendre  ne  lui  envoyer  pas  d'argent. 
Ecrivez  votre  adresse  complète  écrite  lisible- 
ment, mentionnant  si  vous  êtes  une  dame,  une 
demoiselle  ou  un  monsieur.    Son  adresse  est 


I 
I 

} 

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Elle  vous  dira  comment 
chasser  l'ivrognerie  de 
votre  maison. 


Mme  Margaret  Anderson, 

620  grand  avenue, 
hillburn,  new  york,  u.s.a. 


LES 
TAPISSERIES 


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sont  les  plus  vendables  parce  que  les  dessins 
et  les  couleurs  sont  des  plus  attrayants. 
Elles  sont  aussi  les  plus  avantageuses  pour  la 
raison  que  tous  les  prix  sont  plus  bas  que 
ceux  des  autres  manufacturiers.  s- S  ï-ï 
En  écrivant  pour  demander  nos  échantillons 
et  nos  prix,  veuillez  spécifier  "  l'Almanach 
Rolland." 


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STAUNTONS    Limited 

Ces  tapisseries  sont  aussi  vendues  par 

I  Compagnie  J.-B.  ROLLAND  &  FILS,    -    Montréal. 


54 


DECEMBRE 


ÉPHÊMÊRIDES  1913 

l — Le   docteur    Louis   liaberge,   surintendant   du   bureau   municipal 

d'hygiène,  prend  sa  retraite. 
2 — M.  le  magistrat  Ulric  Lafontaine  déclare    la  guerre  à  ceux  qui 

transgressent  la  loi  relative  aux  armes  prohibées. 
3 — Ije  feu  détruit  l'hôtel  Arcadia  à  Boston,  et  vingt-cinq  personnes 

perdent  la  vie. 
3 — Les  Radicaux  et  Socialistes  unissent  leurs  efforts  et  font  subir  une 

défaite  au  ministre  Barthou. 
4 — La  crue  des  eaux,  dans  le  centre  du  Texas,  cause  la  mort  de  treize 

personnes;  pertes  incalculables. 
5 — Arrivée  de  S.  A.  R.  le  duc  de  Connaught,  gouverneur  général  du 

Canada,  à  Montréal. 
6 — Cent  personnes  sont  tuées  dans  une  collision  de  trains  près  de 

Costesti,  ville  située  à  l'ouest  de  Bucharest  (Roumanie). 
10 — Deux  prix  Nobel  pour  la  paix  ont  été  décernés  aux  Américains  et 

aux  Belges. 
12 — La  ville  de  Troy  N.Y.,  est  ravagée  par  le  feu;  une  douzaine  d'édifices 

sont  détruits. 
15 — Un  tremblement  de  terre  provoque  l'écroulement  d'un  tunnel  à 

Chemitz  (Allemagne). 
17 — A  Rome,  mort  de    Son  Eminence  le  cardinal  Mariano  Rampolla, 

ancien  secrétaire  d'Etat  du  Vatican. 
19 — Les  adieux  du  R.  P.  Plantier,  conférencier,  au  Monument  National. 
20 — ^A  Montréal,  mort  du  docteur  Isidore  Laviolette,  ancien  échevin. 
22 — Deux  médecins  français  trouvent  le  moyen  de  guérir  la  paralysie 

générale. 
23 — Le  trente-neuvième  banquet  annuel  de  l'Association  des  Voyageurs 

de  Commerce  du  Canada,  à  l'Hôtel  Place  Viger. 
24 — Le  président  Wilson  signe  le  projet  de  loi  relatif  au  cours  moné- 
taire. 
26 — Le  conduit  principal  de  l'aqueduc  de  Montréal,  de  8  à  9  pieds  de 

diamètre,  subit  une  fracture  à  la  Pointe  St-Charles,  et  fait  un 

grand  désastre. 
29 — La  goélette  anglaise  "  Cheslie",  à  Mobile  (Alabama),  est  détruite 

par  la  tempête  dans  le  golfe  du  Mexique. 
30 — Jules  Vedrines,  le  célèbre  aviateur  français,  termine  le  raid  Paris- 
Caire,  soit  une  course  de  3,500  milles. 
31 — A  l'occasion  du  Nouvel-An,  le  Roi  Greorges  V  nomme  trois  nouveaux 

chevaliers:    Thon.  Horace  Archambault,  juge  en  chef  de  la  cour 

du  Banc  du  Roi  à  Montréal;  Dr  T.  G.  Roddick,  premier  président 

colonial  de  la  British  Médical  Association,  et  M.  H.  V.  Meredith; 

président  de  la  Banque  de  Montréal, 

55 


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CLERGÉ       COUR  DE  ROME 
PAPE  ACTUELLEMENT  RÉGNANT,  SA  SAINTETÉ  BENOIT  XV 


S.  S.  BENOIT  XV,  Giacomo  Delîa  Chiesa. 

(265e  successeur  de  Saint-Pierre),  né  à  Pegli^  diocèse  de 
Gênes  (Italie)  le  21  novembre  1854;  ordonné  prêtre  le  21 
décembre  1878;  nommé  camérier  secret  le  28  mai  1883; 
secrétaire  de  nonciature  en  Espagne,  de  1883  à  1887;  minu- 
tante de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  de  son  Eminence 

57 


le  Cardinal  Rampolla  en  1887;  prélat  de  Sa  Sainteté  le  18 
juillet  1900;  substitut  de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  du 
Chiffre  le  23  avril  1901;  consulteur  du  Saint-Office  le  30  mai 
1901;  élu  archevêque  de  Bologne  le  16  décembre  1907;  sacré 
par  Pie  X  à  la  chapelle  Sixtine  le  22  décembre  suivant; 
intronisé  le  23  février  1908,  succédant  au  Cardinal  Svampa; 
créé  cardinal  par  Sa  Sainteté  Pie  X,  au  consistoire  du  25 
avril  1914;  élu  souverain  pontife  le  3  septembre  1914  et 
couronné  le  dimanche,  6  septembre  1914. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être 
composé,  suivant  la  bulle  de  Sixte  V,  du  3  décembre  1586, 
de  soixante-dix  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres:  six  car- 
dinaux évêques,  cinquante  cardinaux-prêtres  et  quatorze 
cardinaux-diacres.  Les  cardinaux  évêques  ont  chacun 
pour  titre  un  évêché  voisin  de  Rome,  d'où  leur  vient  le  nom 
d'évêques  suburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les 
cardinaux-diacres  ont  chacun  pour  titre  ime  église  de  cette 
capitale  du  monde  chrétien. 


LA  CHAPELLE 

Dans  le  silence  où  dort  notre  petite  ville. 
L'on  entend  chaque  soir  la  cloche  d'un  couvent. 
J'aime  écouter  son  rythme,  et  je  vais  bien  souvent 
Jusqu'à  l'humble  chapelle — intime  et  cher  asile. 

Saint  Pierre  et  Saint  Joseph  sont  juchés  sur  l'auvent 
Du  porche,  les  vitraux  racontent  l'Evangile, 
Et,  blanche  sous  la  lampe  éternelle  et  fragile, 
La  Vierge  de  l'autel  étreint  son  bel  Enfant. 

Je  m'attarde  parfois,  pensive,  en  un  coin  sombre, 
Tandis  que  la  nuit  tombe  et  que  s'épaissit  l'ombre. 
Et  qu'au  dehors  le  vent  s'élève  rude  et  froid; 

Et  lorsque  je  repars  de  la  vieille  chapelle 

Où  la  cloche  du  soir  pour  l'angélus  appelle. 

Je  sens  qu'un  peu  de  paix  est  descendue  en  moi .... 

Baronne  Antoine  de  Brimont. 
58 


PROVINCE  I<:CCLESIASTIQIJE  DE  QUEBEC 

La  province  de  Québec  comprend  les  diocèses  de  Québec, 
Trois-Rivières,  Nicolet,  Rimouski,  Chicoutimi,  et  le  Vica- 
riat, apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 


Diocèse  de  Québec,  (P.Q.) 

Comprend  les  comtés  de  Québec,  Portneuf,  Montmoren- 
cy, Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Bellechasse,  Dor- 
chester,  Lévis,  Beauce  (moins  les  cantons  Spalding, 
Ditchfield  et  Woburn),  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq 
paroisses  dans  le  comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1844.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l'occasion  du  200e  anniversaire  de 
l'érection  du  siège  épiscopal  de  Québec,  le'  28  août  1874. 

Archevêque  (7e):  S.  E.  le  cardinal  L.-  N.  BEGIN,  (17e 
év.),  né  à  Lévis  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin 
1865;  sacré  évêque  de  Chicoutimi  le  28  octobre  1888;  nom- 
mé coadjuteur  de  S.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décem- 
bre 1891,  et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894; 
devenu  archevêque  le  12  avril  1898;  décoré  du  PaUium  le 
22  janvier  1899;  créé  et  proclamé  cardinal,  au  consistoire 
du  25  mai  1914. 

AuxiHaire:— S.  G.  Mgr.  P.-E.  ROY,  né  à  Berthier,  comté  de 
Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13  juin 
1886;  préconisé  évêque  titulaire  d'Eleuthéropolis  et  auxi- 
liaire de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré  en  la 
Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908. 

Vicaires  généraux:  Mgr  C.-A.  Marois,  P.  A.,  et  Mgr  L.-A. 
Paquet,  P.  A. 

Archevêché. — S.  E.  le  cardinal  L.-N.  Bégin,  archevêque, 
et  S.  G.  Mgr  P.-E.  Roy,  évêque  auxiHaire;  Mgr  C.-A. 
Marois,  V.  G.;  Mgr  H.  Têtu,  procureur  et  aumônier;  MM. 
L.  St-G.  Lindsay,  secret  aire- archiviste;  J.-V.-A.  Huard; 
Philippe  Casgrain,  chapelain  des  immigrants  et  des  marins; 
J.-Jules  Laberge,  secrétaire  du  diocèse;  Ar.  Magnan  et  T. 
Dumas,  missionnaires  diocésains;  H.  Raymond,  assistant- 
secrétaire  et  maître  des  cérémonies. 

Paroisses  et  missions:  250. 

Population  catholique:  375,000. 

59 


Diocèse  des  Trois -Rivières,  (P.O.) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et 
Saint-Maurice. 

Evêque  (3e):  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  né  à  Sainte- 
Geneviève  de  Bastican,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre 
à  Nicolet,  le  22  septembre  1872;  préconisé  évêque  des  Trois- 
Rivières,  le  8  mai  1899;  sacré  évêque  en  la  cathédrale  de 
cette  ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  H.  Baril,  P.  A. 

Chancelier:  M.  Ubald  Marchand,  J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Chanoines  titulaires:  Mgr 
H.  Baril,  P.  A.  et  V.  G.,  Prévôt;  MM.  N.  Caron,  J.-N.  Tes- 
sier,  J.-F.  Béland,  T.  Laflèche,  L.  Denoncourt,  U.  Marchand, 
J.  C.  D. ;  Léon  Arcand,  théologal,  D.  D;  J.-A.  Moreau; 
Ls.  Chartier;  J.  Massicotte,  D.  D. 

Chanoines  honoraires:  MM.  H.  Trahan,  A. -G.  Savoie  et 
P.  Cloutier. 

Paroisses:  50.     Dessertes:  5. 

Population  catholique:  93,042. 

Diocèse  de  Nicolet,  (P.Q.) 

(Erigé  le  10  juillet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond,  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefford. 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUNAULT,  né  à 
Saint-David  d' Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  L.  P.  L,  et 
coadjuteur  de  l'évêque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899; 
sacré  à  Nicolet  le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu 
évêque  de  ce  diocèse  le  2  février  1904. 

Vicaires  généraux:  Mgr.  J.-A.-I.  Douville,  P.D.,  et  Mgr. 
J.-E.  Bourrct. 

Archidiacre:  Mgr  J.-E.  Bourret,  V.  G. 

Procureur  et  secrétaire:  MM.  F.-A.  Saint-Germain,  J.  C. 
D.;  ass.-secrétaire :  J.-A.  Tétreau. 

Paroisses:  66. 

Population  catholique:  90,000. 

60 


Diocèse  de  Saint-Germain  de  Kiniouski,  (P.Q.) 

(Erigé  le  15  janvier  1867). 

Comprend  les  districts  de  Rimouski  et  de  Gaspé  (moins 
les  Iles  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comté 
de  Témiscouata. 

Evêque  (2c)  :  S.  G.  Mgr  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint- Valier, 
le  26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  1868;  préconisé 
évêque  titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  Tévêque 
de  Rimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890; 
devenu  évoque  de  Rimouski,  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  Mgr  F.-X.  Ross,  Principal  de  l'Ecole 
Normale,  résidence  à  Rimouski. 

Vicaire  général  honoraire:  Mgr  L.-J.  Langis,  St-Octave 
de  Métis. 

Vicaires  forains:  M.  J.-E.  Ouellet,  curé  à  la  Grande- 
Rivière,  pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  J.-B.-A.  Bélanger,  à 
Carlefcon,  pour  le  comté  de  Bonaventure. 

Procureur:  M.  F.-X.-C.  Leclerc;  secrétaire:  M.  Jean 
Forest. 

Chapitre: — Prévôt:  Mgr  L.-J.  Langis;  chanoines  titu- 
laires: MM.  C.-A.  Carbonneau,  pénitencier;  R.-Ph.  Sylvain, 
J.-O.  Normandin,  D.  Morriset,  J.-H.  Lavoie,  F.-X.  Ross, 
C.-Ph.  Côté,  J.-E.  Pelletier,  J.-R.  Léonard. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  P.  D.;  MM. 
J.-B.-A.  Bélanger  et  J.-E.  Ouellet. 

Paroisses  et  missions:  125. 

Population  catholique:  125,146. 

Diocèse  de  Chicoutimi,  (P.OO* 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Charlevoix  et  une 
partie  du  Saguenav  à  l'ouest  de  la  rivière  Portneuf. 

Evêque  (3e)  :  S."^  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint- 
Anselme,  le  30  décembre  1849,  ordonné  prêtre  le  28  mai 
1876;  sacré  évêque  de  Chicoutimi,  en  la  basilique  de  Québec, 
le  22  mai  1892. 

Vicaire  général:  Mgr  Eug.  Lapointe. 

Vicaire  forain:  M.  M.-P.  Hudon. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  M.-T.  Labrecque,  MM.  F.-X.-E. 
Frenette,  procureur;  Léon  Maurice,  secrétaire. 

Cathédrale. — M.M.  Aimas  Larouche,  curé  d'office; 
Georges  Tremblay  et  Léon  Pelletier,  vicaires. 

Paroisses:  60. — Dessertes:  7. 

Population  catholique:  75,000. 

m 


Vicariat  apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  RR.  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905.* 

Comprend,  au  sud,  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'Ile  d'Anti- 
costi  incluse),  jusqu'au Blanc-Sablon;  à  l'est,  depuis  le  Blanc- 
Sablon  jusqu'à  l'extrémité  nord  du  Labrador;  au  nord  depuis 
cette  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie  d'Hudson;  à 
l'ouest,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à  la  baie  James. 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiste,  évêque  titulaire  de  Sicca;  né  en  1848;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  titulaire  de  Sicca  et  vicaire 
apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre  1905; 
sacré  à  Chicoutimi  le  28  octobre  1905.  Résidence:  Sept-Iles. 

Paroisses  et  missions:  28. 

Population  catholique:  10,000,  plus  3,000  sauvages. 

Diocèse  de  Mont-Laurier,  (P.Q.). 

(Erigé  le  26  avril  1913.) 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  F.-X.  BRUNET,  né  à  Saint- 
André  d'Argenteuil  le  26  novembre  1868;  ordonné  prêtre  à 
Ottav^a  le  23  septembre  1893;  préconisé  évêque  de  Mont- 
Laurier,  le  6  août  1913;  sacré  à  Ottawa  le  28  octobre  suivant. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-S.  Ouimet,  curé  de  Saint-Jovite. 

Paroisses:  28. — Dessertes:  10. 

Population  catholique:  30,400. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  MONTREAL 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10 
mai  1887;  elle  comprend  les  diocèses  de  Montréal,  Saint- 
Hyacinthe,  Sherbrooke,  Valleyfield  et  Joliette. 

Diocèse  de  Montréal,  (P.Q.)- 

(Erigé  le  31  mai  1836,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des 
districts  de  Richelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  BRUCHESI  (4e 
évêque),  né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre 
à  Rome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal 
le  25  juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du 
Pallium  le  8  août  1898. 

62 


I 


Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  ZOTIQUE  KACICOT,  né  auSault- 
au-Récollet  le  13  octobre  1845;  ordonné  prêtre  le  6  novembre 
1870;  préconisé  évêque  titulaire  de  Pogla  et  auxiliaire  de 
Tarchevêque  de  Montréal,  le  27  mars  1905;  sacré  le  3  mai 
1905. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  GEORGES  GAUTHIER,  né  à 
Montréal,  le  9  octobre  1871;  ordonné  prêtre  le  29  septembre 
1894,  élu  évêque  de  Philippopolis  et  auxiliaire  de  S.  G. 
Mgr  Paul  Bruchési  le  28  juin  1912;  sacré  le  24  août  1912. 

Archevêché.— LL.  GG.  NN.  SS.  Paul  Bruchési,  Zotique 
Racicot  et  Georges  Gauthier,  curé  de  la  cathédrale,  Mgr 
E.  Roy,  vicaire  général;  Mgr  W.-C.  Martin,  chan.,  archi- 
diacre, procureur;  L.-E.  Cousineau,  chan.,  économe;  Mgr 
G.  Dauth,  chan.,  vice-recteur  de  l'Université  Laval;  A. 
Sylvestre,  chan.,  procureur;  A.  Harbour,  prêtre,  chancelier; 
J.  McCrory,  vice-chancelier;  Elie-J.  Auclair,  secrétaire  de 
la  Revue  Canadienne;  J.-L.  Desjardins,  secrétaire  de  l'Uni- 
versité Laval;  Ed.  Lacroix,  vicaire  à  la  cathédrale. 

Paroisses:  150. — Dessertes:  14. 

Population  catholique:  527,438. 

Diocèse  de  St-Hyacinthe,  (P-O.)* 
(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Richelieu, 
Rouville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de 
Brome,  Shefïord  et  Verchères. 

Evêque  (6e):  S.  G.  Mgr  ALEXIS-XYSTE  BERNARD, 
né  à  Bel  œil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er 
octobre  1871;  nommé  protonotaire  apostoHque  le  24  mai 
1901;  élu  évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905; 
sacré  le  15  février  1906. 
,J Vicaire  général;  Mgr  J.-L.  Guertin. 
"^Evêché.— S.  G.  Mgr  A.-X.  Bernard,  Mgr  J.-L.  Guertin, 
V.  G.;  MM.  A.-M.  Daoust,  chan.-proc;  L.-O.  Roberge, 
sec.  général;  F.  Langelier,  ass.-pro.;  F.-A.  Laroche,  s.-sec; 
L.-A.  Senécal,  curé  de  la  Cathédrale;  Ls-N.  Lévesque, 
H.-C.  Lafontaine,  S.-P.  Léveillé,  vicaires. 

Chapitre. — Chanoines  titulaires:  Mgr  J.-L.  Guertin,  V. 
G.;  prévôt;  Mgr  C.-P.  Choquette,  MM.  A.  O'Donnell, 
F.-X.  Jeannotte,  C.-A.  Beaudry,  P.-Z.  Decelles,  J.-C. 
Bernard,  J.-A.  Lemieux,  L.-A.  Senécal,  pénitencier;  A.-M. 
Daoust,  F.-Z.  Decelles. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Michon,  J.-B.-O.  Guy, 
J.-M.  Laflamme. 

Paroisses:  75. 

Population  catholique:  115,468. 

63 


Diocèse  de  Saint- Michel  de  Sherbrooke,   (P.Q.)- 

(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgi'    PAUL    LAROCQUE,fné    à 

Sainte-Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné 
prêtre  le  9  mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24 
septembre  1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  30  novembre  de  la 
même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A.,  auxiliaire. 

Conseil  diocésain:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.,  MM.  P. 
Quinn,  J.-A.  Dufresne,  J.-H.  Roy,  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.C.D., 
P.  Brassard,  J.-D.  Bellemarre. 

OfficiaUté  diocésaine. — Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G., 
officiai;  MM.  P.-J.-A.  Lefebvre,  P.  Quinn,  J.-A.  Dufresne, 
P.  Brassard,  assesseurs;  A.-O.  Gagnon,  promoteur;  A. 
Maltais,  vice-promoteur;  H.-J.  Beaudry,  chancelier. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  Mgr  H.-O.  Chali- 
foux, V.  G.;  H.-J.  Beaudry,  çhanceher;  H. -A.  Simard,  curé 
d'office;  X.  S.  Gosselin  et  E.  Bellehumeur,  vicaires;  F.-V. 
Charest,  miss,  agricole;  J.-E.  Gosselin,  retiré. 

Paroisses:  avec  prêtres  résid.  81. — missions :^5. 

Population  catholique:  95,000. 

Diocèse  de  Valleyfield,  (P.Q.)- 

(Erigé  le  6  avril  1902). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDARD  EMARD, 
né  à  Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à 
Montréal,  le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield, 
le  5  avril  1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  N.  Aubry. 

Archidiacre  et  procureur:  M.  M.  Marleau. 

Chancelier:  M.  J.  Dorais. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard,  Mgr  N.  Aubry,  V.  G.; 
MM.  M.  Marleau,  archidiacre  et  procureur;  T.-Z.  Simon, 
curé;  J.  Dorais,  chancelier;  P.-H.  Emard,  E.  André,  S. 
Morin  et  H.  Quesnel,  vicaires. 

Officialité:  Mgr  N.  Aubry,  officiai;  MM.  F.-X.  Sauriol, 
J.-O.  Godin,  R.-I.  Chaput,  assesseurs;  Z.  Auclair,  promo- 
teur; T.  Nepveu,  sous-promoteur;  C.-A.  Dugas,  chancelier; 
L.-U.  Mousseau,  vice-chancelier. 

Vicaires  forains:  MM.  R.  Chaput,  F.-X.  Sauriol  et  N. 
Pré  ville. 

Paroisses:  37. — Dessertes:  4. 

Population  catholique:  58,000. 


Diocèse  de  Joliette,  (P.O-)- 

(Erigé  le  27  janvier  1904). 

Eveqiic  (2c):  S.  G.  Mgr  (iUlLLAUME  KORBES,  ne  h 
l'Ile  Perrot,  le  10  août  I8G5;  ordonné  prêtre  le  17  mars  1888; 
préconise  évêque  le  6  août  1913;  sacré  à  Joliette  le  9  octobre 
de  la  même  année. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  G.  Forbes,  MM.  E.  Dugas,  chan., 
vicaire  général  et  procureur;  F.-X.  Piette,  chan.,  curé 
d'office;  J.-A.-H.  Désy,  chancelier;  M.  Clermont,  V.  Des- 
chènes,  Albert  Chevalier,  0.  Archambault,  H.  Ferland, 
vicaires;  T.  Poirier,  aumônier  du  couvent  de  la  Congréga- 
tion; I.  Gervais,  principal  de  PEcole  Normale;  E.  Lachapelle, 
secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Mgr  P.  Beaudry,  P.  D.; 
MM.  0.  Dubois,  doyen  du  chapitre;  Eustache  Dugas,  V.  G.; 
D.  Lafortune,  O.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre,  G.-N. 
Ferland,  F.-X.  Piette,  chanoines. 

Vicaires  forains:  MM.  Ls.-F.  Bonin,  St-Roch;  P.  Pelletier, 
Berthier;  P.  Sylvestre,  chan.,  Saint-Gabriel;  F.-X. Piette, 
chan.,  curé  de  la  cathédrale. 

Paroisses:  42. 

Population  catholique:  62,500. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  D'OTTAWA. 

La  province  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  les  diocèses  d'ottav^a,  Pembroke, 
Mont-Laurier  et  le  vicariat  apostolique  du  Témiscamingue. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.Q.  et  O.) 

(Erigé  le  25  juin  1847,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés 
de  Prescott,  Russell,  Carleton  et  Lanark  Nord;  dans  Québec, 
le  comté  d'Ottawa  et  partie  d'Argenteuil. 

Archevêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  CHARLES-HUGUES  GAU- 
THIER (3e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  0.,  le  13  septembre 
1844;  ordonné  prêtre,  le  28  août  1866;  sacré  archevêque  de 
Kingston,  le  18  octobre  1898;  transféré  de  ce  siège  à  celui 
d'Ottawa,  le  6  septembre  1910. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-O.  Routhier,  P.  A.,  chancelier: 
M.  J.-A.  Sloan,  chanoine;  secrétaire:  M.  J.  Lebeau. 

65 


Chapitre  de  la  Basilique. — Mgr  J.-O.  Routhier,  archi- 
prêtre;  MM.  L.-N.  Campeau,  archidiacre;  G.  Bouillon, 
primicier;  J.-A.  Plantin,  J.-P.  Bélanger,  S.  Philip,  F.-P. 
Beauchamp,  P.  Corkery  et  J.-A.  Sloan,  chanoines  titulaires. 

Paroisses:  91. — Dessertes:  13. 

Population  catholique:  137,900. 

Diocèse  de  Pembroke,  (P.O.)- 

(Erigé  en  vicariat  le  11  juillet  1882;  en  évêché  le  4  mai  1898). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  NARCISSE-ZEPHIRIN  LOR- 
RAIN, né  à  Saint-Martin,  le  13  juin  1842;  ordonné  prêtre  le 
4  août  1867;  vicaire  général  du  diocèse  de  Montréal  le  3  août 
1880;  nommé  évêque  titulaire  de  Cythère  et  vicaire  aposto- 
lique de  Pontiac,  le  11  juillet  1882;  sacré  le  31  septembre 
1882,  en  l'église  Notre-Dame  de  Montréal;  a  pris  possession 
de  son  yicariat  à  Pembroke,  le  22  septembre  1882;  nommé 
premier  évêque  du  diocèse  de  Pembroke  le  4  mai  1898  et  a 
pris  possession  de  son  siège  épiscopal  le  22  septembre  de  la 
même  année. 

Evêque  auxiliaire:  S.  G.  Mgr  P.-T.  RYAN,  nommé  évê- 
que titulaire  de  Clazomène  et  évêque  auxiliaire  de  Pembroke 
le  3  mai  1912;  sacré  le  25  juillet  1912,  à  la  cathédrale  de 
Pembroke. 

Secrétaire:  M.  W.  P.  Breen. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain,  Mgr  P.  T.  Ryan, 
P.  S.  Dowdall,  recteur;  Zéph.  Lorrain  et  J.-J.  Mcinerney, 
vicaires;  W.  P.  Breen,  secrétaire. 

Paroisses:  28. 

Population  catholique:  36,000. 

Vicariat  Apostolique  du  Témiscamingue. 

(Erigé  le  22  septembre  1908.) 

Vicaire  apostolique  (1er).— S.  G.  Mgr  ELIE-ANICET 
LATULIPPE,  né  à  Saint- Anicet,  le  3  août  1859;  ordonné 
prêtre  à  Montréal,  le  30  mai  1885;  nommé  évêque  de  Caten- 
na  et  vicaire  apostolique  de  Témiscamingue  le  1er  octobre 
1908;  sacré  le  30  novembre  de  la  même  année,  en  la  cathé- 
drale de  Pembroke  ;  a  pris  possession  de  son  siège  le  2  décem- 
bre 1908,  à  Haileybury,  P.  0. 

Recteur:  M.  H.-D.-J.  Brosseau.  Vicaire:  M.-A.  Arsenault. 

Secrétaire:  M.  Joseph  Baillargeon. 

Paroisses:  23. — Dessertes:  24. 

Population  catholique:  25,000. 

66 


PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  TORONTO,  ONT. 

La  province  de  Toronto  comptond  les  diocèses  de  Toronte, 
H  ami  1  ton  et  London. 

Diocèse  Toronto,  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 

1870.) 

Archevêque  (5e)  :  S.  G.  Mgr  NEIL  McNEIL,  D.  D.,  né  le 
23  novembre  1851;  ordonné  prêtre  le  12  avril  1879;  sacré  à 
Antigonish,  N.-E.,  le  20  octobre  1895;  évêque  de  Saint- 
Georges  (Terre-Neuve),  le  18  février  1904;  archevêque  de 
Vancouver  en  1910;  transféré  au  siège  archiépiscopal  de 
Toronto  le  10  avril  1912. 

Secrétaire:  M.  G.  Kernahan,  Head  Wellesley  Place, 
Toronto. 

Paroisses:  67.^ — Dessertes:  34. 

Population  catholique:  75,000. 

Diocèse  de  Hamilton,  (P.O.) 

Evêque  (4e)  :  S.  G.  Mgr  T.-J.  DOWLING,  né  à  Limerick, 
Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août  1864; 
sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  transféré  au 
siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général:  T.  R.  J.-M.  Mahoney. 

Secrétaire:  M.  A.-J.  Leyes. 

Cathédrale.— S.  G.  Mgr  T.-J.  DowUng,  MM.  J.-M. 
Mahoney,  J.  Bonome,  P.  Maloney,  J.  O'Sullivan,  A.-G. 
Walter. 

Paroisses:  43. 

Population  catholique:  54,000. 

Diocèse  de  London,  (P.O.) 

(Erigé  sous  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sandwich  le 
22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le  3  octobre 
1869). 

Evêque  (5e)  :  S.  G.  Mgr  M.-F.  FALLON,  né  à  Kingston 
le  17  mai  1867;  ordonné  prêtre  le  29  juillet  1894;  nommé 
évêque  de  London  le  14  décembre  1909;  sacré  à  London,  le 
25  avril  1910. 

Chancelier:  M.  P.-J.  McKeon. 

Secrétaire:  M.  J.-A.  Harding. 

Cathédrale  Saint-Pierre.— MM.  P.-J.  McKeon,  curé; 
J.-V.  Tobin,  J.-A.  Harding,  Ph.  Maioranna. 

Eglises  et  dessertes:  96. 

Population  catholique:  65,000. 

67 


PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  KINGSTON,  (P.O.) 

La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII,  en 
1889;  elle  comprend  les  diocèses  de  Kingston,  Peterborough, 
Alexandria  et  Sault  Sainte-Marie. 

Diocèse  de  Kingston,  (P.O.) 

Archevêque:  Mgr  M.-J.  SPRATT. 

Vicaire  général:  M.  J.  Masterson. 

Vicaire  forain:  M.  C.-B.  Murray. 

Sec. -chancelier:  M.  R.-S.  Halligan. 

Cathédrale  de  Tlram.  Conception — MM.  A.-J.  Hanley, 
recteur,  J.-J.  O'Reilly,  R.-T.  Halligan,  J.-V.  Meagher,  E. 
Fiché,  J.  Traynor  et  J.-E.  McNeil. 

Paroisses:  40. — Dessertes:  24. 

Population  catholique:  45,000. 

Diocèse  de  Peterborough,  (P.O.) 

(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northum- 
berland. 

Evêque  (3e).— S.  G.  Mgr  J.  O'BRIEN,  né  à  Peterborough 
le  29  juillet  1874;  ordonné  prêtre  le  6  juillet  1897;  nommé 
évêque  de  Peterborough  le  20  juin  1913;  sacré  le  24  septem- 
bre suivant  par  S.  E.  Mgr  P.-F.  Stagni,  délégué  apostoHque. 

Vicaire  général:  T.  R.  M.  D.-J.  Casey. 

Chancelier:  M.  C.-J.  Phelan. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  M.-J.  O'Brien,  Très  Rév.  W.-J. 
McColl,  recteur;  MM.  C.-J.  Phelan,  A.  Côté,  D.-J.  McGinity, 
John  Léonard. 

Paroisses:  20. — Dessertes:  28. 

Population  catholique:  27,000. 

Diocèse  d 'Alexandria,  (P.O.) 

(Erigé  le  21  janvier  1890). 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDONELL,  ordonné 
prêtre  le  14  septembre  1881;  nommé  évêque  d' Alexandria  le 
21  mars  1906;  sacré  en  cette  ville  le  24  juin  suivant. 

Vicaire  général:  T.  R.  M.-Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell;  M.  A.-L. 
McDonald,   secrétaire. 

Paroisses:  26. 

Population  catholique:  25,500. 

68 


Diocèse  du  Sault  Sainte-Marie,  (P.O.) 

(Erigé  le  16  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Algoma,  de  la  Baie  du  Tonnerre, 
et  de  la  Rivière  de  la  Pluie,  avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint- 
Joseph,  et  l'ouest  du  district  de  Nipissing. 

Evêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  D.-J.  SCOLLARD,  né  à  Ennis- 
more,  comté  de  Peterborough,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  1890;  sacré  évêque  du  Sault  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:     North  Bay. 

Pro-Cathédrale  de  N.-D.  du  Lac— S.  G.  Mgr  D.-J. 
ScoUard;  MM.  P.-J.  Monahan,  L.  Seguin,  J.  Bourgeois, 
etL.  Belcastro. 

Paroisses:  31. — Dessertes:  70. 

Population  catholique:  40,000  dont  5,500  sauvages. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  D'HALIFAX. 
(Nouvel  le-Ecosse.) 

La  province  d'Halifax  comprend  les  diocèses  d'Halifax, 
Antigonish.  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Char- 
lottetown,  I.P.E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 
(Erigé  en  évêché  en  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852.) 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à  l'excep- 
tion de  ceux  de  Pictou,  d' Antigonish  et  Guysborough)  et  les 
îles  Bermudes. 

Archevêque*  (5e) .—S.  G.  Mgr  E.-J.  McGARTHY  (7e 
évêque),  né  à  Nalifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à 
Halifax  le  9  juillet  1870;  sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:  Mgr  T.-J  Daly,  P.  D. 

Cathédrale  Sainte-Marie.— S.  G.  Mgr  E.-J.  McCarthy; 
MM.  W.-J.  Foley,  D.  D.,  recteur;  M.  Driscoll,  P.  McQuillan, 
D.-J.  Summers,  J.  Foley. 

Paroisses:  35. — Dessertes:  40. 

Population  catholique:  56,000. 

Diocèse  d'Antigonish,  (N.-E.) 
(Erigé  sous  le  nom  d'Arichat,  le  21  septembre  1844,  et  sous 
celui  d'Antigonish  le  22  août  1886.) 

Comprend  l'île  du  Cap-Breton  et  les  comtés  de  Pictou, 
de  Guysboro,  et  d'Antigonish. 

Evêque. —S.  G.  Mgr  JAMES  MORRISON,  né  à 
Saint- Andrews  le  9  juillet  1861  ;  ordonné  prêtre  le  1er  novem- 
bre 1889;  nommé  évêque  d'Antigonish  le  25  mai  1912; 
sacré  le  4  septembre  1912. 

Cathédrale. — MM.  M.-A.  Mac  Adam,  curé  d'office;  R. 
McEwen,  vicaire. 

Population  catholique:  87,000. 

69 


Diocèse  de  Saint- Jean,  (N.-B.) 

(Erigé  le  30  septembre  1842.) 

Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (4e).— S.  G.  Mgr  EDOUARD- ALFRED  LE- 
BLANC, né  à  Saint-Bernard,  N.-E.,  le  L5  octobre  1870, 
ordonné  prêtre  le  29  juin  1898;  nommé  évêque  de  Saint-Jean 
le  2  août  1912;  sacré  à  Saint-Jean  le  10  décembre  suivant 
par  S.  E.  Mgr  Stagni,  délégué  apostolique. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Leblanc;  MM.  W.-M.  Duke,  C.-J. 
McLaughlin,  M.  O'Brien  et  M.  Howland. 

Paroisses:  49. — Dessertes:  44. 

Population  catholique:  58,000. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.-B.) 
(Erigé  le  8  mai  1860.) 

Comprend  la  partie  nord  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (2e).— S.  G.  Mgr  THOMAS-F.  BARRY,  né  à 
Pokemouche,  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint-Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque  de 
Chatham,  le  7  août  1902. 

Evêque  auxiliaire:  S.  G.  Mgr  L.-J.O'LEARY,  né  à  Richi- 
bouctou  le  17  août  1877;  ordonné  prêtre  le  14  avril  1900;  sacré 
évêque  d'Hiéropolis  et  auxiliaire  de  Chatham,  le  11  juin  1914. 

Vicaire  général:  Mgr  L.-N.  Dugal,  P.  D. 

Paroisses:  56. — Dessertes:  42. 

Population  catholique:  80,000. 

Diocèse  de  Gharlottetown,  (Ile  du  Prince-Edouard) 

(Erigé  en  1829). 

Conprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îles  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).— S.  G.  Mgr  H.-J.  O'LEARY,  né  à  Richi- 
bucto  le  13  mars  1879,  ordonné  prêtre  le  21  septembre  1901; 
élu  évêque  de  Chariot fcetown  le  29  janvier  1913;  sacré  à 
Bafchurst,  N.-B.,  le  25  mai  suivant  par  Mgr  Stagni,  délégué 
apostolique. 

Vicaires  généraux:  Rév.  J.-C.  McLean;  M.  J.-H.  Bla- 
quière,  D.  D. 

Secrétaire:  M.  P.-A.  McDonald. 

Cathédrale  Saint-Dunstan.— MM.  G.-J.McLellan,  D.D.; 
P.-A.  McDonald,  Francis  McQuaid  et  Peter  Duffy. 

Paroisses:  36  — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  48,000. 

70 


I 


PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  SAINT-BONIFACE. 

La  province  de  Saint-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871;  elle  comprend  les  diocèses  de  Saint-Boni- 
face, Saint-Albert,  Prince-Albert,  Régina  et  les  vicariats 
apostoliques  d'Athabaska,  Mackensie  et  Keewatin. 

Diocèse  de  Saint-Boniface,   (Manitoba). 

Comprend  la  province  de  Manitoba,  et  la  partie  de  la 
province  d'Ontario,  à  l'ouest  du  91^  de  longitude. 

Archevêque  (2e).— S.  G.  Mgr  LOUIS-PHILIPPE- 
ADELARD  LANGEVIN,  0.  M.  I.,  (3e  évêque),  né  à 
Saint-Isidore,  comté  de  Laprairie,  le  23  août  1855;  ordonné 
prêtre  le  30  juillet  1882;  préconisé  le  8  janvier  1895;  sacré 
le  19  mars  1895. 

S.  G.  Mgr  A.  Béliveau,  évêque  auxiliaire. 

Vicaire  général. — Mgr  Frs.-Az.  Dugas,  P.  A. 

Chancelier  et  secrétaire. — M.  J.-H.  Prud'homme. 

Archevêché.— S.  G.  Mgr  L.-P.-A.  Lange  vin,  0.  M.  L; 
S.  G.  Mgr  A.  Béliveau,  évêque  auxiliaire;  Mgr  Frs.-Az. 
Dugas,  P.  A.,  V.  G.;  R.-P.  Dandurand,  0.  M.  L,  aumônier 
de  l'Orphelinat  des  filles;  M.  J.  H.  Prud'homme,  D.  S.  Th., 
D.  D.  C,  chancelier  et  sec-archiviste;  M.  F.-X.  Leroux, 
économe;  M.  J.-M.-T.  Paré,  ass. -procureur;  MM.  D.-J.-A. 
Lamy,  Louis  Messier,  J.  Picod  et  J.-P.  Gagnon. 

Paroisses:  100. 

Population:  87,800  dont  33,000  du  rite  Grec-Ruthène. 

Archevêché  d'Edmonton,  (Alberta). 

(Erigé  comme  diocèse  le  23  septembre  1871,  comme  arche- 
vêché, le  30  novembre  1912), 

Archevêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  EMILE-JOSEPH  LEGAL, 
0.  M.  L,  (2e  évêque),  né  le  9  octobre  1849,  à  Saint- Jean  de 
Boisseau,  diocèse  de  Nantes  (France);  ordonné  prêtre  le 
29  juin  1874;  nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars 
1897;  sacré  le  17  juin  1897,  à  Saint-Albert;  devenu  évêque 
de  Saint-Albert,  le  3  juin  1902  et  archevêque  d'Edmonton, 
le  30  novembre  1912. 

Vicaire  général:  R.  P.  H.  Leduc,  O.M.I. 

Cathédrale  Saint-Albert.— S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  0. 
M.L;  RR.  PP.  H.  Leduc,  O.M.I.  V.  G.;  M.  Merer, 
O.M.L,  Sup.;  V.  Ladet:  O.M.I.;  V.  Philippot,  O.M.I.; 
L.   Simard,  O.M.I. 

Paroisses:  44. — Dessertes  avec  églises:  37;  sans  églises:  86. 

Population  catholique:  35,000. 

71 


Diocèse  de  Prince-Albert,  (Sask,)- 
(Erigé  en  vicariat  apostolique  en  1890,  et  en  évêché  en  1907). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  ALBERT  PASCAL,  O.M.I., 
né  le  3  août  1848,  à  Saint-Genest  de  Bauzon,  diocèse  de 
Viviers  (France);  ordonné  prêtre  le  1er  novembre  1873  à 
Montréal;  préconisé  le  5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891,  à 
Viviers  (France).     Résidence:  Prince-Albert  (Sask.). 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Albert  Pascal,  O.M.L,  R.  P.  J. 
McCaffrey,  O.M.L,  curé;  R.  P.  Dagenais,  O.M.L,  vicaire; 
R.  P.  Mollier,  secrétaire  et  procureur;  R.  P.  Auclair,  O.M.L, 
chapelain;  Fr.  F.  Labelle,  O.M.L,  convers. 

Vicaire  général:  Très  révd  Bruno  Dœrfler,  O.S.B.,  abbé. 

Conseil  diosésain:  Très  révd  Bruno  Dœrfler,  O.S.B., 
abbé;  R.  P.  J.  McCaffrey,  O.M.L;  R.  P.  Schmidt;  R.  P. 
Nicolet. 

Paroisses  et  dessertes:  140.  ^ 

Population  catholique:  53,000. 

Diocèse  de  Régina,  (Sask.) 

(Erigé  4  mars  1910.) 

Evêque  (1er).— S.  G.  Mgr  OLIVIER-ELZEAR  MA- 
THIEU, D.  D.,  C.  M.  G.,  né  le  24  décembre  1853,  à  Québec; 
ordonné  prêtre  le  2  juin  1878;  nommé  evêque  le  21  juillet 
1911;  sacré  à  Québec  le  5  novembre  191 L 

Secrétaire:  M.  Zéphirin  Marois. 

Missions:  52. — Dessertes:  132. 

Population  catholique:  65,200. 


Vicariat  apostolique  d'Âthabaska. 

(Erigé  en  1862). 

Vicaire  apostoUque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  EMILE  GROUARD, 
O.M.L,  evêque  titulaire  d'Ibora,  né  le  2  février  1840,  à 
Brâlon,  diocèse  du  Mans  (France);  ordonné  prêtre  à  Bou- 
cherville  le  3  mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré 
le  1er  août  1891,  à  Saint-Boniface,  Man. 

Coadjuteur:  S.  G.  Mgr  CELESTIN  JOUSSARD,  O.M.L, 
né  à  Saint-Michel  de  Geoirs  (Grenoble)  le  2  octobre  1851, 
evêque  titulaire  d'Arcadiopolis;  ordonné  prêtre  le  21  avril 
1880;  préconisé  le  11  mai  1909;  sacré  à  New- Westminster, 
C.  B.;  le  5  septembre  1909. 

72 


Résidence:  Grouard  (Mission  Saint-Bernard). — S.  G.  Mgr 
Emile  Grouard,  O.M.I.;  S.  G.  Mgr  Célestin  Joussard,  0. 
M.I.;  RR.  PP.  C.-L.Falher,  procureur;  Henri  Giroux, 
colonisateur;  D.  Laferrière,  supérieur;  Y.  Floch,  curé;;  J. 
Dupin,  Guillaume  Ebert  et  J.  Wagner. 

Missions:  10. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  7,000. 

Vicariat  apostolique  de  Mackenzie. 

(Erigé  en  1901). 

Vicaire  apostolique  (1er)  :  S.  G.  Mgr  GABRIEL  BREY- 
NAT,  O.M.I.,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891; 
élu  évêque  titulaire  d'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de 
Mackenzie  en  1901  ;  sacré  le  6  avril  1902. 

Résidence:  Fort  Résolution  via  Edmonton  (Alta):  S.  G. 
Mgr  G.  Breynat,  G.M.T.;  RR.  PP.  A.  Mansoz,  Art.  Laitv  et 
A.  Duport,  b.M.I. 

R.  P.  G.  Lefebvre,  O.M.L,  procureur  des  missions  du  Mac- 
kenzie, à  Edmonton,  Alta. 
Missions:  12. 
Population  catholique:  4,500. 

Vicariat  apostolique  du  Keewatin. 
(Erigé  en  1910). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  OVIDE  CHARLE- 
BOIS,  O.M.L,  né  à  Saint-Placide,  le  17  février  1862;  ordonné 
prêtre  le  17  juillet  1887;  nommé  vicaire  apostolique  de  Kee- 
watin, et  évêque  titulaire  de  Bérénice  en  Lybie,  le  28  août; 
sacré  sous  ce  titre,  le  30  novembre  1910. 

Paroisses:  12. — Dessertes:  6. 

Population  catholique:  3,650. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  VANCOUVER,  (C.-A.) 

La  province  de  Vancouver  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIll  en- 
1903;  elle  comprend  les  diocèses  de  Vancouver,  Victoria  et  la 
Préfecture  apostolique  du  Yukon.  Le  diocèse  de  New- 
Westminster,  transféré  à  Vancouver  ^n  1P08.  pst  dey^nu  la 
métropolp  dp  la  provi nop 

73 


Diocèse  de  Vancouver,  (C.-A.) 
(Erigé  en  1908.) 

Archevêque  (5e).— S.  G.  Mgr  THIMOTY  CASEY,  né  à 
Charlotte  County,  N.-B.,  le  20  février  1862;  ordonné  prêtre  le 
29  juin  1886;  élu  évêque  d'Utina  et  coadjuteur  de  l'évêque  de 
Saint-Jean,  N.-B.,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette 
même  ville,  le  11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901; 
transféré  au  siège  archiépiscopal  de  Vancouver,  C.  A.,  le 
6  août  1912. 

Population  catholique:  32,000. 

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847,  en  archevêché  le  19  juin  1903, 
redevenu  évêché  en  1908). 

Evêque  (8e):  S.  G.  Mgr  ALEX.  MacDONALD,  né  à 
Mabou,  C.-B.,  le  18  février  1858;  ordonné  prêtre  le  8  mars 
1884;  nommé  évêque  de  Victoria  le  1er  octobre  1908;  sacré 
à  Rome,  le  9  janvier  1909. 

Préfecture  apostolique  du  Yukon. 

(Erigé  en  1908.) 

Préfet  apostolique  :  T.-R.  Emile  Bunoz,  O.  M.  I.,  nommé 
le  8  avril  1908. — Résidence  :  Prince  Rupert,  C.  A. 


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74 


HOPITAL  SAINTE-JUSTINE  POUR  LES  ENFANTS 

1879,  rue  Saint-Denis. 


Fondé  depuis  sept  ans,  l'Hôpital  Sainte-Justine  reçoit 
les  enfants  malades  de  la  province  sans  distinction  de  race 
et  de  religion. 

Bien  que  le  nombre  des  patients  traités  dans  l'ancien 
local  fût  considérable,  les  fondatrices  n'ont  pas  voulu 
s'arrêter  là,  et  presque  merveilleusement  elles  viennent  de 
doter  Montréal  d'un  hôpital  de  80  lits. 

Dans  cette  nouvelle  maison,  rien  n'a  été  épargné  pour 
assurer  le  confort  et  rencontrer  les  prescriptions  de  la 
science  et  de  l'hygiène  modernes. 

Cinq  grandes  salles  bien  éclairées  et  bien  ventilées  sont 
à  la  disposition  des  malades  pauvres  et  leur  permettent, 
avec  leurs  galeries  attenantes,  de  passer  en  plein  air  une  par- 
tie de  la  journée. 

75 


Ces  salles  sont  publiques,  mais  l'hôpital  offre  aussi  aux 
gens  plus  fortunés  des  chambres  privées  où  l'enfant  peut 
être  reçu  seul  ou  avec  sa  mère.  Mais,  soit  dans  les  s  ailes 
ou  dans  les  chambres,  les  patients  y  sont  heureux,  nous 
pouvons  l'assurer,  et  le  départ  de  l'hôpital  fait  verser 
souvent  des  larmes  de  regret. 

Des  médecins  compétents  assurent  à  l'institution  un 
service  médical,  chirurgical  et  de  spécialités:  maladies 
de  la  peau,  yeux,  nez,  gorge,  oreilles,  dents. 

Les  religieuses  de  la  Congrégation  des  Filles  de  la  Sagesse 
et  des  gardes-malades  expérimentées  se  dévouent  cons- 
tamment auprès  des  enfants,  les  soignent,  les  récréent, 
font  même  la  classe  aux  convalescents. 

Aux  malades  externes  pauvres  sont  ouverts,  tous  les 
jours,  des  dispensaires  où  les  soins  et  les  remèdes  sont 
donnés  gratuitement. 

Soutenu  par  souscriptions  publiques,  l'Hôpital  Sainte- 
Justine  appartient  à  tous.  Ne  craignez  pas  de  frapper  à 
sa  porte,  vous,  pauvres  mères,  qui  voyez  vos  bébés  souffrir; 
venez  confiantes  à  l'hôpital  où  vous  attend  avec  un  accueil 
sympathique  le  soulagement  sinon  la  guérison  complète. 
Et  tout  en  refaisant  la  santé  de  vos  enfants,  vous  faites 
œuvre  patriotique  en  préparant  une  génération  saine  et 
forte. 

REGLEMENTS  DES  DISPENSAIRES 

Seront  admis  au  dispensaire  les  enfants  jusqu'à  l'âge  de 
quatorze  ans. 

L'admission  des  enfants  se  fera  de  9^  hrs    à   11    hrs. 

Les  consultations  seront  données  de  10  hrs  à  12.  Les 
opérations  se  feront  de  2  à  4  hrs. 

Les  jours  et  heures  de  consultation  seront  comme  suit: 

Médecine:  tous  les  jours. 

Chirurgie:  mardi  et  vendredi. 

Maladies  de  la  peau:  lundi  et  jeudi. 

Yeux,  nez,  gorge,  oreilles:  lundi,  mercredi   et    vendredi. 

Les  consultations  seront  données  gratuitement  sur  pré- 
sentation d'un  certificat  d'indigence.  La  personne  en  char- 
ge du  dispensaire  ne  sera  cependant  liée  par  aucun  de  ces 
certificats. 

REGLEMENTS  DES  SALLES 

Ne  seront  admis  dans  les  salles  de  l'hôpital  que  les  enfants 
au-dessous  de  sept  ans  révolus. 

Sur  certificat  d'indigence,  les  malades  seront  admis 
gratuitement  dans  les  salles  de  l'hôpital. 

76 


Les  soins  des  médecins,  l'usage  de  la  salle  d'opération,  les 
médicaments,  le  blanchissage  seront  compris  dans  ces 
conditions. 

L'infirmière  en  chef  ne  sera  liée  par  aucun  certificat 
d'indigence,  quelle  que  soit  sa  source,  elle  devra  user  de  sa 
propre  discrétion  dans  l'acceptation  de  ces  certificats  et 
dans  l'admission  des  enfants. 

Dès  qu'un  enfant  sera  admis  à  l'hôpital,  les  parents 
devront  signer  un  double  reçu  dont  une  partie  leur  sera 
donnée.  La  remise  de  ce  reçu  sera  exigée  par  l'hôpital 
avant  le  départ  de  l'enfant. 

Les  jours  de  parloir  sont:  le  dimanche  et  le  jeudi  après- 
midi,  de  2  à  4  heures  p. m. 

Pas  plus  de  deux  personnes  à  la  fois  ne  seront  admises 
auprès  des  malades. 

Les  enfants  ne  sont  pas  admis  auprès  des  malades. 

Les  médecins  peuvent  interdire  l'accès  des  visiteurs 
auprès  de  leurs  malades  lorsqu'ils  le  jugent  à  propos  dans 
l'intérêt  de  leurs  malades, 

Toute  substance  alimentaire  et  toute  boisson  destinées 
aux  malades  par  les  visiteurs  ou  envoyées  du  dehors  devront 
être  confiées  à  l'entrée  de  l'hôpital  à  la  portière.  Elles  ne 
seront  données  aux  malades  que  sur  l'ordre  de  l'infirmière 
en  chef. 

MALADES  PRIVES 

Tout  enfant  malade  admis  dans  les  chambres  privées 
doit  payer  son  médecin,  ses  remèdes  et  sa  pension. 

Dans  le  cas  où  il  faut  une  garde-malade  spéciale,  celle-ci 
doit  être  payée  en  plus  par  la  famille  du  malade. 

Les  malades  privés  sont  traités  par  les  médecins  du  choix 
des  parents,  qu'ils  soient  ou  non  attachés  à  l'hôpital. 

Dans  le  cas  où  les  parents  n'ont  pas  de  médecin  de  famille, 
l'infirmière  en  chef  doit  leur  assigner  un  médecin  de  service 
ou  un  spécialiste,  selon  le  cas. 

REGLEMENTS  DES  INFIRMIERES  DU  DISPENSAIRE 

Les  personnes  désirant  suivre  un  cours  d'infirmière 
devront,  pour  être  admises  à  suivre  les  dispensaires  de 
l'hôpital,  présenter  un  certificat  de  santé  et  de  moralité. 

Elles  devront  faire  144  jours  de  service: 

36  jours  de  médecine. 

48  jours  de  chirurgie. 

36  jours  en  oto-rhino-laryngologie. 

24  jours  en  dermatologie. 

77 


Elles  auront  la  liberté  de  choisir  en  combien  de  temps 
elles  obtiendront  leur  certificat,  cependant  aucun  de  ces 
services  ne  devra  être  interrompu  et  l'obligation  d'assister 
au  dispensaire  au  moins  une  fois  par  semaine  sera  de  rigueur. 

Elles  suivront  les  cours  de  puériculture  et  subiront  des 
examens. 

Elles  devront  observer  tous  les  règlements  de  l'institution 
et  seront  sous  la  direction  de  la  sœur  en  charge  du  dispen- 
saire. 

Les  personnes  désireuses  de  suivre  les  dispensaires  sans 
vouloir  obtenir  de  certificat  pourront  être  admises  aux  mêmes 
conditions  sans  toutefois  contracter  l'obligation  de  faire 
tous  les  services,  mais  personne  ne  sera  admis  pour  un 
stage  de  moins  de  six  mois. 

La  plus  stricte  ponctualité  sera  de  rigueur. 

Chaque  personne  devra,  en  arrivant  au  dispensaire,  déposer 
ses  effets  au  vestiaire  et  revêtir  un  grand  tablier  à  manches 
longues  qu'elle  fournira  elle-même. 

Dans  le  cas  où  une  infirmière  ne  pourra  se  rendre  à  l'heure 
indiquée,  elle  devra  prévenir  la  sœur  en  charge  du  dispen- 
saire en  temps  pour  pouvoir  être  remplacée. 

GARDES-MALADES 

Un  cours  de  gardes-malades  peut  être  suivi  à  l'Hôpital 
Sainte- Justine. 

Tous  nous  connaissons  la  garde-malade,  cette  femme 
admirable  de  dévouement,  aussi  il  n'est  pas  nécessaire  d'en 
expliquer  ici  la  mission.  Nous  invitons  seulement  les  jeunes 
filles  se  sentant  quelques  aptitudes  pour  le  soin  des  malades 
à  venir  à  l'hôpital,  où,  tout  en  aidant  au  soulagement  de  la 
souffrance,  elles  acquerront  une  science  qui  leur  rapportera 
bientôt  estime  et  rémunération. 

En  toute  certitude,  nous  pouvons  assurer  que  le  cours  de 
garde-malade  de  l'Hôpital  Sainte-Justine  ne  le  cède  en  rien 
à  celui  donné  dans  les  autres  hôpitaux,  puisque,  après  deux 
années  passées  aux  soins  de  l'enfant,  l'élève  est  admise,  pour 
un  an,  à  la  maternité  de  Montréal,  où  l'expérience  qu'elle 
acquiert  complète  d'une  façon  très  satisfaisante  les  études 
déjà  faites,  et  donne  au  diplôme  final  une  valeur  incon- 
testable. 

Le  prospectus  pour  les  cours  de  gardes-malades  peut 
être  obtenu  en  s'adressant  à  l'hpôital. 

78 


PUISSANCE  DU  CANADA  (Population  7,081,869). 

Siège  du  gouvernement,  Ottawa. 

Son  Altesse  Royale  le  Prince  Arthur-William-Patrick- 
Albert,  Duc  de  Connaught  et  de  Strathearn,  Comte  du 
Sussex  (dans  la  pairie  du  Royaume-Uni),  Prince  du  Roy- 
aume-Uni de  Grande-Bretagne  et  d'Irlande,  Duc  de  Saxe, 
Prince  de  Saxe-Cobourg  et  Gotha,  K.  G.,  K.  T.,  K.  P.,  P.C., 
G.M.B.,  G.C.S.I.,  G.C.M.G.,  G.C.L.E.,  G.C.V.O.,  A.D.C., 
personel  de  S.  M.  le  Roi,  Gouverneur  Général  et  Comman- 
dant en  Chef  du  Dominion  du  Canada.  Assermenté  à 
Québec,  le  13  octobre  1911     ($48,664). 

Secrétaire  et  secrétaire  militaire  :  Lieut.-col.  F.-D. 
Farquhar,  D.S.O.;  secrétaire  privé:  A.-F.  Sladen,  C.M.G. 

Aides-de-camp:  le  major  Hon.  I.-B.  Campbell,  Réserves 
des  Officiers;  le  capitaine  Hon.  G.  Legh,  Grenadier  de  la 
Garde. 

Aides-de-camp  honoraires  :  les  lieut.-col.  H.-R.  Smith,  A.- 
P.  Sherwood,  C.M.G.M.V.O.;  les  colonels  S.-B.  Steel,  C.B. 
M.V.O.,  Jos.-P.  Landry;  le  lieut.-col.  R.-E.-W.  Turner,  V. 
C,  D.S.O.,  les  colonels  V.-A.-S.  Williams,  sir  Henry  M. 
Pellatt,  C.V.O.,  le  lieut.-col.  H.-E.  Burnstall. 


Conseil  privé  du  Roi  en  Canada  (Formé  le  10  octobre  1911). 


Le  très 
L'hon. 


honorable  sir  Robert-Laird  Borden,  premier  ministre 
et  président  du  Conseil  ($12,000). 

sir  George-Eulas  Foster,  ministre  du  Commerce 
et  de  l'Industrie 

George-Halsey  Perle  y,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

Robert  Rogers,  ministre  des  Travaux  Publics. 

Francis  Cochrane,  ministre  des  Chemins  de 
fer  et  Canaux. 

W.-T.  White,  ministre  des  Finances. 

Tom-Chase  Casgrain,  ministre  des  Postes. 

John-Douglas  Hazen,  ministre  de  la  Marine  J* 
et  des  Pêcheries. 

Charles- Joseph  Doherty,  ministre  de  la  Jus- 
tice. 

Sam  Hughes,  ministre  de  la  Milice. 

Williams-James  Roche,   ministre  de  Tinté- 
rieur. 

T.-W.  Crothers,  ministre  du  Travail. 

Pierre-Edouard  Blondin,  ministre  du  Bureau 
de  rintérieur. 


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79 


Conseil  privé  du  Roi  en  Canada — Suite 


L'hon.   John  Dowsley  Reid,  ministre  des  Douanes. 

"  Albert-Edouard  Kemp,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"  James-A.  Lougheed,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"       Martin  Burrell,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       Louis  Coderre,  secrétaire  d'Etat. 

"       Arthur-B.  Meighen,  solliciteur  général. 

"  Rodolphe  Boudreau,  Greffier  du  Conseil 
Privé. 


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MEMBRES  DU  SENAT  DU  CANADA: 


L'hon.  A.-C.-P.-R.-Landry,  président,  ($4,000). 


Pour  la  province  de  Québec  (24  membres) . 


Les  honorables  MM. 


($2,500  par  session). 


Béique,  F.-L.  Montréal. 

Bolduc,   Jos.,   St-Victor    de 
Tring. 

Boyer,  A.,  Montréal. 

Casgrain,  J.-P.-B.,  Montréal. 

Choquette,  P.-A.,  Québec. 

Cloran,  H.-J.,  Montréal. 

David,  L.-O.,  Montréal. 

Dandurand,  R.,  P.  C,  Mont- 
réal. 

DeBoucherville,    sir    Charles 
E.B.,K.C.M.G.,Montréal. 

Dessaulles,  G.-C,  St-Hyacin- 
the. 

Fiset,  J.-B.-R.,  Rimouski. 

Godbout,   J.-M.-D.,  Beauce- 
ville,  Ouest. 


Landry,A.-C.-P.-R.,  Candiac 

(Orateur) . 

Lavergne,  Louis,  Arthabas- 

kaville. 
Legris,  J.-H.,  Louiseville. 
MacKay,  Robert,  Montréal. 
Mitchell,  Wm.,  Drummond- 

ville. 
Montplaisir,  H.,  Trois-Rivi- 

ères. 
Owens,  W.  Montréal. 
Pope,  Rufus,  Cookshire. 
Shehyn,  J.,  Québec. 
Tessier,  Jules,  Québec. 
Thibaudeau,A.-A.,  Montréal 
Wilson,  J.-M.,  Montréal. 


80 


Membres  du  Sénat  du  Canada — Suite 


Pour  la  province  d'Ontario  (24  membres). 


Beith,  R.,  Bowman ville. 
Belcourt,  N.-A.,P.C.,  Ottawa. 
Bowell,  sir  Mackenzie,  K.  C. 

M.G.,P.C.,  Belleville,  Ont. 
Corby,  Henry,  Belleville. 
Derbyshire,  t>.  Brockville. 
Donnelly,    James-J.,    Pinker- 

ton. 
Edwards,  W.-C,  Ottawa,  Ont. 
Frost,  F.-T.,  Smith's  Falls. 
Gordon,  George,  North  Bay. 
Jaffray,  R.,  Toronto. 
Jones,  sir  L.-M.,  Toronto. 


Kerr,  James-K.,  P.C.,  To- 
ronto. 

Mason,  Col.  James,  Toronto. 

McCall,  Alexander,  Simcoe. 

McHugh,  Geo.,  Lindsay. 

McLaren,  P.,  Perth. 

McMillan,  Donald,  Alexan- 
dria. 

Ratz,  V.,  New  Hamburg. 

Smith,  Ernest,  D'Israeli,  Wi- 
nona. 

Taylor,  G.,  Gananoque. 


Pour  la  province  de  la  Nouvelle-Ecosse  (10  membres) . 


Curry,  Nathaniel,  Amherst. 
Denis,  William,  Halifax. 
Farrell,  E.-M.,  Liverpool. 
Girroir,    Edward-L.,    Antigo- 

nish.    . 
McDonald,  Wm,  Glace  Bay. 


MacKeen,  D.,  Halifax. 
McKay,    Wm,    Reserve 

Mines. 
Power,  L.-G.,P.C.,  Halifax. 
Roche,  W.,  Halifax. 
Ross,  William-B.,  Middleton. 


Pour  la  province  du  Nouveau  Brunswick  (10  menbres). 


Baird,  G.-T.,  Perth  Centre. 
Costigan,    John,    P.C.,    Ed- 

mundston. 
Daniel,  J.-W.,  St-John. 
Domville,  James,  Rothesay. 
Gilmor,  D.,  St-George. 
King,  Geo.-G.,  Chipman. 


McSweeney,  Peter,  Monc- 
ton. 

Poirier,  P.,  Shédiac. 

Thompson,  F.-P.,  Frédéric- 
ton. 

Thorne,  Wm-Henry,  St-Jean. 


Pour  l'Ile  du  Prince-Edouard    (4  menbres). 

Murphy,  Patrick-C,  Tignish.    Robertson,  James-E.,  Mon- 
Prowse,  B.-C,  Charlottetown.  j      tague. 

I  Yeo.  John,  Port  Hill. 

Pour  la  Colombie-Anglaise  (3  menbres). 

Riley,  George,  Victoria. 


Bostock,  H.,  Monte-Creek. 
Macdonald,  W.-J.,  Victoria 


81 


Membres  du  Sénat  du  Canada — Suite 


Kirchhoffer,  J.-N.,  Brandon. 
Larivière,   A.-A.-C,  St-Boni- 
face. 


Pour  la  province  du  Manitoba  (4  menbres). 

Watson,  R.,  Portage-la-Prai- 

rie. 
Young,  F.-M.,  Killarney. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan  (4  menbre)s. 

Davis,  T.-O.,  Prince- Albert.   |  Prince,  B.,  Battleford. 
Douglas,  J.-M.,  Tantallon.      |  Ross,  J.-H.,  Régina. 

Pour  la  province  d'Alberta  (4  menbres). 

DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge.  |  Lougheed,  J.-A.,  P.C.,  Cal- 
Forget,  A.-E.,  Banff.  |      gary. 

I  Talbot,  P.,  Lacombe. 

Greffier  du  Sénat:  Samuel-E.  St-Onge  Chapleau    ($5,000). 

Si  la  fortune  d'un  homme  ne  répond  point  à  sa  façon  de 
penser,  c'est  une  chaussure  trop  large  ou  trop  étroite  qui  le 
fait  tomber  ou  qui  le  blesse. 


i 

Daly  &i  Morin  I 

Manufacturiers  de   STORES  (Blinds),         3 
TISSUS  A  AMEUBLEMENT     RIDEAUX  i 

"  NOVELTY  ",    PORTIERES,  TAPIS  DE  l 

t 
TABLE,  RIDEAUX  EN  DENTELLE,  Etc.  5 

I 
l 

Salle  d'échantillons  :  { 

^  MONTREAL  j 

82 


Bureaux  et  Manufacture  à  LACHINE 


Chambres  27  à  31         -        -  EDIFICE  CORISTINE 


PROVINCE  DE  QUEBEC  (Population  2,003,232). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Québec. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cincj  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  10  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  81  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peuple; 
l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'assem- 
blée législative  est  de  $1,500  par  session. 

Lieutenant-gouverneur  (9e):  l'hon.  sir  François  Langelier, 
chevalier,  nommé  le  5  mai  1911  ($10,000). 

Aide  de  camp:  Capitaine  Victor  Pelletier. 

Aide  de  camp-adjoint:  Capt.  A.  de  L.  Panet. 

Secrétaire  particulier:  Alp.  Généreux. 

Conseil    exécutif. 

L'honorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  et  procureur 

général  ($7,000). 
L'hon.   Ls-Jules  Allard,  ministre  des  Terres  et  Forêts. 
"       John-C.  Kaine,  ministre  sans  portefeuille. 
''       Honoré  Mercier,  ministre  de  la  Colonisation, 

des  Mines  et  des  Pêcheries. 
"       Ls-Alexandre  Taschereau,  ministre  des  Tra- 
vaux publics  et  du  Travail. 
"       W.  Mitchell,  trésorier  de  la  Province. 
''       Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  et  registraire 

de  la  province. 
"       J.-E.  Caron,  ministre  de  P Agriculture. 
"       J.-A.  Tessier,  ministre  de  la  Voirie. 
"       N.  Pérodeau,  ministre  sans  portefeuille. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  Alfred  Morisset. 


o 
o 
o 

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tr 

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C. 
P 


Conseillers  législatifs  ($1,500). 
Les  honorables:  Adélard  Turgeon,  Orateur,  ($3,000). 


G.-E.  Amyot,  Québec. 
T.  Berthiaume,  Montréal. 
Sir    C.-B.    de     Boucherville, 

Montréal. 
Geo.  Bryson,  Fort-Coulonge. 
H.  Champagne,  St-Eustache. 
T.  Chapais,  Québec. 
E.  Choquette,  St-Hilaire. 
N.-C.  Cormier,  Plessisville. 
J.-Hall  Kelly. 

Greffier  du  Conseil  législatif: 


Chs-Eug.  Dubord,  Beauport 
N.  Garneau,  Québec. 
F.-E.  Gilman,  Montréal. 
J.  Girouard,  Longueuil. 
N.  Pérodeau,  Montréal. 
J.-E.  Roberge,  Lambton. 
G.-R.  Smith,  Montréal. 
R.  Turner,  Québec. 
Ern.  de  Varennes,  Waterloo. 
3  sièges  vacants. 

R.  Campbell. 


83 


Province  de  Québec — Suite 


COMTÉS. 


Argenteuil 

Arthabaska 

Bagot 

Beauce 

Beauharnois 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure 

Brome 

Chambly 

Champlain 

Charlevoix 

Châteauguay 

Chicoutiini 

Compton 

Deux-Montagnes 

Dorchester 

Drummond 

Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga 

Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Madeleine. 


Jacques-Cartier 

Juliette 

Kamouraska 

Labelle 

Lac  St-Jean 

Laprairie 

L'Assomption 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotbinière 

Maisonneuve 

Maskinongé 

Matane 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency 

Montréal-Dorion 

Montréal- Hochelaga 

Montréal-Laurier 

Montréal-Saint-Anne. . . 
Montréal-Saint-Antoine. 


COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911 


Hon.  G.  H.  Perley... 

O.  Brouillard 

J.  Ed.  Marcile 

Hon.  H.  S.  Béland... 

L.  J.  Papineau 

J.  Oct.  La  vallée 

J.  A.  Barrette 

Hon.  Chas.  Marcil 

G.  H.Baker 

J.  H.  Rainville 

P.  E.  Blondin 

Sir  Rodolphe  Forget. . 

James  Morris 

J.  Girard 

F.  R.  Cromwell 

J.  A.  C.  Ethier 

A.  Sévigny 

O.  Brouillard 

(pas  de  représentant). 
Dr.  L.-P.  Gauthier. . . 
Hon.  Louis  Coderre. . 

James  A.  Robb 

J.  Demers 

(pas  de  représentant). 


J.  P.  O.  Guilbault. . . . 

E.  Lapointe 

H.  Achim 

(pas  de  représentant). 

R.  Lanctôt 

P.  A.  Séguin 

C.  A.  Wilson 

J.  Boutin-Bourassa. . . 

E.  Paquet 

Ed.  Fortier 

A.  Verville 

Ad.  Bellemare 

(pas  de  représentant). 
L.  T.  Pacaud 

F.  W.  Kay 

D.  A.  Lafortune 

D.  O.  Lespérance 

Sir  Rodolphe  Forget.. 
(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant) . 
Hon.  C.  J.  Doherty... 

H.  B.  Ames 

(pas  de  représentant. . 
L.  A.  Lapointe 


Assemblée  Législative 

Élus  15  mai  1912. 

et  depuis. 


Harry  Slater. 
P.  Tourigny. 
J.-E.  Phaneuf. 
Jos.-Arth  Godbout. 
Edmond  Arthur  Robert. 
Antonin  Galipeault. 
Jos.  Olivier  Gadoury. 


W.-F.  Vilas. 

E.-M.  Desaulniers. 

J.  A.  Labissonnière. 

P.  D'Auteuil. 

L'hon.  Honoré  Mercier. 

H.  Petit. 

Nathaniel  George  Scott. 

Arthur  Sauvé. 

Lucien  Cannon. 

L'hon.  L.-J.  Allard. 

G.-S.  Grégoire. 

Gustave  Lemieux. 

(pas  de  représentant) . 

Andrew  Philips. 

J.-A.  Benoit. 

L'hon,     Joseph  -  Edouard 

Caron. 
Ph.  Cousineau. 
J.-M.  TelUer. 
Adolphe  Stein. 
Hyacinthe  A.  Fortier. 
J.-B.  Charbonneau. 
E.-L.  Patenaude. 
Walter  Rééd. 
J.-W.  Lévesque. 
Alphonse  Bernier. 
Jos.-Octave  Morin. 
J.-N.  Francoeur. 
L'hon.  Jérémie  L.  Décarie. 
Rodolphe  Tourville. 
Donat  Caron. 
Joseph  Demers. 
Jos.-J.-B.  Gosselin. 
Jos.  Sylvestre. . . . 
Armand  Lavergne. 
L'hon.  L.-A.  Taschereau. 
Georges  Mayrand. 
Séverin  Letourneau. 
Napoléon  Turcot. 
Denis  Tansey. 
(pas  de  représentant). 
Charles  Ernest  Gault. 
Clément  Robillard. 
John  T.  Finnie. 


Montréal-Saint-Georges 
Montréal-Saint-Jacques. . . 

Montréal-Saint- Laurent R.  Bickerdike 

Montréal-Saint-Louis {(pas  de  représentant) 

Montréal-Sainte-Marie |S.  M.  Martin 

Napierville Roch  Lanctôt 

Nicolet P.  E.  Lamarche 

Ottawa (pas  de  représentant) 

Pontiac I Wm.  A.  Boyce 

Portneuf M.  S.  Delisle 

Québec,  Centre A..  Lachance 

Québec,  Ouest W.  Power 

Québec,  Est Sir  W.  Laurier 

Québec,  comté Hon.  L.  P.  Pelletier I L'hon.  C.-F.  Delâge 

Richelieu P.  J.  A.  Cardin Maurice-Ls.  Péloquin 


Napoléon  Séguin. 
Cyprien  Dorris. 
Arthur  Trahan. 
F.-A.  Gendron. 
Greorge  B.  Campbell. 
L'hon.  sir  L.  Grouin. 
Eugène  Leclerc. 
L'hon.  J.-C.  Kaine. 
L.-A.  Létoiu-neau. 


Richmond E.  W.  Tobin 

Rimouski |H.  Boulay 

Rouville iHon.  R.  Lemieux. 


L'hon.  P.-S.-G.  Mackenzie. 
Aug.-Maurice  Tessier. 
J.-E.  Robert. 


84 


Province  de  Québec — Suite 


COMTÉS 


St-Hyacinthe. . . 

SWean 

St-Maurice 

St-Sauveur 

Shefford 

Sherbrooke 

Soulanges 

Stanstead 

Témiscamingue 

Témiscouata 

Terrebonne 

Trois- Rivières. . 

Vaudreiiil 

Verchères 

Westmount 

Wolfe 

Wright 

Yamaska 


COMMUNES 


LOCALE 


L.  J.  Gauthier TélesphoreDamienBouchard 

J.  Demera M.  Robert. 

Hon.  Jacques  Bureau G.-I.  Delisle. 

(pas  de  représentant) J.-A.  Langlois. 

Geo.  H.  Boivin William  S.  Bullock. 

F.  M.  McCrea ^Calixte  E.  Therrien. 

Sir  W.  Laurier 

C.  H.  Lovell |A.-J.  Bissonnette. 

(pas  de  représentant) 

C.  A.  Gauvreau Jos.  A.  Léo  Bérubé. 

Hon.  W.  B.  Nantel F.-J.-B.  Prévost. , 

Hon.  Jacques  Bureau L'hon.  J.-A.  Tessier. 

G.  Boyer H.  Pilon 


J.  H.  Rainville. 
(pas  de  représentant). 

E.W.Tobin 

T.  B.  Devlin 

A.  A.  Mondou 


J.-L.  Perron. 
Charles  Allan  Smart. 
N.-P.  Tanguay. 
(pas  de  représentant) . 
Ed.  Ouellette. 


Orateur  des  Communes:  Thon.  Th.-S.  Sproule. 

Greffier  des  Communes:  T.-B.  Flint. 
Orateur  de  l'Assemblée  législative:  l'hon.  C.-F.  Delâge. 
Greffier  ''  "  Louis-Philippe  Geoffrion. 

Assist.-greffier      ''  ''  Louis-N.  Patenaude. 


S'apitoyer  sur  le  malheur  de  ses  amis  est  bien;  mais  venir 
à  leur  secours  est  mieux, 


La  vraie  modestie  ne  consiste  pas  à  dire  du  mal  de  soi, 
mais  à  n'en  rien  dire  du  tout. 


»-^te.i»-^te.»»"" 


»«»-^i»-«W»»-"^.»»-^»»"^«»'^*»'" 


} 


FEMMES  et  FILLES  DEMANDEES 

DAMES  demandées  pour  couture  facile  et  légère 
chez  elles.  Travail  de  loisir  ou  permanent. 
Bons  salaires.  Travail  envoyé  à  n'importe  quel 
endroit,    frais    payés.     Timbres    pour    détails. 

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85 


PROVINCE  D'ONTARIO  (Population  2,519,902). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  11  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  111  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,400  pour  la 
session. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hon.  sir  John  Morison 
Gibson,  K.C.,L.L.D.,  nommé  en  1908.     ($10,000  par  an.) 

Aide  de  camp  et  secrétaire  officiel:  Major  Clyde  Caldwell. 

Secrétaires  privés:  MM.  Fellowes  et  Gibson. 


Conseil  exécutif  (formé  en  1905). 

L'hon.   W.-H.  Hearst,  premier  et  président  du  Conseil. 

'*       Isaac-Benson  Lucas,  trésorier  provincial. 

''       J.-J.  Foy,  procureur-général. 

*'        .  . . ,  ministre  des  Terres,  Forêts  et  Mines. 

''        ,  commissaire  des  Travaux  publics. 

"       W.-J.  Hanna,  secrétaire  provincial. 

"       R.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 

"       James-S.  Duff,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       J.-S.  Hendrie,  ministre  sans  portefeuille. 

''       AdamBeck,  ''  " 

Richd.  F.  Preston'^ 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  J.-L.  Capreol. 


COMTÉS. 


COMMUNES 
Élus  21  septembre  1911. 


LOCALE 

Élus  29  juin  1914. 


Addington 

Algoma,  Est 

Algoma,  Ouest 

Brant,  Nord 

Brant,  Sud 

Brantford 

Brockville 

Bruce,  Nord 

Bruce,  Sud 

Bruce,  Centre 

Carleton 

Cochrane 

Dufferin 

Dundas 

Durham,  Est 

Durham,  Ouest 

Elgin,  Est 

Elgin,  Ouest 

Essex,  Nord 

Essex,  Sud 

Fort  William  et  Lac-des-Bois 

Frontenac 

Glengarry 


W.  J.  Paul ;William  D.  Black. 

William  R.  Smyth Albert  Grigg. 

A.  C.  Boyce (pas  de  représentant). 

(pas  de  représentant) Thoa.  S.  DaWdson. 

J.-H.  Fisher Jos.  H.  Ham. 

W.  F.  Cockshutt (pas  de  représentant). 

John  Webster Alb.-E.  Donovan. 

Hugh  Clark iC.-M.  Bowman. 

R.  E.  Truax W.  D.  Cargill. 

(pas  de  représentant) William  McDonald. 

Ed.  Kidd iR.-H.  McElroy. 

(pas  de  représentant) I 

J.-A.  Best jCh.-R.  McKeown. 

A.  Broder 


C.-J.  Thornton 

(pas  de  représentant) . 

D.  Marshall 

Hon.  T.  W.  Crothers. 

O.  J.  Wilcox 

A.  H.  Clarke 

(pas  de  représentant). 

J.W.Edwards 

J.  A.  McMillan 


J.-J.  Preston. 
J.  H.  De\att. 
C.-A.  Brower. 
F.-G.  Macdiarmid. 
S.  Ducharme. 
L.  P.  Wigle. 
Charles  W.  Jarvis. 
Anthony  M.  Rankin. 
Hugh  Munro. 


86 


Province  d'Ontario — Suite 


COMTÉS. 


Gren  ville 

Grcy,  Centre 

Grey,  Nord 

Groy,  Sud 

Haldimand 

Halton 

Hamilton,  Ouest 

Hamilton,  Est 

Hastings,  Est 

Hastings,  Nord 

Hastings,  Ouest 

Huron,  Nord 

Huron,  Centre 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent,  Ouest 

Kent,  Est 

Kingston 

Lambton,  Est 

Lambton,  Ouest 

Lanark,  Nord 

Lanark,  Sud 

Leeds 

Lennox 

Lincoln 

London 

Manitoulin , 

Middlesex,  Est 

Middlesex,  Nord 

Middlesex.  Ouest 

Muskoka 

Niagara  Falls , 

Nipissing 

Norfolk  Nord 

Norfolk,  Sud 

Northumberland,  Est 

Northumberland,  Ouest. 

Ontario,  Nord 

Ontario,  Sud 

Ottawa  Est 

Ottawa  Ouest 

Oxford,  Nord 

Oxford,  Sud 

Parkdale 

Parry  Sound 

Peel 

Perth,  Nord 

Perth.  Sud 

Peterborough,  Est 

Peterborough,  Ouest 

Port  Arthur  &  R.R 

Prescott 

Prince-Edward 

Rainy  River 

Renfrew,  Nord 

Renfrew,  Sud 

Riverdale 

Russell 

St.  Catharines 

Sault  Ste-Marie 

Simcoe,  Est 

Simcoe,  Ouest 

Simcoe,  Sud 

Simcoe,  Centre 

Stormont 

Sturgeon  Falls 

Sudbury 

Témi^camingue 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Hon.  Dr.  .1.  D.  Reid. . 
Hon.  T.  S.  Sproule. .. 

W.  S.  Middleboro 

R.  J.  Bail 

F.  R.  Lalor 

D.  Henderson , 

T.  J.  Stewart 

S.  Barker 

W.  B.  Northrup 

(pas  de  représentant). . 

E.  G.  Porter 

E.  N.  Lewis 

J.  Bowman 

J.  J.  Merner 

(pas  de  représentant). . 
A.  B.  McCoig 

D.  A.  Gordon 

W.  F.  Nickle 

J.  E.  Armstrong 

F.  F.  Pardee 

Wm.  Thoburn 

Hon.  J.  G.  Haggart. .  . 

Hon.  W.-T.  White 

W.J.Paul...., 

E.  A.  Lancaster 

Thomas  Beattie 

(pas  de  représentant) . . 

S.  Frank  Glass 

Geo.  A.  Elliott 

D.  C  Ross 

Wm.  Wright 

(pas  de  représentant). . 
Hon.  Frank  Cochrane. 
(pas  de  représentant) . . 

W.  A.  Charlton 

H.  J.  Walker 

C.  A.  Munson 

S.  Sharpe 

Wm.  Smith 

A.  E.  Fripp 

J.  L.  Chabot 

E.  W.  Nesbitt 

D.  Sutherland 

(pas  de  représentant) . . 

Jas.  Arthurs 

R.  Blain 

H.  B.  Morphy 

M.  Steele 

J.  A.  Sexsmith 

J.  H.  Burnham 

J.-J.  Carrick 

E.  Proulx 

B.  R.  Hepburn 

J.-J.  Carrick 

Gerald  V.  White 

(pas  de  représentant). . 
(pas  de  représentant) . . 

Hon.  C.  Murphy 

(pas  de  représentant) . . 
(pas  do  représentant) . . 

W.  H.  Bennett 

Major  Currie 

H.  Lennox 

(pas  de  représentant). . 

D.  O.  Alguire 

(pas  de  représentant). . 
(pas  de  représentant). . 
(pas  de  représentant). . 


G. -H.  Ferguson. 
L'hon.  Isaac  B.  Lucas. 
Colin  Stewart  Cameron. 
D.  Jamioson. 
William  Jaques. 
lA.-W.  Nixon. 
IL'hon.  J.-S.  Hendrie. 
'Allan  Studholme. 
Sandy  Grant. 
Liohn  Robert  Cook. 
'J.-W.  Johnson. 
A. -H.  Musgrove. 
W.  Proudfort. 
Henry  Eilber. 
H.-A.-C.  Machin. 
G.-W.  Sulman. 
Walter  R.  Ferguson. 
Arthur  E.  Ross. 
John  B.  Martyn. 
L'hon.  W.-J.  Hanna. 
R.-F.  Preston. 

F.  H.  Hall. 
J.-R.  Dargavel. 
Th.-Geo.  Carscallen. 
iThos.  Marshall. 

L'hon.  Adam  Beck. 
^Robert  R.  Gamey. 
J.  McFarlan. 
J.  Grieve. 
IJ.-C.  Elliott. 
Samuel  Henry  Armstroni 
Greo.  T.  Musgrove. 
Henry  Morel. 
Thomas  R.  Atkinson. 
A.-C.  Pratt. 
S.-G.-M.  Nesbitt. 
j  Samuel  Clarke. 
Hon.  Wm.-H.  Hoyle. 
Chas.  Calder. 
J.  A.  Pinard. 

G.  C.  Hurdman. 
Newton  W.  Rowell. 
V.  A.  Sinclair. 
Wm.  H.  Price. 
Jos.  Edgar. 

J.  R.  Fallis. 
James  Torrance. 
John  Bennewies. 
James  Thompson. 
G.  A.  Gillespie. 
Donald  M.  Hogarth. 
Gustave  Evanturel. 
N.  Parliament. 
.James  A  Mathieu. 
Edward  A.  Dunlop 
T.-W.  McGarry. 
Joseph  Russell. 
D.  Racine. 
Elisha  Jessop. 
Hon.  W.-H.  Hearst. 
J.ames  I.  Hartt. 
Hon.  J.  Stoddart  Duff. 
A.  Ferguson.. 
A.-B.  Thompson. 
R.  A.  Shearer. 
Zotique  Mageau. 
Charles  McCrea. 
Tho.  Magladery. 


87 


Province  d'Ontario — Suite 


COMTES 


Toronto  Sud,  (Nord-Est) 

Toronto  Nord,  (Nord-Ouest) 
Toronto  Est,  (Sud-Est) 


Toronto  Ouest,  (.Sud-Ouest) . 

Toronto,  Centre 

Victoria  &  Haliburton 

Victoria,  Ouest 

Waterloo,  Nord 

Waterloo,  Sud 

Welland 

Wellington,  Est 

Wellington,  Ouest 

Wellington,  Sud , 

Wentworth,  Nord 

Wentworth,  Sud 

Windsor 

York,  Est 

York,  Nord , 

York,  Ouest , 


COMMUNES 


A.  C.  Macdonell . 


Hon.  Geo.-E.  Foster. 
Hon.  A.-E.  Kemp. . . 


E.-B.  Osier 

Ed.  Bristol 

Hon.  Sam  Hughes 

(pas  de  représentant). 

W.-G.  Weichel 

G.-A.  Clare 

W.-M.  German 

(pas  de  représentant). 

W.  A.  Clark 

H.  Guthrie 

Grordon  Wilson 

(pas  de  représentant), 
(gas  de  représentant) . 

.-F.  Maclean 

J.-A.-M.  Armstrong.'. 
Thos.  Geo.  Wallace. . . 


LOCALE 


Hon.  R.  W.  Pyne. 

Mark  H.  Irish. 

Hon.  Thos.  Crawford. 

W.  D.  McPherson. 

E.  W.  J.  Owens. 

Thomas  Hook. 

Hon.  J.  J.  Fov. 

Geo.  H.  Gooderham. 
(pas  de  représentant), 
R.-M.  Mason. 
John  Carew. 
Charles  Henry  Mills. 
Z.  A.  Hall. 
Donald  Sharpe. 
U.  Richardson. 
William  C.  Chambers. 
Saml.  Carter. 
Arthur  F.  Rykert. 
J.-T.-H.  Regan. 
Jas.  C.  Tolmie. 
Geo.  S.  Henry. 
T.-H.  Lennoz. 
Forbes  Grodfrey. 


Orateur  de  T Assemblée  législative: 

Greffier  "  "  Arthur-H.  Sydere. 

Sergent  d'armes  "  "  F.-J.  Glackmeyer. 


AVOCAT,  NOTAIRE,  AVOUÉ. 

— Pourquoi  a-t-on  donné  à  l'homme  qui  soigne  vos  procès 
le  titre  d'avocat? 

— Parce  qu'il  tâche  de  donner  un  remède  à  vos  cas, 

— Pourquoi  a-t-on  donné  à  l'homme  qui  dirige  notre  for- 
tune le  titre  de  notaire? 

— Parce  qu'il  administre  nos  maisons  et ...  .  nos    terres. 

— Pourquoi  l'homme  qui  défend  nos  biens  se  nomme-t-il 
avoué? 

— Parce  qu'à  cela  tout  son  temps  il  a  voue. 


{ 


«^  tff 


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88 


PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE  (Population,  461,847). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Halifax. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 
'  ^ Lieutenant-gouverneur  (lie)  :  L'hon.  James  D.  McGregor, 
nommé  en  1910  ($9,000). 

Secrétaire  privé:  Capt.  John  Hicks. 

Aide  de  camp:  major  Allan-W.  Duffus. 
L'hon.   Geo.-H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 

"       O.-T.  Daniels,  procureur-général. 

"       E.-H.  Armstrong,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 

"       R.  MacGregor,  ministre  sans  portefeuille. 

"       J.-M.Mack, 

''       James  McDonald,    "  " 

''       J.-W.Comeau, 

''       G.-E.  Faulkner,       '' 
Greffier:  J.-F.  Mathers,  LL.B. 


L'hon.  Isidore  Leblanc. 
"       Jason-M.  Mack. 
"       R.  Drummond. 
"      John  McNeil. 

William-H.  Owen. 

M.  H.  Goudge. 

Amos-B.  Etter. 

Geo. -G.  Sanderson. 

David  McPherson. 


Conseillers  législatifs 

L'hon.  M.-H.  Goudge,  président. 
L'hon.  R.-G.  Beazley. 

H.-C.-V.  Le  Vatte. 


tt 


n 


tt 


w.-D.  mil. 

H.-M.  Robichaud. 
A.-P.  Welton. 
J.-E.  Corbetfc. 
J.  N.  Armstrong. 
W.-F.  McCurdey. 
A.  Reddin. 


Greffier:  J.-Frank   Outhit. 


COMTÉS. 

COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911. 

LOCALE. 

Élus  20  juin  1906. 

Annapolis 

A.  S.  Davidson 

/Hon.  O.-T.  Daniels. 
IN.  H.  Phinney. 
/J.  0.  Brien. 
\F.-R.  Trotter. 
R.  H.  Butts. 

Antigonish 

W.  Chisholm 

Cap-Breton,  Nord 

D.  D.  McKenzie 

Cai>-Breton,  Sud 

W.  F.  CarroU.... 

J.  Stanfield 

J.  C.  Douglass. 

Colchester 

/R.  H.  Kennedy. 
\Frank  Stanfield. 
f  J.  L.  Ralston. 

CiimhfirlaTid. 

E.  N.  Rhodes 

Digby 

C.  Jameson 

\R.  S.  Carter. 
fH.-H.  Marshall. 
\Hon.  J.  W.  Comeau. 

89 


Province  de  la  Nouvelle-Ecosse — Suite 


COMTES 

COMMUNES 

LOCALE 

Guysborough 

J.  H.  Sinclair 

fj.  C.  Tory. 

Halifax 

fSir  R.  L.  Borden 

Hon.  J.-F.  Ellis. 
Hon.  G.-E.  Faulkner. 
F.-J.  Logan. 

\A.-K.    Maclean 

Hants 

H.  B.  Tremain 

IR.-E.  Finn. 
A.  Parsona. 

Inverness 

A,-W.  Chisholm    .   .   . 

JDr.  J.-W.  Reid. 
L'hon.  J.  Macdonald. 

Kings 

A.  de  W.  Foster 

\Daniel  McLellan. 
(Dr.  G.  M.  Covert. 

Lunenburg 

D.  Stewart 

|H.-H.  Wickwire. 
f  J.-W.  Margeson. 

Pictou 

E.  M.  MacDonald. . . 

lA.-C.  Zwicker. 
Hon.  R.-M.  McGregor. 
C  -E  Tanner 

Queena 

F.  B.  McCurdy 

Robert  H.  McKay. 
/Dr.  J.  W.  Smith. 

G.-W.  Kyte 

W.-L.  Hall. 
Simon  Joyce. 

Shelbiirne 

F.  B.  McCurdy 

\T>T.  C.-P.  Bissett. 
Robert  Irwin. 

Victoria 

D.  D.  McKenzie 

\S.  A.  Nickerson. 
|Phillip  McLeod. 

Yarraouth 

B.-B.  Law 

\L'hon.  G. -H.  Murray. 
(H.-W.  Corning. 

\Hon.  E.  H.  Armstrong. 

Orateur  de  T Assemblée  législative:  Thon.  J.-F.  Ellis. 
Greffier  ''  "  Wm.-A.  Dickson. 

Assistant-Greffier  :  R.-F.  Phalen. 
Sergent  d'armes:  M.  McAskill. 

Malheur  à  ceux  qui  ont  perdu  patience,  qui  ont  quitté  la 
bonne  voie  et  qui  ont  suivi  les  mauvaises  routes,  lorsque  Dieu 

examinera  toutes  choses. 

*  *  * 

La  politesse  est  comme  Teau  courante,  qui  rend  unis  et 
lisses  les  plus  durs  cailloux. 


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90 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK  (Population,  351,815). 


Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Frédéricton. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le  peu- 
ple. 

Lieutenant-gouverneur  (13e):  L'hon.  Josiash  Wood,  D. 
C.  L.,  LL.D.,  nommé  en  1912     ($9,000  par  an). 

Aides  de  camp:  le  lieut.-col.  H. -H.  McLean  et  Major 
F.-B.  Black. 

Secrétaire  privé:  William  Cruikshank. 


Conseil  exécutif. 


L'hon.  James-K.  Flemming,  premier  ministre  et  ministre 
des  terres  et  mines. 
D.-V.  Landry,  secrétaire-trésorier  provincial. 
John  Morrissey,  ministre  des  Travaux  publics. 
George-J.  Clarke,  procureur-général. 
James-A.  Murray,  ministre  de  l'Agriculture. 
James-A.  Wilson,  ministre  sans  portefeuille. 


COMTÉS 

COMMUNES 
Élus  21  septembre  1911. 

LOCALE 
Élus  20  juin  1912. 

Albert 

George  W.  Fowler 

/W.-B.  Dickson. 

Carleton 

F.-B.  Carvell 

Thomas  A.  Hartt 

0.  Turgeon 7 

F.  J.  Robidoux 

George  W.  Fowler 

IG.-D.  Prescott. 
L'hon.  J.-K.  Flemming. 
George  L.  White. 

Charlotte 

Donald  Munro. 
W.-C.-H.  Grimmer. 
L'hon.  G.-J.  Clarke. 

Gloucester 

Scott  D.  Guptill. 
H.-I.  Taylor,  M.D. 
A.  J.  H.  Stewart. 
J.-B.  Hachey. 

Kent 

Kinga 

A.  J.  Witzell. 
Martin  J.  Robichaud. 
L'hon.  D.-V.  Landry,  M.D. 
T.-J.  Bourque,  M.D. 
J.  Sheridan. 
Hedley  V.  Dickson. 
L'hon.  J.-A.  Murray. 
Geo.-B.  Jones. 
/L.  A.  Dugal. 

Madawaska 

(pas  de  représentant) 

W.-S.  Loggia 

H.-H.  McLean 

Northumberland 

1  Joseph  H.  Pelletier. 
[L'hon.  John  Morrissy. 
1  Frank  D.  Swim. 

Queen's 

W.-L.  Allain. 
J.-L.  Stewart. 
(H.-W.  Woods. 

lArt.-R.  Slipp. 

91 


Province  du  Nouveau-Brunswick— Suite 


COMTES 


Restigouche. 


St-Jean,  Ville. 


St-Jean,  Ville  et  Comté. 
Sunbury  et  Queen's 


Victoria. 


Westmoreland. 


Ville  de  Moncton. 


York. 


COMMUNES 


James  Reid. 


Dr.  J.-W.  Daniel. 


L'hon.  W.  Pugsley. 
H.-H.  McLean 


P.  Michaud. 


H.-R.  Emmereon. 


.(pas  de  représentant) 


O.-S.  Crocket. 


LOCALE 


Arthur  CuUigan. 
David  A.  Stewart. 
X.-P.-D.  Tilley. 
L'hon.J.-E.  Wilson. 
Phillip  Grannen. 
C.-B.Lockhart. 
Thomas  B.  Carson. 
John  B.  M.  Baxter. 
George  A.  Perley. 
Parker  Glasier. 
J.  Leigh  V/hite. 
Titus  J.  Carter. 
Wm.  T.  Humphrey. 
O.  M.  Mélanson. 
F.  B.  Black. 
Patrick  G.  Mahoney. 
Otty  B.  Price,  D.D.S. 
Perey-A.  Guthrie. 
James  K.  Pinder. 
John  A.  Young. 
O.  E.  Moorehouse,  M.  D. 


Greffier:  Henry  B.  Rainsford. 

Assist.-greffier:  G.- Y.  Dibblee.     Chapelain:  Revd.  W.-  H. 

Sergt-d'armes:    H.-C.    Rutter.  Smith,  Ph.  D. 


Un  jugement  trop  prompt  est  souvent  sans  justice. 


*  *  * 


Méchant,  on  fait  parfois  moins  de  mal  qu'indifférent. 

*  *  * 

Evitez  d'apercevoir  les  froissements  dont  soufïrent  vos 
amis;  les  souligner,  c'est  les  aggraver. 

Un  homme  ne  devrait  jamais  avoir  honte  d'avouer  ses 
torts,  car  faire  de  pareils  aveux,  c'est  dire  seulement  qu'on 
est  plus  sage  aujourd'hui. 


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92 


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PROVINCE    DE    L'ILE    DU    PRINCE-EDOUARD 

(Population,  83,722) 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Charlottetown. 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er 
juillet  1873,  son  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieute- 
nant-gouverneur, d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et 
d'une  chambre  d'assemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (8e):  L'hon.  Benj.  Rogers,  nom- 
mé en    1910  ($9,000).     Secrétaire  privé: 

Aides  de  camp:  Lt.-Col.  F.-S.  Moore  et  Lt.-Col.  J.-B. 
Mellish. 

Conseil  exécutif. 

L'hon.   J.-A.  Mathieson,  premier  et  procureur  général. 
"       Murdoch  McKinnon,  secrétaire-trésorier  provincial, 

et  com.  de  PAgriculture. 
"       Jas.-A.  McNeill,  commissaire  des  Travaux  publics. 
"       W.-S.  Stewart,  membre  du  Conseil,  sans  portefeuille. 
"       J.-A.  McDonald, 
"       John  McLean, 
''       Charles  Dalton, 
"       A.-E.  Arsenault, 

Greffier:  Arthur  Newbeery. 

Chambre  locale  (3  janvier  1912.) 
Orateur:  L'hon.  J.-E.  Wyatt. 
King,  1er  L'hon.  J.  McLean,  John  Kicham. 

King,  2e  '*      A.  McDonald,  A.  Simpson. 

King,  3e  ''      J.-A.  McDonald,  Dewar. 

King,  4e  "      M.  McKinnon,  A.-P.  Prowse. 

King,  5e  "      John-A. Mathieson,  T.W.McDonald. 

Prince,  1er  district  L'hon.  Chs.  Dalton,  S.-T.  Gallant. 
Prince,  2e         *'      A.  Me  Williams,  Hon.  John  Richards. 
Prince,  3e         ''      H.-D.  Dobie,  A.-E.  Arsenault. 
Prince,  4e         '^       M.-C.  Delaney,  Jas.  Kennedy. 
Prince,  5e         ''      l'hon.  J.-E.  Wyatt,  J.-A.  McNeil. 
Queen,  1er        ''      John  Myers,  M.  Kennedy. 
Queen,  2e         ''      E.-L.  Jenkins,  John  Buntain. 
Queen,  3e         ''      A.-E.  Dewar,  P.  Feehan. 
Queen,  4e         ''      J.  McPhail,  J.-S.  Martin. 
Charlottetown  et   Royalty,   W.-S.  Stewart,  S.-R.  Jenkins. 
H.-E.  Dawson,  écr.,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 

Chambre  des  Communes. 


King,  James.- J.  Hughes. 
Prince,  J.-W.  Richards. 


Queen,  D.  Nicholson. 
"■      A.-A.  McLean. 


93 


PROVINCE  DU  MANITOBA  (Population,  454,691) 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Winnipeg. 

Etablie  le  15  juillet  1870,  par  proclamation  royale. 

La  province  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoires  du  Nord-Ouest.  Son  gouvernement  local  se 
compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  d'un  conseil  exécutif, 
actuellement  de  6  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de 
48  membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la 
Chambres  des  Communes. 

'   Lieut-gouverneur  (8e)  :  L'hon.  D.-C.  Cameron,  nommé  en 
1911  ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  privé:  Major  le  Comte  de  Bury 
et  de  Bocarmé. 

Conseil  exécutif. 

Sir  Rodmond  Roblin,  premier,  président  du  Conseil,  com. 

des  Terres  ($6,000). 
L'hon.    H.  Armstrong,  trésorier  provincial  ($5,000). 

''       Colin-H.  Campbell,  ministre  des  Travaux   Publics 

($5,000). 
''        G.-R.  Coldwell,  ministre  de  l'Education  et  commis- 
saire municipal  ($5,000). 
"        Geo.  Lawrence,  ministre  de  l'Agriculture  et  de  l'Im- 
migration ($5,000). 
•''       James-H.  Howden,  procureur  général  ($5,000). 
"       Jos.  Bernier,  secrétaire  provincial. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  M.  McLean. 

Chambre  locale  (Elus  le  6  juillet  1914). 

Orateur  :  l'hon.  James  Johnson. 

Arthur John  Williams Melita. 

Assiniboia John  T.  Haig Winnipeg. 

Beautiful  Plains L'hon.  J.  H.  Howden Neepawa. 

Birtie G.  J.  H.  Malcolm Birtle. 

Brandon  City Hon.  G.  R.  Coldwell Brandon. 

Carillon T.  B.  MoUoy Winnipeg  (Ft.  Garry  Cty). 

Churchill  &  Nelson 

Cypress George  Steel Glenboro. 

Dauphin W.  Buchanan Dauphin. 

Deloraine R.  S.  Thornton,  M.D Deloraine. 

Dufferin L'hon.  sir  R.  P.  Roblin Winnipeg. 

Elmwood H.  D.  McWhirter Dugald. 

Emerson Hon.  D.  H.  McFadden Emerson. 

Gilbert  Plains Sam.  Hughes Gilbert  Plains. 

Gimli S.  Thorvaldson Icelandic  River. 

Gladstone J.  W.  Armstrong,  M.D Gladstone. 

Glenwood. A.  L.  Breakey Souris. 

Grand  Rapids L'hon.  Hugh  Armstrong 

Hamiota J.  H.  McConnell Hamiota. 

Iberville A.  Bénard Winnipeg. 

94 


Province  du  Manitoba — Suite 

Kildoimn  &  St.  Audrews L'hoii.  W.  H.  MontuRUc Winnipeg. 

Killarney L'hon.  GeorRO  Lawrence Killarnoy. 

Lakeside J.  J.  Garland PortaKe  la  Prairie. 

Lausdowno T.  C.  Norris Griswold. 

La  V<'>ran(lrye J.  B.  Lauzon VVinnipog. 

Manitou J.  Morrow Manitou. 

Minnedosa G.  A.  Grieraon Minnedosa. 

Morden  &  Rhineland Valentine  Winkler Winnipeg. 

Morris Jacques  Parent Lctellier. 

Mountain J.  B.  Baird Pilot  Mount. 

Norfolk John  Graham Carberry. 

Portage  la  Prairie E.  A.  McPherson Portage  la  Prairie. 

Roblin F.  Y.  Newton Roblin. 

Rockwood Isaac  Riley Stonewall. 

Russell D.  C.  McDonald Russell. 

St-Boniface L'hon.  Joseph  Bernier St-Boniface. 

St-Clements Donald  A.  Ross Winnipeg. 

Ste-Rose Joseph  Hamelin Ste-Rose  du  Lac. 

Swan  River W.  H.  Sims Swan  River 

The  Pas _ 

Turtle  Mountain L'hon.  Jas.  Johnston Boissevain. 

Virden Geo.  Clingan Virden. 

Winnipeg  Nord Joseph  P.  Foley Winnipeg. 

Winnipeg  Nord D.  McLean Winnipeg. 

Winnipeg  Sud A.  B.  Hudson Winnipeg. 

Winnipeg  Sud W.  L.  Parrish Winnipeg. 

Winnipeg  Centre T. -H.  Johnson Winnipeg. 

Winnipeg  Centre F.  J.  Dixon Winnipeg. 

Chambre  des  Communes. 


Brandon,  J.-A.-M.  Aikins. 

Dauphin,  R.  Cruise. 

Lisgar,  W.-H.  Sharpe. 

Macdonald,  Alex.  Morrison. 

Marquette,  l'hon.  W.-J.  Ro- 
che. 

Portage-la-Prairie,  l'hon.  A.- 
E.  Meighen. 


Provencher,  J.-P.  Molloy. 
Selkirk,  G.-H.  Bradbury. 
Souris,  Dr  F.-L.  Schaffner. 
Winnipeg  (ville),  Hon.  Ro- 
bert Rogers. 


Il  est  des  circonstances  où  l'on  a  autant  de  chagrin  que 
ceux  qui  pleurent,  sans  avoir  droit  aux  larmes. 

*  *  * 

Un  faut  bruit  ne  dure  guère,  et  la  conduite  que  l'on  mène 
est  toujours  la  meilleure  apologie  de  celle  que  l'on  a  menée. 

^  ^  ^ 

On  s'envie,  on  se  hait,  on  se  poursuit  en  croyant  heureux 
l'adversaire  qu'on  déteste,  tandis  que  tous,  la  tête  courbée 
sous  le  fardeau  de  la  vie  on  marche  au  milieu  des  mêmes  dou- 
leurs à  des  malheurs  presque  pareils!  Les  hommes  s'envie- 
raient moins,  s'ils  savaient  combien  avec  des  apparences 
différentes  leur  fortune  est  égale,  et,  au  lieu  de  se  diviser  sous 
la  main  du  destin,  s'uniraient  au  contraire  pour  en  soutenir  en 
commun  le  poids  accablant. 

95 


PROVINCE    DE    LA    COLOMBIE-ANGLAISE 

(Population,    362,768). 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  20 
juillet  1871. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseil,  d'un  conseil  exé- 
cutif de  6  membres  d'une  assemblée  Législative  de  42  mem- 
bres élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  chambre  des 
Communes.  L'indemnité  des  membres  est  de  douze  cents 
dollars  par  session. 

Lieut.-gouverneur  (9e):  l'hon.  Thomas- Wilson  Paterson, 
nommé  en  1909.     ($9,000  par  an). 

Secrétaire  privé:  H.-J.-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif  (1909). 

L'hon.  Sir  Richard  McBride,  K.C.,  premier  et  ministre  des 
Mines. 

"  Henry-Esson  Young,  M.D.,  LL.D.,  secrétaire  pro- 
vincial et  ministre  de  l'Education. 

^'  W.-J.  Bowser,  procureur  général  et  ministre  des 
Pêcheries. 

"       W.-R.  Ross,  ministre  des  Terres. 

''  Price  Ellison,  ministre  des  Finances  et  de  l'Agricul- 
ture. 

"  Th.  Taylor,  ministre  des  Travaux  Publics  et  Che- 
mins de  fer. 

Chambre  local  (Elus  le  28  mars  1912). 

Orateur:  L'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.C. 

Alberni,— J.-G.-C.  Wood. 

Atlin, — L'hon.  Henry-Esson  Yoimg,  M.D. 

Cariboo, — Michael  Callahan,  M.D. 

John-Anderson  Fraser. 
Chilliwack, — Samuel- Arthur  Cawley. 
Columbia, — H.-E.  Forster. 
Comox, — Michael  Manson. 
Cowichan, — William-Henry  Hayward. 
Cranbrook, — Thomas-Donald  Caven. 
Delta, — Francis-James-A.  MacKenzie. 
Dewdney, — W.-J.  Manson. 
Esquimalt, — R.-H.Pooley. 

96 


Province  de  la  Colombie-Anghilse — Suite 

Fernie, — L'hon.  Wm.-Roderick  Ross,  K.C  t 

Grand-Folks, — Ernest  Miller.  | 

Greenwood, — John-Robert  Jackson.  ] 

Islands,— W.-W.  Foster. 

Kamloops, — James-Pearson  Shaw.  ; 

Kaslo, — N.-F.  MacKay. 

Lillooet. — Archibald  Macdonald. 

Nanaimo  (cité, — J.-T.-W.  Place. 

Nelson  (cité, — W.-R.  MacLean.  ] 

Newcastle, — Parker  Williams.  \ 

New- Westminster  (cité), — Thomas  Gifford.  \ 

Okanagan, — L'hon.  Price  Ellison. 

Revelstoke, — L'hon.  Thomas  Taylor.  ' 

Richmond, — L'hon.  F.-L.  Cotton-Carter. 

Rossland  (cité), — L.-A.  Campbell. 

Saanich, — L'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.C.  i 

Similkameen, — Lytton-Wilmot  Shatford.  1 

Skeena, — William  Manson.  j 

Slocan, — William  Hunter. 

Vancouver  (cité),— Chs-E.  Tisdall,  G.-A.  McGuire,  DD.S., 

H.-H.  W^atson,  l'hon.  W.-J.  Bowser,  A.-  \ 

H.-B.  Macgowan.  j 

Victoria  (cité), — H.-F.-W.  Behnsen,  F.  Davey,  l'hon.  sir  R.  i 

McBride,  K.C,  H.-B.  Thomson.  : 

Yale, — Alexander  Lucas.  ; 

Ymir,— J.-H.  Schofield.  ; 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:  Thornton  Fell,  K.C. 


Chambre  des  Communes. 

Comox-Atlin, — H.-S.  Cléments. 
Kootenay, — A.-S.  Goodeve. 
Nanaimo, — F.-H.  Shepherd. 
New- Westminster, — J.-D.  Taylor. 
Vancouver  (ville), — H.-H.  Stevens. 
Victoria, — G.-H.  Barnard. 
Yale-Caribou, — L'hon.  Martin  Burrell. 


Ne  contractez  pas  de  liaison  avec  les  gens  qui  valent  moins 
(^ue  vous:  ^'ous  en  recevrez  dommage  sans  en  retirer  ]:>rofit. 

*  *  * 

Il  y  a  quelque  cliose  de  bien  étonnant  dans  le  cœur  humain; 
il  aime  la  droiture,  il  l'exige  des  autres,  il  la  loue  sincèrement; 
et,  dans  la  pratique,  il  se  livre  à  la  fraude  et  au  mensonge. 

97 


PROVINCE  DE  SASKATCHEWAN  (Population,  453,508). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Régina. 

La  province  de  Saskatchewan  conprend  toute  cette  partie 
des  territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  quatrième  méridien  principal;  au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  Test,  par  la  limite  ouest 
de  la  province  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produite 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  54  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  quatre  sénateurs,  et  dix  membres  à  la  Chambre  des 
Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (2e):  l'hon.  George-W.  Brown, 
nommé  en  1910     ($7,000  par  an.) 

Secrétaire:  Miss  Clément. 

Conseil  exécutif  (formé  en  1912.) 

L'hon.   Walter  .Scott,  premier  et  président  du  Conseil  et 
ministre  de  l'Education. 

"       W.-F.-A.  Turgeon,    procureur  général  et  secrétaire 
provincial. 

"       James-Alexander  Calder,  ministre  des  Chemins  de 
fer  et  de  la  commission  des  grandes  routes. 

''       William-Richard    Motherwell,    ministre   de   l'Agri- 
culture. 

"       Archibald-P.  McNab,  ministre  des  Travaux  Publics 

*'       George  Langley,  ministre  des  Affaires  municipales. 

"       George- A.  Bell,  trésorier  provincial,  et  ministre  des 
Téléphones. 
Greffier  du  Conseil:  J.-W.  McLeod. 

Chambre  locale  (Elus  13  juillet  1912). 

Orateur:  l'hon.  J.-A.  Sheppard. 

Arm  River,  Geo. -A.  Scott.  Cumberland,  Deakin  A.  Hall. 

Athabasca,  J.-O.  Nolin.  Este  van,  hon.  Geo.-A.  Bell. 

Battleford,  S.-S.  Simpson.  Eagle  Creek,  Geo. -H.  Harris. 
Battleford,  North,  D.-M.Fin-  Francis,  W.-F.  Robinson. 

layson.  GuU  Lake,  Cameron  Lochead. 

Biggar,  C.-H.  Cawthorpe.  Hanley,  Macbeth  Malcolm. 

Canora,  J.-D.  Robertson.  Humboldt,  hon.  W.-F.-A.- 
Cannington,  J.-D.  Stewart.  Turgeon. 

08 


Province  do  Siiskatchewan — Suite 


I 


Kerrobert,  Geo. -H.  Watson.  ! 
Kindersley,  hon.  W.-R.    Mo- 

thcrwell. 
Kinistiuo,  E.-H.  Devcline. 
Last  Mountain,  S.-J.  I.atta. 

Lloydminster,  J.-P.  Lyle. 
Lumsden,  F.-C.  Tate.  I 

Maplo  C'reek,  D.-J.  Wylie. 
Melfort,  G.-B.  Johnston. 
Morse,  M.-L.  Leitch.  i 

Moosomin,  A. -S.  Smith.  i 

Milestone,  Bernard  Larson. 
Moose  Jaw  Cité,  W.-B.   Wil- 

loughhy. 
Saltcoats,  hon.  J.-A.  Calder. 
Moose  Jaw  Comté,  hon.  J.-A. 

Sheppard. 
Moose    Mountain,    R.-A. 

Magee. 
Pelly  ,  J.-K.  Johnston. 
Pheasant  Hills,  A.-B.-A.  Cun- 

ningham. 
Pinto  Creek,  S.-R.  Moore. 
Pipestone,  R.-J.  Phin. 
P'ce  Albert,  J.-E.  Bradshaw. 
Qu'Appelle  Nord,  James-G. 

Gardiner. 


Qu'Appelle  Sud,  J.  Glenn. 
Quill  Plains,  W.-H.  Paulson. 

Regina  City,  J.-F.  Bole. 
Redberry,  hon.  Geo.-E.Lang- 

ley. 
Rosetown,  C.-B.  Mark. 
Rosthern,   William-B.  Bash- 

ford. 
Saskatoon  Cité,  hon.   A. -P. 

McNab. 
Saskatoon  Comté,  W.-C.  Su- 

therland. 
Shellbrook,  S.-J.  Donaldson. 

Souris,  Richard  Forsyth. 

Swift  Current,  hon.  AValter 
Scott. 

Thunder  Creek,  Alex.  Beau- 
dreau. 

TrampingLake,  James  Scott. 

Touchwood,  G.-M.  Atkinson. 

Vonda,  A.-F.  Totzke. 

Wadena,  H.-C.  Pierce. 

Weyburn,  R.-M.  Mitchell. 

WillowBunch,W.-W.  David- 
son. 

Yorkton,  T.-H.  Garry. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  S.  Spencer  Page. 


Chambre  des  Communes. 


Assiniboia,  J.-G.  Turifï. 
Battleford,  A.  Champagne. 
Humboldt,  D.-B.  Neely. 
Mackenzie,  Dr  E.-L.  Cash. 
Moose  Jaw,  W.-E.  Knowles. 
Prince  Albert,  Jas.  McKay. 


Qu'Appelle,  Levi  Thomson. 
Régina,  W.-M.  Martin. 
Saltcoats,  Th.  McNutt. 
Saskatoon,  Geo.-E.  McCra- 
ney. 


%) 


PROVINCE  D'ALBERTA,     (Population,  372,919). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Edmonton. 

La  province  d'Alberta  comprend  toute  cette  partie  des 
Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  la  ligne  Colombie  Anglaise;  au  sud, 
par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  le  quatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  56  membres  élus  par  des  di\isions  électorales.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  à  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant- gouverneur  (1er):  l'hon.  Geo.-H.-V.  Buleya, 
nommé  en  1905;  renommé  pour  un  second  terme  en  1910. 

Secrétaire:  A.-C.  Gillespie. 

Conseil  exécutif  (1910). 

L'hon.  A.-L.  Sifton,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
des  Chemins  de  fer  et  Téléphones. 

Charles-R.  Mitchell,  trésorier  pro\dncial. 

A.-J.  McLean,  secrétaire  provincial. 

Duncan  Marshall,  ministre  de  l'Agriculture. 

J.-R.  Boyle,  ministre  de  l'Education. 

C.-W.  Cross,  procureur  général. 

Chas.  Stewart,  ministre  des  Travaux  Publics. 

Wilfrid  Gariépy,  ministre  des  affaires  municipales. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  Donald  Baker. 

Chambre  locale  (Elus  le  17  avril  1913). 

Orafceur:  l'hon.  Chas-W.  Fisher. 

Acadia,  John-A.  McColl.  jCamrose,  George-P.  Smith. 

Alexandra,  J.-R.  Lowery.         iCardston,  Martin  Woolf. 
Athabasca,  A.-G.  MacKay.     jClaresholm,  William  Moffatt. 
Beaver  River,  Wilfrid  Garié-îClearwater,    H.-W,    McKen- 

py.  ney. 

Bow  Valley,  hon.  C.-R.  Mit-iCochrane,  hon.  C.-W.  Fisher. 


chell 
Calgary-Centre,  T.-M.-M. 

Tweedie. 
Calgary-Nord,  S.-Bacon 

Hillocks. 
Calgary-Sud,  Dr  T.-H.  Blow. 


Coronation,  F.-H.  Whiteside. 
Didsbury,  Joseph-E.  Stauffer. 
Edmonton,  hon.  C.-W.  Cross. 
Edmonton,  A.-F.  Ewing. 
Edmonton-Sud,  H.-H.  Craw- 
f  ord . 


100 


Province  de  l'Alberta — Suite 


Edson,  hon.  C.-W.  Cross. 

Gleichen,  J.-P.  McArthur. 

Crouard,  J.-L.  Côté. 

Hand  Hills,  Robert-B.  Eaton. 

High  River,  Dr  G.-D.Stanley. 

Innisfail,  Fred.  Archer. 

Lacombe,  W.-F.  Puffer. 

Lac  Ste-Anne,  Peter  Gunn. 

Leduc,  S. -G.  Tobin. 

Lethbridge  (cité),  Dr.  J.-S. 
Stewart. 

Little  Bow,  James  McNaugh- 
ton. 

Macleod,  Robert  Patterson. 

Medicine  Hat,  Nelson  Spen- 
cer. 

Nanton,  J.-M.  Glendenning. 

Okotoks,  George  Hoadley. 

Olds,  hon.  Duncan  Marshall. 

Peace  River,  A.  Patterson. 

Pembina,      Gordon    Macdo- 
nald. 

Pincher  Creek,    John-H.-W.- 
S.  Kemmis. 


Ponoka,  Dr  W.-A. Campbell. 
Redcliffe,  C.-S.  Pingle. 
Red  Deer,  E.  Michener. 
Ribstone,    Jacques-G.    Tur- 

geon. 
Rocky  Mountain,  Robert-E. 

Campbell. 
St-Albert,  Lucien  Boudreau. 
St-Paul,  P.-E.  Lessard. 
Sedgewick,  hon.  Ch.  Stewart 
Stettler,  Robert-L.  Shaw. 
Stony  Plain,  C.  Weidenham- 

mer. 
Sturgeon,  hon.  J.-R.  Boyle. 
Taber,  hon.  A.-J.  McLean. 
Vegreville,  J.-S.  McCallum. 
Vermilion,  hon.  Arthur-L. 

Sifton. 
Victoria,  F.-A.  Walker. 
Wainwright,    G.-E.    LeRoy 

Hudson. 
Warner,  Frank-S.  Leffing- 

well. 
Wetaskiwin,  Chas.-H.  Ohn. 
Whitford,  Andrew  Shandro. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  J.-R.  Cowell. 
Chambre  des  Communes. 


Calgary,  R.-B.  Bennett. 
Edmonton,  l'hon.  F.  Oliver. 
Macleod,  Dr  Warnock. 
Medicine  Hat,W.Buchanan. 


I  Red  Deer,  Dr  M.  Clark, 
i  Strathcona,  J.-M.  Douglass. 
I  Victoria,  W.-H.  White. 


L'amitié  finit  où  l'emprunt  commence. 


*  *  * 


Ce  n'est  pas  la  réalisation  d'un  bonheur  ardemment  désiré 
qui  cause  la  joie  la  plus  vive,  c'est  la  certitude  qu'un  malheur 
vivement  redouté  est  enfin  écarté  de  la  vie. 


*  *  * 


Nous  sommes  nés  pour  vivre  en  commun,  notre  société 
est  une  voûte  de  pierres  liées  ensemble  qui  tomberait  si  l'une 
ne  soutenait  l'autre. 


101 


TERRITOIRE  DU  YUKON  (Population,  8,512). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Dawson. 

Le  district  du  Yukon  a  été  constitué  et  déclaré  territoire 
séparé  sous  le  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  le  chap.  6  des 
Actes  du  Parlement  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.     Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
par  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le  2 
décembre  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2,  Edou- 
ard VIL 

Son  gouvernement  est  actuellement  composé  d'un  com- 
missaire, d'un  conseil  exécutif  de  dix  membres  élus  par  des 
divisions  électorales  tous  les  trois  ans,  et  d'un  représentant 
au  parlement  fédéral. 

Commissaire:  L'hon.  Georges  Black,  nommé  le  1er  février 
1912. 

Officier-Commandant  (Police  Montée):  Major  J.-D. 
Moodie. 

Commissaire  de  l'or:  George-P.  MacKenzie. 

Assistant-Commissaire  de  l'or  (Whitehorsé)  :  R.-C.  Miller. 

Régistraire:  Albert-E.  Lamb. 

A  viseur  légal  :  John  Black. 

Secrétaire:  A.-F.  Engelhardt. 

Conseil  exécutif  (Elus  en  1912). 

Orateur:  Thon.  Dr  A.-J.  Gillis. 

Bonanza, — G.-N.  Williams  et  R.-B.  Robertson. 
Dawson-Nord,— C.-W.-C.  Tabor  et  F.-H.  Pearse. 

''      -Sud,— A.-J.  Gillis  et  D.-R.  McLennan. 
Klondike, — E.-A.  Hogan  et  Archie  Martin. 
Whitehorsé, — P.  Martin  et  W.-L.  Phelps. 

Chambre  des  Communes. 

Yukon, — Dr  Alfred  Thompson. 

Départements. 

Travaux  publics. — Ernest  Rivard,  surintendant;  Isaac 
Lusk,  surintendant  territorial;  A.-F.  Engelhardt,  trésorier 
territorial;  G. -A.  Jeckell,  contrôleur. 

Santé. — Dr  W.-W.  Chipman,  officier  médical;  A.  Mc- 
Intyre,  inspecteur  sanitaire. 

102 


Territoire  du  Yukon — Suite 

Education. — ^T.-G.  Bragg,  surintendant;  John  Henry, 
principal  de  l'école  publique;  T.-R.-P.  Hartman,  O.M.I., 
principal  de  l'école  catholique. 

Intérieur. — G. -P.  MacKenzie,  commissaire;  A.-J.  Séguin, 
secrétaire  en  chef. 

Arpentage. — ,  directeur;  Thos.  Boone,  ingé- 
nieur. 

Revenu  de  l'intérieur. — J.-W.  Stingle,  collecteur. 

Douanes — E.-G.  Ironsides,  collecteur. 

Affaires  des  Sauvages. — J.-O.  Lachapelle,  M.D. 

Justice. — L'hon.  C-D.  Macaulay,  juge  en  chef;  John 
Black,  greffier  de  la  cour;  Geo.  Brimston,  shérif. 

Marine  et  Pêcheries. — Chs.  Payson,  collecteur. 

Poste. — Alex.  McCarter,  maître  de  poste  à  Dawson. — 
Geo.  Wilson,  maître  de  poste  à  Whitehorse. 

Télégraphe. — H.  Gilchen,  surintendant  du  district;  W. 
Brownlow,  gérant. 

Conseil  de  Tlnstruction  publique  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  Boucher  de  la  Bruère,  Surintendent  de  l'Instruc- 
tion publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction 
publique. 

Membres  du  comité  catholique: — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  président;  Son  Eminence  le  cardinal  Bégin;  LL. 
GG.  les  archevêques  de  Montréal  et  Ottawa;  NN.  SS.  les 
évêques  de  Pembroke,  Rimouski  Chicoutimi,  Valleyfield, 
Sherbrooke,  Trois- Rivières,  Nicolet,  Saint-Hyacinthe,  Char- 
lottetown,  Joliette,  Mont-Laurier;  du  Vicariat  Apost.  du 
golfe  Saint-Laurent  et  du  Vicariat  Apost.  du  Témiscamin- 
gue;  l'hon.  J.-E.  Robidoux,  J.C.S.;  sir  H.  Archambault, 
J.C.S.  :  sir  Lomer  Gouin,  l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  T.  Chapais, 
C.L.;  l'hon.  Cyrille  Delâge,  M.P.P.;  M.  Mathias  Tellier, 
M.P.P.;  l'hon.  Hector  Champagne,  CL.;  l'hon.  Paul-G. 
Martineau,  J.C.S.  ;  MM.  L.-J.  Perron,  C.R.;  Jules-Edouard 
Prévost,  l'hon.  F.-X.  Lemieux,  J.C.S.;  l'hon.  Rodolphe  Roy, 
J.C.S.;  M.  Patrick-Martin  Wickham,  M.  John  Ahern  et 
M.  H.-A.  Portier,  M.P.P. 

Membres  associés: — Mgr  T.-G.  Rouleau,  M.  l'abbé 
L.-A.  Desrosiers,  M.  Nap.  Brisebois,   M.  Nérée  Tremblay. 

Secrétaire  du  comité  catholique:  M.  J.-N.  Miller. 

Membres  du  comité  protestant: — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  ex-officio;  W.  Peterson,  écr.,  L.L.D.,  CM. G.,  pré- 

103 


Conseil  de  l'Instruction  publique  de  la  Province  de  Québec 

(Suite) 

sident;  le  très  révd.  A.-H.  Dunn,  D.D.,  évêque  anglican  de 
Québec;  A.-W.  Kneeland,  écr.,  M.A.,  B.C.L.,  le  révd.  A.-T. 
Love,  B.A.,  D.D.;  H.-B.  Ames,  écr.,  B.A.,  M.P.;  Thon. 
Sydney  Arthur  Fisher,  B.A.;  MM.  Gavin,  J.  Walker, 
P.-S.-G.  Mackenzie,  C.R.,  D.C.L.,  M.P.P.;  Wm.  Rowat, 
écr.,  M.D.;  Prof  J.-A.  Dale;  Révd.  R.-A.  Parrock,  M. A., 
D.C.L.,  Phon.  J.-C.  McCorkill,  D.-C.-L.;Robt.Bickerdike, 
écr.,  M.P.;  Howard  Murray,  écr. 

Membres  associés: — Le  révd.  E.-I.  Rexford,  M. A.,  LL. 
D.;  MM.  John  Whyte,  W.-L.  Shurtleff,  LL.D.,  C.R.;  Thon. 
Geo.  Bryson,  CL.,;  M.-C.  McBurney,  B. A.,  Sinclair  Laird, 
M.A.,  et  E.-M.  Campbell,  B.A. 

Secrétaire  du  comité  protestant; —  M.'  Geo.-Wm.  Parme- 
lee,  D.C.L.,  LL.D. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec . 

L'hon.  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de  l'Agri- 
culture; le  surintendant  de  l'Instruction  publique,  membres 
ex-officio;  l'hon.  N.  Garneau,  M.C.L.;  MM.  Thos.  Hunter, 
vice-président;  Aug.  Dupuis,  Robert  Ness,  Thon.  C.-E. 
Dubord,  M.C.L.;  Andrew-J.  Dawes;  Hormisdas  Pilon, 
M. P.P.,  J.-C.  Draper,  Louis  Lavallée,  Paul  Tourigny, 
M.P.P.,  président;  l'hon.  J.-E.  Roberge,  M.C.L.;  Salomon 
Venue,  Jos.  Lafontaine;  J.-B.  Charbonneau,  M.P.P.,  Chs- 
C.  Descary,  Robert-E.  Skillen  et  J.-S.  Messier;  François 
Manseau,  Nicolet;  John  Hay,  Lachute;  Donat  Caron,  M. 
P.P.,  St-Octave  de  Métis,  Matane;  Michel  Archam- 
bault,  St-Dominique  de  Bagot. 

Secrétaire: — M.  Oscar  Lessard. 

Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  provincial;  l'hon. 
L.-A.  Taschereau,  ministre  des  Travaux  Publics  et  du  Tra- 
vail; l'hon.  Boucher  de  la  Bruère,  surintendant  de  l'Instruc- 
tion publique;  M.  Thos.  Gauthier,  président;  M.  Cyr. 
Duquet,  Québec,  vice-président;  MM.  G.-E.  Tanguay,  C. 
Blouin,  R.-P.  Lemay,  S.  Casavent,  U.  St-Onge,  J.-M.-M. 
Duff,  H.-W.  Raphaël,  W.-F.  Vilas,  M.P.P.;  D.  McManamy, 
T.-P.  Crowe,  Joseph  Gosselin,  J.-B.-M.  Barthe,  H.-P.  Hall, 
A.-B.  Allan,  J.-P.-L.  Bérubé,  secrétaire.  Bureau:  296, 
Boulevard    St-Laurent,    Monument    National,    Montréal. 

104 


Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  W.-G.  Ross,  président;  MM.  Farquhar  Robertson  et  le 
Col.  A.-E.  Labellc,  commissaires;  David  Seath,  secrétaire; 
M.-P.  Fennell,  jr,  assistant-secrétaire;  L.-H.-A.  Archam- 
bault,  acheteur;  T.-F.  Trihey,  caissier;  Fred  Massey.,  John 
Cherry  et  W.  McNaughton,  commis;  F.-W.  Cowie,  ingé- 
nieur en  chef;  T.-W.  Harvie,  assistant-ingénieur  en  chef; 
E.-H.Brietzche,  J.-E.  Reid,  assistants;  Geo.  Smart,  con- 
trôleur; John  Kennedy,  ingénieur-consultant;  F.  Hurtubise, 
teneur  de  livres;  capt.  T.  Bourassa,  maître  du  havre;  capt. 
J.  Symons,  député  maître  du  havre;  Robt.  A.  Eakin,  per- 
cepteur de  quaiage  et  paiemaître;  D.  Stewart,  Hugh  Sym, 
assistants;  W.-J.  Porteous,  surintendant  du  havre;  J. 
Vaughan,  surintendant  du  département  du  trafic,  commis; 
Ths.  Glennon,  messager;  W.-J.  Summerley,  gardien  de  la 
Bâtisse  des  Commissaires  du  havre,  57,  rue  de  la  Commune. 

De  quelle  pauvre  chimérique  est  faite  la  vie  humaine  !  Le 
passé  n'est  qu'un  spectre  impalpable,  le  présent  nous  coule 
dans  les  mains  comme  de  l'eau,  l'avenir  n'est  qu'incertitude . . 
Nous  n'avons  à  nous  que  le  souvenir  et  le  rêve. 


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Président: — E.-G.  Henderson,  Windsor,  Ont. 

Premier  vice-président: — J.-H.    Sherrard,    Montréal,    P.Q. 

Deuxième  vice-président: — W.-M.  Gartshore,  London,  Ont. 

Trésorier: — George  Booth,  Toronto,  Ont. 

Secrétaire  général: — G.-M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 

Montréal,— T.-P.  Howard,  Montréal,  P.Q. 
Toronto, — Geo.  Brigden,  Toronto,  Ont. 
Hamilton, — H.-H.  Biggert,  Hamilton,  Ont. 
Nouvelle-Ecosse, — Geo.  T.  Douglas,  Amherst,  N.-E. 
Manitoba; — W.-J.  Bulman,  Winnipeg,  Man. 
Colombie-Anglaise, — W.-H.  Harvey,  Vancouver,  C.-A. 

Chambre  de  Commerce  du  District  de  Montréal. 

Siège  ;  76,  rue  St-Gabriel,  Montréal. 

MM.  Adélard  Fortier,  président;  S.-D.  Joubert.  1er  vice- 
président;  Frank  Pauzé,  2ème  vice-président;  Georges 
Gonthier,  trésorier;  W.-H.  Boivin,  secrétaire;  Arthur  Le- 
mont,  secrétaire-conjoint. 

Conseillers:— MM.  J.-B.  Baillargeon,  Rodolphe  Bédard, 
Arthur  Berthiaume,  A.-L.  Caron,  J.-N.  Chevrier,  J.-E.-C. 
Daoust,  Alexandre  Desmarteau,  L.  C.  DeTonnancour, 
Joseph  Ethier,  Joseph  Filiatrault,  A.-P.  Frigon,  J.-O.  Ga- 
reau,  J.-A.-E.  Gauvin,  Ludger  Gravel,  J.-O.  Labrecque, 
Alfred  Lambert,  C.-E.  Martin,  Duncan  McDonald,  Emile 
Rolland,  Eugène  Tarte. 

Avocats-conseils:— MM.  Ed.  Fabre-Surveyer,  C.R.,  et 
Léon  Garneau,  C.R. 

Anciens  Présidents:— MM.  D.  Parizeau,  H.  Laporte, 
Joseph  Contant,  Damase  Masson,  L.-E.  Geoffrion,  H.-A.-A. 
Brault,  C.-H.  CatelH,  Isaïe  Préfontaine,  O.-S.  Perrault, 
Frédéric-C.  Larivière,  Armand  Chaput,  Col.  A..-E.  Labelle. 

Anciens  vice-présidents  et  trésoriers: — MM.  Alph.  Racine, 
Ubalde  Garand,  L.-J.-A.  Surveyer,  A.-V.  Roy,  J.-B.-A. 
Lanctôt,  Joseph  Fortier. 

106 


AMOUR    ET    GUERRE 


11  y  avait  grand  émoi  par  toute  la  région  de  Montréal 
Tété  de  1837.  On  en  connaît  la  cause:  le  gouvernement 
impérial  avait  retiré  au  Parlement  provincial  le  droit  de 
voter  les  subsides  pour  le  donner  au  gouverneur.  C'était 
la  réponse  des  autorités  anglaises  aux  demandes  de  réformes 
réclamées  par  les  Patriotes.  11  faut  dire  que  cette  suppres- 
sion d'un  droit  était  venue  à  la  suite  du  refus,  renouvelé 
quatre  années  de  suite,  de  la  Chambre  de  mettre  un  sou  à  la 
disposition  do  l'Exécutif,  acculé  par  là  même  à  une 
impasse.     Il  fallait  en  sortir  à  tout  prix. 

Au  mois  de  novembre,  l'agitation  touchait  à  son  paro- 
xysme et  nulle  part  avec  plus  de  rage  que  sur  les  bords  du 
Richelieu  et  la  rive  sud  du  St-Laurent.  Tout  de  même,  les 
choses  allaient  leur  train  ordinaire.  Il  fallait  bien  vivre  et 
se  donner  des  distractions  entre  temps.  A-t-on  jamais  vu 
les  Canadiens  refuser  de  rire  même  lorsque  le  tonnerre 
gronde  sur  leur  tête!  Donc,  advenant  la  fin  des  récoltes, 
on  se  rassemblait  dans  les  joyeuses  réunions  d'automne,  aux 
épluchades  de  blé-d'Inde,  en  abusant  du  privilège  que  con- 
fère l'épi  orné  de  précieux  grains  rouges. 

Il  y  avait  à  cette  époque,  à  Varennes,  une  jeune  fille 
célèbre  par  sa  beauté,  des  bords  du  St-Laurent  aux  rives  du 
Richeheu.  Elle  avait  nom:  Rose  Millet.  Des  yeux  noirs, 
des  yeux  parlants  qui  font  reconnaître  nos  compatriotes  du 
beau  sexe  entre  toutes  les  autres,  un  teint  éclatant  sans  l'aide 
du  rouge  de  la  pharmacie.  Rose  voyait  l'admiration  pour 
sa  personne  peinte  sur  tous  les  visages  masculins.  Parmi  les 
étrangers  de  passage  dans  la  paroisse  se  trouvait  alors  un 
jeune  Anglais  que  Rose  avait  remarqué  dans  le  grand 
nombre  des  aspirants  à  sa  main.  Ses  parents  l'avait  envoyé 
à  Varennes  pour  qu'il  apprît  le  français.  Lorsqu'il  sut 
assez  de  notre  langue  pour  dire  à  Rose:  je  vous  aime,  il 
crut  en  savoir  assez.  Rose  partageait  son  sentiment.  Les 
amoureux  ne  sont  pas  exigeants,  ils  acceptent  mieux  parfois 
leurs  défauts  réciproques  que  leurs  qualités.  John  Smith — 
avez-vous  remarqué  le  grand  nombre  de  Smith  chez  nos 
amis  d'une  autre  origine — la  grammaire  dans  le  tiroir, 
errait  par  le  chemin  du  roi  dans  l'espoir  de  rencontrer  Rose 
lorsque  les  parents  de  celle-ci  trouvaient  ses  visites  trop 
fréquentes. 

John  Smith  s'aperçut  un  jour  qu'il  avait  des  rivaux 
brûlant  aussi  d'amour  pour  Rose.     Mais  leurs  feux  flam- 

107 


baient  en  vain  sans  être  remarqués,  tellement  Rose  se  mon- 
trait de  i^lus  en  plus  éprise  de  John.  La  famille  voyait 
cependant  d'assez  mauvais  œil  les  assiduités  de  l'Anglais 
auprès  de  la  jeune  fille,  et  chercluiit  à  diriger  ses  affections 
d'un  autre  côté.  Mais  guérir  du  mal  d'amour  par  la  persu- 
asion, quelle  entreprise  difficile!  Plus  vous  le  combattez, 
plus  il  s'enfonce  dans  le  cœur.  On  arrive  parfois  à  détourner 
le  courant  au  moyen  d'un  dérivatif.  On  débarrasse  du  mal 
d'amour  par  un  autre  amour.  Souventes  fois,  c'est  que  la 
fille  aime  le  gaiçon  plutôt  qu'un  garçon.  Il  s'agit  alors 
de  trouver  la  transition  et  de  substituer  Pierre  à  Jean. 

Or,  il  y  avait  à  Varennes,  parmi  les  soupirants  acharnés 
à  plaire  à  Rose,  un  superbe  enfanb  de  la  paroisse,  bien  planté, 
la  tête  couronnée  de  cheveux  blonds,  un  vrais  gars  nor- 
mand. Jules  Archambault  n'était  pas  le  premier  venu. 
Elève  du  collège  de  Montréal,  il  était  assez  frotté  de  litté- 
rature pour  tourner  ces  compliments  en  usage  depuis  le 
temps  que  les  garçons  font  la  cour  aux  filles  et  que  celles-ci 
prennent  comme  inventions  nouvelles,  n'ayant  jamais  servi. 

Mais  notre  beau  parleur  trouvait  sourde  oreille  chez  Rose. 
Le  silence  de  John  était  plus  éloquent  que  ses  plus  belles 
phrases.  Désespoir  de  Jules,  d'autant  plus  que  John 
appartenait  à  ces  Anglais  bureaucrates  détestés  par  les 
Patriotes  dont  Jules  faisait  partie. — Si  je  pouvais  luif faire 
donner  la  queue  de  la  poêle  à  ce  maudit  Anglais,  ce  serait 
déjà  une  victoire  sur  l'ennemi,  se  disait  l'amoureux  mal 
accueilli. 

Le  père  de  Rose,  sa  mère,  ses  tantes,  enfin  toute  la  famille 
prêtait  main  forte  à  Jules.  L'affection  de  la  jeune  fille 
pour  Smith  leur  semblait  monstrueuse,  scandaleuse.  Quoi, 
aimer  un  Anglais  et  de  plus  un  protestant,  c'était  le  déshon- 
neur de  tous  les  Millet  présents  et  à  venir. 

Dire  le  nombre  de  sermons,  d'homéhes,  de  crises  de  larmes 
que  Rose  eut  à  subir  serait  chose  impossible.  Et  tout  cela 
tombait  dans  le  \dde!  Plus  on  attaquait  cet  amour  mal 
placé,  plus  il  s'ancrait  à  fond  dans  le  cœur  de  sa  malheureuse 
victime. 

La  tante  Madeleine,  la  plus  rusée  des  ennemis  de  Smith, 
avait  paru  cependant  faire  quelque  impression  sur  l'esprit 
de  sa  nièce. 

"Rose,  disait-elle,  crois-en  ma  vieille  expérience.  Je  ne 
fais  pas  appel  à  tes  sentiments  mais  à  ta  raison.  Tu  sais, 
le  mariage  est  mie  loterie.  Pour  dire  comme  on  dit,  il  y 
en  a  bien  plus  de  mariés  que  de  contents.  Combien  qui 
s'engagent  dans  cette  union  qui  ne  finit  qu'à  la  mort  de  l'un 

108 


uu  de  l'autre,  le  regietteut  uu  mu,  deux  ans  et  même  un  mois 
après  leur  sortie  de  l'église.  Hélas!  le  bandeau  de  l'amour 
tombe  souvent  vite  des  yeux!  Ils  voient  l'homme  et  la 
femme  tels  qu'ils  sont  et  non  tels  que  leurs  illusions,  aux 
temps  des  accordailles,  voulaient  qu'ils  fussent.  Si  donc, 
ma  chère  enfant,  le  mariage  mène  assez  souvent  à  tant  de 
naufrages,  à  tant  de  désappointements  suivis  de  chagrins 
qui  s'allongent  et  que  l'on  traîne  comme  une  chaîne,  il  faut 
l'envisager  froidement,  il  faut  songer  à  ce  que  sera  son  de- 
main. Il  y  a  fatalement  des  raisons  de  désaccord  dans  le 
ménage;  les  défauts,  et  même  les  qualités  du  mari  et  de  la 
femme. 

"Il  n'y  a  pas  à  dire,  il  faut  tâcher  de  diminuer  le  plus 
possible  les  chances  de  conflits  entre  l'un  et  l'autre.  Songe 
que  parmi  les  causes  de  malentendus  il  n'y  en  a  pas  de  plus 
sérieuses  que  la  différence  de  race  et  de  religion.  Je  ne  te  dis 
pas  cela  par  étroitesse  d'esprit.  Je  n'ai  pas  de  fanatisme 
pour  un  sou.  Mes  raisons,  je  les  ferai  valoir  tout  autant 
à  im  Anglais  et  à  un  protestant  qu'à  un  catholique  et  à  un 
Français.  C'est  le  bon  sens  même,  il  me  semble,  qui  me 
fait  parler. 

"Et  puis,  es-tu  bien  certaine  que  ton  Anglais  va  t'épouser  ? 
Je  pense,  moi,  qu'il  te  fait  la  cour  pour  tuer  le  temps.  Si 
tu  avais  mon  expérience,  tu  saurais  qu'en  général  ces  gens-là 
n'épousent  des  Canadiennes  que  lorsqu'elles  ont  une 
bourse  bien  garnie." 

Rose  parut  touchée  par  les  bonnes  raisons  de  sa  tante, 
mais  décidée  quand  même  à  courir  les  risques. 

"Ca  tournera  comme  ça  pourra." 

Telle  fut,  à  part  soi,  la  conclusion  stupide  qu'elle  donna 
à  la  semonce  de  la  tante  Madeleine. 

Dans  les  situations  malheureuses,  compromises,  le 
secours  vient  souvent  d'une  façon  imprévue.  Un  jour, 
John  fut  rappelé  chez  lui  par  la  maladie  de  sa  mère.  D'où 
désolation  chez  la  pauvre  fiancée;  mais  il  allait  revenir, 
disaient  des  lettres  glissées  furtivement  à  la  maison.  Le 
temps  passait  et  sœur  Rose,  comme  sœur  Anne,  ne  voyait 
rien  venir.  Comme  le  pigeon  du  bon  LaFontaine,  elle 
croyait  que  l'absence  d'un  amoureux  est  le  plus  grand  de 
tous  les  maux. 

Pendant  ce  temps-là  Jules  se  prenait  à  espérer.  Pour  lui, 
l'absence  se  montrait  comme  un  allié:  elle  fait  tort  à  ceux 
qui  la  subissent.  Que  de  choses  en  ce  monde  dépendent  du 
point  de  vue!  Au  bout  d'un  mois  d'écUpse  de  John,  il 
lui  semblait  que  les  regards  de  Rose  s'abaissaient  vers  sa 

109 


peisoniie  d'un  air  moins  dédaigneux;  puis,  ils  se  firent 
pleins  de  pitié;  celle-ci  est  voisine  de  Tamitié.  Enfin,  le 
temps  accomplissant  son  œuvre  fit  naître  sinon  l'oubli,  au 
moins  des  raisons  pour  Rose  de  ne  plus  voir  John  toujours 
maître  absolu  de  son  affection. 

Un  jour  vint  à  luire  où  Jules   se  sentit  sûr  du  terrain. 

L'accueil  de  la  fille  adorée — naguère  à  pic  pour  lui  comme 
une  citadelle — se  faisait  de  plus  en  plus  agréable.  Elle 
trouvait  ses  propos  plus  aimables,  surtout  plus  variés  que 
ceux  de  John,  cloisonnés  dans  l'unique  verbe  aimer  et  ses 
accessoires.  Au  moins  avec  Jules,  en  outre  de  se  regarder 
dans  le  blanc  des  yeux,  on  pouvait  rire.  Puis,  le  nouvel 
admirateur  était  de  la  paroisse;  on  le  connaissait  dans  tous 
les  rangs  comme  un  jeune  homme  honorable,  autant  que 
la  famille  à  laquelle  il  appartenait. j;.  Bref,  tous  les  points  de 
comparaison  tournaient  en  sa  faveur.  Pour  un  rien,  Rose 
aurait  convenu  que  John  ne  pouvait  pas  entrer  comme 
valeur  en  balance  avec  Jules. 

Celui-ci  menait  deux  choses  de  front,  deux  choses  bien 
différentes:  l'amour  et  le  patriotisme. 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit,  toute  la  région  de  Montréal 
vivait  alors  sous  l'emprise  de  violentes  émotions.  Partout 
la  parole  enflammée  de  Papineau  dénonçant  la  tyrannie  du 
Parlement  anglais  faisait  passer  des  frémissements  d'indi- 
gnation chez  ses  amis.  Comment  un  garçon  instruit  comme 
Jules  Archambault  aurait-il  pu  conserver  son  sang-froid 
dans  cette  atmosphère  embrasée  ?  Son  ardeur  patriotique, 
chauffée  à  blanc,  eut  bientôt  fait  d'arriver  au  paroxysme. 

Il  y  avait  alors  à  Varennes  un  singulier  personnage: 
Amury  Girod,  Suisse  d'origine,  qui,  après  avoir  essayé  de 
vivoter  par  différents  moyens,  avait  jeté  son  dévolu  dans 
la  politique.  Lui,  étranger  au  pays,  lui  néophyte,  il  eut 
bientôt  fait  de  dépasser  Papineau  en  violence  de  langage. 
C'est  à  Varennes  qu'il  fit  ses  débuts  comme  orateur  popu- 
laire et  fauteur  de  révolution. 

Jules  fut  un  des  premiers  à  se  laisser  endoctriner,  et  cela 
au  point  que,  disant  adieu  à  Rose,  il  courait  à  toutes  les 
assemblées  populaires.  A  celles  de  Saint-Ours  et  de  Saint- 
Charles  surtout,  son  enthousiasme  débordant  fit  merveille. 

Du  coup,  il  passa  au  premier  rang  des  exaltés  qui  vou- 
laient, à  tout  prix,  livrer  bataille  aux  Anglais  pour  la  sainte 
cause  de  la  liberté.  Son  exaltation  patriotique,  qu'il 
essayait  de  faire  passer  dans  l'âme  de  Rose,  effrayait  la 
jeune  fille,  qui  ne  comprenait  pas  grand'chose  aux  griefs 
des  Patriotes.    Elle  avait  beau  essayer  de  se  trouver  mal- 

110 


heun^use,  persécutée,  elle  ne  pouvait  pas  y  parvenir.  "Les 
gens  de  Varennes  ne  sont-ils  pas  libres  d'aller  à  l'église  à 
leur  guise,  à  l'école  comme  il  leur  chante?  En  quoi  la  vie 
do  famille  souffre-t-elle  dans  son  paisible  cours  ?" 

Aussi,  tous  les  beaux  raisonnements  de  Jules  venaient 
s'aplatir  sur  l'intransigeance  de  Rose,  comme  des  balles 
sur  une  plaque  d'acier.  Un  jour,  il  lui  rappelle  que  Wolfred 
Nelson  avait  dit  à  l'assemblée  de  Saint-Charles  :  "Le  temps 
de  faire  des  discours  est  passé,  et  l'heure  de  fonder  des 
balles  a  sonné."  Pour  se  mettre  au  niveau  du  chef,  il  avait 
transformé  les  cuillers  de  la  famille — d'un  usage  si  pacifique 
— en  projectiles  mortels.  Pour  le  coup,  Rose,  éclatant  de 
rire,  ne  peut  se  retenir  de  le  traiter  comme  un  fou. 

Et  Jules  irrité  la  traita  de  Chouayenne,  en  lui  demandant 
pardon  cinq  minutes  après  de  l'avoir  insultée. 

— Mais,  sérieusement,  songes-tu  à  te  battre?  s'exclama-t- 
elle  au  milieu  de  la  discussion. 

— Il  le  faut  bien,  puisque  la  patrie  le  commande. 

— Et  mon  amour  pour  toi,  qu'en  fais-tu  ?  Et  le  tien  pour 
moi  que  tu  dis  si  grand,  si  profond,  plus  fort  que  tout  au 
monde,  que  devient-il  ?  Ecoute,  il  faut  que  tu  me  promet- 
tes de  rester  bien  tranquille?  autrement,  je  croirai  que  tu 
fais  plus  de  cas  des  discours  de  ce  fou  de  Girod  qui  t'a  mis 
la  cervelle  à  l'envers  que  de  mes  plaintes  et  de  mon  chagrin. 

— Cré  fille,  peu  patriote.  C'est  toi  qui  parles  comme  ça  ? 
As-tu  oublié  que  tu  es  du  pays  de  Madeleine  de  Verchères? 
Tu  peux  voir  d'ici  le  Petit  Cap  où  elle  a  immortalisé  son 
nom.  C'est  pas  elle  qui  aurait  empêché  son  cavalier  de  se 
battre  pour  son  pays. 

— Contre  qui  s'est-elle  battue  comme  ça  ? 

— Contre  les  Iroquois,  tu  le  sais  bien. 

— Eh  bien,  les  Anglais  ne  sont  pas  des  Iroquois.  Et  puis, 
elle  ne  pouvait  pas  faire  autrement  puisque  les  Sauvages 
étaient  venus  attaquer  les  Français.  Toi,  au  contraire,  tu 
veux  tirer  des  coups  de  fusil  sur  des  gens  qui  ne  t'ont  rien 
fait. 

Des  discussions  de  ce  genre  se  renouvelaient  tous  les 
jours,  tant  et  si  bien  que  les  deux  amoureux  ne  se  rencon- 
traient plus  que  pour  échanger  des  plaintes  et  des  protesta- 
tions d'amour  au  milieu  des  pleurs.  Un  jour,  après  une 
scène  plus  vi  ve  que  les  autres,  Rose  finit  par  arracher  à  son 
ami  la  promesse  qu'il  se  tiendrait  tranquille  au  foyer 
familial  et  renoncerait  à  sauver  la  patrie. 

— Je  t'assure,  disait  Rose,  que  je  t'aime  mieux  comme  bon 
garçon  d'habitant  que  comme   héros  de  la  guerre   civile. 

111 


La  paix  régnait  enfin  entre  Jules  et  Rose.  Cependant, 
l'amoureux  désarmé,  mais  non  consolé,  se  montrait  abattu; 
un  nuage  de  tristesse  et  de  découragement  pesait  sur  lui. 
Plus  de  verve,  plus  de  gaieté  dans  ses  propos.  Sa  fiancée 
cherchait  à  le  distraire  pour  retrouver  en  lui  le  Jules  des 
jours  passés.  Elle  lui  peignait  les  horreurs  des  batailles, 
sous  les  traits  les  plus  terrifiants. 

— Veux-tu  que  je  te  chante  la  chanson  que  j'ai  apprise 
sur  les  genoux  de  ma  mère.  C'est  ça  qui  donne  une  idée 
des  plaisirs  que  la  guerre  apporte  à  des  amoureux  comme 
nous.  Un  jeune  soldat  qui  voulait  être  un  héros,  comme 
toi  naguère,  écrivait  à  son  amie  quelques  jours  après  leur 
séparation. 

*'Rose,  l'intention  d'ia  présente, 
Est  de  t'informer  d'ma  santé. 
L'Armée  française  est  triomphante. 
Et  moi,  j'ai  l'bras  gauche  emporté. 
Nous  avons  eu  d'grands  avantages: 
La  mitraiir  m'a  brisé  les  os; 
Nous  avons  pris  arm's  et  bagages; 
Pour  ma  part  j'ai  deux  ball's  dans  l'dos. 

— Elle  n'est  pas  gaie  ta  chanson. 

— Veux-tu  que  je  continue? 

— Non,  le  premier  couplet  suffit. 

— Laisse-moi  t'en  chanter  un  autre  et  ce  sera  tout. 

^'Quoiqu'ca,  c'est  quelqu'chos'  qui  m'enrage 
D'êtr'fait  mourir  loin  du  pays; 
Au  moins  quand  on  meurt  au  village. 
On  peut  dire  bonsoir  aux  amis. 
On  a  sa  place  derrièr'  l'église, 
On  a  son  nom  sur  un'  croix  d'bois. 
Puis  on  espèr'  que  la  payse 
Viendra  pour  prier  quelques  fois. 

— Assez  , assez,  quelles  chansons  ennuyeuses!     Avec  des 
chansons  comme  celle-là,     on  fait  des  poules  mouillées  et 
non  pas  des  hommes.     Si  je  ne  reviens  pas  du  feu  tu  pourras' 
vivre  le  reste  de  tes  jours,  avec  le  souvenir  d'un  brave. 

— En  vl'a  une  belle  fiche  de  consolation. 

Le  23  novembre  éclate  à  Varennes  la  foudroyante  nou- 
velle que  le  veille  les  patriotes  ont  repoussé  et  battu  les 
Anglais  à  Saint-Denis,  sur  le  Richelieu.     Tout  le  long  de 

112 


cette  rivière  et  du  St-Laurent,  entre  Sorel  et  ('hambly, 
les  patriotes  ne  se  tiennent  plus  d^enthousiasme,  et  ils  se 
préparent  A,  un  nouveau  combat,  c'est-à-dire  à  un  nouveau 
triomphe.  Les  quelques  jeunes  gens  de  Varennes,  liés  à  la 
cause  nationale,  sont  sur  le  qui- vive;  ils  ne  demandent  qu'à 
]-)artir. 

Les  i)auvres  emballés  reçoivent  enfin  l'ordre  de  marcher 
ot  de  se  rendre  à  Saint-Charles.  Avant  de  dire  adieu  au 
village,  ils  ont  la  malencontreuse  idée  de  passer  sous  les 
fenêtres  de  Jules  pour  le  gouailler,  car  ils  ne  l'ont  point  vu 
à  leurs  conciliabules  depuis  quelque  temps.  Au  roulement 
du  tambour  qu'ils  font  entendre,  Jules,  comme  mu  par  un 
ressort,  bondit  sur  sa  chaise,  décroche  son  fusil,  et  courant 
vers  ses  amis:  "Vive  Papineau,s'écrie-t-il,  je  pars  avec  vous!" 

Le  soir  même,  traversant  avec  ses  amis  l'étroite  lisière  de 
terre  qui  sépare  le  St-Laurent  du  Richeheu,  il  arrivait  à 
Saint-Charles  pour  se  mettre  aux  ordres  du  général  Storrow 
Brown.  Le  général!  quel  titre  sonore  pour  un  pauvre 
diable  qui  ne  savait  rien  de  rien  du  métier  de  soldat!  Il 
s'était  préparé  à  recevoir  l'ennemi  qui  venait  de  Chambly  en 
suivant  la  rivière.  Ses  préparatifs  s'étaient  faits  de  façon 
à  donner  aux  Anglais  tous  les  moyens  d'écraser  les  Patriotes. 
Leur  camp  se  trouvait  au  pied  d'une  élévation  de  terrain. 
Des  arbres  avaient  été  abattus  du  côté  par  où  l'ennemi 
devait  venir.  C'est  à  quoi  se  bornaient  les  fortifications. 
Le  terrain  élevé  restait  libre.  C'est  là  que  le  colonel 
Wetherall  vint  ranger  ses  troupes  pour,  de  cette  hauteur, 
mieux  fusiller  les  rebelles.  Ce  fut  une  affaire  de  quelques 
heures.  Les  pauvres  diables  de  dupes  constatèrent  bientôt 
que  la  bataille  était  perdue  et  pour  eux,  qu'ils  étaient  placés 
entre  le  feu  des  Anglais  et  l'eau  de  la  rivière.  Belle  alternati- 
ve! Quant  au  général,  il  avait  pris  le  large  avant  l'arrivée  des 
Anglais.  Brovm,  Girod,  et  Robert  Nelson,  quels  braves 
pour  conduire  des  soldats  à  la  victoire  ! 

Jules  réussit  à  traverser  la  rivière  à  la  nage  et  reprit  le 
chemin  de  la  maison  paternelle,  bien  désillusionné  et  guéri 
cette  fois  de  son  ardeur  militaire.  On  dût  le  cacher  chez 
un  voisin  pour  le  soustraire  aux  recherches  de  la  police. 
Ne  se  croyant  pas  en  sûreté,  il  prit  le  chemin  des  Etats-Unis, 
voyageant  la  nuit  et  se  cachant  dans  les  bois  le  jour.  Quelle 
souffrance,  et  quelles  angoisses!  Et  que  devenait  Rose? 
que  pensait-elle  de  son  équipée  ?  Dévoré  de  honte  de  s'être 
laissé  duper,  humilié  de  sa  défaite,  hanté  par  le  souvenir  de 
sa  fiancée,  de  sa  parole  violée,  tout  se  réunissait  pour  le 
torturer.     Ah!  Texpiation  se  faisait  cruelle!  Au  Vermont, 

113 


où  il  arriva    malade,  il  apprit  combien  est  amer  le  pain  de 
l'exil. 

Enfin,  Taurore  de  jours  meilleurs  parut,  et  il  lui  fut  permis 
de  rentrer  au  pays.  Quel  serait  Faccueil  de  sa  douce  amie! 
Lui  avait-elle  pardonné  sa  folie,  consentirait-elle  à  le  rece- 
voir ?  Voilà  ce  que  se  demandait  le  malheureux  garçon, 
revenu  de  tant  de  rêves  de  gloire.  Le  départ  précipité, 
inattendu  de  Jules  avait  d'abord  atterré  sa  fiancée.  Pendant 
plusieurs  jours,  on  crut  qu'elle  allait  perdre  la  raison. 
Une  fois  remise,  le  chagrin  intense  qui  la  tenait,  la  pensée 
des  périls  auxquels  Jules  était  exposé  la  dominaient  entière- 
ment et  ne  laissaient  pas  de  place  à  la  colère  que  Jules 
redoutait  chez  elle. 

Lorsqu'il  parut  eu  présence  de  Rose,  il  lut  son  pardon  dans 
ses  yeux.  L'indulgence  de  l'amour  n'a  pas  de  bornes. 
Elle  le  trouva  pour  ainsi  dire  transfiguré,  car  elle  avait 
conscience  qu'il  s'était  imposé  un  grand  sacrifice:  le  risque 
de  sa  vie.  L'homme  trompé  qui  fait  le  don  de  sa  personne, 
même  pour  une  mauvaise  cause,  a  des  droits  a  une  pitié 
admirative. 

Un  beau  jour,  après  les  tristes  événements  de  1837,  on  vit 
Rose  et  Jules  au  pied  de  l'autel,  l'un  et  l'autre  anticipant 
le  bonheur  et  heureux  comme  si  chacun  des  époux  avait 
remporté  une  victoire  sur  l'autre. 

Nous  ne  connaissons  pas  la  suite  de  leur  histoire,  mais  il 
est  permis  de  dire  comme  dans  la  fin  des  contes  :  ils  vécurent 
longtemps  et  eurent  beaucoup  d'enfants! 

A.  D.  DeCELLES. 


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Jf.*^.^ ^.^.^. ^.^^.,^ ^.^.^^ ^.^.^..^.^^ .^4 

114 


— Dites  donc,  les  jeunesses,  le  p'tit  blond  qu'avait  Tac- 
coutumance  de  venir  camper  par  icitte,  avec  vous  autres, 
ousqu'il  est  ?    On  l'a  pas  vu  c't'année. 

— Il  ne  viendra  pas,  père  Fricotto,  il  demeure  maintenant 
à  Cincinnati. 

— Saint  Cinnati?  Ousque  c'est  c'te  paroisse-là?  J'ai 
voyagé  partout,  par  en  haut,  par  en  bas,  sus  l'iong,  susl'large, 
eh!  ben,  vrai  comme  vous  êtes-là,  j'ai  jamais  rencontré 
c' pays-là. 

— C'est  une  ville  des  Etats-Unis,  père  Fricotto. 

— Les  Etats-Unis,  si  je  m'trompe  pas,  c'est  de  c'te  mani- 
ère-là qu'on  appelle  les  States,  quand  on  parle  en  tarmes  ? 

— C'est  en  plein  ça. 

— Ah!  ben,  p'tite  misère!  Je  l'plains  l'pauvre  gas,  il  va 
en  arracher. 

— Pourquoi  ça? 

— Pourquoi  ça  ?  Si  ça  fait  pas  pitié  de  poser  des  questions 
comme  ça,  à  votre  âge. 

Ah!  j'vous  dis,  la  jeunesse  d'à  c't'heure,  ça  connaît'pas 
grand  chose.  On  voit  ben  que  vous  y  êtes  jamais  allés, 
dans  les  Etats,  vous  autres,  les  enfants. 

— Vous  y  êtes  déjà  allé,  vous,  père  Fricotto  ? 

— Ca  s'adonne  que  oui  ;  et  j'peux  vous  persuader  une 
chose,  les  Etats,  c'est  le  plus  Chrysostome  de  pays  qu'a 
jamais  été  inventé.  C'est  ben  court,  ça  prend  des  Améri- 
cains pour  rester  par-là.  Y  en  a  pas  d'autres  qu'eux  autres 
pour  patenter  une  paroisse  pareille.  C'est  plein  de  Yankee 
tricks,  que  Chariot  en  prendrait  les  armes,  ma  grande 
conscience  du  Bon  Yeu. 

— Tiens,  tiens,  on  n'a  jamais  entendu  parler  de  ça. 

— Quand  j'vous  dis  que  vous  connaissez  rien. 

— Y  a-t-il  longtemps  que  vous  êtes  allé  par-là  ? 

— Ah!  ben,  j'vas  vous  dire  comment  c'que  c'est,  ça  fait 
pas  mal  creux.     Ca  fait  ben,  comme  qui  dirait  bonnement, 

115 


quasiment,  dans  les  environs  d'un  peu  plus  que  cinquante 
ans,  autant  que  j'peux  me  rappeler.  J'étais  pas  encore 
marié,  dans  c'temps-là.  J'avais  dans  les  alentours  de  vingt 
ans,  pis  j'en  ai  soizante-quinze  ben  comptés,  à  c't'heure. 
Vous  voyez  que  c'est  pas  d'hier. 

— Qu'alliez- vous  faire  dans  les    Etats,    père    Fricotto? 

— Ah!  ça,  c'est  toute  une  histoire.     Mais  si  vous  voulez 

tant   seulement   vous  fermer  la boîte,   et  passer  le 

flakse  à  pépère  Fricotto,  ici  présent,  à  seule  fin  d'y  permettre 
d'y  inoculer  un  mot  en  douceur,  j'vas  vous  faire  assavoir 
le  court  et  le  long  de  ce  que  c'était  que  les  Etats  dans  ce 
temps-là. 

Et  après  s'être  convenablement  rincé  le  dallot,  le  père 
Fricotto  commença  le  récit  de  son  voyage  aux  Etats-Unis, 
en  ces  termes  : 

— C'est  donc,  tant  seulement,  pour  vous  dire,  les  enfants, 
que  c't'année-là,  dont  je  vous  parle,  j 'avions  passé  tout 
l'hiver  en  chanquier,  dans  les  pays  d'en  haut;  ce  qui  fait 
qu'au  printemps,  je  me  trouvais  à  être  pas  mal  coppé, 
comme  on  dit.  Je  m'étais  ramené  par  chez-nous  vers  les 
semences,  avec  quasiment  deux  cents  piasses  dans  ma 
poche. 

Faut  vous  dire  qu'à  c't'époque-là,  l'ouvrage  pressait  pas 
c'est  effrayant,  y  avait  pas  mal  de  slack,  un  peu  partout,  et 
les  Canayens,  comme  de  raison,  prenaient  le  bord  des  States, 
où  ils  allaient  weaver.  Paraît  qu'ils  faisaient  des  grosses 
gages  dans  les  factries,  à  ce  qu'on  entendait  dire,  à  travers 
les  branches. 

Quand  ceux  qui  étaient  par-là  depuis  un  bout  de  temps, 
venaient  se  promener  dans  leurs  habits  du  dimanche,  avec 
des  bagues  pleines  de  diamants,  et  des  gros  rouleaux  de 
bills  plein  leurs  poches,  pas  besoin  de  demander  si  ça  donnait 
envie  aux  autres  de  bougrer  la  terre  au  bonhomme  et  de 
prendre  le  bord  à  leur  tour. 

Ça  partait  à  pleins  chars  pour  les  Etats. 

Donc,  pour  lors,  que  ce  printemps-là,  j'étais  justement  en 
train  de  me  demander  quel  bord  j'allais  prendre  pour  me 
trouver  une  job  pour  l'été,  quand  v'ia  Puce  Sarrazin  et 
Toussaint  Brindamour  qui  s'amènent  chez  mon  défunt 
père,  sensément  pour  me  dire  deux  mots  en  particulier, 
rapport  à  une  lettre  que  Toussaint  venait  de  recevoir  de  son 
cousin  Damase,  des  Etats,  et  qu'il  voulait  se  faire  lire  par 
ma  défunte  mère,  qu'était  instruite,  rapport  qu'elle  avait 
été  une  semaine  à  l'école  dans  sa  jeunesse. 

116 


Mot',  naturellement,  j 'pou vais  pas  leur  refuser  ça,  j'])ass(' 
la  lettre  à  la  mère,  qui,  après  avoir  mis  ses  lunettes, 
se  met  en  train  de  nous  lire  c'que  disait  le  cousin  à 
Toussaint. — 

Le  cousin  Damase  disait  qu'y  avait  de  l'ouvrage  à  re- 
vendre, là  ousqu'il  était,  et  que  si  Toussaint  y  allait,  il 
poignerait  une  bonne  job  en  arrivant. 

— Puisque  c'est  comme  ça,  que  dit  Toussaint,  je  prends 
le  train  tout  de  suite. 

— Moé  itou,  que  répercute  Puce  Sarrazin.  Pourquoi  que 
tu  viens  pas,  toé  tou,  Fricotto  ?  Tu  serais  ben  mieux  par-là 
à  faire  de  l'argent  comme  un  échevin,  qu'icitte  à  dépenser 
ton  vieux  gagné,  en  te  tétant  le  pouce  ? 

— C'est  ben  vrai,  que  je  réplique.  Si  vous  voulez  dire 
comme  moé,  on  va  partir  tous  les  trois,  drès  demain,  pis 
on  va  en  faire  de  l'argent,  en  p'tit  bedeau.  On  va  revenir 
riches  foncé. 

Affaire  bâclée. 

Le  sur  lendemain,  avec  chacun  notre  portemanteau  et 
notre  parapluie,  on  partait  à  pieds,  de  Sainte-Amélie  de 
l'Epouvante  (rapport  que  les  gros  chars  passaient  pas 
encore  dans  les  campagnes,  dans  ce  temps-là),  pour  aller 
à  Montréal,  prendre  les  chars,  pour  aller  weaver  à  Lowell, 
qu'est  une  paroisse  des  Etats,  les  enfants.  Malheureusement, 
rendus  à  Montréal,  v'ià  mon  Puce  Sarrazin  qui  propose 
d'aller  à  Boston  d'abord,  rapport  qui  voulait  aller  faire  une 
visite  à  son  oncle  Gédéon,  qui  travaillait  dans  les  bricades 
de  North  Cambridge,  après  quoi,  on  piquerait  vers  Lowell, 
qu'est  pas  loin  de  là. 

AU  right,  aussitôt  dit,  aussitôt  fait. 

Ah  !  les  enfants,  si  on  avait  su  ce  qui  nous  attendait,  vous 
parlez  qu'on  l'aurait  envoyé  promener  sus  l'sieau,  ce  crapet 
de  Puce,  avec  son  oncle  des  bricades. 

Mais,  quoi  que  vous  voulez,  on  sait  jamais  ce  qui  est  pour 

arriver,  c'est  pourquoi  il  y  a  tant  d'accidents  et tant 

de  mariages  qui  se  commettent  à  tous  les  jours  que  le  Bon 
Yeu  amène.     On  connaît  pas  l'avenir,  voyez-vous. 

Toujours  est-il,  m'as  dire  comme  on  dit,  qu'on  prend  notre 
ticket  pour  Boston  et  qu'on  décolle  vers  les  Etats. 

Aller  jusqu'à  Boston,  tout  a  marché  assez  bien,  à  part, 
comme  de  raison,  d'un  particulier  avec  une  manière  de 
chapeau  tout  doré  sur  tranche,  qui  est  venu  nous  fouiller,  à 
la  frontière,  pour  voir  si  on  passait  pas  des  pianos,  ou  autres 
meubles  de  cuisine,  en  contrebande,  par-dessus  les  lignes. 

117 


Pas  besoin  de  vous  dire  qu'on  a  pas  trouvé  ces  façons-là 
ben  polies,  mais  comme  on  connaissait  pas  les  manières  des 
Etats,  on  a  pas  rouspété. 

Arrivés  à  Boston,  on  prend  les  p'tits  chai's  et  on  file  à 
Cambridge,  qui  est,  comme  qui  dirait,  le  Ste-Cunégonde  de 
c'te  paroisse-là. 


Rendus  au  bout  de  la  ligne,  on  descend  les  p'tits  chars  et 
on  se  met  à  la  recherche  de  l'oncle  à  Puce  Sarrazin. 

On  avait  ben  le  liméro,  mais  on  s'rappelait  pus  de  la'rue. 

On^arrête  un  policeman  et  on  y  demande,  poliment, 
ousque  se  trouvait  le  liméro  que  Puce  avait  de  marqué  sur 
un  papier. 

— What's  that?    qu'il  nous  réplique. 

— That's  de  liméro  d'mon  oncle  Gédéon  Sarrazin,  que 
rentasse  Puce  qui  savait  l'anglais. 

— I  don't  understand,  que  continue  ce  mal-à-main  de 
policeman. 

— Yes,  yes,  que  faisait  Puce,  pas  mal  aisé,  you  look  de 
liméro,  Gédéon  the  frère  à  poupa.  Work  à  l'oiseau,  in  the 
brick.  You  know  him,  sure.  My  tante  is  a  p'tite  Ladou- 
ceur,  from  en  bas  de  Québec. 

—I  don't  know  what  you  mean.  Move  on,  que  dit 
c't'imbécile  de  police. 

118 


— Entendez- vous,  que  fait  'l'oussaint,  il  dit  qu'on  est 
"mean"? 

— Pas  plus  ''mean"  que  toé,  crie  Puce,  en  le  regardant 
dans  les  yeux  et  en  y  mettant  son  poing  sous  le  nez. 

Devant  c'te  démonstration,  la  police  va  pour  agrafer  Puce. 

Mais  bougez  pas,  Puce  avait  pas  frette  aux  yeux,  comm© 
on  dit;  le  temps  de  le  dire,  il  vous  y  avait  ramanché  une 
torgniole  un  peu  fionnée,  je  vous  en  passe  en  papier. 

Le  policeman  se  met  à  siffler,  pendant  que  le  monde  se 
rassemblait  et  que  Toussaint  pis  moé  on  criait  comme  des 
pardus: — Denn'z-y  Puce! 

Puce  se  plantait,  pas  pour  rire,  les  enfants  ;  il  montrait 
à  ces  bonguiennes  d'Américains,  c'que  c'est  qu'un  p'tit 
Canayen  qui  se  démanche. 

Mais  ça  n*a  pas  duré;  toutes  les  belles  choses  ont  une 
finission,  voyez-vous. 

Arrive  une  barouche  pleine  de  polices. 

Le  temps  de  le  dire,  ils  vous  agrafent  Puce  et  l'embarquent. 

Toussaint  veut  leur  expliquer  qu'on  s'en  allait  chez  l'oncle 
à  Puce  Sarrazin,  ils  vous  l'embarquent  aussi;  j'essaye  de 
leur  parler  sensément,  mais  badinez  pas,  ça  n'avait  pas  pris 
goût  de  tinette  que  j'étais  dans  la  barouche  avec  les  amis. 

— Dites-donc,  que  fait  Puce,  en  leur  exhibant  son  papier, 
puisqu'on  est  en  voiture,  si  ça  ne  vous  fait  pas  de  différence, 
menez-nous  donc  à  ce  liméro-là.  C'est  là  ousque  reste  mon 
oncle  Gédéon. 

— Shut  up  !    réplique  la  police. 

Et  ces  malappris  nous  mènent  tout  drette  chez  l'accor- 
deur. 

Là,  ils  se  sont  mis  à  baragouiner  un  tas  d'affaires  qu'on 
comprenait  pas,  en  anglais,  comme  de  raison,  rapport  que 
dans  ce  bondance  de  pays-là,  tout  le  monde  parle  en  anglais. 
Même  que,  je  vous  mens  pas,  j'ai  vu  des  enfants  pas  plus 
hauts  que  ça  qui  parlaient  anglais  comme  des  grandes 
personnes. 

Toujours  est-il,  m'as  dire  comme  on  dit,  qu'après  avoir  pas 
mal  jasé  et  examiné  les  black-eyes  du  policeman  qui  s'était 
essayé  avec  Puce,  l'accordeur  nous  a  fait  un  speech,  après 
quoi  on  nous  a  fait  comprendre  que  c'était  dix  piastres 
chaque  pour  la  consultation.  Alors,  voyant  que  ça  servait 
à  rien  de  berlander,  on  a  payé  comme  un  seul  homme,  et 
ils  nous  ont  lâchés  lousse. 

Et  vous  appelez  ça  du  monde  qui  sait  vivre  vous  autres, 
les  enfants! 

119 


Si  ça  a  du  bon  sens,  trente  belles  piasses  du  Bon  Yeu,  pour 
une  pauvre  petite  scrape  de  rien.  Par  chez-nous,  dans  les 
chanquiers,  s'il  fallait  payer  ce  prix-là  à  chaque  fois  qu'on 
se  tapoche  la  corporation,  y  aurait  jamais  moyen  de  s'offrir 
un  peu  d'agrément,  le  plaisir  coûterait  trop  cher. 

C'est  pas  étonnant  que  ces  crapauds  d'Américains  soient 
riches,  ils  ne  permettent  même  pas  d'avoir  un  peu  de  fun 
sans  payer  pour. 

— Ecoute,  que  je  dis  à  Puce,  en  sortant  de  chez  l'accor- 
deur, ton  crapoussin  d'oncle  Gédéon,  tu  peux  te  l'fourrer 
ousque  tu  voudras,  moé  j'en  ai  assez  de  c'te  paroisse  icitte. 
Y  sont  trop  chèrents  pour  nos  moyens.  Décampons  au 
plus  vite. 

—Oui,  que  répercute  Toussaint,  filons  à  Lowell,  chez  mon 
cousin  Damase,  sans  perdre  de  temps,  rapport  qu'au  prix 
que  ça  coûte,  on  pourra  pas  vivre  lon^emps  dans  la  paroisse, 
sans  faire  des  dettes. 

— C'est  bon,  que  fait  Puce,  allons  au  dépôt  prendre  nos 
tickets  pour  Lovi^ell. 

Alors  on  ragrafe  nos  sacs  de  tapis  et  nos  parapluies,  et  on 
pique  vers  le  dépôt. 

Arrivés  là,  comme  il  y  avait  une  grosse  foule  au  p'tit 
châssis  ousqu^y  vendaient  les  tickets,  on  donne  l'argent  à 
Puce  pour  qu'il  achète  les  tickets  pour  la  gang,  vu  que  ça 
devait  prendre  moins  de  temps.  V'ià  mon  Puce  qui  part, 
bouscule  trois  ou  quatre  paroissiens,  et  se  plante  le  premier 
devant  le  p'tit  carreau,  pendant  que  les  autres  lui  hurlaient 
des  bêtises,  et  que  Toussaint  pis  moé  on  rigolait  comme  des 
bossus. 

Après  avoir  tranquillement  allumé  sa  pipe,  sans  s'occuper 
des  vociférations  de  la  foule,  et  de  l'impatience  de  l'employé, 
Puce  se  décide  à  parler. 

— Je  voudrais  un  ticket  pour  Bowell. 

— Où  ça  ?   que  lui  interroge  l'employé,  en  Anglais. 

— Bowell. 

— I  ne  ver  heard  that  name  before. 

— Well,  c'est  you  not  very  good  sur  la  géographie. 

— Hurry  up!  crie  une  voix  parmi  la  foule  qui  se  tassait 
derrière  Puce,  j'vas  manquer  mon  train. 

— Fallait  vous  rendre  plus  de  bonne  heure,  réplique  Puce, 
sans  se  faire  de  bile.  Comme  ça,  qu'il  continue,  en  adres- 
sant au  guichet,  Bowell  n'est  pas  sur  votre  ligne  ? 

-No. 

— Sur  quelle  hgne  que  ça  se  trouve,  sans  vous  commander  ? 

— I  tell  you  I  ne  ver  heard  of  that  place  ? 

120 


— Dites-doiu*,  vous  autres,  s'écrie  Puce,  en  s'adressanl  ji 
Toussaint  et  à  moé,  comment  que  ça  s'appelle,  c'te  crapette 
de  paroisse-là? 

— ^Lowell,  que  crie  Toussaint. 


I 


— J'savais  que  c'était  queuque  chose  dans  ces  calibres-là 

Eh!  achevez-donc  de   beugler,  derrière-moé,  y  a  pas 

moyen  d'acheter  son  billet  en  paix,  par  icitte.  Coûtez-donc, 
m'sieur  le  vendeux  de  tickets,  si  vous  les  faites  pas  tenir 
tranquilles,  j'vas  leur  passer  les  beignes,  ça  sera  pas  long. 
J'vous  disais  que  j'veux  un  ticket  pour  Lowell,  pouvez  pas 
aller  un  peu  plus  vite  ? 

121 


— Simple  ou  retour  ? 

— Simple. 

Furieux,  l'employé  étampe  un  ticket  et  le  garroche  à 
Puce. 

— Donnez-moé-z-en  un  autre,  pour  Fricotto,  fait  Puce, 
sans  s'exciter. 

— G !  pouviez  pas  le  dire  tout  de  suite  ? 

— Ben  pire  que  ça,  j'en  veux  trois;  vous  savez  ben  qu'on 
est  pas  pour  laisser  Toussaint  icitte.  Trois  tickets  de  pre- 
mière classe. 

— Pourquoi  le  disiez- vous  pas  plus  vite  ?  J'ai  daté  trois 
tickets  de  troisième,  maintenant. 

— Eh!  ben  changez-les.  Ils  vous  serviront  une  autre 
fois.  Passez-moi  donc  une  allumette,  sans  vous  commander. 
Faut-y  prendre  un  billet  pour  un  chien  ? 

— Certainement. 

— Vous  chargez  rien  pour  un  chat  ? 

—Oui. 

— Ah!  vous  avez  l'air  chèrents  en  grand,  par  icitte,  vous 
faites  payer  pour  tout. 

— Hâtez- vous;  avez- vous  d'autres  animaux? 

— Faites-vous  payer  pour  un  âne  ? 

— Oui,  oui,  mais  vous  n'êtes  pas  pour  les  embarquer  avec 
vous.     Ca  va  dans  le  fret.     Voilà  vos  billets.^^Où  sont-ils    ? 

— Quoi  ? 

— Vos  animaux. 

— J'ai  pas  d'animaux.  Hormis  que  vous  prendriez 
Fricotto  pis  Toussaint  pour  des  animaux,  mais  ils  ont  leurs 
tickets.  V'ià  l'argent  pour  ceux-là,  pis  l'mien.  Mais  j'ai 
pas  besoin  des  autres,  c'était  rien  que  pour  m'instruire  en 

voyageant,  que  je  vous  demandais  tout  ça Hé  !  là  ! 

vous  autres A  ce  moment-là,  la  foule,  en  arrière  de 

Puce,  était  devenue  enragée.  Il  y  avait,  je  vous  mens  pas, 
au  moins  trois  cents  particuliers  qui  poussaient  comme  des 
possédés  pour  décoller  Puce. 

Ces  Américains-là,  vous  savez,  c'est  du  monde  pressé, 
sans  bon  sens;  ça  veut  pas  donner  une  chance  à  un  homme 
de  jaser  un  brin,  et  de  prendre  queuques  informations,  en 
cas  qu'y  en  aurait  besoin.  Je  me  disais,  en  moé-même,  en 
voyant  ça: — Ca  va  mal  tourner,  ben  sûr;  Puce  qu'est  pas 
ben  endurant  de  sa  nature,  va  finir  par  sortir  de  son  ca- 
ractère. 

Aussi  ça  n'a  pas  manqué;  fatigué  de  les  entendre  crier 
et  de  se  faire  pousser  dans  le  dos,  v'ià  Puce  qui  se  fâche  et 
saute  dans  l'tas. 

122 


I 


Ah!  les  enfants,  vous  parlez  d'un  pique-nique.  Tout  en 
revolait,  que  c'en  était  une  vraie  bénédiction. 

Puce  était  un  homme  un  peu  dépareillé,  y  a  pas  de  soin, 
mais  ils  étaient  trop  contre  lui,  y  avait  pas  de  bon  sens. 
Alors,  nous-autrcs,  comme  de  raison,  voyant  qu'il  en  arra- 
chait, on  pouvait  pas  laisser  maganner  un  ami;  ca  n'aurait 
pas  été  correct,  ce  qui  fait  qu'on  a  pas  pris  de  temps  à  rentrer 
dans  la  game,  Toussaint  pis  moé,  j'vous  en  passe  un  papier. 

Envoyé  fort,  pis  oh!  donc,  quiens  ben,  on  vous  ramonait 
ça  que  la  moitié  en  était  de  trop.  On  achevait  de  nettoyer 
le  dépôt,  à  nous  trois,  quand,  tout  d'un  coup,  vlan!  on  se 
se  sent  agrafer  par  en  arrière  et  le  temps  de  le  dire,  on  se 
trouvait  dans  la  même  barouche  que  tout-à-l'heure,  avec 
les  mêmes  policemcn,  qui  nous  conduisaient  devant  le  même 
accordeur. 

J'vous  dis,  les  enfants,  j'ai  jamais  vu  un  insccrabe  de  pays 
comme  celui-là,  tous  les  chemins  conduisent  chez  l'accordeur. 

L'accordeur,  comme  de  raison,  nous  a  reconnus  tout  de 
suite;  notre  retour  n'a  pas  paru  lui  faire  plaisir.  Il  n'avait 
pas  l'air  content,  l'bonhomme.  Il  a  écouté  les  speeches  des 
policemen,  puis  nous  a  lâché  un  chapitre  qui  a  duré,  au 
moins,  une  bonne  demi-heure,  après  quoi  il  nous  a  expliqué 
que  pour  cette  fois,  c'était     vingt-cinq    piasses  par  tête. 

Dans  les  States,  c'est  pas  comme  ailleurs,  les  enfants,  on 
fait  pas  des  prix  doux  pour  les  bonnes  pratiques,  au  contrai- 
re, on  leur  charge  plus  cher.  Ça  prend  du  monde  regardant, 
en  scie  ronde.  Mais  comme  faut  pas  rouspéter  avec 
l'autorité,  on  a  payé  cash,  et  ils  nous  ont  slackés. 

— Ecoutez,  les  amis,  que  je  dis  à  Toussaint  et  à  Puce,  si 
vous  voulez  dire  comme  moé,  on  va  bougrer  notre  camp  par 
chez-nous.  Au  prix  que  ça  coûte  pour  voyager  et  avoir  un 
peu  d'agrément  par  icitte,  on  aura  jamais  assez  d'argent 
pour  se  rendre  à  Lowell.     Ca  coûte  trop  cher  d'extras. 

— Faut  ben  qu'on  se  rendre  à  Lowell,  dit  Toussaint,  nos 
tickets  sont  achetés  et  mon  cousin  Damase  nous  attend. 

— Ça  serait  pas  poli  de  le  faire  attendre  pour  rien,  ajoute 
Puce. 

— Eh!  ben,  ail  right,  que  je  fais,  allons-y,  mais  faisons 
pus  de  dépenses  pour  les  amusements. 

On  se  rend  au  dépôt  et  de  c'coup-là  on  prend  les  chars 
tout  de  suite. 

Nous  étions  dans  le  char  depuis  pas  plus  de  cinq  minutes, 
que  v'ià  un  grand  jack  de  Yankee  qui  s'amène  et  vient 
s'asseoir  à  côté  de  Puce,  en  face  de  Toussaint  et  de  Fricotto, 
ici  présent. 

128 


— Fait  beau,  qu'il  nous  déclare  en  français  pas  mal  cassé. 

— Fait  beau,  qu^on  lui  réplique  en  chœur. 

— Allez- vous  loin?  qu*il  continue,  en  nous  offrant  des 
cigares. 

— Tels  que  vous  nous  voyez,  dit  Toussaint,  après  avoir 
tiré  une  touche,  on  s'en  va  à  Lowell,  voir  mon  cousin  Da- 
mase,  qui  doit  nous  trouver  une  job  dans  les  factries,  rapport 
que  c'est  pas  mal  slack  par  chez-nous,  de  c'temps  icitte. 

— Ah!  que  dit  l'étranger,  c'est  une  bonne  idée,  on  fait  de 
l'argent  à  ramasser  à  la  pelle,  à  Lowell,  et  je  suis  certain  que 
des  gens  intelligents  comme  vous,  allez  vous  enrichir  le 
temps  de  le  dire. 

— Tu  vois,  me  dit  Toussaint,  qu'on  a  bien  fait  de  pas  se 
laisser  décourager  par  les  queuques  p'tits  dépenses  extras 
qu'on  a  été  obligés  de  faire  à  Boston. 

— Même,  qu'ajoute  l'étranger,  que  je  peux  vous  donner  un 
coup  de  main,  vu  que  je  suis  bien  connu  dans  la  ville  où  vous 
allez.  Vous  avez  peut-être  entendu  parler  de  moi,  je  suis 
Bob  Macarelle,  le  millionnaire.  J'ai  des  tas  de  propriétés. 
Tiens,  j'y  pense,  vous  avez  l'air  d'être  du  bon  monde,  et  vous 
me  plaisez,  je  veux  faite  queuque  chose  pour  vous  autres. 
J'vas  vous  laisser  avoir  une  de  mes  nombreuses  maisons  pour 
presque  rien,  pour  le   seul  plaisir  de  vous  rendre  service. 


Enfin,  pour  piquer  au  plus  court,  le  millionaire  Bob 
Macarelle  nous  emberlificotte  si  tellement  correct,  qu'en 
descendant  des  chars,  on  part  avec  lui  pour  voir  sa  maison, 
qui  se  trouvait  en  dehors  de  la  ville. 


124 


Avant  (le  s'y  rendre,  Bob  Macarelle,  le  millionnaire;,  nous 
amène  diner  dans  un  swell  restaurant;  un  pépère  de  beau 
dîner,  les  enfants,  avec  des  confitures,  de  la  bière  et  un  tas 
de  fions  à  tout  casser.  Les  Américains,  vous  savez,  c'est  du 
monde  qui  se  prive  de  rien;  faut  leur  donner  ça.  Après 
dnuM",  Bob  nous  a  laissé  payer,  pour  nous  habituer  aux 
manières  américaines,  à  ce  qu'il  disait. 

Ça  nous  a  coûté  huit  belles  piasses,  mais  on  a  trop  rien 
dit  rapport  qu'il  nous  louait  sa  maison  à  bon  marché. 

Ensuite,  on  a  pris  les  p'tits  chars,  pis  on  est  parti  vers  là 
ousque  s'trouvait  la  maison  du  Bob  Macarelle  en  question. 

On  a  pas  pris  de  temps  à  arriver,  vu  que  c'était  pas  loin. 

On  aperçoit  un  fanante  de  belle  maison,  avec  des  jardins 
tout  alentour;  queuque  chose  d'un  peu  dépareillé,  j'vous  en 
passe  un  papier. 

— Qu'est-ce  que  vous  en  pensez  ?  que  nous  interroge 
notre  ami  Bob,  en  nous  reluquant  par  en-dessous. 

— J'pense  que  c'est  trop  beau  pour  nous  autres;  jamais  on 
aura  les  moyens  de  louer  une  campe  dans  ces  liméros-là, 
que  j'y  dis,  en  manière  de  réponse. 

Mais,  si  je  vous  la  loue  rien  que  vingt-cinq  piasses,  pour 
un  an? 

— Viande!  que  s'écrie  Toussaint,  à  ce  prix-là  on  la  prend 
tout  de  suite.  C'que  mon  cousin  Damase  va  en  faire  une 
binette  quand  il  va  nous  voir  logés  de  c'te  façon-là.  Qu'est- 
ce  que  t'en  dis,  toé  Fricotto,  pis  tbé  Puce  ? 

— Ça  nous  va,  qu'on  rentasse  comme  un  seul  homme. 
— Je  vais  toujours  vous  faire  visiter,  dit  Bob.     L'inté- 
rieur est  très  bien  meublé. 

Là-dessus,  il  se  met  en  train  d'ouvrir  la  porte,  mais  v'ià 
qu'il  avait  oublié  sa  clef. 

— Ca  fait  rien  qu'y  dit,  on  va  défoncer  la  porte,  j'enverrai, 
demain,  mes  ouvriers  la  réparer. 

Ces  crapets  d'Américains-là,  vous  savez,  y  a  rien  à  leur 
épreuve. 

Aussitôt  dit,  aussitôt  fait,  en  criant  "bean",  la  serrure 
avait  vu  l'ours,  et  nous  faisions  dans  notre  nouvelle  campe, 
une  entrée  solennelle,  comme  disent  les  papiers. 

Toutes  les  jalousies  étaient  fermées,  et  il  faisait  pas  mal 
noir  dans  la  maison,  ce  qui  fait  qu'aussitôt  entrés.  Bob 
s'accroche  dans  une  manière  de  Catalogne  et  pique  une  tête 
dans  une  armoire  à  argenterie,  pendant  que  Puce  allait 
s'aplatir  sur  une  table  remplie  de  porcelaines  et  flanquait 
toute  la  bastringue  par  terre. 

'  12/i 


— Ca  fait  rien,  dit  Bob,  en  se  ramassant,  j'en  achèterai 
d'autres. 

Ces  gens  des  States,  y  a  rien  pour  démonter  ça,  voyez- 
vous. 

On  fait  de  la  lumière,  j'vous  mens  pas,  les  enfants,  la 
maison  était  montée  comme  un  château. 

— A  c't'heure,  dit  Bob,  vous  allez  me  payer  d'avance  et 
j'vas  vous  donner  un  reçu.  Et  si  ça  ne  vous  fait  pas  de 
différence,  j'vas  emporter  toutes  les  argenteries;  vous  avez 
pas  besoin  de  ces  bebelles-là,  vous  autres.  Elles  sont  pas 
mal  vieilles  et  il  y  a  longtemps  que  je  veux  les  remplacer 
par  des  neuves. 

Alors  on  y  crache  not'  vingt-cinq  piasses,  il  nous  donne 
un  reçu,  et  après  nous  avoir  payé  un  coup  à  même  un  rodeux 
de  beau  stock  qu'il  y  avait  dans  une  espèce  de  coffre,  notre 
ami  et  protecteur,  le  millionnaire  Bob  Macarelle,  nous  quitte 
avec  toutes  les  argenteries  dans  mon  sac  de  tapis,  que  je  lui 
avais  prêté.  Quand  un  hom,me  nous  fait  des  faveurs  comme 
ça,  comme  de  raison,  faut  pas  être  regardant  avec  lui.  On 
peut  pas  kicker  pour  y  prêter  son  snatchel. 

Macarelle  parti,  on  s'met  à  visiter  notre  maison  du  haut 
en  bas. 

— Hein  ?  disait  Puce,  c'est-y  beau  en  grand  les  maisons 
des  States  ? 

— Tu  parles  d'ann'  différence  avec  par  cheu-nous,  ren- 
tassait  Toussaint. 

— Si  la  p'tite  Catherine  me  voyait  logé  comme  ça!  que 
je  me  modulais  à  l'intérieur. 

Ça  faisait  ben  deux  bonnes  heures  qu'on  se  pa vannait 
dans  not'  château,  on  était  justement  dans  la  cave,  en  train 
de  dire  deux  mots  à  un  tonneau  de  vin  que  Toussaint  venait 
de  découvrir,  quand  v'ià  qu'on  entend,  à  l'étage  au-dessus, 
des  cris  épouvantables.  C'était  des  voix  de  criatures,  et 
ça  hurlait  en  anglais,  les  enfants,  à  faire  redresser  le  poil  sus 
ma  blague  à  tabac.  Je  vous  mens  pas,  c'était,  sans  com- 
paraison, comme  qui  dirait,  une  convention  de  belles-mères, 
tant  ça  criait  fort. 

Entendant  ça,  on  fait  ni  une  ni  deux,  on  dit  au  revoir  à  la 
tonne  de  vin  et  on  grimpe  en  haut  sur  un  temps  de  deux 
quarante. 

Arrivés  là,  on  se  trouve  nez  à  nez  avec  deux  criatures, 
qui  en  nous  voyant,  s'mettent  à  crier  plus  fort  et  à  timber  en 
pâmoison,  sensément  comme  faisait  ma  défunte  moiquié 
quand  elle  voulait  avoir  un  mantelet  neuf. 

Mais  c'est  pas  toute. 

126* 


Pour  fionuer  l'affaire,  v'ià  un  paroissien  qui  s'amène  avec 
deux  policemen,  et  avant  qu'on  ait  le  temps  de  se  re virer 
on  était  empaqueté  dans  une  voiture,  que  d'autres  police- 
men étaient  allés  chercher. 

— Gages-tu,  que  j'dis  à  Puce,  après  m'être  remis  de  ma 
surprise,  qu'on  s'en  va  encore  chez  l'accordeur  ? 
— Ça  me  surprendrait  pas,  que  dit  Puce. 

— L'accordeur,  disait  Toussaint,  c'est  ben  correct  une 
fois  par-ci  par-là,  mais  bondance  !  faut  pas  en  prendre  une 
habitude.  Dites  ce  que  vous  voudrez,  moé,  j'aime  pas  les 
manières  de  c'pays-icitte.  C'tour  de  voiture  pourrait  ben 
nous  coûter  encore  de  l'argent. 

— Ca,  ça  m'étonnerait  pas,  que  je  fais,  mais  si  ça  coûte 
aussi  cher  qu'à  Boston,  on  ferait  mieux  de  s'acheter  un  jouai. 

— T'as  raison,  dit  Puce,  j'cré  quasiment  qu'on  ferait 
mieux  d'avoir  un  agrès  à  nous-autres. 

De  c' coup-là  on  a  pas  été  chez  l'accordeur  tout  de  suite. 
Ils  nous  ont  fait  coucher  au  clou,  sous  le  respect  que  je 
vous  dois. 

C'est  rien  que  le  lendemain  matin  qu'ils  nous  ont  regrim- 
pés en  voiture  et  conduits  délicatement  chez  l'accordeur. 

C'était  pas  le  même  que  les  autres  fois,  c'était  un  nouveau; 
on  a  pas  pris  de  temps  à  faire  connaissance. 

Les  deux  criatures  de  le  veille  étaient  là,  ainsi  que  le 
cousin  Damase  à  Toussaint. 

La  plus  vieille  des  particulières  prétendait  que  c'était  à 
elle  la  maison  et  qu'on  avait  pas  d'affaire  là.  Nous  autres, 
on  rentassait  qu'on  avait  loué  la  campe  de  Bob  Macarelle. 

A  la  fin  on  a  montré  not'reçu,  le  cousin  Damase  a  parlé 
en  anglais  à  l'accordeur,  qui  s'est  mis  à  rigoler  comme  une 
jeune  baleine,  et  les  criatures  ont  commencé  à  se  calmer. 

Toujours  est-il  que,  pour  piquer  au  plus  court,  Damase 
nous  a  dit  que  l'accordeur,  il  consentait  à  nous  lâcher  lousse 
si  on  voulait  payer  cent  piastres  de  dommages. 

On  a  essayé  de  rouspéter,  même  que  Puce  s'est  fendu  d'un 
discours  en  anglais,  mais  pas  d'affaires,  a  fallu  payer,  ou  ben 
coucher  d'dans  jusqu'à  la  fin  de  nos  jours. 

En  sortant  de  là,  le  cousin  Damase,  à  Toussaint,  a  voulu 
nous  amener  chez  lui,  mais  j'vous  en  fous. 

— Ousqu'est  le  dépôt  ?  qu'on  s'est  écrié  en  chœur.  Et 
sans  demander  not'reste,  on  a  planté  Damase  là,  et  on  a  pris 
les  chars  pour  cheu-nous,  rapport  que  c'était  visible  qu'on 
avait  pas  les  moyens  de  vivre  par-là,  ça  coûtait  trop  cher. 

127 


On  en  avait  assez  de  c'bondaiice  de  pays-ià,  uusqu'on 
peut  pas  faire  un  pas  sans  faire  des  dépenses.  Et  dire  qu'y  a 
des  gens  qui  disent  que  c'est  une  place  pour  faire  de  l'argent. 

Ben  moé,  j'vas  vous  dire  comment  c'que  c'est:  d'après 
c'que  j'ai  pu  voir  c'est  l'accordeur  qui  mange  toute. 

Viande  !  nous  autres  on  est  resté  yien  que  trois  pauvres 
p'tites  journées,  et  ça  nous  a  ben  coûté  yien  qu'en  extras, 
sans  compter  not'  loyer  à  Bob  Macarelle,  chacun  cent 
cinquante  belles  piasses,  ma  grande  conscience  du  Bon  Yeu. 

Quiens!  c'est  ben  court,  une  paroisse,  ousque  les  criatures 
viennent  vous  déranger  dans  une  maison  que  vous  avez  louée 
d'un  millionnaire,  et  ousque  les  p'tites  dépenses  coûtent  les 
yeux  de  la  tête;  une  paroisse  ousqu'on  peut  pas  se  re virer 
sans  se  trouver  rendus  chez  l'accordeur;  une  paroisse 
d'ousque  je  suis  revenu  cassé  comme  un  clou,  avec  mes 
nippes  enveloppées  dans  une  Catalogne,  rapporte  que  le 
millionnaire  Macarelle  avait  oublié  de  me  remettre  mon 
snatchel,  parlez-moé  pas  de  ça. 

Ca  vaut  pas  une  chique. 

V'ià  c'que  Fricotto  pense  des  Etats,  les  enfants.  Vous 
voyez  que  j'avais  raison  quand  j'vous  disais  que  c'est  le 
plus  chrysostome  de  pays  qu'a  jamais  été  inventé,  et  que 
ça  prend  des  Américains  pour  rester  dans  une  torbrûle  de 
place  pareille. 

Aussi,  vrai  comme  vous  êtes  là,  j'y  ai  jamais  remis  tant 
seurement  le  bout  du  nez. 

A.  Bourgeois. 


Si  vous  obtenez  du  succès  dans  vos  entreprises,  continuez 
toujours,  car  il  reste  encore  à  prendre  plus  que  vous  n'avez 
pris. 


O — 


Ne  portez  pis  de  Bandages  Herniaires 

Les  PLAPAO-PADS  de  STUART  dffèrent  des 
bandages  en  ce  qu'ils  sont  des  applicateurs  médicaux 
faits  adhésifs,  expressément  pour  retenir  les  muscles  et 
les  remettre  en  place.  Pas  de  courroies,  pas  de  boucles, 
pas  de  ressorts  attachés.  Ils  ne  peuvent  glisser,  de  sorte 
qu'ils  ne  peuvent  presser  trop  fortement  contre  l'os  affec- 

té.  Des  milliers  ont  fait  avec  succès,  chez  eux,  l'emploi  de 

Médaille  d'Or  ^^  traitement  sans  interrompre  leur  travail,  les  cas  les 
plus  difficiles  ayant  été  vaincus.  Doux  comme  le  velours; 
facile  d'application;  pas  coûteux:  Médaille  d'or  à  Rome  et  Grand  Prix 
à  Paris.  Le  procédé  de  guérison  est  naturel,  de  aorte  qu'après,  il  n'y  a 
pas  lieu  de  faire  usage  de  bandages  herniaires.  '  Nous  en  donnons  la  preuve  en  envo- 
yant un  essai  GRATUIT  de  Plapao  à  tous  ceux  qui  écriront  à  l'adresse  suivante  : 
PLAPAO  LABORATORIES,  Block  1608,  Saint-Louis,  Mo.  U.S.A. 


128 


Grand 
Prix 


C'était  du  temps  des  crinolines,  des  tuques,  des  ceintures 
fléchées,  des  capots  d'étoffe  du  pays  avec  capuchons,  des 
catalogues,  des  rouets  et  des  métiers,  c'était  du  bon  \ieux 
temps. 

Par  une  froide  et  nuageuse  après-midi  de  fin  d'octobre, 
Pierre  Marchand,  de  Batiscan,  étudiant  eii  médecine,  mieux 
connu  sous  le  nom  de  Pierrot,  était  à  culotter  une  pipe  de 
plâtre  davant  un  poêle  à  deux  ponts  dont  l'attisée  pétillait 
gaiement. 

Pierrot,  à  ce  moment,  était  seul  dans  la  cuisine,  vaste 
comme  un  réfectoire  de  monastère.  Renversé  dans  une 
berceuse,  les  deux  pieds  sur  la  tablier  du  poêle,  les  yeux 
rivés  sur  les  solives  du  plafond,  il  semblait  absorbé  dans 
quelque  philosophique  rêverie.  Sa  pipe  s'était  éteinte.  Il 
se  pencha,  décrocha  les  pincettes  et  les  introduisant  dans  la 
petite  porte  circulaire  il  en  retira  un  tison  avec  lequel  il 
ralluma  sa  pipe.  Soudain,  une  étincelle  jaillit  avec  un  bruit 
sec  sur  l'un  des  ''tapis  ronds." 

129 


— Tiens!  pensa  Pierrot,  de  la  visite. 

Il  ne  pouvait  mieux  prédire. 

On  frappait  à  la  porte. 

— Entrez,  cria  le  jeune  homme. 

Mais  déjà,  celui  qui  avait  frappé,  n'avait  pas  attendu  cette 
invitation.     En  intime,  il  était  entré  sans  plus  de  formalités. 

— Bonjour  Pierrot,  dit-il  en  refermant  la  porte. 

— Bonjour  Toupin,  reprit  l'autre,  sans  tourner  la  tête,  la 
voix  du  visiteur  lui  était  familière,  prends  une  chaise  et 
fume.     Fais  comme  moi. 

Mais  Toupin,  au  lieu  d'obéir,  promena  ses  regards  dans 
toute  la  pièce  puis  se  rapprochant  de  Pierrot  lui  dit: 

— Je  désirerais  te  parler  sans  être  entendu  de  personne. 

— Eh  bien,  mon  vieux,  fit  Pierrot,  tu  en  as  une  façon  de 
m'aborder  aujourd'hui  !. . .  .Pourquoi  donc  tout  ce  mystère! 
. .  .Ne  dirait-on  pas,  ma  foi!  qu'il  s'agit  d'un  crime?  .... 

— Presque,  repartit  Toupin,  avec  calme. 

Pierrot  se  leva.  Prenant  entre  ses  mains  la  tête  de  son 
ami  et  le  regardant  dans  le  blanc  des  yeux,  il  lui  demanda  : 

— Battrais-tu  la  campagne,  par  hasard  ? 

— Pas  le  moindre  du  monde.  Mais  encore  une  fois,  je 
puis  te  parler  sans  crainte?    Personne? 

— Dis.  Le  père  est  a^lé  faire  sa  partie  de  dames  chez  mon 
oncle  Edem,  la  mère  est  à  la  laiterie,  à  écrémer  les  vaisseaux, 
et  Maria,  si  elle  n'est  pas  chez  la  cousine  Eléonore,  c'est 
qu'elle  est  à  la  confesse. 

Pour  plus  de  prudence,  Toupin  baissa  la  voix. 

— Tu  sais,  commença-t-il,  cette  espèce  de  chemineau  qui 
a  fait  le  plongeon  dans  le  Saint-Laurent,  et  que  l'on  a  fini 
par  repêcher.     On   l'a  enseveli,   ce  matin,  à   Champlain. 

— Où  veux-tu  en  venir? 

— Le  bonhomme,  pas  connu,  n'est-ce  pas? 

— Apparemment,  non. 

— Ni  héritiers,  ni  créanciers  que  l'on  sache  ? 

— Ensuite  ? 

— Eh  bien,  il  nous  appartient,  conclut  Bernard  Toupin, 
en  s' avançant  une  chaise,   après  quoi  il  bourra  sa  pipe. 

— Qu'est-ce  que  cela  veut  dire? 

Ici  Toupin  rapprocha  son  siège  et  dans  l'oreille  de  Pierrot 
qui  se  leva  d'un  bond: 

— Nous  allons  voler  son  corps,  cette  nuit 

Alors  Marchand,  d'une  voix  tranchante  comme  une  faux 
et  qui  ne  souffrait  pas  de  réplique: 

— Jamais  de  la  vie!  dit-il. 

Toupin,  toutefois,  ne  se  tint  pas  pour  battu. 

130 


Etu{lioii8-m)Uis  la  médecine,  oui  ou  non   '.'   (l('jua.n<lM,-t-il. 

— Sans  doute. 

— Tu  admettras  avec  moi  que  nous  ne  sommes  pas  des 
étudiants  en  médecine  vétérinaire  et  qu'il  faille  choisir  nos 
sujets  ou  nos  victimes,  appelle-les  comme  tu  voudras, 
parmi  les  chiens,  les  chats  ou  les  chevaux. 

— Ça,  je  te  le  concède,  acquiesça  Pierrot  avec  générosité. 

— Et  nous  ne  pouvons  toujours  pas,  poursuivit  l'autre, 
faire  de  dissection  sur  les  statues  du  curé  ou  sur  des  pages 
de  dictionnaires.  Nous  avons  là  un  occasion  superbe,  une 
chance  qui  ne  se  répétera  peut-être  pas  de  longtemps. 
Même  que  c'est  notre  professeur,  le  Dr  Lahaye  lui-même, 
qui  m'a  suggéré  l'affaire,  nous  offrant  une  pièce  dans  sa 
maison  pour  y  faire  la  dissection.     Tu  vois! 

— C'est  bel  et  bon,  mais  ce  n'est  certainement  pas  lui  qui 
se  chargerait  d'aller  déterrer  le  cadavre. 

— A  son  âge!  fit  Toupin  sur  un  ton  de  reproche.  Ignores- 
tu  donc  que,  dans  ses  belles  années,  il  l'a  fait  plus  d'une  fois. 

— ^Mais,  malheureux,  songe  donc  à  tous  les  dangers  que 
nous  courons.  Rappelle-toi  les  deux  cents  piastres  d'amen- 
de imposée  à  Lambert,  de  Sainte-Anne  de  la  Pérade,  et  la 
raclée  de  coups  de  rondins  que  ce  pauvre  Desilets,  de 
Saint-Pierre-les-Becquets,  a  reçue  sur  les  côtes.  Il  a  bien 
été  huit  jours  sans  bouger  de  son  lit. 

— Dame!  rétorqua  aussitôt  Bernard,  en  voilà  un  que  je  ne 
plains  pas.  Pour  avoir  voulu  voler  un  mort  il  n'a  pas  volé 
la  bastonnade.  Ça  prenait  un  imbécile  comme  lui  pour 
déterrer  le  neveu  d'un  des  marguilliers.  Quand  on  s'attaque 
aux  notabilités  de  la  place,  on  s'expose  grandement.  N'em- 
pêche que  ceux-là  même  qui  tapèrent  le  plus  dru  seront  bien 
heureux,  plus  tard,  de  requérir  ses  services  pour  leurs  bobos. 

Pierrot  se  tut.  Il  était,  c'était  clair,  sur  son  chemin  de 
Damas.     Néanmoins,  il  fit  encore  des  objections. 

— Tout  de  même,  remarqua-t-il,  tu  me  proposes  'là  une 
besogne  qui  répugne  à  ma  conscience.  Profaner  un  cime- 
tière, porter  des  pas  sacrilèges  dans  le  dernier  asile  des 
heureux  comme  des  malheureux,  sais-tu  bien  que  c'est 
monstrueux!  je  craindrais  que  le  même  sort  me  fût  réservé 
une  fois  mort  ! 

— Avec  ça  que  tu  t'en  apercevrais,  rétorqua  Toupin  avec 
un  rire  cynique.  Tu  me  rappelles  ces  époux  d'une  jalousie 
féroce  qui  font  jurer  à  l'autre  de  porter  un  deuil  éternel. 
Allons!  occupons-nous  de  notre  affaire.  Voici  un  monsieur 
auquel  le  plus  humble  des  paroissiens  ne  pense  déjà  plus. 
Personne  n'ira  s'agenouiller  sur  sa  tombe.     Il  est  de  notre» 


devoir  d'utiliser  ces  restes  dans  l'intérêt  de  la  science  et  de 
l'humanité!  Ils  nous  auront  aidé  à  sauver  des  milliers  de 
vies  précieuses,  des  êtres  qui,  le  sait-on  jamais,  sont  peut- 
être  appelés  à  faire  l'orgueil  du  pays  et  la  gloire  du  monde 
entier.     Si  tu  m'écoutes 

— Assez!  assez!  cria  Pierrot  à  Bernard  qui  s'échauffait, 
gesticulait.  On  m'a  imposé  tant  de  discours  en  rhétorique 
que  depuis  cette  époque  j'ai  pris  tous  les  discours  en  horreur. 

— Alors,  repondit  Toupin,  impitoyable,  si  tu  n'acceptes 
pas,  je  continue.     Ca  va? .  .  .  .Allons!  ne  fais  pas  le  pleutre! 

Pierrot  gardait  le  silence. 

Ca  va  ?.  .  .  .répéta  Toupin.    Tiens!  Tope-là. 
Il  lui  tendit  la  main. 

Cette  fois  Pierrot  serra  la  main  qui  lui  était  tendue,  mais 
si  mollement,  avec  si  peu  d'enthousiasme .... 
Et  en  retraitaat,  il  décocha  sa  flèche  de  Parthe. 

— J'en  suis,  dit-il,  mais  je  n'ai  pas  l'âme  en  paix.  Quel- 
que chose  me  dit  que  tout  cela  finira  mal. 

— Sois  sans  crainte.  Pierrot,  répondit  Toupin  en  gagnant 
la  porte.     Ça  va  marcher  comme  le  boghei  flambant  neuf 

de  mon  oncle  Zacharie,  prends-en  ma  parole Je  connais 

l'endroit  précis  où  le  mort  a  été  enterré,  j'ai  assisté  aux 
funérailles.  Même  que  j'ai  semblé  très  ému.  Attends-moi 
à  la  porte  du  jardin  à  huit  heures  et  demie.  Ne  t'occupe  de 
rien.     Je  cacherai  tous  les  accessoires  dans  la  barouche. 

Au  revoir. 

Pierrot  referma  la  porte  sans  rien  dire. 


*  *  * 


La  nuit  était  descendue  sur  la  campagne,  noire,  tour- 
mentée, lugubre,  nuit  d'octobre  froide,  mélancolique,  la- 
mentable. Dans  le  ciel  sans  lune,  les  nuages  étaient 
chassés  par  un  vent  qui  soufflait  en  tempête.  De  chaque 
côté  de  la  route  et  dans  les  champs  les  arbres,  étendant  leurs 
grands  bras  décharnés,  faisaient  entendre  une  plainte  mono- 
tone et  continue.  On  aurait  dit  des  fantômes  qui  tantôt 
paraissaient  gémir,  tantôt  grincer  des  dents.  Les  contre- 
vents criaient  et  se  démenaient  sur  leur  gonds  et  de  temps  à 
autre  un  chien  hurlait  sinistrement,  un  hurlement  à  la  mort. 

— C'est  toi,  Pierrot  ?  demanda  tout  bas  une  voix  dans  la 
nuit. 

— En  personne,  répondit  d'un  ton  sonore  celui  qui  avait 
été  interpellé  avec  tant  de  prudence. 

132 


— Veux-tu  bien  te  taire,  iminial,  reprit  Toupiii  ave(; 
humeur.     Un  peu  ])lus,  et  tu  vas  nuittre  le  villap;e  à  nos 

trousses.     Allons!     monte,  et  surtout,  pas  de  bruit 

Ca  y  est  ^ 

— Une  minute .... 

Et  Pierrot,  sortant  de  sa  i)oche  sa  pipe  toute  bourrée 
d'avance,  frotta  une  allumette  sur  la  toile  cirée  de  la  ba- 
rouche.  Du  revers  de  la  main,  Bernard  éteignit  l'allumette 
en  disant  : 

— Imbécile,  il  n'y  a  qu'un  instant,  tu  cries  à  tue-tête, 
et  maintenant  tu  fais  de  la  lumière  pour  qu'on  nous  recon- 
naisse. Tu  fumeras  plus  tard;  tu  as  bien  le  temps.  Avec 
un  complice  comme  toi,  on  court  quatre-vingt-dix-neuf 
chances  sur  cent  de  se  faire  pincer.  Je  ne  sais  ce  qui  me  dit 
de  retourner. 

— Je  ne  demande  pas  mieux,  répondit  Pierrot. 

— Bon!  bon!  assez  parlé,  répondit  Toupin  avec  impa- 
tience.    Marche,  la  Grise!.  .  .  . 

Aucun  des  deux  ne  disait  mot.  Bientôt  la  neige  se  mit 
à  tomber. 

— Nom  d'un  chien,  fit  Toupin,  je  n'avais  pas  prévu  ça. 
Il  faut  nous  hâter  d'arriver  avant  qu'il  neige  trop,  car  je  ne 
pourrai  pas  retracer  mon  homme. 

Et,  au  risque  de  se  rompre  le  cou,  il  mit  la  Grise  au  galop. 
Les  deux  étudiants  avaient  laissé  Batiscan  derrière  eux  et 
se  trouvaient  en  pleine  campagne.  Ils  se  faisaient  cahoter 
depuis  une  demi-heure,  quand,  des  deux  côtés  du  chemin  qui 
blanchissait,  les  maisons  parurent  plus  nombreuses,  comme 
de  grandes  ombres  qui  se  tassaient  les  unes  contre  les  autres 
dans  la  froideur  de  la  nuit. 

— Nous  voici  à  Champlain,  dit  Toupin  en  se  penchant  du 
côté  de  son  compagnon.  C'est  te  dire  qu'il  ne  faut  pas 
faire  de  bruit. 

11  met  la  bête  au  pas. 

— Les  gens  de  Champlain  se  couchent  de  bonne  heure, 
observe-t-il.  Bien  qu'il  ne  soit  pas  encore  neuf  heures  et 
demie,  je  suis  sûr  que  presque  tous  sont  au  lit  ou  sur  le 
point  de  l'être. 

— Regarde-donc  cette  lumière  près  du  cimetière,  remarque 
Pierrot. 

— Oh!  pas  de  danger  de  ce  côté,  répond  tranquillement 
Toupin.  C'est  là  que  demeure  la  grosse  Virginie  Duplessis 
que  le  sacristain  poursuit  de  sa  flamme.  Je  parierais  ma  tête 
qu'il  est  à  veiller  avec  elle,  tandis  qu'elle  se  tricote  des  bas 
de  laine  pour  l'hiver  qui  vient.     Et  quand  le  sacristain  va 

133 


passer  la  soirée  chez  Virginie,  il  ne  la  quitte  jamais  avant 
onze  heures.  Tellement  que  son  curé  Ta  plus  d'une  fois 
taucé  de  verte  façon  à  ce  sujet.  Mais  à  part  ça  c'est  un  si 
bon  sacristain!. . . . 

— Tiens,  il  y  a  de  la  lumière  au  presbytère.  J'aimerais 
autant  que  M.  le  curé  fût  couché. 

— Sois  sans  inquiétude:  C'est  aujourd'hui  mardi.  C'est 
te  dire  que  le  curé  fait  sa  partie  de  besigue  avec  le  notaire 
Leblanc,  .  .  .Et  quand  M.  le  curé  joue  au  besigue,  il  n'y 
a  que  le  bon  Dieu  à  porter  aux  malades  qui  le  ferait  lever  de 
sa  chaise.  Le  besigue,  c'est  sa  passion.  Il  ne  se  mettra  pas 
au  lit  avant  minuit.  Pour  être  sûr  de  garder  le  notaire 
jusqu'à  cette  heure-là,  il  lui  passe  de  temps  en  temps,  dans 
la  soirée,  un  petit  verre  de  vin  blanc.  Et  le  notaire  adore  le 
vin  blanc.  Il  y  a  un  quart  de  siècle  que  ça  dure.  C'est 
charmant. 

— Tout  en  parlant,  Toupin  qui  vient  d'arriver  au  terme 
de  son  voyage,  attache  son  cheval  à  un  poteau  de  clôture, 
à  un  demi-arpent  du  cimetière,  pour  ne  pas  éveiller  les  soup- 
çons au  cas  où  l'on  passerait  par  là. 

Cela  fait,  les  deux  misérables,  munis  chacun  d'un  pic  et 
d'une  pelle,  se  dirigent  vers  le  champs  de  repos,  quand 
soudain,  à  leur  terreur,  ils  voient  un  homme  se  dirigeant 
sur  eux. 

Ils  ont  juste  le  temps  de  sa  tapir  derrière  un  énorme  chêne. 

— Ca  y  est!  dit  Pierrot  à  l'oreille  de  son  ami,  nous  sommes 
pinces.     J'ai  bien  envie  de  prendre  la  fuite. 

Pour  toute  réponse,  Toupin  applique  une  main  sur  la 
bouche  du  trop  loquace  Pierrot. 

L'inconnu,  cependant,  comme  s'il  voulait  se  donner  du 
cœur  au  ventre,  en  cet  endroit  redoutable,  dit  à  haute  voix, 
parce  que  lorsqu'on  parle  fort  dans  la  solitude  on  n'est  plus 
seul  : 

— Avec  un  vent  d'enfer  pareil,  pas  moyen  d'tirer  une 
touche.  A  l'abri  de  c't'e  gros  arbre-là,  si  j 'parviens  pas 
à  allumer,  mon  nom  est  Baptiste. 

Il  sort  une  allumette  de  sa  poche. 

— Pareillement,  continue-t-il  à  monologuer  tout  haut, 
que  j'suis  pas  de  ces  plus  farauds,  moé  icitte,  avec  toutes 
ces  histoires  de  r' venants  que  le  neveu  à  Jérémie  m'a  racon- 
tées après  souper.  Mais  y  a  ni  une  ni  deusse  faut  que 
j'fume,  j'en  ai  une  rage  dans  le  gosier. 

Il  frotte  une  allumette  sur  son  pantalon,  le  vent  l'éteint 
aussitôt. 

— Damnée  allumette  !    dit-il. 

134 


il  eu  frotte  une  autre.  De  nouveau,  elle  s'éteint.  11 
recommence  cinq  ou  six  fois  avec  le  même  résultat. 

— Y  a  ben  du  sort  là  d'dedans!  remarque-t-il  en  se  signant. 
TouiHu  n'y  tient  plus.  Oubliant  toute  prudence  et  le  but 
qui  Ta  amené  là,  il  fait  entendre  un  bruit  sourd,  caverneux, 
sépulcral,  tandis  que  sa  main  s'abat  pesamment  sur  le 
crâne  du  malheureux  qui  pousse  un  cri  déchirant.  Lâchant 
sa  pipe,  il  se  sauve  comme  un  chevreuil  aux  abois,  sûr 
d'avoir  tous  les  morts  sur  les  talons. 


Les  deux  mécréants  s'en  tiennent  les  côtes. 

— J'aimerais  bien,  dit  Toupin,  voir  la  tête  de  ce  pauvre 
gars  à  son  arrivé  à  la  maison.  Sûr  qu'il  va  jurer  sur  son 
âme  avoir  vu  les  mânes  d'un  de  ses  ancêtres.  Il  aura  payé 
au  centuple  la  peur  qu'il  nous  a  faite  lui-même. 

— C'est  bien  toi,  remarque  Pierrot.  Tu  me  chantes 
pouille  parce  que  je  parle  un  peu  fort  et  que  je  veux  fumer, 
mais  tu  fais  hurler  ce  bougre-là,  comme  \m  loup-garou,  au 

1.S5 


risque  d'ameuter  contre  nous  tout  le  village  de  Champlain, 
le  cimetière  avec. 

— Il  ne  faut  pas  m'en  vouloir,  dit  Toupin,  pour  s'excuser, 
ça  été  plus  fort  que  moi.  Maintenant,  dépêchons-nous, 
suis-moi. 

Il  neigeait  à  plein  ciel.  Les  deux  étudiants,  après  avoir 
écouté  quelques  minutes  si  les  cris  n'avaient  attiré  l'atten- 
tion de  personne,  enjambèrent  la  clôture  et  se  trouvèrent 
dans  le  cimetière. 

— Par  ici,  commanda  Toupin,  marchons  en  chien  de  fusil 
le  long  de  la  clôture  pour  ne  pas  laisser  de  pistes  visibles  du 
chemin.  D'ailleurs,  s'il  continue  à  neiger  comme  cela, 
demain  matin,  toute  trace  sera  effacée,  et  ce  qui  aurait  pu 
nous  trahir  tout  d'abord  ne  pourra  que  nous  aider. 

Puis,  après  quelques  secondes  : 

— Tranquillement,  nous  y  voici.  Maintenant,  ô  poète, 
laisse  tes  attendrissements  et  tes  scrupules  à  la  porte  de 
cette  enceinte,  enlève  ta  ''bougrine"  et  à  l'œuvre.     Il  s'agit 

de  procéder  avec  ardeur Les  minutes  sont  précieuses. 

A  vaincre  sans  péril  on  triomphe  sans  gloire.     Toi  de  ce 

côté,  moi  de  celui-ci.  Une,  deux,  trois,  ça  y  est  ?  Allons-y 
bravement.  Au  bout  d'un  quart  d'heure,  Pierrot  s'essuyant 
le  front  du  revers  de  sa  manche,  remarqua: 

— Je  suis  fourbu. 

— Travaille,  répondit  Toupin  qui  pelletait  dur,  tu  te 
reposeras  en  voiture. 

Enfin,  il  laisse  échapper  une  exclamation  de  joie. 

— J'ai  touché,  dit-il.  Encore  quelques  pelletées,  et  nous 
aurons  fini Courage,  mon  vieux 

— Bigre!  c'est  qu'il  fait  noir  comme  dans  le  four  de  ma 
tante  Josette,  remarqua  Pierrot. 

— Passe-moi  un  pic,  dit  pour  toute  réponse  Toupin  qui 
se  mit  en  frais  de  déclouer  le  couvercle  du  cercueil.  Ce  ne 
fut  pas  long. 

— Veuillez  excuser  nos  procédés.  Monsieur,  dit  Toupin  au 
cadavre  après  qu'il  eût  fait  sauter  le  couvercle.  Nous  ne 
vous  voulons  pas  de  mal,  c'est  pour  l'humanité. 

Et  interpellant  Pierrot  : 

— ^Je  vais  sortir  du  trou  et  tu  me  tendras  ce  monsieur,  que 
je  le  sorte  de  sa  mauvaise  position. 

— Non,  non,  répliqua  aussitôt  Pierrot,  qui  ne  se  souciait 
guère  de  rester  au  fond  de  cette  fosse  seul  à  seul  avec  le 
cadavre.     Reste  ici,  c'est  moi  qui  vais  monter. 

— A  ton  aise,  acquiesça  Toupin.  Mais,  mon  misérable, 
ne  vas  pas  prendre  la  fuite  et  me  laisser  dépêtrer  tout  seul. 

13G 


Apres  que  Fou  eût  hissé  tjiiit  bien  que  mal  le  cadavre  hors 
de  sa  dernière  demeure  où  il  devait  séjourner  jusqu'à  la  fin 
des  siècles,  on  retendit  irrévérencieusement  la  face  dans  la 
neige,  et  l'on  commença  à  combler  la  fosse  pour  effacer  tout 
vestige  du  crime  accompli. 

Cette  opération  terminée,  Toupin  dit: 

: — Hâtons-nous;  jusqu'à  présent,  tout  va  bien.  Prends-le 
par  les  pieds,  moi  je  le  saisis  par  les  épaules.  Vois,  il  y  a 
déjà  rigidité  cadavérique.  Le  mâtin,  il  n'a  pas  dû  crever  de 
faim,  il  est  lourd  comme  un  madrier.  Mets-lui  les  pelles  et 
le  pic  sur  le  ventre.  Comme  cela,  nous  ne  ferons  qu'un 
voyage.     Tu  es  prêt? 

—Oui. 

— En  route  ! 

Au  moment  où  les  deux  étudiants  allaient  remonter  en 
voiture,  quel  ne  fut  pas  l'étonnement  de  Pierrot  quand  il 
vit  son  ami  sortir  du  siège  un  pardessus  et  une  casquette. 

— Pourquoi  cela,  demanda-t-il  ? 

— ^Dame,  t'imagines-tu,  par  hasard,  que  nous  allons  faire 
mourir  ce  pauvre  homme  de  froid.  Tu  vas  voir  comme  nous 
en  aurons  bien  soin.  Aide-moi. .  .  .Fichtre!  qu'il  est  raide. 
Enfin!  ça  y  est.  ..  .A  présent,  où  est  sa  casquette?.  .  .  .La 

voilà Rabats-la  lui  sur  les  yeux,  au  cas  où  il  voudrait 

dormir  en  chemin ....  Hein  !  il  ne  paraît  pas  mal,  après  tout. 

— Toupin,  fit  Pierrot,  en  claquant  des  dents,  j'ai  hâte 
d'être  conché  dans  mon  lit.  Je  te  l'avoue  sans  fausse  honte, 
je  vais  laisser  brûler  la  lampe,  cette  nuit,  dans  ma  chambre. 
— Toupin  parut  ne  pas  entendre.     Il  poursuivit  : 

Le  plus  embêtant,  ça  va  être  de  l'asseoir.  Aide-moi  à  lui 
assouplir  les  jointures. 

Les  os  craquèrent  et  n'offrirent  plus  de  résistance  comme 
dans  le  supplice  de  la  roue. 

— Maintenant,  remarqua  Toupin,  comme  les  deux  jeunes 
gens  asseoyaient  le  cadavre  entre  eux,  notre  compagnon 
aura  plus  chaud,  bien  que  nous  allions  lui  serrer  les  côtes. 
C'est  qu'il  n'y  a  guère  de  place  pour  trois ....  Hue!  la  Grise, 
marche  ! .  .  . . 

Pierrot  était  d'un  mutisme  pitoyable.  Les  dents  lui 
claquaient  dans  la  bouche  comme  des  castagnettes. 

— As-tu  froid,  Pierrot,  demanda  son  ami. 

— Je  n'ai  pas  chaud,  répondit-il. 

— Aussi,  pourquoi  persistes-tu  à  t'éloigner  de  notre  invité. 
Tu  es  d'un  respect  ! .  .  .  .Tiens  !  fais  comme  moi,  rapproche- 
toi ...  .  Entre  voisins,  il  faut  s'entr'aider,  c'est  la  loi  de  la 
nature. 

137 


Soudain,  dans  les  ténèbres,  au  sommet  d'une  montée, 
brilla  une  lumière  qui  se  rapprochait  peu  à  peu,  ce  pendant 
que  des  éclats  de  rires  et  des  bribes  d'une  chanson  à  boire, 
mêlés  aux  sifflements  de  la  tempête,  parvinrent  aux  oreilles 
des  étudiants  anxieux. 

Si  je  meurs,  queTon'm^enterre 
Dans  la  cave  ousqu'est  le  vin. 
Les  deux  pieds  dessous  la  tonne, 
Et  la  tête  sous  le  robin. 
S'il  en  tombe  quelques  gouttes. 
Ça  me  rafraîchira  le  teint. 
Si  le  tonneau  se  débouche. 
J'en  boirai  jusqu'au  matin. 

Bientôt,  ils  furent  assez  près  pour  distinguer  une  voiture 
et  quelques  gais  lurons  en  ribote  dont  l'un  tenait  un  fanal 
pour  éclairer  la  route. 

Toupin  allait  tirer  à  droite,  mais  déjà  l'autre  voiture  lui 
barrait  le  chemin. 

Eh!  là-bas,  crie-t-il,  laissez-nous  passer. 

Pour  toute  réponse,  quelqu'un  descendit  de  voiture  en 
titubant.     Une  bouteille  à  la  main,  il  chantait  : 

O  liqueur  ineffable, 
Délice  des  humains. 
Mélange  inexprimable 
Tu  calmes  nos  chagrins  ! 
C'est  toi  qui  dans  nos  fêtes, 
Rends  si  courtes  les  nuits, 
Et  qui  troublant  nos  têtes. 
En  chasse  les  ennuis. 

L'étudiant,  agacé,   allait  envoyer  rouler  dans  la  neige 
l'homme  et  la  bouteille,  mais  il  en  fut  arrêté  par  la  crainte  de 
complications  dans  son  aventure. 
^  L'autre,  cependant,  tendant  la  bouteille,  dit  : 
*  — Un  p'tit  coup,  m'sieu,  c'est  ça  qui  ravigote  le  sang. . .,, 
.  ' — Merci,  l'ami,  refusa  Toupin. 

Mais  le  pochard,  avec  l'insistance  des  gens  en  cet  état 
quand  ils  se  mettent  en  frais  de  civilités,  continua  : 

— Vous  êtes  pas  pour ....  nous  faire ....  c't'affront-là .... 
hein!  ou  j 'cogne! 

— C'est  ça,  c'est  ça.  .  .  .tu  parles  comme  Papineau,  cria 
celui  qui  tenait  le  fanal.     Attends  un  peu,  que  j'te  fasse  de  la 

138 


luniièie  .  .  .S'il  fait  des  fayuns,  cj'est  p't'et  ben  qu'il  cré  que 
c'est  ainq'  do  la  trempette  que  tu  y  offres. . .  . 

— D'ia  trempette,  firent  d'autres,  ah  ben!  vas-y  voir, 
quand  il  se  sera  envoyé  ça  dans  la  dalle,  y  changera  d'idée. . 

On  est  du  Cap  nous  aut',  et  quand  on  fait  des  politesses, 
on  les  faits  comme  du  monde  ben  éduqué. 

De  nouveau,  il  offrit  la  bouteille  en  disant: 

— Faites  excuse. . .  .y  a  pas  d'gobelet,  mais  tout de 

même  qu'ça  part  du  cœur! 

Toupin,  qui  savait  plus  prudent  de  ne  pas  refuser  davan- 
tage, dans  les  circonstances,  but  une  gorgée. 

Pierrot,  naturellement,  dut  s'exécuter  à  son  tour,  mais  pas 
trop  à  contre-cœur.  Dans  la  disposition  d'esprit  où  il  se 
trouvait,  il  sentait  le  besoin  d'un  stimulant. 

— Baptiste,  dit  l'homme  au  fanal  à  son  compagnon  en 
élevant  la  lumière  au-dessus  de  sa  tête,  tu  vois  ben  qu'y 
sont  trois  dans  la  voiture.     T'es  plus  poli  que  ça. 

— Toupin  se  hâta  de  dire: 

— Mon  ami  est  de  la  tempérance. 

— Ah!  bah,  qu'est-ce  que  ça  fait,  insista  l'homme  à  la 
bouteille,  un  coup  de  plus  ou  moins,  y  en  mourra  pas  pour  ça. 

Les  deux  j eimes  gens  s'alarmèrent.    Le  danger  augmentait. 

— Je  vous  dis  qu'il  ne  boit  pas,  fit  Toupin  avec  fermeté. 

— C'est-y  ben  vrai,  l'ami,  que  vous  prenez  pas  un  coup  ? 
demanda  l'ivrogne. 

Silence. 

— Il  est  sourd  et  muet,  expliqua  Toupin. 

— C'est  ben  dommage,  remarqua  l'homme  au  fan  al,  mais 
quand  même  qu'on  est  sourd  et  muet,  c'est  toujours  pas 
ça  qu'empêche  de  prendre  un  coup. 

Il  ajouta  à  tue-tête: 

— Eh  veux-tu  un  coup  ?  j'te  dis  que  c'est  pas  du  tord- 
boyaux. 

Ne  recevant  pas  de  réponse,  tous  deux  regagnèrent  leur 
voiture  en  maugréant. 

Quelques  instants  plus  tard,  les  barouches  roulaient 
chacune  dans  une  direction  opposée. 

— Ouf!  fit  Toupin,  avec  un  soupir  de  soulagement.  Ces 
sales  ivrognes  ont  été  bien  près  de  nous  mettre  dans  de 
beaux  draps. 

— J'ai  hâte  d'arriver,  répondit  Pierrot;  ta  rosse  n'avance 
pas. 

— Avec  ça  que  c'est  facile.  Qui  aurait  pensé,  cette  ''bordée" 
à  la  fin  d'octobre?  Tant  mieux,  plus  il  tonbera  de  neige, 
moins  on  retrouvera  nos  traces. 

139 


La  Grise,  suant,  soufflant  avançait  péniblement. 

Tout  à  coup,  Toupin,  poussa  un  juron  énergique. 

— Qu'y  a-t-il  encore?  demanda  Pierrot,  qui  depuis  deux 
heures  faisait  plus  de  mauvais  sang  qu'il  n'en  avait  fait  de 
sa  vie. 

— 11  doit  y  avoir  quelque  chose  de  brisé.  Tiens  les  guides 
que  j'aille  examiner  ça. 

— Nous  voilà  propres,  annonça-t-il,  quelques  secondes 
après  être  descendu  de  voiture.     Il  y  a  un  trait  de  brisé. 

— Ecoute,  observa  Pierrot,  d'une  voix  blanche  et  la  gorge 
sèche-  je  suis  certain  que  c'est  la  faute  à  ton  sacré  mort.  .  .  . 
J'ai  un  pressentiment  qu'il  va  nous  arriver  malheur. 

— Ne  dis  donc  pas  de  bêtises,  vieille  poule  mouillée! 
répliqua  Toupin  avec  humeur.  Si  jamais  je  requiers  tes 
services  pour  ces  affaires-là 

— Je  te  préviens  que  tu  pourras  t'adresser  ailleurs. 

— Heureusement  que  nous  sommes  à  deux  pas  de  chez  le 
père  Toutant.  Le  brave  homme  va  nous  rafistoler  ça  en  un 
tour  de  mains.     Allons-y. 

— Dis-donc,  Toupin,  tu  n'as  pas  l'intention,  j'espère,  de 
conduire  notre  corbillard  chez  le  père  Toutant  ?  Perds-tu  la 
tête  ?   .  .  Attends-moi,  je  cours  emprunter  un  trait  et  je  viens. 

— Laisse-donc,  nous  allons  attacher  notre  cheval  à  la 
barrière  du  jardin  et  entrer  nous  chauffer.  Tiens,  regarde, 
il  y  a  de  la  lumière  partout  ;  ma  foi  !  on  dirait  une  noce .... 
Personne  ne  songera  à  venir  mettre  son  nez  dans  la  voiture. 

— Et  toi  qui  me  prêchais  si  fort  la  prudence ....  Faut-il 
que  tu  en  raffoles  de  ta  jolie  Georgette,  pour  t 'exposer  ainsi 
au  danger.  Ce  n'est  pas  tes  doigts  que  tu  veux  réchauffer 
au  poêle  du  père  Toutant,  mais  ton  cœur  à  la  flamme  des 
yeux  de  Georgette. 

— Tu  déraisonnes  comme  si  l'eau-de-vie  te  montait  à 
la  tête 

Tout  en  parlant,  Toupin  avait  mené  le  cheval  par  la 
bride  jusqu'à  la  maison  en  cailloutage  à  demi-masquée  par 
une  rangée  de  gros  chênes. 

Pierrot,  qui  ne  se  souciait  pas  de  tenir  seul  compagnie  au 
cadavre,  avait  sauté  en  bas  de  la  voiture  et  marchait  sur  les 
talons  de  son  compagnon  qui  souleva  le  lourd  marteau  de 
fer  forgé. 

Le  chef  de  la  maison  lui-même  \dnt  ouvrir. 

Un  rayon  de  lumière  traversa  la  route,  un  vieillard  à 
large  carrelure  et  à  barbe  blanche  parut  sur  le  seuil,  des  cris 
de  joie,  un  gazouillement  de  voies  fraîches  et  des  accords  de 
violon  s'égrenèrent  dans  la  nuit. 

140 


I.c  p^rc  'l\)utant  scinhla  ciicliaiitr  de  l'aniNCM' de  l^cni.'ud 
vi  de  Pierrot,  qui  comptaient  sans  contredit  parmi  les  jeunes 
^ens  les  plus  estim(5s  de  la  région,  d'autant  plus  qu'ils  étaient 
d'excellents  partis. 

— Vous  tombez  bien,  mes  amis,  leur  dit-il,  en  les  accueil- 
lant d'un  bon  sourire  et  leur  serrant  la  main  avec  cordialité. 
La  jeunesse  s'amuse  ferme,  ce  soir.  ..  .On  est  arrivé,  à 
l'improviste,  il  n'y  a  pas  une  heure,  avec  un  violoneux. 
C'est  à  qui  s'en  donnerait  le  plus.  .  .  .Allons,  enlevez-moi, 
ajouta-t-il,  en  voulant  aider  aux  jeunes  gens  à  enlever  leurs 
pardessus. 

Georgette,  appelle-t-il  d'une  voix  de  stentor,  de  la  visite 
pour  toi. 

Georgette  accourut,  légère  et  gracieuse  comme  une  fau- 
vette, toute  ronde  et  charmante  dans  sa  robe  de  mérinos 
bleu  marin,  les  joues  empourprées  par  le  plaisir,  les  cheveux 
bruns,  bouclés  et  ébouriffés  encadrant  un  minois  où  bril- 
laient des  yeux  très  doux  et  presque  noirs,  et  où  souriait  une 
bouche  appétissante  et  vermeille  comme  une  fraise  des 
champs. 

A  la  vue  de  Toupin,  un  éclair  passa  dans  sa  prunelle,  et 
tendant  spontanément  et  avec  grâce  les  deux  mains,  elle 
dit  aux  jeunes  gens: 

— Que  je  suis  heureuse  de  vous  voir! 

Mais  en  prononçant  ces  paroles  ce  n'était  pas  Pierrot  que 
la  jolie  Georgette  regardait. 

Et,  comme  pour  répondre  à  une  accusation  muette  de 
Toupin  de  n'avoir  pas  été  invité  à  la  fête,  elle  ajouta  aussitôt  : 

— N'allez  pas  croire  qu'il  s'agisse  d'une  ''veillée"  organisée 
d'avance.  Oh!  non.  Ce  sont  des  amis  qui  m'ont  fait  une 
agréable  surprise.  .  .  .Vous  êtes  des  nôtres?.  .  .  .Dites  oui. 
....  Pierrot  regarde  Toupin  avec  un  œil  chargé  de  reproches. 
Il  disait  ce  regard:  "Et  notre  mort?  Ne  vas  pas  écouter 
la  voix  de  la  sirène  ou  tu  es  perdu." 

Mais  Toupin  regarda  Georgette.     Il  fut  vaincu. 

— Vous  êtes  bien  gentille,  mademoiselle  Georgette,  dit-il, 
en  acceptant,  mais  tout  juste  le  temps  d'un  quadrille,  car 
mon  cheval  est  à  la  porte.  Et  M.  Toutant  me  rendrait 
un  grand  service  s'il  voulait  me  prêter  un  trait  pour 
remplacer  le  mien  qui  s'est  cassé. 

— Comment  donc!  s'écria  le  père  Toutant,  mais  tout  de 
suite.  .  .  .je  vais  faire  mettre  votre  cheval  à  l'abri  sous  la 
remise.  Mon  homme  va  vous  ''arranger"  ça.  Mais,  il 
n'y  a  rien  qui  vous  presse.  Ah!  mes  amis,  la  jeunesse, 
c'est  si  beau,   amusez-vous  tandis   que   vous  le  pouvez.  .  . 

141 


La  jeunesse  c'est  si  beau!  ...  Je  Faiine,  mui,.  la  jeunesse, 
quand  elle  est  honnête,  bien  entendu ....  Alion  s  !  allons! 
déshabillez-vous. 

Refuser,  c'était  impossible. 

Cette  fois,  Toupin  se  rendit  compte  de  l'imprudence  dont 
il  venait  de  se  rendre  coupable. 

Et  tout  le  temps  ce  satané  Pierrot  qui  avait  les  yeux 
rivés  sur  lui,  des  yeux  qui  criaient: 

Malheureux,  qu'as-tu  fait?.  .  .  .Tu  nous  perds! 

Le  veillard  appela: 

— Joseph!  Joseph! 

Un  grand  garçon,  long  comme  une  gafïe,  borgne  et^  boi- 
teux, qui  était  assis  à  regarder  la  danse,  s'avançait  d'un  pas 
d'enterrement. 

Tu  vas,  dit  le  maître,  conduire  sous  la  remise  le  cheval  qui 
est  à  la  porte.  Tu  lui  donneras  une  grosse  portion  d'avoine 
et  tu  lui  mettras  la  couverte  rouge  sur  le  dos ....  Dépêche- 
toi  donc,  flandrin! 

Et  quand  le  domestique  fut  parti  du  pas  aussi  rapide 
qu'il  était  venu,  le  père  Toutant  continua: 

— Ah!  mes  amis,  quel  temps!  quel  temps!.  .  .  .Cependant, 
j'ai  vu  plusieurs  fois  de  la  neige  au  mois  d'octobre. 

Le  vieillard  parlait,  parlait,  se  frottant  les  mains  d'aise  et 
de  contentement,  sa  bonne  grosse  figure  débonnaire  et 
joviale,  éclairée  d'un  large  sourire,  et  les  yeux  malins  pétil- 
lant derrière  les  lunettes,  heureux  de  la  joie  de  cette  jeunesse 
qui  poussait  forte  et  laborieuse,  riante  et  vertueuse,  et  qui, 
ce  soir-là,  comme  toujours,  s'amusait  si  bien  sous  son  toit 
hospitalier. 

Toupin  avait  oublié  ses  craintes,  au  contact  de  la  bonne 
humeur  du  père  Toutant  et  surtout  de  la  caresse  des  yeux 
et  du  sourire  engageant  de  Georgette. 

Quant  à  Pierrot,  rien  ne  pouvait  le  dérider.  Il  était  si 
taciturne  que  la  jeune  fille  ne  put  se  défendre  d'en  faire  la 
remarque. 

— Votre  ami  est  bien  morose.  Et  pourtant  nous  avons 
au  milieu  de  nous,  ce  soir,  de  jolies  filles  qui  ne  demanderaient 
pas  mieux  que  de  l'égayer.  Il  est  vrai,  ajouta-t-elle,  avec 
un  sourire  d'ironie,  que  Charlotte  Lahaye  n'est  pas  ici. 
Oh!  si  elle  était  présente! 

Toupin  fut  cruel. 

— N'est-ce  pas  que  ce  jeune  homme  a  une  mine  de  sé- 
pulcre ? 

— Allons!  allons!  dit  le  père  Toutant,  si  Charlotte  n'est 
pas  ici,  j'ai  quelque  chose  qui  va  vous  changer  la  mine  de  se 

142 


gai\^on-lA  .  Venez,  mes  amis,  venez,  d'autant  plus  que 
vous  devez  être  gelés?  Un  bon  verre  de  rhum  de  contre- 
bande, hein,  que  dites- vous  de  ça,  les  petits?  Voilà  qui 
vous  met  de  la  gaîté  au  cœur  et  de  la  chaleur  à  Festomac! 

Il  n'en  fallait  pas  plus  pour  porter  à  son  comble  l'enthou- 
siasme de  Toupin  dont  le  mort  était  déjà  enterré  dans  son 
esprit.  Il  avait  offert  le  bras  à  la  fille  du  père  Toutant. 
Quant  à  Pierrot,  il  fut,  soudain,  entouré,  puis  poussé, 
bousculé,  jusque  dans  la  grande  cuisine  au  parquet  de  jaune 
peinturé,  où  avait  lieu  la  danse.  Avant  même  qu'il  fût 
revenu  à  lui,  il  se  vit  emporté  dans  un  quadrille,  ayant  pour 
vis-à-vis,  Toupin  et  Georgette,  alors  que  le  violoneux, 
battant  de  la  tête  et  de  la  semelle,  faisait  résonner  son 
instrument  avec  un  entrain  de  tous  les  diables. 


*  *  * 


Joseph  a  remisé  la  voiture,  remplacé  le  trait  défectueux, 
donné  l'avoine,  couvert  le  cheval,  et  il  va  rentrer  à  la  maison 
quand  il  s'aperçoit  que  le  vent  a  jeté  par  terre  la  toile  cirée 
de  la  barouche.  Il  la  ramasse,  la  plie  et  la  place  sur  le  siège 
de  la  voiture.  Alors  seulement,  il  remarque  une  forme 
humaine  adossée  dans  un  coin. 

Le  domestique  du  père  Toutant  n'était  pas  un  héros.  De 
voir  là,  soudain,  à  cette  heure,  et  à  la  lueur  vacillante  du 
fanal  suspendu  à  l'une  des  poutres  de  la  remise,  cet  homme 
à  la  mine  louche,  il  en  a  la  chair  de  poule.  Instinctivement, 
il  se  rejette  en  arrière.  Rien  ne  bouge.... Il  prend  son 
courage  à  deux  mams. 

— Hé,  m'sieu,  crie-t-il  d'une  voix  mal  assurée,  qu'est-ce 
que  vous  faites  là  ? 

Le  silence  seul  lui  répond. 

— N'entendez-vous  que  j'vous  dis,  interroge-t-il  de  nou- 
veau en  tremblant  comme  une  feuille  d'automne;  j'vous 
demande  si  vous  êtes  mort  ou  en  vie  ? 

Il  n'entend  que  le  vent  qui  siffle  en  furie  et  menace  d'étein- 
dre la  flamme  du  fanal. 

Il  est  pris  d'une  terreur  panique,  et  pour  la  première  fois 
de  ses  jours  il  se  hâte.  En  trois  ou  quatre  enjambées  il  est 
arrivé  à  la  maison  dont  il  enfonce  plutôt  qu'il  n'ouvre  la 
porte  de  la  cuisine.  D'une  pâleur  cadavérique,  il  tombe 
nez  à  nez  avec  le  maître  de  céans. 

— Eh  bien,  Joseph,  lui  demande  ce  dernier,  qu'est-ce  que 
tu  as  ? . .  . .  Ne  dirait-on  pas  que  tu  as  vu  apparaître  ton 
défunt  oncle  Toussaint  à  qui  tu  dois  encore    vingt   écus? 

143 


— Ah  M'sieu,  si  vous  saviez,  si  c'est  pas  un  revenant  que 
j'ai  vu,  y  en  vaut  guère  mieux.  Dans  la  barouche  à  m'sieu 
Toupin,  y  a  un  homme  qu'a  une  casquette  rabattue  sur  les 
yeux,  qui  parle  point  et  qui  bouge  point  la  miette.  Y  a  pas 
moyen  d'y  sortir  une  parole  du  corps  à  c't'être  là  ! 

— Qu'est-ce  que  tu  me  chantes-là,  Joseph;  aurais-tu  goûté 
à  mon  rhum,  par  hasard  ? .  .  .  . 

— Pour  ça,  jamais,  m'sieu  Toutant,  j'vous  l'jure  sur  ma 
grande  conscience  du  bon  Dieu  ! 

— Alors,  conclut  le  père  Toutant,  ce  sera  un  ami  de  nos 
jeunes  qui  n'aura  pas  voulu  entrer  et  se  sera  endormi  dans  la 
voiture.  Tout  de  même,  ce  n'est  pas  un  temps  pour  dormir 
dehors.     Joseph,  retourne  demander  à  cet  homme  d'entrer. 

A  ces  paroles,  le  domestique  proteste  de  toutes  ses  forces  : 

— Si  ça  vous  fait  pas  de  différence,  j'vous  le  dirai  ben 
carrément,  j'aimerais  autant  point  y  r'tourner.  .  .  .J'suis 
bâti  comme  ça,  moé,  vo yez- vous ....  C'est  pas  que  j'suis 
un  peureux,  mais  y  me  prend  des  craintes  comme  ça  de 
temps  en  temps.  -C'est  comme  qui  dirait  une  maladie .... 
Alors  j 'de viens  comme  un  cheval  rétif,  y  a  pas  d'moyen  de 
me  faire  avancer. 

Toupin,  la  mine  rayonnante,  passait  près  de  là. 

— Dis  donc,  Toupin,  lui  crie  le  père  Toutant,  c'est  comme 
ça  que  tu  laisses  de  bons  Chrétiens  dehors,  tandis 
que  tu  t'amuses  avec  les  belles  filles  à  la  chaleur  du  poêle. 

Le  jeune  homme,  qui  est  tout  au  plaisir,  ouvre  de  grands 
yeux. 

— Je  ne  comprends  pas,  répond-il  ? 

— Comment  appelles-tu  celui  qui  s'est  endormi  dans  ta 
barouche  ?  ....  N'était-il  pas  avec  toi  et  Pierrot  ? 

— Aïe  !  pense  Toupin,  ça  y  est  ! .  .  .  .  Mon  mort! 

Et  tout  haut,  d'un  ton  dégagé  : 

— Faut-il  que  nous  soyons  distraits!  Ce  pauvre  Jérôme, 
que  nous  avons  oublié.  .  .  .Nous  n'étions  entrés  que  pour 
un  instant,  mais  à  la  suite  de  votre  aimable  et  pressante 
invitation,  le  plaisir  nous  a  gagnés,  tellement  que  nous 
n'avons  plus  pensé  à  ce  malheureux.  . .  .  C'est  un  de  nos  amis 
de  Saint-Tite.  Il  revient  du  Cap-de-la-Madeleine  et  s'en 
va  coucher  à  Batiscan.  .  .  .  Je  ne  suis  pas  étonné  qu'il  se 
soit  endormi ....  Maintenant,  il  faut  que  nous  partions .... 
Si  vous  voulez  être  assez  bon  de  nous  dire  où  sont  nos 
pardessus. 

— En  voilà  une  idée,  s'écrie  le  père  Toutant ....  Qu'est-ce 

qui  vous  presse  ? Vous  ne  nous  quitterez  certainement 

pas  sans  danser  le  cotillon  et  sans  avoir  fait  entrer  ce  pauvre 

144 


j!;arçoii  pour  le  rocliauiïcr ...  Tiens  !  tiens  !  c'est  ni  ci  ni 
ça,  j'y  vas  nioi-niênie. 

Toupin  blêmit.     11  s'^'^lance  vers  la  porte. 

— 11  fait  si  mauvais,  Monsieur  Toutant,  je  vous  remercie, 
je  vais  y  aller.  .  .  .Et  d'ailleurs,  ce  garçon-là  est  tellement 
timide  qu'il  n'oserait  pas  accepter,  si  je  ne  lui  parle. 

Et  sans  rien  dire  de  plus,  il  franchit  le  seuil. 

Georgette,  de  son  côté,  qui  n'avait  d'yeux  que  pour 
Toupin,  avait  voulu  lui  ménager  une  agréable  surprise. 
Elle  savait  que  son  ami  avait  une  prédilection  marquée  pour 
les  confitures  de  groseilles.  Donc,  s'étant  échappée  fur- 
tivement de  la  maison,  elle  avait  couru  à  la  laiterie  où  les 
pots  de  confitures  et  de  gelées  de  toutes  espèces,  étaient 
alignés  avec  leurs  étiquettes,  comme  dans  un  laboratoire. 
Elle  avait  choisi  le  plus  volumineux  et,  sur  l'étiquette,  au- 
dessus  du  mot  groseilles,  avait  écrit  en  pattes  de  mouche: 
''A  Bernard  Toupin.  Bon  appétit.  De  Georgette."  La 
jeune  fille,  c'était  clair,  pour  faire  plaisir  à  celui  qu'elle 
aimait,  le  faisait  au  détriment  des  douceurs  de  la  famille 
Toutant.  Mais  que  celui  qui  n'a  pas  commis  de  peccadille 
en  amour,  lui  jette  la  première  pierre.  Elle  se  proposait, 
d'ailleurs,  de  tout  confesser  à  son  père  le  lendemain. 

Georgette  serrait  précieusement  le  pot  de  confitures  contre 
son  cœur  qui  battait  fort  dans  la  crainte  qu'elle  avait  de  se 
faire  surprendre.  Pour  arriver  jusqu'à  la  remise,  elle  devait 
plonger  ses  petits  souliers  dans  la  neige.  La  jupe  de  méri- 
nos, battue  par  le  vent,  dessinait,  moulait  des  formes  jeunes 
et  graciles. 

Enfin,  tout  essoufiée,  elle  arrive  près  de  la  voiture ....  Elle 
fait  entendre  un  cri  de  détresse  et  d'épouvante .... 

Devant  ses  yeux  agrandis  par  la  terreur,  s'offre  le  cadavre 
qui  a  roulé  sur  le  dos,  en  travers  de  la  voiture.  La  coiffure 
est  tombée,  et  la  tête  pend,  renversée  en  arrière,  présentant  un 
masque  d'horreur,  avec  les  deux  filets  d'écume  sanguinolente 
qui  s'échappent  de  chaque  commissure  des  lèvres  violacées. 
Et  la  lumière  blafarde  et  tremblotante  du  fanal  qui  tombe 
sur  ce  cadavre  ajoute  à  l'angoisse  du  spectacle. 

Georgette  lançait  son  cri  terrifiant  dans  la  nuit  quand 
Toupin  venait  de  refermer  la  porte  par  derrière  lui!  Quel 
ne  fut  pas  son  désarroi,  son  désespoir,  à  la  vue  du  tableau  qui 
s'offrit  à  lui:  son  mort  qui  se  vengeail,  le  trahissait  et  sa 
Georgette  en  larmes,  tremblant  de  tous  ses  membres,  et  qui 
près  de  s'affaisser  tomba  dans  ses  bras.  Naturellement,  il 
n'eut  rien  de  plus  empressé  que  de  les  refermer  sur  celle 
qu'il  adorait. 

14Ô 


— Advienne  que  pourra  maintenant,  pentsa-t-ii,  voilà 
toujours  un  délicieux  dédommagement.  Cependant,  il 
s'efforçait  de  rassurer  la  jeune  fille  comme  il  eût  fait  pour  un 
enfant  effrayé:  il  lui  tapotait  les  joues,  lui  caressait  les 
cheveux.  Le  misérable,  il  osa  même  lui  donner  un  baiser. 
...  .11  fallait  bien  la  tranquilliser 


— Encore  quelque  ivrogne  qui  se  sera  écroulé  dans  ma 
voiture ....  Mais  faut-il  être  saoul  pour  se  mettre  dans  un 
état  pareil. 

— Non,  non,  reprit  Georgette,  qui  avait  frémi  sous  le 
baiser,  mais  sans  offrir  de  résistance,  cet  homme-là  est  mort! 


En  entendant  ces  paiules,  Tuupin  prit  une  décision  subite. 
D'une  voix  grave,  et  serrant  son  étreinte,  il  dit: 

— Georgette,  je  t'aime,  et  toi?.  .  .  . 

— Moi  aussi,  répondit-elle,  après  un  silence  et  en  baissant 
la  tête  avec  confusion ....  Elle  ne  pleurait  plus 

— Nous  nous  marierons  aux  récoltes,  quand  je  serai  reçu 
médecin  ?    Dis  oui,  ma  Georgette  bien-aimée  ? . . .  . 

La  jeune  fille,  tournant  le  dos  au  mort,  se  leva  sur  la 
pointe  des  pieds  et  jetant  ses  bras  autour  du  cou  de  l'étu- 
diant, lui  tendit  ses  lèvres  savoureuses. 

— Oui,  Bernard,  murmura-t-elle  avec  transport,  je  t'aime! 
....  Et  depuis  si  longtemps  ! . . . . 

— Maintenant,  ma  chérie,  dit  Toupin,  promettez-moi  de 
ne  rien  parler  de  ce  que  vous  avez  vu  tout  à  l'heure. 
.^Georgette  le  regarda  tout  interloquée. 
_) — Et  pourquoi  donc,  demanda-t-elle,  est-ce    si    grave? 
_^ — Jurez-le   moi,   insista   le  jeune   homme,   d'un   accent 
suppliant. 

Alors,  Georgette,  toute  à  son  bonheur  et  subjugée  par  la 
voix  de  l'être  aimé,  répondit  avec  sincérité. 

— Bernard,  je  vous  le  jure! 

— A  présent,  continua  Toupin,  si  vous  voulez  rentrer,  je 
vous  rejoins  dans  un  instant. 

La  jeune  fille  partie,  Toupin  s'empressa  de  remettre  son 
mort  en  place.  Comme  il  se  baissait  pour  ramasser  la 
casquette,  sa  main  rencontra  de  la  résistance.  C'était  le  pot 
de  confitures  qu'avait  échappé  Georgette  dans  son  épou- 
vante et  qu'elle  avait  oublié.  En  lisant  l'inscription  de 
l'étiquette,  le  jeune  homme  poussa  un  double  soupir  :  celui 
de  l'amoureux  et  celui  du  gourmet.  Et  avant  de 
rentrer,  il  tendit  le  poing  dans  la  direction  du  mort  en  disant  : 

— Toi,  ma  canaille,  si  tu  te  trémousses  encore,  cette  fois 
je  t'étrangle. 

Aussitôt  dans  la  maison,  il  n'eut  rien  de  plus  empressé  que 
de  rejoindre  Pierrot. 

— Vite,  dit-il,  habillons-nous,  nous  partons. 

— Enfin,   répondit   Pierrot. 

Le  père  Toutant  avait  entendu. 

— Encore!  remarqua-t-il,  mais  qu'est-ce  que  tu  as  donc 
ce  soir,  Toupin,  je  ne  te  reconnais  plus.  D'habitude,  tu  es 
le  dernier  à  t'en  aller.  .  .  .Tu  sais,  je  ne  te  dis  pas  cela  pour 
te  le  reprocher,  au  contraire 

— Excusez-nous,  Monsieur  Toutant,  répliqua-t-il,  mais 
mon  ami  Jérôme  n'est  pas  bien.  Il  insiste  pour  partir 
sur-le-champ.     D'ailleurs,  il  se  fait  tard. 

147 


— Alors,  comme  vous  Noudrez  mes  amis,  dit  le  \eiliard. 
Mais  revenez  nous  voir.  ...  Et  votre  Jérôme,  il  n'a  pas  voulu 
entrer  ? 

— ^Je  n'ai  jamais  rencontré  d'homme  aussi  timide. 

— Attendez  une  seconde,  fit  le  père  Toutant. 

Il  versa  une  forte  dose  de  rhum  dans  une  petite  bouteille 
et  dit: 

— Fais  boire  ça  à  ton  bougre  de  timide.  .  .  .A-t-on  jamais 
vu  un  corps  pareil  ?  Ça  le  remettra ....  Autrement,  il 
pourrait  bien  attraper  quelque  pleurésie  qui  le  conduirait 
au  cimetière. 

Toupin  mit  la  bouteille  dans  sa  poche. 

— Merci  beaucoup  pour  lui,  Monsieur  Toutant,  je  n'y 
manquerai  pas. 

Toupin,  au  momemt  de  partir  pressa  tendrement  la  petite 
main  blanche  de  Georgette,  et  tous  deux  échangèrent  des 
regards  que  l'on  n'oublie  point. 

Une  fois  en  route,  quand  il  se  fut  assuré  que  personne  ne 
l'observait,  il  sortit  la  Hqueur  de  sa  poche,  et  prenant  le 
mort  par  la  taille,  il  lui  dit  en  ingurgitant  une  partie  du 
contenu  de  la  bouteille  : 

— A  ta  santé,  mon  bon  ! 
Et  il  passa  le  reste  à  Pierrot. 


Hc      H:      * 


Le  lendemain  matin,  la  famille  du  père  Toutant  était  à 
déjeuner  dans  la  grande  cuisine,  où  la  veille  la  jeunesse 
s'était  si  bien  amusée,  quand  un  homme  de  Champlain, 
faisant  irruption  en  coup  de  vent  dans  la  pièce,  s'écria  : 

— Vous  savez  pas  la  nouvelle  ? .  .  .  . 

— Non,  quoi  donc  ? 

Tous  les  cous  étaient  tendus  en  avant. 

L'homme  prononça  d'une  voix  solennelle  et  émue: 
Narcisse  Lacombe  a  été  assassiné! .... 

Le  plafond  se  fut  effondré  qu'on  n'eût  pas  été  plus  ahuri. 
Assassiné  ! .  .  .  .  Quand  ? .  .  .  .  Comment  ? .  .  .  .  par  qui  ?..  .  . 
A-t-on  arrêté  le  meurtrier  ? .  .  .  . 

Les  questions  s'entre-croisaient  rapides,  impatientes.  .  .  . 
Tout  à  coup  au  sein  de  la  stupeur  générale  et  du  bruit  des 
couteaux  et  des  fourchettes  qui  tombaient  dans  les  assiettes, 
des  chaises  renversées,  un  gémissement  et  un  corps  s'affaissa 
sur  le  parquet,  inanimé. 

C'était  Georgette. 

148 


Et  après  (lu'on  l'eût  runiniée,  (^u'oii  8o  fût  assuré  (lu'il  h'n 
avîiib  ricii  de  grave,  que  c'était  tout  simplement  cette  nou- 
\elle  trop  brutalement  annoncée  qui  avait  ébranlé  le  systèm(^ 
nerveux  d'une  jeune  fille    sensible,  on  s'enquit  des  détails. 

Les  détails,  ils  étaient  minces.  Depuis  la  veille  Lacombe 
avait  disparu.  Dans  la  maison  et  sur  le  perron,  dans  la 
neige  piétinée,  des  villageois,  au  lever  du  jour,  avaient  trouvé 
du  sang.  Même  que  sur  la  poignée  de  pierre  blanche  de  la 
porte   on    avait   remarqué   des   empreintes   ensanglantées. 

Georgette  écoutait,  immobile,  le  regard  fixe,  les  mains 
croisées  sur  les  genoux.  A  ce  récit  de  disparition,  de  sang, 
de  meurtre,  elle  se  rappela  les  incidents  de  la  veille.  Elle 
revoyait  le  cadavre  étendu  dans  la  voiture,la  tête  renversée, 
affreuse  à  voir,  les  lèvres  repoussantes 

Celui  à  qui  elle  avait  donné  son  cœur  et  promis  sa  main 
avec  la  fleur  de  sa  jeunesse,  de  sa  beauté,  de  sa  candeur, 
toute  sa"  vie,  n'était  qu'un  vulgaire  et  lâche  assassin!  Et 
c'est  à  côté  du  cadavre  de  sa  victine  qu'il  lui  avait  demandé 
sa  main  et  lui  avait  fait  jurer  de  se  taire.  .  .  .Ah  !  le  miséra- 
ble!.... 

Oh!  qu'elle  voudrait  le  haïr,  le  mépriser  !.  .  .  .Hélas  non, 
cette  brute,  cet  assassin,  elle  l'aimait  encore,  et  il  avait  les 
mains  teintes  du  sang  d'un  de  ses  semblables!.  .  .  .Elle  le 
voyait  traqué,  poursuivi  comme  une  bête  fauve,  arrêté,  jugé, 
condamné,  pendu!.  .  .  .Elle  frémit  et  se  voila  la  figure  de 
ses  mains  comme  pour  échapper  à  cette  vision  hideuse .... 
Se  taire,  elle  l'avait  juré.  Non,  elle  ne  parlerait  pas,  mais 
jamais  elle  ne  serait  sa  femme.  Elle  continuerait  à  l'aimer 
mais  dans  le  secret  de  son  cœur,  en  silence,  comme  d'une 
chose  honteuse.  .  .  .Jamais  elle  ne  pourrait  appartenir  à  un 
autre ....  Elle  resterait  fille,  ou  plutôt  elle  entrerait  au  cou- 
vent pour  prier  pour  l'âme  de  l'infortuné ....  Mais  pourquoi 
lui,  si  doux,  si  gai,  si  beau,  si  charmant  avait-il  tué  ?  Pour- 
quoi ?  Avait-elle  le  droit  de  le  condamner  sans  l'entendre  ? 
Que  le  remords  devait  le  torturer! .  ,  . . 

Cependant,  on  harcelait  l'homme  de  questions.  Mais  lui 
s'en  allait  en  toute  hâte. 

— Asseoyez-vous  donc,  une  minute,  lui  dit  le  père  Toutant 
en  lui  avançant  une  chaise. 

— J'peux  pas,  j'suis  pressé. 

Et  gazette  ambulante,  il  était  déjà  chez  le  voisin. 

Quand  Isaïe  Blanchard — c'était  le  nom  de  la  gazette — 
arriva  chez  le  Dr  Lahaye,  les  étudiants  étaient  à  narrer  au 
médecin  les  péripéties  de  leur  aventure.     Celui-ci  riait  à 

149 


V 


gorge  déployée.  Blanchard,  sans  frapper,  il  ne  frappait 
nulle  part  ce  jour-là,  tellement  il  était  bouleversé  et  voulait 
bouleverser  les  autres,  entra  et  sans  plus  de  préambule  com- 
mença son  récit  pour  la  vingtième  fois.  Les  étudiants 
échangèrent  un  regard  de  consternation.  | 

— Voilà,  songèrent-ils  chacun  à  part  soi,  qui  va  compliquer  1 

singulièrement  les  choses.  f 

— J'ai  oublié  un  renseignement,  cria  Blanchard  après  être 
sorti.  Il  y  a  des  gens  du  Cap  qui  ont  couché  à  Champlain 
c't'e  nuit,  à  cause  qu'il  faisait  un  temps  de  chien.     Y  ont 
dit  avoir  rencontré  deux  jeunes  gens  en  voiture  avec  un 
homme  qui  entendait  pas,  parlait  pas,  et  surtout  refusait  de  j 

prendre  un  coup.  .  .  .Y  disent  que  ça  c'est  pas  naturel  et  î 

qu'il  y  a  quèq'chose  de  louche  là-dedans.     Ces  jeunesses-là  v 

pourraient  ben  en  savoir  long ....  Qu'en  pensez- vous,  m'sieu  J 

le  docteur,  sans  vous  offusquer  ?  i 

— Je  pense,  mon  ami,  que  si  tu  répètes  ce  que  tu  viens  de 
dire,  on  va  te  rire  au  nez.  Est-ce  que  les  assassins  ont 
coutume  de  se  ballader  en  voiture  avec  leurs  victimes  en 
plein  village  ? 

L'observation  du  médecin  fut  loin  de  plaire  à  Blanchard 
qui  murmura  assez  haut  pour  être  entendu: 

— V'ià  ce  que  c'est:  dérangez- vous  pour  apprendre  une 
bonne  nouvelle! 

Le  docteur  referma  la  porte. 

— Assassins!  tonna-t-il,  en  roulant  des  yeux  féroces. 
Mais  la  mine  déconfite  de  ses  élèves  prouvait  assez  qu'ils 
n'avaient  guère  envie  de  rire. 

Toupin  pensait  à  Georgette,  à  ce  qu'elle  avait  vu.  .  .  .Si 
elle  allait  faire  des  rapprochements  et  le  croire  coupable  du 
meurtre  de  Narcisse  Lacombe  ? 

— Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  faire  des  aveux,  conclut 
Pierrot,  après  un  long  silence. 

— Quels  aveux  ?  demanda  Toupin. 

— Dame  !  expliquer  l'emploi  de  notre  soirée. 

— Es-tu  assez  bête!  repartit  Toupin.  Si  ça  te  fait 
plaisir  à  toi  d'attrapper  quelques  cents  piastres  d'amende. 

— J'aime  encore  mieux  ça — bien  que  je  ne  sache  pas  où 
je  trouverais  l'argent — que  de  m'asseoir  sur  le  banc  des 
criminels  sous  l'accusation  d'assassinat. 

— Il  sera  toujours  temps  de  nous  disculper,  même  s'il 
nous  faut  payer.  Mais  le  pis,  ce  n'est  pas  le  chemineau  que 
nous  avons  déterré. 

Tu  as  dit?  fit  Pierrot  avec  un  tressaillement  comique, 
malgré  tout. 

150 


— La  vérité,  toute  la  vérité,  rioii  que  la  vérité.  .  Tiens- 
toi  bien ....  C'est  le  mari  de  Solomée  Chouinard.  Pierrot 
interrogea  le  médecin  du  regard.  Celui-ci  affirma  de  la  tête 
avec  un  sourire  sacarstique. 

— Veux-tu  le  voir  toi-même,  continua  Toupin? 

— Non,  merci. 

— Je  me  suis  trompé.  11  faisait  si  noir,  et  cette  sacrée 
neige!  Comprends-tu  maintenant  qu'il  faut  faire  le  mort 
à  notre  tour  en  attendant  les  événements.  Solomée,  il  est 
vrai,  est  très  heureuse  que  son  homme  ait  rendu  l'âme,  vu 
qu'ils  se  battaient  réciproquement  comme  du  blé  depuis 
trente  ans.  Mais,  mauvaise  et  madrée  comme  elle  est,  nous 
passerions  un  mauvais  quart  d'heure  sans  compter  les  frais. 

— Eh  bien  !  attendons,  consentit  Pierrot  avec  un  profond 
soupir.  Et  dire  que,  malgré  toutes  nos  tribulations,  nous 
sommes  arrivés  sains  et  saufs  avec  notre  mort. 


*  *  * 


Depuis  trois  jours  que  la  nouvelle  s'était  propagée  dans  le 
comté  de  Champlain,  Georgette  ne  mangeait  plus,  ne  dor- 
mait plus.  A  ceux  qui  lui  demandaient  avec  intérêt  et  inquié- 
tude ce  qui  la  tourmentait,  invariablement  elle  répondait: 

— C'est  la  migraine,  ça  va  se  passer. 

Mais  la  migraine  ne  se  passait  pas.  L'infortunée  Geor- 
gette s'était  cloîtrée  dans  sa  chambre  toute  tapissée  de  pa- 
pier rose  qui  contrastait  violemment  avec  la  nature  sombre 
de  ses  réflexions.  La  douleur,  la  crainte,  le  remords  la 
torturaient  sans  cesse ....  Elle  l'aimait  tant  et  elle  avait  fait 
un  si  beau  rêve.  Qu'il  était  brutal  et  laid,  hélas  !  le' réveil  ! 
Et  toutes  ses  illusions  dorées  de  jeune  fille,  qu'étaient-elles 
devenues  ? 

Si  l'on  allait  l'arrêter. . .  .Outre  ces  racontars  d'ivrognes, 
ne  voilà-t-il  pas  que  ce  bêta  de  Joseph  se  mettait  à  répandre 
des  bruits. . .  .Jusqu'à  son  père  qui  rappelait  avec  des  insinu- 
ations dangereuses  de  la  présence  de  ce  Jérôme  dans  la 
voiture  de  Toupin,  le  soir  de  la  tempête ....  Pour  peu  que  ces 
rumeurs,  ces  réminiscences,  ces  soupçons  prissent  de  la 
consistance  et  s'implantassent  dans  l'opinion  publique,  la 
vie  de  son  ami  ne  tiendrait  plus  qu'à  un  fil.  Et  elle  savait 
tout,  tout  !  Elle  avait  vu  la  victime  de  ses  propres  yeux  ; 
elle  le  reconnaissait  bien  aujourd'hui  Narcisse  Lacombe. . . . 
C'était  la  même  barbe  rousse,  la  même  figure ....  Mais  alors, 
ô  horreur!  elle  était  la  complice  d'un  assasin,  puisqu'en  se 
taisant,  elle  refusait  de  le  livrer  à  la  justice. 

151 


Combien  de  fois,  accablée  par  le  remords,  ne  fut-elle  pas 
sur  le  point  d'aller  se  jeter  aux  genoux  de  son  père  et  de  tout 
lui  avouer.  Toujours  l'amour  vainqueur  la  retint.  .  .  .Elle 
avait  promis  et  elle  aimait,  plutôt  mourir  que  de  parler.  . 

Mais  lui  que  faisait-il  ?     Que  devenait-il  ?  I 

Quant  à  Pierrot,  la  jeune  fille  n'y  avait  même  pas  songé. 

Durant  ce  temps-là,  Narcisse  Lacombe,  que  tout  le  comté 
de  Champlain  croyait  assassiné,  déambulait  dans  les  vignes 
du  Seigneur  à  Trois-Rivières. 

Lacombe  était,  de  son  métier,  le  forgeron  de  Champlain. 
Célibataire,  il  vivait  seul  dans  sa  maisonnette,  à  côté  de 
ses  coqs,  de  ses  poules  et  de  ses  dindes.  La  nuit  de  sa 
disparition,  une  ancienne  connaissance  à  lui  de  la  ville  avait 
frappé  à  sa  porte,  avait  offert  une  consommation,  l'autre 
avait  rendu  la  politesse  et  encore,  et  encore.     Comme  les  i 

deux  pochards  avaient  le  vin  gai,  ils  avaient  laissé  la  maison 
dans  un  beau  désordre,  après  un  vacarne  infernal.  | 

Puis,  tous  deux  avaient,  continué  à  Trois-Rivières  où,  J 

deux  jours  durant  ils  avaient  bu  à  tire-larigot.     Une  fois  i 

dégrisé,  Lacombe  avait  songé  à  reprendre,  la  tête  basse  et  le  ^ 

gousset  vide,  le  chemin  de  son  village.     Plus  il  approchait,  * 

moins  il  s'expliquait  les  visages  ahuris  des  gens  qui  le  toi-  * 

saient  en  ouvrant  de  grands  yeux.  Par-ci  par-là,  il  enten- 
dait d'étranges  interpellations:  '^Comment!  t'es  pas  mort, 
Narcisse?"    '^Sors-tu   de  l'enfer?"    "L'assassiné! 

Quand  le  père  Toutant  l'aperçut,  il  l'appréhenda  au  collet. 

— Ecoute,  Narcisse,  dit-il,  tandis  que  les  villageois 
s'amassaient,  je  veux  savoir  d'abord  si  tu  es  mort  ou  vivant  ? 

— J'ai  t'y  l'air  d'un  mort?     répondit  le  forgeron  tout    " 
décontenancé. 

— Il  paraît  qu'on  t'a  assassiné,  mardi  dans  la  soirée  ? 

• — Mardi,  répondit  Narcisse  en  se  grattant  le  front,  eh  oui! 
c'est  ben  ça,  c'est  justement  la  nuit  que  j'sus  parti  pour 
Trois-Rivières. 

— Qu'est-ce  qui  te  pressait  de  t'en  aller  à  Trois-Rivières 
au  milieu  de  la  nuit  ? 

Narcisse  ne  répondit  pas,  puis  évasivement: 

— Des  affaires. 

— ^Des  affaires,  on  les  connaît  tes  affaires,  avec  ça  que  tu 
en  as  une  mine ....  Mais,  comment  expliques-tu  le  sang  qu'on 
a  trouvé  dans  ta  cuisine  et  sur  ta  poignée  de  porte  ? 

—Vous  voulez  p'tet  ben  parler  des  deux  dindes  que  j'ai 
saignées  dans  ma  cuisine  avant  de  partir  pour  donner  à  la 
Bathilde  à  mon  ami  Gédéon. 


152 


— Dinde  toi-même,  repiulit  le  ])ère  i'uiita-iil,  au  milieu 
de  l'éclat  de  rire  de  la  troupe  de  villageois  (lui  se  débanda. 

Georgette,  en  apprenant  cette  nouvelle  au  retour  de  son 
père  à  la  maison,  sauta  au  cou  du  vieillard  avec  transport, 
l'embrassa,  battit  des  mains,  gambada   comme  une  enfant. 

Toute  la  famille  alors  de  se  demander  si  la  migraine 
n'avait  pas  tourné  en  folie. 

— Et  moi  qui  le  croyais  un  assassin  ? 

Qui  ça  ?  dit  le  père  Toutant. 

Mais  Georgette  se  sauva  sans  répondre  en  pensant  à 
l'époque  des  récoltes. 

Rodolphe  Girard. 


Il  ne  suffit  pas  de  faire  le  bien,  il  faut  encore  le  bien  faire. 


*  *  * 


Tout  ce  qu'on  dit,  faut  le  penser, 
Il  n'est  rien  qui  nous  en  dispense; 
Mais  on  peut  bien  se  dispenser 
De  dire  tout  ce  que  l'on  pense. 

(Quatrain  normand.) 


i 

l 

l 
} 


GRAINS  ET  TRAINES  DE  SEMENCE  ! 

Spécialité  pour  Cercles  Ag^ricoies 


Graine  de  Mil  canadien  et 
américain. 

Trèfle  blanc,  rouge,  alsyke, 
Mammoth,  etc.,  etc. 

Dactyle  pelotonné. 

Blé  rouge  et  blanc  du  Mani- 
toba;  Blé  rouge  et  blanc 
Ontario. 

Blé-d'Inde  à  Silos,  Lentil- 
les. 


Avoine  Banner,   Manitoba, 

Ontario,  etc. 
Orge,   Pois,   Sarrasin,    etc., 

etc. 
Engrais  Chimiques  :  Basic 

Slag  de  Thomas,  Sulphate 

de    Potasse,    Nitrate    de 

soude,  etc. 
Plâtre  à  terre  en  quarts  et 

en  sacs. 


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PRIX  DU  MARCHE 

J.-B.  RENAUD  &CIE,  Enr. 

Farine,  Provisions,  Epiceries 
104-150,  rue  St-Paul,        -        -        -        QUEBEC 


1.58 


JUDAS  ENFANT. 

Sur  les  bords  du  Jourdain,  deux  enfants  du  même  âge 
Cueillaient  des  nénuphars;  leurs  mères,  auprès  d'eux. 
Comparaient  leurs  regards,  leur  taille,  leur  visage, 
Et  bénissaient  le  ciel,  qui  les  fit  beaux  tous  deux. 

Or,  la  plus  jeune  mère,  avec  sollicitude. 
Suivait  des  yeux  Jésus,  son  orgueil,  son  amour! 
Cyborée  était  calme,  et,  sans  inquiétude 
Vers  les  sommets  lointains,  regardait  fuir  le  jour. 

Tout  à  coup,  son  enfant  incliné  sur  la  rive, 

Glisse ....  tombe ....  A  ses  cris,  répond  un  cri  d'efïroi  ; 

Le  fleuve  l'engloutit!  et,  d'une  voix  plaintive. 

Il  répétait  encore: — Ma  mère,  sauve-moi. . . . 

Elle  allait  s'élancer,  lorsque  Jésus  l'arrête; 
Lève  les  yeux  au  ciel  et  marchant  sur  les  eaux 
Le  ramène  et  le  rend  à  sa  mère,  inquièce. 
Or,  Marie  alarmée,  en  pleurant,  dit  ces  mots: 

" — Jésus,  quel  est  celui,  pour  qui  votre  tendresse 
''Se  manifeste  ainsi?   Qui  lui  vaut  ce  bienfait? 
"Descend-il  d'un  prophète?  ou  doit-il,  en  sagesse, 
"Surpasser  ce  que  Job  et  Samuel  ont  fait? 

" — Ma  mère,  répondit  doucement  le  Messie, 
"J'ai  posé,  sur  son  front,  le  sceau  de  mon  amour, 
"Je  viens  de  lui  donner  ma  colombe  chérie; 
"Je  l'ai,  de  tout  danger,  sauvé  jusqu'à  ce  jour; 

"Eh  bien!  tu  le  verras,  payé  par  un  Grand-Prêtre, 
"Avec  mes  ennemis,  comploter  mon  trépas; 
"Sur  ma  joue,  il  mettra  l'impur  baiser  d'un  traître 
"Tu  veux  savoir  son  nom? — 11  s'appelle  Judas." 


f 


Raoul  de  Navery. 


La  méchanceté  se  trouve  plus  souvent  avec  la  sottise 

qu'avec  l'esprit. 

*  *  * 

La  crainte  du  Seigneur  protège  les  jours,  et  les  années  des 
impies  seront  abrégées.  J'aurai  confiance  et  ne  serai  point 
effrayé. 

154 


SCIENCES   DOMESTIQUES. 


ENTREE 

Les  Ecoles  Ménagères  Provinciales,  14,  rue  Church — 
Edifice  de  l'Ecole  Technique. 

ENSEIGNEMENT  MENAGER  ET  PROFESSIONNEL, 


Section  Française  et  Section  Anglaise 


Ecole  Normale  des  Professeurs  de  T Enseignement  Ménager. 
Brevet  d'Aptitudes  à  l'Enseignement  Ménager. 


NATURE  DES  COURS 


le. — Cours  Publics  du  jour  et  du  soir. — octobre  à  avril: 
Art  culinaire,  Coupe  et  couture,  Modes,  Ouvrages 
d'Agrément,  Blanchissage  et  repassage,  Hygiène  et 
Médecine  pratique. 

2e. — Cours  complet  d'Enseignement  Ménager  pour  élèves 
régulières. 

3e. — Cours  normal  régulier  pour  la  formation  des  Maîtresses 
ménagères. 

li.5 


4e. — Cours  normal  de  vacances  à  l'usage  des  institutrices 
publiques,  en  juillet. 

5e. — Cours  normal  de  vacances  à  l'usage  des  dames  religi- 
euses— en  août. 

6e. — Cours  d'Apologétique  et  d'instruction  religieuse. 

7e. — Cours  de  cuisine  pour  gardes-malades. 


Pour  inscriptions  et  renseignements,  s'adresser  à  Madame 
la  Directrice  des  Ecoles  Ménagères  Provinciales,  14,  rue 
Church,  Montréal. 


COURS  PUBLICS  DU  JOUR  ET  DU  SOIR,  SESSION  1914  -  15. 

Réouverture  le  jeudi,  1er  octobre  1914. 


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BUREAU 

Cuisine  Pratique. 

1ère  Année.— Jeudi— 10.00  à  12.00  a.m. 
2me  Année.— Mardi— 10.00  à  12.00  a.m. 

Cours  spécial  pour  les  gardes-malades:  Jour  à  fixer  à  la 
demande  des  intéressées. 

Cours   spécial   pour   Sociétés   fédérées. — Mardi — 7.30   à 
9.80  p.m. 

156 


Cuisine  de  Démonstration. 


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CUISINE 

Mercredi— 3.00  à  5.00  p.m. 

Cours  populaire — Vendredi — 7.30  à  9.30  p.m 
($1.00  les  10  leçons  ou  10c.  la  leçon). 


Coupe  et  Couture. 

d'après  patrons  brevetés  ec  d'après  modelage. 

Lundi— 7.30  à  9.30  p.m.  et  mercredi— 10  à  12.00  a.m. 

Dans  ce  cours,  les  élèves  seront  divisées  en  deux  sections 
suivant  leur  capacité.  Il  est  en  effet  indispensable  avant 
d'entreprendre  certains  travaux  d'application  de  se  livrer 
d'aborcl  à  des  exercices  préliminaires  et  de  connaître  parfaite- 
ment la  couture  à  la  main  et  à  la  machine. 


Modes   (Chapeaux). 

Lundi— 10.00   à    12.00   a.m.— Vendredi— 7.30    à    9.30    p. ni. 

157 


Broderie,  Dentelles. 

('os  Cours  seront  organisés  sur  demande. 
12  élèves  formeront  une  classe. 


Renseignements  Généraux. 


COUTURE 


Les  Cours  publics  d'enseignement  Ménager  et  Profession- 
nel ont  lieu  les  uùs  durant  le  jour,  les  autres  le  jour  et  le  soir, 
afin  d'accommoder  le  plus  grand  nombre  possible  de  person- 
nes. 

Ces  cours  commenceront  cette  année  le  1er  octobre  pour  se 
terminer  fin  mars.  Ils  comprendront  chacun  20  leçons 
données  à  raison  de  une  par  semaine.  Ils  seront  suspendus 
du  23  décembre  1914  au  11  janvier  1915. 

Le  prix  pour  une  série  complète  de  20  leçons  est  de  S4.00. 
Cette  rétribution  est  payable  d'avance,  en  une  seule  fois,  au 
moment  de  l'inscription.  On  peut  également  s'inscrire  pour 
une  série  de  10  leçons. 

Toutefois,  à  l'exception  du  cours  de  cuisine  pratique  pour 
lequel  il  est  absolument  nécessaire  de  prendre  une  série,  soit 
de  10  ou  de  20  leçons,  il  sera  donné  des  leçons  séparées  au 
tarif  de  25  cents  la  leçon,  pour  chacun  des  cours. 

158 


COURS     COMPLET     D'ENSEIGNEMENT     MENA(;i:R     POUR 
ELEVES    REGULIERES 

2ine  Année 

Il  sera  donné  pour  la  deuxième  année  un  cours  complet 
d'enseignement  ménager  aux  jeunes  filles  désirant  acquérir 
des  notions  sur  toutes  les  sciences  domestiques  utiles  aux 
maîtresses  de  maisons  et  se  préparer  ainsi  d'une  façon  aussi 
simple  que  judicieuse  à  leurs  devoirs  futurs. 


PROGRAMME 

Cours  Educatifs. — Instruction  religieuse  et  éducation 
domestique. 

Cours  Théoriques. — Economie  domestique,  Arts  domes- 
tiques, Sciences  usuelles. 

Cours  Pratiques. — Cuisine,  Coupe  et  confection,  Mode  et 
lingerie,  Nettoyage  et  racommodage.  Entretien  des  vête- 
ments, du  linge,  de  la  maison  et  du  mobilier. 


Renseignements. 

Conditions  d'Admission. — Etre  âgée  de  16  ans  au  mini- 
mum et  de  20  ans  au  maximum. 

Heures  et  Durée  des  Cours. — 9.00  à  midi  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi.     Du  5  octobre  à  fin  avril. 

Rétribution. — $3.00  par  mois  payable  à  l'avance,  le  1er  de 
chaque  mois. 

On  est  toujours  bien  là  où  on  se  dévoue. 

sfs      *      * 

Nous  ne  trouvons  guère  de  gens  de  bon  sens  que  ceux  qui 

sont  de  notre  avis. 

*  *  * 

Fortifiez-vous  et  ne  vous  laissez  pas  affaiblir,  car  il  y  aura 
un  salaire  pour  vos  œuvres. 

La  voie  de  l'insensé  est  droite  à  ses  yeux;  mais  celui  qui  est 

sage  écoute  les  avis  qu'on  lui  donne. 

*  *  * 

Celui  qui  croit  pouvoir  trouver  en  soi  de  quoi  se  passer  de 
tous  se  trompe;  mais  celui  qui  croit  qu'on  ne  peut  se 
passer  dp  lui  sp  trompe  davantage. 

159 


TARIF  POUR  VOITURES  DE  LOUAGE 

Voiture  à  un  Cheval  —  A  la  course. 

Temps  alloué — Un  quart  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  50c.         Pour  3  ou  4  personnes,   75  c. 

Temps  alloué — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,     75c.     Pour  3  ou  4  personnes,   $1 .00 

Temps  alloué — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1 .00     Pour  3  ou  4  personnes,   $1 .25 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1 .25     Pour  3  ou  4  personnes,   $1 .50 

Voiture  à  deux  Chevaux  —  A  la  course. 

Temps  alloué — Un  quart  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,     75  c.     Pour  3  ou  4  personnes,   $1,00 

Temps  alloué — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1 .00     Pour  3  ou  4  personnes,   $1 .25 

Temps  alloué — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1 .50     Pour  3  ou  4  personnes,   $1 .75 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1 .75     Pour  3  ou  4  personnes,   $2.00 

BAGAGE 

Pour  toute  malle  portée  sur  l'une  des  voitures  susdites, 
25  cts. 

Nulle  charge  pour  les  sacs  de  voyage,  valises,  boîtes  ou 
paquets  susceptibles  d'être  portés  à  la  main. 

a.  Les  fractions  d'heures  pour  les  courses  au-delà  d'une 
heure  seront  payées  au  pro  rata  des  charges  ci-haut  établies 
pour  les  courses  à  l'heure. 

b.  Pour  les  courses  entre  minuit  et  quatre  heures  du 
matin,  il  sera  payé  cinquante  pour  cent  en  sus  des  charges 
ci-dessus. 

c.  Les  charges  à  l'heure  s'appliquent  à  toute  course  en 
dehors  des  limites  de  la  cité,  pourvu  que  l'engagement  soit 
fait  en  dedans  de  telles  limites. 

d.  Ne  sont  pas  inclus  dans  le  mot  ''personnes"  dans  le 
dit  cahier,  et  sont  exempts  de  charge,  les  enfants  au-dessous 
de  cinq  ans  portés  sur  les  genoux  de  leurs  parents  ou  gar- 
diens. 

e.  Le  mot  ''course",  partout  où  il  se  trouve  dans  le  dit 
cahier,  doit  être  interprété  comme  admettant  les  arrêts 
(stoppages)  dans  la  limite  du  temps  fixé  pour  telle  course. 

160 


ECONOMIE  DOMESTIQUE 


Cuisine  des  malades  et  des  cotivalescents. 

Boissons — Breuvages 

Eau  de  riz;  Ëau  dOrge  Perlé. 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  de  riz,  3  tasses  eau  froide,  lait 
ou  crème,  1  pincée  de  sel.  Placer  le  riz  dans  une  petite 
passoire  et  faire  couler  de  l'eau  fraîche  dessus.  Le  faire 
tremper  dans  l'eau  froide  30  minutes,  puis  le  faire  bouillir 
lentement  dans  la  même  eau  jusqu'à  ce  que  le  riz  soit  tendre; 
le  passer,  assaisonner  cette  eau  avec  une  pincée  de  sel;  si  elle 
est  trop  épaisse  la  diluer  avec  un  peu  d'eau  bouillante.  Servir 
avec  lait  ou  crème  au  goût  ou  du  sucre  et  quelques  gouttes  de 
jus  de  citron.  Si  l'on  emploie  de  l'orge,  2  cuillerées  à  table, 
le  faire  tremper  4  hrs  dans  1  pinte  d'eau.  Boissons  astrin- 
gentes. 

Ëau  albumineuse,  avec  extrait  de  viande. 

Détail: — 1  blanc  d'oeuf,  j^cuilierée  à  thé  d'extrait  de  vian- 
de, 34  tasse  eau  bouillante,  1  pincée  sel,  1  pincée  de  céleri. 
Faire  dissoudre  l'extrait  de  viande  dans  l'eau  bouillante; 
battre  légèrement  le  blanc  d'œuf  à  l'aide  d'une  fourchette 
d'argent,  verser  graduellement  dessus  le  liquide  chaud.  Assai- 
sonner et  servir. 

Eau  de  pommes. 

Détail: — 1  grosse  pomme  sûre,  sucre,  Yi  tasse  eau  bouillan- 
te, jus  de  citron.  Essuyer  la  pomme,  enlever  le  cœur,  la 
mettre  dans  un  petit  plat  à  gi'atin,  remplir  la  cavité  avec  du 
sucre  et  la  faire  cuire  au  four  avec  assez  d'eau  pour  empêcher 
qu'elle  ne  brûle.  Lorsqu'elle  est  cuite  la  passer  au  tamis, 
ajouter  l'eau  bouillante  et  laisser  reposer  20  minutes, 
passer  cette  eau  à  travers  un  linge  fin,  ajouter  du  jus  de  citron 
au  goût  et  servir. 

Sirop  pour  breuvages. 

Détail: — 54  tasse  de  sucre,  ^  tasse  eau  bouillante,  faire 
bouillir  12  minutes,  après  que  le  sucre  est  dissout.  Faire 
refroidir  et  mettre  en  bouteilles. 

Limonade  aux  œufs. 

Détail: — 1  œuf,  1  cuillerée  à  table  sucre  en  poudre,  34  tasse 
eau  froide,  2  cuillerées  à  table  jus  de  citron,  2  cuillerée  à 
table  cherry,  2  cuillerée  à  table  glace  pilée.  Battre  l'œuf 
légèrement,  ajouter  le  sucre,  l'eau,  le  jus  de  citron,  le  vin.  (^t 
passer  le  mélange  dans  uu  verre  sur  la  glace  pilée. 

161 


Limonade  à  la  graine  de  lin. 

Détail: — 2  cuillerée  à  table  de  graine  de  lin,  2  lasses  eau 
bouillante,  2  cuillerées  à  table  jus  de  citron,  sirop.  Laver  la 
graine  de  lin,  la  couvrir  avec  l'eau  bouillante  et  laisser  mijoter 
1  heure.  La  passer  à  travers  une  passoire  fine,  ajouter  le 
jus  de  citron  et  le  sirop  nécessaire.  Servir  chaud  ou  froid. 
Souvent  employé  pour  la  maladies  de  reins,  également  bon 
pour  la  gorge  et  les  bronches. 

Orangeade  albumineuse. 

Détail: — 1  blanc  d'œuf,  j/^  tasse  jus  d'orange,  2  cuillerées 
à  table  glace  pilée.  Sirop.  Battre  légèrement  le  blanc  d'œuf 
avec  une  fourchette  d'argent,  ajouter  graduellement  le  jus 
d'orange  et  le  passer  sur  la  glace  pilée  dans  un  verre,  ajouter 
du  sirop  si  nécessaire. 

Liqueur  aux  huîtres. 

Détail: — 1  tasse  d'huîtres,  3^  tasse  eau  froide.  Couper 
finement  les  huîtres,  ajouter  l'eau  et  faire  bouillir  très 
doucement  8  minutes,  passer  à  travers  un  linge  fin  et  servir 
froid. 

Lait  de  poule  au  Madère  ou  au  Rhum,  Sherry. 

Détail: — 1  jaune  d'œuf,  ^  cuillerée  à  table  sucre,  1^^ 
cuillerée  à  table  de  madère,  ou  de  sherry,  ou  1  cuillerée  à 
table  cognac  ou  rhum,  %  tasse  lait  froid  ou  chaud,  1  blanc 
d'œuf,  1  pincée  de  sel.  Battre  le  jaune  d'œuf,  ajouter  le 
sucre,  le  sel,  et  le  vin  ou  le  cognac,  puis  graduellement  le  lait. 
Passer  à  travers  la  passoire  fine,  battre  le  blanc  d'œuf  en 
neige  et  l'ajouter  sur  le  dessus  du  verre  au  moment  de  servir. 

Café  avec  jaune  d*œuf . 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  café,  1  tasse  eau  bouillante. 
Passer  la  cafetière  à  l'eau  bouillante;  mettre  le  café  dans  le 
compartiment  réservé  à  cet  usage,  verser  l'eau  bouillante 
dessus,  le  couvrir  et  le  laisser  reposer  15  minutes,  en  le  tenant 
au  chaud.  Servir  avec  sucre,  crème  ou  lait  bouilli,  ou  encore 
battre  un  jaune  d'œuf  jusqu'à  ce  qu'il  soit  mousseux, 
ajouter  34  cuillerée  à  table  de  sucre,  y  verser  graduellement 
le  café  chaud,  servir  aussitôt. 

Café  Bouilli  aux  œufs. 

Détail: — 3^  tasse  café  moulu,  3^  œuf,  54  tasse  eau  froide, 
.'^  tasses  eau  bouillante.  Laver  l'œuf,  le  casser  et  le  battre 
légèrement.     En  prendre  la  moitié,  le  diluer  avec  la  denii- 

HV2 


(|iinn1it('  indiciuc,  ajouter  lii  moitié  do  la  coquille  écrasée  (;t 
le  café,  bien  mélanger,  verser  dessus  l'eau  bouillante,  et  faire 
bouillir  3  minutes,  retirer,  ajouter  le  reste  de  l'eau  froide,  et 
le  laisser  reposer  au  chaud  10  minutes.  Pour  servir  le  café, 
mettre  dans  une  tasse  le  sucre  la  crème  et  verser  dessus  le 
café,  la  saveur  du  café  est  différente  lorsqu'il  est  ainsi  pré- 
paré. 

Cacao. 

Détail: — IJ/2  cuillerée  à  thé  de  cacao,  13^  cuillerée  à 
thé  de  sucre,  2  cuillerées  à  table  eau  bouillante,  %  tasse  lait, 
1  pincée  de  sel.  Mélanger  le  cacao,  le  sucre,  le  sel,  ajouter 
l'eau,  laisser  bouillir  1  minute,  puis  ajouter  le  lait  chaud,  le 
retirer  et  le  battre  1  minute  avec  la  cuillère  aux  œufs.  Servir 
avec  2  cuillerées  à  table  de  crème  fouettée  ou  encore,  battre 
un  jaune  d'œuf  dans  une  tasse,  y  verser  graduellement  le 
cacao  et  servir. 

Cordial  au  Cacao. 

Détail: — 1  cuillerée  à  thé  cacao,  1  cuillerée  à  thé  sucre, 
13^  cuillerée  à  table  vin  de  porto,  3^  tasse  eau  bouillante,  1 
pincée  sel.  Mélanger  le  cacao,  le  sucre  le  sel,  ajouter  l'eau; 
faire  bouillir  1  minute,  ajouter  le  vin  et  servir  aussitôt. 

Cacao  au  blanc  d'œuf. 

Détail  : — 1  blanc,  2  cuillerées  à  thé  de  sucre  fin,  2  cuillerées 
à  thé  cacao,  %  tasse  de  lait,  1  pincée  de  sel.  Battre  le  blanc 
d'œuf  en  neige,  lui  ajouter  le  sucre,  sel  et  le  cacao.  Ajouter 
la  moitié  de  cette  préparation  au  lait  et  servir  le  reste  sur 
le  dessus  du  verre. 

LES   CEREALES 
Gruau  d'avoine. 

y^  tasse  farine  d'avoine  roulée,  %  tasse  d'eau  bouillante, 
J^  cuillerée  à  thé  de  sel.  Faire  bouillir  l'eau  avec  le  sel,  y 
verser  en  pluie  la  farine  d'avoine,  faire  jeter  quelques  bouil- 
lons, mettre  la  casserole  au  bain-marie  et  cuire  40  minutes 
à  1  heure.     Servir  chaud  avec  sucre  et  crème. 

Gruau  de  farine  de  blé  "Wheat  Pearls". 

34  tasse  de  farine  de  blé,  1  tasse  d'eau  bouillante,  }/i  cuil- 
lerée à  thé  de  sel.  Procéder  de  la  même  manière  que  pour 
la  farine  d'avoine. 

163 


Gruau  d'avoine  pour  boire  "Robinson's  Groats" 

1  cuillerée  à  table  de  Robinson's  Groats,  2  tasses  de  lait  ou 
d'eau,  1  pincée  de  sel,  }/i  tasse  d'eau  froide,  sucre  au  goût. 
Faire  chauffer  le  lait  ou  l'eau  avec  le  sel,  lui  ajouter  en  tour- 
nant toujours  la  farine  délayée  dans  34  tasse  d'eau  froide, 
faire  bouillir  10  minutes,  veiller  à  ce  que  le  gruau  ne  s'attache 
pas.     Servir  avec  sucre  au  goût. 

Gelée  de  farine  d*avoine. 

y^,  tasse  de  farine  d'avoine  roulée,  34  cuillerée  à  thé  de  sel, 
XYi  tasse  d'eau  bouillante.  Faire  bouillir  l'eau  et  le  sel,  lui 
ajouter  en  pluie  la  farine  d'avoine,  faire  jeter  quelques  bouil- 
lons et  cuire  au  bain-marie  40  minutes  à  1  heure.  Passer  le 
gruau  à  la  passoire  fine,  le  mettre  dans  un  moule  et  le  faire 
prendre  au  frais;  démouler  et  servir  avec  crème  et  sucre. 

Riz  au  lait. 

2^  cuillerées  à  thé  de  riz,  ^  tasse  de  liquide  eau  et  lait, 
34  cuillerée  à  thé  de  sel.  Faire  chauffer  le  liquide  avec  le  sel 
au  bain-marie,  y  jeter  le  riz  bien  lavé,  le  remuer  avec  une 
fourchette,  le  faire  cuire  45  minutes  la  casserole  découverte, 
servir  avec  crème  et  sucre. 

Macaroni  avec  sauce  blanche. 

}4  tasse  macaroni,  Yi  cuillerée  à  table  beurre,  Y2  cuillerée 
à  table  farine,  3^  tasse  de  lait,  34  cuillerée  à  thé  de  sel.  Faire 
cuire  le  macaroni  à  l'eau  bouillante  salée  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
tendre,  le  retirer,  l'égouter  et  le  passer  à  l'eau  froide  afin  que 
les  morceaux  n'adhèrent  pas  entre  eux.  Fondre  le  beurre 
dans  une  petite  casserole,  ajouter  la  farine,  y  verser  le  lait 
chaud  en  tournant  constamment,  cuire  5  à  8  minutes,  ajouter 
le  macaroni,  le  réchauffer,  assaisonner  de  sel  et  servir.  Dé- 
corer le  plat  avec  une  branche  de  persil  frais. 

Macaroni  aux  huîtres. 

Faire  cuire  à  l'eau  bouillante  salée  34  tasse  macaroni, 
l'égoutter,  le  rafraîchir.  Beurrer  un  plat  à  gratin,  y  ranger 
une  couche  de  macaroni,  disposer  sur  le  dessus  6  huîtres 
roulées  dans  la  farine  et  assaisonnées  de  sel  et  poivre,  par- 
semer de  quelques  noisettes  de  beurre,  ajouter  le  reste  du 
macaroni,  couvrir  le  dessus  de  2  cuillerées  à  table  de  miettes 
de  biscuit  soda  ou  de  pain,  mettre  encore  3  noisettes  de  beurre 
et  cTiire  à  four  chaud  12  à  15  minutes. 

lf)-1 


LEGUMKS 
(]hou-flour  en  sauce 

Enlever  les  feuilles  du  cliou-ileur,  le  taire  tremper  dans 
l'eau  fraîche  dans  laquelle  on  aura  mis  1  cuillerée  à  thé  de 
vinaigre,  durant  20  minutes,  le  faire  cuire  à  Fcau  bouillante 
salée  jusqu'à  ce  qu'il  soit  tendre,  l'égoutter  et  réserver  ^ 
tasse  de  Teau  de  cuisson;  le  tenir  au  chaud.  Faire  une 
SAUCE  BLANCHE  avec  Yi  cuillerée  à  table  de  farine,  \i 
tasse  de  liquide,  eau,  lait,  sel.  Faire  fondre  le  beurre,  ajouter 
la  farine,  bien  mélanger,,  verser  graduellement  le  liquide 
chaud,  cuire  5  à  8  minutes.  Mettre  le  chou-fleur  dans  un 
plat  chaud,  verser  la  sauce  dessus  et  servir. 

Carottes  sauce  poulette. 

Brosser,  ratisser  1  petite  carotte,  la  couper  en  filets  et  la 
faire  cuire  à  l'eau  bouillante  salée  dans  laquelle  on  aura 
ajouté  1  cuillerée  à  thé  de  beurre,  Yi  cuillerée  à  thé  de  sucre, 
retirer  les  carottes,  réserver  l'eau  de  la  cuisson,  faire  la  sauce. 
Remettre  dans  1  petite  casserole  1  cuillerée  à  table  de  beurre, 
1  cuillerée  à  table  de  farine,  faire  fondre  et  mélanger  le  tout, 
ajouter  graduellement  Y2  tasse  de  liquide  chaud,  eau  de  cuis- 
son et  crème;  cuire  5  minutes,  assaisonner,  retirer  du  feu, 
ajouter  1  jaune  d'œuf  et  servir  sur  les  carottes. 

Petits  poids  à  la  crème. 

Prendre  Y  tasse  de  pois  en  conserve,  les  passer  à  l'eau 
fraîche,  les  faire  cuire  à  l'eau  bouillante  1  minute,  les  égoutter 
leur  ajouter  Y  cuillerée  à  table  de  beurre,  les  saupoudrer  d'une 
Y  cuillerée  à  thé  de  farine,  Y  cuillerée  à  thé  de  sucre  et  1 
cuillerée  à  thé  de  crème,  cuire  4  minutes,  assaisonner  et  servir. 

Asperges  sur  rôties. 

Prendre  Y^  tasse  de  pointes  d'asperges  en  conserve,  les 
passer  à  l'eau  fraîche  et  les  cuire  1  minute  dans  un  peu  d'eau 
bouillante,  les  égoutter  et  les  faire  revenir  dans  1  petite  poêle 
avec  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  assaisonner.  Préparer  une 
rôtie  de  pain  ou  de  biscuit  soda,  la  beurrer  légèrement,  la 
tremper  vivement  dans  3  cuillerées  à  table  de  lait  chaud,  la 
déposer  dans  un  plat  chaud  et  disposer  les  asperges  sur  le 
dessus.     Ser\nr  de  suite. 

Gratin  de  tomates. 

Prendre  Y2  tasse  de  tomates  en  conserve,  les  faire  bouillir 
1  minute  avec  1  pointe  de  bicarbonate  de  soude,  Y2  cuillerée 
à  thé  de  sucre,  sel,  poivre,  les  retirer  du  feu,  leur  ajouter  Y 

165 


tasse  de  miettes  de  biscuits  soda  ou  de  pain  et  les  verser  dans 
un  petit  plat  à  gratin  beurré,  saupoudrer  le  dessus  d'une 
cuillerée  à  table  de  panure  et  de  3  noisettes  de  beurre,  mettre 
p^ratiner  au  four  15  minutes. 

Epinards  au  jus. 

Enlever  les  racines,  les  laver  à  l'eau  froide  plusieurs  fois 
pour  enlever  le  sable,  les  cuire  à  l'eau  bouillante  salée  dans 
une  casserole  découverte,  aiSin  de  préserver  leur  couleur  verte; 
lorsque  les  epinards  sont  tendres,  les  retirer,  les  égoutter,  les 
presser  pour  faire  sortir  l'eau;  les  mettre  sur  une  planche  et 
les  hacher  finement;  les  remettre  dans  une  petite  poêle  avec 
3^2  tasse  de  bon  jus,  assaisonner  et  cuire  quelques  instants. 
Servir  avec  quelques  tranches  d'œufs  cuits  dur  ou  des  croû- 
tons de  pain  rôtis. 

Pommes  de  terre  en  caisse. 

Faire  cuire  2  pommes  de  terre  en  robe  de  chambre,  enlever 
une  rondelle  sur  le  dessus  de  chacune,  creuser  l'intérieur  et  le 
réduire  en  purée,  ajouter  3^  cuillerée  à  table  de  beurre,  sel, 
poivre,  et  1  cuillerée  à  table  de  lait  chaud,  puis  3^  blanc  d'oeuf 
battu  en  neige;  emplir  de  nouveau  les  pommes  de  terre  et  les 
cuire  5  minutes  à  four  très  chaud. 

LES  VIANDES 
Fraises  de  viandes. 

Enlever  à  l'aide  d'un  couteau  tranchant  ou  1  cuiller  d'argent, 
de  la  viande  prise  sur  une  tranche  de  bœuf.  En  faire  de 
petites  boulettes,  les  saler  et  les  faire  dorer  dans  la  poêle  avec 
3/2  cuillerée  à  table  de  beurre;  servir  sur  une  rôtie  de  pain 
beurrée  et  garnir  de  persil. 

Bifteck  à  la  poêle. 

Couper  sur  le  travers  d'un  filet  de  bœuf  une  tranche  d'un 
pouce  et  demi  d'épaisseur  ou  prendre  une  entre  côte,  l'aplatir 
avec  le  couteau  à  battre;  la  mettre  sur  une  assiette  pour  la 
saler  et  poivrer,  avec  1  cuillerée  à  thé  d'huile  d'olive  ou  de 
beurre  fondu,  chauffer  la  poêle,  y  mettre  le  bifteck,  le  laisser 
cuire  3  à  5  minutes  d'un  côté,  puis  de  l'autre  côté.  Le  dresser 
sur  un  plat  chaud  et  poser  dessus  une  boulette  de  beurre 
manié  avec  3^2  cuillerée  à  thé  de  persil  et  3  à  4  gouttes  de  jus 
de  citron,  servir  aussitôt.  On  peut  servir  le  bifteck  avec 
quelques  tranches  de  moelle  de  bœuf.     Enlever  la  moelle 

166 


d'un  os  à  moelle,  la  faire  cuire  8  minutes  à  l'eau  bouillante 
salée,  la  couper  on  rondelles  d'un  pouce  d'épaisseur,  servir 
sur  le  bifteck. 

Côtelettes  d'aj^ncau. 

Parer  1  ou  2  côtelettes  d'agneau,  les  mettre  quelques  ins- 
tants macérer  dans  une  assiette  avec  1  cuillerée  à  thé  d'huile 
d'olive  ou  de  beurre  fondu,  beurrer  légèrement  une  poêle, 
la  faire  chauffer,  y  faire  dorer  les  côtelettes  6  minutes  d'un 
côté,  6  minutes  de  l'autre,  saler  avant  la  fin  de  la  cuisson. 
Servir  sur  un  plat  chaud,  avec  petits  pois  ou  pommes  de  terre. 
Les  côtelettes  de  veau  se  font  de  la  même  façon  seulement  il 
faut  les  faire  cuire  10  à  12  minutes.  Garnir  le  bout  de  la 
côtelette  d'un  papier  frisé,  décorer  avec  persil. 

Cervelle  de  veau  en  sauce. 

Faire  tremper  Y2  heure  la  cervelle  à  l'eau  fraîche,  enlever  la 
peau  qui  la  recouvre,  la  faire  cuire  15  minutes  à  l'eau  bouillan- 
te salée,  la  retirer,  l'égoutter,  réserver  l'eau  de  la  cuisson. 
Faire  une  sauce  avec  3^  cuillerée  à  table  de  beurre,  1  cuillerée 
à  table  de  farine,  Yi  tasse  de  liquide  chaud,  eau  de  cuisson  et 
lait,  cuire  5  à  8  minutes,  couper  la  cervelle  en  morceaux,  faire 
réchauffer  ceux-ci  3  minutes  dans  la  sauce;  au  moment  de 
servir,  assaisonner  de  sel,  poivre,  lier  avec  1  jaune  d'œuf. 

Poulet  rôti. 

Préparer  un  poulet,  le  saler,  le  parsemer  de  noisettes  de 
beurre  manié  avec  1  cuillerée  à  table  de  farine,  le  mettre  dans 
une  casserole  et  le  cuire  à  four  chaud  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
tendre.  Pendant  la  cuisson  l'arroser  toutes  les  dix  minutes 
avec  1  tasse  d'eau  chaude  dans  laquelle  on  aura  fait  fondre  2 
cuillerées  à  table  de  beurre;  le  retourner  souvent,  pour  qu'il 
rôtisse  de  tous  côtés.  Servir  avec  une  coquille  de  beurre  frais; 
pour  les  malades  on  omet  les  sauces  qui  sont  difficiles  à  digérer. 

Soufflé  de  poulet. 

Fondre  1  cuillerée  à  thé  de  beurre,  ajouter  1  cuillerée  à  thé 
de  farine,  puis  graduellement  Y2  tasse  de  lait;  puis  Y2  cuillerée 
à  table  de  mie  de  pain  ou  de  biscuit,  saler  et  cuire  1  minute. 
Retirer  du  feu,  ajouter  Y  de  tasse  de  poulet  haché  fin  et  le 
blanc  d'œuf  battu  en  neige.  Verser  ce  mélange  dans  un 
moule  légèrement  beurré,  couvrir  d'un  papier  beurré  et  cuire 
à  four  modéré,  au  bain-marie  jusqu'à  ce  que  le  milieu  soit 
ferme.     Démouler  et  servir  avec  sauce  blanche. 

167 


POTAGES  GRAS— POTAGES  MAIGRES 
Soupe  aux  pommes  de  terre. 


-^ 


Détail: — ^  tasse  de  lait,  }/q  tranche  d'oignon,  34  tasse 
purée  pommes  de  terre,  J-^  cuillerée  à  table  de  beurre,  3^  | 

cuillerée  à  table  de  farine,  J^  cuillerée  à  thé  de  sel,  poivre,  sel  de 
céleri.  Faire  cuire  une  pomme  de  terre  moyenne,  la  passer 
au  presse-purée.  Faire  chauffer  le  lait  avec  Toignon,  enlever 
celui-ci;  ajouter  le  lait  à  la  purée  de  pommes  de  terre.  Fondre 
le  beurre  dans  une  petite  casserole,  ajouter  la  farine,  les 
assaisonnements,  bien  mélanger  et  verser  dessus  la  première 
préparation,  faire  jeter  un  bouillon,  passer  à  la  passoire  fine 
et  servir  avec  persil.  -^ 

Soupe  aux  asperges.  ^ 

Détail: — 10   bâtons   d'asperges   ou   3^   tasse   de   pointes  j 

d'asperges,  %  tasses  bouillon  de  poulet,  1  jaune  d'œuf,  1  ^ 

cuillerée  à  table  crème  épaisse,  3^  cuillerée  à  thé  de  sel,  poivre,  ^ 
Faire  cuire  les  asperges  à  l'eau  bouillantes  salée  si  on  emploie 

des  asperges  de  conserves,  les  égoutter,  les  couvrir  d'eau  l 

fraîche  et  faire  jeter  un  bouillon,  puis  les  égoutter  de  nouveau.  :j 

Cuire  les  asperges  avec  le  bouillon  pendant  10  minutes,  les  i 
passer  au  tamis  ou  à  la  passoire  fine,  faire  réchauffer,  ajouter 
le  jaune   d'œuf,   la   crème,   les  assaisonnements   et  ser\nr. 

Potage  à  la  minute. 

Détail: — 1  tasse  d'eau  bouillante,  1  cuillerée  à  table  se- 
moule crème  de  riz,  tapioca  ou  sagou,  1  cuillerée  à  café 
extrait  de  viande  Johnson  ou  Armour,  1  Jaune  d'œuf,  J/^ 
tasse  de  lait  chaud,  34  cuillerée  à  table  beurre  frais,  sel,  poivre. 
Verser  en  pluie  dans  l'eau  bouillante,  le  tapioca,  semoule  ou 
autre,  laisser  cuire  15  minutes.  Pendant  ce  temps  débattre 
dans  un  bol  le  jaune  d'œuf,  le  beurre,  l'extrait  de  viande,  y 
verser  graduellement  le  lait  chaud,  puis  le  potage,  assaisonner 
et  servir  aussitôt. 

Soupe  aux  tomates. 

Détail: — %  tasse  de  tomates,  }/s  tasse  d'eau,  3  poivres 
ronds,  1  clou  de  girofle,  34  cuillerée  à  thé  de  sucre,  %  tranche 
d'oignon,  34  cuillerée  à  thé  de  sel,  1  pointe  de  soda,  }4  cuille- 
rée à  table  de  beurre,  %  cuillerée  à  table  de  farine.  Mélan- 
ger les  trois  premiers  ingrédients  et  les  cuire  10  minutes, 
passer  le  tout  à  travers  la  passoire  fine  sur  le  beurre  et  la 
farine  cuits  ensemble,  faire  jeter  un  bouillon,  assaisonner  et 
servir.  On  peut  ajouter  au  moment  de  servir  1  ou  2  cuillerées 
de  crème  fraîche. 

168 


Potage  aux  huîtres. 

Détail: — 'j/g  tasse  de  lait  chaud,  3^2  tasse  d'buîties,  i  cuille- 
rée à  table  d'c^aii,  }/{^  cuillerée  à  thé  de  sel,  i)oivre,  3^  cuillerée 
î\  table  de  beurre.  Mettre  les  huîtres  dans  une  petite  pas- 
soire au-dessus  d'un  bol,  verser  l'eau  dessus,  choisir  les  huîtres, 
ôter  les  particules  d' écaille  s'il  y  en  a.  Mettre  dans  une 
petite  casserole  le  liquide  i)assé;  le  faire  bouillir,  y  mettre  les 
liuitres  et  les  cuire  jusqu'à  ce  (^ue  les  bords  se  festonnent, 
retirer  du  feu,  ajouter  le  beurre,  les  assaisonnements  et  le  lait. 
Servir  dans  un  bol  chaud  avec  des  doigts  de  rôties  de  pain. 

Bouillon  de  mouton. 

3  Ibs  de  maigre  de  mouton,  3  pintes  d'eau,  2  cuillerées  à 
table  riz  ou  orge  perlé,  1  cuillerée  à  thé  de  sel.  Oter  le  gras  de 
la  viande  de  mouton  et  couper  le  maigre  en  petits  carrés, 
mettre  viande  et  os  dans  une  marmite  avec  l'eau  froide,  faire 
bouillir,  écumer  et  cuire  doucement  jusqu'à  ce  que  la  viande 
soit  tendre,  ajouter  le  sel  avant  la  fin  de  la  cuisson.  Passer 
le  bouillon,  le  dégraisser,  lui  ajouter  le  riz  ou  l'orge  cuit 
séparément. 

DES  POISSONS 
Flétan  cuit  à  la  vapeur. 

Prendre  une  petite  tranche  de  flétan,  l'essuyer  avec  une 
linge  mouillé,  la  placer  dans  une  passoire  plate,  mettre  la 
passoire  sur  une  petite  casserole  d'eau  chude,  cou\Tir  et 
laisser  cuire  jusqu'à  ce  que  le  poisson  se  détache  de  l'arête. 
Servir  sur  un  plat  chaud,  verser  autour  la  sauce  suivante: 
Sauce  au  beurre  :  Faire  fondre  %  cuillerée  à  table  de  beurre, 
ajouter  %  cuillerée  à  table  de  farine,  mouiller  avec  J^  tasse 
d'eau  bouillante,  cuire  5  minutes,  assaisonner  de  sel  et  de 
poivre;  retirer  du  feu,  ajouter  %  cuillerée  à  table  de  beurre 
divisé  en  petits  morceaux  et  3^  œuf  cuit    dur    haché  fin. 

Haddock  bouilli. 

Laver,  essuyer  un  petit  morceau  de  haddock,  puis  l'enve- 
lopper dans  un  linge  fin,  le  mettre  cuire  dans  une  poisson- 
nière, dans  de  l'eau  bouillante  salée  additionnée  d'une 
cuillerée  à  table  de  vinaigre  pendant  12  à  15  minutes,  le  sel 
ajoute  à  la  saveur  du  poisson,  le  vinaigre  conserve  la  chair 
blanche.  Servir  sur  un  plat  chaud,  (enlever  la  peau  du 
poisson)  accompagné  d'une  sauce  aux  œufs. 

Sauce  aux  œufs:  Faire  fondre  ^  cuillerée  à  table  de  beurre, 
ajouter  ^4  cuillerée  à  table  de  farine,  verser  graduellement  J^ 
tasse  de  lait  chaud,  cuire  5  minutes,  assaisonner  de  sel;  au 
moment  de  servir  lier  la  sauce  avec  1  jaune  d'œuf. 

169 


Filet  de  poisson  rôti  au  four. 

Enlever  la  peau  et  les  arêtes  d'un  filet  de  poisson  blanc, 
lui  donner  une  jolie  forme,  le  saupoudrer  de  sel,  le  mettre 
macérer  15  minutes  dans  une  assiette  avec  un  peu  de  jus  de 
citron.  Le  mettre  dans  une  petite  lèchefrite,  verser  dessus 
1  cuillerée  à  table  de  beurre  fondu,  couvrir  d'un  papier  beurré 
et  le  cuire  au  four  chaud  12  minutes.  Servir  dans  un  plat 
chaud;  décorer  avec  un  jaune  d'œuf  cuit  dur  passé  à  travers 
la  passoire  fine,  et  le  blanc  coupé  en  fines  rondelles;  accom- 
pagner d'une  sauce  aux  œufs. 

Soufflé  de  poisson. 

Prendre  34  cle  tasse  de  poisson  cuit  et  passé  au  tamis. 
Cuire  cinq  minutes,  34  de  tasse  de  mie  de  pain  séché  avec  }/s 
de  tasse  de  lait.  Ajouter  le  poisson,  3^  cuillerée  à  table  de 
beurre,  un  peu  de  sel  et  du  paprika.  Battre  un  blanc  d'œuf 
en  neige  ferme,  l'ajouter  à  cette  préparation,  verser  dans  deux 
petites  timbales  beurrées,  cuire  au  four  au  bain-marie. 
Servir  avec  une  sauce  blanche. 

Fricassée  aux  huîtres. 

Prendre  3^  tasse  d'huîtres,  les  laver,  les  choisir  et  réserver  la 

liqueur;  faire  chauffer  celle-ci  jusqu'au  point    d'ébullition, 

la  passer  à  travers  la  passoire  fine.     Mêler  huîtres  et  liqueur 

et  faire  cuire  jusqu'à  ce  que  le  bord  des  huîtres  commencent 

à  friser;  les  retirer  avec  une  cuillère,  réserver  l'eau  de  cuisson. 

Fondre  3^  cuillerée  à  table  de  beurre,  ajouter  3^  cuillerée  à 

table  de  farine,  mouiller  avec  3^  de  tasse  de  jus  des  huîtres  et 

de  crème,  ajouter  les  huîtres,  réchaufïer  1  minute,  saler, 

poivrer,  lier  cette  sauce  avec  3^  jaune  d'œuf  légèrement  battu. 

Servir  sur  une  rôtie  de  pain,  saupoudrer  d'une  demi-cuillerée 

de  persil  haché. 

Huîtres  rôties  à  la  poêle. 

Laver  et  choisir  des  huîtres,  les  sécher  dans  un  linge. 
Prendre  chaque  huître,  la  passer  dans  une  cuillerée  à  table  de 
beurre  fondu,  puis  dans  des  miettes  de  biscuit  pilées  finement, 
les  rôtir  dans  la  poêle  avec  1  cuillerée  à  table  de  beurre.  Servir 
sur  un  plat  chaud,  décorer  avec  persil  et  tranches  de  citron. 

DES  ŒUFS 
Œufs  mollets. 

Casser  1  œuf  dans  une  tasse  en  porcelaine,  placer  cette 
tasse  dans  une  petite  casserole  d'eau  chaude;  aussitôt  que  le 
blanc  commence  à  prendre,  le  dégager  des  bords  à  l'aide  d'mie 
fourchette  d'argent.  Lorsque  le  blanc  a  la  consistance  d'une 
gelée,  casser  le  jaune  et  le  mélanger  au  blanc.  Ajouter  1 
cuillerée  à  thé  de  beurre  et  un  peu  de  sel.  Servir  dans  la 
même  tasse. 

170 


Uùifs  pochés. 

Bourrer  l'intérieur  d'un  moule  en  fer-blanc,  le  mettre  dans 
une  petite  poêle  avec  un  peu  d'eau  chaude  salée,  mettre  celle-ci 
sur  un  feu  doux.  Casser  1  œuf  dans  une  soucoupe,  le  faire 
glisser  doucement  dans  l'anneau  et  le  laisser  cuire  jusqu'à  ce 
que  le  blanc  ait  la  consistance  d'une  gelée.  Retirer  l'anneau 
et  l'œuf  tout  à  la  fois  à  l'aide  d'une  cuillère  plate,  trouée  et 
beurrée.     Servir  sur  une  rôtie  de  pain  et  garnir  d'une  branche 

'  Œufs  brouillés. 

Détail:  1  œuf,  J^'cuillerée  à  thé  de  beurre,  1  cuillerée  à  table 
de  lait,  un  peu  de^sel.  Casser  l'œuf  dans  un  petit  bol,  le 
battre  légèrement,  ajouter  le  lait  et  le  sel.  Chauffer  la  petite 
poêle  à  omelette,  y  mettre  le  beurre,  le  faire  fondre,  y  verser 
la  préparation  et  la  cuire  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  une  consistance 
crémeuse,  en  remuant  constamment  la  préparation  à  l'aide 
d'une  fourchette.     Servir  très  chaud. 

Œufs  en  nid. 

Casser  un  œuf,  séparer  le  blanc  du  jaune,  battre  le  blanc  en 
neige  très  ferme  en  ajoutant  un  peu  de  sel,  en  garnir  une  rôtie 
de  pain  trempée  dans  un  peu  d'eau  chaude  salée,  faire  une 
petite  cavité  au  milieu,  y  déposer  délicatement  le  jaune,  faire 
cuire  le  tout  à  four  chaud  jusqu'à  ce  que  le  tout  soit  légère- 
ment doré.     Servir  avec  une  sauce  blanche. 

Soufflé  aux  œufs. 

Détail:  3^  cuillerée  à  table  de  beurre,  3^  cuillerée  à  table 
de  farine,  J^  tasse  de  crème,  1  jaune  d'œuf,  1  blanc  d'œuf, 
34  cuillerée  à  thé  de  sel.  Faire  fondre  le  beurre  dans  une 
petite  casserole,  ajouter  la  farine,  bien  mélanger,  y  verser 
graduellement  la  crème  chaude,  cuire  ce  mélange  au  bain- 
marie  3  à  4  minutes,  le  laisser  un  peu  refroidir,  lui  ajouter  le 
jaune  d'œuf  et  le  sel  et  battre  2  minutes  puis  le  blanc  battu 
en  neige.  Verser  ce  mélange  dans  un  petit  moule  beurré  et  le 
cuire  au  bain-marie  à  four  modéré. 

Omelette  soufflée. 

Détail:  1  jaune  d'œuf,  1  cuillerée  à  table  d'eau  froide,  1 
blanc  d'œuf,  un  peu  de  sel,  3^  cuillerée  à  table  de  beurre. 
Ajouter  l'eau  au  jaune  d'œuf  et  le  battre  jusqu'à  ce  qu'il 
mousse,  ajouter  le  sel  et  le  blanc  en  neige.  Mettre  le  beurre 
dans  une  petite  poêle,  le  faire  fondre,  y  verser  la  préparation 
et  la  cuire  à  feu  très  doux  jusqu'à  ce  qu'elle  soit  dorée  en 
dessous.  La  retourner  sur  un  petit  plat  chaud.  Servir 
autour  des  petits  pois  français,  des  pointes  d'asperges,  ou 
encore  des  quartiers  d'oranges  ou  sur  le  dessus,  2  cuillerées 
à  thé  de  gelée  de  pommes. 

171 


L'ASSISTANCE  MUNICIPALE 


Par  ce  temps  de  crise  économique,  il  sera  intéressant  pour 
le  lecteur  d'apprendre,  en  résumé,  ce  que  la  Cité  de  Montréal 
fait  pour  ses  pauvres. 

Le  département  qui  s'occupe  des  œuvres  de  charité,  à 
l'Hôtel  de  Ville,  a  nom:  "L'Assistance  Municipale".  Son 
travail  correspond  à  celui  de  l'Assistance  Publique,  de  Paris, 
à  celui  du  ''Charity  Department",  de  New  York,  de  même 
qu'à  celui  des  divers  services  d'assistance  des  autres  grandes 
villes  du  monde. 

L'Assistance  Municipale  embrasse  les  nombreuses  sections 
suivantes: — le  placement  des  enfants  sans  tutelle,  des 
aliénés  et  des  incurables,  le  contrôle  de  la  Cour  Juvénile  au 
point  de  vue  financier,  la  déportation  des  immigrants,  l'im- 

172 


migration,  le  rapatriement  des  étrangers,  la  mendicité  dans 
les  rues,  la  remise  des  taxes  d'eau,  l'assistance  aux  indigents, 
les  cas  de  misère  et  de  charité,  les  subventions  aux  institu- 
tions de  bienfaisance,  les  enquêtes  concernant  les  tubercu- 
leux indigents,  l'administration  du  Refuge  Municipal 
INIeurling  et  du  Bureau  de  Placement  Municipal,  etc.,  etc. 
Le  tableau  suivant,  extrait  du  dernier  rapport  annuel  do 
l'Assistance  Municipale,  donne  une  idée  très  juste  du  travail 
que  doivent  accomplir  les  fonctionnaires  de  ce  service.  11 
montre  aussi  les  sommes  d'argent  payées  par  la  Cité  pour 
des  fins  charitables,  de  même  qu'il  fait  voir  l'économie 
réalisée  par  la  Ville,  dans  cette  sphère,  grâce  à  la  bonne 
administration  de  ce  département. 

RESUME  DU  TRAVAIL  DE  L'ASSISTANCE  MUNICIPALE 

POUR  1913. 


CAS 


Nombre 


Argenta  payés  ou    Argents  perçus 
remis  parla      !  ou  économisés 
Cité  par  la  Cité 


Enfants  sans  tutelle 

Aliénés 

Incurables 

Tuberculeux 

Déportation  d'immigrants 
Rapatriement  d'étrangers., 

Immigration 

Secours  aux  indigents 


Protection 

(femmes  et  enfants) 160 


1,227 

$69,450.15 

$24,210.00 

427 

83,249.60 

20,403.73 

150 

6,323.60 

19,080.00 

205 

6,276.45 

5,328.00 

448 

200 

1,121.50 

285 

756 

Secours  spéciaux .  . 

Subventions 

Jeunes  délinquants 


52 


210.88 

105,996.00 

22,366.53 


173 


CAS 

1  Argents  payés  ou 
Nombre  i      remis  par  la 
Cité 

Argents  perçus 

ou  économisée 

par  la  Cité 

Administration 

8.200.00 

Refuge    Municipal    Meur- 
ling,  (achat  du  terrain) . . 

Exemptions  de  taxes, 
(institutions  de  charité) . 

Institutions  visitées 

50 

45,000.00 

. 
231,316.60 

Total 

3,960 

$579,511.31 

$69,021.73 

L'Assistance  Municipale  a,  plus  que  jamais,  attiré  sur  elle 
Tattention  du  public  au  cours  de  l'année  1914,  par  l'inaugu- 
ration du  Refuge  Municipal  Meurling,  qui  est  sous  sa  direc- 
tion. Cet  établissement,  unique  en  son  genre  au  Canada, 
est  situé  au  No  335,  rue  du  Champ-de-Mars;  il  a  coûté 
$180,200.00.  De  ce  montant,  la  Ville  a  reçu  $72,429.19  de 
la  succession  Gustave  Meurling;  de  sorte  que  la  part  de  la 
Cité  se  chiffre  à  $107,770.81.  L'édifice,  simple  et  sans  luxe, 
réunit  toutes  les  qualités  possibles  de  sûreté,  de  confort  et 
de  solidité.  Il  est  entièrement  à  l'épreuve  du  feu.  La 
machinerie  et  l'ameublement  sont  ce  que  le  progrès  a  fait  de 
plus  pratique  et  de  plus  perfectionné.  Quant  à  la  réglemen- 
tation du  Refuge,  on  verra  par  les  notes  suivantes  que,  si  elle 
est  sévère,  elle  n'est  guère  compliquée  et  qu'elle  donne  toutes 
les  garanties  voulues  au  double  point  de  vue  de  l'hygiène  et 
de  la  morale  : — 

L'admission  a  lieu  à  Q}/2  heures  p.  m.,  en  été,  et  à  5  heures 
p.  m.,  en  hiver.  Pour  être  admis  au  Refuge,  il  faut  ne  pas 
être  en  état  de  boisson,  ne  pas  avoir  en  sa  possession  plus 
de  25  cents,  être  poli  et  se  conformer  à  rous  les  règlements  de 
l'institution.  Le  réfugié  est  admis  en  passant  par  une  allée 
latérale,  portant  le  No  325,  rue  du  Champ-de-Mars;  il  entre 
dans  une  salle  d'attente  et,  de  là,  passe  par  un  corridor  et 
s'arrête  devant  un  guichet  où  il  doit  donner  son  nom  au  long, 
son  âge,  son  état  civil,  sa  nationalité,  son  métier,  déclarer 

174 


depuis  combien  de  temps  il  est  au  Canada,  depuis  combien 
(le  temps  il  est  à  Montréal,  pour  qui  il  a  travaillé  la  dernière 
fois,  depuis  quand  il  est  sans  emploi  et  enfin  donner  la  raison 
pour  laquelle  il  a  laissé  sa  dernière  position.  Une  perquisi- 
tion est  ensuite  faite  dans  ses  poches,  afin  de  lui  enlever  ce 
qui  pourrait  être  nuisible  ou  qui  pourrait  détériorer  ses 
habits  ou  ceux  des  autres    réfugiés,  lors  de  la  fumigation. 


On  lui  remet  alors  trois  jetons  munis  d'une  corde  et  portant 
le  numéro  de  son  inscription.  Il  se  rend  ensuite  dans  une 
pièce  située  au  sous-sol  où  on  lui  remet  un  sac  en  corde  et  un 
support  d'habits;  il  devra  déposer  dans  ce  sac  son  corps,  son 
caleçon,  sa  chemise,  son  collet,  sa  cravate  et  ses  bas  et  le 
refermer  après  y  avoir  accroché  un  des  trois  jetons  qu'on 
lui  a  remis  lors  de  l'enregistrement;  sur  le  support  d'habits, 
il  suspendra  son  pantalon,  sa  veste,  son  gilet  et  son  paletot 
et  y  accrochera  un  jeton;  ses  chaussures  et  son  chapeau 
seront  déposés  dans  une  case  portant  le  numéro  correspon- 
dant aux  jetons;  le  troisième  jeton,  muni  d'une  corde  plus 
longue  que  les  autres,  sera  mis  autour  du  cou  du  réfugié. 
Ce  système  de  jetons  a  pour  but  d'identifier  l'individu,  le 
lendemain  matin,  lorsqu'il  s'agira  de  lui  remettre  ses  vête- 
ments.    Les  habits  du  réfugié,  à  l'exception  de  ses  chaus- 

175 


sures  et  de  son  chapeau,  sont  placés  dans  le  fumigateur,  où 
ils  restent  trente  minutes  à  une  température  de  300  degrés 
de  chaleur.  Une  fois  ses  vêtements  enlevés,  le  réfugié 
passe  dans  la  salle  des  douches,  où  on  lui  met  sur  la  tête  du 
savon  mou  antiseptique;  toutes  les  douches  fonctionnent 
simultanément,  sous  la  direction  d'un  employé;  Feau  est, 
pour  ainsi  dire,  toujours  à  la  même  température,  variant  de 
80  à  90  degrés.  Après  la  douche,  on  remet  au  réfugié  une 
serviette  de  bain;  il  passe  alors  dans  le  bureau  du  médecin 
pour  y  subir  un  examen  médical.  S'il  est  constaté,  après  cet 
examen,  que  celui  qui  demande  asile  au  Refuge  est  malade,  le 
surintendant  doit  le  faire  faire  admettre  à  Thôpital,  après 
lui  avoir  donné  les  premiers  soins  que  requiert  son  état,  et 


ceci,  non  seulement  dans  le  but  de  remettre  ce  malade  en 
condition  de  gagner  sa  vie  et  de  l'empêcher  de  devenir  une 
charge  publique  encore  plus  grande,  mais  comme  moyen  de 
protection  pour  les  autres  réfugiés,  au  cas  où  ce  malade 
serait  atteint  de  quelque  maladie  contagieuse  ou  autre. 
L'examen  médical  a  aussi  un  autre  but,  non  moins  important: 
c'est  de  constater  la  capacité  de  travail  de  ceux  qui  font 
appel  au  refuge,  afin  de  découvrir  les  imposteurs,  qui  font 
métier  de  vivre  aux  dépens  de  la  communauté  et  protéger 
par  le  fait  même  l'honnête  sans-asile.     Le  réfugié  est  vacciné 

176 


irniuédiiitcmcMit,  s'il  ne  l'a  pan  déjà  été.  A  sa  sortie  du 
hiirt'îiu  du  médecin,  on  lui  remet  une  jaquette  et  l'ascenseur 
le  monte  au  réfectoire;  le  souper  consiste  en  du  pain  et  un 
bol  de  café.  Le  réfugié  est  ensuite  monté  au  dortoir;  il 
couche  dans  un  lit  de  fer  (sommier  tout  entier  métallique), 
portant  son  numéro  d'inscription;  le  lit  se  compose  de  deux 
couvertes  de  laine,  deux  draps,  un  oreiller  et  une  taie  d'oreil- 
ler.    Le  réveil  a  lieu  à  5  heures  l'été  et  6  heures  l'hiverî 


aussitôt  après  son  réveil,  le  réfugié  doit  se  rendre  aux  lavabos 
pour  son  ablution.  Les  draps  et  taies  d'oreillers  qui  ont 
servi  la  nuit  sont  jetés  dans  une  chute,  qui  conduit  directe- 
ment à  la  buanderie.  Le  déjeuner  est  ser^à  immédiatement 
après;  il  consiste  en  du  pain,  du  café  et  du  gruau.  Quand  il 
a  pris  son  déjeuner,  le  réfugié  descend  au  sous-sol  pour 
s'habiller  et,  sur  présentation  du  jeton  qu'il  a  autour  de  son 
cou,  on  lui  remet  tous  ses  habits,  ses  chaussures  et  son  cha- 
peau. Dès  qu'il  est  habillé,  il  monte  à  l'étage  supérieur  et 
remet  à  l'employé  de  service  les  trois  jetons  qu'il  a  reçus; 
en  retour,  l'employé  lui  donne  l'enveloppe  dans  laquelle 
avait  été  déposé,  lors  de  l'enregistrement,  tout  ce  qu'il  avait 
dans  ses  poches.  De  là,  il  se  rend  au  Bureau  de  Placement 
Municipal,  où  l'officier  en  charge  fait  le  choix  de  ceux  qui 

177 


doivent  être  gardés  pour  la  corvée  du  Refuge,  c'est-à-dire  le 
nettoyage  de  l'édifice  et  le  travail  de  la  buanderie;  les  autres 
réfugiés  sont  aussi  pourvus  d'ouvrage,  s'il  y  a  des  demandes 
de  la  part  d'employeurs.  Le  réfugié  sort  ensuite  du  Refuge 
par  la  porte  principale. 

Le  Bureau  de  Placement  Municipal,  qui  fonctionne  en 
connection  avec  le  refuge,  a  pour  but  d'aider  les  sans- 
travail  à  se  procurer  de  l'ouvrage  et  il  est  ouvert  au  public  de 
6  heures  a.m.,  à  5  heures  p.  m.,  au  No  335,  rue  du  Champ- 
de-Mars. 

Les  chifïres  suivants  font  voir  à  quel  point  l'établissement 
du  Refuge  Municipal  Meurling  était  devenu  nécessaire. 
Les  quelques  photographies  que  nous  publions  donneront 
aussi  au  lecteur  un  aperçu  de  ce  qu'est  ce  Refuge: — 

Durant  les  six  premiers  mois  de  son  existence,  le  Refuge 
Municipal  Meurling  a  donné  34,464  couchés  à  4,968  indi- 
gents et  leur  a  servi  73,279  repas.  210  sans-asile  ont  été 
refusés  pour  cause  de  boisson,  36  parce  qu'ils  étaient  por- 
teurs d'une  somme  de  plus  de  25  cents,  5  pour  tapage,  7  pour 
impolitesse,  5  pour  avoir  refusé  de  prendre  une  douche  et  40 
pour  avoir  refusé  de  travailler,  1,197  réfugiés  ont  été 
trouvés  malades  après  examen  médical,  ils  ont  été  placés 
dans  des  hôpitaux  pour  traitement,  165  ont  été  déportés, 
2,  527  ont  été  gardés  au  Refuge  pour  le  nettoyage,  3,007  ont 
été  pourvus  d'ouvrage  par  le  Bureau  de  Placement  Munici- 
pal et  4  ont  été  secourus  en  nature. 

Tl  est  intéressant  de  connaître  l'ébat  civil  de  ceux  qui  ont 
fait  appel  à  la  charité  publique: — 

372  étaient  mariés,  1,158  étaient  veufs  et  3,438  étaient 
célibataires.  (Mariez-vous,  si  vous  ne  voulez  pas  devenir 
indigents!!. .). 

Le  nombre  des  nationalités  représentées  par  ces  réfugiés 
est  de  24,  celui  des  métiers  100  et  la  moyenne  d'âge  est  de 
42  ans. 

On  sera  sans  doute  porté  à  se  demander  s'il  n'y  a  pas  des 
imposteurs  qui  font  appel  au  Refuge  Municipal  Meurling: 
l'expérience  a  démontré  que  parmi  les  sans-travail  de  pro- 
fession, le  nombre  est  excessivement  restreint  de  ceux  qui 
sont  normaux  moralement  et  physiquement.  Si  nous  lais- 
sons souffrir  ou  périr  90  hommes  méritants  parce  que  10 
sur  100  sont  indignes,  pourquoi  ne  pas  fermer  immédiate- 
ment nos  hôpitaux,  nos  asiles,  nos  parcs  publics,  en  un  mot 
toutes  nos  institutions  de  charité,  parce  que  quelques 
indignes  s'y  glissent? 

178 


L'Assistance  Municipale  ct)iiii)te  27jempioyés,  répartis 
comme  suit:  10  au  bureau  général,  dans  l'annexe  de  rF]6tel 
de  Ville,  15  au  Refuge  Municipal  Meurling  et  2  au  Bureau 
de   Placement   Municipal. 

Albert  Chevalier, 

Directeur  de  l'Assistance  Municipale. 

LE  SOUVENIR. 

Est-il  vision  plus  tendre,  ciel  plus  clair,  source  plus  limpide, 
qu'un  souvenir?  Le  souvenir  c'est  le  souffle  lointain  des  êtres 
que  nous  aimons  et  dont  chaque  vestige  est  une  vivante 
image  de  nous-mêmes.  Bercés  un  jour  d'antan  dans  la  joie 
d'un  beau  ciel,  nous  vivions  alors  des  heures  pleines  de  bon- 
heur; et  ces  jours,  ces  heures,  sont  des  souvenirs  qui  débordent 
encore  de  fraîcheur;  l'herbe  tendre,  les  frêles  rameaux,  que 
nous  avons  foulés  du  pieds,  les  roses  trémières  et  l'ombre  qui 
les  frôle  ont  laissé  dans  notre  âme  un  sentiment  vivant  qui 
raniihe  le  courage  en  nos  heures  de  détresse.  .  .  .c'est  là  un 
souvenir. 

Il  est  des  jours  lointains  dont  le  charme  et  le  doux  récom- 
fort  nous  bercent  dans  un  long  silence. 


MAISON 


ALFRED  MAME  &  FILS, 


à  TOURS 

(France) 


La  plus  ancienne  et  la  plus  importante  Librairie  classique, 
religieuse  et  d'éducation  connue  du  monde  entier  pour  ses 

LIVRES  D'OFFICE  ET  DE  PIETE,  dont  les  nombreuses  éditions  se  dis- 
tinguent toujours  de  toutes  les  autres,  par  l'intégrité  du  texte,  le  perfec- 
tionnement de  l'exécution  typographique,  la  richesse  et  la  solidité  des 
reliures. 


LIVRES  DE  PRIX,  tous  irréprochables  au  point  de  vue  moral  et  littéraire, 
offrent  le  double  avantage  du  plus  grand  nombre  de  Séries  et  de  la  plus 
grande  variété  de  titres  dans  chaque  Série. — L'élégance  et  le  luxe  des  re- 
liures toujours  de  si  bon  goût,  avec  leurs  prix  de  bon  marche  leur  valent 
une  incontestable  supériorité. 


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tout  achat  de  demander  le  catalogue  et  de  s'adresser  à  leur  libraire 


TARIF  RT  REGLEMENTS  DES  POSTES. 
Cartes  postales 

On  ne  peut  rien  attacher  à  une  carte  postale,  et  elle  ne  doit 
ni  être  coupée  ni  changée  aucunement.  Une  carte  postale 
ayant  déjà  servi,  sur  laquelle  aura  été  apposé  un  timbre  de  1 
cent,  ne  sera  pas  accepté  comme  carte  postale. 

Les  cartes  postales  des  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à  la 
poste  au  Canada,  à  destination  des  Etats-Unis,  si  elles  sont 
affranchies  d'un  timbre-poste  canadien  de  1  cent. 

Cartes  postales  privées. 

Des  cartes  privées  affranchies  d'un  cent  peuvent  être 
maintenant  transmises  par  la  malle  dans  la  Puissance  du 
Canada  et  aux  Etats-Unis. 

Les  cartes  postales  privées,  affranchies  de  2  cents,  peuvent 
être  mises  à  la  poste  en  Canada  adressées  à  tous  pays  de 
l'Union  Postale,  mais  ces  cartes  ne  peuvent  excéder  la 
dimension  de  la  carte  postale  officielle;  laquelle  ne  peut  excé- 
der 6  pouces  en  longueur  et  3^^  pouces  en  largeur,  ou  être 
moindre  de  334  pouces  de  long  sur  2}/^  pouces  de  large. 

Communications  permises  sur  le  côté  de  l'adresse  des  cartes 

postales  illustrées. 

En  ce  qui  concerne  les  cartes  postales  illustrées  au  verso  de 
l'adresse,  le  Département  autorise  la  réserve  d'un  espace  au 
côté  gauche  de  l'adresse  même,  pour  toute  communication 
désirée. 

Cet  espace  doit  être  séparé  de  l'adresse  par  une  ligne 
verticale,  et  l'espace  pour  l'adresse  ne  doit  pas  avoir  moins 
de  334  pouces  de  longueur  sur  13^2  pouce  de  largeur.  11  est 
permis  d'appliquer  sur  le  verso  et  sur  la  partie  gauche  du 
recto,  des  vignettes  ou  des  photographies,  sur  papier  très 
mince,  à  condition  qu'elles  soient  complètement  adhérentes 
à  la  carte.  La  grandeur  et  la  qualité  des  cartes  postales 
sont  sujettes  aux  règlements  pour  les  cartes  postales  privées. 

Le  tariff  d'affranchissement  sur  ces  cartes  est  de  un  cent 
pour  le  Canada,  le  Mexique  et  les  Etats-Unis,  et  de  deux 
cents  pour  les  autres  pays. 

MANDATS  DE  POSTE. 

L'émission  et  le  paiement  d'un  mandat  de  poste  ne  sont 
l'affaire  que  de  quelques  instants. 

180 


A  dater  du  1er  avril  1913,  les  droits  exigés  du  ])ublic  sur 
les  mandats  de  poste,  émis  au  Canada,  pour  être  payés  au 
Canada,  Antigua,  Bahamas,  Bermudes,  Guyane  anglaise, 
Iles  Caymans,  Cuba,  la  Dominique,  Grenade,  Guam,  Hawaï, 
Isles  des  Pins,  Jamaïque,  Montserrat,  Ne  vis,  Terre-Neuve, 
la  Zone  du  Canal  de  Panama,  Iles  Philippines,  Porto-Rico, 
St-Christophe  (St-Kitts),  Ste-Lucie,  St- Vincent  Tabago, 
Trinité,  Iles  Turques,  Tutuila  (Samoa),  lies  Vierges  et  les 
Etats-Unis,  sont  les  suivants: 
Sur   les   sommes   au-dessous   de  $10 5  cents. 


Au-dessus  de 


SIO 
30 
50 
60 


et  jusqu'à 


30 

50 

60 

100 


10 
15 
20 
25 


Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  paya- 
bles dans  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  dans  les  possessions  britanniques  et  dans  tous  les 
autres  pays  étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste 
sont  émis,  excepté  ceux  ci-haut  énumérés,  est  comme  suit. 

S'ils  n'excèdent  pas  $5 5  cents. 

Au-dessus  de    $  5  et  n'excédant  pas  $10 10 


10 
20 
30 
40 
50 
60 
70 
80 
90 


20 
30, 
40. 
50 
60, 
70, 
80, 
90. 
100, 


20 
30 
40 
50 
60 
70 
80 
90 
100 


Il  n'y  a  pas  d'échange  de  mandats  de  poste  avec  l'Espa- 
gne. 

Les  duplicatas  de  mandats  de  poste  sont  émanés  gratui- 
tement ainsi  que  les  formules  nécessaires  pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  sont  payables 
ou  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 

BONS  DE  POSTE: 

Le  système  de  bons  postaux,  établi  par  le  Département 
des  Postes,  procure  un  moyen  facile  et  peu  coûteux  pour 
l'envoi  de  sommes  modiques.  Les  bons  de  poste  sont 
vendus  ou  payés  à  plus  de  10,000  bureaux  de  poste  en  Cana- 
da; ils  sont  aussi  payables  aux  Etats-Unis. 

181 


Taux  de  Commission: 


1  cent  sur 

un 

bon  de   $ 

.20 

2  cents  sur  un  bon  d 

e$  .90 

1 

25 

2 

1.00 

1 

30 

2 

1.50 

1 

40 

2 

2.00 

2  cents 

50 

2 

2.50 

2 

60 

3 

3.00 

2 

70 

3 

4.00 

2 

75 

3 

5.00 

2 

80 

5 

10.00 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  peuvent  être  ajoutés  à 
aucune  de  ces  sommes  par  le  moyen  de  timbres-poste  appo- 
sés au  Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

Des  timbres-postes  ne  peuvent  être  apposés  aux  bons  de 
poste  payables  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  Poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au 
Canada  et  aux  Etats-Unis. 


COLIS  POSTAUX. 


Des  échanges  directs  de  colis  postaux  sont  en  opération 
entre  le  Canada  et  les  pays  mentionnés  dans  le  tableau 
suivant,  le  taux  et  la  limite  du  poids  étant  ainsi  spécifiés 
dans  chaque  cas. 


TAUX 
D'AFFRANCHISSEMENT 

Limite 

Royaume-Uni 

Pour  la 
1ère  livre. 
12  Cents. 
12 

12        « 
25 
12 

12        " 
12        « 
12 
12 
12 
12 
12 
24 
12 

24        • 
24 
24 
32 

Pour  chaque 

livre 
addition. 
12  Cents. 
12 
12 

25       « 
12 
12 

12        - 
12 
12 
12 

12        • 
12        - 
12 
12 
12 
12 
12 

varié 

du  poids. 
11  livres. 

Barbade 

11      " 

Guyane  Anglaise 

Grenade 

11      " 

7      • 

Jamaïque 

11      ' 

Isle  sous  le  Vent 

11      ■ 

Terre-Neuve 

11      « 

Ste-Lucie 

11      ■ 

St- Vincent 

11      ' 

Trinidad 

11      ■ 

Hong-Kong  et  Shanghai 

Japon 

11      • 
11      ■ 

Nouvelle-Galles  du  Sud 

Nouvelle-Zélande 

Queensland 

South  Australia 

11      - 
11      " 
11      ' 
11      ■ 

Victoria 

Bahamas 

11      • 
11      • 

La  transmission  des  colis  postaux  pour  le  Brésil  est 
limitée  aux  trois  villes  de  Rio-de-Janeiro,  Pernambuco 
(Récif é)  et  Bahia  (San  Salvador). 

182 


Les  paquets  scellés  ne  sont  plus  reçus  de,  ou  envoyés  de 
Havvaï,  mais  les  articles  de  quatrième  classe  (ouverts  à 
l'inspection)  peuvent  être  envoyés  à  Havi^aï,  ainsi  qu'à 
Porto-Rico,  et  aux  Iles  Philippines;  limite  du  poids,  4  Ibs  et 
f)  onces;  taux,  1  cent  par  once. 

L'échange  direct  des  colis  postaux  entre  le  Canada  et  les 
iles  Bahamas  et  le  Mexique  a  été  suspendu,  par  suite  de 
l'interruption  du  service  direct  par  paquebots;  et  la  seule 
voie  par  laquelle  il  soit  possible  maintenant  d'expédier  des 
colis  du  Canada  aux  îles  Bahamas  efc  au  Mexique,  est  celle 
d'Angleterre. 

Les  tarifs  d'affranchissements  des  colis  expédiés  par  cette 
voie  sont  les  suivants;  aux  îles  Bahamas,  1  livre,  32  cents; 
2  livres,  40  cents;  3  livres,  48  cents;  4  livres,  80  cents;  5  livres 
88  cents;  6  livres  96  cents;  7  livres,  $L04;  8  livres,  $L36;  9 
livres,  $1.44;  10  livres,  $1.52;  11  livres,  $1.60. 

Au  Mexique: — 1  livre,  32  cents:  2  livres,  40  cents;  3  livres, 
48  cents;  4  livres,  92  cents;  5  livres,  $1.00;  6  hvres,  $1.08; 
7  livres,  $1.16;  8  livres,  $1.48;  9  livres,  $1.56;  10  livres, 
$1.64;  11  livres,  $1.72. 

DEFINITION  DES  REGLEMENTS. 

1ère  classe — Comprend  les  lettres,  les  cartes  postales, 
documents  légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en  par- 
tie, à  l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et  toute 
chose  du  genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance  écrite. 
Les  lettres,  pour  Lettres  locales,  un  centin  par  once  ou 
fraction  d'une  once;  et  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  la 
Zone  du  Canal  de  l'Isthme  de  Panama,  Porto-Rico,  Hawaï, 
Guam,  Mexico,  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  doivent  être  affranchies  d'un'port  de  2  cents  par 
once,  et  pour  tous  les  autres  pays,  5  cents  pour  la  première 
once  et  3  cents  pour  chaque  once  ou  fraction  de  chaque  once 
additionnelle. 

Un  envoi  de  cette  classe  insuffisamment  affranchi,  déposé 
à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double  de  l'insuf- 
fisance d'affranchissement. 

Les  lettres  non  affranchies  sont  envoyées  en  rebut. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  affranchies  pour  les  Etats- 
Unis  ou  en  venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance  d'affranchis- 
sement payable  lors  de  la  distribution.  Les  lettres  pour 
les  Etats-Unis  doivent  être  affranchies  au  moins  d'un  port 
de  2  cents. 

183 


Les  lettres  non  affranchies  pour  le  Royaume-Uni  et  autres 
pays  sont  passibles  d'un  port  double  à  leur  destination,  et 
du  double  de  l'insuffisance  d'affranchissement  quand  elles 
ont  été  insuffisamment  affranchies. 

Des  coupons-réponses,  afin  de  permettre  aux  envoyeurs 
de  lettres  à  l'étranger  de  payer  l'affranchissement  de  la 
réponse,  sont  maintenant  en  vente  à  6  cents  chacun. 

2e  classe. — Les  journaux  d'occasion  imprimés  et  publiés 
au  Canada  peuvent  être  expédiés  en  ce  pays,  Terre-Neuve. 
Etats-Unis  et  Mexique,  au  taux  de  1  cent  par  4  onces;  limite 
de  poids:  pour  le  Canada,  5  Ibs;  les  Etats-Unis  et  le  Mexique 
4  IIds  et  6  onces. 

Tous  les  autres  Journaux  sont  sujets  au  taux  de  1 
cent  par  deux  onces;  affranchissement  obligatoire;  limite  de 
poids,  4  Ibs  et  6  onces. 

3e  Classe —  Objets  divers  pour  le  Canada. 

L  Paquets  de  livres. — Port,  1  cent  par  2  onces  ou  frac- 
tion de  2  onces;  limite  de  poids,  5  Ibs,  excepté  pour  un  livre 
seul,  pour  lequel  la  limite  est  de  10  Ibs. 

2.  Objets  divers. — (A)  Pamphlets  imprinés,  circulaires 
imprimées:  port  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de  2  onces. 

(B)  Les  cartes  géographiques,  lithographies,  photogra- 
phies, dessins  et  gravures,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de  2 
onces. 

Circulaires,  prix  courants  pour  être  admis  au  taux  de  1 
cent  par  2  onces,  doivent  être  entièrement  imprimés.  Au- 
cune insertion  à  l'encre  n'est  permise,  excepté  le  nom  et 
l'adresse  du  destinataire,  le  nom  de  l'envoyeur  et  la  date  de 
la  circulaire. 

Les  circulaires  imprimées  de  manière  à  ressembler  à  la 
clavigraphie  sont  admises  aux  taux  de  1  cent  par  2  onces, 
lorsque  au  moins  20  exemplaires  conçus  dans  les  termes 
absolument  identiques  sont  déposés  en  même  temps  au 
bureau  de  poste.  Lorsque  des  circulaires  de  ce  genre  sont 
jetées  à  la  boîte,  elles  doivent  être  attachées  ensemble.  ^  Let 
circulaires  au  moyen  du  clavigraphe  (typewriter)  doivens 
être  affranchies  comme  lettres. 

Les  objets  divers  doivent  être  enveloppés  de  manière  à 
être  facilement  examinés.     La  limite  du  poids  est  de  5  Ibs. 

3.  Les  patrons  et  les  échantillons:  port,  1  cent  par  2 
onces  ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  12  onces,,  de- 
vront être  enveloppés  avec  sûreté  et  faciles  à  examiner;  pour 

184 


la  farine  et  objets  de  la  sorte,  on  devra  se  servir  de  boîtes  et 

de  sacs  en  toile;  pour  les  objets  en  verre,  des  boîtes  en  métal 

ou  en  bois. 

1    Les  envois  de  thé  comme  échantillons  ne  doivent  pas  peser 

au  delà  de  8  onces,  et  doivent  être  des  échantillons    ''bona 

fide.'^ 

Objets  de  3e  classe  pour  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres  papier  de  commerce:  port,  1  cent 
par  2  onces;  mais  un  affranchissement  d'au  moins  5  cents  est 
nécessaire  pour  les  papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2 
cents  pour  les  patrons  et  échantillons. 

La  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  échantillons  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs  et 
6  onces. 

4e  Classe. — Comprend  les  articles  non  passibles  de  port 
moins  élevé.  Colis  postal  pour  le  Canada,  tarif  varie 
suivant  la  province;  Hmite  du  poids,  11  Ibs,  dimension 
30  X  12  X  12,  pour  le  Canada;  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les 
Etats-Unis,  18  pouces  aucun  sens.  Les  objets  qu'on  prétend 
être  de  la  4e  classe  doivent  être  arrangés  de  manière  à  ce 
qu'on  puisse  facilement  s'assurer  de  leur  contenu.  Les 
paquets  de  4e  classe,  comprenant  des  graines,  boutures, 
racines,  greffier,  peuvent  être  expédiés  aux  Etats-Unis,  au 
taux  de  1  cent  par  once,  mais  le  contenu  sera  passible  d'ins- 
pection et  de  droits  de  douane  aux  Etats-Unis. 

Les  boîtes  fermées  contenant  du  poisson,  du  homard,  des 
légumes,  des  viandes,  etc.,  dont  les  étiquettes  indiquent 
clairement  le  contenu,  étant  dans  les  conditions  de  sûreté 
voulues,  peuvent  être  transmises  en  Canada  comme  objets 
de  4e  classe,  mais  rien  de  cacheté  ne  peut  être  ainsi  transmis 
aux  Etats-Unis.  Les  liquides,  les  huiles  et  les  substances 
grasses  peuvent  être  transmis  en  Canada  et  aux  Etats-Unis 
comme  objets  de  4e  classe,  quand  ils  sont  déposés  dans  les 
conditions  de  sûreté  exigées.  Les  clichés  sont  inclus  dans 
cette  classe.  Un  paquet  de  4e  classe  insuffisamment  affran- 
chi sera  taxé  du  double  du  port  dû  pour  le  Canada;  l'affran- 
chissement doit  être  complet  pour  les  Etats-Unis. 


Liste  des  Principaux 

Akticles  Transmis 

PAR  LA  Poste 

AVEC  Tarif 

Actes 

Taux  pour  le 
Canada 

2  par  1  oz. 
Colis  Postal 

Colis 
1  par  2  oz. 

1     "    2  « 

Taux  pour  les 
Etats-Unis 

1  par  2  oz.* 
1     «     1  « 
1     «     1  " 

1     «     2  " 

1     «     2  - 

Taux  pour  tous 
autres  Pays 

1  par  2  oz. 

Boutures 

Paquet  Poste 

Bulbes 

.5 

Calendriers  

l  par  2  oz 

(Partes    géographiques 
montées  ou  non  montées 

1     «    2  « 

I8fî 


Li3TE  DES  Principaux 

Articlbs  I'rjlnsmis 

PAR  LA  Poste 

AVEC  Tarif 


Taux  pour  lb 
Canada 


Taux  pour  les 

Etats-Unis 


Taux  pour  tous 

AUTRES  PaTB 


Cartes  de  Noël 

Cartes  de  Visite 

Cartes  Postales 

Cartes  Postales,  en  lots, 
non  adressées 

Catalogues 

Circulaires  imprimées. . . . 

(b)  Circulaires  produites 
par  un  procédé  mécani- 
que  

Clichés  (Electrotype) .... 

Cotes  de  Banquiers, 
Courtiers,  imprimées . . 

Dessins 

Documents  légaux 

Échantillons  de  Botani- 
que et  d'Entonomologie  (a) 

Echantillons 

Exposition  (Billet  d'En- 
trée)  

Epreuves  typographiées.. . 

Feuilles  volantes 

Fleurs  naturelles 

Formes  imprimées. 
(Papeterie) 

Graines 

Gravures 

Greffes 

Huile 

Lettres  de  Villes 

LETTRES 

"         recommandées 
5c.  additionnels 

Listes  d'Electeurs  (impri 
mées) 

Listes  d'Electeurs  écrites 
ou  partiellement  écrites 

Lithographies 

Liquides 

Livres  de  Banques 

Livrets  de  Sociétés  de 
Construction,  Prêts  et 
Placements 

Livres  imprimés 

Lorgnons 

Marchandises 

Manifestes  de  Douane 

Manuscrits  de  livres  ou 
journaux 

Musique 

"        livres  d'instruc- 
tion  

Pamphlets 

Papiers  de  Commerce 

Papiers  d'Examen 

Patrons 

Plans  sans  spécifications... 

Plans  avec  spécifications. . 

PubUcations  périodiques. . 

Photographies 

Polices  d'Assurance 

Prix  courants  (imprimés).. 

Racines (c) 

Rapports  de  Municipalités 

Substances  grasses 

Testaments ! 

Talons  de  Livres  de  reçus . 

Verres  Microscop>es ] 


1     "    2  " 
le.  chaque 

1  par  2  oz. 

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1     «    2  " 

Colis 

Colis 
Colis 
1  par  2  oz. 
Colis 
Colis 

1  par  1  oz. 

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Colis 

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Colis 

Colis 
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Paquet  Poste 

1  par  2  oz. 
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1     «    2  * 


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Paquet  Poste 

1  par  2  oz. 
Paquet  Poste 

1  par  2  oz. 
Paquet  Poste 


Voir  le  classe 


1  par  2  oz. 

Paquet  Post* 

1  par  2  oz. 


1     "     2  " 

1     "    2  " 

Paquet  Poste 


1  par  2  oz. 
1     «    2  " 


"(a) 


1     "    2  " 
Paquet  Poste 


1  par  2  oz. 

1     "     2  " 

Paquet  Poste 


186 


(1)  Un  iniiiiinum  d'affranchissement  (!<;  50  est  rcM^uis, 
couvrant  ainsi  10  onces. 

(a)  Un  minimum  d'affranchissement  de  2c  est  requis, 
couvrant  ainsi  4  onces. 

(b)  Lorsqu'au  moins  20  copies  sont  mises  à  chaque  fois. 

(c)  1  cent  pour  chaque  quatre  onces  ou  fraction  de 
quatre  onces  additionnelles. 

(d)  Les  journaux  et  les  publications  périodiques  publiés 
au  Canada  pour  la  Grande-Bretagne,  l'Irlande  et  les  colonies, 
mentionnés  sous  le  titre  des  Matières  de  2e  classe,  sont 
passibles  du  même  port  et  soumis  aux  mêmes  règlements 
que  ceux  pour  le  Canada. 

(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  Echantillons 
pour  les  pays  de  l'Union  Postale. 

Les  ''Papiers  de  Commerce"  comprennent  toutes  les 
pièces  ou  documents,  manuscrits,  écrits  ou  dessinés  en  tout 
ou  en  partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications 
ayant  le  caractère  d'une  correspondance  actuelle  et  person- 
nelle), les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés 
par  les  officiers  publics,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous 
seing  privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  docu- 
ments d'un  caractère  mercantile,  les  différents  documents  de 
service  des  compagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies 
publiques,  les  partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites, 
les  manuscrits  de  livre  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  autres 
papiers  de  même  nature. 

Les  "Imprimés";  comprennent  les  journaux  périodiques, 
les  livres  brochés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  les  cartes 
de  visite,  les  cartes-adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  manuscrits  qui  s'y  rapportent,  les  gravures,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géogra- 
phiques, catalogues,  prosj>ectus,  annonce,  avis  et  circulaires 
imprimés,  gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour  le 
Royaume-Uni,  24  pouces  de  longeur  et  12  pouces  de  hauteur 
ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de  l'Union 
Postale,  18  pouces  le  longueur  et  18  pouces  de  hauteur  ou 
largeur.  Pour  ceux  ne  faisant  pas  partie  de  l'Union  Postale, 
18  pouces  par  12  pouces  de  largeur  et  de  hauteur;  limite  du 
poids,  4  Ibs. 

(C)  Royaume-Uni:  poids,  5  Ibs;  longueur,  2  pieds; 
épaisseur  ou  largeur,  1  pieds.  Limites  de  pesanteur  et 
grandeur  pour  les  pays  de  l'Union  Postale,  12  onces:  lon- 
gueur 1  pied,  largeur  8  pouces,  hauteur  4  pouces. 

187 


Les  paquets  de  photographies  pour  l'ItaUe,  pesant  au  delà 
de  33^  onces,  ne  peuvent  être  expédiés  que  comme  colis 
postaux, 

BULLETIN  MENSUEL  DES  POSTES 
Montréal,  septembre  1914. 

COLIS  POSTAUX 

Tarif  d'affranchissement  des  colis  mis  à  la  poste  dans  la 
Province   de  Québec. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  dans  un  rayon  de  20 
milles*  y  compris  le  bureau  d'origine,  1  livre,  5  cents;  2  livres 
6îé;  3  livres,  7^;  4  livres,  8^;  5  livres  lOjé;  6  livres,  12jé;  7 
livres,  14|é;  8  livres,  16^;  9  livres,  18^;  10  livres,  20?f;  11 
livres,  22 <é. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  au-delà  de  20  milles,  mais 
dans  la  Province  de  Québec,  1  livre,  10^;  2  livres,  14^;  3 
livres,  18{zf;  4  livres,  22^;  5  livres,  26p;  6  livres,  30(^;  7  livres, 
34ë;  8  livres,  38?f;  9  livres,  42^;  10  livres,  46^;  11  livres,  50^. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  dans  l'Ontario  ou  dans  les 
Provinces  Maritimes,  1  livres,  10^;  2  livres,  16^;  3  livres, 
22^;  4  livres,  28^;  5  livres,  34^;  6  livres,  40^;  7  livres,  46jé; 
8  livres,  52^;  9  livres  58^;  10  livres,  64^;  11  livres,  70^. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  dans  le  Manitoba,  1  livre, 
12^^;  2  livres,  20^;  3  livres,  28^;  4  livres,  36ë;  5  livres,  440; 
6  livres,  52ë;  7  livres,  60^;  8  livres,  68^;  9  livres,  76^;  10  livres 
livres,  84ë;  11  livres,  92^;. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  dans  la  Saskatchewan, 
1  livre,  12^;  2  livres,  24jé;  3  livres,  34^;  4  livres,  44^;  5  livres, 
54^;  6  livres,  64^;  7  livres,  74é;  8  livres,  84(é;  9  livres,  94çf; 
10  livres,  $1.04;  11  livres,  $1.14. 

Adressés  à  tout  bureau  de  poste  dans  l'Albcrta  ou  dans  la 
Colombie-Britannique,  1  livre,  12^;  2  livres,  24^;  3  livres, 
36^;  4  livres,  iSé;  5  livres,  60^^;  6  livres,  72^;  7  livres,  SU; 
8  livres,  96^;  9  livres,  $1.08;  10  livres,  S1.20;  11  livres,  $1.32. 

L'affranchissement  maximum  sur  tous  colis  ne  devra  pas 
excéder  1  cent  par  once. 

*Ce  tarif  s'applique  aussi  lorsque  la  distance  de  20  milles 
8e  prolonge  dans  une  province  voisine. 

Note  B. — Les  colis  pesant  jusqu'à  11  livres  sont  mainte- 
nant acceptés. 

18S 


ï 


Note  (.'.  —Un  droil  additionnel  sera  perçu  pour  frais  de 
transport  des  colis  adressés,  ou  déposés  à  la  poste,  à  des 
bureaux  situés  dans  certains  districts  éloignés  auxquels  les 
dépêches  doivent  être  expédiées  par  un  service  continu  de 
voiture,  ù,  j^lus  de  100  milles  de  distance. 

L'Assurance  sur  les  colis  Postaux  n'est  pas  encore  établie; 
le  public  en  sera  averti  quand  elle  prendra  effet.  D'ici  là, 
les  colis  peuvent  être  recommandés. 

Colis  pour  des  pays  au  sud  des  Etats-Unis 

Les  colis  (ne  portant  pas  de  déclaration  de  douane)  des- 
tinés à  des  pays  au  Sud  des  Etats-Unis,  affranchis  et  mis  à 
la  poste  en  Canada,  peuvent  être  adressés  au  nom  de  la 
personne  à  laquelle  ils  sont  destinés,  avec  indication  de 
l'endroit  et  du  pays,  et  au-dessous  de  cette  adresse,  on 
peut  les  marquer  aux  soins  d'une  personne  ou  d'une  firme 
à  New- York.  Ces  colis  seront  alors  expédiés  par  la  poste, 
à  New- York,  pourvu  que  le  poids  n'en  excède  pas  4  Ibs  et  6 
onces,  et  qu'ils  soient  affranchis  au  taux  de  le.  par  once. 
La  personne  ou  la  firme  au  nom  de  qui  l'article  est  marqué 
n'aura  alors  qu'à  biffer  cette  partie  de  l'adresse  le  recom- 
mandant à  ses  soins,  à  New-York,  de  manière  à  ne  laisser 
SUT  le  colis  que  l'adresse  même  de  sa  véritable  destination. 
Le  colis  sera  ainsi  accepté  à  la  poste  à  New- York,  sur  affran- 
chisssement  en  timbres  américains  couvrant  le  port  de  là 
au  lieu  désigné  sûr  l'adresse. 

Objets  recommandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les 
Etats-Unis  et  les  pays  de  l'Union  Postale,  peut  être  enregis- 
tré sur  paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et 
l'envoyeur  pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet 
expédié  en  payant  5  cents  en  sus  de  l'enregistrement. 

Des  objets  de  toute  classe  peuvent  être  recommandés  pour 
le  Canada,  les  Etats-Unis  et  tout  autre  endroit  de  l'Union 
Postale,  et  sur  paiement  d'un  droit  de  5  cents  en  sus  des  5 
cents  pour  la  recommandation,  l'envoyeur  peut  obtenirj^un 
avis  de  réception  du  destinataire. 

Dédommagement  pour  pertes  d'objets  recommandés. 

(1)  En  cas  de  perte,  dans  le  service  postal,  d'un  objet 
recommandé,  déposé  à  la  poste  au  Canada  pour  être  délivré 
au  Canada,  le  destinataire,  ou  à  la  demande  du  destinataire, 

180 


l'expéditeur,  a  droit  à  un  dédommagement  qui,  dans  nul  cas, 
ne  devra  excéder  vingt-cinq  dollars,  ou  la  valeur  réelle  de 
l'objet  recommandé  perdu,  quand  la  valeur  de  cet  objet  est 
inférieure  à  vingt-cinq  dollars,  à  condition  que  nulle  autre 
compensation  ou  remboursement  n'ait  été  effectué  pour  net 
objet. 

(2)  Le  dédommagement  sera  payé,  pourvu  que  la  perte 
de  l'objet  recommandé  soit  signalée  au  département  dans 
l'intervalle  d'une  année  à  partir  de  la  mise  à  la  poste,  sur 
reçu  de  déclarations  assermentées  des  personnes  intéressées 
qui,  au  meilleur  de  leur  connaissance  et  bonne  foi,  établiront: 

(a)  que  l'objet  recommandé  a  été  perdu  dans  Is  malles: 

(b)  que  la  valeur  du  contenu  était  de  (montant)  ; 

(c)  que  l'ayant-droit  s'appelle  (nom)  ; 

(3)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
recommandé  qui  n'a  pas  été  totalement  perdu  dans  les 
postes. 

(4)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
dont  le  droit  de  recommandation  n'a  pas  été  acquitté. 

Quand  on  ne  ^'eut  pas  dire  franchement  ce  qu'on  pense, 
il  faut  se  taire. 


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pas  obtenir  de  meilleure  valeur.  Demandez  nos 
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190 


•4 


La  vraie  j!;randeur  (le  l' homme 
ost  dans  le  cœur;  il  faut  l'élever 
pour  aspirer  à  de  grandes  choses 
et  même  s'en  croire  digne. 

*  *  * 

Oui  et  non  sont  les  mots  les 
plus  courts  et  les  plus  faciles 
à  prononcer,  et  ceux  qui 
demandent  le  plus  d'examen. 
Le  cœur  n'a  pas  de  rides. 

(Fénélon.) 


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Ce  qu'on  aime  dans  la  bonté, 
ce  n'est  pas  le  prix  qu'elle 
coûte,  mais  le  bien  qu'elle  fait. 

*  *  * 

La  sotte  vanité  est  une  pas- 
sion inquiète  de  se  faire  valoir 
par  les  plus  petites  choses. 

(La  Bruyère.) 

*  *  * 

On  pardonne  tant  que  l'on 
aime. — (LaRochefoucauld.) 

*  *  * 

Ne  pas  savoir  supporter  la 
pauvreté  est  une  chose  hon- 
teuse; ne  pas  savoir  la  chasser 
par  son  travail  est  une  chose 
plus  honteuse  encore.  , 

(Périclès.) 

Donnez  de  bonne  grâce,  une 
telle  manière  ajoute  un  nou- 
veau  prix    au    présent   qu'on 

veut  faire. 

*  *  * 

11  faut  que  les  bons  vous 
aiment,  que  les  méchants  vous 
craignent,    et    que  tous  vous 

estiment.  (Fénélon.) 

*  *  * 

La  douleur  qu'on  éprouve  en 
quittant  ses  amis  est  propor- 
tionnée à  l'amour  qu'on  leur 
porte.  (S.  Jérôme.) 


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Maladies  nerveuses:  Lundi,  {. 

Mercredi  et  Vendredi  de  } 

lOA.M.  àlP.M.  \ 

Maladies     de   la    femme:  i 

Lundi,  Mercredi  et  Ven-  ( 
dredide  10  A.M.  à  1  P.M.    } 

Maladies  Genito  -  Urinai-  ( 
res:    Chaque  jour  de  2  hrs  l 


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193 


COUR  CRIMINELLE 


DISTRICTS 


CHEFS-LIEUX 


TERMES 


Greffiers  de  la  Cour 


Arthabaaka 

Beauce 

Beauharnois .... 

Bedford 

Chicoutimi 

Gaspé f 

Iberville 

Juliette 

Kamoiiraska 

Montmagny .  .  .  . 

Montréal 

Ottawa 

Québec 

Richelieu 


Arthabaska. 
St-Josepli.  . 
Valleyfield.. 
Sweetsburg. 
Chicoutimi. 


22  octobre  chaque  année. . . 

22  juin 

1er  février 

1er  lundi  d'octobre 

22  janvier 


Percé 

New-Carlisle. 


15  octobre. 
20  janvier. 


St-Jean 

Jolie  tte 

Fraser  ville.  . 
Montmagny. 

Montréal 

Hull 

Québec 

Sorel 


22  octobre 

15  septembre  chaque  année 
5  décembre 

5  avril 

1  mars,  1  juin,  10  sept.,  2  nov 

6  mars 

10  avril  et  10  octobre 

14  janvier 


Rimouski 

Rober  val 

Saguenay 

St-François .  . . . 
St-Hyacinthe. . 
Terrebonne. . . . 
Trois-Riviêres.. 


Rimouski 

Roberval 

Murray-Bay 

Sherbrooke 

St-Hyacinthe. . . 
Ste-Scholastique. 
Trois-Rivières. . . 


22  mars .  .  .  . 
2  février. . . . 
4  juillet. .  .  . 
1er  octobre . 

19  juin 

10  janvier. . 
1er  mars. . . . 


Marceau  &  Ficher 

Vézina  &  Ferron 

S.-A.  Brodeur. 

Jno.  P.  Noyés 

F.-X.  Gosselin 

Alph.  Garneau 
G. -F.  Maguire 

Alphonse  Morin 

Ducharme  &  Rivest 

J.-G.  Pelletier 

A.-J.-C.  Beaubien 

Alph.-E.  Corriveau 

Grondin  &  Kearney 

Pouliot  &  Chênevert 

Cousineau  & 

Dauphinais 

A.  Chamberland 

J.-E.  Savard 

J.-A.  Martin 

G.-L.  de  Lottinville 

Roy  &  Beavu-egard 

Grignon  &  Fortier 

Georges  Méthot 


La  miséricorde  est  le  moins  coûteux  de  tous  les  sentiments 
humains. 


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194 


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J -C.  McCorkill 

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Québec. 

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C  -E.  Dorion 

7,000 

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C.-P.  Davidson,  c.f — 

8,000 

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IjOuis  Tellier 

7,000 

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J.-S.  Archibald 

T.-H.  Fortin 

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John  Dunlop 

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Eug.  Lafontaine 

N.  Charbonneau 

Ed.  Guérin 

7,000 
7,000 
7,000 

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H.-C.  St-Pierrc 

Chs-C.  de  Lorimier — 

7,000 
7,000 

Montréal 

Montréal 

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J.-E.  Robidoux 

7,000 

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C.  Archer 

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J.-E.  Panneton 

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Québec 

Beauce  et  Montmagny 

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J.-M.  McDougall 

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5,000 
5,000 

Hull 

Ottawa 
St-Hyacinthe 

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3t-Hyacinthe... 

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W.-W.  Lynch 

5,000 

Knowlton 

Bedford 

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A.-A.  Bruneau 

5,000 

Vlontréal 

Richelieu 

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Beauce  ville 

Saguenay  et  Chicoutimi 

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Aug.  Tessier 

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Rimouski 

Gaspé 

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L.-R.  Roy 

5,000 
5,000 

Flimouski 

Foliette 

Rimouski 
Joliette 

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F.-O.  Dugas 

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D.  Monet 

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Saint- Jean 

Iberville 

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Arthabaska. . .  . 

Arthabaska 

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Isidore  N.  Belleau 

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Lé  vis 

Eamouraska 

Conseil  est  bon,  mais  aide  est  bien  mieux.  (Vieux  proverbe.) 


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197 


COUR  SUPREME  DU  CANADA 

(Siège  à  Ottawa.) 

La  plus  haute  cour  d'appel  en  Canada  est  connue  sous  le 
nom  de  Cour  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une 
juridiction  d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  fédérales 
contestées  et  peut  faire  un  examen  et  un  rapport  sur  ques- 
tions soumises  par  le  gouverneur  général  en  conseil  et  sur 
tout  bill  privé  ou  public  ou  sur  toute  pétition  demandant 
l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle  a  juridiction 
dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  provinces  et  la 
Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles-mêmes, 
à  la  condition  toutefois,  que  la  Législature  adopte  un  acte 
accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d'un  juge  en  chef  et  de 
cinq  juges  puînés.  On  peut  en  appeler  de  la  décision  de  la 
Cour  Suprême,  par  permission  spéciale,  au  comité  judiciaire 
du  Conseil  privé  en  Angleterre,  la  plus  haute  cour  de  l'Em- 
pire ;  dans  ces  cas  les  jugements  sont  touj ours  décisifs.  Dans 
les  causes  d'amirauté  nonobstant,  l'appel  existe  de  plein 
droit. 

Le  très  hon.  sir  Chs.  Fitzpatrick,  P.C.,  G.C.,  M. G.,  juge 
en  chef  ($10,000). 

Juges  puînés  ($9,000  chacun). 


Régistraire, — 
E.-R.  Cameron,  C.R. 
Arrêtiste, — 


L'hon.  sir  L.-H.  Davies,  K.C.M.G. 
"       John  Idington, 
"       Lyman-P.  Duff, 

''       Francis-Alex.  Anglin,  1  C.-H.  Masters,  C.R. 

L.-P.  Brodeur.  1  Arrêtiste  Civil,— 

iL.-W.  Coutlée,  C.R. 

JUDICATURE  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 
Cour  du  Banc  du  Roi. 

L'hon.    sir  Horace  Archambault,   chevaUer,  juge  en  chef 

($8,000). 
L'hon.   N.-W.  Trenholme  ]     Juges     fL'hon.  H.-G.  Carroll. 

^'       J.  Lavergne,  \   puînés   \ 

''       A.-G.  Cross.  J  ($7,000)  [      ''      H.  Gervais. 


COUR  DE  CIRCUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

District  d'Arthabaska. — Siège  à  Arthabaska,  tous  les  mois 
au  choix  du  juge,  sauf  juillet  et  août.  A  Inverness,  à 
Drummond ville  et  à  Thetford  Mines,  4  foig  par  année. 

198 


District  de  Beauce. — Siège  à  Saint-Jean  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Sainte-Hénedine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  I^ac  Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauharnois. — Siège  à  Valleyfield,  du  10  au  12 
des  mois  de  janvier  et  septembre;  du  8  au  9  mars,  juin  et 
octobre;  du  1er  au  3  avril,  mai  et  décembre;  du  2  au  4 
novembre.  A  Sainte-Martine,  pour  le  comté  de  Chateau- 
guay,  du  5  au  6  mars,  juin  et  octobre.  A  Huntingdon, 
pour  le  comté  de  Huntingdon,  du  1er  au  4  mars,  juin  et 
octobre. 

District  de  Bedford. — Siège  à  Sweetsburg,  le  premier  mardi 
de  chacun  des  dits  mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Waterloo, 
pour  le  comté  de  Shefford,  les  26,  27  et  28  janvier,  avril, 
juin  et  octobre.  A  Knowlton,  pour  le  comté  de  Brome, 
les  28  et  29  mars,  mai,  septembre  et  décembre.  A  Bed- 
ford, pour  le  comté  de  Missisquoi,  les  26  et  27  février,  mai, 
septembre  et  novembre.  A  Farnham,  pour  le  comté  de 
Missisquoi,  les  29  et  30  janvier,  avril,  juin  et  octobre. 

District  de  Chicoutimi. — Siège  à  Chicoutimi,  le  2e  mardi  de 
chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin,  octobre  et 
décembre. 

District  de  Gaspé. — Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé, 
du  25  au  28  janvier,  du  3  au  6  février,  du  26  au  31  mai,  et 
du  10  au  15  octobre.  A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleinë), 
du  27  juin  au  26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A 
New-Carlisle,  pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  11  au  14 
janvier,  du  10  au  14  juin  et  du  27  au  30  septembre.  A 
Carleton,  du  12  au  20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du  3  au 
5  novembre.  A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30 
juillet  au  1er  août,  et  du  8  au  10  novembre. 

District  d'Iber ville. — Siège  à  Saint- Jean,  les  3  jours  juridi- 
ques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d^Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napierville,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  Joliette. — Siège  à  Joliette,  chaque  année,  du  huit 
au  10,  inclusivement,  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  septembre,  octobre,  novembre  et  décembre,  et  du 
douze  au  treize  janvier  inclusivement.  A  Berthier,  les 
troisièmes  jeudi  et  vendredi  qui  suivent  le  premier  lundi  de 
chaque  mois.     A  l'Assomption,  les  troisièmes  lundi    et 

199 


mardi  qui  suivent  le  premier  lundi  de  chaque  mois.  A 
Sainte-Julienne,  pour  le  comté  de  Montcalm,  le  quatrième 
mardi  qui  suivra  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  Les 
mois  de  juillet  et  août  exceptés. 

District  de  Kamouraska. — Siège  à  Fraser  ville,  les  2e  lundi 
et  mardi  de  janvier,  avril  et  septembre;  les  3e  lundi  et 
mardi  de  juin.  A  Saint-Jean-Baptiste,  (Ile-Verte),  du 
11  au  13  février,  juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (villa- 
ge), du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny. — Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5  de 
chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  A 
Saint-Raphaël,  pour  le  comté  de  Bellechasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril,  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  le 
comté  de  l'Islet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 

District  de  Montréal.— Siège  à  Montréal,  du  1er  au  20  inclu- 
sivement de  chaque  mois,  sauf  juillet  et  août. 

District  d'Ottawa,— Siège  à  Hull,  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineauville,  du  5  au  9 
février,  du  11  au  15  mai  et  du  G  au  10  octobre. 

District  de  Québec— Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les 
autres  jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril, 
mai,  juin,  octobre  et  novembre;  les  jours  juridiques  sui- 
vants le  9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21 
décembre. 

District  de  Richelieu. — Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  février, 
mars,  avril,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre,  et 
du  17  au  19  septembre.  A  Verchères,  pour  le  comté  de 
Verchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février,  mars, 
mai,  juin,  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septembre.  A 
Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska,  les  26 
et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septembre  et 
octobre. 

District  de  Rimouski. — Siège  à  Rimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  samedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre.  A 
Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Roberval. — Siège  à  Rover  val,  le  lundi  qui  suit  le 
2e  mardi  de  chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin, 
octobre  et  décembre. 

District  de  Saguenay. — Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
les  trois  jours  suivant  le  dernier  jour  de  chacun  des  termes 
de  la  Cour  Supérieure. 

200 


District  do  Saint-François. — Siège  à  Sherbrooke,  le  1er 
mardi  et  les  deux  jours  suivants  de  chaque  mois,  sauf 
juillet  et  août.  A  Stanstead,  les  18  et  19  février,  les  17 
et  18  juin,  les  21  et  22  octobre.  A  Coaticook,  les  20  et  21 
février,  les  19  et  20  juin,  les  23  et  24  octobre.  A  Dan  ville, 
les  23  et  24  janvier,  les  22  et  23  mai,  les  17  et  18  septembre. 
A  Cookshire,  pour  le  comté  de  Compton,  le  26  janvier,  26 
mai  et  19  septembre.  A  Richmond,  les  21  et  22  janvier, 
les  19  et  20  mai,  les  15  et  16  septembre.  A  Ham  Sud,  pour 
le  comté  de  Wolfe,  du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 
A  Lac  Mégantic,  le  3  février,  mai  et  le  15  octobre.  A 
Magog,  le  17  février,  16  juin  et  20  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe. — Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juin  et,  août  et  septembre.  A  Marie  ville,  pour  le  comté  de 
Rouville,  les  27  novembre,  janvier,  février,  avril  et  juin. 
A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  25  novembre,  jan- 
vier, février,  avril  et  juin. 

District  de  Terrebonne. — Siège  à  Sainte-Scholastique,  les 
premiers  jeudi  et  vendredi  de  février,  avril,  juin,  octobre  et 
novembre.  A  Saint- Jérôme,  pour  le  comté  de  Terrebonne, 
les  deuxièmes  mercredis  jeudi  et  vendredi  de  février, 
mars,  avril,  juin,  octobre  et  novembre.  A  Lachute,  pour 
le  comté  d'Argenteuil,  le  deuxième  lundi  de  février,  avril 
et  octobre. 

District  des  Trois-Ri\aères. — Siège  aux  Trois-Rivières,  du 
13  au  15  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
Louise\âlle,  pour  le  comté  de  Maskinongé,  les  1er  et  2  de 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  pour 
le  comté  de  Nicolet,  les  10  et  11  de  février,  avril,  juin, 
octobre  et  décembre.  A  Grand'Mère,  pour  le  comté  de 
Champlain,  les  6  et  7  février,  juin  et  octobre. 


N'oublie  jamais  que  les  autres  compteront  sur  toi,  et  que 
tu  ne  dois  pas  compter  sur  eux. 

*  *  * 

11  y  a  toujours  quelque  chose  à  renouveler  en  nous,  au 
commencement  de  chaque  année,  et  il  serait  fâcheux  de  ne 
point  croître  en  sagesse,  à  mesure  que  nous  croissons  en  âge. 

*  *  =•■ 

Les  deux  plus  sensibles  consolations  de  la  vie  humaine 
sont:  1.  de  trouver  dans  ses  embarras  un  ami  fidèle  à  qui  l'on 
puisse  demander  un  bon  conseil;  2.  de  trouver  dans  ses  affaires 
iinp  orp.ille  patiente  h  qui  oti  puisse  déduire  toutes  Res  raisons 

901 


Registrateura  pour  la  province  de  Québec. 


COMTÉS. 


REGISTRATEURS. 


Argonteuil 

Arthabaaka ; 

Bagot 

Beauce 

Beauharnois 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure,  le  div. 
Bonaventure,  2e  div. 

Brome 

Chambly 

Champlain 

Charlevoix,  le  div. . . 
Charlevoix,  2e  div.. . 

Chateauguay 

Chicoutimi 

Coaticook 

Compton 

Deux-Montagnes 

Dorchester 


Drummond 

Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga  et  J.-Car. . 

Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Madeleine.. . 

Ile  d'Orléans 

Juliette 

Eamouraska 

Labelle 

Lac  Mégantic 

Lac  Saint^Jean,  No.  1. 
Lac  Saint-Jean,  No.  2. 

Laprairie 

L'Assomption 

Laval 

Lévis 

L'Islet. 

Lotbinière 

Maskinongé 

Matane,  No.  1 

Matane,  No.  2 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency 

Montreal-Efït 


>oonj. 


George  F.  Calder 

M.-J.-A.  Poisson * 

Morel  &  Bathalon " 

Taschereau  &  Fauteux 

J.-P.  Laplante ' 

J.-O.  St-Pierre 

J.-A.  Laferrière ' 

L.-P.  LeBel * 

J.-A.  Verge ' 

H.-S.  Poster « 

J.-T.-A.  Robert  &  Geoffrion. 

Ferdinand  Trudel " 

J.-A.  Martin " 

Joseph  Gariépy ' 

Edmour  McGown * 

Thomas  Bossé ' 

Otis  Shm-tleff 

William  H.  Léonard ' 

Henri  Langlois ' 

/E.  Vézina  \, 

IC.-M.  Gauvreau     /' 

fjos.  Laferté 

\Chs.-Howard  Millier, . 

Ernest  Legendre, 

A.  Garneau 

/Am.  Chauret       l„^^: 
IG.A.  Lacombe    r""^- 

John  G.  Bruce 

Philibert  Contant 

A.  Painchaud 

F.-X.  Lachance 

O.  Guilbault 

Paul  Dessaint 

P.  de  Varennes 

C.-A.  Léger 

Nap.  Hudon 

Louis  Lindsay 

F.-C.  Larose 

V.  Geoffrion 

P.-A.  Longpré 

J.-A.  Carrier 

J.-N.  Bernier 

Auge  &  Legendre 

Clovis  Caron 

J.  E.  Bernier 

J.-A.  Ross 

W.-H.  Lambly 

E.-F.  Curries 


BUREAUX. 


Lachute. 

Arthabaska 

St-Liboire. 

St-François. 

Beauharnois. 

St-Raphaël. 

Berthier. 

New-Carlisle. 

Carleton. 

Knowlton. 

Longueuil. 

Ste-Geneviève  de  Batiscan. 

Malbaie. 

Baie  St-Paul. 

Ste-Martine. 

Chicoutimi. 

Coaticook. 

Cookshire. 

Ste-Scholastique. 

Ste-Hénédine. 
Drummond  ville 


Montréal-Oueat — 

Napierville 

Nicolet,  Div.  No.  1.. 
Nicolet,  Div.  No.  2.. 
Pontiac,  Div.  No.  1. 
Pontiac,  Div.  No.  2. 

Portneuf 

Québec 

Richelieu 

Richmond 

Rimouski 


Percé. 

Montréal. 

Huntingdon. 

Iberville. 

Amherst. 

St- Laurent. 

Joliette. 

Saint-Pascal. 

Papineauville. 

Lac  Mégantic. 

Hébert  ville. 

Roberval. 

Laprairie. 

L'Assomption. 

Ste-Rose. 

Lévis. 

St-Jean-Port- Jol  i . 

Ste-Croix. 

Louise  ville. 

Matane. 

Amqui. 

Inverness. 

Bedford. 


-  t 


J.-S.  Gendron 

Herménégilde  Dick • 

/C.-L.  Champagne), 
lE.  Lalondo  r°°' 


Alex.  Richardeon. 

A.-A.  Leduc 

W.  Denis 

Walter  Rymer 

J.  Maillard 


Dr.  Ch.-E.  Côté • 

Alfred  Guèvremont * 

W.-J.  Ewing 

Edouard  Letendre 


Montmagny. 
Château-Richer . 

Montréal. 


Napior^'ille. 

Bécancour. 

Nicolet. 

Bryeon. 

Ville-Marie. 


Québec. 
Sorel. 

Richmond. 
Rimouski. 


Im  nomp  toivla  d'nn  ooint  attéiisQae  font  partie  de  l'ÂMOciation. 

20Q 


Registrateurs  pour  la  province  de  Québec. — {Suite) 


COMTÉS. 

REGISTRATEURS. 

BUREAUX. 

llouvilio 

Saguonay 

/Ste-Marie  &  Pelletier * 

\     Conjoints. 

E.-Omer  Bouhane * 

J.-H.  Lefebvre * 

William  Henry  Lovell * 

Adrien  Rouleau * 

Marievville 
Tadoussac. 

Shefford 

Waterloo. 

Sherbrooke 

Sherbrooke 

Souluuges 

Coteau- Lan  ding. 
Stanstead  Plain. 

Stanstead 

Alf.  Novill  Thompson * 

Joseph  Thibault * 

Ste-Anne-dea-Monts 

Ste-Anne-des-Monts 

Saint-Hyacinthe 

Joseph  Bissonnette * 

St-Hyacinthe 

Saint-Jean 

Jos.  P.  Carreau ♦ 

L.-V.  Dumais 

Saint-Jean. 

Témiscouata 

Fraserville. 

Terrebonne 

J.  A.  Théberge 

St-Jérome. 

Trois-Rivières 

R.  Kiernan 

Trois-Rivières 

Vaudreuil 

J.-N.  Lefebvre * 

Dr.  G.  H.  Fontaine 

Vaudreuil. 

Verchères 

Verchères. 

Wolfe 

Oscar  Lamoureux • 

Ham  Sud. 

Wright 

Dr.  Ls.  Duhamel * 

/Ls.  M.  Blondin    \„^„. 
\C.-E.  Courchêner°"J 

Hull. 

Yamaska 

St-Françoia  du  Lac. 

Inspecteur  des  Bureaux  :  L.-P.  Duhamel,  L'Assomption. 

Ed.  de  S.Laterrière,  Les  Eboule- 
ments. 

Par  proclamationsjdu  Lieut.-Gouverneur  et  publiées  dans 
laV 'Gazette  Officielle' '  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: — 
Hochelaga,  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  Ile  d'Orléans. 

Par  proclamation  du  Lieutenant-Gouverneur  et  publiée 
dans  la  ' 'Gazette  Officielle"  de  Québec,  en  date  du  2  juillet 
1904,  les  bureaux  d'enregistrements  d'Hochelaga,  Jac- 
ques-Cartier, Montréal-Est  et  Montréal-Ouest,  d'après  les 
dispositions  de  l'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  VII,  chapitre 
44,  ferment  chaque  jour,  les  dimanches  et  fêtes  d'obligatiou 
exceptés,  à  3  h.  p.  m. 

''L'Association  des  Registrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec/' fondée  en  1884,  se  compose  de  52  Registrateurs 
désignés  par  un  astérique  (*)  au  tableau  ci-dessus.  Ses 
officiers  pour 'l'année  1913-14  sont:  MM.  Am.  Chauret, 
président;  H. -S.  Foster,  vice-président;  Jos.-N.  Bernier, 
secrétaire;  0.  Lamoureux,  trésorier,  O.  Guilbault,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cette  association  est  l'étude  des  lois  sur 
l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  une  diminution  de  60  p.  c.  dans 
le  coût  des  primes  d'assurances  de  garantie,  pour  chaque 
membre  de  cette  association  seulement. 

203 


LOIS  DE  CHASSE  ET  DE  PECHE  POUR  LA  PROVINCE 

DE  QUEBEC 

1  GEORGES  V,  CHAPITRE  18. 

Loi  amendant  la  loi  de  la  chasse  de  Québec. 

(''Sanctionnée  le  4  juin  1910")- 

SA  MAJESTE,  de  l'avis  et  du  consentement  du  Conseil 
législatif  et  de  l'Assemblée  législative  de  Québec,  décrète  ce 
qui  suit: 

1.  L'article  1399  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24  section  1,  et  amendé  par  les 
lois  2  Edouard  VII,  chapitre  14,  section  1;  3  Edouard  VII, 
chapitre  23,  section  2,  et  6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section 
2,  est  de  nouveau  amendé  en  en  remplaçant  le  paragraphe  1 
par  le  suivant." 

''Le  castor  en  tout  temps  jusqu'au  premier  novembre  1912 
pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier  jour 
d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque  année."  (6 
Ed.  VII,  ch.  19,  art.  2). 

2.  L'article  1400  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  les 
lois  1  Edouard  VII,  chapitre  12,  section  2;  2  Edouard  VII, 
chapitre  14,  section  2;  3  Edouard  VII,  chapitre  23,  section  3, 
et  6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  3,  est  de  nouveau 
amendé  en  insérant  après  le  mot:  "espèce",  dans  la  deuxième 
ligne  du  paragraphe  "b",  le  mot:  "excepté". 

3.  L'article  1400a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  1  Edouard  VII,  chapitre  12,  section  3,  et  remplacé  par 
les  lois  3  Edouard  Vil,  chapitre  23,  section  4,  et  6  Edouard 
VII,  chapitre  19,  section  4,  est  de  nouveau  remplacé  par  le 
suivant; 

"1400a.  Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer 
en  vente  ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la 
vendre,  aucune  perdrix  grise  ou  de  savane,  avant  le  premier 
jour  d'octobre  1912. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à  titre 
purement  gratuit  constitue  une  vente,  et  toute  acceptation 
de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  gratuit  constitue  un 
achat,  dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un  com- 
merçant ou  d'une  personne  vendant  ou  ayant  en  sa  posses- 
sion, pour  des  fins  de  vente,  des  denrées  ou  des  produits,  la 

204 


preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne  n'a  pas  cette 
perdrix  en  sa  possession  avec  l'intention  de  la  vendre,  est  à 
la  charge  du  commerçant  ou  de  la  personne  qui  Ta  en  sa 
possession. 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible,  pour  une 
première  infraction,  d'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de 
$1.00  au  moins,  par  chaque  tête  de  perdrix;  pour  une  deuxiè- 
me infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  au 
moins  par  chaque  tête;  pour  une  troisième  infraction,  et 
toute  récidive,  de  la  même  amende  que  pour  la  deuxième 
infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours  au  moins 
et  de  trois  mois  au  plus,  avec  dépens  dans  tous  les  cas." 
(6  Ed.  VII,  ch.  19,  art.  4). 

4.  L'article  1401a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  est  amendé  en  y 
ajoutant  l'alinéa  suivant: 

''Cependant,  lorsqu'il  s'agit  de  l'orignal,  du  caribou  et  du 
chevreuil,  le  propriétaire,  possesseur  ou  fermier,  sera  tenu  de 
produire, -dans  les  quinze  jours  qui  suivront  le  jour  oïl  il  aura 
chassé,  tué,  pris  ou  détruit  aucun  de  ces  animaux,  une  décla- 
ration solennelle  au  département  de  la  Colonisation,  des 
Mines  et  des  Pêcheries,  attestant  que  les  susdits  animaux 
causaient  ou  menaçaient  sérieusement  de  causer  des  dom- 
mages aux  biens  meubles  et  immeubles."  (8  Ed.  VIL  c. 
25,  s.  4). 

5.  L'article  suivant  est  inséré  dans  les  Statuts  refondus 
après  l'article  1402c,  tel  qu'édicté  par  la  loi  6  Edouard  VII, 
chapitre  19,  section  8: 

''1402d.  Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entrepre- 
neurs et  sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  seront  tenus 
responsables  de  toutes  violations  de  la  loi  de  la  chasse  concer- 
nant l'orignal,  le  caribou  et  le  chevreuil,  commises  par  les 
hommes  sous  leur  contrôle. 

Cependant  cette  responsabilité  n'est  pas  encourue  si  la 
personne  qui  y  est  assujettie  prouve  qu'elle  n'a  pu  empêcher 
les  faits  reprochés." 

6.  L'article  1407  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  12,  est  de  nouveau 
remplacé  par  le  suivant: 

''1407.  Toute  personne  trouvée  coupable  d'avoir  eu  ou 
d'avoir  en  sa  possession,  en  sa  garde,  ou  sous  ses  soins,  les 
objets  ainsi  confisqués  ou  passibles  de  l'être,  est,  dans  chaque 
cas,  passible  d'une  amende  de  pas  moins  de   vingt-cinq 

205 


piastres,  mais  pas  plus  de  deux  cents  piastres,  pour  la  pre- 
mière offense;  pour  la  deuxième  offense,  de  pas  moins  de 
cinquante  et  de  pas  plus  de  cinq  cents  piastres,  et,  à  défaut 
de  paiement  immédiat,  d^un  emprisonnement  de  pas  moins 
d'un  mois  et  de  pas  plus  d'un  an  dans  la  prison  commune  du 
district  dans  les  limites  duquel  la  contravention  a  eu  lieu  ou 
la  saisie  et  la  confiscation  ont  été  opérées, — avec  dépens  dans 
tous  les  cas. 

Il  est  disposé  de  cette  amende  tel  que  prescrit  par  l'article 
1410." 

7.  L'article  1410  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la 
loi  6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  16,  est  amendé  en  y 
ajoutant  l'alinéa  suivant: 

''Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entrepreneurs  et 
sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  mentionnés  dans  l'article 
1402d  tombent  sous  le  coup  de  cet  article  dans  la  mesure  y 
indiquée." 

8.  La  présente  loi  entrera  en  vigueur  le  jour  de  sa  sanc- 
tion. -  f 

LOIS  DE  CHASSE  DE  QUEBEC.  f 

La  province  de  Québec  est  divisée  en  deux  zones  appelées 
respectivement  Zone  No  1  et  Zone  No  2. 

La  Zone  No  1  comprend  toute  la  province,  moins  cette 
partie  des  comtés  de  Chicoutimi  et  de  Saguenay  qui  se 
trouve  à  l'est  et  au  nord  de  la  rivière  Saguenay.  | 

La  Zone  No  2  comprend  cette  partie  des  comtés  de  Chi- 
coutimi et  de  Saguenay,  à  l'est  et  au  nord  de  la  rivière 
Saguenay. 

DES  PROHIBITIONS  DANS  LA  ZONE  No.  1. 

1**  Orignal,  Caribou  et  ChevreuiL 

"1396.    Prohibition  de  chasser; 
1.    Le  chevreuil  et  l'orignal; 

Il  est  défendu: 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil  et  l'orignal,  entre 
le  premier  jour  de  janvier  et  le  premier  jour  de  septembre  de 
chaque  année;  sauf  dans  les  comtés  d'Ottawa,  de  Labelle,  de 
Témiscaming  et  de  Pontiac,  où  il  est  défendu  de  les  chasser, 
tuer  ou  prendre,  entre  le  premier  décembre  d'une  année  et  le 
premier  octobre  de  l'année  suivante  (S.  R.  Q.,  1396,  §1; 
62  V.,  c.  24,  s.  1;  3  Ed.  VII,  c.  23,  s.  1). 

206 


2.  Le  caribou  ; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  caribou,  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque 
année;  (S.  R.  Q.,  1396,  §  2;  62  V.,  c.  24,  s.  1). 

3.  Chiens  pour  chasser  l'orignal,  etc.     Exception. 

De  se  servir  de  chiens  pour  chasser  l'orignal,  tuer  ou 
prendre  l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil;  mais  il  est  per- 
mis de  chasser,  tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil  (red  deer) 
depuis  le  vingt  octobre  jusqu'au  premier  novembre  de  cha- 
que année;  (S.  R.  Q.,  1396,  §  3;  62  V.,  c.  24,  s.  1). 

4.  Ravages,  etc.; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  l'orignal  ou  le  chevreuil  dans 
les  ''ravages"  d'hiver  C'yarding")  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige  C'crusting")  (S.  R.  Q., 
1396,  §4;62  V.,  c.  24.  s.  1). 

5.  Faons; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
des  faons  ou  broquarts,  c'est-à-dire  les  petits,  jusqu'à  l'âge 
d'un  an,  des  animaux  mentionnés  dans  les  paragraphes  1  et 
2  du  présent  article;  (S.  R.  Q.,  1396,  §  5;  62  V.,  c.  24,  s.  1). 

6.  Femelle  de  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
la  femelle  de  l'orignal;  (S.  R.  Q.,  1396,  52  V.,  ch.  19,  art.  1; 
59  V.,  ch.  20,  art.  1;  3  Ed.  VII,  ch.  23,  art.  1,  §  6;  62  V.,  c. 

24,  s.  1). 

"1397.     1.    Transport  de  l'orignal,  etc.,  prohibé; 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de 
bateaux  à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  de 
transporter  ou  d'avoir  en  leur  possession  l'orignal,  le  caribou, 
le  chevreuil,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la  chair,  la  tête  et  la 
peau  verte  d'aucun  de  ces  animaux,  à  moins  qu'il  n'y  soit 
attaché  un  coupon  C'tag")  émis  par  le  département  de  la 
Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  autorisant  ce 
transport." 

2.     Id.  après  les  15  premiers  jours  de  la  prohibition. 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  après 
les  quinze  premiers  jours  de  la  date  de  prohibition,  de  trans- 
porter l'orignal,  le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou  la  tête, 
en  tout  ou  en  partie,  ou  la  peau  verte  d'aucun  de  ces  ani- 


maux." 


207 


3.  Exception  si  l'orignal,  etc.,  a  été  pris  dans  une  autre 
province,  etc. 

Les  paragraphes  1  et  2  du  présent  article  ne  s'appliquent 
pas  au  transport  de  l'orignal,  du  caribou  et  du  chevreuil  ou 
de  la  chair,  en  tout  ou  en  partie,  ou  de  la  tête  et  de  la  peau 
verte  d'aucun  de  ces  animaux,  s'il  y  est  attaché  un  affidavit 
attestant  qu'ils  ont  été  tués  ou  pris  dans  une  autre  province 
de  la  puissance  du  Canada,  en  conformité  des  lois  de  cette 
province  ou  dans  les  Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  manière  à  indiquer  le 
contenu,  etc. 

Tout  sac,  paquet  ou  coffre,  toute  boîte  ou  valise  ou  tout 
autre  réceptacle  servant  à  transporter  le  gibier  doivent  être 
confectionnés  de  manière  à  faire  voir  leur  contenu,  et  la 
description  de  leur  contenu,  et  les  nom  et  adresse  du  pro- 
priétaire y  doivent  être  indiqués  sur  une  étiquette  à  cet  effet. 

5.  Pénalité. 

Toute  compagnie  de  chemin  de  fer,  bateaux  à  vapeur  ou 
autres,  ou  les  rouliers  publics  ou  toute  autre  personne  favori- 
sant, de  quelque  manière  que  ce  soit,  la  contravention  à  cet 
article,  est  passible  d'une  amende  de  dix  piastres  au  moins 
et  de  vingt  piastres  au  plus  pour  chaque  infraction,  et  les 
dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être  accordé  par  le  ministre. 

Néanmoins,  il  est  loisible  au  ministre  de  la  Colonisation, 
des  Mines  et  des  Pêcheries  d'accorder,  en  tout  temps,  des 
permis  de  transport  lorsqu'il  a  été  prouvé,  à  sa  satisfaction, 
que  l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil  ou  partie  d'iceux, 
que  l'on  désire  transporter,  ont  été  pris  ou  tués  dans  un 
temps  où  la  chasse  en  est  permise  et  d'une  manière  légale. 

7.  Honoraire  sur  ces  permis. 

Pour  tous  permis,  ou  coupons  mentionnés  dans  le  présent 
article,  il  peut  être  exigé  un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le 
montant,  suivant  les  circonstances,  mais  qui  ne  doit  pas 
excéder  cinq  piastres     (S.  R.  Q.,  1397;  6  Ed.  VII,  ch.  19,  s. 

!)• 

"1398.  Nombre  des  animaux  qui  peuvent  être  tués. — Permis 
autorisant  d'en  tuer  un  plus  grand  nombre. — Proviso. 

Nul  ne  peut  chasser,  tuer  ou  prendre  vivants,  pendant  une 
saison  de  chasse,  plus  d'un  orignal,  de  deux  chevreuils  et  de 
deux  caribous. 

20P 


Le  ministre  peut  néanmoins,  s'il  le  juge  î\  propos,  accorder 
à  toute  personne  domiciliée  dans  la  province,  sur  paiement 
d'un  honoraire  de  cinq  piastres,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au  plus  trois  caribous  et 
trois  chevreuils  additionnels. 

Toutefois,  le  ministre  peut  dispenser  du  paiement  de  l'ho- 
noraire ci-dessus  tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout  sauvage, 
dont  la  pauvreté  lui  est  démontrée  d'une  manière  satisfai- 
sante, et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  comme  un  moyen  de 
subsistance  pour  lui-même  et  pour  sa  famille."  (S.  R.  Q., 
1398;  62  V.,  c.  24,  s.  1;  1  Ed.  VII,  c.  8,  s.  15;  59  V.,  ch.  20, 
art.  1;  1  Ed.  VII,  ch.  12,  art.  1.) 

2°    Castor,    Vison,    Loutre,    Martre,    Pékan,    Lièvre,    Ours, 

Rat   Musqué,   etc. 

"1399.     Défense  de  chasser: 

1.  Le  Castor; 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre  : 

Le  castor,  en  aucun  temps  après  le  premier  avril  1913, 
jusqu'au  premier  jour  de  novembre  1917,  et,  après  cette  date 
entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre 
de  chaque  année,  (S.  R.  Q.,  1399,  §  1;  8  Ed.  VII,  c.  25,  s.  1; 
1  Geo.  V.  c.  18,  s.  1;  3  Geo,  V,  c.|22,  s.  1). 

2.  Le  vison,  etc.; 

Le  vison,  la  loutre,  la  martre,  le  pékan,  le  renard  et  le  chat 
sauvage,  entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier  jour  de 
novembre  de  chaque  année.  Cependant,  il  est  permis  en 
tout  temps  de  chasser,  tuer  ou  prendre  les  variétés  de  re- 
nards connus  sous  le  nom  de  renards  jaunes  ou  rouges;  (S. 
R.  Q.,  1399,  §  2;  62  V.,  c.  24,  s.  1). 

3.  Le  lièvre,  etc. 

Le  lièvre  entre  le  premier  jour  de  février  et  le  quinzième 
jour  d'octobre  de  chaque  année,  et  l'ours  entre  lo  premier 
jour  de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août  de  chaque  année; 
(S.  R.  Q.,  1399,  §  3;  6  Ed.  VII,  ch.  19,  s.  2,  §  2). 

4.  Le  rat  musqué; 

Le  rat  musqué  en  aucun  temps  de  l'année,  excepté  dans 
le  mois  d'avril;  (S.  R.  Q.,  1399.  §  d  ;  0  EH.  VIT.  oh.  10.  p.  2. 

§c.). 


5.  Rapport  au  ministre  par  personne  faisant  le  commerce 
de  fourrures; 

''Toute  compagnie,  société  ou  personne  faisant  le  com- 
merce de  fourrures  qui,  en  vertu  de  quelqu'une  des  dispo- 
sitions de  la  présente  section,  a  chassé  ou  fait  chasser  les 
animaux  à  fourrure  ou  uns  espèce  quelconque  des  animaux 
à  fourrure  mentionnés  dans  le  présent  article,  est  tenue  de 
faire  rapport,  tous  les  quinze  premiers  jours  du  mois  de 
mai  de  chaque  année,  au  ministre  de  la  Colonisation, 
des  Mines  et  des  Pêcheries,  de  la  quantité  et  de  l'espèce  de 
ces  animaux  qu'elle  a  tués  ou  achetés,  ou  mis  sur  le  marché 
dans  la  province  de  Québec."  (S.  R.  Q.,  1399;  6  Ed.  VII, 
ch.  19,  s.  2,  §  d.) 

3**  Bécasse,  Bécassine,  Perdrix,  Canard  Sauvage,  Macreuse, 
Sarcelle,  etc. 

"1400.     Défense  de  chasser: 

(a)  La  bécasse,  etc.  ; 

Il  est  défendu: 

1.     De  chasser,  tuer  ou  prendre: 

Les  bécasses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  courhs,  les 
chevaliers  et  les  maubêches,  entre  le  premier  jour  de  février 
et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année;  les  perdrix 
grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour  de  décembre 
d'une  année  et  le  premier  jour  de  septembre  de  l'année 
suivante,  et  les  perdrix  blanches  (ptarmigan)  entre  le  pre- 
mier jour  de  février  et  le  premier  jour  de  novembre  de  cha- 
que année. 

(b)  Le  canard,  etc.; 

''Les  macreuses,  les  sarcelles  ou  les  canards  sauvages  d'au- 
cune espèce,  excepté  les  harles  (becs-scies),  les  huardsetles 
goélands,  entre  le  premier  jour  de  mars  d'une  année  et  le 
premier  jour  de  septembre  de  la  même  année." 

(c)  Défense  de  chasser  pendant  certaines  heures. 

En  tout  temps  de  Tannée,  une  heure  après  le  coucher  du 
soleil  et  une  heure  avant  son  lever,  d'aucune  manière,  la 
bécasse,  la  bécassine,  la  perdrix  ou  les  macreuses,  sarcelles 
ou  canards  sauvages,  d'aucune  espèce;  et  durant  ces  heures 
prohibées,  il  est  également  défendu  de  garder  ou  d'exposer 
sous  aucun  prétexte,  des  leurres  ou  appelants,  soit  près  d'une 
cache,  d'une  embarcation  ou  du  rivage  |(S.  R.  Q.,  1400,  §  1; 
62  V.,  c.  24,  s.  1;  3  Ed.  VII,  c.  28.  s.  3;  6  Ed.  VIL  c.  IQ.  p 
a.  §  a.  8  EH    VIT.  r.  25.  s,  2). 

310 


2.  Ënlèyement  des  œufs.-  -Droit  de  chasser  pour  la  nourriture 
dans  certaines  parties  de  la  province. 

''De  déranger,  endommager,  cueillir  ou  enlever^eu  tout 
temps,  les  œufs  d'aucune  espèce  de  gibier  à  plume.  Les 
vaisseaux  ou  chaloupes  employés  à  déranger,  cueillir  ou 
enlever  les  œufs  d'aucune  espèce  des  dits  oiseaux,  peuvent, 
ainsi  que  les  œufs,  être  confisqués  et  vendus. 

Néanmoins,  les  habitants  compris  dans  la  zone  No  2,  et 
ceux  du  comté  de  Gaspé,  peuvent,  pour  leur  nourriture 
seulement,  y  chasser,  tuer  ou  prendre  les  oiseaux  mentionnés 
dans  le  paragraphe  (b)  du  présent  article  en  tout  temps  de 
l'année — sauf  entre  le  premier  juin  et  le  premier  août." 
(S.  R.  Q.,  1400,  §  2;  6  Ed.  VII,  ch.  19,  s.  3,  §  b). 

"1400a.  Achat  et  vente  de  perdrix  prohibés.  —  Expressions 
"vente"  et  "achat"  définies. — Fardeau  de  la  preuve  en  certains 
cas. — Pénalité, 

**I1  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer  en  vente 
ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la  vendre, 
aucune  perdrix  grise  ou  de  savane,  avant  le  premier  jour 
d'octobre  1917. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à  titre 
purement  gratuit,  constitue  une  vente,  et  toute  acceptation 
de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  purement  gratuit  cons- 
titue un  achat,  dans  le  sens  du  présent  article. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un  com- 
merçant ou  d'une  personne  vendant  ou  ayant  en  sa  posses- 
sion, pour  des  fins  de  vente,  des  denrées  ou  des  produits,  la 
preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne  n'a  pas  cette 
perdrix  en  sa  possession  avec  l'intention  de  la  vendre,  est  à  la 
charge  du  commerçant  ou  de  la  personne  qui  l'a  en  sa  posses- 
sion. 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible,  pour  une  pre- 
mière infraction,  d'une  amende  de  S2.00  au  plus,  et  de  SI. 00 
au  moins  par  chaque  tête  de  perdrix;  pour  une  deuxième 
infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  au 
moins  par  chaque  tête;  pour  une  troisième  infraction  et 
toute  récidive,  de  la  même  amende  que  pour  la  deuxième 
infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours  au  m.oins 
et  de  trois  mois  au  plus,  avec  dépens  dans  tous  les  cas." 
(S.  R.  Q.,  1400a;  8  Ed.  VII,  c.  25,  s.  3;  1  Geo.  V.,  c.  18,  S.  2.) 

211 


COUT    DE   LA   LICENCE    DE    CttASSE. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  de  Québec 
qui  ne  sont  membres  d'aucun  club  dûment  incorporé  dans 
laProvince $25.00 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province,  membres 
actifs  de  clubs  de  chasse  et  de  pêche  légalement  orga- 
nisés       $10.00 

Les  résidents  de  la  Province  qui  veulent  faire  transporter 
le  gibier  ou  le  vendre  (Art.  1414a),  pour  un  orignal .  .      $1 .00 

Pour  2  chevreuils $1 .00 

Pour  2  caribous $1 .00 


PECHE 
Temps  pendant  lequel  la  pêche  est  permise. 

Saumon. — Du  1er  mai  au  31  juillet;  pêche  à  la  mouche: 
du  1er  mai  au  15  septembre. 

Truite  de  mer. — Du  2  décembre  au  14  octobre. 

Ouananiche. — Du  1er  décembre  au  30  septembre. 

Truite  mouchetée  (sal.  fontinalis). — Du  1er  mai  au  30 
septembre.     La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée. 

Truite  grise  (lunge)  touladi  (lake  trout). — Du  2  décembre 
au  14  octobre. 

Achigan  (longueur,  pas  moins  de  9  pouces.  Bar  non 
compris).     Du  16  juin  au  1er  mai. 

L'anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des 
écluses,  mais  ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empêcher  entière- 
ment d'arriver  à  d'autres  nasses. 

Les  mailles  des  filets  ne  doivent  pas  avoir  moins  d'un 
pouce  et  un  huitième,  et  le  poisson  moins  de  30  pouces. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau, 
durant  les  mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux 
fréquentées  par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré  (longueur,  pas  moins  de  15  pouces). — Du  16  mai  au 
14  avril. 

Eperlan. — Du  1er  juillet  au  31  mars. 

Poisson  blanc. — Du  2  décembre  au  9  novembre. 

Maskinongé  (longueur,  pas  moins  de  24  pouces). — Du  16 
juin  au  14  avril. 

^lEsturgeon  (longueur,  pas  moins  de  36  pouces). — Du  1er 
juillet  au  31  mai. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  province  et  qui  dé- 
sirent y  faire  la  pêche,  devront,  avant  de  commencer  à 
pêcher,  se  procurer  à  cet  effet  un  permis  spécial. 

212 


Tarif  des  licences  pour  non  résidents. 

Pour  la  pêche  au  saumon $25 .00 

Membres  des  clubs  non  résidents 25 .  00 

Pour  toute  autre  espèce  de  poisson 10 .00 

Les  membres  de  clubs ,  .  .  . .       5 .00 

Les  invités  des  clubs  et  les  membres  honoraires  devront 
payer  le  taux  ordinaire  de  la  licence. 

Pour  obtenir  les  licences  de  pêche,  il  faut  s'adresser  au 
Département  des  Pêcheries,  à  Québec,  ou  à  nos  agents,  ins- 
pecteurs et  officiers,  aussi  aux  secrétaires  des  différents  clubs 
autorisés  à  délivrer  les  licences  aux  membres  et  aux  invités 
de  leur  club  respectif. 

Art.  1402b. — Toute  personne  ou  toutes  personnes  sans 
aucun  permis  ayant  en  sa  possession  un  engin  de  pêche  ou  de 
chasse  prohibé  par  la  loi,  sera  présumée  violer  la  loi,  et  la  dite 
présomption  sera  suffisante  pour  établir  que  la  dite  personne 
ainsi  trouvée,  a  péché  ou  chassé  illégalement,  et  il  incombera 
à  cette  personne  de  démontrer  qu'elle  possédait  cet  engin 
ans  aucun  objet  illégal. 

Art.  1394aa. — Quiconque  ''fait  usage  de  dynamite"  ou 
autres  ''explosifs"  pour  prendre  ou  tuer  du  poisson  visé  par 
la  présente  section  est  passible  d'un  "emprisonnement"  de 
pas  moins  d'un  an  et  de  pas  plus  de  deux  ans  (S.  R.  Q., 
1394aa;  7  Ed.  VII,  c.  37,  s.  3). 

Exportation  de  certaines  espèces  de  truites. 

Personne  ne  recevra,  n'expédiera,  ne  transportera  ni 
n'aura  en  sa  possession,  dans  le  but  de  l'expédier  ou  de  la 
transporter  hors  du  Canada,  aucune  truite  mouchetée, 
truite  de  rivière  ou  de  mer,  prise  ou  capturée  dans  les  pro- 
vinces d'Ontario,  de  Québec,  du  Nou veau-Bruns wick,  de  la 
Nouvelle-Ecosse  et  de  l'Ile  du  Prince-Edouard;  pourvu: — 

(a)  que  toute  personne  pourra  ainsi  expédier  la  truite 
capturée  par  elle  pour  le  sport  jusqu'à  vingt-cinq  livres 
pesant,  si  l'envoi  est  accompagné  d'un  certificat  à  cet  effet, 
soit  de  l'officier  local  des  pêcheries  dans  le  district  duquel  le 
poisson  a  été  capturé,  soit  de  l'agent  local  de  la  station 
adjacente  à  la  localité  où  le  poisson  a  été  capturé,  ou  est 
accompagné  d'une  copie  de  la  licence  ou  du  permis  officiel 
délivré  à  la  personne  faisant  l'envoi; 

(b)  qu'aucun  paquet  de  cette  truite  n'excédera  vingt- 
cinq  livres  pesant,  ni  que  personne  n'aura  la  permission 
d'expédier  plus  d'un  paquet  durant  la  saison. 

213 


PRONOSTICS  DE  LA  TEMPERATURE 

POUR  L'ANNEE  1915 

Janvier. — Du  1er  au  8,  les  premiers  jours  seront  beaux 
et  froids;  du  8  au  15,  le  temps  reste  beau;  du  15  au  23,  nous 
aurons  du  grésil  et  des  brouillards;  du  23  au  30,  pendant 
cette  durée,  la  température  est  variable,  tantôt  froide,  pluie 
et  neige;  du  30  au  7  février,  temps  froid  et,  à  moins  que  le 
vent  change,  nous  aurons  encore  quelques  mauvais  jours. 

Février. — Du  7  au  13,  cette  nouvelle  lune  nous  donnera 
de  belles  journées;  du  13  au  21,  de  grands  vents  causeront 
des  obstructions  dans  les  chemins;  du  21  à  la  fin  du  mois, 
nous  avons  la  certitude  de  fortes  tempêtes  de  neige. 

Mars. — Du  1er  au  8,  nous  aurons  des  journées  très 
froides;  du  8  au  15,  durant  ce  laps  de  temps,  le  temps  sera 
beau  et  doux;  du  15  au  23,  nous  aurons  de  la  pluie,  du  grésil 
et  de  la  neige;  du  23  au  31,  nous  aurons  de  fortes  tempêtes 
et  ensuite  la  température  s'adoucit;  du  31  au  6  avril,  nous 
pouvons  compter  sur  de  belles  journées. 

Avril. — Du  6  au  14,  quelques  journées  de  pluie  et  humi- 
des; du  14  au  22,  durant  cette  période,  nous  aurons  des 
journées  moins  froides;  du  22  au  29,  le  ciel  est  légèrement 
couvert  et  la  température  devient  plus  chaude;  du  29  au 
6  mai,  la  température  sera  nuageuse. 

Mai. — Du  6  au  13,  la  température  est  variable  et  humide; 
du  13  au  21,  le  renouvellement  de  la  lune  nous  donnera  de 
belles  journées  chaudes;  du  21  au  28,  nous  aurons  quelques 
orages  accompagnés  de  tonnerre;  du  28  au  4  juin,  tempéra- 
ture invariable. 

Juin. — Du  4  au  12,  le  temps  sera  passablement  beau  et 
plus  chaud;  du  12  au  20,  nous  aurons  encore  des  journées 
froides;  du  20  au  26,  nous  aurons  les  premières  journées 
chaudes  de  la  saison;  du  26  au  4  juillet,  quelques  gros 
orages  accompagnés  de  tonnerre  et  des  journées  froides. 

Juillet. — Du  4  au  12,  température  nuageuse  et  incer- 
taine; du  12  au  19,  nous  aurons  des  journées  très  chaudes  et 
d'autres  accompagnées  de  pluie;  du  19  au  26,  durant  ce 
laps  de  temps  nous  souffrirons  de  chaleurs  accablantes;  du 
26  au  2  août,  de  gros  orages  accompagnés  de  tonnerre  et 
des  journées  humides  et  désagréables. 

Août. — Du  2  au  10,  durant  cette  période,  nous  aurons  des 
journées  très  chaudes;  du  10  au  17,  après  quelques  journées 
d'un  ciel  clair,  nous  aurons  des  journées  orageuses;  du  17  au 
24,  nous  avons  la  certitude  de  fréquentes  averses  durant  ces 
jours;  du  24  à  la  fin  du  mois,  la  température  sera  très  chaude 
et  pluvieuse. 

214 


Septembre. — Du  1er  au  9,  durant  ces  jours  nous  pou- 
vons compter  sur  les  plus  belles  journées  de  l'automne;  du 
9  au  10,  de  grands  vents  qui  amèneront  des  tempêtes  sur 
mer;  du  10  au  23,  nous  aurons  des  journées  froides;  du  23  à 
la  fin  du  mois,  la  température  est  variable,  mais  plutôt  belle 
que  mauvaise. 

Octobre. — Du  1er  au  8,  ce  mois  commence  avec  de  la 
pluie;  du  8  au  15,  il  y  aura  quelques  belles  journées;  du  15  au 
22,  nous  avons  la  température  d'automne,  journées  variables 
et  froides;  du  22  au  30,  temps  nuageux,  humide  et  brouil- 
lards; du  30  au  7  novembre,  nous  aurons  une  belle  tempéra- 
ture. 

Novembre. — Du  7  au  13,  c'est  la  période  de  la  saison 
nommée  l'été  des  sauvages  qui  est  généralement  belle;  du 
13  au  21,  temps  nuageux  et  venteux;  du  21  au  29,  durant 
cette  période,  la  température  sera  froide;  du  29  au  0  décem- 
bre, nous  aurons  les  plus  belUes  journées  de  l'année. 

Décembre. — Du  0  au  13,  nous  aurons, durant  ces  jours, 
de  la  pluie  froide  avec  neige;  du  13  au  21,  les  premiers  jours 
seront  froids  mais  nous  aurons  de  la  neige  sur  les  derniers 
jours;  du  21  au  29,  temps  changeant  d'un  jour  à  l'autre, 
tantôt  de  la  pluie,  tantôt  du  froid;  du  29  à  la  fin  de  l'année, 
nous  aurons  des  journées  très  froides. 

L'AVENIR,  LE  PRESENT,  LE  PASSE. 

L'avenir  ....  A  ce  seul  mot  les  cœurs  se  laissent  aller  à 
l'espérance;  les  esprits  se  bercent  d'illusions  lointaines.  Les 
yeux  semblent  fouiller  dans  cet  espace  mystérieux  que  le 
temps  seul  révélera.     On  attend.  .  .  . 

Le  passé  ! ....  A  ce  seul  mot  on  passe  la  main  sur  son  front, 
on  ferme  les  yeux  et  on  tâche  de  se  rappeler!  Celle-ci  avec 
joie,  celle-là  avec  un  cœur  navré  de  douleur.  On  évoque  les 
souvenirs  joyeux  de  l'enfance,  les  épreuves  douloureuses  qui 
ont  traversé  le  temps  le  plus  heureux  de  la  vie,  la  jeunesse. 
On  songe  ! .  .  .  . 

Le  présent  !  Maintenant  on  ne  songe  plus,  on  n'attend 
plus,  mais  on  regarde  autour  de  soi  soit  avec  joie  ou  avec 
douleur. 

Mais  de  ces  trois  temps,  il  ne  restera  plus  bientôt  qu'un 
grain  de  poussière  dont  s'emparera  l'éternité. 


Les  conseils  agréables  sont  rarement  des  conseils  bons  et 
utiles,  et  ce  qui  flatte  la  vanité  est  souvent  contraire  au  bien 
et  au  bonheur. 


210 


PREDICTIONS  DE  THOMAS  MOULT 
pour  l'année  1915. 

Prédictions  générales. — Le  printemps,  cette  année, 
sera  venteux,  froid  et  mal  profitable  à  plusieurs  choses. 

L'été  sera  propre  à  tous  biens,  et  sera  assez  chaud. 

L'automne  sera  humide  jusqu'au  milieu,  et  le  reste  sera 
assez  beau. 

L'hiver  sera  long  et  supportable. 

Le  blé  sera  cher  et  bien  requis  au  commencement  de 
l'année  qui  entre  en  la  mi-mars. 

Les  vendanges  seront  bonnes  en  peu  de  pays,  et  il  fera  bon 
acheter  des  vins  qui  puissent  se  garder  longtemps;  ceux  qui 
en  achèteront  et  garderont  feront  un  grand  profit. 

Les  grains  enrichiront  tous  ceux  qui  pourront  les  garder 
jusqu'à  l'année  suivante. 

Prédictions  particulières. — Heureuse  découverte  dans 
un  des  plus  beaux  et  des  plus  florissants  Etats  de  la  chré- 
tienté. ^ 
"•Paix  entre  les  princes  chrétiens. 

Mariage  d'un  grand  roi. 

Pronostications  des  biens  de  lafterre. — Cette  année,  le 
premier  jour  de  l'année  étant  un  vendredi,  l'hiver  s'avan- 
cera, le  printemps  sera  bon;  l'été  et  l'automne  seront  assez 
secs,  les  blés  et  vins  seront  à  bon  marché.  Le  mal  des  yeux 
régnera.  La  plupart  des  enfants  mourront.  Il  y  aura 
guerre,  batailles  et  meurtres.  L'on  ira  d'un  royaume  à 
l'autre  "pour  sernarguer.     Les  bêtes  farouches  périront. 

L'ESPRIT  D'AUTREFOIS. 

Après  avoir  attendu  de  longues  années  un  bénéfice,  un 
pauvre  prêtre  venait  enfin  d'être  pourvu  d'une  abbaye. 
Tout  joyeux,  le  nouvel  abbé  court  remercier  le  ministre. 
Mais  celui-ci  explique  qu'il  y  a  erreur,  et  lui  demande  de  céder 
son  abbaye  à  un  autre,  plus  favorisé  que  lui. 

— Ah!  Monsieur  le  ministre,  s'écria-t-il,  j'ai  passé  trop 
d'années  de  ma  vie  à  apprendre  les  deux  premières  lettres  de 
l'alphabet  (A,  B,)  pour  pouvoir  jamais  apprendre  les  deux 
suivantes  (C,  D,).   On  n'apprend  plus  à  mon  âge. 

Le  jeu  de  mot  fit  rire  le  ministre  qui  laissa  son  abbaye  au 

pauvre  abbé. 

*  *  * 

Un  sot  raillait  un  homme  d'esprit  sur  ses  oreilles. 
— Vous  avez  les  oreilles  trop  longues  pour  un  homme. 
— C'est  vrai,  repartit  l'autre,  mais  vous  Ipr  avot:  trop  ooiirtop 
pour  un  Ane. 

2ir 


OH!  LA  GUERRE!  LA  TRISTE  GUERRE! 


Un  (;ri  d'alarme  et  de  terreur  a  retenti  partout.  La 
guerre!  La  guerre!!  En  un  clin  d'œil,  la  sinistre  nouvelle 
a  été  jetée  par  les  échos  aux  quatre  coins  de  l'univers. 

Déjà,  là-bas,  le  canon  gronde  et  les  épées  se  croisent. 
A  ce  cri  de  la  patrie  en  danger,  le  soldat  est  là  debout,  l'œil 
en  feu  certain  déjà  de  la  victoire.  Mais  tous  ne  sont  pas  là. 
Par  delà  les  mers  l'appel  vient  de  se  faire  entendre,  et  celui 
qui  quitta  sa  patrie  exilé  volontaire,  ne  veut  pas  attendre 
un  jour  de  plus  pour  voler  au  secours  de  son  pays  menacé. 

Avant  de  répondre  à  la  voix  d'outre-mer  qui  l'appelle 
là-bas,  à  sa  mère  en  pleurs  il  donne  un  dernier  baiser; à  son 
vieux  père  que  les  cheveux  blancs  retiennent  au  foyer,  il 
demande  une  dernière  bénédiction.  Mais  avant  de  franchir 
pour  toujours  ces  lieux  aimés,  il  embrasse  du  regard  ces  om- 
brages verts,  témoins  de  ses  travaux,  ces  lieux  encore  pleins 
de  soleil,  de  gaîté  et  il  part .  .  .  Sur  la  route  poudreuse  et 
chaude,  il  marche  avec  courage;  il  ne  voit  plus  le  long  du  che- 
min les  blonds  épis  qui  se  balancent  au  vent  comme  pour  le 
saluer;  il  ne  sent  pas  la  chaleur  du  jour,  car  les  rayons  du 
soleil  sont  moins  brûlants  que  le  feu  du  patriotisme  qui  court 
dans  ses  veines. 

Pauvre  soldat,  n'écoute  que  ton  courage.  Fusil  en  mains, 
et  les  yeux  fixés  sur  le  drapeau,  pour  la  patrie  verse  ton  sang 
s'il  le  faut. 

Oh  !  La  guerre  !  La  guerre  ! . .  .  Que  de  tombes  elle 
ouvrira,  de  larmes  elle  a  déjà  fait  couler.  Alors  que  tout  est 
tranquille  encore  dans  notre  beau  Canada,  que  sur  les  eaux 
nous  nous  laissons  bercer  sous  le  regard  des  étoiles,  ils  se  bat- 
tent là-bas,  bien  loin,  pour  défendre  la  patrie,  les  généreux 
soldats. 

Le  verra-t-il  encore  le  beau  pays  qu'il  a  quitté?  Aura- 
t-il  le  bonheur  de  fermer  les  yeux  à  cette  vieille  mère  qui 
l'attendra  en  priant? .  .  .  Peut-être  qu'elle  n'est  pas  bien 
loin  la  balle  meurtrière  qui  frappera  ce  cœur  plein  d'amour 
pour  son  drapeau  et  son  Dieu . . .  Cruelles  incertitudes  que 
ces  jours  à  venir!! 

Lorsque  cette  guerre  de  mil-neuf-cent-quatorze  sera  une 
page  d'histoire,  que  de  mères,  d'épouses  et  de  sœurs  auront 
revêtu  la  triste  robe  de  deuil?  Combien  de  pauvres  orphe- 
lins seront  bercés  par  les  chants  tristes  et  plaintifs  de  mères 
à  jamais  inconsolables? 

217 


Puisque  notre  sort  à  nous  femmes  n'est  pas  de  tenir  i'épée, 
oh!  prions  pour  ceux  qui  combattent;  pour  les  vainqueurs; 
pour  les  vaincus,  pour  les  pauvres  morts  tombés  dans  la 
bataille;  leur  regard  mourant  n^a  pas  rencontré  celui  d'un 
ami,  et  nulle  main  charitable  n'a  fermé  leurs  yeux.  .  . 

Prions  aussi  pour  d'autres  malheureux,  ceux-là  qui  atten- 
dront en  vain  au  foyer  désolé.  Prions  surtout  pour  notre 
Canada  afin  que  le  drapeau  déchiré  peut-être,  mais  non 
souillé,  flotte  sur  notre  pays  plus  glorieux  et  plus  fier  que 
jamais. 


L'ECRITURE 

Dans  ta  douce  et  fi  ère  nature 
Tout  me  charme,  tout  a  du  prix; 
Aussi  j'aime  ton  écriture 
Autant  que  ce  que  tu  m'écris. 

Elle  est  hautaine,  elle  est  virile. 
Fine,  élégante,  et  l'on  croirait 
Qu'un  peu  de  ta  grâce  fébrile 
Y  mêle  son  furtif  attrait. 

Rien  qu'à  la  voir,  mon  cœur  en  elle 
Retrouve  ce  qu'il  aime  en  toi, 
Et  chaque  lettre  me  rappelle 
Quelque  intime  et  profond  émoi. 

De  tes  pensées,  de  ton  sourire, 
Ta  plume  prend  le  coloris; 
Les  mots  les  plus  tristes  à  lire 
Me  sont  doux  quand  tu  les  écrits. 

Un  mot  de  toi  me  fait  renaître, 
Et  je  pourrais  sur  mon  chemin 
Croire  au  mot  de  bonheur,  peut-être, 
S'il  était  écrit  de  ta  main. 

Hélène  de  Vacaresco. 


Hélas  !  on  ne  parle  que  de  passer  le  temps  !  Le  temps  passe 
en  efïet,  et  nous  passons  avec  lui;  et  ce  qui  passe  à  mon  égard, 
par  le  moyen  du  temps  qui  s'écoule,  entre  dans  l'éternité  qui 
ne  passe  pas;  et  tout  se  ramasse  dans  le  trésor  de  la  science 
divine  qui  subsiste  toujours.  (Bossuet.) 

21S 


SUGGESTIONS  PRATIQUES  POUR  PREVENIR  LES  INCENDIES 

Rappelez- VOUS  que  la  négligence  et  le  manque  d'attention 
sont  les  principales  causes  des  incendies. 

Faites  attention  en  vous  servant  d'allumettes.  Ne  les 
jetez  pas  négligemment  lorsqu'elles  sont  allumées.  Ne 
laissez  pas  les  allumettes  à  la  portée  des  enfants.  Gardez- 
les  dans  des  boîtes  en  métal.  Servez- vous  des  allumettes  de 
sûreté  de  préférence  à  celles  que  l'on  dénomme  allumettes 
de  salon. 

Evitez  l'accumulation  des  cendres  et  des  déchets  dans  vos 
caves,  cours,  etc. 

Ne  mettez  jamais  de  cendres  dans  des  boîtes  en  bois, 
mettez-les  dans  des  boîtes  en  métal. 

Tenez  vos  lampes  propres  et  empêchez  ainsi  les  explosions. 
Ne  baissez  pas  la  mèche  de  la  lampe  trop  basse  pour  la  laisser 
brûler  toute  la  nuit.  Eloignez  les  enfants  des  lampes  car 
ils  peuvent  les  renverser. 

Ne  laissez  jamais  les  enfants  seuls  à  la  maison,  ils  allument 
souvent  du  feu  en  jouant  avec  les  allumettes,  renversent  les 
lampes  ou  se  brûlent  près  des  poêles  rouges  avec  des  résul- 
tats souvent  fatals. 

Eloignez   toute   matière   inflammable   des   becs   de   gaz 

allumés,  des  poêles  ou  des  fournaises. 

Protégez  les  boiseries  autour  de  vos  poêles  et  fournaises. 

Ne  laissez  jamais  installer  un  poêle  ou  une  fournaise  sans 
avoir  en-dessous  une  fondation  en  pierre,  en  brique,  en 
ciment  ou  en  métal. 

Ne  pénétrez  jamais  dans  des  gardes-robes  avec  des  allu- 
mettes ou  des  chandelles  allumées. 

N'employez  jamais  d'allumettes,  de  chandelles  ou  de 
flambeaux  pour  rechercher  une  fuite  de  gaz  ou  pour  dégeler 
des  tuyaux  à  eau  ou  à  gaz. 

Ne  versez  jamais  de  pétrole  (huile  de  charbon)  sur  le  feu 
pour  l'activer. 

Ne  vous  servez  jamais  de  gazoline  pour  nettoyer  à  Tinté- 
rieur  de  la  maison,  le  feu  s'allume  par  la  friction  de  la  soie  et 
autres  matériaux  nettoyés  par  ce  procédé. 

Fermez  le  courant  électrique  avant  de  quitter  votre 
maison  afin  d'éviter  les  courts  circuits  dangereux,  spéciale- 
ment quand  il  pleut  ou  neige. 

219 


En  cas  d'incendie,  ne  tardez  pas  à  sonner  T  alarme,  car  un 
prompt  avis  au  département  des  incendies  est  essentiel  à  un 
bon  service. 

Faites  connaître  à  votre  famille  la  location  et  le  mode  de 
fonctionnement  de  la  boîte  d'alarme  la  plus  proche. 

Ayez  le  numéro  de  téléphone  de  l'alarme  pour  les  incen- 
dies (Uptown  4900)  écrit  sur  une  carte  spéciale  près  de  votre 
téléphone. 

Après  avoir  sonné  l'alarme,  restez  près  de  la  boite  afin 
de  diriger  les  pompiers  vers  le  lieu  de  l'incendie. 


SYSTEME    A    FACTURES 


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Avec  ce  système  des  relevés  de  comptes  détaillés  peuvent  être  fournis  le 
premier  de  chaque  mois,  et  le  total  de  chaque  relevé  peut  être  porté  en 
une  seule  entrée  au  ledger.  Ce  système  est  spécialement  destiné  aux 
marchands  détailleurs.  LE  SYSTEME— c'est  le  Premier  Echelon  de 
l'échelle  du^Succès. 

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220 


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Ne  vous  Pincez  pas  le  Nez  c'est  Pire 

Plus  vous  en  forez  sortir  plus  voua  en  aurez.  Si  vous 
îivez  de  petit  vers,  des  boutons  à  této  noire  à  l'entour  du 
nez,  si  vous  avez  des  taches  de  rousseur,  du  masque  ou 
autres  tacbes'qui  ne  soient  de  naissance,  si  votre  î  peau 
esti  jaunâtre,  ridée,  bourgeonnée,  huileuse  ou  fari- 
neuse, i  n'hésitez  pas,  procurez-vous  sans  retard  une 
bouteille  du  célèbre  embellissour  universellement  connu 
80U3  le  nom  de  Lait  des^Damcs  Romaines,  et  voua  aurez 
vite  fait  non  seulement  de  vous  guérir,  mais  aussi  de 
rendre  votre  teint  clair  éclatant,  et  votre  peau  blanche, 
veloutée,  souple  et  couleur  de  rose. 
Pour  les  hommes,  après  s'être  rasés,  ce  fameux  remède 

est  sans  égarpour  calmer  les  «feux  du  rasoir,  guérir  les 

boutons  et  irritations,  planchir  et  adoucir  la  peau. 
Pour  prouver  ces  avancés,   une  bouteille  d'essai  est 

envoyée    absolument  gratis  à  tous  ceux  qui  en  font 

la  demande.    Il  suffit  de  nous  envoyer  10  cts  pour  frais 

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n'importe  où,  à  nos  frais. 
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Commissaires,  Montréal. 


Que  c'est  joli  une  belle  Chevekire 

Grâce  à  un  procédé  simple  et  agréable,  tous,  filles, 
femmes,  et  hommes  peuvent  maintenant  avoir  une 
magnifique  chevelure,  redonner  à  leurs  cheveux  gris, 
blancs  ou  fanés  leur  couleur  naturelle,  soit  bruns,  châ- 
tains ou  noirs,  faire  pousser  de  nouveaux  cheveux,  dé- 
truire les  pellicules,  la  démangeaison  du  cuir  chevelu, 
cela  à  tout  âge,  dans  tous  les  cas. 

Cette  découverte  a  été  consacrée  par  deux  mémoires 
acceptés  par  l'Académie  de  Médecine  de  Paris  qui  lui  a 
donné  le  nom  de  LUXDRINE  à  cause  de  ses  effets  luxu- 
riants sur  la  chevelure.  Pour  prouver  son  infaillibilité, 
un  traitement  d'essai  est  envoyé  gratis  à  tous  ceux  qui 
en  font  la  demande.  Envoyez-nous  10  cts  pour  payer 
les  frais  de  poste  et  d'emballage  et  nous  vous  enverrons 
un  traitement,  n'importe  où,  à  nos  propre  frais. 

Adressez  :  Dr  Prosse,  Dépt.  27,  No  219,  rue  des 
Commissaires,  Montréal. 


N'est-ce  pas  que  c'est  HORRIBLE 
de  la  barbe  pour  une  femme. 

Mais  ne  désespérez  plus,  un  remède  infaillible  est 
maintenant  à  la  portée  de  toutes.  Vous  pouvez  toute 
seule,  sans  que  personne  s'en  aperçoive,  faire  disparaî- 
tre n'importe  quelle  barbe  ou  poils  follets  tant  durs  et  ^^.^v^;,"!! 
touffus  soient-ils.  Cela  en  moins  de  trois  minutes,  sans 
aucune  douleiir  ou  irritation  de  la  peau.  Non  seulement 

ces  horreurs  disparaissent  mais 

la  barbe  est  totalement  détruite 

jusqu'à     la      racine,      laissant 

la  peau  blanche,   souple   et  veloutée.    Ce  merveilleux 

remède,  c'est  la  Razoline  du  Dr  Simon,  de  Paris,  France. 

$50.00  sont  offertes  pour  une  preuve  d'insuccès,  et  nous 

n'avons  pas  peur  de  la  faire  essayer  gratis. 
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et  nous  vous  enverrons  un  paquet  suffisant  pour  prou- 

sonjnfaillibilité. 

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221 


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LA  PERLE  DES  ENCRES 


L'Azulîne 

Rncre  fixe  Bleu-Noir. 
D'une  jolie  nuance  bleue 
intense  en  écrivant.tour- 
nant  de  sviite  au  noir 
parfait  sans  jamais  subir 
de  décoloration. 


Syrienne 

Encre  à  Copier  sans 
rivale,  d'une  belle  nuan- 
ce violette  en  écrivant, 
donnant  quatre  ^à  cinq 
bonnes  copies  d'un  seul 
coup  de  presse,  et  deve- 
nant ensuite  très  noire, 
aussi  bien  sur  l'original 
que  sur  les  copies.  Cette 
encre  copie  plvis  de  six 
mois  après  l'écriture. 


Le 
XIXe  Siècle 

Encre  fixe  Triple- 
Noire.  Inaltérable  et 
très  intense.  Spéciale 
pour  la  Comptabilité. 

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Instantanément  Noire 
et  Brillante.  Spéciale 
pour  l'Administration. 

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Purpurine 

Nouveau  Carmin  d'uno 
nuance  pourpre  très  vive 
ne  subit  jamais  d'altéra- 
tion; il  reste  fluide  Jus- 
qu'à la  dernière  goutte. 


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222 


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Almanach 

ROLLAND 

Agricole, 
Commercial. 

ET    DES 

Familles 


DE 


La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils 

1Q16 


i 

5 
I 


CINQUANTIEME  ^«ANNEE 


Enregistré   conformément  à  l'acte  du   parlement  du  Canada,  en  l'année  mil 

neuf  cent  quinze,  par  La  Compagnie  J.-B.  Rolland  y  Fils,  au 

bureau  du   ministre  de  l' Agriculture  à   Ottawa. 

Canada 

EN   VENTE   CHEZ   TOUS  LES  LIBRAIRES 
ET  LES   PRINCIPAUX   MARCHANDS. 

N.B. — Cet   almanach    contient    beaucoup    de    matières    d'un  intérêt 
C^néral  et  mérite  d'être  conservé  à  titre  de  renseignements  utiles. 

1^1— — ■n—ommuiiOBiiiMioiiiiimiiiic» 


) 


A  NOS  Lecteurs 


L'Almanach  Rolland,  Agricole,  Commercial  et  des  Familles 
ayant  maintenu  depuis  son  apparition  une  vogue,  toujours 
croissante,  arrive,  avec  l'année  1916,  à  sa  CINQUANTIEME 
EDITION  (NOCES  D'OR),  couronné  du  brilant  diadème  d'une 
renommée  sans  égale  et  d'un  mérite  incontestable. 

Heureux  de  voir  nos  efforts  si  bien  compris  et  appréciés  du 
public,  en  particulier  de  la  population  canadienne-française  à  la 
bienveillance  de  laquelle  nous  reconnaissons  devoir  ce  succès, 
nous  profitons  de  la  présente  occasion  (DU  50e  ANNIVERSAIRE) 
pour  lui  offrir  nos  bien  sincères  remerciements  et  l'assurer  que, 
jaloux  de  son  patronage  que  nous  désirons  conserver  jusque 
dans  un  lointain  avenir,  rien  ne  sera  négligé  pour  rendre  ce  petit 
opuscule  de  plus  en  plus  utile  par  l'exactitude  et  l'actualité 
de  ses  renseignements. 

C'est  le  soin  apporté  aux  suivants  qui  composent  cette 
édition  :  Comput  ecclésiastique  ;  fêtes  mobiles  ;  calendrier  con- 
forme à  l'Or  do;  éphémérides  des  douze  derniers  mois;  la  hiérar- 
chie catholique  du  Canada  précédée  d'un  tableau  synoptique; 
les  Conseils  de  l'Instruction  publique,  de  l'Agriculture,  des 
Arts  et  Manufactures,  et  la  Commission  du  Havre;  l'Association 
des  Manufacturiers  Canadiens  ;  la  Chambre  de  Commerce  ;  le 
Parlement  fédéral  et  des  Législatures  de  chaque  province  ;  le 
tableau  des  Cours  de  Justice,  des  Banques  et  des  Régistrateurs  ; 
les  Ecoles  Ménagères  Provinciales;  l'Hôpital  Sainte-Justine;  le 
tarif  des  Postes  ;  les  lois  de  Chasse  et  de  Pêche  ;  pronostics  de  la 
température. 

A  ces  nombreuses  informations  sont  entremêlés,  pour  faire 
diversion,  des  écrits  inédits  d'auteurs  canadiens  bien  connus 
des  lecteurs  assidus  de  l'^Almanach"  :  "Complications  Senti- 
mentales", par  A.-D.  DeCelles;  "La  Maison  Maudite",  par 
Rodolphe  Girard;  "Le  R'sort  à  Médard"  par  A.  Bourgeois;  des 
conseils  et  recettes  pratiques  d'économie  domestique;  variétés 
amusantes;  excellentes  annonces,  etc.,  etc. 

LES  EDITEURS. 


COMPUT  ECCLESIASTIQUE  POUR  1916 

Nombre  d'or  (cycle  ou  révolution  de  dix-neuf  ans  pour 
accorder  Tannée  lunaire  avec  Tannée  solaire) 17 

Epacte  (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a  en  plus  sur 
Tannée  lunaire) 25 

Cycle  solaire  (il  est  de  28  ans) 21 

2 


Indiction  romaine  (période  de  quinze  ans,  employée 
dans  les  bulles  du  Saint-Siô^e) 14 

Lettre    dominicale    (indiquant    le    dimanche    durant 
toute  Tannée) B,  A 

Lettre  du  Martyrologe F 

FETES  MOBILES 

Septuagésime 20  février. 

Les  Cendres 8  mars. 

Dimanche  de  la  Passion 9  avril. 

Dimanche  des  Rameaux 16  avril. 

Pâques 23  avril. 

Rogations 29,  30,  31  mai. 

Ascension 1er  juin. 

Pentecôte 11  juin. 

Sainte-Trinité 18  juin. 

Fête-Dieu 22  juin. 

1er  dimanche  de  TAvent 3  déc. 

Dimanches  après  la  Pentecôte 24 

OUATRE-TEMPS 

Printemps les  15,  17  et  18  mars. 

Eté les  14,  16  et  17  juin. 

Automne les  20,  22  et  23  septembre. 

Hiver les  20,  22  et  23  décembre. 

COMMENCEMENT  DES  QUATRE  SAISONS 

Le  Printemps,  le  20  mars,  à  5  h.  55  m.  du  soir.  (Equinoxe, 
c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale  durée). 
L'Eté,  le  21  juin,  à  1  h.  32  m.  du  soir. 
L'Automne,  le  23  septembre,  à  4  h.  22  m.  du  matin. 

(Equinoxe,   c'est-à-dire  que  les    jours    et    les    nuits    sont 
d'une  égale  durée). 

L'Hiver,  le  21  décembre,  à  11  h.  7  m.  du  soir. 

3 


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FÊTES  RELIGIEUSES  D'OBLIGATIONS. 

Tous  les  dimanches  de  Tannée.  |  Le  1er  novembre,  la  Toussaint. 
Le  1er  jan.,  la  Circoncision.    |  Le  8  décembre,  l'Immaculée 
Le  6  janvier,  l'Epiphanie.        |      Conception. 
Le  1er  juin,  l'Ascension.  |  Le  25  décembre,  Noël. 

FÊTES  LÉGALES  (JOURS  NON  JURIDIQUES). 


Tous  les  dimanches  de  l'année 
Le  1er  jan.,  la  Circoncision. 
Le  6  janvier,  l'Epiphanie. 
Le  8  mars,  les  Cendres. 
Le  21  avril,  Vendredi-Saint. 
Le  24  avril,  Lundi  de  Pâques. 
Le  24  mai.  Reine  Victoria. 
Le  1er  juin,  l'Ascension. 


Le  3  juin,  Fête  du  Roi. 
Le  1er  juil.,  la  Confédération 
Le  4  sept.,  la  Fête  du  Travail 
Le  1er  nov.,  la  Toussaint. 
Le  8  décembre,  l'Immaculée 

Conception. 
Le  25  décembre,  Noël. 


CELEBRATION  SOLENNELLE  DU  MARIAGE. 

Cette  année,  on  pourra  célébrer  la  solennité  des  ''Noces" 

du  7  janvier  au  7  mars  inclusivement,  et  du  1er  mai  au    2 
décembre  aussi  inclusivement. 

ÈRES  DE  L'ANNÉE  1916 

De  la  création  (4949  suivant  les  Bénédictins) 6879 

De  la  période  Julienne 6629 

De  la  Naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne),  25 

décembre 1916 

De  la  fondation  de  Rome,  selon  Varron,  21  avril. . .  .  2669 

De  la  fondation  de  Québec,  3  juillet v 308 

De  la  fondation  de  Montréal,    17  mai 274 

De  la   découverte   de  l'Amérique,   par   Christophe 

Colomb,  11-12  octobre 424 

De  la  découverte  du  Canada  par   Jacques-Cartier, 

16  juillet 382 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre,  9  février . .  .  153 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 140 

De  la  république  française,  4  septembre 46 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 49 

Du  règne  de  S.  S.  Benoit  XV. ..  .^ 2 

Du  règne  du  roi  Georges  V,  7  mai 6 

4 


OBSERVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES,   ETC. 

En  1914  —  Première  gelée  d'automne,   28  octobre. 
"  "         neige        "  30  octobre. 

"  Commencement  de  l'hiver,  le  30  novembre. 

En  1915  —  Première  traversée  en  voiture  sur  la  glace,  de 

Longueuil  à  Hochelaga,  le  17  janvier. 
"  La  glace  du  Saint-Laurent  commence  à  bouger 

vis-à-vis  de  Montréal,  le  10  avril. 
"  Le  traversier  ''Longueuil"  arrive  dans  le  port  de 

Montréal,  le  13  avril. 
"  Arrivée   du   premier   steamer   d'outre-mer,   le 

''Thespis",  le  1er  mai. 
"  Première  forte  gelée  d'automne,  le  23  octobre. 

''  Première  neige,  le  4  novembre. 

NOTA. — Pour  le  détail  des  années  précédentes,  voir  nos 
Almanachs  des  années  dernières. 


BAROMÈTRE  PERPÉTUEL. 

Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne  par  le  célèbre  astronome  Herschel,  a  été  modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au 
climat  du  Canada. 


Si  la  nouvelle  Lune,  la 
pleine,  le  1er  quartier  ou 
le  dernier  arrivent: 


EN  ÉTÉ 


EN  HIVER. 


Entre  minuit  et 

2  h.  du  matin. 

2  et  4  "  . 
4  et  G  "  . 
6  et  8         "      . 

8  et  10       "      . 

■      10  et  midi 

Entre  midi  et  2h  p. m 
2  et  4 
4  et  6       « 

6  et  8       " 

8  et  10     « 

"      10  et  minviit 


[Forte  gelée,  à  moins  que  le 

Beau i     vent  ne  vienne  du  sud  ou 

de  l'Ouest. 

Frais,  fréquentes  ondées 1  Neige  et  tempête. 

Pluie 

Vent  et  pluie I  Tempête. 

fNeige,  si  le  vent  est  à  l'est 


Variable A'  Q^^^  l'ouest. 

„  ,  .  ,.  /Neige,    si    le 

Fréquentes  ondées 

Temps  pluvieux 

Variable 

Beau 

Beau,  si  le  vent  est  N.O 


vent    est    à 


l'ouest. 
Neige  ou  froid. 
Beau  et  doux. 
Beau. 
Beau  et  gelée,  si  le  vent  est 

N.  ouN.  E. 
Pluie  ou  neige,  s'il  est  sud 

ou  sud  ouest. 


Beau  et  froid. 


N.  B. — Les  prédictions  de  ce  tableau  seront  d'autant  plus  correctes  que  les  change- 
ments de  la  lune  s'effectueront  plus  près  de  midi  ou  de  minuit. 
Le  tableau  de  l'été  est  plus  exact  que  celxii  de  l'hiver. 


JEÛNES  DE  PRÉCEPTE  AVEC  ABSTINENCE. 

1 .  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  Quatre- 
Temps  de  l'année; 

2.  Les  jours  de  ''Vigile"  de  la  Pentecôte  (10  juin),  de  la 
solennité  de  l'Assomption  (19  août),  de  la  Toussaint  (31 
octobre),  et  de  Noël  (23  décembre); 

3 .  Tous  les  mercredis  et  vendredis  du  Carême,  le  samedi 
des  Quatre-Temps  et  le  Samedi  Saint; 

4.  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  TAvent  (excepté  le 
mercredi  ou  le  vendredi  arrivant  le  8  décembre). 

N.B. — Tous  les  jours  du  carême  (excepté  les  dimanches) 
sont  jeûnes  de  précepte,  cependant  les  lundis,  mardis, 
jeudis  et  samedis  (  le  samedi  des  Quatre-Temps  et  le  Samedi 
Saint  exceptés),  il  n'y  a  point  d'abstinence  ''totale",  mais 
seulement  "partielle":  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours  on  peut 
faire  le  repas  principal  en  gras.  Les  jours  où  l'on  peut 
faire  gras,  même  les  dimanches,  il  n'est  pas  permis  de  faire 
usage  de  poisson  ou  d'huitres  en  même  temps  que  de  viande 
au  même  repas.  Les  œufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la 
viande  ni  avec  le  poisson.  Il  est  permis  de  faire  gras  le 
vendredi  où  tombe  une  fête  d'obligation  (1er  et  6  janvier, 
1er  novembre  et  25  décembre). 

ÉCLIPSES  DURANT  L'ANNÉE  1916. 


Cette  année  il  y  aura  cinq  éclipses,  dont  trois  du  soleil, 
et  deux  de  la  lune. 

Le  20  janvier,  éclipse  partielle  de  la  lune,  le  commence- 
ment est  généralement  visible  dans  l'extrême  partie  ouest 
de  l'Europe,  au  nord  de  l'Océan  Atlantique,  dans  les 
Amériques  du  Nord  et  Sud  et  dans  l'Océan  Pacifique;  la 
fin  est  généralement  visible  dans  l'Amérique  du  Nord,  au 
nord  de  l'Océan  Atlantique,  au  nord-ouest  de  l'Amérique 
du  Sud,  au  nord-Est  de  l'Asie,  et  dans  l'Océan  Pacifique. 

Le  3  février,  éclipse  totale  du  soleil,  en  partie  visible  en 
Canada;  commence  à  8h.  27  m.  du  matin. 

Les  14  et  15  juillet,  éclipse  partielle  de  la  lune;  le  commen- 
cement est  généralement  visible  en  Afrique,  au  sud-ouest  de 
l'Europe,  dans  l'Océan  Atlantique,  dans  l'Amérique  du 
Nord,  dans  l'Amérique  du  Sud  et  le  sud  de  l'Océan  Paci- 
fique; la  fin  est  généralement  visible  dans  l'Océan  Atlanti- 
que, dans  les  Amériques  du  Nord  et  Sud,  et  le  sud  de  l'Océan 
Pacifique. 

6 


Le  29  juillet,  éclipse  annulaire  du  soleil,  invisible  en 
Canada. 

Le  24  décembre,  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  en 
Canada. 

APPARENCE  DES  PLANÈTEvS  POUR  1916. 

Vénus  sera  étoile  du  soir  du  commencement  de  Tannée 
jusqu'au  3  juillet;  ensuite  étoile  du  matin  le  reste  de  Tannée. 

Mars  sera  étoile  du  matin  du  commencement  de  Tannée 
jusqu'au  9  février;  ensuite  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Jupiter  sera  étoile  du  soir  depuis  le  commencement  de 
Tannée  jusqu'au  1er  avril;  ensuite  étoile  du  matin  jusqu'au 
23  octobre;  et  ensuite  étoile  du  soir  le  reste  de  Tannée. 

Saturne  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de 
Tannée  jusqu'au  4  janvier,  ensuite  étoile  du  soir  jusqu'au 
12  juillet;  et  ensuite  étoile  du  matin  le  reste  de  Tannée. 

EXPLICATIONS  DES  SIGNES  ET  ABRÉVIATIONS. 

La  colonne  Cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de 
l'Eglise  pour  chaque  jour;  le  signe  f  l^s  jours  où  on  peut  dire 
des  messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  * 
les  dimanches  où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour 
suivant. 


N.  L.,  Nouvelle  Lune. 
P.  L.,  Pleine  Lune. 
H.  M.,  Heure,  Minute. 


P.  Q.,  Premier  Quartier. 
D.  Q.,  Dernier  Quartier. 
Q.  Tps.,  Quatre-Temps. 


Certaines  gens  perdent  la  mémoire  pour  mentionner  ce 
qui  nous  serait  avantageux,  et  la  retrouvent  subitement 
pour  signaler  ce  qui  peut  nous  nuire. 


r 


6UÏÏA  PERCHA  Si  RUBBEFI  LTD, 

Fabricants    des 

'^'^«fneur'*  Malîese  Gross 

Courroiea,  Boyaux,  Paquetages,  Etc. 

Bureau-Chef  et  Fabrique:  Toronto,  Ont. 

Suoounale:  Nos  357  et  359,  Rue  Saint- Jacquet, 

MONTREAL. 


JANVIER 

Consacré  à  l'Enfant  Jésus 


31  JOURS 

signe  du  Verseau 


Les  Jours  croissent  de  1  heure  5  minutes. 
©  N.  L.  Ie4,  à  llh.  51m.  du  soir.  {        ®  P.  L.  le  20,  à  3h.  35m.  du  matin. 

^  P.  Q.  le  11,  à  lOh.  44m.  du  soir.         I        C  D.  Q.  le  27,  à  7h.  41m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

Ltjnb 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Sam. 

1 

b 

Circoncision,  doub.  2e  cl.  (d'oblig.) 

7  47 

4  21 

3  46 

DIM. 

2 

b 

T.  S,  Nom  de  Jésus,  doub.  2e  cl. 

7  47 

4  22 

5    8 

Lundi 

3 

bt 

Octave  de  St  Jean,  Ap.  et  Ev.,  simple. 

7  47 

4  23 

6  24 

Mardi 

4 

rt 

Octave  des  SS.  Innocents,  simple. 

7  46 

4  24 

7  29 

Merc. 

5 

b 

Vigile  de  l'Epiphanie,  2e  cl.,  semid. 

7  46 

4  25 

couc. 

Jeudi 

6 

b 

EPIPHANIE,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

7  46 

4  26 

6  27 

Vend. 

7 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  28 

7  52 

Sam. 

8 

b 

De  rOctave,  semid. 

7  45 

4  29 

9  II 

DIM. 

9 

b 

Dimanche  dans  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  30 

10  21 

Lundi 

10 

b 

De  r  Octave,  semid. 

7  44 

4  31 

11  36 

Mardi 

11 

b 

De  r  Octave,  semid. 

7  43 

4  32 

matin 

Merc. 

12 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  33 

0  48 

Jeudi 

13 

b 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  maj. 

7  42 

4  34 

1  57 

Vend. 

14 

b 

St  Hilaire,  E.  et  D.,  doub. 

7  42 

4  35 

3    2 

Sam. 

15 

b 

St  Paul,  Ermite,  doub. 

7  41 

4  37 

4    6 

DIM. 

16 

vr 

2  Ep.    Du  Dimanche,  semid. 

7  40 

4  38 

6    4 

Lundi 

17 

b 

St  Antoine,  Abbé,  doub. 

7  39 

4  39 

5  59 

Mardi 

18 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.  maj. 

7  39 

4  41 

6  45 

Merc. 

19 

b 

Ste  FAMn,LE  J.  M.  J.,  doub.  2e  cl. 

7  38 

4  42 

lever 

Jeudi 

20 

r 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d. 

7  37 

4  43 

5    9 

Vend. 

21 

r 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  doub. 

7  36 

4  45 

6  16 

Sam. 

22 

rt 

S  S.  Vincent  et  Anastase,  MM.,  sd. 

7  35 

4  46 

7  25 

DIM. 

23 

vr 

3  Ep.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Ste  Fam.) 

7  34 

4  47 

8  35 

Lundi 

24 

r 

St  Timothée,  E.  et  M.,  doub. 

7  33 

4  49 

9  42 

Mardi 

25 

b 

Conversion  de  St  Paul,  Ap.,  d.  maj. 

7  32 

4  51 

10  54 

Merc. 

26 

r 

St  Polycarpe,  E.  et  M.,  doub. 

7  32 

4  52 

matin 

Jeudi 

27 

b 

St  Jean-Chrysostôme,  E.  et  D.,  d. 

7  31 

4  53 

0  10 

Vend. 

28 

rt 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  2e  f.,  simple. 

7  31 

4  54 

1  29 

Sam. 

29 

b 

St  François  de  Sales,  E.  et  D.,  d. 

7  30 

4  56 

2  46 

DIM. 

30 

vr 

4  Ep.    Du  Dimanche,  semid. 

7  29 

4  58 

4    2 

Lundi 

31 

b 

St  Pierre  Nolasque,  Conf.,  doub. 

7  28 

5    0 

5  11 

Si  le  jour  de  St  Paul  le  convers  (le  25) 
On  voit  un  beau  temps  découTert, 
On  aura  pour  cette  raison 
Du  blé  et  du  foin  à  foison. 


Fleurs  de  janvier. 

Ne  vont  dans  le  panier. 

Quand  il  tonne  en  janvier 

Il  tonne  tous  les  mois  de  l'année. 


Les  douze   premiers   jours  de  janvier   indiquent   le  temps   qu'il   fera 
pendant  les  douze  mois  de  l'année. 

8 


JANVIER 


9    

10    

11    

12    

13    

14    

15 

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

30    

31    

9 


FÉVRIER 


Consacré  aux  Douleurs  de  la 
Ste  Vierge 


29  JOURS 


Siftne  des  Poissons 
Les  jours  croissent  de  1  heure  33  minutes. 


©  N.  L.  Ie3,  à  llh.  12m.  du  matin.      | 
9  P.  Q.  le  10«  à  5h.  26ai.  du  soir.  I 


®  P.  L.  le  18,  à  9h.  35m.  du  soir. 
(g;  D.  Q.  le  26,  à  4h.  30m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine 

Cl. 

FE'l'ES   RELIGIEUSES 

Soleil 
I«v.  Cou. 

LUNK 

L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  11. 

Mardi 

1 

r 

St  Ignace,  E.  et  M.,  doub. 

7  27 

5      1 

6    8 

Merc. 

2 

b 

Purification  de  la  B.V.M.,  d.  2e  cl. 

7  26 

5     2 

6  53 

Jeudi 

3 

rt 

St  Biaise,  E.  et  M.,  simple. 

7  25 

5    3 

couc. 

Vend. 

4 

b 

St  André  Corsini,  E.  et  C,  doub. 

7  23 

5     6 

6  42 

Sam. 

6 

r 

Ste  Agathe,  V.  et  M.,  doub. 

7  22 

5     6 

8     1 

DIM 

6 

VF 

5  Ep.     Du  Dim.,  sd.    (Sol.  Purif.). 

7  20 

5     8 

9  14 

Lundi 

7 

b 

St  Romuald,  Abbé,  doub. 

7  19 

5     9 

10  28 

Mardi 

8 

b 

St  Jean  de  Matha,  Conf.,  doub. 

7  18 

5  11 

11  41 

Merc. 

9 

b 

St  Cyrille  d'Alexand.,  E.  et  D.,  d. 

7  17 

5  13 

matin 

Jeudi 

10 

b 

Ste  Scholastique,  V.,  doub. 

7  16 

5  14 

0  49 

Vend. 

11 

b 

N.-D.  de  Lourdes,  doub.  maj. 

7  14 

5  IC 

1  54 

Sam. 

12 

b 

Les  sept  Fondât,  des  Servites,  d. 

7  13 

5  17 

2  65 

DIM. 

13 

vr 

6  Ep.     Du  Dimanche,  semid. 

7  11 

5  18 

3  52 

Lundi 

14 

rt 

St  Valentin,  M.,  simple. 

7     9 

5  19 

4  40 

Mardi 

15 

rt 

S  S.  Faufltin  et  Jovite.  MM.,  simple. 

7    8 

5  20 

6  23 

Merc 

16 

vrf 

De  la  Férié. 

7    6 

5  22      5  68 

Jeudi 

17 

vrf 

De  la  Férié. 

7    4 

5  24      6  24 

Vend. 

18 

rt 

St  Siméon,  E.  et  M.,  simple. 

7    3 

5  25 

lever 

Sam. 

19 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

7     1 

5  27 

6  25 

DIM. 

20 

vl 

Sbptuaqésime,  2e  cl.,  semid. 

7    0 

5  28 

7  31 

Lundi 

21 

vit 

De  la  Férié. 

6  69 

5  30 

8  44 

Mardi 

22 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Antioche,  d.  m. 

6  57 

5  31 

9  69 

Merc. 

23 

b 

St  Pierre  Damien,  E.  et  D.,  doub. 

6  65 

5  33 

11  16 

Jeudi 

24 

vl 

Vigile  de  St  Mathias. 

6  53 

5  34 

matin 

Vend. 

25 

r 

StMathias,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

6  61 

6  35 

0  35 

Sam. 

26 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

6  49 

6  37 

1  49 

DIM. 

27 

vl 

Sbxagésihb,  2e  cl.,  semid. 

6  48 

5  38 

2  58 

Lundi 

28 

vit 

De  la  Férié. 

6  47 

6  39 

3  67 

Mardi 

29   vltl 

De  la  Férié. 

6  46 

5  40 

4  46 

Autrefois,  nos  ancêtres. 

Qu'on  peut  nommer  nos  maîtres. 

Disaient  en  leur  patois, 

Que  pendan  t  tout  ce  mois. 


Soleil  rouge  en  soirée. 
Fait  belle  matinée; 
Mais  rouge  le  matin. 
C'est  pour  une  autfç  fio. 


10 


FÉVRIER 


9    

10 

11    

12    

13    

14    

15    

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

11 


MARS 

Consacré  à  Saint  Joseph 


31  JOURS 

Signe    du    Bélier 


Les  jours  croissent  de  1  tieurc  48  minutes. 
©  N.  L.  le   3,  à  llh.  4m.  du  soir.  1        ®  P.  L.  le  19,  à  Oh.  33m.  du  soir. 

9  P.  Q.  le  11,  à  Ih.  39m.  du  soir.  I        (g;  D.Q.  le  26,  à  llh.  28m.  du  matin. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

Lune 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Merc. 

1 

vit 

De  la  Férié. 

6  44 

5  42 

5  22 

Jeudi 

2 

Vit 

De  la  Férié. 

6  42 

5  43 

5  51 

Vend. 

3 

vit 

De  la  Férié. 

6  40 

5  44 

6  12 

Sam. 

4 

bt 

St  Casimir,  Conf.,  semid. 

6  39 

5  45 

couc. 

DIM. 

5 

vl 

QuiNQUAGÉsiMB,  2e  cl.,  semid. 

6  37 

5  47 

8    4 

Lundi 

6 

r 

SS.  Perpétue  et  Félicité,  MM.,  d. 

6  36 

5  48 

9  18 

Mardi 

7 

b 

St  Thomas  d'Aquin,  C.  et  D.,  doub. 

6  34 

5  49 

10  30 

Merc. 

8 

vl 

Les  Cendres.  (1) 

6  32 

5  51 

11  38 

Jeudi 

9 

b 

Ste  Françoise,  Ve.,  doub. 

6  30 

5  53 

matin 

Vend. 

10 

rt 

SS.  Quarante  Martyrs,  semid. 

6  28 

5  54 

0  42 

Sam. 

11 

vl 

De  la  Férié. 

6  26 

5  55 

1  41 

DIM. 

12 

vl 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  24 

5  66 

2  35 

Lundi 

13 

vit 

De  la  Férié. 

6  22 

5  58 

3  18 

Mardi 

14 

vl 

De  la  Férié. 

6  20 

5  59 

3  54 

Merc. 

15 

vl 

Q.  Tp8.  De  la  Férié. 

6  18 

6     1 

4  24 

Jeudi 

16 

vl 

De  la  Férié. 

6  16 

6    2 

4  49 

Vend. 

17 

b 

Q.  Tp8.  St  Patrice,  E.  et  C,  d.  maj. 

6  14 

6    3 

5    9 

Sam. 

18 

b 

Q.  Tps.   St  C5Tille  de  Jér.,E.  et  D.,  d. 

6  11 

6    4 

5  25 

DIM. 

19 

vl* 

2b  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  10 

6    6 

lever 

Lundi 

20 

b 

St  Joseph,  époux  B.  V.  M. ,  d.  2e  cl.  (hier) 

6    9 

6    7 

7  46 

Mardi 

21 

b 

St  Benoit,  Abbé,  doub.  maj. 

6    7 

6    8 

9    3 

Merc. 

22 

vit 

De  la  Férié. 

6    5 

6    9 

10  22 

Jeudi 

23 

vl 

De  la  FéJie. 

6    3 

6  11 

11  39 

Vend. 

24 

vl 

De  la  Férié. 

6     1 

6  12 

matin 

Sam. 

25 

b 

Annonc.  b.  V.  M.,d.  Ire  cl.  (non  d'obi.) 

5  59 

6  13 

0  51 

DIM. 

26 

vl 

3e  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

5  57 

6  14 

1  52 

Lundi 

27 

b 

St  Jean  Damascène,  C.  et  D.,  d.. 

5  55 

6  16 

2  43 

Mardi 

28 

bt 

St  Jean  de  Capistran,  Conf.,  sd. 

5  53 

6  17 

3  22 

Merc. 

29 

vl 

De  la  Férié. 

6  52 

6  18 

3  51 

Jeudi 

30 

vl 

De  la  Férié. 

5  50 

6  20 

4  14 

Vend. 

31 

vl 

De  la  Férié. 

5  48 

6  21 

4  32 

Quand  les  grenouilles  chantent  en  mars,  Hiver  humide 

Elles  se  taisent  en  avril.  Eté  sec. 

Quand  il  tonne  en  mars,  Sous  l'eau  la  faim 

Le  pain  et  le  vin  arrivent  de  toutes  parts.  Sous  la  neige  le  pain. 

Les  brouillards  en  lune  jaune,  les  brouillards  en  lune  vieille,  sont  un 
signe  de  beau  temps. 

(1'  Jeûne,  tous  les  jours  du  Carême,  les  dimanches  exceptés. 

12 


MARS 


9  

10  

11 

12  

13  , 

14 

15  

16  

17  

18  

19  

20  

21  

22  

23  , 

24  

25  

26 

27  

28  

29  

30  

31  

13 


AVRIL 


Consacré  à  Notre-Dame 
Auzlliatrice 


30  JOURS 

Signe    du    Taureau 


Les  jours  croissent  de  1  lieure  40  minutes. 
©  N.  L.  le  2,  à  llli.  27m.  du  matin.        i        ®  P.  L.  le  18,  à  Oti.  13m.  du  matin. 
;$  P.  Q.  le  10,  à  9h.  42m.  du  matin.        |       C  D.  Q.  le  24  à  5h.  44m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

LONK 

semaine 

Lev.  Cou, 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Sam. 

1 

vl 

De  la  Férié. 

5  46 

6  22 

4  54 

DIM. 

2 

vl 

4e  du  Carêmb,  Ire  cl.,  semid. 

5  44 

6  23 

5  14 

Lundi 

3 

vit 

De  la  Férié. 

5  42 

6  24 

couc. 

Mardi 

4 

b 

St  Isidore,  E.  et  D.,  doub. 

5  41 

6  25 

9  21 

Merc. 

5 

b 

St  Vincent  Ferrier,  Conf.,  doub. 

5  39 

6  27 

10  26 

Jeudi 

6 

vl 

De  la  Férié. 

5  37 

6  29 

11  28 

Vend. 

7 

vl 

De  la  Férié. 

5  36 

6  30 

matin 

Sam. 

8 

vl 

De  la  Férié. 

5  34 

6  31 

0  24 

DIM. 

9 

vl 

Passion,  Ire  cl.,  semid. 

5  32 

6  32 

1  12 

Lundi 

10 

vit 

De  la  Férié. 

5  30 

6  33 

1  50 

Mardi 

11 

b 

St  Léon  I,  P.  et  D.,  doub. 

5  28 

6  34 

2  24 

Merc. 

12 

vl 

De  la  Férié. 

5  26 

6  36 

2  50 

Jeudi 

13 

r 

iSt  Herménégilde,  M.,  semid. 

5  24 

6  37 

3  13 

Vend. 

14 

b 

Notre  Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

5  22 

6  38 

3  28 

Sam. 

16 

vl 

De  la  Férié. 

6  20 

6  40 

3  45 

DIM. 

16 

vl 

^Rameaux,  Ire  cl.,  semid. 

5  18 

6  42 

4     9 

Lundi 

17 

vl 

pe  la  Férié. 

5  17 

6  43 

4  26 

Mardi 

18 

vl 

De  la  Férié. 

5  15 

6  44 

lever 

Merc. 

19 

vl 

De  la  Férié. 

5  13 

6  45 

9  22 

Jeudi 

20 

b 

JJbudi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  11 

6  47 

10  38 

Vend. 

21 

n 

Vendredi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  10 

6  48 

11  47 

Sam. 

22 

b 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5,  8 

6  49 

matin 

DIM. 

23 

b 

PAQUES,  doub.  Ire  cl. 

5    6 

6  50 

0  40 

Lundi 

24 

b 

De  l'Octavb,  doub.  Ire  cl. 

5    5 

6  51 

1  23 

Mardi 

25 

b 

De  l'Octave, doub.  Ire  cl.  (proc.  rog.vl.) 

5    3 

6  53 

1  55 

Merc. 

26 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5    2 

6  54 

2  18 

Jeudi 

27 

b 

De  l'Octave,  semid. 

5     0 

6  56 

2  37 

Vend. 

28 

b 

De  l'Octave,*  semid. 

4  58 

6  57 

2  55 

Sam. 

29 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  56 

6  58 

3  19 

DIM. 

30 

b* 

1  Pâq.  QuASiMODO,  doub.  maj. 

4  55 

6  59 

3  36 

Le  vent  que  Ton  bénit  le  jour  des  Rameaux 

Règne  le  plus  souvent  pendant  Tannée. 

Semaine  Sainte  mouillée 

Donne  terre  altérée. 

Froid  avril  et  chaud  mai , 
Mettent  le  pain  dans  la  main 

14 


Pluie  d'avril. 
Remplit  grange  et  fenil, 
Boues  en  avril 
Epis  en  été. 


AVRIL 


i    

2 

3    

4 

5    

6    

7    

8 

9    

10    

11    

12    

13    

14    

15    

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

30    

15 


MAI 

Consacré  à  Marie 


31  JOURS 

Slilne  des  Gémeaux 


Les  jours  croissent  de  1  heure  17  minutes. 

©  N.  L.  le  2,  à  Oh.  35m.  du  matin.  1        ®  P  L.  le  17,  à  9h.  17m.  du  matin. 

1^  P.  Q.  le  10,  à  3h.  53m.  du  matin.       '        (g;  D.  Q.  le  24,  à  Oh.  22m.  du  matin. 

N.  L.  le  31,  à  2  h.  43  m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

semai  ne 

r 

Lundi 

1 

Mardi 

2 

r 

Merc. 

3 

r 

Jeudi 

4 

b 

Vend. 

5 

b 

Sam. 

6 

r 

DIM. 

7 

b 

Lundi 

8 

b 

Mardi 

9 

b 

Merc. 

10 

b 

Jeudi 

11 

bt 

Vend. 

12 

rt 

Sam. 

13 

bt 

DIM. 

14 

b 

Lundi 

15 

b 

Mardi 

16 

bt 

Merc. 

17 

b 

Jeudi 

18 

r 

Vend. 

19 

b 

Sam. 

20 

bt 

DIM. 

21 

b 

Lundi 

22 

bt 

Mardi 

23 

bt 

Merc. 

24 

bt 

Jeudi 

25 

b 

Vend. 

26 

b 

Sam. 

27 

b 

DIM. 

28 

b 

Lundi 

29 

b 

Mardi 

30 

rt 

Merc. 

31 

b 

FETES  REIJGIEU8ES 


SS.  Phil.  et  Jacques,  Ap.,  d.  2e  cl. 

St  Marc,  Ev.,  d.  2e  d.  (25  avril). 

In  VENT.  DE  LA  Ste  Croix,  d.  2e  cl. 

Ste  Monique,  Ve.,  doub. 

St  Pie  V,  P.  et  C,  doub. 

St  Jean  dev.  la  Porte  Latine,  d.maj. 

2  Pâq.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Annonc). 
App.  de  St  Michel,  Arch.,  d.  maj. 

St  Grégoire  de  Nazianze,  E.  et  D.,  d. 
SoL.  DE  ST  JOSEPH,  p.  de  l'E.  U., 
De  rOct.  de  St  Joseph,  sd.     [d.  Ire  cl. 
SS.  Nérée,  etc.,  MM.,  semid. 
De  l'Octave  de  St  Joseph,  semid. 

3  Pâq.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  St  Joseph). 
St  J.-Bte  de  la  Salle,  Conf.,  doub. 

St  Ubalde,  E.  et  C,  semid. 

Octave  de  St  Joseph,  doub.  maj. 

St  Venant,  M.,  doub. 

St  Pierre-Célestin,  P.  et  C,  d. 

St  Bernardin  de  Sienne,  Conf.,  sd. 

4  Pâq.    Du  Dimanche,  semid. 
De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

St  Grégoire  VII,  P.  et  C,  doub. 

St  PhiHppe  de  Néri,  Conf.,  doub. 

St  Bède  le  Vénér.,  C.  et  D.,  doub. 

5  Pâq.     Du  Dimanche,  semid. 

Rog.  Ste  Marie  Madel.  de  P.,  V.,  sd. 
Rog.  St  Félix,  P.  et  M.,  simple. 
Rog.  Vig.  Ste  Angèle  de  Mérici,  V.,  d. 


H.  M. 

54 
53 
51 


Soleil         Lttns 
Lev.  Cou.      L.  C. 


60 
49 
47 


45  7 
43 

42  7 
41 


H.  M. 


7 

4d7  12 
39  7  13 
37  7 
36  7 
35  7 
34  7 
33  7 
32  7  20 
317  21 
30  7  22 
29J7  23 
28  7  24 
27  7  25 


H.  M. 

3  58 
couc. 
9  15 

10  14 

11  4 
11  47 
matin 

0  22 
0  51 


15 
16 
17 
18 
19 


27 
26 
25 
24 
23 
22 
21 
20 


27 
28 
29 
30 
31 
32 
33 
34 


14 
32 
49 

7 
28 
49 
15 


lever 
9  30 

10  31 

11  20 
11  56 
matin 

0  24 

0  42 

1  1 


25 
42 
2 
28 
58 
37 


De  la  pluie  le  premier  jour  de  mai, 
Ote  aux  fourrages  leurs  qualités. 
Au  mois  de  mai. 
Il  faudrait  qu'il  ne  plût  jamais. 


En  mai. 
Blé  et  vin  naît. 
Rosée  de  mai 
Vaut  chariot  de  roi. 


16 


MAI 


1    .yr-^  'r?'*'!^  T^"*^ J^V^*"^^-^^ 


25 
26 
27 

28 
29 
30 
31 


9    

10    

11    

12    

13    

14    

15    

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22  .  yt*^<J^^^^^.  .<V.  .  K^.'^-'^^^Vr^. 
23 


.  .At^l-c-c^i^.  .  où.  .4*^  f':^^!'yyf^.  .  <?î-t-«r^.  .  Ji*r 


L 


.7.6^^A^^ 


17 


JUIN 


30  JOURS 


signe   de    rEcrevlase 


Consacré  au  Sacré  Cœur 
de  Jésus 
Les  Jours  croissent  de  17  minutes  du  ier  au  20,  et  décroissent  de  4  minutes 

du  23  au  30. 
)  P.  0-  le  8,  à  7h.  5m.  du  soir.  |        C  !>•  0.  le  22,  à  8h.  22m.  du  matin. 

il  P.  L.  le  15,  à  4h.  48m.  du  soir.  I        ^  N.  L.  le  30,  à  5h.  49m.  du  matin 


Jonrs  de  la 
semaine. 

Cl.. 

FETES    RELIGIEUSES 

SoLRn. 
Lev.  Cou. 

LUNB 

L.  c. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

b 

ASCENSION,  d.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

4  20 

7  34 

couc. 

Vend. 

2 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

4  20 

7  36 

9  44 

Sam. 

3 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

4  19 

7  37 

10  21 

DIM. 

4 

b 

Dimanche  dans  l'Octave,  semid. 

4  19 

7  37 

10  52 

Lundi 

6 

r 

St  Boniface,  E.  et  M.,  doub. 

4  18 

7  38 

11  18 

Mardi 

6 

b 

St  Norbert,  E.  et  C,  doub. 

4  18 

7  38 

11  37 

Merc. 

7 

bt 

De  rOctave,  semid. 

4  17 

7  39 

11  53 

Jeudi 

8 

b 

Octave  de  l'Ascension,  doub.  maj. 

4  17 

7  40 

matin 

Vend. 

9 

bt 

De  la  Férié,  semid. 

4  17 

7  40 

0  11 

Sam. 

10 

r 

Jeûne.  Vigile  de  la  Pentecôte,  Ire  cl.,  sd. 

4  17 

7  41 

0  32 

DIM. 

11 

r 

PENTECOTE,  doub.  Ire  cl. 

4  17 

7  42 

0  49 

Lundi 

12 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  16 

7  42 

1  12 

Mardi 

13 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  16 

7  43 

1  43 

Merc. 

14 

r 

Q,  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  43 

2  25 

Jeudi 

15 

r 

De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  44 

lever 

Vend. 

16 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  44 

9     9 

Sam. 

17 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  44 

9  53 

DIM. 

18 

b 

1  Peut.  STE  TRINITÉ,  d.  Ire  cl. 

4  16 

7  45 

10  25 

Lundi 

19 

b 

Ste  Julienne  de  Falcon.,  V.,  doub. 

4  16 

7  45 

10  49 

Mardi 

20 

rt 

St  Silvère,  P.  et  M.,  simple. 

4  16 

7  46 

11     6 

Merc. 

21 

b 

St  Louis  de  Gonzague,  Conf.,  doub. 

4  16 

7  46 

11  29 

Jeudi 

22 

b 

FÊTE-DIEU,  d.  Ire  cl.  (non  d'obi.). 

4  16 

7  47 

11  48 

Vend. 

23 

b 

Vig.  De  l'Octave,  semid. 

4  17 

7  47 

matin 

Sam. 

24 

b 

ST  JEAN-BAPTISTE,  d.  Ire  cl. 

4  17 

7  47 

0    8 

DIM. 

26 

b 

2  P.  Dim.  dans  l'Oct.,  sd,  (Sol.  Fête- 

4  18 

7  47 

0  32 

Lundi 

26 

b 

De  l'Octave,  semid.             [Dieu,  Pr.). 

4  18 

7  47 

1     0 

Mardi 

27 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  18 

7  46 

1  36 

Merc. 

28 

b 

Vig.  De  l'Octave,  semid..           [d'obi.) 

4  19 

7  46 

2  18 

Jeudi 

29 

r 

SS.  Pierre  et  Paul,  d.  Ire  cl.  (non 

4  19 

7  46 

3    7 

Vend. 

30 

b 

Sacré  Cœur  de  Jésus,  d.  Ire  cl. 

4  20 

7  46 

couc. 

Si  le  temps  est  beau  le  jour  de  St  Paul  (29  juin) 

La  saison  sera  bonne  pour  les  hommes  et  la  récolte. 

S'U  pleut  le  jour  de  la  Trinité, 

Il  pleut  treize  dimanches  de  suite. 

Pour  la  semence  des  plantes  à  tubercules,  avant  la  pleine  lune. 

Pour  les  cboux,  les  laitues  et  les  graines  du  jardinage  après  la  pleine  lune. 


18 


JUIN 


1  : 

2  \ 

3  ^ 

4  .' 

5  ^ 

6  1 

7  


9  

10  

11  

12  

13  

14  

15  

16  : 

17  

18  

19  

20  

21  

22  

23  

24  

25 

26  

27  

28 

29  

30  

19 


JUILLET 

Ck>n8acr6  au  Précieux  Sang 


31  JOURS 

Signe    du    Lion 


Les  jours  décroissent  de  58  minutes. 
D  P.  Q.  le  8,  à  7ti.  Im.  du  matin.  l        ig;  D.  Q.  le  21,  à  6b.  39m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  14,  à  llh.  46m.  du  soir.  I        ©  N.  L.  le  29,  à  9h.  21m.  du  soir. 


Jours  de  la 

semaine. 

Ct. 

r 

Sam. 

1 

DIM. 

2 

b 

Lundi 

3 

rt 

Mardi 

4 

rt 

Merc. 

5 

b 

Jeudi 

6 

r 

Vend. 

7 

b 

Sam. 

8 

bt 

DIM. 

9 

vr 

Lundi 

10 

rt 

Mardi 

11 

rt 

Merc. 

12 

b 

Jeudi 

13 

rt 

Vend. 

14 

b 

Sam. 

15 

bt 

DIM. 

16 

vr 

Lundi 

17 

bt 

Mardi 

18 

b 

Merc. 

19 

b 

Jeudi 

20 

b 

Vend. 

21 

bt 

Sam. 

22 

b 

DIM. 

23 

vr 

Lundi 

24 

vl 

Mardi 

25 

r 

Merc. 

26 

b 

Jeudi 

27 

bt 

Vend. 

28 

rt 

Sam. 

29 

bt 

DIM. 

30 

vr 

Lundi 

31 

b 

FETES    RELIGIEUSES 


Précieux  Sang,  d.  2e  cl. 
BP.VisiT.B.V.M.,  d.  2ecl.  (Sol.StJ.-B.) 
De  l'Octave  des  SS.  P.  et  P.,  sd. 
De  l'Oct.  des  SS.  P.  et  P.  sd. 
St  Antoine-Marie  Zacc,  Conf.,  d. 
Oct.  SS.  Pierre  et  Paul,  d.  maj. 
SS.  Cyrille  et  Méthode,  CC.  PP.,  d. 
Ste  Elisabeth,  Ve.,  semid.  (1) 

4  P.   Du  Dim.,  sd.  (Sol.  SS.  P.  et  P.) 
Les  SS.  7  Frères,  MM.,  semid. 

St  Pie,  P.  et  M.,  simple.  (1) 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 
St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 
St  Bonaventure,  E.  et  D.,  doub. 
St  Henri,  Conf.,  semid.   (1) 

5  P.    Du  Dim.,  sd.  (Sol.  du  S.C). 
St  Alexis,  Cîonf.,  semid. 

St  Camille  de  Lellis,  Conf.,  doub. 
St  Vincent  de  Paul,  Conf.,  doub. 
St  Jérôme  Emilien,  Cîonf.,  doub. 
Ste  Praxède,  V.,  simple. 
Ste  Marie-Madeleine,  doub. 

6  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 
Vigile  de  St  Jacques. 

St  JAC5QUES,  Ap.,  d.  2e  cl.  (2) 
Ste  Anne,  p.  de  la  P.  Q.,  d.  Ire  cl. 
De  l'Octave  de  Ste  Anne,  semid.  (2) 
SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid. 
Ste  Marthe,  V.,  semid. 

7  P.  Du  Dim..  sd.  (Sol.  Ste  Anne) 
St  Ignace,  Conf.,  doub. 


Soleil 
Lev.  Cou. 


M. 

20 
21 
22 
23 
23 
24 
24 
25 
26 
26 
27 
27 
28 
29 
30 
31 
32 
33 
34 
35 
36 
37 
38 


H.  M. 

46 


7 

7 

7 

7 

7 

7 

7 

7 

7 

39,7  32 
40,7  31 
4117  30 
42:7  29 

43  7  28 

44  7  27 

45  7  26 
46!  7  25 


46 
46 
45 
45 
44 
44 
43 
43 
42 
42 
42 
41 
41 
41 
40 
39 
38 
37 
36 
35 
34 
33 


LUNB 

L.C. 


H.  M. 

8  55 

9  22 
9  44 

10  2 
10  16 
10  37 

10  54 

11  14 
11  40 
matin 

0  15 

1  2 

2  1 
lever 

8  22 

8  49 

9  11 
9  31 
9  55 

10  13 

10  34 

11  3 
11  37 
matin 

0  17 

1  3 

1  57 

2  56 

3  57 
couc. 

8    8 


Trois  dimanches  avant  Ce  qu'on  nomme  froment 

Saint  Jacques,  est  constant  Sera  bon  en  tout  temps  ; 

Que  s'ils  sont  agréables.  S'il  pleut,  c'est  le  contraire. 

Beaux,  et  même  passables.  Quoique  bon,  n'est  prospère. 

(1)  Dans  les  églises  consacrées  (excepté  la  cathédrale):  le  8  juillet,  b. 
Dédicace  de  l'Eglise,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  le  11  juillet,  bf,  de  l'Octave,  sd.;  le 
15  juillet,  b.  Octave  de  la  Dédicace,  d.  maj. 

(2)  Dans  le  diocèse  de  Montréal:  le  25  juillet,  r,  St  Jacques,  titulaire  de  la 
cathédrale,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  le  27  juillet,  rt,  de  l'Octave  de  St  Jacques,  «d. 

20 


JUILLET 

1    

2 

3    

4 

5    

6    

7 

8    

9    

10    

11    

12    

13    

14 

15    

16    

17  ; 

18    

19    

20    

21    

22  * 

23    

24    

25    

26    

27 

28    

29    

30    

31    

21 


AOÛT 


f>on«»cré  au   Salut  Coeur 
de  Marie 


31  JOURS 


Slfi^e  d«  la    Vlerft* 


L««  Jours  décroUteot  de  1  heure  35  minutas. 


)  P.  O.  le  6,  ft  4ta.  12ni.  du  eolr. 
9  P.  L.  le  13,  à  7b.    (m.  du  matin. 


Ç  D.  Q.  le  20.  di  7b.  59m.  du  matin. 
^  N.  L.  U  28,  à  Oh.  31m.  du  eolr. 


Jours  d«  1» 

Ci.. 

aernaioe. 

Mardi 

1 

b 

Marc. 

2 

b 

Jfîudj 

S 

rt 

Vend. 

4 

b 

Harn. 

5 

h 

DIM. 

f: 

h 

Lundi 

7 

\> 

Mardi 

8 

rt 

M^^c. 

0 

vj 

Jeudi 

10 

r 

Vend. 

11 

rt 

H&m. 

12 

b 

DIM. 

13 

vr 

Lundi 

J4 

v) 

Mardj 

jr. 

b 

M/'rc. 

m; 

b 

Jeudi 

17 

b 

Vewi. 

18 

bt 

Hum. 

10 

bt 

i)lM. 

20 

vr 

IjMJi'U 

2] 

b 

Mardi 

22 

b 

Mère. 

23 

b 

Jeudi 

24 

r 

Vend. 

2f> 

bt 

Barn 

2(J 

bt 

DIM. 

27 

vr 

IjUjAi 

28 

b 

Mardi 

2Î^ 

r 

Merc. 

;j^) 

b 

J<;udi   j 

ai 

b 

FhTLa    lŒIAGlEVHEB 


SOLBIb 

Lev.  Cno. 


Ltma 
L,C. 


22 
21 
20 
10 


M.  H.  M. 

48  7  24 
50  7 
fj]  7 
62  7 
C3|7 
557  17 
507  16 
577 
687 
59  7 
1  7 

7 

7 

7 
57 


H.  M. 

8 
8 
9 
9 
9 


14| 
12 
11 

9 

8 
7 
5 

2 

1 


H. 

St  Vi<;rT('y-^!H-]j]<'jiH,  doub.  rnaj,  0)  4 

Octave  de  Bte  Anrje,  doub.  maj.  4 

Invf;ntion  de  Bt  Etienne,  minUi.  i 

Bt  Dorninif^ue,  (^jiïf.,  doub.  rnaj.  4 

N.-D.  rlf;»  Neiiçe«,  doub.  rnaj.  '4 

8  /^.  TRANttKIOrjRATION  DE  N.   B.,  4 

Bt  Oajetan,  Ojnf.,  doub.         fd.  2c  cl  4 

BH.  CyrJa/^'ie,  '^.c,  M.M.,  H^triid.  4 

k'iyîfe  <ie  Bt  Laurent.  4 

Bt  Lai;rknt,  M.,  doub.  2<;  cl.  4 
SB.  'ï  tïjiiroti  et  HijiibLUiifi,  MM.,  «iiriple  5 

Ste  Claire,  V.,  doub.  6 

9  /'^n/.  Du  \)\ïiïb.u<i)^t,  mmid.  5 
Vigile  de  rA»>'/>rn;>tion.  5 
ABB^^MKHON,  d.  Ire  cl.  5 
Bt  JfjAxnnu,  (>)ui.,  doub.  2<;  cl.  6 
Bt  IIya/;inthe,  ^>>nf.,  doub.  6 
De  l'Octave,  wauA.  i5 
Jedne.     De  l'Octave,  mmu\.  5 

10  /^  Du  Dirn.,  vJ.  (B^>l.  Am'trnpi.)  6 
HUi  Jeanr*e-J^r»e  de  C,  Ve.,  doub.  6 
Oct/ave  d';  l'AKîy/rnpiion,  doub.  rnaj.  '6 
Fijy.  Bt  Hiilipr>*î  B<îniti,  C>.»nf.,  doub.  5 
Ht  HAUTHÛ.LKUI,  A  p.,  doub.  2<;  cl.  5 
Bt  Ij<}ii'm,  roi,  f>>nf.,  nfjuui.  5 
De  la  15.  V.  Marie,  «irnple.  6 

11  /Vnf.  J>)u  iJirnanche,  nn'Jiih].  6 
Bt  Aujçii^tin,  K.  et  J>.,  doub.  6 
DOyAl'Ji  de  Bt  Jcan-HU;  d.  maj.  5 
Bt»;  i</if/«;  de  Jyirna,  V.,  »loub.  5 
Bt  itayrnond  Nonnat,  0>nf.,  d.  5 

'>ij|  d»// »  «î«  aoOf,  d</r»   â  •<>ri  «oÛJ. 
O'jl/o/i'ju»;  m;  tiiAtif.  «çn  août, 
H*>uv«fri»   n'anrjori'«f  rJ«?ri  du  tout. 

II  n'y  a  f<?f«!,  ni  dl/nan'ii«î. 

'1/  f>an«  If,  dloo.Mf  d<(  Montréal  ;  i«;  l*;r  août,  r.  Octave  de  Ht  Jac<ju«e,  d    rnaj. 

22 


7 

7 

8  6  59 
9|6  57 

11>>  55 


26 

45 

2 

18 

41 

10  13 

10  53 

11  46 
matin 

0  50 

2  7 

3  30 

33 
59 
17 
38 
5 
36 
14 


7 
7 
8 
8 
9 
9 
10 


12  6  54 

10  59 

13  6  54 

11  51 

14  6  rj) 

matin 

16  6  48 

0  48 

18  6  46 

1   48 

196  4/> 

2  61 

20  6  43 

3  67 

21  6  41 

5    5 

22  6  40 

CX>UC. 

23  6  38 

7  10 

24  6  36 

7  26 

I 


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xs 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

Silène  de  la  Balance 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes. 
1  P.  Q.  le  4,  à  llh.  32m.  du  soir.         1       ^  D.Q.  le  19.  à  Oh.  4im.  du  matin. 
®  P.  L.  le  11,  à  3h.  37m.  du  soir.  I       ©  N.  L.  le  27,  à  2h.  40m.  du  matin. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

SoLKn. 

LUKB 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Vend. 

1 

bt 

St  Gilles,  Abbé,  simple. 

6  26 

6  34 

7  49 

Sam. 

2 

bt 

St  Etienne,  Conf.,  semid. 

5  28 

6  32 

8  16 

DIM. 

3 

vr 

12  Peut,     Du  Dimanche,  semid. 

5  29 

6  30 

8  52 

Lundi 

4 

vrt 

De  la  Férié. 

5  30 

6  28 

9  39 

Mardi 

6 

bt 

St  Laurent  Justinien,  E.  et  C,  semid. 

5  31 

6  26 

10  37 

Merc. 

6 

vrt 

De  la  Férié. 

5  32 

6  24 

11  48 

Jeudi 

7 

vrt 

De  la  Férié. 

5  33 

6  23 

matin 

Vend. 

8 

b 

Nativité  de  la  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 

5  35 

6  21 

1     3 

Sam. 

9 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  36 

6  19 

2  25 

DIM. 

10 

vr 

13  P.   Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Nativ.). 

5  37 

6  17 

3  49 

Lundi 

11 

rt 

SS.  Prote  et  Hyacinthe,  MM.,  simple. 

6  38 

6  16 

lever 

Mardi 

12 

b 

S.  Nom  de  Marie,  doub.  maj.  (1) 

5  39 

6  14 

6  21 

Merc. 

13 

vrt 

De  la  Férié.  (1) 

5  40 

6  12 

6  40 

Jeudi 

14 

r 

Exalt.  de  la  Ste  Croix,  d.  maj. 

5  42 

6  10 

7    4 

Vend. 

15 

b 

N.-D.  DBS  7  Douleurs,  d.  2e  cl. 

5  43 

6    8 

7  34 

Sam. 

16 

rt 

SS.  Corn,  et  Cypr.,  PP.  MM.,  sd. 

5  44 

6    6 

8  12 

DIM. 

17 

vr 

14  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  N.-D.  7  D.). 

5  45 

6    4 

8  54 

Lundi 

18 

b 

St  Joseph  de  Cop.,  Conf.,  doub. 

5  46 

6    2 

9  44 

Mardi 

19 

r 

SS.  Janvier,  etc.,  MM.,  doub.  (1) 

5  48 

6    0 

10  39 

Merc. 

20 

r 

Q.  Tps.  J.Fig.  SS.  Eust.,  etc.,MM.,d. 

5  49 

5  58 

11  39 

Jeudi 

21 

r 

St  Mathieu,  Ap.  et  Ev.,  d.  2e  cl. 

5  50 

5  56 

matin 

Vend. 

22 

b 

Q.  Tps.J.    St  Thomas  deV.,E.  et  C.  d. 

5  61 

5  64 

0  40 

Sam. 

23 

r 

Q.  Tps.J.    St  Lin,  P.  et  M.,  sd. 

5  52 

6  62 

1  44 

DIM. 

24 

vr 

15  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 

5  64 

6  50 

2  62 

Lundi 

26 

vrt 

De  la  Férié. 

5  56 

5  48 

3  69 

Mardi 

26 

rt 

SS.  Cyprien  et  Justine,  MM.,  simple. 

5  67 

6  46 

5    6 

Merc. 

27 

rt 

SS.  Côme  et  Damien,  MM.,  semid. 

5  68 

5  45 

couc. 

Jeudi 

28 

rt 

St  Wenceslas,  M.,  semid. 

5  59 

5  43 

5  54 

Vend. 

29 

b 

St  Michel  et  tous  les  S.Ang.,d.  2e  cl. 

6    0 

6  41 

6  20 

Sam. 

30 

b 

St  Jérôme,  C.  et  D.,  doub. 

6    2 

5  39 

6  52 

Lecteurs,  écoutez-moi.  Blés  et  fruits  abondants. 

Car  ce  n'est  point  folie  ;  Il  est  aussi  constant 

Du  tonnerre  en  cp  mois,  Qu'au  premier  mois  pluie 

Cela  nous  signifie  Malgré  l'herbe  fleurie. 

Il  pleuvra  plusieurs  jours 
De  suite  et  tour  à  tour. 
(l)  Dans  les  diocèses  de  Montréal,  de  Valleyfield  et  de  Joliette:  le  12  sept., 
St  Nom  de  Marie,  fête  patronale,  d.  1ère  cl.  avec  Octave;  le  13   sept.,  bf, 
l'Octave,  sd.;  le  19  sept.,  b,  Octave  du  St  Nom  de  Marie,  d.  maj. 

24 


b, 
de 


SEPTEMBRE 

1    

2 

3    

4    

5    

6    

7    

8    

9    

10    

11    

12    

13    

14    

15 

16    

17    

18    

19    

20    

21  ..^^..^.Xv^xw.:..^...^^ 
^u 

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

30    

25 


OCTOBRE 

Ck>n8acr6   aux    Animes   Gardiens 


31  JOURS 

Signe  du    Scorpion 


Les  Jours  décroissent  de  1  heure  44  minutes. 

Ti  P.  Q.  le  4,  à  6h.  6m.  du  matin.  1        (^  D.  Q.  le  18,  à  81i.  15m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  11,  à  2h.  7m.  du  matin.  I        ©  N.  L.  le  26,  à  3b.  43m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Soleil 

LUNB 

semaine. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

I^ev.  Cou. 

CL. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

DIM. 

1 

vr 

16  P.     Du  Dim.,  8d.(Sol.N.-D.  du 

6     4 

5  37 

7  37 

Lundi 

2 

b 

SS.  Anges  Gardiens,  d.  maj.  [St  Ros.) 

6      5 

5  35 

8  32 

Mardi 

3 

vrf 

De  la  Férié. 

6     6 

5  33 

9  37 

Merc. 

4 

b 

St  François,  Conf.,  doub.  maj. 

6     7 

5  31 

10  51 

Jeudi 

5 

rt 

SS.  Placide  et  ses  C,  MM.,  simple. 

6    8 

5  30 

matin 

Vend. 

6 

b 

St  Bruno,  Conf.,  doub. 

6    9 

5  28 

0     8 

Sam. 

7 

b 

N.-D.  DU  St  Rosaire,  doub.  2e  cl. 

6  11 

5  26 

.  1  30 

DIM. 

8 

vr 

17  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  St  Michel). 

6  12 

5  24 

2  51 

Lundi 

9 

rt 

SS.  Denis  et  ses  C,  MM.,  semid. 

6  13 

5  22 

4     9 

Mardi 

10 

bt 

St  François  de  Borgia,  Conf.,  semid. 

6  14 

5  20 

5  21 

Merc. 

11 

vrf 

De  la  Férit;. 

6  15 

5  19 

lever 

Jeudi 

12 

vrf 

De  la  Férié. 

6  17 

5  17 

5  34 

Vend. 

13 

bt 

St  Edouard,  Conf.,  semid. 

6  18 

5  14 

6    7 

Sam. 

14 

r 

St  Calixte,  P.  et  M.,  doub. 

6  20 

5  12 

6  48 

DIM. 

15 

vr 

18  PenL     Du  Dimanche,  semid. 

6  21 

5  11 

7  35 

Lundi 

16 

vrt 

De  la  Férié. 

6  23 

5     9 

8  29 

Mardi 

17 

bt 

Ste  Hedwidge,  Ve.,  samid. 

6  24 

5    7 

9  27 

Merc. 

18 

r 

St  Luc,  Evang.,  doub.  2e  cl. 

6  25 

5     5 

10  28 

Jeudi 

19 

b 

St  Pierre  d'Alcant.,  Conf.,  doub. 

6  26 

5     4 

11  31 

Vend. 

20 

b 

St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub. 

6  28 

5     2 

matin 

Sam. 

21 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

6  29 

5     1 

0  36 

DIM. 

22 

vr 

19  PenL     Du  Dimanche,  semid. 

6  31 

4  59 

1  43 

Lundi 

23 

vrt 

De  la  Férié. 

6  32 

4  57 

2  52 

Mardi 

24 

vrt 

De  la  Férié. 

6  33 

4  55 

3  57 

Merc. 

25 

rt 

SS.  Chrysanthe  et  Darie,  MM.,simpl. 

6  35 

4  53 

5     9 

Jeudi 

26 

•  rt.. 

St  Evariste,  P.  et  M.,  simple. 

6  36 

4  52 

6  26 

Vend. 

27 

vl 

Vigile  des  SS.  Simon  et  Jude. 

6  38 

4  50 

couc. 

Sam. 

28 

r 

SS.  Simon  et  Jude,  Ap.,  d.  2e  cl. 

6  39 

4  48 

5  34 

DIM. 

29 

vr 

20  PenL     Du  Dimanche,  semid. 

6  40 

4  47 

6  27 

Lundi 

30 

vrt 

De  la  Férié. 

6  42 

4  46 

7  31 

Mardi 

31 

vl 

Jeûne.     Vigile  de  la  Toussaint. 

6  43 

4  45 

8  42 

En  octobre,  s'il  fait  du  vent. 
Ah!  quel  désagrément! 
Et  s'il  fait  du  tonnerre. 
Nous  aurons  sur  la  terre 


De  la  pluie,  mauvais  temps. 
Tempête  et  ouragan. 
Et  de  même  sur  l'onde. 
Ou  sur  la  mer  profonde. 


Le  temps  sera  fâcheux 
Tonnerre,  éclairs,  venteux. 

26 


OCTOBRE 


NOVEMBRE 

Consacré  aux  Ame*   du 
Purgatoire 


30  JOURS 

Sii^e    du    Sagittaire 


Les  Jours  décroissent  de  1  lieure  17  miuutes. 


D  P.  O.  le  2,  à  Oh.  57m.  du  soir. 
®  P.  L.  le  9,  à  3Ii.  24m.  du  soir. 


C  D.  0-  le  17,  à  5h.  7m.  du  soir. 
©  N.  L.  le  25,  à  3h.  56m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 
Lev.  Cou. 

I.X7N» 

L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Merc. 

1 

b 

TOUSSAINT,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

6  44 

4  44 

9  68 

Jeudi 

2 

n 

Trépassés,  doub. 

6  46 

4  42 

11  17 

Vend. 

3 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  48 

4  40 

matin 

Sam. 

4 

b 

St  Charles,  E.  et  C,  doub. 

6  49 

4  39 

0  37 

DIM. 

5 

vr 

21  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 

6  51 

4  37 

1  55 

Lundi 

6 

bt 

De  rOctave,  semid. 

6  52 

4  36 

3    6 

Mardi 

7 

bt 

De  rOctave,  semid. 

6  54 

4  34 

4  23 

Merc. 

8 

b 

Octave  de  la  Toussaint,  d.  maj. 

6  55 

4  32 

5  37 

Jeudi 

9 

b 

DÉDic.  DE  LA  Basilique  de  Latran, 

6  56 

4  31 

6  50 

Vend. 

10 

b 

St  André  Avellin,  C,  d.          [d.  2e  cl. 

6  57 

4  29 

lever 

Sam. 

11 

b 

St  Martin,  E.  et  C,  doub. 

6  58 

4  28 

5  ^7 

DIM. 

12 

VT 

22  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 

7    0 

4  27 

6  19 

Lundi 

13 

bt 

St   Didace,  Conf.,  semid. 

7     1 

4  26 

7  16 

Mardi 

14 

r 

St  Josaphat,  E.  et  M.,  doub. 

7    3 

4  26 

8  15 

Merc. 

15 

b 

Ste  Gertrude,  V.,  doub. 

7    5 

4  25 

9  18 

Jeudi 

16 

vrî 

De  la  Férié. 

7    6 

4  24 

10  22 

Vend. 

17 

bt 

St  Grégoire  Thaumat.,  E.  C.,  sd. 

7    7 

4  23 

11  28 

Sam. 

18 

b 

Dédie,  des  B.  de  SS.  Pierre  et  Paul, 

7    8 

4  22 

matin 

DIM. 

19 

vr 

23  Pent.     Du  Dimanche,  sd.   [d.  maj. 

7  11 

4  21 

0  34 

Lundi 

20 

b 

St  Félix  de  Valois,  Conf.,  doub. 

7  12 

4  20 

1  38 

Mardi 

21 

b 

Présentation  de  la  B.  V.  M.,  d.  maj. 

7  13 

4  19 

2  47 

Merc. 

22 

r 

Ste  Cécile,  V.  et  M.,  doub. 

7  14 

4  18 

4     1 

Jeudi 

23 

r 

St  Clément,  P.  et  M.,  doub. 

7  16 

4  18 

5  16 

Vend. 

24 

b 

St  Jean  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

7  17 

4  17 

6  34 

Sam. 

25 

r 

Ste  Catherine,  V.  et  M.,  doub. 

7  18 

4  16 

couc. 

DIM. 

26 

vr 

24  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

7  19 

4  15 

6  16 

Lundi 

27 

vrt 

De  la  Férié. 

7  21 

4  15 

6  27 

Mardi 

28 

vrf 

De  la  Férié. 

7  22 

4  14 

7  45 

Merc 

29 

vl 

FtgiU  de  St  André. 

7  23 

4  13 

9    5 

Jeudi 

30 

1 

St  André,  Ap.,  doub.  2e  cl.  • 

7  25 

4  12 

10  27 

Le  jour  de  la  Saint  Martin, 
Est-il  clair,  pur  et  serein. 
Cela  nous  signifie 
Que,  malgré  notre  envie. 


Nous  aurons  de  grands  froids, 
Et  que,  pour  chauffer  nos  doigts, 
Il  faudra  suivre  la  mode 
Près  d'un  poêle  bien  commode. 


28 


NOVEMBRE 


1 
2 

4 
5 
0 
7 
8 
9 

10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 


%m:l. 


a.-<û-^2~e      ^ 


T.  .■^^:^^:i^M^ 


29 


DÉCEMBRE 

Consacré  à    Marie    conçue 
sans   péché 


31  JOURS 


Signe    du    Capricorne 


^^S 


Les  jours  décroissent  de  20  minutes  du  1er  au  20,  et  croissent  de  5  minutes 

du  26  au  31. 
D  P.  O-  le  1,  à  9h.  2m.  du  soir.  1        (^  D.Q.  le  17,  à  Ih.  12m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  9,  à  7li.  50m.  du  matin.  I        ©  N.  L.  le  24,  à  3h.  37m.  du  soir. 

5  P.  0.  le  31,  à  7h.  13m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 
Lev.  Cou. 

Lune 
L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Vend. 

1 

vrf 

De  la  Férié. 

7  26 

4  12 

11  45 

Sam. 

2 

rt 

Ste  Bibiane,  V.  et  M.,  semid. 

7  28 

4  12 

matin 

DIM. 

3 

vl 

1er  de  l'A  vent.  Ire  cl.,  semid. 

7  28 

4  12 

0  56 

Lundi 

4 

b 

St  Pierre-Chrys.,  E.  et  D.,  doub. 

7  29 

4  11 

2  12 

Mardi 

5 

vit 

De  la  Férié. 

7  30 

4  11 

3  26 

Merc. 

6 

b 

Jeûne.     St  Nicolas,  E.  et  C.  doub. 

7  31 

4  11 

4  36 

Jeudi 

7 

b 

Vig.  St  Ambroise,  E.  et  D.,  doub. 

7  32 

4  11 

5  46 

Vend. 

8 

b 

L'IMM.  CONC,  d.  Ire  cl.  (d'obi.). 

7  33 

4  11 

6  50 

Sam. 

9 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

7  34 

4  11 

lever 

DIM. 

10 

vl 

2e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

7  35 

4  11 

5    6 

Lundi 

11 

bt 

St  Damase,  P.  et  C,  semid. 

7  36 

4  11 

6     5 

Mardi 

12 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

7  36 

4  11 

7     7 

Merc. 

13 

r 

Jeûne.    Ste  Lucie,  V.  et  M.,  doub. 

7  37 

4  11 

8  10 

Jeudi 

14 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

7  38 

4  11 

9  15 

Vend. 

16 

b 

Jeûne.     Oct.  de  TI.  Conc,  d.  maj. 

7  39 

4  12 

10  20 

Sam, 

16 

rt 

St  Eusèbe,  E.  et  M.,  semid. 

7  40 

4  12 

11  27 

DIM. 

17 

vl 

3e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

7  41 

4  12 

matin 

Lundi 

18 

vit 

De  la  Férié. 

7  42 

4  12 

0  29 

Mardi 

19 

vit 

De  la  Férié. 

7  42 

4  13 

1  39 

Merc. 

20 

vl 

Q.  Tps.    Jeûne.   Vig.     De  la  Férié. 

7  43 

4  13 

2  52 

Jeudi 

21 

r 

St  Thomas,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

7  43 

4  13 

4     7 

Vend. 

22 

vl 

Q.    Tps.  Jeûne.     De  la  Férié. 

7  44 

4  14 

5  23 

Sam. 

23 

vl 

Q.    Tps.  Jeûne.     De  la  Férié. 

7  44 

4  15 

6  36 

DIM. 

24 

vl* 

4e  de  l'Av.,  2e  cl.,  Vig.  de  Noël, Ire  cl.,d. 

7  45 

4  15 

7  42 

Lundi 

25 

b 

NOËL,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

7  45 

4  16 

couc. 

Mardi 

26 

r 

St  Etienne,  M.,  doub.  2e  cl. 

7  45 

4  17 

6  43 

Merc. 

27 

b 

St  Jean,  Apôt.  et  Evang.,  d.  2e  cl. 

7  45 

4  18 

8    6 

Jeudi 

28 

vl 

SS.  Innocents,  MM.,  doub.  2e  cl. 

7  46 

4  18 

9  30 

Vend. 

29 

r 

St  Thomas,  E.  et  M.,  doub. 

7  46 

4  19 

10  46 

Sam. 

30 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  47 

4  20 

matin 

DIM. 

31 

b 

Dimanche  dans  l'Oct.,  semid. 

7  47 

4  20 

0     2 

Noël  est-il  venteux, 
Il  est  avantageux, 
Voici  l'expérience  : 
Des  fruits  en  abondance. 


Aurons,  chaque  saison. 
Lorsque  nous  y  serons. 
Ici  l'honneur  propose 
Mais  c'est  Dieu  qui  dispose. 


30 


DECEMBRE 


9    

10 

11    

12    

13    ; 

14    

15    

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26    

27    

28    

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JANVIER 


ÉPHÊMÊRIDES   1915 

2 — Mort  subite  de  l'hon.  Tréfilé  Bertliiaumc,  CL.,  président  de  hi 
compagnie  de  publication  de  la  "Presse";  âgé  de  GG  ans. 

5 — A  Montréal,  mort  du  major  W.-U.  Boivin,  secrétaire  de  la  Chambre 
de  Commerce. 

7 — Ouverture  de  la  session  provinciale,  présidée  par  Sir  Horace  Ar- 
chambault,  juge  en  chef  de  la  Cour  d'Appel. 

8 — Le  pape  Benoit  XV  reçoit  en  audience  plus  de  six  mille  religieux, 
chassés  de  la  Syrie  et  de  la  Palestine  par  les  Turcs. 

11 — Mort  du  docteur  G.-H.  Desjardins,  philanthrope  montréalais;  âgé 
de  66  ans. 

11 — M.  J.  Obalski,  réélu  président  de  la  Chambre  de  Commerce  Fran- 
çaise, à  Montréal. 

13 — Un  tremblement  de  terre  effroyable  secoue  la  ville  de  Rome  (Italie)  ; 
cinquante  mille  morts  et  blessés. 

15 — Départ  du  neuvième  contingent  de  réservistes  belges  pour  le  front. 

16 — Mort  de  M.  Guillaume  Couture,  éminent  maître  de  chapelle  et 
compositeur  montréalais,  à  l'âge  de  65  ans. 

18 — Le  général  Roque-G.  Gorza,  élu  président  provisoire  du  Mexique. 

20 — A  Montréal,  convention  des  Médecins  Vétérinaires. 

21— Mort  du  R.P.  M.-O.  Cornellier,  O.M.I. 

21 — M.  Frank  Pauzé,  élu  président  de  la  Chambre  de  Commerce  du 
district  de  Montréal. 

21 — La  neutralité  de  la  Hollande  est  violée  par  les  Allemands. 

23 — M.  Victor  Morin,  N.P.,  professeur  de  la  Faculté  de  Droit  à  Laval, 
est  nommé  président  de  l'Association  Saint- Jean-Baptiste  de 
Montréal. 

25 — A  Montréal,  ouverture  officielle,  par  l'honorable  Louis  Coderre, 
secrétaire  d'Etat,  de  l'Exposition  d'automobiles,  en  l'édifice 
Ford. 

26 — Premier  congrès  pédagogique  de  l'Association  des  Commissions 
Scolaires  Indépendantes,  sous  le  patronage  de  Sir  Lomer  Gouin 
et  de  Mgr  Paul  Bruchési,  archevêque  de  Montréal. 

27 — A  Québec,  mort  de  M.  Alfred  Pelland,  publiciste  au  ministère  de 
la  Colonisation,  à  l'âge  de  41  ans. 

28 — Les  Alliés  anéantissent  une  brigade  entière  d'Allemands  dans  les 
environs  de  Craonne. 

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FEVRIER 


ÊPHÉMÉRIDES  1915 

1 — Sir  Frs-X.  Lcmioiix  est  nommé  juge  en  chef  de  la  Coiir  Supérieure 

de  Québec,  à  la  succession  de  Sir  C.-P.  Davidson. 
1 — M.   J.-A.   Descarrics,  C.R.,   ministériel,  est  élu   par  acclamation 

député  de  Jacques-Cartier. 
2 — Une  des  arches  du  pont  de  la  Cie  de  chemin  de  fer  Pacifique  Cana- 
dien, qui  traverse  la  rivière  Ste-Croix  et  relie  Vanceboro  à  Ste- 
Croix,  N.B.,  est  détruite  par  une  explosion.     Un  espion  allemand 
est  soupçonné  être  l'auteur. 
4 — M.  F.-S.  ]\IacLenna,  C.R.,  nommé  juge  de  la  Cour  Supérieure  à 

Montréal. 
5 — Ouverture  de  la  cinquième  session  du  douzième  parlement,  à  Ottawa, 

par  S.A.R.  le  duc  de  Connaught. 
6 — -Les  Russes  victorieux  à  la  Bzura;  ils  tuent  30,000  hommes  aux 

troupes  d'élite  du  général  Mackenzen. 
8 — Mort  de  M.  l'abbé  Louis-N.  Taillon,  curé  de  St-Michel  de  Napier- 

ville;  âgé  de  73  ans. 
9 — A    Spencerwood,    est    décédé    Sir    Louis-Frs-Stanislas    Langelier, 
dixième   lieutenant-gouverneur   de   la   Province   de   Québec   de 
1911-1915;  âgé  de  77  ans. 

10 — L'hon.  P.-E.  LeBlanc,  C.R.,  de  Montréal,  succède  à  feu  Sir  François 
Langelier  et  devient  le  llième  lieutenant-gouverneur  de  la  Pro- 
vince de  Québec. 

11 — R.  P.  Vladimir  Lodochoswky,  élu  à  Rome  général  de  la  Société  de 
Jésus. 

12 — ^Assermentation  de  l'hon.  P.-E.  LeBlanc,  comme  lieutenant-gouver- 
neur de  la  Province  de  Québec. 

13 — Les  avions  anglais,  au  nombre  de  34,  accomplissent  le  raid  le  plus 
important  de  la  guerre  sur  les  côtes  de  Belgique. 

15 — Mort  sur  les  champs  de  bataille,  en  France,  de  M.  Calixte  Galibert, 
de  Montréal. 

16 — Ouverture  de  la  1ère  session  de  la  14ème  Législature  de  la  Pro- 
vince d'Ontario,  par  le  lieutenant-gouverneur  l'hon.  J.-S.  Hendrie. 

18 — Le  gouvernement  impose  une  taxe  additionnelle  sur  les  médecines 
brevetées,  fabriquées  au  Canada  ou  importées  de  l'étranger. 

19 — Le  fameux  bill  Pérodeau,  amendant  le  code  civil  relativement  aux 
successions  des  conjoints  morts  intestats,  est  adopté  par  un  vote 
de  39  à  18. 

22 — Première  conférence  de  M.  l'abbé  C.  Roy,  de  Québec,  prédicateur 
de  la  station  quadragésimale  à  l'église  Notre-Dame. 

25 — L'hon.  Martin^Burrell,  ministre  de  l'Agriculture  du  Canada,  préside, 
à  San-Francisco,  à  l'ouverture  officielle  du  pavillon  du  Canada  à 
l'exposition  Panama-Pacifique. 

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MARS 

ÉPIIÊMÉRIDES  1915 

2 — Lo  port  de  Montr6al  bat  celui  (1(^  la  métropole  américaine  pour 
l'exportation  des  céréales. 

4 — Convention  annuelle  de  l'Industrie  laitière  à  St-Gabriel  de  Brandon. 
5 — L'hon.  P.-E.  LeBlanc,  lieutenant-gouverneur,  préside  à  la  proro- 
gation des  chambres  provinciales. 

6 — A  Saint- Jean,  consécration  du  22e  régiment  au  Dieu  des  armées. 

8 — Mort  de  l'hon.  N.-C.  Cormier,  conseiller  législatif  de  Kennebec,  à 
l'âge  de  71  ans. 

8 — M.  Eleuthérios  Vénizelos,  premier  ministre  de  Grèce,  démissionne 
avec  tout  son  cabinet,  pour  protester  contre  la  politique  de  neu- 
tralité du  roi  Constantin. 

11 — Départ  de  Saint- Jean  d'un  détachement  du  22ième  bataillon 
canadien-français  allant  à  Amherst,  N.-E. 

12 — Congrès   général  de  la  Société  Saint- Jean-Baptiste  de  Montréal. 

17 — Au  Sénat,  l'honorable  M.  Edwards  préconise  l'emploi  des  deux 
langues  au  Canada. 

17 — Mexico  mis  sous  la  loi  martiale  par  le  président  provisoire  Gorza. 

19 — Le  ministre  de  l'instruction  publique,  en  Serbie,  interdit  l'usage 
de  la  langue  bulgare  dans  les  écoles  serbes. 

22 — Mort  de  M.  l'abbé  M. -H.  Lecourt,  curé  de  la  Longue-Pointe  depuis 

1885. 

23— Deuxième  congrès  international  des  bons  chemins  tenu  à  Toronto. 

24 — Les  Français  remportent  une  victoire  signalée  à  Notre-Dame  de 
Lorette. 

24 — Le  bill  relatif  à  l'aide  aux  fermiers  de  l'Ouest  est  adopté. 

25 — Mgr  G.-M.  LePailleiu-,  nommé  à  la  cure  de  la  Longue-Pointe. 

25 — Au  Monument  National,  brillante  clôture  des  cours  publics. 

26 — Le  vapeur  hollandais  "Méda"est  coulé  devant  Beachy  Head,  par 
le  sous-marin  allemand  "U-28". 

29 — Mort  de  Mgr  Jean-Marie-Léon  Dizien,  évêque  d'Amiens. 

30 — Le  bill  demandant  cent  millions  de  dollars  pour  le  budjet  de  la 
guerre  est  adopté  sans  amendement. 

30 — Mort  de  M.Paul  Wiallard,  chef  du  biu-eau  canadien  d'immigi-ation 
à  Paris  (France),  à  l'âge  de  61  ans. 

31 — Les  employés  de  tramways  de  Springfield,  Mass.,  se  mettent  en 
grève. 

31 — L'abbé  J.-J.  Mignault,  nommé  curé  de  Saint-Lambert  en  remplace- 
ment de  l'abbé  Perrier  qui  devient  curé  du  Saint-Enfant  Jésus 
du  Mile-End. 

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AVRIL 

ÉPHÉMÉRIDES  1915 

1 — Le  steamer  anglais  "South  Pacific"  est  coulé  ;\  la  suite  d'une  coUi 

sion  près  de  la  côte  d'Ecosse. 
5 — Les  aviateurs  anglais  infligent  d'énormes  pertes  aux  Allemands  à 

Hoboken. 
6 — Le  championnat  de  la  boxe  de  nouveau  détenu  par  un  blanc,  Jess 

Willard. 
6 — M.  Hector  Garneau,  liistorien  et  homme  de  lettres,  est  élu  membre 

de  la  Société  Royale  du  Canada. 
7 — Mort  de  M.  l'abbé  Alfred  Houle,  curé  de  St-Léonard  de  Port-Mau- 
rice, âgé  de  68  ans. 
8 — Les  employés  de  tramways,  de  Syracuse,  se  mettent  en  grève.     Le 
service  est  complètement  arrêté  dans  presque  tout  l'Etat  de 
New- York. 
9 — Le  chenal  est  libre  de  glace  sur  la  rive  nord  jusqu'à  la  Pointe-aux- 
Trembles. 

10 — L'armée  française  porte  de  terribles  coups  entre  la  Meuse  et  la 
Moselle. 

12 — A  l'Aréna,  ouverture  officielle  de  la  première  exposition  des  pro- 
duits nationaux  "Made  in  Canada". 

13 — Les  traversiers  "Longueuil"  et  " Boucherville"  arrivent  dans  le 
port  de  Montréal. 

15 — La  loi  imposant  la  taxe  de  guerre  entre  en  vigueur  dans  toute  l'é- 
tendue du  Canada. 

16 — Le  roi  Georges  V  décore  trois  officiers  canadiens  qui  se  sont  dis- 
tingués par  leur  bravoure,  sur  les  champs  de  bataille  européens. 

17 — Inauguration  d'un  pont  sur  le  canal  Lachine  construit  par  le  Paci- 
fique Canadien 

22 — Le  cardinal  Bégin  forme  le  nouveau  chapitre  de  Québec  composé  de 
douze  chanoines. 

24 — Mort  de  M.  Frédéric  Villeneuve,  bibliothécaire  de  la  cité  de  Mont- 
réal, à  l'âge  de  48  ans. 

26 — A  Québec,  mort  de  M.  G.-A.  Gigault,  sous-ministre  de  l'Agriculture, 
âgé  de  70  ans. 

27 — S.  G.  Mgr  Bruchési  inaugure  la  première  exposition  anti-alcoolique 
scolaire  et  paroissiale,  à  Saint- Jean  de  la  Croix. 

28 — Le  croiseur  cuirassé  français  "Léon-Gambetta",  torpillé  par  un 
sous-marin  autrichien. 

29 — Mort  d'Alexandre-N.  Scriabin,  grand  pianiste  et  compositeiu- 
russe,  âgé  de  37  ans. 

30 — M.  J.-G.-H.  Bergeron,  C.R.,  ex-député  de  Beauharnois,  nommé 
directeur  des  Postes  de  Montréal,  en  remplacement  de  l'hon. 
M.  Taillon,  C.R.,  démissionnaire. 

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MAI 


ÉPHÉMÉRIDES  1915 

1 — Arrivée  dans  le  port  de  Montréal  du  premier  vapeur  d'outrc-mer, 
le  "Thcspis". 

1 — Des  incidents  touchants  marquent  la  grande  démonstration  Lau- 
rier à  Trois-Rivières. 

3 — L'hon.  A.-W.  Atwater,  C.R.,  ancien  trésorier  provincial,  élu  par 
acclamation  bâtonnier  du  Barreau  de  Montréal. 

3 — Plus  de  quatre  cents  maisons  sont  détruites  par  le  feu  à  Colon, 
Panama.     Pertes  $3,500.000. 

4 — Noces  d'argent  épiscopales  de  S.  G.  Mgr  Biais,  évêque  de  Rimouski. 
5 — L'artillerie  française  fait  subir  de  lourdes  pertes  aux  Allemands  au 
nord  d'Ypres. 

6 — S.  M.  le  roi  Georges  V  célèbre  le  cinquième  anniversaire  de  son  as- 
cension sur  le  trône  d'Angleterre. 
8 — Le  "Lusitania",  de  la  ligne  Cunard,  est  torpillé  sur  les  côtes  d'Irlande 

par  les  Teutons.     Sur  1,900  passagers,  plus  de  1,100  ont  été 

ensevelis  sous  les  flots. 
10 — A  Montréal,  mort  de  M.  C.-B.  Lanctot,  ancien  négociant,  âgé  de 

74  ans. 
11 — Quatre  cents  télégraphistes  de  chemin  de  fer  du  Canada  et  des 

Etats-Unis  sont  en  convention  à  Saint-Louis. 
12 — Au  Manitoba,  démission  du   cabinet  Roblin. 
14 — L'hon.    T.-C.  Norris  prête  serment  comme    premier   ministre    du 

Manitoba. 
14 — A  Montréal,  mort  de  l'hon.  juge  Siméon  Pagnuelo,  magistrat  en 

retraite  de  la  Cour  Supérieure,  âgé  de  75  ans. 
15 — Formation  du  57ième  bataillon  Canadien-Français. 
18 — Tentative  de  meui'tre  contre  Joad  Chagas,  le  nouveau  président  du 

cabinet  portugais.     Son  agresseur  fut  le  sénateur  Freitas. 
19 — Lord  Fisher,  premier  amiral  de  la  flotte  anglaise,  démissionne. 
19 — Le  steamer  anglais  "Drumcree"    est  torpillé  dans  la  Manche,  par 

un  sous-marin  allemand. 
20 — Toronto  honore  Sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  de  la  province 

de  Québec,  du  titre  de  doctem-  en  droit  de  l'université  de  la 

Ville-Reine. 
22 — L'Italie  déclare  la  guerre  à  l'Autriche. 
24 — Les  citoyens  de  Drummondville  banquettent  l'hon.  M.  Mitchell, 

trésorier  provincial. 
24— L'ambassadeur  italien  à  Vienne,  le  duc  d'Avarna,  est  rappelé  par 

l'Italie. 

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Buckingham,  P.Q.,  le  8  janvier  1914, 
Cher  Monsieur, 

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toutes  mes  petites  ménagères  qui  sont  venues  préparer  les  gâteaux  de  Noël. 
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le  printemps  prochain. 

Vous  souhaitant,  cher  Monsieur,  les  meilleurs  succès, 
Je  me  souscris.    Bien  à  vous, 

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JUIN 

ÉPHÉMÉRIDES   1915 

1 — L'hon.  juge  L.-P.  Pelletier   préside  à  l'ouverture  du  terme  de  juin 

des  assises  criminelles. 
3 — Mort  de  l'hon.  Sim6on  Beaudin,  juge  de  la  Cour  Supérieure  de 

Montréal,  âgé  de  60  ans. 
4 — M.  A.  Poisson,  élu  président  de  l'Association  des  Régistrateurede 

la  Province  de  Québec. 
4 — Mtre  G.-H.  Semple,  recorder  suppléant,  nommé  rccorder-conjoint 
de  la  cité  de  Montréal,  en  remplacement  du  recorder  Weir, 
démissionnaire. 
8 — Noces  d'or  sacerdotales  de  M.  l'abbé  J.-O.  Godin,  curé  de  Vau- 

dreuil. 
9 — Wm-Jennings    Bryan,  secrétaire  d'Etat  américain,  donne  sa  dé- 
mission; M.  Robert  Lansing  est  nommé  par  intérim  pour  le 
remplacer. 

10 — A  Toronto,  convention  de  l'Association  des  manufactiu-iers  cana- 
diens, M.  J.-H.  Sherrard,  de  Montréal,  est  élu  président. 

10 — Cinquantième  anniversaire  de  prêtrise  de  Son  Eminence  le  cardinal 
Bégin. 

11 — A  Montréal,  mort  de  l'abbé  Martin  Callaghan,  P. S. S.  ancien  curé 
de  la  paroisse  Saint-Patrice. 

12 — Mort  de  M.  John-T.  Rothwell,  maire  de  la  ville  de  Lachine. 

15 — Le  conseil  municipal  adopte  en  troisième  lecture,  le  règlement 
imposant  une  taxe  d'un  sou  sur  l'entrée  de  chaque  personne  dans 
les  théâtres  et  autres  lieux  d'amusements. 

15— Mort  de  S.  G.  Mgr  L.-P.-Adélard  Langevin,  O.M.I.,  3e  évêque  et 
2e  archevêque  de  Saint-Boniface;  âgé  de  60  ans. 

16 — Mort  de  Mgr  L.-D.-H.  Têtu,  procureur  et  aumônier  de  l'archevê- 
ché de  Québec;  âgé  de  65  ans. 

18 — M.  l'abbé  Frs  Pelletier,  Maître  ès-Arts,''élu  recteur  de  l'Université 
Laval  et  supérieur  du  Séminaire  de  Québec. 

22 — Le  steamer  anglais  "Carisbrook",  de  Glasgow,  qui  fait  le  service 
entre  Montréal  et  Leith  (Ecosse)  est  coulé  par  les  torpilles  d'un 
sous-marin  allemand  à  40  milles  au  nord  de  Kimaird's  Head. 

23 — Mort  du  frère  Auguste  Martel,  C.S.V.,  doyen  de  la  province  cana- 
dienne de  cette  congrégation,  à  l'âge  de  79  ans. 

24 — Assermentation  de  M.  Robert  Lansing,  comme  secrétaire  d'Etat 
des  Etats-Unis,  en  remplacement  de  M.  Bryan,  démissionnaire. 

25 — A  Ahuntsic,  dévoilement  du  monument  commémoratif  de  la  pre- 
mière messe  chantée  au  Canada. 

26 — Sa  majesté  Albert  1er,  l'héroïque  roi  des  Belges,  créé  Docteur  en 
Droit  de  l'Université  McGill,  de  Montréal. 

29 — La  forteresse  de  Groritz  tombe  aux  mains  de  l'Italie. 

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JUILLET 


ÉPHÉMÉRIDES    1915 

'.i — Mort  du  général  Porfirio  Diaz,  ancien  président  du  Mexique. 

6 — Le  "Québec",  delà  Canada  Line,  s'échoue  à  un  mille  en  haut  de 

Trois-Rivières,  près  de  Godfroi. 
S — L'Ohio,  riUinois,  le  Missouri,  l'Indiana  et  quelques  autres  Etats 
de  la  république  voisine  sont  le  théâtre  de  tempêtes  terribles; 
plusieurs  personnes  perdent  la  vie  et  des  millions  en  pertes  ma- 
térielles. 
9 — Le  général  Botha,  commandant  en  chef  des  troupes  de  T Afrique- 
Sud,  se  rend  maître  absolu  de  l' Afrique-allemande. 

12 — A  Rochester,  N.Y.,  mort  de  Mgr  James-E.  Quigley,  archevêque  de 
Chicago,  âgé  de  61  ans. 

13 — A  Montréal,  ouverture  du  Congrès  National  des  Prêtres-Adora- 
teurs, présidé  par  S.  E.  le  cardinal  Bégin.  Démonstrations 
religieuses,  patriotiques,  et  éloquents  discours. 

15 — Un  ouragan  accompagné  de  grêle  cause  de  grands  dégâts  dans  le 
district  de  Nanton,  situé  au  sud  de  Calgary. 

19 — A  Montréal,  mort  de  l'hon.  Ls  Beaubien,  ancien  ministre  provincial 
de  l'Agricultui-e,  à  l'âge  de  78  ans. 

19 — Inauguration  du  train  National  Toronto- Winnipeg. 

20 — Fin  de  la  grève  des  mineurs  de  Galles  du  Sud. 

21 — En  la  cathédrale  de  Montréal,  messe  de  requiem  célébrée  à  l'inten- 
tion des  soldats  belges,  morts  au  champ  d'honneur. 

22 — Mort  de  l'hon.  Jean  Prévost,  député  provincial  de  Terrebonne 
depuis  1900,  à  l'âge  de  45  ans. 

22 — A  Halifax,  mort  de  sir  Sandford  Fleming,  K.C.M.G.,  l'éminent 
ingénieur,  constructeur  et  économiste  canadien. 

23 — Les  Français  enlèvent  une  partie  des  tranchées  allemandes  à  Baga- 
telle. 

24 — Convention  des  jardiniers-maraîchers  à  Saint-Martin. 

24 — Le  vapeur  d'acier  "Eastland"  chavire  dans  la  rivière  Chicago, 
824  personnes  périssent. 

26 — Le  navire  "Leelanaw"  est  torpillé  et  coulé  par  un  sous-marin 
allemand,  au  large  de  la  côte  d'Ecosse. 

26 — Conflagration  à  Poughkeepsie.     Pertes  $250,000. 

27 — Les  Français  s'emparent  de  la  plus  grande  partie  de  l'Alsace. 

28 — Mgr  Emile  Roy,  V.G.,  protonotaire  apostolique,  ^éélu  président 
de  la  Commission  des  Ecoles  Catholiques  à  Montréal. 

29 — Le  ralliement  des  Forestiers  Canadiens  réunit  des  milliers  de  per- 
sonnes à  Longueuil. 

31 — Le  steamer  "Iberian",  de  la  ligne  Leyland,  est  coulé  par  un  sous- 
marin  allemand, 

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AOÛT 

ÉPIIÉMÉRIDES   1915 

2 — A  Vallcyfiold,  mort  de  M.  Médard  Emard,  ancien  instituteur  et 

père  de  Mgr  l'évêque  de  Valleyfield. 
2 — Des  feux  de  foret    font  de  grand  ravages  aux  environs  de  Québec. 
4 — Le  steamer  belge  "Koophandle"    est   coulé   par   un   sous-marin 

allemand. 
4 — Un  orage  diluvien  sème  la  mort  et  la  désolation  à  Erie  (Penn.); 

40  personnes  périssent  dans  les  eaux. 
7 — Elections  du  Manitoba.     Le  parti  libéral  remporte  une  éclatante 

victoire. 
9 — Sir  Wilfrid  Laurier,  chef  du  parti  libéral  canadien,  acclamé  par 

plus  de  10,000  personnes  à  Saint-Lin. 
9 — A   Montréal,  mort  de  l'hon.   juge  Honoré  Gervais,   de  la  Cour 
d'Appel  de  la  Province  de  Québec,  à  l'âge  de  51  ans. 

12 — Trois  volcans  jettent  la  terreur  en  Italie. 

12 — Le  général  Dartiguenave,  élu  président  de  la  république  d'Haiti. 

16 — Mort  du  R.  P.  Edmond  Rottot,  S.J.,  dans  la  65ème  année  de  son 
âge  et  la  30ème  de  son  ordination  sacerdotale. 

17 — Une  épouvantable  catastrophe  maritime  se  produit  dans  la  mer 
Egée;  le  paquebot  de  la  Canadian  Northern  Steamship  Co.,  le 
"Royal  Edouard",  est  coulé  par  un  sous-marin  allemand; 
plus  de  1000  pertes  de  vie. 

17 — Un  cyclone  dévaste  toute  la  partie  méridionale  de  la  république 
d'Haïti. 

19 — A  Rome,  mort  de  S.  E.  le  cardinal  Séraphino  Vannutelli,  doyen  du 
Sacré-Collège,  à  l'âge  de  81  ans. 

20 — Le  paquebot  "Arabie",  de  la  White  Star  Line,  est  coulé,  sans  aver- 
tissement préalable,  par  un  sous-marin  allemand;  23  perte  de 
vie. 

23 — Ouverture  de  la  grande  exposition  de  la  vallée  du  Saint-Maurice, 
sous  le  patronage  de  l'hon.  M.  J.-A.  Tessier. 

23 — Le  "Moltke",  le  grand  superdreadnought  allemand,  est  coulé  au 
cours  d'une  grande  bataille  navale  dans  le  golfe  de  Riga  par  les 
navires  de  l'Amirauté  russe. 

26 — Le  croiseur  allemand  "  Augsbourg"  est  torpillé  et  coulé  par  un  sous- 
marin  russe,  dans  la  Baltique,  au  nord  de  Dantzig. 

27 — A  Galles  (Londres),  vingt-cinq  mille  mineurs  se  mettent  en  grève. 

28 — Ouverture  officielle  de  l'Exposition  Provinciale  de  Québec. 

30 — A  Paris,  mort  de  M.  René  Bérenger,  sénateur  et  auteur  de  la  loi 
.permettant  de  suspendre  les  sentences  et  connue  sous  le  nom 
de  "loi  Bérenger",  âgé  de  85  ans. 

30 — Edouard  Fabre,  du  Richmond,  le  vaillant  coureur  canadien-fran- 
çais gagne  le  grand  marathon  de  San-Francisco. 

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SEPTEMBRE 


ÉPIIÉMÉRIDES   1915 

1 — Adolphe  Pégoud,  le  célèbre  aviateur  français,    est   tué    au  cours 

d'une  envolée  au-dessus  du  champ  de  bataille  occidental. 
2 — Quatre  transports  turcs  sont  torpillés  par  des  sous-marins  anglais, 

près  de  Gallipoli. 
4 — Le  Très  Honorable  sir  Robert  Borden,  de  retour  d'Europe,  est  reçu 

avec  éclat  dans  la  métropole  canadienne. 
7 — Manifestation  grandiose  à  l'occasion  du  250ème  anniversaire  de  la 

fondation  du  fort  et  de  la  paroisse  de  Chambly. 
8— Mort  de  l'abbé  Daniel  Lefebvre,  P.S.S.,  curé  d'Oka,  à  l'âge  de   86 

ans. 
9 — M.  Joseph  Hinton,   nommé  secrétaire-trésorier  et  greffier  de  la 
ville  de  Maisonneuve. 

11 — Glorieux  anniversaire  du  triomphe  des  alliées  sur  les  champs  de 
bataille  de  la  Marne. 

13 — A  Montréal,  mort  de  sir  William-C.  Van  Horne,  premier  gérant- 
général  du  Pacifique  Canadien,  à  l'âge  de  72  ans. 

14— A  Ste-Thérèse  de  Blainville,  mort  de  S.G.  Mgr  F.-T.-Zotique 
Racicot,  évêque  titulaire  de  Pogla  et  évêque  auxiliaire  de  Mont- 
réal jusqu'en  1911,  à  l'âge  de  70  ans. 

15 — Le  "Pretorian",  de  la  ligne  Allan,  est  venu  en  collision  avec  le 
"Kanson",  au  large  de  la  rivière  Saguenay. 

16 — Mort  du  clairon  Rolland,  le  dernier  survivant  de  la  bataille  de 
Sidi-Brahim,  en  1845,  à  l'âge  de  95  ans. 

17 — L'hon.  John-Alexander  Mathieson,  libéral,  premier  ministre  de 
rHe  du  Prince-Edouard,  est  maintenu  au  pouvoir. 

18 — Les  Russes  obtiennent  de  grands  succès  dans  la  région  de  Derazno. 

20 — Les  volcans  Vésuve,  Etna  et  Strom  boli  sont  en  éruption  dans  le 
royaume  d'Italie. 

23 — A  New- York,  catastrophe  lamentable  causée  par  l'explosion  pré- 
maturée d'une  forte  charge  de  dynamite,  aux  travaux  de  cons- 
truction d'un  nouveau  souterrain  dans  la  métropole  américaine. 
20  pertes  de  vies  et  nombreux  blessés. 

24 — Mtre  Gustave  Lamothe,  C.R.,  de  Montréal,  succède  à  feu  l'hon. 
juge  Beaudin,  comme  juge  de  la  Cour  Supérieure. 

27 — Grande  victoire  en  France.  Les  troupes  franco-anglaises  rempor- 
tent en  Champagne  des  succès  qui  se  continuent  sur  tout  le  front. 
20,000  Teutons  fait  prisonniers. 

28 — Sa  Sainteté  le  pape  Benoit  XV  nomme  Mgr  Tito  Trocchi  délégué 
apostolique  à  Cuba,  et  Mgr  Enrico  Gasparri,  délégué  à  la  Co- 
lombie. 

29 — Sir  Chs-C.  Wakefield,  élu  lord-maire  de  la  capitale  de  l'Angleterre 
(Londres)  en  remplacement  de  Sir  Chs  Johnston. 

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1 — Dévoilement  du  bronze  élevé  à  Edouard  VII  au  square  Phillips,  et 

présidé  par  le  duc  de  Connaught,  gouverneur-général  du  Canada. 

2 —  L'hon.    M.    W.-II.    Hearst,    ministre  provincial  des  Terres    et 

Forêts,  devient  premier  ministre  d'Ontario. 
5 — Sa  Sainteté  Benoit  XV  nomme  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.A.,  vicaire- 
général,  auxiliaire  de  S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  évoque  de  Sher- 
brooke. 
6 — Mort  à  Bordeaux  (France)  du  comte  Albert  deMun,  célèbre  orateur 

et  publiciste  français;  âgé  de  73  ans. 
7 — Les  russes  bombardent  la  ville  de  Przemysl,  forteresse  autrichienne 

située  51  milles  à  l'ouest  de  Lemberg. 
9 — A  Londres,  mort  du  lieutenant-colonel  J.-H.  Burland,  éminent 
philanthrope  montréalais. 

12 — Deux  morts  illustres:  Sa  Majesté  le  roi  Charles  de  Roumanie  à 
l'âge  de  75  ans,  et  Son  Eminence  le  cardinal  Ferrata,  secrétaire 
d'Etat  du  Saint-Siège,  à  l'âge  de  67  ans. 

13 — Le  Conseil  vote  $10,000  pour  le  Fonds  de  Secours  aux  Belges. 

14 — S.  E.  le  cardinal  Pietro  Gasparri  succède  à  feu  le  cardinal  Ferrata 
comme  secrétaire  d'Etat  du  Saint-Siège. 

15 — Les  Allemands  sont  défaits  à  Arras  et  perdent  plus  de  douze  mille 
soldats. 

15 — Au  Parc  Sohmer,  des  foules  énormes  acclament  les  orateurs  qui 
qui  font  appel  au  patriotisme  de  nos  compatriotes  en  faveur  du 
du  Régiment  Royal  Canadien-Français. 

16 — Mort  de  Mgr  Francis  M.  Howley,  archevêque  métropolitain  de 
Saint-Jean,  Terre-Neuve;  âgé  de  71  ans. 

17 — Est  décédé,  à  Rome,  le  marquis  Di  San  Giuliano,  ministre  des  affai- 
res étrangères  italien. 

20 — L'hon.  M.  P.-E.  Blondin  est  nommé  pour  remplacer  l'hon. 
M.  Nantel  comme  ministre  du  Revenu  de  l'Intérieur,  et  l'hon. 
T.-C.  Casgrain  comme  ministre  des  Postes. 

22 — Mort  du  consul  général  du  Mexique  au  Canada,  M.  David  A.  Ansell, 
âgé  de  80  ans. 

23 — La  ville  de  Lille  (France)  détruite  par  le  feu  et  la  mitraille. 

26 — S.  G.  Mgr  Bruchési  préside  à  la  bénédiction  de  la  nouvelle  église 
de  N.-D.  des  Sept  Douleurs,  à  Verdun. 

28 — Départ  du  second  détachement  du  Royal  Canadien-Français  pour 
Saint-Jean. 

29 — L'hon.  C.-C.  de  Lorimier,  juge  de  la  Cour  Supérieure  à  Montréal 
depuis  1889,  prend  sa  retraite. 

30 — La  Turquie  entre  dans  le  conflit. 

61 


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2  la  gaie,  la  g^ourme  et  la  débilité.  î 
!  Spécifique  certain  contre  le  souffîe  et  la  toux.  | 
!  Guérit  toutes  les  maladies  | 
I  de  la  gorge,  des  bronches  j 
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î        du  mal  de  gorge,  des  bronches  ou  des  poumons;  fait  disparaître  le  î 

!         souffle  dont  il  est  le  spécifique,  les  maladies  de  la  peau,  les  vers,  etc.    Ses  i 

(effets  toniques,  stimulants  et  dépiiratifs  en  font  l'un  des  meillexirs  fortifiants  | 

dans  tous  les  cas  de  faiblesse,  débilité  ou  fatigue.    Les  bons  gardeurs  de  i 

(chevaux  donnent  une  dose  de  Vigora  chaque  fois    qu'un  cheval  rentre  à  | 

l'écurie  après  un  travail  ardu.    C'est  le  secret  de  la  santé.  ; 

!  En  faveur  du  Vigora  on  écrivait:  ! 

I  M.  J.-B.  Morin,  à 

(Deux  de  mes  chevaux  sont  tombés  malades  après  la  rude  saison  des  î 

labours.    L'un  avait  même  le  souffle.    Je  leur  ai  donné  de  votre  Vigora.  | 

î         La  vérité  est  qu'ils  se  sont  refaits    en  neuf  et  qu'ils  sont  restés  sans  trace  de  î 

I        surmenage  ou  de  souffle.  | 

ï  H.-E.  Cantin,  Saint-Augustin,  Québec.  î 

I  M.  J.-B.  Morin,  j 

c  Pour  un  cheval  qui  toussait  depuis  deux  ans  j'avais  essayé  inutilement  s 

I         toutes  sortes  de  remèdes.    Avec  trois  bouteilles  de  Vigora  je  l'ai  complète-  I 

c        ment  guéri.    J'ai  déjà  guéri  d'autres  chevaux  du  souffle  et  de  la  gourme.  ' 

I        Je  ne  me  suis  jamais  servi  du  Vigora  sans  succès.  I 

I  Ernest  Audet,  Forgeron,  St-Honoré  de  Shenley,  Que.  | 

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52 


NOVEMBRE 


ÉPHÉMÉRIDES  1914 

2— A  Melboui-no,  Qu6.,  est  décédé  Thon.  P.-S -G.  MacKcnzie,  trésorier 

provincial  dans  le  cabinet  Gouin  depuis  1910. 
4 — M.  Charles  S.  Whitman,  candidat  républicain,  élu  gouverneur  de 

l'Etat  de  New-York. 
5 — Le  professeur  Domenico  Argentieri,  le  prêtre  des  Abruzzes,  invente 

un  appareil  de  télégraphie  sans  fil  portatif. 
5 — La  guerre  est  déclarée  officiellement  entre  l'Angleterre  et  la  Tur- 
quie. 
6 — Formation  d'un  nouveau  cabinet  italien;  signor  Salendra  nommé 

président. 
7 — Inaugiu-ation  du  nouvel  édifice  de  l'hôpital  Sainte- Justine. 
9 — L'hon.  T.-C.  Casgrain,  ministre  des  Postes,  élu  par  acclamation 
dans  le  comté  de  Québec;  l'hon.   P.-E.   Blondin,   ministre  du 
Revenu  de  l'Intérieur,  réélu  dans  le  comté  de  Champlain. 

11 — La  population  de  Sainte-Thérèse  célèbre  avec  grande  pompe,  le 
jubilé  sacerdotal  de  M.  le  chanoine  A.  Nantel,  et  de  la  restaura- 
tion de  l'Eglise. 

12 — M.  W.-G.  Mitchell  est  nommé  trésorier  de  la  province  de  Québec. 

13— Le  "Zeeland"  de  la  "Red  Star"  s'échoue  dans  le  lac  St-Pierre. 

16 — A  Victoria,  C.A.,  mort  de  l'hon.  Wm  Templeman,  ancien  ministre 
fédéral. 

16 — En  France,  mort  de  Lord  Roberts,  général  anglais,  âgé  de  82  ans. 

18 — L'hon.  M.  Pelletier,  ex-ministre  des  Postes,  est  nommé  juge  de  la 
Cour  Supérieure  de  Québec. 

19 — Inauguration  du  service  du  chemin  de  fer  Transcontinental,  entre 
Chaudière  et  Moncton. 

20 — Sir  Wilfrid  Laurier,  l'illustre  chef  du  parti  libéral  canadien,  célèbre 
le  73ième  anniversaire  de  sa  naissance. 

20 — L'hon.  J.-K,  Flemming,  premier  ministre  du  Nouveau-Brunswick, 
trouvé  coupable  d'extorsion  d'argent  à  un  entrepreneur. 

21 — Russes  et  Allemands  aux  prises  dans  la  Pologne  et  la  Prusse. 

22 — Le  fleuve  envahit  la  Basse-Ville  et  les  quais  à  Québec,  et  cause  des 
dégâts  pour  plusieurs  milliers  de  piastres. 

22 — Le  général  Sam  Hughes,  ministre  de  la  milice,  visite  le  22e  Régi- 
ment Canadien-Français,  à  Saint- Jean. 

24 — Grève  générale  sur  les  navires  de  commerce. 

25 — Mort  de  S.E.  le  cardinal  Cavaliari,  patriarche  de  Venise. 

25 — Clôture  ofiBcielle  de  la  navigation  à  Montréal. 

26 — Banquet  de  l'Association  des  Manufacturiers  Canadiens  au  "Cana- 
da Club." 

28 — Le  généralissime  Joffre  est  décoré  de  la  médaille  militaire  par  le 
président  Poincaré. 

53 


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54 


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DÉCEMBRE 


ÉPHÊMÉRIDES   1914 

1 — Sa  Majesté  Georges  V  visite  les  quartiers-généraux  du  corps  expé- 
ditionnaire anglais. 
2 — L'artillerie  française  fait  subir   de   lourdes   pertes   aux   Allemands 

à  Ypres  et  à  Saint-Eloy. 
4 — Démission  de  l'hon.  J.-K.  Flemming,  comme  premier  ministre  du 

No  uvcau-Br  uns  wick . 
7 — A  Rome,  mort  de  S.E.  le  cardinal  Angelo  Di  Pietro,  doyen  du  Sacré- 
Collège,  âgé  de  86  ans. 
9 — Sir  R.-L.  Borden,  premier  ministre  du  Canada,  fait  l'inspection 

des  régiments  de  Montréal. 
9 — Montréal  acclame  Son  Eminence  le  Cardinal  Bégin,  archevêque  de 
Québec.     Grand'messe  pontificale  en  la  cathédrale  de  Montréal, 
et  réception  civique  à  l'Hôtel-de-Ville. 

10 — Une  escouade  commandée  par  l'amu-al  Sir  Fred.  Sturdee  détruit 
trois  navires  allemands,  au  large  des  lies  Falkland. 

11 — La  durée  entière  de  la  navigation   a  été  de  232  jours. 

14 — Sir  Wilfrid  Laurier  est  acclamé  au  Club  de  Réforme. 

14 — A  Longueuil,  inauguration  des  usines  métallurgiques  "Armstrong- 
Whitworth". 

15 — ^Par  un  vote  de  23  à  7,  le  Bureau  de  Contrôle,  obtient  du  Conseil 
l'autorisation  de  négocier  l'emprunt  de  S6,930,000. 

15 — Explosion  dans  une  mine  de  charbon  à  Fukuoka  (Japon). 

16 — A  Toronto,  mort  de  l'hon.  Robert  Jafîray,  âgé  de  82  ans. 

17 — M.  Albert  Sévigny,  député  de  Dorchester,  choisi  comme  orateur- 
suppléant  et  président  des  comités  de  la  Chambre  des  Communes. 

18 — L'hon.  A.-J.  Pothier,  gouverneur  du  Rhode-Istand,  esl  l'objet  d'une 
manifestation  inoubliable  au  Monument  National. 

21 — Couverture  des  chambres  françaises. 

21 — M.  M.  Barthe   nommé  sergent-d'armes  et  grefl&er  des  comités  du 
Conseil  Législatif. 

22 — Mort  du  cardinal  Dubillard,  archevêque  du  Chambéry,  âgé  de  69 
ans. 

23 — Mort  de  l'hon.  J.-N.  Kirchhoffer,  membre  du  Sénat  canadien. 

28 — Le^feu  détruit  l'Ecole  des  Frères  des^^Ecoles  Chrétiennes  à  Yamachi- 
che;  $22,000  de  pertes. 

29 — Sacre  de  S. G.  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  évêque  titulaire  d'Aureliopolis 
et  auxiliaire  du  diocèse  de  Sherbrooke. 

30 — A  Chicago,  réunion  annuelle  des  historiens  d'Amérique. 

31 — M.  A  Racine,  négociant  de  Montréal  et  M.  J.-A.  Chauret,  notaire, 
de  Sainte-Geneviève,  sont  appelés  au  Conseil  Législatif. 

31 — Le  gouvernement  provincial  vote  une  somme  de  $40,000  au  comité 
de  Secours  National  de  France. 

55 


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CLERGÉ  — COUR  DE  ROME 
PAPE  ACTUELLEMENT  RÉGNANT,  SA  SAINTETÉ  BENOIT  XV 


S.  S.  BENOIT  XV,  Giacomo  Délia  Ghiesa. 

57 


(265e  successeur  de  Saint-Pierre),  né  à  Pegli,  diocèse  de 
Gênes  (Italie)  le  21  novembre  1854;  ordonné  prêtre  le  21 
décembre  1878;  nommé  camérier  secret  le  28  mai  1883; 
secrétaire  de  nonciature  en  Espagne,  de  1883  à  1887;  minu- 
tante de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  de  son  Eminence 
le  Cardinal  Rampolla  en  1887;  prélat  de  Sa  Sainteté  le  18 
juillet  1900;  substitut  de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  du 
Chiffre  le  23  avril  1901;  consulteur  du  Saint-Office  le  30  mai 
1901;  élu  archevêque  de  Bologne  le  16  décembre  1907;  sacré 
par  Pie  X  à  la  chapelle  Sixtine  le  22  décembre  suivant  ; 
intronisé  le  23  février  1908,  succédant  au  Cardinal  Svampa; 
créé  cardinal  par  Sa  Sainteté  Pie  X,  au  consistoire  du  25 
avril  1914;  élu  souverain  pontife  le  3  septembre  1914  et 
couronné  le  dimanche,  6  septembre  1914. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être 
composé  suivant  la  bulle  de  Sixte  V,  du  3  décembre  1586, 
de  soixante-dix  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres;  six  car- 
dinaux évêques,  cinquantes  cardinaux-prêtres  et  quatorze 
cardinaux-diacres.  Les  cardinaux  évêques  ont  chacun 
pour  titre  un  évêché  voisin  de  Rome,  d'où  leur  vient  le  nom 
d'évêques  suburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les 
cardinaux-diacres  ont  chacun  pour  titre  une  église  de  cette 
capitale  du  monde  chrétien. 


I 


Pour  Embellir  le  Visage 

En    faire    disparaître    les    rides,    boutons, 
rougeurs,  masque,  roussseurs,  points  noirs 

SERVEZ-VOUS  DU  CELEBRE 

LAIT   DES   DAMES    ROMAINES 

Surnommée  "Nomriture  de  la  peau" 

C'est  sans  contredit  le  plus  merveilleux  embellisseiu-  du 
monde,  c'est  le  seul  Lait  de  toilette  réellement  hygiénique, 
accepté  et  recommandé  par  la  faculté  de  médecine;  toutes 
les  autres  préparations  onalogues  ne  sont  que  de  vulgaires 
imitations  qui  font  souvent  plus  de  tort  que  de  bien. 

D'une  odeur  douce  agréable,  il  blanchit,  adoucit  la  peau, 
purifie,  éclaircit  le  teint,  faisant  disparaître  avec  une  rapidité 
prodigieuse,  les  points  noirs,  boutons,  rougeurs,  taches 
diverses,  et  il  est  d'une  efficacité  surprenante  pour  les  taches 
de  rousseurs,  rides,  pattes  d'oie  rebelles  jusqu'ici  à  toutes  les 
préparations  connues. 

Pour  les  hommes,  après  s'être  rasés,  il  est  sans  rival  pour 
calmer  les  feux  du  rasoir,  blanchir  et  adoucir  la  peau,  guérir 
les  boutons  et  irritations,  mais  méfiez-vous  des  imitations. 

Le  prix  du  LAIT  des  Dames  Romaines  est  de  50c  partout, 
mais  nous  ne  vous  demandons  pas  d'acheter  avant  d'avoir 
essayé.  Envoyez-nous  10c  pour  frais  de  poste  et  d'emballage 
et  nous  vous  enverrons  une  bouteille  échantillon  gratis. 


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155,  rue  des  Commissaires 


/ 


jj«^fc.»»'^«»-^» 


Montréal. 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIOUK  DE  OliÉBEC. 

La  province  de  Québec  comprend  les  diocèses  de  Québec, 
Trois-Rivières,  Nicolet,  Rimouski,  Chicoutimi,  et  le  Vica- 
riat apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 


Diocèse  de  Québec,  (P.QO 

Comprend  les  comtés  de  Québec,  Portneuf,  Montmoren- 
cy, Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Bellechasse,  Dor- 
chestcr,  Lévis,  Bcauce  (moins  les  cantons  Rpalding,  Ditch- 
field  et  Woburn),  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq  paroisses 
dans  le  comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1844.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l'occasion  du  200e  anniversaire  de 
l'érection  du  siège  épiscopal  de  Québec,  le  28  août  1874. 

Archevêque  (7e):  S.  E.  le  cardinal  L.-N.  BEGIN,  (17e 
év.),  né  à  Lévis  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin 
1865;  sacré  évêque  de  Chicoutimi  le  28  octobre  1888;  nom- 
mé coadjuteur  de  S.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décem- 
bre 1891,  et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894; 
devenu  archevêque  le  12  avril  1898;  décoré  du  Pallium  le 
22  janvier  1899;  créé  et  proclamé  cardinal,  au  consistoire 
du  25  mai  1914. 

AuxiHaire:— S.  G.  Mgr  P.-E.  ROY,  né  à  Berthier,  comté 
de  Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13 
juin  1886;  préconisé  évêque  titulaire  d'Eleuthéropolis  et 
auxiliaire  de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré 
en  la  Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908. 

Vicaires  généraux;  Mgr  C.-A.  Marois,  P.  A.,  doyen  du 
Chapitre,  et  Mgr  L.-A.  Paquet,  P.  A. 

Archevêché. — S.  E.  le  cardinal  L.-N.  Bégin,  archevêque, 
et  S.  G.  Mgr  P.-E.  Roy,  archevêque  de  Séleucie,  auxiliaire; 
Mgr  C.-A.  Marois,  V.  G.,  doyen  du  Chapitre;  MM.  les 
chanoines  L.  St.  G.  Lindsay,  secrétaire-archiviste;  Ch.  Ga- 
gné, visiteur  éccl.  des  communautés  religieuses;  Cl.  Arse- 
nault,  procureur  et  aumônier.  Jos.  Halle,  visiteur  éccl.  des 
communautés  religieuses;  Ch.  Beaulieu,  ass.-procureur, 
Jules  Laberge,  secrétaire;  J.-V.-A.  Huard,  chan.  hon.;  T. 
Dumas,  missionnaire  diocésain;  P.  Gagnon,  directeur  de 
la  chorale  capitulaire;  Alp.  Gagnon,  assistant-secrétaire  et 
maître  des  cérémonies;  Ph,    Casgrain,   en   Europe. 

Paroisses  et  missions:  250. 

Population  catholique:  375,000. 

59 


Diocèse  des  Trois-Rivières,  (P.O-) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 


Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et 
Saint-Maurice. 

Evêque  (3e):  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  né  à  Sainte- 
Geneviève  de  Batiscan,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre 
à  Nicolet,  le  22  septembre  1872;  préconisé  évêque  des  Trois- 
Rivières,  le  8  mai  1899;  sacré  évêque  en  la  cathédrale  de 
cette  ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaire  général  et  Chancelier:  Mgr  Ubald  Marchand, 
J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Chanoines  titulaires:  Rév. 
N.  Caron,  Prévôt;  M.M.  J.-N.  Tessier,  J.-F.  Béland,  T. 
Laflèche,  L.  Denoncourt,  U.  Marchand,  J.  C.  D.;  Léon 
Arcand,  théologal,  D.D;  J.-A.  Moreau;  Ls.  Chartier;  J. 
Massicotte,  D.D.,  E.  Faquin. 

Chanoines  honoraires:  MM.  H.  Trahan,  P.  Cloutier  et 
J.-B.  Grenier. 

Paroisses:  50.     Dessertes:  6. 

Population  catholique:  95,884. 


Diocèse  de  Nicolet,  (P. 00 

(Erigé  le  10  juillet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond,  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefford. 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUNAULT,  né  à 
Saint-David  d'Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  J.  P.  L,  et 
coadjuteur  de  Févêque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899; 
sacré  à  Nicolet  le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu 
évêque  de  ce  diocèse  le  2  février  1904. 

Vicaires  généraux:  Mgr  J.-A.-I.  Douville,  P.  A.,  et  Mgr 
J.-E.  Bourret. 

Archidiacre:  Mgr  J.-E.  Bourret,  V.G. 

Procureur  et  secrétaire:  MM.  F.-A.  Saint-Germain,  J.  C. 
D.;  ass. -secrétaire:  J.-A.  Tétreau. 

Paroisses:  66. 

Population  catholique:  90,000. 

60 


Diocèse  de  Saint-Germain  de  Rimouski,  (P.Q.) 

(Erigé  lo  15  janvier  1867). 

Comprend  les  districts  de  Rimouski  et  de  Gasp6  (moins 
les  Iles  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comte 
He  ' l^eiTiiseoin \ i 

Evoque  (2c):  S.  G.  Mgr.  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint- Valier, 
le  26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  1868;  préconisé 
évêque  titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  l'évéquc 
de  Rimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890; 
devenu  évêque  de  Rimouski,  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  Mgr  F.-X.  Ross,  Principal  de  l'Ecole 
Normale,  résidence  à  Rimouski. 

Vicaires  forains:  M.  le  chanoine  J.-E.  Ouellet,  curé  à  la 
Grande-Rivière,  pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  le  chanoine 
J.-A.  Verreau,  à  Carleton,  pour  le  comté  de  Bonaventure. 

Procureur:  Mgr  F.-X.  Ross;  secrétaire:  M.  Jean 
Forest;  ass. -procureur  M.  J.-E.  Desbiens. 

Chapitre: — Prévôt:  Mgr  L.-J.  Langis,  V.G.H.;  chanoines 
titulaires:  MM.  C.-A.  Carbonneau,  pénitencier;  R.-Ph. 
Sylvain,  J.-O.  Normandin,  D.  Morriset,  J.-H.  Lavoie, 
Mgr  F.-X.  Ross,  V.G.;  MM.  C.-Ph.  Côté,  J.-E.  Pelletier, 
J.-R.  Léonard. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  P.D.;  MM.  J.-E. 
Ouellet  et  J.-A.  Verreau. 

Paroisses  et  missions:  125. 

Population  catholique:  126,000. 

Diocèse  de  Chicoutimi,  (P.0-) 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Charlevoix  et  une 
partie  du  Saguenay  à  l'ouest  de  la  rivière  Portneuf. 

Evêque  (3e):  S.  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint- 
Anselme,  le  30  décembre  1849,  ordonné  prêtre  le  28  mai 
1876;  sacré  évêque  de  Chicoutimi,  en  la  basilique  de  Québec, 
le  22  mai  1892. 

Vicaire  général:  Mgr  Eug.  Lapointe. 

Vicaire  forain:  M.  M. -P.  Hudon. 

Evêché.— S.  G.  Mgr.  M.-T.  Labrecque,  MM.  F.-X.-E. 
Frenette,  procureur;  Léon  Maurice,  secrétaire. 

Cathédrale. — MM.  Aimas  Larouche,  curé  d'office;  Eug. 
Bédard  et  Léon  Pelletier,  vicaires. 

Paroisses:  60. — Dessertes:  7. 

Population  catholique:  75,000. 

61 


Vicariat  apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  RR.  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905. 

Comprend,  au  sud,  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'Ile  d'Anti- 
costi  incluse),  jusqu'au  Blanc-Sablon;  à  l'est,  depuis  le 
Blanc-Sablon  jusqu'à  l'extrémité  nord  du  Labrador;  au 
nord,  depuis  cette  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie 
d'Hudson;  à  l'ouest,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiste,  évêque  titulaire  de  Sicca;  né  en  1848;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  titulaire  de  Sicca  et  vicaire 
apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre  1905; 
sacré  à  Chicoutimi  le  28  octobre  1905.  Résidence:  Sept-Iles. 

Paroisses  et  missions:  28. 

Population  catholique:  10,000,  plus  3,000  sauvages. 

Diocèse  de  Mont-Laurier,  (P.0«) 

(Erigé  le  26  avril  1913). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  F.-X.  BRUNET,  né  à  Saint- 
André  d'Argenteuil  le  26  novembre  1868,  ordonné  prêtre  à 
Ottawa  le  23  septembre  1893;  préconisé  évêque  de  Mont- 
Lautier,  le  6  août  1913;  sacré  à  Ottawa  le  28  octobre  suivant. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-S.  Ouimet,  curé  de  Saint-Jovite. 

Paroisses:  29 — Dessertes:  12. 

Population  catholique:  33,490. 

PROVINCE    ECCLÉSIASTIQUE  DE  MONTRÉAL. 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10 
mai  1887;  elle  comprend  les  diocèse  de  Montréal,  Saint- 
Hyacinthe,  Sherbrooke,  Valleyfield  et  Joliette. 

Diocèse  de  Montréal,  (P.0-) 

(Erigé  le  31  mai  1836,  devenu  archevêché    le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des 
districts  de  Richelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  BRUCHESI  (4e 
évêque),  né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre 
à  Rome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal 
le  25  juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du 
Pallium  le  8  août  1898. 

62 


Auxiliaire:  S.  O.  Mc;r  GEORGES  GAUTHIER,  né  à 
Montréal,  le  0  octol)rc  1871;  ordonne  prêtre  le  29  septembre 
1894,  élu  éveque  de  Philippopolis  et  auxiliaire  de  S.  G. 
Mgr  Paul  Bruchési  le  28  juin  1912;  sacr6  le  24  août  1912. 

Archevêché.— LL.  GG.  NN.SS.  Paul  Bruchési,  et  Georges 
Gauthier,  curé  de  la  cathédrale,  Mgr  K.  Roy,  vicaire  géné- 
ral; Mgr  W.-C.  Martin,  chan.,  archidiacre;  L.-IO.  Cousincau, 
chan.,  économe;  Mgr  G.  Dauth,  chan.,  vice-recteur  de 
l'Université  Laval;  A.  Sjdvestre,  chan.,  procureur;  A. 
Harbour,  prêtre,  chancelier;  J.  McCrory,  vice-chancelier; 
J.-A.  Mousseau,  assistant-procureur;  Elie-J.  Auclair,  secré- 
taire de  la  Revue  Canadienne;  J.-L.  Desjardins,  secrétaire 
général  de  l'Université  Laval;  Emile  Chartier,  D.  Th.,  LL.L., 
secrétaire  de  la  Faculté  des  Arts  à  l'Université  Laval; 
Napoléon  Roy,  diacre,  maître  des  cérémonies. 

Paroisses:  159. — Dessertes:  10. 

Population  catholique:  545,406. 

Diocèse  de  St-Hyacinthe,  (P.OO 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Richelieu, 
Rouville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de 
Brome,  Shefford  et  Verchères. 

Evêque  (6e):  S.  G.  Mgr  ALEXIS-XYSTE  BERNARD, 
né  à  Belœil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er 
octobre  1871;  nommé  protonotaire  apostolique  le  24  mai 
1901;  élu  évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905; 
sacré  le  15  février  1906. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-L.  Guertin. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  A.-X.  Bernard,  Mgr  J.-L.  Guertin, 
V.  G.;  MM.  A.-M.  Daoust,  chan.-proc;  L.-O.  Roberge, 
sec.  général;  F.  Langelier,  ass.-pro.;  F. -A.  Laroche,  s. -sec; 
L.-A.  Senécal,  curé  de  la  Cathédrale;  Ls-N.  Lévesque, 
H.-C.  Lafontaine,  P.-S.  Desrouleau,  vicaires. 

Chapitre. — Chanoines  titulaires;  Mgr  J.-L.  Guertin,  V. 
G.;  prévôt;  Mgr  P.-Z.  Decelles;  Mgr  C.-P.  Choquette,  MM. 
A.  O'Donnell,  F.-X.  Jeannotte,  C.-A.  Beaudry,  J.-C. 
Bernard,  L.-A.  Senécal,  pénitencier;  A.-M.  Daoust,  F.-Z. 
Decelles,  L.-T.  Proulx. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Michon,  J.-M.  La- 
flamme. 

Paroisses:  75. 

Population  catholique:  115,  463. 

rt3 


Diocèse  de  Saint-Michel  de  Sherbrooke,  (P-OO 

(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  LAROCQUE,  né  à 
Sainte-Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné 
prêtre  le  9  mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24 
septembre  1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  30  novembre  de  la 
même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A.,  évêque- 
auxiliaire. 

Conseil  diocésain:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.,  MM. 
J.-A.  Dufresne,  J.-H.  Roy,  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.C.D., 
P.  Brassard,  J.-D.  Bellemarre;  H. -A.  Simard,  Th.  D. 

Officialité  diocésaine. — Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G., 
officiai;  MM.  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.-A.  Dufresne,  P.  Bras- 
sard, assesseurs;  A.-O.  Gagnon,  promoteur;  A.  Maltais, 
vice-promoteur;  H.-J.  Beaudry,  chancelier. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  Mgr  H.-O.  Chali- 
foux, V.  G.;  H.-J.  Beaudry,  chancelier;  H.-A.  Simard, 
curé  d'office;  J.-P.  Pilette  et  E.  Bellehumeur,  vicaires; 
F.-V.  Charest,  miss,  agricole;  J.-E.  Gosselin,  retiré;  J.-B. 
Godbout  et  F.-A.  Guimont,  chapelains. 

Paroisses:  avec  prêtres  résid.  81. — missions:  5. 

Population  catholique:  95,000. 

Diocèse  de  Valleyfield,  (P.Q.) 

(Erigé  le  6  avril  1902). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDARD  EMARD, 
né  à  Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à 
Montréal,  le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield, 
le  5  avril  1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  N.  Aubry. 

Chancelier:  M.  J.  Dorais. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard,  Mgr  N.  Aubry,  V.G.; 
MM.  T.-Z.  Simon,  curé;  J.  Dorais,  chancelier;  P.-H, 
Emard,  O.M.L,  G.  Miron,  J.-E.  Levac,  R.-D.  McDonald, 
vicaire?. 

Officiante:  Mgr  N.  Aubry,  officiai;  MM.  F.-X.  Sauriol, 
J.-O.  Godin,  R.-I.  Chaput,  assesseurs;  Z.  Auclair,  promo- 
teur; T.  Nepveu,  sous-promoteur;  C.-A.  Dugas,  chancelier; 
L.-U.  Mousseau,  vice-chancelier. 

Vicaires  forains:  MM.  R.  Chaput,  N.  Préville  et  C.  Dugas. 

Paroisses:  37. — Dessertes:  4. 

Population  catholique:  55,557. 

64 


Diocèse  de  Joliette,  (P.Q.) 

(Erigé  le  27  jiuivicM-  1904). 

Evoque  (2e):  S.  G.  Mgr  GUILLAUME  FORBES,  né  à 
l'Ile  Perrot,  le  10  août  18G5;  ordonné  prêtre  le  17  mars  1888; 
préconisé  évoque  le  6  août  1913;  sacré  à  Joliette  le  9  octobre 
de  la  même  année. 

Eviêché.— S.  G.  Mgr  G.  Forbes»  MM.  E.  Dugas,  chan., 
vicaire  général;  F.-X.  Piette,  chan.,  curé  d'office;  J.-A.-H. 
Désy,  procureur;  E.  Lachapelle,  chancelier;  F.  Poirier, 
Albert  Chevalier,  0.  Archambault,  H.  Ferland,  J.-B.  Cha- 
gnon,  vicaires;  I.  Gervais,  chan.,  principal  de  l'Ecole 
Normale;  C.  Garceau,  secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Mgr  P.  Beaudry,  P.  D., 
MM.  0.  Dubois,  doyen  du  chapitre;  Eustache  Dugas,  V.G.; 
D.  Lafortune,  0.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre,  G.-N. 
Ferland,  F.-X.  Piette,  L.  Bonin,  A  Roch,  I.  Gervais,  cha- 
noines. 

Vicaires  forains:  MM.  Ls.-F.  Bonin,  chan.,  St-Roch;  P. 
Pelletier,  Berthier;  P.  Sylvestre,  chan.,  Saint-Gabriel; 
F.-X.  Piette,  chan.,  curé  de  la  cathédrale. 

Paroisses:  43. 

Population  catholique:  64,500. 

PUISSANCE  ECCLÉSIASTIQUE  D'OTTAWA. 

La  province  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  les  diocèses  d'Ottawa,  de  Pembroke 
et  de  Mont-Laurier  et  le  vicariat  apostolique  du  Témisca- 
mingue. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.  0-  et  O.) 

(Erigé  le  25  juin  1847,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés 
de  Prescott,  Russell,  Carleton  et  Lanark  Nord;  dans  Qué- 
bec, le  comté  d'Ottawa  et  partie  d'Argenteuil. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr.  CHARLES-HUGUES 
GAUTHIER  (3e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  O.,  le  13 
septembre  1844;  ordonné  prêtre,  le  28  août  1866;  sacré  ar- 
chevêque de  Kingston,  le  18  octobre  1898;  transféré  de  ce 
siège  à  celui  d'Ottawa,  le  6  septembre  1910. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-O.  Routhier,  P.  A.,  secrétaire: 
M.  J.  Lebeau. 

65 


Chapitre  de  la  Basilique. —  Mgr  J.-O.  Routhier,  archi- 
prêtre;  MM.  L.-N.  Campeau,  archidiacre;  G.  Bouillon, 
primicier;  J.-A.  Plantin,  J.-P.  Bélanger,  S.  Philip,  F.-P. 
Beauchamp,   P.   Corkery,   chanoines  titulaires. 

Paroisses:  92. — Dessertes:  14. 

Population  catholique:  137,900. 

Diocèse  de  Pembroke,  (P.O.) 

(Erigé  en  vicariat  le  11  juilUet  1882;  en  évêché  le  4  mai  1898). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  NARCISSE-ZEPHIRIN  LOR- 
RAIN, né  à  Saint-Martin,  le  13  juin  1842;  ordonné  prêtre  le 
4  août  1867;  vicaire  général  du  diocèse  de  Montréal  le  3  août 
1880;  nommé  évêque  titulaire  de  Cythère  et  vicaire  aposto- 
lique de  Pontiac,  le  11  juillet  1882;  sacré  le  31  septembre 
1882,  en  l'égHse  Notre-Dame  de  Montréal;  a  pris  possession 
de  son  vicariat  à  Pembroke,  le  22  septembre  1882;  nommé 
premier  évêque  du  diocèse  de  Pembroke  le  4  mai  1898  et  a 
pris  possession  de  son  siège  épiscopal  le  22  septembre  de  la 
même  année. 

Evêque  auxiliaire:  S.  G.  Mgr  P.-T.  RYAN,  nommé  évê- 
que titulaire  de  Clazomène  et  évêque  auxiliaire  de  Pembroke 
le  3  mai  1912;  sacré  le  25  juillet  1912,  à  la  cathédrale  de 
Pembroke. 

Secrétaire  M.  W.  P.  Breen. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain,  Mgr  P.-T.  Ryan, 
P.  S.  Dowdall,  recteur;  Zéph.  Lorrain  et  J.-J.  ]\lclnerney, 
vicaires;  W.  P.  Breen,  secrétaire. 

Paroisses:  28. 

Population  catholique:  42,000. 

Vicariat  Apostolique  du  Témiscamingue. 

(Erigé  le  22  septembre  1908.) 

Vicaire  apostoHque  (1er).— S.  G.  Mgr  ELIE-ANICET 
LATULIPE,  né  à  Saint-Anicet,  le  3  août  1859;  ordonné  j? 

prêtre  à  Montréal,  le  30  mai  1885;  nommé  évêque  de  Caten-  " 

na  et  vicaire  apostolique  de  Témiscamingue  le  1er  octobre 
1908;  sacré  le  30  novembre  de  la  même  année,  en  la  cathé- 
drale de  Pembroke;  a  pris  possession  de  son  siège  le  2  décem- 
bre 1908,  à  Haileybury,  P.  0. 

Recteur:  M.  H.-D.-J.  Brosseau.  Vicaires:  J.-Z.  ^lénard, 
J.-A.  Renaud,  F.  Boisvert. 

Secrétaire:  M.  Alph.  Dupuis. 

Paroisses:  25 — Dessertes:  40. 

Population  catholique:  25,000. 

66 


S 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  TORONTO,  ONT. 

La  province  de  Toronto  comprend  les  diocèses  de  Toron- 
to, Hamilton  et  London. 

Diocèse  de  Toronto  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 

1870.) 

Archevêque  (5e):  S.  G.  Mgr  NEIL  McNEIL,  D.  D.,  né 
le  23  novembre  1851;  ordonné  prêtre  le  12  avril  1879;  sacré  à 
Antigonish,  N.-E.,  le  20  octobre  1895;  évoque  de  Saint- 
Georges  (Terre-Neuve),  le  18  février  1904;  archevêque  de 
Vancouver  en  1910;  transféré  au  siège  archiépiscopal  de 
Toronto  le  10  avril  1912. 

Secrétaire:  M.  G.  Kernahan,  Head  Wellesley  Place, 
Toronto. 

Paroisses:  67. — Dessertes:  34. 

Population  catholique:  75,000. 

Diocèse  de  Hamilton,  (P.O.) 

Evêque  (4e):  S.  G.  Mgr  T.-J.  DOWLING,  né  à  Limerick, 
Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août  1864; 
sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  transféré  au 
siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général;  T.  R.  J.-M.  Mahoney.  J.  G.  D. 

Secrétaire:  M.  A.-J.  Lej^es. 

Cathédrale.— Mgr  J.-M.  Mahony,  J.C.D.,  MM.  J.-F. 
Bonomi,  P.-J.  Maloney,  J.-A.  O'SuUivan,   F.-J.   McReavy. 

Paroisse:  47. 

Population  catholique:  54,000. 

Diocèse  de  London,  (P.O.) 

(Erigé  sous  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sand- 
wich le  22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le 
3  octobre  1869). 

Evêque  (5e):  S.  G.  Mgr  M.-F.  FALLON,  né  à  Kingston 
le  17  mai  1867;  ordonné  prêtre  le  29  juillet  1894;  nommé 
évêque  de  London  le  14  décembre  1909;  sacré  à  London,  le 
25  avril  1910. 

Grand  Vicaire:  Très  Rév.  D.  O'Connor. 

Chancelier:  M.  P.-J.  McKeon. 

Secrétaire:  M.  J.-A.  Harding. 

Cathédrale  Saint-Pierre. — MM.  P.-J.  McKeon,  curé; 
J.-V.  Tobin,  J.-A.  Harding,  A.-J.  Finn,  A.-B.  Roy. 

Eglises  et  dessertes:  96. 

Population  catholique:  65,000. 

67 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  KINGSTON,  (P.O.) 

La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S. S.  Léon  XIII,  en 
1889;  elle  comprend  les  diocèses  de  Kingston,  Peterborough, 
Alexandria  et  Sault  Sainte-Marie. 

Diocèse  de  Kingston,  (P.O.) 

Archevêque:  Mgr  M.-J.  SPRATT. 

Vicaire  général:  M.  J.  Masterson. 

Vicaire  forain:  M.  C.-B.  Murray. 

Sec-  chancelier:  M.  R.-S.  Halligan. 

Cathédrale  de  l'Imm.  Conception — MM.  A.-J.  Hanley. 
recteur;  R.-S.  Halligan,  J.-V.  Meagher,  E.  Piché,  J.-E. 
McNeil,  F.  Hyland. 

Paroisses:  40. — Dessertes:  24. 

Population  catholique:  45,000. 

Diocèse  de  Peterborough,  (P.O.) 

(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northum- 
berland. 

Evêque  (3e).— S.  G.  Mgr  J.  O'BRIEN,  né  à  Peterborough 
le  29  juillet  1874;  ordonné  prêtre  le  6  juillet  1897;  nommé 
évêque  de  Peterborough  le  20  juin  1913;  sacré  le  24  septem- 
bre suivant  par  S.  E.  Mgr  P.-F.  Stagni,  délégué  apostolique. 

Vicaire  général:  T.  R.  M.  D.-J.  Casey. 

Chancelier:  M.  C.-J.  Phelan. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  M.-J.  O'Brien;  MM.  C.-J.  Phelan, 
recteur,  D.-J.  McGinity,  John  Léonard. 

Immaculée  Conception. — Très  Révérend  W.  J.  McColl, 
Curé;  J.  J.  McCarthy,  assistant. 

Paroisses:  20. — Dessertes:  28. 

Population  catholique:  27,000. 

Diocèse  d'Alexandria,  (P.O.) 

(Erigé  le  21  janvier  1890). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDONELL,  ordonné 
prêtre  le  14  septembre  1881;  nommé  évêque  d'Alexandria  le 
21  mars  1906;  sacré  en  cette  ville  le  24  juin  suivant. 

Vicaire  général:  T.  R.  M. -Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell,  M.  A.-L.  Mc- 
Donald, secrétaire. 

Paroisses:  17. 

Population  catholique:  25,500. 

68 


Diocèse  du  Saiilt  Sainte-Marie,  (P.O.) 

(I<]rij2;6  le  1()  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Al^oma,  de  la  Baie  du  Tonnerre, 
et  de  la  Rivière  de  la  Pluie,  avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint- 
Josei:)li,  et  l'ouest  du  district  de  Nipissinp;. 

Kveque  (1er):  S.  G.  M^v  D.-J.  SCOLLARD,  ne  à  Ennis- 
more,  comté  de  Peterborough,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  1890;  sacré  évoque  du  Sault  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:  North  Bay. 

Pro-Cathédrale  de  N.-D.  du  Lac— S.  G.  Mgr  D.-J. 
Scollard;  MM.  P.-J.  Monahan,  J.  Bourgeois,  et  L.  Belcastro. 

Paroisses:  39. — Dessertes:  70. 

Population  catholique:  40,000  dont  5,500  sauvages. 

PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  D'HALIFAX. 
(Nouvelle-Ecosse.) 

La  province  d'Halifax  comprend  les  diocèses  d'Halifax, 
Antigonish,  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Char- 
lottetown,  I.P.E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 

(Erigé  en  évêché  en  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852.) 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à 
l'exception  de  ceux  de  Pictou,  d'Antigonish  et  Guysborough) 
et  les  îles  Bermudes. 

Archevêque  (5e).— S.  G.  Mgr  E.-J.  McCARTHY  (7e 
évêque),  né  à  Halifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à 
Halifax  le  9  juillet  1870;  sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:  Mgr  Gerald  Murphy. 

Cathédrale  Sainte-Marie.— S.  G.  Mgr  E.-J.  McCarthy; 
MM.  W.-J.  Foley,  D.D.,  recteur;  M.  Driscoll,  P.  McQuillan, 
D.-J.  Summers,  J.  Foley,  C.-F.  Curran. 

Paroisses:  35. — Dessertes:  40. 

Population  catholique:  56,000. 

Diocèse  d'Antigonish,  (N.E.) 

(Erigé  sous  le  nom  d'Arichat,  le  21  septembre  1844,   et  sous 

celui  d'Antigonish  le  22  août  1886.) 

Comprend  l'île  du  Cap-Breton  et  les  comtés  de  Pictou, 
de  Guysboro,  et  d'Antigonish. 

Evêque.— S.  G.  Mgr  JAMES  MORRISON,  né  à  Saint- 
I  Andrews  le  9  juillet  1861;  ordonné  prêtre  le  1er  novembre 
1889;  nommé  évêque  d'Antigonish  le  25  mai  1912;  sacré 
jle  4  septembre  1912. 

Cathédrale.— I\IM.  M.-A.  MacAdam,  curé  d'office;  D.-C. 
MacKay,  vicaire. 

Population  catholique:  87,002. 

69 


Diocèse  de  Saint-Jean,  (N.B.) 

(Erigé  le  30  septembre  1842.) 

Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (4e).— S.  G.  :\Igr  EDOUARD-ALFRED  LE- 
BLANC, né  à  Saint-Bernard,  X.-E.,  le  15  octobre  1870, 
ordonné  prêtre  le  29  juin  1898;  nommé  évêque  de  Saint-Jean 
le  2  août  1912;  sacré  à  Saint-Jean  le  10  décembre  suivant 
par  S.  E.  ^Igr  Stagni,  délégué  apostolique. 

Evêché.— S.  G.  ^^Igr  Leblanc;  MM.  W.-M.  Duke,  C.-J. 
McLaughlin,  M.  O'Brien,  ]\L  Howland,  Frs  Bourgeois  et 
H.  Belliveau. 

Paroisses:  45. — Dessertes:  49. 

Population  catholique:  61,385. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.B.) 
(Erigé  le  8  mai  1860.) 
Comprend  la  partie  nord  du  Xouveau-Brunswick. 
Evêque  (2e).— S.  G.  :\lgr  THO^IAS-F.  BARRY,  né  à 
Pokemouche,  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint-Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque  de 
Chatham,  le  7  août  1902. 

Evêque  auxiliaire:  S.  G.  :Mgr  L.-J.  O'LEARY,  né  à  Richi- 
bouctou  le  17  août  1877;  ordonné  prêtre  le  14  avril  1900; 
sacré  évêque  d'Hiéropolis  et  auxiliaire  de  Chatham,  le  11 
juin  1914. 

Vicaire  général:  ^Nlgr  L.-N.  Dugal,  P.  D. 
Paroisses:  60. — Dessertes:  44. 
Population  catholique:  80,000. 

Diocèse  de  Charlottetown  (I.P.E.) 
(Erigé  en  1829). 

Comprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îles  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).— S.  G.  :Mgr  H.-J.  O'LEARY,  né  à  Richi- 
bucto  le  13  mars  1879,  ordonné  prêtre  le  21  septembre  1901; 
élu  évêque  de  Charlottetown  le  29  janvier  1913;  sacré  à 
Bathurst,  X.-B.,  le  25  mai  suivant  par  !Mgr  Stagni,  délégué 
apostolique. 

Vicaires  généraux:  Très  Rév.  J.-C.  !McLean;  i\L  J.-H 
Blaquière,  D.  D. 

Secrétaire:  ]\L  P.-F.  Hughes,  D.  D. 

Cathédrale  Saint-Dunstan. — ]\1M.  iSIaurice  ^McDonald, 
Recteur;  P.-J.  Hogan,  Francis  ^^IcQuaid,  P.-S.  Duffy, 
P.-F.  Hughes,  D.D. 

Paroisses:  36. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  48,000. 

70 


PROVINCE  EGGLÉSIASTIOUI':  DE  SAINT-BONIFAGE 

La  province  de  Saiut-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871;  elle  comprcml  les  diocèses  de  Saint-Boni- 
face,  Prince-Albert,  Regina  et  le  vicariat  apostolique  de 
Keewatin. 

Diocèse  de  Saint-Boniface  (Manitoba) 

Le  diocèse  de  Saint-Boniface  est  borne  au: 

Nord. — Par  la  limite  Nord  du  township  44  des  arpenta- 
ges du  p;ouvernement  fédéral  dans  la  province  du  Manitoba, 
et  la  projection  de  la  dite  limite  Nord  dans  une  direction 
Est  jusqu'à  son  point  d'intersection  avec  la  rive  Sud-Est 
de  la  rivière  Nelson,  et  de  ce  point  longeant  la  dite  limite 
Sud-Est  de  la  rivière  Nelson  jusqu'à  la  baie  d'Hudson. 

A  VEst. — Par  la  91ème  parallèle  de  longitude  Nord 
depuis  la  frontière  internationale  jusqu'à  la  Baie  d'Hudson. 

Au  Sud. — Par  la  frontière  internationale. 

A  r Ouest. — Par  la  limite  Ouest  de  la  province  du  Mani- 
toba. 

S.  G.  i\Igr  Béliveau,  évêque  de  Domitianopolis,  est  ad- 
ministrateur ''Sede  Vacante." 

Archidiacre. — Mgr  Frs.-Az.  Dugas,  P.  A. 

Chancelier  et  secrétaire. — M.  J.-H.  Prud'homme. 

Archevêché. — S.  G.  Mgr  A.  Béliveau,  Mgr  Frs.-Az. 
Dugas,  P.  A.,  archidiacre;  R.-P.  Dandurand,  0.  M.  I., 
aumônier  de  l'Hospice  Youville;  j\I.  J.-H.  Prud'homme, 
D.S.  Th.,  D.D.C.,  chancelier  et  défenseur  du  lien  matri- 
monial; M.  E.  Tétreault,  économe;  M.  J.-V.  Joubert, 
procureur;  M.  J.-M.-T.  Paré,  ass-procureur;  MM.  D.-J.-A. 
Lam}',  directeur  des  ''Cloches  de  Saint-Boniface"  ;  O.  Cor- 
beil  et  J.-P.  Gagnon. 

Paroisses:  100. 

Population:  65,000  de  rite  latin. 

Archevêché  d'Edmonton  (Alberta) 

(Erigé  comme  diocèse  le  23  septembre  1871,  comme  arche- 
vêché, le  30  novembre  1912). 

Archevêque  (1er):  S.  G.  Mgr  EMILE-JOSEPH  LEGAL, 
O.  M.  L,  (2e  évêque),  né  le  9  octobre  1849,  à  Saint-Jean  de 
Boiseau,  diocèse  de  Nantes  (France);  ordonné  prêtre  le 
29  juin  1874;  nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars 
1897;  sacré  le  17  juin  1897,  à  Saint-Albert;  devenu  évêque 
de  Saint-Albert,  le  3  juin  1902  et  archevêque  d'Edmonton, 
le  30  novembre  1912. 

Vicaire  général:  R.  P.  H.  Leduc,  O.M.I. 

Vicaire  général  honoraire:  Très  R.  P.  A.  Lacombe,  O.ALI. 

71 


Cathédrale  Saint-Albert.— S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  0. 
M.L;  R.R.  PP.  H.  Leduc,  O.M.I.,  V.  G.;  M.  Mérer,  0. 
M.L,  Sup.;  V.  Ladet,  O.M.I.;  V.  Philippot,  O.M.L;  L. 
Simard,  O.M.L 

Paroisses:  49. — Dessertes  avec  églises:  42;  sanséglises:  89. 

Population  catholique:  38,000. 

Diocèse  de  Prince- Albert,  (Sask.) 
(Erigé  en  vicariat  apostolique  en  1890,  et  en  évêché  en  1907). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  ALBERT  PASCAL,  O.M.L, 
né  le  3  août  1848,  à  Saint-Genest  de  Beauzon,  diocèse  de 
Viviers  (France);  ordonné  prêtre  le  1er  novembre  1873  à 
Montréal:  préconisé  le  5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891  à 
Viviers  (France).     Résidence:  Prince- Albert  (Sask.) 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Albert  Pascal,  O.M.L,  R.  P.  J. 
McCaffrey,  O.M.L,  curé;  R.  P.  Dagenais,  O.M.L  vicaire; 
R.  P.  Em.  Pascal,  O.M.L,  secrétaire-procureur;  R.  P. 
Auclair,  O.M.L,  chapelain;  Fr.  F.  Labelle,  O.M.L,  convers. 

Vicaire  général;  Très  Rév.  Bruno  Dœrfler,  O.S.B.,  abbé. 

Conseil  diosésain:  Très  Rév.  Bruno  Doerfler,  O.S.B., 
abbé;  R.  P.  J.  McCaffrey,  O.M.L;  R.  P.  Schmidt;  R.  P. 
Nicolet. 

Paroisses  et  dessertes:  140. 

Population  catholique:  53,000. 

Diocèse  de  Régina,  (Sask.) 

(Erigé  4  mars  1910.) 

Evêque  (1er).— S.  G.  Mgr  OLIVIER-ELZEAR  MA- 
THIEU, D.D.,  C.M.G.,  né  le  24  décembre  1853,  à  Québec; 
ordonné  prêtre  le  2  juin  1878;  nommé  evêque  le  21  juillet 
1911;  sacré  à  Québec  le  5  novembre  1911. 

Secrétaire:  M.  Zéphirin  Marois. 

Missions:  52. — Dessertes:  132. 

Populations  catholique:  62,200. 

Vicariat  apostolique  d'Athabaska. 
(Erigé  en  1862). 

Vicaire  apostolique  (2e):  S.  G.  Mgr  EMILE  GROUARD, 
O.M.L,  evêque  titulaire  d'Ibora,  né  le  2  février  1840,  à 
Brâlon,  diocèse  du  Mans  (France);  ordonné  prêtre  à  Bou- 
cherville  le  3  mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré 
le  1er  août  1891,  à  Saint-Boniface,  Man. 

Coadjuteur:  S.  G.  Mgr  CELESTIN  JOUSSARD,O.M.L, 
né  à  Saint-Michel  de  Geoirs  (Grenoble)  le  2  octobre  1851, 
evêque  titulaire  d'Arcadiopolis;  ordonné  prêtre  le  21  avril 
1880;  préconisé  le  11  mai  1909;  sacré  à  New- Westminster, 
C.  B.;  le  5  septembre  1909. 

72 


Résidence:  Grouard  (Mission  Saint-Bernard). — S.  G.  Mgr 
Emile  Grouard,  O.M.I.;  S.  G.  Mgr  Célestin  Joussard,  0. 
M.I.;  RR.  PP.  C.-L.  Falher,  procureur;  Henri  Giroux, 
colonisateur;  Y.  Floch,  cur6;  J.  Dupin,  E.  Petour,  .1.  Calais, 
économe. 

Missions:  10. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  7,000. 

Vicariat  Apostolique  de  Mackenzie. 

(Erigé  en  1901). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GABRIEL  BREY- 
NAT,  O.M.I.,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891; 
élu  évêque  titulaire  d'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de 
Mackenzie  en  1901;  sacré  le  6  avril  1902. 

Résidence:  Fort  Résolution  via  Edmonton  (Alta):  S.  G. 
Mgr  G.  Breynat,  O.M.I.;  RR.  PP.  A.  Mansoz,  Art.  Laity  et 
A.  Duport,  O.M.I. 

R.  P.  G.  Lefebvre,  O.M.I.,  procureur  des  missions  du 
Mackenzie,  à  Edmonton,  Alta. 

Missions:  12. 

Population  catholique:  4,500. 

Vicariat  apostolique  du  Keewatin. 

(Erigé  en  1910). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  OVIDE  CHARLE- 
BOIS,  O.M.I.,  né  à  Saint-Placide,  le  17  février  1862;  ordonné 
prêtre  le  17  juillet  1887;  nommé  vicaire  apostolique  de  Kee- 
watin, et  évêque  titulaire  de  Bérénice  en  Lybie,  le  28  août; 
sacré  sous  ce  titre,  le  30  novembre  1910. 

Paroisses:  13. — Dessertes:  13. 

Population  catholique:  5,000. 

PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  VANCOUVER  (C.A.) 

La  province  de  Vancouver  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII 
en  1903;  elle  comprend  les  diocèses  de  Vancouver,  Victoria 
et  la  Préfecture  apostolique  du  Yukon.  Le  diocèse  de  New- 
Westminster,  transféré  à  Vancouver  en  1908,  est  devenu  la- 
métropole  de  la  province. 

73 


Diocèse  de  Vancouver  (G. -A.) 

(Erigé  en  1908.) 

Archevêque  (5e).— S.  G.  Mgr  THIMOTY  CASE  Y,  né  à 
Charlotte  County,  N.-B.,  le  20  février  1862;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1886;  élu  évêque  d'Utina  et  coadjuteur  de  l'évêque 
de  Saint-Jean,  N.-B.,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette 
même  ville,  le  11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901; 
transféré  au  siège  archiépiscopal  de  Vancouver,  C.-A.,  le 
6  août  1912. 

Population  catholique:  32,000. 

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847,  en  archevêché  le  19  juin  1903, 
redevenu  évêché  en  1908). 

Evêque  (8e):  S.  G.  Mgr  ALEX.  MacDONALD,  né  à 
Mabou,  C.-B.  le  18  février  1858;  ordonné  prêtre  le  8  mars 
1884;  nommé  évêque  de  Victoria  le  1er  octobre  1908;  sacré 
à  Rome,  le  9  janvier  1909. 

Préfecture  apostolique  du  Yukon. 

(Erigé  en  1908.) 
Préfet  apostolique:  T.-R.  Emile  Bunoz,  O.M.I.,  nommé 
le  8  avril  1908. — Résidence:  Prince  Rupert,  C.A. 


La  vrai  mission  de  la  femme  est  de  consoler  les  souf- 
frances qu'on  lui  confie  et  d'offrir  à  Dieu  tout  bas  ses 
propres  douleurs. 


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74 


L'HOPITAL    SAINTE-JUSTINE, 

1879,   rue  St-Denis,   Montréal. 


L'Hôpital  Sainte-Justine,  fonde  en  1907,  a  pour  but  de 
soigner  les  enfants  malades. 

Oeuvre  éminemment  catholique,  féminine  et  laïque,  elle 
offre  un  beau  champ  d'action  à  toute  femme  voulant  em- 
ployer ses  loisirs  d'une  façon  sérieuse,  utile  et  intéressante. 

Le  fonctionnement  en  est  assuré: 

1.  Par  un  comité  exécutif,  composé  de  sept  dames, 
ayant  la  haute  administration  et  qui  en  conséquence  gèrent 
les  affaires  financières,  et  dirigent  le  travail  des  sous- 
comités. 

2.  Par  des  sous-comités  où  toutes  les  bonnes  volontés 
peuvent  exercer  leur  action  en  s'occupant  de  la  confection 
de  la  lingerie,  du  prélèvement  des  souscriptions  et  de  l'or- 
ganisation des  fêtes. 

3.  Par  un  bureau  médical  formé  de  médecins  spécialistes 
et  de  chirurgiens  compétents. 

4.  Par  des  religieuses  de  la  Congrégation  des  Filles 
de  la  Sagesse  ayant  charge  de  la  régie  interne. 

5.  Par  des  gardes-malades  qui  aident  les  sœurs  dans  les 
soins  donnés  aux  enfants,  et  auxquels  l'institution  donne 
des  cours  et  délivre  un  diplôme. 


L'ELOQUENCE  DES   CHIFFRES 

Souffrance  et  charité. 

Les  chiffres  ont  toujours  leur  éloquence,  mais  cette  élo- 
quence est  particulièrement  émouvante  lorsque  les  chiffres 
mettent  aux  prises  la  souffrance  et  la  charité.  Nous  con- 
seillons à  ceux  qui  veulent  lire  ''un  beau  discours"  de 
feuilleter  d'une  main  attentive  le  "septième  rapport  annuel" 
que  vient  de  publier  l'Hôpital  Sainte-Justine.  Ils  seront 
servis  à  souhait. 

Page  17,  ils  trouveront,  ramassée  en  dix  lignes.  Tune  des 
plus  éloquentes  périodes  qu'on  ait  écrites.  C'est  le  tableau 
simple,  net,  quasi  brutal,  du  travail  médical  des  sept  années 
de  l'Hôpital:  2,642  malades  internes  et  25,710  malades 
externes,  reçus  et  soignés;  23,240  ordonnances  prescrites 

75 


et  des  services  généraux  (|ui  r(;i)rësentent  un  total  de 
54,228  jours  d'hospitalisation.  S'ils  n'ont  jamais  visité 
l'hôpital,  si  leur  imagination  ne  leur  donne  pas  tout  de 
suite  quelque  idée  des  souffrances  endurées  et  soulagées, 
des  vies  sauvées  ou  refaites,  des  infirmités  écartées  par  ce 
long  et  persévérant  effort,  qu'ils  jettent  simplement  un 
coup  d'ceil  sur  les  pages  suivantes  qui  contiennent,  avec 
détails,  le  rapport  médical  de  1914.  Ils  seront  vite  édifiés. 
La  souffrance  émeut  toujours,  mais  elle  secoue  plus 
vivement  les  cœurs  quand  elle  s'attaque  aux  petits  qui 
semblent  incapables  de  se  défendre  contre  elle.  Or  songez 
que  l'un  des  règlements  de  l'Hôpital  veut  qu'on  n'y  reçoive 
aucun  enfant  de  plus  de  sept  ans.  Ce  sont  les  tout  petits 
donc  qu'on  dispute  à  la  mort,  qu'on  arrache  à  l'infirmité 
actuelle  ou  menaçante  qui  allait  peser  sur  toute  leur  vie, 
les  jeter  souvent  à  la  charge  de  leurs  parents  ou  de  la  société. 
Connaissez-vous  beaucoup  d'œuvres  aussi  belles,  qui 
s'inspirent  d'une  aussi  haute  pensée,  qui  soient  aussi 
profondément  utiles? 


On  sait  que  les  débuts  de  l'Hôpital  furent  très  modestes. 
C'est  l'ordinaire  aventure  des  œuvres  les  plus  fécondes. 

En  1908,  on  recevait  à  la  vieille  maison  de  l'avenue  de 
Lorimier  175  malades  internes  et  586  malades  externes  et 
l'on  donnait  192  ordonnances.  Dès  l'année  suivante,  le 
chiffre  des  malades  internes  passait  de  175  à  266  et  celui  des 
jours  d'hospitalisation  de  4,416  à  5,810.  Le  chiffre  des 
malades  externes  faisait  plus  que  tripler:  il  sautait  de  586 
à  1,885,  tandis  que  celui  des  ordonnances  passait  d'un 
bond  à  1,256.  Deux  années  plus  tard,  on  accusait  les 
chiffres  suivants:  406  malades  internes,  4,222  malades 
externes,  3,428  ordonnances,  8,763  jours  d'hospitalisation; 
l'année  dernière  enfin,  on  avait  520  malades  internes, 
5,330  malades  externes,  6,455  ordonnances  et  11,373  jours 
d'hospitalisation,  bien  que  l'hôpital  ait  dû  être  fermé  pen- 
dant deux  mois  pour  assurer  le  transfert  et  l'installation  des 
services  de  l'avenue  de  Lorimier  au  nouvel  établissement 
de  la  rue  Saint-Denis. 

Des  520  malades  hospitalisés  en  1914,  295  ont  été  con- 
gédiés guéris,  46  améliorés,  32  sans  amélioration  et  9  sans 
être  traités.  67  étaient  encore  sous  traitement  au  1er 
janvier  1915.  Le  chiffre  des  morts  est  de  71,  mais  il  faut 
noter  qu'une  partie  des  petits  malades  sont  amenés  à 
l'hôpital  dans  un  état  désespéré.     Plus  du  cinquième  des 

76 


petites  victimes  sont  mortes  dans  les  vingt-quatre  heures 
(jui  ont  suivi  leur  admission  et  plus  d'un  autre  dixième  ont 
succombé  dans  les  quarante-huit  heures  subsé(iuentes. 
Prenant  l'ensemble  des  chiffres,  M.  le  docteur  Raoul 
Masson  a  pu  écrire:  ^'Cc  réisultat  est  très  encourageant,  et 
nous  devons  en  être  satisfaits.'^ 

Quel  est  le  père,  quelle  est  la  mère  de  famille  qui,  songeant 
à  ses  chers  petits,  songeant  aux  petits  étrangers  sur  lesquels 
s'appesantissait  déjà  la  souffrance,  messagère  de  mort  ou 
sinistre  prometteuse  d'infirmités,  ne  se  sentira  au  cœur  un 
sentiment  de  profonde  reconnaissance  pour  tous  ceux,  pour 
toutes  celles  qui  ont  rendu  possible  cette  œuvre  de  salut? 


Celles-ci  et  ceux-là  ce  sont  les  fondatrices,  les  organisa- 
trices, les  religieuses,  les  gardes-malades,  les  patronnesses, 
les  médecins,  les  aides  qui,  à  titres  divers  et  dans  des  sphères 
multiples,  par  des  prodiges  de  dévouement  et  des  merveilles 
d'ingéniosité,  ont  créé,  maintenu  et  développé  l'Hôpital, 
qui  travaillent  inlassablement  à  l'améliorer,  à  multiplier  les 
services  dont  il  est  capable. 

Nous  ne  saurions  les  énumérer,  ni  faire  le  partage  de  leurs 
travaux  et  de  leurs  mérites  personnels.  Adressons-leur 
donc  à  tous,  adressons  à  cet  Hôpital  qui  représente  leur 
effort  et  leur  dévouement  commun,  l'hommage  de  notre 
gratitude  émue  —  d'une  gratitude  qui  voudra  être  agissante. 

Mais  notons  tout  de  suite,  pour  mieux  connaître  notre 
dette,  quelques  autres  chiffres. 

L'Hôpital  a  déboursé  l'an  dernier,  tant  pour  ses  dépenses 
courantes  que  pour  ' 'construction  et  mobilier",  plus  de 
$65,000:  $8,245.44  pour  les  dépenses  courantes  et  $59,101.51 
au  titre  ''construction  et  mobilier"  de  la  nouvelle  maison. 
Là-dessus,  les  pouvoirs  publics  ont  versé  exactement  $5,000. 
La  ville  de  Montréal  a  donné  une  souscription  de  $2,000 
pour  les  dépenses  courantes,  complétée  par  une  souscription 
de  $500  du  gouvernement  provincial.  Le  même  gouverne- 
ment a  souscrit  $2,500  au  fonds  de  construction.  Tout  le 
reste  a  été  ou  devra  être  soldé  par  la  charité  privée. 

On  voit  quelle  tâche  pèse  sur  les  épaules  des  directrices 
de  l'Hôpital.  Pour  y  faire  face  on  a  dû,  on  devra  multiplier 
les  trouvailles  d'ingéniosité  et  de  dévouement.  A  ceux  donc, 
à  celles  qui  sentent  toute  la  beauté,  toute  l'urgente  nécessité 
de  l'œuvre,  d'y  apporter  leur  concours. 

77 


Qu'ils  se  rappellent  et  méditent  ce  bref  extrait  du  rapport 
de  la  secrétaire  du  comité  exécutif:  "Il  nous  faut  trouver  dans 
le  cours  de  cette  année  le  fort  montant  de  $10,500  à  part  de 
$2,400  dHntérèts  sur  Vhypothèque  et  sans  compter  les  dépe7ises 
courantes  pour  la  vie  de  la  maison.  A  Vaide  de  quelles  res- 
sources pourrons-nous  subvenir  à  tant  de  nécessités?  A^ous 
V ignorons,  mais  nous  sommes  confiantes  que  la  charité  saura 
se  multiplier  à  mesure   que   se  multiplient   les   exigences." 

Si  les  chiffres  qui  disent  la  souffrance  soulagée  font  mon- 
ter aux  yeux  des  larmes  de  gratitude,  ceux-ci  devraient 
faire  tomber  dans  Taumonière  l'obole  reconnaissante;  ils 
devraient  assurer  aux  chers  petits  de  l'Hôpital  Sainte-Jus- 
tine l'efficace,  profonde  et  immédiate  sympathie  de  tous. 

Omer  HEROUX. 


DIFFERENTES     MANIERES     DE     SOUSCRIRE     EN    FAVEUR 
DE  L'HOPITAL  SAINTE-JUSTINE. 

1. — Dotation  de  lit. — Toute  personne  donnant  à  l'Hô- 
pital, la  somme  de  $1000  aura  droit  à  un  lit  portant  son 
nom  à  perpétuité. 

2. — Gouverneur  à  vie. — Messieurs  et  dames  peuvent 
devenir  gouverneurs  à  vie,  en  souscrivant  la  somme  de  $100. 

Les  paiements  des  gouverneurs  peuvent  être  faits  par 
divers  versements,  mais  le  titre  officiel  et  le  droit  de  vote  en 
seront  donnés  au  versement  final  seulement. 

Toute  personne  apportant  à  l'Hôpital,  un  montant  de 
souscription  annuelle  de  $100  aura  le  titre  de  gouverneur  à 
vie. 

3. — Entretien  d'un  lit. — Toute  personne  ou  association 
donnant  à  l'Hôpital,  la  somme  de  $25  ou  fournissant  la 
lingerie  suivant:  ''12  Draps,  12  Taies  d'oreillers,  2  couvertes 
de  laine,  2  couvre-pieds  blancs,  12  piqués,  12  essuie-mains, 
48  couches,  12  robes  de  nuit,"  aura  droit  à  un  lit  portant 
son  nom,  durant  un  an. 

Dans  ce  but,  l'Association  devra  former  un  Comité  qui 
s'engagera  à  prélever  les  souscriptions,  ou  à  fournir  la 
lingerie. 

Ce  comité  devra  visiter  l'Hôpital  au  moins  une 
fois  l'an,  et  donner  un  rapport  de  ses  travaux. 
Ce  rapport  sera  publié  dans  le  rapport  annuel  de  l'Hôpital. 

4. — Souscription  annuelle  de  $10. — La  souscription 
annuelle  de  $10  est  donnée  par  les  gouverneurs  à  vie  et  les 
amis  de  l'Hôpital. 

5. — Dames  patronnesses. — Une  souscription  de  $2  par 
année  pour  les  dames,  et  de  $1  pour  les  jeunes  filles,  donne 
droit  au  titre  de  patronnesse  de  l'œuvre. 

78 


6. — Enfants  souscripteurs.  —  Les  enfants  eux-mêmes 
peuvent  devenir  membres  de  l'Hôpital,  en  payant  25  cents 
par  année. 


SALLE  SAINT-JOSEPH.— MÉDECINE. 


SALLE  SAINTE-CÊCILE.-CHIRURGIE. 
79 


RÈGLEMENTS  DES  SALLES. 

Ne  seront  admis  dans  les  salles  de  l'hôpital  que  les  enfants 
au-dessous  de  sept  ans  révolus. 

Sur  certificat  d'indigence,  les  malades  seront  admis  gra- 
tuitement dans  les  salles  de  l'hôpital. 

Pour  un  prix  suivant  les  moyens  et  la  situation  des 
parents,  mais  n'excédant  pas  $0.75  par  jour,  seront  admis 
des  malades  dans  les  salles  de  l'hôpital. 

Les  soins  des  médecins,  l'usage  de  la  salle  d'opération, 
les  médicaments,  le  blanchissage  seront  compris  dans 
ces  conditions. 

L'infirmière  en  chef  ne  sera  liée  par  aucun  certificat 
d'indigence  quelle  que  soit  sa  source,  elle  devra  user  de 
sa  propre  discrétion  dans  l'acceptation  de  ces  certificats  et 
dans  l'admission  des  enfants. 

Dès  qu'un  enfant  sera  admis  à  l'hôpital,  les  parents 
devront  signer  un  double  reçu  dont  une  partie  leur  sera 
donnée.  La  remise  de  ce  reçu  sera  exigée  par  l'hôpital 
avant  le  départ  de  l'enfant. 


DÉPARTEMENT    PRIVÉ. 

80 


rè(;lements  des  chambres  privées. 


Tout  enfant  admis  dans  les  chambres  privées  devra 
payer  son  médecin,  ses  remèdes  et  sa  pension. 

i)ans  le  cas  où  une  garde-malade  sera  requise,  celle-ci 
sera  payée  en  plus  par  les  parents  du  malade. 

Les  malades  privés  seront  traités  par  les  médecins  du 
clioix  des  parents,  que  ces  médecins  soient  ou  non  attachés 
à  riiôpital. 

Les  prix  seront  comme  suit: 

Chambre  pour  la  mère  et  l'enfant:  $2.00  pour  la  mère  et 
$2.00  pour  l'enfant,  par  jour. 

Chambre  à  un  seul  Ht:  $2.00  par  jour. 

Chambre  à  deux  Hts:  $L50  par  jour,  par  Ut. 

Usage  de  la  salle  d'opération:  depuis  $2.00. 

Chloroforme:  depuis  $2.00. 

Blanchissage  et  lingerie  personnelle  fournie:  $0.25  par 
jour. 

Garde-malade  privée:  $L50  par  jour  et  $1.50  par  nuit. 

Les  heures  de  visites  dans  les  chambres  privées  sont  de  10 
heures  a.m.  à  5  h.  p. m. 

Les  enfants  ne  sont  pas  admis  auprès  des  malades. 


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ér^'*^»^ti 


81 


PUISSANCE  DU  CANADA  (Population  7,081,869). 

Siège  du  gouvernement,  Ottawa. 

Son  Altesse  Royale  le  Prince  Arthur- William-Patrick- 
Albert,  Duc  de  Connaught  et  de  Strathearn,  Comte  du 
Sussex  (dans  la  pairie  du  Royaume-Uni),  Prince  du  Roy- 
aume-Uni de  Grande-Bretagne  et  d'Irlande,  Duc  de  Saxe, 
Prince  de  Saxe-Cobourg  et  Gotha,  K.  G.,  K.  T.,  K.  P.,  P.C., 
G.M.B.,  G.C.S.I.,  G.C.M.G.,  G.C.L.E.,  G.C.V.O.,  A.D.C. 
personnel  de  S.  M.  le  Roi,  Gouverneur  Général  et  Comman- 
dant en  Chef  du  Dominion  du  Canada.  Assermenté  à 
Québec,  le  13  octobre  1911.— ($48,664). 

Secrétaire  du  gouverneur  général  et  secrétaire  militaire: 
Lient. -col.  Edward-A.  Stanton;  secrétaire  privé  Arthur-F. 
Sladen,  C.M.G. 

Aides-de-camp:  le  major  Arthur-A.  Duff,  C.I.E.,  Gordon 
Highlanders;  le  lient.  Stephen  H.  Morres,  R.N.;  le  capi- 
taine Hon.-P.  Legh,  grenadier  de  la  garde. 

Contrôleur  de  la  maison  du  gouverneur  général:  Le 
Lord  Richard  P.  Neville,  C.M.G. 

Aides-de-camp  honoraires:  les  lient. -col.  H.-R.  Smith, 
C.M.G.,  LS.O.;A.-P.  Sherwood,  C.M.G.,M.V.O.;  les  colo- 
nels S.-B.  Steel,  C.B.  M.V.O.,  Jos.-P.  Landry;  R.-E.- 
W.  Turner,  V.  C,  D.S.O.,  V.-A.-S.  Williams,  sir  Henry 
M.  Pellatt,  C.V.O.,  le  lieut.-col.  H.-E.  Burnstall. 


Conseil  privé  du  Roi  en  Canada  (Formé  le  10  octobre  1911) 

Le  très  honorable  sir  Robert-Laird  Borden,  premier  ministre 
et  président  du  Conseil  ($12,000). 

L'hon.  sir  George-Eulas  Foster,  ministre  du  Commerce 
et  de  l'Industrie. 

"  George-Halsey  Perley,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"       Robert  Rogers,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"  Francis  Cochrane,  ministre  des  Chemins  de 
fer  et  Canaux. 

"       W.-T.  W^hite,  ministre  des  Finances. 

"  John-Douglas  Hazen,  ministre  de  la  Marine 
et  des  Pêcheries. 

"  Charles-Joseph  Doherty,  ministre  de  la  Jus- 
tice. 

"       Sam  Hughes,  ministre  de  la  Milice. 

"  William-James  Roche,  ministre  de  l'Inté- 
rieur. 

^*       T.-W.  Crothers,  ministre  du  Travail. 

82 


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3 


Conseil  prive  du  Roi  en  Canada — Suite 


L'hon.    John    Dowslcy   lleid,    ministre   des   Douanes. 

"  Albcrt-l<](louard  Kemp,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"  James-A.  Lougheed,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"       Martin  Burrell,  ministre  de  rAjjçriculture. 

"       Tom.-Chasb  Casgrain,  ministre  des  Postes. 

"       Pierre-Edouard  Blondin,  secrétaire  d'Etat. 

"  Esioff-L.  Patenaude,  ministre  du  Bureau  de 
l'Intérieur. 

"       Arthur-B.  Meighen,  solliciteur  général. 

"  Rodolphe  Boudreau,  Greffier  du  Conseil 
Privé. 


C/3 

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MEMBRES  DU  SENAT  DU  CANADA 


L'hon.  A.-C.-P.-R.  Landry,  président,  ($4,000). 
Pour  la  province  de  Québec  (24  membres) 


Les  honorables  MM. 


($2,500  par  session), 


Béique,  F.-L.  Montréal. 

Bolduc,   Jos.,   St-Victor  de 
Tring. 

Boyer,  A.,  Montréal. 

Casgrain,  J.-P.-B.,  Montréal. 

Choquette,  P. -A.,  Québec. 

Cloran,  H.-J.,  Montréal. 

David,  L.-O.,  Montréal. 

Dandurand,  R.,  P.C.,  Mont- 
réal. 

Dessaulles,  G.-C,  St-Hyacin- 
the. 

Fiset,  J.-B.-R.,  Rimouski. 

Godbout,  J.-M.-D.,  Beauce- 
ville,  Ouest. 


Wilson,  J.-M.,  Montréal. 
83 


Landry,A.-C.-P.-R.,  Candiac, 

(Orateur). 
Lavergne,    Louis,    Arthabas- 

kaville. 
Legris,  J.-H.,  Louiseville. 
MacKay,  Robert,  Montréal. 
Mitchell,  Wm.,   Drummond- 

ville. 
Montplaisir,   H.,   Trois-Rivi- 

ères. 
Owens,  W.  Montréal. 
Pope,  Rufus,  Cookshire. 
Shehyn,  J.,  Québec. 
Tessier,  Jules,  Québec. 
Thibaudeau,  A.-A.,  Montréal. 


Membres  du  Sénat  du  Canada — Suite 


Pour  la  province  d'Ontario  (24  membres) 


Beith,  R.,  Bowmanville. 
Belcourt,  N.-A.,P.C.,Ottawa. 
Bowell,  sir  Mackenzie,  K.  C. 

M.G.,P.C.,  Belleville,  Ont. 
Corby,  Henry,  Belleville. 
Derbyshire,  D.  Brockville. 
Donnelly,   James-J.,   Pinker- 

ton. 
Edwards,W.-C.,  Ottawa,Ont. 
Frost,  F.-T.,  Smith's  Falls. 
Gordon,  George,  North  Bay. 
Jones,  sir  L.-M.,  Toronto. 


Kerr,  James-K.,  P.C.,  To- 
ronto. 

Mason,  Col.  James,  Toronto. 

McCall,   Alexander,   Simcoe. 

McHugh,  Geo.,  Lindsay. 

McLaren,  P.,  Perth. 

McMillan,  Donald,  Alexan- 
dria. 

Ratz,  V.,  New  Hamburg. 

Smith,  Ernest,  D'Israeli,  Wi- 
nona. 

Taylor,  G.,  Gananoque. 


Pour  la  province  de  la  Nouvelle-Ecosse  (lO  membres) 


Curry,  Nathaniel,  Amherst. 
Dennis,  William,  Halifax. 
Farrell,  E.-M.,  Liverpool. 
Girroir,   Edward-L.,   Antigo- 

nish. 
McDonald,  Wm,  Glace  Bay. 


MacKeen,  D.,  Halifax. 
McKay,  Wm,  Reserve 

Mines. 
Power,    L.-G.,P.C.,    Halifax. 
Roche,  W.,  Halifax. 
Ross,  William-B.,Middleton, 


Pour  la  province  du  Nouveau-Brunswick  (lO  membres) 


Baird,  G.-T.,  Perth  Centre. 
Costigan,    John,    P.C.,    Ed- 

mundston. 
Daniel,  J.-W.,  St-John. 
Domville,  James,  Rothesay. 
Gillmor,  D.,  St-George. 


King,  Geo.-G.,  Chipman. 


McSweeney,  Peter,  Monc- 
ton. 

Poirier,  P.,  Shédiac. 

Thompson,  F.-P.,  Frédéric- 
ton. 

Thorne,   W^m-Henry,St-Jean. 


Pour  l'Ile  du  Prince-Edouard  (4  membres) 

Murphy,  Patrick-C,  Tignish.|Yeo.  John,  Port  Hill. 
Prowse,  B.-C,  Charlottetown 


Pour  la  Colombie- Anglaise  (3  membres) 

Bostock,  H.,  Monte-Creek.     [Riley,  George,  Victoria. 

84 


Membres  du  Sénat  du  Ciinada — .Siiil(! 

Pour  la  province  du  Maniloba  (4  membres) 

Larivière,  A.-A.-C,  St-J3oiii-  ïoung,  F.-M.,  Killaniey. 
face. 

Watsoi),   R.,   Portagc-la-Prairie. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan  (4  membres) 


Davis,  T.-O.,  Prince- Albert. 
Douglas,  J.-M.,  Tantallon. 


Prince,  B.,  Battleford. 
Ross,  J.-H.,  llégina. 


Pour  la  province  d'Alberta  (4  membres) 


DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge. 
Forget,  A.-E.,  Banff. 


Lougheed,   J.-A.,   P.C.,   Cal- 
gary. 


Talbot,  P.,  Lacombe. 
Greffier  du  Sénat:  Samuel-E.  St-Onge  Chapleau  ($5,000 


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MONTREAL 


i 


85 


PROVINCE  DE  QUÉBEC  (Population  2,003,232). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Québec. 
Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cinq  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  10  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  81  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peuple; 
l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'assem- 
blée législative  est  de  S  1,500  par  session. 

Lieutenant-gouverneur     (10e):     l'hon.     Pierre     Evariste 
Leblanc,  assermenté  le  12  février  1915,  ($10,000). 
Aide  de  camp:  Capitaine  Victor  Pelletier. 
Aide  de  camp-adjoint:  Capt.  A.  de  L.  Panet. 
Secrétaire  particulier:  Alp.  Généreux. 

Conseil  exécutif. 
L'honorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  et  procureur 

général  ($7,000). 
L'hon.  M.  Ls-Jules  Allard,  ministres  des  Terres  et  Forêts. 
"       "    John-C.  Kaine,   ministre  sans  portefeuille. 
"       "   Ls-Alexandre     Taschereau,     ministre      des 

Travaux  publics  et  du  Travail. 
"       "   Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  et  registraire 

de  la  Province. 
"       "   J. -Edouard  Caron,  ministre  de  l'Agriculture. 
"       "    N.  Pérodeau,  ministre  sans  portefeuille. 
"       "   J. -Adolphe  Tessier,  ministre  de  la  Voirie. 
"       "   Honoré  Mercier,  ministre  de  la  Colonisation, 

des  Mines  et  des  Pêcheries. 
"       "   Walter-George  Mitchell,  trésorier  de  la  Pro- 
vince. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  Alfred  Morisset. 

Conseillers  législatifs  ($1,500). 
Les  honorables:  Adélard  Turgeon,  Orateur,  ($4,000). 


pi 
O 

o 
o 

o 

p 
o 

3 


G.-E.  Amyot,  Québec 
Geo.  Bryson,  Fort-Coulonge. 
H.  Champagne,  St-Eustache. 
T.  Chapais,  Québec. 
J.-A.   Chauret,   Ste-Gene- 

viève  (J.-C). 
E.  Choquette,  St-Hilaire. 
Chs-Eug.  Dubord,  Beauport. 
N.  Garneau,  Québec. 
F.-E.  Gilman,  Montréal. 
J.  Girouard,  Longueuil 


Greffier  du  Conseil  législatif:  R.  Campbell. 


J.-C.  Kaine,  Québec. 
J.-A.  Kelly,  New-Carlisle. 
N.  Pérodeau,  Montréal. 
Alp.  Racine,  Montréal. 
J.-E.  Roberge,  Lambton. 
F.-T.  Savoie,  Plessisville. 
Georges  Simard,  Montréal. 
G.-R.  Smith,  Montréal. 
R.  Turner,  Québec. 
Ern.  de  Varennes,  Waterloo. 
3  sièges  vacants. 


86 


Province  de  Québec — Suite 


COMTES. 


COMMUNES. 
Elus  21  .septembre  1911 


Assembl<;e  législative 

Elus  15  mai  1912. 

et  depuis. 


Argenteuil Hon.  G.-H.  Perlcy. 

Arthabaska O.  Brouillard 

Ba^ot J.-Ed.  Marcilo 

lk>auce Hon.  U.S.  B<}Iand. 

Beauharnois ;B.-J.  Papineau 

Bcllechasse J.-Oct.  Lavallée 

Berthier J.-A.  Barrette 

Bonaventure Hon.  Chas.  Marcile. 

Brome G.-H.  Baker 


Chambly 

Champlain 

Charlevoix 

Châteausuay 

Chicoutimi 

Compton 

Deux-Montagnes 

Dorchestcr 

Drummond 

Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga 

Huntingdon 

Iberville 

Iles-de-la-Madeleine. 


Jacques-Cartier 

Joliette 

Kamouraska 

Labellc! 

Lac-St- Jean 

Laprairie 

L'Assomp>tion 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotbinière 

Maisonneuve 

Maskinongé 

Matane 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency 

Montréal-Dorion 

Montréal-Hochelaga 

Montréal-Laurier 

Montréal-Saint-Anne. . . . 
Montréal-Saint-Antoine . 
Montréal-Sai  nt-Georges . . 
Montréal-Saint- Jacques. . 
Montréal-Saint-Laurent . 
Montréal-Saint- Louis.. . . 
Montréal-Sainte-Marie.. . 

Napierville 

Nicolet 

Ottawa 

Pontiac 

Portneuf 

Québec,  Centre 

Québec,  Ouest 

Québec,  Est 

Québec,  Comté 

Richelieu 

Richmond 

Rimouski 

Rouville 


J.-H.  RainviUe 

P.-E.  Blondin 

Sir  Rodolphe  Forget.. 

James  Morris 

J.  Girard 

F.-R.  Cromwell 

J.-A.-C.  Ethier 

A.  Sévigny 

O.  Brouillard 

(pas  de  représentant). 
DrL.-P.  Gauthier.... 


James-A.  Robb 

J.  Demers 

(pas  de  représentant) . 


J.-P.-O.  Guilbault 

E.  Lapointe 

H.  Achim 

(pas  de  représentant) 

R.  Lanctot 

P.-A.  Séguin 

C.-A .  Wilson 

J.-Boutin-Bourassa 

E.  Paquet 

Ed.  Fortier 

A.  Verville 

Ad.  Bellemare 

(pas  de  repré.sentant) 

L.-T.  Pacaud 

F.-W.  Kay 

D.-A.  Lafortune 

D.-O.  Lespérance 

Sir  Rodolphe  Forget 

(pas  de  représentant) 

(pas  de  représentant) 

(pas  de  représentant) 

L'hon  C.-J.  Dohorty 

H.-B.  Ames 

(pas  de  représentant) 

L.-A.  Lapointe 

R.  Bickerdike 

(pas  de  représentant) 

S.-M.  Martin 

Roch  Lanctôt 

P.-E.  Lamarche 

(pas  de  reprséentant) 

Wm.-A.  Boyce 

M.-S.  Delisle 

A.  Lachance 

W.  Power 

Sir  W.  Ijaurier 

L'hon.  Tom.-Chase  Casgrain. 

P.-J.-A.  Cardin 

E.-W.  Tobin 

H.  Boulay 

L'hon.  R.  Lemieux 


Harry  Slater. 
P.  Tourigny. 
J.-E.  l'haiieuf. 
Jos.-Arth.  Godbout. 
jEdmond-Arthur  Robert. 
Antonin  CJalipeault. 
Jos. -Olivier  Gadoury. 
J. -Fabien  Bugeaud. 
[W.-F.  Vilas. 
E.-M.  Desaulniers. 
!J.-A.  Labissonnière. 
|P.  d'Auteuil. 
'L'hon.  Honoré  Mercier. 
|H.  Petit. 

Nathaniel  George  Scott. 
Arthur  Sauvé.  / 

I  Lucien  Cannon. 
L'hon.  L.-J.  AUard. 
G.-S.  Grégoire. 
Gustave  Lemieux. 
(pas  de  représentant). 
'Andrew  Philips. 
J.-A.  Benoit. 
!  L'hon.  Joseph  -  Edouard 
I     Caron. 
IPh.  Cousineau. 
J.-M.  Tellier. 
[Adolphe  Stein. 
Hjacinthe-A.  Fortier. 
(vacant). 
E.-L.  Patenaude. 
Walter  Rééd. 
J.-W.  Lévesque. 
Alphonse  Bernier. 
Jos.-Octave  Morin. 
J.-N.  Francœur.. 
L'hon.  Jérémie-L.  Décarie. 
Rodolphe  Tourville. 
Donat  Caron. 
Joseph  Demers. 
Jos.-J.-B.  Gosselin. 
Jos.  Sylvestre. 
Armand  Lavergne. 
L'hon.  L.-A.  Taschereau. 
Georges  Mayrand. 
Séverin  Létourneau. . 
Napoléon  Turcot. 
Denis  Tansey. 
(pas  de  représentant). 
Charles-Ernest  Gault. 
Clément  Robillard. 
John-T.  Finnie. 
(vacant). 

Napoléon  Séguin. 
Cyprien  Dorris. 
Arthur  Trahan. 

g  .-A.  Gendron. 
eorges-R.  Campbell. 
L'hon.  Sir  Lomer  Gouin. 
Eugène  Leclerc. 
(vacant). 

L.-A.  Létourneau. 
L'hon.  C.-F.  Delâge. 
Maurice-Ls.  Péloquin. 
L'hon.  W.-G.  Mitchell. 
Aug.-Maurice  Tessier. 
J.-E.  Robert. 


87 


Province  de  Québec — Suite 


COMTÉS. 

^     COMMUNES. 
El  U3  21  septembre  1911 

Assemblée  législative. 

Élus  15  mai  1912. 

et  depuis. 

St-Hyacinthe 

St-Jean 

St-Maurice  

L.-J.  Gauthier 

TélesphoreDamienBouchard 

J.  Demera 

M.  Robert. 

L'hon.  Jacques  Bureau 

(pas  de  représentant) 

Geo. -H.  Boivin 

G.-I.  Delisle. 

St-Sauveur 

Shefford 

Sherbrooke                       .   ... 

J.-A.  Langlois. 
William-S.  Bullock. 

F -M    Mp.Crea   

Calixte-E.  Therrien. 

Soulanges Sir  W.  Laurier 

(vacant). 

C.-H.  Lovell 

A.-J.  Bissonnette. 

Témiscatningue 

(pas  de  représentant) 

C.-A.  Gauvreau 

Gédéon  Rochon 

Hon.  Jacques  Bureau 

G.  Boyer 

J.-H.  Rainville 

(pas  de  représentant) 

E.-W.  Tobin 

(vacant). 

Téniisco  uata 

Jos.-A.-Léo  Bérubé. 

TerrebonDC             

(vacant). 

Trois-Rivières 

L'hon.  J.-A.  Tessier. 

Vaudreuil 

H.  Pilon. 

Verchères 

J.-L.  Perron. 

Westmount 

Charles-AUan  Smart. 

Wolfe         

N.-P.  Tanguay. 

T.-B.  Devlin 

(pas  de  représentant). 

A.-A.  Mondou 

Ed.  Ouellette. 

Orateur  des  Communes:  l'hon.  Th. -S.  Sproule. 

Greffier  des  Communes:  T.-B.  Flint. 
Orateur  de  l'Assemblée  législative:  Thon.  C.-F.  Delâge. 
Greffier  "  "  Louis-Philippe  Geoffrion. 

Assist. -greffier      "  "  Louis-N.  Patenaude. 


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88 


PROVINCE  D»ONTARIO,  (Population  2,519,902) 

Le  siège  du  j2;ouv(;rnciMCMit  local  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  10  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  111  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,400  pour  la 
session. 

Lieutenant-gouverneur  (10e):  l'hon.  sir  John  S.  Hendrie, 
K.C.,  M.G.,  nommé  en  1914  ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  officiel:  Major  Clyde  Caldw^ell. 

Secrétaires  privés:  MM.  Fellowes  et  Gibson. 


Conseil  exécutif  (formé  en  1914). 

L'hon.   W.-H.  Hearst,  premier  et  président  du  Conseil. 
"       Isaac-Benson  Lucas,  procureur  général. 
"       George-Howard    Ferguson,     ministre    des   Terres, 

Forêts  et  Mines. 
"       Finlay    G.    Macdiarmid,    ministre    des    Travaux 

publics. 
"       Thomas-W.  McGarry,  trésorier  provincial. 
"       W.-J.  Hanna,  secrétaire  provincial. 
"       R.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 
"       James-S.  Duff,  ministre  de  l'Agriculture. 
"       Richd.-F.     Preston   et   J.-J.    Foy,    ministres   sans 

portefeuille. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  J.-L.  Capreol. 


COMTÉS. 


COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911. 


^    LOCALE. 
Élua  29  juin  1914. 


Addington 

Algoma,  Est 

Brant,  Nord 

Brant,  Sud 

Brantf  ord 

Brockville 

Bruce,  Nord 

Bruce,  Sud 

Bruce,  Centre 

Carleton 

Cochrane 

Dufferin 

Dundas 

D\irham ,  Est 

Durham,  Ouest 

Elgin,  Est 

Elgin,  Ouest 

Essex,  Nord 

Essex,  Sud 

Fort  William  et  Lac-des-Bois 

Frontenac 

Glengarry 

Grjnville 


W.-J.  Paul William-D.  Black. 

William-R.  Smyth Albert  Grigg. 

(pas  de  représentant) Thos.-S.  Davidson. 

J.-H.  Fisher Jos.-H.  Ham. 

W.-F.  Cockshutt (pas  de  représentant). 

John  Webster Alb.-E.  Donovan. 

Hugh  Clark W.  McDonald. 

R.-E.  Truax ! W.-D.  Cargill. 

(pas  de  représentant) C.-M.  Bo^^^nan. 

Ed.  Kidd R.-H.  McElroy. 

(pas  de  représentant) M.  Lang. 

J.-A.  Best Ch.-R.  McKeown. 

A.  Broder Irwin-F.  Hilliard. 

C.-J.  Thornton J.-J.  Preston. 

(pas  de  représentant) J.-H.  Devitt. 

D.  Marshall C.-A.  Brower. 

Hon.  T.-W.  Crothers Hon.  F.-G.  Macdiarmid. 

O.-J  Wilcox S.  Ducharme. 

A.-H.  Ciarke L.-P.  Wigle. 

(pas  de  représentant) Charles-W.  Jarvis. 

J.-W.  Edwards Anthony-M.  Rankin. 

J.-A.  McMillan Hugh  Munro. 

Hon.  Dr.  J.-D.  Reid Hon.  G.-H.  Ferguson. 

89 


Province  d'Ontario — Suite 


COMTÉS. 


COMMUNES. 


Grey,  Centre Hon.  T.-S.  Sproule. 

Grey,  Nord j  W.-S.  Middleboro. . . 

Grey,  Sud iR.-J.  Bail 


F.-R.  Lalor 

D.  lîendcrson 

T.-J.  Stewart 

S.  Barker 

W.-B.  Northrup 

(pas  de  représentant). 

E.-G.  Porter 

E.-N.  Lewis 

J.  Bowman 

J.-J.  Merner 

(pas  de  représentant). 
A.-B.  McCoig. 


LOCALE. 


L'hon.  Isaac-B.  Lucas. 
Colin-Stewart  Cameron. 
Hon.  D.  Jamieson. 
William  Jacques. 
A.-W.  Nixon. 
John  AUan 
AUan  Studholme. 
Sandy  Grant. 
John  Robert  Cook. 
J.-W.  Johnson. 
A. -H.  Musgrove. 
W.  Proudfort. 
Henry  Eilber. 
H.-A.-C.  Machin. 
G.-VV.  Sulman. 
Walter-R.  Ferguson. 
Arthur-E.  Ross. 
John-B.  Martyn. 
L'hon.  W.-J.  Hanna. 
Hon.  R.-F.  Preston. 
F.-H.  Hall. 
J.-R.  Dargavel. 
Th.-Geo.  Carscallen. 


Haldimand. 

Halton 

Hamilton,  Ouest. 

Hamilton,  Est 

Hastings,  Est 

Hastings,  Nord.. . 
Hasthings,  Ouest. 

Huron,  Nord 

Huron,  Centre 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent,  Ouest 

Kent,  Est 'D.-A.  Gordon 

Kingston W.-F.  Nickle 

Lambton,  Est I  J.-E.  Armstrong 

Lambton,  Ouest !F.-F.  Pardee 

Lanark,  Nord IWm.  Thobvirn 

Lanark,  Sud |Hon.  J.-G.  Haggart. 

Leeds iHon.  W.-T.  White. . 

Lennox W.-J.  Paul 

Lincoln E.-A.  Lancaster JThos.  Marshall. 

London Thomas  Beattie !  L'hon.  Adam  Beck. 

Manitoulin (pas  de  représentant) ÎRobert-R.  Gamey. 

Middlesex,  Est S.-Frank  Glass !J.  McFarlan. 

Middlesex,  Nord :Geo.-A.  Elliott IJ.  Grieve. 

Middlesex,  Ouest JD.-C.  Ross J.-C.  Elliot. 

Muskoka j  Wm.  Wright Samuel-Henry  Armstrong. 

Niagara  Falls i  (pas  de  représentant) Geo.-T.  Musgrove. 

Nipissing Hon.  Frank  Cochrane Henry  Morel. 

Norfolk,  Nord (pas  de  représentant) Thomas-R.  Atkinson. 

Norfolk,  Sud |W.-A.  Charlton Ia.-C.  Pratt. 

Northumberland,  Est H.-J.  Walker jS.-G.-M.  Nesbitt. 

Northumberland,  Ouest iC.-A.  Munson Samuel  Clarke. 

Ontario,  Nord !S.  Sharpe jHon.  Wm.-H.  Hoyle. 

Ontario.  Sud ^. Wm.  Smith ÎChas.  Caîder. 

Ottawa,  Est lA.-E.  Fripp J.-A.  Pinard. 

Ottawa,  Ouest 'J.-L.  Chabot JG.-C.  Hurdman. 

Oxford,  Nord lE.-W.  Nesbitt jNewton-W.  Rowell. 

Oxford,  Sud iD.  Sutherland JV.-A.  Sinclair. 

Parkdale (pas  de  représentant) jWm.-H.  Price. 

Parry  Sound Jas.  Arthura iJos.  Edgar. 

Peel R.  Blain J.-R.  Fallis. 

Perth,  Nord H.-B.  Morphy jjames  Torrance. 

Perth,  Sud iM.  Steele John  Bennewies. 

Peterboro.ugh,  Est J.-A.  Sexsmirh (James  Thompson. 

Peterborough,  Ouest J.-H.  Burnham G.-A.  Gillespie. 

Port  Arthur  &  R.R !  J.-J.  Carrick. ...  ~ 

Prescott !E.  Proulx 

Prince-Edouard B.-R.  Hepburn. 

Rainy  River J.-J.  Carrick jJamea-A.  Mathieu. 

Renfrew.  Nord Gerald-V.  White jEdward-A.  Dunlop. 

Renfrew,  Sud i  (pas  de  représentant). iHon.  T.-W.  McGarry. 

Riverdale (pas  de  représentant) [Hon.  Joseph  Rassell. 

Russell. JHon.  C.  Murphy |D.  Racine. 

St.  Catharines !(pas  de  représentant) lElisha  Jessop. 

Sault  Ste-Marie (pas  de  représentant) iHon.  W.-H.  Hearst. 

Simcoe,  Est W.-H.  Bennett James-L  Hartt. 

Simcoe,  Ouest Major  Currie Hon.  J.-Stoddart  Duff. 

Simcoe,  Sud ]H.  Lennox 'A.  Ferguson. 

Simcoe,  Centre (pas  de  représentant) [.\.-B.  Thompson. 

Stormont D.-O.  Alguire iR.-A.  Shoarer. 

Sturgeon  Falls (pas  de  représentant) Zotique  Mageau. 

Sudbury (pas  de  représentant) Charles  McCrea. 


Donald-M.  Hogarth. 
Gustave  Evanturel. 
N.  Parliament. 


90 


Province  d'Ontario — Suite 


COMTÉS. 


Témiscaniinguc 

Toronto  Sud,  (Nord-Est). . . . 

Toronto  Nord,  (Nord-OuestV 

Toronto  Sud,  (Sud-Est) 


Toronto  Ouest,  (Sud-Ouest) 

Toronto,  Centre 

Victoria  »Sr  Haliburton 

Victoria,  Ouest 

Waterloo,  Nord 

Waterloo,  Sud 

Welland 

Wellington,  Est 

Wellington,  Ouest 

Wellington,  Sud 

Wentworth,  Nord 

Wentworth,  Sud 

Windsor 

York,  p]st 

York,  Nord 

York,  Ouest 


COMMUNES. 


(pas  de  représentant). 
A.-C.  Macdonnell 


LOCALE. 


Tho.  Magladcry. 
jHon.  R.-W.  Pyne. 
JMark  H.  Irish. 
[Hon.  ThoH.  Crawford. 
)W.-T:).  McPherson. 
fE.-W.-J.  Owens. 
^Thomas  Hook. 

Hon.  J.-J.  Foy... 

Geo. -H.  Gooderham. 

pas  de  repr^'-sentant). 
R.-M.  Ma.son. 
Jolin  Carew. 
W.-G.  Wcicliel ICharles-Henry  Milla. 


Hon.  Geo.-E.  Poster. 
Hon.  A. -l'y.  Kemp. .  . 


E.-B.  Osier 

Ed.  Bri.stol 

Hon.  Sam.  Huglies. 
(pas  do  ropr6sentant(. 


G.-A.  Clare 

W.-M.  German 

(pas  de  repr^^sentant). . 

W.-A.  Clark 

H.  Guthrift 

Gordon  Wilson 

(pas  de  représentant). . 

(pas  de  représentant) 'Jas.-C.  Tolmie. 

W.-F.  Maclean jGeo.-S.  Henry. 

J.-A.-M.  Armstrong JT.-H.  Lennox. 

Thos.-Geo.  Wallace Forbes  Godfrey 


Z.-A.  Hall. 
Donald  Sharp. 
U.  Richardson. 
William-C.  Chambers. 
Saml.  Carter. 
Arthur-F.  Rykert. 
J.-T.-H.  Regan. 


Orateur  de  l'Assemblée  législative:  Hon.  David  Jamieson. 
Greffier  "  "  Arthur-H.  Sydere. 

Sergent  d'armes  "  "  F.-J.  Glackmeyer. 

Maurice  rentre  dans  un  cabinet  de  lecture  et  demande 
un  livre. 

— Voyons,  dit  le  libraire,  j'ai  l'Histoire  du  Consulat  et 
de  l'Empire,  de  Thiers,  les  œuvres  d'Alphonse  Karr. 

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MONTREAL 


91 


PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE,    (Population  461,847). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Halifax. 
Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 
Lieutenant-gouverneur  (12e):  L'hon.  David  Mackeen, 
nommé  en  1915  ($9,000). 

Secrétaire  privé:  Capt.  John  Hicks. 
Aide  de  camp:  major  Allan-W.  Duffus. 
L'hon.    Geo. -H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 
"       O.-T.  Daniels,  procureur-général. 
"       E.-H.  Armstrong,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 
"       R.  MacGregor,  ministre  sans  portefeuille. 
"       J.-M.  Mack, 

"       James  McDonald,  "  " 

"       J.-W.  Comeau, 
"       G.-E.  Faulkner,       " 
Greffier:  J.-F.  Mathers,  LL.B. 


Conseillers  législatifs. 


L'hon.  M.-H 

L'hon.  Isidore  Leblanc. 

"  Jason-M.  Mack. 

"  R.  Drummond. 

"  William-H.  Owen 

"  M.-  H.  Goudge. 

«  Amos-B.  Etter. 

"  Geo.-G.  Sanderson. 

Greffier: 


Goudge,  président. 

L'hon.  R.-G.  Beazley. 

"  H.-C.-V.  Le  Vatte. 

"  W.-D.  Hill. 

"  H.-M.  Robichaud. 

"  A.-P.  Welton. 

"  W.-F.  McCurdey. 

"  A.  Reddin. 

"  S.-W.-W.  Pickup. 

J.-Frank  Outhit. 


COMTÉS. 


COMMUNES.  '  LOCALE. 

Éhis  21  septembre  1911.  Élus  20  juin  1912. 

.    „   T^     .  ,  /Hon.  O.-T.  Daniels. 

A.-S.  Davidson j^  .jj.  Phinney. 

W.  Chisholm {f"-R.  Trotter. 

D.-D.  McKenzie R.-H.  Butts. 

W.-F.  Carroll J.-C.  Douglass. 

T  Oi     eu  /R.-H.  Kennedy. 

J.  Stanfield (  p^^^j,  Stanfield. 

T-1   xT  T>i.   j  JJ.-L.  Ralston. 

E.-N.  Rhodes U_g  Carter. 

^   T  /H. -H.  Marshall. 

C.  Jameaon \L'hon.  J.-W.  Comeau. 

92 


Annapolis 

Antigonish 

Cap-Breton,  Nord 
Cap-Breton,  Sud. 

Colchester 

Cumberland 

Digby .' 


Province  de  la  Nouvelle- Ecosse — Suite 


COMTÉS. 


GuysboroiiRh . 


Halifax. 


Hants. 


Inverness. 
King3.  ... 


Lunenberg. 


Pictou. 


Queena. 


COMMUNES. 


Richmond 'G.-W.  Kyte 


Shelburne. 
Victoria. . . 


Yarmouth. 


T.-H.  Sinclair. 


/Sir  R.-L.  Bordcn. 
\A.-K.  Maclcan.. . . 


H.-B.  Tremain. 


A.-W.  Chisholm. 
A.  de  W.  Foster.. 


D.  Stewart. 


E.-M.  MacDonald. 


F.-B.  McCurdy. 


F.-B.  McCurdy. 


D.-D.  McKenzie. 
B.-B.  Law 


LOCALE. 


f J.-C.  Tory. 
^Hon.  J.-F.  Elli-s. 

lion.  G.-E.  Faulkner. 
[F.-..I.  Logan. 

R.-E.  Finn. 
lA.  Par9on.s. 

Dr  J.-W.  Reid. 
'L'hon.  J.  Macdonald. 
.Daniel  McLellan. 

Dr  G. -M.  Covcrt. 

H. -IL  Wickwire. 
f  J.-W.  Margeson. 
lA.-C.  Zwicker. 

L'hon.  R.-M.  McGregor. 
IC.-E.  Tanner. 
iRobert-H.  McKay. 
^Dr  J.-W.  Smith. 
IW.-L.  Hall. 
[Simon  Joyce. 
'Dr  C.-P.  Bissett. 
I  Robert  Irwin. 
IS.-A.  Nickerson. 

(vacant). 

iL'hon.  G.-H.  Murray. 
^H.-W.  Corning. 

L'hon.  E.-H.  Armstrong. 


Orateur  de  TAssemblée  législative:  l'hon.  J.-F.  Ellis. 
Greffier  "  "  Wm.-A.  Dickson,  K.C. 

Assistant-Greffier:  R.-F.  Phalen. 
Sergent  d'armes:  M.  McAskill. 


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DR  PROSSE,   Dépt.  27 


Montréal.         à 


93 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK,  (Pop.  351,815.) 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Frédéricton. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple. 

Lieutenant-gouverneur  (13e):  L'hon.  Josiash  Wood,  D. 
C.  L.,  LL.  D.,  nommé  en  1912     ($9,000  par  an). 

Aides  de  camp:  le  lieut.-col.  H. -H.  McLean  et  Major 
F.-B.  Black. 

Secrétaire  privé:  William  Cruikshank. 

Conseil  esécutif. 

L'hon.    George  J.  Clarke,    premier  et  ministre  des  terres 
et  mines. 
"       D.-V.  Landry,  secrétaire-trésorier  provincial. 
"       John  Morrissey,  ministre  des  Travaux  publics. 
"       John  B.-M.  Baxter,  procureur  général. 
"       James-A.  Murray,  ministre  de  l'Agriculture. 


COMTÉS. 


COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911. 


LOCALE. 

Élus  20  juin  1912. 


Albert t.... 

Carleton 

Charlotte 

Gloviccster 

Kent 

Kings 

Madawaska 

Northumberland 

Queens 


George  W.  Fowler. .  . 
F.-B.  Carvell 

Thomas-A.  Hartt 

O.  Turgeon 

F.-J.  Robidoux 

George-W.  Fowler.  . . 
(pas  de  représentant) 

VV.-S.  Loggie 

H.-H.  Mclean 


/L'hon.  W.-B.  Dickson. 
IG.-D.  Prescott. 
[Donald  Munro. 
-JGeorge-L.  White. 

B. -Franklin  Smith. 

Hon.  George-J,  Clarke. 

H.-Ingster  Taylor,  M.D. 

Scott-D.  Guptill. 

Robert-Watson  Grimmer. 

A.-J.-H.  Stewart. 

J.-B.  Hachey. 

J.-A.  Witzell. 

Martin-J.  Robichaud. 

L'hon.  D.-V.  Landry,  M.D. 

Thos.-J.  Bourque,  M.D. 

John.  Sheridan. 

L'hon.  Jas.-A.  Murray. 

George-B.  Jones. 

Hedlev-V.  Dickson. 

L.-A..  bugal. 

Joseph-H.  Pelletier. 

L'hon.  John  Morrissy. 

William-L.  AUain. 

Frank-D.  Swim. 

James-L.  Stewart. 

lîenry-W.  Woods. 

\Arthur-R.  SUpp. 


94 


Province  du  Nouvcau-Brunswick — Suite 


COMTÉS. 

COMMUNES. 

LOCALE. 

llcstigouchc 

James  Rci<l 

fArthur  Culli!?an. 

David-A.  Stcwart. 

L'iion.  John-E.  Wilson. 

L.-P.-D.  Tilioy. 

C;.-B.  Lockhart. 

Phillip  Granncm. 

L'hon.  John-B.-M.    Baxter. 

Tho.s.-B.  Carson. 

Parker  Glasier. 
\George-A.  Perley. 
/J.-Leigh  White. 
'  Titus-.I.  Carter. 

Wm.-T.  Humphrey. 

Olivcr-M.  Melanson. 
'  Frank.-B.  Black. 

Patrick-G.  Mahoney. 

Otto-B.  Price,  D.D.S. 

St-Jcan,  Ville                       .    . 

1 
Dr  J.-W.  Daniel 

St-Jean,  Comte 

I/hon.  W.  Pusîslev 

Sunbury  et  Queen's 

H.-H.  McLean 

Victoria 

P.  Michaud 

Westmoreland     

H.-R.  Emmerson 

Ville  de  Moncton 

(pas  de  représentant) 

0  -S.  Crocket 

York 

James-K.  Pinder. 
John-A.  Young. 
O.-F:.  Morehouse,  M.D. 
Percy-A.  Guthrie. 

Greffier:  Henry  B.  Rainsford. 

Assist.-greffier:  G.-Y.  Dibblee.     Chapelain:    Revd.    W.-H. 

Sergt-d'armes:  H.-C.  Rutter.  Smith,  Ph.  D. 


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PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINGE-ÉDOUARD 


(Population,  83,722) 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Charlottetown. 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er 
juillet  1873;  son  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieute- 
nant-gouverneur, d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et 
d'une  chambre  d'assemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (9e):  L'hon.  Augustine-C.  Mac- 
donald,  nommé  en  1915  ($7,000).     Secrétaire  privé:.  .  .  . 


L'hon. 


Conseil  exécutif. 
J.-A.  Mathieson,  premier  et  procureur  général. 
Murdoch  McKinnon,  secrétaire-trésorier  provincial, 
et  com.  de  l'Agriculture. 
"       Jas.-A.  McNeill,  commissaire Jdes'^Travaux  publics. 
"       John  McLean,  membre  du  Conseil,  sans  portefeuille. 
"       J.-A.  McDonald, 
"       Charles  Dalton,  " 

"       A.-E.  Arsenault,  "  " 

"       Louis-L.  Jenkins  "  " 

«       John-H.  Myers,  "  « 

Greffier:  Arthur  Newbeery. 

Chambre  locale  (3  janvier  1912). 

Orateur:  L'hon.  J.-E.  Wyatt. 

King,  1er        L'hon.   J.  McLean,  John  Kickham. 
King,  2e  "       A. -A.  McDonald,  A.-E.  Simpson. 

King,  3e  "       J.-A.^  McDonald,  J.-A.  Dewar. 

King,  4e  "       M.  McKinnon,  A.-P.  Prowse. 

King,  5e  "       John-A.  Mathieson,   T.W.McDonald. 

Prince,  1er  district  L'hon.  Chs.  Dalton,  S. -T.  Gallant. 


A.  McWilliams,  John  Richards. 

H.-D.  Dobie,  l'hon.  A.-E.  Arsenault. 

M.-C.  Delaney,  (vacant.) 

l'hon.  J.-E.  Wyatt,  hon.  J.-A.  McNeil. 

L'hon  John  H.  Myers,  M.  Kennedy. 

L'hon.  L.-L.  Jenkins,  John  Buntain 

A.-E.' Dewar,  H. -F.  Feehan. 

Alexander  McPhail,  J.-S.  Martin. 
Charlottetown  et  Royalty,  (vacant),  S.-R.  Jenkins. 
H.-E.  Dawson,  ecr.,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 

Chambre  des  Communes. 


Prince,  2e 
Prince,  3e 
Prince,  4e 
Prince,  5e 
Queen,  1er 
Queen,  2e 
Queen,  3e 
Queen,  4 


Kings,  James. -J.  Hughes. 
Prince,  vacant. 


Queens,  D.  Nicholson. 
"       A.-A.  McLean. 


96 


PROVINCE  DU  MANITOBA  (Population,  454,691). 

Le  sioji;o  du  <!;ouvornornont  est  à  Winnipep;. 

Etablie  le  15  juillet  1870,  par  proclauiation  royale. 

La  province  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoires  du  Nort-Ouest.  Son  gouvernement  local  se 
compose  d'un  lieutenant-^ouvcMMunir,  d'un  conseil  exécutif, 
actuellement  de  7  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de 
49  membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la 
Chambre  des  Communes. 

Lieut-gouverneur  (8e):  L'hon.  D.-C.  Cameron,  nommé  en 
1911  ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  privé:  Major  le  Comte  de  Bury 
et  de  Bocarmé. 

Conseil  exécutif. 

L'hon.   T.-C.   Norris,   premier,   président  du  Conseil,  com. 

des  Terres  ($6,000). 
"       Edward  Brown,  trésorier  provincial  ($5,000). 
"       T.-H.    Johnson,     ministre    des    Travaux    Publics 

($5,000). 
"       Dr    R.-S.   Thornton,   ministre   de  l'Education   et 

commissaire  municipal  ($5,000). 
"       Valentine  Winkler,  ministre  de  l'Agriculture  et  de 

l'Immigration  ($5,000). 
"       A.-B.  Hudson,  procureur  général  ($5,000). 
"       Dr  J.-W.  Armstrong,  secrétaire  provincial. 

Greffier  du  Conseil  exécutif:  M.  McLean. 

Chambre  locale  (Elus  en  1915). 

Orateur:  l'hon.  James  Johnson. 

Arthur John  Williams Melita. 

Assiniboia.. J.-W.  Wilton Winnipeg. 

Beautiful  Plains W.-B.  Robertson Neepawa. 

Birtle G.-J.-H.  Malcolm Birtle. 

Brandon  City S.-E.  Clément Brandon. 

Carillon A.  Préfontaine Winnipeg  (Ft.  Garry  Cty). 

Churchill  &  Nelson 

Cypress A.-W.  Myles Treherne. 

Dauphin W.-J.  Harrington Dauphin. 

Deloraine R.-S.  Thornton,  M.D Deloraine. 

Dufferin E.-A.  August Homewood. 

Elmwood T. -G.  Hamilton Winnipeg. 

Emerson J.-D.  Baskerville Dominion  City. 

Gilbert  Plains W.-B.  Findlayter Gilbert  Plains. 

Gimli T.-D.  Ferley Winnipeg. 

Gladstone J.-W.  Armstrong,  M.D Gladstone. 

Glenwood J.-W.  Breakey Souris. 

Grand  Rapids 

Hamiota J.-H.  McConnell Hamiota. 

Iberville A.  Bénard Winnipeg. 

97 


Province  du  Manitoba — Suito 

Kildonan  &  St.  Andrews Gco.-W.  Prout WinnipeR. 

Killarney G. -M.  Hayden Killarnoy. 

Lakeside C.-D.  McPliersoii Porlase  la  Prairie. 

Lan.sdowiie T.-C  Norris Griswold . 

La  V(f;randrye P. -A.  Talbot Winnipeg. 

Manitou Geo. -T.  Arm.strong Manitou. 

Minnedosa G. -A.  Griorson Minnedosa. 

Morden  &  Rhiueland Valcntine  Winkler Winnipeg. 

Morris Tac(|ucs  Parent LetelHer. 

Mountain J.-B.  Baird Pilot  Mount. 

Norfolk John  Graham Carberry. 

Portage  la  Prairie E.-A.  McPherson Portage  la  Prairie. 

Roblin F.-Y.  Newton Roblin. 

Rockwood A.-J.  Lobb Winnipeg. 

Russcll W.-W.-W.  Wilson Russoll. 

St-Boniface J.-P.  Dumas St- Vital. 

St-CIementa Donald- A.  Ross Winnipeg. 

Ste-Rose Joseph  Hamelin Ste-Rose  du  Lac. 

Swan  River W.-H.  Sims Swan  River. 

The  Pas 

Turtie  Mountain Geo.  McDonald Boissevain. 

Virden Geo.  Ciingan Virden. 

Winnipeg-Nord,  Siège  A R.-N.  Lowery Winnipeg. 

Winnipeg-Nord.  Siège  B R.-A.  Rigg Winnipeg. 

Winnipeg-Sud A.-B.  Hudson Winnipeg. 

Winnipeg-Sud W.-L.  Parrish Winnipeg. 

Winuipeg-Centre T.-II.  Johnson Winnipeg. 

Winnipeg-Centre F.-J.  Dixon Winnipeg. 


Chambre  des  Communes. 


Brandon,  (vacant). 
Dauphin,  R.  Cruise. 
Lisgar,  (vacant). 
Macdonald,  Alex.  Morrison, 
Marquette,     Thon.      W.  -  J. 
Roche. 


Portage-la-Prairie,  Thon.  A. 

E.  Meighen. 
Provencher,  J.-P.  Molloy. 
Selkirk,  G. -H.  Bradbury. 
Souris,  Dr  F.-L.  Schaffner. 
Winnipeg      (ville),      Thon. 

Robert  Rogers. 


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I 


PROVINCE  DE  LA  COLOMBIE-ANGLAISE 

(Population,  362,768). 

Cotte  province  est  entrée  dans  la.  confédération  le  20 
juillet  1871. 

Le  sièj!;e  du  s^^iivernemcnt  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseil,  d'un  conseil  exé- 
cutif de  G  membres,  d'une  assemblée  Législative  de  42  mem- 
bres élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  Chambre  des 
Communes.  L'indemnité  des  membres  est  de  douze  cents 
dollars  par  session. 

Lieut.-gouvcrneur  (10e):  L'hon.  Frank  Stillman  Barnard, 
nommé  en  1914.     ($9,000  par  an). 

Secrétaire  privé:  H.-J.-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif  (1909). 

L'hon.  Sir  Richard  McBride,  K.C.,  premier  et  ministre  des 
Mines. 

"  Henry-Esson  Young,  M.D.,  LL.D.,  secrétaire  pro- 
vincial et  ministre  de  l'Education. 

"  W.-J.  Bowser,  procureur  général  et  ministre  des 
Pêcheries. 

"       W.-R.  Ross,  ministre  des  Terres. 

"  Price  Elhson,  ministre  des  Finances  et  de  l'Agricul- 
ture. 

"  Th.  Taylor,  ministre  des  Travaux  Publics  et  Che- 
mins de  fer. 

Chambre  locale  (Elus  ie  28  mars  1912). 

Orateur:  L'hon.  D.  MacEven  Eberts,  K.C. 

Alberni,— J.-G.-C.  Wood. 

Atlin, — L'hon.  Henry-Esson  Young,  M.D. 

Cariboo, — Michael  Callahan,  M.-D. 

John-Anderson  Fraser. 
Chiliwack, — Samuel-Arthur  Cawley. 
Columbia, — H.-E.  Forster. 
Comox, — Michael  Manson. 
Cowichan, — AVilliam-Henry  Hayward. 
Cranbrook, — Thomas-Donald  Caven. 
Delta, — Francis-James-A.  MacKenzie. 
Dewdney, — W.-J.  Manson. 
Esquimalt, — R.-H.  Pooley. 

99 


Province  de  la  Colombie- Anglaise — Suite 

Fernie, — L'hon.  Wm.-Roderick  Ross,  K.C. 

Grand-Forks, — Ernest  Miller. 

Greenwood, — John-Robert  Jackson. 

Islands, — W.-W.  Foster. 

Kamloops. — James-Pearson  Shaw. 

Kaslo,— N.-F.  MacKay. 

Lillooet, — Archibald  Macdonald. 

Nanaimo  (cité),— J.-T.-W.  Place. 

Nelson  (cité), — W.-R.  MacLean. 

Newcastle, — Parker  Williams. 

New- Westminster  (cité), — Thomas  Gifford. 

Okanagan, — L'hon.  Price  Ellison. 

Revelstoke, — L'hon.  Thomas  Taylor. 

Richmond, — L'hon.  F.-L.  Cotton-Carter. 

Rossland  (cité), — L.-A.  Campbell. 

Saanich, — L'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.C. 

Similkameen, — Lytton-Wilmot  Shatford. 

Skeena, — William  Manson. 

Slocan, — William  Hunter. 

Vancouver  (cité),— Chs-E.  Tisdall,  G.-A.  McGuire,  DD.S., 

H. -H.  W^atson,  l'hon.  W.-J.  Bowser,  A.- 

H.-B.  Macgowan. 
Victoria  (cité), — H.-F.-W.  Behnsen,  F.  Davey,  l'hon.  sir  R. 

McBride,  K.C,  H.-B.  Thomson. 
Yale, — Alexander  Lucas. 
Ymir, — J.-H.  Schofîeld. 
Greffier   de  l'Assemblée  législative:   Thornton   Fell,    K.C. 


Chambre  des  Communes. 

Comox-Atlin, — H. -S.  Cléments. 
Kootenay, — A. -S.  Goodeve. 
Nanaimo, — F.-H.  Shepherd. 
New- Westminster, — J.-D.  Taylor. 
Vancouver  (ville), — H. -H.  Stevens. 
Victoria, — G.-H.  Barnard. 
Yale-Caribou, — L'hon.  Martin  Burrell. 


J'aimais   tellement   ma  femme,   les   six   premiers   mois, 
que  j'aurais  voulu  la  dévorer. 
— Et  maintenant  ? 
Je  regrette  de  ne  pas  l'avoir  fait. 

100 

1 


PKOVINCIi:  DK  SASK.vrCinCVVAN   (Population,  453,508). 

\jV  si(\ji;('  (lu  ^omiM-iuMiu'iil,  csl  à  l{/'ji;ina. 

La  province  do  Saskalcliewan  coinprend  toute  cette  partie 
des  territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  (piatrième  méridien  principal;  au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est  par  la  limite  ouest 
de  la  province  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produite 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  54  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  quatre  sénateurs,  et  dix  membres  à  la  Chambre  des 
Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (2e):  L'hon,  George-W.  Brown, 
nommé  en  1910     ($7,000  par  an). 

Secrétaire:  Miss  Clément. 

Conseil  exécutif  (formé  en  1912.) 

L'hon.  Walter  Scott,  premier  et  président  du  Conseil  et 
ministre  de  l'Education. 

"  W.-F.-A.  Turgeon,  procureur  général  et  secrétaire 
provincial. 

"  James-Alexander  Calder,  ministre  des  Chemins  de 
fer  et  de  la  commission  des  grandes  routes. 

"  William-Richard  Motherwell,  ministre  de  l'Agri- 
culture. 

"       Archibald-P.  McNab,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"       George  Langley,  ministre  des  Affaires  municipales. 

"  George-A.  Bell,  trésorier  provincial,  et  ministre  des 
Téléphones. 

Greffier  du  Conseil:  J.-W.  McLeod. 

Chambre  locaîe  (Elus  le  13  juillet  1912). 

Orateur:  l'hon.  J.-A.  Sheppard. 


Arm  River,  Geo. -A.  Scott, 
Athabasca,  J.-O.  Nolin. 
Battleford,  S. -S.  Simpson. 
Battleford,Nord,  D.-M.Fin- 

layson. 
Biggar,  C.-H.  Cav^thorpe. 
Canora,  J.-D.  Robertson. 
Cannington,  J.-D.  Stewart. 


Cumberland,  Deaki    A.  Hall 
Estevan,  hon.  Geo. -A.  Bell. 
Eagle  Creek,  Geo. -H.  Harris. 
Francis,  W.-G.  Robinson. 
GuU  Lake,Cameron  Lochead 
Hanley,  Macbeth  Malcolm. 
Humboldt,     hon.     W.-F.-A. 
Turgeon. 

101 


Province  de  Saskatchewan — Suite 


Kerrobert,  Geo.-H.  Watson. 
Kindersley,  hon.  W.-R.  Mo- 

therwell. 
Kinistino,  E.-H.  Develine. 
Last  Mountain,  S.-J.  Latta. 

Lloydminster,  J.-P.  Lyle. 
Lumsden,  F.-C.  Tate. 
Maple  Creek,  D.~J.  Wylie. 
Melfort,  G.-B.  Johnston. 
Morse,  M.-L.  Leitch. 
Moosomin,  A. -S.  Smith. 
Milestone,  Bernard  Larson. 
Moose  Jaw  Cité,  W.-B.  Wil- 

loughby. 
Saltcoats,  hon.  J.-A.  Calder. 
Moose  Jaw  Comté,  hon.  J.-A. 

Sheppard. 
Moose     Mountain,     R.-A. 

Magee. 
Pelly,  J.-K.  Johnston. 
Pheasant  Hills,  A.-B.-A.  Cun- 

ningham. 
Pinto  Creek,  S.-R.  Moore. 
Pipestone,  R.-J.  Phin. 
P'ce  Albert,  J.-E.  Bradshaw. 
Qu'Appelle    Nord,    James-G. 

Gardiner. 


Qu'Appelle  Sud,  J.  Glenn. 
Quil  Plains,  W.-H.  Paulson. 

Regina  City,  J.-F.  Bole. 
Redberry,        hon.       Geo.-E. 

Langley. 
Rosetown,  C.-B.  Mark. 
Rosthern,    William-B.  Bash- 

ford. 
Saskatoon  Cité,     hon.   A. -P. 

McNab. 
Saskatoon  Comté,   W.-C.  Su- 

i^  n  p  T"!  fî  n  d 

Shellbrook^  E.-S.  CHnch. 

Souris,  Richard  Forsyth. 
Swift  Current,    hon.  Walter. 

Scott. 
Thunder  Creek,  Alex.    Beau- 

dreau. 
Tramping  Lake,James  Scott. 
Touchwood,  G. -M.  Atkinson. 
Vonda,  A.-F.  Totzke. 
Wadena,  H.-C.  Pierce. 
Weyburn,  R.-M.  Mitchell. 
Willow  Bunch,W.-W.  David- 
son. 
Yorkton,  T.-H.  Garry. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  S.  Spencer  Page. 


Chambre  des  Communes. 


Assiniboia,  J.-G.  Turiff. 
Battleford,  A.  Champagne. 
Humboldt,  D.-B.  Neely. 
Mackenzie,  Dr  E.-L.  Cash. 
Moose  Jaw,  W.-E.  Knowles. 


Prince  Albert,  S.-Z.  Donald- 
son. 
Qu'Appelle,   Levi  Thomson. 
Régina,  W.-M.  Martin. 
Saltcoats,  Th.  McNutt. 


Saskatoon,  Geo.-E.  McCraney. 


La  dame  (qui  vient  d'ouvrir  la  porte). — Que  voulez-vous  ? 
L'homme. — Je  suis  l'accordeur  de  pianos. 
La  dame. — Mais.  .  .  .je  ne  vous  ai  pas  fait  appeler! 
L'homme. — Je  le  sais  bien:  ce  sont  vos  voisins  qui  m'en- 
voient. 

102 


PKOVINCI-:   D'ALIÎICK  TA,   (PopuhUion,  ,^72,91«)j. 

Le  siè^o  (lu  ^()uv(Mii(Mii(Mit,  (\sl,  A,  lOdrnonlon. 

l^a  province  d'^Vlbcrta  comprend  toute  cette  partie  dès 
Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  piw  la  ligne  Colombie-Anglaise;  au  sud, 
par  la  ligne  internationale,  et  à  Test,  par  le  (piatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  56  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  a  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (2ème)  :  l'hon.  R.-G.  Brett, 
nommé  en  1915. 

Secrétaire:  A.-C.  Gillespie. 

Conseil  exécutif  (1910). 

L'hon.  A.-L.  Sifton,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
des  Chemins  de  fer  et  Téléphones. 

"       Charles-R.  Mitchell,  trésorier  provincial. 

"       Duncan  Marshall,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       J.-R.  Boyle,  ministre  de  l'Education. 

"       C.-W.  Cross,  procureur  général. 

"       Chas.  Stewart,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"  Wilfrid  Gariépy,  ministre  des  affaires  municipales. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  John  D.  Hunt. 

Chambre  locale  (Elus  le  17  avril  1913). 

Orateur:  l'hon.  Chas.-W.  Fisher. 

Acadia,  John. -A.  McColl.        [Camrose,  George-P.  Smith. 
Alexandra,  J.-R.  Lowery.        '  Cardston,  Martin  Woolf. 
Athabasca,  A. -G.  MacKay.     Claresholm,  William  Moffatt. 
Beaver  River,  Wilfrid  Garié-Clearwater,    H.-W.    McKen- 

py.  ney. 

Bow  Valley,  hon.  C.-R.  Mit-j Cochrane,  hon.  C.-W.  Fisher. 

chell.  jCoronation,  F.-H.  Whiteside. 

Calgary-Centre,    T.-M.-M.     pidsbury,  Joseph-E.  Stauffer 

Tweedie.  lEdmonton,  hon.  C.-W.  Cross. 

Calgary-Nord,  S. -Bacon  JEdmonton,  A. -F.  Ewing. 

Hillocks.  jEdmonton-Sud,  H. -H.  Craw- 

Calgary-Sud,  Dr  T.-H.  Blow.j     ford. 

103 


Province  d'Alberta — Suito 


Edson,  hon.  C.-W.  Cross. 

Gleichen,  J.-P.  McArthur. 

Grouard,  J.-L.  Côté. 

Hand  Hills,  Robert-B.  Eaton. 

High  River,  Dr  G.-D.Stanley. 

Innisfail,  Fred.  Archer. 

Lacombe,  W.-F.  Puffer. 

Lac  Ste-Anne,  Peter   Gunn. 

Leduc,  S.-G.  Tobin. 

Lethbridge  (cité),  Dr  J.-S. 
Stewart. 

Little  Bow,  James  McNaugh- 
ton. 

Macleod,  Robert  Patterson. 

Medicine  Hat,  Nelson  Spen- 
cer. 

Nanton,  J.-M.  Glendenning. 

Okotoks,  George  Hoadley. 

Olds,  hon.  Duncan  Marshall. 

Peace  River,  A.  Patterson. 

Pembina,     Gordon     Macdo- 
nald. 

Pincher  Creek,  John-H.-W.- 
S.  Kemmis. 


Ponoka,  Dr  W.-A.  Campbell. 
Redcliffe,  C.-S.  Pingle. 
Red  Deer,  E.  Michener. 
Ribstone,     Jacques-G.     Tur- 

geon. 
Rocky  Mountain,  Robert-E. 

Campbell. 
St- Albert,  Lucien  Boudreau. 
St-Paul,  P.-E.  Lessard. 
Sedgewick,  hon.  Ch.  Stewart. 
Stettler,  Robert-L.  Shaw. 
S  ton  y  Plain,  C.  Weidenham- 

mer. 
Sturgeon,  hon.  J.-R.  Boyle. 
Taber,  hon.  A.-J.  McLean. 
Vegreville,    J.-S.    McCallum. 
Vermillon,  hon.  Arthur-L. 

Sifton. 
Victoria,  F. -A.  Walker. 
Wainwright,  G.-E.-L.  Hudson. 
Warner,  Frank-S.  Leffingwell. 
Wetaskiwin,    H.-J.    Montgo- 

mery. 
Whitford,    Andrew   Shandro. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  J.-R.  (yowell. 


(Chambre  des  Communes. 


Calgary,  R.-B.  Bemiett.  |Medicine  Hat,  W.  Buchanan. 

Edmonton,  Thon.  F.  Oliver.    |Red  Deer,  Dr  M.  Clark. 
Macleod,  Dr  Warnock.  |Strathcona,  J.-M.  Douglass. 

Victoria,  W.-H.  White. 


LE  GARAGE   LAURIER,  Limitée 

375,  RUE  Ontario  Est  (près  St-Denis) 

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104 


TKRRITOIRE  DU  YUKON   (Population,  8,512). 

Le  siègv  du  gouvernement  est  à  Dawson. 

Le  district  (lu  Yukon  a  été  constitué  et  déclaré  territoire 
séparé  sous  1(^  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  \q  chap.  6  des 
Actes  du  Parknnent  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.  Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
P'AV  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le  2 
décem])re  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2,  Edou- 
ard VIL 

Son  gouvernement  est  actuellement  composé  d'un  com- 
missaire, d'un  conseil  exécutif  de  dix  membres  élus  par  des 
divisions  électorales  tous  les  trois  ans,  et  d'un  représentant 
au  parlement  fédéral. 

Commissaire:  L'hon.  Georges  Black,  nommé  le  1er  février 
1912. 

Ofïicier-Commandaint  (Police  Montée):  Major  J.-D. 
Moodie. 

Commissaire  de  l'or:  George-P.  MacKenzie. 

Assistant-Commissaire  de  l'or  ( Whitehorse)  :  R.-C.  Miller. 

Régistraire:  Albert-E.  Lamb. 

Aviseur  légal:  John  Black. 

Secrétaire:  A. -F.  Engelhardt. 

Conseil  exécutif  (Elus  en  1915). 

Orateur:  l'hon.  A.-N.-McK.  Martin. 

Bonanza, — G.-N.  Williams  et  John  Turner. 
Dawson-Nord, — W.-J.  O'Brien  et  P.  Quite. 

-Sud,— N.-A.  Watt  et  W.-G.  Radford. 
Klondike, — Archie  Martin  et  John  McCrimmon. 
Whitehorse, — E.-A.  Dixon  et  W^.-L.  Phelps. 

Chambre  des  Communes. 

Yukon,— Dr  Alfred  Thompson. 

Départements. 

Travaux  publics. — Ernest  Rivard,  surintendant;  Isaac 
Lusk,  surintendant  territorial;  A. -F.  Engelhardt,  trésorier 
territorial;  G. -A.  Jeckell,  contrôleur. 

Santé. — Dr  W.-W.  Chipman,  officier  médical;  A.  Me- 
Intyre,  inspecteur  sanitaire. 

105 


Territoire  du  Yukon — Suite 

Education. — T. -G.  Bragg,  surintendant;  John  Henry, 
principal  de  Técolo  publique;  Kv.  Lewis,  principal  de 
l'école  catholique. 

Intérieur. — G. -P.  MacKenzie,  commissaire;  A.-.J.  Séguin, 
secrétaire  en  chef. 

Arpentage. — J.-H.  Brownlee,  directeur;  Thos.  Boone, 
ingénieur. 

Revenu  de  l'intérieur. — J.-W.  Stingle,  collecteur. 

Douanes. — E.-S.  Ironsides,  collecteur. 

Affaires  des  Sauvages. — J.-O.  Lachapelle,  M.D. 

Justice. — L'hon.  C.-D.  Macaulay,  juge  en  chef;  John 
Black,  greffier  de  la  cour;  Geo.  Brimston,  shériff . 

Marine  et  Pêcheries. — Clis.  Payson,  collecteur. 

Poste. — Alex.  McCarter,  maître  de  poste  à  Dawson. — 
Geo.  Wilson,  maître  de  poste  à  Whitehorse. 

Télégraphe. — W.  Fleming,  surintendant  du  district; 
W.  Brownlow,  gérant. 

(^-onseil   de  rinstruction   publique  de  la   province  de   Québec. 

L'hon.  Boucher  de  la  Bruère,  Surintendent  de  l'Instruc- 
tion publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction 
publique. 

Membres  du  comité  catholique: — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  président;  Son  Eminence  le  cardinal  Bégin:  LL. 
GG.  les  archevêques  de  Montréal  et  Ottawa;  NN.  SS.  les 
évêques  de  Pembroke,  Rimouski,  Chicoutimi,  Valleyfield, 
Sherbrooke,  Trois-Rivières,  Nicolet,  Saint-Hyacinthe,  Char- 
lottetown,  Joliette,  Mont-Laurier;  du  Vicariat  Apost.  du 
golfe  Saint-Laurent  et  du  Vicariat  Apost.  du  Témiscamin- 
gue;*  l'hon.  J.-E.  Robidoux,  J.C.S.;  sir  H.  Archambault, 
J.C.S.;  sir  Lomer  Gouin,  l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  T.  Chapais, 
C.L.;  l'hon.  Cyrille  Delâge,  M. P.P.;  M  Mathias  Tellier, 
M.P.P.;  l'hon.  Hector  Champagne,  CL.;  l'hon.  Paul-G. 
Martineau,  J.C.S.;  MM.  L.-J.  Perron,  C.R.;  Jules-Edouard 
Prévost,  l'hon.  F.-X.  Lemieux,  J.C.S.;  l'hon.  Rodolphe  Roy, 
J.C.S.;  M.  Patrick-Martin  Wickham,  M.  John  Ahern  et 
M.  H.-A.  Portier,  M.P.P. 

Membres  associés: — Mgr  T.-G.  Rouleau,  M.  l'abbé 
L.-A.  Desrosiers,  M.  Nap.  Brisebois,  M.  Nérée  Tremblay. 

Secrétaire  du  comité  catholique:  M.  J.-N.  Miller. 

Membres  du  comité  protestant: — L'hon.  Boucher  de  la 
Bfiière,  ex-ofiBcio;  W,  Peterson,  écr.,  LL.D.,  CM. G.,  pré- 

106 


CiOnseil    de    rinstructioii    publique  tie   la    province  de    Ouébec 

Suite 

sideut;  le  très  rovd.  Lonnox  W.  Williams,  l).l^.,  évoque 
anglican  do  (Juobcc;  A.-W.  Kneoland,  ocr.,  M. A.,  B.C.L., 
le  rovd.  A.-T.  Love,  B.A.,  D.D.;  H.,B.  Ames,  écr.,  B.A., 
M. P.;  Thon.  Svdnoy  Arthur  Fisher,  B.A.;  MM.  Gavin,  J. 
Walker,  l'hon.^  W.-G.  Mitchcll,  M. P. P.,;  Wm.  Rowat, 
écr.,  M.D.;  Prof  J.-A.  Dale;  Revd.  R.-A.  Parrock,  M. A. 
D.C.L.,  l'iion.  .J-C.  McCorkill,  D.-C.-L.;  Robt.  Bickerdike, 
écr.,  M. P.;  Howard  Murray,  écr. 

Membres  associés: — Le  révd.  E.-L  Rexl'ord,  M. A.,  LL. 
D.;  MM.  John  Whyte,  W.-L.  Shurtleff,  LL.D.,  C.R.;  l'hon. 
Geo.  Bryson,  C.L.;  M. -G.  McBurney,  B.A.,  Sinclair  Laird, 
M.A.,  W.-S.  Bullock,  M. P.P.  et  E.-M.  Campbell,  B.A. 

Secrétaire  du  comité  protestant: — M.  Geo.-Wm.  Parme- 
lee,  D.C.L.,  LL.D. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de 
l'Agriculture;  le  surintendant  de  l'Instruction  publique, 
membres  ex-officio,  l'hon.  N.  Garneau,  M.C.L.;  MM.  Thos. 
Hunter,  Aug.  Dupuis,  Robert  Ness,  l'hon.  C.-E.  Dubord, 
M.C.L.;  Andrew-J.  Dawes;  Hormisdas  Pilon,  M. P. P.,  Prés.; 
J.-C.  Draper,  Louis  Lavallée,  Paul  Tourigny,  M. P. P., 
l'hon.  J.-E.  Roberge,  M.C.L.;  Salomon  Venne,  Jos. 
Lafontaine,  Vice-Président;  J.-B.  Charbonneau,  M. P. P., 
Chs-C.  Descary,  Robert-E.  Skillen  et  J.-S.  Messier; 
François  Manseau,  Nicolet;  John  Hav,  Lachute;  Donat 
Caron,  M. P.P.,  St-Octave  de  Métis^  Matane;  Michel 
Archambault,   St-Dominique  de  Bagot. 

Secrétaire: — M.  Oscar  Lessard. 

Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  provincial;  l'hon. 
L.-A.  Taschereau,  ministre  des  Travaux  Publics  et  du  Tra- 
vail; Thon.  Boucher  de  la  Bruère,  surintendant  de  l'Instruc- 
tion publique;  M.  Thos.  Gauthier,  président;  M.  Cyr. 
Duquet,  Québec,  vice-président;  MM.  G.-E.  Tanguay,  C. 
Blouin,  S.  Casavant,  U.  St-Onge,  J.-M.-M.  Duff,  H.-W. 
Raphaël,  W.-F.  Vilas,  M.P.P.;  D.  McManamy,  T.-P. 
Crowe,  Joseph  Gosselin,  J.-B. -M.  Barthe,  H. -P.  Wall, 
A.-B.  Allan,  J.-P.-L.  Bérubé,  serétaire.  Bureau:  296, 
Boulevard  St-Laurent,  Monument  National,  Montréal. 

107 


(Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  W.-G.  Ross,  président;  MM.  Farquhar  Robertson  et 
le  Col.  A.-E.  Labelle,  commissaires;  David  Seath,  secrétaire; 
M. -P.  Fennell,  jr,  assistant-secrétaire;  L.-H.-A.  Archam- 
bault,  acheteur;  T. -F.  Trihey,  caissier;  Fred.  Massey,  John 
Cherry  et  W.  Whalen,  commis;  F.-W.  Cowie,  ingénieur 
en  chef;  T.-W.  Harvie,  assistant-ingénieur  en  chef;  E.-H. 
Brietzche,  Paul  Leclaire,  E.  Cowen,  P.  LaForest,  J.-E. 
Reid,  assistants;  Geo.  Smart,  contrôleur;  John  Kennedy, 
ingénieur-consultant;  F.  Hurtubise,  teneur  de  livres;  capt. 
T.  Bourassa,  maître  du  liavre;capt.J.Symons,  député  maître 
du  havre;  Robt.  A.  Eakin,  percepteur  de  quaiage  et  paie- 
maître;  D.  Stewart,  Walter  Weir,  assistants;  J.-A.  Masse, 
surintendant  du  havre;  Jos.  Coleman,  chef  de  police  du 
havre;  J.  Vaughan.  surintendant  du  département  du  trafic, 
commis;  Ths.  Glennon,  messager;  W.-J.  Summerley,  gar- 
dien de  la  Bâtisse  des  Commissaires  du  havre,  57,  rue  de  la 
Commune. 


i 


GRAINS  ET  GRAINES  DE  SEMENCE  ! 

Spécialité  pour  Cercles  Agricoles 


Graine  de  Mil  canadien  et 
américain. 

Trèfle  blanc,  rouge,  alsyke, 
Mammoth,  etc.,  etc. 

Dactyle  pelotonné. 

Blé  rouge  et  blanc  du  Mani- 
toba;  Blé  rouge  et  blanc 
Ontario. 

Blé-d*Inde  à  Silos,  Lentil- 
les. 


Avoine  Banner,   Manitoba, 

Ontario,  etc. 
Orge,   Pois,  Sarrasin,    etc., 

etc. 
Engrais  Chimiques  :  Basic 

Slag  de  Thomas,  Sulphate 

de    Potasse,    Nitrate     de 

soude,  etc. 
Plâtre  à  terre  en  quarts  et 

en  sacs. 


BEURRE  ET  FROMAGE  ACHETES  AU  PLUS  HAUT 
PRIX  DU  MARCHE 

J.-B.  RENAUD  &CIE,  Enr. 

Farine,  Provisions,  Epiceries 
104-150,  rue  St-Paul,        -        -        -        QUEBEC 


108 


ASSOCIATION  DES  MANUFACTURIERS  CANADIENS  DE  LA 
PUISSANCE  DU  CANADA. 

1914-1915 

Président: — J.-II.  Sherrard,  Montréal,  (Juc. 

Premier  vice-président: — Thos.  Cantley,  New-Glasgow,  N.-E. 

Deuxième  vice-président: — S. -11.  Parsons,  Toronto,  Ont. 

Trésorier: — George  Booth,  Toronto,  Ont. 

Secrétaire  général: — G. -M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 

Montréal,— T.-H.  Wardleworth,  Montréal,  Que. 
Toronto,— W.-C.  Coulter,  Toronto,  Ont. 
Hamilton, — R.-R.  Moodie,  Hamilton,  Ont. 
Nouvelle-Ecosse, — Archibald  McCall,  New-Glasgow,  N.-E. 
Manitoba, — W.-R.  Ingram,  Winnipeg,  Man. 
Colombie-Anglaise, — W.-H.  Harvey,  Vancouver,  C.-A. 

CHAMBRE  DE  COMMERCE  DU  DISTRICT  DE  MONTRÉAL. 

Siège:  76,  rue  St-Gabriel,  Montréal. 

MM.  Frank  Pauzé,  président;  Ludger  Gravel,  1er  vice- 
président;  J.-A.-E.  Gauvin,  2ème  vice-président;  Joseph 
Filiatrault,   trésorier;  Rodolphe  Bédard,   secrétaire. 

Conseillers: — MM.  J.-B.  Baillargeon,  Arthur  Berthiaume, 
J.-N.  Cabana,  A.-L.  Caron,  J.-N.  Chevrier,  Joseph  Daoust, 
J.-E.-C.  Daoust,  Alexandre  Desmarteau,  L.-C.  de  Tonnan- 
cour,  Joseph  Ethier,  A. -P.  Frigon,  Léon  Gagné,  J.-O.  La- 
brecque,  A. -S.  Lavallée,  Arthur  Léger,  C.-E.  Martin, 
Duncan  McDonald,  Alphonse  Renaud,  Emile  Rolland, 
Eugène  Tarte. 

Avocats-conseils: — MM.  Léon  Garneau,  C.R.,  et  Ed. 
Fabre-Surveyer,  C.R. 

Anciens  Présidents: — MM.  D.  Parizeau,  H.  Laporte, 
Joseph  Contant,  Damase  Masson,  L.-E.  Geoffrion,  H.-A.- 
A.  Brault,  C.-H.  Catelli,  Isaïe  Préfontaine,  O.-S.  Perrault, 
Frédéric-C.  Larivière,  Armand  Chaput,  Col.  A.-E.  Labelle, 
Adélard  Fortier. 

Anciens  vice-présidents  et  trésoriers: — MM.  Alph.  Ra- 
cine, Ubalde  Garand,  L.-J.-A.  Surveyer,  A.-V.  Roy,  S.-D. 
Joubert,  J.-B. -A.  Lanctôt,  Joseph,  Fortier,  Geo.  Gonthier. 

109 


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110 


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Juillet,  à  la  tombée  du  jour.  Il  y  avait  bien  deux  heures 
que  je  me  faisais  cahoter  dans  un  mauvais  boghei  sur  une 
route  en  méandre,  montant,  descendant,  remontant,  redes- 
cendant des  côtes  interminables,  tantôt  longeant  les  con- 
tours capricieux  d'une  rivière  aux  eaux  claires  et  rapides, 
tantôt  piquant  à  travers  des  sapinières  qui  sentaient  bon. 
Parfois,  à  perte  de  vue,  des  deux  côtés  du  chemin  gris 
qui  nous  couvrait  de  nuages  de  poussière,  je  n'apercevais 
que  des  prairies  converties  en  rondes  veillotes.  Là-bas, 
à  l'horizon,  derrière  la  ligne  brisée  des  Laurentides,  le  soleil 
ne  présentait  plus  qu'une  immense  échancrure  pourpre  qui 
allait  bientôt  s'évanouir  dans  l'imprécis  du  soir. 

Mon  automédon,  un  bon  vieux  du  bon  vieux  temps,  aux 
traits  basanés  et  ridés,  à  l'aspect  honnête  et  sympatique- 
ment  naïf,  m'avait,  depuis  le  départ,  raconté  plusieurs  his- 
toires dont  la  plupart  me  faisaient  sourire  mais  que  je  sem- 
blais  croire  aussi  dur  que  des  articles  de  foi. 

Maintenant,  les  fermes  se  faisaient  moins  espacées,  les 
piétons  moins  rares  sur  la  route,  et,  au  tournant  d'une  mon- 
tée, derrière  un  paravent  de  longs  et  minces  peupliers  aux 
petites  feuilles  frissonnantes,  surgit  le  clocher  du  village 
dont  l'aiguille  perçait  le  ciel  bleu  en  un  geste  de  foi,  d'espé- 
rance, de  promesse. 

Quelque  eût  été  le  plaisir  de  mon  voyage,  c'est  avec  sa- 
tisfaction que  j'en  vis  le  terme.     En  effet,  n'est-on  pas  ton- 

111 


jours    heureux    d'arriver,    excepté    quand    on    appréhende 
quelque  événement  fâcheux  ou  quelque  catastrophe. 

Soudain,  le  père  Jérôme  —  ainsi  s'appelait  mon  con- 
ducteur —  fit  un  grand  signe  de  croix.  L'église  était  encore 
assez  éloignée.  Je  ne  voyais  aucun  calvaire.  Je  tournai  la 
tête  de  tous  côtés.  Pourquoi  le  vieillard  s'était-il  signé  ? 
J'en  fis  l'observation  au  père  Jérôme.  Pour  toute  réponse, 
du  bout  de  son  fouet,  il  m'indiqua  des  ruines  à  une  couple 
d'arpents  du  chemin. — Regardez,  dit-il. 

J'aperçus  quatre  murs  noirs,  écroulés  à  demi,  hideux,  qui 
dessinaient  lamentablement  leur  misère  dans  l'apothéose 
de  ce  beau  soir  d'été.  On  eût  dit  un  pestiféré  que  Ton 
isole  du  reste  des  humains.  Un  corbeau,  plus  noir  que  la 
plus  noire  des  nuits,  perché  sur  l'un  des  murs,  faisait  en- 
tendre un  croassement  maussade,  alors  que  de  joyeux 
gazouillis  et  des  roucoulements  amoureux  partaient  de  la 
feuillée  le  long  de  la  route,  Tout  autour  des  décombres, 
l'œil  ne  découvrait  qu'un  sol  brûlé  où  l'herbe  refusait 
de  pousser.  Ça  et  là  quelques  troncs  d'arbres  calcinés,  qui 
ressemblaient  aux  étranges  monuments  d'un  jardin  infernal. 

— Mon  cher  Monsieur,  remarqua  le  père  Jérôme,  en 
bourrant  son  brûle-gueule,  j'vous  conseille  pas  de  passer 
devant  c't'  endroit  là  après  la  noirceur  venue  sans  faire  le 
signe  de  la  croix.  Autrement,  aussi  vrai  que  j'suis  un  bon 
créquien,  j 'garantis  de  rien. 

— Et  pourquoi  donc,  père  Jérôme  ? 

— C'est  la  maison  maudite.  Et  le  vieux  se  signa  de  nou- 
veau. 

Cette  fois,  je  fis  l'incrédule. 

— Encore  quelque  histoire  de  revenant,  ou  de  loup- 
garou,  répondis-je.  Je  les  croyais  disparus  en  même 
temps  que  Louis  Fréchette. 

— Blaguez  tant  que  vous  voudrez,  rétorqua  le  brave 
homme  scandalisé  de  mon  peu  de  foi.  Ça  n'empêche  pas 
que  j'aime  autant  prendre  mes  précautions.  Vous  savez,  il 
faut  pas  se  moquer  de  ces  choses-là,  à  cause  que  ça  nous  porte 
toujours  malheur.  On  arrive.  Si  vous  voulez  ben  me  faire 
l'honneur  de  casser  une  croûte  avec  moé  et  si  vous  êtes  pas 
trop  pressé  de  vous  en  aller  sus  vot'oncle,  j'men  vas  vous 
raconter  l'histoire  de  la  maison  maudite. 

— J'accepte  avec  plaisir. 

— C'est  ben  aimable  de  vot'part.  Seulement,  j'vous 
préviens  que  c'que  j'vas  vous  conter  est  aussi  vrai  que 
j'vas  défuntiser  un  jour  et  qu'il  y  a  un  bon  Dieu  dans  le 
ciel  ousque  j'espère  ben  aller,  puisque  j'me  suis  toujours 

112 


conduit  en  bon  créquin  et  que  j'ai  jamais  fait  de  mal  à 
personne.  C'est  pas  pour  vous  faire  de  reproche  que  j'dis 
ça,  mais  ces  mossieurs  de  la  vilUi,  y  a  un  tas  de  choses  que 
ça  veut  pas  craire. 

Sur  ma  promesse  formelle  de  tout  accepter  sans  broncher, 
voici  le  conte  que  me  narra  le  père  Jérôme.  Je  me  permets 
de  corriger  certaines  de  ses  expressions  de  style  et  de  lan- 
gage. 


Thomas  et  Fernande  s'aimaient  depuis  deux  ans.  Ils 
s'aimaient,  laissaient  faire  et  laissaient  dire,  absolument 
indifférents  à  ce  qui  se  passait  autour  d'eux.  Le  monde 
commençait  avec  Thomas,  le  fils  du  médecin  du  village,  il 
finissait  avec  Fernande,  fille  unique  du  plus  riche  cultivateur 
de  la  paroisse.  Ils  s'étaient  promis  l'un  à  l'autre;  les  pa- 
rents avaient  donné  leur  consentement  et  le  mariage  n'était 
plus  qu'une  question  de  temps.  Le  jeune  fille,  en  effet, 
n'avait  pas  ses  dix-sept  ans;  lui  n'en  avait  que  dix-huit. 

Thomas  et  Fernande  étaient,  sans  contredit,  la  plus  ma- 
gnifique paire  d'amoureux  qu'on  eût  jamais  vus  à  vingt 
lieues  à  la  ronde. 

Il  était  fort  comme  un  hercule  et  beau  comme  un  Adonis. 
Grand  et  élancé,  il  avait  des  bras  de  femme  et  des  muscles 
d'acier.  Ses  yeux  étaient  noirs  comme  les  mûres  que  l'on 
cueille  dans  le  profondeur  impressionnante  des  bois  et  ses 
lèvres  charnues  rouges  comme  les  fraises  qui  croissent  le 
long  des  prés.  Le  nez  avait  la  ligne  droite  des  Grecs  im- 
mortalisés par  le  ciseau  de  Phydias. 

Gracieuse  et  mignonne,  avec  des  yeux  de  ciel  aussi 
limpides  que  les  sources  vierges  que  n'ont  jamais  souillées 
les  lèvres  de  l'homme,  elle  rappelait  la  sainte  Cécile  dans  une 
des  niches  du  chœur  de  l'église.  Ses  lèvres,  sourtout,  quand 
elle  souriait,  avaient  la  fraîcheur  et  le  charme  d'un  matin  de 
printemps.  Jamais  marbre  de  Ténégra  n'eut  la  pureté  et  la 
perfection  de  son  profil,  et  son  front,  qui  n'avait  abrité 
que  des  rêves  et  des  pensées  d'archange,  était  auréolé 
d'une  chevelure  d'or  fauve  se  déroulant  en  deux  longues  et 
épaisses  tresses. 

Tous  les  deux  étaient  doux,  affables,  chrétiens.  Elle 
était  affectueuse  et  charitable;  il  était  brave  et  bon. 


Thomas  et  Fernande,  appuyés  sur  une  clôture,  contem- 
plaient en  silence  les  derniers  feux  du  soleil  couchant  qui 

113 


semblait  embraser  là-bas,  là-bas,  coupant  les  prairies,  les 
montagnes  onduleuses  dont  les  teintes  jonquille  d'octobre 
alternaient  pittoresquement  avec  le  carmin,  le  roux  ardent 
et  le  sinople. 

Dans  leurs  prunelles,  sans  peur  et  sans  reproche,  une 
lumière  d'amour  et  d'espérance.  Les  minces  doig;ts  d'al- 
bâtre de  la  jeune  fille  étaient  délicieusement  blottis  dans  les 
mains  fermes  et  viriles  de  Thomas.  L'un  et  l'autre  ne 
soufflaient  mot. 

Il  faut  avoir  aimé,  avoir  eu  de  longs  et  muets  entretiens 
avec  la  personne  chère,  pour  comprendre  tout  ce  qu'il  y 
a  de  pénible  à  rompre  un  silence  où  l'on  dit  tant  sans  ne 
rien  dire. 

Ni  les  passants,  ni  les  voitures,  pas  plus  qu'aucun  bruit 
de  la  route  ne  leur  faisaient  tourner  la  tête.  Les  yeux  dans 
les  yeux  et  les  mains  dans  les  mains,  ils  poursuivaient  leur 
rêverie,  oublieux  du  présent  et  le  front  dans  l'avenir. 

Et  cependant,  à  quelques  pas  des  jeunes  gens,  s'était 
arrêté  un  être  grimaçant  comme  un  chimpanzé  et  sombre 
comme  un  spectre;  un  être  dont  la  seule  présence  inspirait 
l'aversion  et  l'éloignement. 

Il  allait  clopin-clopant,  traînant  laborieusement  un  pied 
bot  ainsi  qu'un  forçat  enchainé  pour  la  vie  à  un  boulet. 
La  tête  était  énorme,  grotesque,  le  crâne  tapissé  de  cheveux 
lisses  et  roux  qui  collaient  aux  tempes.  Sous  un  front  bas 
et  fuyant,  deux  yeux  glauques  et  chassieux  qui  ne  regar- 
daient jamais  en  face.  Comme  nez  un  paquet  de  chair 
informe.  Les  lèvres  épaisses  étaient  affligées  dun  tic  sac- 
cadé, brutal.  On  eut  dit  qu'il  n'en  pouvait  sortir  que  des 
paroles  de  haine  et  de  malédiction.  La  nature  semblait 
s'être  acharnée  sur  ce  malheureux.  Elle  lui  avait  plaqué 
entre  les  épaules  étroites  et  plates  une  bosse  démesurée  de 
Polichinelle  qui  lui  ramenait  la  tête  en  arrière.  Cette 
dernière  infirmité  lui  avait  valu  le  sobriquet  de  ''Bossu". 
Au  reste,  c'était  le  seul  nom  qu'on  lui  eût  jamais  su. 

Des  parents  on  ne  lui  en  connaissait  pas.  Une  brave 
vieille  l'avait  ramassé  un  soir  de  novembre,  sur  le  bord  d'un 
fossé.  La  mère  adoptive,  au  bout  de  cinq  ou  six  ans,  avait 
crevé  à  la  peine  et  le  misérable  était  retombé  là  d'où  il 
venait,  sur  la  grande  route,  couchant  sous  les  granges,  dans 
les  étables,  à  la  belle  étoile,  mal  vêtu,  mangeant  quand  il 
pouvait  et  ce  qu'il  pouvait. 

Il  s'employait  à  toutes  sortes  de  travaux  de  la  ferme. 
Mais  le  malheur  ayant  frappé  certains  endroits  où  il  était 
passé,  les  paysans  avaient  fini  par  le  redouter  comme  up 

114 


homme  qui  traînait  la  mal(';(liction  à  sa  suites  Aussi,  ce 
iiY'tail  i)lus  (juc  clo  loin  et  avec  inquiétude  qu'on  lui  jetait 
sa  pâture  comme  un  os  à  un  chien  malfaisant,  moins  par 
pitié  (lue  i)our  ne  pas  s'attirer  quekpie  mauvais  sort.  Le 
Bossu  maint (Miant  nourrissait  une  haine  sourde  à  l'égard 
de  tous  les  villageois  et  de  tout  ce  qui  existait  autour  de  lui. 

Et  cependant  le  Bossu  aimait.  Il  aimait  une  jeune  fille 
avec  autant  de  violence  et  de  passion  qu'il  détestait  la 
création  à  part  elle.  Celle  qu'il  adorait  de  toute  la  puissance 
de  son  cœur  ulcéré  était  Fernande,  la  délicieuse  enfant  qui 
avait  promis  sa  foi  à  Thomas. 

Que  de  fois,  la  croisant  dans  le  village  ou  sur  le  chemin 
public,  comme  un  crapaud  dans  une  échappée  de  soleil, 
il  avait  été  sur  le  point  de  lui  parler,  de  lui  crier  son  amour, 
trompé  par  le  regard  de  pitié  qui  brillait  dans  l'œil  d'azur 
de  la  jeune  fille  pour  ce  chemineau,  ce  paria,  cette  loque. 
Toujours,  cependant,  une  crainte  irrésistible  l'avait  arrêté. 
Il  ne  pouvait  aimer  que  pour  lui  seul,  enfouissant  son  amour 
dans  son  cœur  comme  une  chose  honteuse  et  dégradante, 
passant  des  heures  à  se  rouler  de  douleur  au  fond  des  bois 
et  versant  des  larmes  de  désespoir,  se  rongeant  les  poings  de 
rage  impuissante. 

Ce  soir-là  donc,  le  Bossu,  de  voir  le  bonheur  silencieux 
de  Fernande  et  de  Thomas,  qui  nimbait  leurs  fronts  radieux, 
de  contempler  cette  jeune  fille  qu'il  convoitait  au  prix  de 
son  sang  et  de  son  âme,  mais  qu'il  ne  posséderait  jamais,  il 
le  savait,  grinça  des  dents  et  tendit  vers  le  jeune  homme  un 
poing  menaçant,  puis  s'éloigna  en  traînant  avec  fatigue 
son  pied  bot  et  la  tête  toujours  ramenée  en  arrière  par  sa 
protubérance  dorsale.  Dans  ses  yeux  levés  vers  le  ciel,  on 
n'aurait  su  dire  s'il  y  avait  une  supplication  adressée  au 
Dieu  des  malheureux  ou  un  défi  lancé  au  Créateur. 

^     ^     ^ 

Quelques  heures  plus  tard.  Le  village  est  endormi,  le 
Bossu  assis  près  d'un  étang.  La  quiétude  de  la  nuit  n'est 
interrompue  que  par  le  coassement  de  grenouilles  vertes 
dont  les  beaux  yeux  ronds  brillent  aux  reflets  de  la  lune  qui 
argentent  la  nappe  d'eau  piquée  de  nénuphars. 

Le  Bossu,  ramassé  sur- lui-même,  masse  informe  et  hideuse 
dans  les  ténèbres,  ressemblant  lui-même  à  un  gigantesque 
crapaud  au  bord  de  l'étang,  roule  dans  son  crâne  aux 
cheveux  lisses  des  pensées  amers  et  cruels.  Il  songe  à  sa 
naissance  dont  il  ne  sait  rien,  aux  coups  et  aux  horions  qu'il 
a  reçus,  aux  longues  journées  sans  pain,  aux  nuits  sans  gîte, 
à  la  honte  de  son  existence,  à  son  amour  inavouable  et  qui 

115 


le  torture.  Alors,  au  lieu  de  lever  les  yeux  vers  le  Tout- 
Puissant,  il  maudit  ceux  qui  l'ont  jeté  sur  la  terre  comme 
une  épave  soumise  au  caprice  des  flots,  et,  se  lacérant  la 
poitrine  de  ses  ongles,  il  s'écrie  dans  la  nuit  sereine  avec 
accablement: 

— Que  je  voudrais  mourir! 

Joignant  l'action  à  la  parole,  il  va  se  laisser  choir  dans  la 
pièce  d'eau  quand  une  main  qui  s'est  appesantie  sur  son 
épaule  comme  une  griffe  de  fer  le  cloue  au  sol. 

Il  tourne  la  tête  avec  un  sursaut  et,  à  sa  terreur,  il  aper- 
çoit debout,  impassible,  plus  noir  que  les  ténèbres,  les  • 
yeux  rouges  comme  des  charbons  ardents,  un  homme  qui 
le  regarde  sans  mot  dire.  Fasciné,  subissant  le  magnétisme 
qui  émane  de  l'inconnu,  le  Bossu  ne  peut  détacher  ses 
regards  de  celui  qui  le  domine,  le  commande  en  silence. 
Se  lever,  fuir,  il  ne  le  peut.  Sur  ses  épaules  pointues  il  sent 
le  poids  d'une  montagne  de  plomb.  Son  pied  difforme  est 
enchaîné.  Et  toujours  cet  œil  de  feu  qui  fixe  le  sien, 
fouille  tout  son  être,  fait  courir  sur  son  épiderme  un  frisson 
d'épouvante. 

Enfin,  après  quelques  minutes  d'un  silence  affreux  aussi 
longues  qu'un  siècle,  une  voix  caverneuse,  qui  semble 
sortir  d'un  antre  souterrain,  parle  dans  la  nuit,  et  voici 
l'étrange  colloque  qui  s'échange  entre  le  mystérieux  inconnu 
et  le  Bossu  que  glace  l'épouvante. 

— Tu  veux  mourir,  demande  l'homme  toujours  debout. 
Pourquoi  ? 

— Je  veux  la  mort,  répond  l'infirme,  oui,  je  la  veux,  et 
sans  vous  mes  souffrances  seraient  finies  à  l'heure  présente. 
Mieux  vaut  la  mort  que  la  vie  que  je  mène. 

— Et  ton  âme  ? 

Un  cri  de  désespérance  farouche  s'échappe  de  la  poitrine 
du  Bossu. 

— La  damnation  éternelle  me  serait  plus  douce  que  les 
tourments  que  j'endure  et  qui  me  font  souffrir  comme  un 
feu  d'enfer. 

A  ce  blasphème,  une  lueur  singulière  flambe  dans  les 
yeux  de  l'inconnu  et  un  rictus  sardonique  plisse  ses  lèvres. 

— Je  puis  te  faire  heureux,  dit-il. 

— Pas  un  homme  sur  la  terre  ne  peut  me  donner  le  bon- 
heur. 

— Je  puis  te  faire  heureux,   répète  la  voix  sépulcrale. 

— Qui?  demande  le  Bossu,  plus  par  curiosité  incrédule  -■; 

que  par  conviction  ou  espoir.  ^ 

—Moi.  i 

116  - 


Le  disgracie  de  la  nature,  malgré  la  frayeur  qui  ne  l'avait 
pas  quitté,  se  prend  il  rire,  d'un  rire  nerveux. 

— Veux-tu  la  richesse?  d(;nian(le  l'autre  sans  paraître 
remarquer  le  rire  du  Bossu. 

— Non.- 

— Veux-tu  la  beauté  ? 

— Non. 

— Veux-tu  les  honneurs  ? 

— Non. 

Le  tentateur  insiste  de  plus  près: 

— Veux-tu  l'amour  ? 

Le  Bossu  ne  répond  pas,  puis: 

— Une  femme  seule  peut  me  rendre  heureux,  mais  cette 
femme  ne  m'aime  pas  et  ne  m'aimera  jamais. 

— Qu'en  sais-tu?  Si  tu  te  trompais,  si  cette  femme 
devait  t'aimer  autant  que  femme  soit  capable  d'aimer,  de 
quel  prix  paierais-tu  ton  bonheur? 

— Aucun  prix,  dit  le  Bossu  sans  hésiter,  de  la  convoitise 
plein  les  yeux. 

— Pèse  bien  tes  paroles,  observe  l'inconnu,  d'un  ton  où 
perce  la  menace,  et  en  se  penchant  pour  la  première  fois  au- 
dessus  du  Bossu. 

— Tout!  tout!  s'écrie  le  paria.  Qu'on  me  donne  son 
cœur  et  tout  ce  que  l'on  me  commandera  je  le  ferai. 

Maintenant  l'interlocuteur  du  Bossu  s'est  assis  à  ses  côtés 
et,  si  près  de  lui  qu'il  lui  souffle  dans  la  figure  une  haleine 
embrasée,  il  demande  d'une  voix  grave: 

— Serais-tu  prêt  à  perdre  ton  âme  en  échange  de  l'amour 
de  la  femme  que  tu  désires? 

Ebloui  par  la  pensée  de  Fernande  qui  serait  sienne, 
hypnotisé  par  le  regard  de  cet  homme  qui  le  subjugue,  il 
répond  sans  réfléchir  à  rien  autre  qu'à  la  jouissance  promise: 

— Je  vendrais  mon  salut  éternel  ! .  .  .  . 

Un  éclair  de  joie  et  de  triomphe  illumine  la  figure  de 
l'inconnu. 

Celui-là  après  un  instant,  ajoute. — 

— Mais  qui  êtes-vous  pour  me  faire  ces  promesses? 

— Que  t'importe  ?  rétorque-t-il.  C'est  à  prendre  ou  à 
laisser.  Le  nom  n'y  fait  rien.  Je  te  donne  dix  ans  de  bon- 
heur avec  la  femme  que  tu  aimes  et,  à  l'expiration  de  cette 
époque,  ton  âme  appartiendra  à  Satan.     Est-ce  entendu? 

— Entendu. 

— Tu  le  jures? 

— Je  le  jure. 

— Sur  ton  âme  ? 

117 


— Sur  mon  âme. 

— Très  bien.     Donne-moi  la  main. 

Le  bossu  tend  une  main  irrésolue.  Une  brûlure  intolé- 
rable accompagne  la  pression  des  doigts.  Il  pousse*  un  cri 
déchirant  et  tombe  inamimé  le  long  de  l'étang. 

Quand  le  Bossu  revint  à  lui  le  soleil  qui  se    levait 

au-dessus  des  bois,  jetait  de  la  lumière  et  de  la  gaieté  sur 
la  campagne.  Il  se  frotta  les  yeux  et  s'étira  comme  au 
sortir  d'un  long  et  profond  sommeil.  Mal  éveillé,  il  se 
rappela  son  rêve  ou  plutôt  son  cauchemar  de  la  nuit. 
Comme  ses  idées  étaient  encore  confuses,  il  se  demanda  si 
ce  cauchemar  n'aurait  pas  dû  être  une  réalité. 

La  nature,  elle,  reprenait  vie  avec  un  sourire  d'épanouis- 
sement. Le  firmament  semblait  plus  bleu,  le  soleil  plus 
brillant,  l'herbe  plus  verte,  les  oiseaux  plus  réjouis.  De  loin 
arrivaient  aux  oreilles  du  Bossu  des  fusées  de  rires  frais  et 
jeunes,  les  refrains  sonores  de  l'homme  des  champs  au  cœur 
joyeux  et  sans  souci;  il  entendait  les  coqs  qui  entonnaient 
leurs  triomphes  dans  les  basses-cours.  Le  jour  venait 
à  peine  de  luire  et  déjà,  dans  toute  la  campagne,  abondaient 
le  contentement  et  la  joie.  Mais  lui,  il  allait  se  lever 
comme  à  chaque  matin  de  son  existence  insupportable,  et, 
par  les  chemins  poudreux  traîner  sa  bosse  et  son  pied  bot, 
ne  recueillant  partout  que  du  mépris  et  de  la  crainte.  On 
lui  jetterait  des  pierres,  on  lancerait  les  chiens  à  ses  trousses. 
Trouverait-il  de  quoi  se  mettre  sous  la  dent  ?  La  verrait-il 
aujourd'hui?  Ne  pas  la  voir  lui  serait  une  douleur  atroce. 
Et  la  voir,  nouveau  supplice,  défendu  qu'il  lui  était  de  parler, 
de  déclarer  ses  sentiments. 

Ah!  ce  rêve,  pourquoi  n'était-ce  qu'un  rêve?  Et  cet 
homme  qui  lui  avait  promis  le  cœur  de  Fernande,  pouquoi 
n'avait-il  jamais  existé  que  dans  son  imagination  malade? 
Encore  une  fois  il  voulut  mourir. 

Il  va  se  lever,  quand,  tout  à  coup,  il  découvre  une  sacoche 
à  ses  côtés.  Il  l'ouvre.  Quel  n'est  pas  son  ébahissement 
de  la  trouver  pleine  de  belles  pièces  d'or.  Il  y  plonge 
les  mains  avec  une  jouissance  frénétique.  Il  se  met  à 
genoux,  se  penche  au-dessus  du  trésor,  plonge  de  nouveau 
ses  mains  fiévreuses  dans  les  jaunets  dont  le  son  harmo- 
nieux caresse  ses  oreilles  et  dont  la  fraîcheur  lui  met  une 
chaleur  au  cœur.  Il  les  embrasse,  les  cajole,  leur  donne  les 
noms  les  plus  tendres. 

Il  est  debout  maintenant.  Ses  goussets  pèsent  lourde- 
ment.    Il  y  met  les  mains.     De  l'or,  encore  de  l'or. 

Mais  que  voit-il  ?     Son  étonnement  est  à  son  comble. 

118 


Au  liou  des  j];iionillcs  sordidos  et  vcrmineuses  qui  le  cou- 
vniicMit  ;\  dcMiii,  il  se  trouve  ]ial)ill6  de  drap  fin  et  de  toile 
d'une  l)l:iii(;luîur  {'Hîlatanie.  11  se  baisse  au-dessus  de 
l'étang.  L'onde  transparente  lui  renvoie  l'image  d'un  beau 
garron  aux  traits  jcnines  et  r6guli(»rs.  Il  passe  sa  main 
deri-ière  le  dos;  la  bosse  a  disparu. 

Alors  il  se  remémore  la  scène  de  la  nuit,  son  désespoir,  sa 
tentative  de  suicide,  son  colloque  avec  l'inconnu,  son  ser- 


ment, sa  poignée  de  mains  brûlante  comme  un  feu  de 
damné.  Son  front  se  rembrunit,  une  sueur  froide  perle  sur 
son  visage,  il  est  pris  d'un  tremblement  convulsif. 

Mais,  après  quelques  minutes  d'une  angoisse  sans  nom,  il 
s'écrie  sur  un  ton  farouche: 

110 


— Tant  pis!  le  sort  en  est  jeté,     Je  l'aime  trop!   je  l'aime 
trop! 


Comme  le  Bossu — qui  n'avait  plus  de  bosse — atteignait 
le  village,  les  cloches  de  l'église  tintaient  lugubrement. 
Il  continua  son  chemin  jusqu'à  ce  qu'arrivé  près  d'un 
cottage  en  briques  rouges  à  toiture  verte  enfouie  dans  les 
arbres,  il  aperçut  un  attroupement  qui  s'entretenait  à  voix 
basse  sur  le  trottoir  de  bois. 

S'étant  rapproché,  reconnu  par  personne,  naturellement, 
il  saisit  des  bribes  de  conversation  et  il  comprit  qu'on 
parlait  d'une  mort  subite  arrivée  après  le  coup  de  minuit. 

Une  pensée  mauvaise  lui  vint.  Impatient  de  savoir,  il 
demande  le  nom  du  défunt.  C'est  Thomas,  lui  répond-on. 
A  cette  nouvelle,  il  ne  peut  cacher  un  mouvement  de  joie. 
Thomas,  son  rival  abhorré,  n'était  plus. 

Sans  en  entendre  davantage,  le  Bossu  se  dirigea  vers 
l'unique  hôtellerie  de  la  place.-  Il  y  arrivait  quand  il  ren- 
contra une  jeune  fille  en  larmes.  C'était  Fernande.  Il 
fut  sur  le  point  de  lui  demander  la  cause  de  son  chagrin, 
prétexte  de  lui  adresser  la  parole,  mais  il  passa  outre,  se 
contentant  cette  fois  de  lui  lancer  un  regard  audacieux, 
ce  qu'il  n'avait  jamais  osé  faire  avant  sa  métempsycose. 

Après  avoir  retenu  une  chambre  à  l'auberge  pour  quel- 
ques jours,  il  se  rendit  chez  le  notaire  pour  l'achat  d'une 
maison  en  pierre  d'imposante  apparence,  en  vente  depuis 
plus  d'un  an.  Se  donnant  pour  un  chercheur  d'or  qui  s'é- 
tait enrichi  dans  l'Ouest  et  désirait  mener  une  existence  pai- 
sible dans  un  coin  de  campagne,  le  Bossu  dit  s'appeler 
Pierre  Arsenault. 

Le  moment  venu  d'apposer  sa  signature  au  contrat  de 
vente,  le  soi-disant  mineur  ne  fut  pas  peu  perplexe  n'ayant 
jamais  connu  la  différence  entre  la  première  et  la  dernière 
lettre  de  l'alphabet. 

— J'ai  encore  la  main  paralysée  des  suites  d'un  accident, 
dit-il,  voulez-vous  signer  pour  moi. 

Comme  il  s'excusait  de  ne  pouvoir  signer,  le  Bossu 
sortit  de  son  gousset  des  rouleaux  d'or.  Le  tabellion, 
émerveillé,  ébloui,  peu  habitué  à  ces  transactions  rapides, 
eut  signé  volontiers  deux  fois  pour  un  acheteur  aussi 
commode. 

Une  fois  propriétaire  de  la  maison,  l'ancien  bossu  n'eut 
plus  qu'un  désir:  rencontrer  la  belle  Fernande  et  s'en  faire 
aimer.     Attendre  quelques  semaines,  pour  donner  le  temps 

120 


au  cluisiin  et  aux  regrets  de  la  jeune  fille  de  s'estomper, 
telle  fut  la  premicire  pensée  du  jeune  homme.  Mais  son 
impatience  (le  la  revoir  pour  lui  faire  l'aveu  de  son  amour 
était  si  jJ!;ran(le  qu'il  ne  sut  attendre. 

La  terre  qui  recouvrait  la  tombe  de  Thomas  était  encore 
fraîche.  L'ancien  forçat  de  la  société  s'en  allait  à  pas  lents, 
un  matin,  sur  le  même  route  qu'il  avait  si  longtemps  par- 
courue en  traînant  désespérément  sa  besace,  sa  bosse,  son 
pied  bot,  sa  misère.  Soudain,  il  eut  un  éblouissement. 
Fernande  venait  en  direction  opposée.  A  mesure  qu'elle 
approchait  son  émotion  à  lui  s'accentuait. 

Elle  avançait  à  petits  pas,  sous  le  chapeau  à  larges  bords 
qui  ombraient  à  demi  la  figure  aux  lignes  délicates,  flot- 
taient les  deux  lourdes  tresses  d'or  fauve.  Sur  son  front 
immaculé  errait  un  voile  de  tristesse  qui  contrastait  avec 
tant  de  jeunesse  et  de  beauté. 

S'inclinant  avec  une  politesse  un  peu  affectée,  le  Bossu 
dit: 

— Mademoiselle,  me  permettez-vous  de  vous  reconduire  ? 

Fernande  n'ignorait  pas  le  nom  du  jeune  homme.  Com- 
ment en  eût-il  été  autrement?  Le  lendemain  même  de  la 
transformation  du  Bossu  tout  le  village  connaissait  le  nouvel 
arrivé.  Ne  croyant  pas  trahir  un  secret  professionnel,  le 
notaire,  de  son  côté,  n'avait  rien  eu  de  plus  empressé  que 
de  colporter  l'état  de  fortune  de  son  client.  Et  depuis  il 
n'avait  plus  été  question  que  du  joli  garçon  richissime  dont 
l'apparition  dans  le  pays  avait  produit  autant  d'effet  que 
s'il  était  tombé  de  la  lune.  Aussi  quel  remue-ménage  dans 
le  camp  des  jeunes  et  vieilles  filles  à  marier.  Fallait  voir 
se  trémousser  les  bonnes  mamans.  Peu  communicatif 
toutefois,  le  Bossu  montrait  fort  peu  de  disposition  à  se 
laisser  approcher. 

Fernande,  qui  savait  toutes  ces  choses,  et  dont  la  réserve 
ajoutait  à  ses  charmes,  fut  interdite  et  devint  rouge  comme 
un  coquelicot.  Elle  allait  continuer  son  chemin  en  hâtant 
le  pas.  Mais  il  avait  attaché  sur  elle  un  regard  chargé  de 
tendresse.  Dans  ce  regard  il  y  avait  de  la  prière,  de  la 
hardiesse,  de  l'attirance  à  un  point  tel  que  Fernande  ne 
baissa  pas  les  yeux  et  fut  prise  tout  d'un  coup  malgré  la 
grande  douleur  qu'elle  ressentait  encore  de  la  perte  de  l'autre. 
Elle  aima  sur-le-champ,  de  toutes  ses  forces  et  pour  toujours. 

Elle  accepta  le  bras  de  celui  qu'elle  ne  connaissait  que 
de  nom  sans  ne  rien  savoir  de  son  passé,  de  son  caractère, 
de  ses  mœurs. 

Il  l'avait  ensorcelée,  commenta  le  père  Jérôme,  et  voilà 
qui  expliquait  tout. 

121 


Les  fréquentations  avaient  été  fort  courtes  au  scandale 
des  envieux  qui  ne  se  gênaient  pas  de  remarquer  que  la 
jeune  fille  n'avait  pas  été  lente  à  oublier  celui  qui  avait 
emporté  son  cœur  et  sa  foi  dans  le  tombeau.  Les  sages 
trouvaient  qu'elle  était  bien  imprudente  de  se  livrer  sans 
plus  de  garanties,  à  l'aveuglette,  en  étourdie,  à  un  inconnu 
après  tout,  bien, qu'on  le  dît  riche  comme  un  nabab,  et  qu'il 
fût  beau  et  galant  comme  pas  un.  Les  parents  s'en  mê- 
lèrent, employèrent  tour  à  tour  la  menace  et  la  supplication. 
Mais  allez  donc  faire  entendre  raison  à  une  jeune  fille  qui 
s'est  laissée  prendre  au  piège,  qui  a  été  ensorcelée,  pour 
répéter  le  mot  du  père  Jérôme,  qui  le  redisait  lui-même 
cent  fois  à  qui  voulait  l'entendre  en  ajoutant  avec  des 
branlements  de  tête: 

— Ça  finira  mal,  ca  finira  mal! 

Quinze  jours  plus  tard,  Fernande,  devenue  la  femme  du 
Bossu,  ou  de  Pierre  Arsenault,  franchissait  le  seuil  de  la 
maison  maudite. 


Il  y  avait  dix  ans  que  le  Bossu  avait  accepté  le  pacte 
infernal.  Et  cependant,  malgré  la  possession  de  la  femme 
convoitée  avec  une  passion  aussi  aveugle,  malgré  son  or 
qu'il  avait  prodigué,  il  n'était  pas  heureux;  il  ne  l'avait  guère 
été.  Son  humeur  était  plus  sombre  que  dans  les  temps  de 
sa  plus  dure  misère.  Jamais  on  ne  le  voyait  sourire  et, 
dans  la  contrée,  on  l'avait  surnommé  la  porte  de  prison. 
A  personne  il  n'adressait  la  parole,  si  ce  n'est  à  sa  femme,  et 
quand,  par  hasard, quelqu'un  osait  lui  parler,  le  misanthrope 
ne  répondait  que  par  monosyllabes  et  s'éloignait  aussitôt. 


Il  fait  nuit.  La  tempête  est  déchaînée  dans  toute  sa 
violence.  Les  éclairs  sont  suivis  de  roulements  et  d'éclats 
de  tonnerre  qui  ébranlent  les  maisons  sur  leurs  bases. 
Le  vent,  qui  mugit  comme  un  troupeau  de  bêtes  fauves, 
casse  les  branches,  déracine  les  arbres,  arrache  les  jalousies 
et  les  contrevents  de  leurs  gonds,  les  lance  dans  l'espace. 
Un  peu  partout  des  cierges  bénits  s'allument  et  l'on  supplie 
le  Dieu  de  miséricorde  d'étendre  à  tous  sa  bonté  et  sa 
clémence.  Dans  une  maison  de  pierre  assise  loin  de  la 
route,  au  fond  d'un  parterre  saccagé  par  la  tourmente, 
une  femme  dont  la  beauté  épanouie  est  empreinte  de  mé- 
lancolie, est  à  genoux  devant  une  statuette  de  la  Madone. 

122 


Elle  (lit  son  cluipclet .  J^e  cior^e  (jui  brûle  à  côt6  de  la  Vierge 
fait  briller  comme  des  diamants  les  larmes  qui  descendent 
lentement  des  yeux  de  ciel  de  Fernande. 

A  quelques  pas  de  là,  un  homme  aux  cheveux  de  neige, 
mais  (jui  n'a  certainement  pas  encore  atteint  l'âge  du  vieil- 
lard est  écroulé  dans  un  fauteuil.  Les  traits  bourrelés  par 
le    remords    sont      frappés    d'ime    terreur    inexprimable. 


Les  mains  nerveuses  sont  crispées  sur  les  bras  du  fauteuil. 
A  chaque  éclair  qui  flambe  à  travers  les  persiennes  closes,  à 
chaque  grondement  de  tonnerre,  un  frisson  le  secoue  de  la 
tête  aux  pieds  et,  instinctivement,  il  se  retourne,  comme 
si  un  danger  inévitable  le  guette,  ou  un  ennemi  invisible 
doit  le  surprendre  par  derrière. 

Soudain,  l'homme  jette  un  cri  d'épouvante  qui  domine  le 

123 


fracas  de  la  tempête.  Dans  un  angle  de  la  pièce,  une 
apparition  d'un  rouge  flamboyant  couve  le  Bossu  des 
yeux  en  faisant  entendre  un  sinistre  ricanement.  Il  y  a 
dans  cette  vision  tant  de  fascination  terrifiante  que  le  mi- 
sérable n'en  peut  détacher  la  vue. 

Le  Bossu  comprend.  La  date  de  l'échéance  est  arrivée. 
Il  faut  payer. 

Il  veut  appeler  au  secours.  Comme  dans  le  plus  af- 
freux des  cauchemars,  aucun  son  ne  sort  de  son  gosier. 
Encore  un  cri  et  il  tombe  foudroyé  la  face  contre  terre. 

Un  coup  de  tonnerre  retentit  en  même  temps,  et,  au 
S3in  d'un  vacarme  d'enfer,  le  toit  s'effondre  à  l'intérieur. 
Des  débris  s'élèvent  des  tourbillons  de  flamme  qui  pro- 
jettent une  lueur  lugubre  sur  cette  scène  de  désolation. 

Telle  avait  été  la  fureur  de  l'incendie  qu'un  quart  d'heure 
plus  tard,  il  ne  restait  plus  de  la  maison  maudite  que  quatre 
murs  fumants. 

Cependant  Jérémie  Castonguay,  qui  est  mort  l'an  dernier, 
et  son  cousin  issu  de  germain,  Baptiste  Provost,  qui  vit 
encore  et  pourra  certifier  le  fait,  passaient  par  là  au  moment 
de  l'incendie.  Eh  bien,  ils  assurent  avoir  vu  de  leurs 
yeux  un  bel  oiseau  blanc  qui  du  brasier  s'élançait  vers  le 
ciel,  tandis  qu'un  animal  monstrueux,  qui  ressemblait  à 
un  sanglier  énorme  avec  des  tisons  à  la  place  des  3^eux,  une 
corne  au  milieu  du  front  et  une  queue  terminée  en  pointe  de 
flèche,  se  sauvait  vers  les  bois  en  poussant  des  grognements 
sauvages  et  douloureux. 

Les  villageois,  le  lendemain,  eurent  beau  fouiller  les 
ruines,  ils  ne  trouvèrent  aucune  trace  des  cadavres.  Depuis, 
personne  n'a  osé  s'aventurer  près  des  décombres  de  la 
maison  maudite. 

Et  tous  les  ans,  à  la  même  date,  la  nuit  retentit  de  hur- 
lements de  damné. 

Rodolphe  Girard. 


Alphonse  Karr  rencontra,  un  jour,  sur  le  boulevard, 
l'ancien  rédacteur  d'un  journal  qui  venait  de  changer  de 
main. 

— C'est  vous  qui  prenez  le  journal?  lui  demanda-t-il. 

— Oui;  on  m'a  choisi  pour  l'administrer. 

— C'est  cela,  répondit  l'auteur  des  Guêpes,  vous  allez  lui 
porter  l'extrême-onction! 

124 


Complications  Sentimentales 


En  évoquant,  l'autre  jour,  de  vieux  souvenirs,  il  m'est 
revenu,  de  bien  loin,  une  petite  histoire  assez  curieuse  et 
qui  démontre  que  ,  dans  les  affaires  de  cœur,  la  femme  la 
plus  ordinaire  peut  souvent  avoir  raison  de  l'homme  plus 
intelligent  qu'elle. 

C'était  en  1870,  à  Québec,  où  je  venais  de  faire  mes  débuts 
dans  le  journalisme.  Le  hasard  des  rencontres  mondaines 
m'avait  lié  avec  un  jeune  homme,  mon  aîné  de  quelques 
années:  je  l'estimais,  je  l'aimais  beaucoup.  Grand,  bien 
taillé,  portant  beau  avec  une  tournure  militaire,  l'air  avan- 
tageux, très  intelligent,  plus  brillant  que  sérieux.  Jules  X 
s'était  fait  un  nom  dans  le  monde  des  lettres.  La  paresse,  un 
penchant  prononcé  vers  la  bohème  l'ont  empêché  de  tenir  le 
succès  que  promettaient  ses  aptitudes  littéraires.  Sa 
bienveillance  l'avait  porté  à  guider  mes  premiers  pas  dans 
le  monde  —  terra  incognita  pour  moi  élevé  à  la  campagne  et 
alors  frais  émoulu  du  collège.  La  société  m'apparaissait 
alors  dans  le  lointain  de  mon  imagination  comme  un  as- 
semblage de  personnes,  toutes  brillantes,  toutes  pleines 
d'esprit,  toutes  ornées  de  vertus.  Comme  je  devais  dé- 
chanter! Jules  se  constitua  mon  initiateur  dans  le  monde, 
et  je  me  trouvais  très  bien  de  son  intimité. 

Uu  jour,  Jules  entre  dans  mon  bureau  en  coup  de  vent, 
l'air  tragique,  les  yeux  injectés  de  sang,  les  traits  boulever- 
sés. Quel  malheur  est-il  arrivé,  allai-je  lui  dire?  Il  ne  me 
laissa  pas  le  temps  de  parler. — Il  faut  que  tu  me  rendes  un 
grand  service  d'ami.  Je  compte  sur  ton  dévouement.  Je 
touche  à  la  crise  suprême  de  ma  vie.     Ce  soir,  je  remets  ma 

démission  de  fonctionnaire  au  Ministère  de   et  je 

m'engage  dans  les  Zouaves  pontificaux. 

— Et  pourquoi  ces  grandes  résolutions  prises  si  brusquement 
j'en  ignore  la  première  cause  et  pourtant  nous  nous  sommes 
quittés  hier  en  face  d'un  horizon  sans  nuage  ? 

— Apprends-le:  tu  sais  que  j'aime  Joséphine  H.  et  que 
j'avais  lieu  de  croire  qu'elle  me  payait f de  retour.  Nos 
relations  affectueuses  m'avaient  poussé  à  bâtir  des  rêves 
de  bonheur  écroulésjdepuis  hier,  depuis  qu'elle  m'a  blessé 
au  cœur  d'une  façon  injurieuse. 

— Cela  ne  me  sembl  pas  un  malheur  sans  remède.  Peut-on 
connaître  l'arme  qui  t'a  blessé  ? 

— Tu  ne  connais  rien  à  ces  affaires  de  cœur,  toi  qui  n'as 
jamais  aimé.     Je  suis  en  face  de  l'irréparable.     Voici  ce 

\2$ 


que  j'attends  de  ton  amitié.  Tu  vas  porter  cette  lettre  — 
il  me  la  remettait  d'une  main  tremblante,  avec  des  larmes 
dans  les  yeux  et  une  voix  émotionnée  par  la  douleur  —  cette 
lettre,  la  dernière  que  j'écris  à  Joséphine,  et  tu  me  donneras 
sa  réponse,  si  réponse  il  y  a. 

— Il  serait  plus  simple  de  la  lui  expédier  par  la  poste,  ris- 
quai-je! 

— Encore  une  fois,  tu  n'entends  rien  dans  ces  sortes 
d'affaires. 

Quelques  heures  plus  tard,  nous  étions  attablés  ensemble 
chez  moi.  Mon  convive  concentré  en  lui-même  ne  soufflait 
mot,  mais  ne  perdait  pas  un  coup  de  fourchette,  et  moi  qui 
croyais  que  l'amour  abolissait  l'appétit!  Je  me  fis  cette 
réflexion  que  sa  vocation  de  militaire  se  dessinait  déjà, 
qu'il  se  montrait  plus  Zouave  qu'amoureux. 

Le  souper  fini,  il  m'entraîne  vers  le  domicile  de  sa  bonne 
amie.  C'était  au  Belvédère,  non  loin  de  la  statue  de 
Bellone  qui  couronne  le  monument  élevé  à  la  mémoire  des 
Braves  tombés  sur  le  champ  de  bataille  des  Plaines  d'Abra- 
ham. Arrivés  en  face  des  fenêtres  de  Joséphine,  lui  se 
perd  en  un  monologue  dont  je  ne  saisis  par-ci  par-là  que  quel- 
ques phrases,  pendant  que  moi,  je  contemple  la  déesse  de 
la  guerre,  splendide  dans  son  haut  relief  sous  la  douce 
lumière  qui  descend  des  étoiles  et  de  la  lune. 

En  dépit  de  mon  ignorance  des  choses  du  monde,  il  me 
semblait  que  je  prenais  part  à  une  scène  ridicule.  La 
curiosité  l'emportant,  je  me  résignais:  ça  me  servira  peut- 
être  plus  tard.  C'est  sans  doute  comme  cela  que  ça  se 
passe.  Au  fond,  la  chose  m'amusait,  et  j'étais  porté  à 
rire  intérieurement  du  malheur  de  Roméo.  Après  un 
adieu  expressif  à  la  fenêtre  derrière  Uaquelle  Joséphine  se 
fichait  probablement  de  son  amoureux,  Jules  me  dit  d'un 
ton  solennel: 

— Tu  vas  sonner,  entrer  et  remettre  la  lettre  à  mon  amie 
et  tu  attendras  sa  réponse,  que  tu  me  remettras  tantôt  chez 
toi. 

J'entre  donc  chez  Joséphine,  que  je  trouve  en  train  de 
faire  une  partie  de  cartes.  Je  la  connaissais  à  peine. 
C'était  une  grande  fille,  très  désinvolte,  pas  jolie,  avec  des 
yeux  ardents  qui  animaient  toute  sa  physionomie. 

Sans  être  intelligente  comme  Jules,  elle  avait  cette  in- 
tuition qui  donne  aux  femmes  tant  de  supériorité,  dans  les 
relations  mondaines,  à  la  femme  sur  l'homme.  Une  légère 
dose  d'hypocrisie  —  cette  arme  des  faibles  —  s'ajoutait 
à  sa  finesse  native. 

126 


Mise  au  courant  de  ma  mission,  ollc  ne  put,  retenir  un 
sourire  en  disant:  Qu'est-ce  qu'il  a  encore, — et  tout  cela 
sans  ('unotioii.  Kt  moi  cpii  m'attendais  presque  à  une 
pâmoison.  Elle  l)rise  le  cachet  d(î  la  Uiivo,  coinuKUicc^  à  la 
parcourir  en  ponctuant  chaque  phrase  d'un  sonore  éclat 
de  rire.     Puis  se  tournant  vers  moi: 

— Etes-vous  au  courant  de  ce  qui  tourmente  Jules?  Non, 
eh  bien,  voici  mon  crime!  A  plusieurs  reprises  ces  jours  der- 
niers, il  m'a  demandé  de  l'attendre  chez  moi,  et  chaque  fois 
j'ai  attendu  en  vain  et  posé  à  devenir  enragée.  Sur  mes 
représentations,  il  m'a  dit  comme  excuses  qu'il  s'était 
attardé  avec  des  amis  de  Montréal.  Là-dessus,  je  lui  ai 
répliqué:  Si  vous  les  aimez  plus  que  moi,  pourquoi  ne  res- 
teriez-vous  pas  avec  eux.  Là-dessus,  grande  indignation  de 
mon  homme,  et  départ  en  claquant  la  porte.  Vous  con- 
naissez votre  ami  comme  moi.  Il  s'emporte  facilement,  se 
gonfle  d'importance,  magnifie  ou  rapetisse  tout  au  gré  de 
ses  caprices,  et  donne  de  l'importance  à  des  vétilles. 

Et  je  pris  congé  de  Joséphine  pour  rejoindre  Jules.  Je 
le  trouvais  trépidant  d'impatience  et  je  résolue,  un  peu  vexé 
du  rôle  qu'il  avait  fait  jouer  à  ma  jeunesse  inexpérimentée, 
de  lui  monter  un  bateau. 

— Et  la  réponse  à  ma  lettre,  donne  vite. 

— Il  n'y  en  a  pas! 

— Comment,  il  n'y  en  a  pas? 

— Joséphine  était  trop  émue  pour  écrire.  Elle  a  fondu 
en  pleurs  en  lisant  ta  lettre.  Je  n'ai  entendu  que  ces  mots: 
Jules,  pauvre  Jules,  je  lui  ai  brisé  le  cœur! 

Et  mon  Jules  de  s'émouvoir  à  son  tour: 

— J'aurais  dû  m'en  douter,  pourquoi  me  suis-je  tant  hâté 
d'écrire  ?    Que  faire  ? 

Pour  mettre  fin  à  ses  lamentations,  je  revins  à  la  vérité. 

— Ecoute  Jules.  Ca  ne  s'est  pas  passé  comme  ca.  Elle 
a  ri  de  ta  lettre,  de  tes  exagérations,  et  n'a  jamais  parlé 
d'excuses. 

— Et  toi,  en  face  de  ce  cynisme  ? 

— Je  me  suis  amusé  avec  elle  à  tes  dépens,  après  m'être 
rendu  compte  de  ma  mission  d'ambassadeur.  Et  pour 
terminer  elle  m'a  dit:  Ne  craignez  rien,  il  ne  partira  pas. 
Dites-lui  de  venir  me  voir  demain  à  7  heures. 

Cette  réponse  confondit  mon  Jules  qui  resta  muet  pen- 
dant dix  minutes. 

— Que  vas-tu  faire  ?      ♦ 

— Cela  ne  se  demande  point.  L'insulte  est  toujours  là 
et  je  pars.     N'est-ce  pas  ce  que  me  dicte  l'honneur? 

127 


— Certes,  oui.  Je  t'engage  fortement,  non  point  à  partir 
mais  à  rompre  avec  cette  fille  volage  et  coquette.  Et  je 
le  mis  poliment  à  la  porte  en  prenant  rendez-vous  pour 
le  lendemain  à  l'heure  terrible  du  départ  du  train. 

A  l'heure  dite,  au  lieu  de  me  rendre  à  la  gare,  je  pris 
le  chemin  de  la  Terrasse,  at  je  ne  fus  nullement  surpris 
de  voir  Jules  escortant  Joséphine.  Celle-ci  ne  put  s'empê- 
cher d'éclater  de  rire  en  me  voyant,  rire  que  Jules  ne  trou- 
vait guère  de  son  goût. 

Et  voilà  comment  une  petite  femme  roublarde  réussit 
à  mater  le  garçon  qui  se  croyait  le  plus  fort  de  Québec. 

C'est  Talleyrand  qui  disait:  La  femme  la  plus  bête, 
en  affaires  de  cœur,  peut  toujours  rouler  l'homme  le  plus 
fin.  Il  en  savait  quelque  chose,  lui  qui  s'était  fait  embêter 
par  Madame  Grant,  une  très  sotte  et  aussi  très  jolie  co- 
quette de  son  temps,  qui  sut  se  faire  épouser  par  ce  diplo- 
mate sans  pareil.  A.-D.  DeCelles. 

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128 


CINQUANTENAIRE 


DE    L'ALMANACH     ROLLAND 


L'Almanach  Rolland  compte  aujourd'hui  un  demi-siècle 
d'existence.  Ses  débuts,  comme  tous  les  commencements, 
ont  été  modestes,  bien  que  satisfaisants.  Le  vieux  dicton 
est  toujours  vrai:  "Paris  ne  s'est  pas  fait  en  un  jour." 

Nos  lecteurs,  maintenant,  admettront  avec  nous  que  nous 
avons  raison  d'être  plus  que  contents  des  résultats  acquis. 
Et  nous  nous  proposons  de  poursuivre  notre  marche  en 
avant  pour  chercher  à  plaire  de  plus  en  plus  au  public. 

A  l'occasion  du  cinquantième  anniversaire  de  la  fondation 
de  l'Almanach  Rolland,  nous  avons  cru  bon  de  jeter  un 
regard  en  arrière  et  de  faire  faire  connaissance  plus  intime  à 
nos  amis  de  ceux  qui  ont  été  les  pionniers  et  les  bienfaiteurs 
de  notre  maison. 


L'Honorable  Jean-Baptiste  Rolland 

Il  y  a  au-delà  d'un  siècle  et  demi  émigrait  au  Canada  un 
homme  qui  appartenait  à  une  vieille  et  respectable  famille 
française,  M.  Pierre  Rolland.  C'est  à  Verchères,  dans  le 
comté  du  même  nom,  patrie  de  l'immortelle  et  héroïque 
Madeleine  de  Verchères,  et  qui  a  donné  au  Canada  plusieurs 
citoyens  illustres,  qu'est  né  son  fils,  M.  P.  Rolland.  C'est 
également  dans  la  même  place  qu'a  vu  le  jour,  le  2  janvier 
1815,  l'honorable  Jean-Baptiste  Rolland,  sénateur  et  fonda- 
teur de  la  maison  considérable,  universellement  connue 
dans  le  monde  du  commerce  et  de  l'industrie  sous  le  nom  de 
la  maison  J.-B.  Rolland  &  Fils.  Sa  mère,  Mme  Euphrasie 
Daunais,  appartenait  à  l'une  des  plus  anciennes  familles 
et  des  plus  distinguées  de  Contrecœur. 

Les  Rolland  et  les  Daunais  ayant  joui,  un  temps,  des 
fortunes  les  plus  imposantes  de  Verchères  et  de  Contrecœur, 
celui  qui  devait,  plus  tard,  établir  la  maison  Rolland  débutait 

129 


donc  dans  la  vie  sous  les  plus  heureux  auspices.  Mais,  la 
main  impitoyable  de  Tadversité  frappa  durement  à  la  porte 
de  l'homme  fortuné.  Et,  pour  commencer  sa  carrière, 
son  fils  Jean-Baptiste  n'eut  pour  tout  héritage  que  son 
intelligence,  son  énergie,  son  honnêteté  et  son  inébranlable 
volonté  d'arriver. 


L^ Honorable  Jean-Baptiste  Rolland 
130 


I 


Venu  i\  Montréal  à  l'âge  de  17  ans,  M.  Rolland  entra  à 
titre  d'appr(Miti  ;\  riini^riiiuM'ie  do  la  "Minerve"  que  diri- 
p;eait  alors  le  c(!''lèl)re  Ludger  Duvernay,  fondateur  de  la 
Société  Saint-Jean-l^aptiste.  C'est  ce  même  journal 
dont  il  devait  prendre  la  direction  en  1877,  vu  que  les 
finances  de  cette  feuille  étaient  loin  d'être  florissantes. 
Quatre  ans  plus  tard,  c'est-à-dire  en  183G,  en  pleine  tour- 
mente politi(|ue  et  nationale  qui  devait  amener  la  rébellion 
de  37-38,  M.  Rolland  quittait  la  ''Minerve"  pour  passer 
au  service  du  ''Morning  Courier." 

En  1842,  le  jeune  imprimeur,  dont  l'esprit  d'entreprise 
et  le  génie  des  affaires  se  dessinaient  déjà  largement,  se 
consulta  avec  un  de  ses  compagnons  d'apprentissage,  M. 
John  Thompson.  Tous  deux  mirent  leur  avoir  et  leurs 
épargnes  dans  la  balance,  et  ils  découvrirent  qu'avec  trois 
cents  dollars,  moitié  comptant,  moitié  à  crédit,  ils  pourraient 
faire  l'acquisition  d'un  vieil  établissement,  ou  plutôt  de  ce 
qui  en  restait.  Et  c'est  dans  cette  pompeuse  construction, 
plus  riches  d'espoir  et  d'anibition  que  d'espèces  sonnantes, 
que  les  deux  jeunes  gens  créèrent  une  maison  d'imprimerie 
et  de  reliure  sous  la  raison  sociale  de  Rolland  &  Thompson. 
Cette  société  dura  trois  ans,  après  quoi  M.  Rolland,  voulant 
se  livrer  exclusivement  au  commerce  de  la  librairie,  la  société 
fut  dissoute. 

Pour  l'encourager  et  le  soutenir  dans  ses  entreprises 
colossales,  M.  Rolland  a  eu  le  bonheur  de  rencontrer  une 
femme  de  bien,  Mlle  Esther  Dufresne,  de  Saint-Laurent, 
qu'il  associa  à  sa  destinée  en  1839.  Epouse  accomplie, 
aimante  et  attentive,  mère  dévouée,  elle  fut  toute  sa  vie  le 
prototype  de  la  femme  forte  de  l'Evangile.  Son  union  a 
été  bénie  par  la  naissance  de  douze  enfants,  six  fils  et  six 
filles. 

Quatre  de  ses  fils,  Jean-Damien,  Stanislas-Jean-Baptiste, 
Octavien  et  Donatien  ont  été  associés  à  leur  père  dans  la 
maison  J.-B.  Rolland  &  Fils. 

Ernestine,  l'ainée  des  filles,  est  l'épouse  de  Mtre  J.-L. 
Archambault,  depuis  nombre  d'années  avocat  de  la  munici- 
palité de  Montréal. 

Hermentine  est  la  femme  de  feu  l'honorable  Raymond 
Préfontaine,  avocat  de  Montréal,  ancien  échevin  et  maire 
de  la  métropole  du  Canada,  député  du  comté  de  Chambly, 
puis  de  Maisonneuve  et  de  Terrebonne  aux  Communes,  et 
l'un  des  ministres  les  plus  influents  du  cabinet  Laurier, 

131 


ayant  administré  avec  sagesse  le  ministère  de  la  Marine 
et  des  Pêcheries. 

Lumina  a  épousé  M.  le  Dr  A. -A.  Foucher,  oculiste  et 
auriste  remarquable,  professeur  à  l'Université  Laval  de 
Montréal. 

Euphrosine  a  consacré  ses  talents  et  son  temps  à  l'hôpital 
Sainte-Justine,  une  œuvre  admirable  dont  on  ne  dira 
jamais  suffisamment  de  bien. 

Cependant,  un  homme  de  la  trempe  de  caractère  du 
besoin  d'action,  de  la  grandeur  d'âme,  que  possédait  M. 
Rolland,  ne  pouvait  borner  ses  efforts  aux  affaires  qui  l'in- 
téressaient directement.  Aussi  s'est-il  dévoué  avec  une 
rare  et  louable  abnégation  à  l'administration  de  la  chose 
publique,  ayant  représenté  neuf  ans  durant  le  quartier  Est 
au  conseil  municipal  de  Montréal.  Et  ce  n'est  qu'écrasé 
sous  le  poids  de  ses  trop  nombreuses  occupations  qu'il  dût 
renoncer  à  cette  charge. 

En  effet,  outre  la  direction  de  son  importante  maison  qui 
aurait  dû  suffire  à  prendre  tout  son  temps,  il  ne  ménageait 
ni  les  heures  qu'il  aurait  dû  consacrer  au  repos,  ni  ses  écus, 
pour  venir  en  aide  à  nombre  de  sociétés  philanthropiques, 
œuvres  de  bienfaisance,  instituts  d'arts  et  de  métiers  qui 
lui  confièrent  des  postes  importants  dans  leur  administra- 
tion. Il  fut,  en  outre,  capitaine  de  milice  et  membre  de  la 
Commission  de  la  paix,  commission  qui  a  rendu  des  services 
signalés  à  la  société. 

Aussi,  en  reconnaissance  de  tout  le  bien  accompli  par  ce 
citoyen  de  valeur  et  ce  patriote  sincère,  et  désirant  s'assurer 
les  lumières  et  les  bons  conseils  de  cette  intelligence  supé- 
rieure, le  gouvernement  McDonald,  sur  l'heureuse  proposi- 
tion de  sir  Adolphe  Chapleau,  le  nomma  membre  du  Sénat 
canadien. 

Une  fois  la  maison  qu'il  avait  créée — créée  est  bien  le 
mot — fut  solidement  établie  sur  ses  bases,  M.  Rolland  se 
reposa  sur  les  talents  et  l'esprit  de  travail  de  ses  fils  pour  la 
maintenir  et  la  faire  progresser.  Cependant  l'œil  du 
maître  était  toujours  là.  Alors,  avec  l'intuition  des  affaires 
qui  le  caractérisait,  il  se  fit  entrepreneur,  du  soir  au  lende- 
main, fort  de  son  audace  et  de  son  jugement  qui  ne  l'avaient 
jamais  trompé. 

Comme  sous  le  coup  d'une  baguette  enchantée,  en  peu  de 
temps,  de  nombreuses  maisons  sortirent  de  terre,  si  l'on 
peut  dire.  Ces  maisons,  qui  sont  au  nombre  de  cent  vingt- 
cinq,  sont  construites  dans  les  quartiers  les  plus  avantageux 

132 


de  la  j2;ran(I('  nu'hoijolc  du  Canada,  sur  les  rues  Sainl- 
Viiicent,  Saint-Denis,  Heni,  Saint-Dominique,  Ontario, 
Sainte-Marie,  Moreau  (^t  autres  ainsi  qu'à  la  Longue- 
Pointe,  et  enfin  et  surtout  à  Saint-Jérôme.  Nous  re- 
parlerons un  peu  plus  loin  de  l'établissement  de  ce  dernier 
endroit. 

L'homme  admirable  que  fut  le  sénateur  Rolland  était 
arrivé  au  crépuscule  de  la  vie.  Tel  le  colon  aux  bras  muscu- 
leux,  à  l'énergie  indomptable  et  à  la  volonté  bien  arrêtée 
de  se  créer  un  heureux  foyer  pour  lui  et  les  siens,  il  avait 
bravement,  à  g;rands  coups  de  hache,  attaqué  les  arbres 
géants  de  la  forêt  vierge.  Puis  il  avait  ouvert  des  sillons, 
semé  du  grain  qui  avait  levé  en  riches  nappes  d'or.  Mainte- 
nant ses  greniers  étaient  pleins;  son  œil  réjoui  de  père  et  de 
fondateur  se  promenait  avec  une  légitime  fierté  sur  le  produit 
de  ses  labeurs  et  de  sa  vie  d'homme  juste  et  droit. 
Le  soleil  était  descendu  à  l'horizon.  Le  soir  tombait  sur 
ses  jours  dans  une  sérénité  et  une  quiétude  enveloppantes. 

C'est  le  22  mars  de  l'année  1888  qu'il  rendit  son  âme  à 
Dieu.  Il  avait  73  ans.  Sa  famille,  plongée  dans  la  dou- 
leur, avait  perdu  un  père,  un  ami,  un  protecteur  sans  pareil 
et  le  pays  un  citoyen  qui  avait  contribué  à  illustrer  son 
nom. 

Les  lecteurs  de  l'Almanach  Rolland  et  ceux  qui  ont  eu  la 
bonne  fortune  d'avoir  connu  le  sénateur  Rolland  liront  avec 
intérêt,  sans  doute,  les  lignes  suivantes  écrites  par  un 
''ancien",  M.  A.-D.  DeCelles,  écrivain  distingué  et  conser- 
vateur de  la  bibliothèque  du  Parlement,  qui  a  été  à  même 
d'apprécier  les  rares  qualités  du  fondateur  de  la  maison 
Rolland. 


Le  2  janvier  1915  marquait  le  centenaire  de  la  naissance 
de  feu  J.-B.  Rolland,  sénateur,  fondateur  de  la  librairie  et 
de  la  grande  usine  de  Saint-Jérôme  qui  portent  son  nom. 
Ce  ne  fut  pas  un  homme  ordinaire  et  il  convient  de  signaler 
encore  une  fois  ici  la  suite  des  faits  qui  remplissent  sa  car- 
rière pour  qu'ils  servent  d'exemples.  De  grands  parleurs, 
il  en  foisonne  parmi  nous,  même  parfois,  des  parleurs  à 
idées  fécondes.  Que  de  fois  les  Canadiens  n'ont-ils  pas 
lancé  des  idées  dont  nos  amis  les  Anglais  ont  fait  leur  profit! 
Pour  ne  parler  que  du  protectionisme,  ne  sont-ce  pas  plu- 
sieurs des  nôtres  qui  l'ont  vanté,  réclamé  lorsqu'il  n'en 
était  pas  question  ailleurs  ?  Et  lorsque  vint  sonner  l'heure 
d'appliquer  ce  système  pour  le  plus  grand  avantage  de 
notre  industrie  naissante,  c'est  surtout  Ontario  et  quelques 

133 


individualités  de  Montréal  et  de  Québec  qui  en  ont  tiré 
parti.  C'est  un  Canadien  qui  a  tenté  d'implanter  une 
fabrique  de  coton  à  Montréal,  et  ce  sont  les  Anglais  qui  se 
sont  emparés  de  son  projet.  Il  y  a  chez  nous  plus  de  beaux 
diseurs  que  de  grands  faiseurs  pour  nous  servir  d'une  ex- 
pression populaire. 

Jean-Baptiste  Rolland  figure  en  traits  fortement  marqués 
dans  la  maigre  lignée  de  nos  hommes  d'action.  Ce  fut 
une  âme  d'une  volonté  indomptable  animant  un  corps  de 
fer.  Parti  du  sein  de  cette  foule  qui  végète  plutôt  qu'elle 
ne  vit,  qui  se  contente  de  peu  sans  souci  d'améliorer  son 
sort  en  rendant  service  à  son  prochain,  il  gravit  la  montagne 
au  sommet  de  laquelle  luisent  le  succès  et  la  fortune, 
gradin  par  gradin,  poussé  par  sa  seule  force  de  volonté, 
sans  influence  de  famille  ni  d'amis  pour  l'appuyer  à  ses 
débuts,  au  milieu  de  l'apathie  de  ses  voisins  figés  dans  une 
morne  indifférence. 

Le  premier  contact  de  J.-B.  Rolland  avec  la  réalité  fut 
douloureux.  A  21  ans,  après  être  entré  à  la  '^Minerve" 
à  titre  d'imprimeur,  il  passait  au  "Montréal  Courier", 
journal  anglais.  On  était  alors  au  sortir  des  troubles  poli- 
tiques au  plus  fort  des  haines  nationales.  Inutile  de  racon- 
ter ce  qu'il  a  subi  de  dédains,  de  duretés  dans  cet  apprentis- 
sage de  l'existence.  Sa  force  de  résistance  l'empêcha  d'être 
une  victime  résignée.  Il  ne  se  fit  pas  faute  de  ruer  dans  le 
brancard,  rendant  coup  pour  coup,  souvent  avec  usure. 

Rompant  soudain  avec  ses  compagnons,  il  se  sentit  de 
force  à  conquérir  sa  liberté,  et  de  serviteur  à  devenir  son 
maître.  Le  jour  vint  où,  lui  presque  dépourvu  d'instruc- 
tion, achète  une  pacotille  de  livres  pour  travailler  à  celles 
des  autres.  Le  futur  grand  libraire  — le  plus  considérable 
du  pays  à  son  heure — parcourt  les  campagnes  distribuant, 
moyennant  finance.  Le  Devoir  du  Chrétien,  Le  Miroir  des 
Ames,  Le  Paroissien  Romain,  Le  Musée  des  Familles,  et 
quelques  romans  insignifiants. 

Cette  librairie  ambulante  se  mue  avec  le  temps,  en  un 
superbe  établissement,  maison  à  trois  étages,  superbe  pour 
le  temps,  rue  St- Vincent.  Désormais,  le  petit  typographe 
d'antan  a  ville  gagnée.  Les  affaires  de  la  maison  sous  sa 
direction  se  développent  d'une  année  à  l'autre  traversant 
les  crises,  la  série  des  temps  durs  et  évitant  tous  les  écueils, 
grâce  au  coup  de  barre  intelligent  et  vigoureux  que  donne 
à  temps  son  habile  directeur. 

Son  sens  aigu  des  affaires  sait  lui  faire  discerner  parmi 
ses  employés  le  sujet  le  plus  éclairé,  le  plus  instruit  pour 

134 


lui  confier  le  choix  des  ouvrages  à  faire  venir  de  France. 
Aussi  les  rayons  de  la  librairie  llolland  se  couvrent  avant 
lonj2;(onips  do  tout  ce  que  les  grands  écrivains  de  France 
|)roduisent  de  mieux  dans  les  Lettres,  l'Histoire  et  le  Droit. 
Aussi  les  hommes  instruits  du  temps,  prêtres,  laïques,  s'y 
donnent  rendez-vous.  Papineau  y  coudoie  Doutre, 
Laflamme  et  les  Dorion;  La  Fontaine  s'y  amènent  avec 
Morin,  Aylwin.  Tout  le  Montréal  lettré  est  là  entre  quatre 
et  six  heures.  On  ne  sait  pas  généralement  que  pendant 
longtemps  c'est  la  maison  Rolland  qui  a  fait  le  plus  fort 
commerce    du    Bas-Canada    avec    la    France.     Le    grand 


siv-^ii-îi-J  .B.f^OLLANO 


Ancienne  Librairie  J.-B.  Rolland,  rue  St-Vincent. 

135 


article  d^importation  du  pays  de  nos  ancêtres  se  réduisait 
au  livre.  C'est  par  forte  cargaison  que  nous  arrivaient  les 
livres  de  prières  et  d'école.  Nombre  de  personnes  se  ser- 
vaient aussi  de  son  intermédiaire  pour  se  procurer  du  vin, 
car  elle  s'était  constitué  là-bas  un  crédit  illimitée. 

Vers  1868,  la  maison  Rolland  touchait  au  maximum  de 
sa  prospérité,  état  de  chose  qui  avait  permis  à  son  fondateur 
d'étendre  sa  fortune  dans  l'immeuble.  C'est  alors  qu'il 
forme  le  projet  hardi  aux  yeux  des  uns,  téméraire  pour  les 
autres,  de  se  lancer  en  dehors  d'une  besogne  qu'il  connaît 
à  fond,  dans  une  entreprise  où  tout  lui  est  à  apprendre. 
Quoi  de  commun  entre  la  vente  des  livres  au  jour  le  jour, 
et  la  création  d'une  industrie  comme  la  fabrication  du 
papier?  * 'Pourquoi  courir  des  risques?  Vos  placements 
sont  de  tout  repos,  lui  disaient  ses  amis,  à  quoi  bon  les  chan- 
ger? On  aurait  pu,  à  J'appui  de  ces  dires  lui  citer  la 
réponse  de  Voltaire  à  qui  on  offrait  des  valeurs  commercia- 
les: ''Non,  merci,  je  préfère  mes  hypothèques  sur  les 
fermes.  Les  effets  de  commerce  dépendent  des  hommes 
et  la  terre,  de  Dieu".  M.  Rolland,  tout  calculé,  fait  le 
compte  des  hasards  et  des  chances  avec  cette  clarté  de  vue 
et  cette  sûreté  de  jugement,  caractéristiques  de  sa  puis- 
sante intelligence.  Et  l'usine  de  St-Jérôme  sortit  de  terre 
et  se  développa  en  dépit  de  la  concurrence  américaine, 
anglaise  et  canadienne,  livrant  au  commerce  des  produits 
d'une  valeur  supérieure  à  tous  autres.  Insistons  sur  ce 
point  de  la  grandeur  de  l'entreprise;  les  difficultés  qu'elle 
comportait  se  montraient  de  nature  tout  à  décourager 
homme  qui  n'aurait  pas  été  doué  de  son  énergie  de  fer  et  de 
son  acuité  de  vision  qui  lui  faisait  voir  bien  au-delà  de 
l'horizon  de  ses  contemporains. 

Enfin,  en  1880,  son  succès  se  montrait  incontestable  et 
arrivé  presque  au  bout  de  sa  carrière,  ayant  dépassé  73 
ans,  il  lui  était  permis  de  contempler  avec  fierté  le  monu- 
ment industriel,  œuvre  de  son  énergie  et  de  son  grand  sens 
pratique.  C'est  vers  ce  temps  que  le  gouvernement  fédéral, 
pour  bien  marquer  aux  yeux  de  ses  compatriotes  l'appré- 
ciation d'une  belle  et  fructueuse  carrière,  remplie  d'œuvres 
utiles,  aux  siens  et  au  pays,  l'appelait  au  Sénat.  Il  n'eut 
pas  l'heure  de  jouir  de  l'honneur  que  lui  conféraient  les 
pouvoirs  publics. 

La  mort  l'enlevait  à  son  labeur  au  mois  de  mars  1888. 
Il  eut  la  consolation  avant  de  mourir  de  voir  son  œuvre 
entre  bonnes  mains;  celles  de  ses  fils  et  petits-fils,  disciplinés 
par  lui  à  être  ses  continuateurs. 

136 


L'Honorable  Jean-Damien  Rolland 

L'honora))lo  Jean-Damicn  Rolland,  l'aîné  de  la  famille 
et  le  chef  de  la  maison  J.-B.  Rolland  &  Fils,  est  né  à  Mont- 
réal en  1841.  Il  a  fait  ses  études  chez  les  Frères  de  la 
Doctrine  Chrétienne  et  au  collège  Sainte-Marie. 


L'Honorable  Jean-Damien  Rolland 
137 


En  1857,  le  père,  qui  voyait  déjà  nettement  se  dessiner 
la  vocation  de  son  fils,  le  prit  avec  lui  à  titre  de  simple 
commis  dans  sa  maison,  mais,  deux  ans  plus  tard,  confiant 
dans  l'esprit  de  travail,  l'excellente  conduite  et  les  talents 
brillants  du  jeune  homme,  il  n'hésitait  pas  à  l'associer  à 
ses  affaires.  C'est  ainsi  que  peu  à  peu  il  devait  acquérir 
cette  expérience  remarquable  des  exigences  et  des  avanta- 
ges de  la  maison  et  contribuer  en  si  large  part  à  en  faire 
Tune  des  plus  florissantes  et  des  plus  belles  maisons  com- 
merciales du  pays.  Et,  lorsque  la  mort  terrassa  le  sénateur 
Rolland  en  1888,  son  fils  Damien  prenait  entre  ses  mains 
la  direction  de  la  maison  Rolland  avec  toute  la  maîtrise, 
le  savoir  et  les  qualités  requis  pour  mener  à  bien  une  insti- 
tution aussi  importante. 

Tout  comme  son  père,  M.  Damien  Rolland,  en  veillant 
avec  la  plus  grande  attention  à  ses  affaires,  n'en  a  pas  moins 
pris  un  vif  intérêt  à  la  chose  publique  et  son  œuvre  a  dé- 
passé la  mesure  des  travaux  ordinaires  auxquels  un  homme 
est  appelé  à  se  vouer.  Son  activité  et  son  esprit  public 
l'ont  porté  à  s'occuper  d'affaires  municipales  et  politiques 
et  à  prêter  un  puissant  concours  à  ses  amis  qu'il  savait 
aider  d'une  façon  efficace.  Aussi  a-t-il  reçu,  au  cours  de 
sa  carrière,  maintes  preuves  de  l'estime  et  de  la  confiance 
de  ses  concitoyens.  Il  ne  les  a  pas  trompés  dans  les  hautes 
espérances  qu'ils  avaient  placées  en  lui. 

Elu  d'abord  au  conseil  municipal  d'Hochelaga,  il  devint, 
en  1876,  premier  magistrat  de  cette  municipalité.  Puis, 
lors  de  l'annexion  d'Hochelaga  à  Montréal,  en  1882,  il  fut 
l'un  des  échevins  nommés  pour  représenter  le  nouveau 
quartier  à  l' hôtel-de-ville  de  la  métropole  du  Canada. 
Il  y  brilla  au  premier  rang.  Ses  connaissances  étendues 
en  matière  de  finance  et  d'affaires  lui  permirent  de  rendre 
de  grands  services  à  la  ville.  Aussi,  lors  de  l'élection  de  M. 
Jacques  Grenier  au  poste  de  maire,  il  fut  unanimement 
désigné  pour  lui  succéder  à  la  présidence  du  comité  des 
finances. 

"On  aurait  dû,  dit  M.  De  Celles,  le  maintenir  dans  ses 
fonctions;  sa  place  était  toute  marquée  à  l'hôtel-de-ville 
où  les  hommes  comme  lui  sont  rares  depuis  la  grande 
réforme  démocratique  qui  donne  l'influence  électorale  aux 
gens  les  moins  aptes  à  s'en  servir.  Ce  sont  les  élus  de  cette 
élite  à  rebours  qui  font  la  besogne  que  l'on  sait,  quitte  à 
laisser  la  meilleure  partie  de  la  société  le  soin  de  payer  les 
pots  cassés." 

138 


Bion  qu'on  1892,  les  électeurs  d'Hochela^a  eussent  refusé 
(le  le  réélire,  voici  un  incident  (lui  montre  bien  en  quelle 
haute  estime  le  tenaient  les  contribuables  de  Montréal: 
un  des  représentants  du  quartier  Saint-Antoine  lui  céda 
son  sièjïe  au  conseil  afin  que  la  ville  eût  l'avantage  de 
garder  à  la  tête  de  ses  finances  un  homme  aussi  intègre, 
aussi  éclairé,  aussi  dévoué.  Cependant,  au  mois  de  février 
de  Tannée  suivante,  M.  Rolland  décidait  de  ne  plus  briguer 
les  suffrages  des  citoyens. 

Quelque  temps  auparavant,  une  convention  des  élec- 
teurs l'avait  choisi  pour  le  candidat  des  Canadiens-français 
à  la  mairie.  Malheureusement,  M.  Rolland  était  alors  en 
Europe  et  il  lui  fut  impossible  d'accepter  cet  honneur. 

L'honorable  Damien  Rolland  a  toujours  été  fort  con- 
sidéré par  les  chefs  du  parti  conservateur  qui,  désirant 
reconnaître  les  services  signalés  rendus  à  leur  cause  ainsi 
que  sa  large  contribution  à  la  prospérité  du  Canada,  eurent 
l'heureuse  idée  de  l'appeler  à  siéger  au  Conseil  législatif 
de  Québec.  Il  a  su  se  faire  une  place  honorable  dans  ce 
temple  de  la  sagesse  législative. 

Dans  le  champ  du  commerce  M.  Rolland  a  souvent  reçu 
de  ses  collègues  de  hautes  marques  de  confiance.  Membre 
du  conseil  du  ''Board  of  Trade"  de  Montréal,  trésorier  et 
vice-président  de  la  Chambre  de  Commerce,  président  de 
la  compagnie  de  chemin  de  fer  Montréal  et  Occidental, 
président  de  l'Association  des  voyageurs  de  commerce, 
président  de  la  Banque  d'Hochelaga,  partout  où  il  a  passé 
il  a  laissé  après  lui  une  réputation  sans  tache  et  rendu  de 
grands  services  à  ces  différentes  associations. 

Il  ne  faut  pas  oublier  que  la  puissante  association  des 
manufacturiers  l'a  appelé  à  présider  à  ses  destinées.  Citons 
en  passant  qu'à  la  réunion  de  Peterborough  il  a  fait  un 
remarquable  discours  d'homme  d'afïaires  très  averti  sur 
les  besoins  de  l'industrie  canadienne.  Et  cependant,  M. 
Damien  Rolland  n'était  pas  un  orateur  dans  le  sens  ordi- 
naire que  l'on  donne  à  ce  mot;  un  déclamateur  à  phrases 
creuses  qui  impose  à  la  foule.  Eloignée  de  tout  clinquant, 
sa  parole,  faite  d'arguments  sérieux,  portait  la  conviction 
chez  les  auditeurs. 

Comme  un  des  principaux  organisateurs  de  la  Société 
de  colonisation  générale,  M.  Rolland  a  inauguré  un  mouve- 
ment qui  a  rendu  des  services  signalés  à  la  province  de 
Québec  et  à  nos  compatriotes  en  leur  ouvrant  les  riches  et 
fertiles  régions  du  Nord  où  la  maison  Rolland  avait  déjà 
établi  elle-même  ses  grandes  usines. 

139 


L'honorable  M.  Damieii  Rolland  est  décédé  le  16  novem- 
bre 1912.  De  son  mariage  avec  Mlle  Albina  Parent  il  a 
laissé  huit  enfants:  Léon,  Emile,  Pierre  et  Damien,  Ludi- 
vinne,  Alexina,  Blanche  et  Esther. 

Nous  avons  reproduit  à  la  fin  de  la  biographie  du  sénateur 
Rolland  certaines  réflexions  de  M.  A.-D.  De  Celles.  Celui 
qui  avait  si  bien  connu  le  père,  et  encore  mieux  le  fils,  devait 
avoir  un  souvenir  ému  pour  sa  mémoire.  Voici  ce  qu'il 
dit  de  lui: 

''Que  les  morts  sont  vite  oubliés!  Un  homme  sous  les 
coups  de  la  maladie  prend  la  route  du  champ  de  l'éternel 
repos.  La  foule  sur  son  passage  s'ouvre  respectueusement 
devant  lui  en  chuchotant  son  nom,  puis  referme  ses  rangs 
et  l'oubli  s'empare  d'une  victime  de  plus. 

''Il  se  trouve  parfois  des  noms  qui  surnagent  plus  que  les 
autres  sur  le  gouffre  dévorant,  C'est  ainsi  que  bien  des 
amis,  bien  des  obligés,  et  même  des  indifférents  apprécia- 
teurs du  mérite,  prononcent  encore  le  nom  de  Damien 
Rolland.  Il  a  tenu  une  trop  grande  place  dans  le  monde 
des  affaires,  dans  les  cercles  formés  par  la  communauté 
de  sentiments  affectueux  où  la  rencontre  des  mêmes  idées, 
pour  que  le  vide  qu'il  a  laissé  ne  s'aperçoive  pas  encore 
avec  une  pensée  de  deuil  et  de  mélancolie.  Mais  ce  sen- 
timent subsiste,  s'avive  pour  ceux  qui  ayant  vécu  dans  son 
intimité,  goûté,  en  l'admirant  jour  par  jour,  sa  belle  nature 
qui  le  portait  comme  vers  une  pente  recherchée  à  la  bien- 
faisance, à  la  joie  d'être  agréable  aux  autres,  savaient 
l'apprécier  à  sa  juste  valeur.  C'est  pour  ceux-là  que  le 
poète  à  pu  dire  avec  vérité:  "Les  regrets  du  départ  sont  pour 
ceux  qui  restent." 

"C'est  son  rôle  dans  le  monde  des  affaires  que  nous 
voulons  signaler  en  ce  moment,  comme  continuateur  de 
l'œuvre  de  son  père.  Ce  qui  manque  le  plus  dans  l'entre- 
prise canadienne-française,  soit  dans  le  commerce,  soit 
dans  l'industrie,  c'est  sa  durée.  Que  de  fois  n'avons-nous 
pas  vu  depuis  soixante  ans  un  énergique  enfant  du  sol  aux 
vues  profondes,  surgir  des  rangs  du  peuple,  créer  une 
œuvre,  l'édifier  à  prix  d'efforts  soutenus  et  la  quitter  enfin 
en  pleine  prospérité.  Hélas!  trop  souvent  ce  monument 
élevé  à  force  de  sacrifice  et  de  travail  périclite  bientôt  entre 
les  mains  de  ses  successeurs  et  s'effrite  dans  la  ruine. 

"Ce  sera  l'honneur  de  Damien  Rolland  d'avoir  su,  avec 
le  concours  de  son  frère  Jean-Baptiste,  maintenir  la  conti- 
nuité dans  l'entreprise  commencée  par  leur  père  et  à  laquelle 
il  avait  du  reste  fortement  participé  du  vivant  du  fondateur, 

140 


Qu'oïl  nous  permette  de  signaler  le  fait  que  ses  petits- 
enfants  travaillent  aujourd'hui  à  affermir  et  à  agrandir  les 
usines  de  Saint-Jérôme  et  de  Saint-Adôle.  Voilà  trois 
générations  d'hommes  engagés  avec  honneur  dans  la 
même  voie  tandis  que  non  loin  d'eux  de  puissantes  maisons 
n'ont  pu  durer  sous  les  fils  des  fondateurs. 

*'La  collaboration  de  M.  Damien  à  l'œuvre  de  son  père 
n'a  pas  commencé  avec  la  création  de  l'usine  de  Saint- 
Jérôme.  Durant  trente  ans  il  avait  d'abord  été  l'homme  de 
confiance  de  M.  Rolland  et  ensuite  l'âme  de  la  Librairie. 

C'est  lui  surtout  qui  fit  connaître  cette  maison  en  France. 
Son  nom  faisait  autorité  à  Paris  et  à  Tours  à  tel  point  que 
les  grands  libraires  tels  que  Mame  et  autres  n'acceptaient 
aucune  commande  de  livres  du  Canada  sans  qu'elles  fussent 
contresignées  par  la  maison  Rolland.  M.  Damien  était 
toujours  reçu  avec  la  plus  grande  cordialité  au  Cercle  de  la 
Librairie  à  Paris  où  il  comptait  de  nombreux  amis. 

"Après  la  mort  de  M.  Rolland  et  même  quelques  années 
auparavant,  M.  Damien  et  son  frère  Jean-Baptiste,  encore 
à  la  tête  de  la  maison,  s'étaient  partagés  la  direction  de  la 
maison.  Les  affaires  du  dehors,  la  concurrence  dans  les 
provinces  voisines,  la  finance  échurent  à  M.  Damien.  A  son 
frère  revint,  la  gérance  des  usines  de  Saint-Jérôme  et  de 
Sainte-Adèle  d'où  sortit  un  papier  incomparable  que  les 
grandes  maisons  de  Toronto  se  disputèrent  autant  que 
leurs  rivales  de  Montréal. 

"Que  dire  de  Damien  Rolland  dans  le  cercle  de  l'intimité  ? 
Sa  politesse  exquise  s'entourait  de  charmes  tant  elle  sem- 
blait venir  du  cœur.  C'était  bien  l'homme  qui  se  chargeait 
de  votre  bonheur,  pendant  toute  la  durée  de  votre  séjour 
auprès  de  lui.  Son  amitié  ne  consistait  pas  en  relations 
banales.  Elle  allait  vaillamment  au  sacrifice  et  sa  main 
s'ouvrait  comme  son  cœur  en  présence  de  l'ami  malheureux. 
Il  était  de  ceux  dont  on  conserve  un  souvenir  attendri. 

"Jean-Baptiste  Rolland  et  son  fils  Damien  ont  créé  une 
grande  industrie  avec  des  traditions  d'honorabilité  difficiles 
à  maintenir.  Les  continuateurs  de  l'œuvre  sont  de  taille 
à  ne  pas  la  trouver  trop  lourde  pour  leurs  épaules.  Sou- 
haitons pour  l'honneur  des  entreprises  canadiennes  qu'ils 
transmettent  le  domaine  ancestral  comme  ils  l'ont  reçu. 
L'exemple  des  morts  rappelant  leurs  paroles  et  leurs  conseils 
lutteront  avec  eux  comme  des  auxiliaires  invisibles." 

141 


La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils 

Ceux  qui,  aujourd'hui,  franchissent  le  seuil  du  nouvel 
établissement  de  la  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  53, 
rue  Saint-Sulpice,  Montréal,  meublé  avec  tout  le  luxe  et 
les  améliorations  des  grandes  installations  de  nos  jours,  ont 
peine  à  reconnaître  l'ancienne  maison  de  la  rue  Saint- 
Vincent  et  encore  moins  la  masure  de  1842,  date  de  la 
fondation  de  la  compagnie  connue  actuellement  dans  tout 
le  Canada,  les  Etats-Unis  et  l'Europe. 

Et  cependant,  le  vieil  immeuble  de  la  rue  Saint- Vincent 
avec  sa  façade  de  pierre  noircie  par  les  ans,  ses  contrevents 
en  fer  qui  nous  transportent  aux  premiers  temps  de  la 
colonie  et  ses  escaliers  et  rayons  qui  sentent  la  vésuté,  a, 
durant  trois-quarts  de  siècle  tout  près,  été  le  siège  d'affai- 
res des  plus  prospères.  C'est  là  que  se  sont  rencontrés 
nombre  de  célébrités  dans  la  politique,  les  lettres  et  la  finance. 

Avant  d'aller  plus  loin,  on  ne  peut  rappeler  qu'avec  un 
souvenir  ému  et  une  profonde  admiration  le  nom  de  Mlle 
Marie  Toutant,  qui,  pendant  vingt-cinq  ans,  s'est  occupée 
de  l'Almanach  Rolland. 

Il  nous  semble  la  voir  encore,  petite  et  grassouillette,  les 
yeux  noirs  pétillant  de  finesse  et  de  bonté  sous  les  deux 
bandeaux  plats  de  ses  cheveux  d'ébène,  tantôt  occupée  à 
sa  correspondance  derrière  sa  modeste  table  de  travail, 
tantôt  trottinant.  Admirable  vieille  fille,  toujours  vêtue 
de  noir,  modestement  effacée  dans  les  larges  plis  de  sa  jupe 
et  de  sa  collerette  noires,  elle  a  passé  sa  vie  à  faire  du  bien, 
ne  gardant  pour  elle  que  le  strict  nécessaire. 

Comme  on  l'a  déjà  lu  plus  haut,  la  Compagnie  J.-B. 
Rolland  &  Fils  fut  fondée  par  l'honorable  Jean-Baptiste 
Rolland,  qui  eut  pour  successeur  à  la  présidence  de  la 
maison  son  fils  aîné,  l'honorable  Jean-Damien  Rolland, 
de  même  que  c'est  le  fils  aîné  de  celui-ci,  M.  Léon  Rolland, 
qui  a  succédé  à  son  père  en  1913  comme  président  de  la 
compagnie. 

La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  libraires-éditeurs, 
papetiers  et  importateurs  d'objets  d'art,  du  culte  et  des 
écoles  et  de  quantité  d'autres  articles,  éditeurs  de  l'Alma- 
nach Rolland,  sont  en  relations  d'affaires  continues  avec 
les  principales  maisons  des  Etats-Unis  et  d'Europe  sans 
compter  le  Canada.  Cette  maison,  bien  entendu,  s'occupe 
spécialement  de  librairie  et  de  papeterie.  Les  communautés 
les  plus  en  vue  de  la  province  de  Québec  comptent  au  nombre 
de  ses  nombreux  clients. 

142 


Du  commencement  à  la  fin  de  l'année  de  nombreux 
voyageurs  de  commerce  de  la  compagnie  parcourent  le 
pays,  notamment  les  provinces  de  CJuébec  et  d'Ontario. 
Le  nom  de  la  maison  que  ces  voyageurs  représentent  est 
une  garantie  du  succès  de  leurs  différentes  courses. 

Le  nouveau  directeur-gérant  de  la  maison,  un  de  ses 
plus  anciens  employés,  qui  a  gagné  ses  épaulettes  par  son 
travail  et  son  dévouement,  M.  F.  Poudrette,  a  déjà  su 
s'acquérir  l'estime  et  la  considération  de  tous  les  gens  d'af- 
faires avec  qui  il  est  venu  en  contact,  grâce  à  sa  courtoisie 
et  sa  connaissance  des  affaires. 

Le  secrétaire,  M.  L.  LaBrie,  est  aussi  un  des  doyens  de 
la  maison  et  fort  respecté  de  tous. 

La  succursale  de  Québec,  36,  rue  Saint-Paul,  est  sous  la 
gérance  de  M.  Thomas  Lortie. 

Le  bureau  de  direction  de  la  Compagnie  J.-B.  Rolland  & 
Fils  est  formé  comme  suit  :  Léon  Rolland,  président  ; 
S. -J.-B.  Rolland,  vice-président  ;  Emile  Rolland,  Pierre 
Rolland,  Damien  Rolland,  Jean  Rolland  et  F.  Poudrette, 
directeur-gérant  ;  L.  LaBrie,  secrétaire. 


La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  53,  rue  St-Sulpice. 

143 


La  Compagnie  de  Papier  Rolland, 

Limitée 

Quand  même  le  sénateur  Jean-Baptiste  Rolland  n'eût-il, 
dans  le  cours  de  sa  longue,  fructueuse  et  patriotique  car- 
rière que  fondé  les  célèbres  moulins  à  papier  de  Saint- 
Jérôme,  c'eût  déjà  été  suffisant  pour  la  vie  d'un  homme 
ordinaire. 

L'édification  des  moulins,  commencée  en  1881,  fut  ter- 
minée en  1882,  les  travaux  ayant  été  poussés  avec  vigueur. 
Le  sénateur  Rolland,  dont  l'une  des  devises  était  de  faire 
le  mieux  possible  tout  ce  qu'il  entreprenait,  outilla  son 
usine  des  machineries  les  plus  récentes  et  les  plus  perfec- 
tionnées. Aussi  sa  fabrique  de  papier  devait-elle  être 
réputée  la  plus  solide,  la  mieux  construite  et  la  plus  belle 
de  toutes  celles  du  Dominion. 


Moulins  à  papier  de  Saint- Jérôme. 

Peu  de  temps  après  la  construction  de  la  manufacture 
centrale,  des  bâtiments  adjacents  se  mirent,  pour  ainsi 
dire,  à  sortir  de  terre,  comme  sous  le  coup  d'une  baguette 
magique.  Erigées  dans  le  meilleur  goût,  elles  donnent  à 
l'ensemble  de  l'établissement  une  apparence  superbe  qui 
ravit  tous  les  visiteurs,  tant  du  pays  que  de  l'étranger. 
Pas  un  qui  n'est  allé  à  Saint-Jérôme  ne  s'attendait  d'y 
trouver  une  manufacture  de  cette  importance  entourée 
de  tant  de  constructions  avoisinantes,  de  travaux  aussi 
considérables,  de  canaux,  de  ponts,  de  chaussées,  de  che- 
mins et  autres  améliorations  sur  un  parcours  de  plus  d'un 
mille  des  deux  côtés  de  la  rivière  du  Nord.  Voilà  la  Com- 
pagnie de  Papier  Rolland  de  Saint-Jérôme.  De  plus,  cette 
compagnie  possède  dans  la  jolie  ville  de  Saint-Jérôme  une 

144 


vaste  ét(Mi(luo  do  terrain,  et  un  grand  nombre  de  chutes 
d'eau  dont  la  valeur  n'a  fait  que  s'accroitre  depuis  les 
débuts. 

En  1882,  M.  S.-J.-B.  Rolland,  deuxième  fils  de  feu  le 
sénateur  Rolland,  prenait  la  direction  générale  du  nouvel 
établissement  avec  le  titre  de  vice-président  de  la  com- 
pagnie. Il  se  mit  aussitôt  au  travail  avec  énergie,  et  fit 
une  étude  complète  et  détaillée  des  divers  rouages  de 
l'administration  de  cette  importante  usine.  Il  devait 
bientôt  rendre  des  services  exceptionnels  à  la  compagnie. 

L'honorable  J.-Damien  Rolland,  qui  était  le  principal 
associé  de  la  compagnie,  s'est,  lui  aussi,  dévoué  très  active- 
ment au  progrès  et  au  succès  de  la  fabrique  de  papier.  Et 
c'est  surtout  grâce  à  la  connaissance  parfaite  des  besoins 
de  leur  manufacture,  à  leur  expérience  des  affaires  et  à 
leurs  qualités  politiques  qu'est  due  en  grande  partie  la 
prospérité  actuelle  de  la  compagnie.  En  1888,  à  la  mort 
de  son  père,  l'honorable  J.-Damien  Rolland  succédait  à  la 
présidence. 

En  1904,  M.  S.-J.-B.  Rolland  en  société  avec  Thon.  J.- 
D.  Rolland  et  feu  l'honorable  Raymond  Préfontaine,  éta- 
blirent la  Compagnie  des  Moulins  du  Nord,  dont  le  but 
était  d'exploiter  le  pouvoir  hydraulique  de  la  rivière  du 
Nord  à  Sainte- Adèle.  Ces  messieurs  avaient  d'abord  l'in- 
tention de  ne  fabriquer  que  la  pâte  à  papier,  mais  quelques 
mois  plus  tard,  ils  décidaient  la  construction  d'un  moulin 
pour  la  fabrication  du  papier  même. 


Moulins  à  papier  de  Sainte-Adèle. 
145 


La  Compagnie  de  Papier  Rolland  Limitée,  142,  rue  St-Paul,  ouest. 


146 


La  Compagnie  de  Ptipier  Rolland  Limitée  et  la  Compa- 
gnie des  Moulins  du  Nord,  qui  ne  pouvaient  plus  suffire  aux 
commandes  de  leur  papier,  s'amalgamèrent  en  1912  sous 
le  nom  de  Compagnie  de  Papier  Rolland  Limitée.  Les 
usines  de  Sainte-Adèle  furent  considérablement  agrandies. 
Elles  sont  considérées  aujourd'hui  comme  les  plus  impor- 
tantes et  les  plus  modernes  du  pays  pour  la  fabrication  des 
papiers  fins  tels  que  ceux  de  la.  marque  si  bien  connue 
"Superfine  Linen  Record",  "Earnscliffe  Linen  Bond", 
''Canadian  Linen  Bond",  ''Empire  Linen  Bond",  etc. 

Il  ne  faut  pas  oublier  de  rappeler  que  la  Compagnie  de 
Papier  Rolland  est  la  première  qui  au  Canada  ait  fabriqué 
les  papiers  collés  à  la  gélatine.  A  chaque  exposition,  chez 
nous  comme  à  l'étranger,  la  Compagnie  de  Papier  Rolland 
a  obtenu  des  récompenses  remarquables  et  le  grand  Prix 
à  Paris  en  1900  pour  la  haute  qualité  de  ses  produits. 

Au  début,  la  compagnie  qui  n'employait  pas  plus  de 
cinquante  hommes  a  aujourd'hui  à  son  service  plus  de  cinq 
cents  personnes  et  ce  nombre  tend  toujours  à  augmenter. 

Ses  affaires  couvrent  tout  le  territoire  compris  entre 
l'Atlantique  et  le  Pacifique,  avec  bureau-chef  à  Montréal, 
et  des  succursales  à  Toronto  et  Québec. 

M.  S.-J.-B.  Rolland,  le  président  actuel  de  la  Compagnie 
de  Papier  Rolland,  est  né  à  Montréal  en  1851.  Il  a  fait 
ses  études  au  collège  Sainte-Marie. 

En  dépit  de  tout  le  bien  que  fait  nécessairement  à  Saint- 
Jérôme  et  aux  régions  environnantes  une  institution  de 
l'envergure  de  la  Compagnie  de  Papier  Rolland,  le  pré- 
sident actuel  de  cette  compagnie  a  voulu  faire  plus  encore 
pour  ses  compatriotes  et  les  concitoyens  de  la  ville  à  laquelle 
il  porte  un  si  vif  intérêt.  Tous  les  Rolland  sont  des  patrio- 
tes et  des  patriotes  sincères  et  actifs. 

"Ses  concitoyens  n'auraient  pu  avoir  de  meilleure  idée  que 
de  le  choisir  maire  de  Saint-Jérôme,  puisque  ce  poste  de 
confiance  lui  a  donné  l'occasion  de  rendre  des  services 
signalés  à  cette  ville.  Qu'il  suffise  d'ajouter  qu'il  fut  un 
des  collaborateurs  les  plus  précieux  de  feu  Mgr  Labelle, 
l'un  des  plus  grands  bienfaiteurs  du  Nord. 

M.  S.-J.-B.  Rolland  vient  d'être  nommé,  par  le  gouverne- 
ment fédéral,  membre  de  la  commission  chargée  d'étudier  les 
conditions  économiques  actuelles  du  Canada. 

Pour  le  seconder  dans  ses  efforts,  M.  Rolland  bénéficie 
de  l'aide  active  et  intelligente  de  directeurs  que  l'on  ne 

147 


peut  que  féliciter  de  leurs  succès.  Ce  sont,  à  Saint-Jérôme: 
MM.  Henri  et  Olivier  Rolland,  directeurs,  et  M.  Berti, 
surintendant;  à  Sainte-Adèle,  MM.  Jean  et  Achille  Rolland, 
directeurs. 


S.-J.-B.  Rolland. 
148 


La  Compagnie  d'Imprimerie  Moderne 

La  Compagnie  d'iiupiiineric  Moderne  a  succédé  à  Tan- 
cienne  maison  si  bien  connue  sous  le  nom  d'Imprimerie 
Eusèbe  Sénécal  &  Fils. 

Quel  qu'ait  été  le  succès  de  cette  dernière,  il  ne  fut  rien 
comparé  à  celui  de  la  nouvelle  qui  fut  établie  en  1901  et 
constituée   civilement  en    1903. 


La  Compagnie  d'Imprimerie  Moderne,  39,  rue  Dowd. 


Les  directeurs  d'alors  se  choisirent  l'honorable  Damien 
Rolland  qui  était  l'homme  tout  trouvé  pour  premier  pré- 
sident de  la  récente  compagnie.  L'honorable  M.  Rolland 
et  les  directeurs  fondateurs  donnèrent  un  nouvel  essor  à 
leur  maison  qui  s'occupa  activement  et  sur  une  grande 
échelle  d'édition,  d'imprimerie  et  de  reliure. 

La  Compagnie  d'Imprimerie  Moderne  ne  tarda  pas  à 
s'imposer  à  l'attention  et  à  l'estime  des  écrivains  et  des 
hommes  d'afïaires  par  la  rapidité  d'exécution  et  le  soin 
apportés  aux  commandes  qui  lui  sont  confiées. 

149 


A  la  mort  de  l'honorable  Damien  Rolland,  en  1912,  son 
fils  Emile  fut  appelé  à  lui  succéder  à  titre  de  président  et  de 
gérant  de  la  compagnie.  Sous  son  habile  et  énergique 
direction  les  affaires  ne  devaient  que  prospérer. 

M.  Pierre  Rolland  est  vice-président  de  la  compagnie;  M. 
Jos.  Brosseau,  surintendant,  et  M.  S.  Perras,  secrétaire. 

Les  bureaux  et  les  ateliers  sont  situés  à  Montréal,  39, 
rue  Dowd,  et  occupent  un  vaste  édifice  aménagée  de  la 
façon  la  plus  moderne.  Plus  de  cent  employés  sont  cons- 
tamment au  travail  et  ce  nombre  augmente  tous  les  mois 
avec  l'accroissement  des  affaires. 


DEVENIR  GRAND. 

Un  père  à  ses  enfants  parlait  de  l'avenir: 
''Dites-moi  ce  qu'un  jour  vous  voulez  devenir. 
Voyons,  toi  d'abord,  Charle!"    Or  Charle  était  un  brave, 
Et  brandissant  en  l'air  son  grand  sabre  de  bois: 
''Je  deviendrai  soldat,  cria-t-il,  et  zouave!" 

Albert,  qui  conduisait  deux  chaises  à  la  fois: 
"Je  deviendrai  cocher,  dit-il  d'une  voix  grave." 

— Et  toi,   mon   petit  Paul  ?     Petit  Paul  accourant: 
"Ça  m'est  égal,  pourvu  que  je  devienne  grand! 
"C'est  fort  bien  parlé,  dit  le  père; 
Tu  deviendras  grand,  je  l'espère." 
Les  deux  frères  riaient,  mais  le  père  reprit: 
"Oui,  beau  cocher,  et  toi,  mon  sergent  de  bataille. 
Il  faut,  quelque  avenir  que  le  destin  vous  taille. 
Vouloir  devenir  grand,  non  pas  grand  par  la  taille. 
Mais  par  le  cœur  et  par  l'esprit." 


Les  dettes  qu'on  paye  font  des  trous,  et  les  dettes  qu'on 
ne  paye  pas  font  des  taches. 


LE  GARAGE  LAURIER,  Limitée  I 

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150 


LOIS   Di:  CHASSE   ET   DE   PP.CIIE  POUR   LA   PROVINCE  DE 

QUÉBEC. 

Des  Prohibitions  dans  la  zone  No.  1. 

lo.     ORIGNAL,  CHEVREUIL,  ET  CARIBOU. 

"2310.     Prohibition  de  chasser; 
Il  est  défendu  de  chasser: 

1.  Le  Chevreuil  et  rOrignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil  et  l'orignal,  entre 
le  premier  de  janvier  et  le  premier  jour  de  septembre  de 
chaque  année;  sauf  dans  les  comtés  d'Ottawa,  de  Pontiac, 
de  Témiscamingue  et  de  Labelle,  où.  il  est  défendu  de  les 
chasse,  tuer  ou  prendre  entre  le  premier  décembre  d'une 
année  et  le  premier  octobre  de  l'année  suivante; 

2.  Le  Caribou; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  caribou,  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque 
année; 

3.  Chiens  pour  chasser  l'orignal,  etc.,  exceptions; 

De  se  servir  de  chiens  pour  chasser,  tuer  ou  prendre  l'ori- 
gnal, le  caribou  ou  le  chevreuil;  mais  il  est  permis  de  chasser, 
tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil,  (red  deer)  depuis  le  vingt 
octobre  jusqu'au  premier  novembre  de  chaque  année. 

Personne  ne  doit  permettre  qu'un  chien  lui  appartenant, 
ou  dont  il  a  le  soin  ou  la  garde,  habitué  à  chasser  ou  à  courir 
le  chevreuil,  erre,  chasse  ou  courre  dans  les  localités  où  il 
y  a  du  chevreuil,  entre  le  premier  novembre  d'une  année 
et  le  vingt  octobre  de  l'année  suivante  sous  peine  d'une 
amende  de  cinq  piastres  au  moins  et  de  vingt-cinq  piastres 
au  plus. 

On  peut  tuer,  sans  encourir  aucune  responsabilité,  tout 
tel  chien  trouvé  errant,  chassant  ou  courant  dans  ces  locali- 
tés entre  les  dates  susmentionnées.  S.R.Q.,  1403;  1  Ed. 
VII,  c.  12,  s.  4. 

4:  Ravages,  etc.; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  l'orignal  ou  le  chevreuil 
dans  les  ravages  d'hiver  (yarding)  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige  (crusting)  ; 

151 


5.  Faons; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce 
soit,  des  faons  ou  des  broquarts,  c'est-à-dire  les  petits, 
jusqu'à  rage  d'un  an,  des  animaux  mentionnés  dans  les 
paragraphes  1  et  2  de  cet  article. 

6.  Femelle  de  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce 
soit,  la  femelle  de  l'orignal. 

*'2311.     Transport  de  l'orignal  etc.,  prohibé. 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemin  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  de 
transporter  ou  d'avoir  en  leur  possession  l'orignal,  le  caribou, 
le  chevreuil,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la  chair,  la  tête  et  la 
peau  verte  d'aucun  de  ces  animaux  à  moins  qu'il  n'y  soit 
attaché  un  coupon  (tag)  émis  par  le  département  de  la 
colonisation,  des  mines  et  des  pêcheries,  autorisant  ce 
transport." 

2.      Idem.  Après  les  15  premiers  jours  de  la  prohibition. 

''Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemin  de  fer,  de 
bateaux  à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics, 
après  les  quinze  premiers  jours  de  la  date  de  prohibition, 
de  transporter  l'orignal,  le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou 
la  tête,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la  peau  verte  d'aucun  de 


ces  animaux." 


3.      Exception   si   l'original,   etc.,   a    été    pris    dans    une  autre 
province. 

Les  deux  paragraphes  précédents  ne  s'appliquent  pas 
au  transport  de  l'orignal,  du  caribou  et  du  chevreuil  ou  de 
la  chair,  en  tout  ou  en  partie,  ou  de  la  tête  et  de  la  peau 
verte  d'aucun  de  ces  animaux,  s'il  y  est  attaché  un  affidavit 
attestant  qu'ils  ont  été  tués  ou  pris  dans  une  autre  province 
de  la  puissance  du  Canada,  en  conformité  des  lois  de  cettQ 
province  ou_dans_un  des  Etats-Unis  d'Amérique, 

152 


4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  manière  à  indiquer  le  contenu. 

Tout  sac,  paquet  ou  coiïre,  toute  boîte  ou  valise  ou  tout 
autre  réceptacle  servant  à  transporter  le  gibier  doivent  être 
confectionnés  de  manière  à  faire  voir  le  contenu  et  la  des- 
cription de  leur  contenu.  Les  nom  et  adresse  du  proprié- 
taire y  doivent  être  indiqués  sur  une  étiquette  à  cet  effet. 

5.  Pénalité. 

Toute  compagnie  de  chemin  de  fer,  de  bateaux  àvapeur 
ou  autre,  ou  les  rouliers  publics  ou  toute  autre  personne 
favorisant,  de  quelque  manière  que  ce  soit,  la  contravention 
à  cet  article  est  passible  d'une  amende  de  dix  piastres  au 
moins  et  vingt-cinq  piastres  au  plus  pour  chaque  infrac- 
tion et  les  dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être  accordé  par  le  ministre. 

Néanmoins,  il  est  loisible  au  ministre  de  la  colonisation, 
des  mines  et  des  pêcheries,  d'accorder,  en  tout  temps,  des 
permis  de  transport  lorsqu'il  a  été  prouvé,  à  sa  satisfaction, 
que  l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil  ou  partie  d'iceux, 
que  l'on  désire  transporter,  ont  été  pris  ou  tués  dans  un 
temps  oij  la  chasse  en  est  permise  et  d'une  manière  légale. 

7.  Honoraire  des  permis. 

Pour  tout  permis,  ou  coupons  mentionnés  dans  cet  article, 
il  peut  être  exigé  un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le  mon- 
tant, suivant  les  circonstances,  mais  qui  ne  doit  pas  excéder 
cinq  piastres.     (6  Ed.  VII,  c.  19,  art.  1.) 

"2312.      Nombre  des  animaux  qui  peuvent  être     tués.      Permis 
autorisant  d'en  tuer  un  plus  grand  nombre. — Proviso. 

Nul  ne  peut  chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  pendant  une 
saison  de  chasse,  plus  d'un  orignal,  deux  chevreuils  et  deux 
caribous. 

Le  ministre  peut  néanmoins,  s'il  le  juge  à  propos,  accorder 
à  toute  personne  domiciliée  dans  la  province,  sur  paiement 
d'un  honoraire  de  cinq  piastres,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au  plus  trois  caribous  et 
trois    chevreuils    additionnels. 

153 


Toutefois  le  ministre  peut  disposer  du  paiement  de 
l'honoraire  ci-dessus  tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout  sauvage, 
dont  la  pauvreté  lui  est  démontrée  d'une  manière  satisfai- 
sante, et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  comme  un  moyen  de  sub- 
sistance pour  lui-même  et  pour  sa  famille.  (S.R.Q.,  1398; 
59  V.,  c.  20,  art.  1;  1  Ed.  VII,  c.  12,  art.  1.) 

2o.      CASTOR,  VISON,  LOUTRE,  MARTHE,    PÉKAN,  LIÈVRE, 
OURS,  RAT  MUSQUÉ,  ETC. 

*'2313.     Défense  de  chasser; 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer,  ou  prendre: 

1.  Le  Castor; 

Le  castor  en  tout  temps  jusqu'au  premier  novembre 
1917  pour  la  Zone  No  1  et  le  comté  de  Chicoutimi  dans  la 
Zone  No  2,  et,  après  cette  date,  entre  le  premier  jour  d'avril 
et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque  année.  (6  Ed. 
VII,  c.  19.  art.  2.) 

2.  Le  Vison,  etc; 

Le  vison,  la  loutre,  la  martre,  le  pékan,  le  renard  et  le 
chat  sauvage,  entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier 
jour  de  novembre  de  chaque  année. 

3.  Le  Lièvre,  etc.; 

Le  lièvre,  entre  le  premier  jour  de  février  et  le  quinzième 
jour  d'octobre  de  chaque  année  et  l'ours  entre  le  premier  < 

jour  de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août  de  chaque  année.  j[i 


4.     Le  Rat  Musqué; 

Le  rat  musqué  en  aucun  temps  de  l'année,  excepté  dans 
le  mois  d'avril.     (6  Ed.  VII,  c.  9,  art.  2.) 

Deux  bohèmes  causent  ensemble  en  prenant  un  bock: 
— Eh  bien,  mon  vieux,  as-tu  trouvé  une  situation? 
— Oui,  mon  cher.     Je  suis  entré  dans  les  affaires:  je  vends 
maintenant  des  meubles. 
— En  as-tu  déjà  vendu? 
— Parfaitement ....  les  miens. 

154 


l! 


3o.      BÉCASSE,  BÉCASSINIC,  PKRDRIX,  SARCELLE,  ETC. 
**2314.     Défense  de  chasser; 
Il  est  défendu: 

1.  De  chasser,  tuer  ou  prendre: 

(a)  Les  bécasses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  courlis, 
les  chevaliers  et  les  maubèches  entre  le  premier  jour  de 
février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année; 
les  perdrix  grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour  de 
décembre  et  le  premier  jour  de  septembre  de  Tannée  sui- 
vante et  les  perdrix  blanches  (ptarmigan)  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque 
année. 

(b)  Les  macreuses,  les  sarcelles  ou  les  canards  sauvages 
d'aucune  espèce,  excepté  les  harles  (bec-scies),  les  huards 
et  les  goélands,  entre  le  premier  jour  de  mars  et  le  premier 
jour  de  septembre."     (6  Ed.  VII,  c.  19,  art.  3.) 

(c)     Défense  de  chasser  pendant  certaines  heures. 

En  tout  temps  de  Tannée,  une  heure  après  le  coucher  du 
soleil  et  une  heure  avant  son  lever,  d'aucune  manière,  la 
bécasse,  la  bécassine,  la  perdrix  ou  les  macreuses,  sarcelles 
ou  canards  sauvages,  d'aucune  espèce;  et  durant  ces  heures 
prohibées,  il  est  également  défendu  de  garder  ou  d'exposer, 
sous  aucun  prétexte,  des  leurres  ou  appelants,  soit  près  d'une 
cache,  d'une  embarcation  ou  du  rivage; 

''2327.  Il  est  défendu  de  chasser,  capturer  ou  tuer  les 
canards,  outardes  ou  autres  oiseaux  aquatiques  au  moyen 
de  vaisseaux  ou  yachts  mus  par  la  vapeur  ou  autre  force 
motrice.     (S.R.Q.,  1403;  6  Ed.  VII,  c.  19,  s.  9.) 

2.  Enlèvement  des  œufs. — Droit  de  chasser  pour  la  nourriture 
dans  certaines  parties  de  la  province. 

''De  déranger,  endommager,  cueillir  ou  enlever  en  tout 
temps,  les  œufs  d'aucune  espèce  de  gibier  à  plume.  Les 
vaisseaux  ou  chaloupes  employés  à  déranger,  cueillir  ou 
enlever  les  œufs  d'aucune  espèce  des  dits  oiseaux,  peuvent 
ainsi  que  les  œufs,  être  confisqués  et  vendus. 

Néanmoins,  les  habitants  de  cette  partie  de  la  province 
comprise  dans  la  Zone  No  2,  telle  que  définie  par  cette  loi, 
et  ceux  du  comté  de  Gaspé  peuvent,  pour  leur  nourriture 
seulement,  y  chasser,  tuer  ou  prendre  les  oiseaux  mention- 
nés dans  le  paragraphe  (b)  du  présent  article  en  tout  temps 
de  Tannée — sauf  entre  le  premier  de  juin  et  le  premier 
août."     (6  Ed.  VII,  c.  19,  art.  3.) 

155 


"2315.  Achat  et  vente  de  perdrix  prohibés. — Expressions 
"vente"  et  "achat"  définies. — Fardeau  de  la  preuve  en 
certain  cas. — Pénalité. 

"Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer  en 
vente  ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la 
vendre,  aucune  perdrix  grise  ou  de  savane  avant  le  1er 
jour  d'octobre  1917. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à 
titre  purement  gratuit  constitue  une  vente  et  toute  accep' 
tation  de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  purement  gra- 
tuit constitue  un  achat,  dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un 
commerçant  ou  d'une  personne  vendant  ou  ayant  en  sa 
possession  pour  des  fins  de  vente  des  denrées  ou  des  pro- 
duits, la  preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne  n'a 
pas  cette  perdrix  en  sa  possession  avec  l'intention  de  la 
vendre,  est  à  la  charge  du  commerçant  ou  de  la  personne 
qui  l'a  en  sa  possession. 

Toute  contravention  aux  dispositions  de  présent  article 
rend  celui  qui  est  trouvé  coupable  passible  pour  une  pre- 
mière infraction  d'une  amende  de  $2.00  au  plus  et  de  $1.00 
au  moins  pour  chaque  tête  de  perdrix;  pour  une  deuxième 
infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  au 
moins  pour  chaque  tête;  pour  unr  troisième  infraction  et 
toute  récidive,  de  la  même  amende  que  pour  la  deuxième 
infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours  au  moins 
et  de  trois  mois  au  plus,  avec  dépens  dans  tous  les  cas. 


4.     Oiseaux  insectivores  et  autres  utiles  à  l'agriculture,  etc. 

''2316.  Il  est  défendu  en  tout  temps  de  chasser  ou  tuer, 
et,  entre  le  premier  jour  de  mars  et  le  premier  jour  de  no- 
vembre de  chaque  année,  de  prendre  au  moyen  de  filets, 
trébuchets,  pièges,  collets,  cages  ou  autrement  tous  les 
oiseaux  connus  sous  la  dénomination  d'oiseaux  percheurs, 
tels  que  les  hirondelles,  les  tritris,  les  fauvettes,  les  mou- 
cherolles,  les  pies,  les  engoulevents,  les  pinsons  (rossignols, 
oiseaux  rouges,  oiseaux  bleus,  etc.),  les  mésanges,  les  char- 
donnerets, les  grives,  (merles,  flûtes  de  bois,  etc.),  les  roitelets, 
les  goglus,  les  mainates,  les  gros  becs,  les  oiseaux-mouches, 
les  coucous,  etc., — ou  d'en  enlever  les  nids  ou  les  œufs  sauf 
et  excepté  les  aigles,  les  faucons,  les  éperviers,  et  les  autres 
oiseaux  de  la  famille  des  falconidés,  les  hiboux,  les  martins- 
pêcheurs,  les  corbeaux,  les  corneilles,  les  jaseurs  (récollets), 

156 


les  pios-p;rièchos,  les  p;oais,  les  pies,  les  moineaux,  les  étour- 
ncaux;  et  (luicoïKiue  troiivcî  (luehiuc^s  filets,  trôbuchets, 
pièges,  collets,  cages,  etc.,  ainsi  placés  ou  tendus  peut  s'en 
emparer  ou  les  détruire.  (S.R.Q.,  1401;  02  V.,  c.  24,  s.  1; 
Ed.  VII,  c.  19,  s.  5.) 

Dispositions   générales. 


lin 


'222.  Il  est  défendu  de  prendre,  en  aucun  temps,  par 
le  moyen  de  cordes,  collets,  ressorts,  cages,  filets,  fosses, 
trappes  d'aucune  espèce,  lumières'  à  projection  (jack 
lights)  ou  autres  lumières  artificielles,  aucun  des  animaux 
ou  oiseaux  dont  la  chasse  est  prohibée  par  les  articles  2310, 
2314,  2318  et  2321, — et  de  placer,  construire,  ériger  ou 
tendre,  entièrement  ou  en  partie,  un  engin  quelconque  pour 
cet  objet;  quiconque  trouve  quelque  engin  ainsi  placé, 
construit,  érigé  ou  tendu,  de  quelque  nature  qu'il  soit,  peut 
s'en  emparer  ou  le  détruire,  ainsi  que  les  pièges  ou  trappes 
dressés  ou  tendus  pour  prendre  les  animaux  à  fourrure 
mentionnés  dans  les  articles  2313  et  2320,  lorsque  ces 
pièges  ou  trappes  demeurent  ainsi  dressés  ou  tendus  durant 
le  temps  où  la  chasse  de  ces  animaux  est  prohibée.  (S.R.Q., 
1402;  62  V.,  c.  24,  s.  1;  6  Ed  .VII,  c.  19,  s.  7.) 

Art.  2324.  Toute  personne  ou  toutes  personnes  sans 
aucun  permis,  ayant  en  sa  possession  un  engin  de  pêche  ou 
de  chasse,  prohibé  par  la  loi,  sera  présumée  violer  la  loi,  et 
la  dite  présomption  sera  suffisante  pour  établir  que 
la  dite  personne  ainsi  trouvée,  à  pêcher  ou  chasser  illégale- 
ment, et  il  incombera  à  cette  personne  de  démontrer  qu'elle 
possédait  cet  engin  sans  aucun  objet  illégal. 

''2329.  Il  est  défendu  en  tout  temps,  de  faire  usage  de 
strychnine,  ou  de  fusils  tendus,  dans  le  but  de  chasser  ou 
prendre,  tuer  ou  détruire  aucun  des  animaux  mentionnés 
dans  la  présente  loi.     (S.R.Q.,  1404;  62  V.,  c.  24,  s.  1.) 

PÊCHE 

Temps  pendant  lequel  la  pêche  est  permise. 

Saumon. — Du  1er  mai  au  31  juilllet;  pêche  à  la  mouche: 
du  2  mai  au  14  août. 

Truite  de  mer. — Du  1er  décembre  au  14  octobre. 

Ouananiche. — Du  1er  décembre  au  30  septembre. 

Truite  mouchetée  (sal.  fontinalis.) — Du  1er  mai  au  30 
septembre.     La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée. 

157 


Truite  grise  (lungc)  touladi  (lake  trout). — Du  2  décembre 
au  14  octobre. 

Achigan  (longueur,  pas  moins  de  9  pouces.  Bar  non 
compris). — Du  16  juin  au  1er  avril. 

L'anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des 
écluses,  mais  ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empêcher  en- 
tièrement d'arriver  à  d'autres  nasses. 

Les  mailles  de  filets  ne  doivent  pas  avoir  moins  d'un 
pouce  et  un  huitième,  et  le  poisson  moins  de  30  pouces. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau, 
durant  les  mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux 
fréquentées  par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré  (longueur  pas  moins  de  15  pouces). — Du  16  mai  au 
14^avril. 

Êperlan. — Du  1er  juillet  au  31  mars. 

Poisson  blanc. — Du  1er  décembre  au  9  novembre. 

Maskinongé  (longueur  pas  moins  de  24  pouces).  —  Du 
16  juin  au  14  avril. 

Esturgeon  (longueur  pas  moins  de  36  pouces). — Du  1er 
juillet  au  31  mai. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  et  qui 
désirent  y  faire  la  pêche,  devront,  avant  de  commencer  à 
pêcher,  se  procurer  à  cet  effet  un  permis  spécial. 


Tariff  des  licences  pour  non  résidents. 

Pour  la  pêche  au  saumon $25 .  00 

Membres  des  clubs  non  résidents 25.00 

Pour  toute  autre  espèce  de  poisson 10.00 

Les  membres  des  clubs  et  les  locataires  de  droits 

de  pêche 5 .  00 

Les  invités  des  clubs  et  les  membres  honoraires  devront 
payer  le  taux  ordinaire  de  la  licence. 

Pour  obtenir  les  licences  de  pêche,  il  faut  s'adresser  au 
Département  de  la  colonisation,  des  mines  et  des  pêcheries 
à  Québec,  ou  à  ses  agents,  inspecteurs  et  officiers,  aussi  aux 
secrétaires  des  différents  clubs  autorisés  à  délivrer  les  licen-- 
ces  aux  membres  et  aux  invités  de  leur  club  respectif. 


Un  jugement  trop  prompt  est  souvent  sans  justice. 


La  beauté  attire,  l'esprit  amuse,  le  cœur  retient. 

158 


Coût  de  la  licensc  de  chasse. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  de 
Québec  qui  ne  sont  membre  d'aucun  club  dûment  incorporé 
dans   la   Province,    $25.00. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  province,  membres 
actifs  de  clubs  de  chasse  et  de  pèche,  léji;alement  organisés 
ou  locataires  de  territoires  de  chasse,  $10.00. 

Les  personnes  domiciliées  dans  la  Province. 

Pour  un  orignal $1 .  00 

Pour  deux  caribous 1 .  00 

Pour  deux  chevreuils 1 .  00 

Liste  des  officiers  pouvant  donner  des  informations  re- 
gardant guides,  canots,  tentes,  etc. 

Pour  la  partie  ouest  de  la  Province. — M.  L.-D.  Rein- 
hardt,  Hull,  Que.;  M.  Norman,  McCuaig,  Bryson,  Que. 

Pour  le  district  de  Montréal. — M.  Jos.  Riendeau,  Hôtel 
Riendeau,  Montréal,  Que.;  M.  C.-A.  Gagnon,  No.  4,  St- 
François-Xavier,  Montréal;  M.  L.-E.  Carufel,  82,  St-An- 
toine,  Montréal. 

Pour  les  Cantons  de  l'Est. — M.  Alfred  Gendron,  St-Elie 
d'Orford,  Que.;  M.  E.-A.  Mountain,  Banville,  Que. 

Pour  la  Vallée  de  Matapédia. — M.  Paul  Plourde,  Notre- 
Dame  du  Lac,  Que. 

Pour  la  Côte  Nord. — M.  Eugène  Caron,  Tadoussac,  Que. 

Pour  la  Région  du  Lac  St-Jean. — M.  Pierre  Desbiens, 
Ouiatchouan  Falls,  Que. 

Pour  la  Vallé  du  St-Maurice.— M.  A.-P.  Juneau,  Sha- 
winigan  Falls,  Que. 

Pour  le  district  de  Québec— M.  F.-S.  Stocking,  32,  St- 
Louis,  Que. 

Robert  Rowley,  Lac  Edouard,  Chemin  de  fer  de  Québec 
et  Lac  St-Jean. 


LE  GARAGE  LAURIER,  Limitée 

375,  RUE  Ontario  Est  (près  St-Denis) 

Entièrement  à  l'épreuve  du  feu.     Garage  idéal  pour  l'entreposage 
des  autos  durant  l'hiver. 

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159 


UN   SINGULIER   MÉMOIRE 

B.   Trouillot,   peintre   décorateur,   ayant   travaillé   dans 

réglise  de  la  paroisse  de  G ,  avait  exigé  la  somme  de 

$15.65;  MM.  le  curé  et  les  marguilliers,  trouvant  la  note 
exagérée,  en  demandèrent  le  détail  que  voici: 

1. — Corrigé  et  verni  les  dix  commandements $1 .03 

2. — Embelli  Ponce-Pilate,  et  mis  un  nouveau  ruban 

à  son  bonnet 0 .  72 

3. — Remis  une  queue  neuve  au  coq  de  saint  Pierre, 

raccommodé  sa  crête 0 .  46 

4. — Rattaché  le  bon  larron  à  sa  croix,  remis  un 

doigt  neuf 0-34 

5. — Remplumé    et    doré    l'aile    gauche    de    l'ange 

Gabriel 2.84 

6. — Lavé  la  servante  du  grand-prêtre  Caïphe,  et 

mis  du  cramoisi  sur  ses  joues 1  •  03 

7. — Renouvelé   le   ciel,    ajouté   deux   étoiles,    doré 

le  soleil  et  nettoyé  la  lune .^     1-43 

8. — Ranimé  les  flammes  du  Purgatoire  et  restauré 

quelques  âmes 1-42 

9.— Ranimé  le  feu  de  l'Enfer,  remis  une  queue  neuve 
à  Lucifer,  raccommodé  sa  griffe  gauche  et  fait 

plusieurs  choses  pour  les  damnés 0 .  82 

10.— Rebordé  la  robe  d'Hérode,  lui  remis  deux  dents, 

rajusté  sa  perruque 0 . 44 

11. — Rapiécé  la  culotte  d'Aman  en  cuir,  et  mis  deux 

boutons  à  sa  veste 0-46 

12. — Mis  des  guêtres  neuves  à  Tobie  fils,  voyageant 
avec  l'ange  Gabriel,  et  une  courroie  neuve  à  son 

sac  de  voyage 0-50 

13. — Nettoyé  les  oreilles  de  l'âne  de  Ballaam  et  le 

referré 0 .  /  4 

14. — Remis  des  pendants  d'oreilles  à  Sara 0 .  40 

15. — Mis  un  nouveau  caillou  dans  la  fronde  de  David, 

grossi  la  tête  de  GoUath  et  recollé  ses  jambes. .     0.62 
16.— Remis  des  dents  à  la  mâchoire  d'âne  de  Samson     0 .  22 
17^ — Goudronné  l'arche  de  Noé,  lui  mettre  une  nou- 
velle paire  de  manche 1-20 

18.— Rapiécé  la  chemise  de  l'enfant  prodigue,  lavé 

les  porcs  et  mettre  de  l'eau  dans  leurs  bacs ....     0 .  68 
19, — Remis  une  anse  à  la  cruche  de  la  Samaritaine .  .     0 .  30 

Total $15.65 

160 


^ 


Oui,  les  enfants,  ma  grande  conscience  du  Bon  Yeu, 
vrai  comme  vous  êtes  là,  le  défunt  bonhomme  Médard 
m'avait  ensorcelé  frette,  une  fois.  Vous  savez  têt  ben  pas 
que  le  bonhomme  Médard  était,  dans  ce  temps-là,  le  plus 
chrysostome  de  j'teux  de  r'sorts  que  la  terre  a  jamais 
porté.  Des  r'sorts,  vous  connaissez  têt  ben  pas  sa,  vous 
autres.  On  voit  ben  que  vous  avez  pas  beaucoup  rodé, 
sans  vous  faire  de  peine,  les  jeunesses.  Un  r'sort,  c'est 
une  manière  de  maréfice,  inventé  par  le  gripet,  pour  inter- 
boliser  les  créquiens  aussi  ben  que  les  vaches,  les  cochons, 
les  créatures  et  les  autres  betaux.  Pour  jeter  un  r'sort, 
faut  parler  au  guiable  drette.  Y  a  que  ceux  qui  sont 
possédés  jusqu'aux  fin  fond  de  la  corporation,  qui  peuvent 
jeter  un  r'sort  qui  prend  correct.  M'as  dire  comme  on 
dit,  Chariot  montre  pas  ses  trucs  à  tout  le  monde;  faut  être 
dans  sa  manche  en  grand  pour  connaître  ces  manigances-là. 

Mais,  un  coup  qu'on  a  signé  un  papier  avec  le  guiable,  et 
qu'il  nous  a  montré  la  twiste,  par  exem.ple,  y  a  pas  de  soin, 
on  peut  ensorceler  n'importe  pas  quiconque  ou  autre, 
aussi  bien  que  n'importe  qui.     Ça  c'est  connu. 

Vous  allez  me  dire  qu'on  voit  pu  ca,  à  présent.  Quiens, 
ça  a  ben  du  bon  sens.  C'est  par  rapport  qu'au  jour  d'à 
c't'heure,leguiabese  donne  pus  la  peine  d'acheter  personne, 
il  a  des  pratiques  tant  qu'il  en  veut.  Y  serait  ben  fou  de 
montrer  ses  trucs  à  des  gas  qu'il  peut  avoir  autrement;  pas 
vrai?  C'est  pourquoi,  les  j'teux  de  r'sorts  sont  plus  rares 
que  dans  l'ancien  temps.  Et  c'est  bougrement  tant  mieux; 
c'est  Fricotto  qui  vous  le  dit,  les  enfants.     Et  vous  pouvez 

161 


le  craire,  rapport  qu'il  en  sait  queuque  chose.  Avant 
c't'ensorceladement-là,  je  m'étais  déjà  fait  jeter  un  r'sort 
sur  mes  melons,  comme  je  vous  l'ai  déjà  raconté  ;  mais 
jamais  je  m'étais  fait  ensorceler  la  corporation  personnelle, 
avant  de  rencontrer  ce  possédé  de  Médard.  V'ià  comment 
que  c'était  arrivé.  J'vous  mens  pas,  les  enfants,  je  m'en 
souviens  comme  si  c'était  d'hier.  Mais  ce  qui  me  met  le 
plus  en  sacre,  c'est  quand  je  pense  que  c'est  c'te  bondance 
de  p'tite  Joséphine  au  père  Zenon,  du  troisième  rang, 
qu'était  la  cause  de  tout  ca. 

Faut  vous  dire  que  dans  ce  temps-là,  Fricotto,  ici  présent, 
était  faraud  pas  ordinaire,  entendez-vous.  C'était  une 
jeunesse,  comme  on  dit.  Et.  comme  de  raison,  vous  pensez 
ben  qu'il  était  pas  sans  aller  voir  les  filles.  Et  en  pensant 
ça,  vous  avez  la  panse  correcte,  rapport  qu'il  y  allait  en 
p'tit  bedeau.  J'en  r'barrais  pas,  viande  d'un  nom!  La 
semaine  comme  le  dimanche,  bout  de  corde!  Envoyé  fort, 
pis  oh!  donc,  quiens  ben.  J'avais  des  blondes,  les  enfants, 
que,  vrai  comme  vous  êtes-là,  là  moitié  en  était  de  trop. 
C'est  pas  pour  me  vanter,  mais  v'ia  comment  que  Fricotto 
se  conduisait  avec  le  beau  sesque,  dans  son  jeune  temps. 

Tout  ce  faraudage-là,  vous  comprenez,  c'était  ben  beau, 
mais  ça  faisait  des  jaloux;  et  je  vous  persuade  une  chose, 
c'est  que  si  j'avais  pas  eu  c'te  paire  de  battois-là,  que  v'ia 
icitte,  et  si  j'avais  pas  été  une  jeunesse  qui  se  plante  et  qui 
se  démanche,  m'as  dire  comment  c'que  c'est,  j'aurais 
collectionné  plus  de  ''black-eyes"  que  j'avais  d'place  pour 
les  mettre.  Heureusement  que  Fricotte  avait  pas  frette 
aux  yeux;  y  a  ça,  voyez-vous.  Et  les  ceuses  et  les  ceulesses 
qui  s'avisaient  de  vouloir  y  passer  les  beignes,  avaient 
jamais  envie  de  recommencer;  ça,  j'vous  le  persuade,  et  si 
les  r'sorts  s'en  étaient  pas  mêlés,  y  en  a  pas  un  crapoussin 
qui  m'aurait  décollé,  surtout  de  chez  Joséphine,  là  y  ousque 
je  m'poussais  pour  le  bon  motif,  et  rapport  à  laquelle 
j'avais,  dans  le  trognon,  des  idées  conjugativesqui  tenaient 
comme  du  chiendent  sus  une  terre. 

C'est  donc  pour  vous  dire  que  les  afïaires  marchaient  pas 
mal  avec  la  p'tite  Joséphine,  quand  v'ia  t'y  pas  le  p'tit 
Narcisse  à  la  mère  Latulipe,  qui  venait  de  se  faire  manu- 
facturer avocat,  à  Montréal,  qui  s'amène  et  se  met  à  se 
planter,  lui  aussi,  censément  dans  le  même  blé-d'inde  que 
Fricotto. 

C'est  là  que  ça  a  commencé  à  se  barbouiller  et  à  devenir 
marécageux  dans  mon  ciel  matrimonial. 

Dans  ce  temps-là,  comme  aujourd'hui,  les  «nfants,  les 

162 


avocats,  ça  tirait  le  p;uiabc  par  la  queue  à  pieds  joints  et  ça 
courait  après  les  filles  qu'avaient  de  Tarpçent  pour  pouvoir 
se  i)ayer  un  tuyau  pis  un  frac  avec  les  accessoires.  Pas 
besoin  de  vous  dire  que  le  p'tit  Narcisse,  qu'avait  senti  les 
bidons  du  père  Zenon,  se  plantait  en  crapaud  auprès  de 
Joséphine. 

Comme  de  raison,  ca  me  chicotait  en  scie  ronde,  et  je 
me  proposais  d'y  faire  son  biscuit,  sans  plus  de  cérémonies, 
tout  avocat  qu'il  était,  quand  cet  insécrable  de  Médard 
est  venu  fourrer  son  nez  dans  mes  affaires,  avec  ses  r'sorts 
et  ses  maréfices.  Médard,  vous  savez,  c'était,  comme  qui 
dirait,  une  manière  de  quétcux  qui  se  baraudait  d'un  bout 
à  l'autre  de  la  paroisse,  en  pitchant  des  r'sorts  à  droite  et  à 
gauche,  en  veux-tu  en  v'ia. 

Le  malvat  ensorcelait  tout  ce  qui  avait  le  malheur  de  le 
regarder  de  travers.  Et  personne  osait  y  faire  voir  l'ours, 
rapport  que  tout  le  monde  en  avait  peur. 

Comme  de  raison,  y  a  rien  à  faire  contre  des  jeteux  de 
r'sorts. 

C'est  mieux  de  pas  se  chicaner  avec  ce  monde-là.  Mal- 
heureusement, Fricotto  était  pas  un  homme  ben  ben  endu- 
rant de  sa  nature,  et  quand  quelqu'un  essayait  de  le  haras- 
ser, vlan!  y  ripostait  tout  de  suite,  sans  se  demander  si 
c'était  un  j'teux  de  r'sorts  ou  un  simple  créquien.  C'est 
ce  qui  fait  que  je  m'étais  attiré  les  maréfices  du  Médard 
dont  je  vous  parle. 

Le  possédé  était  venu  chez  mon  défunt  père  et  avait 
jeté  un  r'sort  à  une  jeune  taure  du  printemps,  ce  qui  fait 
que  la  pauvre  bête  passait  son  temps  à  s'enfarger  dans  les 
clôtures  et  à  tout  casser;  à  tous  les  jours  que  le  Bon  Yeu 
amenait,  fallait  aller  la  cri,  des  fois  jusque  chez  le  troisième 
voisin. 

Mon  défunt  père  était  ben  embêté,  il  essayait  de  vendre 
la  bête,  mais  bougez-pas,  personne  était  ben  pressé  de 
s'embarder  d'une  taure  comme  ça;  rapport  qu'une  taure 
qui  se  met  à  sauter  les  clôtures,  c'est  sans  comparaison 
comme  un  politicien  qui  se  met  à  cultiver  la  carotte,  ça  se 
corrige  quasiment  pas.  Y  a  qu'une  chose  à  faire,  c'est  de 
s'en  débarrasser  au  plus  sacrant. 

— Cramoisie!  que  j'me  disais  par  en-dedans,  si  jamais, 
j'mets  le  grappin  sur  ce  chrysosthome  de  Médard,  y  va 
désensorceler  c'te  taure-là,  ou  ben  y  dira  pourquoi. 

— Prends  garde,  que  me  disait  mon  défunt  père,  un  j'teux 
de  r'sorts,  c'est  mieux  de  pas  toucher  à  ça. 

— Ayez  pas  peur,  que  j'y  rentassais,  si  j'y  mets  tant 

163 


seurement  c'te  patte  icitte  sur  la  couenne,  je  m'en  vas  si  tel- 
lement y  serrer,  qu'y  restera  pas  un  bougre  de  r'sort  dedans. 

Comme  de  fette;  un  bon  dimanche  au  soir  que  je  m'en 
allais  voir  Joséphine,  v'ia  t'y  pas  que  je  rencontre  ce  véreux 
de  Médard,  drette  vis-à-vis  la  terre  au  bonhomme  Baptiste 
Trahan. 

— Médard,  que  j'y  dit,  en  y  mettant  la  main  au  collet, 
tu  vas  aller  tout  de  suite,  désensorceler  la  taure  à  poupa, 
ou  bien  j'te  flanque  la  meilleure  tripotée  que  t'as  jamais 
attrapée  de  ta  torvice  de  vie.     Tu  m'entends. 

En  y  colloquant  ce  discours-là,  je  me  mets  à  vous  le  s'couer 
sus  le  long  pis  sus  le  large  que  la  margoulette  y  en  faisait 
du  feu;  et  pour  finir  mon  sermon  d'une  façon  un  peu  fionnée, 
j'y  bougre  un  rodeux  de  supérieur  de  coup  de  pied  au  beau 
milieu  de  la  propriété  foncière. 

Après  quoi,  je  le  lâche  lousse. 

Ah!  les  enfants,  si  vous  l'aviez  vu  se  planter  dans  le 
milieu  du  chemin,  les  cheveux  drettes  sus  la  tête,  ses  yeux 
faisaient  du  feu,  que,  j'vous  mens  pas,  j'en  avais  souleur. 

Et  le  v'ià  qui  se  met  à  me  garrocher  ça,  que  tout  en 
re  voilait: 

— J'te  maudis,  t'ensorcelle,  j'te  batafiole,  j't'interbolise 
de  fond  en  comble.  Que  Chariot  prenne  ta  couenne  pour 
se  faire  de  la  trempette.  Mon  damné  Fricotto,  tu  te  sou- 
viendras de  moë. 

Et  il  est  parti  en  marmottant  des  mots  d'ensorcellement 
en  latin. 

Pour  quant  à  moë,  je  me  suis  pas  amusé  à  le  suivre,  j'ai 
continué  mon  chemin  du  côté  de  la  p'tite  Joséphine. 

Tout  de  même  je  m 'sentais  pas  dans  mon  assiette.  S'il 
fallait  que  je  me  trouve  ensorcelé,  moi  aussi,  comme  la 
taure  du  bonhomme,  ça  serait  pas  drôle.  Et  le  crapet  est 
ben  capable  de  m'avoir  ensorcelé  drette,  frette,  nette,  lui. 
J'ai  eu  tort  de  le  s'couer  si  fort.  Il  va  m'arriver  queuque 
chose,  ben  sûr.  Mais  c'était  pas  le  temps  de  regretter  ce 
que  j'avais  fait.  Quand  la  vache  est  tirée,  faut  la  boire, 
comme  disent  les  gros  livres. 

Tout  de  même  j 'pouvais  pas  m'empêcher  de  penser  à  ce 
crapet  de  r'sort  que  Médard  m'avait  jeté.  Toujours  est- 
il,  que  j'arrive  chez  la  p'tite  Joséphine,  mais,  à  la  porte,  je 
me  rencontre  justement  avec  ce  p'tit  aigrefin  d'avocat  de 
Narcisse. 

— Toi,  mon  vieux,  que  j'y  dis  en  moi-même,  tu  commen- 
ces à  mettre  tes  pieds  dans  mon  blé  d'Inde  pas  mal  souvent. 
Attends  un  peu,  on  réglera  ça,  à  soir,  en  sortant. 

1«4 


Et  sans  plus  barlander,  je  dételle,  j'mets  ma  jument 
d'daiis,  et  j'entre,  suivi  de  Narcisse. 

Joséphine  me  fait  une  belle  façon,  y  a  pas  de  soin.  Le 
père  Zenon  a  vint  sa  cruche  et  paye  un  coup  à  Narcisse  pis 
î\  moë,  la  mère  avint  ses  beignes.  Jusque-là,  tout  allait 
correct,  y  a  pas  à  dire. 

La  p'tite  Joséphine  faisait  pas  plus  de  cas  de  Narcisse 
(lu'il  ne  fallait  pour  être  polie.  La  veillée  se  passe  comme 
«l'habitude,  mais  vers  le  temps  de  partir,  v'ia  le  père  Zenon 


qui   m'invite   à    passer   dans   la   cuisine,    soit-disant   jjour 
fumer  une  pipe. 

Rendus  là,  après  qu'on  eût  chargé  et  allumé,  le  père 
Zenon  prend  un  air  de  pas  avoir  l'air  et  me  lâche  la  suivante: 

— Ecoute,  Fricotto,  y  a  longtemps  que  je  voulais  te  dire 
deux  mots  en  particulier,  et  j 'profite  de  l'occasion  que 
Narcisse  tient  compagnée  à  Joséphine,  pour  se  parler 
entr'quat'z'yeux. 

1«5 


Y  a  longtemps  que  tu  viens  icitte  voir  ma  fille;  j'ai 
jamais  trop  rien  dit  rapport  que,  à  part  t'es  un  peu  trop 
chicanier,  t'es  une  jeunesse  ben  comme  il  faut.  Mais, 
si  c'est  que  t'as  des  idées  de  mariage,  j'aime  autant  te  le 
dire  tout  de  suite,  mon  pauvre  Fricotto,  y  a  rien  à  faire 
pour  le  moment.  T'as  pas  le  sou,  comment  que  tu  veux 
faire  vivre  une  femme?  Une  créature,  c'est,  sans  compa- 
raison, comme  un  serin  dans  une  cage,  ça  mange.  Et 
j 'serais  ben  fou  de  laisser  ma  fille  s'marier  avec  un  pauvre 
guiable,  quand  y  a  justement  un  avocat  qui  se  pousse. 

— Damné  Narcisse!  que  je  me  dis  à  l'intérieur,  tu  me 
paieras  ça,  toë. 

— Donc,  pour  lors,  que  surentasse  le  bonhomme,  si  tu 
veux  te  pousser  pour  tout  de  bon,  t'as  qu'une  chose  à  faire; 
va  à  Montréal,  pis  fais  toë  manufacturer  avocat,  ou  ben 
policeman,  comme  tu  voudras.  Et  quand  tu  seras  un 
mossieu  comme  Narcisse,  t'auras  qu'à  te  ramener,  tu  seras 
un  aussi  bon  parti  que  Narcisse  et  t'auras  autant  de  chance 
que  lui  d'avoir  Joséphine.  Pour  quant  à  moë,  j'ai  pas  de 
préférence,  c'qui  me  faut,  c'est  un  gendre  qui  soit  un  gros 
mossieu. 

— Bout  de  corde!  que  j'me  dis,  par  en  dedans,  v'ià  le 
r'sort  à  Médard  qui  commence  à  faire  effet,  c'est  lui  qu'est 
la  cause  de  c'te  bad  luck-là.  Mais,  j'vas  toujours  passer 
les  beignes  à  Narcisse,  quand  même. 

— Fais  c'que  j'te  dis,  que  répercute  le  vieux  Zenon,  et 
on  verra  à  voir. 

— C'est  correct,  que  je  lui  rentasse,  j'vas  partir  demain 
pour  Montréal  et  ça  sera  pas  long. 

Et  sans  jaser  davantage,  j'ai  pris  congé,  mais  vis-à-vis 
du  p'tit  bois  d'épinette  au  bonhomme  Latrémouille,  j'ai 
attendu  Narcisse  et  j'y  ai  collé  la  plus  rôdeuse  de  tripotée 
qui  s'est  jamais  abattue  sus  la  carcasse  d'un  avocat,  his- 
toire de  conjurer  ce  r'sort-là  et  de  me  procurer  une  petite 
satisfaction. 


Drês  le  lendemain,  je  prenais  le  train  pour  Montréal. 
J'étais  ben  décidé  à  faire  application  pour  entrer  dans  la 
police,  rapport  que  le  métier  d'avocat,  c'est  trop  commun, 
tout  le  monde  l'est.  Dans  ce  temps-là,  vous  comprenez, 
les  enfants,  c'était  malaisé  en  grand  de  faire  sa  cléricature 
de  policeman,  rapport  qu'ils  en  prenaient  pas  beaucoup. 
Mais  ça  payait  en  grand,  à  partir  de  $7.00  par  semaine  en 
descendant. 

Pis  avec  ça  qu'on  était  difficile  c'est  effrayant  sus  le 

166 


rapport  de  la  grandeur;  faut  dire,  par  exemjjle,  qu'on  était 
plus  lousse  du  coté  de  r6i)aisseur,  vu  qu'y  fallait  débourser 
pour  rentrer  dans  c't'auguste  corps. 

Il  en  venait  de  toutes  les  campaj];nes  pour  entrer  là-dedans, 
ou  dans  les  pompiers. 

Les  gas  de  la  campagne  ont  toujours  eu  plus  de  chance 
que  les  autres  pour  rentrer  dans  la  ppolice,  vu  qu'ils  sont 
pas  sus  la  bum,  comme  ceux  de  la  ville.  Ils  ont  pas  ruiné 
leur  santé  à  aller  aux  vues,  ou  à  l'Ile  Sainte-Hélène,  à  se 
mouiller  les  pieds,  ou  à  passer  leurs  nuits  sus  la  corde  à 
linge. 

Et  avec  ça  qu'il  paraît  qu'ils  sont  plus  flush  pour  payer 
leur  entrée.  C'est  la  même  chose  pour  les  jouaux;  un  jouai 
qui  vient  de  la  campagne  a  toujours  des  meilleures  pattes. 

Arrivé  en  ville,  j'vous  cacherai  pas  que  j'étais  un  peu 
embêté. 

D'abord,  je  connaissais  pas  d'échevins,  et  ensuite  y  avait 
ce  possédé  de  r'sort  qui  me  chicotait,  vu  que  je  savais  pas 
si  on  engageait  des  poUcemen  à  r'sort. 

Je  me  promenais  en  ville,  à  la  recherche  d'un  échevin, 
quand,  dans  les  environs  du  marché  Bonsecours,  j 'rencontre 
ben  le  p'tit  Pancrasse  Dégrigniers,  de  par  chez-nous,  qui 
s'en  allait  avec  une  poche  sur  le  dos. 

— Quiens!  Allô!  que  j'y  dis,  ousque  tu  gagnes  comme  ça, 
avec  c'te  poche-là  ? 

— Chut!  qu'il  me  rentasse,  c'est  un  coq  game  que  j'ai 
là-dedans.  Viens  avec  moë  et  tu  vas  voir  la  plus  rôdeuse 
de  bataille  de  coqs  que  t'as  jamais  vu.  Ça  va  te  coûter 
que  trente  sous  d'entrée.  C'est  drette  en  face  d'icitte, 
en  arrière  de  l'hôtel. 

— Viande!  j'ai  pas  le  temps^  je  cherche  un  échevin  rapport 
que  je  veux  rentrer  dans  la  police. 

— Ouais!  t'en  trouveras  demain,  des  échevins.     Arrive. 

Voyant  qu'il  tenait  à  m' amener  et  comme  ça  faisait 
longtemps  que  j'avais  pas  vu  une  bonne  bataille  de  coqs, 
je  me  suis  pas  trop  fait  prier,  je  l'ai  suivi. 

Les  batailles  de  coqs  ont  ben  duré  deux  heures  pendant 
lesquelles  je  me  suis  amusé  comme  un  bossu,  après  quoi 
tous  les  assistants,  au  nombre  d'une  dizaine  ont  pris  chacun 
d'ieur  côté.  J'sortais  justement  par  la  ruelle,  en  arrière 
de  la  cambuse,  quand  tout  d'un  coup,  v'ià  que  je  me  trouve 
nez  à  nez  avec  deux  gros  policemen. 

— Vous  étiez  à  la  bataille  de  coqs  ?  qu'ils  m'interrogent. 

— Oui,  pis  ça  s'adonne  que  c'était  une  tanante  de  fight, 
lâchez-le  l'ours!  que  je  leur  rentasse.     Mais  j'sus  pas  venu 

167 


à  Montréal  pour  ga,  j'sus  venu  pour  poigner  une  job  dans 
la  police,  rapport  à  la  petite  Joséphine  qui  veut  pas  marier 
autre  chose  qu'un  policeman  ou  ben  un  avocat. 

— C'est  bon,  que  me  dit  le  plus  gros  des  deux,  suis- nous 
au  poste. 

— Viande!  que  j 'me  dis,  ça  va  aller  vite,  me  v'ià  déjà 
entré  dans  la  police.     J'ai  pas  mis  de  temps  à  poigner  la 

C'était  un  dimanche  et  je  calculais  retirer  une  paye  \v 
samedi  suivant. 

Rendus  au  poste,  ils  me  donnent  une  chaise  et  m'disent 
de  m'asseoir. 

Je  m'assis,  et  il  s'amène  une  manière  de  chef  qui  me 
demande  mon  nom  et  mon  adresse. 

— Baptiste  Sansfaçon  dit  Fricotto,  que  je  lui  déclare. 
Tel  que  vous  me  voyez,  j' viens  tout  drette  de  Sainte-Marie 
Salomée,  pour  avoir  une  job  dans  la  police. 

— C'est  correct,  qu'il  rentasse,  on  parlera  de  ça  demain 
matin.  Monsieur  Sansfaçon  dit  Fricotto,  qu'il  ajoute, 
avez-vous  $10.00  ? 

— Beau  fromage,  que  je  réplique,  en  avindant  mon  p'tit 
change. 

J'ai  pas  kické,  rapport  que  j 'savais  quy  en  a  à  qui  ça  coûte 
jusqu'à  deux  cents  belles  piasses  du  bon  Yeu,  pour  entrer 
dans  la  police. 

— C'est  correct,  que  dit  le  chef,  en  empochant  le  $10.00. 
Vous  êtes  libre  jusqu'à  demain  matin;  vous  viendrez  vous 
rapporter  à  la  cour,  à  neuf  heures.     Ça  se  réglera  là. 

— Merci,  que  j'y  dis,  vous  êtes  trop  aimable. 

Et  je  suis  parti  me  promener  en  ville. 

Le  lendemain  matin,  pas  besoin  de  vous  dire  qu'à  neuf 
heures  sharp,  j'étais  rendu  dans  la  cour  de  la  station,  où, 
la  veille,  j'avais  payé  dix  piasses  pour  une  job. 

J'attendais,  sans  rien  dire,  quand  v'ià  un  gros  policeman 
qui  s'amène  et  me  demande  c'que  je  faisais  là. 

Moi,  j'y  expHque  que  j'avais  déboursé  $10.00  et  que 
j 'venais  pour  rachever  de  bâcler  l'affaire. 

— J'comprends,  qu'y  me  dit,  en  rigolant,  embarquez  là- 
dedans. 

Et  il  me  fait  grimper  dans  une  grande  voiture  noire,  sur 
laquelle  il  y  avait  d'écrit:  ^Tolice",  et  qui  était  déjà  pleine 
de  voyageurs.  J'ai  pensé  que  ces  gas-là  étaient  tous  des 
policemen  habillés  comme  du  monde  ordinaire.  Finale- 
ment il  nous  débarque  à  la  cour  du  recorder. 

C'était  plein  de  monde. 

168 


Y  avait-y  pas  jusqu'à  Pancrassc  pis  les  autres  gas  de  la 
veille  qui  étaient  rendus  là  avec  leurs  coqs  qui  étaient  dans 
une  manière  de  grande  cage,  et  qu'un  policeman  surveillait 
tendrement  pour  les  empêcher  de  se  sauver. 

— Acréyé!  que  je  me  dis,  les  amis  veulent  me  faire  une 
surprise;  ils  ont  su  que  j'entre  dans  la  police  à  ce  matin. 
Ils  ont  invité  ben  du  monde  pour  me  fêter.  Va  têt  ben 
falloir    que    je    fasse    un    discours.     C'est    le    bonhomme 


Zenon  qui  serait  épaté  s'il  me  voyait,  et  le  p'tit  Narcisse, 
c'est  lui  qu'en  ferait  une  bougresse  de  binette.  Le  gros 
policeman  qui  m'avait  amené,  me  fait  signe  d'entrer  dans 
une  manière  de  boîte  qui  se  trouvait  là. 

J'y  rentre,  m'attendant  à  recevoir  mon  diplôme  de  poli- 
ceman, mais  badinez  pas,  l'homme  qui  était  monté  sur  une 
table,  et  que  les  autres  appelaient  Son  Honneur,  me  dit 
comme    ça: 

169 


— Baptiste  Sanfaçon  dit  Fricotto,  vous  êtes  accusé 
d'avoir,  en  compagnie  des  autres  prévenus,  fait  battre  des 
coqs. 

— Chrysosthome!  que  j'y  réplique,  c'est-y  de  ma  faute  s'ils 
se  sont  battus  ces  coqs-là?  J'sus  venu  icitte  pour  me 
faire  recevoir  policeman,  même  que  j'ai  déjà  craché  $10.00 
d'acompte,  hier  soir. 

— $5.00  d'amende  ou  huit  jours  de  prison  que  module 
le  même  gas. 

Ecoutez  les  enfants,  vous  me  connaissez,  vous  savez 
que  j 'suis  pas  ben  ben  endurant  de  ma  nature;  aussi  pas  besoin 
que  devant  une  pareille  impolitesse,  Fricotto  est  sorti  do 
son  caractère,  à  pieds  joints.  Pas  contents  de  m'avoir  fait 
arraché  $10.00,  v'ià  qu'ils  voulaient  me  faire  payer  la  traite 
aux  amandes. 

— Vous  pouvez  vous  fouiller  que  je  leur  dis,  j 'paierai  pas 
les  amandes,  gardez  mes  dix  piasses,  et  venez  pus  me 
bâdrer. 

Pour  quant  à  moë,  je  vous  persuade  une  chose,  c'est  que 
vous  me  poignerez  pus  à  rentrer  dans  la  police. 

Alors  ils  m'ont  expliqué  que  j'étais  pas  dans  la  police, 
mais  chez  le  recorder,  vu  que  j'avais  été  arrêté  la  veille,  et 
que  j'étais  sorti  sous  caution,  moyennant  $10.00. 

J'y  comprenais  rien  de  rien. 

C'est  clair  que  c'était  le  r'sort  à  Médard,  qui  était  la 
cause  de  tout  ça. 

J'ai  pas  rouspété,  vu  que  ça  sert  à  rien  quand  on  est 
ensorcelé. 

J'ai  craché  mon  $5.00  sans  dire  un  mot  et  j'ai  pris  le  bord. 

J'ai  pus  essayé  d'entrer  dans  la  police.  Je  me  suis  engagé 
pour  faire  chanquier  dans  le  haut  de  la  Gatineau. 

Pour  quant  à  la  p'tite  Joséphine,  elle  a  épousé  le  p'tit 
avocat  aux  jours  gras  d'ensuite. 

Mais  ça  n'empêche  pas  que  sans  le  r'sort  de  c'damné 
Médard,  le  chien  de  Narcisse  était  mort  en  scie  ronde. 


.   Et  voilà  ce  que  c'est  qu'un  r'sort,  les  enfants. 

A.  BOURGEOIS. 


Là  où  l'on  aime,  il  n'y  a  pas  de  peine;  ou  s'il  y  a  de  la 
peine,  on  aime  sa  peine. 

Saint  Augustin. 

170 


HISTOIRE    CHRONOLOGIQUE    DE    LA    GRANDE 

GUERRE     1914 

Juin  28 — L'archiduc  Franz-Fcrdinand  et  sa  femme  morga- 
natique sont  assassinés  à  Sarajevo. 
Juillet  23 — Note  austro-hong;roise  à  la  Serbie. 

"       28 — Déclaration  de  la  guerre  par  T Autriche-Hongrie. 
"      31 — Etat  de  guerre  en  Allemagne. 
Août    1 — L'Allemagne  déclare  la  guerre  à  la  Russie. 
"       2 — Ultimatum  de  l'Allemagne  à  la  Belgique. 
"      3 — L'Allemagne  déclare  la  guerre  à  la  France. 
"      4 — La  Grande-Bretagne  déclare  la  guerre  à  l'Alle- 
magne. 
"     10 — La  France  déclare  la  guerre  à  l'Autriche-Hongrie. 
"     12 — La  Grande-Bretagne  déclare  la  guerre  à  l'Autriche. 
"     15 — Prise  de  Liège,  place  forte  de  Belgique. 
"     16 — Débarquement  en  France  du  premier  corps  expé- 
ditionnaire anglais. 
"     20 — Occupation  de  Bruxelles  par  les  Allemands. 
"     23 — Le  Japon  déclare  la  guerre  à  l'Allemagne. 
"     24 — Prise  de  Namur  par  les  Allemands. 
"     25 — Destruction  de  Louvain  par  les  Allemands. 
"     26 — Bataille  de  Tannenberg. 

"     28 — Victoire  navale  des  Anglais  au  large  d'Héligoland. 
Septembre    3 — Prise  de  Lemberg  par  les  Russes. 

"  5 — Fin  de  la  retraite  de  Mons  à  la  Marne. 

Grande  victoire  de  la  France. 
"  7 — Prise  de  Maubeuge  par  les  Allemands. 

"  15 — Commencement  de  la  bataille  de  l'Aisne. 

"  16 — Les  Russes  retraitent  dans  la  Prusse  ori- 

entale. 
"  17 — L'armée  autrichienne  mise  en  déroute  en 

Galicie. 
"  22 — Les  navires  de  guerre  anglais  ^'Aboukir", 

"Hogue"    et   ''Cressy"    sont   coulés   par 
des  sous-marins. 
"  26 — Débarquement  en  France  du  corps  expé- 

ditionnaire des  Indes. 
Octobre     9 — Occupation  d'Anvers  par  les  Allemands. 

"         11 — Commencement    de   la    bataille    d'Ypres-Ar- 

mentières. 
"         15 — Le  navire  de  guerre  anglais  ''Hawke"  coulé 

par  un  sous-marin. 
"         16 — Les  troupes  canadiennes  débarquent  en  An- 
gleterre. 

171 


Octobre  21 — Abolition  du  trafic  de  l'alcool  en  Russie. 
"        27 — Les  Allemands  ne  peuvent  plus  avancer  en 

France. 
"         28— Révolte  de  DeWet  dans  le  Sud-Africain. 
Novembre     1 — Action  navale  au  large  du  Chili.     Destruc- 
tion de  la  flotte  anglaise. 
"  3 — Des  croiseurs  allemands  bombardent  Yar- 

mouth,  ville  anglaise. 
"  5 — L'Angleterre  déclare  la  guerre  à  la  Turquie. 

"  7 — Tsingtau  prise  par  les  Anglais  et  les  Japo- 

nais. 
"  20 — Les  Allemands  ne  peuvent  se  rendre  à  Calais. 

"  23 — Bombardement  de  Zeebrugge. 

2 — Les  Autrichiens  s'emparent  de  Belgrade. 
7 — Insuccès  de  la  rébellion  dans  le  Sud- Africain. 
8 — Combat  naval  au  large  des  îles  Falkland. 

Destruction  de  la  flotte  allemande. 
14 — Les  Serbes  reprennent  Belgrade. 
16 — Les   Allemands   bombardent   West-Hartle- 
pool,     Scarborough    et    Whitby,     villes 
anglaises,  tuant  127  civils. 
17 — Fin  de  la  suzeraineté  de   la  Turquie  sur 

l'Egypte 
18 — Le  prince  Hussein  Kamel  Pacha  nommé 

sultan.     Abbas  Hilmi  Pacha  déposé. 
25 — Raid  d'aviateurs  anglais  au-dessus  de  Cux- 
haven.     Aéroplane     allemand     près     de 
Sheerness. 


Décembre 


1915 

Janvier    l — Le  navire  de  guerre  anglais  ''Formidable"  est 

torpillé  et  coulé. 
"        3 — Les  Russes  battent  les  Turcs  au  Caucase. 
"       19 — Un  dirigeable  allemand  fait  un  raid  dans  le 

comté  de  Norfolk.     Six  villes  endommagées. 

Combat  naval  près  des  côtes  de  Doggerbank. 

Le  ''Bluecher"^  est  coulé. 
"       30 — Des  sous-marins  allemands  coulent  trois  navires 

marchands  dans  la  mer  d'Irlande. 
Février    2 — Défaite  des  Turcs  sur  le  canal  de  Suez. 

"       17 — Destruction    des   zeppelins    L3    et    L4.      Les 

autorités  allemandes  donnent  ordre  de  faire 

le  blocus  de  l'Angleterre. 
"       25 — Les  navires  des  Alliés  bombai-dent  les  forts  à 

l'entrée  des  Dardanelles. 


172 


Février  27 — Les  Canadiens  se  couvrent  de  gloire  à  Saint- 

Eloi. 
Mars   2 — Victoire  russe  h  Przasnysz. 

"       4 — Le  sous-niarin  allemand  U-8  est  coulé  au  large 

de  Douvres. 
"       5 — Le  zeppelin  L-8  est  abattu  à  Tirlemont. 
"       6 — Les   forts   de   Srnyrne   détruits   par   les   navires 

anglais. 
"     10 — Les  Anglais  s'emparent  de  Neuve-Chapelle. 
"     18 — Trois  navires  de  guerre  des  Alliés  coulés  par  des 

mines  dans  les  Dardanelles. 
"     22— Chute   de   Przemysl.     Les   Russes   font  126,000 

prisonniers  et  prennent  700  gros  canons. 
"     25 — Le  sous-marin  allemand  U-29  est  coulé. 
"     27 — Les   Français  s'emparent   de   Hartmannsweiler- 

kopf  dans  les  Vosges. 
"     28 — Le  ''Falaba",  navire  marchand,  est  torpillé  par  les 

Allemands. 
"     29 — L'attaque  des  Allemands  à  l'ouest  du  Niémen  est 

repoussée. 

Avril    9 — Les  Russes  sont  maîtres  des  sommets  des  Car- 

pathes. 
"     14 — Un   zeppelin  jette   des   bombes  sur  neuf   villes 

anglaises. 
"     17 — Les  Anglais  s'emparent  de  la  côte  60. 
"    21 — Les  Français  font  des  progrès  dans  le  secteur 

de  Saint-Mihiel. 
"     22 — Bataille  de  Saint-Julien  et  de  Langemarck.     Les 

Canadiens  se  distinguent. 
"     25 — Les  troupes  alliées  opèrent  un  débarquement  sur 

les  deux  rives  des  Dardanelles. 
"     26 — Les    Canadiens    se    distinguent    de    nouveau    à 

Langemarck. 
"     27— Le  ''Léon  Gambetta"  est  torpillé. 

Mai  1 — Deux  torpilleurs  allemands  et  un  contre-tor- 
pilleur anglais  coulent  près  des  côtes  de  la 
Hollande.  Le  navire  pétrolier  américain 
''Gulfiight"  est  torpillé. 

"  3 — Bataille  de  Dunajec.  Les  Russes  retraitent 
dans  la  Galicie  occidentale. 

"  5 — Les  Canadiens  se  distinguent  de  nouveau  aux 
batailles  d'Ypres  et  de  Festubert. 

"  6 — Les  Français  se  fortifient  entre  Lizerne  et  Het 
Sast,  près  de  la  tête  du  pont  allemand  à 
Steenstratte 

173 


Mai  7 — Le  "Lusitania''  est  torpillé  et  coulé  par  un  sous- 
marin  allemand  près  de  Queenstown. — 1214 
personnes  de  péries. 

"  8 — Les  Allemands  s'emparent  de  Libau,  sur  les 
côtes  de  la  Baltique. — Raids  d'aéroplanes 
allemands  au-dessus  de  Southend,  Leigh-on-Sea, 
et  Westcliff. 

"     11 — Les  Allemands  sont  battus  à  Ypres. 

"  12 — Le  navire  de  guerre  anglais  ''Goliath"  est  tor- 
pillé dans  les  Dardanelles.  —  Les  Etats-Unis 
envoient  une  note  à  l'Allemagne  au  sujet  de  la 
destruction  du  "Lusitania".  Ils  demandent 
la   sécurité   des   navires   marchands   sur   mer. 

"  16 — Les  Russes  admettent  s'être  retirés  de  la  ligne 
de  la  San  et  des  passes  des  Carpathes. 

"  21 — Les  Autrichiens  coupent  toutes  communications 
entre  l'Italie  et  l'Autriche. 

"     22— Belle  conduite  des  Canadiens  à  Festubert. 

"     23 — L'Italie  déclare  la  guerre  à  l'Autriche. 

"  24 — Un  aéroplane  autrichien  attaque  l'arsenal  de 
Venise,  mais  est  repoussé. 

"  25 — Publication  de  la  liste  officielle  du  nouveau  cabinet 
anglais. 

"  26 — Le  navire  de  guerre  anglais  ''Triumph"  torpillé 
au  large  de  la  péninsule  de  Gallipoli. 

"  27 — Le  navire  de  guerre  anglais  ''Majestic"  torpillé 
par  un  sous-marin  au  large  des  côtes  de  la 
péninsule  de  Gallipoli.  Le  navire  auxiliaire 
anglais  'Trincess-Irene"  détruit  par  une  ex- 
plosion au  large  de  Sheerness. 

"  28 — Brillants  succès  des  Français  dans  la  région  de 
Souchez.  Berlin  admet  un  revers  infligé  par 
les  Russes  sur  la  San. 

"  29 — Offensive  russe  au  sud  du  Dniester;  7,000  pri- 
sonniers. Réponse  des  Allemands  à  la  note 
des  Etats-Unis  au  sujet  de  la  perte  du 
''Lusitania".  L'Allemagne  demande  de  nou- 
velles   négociations. 

"  31 — Apparition  d'un  zeppelin  au-dessus  de  Londres; 
six  personnes  tuées. 
Juin  1 — Les  Français  s'emparent  de  la  raffinerie  de  sucre 
à  Souchez.  Des  aéroplanes  autrichiens  lancent 
des  bombes  sur  Bari,  Brindisi,  et  Molfetta, 
tuant  quatre  personnes. 
174 


Juin  2 — L'armée  italienne  traverse  l'Isonzo.  Défaite 
autrichienne  à  Mikalojow  sur  le  Dniester. 
Les  Allemands  s'emparent  de  trois  forts  à 
Przemysl. 

"  3 — Przemysl  reprise  par  les  Allemands.  Marche 
sur  Lemberg. 

"  6 — Raid  d'un  zeppelin  sur  les  eûtes  orientales  d'An- 
gleterre,    Personnes    tuées,    24;    blessées,    40. 

"  7 — Les  Français  s'emparent  de  deux  lignes  de  tran- 
chées à  Hebuterne,  au  sud-ouest  d'Arras,  et 
à  Moulin-sous-Touvent,   au   nord   de  l'Aisne. 

"  8 — Démission  de  Bryan,  secrétaire  d'Etat  des 
Etats-Unis.  Toute  la  région  de  Neuville  et  de 
Saint- Vaas  entre  les  mains  des  Français. 

"  9 — Les  Etats-Unis  envoient  une  seconde  note  à 
l'Allemagne  au  sujet  de  la  perte  du  *'Lusitania". 
Prise  de  Monfalcone  par  les  Italiens. 

"  10 — Les  troupes  allemandes  et  autrichiennes  qui 
avaient  franchi  le  Dniester,  à  la  hauteur  de 
Zuravno,  sont  repoussées  de  l'autre  côté  de  la 
rivière  par  les  Russes  avec  une  perte  de 
16,000  prisonniers. 

"  11 — L'attaque  allemande  sur  Mosciska  repoussée  par 
les  Russes  avec  de  lourdes  pertes. 

"  12 — Les  Italiens  bombardent  la  forteresse  de  Mal- 
borghtetto  dans  les  Alpes.  Les  ennemis  tra- 
versent de  nouveau  le  Dniester  à  Kolomea. 

"  13 — Les  Austro-Allemands  attaquent  avec  succès  le 
front  russe  à  Mosciska,  au  nord  de  la  San. 

"  14 — Les  alliés  teutons  marchent  sur  Jarrow,  au 
nord-ouest  de  Lemberg. 

"  15 — Des  aviateurs  français  bombardent  Karlsruhe. 
Ils  lancent  130  projectiles  et  font  de  nombreu- 
ses pertes  de  vie.  Un  zeppelin  paraît  au- 
dessus  des  côtes  nord-est  de  l'Angleterre;  16 
personnes  tuées  et  40  blessées.  Les  Canadiens 
font  une  vigoureuse  charge  à  la  baïonnette  à 
La  Bassée. 

"  16 — Dans  les  Vosges,  les  Français  s'emparent  des 
hauteurs  qui  commandent  la  vallée  de  la  Fecht. 

"  17 — Les  Canadiens  accomplissent  des  prodiges  de 
valeur  à  la  Bassée. 

"  19 — Offensive  austro-allemande  contre  la  ligne  de 
Grodek.  Retraite  des  Russes  vers  des  posi- 
tions en  face  de  Lemberg. 

175 


Juin  20 — Les  Austro-Allemands  prennent  Zolkiew  et  Rawa 
Ruska. 

"     21 — Metzeral,  en  Alsace,  prise  par  les  Français. 

"  22 — Le  second  corps  d'armée  autrichien,  sous  les 
ordres  du  général  Bohm-Ermolli,  reprend 
Lemberg.  Avance  générale  des  Austro- 
Allemands.  Les  Autrichiens  défaits  près  de 
Nizniow  et  rejetés  de  l'autre  côté  du  Dniester. 

"  24 — Les  Allemands  se  servent  de  gas  asphyxiants  et 
de  liquides  embrasés  dans  leur  attaque  des 
tranchées  de  Galonné.     Ils  sont  repoussés. 

"  25 — A  Babrka,  à  18  milles  au  sud-est  de  Lemberg,  les 
Russes  retardent  la  marche  de  leurs  ennemis. 

"  26 — Le  général  Sukhomlinoff,  ministre  de  la  guerre  en 
Russie,  donne  sa  démission;  le  général  Poli- 
vanoff  lui  succède.  Les  Allemands  gagnent  du 
terrain  entre  Ablain  et  Angres. 

"  27 — Les  Allemands  s'emparent  de  Halica.  Les  Russes 
retraitent  de  la  ligne  du  Dniester  jusqu'à 
Gnila  Lipa.  L'armée  austro-allemande  gagne 
le  fleuve  Boug.  Un  aéroplane  français  jette 
des  bombes  sur  les  hangars  aux  zeppelins  à 
Friedhichshafen. 

"     28 — Les  Français  reprennent  une  partie  du  terrain 

qu'ils  avaient  perdu  entre  Ablain  et  Angres. 

Le    navire    marchand    américain    ^'Armenian" 

coulé  par  un  sous-marin  allemand  au  large  de 

Cornwall.     Vingt-neuf  pertes  de  vies. 

Juillet    1 — Les  alliés  teutons  prétendent  avoir  fait  195,000 

prisonniers  russes  pendant  le  mois  de  juin. 

L'armée  du  prince  héritier  d'Allemagne  est 

repoussée    dans    la    région    de    Verdun.     Le 

navire    allemand    '^Albatross"     perdu    dans 

un    combat    naval    dans    la    Baltique.     Les 

Teutons    s'emparent    de    la    forteresse    de 

Zamosc  en  Pologne. 

"        4 — La  population  de  Varsovie  fuit  devant  l'approche 

des  armées  allemandes. 
"  5 — Les  Russes  reculent  jusqu'à  leurs  dernières 
lignes  de  défense  en  Galicie.  Les  Autrichiens 
tombent  dans  un  piège  sur  la  route  de  Krasnik. 
Les  prisonniers  sont  au  nombre  de  15,000. 
"  7 — Les  Russes  arrêtent  la  marche  des  alliés  teutons 
sur  le  chemin  de  fer  de  Lublin.  La  cathé- 
drale d'Arras  bombardée  et  incendiée. 

176 


Juillet  8 — ^Les  Allemands  transportent  2 10,000  hommes  de 
l'Est  à  l'ouest.  Le  croiseur  italien  ''Amalfi" 
coul6  par  un  sous-marin  autrichien.  Publi- 
cation de  la  seconde  note  allemande  au 
sujet  du  ''Lusitania".  On  la  considère  comme 
une  rebuffade  pour  le  président  Wilson.  Les 
révoltés  du  Sud-Africain  se  rendent  à  Botha. 
"  10 — Les  Russes  repoussent  Mackensen,  lui  faisant 
15,000  prisonniers. 

"  11 — Les  Français  s'emparent  des  hauteurs  qui  do- 
minent la  plaine  des  Flandres.  Les  Alle- 
mands perdent  100,000  hommes  dans  une 
bataille  de  dix  jours. 

"  12 — Le  croiseur  allemand  *'Konigsberg"détruit  par 
les  Anglais  en  Afrique  orientale.  Les  Alle- 
mands délogent  les  Français  du  cimetière  de 
Souchez. 

"       13 — L'armée  du  kronprinz  est  de  nouveau  repoussée 

dans  la  région  de  Verdun. 
"       14 — L'Autriche  proteste  contre  le  trafic  de  guerre 

des  Etats-Unis  avec  les  alliés.     Les  Allemands 

repoussent  les  Français  dans  l'Argonne. 
"       15 — Les  Allemands  occupent  Przasnysz,  à  40  milles 

au  nord  de  Varsovie. 
"       16 — Les    Autrichiens    franchissent    le    Dniester    en 

plusieurs  endroits   dans  leur  marche   contre 

Varsovie. 
"       17 — Les   pertes   des   Français   dans    leurs    récents 

combats  dans  la  région  d'Arras  se  chiffrent 

à  78,000. 
"       18 — Grande  bataille  en  Russie  sur  1,000  milles  de 

front.     Sept  millions  d'hommes  engagés  dans 

la  bataille. 

"  19 — Les  Allemands  s'emparent  de  Tukun  et  de 
Windau  en  Courlande.  Le  croiseur  italien 
^'Giuseppe  Garibaldi"  torpillé  par  un  sous- 
marin  autrichien. 

"  20 — Les  alliés  teutons  atteignent  Blonie  à  dis-sept 
milles  de  Varsovie.  Les  Italiens  repoussés  sur 
le  fleuve  Isonzo. 

"  21 — Les  Russes  se  plaignent  de  l'inactivité  de  leurs 
alliés,  mais  sans  raison.  Les  Russes  sont 
battus  à  l'ouest  de  Varsovie.  Ils  se  replient 
sur  Ivangorod. 

177 


Juillet  22 — Wilson  envoie  sa  dernière  note  relative  à  la 
campagne  des  sous-marins. 

"  23 — Les  armées  austro-allemandes  ont  à  faire  face 
à  de  terribles  contre-attaques  des  Russes  et 
perdent  un  grand  nombre  d'hommes  et  de 
canons.  Les  Allemands  qui  attaquent  les 
Français  dans  la  forêt  Le  Prêtre  sont  repous- 
sés avec  de  lourdes  pertes. 

"  24 — L'aile  nord  des  Austro-Allemands  traverse  le 
fleuve  Narew.  Les  sous-marins  allemands 
coulent  plusieurs  bateaux-pêcheurs  dans  les 
eaux  anglaises. 

"  26 — Les  Austro-Allemands  n'ayant  pu  s'emparer 
du  chemin  de  fer  Lublin-Chelm,  concentrent 
leur  principale  offensive  au  nord  de  Varsovie; 
traversant  le  Narew,  sur  un  front  de  40 
milles,  ils  forcent  les  Russes  à  se  replier  vers 
le  Boug. 

"  27 — Les  Austro-Allemands  ne  réussissent  pas  à 
envelopper  les  armées  russes  qui  défendent 
Varsovie.  Neuf  chalutiers  à  vapeur  coulés 
par  des  sous-marins  allemands  au  large  des 
côtes  d'Ecosse. 

"  28 — Les  Russes  continuent  à  offrir  une  résistance 
acharnée  aux  Allemands  autour  de  Varsovie 
et  dans  les  provinces  de  Kovno  et  de  Courlande. 
Le  premier  ministre  Asquith,  dans  un  ma- 
gnifique discours  au  Parlement,  déclare  que 
le  triomphe  des  Alliés  est  inévitable. 

"  29— Des  dépêches  de  Pétrograd  indiquent  que  la 
Russie  a  décidé  d'évacuer  Varsovie  et  toute  la 
Pologne.  Sir  .^^  Robert  Borden,  lors  de  sa 
réception  du  droit  de  cité  de  Londres,  se  fait 
l'écho  du  sentiment  général,  en  déclarant  que 
l'empire  britannique  est  décidé  à  tout  prix 
à  triompher. 

"  30 — Les  Russes  commencent  l'évacuation  de  Var- 
sovie et  de  la  Pologne.  Le  grand-duc  Nicolas 
et  ses  armées  retraitent  en  parfait  ordre. 
Ses  troupes  engagent  de  terribles  combats 
d'arrière-garde.  Sérieuses  batailles  dans  les 
Vosges.  Les  Italiens  continuent  leur  marche 
en  avant  en  territoire  autrichien. 

178 


Août  2 — Les  Anglais  reprennent  des  tranchées  aux  Alle- 
mands près  de  Hooge.  3,000  maisons  détruites 
par  un  incendie  à  Constantinople. 

"  3 — Le  paquebot  anglais  **Ranza"  torpillé  par  un 
sous-marin  allemand.  Douze  marins  perdent 
la  vie. 

"  4 — Les  Allemands  subissent  de  lourdes  pertes  près 
de  Varsovie.  Dans  le  Tyrol  les  Italiens  re- 
foulent les  Autrichiens  au-delà  du  chemin  de  fer. 

"  5 — Varsovie  prise  par  les  Allemands.  Les  Italiens 
arrosent  d'une  pluie  d'obus  les  troupes  autri- 
chiennes près  de  Marcottini  et  les  font  reculer. 

"  6 — Le  général  Sarrail  nommé  commandant  des 
troupes  françaises  aux  Dardanelles.  Ivan- 
gorod  est  évacuée  par  l'armée  russe. 

"  7 — Le  ''Néréide",  sous-marin  italien,  coulé  par  un 
sous-marin  autrichien  au  large  de  l'ile  Pelagosa. 

"  9 — Les  Français  achèvent  de  cerner  les  troupes  du 
Kaiser  dans  l'Afrique  occidentale  allemande. 

"  10 — Les  Alliées  s'emparent  de  tranchées  allemandes 
en  Flandres  sur  une  largeur  de  1200  mètres. 
Trente  mille  Autrichiens  écrasés  par  les 
Italiens  près  de  Goritzia.  Les  Allemands 
perdent  65,000  hommes  près  de  Varsovie. 

"  11 — Départ  pour  la  France  des  médecins,  ambulan- 
ciers et  ambulancières  de  l'hôpital  stationnaire 
canadien-français,  sous  les  ordres  du  lieutenant- 
colonel  Mignault. 

"  12 — Une  armée  de  300,000  Austro- Allemands  est 
massée  en  Bosnie  et  en  Herzégovine  pour 
attaquer  les  Serbes.  Kovno  menacée  par  les 
Allemands. 

"  13 — La  partie  du  Congo  qui  avait  été  cédée  à  l'Alle- 
magne en  1911  est  reconquise  par  les  Français. 

"  16 — Les  Autrichiens  repoussés  par  les  Serbes  près  de 
Belgrade. 

"  17 — Un  sous-marin  allemand  coule  dans  la  mer  Egée 
le  "Royal-Edward"  paquebot  du  Canadien 
Nord,  qui  transportait  des  troupes  aux  Dar- 
danelles. 1297  soldats  et  marins  ont  péri  et 
600  sont  sauvés.  Victoire  navale  des  Russes 
dans  le  golfe  de  Riga. 

"  18 — Les  Alliés  gagnent  500  mètres  et  une  tranchée  sur 
la  presqu'île  de  Gallipoli.  Les  Italiens  s'em- 
parent de  Sattleberg. 

179 


Août  19 — L'  ''Arabie",  paquebot  de  la  ligne  White  Star, 
coulé  par  un  sous-marin  allemand  au  large  de 
Fastnet.     32  personnes  ont  péri. 

"  20 — Les  Allemands  s'emparent  de  la  forteresse  de 
Novo-Georgievsk  et  font  20,000  prisonniers. 
Des  sous-marins  allemands  coulent  le  ''Bovic" 
et  le  ''New  York  City,"  deux  paquebots. 

"  21 — L'Italie  envoie  un  ultimatum  à  la  Turquie. 
Les  Austro-Allemands  cherchent  à  atteindre 
Brest-Litovsk  et  cerner  les  armées  russes. 

"  23 — Les  Turcs  perdent  27,000  hommes  près  de 
Gallipoli.  Les  vaisseaux  anglais  bombardent 
Zeebrugge. 

"  25 — Une  escadrille  d'aéroplanes  russes  bombardent 
les  faubourgs  de  Constantinople.  Dans  les 
Dardanelles  les  Anglais  gagnent  du  terrain. 
Un  aviateur  français  coule  un  transport  turc. 

"  26 — Ossovetz  est  évacuée  par  les  Russes.  Brest- 
Litovsk  prise  par  les  Allemands. 

"  27 — Les  Français  poursuivent  leurs  succès  en  Alsace. 
Olita  évacuée  par  les  Russes. 

"  30 — Les  Allemands  marchent  sur  Dvinsk  et  Vilna. 
L'Allemagne  masse  des  troupes  à  la  frontière  de 
la  Roumanie. 

"     31 — Les  Italiens,   après  avoir  battu  les  Autrichiens 
dans    les    Alpes,  se    préparent    à    envahir    le 
Trentin.     Un  sous-marin  allié  fait  sauter  le 
pont  qui  relie  le  faubourg  de  Galata  à  Constan- 
tinople. 
Septembre    1 — Le  fameux  aviateur  Pégoud  tué  dans  un 
combat  aérien.     En   Galicie,   les  Slaves 
s'emparent  de  30  canons  et  de  24  mi- 
trailleuses. 
"  2 — Quatre  transports  turcs  sont  coulés   près 

de  Gallipoli. 
"  3 — Une  partie  de  l'armée  turque  cernée  sur  la 

péninsule  de  Gallipoli.  Le  long  de  la 
frontière  de  la  Galicie,  le  général  Iva- 
nofï  continue  à  retraiter  mais  infligeant 
des  pertes  énormes  à  l'ennemi.  Grodno 
se  rend  aux  Allemands. 
"  4 — Le  Souverain  Pontife  tente  de  rétablir  la 

paix.      L"'Hesperian",    paquebot    coulé 
par   un   sous-marin.     26   pertes   de   vie. 

.180 


Sept(^ml)iv  ()  (iiianintc  aéroplanes  français  ot  anglais 
bombardent  ('saarbruck.' 
7— Un  sous-marin  allemand  coule  un  croisseur 
anglais  au  large  des  îles  Hébrides. 
Artillerie  très  active  des  deux  côtés  en 
(./hampagne. 

8— Le  czar  Nicolas  prend  le  commandement 
suprême  des  armées  russes;  le  grand-duc 
Nicolas  est  nommé  vice-roi  du  Caucase  et 
commandant  de  l'armée  du  sud. 
9— Les  Russes  remportent  une  grande  victoire; 
sur  les  Allemands  près  de  Tarnopol. 
Raid  de  zeppelins  sur  Londres;  20  per- 
sonnes tuées,  86  blessées. 

10 — Les  Allemands  attaquent  en  force  les  posi- 
tions des  Français  en  Argonne  et  en 
Alsace,  mais  sans  succès.  Un  sous- 
marin  boche  coulé  par  un  navire  anglais. 

Il— Les  Français  abattent  un  taube  allemand 
près  de  Hangest-en-Santerre.  L'avance 
allemande  est  arrêtée  en  Russie. 

13  -Riga  prépare  sa  défense.  Le  gouverne- 
ment français  décide  de  nommer  un 
ministre  de  l'aviation. 

L5— Vifs  combats  avec  grenades  et  artillerie 
dans  l'Artois,  et  les  secteurs  de  Neuville 
et  Bretoncourt. 

16 — Les  Turcs  commencent  l'évacuation  de 
Constantinople.  Le  tsar  accorde  l'am- 
nistie à  plus  de  100,000  prisonniers  poli- 
tiques. 

17— Au  sud-ouest  de  Dvinsk,  les  Austro- 
Allemands  continuent  de  reculer.  Au- 
tour de  Souchez  et  d'Arras,  vifs  combats 
d'artillerie. 

18 — Les  Autrichiens  ont  commencé  leur  nou- 
velle offensive  contre  les  Serbes  qui  les 
ont  repoussés  trois  fois  de  suite.  Les 
Russes  font  reculer  les  Allemands  mais 
rendent  Rodzinny. 

20— Les  Russes  se  préparent  à  évacuer  la  ville 
de  Dvinsk. 

22~La  Bulgarie  mobilise  100,000  hommes. 

181 


Septembre  23 — Le  poète  d'Annunzio  fait  une  envolée  au- 
dessus  de  Trente  le  jour  de  la  fête  natio- 
nale italienne. 

"  24 — La  Grèce  mobilise  ses  troupes.     Le  steamer 

anglais  ''Chancellor"  coulé. 

"  25 — Le  kaiser  donne  le  commandement   de  sa 

flotte  à  Tamiral  Noltzendorff.  Les 
Russes  reprennent  Lutsk  et  font  4,000 
prisonniers.  Le  fils  du  général  de 
Maud'huy  tué  au  front. 

"  27 — Grande   victoire   en   France.     Les   troupes 

franco-anglaises  remportent  en  Champa- 
gne des  succès  qui  se  continuent  sur  tout 
le  front.  120,000  boches  hors  de  combat; 
20,000  prisonniers.  Les  Alliées  s'empa- 
rent de  5  milles  de  tranchées. 

"  28 — Deux    des    corps    d'armées    du    kronprinz 

écrasés.  Il  se  prépare  à  défendre  Metz. 
Le  général  Marchand  est  grièvement 
blessé.  Nouveaux  gains  français  en  Ar- 
gonne  et  en  Artois. 

"  29 — Les  Alliés  envoient  des  troupes  en  Macé- 

doine pour  se  porter  contre  Constanti- 
nople  et  Berlin.  Près  de  Yilna,  la  cava- 
lerie allemande  est  écrasée. 

"  30 — En    Champagne,    les    Français    continuent 

leur  offensive.  Les  généraux  anglais 
Capper  et  Thesiger  tués  en  France. 


( 


— ^ 


N'est=ce  pas  que  c'est  HORRIBLE  de 
la  barbe  pour  une  femme 

Mais  ne  désespérez  plus,  un  remède  infaillible  est  maintenant  à  la  portée 
de  toutes.  Vous  pouvez  toute  seule,  sans  que  personne 
s'en  aperçoive,  faire  disparaître  n'importe  quelle  'oarbe  ou 
poils  follets  tant  dur  et  touffus  soient-ils.  Cela  en  moins  de 
trois  minutes,  sans  aucune  douleur  ou  irritation  de 
la  peau.  Non  seulement  ces  horreurs  disparaissent  mais 
la  barbe  est  totalement  détruite  jusqu'à  la  racine,  lais- 
sant la  peau  blanche,  souple  et  veloutée.  Ce  merveil- 
leux remède,  c'est  la  Razoline  du  Dr  Simon,  de  Paris. 
France.  S50.00  sont  offertes  pour  une  preuve  d'insuccès, 
et  nous  n'avons  pas  peur  de  la  faire  essayer  gratis. 

Envoyez-nous  10  cents  pour  frais  de  poste  et  d'em- 
ballage et  nous  vous  enverrons  un  paquet  suffisant  pour 
prouver  son  infaillibilité. 

Adressez:  COOPER  &  CO.,  Dépt.  27 
219,  rue  des  Commissaires  -  Montréal. 


rf»"*-*»-'*^»-'»-*»-*^ 


182 


LE   PRIX   DES   GRANDES   GUERRES   EN   PERTES 
DE  VIES  ET  EN  ARGENT 


Durée  Pertes                       Coût 

Guerres                     en  de                             en 

jours  vies                         argent 
Frî\nco-Anp;laisc, 

1793-1815 8,1G8  1,900,000  $6,250,000,000 

Crimée, 

1854-50 734. . .     485,000       $1,525,000,000 

Guerre  Civile  des 

Etats-Unis 2,456  656,000       $3,700,000,000 

Franco-Prussienne, 

1870-71 405         290,000       $1,580,000,000 

Russo-Turque, 

1877-78 334  180,000  $950,000,000 

Hispano-Américaine, 

1898 101  2,910         *$165,000,000 

Ouerre  des  Boers 

1899-1902 '. 962  90,898       $1,000,100,000 

Russo-Japonaise, 

1904-05 576         555,900       $2,250,000,000 

Guerre  des  Balkans 302  145,500  $200,000,000 

La  grande  Guerre, 

(Jusqu'au  1er  août) ...  365      2,000,000     $16,500,000,000 

*Pour  les  Etats-Unis  seulement. 


Les  chiffres  de  la  grande  guerre  ne  représentent  que  la 
première  année  des  hostilités  et  cependant  ils  sont  terri- 
fiants. Il  suffit  de  comparer  entre  eux  les  différents  chif- 
fres pour  constater  combien  la  guerre  qui  afflige  l'univers 
de  nos  jours  est  immensément  plus  onéreuse  en  pertes  de 
vies  et  d'argent  que  dans  les  guerres  passées. 


COÛT  DE  LA  GUERRE 

La  guerre  coûte  au  Canada  plus  de  $500,000  par  jour, 
bien  que,  pour  le  présent,  le  gouvernement  impérial  four- 
nisse lui-même  toutes  les  provisions  de  bouche  aux  troupes 
canadiennes.  Mais,  comme  l'offre  du  gouvernement  cana- 
dien a  été  de  lever  et  d'entretenir  des  troupes,  le  pays 
devra  donc  acquitter  ces  frais  une  fois  la  guerre  finie. 

183 


D'un  autre  côté,  cependant,  le  Canada  reçoit  en  retour 
des  avantages  qui  se  chiffrent  à  des  millions,  indépendam- 
ment des  engagements  d'honneur  qui  lui  incombent  et  des 
conséquences  morales  qui  suivront. 

Les  commandes  de  guerre  données  au  Canada  sont  pour 
des  millions  de  dollars.  Un  grand  nombre  de  manufactu- 
res qui  avaient  dû  nécessairement  être  fermées  au  début 
des  hostilités,  ont  été  converties  en  usines  pour  la  fabrica- 
tion des  munitions  de  guerre.  Plus  de  160  manufactures 
travaillent  jour  et  nuit  à  la  fabrication  de  munitions. 
D'abord  les  fabriques  canadiennes  ne  faisaient  que  les  étuis 
d'obus  qui  étaient  envoyés  en  Angleterre  pour  y  être  emplis. 
Mais,  quelques  mois  plus  tard,  le  Bureau  de  la  Guerre 
prévint  les  autorités  militaires  canadiennes  de  faire 
compléter  tout  le  travail  ici,  afin  que  ces  obus  fussent 
prêts  à  être  transportés  sur  les  champs  de  bataille.  Et  ce 
n'est  pas  seulement  pour  le  compte  du  Canada  et  de 
l'Angleterre  que  travaillent  nos  usines,  mais  les  Alliés  ont 
tous  donné  au  Canada  des  commandes  au  montant  de 
plusieurs  millions. 

A  l'heure  actuelle,  le  Canada  produit  100,000  obus  par 
semaine.  Bien  que  cette  fabrication  représente  5,200,000 
obus  par  année,  le  pays  pourrait  fournir  50,000,000  de  ces 
obus  dans  un  an,  si  on  le  lui  demandait,  vu  qu'il  est  outillé 
à  cette  fin. 

•  Il  y  a  trois  mois,  le  Canada  avait  reçu  des  commandes 
pour  un  montant  de  $300,000,000  et  l'on  calcule  que  dans 
deux  ou  trois  mois  ce  chiffre  aura  doublé. 


LA  VICTOIRE  DE  LA  MARNE 

Le  '^Correspondant"  de  Paris  a  publié  un  magnifique 
article  sur  la  célèbre  victoire  de  la  Marne  qui  a  arrêté  la 
marche  de  l'envahisseur  et  sauvé  la  France,  alors  que  les 
casques  à  pointe  étaient  déjà  aux  portes  de  Paris.  Voici 
un  extrait  de  cet  article: 

''La  menace  qu'ils  avaient  criée  naguère,  les  Allemands 
la  hurlaient  alors  à  tue-tête:  "Nous  avons  eu  leurs  Paris 
en  1815  et  en  1871.  Nous  y  rentrerons  en  1914,  et  ce  sera 
la  dernière  fois!"  Comment  les  Neutres  n'auraient-ils  pas 
cru  ?  La  France  se  taisait,  ses  alliés  ne  pouvaient  rien  dire 
et  chaque  jour  engloutissait  un  département,  chaque 
semaine,  une  province.  Le  monde  assistait  à  un  galop 
sur  une  plaine  libre:  ainsi  du  moins  l'affirmaient  les  Teutons. 

184 


Prenant  leurs  {gazettes,  I(^s  amis  de  la  Francci  rcîdoutaient 
d'y  lire,  en  lettres  majuscules,  qu'elle  6tail,  i)()ip;nar(l^;e  à 
mort. 

"Kranrais,  vous  n'avez  pas  connu  cette  angoisse  du 
monde  penché  sur  l'apparence  de  votre  aî»;onie.  Une  fois 
encore,  notre*  race  a  eu  1(^  pi'ivil(>p;e  de  cv^oa'  les  grandes 
rafales  auxcjuelles  n'échappe  aucun  des  homuKîs;  dans  les 
siècles  de  jadis,  elle  avait  tour  à  tour  arraché  lem'  admira- 
tion, leur  mépris,  leur  haine  ou  leur  tendresse.  Au  mois 
d'aoïlt,  ils  ont  ti'emblé  pour  elle.  A  cett(î  émotion,  Ton  n 
pu  reconnaître  la  |)lac(î  (pie  la  France^  occupe;  dans  la 
famille  des  peuples. 

''V'ous  ne  connaîtrez  jamais,  non  plus,  les  chuchotcîments 
de  deuil,  la  stupeur  mécontente  de  ceux  qui  avaient  eu  foi 
en  vous,  les  rictus  aux  dents  serrées  de  vos  envieux.  Vous 
viviez  (ians  le  recueillement  suprême  de  la  lutte  la  plus 
odieuse,  celle  qu'il  faut  mener  contre  un  adversaire  sans  foi  ni 
moraU;  ;  vos  ministres  étouffaient  les  vociférations  germani- 
ques et  vous  entretenaient,  avec  raison,  dans  l'espérance 
que  les  Neutres  pariaient  encore  pour  vous:  ces  Neutres, 
plaçant  déjà  sur  Paris  un  drapeau  qui  n'était  plus  tricolore, 
n'attendaient  même  pas  le  miracle  qui  ranimât  notre  patrie. 

Alors  ce  miracle  eut  lieu. 

''Agenouillée,  arc-boutée  sur  la  vallée  de  la  Marne,  dans 
ces  mêmes  régions  prédestinées  où,  quatorze  siècles  aupa- 
ravant, les  fiers  Gallo-Romains  avaient  soustrait  l'Europe 
aux  hordes  d'Attila,  la  France  repoussa  de  la  tête,  des 
épaules  et  de  tout  son  corps  tendu  les  hordes  de  Guillaume 
déchaînées  contre  le  monde  futur.  Français,  le  silence 
régnait  alors  au  plus  profond  de  vos  cœurs,  vous  renforciez 
notre  patrie  du  faisceau  de  vos  espoirs  contractés;  et  vous 
ne  vous  doutiez  pas  que  ce  mois  de  septembre  élaborait 
pour  votre  race  une  gloire  immortelle.  Aujourd'hui  seu- 
lement vous  entrevoyez  ce  prodige.  Mais  les  spectateurs 
du  duel  sans  merci,  qui  à  vos  épaules  courbées  prévoyaient 
votre  écrasement,  se  dressèrent  soudain,  éperdus  d'admi- 
ration, quand  ils  comprirent  que  la  France  venait  de  détour- 
ner, pour  toujours,  les  impassibles  balanciers  de  l'histoire. 
Penché  sur  le  champ  de  votre  bataille  comme  le  peuple  infini 
des  étoiles  qui  surveillait  ces  nuits  tragiques,  l'immombrable 
essaim  des  regards  des  hommes  aperçut  tout  à  coup  notre 
patrie  bondissante  répondre  à  la  curée  par  un  pas  de  charge. 
L'efïarement  du  monde  applaudit,  non  point  parce  que 
c'était  la  France  qui  ;  accomplissait  ce  miracle,  mais  par 
cette   gratitude    de   l'arbitre   qui,    préparant   son    verdict 

186 


contre  un  lutteur  chancelant,  le  voit  surgir,  asséner  une 
terrible  riposte  et  prolonger,  avec  des  forces  toutes  neuves, 
une  bataille  merveilleuse. 

''Car,  personne  ne  s'y  méprit,  cette  victoire  est  nôtre. 
C'est  bien  nous  qui  avons  planté  sur  le  front  du  taureau  le 
coup  de  poing  dont  il  chancela  et  ne  se  relèvera  plus.  Juge 
impartial,  l'univers  nous  attribua,  dès  le  mois  d'octobre, 
cette  palme  d'avoir  sauvé  ses  libertés.  Ensuite,  nos  alliés 
accomplirent  de  grandes  œuvres  et  préparèrent  en  commun 
le  bâillonnement  du  monstre,  mais  ils  seraient  venus  trop 
tard  si  la  France  avait  défailli;  leur  épée  n'était  pas  encore 
prête  que  la  nôtre  avait  plongé  dans  le  poitrail  de  l'ennemi, 
et,  qu'elle  qu'eût  été  la  fortune  de  leurs  efforts,  ils  n'au- 
raient sans  doute  pas  protégé  le  monde. 

''A  qui  vit  hors  de  France,  cette  constatation  est  lumineuse. 
Les  Neutres  y  voient  un  grand  mystère  car  notre  patrie, 
énigme  pour  ses  propres  enfants,  est  un  sphinx  pour  ceux 
qu'elle  n'a  pas  nourris:  elle  n'accomplit  jamais  ce  que  l'on 
attend  d'elle;  ses  faiblesses  étonnent  et  ses  bondissements 
stupéfient.  A  la  surprise  universelle,  sa  victoire  ne  l'a 
point  versée  dans  cette  fatuité  qu'on  eût  attendu  d'une 
nation  réputée  frivole;  elle  conserva  cette  modestie  du 
lutteur  élégant  qui  ne  fait  point  la  roue  sur  un  triomphe 
durement  acheté.  Mais  l'éclatement  des  bravos  a  crépité 
par  delà  les  mers  et  seul  les  fracas  des  obus  en  a  retenu 
l'écho  sur  nos  frontières;  quand,  aux  bourrasques  de 
la  poudre,  auront  succédé  les  brises  pacifiques,  les  Français 
entendront  l'hymne  délicieux  des  louanges  qu'on  leur 
décerne. 

''Dès  octobre,  les  Neutres  retiraient  à  l'Allemagne  ce 
championnat  d'invincibilité  dont  elle  se  chamarrait  avec 
arrogance.  Ses  explications,  ses  rodomontades,  ses  farou- 
ches tentatives  pour  atteindre  Calais  parèrent  d'un  lustre 
plus  vif  nos  succès  de  l'Yser  et  de  la  Flandre.  La  France 
avait  gagné  sa  cause  militaire.  Se  développant,  couvrant 
la  Pologne,  la  Galicie,  les  paj^s  levantins,  le  Caucase,  la 
Chine  et  toutes  les  mers  du  globe,  la  furie  sanguinaire  attira 
sur  d'autres  régions  les  clins  d'œil  passagers  des  Neutres, 
mais  ces  mouvantes  péripéties  ne  bouleversèrent  plus  leur 
cœur;  nulle  ne  créa  d'aussi  violentes  acclamations  que  le 
court  et  majestueux  duel  où  la  France,  sauvée  par  ses  mus- 
cles et  sa  tête  lucide,  avait  contraint  l'Allemagne  à  s'accrou- 
pir sur  les  terres  qu'elle  avait  conquises  et  à  y  cramponner 
ses  pattes  désormais  incapables  de  courir." 

186 


\ 


LE  CANADA   A  FAIT  SON   DEVOIR 

Bien  qu'il  serait  fort  intéressant  de  connaître  exactement 
ce  qu'a  contribué  le  Canada  depuis  le  conunencement  de 
la  p;uerre  jusqu'à  ce  jour  même,  il  nous  est  diflicile  de  le 
faire,  vu  qu'à  l'époque  de  la  rédaction  de  cet  article  on  ne 
pouvait  «2;uère  relever  les  chiffres  que  pour  la  première  année 
des  hostilités. 

Cependant  les  lii>;ncs  qui  suivent  donnent  une  excellente 
idée  de  la  lar^^e  et  généreuse  part  du  Canada  dans  la  défense 
des  droits  de  la  civilisation  et  de  l'humanité. 

Le  20  août  1914,  le  très  honorable  sir  Wilfrid  Laurier, 
parlant  après  la  proposition  de  l'adresse  en  réponse  au 
discours  du  Trône,  tint  le  langage  suivant: 

"C'est  pour  nous  un  devoir  plus  pressant  que  tout  autre, 
en  ce  premier  jour  de  session  spéciale  du  Parlement  cana- 
dien, de  laisser  savoir  à  la  Grande-Bretagne,  ainsi  qu'à  ses 
amis  et  à  ses  ennemis,  qu'il  n'y  a  au  Canada  qu'une  seule 
pensée,  qu'une  seule  âme  et  que  les  Canadiens  appuient  la 
mère-patrie,  conscients  et  fiers  de  voir  qu'elle  ne  s'est  pas 
engagée  dans  cette  guerre  dans  un  but  ingrat  et  pour  des 
fins  d'agrandissement  territorial,  mais  qu'elle  a  pris  les 
armes  pour  maintenir  immaculé  l'honneur  de  son  nom, 
remplir  ses  obligations  envers  ses  alliés,  faire  honneur  à 
ses  traités  et  sauver  la  civilisation  d'une  puissance  afïamée 
de  conquête  et  de  domination." 

Le  premier  ministre,  le  très  honorable  sir  Robert  Borden, 
qui  prit  la  parole  après  lui,  s'exprima  ainsi: 

''Nous  sommes  tous  d'accord  sur  la  conduite  à  suivre. 
Nous  nous  tiendrons  épaule  contre  épaule  avec  la  Grande- 
Bretagne  et  les  colonies  britanniques.  Et  nous  ferons  tout 
notre  devoir  car  c'est  l'honneur  du  Canada  qui  l'exige,  non 
pas  par  amour  des  combats,  non  pas  par  amour  des  conquê- 
tes, non  pas  par  appât  de  possessions,  mais  pour  la  cause 
de  l'honneur,  le  maintien  d'engagements  solennels,  le 
triomphe  des  principes  de  liberté,  pour  repousser  des 
envahisseurs  qui  rêvent  de  faire  de  l'univers  un  camp  armé. 
Nous  avons  décidé  de  contribuer  à  cette  guerre,  et  bien  que 
nous  ne  nous  cachions  pas  les  terribles  issues  en  jeu,  et  tous 
les  sacrifices  qu'elles  demandent  de  nous,  nous  ne  nous 
déroberons  pas  à  ces  sacrifices  auxquels  nous  ferons  face 
avec  des  cœurs  courageux. 

187 


Dès  la  déclaration  de  la  guerre,  le  premier  ministre  télé- 
graphiait aux  autorirés  impériales  leur  offrant  un  corps 
d'armée  canadien  de  20,000  hommes.  L'offre  était  acceptée 
par  le  roi  le  6  août,  et  à  l'époque  de  l'ouverture  de  la  session 
spéciale,  le  20  août,  l'enrôlement  de  ces  premiers  20,000 
hommes  était  presque  terminé. 

Le  5  août,  le  major  Gault  offrait  de  lever  à  ses  frais  un 
régiment  complet,  et  les  'Trincess  Patricia",  nom  donné 
en  l'honneur  de  la  fille  du  gouverneur-général,  se  sont 
couverts  de  gloire  sur  les  champs  de  bataille  de  France. 
Le  major  Gault  a  été  blessé  deux  fois  et  le  régiment  presque 
anéanti. 

Coup  sur  coup,  le  Canada  achetait  deux  sous-marins, 
donnait  au  gouvernement  anglais  un  million  de  sacs  de 
farine,  nommait  un  bureau  de  censeurs,  prenait  toutes  les 
mesures  possibles  pour  empêcher  le  départ  des  sujets  enne- 
mis, s'emparait  des  navires  autrichiens  et  allemands  qui 
se  trouvaient  dans  les  ports  canadiens,  décidait  d'entretenir 
aux  frais  du  Canada  un  hôpital  militaire  en  France.  Pro- 
vinces, villes,  villages,  sociétés,  citoyens,  rivalisaient  de 
générosité  pour  aider  à  la  cause  des  alliés.  Dès  les  premiers 
jours,  le  Fonds  Patriotique,  institué  pour  venir  en  aide  aux 
familles  des  soldats  partis  pour  la  guerre,  recueillait  une 
somme  de  $4,641,421,  Montréal  ayant  contribué  pour  sa 
part  SI, 400,000.  Et  tous  savent  que,  depuis,  il  s'est  fondé 
nombre  de  sociétés  de  secours.  Mentionnons  la  Société 
de  la  Croix-Rouge,  les  Filles  de  l'Empire,  la  Ligue  des 
Femmes  de  Soldats. 

La  générosité  des  Canadiens  ne  s'est  pas  ralentie.  La 
première  année  de  la  guerre,  le  pays  a  fourni  105,700  vo- 
lontaires ainsi  répartis:  Ontario,  36,300;  Québec,  13,800; 
les  Provinces  Maritimes,  7,400;  le  Manitoba  et  la  Saskat- 
chewan,  24,000;  la  Colombie-Anglaise,  10,000  et  l'Alberta, 
14,200.  ^       • 

A  l'heure  actuelle  il  y  a  plus  de  150,000  hommes  sous  les 
armes.  Sur  ce  nombre,  il  y  en  a  60,000  sur  les  champs  de 
bataille  et  plus  de  35,000  en  Angleterre.  Depuis  leur  dé- 
barquement en  France  nos  compatriotes  se  sont  conduits 
en  héros.  Chaque  combat  a  été  pour  eux  une  nouvelle 
occasion  de  se  couvrir  de  gloire.  Ce  sont  eux  les  premiers 
qui  ont  eu  à  affronter  les]  effets  terribles  des  gaz  asphyxiants 
des  Allemands.  Le  27  février  ils  se  battaient  comme  des 
lions  à  Saint-Eloi  et  à  la  côte  60.     Les  22  et  26  avril,  les 

188 


Allemands  tentaient  leur  fameuse  ruée  sur  Calais.  Mais 
les  Canadiens  étaient  là  et  leur  conduite  excita  l'admiration 
de  l'univers,  en  empêchant  les  boches  de  passer  à  Saint- 
Julien  et  :\  T7an<2;emarck.  Le  22  mai,  à  Festu}>ert,  et  à  La 
Bassée  les  15  et  17  juin,  nos  compatriotes  se  couvraient  d'une 
nouvelle  gloire. 

Malheureusement,  comme  dit  le  proverbe,  on  ne  va  pas  à 
la  guerre  sans  qu'il  en  coûte.  A  la  fin  de  juillet,  il  y  avait 
déjà  plus  de  12,000  Canadiens  mis  hors  de  combat.  Sur 
ce  nombre  1,800  ont  été  tués,  7,000  blessés  et  les  autres 
prisonniers  ou  manquant  à  l'appel.  Fasse  le  Ciel  que  cette 
guerre  horrible  soit  le  moins  long  possible  car  alors  Dieu 
seul  saitcombien  de  nos-  braves  ne  fouleront  plus  le  sol 
du  Canada,  surtout,  après  que  la  guerre  de  tranchées  aura 
fait  place  aux  grandes  et  horribles  poussées  en  avant  pour 
repousser  les  Vandales. 


Mettez  toujours  au  premier  rang  la  droiture  du  cœur 
et  la  fidélité. 


PAPIERS  PEINTS  STAUNTON 


POUR     1916 


i. 


Magnifique  collection  d'élégants  dessins  et 
couleurs  convenant  particulièrement  au  com- 
merce canadien.  Même  les  papiers  meilleur 
marché  possèdent  une  beauté  qui  ne  se  trouve 
pas  souvent  dans  les  marchandises  de  cette 
catégorie.  Ces  Papiers  Peints  se  vendent  faci- 
lement et  rapportent  de  gros  bénéfices  au 
détailleur. 

EN    VENTE    A 

La  Cie  J."B.  Rolland  &  Fils 

189 


i 


LE  PREMIER  CAMP  DE  VALGARTIER 

Nous  partons  de  Québec.  Il  fait  une  chaleur  accablante, 
le  soleil  étant  au  zénith.  Dans  les  voitures  du  Canadien- 
Nord  nous  sommes  tassés  les  uns  sur  les  autres,  comme 
dans  des  boîtes  de  conserves,  debout,  assis  un  peu  partout, 
jusque  sur  les  plates-formes;  soldats  et  pékins  sont  confondus. 
Pour  le  moment  il  n'y  a  ni  grade  ni  hiérarchie. 

Nous  traversons  la  rivière  Saint-Charles,  puis  durant  une 
heure  nous  franchissons  échelonnés  de  chaque  côté  de  la 
voie  les  pittoresques  villages  de  Limoilou,  Charlesbourg, 
Sainte-Claire,  Charlesbourg-Ouest,  Valvue,  Loretteville, 
Saint-Charles,  White-House,  Saint-Michel. 

Enfin,  le  serre-frein  crie:  Valcartier!  Toutes  les  têtes, 
alors,  de  se  jeter  aux  fenêtres  pour  apercevoir  d'aussi  loin 
que  possible  cet  endroit,  hier  soir  inconnu,  aujourd'hui 
célèbre. 

Valcartier  est  un  tout  petit  village  de  rien,  situé  à  un 
peu  plus  de  16  milles  au  nord-ouest  de  Québec. 

Le  site  est  admirable  au  saut  même  du  train. 

Mais  en  mettant  le  pied  sur  le  quai  de  la  station,  on  a 
toutes  les  misères  du  monde  à  se  reconnaître,  dans  ce  fouillis 
inextricable  d'hommes,  de  soldats,  de  montures,  de  camions- 
automobiles,  d'autos,  de  voitures  de  toute  espèce. 

Imaginez  un  paysan  qui  ne  serait  jamais  sorti  de  sa  tau- 
pinière, et  qui  tout  à  coup  tomberait  en  plein  Paris,  New- 
York,  ou  Montréal.  Nous  éprouvons  la  même  impression 
et  le  même  embarras  en  arrivant  à  Valcartier  pour  la  pre- 
mière fois. 

Le  moyen  le  plus  sûr,  bien  qu'assez  onéreux,  est  d'accep- 
ter l'invitation  de  nombreux  cochers  improvisés  de  l'endroit. 
Mais  rien  ne  vaut  encore  la  marche:  c'est  moins  coûteux  et 
l'on  voit  mieux! 

Je  vais  donc  pour  la  marche.  Je  traverse  d'abord  une 
plaine  rayée  de  deux  voies  d'évitement  où  ont  stoppé  deux 
trains  de  marchandises;  il  arrive  chaque  jour  deux  convois 
de  provisions  à  Valcartier. 

Un  peu  plus  loin  on  découvre,  avant  de  franchir  les  fron- 
tières mêmes  du  camp,  une  nombreuse  équipe  de  menui- 
siers, de  forgerons,  puis  de  cavaliers,  puis  des  canons,  puis 
des  automobiles,  des  piétons,  des  soldats  de  l'artillerie  ou  de 
l'infanterie. 

Tout  ce  monde,  cette  cohue,  ce  va-et-vient  soulèvent 
dans  l'atmosphère  embrasée,  une  poussière  qui  nous 
suffoque. 

190 


Je  continuo  ma  route  droit  devant  moi,  mais  en  montant 
maintenant.  Soudain  je  découvre  un  j:;rand  drapeau, 
liissé  au  haut  d'un  mal.  (''est  le  jz;lorieux  drapeau  hritan- 
niciue  (pii  tranche  admirablement  dans  l'azur  du  ciel. 

Je  m'arrête,  saisi,  ému,  enthousiasmé.  De  la  colline  où 
je  me  trouve  je  domine  tout  le  camp  qui  s'étend  à  perte  de 
vue  couvrant  une  superficie  de  16  milles  carrés,  dans  une 
immense  vallée,  (lue  bornent  à  l'ouest  les  eaux  sinueuses  de 
la  rivière  Jacques-Cartier  et  plus  loin,  et  au  nord  et  à  l'est 
les  premières  Laurentides  dont  les  ondulations  sous  l'étin- 
cellement  du  soleil  passent  du  saphir  à  l'émeraude,  de  l'é- 
meraude  à  l'or. 

A  quelques  pas  devant  moi,  le  quartier  général,  modeste 
maison  de  bois  dont  l'aspect  sévère  est  corrigé  par  la  pré- 
sence et  les  uniformes  d'officiers  de  hauts  grades  groupés 
sur  la  galerie. 

Tout  à  côté  les  tentes  de  la  télégraphie  et  du  téléphone 
et  à  droite  l'ambulance,  le  corps  des  signaleurs,  et  celui 
des  ingénieurs. 

Je  dirige  de  nouveau  mes  regards  devant  moi  et  j'aperçois 
les  tentes  coniques  des  seize  bataillons  du  contingent  cana- 
dien, dressées  sur  une  étendue  de  5  milles  et  coupées,  sur 
toute  la  longueur,  par  trois  larges  avenues  parallèles, 
éclairées  à  l'électricité  et  traversées  par  une  avenue  latérale, 
l'avenue  commerciale. 

Là-bas,  tout  là-bas,  marchez  droit  devant  vous  et  vous 
trouverez  l'artillerie  de  campagne,  l'artillerie  pesante,  et  la 
remonte. 

Outre  les  cinq  milles  tentes  on  voit  dans  le  camp  de 
Valcartier  toutes  les  constructions  embryonnaires  des  villes 
naissantes:  des  banques,  des  bureaux,  des  magasins,  un 
cinéma,  un  atelier  de  photographie. 

On  se  lève  tôt  à  Valcartier,  surtout  les  pauvres  cuisiniers 
qui  doivent  être  sur  pied  à  quatre  heures  et  demie.  Puis 
la  cavalerie  à  cinq  heures,  à  cause  des  soins  à  donner  aux 
chevaux,  et  enfin  tout  le  camp  à  cinq  heures  et  demie. 
Le  soir  à  dix  heures  et  un  quart,  il  ne  doit  plus  rester  debout 
que  les  sentinelles.  Il  ne  faut  pas  oublier  que  le  camp  de 
Valcartier  comprend  plus  de  30,000  hommes,  4,000  chevaux 
et  300  automobiles.  Je  ne  saurais  terminer  cet  article 
écrit  au  fil  de  la  plume,  au  camp  même,  sans  répondre  au 
reproche  amer  et  irréfléchi  adressé  à  l'égard  des  Canadiens- 
Français.  On  a  prétendu  que  nos  compatriotes  de  langue 
française  au  Canada  n'ont  pas  fait  leur  devoir  envers  les 
deux  mères  patries  en  ne  s'enrôlant  pas  en  assez  grand 

191 


nombre.  Rien  de  plus  faux.  Pour  ne  parler  que  du  premier 
corps  expéditionnaire^  le  5ome  régiment  a  fourni  à  lui  seul 
350  de  ses  meilleurs  soldats;  le  85ôme  régiment,  180;  les 
5th  Highlanders  comptent  sous  les  drapeaux  174  Canadiens- 
Francais;les  Victoria  Rifles  125;  le  Sème  de  Québec,  près  de 
200.  Et  de  plus  les  régiments  de  l'ouest,  les  régiments 
ruraux,  l'artillerie,  les  corps  de  transports  et  d'ambulanciers 
ont  constitué  pour  leur  part  un  fort  contingent  de  Canadiens- 
Français. 

Un  fait,  d'un  autre  côté,  qu'il  ne  faut  pas  oublier,  c'est 
que  parmi  ceux  qui  se  sont  enrôlés  on  compte  une  forte 
proportion  de  citoyens  britanniques  qui  ne  sont  pas  nés 
au  Canada,  proportion  telle  que  nos  vaillants  compatriotes 
qui  se  sont  engagés  pour  le  théâtre  des  combats  et  des 
dangers  représentent  noblement  et  sans  parcimonie,  loin 
de  là,  le  Canada  français  dans  le  concert  général  du  dévoue- 
ment et  du  patriotisme. 

D'ailleurs,  le  ministre  de  la  Milice  lui-même  s'est  déclaré 
enchanté  de  la  part  prise  par  les  Canadiens-Français.  Ils 
ont,  dit-il,  répondu  généreusement  et  fièrement  à  l'appel, 
en  ajoutant  qu'ils  sont  d'excellents  tireurs,  de  bonnes  natu- 
res et  des  soldats  dignes  des  plus  grands  éloges. 

RODOLPHE  GIRARD. 


I  LE  MESSAGE  D'UKE  FEMME 


GUERI    SON  MARI 
DE  L'IVROGNERIE. 


Ecrivez-Bul  aujourd'hui  et  avec  plaisir  elle  vous  dira 
comment  elle  le  fît. 

Pendant  plus  de  vingt  ans  son  mari  fut  un 
ivrogne  invétéré.  Il  avait  essayé  tous  les  moy- 
ens possibles  de  s'arrêter,  mais  n'avait  pas 
réussi.  EMe  réussit  enfin  à  le  guérir  au  moyen 
d'un  simple  remède  que  n'importe  qui  i>eut 
employer  ou  même  faire  prendre  secrètement. 
Elle  désire  que  toute  personne  qui  a  un  buveur 
dans  sa  maison  sache  ce  fait,  et  si  ces  person- 
nes sont  sincères  dans  leur  désir  de  guérir  cette 
maladie,  qu'elles  lui  écrivent  et  elle  leur  dira 
exactement  ce  qu'est  le  remède.  Elle  est  sin- 
cère en  faisant  cette  offre.  Elle  a  envoyé  cette 
précieuse  information  à  des  milliers  de  person- 
nes et  elle  vous  l'enverra  à  vous  aussi  avec  plai- 
sir si  vous  écrivez  aujourd'hui.  Comme  el!e 
n'a  rien  à  vendre  ne  lui  envoyer  pas  d'argent. 
Ecrivez  votre  adresse  complète  écrite  lisible- 
ment, mentionnant  si  vous  êtes  une  dame,  une 
demoiselle  ou  un  monsieur.    Son  adresse  est 


Elle  vous  dira  comment 
chasser  l'ivrognerie  de 
votre  maison. 


Mme  Margaret  Anderson, 

620  gr.\nd  avenue, 
hillbïjrn,  new  york,  u.s.a. 


_i 


SCIENCES  DOMESTIQUES, 


BUREAU 


Les  Ecoles  Ménagères  Provinciales 
14,  rue  Ghurch — Edifice  de  l'Ecole  Technique. 


ENSEIGNEMENT  MENAGER    ET  PROFESSIONNEL. 


Section  Française  et  Section  Anglaise. 


Ecole  Normale  des  Professeurs  de  l'Enseignement  Ménager. 


Brevet  d'Aptitudes  à  l'Enseignement  Ménager. 


Nature  des  Cours. 


le. — Cours  Publics  du  jour  et  du  soir. — Octobre  à  avril: 
Art  culinaire,  Coupe  et  couture,  Modes,  Ouvrages 
d'Agrément,  Blanchissage  et  repassage.  Hygiène  et  pre- 
miers soins  en  cas  d'accidents,  Dessin  d'art  appliqué. 

2e. — Cours  complet  d'enseignement  Ménager  pour  élèves 
régulières — d'octobre  à  fin  d'avril. 

3e. — Cours  Normal  pour  la  formation  des  Maîtresses 
Ménagères;  s'adressant  aux  personnes  munies  d'un 
Diplôme  Modèle,  du  1  octobre  à  la  fin  d'avril. 

193 


4e. — Cours  Normal  Préparatoire  rapide  pour  les  Institu- 
trices de  la  Province  de  Québec,  du  2  à  la  fin  août. 

5e. — Cours  Normal  de  Vacances  à  l'usage  des  Dames 
Religieuses,  sur  demande. 

Cours  Publics  du  Jour  et  du  Soir. 

SESSION  ANNUELLE. 

Du  1er  Octobre  à  Avril. 

Les  inscriptions  seront  reçues,  le  jour  à  partir  du  15  sep- 
tembre de  10  a. m.  à  5  p. m.,  au  bureau  de  l'Ecole  Ménagère, 
14,  rue  Church. 

Cours  Français. 


CUISINE 


Cuisine  Pratique. 

Jeudi— 10.00  à  12.00  a.m. 

Cours  Spécial  pour  les  Sociétés  Fédérées 
Mardi— 7.30  à  9.30  p.m. 

Cours  Spécial  pour  Gardes-Malades. 
Lundi— 1.30  à  3.00  p.m. 

194 


Cuisines  de  Démonstration. 

Mercredi— 3.00  à  5.00  p.m. 

Vendredi— Cours  populaire,  7.30  à  9.30  p.m.  $0.10  la  leçon. 

11  sera  donne  le  mercredi  après-midi  et  le  vendredi  soir, 
intercalées  dans  la  série  des  cours  de  cuisine,  quatre  lectures 
sur  la  formation  d'une  femme  de  chambre,  mise  du  couvert 
et  service  de  table. 


Hygiène. 

Premiers    Secours    en    cas    d'accidents. — (Croix    Rouge). 
Lundi— 7.30  à  9.30  p.m. 


Puériculture. 

Soins  à  donner  aux  enfants  de  la  naissance 
a  l'âge  de  6  ans. 
Jeudi — 3.00  p.m. 


Culture  Physique — (Méthode  Suédoise.) 
Vendredi — 3.00  p.m. 


Coupe  et  Couture. 

Lundi— 7.30  à  9.30  p.m. 
Mercredi— 10.00  à  12.00  a.m. 

Cours  Spécial  pour  les  Sociétés  Fédérées. 
Mercredi— 7.30  à  9.30  p.m. 

195 


Modes  (Chapeaux). 


^K'tfiififiiMyji.ii. 


!mti[i|vii 


LA. 


I— - 


--<3>t^---/Tfr  ■M'U'amg 


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COL ILRE 


Lundi— 10.00  à  12.00  a.m. 
Mercredi— 7.30  9.30  p.m. 


Broderies  et  Dentelles, 
sur   demande. 


Renseignements  Généraux. 

Les  cours  publics  d'enseignement  Ménager  et  Pro- 
fessionnel ont  lieu  les  uns  durant  le  jour,  les  autres  le  jour  et 
le  soir,  afin  d'accommoder  le  plus  grand  nombre  possible 
de  personnes. 

Ces  cours  commenceront  cette  année  le  1er  octobre  pour 
se  terminer  fin  mars.  Ils  comprendront  chacun  2  séries  de 
10  leçons;  une  série  avant  le  1er  janvier,  une  série  après  le 
1er  janvier.  Le  prix  d'une  série  de  10  leçons  est  de  $2.00 
payables  au  moment  de  l'inscription. 

Toutefois,  à  l'exception  du  cours  de  cuisine  pratique  pour 
lequel  il  faut  prendre  au  moins  une  série  de  10,  il  peut  être 
donné  pour  chacun  des  cours  ci-dessus  mentionnés,  des 
leçons  séparées  au  tarif  de  25  cents  la  leçon. 

Les  cours  seront*  suspendus  durant  la  vacance  de  Noël. 

196 


t 


V. 


Cours  de  Dessin  d'Art. 


Appliqué  aux  travaux  de  fantaisie  des  Dames 
(Création) 


Cours  du  Jour. 

Mardi— :^00  à  4.00  p.m.     20  le(,îons  $20.00 

Cours    du  Soir. 

Vendredi— 8.00  à  9.00  p.m.     20  leçons  $15.00. 

Ce  cours  qui  aura  lieu  pour  la  première  fois  cette  année 
aura  pour  but  de  donner  aux  Dames  des  notions  de  dessin, 
de  peinture,  de  décoration  artistique  susceptibles  d'être 
appliquées  à  la  plupart  des  ouvrages  d'agrément. 

Nul  doute  qu'il  sera  grandement  apprécié  par  toutes  les 
Dames  désireuses  de  donner  à  leur  ameublement  et  à  tous 
leurs  travaux  en  général,  un  cachet  personnel  de  distinction 
et  de  bon  goût. 


î ~"         

î  SI  vous  VOULEZ  "MAIGRIR" 


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PRENEZ  LE  CÉLÈBRE 

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il  diminue  l'embonpoint  nuisible  et   encombrant  sans 
altérer  la  santé.   —  Il  est  Inoffensif  mais  Efficace. 

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197 


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Elles  remportent  les  premiers  prix  partout,  où  elles  sont  exposées. 
Convainquez-vous  de  leur  supériorité  en  les  semant  cette  année. 

Olïre  très  spéciale  aux  lecteurs  de    l'Almanach   Rolland 

COLLECTION   "S"   valant    .90c  pour    .55c,   POSTE  PAYÉE 

Contient  un  bon  paquet  des  chaques  variétés  suivantes  : 

Betterave  Alpha — Rouge  Foncé  de  Déry 10c 

Blé;d'ïnde  sucré — Pcep-o-day  Hâtif 5c 

Carotte — Demie  Longue  Chantenay 5c 

Chou — Toutes  Saisons .5c 

Concombre — Long  Vert  Amélioré 5c 

Citrouille — Grosse  Jaune  à  Confiture 5c 

Fève  à  Beurre — Jaune .5c 

Laitue  (Salade) — Pommée  hâtive 5c 

Melon  Muscat— Netted  Rock  Hâtif 5c 

Navet  de  Québec— A  Collet  Violet 5c 

Oignon  Gros  Rouge — Stock  Spécial 10c 

Persil — Extra  Double  Frisé 5c 

Poireau — Drapeau  Anglais 5c 

Radis — Rond  Rouge  à  Bout  Blanc 5c 

Tomate — Earliest  Pink  de  Déry .10c 

Total 90c 

COLLECTION  "C*'   valeur    .60c  pour   .35c,   POSTE   PAYÉE 

Contient  un  paquet  de  chaque  : 

Capucine — Naine  en  Mélange 5c 

Chrysanthème — Double  de  Jardin 5c 

Belle  de  Jour — Grimpant 5c 

Œillet — De  Chine,  Double  et  Simple 5c 

Mignonette — De  Choix 5c 

Pavot — Doubles  Assortis .5c 

Pensée — Mélange  de  Choix 10c 

Pétunia  (St-Joseph) — Varié 5c 

Reine  Marguerite — Mélange  de  Choix .5c 

Total 50c 

RAWr^AIXT     Ç^'D'Ùf^l  A.T  C^s    deux    Collections    *S'    et    'C 

l>/\J\0/\li>     or  rydli\lv  Valant  $1.40  pour  .75c,  Poste  Payée 

Ces  Collections  Spéciales  préparées  d'av-tince,  ne  peuvent  être  achetées  que 
telles  qu'annoncées,  aucun  changement  de  Variétés  n'est  alloué. 

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et  à  fleurs,  outils  de  jardin,  engrais  chimiques,  etc.,  etc. 

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ÉCONOMIE  DOMESTIQUE-  CUISINE 

SOUPES 
Bouillon  brun  ou  consommé  pour  soupe 

Détail:— 4  livres  de  jarret  de  bœuf,  2  livres  de  jarret  de 
veau,  4  pintes  d'eau  froide,  2  petits  oignons,  2  ou  3  branches 
de  céleri  ou  Yz  cuillerée  à  thé  de  clous  de  girofle,  1  cuillerée 
à  thé  d'herbes  fines  mélangées  ou  :  1  branche  de  thym, 
marjolaine,  persil,  basilique,  1  pointe  de  macis,  1  cuillerée 
à  thé  de  sel,  1  petit  navet. 

Essuyer  le  bœuf  et  couper  le  maigre  en  dés.  Brunir  le 
]/^  de  la  viande  dans  une  poêle  chaude  avec  la  moelle,  pro- 
venant des  os  ou  4  cuillerées  à  thé  d'huile  d'ohve  ooi  de 
saindoux.  Mettre  le  reste,  les  %  de  la  viande,  les  os  et  le 
gras  dans  la  casserole,  ajouter  l'eau,  le  sel  et  la  laisser  reposer 
Y  heure;  alors  mettre  sur  le  feu,  ajouter  la  viande  brunie, 
augmenter  la  chaleur  graduellement  jusqu'à  ébullition  et 
laisser  mijoter  Yz  heure.  Ecumer,  si  on  écume  trop  vite 
on  enlève  la  meilleure  partie  du  bouillon.  Ensuite  ajouter 
les  légumes,  les  herbes  fines,  grains  de  céleri,  poivre  rond, 
clous  de  girofle;  laisser  mijoter  4  à  5  heures  sans  faire  bouil- 
lir, alors  le  passer  aussi  vite  que  possible. 

N.B. — On  peut  employer  du  bouillon  à  la  place  d'eau  pour 
faire  ce  consommé.  Des  os  de  poulet  cuits  ou  pas  cuits 
ajoutent  à  la  saveur  de  ce  bouillon.  Ne  jeter  ni  la  viande 
ni  les  légumes  après  avoir  passé  le  bouillon,  mais  les  re- 
mettre dans  une  même  quantité  d'eau  que  la  première  fois, 
faire  bouillir  pour  obtenir  un  second  bouillon. 

Bouillon  Végétarien 

Détail: — 2  livres  de  carottes,  1  livre  de  navets,  4  poireaux, 
1  petit  panais,  1  petit  céleri-rave,  1  oignon,  1  chou  vert, 
6  pintes  d'eau,  sel. 

Laver,  éplucher,  couper  en  morceaux,  carottes,  navets, 
poireaux,  panais,  céleri,  oignon;  les  mettre  dans  la  marmite 
avec  l'eau  froide,  laisser  cuire  doucement  3  heures.^  Alors 
ajouter  le  chou  coupé  en  4  et  laisser  de  nouveau  mijoter  3 
heures.  Alors  ajouter  le  chou  coupé  en  4  et  laisser  de 
nouveau  mijoter  3  heures.  Vers  la  fin  de  la  cuisson  saler  le 
bouillon,  le  retirer  du  feu,  le  passer  à  travers  une  passoire 
fine;  on  le  mange  comme  le  bouillon  de  viande  avec  du  ta- 
pioca ou  (}es  pâtes,  vermicelle  ou  autres.  Ajouter  au  mo- 
ment de  servir  1  ou  2  cuillerées  à  table  de  beurre.  On  peut 
également  servir  à  part  les  légumes  additionnés  de  beurre 
et  bien  assaisonnés. 

199 


1  Consommé  à  la  Princesse 

Prendre  une  poule,  la  vider  et  la  bien  laver;  la  faire 
bouillir  pendant  2  heures  dans  23^  pintes  d'eau  salée,  1 
petite  carotte,  1  oignon,  6  grains  de  poivre,  2  branches  de 
céleri,  }/2  feuille  de  laurier,  1  branche  de  thym.  Ecumer, 
retirer  la  poule,  enlever  les  chairs,  couper  les  filets  en  petits 
dés;  passer  le  bouillon  à  travers  la  passoire  fine  le  remettre 
dans  la  casserole  avec  les  filets  coupés  et  2  tasses  de  petits 
pois  français  cuits  à  part.  Assaisonner  et  servir. 
1  soupe  au  topinambour 

Détail: — 1  livre  de  topinambours,  1  petite  tranche  de 
bacon,  1  branche  de  céleri,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1 
feuille  de  laurier,  2  branches  de  persil,  1  petit  oignon,  1}^ 
pinte  de  bouillon  ou  d'eau,  2  tasses  de  lait,  1  cuillerée  à 
table  de  farine,  sel,  poivre. 

Laver,  brosser,  peler  les  topinambours,  les  mettre  au  fur 
à  mesure  dans  une  terrine  d'eau  fraîche  acidulée  afin  qu'ils 
ne  noircissent  pas.  Hacher  l'oignon,  le  céleri,  le  persil,  le 
bacon  et  les  topinambours,  faire  revenir  le  tout  avec  le 
beurre  dans  une  casserole,  pendant  10  minutes.  Ajouter 
l'eau  ou  le  bouillon,  poivre  et  sel  et  laisser  cuire  doucement 
durant  IJ/^  heure.  Passer  la  soupe  au  tamis,  remettre 
cette  purée  dans  la  casserole,  lui  ajouter  le  lait  et  la  farine 
délayée  dans  un  peu  de  lait,  cuire  de  nouveau  10  minutes. 
Au  moment  de  servir  on  peut  lier  ce  potage  avec  un  jaune 
d'œuf  étendu  de  quelques  cuillerées  de  crème.  Servir 
avec  des  croûtons  de  pain  frits  au  beurre. 

Soupe  aux  légumes 

Détail: — 3^  tasse  de  carottes,  \i  tasse  de  navets,  }/2  tasse 
de  céleri,  13/2  tasse  de  pommes  de  terre,  3^  oignon,  1  pinte 
d'eau,  5  cuillerées  à  table  de  beurre,  J^  cuillerée  à  table  de 
persil  haché,  sel,  poivre. 

Laver  et  ratisser  tous  les  légumes,  les  couper  en  dés, 
couper  l'oignon  en  tranches  minces,  mélanger  les  légumes 
excepté  les  pommes  de  terre,  cuire  10  minutes  dans  4  cuil- 
lerées à  table  de  beurre  en  tournant  constamment,  ajouter 
les  pommes  de  terre,  couvrir  et  cuire  2  minutes,  ajouter 
l'eau  et  faire  bouillir  1  heure.  Mettre  le  reste  du  beurre  et  le 
persil;  assaisonner  de  sel  et  poivre,  servir. 

Soupe  Hollandaise 

Détail:  1  pinte  de  bouillon  blanc,  2  cuillerées  à  table  de 
farine,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  jaunes  d'œufs,  3^ 
tasse  de  crème,  poivre  et  sel,  1  carotte,  1  petit  navet,  \^ 
concombre,  1  cuillerée  à  thé  de  persil  haché  et  d'estragon, 
1  pincée  de  sucre,  3^  tasse  de  petits  pois  français. 

200 


II 


Préparer  la  carotte  et  le  navet,  peler  le  concombre;  tailler 
(le  la  forme  d'un  pois  Yi  tasse  de  chacun  de  ces  légumes,  les 
cuire  à  l'eau  bouillante  salée  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  tendres, 
mais  pas  trop  cuits,  cuire  et  égoutter  aussi  les  petits  pois. 
Fondre  le  beurre  dans  une  casserole,  ajouter  la  farine, 
remuer  avec  une  cuiller  de  bois  jusqu'à  ce  que  soit  bien 
lisse,  y  verser  le  bouillon  et  tourner  jusqu'à  ébullition, 
écumer  si  nécessaire;  retirer  la  casserole  du  feu  faire  une 
liaison  avec  les  jaunes  d'œufs  et  la  crème  eh  tournant  cons- 
tamment; ajouter  le  persil  haché  et  l'estragon,  une  pincée 
de  sucre,  assaisonner  au  goût.  Mettre  les  légumes  cuits 
dans  une  soupière  chauffée  et  verser  dessus  la  soupe  chaude. 

Potage  crème  d'asperges 

Détail:  1  ou  2  bottes  d'asperges,  4  tasses  de  bouillon  de 
poulet,  Yi  tasse  de  crème,  2  jaunes  d'œufs,  2  cuillerées  à 
table  de  farine,  4  cuillerées  à  table  de  beurre,  sel,  poivre. 

Laver  les  asperges  à  l'eau  fraiche  et  casser  les  tiges  à 
l'endroit  ou  elles  cessent  d'être  flexibles.  Réserver  ^  de 
tasse  des  sommités  les  plus  vertes;  couper  les  autres  en 
petits  bouts  et  les  blanchir  à  l'eau  bouillante  salée  pendant 
2  minutes,  les  égoutter,  les  passer  au  beurre,  2  cuillerées  à  ta- 
ble, et  les  jeter  dans  le  bouillon  lié  avec  le  reste  du  beurre 
et  la  farine,  laisser  cuire  doucement  30  à  35  minutes  et  les 
passer  au  tamis.  Remettre  cette  crème  dans  la  casserole, 
l'étendre  d'un  peu  de  bouillon  si  nécessaire,  la  chauffer  sans 
laisser  bouillir;  au  dernier  moment  lier  avec  les  jaunes 
d'œufs  étendus  de  crème,  assaisonner,  y  joindre  les  pointes 
d'asperges  cuites  séparément  à  l'eau  bouillante  salée  et 
te  nues  bien  vertes. 

Note. — Ce  potage  doit  avoir  une  légère  teinte  pistache; 
si  la  purée  de  pointes  d'asperges  ne  suffisait  pas  à  la  donner, 
il  faudrait  la  compléter  en  ajoutant  quelques  gouttes  de 
vert  liquide  (pâte  colorante).  On  peut  aussi  obtenir  le 
même  résultat  en  ajoutant  aux  pointes  d'asperges,  en  les 
cuisant,  quelques  feuilles  d'épinards. 

Soupe  à  la  Parmentier 

Détail: — 1  livre  de  pommes  de  terre,  1  pinte  de  bouillon 
blanc,  Yi  tasse  de  crème,  2  cuillerées  à  thé  de  beurre, 
poivre  et  sel. 

Garniture: — Yi  tasse  de  pointes  d'asperges,  Y2  tasse  de 
carottes  taillées  de  )3  grosseur  d'un  pois, 

201 


Laver  et  peler  les  pommes  de  terre,  les  couper  en  tranches 
minces.  Fondre  le  beurre  dans  la  casserole,  ajouter  les 
pommes  de  terre,  les  cuire  lentement  jusqu'à  ce  que  le 
beurre  soit  absorbé;  ajouter  le  bouillon,  assaisonner  de  poivre 
et  sel,  laisser  mijoter  jusqu'à  ce  que  les  pommes  de  terre 
soient  tendres,  les  passer  au  tamis,  les  remettre  dans  la 
soupière  en  y  ajoutant  la  crème  et  la  garniture  cuite  d'avan- 
ce; assaisonner,  ajouter  du  bouillon  si  nécessaire.  Servir 
avec  croûtons  frits. 

Potage  crème  de  céleri. 

Détail: — 3  tasses  de  céleri  coupée  en  dès,  1  pinte  d'eau, 
2)4.  tasses  de  lait,  1  tranche  d'oignon,  3  cuillerées  à  table, 
de  beurre,  Jetasse  de  farine,  sel,  poivre,  1  jaune  d'œuf,  }/i 
tasse  de  crème. 

Laver,  nettoyer  le  céleri,  le  couper  en  morceaux,  le  faire 
cuire  dans  l'eau  bouillante  jusqu'à  ce  qu'il  soit  tendre  et  le 
passer  au  tamis.  Chauffer  le  lait  avec  l'oignon,  l'enlever  et 
ajouter  le  lait  au  céleri.  Dans  une  casserole  cuire  3  cuil- 
lerées à  table  de  beurre,  lui  ajouter  la  farine,  le  lait  mêlé 
au  céleri.  Assaisonner  avec  sel  et  poivre.  Servir  avec 
croûtons  frits.  Dans  la  soupière  défaire  le  beurre,  y  mettre 
le  jaune  d'œuf,  la  crème  et  faire,  la  liaison  en  versant  \e 
Hquide  chaud. 

Soupe  Suisse. 

Détail: —  4  petites  pommes  de  terre,  1  tranche  de  navet, 
23/2  tasses  d'eau  bouillante,  23^2  tasses  de  lait  chauffé,  }/2 
oignon,  3  cuillerées  à  table  de  beurre,  3  cuillerées  de  farine, 

1  ]/2  cuillerée  à  thé  de  sel,  }/2  cuillerée  à  thé  de  poivre. 

Laver,  peler  et  couper  les  légumes  en  morceaux;  les  faire 
bouillir  ensemble  10  minutes,  égoutter,  ajouter  l'oignon 
coupé  en  morceaux  et  23^^  tasses  d'eau  bouillante.  Cuire 
les  légumes  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  tendres,  les  égoutter 
et  réserver  l'eau  de  la  cuisson  pour  l'ajouter  aux  légumes 
après  les  avoir  passés  au  tamis,  ajouter  le  lait,  réchauffer  et 
lier  avec  beurre  et  farine,  assaisonner  de  sel  et  poivre. 

MENU 

Potage  à  la  laitue. 

Détail: —  1  tête  de  laitue,  1  oignon,  2  branches  de  persil, 

2  cuillerées   à  table  de  beurre,    2  cuillerées  à  table  de  riz, 
%  tasse  de  crème,  6  tasses  d'eau  bouillante. 

202 


Laver  la  laitue,  l'égoutter,  la  hacher  ainsi  que  Toignon  et 
le  persil.  Mettre  fondre  le  beurre  dans  la  casserole,  y  faire 
revenir  les  légumes,  ajouter  l'eau,  saler  et  poivrer.  Yi  heure 
avant  de  retirer  le  potage,  y  ajouter  le  riz  bien  lave.  Mettre 
la  crème  dans  la  soupière,  verser  le  potage  dessus  et  servir 
aussitôt 

Soupe  à  la  faubonne. 

Préparer  une  soupe  à  la  purée  de  pois  verts  secs  ou  une 
purée  de  lentilles. 

Purée. — Faire  cuire  V/^  tasses  de  pois  verts  avec  1  pinte 
d'eau  froide,  ajouter  1  tranche  d'oignon  et  une  carotte  râ- 
tissée,  retirer  la  carotte  et  l'oignon,  passer  les  pois  au  tamis, 
mettre  la  purée  dans  une  casserole  avec  1  cuUerée  à  thé  de 
sucre,  puis  la  délayer  avec  1  pinte  de  bouillon;  tourner  sur 
le  feu  jusqu'à  ébullition,  ajouter  2  cuillerées  à  table  de  beurre, 
remuer  pour  bien  mélanger,  ajouter  une  julienne  faite  avec 

1  carotte,  1  tranche  de  navet,  5  à  6  branches  de  céleri,  1 
tranche  d'oignon  et  1  poireau,  4  à  5  feuilles  de  choux,  les 
couper  en  tranches  fines.     Faire  fondre  dans  une  casserole 

2  cuillerées  à  table  de  beurre  et  autant  de  saindoux,  y  ajou- 
ter 1  cuillerée  à  thé  de  sucre,  y  mettre  les  légumes,  les 
mélanger  avec  le  beurre,  couvrir  la  casserole  et  laisser  cuire 
4  à  5  minutes,  pour  finir  la  cuisson,  ajouter  1  tasse  d'eau 
bouillante,  laisser  mijoter  et  faire  cuire  jusqu'à  ce  que 
les  légumes  soient  tendres.  On  peut  ajouter  à  la  julienne 
des  petits  pois  cuits,  ainsi  que  haricots  verts  coupés  en  dés 
et  des  bouquets  de  choux-fleurs  également  cuits.  Pour 
servir,  ajouter  la  julienne  à  la  purée  de  pois  verts,  faire 
jeter  un  bouillon  et  servir  chaud. 

Soupe  de  légumes  au  kari. 

Détail:  Yi  tasse  de  chacun  des  légumes  suivants  coupés  en 
dés:  carottes,  navets,  céleri,  chou-fleur,  1  petit  oignon,  1 
poireau,  1  pomme,  1  cuillerée  à  table  de  riz,  1  cuillerée  à 
thé  de  sucre  ou  1  carré,  2  cuillerées  2  table  de  beurre  ou  de 
graisse,  Y2  cuillerée  à  thé  de  poudre  de  kari,  V/2  pinte  d'eau 
ou  de  bouillon,  le  jus  d'un  citron,  sel  et  poivre. 

Laver  et  préparer  les  légumes,  faire  fondre  le  beurre  ou  la 
graisse  dans  la  marmite  à  soupe,  y  mettre  les  légumes  et 
tourner  sur  le  feu  quelques  minutes  sans  les  laisser  brunir, 
ajouter  la  poudre  de  Kari,  le  poivre,  le  sel,  le  riz.  Laisser 
bouillir  lentement  V/i  heure.  Servir  avec  un  peu  de  jus  de 
citron. 

203 


Potage  crème  d'orge. — Pour  les  malades. 

Détail: — 1  cuillerée  à  table  de  farine  d'orge  (Robinsoii'.s 
Groats"),  }/2  tasse  d'eau  froide,  \}/2  tasse  de  lait,  1  cuillerée 
à  table  de  sucre,  3^  cuillerée  à  table  de  beurre,  }/i  cuillerée 
à  thé  de  sel. 

Délayer  la  farine  d'orge  avec  l'eau,  verser  cette  prépara- 
tion dans  le  lait  bouillant,  faire  cuire  10  minutes  en  tournant 
toujours.  Au  moment  de  servir  ajouter  le  sucre,  le  sel  ou 
le   beurre. 

Potage  à  la  crème  d'avoine. 

Détail:  3  cuillerées  à  table  de  farine  d'avoine,  1  pinte 
d'eau,  1  jaune  d'œuf,  13^  cuillerée  de  beurre,  1  cuillerée  à 
thé  de  sel. 

Faire  bouillir  l'eau  avec  le  sel,  délayer  la  farine  dans  un 
peu  d'eau  froide  et  ajouter  l'eau  boillante  en  remuant  de 
temps  à  autre,  laisser  cuire  15  à  20  minutes.  Mettre  le 
jaune  d'œuf,  le  beurre  et  1  cuillerée  à  thé  de  Liebig  si  on 
l'aime,  dans  le  fond  de  la  soupière,  délayer  avec  1  ou  2 
cuillerées  à  table  de  potage  chaud,  ajouter  le  reste  du  po- 
tage et  servir. 

Potage  aux  concombres. 

1  gros  concombre  ou  2  petits,  1  poignée  d'épinards,  3 
cuillerées  à  table  de  beurre,  1  feuille  de  laurier,  1  petit 
oignon,  1  pinte  de  bouillon  ou  d'eau,  3^  tasse  de  crème,  1 
jaune  d'œuf.  Peler  finement  le  concombre,  le  couper  en 
quartiers,  enlever  les  graines;  les  couper  en  tranches  très 
minces,  les  mettre  dans  une  assiette,  les  saupoudrer  de  sel, 
les  laisser  de  côté  environ  3^  heure  afin  de  leur  faire  rendre 
leur  eau,  enlever  cette  eau.  Fondre  le  beurre  dans  une 
casserole,  lui  ajouter  le  concombre,  l'oignon  finement  haché 
ainsi  que  les  épinards  bien  lavés  et  coupés,  la  feuille  de  lau- 
rier, poivre  et  sel.  Couvrir  la  casserole  et  faire  revenir 
5  à  8  minutes  sans  laisser  brunir.  Verser  alors  l'eau  ou  le 
bouillon  et  cuire  lentement  1  heure.  Passer  le  potage  au 
tamis,  rincer  la  casserole,  y  mettre  le  potage  afin  de  le 
réchaufïer.  Dans  la  soupière  mettre  le  jaune  d'œuf  et  la 
crème,  débattre  un  moment,  y  verser  le  potage  et  servir 
aussitôt  avec  des  croûtons  de  pain  frits. 

Soupe  aux  châtaignes 

Détail: — ^  livre  de  châtaignes  pesées  après  avoir  été 
pelées,  1  pinte  de  bouillon  blanc,  1  tasse  de  crème  ou  2 
tasses^ de  lait,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  petit  morceau 
de  macis,  poivre  blanc,  sel,  une  pointe  de  Cayenne. 

204 


Laver  les  châtaignes,  couper  un  petit  morceau  au  bout  de 
chacune,  les  jeter  dans  l'eau  chaude  et  les  faire  bouillir  10 
minutes;  enlever  la  peau  et  les  mettre  dans  la  casserole  avec 
le  bouillon  blanc  et  le  macis.  Laisser  mijoter  1  heure  ou 
plus,  jusqu'à  ce  que  les  châtaignes  soient  tendres,  les 
passer  au  tamis,  employant  le  bouillon  pour  les  mouiller. 
Rincer  la  casserole,  y  remettre  la  purée  de  châtaignes 
ainsi  que  le  bouillon.  Ajouter  le  lait  ou  la  crème  et  faire 
bouillir  10  minutes,  jusqu'à  ce  qu'elles  soient  lisses.  Ajou- 
ter le  poivre  blanc,  du  sel  au  goût,  une  pointe  de  Cayenne. 
Si  la  soupe  est  trop  épaisse  ajouter  du  bouillon  ou  du  lait. 
Servez  avec  des  croûtons  frits  ou  du  pain  rôti. 

LEGUMES. 

Purée  de  pommes  de  terre. 

6  à  8  pommes  de  terre  ou  1  livre.  Faire  cuire  les  pommes 
de  terre  à  l'eau  bouillante  salée.  Lorsqu'elles  sont  cuites, 
les  égoutter,  les  passer  au  presse-purée,  leur  ajouter  3 
cuillerées  à  table  de  beurre  et  une  tasse  de  lait  chaud. 
Mettre  la  casserole  sur  le  feu,  tourner  vivement  jusqu'à  ce 
que  la  purée  soit  bien  blanche  et  bien  lisse.  Servir  dans  un 
plat  creux. 

Croquettes  de  pommes  de  terre  à  la  Dauphine. 

Détail. — 6  pommes  de  terre,  2  cuillerées  à  table  de  beurre, 
14,  tasse  de  lait,  4  cuillerées  à  table  de  beurre,  farine,  muscade, 
poivre  et  sel. 

Faire  cuire  les  pommes  de  terre  à  l'eau  bouillante  salée, 
les  passer  au  tamis,  les  travailler  sur  un  feu  doux  pour  les 
convertir  en  pâte  fine;  y  ajouter  le  beurre  en  petits  morceaux 
en  continuant  de  les  travailler,  y  verser  peu  à  peu  le  lait, 
ensuite  ajouter  le  sel,  le  poivre,  la  muscade,  bien  mélanger. 
Rouler  la  purée  en  forme  de  saucisse  sur  la  table  farinée, 
en  couper  des  morceaux  de  l'épaisseur  d'un  pouce.  Faire 
chauffer  le  beurre  dans  une  poêle,  y  mettre  dorer  les  cro- 
quettes et  en  garnir  une  pièce  de  viande  rôtie. 

Pommes  de  terre  au  gratin. 

Laver  et  peler  les  pommes  de  terre,  les  couper  en  rondelles 
minces,  beurrer  un  plat  à  gratin,  y  ranger  une  couche  de 
pommes  de  terre  et  à  volonté  saupoudrer  de  fromage  râpé, 
assaisonner  de  sel,  poivre,  muscade,  une  seconde  couche  de 
pommes  de  terre  et  ainsi  de  suite.  Terminer  le  plat  en 
l'arrosant  avec  un  peu  de  crème  et  disposer  dessus  quelques 
noisettes  de  beurre  et  un  peu  de  chapelure.  Faire  gratiner  à 
four  modéré  J^  d'heure  à  1  heure.   Le  plat  doit  être  bien  doré. 

205 


Pommes  de  terre  à  la  Maître  d'Hôtel. 

6  pommes  de  terre,  4  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuille- 
rées à  table  de  persil  haché,  le  jus  d'un  petit  citron.  Faire 
cuire  à  l'eau  les  pommes  de  terre  avec  leur  pelure,  les  égout- 
ter,  les  peler  chaudes,  les  couper  en  tranches.  Verser  dessus 
le  beurre  fondu  avec  le  persil  et  le  jus  de  citron,  sel,  poivre. 

Soufflé  aux  pommes  de  terre. 

Détail. — 4  pommes  de  terre,  3  cuillerées  à  table  de  lait 
ou  de  crème,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuillerées  à 
table  de  fromage,  3  œufs,  chapelure,  sel,  poivre. 

Faire  cuire  les  pommes  de  terre  à  l'eau  bouillante  salée. 
Quand  elles  sont  cuites,  les  passer  au  tamis,  ajouter  le 
beurre,  le  lait  ou  la  crème,  le  fromage  râpé,  le  sel,  le  poivre, 
les  jaunes  d'œufs,  battre  fortement  cette  pâte,  y  ajouter 
les  blancs  battus  en  neige.  Mettre  cette  préparation  dans 
un  plat  à  gratin  enduit  de  beurre  et  saupoudré  de  chapelure. 
Le  mettre  dans  un  four  assez  chaud  pendant  25  minutes. 
Le  renverser  sur  un  plat  et  arroser  le  soufflé  avec  une  sauce 
aux  tomates. 

Sauce  aux  Tomates. — Détail: — 1  boîte  de  conserves  de 
tomates,  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  1  cuillerée  à  table  de 
saindoux,  1  branche  de  céleri,  1  feuille  de  laurier,  1  petit  oi- 
gnon, 1  cuillerée  à  table  de  persil  haché,  1  cuillerée  à  table 
de  farine,  J^  tasse  d'eau. 

Faire  cuire  lentement  l'oignon  émincé  dans  le  beurre  et 
le  saindoux,  saupoudrer  de  farine,  laisser  roussir  et  ajouter 
les  tomates,  l'eau  et  tous  les  aromates.  Laisser  cuire  1 
heure,  passer  au  tamis  et  servir  très  chaud. 

Concombres  Farcis. 

Couper  un  comcombre  en  deux;  enlever  les  graines,  saler 
la  cavité  et  renverser  sur  une  assiette  afin  qu'ils  rendent 
bien  toute  l'eau  qu'ils  contiennent;  laisser  reposer  10  minutes. 
D'autre  part  préparer  une  Macédoine  avec  toute  espèce  de 
légumes:  pois,  tomates,  haricots;  assaisonner  de  sel  et 
poivre;  lier  avec  un  peu  de  mayonnaise  et  servir  sur  de  jolies 
feuilles   de  laitue   frisée. 

Betteraves  à  l'italienne. 

Détail. — 4  à  6  betteraves,  2  cuillerées  à  table  de  beurre, 
1  petit  oignon  haché  fin,  2  cuillerées  à  table  de  farine,  Y2 
cuillerée  à  thé  de  sel,  poivre,  1  cuillerée  à  thé  de  sucre,  1 
tasse  de  lait,  1  cuillerée  à  thé  de  vinaigre,  1  cuillerée  à  table 
de  jus  de  citron. 

206 


Laver  les  betteraves,  les  mettre  cuire  à  l'eau  froide  jus- 
qu'à ce  qu'elles  soient  tendres,  les  égoutter,  les  rafraîchir, 
enlever  la  peau,  les  couper  en  lanières.  Mettre  le  beurre 
fondre  dans  une  casserole,  ajouter  l'oip^non  haché  fin,  ne 
pas  laisser  prendre  couleur,  joindre  la  farine,  le  sel,  le 
poivre;  quand  c'est  bien  mélangé  ajouter  le  sucre,  lait, 
amener  au  point  d'ébuUition,  laisser  mijoter  quelques 
minutes,  mettre  le  vinaigre  ou  le  jus  de  citron,  verser  sur 
les  betteraves,  servir  chaud. 

Salsifis  à  la  Poulette. 

Détail. — 1  botte  de  salsifis,  3  cuillerées  à  table  de  farine, 
2  cuillerées  à  table  de  beurre,  l}/2  tasse  de  lait,  1  jaune  d'oeuf, 
1  cuillerée  à  table  de  persil  haché,  1  cuillerée  à  table  de  jus 
de  citron,  poivre  et  sel. 

Bien  ratisser  les  salsifis,  les  mettre  au  fureta  mesure  dans 
de  l'eau  légèrement  vinaigrée.  Mettre  dans  une  casserole  1 
pinte  d'eau  dans  laquelle  on  aura  délayé  1  cuillerée  à 
table  de  farine,  y  ajouter  du  poivre  et  du  sel;  quand  cette 
eau  est  bouillante,  y  faire  cuire  les  salsifis.  Lorsque  les 
salsifis  sont  tendres,  les  égoutter.  D'autre  part,  préparer 
une  sauce  blanche  avec  le  beurre,  la  farine  et  le  lait  chaud, 
faire  cuire  10  minutes.  Battre  le  jaune  d'œuf  dans  un  bol 
et  verser  doucement  la  sauce  dessus  en  remuant  tout  le 
temps.  Remettre  le  tout  dans  la  casserole,  ajouter  le 
persil,  poivre  et  sel,  tourner  un  instant  la  sauce  sur  un  feu 
doux  sans  laisser  bouillir.  Mettre  les  salsifis  dans  un  plat 
chaud,  les  arroser  de  la  sauce  et  du  jus  de  citron. 

Chou  farci  aux  châtaignes. 

Faire  blanchir  un  chou  blanc  ou  un  chou  frisé  pendant  34 
d'heure,  le  rafraîchir,  l'égoutter,  le  mettre  sur  un  linge  pour 
en  écarter  toutes  les  feuilles  jusqu'au  cœur.  Faire  une 
farce  avec  36  châtaignes,  1  tasse  de  pain  humecté  de  lait, 
1  œuf,  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  1  cuillerée  à  thé  de  sucre, 
1  tasse  de  bouillon,  sel,  poivre.  Eplucher  les  châtaignes, 
les  mettre  dans  une  casserole  avec  3  à  4  tasses  d'eau  froide, 
amener  le  liquide  à  ébullition,  laisser  cuire  5  minutes, 
égoutter  les  châtaignes  pour  les  peler  soigneusement  en 
prenant  garde  de  ne  pas  les  briser,  les  remettre  dans  une 
casserole  avec  le  bouillon,  le  beurre,  le  sucre,  les  faire  cuire 
à  feu  vif  afin  de  les  conserver  entiers,  les  assaisonner  avec 
sel  et  poivre,  ajouter  le  pain,  l'œuf  entier,  mettre  cette 
farce  dans  le  chou  en  le  reformant,  mettant  un  peu  de 

207 


farce  à  chaque  feuille  mais  pas  trop,  pour  qu'il  n'y  en  ait  pas 
plus  que  de  chou.  Mettre  dessus  une  ou  2  bandes  de  lard, 
ficeler  le  chou,  le  mettre  cuire  dans  une  casserole  avec  du 
bouillon  non  dégraissé,  le  faire  cuire  lentement  pendant  1}^ 
heure.  Servir  sur  un  plat  rond,  égoutter  le  bouillon  qui 
se  trouve  autour  et  le  remplacer  avec  un  peu  de  jus  lié. 

Choux  rouges  en  salade. 

Détail: — 1  chou  rouge,  3^  livre  de  lard  maigre,  sel, 
poivre,  2  tasses  d'eau,  }^  tasse  de  \inaigre,  Y2  cuillerée  à 
table  de  sucre. 

Prendre  1  tête  de  chou  rouge  bien  ferme,  le  couper  en 
2  parties,  les  laver,  les  couper  en  tranches  très  minces. 
Couper  le  lard  en  petits  dés,,  le  mettre  dans  une  casserole 
sur  le  feu  pour  faire  fondre,  lui  ajouter  les  choux  coupés, 
remuer  avec  la  cuillère,  assaisonner,  cou\Tir  la  casserole  et 
laisser  mijoter  à  petit  feu  pendant  1  heure,  mais  lentement 
et  en  ayant  soin  de  les  retourner  de  temps  en  temps  pen- 
dant leur  cuisson.  Lorsqu'ils  sont  cuits,  y  verser  J^  tasse 
de  vinaigre  chaud,  remuer  et  ser\'ir  dans  un  légumier. 

Choux-Raves. 

Préparer  les  choux-raves  de  la  mêmes  manière  que  les 
navets;  les  couper  en  tranches  minces,  en  quartiers  ou  en 
cubes,  les  laisser  dans  l'eau  froide,  jusqu'à  ce  qu'Us  soient 
prêts  à  cuire.  Cuire  dans  l'eau  bouillante  non-salée, 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  tendres,  saupoudrez  de  sel  et  servez 
seul  ou  avec  une  Sauce  à  la  Crème,  ou  une  Sauce  Hollan- 
daise, Les  restes  peuvent  être  employés  au  gratin,  saupou- 
drés de  quelques  cuillerées  à  table  de  fromage  et  de  panure 
et  dorer  au  four  L5  à  20  minutes.  On  emploie  alors  la 
Sauce  Crème  au  lieu  de  la  Sauce  Hollandaise. 


1 


Navets  au   Jambon.  | 

Faire  une  légère  sauce  avec  2  cuillerées  à  table  de  beurre, 
autant  de  farine  et  13^2  tasse  de  bouillon,  y  faire  réchauffer 
^  tasse  de  jambon  cuit  et  coupé  en  dés.  D'autre  part, 
tailler  et  cuire  à  l'eau  bouillante  salée  V/i  tasse  de  navets, 
les  égoutter  et  les  jeter  dans  la  sauce  avec  le  jambon,  faire 
mijoter  10  minutes.  Servir  aussitôt.  On  peut  ajouter  1 
branche  de  céleri  haché  fin,  dans  la  sauce  avec  le  jambon. 

208 


Soufiné  de  Panais. 

Détail. — 2  panais,  l  cuillcTée  à  table  de  bcurro,  Yi  tasf5e 
(le  Sauce  Blanche  épaisse,  4  cuillerées  à  table  de  fromage 
râpé,  2  blancs,  2  jaunes  d'ceufs,  sel,  poivre. 

Laver  les  panais,  les  faire  cuire  à  l'eau  bouillante  salée, 
enlever  la  pelure  et  les  passer  au  tamis.  A  cette  purée 
ajouter  la  Sauce  Blanche,  les  jaunes  d'œufs  battus,  le 
beurre  fondu,  2  cuillerées  à  table  de  fromage  râpé,  sel, 
poivre  et  les  blancs  en  neige.  Verser  cette  préparation 
dans  de  petites  timbales  beurrées,  saupoudrer  le  dessus 
avec  le  reste  du  fromage  râpé  mêlé  à  de  la  chapelure  et 
cuire  au  four  au  bain-marie  15  à  20  minutes.  Servir  aus- 
sitôt. 

Topinambours  en  friture. 

Détail: — Topinambours,  farine,  panure,  grande  friture, 
persil. 

Laver,  brosser,  peler  les  topinambours  et  les  jeter  dans 
un  bassin  d'eau  froide,  avec  quelques  gouttes  de  vinaigre  ou 
de  jus  de  citron  pour  conserver  leur  couleur.  Les  égoutter, 
les  assécher  sur  une  serviette,  les  rouler  légèrement  dans  la 
farine,  les  passer  dans  l'œuf  battu  et  puis  dans  la  panure; 
mettre  dans  le  panier  à  friture  et  les  faire  dorer.  Egoutter 
sur  un  papier  de  cuisine.  Servir  sur  un  plat  garni  d'une 
serviette  pliée  et  décorée  de  persil  frais  ou  frit. 

Note. — Les  topinambours  accompagnent  avec  avantage 
un  plat  d'entrée.  Pour  frire  le  persil  frais,  il  faut  le  laver 
d'abord  et  l'assécher  parfaitement  dans  un  linge,  le  mettre 
dans  le  panier  à  friture  et  le  plonger  graduellement  dans  la 
friture  chaude.  Ceci  pour  empêcher  la  friture  de  déborder. 
Prendre  les  mêmes  précautions  pour  frire  l'oignon. 

Aubergines  aux  Tomates. 

Couper  dans  leur  longeur  des  aubergines  nouvelles,  en 
2  ou  3  tranches  suivant  l'épaisseur,  y  laisser  la  peau  et  les 
saler.  Placer  les  aubergines  ainsi  salées  entre  deux  plats, 
pendant  une  demi-heure.  Quand  les  aubergines  ont  rendu 
leur  eau,  les  essuyer  avec  un  linge  et  les  faire  cuire  à  la  poêle 
avec  2  cuillerées  à  table  de  beurre  ou  de  l'huile  d'olive. 
Quand  elles  sont  tendres  les  ranger  dans  un  plat  à  gratin 
beurré  et  étendre  sur  chacune  une  épaisseur  de  purée  de 
tomates  avec  du  céleri  cuit,  croiser  une  seconde  rangée  sur 

209 


la  première  et  la  couvrir  aussi  de  tomates;  verser  dans  le  plat 
le  beurre  de  la  cuisson,  et  faire  gratiner  au  four  pendant  une 
demi-heure.  Servir  dans  le  plat.  Réchauffer  au  four,  au 
bain-marie,  ce  qui  reste  des  aubergines;  elles  ne  perdent  rien 
à  cette  seconde  cuisson. 

Oignons  au  Gratin. 

Détail. — 2  ou  3  oignons  d'Espagne,  2  cuillerées  à  table  de 
beurre,  2  cuillerées  à  table  de  farine,  1  pincée  de  cayenne, 
Y2  tasse  de  bouillon  ou  d'eau,  2  cuillerées  à  table  de  crème, 
4  cuillerées  à  table  de  parmesan  râpé,  sel. 

Faire  blanchir  les  oignons  en  les  mettant  dans  une  cas- 
serole d'eau  froide,  faire  bouillir  et  jeter  cette  eau.  Re- 
mettre les  oignons  à  l'eau  bouillante  salée  et  les  cuire  jus- 
qu'à ce  qu'ils  soient  tendres.  Les  égoutter  et  les  mettre 
dans  un  plat  à  gratin  chaud  et  beurré.  Faire  une  sauce 
avec  le  beurre,  farine,  sel,  cayenne,  eau  ou  bouillon  et 
crème;  la  verser  sur  les  oignons.  Saupoudrer  de  fromage 
râpé  et  brunir  au  four.     Servir  tout  de  suite. 

Lentilles  au  jus. 

1  tasse  de  lentilles,  1  tasse  de  conserves  de  tomates,  3 
cuillerées  à  table  de  beurre,  1  bonne  cuillerée  à  table  de 
jus  de  viande. 

Mettre  tremper  les  lentilles  pendant  24  heures,  après  les 
avoir  bien  lavées,  les  égoutter,  les  mettre  dans  une  casserole, 
les  couvrir  d'eau  froide  à  la  hauteur  de  3  doigts  au-dessus  des 
lentilles.  Les  faire  bouillir  tout  doucement,  ajouter  alors 
les  tomates,  le  beurre  et  continuer  de  faire  bouillir  à  petit 
feu  jusqu'à  ce  que  les  lentilles  soient  tendres  et  l'eau  com- 
plètement réduite.  Saler,  poivrer  à  la  fin  de  la  cuisson. 
Au  moment  de  retirer  du  feu  ajouter  le  jus  de  viande. 


LE  GARAGE  LAURIER,  Limitée 

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210 


VIANDES. 
Filet  de  bœuf  à  la  jardinière. 

Détail. — l  filet  de  bœuf,  l  carotte,  1  oignon,  1  feuille  de 
laurier,  1  branche  de  persil,  1  branche  de  céleri,  8  grains  de 
poivre,  sel,  8  à  10  lardons,  0  cuillerées  à  table  de  graisse  de 
rôti  ou  de  beurre. 

Parer  et  larder  le  filet  mettre  dans  une  lèchefrite  la  graisse 
de  rôti  ou  le  beurre,  les  légumes  coupées  en  tranches,  poser 
le  filet  dessus  et  cuire  à  four  chaud  12  minutes  par  livre  de 
viande  si  on  le  désire  saignant;  ou  un  quart  d'heure  par 
livre  de  viande  cuit  à  point  retirer  le  filet  et  finir  la  sauce. 

Jardinière: — 1  carotte,  1  petit  chou-fleur,  1  boîte  de  petits 
pois  ou  1  boîte  de  petites  fèves  vertes,  1  douzaine  de  petites 
pommes  de  terre  nouvelles.  Carottes  glacées:  les  peler  et 
les  couper  en  petits  bâtons,  les  faire  blanchir  10  minutes  à 
Teau  bouillante,  saler,  les  égoutter,  les  remettre  dans  la  casse- 
role avec  1  ou  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  cuillerée  à 
thé  de  sucre,  1  pincée  de  sel,  les  couvrir  d'eau  chaude  et 
laisser  diminuer  le  liquide  lorsque  celui-ci  est  tout  absorbé, 
sauter  les  carottes  pour  qu'elles  soient  également  glacées. 

Chou-fleur: —  le  faire  cuire  à  l'eau  bouillante  salée  après 
l'avoir  lavé  et  divisé  en  petites  branches. 

Petit  pois  et  fèves: — ouvrir  une  boîte  de  pois,  les  égoutter 
et  les  mettre  dans  une  casserole  avec  2  cuillerées  à  table  de 
beurre,  1  cuillerée  à  thé  de  sucre,  1  pincée  de  sel,  les  sauter 
5  à  8  minutes. 

Dresser  le  filet  sur  un  plat  long  bien  chaud,  disposer 
autour  en  alternant  les  couleurs,  les  légumes  préparés, 
garnir  avec  quelques  branches  de  persil. 

Carottes  en  sauce. 

Détail: — 2  ou  3  carottes,  2  petites  tranches  de  bacon, 
2  cuillerées  à  table  de  graisse  ou  de  beurre,  2  cuillerées  à 
table  de  farine,  13^  tasse  de  l'eau  de  cuisson  des  carottes, 
poivre,  sel,  2  cuillerées  à  table  persil  haché. 

Peler  et  couper  les  carottes  en  rondelles,  les  faire  blanchir 
10  à  12  minutes  jusqu'à  ce  qu'elles  soient  tendres,  les 
égoutter  et  réserver  l'eau  de  cuisson,  couper  le  bacon  en 
dés,  le  faire  revenir  dans  une  casserole  avec  le  beurre  ou  la 
graisse,  y  mettre  les  carottes,  mélanger  délicatement  afin  de 
ne  pas  les  briser,  les  saupoudrer  de  farine,  mélanger  encore, 
les  assaisonner  et  les  couvrir  avec  l}/^  tasse  de  l'eau  de 
cuisson;  laisser  mijoter  15  minutes.  Servir  dans  un  lé- 
gumier et  les  saupoudrer  de  persil  haché. 

211 


Rosbif  à  l'Anglaise. 

8  à  12  livres  de  viande,  1  carotte,  1  ou  2  tranches  d'oignon 
au  goût,  1  branche  de  céleri,  1  branche  de  persil,  6  ou  8 
lardons  de  lard  et  bacon,  2  à  3  cuillerées  de  graisse. — Fon- 
cer la  lèchefrite  avec  les  légumes  coupés  en  tranches  ou  en 
morceaux,  le  lard  et  le  bacon,  y  déposer  la  viande,  la  frotter 
avec  du  sel.  Placer  la  lèchefrite  au  four  chaud  afin  que  la 
surface  soit  saisie  et  que  le  jus  ne  s'échappe  pas.  (Lorsque 
la  farine  est  colorée  baisser  le  feu  et  arroser  de  graisse.) 
Arroser  toutes  les  10  minutes  afin  que  la  viande  reste  ju- 
teuse, on  compte  ]/i  d'heure  par  livre  de  viande. — Lorsque 
la  viande  est  cuite,  la  retirer  de  la  lèchefrite,  la  tenir 
au  chaud,  dégraisser  la  sauce,  ajouter  1  cuillerée  à  table  de 
farine  et  remuer  jusqu'à  ce  que  cette  dernière  soit  colorée, 
ajouter  graduellement  13^2  tasse  d'eau  bouillante,  cuire  7  à 
8  minutes,  assaisonner  de  sel  et  poivre,  passer.  Dresser  la 
viande  sur  un  plat  et  servir  la  sauce  dans  une  saucière. 

Bœuf  à  la  Marseillaise. 

Détail: — 23^  livres  de  bœuf  dans  la  tranche,  la  couper  en 
carrés  de  2  pouces;  la  piquer  avec  des  filets  de  lard  salé  et  de 
jambon  cru;  assaisonner  ces  viandes  avec  sel,  poivre,  thym, 
laurier,  persil  haché  très  fin  et  2  cuillerées  à  table  d'huile 
d'olive.  Hacher  3^  livre  de  lard,  le  faire  fondre  dans  une 
casserole,  y  ajouter  les  carrés  de  viande  et  les  faire  cuire 
à  feu  modéré  pendant  15  minutes  en  les  retournant,  y  verser 
3  tasses  de  bouillon,  faire  bouillir  à  feu  vif  15  à  20  minutes; 
quand  le  bouillon  est  un  peu  réduit,  ajouter  un  morceau 
d'écorce  d'orange  sèche,  1  petite  gousse  d'ail  épluché,  1 
branche  de  persil,  }/2  feuille  de  laurier  et  1  pied  désossé  et 
blanchi  ou  à  son  défaut  des  couennes  de  lard  blanchies. 
Couvrir  la  casserole,  ajouter  un  peu  de  bouillon,  si  c'est 
nécessaire  et  laisser  mijoter  20  à  30  minutes.  Dresser 
la  viande  dans  un  plat  creux  et  passer  la  sauce  dessus. 
Servir  chaud. 

Pain  de  viande. 

Détail. — 1  tasse  de  restes  de  viande,  2  petites  tranches  de 
lard  fumé  ou  salé,  4  pommes  de  terre,  2  œufs,  1  cuillerée  à 
table  de  beurre,  2  cuillerées  à  table  de  crème  ou  de  bouillon, 
sel,   poivre. 

Hacher  finement  le  lard  et  le  faire  revenir  avec  le  beurre, 
ajouter  la  viande  haché,  bien  mélanger  et  retirer  du  feu. 
Faire  cuire  les  pommes  de  terre,  les  piler  et  les  mêler  à  la 
viande,  ajouter  les  œufs  légèrement  battus,  le  sel,  le  poivre, 

212 


la  crème  ou  le  bouillon,  bien  mélanger  le  tout,  Beurrer 
un  plat  i\  <j;ratiu,  le  saupoudrer  de  panure,  mettre  au  fond 
3  petites  bardes  de  lard  très  minces,  y  verser  la  préparation, 
couvrir  d'un  peu  de  chapelure  et  de  quekiues  noisettes  de 
beurre,  cuire  à  four  chaud  25  à  30  minutes.  Servir  avec 
une  sauce  piquante. 

Sauce  piquante: — 1  oignon  haché  fin,  le  mettre  dans  une 
casserole  avec  Yz  tasse  de  bon  vinaigre,  faire  bouillir  et  ré- 
duire jusqu'à  ce  qu'il  n'en  reste  qu'une  cuillerée  à  soupe, 
alors  ajouter  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  laisser  fondre, 
ajouter  3  cuillerée  à  table  de  farine,  mélanger;  verser  2 
tasses  de  bouillon  ou  d'eau  chaude  et  1  cuillerée  à  thé  d'ex- 
trait de  viande,  bovril,  cuire  15  minutes. 

Au  moment  de  servir  ajouter  à  la  sauce  3  ou  4  cornichons 
coupés  en  dés  et  1  cuillerée  à  table  de  câpres,  1  cuillerée  à 
table  de  persil  haché. 

Rôti  haché. 

Détail: — }/2  livre  de  veau;  3^  livre  de  porc,  Y  livre  bœuf, 
1  petit  oignon,  1  branche  de  céleri,  1  cuillerée  à  table  de 
persil  haché,  1  tasse  de  pain  émietté  et  ramolli  dans  du  lait, 
1  œuf,  sel,  poivre,  muscade,  2  cuillerée  à  table  graisse  de 
rôti,  1  blanc  d'œuf,  panure.  Parer  la  viande  et  la  hacher 
à  la  machine,  roussir  l'oignon  dans  la  poêle  avec  1  cuillerée 
à  table  de  beurre,  l'ajouter  à  la  viande  ainsi  que  le  céleri, 
persil  hachés,  le  pain,  les  épices,  l'œuf,  bien  pétrir  la  viande, 
la  mettre  sur  une  planche,  saupoudrer  de  panure  et  la  rouler 
sous  forme  de  boudin  et  le  passer  au  blanc  d'œuf.  Faire 
chauffer  la  graisse  dans  la  lèchefrite,  y  mettre  délicate- 
ment le  boudin,  l'arroser  avec  la  graisse  très  chaude,  le 
mettre  au  four  pendant  environ  1  heure,  en  ayant  soin  de 
l'arroser  toutes  les  dix  minutes  avec  un  peu  de  bouillon. 
Servir  avec  une  purée  de  pommes  de  terre. 

Langue  de  bœuf  fraîche  en  gelée. 

Prendre  une  langue  de  bœuf  fraîche,  la  laver  à  grande  eau, 
supprimer  le  cornet,  la  faire  cuire  2  à  3  heures,  suivant  sa 
grosseur  dans  de  l'eau  salée  dans  laquelle  on  aura  ajouté  1 
branche  de  céleri,  thym,  persil,  1  oignon  piqué  de  3  clous  de 
girofle,  1  petite  carotte,  6  grains  de  poivre,  des  débris  de 
viande.  Retirer  la  langue,  enlever  la  peau;  la  mettre  sous 
presse  durant  quelques  heures.  Faire  réduire  le  bouillon, 
enlever  les  légumes  et  les  os,  le  passer,  le  clarifier,  mettre 
dissoudre  1  paquet  de  gélatine  dans  un  peu  d'eau  froide,  le 
verser  dans  5  tasses  de  bouillon  réduit,  bien  assaisonner; 

218 


garnir  un  moule  à  charlotte  ou  un  bol  en  grès  avec  dei 
tranches  d'œufs  cuits  durs,  olives,  câpres  cornichons, 
carottes,  betteraves,  y  verser  un  peu  de  gelée,  laisser  prendre 
mettre  la  langue  sur  le  dessus,  ajouter  le  reste  de  la  gelée  et 
faire  prendre  au  frais.  Démouler  le  lendemain,  décorer  le 
plat  avec  laitue  et  tomates  à  la  mayonnaise. 

Côtelette  de  mouton  au  riz. 

Détail. — 6  à  8  côtelettes,  4  cuillerées  à  table  de  beurre, 
Yi  tasse  de  riz,  sel,  poivre. 

Mettre  d'abord  cuire  le  riz.  Dans  une  casserole  faire 
fondre  2  cuillerées  à  table  de  beurre;  lorsqu'il  est  bien 
chaud  ajouter  le  riz  bien  lavé  et  asséché;  laisser  jaunir  le  riz 
en  le  remuant  sans  cesse  avec  la  cuillère  de  bois.  Mouiller 
avec  de  l'eau  chaude  à  la  hauteur  de  2  doigts  au-dessus  du 
riz.  Laisser  cuire  sans  remuer  à  feu  doux.  Quand  l'eau 
est  réduite  le  riz  est  ordinairement  à  point;  ajouter  sel  et 
poivre.  D'autre  part  parer  les  côtelettes,  dégager  à  moitié 
le  manche.  Faire  fondre  2  cuillerées  à  table  de  beurre 
dans  la  poêle;  quand  il  est  bouillant  y  mettre  les  côtelettes 
et  les  faire  cuire  8  ou  10  minutes  au  plus;  les  retourner  et 
les  saupoudrer  de  sel  et  poivre.  Les  surveiller  afin  qu'elles 
soient  bien  dorées  des  2  côtés.  Mettre  une  couche  épaisse 
de  riz  dans  un  plat  chaud,  disposer  les  côtelettes  dessus. 
Détacher  avec  un  peu  d'eau  chaude  le  jus  des  côtelettes  qui 
adhère  à  la  casserole,  verser  cette  sauce  dans  la  saucière  et 
servir. 

Veau  à  la  Florentine. 

Détail: — Pour  6 -à  8  personnes,  6  petites  tranches  de  ba- 
con, 2  livres  de  veau,  1  tasse  de  macaroni,  ^  tasse  de  fro- 
mage râpé,  13^2  cuillerée  à  table  de  beurre,  1  cuillerée  à  table 
de  farine,  2  cuillerées  à  table  d'huile  d'olive,  1  cuillerée  à 
table  de  purée  de  tomate,  2  tasses  d'eau  chaude  ou  de  bouil- 
lon, 1  pincée  de  sucre,  sel,  poivre,  1  bouquet  garni.  Dorer 
au  sautoir  les  tranches  de  bacon,  les  mettre  en  reserve  au 
chaud,  ajouter  l'huile  et  sauter  le  veau  coupé  en  dés;  sau- 
poudrer de  sucre,  sel,  poivre,  ajouter  la  farine,  l'eau  ou  le 
bouillon,  la  purée  de  tomate.  Laisser  cuire  pendant 
2  heures.  Pocher  le  macaroni,  le  sauter  au  beurre  en  ajou- 
tant le  fromage,  le  verser  dans  un  plat,  les  disposer  en 
couronne  et  garnir  le  puits  avec  le  veau,  disposer  autour  du 
plat  les  tranches  de  bacon.  Verser  une  partie  de  la  sauce 
sur  le  veau  et  le  reste  dans  une  saucière. 

214 


Paupiettes  de  veau  ou  oiseaux  sans  têtes. 

Faire  fondre  dîins  un  chaudron  en  fer  2  ou  3  cuillerées  à 
table  de  beurre  ou  d'huile  d'olive,  y  faire  dorer  les  paupiettes 
en  les  saupoudrant  de  sel,  poivre  et  d'un  peu  de  farine,  les 
mouiller  de  bouillon  et  de  crème  jusqu'à  la  moitié  de  leur 
hauteur;  les  cuire  doucement  jusqu'à  ce  qu'elles  soient 
tendres.  Les  servir  sur  des  rôties  de  pain,  les  arroser  de 
quelques  cuillerées  de  sauce.  Décorer  le  plat  de  persil 
frais. 

Veau  à  la  Marengo, 

2  livres  de  veau,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  cuillerée 
à  table  de  saindoux,  1  carotte,  1  gros  oignon,  8  petits  oi- 
gnons, 6  ou  7  lardons,  1  boîte  de  champignons,  1  bouquet 
garni,  1  pointe  d'ail,  1  tasse  de  tomate,  1  tasse  de  bouillon,  1 
bonne  cuillerée  à  table  de  farine,  2  œufs  durs,  quelques 
croûtons.  Mettre  dans  un  petit  chaudron  en  fer  le  beurre 
et  le  saindoux,  couper  en  morceaux  égaux  deux  livres  de 
moelle  de  veau,  1  carotte,  1  oignon  coupé  en  quatre.  Une 
fois  roussis,  saupoudrer  de  farine,  faire  faire  deux  tours, 
ajouter  les  tomates,  le  bouillon.  Mettre  un  bouquet  garni, 
sel,  poivre,  une  pointe  d'ail  écrassée  et  faire  cuire  à  feu 
doux  13^  heure.  D'autre  part  préparer  la  garniture  sui- 
vante: Couper  6  ou  7  petites  tranches  de  lard,  faire  revenir 
les  petits  oignons  et  les  champignons  égouttés  avec  le  lard 
et  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  ajouter  le  tout  à  la  viande 
20  minutes  avant  de  servir.  Dresser  sur  un  plat  en  pyra- 
mide en  y  ajoutant  les  œufs  durs  coupés  en  quartiers  et 
quelques  croûtons  de  pain  revenus  dans  le  beurre. 

Poulet  à  la  Cardinal. 

1  poulet,  4  tasses  de  bouillon  ou  d'eau,  1  tasse  de  sauce 
tomate  très  épaisse,  1  tasse  de  champignons,  poivre,  sel. 
Couper  le  poulet  en  morceaux  après  l'avoir  préparé,  c'est- 
à-dire  vidé  et  nettoyé.  Mettre  ces  morceaux  dans  une 
casserole,  saler,  poivrer,  couvrir  avec  le  bouillon  ou  l'eau, 
laisser  cuire  une  heure  ou  plus,  jusqu'à  ce  que  la  viande  soit 
tendre.  Ajouter  alors  une  tasse  de  sauce  tomate  très 
épaisse,  laisser  cuire  10  minutes  de  plus.  Retirer  les 
morceaux  de  poulet,  les  ranger  sur  un  plat  chaud,  faire 
réduire  la  sauce  si  nécessaire,  la  passer  à  la  passoire  fine,  la 
verser  sur  le  poulet,  décorer  le  tour  du  plat  avec  les  champi- 
gnons sautés  au  beurre  et    quelque     branches  de  persil 

215 


Epaule  de  mouton  farcie. 

Détail: — 1  épaule  désossée,  1  tasse  de  mie  de  pain  pressée, 
1  petite  tranche  de  jambon  ou  de  bacon,  quelques  restes  de 
viande  cuite,  2  branches  de  persil,  1  branche  de  céleri,  2 
tranches  de  lard  gras,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  bou- 
quet garni. 

Désosser  l'épaule  et  garnir  l'intérieur  de  la  farce  suivante: 
Hacher  ensemble  le  jambon,  les  restes  de  viande  (bœuf, 
veau  ou  poulet),  le  persil,  le  céleri.  Lorsque  tous  ces 
ingrédients  sont  mélangés,  ajouter  encore  le  pain  ramolli 
avec  un  peu  de  lait,  le  sel,  le  poivre  et  introduire  cette 
farce  dans  l'épaule.  Coudre  l'ouverture  et  mettre  cuire 
l'épaule  au  four,  avec  le  lard,  le  beurre  et  le  bouquet  garni. 
Arroser  souvent  l'épaule  avec  du  bouillon.  2  heures  de 
cuisson  suffisent.  Servir  dans  un  plat  chaud  avec  des  cro- 
quettes de  pommes  de  terre  et  des  petits  pois.  Dégraisser 
la  sauce,  détacher  avec  un  peu  de  bouillon  le  jus  qui  adhère 
à  la  casserole  et  servir  dans  une  saucière  bien  chauffée. 

Côtelettes  de  Porc  frais  aux  cornichons. 

Prendre  4  à  6  côtelettes,  les  frapper  avec  le  couperet  et  les 
assaisonner  de  poivre  et  de  sel;  les  fariner  des  deux  côtés. 
Faire  chauffer  4  cuillerées  à  table  de  beurre  ou  graisse  dans 
un  petit  chaudron  en  fer,  y  ranger  les  côtelettes  et  les  cuire 
5  minutes  de  chaque  côté.  Quand  elles  sont  colorées  y 
ajouter  à  moitié  leur  hauteur  du  bouillon  et  deux  cuillerées 
à  table  de  bon  vinaigre.  Cuire  à  feu  doux  30  minutes.  Les 
dresser  sur  un  plat  long;  mêler  à  la  sauce  un  peu  de  carattcl 
liquide,  10  cornichons  coupés  en  lames;  goûter  pour  l'as- 
saisonnement et  verser  la  sauce  sur  les  côtelettes  et  servir 
très  chaud. 

Salade  de  Poulet. 

Couper  en  petits  dés  les  chairs  d'un  poulet,  6  branches  de 
céleri,  2  branches  de  persil,  quelques  feuilles,  d'un  pied  de 
laitue,  garder  les  belles  feuilles  pour  décorer  le  plat;  mélanger 
le  tout  dans  un  bol,  ajouter  2  cuillerées  à  table  de  câpres  et 
quelques  cuillerées  à  table  de  mayonnaise,  assaisonner  de 
sel  et  de  poivre,  couvrir  le  bol  et  mettre  au  froid  pendant  une 
heure.  Décorer  un  plat  oval  avec  quelques  feuilles  de  laitue, 
verser  la  salade  au  milieu,  la  masquer  avec  une  mayonnaise; 
décorer  avec  des  rondelles  d'œufs  cuits  durs  et  des  losanges 
de  betteraves  marinées.     Servir  froid. 

216 


Porc  à  la  basquaise. 

Détail:—  i  carré  de  porc,  1  cuillerée  à  tal)le  de  IxHirre, 
1  cuillerée  à  table  de  saindoux,  3  tasses  de  lait,  poivre  et 
sel. 

Faire  chauffei'  le  beurre  et  la  graisse,  y  mettre  le  carré  de 
porc  (3  livres), le  faire  revenir  et  le  couvrir  de  lait,  ajouter  le 
sel,  le  poivre  et  une  gousse  d'ail  si  on  l'aime.  Laisser  cuire 
à  petit  feu  3  heures. 

Porc  à  la  Canadienne. 

Détail: — Choisir  un  morceau  de  porc  environ  5  à  7  livres 
de  préférence  dans  le  filet,  l'essuyer  avec  un  linge  propre, 
l'assaisonner  fortement  de  poivre  et  sel. 

Foncer  une  lèchefrite  ou  un  petit  chaudron  en  fer  avec 
quelques  morceaux  de  carottes,  1  feuille  de  laurier,  1 
gousse  d'ail  si  on  l'aime;  y  placer  le  morceau  de  porc  et  laisser 
cuire  20  minutes  environ  par  livre  de  viande.  Si  on  désire 
manger  le  porc  chaud  on  peut  servir  avec  la  sauce  aux 
pommes  suivantes: 

Sauce  aux  Pommes. 

Détail: — 5  à  6  pommes,  4  cuillerées  à  table  de  sucre,  1 
tasse  d'eau,  1  cuillerée  à  table  de  jus  de  citron. 

Peler  les  pommes,  enlever  les  cœurs,  faire  cuire  dans  une 
casserole  avec  le  sucre,  Teau  et  le  jus  de  citron,  jusqu'à 
ce  qu'elles  soient  en  marmelade. 

Poulet  en  sauce. 

Détail: — 1  poulet,  1  pinte  d'eau,  4  cuillerées  à  table  de 
beurre,  1  feuille  de  laurier,  1  petite  carotte,  1  tranche 
d'oignon,  1  petit  morceau  de  navet,  6  cuillerées  à  table  de 
farine,  2  jaunes  d'œufs,  3/2  tasse  de  crème. 

Flamber  et  vider  le  poulet,  le  dépecer  en  morceaux  régu- 
liers, mettre  dans  une  casserole  1  pinte  d'eau  salée,  1  cuille- 
rée à  table  de  beurre,  la  feuille  de  laurier,  carotte,  oignon, 
navet.  Lorsque  l'eau  bout,  ajouter  le  poulet  dépecer,  écumer 
le  bouillon,  laisser  cuire  ^  d'heure  à  1  heure.  Quand  le 
poulet  est  tendre  sous  la  fourchette,  égoutter  et  conserver 
le  bouillon  dans  la  casserole.  Mettre  fondre  3  cuillerées  à 
table  de  beurre,  ajouter  la  farine,  cuire  sans  roussir,  diluer 
avec  le  bouillon,  faire  cuire  20  minutes  à  feu  doux.  Finir 
d'assaisonner  avec  sel  et  poivre.  Saupoudrer  de  2  cuillerées 
à  table  de  persil  haché;  dans  un  bol  battre  2  jaunes  d'œufs, 
ajouter  3^  tasse  de  crème  fraîche  et  faire  la  liaison. 

217 


Mayonnaise. 

Mettre  dans  un  petit  bol  un  jaune  d'œuf  cru  et  un  cuit 
dur,  ajouter  Yi  cuillerée  à  thé  de  moutarde,  1  cuillerée  à 
thé  de  sucre  en  poudre,  3^  de  cuillerée  à  thé  de  poivre,  Y2 
cuillerée  à  thé  de  sel;  bien  mélanger  ces  ingrédients;  ajouter 
par  petite  quantité  et  en  tournant  toujours  XYi  tasse  d'huile 
d'olives.  La  mayonnaise  doit  être  assez  épaisse  pour 
conserver  sa  forme.  Ajouter  3  cuillerées  à  table  de  jus 
de  citron  et  1  cuillerée  à  table  de  vinaigre,  mélanger  de 
nouveau  et  mettre  au  frais  jusqu'au  moment  de  s'en  servir. 

Timbales  de  cervelles. 

Faire  tremper  les  cervelles  dans  2  pintes  d'eau  froide 
pendant  1  heure.  Enlever  la  peau  superficielle,  les  laver 
de  nouveau  les  mettre  dans  une  casserole  et  les  couvrir 
d'eau  froide;  y  joindre  1  cuillerée  à  soupe  de  vinaigre  ou  de 
jus  de  citron,  1  pincée  de  sel,  1  petite  carotte,  Y2  oignon 
quelques  grains  de  poivre,  un  bouquet  garni,  laisser  bouillir, 
écumer  et  cuire  lentement  25  à  30  minutes.  Les  retirer,  les 
hacher  finement  et  liez  avec  le  blanc  battu  de  2  ou  de  4 
œufs.  En  remplir  des  moules  beurrés,  les  saupoudrer 
de  panure  et  une  noisette  de  beurre,  les  mettre  dans  un 
bain-marie  et  cuire  au  four  jusqu'à  ce  que  les  milieux  s'af- 
fermissent, servir  sur  feuilles  de  laitue. 

Timbales  de  Rognons  aux  Olives. 

Détail: — 1  rognon  de  bœuf  ou  4  de  porc,  4  cuillerées  à 
table  de  beurre,  2  cuillerées  à  table  de  farine,  2Y2  tasses 
de  bon  bouillon,  Y2  tasse  de  vin  Marsala,  le  jus  d'un  demi- 
citron,  1  cuillerée  à  table  de  persil  haché,  1  branche  de  céleri, 
quelques  dés  de  bacon  ou  de  lard  salé,  Y2  tasse  d'olives,  sel, 
poivre,  quelques  champignons  et  panure. 

Enlever  la  peau  des  rognons  et  les  couper  en  deux  sur  la 
longueur,  enlever  les  fibres  du  centre  et  les  couper  en  petits 
morceaux.  Fondre  le  beurre,  bacon  et  gras  de  lard  dans  une 
casserole,  y  ajouter  les  rognons,  sel  et  poivre,  et  tourner 
vivement  sur  le  feu,  jusqu'à  ce  que  le  tout  soit  coloré. 
Saupoudrer  de  farine,  bien  mélanger.  Ajouter  le  bouillon 
et  le  vin,  persil,  céleri,  et  remuer  jusqu'à  ébullition.  Quel- 
ques champignons  et  truffes  coupés  et  cuits  avec  les  rognons 
ajoutent  à  leur  saveur.  Cuire  doucement  1  k  lY  heure. 
15  minutes  avant  de  servir  ajouter  les  olives  dénoyautées 
et  hachées.  Cuire  5  minutes.  Retirer  du  feu  et  remplir 
des  moules  à  entrées  beurrés;  mettre  sur  le  dessus  une  noix 
de  beurre.  Brunir  10  minutes  à  four  chaud.  Servir  avec 
un  triangle  de  pain  rôti. 

218 


Poule  aux  oignons. 

Détail: — 1  poule,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuillerées 
à  table  de  saindoux,  2  tranches  de  lard,  20  petits  oignons, 
^^  de  tasse  de  conserves  de  tomates,  1  bouquet  garni, 
bouillon  ou  eau,  sel,  poivre. 

Faire  roussir  la  poule  dans  un  chaudron,  avec  du  beurre 
mélangé  de  saindoux  et  les  lardons.  Quand  elle  sera  dorée 
de  toute  part,  l'enlever.  Mettre  dans  le  jus  qu'elle  aura 
endu,  20  petits  oignons;  quand  ils  seront  dorés  y  mettre  les 
tomates,  remettre  la  poule  dans  le  chaudron,  mouiller 
avec  du  bouillon  au  %  de  la  volaille,  sel,  poivre,  bouquet 
garni,  laisser  cuire  à  feu  doux  2  heures.  La  sauce  doit  être 
réduite  de  %  et  doit  être  servie  dans  une  saucière.  La 
poule  doit  être  entourée  de  petits  oignons. 

Canard  "Blue  Bill"  à  la  Bourgeoise. 

Détail: — Vider  et  flamber  le  canard,  faire  entrer  les 
cuisses  en  dedans,  le  brider.  Eplucher  8  à  10  petits  oignons, 
autant  de  petites  carottes,  puis  faire  frire  4  cuillerées  à 
table  de  jambon  coupé  en  dés  dans  3  cuillerées  à  table  de 
beurre  ou  de  graisse.  Quand  il  a  rendu  le  jus  y  mettre  le 
canard,  lui  faire  prendre  une  belle  couleur  et  le  retirer,  y 
mettre  alors  les  oignons  et  les  carottes,  les  passer  de  même, 
ajouter  1  cuillerée  à  table  de  farine,  faire  sauter  pour  la 
mêler  et  mouiller  avec  2  à  3  tasses  de  bouillon  ou  d'eau; 
laisser  bouillir  un  moment,  remettre  le  canard  ainsi  qu'un 
bouquet  garni  et  1  tasse  de  champignons.  Saler,  poivrer; 
cuire  à  petit  feu.     Servir  le  canard  entouré  des  légumes. 

Cervelles  de  veau  au  gratin. 

Détail: — 1  paire  de  cervelles  de  veau,  1  tasse  de  Sauce 
Blanche,  poivre  et  sel,  une  pincée  de  cayenne,  1  cuillerée  à 
table  de  persil  et  de  céleri  hachés,  un  peu  de  jus  de  citron, 
de  la  panure,  quelques  noix  de  beurre.  Laver  et  faire 
tremper  les  cervelles  dans  de  l'eau  froide  salée  pendant  }/2 
heure.  Enlever  la  peau  et  faire  cuire  doucement  dans  de 
l'eau  froide  ou  bouillon  pendant  15  minutes.  Laisser 
refroidir  dans  la  même  eau;  les  enlever  et  les  égoutter  entre 
2  assiettes  un  moment,  les  couper  en  petites  tranches. 
Réchauffer  les  cervelles  dans  une  Sauce  Blanche  faite  de 
2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuillerées  à  table  de  fleur,  1 
tasse  de  lait,  ajouter  du  céleri  et  du  persil,  du  jus  de  citron 
et  remplir  de  ce  mélange  des  petits  plats  à  entrée,  les  sau- 
poudrer d'un  peu  de  panure,  mettre  un  petit  morceau  de 
beurre  sur  le  dessus  et  laisser  gratiner  au  four  pendant  15 
minutes. 

219 


Croquettes  de  Jambon  à  la  Turc. 

Préparer  une  sauce  madère  demi-glace  avec  2  cuillerées  à 
table  de  beurre,  4  cuillerées  à  table  farine,  4  tasses  de  bon 
bouillon,  1  oignon,  2  tranches  carottes,  1  petit  morceau  de 
navet,  1  branche  céleri,  persil,  thym,  marjolaine,  laurier, 
3  clous  girofle,  1  pointe  de  muscade,  1  cuillerée  à  dessert  de 
ketchup,  1  cuillerée  à  dessert  de  sauce  Perrin,  l  cuillerée  à 
thé  de  glace  de  viande,  poivre,  sel,  Yi  tasse  de  vin  madère 
et  jus  de  citron.  Couper  le  jambon  en  petits  dés,  le  mettre 
dans  cette  sauce,  ajouter  quelques  champignons  coupés 
fin,  et  faire  réduire  sur  un  feu  vif;  lier  le  tout  avec  deux 
jaunes  d'œufs;  verser  ce  mélange  dans  une  assiette,  le  faire 
refroidir;  le  rouler  en  forme  d'œuf  ou  de  côtelettes,  passer 
celles-ci  au  blanc  d'œuf  puis  dans  la  panure,  les  faire  dorer 
sur  un  lit  de  macaroni  cuit  à  Teau  et  sauté  au  beurre  et 
saupoudré  de  fromage  râpé.     Servir  très  chaud. 

Saucisse  soubise. 

Détail: — 1  douzaine  de  petites  saucisses,  3  cuillerées  à 
table  de  saindoux,  1  cuillerée  à  table  de  beurre,  4  gros  oi- 
gnons, 1  cuillerée  à  table  de  farine,  1  cuillerée  à  thé  d'extrait 
de  viande,  ^  tasse  d'eau  chaude,  poivre  et  sel. 

Peler,  hacher  les  oignons,  les  passer  quelques  instants  à 
Teau  bouillante  pour  les  blanchir,  les  égoutter  soigneusement, 
puis  les  mettre  dans  une  casserole  couverte  avec  le  saindoux 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  tendres.  Enlever  alors  le  couvercle 
et  mettre  les  oignons  à  feu  vif  pour  les  blondir.  Lier  avec 
la  farine,  puis  mouiller  avec  l'extrait  de  viande  délayé  avec 
l'eau  bouillante,  assaisonner  de  sel,  poivre  et  laisser  mijoter 
à  feu  doux.  D'autre  part  faire  roussir  le  beurre,  y  mettre 
les  saucisses,  les  piquer  de-ci  de-là,  les  faire  cuire  à  feu  vif. 
Quand  les  saucisses  sont  roussies,  les  verser  ainsi  que  la 
cuisson  dans  la  purée  d'oignons.     Laisser  cuire  10  minutes  \ 

et  dresser  la  purée  dans  un  plat,  les  saucisses  autour.  } 


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220 


Salade  Russe. 

Détail: — ]/2  tasse  de  chacun  des  lép;iimes  suivants  cuits 
d'avance:  petits  pois,  carottes,  fèves,  asi)erses,  haricots,  1 
tasse  de  céleri  et  laitue  haché,  2  cuillerées  à  table  de  câpres, 
1  douzaine  d'olives  (en  réserver  0  pour  la  garniture),  sel, 
poivre,  1  tasse  de  mayonnaise,  3  tomates,  3  œufs  cuits  durs, 
laitue  frisée  et  céleri,  6  tranches  de  betteraves  taillées  en 
triangles  pour  décorer  le  plat,  1  tasse  de  veau  ou  de  poulet 
coupé  en  dés. 

Mélanger  dans  un  grand  bol  les  légumes  et  la  viande  et 
mouiller  avec  quelques  cuillerées  à  thé  de  mayonnaise, 
assaisonner  au  goût;  laisser  au  moins  }/2  heure  sur  la  glace 
ou  dans  un  vaisseau  contenant  de  l'eau  glacée.  Peler  les 
tomates  et  enlever  une  tranche  sur  le  dessus  de  chacune, 
les  vider,  saupoudrer  l'intérieur  de  sel,  les  renverser  sur  une 
assiette  et  les  laisser  dégorger  1  heure.  Couper  les  œufs 
cuits  durs,  farcir  les  tomates,  remplir  les  blancs  d'œufs  de 
4  cuillerées  à  table  du  mélange.  Mettre  dans  un  plat  oval 
le  reste  de  la  salade  et  décorer  avec  les  tomates  farcies  et  les 
œufs,  céleri  frisé  et  laitue,  betteraves,  olives,  rosettes  de 
mayonnaise  passée  à  la  douille,  les  jaunes  d'œufs  à  la  pas- 
soire fine  et  un  peu  de  persil.     Servir  froid. 

DESSERTS 

Mousse  aux  pommes. 

Détail: — 3  blancs  d'œufs,  ^  de  tasse  de  pommes  cuites 
ou  râpées,  3^  cuillerée  à  table  de  jus  de  citron,  3^  écorce  de 
citron  râpée,  3  cuillerées  à  table  de  gélatine  fondue,  %  tasse 
de  sucre. 

Battre  les  blancs  d'œufs  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  fermes, 
ajouter  graduellement  le  sucre,  les  pommes,  le  jus  de  citron, 
l'écorce  râpée  et  la  gélatine.  En  garnir  des  coupes  en 
verre  et  décorer  de  cerises  confites  et  d'angélique. 

Meringue  de  poires  en  conserve. 

Tailler  des  morceaux  de  gâteaux  en  forme  de  ]/^  poire, 
mais  un  peu  plus  large.  Sur  le  dessus  disposer  des  moitiés 
de  poires  cuites,  dont  les  cœurs  ont  été  enlevées.  Remplir 
l'espace  du  cœur  de  gingembre  confit  finement  haché  et 
couvrir  le  dessus  des  poires  d'une  meringue.  Saupoudrer 
le  dessus  de  sucre  granulé.  Mettre  au  four  pour  brunir 
légèrement  la  meringue.  Servir  avec  sirop  de  poires 
ehaud. 

221 


Petits  Gâteaux  à  la  mélasse. 

Détail: — %  tasse  de  beurre;  ^  tasse  de  sucre,  2  œufs, 
%  tasse  de  lait,  %  tasse  de  mêlasse,  23/3  tasse  de  farine, 
^  cuillerée  à  thé  de  soda,  1  cuillerée  à  thé  de  cannelle,  3^ 
cuillerée  à  thé  de  clou  de  girofle,  }/2  cuillerée  à  thé  de  mus- 
cade, }/2  tasse  de  raisins  confits  coupés  en  morceaux  et  sans 
pépins,  3^  tasse  d'écorce  de  citrons  confits  coupés  en  filets. 

Défaire  le  beurre  en  crème,  ajouter  graduellement  le  sucre 
les  œufs  battus,  le  lait  et  la  mélasse.  Tamiser  la  farine 
avec  le  soda  et  les  épices,  les  ajouter  à  la  première  prépa- 
ration et  puis  les  fruits.  Cuire  cette  pâte  dans  de  petits 
moules  beurrés,  20  minutes  à  four  chaud.  Avec  cette 
recette  on  peut  obtenir  24  petits  gâteaux. 

Meringue  pour  les  Poires. 

Battre  2  blancs  d'œufs  fermes,  ajouter  graduellement  en 
battant  les  œufs  4  cuillerées  à  table  de  sucre  en  poudre  ou 
granulé,  3^  cuillerée  à  table  de  jus  de  citron. 

Glace  aux  fruits. 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  de  gélatine,  34  tasse  d'eau 
froide,  34  tasse  de  lait  chaud,  3^  tasse  de  sucre,  1  tasse  de 
fruits  frais  ou  conservés,  2  blancs  d'œufs,  1  tasse  de  crème. 

Faire  fondre  la  gélatine  dans  l'eau  froide,  ajouter  le  lait 
chaufïé  avec  le  sucre  puis  les  fruits.  Fouetter  les  blancs  en 
neige  ainsi  que  la  crème,  puis  les  mélanger.  Quand  la 
première  préparation  est  refroidie,  l'ajouter  à  la  seconde. 
Mettre  dans  un  moule  préalablement  passé  à  l'eau  froide. 
Tenir  au  froid  pendant  1  heure.     Démouler  et  servir. 

Salade  aux  oranges. 

Détail: — 4  oranges,  1  tasse  de  miel,  3  jaunes,  le  jus  d'un 
}/2  citron,  quelques  branches  de  céleri. 

Trancher  les  oranges  très  minces,  les  mettre  dans  un  plat 

à  salade,   faire  chauffer  le  miel,  le  verser  sur  les  jaunes 

d'œufs   préalablement  fouettés,   ajouter  le  jus  de  citron, 

verser  cette  préparation  sur  les  oranges,  garnir  avec  céleri 

frisé. 

Salade  de  bananes. 

Détail: — 6  bananes,  1  orange,  3^  citron,  quelques  cuil- 
lerées à  table  de  sucre  fin. 

Diviser  les  bananes  en  tranches  régulières.  Les  ranger  en 
turban  dans  un  compotier  de  cristal,  les  saupoudrer  de  sucre 
fin.  Presser  le  jus  d'une  orange  et  d'un  3^  citron,  arroser 
les  tranches  de  bananes.     Laisser  au  frais  2  heures. 

222 


Crème  Bohémienne. 

D^^t.'iil:— 1  tasse  do  crème,  Yi  tîisse  de  pur6e  de  confiture, 
4  cuillerées  à  table  de  sucre,  2  cuillerées  à  table  de  j^elatine 
dissoute  dans  Y^  de  tasse  d'eau  froide. 

Faire  dissoudre  la  gélatine,  battre  la  crème  lui  ajouter 
le  sucre,  la  purée  de  confiture  puis  la  gélatine  fondue. 
Verser  cette  préparation  dans  un  moule  préalablement 
passé  à  Teau  froide;  faire  prendre  au  frais  et  démouler 
comme  les  crèmes  bavaroises. 

Gâteau  aux  pommes. 

Détail: — 2  tasses  de  pommes,  1  tasse  de  mélasse,  1  cuille- 
rée à  table  de  beurre,  zeste  d'un  citron,  2  œufs,  3  cuillerées  à 
table  de  sucre,  6  cuillerées  à  table  de  beurre,  Yi  tasse  de  lait, 
\Yi  tasse  de  farine,  2  cuillerées  à  thé  de  poudre  à  pâte,  34 
cuillerée  à  thé  de  cannelle,  muscade  et  clous. 

Peler  et  couper  les  pommes  en  quartiers,  les  faire  cuire 
avec  la  mélasse,  le  beurre  et  le  zeste  de  citron.  Les  remuer 
de  temps  en  temps  jusqu'à  parfaite  cuisson,  les  laisser  re- 
froidir avant  de  vous  en  servir. 

Pâte. — Défaire  le  beurre  en  crème,  ajouter  le  sucre  et  les 
œufs  bien  battus  et  le  lait.  Tamiser  la  farine  avec  la  poudre 
à  pâte  et  les  épices,  l'ajouter  à  la  première  préparation 
ainsi  que  les  pommes,  cuire  cette  pâte  dans  un  moule  beurré 
40  à  50  minutes. 

Mousse  à  la  Vanille. 

Détail: — 2  tasses  de  lait  tiède,  1  tasse  de  sucre,  3  jaunes 
d'œufs,  2  tasses  de  crème  fouettée,  2  cuillerées  à  table  de 
vanille,  1  cuillerée  à  thé  de  gélatine,  sel  et  glace  concassée. 

Faire  une  crème  avec  le  lait,  le  sucre  et  les  œufs,  lui  ajouter 
quand  elle  est  encore  chaude  la  gélatine  dissoute,  laisser 
refroidir,  ajouter  la  crème  fouettée  et  la  vanille;  verser 
dans  un  moule  et  sangler  2  heures. 

Sorbet  à  l'ananas. 

Détail: — 3  grosses  bananes,  2  tasses  de  sucre,  1  chopine 
d'eau,  le  jus  de  2  oranges,  le  jus  d'un  citron,  le  jus  d'un 
ananas. 

Passer  les  bananes  au  tamis,  ajouter  le  sucre  et  l'eau, 
avoir  soin  de  bien  faire  fondre  le  sucre  dans  l'eau.  Couper 
l'ananas  en  petits  dés  quelques  heures  à  l'avance  pour  en 
extraire  tout  le  jus,  l'ajouter  à  l'appareil,  ainsi  que  le  jus  des 
oranges  et  du  citron.     Faire  congeler  dans  une  sorbetière. 

223 


Frappé  aux  bananes. 

3  grosses  bananes,  2  tasses  de  sucre,  1  chopine  d'eau,  le 
jus  de  2  oranges,  le  jus  d'un  citron,  le  jus  d'un  ananas. 
Cuire  les  bananes  avec  le  sucre  jusqu'à  ce  que  cela  devienne 
un  sirop  épais.  Passer  au  tamis  et  refroidir  ajouter  le  jus 
des  fruits  et  faire  prendre  dans  la  sorbetière. 

Gelée  à  la  russe. 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  de  gélatine,  Yi  tasse  d'eau 
froide,  ^  d'eau  bouillante,  %  tasse  de  sucre,  %  tasse  de 
Sauterne,  Yi  tasse  de  jus  d'orange,  V/i  cuillerée  à  table  de 
jus  de  citron. 

Préparer  comme  toutes  les  autres  gelées,  puis  battre  ce 
mélange  avec  le  petit  moulin  aux  œufs  jusqu'à  ce  qu'il 
garde  sa  forme. 

Charlotte  russe. 

Détail: — 3  jaunes  d'œufs,  Y^  tasse  de  sucre,  2  tasses  de 
lait,  1  cuillerée  à  table  de  farine,  1  cuillerée  à  thé  de  vanille, 
XYi  cuillerée  à  table  de  gélatine.  Faire  tremper  la  géla- 
tine dans  l'eau  froide  puis  procéder  comme  ci-dessous. 

Faire  une  crème  avec  le  lait,  les  jaunes  d'œufs,  le  sucre, 
le  sel,  le  zeste  de  citron.  Tourner  vivement  sur  le  feu 
jusqu'à  ce  que  ce  mélange  épaississe,  retirer  du  feu,  ajouter 
la  Yi  <J6  1^  gélatine  dissoute  dans  l'eau  froide  puis  verser 
ceci  sur  les  blancs  d'œufs  battus  en  neige  ferme,  continuer 
de  battre  ce  mélange  en  plaçant  le  plat  sur  la  glace  ou  dans 
une  terrine  d'eau  froide  jusqu'à  ce  qu'il  garde  sa  forme.  Le 
verser  dans  un  moule  tapissé  de  doigts  de  dames.  Faire 
prendre  au  frais  ou  sur  la  glace. 

D'autre  part  fouetter  1  tasse  de  crème,  lui  ajouter  1 
cuillerée  à  table  de  sucre,  1  cuillerée  à  table  de  citron  con- 
fit, de  cerises  et  d'angélique  confites.    . 

Pudding  à  la  noix  de  coco.  ^ 

Détail: — 2  tasses  de  lait,  4  cuillerées  à  table  de  sucre,  2  î 

œufs,  Yi  tasse  de  noix  de  coco,  Yi  tasse  de  biscuits  soda  ou  j 

restes  de  gâteaux  ou  pain,  1  cuillerée  à  thé  de  citron.  - 

Battre  les  jaunes  d'œufs  avec  le  sucre,  ajouter  le  lait  -< 

chaud  et  les  biscuits,  la  noix  de  coco,  bien  mélanger,  ajouter 
le  citron,  mettre  dans  un  moule  beurré  cuire  au  four  Yi 
heure.  Battre  les  blancs  d'œufs,  ajouter  2  cuillerées  à 
table  de  sucre,  essence  au  goût  et  verser  cette  meringue  sur 
le  pudding  5  minutes  avant  de  le  retirer  du  four. 

Tous  droits  de  reproduction  réservés. 

224 


TARIF  ET  RÈGLEMENTS  DES  POSTES. 
Taxe  de  Guerre. 


Une  taxe  est  imposée  sur  chaciue  lettre  et  sur  chafjue 
carte  postale  pour  être  distribuée  en  Canada,  aux  Etats- 
Unis,  au  Mexique,  dans  le  Royauine-Uni,  dans  les  posses- 
sions britanniques  en  général  et  partout  où  le  tarif  postal 
de  2  cents  s'applique. 

Une  taxe  de  2  cents  sera  prélevée  sur  les  mandats-poste 
émis  en  Canada  sans  égard  au  montant  du  mandat. 

Une  taxe  de  1  cent  sera  aussi  prélevée  sur  les  bons  de 
poste  sans  égard  au  montant. 


Cartes  postales. 

On  ne  peut  rien  attacher  à  une  carte  postale,  et  elle  ne  doit 
ni  être  coupée  ni  changée  aucunement.  Une  carte  postale 
ayant  déjà  servi,  sur  laquelle  aura  été  apposé  un  timbre  de  1 
cent,  ne  sera  pas  acceptée  comme  carte  postale. 

Les  cartes  postales  des  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à  la 
poste  au  Canada,  à  destination  des  Etats-Unis,  si  elles  sont 
affranchies  d'un  timbre  poste  canadien  de  1  cent. 

Cartes  postales  privées. 

Des  cartes  privées  affranchies  d'un  cent  peuvent  être 
maintenant  transmises  par  la  malle  dans  la  Puissance  du 
Canada  et  aux  Etats-Unis. 

Les  cartes  postales  privées,  affranchies  de  2  cents,  peuvent 
être  mises  à  la  poste  en  Canada  adressées  à  tous  les  pays  de 
l'Union  Postale,  mais  ces  cartes  ne  peuvent  excéder  la 
dimension  de  la  carte  postale  officielle;  laquelle  ne  peut 
excéder  6  pouces  en  longueur  et  3^  pouces  en  largeur,  ou 
être  moindre  de  334  pouces  de  long  sur  234  pouces  de  large. 

Communications  permises  sur  le  côté  de  l'adresse  des  cartes 

postales  illustrées. 

En  ce  qui  concerne  les  cartes  postales  illustrées  au  verso  de 
l'adresse,  le  Département  autorise  la  réserve  d'un  espace  au 
côté  gauche  de  l'adresse  même,  pour  toute  communication 
désirée. 

225 


Cet  espace  doit  être  séparé  de  Tadresse  par  une  ligne 
verticale,  et  l'espace  pour  l'adresse  ne  doit  pas  avoir  moins 
de  3}^  pouces  de  longueur  sur  13/2  pouce  de  largeur.  Il  est 
permis  d'apliquer  sur  le  verso  et  sur  la  partie  gauche  du 
recto,  des  vignettes  ou  des  photographies,  sur  papier  très 
mince,  à  condition  qu'elles  soient  complètement  adhérentes 
à  la  carte.  La  grandeur  et  la  qualité  des  cartes  postales 
sont  sujettes  aux  règlements  pour  les  cartes  postales  privées. 
Le  tarif  d'affranchissement  sur  ces  cartes  est  de  un  cent 
pour  le  Canada,  le  Mexique  et  les  Etats-Unis,  et  de  deux 
cents  pour  les  autres  pays. 

MANDATS  DE  POSTE. 

L'émission  et  le  paiement  d'un  mandat  de  poste  ne  sont 
l'affaire  que  de  quelques  instants. 

A  dater  du  1er  avril  1913,  les  droits  exigés  du  public  sur 
les  mandats  de  poste,  émis  au  Canada,  pour  être  payés  au 
Canada,  Antigua,  Bahamas,  Bermudes,  Guyanne  anglaise, 
Iles  Caymans,  Cuba,  la  Dominique,  Grenade,  Guam,  Hawaï, 
Iles  des  Pins,  Jamaïque,  Montserrat,  Nevis,  Terre-Neuve, 
La  Zone  du  Canal  de  Panama,  Iles  Philippines,  Porto-Rico, 
St-Christophe  (St-Kitts),' Ste-Lucie,  St- Vincent,  Tabago, 
Trinité,  Iles  Turques,  Tutuila  (Samoa),  Iles  Vierges,  sont 
les  suivants: 

Sur  les  sommes  au-dessous  de      $10 5  cents. 

Au-dessus  de    $10     et  jusqu'à       30 10       " 

"  30  "  50 15       " 

«  50  "  60 20       " 

«  60  "  100 25       " 


ETATS-UNIS. 

Jusqu'à  avis  contraire,  les  droits  à  percevoir  sur  les  man- 
dats-postes payables  à  des  bureaux  dans  les  Etats-LTnis 
seront  comme  suit. 

Pour  des  sommes  n'excédant  pas  $10 10  cents. 

Plus  de  $10  et  jusqu'à  $30 20       " 

"30         "  50 30       " 

"50         "  60 40       " 

"       60         "  80 50       " 

"       80         "  100 75       " 

Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  paya- 
bles   dans    le    Royaume-Uni    de    la    Grande-Bretagne    et 

226 


d'Irlande,  dans  les  possessions  britanniques  et  dans  tous  les 
autres  pays  étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste 
sont  émis,  excepté  ceux  ci-haut  énumérés,  est  comme  suit: 

S'ils  n'excèdent  pas  $5 5  cents. 

Au-dessus  de    $  5  et  n'excédant  pas  $10 10       " 

«  10  "  20 20       " 

«  20  "  30...:.... 30       " 

«  30  "  40 40       " 

«  40  "  50 50       " 

«  50  "  60 60       " 

«  60  "  70 70       " 

«  70  "  80 80       " 

«  80  "  90 90       " 

«  90  "  100 100       " 

Il  n'y  a  pas  d'échange  de  mandats  de  poste  avec  l'Espa- 

Les  duplicatas  de  mandats  de  poste  émanés  gratuite- 
ment ainsi  que  les  formules  nécessaires  pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  sont  payables 
ou  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 

BONS  DE  POSTE: 

Le  système  de  bons  postaux,  établi  par  le  Département 
des  Postes,  procure  un  moj^en  facile  et  peu  coûteux  pour 
l'envoi  de  sommes  modiques.  Les  bons  de  postes  sont 
vendus  ou  payés  à  plus  de  10,000  bureaux  de  poste  en  Cana- 
da; ils  sont  aussi  payables  aux  Etats-Unis. 


Taux  de  Commission: 

2  cents  sur  un  bon  de  $   .90 

2  "  1.00 

2  "  1.50 

2  "  2.00 

2  "  2.50 

3  "  3.00 
3  "  4.00 
3  "  5.00 
5  "  10.00 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  peuvent  être  ajoutés  à 
aucune  de  ces  sommes  par  le  moyen  de  timbres-poste  appo- 
sés au  Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

Des  timbres-poste  ne  peuvent  être  apposés  aux  bons  de 
poste  payables  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  Poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au 
Canada,  aux  Etats-Unis  et  à  Terre-Neuve. 

227 


1  cent  sur 

un  bon  de  $ 

.20 

1 

C( 

25 

1 

u 

30 

1 

u 

40 

2  cents 

u 

50 

2 

u 

60 

2 

' 

70 

2 

a 

75 

2 

u 

80 

Colis  Postaux  pour  Royaume-Uni  et  Pays  Étrangers. 

Sont  expédiés  par  paquebots  des  lignes  canadiennes  seu- 
lement. 

Des  échanges  directs  des  colis  postaux  sont  en  opération 
entre  le  Canada  et  les  pays  mentionnés  dans  la  liste  suivan- 
te, le  tarif  est  de  12  cents  la  livre;  la  limite  du  poids  est  de 
11  livres;  Royaume-Uni,  Antigua,  Barbade,  Bermudes, 
Grenade,  Guyanne  Anglaise,  Hong  Kong,  Jamaïque,  Iles 
sous  le  Vent,  Nouvelle-Zélande,  Ste-Lucie,  St-Vincent, 
Shanghaï,  Terre-Neuve  et  Trinité. 

Le  tarif  est  de  24  cents  pour  la  première  livre  et  12  cents 
pour  chaque  livre  additionnelle  pour  les  pays  suivants: 
Australie-Sud,  Nouvelle-Galles  du  Sud,  Nouvelle-Guinée 
et  Queensland. 

N.B. — Les  colis  doivent  être  mis  à  la  poste  une  heure 
avant  la  fermeture  de  la  malle. 

La  transmission  des  colis  postaux  pour  le  Brésil  est 
limitée  aux  trois  villes  de  Rio-de-Janeiro,  Pernambuco 
(Récif é)  et  Bahia  (San  Salvador). 

Les  paquets  scellés  ne  sont  plus  reçus  de,  ou  envoyés  de 
Hawaï,  mais  les  articles  de  quatrième  classe  (ouverts  à 
l'inspection)  peuvent  être  envoyés  à  Hawaï,  ainsi  qu'à 
Porto-Rico,  et  aux  Iles  Philippines;  limite  du  poids,  4  Ibs  et 
6  onces;  taux,  1  cent  par  once. 

DÉFINITION  DES  RÈGLEMENTS. 

1ère  classe. — Comprend  les  lettres,  les  cartes  postales, 
documents  légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en  par- 
tie, à  l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et  toute 
chose  du  genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance  écrite. 
Les  lettres,  pour  Lettres  locales,  un  centin  par  once  ou 
fraction  d'une  once;  et  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  la 
Zone  du  Canal  de  l'Isthme  de  Panama,  Porto-Rico,  Hawaï, 
Guam,  Mexico,  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  doivent  être  affranchis  d'un  port  de  2  cents  par 
once,  et  pour  tous  les  autres  pays,  5  cents  pour  la  première 
once  et  3  cents  pour  chaque  once  ou  fraction  de  chaque  once 
additionnelle. 

Un  envoi  de  cette  classe  insuffisamment  affranchi,  déposé 
à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double  de  l'insuf- 
fisance d'affranchissement. 
^Les  lettres  non  affranchies  sont  envoyées  en  rebut. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  affranchies  pour  les  Etats- 
Unis  ou  en  venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance  d'affranchis- 
sement payable  lors  de  la  distribution.  Les  lettres  pour 
les  Etats-Unis  doivent  être  affranchies  au  moins  d'un  port 

de  2  cents. 

228 


J^os  lettres  non  affranchies  pour  le  Royaume-Uni  et  autres 
pays  sont  passibles  d'un  port  double  à  leur  destination  et, 
du  doul)le  de  l'insuffisanco  d'affranchissement  quand  elles 
elUvs  ont  6X6  insufKsaniment  affranchies. 

Des  coupons-réponses,  afin  de  permettre  aux  envoyeurs 
de  lettres  à  rétranjj;er  de  payer  l'affranchissement  de  la 
réponse,  sont  maintenant  en  vente  à  6  cents  chacun. 

2ème  classe — Pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  le  Mexi- 
que, le  taux  des  journaux  d'occasion  est  de  1  cent  par  4  ozs; 
limite  de  poids:  Pour  le  Canada  5  Ibs.,  les  Etats-Unis  et 
Mexique  4  Ibs.,  et  6  onces. 

Pour  Terre-Neuve,  Grande-Bretagne,  etc.,  les  journaux 
d'occasion  imprimés  et  publiés  au  Canada  peuvent  être 
expédiés  en  Grande-Bretagne,  Irlande,  la  Barbade,  les 
Bermudes,  Guyane  Anglaise,  Bornéo,  Anglais  Nord,  Cap 
de  Bonne  Espérance,  le  Natal,  l'Etat  Libre  d'Orange, 
Ceylon,  Chypre,  Iles  Falkland,  Iles  Fidji,  Gambie,  Gibral- 
tar, Hong-Konk,  la  Jamaïque,  Iles  sous  le  vent,  Malte, 
Mauritius,  Terre-Neuve,  Nouvelle-Zélande,  Sarawak,  les 
Seychelles,  Sierra  Leone,  Nord  et  Sud,  Nigeria,  Transvaal, 
Trinité  et  Tobago,  Iles  Turques  et  Zanzibar,  au  taux  de 
un  centin  par  4  ozs. 

3èine  classe— Pamphlets  imprimés,  circulaires  imprimées, 
cartes  géographiques,  lithographies,  photographies,  des- 
sins et  gravures,  prix  courant,  manuscrits  de  livres  ou  de 
journaux,  papiers  d'examen,  plans  sans  spécifications,  listes 
d'électeurs,  calendriers,  cartes  de  visite,  manifestes  de 
douane,  livres,  etc.,  1  centin  par  2  onces  ou  fraction  de  2 
onces. 

Les  circulaires  imprimées  de  manière  à  ressembler  à  la 
clavigraphie  sont  admises  aux  taux  de  1  cent  par  2  onces, 
lorsque  au  moins  20  exemplaires  conçus  dans  des  termes 
absolument  identiques  sont  déposés  en  même  temps  au 
bureau  de  poste.  Lorsque  des  circulaires  de  ce  genre  sont 
jetées  à  la  boîte,  elles  doivent  être  attachées  ensemble.  Les 
circulaires  au  moyen  du  clavigraphe  (typewriter)  doivent 
être  affranchies  comme  les  lettres. 

Ces  objets  divers  doivent  être  enveloppés  de  manière  à 
être  facilement  examinés.  La  limite  du  poids  est  de  5  Ibs 
(1  seul  volume,  10  Ibs). 

Les  patrons  et  les  échantillons  :  port,  1  cent  par  2 
onces  ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  12  onces,  de- 
vront être  enveloppés  avec  sûreté  et  faciles  à  examiner;  pour 
la  farine  et  objets  de  la  sorte,  on  devra  se  servir  de  boîtes  et 
de  sacs  en  toile;  pour  les  objets  en  verre,  des  boîtes  en  métal 
ou  en  bois. 

229 


Les  envois  de  thé  comme  échantillons  ne  doivent  pas  peser 
au  delà  de  8  onces,  et  doivent  être  des  échantillons  "bona 
fide." 

Objets  de  3e  classe  pour  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres,  papier  de  commerce:  port,  1  ceat 
par  2  onces:  mais  un  affranchissement  d'au  moins  5  cents  est 
nécessaire  pour  les  papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2 
cents  pour  les  patrons  et  échantillons. 

La  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  échantillons  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs  et 
6  onces. 

Des  paquets  de  marchandises  ouverts  à  l'inspection  peu- 
vent être  envoyés  au  tarif  de  1  cent  par  once,  mais  il  sera 
payé  un  droit  de  douane  aux  Etats-Unis,  Iles  Philippines, 
Porto-Rico  et  Hawaï. 


(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  Echantillons 
pour  les  pays  de  l'Union  Postale. 

Les  ' 'Papiers  de  Commerce"  comprennent  toutes  les 
pièces  ou  documents,  manuscrits,  écrits  ou  dessinés  en  tout 
ou  en  partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications 
ayant  le  caractère  d'une  correspondance  actuelle  et  person- 
nelle), les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés 
par  les  officiers  publics,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous 
seing  privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  do- 
cuments d'un  caractère  mercantile,  les  différents  documents 
de  service  des  compagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies 
publiques,  les  partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites, 
les  manuscrits  de  livres  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  autres 
papiers  de  même  nature. 

Les  ''Imprimés"  comprennent  les  journaux  périodiques, 
les  livres  brochés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  les  cartes 
de  visite,  les  cartes-adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  manuscrits  qui  s'y  rapportent,  les  gravures,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géogra- 
phiques, catalogues,  prospectus,  annonce,  avis  et  circulaires 
imprimés,  gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour  le 
Royaume-Uni,  24  pouces  de  longueur  et  12  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
l'Union  Postale,  18  pouces  de  longueur  et  18  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur.  Pour  ceux  ne  faisant  pas  partie  de  l'Union 
Postale,  18  pouces  par  12  pouces  de  largeur  et  de  hauteur; 
limite  du  poids,  4  Ibs. 

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(C)  Royaume-Uni:  poids,  5  Ibs;  longueur,  2  pieds; 
épaisseur  ou  largeur,  1  pied.  Limites  de  pesanteur  et 
grandeur  pour  les  pays  de  l'Union  Postale,  12  onces;  lon- 
gueur 1  pied,  largeur  8  pouces  ,  hauteur  4  pouces. 

Un  droit  additionnel  sera  perçu  pour  frais  de  transport 
des  colis  adressés,  ou  déposés  à  la  poste,  à  des  bureaux 
situés  dans  certains  districts  éloignés  auxquels  les  dépêches 
doivent  être  expédiées  par  un  service  continu  de  voiture, 
à  plus  de  100  milles  de  distance. 

L'Assurance  sur  les  colis  Postaux  n'est  pas  encore  établie; 
le  public  en  sera  averti  quand  elle  prendra  effet.  D'ici  là, 
les  colis  peuvent  être  recommandés. 

Colis  pour  des  pays  au  sud  des  Etats-Unis. 

Les  colis  (ne  portant  pas  de  déclaration  de  douane)  des- 
tinés à  des  pays  au  Sud  des  Etats-Unis,  affranchis  et  mis  à 
la  poste  en  Canada,  peuvent  être  adressés  au  nom  de  la 
personne  à  laquelle  ils  sont  destinés,  avec  indication  de 
l'endroit  et  du  pays,  et  au-dessous  de  cette  adresse,  on 
peut  les  marquer  aux  soins  d'une  personne  ou  d'une  firme 
à  New- York.  Ces  colis  seront  alors  expédiés  par  la  poste, 
à  New- York,  pourvu  que  le  poids  n'en  excède  pas  4  Ibs  et  6 
onces,  et  qu'ils  soient  affranchis  au  taux  de  le.  par  once, 
La  personne  ou  la  firme  au  nom  de  qui  l'article  est  marqué 
n'aura  alors  qu'à  biffer  cette  partie  de  l'adress  le  recom- 
mandant à  ses  soins,  à  New- York,  de  manière  à  ne  laisser 
sur  le  colis  que  l'adresse  même  de  sa  véritable  destination. 
Le  colis  sera  ainsi  accepté  à  la  poste  à  New- York,  sur  affran- 
chissement en  timbres  américains  couvrant  le  port  de  là 
au  lieu  désigné  sur  l'adresse. 

Objets  recominandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les 
Etats-Unis  et  les  pays  de  l'Union  Postale,  peut  être  enregis- 
tré sur  paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et 
l'envoyeur  pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet 
expédié  en  payant  5  cents  en  sus  de  l'enregistrement. 

Dédommagement  pour  pertes  d'objets  recommandés. 

(1)  En  cas  de  perte,  dans  le  service  postal,  d'un  objet 
recommandé,  déposé  à  la  poste  au  Canada  pour  être  délivré 
au  Canada,  le  destinataire,  ou  à  la  demande  du  destinataire, 
l'expéditeur,  a  droit  à  un  dédommagement  qui,  dans  nul  cas, 
ne  devra  excéder  vingt-cinq  dollars,  ou  la  valeur  réelle  de 
l'objet  recommandé  perdu,  quand  la  valeur  de  cet  objet  est 

232 


inf(^riourc  î\  vifigt-cinq  dollars,  à  condition  (\uo,  nulle  autre 
compensation  ou  remboursement  n'ait  été  effectué  pour  cet 
objet. 

(2)  Le  dédommagement  sera  payé,  pourvu  que  la  perte 
de  l'objet  recommandé  soit  signalé  au  département  dans 
l'intervalle  d'une  année  à  partie  de  la  mise  à  la  poste,  sur 
reçu  de  déclarations  assermentées  des  personnes  intéressées 
qui,  au  meilleur  de  leur  connaissance  et  bonne  foi,  établiront: 

(a)  que  l'objet  recommandé  a  été  perdu  dans  les  malles; 

(b)  que  la  valeur  du  contenu  était  de  (montant); 

(c)  que  l'ayant-droit  s'appelle  (nom); 

(3)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
recommandé  qui  n'a  pas  été  totalement  perdu  dans  les 
postes. 

(4)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
dont  le  droit  de  recommandation  n'a  pas  été  acquitté. 

CAISSE  D'ÉPARGNE  POSTALE. 

Des  dépôts  d'une  piastre,  et  au-dessus,  sur  lesquels  un 
intérêt  de  trois  pour  cent  est  alloué,  seront  reçus  pour  être 
transmis  au  Bureau  Central  de  la  Caisse  d'Epargne  Postale. 
Livrets  et  informations  fournis  sur  demande.  Bureau  ou- 
vert de  8  a. m.  à  6  p. m. 


COMMENT  REUSSIR  DANS  LA  VIE? 

Voici  les  dix  conseils  de  Barnum,  lequel,  parti  de  rien, 
devint  millionnaire: 
L — Adoptez  une  carrière  conforme  à  votre  vocation. 
2. — Quoi  que  vous  entrepreniez,  donnez-vous  y  corps  et 

âme. 
3. — Ayez  de  la  concentration, n'éparpillez  pas  vos  efforts. 
4. — Respectez   toujours   votre   intégrité,    votre   parole  et 

vos  engagements. 
5. — Servez- vous  des  meilleurs  employés  et  des  meilleurs 

outils. 
(). — Soyez  économe   tout  en   vous   méfiant  de  la  fausse 

économie. 
7. — Faites  de  la  publicité:     la  fortune  est  dans  l'encre 

d'imprimerie. 
8. — N'usez  ni  de  tabac,  ni  d'alcool,  ni  de  boissons  eni- 
vrantes. 
9. — Espérez  sans  être  trop  visionnaire. 
JO. — Ne  comptez  que  sur  vous-même. 

Comme  on  le  voit,  c'est  fort  simple. 

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235 


COUR  CRIMINELLE 


DISTRICTS     CHEFS-LIEUX 


Arthabaska 

Beauce 

Beauharnois.. . . 

Bedford 

Chicoutimi 

Gaspé 

Iberville 

ùoliette 

Kamouraska — 
Montra  agny. .  . . 

Montréal 

Ottawa 

Pontiac 

Québec 

Richelieu 

Rimouski 

Roberval 

Saguenay 

St-Françoia 

St-Hyacinthe... 
Terrebonne 


TERMES 


Greffiers  de  la  Cour 


Arthabaska 22  octobre  chaque  année. . . . 

St-Joseph 22  juin 

Valleyfield 1er  février 

Sweetsbura; 1er  lundi  d'octobre 

Chicoutimi 22  janvier 

f Percé 3e  jeudi  d'octobre 

\New-Carlisle .  ...  20  janvier 

St-Jean 22  octobre 

Joliette. 15  septembre  chaque  année. 

Fraserville 5  décembre 

Montmagny j5  avril 

Montréal 1  mars,  1  juin,  10  .sept.,  2  nov 

Hull 6  mars 

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Bryson '6  avril 

Québec 10  avril  et  10  octobre 

Sorel 14  janvier 

Rimouski 22  mars 

Roberval 2  février 

Murray-Bay 4  juillet.. 

Sherbrooke 1er  octobre 

St-Hyacinthe 19  juin 

Ste-Scholastique..  le  mercredi  qui  suit  le  2e  lun- 
;        di  de  janvier. 


Trois-Rivières. . 


I  Marceau  &  Picher. 

Vézina  &  Ferron . 

S. -A.  Brodeur. 

Jno.  P.  Noyés. 

F.-X.  Go.sselin. 

Alph.  Garneau. 
Blanchet  &  Maguire. 

:  Alphonse  Morin. 

JDucharme  &  Rivest. 

jJ.-G.  Pelletier. 

i 

A.-J.-C.  Beaubien. 

Alph.-E.  Corriveau. 

Grondin  &  Kearney. 

H. -A.  Saint-Pierre. 

Pouliot  &  Chênevert. 

Cousineau  & 

Dauphinais. 

A.  Chamberland. 

J.-A.  Tremblay. 

J.-A.  Martin. 

G.-L.  de  Lottinville. 

Roy  &  Beauregard. 

•  Grignon  &  Fortier. 


Trois-Rivières iler  mars :  Georges  Méthot. 


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PATENTES  ;;;rr, 


es  dans 
es    pays 

MARQUE  DE  COMMERCE,  ETC. 

!  PIGEON,  PIGEON  &  DAVIS 

!  Bureaux  :  525-526,  Power  Building 

83,  rue  Craig  Ouest,         -         MONTREAL,  P.Q. 

i  Référence  :  La  Banque  d'Hochelaga,  Montréal. 

236 


COUR  SUPÉRIEURE 


JUGES. 


Sir  F.-X.  Lomieux 

juge-en-chef 

L'hon.  Albert  Malouin. 

•  J.-C.  McCorkill. 

"  L.-J.  Cannon..., 

"  C.-E.  Dorion. . . 

"  Louis  Coderre.. 


J.-S.  Archibald, 
juge-en-chef. 


T.-H.  Fortin 

John  Dunlop 

Eug.  Lafontaine 

N.  Charbonneau 

Ed.  Guérin 

H.-C.  St-Pierre 

Chs.-C.  de  Lorimier — 

L.  T.  Maréchal 

C.  Archer 

R.-A.-E.  Greneshields. 

G.  Lamothe 

J.-E.  Panneton 

C.  Lane 

P.  Demers 

F.-S.  McLeman 

J.-E.  Robidoux 

VV.  Mercier 

F.-S.  Tourigny 

F.-X.  Drouin 

M.  Hutchinson 

Art.  Globensky 

E.-J.  Flynn 

J.-M.  McDougall 

P.-G.  Martineau 

W.-W.  Lynch 

A.-A.  Bruneau 


SALAIRE 
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RÉSIDENCE 


DISTRICTS 


$8,000 
7,000 

7.000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

7,000 

5,000 

5,000 

5,000 

5,000 

7,000 

5,000 

5,000 

5,000 

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Québec Québec. 


■Montréal . 


Montréal. 


Montréal 

Montréal 

Trois-Rivières 
Québec 


[Sherbrooke. . . 

Québec 

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St-Hyacinthe.. 

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Montréal 


Terrebonne. 
Beauharnois. 
Trois-Hivières. 
Trois-Rivières. 

St-François. 

Beauce  et  Montmagny. 

Ottawa. 

St-Hyacinthe. 

Bedford. 

Richelieu. 


237 


COUR[, SUPÉRIEURE,  (suite) 


JUGES 

SALAIRE 

RÉSIDENCE 

DISTRICTS 

L'hon.  Bl.  Letellier 

• 
4,500 

4,500 

5,000 
5,000 
5,000 
5,000 
5,000 
5,000 
5,000 

Chicoutimi 

Trois-Riviôres. . 

Rimouski 

Rimouski 

Joliette 

Saguenay  et  Chicoutimi. 

"       N.-L.  Duplessia 

"       Aug.  Tessier 

Chicoutimi,    Roberval    et 
Beauceville. 

Gaspé. 

■       L.-R.  Roy 

Rimouski. 

"       F  -0.  Dugas 

Joliette. 

"       D.  Monet 

Saint-Jean 

Arthabaska 

Lévis 

Iberville. 

■       C.  Pouliot 

Arthabaska. 

*       Isidore-N.  Belleau 

Kamouraska. 

«       W.-A.  Weir 

Westmount 

Pontiac. 

L'ingratitude  est  la  porte  par  où  sortent  la  plupart  de 
ceux  que  la  reconnaissance  embarrasse. 


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DAMES  et  JEIJKES  FILLES  | 

que  la  nature  n'a  pas  favorisées,  ! 

vous  pouvez  conquérir  une  taille  | 

élégante  et  souple    en    faisant  | 

régulièrement  usage  des  célèbres  î 

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PERSE,  Société  des  Produits 
Persans,  Montréal. 

Messieurs. —  J'ai  fait  usage  des  Pilules  Persanes  pendant  cinq 
mois,  et  ma  sœur  pendant  trois  mois,  et  nous  en  avons  été 
1  satisfaites  au  point  que  nous  les  recommandons  à  toutes  les 
I  femmes  et  jeunes  filles  peu  favorisées  sous  le  rapport  de  la  taille 
[    et  du  buste. 


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238 


UN   GARÇON   FRANC 

(La  scène  se  passe  dans  un  petit  salon  bourgeois  où  sont 
réunis  quelques  intimes  des  maîtres  de  la  maison. — Dans 
un  coin,  une  dame  et  un  jeun(i  homme  causent  à  mi-voix.) 

La  dame. — Figurez-vous,  monsieur,  que  durant  la  phase 
la  plus  aigiie  de  ma  maladie,  un  jeune  homme,  qui  n'a 
jamais  voulu  faire  connaître  son  nom  à  la  concierge,  venait 
chaque  matin  prendre  de  mes  nouvelles.  Intriguée  par 
ces  visites  quotidiennes,  je  m'empressai,  dès  que  je  fus 
rétablie,  de  me  faire  donner  le  signalement  de  ce  jeune 
homme;  la  concierge  m'apprit  que  c'était  un  grand  brun, 
portant  la  barbe  en  pointe,  un  lorgnon,  un  haut  de  forme, 
et  possédant,  en  outre,  un  grain  de  beauté  au-dessus  de 
l'œil  gauche.  Je  cherchai  donc  à  me  remémorer  une 
physionomie  de  connaissance  répondant  à  ce  signalement, 
mais  en  vain ....  Or,  ayant  le  plaisir  de  me  trouver  avec 
vous,  aujourd'hui  dans  ce  salon,  où,  d'ailleurs  j'eus  l'oc- 
casion de  vous  rencontrer  l'année  passée,  j'ai  songé  que 
les  détails  de  votre  physionomie  concordant  avec  ceux  qui 
m'ont  été  donnés —  c'était  peut-être  vous  le  mystérieux 
visiteur.     Suis-je  dans  le  vrai? 

Le  jeune  homme,  baissant  timidement  les  yeux. — Mon 
Dieu,  oui,  madame. 

La  dame,  lui  présentant  la  main. — Dans  ce  cas,  monsieur 
je  ne  sais  comment  vous  témoigner  ma  reconnaissance; 
cette  pensée  me  comble  de  joie  de  songer  que  je  comptais 
encore  un  ami  presque  ignoré,  et  ma  sympathie  pour  vous 
s'en  trouve  augmentée,  d'autant  que  vous  me  connaissiez 
à  peine,  et  que  cette  obstination  à  cacher  votre  nom  est  d'une 
modestie  que  je  ne  saurais  trop  admirer,  cela  part  d'un 
grand  cœur. 

Le  jeune  homme. — Madame,  je  suis  confus. 

La  dame,  lui  présentant  l'autre  main. — Oh!  monsieur, 
mon  cœur  se  gonfle  de  joie  devant  une  telle  grandeur 
d'âme. 

Le  jeune  homme,  l'interrompant. — Madame,  je  crois  le 
moment  venu  de  vous  rappeler  au  sentiment  réel  des  choses; 
les  compliments  que  vous  me  faites  sont  immérités. 

La  dame,  avec  étonnement. — Pourquoi,  cher  monsieur? 
Votre  modestie  serait-elle  poussée  au  point  qu'un  remer- 
ciement. .  .  . 

Le  jeune  homme,  l'interrompant  de  nouveau. — La 
vérité  est  que  j'étais  chargé,  tous  les  matins,  d'aller  prendre 
de  vos  nouvelles  par  un  entrepreneur  de  pompes  funèbres!!! 

239 


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341 


COUR  SUPRÊME  DU  CANADA. 
(Siège  à  Ottawa.) 

La  plus  haute  cour  d'appel  en  Canada  est  connue  sous  le 
nom  de  Cour  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une 
juridiction  d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  fédérales 
contestées  et  peut  faire  un  examen  et  un  rapport  sur  ques- 
tions soumises  par  le  gouverneur  général  en  conseil  et  sur 
tout  bill  privé  ou  public  ou  sur  toute  pétition  demandant 
l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle  a  juridiction 
dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  provinces  et  la 
Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles-mêmes, 
à  la  condition,  toutefois,  que  la  Législature  adopte  un  acte 
accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d'un  juge  en  chef  et  de 
cinq  juges  puînés.  On  peut  en  appeler  de  la  décision  de  la 
Cour  Suprême,  par  permission  spéciale,  au  comité  judiciaire 
du  Conseil  privé  en  Aiîgleterre,  la  plus  haute  cour  de  l'Em- 
pire; dans  ces  cas  les  jugements  sont  toujours  décisifs.  Dans 
les  causes  d'amirauté  nonobstant,  l'appel  existe  de  plein 
droit. 

Le  très  hon.  sir  Chs.  Fitzpatrick,  P.C.,  G. CM. G.,  juge 
en  chef  ($10,000). 

Juges  puînés  (S9,000  chacun). 


L'hon.  sir  L.-H.  Davies,  K.C.M.G. 

"  John  Idington, 

"  Lvman-P.  Duff, 

"  Francis- Alex.  Anglin, 

"  L.-P.  Brodeur. 


Régistraire, — 
E.-R.  Cameron,  C.R. 
Arrêtiste, — 
C.-H.  Masters,  C.R. 
Arrêtiste  Civil, — 
L.-W.  Coutlée,  C.R. 


.ÏUDICATURE  DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC. 
Cour  du  Banc  du  Roi. 

L'hon.   sir  Horace  Archambault,   chevalier,   juge  en  chef. 

($8,000). 
L'hon.   N.-W.  Trenholme      Juges  ]  L'hon.    H.-G.    Carroll. 

"       J.  Lavergne,  ]  puînés  } 

^       A.-G.  Cross.  [($7,000) J       '^       L.-P.  Pelletier. 

242 


JUGES  DE  LA  COUR  DE  CIRCUIT  POUR  LE  DISTRICT  DE 

MONTRÉAL. 

T.es  honorables  MM.  Calixte  Lebeuf,  John  Purcell,  Achille 
Dorion,  A.-B.  Archambault. 

COMMISSAIRES  DES  LICENCES  POUR  LA  CITÉ  DE 

MONTRÉAL. 

MM.  F.-X.  Choquet,  Dr  John-H.  Finnie,  Adolphe  Bazin.  Se- 
crétaire, M.  A.-B.  Archambault. 

Séances:  le  mardi  et  le  jeudi  après-midi.     Bureau,  au 
palais  de  justice. 

COUR  DES  SESSIONS  SPÉCIALES  DE  LA  PAIX. 

MM.  F.-X.  Choquet  et  Adolphe  Bazin. 

MAGISTRATS  DE  POLICE. 

MM.  S. -P.  Leet,  Husmer   Lanctot  et   Ulric   Lafontaine. 

COUR  DES  JEUNES  DÉLINQUANTS. 

Juge  F.-X.  Choquet. 

Séances:  les  lundi,  mercredi  et  vendredi,  10  heures  du 
matin,  au  No  209,  rue  du  Champ  de  Mars. 

COUR  DE  CIRCUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC. 

District  d'Arthabaska. — Siège  à  Arthabaska,  tous  les  mois 
au  choix  du  juge,  sauf  juillet  at  août.  A  Inverness,  à 
Drummondville  et  à  Thetford  Mines,  4  fois  par  année. 

District  de  Beauce. — Siège  à  Saint-Joseph  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Sainte-Hénédine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  Lac-Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauharnois. — Siège  à  Valleyfield,  du  10  au  12 
des  mois  de  janvier  et  septembre;  du  8  au  9  mars,  juin  et 
octobre;  du  1er  au  3  avril,  mai  et  décembre;  du  2  au  4 
novembre.  A  Sainte-Martine,  pour  le  comté  de  Château- 
guay,  du  5  au  6  mars,  juin  et  octobre.  A  Huntingdon, 
pour  le  comté  de  Huntingdon,  du  1er  au  4  mars,  juin  et 
octobre. 

District  de  Bedford. — Siège  à  Sweetsburg,  le  premier  mardi 
de  chacun  des  dits  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et 
septembre.  A  Waterloo,  pour  le  comté  de  Shefford, 
les  26,  27  et  28  janvier,  avril,  juin  et  octobre.  A  Knowl- 
ton,  pour  le  comté  de  Brome,  les  28  et  29  mars,  mai, 

243 


septembre  et  décembre.  A  Bedford,  pour  le  comté  de 
Missisquoi,  les  26  et  27  février,  mai,  septembre  et  no- 
vembre. A  Farnham,  pour  le  comté  de  Missisquoi, 
les  29  et  30  janvier,  avril,  juin  et  octobre. 

District  de  Chicoutimi. — Siège  à  Chicoutimi,  le  2e  mardi  de 
chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin,  octobre  et 
décembre. 

District  de  Gaspé. — Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé, 
les  3mes  jeudi  et  vendredi  de  janvier,  juin  et  octobre 
de  chaque  année.  A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleine), 
du  27  juin  au  26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A 
New-Carlisle,  pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  1 1  au  14 
janvier,  du  10  au  14  juin  et  du  27  au  30  septembre.  A 
Carleton,  du  12  au  20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du  3  au 
5  novembre.  ^:  A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30 
juillet  au  1er  août,  et  du  8  au  10  novembre. 

District  d'Iberville. — Siège  à  Saint-Jean,  les  3  jours  juridi- 
ques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d'Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napierville,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  Joliette. — Siège  à  Joliette,  chaque  année,  du  huit 
au  10;  inclusivement,  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  septembre,  octobre,  novembre  et  décembre,  et  du 
douze  au  treize  janvier  inclusivement.  A  Berthier,  les 
troisièmes  jeudi  et  vendredi  qui  suivent  le  premier  lundi 
de  chaque  mois.  A  l'Assomption,  les  troisièmes  lundi  et 
mardi  qui  suivent  le  premier  lundi  de  chaque  mois.  A 
Sainte-Julienne,  pour  le  comté  de  Montcalm,  le  quatrième 
mardi  qui  suivra  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  Les 
mois  de  juillet  et  août  exceptés. 

District  de  Kamouraska. — Siège  à  Fraserville,  les  2e  lundi 
et  mardi  de  janvier,  avril  et  septembre;  les  3e  lundi  et 
mardi  de  juin.  A  Saint-Jean-Baptiste  (Ile- Verte),  du 
11  au  13  février,  juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (villa- 
ge), du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny. — Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5  de 
chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  A 
Saint-Raphaël,  pour  le  comté  de  Bellechasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  le 
comté  de  Tlslet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 

District  de  Montréal. — Siège  à  Montréal,  du  1er  au  20  inclu- 
sivement de  chaque  mois,  sauf  juillet  et  août. 

244 


Distik't  crOttawa. — Siège  à  Hull,  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineauville,  du  5  au  9 
février,  du  11  au  15  mai  et  du  G  au  10  octobre. 

District  de  Pontiac, — Siège  à  Bryson,  le  22  février,  avril, 
juin,  octobre  et  décembre. 

District  de  Québec. — Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les 
autres  jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril, 
mai,  juin,  octobre,  et  novembre;  les  jours  juridiques  sui- 
vants le  9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21 
décembre. 

District  de  Richelieu. — Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  février, 
mars,  avril,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre,  et 
du  17  au  19  septembre.  A  Verchères,  pour  le  comté  de 
Verchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février,  mars, 
mai,  juin  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septembre.  A 
Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska,  les  26 
et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septembre  et 
octobre. 

District  de  Rimouski. — Siège  à  Rimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  samedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre.  A 
Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Roberval. — Siège  à  Roberval,  le  lundi  qui  suit  le 
2e  mardi  de  chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin, 
octobre  et  décembre. 

District  de  Saguenay. — Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
les  trois  jours  suivant  le  dernier  jour  de  chacun  des  termes 
de  la  Cour  Supérieure. 

District  de  Saint-François. — Siège  à  Sherbrooke,  le  1er 
mardi  et  les  deux  jours  suivants  de  chaque  mois,  sauf 
juillet,  août,  septembre.  A  Stanstead,  les  19  et  20  fé- 
vrier, les  16  et  17  juin,  les  20  et  21  octobre.  A  Coaticook, 
les  23  et  24  février,  les  18  et  19  juin,  les  22  et  23  octobre. 
A  Danville,  les 26  et  27  janvier,  les  20  et  21  mai,  les  16  et 
17  septembre.  Cookshire,  pour  le  comté  de  Compton, 
le  28  janvier,  25  mai,  et  18  septembre.  A  Richmond, 
les  21  et  22  janvier,  les  18  et  19  mai,  le  15  septembre.  A 
Magog,  le  18  février,  15  juin  et  19  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe. — Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juillet,  août  et  septembre.     A  Marieville,  pour  le  comté  de 

245 


Rou ville,  les  27  novembre,  janvier,  février,  avril  et  juin. 
A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  25  novembre,  jan- 
vier, février,  avril  et  juin. 

District  de  Terrebonne. — Siège  à  Saint-Scholastique,  les 
premiers  jeudi  et  vendredi  d'avril,  juin,  octobre,  novem- 
bre et  décembre.  A  Saint-Jérôme,  pour  le  comté  de 
Terrebonne,  les  deuxièmes  mercredi,  jeudi,  et  vendredi 
de  février,  mars,  avril,  juin,  octobre  et  novembre. 
A  Lachute,  pour  le  comté  d'Argenteuil,  le  deuxième 
lundi  de  février,  avril  et  octobre. 

District  des  Trois-Rivières. — Siège  aux  Trois-Rivières,  du 
13  au  15  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
Louiseville,  pour  le  comté  de  Maskinongé,  les  1er  et  2  de 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  pour 
le  comté  de  Nicolet,  les  10,  11  et  12  de  février,  mars,  avril, 
mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre.  A  Grand' 
Mère,  pour  le  comté  de  Champlain,  les  6  et  7  février,  juin 
et  octobre.  A  la  Tuque,  pour  le  comté  de  Champlain, 
des  mois  de  juillet  et  décembre,  la  date  au  choix  du  juge. 


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longtemps  j  année  et  installez         ÉjÊlk 

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sance  du  fait  que  vous  pouvez  retirer,  de  cette  source,  des  profits  bien  plus  con-  1 

sidérables  que  ceux  que  vous  avez  pu  rêver  jusqu'ici  | 

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246 


Registrateurs  pour  la  province  de  Québec. 


COMTÉS. 


Rf^GISTRATKURS. 


BUREAUX. 


Art?enteuil 

Arthabaska 

Ba^ot 

lîciiuco 

lioaiiharnois 

l^ellooha3se 

Herthicr 

Bonavcnture,  le  div. 
Bonavcnturc,  2e  div. 

Brome 

Chambly. 

Champlain 

Charlcvoix,  le  div. .  . 
Charlevoix,  2e  div..  . 

Chateauguay 

Chicoutimi 

Coaticook 

Comptou 

Deux-Montagnes. . . . 

Dorchester 


Drummond. . . . 

Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga  et  J. 


Car. 


Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Madeleine. . 

Iles  d'Orléans 

.Jolictte 

Kamouraska 

Labelle 

Lac  Saint-Jeajn,  No.  1. 
Lac  Saint- Jean,  No.  2. 
Laprairie. 


Gcorges-F.  Calder Lachute. 

M.-J.-A.  Poisson (Arthabaska. 

Morel  &  Bathalon 'iSt-Liboire. 

Taschcreau  &  Fautcux 'St-François. 

J.-P.  Lnplante 'iBeauharnois. 

J.-O.  St-Piorre jSt-Raphaël. 

J.-A.  Laferriôre *,Berthier. 

L.-P.Lebel •jNew-Carlislc. 

J.-A.  Verge *  Carleton. 

H. -S.  Fostcr *  Knowlton. 

J.-T.-A.  Robert  &  Geoffrion.  Longueuil. 

Ferdinand  Trudel *|Ste-Geneviève  de  Batiscan. 

J.-A.  Martin *JMalbaie. 

Joseph  Gariépy *|Baie  St-Paul. 

Edmour  McGown *|Ste-Martine. 

Thomas  Bossé 'jChicoutimi. 

Otis  Shurtleff | Coaticook. 

William-II .  Léonard *iCookshire. 


Henri  Langlois * 

jE.  Vczina  L^„: 

U:.-M.Gauvreau/'="'^J-- 

;  Jos.  Laferté * 

\Chs.-Howard  Millier 

Ernest  Legendre 

A.  Garneau 

Am.  Chauret       \„^„: 
G.-A.  Lacombe..r°"J  ••• 

ohn-G.  Bruce * 

Philibert  Contant * 

A.  Painchaud 

F.-X.  Lachance * 

O.  Guilbault * 

Paul  Dessaint 

P.  de  Varennes * 

Nap.  Hudon * 

Louis  Lindsay 

F.-C.  Larose * 

L'Assomption IV.  Geoffrion * 


Laval 

Lévis 

L'Islet... .. 
Lotbinière 

Maskinongé iClovis  Caron 

Matane,  No.  1 j.I.-E.  Bernier 

h 


P.-A.  Longpré 

J.-A.  Carrier * 

J.-N.  Bernier * 

Auge  &  Legendre * 


Matane,  No.  2 J.-A.  Ross 

Mégantic W.-H.  Lambly * 

Missisquoi |E.-F.  Curries 

Montcalm J.-O.-E.  Forest 

Montmagny Alfred  Doyer 

Montmorency Herménégilde  Dick * 

Montréal-Est iitatond? '"'"'l'-i 

Montréal-OuGst :W.-H.  Walker 

Napierville ÎAlex.  Richardson 

Nicolet,  Div.  No.  1 'A. -A.  Leduc 

Nicolet,  Div.  No.  2 IW.  Denis '. * 

Pontiac,  Div.  No.  1 Walter  Rymer * 

Pontiac,  Div.  No.  2 J.  Maillard • 

Portneuf Geo.  Rinfort 

Québec Dr  Ch.-E.  Coté 'iQuébec. 

Richelieu Alfred  Gué\Temout *  Sorel. 

Richmond W.-J.  Ewing *!Richmond 

Rimouski Edouard  Lotendre *lRimouski 


Ste-Scholastique. 
Ste-Hénédine. 

Drummondville. 

Village  Mégantic. 
Percé. 

Montréal. 

Huntingdon. 

Iberville. 

Amherst. 

St-Laurent. 

Joliette. 

Saint-Pascal. 

Papineauville. 

Hébertville. 

Roberval. 

Laprairie. 

L'Assomption. 

Ste-Rose. 

Lévis. 

St-Jean  Port-Joli. 

Ste-C^oix. 

Louiseville. 

Matane. 

Amqui. 

Inverness. 

Bodford. 

Ste- Julienne. 

Montmagny. 

Château-Richer . 

Montréal. 

Montréal. 

Napierville. 

Bécancour. 

Nicolet. 

Bryson. 

Ville-Marie. 

Cap  Santé. 


Les  noms  suivis  d'un  point  astérigue  font  partie  de  l'As60ciatioD. 

247 


Registrateurs  pour  la  province  de  Québec  (suite) 


COMTÉS. 


REGISTRATEURS. 


BUREAUX. 


Rou  ville. 


Saguenay 

Shefford 

Sherbrooke 

Soûlantes 

Stanstead 

Ste-Anne-des-Monts Joseph  Thibault 

Saint-Hyacinthe Joseph  Bissonnette * 

Saint- Jeau ' Jos.-P.  Carreau * 


Ste-Maric  &  Pelletier ♦ 

Conjoints. 

îC  .-Orner  Bouliane * 

J.-H.  Lefebvre * 

William-Henry  Lovell * 

Adrien  Rouleau * 

Alf.-Nevill  Thompson * 


Témiscouata... 
Terrebonne.  .  . 
Trois-Rivières. 

Vaudreuil 

Vcrchères 

Wolfe 

Wright 

Yamaska 


L.-V.  Dumais. 

.T. -A.  Théberge 

R.  Kicrnan 

J.-N.  Lefebvre 

Ulric  St-.Ieaii 

Oscar  Lamoureux 

Dr  Ls.  Duhamel 

fLs.  M.  Blondin  • 

IC.-E.  Courchène  T^^^' 


Marieville. 

Tadoussac. 

Waterloo. 

Sherbrooke. 

Coteau-Landing. 

Stanstead  Plain. 

Ste-Anne-des-Monts 

St-Hyacinthe 

Saint-Joan. 

Frascrville.. 

St-Jérome. 

Trois-Rivières. 

Vaudreuil. 

Verchères. 

Ham  Sud. 

Hull.. 

St-Frauçois  du  Lac. 


Inspecteur  des  Bureaux:  L.-P.  Duhamel,  ^Assomption. 

"  "         "  Ed.  de  S.  Laterrière,  Les  Eboule- 

raents. 

Par  proclamation  du  Lieut. -Gouverneur  et  publiées  dans 
la  ''Gazette  Officielle"  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: — 
Hochelaga,  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  Ile  d'Orléans. 

Par  proclamation  du  Lieutenant-Gouverneur  et  publiée 
dans  la  ''Gazette  Officielle"  de  Québec,  en  date  du  2  juillet 
1904,  les  bureaux  d'enregistrement  d' Hochelaga,  Jac- 
ques-Cartier, Montréal-Est  et  Montréal-Ouset,  d'après  les 
dispositions  de  l'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  VII,  chapitre 
44,  ferment  chaque  jour,  les  dimanches  et  fêtes  d'obligation 
exceptés,  à  3  h.  p.  m. 

"L'Association  des  Registrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec," fondée  en  1884,  se  compose  de  51  Registrateurs 
désignés  par  un  astérisque  (*)  au  tableau  ci-dessus.  Ses 
officiers  pour  l'année  1914-15  sont:  MM.  Am.  Chauret, 
président;  H.-S.  Poster,  vice-président;  Jos.-N.  Bernier, 
secrétaire;  0.  Lamoureux,  trésorier,  0.  Guilbault,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cette  association  est  l'étude  des  lois  sur 
l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  une  diminution  de  60  p.  c.  dans 
le  coût  des  primes  d'assurances  de  garanties,  pour  chaque 
membre  de  cette  association  seulement. 

248 


l'ARIF   POUR   VOrrURKS  DE  LOUAGIi 

Voiture  à  un  Cheval. — A  la  course. 

Temps  alloué. — Un  quart  d'heure. 

Pour  1  ou  2  personnes,  50c.     Pour  3  ou  4  personnes,  75c. 

Temps  alloué. — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  75c.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.00 

Temps  alloué. — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.00.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.25 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.25.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.50 

Voiture  à  deux  Chevaux. — A  la  course. 

Temps  alloué. — Un  quart  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  75c.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1,00 

Temps  alloué. — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.00.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.25 

Temps  alloué. — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.50.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.75 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.75.     Pour  3  ou  4  personnes,  $2.00 

BAGAGE 

Pour  toute  malle  portée  sur  l'une  des  voitures  susdites, 
25  cts. 

Nulle  charge  pour  les  sacs  de  voyage,  valises,  boîtes  ou 
paquets  susceptibles  d'être  portés  à  la  main. 

a.  Les  fractions  d'heures  pour  les  courses  au-delà  d'une 
heure  seront  payées  aupro  rata  des  charges  ci-haut  établies 
pour  les  courses  à  l'heure. 

b.  Pour  les  courses  entre  minuit  et  quatre  heures  du 
matin,  il  sera  payé  cinquante  pour  cent  en  sus  des  charges 
ci-dessus. 

c.  Les  charges  à  l'heure  s'appliquent  à  toute  course  en 
dehors  des  limites  de  la  cité,  pourvu  que  l'engagement  soit 
fait  en  dedans  de  telles  limites. 

d.  Ne  sont  pas  inclus  dans  le  mot  ''personnes"  dans  le 
dit  cahier,  et  sont  exempts  de  charge,  les  enfants  au-dessous 
de  cinq  ans  portés  sur  les  genoux  de  leurs  parents  ou  gar- 
diens. 

e.  Le  mot  ''course",  partout  où  il  se  trouve  dans  le  dit 
cahier,  doit  être  interprété  comme  admettant  les  arrêts 
(stoppages)  dans  la  limite  du  temps  fixé  pour  telle  course. 

249 


COMBINÉS  BARRAL 
Conservation  des  Oeufs  par  les  Combinés  Barrai. 


T    ^^  POUR      LA  ^    \.^ 

^CONSERVATSON^t 

♦  pendant  un  an    ^     | 

S-^|-    DE  CENT  ŒUFS    ^/fl 

\  o   8  Pintes  d'eau  <:%  $  ' 

)%    ^40  cents  par  la  malle  J^   4' 

m%L     /^     BOÎTE  POSTALE 23é3   •JV^^J 


Comme  il  vous  est  facile  de  garder,  par  un  procédé  sim- 
ple, les  œufs  avec  toutes  leurs  qualités.  Douze  mois  de 
conservation  laissent  aux  produits  une  fraîcheur  parfaite. 

Les  expériences  ainsi  que  les  nombreux  certificats  de 
réussite  reçus  de  différentes  communautés  religieuses  et 
membres  du  clergé,  qui  ont  eu  l'avantage  d'en  faire  usage, 
a  permis  d'apprécier  leur  valeur  incontestable  et  sûrement 
incontestée. 

Jamais  jusqu'ici  aucun  produit  n'avait  permis  de  conser- 
ver les  œufs  avec  certitude,  nous  engageons  donc  vivement 
nos  ménagères  et  fermières  à  ne  pas  négliger  ce  moyen 
d'avoir  chez  elles  quelques  centaines  d'œufs  dans  un  bain 
de  Combinés  Barrai  dans  lequel  elles  pourront,  lorsque  les 
œufs  seront  à  60  et  75  sous  la  douzaine,  prendre  au  fur  et 
à  mesure  de  besoins,  des  œufs  qui  seront  restés  frais. 

Toutes  les  ménagères  et  fermières  prévoyantes  font, 
pendant  l'été,  des  confitures  et  des  cornichons;  cela  est  fort 
bien,  mais  ce  qu'elles  doivent  faire  surtout,  ce  sont  des 
provisions  d'œufs  pour  l'hiver,  lorsque  les  poules  ne  pon- 
dent plus  et  que  les  œufs  sont  devenus  rares  et  chers. 

250 


Au  point  de  vue  économique,  les  Combinés  Barrai  sont 
particulièrement  précieux.  La  cherté  des  vivres  s'accentu- 
ant  de  plus  en  plus,  j'estime  que  c'est  un  acte  d'humanité 
de  populariser  le  plus  possible  l'emploi  de  ce  précieux  con- 
servateur d'œufs  qui  est  toujours  prêt. 

Il  permet  par  conséquent  à  ceux  qui  savent  l'employer  de 
manger  des  œufs  frais  à  très  bas  prix  même  quand  ils  ont 
plus  que  doublé  de  valeur. 

Ce  procédé  de  conservation  est  vraiment  économique 
puisqu'il  permet  de  conserver  frais  des  œufs  achetés  à  20 
et  25  cents,  la  douzaine,  pour  les  manger  ou  les  vendre  8 
ou  10  mois  après,  quand  ils  valent  50  et  75  cents  la  douzaine. 
C'est  du  100  pour  100  en  une  demi-année. 

Circulaire  gratis.  Dépôt  à  La  Compagnie  J.-B.  Rolland 
&  Fils,  53,  rue  St-Sulpice,  Montréal. 


LA  MONTRE 

\ 

Une  montre  à  moi!  quelle  affaire!  ' 

Mon  père  m'ofïre  ce  cadeau  i 

Pour  m'encourager  à  bien  faire; 

Elle  marche  seule:  c'est  beau!  ,^ 

Quelle  heure  est-il  ?    Est-ce  croyable  ?  i 
Six  heures!.  ..  .le  soleil  levé!.  . 

Mon  livre  est  ouvert  sur  ma  table,  j 
Mon  devoir  n'est  pas  achevé! 

Finissons!    Sa  besogne  faite,                                   '  " 

C'est  drôle  comme  on  est  content!  .; 

Sept  heures!    Ma  copie  est  prête  ' 

Et  ma  montre  va:   ça  s'entend!  1 

i 

''Mademoiselle,  êtes- vous  folle  ?  j 

Huit  heures  déjà!  —  J'ai  raison!  j 

— Il  faut  donc  partir  pour  l'école,  - 

Dis,  ma  montre?  —  Oui,  mon  garçon!"  '. 

Et  tous  deux  arrivent  ensemble,  *> 

A  l'heure  juste,  sans  retard.  i 

"Je  suis  le  premier,  il  me  semble.  : 

Remercions-la  d'un  regard!"  < 

Alors,  parlant  comme  un  bon  livre,  ^ 

Avec  ses  ressorts  palpitants,  ■ 

La  montre  a  dit:   'Tils,  pour  bien  vivre,  '< 
Il  faut  savoir  régler  son  temps." 

261 


PRONOSTICS  DE  LA  TEMPÉRATURE  POUR 
L'ANNÉE  1916. 

Janvier. — Du  1er  au  4,  durant  ces  premiers  jours  de  Tan- 
née le  froid  sera  intense;  du  4  au  11,  nous  aurons  pendant 
ce  laps  de  temps  des  journées  très  froides;  du  11  au  20,  le 
temps  sera  beau  et  sec  avec  un  ciel  clair;  du  20  au  27,  nous 
avons  toutes  les  probabilités  de  belles  journées,  mais  froides; 
du  27  au  3  février,  il  est  à  présumer  que  durant  ces  jours 
nous  aurons  de  fortes  tempêtes  de  neige. 

Février. — Du  3  au  10,  cette  nouvelle  lune  nous  donnera 
des  journées  moins  froides;  du  10  au  18,  de  grands  vents 
causeront  des  obstructions  dans  les  chemins;  du  18  au  26, 
nous  aurons  durant  ce  laps  de  temps  de  la  pluie,  de  la 
neige  et  du  grésil;  du  26  au  3  mars,  cet  intervalle  de  temps 
sera  le  plus  froid  que  nous  ayons  eu  depuis  longtemps. 

Mars. — Du  3  au  11,  le  telnps  se  gâtera  pour  de  bon  et 
nous  aurons  quelques  tempêtes  de  neige;  du  11  au  19,  la 
température  sera  changeante  avec  grand  vent,  car  à  l'ap- 
proche des  équinoxes  les  coups  de  vent  sont  ordinairement 
dangereux;  du  19  au  26,  la  température  devient  moins  rude; 
du  26  au  2  avril,  nous  aurons  quelques  tempêtes  de  neige. 

Avril. — Du  2  au  10,  grande  pluie,  temps  nuageux  et  très 
mauvais;  du  10  au  18,  durant  ce  laps  de  temps  la  températu-, 
re  est  variable,  humide  et  incertaine;  du  18  au  24,  la  tem- 
pérature s'améliore  et  nous  donne  quelques  belles  journées 
du  printemps;  du  24  au  2  mai,  nous  avons  une  température 
pluvieuse  et  humide. 

Mai. — Du  2  au  10,  le  temps  est  changeant  tantôt  beau 
et  chaud,  tantôt  pluvieux;  du  12  au  17,  nous  aurons  de  belles 
journées  et  favorables  aux  travaux  de  la  terre;  du  17  au  24, 
nous  avons  des  journées  chaudes;  du  24  à  la  fin  du  mois, 
le  renouvellement  de  la  lune  amènera  de  la  pluie  et  du  vent 
pour  une  couple  de  jours,  ensuite  la  chaleur  reprendra. 

Juin. — Du  1er  au  8,  la  température  est  variable  avec 
de  fréquentes  averses;  du  8  au  15,  des  orages  très  violents 
accompagnés  de  tonnerre  durant  les  premiers  jours,  ensuite 
la  chaleur  reprend  de  plus  belle;  du  15  au  22,  la  température 
est  incertaine;  du  22  à  la  fin  du  mois,  les  premiers  jours 
seront  beaux  et  froids,  ensuite  le  temps  devient  nuageux. 

Juillet. — Du  1er  au  8,  avec  ce  mois  commencent  les 
grandes  journées  de  chaleur;  du  8  au  14,  nous  aurons  une 
température  pluvieuse  et  froide;  du  14  au  21,  durant  ce 
laps  de  temps,  nous  aurons  des  journées  très  chaudes;  du 
21  au  29,  les  premiers  jours  seront  encore  chauds,  ensuite 
nous  aurons  de  la  grêle. 

252 


Août. — Du  1er  au  6,  les  premiers  jours  seront  beaux 
mais  les  derniers  jours  seront  venteux;  du  6  au  13,  temps 
l(^p;èrement  couvert  et  nuageux;  du  13  au  20,  le  temps  est 
encore  incertain;  du  20  au  28,  après  quelques  journées 
ora<z;euses,  nous  aurons  quelques  journées  avec  ciel  clair; 
du  28  au  4  septembre,  nous  aurons  de  mauvaises  journées, 
^de  forts  orales  accompap;nés  de  tonnerre. 

Septembre. — Du  4  au  11,  nous  aurons  les  journées  les 
plus  agréables  de  l'automne;  du  11  au  19,  nous  aurons 
encore  quelques  journées  chaudes;  du  19  au  27,  quelques 
jours  de  mauvais  temps  accompagnés  de  coups  de  vent  qui 
amèneront  des  tempêtes  sur  les  lacs  et  sur  mer;  du  27  au 
4  octobre,  g;rands  vents  et  les  nuits  très  fraîches. 

Octobre. — Du  4  au  11,  il  pleuvra  souvent  durant  ce  laps 
de  temps;  du  11  au  18,  nous  aurons  de  belles  journées;  du 
18  au  26,  la  température  baisse  considérablement,  fortes 
gelées  et  temps  froid  comme  à  l'approche  de  l'hiver;  du  26 
au  2  novembre,  température  invariable. 

Novembre. — Du  2  au  9,  vent  froid,  pluie,  neige  et  grésil; 
du  9  au  17,  nous  aurons  de  forts  coups  de  vent;  du  17  au 
25,  seront  de  très  mauvaises  journées  très  orageuses,  ac- 
compagnées de  coups  de  vent  qui  causeront  des  tempêtes 
sur  les  lacs  et  sur  mer;  du  25  à  la  fin  du  mois,  la  tempéra- 
ture baissera  et  le  ciel  se  montrera  généralement  couvert 
et  pluvieux. 

Décembre. — Du  1er  au  9,  le  mois  commence  avec  des  jour- 
nées froides;  du  9  au  17,  nous  avons,  pendant  cette  durée, 
une  température  variable,  mais  froide;  du  17  au  24,  grands 
vents;  du  24  à  la  fin  du  mois,  les  premiers  jours  seront  beaux, 
mais  les  derniers  nous  apporteront  de  la  neige  et  du  grésil. 


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5  portée.    Quand  même  votre  médecin  vous  aurait  condamnée  à  subir  une  opé-  *. 

f  ration,  vous  pouvez  vous  guérir  vous-même  avec  ou  à  peu  près  trois  sous  de  f 

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f  merveilleuses  ont  tant  fait  parler  tous  les  journaux  d'Europe  en  ces  derniers  f 

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253 


PRÉDICTIONS  DE  THOMAS  MOULT 
Pour  l'année  1916. 

Prédictions  générales. — Le  printemps,  cette  année,  sera 
froid  et  peu  profitable. 

L'été  sera  moite  et  contraire  à  toutes  choses,  qui  signi- 
fieront que  les  blés  auront  mauvaise  venue. 

L'automne  sera  froide  et  moite,  et  fera  mauvaise  allure. 

L'hiver  il  fera  de  belles  froidures. 

Mais  en  cette  année  les  blés  et  autres  grains  seront  de 
petite  venue:  qui  les  pourra  garder  fera  grand  profit. 

Il  fera  bon  acheter  du  vin  en  été,  car  il  augmentera  de 
prix  par  la  mauvaise  venue  qu'il  aura  en  vendange,  et  il 
sera  bien  cher  et  bien  requis:  la  misère  du  temps  et  de  la 
saison  sera  cause  que  l'on  en  fera  peu,- quoique  les  vignes 
aient  eu  belle  apparence  au  commencement. 

Prédictions  particulières.— Un  grand  prince  montera  sur 
le  trône. 

Grande  guerre  entre  les  princes  chrétiens. 

Grande  trahison  découverte. 

Pronostications  des  biens  de  la  terre.— Cette  année,  le 
premier  jour  de  l'année  étant  un  samedi,  l'hiver  sera  ven- 
teux, le  printemps  beau,  l'été  variable  et  humide,  l'automne 
sec,  le  froment  sera  cher  et  la  vendange  très  rare.  Il 
régnera  beaucoup  de  fièvres  tierces  et  quartes.  Mortalité 
de  vieilles  gens.  Il  y  aura  passablement  de  bétail  et  beau- 
coup de  fruits;  en  un  mot,  les  incendies  seront  très  communs, 
et  causeront  des  pertes  considérables  à  plusieurs  provinces. 


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commande  a  été  remise  par  le  congrégation  de  l'église  de 
Notre-Dame  du  Mont-Carmel,  de  Jersey,  qui  va  l'envoyer 
au  Vatican,  où  le  cierge  sera  allumé  les  jours  de  jeûne,  à  la 
mémoire  de  Pierpont  Morgan.  Il  est  de  5  mètres  et  large 
de  45  centimètres  à  la  base.  Il  coûtera  7000  francs.  La 
feuille  d'or  qui  l'entoure  vaut,  à  elle  seule,  1250  francs. 
Son  poids  est  de  200  kilos.  On  calcule  que,  brûlant  con- 
tinuellement, il  durerait  neuf  ans,  mais  que  s'il  n'est  allumé 
que  les  jours  de  jeûne,  il  ne  s'éteindra  que  dans  30  siècles. 


Il  est  plus  facile  de  juger  de  l'esprit  d'un  homme  par  ses 
questions  que  par  ses  réponses. 

254 

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sensibles  ou  pleurent  lorsque  vous  lisez  ;  c'est  un  avertissement  de  la  nature 
et  vous  ne  devriez  pas  retarder  à  venir  me  consulter,  ce  qui  peut  vous  éviter 
beaucoup  de  troubles  dons  l'avenir. 

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N.-B. — Cet   almanach   contient   beaucoup   de   matières   d'un   intérêt 
général   et   mérite   d'être   conservé   à   titre   de  renseignements   utiles. 


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A  NOS  LECTEURS 


L IMMENSE  SUCCÈS  de  TAlmanach  Rolland,  Agricole, 
Commercial  et  des  Familles,  depuis  le  commencement 
de  sa  publication  s'explique  par  l'intérêt  tout  d'ac- 
tualité des  renseignements  qu'il  renferme.  Cinquante 
éditions  attestent  son  mérite,  et  la  cinquante-et-unième, 
dont  nous  donnons  ici  le  sommaire,  ne  pourra  que  l'affirmer 
davantage. 

On  y  trouvera  encore  re visés  avec  le  plus  grand  soin:  le 
comput  ecclésiastique;  les  fêtes  mobiles;  les  phénomènes 
astrologiques;  le  calendrier  conforme  à  l'Ordo,  avec 
éphémérides,  en  regard  de  chaque  mois;  la  hiérarchie 
catholique  du  Canada  suivie  d'un  tableau  synoptique;  le 
gouvernement  fédéral  et  les  parlements  locaux;  les  cours 
de  justice;  le  tableau  des  banques;  les  conseils  de  l'Instruc- 
tion publique,  de  l'agriculture,  des  arts  et  manufactures, 
et  la  commission  du  havre;  l'Hôpital  Sainte- Justine;  le 
tarif  des  Postes;  les  lois  de  Chasse  et  Pêche;  pronostics  de 
la  température. 

A  toutes  ces  informations  se  joignent  d'agréables  légendes, 
d'intéressantes  histoires  inédites  par  nos  auteurs  canadiens  : 
''Un  Episode  de  la  Guerre,"  par  A.-D.  DeCelles;  ''Les  deux 
Clans,"  par  R.  Girard;  "La  Fièvre  des  foins,"  par  S.  Clapin; 
"Le  Violon  Enchanté,"  par  E.  Bilodeau;  "La  Noce  de 
Tit-Noir,"  par  A.  Bourgeois;  des  conseils  et  recettes 
pratiques  d'économie  domestique;  variétés  amusantes, 
excellentes  annonces,  etc.,  etc. — Les  Editeurs. 


COMPUT  ECCLESIASTIQUE  POUR  1917 

Nombre  d'or  (cycle  ou  révolution  de  dix-neuf  ans  pour 
accorder  Tannée  lunaire  avec  l'année  solaire) 18 

Epacte  (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a  en  plus  sur 
Tannée  lunaire) 6 

Cycle  solaire  (il  est  de  28  ans) 22 

12 


Indiction  romaine  (période  de  quinze  ans,  employée 
dans  les  bulles  du  Saint-Siège) 15 

Lettre    dominicale    (indiquant    le    dimanche    durant 
toute  Tannée) G 

Lettre  du  Martyrologe f 

FETES  MOBILES 

Septuagésime 4  février. 

Les  Cendres 21  février. 

Dimanche  de  la  Passion 25  mars. 

Dimanche  des  Rameaux 1er  avril. 

Pâques 8  avril. 

Rogations 14,  15,  16  mai. 

Ascension 17  mai. 

Pentecôte 27  mai. 

Sainte-Trinité 3  juin. 

Fête-Dieu 7  juin. 

1er  dimanche  de  PAvent 2  déc. 

Dimanches  après  la  Pentecôte 26 

OUATRE-TEMPS 

Printemps le  28  février,  et  les  2  et  3  mars. 

Eté le  30  mai,  et  les  1er  et  2  juin. 

Automne les  19,  21,  22  septembre. 

Hiver les  19,  21  et  22  décembre. 

COMMENCEMENT  DES  QUATRE  SAISONS 

Le  Printemps,  le  20  mars,  à  11  h.  46  m.  du  soir.  (Equinoxe, 
c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale  durée). 
L'Eté,  le  21  juin,  à  7  h.  22  m.  du  soir. 
L'Automne,  le  23  septembre,  à  10  h.  9  m.  du  matin. 

(Equinoxe,  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une 
égale  durée). 

L'Hiver,  le  22  décembre,  à  4  h.  54  m.  du  matin. 

13 


FÊTES  RELIGIEUSES  D'OBLIGATION. 

Tous  les  dimanches  de  l'année.  1  Le  1er  novembre,  la  Toussaint. 
Le  1er  jan.,  la  Circoncision.  Le  8  décembre,  l'Immaculée 
Le  6  janvier,  l'Epiphanie.  Conception. 

Le  17  mai,  l'Ascension.  \  Le  25  décembre,  Noël. 

FÊTES  LÉGALES  (JOURS  NON  JURIDIQUES). 


Tous  les  dimanches  de  l'année 
Le  1er  jan.,  la  Circoncision. 
Le  6  janvier,  l'Epiphanie. 
Le  21  février,  les  Cendres. 
Le  6  avril,  Vendredi-Saint. 
Le  9  avril,  Lundi  de  Pâques. 
Le  17  mai,  l'Ascension. 
Le  24  mai.  Reine  Victoria. 


Le  3  juin,  Fête  du  Roi. 
Le  1er  juil.,  la  Confédération 
Le  3  sept.,  la  Fête  du  Travail 
Le  1er  nov.,  la  Toussaint. 
Le  8  décembre,  l'Immaculée 

Conception. 
Le  25  décembre,  Noël. 


CÉLÉBRATION  SOLENNELLE  DU  MARIAGE. 

'Cette  année,  on  pourra  célébrer  la  solennité  des  ^'Noces" 
du  7  janvier  au  20  février  inclusivement,  et  du  16  avril  au 
1er  décembre  aussi  inclusivement. 

ÈRES  DE  L'ANNÉE  1917 


De  la  création  (4949  suivant  les  Bénédictins) 6880 

De  la  période  Julienne 6630 

De  la  Naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne),  25 

décembre 1917 

De  la  fondation  de  Rome,  selon  Varron,  21  avril. .. .  2670 

De  la  fondation  de  Québec,  3  juillet 309 

De  la  fondation  de  Montréal,    17  mai 275 

De  la  découverte  de  l'Amérique,   par  Christophe 

Colomb,  11-12  octobre 425 

De  la  découverte  du  Canada  par  Jacques-Cartier, 

16  juillet , 383 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre,  9  février. .  .  154 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 141 

De  la  république  française,  4  septembre 47 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 50 

Du  règne  de  S.  S.  Benoit  XV. 3 

Du  règne  du  roi  Georges  V,  7  mai 7 

14 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES,   ETC. 

En  1915  —  Première  gelée  d'automne,   28  octobre. 
"  "         neige        "  30  octobre. 

"  Commencement  de  l'hiver,  le  30  novembre. 

En  1916  —  Première  traversée  en  voiture  sur  la  glace,  de 
Longueuil  à  Hochelaga,  le  17  janvier. 
"  La  glace  du  Saint-Laurent  commence  à  bouger 

vis-à-vis  de  Montréal,  le  19  avril. 
"  Le  traversier  "Longueuil"  arrive  dans  le  port  de 

Montréal,  le  22  avril.  ^ 

"  Arrivée   du   premier   steamer   d'outre-mer,   le 

''Bayern",  le  1er  mai. 
"  Première  forte  gelée  d'automne,  le  1er  octobre. 

"  Première  neige,  le  17  octobre. 

NOTA. — Pour  le  détail  des  années  précédentes,  voir  nos 
Almanachs  des  années  dernières. 


BAROMÈTRE  PERPÉTUEL. 

Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne  par  le  célèbre  astronome  Herschel,  a  été  modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au 
climat  du  Canada. 


Si    la    nouvelle    Lune,    la 
pleine,  le  1er  quartier  ou 
le  dernier  arrivent: 

EN  ÉTÉ 

EN  HIVER. 

Entre  minuit  et 

2  h.  du  matin 

Beau 

[Forte  gelée,  à  moins  que  le 
vent  ne  vienne  du  sud  ou 

•  2  et  4         «      

•  4  et  0         "       

Frais,  fréquentes  ondées 

Pluie 

l    de  l'Ouest. 
Neige  et  tempête. 

«        6  et  8         "      

Vent  et  pluie 

Tempête. 

8  et  10       ■      

Variable 

fNeige,  si  le  vent  est  à  l'est 
1    ou  à  l'ouest. 
JNeiçe,    si    le    vent    est    à 
\    l'ouest. 
Neige  ou  froid. 

■      10  et  midi 

Fréquentes  ondées 

Entre  midi  et  2h  p. m 

Temps  pluvieux 

•        2  et  4       "        

Variable 

Beau  et  doux. 

4  et  6       •        

Beau 

Beau. 

6  et  8       «        

8  et  10     - 

*      10  et  minuit 

[Beau,  si  le  vent  est  N.O. . . . 
Pluie,  s'il  est  sud  ou  S.  0. . . 

•                     au 

Beau 

Beau  et  gelée,  si  le  vent  est 

N.  ou  N.  E. 
Pluie  ou  neige,  s'il  est  sud 

ou  sud  ouest. 

a           a           m 

Beau  et  froid. 

N.  B. — Les  prédictions  de  ce  tableau  seront  d'autant  plus  correctes  que  les  change- 
ments de  la  lune  s'effectueront  plus  près  de  midi  ou  de  minuit. 
Le  tableau  de  l'été  est  plus  exact  que  celui  de  l'hiver. 

15 


JEÛNES  DE  PRÉCEPTE  AVEC  ABSTINENCE. 

1.  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  Quatre- 
Temps  de  l'année; 

2.  Les  jours  de  ''Vigile''  de  la  Pentecôte  (26  mai),  de  la 
solennité  de  l'Assomption  (18  août),  de  la  Toussaint  (31 
octobre),  et  de  Noël  (24  décembre); 

3 .  Tous  les  mercredis  et  vendredis  du  Carême,  le  samedi 
des  Quatre-Temps  et  le  Samedi  Saint; 

4.  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent  (excepté  le 
mercredi  ou  le  vendredi  arrivant  le  8  décembre). 

N.B. — Tous  les  jours  du  carême  (excepté  les  dimanches) 
sont  jeûnes  de  précepte,  cependant  les  lundis,  mardis, 
jeudis  et  samedis  (  le  samedi  des  Quatre-Temps  et  le  Samedi 
Saint  exceptés),  il  n'y  a  point  d'abstinence  "totale",  mais 
seulement  ''partielle":  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours  on  peut 
faire  le  repas  principal  en  gras.  Les  jours  où  l'on  peut 
faire  gras,  même  les  dimanches,  il  n'est  pas  permis  de  faire 
usage  de  poisson  ou  d'huitres  en  même  temps  que  de  viande 
au  même  repas.  Les  œufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la 
viande  ni  avec  le  poisson.  Il  est  permis  de  faire  gras  le 
vendredi  où  tombe  une  fête  d'obligation  (1er  et  6  janvier, 
1er  novembre  et  25  décembre). 

ÉCLIPSES  DURANT  L'ANNÉE  1917. 


Cette  année  il  y  aura  sept  éclipses,  dont  quatre  du  soleil 
et  trois  de  la  lune. 

Le  8  janvier,  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  en  Canada; 
le  commencement  est  généralement  visible  dans  le  centre 
et  l'ouest  de  l'Europe,  au  nord-ouest  de  l'Afrique,  dans  les 
Amériques  du  Nord  et  du  Sud,  et  dans  les  parties  centrales 
et  est  de  l'Océan  Pacifique;  la  fin  est  généralement  visible 
dans  l'Amérique  du  Nord,  au  nord-ouest  de  l'Amérique  du 
Sud,  au  nord  et  nord-est  de  l'Asie,  et  à  l'est  de  l'Australie. 

Le  23  janvier,  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  en 
Canada,  mais  visible  en  Europe,  en  Asie,  et  au  Nord  de 
l'Afrique. 

Le  19  juin,  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  en  Canada, 
mais  visible  en  Sibérie,  et  dans  les  régions  environnantes 
du  Pôle  Nord. 

Le  4  juillet,  éclipse  totale  de  la  lune,  invisible  en  Canada; 
le  commencement  est  généralement  visible  en  Asie,  excepté 
la  partie  nord-est,  en  Australie,  en  Afrique,  en  Europe 

16 


excepté  les  parties  nord-ouest  et  le  sud  de  l'Océan  Atlan- 
tique; la  fin  est  généralement  visible  à  l'ouest  de  l'Australie, 
au  sud-ouest  de  l'Asie,  en  Europe,  en  Afrique,  et  dans 
l'Amérique  du  Sud. 

Le  18  juillet,  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  en 
Canada. 

Le  14  décembre,  éclipse  annulaire  du  soleil,  invisible  en 
Canada,  mais  visible  dans  la  partie  sud-est  de  l'Amérique 
du  Sud,  dans  l'extrême  partie  du  sud  de  l'Australie,  au  sud 
de  l'Océan  Atlantique  et  à  l'Océan  Indien,  et  une  partie  de 
l'Océan  Pacifique. 

Le  28  décembre,  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  en 
Canada;  le  commencement  est  généralement  visible  dans 
les  Amériques  du  Nord  et  Sud,  à  travers  l'Océan  Pacifique 
et  l'extrême  partie  du  nord-est  de  l'Asie;  la  fin  est  générale- 
ment visible  dans  l'Amérique  du  Nord,  à  travers  l'Océan 
Pacifique,  et  dans  l'est  de  l'Asie  et  l'Australie. 

APPARENCE  DES  PLANÈTES  POUR  1917. 

Vénus  sera  étoile  du  matin  du  commencement  de  Fannée 
jusqu'au  26  avril;  ensuite  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Mars  sera  étoile  du  soir  du  commencement  de  l'année 
jusqu'au  28  février;  ensuite  étoile  du  matin  le  reste  de 
Tannée. 

Jupiter  sera  étoile  du  soir  du  commencement  de  l'année 
jusqu'au  9  mai,  ensuite  étoile  du  matin  jusqu'au  29  novem- 
bre; et  ensuite  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Saturne  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  17  janvier,  ensuite  étoile  du  soir  jusqu'au 
27  juillet;  et  ensuite  étoile  du  matin  le  reste  de  l'année. 

EXPLICATIONS  DES  SIGNES  ET  ABRÉVIATIONS. 

La  colonne  Cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de 
l'Eglise  pour  chaque  jour;  le  signe  f  les  jours  où  on  peut  dire 
des  messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  * 
les  dimanches  où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour 
suivant. 

N.  L.,  Nouvelle  Lune.  P.  Q.,  Premier  Quartier. 

P.  L.,  Pleine  Lune.  D.  Q.,  Dernier  Quartier. 

H.  M.,  Heure,  Minute.        Q.  Tps.,  Quatre-Temps. 

17 


JANVIER 

Consacré  à  TEnfant  Jésus 


31  JOURS 

Sl^e  du   Verseau 


Les  Jours  croissent  de  1  heure  5  minutes. 
P.  L.  le  8.  à  2ti.  48m.  du  matin.  1        ©  N.  L.  le  23,  à  21i.  46m.  du  matin. 

D.  Q.  le  16,  à  6ti.  48m.  du  matin.        '        D  P.  Q.  le  29,  8h.  7m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

SOLEH. 

LUNS 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Lundi 

1 

b 

Circoncision,  doub.  2e  cl,  (d'oblig.) 

7  47 

4  21 

1    16 

Mardi 

2 

b 

T.  S.  Nom  de  Jésus,  doub.  2e  cl. 

7  47 

4  22 

2  29 

Merc. 

3 

bt 

Octave  de  St  Jean,  Ap.  et  Ev.,  simple. 

7  47 

4  23 

3  38 

Jeudi 

4 

rt 

Octave  des  SS.  Innocents,  simple. 

7  46 

4  24 

4  43 

Vend. 

5 

b 

Vigile  de  l'Epiphanie,  2e  cl.,  semid. 

7  46 

4  25 

5  44 

Sam. 

6 

b 

EPIPHANIE,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

7  46 

4  26 

6  38 

DIM. 

7 

b 

Dimanche  dans  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  28 

lever 

Lundi 

8 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  29 

4  56 

Mardi 

9 

b 

De  1  Octave,  semid. 

7  44 

4  30 

5  59 

Merc. 

10 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  31 

7    3 

Jeudi 

11 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  32 

8  10 

Vend. 

12 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  33 

9  15 

Sam. 

13 

b 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  maj. 

7  42 

4  34 

10  15 

DIM. 

14 

vr 

2  Ep.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  T.S.  Nom 

7  42 

4  35 

11  23 

Lundi 

15 

b 

St  Paul,  Ermite,  doub.       [de  Jésus) 

7  41 

4  37 

matin 

Mardi 

16 

rt 

St  Marcel,  P.  et  M.;  semid. 

7  40 

4  38 

0  33 

Merc. 

17 

b 

St  Antoine;  Abbé,  doub. 

7  40 

4  39 

1  46 

Jeudi 

18 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.  maj. 

7  39 

4  41 

2  58 

Vend. 

19 

b 

Ste  Famille  J.  M.  J.,  doub.  2e  cl. 

7  38 

4  42 

4  11 

Sam. 

20 

r 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d. 

7  37 

4  43 

5  19 

DIM. 

21 

vr 

3  Ep.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Ste  Fam.) 

7  36 

4  45 

6  18 

Lundi 

22 

rt 

SS.  Vincent  et  Anastase,  MM.,  sd. 

7  35 

4  46 

7    7 

Mardi 

23 

bt 

St  Raymond  de  Penn.,  Conf.,  semid. 

7  34 

4  47 

couc. 

Merc. 

24 

r 

St  Timothée,  E.  et  M.,  doub. 

7  33 

4  49 

7    1 

Jeudi 

25 

b 

Conversion  de  St  Paul,  Ap.,  d.  maj. 

7  32 

4  51 

8  23 

Vend. 

26 

r 

St  Polycarpe,  E.  et  M.,  doub. 

7  32 

4  52 

9  41 

Sam. 

27 

b 

St  Jean-Chrj^ostôme,  E.  et  D.,  d. 

7  31 

4  53 

10  59 

DIM. 

28 

vr 

4  Ep.    Du  Dimanche,  semid. 

7  31 

4  54 

matin 

Lundi 

29 

b 

St  François  de  Sales,  E.  et  D.,  d. 

7  30 

4  56 

0  16 

Mardi 

30 

rt 

Ste  Martine,  V.  et  M.,  semid. 

7  29 

4  58 

1  28 

Merc. 

81 

b 

St  Pierre  Nolasque,  Conf.,  doub. 

7  28 

5    0 

2  35 

Quand  janvier  montre  les  dents.  Janvier  fait  le  pont, 

Le  printemps  et  l'été  sont  ardents.  Mars  le  rompt. 

Belle  Journée  aux  Rois,  Le  mauvais  an 

L'orge  vient  sur  les  toits.  Entre  en  nageant. 
Quand  le  commencement  et  la  fin  de  Janvier  sont  beaux,  on  peut  compter 
sur  une  bonne  année. 

18 


JANVIER 

1    

2    

3      

4    

5    

6 

7    

8    

9 

10  

11  

12  

13  

14  

15  

16 

17  

18 

19  

20 

21 ..* 

22    : 

23  

24  

25 

26  

27  

28  

29  

30 

31    

19 


FÉVRIER 


Consacré  aux  Douleurs  de  la 
Ste  Vlerde 


28  JOURS 


signe  des  Polaeona 
Lee  jours  croissent  de  1  heure  33  minutes. 


P.  L.  le  6,  à  lOh.  34m.  du  soir.  | 

D.  Q.  le  14.  à  8h.  59m.  du  soir.  i 


©  N.  L.  le  21,  à  Ih.  15m.  du  soir. 
)  P.  Q.  le  28,  à  llh.  50m.  du  matin. 


J  ours  de  la 

SOLBIL 

LiTNB 

semaine 

Cl. 

FETES   RELIGIEUSES 

Lev.  Cou. 

L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

r 

St  Ignace,  E.  et  M.,  doub. 

7  27 

5      1 

3  38 

Vend. 

2 

b 

Purification  de  la  B.V.M.,  d.  2e  cl. 

7  26 

5     2 

4  34 

Sam. 

3 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

7  25 

5    3 

5  19 

DIM 

4 

vl 

Septuaqésime,  2e  cL,  sd.  (Sol.  de 

7  23 

5    5 

5  59 

Lundi 

6 

r 

Ste  Agathe,  V.  et  M.,  d.        [la  Purif. 

7  22 

5    6 

6  33 

Mardi 

6 

b 

St  Tite,  E.  et  C,  double. 

7  20 

5    8 

lever 

Merc. 

7 

b 

St  Romuald,  Abbé,  doub. 

7  19 

5     9 

5  59 

Jeudi 

8 

b 

St  Jean  de  Matha,  Conf.,  doub. 

7  18 

5  11 

7    5 

Vend. 

9 

b 

St  CyrUle  d'Alexand.,  E.  et  D.,  d. 

7  17 

5  13 

8    5 

Sam. 

10 

b 

Ste  Scholastique,  V.,  doub. 

7  16 

5  14 

9  13 

DIM. 

11 

vl 

SsxAoisiMii,  2e  cl.,  semid. 

7  14 

5  16 

10  22 

Lundi 

12 

b 

Les  sept  Fondât,  des  Servites,  d. 

7  13 

5  17 

11  32 

Mardi 

13 

vif 

De  la  Férié. 

7  11 

5  18 

matin 

Merc 

14 

rt 

St  Valentin,  M.,  simple. 

7    9 

5  19 

0  43 

Jeudi 

15 

rt 

SS.  Faustin  et  Jovite,  MM.,  simple. 

7    8 

5  20 

1  53 

Vend. 

16 

vit 

De  la  Férié. 

7    6 

5  22 

3    0 

Sam. 

17 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

7    4 

5  24 

4    3 

DIM. 

18 

vl 

^QuiNQUAGÉsiME,  2e  cL,  semid. 

7    3 

5  25 

4  54 

Lundi 

19 

vit 

De  la  Férié. 

7     1 

5  27 

5  37 

Mardi 

20 

vit 

De  la  Férié. 

7    0 

5  28 

6  11 

Merc. 

21 

vl 

Les  Cendres  (1) 

6  59 

5  30 

couc. 

Jeudi 

22 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Antioche,  d.  m. 

6  57 

5  31 

7  11 

Vend. 

23 

b 

Vig.  St  Pierre  Damien,  E.  et  D.,  d. 

6  55 

5  33 

8  31 

Sam. 

24 

r 

St  Mathiab,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

6  53 

5  34 

9  52 

DIM. 

26 

vl 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  51 

5  35 

11     9 

Lundi 

26 

vit 

De  la  Férié. 

6  49 

5  37 

matin 

Mardi 

27 

vl 

De  la  Férié. 

ô  48 

5  38 

0  21 

Merc. 

28 

vl 

Q.  Tps.  De  la  Férié. 

6  46 

5  39 

1  26 

Si  le  douzième  de  février  Et  Thomme  ménager  prend  soin 

Le  soleil  apparaît  entier  '  De  faire  resserer  son  foin 

L'ours,  étonné  de  la  lumière.  Car  l'hiver  ainsi  que  l'ours    '  -^ 

Se  va  remettre  dans  sa  tanière.  Séjourne  encore  quarante  jours. 

(1*  Jeûne,  tous  les  jours  du  Carême,  les  dimanches  exceptés. 


20 


FÉVRIER 


1    

2    

3    

4    

5    

6    

7. 

8    

9    

10    

11    

12    

13    

14    

15    

16    

17    

18    

19    

20    

21    

22    

23    

24    

25    

26 

27    

28    

21 


MARS 


31  JOURS 


Consacré  à  Saint  Joseph  ^JUCJOBb^  Sl^e    du    Bélier 

Les  jours  croissent  de  I  heure  48  minutes. 
®  P.  L.  le  8.  à  5h.  4fn.  du  soir.  1       ©  N.  L.  le  22,  à  llh.  11m.  du  solr 


^  D.  Q.  le  16.  à7h.  39m.  du  matin. 


1  P.  Q.  le  30.  à  5h.  42m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semai  ne. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

SoLin. 
Lev.  Cou. 

Lxn«B 
L.  C. 

B.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

vl 

De  la  Férié. 

6  44 

5  41 

2    26 

Vend. 

2 

vl 

Q.  Tpê.  De  la  Férié. 

6  42 

5  43 

3  16 

Sam. 

3 

vl 

Q.  Tps.  De  la  Férié. 

6  40 

5  44 

3  58 

DIM. 

4 

vl 

2b  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  39 

5  45 

4  34 

Lundi 

5 

vit 

De  la  Férié. 

6  37 

5  47 

5    2 

Mardi 

6 

r 

SS.  Perpétue  et  Félicité,  MM.,  d. 

6  36 

5  48 

5  25 

Merc. 

7 

b 

St  Thomas  d'Aquin,  C.  et  D.,  doub. 

6  34 

5  49 

5  44 

Jeudi 

8 

b 

St  Jean  de  Dieu,  Conf.,  doub. 

6  32 

5  51 

lever 

Vend. 

9 

b 

Ste  Françoise,  Ve.,  doub. 

6  30 

5  63 

7    3 

Sam. 

10 

r 

SS.  Quarante  Martyrs,  semid. 

6  28 

5  64 

8  13 

DIM. 

11 

vl 

3b  du  CabAmb,  Ire  cl.,  semid. 

6  26 

6  55 

9  22 

Lundi 

12 

b 

St  Grégoire  I.  P.  et  D.,  doub. 

6  24 

5  56 

10  33 

Mardi 

13 

vit 

De  la  Férié. 

6  22 

5  68 

11  42 

Merc. 

14 

vl 

De  la  Férié. 

6  20 

5  59 

matin 

Jeudi 

16 

vl 

De  la  Férié. 

6  18 

6     1 

0  49 

Vend. 

16 

vl 

De  la  Férié. 

6  16 

6    2 

1  53 

Sam. 

17 

b 

St  Patrice,  E.  et  C,  doub.  maj. 

6  14 

6    3 

2  45 

DIM. 

18 

vl* 

4e  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  11 

6    4 

3  32 

Lundi 

19 

b 

St  Joseph,  époux  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 

6  10 

6    6 

4    7 

Mardi 

20 

vit 

De  la  Férié 

6    9 

6    7 

4  34 

Merc. 

21 

b 

St  Benoit,  Abbé,  doub.  maj. 

6    7 

6    8 

4  58 

Jeudi 

22 

vl 

De  la  Férié. 

6    5 

6    9 

5  23 

Vend. 

23 

vl 

De  la  Férié. 

6    3 

6  11 

couc. 

Sam. 

24 

vl 

De  la  Férié. 

6     1 

6  12 

8  42 

DIM. 

25 

vl* 

Passion,  Ire  cl.,  semid. 

5  69 

6  13 

9  58 

Lundi 

26 

b 

Annonc.  B.V.  M.,d.  Ire  cl.  (hier) 

5  57 

6  14 

11    7 

Mardi 

27 

b 

St  Jean  Damascène,  C.  et  D.,  d.. 

5  55 

6  16 

matin 

Merc. 

28 

bt 

St  Jean  de  Capistran,  Conf.,  sd. 

5  53 

6  17 

0  12 

Jeudi 

29 

vl 

De  la  Férié. 

5  62 

6  18 

1  10 

Vend. 

30 

b 

Notre  Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

5  60 

6  20 

1  55 

Sam. 

31 

vl 

De  la  Férié. 

5  4^ 

6  21 

2  33 

Ce  que  mars  couve,  on  Tsait  toujours 
Après  son  trente- unième  jour. 
Au  commencement  ou  à  la  fin. 
Mars  à  son  poison  et  venin. 

22 


Si  mars  est  nébuleux. 
L'été  sera  pluvieux. 
Brouillard  en  mars, 
Gelée  en  mai. 


MARS 


10 

11 

12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 

31 


23 


AMIIL 


Con*»cré  à   Notr*-I>mjse 
Aaxlliatrice 


30  JOURS 

SLfijse    du     Taureau 


L«c  jour*  croUsent  de  1  heure  44  minurea. 

9  P.  L.  le  7,  à  Sh.  55m.  du  marin.  ^  N.  L.  le  21.  à  9h.  7m.  du  matin. 

C  D.  Q.  le  14,  à  3h.  iSm.  du  soir.  )  P.  Q.  le  29.  à  Oh.  2Sm.  du  matin. 


»             J_.  1_ 

firant 

Joais<M  la  '   (^ 

wtmmnb 

1 

iKliiS    REUGIECSKS 

Ler.  CofL.  i  L.  C. 

H.  M.  H.  M. 

H.U. 

DIM.     1 

vl 

Ramiai'x.  Ire  cl.,  semid. 

5  466  22 

3    3 

Lundi    2 

vl 

De  la  Férié. 

5  44  6  -23 

3  30 

Mardi    3 

vl 

De  la  Férié. 

5  42  6  24 

3  49 

Merc.     4   vi 

De  la  Férié. 

5  41  6  25 

4    6 

Jeudi      5 

b 

JiuDi  Saint,  doub.  Ire  cL 

5  39  6  27 

4  25 

Vend     6 

n 

Vendredi  Saint,  doub.  Ire  cL 

5  37  6  29 

4  45 

Sam.      7 

b 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cL 

5  366  30 

lever 

DIM.     8   b 

PAQLTS  doub.  Ire  cl. 

5  34  6  31 

S  23 

Lundi    9   b 

De  l'Octan-x,  doub.  Ire  cL 

5  32  6  32 

9  34 

Mardi  10   b 

De  l'Octate  doub.  Ire  cL 

5  306  33 

10  42 

Merc.   11    b 

De  l'Octave,  semid. 

5  2S6  34 

11  46 

Jeudi    12    b 

De  l'Octave,  semid. 

5  26  6  36 

matin 

Vend.   13   b 

De  r  Octave,  semid. 

5  24  6  37 

0  41 

Sam,     14    b 

De  l'Octave,  semid. 

5  22  6  38 

1  28 

DIM.    15   b 

1  Pâq.  QuAfiiMODO,  doub.  maj. 

5  206  40 

2    6 

Lundi  16    bj 

De  la  Férié. 

5  IS6  42 

2  35 

Mardi  17  rf 

St  Anicet,  P.  et  M.,  simple. 

5  176  43 

2  59 

Merc.  18   bt 

De  la  FérJe. 

5  15  6  44 

3  20 

Jeudi    19    bt 

De  la  Férié. 

5  13  6  45 

3  48 

Vend  20   b^ 

De  la  Férié. 

5  11  6  47 

4    9 

Sftm.    21   b 

St  -\n5rln:e.  E.  et  D.,  doub. 

5  10  6  48 

4  36 

DIM.   22    b 

2  P^:.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Annonc.) 

5    86  49 

couc 

Lundi  23   tt 

St.  Georges,  M.,  semid. 

5    66  50 

9  55 

Mardi  24   r 

M  Fidèle  de  Sigm.,  M.,  doub. 

5     5  6  51 

10  56 

Merc.  25   b 

Sol.  de  St  Joseph   p.  de  l'E.  U.,  d. 

5     36  53 

11  46 

Jeudi    26   r 

St  Maec,  Ev.,d.  2e  cl.  pilier)  [ire  cl. 

5     26  54 

matin 

Vend.  27   bt 

De  rOct.  de  St  Joseph. sd.  [pr&c.  rog,  vL) 

5    06  56 

0  29 

Sam.    "28   b 

St  Paul  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

4  586  57 

1     3 

DIM.  29    b 

3  Pâq.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  St  Joseph) 

4  56  6  5S 

1  30 

Lundi  30, 

b 

Ste  Catherine  de  Sienne,  V..  doub. 

4  55  6  59 

1  51 

Bise  de  mars  et  vent  d'aTril 
Font  la  richesse  du  pavs. 
Jamais  pluie  de  printemps 
Ne  passa  pour  un  maurais  tempes. 


Ouand  en  avril  il  pleurerait 
.\u  point  que  chacun  crierait: 
Tout  est  no^é  tout  est  perdu 
Encor  il  n'aurait  pas  asMB  pin. 


Mets  la  main  à  la  charrue  avant  de  tourner  les  yç^ux  vers  la  récolte. 

24 


AVRIL 

1  I 

! 

2  I 

3  ï 

'  ] 

5  î 

6  ■ 

'  ^ 

8  [ 

9  

10  ] 

11  i 

12  'i 

13  \ 

14  \ 

15  ! 

16  ■ 

17  \ 

18  'l 

19  

20  ] 

21  

22  • 

23  i 

24  : 

25  

26  ■ 

27  i 

28  : ' 

29  . 

30 : 

25  ] 


MAI 

Consacri  à  Marie 


31  JOURS 

Sl^«  dM  G4inMiuz 


Lea  jours  croissent  de  1  heure  17  minute*. 

®  P  L.  le  6.  à  9h.  49m.  du  matin.         1        ©  N.  L.  le  20,  à  7h.53m.  du  soir. 
C  D.  Q.  le  13.  à  8h.  54m.  du  soir.  I        )  P.  Q.  le  28.  à  6h.  39m.  du  soir. 


Jours  de  la 

Ct. 

FETES  RELIGIEUSES 

SOLKIL        :      LCNB 

semaine 

Lev.  Cou.  1   L.  C. 

H.  M. 

H.  M.     H.  M. 

Mardi 

1 

r 

SS.  Phil.  et  Jacxjues,  Ap.,  d.  2e  cl. 

4  54 

7    0 

2  11 

Merc. 

2 

b 

Octave  de  St  Joseph,  doub.  maj. 

4  53 

7     1 

2  29 

Jeudi 

3 

r 

Invent,  db  la  Stb  Croix,  d.  2e  cl. 

4  51 

7    3 

2  50 

Vend. 

4 

b 

Ste  Monique,  Ve.,  doub. 

4  50 

7     4 

3     7 

Sam. 

5 

b 

St  Pie  V,  P.  et  C,  doub. 

4  49 

7    5 

3  28 

DIM. 

6 

b 

4  Pâq.     Du  Dim.,  semid. 

4  47 

7    7 

3  53 

Lundi 

7 

r 

St  Stanislas,  E.  et  M.,  doub. 

4  47 

7    8 

lerer 

Mardi 

8 

b 

App.  de  St  Michel,  Arch.,  d.  maj. 

4  43 

7    9 

9  37 

Merc. 

9 

b 

St  Grégoire  de  Nazianze,  E.  et  D.,  d. 

4  42 

7  10 

10  35 

Jeudi 

10 

b 

St  Antonin,  E.  et  C,  doub. 

4  41 

7  11 

11  26 

Vend. 

11 

bt 

De  la  Férié. 

4  40 

7  12 

matin 

Sam. 

12 

rt 

SS.  Nérée,  etc.,  MM.,  semid. 

4  39 

7  13 

0    7 

DIM. 

13 

b 

5  Pâq.     Du  Dimanche,  semid. 

4  37 

7  15 

0  38 

Lundi 

14 

vl 

Rog.     De  la  Férîe. 

4  36 

7  16 

1    4 

Mardi 

16 

b 

Rog.     St  J.-Bte  de  la  Salle,  Conf.,  d. 

4  35 

7  17 

1  25 

Merc. 

16 

b 

Rog.  Vig.  St  Ubalde,  E.  et  C,  semid. 

4  34 

7  18 

1  52 

Jeudi 

17 

b 

ASCENSION,  d.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

4  33 

7  19 

2  13 

Vend, 

18 

r 

St  Venant,  M.,  doub. 

4  32 

7  20 

2  36 

Sam. 

19 

b 

St  Pierre-Célestin,  P.  et  C,  d. 

4  31 

7  21 

3     5 

DIM. 

20 

b 

Dimanche  da,na  l'Octave,  semid. 

4  30 

7  23 

3  41 

Lundi 

21 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  29 

7  24 

couc. 

Mardi 

22 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  28 

7  26 

9  36 

Merc. 

23 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  27 

7  27 

10  21 

Jeudi 

24 

b 

Octave  de  l'Ascension,  doub.  maj. 

4  27 

7  28 

11    0 

Vend. 

25 

b 

St  Grégoire  VIT,  P.  et  C,  doub. 

4  26 

7  29 

11  30 

Sam. 

26 

r 

/^Mw<?,Vigile  de  la  Pentecôte,  Ire  cl.,sd. 

4  25 

7  30 

11  56 

DIM. 

27 

r 

PENTECOTE,  doub.  Ire  cl. 

4  24 

7  31 

matin 

Lundi 

28 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  23 

7  32 

0  15 

Mardi 

29 

r 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 

4  22 

7  33 

0  32 

Merc. 

30 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.    De  l'Octave,   semid. 

4  21 

7  34 

0  55 

Jeudi 

31 

r 

De  l'Octave,  semid. 

4  20 

7  35     1  12 

Regarde  bien  si  tu  crois. 
Le  lendemain  de  Sainte-Grolz, 
Car  si  le  temps  est  pluvieux. 
Nous  auront  Tan  infructueux. 


Mai  clair  aussi  venteux 
Fait  un  an  plantureux. 
Ne  dis  pas  de  mal  de  Tannée 
Avant  qu'elle  ne  soit  passée. 


Ne  fouille  pas  les  entrailles  de  la  terre  pour  y  trouver  des  richesses,  la 
nature  en  a  placé  de  plus  grandes  à  sa  superficie. 

26 


MAI 


1  

2  

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9  ' 

10  

11  

12  

13  

14  '. 

15  

16 

17  

18  

19  , 

20  

21 

22  

23 

24  

25 

26  

27  

28  

29  

30  

31  

27 


JUIN 


30  JOURS 


Slftne   d«    l'EcreriaM 


Consacré  au  Sacré  Cœur 
de  Jéau* 

Les  Jours  croissent  de  17  minutes  du  1er  au  20,  et  décroissent  de  4  minutes 

du  23  au  30. 
®  P.  L.  le  5,  à  8h.  13m.  du  matin.  1        ®  N.  L.  le  19,  à  8h.  8m.  du  matin 

C  D.  Q.  le  12,  à  Ih.  44m.  du  matin.        '        )  P.  Q.  le  27,  à  llh.  14m.  du  matin* 


Jours  de  la 

Ct. 

FETES    RELIGIEUSES 

SoLRn, 

LUNB 

semaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M 

Vend. 

1 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  20 

7  36 

1  30 

Sam. 

2 

r 

Q.  Tps.  Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

4  20 

7  37 

1  54 

DIM. 

3 

b 

1  Pent.  STE  TRINITÉ,  d.  Ire  cl. 

4  19 

7  37 

2  22 

Lundi 

4 

b 

St  François  Caracciolo,  Conf.,  d. 

4  19 

7  38 

3    0 

Mardi 

5 

r 

St  Boniface,  E.  et  M.,  doub. 

"4  18 

7  38 

lever 

Merc. 

6 

b 

St  Norbert,  E.  et  C,  doub. 

4  18 

7  39 

9  20 

Jeudi 

7 

b 

FÊTE-DIEU,  d.  Ire  cl.  (non  d'obi.). 

4  17 

7  39 

10    6 

Vend. 

8 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  17 

7  40 

10  40 

Sam. 

9 

b 

D-e  l'Octave,  semid. 

4  17 

7  40 

11     8 

DIM. 

10 

b 

2  P.  Dim.  dans  l'Oct.,  sd.  (Sol.  Fête- 

4  17 

7  41 

11  30 

Lundi 

11 

b 

De  l'Octave,  semid-            [Dieu,  Pr.). 

4  17 

7  42 

11  55 

Mardi 

12 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  42 

matin 

Merc. 

13 

b 

De  l'Octave,  semid. 

4  16 

7  43 

0  19 

Jeudi 

14 

b 

Octave  de  la  Fête-Dieu,  doub.  maj. 

4  16 

7  43 

0  39 

Vend. 

15 

b 

SACRi  CcEUB  DB  JÉSUS,  d.  Ire  cl. 

4  16 

7  44 

1    7 

Sam. 

16 

bî 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

4  16 

7  44 

1  39 

DIM. 

17 

vr 

3  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  du  S.  C.) 

4  16 

7  45 

2  19 

Lundi 

18 

rt 

SS.  Marc  et  Marcellien,  MM.,  simple. 

4  16 

7  45 

3    5 

Mardi 

19 

b 

Ste  Julienne  de  Falcon.,  V.,  doub. 

4  16 

7  46 

couc. 

Merc. 

20 

rt 

St  Silvère,  P.  et  M.,  simple. 

4  16 

7  46 

8  58 

Jeudi 

21 

b 

St  Louis  de  Gonaague,  Conf.,  doub. 

4  16 

7  46 

9  31 

Vend. 

22 

b 

St  Paulin,  E.  et  C,  doub. 

4  16 

7  47 

9  57 

Sam. 

23 

vl 

FîgiU  de  St  Jean-Baptiste. 

4  17 

7  47 

10  19 

DIM. 

24 

b 

4  P,  ST  JEAN-BAPTISTE,  d.  Ire  cl. 

4  17 

7  47 

10  36 

Lundi 

26 

b 

St  Guillaume,  Abbé,  doub. 

4  18 

7  47 

10  52 

Mardi 

26 

r 

SS.  Jean  et  Paul,  MM.,  doub. 

4  18 

7  47 

11  16 

Merc. 

27 

bt 

De^rOctave  de  St  Jean-Bte,  semid. 

4  18 

7  46 

11  32 

Jeudi 

28 

b 

Fig,  St  Léon  II,  P.  et  C,  semid. 

4  19 

7  46 

11  53 

Vend. 

29 

r 

SS.  Pierre  ET  Paul,  d.  Ire  cl.  (n.  obi.) 

4  19 

7  46 

matin 

Sam. 

30 

r 

Commém.  de  St  Paul,  Ap.,  d.  maj. 

4  20 

7  46 

0  20 

St-Pierre  et  St-Paul  pluvieux 
Pour  trente  jours  sont  dangereux. 
S'il  tonne  au  mois  de  juin. 
Année  de  paille  et  de  foin. 


Année  de  foin 
Année  de  rien. 
Cliaud  mai,  frais 
Donnent  pain  et 


juin, 
vin. 


Une  fleur  n'est  qu'une  fleur  pour  le  papillon; 
Pour  l'abeille  c'est  un  patrimoine. 


28 


JUIN 

1  : 

2  

3  

4  

5 

6 

7  

8 

9  

10  

11  

12 

13  

14  ...> 

15  

16  

17 

18 

19  

20  

21  

22  

23  

24  

25  

26  

27  

28  

29  

30  

29 


JUILLET 

Consacré  au  Précieux  Sang 


31  JOURS 

SUtne    du    Lion 


Lea  Jours  décroissent  de  58  minutes. 
P.  L.  le  4,  à  4h.  46m.  du  soir.  1        ©  N.  L.  le  18,  à  lOh.  6m.  du  soir. 

D.Q.  le  11.  à  7h.  18m.  du  matin.       I        )  P.  Q.  le  27,  à  Ih.  46m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semaine. 

Cl. 

r 

DIM. 

1 

Lundi 

2 

b 

Mardi 

3 

rt 

Merc. 

4 

rt 

Jeudi 

5 

b 

Vend. 

6 

r 

Sam. 

7 

b 

DIM. 

8 

vr 

Lundi 

9 

vrf 

Mardi 

10 

rt 

Merc. 

11 

rt 

Jeudi 

12 

b 

Vend. 

13 

rt 

Sam. 

14 

b 

DIM. 

15 

vr 

Lundi 

16 

b 

Mardi 

17 

bt 

Merc. 

18 

b 

Jeudi 

19 

b 

Vend. 

20 

b 

Sam. 

21 

bt 

DIM. 

22 

vr 

Lundi 

23 

r 

Mardi 

24 

vl 

Merc. 

25 

r 

Jeudi 

26 

b 

Vend. 

27 

bt 

Sam. 

28 

rt 

DIM. 

29 

vr 

Lundi 

30 

bt 

Mardi 

31 

b 

FETES    RELIGIEUSES 


Soleil 
Lev.  Cou. 


LtmB 
L.C. 


5P.PRÉC.  SANo,d.2ecl.(Sol.  SS.P.etP.) 
Visitation  de  la  B.V.M.,  d.  2ecl. 
De  rOctave  des  SS.  P.  et  P.,  sd. 
De  rOct.  des  SS.  P.  et  P.  sd. 
St  Antoine-Marie  Zacc,  d. 
Oct.  SS.  Pierre  et  Paul,  d.  maj. 
SS.  Cyrille  et  Méthode,  CC.  PP.,  d. 

6  Pent.  Du  Dimanche,  semid.  (1) 
De  la  Férié,  (1) 

Les  SS.  7  Frères,  MM.,  semid. 
St  Pie,  P.  et  M.,  simple.  (1) 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 
St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 
St  Bonaventure,  E.  et  D.,  doub. 

7  Pent.    Du  Dimanche,  semid. 
N.-D.  du  Mont-Carmel,  doub.  maj. 
St  Alexis,  Conf.,  semid. 

St  Camille  de  Lellis,  Conf.,  doub. 
St  Vincent  de  Paul,  Conf.,  doub. 
St  Jérôme  Emilien,  Conf.,  doub. 
De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

8  Peut     Du  Dimanche,  semid. 
St  Apollinaire,  E.  et  M.,  doub. 
Vigile  de  St  Jacques. 

St  Jacques,  Ap.,  d.  2e  cl.  (2) 
Ste  Anne,  p.  de  la  P.  Q.,  d.  Ire  cl. 
De  l'Octave  dç  Ste  Anne,  semid.  (2) 
SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid. 

9  P.  Du  Dim..  sd.  (Sol.  Ste  Anne) 
De  l'Octave  de  Ste  Anne,  semid.  (2) 
St  Ignace,  Conf.,  doub. 


M. 

H.  M. 

H.  M. 

20 

7  46 

0  52 

21 

7  46 

1  37 

22 

7  46 

2  30 

23 

7  45 

lever 

23 

7  45 

8  39 

24 

7  44 

9  10 

24 

7  44 

9  35 

25 

7  44 

9  56 

26 

7  44 

10  25 

26 

7  43 

10  46 

27 

7  43 

11  10 

27 

7  42 

11  40 

28 

7  42 

matin 

29 

7  41 

0  18 

30 

7  41 

1    1 

31 

7  40 

1  50 

32 

7  39 

2  48 

33 

7  38 

3  48 

34 

7  37 

couc. 

35 

7  36 

8  24 

35 

7  35 

8  44 

36 

7  34 

9    0 

37 

7  33 

9  20 

38 

7  32 

9  40 

39 

7  31 

9  58 

40 

7  30 

10  21 

41 

7  29 

10  51 

42 

7  28 

11  28 

44 

7  27 

matin 

45 

7  26 

0  16 

46 

7  25 

1  15 

La  Saint-Jacques  sans  pluie  Qui  veut  bon  navet. 

Annonce  un  dur  hiver.  Le  sôme  en  Juillet. 

Si  tu  sarcles  peu,  tu  moissonneras  peu. 

Pays  rude,  peuple  rude;  pays  gras,  peuple  parefseux. 

(1)  Dans  les  étllises  consacrées    lexcepté    la   cathédrale):  le  8  Juillet,   b, 
Dédicace  de  l'Eglise,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  les  9  et  11  Juillet. bt.  de  l'Octave,  sd. 

(2)  Dans  le  diocèse  de  Montréal:  le  25  juillet,  r,  St  Jacques,  titulaire  de  la 
cathédrale,  d.  Ire  cl.  avec  Octave;  les  27, 30  Jull.,rt,  de  l'Octave  de  St  Jacques,  sd. 

30 


JUILLET 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 


31 


AOÛT 


Ck>n8acré  au  Saint  Cœur 
de  Marie 


31  JOURS 


Slftne  de  la  Vleri^e 


Lee  Jours  décrolMent  de  1  heure  35  minutée. 


®  P.  L.  le  3,  à  Oh.    17m.  du  matin. 
C  D.  Q.  le  9,  à  3h.  2m.  du  «oir. 


©  N.  L.  le  17,  à  Ih.  27m.  du  soir. 
9  P.  Q.  le  25,  à  2h.  14m.  du  soir. 


Jours  de 

la 

Cl. 
b 

semaine. 

Merc. 

1 

Jeudi 

2 

b 

Vend. 

S 

rt 

Sam. 

4 

b 

DIM. 

5 

vr* 

Lundi 

6 

b 

Mardi 

7 

b 

Merc. 

8 

rt 

Jeudi 

9 

vl 

Vend. 

10 

r 

Sam. 

11 

bt 

DIM. 

12 

vr 

Lundi 

13 

rt 

Mardi 

14 

vl 

Merc. 

15 

b 

Jeudi 

16 

b 

Vend. 

17 

b 

Sam. 

18 

bt 

DIM. 

19 

vr 

Lundi 

20 

b 

Mardi 

21 

b 

Merc. 

22 

b 

Jeudi 

23 

b 

Vend. 

24 

r 

Sam. 

25 

bt 

DIM. 

26 

vr 

Lundi 

27 

b 

Mardi 

28 

b 

Merc. 

29 

r 

Jeudi 

30 

b 

Vend. 

31 

b 

FETES    RELIGIEUSES 


St  Pierre-ès-Liens,  doub.  maj.  (1) 
Octave  de  Ste  Anne,  doub.  maj. 
Invention  de  St  Etienne,  semid. 
St  Dominique,  Conf.,  doub.  maj. 

10  Peut.   Du  Dimanche,  semid. 
Transfiguration  de  N.  S.,  d.  2e  cl. 
St  Cajetan,  Conf.,  doub. 

SS.  Cyriaque,  etc.,  MM.,  semid. 
Vigile  de  St  Laurent. 
St  Laurent,  M.,  doub.  2e  cl. 
De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

11  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 

SS.  Hippolyte  et  Cassien,  MM.,  sim. 
Vigile  de  l'Assomption. 
ASSOMPTION,  d.  Ire  cl. 
St  Joachim,  Conf.,  doub.  2e  cl. 
St  Hyacinthe,  Conf.,  doub. 
Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

12  P.     Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Assompt.) 
St  Bernard,  C.  et  D.,  doub. 

Ste  Jeanne-Frse  de  C,  Ve.,  doub. 
Octave  de  l'Assomption,  doub.  maj. 
Vig.  St  Philippe  Béniti,  Conf.,  doub. 
St  Barthélemi,  Ap.,  doub.  2e  cl. 
St  Louis,  roi,  Conf.,  semid. 

13  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 
St  Joseph  Calas.,  Conf.,  doub. 
St  Augustin,  E.  et  D.,  doub. 
Décollation  de  St  Jean-Bte.  d.  maj. 
Ste  Rose  de  Lima,  V.,  doub. 

St  Raymond  Nonnat,  Conf.,  d. 


Soleil 
Lev.  Cou. 

Lttnb 
L.C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

4  48 

7  24 

8  26 

4  50 

7  22 

lever 

4  51 

7  21 

7  38 

4  53 

7  20 

8    0 

4  54 

7  19 

8  27 

4  55 

7  17 

8  50 

4  56 

7  16 

9  15 

4  57 

7  14 

9  44 

4  58 

7  12 

10  19 

4  59 

7  11 

11  1 

5     1 

7     9 

11  48 

5    2 

7    8 

matin 

5    3 

7    7 

0  43 

5     4 

7     5 

1  41 

5    5 

7    3 

2  42 

5     6 

7     2 

3  44 

5     7 

7     1 

4  50 

5    8 

6  59 

couc. 

5    9 

6  57 

7  30 

5  11 

6  55 

7  47 

5  12 

6  54 

8    4 

5  13 

6  52 

8  25 

5  14 

6  50 

8  51 

5  16 

6  48 

9  25 

5  18 

6  46 

10    8 

5  19 

6  45 

10  59 

5  20 

6  43 

matin 

5  21 

6  41 

0    3 

5  22 

6  40 

1  16 

5  23 

6  38 

2  35 

5  24 

6  36 

4    0 

S'il  pleut  à  la  Saint-Laurent, 
Cette  pluie  arrive  à  temps. 
De  l'Assomption  la  clarté 
Fait  du  vin  la  qualité. 
Les  abeilles  tirent  des  fleurs  un  remède, 
(1)  Dans  le  diocèse  de  Montréal  :  le  1er  août,  r.  Octave  de  St  Jacques,  d.  maj. 

3 


Si  l'été  est  pluvieux. 
L'hiver  est  rigoureux. 
Une  bonne  grange. 
Demande  un  bon  batteur. 
Les  araignées  un  venin. 


aoCt 


1  

2 

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9  

10  

11  

12  

13 

14  

15 

16  

17  

18 

19  

20  

21  

22  

23  

24 

25 

26  

27  

28  ! 

29 '.. 

30 

31  

33 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

Slf^ne  de  la  Balance 


Les  Jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes. 
®  P.  L.  lo  1,  à  7h.  34m_.  du  matin.        1        î)  P.  O.  le  24,  à  Oh.  47m.  du  matin. 
(S;  D.  O.  le  8,  à  2h.  11  m',  du  matin.         I        ®  P.  L.  le  30.  à  3h.  37m.  du   soir. 
©  N.  L.  le  16,  à  5h.  33m.  du  matin. 


Tours  de  la 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 

Lttnb 

oemaine. 

Lev.  Cou. 

L.  C. 

U.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Sam. 

1 

bt 

De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

5  20 

6  34 

lever 

DIM. 

2 

vr 

14  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

5  28 

6  32 

6  54 

Lundi 

3 

vrf 

De  la  Férié. 

5  29 

6  30 

7  17 

Mardi 

4 

vrt 

De  la  Férié. 

6  30 

6  28 

7  43 

Merc. 

6 

bt 

St  Laurent  Justinien,  E.  et  C,  semid. 

5  31 

6  27 

8  18 

Jeudi 

6 

vrf 

De  la  Férîe. 

5  32 

6  25 

8  58 

Vend. 

7 

vrf 

De  la  Férié. 

5  33 

6  23 

9  45 

Sam. 

8 

b 

Nativité  de  la  B.  V.  M.,  d.  2e  cl. 

6  35 

6  21 

10  38 

DIM. 

9 

vr 

15  P.   Du  Dim.,  sd.  (Sol.  Nativ.). 

5  36 

6  19 

11  36 

Lundi 

10 

b 

St  Nicolas  de  Tolentin,  Conf.,  doub. 

5  37 

6  17 

matin 

Mardi 

11 

rt 

SS.  Prote  et  Hyacinthe,  MM.,  simple. 

5  38 

6  16 

0  36 

Merc. 

12 

b 

S.  Nom  de  Marie,  doub.  maj.  (1) 

5  39 

6  14 

1  38 

Jeudi 

13 

vrt 

De  la  Férié.  (1) 

5  40 

6  12 

2  40 

Vend. 

14 

r 

Exalt.  de  la  Ste  Croix,  d.  maj. 

5  42 

6  10 

3  46 

Sam. 

15 

b 

N.-D.  DES  7  Douleurs,  d.  2e  cl. 

5  43 

6    7 

4  50 

DIM. 

16 

vr 

16  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  N.-D.  7  D.). 

5  44 

6    6 

5  51 

Lundi 

17 

b 

Stigm.  de  St  François,  doub. 

5  45 

6     4 

couc. 

Mardi 

18 

b 

St  Joseph  de  Cop.,  Conf.,  doub. 

5  46 

6     2 

6  33 

Merc. 

19 

r 

Q.Tps.J..  SS.Janvier,etc.,MM.,d.(l) 

5  4^ 

6     0 

6  57 

Jeudi 

20 

r 

rî^.SS.Eustache,etc.,MM.,d.[2ecl 

5  49 

5  58 

7  28 

Vend. 

21 

r 

Q.  Tps.  J.  St  Mathieu,  Ap.  et  Ev.,  d. 

6  50 

5  56 

8     6 

Sam. 

22 

b 

Q.  Tps.J.    St  Thomas  deV.,E.  et  C.  d 

5  51 

5  64 

8  54 

DIM. 

23 

vr 

17  PerU.     Du  Dimanche,  semid. 

5  62 

5  62 

9  52 

Lundi 

24 

b 

N.-D.  de  la  Merci,  doub.  maj. 

5  64 

6  50 

10  58 

Mardi 

26 

vrt 

De  la  Férié. 

5  55 

6  48 

matin 

Merc. 

26 

rt 

SS.   Cyprien  et  Justine,  MM.,  simple. 

5  56 

5  46 

0  12 

Jeudi 

27 

rt 

SS.  CÔme  et  Damien,  MM.,  semid. 

5  68 

5  45 

1  32 

Vend. 

28 

rt 

St  Wenceslas,  M.,  semid. 

5  59 

6  43 

2  53 

Sam. 

29 

b 

St  Michel  et  tous  les  S.Ang.,d.  2e  cl. 

6    0 

5  41 

4  18 

DIM. 

30 

vr 

|18  P.  Du  Dim.,  sd.  (Sol.  de  St  Michel) 

6     2 

5  39 

lever 

Du  tonnerre  en  ce  mois,  De  terre  bien  cultivée. 

Ce  n'est  point  folie  ;  Bonne  moisson  est  espérée. 

Car  cela  sgnifie.  Pommes,  poires  et  noix. 

Blés  et  fruits  abondants.  Font  gâter  la  voix. 

Septembre  emporte  le  pont  ou  tarit  les  fontaines. 
Pour  labourer  il  faut  autre  chose  que  de  crier  ohl 
(1)  Dans  les  diocèses  de  Montréal,  de  Valleyfield  et  de  Joliette:le  12  sept.,  b, 
St  Nom  de  Marie,  fête  patronale,  d.  1ère  cl.  avec  Octave;  le  13   sept.,  btt  d« 
l*Octave,  sd.;  le  19  sept.,  b.  Octave  du  St  Nom  de  Marie,  d.  tnaj. 

34 


SEPTEMBRE 


9    

10    

11    

12    

13    

14 

15    

16    

17    

18 

19    

20    

21    

22  : 

23    

24    

25    

26    

27    

28    

29    

30    

35 


OCTOBRE 

Consacré   aux    An^es    Gardiens 


31  JOURS 

Sijlne  du    Scorpion 


Les  Jours  décroissent  de  1  heure  44  minutes. 
^  D.  O-  le  7,  à  5h.  20m.  du  soir.  1        ^  P.  0-  le  23,  à  9h.  44m.  du  matin. 

©  N.  L.  le  15,  à  9Ji.  47m.  du  soir.         I        ®  P.  L.  le  30,  à  Ih.  25m.  du  matin. 


Jours  de  la 

Cl. 

semaine. 

Lundi 

1 

bt 

Mardi 

2 

b 

Merc. 

3 

vrf 

Jeudi 

4 

b 

Vend. 

5 

rt 

Sam. 

6 

b 

DIM. 

7 

b 

Lundi 

8 

b 

Mardi 

9 

rt 

Merc. 

10 

bt 

Jeudi 

11 

vr 

Vend. 

12 

vr"' 

Sam. 

13 

bt 

DIM. 

14 

vr 

Lundi 

15 

b 

Mardi 

16 

vr" 

Merc. 

17 

bt 

Jeudi 

18 

r 

Vend. 

19 

b 

Sam. 

20 

b 

DIM. 

21 

vr 

Lundi 

22 

vrf 

Mardi 

23 

vrf 

Merc. 

24 

vrt 

Jeudi 

25 

rt 

Vend. 

26 

rt 

Sam. 

27 

vl 

DIM. 

28 

r 

Lundi 

29 

vr 

Mardi 

30 

vrt 

Merc. 

31 

vl 

FETES    RELIGIEUSES 


St  Rémi,  E.  et  C,  simple. 

SS.  Anges  Gardiens,  d.  maj. 

De  la  Férié. 

St  François,  Conf.,  doub.  maj. 

SS.  Placide  et  ses  G.,  MM.,  simple. 

St  Bruno,  Conf.,  doub. 

19  P.  N.-D.  DU  St  Rosaire,  d.  2e  cl. 
Ste  Brigitte,  Ve.,  doub. 

S  S.  Denis  et  ses  G.,  MM.,  semid. 

St  François  de  Borgia,  Conf.,  semid. 

De  la  Férît>\ 

De  la  Férié. 

St  Edouard,  Conf.,  semid. 

20  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 
Ste  Thérèse,  V.,  doub. 

De  la  Férié. 

Ste  Hedwidge,  Ve.,  semid. 
St  Luc,  Evang.,  doub.  2e  cl. 
St  Pierre  d'Alcant.,  Conf.,  doub. 
St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub. 

21  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 
De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

SS.  Chrysanthe  et  Darie,  MM.,simpl. 

St  Evariste,  P.  et  M.,  simple. 

Vigile  des  S  S.  Simon  et  Jude. 

22  P.  SS.  Simon  ET  Jude,  Ap.,  d.  2e  cl. 
De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

Jeûne.     Vigile  de  la  Toussaint. 


Soleil 
Lev.  Co 

LUNB 

CL. 

H,  M. 

H.  M. 

H.  M. 

6    3 

5  37 

5  44 

6    4 

5  35 

6  15 

6    5 

5  33 

6  53 

6    7 

5  31 

7  40 

6    8 

5  30 

8^30 

6    9 

5  27 

9  28 

6  11 

5  25 

10  28 

6  12 

5  24 

11  30 

6  13 

5  22 

matin 

6  14 

5  20 

0  33 

6  16 

5  19 

1  36 

6  17 

5  17 

2  42 

6  18 

5  14 

3  44 

6  20 

5  12 

4  45 

6  21 

5  11 

5  52 

6  23 

5    9 

couc. 

6  24 

5    7 

5  30 

6  25 

5     5 

6    8 

6  26 

5     4 

6  52 

6  28 

5    2 

7  48 

6  29 

5     1 

8  51 

6  31 

4  59 

10     1 

6  32 

4  57 

11  15 

6  33 

4  55 

matin 

6  35 

4  53 

0  34 

6  36 

4  52 

1  54 

6  38 

4  50 

3  11 

6  39 

4  48 

4  30 

6  41 

4  47 

5  52 

6  42 

4  46 

lever 

6  43 

4  45 

5  29 

S'il  pleut  le  jour  de  Saint-Denis 
Tout  l'hiver  aurez  de  la  pluie. 
Où  le  vent  couche  à  la  Saint-Denis 
Il  y  reste  les  trois  quarts  de  l'année. 


Matinée  obscure 
Journée  sûre. 
Le  vent  du  levant 
Annonce  le  beau  temps. 


Dine  sobrement,  soupe  bonnement, 

Dors  passablement  et  tu  vivras  longtemps. 

36 


OCTOBRE 


1  

2  

3  

4  

5  

6  

7  

8  

9  

10  

11  

12  

13  

14  , 

15  

16  

17  : 

18  

19  

20  

21 

22  

23  

24  

25  

26  

27  

28 

29  ■ 

30  . . .' 

31 

37 


NOVEMBRE 

Ck>n«acré   aux   Ames   du 
PuritMtolre 


30  JOURS 

Slilne    du    Saftlttalr* 


Les  Jourt  décroisnent  de  1  heure  17  mluutes. 


^  D.  Q.  le  6,  à  Oh.  10m.  du  «oir. 
©  N.  L.  le  14.  à  Ih.  34m.  du  soir. 


^  P.  Q.  le  21.  à  5h.  35m.  du  soir. 
®  P.  L.  le  28.  à  Ib.  47m.  du  soir 


Jours  de  la 
semaine. 

Cl. 

FETES    RELIGIEUSES 

Soleil 
Lev.  Cou. 

LUN» 

L.C. 

' 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

b 

TOUSSAINT,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

6  44  4  44 

6  18 

Vend. 

2 

n 

Trépassés,  doub. 

6  46 

4  42 

7  16 

Sam. 

3 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  48 

4  40 

8  16 

DIM. 

4 

vr 

23  Peut.     Du  Dimanche,  semid. 

6  49 

4  39 

9  18 

Lundi 

6 

r 

Saintes  Reliques,  doub.  maj. 

6  51 

4  37 

10  21 

Mardi 

6 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  52 

4  36 

11  25 

Merc. 

7 

bt 

De  r  Octave,  semid. 

6  54 

4  34 

matin 

Jeudi 

8 

b 

Octave  de  la  Toussaint,  d.  maj. 

6  55 

4  32 

0  29 

Vend. 

9 

b 

DÉDic.  DE  LA  Basilique  de  Latran, 

6  56 

4  31 

1  34 

Sam. 

10 

b 

St  André  Avellin,  C,  d.          [d.  2e  cl. 

6  57 

4  29 

2  32 

DIM. 

11 

vr 

24  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

6  58 

4  28 

3  39 

Lundi 

12 

rt 

St  Martin,  P.  et  M.,  semid. 

7    0 

4  27 

4  45 

Mardi 

13 

bt 

St   Didace,  Conf.,  semid. 

7     1 

4  26 

5  54 

Merc. 

14 

r 

St  Josaphat,  E.  et  M.,  doub. 

7    3 

4  26 

7    2 

Jeudi 

15 

b 

Ste  Gertrude,  V.,  doub. 

7    5 

4  25 

couc. 

Vend. 

16 

vrf 

De  la  Férié. 

7    6 

4  24 

5  42 

Sam. 

17 

bt 

St  Grégoh-e  Thaumat.,  E.  et  C,  sd. 

7    7 

4  23 

6  44 

DIM. 

18 

b 

25  P.   Dédie,  des  B.  de  SS.  Pierre  et 

7    8 

4  22 

7  53 

Lundi 

19 

b 

Ste  Elisabeth,  Ve,  d.     [Paul,  d.  maj. 

7  11 

4  21 

9     5 

Mardi 

20 

b 

St  Félix  de  Valois,  Conf.,  doub. 

7  12 

4  20 

10  23 

Merc. 

21 

b 

Présentation  de  la  B.  V.  M.,  d.  maj. 

7  13 

4  19 

11  41 

Jeudi 

22 

r 

Ste  Cécile,  V.  et  M.,  doub. 

7  14 

4  18 

matin 

Vend. 

23 

r 

St  Clément,  P.  et  M.,  doub. 

7  16 

4  18 

1    0 

Sam. 

24 

b 

St  Jean  de  îa  Croix,  Conf.,  doub. 

7  17 

4  17 

2  12 

DIM. 

25 

vr 

26  Pent.     Du  Dimanche,  semid. 

7  18 

4  16 

3  30 

Lundi 

26 

b 

St  Silvestre,  Abbé,  doub. 

7  19 

4  15 

4  49 

Mardi 

27 

vrt 

De  la  Férié. 

7  21 

4  15 

6    3 

Merc. 

28 

vrf 

De  la  Férié. 

7  22 

4  14 

lever 

Jeudi 

29 

vl 

Figilg  de  St  André. 

7  23 

4  13 

4  59 

Vend. 

30 

r 

St  André,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

7  25 

4  12 

5  59 

Si  l'hiver  va  droit  son  chemin,  ' 
Vous  l'aurez  à  la  Saint-Martin; 
S'il  rencontre  quelque  encombrier, 
Vous  l'aurez  en  avril  ou  mai. 


A  la  Sainte-Catherine, 
Tout  bois  prend  racine; 
La  Sainte-Catherine, 
Amène  toujours  la  neige. 


Autant  d'heures  de  soleil  le  jour  de  la  Toussaint, 
Autant  de  semaines  à  souffler^dans  sesniains. 

38 


1 

NOVEMBRE 

2 

3 

4 

5 

6    . 

7 

8 

9 

10    

11    

12    

13    

i 

14    .    . 

15    . 

16    . 

17    

18    

19    

20    

21 

22    

23    . 

24 

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28    

29    . 

30 

39 

DÉCEMBRE 


31   JOURS 


Sitlne    du    Capticorna 


Consacré  à   Marie   conçue 
sans  péché 

Les  jours  décroissent  de  20  minutes  du  1er  au  20,  et  croissent  de  5  minutes 

du  26  au  31. 
^  D.  O-  le  6,  à  9Ii.  20m.  d     matin.       |        D  P.  0-  le  21,  à  lli.  13m.  du  matin. 
®  N.  L.  le  14,  à  4h.  23m.  du  matin.       l        ®  P.  L.  le  28,  à  4h.  58m.  du  matin. 


Jours  de  la 

Cl. 

semaine. 

Sam. 

1 

bt 

DIM. 

2 

vl 

Lundi 

3 

b 

Mardi 

4 

b 

Merc. 

5 

vit 

Jeudi 

6 

b 

Vend. 

7 

b 

Sam. 

8 

b 

DIM. 

9 

vl 

Lundi 

10 

bt 

Mardi 

11 

bt 

Merc. 

12 

bt 

Jeudi 

13 

r 

Vend. 

14 

bt 

Sam. 

15 

b 

DIM. 

16 

vl 

Lundi 

17 

vit 

Mardi 

18 

vit 

Merc. 

19 

vl 

Jeudi 

20 

vl 

Vend. 

21 

r 

Sam. 

22 

vl 

DIM. 

23 

vl 

Lundi 

24 

vl 

Mardi 

25 

b 

Merc. 

26 

r 

Jeudi 

27 

b 

Vend. 

28 

vl 

Sam. 

29 

r 

DIM. 

30 

b 

Lundi 

31 

b 

FETES    RELIGIEUSES 


De  la  B.  V.  Marie,  simple. 

1er  de  l'A  vent,  Ire  cl.,  semid. 

St  François-Xavier,  Conf.,  d.  maj. 

St  Pierre-Chrysologue,  E.  et  D.,  d. 

Jeûne.     De  la  Férié. 

St  Nicolas,  E.  et  C,  doub. 

Jeûne.  Vig.  St  Ambroise,  E.  et  D.,  d. 

L'IMM.  CONC,  d.  Ire  cl.  (d'obi.). 

2e  de  l'A  vent,  2e  cl.,  semid. 

De  l'Octave,  semid. 

St  Damase,  P.  et  C,  semid. 

Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

Ste  Lucie,  V.  et  M.,  doub. 

Jeûne.     De  l'Octave,  semid. 

Octave  de  l'I.  Conc,  d.  maj. 

3e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

De  la  Férié. 

De  la  Férié. 

Q.  Tps.   Jeûne.     De  la  Férié. 

Messe  de  la  Vigile  de  St  Thomas. 

Q.  Tps.  Jeûne.  St  Thomas,  Ap.,  d.  2e  cl. 

Q.    Tps.  Jeûne.     De  la  Férié. 

4e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

Jeûne.  Vigile  de  Noël,  Ire  cl.,  doub. 

NOËL,  doub.  Ire  cl.  (d'oblig.). 

St  Etienne,  M.,  doub.  2e  cl. 

St  Jean,  Apôt.  et  Evang.,  d.  2e  cl. 

SS.  Innocents,  MM.,  doub.  2e  cl. 

St  Thomas,  E.  et  M.,  doub. 

Dimanche  dans  l'Oct.,  semid. 

St  Silvestre,  P.  et  C.  doub. 


Soleil 
Lev.  Cou. 


H.  M 

26 
27 
28 
29 
30 
31 
32 
33 
35 
35 
36 
37 
37 
39 
39 
40 
41 
42 
42 
43 
43 
44 
44 
45 
45 
45 
45 
46 
46 
47 
47 


H.  M. 
12 

12 
12 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
11 
12 
12 
12 
12 
13 
13 
13 
14 
15 
15 
16 
17 
18 
18 
19 
20 
20 


Lttne 
L.  C. 


H.  M. 

7  1 

8  7 

9  10 

10  15 

11  19 
matin 

0  21 


23 
29 
36 
44 
52 
58 


couc. 

5  38 

6  53 

8  10 

9  30 
10  50 
matin 

0  1 

1  19 


36 

49 

0 

5 

3 


lever 

5  50 

6  54 

8    0 


Dans  les  avents  de  Noël 

Il  ne  peut  trop  pleuvoir  ni  venter. 

Clair  de  lune  à  Noël, 

Clair  dans  les  champs  l'année  suivante. 


Soleil  à  Noël 
Neige  à  Pâques, 
Tonnerre  d'hiver 
Tonnerre  d'enfer. 


Quand  la  lune  éclaire  la  messe  de  minuit,  il  n'y  a  point  de  prunes. 

40 


1   

DÉCEMBRE 

2 

3    

4    

5    

6    

7    

8    '. 

9 

10    

11 

12 

13    

14    .  ; 

15 

16    

17    

18    

19    

20 

21    

22    

23    

(    " 

24    

25    

26    

'  27    

28    

29 .                   

30    

31    

. 

41 

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42 


JANVIER 

ÊPIIÉMÉRIDKS  1916 

3 — Un  incendie  déviiste  le  collège  du  Sacré-Cœur,  A,  Caraquet,  N.B., 

dirigé  par  les  IIR.  PP.  Eudistes.     Pertes,  $.300,000.  '.m    '  4 

5 — Une  sérieuse  épidémie  de  typhus  cause  des  ravages  incalculables 

au  Mexique. 
7 — La  chambre  des  communes  anglaises  adopte  le  projet  de  loi   du 

gouvernement  décrétant  le  service  obligatoire. 
8 — Violente  attaque  contre  le  brigandage  allemand,  à  Washington. 
8 — Conflit  ouvrier  à  Youngstovvn,  Ohio,  question  de  salaire. 
10 — Le  croisseur  "King  Edward  VII"  frappe  une  mine  en  haute  mer, 

et  coule  immédilatemcnt. 
10 — Mort  de  Thon,  juge  H.-C.  Saint-Pierre,  de  la  Cour  Supérieure  de 

Montréal,  à  l'âge  de  71  ans. 
11 — Ouverture  du  parlement  provincial  de  Québec. 
11 — Le  chevaher  Léopoldo  Zunini  est  nommé  consul  général  d'Itahe 

au  Canada. 
11 — A  Eastbourne,  le  lieutenant  Gordon  Duke,  aviateur  canadien,  fait 

une  chute  au  cours  d'une  envolée  et  se  tue. 
12 — Assermentation   de    M.    Albert   Sévigny,    député   de   Dorchester, 

comme  président  de  la  Chambre  des  Communes. 
12 — Le  général  Sir  Percy  H.-N.  Lake,  K.C.M.C.  est  nommé  comm;.ndant 

des  troupes  britanniques  en  Mésopotamie. 
13 — Ouverture  officielle  de  la  cinquième  session  du  parlement  fédéral, 

présidée  par  S.  A.  R.  le  gouverne ui*-général  du  Canada. 
14 — A  El  Pasa,  Texas,  mort  de  Victoriano  Huerta,  ancien  dictateur  du 

Mexique.  * 

17 — Une  inondation  cause  de  grands  dégâts,  en  Belgique,  particulière- 
ment dans  la  Flandre. 
18 — M.  Joseph  Beaubien,  réélu  maire  d'Outremont,  par  une  majorité 

de  702  voix. 
18 — Ultimatum  des  puissances  de  l'Entente  à  la  Grèce. 
22 — Au  Monument  National,  le  major  Olivar  Asselin  est  acclamé  par 

une  foule  immense  et  sympathique. 
24 — Mort  de  Thon.  W.-B.  Dickson,  orateur  de  la  législature  du  Nouveau- 

Brunswick,  à  l'âge  de  67  ans. 
24 — Centenaire  de  la  fondation  de  la  Congrégation  des  Oblats. 
25 — Le  paquebot  "Norseman",  de  la  ligne  "Dominion",  a  été  coulé. 
25 — La  cathédrale  de  Nieuport,  ville  belge  située  à  dix  milles  au  sud- 
ouest  d'Ostende,  est  démolie  par  l'artillerie  allemande. 
28 — La  Législature  du  Manitoba  adopte  en  troisième  lecture,  la  loi 

accordant  le  vote  aux  femmes. 
31 — Les  Russes  remportent  une  nouvelle  victoire  sur  les  Turcs,  dani 

l«  Caucase. 

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44 


FEVRIER 


l 


ÉPHÊMÉRIDES  1916 

2 — Collision  en  nier,  entre  le  vapeur  japonais  "Tagata  Marn"  et  le 

navire-r(jscrvoir  "Silver  Shell"  au  large  du  Cap  Race,  près  de 

Terre-Neuve. 
2 — L'Ile  de  Java  est  dévasté  par  la  crue  des  eaux. 
3 — Grève    sensationnelle    d'instituteurs    dans    les    écoles    bilingues 

d'Ottawa. 
4 — Un  épouvantable  incendie  détruit  l'édifice  central  du  parlement 

d'Ottawa. 
7 — ]\Iort  du  général  Nicolas  Victor  Delmotte,   un  des  héros  de  la 

retraite  de  Charleroi. 
9 — Mgr  Latulippe,  vicaire  apostolique  de  Témiscamingue,  est  nommé 

évêque  du  nouveau  diocèse  de  Haileybury. 
10 — A  Londres   (Angleterre)  mort  de  Sir  Rivers   Wilson,   G.C.M.G., 

ancien  président  du  Grand  Tronc,  à  l'âge  de  85  ans. 
10 — L'enquête  sur  l'incendie  du  parlement,  s'ouvre  à  l'hôtel-de-ville 

d'Ottawa. 
12 — Inauguration  de  la  cour  du  recorder  en  la  ville  d'Outremont. 
14 — M.  Arthur  Beauchesne,  C.R.  est  nommé  assistant-greffier  de  la 

Chambre  des  Communes. 
15 — Ouverture  du  troisième  congrès  biennal  de  l'Association  d'Educa- 
tion d'Ontario. 
15 — Départ  du  150ème  bataillon  canadien-français,  pour  Amherst. 
15 — M.  H.-E.  Lavigueur  est  élu  par  acclamation  maire  de  la  cité  de 

Québec. 
16 — Les  Russes  sont  maîtres.  d'Erzéroum,  chef-lieu  du  vilayet  de  ce 

nom,  dans  l'Arménie,  en  Turquie  d'Asie. 
17 — Les  Russes  capturent  à  Erzéroum  cent  mille  soldats  de  la  Turquie. 
18 — Arrivée  à  Québec  de  Son  Eminence  le  cardinal  Bégin,  de  retour  de 

Rome. 
19 — Rudes  batailles  au  front  anglais,  dans  la  région  d'Ypres. 
23 — Le  zeppelin  "L-Z.77"  est  abattu  par  des  canonniers  français,  à 

Revigny. 
24 — Le  Portugal  s'empare  de  trente-six  navires  allemands,  à  Lisbonne. 
26 — Une  avalanche  de  neige  obstrue  la  voie  ferrée,  à  Lévis. 
28 — A  Pittsburgh,  Penn.,  treizième  convention  annuelle  de  l'Association 

américaine  des  constructeurs  de  routes. 
28— Le  docteur  J.-G.-A.  Gendreau  reçoit  le  brevet  d'officier  d'Académie 

du  gouvernement  français. 
29 — Tremblement  de  terre,  dans  la  région  de  Québec. 
29 — Le  paquebot  la  "Provence",   de  la  Compagnie  Générale  Trans- 
atlantique,   converti   en   croiseur  auxiliaire,   est   coulé   dans   la 

Méditerranée, 

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46 


MARS 


ÉPIIÊMÊRIDES  1916 

1— Les  flnmmes  ckHniisent  de  fond  en  comljle  la  jçnre  Bonaventure. 
1 — Le  bill  pour  le  rappel  de  la  clause  de  la  loi  permettant  l'enseigne- 
ment  bilingue   dans  les  écoles   du   IManitoba  est  adopté  à  la 

législature  de  la  province  par  une  majorité  de  vingt-huit  voix. 
3 — A   Paris,    mort   de   Jean    Mounet   Sully,    do3^en   de   la   Comédie- 
Française,  S  l'âge  de  75  ans. 
3 — S.  G.  Mgr  F.-X.  Cloutier,  évoque  des  Trois-Rivières,  créé  comte 

romain  et  évêque  assistant  au  trôné  pontifical. 
6— Au   Parc   Sohmer,    ouverture   du   troisième   congrès   canadien   et 

international  des  bonnes  routes,  sous  la  présidence  du  lieutenant- 

gouverneiu'  de  la  province  de  Québec. 
8 — Mort  du  juge  C.-A.  Chauveau,  de  Québec. 
10 — Le  paquebot  français  "Louisiane"  est  coulé  par  les  boches. 
10 — Le  "U-20",  l'un  des  plus  gros  sous-marins  allemands  est  détruit 

par  le  contre-torpilleur  anglais  "Ariel". 
13 — Mort  de  M.  P.-A.  Archambault,  greffier  de  la  cour  de  Circuit,  à 

l'âge  de  67  ans. 
13— Première   conférence   de   Mgr   L.-A.   Lenfant,    évêque   de   Digne, 

(Basses-Alpes)    prédicateur    de    la    Station    quadragésimale    à 

l'égUse  Notie-Dame  de  Montréal. 
14 — Le  Manitoba  adopte  la  prohibition  par  une  majorité  de  23,312. 
15 — L'hon.  F. -T.  Savoie,  de  Plessisville,  nommé  Conseiller  Législatif 

pour  la  division  de  Kennébec. 
15 — L'Autriche  déclare  la  guerre  au  Portugal. 
17 — Le  général  Chs  Roque  succède  au  général  Galliéni,  comme  ministre 

de  la  guerre  en  France. 
19 — Première  convention  du  Barreau  Canadien,  au  Ritz-Carlton. 
20 — A  Rome,  mort  de  S.  E.  le  cardinal  Jerome-Marie  Gotti,  membre 

éminent  du  Sacré  Collège,  dans  la  82ème  année  de  son  âge  et  la 

21ème  de  son  élévation  au  cardinalat, 
22— Les  villes  de  Bribar  et  de  Grizane  (Autriche)  sont  partiellement 

détruites  par  un  tremblement  de  terre. 
24 — La  Roumanie  s'engage  par  traité  à  aider  l'Entente. 
25 — Le  pape  Benoit  XV  nomme  le  cardinal  Domenico  Serafini,  préfet 

de   la   Congrégation   de   la   Propagande,    en   remplacemeEt   du 

cardinal  Gotti. 
27 — Ouverture  de  l'exposition  des  peintures  et  de  sculptures,  aux  salles 

de  la  "Art  Association". 
28 — Le  chanoine  A.  Sylvestre,   de  l'archevêché  de   Montréal,   nommé 

major  c^n  reeennaissance  de  s©n  dévouement  sur  les  champs  de 

bataille. 

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AVRIL 


ÉPHÊMÉRIDES  1916 

3 — Un  train  de  marchandises  du  Grand-Tronc  tamponne  un  convoi 
de  rintercolonial  à  la  gare  de  Chaudière,  comté  de  Lévis,  causant 
la  mort  de  deux  hommes  et  provoquant  un  incendie  désastreux. 

4 — M.  Médéric  Martin,  M.P.,  réélu  maire  de  la  cité  de  Montréal. 

5 — Le  général  Brussiloff  succède  au  général  Ivanoff,  comme  généra- 
lissime des  armées  impériales  de  Russie. 

6 — Le  Bois-Carré,  position  située  au  nord  d'Avocourt,  tombe  aux 
mains  des  Français  après  un  combat  très  violent. 

6 — Le  steamer  anglais  "Zent"  est  torpillé  sans  avertissement  préalable, 
à  l'ouest  de  Fastnet. 

6 — M.  F.-X.  Roy,  C.R.,  avocat,  est  nommé  grefiSer  de  la  Cour  de 
Circuit  à  Montréal. 

11 — Les  Français  infligent  un  dur  échec  aux  boclies  au  village  de 
Douaumont. 

12 — Le  "Senator"  nouveau  steamer  anglais,  est  coulé  par  un  sous-marin 
ennemi. 

13 — L'hon.    C.-F.    Delage   est   nommé  surintendant   de   rinstruction 
,  Publique. 

15 — Le  cardinal  Mercier,  primat  de  la  Belgique,  répond  aux  menaces 
du  procureur  allemand  de  son  pays,  von  Bissing. 

18 — Un  aéroplane  anglais  bombarde  Andrinople. 

18 — Une  brillante  cérémonie  marque  l'inauguration  du  nouveau  conseil 
de  la  ville  de  Montréal. 

19 — La  débâcle  commence  en  face  de  Montréal. 

20 — La   nation   américaine    appuie    avec   enthousiasme   l'attitude   de 
Wilson  envers  l'Allemagne. 

22 — Les  vapeurs  Boucherville  et  le  Louis-Philippe,  arrivent  dans  le 
port  de  Montréal. 

24 — Le  fleuve  est  Ubre  jusqu'à  l'océan. 

26 — La  loi  martiale  est  proclamée  à  Dublin. 

28 — L'a^^ateur  Harry-G.   Hawker,   a  établi  le  record  du  monde  en 
atteignant  une  altitude  de  24,408  pieds. 

28 — Le  navire  de  guerre  anglais  "Russell"  est  détruit  par  une  mine 
flottante. 

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50 


MAI 


ÊPHÉMÉRIDES  1916 

1 — Mtre  Chs  Laurcndcau,  C.R.  est  élu  par  acclamation  bâtonnier  du 

Barreau  de  la  Métropole. 
3 — Grève  générale  des  camionneurs  de  Montréal,  question  de  salaire. 
4 — Metz,  puissante  forteresse  de  la  Lorraine  allemande,  est  évacuée 

par  la  population  civile. 
5 — Acquisition  du  chemin  de  fer  Québec  et  Saguenay  par  le  gouverne- 
ment à  raison  de  quatre  millions  de  piastres. 
5 — Ouverture  officielle  de  la  campagne  provinciale. 
6 — Mort  de  S.  E.  le  cardinal  Sevin,  archevêque  de  Lj'^on,  à  l'âge  de 

64  ans. 
9 — Le  navire  "Cympic"  de  la  ligne  White  Star  est  torpillé  par  les 

pirates. 
9 — Le  sud  de  la  Cliine  se  sépare  du  pouvoir  central. 
10 — Le  baron  Wimborne  résigne  comme  vice-roi  d'Irlande. 
12 — A  Montréal,  mort  de  l'hon.  J.-A.  Ouimet,  ancien  juge  de  la  Cour 

d'Appel,  à  l'âge  de  69  ans. 
13 — Les  Communes  votent  vingt-trois  millions  de  piastres  comme  aide 

au  Canadian  Northern  at  au  Grand  Tronc  Pacifique. 
13 — La  grève  des  camionne ui's,  de  Montréal,  est  terminée. 
15 — Démonstrations  patriotiques  au  consulat  de  France  en  l'honneur 

de  Jeanne  d'Arc. 
16 — La  mise  à  flots  du  brise-glace  du  gouvernement  canadien,  le  "  J.-D. 

Hazen". 
16 — Le  Château  Frontenac,  de  Québec,  est  ravagé  par  un  incendie. 

$50,000,  de  dégâts. 
16 — Douze  cents  Autrichiens  internés  dans  le  camp  de  Kapuskasing 

se  révoltent  contre  leurs  gardiens  et  créent  une  sanglante  bagarre. 
18 — Le  steamer  "Rockferry"   de   Montréal,   parti   d'Oswego  pour  la 

métropole  canadienne,  échoue  près  de  Main  Ducks,  en  haut  de 

Kingston. 
22 — Un  incendie  cause  $50,000,  de  dégâts  à  la  Trappe  d'Oka. 
23 — Sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  de  la  province  de  Québec,  est 

maintenu  au  pouvoir  avec  une  très  forte  majorité. 
25 — Le  steamer  anglais  "  Washington"  a  été  coulé  par  un  sous-marin.    . 
25 — M.  l'abbé  Emile  Chartier,  secrétaire  de  la  Faculté  des  Arts  à  Laval, 

éfu  vice-président  de  la  Conférence  des  Universités  Canadiennes. 
27 — A   Versailles,    mort   du   général   Joseph   Siméon   Galliéni,   ancien 

ministre  de  la  guerre  en  France. 
29 — Mort  de  James-J.  Hill,  grand  constructeur  de  chemin  de  fer  et 

capitaliste,  à  l'âge  de  78  ans. 

51 


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Collège  Agricole  de  Saint-Thomas  d'Aquin,  23  Avril  1912 

Comté  de  St-Hyacinthe,  P.  Q. 
Monsieur  Octavien  Rolland, 

Montréal. 
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Je  vous  souhaite  de  vendre  le  plus  grand  nombre  possible 
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fonctionner,  m'a  procuré  la  moyenne  de  85  poulets  sur  cent 
œufs  fécondés.  L'Eleveuse  No  32,  200  poulets,  accomplit  éga- 
lement bien  son  devoir.  Je  n'ai  pu  m'empêcher  de  les  recom- 
mander hautement  et  déjà  il- y  en  a  quatorze  en  opération 
autour  de  mon  presbytère.  Tous  les  trouvent  très  faciles  à  con- 
duire. Et,  qualité  non  moins  appréciable,  elles  ne  coûtent  pas 
cher,  eu  égard  à  la  valeur  de  la  marchandise.  Je  ne  manque 
pas  de  dire  du  bien  tant  que  je  puis  sur  les  machines  "DES 
MOINES"  dont  vous  êtes  l'agent  et,  ce  qui  est  beau,  c'est  que 
je  le  fais  avec  toute  sincérité. 

Votre  bien  dévoué, 

J.  B.  A.  ALAIRE, 

Missionnaire  Agricole. 

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Nous  pouvons  le  dire  hautement,  aucun  d'eux  n'a  approché  de  la  per- 
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52 


1 


JUIN 

ÉPIIÉMÉRIDES  1916 

2 — Le  Dr  GiLstave  Lemieux,  candidat  libéral,  est  élu  député  de  Gaspé 

par  1500  voix.de  majorité. 
2 — Ouverture  des  Assises  de  Montréal. 
2 — L'hon.  A.-C.-.P.  Landry,  donne  sa  démission  comme  président  du 

sénat,  parce  que  le  gouvernmeent    n'a  pas  voulu  intervenir  en 

faveur  des  nôtres  d'Ontario. 
3 — L'hon.  P.-E.  Leblanc  crée  chevalier-commandeur  de  Saint-Michel 

de  Saint-Georges. 
5 — Les  Russes  remportent  une  grande  victoire  sur  le  front  qui  part 

des  marais  de  Pripet  et  se  prolonge  jusqu'à  la  frontière  roumaine. 
6 — Le  navire  "Hampshire"  portant  KJtchener  et  son  état-major  coule 

près  des  iles  Orcades,  au  nord  de  l'Ecosse. 
9 — Démonstration  par  la  colonie  belge  de  Montréal,  pour  commémorer 

le  départ  du  **Gothland"  pour  Rotterdam. 
12 — A  Sorel,  sixième  congrès  de  la  Fédération  des  Chambres  de  Com- 
merce. 
12 — Arrivée  en  Angleterre  du  57ème  Bataillon  Canadien  Français. 
13 — L'hon.  J.-E.  Caron,  ministre  provincial  de  l'Agriculture,  est  élu 

par  acclamation  député  des  Iles  de  la  Madeleine. 
13 — A  Hamilton,  convention  annuelle  de  l'Association  des  Manufac- 
turiers Canadiens. 
14 — A  Toronto,   mort  de  l'hon.   J.-J.   Foy,   ancien  procureur-général 

d'Ontario. 
15 — M.  A.  Bernier,  C.R.,  de  Lévis,  bâtonnier  de  Québec,  élu  bâtonnier 

général  de  la  province. 
17 — Bénédiction  de  la  pierre  angulaire  de  l'église  de  St-Jean  Berchmans, 

par  S.  G.  Mgr  Georges  Gauthier. 
19 — A  Brockville,  mort  de  l'hon.  D.  Derkyshire,  sénateur  canadien,  à 

l'âge  de  70  ans. 
21 — Une  victoire  du  parti  hbéral  en  Nouvelle-Ecosse.     Le  gouverne- 
ment Murray  est  maintenu  au  pouvoir  par  une  majorité  accrue. 
22 — Les  Belges  obtiennent  de  grands  succès  en  Afrique. 
23 — Ouverture  des  fêtes  du  centenaire  de  la  première  messe  chantée  à 

Sherbrooke. 
23 — Le  cabinet  dirige  par  M.  Aristide  Briand,  président  du  conseil  des 

ministres   de  France,   conserve   la  confiance  de  la  chambre  des 

députés. 
24 — Fête  nationale  dans  la  Métropole. 
28 — Le  duc  de  Devonshire  succède  à  Son  Altesse  Royale,  le  duc  de 

Connaught  comme  gouverneur-général  du  Canada. 
29 — Sir  Roger  Casement,  accusé  d'avoir  été  l'instigateur  de  la  rébellion 

d'Irlande,  est  trouvé  coupable  de  haute  trahison  et  condamné  à 

mort  en  Angleterre. 

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JUILLET 


ÉPIIÊMÉRIDES  1916 

1 — Formidable  offensive  des  troupes  anglaises  sur  un  front  s'étcndant 

sur  plus  de  vingt  milles,  au  nord  de  la  Somme. 
4 — Lord  Derby  dc\ient  sous-secr6taire  de  la  guerre,  en  Angleterre. 
5 — Mgr  Emile  Roy,  P. A.,  réélu  à  l'unanimité  président  de  la  commis- 
sion des  écoles  catholiques  de  Montréal. 
6 — M.  Henri  St-AIars,  décédé,  ancien  maire  de  Longucuil,  à  l'âge  de 

49  ans. 
6 — Chocs  sismiques  tuent  300  personnes  à  Caltanissetta,  en  Sicile. 
7 — Les  Russes  font' un  nombre  formidable  de  prisonniers  à  Kolki. 
7 — Les  Allemands  retraitent  sur  tout  le  front  oriental. 
7 — Plusieurs  violents  tremblements  de  terre  se  produisent  dans  les 

pro\ânces  de  Naples  et  de  Calabre. 
11 — Grève  générale  des  employés  de  chemin  de  fer  à  Madrid,  Espagne. 
11— Treize  cents  prisonniers  faits  par  les  Français  sur  les  bords  de  la 

Somme. 
13 — Succès  des  Russes  au  Caucase. 
13 — Les  Russes  prennent  d'assaut  la  ville  de  Mamakhatum,  à  cinquante 

milles  à  l'ouest  d'Erzéroum,  sur  la  rivière  Ruzlu. 
18 — Tremblement  de  terre  dans  le  district  de  Fiume,   en  Autriche. 

Plusieurs  victimes. 
20 — Le  steamer  F"  Etoile"  est  frappé  par  le  vaisseau  "Hochelaga"  dans 

le  fleuve. 
20 — Mort  de  M.   Milton  MacDonald,  ancien  député  de  Bagot  à  la 

législature  provinciale. 
24 — Le  "Britannic"  échoue  dans  le  lac  Saint-Louis,  sur  un  banc  de 

sable. 
24 — Le    sous-lieutenant    Marchai,    aviateur    français,    accomplit    un 

exploit  merveilleux  en  traversant  l'Allemagne  en  aéroplane  et  en 

allant  jeter  une  proclamation  sur  Berlin. 
26 — Deux  détenus  s'évadent  de  la  prison  de  Saint-Jean. 
26 — Les  Anglais  se  rendent  maîtres  de  tout  le  village  de  Pozières. 
27 — Mort  de  Mgr  Gustave  Blanche,  évêque  de  Sicca  et  vicaire  aposto- 
lique du  Golfe  Saint-Laurent,  à  l'âge  de  67  ans. 
27 — Les  Russes  s'emparent  de  l'Arménie. 
28 — A  Dorchester,  N.B.  miort  de  sir  P. -A.  Landry,  juge  en  chef  de  la 

Cour  Suprême  du  Nouveau-Brunswick,  à  l'âge  de  70  ans. 
31 — Mort  de  l'hon.  M.  Mathieu,  ancien  juge  de  la  Cour  Supérieure  et 

ancien  doyen  de  la  faculté  de  droit  de  l'Université  Laval,  à  l'âge 

de  77  ans. 
31 — Une  effroyable  vague  de  feu  ravage  la  partie  nerd  de  la  prevince 

d'Ontario.     Plus  de  200  colons  périssent.     Six  \illea  rasées. 

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AOÛT 


ÉPHÊMÉRIDES  1916 

1 — Le  "Fremona"  de  la  ligne  Thompson,  s'est  échoué  sur  les  côtes  de 

l'île  d'Anticosti. 
2 — Le  feu  menace  de  détruire  le  village  de  Sainte-Anne  de  la  Pocatière. 

Pertes  $100,000. 
3 — La  canonnière  allemande  "Graf  von  Gotzen"  a  été  coulée  par  la 

canonnière  belge  "Netta",  sur  le  lac  Tanganyka. 
3 — Pendaison  de  Sir  Roger  Cascment,  traître  irlandais. 
4 — Les  soldats  français  prennent  l'offensive  à  Verdun. 
4 — Des  manifestations  patriotiques  générales  marquent  l'ouverture 

de  la  troisième  année  de  guerre. 
7 — Le  comte  Wimborne  est-  nommé  de  nouveau  lord-lieutenant  de 

l'Irlande. 
8 — S.   G.   Mgr  Paul  Bruchési,  archevêque  de  Montréal,  célèbre  le 

19ème  anniversaire  de  sa  consécration  archiépiscopale. 
9 — M.  Arthui'  Henderson,  ministre  de  l'éducation  dans   le   ministère 

d'Asquith  (Angleterre)  donne  sa  démission. 
10 — Inauguration  de  la  nouvelle  gare  du  C.P.R.  à  Québec. 
12 — Mort  de  l'abbé  J.-A.  Péladeau,  aumônier  du  Carmel,  à  l'âge  de  82 

ans. 
12 — Vingt  mille  Autrichiens  sont  capturés  par  les  Italiens,  à  Goritz. 
14 — A  Paris,  mort  du  marquis  de  Ségur,  historien  et  membre  de  l'Aca- 
démie française. 
15 — Ouverture  du  grand  congrès  provincial  de  l'Association  Catholique 

Franco-Canadienne,  à  Willow  Bunch,  Sask. 
21 — Une   fabrique   d'explosifs,  à  Drummondville,   est   la   scène   d'un 

épouvantable  désastre.     10  morts,  nombreux  blessés. 
21 — Deux  convois  du  Pacifique-Canadien  se  tamponnent  sous  le  pont 

de  la  rue  Notre-Dame. 
22 — M.  H.-H.  Dewart,  C.R.,  libéral,  est  élu  député  provincial  dans 

Toronto  sud-ouest. 
23 — Beau  succès  remporté  par  les  Russes  sur  la  frontière  de  Hongrie. 
24 — Vénizelos  aux  prises  avec  le  roi  de  Grèce  au  sujet  des  Bulgares. 
28 — La  Roumanie  déclare  la  guerre  à  l'Autriche-Hongrie  et  l'Italie  à 

l'Allemagne. 
28 — A  Lachenaie,  mort  de  M.  Napoléon  Bourassa,  artiste  et  homme  de 

lettres  canadien-français,  à  l'âge  de  89  ans. 
29 — Ouverture  officielle  de  l'Exposition  provinciale  de  Québec. 
31 — Le  prince  Rupprecht,  héritier  du  trône  de  Bavière,  succède  à  son 

père,  le  roi  Louis  III. 
31 — Mort  du  chanoine  F.-L.-T.  Adam,  curé  de  la  paroisse  du  Sacré- 
Cœur  de  Montréal,  à  l'âge  de  66  ans. 

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SEPTEMBRE 

ÊPIIÊMÉRIDES  1916 

1 — Mort  de  l'hon.  N.  Charbonneau,  juge  de  la  Cour  Supérieure  à 

Montréal,  à  l'âge  de  G3  ans. 
2 — Le  président  Wilson  fait  adopté  la  loi  de  huit  heures  pour  les 

employés  do  chemins  de  fer. 
5 — Inauguration  du  pont  reliant  Saint-Jean  à  Iberville.     Sir  Lomer 

Gouin  préside. 
5 — La   Société   des   Artisans   canadiens-français   célèbrent   leur   fête 

nationale  et  leur  40ème  anniversaire  de  sa  fondation, 
6 — L'abbé  J.-H.  Cousineau,  curé  de  St-Eustache  succède  au  chanoine 

Adam,  comme  curé  de  la  paroisse  du  Sacré-Cœur  de  Montréal. 
6 — La  ville  de  Fall  River  célèbre  avec  éclat  le  159ième  anniversaire 

du  marquis  de  LaFayette,  illustre  français  qui  prit  une  part 

active  à  la  révolution  d'Amérique. 
8 — Les    Roumains    se   rendent    maîtres    d'Orsova,    importante    ville 

hongroise  sur  le  Danube. 
11 — Une   catastrophe   nationale   se   produit.     La  travée   centrale   du 

fameux  pont  de  Québec,  s'écroule  avec  fracas  entraînant  dans 

sa  chute  un  nombre  considérable  de  victimes. 
13 — M.  J.-M.  Tellier,  ancien  chef  de  l'opposition,  à  Québec,  est  nommé 

juge  de  la  Com'  Supérieure  à  Montréal. 
14 — Le  R.  P.  Dandurand,  O.M.I.  le  doyen  des  prêtres  de  l'Amérique 

du  Nord,  célèbre  le  75ème  anniversaire  de  son  ordination. 
15 — L'hon.   H.-C.   Brewster,   libéral,   est   élu  premier  ministre  de  la 

Colombie- Anglaise. 
15 — Les   Serbes   remportent    une   gi-ande   victoire   à   l'ouest   du   Lac 

d'Ostrovo. 
15 — M.  H. -Vincent  Meredith,  président  de  la  banque  de  Montréal, 

créé  baronet  par  S.  M.  le  roi  d'Angleterre. 
20 — Ultimatum  de  la  Grèce  à  la  Bulgarie  et  à  l'Allemagne. 
21 — Sacre  de  Mgr  Alfred-A.  Synnott,  archevêque  de  Winnipeg. 
26 — Les  Français  s'emparent  de  Frégicourt  et  les  Anglais  entrent  à 

Combles. 
26 — Le  Duc  et  la  Duchesse  de  Connaught,  sont  de  passage  à  Montréal, 

en  visite  d'adieu. 
27 — Un  incendie  détruit  l'hospice  Guay,  à  Beaumont,  près  de  Lévis. 
28 — Inauguration  du  nouveau  quai  Victoria. 
28 — Sir  Wilfrid  Laurier,  chef  du  parti  libéral,  est  acclamé  par  des 

milliers  d'ouvriers  de  Montréal. 
29 — Importants  succès  des  alliés  dans  la  région  de  la  Somme. 
29 — A  Ottawa,  mort  de  l'hon.  J.-J.  Costigan,  sénateur,  à  l'âge  de  82 

ans. 
29 — Sir  William  Henry  Dun  est  élu  lord-maire  de  Londre». 

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ainsi  qu'une  chronique  de  son  directeuf,  des  vers  des  meilleurs 
poètes  canadiens,  une  page  instructive  et  amusante 

d'Histoire  du  Canada, 

des  récits  de  la  grande  GUERRE,  et  enfin  un  Feuilleton  d'un 
intérêt  exceptionnel  intitulé: 

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les  rives  du  Saint-Laurent  en  1657,  peu  de  temps  après  la  dé- 
couverte du  Canada  par  Jacques-Cartier.  L'enfant  fut  recueilli 
par  les  Iroquois,  et  le  récit  émouvant  de  ses  aventures  fera  rire 
et  pleurer  tour  à  tour.  C'est  le  plus  beau  et  le  meilleur  petit 
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OCTOBRE 


► 


ÊPHÊMÉRIDES  1915 

2 — Mtrc  J.-A.  Labelle,  C.R.,  de  Fontaine  et  Labelle,  est  tué  dans  un 

lamentable  accident  d'auto. 
4 — Mort  de  M.  William  Robb,  ancien  trésorier  de  la  Cité  de  Montréal, 

à  l'âge  de  80  ans. 
4 — Le  ministre  de  Russie,  à  Sophia,  envoie  un  ultimatum  à  la  Bulgarie. 
6 — La  Bulgarie  rejette  les  demandes  de  la  Russie  et  envoie  un  ulti- 
matum au  Serbes. 
7 — M.    Vénizelos    démisionhe    une    deuxième    fois    comme    premier 

ministre  de  Grèce.     M.  Alexandre  Zaimis  accepte  la  rude  tâche 

de  former  un  cabinet. 
8 — Le  lieutenant  A. -F.  Revol,  français  distingué  de  Montréal,  est  tué 

à  l'ennemi  au  cours  des  derniers  combats  livrés  en  Champagne. 
11 — Le  major  A.-V.  R03'',  du  22ème  régiment  canadien  français,  meurt 

glorieusement  à  l'ennemi. 
12 — A  Paris,  mort  de  Henri  Fabre,  le  célèbre  entomologiste  français, 

à  l'âge  de  92  ans. 
13 — M.  Théophile  Delcasse,  démissionne  comme  ministre  des  Affaire. 

Etrangères  en  France. 
14 — Assermentation  de  l'hon.   Gustave  Lamothe  comme  juge   de  la 

Cour  Supérieure,  pour  le  district  de  Montréal. 
14 — Inauguration  du  nouveau  district  judiciaire  et  du  palais  de  justice, 

à  Nicolet. 
15 — L'hon.  E.-L.  Patenaude,  ministre  du  Revenu  de  l'Intérieur,  élu 

par  acclamation  député  du  comté  d'Hochelaga. 
18 — M.    S.-J.-B.    Rolland,    ex-maire  de  St-Jérôme   et  grand  industriel, 

nommé     par     le     gouvernement     fédéral,      membre     de     la 

commission     chargée     d'étudier     les     conditions     économiques 

actuelles  du  Canada. 
18 — L'hon.  David  Mackeen,  sénateur,  succède  à  l'hon.  M.  McGregor, 

comme  lieutenant-gouverneur  de  la  Nouvelle-Ecosse. 
19 — L'Italie  déclare  la  guerre  à  la  Bulgarie. 
21 — Victoire  Russe  dans  la  région  de  Baranovichi  et  la  capture  de 

plusieurs  positions  allemandes. 
25 — Bénédiction  de  la  pierre  angulaire  de  la  nouvelle  église  de  Saint- 
Pierre  Claver,  par  S.  G.  Mgr  Georges  Gauthier. 
27 — Assermentation  de  l'hon.  Louis  Coderre  comme  juge  de  la  Cour 

Supérieure  à  Montréal. 
28 — M.  René  Vi\-iani,  président  du  Conseil  des  Ministres  de  France, 

donne  sa  démission  avec  ses  collègues.     M.  Aristide  Briand  est 

chargé  de  former  uo  nouveau  cabinet. 
30 — Mort  de  Sir  Charles  Tupper,  ancien  premier  ministre  du  Canada, 

à  l'âge  de  94  ans. 

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Une  médecine  vétérinaire  faite  exprès  pour  guérir  un 
grand  nombre  de  maladies  chez  les  animaux,  serait  comme 
une  sorte  de  médecin  vétérinaire  que  les  propriétaires  d'animaux 
auraient  constamment  à  leur  disposition.  LE  VIGORA  de 
J.-B.  Morin  est  cette  médecine.  Et  combien  d'animaux,  de 
chevaux  surtout,  n'ont-ils  pas  été  sauvés  de  la  mort  grâce  à 
cette  précieuse  préparation. 

Le  cheval  notamment,  si  utile  et  d'un  instinct  si  délicat,  a 
besoin  non  seulement  qu'on  lui  donne  une  bonne  nourriture  et 
qu'on  observe  pour  lui  les  lois  de  l'hygiène,  mais  encore  qu'on  lui 
donne  de  bons  remèdes  quand  il  est  malade.  Ces  bons  remèdes 
se  résument  dans  le  seul  VIGORA  de  J.-B.  Morin. 

Faite  avec  le  plus  grand  soin,  revisée,  ensuite  complétée  par 
l'un  des  meilleurs  vétérinaires  du  pays,  la  formule  du  VIGORA 
est  parfaite.  Le  VIGORA  de  J.-B.  Morin  est  le  spécifique 
contre  la  TOUX,  le  SOUFFLE,  les  MALADIES  DE  LA  PEAU 
et  les  VERS,  tonique  très  énergique  aussi  dans  les  cas  D'EPUI- 
SEMENT et  de  FATIGUE. 

Un  propriétaire  de  chevaux — mais  il  en  garde  un  grand  nom- 
bre pour  le  travail  ou  pour  vendre — me  disait,  dernièrement 
encore: 

"Je  garde  une  vingtaine  de  chevaux,  et  ce  n'est  pas  trop  pour 
traîner  les  billots  à  mon  moulin  à  scie  et  pour  mon  commerce  de 
bois;  j'en  reçois  d'autres  par  chars  et  je  les  revends.  Parmi  ces 
derniers  il  s'en  rencontre  toujours  qui  sont  malades.  J'ai  alors 
recours  au  VIGORA  de  J.-B.  Morin,  remède  très  bon  et  tou- 
jours sans  pareil.  Avec  lui  les  chevaux  se  débarrassent  de  tous 
leurs  malaises,  prennent  vite  de  la  force  et  deviennent  très  beaux. 
Les  autres,  malgré  qu'ils  ne  soient  pas  malades,  je  leur  fais 
suivre  un  régime  au  VIGORA.  Quant  à  mes  chevaux  de  travail, 
ils  n'entrent  pas  une  seule  fois  à  l'éciu-ie  après  une  joiu-née  de 
fatigue,  sans  que  je  leur  donne  une  dose  de  VIGORA  pour  les 
reposer  et  leur  redonner  les  forces  perdues.  Le  fait  est  que 
tous  mes  chevaux  sont  en  bonne  santé,  forts,  vigoiu-eux  et  beaux." 

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NOVEMBRE 


ÉPHÊMÊRIDES  1915 

2 — Ouverture  de  la  Cour  d'Assises,   présidée  par  Thon,  juge  L,-P. 

Pelletier. 
5 — Deux  navires  s'échouent  au  cours  d'une  tempête  dans  le  lac  Saint- 
Louis. 
5 — Imposante  manifestation  libérale  au  club  L.-O.  David. 
9 — L'hon.  L.-T,  Maréchal  est  officiellement  assermenté  comme  juge 

de  la  Cour  Supérieure  de  Montréal. 
8 — M.  Skouloudis  nommé  premier  ministre  et  ministre  des  affaires 

étrangères  de  Grèce,  en  remplacement  de  M.  Zaimis  obligé  de 

démissionner  sur  un  vote  de  non-confiance. 
10 — Yoshihito  est  consacré  empereur  du  Japon,  à  Kioto. 
10 — Le  steamer  italien  "  Ancona"  est  torpillé  et  coulé  par  un  sous-marin 

portant  le  drapeau  autrichien,  dans  la  Méditerranée;  300  per- 
sonnes périssent. 
10— Désastreux  incendie  à  Sorel.     Pertes  $200,000. 
13 — Une  pluie  torrentielle  est  tombée  pendant  quarante-huit  heures 

sur  Dublin   (Irlande)   et  sur  les  districts  de  la  côte;  dommages 

incalculables. 
15 — A  Winnipeg,  mort  de  Thon.  Dr  Wm-H.  Montagne,  ancien  ministre 

des  Travaux  Publics  au  Manitoba. 
15 — Le  22ème  bataillon  canadien-français  célèbre  au  front  le  premier 

anniversaire  de  sa  formation. 
17 — Le  général  Sarrail,  commandant  des  armées  françaises  en  Orient, 

remporte  une  importante  victoire  sur  les  Bulgares,  dans  le  sud 

de  la  Serbie. 
18 — La  route  de  la  rive  sud,  qui  se  trouve  à  relier  Saint-Lambert  à 

Longueuil,  est  terminée. 
20 — Mort  de  l'abbé  Frs-Paul  Côté,  du  diocèse  de  Saint-Hyacinthe,  à 

l'âge  de  80  ans. 
20 — Pose  de  la  pierre  angulaire  de  la  bibliothèque  municipale,  présidée 

par  Thon.  P.-E.  LeBlanc,  lieutenant-gouverneur  de  la  province. 
22 — Les  puissances  de  l'Entente  décident  d'intercepter  tout  commerce 

avec  l'Intérieur. 
22 — Terrible  conflagration  à  St-Georges  de  Beauce.     60  édifices  sont 

rasés  et  les  pertes  s'élèvent  à  plusieurs  centaines  de  mille  dollars. 
25 — M.   S.   Letourneau,   C.R.,   député  d'Hochelaga  au  parlement  de 

Québec,  élu  président  de  la  Fédération  des  Clubs  Libéraux  de 

Montréal. 
25 — Départ  du  69ème  bataillon  pour  Saint-Jean,  N.B. 
26 — M.  P.-E.   Mercier,  nommé  officiellement  ingénieur  en  chef  de  la 

ville  de  Montréal. 

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Production  du 
Tabac  Canadien 

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Champ  de  démonstration  à  St-C^!iaire,  et  F.ntrepôt  de  la  Société 
Coopérative  des  Planteurs  de  tabac  de  la  Vallée  dyamaaka. 

La  province  de  Québec  produit  annuellement, 
sur  une  étendue  d'à  peu  près  12,000  acres,  plus  de 
10  millions  de  livres  de  tabac. 

Dans  certaines  régions  de  la  province,  la  production  du  tabac 
est  devenue  une  science,  tandis  que  dans  d'autres  il  ne  s'est  fait 
aucun  progrès  dans  les  méthodes  de  culture. 

Voilà  pourquoi  il  se  produit  peu  de  bon  et  beaucoup  de  mauvais  tabac. 

Quelques  planteurs  cependant,  dont  le  nombre  augmente  heureusement 
d'année  en  année,  ont  réalisé  que  la  culture  intelligente  et  raisonnée  du.  tabac 
assure  des  profits  rémunérateurs. 

Ces  planteurs  ont  étudié  les  différentes  phases  de  la  culture  de  cette  plante  et  ont 
développé  une_  habileté  consommée  .dans  la  manière  de  semer,  .cultiver,  récolter,  sécher 
le  tabac,  ce  qui  leur  permet  d'offrir  sur  le  marché  un  produit  supérieur.  Dans  certains 
districts  ils  se  sont  formés  en  coopératives,  ont  construit  des  séchoirs  modernes  et  ont 
réussi  de  cette  manière  à  produire  un  tabac  Canadien,  l'égal  sous  tous  les  rapports  des 
meilleurs  tabacs  importés. 

Clest  avec  des  tabacs  obtenus  de  ces  planteurs  que  le  tabaC 


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est  fabriqué  et  c'est  ce  qui  fait  qu'il  est  le  tabac  Canadien  naturel  le  plus  populaire  sur  le 
marché;  un  tabac  doux,  agréable,  d'une  combustibilité  parfaite,  d'un  arôme  caractéristique 
et  ne  brûlant  pas  la  langue. 


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Canadien  naturel  de  choix,  scientifiquement  cultivé, 
récolté,  séché  et  ayant  subi  une  maturation  parfaite, 
n  est  garanti  pur  et  e.tempt  de  toute  soj>histication 
et  de  "mouiOade." 


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DÉCEMBRE 


ÉPHÊMÉRIDES  1915 

1 — Trente   hommes   sont   réduits   en   cliarpie   par   l'explosion   d'une 

poudrerie  à  Wilmington,  Del. 
2— L'hon.   M.   Sproule,  Thon.   M.   McLean,   MM.   Milne  et  Chs-P. 

Beaubien,  C.R.  sont  nommés  sénateurs. 
3 — Inspection  officielle  de  l'hôpital  stationnaire  No.  6,  de  Laval,  par 

le  lieutenant-gouverneur  de  la  province  de  Québec. 
7 — M.  L.-A.  Amos  réélu  maire  de  Lachine  par  une  forte  majorité. 
9 — Mort  du  docteur  Joseph  Schmitt,  médecin  français  de  Montréal, 

à  l'âge  de  53  ans. 
10 — Mgr  O.-E.  Mathieu,  évêque  de  Régina  depuis  1911,  est  nommé 

archevêque  de  ce  diocèse. 
14 — Une  tempête  de  neige  cause  de  coûteux  dégâts  dans  diverses  parties 

de  la  province  de  Québec. 
15 — A  Londres,  mort  du  vicomte  Alverstone,  ancien  juge  d'Angleterre, 

qui  assura  une  victoire  aux  Etats-Unis  quand  la  question  de 

l'Alaska  fût  réglée. 
16 — Sir  Richard  McBride  démissionne  comme  premier  ministre  de  la 

Colombie -Anglaise  pour  le  poste  d'agent  général  de  cette  même 

province  en  Angleterre,  et  l'hon.  W.-J.  Bowser  est  nommé  pour 

le  succéder. 
17 — Sir   Douglas   Haig,   K.C.B.   succède   au   feld-maréchal   Sir  John 

French. 
20 — Mort    de    Mgr    Narcisse    Zéphirin    Lorrain,    premier    évêque    de 

Pembroke,  dans  la  73ème  année  de  son  âge  et  la  33ème  de  son 

épiscopat.  > 

22 — Le  steamer  japonais  "Sada-Marn"  a  été  coulé  par  un  sous-marin 

allemand  dans  la  Méditerranée. 
23 — Sir  R.-L.  Borden,  dans  un  discours  prononcé  à  New- York,  exphque 

le  rôle  du  Canada,  aux  temps  actuels. 
27 — Une  tempête  sans  précédent  s'abat  soudainement  sur  la  métropole 

américaine.     Plusieurs  personnes  sont  tuées  et  un  grand  nombre 

blessées. 
28 — Mort  de  Mtre  Paul-Oscar  Lavallée,  C.R.,  avocat  de  la  Cité,  à  l'âge 

de  53  ans. 
29 — Les  RR.  PP.  Geoffrion  et  Lepage,  de  la  Congrégation  de  Sainte- 
Croix,  célèbrent  leur  cinquantenaire  de  vie  religieuse. 
30 — Les  Russes  se  portent  à  l'offensive  près  de  la  frontière  en  Bukovine. 
30 — M.  Lewis- V.  Harcourt,  abandonne  le  cabinet  anglais  pour  devenir 

vice-roi  de  l'Inde. 

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CLERGÉ  —  COUR  DE  ROME 

PAPE  ACTUELLEMENT  RÉGNANT,  SA  SAINTETÉ  BENOIT    XV 


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S.  S.  BENOIT  XV,  Giacomo  Délia  Chieea. 
67 


(265e  successeur  de  Saint-Pierre),  né  à  Pegli,  diocèse  de 
Gênes  (Italie)  le  21  novembre  1854;  ordonné  prêtre  le  21 
décembre  1878;  nommé  camérier  secret  le  28  mai  1883; 
secrétaire  de  nonciature  en  Espagne,  de  1883  à  1887;  minu- 
tante de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  de  son  Eminence 
le  Cardinal  Rampolla  en  1887;  prélat  de  Sa  Sainteté  le  18 
juillet  1900;  substitut  de  la  secrétairerie  d'Etat  et  secrétaire  du 
Chiffre  le  23  avril  1901;  consulteur  du  Saint-Office  le  30  mai 
1901;  élu  archevêque  de  Bologne  le  16  décembre  1907;  sacré 
par  Pie  X  à  la  chapelle  Sixtine  le  22  décembre  suivant  ; 
intronisé  le  23  février  1908,  succédant  au  Cardinal  Svampa; 
créé  cardinal  par  Sa  Sainteté  Pie  X,  au  consistoire  du  25 
avril  1914;  élu  souverain  pontife  le  3  septembre  1914  et 
couronné  le  dimanche,  6  septembre  1914. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être 
composé  suivant  la  bulle  de  Sixte  V,  du  3  décembre  1586, 
de  soixante-dix  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres;  six  car- 
dinaux évêques,  cinquante  cardinaux-prêtres  et  quatorze 
cardinaux-diacres.  Les  cardinaux  évêques  ont  chacun 
pour  titre  un  évêché  voisin  de  Rome,  d'où  leur  vient  le  nom 
d'évêques  suburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les 
cardinaux-diacres  ont  chacun  pour  titre  une  église  de  cette 
capitale  du  monde  chrétien. 

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PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  QUÉBEC. 

La  province  de  Québec  comprend  les  diocèses  de  Québec, 
Trois-Rivières,  Nicolet,  Rimouski,  Chicoutimi,  et  le  Vica- 
riat apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Diocèse  de  Québec,  (P.Q.) 

Comprend  les  comtés  de  Québec,  Portneuf,  Montmoren- 
cy, Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Bellechasse,  Dor- 
chester,  Lévis,  Beauce  (moins  les  cantons  Spalding,  Ditch- 
field  et  Woburn),  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq  paroisses 
dans  le  comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1844.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l'occasion  du  200e  anniversaire  de 
Térection  du  siège  épiscopal  de  Québec,  le  28  août  1874. 

Archevêque  (7e):  S.  E.  le  cardinal  L.-N.  BEGIN,  (17e 
év.),  né  à  Lévis  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin 
1865;  sacré  évêque  de  Chicoutimi  le  28  octobre  1888;  nom- 
mé coadjuteur  de  S.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décem- 
bre 1891,  et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894; 
devenu  archevêque  le  12  avril  1898;  décoré  du  PaUium  le 
22  janvier  1899;  créé  et  proclamé  cardinal,  au  consistoire 
du  25  mai  1914. 

Auxiliaire:— S.  G.  Mgr  P.-E.  ROY,  né  à  Berthier,  comté 
de  Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13 
juin  1886;  préconisé  évêque  titulaire  d'Eleuthéropolis  et 
auxiliaire  de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré 
en  la  Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908,  nommé 
archevêque  titulaire  de  Séleucie  le  8  sept.  1914. 

Vicaires  généraux;  Mgr  C.-A.  Marois,  P.  A.,  doyen  du 
Chapitre,  et  Mgr  L.-A.  Paquet,  P.  A. 

Archevêché. — S.  E.  le  cardinal  L.-N.  Bégin,  archevêque, 
et  S.  G.  Mgr  P.-E.  Roy,  archevêque  de  Séleucie,  auxiliaire; 
Mgr  C.-A.  Marois,  V.  G.,  doyen  du  Chapitre;  MM.  les 
chanoines  L.  St.  G.  Lindsay,  secrétaire-archiviste;  Ch.  Ga- 
gné, visiteur  eccl.  des  communautés  religieuses;  Cl.  Arse- 
nault,  procureur  et  aumônier.  Jos.  Halle,  visiteur  eccl.  des 
communautés  religieuses;  Ch.  Beaulieu,  ass.-procureur, 
Jules  Laberge,  secrétaire;  MM.  J.-V.-A.Huard,  chan.  hon.; 
P.  Gagnon,  directeur  de  la  chorale  capitulaire;  Alp.  Gagnon, 
assistant-secrétaire  et  maître  des  cérémonies,  Ph.  Casgrain, 
en  Europe. 

Paroisses  et  missions:  251. 

Population  cathoHque:  376,000. 

69 


Diocèse  des  Trois-Rivières,  (P.O) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et 
Saint-Maurice. 

Evêque  (3e):  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  né  à  Sainte- 
Geneviève  de  Batiscan,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre 
à  Nicolet,  le  22  septembre  1872;  préconisé  évêque  des  Trois- 
Rivières,  le  8  mai  1899;  sacré  évêque  en  la  cathédrale  de 
cette  ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaire  général  et  Chancelier:  Mgr  Ubald  Marchand, 
J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Chanoines  titulaires:  Rév. 
N.  Caron,  Prévôt;  MM.  J.-N.  Tessier,  J.-F.  Béland,  T. 
Laflèche,  L.  Denoncourt,  U.  Marchand,  J.  C.  D.;  Léon 
Arcand,  théologal,  D.D;  J.-A.  Moreau;  Ls.  Chartier;  J. 
Massicotte,  D.D.,  E.  Faquin. 

Chanoines  honoraires:  MM.  H.  Trahan,  P.  Cloutier  et 
J.-B.  Grenier. 

Paroisses:  50.     Dessertes:  6. 

Population  catholique:  95,884. 


Diocèse  de  Nicolet,  (P.QO 

(Erigé  le  10  juillet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond,  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefiford. 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUNAULT,  né  à 
Saint-David  d'Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  I.  P.  I.,  et 
coadjuteur  de  Tévêque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899; 
sacré  à  Nicolet  le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu 
évêque  de  ce  diocèse  le  2  février  1904. 

Vicaires  généraux:  Mgr  J.-A.-I.  Douville,  P.  A.,  et  Mgr 
J.-E.  Bourret. 

Archidiacre:  Mgr  J.-E.  Bourret,  V.G. 

Procureur  et  secrétaire:  MM.  F.-A.  Saint-Germain,  J.  C. 
D.;  ass.-secrétaire:  J.-A.  Tétreau. 

Paroisses:  66. — 2  missions. 

Population  cathohque:  90,000. 

70 


Diocèse  de  Saint-Germain  de  Rimouski,  (P.Q.) 

(Erigé  le  15  janvier  1867). 

Comprend  les  districts  de  Rimouski  et  de  Gaspé  (moins 
les  Iles  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comté 
de  Témiscouata. 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr.  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint- Valier, 
le  26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  1868;  préconisé 
évêque  titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  Tévêque 
de  Rimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890; 
devenu  évêque  de  Rimouski,  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  Mgr  F.-X.  Ross,  Principal  de  l'Ecole 
Normale,  résidence  à  Rimouski. 

Vicaires  forains:  M.  le  chanoine  J.-E.  Ouellet,  curé  à  la 
Grande-Rivière,  pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  le  chanoine 
J.-A.  Verreau,  à  Carleton,  pour  le  comté  de  Bonaventure. 

Procureur:  Mgr  F.-X.  Ross;  secrétaire:  M.  Jean 
Forest;  ass.-procureur  M.  J.-E.  Desbiens. 

Chapitre: — Chanoines  titulaires:  MM.  C.-A.  Carbon- 
neau,  pénitencier;  R.-Ph.  Sylvain,  J.-O.  Normandin, 
D.  Morriset,  J.-H.  Lavoie,  Mgr  F.-X.  Ross,  V.G.; 
MM.  C.-Ph.  Côté,  J.-E.  Pelletier,  J.-R.  Léonard. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  P.D.;  MM.  J.-E. 
Ouellet  et  J.-A.  Verreau. 

Paroisses  et  missions:  127. 

Population  catholique:  127,500. 

Diocèse  de  Chicoutimi,  (P.Q.) 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Charlevoix  et  une 
partie  du  Saguenay  à  l'ouest  de  la  rivière  Portneuf. 

Evêque  (3e):  S.  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint- 
Anselme,  le  30  décembre  1849,  ordonné  prêtre  le  28  mai 
1876;  sacré  évêque  de  Chicoutimi,  en  la  basilique  de  Québec, 
le  22  mai  1892. 

Vicaire  général:  Mgr  Eug.  Lapointe. 

Vicaire  forain:  M.  M. -P.  Hudon. 

Evêché.— S.  G.  Mgr.  M.-T.  Labrecque,  MM.  F.-X.-E. 
Frenette,  procureur;  Léon  Maurice,  secrétaire. 

Cathédrale. — MM.  Aimas  Larouche,  curé  d'office;  Arthur 
Verreault,  Léon  Pelletier  et  Edmour  Simard,  vicaires. 

Paroisses:  60. — Dessertes:  8. 

Population  catholique:  80,000. 

71 


Vicariat  apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  RR.  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905. 

Comprend,  au  sud,  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'Ile  d'Anti- 
costi  incluse),  jusqu'au  Blanc-Sablon;  à  l'est,  depuis  le 
Blanc-Sablon  jusqu'à  l'extrémité  nord  du  Labrador;  au 
nord,  depuis  cette  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie 
d'Hudson;  à  l'ouest,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiste,  évêque  titulaire  de  Sicca;  né  en  1848;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  titulaire  de  Sicca  et  vicaire 
apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre  1905; 
sacré  à  Chicoutimi  le  28  octobre  1905.  Résidence:  Sept-Iles. 
Décédé  à  Paris,  27  juillet  1916. 

Administrateur  du  Vicariat,  Rev.  L.  Vincent,  Eudiste. 

Paroisses  et  missions:  28. 

Population  catholique:  10,000,  plus  3,000  sauvages. 

Diocèse  de  Mont-Laurier,  (P.Q.) 

(Erigé  le  26  avril  1913). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  F.-X.  BRUNET,  né  à  Saint- 
André  d'Argenteuil  le  26  novembre  1868,  ordonné  prêtre  à 
Ottawa  le  23  septembre  1893;  préconisé  évêque  de  Mont- 
Laurier,  le  6  août  1913;  sacré  à  Ottawa  le  28  octobre  suivant. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-S.  Ouimet,  curé  de  Saint-Jovite. 

Paroisses:  30 — Dessertes:  12.  S 

Population  catholique:  34,500.  | 

PROVINCE    ECCLÉSIASTIQUE  DE  MONTRÉAL. 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10 
mai  1887;  elle  comprend  les  diocèses  de  Montréal,  Saint- 
Hyacinthe,  Sherbrooke,  Valleyfield  et  Joliette. 

Diocèse  de  Montréal,  (P.0-) 

(Erigé  le  31  mai  1836,  devenu  archevêché    le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des 
districts  de  Richelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  BRUCHESI  (4e 
évêque),  né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre 
à  Rome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal 
le  25  juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du 

Pallium  le  8  août  1898. 

72 


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Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  GEORGES  GAUTHIER,  né  à 
Montréal,  le  9  octobre  1871;  ordonné  prêtre  le  29  septembre 
1894,  élu  évêque  de  Philippopolis  et  auxiliaire  de  S.  G. 
Mgr  Paul  Bruchési  le  28  juin  1912;  sacré  le  24  août  1912. 

Archevêché.— LL.  GG.  NN.SS.  Paul  Bruchési,  et  Georges 
Gauthier,  curé  de  la  cathédrale,  Mgr  E.  Roy,  vicaire  géné- 
ral; Mgr  W.-C.  Martin,  chan.,  archidiacre;  L.-E.  Cousineau, 
chan.,  économe;  Mgr  G.  Dauth,  chan.,  vice-recteur  de 
rUniversité  Laval;  A.  Sylvestre,  chan.,  procureur;  A. 
Harbour,  prêtre,  chancelier;  J.  McCrory,  vice-chancelier; 
J.-A.  Mousseau,  assistant-procureur;  Elie-J.  Auclair,  secré- 
taire de  la  Revue  Canadienne;  Emile  Chartier,  D.  Th.,  LL. 
L.,  D.Ph.;  M.A.;  M.S.R.,  secrétaire  général  de  l'Université 
Laval;  Napoléon  Roy,  diacre,  maître  des  cérémonies. 

Paroisses:  160. — Dessertes:  13. 

Population  catholique:  545,406. 

Diocèse  de  St-Hyacinthe,  (P.Q.) 

■  (Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Richelieu, 
Rouville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de 
Brome,  Shefford  et  Verchères. 

Evêque  (6e):  S.  G.  Mgr  ALEXIS-XYSTE  BERNARD, 
né  à  Belœil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er 
octobre  1871;  nommé  protonotaire  apostolique  le  24  mai 
1901;  élu  évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905; 
sacré  le  15  février  1906. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-L.  Guertin. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  A.-X.  Bernard,  Mgr  J.-L.  Guertin, 
V.  G.;  MM.  A.-M.  Daoust,  chan.-proc;  P.-S.  Desranleau, 
F.  Langelier,  F.-A.  Laroche,  s.-sec;  L.-A.  Senécal,  curé 
de  la  Cathédrale;  H.-C.  Lafontaine,  P.  Desrochers  et  R. 
Tanguay,  vicaires. 

Chapitre. — Chanoines  titulaires;  Mgr  J.-L.  Guertin,  V. 
G.;  prévôt;  Mgr  P.-Z.  Decelles;  Mgr  C.-P.  Choquette,  MM. 
A.  O'Donnell,  F.-X.  Jeajinotte,  C.-A.  Beaudry,  J.-C. 
Bernard,  L.-A.  Senécal,  pénitencier;  A.-M.  Daoust,  F.-Z. 
Decelles,  L.-T.  Proulx. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Michon,  J.-M.  La- 
flamme,  J.  S.  Taupier. 

Paroisses:  75. 

Population  catholique:  115,895. 

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Diocèse  de  Saint-Michel  de  Sherbrooke,  (P.Q.) 

(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  LAROCQUE,  né  à 
Sainte-Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné 
prêtre  le  9  mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24 
septembre  1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  30  novembre  de  la 
même  année. 

Vicaire  général:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A.,  évêque- 
auxiliaire. 

Conseil  diocésain:  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.,  MM. 
J.-A.  Dufresne,  J.-H.  Roy,  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.C.D., 
P.  Brassard,  J.-D.  Bellemarre;  H.-A.  Simard,  Th.  D. 

Officialité  diocésaine. — Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G., 
officiai;  MM.  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.-A.  Dufresne,  P.  Bras- 
sard, assesseurs;  A.-O.  Gagnon,  promoteur;  A.  Maltais, 
vice-promoteur;  L.  T.  Couture,  Secrétaire  de  la  Chancellerie. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  Mgr  H.-O.  Chali- 
foux. V.  G.;  J.-L.  Couture,  H.-A.  Simard,  curé  d'office; 
A.  S.  Bois  et  E.  Bellehumeur,  vicaires;  F.-V.  Charest. 
miss,    agricole;   J.  P.  Pilette,  et  F.-A.  Guimont,  chapelains. 

Paroisses:  avec  prêtres  résid.  88. — missions:  6. 

Population  catholique:  97,000. 

Diocèse  de  Valleyfield,  (P.Q.) 

(Erigé  le  6  avril  1902). 


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Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDARD  EMARD, 
né  à  Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à  4 

Montréal,  le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield, 
le  5  avril  1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année.  | 

Chancelier:  M.  J.  Dorais.  « 

Evêché.— S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard  MM.  T.-Z.  Simon, 
curé;    J.    Dorais,    chancelier;    P.-H.    Emard,    O.M.I.,  C.  v 

Tessier,     G.  Miron,    J.-E.  Levac,  R.-D.  McDonald,  vicai- 
res. 

Officialité:  Mgr  N.  Aubry,  officiai;  MM.  J.-O.  Godin, 
A.-C.  Dugas,  A.-L.  Désautels,  assesseurs;  T.  Nepveu,  pro- 
moteur; E.  Aubin,  sous-promoteur;  L.-U.  Mousseau,  chan- 
celier. 

Vicaires  forains:  MM.  A.-C.  Dugas,  L.-N.  Préville,  T. 
Nepveu. 

Paroisses:  37. — Dessertes:  4. 

Population  catholique:  57,841. 

74 


Diocèse  de  Joliette,  (P.Q.) 

(Erigé  le  27  janvier  1904). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  GUILLAUME  FORBES,  né  à 
rile  Perrot,  le  10  août  1865;  ordonné  prêtre  le  17  mars  1888; 
préconisé  évêque  le  6  août  1913;  sacré  à  Joliette  le  9  octobre 
de  la  même  année. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  G.  Forbes.  MM.  F.-X.  Piette, 
chan.,  curé  d'office;  J.-A.-H.  Désy,  procureur;  E.  Lacha- 
pelle,  chancelier;  R.  Lavallée,  O.  Archambault,  H.  Ferland. 
J.-B.  Chagnon,  vicaires;  I.  Gervais,  chan.,  principal  de 
l'Ecole  Normale;  G.  Garceau,  secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale. — Mgr  P.  Beaudry,  P.  D., 
MM.  0.  Dubois,  doyen  du  chapitre;  Eustache  Dugas,  V.G.; 
D.  Lafortune,  O.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre,  G.-N. 
Ferland,  F.-X.  Piette,  L.  Bonin,  A  Roch,  I.  Gervais,  cha- 
noines. 

Vicaires  forains:  MM.  Ls.-F.  Bonin,  chan.,  St-Roch;  P. 
Pelletier,  Berthier;  J.  Morin,  C.S.V.,  séminaire;  A.  Martel, 
St-Félix;  F.-X.  Piette,  chan.,  curé  de  la  cathédrale. 

Paroisses:  45. 

Population  catholique:  70,500. 

PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  D'OTTAWA. 

La  province  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  les  diocèses  d'Ottawa,  de  Pembroke, 
de  Mont-Laurier  et  d'Haileybury. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.  0-  et  O.) 

(Erigé  le  25  juin  1847,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés 
de  Prescott,  Russell,  Carleton  et  Lanark  Nord;  dans  Qué- 
bec, le  comté  d'Ottawa  et  partie  d'Argenteuil. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr.  CHARLES-HUGUES 
GAUTHIER  (3e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  0.,  le  13 
septembre  1844;  ordonné  prêtre,  le  28  août  1866;  sacré  ar- 
chevêque de  Kingston,  le  18  octobre  1898;  transféré  de  ce 
siège  à  celui  d'Ottawa,  le  6  septembre  1910. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-O.  Routhier,  P.  A.,  secrétaire: 
M.  J.  Lebeau. 

75 


Chapitre  de  la  Basilique. —  Mgr  J.-O.  Routhier,  archi- 
prêtre;  MM.  L.-N.  Campeau,  archidiacre;  G.  Bouillon, 
primicier;  J.-A.  Plantin,  J.-P.  Bélanger,  F.-P.  Beauchamp, 
chanoines  titulaires. 

Paroisses:  93. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  138,800. 


Diocèse  de  Pembroke,  (P.O.) 

(Erigé  en  vicariat  le  11  juillet  1882;  en  évêché  le  4  mai  1898) 

Eveque  (2e).— S.  G.  Mgr  P.-T.  RYAN,  nommé  évêque 
titulaire  de  Clazomène  et  évêque  auxiliaire  de  Pembroke 
le  3  mai  1912;  sacré  le  25  juillet  1912,  à  la  cathédrale  de 
Pembroke,  nommé  évêque  de  Pembroke,  le  5  août,  1916. 

Secrétaire  M.  W.  P.  Breen. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  P.-T.  Ryan,  P.  S.  Dowdall,  recteur; 
Zéph.  Lorrain  et  J.-J.  Mcinerney,  J.  ColUns,  vicaires;  W.  P. 
Breen,  secrétaire. 

Paroisses:  28. 

Population  catholique:  38,500. 


Diocèse  de  Haileybury. 

(Erigé  le  22  septembre  1908.) 

Evêque  (1er).— S.  G.  Mgr  ELIE-ANICET  LATULIPE, 
né  à  Saint-Anicet,  le  3  août  1859;  ordonné  prêtre  à 
Montréal,  le  30  mai  1885;  nommé  évêque  de  Caten- 
na  et  vicaire  apostolique  de  Témiscamingue  le  1er  octobre 
1908;  sacré  le  30  novembre  de  la  même  année,  en  la  cathé- 
drale de  Pembroke;  a  pris  possession  de  son  siège  le  2  décem- 
bre 1908,  à  Haileybury,  P.  O.;  évêque  de  Haileybury  31 
décembre,  1915;  intronisé  le  27  mars,  1916. 

Recteur:  M.  H.-D.-J.  Brosseau.     Vicaire:  J.-A.  Renaud. 

Secrétaire:  M.  Alph.  Dupuis. 

Paroisses:  29 — Dessertes:  40. 

Population  catholique:  25,000. 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  TORONTO,  ONT. 

La  province  de  Toronto  comprend  les  diocèses  de  Toron- 
to, Hamilton  et  London. 

76 


Diocèse  de  Toronto  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 

1870.) 

Archevêque  (5e):  S.  G.  Mgr  NEIL  McNEIL,  D.  D.,  né 
le  23  novembre  1851;  ordonné  prêtre  le  12  avril  1879;  sacré  à 
Antigonish,  N.-E.,  le  20  octobre  1895;  évêque  de  Saint- 
Georges  (Terre-Neuve),  le  18  février  1904;  archevêque  de 
Vancouver  en  1910;  transféré  au  siège  archiépiscopal  de 
Toronto  le  10  avril  1912. 

Secrétaire:  S.  McGrath,  Head  Wellesley  Place,  Toronto. 

Paroisses:  70. — Dessertes:  34. 

Population  catholique:  75,000. 


Diocèse  de  Hamilton,  (P.O.) 

Evêque  (4e):  S.  G.  Mgr  T.-J.  DOWLING,  né  à  Limerick, 
Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août  1864; 
sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  transféré  au 
siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général;  T.  R.  J.-M.  Mahoney.  J.  C.  D. 

Secrétaire:  M.  A.-J.  Leyes. 

Cathédrale.— Mgr  J.-M.  Mahoney,  J.C.D.,  MM.  J.-F. 
Bonomi,  P.-J.  Maloney,  J.-A.  O'SuUivan,   F.-J.   McReavy. 

Paroisse:  47. 

Population  catholique:  54,000. 


Diocèse  de  London,  (P.O.) 

(Erigé  sous  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sand- 
wich le  22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le 
3  octobre  1869). 

Evêque  (5e):  S.  G.  Mgr  M.-F.  FALLON,  né  à  Kingston 
le  17  mai  1867;  ordonné  prêtre  le  29  juillet  1894;  nommé 
évêque  de  London  le  14  décembre  1909;  sacré  à  London,  le 
25  avril  1910. 

Grand  Vicaire:  Très  Rév.  D.  O'Connor. 

Chancelier:  M.  P.-J.  McKeon. 

Secrétaire:  M.  A.-B.  Roy. 

Cathédrale  Saint-Pierre.— MM.  P.-J.  McKeon,  curé; 
J.-V.  Tobin,  J.-A.  Harding,  A.-J.  Finn. 

Eglises  et  dessertes:  96. 

Population  catholique:  70,000. 

77 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  KINGSTON,  (P.O.) 

La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S. S.  Léon  XIII,  en 
1889;  elle  comprend  les  diocèses  de  Kingston,  Peterborough, 
Alexandria  et  Sault  Sainte-Marie. 

Diocèse  de  Kingston,  (P.O.) 

Archevêque:  Mgr  M.-J.  SPRATT. 

Vicaire  général:  M.  J.  Masterson. 

Vicaire  forain:  M.  C.-B.  Murray. 

Sec-  chancelier:  M.  R.-S.  Halligan. 

Cathédrale  de  l'Imm.  Conception — MM.  A.-J.  Hanley. 
recteur;  Rev.  C.  Mea,  R.-S.  Halligan,  J.-V.  Meagher,  J.-E. 
McNeil. 

Paroisses:  40. — Dessertes:  24. 

Population  catholique:  45,000. 

Diocèse  de  Peterborough,  (P.O.) 

(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northum- 
berland. 

Evêque  (3e).— S.  G.  Mgr  J.  O'BRIEN,  né  à  Peterborough 
le  29  juillet  1874;  ordonné  prêtre  le  6  juillet  1897;  nommé 
évêque  de  Peterborough  le  20  juin  1913;  sacré  le  24  septem- 
bre suivant  par  S.  E.  Mgr  P.-F.  Stagni,  délégué  apostolique. 

Vicaire  général:  T.  R.  M.  D.-J.  Casey. 

Chancelier:  M.  C.-J.  Phelan. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  M.-J.  O'Brien;  MM.  C.-J.  Phelan, 
recteur,  J.  McHugh. 

Immaculée  Conception. — Très  Révérend  W.  J.  McColl, 
Curé;  J.  Scott,  assistant. 

Paroisses:  20. — Dessertes:  28. 

Population  catholique:  27,000. 

Diocèse  d'Alexandria,  (P.O.) 

(Erigé  le  21  janvier  1890). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDONELL,  ordonné 
prêtre  le  14  septembre  1881;  nommé  évêque  d'Alexandria  le 
21  mars  1906;  sacré  en  cette  ville  le  24  juin  suivant. 

Vicaire  général:  T.  R.  M. -Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell,  M.  A.-L.  Mc- 
Donald, secrétaire,  E.  J.  McDonald. 

Paroisses:  17. 

Population  catholique:  25,500. 

78 


Diocèse  du  Sault  Sainte-Marie,  (P.O.) 

(Eris6  le  16  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Algoma,  de  la  Baie  du  Tonnerre, 
et  du  Nipissing,  avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint-Joseph,  et 
l'ouest  du  district  de  Nipissing. 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  D.-J.  SCOLLARD,  né  à  Ennis- 
more,  comté  de  Peterborough,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  1890;  sacré  évêque  du  Sault  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:  North  Bay. 

Pro-Cathédrale  de  N.-D.  du  Lac— S.  G.  Mgr  D.-J. 
Scollard;  MM.  P.-J.  Monahan,  J.  Bourgeois,'et  L.  Belcastro. 

Paroisses:  39. — Dessertes:  70. 

Population  catholique:  40,000  dont  5,500  sauvages. 

PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  D'HALIFAX. 
(Nouvelle-Ecosse.) 

La  province  d'Halifax  comprend  les  diocèses  d'Halifax, 
Antigonish,  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Char- 
lottetown,  I.P.E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 

(Erigé  en  évêché  en  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852.) 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à 
l'exception  de  ceux  de  Pictou,  d'Antigonish  et  Guysborough) 
et  les  îles  Bermudes. 

Archevêque  (5e).— S.  G.  Mgr  E.-J.  McCARTHY  (7e 
évêque),  né  à  Halifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à 
Halifax  le  9  juillet  1870;  sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:  Mgr  Gerald  Murphy. 

Cathédrale  Sainte-Marie.— S.  G.  Mgr  E.-J.  McCarthy, 
MM.  W.-J.  Foley,  D.D.,  recteur  ;  M..  J.  Driscoll, 
P.  McQuillan;  D.-J.  Summers,  J.  Foley,  C.-J.   Curran. 

Paroisses:  35. — Dessertes:  40. 

Population  catholique:  56,000. 

Diocèse  d'Antigonish,  (N.E.) 

(Erigé  sous  le  nom  d'Arichat,  le  21  septembre  1844,  et  sous 
celui  d'Antigonish  le  22  août  1886.) 

Comprend  l'île  du  Cap-Breton  et  les  comtés  de  Pictou, 
de  Guysboro,  et  d'Antigonish. 

Evêque.— S.  G.  Mgr  JAMES  MORRISON,  né  à  Saint- 
Andrews  le  9  juillet  1861;  ordonné  prêtre  le  1er  novembre 
1889;  nommé  évêque  d'Antigonish  le  25  mai  1912;  sacré 
le  4  septembre  1912. 

Cathédrale.— MM.  M.-A.  MacAdara,  curé  d'office;  J.-R. 
MacDonald,  vicaire. 

Population  catholique:  87,002. 

.    79 


Diocèse  de  Saint- Jean,  (N.B.) 

(Erigé  le  30  septembre  1842.) 

Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (4e).— S.  G.  Mgr  EDOUARD-ALFRED  LE- 
BLANC, né  à  Saint-Bernard,  N.-E.,  le  15  octobre  1870, 
ordonné  prêtre  le  29  juin  1898;  nommé  évêque  de  Saint-Jean 
le  2  août  1912;  sacré  à  Saint-Jean  le  10  décembre  suivant 
par  S.  E.  Mgr  Stagni,  délégué  apostolique. 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Leblanc;  MM.  W.-M.  Duke,  M. 
O'Brien,  M.  Howland,  H.  Béliveau,  H.  Coughlan  et  F. 
Walker. 

Paroisses:  45. — Dessertes:  49. 

Population  catholique:  61,385. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.B.) 

(Erigé  le  8  mai  1860.) 

Comprend  la  partie  nord  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (2e).— S.  G.  Mgr  THOMAS-F.  BARRY,  né  à 
Pokemouche,  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint-Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque  de 
Chatham,  le  7  août  1902. 

Evêque  auxiliaire:  S.  G.  Mgr  L.-J.  O'LEARY,  né  à  Richi- 
bouctou  le  17  août  1877;  ordonné  prêtre  le  14  avril  1900; 
sacré  évêque  d'Hiérapolis  et  auxiliaire  de  Chatham,  le  11 
juin  1914. 

Vicaire  général:  Mgr  L.-N.  Dugal,  P.  D. 

Paroisses:  60. — Dessertes:  49. 

Population  catholique:  75,084. 

Diocèse  de  Charlottetown  (I.P.E.) 
(Erigé  en  1829). 

Comprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îles  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).— S.  G.  Mgr  H.-J.  O'LEARY,  né  à  Richibouc- 
tou  le  13  mars  1879,  ordonné  prêtre  le  21  septembre  1901; 
élu  évêque  de  Charlottetown  le  29  janvier  1913;  sacré  à 
Bathurst,  N.-B.,  le  25  mai  suivant  par  Mgr  Stagni,  délégué 
apostolique. 

Vicaires  généraux:  Très  Rév.  J.-C.  McLean;  M.  J.-H 
Blaquière,  D.  D. 

Secrétaire:  M.  P.-F.  Hughes,  D.  D. 

Cathédrale  Saint-Dunstan.— MM.  Maurice  McDonald, 
Recteur;  P.-J.  Hogan,  Francis  McQuaid,  P.-F.  Hughes, 
D.D.,  A.  L.  Herrell. 

Paroisses:  36. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  48,000. 

80 


PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  SAINT-BONIFACE 

La  province  de  Saint-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871;  elle  comprend  les  diocèses  de  Saint-Boni- 
face, llegina  et  le  vicariat  apostolique  de  Keewatin. 

Diocèse  de  Saint-Boniface  (Manitoba) 

Le  diocèse  de  Saint-Boniface  est  borné  au: 

Nord. — Par  la  limite  Nord  du  tov^nship  44  des' arpenta- 
ges du  gouvernement  fédéral  dans  la  province  du  Manitoba, 
et  la  projection  de  la  dite  limite  Nord  dans  une  direction 
Est  jusqu'à  son  point  d'intersection  avec  la  rive  Sud-Est 
de  la  rivière  Nelson,  et  de  ce  point  longeant  la  dite  limite 
Sud-Est  de  la  rivière  Nelson  jusqu'à  la  baie  d'Hudson. 

A  VEst. — Par  la  91ème  parallèle  de  longitude  Nord 
depuis  la  frontière  internationale  jusqu'à  la  Baie  d'Hudson. 

Au  Sud. — Par  la  frontière  internationale. 

S.  G.  Mgr  Arthur  Béliveau,  archevêque. 

Vicaire  Général  et  Archidiacre. — Mgr  Frs.-Az.  Dugas, 
P.  A.,  V.  G. 

Chancelier  et  secrétaire. — M.  J.-H.  Prud'homme. 

Archevêché. — S.  G.  Mgr  A.  Béliveau,  Mgr  Frs.-Az. 
Dugas,  P. A.,  archidiacre;  V.  G.  R.-P.-D.  Dandurand,  O.M.I., 
aumônier  de  l'Hospice  Youville;  M.  J.-H.  Prud'homme, 
D.  Th.,  D.  D.  G.,  chancelier  et  défenseur  du  lien  matri- 
monial; M.  E.  Tétreault,  économe;  M.  J.-V.  Joubert, 
procureur;  M.  J.-M.-T.  Paré,  ass-procureur;  MM.  D.-J.-A. 
Lamy,  directeur  des  "Cloches  de  Saint-Boniface";  J.-P. 
Gagnon,  J.  Picod,  E.  Kwakman  et  L.  Primeau. 

Paroisses:  40. 

Population:  30,463  de  rite  latin. 

Archevêché  d'Edmonton  (Alberta) 

(Erigé  comme  diocèse  le  21  septembre  1871,  comme  arche- 
vêché, le  30  novembre  1912). 

Archevêque  (1er):  S.  G.  Mgr  EMILE-JOSEPH  LEGAL, 
0.  M.  L,  (2e  évêque),  né  le  9  octobre  1849,  à  Saint-Jean  de 
Boiseau,  diocèse  de  Nantes  (France);  ordonné  prêtre  le 
29  juin  1874;  nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars 
1897;  sacré  le  17  juin  1897,  à  Saint- Albert;  devenu  évêque 
de  Saint- Albert,  le  3  juin  1902  et  archevêque  d'Edmonton, 
le  30  novembre  1912. 

Vicaire  général:  R.  P.  H.  Leduc,  O.M.L 

Vicaire  général  honoraire:  Très  R.  P.  A.  Lacombe,  O.M.L 

81 


Cathédrale  Saint-Albert. — S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  0. 
M.L;  RR.  PP.  H.  Leduc,  O.M.I.,  V.  G.;  M.  Mérer,  O. 
M.L,  Sup.;  V.  Ladet,  O.M.L;  V.  Philippot,  O.M.L;  L. 
Simard,  O.M.L 

Paroisses:  52. — Dessertes  avec  églises:  44;  sans  églises:  119. 

Population  catholique:  37,000.     ' 

Diocèse  de  Prince- Albert,  (Sask.) 
(Erigé  en  vicariat  apostolique  en  1890,  et  en  évêché  en  1907). 
Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  ALBERT  PASCAL,  O.M.L, 
né  le  3  août  1848,  à  Saint-Genest  de  Beauzon,  diocèse  de 
Viviers  (France);  ordonné  prêtre  le  1er  novembre  1873  à 
Montréal:  préconisé  le  5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891  à 
Viviers  (France).     Résidence:  Prince-Albert  (Sask.) 

Evêché.— S.  G.  Mgr  Albert  Pascal,  O.M.L,  R.  P.  J. 

Danis,  O.M.L,  curé;  R.  P.  J.-M.  Panhaleux,    O.M.L  vicaire; 

R.    P.    Em.    Pascal,    O.M.L,    secrétaire-procureur;    R.    P. 

Auclair,  O.M.L,  chapelain;  Fr.  F.  Labelle,  O.M.L,  convers. 

Vicaire  général;  Très  Rév.  Bruno  Dœrfler,  O.S.B.,  abbé. 

Conseil    diocésain:    Très  Rév.    Bruno    Doerfler,  O.S.B., 

abbé;  R. P.  A.  Jan, O.M.L;  R.  P.  Schmidt;    R.  P.  Nicolet. 

Paroisses  et  dessertes:  150. 

Population  catholique:  52,000. 

Diocèse  de  Régina,  (Sask.) 
(Erigé  en  archevêché  le  8  décembre  1915.) 

Archevêque(ler).— S.  G.  Mgr  OLIVIER-ELZEAR  MA- 
THIEU, D.D.,  C.M.G.,  né  le  24  décembre  1853,  à  Québec; 
ordonné  prêtre  le  2  juin  1878;  nommé  évêque  le  21  juillet 
1911;  sacré  à  Québec  le  5  novembre  1911,  fait  archevêque  le 
8  décembre  1915. 

Secrétaire:  M.  Zéphirin  Marois. 

Missions:  80. — Dessertes:  96. 

Populations  catholique:  70,000. 

Vicariat  apostolique  d'Athabaska. 

(Erigé  en  1862). 

Vicaire  apostolique  (2e):  S.  G.  Mgr  EMILE  GROUARD, 
O.M.L,  évêque  titulaire  d'Ibora,  né  le  2  février  1840,  à 
Brâlon,  diocèse  du  Mans  (France);  ordonné  prêtre  à  Bou- 
cherville  le  3  mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré 
le  1er  août  1891,  à  Saint-Boniface,  Man. 

Coadjuteur:  S.  G.  Mgr  CELESTIN  JOUSSARD,O.M.I., 
né  à  Saint-Michel  de  Geoirs  (Grenoble)  le  2  octobre  1851, 
évêque  titulaire  d'Arcadiopolis;  ordonné  prêtre  le  21  avril 
1880;  préconisé  le  11  mai  1909;  sacré  à  New-Westminster, 
C.  B.;  le  5  septembre  1909. 

82 


Résidence:  Grouard  (Mission  Saint-Bernard). — S.  G.  Mgr 
Emile  Grouard,  O.M.I.;  RR.  PP.  C.-L.  Falher,  procu- 
reur; Henri  Giroux,  colonisateur;  Ls  Senec,  curé;  J.  Calais, 
économe. 

Mgr  Joussard  est  supérieur  de  la  Mission  de  la  Nativité 
(Chipueyan.) 

Missions:  10. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:  8,000.     '  '  * 

Vicariat  Apostolique  de  Mackenzie. 

(Erigé  en  1901). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GABRIEL  BREY- 
NAT,  O.M.I.,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891; 
élu  évêque  titulaire  d'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de 
Mackenzie  en  1901;  sacré  le  6  avril  1902. 

Résidence:  Fort  Résolution  via  Edmonton  (Alta):  S.  G. 
Mgr  G.  Breynat,  O.M.I.;  RR.  PP.  A.  Mansoz,  Art.  Laity  et 
A.  Duport,  O.M.I. 

R.  P.  G.  Lefebvre,  O.M.I.,  procureur  des  missions  du 
Mackenzie,  à  Edmonton,  Alta. 

Missions:  12. 

Population  catholique:  4,500. 

Vicariat  apostolique  du  Keewatin. 

(Erigé  en  1910). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  OVIDE  CHARLE- 
BOIS,  O.M.I. ,  né  à  Saint-Placide,  le  17  février  1862;  ordonné 
prêtre  le  17  juillet  1887;  nommé  vicaire  apostolique  de  Kee- 
watin, et  évêque  titulaire  de  Bérénice  en  Lybie,  le  28  août; 
sacré  sous  ce  titre,  le  30  novembre  1910. 

Paroisses:  11. — Dessertes:  22. 

Population  catholique:  5,000. 

PROVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  DE  VANCOUVER  (C.A.) 

La  province  de  Vancouver  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII 
en  1903;  elle  comprend  les  diocèses  de  Vancouver,  Victoria 
et  la  Préfecture  apostolique  du  Yukon.  Le  diocèse  de  New- 
Westminster,  transféré  à  Vancouver  en  1908,  est  devenu  la 
métropole  de  la  province. 

83 


Diocèse  de  Vancouver  (C.-A.) 

(Erigé  en  1908.) 

Archevêque  (5e).— S.  G.  Mgr  THIMOTY  CASEY,  né  à 
Charlotte  County,  N.-B.,  le  20  février  1862;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1886;  élu  évêque  d'Utina  et  coadjuteur  de  l'évêque 
de  Saint-Jean,  N.-B.,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette 
même  ville,  le'  11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901; 
transféré  au  siège  archiépiscopal  de  Vancouver,  C.-A.,  le 
6  août  1912. 

Population  catholique:  32,000. 

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847,  en  archevêché  le  19  juin  1903, 
redevenu  évêché  en  1908). 

Evêque  (8e):  S.  G.  Mgr  ALEX.  MacDONALD,  né  à 
Mabou,  C.-B.  le  18  février  1858;  ordonné  prêtre  le  8  mars 
1884;  nommé  évêque  de  Victoria  le  1er  octobre  1908;  sacré 
à  Rome,  le  9  janvier  1909. 

Préfecture  apostolique  du  Yukon. 

(Erigé  en  1908.) 

Préfet  apostolique:  T.-R.  Emile  Bunoz,  O.M.I.,  nommé 
le  8  avril  1908. — Résidence:  Prince  Rupert,  C.A. 


PRIMUS 


JJOrR   EfP  VERT 
NATCTREL. 


Le  THE 

de  CEYLAN  et  des  E  N  DES 

Le  meilleur  thé  au  monde. 
L'Essayer,  c'est  l'adopter. 

Ea  paqaets  «ealement.  Cliez  tom  lea  EpidMB. 


L.  CHAPUT.  wium  et  cie.  limitée 


MONTREAL. 


84 


L'HOPITAL  SAINTE-JUSTINE, 


1879,  rue  St-Denis,  Montréal. 


L'Hôpital  Sainte-Justine,  fondé  en  1907,  a  pour  but  de 
soigner  les  enfants  malades. 

Oeuvre  éminemment  catholique,  féminine  et  laïque,  elle 
offre  un  champ  d'action  à  toute  femme  voulant  employer 
ses  loisirs  d'une  façon  sérieuse,  utile  et  intéressante. 

Le  fonctionnement  en  est  assuré: 

L  Par  un  comité  exécutif  composé  de  sept  dames, 
ayant  la  haute  administration  et  qui,  en  conséquence, 
gèrent  les  affaires  financières  et  dirigent  le  travail  des 
comités. 

2.  Par  des  comités  où  toutes  les  bonnes  volontés  peu- 
vent exercer  leur  action  en  s'occupant  de  la  confection  de 
la  lingerie,  du  prélèvement  des  souscriptions  et  de  l'orga- 
nisation des  fêtes. 

85 


3.  Par  un  bureau  médical  formé  de  spécialistes  et  de 
chirurgiens  compétents. 

4.  Par  des  religieuses  de  la  Congrégation  des  Filles 
de  la  Sagesse  ayant  charge  de  la  régie  interne. 

5.  Par  des  gardes-malades  qui  aident  les  sœurs  dans  les 
soins  donnés  aux  enfants  et  auxquelles  l'institution  donne 
des  cours  et  délivre  un  diplôme. 


En  parcourant  le  rapport  médical  de  l'année  1915  on 
voit  que  l'hôpital  a  reçu  875  enfants  malades  avec  un  total 
de  21,851  jours  d'hospitalisation. 

Les  médecins,  chirurgiens  et  spécialistes  de  l'hôpital  ont 
donné  8,432  consultations  gratuites  et  les  Sœurs  infirmières 
ont  rempli  et  distribué  10,058  ordonnances. 

Le  nombre  des  opérations  chirurgicales  se  monte  à  818 
pour  cette  année  1915. 

Tous  ces  chiffres  sont  éloquents  et  n'ont  pas  besoin  de 
commentaires,  quand  on  songe  à  ce  que  ce  petit  hôpital 
réalise  pour  le  bien  et  la  guérison  des  petits  enfants  de  notre 
pays  on  ne  peut  qu'approuver  et  encourager  cette  œuvre 
nationale  par  excellence. 

L'Hôpital  Sainte-Justine  n'est  ni  une  crèche,  ni  un 
hospice  ou  on  garde  et  on  élève  les  enfants  incurables  ou 
abandonnés.  C'est  un  hôpital  général  et  on  n'y  admet 
que  des  enfants  malades  qui  ont  besoin  d'être  traités  de 
même  qu'on  y  traite  toutes  les  maladies  qui  ne  sont  pas 
contagieuses.  Les  enfants  pauvres  de  toutes  religions  et 
de  toutes  nationalités  y  sont  reçus  sans  distinction. 

On  admet  dans  les  salles  de  l'hôpital  les  enfants  au- 
dessous  de  sept  ans. 

Sur  certificat  d'indigence  les  malades  sont  admis  gratui- 
tement dans  les  salles. 

Pour  un  prix  suivant  les  moyens  et  la  situation  des  parents 
mais  n'excédant  pas  75  cents  par  jour  les  malades  sont  admis 
dans  les  salles  de  l'hôpital.  Les  soins  des  médecins,  l'usage 
de  la  salle  d'opération,  les  médicaments  et  le  blanchissage 
sont  compris  dans  ces  conditions. 

Tous  les  jours  de  la  semaine  les  dispensaires  sont  ouverts 
aux  malades  du  dehors.  L'admission  se  fait  de  93^  hrs. 
à  11  hrs  du  matin. 

Les  personnes  qui  désirent  une  consultation  privée  avec 
un  des  spécialistes  peuvent  s'adresser  à  l'hôpital  No.  1879 
rue  St-Denis.  L'hôpital  possède  également  un  très  joli 
département   avec   des   chambres   privées   et   des   gardes 

86 


spéciales  et  entendues  où  les  médecins  du  dehors  peuvent 
amener  et  traiter  leurs  malades.  Dans  ce  département 
privé,  des  chambres  aménagées  pour  la  mère  et  son  enfant, 
permettent  à  celles  qui  le  désirent  de  ne  pas  quitter  le  petit 
malade. 

L'œuvre  n'a  qu'un  but:  sauver  les  petits  de  notre  pays 
en  aidant  les  parents  pauvres  ou  incapables  de  soigner  ou 
de  faire  soigner  leurs  petits  malades.  Les  nombreuses 
guérisons  qu'on  opère  sans  cesse  à  l'hôpital  disent  très  haut 
que  le  bien  rêvé  et  cherché  sans  relâche  se  réalise  au-delà 
de  toute  espérance. 

L'hôpital  ne  possède  aucune  dotation  et  ses  dépenses  sont 
considérables.  Il  dépend  uniquement  du  bon  vouloir  des 
citoyens  pour  son  soutien  et  il  se  ressent,  des  conditions 
difficiles  créées  par  la  guerre  actuelle.  ''Les  besoins  des 
pauvres  augmentent  et  nos  ressources  diminuent".  Vous 
qui  le  pouvez,  venez  au  secours.  N'oubliez  pas  les  déshé- 
rités de  votre  pays,  de  votre  ville.  Les  enfants  vous 
tendent  la  main,  aidez  leur  s'il  vous  plaît! 


DIFFERENTES     MANIERES    DE    SOUSCRIRE    EN    FAVEUR 
DE  L'HOPITAL  SAINTE- JUSTINE 

1. — Dotation  de  lit. — Toute  personne  donnant  à  l'Hô- 
pital, la  somme  de  $1000  aura  droit  à  un  lit  portant  son 
nom  à  perpétuité. 

2. — Gouverneur  à  vie. — Messieurs  et  dames  peuvent 
devenir  gouverneurs  à  vie  en  souscrivant  la  somme  de  $100. 

Les  paiements  des  gouverneurs  peuvent  être  faits  par 
divers  versements,  mais  le  titre  officiel  et  le  droit  de  vote 
seront  donnés  au  versement  final  seulement. 

Toute  personne  apportant  à  l'Hôpital,  un  montant  de 
souscription  annuelle  de  $100  aura  le  titre  de  gouverneur 
à  vie. 

3. — Entretien  d'un  lit. — Toute  personne  ou  association 
donnant  à  l'Hôpital,  la  somme  de  $25  ou  fournissant  la 
lingerie  suivante:  ''12  draps,  12  taies  d'oreiller,  2  couvertes 
de  laine,  2  couvre-pieds  blancs,  12  piqués,  12  essuie-mains, 
48  couches,  12  robes  de  nuit,"  aura  droit  à  un  lit  portant 
son  nom  pendant  un  an. 

Dans  ce  but,  l'association  devra  former  un  Comité  qui 
s'engagera  à  prélever  les  souscriptions  ou  à  fournir  la^ 
lingerie. 

87  '  <> 


Ce  comité  devra  visiter  THôpital  au  moins  une  fois 
l'an.  Ce  rapport  sera  publié  dans  le  rapport  annuel  de 
l'Hôpital. 

4.  Souscription  annuelle  de  $10. — La  souscription 
annuelle  de  $10  est  donnée  par  les  gouverneurs  à  vie  et  les 
amis  de  l'Hôpital. 

5. — Dames  patronnesses. — Une  souscription  de  $2  par 
années  pour  les  dames,  et  de  $1  pour  les  jeunes  filles  donne 
droit  au  titre  de  patronnesse  de  l'œuvre. 

6. — Enfants  souscripteurs. — Les  enfants  eux-mêmes 
peuvent  devenir  membres  de  l'Hôpital  en  payant  25  cents 
par  année. 


Ne  perdez  pas  une  heure,  puisque  vous  n'êtes  pas  sûr 
d'une  minute. 


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Ville Province 


88 


PUISSANCE  DU  CANADA  (Population  7,081,869). 


Siège  du  gouvernement,  Ottawa. 

Son  Excellence  le  Duc  Victor-Christian-William  de 
Devonshire,  Marquis  de  Hartington,  Comte  de  Devon- 
shire,  Comte  de  Burlington,  Baron  Cavendish  de  Hard- 
wicke,  Baron  Cavendish  de  Keighley,  Chevalier  de  l'Ordre 
Très  Noble  de  la  Jarretière,  Conseiller  Privé  de  Sa 
Majesté,  Chevalier  Grand-Croix  de  l'Ordre  Très  Distingué 
de  Saint-Michel  et  Saint-Georges,  Chevalier  Grand-Croix 
de  rOrdre  Royal  de  Victoria;  Gouverneur  Général  et 
Commandant  en  Chef  du  Dominion  du  Canada.  Asser- 
menté à  Halifax,  le  11  novembre,  1916.— ($48,664). 

Secrétaire  privé,  Arthur  F.  Sladen,  C.V.O. 

Secrétaire  militaire:  Lient. -col.  l'hon.  H. -G.  Henderson, 
C.V.O. 


Aide-de-camp:  le  capitaine  Bulkeley  Johnson,  C.V.O. 

Contrôleur  de  la  maison    du  gouverneur  général: 
Lord  Richard  P.  Neville,  C.V.O. 


Le 


Conseil  privé  du  Roi  en  Canada  (Formé  le  10  octobre  1911) 

Le  très  honorable  sir  Robert-Laird  Borden,  premier  ministre 
et  président  du  Conseil  ($12,000). 


L'hon.   sir  George-Eulas  Poster,  ministre  du  Commerce 
et  de  l'Industrie. 

"       George-Halsey    Perley,    ministre    sans    porte- 
feuille. 

"       Robert  Rogers,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"       Francis   Cochrane,   ministre  des   Chemins  de 
fer  et  Canaux. 

"       W.-T.  Whité,  ministre  des  Finances.  _ 

"       John-Douglas  Hazen,  ministre  de  la  Marine  j^  ^ 
et  des  Pêcheries. 

"       Charles-Joseph  Doherty,  ministre  de  la  Jus- 
tice. 

"       F.  B.  McCurdy,  administrateur  protempore  du 
ministère  de  la  Mihce. 

"       William-James     Roche,    ministre    de    l'Inté- 
rieur. 

**       T.-W.  Crothers,  ministre  du  Travail. 


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89 


Conseil  privé  du  Roi  en  Canada — Suite 


L'hon.   John   Dowsley   Reid,   ministre   des   Douanes. 

"  Albert-Edouard  Kemp,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"  James-A.  Lougheed,  ministre  sans  porte- 
feuille. 

"       Martin  Burrell,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       Tom.-Chasb  Casgrain,  ministre  des  Postes. 

"       Pierre-Edouard  Blondin,  secrétaire  d'Etat. 

"  Esioff-L.  Patenaude,  ministre  du  Bureau  de 
l'Intérieur. 

"       Arthur-B.  Meighen,  solliciteur  général. 

"  Rodolphe  Boudreau,  Greffier  du  Conseil 
Privé. 


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MEMBRES  DU  SÉNAT  DU  CANADA 


L^hon.  Joseph  Bolduc,  président,  ($4,000). 
Pour  la  province  de  Québec  (24  membres) 


Les  honorables  MM. 


($2,500  par  session). 


Beaubien,  C.  P.,  Montarville. 

Béique,  F.-L.  Montréal. 

Bolduc,   Jos.,   St- Victor  de 
Tring,  Président. 

Boyer,  A.,  Montréal. 

Casgrain,  J.-P.-B.,  Montréal. 

Choquette,  P.-A.,  Québec. 

Cloran,  H.-J.,  Montréal. 

David,  L.-O.,  Montréal. 

Dandurand,  R.,  P.C.,  Mont- 
réal. 

DessauUes,  G.-C,  St-Hyacin- 
the. 

Fiset,  J.-B.-R.,  Rimouski. 

Godbout,  J.-M.-D.,  Beauce- 
ville,  Ouest. 


Landry,A.-C.-P.-R.,  Candiac. 
Lavergne,    Louis,    Arthabas- 

kaville. 
Legris,  J.-H.,  Louiseville. 
MacKay,  Robert,  Montréal. 
Mitchell,  Wm.,  Drummond- 

ville. 
Montplaisir,   H.,   Trois-Rivi- 

ères. 
Owens,  W.  Montréal. 
Pope,  Rufus,  Cookshire. 
Shehyn,  J.,  Québec. 
Tessier,  Jules,  Québec. 
Thibaudeau,  A.-A.,  Montréal. 
Wilson,  J.-M.,  Montréal. 


90 


Membres  du  Sénat  du  Canada — Suite 


Pour  la  province  d'Ontario  (24  membres) 


Beith,  R.,  Bowmanville. 

Belcourt,  N.-A., P.C., Ottawa. 

Bowell,  sir  Mackenzie,  K.  C. 
M.G.,P.C.,  Belleville,  Ont. 

Corby,  Henry,  Belleville. 

Donnelly,  James-J.,  Pinker- 
ton. 

Edwards,W.-C.,  Ottawa,Ont. 

Gordon,  George,  North  Bay. 

Jones,  sir  L.-M.,  Toronto. 

Kerr,  James-K.,  P.C.,  To- 
ronto. 


Mason,  Col.  James,  Toronto. 
McCall,   Alexander,   Simcoe. 
McHugh,  Geo.,  Lindsay. 
McLaren,  P.,  Perth. 
Milne,  John,  Hamilton,  Ont. 
Ratz,  V.,  New  Hamburg. 
Smith,  Ernest,  D'Israeli,  Wi- 

nona. 
Sproule,   Thomas   S.,   Mark- 

dale,  Ont. 
Taylor,  G.,  Gananoque. 
6  vacances. 


Pour  la  province  de  la  Nouvelle-Ecosse  (lO  membres) 


Curry,  Nathaniel,  Amherst. 
Dennis,  William,  Halifax. 
Farrell,  E.-M.,  Liverpool. 
Girroir,   Edward-L.,   Antigo- 
nish. 


Mcl-ennan,  John  S.,  Sydney, 

N.S. 
Power,    L.-G.,P.C.,    Halifax. 
Roche,  W.,  Halifax. 
Ross,  William-B.,  Middleton. 


2  vacances. 


Pour  la  province  du  Nouveau -Brunswick  (lO  membres) 


Baird,  G.-T.,  Perth  Centre. 
Daniel,  J.-W.,  St-John. 
Domville,  James,  Rothesay. 
Gillmor,  D.,  St-George. 
McSweeney,    Peter,     Monc- 
ton. 


Poirier,  P.,  Shédiac. 
Thompson,    F.-P.,    Frédéric- 
ton. 
Thorne,  Wm-Henry,St-Jean. 
King,  Geo.-G.,  Chipman. 
1  vacance. 


Pour  rile  du  Prince-Edouard  (4  membres) 


McLean,  John,  Souris  Est. 


Prowse,  B.-C.,Charlottetown. 


Murphy,  Patrick-C,  Tignish.|  Yeo.  John,   PortHill. 

Pour  la  Colombie- Anglaise  (3  membres) 

Bostock,  H.,  Monte-Creek.     |2  vacances 

91 


Membres  du  Sénat  du  Canada — Suite 

Pour  la  province  du  Manitoba  (4  membres) 

Larivière,  A.-A.-C,  St-Boni-jWatson,       R.,       Portage-la- 
face,  j     Prairie. 
Sharpe,  William-H,, Manitoba.'!  vacance. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan  (4  membres) 

Davis,  T.-O.,  Prince-Albert.   IPrince,  B.,  Battleford. 
Douglas,  J.-M.,  Tantallon.     jRoss,  J.-H.,  Régina. 

Pour  la  province  d'Alberta  (4  membres) 


DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge. 
Forget,  A.-E.,  Banff. 


Lougheed,   J,-A.,   P.C.,   Cal- 
gary. 


Talbot,  P.,  Lacombe. 
Greffier  du  Sénat:  Samuel-E.  St-Onge  Chapleau  ($5,000). 

Le  plaisir  se  rencontre,  le  bonheur  se  poursuit. 


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Si  vous  voulez  "Maigrir" 
Si  vous  êtes    "Obèse" 

PRENEZ  LE  CÉLÈBRE 

THÉ  DES  CARMÉLITES 

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92 


AL,  Canada,      j 

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PROVINCE  DE  QUÉBEC  (Population  2,003,232). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Québec. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cinq  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  10  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  81  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peuple; 
l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'assem- 
blée législative  est  de  $1,500  par  session. 

Lieutenant-gouverneur  (10e):  l'hon.  Sir  Pierre-Evariste 
Leblanc,  assermenté  le  12  février  1915,  ($10,000). 

Aide  de  camp:  Major  Victor  Pelletier. 

Aide  de  camp-adjoint:  Lieutenant  G.  Garneau. 

Secrétaire  particulier:  L.  Arthur  Giroux. 

Conseil  exécutif. 

L'honorable  sir  Lomer  Gouin,   C.R.,  K.C.M.G.,  premier 

ministre  et  procureur  général  ($7,000). 
L'hon.  M.Ls-JulesAllard,  ministres  des  Terres  et  Forêts. 
"       "   John-C.  Kaine,  ministre  sans  portefeuille. 
"       "   Ls-Alexandre     Taschereau,     ministre      des 

Travaux  publics  et  du  Travail. 
"       "   Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  et  registraire 

de  la  Province. 
"       "   J. -Edouard  Caron,  ministre  de  l'Agriculture. 
"       "   N.  Pérodeau,  ministre  sans  portefeuille. 
"       "   J. -Adolphe  Tessier,  ministre  de  la  Voirie. 
"       "   Honoré  Mercier,  ministre  de  la  Colonisation, 

des  Mines  et  des  Pêcheries. 
"       "   Walter-George  Mitchell,  trésorier  de  la  Pro- 
vince. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  Alfred  Morisset. 

Conseillers  législatifs  ($1,500). 

Les  honorables:  Adélard  Turgeon,  Orateur,  ($4,000). 


Oi 
O 

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Louis-Jules  Allard,  Québec. 
G.-E.  Amyot,  Québec. 
Geo.  Bryson,  Fort-Coulonge. 
H.  Champagne,  St-Eustache. 
T.  Chapais,  Québec. 
J.-A.  *  Chauret,   Ste-Gene- 

viève  (J.-C). 
E.  Choquette,  St-Hilaire. 
Chs-Eug.  Dubord,  Beauport. 
N.  Garneau,  Québec. 
F.-E.  Gilman,  Montréal. 
J.  Girouard,  Longueuil. 


GreflSer  du  Conseil  législatif:  R.  Campbell. 


J.-C.  Kaine,  Québec. 
J.-A.  Kelly,  New-Carlisle. 
N.  Pérodeau,  Montréal. 
Jos.-Leonide  Perron,  Montréal. 
Alp.  Racine,  Montréal. 
J.-E.  Roberge,  Lambton. 
F.-T.  Savoie,  Plessisville. 
Georges  Simard,  Montréal. 
G.-R.  Smith,  Montréal. 
R.  Turner,  Québec. 
Ern.  de  Varennes,  Waterloo. 
1  siège  vacant. 


93 


Province  de  Québec — Suite 


COMTES. 


Argenteuil 

Arthabaska 

Bagot 

Beauce 

Beauharnoia 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure 

Brome 

Chambly 

Champlain 

Charlevoix 

Châteauguay 

Chicoutimi 

Compton 

Deux-Montagnes 

Dorchester 

Drummond 

Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga 

Huntingdon 

Iberville 

Iles-de-la-Madeleine . 


Jacques-Cartier 

Joliette 

Kamouraska 

Labelki 

Lac-St-Jean. 

Laprairie. 

L'Assomptioij 

Laval 

Lévis.; 

L'Islet 

Lotbinière 

Maisonueuve 

Maskinongé 

Matane 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency 

Montréal- Dorion 

Montréal-Hochelaga 

Montréal-Laurier 

Montréal-Saint- Anne 

Montréal-Saint-Antoine. 
Montréal-Saint-Georges., 
Montréal-Saint-Jacques. . 
Montréal-Saint- Laurent. 
Montréal-Saint- T^uis. 


COMMUNES. 
Elus  21  septembre  1911 


Hon.  G.-H.Perley... 

O.  Brouillard 

J.-Ed.  Marcile 

Hon.  IL-S.  Béland... 

L.-J.  Papineau 

J.-Oct.  Lavallée 

J.-A.  Barrette 

Hon.  Chas.  Marcile... 

G.-H.  Baker 

J.-H.  Rainville 

P.-E.  Blondin 

Sir  Rodolphe  Forget.. 

James  Morris 

J.  Girard 

F.-R.  Cromwell 

J.-A.-C.  Ethier 

A.  Sévigny 

O.  Brouillard 

(pas  de  représentant). 
DrL.-P.  Gauthier.... 

James-A.  Robb 

J.  Demers 

(pas  de  représentant) . 


J.-P.-O.  Guilbault 

E.  Lapointe 

H.  Achim 

(pas  de  représentant) . . 

R.  Lanctot 

P.-A.  Séguin 

C.-A.  Wllson 

J.-Boutin-Bourassa 

E.  Paquet 

Ed.  Fortier 

A.  Verville 

Ad.  Bellemare 

(pas  de  représentant). . 

L.-T.  Pacaud 

F.-W.  Kay 

D.-A.  Lafortune 

D.-O.  Lespérance 

Sir  Rodolphe  Forget.. . 
(pas  de  représentant). . 
(pas  de  représentant). . 
(pas  de  représentant). . 
L'hon  C.-J.  Doherty. 

H.-B.  Ames 

(pas  de  représentant). . 

L.-A.  Lapointe 

R.  Bickerdike 

(pas  de  représentant). , 


Montréal-Sainte-Marie S. -M.  Martin 


Napierville. 

Nicolet 

Ottawa 

Pontiac 

Portneuf 

Québec,  Centre. 
Québec,  Ouest.. 

Québec,  Est 

Québec,  Comté. 

Richelieu 

Richmond 

Rimouski 

Rouville 


Assemblée  Législative 

Elus  22  mai  1916. 

et  depuis. 


Roch  Lanctôt 

P.-E.  Lamarche 

(pas  de  reprséentant) 

Wm.-A.  Boyce 

M.-S.  Delisle 

A.  Lachance 

W.  Power 

Sir  W.  Laurier 

L'hon.  Tom.-Chase  Casgrsin 

P.-J.-A.  Cardin 

E.-W.  Tobin 

H.  Boulay 

L'hon.  R.  Lemieux 


John  Hay. 

Joseph-Edouard  Perrault. 

J.-E.  Phaneuf. 

Jos.-Arth.  Godbout. 

Edmond-Arthur  Robert. 

Antonin  Galipeault. 

Joseph  Lafontaine. 

J. -Fabien  Bugeaud. 

W.-F.  Vilas. 

E.-M.  Desaulniers. 

Bruno  Bordeleau. 

P.  d'Auteuil. 

L'hon.  Honoré  Mercier. 

H.  Petit. 

Nathaniel  George  Scott. 

Arthur  Sauvé. 

Tvucien  Cannon. 

Hector-H.-A.  Laferté. 

G.-S.  Grégoire. 

Gustave  Tjemieux. 

(pas  de  représentant). 

Andrew  Philips. 

.J.-A.  Benoit, 

L'hon.  Joseph  -  Edouard 

Caron. 
J.-S.-A.  Ashby. 
J.-E.  Hébert. 
Adolphe  Stein. 
Hyacinthe- A.  Fortier. 
J.-S.-N.  Turcotte. 
Wilfrid  Cédilot. 
Walter  Rééd. 
J.-W.  Lévesque. 
A.-V.  Roy. 
Elisée  Thériault. 
J.-N.  Fraucœur.. 
L'hon.  Jérémie-L.  Décarie. 
Rodolphe  Tourville. 
Donat  Caron. 
Lauréat  Lapierre. 
Jos.-J.-B.  Gosselin. 
J,-A.  Dupuis. 
J.-E.  Masson. 
L'hon.  L.-A.  Taschereau. 
Georges  Mayrand. 
Séverin  Létourneau. . 
Napoléon  Turcot. 
Denis  Tansey. 
(pas  de  représentant). 
Charles-Ernest  Gault. 
Clément  Robillard. 
John-T.  Finnie. 
Peter  Bercovitch. 
Napoléon  Séguin. 
Cyprien  Dorris. 
Arthur  Trahan. 
F.-\.  Gendron. 
William  Hodgins. 
L'hon.  Sir  Lomer  Gouin. 
L.-Arthur  Cannon. 
Martin  Madden. 
L.-A    Létourneau. 
Aurèle  Leclerc. 
Maurice-Ls.  Péloquin. 
L'hon.  W.-G.  Mitchell. 
Aug. -Maurice  Tesaier. 
J.-E.  Robert. 


04 


Province  de  Québec — Suite 


COMTÉS. 

^     COMMUNES. 
Élus  21  Heptembre  1011 

Assemblée  Tiéeislative. 

Élus  22  mai  1910. 

et  depuis. 

St-Hyacinthe 

L.-J.  Gauthier 

TéleaphoreDamienBouchard 

St-Jean 

J .  Demers 

M.  Robert. 

St-Maurice 

L'hon.  Jacques  Bureau 

(paa  de  représentant) 

Geo.-H.  Boivin 

G.-I    De!i.sle. 

St-Sauveur 

Arthur  Paquet. 

Shefford 

Wiiham-S    Bullock 

Sherbrooke 

F. -M    McCrea 

Calixto-E  Therrien. 

Soulanges  

Sir  W.  î.aurier 

Avila  Farand. 

Staiistead 

C-H    Lovell 

(pas  de  représentant) 

C.-A    Gauvreau 

Gédôon  Rochon 

Hou.  Jacques  Bureau 

G.  Boyer  

J.-H.  Rainville 

A  -.J.  BisHonnette. 

Témiacamingue 

Télesphore  Simard. 

Témiacouata 

L.-E.-A.  Parrot. 

Terrebonne 

Louis-Athanase  David. 

Troia-Rivières 

F/hon   J.-A.  Tessier. 

Vaudreuil 

H.  Pilon. 

Verchèrps 

Adrien  Heaudry. 

Westniount 

(pas  de  représentant) 

E.-W.  Tobin 

Charies-AUan  Smart. 

Wolfe  

N.-P.  Tanguav. 

Wrieht 

T.-B.  Deviin 

(pas  de  représentant). 

Yamaska 

A. -A.  Mondou 

Ed.  Ouellette. 

Orateur  des  Coramunes:  l'hon.  A.  Sévigny. 

Greffier  des  Communes:  T.-B.  Flint. 

Orateur  de  l'Assemblée  législative,  l'hon. Antonin  Galipeault. 
Greffier  "  "  Louis-Ph' lippe  Geoffrion. 

Assist. -greffier     "  "  Louis  N.  Patenaude. 


Celui  qui  a  livré  sa  jeunesse  aux  passions  est  obligé  de 
donner  sa  vieillesse  aux  regrets. 


Nous  sommes  plus  que  î 

jamais  en  miesure  de  ga-  J 

rantir  absolument  l'ex-  3 

cellence  et  la  supériorité  incontestable  de  nos  ) 


TRAOE    MARK 


HARNAIS,  VALISES  et  SACS 
DE    VOYAGE,     ETC.,     ETC. 


Demandez  la 

MARQUE 
ALLIGATOR, 

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Succuriales  : 


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338,  Rut  Notre-Dame  Ouest,    -    Montréal.  Caa. 


Wianlptg,  Man.,     Québec,  Que. 


i 


95 


PROVINCE  D*ONTARIO,  (Population  2,519,902) 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  4  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Catiada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  111  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,400  pour  la 
session. 

Lieutenant-gouverneur  (10e):  Thon,  sir  John  S.  Hendrie, 
K.C.,  M.G.,  nommé  en  1914  ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  officiel:  Major  Clyde  Caldwell. 

Secrétaire  privé:  M.  A.  Fraser. 


Conseil  exécutif  (formé  en  1914). 

L'hon.   W.-H.  Hearst,  premier  et  président  du  Conseil. 

"       Isaac-Benson  Lucas,  procureur  général. 

"       George-Howard    Ferguson,     ministre    des    Terres, 
Forêts  et  Mines. 

"       Finlay    G.    Macdiarmid,    ministre    des    Travaux 
publics. 

"       Thomas-W.  McGarry,  trésorier  provincial. 

"       W.-J.  Hanna,  secrétaire^provincial. 

"       R.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 

"       James-S.  Duff,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       Richd.-F.  Preston,  ministre  sans  portefeuille. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  J.-L.  Capreol. 


COMTÉS. 


COMMUNES. 

Elus  21  septembre  1911. 


^    LOCALE. 
Elus  29  juin  1914. 


Addington 

Algoma,  Est 

Brant,  Nord 

Brant,  Sud 

Brautf  ord 

Brockville 

Bruce,  Nord 

Bruce,  Sud 

Bruce,  Centre 

Carleton 

Cochrane 

Dufferin 

Dundaa 

Durham,  Est 

Durham,  Ouest 

Elgin,  Est 

Elgin,  Ouest 

Essex,  Nord 

Essex,  Sud 

Fort  William  et  Lac-des-Bois 

Frontenac 

Glengarry 

Gronville 


W.-J.  Paul 

William-R.  Smyth 

(pas  de  représentant). . . . 

J.-H.  Fisher 

W.-F.  Cockshutt 

John  Webster 

Hugh  Clark 

R.-E.  Truax 

(pas  de  représentant) 

Ed.  Kidd 

(pas  de  représentant). .. . 

J.-A.  Best jCh.-R.  McKeown 

A.  Broder Irwin-F.  Milliard 


William-D.  Black. 
J.  W.  Robb. 
Thos.-S.  Davidson. 
Jos.-H.  Ham. 
(pas  de  représentant). 
Alb.-E.  Donovan. 
W.  McDonald. 
W.-D.  Cargill. 
C.-M.  Bowman. 
R.-H.  McElroy.  " 
M.  Lang. 


C.-J.  Thornton 

(pas  de  représentant) 

D.  Marshall 

Mon.  T.-W.  Crothers.... 

O.-J  Wilcox 

A.-H.  Clarke 

(pas  de  représentant) 

J.-W.  Edwards 'Anthony-M.  Rankin. 

J.-A.  McMillan iHugh  Munro. 

Hon.  Dr.  J.-D.  Reid {.Hon.  G.-H.  Ferguson, 

96 


J.-J.  Preston. 

J.-H.  Devitt. 

C.-A.  Brower. 

Hon.  F.-G.  Macdiarmid, 

S.  Ducharme. 

L.-P.  Wigle. 

Charles-W.  Jarvis. 


Province  d'Ontario — Suite 


COMTÉS. 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Grey,  Ccutrc 

(îrey.  Nord 

Grey,  Sud 

Haldimand 

Halton 

Hamilton,  Ouest. 

Hamilton.  Est 

Uastings,  Est 

Hastings,  Nord... 
Haathings,  Ouest. 

Huron,  Nord 

Hurou,  Centre 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent,  Ouest. 


îlon.  T.-S.  Sproule... 

VV.-S.  Middleboro 

ll.-J.  Bail 

F.-ll.  Lalor 

D.  Ilcnderson 

T.-J.  Stewart 

S.  Barker 

W.-B.  Northrup 

(pas  de  représentant). 

E.-G.  Porter 

E.-N.  Lewis 

J.  Bowman 

J.-J.  Merner 

(pas  de  représentant). 
A.-B.  McCoig. 


Kent,  Est iD.-A.  Gordon. 


W.-F.  Nickle. 

J.-E.  Armstrong.. .  .^ 

F.-F.  Pardee 

Wm.  Thoburn 

Hon.  J.-G.  Haggart. 
Hon.  W.-T.  White. . 

W.-J.  Paul 

E.-A.  Lancaster. 

Thomas  Beattie 


Kingston. 
Lambton,  Est. . . 
Lambton,  Ouest. 
Lanark,  Nord. . . 

Lanark,  Sud 

Leeds 

Lennox 

Lincoln 

London 

Manitoulin ÎCpas  de  représentant). . 

Middlesex,  Est S.-Frank  Glass 

Middiesex,  Nord Geo.-A.  Elliott 

Middlesex,  Ouest D.-C.  Ross 

Muskoka Wm.  Wright 

Niagara  Falls (pas  de  représentant). . 

Nipissing Hon.  Frank  Cochrane. 

Norfolk,  Nord (pas  de  représentant). . 

Norfolk,  Sud W.-A.  Charlton 

Northumberland,  Est H.-J.  Walker 

Northumberland,  Ouest jC.-A.  Munson 

Ontario,  Nord !S.  Sharpe 

Ontario,  Sud Wm.  Smith 

Ottawa,  Est A.-E.  Fripp 

Ottawa,  Ouest J.-L.  Chabot 

Oxford,  Nord E.-W.  Nesbitt 

Oxford,  Sud D.  Sutherland 

Parkdale (pas  de  représentant). . 

Parry  Sound Jas.  Arthurs 

Peel R.  Blain 

Perth,  Nord H.-B.  Morphy 

Perth,  Sud M.  Steele 

Peterborough,  Est J.-A.  Sexsmirh 

Pcterborough,  Ouest J.-H.  Burnham 

Port  Arthur  &  R.R J.-J.  Carrick 

Prescott E.  Proulx. 


L'hon.  Isaac-B.  Lucas. 
Colin-Stcwart  Cameron, 
Hon.  D.  Jamieson. 
William  Jaques. 
A.-W.  Nixon. 
John  Allan 
Allan  Studholme. 
Sandy  Grant. 
John  Robert  Cook. 
J.-W.  Johnson. 
A.-H.  Masgrove. 
W.  Proudfort. 
Henry  Eilber. 
H.-A.-C.  Machin. 
G.-W.  Sulman. 
Walter-R.  Ferguson. 
Arthur-E.  Ross. 
John-B.  Martyn. 
L'hon.  W.-J.  Hanna. 
Hon.  R.-F.  Preston. 
F.-H.  Hall. 
J.-R.  Dargavel. 
Th.-Geo.  Carscallen. 
Thos.  Marshall. 
L'hon.  Adam  Beck. 
Robert-R.  Gamey. 
J.  McFarlan. 
J.  Grieve. 
J.-C.  Elliot. 
G.  W.  Ecclestone. 
Geo.-T.  Musgrove. 
Henry  Morel. 
Thomas-R.  Atkinson. 
A.-C.  Pratt. 
S.-G.-M.  Nesbitt. 
Samuel  Clarke. 
Hon.  Wm.-H.  Hoyle. 
Chas.  Calder. 
J.-A.  Pinard. 
G.-C.  Hurdman. 
Newton-W.  Rowell. 
V.-A.  Sinclair. 
Wm.-H.  Priée. 
Jos.  Edgar. 
W.  J.  Lowe. 
F.  W.  Hay. 
John  Bennewies. 
James  Thompson. 
G.-A.  Gillespie. 
Donald-M.  Hogarth. 
Gustave  Evanturel. 
N.  Parliament. 
James-A.  Mathieu. 
Edward-A.  Dunlop. 


Prince-Edouard !B.-R.  Hepburn 

Rainy  River J.-J.  Carrick 

Renfrew,  Nord Gerald-V.  White 

Renfrew,  Sud (pas  de  représentant) [Hon.  T.-W.  McGarry 

Riverdale (pas  de  représentant) Joseph  Russell. 

Russell Hon.  C.  Murphy D.  Racine. 

St.  Catharines (pas  de  représentant) [Elisha  Jessop. 

Sault  Ste-Marie (pas  de  représentant) Hon.  W.-H.  Hearst. 

Simcoe,  Est W.-H.  Bennett i James-I.  Hartt. 

Simcoe,  Ouest Major  Currie Hon.  J.-Stoddart  Duâ 

Simcoe,  Sud H.  Lennox !A.  Ferguson. 

Simcoe,  Centre (pas  de  représentant) j  A.-B.  Thompson. 

Stormont D.-O.  Alguire |R.-A.  Shearer. 

Sturgeon  Falls (pas  de  représentant) jZotique  Mageau. 

Sudbury Kpas  de  représentant) iCharles  McCrea. 


97 


Province  d'Ontario — Suite 


Témiacamingue 

Toronto  Sud,  (Nord-Est). . . 

Toronto  Nord,  (Nord-Ouest) 

Toro  ntoSud,  (Sud-Est) 

Toronto  Ouest,  (Sud-Ouest) 

Toronto,  Centre , 

Victoria  &  Haliburton 

Victoria,  Ouest , 

Waterloo,  Nord , 

Waterloo,  Sud 

Welland 

Wellington,  Est 

Wellington,  Ouest 

Wellington,  Sud 

Wentworth,  Nord 

Wentworth,  Sud 

Windsor ; 

York,  Est 

York,  Nord 

York,  Ouest 


(pas  de  représentant) 
A.-C.  Macdonnell 

Hon.  Geo.-E.  Foster. 

Hon.  A.-E.  Kemp. .  . 

E.-B.  Osier 

Ed.  Bristol 

Hon.  Sam.  Hughes. . 
(pas  de  représentant( 

W.-G.  Weichel 

G.-A.  Clare 

W.-M.  German 

(pas  de  représentant) 

W.-A.  Clark 

H.  Guthrie 

Gordon  Wilson 

(pas  de  représentant) 
(pas  de  représentant) 

W.-F.  Maclean 

J.-A.-M.  Armstrong. 
Thos.-Geo.  Wallace. . 


Tho.  Magladery. 
fHon.  R.-W.  Pyne. 
\Mark  H.  Irish. 
/Hon.  Thos.  Crawford. 
IW.-D.  McPherson. 
JE.-W.-J.  Owens. 
.Thomas  Hook. 
Geo. -H.  Gooderham. 
(pas  de  représentant). 
R.-M.  Mason. 
John  Carew. 
Charles-Henry  Mills. 
Z.-A.  Hall. 
Donald  Sharp. 
U.  Richardson. 
William-C.  Chambers. 
Saml.  Carter. 
Arthur-F.  Rykert. 
J.-T.-H.  Regan. 
Jas.-C.  Tolmie. 
Geo. -S.  Henry. 
T. -H.  Lennox. 
Forbes  Godfrey. 


Orateur  de  l'Assemblée  législative:  Hon.  David  Jamieson. 
Greffier  "  "  Arthur-H.  Sydere. 

Sergent  d'armes  "  "  F.  J.  Glackmeyer. 


•1*11— «II— .■ 


Elle  vous  dira  comment 

chasser  l'ivrognerie  de 

votre  maison. 


LE  MESSIGE  D'UNE  FEMME  %ï^âlvlZ^E^  ', 

Ecrivez-lui  aujourd'liui  et  avec  plaisir  elle  vous  dira 
comment  elle  le  fit. 

Pendant  plus  de  vingt  ans  son  mari  fut  un 
ivrogne  invétéré.  II  avait  essayé  tous  les 
moyens  possibles  de  s'arrêter,  mais  n'avait  pas 
réussi.  Elle  réussit  enfin  à  le  guérir  au  moyen 
d'un  simple  remède  que  n'importe  qui  peut 
employer  ou  même  faire  prendre  secrètement. 
Elle  désire  que  toute  personne  qui  a  un  buveur 
dans  sa  maison  sache  ce  fait,  et  si  ces  person- 
nes sont  sincères  dans  leur  désir  de  guérir  cette 
maladie,  qu'elles  lui  écrivent  et  elle  leur  dira 
exactement  ce  qu'est  le  remède.  Elle  est  sin- 
cère en  faisant  cette  offre.  Elle  a  envoyé  cette 
précieuse  information  à  des  milliers  de  person- 
nes et  elle  vous  l'enverra  à  vous  aussi  avec  plai- 
sir si  vous  écrivez  aujourd'hui.  Comme  elle 
n'a  rien  à  vendre  ne  lui  envoyez  pas  d'argent. 
Ecrivez  votre  adresse  complète  écrite  lisibl^'i- 
ment,  mentionnant  si  vous  êtes  une  dame,  un? 
demoiselle  ou  un  monsieur.    Son  adresse  est 

Mme  Margaret  Anderson, 

620  grand  avenue, 
hillburn,  new  york,  u.s. a. 


98 


PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ÉGOSSE,    (Population  461,847). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Halifax. 
Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 
Lieutenant-gouverneur    (12e):    Décédé. 
Secrétaire  privé:  Capt.  John  Hicks. 
Aide  de  camp:  major  AUan-W.  Dufïus. 
L'hon.    Geo. -H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 
"       O.-T.  Daniels,  procureur-général. 
"       E.-H.  Armstrong,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 
"       R.  MacGregor,  ministre  sans  portefeuille. 
"       J.-M.  Mack, 

"       J.-W.  Comeau,        "  « 

"       G.-E.  Faulkner,       "  « 

Greffier:  J.-F.  Mathers,  LL.B. 

Conseillers  législatifs. 

L'iion.  M. -H.  Goudge,  président. 


L'hon.  Isidore  Leblanc. 

"  Jason-M.  Mack. 

"  R.  Drummond. 

"  William-H.  Owen 

"  M.-  H.  Goudge. 

"  Amos-B.  Etter. 

"  Geo. -G.  Sanderson. 

"  Fui  ton  J.  Logan. 

"  Christopher-P.    Chis- 
holm. 


L'hon.  Daniel  McLean. 

"  Neil  J.  Gillis. 

"  R.-G.  Beazley. 

"  H.-C.-V.  Le  Vatte. 

"  W.-D.  mil. 

"  H.-M.  Robichaud. 

"  W.-F.  McCurdey. 

"  A.  Reddin. 

«  S.-W.-W.  Pickup. 


Greffier:  J.-Frank  Outhit. 


COMTÉS. 


COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911. 


LOCALE. 

Élus  22  juin  1916. 


Annapolia. 


Antigonish. 


Cap-Breton,  Nord. 
Cap-Breton,  Sud. . 


Colchester. 


A.-S.  Davidson. 


Vacant . 


D.-D   McKenzie. 
W.-F.  Carroll.... 


[Hon.  O.-T.  Daniels. 
1  Frank  R.  EUiott. 
(William  Chisholm. 
IF.-R.  Trotter. 
[R.-H.  Butta. 
J.-C.  Douglass. 
Neil  Ferguson. 
ID.  A.  Cameron. 
jR.-H.  Kennedv. 
(Frank  Stanfield. 
\J.-L.  Ralston. 

Cumberland E.-N.  Rhodes !^ R.-S.  Carter. 

MJ.  W.  Kirkpatrick. 

r   T«rr,o=«r,  /H.-W.-B.  Wamor. 

C.  Jameson llL'hon.  J.-W.  Comeau. 


Stanfield. 


Digby. 


99 


Province  de  la  Nouvelle-Ecosse — Suite 


COMTÉS. 

COMMUNES. 

LOCALE. 

Guysborough 

J.-H.  Sinclair 

/J.-C.  Tory. 

Halifax 

fSir  R.-L.  Borden 

\Hon.  .J.-F.  Ellis. 
Hon.  G.-E.  Faulkner. 
R.-E.  Finii. 
Henry-G.  Bauld. 

\A.-K.  Macleaii 

Hants 

H.-B.  Tremain 

A.-W.  Chisholm 

Vacant 

John-L.  Connolly. 

Hector  Mclnnis. 

A.  Parsons. 
)Dr  J.-W.  Reid. 
fj.-C.  Burinot. 

Inverness 

Kings 

\  Daniel  McLellan. 
fJ.-E.  Kinsman. 

Lunenberg 

D.  Stewart 

m.-H.  Wickwire. 
fJ.-W.  Margeson. 

Pictou 

E.-M.  MacDonald 

\j.-J.  Kinley. 
L'hon.  R.-M.  McGregor. 
Œ.-H.  Graham. 

Queens 

F.-B.  McCurdy 

Robert-H.  McKay. 
/Dr  J.-W.  Smith. 

Richmond 

G.-W.  Kyte 

\W.-L.  Hall. 
fB.-A.  LeBlanc. 
Uohn  McDonald. 
[Robert  Irwin. 

Shelburne 

F.-B.  McCurdy 

Victoria 

D.-D.  McKenzie 

JM.-A.  Nickerson. 
f  John  Morrison. 

Yarmouth 

Vacant 

jL'hon.  G.-H.  Murray. 
f  Henry  d'Entremont. 

\L'hon.  E.-H.  Armstrong. 

Orateur  de  TAssemblée  législative:  Vacant. 


Greffier 

Assistant-Greffier:  R.-F.  Phalen. 

Sergent  d'armes:  M.  McAskill. 


Wm-A.  Dickson,  K.C. 


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100 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWIGK,  (Pop.  351,815.) 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Frédéricton. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple. 

Lieutenant-gouverneur  (13e):  L'hon.  Josiash  Wood,  D. 
C.  L.,  LL.  D.,  nommé  en  1912     ($9,000  par  an). 

Aides  de  camp:  le  lient. -col.  H. -H.  McLean  et  Major 
F.-B.  Black. 

Secrétaire  privé:  J. -Bacon  Dickson. 


Conseil  exécutif. 


L'hon.    George  J.  Clarke,    premier  et  ministre  des  terres 
et  mines. 
"       D.-V.  Landry,  secrétaire-trésorier  provincial. 
"       B. -Franklin  Smith,  ministre  des  Travaux  publics. 
"       John  B.-M.  Baxter,  procureur  général. 
"       James-A.  Murray,  ministre  de  l'Agriculture. 


COMTÉS. 


COMMUNES. 
Élus  21  septembre  1911. 


LOCALE. 
Élua  20  juin  1912. 


Albert 

Carleton 

Charlotte 

Gloucester 

Kent 

Kings 

Madawaska 

Northumberland 

Queena 


George  W.  Fowler 
F.-B.  Carvell 

Thomas-A.  Hartt. 

O.  TuTgeon 

F.-J.  Robidoux. . . 
George-W.  Fowler 
Puis.  Michaud. . . 

W.-S.  Ix)ggie 

H.-H.  Mclean.... 


G.-D.  Prescott. 
fGeorge-L.  White. 

B. -Franklin  Smith. 
^Hon.  George-J,  Clarke. 

H.-Ingster  Taylor,  M.D, 

Scott-D.  Guptill. 

Robert-Watson  Grimmer. 
[J.-B.  Hachey. 
'J.-A.  Witzell. 

Martin-J.  Robichaud. 

L'hon.  D.-V.  Landry,  M.D. 
^Thos.-J.  Bourque,  M.D. 

L'hon.  Jas.-A.  Murray. 

George-B.  Jones. 

Hedley-V.  Dickson. 
'L.-A..  Dugal. 
I  Joseph-H.  Pelletier. 
[John  Morrissy. 

William-L.  Allain. 
iFrank-D.  Swim. 
[James-Ii.  Stewart. 

Henry-W.  Woods. 
[Arthur-R.  Slipp. 


101 


Province  du  Nouveau-Brunswick — Suite 


COMTÉS. 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Restigouche 

St-Jean,  \*ill« 

St-Jean,  Comté .... 
Sunbury  et  Queen'a 
Victoria 

Westmoreland 

Ville  de  Moncton. . . 
York 


James  Reid. 


/Arthur  Cxilligan. 

\Da\-id-A.  Stewart. 

/L.-P.-D.  TiUey. 

^Phillip  Grannen. 
T  .v,-„    vr  TJ..  ,^1^,-  L'hou.  John-B.-M. 

L  bon.  W.  Pug.le> ,\Tho3.-B.  Carson. 


Dr  J.-W.  Daniel. 


H. -H.  McLean. 
P.  Michaud 


H.-R.  Emmereon. 


(pas  de  représentant). 


O.-S.  Crocket. 


Baxter. 


Parker  Glas^ier. 
\ George- A.  Perley. 
J.-Leigh  White. 
\Titus-J.  Carter. 
iWm.-T.  Humphrey. 
lOIiver-M.  Melanson. 
;Frank.-B.  Black. 
|,Ernest-A.  Smith. 
Otto-B.  Price.  D.D.S. 
:  Jame3-K.  Pinder. 
i^John-A.  Young. 
I  lO.-E.  Morehouse,  M.D. 
[Percy-.A.  Guthrie^ 


Greffier:  Henry-B.  Rainsford. 
Assist. -greffier:  G.-Y.  Dibblee. 
Sergt. d'armes:  H.-C.  Rutter. 


Chapelain:    Révd.    W.-H. 
Smith.  Ph.  D. 


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102 


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PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINCE-i:DOUARD 
(Population,  83,722) 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Charlottetown. 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er 
juillet  1873;  son  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieute- 
nant-gouverneur, d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et 
d'une  chambre  d'assemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (9e):  L'hon.  Augustine-C.  Mac- 
donald,  nommé  en  1915  ($7,000).     Secrétaire  privé:.  .  . . 

Conseil  exécutif. 

L'hon.   J.-A.  Mathieson,  premier  et  procureur  général. 

"       Murdoch  McKinnon,  secrétaire-trésorier  provincial, 
et  com.  de  l'Agriculture. 
Jas.-A.  McNeill,  commissaire  des  Travaux  publics. 
M.  Kennedy,  membre  du  Conseil, sans  portefeuille. 
H.-D.  McEwen, 
L.  Wood, 
Charles  Dalton, 
A.-E.  Arsenault, 
''      S.-R.  Jenkins, 

Greffier:  Arthur  Newbeery. 

Chambre  locale  (8  septembre  1915) 

Orateur:  L'hon.  J.-S.  Martin. 
King,  1er        L'hon.   J.  McLean,  A.-A.  McDonald. 
King,  2e  '*      J.-D.  Mcinnes,  Harvey  D.  McEwen. 

King,  3e  ''       James-J.  Johnston,  John-A.  Dewar. 

King,  4e  ''       M.  McKinnon,  Albert-P.  Prowse. 

King,  5e  ''      John-A.  Mathieson,  R.-J.  McLellan. 

Prince,  1er  district  L'hon.  Chs.  Dalton,  B.  Gallant. 
Prince,  2e       ''  "      Wm.-H.  Dennis,  A.-C.  Saunders. 

Prince,  3e       ''  "      A.-E.  McLean,  A.-E.  Arsenault. 

Prince,  4e       ''  "      W.-M.  Lea,  John-H.  Bell. 

Prince,  5e       ''  "    '  Hubert  Howatt,  J.-A.  McNeill. 

Queen  1er       ''  "      Alex.  J.  McNevin,  M.  Kennedy. 

Queen,  2e       ''  "      John  McMillan,  G.-E.  Hughes. 

Queen,  3e       "  "      D.  McDonald,  L.  Wood. 

Queen,  4e       *'  "      Geo.  Forbes,  J.-S.  Martin. 

Charlottetown  et  Royalty,  S.-R.  Jenkins,  James  Paton. 
H.-E.  Dawson,  ecr.,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 

Chambre  des  Communes. 

Kings,  James. -J.  Hughes.         I  Queens,  D.  Nicholson. 
Prince,  vacant.  |        "       A.-A.  McLean. 

103 


PROVINCE  DU  MANITOBA  (Population,  454,691). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Winnipeg. 

Etablie  le  15  juillet  1870,  par  proclamation  royale. 

La  province  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoires  du  Nort-Ouest.  Son  gouvernement  local  se 
compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  d'un  conseil  exécutif, 
actuellement  de  7  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de 
49  membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la 
Chambre  des  Communes. 

Lieut-gouverneur  (8e):  L'hon.  D.-C.  Cameron,  nommé  en 
1911  ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  privé:  Major  le  Comte  de  Bury 
et  de  Bocarmé. 

Conseil  exécutif. 

L'hon.   T.-C.   Norris,   premier,   président  du  Conseil,  com. 

des  Terres  ($6,000). 
"       Edward  Brown,  trésorier  provincial  ($5,000). 
"       T.-H.    Johnson,    ministre    des    Travaux    Publics 

($5,000). 
"       Dr    R.-S.   Thornton,   ministre  de  l'Education   et 

commissaire  municipal  ($5,000). 
"       Valentine  Winkler,  ministre  de  l'Agriculture  et  de 

l'Immigration  ($5,000). 
"       A.-B.  Hudson,  procureur  général  ($5,000). 
"       Dr  J.-W.  Armstrong,  secrétaire  provincial. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  P.  Whimster. 

Chambre  locale  (Elus  en  1915). 

Orateur:  l'hon.  James  Johnson. 

Arthur John  Williams Melita. 

Assiniboia J.-W.  Wilton , Winnipeg. 

Beautiful  Plains. W.-B.  Robertson Neepawa. 

Birtle G.-J.-H.  Malcolm Birtle. 

Brandon  City S.-E.  Clément Brandon. 

Carillon A.  Préfontaine Winnipeg  (Ft.  Garry  Cty). 

Churchill  &  Nelson 

Cypress A.-W.  Myles Treherne. 

Dauphin W.-J.  Harrington Dauphin. 

Deloraine R.-S.  Thornton,  M.D Deloraine. 

Dufferin E.-A.  August Homewood. 

Elmwood T.-G.  Hamilton Winnipeg. 

Emerson J.-D.  Baakerville Dominion  City. 

Gilbert  Plains W.-B.  Findlayter Gilbert  Plains. 

Gimli T.-D.  Ferley Winnipeg. 

Gladstone J.-W.  Armstrong,  M.D Gladstone. 

Glenwood J.-W.  Breakey Souris. 

Grand  Rapids 

Hamiota J.-H.  McConnell Hamiota. 

Iberville A.  Bônard Winnipeg. 

104 


Province  du  Manltoba — Suite 

Kildonan  A  St.  Andrews Geo.-W.  Prout Winnipeg. 

Killarnoy G.-M.  Hayden Killarney. 

I.îvkcside C.-D.  McPherson Portago  la  Prairie. 

Lîvnsdowne T.-C.  Norria Griswold. 

I>a  Vérandrye P.-A.  Talbot Winnipeg. 

Manitou Geo.-T.  Armatrong Manitou. 

Minnedo8a G.-A.  Grierson Minnedoaa. 

Morden  &  Rhineland Valentine  Winkler Winnipeg. 

Morria Jacques  Parent Letelher. 

Mountain J.-B.  Baird Pilot  Mount^ 

Norfolk John  Graham Carberry. 

Portage  la  Prairie E.-A.  McPherson Portage  la  Prairie. 

Roblin F.-Y.  Newton Roblin. 

Rockwood A.-J.  Ix)bb Winnipeg. 

Russell W.-W.-W.  Wilson Russefl. 

St-Boniface J.-P.  Dumïis St- Vital. 

St-CIements Donald-A.  Ross Winnipeg. 

Ste-Rose Joseph  Hamelin Ste-Rx)se  du  Lac. 

Swan  River W.-H.  Sims Swan  River. 

The  Paa 

Turtle  Mountain Geo.  McDonald Boissevain. 

Virden Geo.  Clingan Virden. 

Winnipeg-Nord,  Siège  A R.-N.  Lowery Winnipeg. 

Winnipeg-Nord.  Siège  B R.-A.  Rigg Winnipeg. 

Winnipeg-Sud A.-B.  Hudson Winnipeg. 

Winnipeg-Sud W.-L.  Parrish Winnipeg. 

Winnipeg-Centre T.-H.  Johnson Winnipeg. 

Winnipeg-Centre F.-J.  Dixon Winnipeg. 


Chambre  des  Communes. 


Brandon,  (vacant). 
Dauphin,  R.  Cruise. 
Lisgar,  (vacant). 
Macdonald,  Alex.  Morrison. 
Marquette,     Thon.      W.  -  J. 
Roche. 


Portage-la-Prairie,  Thon.  A.- 

E.fMeighen. 
Provencher,  J.-P.  MoUoy. 
Selkirk,  G.-H.  Bradbury. 
Souris,  Dr  F.-L.  Schaffner. 
Winnipeg      (ville),      Phon. 

Robert  Rogers. 


Le  cœur,  malgré  tous  les  orages  traversés,  tous  les  outra- 
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105 


PROVINCE  DE  LA  COLOMBIE-ANGLAISE 
(Population,  362,768). 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  20 
juillet  1871. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseil,  d'un  conseil  exé- 
cutif de  6  membres,  d'une  assemblée  Législative  de  47  mem- 
bres élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  Chambre  des 
Communes.  L'indemnité  des  membres  est  de  douze  cents 
dollars  par  session. 

Lient. -gouverneur  (10e):  L'hon.  Frank  Stillman  Barnard, 
nommé  en  1914.     ($9,000)  par  an. 

Secrétaire  privé:  H.-J.-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif  (1916). 

Le  cabinet  n'est  pas  encore  formé. 

Chambre  locale  (Elus  le  14  septembre  1916). 

Alberni, — H.-C.  Brewster,  Lib. 

Atlin,— Frank-H.  Mobley,  Lib. 

Cariboo, — John-M.  Yorston,  Lib. 

Chiliwack, — E.-D.  Barrow,  Lib. 

Columbia, — John-A.  Buckham,  Lib. 

Cowichan, — Capt.  W.-H.  Hayward,  Ind.  Con. 

Comox, — Hugh  Stewart,  Lib. 

Cranbrook, — Dr  J.-H.  King,  Lib. 

Delta, — A.-D.  Paterson,  Lib. 

Dewdney, — John  Oliver,  Lib. 

Esquimalt,— A.-W.  McCurdy,  Lib. 

Fort  George, — Hon.  W.-R.  Ross,  Con. 

Fernie, — Alex-I.  Fisher,  Lib. 

Greenwood, — Dr  J.-D.  McLean,  Lib. 

Grand  Forks, — J.-E.-W.  Thompson,  Lib. 

Islands, — M.-B.  Jackson,  Lib. 

Kamloops, — F.-W.  Anderson,  Lib. 

Kaslo, — John  Keen,  Lib. 

Lillooet, — J~-B.  Bryson,  Lib. 

Nanaimo, — William  Sloan,  Lib. 

Nelson,— Dr  W.-O.  Rose,  Con. 

North  Okanagan,— Dr  K.-C.  McDonald,  Lib. 

South  Okanagan, — Mayor.-J.-W.  Jones,  Con. 

Newcastle, — Parker  Williams,  Soc. 

106 


Province  de  la  Colombie- Anglaise — Suite 

New-Westminster, — David  Whiteside,  Lib. 

Omincca, — Alex-M.  Manson,  Lib. 

Princo  Rupert,— T.-D.  Patullo,  Lib. 

Rcvelstokc,— Dr  W.-H.  Suthcrland,  Lib. 

Rossland,— W.-D.  Willson,  Lib. 

Richmond, — G. -G.  McGeer,  Lib. 

Saauich, — F. -A.  Pauline,  Lib. 

Similkameen, — L.-W.  Shatford,  Con. 

Slocan, — Wm.  Hunter,  Con. 

North  Vancouver, — George-S.  Hanes,  Lib. 

South  Vancouver, — J.-W.  Weart,  Lib. 

Trail,— M.-H.  Sullivan,  Lib. 

Vancouver,— M. -A.  Macdonald,  Lib.,  Dr  J.-W.  Mcintosh, 

Lib.,  Ralph  Smith,  Lib.,  J.-W.  de  B.  Farris, 

Lib.,  J.-S.  Cowper,  Lib.,  Patrick  Donnelly, 

Lib. 
Victoria, — H. -G.  Brewster,  Lib.,  George  Bell,  Lib.,  John 

Hart,  Lib.,  Henry-C.  Hall,  Lib. 
Yale, — Joseph  Walters,  Lib. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:  Thorton  Fell,  C.R. 


Chambre  des  Communes. 

Comox-Atlin, — H. -S.  Cléments. 
Kootenay, — A. -S.  Goodeve. 
Nanaimo, — F. -H.  Shepherd. 
New- Westminster, — J.-D.  Taylor. 
Vancouver  (ville), — H. -H.  Stevens. 
Victoria, — G. -H.  Barnard. 
Yale-Caribou, — L'hon.  Martin  Burrell. 

Au  cimetière: 

— Ah!  tu  es  venu  à  l'enterrement  de  ton  médecin! 

C'est  bien,  mais  ils  sont  bien  rares  maintenant  les  malades 
reconnaissants  ! 

— Dame!  tu  comprends,  je  m'attendais  si  peu  que  ce 
soit  moi  qui  l'enterre! 

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107 


I  PROVINCE  DE  SASKATGHEWAN  (Population,  453,508). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Régina. 

La  province  de  Saskatchewan  comprend  toute  cette  partie 
des  territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  quatrième  méridien  principal;  au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  Test  par  la  limite  ouest 
de  la  province  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produite 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  54  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  quatre  sénateurs,  et  dix  membres  à  la  Chambre  des 
Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (2e):  L'hon.  George-W.  Brown, 
nommé  en  1910     ($7,000  par  an). 

Secrétaire:  Miss  Clément. 

Conseil  exécutif  (formé  en  1912.) 

L'hon.    Walter  Scott,  premier  et  président  du  Conseil  et 
ministre  de  l'Education.     Démissionnaire.** 

"       W.-F.-A.  Turgeon,  procureur  général  et  secrétaire 
provincial. 

"       James-Alexander  Calder,  ministre  des  Chemins  de 
fer  et  de  la  commission  des  grandes  routes. 

"       William-Richard   Motherwell,   ministre   de  l'Agri- 
culture. 

"       Archibald-P.  McNab,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"       George  Langley,  ministre  des  Affaires  municipales 

"       George-A.  Bell,  trésorier  provincial,  et  ministre  des 
Téléphones. 
Greffier  du  Conseil:  J.-W.  McLeod. 

Chambre  locale  (Elus  le  13  juUlet  1912). 

Orateur:  l'hon.  J.-A.  Sheppard. 


Arm  River,  Geo. -A.  Scott. 
Athabasca,  J.-O.  Nolin. 
Battleford,  S. -S.  Simpson. 
Battleford,Nord,  D.-M.Fin- 

layson. 
Biggar,  C.-H.  Cawthorpe. 
Canora,  J.-D.  Robertson. 
Cannington,  J.-D.  Stewart. 
Cumberland,  Deaki  A.  Hall. 


Estevan,  hon.  Geo.-A.  Bell. 
Eagle  Creek,  Geo. -H.  Harris. 
Francis,  W.-G.  Robinson. 
Gull  LakCjCameron  Lochead 

*Lieut.  F.  E.  G. 
Hanley,  Macbeth  Malcolm. 

*Lieut.  F.  E.  C. 
Humboldt,     hon.     W.-F.-A. 
Turgeon. 


*Sont  attachés  à  la  liste  de  la  Force  Expéditionnaire  Canadienne. 
**M.  W.-M.  Martin,  représentant  de  Régina  au  Fédéral,  choisi  pour 
former  un  nouveau  cabinet. 

108 


Province  de  Saskatchewan — Suite 


Kerrobert,  Geo. -H.  Watson. 
Kinderslcy,  hon.  W.-R.  Mo- 

therwell. 
Kinistino,  E.-H.  Devlin. 
Last  Mountain,  S.-J.  Latta. 
Lloychninstcr,  J.-P.  Lyle. 
Lunisden,  F.-C.  Tate. 
Maple  Creek,  D.-J.  Wylie. 
Melfort,  G.-B.  Johnston. 
Morse,  M.-L.  Leitch. 
Moosomin,  A. -S.  Smith. 
Milestone,  Bernard  Larson. 


Qu'Appelle  Sud.  J.  Glenn. 

'  *Col.  F.  E.  C. 
Quil  Plains,  W.-H.  Paulson. 

Regina  City,  vacant. 
Redberry,        hon.       Geo.-E. 

Langley. 
Rosetown,  C.-B.  Mark. 
Rosthern,    William-B.  Bash- 

ford. 
Saskatoon  Cité,    hon.  A. -P. 

McNab. 


Moose  Jaw  Cité,  W.-B.  Wil-  Saskatoon  Comté,   W.-C.  Su- 


loughby. 
Saltcoats,  hon.  J.-A.  Calder. 
Moose  Jaw  Comté,  hon.  J.-A. 

Sheppard. 
Moose     Mountain,     R.-A. 

Magee. 
Pelly,  J.-K.  Johnston. 
Pheasant  Hills,  A.-B.-A.  Cun- 

ningham. 
Pinto  Creek,  S.-R.  Moore. 
Pipestone,  R.-J.  Phin. 
P'ce  Albert,  J.-E.  Bradshaw. 

*Col.  F.  E.  C. 
Qu'Appelle   Nord,    James-G. 

Gardiner. 


therland. 
Shellbrook,  E.-S.  Clinch. 
Souris,  Richard  Forsyth. 
Swift  Current,    hon.  Walter. 

Scott. 
Thunder  Creek,  Alex.-  Beau- 

dreau. 
Tramping  Lake,James  Scott. 
Touchwood,  G.-M.  Atkinson. 
Vonda,  A.-F.  Totzke. 
Wadena,  H.-C.  Pierce. 
Weyburn,  R.-M.  Mitchell. 
Willow  Bunch,W.-W.  David- 
son. 
Yorkton,  T.-H.  Garry. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  S.  Spencer  Page. 
Chambre  des  Communes. 


Assiniboia,  J.-G.  Turiff. 
Battleford,  A.  Champagne. 
Humboldt,  D.-B.  Neely. 
Mackenzie,  Dr  E.-L.  Cash. 
Moose  Jaw,  W.-E.  Knowles. 


Prince  Albert,  S.-Z.  Donald- 
son. 
Qu'Appelle,   Levi  Thomson. 
Régina,  W.-M.  Martin. 
Saltcoats,  Th.  McNutt. 


Saskatoon,  Geo.-E.  McCraney. 

*Soi:it  attachés  à  la  liste  de  la  Force  Expéditionnaire  Canadienne. 


Dorure,    Argenture,    Nickelaée,    Argenterie,   Coutellerie   Chandeliers, 

Lampes,  Bronzes,  Orfèverie  d'Eglise,  Ustensils,  Nickelés. 

REPARES  ET  REPLAQUES  A  NEUF. 

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A.  GIROUX,  Gérant,  57,  ST.  GABRIEL,  MONTREAL 


*jt  ■      —      ■»- 


109 


THE   SASKATCHEWAN   CO-OPERATIVE 
ELEVATOR  CO.  LTD. 


L'élévateur  rural  était  en  1908,  1909  et  1910,  le  sujet 
de  conversation  dans  l'ouest  Canadien.  Il  y  avait  de  la 
part  des  producteurs  de  grain  une  demande  continuelle 
pour  que  le  gouvernement  lutte  contre  certains  abus  en 
rapport  avec  le  marché  du  grain.  En  conséquence,  le 
gouvernement  de  la  Saskatchewan,  nomma  une  commission 
pour  étudier  toute  la  question;  le  rapport  de  la  commission 
recommandait  non  pas  une  propriété  gouvernementale, 
mais  un  plan  coopératif,  qui  .fût  subséquemment  adopté 
par  la  Législature,  et  devint  en  vigueur  par  la  loi  de  la 
Saskatchewan  Co-Operative  Elevator  Co.  Ltd.  La  com- 
pagnie organisée  selon  les  dispositions  de  cette  loi,  possède 
261  élévateurs  ruraux  dans  la  Province  de  la  Saskatchewan. 
Du  montant  nécessaire  pour  construire  un  élévateur 
(environ  $8,400.00,  les  actionnaires  où  cultivateurs  coopéra- 
tifs en  souscrivent  15%  dès  le  début,  le  Gouvernement 
en  fournissant  l'autre  85%,  et  prenant  des  garanties  sur 
l'élévateur  même.  Le  85%  est  repayable  au  Gouverne- 
ment par  paiements  à  terme,  et  jusqu'à  ce  jour,  on  a  rencon- 
tré promptement  et  entièrement  tous  les  paiements  d'inté- 
rêts et  capital.  En  tant  que  plan  coopératif  et  entreprise 
commerciale,  la  compagnie  a  réussi  au-delà  de  toute  espé- 
rance. 

Le  bureau  chef  de  la  Compagnie  est  à  Regina,  Saskat- 
chewan, installé  dans  un  édifice  qui  a  coûté  environ  80,000 
dollars,  la  propriété  de  la  compagnie,  qui  l'a  construit  à 
cette  fin.  Le  département  de  la  commission,  se  trouve  à 
Winnipeg,  Manitoba.  On  est  en  fait  de  construire  à  Port 
Arthur,  Ontario,  un  élévateur  terminal,  la  propriété  de  la 
Compagnie,  mise  en  opération  par  elle,  et  qui  aura  une 
capacité  de  2  millions  et  demi  de  boisseaux. 

Un  compte  rendu  sommaire  des  faits. 

En  1911  la  compagnie  possédait  3.16%   du   total   de   la 

''  1912             "                "  9.78%  partie  delà  mois- 

"  1913             ''                "  12.39%  son  delà  Saskat- 

''  1914             "                ''  15.41%  chewan  mise  sur 


le  marché. 


110 


Saison 


No  d'élévateurs  Grain  cmmaga- 

No  d'action-       en  fonction-  Grain  emmagasiné    sinô  à  commis- 

naircs  nemont  Boisseaux  sion — Boisseaux 


1011-12          2.565  46  3,262.426 

1912-13          8,722  137  12,899,226       12,205.000 

1913-14         12,575  192  19,676.783       19,449.000 

1914-15        14,742  210  13,764.653       13,643.000 
(L'état  estimatif  pour  1915-16,  Le  rapport  final  n'est  pas 
encore  publié.) 

1915              15,922  230  39,000.000 

Le  compte  de  balance  pour  l'année  finissant  le  31  juillet 
1915  indiquait: — 


Un  profit  net  de 

Le  capital  autorisé  de  la  compagnie  étant  de 
Le  capital  souscrit  '^  *' 

Le  capital  payé  "  '' 


;    135,745.91 

2,225,000.00 

2,042,650.00 

503,116.50 


Il  est  un  sentiment  délicat  que  je  voudrais  voir  fleurir 
dans  l'âme  de  vos  enfants;  ce  sentiment  qui  a  suffi  à  lui 
seul  pour  faire  l'honneur  de  certaines  républiques  anciennes, 
c'est  le  respect  de  la  vieillesse. 


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111 


PROVINCE  D'ALBERTA,  (Population,  372,919), 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Edmonton. 

La  province  d'Alberta  comprend  toute  cette  partie  des 
Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  la  ligne  Colombie-Anglaise;  au  sud, 
par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  le  quatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gou- 
verneur, d'un  conseil  exécutif  et  d'une  assemblée  législative 
de  56  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  a  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (2ème)  :  l'hon.  R.-G.  Brett, 
nommé  en  1915. 

Secrétaire:  vacant. 

Conseil  exécutif  (1910). 

L'hon.  A.-L.  Sifton,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
des  Chemins  de  fer  et  Téléphones. 

"       Charles-R.  Mitchell,  trésorier  provincial. 

"       Duncan  Marshall,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       J.-R.  Boyle,  ministre  de  l'Education. 

"       C.-W.  Cross,  procureur  général. 

"       Chas.  Stewart,  ministre  des  Travaux  Publics. 

"  Wilfrid  Gariépy,  ministre  des  affaires  municipales. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  John  D.  Hunt. 

Chambre  locale  (Elus  le  17  avril  1913). 

Orateur:  l'hon.  Chas.-W.  Fisher. 

Acadia,  John. -A.  McColl.    '  jCamrose,  George-P.  Smith. 
Alexandra,  J.-R.  Lowery.        jCardston,  Martin  Woolf. 
Athabasca,  A.-G.  MacKay.    jClaresholm,  WiUiam  Moffatt. 
Beaver  River,     Hon.   Wilfrid  Clearwater,    H.-W.    McKen- 

Gariépy.  j     ney. 

Bow  Valley,  hon.  C.-R.  Mit- Cochrane,  hon.  C.-W.  Fisher. 

chell.  Coronation,  F.-H.  Whiteside. 

Calgary-Centre,    T.-M.-M.      Didsbury,  Joseph-E.  Stauffer 

Tweedie.  ;  Edmonton,  hon.  C.-W.  Cross. 

Calgary-Nord,  S.-Bacon  [Edmonton,  A.-F.  Ewing. 

Hillocks.  lEdmonton-Sud,  H. -H.  Craw- 

Calgary-Sud,  Dr  T.-H.  Blow.|     ford. 

112 


Province  d'Alberta — Suitt» 


Edson,  hon.  C.-W.  Cross. 

Gleichen,  J.-P.  Me  Arthur. 

Grouard,  J.-L.  Côté. 

Hand  Hills,  Robert-B.  Eaton. 

High  River,  Dr  G.-D.Stanlcy. 

Innisfail,  Fred.  Archer. 

Lacombe,  W.-F.  Puffer. 

Lac  Ste-Anne,  vacant. 

Leduc,  S.-G.  Tobin. 

Lethbridge  (cité),  Dr  J.-S. 
Stewart. 

Little  Bow,  James  McNaugh- 
ton. 

Macleod,  Robert  Patterson. 

Medicine  Hat,  Nelson  Spen- 
cer. 

Nanton,  J.-M.  Glendenning. 

Okotoks,  George  Hoadley. 

Olds,  hon.  Duncan  Marshall. 

Peace  River,  A.  Patterson. 

Pembina,     Gordon     Macdo- 
nald. 

Pincher  Creek,  John-H.-W.- 
S.  Kemmis. 


Ponoka,  Dr  W.-A.  Campbell. 
Redcliffe,  C.-S.  Pingle. 
Red  Deer,  E.  Michener. 
Ribstone,     Jacques-G.     Tur- 

geon. 
Rocky  Mountain,  Robert-E. 

Campbell. 
St- Albert,  Lucien  Boudreau. 
St-Paul,  P.-E.  Lessard. 
Sedgewick,  hon.  Ch.'  Stewart. 
Stettler,  Robert-L.  Shaw. 
Stony  Plain,  C.  Weidenham- 

mer. 
Sturgeon,  hon.  J.-R.  Boyle. 
Taber,  hon.  A.-J.  McLean. 
Vegreville,    J.-S.    McCallum. 
Vermilion,  hon.  Arthur-L. 

Sifton. 
Victoria,  F.-A.  Walker. 
Wainwright,  G.-E.-L.  Hudson. 
Warner,  Frank-S.  Leffingwell. 
Wetaskivi^in,    H.-J.    Montgo- 

mery. 
Whitford,   Andrew  Shandro. 


Greffier  de  l'Assemblée  législative:  J.-R.  Cowell. 
Chambre  des  Communes. 


Calgary,  R.-B.  Bennett. 
Edmonton,  Thon.  F.  Oliver. 
Macleod,  Dr  Warnock. 


Medicine  Hat,  W.  Buchanan. 
Red  Deer,  Dr  M.  Clark. 
Strathcona,  J.-M.  Douglass. 


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113 


TERRITOIRE  DU  YUKON  (Population,  8,512). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Dawson. 

Le  district  du  Yukon  a  été  constitué  et  déclaré  territoire 
séparé  sous  le  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  le  chap.  6  des 
Actes  du  Parlement  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.  Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
par  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le  2 
décembre  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2,  Edou- 
ard VIL 

Son  gouvernement  est  actuellement  composé  d'un  com- 
missaire, d'un  conseil  exécutif  de  dix  membres  élus  par  des 
divisions  électorales  tous  les  trois  ans,  et  d'un  représentant 
au  parlement  fédéral. 

Commissaire:  L'hon.  Georges  Black,  nommé  le  1er  février 
1912. 

Officier-Commandant  (Pohce  Montée):  Major  R.-S. 
Knight. 

Commissaire  de  l'or:  George-P.  MacKenzie. 
Assistant-Commissaire  de  l'or  (Whitehorse) :  R.-C.  Miller. 
Régistraire:  Albert-E.  Lamb. 
Aviseur  légal:  John  Black. 
Secrétaire:  A. -F.  Engelhardt. 

Conseil  exécutif  (Elus  en  1915). 

Orateur:  Thon.  A.-N.-McK.  Martin. 

Bonanza, — G.-N.  Williams  et  John  Turner. 
Dawson-Nord, — W.-J.  O'Brien  et  P.  Quite. 

-Sud,— N.-A.  Watt  et  W.-G.  Radford. 
Klondike, — Archie  Martin  et  John  McCrimmon.. 
Whitehorse, — E.-A.  Dixon  et  W.-L.  Phelps. 

Chambre  des  Communes. 

Yukon, — Dr  Alfred  Thompson. 

Départements. 

Travaux  publics.  —  G. -A.  Jcckell,  surintendant;  Isaac 
Lusk,  surintendant  territorial;  A. -F.  Engelhardt,  trésorier 
territorial;  G.-A.  Jeckell,  contrôleur. 

Santé. — Dr  W.-W.  Chipman,  officier  médical;  A.  Mc- 
Intyre,  inspecteur  sanitaire. 

114 


Territoire  du  Yukon — Suite 

Education. — T.-G.  Bragg,  surintendant;  John  Henry, 
principal  de  Técole  publique;  Rv.  Lewis,  principal  de 
l'école  catholique. 

Intérieur. — G. -P.  MacKenzie,  commissaire;  A.-J.  Séguin, 
secrétaire  en  chef. 

Arpentage. — J.-H.  Brownlee,  directeur;  Thos.  Boone, 
ingénieur. 

Revenu  de  l'intérieur. — J.-W.  Stingle,  collecteur. 

Douanes. — E.-S.  Ironsides,  collecteur. 

Affaires  des  Sauvages. — J.-O.  Lachapelle,  M.D. 

Justice. — L'hon.  C.-D.  Macaulay,  juge  en  chef;  John 
Black,  greffier  de  la  cour;  Geo.  Brimston,  shérif. 

Marine  et  Pêcheries. — Chs.  Payson,  collecteur. 

Poste. — Alex.  McCarter,  maître  de  poste  à  Dawson. — 
Geo.  Wilson,  maître  de  poste  à  Whitehorse. 

Télégraphe. — W.  Fleming,  surintendant  du  district; 
W.  Brownlow,  gérant. 

Conseil  de  l'Instruction  publique  de  la  province  dé  Québec. 

L'hon.  Cyrille  F.  Delâge,  Surintendant  de  l'Instruc- 
tion publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction 
publique. 

Membres  du  comité  catholique: — L'hon.  Cyrille  F. 
Delâge,  président;  Son  Eminence  le  cardinal  Bégin:  LL. 
GG.  les  archevêques  de  Montréal  et  Ottav^a;  NN.  SS.  les 
évêques  de  Pembroke,  Rimouski,  Valleyfield,  Chicoutimi, 
Sherbrooke,  Trois-Rivières,  Nicolet,  Saint-Hyacinthe,  Char- 
lottetown,  Joliette,  Mont-Laurier,  Témiscamingue,  du 
Vicariat  Apost.  du  golfe  Saint-Laurent;  l'hon.  J.-E. 
Robidoux,  J.C.S.;  sir  H.  Archambault,  J.C.S.;  sir.  Lomer 
Gouin,  l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  T.  Chapais,C.L.;  M.  Mathias 
Tellier,  J.C.S.;  l'hon.  Hector  Champagne.  CL.;  l'hon. 
Paul-G.  Martineau,  J.C.S.;  l'hon.  L.-J.  Perron,  CL.  C.R.; 
M.  Jules-Edouard  Prévost,  l'hon.  F.-X.  Lemieux,  J.C.S.; 
Thon.  Rodolphe  Roy,  J.C.S.;  M.  Patrick-Martin  Wickham, 
M.  John  Ahern  M.  H.-A.  Portier,  M.P.P.  et  M.  Ernest 
Lapointe,  M. P. 

Membres    associés: — Mgr    T.-G.    Rouleau,    M.    l'abbé 
L.-A.  Desrosiers,  M.  Nap.  Brisebois,  M.  Nérée  Tremblay. 
Secrétaire  du  comité  catholique:  M.  J.-N.  Miller. 

115 


Conseil  de  l'Instruction  Publique  de  la  Province 
de  Québec. — Suite. 

Membres  du  comité  protestant: — L'hon.  Cyrille-F. 
Delâge,  ex-officio;  Sir  Wm.  Peterson,  K.C.M.G.,  LL.D.; 
A.-W.  Kneeland,  écr.,  M. A.,  B.C.L.;  le  révd.  A.-T.  Love, 
B.A.,  D.D.;  Sir  Herbert  Ames,  K.B.,  B.A.,  M.P.;  Gavin 
J.  Walker,  écr.;  Thon.  Syndey  Fisher,  B.A.;  W.-M.  Rowat, 
écr.,  M.D.,  CM.;  Thon.  J.-C.  McCorkill,  D.C.L.,  LL.D.; 
Prof.  J.-A.  Dale,  M. A.;  le  révd.  R.-A.  Parrock,  M. A., 
D.C.L.;  Howard  Murray,  écr.;  Robt.  Bickerdike,  écr. 
M.P.;  W.-S.  Bullock,  écr.,  M.P.P.;  le  très  révd.  Lennox- 
W.  Williams,  D.D.,  évêque  anglican  de  Québec;  Thon. 
W.-G.  Mitchell,  C.R.,  M.P.P. 

Membres  associés: — Le  révd.  E.-L  Rexford,  M. A., 
LL.D.;  W.-L.  Shurtleff,  écr.,  LL.D.,  C.R.;  Thon.  Geo. 
Bryson,  C.L.;  Chas.  McBurney,  écr.,  B.A.;  Sinclair  Laird, 
écr.,  M. A.,  B.  Phil.;  Melle  Isabel  E.  Brittain,  M. A. 

Secrétaire  du  comité  protestant: — M.  Geo.-Wm.  Parme- 
lee,  D.C.L.,  LL.D. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de 
l'Agriculture;  le  surintendant  de  l'Instruction  publique, 
membres  ex-officio,  l'hon.  C.-E.  Dubord,  M.C.L.;  l'hon. 
N.  Garneau,  M.C.L.;  l'hon.  J.-E.  Roberge,  M.C.L.;  MM. 
Robert  Ness,  Auguste  Dupuis,  A.-J.  Dawes;  Hormidas 
Pilon,  M.P.P.,  Prés.;  J.-C.  Draper,  Thomas  Hunter,  Salo- 
mon  Venne,  Paul  Tourigny,  M. P. P.,  Louis  Lavallée,  J. 
Lafontaine,  M.P.P.,  V.-Prés.;  J.-B.  Carbonneau,  ex-M.P.P., 
Gouverneur  de  la  prison  de  Québec,  J.-S.  Messier,  Robert- 
E.  Skillen,  Chs-C.  Descary,  François  Manseau,  John  Hay, 
Lachute;  Donat  Caron,  M.P.P. ,  Guienne,  Matane;  Michel 
Archambault,  St-Dominique  de  Bagot. 

Secrétaire: — M.  Oscar  Lessard. 

Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  Jérémie-L.  Décarie,  secrétaire  provincial;  l'hon. 
L.-A.  Taschereau.  ministre  des  Travaux  Publics  et  du  Tra- 
vail: l'hon.  C.  A.  Delâge,  surintendant  de  l'Instruc- 
tion publique;  M.  Thomas  Gauthier,  président;  M.  Cyr 
Duquet,  Québec,  vice-président;  MM.  G.-E.  Tanguay,  C. 
Blouin,  S.  Casavant,  U.  St-Onge,  J.-M.-M.  Duff,  H.-W. 
Raphaël.  W.-F.  Vilas,  député,  D.  McManamy,  T.-P. 
Crowe,  Joseph  Gosselin,  J.-B.-M.  Barthe,  H.-P.  Wall, 
A.-B.  Allan,  J.-P.-L.  Bérubé,  secrétaire.  Bureau:  296 
Boulevard  St-Laurent,  Monument  National,  Montréal. 

116 


Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  W.-G.  Ross,  président;  MM.  Farquhar  Robertson  et 
Brip;a(lier  Général  A.-E.  Labelle,  commissaires;  Major 
David  Seath,  secrétaire;  MM.  P.  Fennell,  jr,  assistant- 
secrétaire;  L.-H.-A.  Archambault,  acheteur;  T. -F.  Trihey, 
caissier;  Fred.  Massey,  John  Cherry  et  W.  Whalen,  commis; 
F.-W.  Cowie,  ingénieur  en  chef;  T.-W.  Harvie,  assistant- 
ingénieur  en  chef;  E.-H.  Brietzckie,  Paul  Leclaire,  E. 
Cowen,  P.  LaForest,  J.-E.  Reid,  assistants;  Geo.  E.  Smart, 
contrôleur;  Sir  John  Kennedy,  ingénieur-consultant;  capt. 
T.  Bourassa,  maître  du  havre;  capt.  J.  Symons,  député 
maître  du  havre;  R.-A.  Eakin,  percepteur  du  quaiage  et 
paie-maître;  D.  Stewart,  Walter  Weir,  assistants;  J.-A. 
Massé,  surintendant  du  havre;  Jos.  Coleman,  chef  de  police 
du  havre,  J.  Vaughan,  surintendant  du  département  du 
trafic,  commis,  Ths.  Glennon,  messager;  W.-J.  Summerly, 
gardien  de  la  Bâtisse  des  Commissaires  du  havre,  57  rue 
de  la  Commune. 

Un  jugement  trop  prompt  est  souvent  sans  justice. 


Examen  des  Yeux 


Ne  Négligez  aucun  mal  d'Yeux,  la  Vue  est  trop  Précieuse. 

Toute  Lunetterie  non  faite  SUR  COMMANDE  est  toujours  nuisible 

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117 


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PUISSANCE  DU  CANADA 

1916-1917 

Président: — Thomas  Cantley,  New  Glasgow,  N.E. 
Premier  vice-président: — S.-R.  Parsons,     Toronto,  Ont. 
Deuxième    vice-président: — W.-J.    Bulman,    Winnipeg, 
Man. 

Trésorier: — George  Booth,  Toronto,  Ont. 
Secrétaire  général: — G.-M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 

Montréal,— T.-H.  Wardleworth,  Montréal,  Que. 
Québec, — J.-H.  Gignac,  Québec,  Que. 
Toronto, — Thomas  Roden,  Toronto,  Ont. 
Hamilton, — W.-H.  Marsh,  Hamilton,  Ont. 
Nouvelle-Ecosse, — Archibald  McCàll,  New-Glasgow,  N.-E. 
Manitoba, — W.-R.  Ingram,  Winnipeg,  Man. 
Colombie-Anglaise, — W.-H.  Harvey,  Vancouver,  C.-A. 

CHAMBRE  DE  COMMERCE  DU  DISTRICT  DE  MONTRÉAL. 

Siège:  76,  rue  St-Gabriel,  Montréal. 

MM.  Ludger  Gravel,  président;  J.-E.-C.  Daoust,  1er 
vice-président;  Joseph  Quintal,  2ème  vice-président;  Joseph 
Filiatrault,  trésorier;  Rodolphe  Bédard,  secrétaire;  Léon 
Lorrain,  secrétaire-adjoint. 

Conseillers: — MM.  J.-B.  Baillargeon,  Oscar-F.  Ber- 
thiaume,  A.-N.  Brodeur,  J.-N.  Cabana,  J.-N.  Chevrier, 
Eugène  Desmarais,  L.-C.  de  Tonnancour,  A. -P.  Frigon, 
Léon  Gagné,  Lt.-Col.  Gear,  Raoul  Grothé,  Alfred  Jean- 
notte,  J.-O.  Labrecque,  Alfred  Lambert,  A. -S.  Lavallée, 
C.-E.  Martin,  Emile  Rolland,  J.-H.-Paul  Saucier,  W.-A. 
Wayland,  Hon.  J.-M.  Wilson. 

Avocats-conseils: — MM.  Léon  Garneau,  C.R.,  et  Ed. 
Fabre-Surveyer,  C.R. 

Anciens  Présidents: — MM.  H.  Laporte,  Joseph  Contant, 
Damase  Masson,  L.-E.  Geoffrion,  H. -A. -A.  Brault,  C.-H. 
Catelli,  Isaïe  Préfontaine,  O.-S.  Perreaulfc,  Frédéric  C. 
Larivière,  Armand  Chaput,  Général  A.-E.  Labelle,  Adélard 
Fortier,  Frank  Pauzé. 

Anciens  vice-présidents  et  trésoriers: — MM.  Hon.  Alph. 
Racine,  Ubalde  Garand,  L.-J.-A.  Surveyer,  S.-D.  Joubert, 
J.-B. -A.  Lanctôt,  Joseph  Fortier,  Geo.  Gonthier,  J.-A.-E. 
Gauvin. 

118 


Mt  f  OIN J 


W3 


(Scènes  de  la  vie  canadienne) 


TTNE  après-midi  de  février  qu'il  faisait  une  '^poudrerie'' 
^  de  tous  les  diables,  le  père  Ambroise  Latourelle,  juge 
de  paix  et  maître  de  poste  du  petit  village  de  X .... ,  près 
du  lac  St-Pierre,  était  à  sommeiller  devant  son  poêle,  quand, 
la  porte  s'ouvrant  en  une  poussée  brusque,  il  reconnut 
qu'entrait  en  coup  de  vent  l'étranger  venu  l'avant-veille 
s'enquérir  s'il  y  avait  des  lettres  pour  lui,  et  qui  s'annonçait 
comme  représentant  d'une  grande  fabrique  d'instruments 
agricoles  d'Ontario. 

— ''Beau  temps  pour  vendre  des  machines  à  faucher,"  fit 
le  bonhomme. 

L'étranger,  un  tout  jeune  homme  à  l'air  déluré,  ne  répon- 
dit pas  tout  d'abord,  occupé  à  enlever  la  neige  dont  il  était 
couvert  et  à  se  dégourdir  les  membres  près  du  feu.  Après 
un  moment,  il  dit: 

— ''On  pourrait  trouver  mieux,  c'est  vrai.  Mais  enfin, 
j'ai  pas  fait  trop  mal.     J'ai  vendu  plusieurs  batteuses  et 

119 


trieuses,  mais  ce  qui  m'étonne,  par  exemple,  pas  une  seule 
faucheuse." 

Le  père  Ambroise,  lui,  ne  parut  pas  surpris.  Ces  ma- 
chines-là, expliqua-t-il,  ça  s'achetait  autrefois  pour  les  foins, 
du  temps  qu'il  y  avait  des  foins.  Mais,  depuis  des  années, 
ça  ne  valait  plus  la  peine  d'en  parler,  rapport  à  des  pluies 
de  déluge  qui  tombaient  à  n'en  plus  finir,  juste  quand  on 
voulait  rentrer  ses  foins.  Encore,  l'année  d'avant,  il  avait 
mouillé  à  sciaux,  sans  décesser,  pendant  quatre  jours,  en 
dépit  de  tous  ces  bougres  d'almanachs  de  malheur  qui 
annonçaient  du  beau  soleil  pour  cette  époque-là.  Ah! 
crédié,  non,  il  n'était  pas  surpris  que  la  vente  des  faucheuses 
ne  marchait  plus. 

En  entendant  parler  d'almanach,  l'agent  avait  dressé 
l'oreille,  et  s'était  mis  à  fouiller  précipitamment  dans  son 
sac  de  voyage  déposé  en  entrant  sur  une  chaise.  Il  en 
sortit  un  volume  relié  en  toile  brune,  portant  en  lettres 
dorées  l'indication  suivante  que  nous  traduisons  de  l'an- 
glais: ''Almanach,  Encyclopédie  et  Pronostics  de  la 
Température  par  le  docteur  Wiggins."  Agitant  ce  volume 
sous  le  nez  du  maître  de  poste,  l'agent  s'écria: 

— ^'V'ià  le  malheur  de  pas  savoir  l'anglais.     Dire  que 
j'ai  pas  trouvé  personne,  par  ici,  qui  savait  assez  d'anglais 
pour  tirer  parti  de  ce  livre,  un  vrai  trésor,  et  surtout  le 
vrai  trésor  des  cultivateurs,  vous  m'entendez! 
— '^Quoi  qu'y  a  donc  là-dedans,  pour  nous  autres?" 
— ''Vous  le  demandez.     Je  vais  vous  le  dire." 
Et  tapant  derechef  sur  son  volume,  l'agent  continua: 
— ''Il  y  a  que  ce  livre  est  le  seul,  le  seul,  vous  m'entendez, 
qui  contienne  les  vraies  prédictions  du  temps,  et  que  pour  le 
prix  d'un  pauvre  75cts  que  je  vends  ce  volume  les  gens 
d'ici  auraient  su  comment  s'arranger  pour  leurs  récoltes, 
des  mois  et  des  mois  d'avance." 

Ambroise  Latourelle  n'était  pas  un  bibliophile,  chacun 
savait  ça,  et  ce  n'était  pas  à  lui  qu'un  agent  pourrait  jamais 
espérer  vendre  75cts  un  simple  almanach,  encore  que 
celui-ci  fût  de  taille  respectable  et  contînt  toutes  sortes  de 
belles  images.  Cependant,  en  lui  parlant  de  prédictions 
du  temps,  l'agent  venait  de  toucher  chez  lui  une  corde 
sensible,  car  personne  n'ignorait  par  toute  la  paroisse  que 
le  père  Ambroise,  comme  on  l'appelait  tout  court,  n'avait 
pas  son  pareil  pour  prédire,  la  veille  ou  l'avant-veille,  quel 
temps  il  ferait  le  lendemain  ou  le  surlendemain.  Quand 
les  gens  venaient  chez  lui,  les  pronostics  de  la  température 
étaient   toujours   un   sujet   inépuisable   de   conversations. 

120 


Le  père  Ambroise  avait  alors  une  façon  de  dire,  en  clignant 
de  l'œil  et  en  humant  un  peu  l'air:  ''Y  va  mouiller  à  plein," 
ou  encore  ''Ca  va  se  clairer,"  qui  convainquait  les  plus 
incrédules.  Et  le  plus  drôle  c'est  que,  grâce  à  un  flair 
particulier  (jui  avait  développé  en  lui  comme  un  sixième 
sens,  le  bonhomme  ne  se  trompait  guère  souvent.  Tout 
de  même,  prédire  le  temps  des  mois  d'avance,  bigre!  c'était 
pas  à  un  vieux  routier  comme  lui,  qui  avait  déjà  pas  mal 
voyagé,  et  avait  déjà  habité  les  Etats  du  temps  qu'il  était 
garçon^  qu'on  pourrait  faire  accroire  des  choses  de  ce 
calibre. 

Il  avait  allumé  sa  pipe,  et  fumait  à  petits  coups  précipités, 
en  regardant  l'agent  d'un  œil  narquois. 

— ''Oui-dà",  fit-il,  ''et  combien  qu'y  a  de  ces  menteries-là 
qui  se  trouvent  vraies?" 

— ''Quatre-vingt-quinze  pour  cent,  d'après  les  rapports 
de  l'observatoire  de  Toronto,"  répondit  l'agent  d'un  air 
assuré,  "et  je  suis  prêt  à  gager  vingt-cinq  piastres  que  je 
vous  trompe  pas.  Tenez,  il  y  a  un  bon  moyen  de  le  savoir, 
et  nous  allons  faire  si  vous  voulez  une  petite  expérience". 

Puisant  de  nouveau  dans  son  sac,  il  en  sortit  un  autre 
volume,  qu'il  se  mit  à  brandir  avec  un  redoublement  d'a- 
gitation. 

— "Voici,"  dit-il,  "l'almanach  Wiggins  de  l'année  dernière. 
Vous  venez  de  me  dire  qu'il  avait  fait  mauvais,  par  ici, 
au  dernier  temps  des  foins." 

S'il  avait  fait  mauvais?  Il  le  demandait.  Mais,  c'est- 
à-dire  qu'il  avait  mouillé  à  boire  debout,  quoi!  dix  jours 
durant . 

L'agent  tournait  rapidement  les  feuilles  du  volume  qui 
traitaient  des  pronostics  de  la  température.  Arrivé  au 
mois  de  juillet,  il  plia  le  livre  presque  en  deux,  et  le  présen- 
tant au  père  Ambroise  avec  un  geste  d'éloquence  entraînan- 
te, il  lui  dit: 

— "Eh  bien,  lisez-moi  ça." 

Et  le  bonhomme  lut,  avec  une  stupeur  qui  lui  équarquil- 
lait  de  plus  en  plus  les  yeux,  les  lignes  révélatrices  suivantes: 

"Juillet  1  à  7,  nuageux,  humide  et  orages  fréquents; 
7  à  14,  persistance  du  mauvais  temps,  et  orages  encore 
plus  fréquents." 

— "Y  a  pas  à  dire,  ça  y  est  tout  juste,"  fit  le  père  Ambroise» 

Il  continuait  à  fumer  par  à-coups  encore  plus  précipités 

que  tout  à  l'heure,  tout  en  jetant,  cette  fois,  des  regards  de 

convoitise   vers  le   volume.     Un  travail  rapide  se  faisait 

en  son  esprit.     Quelle  gloire  ce  serait,  pour  lui,  de  s'affirmer 

121 


prophète  d'une  telle  envergure,  et  quel  plaisir  il  aurait 
maintenant  à  enfoncer  pour  de  bon  son  rival  de  l'autre 
bout  de  la  paroisse,  Toussaint  Grenon,  qui  s'avisait  depuis 
peu  de  lui  courir  opposition  sous  ce  rapport.  Ces  prédic- 
tions à  long  terme,  c'était  peut-être  pas  des  sornettes,  après 
tout,  et  il  avait  déjà  entendu  dire  qu'il  y  avait  des  savants 
qui  lisaient  dans  les  astres  comme  dans  un  livre  ouvert. 
Le  docteur  Wiggins  était  sans  doute  du  nombre. 

— '^Si  vous  voulez  50cts,  j'achète  votre  livre,"  dit-il. 

On  discuta,  et  finalement  on  tomba  d'accord  pour  60cts. 

— ''Mais,  vous  savez,  pas  un  mot  de  tout  ça  dans  la 
paroisse,  car  je  ferais  ben  trop  rire  à  mes  dépens.  Pensez 
donc,  un  juge  de  paix,  qui  s'amuse  à  lire  des  almanachs!" 


* 
*  * 


Comme  il  se  faisait  tard  ce  jour-là,  le  père  Ambroise 
remit  au  lendemain  l'examen  de  son  emplette.  Le  lende- 
main matin,  après  s'être  assuré  que  personne  ne  viendrait 
le  déranger,  et  s'être  mis  en  bonne  lumière  derrière  son 
pupitre,  il  bourra  sa  pipé,  l'alluma  avec  soin,  et,  bien  ren- 
versé sur  sa  chaise,  il  commença  la  lecture  de  son  almanach. 

Tout  d'abord,  et  bien  qu'il  sût  assez  d'anglais  pour  se 
tirer  d'afïaire,  il  ne  vit  trop  rien  là  qui  pût  intéresser  un 
bon  Canadien  comme  lui.  C'était  fait,  évidemment,  pour 
les  Anglais  de  la  province  voisine,  et  il  commençait  à  regretter 
son  60cts  quand,  arrivé  à  la  partie  où  l'astrologue  Wiggins 
exposait  le  système  sur  lequel  il  se  basait  pour  ses  pronostics, 
la  confiance  lui  revint  à  nouveau  peu  à  peu.  Il  était 
question,  en  ce  système,  de  la  position  relative  de  la  terre, 
du  soleil,  de  la  lune  et  des  étoiles,  puis  encore  de  tremble- 
ments de  terre,  d'aurores  boréales,  de  raz-de-marée,  et 
d'iin  tas  d'autres  choses  qui  prouvaient,  clair  comme  le 
jour,  qu'un  homme  qui  avait  pu  se  mettre  tout  ça  dans  la 
tête  était  bien  de  taille  à  prédire,  presque  à  coup  sûr,  quelle 
sorte  de  temps  il  pourrait  faire  en  un  pauvre  petit  coin  de 
pays  comme  les  bords  du  lac  St-Pierre. 

Cependant,  ce  ne  fut  qu'après  avoir  abordé  les  pronostics 
proprement  dits  et  en  être  arrivé  au  mois  de  juillet  qu'il 
se  rendit  compte  pour  de  bon  de  la  valeur  du  trésor  qu'il 
avait  entre  les  mains.  De  surprise,  il  en  lâcha  son  juron 
des  grandes  circonstances:  ''Ste-Marie  des  Epinettes!" 
tout  en  assénant  un  formidable  coup  de  poing  sur  son 
pupitre. 

Ce  qu'il  venait  de  lire  était  ceci:     ''Juillet  1  à  7,  chaud 

122 


et  sec,  avec  peut-être  quelques  rares  averses;  7  à 
14,  toujours  chaud  et  sec,  pas  de  pluie,  beau  temps  pour 
les  foins." 

En  possession  d'un  renseignement  aussi  précieux,  pour- 
quoi n'essaierait-il  pas  de  faire  un  peu  d'argent?  Il  n'y 
avait  pas  de  mal  à  ça,  et  en  quelques  minutes  il  avait  édifié 
son  plan.  Il  savait  que  personne  ne  laisserait,  cette  anhée- 
là,  ses  prairies  en  foin,  malgré  les  hauts  prix  que  commandait 
ce  fourrage  depuis  le  commencement  de  la  guerre.  Le 
tout  était,  pour  la  réussite  du  plan  qu'il  mijotait,  d'en 
décider  quelques-uns  à  tenter  encore  une  fois  l'expérience, 
malgré  les  résultats  désastreux  des  années  précédentes. 
Ce  serait  difficile,  sans  doute,  mais  enfin  on  n'était  encore 
qu'en  février,  il  avait  du  temps  devant  lui,  et  en  sachant 
s'y  prendre  ce  serait  bien  le  diable  s'il  ne  réussissait  pas. 

Reprenant  l'étude  de  l'almanach  pour  le  mois  où  il  se 
trouvait,  c'est-à-dire  pour  février,  il  nota  par  ci  par  là 
quelques  prédictions  ambiguës  qui  lui  donnèrent  fort  à 
réfléchir.  Sans  trop  préciser  les  jours  où  cela  tombait,  il 
était  question  là  dedans  tour  à  tour  de  dégel,  de  temps 
froid  et  sec,  de  pluie,  de  bourrasques,  etc.  Mais,  en 
somme,  et  à  venir  à  la  date  où  l'on  était,  les  coïncidences 
étaient  assez  fréquentes.  A  force  de  se  creuser  la  tête,  et 
de  tourner  et  retourner  ces  prédictions  en  tous  les  sens, 
le  mieux,  lui  sembla-t-il,  serait  toujours  de  donner  au 
docteur  Wiggins  le  bénéfice  du  doute.  Son  parti  fut 
aussitôt  pris,  et  pour  la  première  fois  de  sa  vie  le  père 
Ambroise,  dont  le  train  de  vie  frugale  était  bien  connu 
de  tous,  et  qui  jamais,  au  grand  jamais,  n'avait  encore 
risqué  une  pauvre  petite  piastre,  résolut  de  se  lancer  dans 
le  champ  aventureux  de  la  spéculation. 


* 


Au  sortir  du  village,  l'une  des  premières  terres  était 
occupée  par  une  famille  d'origine  écossaise  du  nom  de 
Mcintyre,  établie  là  depuis  des  générations,  et  qui  avec 
le  temps  s'était  identifiée  avec  son  entourage  à  tel  point 
que  le  nom  s'en  était  francisé  et  qu'elle  avait  même  perdu 
tout  souvenir  d'avoir  jamais  parlé  anglais.  Les  descen- 
dants s'appelaient  maintenant  tout  bonnement  des 
MacEnterrc,  et  ne  s'en  portaient  pas  plus  mal. 

Un  seul  trait  de  l'antique  origine  était  resté:  celui  de  la 
parcimonie  et  de  la  défiance  proverbiale  de  l'Ecossais.  Le 
moindre   marché  passé  avec  Joe   MacEnterre,   qui  était 

123 


maintenant  le  chef  de  cette  famille,  était  débattu  à  ne 
plus  finir,  et  bien  roublard  certes  était  celui  qui  pouvait 
se  flatter  en  être  sorti  sans  y  avoir  laissé  un  peu  trop  de  sa 
peau. 

Ce  fut  pourtant  de  ce  côté  que  le  père  Latourelle  résolut 
de  diriger  ses  premières  batteries.  Il  s'était  dit  sans  doute: 
''Si  je  peux  venir  à  bout  de  ce  vieux  dur  à  cuire,  mon 
affaire  est  sûre,  et  le  reste  de  la  paroisse  suivra". 

Pour  plus  de  sûreté,  il  attendit  encore  un  bon  mois.  Et 
enfin,  par  un  beau  jour  de  fin  de  mars,  où  Tair  piquait 
tout  juste  assez  pour  que  les  gens,  en  entrant,  eussent 
l'envie  de  se  chauffer  un  brin  près  du  poêle,  il  aborda  son 
homme,  en  train  de  parcourir  le  journal  qu'il  venait  de 
retirer  à  la  poste,  et  lui  dit: 

— ''Beau  temps,  Joe.  Si  ça  continue,  on  aura  le 
printemps  de  bonne  heure." 

— "Ah!  ouais,  le  printemps,"  fit  l'Ecossais,  "tout  est 
reviré  maintenant,  et  y  a  pus  à  savoir  où  l'on  est." 

— "Fume  donc  un  peu,  avant  de  t'en  aller.  Y  a  rien 
qui  te  presse." 

Ils  allumèrent  leurs  pipes  et  s'installèrent  près  du  poêle, 
et  alors  le  père  Ambroise,  décidé  à  piquer  au  plus  court, 
demanda: 
•    — "T'auras  encore  des  foins,  c't'année,  Joe?" 

Celui-ci  s'écria: 

— "Ah!  crédié,  non.  J'en  ai  eu  assez,  de  <îes  maudits 
foins.  J'mets  tout  en  avoine,  pas  autre  chose.  Y  a  pus 
qu'ça  qui  paie." 

— "Quoi  qu'y  t'fait  dire  ça?" 

— "Bondance!  tu  le  demandes.  Mais  tu  te  rappelles 
donc  pas  le  temps  qu'il  a  fait  depuis  deux  ou  trois  ans  pour 
les  foins?" 

— "Y  peut  faire  beau,  c't'année." 

Ils  fumèrent  un  moment  en  silence,  puis  le  rusé  maître 
de  poste,  rapprochant  sa  chaise,  poursuivit: 

— "Ecoute,  Joe,  sais-tu  à  quoi  j'ai  pensé?  Tu  sais  que 
ma  terre,  de  l'autre  côté  de  la  rivière,  est  louée  à  un  fermier 
depuis  des  années,  et  que  j'en  retire  toujours  ma  redevance, 
beau  temps  ou  mauvais  temps.  Eh  ben,  tout  ça,  ça  me 
fatigue,  à  la  longue.  C'est  pas  assez  excitant.  J'va  faire 
un  marché  avec  toi.  Sur  tes  quarante  arpents,  laisse-en 
vingt  en  foins,  et  j't'en  donnerai  douze  piastres  de  l'arpent, 
qu'y  fasse  le  temps  qu'y  voudra.     Que  qu'tu  dis  de  ça?" 

Joe  MacEnterre  s'enveloppa  d'un  nuage  de  fumée, 
cependant  qu'une  lueur  de  surprise  qui  était  bien   près 

124 


d'être  de  la  stupeur  passait  dans  ses  yeux  gris.  Se  calant 
dans  sa  chaise,  il  s'enfonça  le  cou  dans  les  épaules  et  le 
menton  dans  son  collier  de  barbe,  et  fermant  tout  à  fait 
les  yeux  il  parut  se  perdre  en  une  longue  songerie.  Evi- 
demment, il  pensait:  ''Le  père  Ambroise  embarqué  en 
semblable  aventure,  c'est  le  monde  renversé."  Enfin,  il 
ouvrit  un  œil  et  demanda: 

— "Si  ça  rapporte  deux  tonnes  de  l'arpent,  tu  vas  faire 
gros  d'argent,  Ambroise?" 

— ''Oui,  mais  si  ça  ne  rapporte  qu'une  demi-tonne  de 
l'arpent,  comme  ces  années  passées,  j 'perdrai  gros  d'argent. 

— "Que  qu'y  te  dit  qu'y  va  faire  beau  pour  les  foins, 
c't'année?" 

— "J'ai  pas  dit  qu'y  allait  faire  beau;  j'gage  seulement 
qu'y  peut  faire  beau." 

— "Eh  ben,  cré  nom,  j'te  prends  au  mot,  et  tu  peux  faire 
un  papier  pour  c'que  tu  viens  d'me  dire.  Va  pour  les 
vingt  arpents." 

Quand  Joe  MacEnterre,  son  papier  en  poche,  fut  parti, 
le  père  Ambroise  appela  son  commis,  qui  lui  servait  aussi 
d'homme  engagé,  et  lui  dit: 

— "Mon  Zéphirin,  tu  as  été  témoin  de  tout  ça.  Eh 
ben,  je  n'ai  qu'une  chose  à  te  dire.  Si  j'apprends  jamais 
que  tu  as  fait  queuq'bavassements  à  ce  sujet,  tu  pourras 
bougrer  ton  camp  d'ici.  Tu  comprends,  je  suis  juge  de 
paix,  et  j'veux  pas  passer  pour  un  "gambler"  dans  le 
village.  Et  si  tu  perds  ta  place,  tu  sais  q'tu  pourras  pus 
marier  de  sitôt  la  fille  à  Toussaint  Grenon,  que  tu  vas 
voir  depuis  que  je  sais  pas  combien  de  temps." 


*  * 


Ah!  non,  Zéphirin  Piquebois  ne  se  souciait  pas  de  perdre 
sa  place.  Il  y  tenait  trop  pour  cela,  depuis  les  quatre  ans 
qu'il  y  gagnait  cinq  piastres  par  semaine  et  cherchait 
encore  là-dessus  à  économiser  suffisamment  pour  pouvoir 
se  mettre  en  ménage.  Il  se  fit  muet  comme  carpe,  mais 
n'en  resta  pas  moins  pour  cela  l'œil  ouvert,  d'autant  plus 
qu'à  sa  grande  stupéfaction  il  vit  son  maître  passer,  dès 
le  lendemain,  avec  un  autre  Cultivateur,  le  même  marché 
que  celui  déjà  conclu  avec  Joe  MacEnterre,  puis  continuer 
les  jours  suivants  à  acheter  ainsi  de  ceux  qui  se  présentaient 
tout  le  foin  sur  lequel  il  pouvait  mettre  la  main. 

Le  père  Ambroise  se  faisant  spéculateur!  Ça  regardait 
mal,  pas  moins.     Quelle  pouvait  être  la  raison  d'un  change- 

125 


ment  aussi  radical  dans  la  vie  du  bonhomme?  Notre 
Zéphirin  n'était  pas  observateur.  Cependant,  il  ne  put 
s'empêcher  de  noter  un  fait  qui  depuis  peu  l'avait  frappé. 
Son  maître,  qui  presque  jamais  n'ouvrait  un  livre,  et  se 
contentait  chaque  matin  de  la  lecture  de  son  journal,  avait 
maintenant,  tout  le  long  du  jour,  le  nez  fourré  dans  un 
certain  volume,  gardé  soigneusement  sous  clef,  et  qu'il  lui 
voyait  chaque  fois  sortir  de  son  pupitre  avec  des  précau- 
tions infinies.  Il  y  avait  gros  à  parier  que  là  devait  être 
l'explication  du  mystère. 

A  plusieurs  reprises,  Zéphirin  tenta  de  savoir  ce  que  cela 
pouvait  bien  être.  Si  tant  seulement  il  avait  pu  lire  le 
titre  de  ce  satané  volume!  Mais  le  bonhomme,  évidem- 
ment, était  sur  ses  gardes  et  se  défiait.  Toujours,  quand 
il  lui  fallait,  ne  fût-ce  qu'un  court  instant,  quitter  le  coin 
où  il  se  réfugiait,  il  ouvrait  son  pupitre,  y  jetait  le  volume, 
et,  crac  !  le  petit  bruit  du  tour  de  clef  apprenait  à  Zéphirin 
qu'il  en  serait  encore  cette  fois-là  pour  ses  frais. 

Or,  par  une  fin  d'après-midi  du  commencement  d'avril, 
l'occasion  si  vivement  désirée  se  présenta.  Quelqu'un  étant 
venu,  ce  jour-là,  chercher  en  toute  hâte  le  père  Ambroise 
pour  une  enquête  sur  le  corps  d'un  noyé  qu'on  venait  de 
trouver  sur  les  bords  du  lac,  le  départ  se  fit  si  précipitam- 
ment que  le  juge  de  paix  en  oublia  de  serrer  son  précieux 
volume.  Zéphirin,  l'œil  brillant,  remarqua  l'oubli,  mais 
n'en  laissa  tout  d'abord  rien  paraître,  par  crainte  de  voir 
inopinément  revenir  son  maître.  Ce  ne  fut  qu'après  avoir 
vu  disparaître  la  voiture  au  fin  bout  du  village  qu'il  se 
hasarda  à  jeter  un  premier  coup  d'œil. 

Tout  d'abord,  il  n'y  comprit  pas  gfand'chose,  bien  qu'il 
sût  assez  l'anglais,  lui  aussi,  pour  démêler  en  son  ensemble 
le  sens  du  volume.  Quoi!  un  almanach  un  simple 
almanach,  était-il.  Dieu  possible!  que  le  père  Ambroise 
eût  passé  tant  de  jours  et  de  jours  à  ne  lire  que  cela.  Et  tout 
à  coup,  il  comprit,  comme  si  un  trait  de  lumière  lui  fût 
subitement  entré  en  tête.  Il  venait,  après  avoir  commencé 
à  parcourir  les  pronostics  de  la  température,  de  tomber 
sur  la  page  toute  cornée,  salie  et  notée  de  traits  de  crayon 
où  se  trouvait  la  fameuse  prédiction  pour  les  deux  premières 
semaines  de  juillet. 

— ''Ah!  le  vieux  malin,"  s'écria-t-il,  en  proie  à  une 
agitation  qui  ne  faisait,  à  chaque  minute,  que  croître 
davantage. 

Pour  bien  comprendre  cette  agitation,  il  importe  ici  de 
noter  que  Toussaint  Grenon,  beau-père  en  perspective  de 

126 


Zéphirin,  y  était  allé  lui  aussi  de  son  petit  contrat  pour 
trente  arpents,  sur  les  soixante  qu'il  possédait.  Il  fallait, 
coûte  que  coûte,  l'avertir  du  traquenard  dans  leciuel  il 
était  tombé,  et  l'empêcher  à  tout  le  moins  d'ensemencer 
les  autres  trente   arpents  en   avoine,  ainsi   qu'il  en   avait 


Lyjizz^ 


a» 


manifesté  l'intention,  car  Zéphirin  n'en  était  plus  déjà  à 
douter  que  la  prédiction  en  question  se  réaliserait.  Pensez 
donc,  il  avait  vu  cela  imprimé  tout  crû  dans  un  gros  volume 
qui  venait  de  loin,  qui  était  fait   par  des  savants,  et  que 


127 


son  maître,  lui-même  fort  expert  en  ces  matières,  prisait 
comme  les  yeux  de  sa  tête. 

Oui,  mais  sa  promesse  de  ne  rien  dire,  qu'en  faisait-il? 
Eh  bien,  pensa-t-il,  le  père  Ambroise  n'en  saurait  rien. 
Comme  il  savait  que  son  absence  se  prolongerait  assez 
avant  dans  la  veillée,  il  aurait  tout  le  temps  voulu  de  courir 
chez  Grenon,  à  un  demi-mille  de  là,  pour  lui  montrer 
l'almanach,  et  revenir  le  remettre  à  la  même  place  avant 
le  retour  du  juge  de  paix.  Son  parti  fut  aussitôt  pris. 
Le  temps  de  fermer  le  bureau,  d'aller  faire  son  ''train"  en 
un  tour  de  main,  et  après  avoir  averti  la  femme  du  père 
Ambroise  de  ne  pas  l'attendre  à  souper,  il  filait  à  toutes 
enjambées  chez  son  futur  beau-père,  son  volume  bien  enfoui 
au  fond  de  la  vaste  poche  d'intérieur  de  son  pardessus. 
Comme  il  allait  toucher  au  but,  il  dut  hâter  encore  le  pas, 
surpris  par  l'une  de  ces  averses  subites  accompagnées  de 
tonnerre  et  d'éclairs  comme  il  nous  en  arrive  quelquefois 
aux  approches  du  printemps. 

On  imagine  l'étonnement  de  Grenon  quand,  entendant 
qu'on  frappait  à  coups  précipités  à  sa  porte,  il  aperçut  sur 
le  seuil  Zéphirin,  qui,  trempé  comme  une  soupe,  présentait 
à  part  cela  tous  les  indices  d'un  bouleversement  général. 
Sa  fille  Elodie,  qui  se  tenait  derrière  lui,  eut  une  exclamation 
de  pitié,  et  tous  deux  poussèrent  le  pauvre  garçon  se 
sécher  près  du  poêle,  tout  en  le  pressant  de  questions  pour 
connaître  la  raison  de  cette  visite  insolite. 

Zéphirin  s'expliqua  aussi  vite  que  pouvait  le  lui  permettre 
son  essoufleoient,  et  sortant  l'almanach  de  sa  poche  il 
entreprit  de  prouver  la  vérité  de  tout  ce  qu'il  annonçait. 
Grenon  le  laissa  parler  tout  d'une  haleine,  sans  dire  mot, 
puis  il  alluma  sa  pipe  à  un  tison  qu'il  venait  de  retirer  du 
feu,  et  après  s'être  bercé  un  instant  sur  sa  chaise  il  dit  : 

— ''Y  a  un  bon  moyen  de  savoir  si  tout  ça  c'est  pas  des 
menteries.  Regarde  à  la  page  pour  le  jour  d'aujourd'hui, 
voir  quel  temps  y  fait." 

Zéphirin  s'exécuta,  et  arrivé  à  la  page  demandée  il  lut 
ce  qui  suit,  d'une  voix  que  l'émotion  faisait  encore  haleter 
davantage: 

'^Avril  6  au  12,  extraordinairement  chaud  pour  la  saison* 
vents  du  sud,  orages,  avec  accompagnement  probable  de 
tonnerre." 

A  l'instant  même,  et  comme  pour  appuyer  cette  prophé- 
tie, un  éclair  fulgurant  blanchissait  la  fenêtre  et  un  violent 
coup  de  tonnerre  ébranlait  toute  la  maison. 

Tous  trois  étaient  restés  muets  de  stupeur,  tandis  que 

128 


de  la  chambre  d'en  haut  s'entendait  un  grand  cri,  celui 
poussé  par  la  mère  d'Elodic  qui,  prise  de  frayeur,  apparais- 
sait l'instant  d'après  dé^^rin^olant  l'escalier  en  toute  hâte. 
Grcnon  avait  cessé  de  fumer,  et,  les  yeux  fixes,  regardait 
ge  consumer  une  bûche  d'érable  dans  le  poèlo.  Enfin, 
tirant  un  autre  tison  et  rallumant  sa  pipe,  il  su  contonta 
lit  dire,  après  avoir  aspiré  quelques  touches: 
— ''Ca  parle  au  diable,  Zéphirin." 


Tout  aussitôt,  il  ajouta: 

— ''Lis  moi  donc  encore,  Zéphirin,  c'qui  parle  du  temps 
des  foins." 

Zéphirin  relut  la  prédiction,  en  appuyant  sur  la  semaine 
qui  allait  du  7  au  14  juillet. 

— ''Ah!  le  vieux  crapaud,"  s'écria  Grenon,  "J'ai  été  un 
bougre  de  bêta  de  lui  signer  ce  papier-là." 

— "Si    j'avais    un    conseil    à    vous    donner,    "remarqua 

129 


Zéphirin/'ce  serait  d'essayer  de  vous  racheter,  tandis  qu'il 
est  encore  temps." 

— ''J' viens  d'y  penser,  mais  seurement  le  vieux  renard 
voudra  pas.     Y  m'tient  trop  ben  dans  ses  griffes  pour  ça." 

— ''Vous  avez  p'tête  une  chance,  et  ce  qui  me  fait  croira 
ça  c'est  que  le  père  Ambroise  a  refusé  pas  plus  tard  qu'hier 
de  prendre  d'autres  arpents  qu'on  était  venu  y  offrir  à 
dix  piastres.  Il  s'est  p'tête  fourré  là-dedans  plus  avant 
qu'il  voulait,  et  il  demanderait  p'tête  pas  mieux  que  d'en 
sortir.  Mais,  v'ià  qu'y  s'fait  tard,  et  y  faut  que  j'me  sauve, 
si  je  veux  remettre  le  livre  à  sa  place  avant  que  le  vieux 


revienne." 


* 
*  * 


Toussaint  Grenon  eut  un  moment  l'intention  de  faire, 
dès  le  lendemain,  une  première  tentative  de  libération. 
Puis  il  songea,  en  fin  matois  qu'il  était,  qu'il  ne  lui  servirait 
sans  doute  de  rien  d'aborder  un  entretien  de  ce  genre  sitôt 
après  l'orage  extraordinaire  de  la  veille  qui,  en  lui  démon- 
trant le  degré  de  confiance  qu'on  pouvait  avoir  dans  le 
fameux  almanach,  ne  pouvait  aussi  que  faire  persévérer 
davantage  le  père  Ambroise  dans  sa  détermination  de  garder 
ses  contrats. 

Il  attendit  encore  une  quinzaine  de  jours,  et  enfin,  un 
beau  matin,  entrant  au  bureau  de  poste,  et  après  avoir 
causé  de  ci  et  de  ça,  il  dit  au  père  Ambroise  de  l'air  le  plus 
détaché  qu'il  put  prendre: 

— ''Dis  donc,  j'ai  déjà  jonglé  pas  mal  au  contrat  qu'on 
a  passé  ensemble." 

Il  s'éclaircit  un  peu  la  gorge  et  continua: 

— "J'aime  pas  ça,  et  ma  femme,  aussi,  aime  pas  ça. 
J'ai  toujours  eu  ma  terre  à  moi  tout  seul,  et  ça  m'dit  que 
ça  me  portera  pas  bonheur  d'en  avoir  vendu  d'avance  la 
moitié  à  un  autre  et  de  brocanter  ainsi  mon  bien." 

— "Douze  piastres  de  l'arpent  est  un  bon  prix,  "observa 
le  juge  de  paix. 

— "J'dis  pas  non,  et  c'est  p'tête  plus  que  j 'pourrais 
retirer  c't'année.  Mais,  c'est  égal,  j'aurais  eu  autant 
d'acquêt  de  pas  m'être  mis-  là-dedans,  et  j' voulais  te  de- 
mander, en  ami,  si  y  aurait  pas  moyen  de  s'arranger  pour 
que  tu  me  remettes  mon  papier." 

— "Combien  q'tu  me  donnes,  de  l'arpent,"  demanda  le 
père  Ambroise. 

Zéphirin,  qui  dans  le  moment  se  trouvait  là,  dressa  l'oreille. 
Il  ne  s'attendait  certes  pas  que  son  maître  se  montrerait  si 

130 


conciliant.     Grenon,   aussi,   fut   surpris,    mais   n'en   laissa 
rien  paraître. 

— *'J'tc  donnerai  une  piastre  de  l'arpent,"  dit-il. 

Le  père  Aml)r()ise  éclata  de  rire.  ''Tu  badines,  voyons, 
une  piastre.     Tu  m'parais  pas  si  désireux  que  ça  d'en  sortir." 

— ''Deux  piastres,  ça  va-t-il?"  demanda  Grenon. 

— "J' voudrais  ben  te  rendre  service,  mais  les  affaires 
sont  les  affaires,  et  à  ce  prix-là  j'aime  mieux  garder  mon 
contrat." 

— "Eh  ben,  batêchc  de  nom,  j'te  donnerai  trois  piastres. 
Si  tu  veux  pas,  je  m'en  va." 

Et  il  fit  mine  de  sortir,  et  de  s'en  aller  pour  de  bon. 

— "Espère  un  peu,"  dit  le  père  Ambroise.  "C'est  bon, 
va  pour  trois  piastres,  mais  par  exemple  j'veux  de  l'argent 
comptant,  et  encore,  tu  sais,  c'est  ben  parce  que  tu  es  mon 
ami." 

Il  en  coûta  un  véritable  arrachement  à  Grenon,  réputé 
l'un  des  pires  "serre-la-poigne"  de  la  paroisse,  pour  se 
dessaisir  ainsi  de  son  bel  argent  et  donner  séance  tenante 
un  chèque  de  quatre-vingt-dix  piastres  en  retour  de  son 
papier.  Mais,  après  tout,  il  devait  s'estimer  encore' 
heureux  de  s'en  être  tiré  à  aussi  bon  marché,  car  il  était 
bien  décidé,  s'il  l'eût  fallu,  à  aller  jusqu'à  quatre  piastres. 

Zéphirin  n'en  revenait  pas  d'avoir  vu  son  maître  si 
accommodant.  Un  si  bon  contrat  et  qui  représentait  au 
moins  deux  tonnes  de  foin  à  l'arpent.  S'il  avait  pu  jeter, 
dans  le  moment,  un  coup  d'œil  sur  l'almanach  du 
professeur  Wiggins,  il  aurait  vite  saisi  la  raison  de  cette 
complaisance.  Ce  matin-là,  au  dehors,  ça  sentait  tout 
plein  le  printemps,  les  bourgeons  éclataient  aux  arbres, 
les  moineaux  pépiaient  joyeusement,  le  soleil  resplendissait, 
et  un  vent  chaud  achevait  de  faire  disparaître  les  derniers 
restes  de  froidure.  Mais  l'almanach,  hélas!  contenait  les 
lignes  suivantes,  pour  la  période  où  l'on  était:  "Vague 
froide  et  bourrasques  de  neige,  tournant  peu  à  peu  au 
"blizzard".     Gelées  destructives. 

Il  y  avait  déjà  trois  jours  que  cette  vague  froide  était 
due,  et  ces  trois  jours-là  le  père  Ambroise  les  avais  passés 
recroquevillé  dans  son  coin,  fumant  rageusement  pipes  sur 
pipes,  et  les  pieds  aussi  froids  que  si  le  "blizzard"  prédit 
eût  en  réalité  fait  rage  sans  qu'il  eût  eu  la  moindre  petite 
bûche  à  mettre  dans  son  poêle.  Pour  la  première  fois,  il 
eut  alors  l'intuition  qu'il  pouvait  s'être  fourré  dans  un 
horrible  guêpier,  d'où  il  ne  voyait  pas  trop  comment  il 
pourrait  sortir.     Rien  qu'à  penser  que  son  docteur  Wiggins 

131 


pouvait  aussi  s'être  trompé  de  mèmt  façen  peur  le  mois 
de  juillet,  il  en  sentait  une  sueur  glacée  qui  lui  coulait 
jusqu'aux  talons.  Aussi,  n'y  avait-il  pas  lieu  de  s'étonner 
qu'il  eût  ainsi  accueilli,  avec  ce  qui  pouvait  passer  pour  de 
Tempressement,  l'offre  de  Toussaint  Grenon. 

Ce  dernier  n'eut  pas  plutôt  passé  la  porte  que  Zéphirin 
vit  son  maître  se  livrer  à  un  manège  dont  il  n'était  coutumier 
que  dans  de  très  rares  occasions.  Au  lieu  de  rester  tran- 
quillement assis  derrière  le  rempart  de  son  pupitre,  il 
s'était  mis  à  marcher  de  long  en  large  dans  le  bureau,  le 
front  barré  d'un  gros  pli  et  les  mains  derrière  le  dos, 
toutes  choses  qui  étaient  chez  lui  l'indice  que  son  cerveau 
travaillait  à  son  maximum  de  rendement.  Que  pouvait-il 
alors  débattre,  en  son  for  intérieur  ?  Zéphirin  ne  put  jamais 
le  savoir  au  juste,  bien  que,  le  lendemain  et  les  jours  suivants, 
le  défilé  de  tous  ceux  qui  avaient  signé  un  "papier''  au  père 
Ambroise  lui  donna  fort  à  penser  qu'une  indiscrétion  avait 
dû  être  commise  d'une  manière  ou  d'une  autre.  Une 
semaine  durant,  son  maître  échangea,  contre  espèces 
sonnantes,  les  contrats  qu'il  tenait  de  chacun  de  ses  ven- 
deurs de  foin.  Il  y  eut,  par  ci  par  là,  des  gémissements,  et 
même  quelques  grincements  de  dents,  mais  enfin  chacun  dut 
s'exécuter;  et  quand  Joe  ^lacEnterre,  qui  fut  le  dernier 
comme  il  avait  été  le  premier,  eut  obtenu  à  son  tour  sa 
libération,  le  père  Ambroise  se  trouva  en  possession  de 
onze  cent  quatre-vingt-huit  piastres,  Cjui  étaient  bien  le 
plus  bel  argent  qu'il  eût  jamais  fait  sans  qu'il  lui  en  coûtât 
le  moindre  travail. 


* 


Son  contentement  ne  devait  pas  être,  cependant,  sans 
mélange. 

Juillet,  roi  des  étés,  était  enfin  venu,  répandant  sur  toutes 
choses  sa  splendeur  souveraine.  Jamais,  surtout,  les  foins 
n'avaient  été  si  beaux,  ondulant  à  perte  de  vue  sous  les 
chauds  baisers  du  soleil,  et  promettant,  comme  dans  les 
bonnes  années  d'autrefois,  un  rendement  phénoménal. 
Aussi,  la  joie  était-elle  générale  dans  la  paroisse,  d'autant 
plus  que  chacun  connaissait  maintenant  l'histoire  de 
î'almanach,  et  y  ajoutait  une  foi  absolue.  Un  matin  que 
le  père  Ambroise  faisait  prendre  l'au*  à  son  cheval,  et 
trottinait  le  long  du  chemin  qui  mène  au  lac,  il  rencontra 
Jérémie  Coquebin,  espèce  d'aigrefin  qu'il  détestait  ferme, 
et  qui  lui  dit,  en  passant,  d'un  petit  air  moqueur: 

132 


— "Eh  ben,  le  père,  ça  m'a  tout  Tair  comme  si  on  était 
tout  de  m^Mne  pour  avoir  encore  des  foins,  c't'année." 

Le  bonhomme  fila  gros  dos,  pestant  contre  l'aigrefin,  et 
cela  d'autant  plus  qu'il  l'avait  tenu,  lui  aussi,  dans  le  temps, 
par  son  bout  de  papier. 

Juillet  se  maintenait  toujours  au  beau  fixe,  marchant 
rapidement  vers  la  date  que  chacun  s'était  fixée  pour 
commencer  la  fenaison.  Sur  les  derniers  jours,  quand  le 
père  Ambroise  allait  faire  son  tour  aux  champs,  il  éprouvait 
comme  une  sorte  de  supplice  de  Tantale  à  regarder  ces  foins 


superbes  qui,  sous  la  risée  du  vent,  se  creusaient  en  petits 
remous  moqueurs,  et  semblaient  lui  dire:  ''Eh  bien,  mon 
vieux,  c'est  pas  toi  tout  de  même,  qui  nous  auras."  Il 
avait  fait,  il  est  vrai,  près  de  douze  cents  belles  piastres, 
pour  ainsi  dire  rien  que  par  un  tour  de  main.  Mais,  à 
deux  tonnes  et  demie  de  l'arpent  que  le  rendement  allait 
sûrement  être,  le  calcul  était  facile  à  établir  entre  l'argent 

133 


qu'il  avait  fait  et  celui  qu'il  aurait  pu  faire,  s'il  n'avait 
pas  été  assez  bête  pour  lâcher  ses  contrats. 

Enfin,  un  soir,  Athanase  Lacaillade,  dont  la  terre,  en 
meilleure  situation,  avait  deux  ou  trois  jours  d'avance  sur  les 
autres,  annonça  que  le  lendemain  il  commencerait  à  faucher. 
Ce  soir-là,  comme  le  père  Ambroise  finissait  de  fumer,  après 
s'être  bercé  plus  longtemps  que  d'habitude  sur  sa  galerie, 
il  regarda,  tout  songeur,  le  soleil  tomber  derrière  l'église 
dans  une  sorte  d'apothéose  où  les  petits  nuages  blanchâtres 
de  tout  à  l'heure  se  détachaient  en  rouge  vif  et  ardent. 
Puis  la  nuit  se  fit,  et  des  myriades  d'étoiles  apparurent, 
qui  étincelaient  comme  autant  de  clous  d'or  au  firmament. 
Oh!  oui,  Lacaillade  aurait,  le  lendemain,  une  belle  journée 
pour  faucher. 

Vers  deux  heures  du  matin,  le  bonhomme,  qui  n'avait 
dormi  que  d'une  oreille,  se  leva  en  tapinois  et  alla  regarder 
à  la  fenêtre.  Au  dehors,  il  faisait  un  noir  d'encre,  où  plus 
une  seule  étoile  ne  brillait.  Surpris,  il  ouvrit  la  fenêtre. 
Une  bouffée  de  vent  humide  et  frais  s'y  engouffra,  et  il  dit 
à  sa  femme  qui,  réveillée  en  sursaut,  lui  demandait  ce  qu'il 
faisait  là:  "J'veux  ben  que  le  diable  m'emporte  si  v'ià 
pas  la  pluie  qui  s'en  vient." 

Il  ne  se  trompait  pas.  Quand  il  retourna  se  coucher,  ça 
tombait  déjà  drû  et  le  tonnerre  grondait.  A  l'aube,  ça 
tombait  encore  plus  fort,  avec  guère  apparence  de  vouloir 
cesser  de  sitôt,  et  ce  fut  d'un  petit  air  guilleret  que  le 
bonhomme  vaqua  aux  apprêts  de  son  déjeuner.  A  l'ou- 
verture de  son  bureau,  il  se  prit  à  dire,  en  mettant  dans  sa 
voix  le  plus  de  commisération  possible,  à  tous  les  gens  qui 
se  présentaient,  et  qui  pour  la  plupart  avaient  le  nez  long 
d'une  aune: 

— "Ca  m'a  tout  l'air  comme  si  les  foins  allaient  encore 
manquer  c't'année.  Mais  p'tête  ben  que  ça  va  se  clairer 
tout  à  l'heure. 

Ca  ne  se  ^'claira"  pas.  Ah!  grand  Dieu,  non.  Par 
rafales  et  torrents,  qui  semblaient  la  fin  du  monde,  les 
averses  tombèrent  sans  cesser  quatre  jours  de  suite;  et 
quand  enfin,  au  matin  du  cinquième  jour,  un  soleil  trempé 
et  pleurard  se  hasarda  à  luire  un  tout  petit  peu,  les  foins, 
dans  les  prairies  à  demi  submergées  paraissaient  avoir  été 
piétines  sans  merci  comme  si  des  milliers  d'éléphants  eussent 
passé  par  là,  et  au  moins  les  deux  tiers  étaient  hors  de 
l'atteinte  de  la  meilleure  faucheuse  qu'on  eût  pu  imaginer. 

Déjà  fort  piteux  depuis  quatre  jours,  Zéphirin  était 
encore,   ce  matin-là,   si  possible,  encore  plus  décati.     Ce 

134 


que  voyant,  son  maître  crut  bon  de  le  ragaillardir  en  lui 
disant: 

— "J'ai  une  bonne  nouvelle  à  t'annoncer,  mon  p'tit. 
Comme  t'as  toujours  été  un  bon  garçon,  tu  auras  six 
piastres  par  semaine  au  lieu  de  cinq,  à  partir  de  la  St- 
Michel." 

Alors  Zéphirin  éclata: 

— ''Ah!  non,  j'ai  pas  toujours  été  le  bon  garçon  que  vous 
dites.  Une  fois,  je  vous  ai  trompé.  Vous  savez  ben,  la 
promesse  que  j'vous  avais  faite  de  pas  parler  de  vos  con- 
trats." 

Et  il  raconta  ce  que  l'on  sait,  et  comment,  après  avoir 
trouvé  l'almanach  il  avait  couru  tout  d'une  traite  chez 
Thomas  Grenon. 

— ''Que  qui  t'dit  que  j'I'ai  pas  fait  exprès,"  observa  le 
père  Ambroise,  l'œil  allumé  d'une  petite  flamme  narquoise. 

Zéphirin,  que  la  surprise  avait  cloué  net  sur  place,  ne 
put  qu'arrondir  les  yeux,  sans  pouvoir  souffler  mot. 

La  renommée  du  père  Ambroise  n'a  fait,  depuis,  que 
croître  davantage,  car  chacun  est  bien  persuadé  que,  dès 
le  mois  d'avril,  le  vieux  renard  avait  déjà  flairé  la  tourmente 
qui  allait  s'abattre  en  juillet,  et  avait  en  conséquence 
immédiatement  manœuvré  pour  se  tirer  à  temps  du 
gouffre  où  sa  fièvre  de  spéculation  menaçait  de  le  plonger. 
On  vient,  maintenant,  de  fort  loin  le  consulter  sur  les 
caprices  de  la  température.  Conciliant  et  goguenard,  le 
bonhomme  laisse  faire,  heureux  de  sentir  grandir  autour 
de  sa  tête  l'auréole  de  gloire  qu'on  lui  dresse;  et  quand  on 
lui  parle  d'almanach,  il  annonce  de  la  meilleure  foi  du 
monde  que  c'est  comme  toutes  choses  écrites  dans  les 
livres,  c'est-à-dire  qu'il  y  en  a  à  prendre  et  à  laisser. 

SYLVA  CLAPIN. 


GUTTA  PERCHA  &  RUBBER  LTD. 

Fabricants    des 

^^'^et'fnèur**  Maltese  Cross 

Courroies,  Boyaux,  Paquetagea,  Etc. 

Bureeu-Chef  et  Fabrique:  Toronto.  Ont. 

Suoounale:  Noa  367  et  350.  Rue  Saint-JAoques, 

MONTREAL. 


135 


i 


LOIS  DE  LA  CHASSE  ET  DE  LA  PÊCHE 

DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC 
PUBLIÉ    PAR 

LA  SOCIÉTÉ  DE  PROTECTION  DU  POISSON  ET  DU  GIBIER 
DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC,  1916 


Temps    pendant  lequel   la   Pêche   est   permise. 

Saumon. — Mai  1  à  juillet  31;  pêche  à  la  mouche:  Février 
2  à  août  14. 1  ^-d^. 

Truite  de  mer. — Décembre  1  à  octobre  31. 

Ouananiche. — Décembre  1  à  septembre  30. 

Truite  Mouchetée  (sal.  f ontinaHs) . — Mai  1  à  septembre 
30.  La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée.  Truite 
Grise  (lunge)  touladi  (lake  trout) — Décembre  2  à  octobre 
14. 

Achigan  (bar  non  compris). — Juin  16  à  avril  14. 

L'Anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des 
écluses,  mais  ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empêcher  entière- 
ment d'arriver  à  d'autres  nasses. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau, 
pendant  les  mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux 
fréquentées  par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré.— Mai  16  à  avril  14. 

Êperlan. — Juillet  2  à  mars  31. 

Poisson  blanc. — Décembre  1  à  novembre  9. 

Maskinongé. — Juillet  1  à  mai  24. 


LOI  DE  LA  CHASSE 

PROVINCE  DE  QUÉBEC 


Orignal,  Caribou  et  Chevreuil. 

1.  Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil 
et  l'orignal,  entre  le  premier  jour  de  janvier  et  le  premier 
jour  de  septembre  de  chaque  année;  sauf  dans  les  comtés 
d'Ottawa  et  de  Pontiac,  où  il  est  défendu  de  les  chasser, 
tuer  ou  prendre  entre  le  premier  décembre  d'une  année  et 
le  premier  octobre  de  l'année  suivante. 

2.  De  chasser,   tuer  ou   prendre  le  caribou,   entre    le 

premier  jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  de 

chaque^année. 

136 


3.  De  se  servir  de  chiens  pour  chasser,  tuer  ou  prendre 
l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil;  mais  il  est  permis  de 
chasser,  tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil  (red  deer)  depuis 
le  vingt  octobre  jusqu'au  premier  novembre  de  chaque 
année. 

4.  De  chasser,  tuer  ou  prendre  l'orignal  ou  le  chevreuil 
dans  les  ravages  d'hiver  (yarding)  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige  (crusting). 

5.  De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que 
ce  soit,  des  faons  ou  broquarts,  c'est-à-dire  les  petits, 
jusqu'à  l'âge  d'un  an,  des  animaux  mentionnés  dans  les 
paragraphes  1  et  2  du  présent  article. 

6.  De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que 
ce  soit,  la  femelle  de  l'orignal. 

Castor,  Vison,  Loutre,  Marthe,  Pékan,  Lièvre,  Ours, 

Rat  Musqué,  Etc. 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre: 
~   1.     Le  castor,  en  aucun  temps  jusqu'au  premier  novem- 
bre 1917. 

2.  Le  vison,  la  loutre,  la  marthe,  le  pékan,  le  renard  et 
le  chat  sauvage,  entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier 
jour  de  novembre  de  chaque  année. 

3.  Le  lièvre,  entre  le  premier  jour  de  févriefr  et  le  pre- 
mier jour  de  décembre  de  chaque  année,  et  l'ours  entre  le 
premier  jour  de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août  de  chaque 
année. 

4.  Le  rat  musqué,  en  aucun  temps  de  Tannée  excepté 
dans  le  mois  d'avril. 

Bécasse,  Bécassine,  Perdrix,  Canard  Sauvage, 
Macreuse,  Sarcelle,  Etc. 

Il  est  défendu: 

1.     De  chasser,  tuer  ou  prendre: 

a.  Les  bécasses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  courlis, 
les  chevaliers  et  les  maubêches,  entre  le  premier  jour  de 
février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année; 
les  perdrix  grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour 
de  décembre  d'une  année  et  le  premier  jour  de  septembre 
de  l'année  suivante. 

b.  Les  macreuses,  les  sarcelles  ou  les  canards  sauvages 
d'aucune  espèce,  excepté  les  harles  (becs-scies), les  huards 
et  les  goélands,  entre  le  premier  jour  de  mars  d'une  année 
et  le  premier  jour  de  septembre  de  la  même  année. 

137 


c.  En  tout  temps  de  Tannée,  une  heure  après  le  coucher 
du  soleil  et  une  heure  avant  son  lever,  d'aucune  manière, 
la  bécasse,  la  bécassine,  la  perdrix  ou  les  macreuses,  sar- 
celles ou  canards  sauvages  d'aucune  espèce;  et,  durant  ces 
heures  prohibées,  il  est  également  défendu  de  garder 
exposés,  sous  aucun  prétexte,  des  leures  ou  appelants,  soit 
près  d'une  cache,  d'une  embarcation  ou  du  rivage. 

Oiseaux  Insectivores  et  autres  utiles  à 
Tagriculture,    etc. 

Il  est  défendu  en  tout  temps  de  chasser,  ou  tuer,  et, 
entre  le  premier  jour  de  mars  et  le  premier  jour  de  novembre 
de  chaque  année,  de  prendre  au  moyen  de  filets,  trébuchets, 
pièges,  collets,  cage  ou  autrement  tous  les  oiseaux  connus 
sous  la  dénomination  d'oiseaux  percheurs,  tels  que  les 
hirondelles,  les  tritris,  les  fauvettes,  les  moucherolles,  les 
pies,  les  engoulevents,  les  pinsons  (rossignols,  oiseaux 
rouges,  oiseaux  bleus,  etc.),  les  mésanges,  les  chardonne- 
rets, les  grives  (merles,  flûtes  des  bois,  etc.),  les  roitelets,  les 
goglus,  les  mainates,  les  gros  becs,  les  oiseaux  mouches,  les 
coucous,  etc., — ou  d'en  enlever  les  nids  ou  les  œufs — sauf 
et  excepté  les  aigles,  les  faucons,  les  éperviers,  et  les  autres 
oiseaux  de  la  famille  des  falconidés,  les  hiboux,  las  martins 
pêcheurs,  les  corbeaux,  les  corneilles,  les  jaseurs  (récollets), 
les  pies-grièches,  les  geais,  les  pies,  les  moineaux,  les  étour- 
neaux;  et  quiconque  trouve  quelques  filets,  ti'ébuchets, 
pièges,  collets,  cages,  etc.,  ainsi  placés  ou  tendus  peut  s'en 
emparer  ou  les  détruire. 

OFFICIERS 
DUNCAN  ROBERTSON,  Président 

A.-O.  DOSTALER,  Vice-Président 

E.-G.  ELLIOT,  Trésorier 
J.-R.  INNES,  Secrétaire 
Téléphone  Main  1159  286  Rue  St-Jacques. 


PHOTOGRAPHE    CONNU"  Tél.  Bureau  Est  5556      j 

—  "   Domicile  Est  229 

Nous  possédons  tous  les 
clichés  de  la  Maison  Dumas, 
établie  depuis  20  ans. 

249,   Est    S. -Catherine,     | 

(près  Sanguinet) 
MONTREAL 


138 


oJoH 


\  '  G 


A  la  mémoire  de  mon  ami 

Thémistocle  Saucier. 


CONTE  FANTASTIQUE 


Novembre  1901. 

....  Il   y  eut  un  éclat  de  rire  général,   puis  une  série 
d'exclamations  jaillit  spontanément  de  toutes  les  bouches. 
— Bravo,  jeune  homme! 

— Très  bien,  Paul!  mais  où  diable  prends-tu  tout  cela? 
Des  voix  plus  douces  disaient:  ''Merci,  monsieur!" 

*  * 
* 

Figurez- vous  un  convoi  de  chemin  de  fer,  en  détresse 
depuis  près  de  deux  heures,  par  une  belle  nuit  du  mois  de 
juillet,  dans  cet  endroit  désert  qu'on  appelle,  au  Lac  Saint- 
Jean,  Le  Rocher  Percé. 

Il  était  alors  tout  près  de  minuit;  les  étoiles  brillaient 

139 


par  milliers,  se  reflétant  dans  les  eaux  sombres  de  ce  beau 
Lac  Saint-Jean,  que  la  voie  ferrée  suit  pendant  quelques 
milles  à  cet  endroit.  Un  accident  arrivé  à  la  locomotive 
avait  nécessité  un  arrêt  prolongé,  qui  n'était  pas,  naturelle- 
ment, du  goût  des  voyageurs.  Les  uns  dormaient,  d'autres 
s'emportaient  contre  la  compganie,  des  enfants  pleuraient. 
Celui  des  chars  dans  lequel  se  passait  la  courte  scène  qui 
commence  ce  récit  était  divisé  en  deux  compartiments, 
dont  chacun  pouvait  contenir  une  quinzaine  de  personnes. 

Pénétrons,  si  vous  voulez,  dans  l'un  de  ces  deux  compar- 
timents. 

On  s'y  amusait  ferme,  malgré  que  l'heure  avancée  fit 
fermer  de  temps  en  temps  les  yeux  des  plus  jeunes.  Tous 
les  âges  y  étaient  représentés:  jeunes  gens  et  jeunes  filles, 
hommes  et  femmes,  et  bébés  nombreux. 

La  conversation  était  générale,  et  comme  nous  l'avons 
dit  tout  à  l'heure,  des  exclamations  joyeuses  s'échappaient 
de  toutes  les  bouches.  C'est  que  celui  des  trois  jeunes 
gens  qui  répondait  au  nom  de  Paul  venait  de  gratifier  la 
société  d'une  chanson  comique,  qu'il  avait  dite  avec  un 
talent  et  une  jolie  voix  de  ténor  qui  lui  avaient  gagné 
toutes  les  sympathies. 

Paul  Montgrand  paraissait  avoir  environ  vingt-deux  ou 
vingt-trois  ans.  Un  fin  duvet  commençait  à  recouvrir  sa 
lèvre  supérieure,  et  une  abondante  chevelure  encadrait  son 
front  large  et  intelligent.  Ceux  qui  le  connaissaient  sa- 
vaient qu'il  était  étudiant  en  droit,  et  que  sa  facilité  pour 
l'art  de  la  parole  était  proverbiale  parmi  ses  amis.  Une 
voix  douce  et  agréable  ajoutait  au  charme  qu'on  éprouvait 
à  l'entendre,  ce  qui  faisait  de  lui  un  conteur  très  recherché. 


* 


Depuis  deux  heures,  les  employés  du  train  travaillaient 
péniblement  à  remplacer  une  pièce  indispensable  de  la 
locomotive,  et  d'après  toutes  les  apparences,  une  longue 
heure  s'écoulerait  encore  avant  que  le  convoi  pût  reprendre 
sa  marche.  Les  conversations  avaient  repris  privément, 
chacun  causant  avec  son  voisin.  Paul  était  sorti  depuis 
un  quart  d'heure  et  chacun  commençait  à  bâiller  de  fatigue 
et  d'ennui  lorsqu'il  rentra,  l'air  tout  ému. 

— Qu'as-tu  donc,  Paul,  lui  demanda  un  des  jeunes  gens, 
sommes-nous  donc  en  danger  ?  tu  as  l'air  tout;  drôle .  .  . 
— Paul  se  pencha  à  son  oreille  et  lui  murmura  quelques  lïiots 
à  voix  basse. 

140 


Et  vous  eussiez  vu  ce  jeune  homme  faire  un  geste  d'éton- 
nement  et  le  regarder  avec  des  yeux  effarés. 

Les  autres  observaient  curieusement,  et  le  jeune  homme 
s'en  aperçut. 

— Vous  ne  savez  peut-être  pas,  dit-il  à  ses  voisins  qu'un 
parent  de  notre  ami  Paul  fut  un  jour  le  héros,  ou  plutôt 
la  victime,  d'une  aventure  vraiment  extraordinaire,  dont 
le  souvenir  est  destiné  à  se  perpétuer  dans  sa  famille.  La 
chose  arriva  sur  le  Lac  Saint- Jean,  et  Paul  vient  de  me  dire 
que  l'on  voit  d'ici  l'endroit  précis  où  elle  se  déroula;  vous 
comprenez  que  je  n'ai  pu  cacher  mon  intérêt  à  l'évocation 
de  ce  souvenir,  et  je  vous  demande  pardon  de  l'avoir  laissé 
deviner. 

Peindre  la  scène  qui  suivit  ces  paroles  étranges  serait 
chose  difficile.  Mais  c'était  toute  une  histoire,  dont 
parlait  ce  jeune  homme!  et  une  histoire,  dans  la  circons- 
tance ennuyeuse  où  l'on  se  trouvait,  n'était-ce  pas  l'oubli 
du  moment  présent,  la  distraction  enfin  ? 

On  entoura  Paul  qui  voulait  s'enfuir. 

— Raconte-nous  donc  cette  histoire,  petit,  demande  un 
vieillard. 

— S'il  vous  plaît,  monsieur  Paul,  disaient  toutes  les 
femmes,  l'histoire,  dites-nous  l'histoire! 

Comment  résister  à  tant  de  supplications?  Paul  se 
recueillit  un  instant,  posa  nerveusement  la  main  sur  son 
front,  comme  pour  rassembler  ses  souvenirs,  et  sa  voix 
s'éleva,  douce  et  claire,  dans  la  nuit. 

On  entendait  au  loin  les  halètements  puissants  de  la 
locomotive  au  repos;  autour  du  narrateur  tous  les  cœurs 
battaient,  et  à  mesure  qu'il  avançait  dans  son  récit  une 
émotion  singulière  finit  par  serrer  toutes  les  poitrines. 


* 


— Ceux  de  vous,  mesdames  et  messieurs,  disait  Paul,  qui 
ne  demeurent  au  Lac  Saint-Jean  que  depuis  quelques 
années,  ne  peuvent  aivoir  une  idée  de  ce  qu'étaient,  il  y  a 
cinquante  ans,  les  vieilles  paroisses  que  nous  avons  vues 
aujourd'hui. 

Mon  oncle  Prosper,  qui  mourut  l'année  dernière,  à  l'âge 
de  soixante-quinze  ans,  m'a  souvent  entretenu  des  peines 
et  des  misères  qu'eurent  à  essuyer  les  pauvres  colons  qui 
firent  les  premiers  défrichements  autour  du  grand  lac. 

A  l'époque  où  arriva  à  mon  oncle  l'aventure  extraordi- 
naire que  je  vaig  vous  raconter,  la  paroisse  de  Saint-Gédéon, 

141 


où  a  eu  lieu  aujourd'hui  cette  belle  fête  agricole,  ne  se 
composait  tout  au  plus  que  d'une  vingtaine  de  maisons 
dispersées  un  peu  partout  dans  un  rayon  de  deux  ou  trois 
milles. 

Prosper  Morin,  mon  oncle,  était  alors  dans  tout  l'épa- 
nouissement de  ses  vingt-cinq  ans;  c'était  un  beau  grand 
garçon,  bien  planté,  bon  vivant  de  son  naturel,  ne  reculant 
jamais  devant  une  rasade  quand  les  choses  allaient  bien, 
ou  devant  un  juron  lorsqu'elles  allaient  mal. 

Remarquons  aussv  qu'il  faisait  retentir  son  inséparable 
violon  avec  une  science  et  un  entrain  qui  étaient  renommés 
dans  bien  des  paroisses;  et  comme,  de  plus,  sa  belle  humeur 
était  proverbiale,  vous  comprendrez  qu'il  était  de  toutes 
les  noces  et  de  toutes  les  ''veillées"  qui  se  faisaient  dans  les 
alentours. 

On  était  en  1854;  le  trente  décembre  au  soir,  avant-dernier 
jour  de  l'année,  toute  la  jeunesse  du  canton  avait  été  conviée 
à  une  soirée  que  donnait  Pascal  Morin,  petit  cousin  de  mon 
oncle  Prosper.  Malgré  les  cris  de  sa  conscience,  qui  lui 
reprochait  de  -s'être  grisé  abominablement,  pas  plus  tard 
que  la  veille,  Prosper  se  rendit  à  cette  veillée.  Disons  en 
passant  que  les  beaux  yeux  de  sa  cousine  Jeannette,  étaient 
pour  quelque  chose  dans  cette  détermination  de  notre  héros. 

Il  constata  avec  surprise,  en  arrivant,  que  tout  le  monde 
était  assis  tranquillement  et  écoutait  avec  attention  le 
propos  de  la  mère  Morin,  une  bonne  'vieille,  qui  racontait 
souvent  aux  jeunes  gens  les  histoires  et  les  légendes  nom- 
breuses qui  avaient  cours  alors. 

— C'est  pourtant  comme  je  vous  le  dis,  répétait  la  vieille, 
le  grand  lac  Mistassini,  qui  est  à  quatre  cents  milles  d'ici, 
est  gardé  par  de  grands  génies  malfaisants,  que  les  sauvages 
redoutent  beaucoup  et  qu'ils  appellent  Wendigos. 

Prosper  éclata  de  rire. 

— Comment  dites- vous  cela?  demanda-t-il  d'un  ton 
railleur,  des  Wendigos? 

— Comme  tu  dis,  mon  fils,  répartit  la  vieille,  sévèrement. 
A  preuve  que  je  te  souhaite  de  n'en  jamais  voir,  parce  que 
tu  ne  reviendrais  pas  pour  nous  en  dire  des  nouvelles.  Mon 
défunt  mari,  qui  a  tant  voyagé  avec  les  sauvages,  avait  vu 
de  ses  yeux  une  de  ces  immenses  marmites  dans  lesquelles 
ces  sorciers  du  diable  jettent  tout  ronds  les  chrétiens  qui 
leur  tombent  sous  la  main. 

Prosper,  que  ces  histoires  agaçaient,  accordait  son  violon 


sans  cérémonie. 


-Ta,  ta,  ta,  fit-il,(ce  sont  des  histoires  du  temps  passé 

142 


que  vous  nous  racontez-là,  la  mère.  Allons,  les  enfants, 
en  place  pour  un  petit  cotillon. 

La  mère  Morin,  ainsi  rebutée,  se  contenta  de  murmurer 
à  voix  basse  contre  les  jeunes  qui  sont  toujours  plus  savants 
quf  les  vieux;  ce  qui'n'empecha  pas  la  danse  de  se  former, 
tt  voilà  notre  violoneux  parti  à  jouer  et  le»  autre»  à  danser, 
que  la  maison  en  tremblait. 

— Mon  oncle  Prosper  se  réveilla,  le  lendemain  matin, 
fontinua  Paul  au  milieu  du  silence  de  ses  auditeurs,  avet 
un  vague  souvenir  d'avoir  fait  danser  les  ^'jeunesses''  san» 
trêve  quatre  heu^res  durant,  ce  qui  n'était  pas  bien,  et  d« 
s'être  saoulé  complètement,  ce  qui  était  pis. 

La  réaction  qui  suit  toujours  l'ivresse  s'opéra  en  lui,  et 
il  jura  en  même  temps  de  ne  plus  boire,  de  ne  plus  faire 
servir  son  violon  à  ces  danses  que  détestait  tant  le  curé, 
et  qui  étaient  des  occasions  de  péché,  dont  lui,  Prosper, 
était  la  cause  première.  Et  dans  toute  la  ferveur  de  son 
repentir,  il  fixa  solidement  sous  son  violon  une  petite 
médaille  de  sainte  Anne,  qu'il  tenait  de  sa  mère.  ''Afin, 
disait-il  plus  tard,  au  bon  curé,  que  la  tentation  ne  me  vienne 
plus  de  m'en  servir  pour  offenser  le  bon  Dieu". 

Le  même  jour,  dernier  de  l'année,  il  résolut  d'aller  passer 
la  soirée  chez  des  amis,  à  Saint-Jérôme,  la  paroisse  voisine, 
et  de  se  rendre  ensuite  dans  sa  famille,  qui  demeurait  à 
Roberval,  qu'on  appelait  alors  la  Pointe-Bleue. 

Voilà  donc  notre  Prosper  parti  dans  sa  carriole,  sa  petite 
jument  détalant  comme  le  vent,  et  son  inséparable  violon, 
enveloppé  chaudement  dans  la  "peau  de  carriole". 

Lorsqu'il  arriva  à  Saint-Jérôme,  chez  son  ami  Georges 
Laplante,  il  était  près  de  neuf  heures  du  soir,  et  là,  comme 
la  veille  chez  Pascal  Morin,  une  nombreuse  société  était 
rassemblée. 

— Prosper!  voilà  Prosper!  s'écrièrent  toutes  les  jeunes 
filles  lorsqu'il  entra. 

— As-tu  ton  violon,  Prosper  de  mon  cœur  ? 

C'était  la  plus  belle  qui  parlait. 

Vous  devinez  le  trouble  de  notre  héros;  son  violon,  il 
savait  bien  qu'il  était  là,  dans  sa  voiture,  mais  sa  promesse? 
mais  la  médaille  ? 

— Je  l'ai,  fit-il,  embarrassé,  ou  plutôt  je  ne  l'ai  pas.  .  . 

Tous  éclatèrent  de  rire. 

— Il  l'a,  il  ne  l'a  pas,  il  l'a.  .  .  criaient  les  jeunes  gens. 

Et  les  jeunes  filles: 

— Il  va  jouer,  il  ne  jouera  pas! 

Le  pauvre  Prosper  était  là,  au  milieu  de  ces  fous,  tout 

143 


indécis;  mais  son  indécision  fut  de  courte  durée;  les  jeunes 
filles  étaient  si  charmantes  et  le  plancher  si  coulant  qu'il 
succomba  encore  une  fois  à  la  tentation. 

Adieu,  bonnes  résolutions,  promesses  solennelles!  Adieu! 

Comme  la  veille,  la  danse  se  forma  et  notre  Prosper, 
comme  mû  par  une  sorte  de  fièvre,  joua  sans  désemparer 
deux  heures  durant.  Il  ne  s'arrêtait,  l'ivrogne,  que  pour 
se  verser  de  larges  lampées,  et  se  remettait  fiévreusement  à 
jouer.  Tour  à  tour  défilèrent  rigodons  et  gigues  simples, 
quadrilles  et  cotillons,  les  danseurs  haletaient,  les  danseusei 
se  pâmaient. 

Et  Prosper  jouait  toujours. 

A  la  fin,  tous  tombèrent,  épuisés,  sur  leurs  sièges .  .  . 

Prosper  jouait  encore. 

On  dut  se  mettre  à  deux  pour  l'arrêter;  alors,  il  ouvrit  les 
yeux,  regarda  toute  la  compagnie  et  se  mit  à  rire. 

— Eh  bien!  demanda-t-il,  la  voix  un  peu  empâtée,  avez- 
vous  assez  dansé  ? 

Les  respirations  haletantes  de  tous  lui  répondirent  suffi- 
samment. 

— Moi,  fit-il,  j'ai  un  bras  de  fer,  ce  soir!  Je  crois,  ma  parole, 
que  je  ferais  danser  le  diable,  si  le  diable  voulait  danser. 


Paul  Montgrand  fit  une  pause;  une  contraction  passa  sur 
ses  traits. 

— Le  malheureux,  dit-il  d'une  voix  sombre,  ne  croyait 
pas  si  bien  dire. 

Il  y  eut  un  murmure  dans  le  char,  où  régnait  un  silence 
absolu;  au  dehors,  une  chouette  passa  en  lançant  son 
lugubre  ''hou-hou".  Vous  eussiez  vu  toutes  les  femmes 
pâlir. 

— Prosper  Morin,  mon  oncle,  disait  Paul,  d'une  voix 
altérée,  se  rappela  tout  à  coup  qu'il  devait  se  rendre  à 
Roberval,  ce  qui  équivalait  à  une  nuit  de  marche. 

Malgré  les  invitations  de  Georges  Laplante  et  de  sa  jeune 
femme,  qui  voulaient  le  garder  pour  la  grande  journée  du 
lendemain,  il  insista  pour  qu'on  rattelât  sa  jument,  réinstalla 
son  violon  près  de  lui  et  partit  de  nouveau  dans  la  nuit 
sombre,  après  s'être  servi  une  nouvelle  rasade. 

Après  un  quart  d'heure  de  marche,  il  quitta  le  grand 
chemin  et,  pour  abréger  le  trajet,  partit  sur  la  glace  du  lac, 
qui,  à  cette  saison,  sert  souvent  de  mode  de  communications 
entre  les  différentes  paroisses. 

144 


Voilà  donc  Prosper  parti,  le  cœur  léger  et  la  tête  lourde, 
se  dirigeant  en  ligne  droite  vers  les  vingt-cinq  ou  trente 
maisons  qui  formaient  alors  Roberval. 

Il  n'avait  pas  neigé  depuis  que  la  glace  s'était  formée, 
et  les  fers  d©  la  petite  jument  s'enfonçaient  dans  la  glace 
bleue  en  faisant  entendre  un  monotone  ''crish,  crish".  La 
nuit  était  sombre  et  sans  étoiles;  de  grands  nuages  gris 
couraient  en  bandes  nombreuses  au-dessus  de  la  surface 
du  lac,  une  forte  brise  de  nord-est  s'était  élevée  et  fouettait 
à  la  figure  Prosper,  qui  s'était  enveloppé  la  tête  d'une 
chaude  ''crémone". 

Depuis  quelques  temps  la  terre  ferme  avait  disparu 
derrière  lui;  à  un  demi-mille  en  avant  apparaissaient  dans 
l'ombre,  l'une  à  droite  et  l'autre  à  gauche  de  sa  route,  l'Ile- 
aux-Couleuvres  et  la  Pointe-aux-Pins,  masses  noires  au 
milieu  de  cette  blancheur. 

La  carriole  glissait  sur  la  glace,  avec  un  bruit  sourd: 
Prosper,  à  moitié  endormi,  un  peu  par  la  monotonie  de  la 
route  et  beaucoup  par  les  copieuses  libations  qu'il  avait 
faites,  songeait  vaguement  au  plaisir  qu'il  aurait  le  lende- 
main, à  passer  le  Jour  de  l'an  dans  sa  famille,  puis  à  l'aimable 
soirée  qu'il  venait  de  passer,  ainsi  qu'à  celle  non  moins 
agréable  qu'il  avait  faite,  la  veille,  après  que  cette  ennuyeuse 
mère  Morin  eût  fini  ses  histoires  de  sauvages,  de  diablotins, 
et  de  Wendigos. 

— Vieille  sorcière!  murmura-t-il,  à  voix  basse. 

— Pardon!  fit  une  voix  rauque  à  son  oreille. 

Prosper  Morin,  mon  oncle,  ouvrit  brusquement  les  yeux, 
se  levant  tout  droit  dans  sa  carriole,  en  poussant  une  grande 
clameur,  et  s'afïaissa  presque  évanoui  sur  son  siège. 

La  petite  jument  s'était  arrêtée. 

Et  alors,  éclata  dans  la  nuit,  se  mêlant  aux  sifflements 
de  la  rafale,  un  horrible  concert  de  voix  discordantes,  qui 
glaça  Prosper  jusqu'à  la  moelle  des  os.  Il  y  avait  de  grosses 
voix  rauques  comme  celle  qui  lui  avait  parlé,  il  y  en  avait 
de  criardes  comme  celle  d'un  porc  qu'on  égorge,  et  il  y  en 
avait  dont  les  notes  de  crécelles  déchiraient  le  tympan. 

Prosper  était  à  demi-mort  rien  qu'à  les  entendre. 

— Regarde!  fit  la  voix  rauque  tout  près  de  son  oreille. 

Il  voulut  résister,  mit  les  poings  sur  ses  yeux,  mais  malgré 
sa  volonté,  ses  yeux  s'ouvrirent  et  il  vit. 

Il  vit  des  centaines  d'êtres  horribles,  dont  les  yeux 
brillants  éclairaient  l'obscurité  comme  autant  de  tisons 
embrasés,  et  dont  la  foule  grouillante  se  pressait  autour  de 
lui.     Il  vit  d'immenses  géants,  à  la  figure  toute  difforme, 

145 


«[ui  s'agitaient,  gambadaient,  leurs  grands  pieds  velus  sur 
la  glace.  Ils  avaient  corps  d'hommes,  mais  leurs  visages 
étaient  gigantesques  et  contrefaits;  ils  brandissaient  des 
épinettes  entières  qu'ils  avaient  arrachées  dans  les  fourrés 
d©  rile-aux-Couleuvres,  et  clamaient  dans  la  nuit  un  mot 
étrange:  ''Wendigo". 

— Grand  saint  Prosper!  pensa  notre  héros,  la  mère  Morîn 
avait  raison! 

D'autres  monstres  plus  petits  faisaient  aussi  retentir  le« 
airs  de  leurs  cris  perçants;  leurs  membres  grêles,  agrémenté* 
d'une  longue  queue  de  cheval,  portaient  une  tête  de  cochon, 
sauf  votre  respect,  parfaite  dans  son  genre;  et  tous  ceux-là 
aussi,  gambadaient,  sautaient,  s'enlevaient  dans  les  airs  à 
des  hauteurs  de  quinze  à  vingt  pieds,  et  lançaient  au  vent 
des  cris  bizarres  et  terrifiants. 

Au-dessus  de  cette  foule  ignoble  planait  un  autre  troupeau 
plus  repoussant  encore:  des  centaines  de  vieilles  mégères 
au  nez  crochus,  aux  dents  pointues,  à  peine  vêtues  de 
lambeaux  sans  nom;  à  cheval  sur  des  manches  à  balai, 
celles-là  évoluaient  en  hurlant  dans  les  airs  et  leurs  circuits 
diaboliques  venaient  presque  toucher  Prosper,  qui  se  vouait 
à  tous  les  saints  du  Paradis. 

Tout  à  coup  passa  dans  la  rafale  le  son  clair  et  argentin 
de  la  cloche  de  l'église  de  Roberval,  qui  annonçait  minuit, 
c'est-à-dire  la  naissance  de  la  nouvelle  année;  à  l'instant, 
Wendigos,  lutins  et  sorcières  tombèrent  la  face  contre  la 
glace. 

Puis,  lorsque  le  dernier  tintement  fut  passé,  ils  se  rele- 
vèrent, avec  d'affreux  transports  de  joie,  et  entonnèrent 
tous  ensemble  une  cantate  assourdissante,  célébrant 
l'année  nouvelle,  et  dans  les  paroles  qui  s'échappaient  de 
ces  bouches  grimaçantes,  Prosper  comprit  qu'ils  se  réunis- 
saient ainsi  tous  les  ans,  à  un  endroit  déterminé,  pour 
célébrer  l'année  nouvelle  par  un  affreux  sabat.  La  fatalité 
avait  voulu  que  cette  année-là,  l'horrible  réunion  se  fît  au 
Lac  Saint-Jean  et  ils  étaient  venus,  tous  les  lutins  et  toutes 
les  sorcières  de  l'Isle  d'Orléans  et  tous  les  Wendigos  du 
grand  lac  Mistassini,  pour  se  livrer  à  leurs  hideux  divertis- 
sements. Ils  chantèrent  aussi  la  joie  qu'ils  éprouvaient 
d'avoir  mis  la  main  sur  un  chrétien  pour  les  aider  à  s'amuser 
et  Prosper  sentit  son  sang  se  glacer  dans  ses  veines.  Il 
voulut  fuir,  fit  le  geste  de  fouetter  sa  jument,  mais  deux 
géants  la  tenaient  à  la  bride  et  elle  ne  bougea  pas. 
'  Il  voulut  l'affaiser  dans  le  fond  de  sa  voiture,  se  fermei' 
l©s  yeux  pour  ne  pas  voir,  se  boucher  les  oreilles  pour  ne 

146 


pas  entendre  ces  cris  effrayants:  deux  bras  velus  le  saisirent, 
et  l'assirent  pantelant,  sur  son  siè^e;  en  même  temps  un 
horrible  géant  à  i\gUYC  de  démon  s'assit  en  face  de  lui,  le 
couvrant  du  regard  et  sous  ce  regard  de  feu,  Prosper  aurait 
voulu  s'anéantir. 


^^      '^--.^ 


Cependant,  Wendigos,  lutins  et  sorcières,  en  se  donnant 
la  main,  avaient  formé  une  chaîne  immense  autour  de  l'Ile- 
aux-Couleuvres. 

— Tu  vas  chanter  une  danse  ronde,  dit  la  voix  rauque, 
impérativement. 

— Grâce!  râla  Prosper,  grâce! 

— Chante  ! 

147 


Magnétisé  par  ce  regard  diabolique,  le  pauvre  Prosper 
dut  s'exécuter,  et  sa  gorge  laissa  passer,  faiblement  d'abord, 
puis  avec  une  force  dont  il  s'étonna  lui-même  plus  tard, 
cette  danse  ronde  que  tout  bon  Canadien  connaît: 

Mon  père  a  fait  bâtir  maison. 
Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  tout  rond. 
L'a  fait  bâtir  à  trois  pignons, 
P'tit  bonnet  et  gros  bonnet, 
P'tit  bonnet  tout  rond. 
Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  et  gros  bonnet. 
Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  tout  rond. 

La  ronde  infernale  s'ébranla;  piétinant,  sautant,  courant 
avec  des  cris  de  joie,  toutes  ces  horreurs  faisaient  le  tour 
de  l'Ile  avec  une  vitesse  effrayante. 

Prosper  entonna  le  second  couplet: 

L'a  fait  bâtir  à  trois  pignons. 

Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  tout  rond. 

Sont  trois  charpentiers  qui  la  font 

P'tit  bonnet  et  gros  bonnet, 

P'tit  bonnet  tout  rond. 

Les  voix  rauques  ou  aigres  de  ces  démons  se  mêlèrent  à 
la  rafale,  reprenant  en  chœur  le  refrain  de  la  ronde,  en 
même  temps  que  leurs  pieds  frappaient  la  glace  en  cadence, 
avec  un  bruit  sec  comme  celui  d'une  danse  de  squelettes. 

Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  et  gros  bonnet 
Et  va,  va,  va,  p'tit  bonnet  tout  rond. 

Malgré  l'horreur  que  lui  inspirait  cette  scène,  Prosper 
chantait  toujours  à  tue-tête,  et  la  ronde  infernale  se  faisait 
de  plus  en  plus  vertigineuse. 

Quand  il  eut  défilé  les  couplets  de  la  longue  chanson,  il 
voulut  s'arrêter  et  son  regard  devint  suppliant. 

— Recommence!  fit  la  voix  rauque. 

Prosper  recommença  donc;  mais  dans  son  âme  la  frayeur 
commençait  à  faire  place  à  la  colère.  Tout  en  chantant 
d'une  voix  de  stentor,  il  se  demandait  par  quel  moyen  il 
pourrait  bien  se  débarrasser  de  cette  horde  de  démons. 

Soudain,  une  idée  lumineuse  jaillit  dans  son  cerveau', 
n'avait-il  pas  son  violon?  le  violon,  que  la  veille,  il  avait 
consacré  à  la  bonne  sainte  Anne,  en  y  attachant  une  médail- 
lés 


le.  Qui  sait  si,  par  le  moyen  de  ce  violon,  la  grande  sainte 
no  lui  sauverait  pas  la  vie;  car  ces  démons  lui  tordraient 
certainement  le  cou,  après  l'avoir  fait  servir  à  leurs  diver- 
tissements.    Une  prière  ardente  s'éleva  dans  son  cœur. 

Puis  il  cessa  de  chanter. 

— Veux-tu  bien  continuer,  fils  de  chien!  hurla  le  Wendigo. 

— Je  ne  puis  plus,  fit  Prosper,  la  voix  larmoyante. 

Interrompus  dans  leur  ronde  fantastique,  Wendigos, 
sorciers  et  sorcières  s'étaient  débandés  et  entouraient  de 
nouveau  la  voiture  de  leurs  gambades  et  de  leurs  hurle- 
ments. 

— Chante  moins  fort,  reprit  le  grand  Wendigo;  chante 
une  gigue,  nous  allons  danser. 

A  cette  proposition  qui  rencontrait  tous  ses  désirs, 
Prosper  retrouva  son  assurance  habituelle. 

— Ah!  vous  voulez  danser,  s'écria-t-il  d'un  ton  narquois. 
Eh!  bien!  vous  serez  servis  à  souhait.     Dansez,  mes  cœurs! 

Tout  en  parlant,  il  avait  exhibé  son  violon  et  l'accordait 
soigneusement,  tandis  que  tous  les  monstres  poussaient  des 
cris  de  joie  et  trépignaient  d'impatience. 

— Bonne  sainte  Anne,  murmura-t-il  ne  m'abandonnez 
pas! 

Puis,  il  commença  à  jouer.  La  tête  penchée  sur  l'ins- 
trument, il  entama  le  motif  d'une  gigue  simple  que  Wendigos 
lutins  et  sorcières  se  mirent  à  danser  avec  entrain. 

C'était  un  spectacle  étrange  que  celui  de  cet  homme  qui 
jouait  du  violon  au  beau  milieu  du  Lac  Saint- Jean,  entouré 
d'une  multitude  d'êtres  monstrueux  et  difformes,  qui 
dansaient  et  sautaient  avec  un  entrain  diabolique. 

Prosper  jouait  depuis  plus  d'une  demi-heure,  et  son  bras 
ne  semblait  pas  plus  fatigué  qu'au  commencement;  les 
démons  dansaient  en  cadence,  obligés,  comme  par  une 
force  supérieure,  à  suivre  les  accords  rythmiques  du  violon; 
leurs  respirations  sortaient  haletantes  de  leurs  poitrines 
et  ils  n'avaient  déjà  plus  la  force  de  crier. 

Toujours  penché  sur  son  violon,  ses  pieds  battant  fu- 
rieusement la  mesure,  Prosper  jouait  comme  un  enragé! 
Dans  le  grand  silence  de  la  nuit  retentissaient  seuls  les  sons  du 
violon  et  le  monotone:  digue,  digue,  don,  digue,  digue,digue, 
don,  que  faisaient  sur  la  glace  les  pieds  des  Wendigos. 

Au  bout  d'une  heure  de  cette  scène  macabre,  Prosper 
devina  que  la  médaille  attachée  à  son  violon  lui  portait 
vraiment  bonheur,  car  il  sentit  que  lors  même  qu'il  l'aurait 
voulu,  il  eût  été  incapable  de  cesser  de  jouer.  Et  il  pria 
la  bonne  sainte  Anne  de  lui  continuer  cette  force  extraor- 

149 


dinaire  jusqu'au  complet  épuisement  des  Wendigos  et  des 
lutins. 

Déjà  ceux-ci  commençaient  à  donner  des  signes  de  fati- 
gue. Le  grand  Wendigo,  qui,  au  commencement,  avait 
forcé  Prosper  à  subir  ses  ordres,  s'approcha  en  dansant  de 
la  carriole,  et  d'une  voix  haletante  lui  commanda  de  cesser. 

— Danse,  mon  beau  mignon!  ricana  Prosper. 

— Grâce!  râla  à  son  tour  le  Wendigo. 

— Grâce!  Grâce!  haletèrent  tous  ensemble  sorcières  et 
lutins. 

— Dansez,  mes  mignonnes!  Sautez,  mes  mignons!  criait 
Prosper  gaiement. 

Le  violon  enchanté  redoubla  de  frénésie,  et  jambes  torses 
•t  pieds  bots  frappèrent  la  glace  plus  nerveusement  que 
jamais. 

Et  digue,  digue,  don!  Et  digue,  digue,  don!  Prosper 
jouait  comme  il  n'avait  encore  jamais  joué;  le  fait  est  que 
ce  n'était  pas  lui  qui  jouait,  mais  bien  l'archet  qui  entraî- 
nait sa  main;  et  les  démons  suaient,  haletaient,  poussaient 
des  gémissements  lamentables,  mais  dansaient,  que  c'était 
plaisir  à  voir. 

Il  y  en  eut  qui  tombèrent  sans  vie  sur  la  glace  et  disparu- 
rent comme  par  enchantement.  Les  lutins,  hurlaient 
plaintivement  et  leur  têtes  porcines  sautillaient  sur  leurs 
épaules;  les  sorcières  sanglotaient  de  leurs  voix  de  crécelles, 
mais  elles  dansaient,  sur  leurs  manches  à  balai,  comme  des 
diables  dans  l'eau  bénite. 

Ce  bon  Prosper  n'avait  jamais  tant  ri. 

Un  immense  Wendigo  voulut  le  menacer  de  l'arbre  qui 
lui  servait  de  canne,  mais  le  violon  enchanté  redoubla  de 
vitesse  et  l'épinette  retomba  sur  les  lutins,  dont  une  vingtai- 
ne disparurent  à  tout  jamais. 

Prosper  avait  remarqué,  cependant,  que  depuis  un  quart 
d'heure  environ,  l'aube  avait  un  peu  éclairci  les  ténèbres, 
et  du  fond  du  cœur  il  remercia  la  bonne  sainte  Anne,  sachant 
bien  que  le  grand  jour  qu'il  ferait  tout  à  l'heure  chasserait 
en  un  instant  tous  ces  hideux  danseurs. 

Et  digue,  digue,  don!  Et  digue,  digue,  don!  l'archet 
courait  affolé  sur  les  cordes,  le  violon  rendait  des  sons 
vibrants  et  clairs,  et  les  monstres  grands  et  petits  dansaient 
comme  des  perdus. 

Et  digue,  digue  don! 

Tout  à  coup  un  éclair  traversa  l'espace;  en  un  instant  le 
firmament  s'illumina,  empourprant  la  glace  des  feux  du 
soleil  levant.     Wdndigos  géants,  lutins  grotesques  et  sor- 

150 


cières  hideuses  disparurent  en  poussant  un  dernier  hurle- 
ment de  ra^e.  Prosper,  que  tant  d'émotions  avaient  brisé, 
hiissa  écha})pcr  son  violon,  qui  se  brisa  en  morceaux  sur  la 
glace,  et  retomba  lui-même  évanoui  au  fond  de  la  voiture, 
tandis  que  la  petite  jument  partait  au  galop. 


Paul  Montgrand  s'arrêta  un  instant;  puis,  à  travers  lot 
vitres  des  chars,  il  montra  à  ses  auditeurs  une  mass©  noir*, 
qui  tranchait  au  loin  sur  les  eaux  sombres  du  lac. 

— Vous  voyez,  là,  dit-il,  l'Ile-aux-Couleuvres,  où  se 
déroula  l'aventure  que  vous  connaissez  maintenant. 

La  petite  jument  entraîna  mon  oncle  Prosper  à  Roberval, 
où  des  soins  empressés  eurent  vite  fait  de  le  ramener  à  la 
vie:  seulement,  son  bras  droit  resta  toujours  paralysé.  Et 
de  son  violon  qui  était  resté  sur  la  glace  on  ne  retrouva 
jamais  que  la  médaille  de  sainte  Anne,  que  Prosper  Morin, 
mon  oncle,  porta  toujours  sur  lui,  depuis  lors  avec  le  plus 
grand  respect. 


* 
*  * 


Paul  Montgrand  se  tut,  et  demeura  comme  perdu  dans 
ses  souvenirs,  pendant  que  tous  le  remerciaient  et  s'entre- 
tenaient de  l'histoire  étrange  qu'il  venait  de  raconter. 

— Vraiment,  remarquait  un  vieillard,  notre  ami  Paul 
s'exprime  avec  une  rare  facilité,  et  nous  devons  le  remercier 
de  nous  avoir  abrégé  ainsi  la  longueur  de  l'attente.  Mais 
faut-il  croire  de  point  en  point  tout  ce  qu'il  vient  de  racon- 
ter? 

Un  sifflement  de  la  locomotive  lui  répondit;  avec  un 
effort  bruyant  et  un  bruit  de  ferraille,  le  train  reprenait  sa 
marche  vers  Chambord  et  Roberval,  le  long  du  lac  dont  les 
eaux  vastes  et  sombres  reflétaient  le  ciel  étoile  et  les  sombres 
forêts  de  l'Ile-aux-Couleuvres  et  de  la  Pointe-aux-Pins. 

ERNEST  BILODEAU. 


ir»  I  r* /^  Pk       A/l  r'^P^inP/^l         A  base  de   Goudron,   Menthol, 
.  SlKUP  iVlfcKilOL    j^Moluë"  """""■"  ""'^ 

'■■brS^''>'KrgXSorSûS'°opè«      Augustin  Comte  &  Cie.L.é, 

I         sont  sa  meilleure  réclame.  Dépositaire»  Montréal 

151 


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^conservation'' 
/•  pendant  un  an    '     1' 

^^%    DE  CENTCEUFS   ^-^l 

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EN  VENTE  A 

LA  Compagnie  j.-b.  Rolland  &  fils 

53,  rue^St-Sulpice,  Montréal. 
152 


NOS    POULES 


Conservation  des  œufs. 

La  conservation  des  œufs  à  long  terme  est  un  problème, 
dont  la  solution  n'a  plus  l'intérêt  d'autrefois,  puisqu'on  est 
parvenu  à  provoquer  la  ponte  d'hiver.  En  attendant 
toutefois  que  le  prix  des  œufs  s'abaisse  durant  la  saison 
rigoureuse  jusqu'à  celui  du  printemps,  il  restera  pratique 
de  travailler  à  prolonger  dix  et  même  douze  mois  la  fraî- 
cheur de  ce  produit. 

On  possède  déjà,  pour  Venir  à  notre  secours,les- entre- 
pôts frigorifiques,  où  durant  les  semaines  d'abondance  on 
entasse  des  milliers,  des  millions  de  douzaines  d'œufs.  Mais 
quand  on  les  en  sort,  ils  sont  déchus  de  leur  valeur  première 
à  celle  de  deuxième  classe,  tout  en  restant  bons  pour  la 
consommation. 

On  a  encore  l'ancien  mode  de  conservation  à  l'eau  de 
chaux.  Nous  connaissons  une  foule  de  collèges,  de  couvents, 
d'hôpitaux  et  d'autres  grandes  maisons,  qui  y  recourent 
avec  avantage,  mais  ce  liquide  n'opère  qu'une  portion  de 
travail  qu'on  lui  confie.  Il  laisse  détériorer  sa  marchandi- 
se, au  point  qu'on  ne  peut  plus  l'utiliser  que  pour  les 
omelettes  et  la  confiserie. 

Que  ferons-nous  donc?  Continuerons-nous  comme 
auparavant?  Non,  car  M.  Jacques  Barrai,  savant  chi- 
miste français,  vient  de  résoudre  le  problème.  A  force 
d'expériences,  il  a  trouvé  une  combinaison,  qui,  en  envelop- 
pant l'œuf,  lui  conserve  toute  sa  saveur  pendant  un  an. 
Voilà  découvert  le  secret  tant  cherché. 

Après  en  avoir  usé,  on  écrit  son  contentement  de  tous 
les  points  de  la  province.  ''Les  œufs  mis  en  conserves  en 
mai  et  en  juin  sont  encore  comme  des  œufs  frais  en  décem- 
bre", affirme  l'économe  de  l'institut  des  Gabriélistes  du 
Sault-au-Récollet.  ''Les  œufs,  que  j'ai  mis  dans  la  prépa- 
ration en  mai  et  juin  derniers,  sont  excellents  à  manger  en 
décembre",  reconnaît  le  curé  de  la  Pointe-du-Lac.  "Des 
œufs,  recueillis  en  août  et  plongés  dans  la  solution,  ont 
conservé  leur  saveur;  ils  sont  excellents  en  décembre", 
annonce  le  curé  de  Saint-Gilbert  de  Portneuf..  "La  con- 
servation des  œufs  (du  mois  de  mai)  est  parfaite.  Nous 
pouvons  les  passer  sur  la  table  cuits  dans  la  coque  avec 
autant  d'assurance  que  ceux  qui  sortent  des  nids",  redit 
joyeusement  la  supérieure  du  couvent  de  Buckingham." 

153 


Les  œufs  de  juin  se  sont  très  bien  conservés.  Quand  on 
les  casse,  ils  sont  aussi  frais  que  les  œufs  frais  pondus  que 
nous  achetons  en  fin  de  février,  répète  en  suV)stance  le  curé 
de  Sainte-Anne-de-Stukely.  Et  Ton  exprime  la  même 
satisfaction  du  Nouveau-Brunswick,  de  l'Ile  du  Prince- 
Edouard  et  de  toutes  les  localités,  ou  l'on  a  eu  l'occasion 
d'éprouver  les  bienfaits  du  Combiné  Barrai,  pour  l'appeler 
de  son  nom.     Pas  de  voix  discordante,  que  nous  sachions. 

Si  vous  désirez  tirer  bénéfice  de  ce  procédé  encore 
nouveau,  puisqu'il  ne  date  que  de  1900  environ,  procurez- 
vous  d'abord  un  petit  pain  ou  combiné  Barrai,  formant  un 
disque  de  23^2  pouces  de  diamètre.  En  attendant  que  vous 
l'achetiez  à  votre  porte,  dans  toutes  les  villages,  demandez-le 
à  La  Cie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  53  Rue  St-Sulpice,  Montréal. 
Elle  vous  en  expédiera  un  par  la  malle  pour  la  modique 
somme  de  40  sous  ou  tout  un  étui  en  contenant  cinq  pour 
$2.00. 

Quand  vous  serez  en  possession  de  ce  composé  chimi- 
que, qui  se  conserve  indéfiniment  au  sec,  préparez-lui  dans 
un  endroit  frais  un  bain  de  deux  gallons  de  bonne  eau 
froide  et  jetez-y  votre  combiné.  Pour  en  favoriser  la 
dissolution,  ce  qui  requiert,  deux  fois  vingt-quatre  heures, 
agitez  le  liquide  trois  ou  quatre  fois  par  jour.  Le  travail 
de  dissolution  fini,  laissez  le  dépôt  qui  s'est  formé  dans  le 
fond  et  tout  est  prêt  pour  la  réception  d'une  centaine 
d'œufs.  Il  faudra  répéter  l'opération  pour  chaque  centaine 
d'œufs  ou  doubler  et  tripler  la  dose  en  proportion  du 
surplus  d'œufs  qu'on  voudra  ajouter. 

Ce  produit  ne  s'attaque  pas  aux  métaux,  et  encore, 
qu'il  çoit  préférable,  par  mesure  de  sécurité,  de  n'employer 
que  des  récipients  en  verre,  en  grès,  en  terre  et  même  en 
métal  fer  étamé  ou  galvanisé  (zinc  ou  fer-blanc),  une  con- 
servation faite  dans  un  récipient  en  cuivre  n'a  produit 
aucune  modification  du  liquide. 

Cent  œufs  exigent  un  vase  d'une  capacité  de  quatre 
gallons. 

Avant  de  déposer  les  œufs  dans  le  bain,  il  faut  s'assurer 
de  leur  fraîcheur  absolue.  Il  est  également  important 
qu'ils  n'aient  aucune  fissure,  qu'ils  soient  propres  autant 
que  le  vase  lui-même  qui  les  reçoit. 

Ils  doivent  être  plongés  avec  précaution  par  la  main 
jusqu'au  fond  du  vase;  ils  se  placent  ensuite  seuls.  Ceux 
du  dessus  doivent  être  submergés  d'au  moins  trois  pouces 
d'eau.     Les  récipients  ne  doivent  pas  être  fermés  herméti- 

154 


flucment,  mais  simplement  couverts  pour  éviter  les  pous- 
sières et  la  chute  de  corps  étrangers. 

Comme  il  se  produit  alors  de  l'ôvaporation,  il  importe 
d'ajouter  de  l'eau  de  temps  en  temps  de  manière  que  la 
surface  liquide  émerge  constamment  de  trois  pouces  le 
sommet  de  la  masse  des  œufs. 

Il  est  loisible  de  mettre  ceux-ci  dans  le  bain  en  une  ou 
plusieurs  fois  et  de  les  en  tirer  de  même  en  une  ou  plusieurs 
fois. 

Sortis  du  bain  après  au  moins  deux  mois  d'immersion, 
ils  peuvent  encore,  bien  essuyés,  se  conserver  excellents  à 
l'air  libre  pendant  deux  mois.  Il  faut  d'ailleurs  toujours 
assécher  avec  soin  les  œufs  à  leur  sortie  du  bain.  La 
coquille  en  reste  alors  belle  et  aussi  douce  au  toucher  que 
s'ils  étaient  cuits  à  la  coque. 

Ce  bain  doit  être  renouvelé  chaque  année,  et  une  bonne 
place  pour  lui,  c'est  une  cave,  pourvu  qu'elle  soit  a  l'abri 
des  gelées. 

L'abbé  Arthur  Allaire. 

(Collège  agricole  de  Saint-Thomas-d'Aquin). 


Un  poison  miraculeux. 

Dupoivrot,  se  sentant  fort  malade  des  suites  de  l'alcoolis- 
me, consulte  un  médecin  qui  lui  fait  une  ordonnance. 

— Surtout,  faites  attention,  lui  dit-il:  il  s'agit  d'un 
poison  violent. 

Dupoivrot  fit  exécuter  la  formule  et  acheta  un  compte- 
gouttes. 

Il  commença  par  de  faibles  doses,  puis  alla  en  progres- 
sant. 

Petit  à  petit,  le  poison  décolorait  son  vin. 

Bientôt,  il  n'eût  plus  de  place  dans  son  verre  que  pour 
le  dit  poison:  Dupoivrot  était  guéri. 

Il  alla  remercier  le  médecin  et  lui  demanda,  pour  en  faire 
part  à  ses  amis,  le  nom  du  poison  miraculeux. 

— C'est  de  l'eau,  simplement,  dit  le  docteur. 

*     *     * 

Un  fort  ténor  tombé  dans  la  misère  se  résout  à  utiliser 
ses  muscles  pour  vivre.  Il  se  présente  comme  lutteur  à 
un  régisseur  de  music-hall. 

— Oui,  vous  avez  une  belle  carrière  comme  ténor;  mais 
que  donnez- vous  comme  lutte? 

— Je  donné  l'ut  de  poitrine! 

155 


Le  Monument  Louis  Hébert 

1617-1917 


I 


Louis  Hébert,  premier  coîon,  1617-1917. 
Monument  érigé  à  la  gloire  de  l'agriculture. 

156 


Le  Monument  Louis  Hébert 

1617-1917. 

A  la  gloire  de  l'Agriculture. 


"^TOUS  sommes  au  temps  des  glorieux  anniversaires.  En 
''"^  1908,  la  vieille  cité  de  Champlain  célébrait  le  Illième 
centenaire  de  sa  fondation;  hier,  les  fêtes  du  Illième  cen- 
tenaire de  l'établissement  de  la  foi  réunissaient,  de  nouveau, 
sur  le  rocher  du  vieux  Québec,  les  représentants  de  toute 
la  race;  et  Tannée  1917  verra  encore  se  dérouler  des  mani- 
festations religieuses  et  patriotiques,  car  sur  ce  coin  de 
terre,  berceau  de  notre  peuple,  auront  lieu  des  réjouissances 
publiques,  pour  commémorer  le  Illième  centenaire  de  la 
prise  de  possession  du  sol  canadien  par  le  pionnier  héroïque 
Louis  Hébert,  chef  de  la  première  famille  française  établie 
sur  les  bords  du  Saint-Laurent.  Après  Champlain,  après 
l'Eglise,  dans  les  Laval  et  les  missionnaires  Récollets,  c'est 
maintenant  l'heure  d'honorer  les  humbles  ouvriers  du  sol 
dans  la  personne  du  premier  colon,  de  l'immortel  Louis 
Hébert. 

Il  est  bien  digne  de  l'honneur  qu'on  lui  prépare.  Hébert, 
en  efïet,  ne  fut  pas  un  aventurier  que  la  fortune  jeta  sur 
nos  bords.  Non!  Fils  d'un  apothicaire  de  la  feu  reine 
Catherine  de  Médicis,  et  apothicaire  lui-même,  il  reçut 
une  éducation  soignée.  Attiré  par  le  désir  de  se  dépenser 
au  bien  des  âmes  et  de  travailler  à  l'expansion  de  sa  patrie, 
il  fut  du  nombre  des  explorateurs  de  l'Acadie  qui,  les 
premiers,  jetèrent  à  Port-Royal,  les  bases  d'une  colonie. 
Il  y  passa  plusieurs  années  avec  sa  famille,  dans  le  but 
bien  arrêté  de  s'y  fixer  pour  toujours.  Mais  les  événements 
vinrent  entraver  ses  projets.  En  1613,  Argall,  sous-gou- 
verneur de  la  Virginie,  détruisit  la  colonie  acadienne,  et 
Hébert,  ainsi  que  ses  compagnons,  dut  retourner  en  France. 

En  1617,  il  est  à  Paris.  Entre-temps,  M.  de  Champlain 
a  fondé  Québec,  mais  n'a  pu  encore  y  conduire  de  colons. 
La  compagnie  leur  interdit  l'entrée  de  la  Nouvelle-France. 
Cependant,  le  fondateur  propose  à  Louis  Hébert  de  l'y 
conduire.  Celui-ci  se  laisse  tenter  par  cette  nouvelle 
entreprise.  Forcée  par  le  roi  de  se  départir  de  ses  règles 
par  trop  rigides,  la  compagnie  engage  Hébert  et  lui  promet 
1,200  couronnes  de  20  sous,  pour  ses  services  d'apothicaire, 
durant  trois  ans,  et  permet  au  futur  colon  de  défricher 
dix  arpents  de  terre. 

1S7 


Hébert  saisit  avec  empressement  l'offre  qu'en  lui  fait. 
Il  vend  la  maison  et  le  jardin  qu'il  possède  à  Paris,  se  réserve 
quelques  meubles,  il  abandonne  son  emploi,  et,  ayant  fait 
ses  adieux  à  ses  parents  et  à  ses  amis,  il  se  dirige  sur 
Honfleur  avec  sa  femme  et  ses  deux  enfants  où  il  doit 
s'embarquer.  Là  une  amère  déception  l'attend:  les  associés 
de  la  compagnie  ne  veulent  plus  lui  permettre  de  prendre 
place  à  bord  du  navire.  De  colons,  de  cultivateurs,  ils 
n'en  désirent  pas!  Ils  oublient  même  leurs  engagements 
faits  par  contrat.  Louis  Hébert  ne  se  décourage  pas 
pourtant.  Il  revient  à  la  charge.  M  de  Champlain  se 
joint  à  lui.  Les  Récollets  y  vont  aussi  de  leurs  supplications  et 
de  leurs  prières.  Enfin,  les  marchands  se  laissent  fléchir, 
mais  ils  font  de  nouveaux  engagements.  Ils  lui  promettent 
seulement  la  moitié  de  la  somme  convenue:  600  couronnes, 
pour  trois  ans  de  services;  sa  femme,  ses  filles,  son  serviteur 
devront  sans  aucune  rémunération,  servir  les  engagés,  et 
notre  colon  ne  pourra  cultiver  que  cinq  arpents  de  terre. 
A  la  fin  des  trois  ans,  il  aura  le  loisir  de  planter  du  tabac 
en  sus  des  légumes  et  du  blé,  mais  on  ne  lui  permet  pas  de 
trafiquer  avec  les  sauvages  le  surplus  de  sa  récolte.  Hébert 
devra  vendre  à  la  Compagnie  ce  qu'il  n'aura  pas  consommé 
pour  son  entretien. 

Voilà,  dans  quelles  conditions  tyranniques,  et  au  prix  de 
quels  sacrifices,  notre  héros  est  devenu  le  pionnier  de  la 
culture  au  Canada!  Il  consent  à  tout  quitter  dans  la 
mère-patrie,  ses  parents,  ses  amis,  ses  biens  mêmes,  pour 
s'attacher  à  une  entreprise  des  plus  hasardeuses.  Cepen- 
dant, son  désir  de  travailler  à  l'établissement  de  la 
Nouvelle-France  lui  fit  oublier  tous  ces  travaux,  toutes  ses 
fatigues,  toutes  ses  peines.  Ce  désintéressement  est 
assurément  tout  à  la  gloire  de  notre  colon.  Durant  dix 
ans,  il  eut  à  supporter  de  nouveaux  ennuis.  Sous  les 
yeux  des  Marchands,  et  malgré  eux,  il  commença  la  con- 
quête pacifique  de  la  terre  laurentienne.  Dès  l'automne 
de  la  première  année,  il  recueillit  la  première  moisson.  Ce 
fut  dans  un  élan  de  ferveur  religieuse  qu'il  trancha  de  sa 
faucille  les  gerbes  de  blé  doré.  Il  offrit  les  premiers  épis 
au  Dieu  trois  fois  saint,  et  depuis,  le  geste  auguste  du 
moissonneur,  dans  sa  reconnaissance,  se  prolongea  dans  les 
profondeurs  d'un  continent. 

Quelqu'un  a  dit:  ''Lorsque  vous  rencontrez  un  colon, 
découvrez-vous,  c'est  un  conquérant  qui  passe".  Hébert 
eut  l'honneur  d'être  le  premier  conquérant  de  nos  terres. 
Avec  l'énergie  de  ses  bras,  il  s'attaqua  au  géant  de  la  forêt 

168 


I 


i 


et,  en  quelques  années,  il  eut  environ  dix  arpents  de  terre 
propres  à  la  culture.  Il  mourut  de  la  mort  des  saints  la 
25  janvier  1G27. 

La  fête  que  Ton  prépare  sera  une  fête  de  famille,  celle 
de  la  Jurande  famille  de  nos  laboureurs.     I^'Jle  sera  le  triom- 

f)ho  de  cette  forte  race  de  défricheurs  qui  ont  marché  sur 
es  traces  de  leur  premier  ancêtre.  ''Ce  sera,  dit  M. 
l'abbé  A.  Mélançon,  comme  la  Toussaint  de  nos  aïeux, 
dans  la  glorification  de  leurs  labeurs  sur  cette  terre  de 
Québec  et  d'Acadie.  Puisse  ce  jour  être  pour  nous  tous  un 
puissant  motif  qui  redouble  notre  ardeur  et  notre  ambition 
dans  la  noble  tâche  de  la  colonisation,  en  dépit  des  obstacles 
qui  se  rencontrent  sur  la  route,  nous  souvenant  avec 
Montalembert  de  cette  belle  parole  dont  Louis  Hébert  est 
une  si  vivante  illustration:  "L'avenir  est  aux  hommes 
persévérants  avec  Dieu  dans  la  foi!"     (1) 

AZARIE  COUILLARD  DESPRES, 

ptre 
Président  du  Comité  du  Monument  Hébert, 

Sorel. 
(1)  Toute  souscription  si  minime  soit-elle  sera  reçue  avec 
reconnaissance.     Il  faut  $17,000  ;  cultivateurs  !  ce  monument 
est  pour  vous;  versez  votre  obole! 


Un  repas  de  noces  était  troublé  par  les  cris  d'un  enfant 
appartenant  à  l'une  des  invitées.  L'une  des  jeunes  dames 
présentes  fit  cette  réflexion  à  la  mariée: 
"Quel  ennui  que  les  enfants  à  un  mariage." 
"Vous  avez  raison,"  dit  la  mariée  et  elle  ajouta  sans  y 
faire  autrement  attention:"  Lorsque  j'ai  envoyé  mes 
invitations  à  mon  mariage  j'aurais  dû  écrire  dans  le  coin 
de  la  carte,  "on  n'attend  pas  d'enfants." 

*     *     * 

Le  Président,  au  témoin. — Etes- vous  marié? 

Le  Témoin. — Oui! 

— Avec  qui? 

— Avec  ma  femme,  parbleu! 

— Voilà  une  réponse  idiote!  Avez- vous  jamais  connu 
quelqu'un  ayant  épousé  un  homme  ? 

—Oui! 

^-Et  vous  osez  encore  dire:  oui!  Eh  bien,  alors,  dites 
un  peu:  qui  est-ce? 

— Ma  sœur,  par  exemple. 

159 


I  Voulez-vous  ne  Jamais  Souffrir  de  Constipation  ?  | 

*♦•  Faites  usage  de  la  Célèbre  l*î* 

?  EAU      PURGATIVE  % 

fliBI/^A99 


♦î»  qui  guérit  la  constipation  habituelle  et  la  mauvaise  digestion.  ♦!♦ 

V  Les  Anciens  se  purgeaient  souvent  et  vivaient  vieux.    Pourquoi  ne  pas  V 

V  profiter  de  leur  expérience  ?  V 

V  II  se  vend  plus  d'Eau  Purgative  "RIGA"  que  toutes  les  autres  eaux  pur-  *j 

V  gatives  combinées,  pourquoi?    C'est  que  l'Eau  Purgative  "RIGA"  est  reconnue  V 

V  comme  étant  la  meilleure,   ne  cause  pas  de  coliques,  se  conserve  indéfiniment.  V 

V  L'Eau  "RIGA"  est  recommandée  dans  tous  les^Hôpitaux.  V 
A  Elle  est  excellente  pour  les  enfants.  C'est  le  remède  de  famille  par  excellence,  A 
♦!♦                                       EN   VENTE    PARTOUT.  t 


:>  La  Société  des  Eaux  Purgatives  "Riga" 

%  MONTREAL.  'Â 


La  bonne  réclame. 

Robbins  était  à  peine  dans  le  grand  magasin  qu'il  aperçut 
une  pièce  d'or  sur  le  tapis.  Il  laissa  négligemment  tomber 
ses  gants  et  se  baissa  pour  les  ramasser.  A  son  grand  regret, 
il  constata,  en  se  relevant,  que  la  pièce  était  toujours  là. 
Manoeuvrant  avec  une  prudence  infinie,  il  fit  un  petit 
tour  et  repassa  au  premier  endroit.  La  pièce  d'or  était 
toujours  là.  Cette  fois,  Robbins  laissa  tomber  son  mou- 
choir, regarda  prudemment  autour  de  lui,  se  baissa  et 
ramassa  son  mouchoir.  Mais  la  pièce  ne  vint  pas.  Alors, 
pris  de  colère,  il  laissa  tomber  son  chapeau.  Au  même 
instant  quelqu'un  lui  frappa  sur  l'épaule.  Il  se  retourna, 
furieux,  et  vit  devant  lui  un  employé  du  magasin,  qui 
d'une  voix  aimable,  lui  dit: 

— Permettez-moi,  monsieur,  de  vous  recommander  la 
colle  forte  de  la  maison.  Elle  est  sans  rivale,  comme  vous 
avez  pu  le  voir. 

— 'Et  Robbins,  honteux  et  confus,  allongea  soixante 
centimes  pour  une  petite  bouteille  de  eolle  forte  qui  pou- 
vait bien  valoir  trois  sous. 

Ne  confie  pas  à  un  autre  ce  que  tu  peux  faire    toi-même. 

160 


TARIF  POUR  VOITURES  DE  LOUAGE 

Voiture  à  un  Cheval. — A  la  course. 

Temps  alloué. — Un  quart  d'heure. 

Pour  1  ou  2  personnes,  50c.     Pour  3  ou  4  personnes,  75c- 

Temps  alloué. — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  75c.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.00 

Temps  alloué. — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.00.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.25 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.25.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.50 

Voiture  à  deux  Chevaux. — A  la  course. 

Temps  alloué. — Un  quart  d'heure. 

Pour  1  ou  2  personnes,  75c.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.00 

Temps  alloué. — Une  demi-heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.00.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.25 

Temps  alloué. — Trois  quarts  d'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.50.     Pour  3  ou  4  personnes,  $1.75 

A  l'heure. 
Pour  1  ou  2  personnes,  $1.75.     Pour  3  ou  4  personnes,  $2.00 

BAGAGE 

Pour  toute  malle  portée  sur  l'une  des  voitures  susdites, 
25  cts. 

Nulle  charge  pour  les  sacs  de  voyage,  valises,  boîtes  ou 
paquets  susceptibles  d'être  portés  à  la  main. 

a.  Les  fractions  d'heures  pour  les  courses  au-delà  d'une 
heure  seront  payées  aupro  rata  des  charges  ci-haut  établies 
pour  les  courses  à  l'heure. 

b.  Pour  les  courses  entre  minuit  et  quatre  heures  du 
matin,  il  sera  payé  cinquante  pour  cent  en  sus  des  charges 
ci-dessus. 

c.  Les  charges  à  l'heure  s'appliquent  à  toute  course  en 
dehors  des  limites  de  la  cité,  pourvu  que  l'engagement  soit 
fait  en  dedans  de  telles  limites. 

d.  Ne  sont  pas  inclus  dans  le  mot  ''personnes"  dans  le 
dit  cahier,  et  sont  exempts  de  charge,  les  enfants  au-dessous 
de  cinq  ans  portés  sur  les  genoux  de  leurs  parents  ou  gar- 
diens. 

e.  Le  mot  ''course",  partout  où  il  se  trouve  dans  le  dit 
cahier,  doit  être  interprété  comme  admettant  les  arrêts 
(stoppages)  dans  la  limite  du  temps  fixé  pour  telle  course. 

161 


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Le  "Chiffon  de  Papier" 

Traité    de   1839   garantissant  l'indépendance   et  la  neutralité 

de  la  Belgique. 

Art.  VIL — La  Belgique  formera  un  Etat  indépendant  et 
perpétuellement  neutre.  Elle  sera  tenue  d'observer  cette 
même  neutralité  envers  tous  les  autres  Etats. 


I  Fac-similé   des  signatures    apposées    sur    le    traité    par: 

*  Lord  Palmerston  pour  la  Grande-Bretagne;  Sylvain  | 
S  Van  de  Veyer  pour  la  Belgique;  Senfft  pour  l'Autriche;  | 
I  H.  Sebastiani  pour  la   France;  Bùlow   pour   la   Prusse;  % 

*  Pozzo  di  Borgo  pour  la  Russie.  S 

%  * 

162       - 


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Les 

R  ESPONSABLES 

DELA 

Guerre 

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P>ARMI  les  papiers  des  prisonniers  allemands,  on  trouve 
-*•  très  souvent  une  carte  postale  illustrée  qui  représente 
l'empereur  Guillaume  pleurant  au  bord  d'une  tombe  et 
disant:  ''Je  jure  que  je  n'-ai  pas  voulu  cette  guerre." 

Cette  carte  postale,  distribuée  à  profusion  dans  un  but 
qui  est  facile  à  découvrir,  affirme  un  mensonge. 

Comme  nous  l'avons  plusieurs  fois  démontré,  notamment 

dans  le  numéro  du  12  avril  dernier,  non  seulement  c'est 

l'Allemagne  qui  a  ''déclaré"  la  guerre,  mais  c'est  elle  qui 

l'a    "voulue"    après    l'avoir    longuement    et    savamment 

préparée  . 

Puisque  nous  commémorons  aujourd'hui  le  2e  anniver- 
saire de  l'effroyable  conflit  déchaîné  sur  le  monde  par 
l'orgueil  et  les  appétits  de  l'Allemagne,  rappelons  à  tous 
les  soldats  français,  qui  ne  doivent  pas  les  oublier,  quelques 
faits  et  quelques  dates. 

1899. — Le  tsar  Nicolas  prend  l'initiative  de  "la  con- 
férence de  La  Haye",  en  vue  d'établir  les  bases  de  la  "paix 
universelle".  Les  délégués  de  l'Allemagne  et  de  l' Autriche- 
Hongrie  s'opposent  à  toute  "limitation  des  armements",  à 
tout  "arbritage  obligatoire". 

1905. — Le  31  mars,  l'empereur  d'Allemagne,  conseillé 
par  le  prince  de  Biilow,  son  chancelier,  débarque  à  Tanger, 
où  il  proclame,  avec  fracas,  l'indépendance  du  Maroc, 
afin  de  contrecarrer  notre  pénétration  pacifique  au  Maroc. 
La  France  accepte,  alors,  dans  l'intérêt  de  la  paix,  de  régler 
la  question  marocaine,  d'accord  avec  les  autres  puissances 
et  de  se  rendre  à  la  conférence  d'Algésiras. 

Le  27  octobre  de  la  même  année,  à  l'inauguration  de  la 
statue  de  Moltke,  le  kaiser  s'exprime  ainsi:  "La  poudre 
sèche,  les  épées  aiguisées,  le  but  reconnu,  les  forces  ramas- 
sées et  les  pessimistes  bannis,  je  lève  mon  verre  à  l'Allema- 
gne en  armes." 

163 


1908. — En  violation  des  engagements  pris  au  congrès  de 
Berlin,  l'Autriche  s'empare  de  la  Bosnie  et  de  l'Herzégovine. 
Cette  annexion  est  une  chose  très  grave  pour  la  Serbie. 
Mais  l'Allemagne  ayant  déclaré  qu'elle  appuiera,  même 
par  la  force,  la  politique  de  l'Autriche,  l'Angleterre,  la 
France  et  la  Russie  obtiennent  de  la  Serbie  qu'elle  renonce 
à  toute  protestation  et  à  toute  mesure  militaire. 

1909. — Le  roi  Edouard  d'Angleterre  va  à  Berlin  où  il 
affirme  solennellement  sa  volonté  de  maintenir  la  paix. 
La  France  conseïit  au  Maroc  de  larges  concessions  au  profit 
de  l'Allemagne. 

1910. — La  Russie  laisse  le  champ  libre  à  l'Allemagne  pour 
la  construction  du  chemin  de  fer  de  Bagdad,  retire  une 
partie  de  ses  troupes  de  la  frontière  allemande  et  retarde 
la  construction  de  ses  chemins  de  fer  stratégiques. 

1911. — L'Allemagne  envoie  un  navire  de  guerre  à  Agadir 
et  l'escorte  de  propos  menaçants  pour  la  France.  La 
France  consent  à  la  paix  un  nouveau  sacrifice:  elle  cède  à 
l'Allemagne  une  partie  importante  du  Congo. 

1911-1912-1913. — L'Allemagne  fait  d'immenses  prépa- 
ratifs militaires,  accroissant  d'une  manière  considérable 
ses  effectifs  et  son  matériel  et  levant  des  contributions  de 
guerre.  Son  gouvernement  favorise  les  menées  panger- 
maniques.  Une  presse  convaincue  ou  subventionnée 
excite  l'opinion  publique  (campagne  contre  la  légion 
étrangère,  incidents  de  Saverne,  etc.) 

1913. — 124  parlementaires  français  se  rendent  à  Berne 
pour  essayer  un  rapprochement  avec  l'Allemagne. 

Au  mois  d'août  de  la  même  année,  l'Autriche  notifie  à 
l'Italie  son  intention  d'attaquer  la  Serbie. 

1914. — Le  ''28  juin",  l'archiduc-héritier  d'Autriche, 
François-Ferdinand,  et  sa  femme  sont  assassinés  à  Sarajevo 
(Bosnie),  par  deux  jeunes  étudiants  bosniaques.  Bien 
que  les  assassins  soient  sujets  autrichiens,  l'Autriche 
accuse  la  Serbie  d'avoir  suscité  le  crime.  Le  gouvernement 
serbe  déclare  alors  de  la  façon  la  plus  formelle  et  la  plus 
catégorique  qu'il  réprouve  et  condamne  l'attentat  de 
Sarajevo. 

Le  "16  juillet",  le  Président  Poincaréet  M.  Viviani,  pré- 
sident du  conseil,  partent  pour  la  Russie. 

Le  ''21  juillet",  l'Allemagne  envoie  les  avis  préliminaires 
de  la  mobilisation  et  pousse  fiévreusement  sa  préparation 
militaire.  Le  même  jour,  l'ambassadeur  de  Russie  à 
Vienne  part  en  congé,  trompé  par  les  déclarations  pacifiques 
du  comte  Berchtold,  ministre  des  affaires  étrangères 
d'Autriche. 

164 


Le  "22  juillet'',  le  ministre  allemand  des  affaires  etranp;èrcs 
affirme  à  Tambassadeur  d'Angleterre  que  l'Allemagne 
n'interviendra,  pas  dans  le  conflit  austro-serbe. 

Le  "23  juillet",  à  six  heures  du  soir,  le  gouvernement 
;iutri('hi(Mi  adrc^sse  au  gouvernc^nent  ser})e  un  ultimatum 
rédigé  dans  des  termes  d'une  brutalité  révoltante. 

Le  même  jour,  le  chancelier  allemand  envoie  aux  ambas- 
sadeurs d'Allemagne  à  Paris,  à  Londres  et  à  Petersbourg, 
un  mémoire  appuyant  l'ultimatum  autrichien.  Ce 
mémoire  est  remis  le  lendemain,  "24  juillet",  aux  gouverne- 
ments de  la  Triple  Entente,  qui  s'efforcent  d'obtenir  une 
prolongation  du  délai  de  48  heures  accordé  à  la  Serbie  par 
l'Autriche. 

Le  "25  juillet",  avant  l'expiration  du  délai,  la  Serbie 
répond  à  l'ultimatum  par  une  soumission  complète  aux 
demandes  de  l'Autriche,  ne  formulant  que  deux  réserves 
sur  la  procédure  de  l'enquête  exigée  par  l'Autriche. 

Cependant,  le  même  jour,  sitôt  reçue  la  note  de  soumission, 
l'Autriche  rompt  les  relations  diplomatiques  avec  la  Serbie. 
Les  gares,  en  Allemagne,  sont  occupées  militairement,  les 
permissionnaires  rappelés,  les  déboisements  et  les  réseaux 
de  fils  de  fer  commencés  autour  des  places-frontières  alle- 
mandes, les  routes  barrées.  Sous  menace  d'être  fusillés, 
les  Alsaciens-Lorrains  ont  défense  de  passer  la  frontière. 

Le  "26  juillet",  l'Angleterre  propose  la  réunion  immédiate 
d'une  conférence  pour  empêcher  toute  complication  et 
toute  extension  du  conflit.  L'Allemagne  et  l'Autriche 
refusent. 

Malgré  les  insistances  de  Grey,  deSazonoff  et  de  Cambon, 
l'Autriche,  appuyée  par  l'Allemagne,  refuse  de  prolonger 
le  délai. 

"Dans  la  journée  du  27",  l'Angleterre,  la  France  et  la 
Russie  redoublent  d'efforts  pacifiques.  Pendant  ce  temps 
l'Allemagne  donne  l'ordre  à  sa  flotte  de  Norvège  de  rejoindre 
ses  bases.  A  Thionville  et  dans  le  grand-duché  de  Bade, 
c'est-à-dire  à  la  frontière  française,  la  mobilisation  alle- 
mande commence. 

Le  "28  juillet",  à  midi,  l'Autriche  déclare  la  guerre  à  la 
Serbie  et  son  gouvernement  rompt  tous  pourparlers  avec 
la  Ptussie,  ce  qui  contraint  la  Russie  à  prendre  ,"le  29  juillet", 
les  premières  mesures  de  précautions  militaires  "à  la  fron- 
tière autrichienne". 

165 


Toutefois,  le  ''30  juillet",  la  Russie  se  déclare  prête  à 
arrêter  ces  préparatifs  si  TAutriche  s'engage  à  respecter 
l'indépendance  de  la  Serbie,  car  la  Russie  ne  peut  pas 
permettre  que  la  Serbie  devienne  la  vassale  de  l'Autriche. 

Tandis  que  la  France  maintient  ses  troupes  à  10  kilo- 
mètres de  la  frontière,  les  troupes  allemandes  de  la  garnison 
de  Metz,  renforcées  par  les  troupes  venant  de^Trèves  et  de 
Cologne,  ont  leurs  avant-postes  à  nos  bornes-frontières  et 
patrouillent  sur  le  territoire  français. 

Le  "31  juillet",  la  mobilisation  générale  est  ordonnée  en 
Autriche  et  Frétât  de  danger  de  guerre"  est  décrété  en 
Allemagne.  La  mobilisation  générale  de  l'Autriche  oblige 
la  Russie  à  prendre  la  même  mesure. 

Le  "1er  août",  le  gouvernement  allemand  refuse  de  s'enga- 
ger à  respecter  la  neutralité  belge.  Dès  la  veille,  la  France 
avait  donné  au  gouvernement  belge  l'assurance  officielle 
que  de  son  côté  elle  respecterait  cette  neutralité. 

L'Angleterre  déclare  alors  qu'elle  ne  peut  pas  promettre 
à  l'Allemagne  la  neutralité  que  celle-ci  réclame  de  l'Angle- 
terre. 

A  quatre  heures  la  mobilisation  générale  est  ordonnée  en 
France. 

Dans  la  nuit  du  1er  au  2  août  les  troupes  allemandes 
violent  la  neutralité  du  Luxembourg  en  pénétrant  sur  le 
territoire  grand  ducal  par  les  routes  de  Wasserbillig  et  de 
Remich.     Des  trains  blindés  sont  dirigés  sur  Luxembourg. 

A  sept  heures  du  soir,  l'Allemagne  déclare  la  guerre  à  la 
Russie. 

Le  "3  août",  elle  déclare  \sb  guerre  à  la  France  et  viole  le 
territoire  belge.  Dès  la  veille  et  avant  toute  déclaration 
de  guerre  les  troupes  allemandes  avaient  envahi  le  territoire 
français,  à  Cirey,  près  de  Longwy,  et  à  Délie,  dans  la  région 
de  Belfort,  pénétrant  ainsi  aux  villages  de  Joncherey  et 
Baron  à  dix  kilomètres  de  la  frontière  et  tuant  un  soldat 
français. 

Pour  justifier  sa  déclaration  de  guerre,  l'Allemagne 
affirmait  qu'un  avion  français  avait  jeté  des  bombes  sur  le 
chemin  de  fer  près  de  Karlsruhe  et  de  Nuremberg — fait 
évidemment  mensonger — et  dont  la  fausseté  a  été  depuis 
reconnue  par  les  Allemands  eux-mêmes  (1). 

Le  simple  exposé  chronologique  des  faits  sans  commen- 
taires démontre,  jusqu'à  l'évidence,  quel  est  l'auteur 
responsable  de  la  guerre. 

166 


Ainsi  que  Ta  écrit  M.  Henri  Chardon,  qui  a  publié  sur 
ce  suj(M.  une  ina.<^istralo  otudo:  'Maniais  les  oriji;ines  d'une 
guerre  n'ont  été  plus  certaines:  seul,  al)Soluni(înt  seul,  le 
gouvernement  allemand  a  préparé  et  voulu  l'effroyable 
(iésastre.  Seul,  absolument  seul,  il  restera  chargé  du  plus 
grand  crime  qui  ait  été  commis  contre  l'humanité.  Dans 
une  Europe  s'orientant  vers  la  paix,  lui  seul  a  maintenu 
obstinément  l'idée  et  la  menace  de  la  guerre.  Lui  seul, 
après  l'avoir  préparée  implacablement,  l'a  déchaînée  au 
moment  qu'il  a  cru  favorable;  prochains  ou  lointains' tous 
les  faits  concordent." — Bulletin  des  Armées  de  la  Républi- 
que. 

(1)  Dans  la  "Deutsche  Medizinische  Wochenschrift"  du  18  mai 
lOio  (No.  20),  le  docteui-  Julius  Schwalde  publie  ce  qui  suit: 

En  réponse  aux  attaques  de  nos  ennemis  et  pour  justifier  l'attitude 
(le  l'Allemagne  j'ai  dit  dans  un  article  qu'un  aviateur  français  avait 
jeté  quelques  jours  avant  la  guerre  des  bombes  sur  Nm-emberg.  Il 
résulte  d'une  correspondance  échangée  avec  le  conseiller  intime  Riedel 
et  le  conseil  municipal  de  Nuremberg  que  cette  accusation  que  rien 
n'a  justifiée  jusqu'ici  et  qui  a  été  considérée  généralement  chez  nous 
comme  une  violation  du  droit  des  gens,  ne  repose  sur  aucun  fondement. 
Le  conseil  municipal  écrivait  notamment  le  3  avril  dernier  au  représen- 
tant du  commandant  général  du  3e  corps  d'armées  bavaroises:  "On 
ignore  complètement  ici  que  des  aviateurs  ennemis  aient  jeté  avant 
et  depuis  la  déclaration  de  guerre  des  bombes  sur  la  ligne  Nuremberg- 
Ansbach  et  Niu-emberg-Kisingen.  Tous  les  bruits  qui  ont  couru,  tous 
les  renseignements  publiés  par  les  journaux  ont  été  reconnus  absolument 
faux. 

Un  docteur  donnait  une  consultation  à  une  vieille  dame 
en  Ecosse,  qui  souffrait  d'un  gros  rhume. 

''Est-ce  que  vos  dents  claquent,"  demandait-il,  "lorsque 
votre  rhume  est  plus  violent." 

"Je  n'en  sais  rien,  docteur,"  répondit  la  vieille  dame  en 
plaisantant,  "elles  sont  sur  la  table!" 


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168 


TL  y  avait  bien  près  d'un  quart  de  siècle  que  les 
■'■  Chartrand  et  les  Boisvert  s'en  voulaient.  Non  pas  une 
inimitié'-,  pacifique,  mais,  depuis  tout  ce  temps,  ils  s'étaient 
déclaré  une  guerre  ouverte,  irrépressible  que  ni  les  conseils, 
ni  les  admonestations  n'avaient  pu  terminer. 

Quelle  était  la  cause  de  cette  division,  la  plupart  l'igno- 
raient, et  si  les  anciens  en  savaient  quelque  chose,  ils  ne 
s'accordaient  guère  sur  l'origine  des  hostilités,  quelque 
chicane  banale,  peut-être,  qui  avait  pris  des  porportions 
démesurées,  une  allumette  tombée  dans  des  brindilles  qui 
avait  provoqué  un  incendie  incontrôlable. 

Des  combats  féroces  s'étaient  livrés,  des  coups  nombreux 
avaient  été  échangés  entre  les  deux  clans.  A  chaque 
Nouvel  An,  les  notables  du  village  s'efforçaient  de  mettre 
fin  à  cette  discorde,  mais  en  vain,  chaque  année  amenant 
avec  elle  de  nouvelles  luttes. 


* 


Germaine  et  Jeanne  étaient  sœurs.  Toutes  les  deux  se 
ressemblaient  aussi  peu  au  moral  qu'au  physique.  Jeanne 
était  grande  et  ])rune;  elle  avait  les  traits  réguliers  mais 
forts,  le  nez  aquilin,  les  yeux  noirs  comme  des  mûres,  les 
lèvres  épaisses  et  orgueilleuses.     En  la  regardant,  on  se 


169 


retournait  instinctivement  vers  la  mère.  Jalouse, 
acariâtre,  fantasque,  on  se  demandait  laquelle  était  la 
mieux  douée  sous  ce  rapport,  la  mère  ou  la  fille. 

Germaine  avait  la  blondeur  des  blés.  Elle  était  mignonne 
et  gracieuse  comme  une  statuette  de  Tenegra.  Aussi  que 
son  père,  elle  avait  des  yeux  de  ciel,  le  nez  légèrement 
retroussé,  qui  lui  donnait  un  air  mutin,  la  bouche  petite, 
Toval  du  visage  pur  et  parfait.  Sensible  et  généreuse, 
elle  charmait  autant  par  sa  voix  que  par  sa  présence. 

Gaspard  Chartrand,  leur  père,  était  l'un  des  plus  riches 
cultivateurs  du  lac  Saint-Jean.  Quand,  à  l'époque  des 
moissons,  assis  confortablement  sur  la  galerie  spacieuse 
de  sa  maison  en  pierre  bosselée,  il  promenait  son  regard 
sur  ses  champs  de  foin  et  de  blé  qui  s'étendaient  là-bas, 
là-bas  jusqu'à  la  lisière  de  la  forêt  verte  bordée  par  un 
ruisseau  où  allaient  s'abreuver  les  bêtes,  une  flamme  de 
contentement  et  de  fierté  s'allumait  dans  son  œil  bleu. 
Quand  sur  la  pente  du  coteau  à  l'herbe  grasse,  il  voyait 
son  nombreux  troupeau  qui  paissait  nonchalemment; 
quand  de  l'étable  il  entendait  le  hennissement  de  ses 
chevaux,  les  meilleurs  de  la  région,  un  sourire  de  satisfaction 
s'esquissait  sur  ses  lèvres. 

Et  cependant,  Chartrand  n'était  pas  heureux.  Ce  soir- 
là,  accoudé  à  la  margelle  du  vieux  puits,  dont  on  tolérait 
encore  la  présence  près  de  la  maison,  comme  un  ancien 
serviteur  devenu  inutile  qui  a  rendu  de  bons  services, 
Chartrand  fumait  avec  tristesse  les  yeux  dans  le  vague. 
C'est  qu'il  venait  d'être  témoin,  muet  et  faible,  d'une 
scène  qui  ne  se  répétait  que  trop  souvent:  sa  femme  et  sa 
fille  Jeanne  querellant  Germaine  à  cause  de  son  affection 
pour  Pierre  Boisvert,  reconnu  comme  le  champion  du  clan 
ennemi. 

Chartrand  ne  disait  rien,  et  cependant  il  adorait  sa 
Germaine.  Mais  le  maître,  c'était  sa  femme.  Et  quoi 
donc  aurait  pu  l'attrister  davantage  que  de  la  voir  se  servir 
de  son  pouvoir  usurpé,  de  son  esprit  de  domination,  au 
détriment  surtout  de  sa  Germaine,  le  cendrillon  de  la 
famille,  qui  souffrait  en  silence  et  les  réprimandes  injustes 
de  la  mère  et  les  caprices  de  la  sœur. 


* 


D'aimer  et  se  savoir  aimée  Germaine  trouvait  une  douce 
compensation  à  ses  chagrins.  La  pauvre  enfant,  dans 
toute  la  famille  des  Chartrand,  n'avait  la  sj^mpathie  que 

170 


de  son  père.  Forte  de  cette  affection  cependant,  et  Famour 
de  Pierre,  un  ])eaii  et  brave  p;ars,  elle  était  prête  à  affron- 
ter bien  des  obstacles  et  à  endurer  des  peines  violentes. 
Mais,  que  de  matins,  n'était-elle  pas  descendue  de  sa  chambre 
les  paupières  rouj^ies  et  gonflées  d'avoir  passé  la  nuit  à 
pleurer! 

Aimer  l'ennemi  des  Chartrand,  ne  cessait-on  de  lui 
reprocher,  c'était  plus  qu'un  crime,  une  abomination. 
Elle  n'était  qu'une  sans-cœur,  une  nigaude,  une  bonne  à 
rien ...  Et  que  d'invectives  encore,  que  d'insultes.  Pour 
un  peu,  on  l'eût  frappée. 

Germaine,  elle,  dans  la  simplicité  et  la  droiture  de  son 
âme,  ne  demandait  qu'à  aimer  son  prochain,  ceux-là  mêmes 
qui  lui  faisaient  du  mal,  mais  surtout  l'homme  à  qui  elle 
avait  donné  son  cœur  et  promis  sa  foi,  sourde  aux  injures, 
irréductible  dans  son  amour,  elle  espérait  contre  la  déses- 
pérance même,  se  disant  qu'un  jour  viendrait,  sans  doute, 
où  cette  haine  stupide  entre  les  deux  familles  finirait  par 
disparaître,  ou  bien  que  sa  mère  se  laisserait  attendrir, 
ou  encore  que  son  père  oublierait  sa  mollesse  pour  reprendre 
au  foyer  le  rôle  qui  lui  appartenait,  ou  bien ....  ou  bien .... 
enfin,  elle  espérait  l'impossible,  pourvu  que  son  Pierre  et 
elle  fussent  unis  pour  toujours. 


* 
*   * 


Le  soir  descendait  lentement  sur  les  prés  et  les  bois. 
Germaine  et  Pierre  étaient  assis  au  pied  d'un  chêne,  qui 
penchait  sa  ramure  gigantesque  au-dessus  d'un  escarpe- 
ment. 'La  main  dans  la  main,  les  amoureux  ne  disaient 
mot,  écoutant  chanter  leur  cœur.  Le  silence  de  la  tombée 
du  jour  n'était  interrompu  que  par  le  tintement  gai  et  sonore 
des  cloches  attachées  au  cou  des  vaches  qui  broutaient 
là-bas  dans  la  plaine. 

Soudain,  retentit  une  voix  méprisante. 

— Quand  on  s'aime,  on  s'aime  en  plein  jour  et  non  pas 
au  fond  des  bois  comme  les  bêtes. 

Pierre  a  reconnu  la  voix.     En  un  bond  il  est  debout. 

Devant  lui,  il  aperçoit  Jacques  Boisvert,  son  rival,  les 
bras  croisés,  un  défi  dans  le  regard  et  un  sourire  de  mépris 
aux  lèvres. 

— Va-t-en,  lui  crie  Pierre,  ou  je  .cogne.  Tu  sais  que  ma 
conscience  est  aussi  pure  que  l'âme  de  cette  jeune  fille 
que  tu  viens  d'insulter.     Encore  une  fois  va-t-en!.  .  .  . 

— Je  m'en  irai  quand  il  me  plaira. 

.  171 


— Va-t-en,  répète  Pierre,  en  avançant  d'un  pas,  les 
poings  fermés. 

Jacques  répond  par  un  coup  en  pleine  poitrine.  Pierre 
tombe,  il  se  rélève.  Le_  combat  est  terrible.  Les  deux 
adversaires  sont  de  force  égale. 

Tout  à  coup,  Germaine,  témoin  impuissant  et  épouvanté 
de  cette  lutte  sauvage,  pousse  un  cri  de  terreur. 
^Ella  a  aperçu  Jacques,  qui  s'avance  vers  Pierre  avec  un 
gourdin  dont  il  vient  de  s'armer  sournoisement. 


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Jacques,  les  yeux  injectés  de  sang,  les  lèvres  écumantes, 
les  cheveux  en  désordre,  les  habits  déchirés,  grinçant  des 
dents  et  proférant  des  blasphèmes,  est  tel  une  bête  en 
furie. 

— Pierre,  gare  à  toi;  lui  crie  Germaine. 

Il  fait  un  saut  de  côté  et  le  moulinet  tombe  dans  le  vide. 
Mais,  avant  que  son  adversaire  ait  eu  le  temps  de  brandir 
son  arme  de  nouveau,  il  lui  assène  à  la  tempe  un  coup  de 
poing  formidable. 

172 


Jacques,  à  ce  inoiiient  se  trouvait  au-dessus  du  précipice. 
Il  tombe  à  la  renverse  et  roule  jusqu'au  fond  du  ravin, 
entraînant  dans  sa  chute  des  roches  qui  lui  meurtrissent 
les  chairs  et  le  bk^ssent  cruellement. 

— Mon  Dieu!  mon  Dieu!  s^mit  Germaine,  il  s'est  tué!.  . 
Nous  sommes  perdus!.  ... 

Tous  deux  s'élancent  à  son  secours. 

Jacques  était  sans  vie,  un  flot  de  sang  s'échappait  par 
une  plaie  béante  à  la  poitrine  ouverte  par  la  pointe  d'une 
souche  acérée  comme  un  épieu  et  qui  était  encore  dans  la 
])lessure. 

Des  gens  qui  ont  entendus  les  cris  accourent  de  tous 
côtés. 

Germaine  pâlit. 

— Sauve-toi,  Pierre,  dit-elle.  Ils  vont  t'arrêter. 

— Non,  répond  Pierre  avec  fermeté,  je  ne  suis  pas  un 
criminel,  j'étais  en  légitime  défense. 

— On  ne  te  croira  pas. 

— Je  reste. 

— Pars ....  pars ....  Je  t'en  supplie,  dit-elle. 

Elle  passe  ses  bras  graciles  autour  de  son  cou  et  l'em- 
brasse avec  désespoir.  .  .  . 

— Fais-le .  .  .  pour  moi .' .  .  pour  mon  amour .  .  .  Jamais 
un  autre  que  toi  ne  m'auras 


*   * 

Cinq  ans  s'étaient  écoulés  depuis  le  tragique  événement. 
Pierre,  qui  s'était  sauvé  aux  Etats-Unis,  n'avait  jamais 
osé  écrire  à  Germaine,  de  peur  que  sa  lettre  fût  interceptée 
et  que  l'on  découvrit  sa  retraite.  Puisqu'il  s'était  enfui, 
il  ne  voulait  pas  être  condamné  pour  un  meurtre  dont  il 
n'était  pas  coupable. 

Ses  cheveux  avaient  blanchi.  Pas  un  jour  qu'il  n'eût 
pensé  à  sa  Germaine  qu'il  avait  laissée  là-bas  et  qu'il  n'avait 
cessé  d'adorer.  Il  menait  une  vie  lamentable,  inutile, 
incapable  d'énergie  et  d'aucun  effort,  gagnant  juste  assez 
pour  soutenir  sa  malheureuse  existence. 

A  la  fin,  l'a  nostalgie  de  l'amour  fut  plus  forte  que  la 
crainte.  Un  bon  matin,  il  reprit  la  route  du  village  natal, 
du  village  où  il  avait  laissé  tout  son  cœur,  toute  sa  vie. 

La  mort  l'attendait,  une  mort  honteuse,  ou  du  moins, 
une  captivité  perpétuelle  serait  le  prix  de  cette  folie. 

Qu'était  la  mort,   toutefois,    comparée   à   ce   boulet   de 

173 


douleur,  à  ces  jours  tout  de  tristesse  et  de  noirceur  qu'il 
subissait  comme  un  paria? 

Et  cependant,  lasse  d'attendre,  désespérant  de  ne  jamais 
le  revoir,  Germaine  avait,  sans  doute  donné,  à  un  autre, 
les  plus  radieuses  années  de  sa  jeunesse.  Cette  pensée, 
plus  que  tout  le  reste,  le  tenait  éveillé  la  nuit  sur  un  lit  de 
douleur  et  le  jour  le  promenait  dans  les  rues  comme  un 
automate,  attirant  les  regards  des  passants  amusés  ou 
apitoyés. 

*  * 

Pierre  allait  à  pas  lents  sur  la  route  poudreuse.  Plus  il 
approchait,  plus  il  sentait  faiblir  son  courage.  De  loin, 
il  aperçut  le  précipice  où  Jacques  s'était  tué.     Il  frémit. 

Soudain,  une  reflexion  le  frappa.  C'était  à  cette  date 
même  qu'il  y  a  cinq  ans,  son  ennemi  avait  perdu  la  vie. 
Cette  pensée  lui  parut  de  mauvais  augure.  Un  moment, 
il  fut  près  de  retourner  sur  ses  pas. 

— Non,  se  dit-il,  la  revoir,  il  faut  que  je  la  revoie,  quoi 
qu'il  arrive. 

Il  allait  franchir  le  petit  pont  qui  aboutit  aux  premières 
maisons  du  village  quand  son  attention  fut  frappée  par  un 
gracieux  tableau.  Une  jolie  enfant  aux  cheveux  bouclés, 
à  genoux  sur  une  grosse  roche  plate,  s'amusait  à  plonger 
dans  l'eau  une  branche  garnie  de  feuilles. 

Pierre  s'était  arrêté.  Il  songea  que  si  le  Ciel  l'avait 
voulu,  il  aurait  eu  lui  également,  sa  part  de  bonheur  sur 
le  soleil,  qu'il  aurait  pu  chérir  et  gâter  un  enfant  de  cet 
âge,  qui  aurait  été  beau  et  bon  comme  Germaine. 

— Allons!  continue  ton  chemin,  forçat,  dit-il,  avec 
amertume. 

Mais  tout-à-coup  un  cri  de  détresse  lui  fait  retourner  la 
tête. 

L'enfant,  perdant  l'équilibre,  est  tombée  à  l'eau.  Le 
courant  l'entraîne. 

Pierre  accourt,  se  jette  à  la  rivière,  et  finit  par  ramener 
la  petite  sur  le  rivage,  saine  et  sauve. 

Et  après  avoir  repris  ses  sens,  elle  lève  sur  son  sauveur 
de  beaux  grands  yeux  noirs  tout  effarés,  encore  empreints 
de  la  terreur  de  la  mort  tout  proche. 

— Ne  crains  rien,  mon  enfant,  lui  dit  Pierre  avec  douceur, 
en  lui  caressant  les  cheveux.     Ou  demeures-tu? 

— Là-bas,  répond-elle,  en  indiquant  du  doigt  et  du 
regard,  au  sommet  de  la  côte,  une  maisonnette  blanche  à 

174 


la  toitAiro  rousc  et  aux  volets  verts,  un  fond  (l'un  riant 

''^^  Pierre  se  dirige  vers  l'endroit  indiciue,  se  disant  à  part 
lui  (lue  d'avoir  sauve  cette  charmante  enfant  cette  précieuse 
petite  existence,  cela  valait  cent  fois  le  sacrifice  de  la  sienne 
bonne  à  (Uioi,  après  tout?.  ...  .  ^     nu  .. 

11  franchit  la  porte  du  jardin,  tenant  toujours  la  fillette 
dans  ses  bras.  Arrivé  à  la  maison,  il  aperçoit  fl}^^,^^l 
un   homme   de   haute   stature,    la  figure   encadrée   dune 

épaisse  barbe  noire. 

-1 


Un   moment,   tous   deux   se  regardent  en   silence,   puis 

soudain  : 
— Pierre! 

Tftooues 

Un  éclair  de  haine,  la  haine  des  anciens  jours  a  flambé 

dans  leurs  prunelles. 

175 


Cependant,  en  quelques  mots  Pierre  raconte  Finciclent. 

Sur  les  joues  tannées  de  Jacques,  descendent  deux 
larmes. 

D'un  mouvement  spontané,  il  tend  sa  large  main  ru- 
gueuse. 

— Pierre,  dit-il,  je  te  remercie,  toujours  amis,  dis,  veux- 
tu? 

Pour  toute  réponse,  Pierre  serre  la  main  qui  lui  est 
tendue  et  embrasse  l'enfant. 


* 


Lorsqu'il  releva  la  tête,  Germaine  était  devant  lui. 
Jacques  avait  disparu. 

A  la  vue  de  celle  dont  le  souvenir  avait  argenté  ses 
cheveux,  il  ne  put  prononcer  une  parole,  puis,  la  gorge 
sèche  et  la  voix  suffoquée: 

— Madame,  je  suis  réellement  très  heureux  de  vous 
rendre  votre  enfant 

— Madame!  reprit  Germaine  .avec  étonnement,  mais 
pourquoi  m'appeler  ainsi,  Pierre? 

— Comment  donc,  mais  je  croyais.  ..... 

N'êtes- vous  pas  la  mère  de  cette  enfant  et.  .  .  .  la  femme 
de  Jacques. 

— Jeannette,  dit  Germaine  au  comble  de  l'émotion, 
embrasse  ton  oncle,  et  vous.  .  .  .  mon  bien-aimé  Pierre, 
embrassez  votre  femme. 

Jacques  venait  de  reparaître  accompagné  de  Jeanne. 

Pierre  comprit. 

Pour  la  première  fois  depuis  cinq  ans  le  bonheur  lui 
souriait. 

Et  en  refermant  ses  bras  sur  Germaine  qu'il  pressa  avec 
des  larmes  de  joie  sur  sa  poitrine,  il  oublia  en  une' seconde 
ses  années  de  souffrance. 

Depuis,  on  ne  vit  jamais  au  lac  Saint-Jean,  de  familles 
plus  étroitement  unies  que  les  Chartrand  et  les  Boisvert. 

RODOLPHE  GIRARD. 


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î     CYRILLE    LAURIN  Chambre57  j 

î  AGENT  112,  rue  SAINT-JACQUES,     j 

?     The  Liverpool   &  London  &  Globe  AytOMTOTT  AT  î 

I  Insurance  Company,   Limited  MLlIN  1  Kr^AL/  | 

176 


TARIF  ET  REGLEMENTS  DES  POSTES 

Taxe  de  Ciuerre 

Une  taxe  de  guerre  d'un  cent  est  imposée  sur  toute 
lettre  adressée  au  Canada  ou  à  d'autres  endroits  pour  les- 
quels le  tarif  d'affranchissement  n'excède  pas  deux  cents 
par  once  et  sur  toute  carte  postale  adressée  au  Canada, 
aux  Etats-Unis  ou  au  Mexique. 

Une  taxe  de  2  cents  sera  prélevée  sur  les  mandats-poste 
émis  en  Canada  sans  égard  au  montant  du  mandat. 

Une  taxe  de  1  cent  sera  aussi  prélevée  sur  les  bons  de 
poste  sans  égard  au  montant. 

Cartes  postales 

Il  y  en  a  de  deux  sortes.  1.  les  cartes  postales  officielles 
émises  par  le  département  des  Postes;  2.  les  cartes  postales 
provenant  de  l'industrie  privée. 

Affranchissement 

Dans  les  deux  cas  le  tarif  d'affranchissement  est  un  cent 
pour  le  Canada,  les  Etats-Unis  et  le  Mexique  et  de  deux 
cents  pour  les  autres  endroits.  Remarque: — Les  cartes 
postales  émises  par  les  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à 
la  poste  en  Canada,  à  l'adresse  d'endroits  soit  au  Canada 
soit  aux  Etats-Unis  si  elles  sont  affranchies  au  moyen 
d'un  timbre  canadien  d'un  cent. 

Une  carte  postale  ne  peut  servir  une  seconde  fois  lors 
même  qu'elle  serait  affranchie  au  moyen  d'un  timbre  poste 
additionnel.     _ 

Dans  tous  les  cas,  quel  que  soit  le  lieu  de  destination,  la 
moitié  droite  du  recto  d'une  carte  postale  est  réservée  pour 
le  timbre-poste  à  l'adresse.  Le  reste  est  à  la  disposition 
de  l'expéditeur  pour  la  correspondance  seulement. 

Toutefois  il  est  permis  de  coller  sur  la  moitié  gauche  du 
recto  et  tout  le  verso  des  cartes  postales  soit  officielles,  soit 
privées,  des  petites  étiquettes  gommées  portant  le  nom  et 
l'adresse  de  l'expéditeur  et  du  destinataire.  Ces  étiquettes 
ne  peuvent  avoir  plus  de  2  pouces  par  J^  de  pouce.  L'on 
peut  aussi  coller  sur  le  verso  et  la  moitié  gauche  du  recto 
des  gravures  et  des  photographies  sur  du  papier  très  mince 
et  des  coupures  de  journaux  (qui  ne  peuvent  en  aucun  cas 
excéder  les  bords  de  la  carte)  pourvu  qu'elles  adhèrent 
complètement  à  la  carte. 

177 


A  part  cela  Ton  ne  peut  rien  ajouter  à  une  carte  postale 
et  elle  ne  peut  être  ni  coupée  ni  changée. 

Les  cartes  postales  quel  que  soit  le  lieu  de  leur  destina- 
tion doivent  être  envoyées  à  découvert.  Si  elles  sont 
mises  sous  enveloppe  et  portent  de  la  correspondance  elles 
sont  sujettes  au  tarif    des  lettres. 

La  dimension  des  cartes  postales  privées,  à  l'adresse  du 
Canada,  des  Etats-Unis  et  du  Mexique  ne  peut  excéder  6 
pouces  par  3^^  pouces  et  elle  ne  peut  être  moindre  que 
33^  pouces  par  23^  pouces. 

Dans  le  cas  de  cartes  postales  adressées  ailleurs  qu'aux 
endroits  sus-indiqués  la  dimension  ne  peut  dépasser  5}/2  pou- 
ces par  35^  pouces  ni  être  moindre  que  4  pouces  par  3  pouces. 
MANDATS  DE  POSTE. 
L'émission  et  le  paiement  d'un  mandat  de  poste  ne  sont 
l'affaire  que  de  quelques  instants. 

Les  droits  exigés  du  public  sur  les  mandats  de  poste, 
émis  au  Canada,  pour  être  payés  au  Canada,  Antigua, 
Bahamas,  Bermudes,  Guyanne  anglaise.  Iles  Caymans, 
Cuba,  la  Dominique,  Grenade,  Guam,  Hawaï,  Iles  des  Pins, 
Jamaïque,  Montserrat,  Nevis,  Terre-Neuve,  La  Zone  du 
Canal  de  Panama,  Iles  Philippines,  Porto-Rico,  St-Chris- 
tophe  (St-Kitts),  Ste-Lucie,  St- Vincent,  Tabago,  Trinité, 
Iles  Turques,  Tutuila  (Samoa),  Iles  Vierges,  Les  Etats- 
Unis  sont  les  suivants: 

Sur  les  sommes  de  pas  plus  de      S 10 5  cents. 

Au-dessus  de    $10     et  jusqu'à       30 10       " 

«  30  "  50 15       " 

«  50  "  60 20       « 

"  60  "  100 25       " 

Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  paya- 
bles dans  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  dans  les  possessions  britanniques  et  dans  tous  les 
autres  pays  étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste 
sont  émis,  excepté  ceux  ci-haut  énumérés,  est  comme  suit: 

S'ils  n'excèdent  pas  $5 5  cents. 

Au-dessus  de    S  5  et  n'excédant  pas  $10 10       " 

"  10  "  20. 20       " 

«  20  "  30 30       " 

30  "  40 40       " 

40  "  50 50       " 

«  50  "       ,  60 60       " 

«  60  "      '  70 70       « 

«  70  "  80 80       " 

«  80  "  90 90       " 

"  90  "  100 100       " 

178 


Il  n'y  a  pas"  d'échange  de  mandats  de  poste  avec  l'Espa- 
gne. 

Les  duplicata  de  mandats  de  poste  sont  émis  gratuite- 
ment ainsi  que  les  formules  nécessaires  pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  sont  payables 
ou  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 

BONS  DE  POSTE: 

Le  système  de  bons  postaux,  établi  par  le  Dépaï-tement 
des  Postes,  procure  un  moyen  facile  et  peu  coûteux  pour 
l'envoi  de  sommes  modiques.  Les  bons  de  poste  sont 
vendus  ou  payés  à  plus  de  10,000  bureaux  de  poste  en  Cana- 
da; ils  sont  aussi  payables  aux  Etats-Unis,  mais  seulement 
aux  bureaux  de  mandats-poste. 

Taux  de  Commission: 

1  cent  sur  un  bon  de  $  .  20  2  cents  sur  un  bon  de  $   .90 

1                    "  25  2                    "                     1.00 

1    .                "  30  2                    «                     1.50 

1  «  40  2                    "                     2.00 

2  cents  "  50  2  "  2.50 
2  ''  60  3  "  3.00 
2  '  70  3  "  4.00 
2  "  75  3  "  5.00 
2  "  80  5  "  10.00 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  peuvent  être  ajoutés  à 
aucune  de  ces  sommes  par  le  moyen  de  timbres-poste  appo- 
sés au  Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

Des  timbres-poste  ne  peuvent  être  apposés  aux  bons  de 
poste  payables  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au 
Canada,  aux  Etats-Unis  et  à  Terre-Neuve. 

Colis  Postaux  pour  Royaume-Uni  et  Pays  Étrangers. 

Sont  expédiés  par  paquebots  des  lignes  canadiennes  seu- 
lement. 

Des  échanges  directs  des  colis  postaux  sont  en  opération 
entre  le  Canada  et  les  pays  mentionnés  dans  la  liste  suivan- 
te, le  tarif  est  de  12  cents  la  livre;  la  limite  du  poids  est  de 
11  livres;  Royaume-Uni,  Antigua,  Barbade,  Bermudes, 
Grenade,  Guyanne  Anglaise,  Hong  Kong,  Jamaïque,  Iles 
sous  le  Vent,  Nouvelle-Zélande,  Ste-Lucie,  St-Vincent, 
Shanghaï,  Terre-Neuve  et  Trinité. 

179 


Le  tarif  est  de  24  cents  pour  la  première  livre  et  12  cents 
pour  chaque  livre  additionnelle  pour  les  pays  suivants: 
Australie-Sud,  Nouvelle-Galles  du  Sud,  Nouvelle-Guinée 
et  Queensland. 

N.B. — Les  colis  doivent  être  mis  à  la  poste  une  heure 
avant  la  fermeture  de  la  malle. 

La  transmission  des  Colis  postaux  pour  le  Brésil  est 
limitée  à  Rio-de-Janeiro,  y  compris  Petropolis,  Pernambuco 
(Recife)  Belle  Horizonte  (Minas  Géras)  Curitybo,  Cahia 
(San  Salvador)  et  Sao  Paulo. — Limite  de  poids  Q}^  Ibs. 

Les  paquets  scellés  ne  sont  plus  reçus  de,  ou  envoyés  de 
Hawaï,  mais  les  articles  de  quatrième  classe  (ouverts  à 
l'inspection)  peuvent  être  envoyés  à  Hawaï,  ainsi  qu'à 
Porto-Rico,  et  aux  Iles  Philippines;  limite  du  poids,  4  Ibs  et 
6  onces;  taux,  1  cent  par  once. 

DÉFINITION  DES  RÈGLEMENTS. 

1ère  classe. — Comprend  les  lettres,  les  cartes  postales, 
documents  légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en 
partie,  à  l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et 
toute  chose  du  genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance 
écrite. 

Le  tarif  d'affranchissement  des  lettres  mises  à  la  poste 
à  un  bureau  de  poste  en  Canada  pour  y  être  livrées  aux 
destinataires  est  de  1  cent  par  once. 

Le  tarif  des  lettres  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  et 
les  possessions  des  Etats-Unis,  à  l'exception  des  Iles 
Philippines,  le  Mexique,  l'Egypte,  le  Royaume-Uni  et  les 
possessions  britanniques  en  général  est  de  2  cents  par  once. 

Pour  tous  les  autres  pays,  le  tarif  d'affranchissement  des 
lettres  est  de  5  cents  pour  la  première  once  et  de  trois  cents 
pour  chaque  once  additionnelle. 

Toute  fraction  d'once  en  plus  d'un  nombre  défini  d'onces 
compte  dans  tous  les  cas  ci-dessus  pour  une  once. 

Un  envoi  de  cette  classe  insuffisamment  affranchi, 
déposé  à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double 
de  l'insuffisance'  d'affranchissement. 

Les  lettres  non  affranchies  pour  le  Canada,  les  Etats- 
Unis  ou  le  Mexique  sont  envoyées  aux  rebuts. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  affranchies  pour  les 
Etats-Unis  ou  le  Mexique  ou  qui  viennent  de  ces  endroits, 
sont  taxées  du  double  de  l'insuffisance  d'affranchissement 
payable  lors  de  la  distribution.  Elles  doivent  être  affran- 
chies au  moins  d'un  port  de  2  cents. 

180 


Los  lettres  non  affranchies  pour  le  Royaume-Uni  et  autres 
pays  ]Knivont  être  env()y^H\s  à  destinai  ion  mais  elles  sont 
passibles  d'un  poi't  double  à  leur  destination  (;t,  du  double 
de  l'insuffisance  (ra(ïranchissement  quand  elles  ont  été 
insufïisannnent  affranchies. 

Des  coupons-réponses,  afin  de  permettre  aux  expéditeurs 
de  lettres  à  l'étranger  de  payer  l'affranchissement  de  la 
réponse,  sont  maintenant  en  vente  à  6  cents  chacun. 

2èine  classe — Pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  le  Mexi- 
que, le  taux  des  journaux  d'occasion  est  de  1  cent  par  4  onces; 

Pour  Terre-Neuve,  Grande-Bretagne,  etc.,  les  journaux 
d'occasion  imprimés  et  publiés  au  Canada  peuvent  être 
expédiés  en  Grande-Bretagne,  Irlande,  la  Barbade,  les 
Bermudes,  Guyane  Anglaise,  Bornéo,  Anglais  Nord,  Cap 
de  Bonne  Espérance,  le  Natal,  l'Etat  Libre  d'Orange, 
Ceylon,  Chypre,  Iles  Falkland,  Iles  Fidji,  Gambie,  Gibral- 
tar, Hong-Konk,  la  Jamaïque,  Iles  sous  le  vent,  Malte, 
Mauritius,  Terre-Neuve,  Nouvelle-Zélande,  Sarawak,  les 
Seychelles,  Sierra  Leone,  Nord  et  Sud,  Nigeria,  Transvaal, 
Trinité  et  Tobago,  Iles  Turques  et  Zanzibar,  au  taux  de 
un  centin  par  4  onces. 

Sème  classe— Pamphlets  imprimés,  circulaires  imprimées, 
cartes  géographiques,  lithographies,  photographies,  des- 
sins et  gravures,  prix  courant,  manuscrits  de  livres  ou  de 
journaux,  papiers  d'examen,  plans  sans  spécifications,  listes 
d'électeurs,  calendriers,  cartes  de  visite,  manifestes  de 
douane,  livres,  etc.,  1  centin  par  2  onces  ou  fraction  de  2 
onces. 

Les  circulaires  imprimées  ou  produites  par  un  procédé 
mécanique  autre  que  la  clavigraphie  sont  admises  aux  taux 
de  1  cent  par  2  onces,  lorsque  au  moins  20  exemplaires 
conçus  dans  des  termes  absolument  identiques  sont  déposés 
en  même  temps  au  bureau  de  poste.  Lorsque  des  circulai- 
res de  ce  genre  sont  jetées  à  la  boîte,  elles  doivent  être  atta- 
chées ensemble.  Les  circulaires  au  moyen  du  clavigraphe 
(typewriter)  doivent  être  affranchies  comme  les  lettres. 

Ces  objets  divers  doivent  être  enveloppés  de  manière  à 
être  facilement  examinés.  La  limite  du  poids  est  de  5  Ibs 
(1  seul  volume,  10  Ibs). 

Les  patrons  et  les  échantillons  :  port,  1  cent  par  2 
onces  ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  12  onces,  de- 
vront être  enveloppés  avec  sûreté  et  faciles  à  examiner;  pour 
la  farine  et  objets  de  la  sorte,  on  devra  se  servir  de  boîtes  et 
de  sacs  en  toile;  pour  les  objets  en  verre,  des  boîtes  en  métal 
ou  en  bois. 

181 


Objets  de  3e  classe  pour  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres,  papier  de  commerce:  port,  1  cent 
par  2  onces:  mais  un  affranchissement  d'au  moins  5  cents  est 
nécessaire  pour  les  papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2 
cents  pour  les  patrons  et  échantillons. 

La  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  échantillons  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs  et 
6  onces. 

Des  paquets  de  marchandises  ouverts  à  l'inspection  peu- 
vent être  envoyés  au  tarif  de  1  cent  par  once,  mais  il  sera 
payé  un  droit  de  douane  aux  Etats-Unis,  Iles  Philippines, 
Porto-Rico  et  Hav^aï. 


(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  Echantillons 
pour  les  pays  de  l'Union  Postale. 

Les  'Tapiers  de  Commerce"  comprennent  toutes  les 
pièces  ou  documents,  manuscrits,  écrits  ou  dessinés  en  tout 
ou  en  partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications 
ayant  le  caractère  d'une  correspondance  actuelle  et  person- 
nelle), les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés 
par  les  officiers  publics,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous 
seing  privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  do- 
cuments d'un  caractère  mercantile,  les  différents  documents 
de  service  des  compagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies 
publiques,  les  partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites, 
les  manuscrits  de  livres  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  autres 
papiers  de  même  nature. 

Les  ''Imprimés"  comprennent  les  journaux  périodiques, 
les  livres  brochés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  les  cartes 
de  visite,  les  cartes-adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  manuscrits  qui  s'y  rapportent,  les  gravures,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géogra- 
phiques, catalogues,  prospectus,  annonce,  avis  et  circulaires 
imprimés,  gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour  le 
Royaume-Uni,  24  pouces  de  longueur  et  12  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
l'Union  Postale,  18  pouces  de  longueur  et  18  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur.  Dans  le  cas  ou  le  paquet  a  la  forme  d'un 
rouleau  il  peut  avoir  jusqu'à  30  pouces  en  longueur  et  4 
pouces  en  diamètre.  Pour  ceux  ne  faisant  pas  partie  de 
l'Union  Postale,  18  pouces  par  12  pouces  de  largeur  et  de 
hauteur;  limite  du  poids,  4  Ibs. 

182 


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183 


(C)  Royaume-Uni:  poids,  5  Ibs;  longueur,  2  pieds; 
épaisseur  ou  largeur,  1  pied.  Limites  de  pesanteur  et 
grandeur  pour  les  pays  de  l'Union  Postale,  12  onces;  lon- 
gueur 1  pied,  largeur  8  pouces  ,  hauteur  4  pouces. 

Un  droit  additionnel  sera  perçu  pour  frais  de  transport 
des  colis  adressés,  ou  déposés  à  la  poste,  à  des  bureaux 
situés  dans  certains  districts  éloignés  auxquels  les  dépêches 
doivent  être  expédiées  par  un  service  continu  de  voiture, 
à  plus  de  100  milles  de  distance. 

L'Assurance  sur  les  xîolis  Postaux  n'est  pas  encore  établie; 
le  public  en  sera  averti  quand  elle  prendra  effet.  D'ici  là, 
les  colis  peuvent  être  recommandés. 

Colis  pour  des  pays  au  sud  des  Etats-Unis. 

Les  colis  (ne  portant  pas  de  déclaration  de  douane)  des- 
tinés à  des  pays  au  Sud  des  Etats-Unis,  affranchis  et  mis  à 
la  poste  en  Canada,  peuvent  être  adressés  au  nom  de  la 
personne  à  laquelle  ils  sont  destinés,  avec  indication  de 
l'endroit  et  du  pays,  et  au-dessous  de  cette  adresse,  on 
peut  les  marquer  aux  soins  d'une  personne  ou  d'une  firme 
à  New- York.  Ces  colis  seront  alors  expédiés  par  la  poste, 
à  New- York,  pourvu  que  le  poids  n'en  excède  pas  4  Ibs  et  6 
onces,  et  qu'ils  soient  affranchis  au  taux  de  le.  par  once, 
La  personne  ou  la  firme  au  nom  de  qui  l'article  est  marqué 
n'aura  alors  qu'à  biffer  cette  partie  de  l'adresse  le  recom- 
mandant à  ses  soins,  à  New- York,  de  manière  à  ne  laisser 
sur  le  colis  que  l'adresse  même  de  sa  véritable  destination. 
Le  colis  sera  ainsi  accepté  à  la  poste  à  New- York,  sur  affran- 
chissement en  timbres  américains  couvrant  le  port  de  là 
au  lieu  désigné  sur  l'adresse. 

Objets  recommandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les 
Etats-Unis  et  les  pays  de  l'Union  Postale,  peut  être  enregis- 
tré sur  paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et 
l'envoyeur  pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet 
expédié  en  payant  5  cents  en  sus  de  l'enregistrement. 

Dédommagement  pour  pertes  d'objets  recommandés. 

(1)  En  cas  de  perte,  dans  le  service  postal,  d'un  objet 
recommandé,  déposé'  à  la  poste  au  Canada  pour  être  délivré 
au  Canada,  le  destinataire,  ou  à  la  demande  du  destinataire, 
l'expéditeur,  a  droit  à  un  dédommagement  qui,  dans  nul  cas, 
ne  devra  excéder  vingt-cinq  dollars,  ou  la  valeur  réelle  de 
Tobjet  recommandé  perdu,  quand  la  valeur  de  cet  objet  est 

184 


inférieure  à  vingt-cinq  dollars,  à  condition  que  nulle  autre 
compensation  ou  remboursement  n'ait  été  effectué  pour  cet 
objet. 

(2)  Le  dédommagement  sera  payé,  pourvu  que  la  perte 
de  l'objet  recommandé  soit  signalées  au  département  dans 
rintcrvallo  d'une  année  à  partie  de  la  mise  à  la  poste,  sur 
reçu  de  déclarations  assermentées  des  personnes  intéressées 
qui,  au  meilleur  de  leur  connaissance  et  bonne  foi,  établiront: 

(a)  que  l'objet  recommandé  a  été  perdu  dans  les  malles; 

(b)  que  la  valeur  du  contenu  était  de  (montant); 

(c)  que  l'ayant-droit  s'appelle  (nom); 

(3)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
recommandé  qui  n'a  pas  été  totalement  perdu  dans  les 
postes. 

(4)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
dont  le  droit  de  recommandation  n'a  pas  été  acquitté. 

CAISSE  D'ÉPARGNE  POSTALE. 

Des  dépôts  d'une  piastre,  et  au-dessus,  sur  lesquels  un 
intérêt  de  trois  pour  cent  est  alloué,  seront  reçus  pour  être 
transmis  au  Bureau  Central  de  la  Caisse  d'Epargne  Postale. 
Livrets  et  informations  fournis  sur  demande.  Bureau  ou- 
vert de  8  a.m.  à  6  p. m. 

Dans  un  hôtel,  vers  cinq  heures  du  matin. 

Le  garçpn  cogne  à  tour  de  bras  sur  la  porte  d'une  chambre 
en  criant:  Monsieur!  Monsieur! 

— Hem!  quoi!  répond,  de  l'autre  côté,  le  voyageur 
interpellé. 

— C'est  bien  vous  qui  avez  demandé  à  être  réveillé  pour 
le  train  de  quatre  heures  cinquante  ? 

— Oui,  eh  bien? 

Vous  pouvez  dormir  tranquille,  le  train  est  parti. 

*  îf:  * 

Les  plaisirs  ne  sont  que  la  fausse  monnaie  du  bonheur. 


I  TOUTES  SORTES  D'ASSURANCES                                       TEL.  MAIN  1831  î 

î  GEO.       W.       PACAUD 

■                    80  RUE  ST.  FRANCOIS-XAVIER,           -           MONTREAL  f 

I  Aident  en  Chef  pour  la  Prov.de  Québec        Agent  en  Chef  pour  le  Canada,   delà  I 

j  de  la  Cie  d'Assurance  contre  le  Feu        NEW      YORK      PLATE      GLASS  î 

[  NATIONALE       DE      HARTFORD                         INSURANCE  CO.  | 

I  Agence  Spéciale  pour  Montréal  et  le  District,  de  la  Cie  d'Assurance  contre  le  feu  ï 

!                                   NORTH   BRITISH  AND    MERCANTILE.  i 

185 


ENCOURAGEZ  NOS  ANNONCEURS 


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DEMANDEZ     LES      TABACS     CANADIENS    A    FUMER 

JOFFRE     FRENCH 


TABAC  OUESNEL 
SUPERIEUR 

1-10    Ib    :     10c  le  paquet 
1-4    Ib  :     25c    le     paquet 


PARFUM 
D'ITALIE 

1-14    Ib  :     5c    le    paquet 


ALBERT     Balmoral 


ROUGE 
OUESNEL 

1-12     Ib  :    5c    le    paquet 


CANADIEN 
NATUREL 

1-10     Ib  :    5c    le    paquet 


Genin,  Trudeau  &  Cie,  Limitée 

22  RUE  NOTRE-DAME  OUEST 

MONTREAL 


PROPRIETAIRES  DES  MARQUES  CI-DESSUS 
IMPORTATEURS    ET    FABRICANTS     D'ARTICLES     DE 

FUMEURS 


AUSSI  AGENTS  POUR 
LES    CELEBRES    PIPES 

PETERSON 

Garanties  pour  ne  pas  Craquer  ni  Brûler 


% 


EN  VENTE  PARTOUT 


186 


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T  ES  loups-g;arous,  les  enfants,  c'est  des  gabareaux  qu'ont 
^-^  été  sept  ans  de  suite  sans  faire  leurs  pâques,  ou  ben 
qu'on  fait  des  marchés  avec  Chariot.  Dans  le  jour,  c'est 
du  monde  comme  les  autres  créquiens,  mais,  sous  le  coup 
de  minuit,  ça  se  change  en  bête  .et  ça  couraille  un  peu 
partout,  paraît-mcme  que  ça  va  au  sabbat  avec  les  sorcières. 

J'cré  ben,  par  exemple,  que  ça  mord  pas  le  monde.  Y 
a  qu'un  moyen  de  les  délivrer,  c'est  de  les  faire  saigner. 

Un  coup  qu'y  sont  délivrés,  vous  savez,  ça  paraît  pus 
en  toute.  Tenez,  pas  besoin  d'aller  plus  loin,  moi  qui 
vous  parle,  j'en  ai  délivré  un  de  loup-garou,  pis  un  jour  de 
noces  encore,  les  noces  à  Tit-Noir.  C'est  le  défunt  grand 
Ged.  Oui,  les  enfants,  c'est  rnoé  qu'à  délivré  Ged,  comme 
vous  allez  voir. 

Mais  commençons  par  le  commencement.  C'est  donc 
tant  seurcment  pour  vous  dire,  les  enfants  que  le  grand 
Ged  Lanouette  pis  Tit-Noir  Lamoureux  étaient  une  paire 
d'amis  un  peu  dépareillée,  comme  qu'on  dit. 

Y  z'a valent  vu  le  jour  quasiment  la  même  nuit,  et  avaient 
grandi  ensemble  comme  deux  orteils  du  même  pied. 

Dans  leur  jeunesse,  y  z'a  valent  fréquenté  ensemble 
l'écok  bussonnière,  comme  on  dit  en  latin,  y  foxaient  les 
mêmes  jours  et  s'étaient  faits  bougres  à  la  porte  de  l'école 
du  village  à  la  même  date,  avec  le  même  diplôme  et  la 
même  lettre  de  recommande. 

Y  z'a  valent  fait  leur  cléricature  tous  les  deux  dans  le 
même  chanquier,  dans  le  haut  du  Saint-Maurice  pour  le 
même  boss. 

On  les  voyait  jamais  l'un  sans  l'autre;  quand  Tit-Noir 
se  mouillait  les  pieds,  c'qui  arrivait  de  temps  à  autre,  Ged 
se  les  humectait  aussi,  et  quand  Ged  prenait  sensément  une 
cruche  par  la  taille,  Tit-Noir  s'empressait  d'y  faire  la  même 
cérémonie. 

Y  z'a  valent   été   dans   les   States   ensemble.     Enfin    v 


187 


s'étaient  pas  salis  dans  les  mêmes  couche^  pis  c'est  juste. 

Tout  le  monde  les  connaissait. 

C'était  une  tanante  de  paire  de  vieux  garçons.  Y 
dépassaient  tous  les  deux  la  trentaine  et  tout  annonçait 
qu'y  n'auraient  jamais  de  belles-mères,  rapport  que  drés 
qu'un  avait  une  blonde,  l'autre  trouvait  moyen  de  mettre 
la  chicane  dans  l'entreprise. 

Y  avait  jamais  eu  la  moindre  petite  enguclade  entre  les 
deux  copains,  quand,  un  bon  soir,  v'ia  Tit-Noir  qui  s'amène 
avec  un  air  tout  chose  et,  à  brûle  coup  de  point,  transvase 
la  suivante  à  son  ami  Ged: 

— Ged,  qu'y  dit,  j'me  marie. 

En  entendant  c'te  déclaration  intempestive  et  santigri- 
mite,  Ged  a  quasiment  perdu  sans  connaissance. 

— T'es  pas  fou,  qu'il  rentasse. 

— C'est  comme  j'te  dis. 

— T'es  pas  pour  me  faire  une  affaire  comme  ça.  On  a 
toujours  rôdé  ensemble,  on  s'est  jamais  lâchés,  quoi  est-ce 
que  j'vas  devenir. 

— Tu  peux  te  marier  aussi. 

— Pas  une  bougresse  de  miette,  si  t'es  fou,  moe  je  l'sus 
pas  encore.  Pourquoi  que  tu  t'embarques  là  dedans, 
pauvre  Tit-Noir?  Si  tu  m'en  avais  parlé,  j'aurais  trouvé 
moyen  de  te  sortir  de  c'pétrin-là. 

— C'est  pour  ça  que  j't'en  ai  rien  dit. 

— Et  c'est  la  p'tite  Cézanne  Lauzon,  j 'suppose,  qui  t'a 
mis  ça  dans  le  ciboulot? 

— T'as  mis  le  nez  dessus.     C'est  avec  elle  que  j'me  marie. 

— Eh!  ben  t'es  pas  pour  lâcher  un  ami  d'enfance  comme 
ça.  J'vas  'empêcher  c'te  catastrophe-là,  c'est  moë  qui 
t'ie  dis. 

— Pas  moyen,  les  bans  vont  être  publiés  demain  au  prône 
de  la  paroisse,  pis  le  trousseau  est  fait. 

— Ah!  c'est  comme  ça,  qu'éclate  le  grand  Ged,  eh!  ben, 
mon  crapaud,  tu  vas  me  payer  ça.  D'abord  qu'on  pourra 
pas  vadrouiller  ensemble,  j'te  jure,  ma  grand'conscience, 
que  j'me  vends  à  Chariot,  pis  que  j'me  mets  à  courir  le 
loup-garou.  Tu  te  souviendras  de  moë  le  jour  de  tes  noces, 
mon  pendard!  Puisque  tu  t'maries,  eh!  ben,  va  au  guiabe!! 
Et  là-dessus,  le  grand  Ged  est  parti  à  l'hôtel  du  village, 
noyer  son  chagrin;  même  qu'y  vous  à  r' tourné  une  pépère 
de  brosse  qu'à  duré  jusqu'aux  noces  à  Tit-Noir. 

Sans  plus  s'occuper  de  son  ami  Ged,  Tit-Noir  s'est  fait 
faire  sa  bougrine  de  noces  et  un  mois  après,  qui  tombait 
justement  les  jours  gras,  la  conjugaison  avait  lieu* 

188 


Pour  une  noce  fioiinoo,  c'cUiit  uikî  noce  fionuoo,  j'vous 
en  passe  un  papier. 

Le  ^rand  (îed  qui  paraissait  avoir  pris  son  parti  de 
continuer  tout  fin  seul,  sa  vie  de  vieux  cerihatairc,  était 
i2;ar(,'on  d'honiunn",  et  parlait  pus  de  courir  le  loup-^arou. 

Ça  n'empêche  pas  qu'y  avait  des  drôles  d'airs. 

Pour  (]uant  à  la  noce,  c'est  pas  pour  faire  des  vents,  ni 
rien  dire  de  trop,  mais  des  noces  comme  ça,  les  enfants,  y 
s'en  fait  pus  au  jour  d'à  présent,  j'ai  pas  peur  de  l'dire. 
De  la  mani^eaille  et  de  la  biberonnerie,   y  en  avait,   ''en 


veux-tu,  en  v'ia".  Otez-vous  les  pieds  de  dans  le  blé 
d'Inde,  c'était  pas  une  noce  de  carême. 

Tout  le  monde  a  été  malade  pendant  un  bon  mois  pour 
avoir  trop  boulotte,  j'vous  mens  pas,  aussi  vrai  que  vous 
êtes-là. 

Dans  c'te  noce-là,  comme  dans  'toutes  les  autres,  on  a 
commencé  par  aller  à  rép;lise,  où  le  sacrifice  a  été  consommé 
avec  pompes;  après  quoi  on  a  pris  le  bord  de  chez  la  belle- 
mère,  endroit  où  le  fun  s'est  mis  à  s'élever  pas  pour  rire. 

189 


Dans  les  noces  à  la  campagne,  vous  savez,  la  cérémonie 
qui  suit  immédiatement  l'immolation  des  victimes  au  pied 
des  autels,  c'est  la  mangeaille.  Et  pour  quant  à  ce'qui 
en  est  de  la  circonstance  en  question,  j'ai  pas  peur  de  dire 
que  la  belle-mère  à  Tit-Noir  avait  fait  les  choses  en  grand 
sous  ce  rapport-là. 

Y  avait  quatre  tablées,  bondance!  et  des  pépères  de 
tablées,  lâchez-le  l'ours!  Vieux  cimiquière!  les  tartes  à 
la  ferlouche,  les  guertons,  les  dindes  avec  du  fort,  cramoisi! 
tout  en  r' volait.  J'vous  mens  pas,  y  avait  jusqu'à  des 
confitures,  bout  de  corde!! 

Ça  c'était  une  noce,  les  enfants.  ! 

Aussi,  pas  besoin  de  vous  dire  que  tout  le  monde  s'est 
conduit  correct  envers  le  menu. 

A  la  fin  de  la  boustifaille,  qui  a  duré  de  huit  heures  du 
matin  à  sept  heures  du  soir,  sans  arrêter,  le  violoneux  a 
sorti  son  outil  et  tout  le  monde  s'est  planté.  Les  réels, 
les  gigues  voleuses,  les  gigues  simples,  les  dances  carrées 
ou  rondes,  ça  faisait  pas  de  différence,  tout  le  monde  se 
trémoussait  la  corporation  que  ma  foi  de  gueux,  c'était 
un  vrai  plaisir  de  voir  ça.  Jusque  là  tout  avait  marché 
sur  des  roulettes,  à  part  que  Gcd,  qui  s'était  un  peu  humecté 
les  pieds,  était  disparu  depuis  un  bout  d'tem^ps,  et  que 
personne  savait  par  ousqu'il  était  passé.  Mais  personne 
s'en  inquiétait,  rapport  que  ça  arrive  souvent  dans  les 
noces,  que  le  garçon  d'honneur  ou  les  même  invités,  sont 
obligés  d'aller  prendre  l'air  après  la  boustifaille. 

Mais  le  trouble  allait  pas  tarder  à  s'élever,  comme  vous 
allez  voir. 

J'étais  justement  en  train  de  danser  un  réel  à  quatre 
avec  la  p'tite  Zovile,  la  sœur  à  Puce  Sarrazin,  on  faisait 
vis-à-vis  à  la  mariée  pis  à  Toussaint  Lacouenne,  quand, 
tout  d'un  coup,  zling!  v'ia  la  fenêtre  qui  s'ouvre  toute 
grande,  sus  le  coup  de  minuit,  et  une  avalanche  de  pétaques 
pourrîtes  et  autres  objets  que  la  politesse  me  d^éfend  de  vous 
nommer,  nous  arrivent  sur  le  paroissien.  Le  marié  en 
reçoit  une  sur  un  œil,  la  mariée  timbe  en  pâmoison,  la 
p'tite  Zovile  me  saute  au  cou,  sous  le  prétesque  qu'elle 
avait  peur,  et  tous  les  moitiés  restent  figés  comme  des 
estatues  de  sel. 

— Quiens,  mon  possédé,  v'ia  pour  le  marié,  hurle,  du 
dehors,  une  voix  infernale  qui  ressemblait  à  celle  de  Ged 
comme  deux  gouttes  d'eau;  tandis  que  Tit-Noir  recevait, 
sur  la  poire,  une  bouse  de  vache,  sous  vot'respect,  qui 
faisait  des  flammèches. 

190 


Au  momo  instant,  Tinon  Lauzon,  qui  Gîtait  sorti  riucquos 
minutes  auparavant,  rentre,  les  (*hev(nix  (lr(;tt(is  sur  la  tête, 
on  criant  connue  un  ])er(lu:  'Toupa,  l'^uiabe  est  dans 
l'écurie!  les  jouaux  font  un  vacarme  d'enfer!" 

— Tout  ça,  (pie  j'me  dis  à  l'intérieur,  c'est  mon  idée  que 
c'est  ce  possédé  de  grand  (led  qui  tient  sa  promesse.  J'vois 
pas  aut'chose.  C'est  pas  pour  rien  qu'y  est  disparu. 
C'est  louche.  Les  plus  l)raves  se  hasardent  à  mettre  le 
nez  dehors,  mais  bougez  pas,  il  faisait  noir  comme  dans 
la  conscience  d'un  échevin.     Pas  moyen  de  rien  voir. 

Mais  dans  l'écurie,  les  jouaux  faisaient  un  vacarme  à 
tout  casser. 

— Non  d'un  chien!  que  j'me  dis,  est-ce  que  par  hasard 
Chariot,  qu'est  un  ami  de  Ged,  s'amènerait!  Bondance 
de  vieille  téquière,  y  sera  pas  dit  que  Fricotte  en  aura  pas 
le  cœur  net. 

J'agrafe  le  fusil  de  Tit-Noir,  pis  je  prends,  à  tâtons,  le 
bord  de  l'écurie  où  le  vacarme  continuait  de  plus  belle. 

J'entre,  les  jouaux  avaient  les  oreilles  dans  le  crin  et 
ruaient  comme  des  possédés. 

J'bats  le  briquet,  j'allume  ma  chandelle,  je  regarde,  rien 
de  surnaturel  nulle  part;  excepté  que  dans  la  boîte  à  l'avoine, 
j'aperçois  mon  Ged  qui  ronflait  sur  une  botte  de  paille. 

J'approche,  j'ie  pousse. 

— Aie!  Ged,  que  j'y  module,  qu'est-ce  que  tu  brettes  là, 
c'est- y  toi  qui  fait  tout  ce  vacarme-là  ? 

— T'as  raison  Paméla,  qu'il  me  rentasse,  mais  faut  pas 
kicker,  c'est  ben  permis  de  se  déranger  un  peu  un  jour  de 
noces. 

— Viens-t'en  que  je  dis  en  l'agrafant  par  un  plumât. 

— Voyons,  qu'y  dit,  prends  pas  toute  la  couverte. 

— C'est  clair,  que  j'me  dis  à  l'intérieur,  que  c'est  pas  lui 
qui  fait  tout  ce  train-là.  Il  est  bonnement  venu  ici  pour 
se  remettre.  Tout  de  même,  vieux  bon  sang,  ça  me  paraît 
louche  tout  ça.  Faut  voir  à  voir.  Si  c'est  Chariot  qui 
fait  tout  ce  bruit  là,  y  va  revenir.  J'vas  me  cacher  ici, 
pis  j'vas  le  guetter.  J'éteins  ma  chandelle.  J'charge  mon 
fusil  avet;  des  chevrotines,  pis  j'me  couche  sus  la  botte  de 
paille  aux  côtés  de  Ged,  et  j'me  mets  à  watcher. 

Tout  d'un  coup,  v'ia  que  j'entends  du  bruit,  pis  queque 
chose  se  met  à  me  souffler  dans  le  visage,  des  zéphyrs  qui 
semblaient  venir  d'un  congres  de  vidangeurs,  vrai  comme 
vous  êtes-là. 

— Reste  donc  tranquille,  Ged,  que  j'y  dis,  on  pourra 
jamais  le  poigner. 

191 


Me  repond  pas  et  se  met  à  me  passer  sa  langue  dans  le 
cou  en  marmottant  des  bêtises  dans  une  langue  que  je 
comprenais  pas. 

— T'es  saoul,  Ged,  que  j'y  inocule  d'un  œil  sévère.  Si 
y  a  du  bon  sens  de  s'emplir  comme  ça  en  jour  des  noces 
d'un  ami.  Tas  pas  honte?  Je  continuais  à  y  faire  la 
morale,  quand,  tout  d'un  coup,  ma  grande  conscience, 
j'éprouve  une  douleur  cuisante,  en  môme  temps  que  je 
sens  comme  quelqu'un  qui  me  passait  un  râteau  et  un 
paquet  d'aiguilles,  su  la  propriété  foncière. 

Ecoutez,  les  enfants,  Fricotto  est  pas  un  homme  qu'à 
l'habitude  de  s'occuper  de  ce  qui  se  passe  derrière  lui, 
mais  en  sentant  c'te  familiarité-là,  je  suis  sorti  de  mon 
caractère. 

— Mon  salaud  de  grand  Ged,  que  j'éclate,  en  bibite, 
puisque  tu  veux  pas  te  tenir  tranquille,  j'vas  te  ramener  à 
la  maison  sus  le  temps  des  pommes. 

En  disant  ça,  j'me  lève,  j'bats  le  briquet  et 

chrysosthome,  les  enfants,  aussi  vrai  qu'y  a  un  soleil  qui 
nous  éclaire  dans  le  jour,  quand  y  pleut  pas,  comme  x\e 
raison,  Ged  s'était  reviré  en  ours  sans  m'en  parler,  ma 
grande  conscience  du  dimanche. 

.  — Ged,  que  j'y  intercalle,  c'est  pas  des  choses  à  faire 
avec  les  amis 

— Grrr,  grrr!  qu'y  rentasse,  en  fonçant  sus  moë. 

—Grogne  si  tu  veux,  animal,  t'aurais  du  me  le  dire  que 
tu  étais  loup-garou,  au  lieu  de  changer  de  poil  comme  ça, 
sans  rien  dire. 

Mais  bougez  pas,  au  lieu  de  m'écouter  poliment,  y  fait 
mine  de  me  sauter  sur  la  corporation.  J'perds  pas  de 
temps,  j'vous  lui  colle  un  pépère  de  coup  de  poing,  pis 
j'agrafe  mon  fusil  chargé  de  chevrotines  et  j'tire  dessus. 

Il  faisait  noir  comme  dans  la  gueule  d'une  négresse,  sous 
vot 'respect,  rapport  que  dans  tout  ce  remu-ménage,  ma 
chandelle  avait  vu  l'ours.  J'me  préparais  à  tirer  un  autre 
coup,  quand  j'entends  Ged  qui  s'met  à  hurler. 

— Tire  pus,  animal,  ton  ours  est  fiché  le  camp,  et  tu 
m'as  flanqué  toute  la  charge  dans  la  propriété  foncière. 

En  entendant  ça  je  r'bats  le  briquet,  j 'rallume  ma 
chandelle,  et  j'aperçois  mon  Ged  étendu  sus  la  botte  de 
paille  où  y  s'était  couché,  et  qui  s' tenait  les  fondations  des 
deux  mains,  mais  pas  plus  d'ours  que  dans  ma  poche. 

— Bougre  de  fou,  qu'y  m'intercalle,  tu  peux  pas  viser 
mieux  que  ça?  j'ai  l'envers  du  paroissien  tout  dévisagé! 

— Comment,  j'tai  délivré,  pis  t'es  pas  content? 

192 


-Quoi?     Qu'est-ce  que  tu  ramanches  là? 
-Fais  donc  pas  rinnoccnt;  tu  sais  ben  que  t'étais  loup- 
garou.     La  preuve,  je  l'ai  là,  derrière  moe,  su8  l'envers  de 
mon  frontispice. 

— Tu  radottes,  c'est  un  ours  qu'était  entré  dans  la  grange 
et  qui  faisait  peur  aux  jouaux.  Je  dormais  tranquillement 
sus  c'tc  botte  de  paille-là,  quand  tu  m'as  flanqué  ton  coup 
de  fusil  dans  l'as  de  pique. 


— Ouais,  tu  sauras  mon  vieux,  que  c'est  pas  à  Fricotto 
qu'on  fait  avaler  ces  menteries-là.  T'étais  bel  et  bien 
loup-garou,  et  c'est  Chariot  qui  venait  te  chercher  sus  le 
coup  de  minuit  par  la  fenêtre.  Tu  te  souviens  de  c'que 
t'as  dit  à  Tit-Noir?  L'ours,  c'est  toi,  et  je  t'ai  délivré 
avec  mon  coup  de  fusil.  Tu  m'feras  pas  accraire  le  con- 
traire.    J'sus  pas  un  fou,  bondance! 

193 


— C'est  pas  vrai,  qu'y  reniasse  en  se  sauvant  à  la  maison, 
et  en  se  tenant  les  fondations  à  pieds  joints.  Vrai  comme 
vous  êtes-là,  j'ai  jamais  vu  un  canayen  saigner  du.  .  .  .nez 
d'une  façon  aussi  lamentable.  On  aurait  dit  une  hémorra- 
gie cérébrale  qui  s'était  trompée  de  bout. 

J'ai  pas  parlé  de  la  chose  à  la  noce,  je  leur  ai  laissé  gober 
les  menteries  du  grand  Ged. 

Mais  le  plus  clair  de  l'affaire,  c'est  que  Ged  et  pis  moe, 
on  a  passé  le  reste  de  la  nuit  des  noces  à  nous  coller  mutuel- 
lement des  cataplasses  sur  l'envers  des  fondations  de  la 
propriété  immobilière,  comme  dit  le  notaire  de  par  chez- 
nous;  et  qu'y  finissait  pas  de  me  reprocher  mon' coup  de 
fusil,  qui  pourtant  l'avait  délivré,  quoiqu'y  en  dise. 

Via  c'que  c'est  que  l'ingratitude  humaine,  les  enfants. 

Le  lendemain,  y  z'ont  tué  un  ours  dans  le  bas  du  rang. 
Ged  a  voulu  me  faire  accraire  que  c'était  celui-là  que 
j'avais  tiré,  mais  ça  pas  pris,  rapport  que  j'sais  ben  que 
mon  ours  c'était  lui  en  loup-garou,  y  lui  ressemblait,  et 
pis  tous  les  plombs  qu'y  avait  dans  la  conscience,  quand 
c'est  sus  l'ours  que  j'avais  tiré,  y  avait  pas  attrapé  ça  en 
éternuant,  le  scélérat. 

Et  la  preuve  que  c'était  vrai,  que  Ged  s'était  vendu  au 
guiabe  pour  se  venger  de  Tit-Noir,  c'est  qu'après  c'té 
délivrance-là,  y  a  jamais  couru  le  loup-garou. 

Ça  l'a  pas  empêché  de  mal  tourner,  rapport  que  drés 
qu'y  a  pu  s'enlever  ses  cataplasses  de  dessus  l'envers  du 
cerveau,  le  grand  Ged  s'est  embarqué  dans  le  conjungo 
avec  la  p'tite  Paméla  Lauzon,  la  belle-sœur  à  Tit-Noir. 
Ce  qui  prouve  que  faut  jamais  dire  des  noms  à  un  ami  qui 
fait  une  bêtisse,  sans  savoir  si  on  tombera  pas  dans  la  même 
bad  luck. 

A.  BOURGEOIS. 


SIROP  CONTANT 


Au  Lactophosphate  de  Chaux,  Créosote, 
Glycérine  et  Codéine.  Employé  avec 
le  plus  grand  succès  dans  le  traitement 


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194 


LE  JEU  DES  GANTS. 

Vous  commencez  par  tirer  au  sort  celui  de  vos  camarades 
qui  sera  on  pénitence,  puis  vous  lui  remettez  une  paire  de 
gants  roulée  en  boule,  et  vous  vous  rangerez  en  cercle  à 
trois  ou  quatre  mètres  de  lui. 

Le  pénitent  lancera  trois  fois  les  gants  en  Fair  et  devra 
les  rattraper;  s'il  les  manque  il  paiera  un  gage.  Après 
cet  exercice  préliminaire  il  lancera  vivement  les  gants  à 
un  des  partenaires  (qui  doivent  toujours  se  tenir  prêts  à 
les  recevoir)  en  criant: 

— Je  te  lance  mon  gant,  pourquoi? 

Le  partenaire  en  les  recevant  devra  toujours  faire  une 
réponse  se  terminant  par  le  son  ''an".  Exemple:  Parce 
qu'il  est  blanc  ou  parce  que  tu  es  méchant,  ou  parce  que 
Paul  est  charmant,  etc. 

Si  le  partenaire  ne  répond  pas  assez  vite,  il  paye  un  gage 
et  lorsqu'il  a  trois  gages,,  il  prend  la  place  du  pénitent. 
Lorsqu'il  a  répondu  il  relance  les  gants  au  pénitent  qui 
recommence  en  les  jetant  à  un  nouveau  joueur. 

Pour  être  très  amusant,  ce  jeu  doit  être  mené  très  ron- 
dement pour  prendre  plus  facilement  en  défaut  les  joueurs 
qui  se  trouvent  ainsi  un  peu  déroutés  par  la  rapidité  des 
questions  posées. 

Comment  distinguer  aisément  un  vrai  diamant  d'un 
faux? 

Voici  plusieurs  moyens,  tous  très  pratiques: 
L  Les  facettes  des  vrais  diamants  sont  rarement  aussi 
régulières  que  celles  des  imitations,  parce  que  ces  dernières 
doivent  être  faites  avec  le  plus  grand  soin,  la  moindre 
irrégularité  produisant  des  défauts  dans  la  réfraction  de  la 
lumière  ; 

2.  Le  vrai  diamant  résiste  à  la  lime  et  ne  peut  être  rayé 
par  le  saphir; 

3.  Jetez  la  pierre  dans  un  vase  plein  d'eau;  si  c'est  un 
vrai  diamant,  il  continue  à  briller  au  travers  du  liquide, 
tandis  que  les  imitations  perdent  tout  leur  brillant; 

4.  Si  vous  regardez  au  travers  d'un  vrai  diamant  un 
point  noir  sur  une  feuille  de  papier  blanc,  ce  point  noir  se 
voit  clairement.  Si,  au  contraire,  il  devient  confus  ou 
s'il  se  multiplie,  c'est  que,  tout  au  moins,  la  pierre  n'est 
pas  de  trop  bonne  qualité; 

5.  Une  seule  goutte  d'eau  placée  sur  la  surface  du 
diamant,  garde  sa  forme  globulaire,  mais  s'étend  immédia- 
tement si  la  pierre  est  fausse. 

195 


'^^^iL  Z^.^'.V^^    COQUELUCHE 

Non  seulement  par  ses  effets  immédiats  mais  par  ses  nombreuses 

complications. 
QUE  LA  COQUELUCHE  fait  en  Canada  de  8  à  10  victimes  de  plus 

par  semaine  que  la  diphtérie,  maladie    dont  le  nom  seul  fait 

trembler  les  mères. 
QU'UNE  COQUELUCHE  mène  souvent  à  l'anémie  et  à  la  tuberculose. 
QU'IL  existe  maintenant  un  véritable  spécifique  de  la  COQUELUCHE 

le 
OT"p/A"p    "XTOVO    (â,  base  de  Sulfure  de  Calcium  dissous  par  un 
l'^A-t^^-l      i^V-/  V  yj  procédé  scientifique  tout  récent) 

quisoulage  promptementetguérit  positivementcetteterriblemaladie 

LE  SIROP  NOVO  diminue  le  nombre  desquintes,  décongestionne  les 

organes  affectés,  atténue  la  force  des  symptômes,  permet  au 

malade  de  s'alimenter  mieux  et  plus  vite  et  le  protège  contre  les 

complications  habituelles  de  cette  maladie. 

AUX   PHARMACIES,  75c.  PAR  LA  MALLE,  90c. 

LA  CIE  DES  PRODUITS  DECARY,  Limitée.    245,  Centre,  Montréal. 


Presque  tout  le  monde  est  capable  d'un  élan,  d'un  acte 
de  bonté,  d'héroïsme  momentané.  C'est  à  la  continuité 
qu'on  reconnaît  les  grandes  âmes. 

196 


I 


TL  y  a  quelques  années,  vivaient  dans  une  paroisse  peu 
-■■  éloignée  de  Montréal,  un  jeune  homme,  George  Perrier, 
et  une  jeune  fille  de  son  âge,  Madeleine  Clermont.  Elevés 
l'une  près  de  l'autre,  ils  avaient  vécu  la  même  existence; 
leur  jeunesse  s'était  écoulée  doucement  dans  la  modeste 
aisance  de  leurs  parents,  au  milieu  d'un  rêye  de  bonheur 
dont  la  beauté  ne  leur  apparut  que  plus  tard.  Puis  un 
jour  vint  où  les  nécessités  de  la  vie  conduisirent  Madeleine 
au  couvent  et  Perrier  au  collège. 

Doués  de  tous  les  dons  que  les  pères  et  les  mères  souhai- 
tent à  leurs  enfants,  mais  qui  ne  sont  pas  toujours  leur 
apanage,  Georges  et  Madeleine  se  retrouvaient  aux  vacan- 
ces, et  l'intimité  reprenait  ses  droits,  tout  en  se  modifiant,  se 
développa  bientôt.  Chez  le  jeune  homme,  l'amitié  finit  par  se 
muer  en  un  sentiment  plus  ardent.  Madeleine,  dont  les 
études  avaient  pris  fin  avant  celles  de  Georges,  s'était 
frôlée  au  grand  monde,  et  ce  contact  avait  fait  naître  dans  son 
âme  des  aspirations  qui  ne  cojrespondaient  pas  à  l'amour 
que  son  ami  lui  avait  un  jour  manifesté.  Il  manquait  de 
chic,  ce  grand  garçon  qui  n'avait  encore  fréquenté  que 
l'Université,  où  ses  manières  un  peu  frustes  l'avaient  suivi. 
Le  campagnard  survivait  en  lui,  un  certain  négligé  dans  sa 
mise,  cette  absence  de  tenue,  si  marquée  souvent  chez  ceux 
qui  tiennent  plus  à  être  qu'a  paraître. 

Il  suffit,  parfois,  qu'un  obstacle  se  dresse  en  face  de  l'am- 
bition ou  de  la  passion,  pour  qu'elle  redouble  de  violence. 
Les  avances  de  Georges,  repoussées  plusieurs  fois  par 
Madeleine   résolue  à  s'en  tenir  à  l'amitié,  se  renouvelaient 

197 


plus  fortes  à  chaque  rencontre.  Peindre  son  chagrin  serait 
chose  impossible;  il  faut  avoir  passé  par  là  pour  le  compren- 
dre. Nombreux  sont  les  naïfs  qui  ont  connu  ce  désespoir, 
ne  sachant  pas,  les  malheureux,  qu'un  amour  se  remplace 
souvent  avec  grande  facilité  par  un  autre.  Ce  n'est  ni 
un  homme  ni  une  femme  que  l'on  aime,  mais  l'homme  ou 
la  femme. 

Georges,  désespéré,  quitte  un  jour  sa  paroisse  natale  pour 
noyer  sa  tristesse  dans  des  occupations  absorbantes, 
afin  de  changer  la  direction  de  son  esprit.  C'est  en  vain 
qu'il  demande  aux  villes  ce  qu'il  cherche.  A  Montréal, 
comme  à  Québec,  l'image  de  Madeleine  le  hante  sans  cesse. 
Sous  cette  vision  une  tristesse  invincible  embrune  sa  vie; 
le  soleil  radieux  perd  pour  lui  tout  éclat.  De  désespoir, 
il  s'embarque  pour  la  France.  ''En  mettant  l'océan  entre 
moi  et  la  cruelle,  s'était-il  dit,  je  retrouverai  peut-être 
l'oubli  et  la  tranquillité".  Grâce  à  d'excellentes  relations 
qui  lui  firent  connaître  les  distractions  qu'offre  Paris,  il 
put  mettre  un  peu  d'équilibre  dans  son  âme.  Peu  à  peu, 
le  vertige  qui  saisit  souvent  l'étranger  dans  la  grande 
ville  mit  son  emprise  sur  le  jeune  canadien.  Ses  mille 
séductions  le  font  passer  d'un  émerveillement  à  un  autre. 
Cependant  l'image  de  l'adorée  revient  dans  ces  jours  de  fête 
pour  lui  arracher  ce  cri  du  cœur:  ''Ah  si  elle  était  ici  comme 
tout  cela  serait  encore  plus  beau"! 

Après  deux  ans  d'un  exil  charmant  à  bien  des  points  de 
vue,  Georges  s'est  transformé;  c'est  un  tout  autre  homme; 
son  esprit  s'est  affiné.  L'horizon  de  ses  connaissances, 
agrandi  au  contact  de  ses  amis  de  la-bas,  en  a  fait  presque 
un  parisien,  presque  chic. 

Son  retour  à  Montréal  coïncide  avec  la  déclaration  de 
guerre  en  août  1914,  et  lorsque  le  gouvernement  fait  appel 
au  patriotisme  des  Canadiens,  Georges  Perrier  n'hésite  pas 
un  seul  instant  à  se  faire  soldat,  avec  l'espoir  de  se  guérir 
du  mal  d'aimer.  Avant  de  s'embarquer  avec  ses  compa- 
gnons du  régiment  Patricia,  il  s'en  va  dire  adieu  à  ses 
parents  et  à Madeleine. 

La  vue  de  son  ancien  ami,  portant  le  costume  militaire, 
produisit  un  effet  sympathique  extraordinaire  sur  le  cœur 
de  Madeleine.  Ce  n'est  plus  le  garçon  a  l'air  gauche 
d'autrefois,  qui  paraît  sous  ses  yeux,  mais  un  solide  gaillard, 
déluré,  élégant,  l'air  martial.  Et  l'uniforme  achève  la 
conquête.  Ce  que  le  veston  et  le  pantalon  khaki  ont  produit 
de  miracles,  c'est  inconcevable;  Madeleine  l'éprouve  à  son 
tour.     Jadis,  du  temps  où  des  régiments  anglais  tenaient 

198 


garnison  à  Montréal  où  à  Québec,  leurs  officiers  pouvaient 
épouser  les  plus  jolies  filles  de  ces  deux  villes.  Depuis  le 
commencement  de  la  guerre,  les  misses,  d'une  ville 
non  loin  d'Ottawa,  évitent  de  se  promener  dans  les  rues 
avec  un  pékin,  même  vêtu  au  dernier  cri. 

Madeleine  subit,  comme  bien  d'autres,  le  prestige  de 
l'uniforme.  Elle  s'en  défendit.  C'était  le  héros  qu'elle 
voyait  surtout.  L'homme  décidé  à  sacrifier  sa  vie  pour 
une  grande  cause. ne  doit-il  pas  grandir  aux  yeux  de  ses 
amis  ? 

Georges  ne  tarda  pas  à  remarquer,  sans  se  rendre  compte 
de  sa  cause,  le  changement  survenu  chez  son  amie  si 
longtemps  indifférente  à  ses  déclarations.  Soudaine  avait 
été  la  transformation;  le  coup  de  foudre  de  l'amour,  quoi! 
Comme  les  aveux  d'un  côté  et  les  reproches  et  le  pardon  de 
l'autres  e  précipitèrent  rapides  !  Et  l'état  d'âme  constater,il  fal- 
lut hélas  descendre  des  hauteurs  de  l'amour  pour  frémir  devant 
l'abime  qui  allait  se  creuser  entre  Georges  et  Madeleine  au 
départ  du  soldat.  Ce  fut  un  duel  entre  la  passion  et  le 
devoir,  et  la  douce  jeune  fille,  les  yeux  noyés  de  larmes, 
suppliante,  conjugait  le  verbe  aimer  à  tous  ses  temps  et 
modes  les  plus  expressifs  pour  retenir  le  soldat  auprès  d'elle; 
et  lui  de  répondre: 

"Tu  me  brises  le  cœur;  tu  sais  que  je  ne  puis  renier  mon 
serment.  Veux-tu  que  je  sois  un  lâche;  me  rendre  à  tes 
supplications,  ce  serait  forfaire  à  l'honneur,  devenir  indigne 
de  ton  affection.  Que  ne  parlais-tu  plus  tôt,  alors  que 
j'étais  libre?" 

Madeleine  s'afîaisait  sous  le  poids  de  ces  raisons  si 
puissantes,  mais  l'amour  prenait  bien  vite  le  dessus,  et  elle 
n'avait  point  capitulé  lorsque  sonna,  d'un  son  lugubre, 
l'heure  du  départ  de  son  ami.  Il  lui  semblait  que  le  monde 
croulait  autour  d'elle  et  que  jamais  elle  ne  survivrait  à  la 
séparation. 

L'appel  du  devoir  impérieux  lui  semblait  une  suprême 
injustice.  Quoi,  s'éloigner  l'un  de  l'autre  au  moment  ou 
l'amour  éclatait  dans  les  deux  cœurs,  quel  atroce  supplice! 
Quelle  cruauté  de  lui  demander  de  refouler  ses  sentiments 
dans  son  for  intérieur! 

Lorsque  plusieurs  semaines  après  le  jour  fatal  elle  put 
se  ressaisir  un  peu,  Madeleine  écrivit  son  désespoir  à 
Georges  qui  en  subit  avec  une  émotion  pénible  toute  la 
douloureuse  impression,  tant  qu'il  fût  au  camp  de  Shorn- 
cliff  en  Angleterre. 

Pour   la   pauvre   délaissée   se   déroule   alors  des  heures 

199 


d'angoisses  qui  deviennent  lamentables  lorsqu'elle  apprend 
que  son  Georges  est  à  la  ligne  de  feu.  Chaque  jour,  l'appré- 
hension d'un  grand  malheur  l'obsède  avec  l'image  de  son 
héros  blessé,  étendu  sur  la  table  du  chirurgien  et  ensuite 
couché  dans  la  tombe. 

Les  lettres  que  lui  écrit  Georges  n'apportent  aucun 
adoucissement  à  sa  douleur.  C'est  en  vain  qu'il  lui  raconte 
sa  vie  nouvelle  au  front:  les  quarante-huit  heures  dans  les 
tranchées,  puis  l'évacuation  à  l'arrière,  au  village  nègre, 
(c'est  le  nom  que  l'on  donne  au  cantonnement  de  la  troisiè- 
me ligne  formée  de  huttes),  puis  l'entrée  à  la  deuxième  ligne, 
acheminement  après  deux  jours  de  repos  vers  la  première 
tranchée.  Georges,  dans  son  exaltation  belliqueuse,  s'effor- 
çait de  décrire  la  grandeur  du  rôle  que  la  France  jouait  pour 
son  salut  et  celui  de  l'humanité  et  la  gloire  que  lui,  Georges, 
trouvait  à  combattre  à  côté  de  ses  soldats.  C'est  en 
vain  qu'il  faisait  ces  appels  passionnés  à  sa  tendre  amie. 
Elle  ne  correspondait  pas  à  sa  flamme  guerrière.  "Je  vis, 
lui  répondait-elle,  dans  une  angoisse  de  tous  les  instants, 
dans  une  attente  déprimante  parce  que  tu  ne  me  donnes 
aucun  espoir  de  ton  retour.     Je  me  dis  sans  cesse: 

Que  le  temps  me  dure 
Quand  tu  n'es  pas  là. 

Et  tu  dois  voir  la  trace  de  mes  larmes  sur  ma  lettre,  si 
ma  pensée  ne  te  fais  pas  comprendre  mon  immense  chagrin, 
aggravé  par  mille  appréhensions". 

Georges  se  gardait  bien  de  lui  peindre  la  vie  au  front 
dans  toute  son  accablante  réalité,  cependant  un  soir,  écrasé 
sous  le  poids  de  la  nostalgie,  l'esprit  tourné  vers  le  Canada, 
il  s'abandonna  à  ses  impressions.  C'était  la  veille  de  la 
Noël  de  1915,  durant  la  nuit,  au  milieu  d'une  tranchée  de 
première  ligne. 

"Ce  soir,  écrivait-il,  c'est  la  nuit  de  Noël,  l'heure  de  la 
messe  de  minuit  que  je  manquerai  pour  la  première  fois 
de  ma  vie  depuis  que  j'ai  l'âge  de  connaissance.  Les 
souvenirs  des  jours  passés  s'évoquent  en  foule  dans  mon 
esprit.  Je  me  revois,  ou  plutôt,  je  nous  revois  toi  et  moi 
en  route  vers  notre  chère  petite  église,  à  la  veille  de  l'office 
divin.  Sous  le  froid,  la  campagne  frissonnait,  mais  nous 
n'en  avions  cure  tellement  l'émotion  tenait  nos  âmes.  Te 
souviens-tu,  comme  notre  âme  s'exaltait  à  la  douce 
lumière  qui  descendait  du  ciel  illuminé.  Tout  au 
loin  autour  de  nous  se  déroulaient  d'immenses  champs 
de  neige  comme  pailletés  d'argent.  Sous  le  coup  de 
nos   jeunes    émotions,    nos   yeus  se    fixaient,   se    rivaient 

200 


sur  la  constelhition  des  Trois  Rois.  Il  nous  semblait  y 
voir  l'étoile  mystérieuse,  guide  des  bergers,  vers 
retable  de  Bethléem,  se  pencher  vers  notre  église 
au-dessus  de  la  crèche  de  TEnfant-Jésus.  Cette  étoile, 
étrange  et  douce  illusion  de  l'enfance,  n'existait  que  pour 
le  petit  coin  du  monde  oii  nous  étions.  Et  une  fois  au  pied 
de  l'autel,  dans  notre  temple  vaguement  éclairé,  comme 
tout  nous  semblait  resplendissant  de  lumière,  comme  nos 
intelligences  vibraient,  lorsqu'une  voix  claire  et  mélodieuse 
chantait  ''Venez,  Divin  Messie"  et  "Les  anges  dans  nos  cam- 
pagnes." Nos  sentiments  s'imprégnaient  d'une  inspiration 
religieuse  au  milieu  des  prières  qui  de  toutes  parts  mon- 
taient vers  le  ciel.  Tout  parlait  à  notre  imagination 
surtout  la  petite  crèche  encadrant  la  Vierge,  l' Enfant- 
Jésus,  St-Joseph,  avec  les  anges  planant  au-dessus  de  la 
Sainte  Famille.  Il  nous  semblait,  dans  la  demie  obscurité 
de  la  crèche  que  ces  personnages  en  se  transfigurant, 
s'animaient  pour  nous.  Quelles  heures  délicieuses  et 
comme  toute  la  scène  prenait  de  charme  à  nos  yeux. 

Et  ce  soir,  je  suis  dans  un  trou  noir,  à  l'écart,  à  une  faible 
distance  de  compagnons  aussi  mornes  que  moi,  mais  sous 
les  mêmes  tortures  morales.  J'ai  voulu  tantôt  risquer  un 
œil  sur  la  campagne.  Quel  spectacle  d'enfer  !  Au  milieu 
d'un  ciel  rougeâtre  plein  de  lueurs  sinistres,  les  éclats 
des  obus  de  tous  noms.  Que  je  suis  loin  des  douces  harmo- 
nies des  nuits  de  jadis!  Et  au  milieu  de  cette  tuerie  barbare 
sans  nom,  me  reviennent  à  la  mémoire  les  grandes  paroles 
venues  d'en  Haut;  'Taix  sur  la  terre  aux  hommes  de 
bonne  volonté"!  Ou  se  trouve-t-elle  cette  bonne  volonté? 
Je  ne  vois  que  les  misérables  qui  ont  déchaîné  cette  guerre 
et  l'ironie  des  choses  de  ce  monde. 

Mille  pardons  de  te  quitter  sous  ces  pénibles  pensées 
dont  je  n'ai  pu  me  défendre.  Elles  ne  reviendront  plus. 
Je  t'aime  trop  pour  t'afïliger  encore  une  fois". 

Le  lendemain  de  Noël,  Georges  reprit  la  plume  pour 
écrire  encore  à  Madeleine,  car  il  craignait  pour  son  amie 
l'effet  pénible  de  ses  plaintes  de  la  veille. 

''Les  souvenirs  qui  s'agitaient  hier  dans  mon  âme  ont 
jeté  trop  de  noir  dans  ma  missive.  Ce  n'est  pas  l'état 
d'âme  ordinaire  chez  moi;  je  suis  comme  mes  compagnons 
d'arme,  plutôt  de  bonne  humeur.  Nous  sentons  tous  que 
nous  faisons  partie  d'une  croisade.  Nous  ne  combattons 
pas  seulement  pour  la  France  et  l'Angleterre,  mais  aussi 
pour  la  justice,  le  droit  et  la  liberté  mises  en  péril  par  la 
fureur  conquérante  de  la  Germanie.     Si  tu  voyais  la  belle 

201 


tenue  morale  des  "poilus"  cela  te  reconforterait.  Tu  as 
lu  les  récits  d'autrefois,  tu  sais  ce  que  c'était  que  la  guerre 
en  dentelle,  tu  as  entendu  parler  de  ces  soldats  qui  gaiement 
marchaient  à  la  bataille,  un  bouquet  au  fusil,  une  chanson 
aux  lèvres.  Le  bouquet  n'est  plus  de  mise  aujourd'hui  pas 
plus  que  la  chanson;  mais  les  piou-pious  sont  bien  de  la  race 
des  intrépides  troupiers  du  maréchal  de  Saxe  et  de  Mont- 
calm.  Et  la  femme  de  France  donc!  Quelle  résignation, 
quel  courage  chez  les  mères,  les  femmes  et  les  fiancées! 
Que  penses-tu  de  cette  héroine  qui  en  face  du  corps  de  son 
mari,  dit  simplement:  ''Il  est  mort  pour  la  Patrie.  C'était 
sa  mère.  Je  ne  suis  que  sa  femme",  et  de  cette  mère  qui 
a  perdu  son  fils:  'Tuisse  sa  mort  glorieuse  contribuer  à 
la  victoire  de  la  France,  alors  je  m'agenouillerai  et  une 
fois  de  plus,  je  dirai:  ''merci."  Voilà  des  paroles  qui  devront 
te  soulever  au-dessus"  de  la  dx)uleur.  Nous  sommes 
si  peu  de  choses  sur  cette  terre,  que  si  l'occasion  de  partici- 
per à  une  bonne  œuvre  se  présente,  nous  devons  remercier 
la  Providence  de  nous  y  avoir  appelés.  Au  revoir  ma  chère, 
et  grand  courage." 

Rien  ne  pouvait  apaiser  la  douleur  aiguë  de  Madeleine. 
Son  âme  sombrait  dans  un  gouffre  de  désespérance.  De 
noirs  pressentiments  ne  cessaient  de  l'obséder.  Pour  elle 
Georges  devait  s'engager  fatalement  dans  la  voie  sans 
retour  et  elle  ne  se  résignait  pas  au  sacrifice.  Chez  elle  le 
cœur  abolissait  la  raison.  Ses  prévisions  devaient  se 
réaliser.     Un  jour  elle  reçut  de  France  ce  court  billet: 

Mademoiselle,  je  n'ai  pas  l'honneur  de  vous  connaître, 
mais  votre  fiancé,  mon  ami  Georges  Perrier,  m'a  chargé  de 
la  pénible  commission,  s'il  lui  arrivait  un  accident  fatal, 
de  vous  communiquer  la  triste  nouvelle.  Il  faut  que  je 
vous  dise  que,  frappé  d'une  balle  au  front,  il  est  tombé 
glorieusement  face  à  l'ennemi.  Que  puis-je  ajouter. 
Hélas  ma  plume  ne  saurait  rien  trouver  à  la  hauteur  de 
votre  douleur.  Votre  ami  aimait  les  lettres  et  souvent, 
comme  s'il  croyait  qu'elles  devaient  un  jour  s'appliquer 
à  lui,  il  me  répétait  ces  vers  de  Charles  Péguy:" 

Heureux  ceux  qui  sont  morts  dans  une  juste  cause! 
Heureux  les  épis  murs  et  les  épis  moissonnés!" 

Ces  vers,  il  faudrait  les  graver  sur  sa  tombe. 

Sous  le  coup  de  cette  foudroyante  nouvelle  si  longtemps 
redoutée,  Madeleine  s'affaisa.  Son  état  alarmant  avant 
la  catastrophe  ne  tarda  pas  à  s'aggraver.  Il  fallut  appeler 
un  médecin  à  son  lit  de  souffrance  et  de  désespoir.  Le  cas 
n'était  pas  mortel  et  l'homme  de  l'art,  qui  n'était  pas  en 

202 


face  d'un  premier  cha«2;riii  d'îiinour,  n'eut  à  prescrire  (jue 
le  repos  pour  la  malade,  et  la  patience  à  ses  parents.  A 
sa  mère  qui  s'alarmait  en  lui  demandant  ce  qu'il  fallait 
pour  effectuer  une  cure,  le  médecin,  expérimenté  et  sceptique, 
n'eut  qu'à  répondre:  le  temps et  un  autre  cavalier. 

A.  D.  DeCELLES. 


Remède  contre  les  ampoules. — Les  percer  avec  une 
aiguille  enfilée  de  laine  blanche  préalablement  graissée  de 
suif,  ou  mieux  de  vaseline  boriquée. 

*  *     * 

Pour  enfoncer  facilement  les  clous.  Voulez-vous  voir  les 
clous  entrer  dans  le  bois  dur,  sec   et   épais   comme    dans  du 

beurre?     Il  suffit  de  les  enduire  préalablement  de  cire. 

*  *     * 

En  parcourant  un  livre  de  médecine,  on  s'imagine  avoir 
toutes  les  maladies  qu'il  décrit;  de  même,  en  lisant  l'ouvrage 
d'un  moraliste,  on  découvre  tous  les  travers  qu'il  signale. . . 
chez  les  autres. 


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203 


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204 


LA  POUDRE  A  PATE  THE  COOK'S  FAVORITE 

a  été  mise  sur  le  marché  simplement  pour  ses  mérites,  et 
remplissant  une  lacune  depuis  longtemps  existante,  sa 
popularité  a  augmenté  plus  rapidement  que  pour  aucun 
autre  article  d'économie  domestique  offert  jusqu'alors  au 
public,  de  fait,  sa  popularité  est  devenue  si  grande  que 
certains  fabricants  essaient  de  partager  notre  victoire  en 
prétendant  que  leurs  fabrications  ont  les  mêmes  mérites 
que  la  The  Cook's  Favorite. 

Il  a  été  reconnu  que  nous  avions  atteint  la  perfection 
dans  la  fabrication  de  la  poudre  à  pâte,  lorsque  nous  avons 
réussi  à  produire,  l'élimination  lente  de  l'acide  carbonnique 
en  fabriquant  la  The  Cook's  Favorite.  Ce  but  était 
cherché  par  tous  les  fabricants  et  était  le  seul  point  néces- 
saire à  obtenir  pour  faire  de  la  poudre  à  pâte,  un  article 
indispensable  de  la  cuisine. 

Biscuit. — Pour  chaque  quart  de  livre  de  farine  bien 
sassée,  mélangez  deux  cuillerées  à  thé  de  la  poudre  à  pâte 
The  Cook's  Favorite,  puis  ajoutez  une  demi-cuillerée 
à  thé  de  sel,  une  cuillerée  à  table  de  graisse,  du  lait  frais 
ou  de  l'eau  froide  en  quantité  pour  faire  une  pâte  molle 
que  vous  puissiez  rouler;  pétrissez  le  moins  possible,  coupez 
en  biscuits  de  grandeur,  à  votre  choix,  placez  immédiate- 
ment dans  un  fourneau  assez  chaud,  et  laissez  cuire  de 
dix  à  quinze  minutes. 

Pouding  Cottage. — Mélangez  deux  tasses  de  farine, 
deux  cuillerées  à  thé  de  la  poudre*  à  pâte  The  Cook's 
Favorite,  un  œuf,  une  cuillerée  à  thé  de  beurre,  trois- 
quarts  d'une  tasse  de  sucre,  une  demi-tasse  de  lait  frais: 
essence  au  goût.  Faire  cuire  rapidement  et  manger  chaud 
avec  sauce. 

Gâteau  Léger. — Prenez  les  blancs  de  six  œufs  battus 
en  neige,  une  tasse  de  beurre,  deux  tasses  de  sucre,  une 
tasse  de  lait  frais,  trois  tasses  de  farine  et  deux  cuillerées  à 
thé  de  la  poudre  à  pâte  The  Cook's  Favorite,  Cuire  de 
suite  dans  un  fourneau  chaud. 

Gâteau  à  Gelée. — Prenez  une  tasse  de  beurre,  deux 
tasses  de  sucre,  une  tasse  de  lait  frais,  quatre  œufs,  trois 
tasses  de  farine  et  deux  cuillerées  à  thé  de  la  poudre  à  pâte 
The  Cook's  Favorite;  mettez  votre  pâte  par  couche  d'un 
quart  de  pouce  d'épaisseur  dans  des  plats  de  ferblanc 
dans  votre  fourneau  bien  chaud;  une  fois  cuits,  mettez-y 
de  la  gelée,un  gâteau,  de  la  gelée  et  ainsi  de  suite  tant  que 
vous  en  aurez. 

Gâteau  Eponge. — Prenez  trois  œufs,  battez-en  les 
jaunes  avec  une  tasse  de  sucre  et  deux  cuillerées  à  table  de 
lait  frais,  battez  aussi  les  blancs  en  neige;  puis  ajoutez  les 

205 


jaunes  et  le  sucre  et  vous  mélangez  le  tout  ensemble. 
Mêlez  une  cuillerée  à  thé  comble  de  la  poudre  à  pâte  The 
Cook's  Favorite  à  une  tasse  de  farine  et  ajoutez  ce  mélange 
à  vos  œufs  battus.  De  l'essence  au  goût  et  faites  cuire 
immédiatement  dans  un  fourneau  pas  trop  chaud. 

Petits  Gâteaux. — Cinq  tasses  de  farine,  trois  cuillerées 
à  thé  de  poudre  à  pâte  The  Gook's  Favorite,  deux  tasses 
de  sucre,  une  tasse  de  beurre,  trois-quarts  d'une  tasse  de 
lait  frais,  deux  œufs;  roulez  votre  pâte  mince  et  faites  cuire 
rapidement. 

Pouding  au  suif. — Une  demi-tasse  de  suif  (haché  fin) 
une  demi-tasse  de  raisin,  une  demi-tasse  de  sucre,  une 
demi-tasse  de  mélasses,  un  œuf,  une  tasse  et  demie  de 
farine,  une  cuillerée  et  demie  à  thé  de  la  poudre  à  pâte 
The  Cook's  Favorite:  mélangez  et  ajoutez  assez  de  lait 
frais  ou  d'eau  froide  pour  faire  une  pâte  ferme;  roulez  dans 
un  linge  et  faites  cuire  à  la  vapeur  pendant  une  heure  et 
demie.     Doit  être  mangée  chaude,  avec  riche  sauce. 

Mufïins. — Une  chopine  de  lait  frais,  deux  œufs,  trois 
tasses  de  farine  et  trois  cuillerées  à  thé  de  la  poudre  à  pâte 
The  Cook's  Favorite. 

Nous  soumettons  au  public  la  lettre  suivante  du  Prof. 
John  Baker  Edwards,  Analyste  Public  et  du  Gouvernement, 
cette  lettre  venant  d'un  chimiste  aussi  distingué,  devra 
faire  cesser  le  moindre  doute  concernant  la  salubrité  et 
des  qualitées  pratiques  Sans  Égales  de  la  poudre  à  pâte 
THE  GOOK'S  FAVORITE. 

MM.  J.  J.  DUFFY  &  CIE, 

77  Rue  St-Jacques,  Montréal. 
Messieurs, 
Je  certifie  par  les  présentes  que  j'ai  analysé  et  essayé 
d'une  Manière  Pratique,  un  paquet  de  la  poudre  à  pâte 
appelée  **The  Gook's  Favorite"^,  je  trouve  que  c'est  une 
excellente  poudre  à  pâte  Sans  Egale,  prompte  dans  ses 
effets  et  économique. 

Les  ingrédients  chimiques  sont  Neutres,  et  elle  ne 
contient  Aucun  Ingrédient  Malsain  ou  Reprochable, 
au  contraire  les  phosphates  combinés  sont  des  Eléments 
Naturels  dans  la  nourriture  du  lait  et  du  pain. 

Votre  etc 
Janvier,  1883.  JOHN  BAKER  EDWARDS, 

Ph.  D.D.,  C.L.,  P.C.S., 

Analyste  Public, 

Montréal. 

La  The  Cook's  Favorite  est  la  Seule  Poudre  à  pâte 

qui  offre  le  ci-haut  certificat  de  garantie  au  public — qui 

paraît  sur  chaque  paquet. 

206 


RECETTES  UTILES  AUX  CUISINIÈRES 
Soupe  à  Torge  perle 

D(^tail: — J3  tasse  d'orge,  4  tasses  d'eau  tiède,  4  tasses  de 
bouillon,  1  pincée  de  sucre,  1  pincée  de  sel,  1  pincée  de 
muscade,  1  jaune  d'œuf,  4  cuillerées  à  table  de  beurre. 

Mettre  cuire  rorg;e  à  l'eau  tiède,  laisser  bouillir  environ 
]/i  d'heure,  ajouter  le  bouillon  et  cuire  de  nouveau  1  heure; 
ajouter  muscade,  sel  et  poivre,  faire  une  liaison  avec  le 
jaune  d'œuf  et  le  beurre;  remettre  sur  le  feu  sans  laisser 
l3ouillir.  On  peut  ajouter  des  petits  pois  ou  des  pointes 
d'asperges  de  même  que  le  bouillon  peut  être  remplacé  par 
du  lait. 

Potages  aux  pommes  de  terre. 

Détail: — 6  pommes  de  terre,  2  petits  oignons,  3  tasses  de 
lait,  2  cueillerées  à  table  de  beurre,  4  cuillerées  à  table  de 
crème,  1  jaune  d'œuf,  sel,  poivre.  Peler  les  pommes  de 
terre,  les  couper  en  morceaux  ainsi  que  les  oignons  ou  les 
poireaux.  Mettre  2  cuillerées  à  table  de  beurre  dans  une 
marmite,  lorsqu'il  est  fondu,  ajouter  assez  d'eau  chaude 
pour  les  couvrir  et  les  laisser  cuire  jusqu'à  ce  que  les  lé- 
gumes s'écrasent  facilement,  et  que  l'eau  soit  diminuée. 
Passer  cette  purée  au  tamis  fin,  la  remettre  dans  la  sou- 
pière avec  le  jaune  d'œuf,  le  reste  du  beurre  et  la  crème, 
débattre  un  moment  et  verser  le  potage  sur  cette  liaison; 
assaisonner  et  servir. 

Soupe  à  Toignon  et  au  fromage. 

Détail: — 2  oignons,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1 
pincée  de  sel,  1  cuillerée  à  table  de  farine,  2  tasses  de  bon 
bouillon,  quelques  petits  croûtons  frits,  1  cuillerée  à  table 
de  fromage  de  Gruyère,  1  cuillerée  à  table  de  Parmesan 
râpé.  Couper  les  oignons  en  tranches  minces,  les  mettre 
dans  une  casserole  avec  le  beurre,  les  faire  revenir  de  belle 
couleur  en  remuant,  saupoudrer  avec  la  farine  et  mouiller 
avec  le  bouillon,  laisser  cuire  34  d'heure;  au  dernier  moment 
passer  les  croûtons  au  beurre,  saupoudrer  le  bouillon  de 
fromage,  le  verser  dans  les  tasses  à  bouillon,  y  mettre 
quelques  petits  croûtons  et  servir  aussitôt. 

Potage  hygiénique. 

Détail: — 3  cuillerées  à  table  de  lentilles,  3  cuillerées  à 
table  de  fèves,  1  carotte,  1  branche  de  persil,  1  de  céleri, 
4  tasses  de  bouillon,  4  tasses  d'eau. 

207 


Cuire  les  lentilles,  pois,  fèves,  carottes,  persil,  céleri  à 
l'eau  froide  1}/^  heures;  si  les  légumes  n'ont  pas  séjourné 
quelques  heures  à  l'avance  à  l'eau  froide,  leur  cuisson  sera 
plus  longue,  il  leur  faudra  alors  5  heures  et  quelquefois 
davantage;  passer  alors  le  tout  au  tamis,  remettre  la  purée 
dans  la  casserole,  la  rendre  liquide  avec  le  bouillon  ou  du 
lait  si  on  désire  faire  une  soupe  maigre,  laisser  donner  un 
bouillon,  assaisonner  et  servir.  Cette  soupe  est  très  nou- 
rissante  à  cause  de  la  grande  quantité  de  fer  que  renferme 
ces  légumes. 

Pot  au  feu. 

Détail: — 6  livres  de  jarret  de  bœuf,  3  pintes  d'eau,  3^ 
cuillerée  à  thé  de  poivre  rond,  6  clous  de  girofle,  }/2  feuille 
de  laurier,  3  tranches  de  thym,  .1  branche  de  marjolain,  2 
branches  de  persil,  1  tranche  de  navet,  1  oignon,  1  carotte, 
2  branches  de  céleri,  2  cuillerées  à  table  de  beurre.  Essuyer 
le  bœuf,  en  faire  revenir  une  partie  dans  le  beurre,  aussitôt 
qu'il  aura  pris  couleur,ajouter  le  reste  de  la  viande,  l'eau 
et  laisser  bouillir  lentement  jusqu'à  l'écume  vienne  à  la 
surface;  à  l'aide  d'une  écumoire  l'enlever,  couvrir  et  cuire 
doucement  4  heures,  ajouter  les  légumes  et  laisser  cuire  2 
heures.     Passer  le  bouillon  et  le  mettre  refroidir. 


Crème  de  Laitue  au  Riz. 

Détail: — 23/2  tasses  de  bouillon,  2  têtes  de  laitue,  finement 
coupées,  2  cuillerées  à  table  de  riz,  }/2  tasse  de  crème,  J^ 
cuillerée  à  table  d'oignons  finement  haché,  1  cuillerée  à 
table  de  beurre,  1  jaune  d'œuf,  1  pointe  de  muscade,  sel, 
poivre.  Cuire  oignon  5  minutes  dans  le  beurre,  ajouter 
la  laitue  et  le  riz  bien  lavés  et  le  bouillon,  laisser  cuire 
jusqu'à  ce  que  le  riz  soit  tendre,  ajouter  la  crème,  le  jaune 
d'œuf  légèrement  battu,  la  muscade,  sel  et  poivre. 

Soupe  aux  Légumes. 

Détail: — 3^  tasse  de  carottes,  3^  de  navets,  3^  tasse  de 
céleri,  1)4,  tasse  de  pommes  de  terre,  }/2  oignon,  1  pinte 
d'eau,  5  cuillerées  à  table  de  beurre,  }/2  cuillerée  à  thé  de 
persil  finement  haché,  set  et  poivre. 

Laver  et  ratisser  tous  les  légumes,  les  couper  en  dés, 
couper  l'oignon  en  tranches  minces,  mélanger  les  légumes 
excepté  les  pommes  de  terre,  couvrir  et  cuire  2  minutes, 
ajouter  l'eau  et  faire  bouillir  1  heure.  Mettre  le  reste  du 
beurre  et  le  persil;  assaisonner  de  sel  et  poivre;  servir. 

208 


Crème  de  Céleri. 

Détail: — 3  tasses  do  c61ori  coupé  en  des,  1  pinte  d'eau, 
23^^  tasses  de  lait,  1  tranche  d'oignon,  3  cuillerées  à  table  de 
beurre,  }/i  tasse  do  farine,  sel,  poivre,  1  jaune  d'œuf,  ]/i  de 
tasse  de  crème. 

Laver  et  nettoyer  le  céleri,  le  couper  en  morceaux,  le 
faire  cuire  dans  l'eau  bouillante,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  tendre 
et  le  passer  au  tamis.  Chauffer  le  lait  avec  l'oignon, 
l'enlever  et  ajouter  le  lait  au  céleri.  Dans  une  casserole 
cuire  3  cuillerées  à  table  de  beurre,  lui  ajouter  la  farine,  le 
lait  mêlé  au  céleri.  Assaisonner  de  sel  et  poivre.  Servir 
avec  croûtons  frits.  Dans  la  soupière  défaire  le  beurre,  y 
mettre  le  jaune  d'œuf,  la  crème  et  faire  la  liaison  en  versant 
le  liquide  chaud. 

Macaroni  à  Tltalienne. 

Détail: — 1  tasse  de  macaroni,  2  cuillerées  à  table  de 
beurre,  2  cuillerées  à  table  de  farine,  1 J4.  cuillerées  à  table 
de  lait  chauffé,  }/2  tasse  de  fromage  râpé,  sel  paprika,  J^ 
tasse  de  jambon  finement  haché.  Casser  le  macaroni  d'un 
pouce  et  cuire  dans  l'eau  bouillante  salée;  égoutter,  faire 
une  sauce  avec  le  beurre,  la  farine  et  le  lait,  ajouter  le 
fromage.  Aussitôt  le  fromage  fondu  assaisonner  de  sel  et 
de  paprika.  Saupoudrer  avec  jamxbon  et  persil  haché  et 
servir. 

Riz  à  la  Turque. 

Détail: — 1  tasse  de  riz,  3^  tasse  de  sucre,  IJ^  tasse  de 
lait,  }/2  tasse  de  noix  piquées,  34  tasse  de  raisins,  1  petit 
verre  de  kirsch,  1  pincée  de  sel,  2  jaunes  d'œuf  s. 

Nettoyer  les  raisins,  les  laver  et  les  égoutter,  ébouillanter 
et  hacher  les  pistaches.  Laver  le  riz  et  le  faire  cuire 
à  l'eau  bouillante,  ajouter  le  lait,  le  raisin  et  laisser  cuire 
doucement  sans  remuer.  Vers  la  fin  de  la  cuisson  ajouter 
le  sucre,  le  kirsch,  les  noix  et  les  jaunes  d'œuf  s,  dresser  sur 
un  plat  en  forme  de  dôme.  Saupoudrer  de  sucre  granulé 
et  glacer  avec  rougis  au  feu. 

Gâteau  à  la  farine  de  Maïs. 

Détail: — ^  tasse  de  maïs,  l}/i  tasse  de  farine,  34  tasse 
de  sucre,  23^  cuillerées  à  thé  de  poudre  à  pâte,  1  pincée  de 
sel,  1  tasse  de  lait,  1  œuf,  1  ou  2  cuillerées  à  table  de  beurre 
fondu. 

Mélanger  et  tamiser  les  ingrédients  secs,  ajouter  le  lait, 
l'œuf  bien  battu  et  le  beurre;  cuire  à  four  chaud  20  minutes. 

209 


Salade  de  Poulet. 

Couper  en  petits  dés  les  chairs  d'un  poulet,  6  branches  de 
céleri,  2  branches  de  persil,  quelques  feuilles  de  laitue, 
garder  les  belles  feuilles  du  pied  de  laitue  pour  décorer  le 
plat;  mettre  le  tout  dans  un  bol,  ajouter  2  cuillerées  à  table 
de  câpres,  quelques  cuillerées  à  table  de  mayonnaise, 
assaisonner  de  sel  et  poivre,  couvrir  le  bol  et  mettre  au 
froid  pendant  1  heure.  Décorer  un  plat  oval  avec  quelques 
feuilles  de  laitue,  verser  la  salade  au  milieu,  la  masquer  avec 
une  mayonnaise,  décorer  avec  des  rondelles  d'œufs  durs 
et  des  losanges  de  betteraves,  marinées.     Servir  froid. 

Mayonnaise  Crue. 

Mettre  dans  un  bol  1  jaune  cuit  dur  et  1  cru,  ajouter  }/^ 
cuillerée  à  thé  de  moutarde,  1  cuillerée  à  thé  de  sucre  en 
poudre,  }/i  cuillerée  à  thé  de  poivre,  }/2  cuillerée  à  thé  de 
sel;  bien  mélanger  ces  ingrédients,  ajouter  par  petites 
quantitées  et  en  remuant  toujours  IJ^  tasse  d'huile  d'olive. 
La  mayonnaise  doit  être  assez  épaisse  pour  garder  sa  forme; 
ajouter  2  cuillerées  à  table  de  jus  de  citron,  1  cuillerée  à 
table  de  vinaigre,  mélanger  de  nouveau  et  mettre  au  froid 
jusqu'au  moment  de  servir. 

Mayonnaise  Cuite. 

Détail: — 1  cuillerée  à  thé  de  moutarde  en  poudre,  1 
cuillerée  à  thé  de  sucre  en  poudre,  1  cuillerée  à  thé  de  sel, 
3  œufs,  4  cuillerées  à  table  d'huile  d'olive,  ^/i  tasse  de 
vinaigre,  %  tasse  de  lait. 

Mélanger  ces  ingrédients  dans  une  petite  casserole  et 
humecter  avec  34  tasse  d'eau  chaude,  ajouter  4  cuillerées 
à  table  d'huile  d'olive  en  tournant  avec  3  œufs  battus, 
incorporer  les  œufs  les  uns  après  les  autres,  bien  mélanger, 
ajouter  34  tasse  de  vinaigre,  %  tasse  de  lait,  cuire  au  bain- 
marie  jusqu'à  ce  que  le  mélange  soit  en  crème. 

Salade  de  Pommes  de  Terre. 

Détail: — 4  tasses  de  pommes  de  terre,  J-^  cuillerée  à  thé 
de  sel,  1  cuillerée  à  thé  de  poivre,  4  cuillerée  à  table  d'huile 
d'olive,  2  cuillerées  à  table  de  vinaigre,  quelques  gouttes 
de  jus  d'oignon,  }/z  cuillerée  à  table  d'échalotte,  2  œufs 
cuits  durs,  quelques  tranches  de  betteraves. 

Couper  les  pommes  de  terre  en  dés,  3^  pouce  d'épaisseur, 
les  saupoudrer  de  sel  et  de  poivre,  arroser  d'huile,  bien 
mélanger,    ajouter    le    vinaigre,    les    échalottes,    finement 

210 


luicliécs,  les  jus  cr()i}2;ii()n.  Arranger  les  ])omnies  de  terre 
en  pyramide;  garnir  la  base  de  la  pyramide  avec  les  œufs 
finement  haches,  hacher  de  même  les  betteraves  macérées 
dans  1  cuillerée  à  table  de  vinaip;re  pendant  \i  d'heure,  en 
garnir  la  pyramide  d'une  bande  large  au  milieu  et  finir 
de  garnir  le  reste  du  cône  avec  les  jaunes  d'œufs  passés  au 
tamis.  Mettre  des  petits  bouquets  de  persil  en  ligne 
divisant  les  blancs  d'œufs,  les  betteraves,  les  jaunes  d'œufs. 
Entourer  la  base  de  la  pyramide  de  bouquets  de  persil. 

Souffle  aux  Oeufs. 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuillerées  à  table 
de  farine,  1  tasse  de  lait,  1  cuillerée  à  thé  de  sel,  quelques 
grains  de  cayenon,  2  œufs. 

Défaire  le  beurre  en  crème,  ajouter  la  farine,  graduelle- 
ment le  lait,  cuire  au  bain-marie  5  minutes,  ajouter  alors 
les  jaunes  d'œufs  battus,  enlever  du  feu,  ajouter  les  assai- 
sonnements, laisser  refroidir,  ajouter  les  blancs  bien  battus; 
mettre  dans  un  moule  beurré  ou  dans  petites  timbales  et 
cuire  à  bain-marie  à  four  doux;  le  soufflé  peut  être  servi 
avec  une  sauce  blanche  fortement  assaisonnée  de  sel, 
céleri,  paprika  et  jus  de  citron. 

Oeufs  Brouillés. 

Détail: — ^  tasse  de  tomates,  1  cuillerée  à  thé  de  sucre, 
2  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  tranche  d'oignon,  3  œufs. 

Cuire  les  tomates,  l'oignon,  le  sucre,  le  sel,  le  poivre  5 
minutes  dans  une  petite  casserole,  passer  à  la  passoire. 
Faire  frire  le  beurre  dans  la  poêle,  ajouter  les  tomates  et 
les  œufs  légèrement  battus,  cuire  jusqu'à  consistance  de 
crème. 
Oeufs  en  surprise  (proportions  pour  une  personne). 

Beurrer  largement  un  petit  plat  à  gratin,  y  placer  un 
œuf  mollet,  le  couvrir  avec  Y2  tasse  de  sauce  Béchamelle  à 
laquelle  on  a  ajouté  1  blanc  d'œuf  en  neige.  Mettre  au 
four  4  à  5  minutes. 

Sauce  Béchamelle. 

Détail: — Y2  cuillerée  à  table  de  beurre,  %  cuillerée  à  table 
de  farine,  34  tasse  de  bouillon,  34  tasse  de  crème. 

Mettre  fondre  le  beurre,  ajouter  la  farine,  verser  le 
liquide  graduellement  en  ayant  soin  de  tourner  constam- 
ment, laisser  bouillir  1  ou  2  minutes.  Assaisonner  et 
servir. 

211 


Omelette  aux  Huîtres. 

Détail: — 4  à  5  jaunes  et  4  à  5  blancs  d'œufs,  Y2  tasse  de 
lait  ou  d'eau,  2  cuillerées  à  table  de  beurre,  Y^  cuillerée  à 
thé  de  sel. 

Sauce  aux  Huitres — Détail: — 1  tasse  d'huîtres,  2  cuillerées 
à  table  d'eau  froide,  ^  cuillerée  à  table  de  beurre,  J^  cuil- 
lerée à  table  de  farine,  lait  tiède,  sel  et  poivre.  Battre  les 
jaunes  d'œufs,  ajouter  l'eau  et  le  sel,  monter  les  blancs  en 
neige,  y  verser  la  première  préparation,  l'incorporer  légère- 
ment aux  blancs  sans  battre,  mettre  chauffer  la  poêle, 
beurrer  le  fond  et  les  bords,  y  mettre  cuire  l'omelette 
tranquillement  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  atteint  une  belle 
couleur  dorée. 

Pâte  Brisée. 

Détail: — 13^2  tasse  de  farine,  4  cuillerées  à  table  de 
beurre,  4  cuillerées  à  table  de  saindoux,  1  cuillerée  à  thé 
de  poudre  à  pâte,  1  pincée  de  sel,  eau  froide. 

Tamiser  la  farine  avec  la  poudre  à  pâte  et  le  sel  dans  un 
bol,  y  mettre  le  beurre  et  le  saindoux,  l'incorporer  à  la 
farine  à  l'aide  de  deux  couteaux,  mouiller  avec  l'eau  froide 
de  manière  à  obtenir  une  pâte  molle  qui  ne  s'attache  ni  au 
bol  ni  aux  doigts,  la  travailler  vivement  sur  la  planche 
farinée  jusqu'à  ce  qu'elle  soit  bien  lisse.  L'étendre  sur 
la  planche  farinée  et  la  couper  selon  l'usage  que  l'on  veut 
en  faire.  On  peut  se  servir  de  cette  pâte  pour  des  tartes, 
tartelettes,  chaussons  et  petits  pâtés. 

Crème  à  la  noix  de  coco. 

Détail: — 1  cuillerée  à  table  de  beurre,  4  cuillerées  à  table 
de  farine,  2  tasses  de  lait  ,3/3  tasse  de  sucre,  Yi  tasse  de  coco 
râpé,  2  œufs,  1  cuillerée  à  table  de  sucre  en  poudre  par 
blanc  d'œuf. 

Mettre  fondre  le  beurre,  ajouter  la  farine  puis  le  lait, 
1  cuillerée  sucre,  la  noix  de  coco.  Battre  les  jaunes  d'œufs, 
les  ajouter  au  premier  mélange.  Battre  les  blancs  en  neige 
et  couvrir  la  surface  de  la  tarte  de  cette  meringue.  Re- 
mettre au  four  pour  dorer.  On  peut  saupoudrer  de  la 
noix  de  coco  râpé. 

Crème  au  sirop  d'érable. 

Détail: — 2  cuillerées  à  table  de  beurre,  2  cuillerées  à 
table  de  farine,  1  tasse  d'eau,  Yi  tasse  de  sirop,  Yi  tasse  de 
raisins,  Y  tasse  de  noix,  1  œuf,  2  cuillerées  à  table  de  sucre 
en  poudre. 

212 


•  Mettre  fondre  le^^bcurre,  ajouter  la  farine,  l'eau,  puis  le 
sirop;  laisser  cuire  10  minutes.  Ajouter  les  raisins,  les 
noix  et  les  jaunes  d'œufs;  d'autre  part  fouetter  le  blanc  en 
neigo  et  le  disposer  par  cuillerées  sur  le  dessus  de  la  tarte, 
faire  dorer  un  moment  au  four. 

Graham  Muffin. 

Détail: — 1  tasse  de  farine  Graham,  1  tasse  de  farine,  Yi 
tasse  de  sucre,  1  cuillerée  à  thé  de  sel,  1  tasse  de  lait,  1  œuf, 
1  cuillerée  à  table  de  beurre  fondu,  4  cuillerées  à  thé  de 
poudre  à  pâte. 

Mélanger  et  tamiser  la  farine  avec  le  sel  et  la  poudre  à 
pâte,  ajouter  le  lait  graduellement,  le  sucre,  les  œufs  bien 
battus  et  le  beurre  fondu.  Cuire  dans  des  moules  beurrés 
au  four  chaud  pendant  15  minutes. 

Reine  des  Muffins. 

Détail: — 34  tasse  de  beurre,  3^  tasse  de  sucre,  1  œuf,  Yi 
tasse  faible  de  lait,  V/i  tasse  de  farine,  23^2  cuillerées  à  thé 
de  poudre  à  pâte,  Yi  cuillerée  à  thé  de  sel. 

Défaire  le  beurre  en  crème,  ajouter  le  sucre,  l'œuf  bien 
battu,  tamiser  la  farine  avec  le  sel  et  la  poudre  à  pâte, 
l'ajouter  à  l'appareil  en  alternant  avec  le  lait,  beurrer  les 
moules  à  muffins  et  cuire  à  four  chaud  25  à  30  minutes. 

Petitsgâteaux  à  la  mélasse. 

Détail: — 2  œufs,  Yi  tasse  de  sucre,  1  tasse  de  mêlasse,  ^ 
tasse  de  lait,  4  cuillerées  à  table  de  beurre,  1  cuillerée  à  table 
de  canelle,  Yi  cuillerée  à  thé  de  canelle,  Y2  cuillerée  à  thé 
de  clou,  Yi  cuillerée  à  thé  de  gingembre,  23^  tasses  de 
farine,  Y^  cuillerées  à  thé  de  soda  à  pâte. 

Battre  les  œufs  avec  le  sucre,  délayer  la  mêlasse  avec  le 
soda,  ajouter  la  mêlasse  aux  œufs  ainsi  que  le  lait  et  le 
beurre  fondu.  Tamiser  la  farine  avec  les  épices,  l'ajouter 
par  petites  quantités  au  premier  mélange.  Beurrer  de 
petits  moules,  les  emplir  au  %.  Faire  cuire  ces  petits 
gâteaux  à  four  modéré  25  minutes. 

Colmariennes. 

Détail  : — 2  tasses  de  farine,  Yi  tasse  de  beurre,  Y2  tasse  de 
sucre  fin,  1  jaune  d'œuf,  3  cuillerées  à  table  de  bon  vin 
blanc. 

Mélanger  le  beurre,  le  sucre  et  la  farine  avec  le  vin, 
ajouter  le  jaune  d'œuf,  bien  travailler  le  tout.     Etaler  sur 

213 


la  planche  farinée  de  l'épaisseur  d'un  quart  de  pouce  et  le 
découper  avec  des  petits  emportepièces.  Poser  les  biscuits 
ainsi  obtenus  sur  des  plaques  beurrés,  les  dorer  au  jaune 
d'œuf,  et  les  enfourner. 

Petits  biscuits  à  la  Canadienne. 

Détail: — 1  tasse  de  crème  sûre,  1  tasse  de  farine,  1  pincée 
de  sel,  Yi  cuillerée  à  thé  de  soda  à  pâte,  la  délayer  avec  la 
crème  sûre,  bien  mélanger.  Travailler  la  pâte  sur  la 
planche  farinée  pour  la  cendre  lisse,  l'étendre  avec  le  rou- 
leau à  pâtisserie,  %  de  pouces  d'épaisseur,  la  découper  à 
Temportepièce  en  ronds  ou  en  carré,  les  déposer  sur  une 
feuille  à  gâteaux  beurrés,  cuire  à  four  chaud. 

Ces  proportions  donnent  18  petites  bouchées. 

Crème  Espagnole. 

Détail: — 34  boîte  de  gélatine,  ou  1  cuillerée  à  table,  3 
tasses  de  lait,  le  blanc  de  3  œufs,  le  jaune  de  3  œufs,  1 
tasse  de  sucre,  \^  cuillerée  à  thé  de  sel,  1  cuillerée  à  thé  de 
vanille  ou  3  cuillerées  à  table  de  vin. 

Chauffer  le  lait  avec  la  gélatine,  ajouter  le  sucre,  verser 
graduellement  sur  le  jaune  des  œufs  légèrement  battus. 
Mettre  au  bain-marie  et  laisser  cuire,  jusqu'à  ce  que  cela 
forme  une  crème  sur  la  cuillère,  en  remuant  constamment; 
enlever  du  feu,  ajouter  le  sel,  l'essence  et  le  blanc  des  œufs 
battus  ferme.  Passer  un  moule  à  l'eau  froide,  y  mettre  la 
préparation.     Laisser  prendre  au  froid.     Servir  avec  crème. 

Soufflé  à  la  Vanille. 

Détail: — 3  œufs,  4  cuillerées  à  table  de  beurre,  3^  de 
tasse  de 'sucre,  4  cuillerées  à  table  de  farine,  XYi  tasse  de 
lait,  1  cuillerée  à  thé  de  vanille,  1  cuillerée  à  thé  de  jus  de 
citron. 

Faire  fondre  le  beurre,  ajouter  la  farine,  faire  cuire  sans 
roussir  ajouter  le  lait  chaud,  laisser  cuire  5  a  6  minutes, 
retirer  du  feu  et  ajouter  les  jaunes  d'œuf  s  battus  avec  le 
sucre  et  la  vanille,  laisser  refroidir  l'appareil.  Battre  les 
blancs  en  neige,  ajouter  l'essence  de  citron  et  mêler  à  la 
première  préparation.  Faire  cuire  au  bain-marie  au  four, 
dans  un  moule  beurré  20  à  25  minutes. 

Reines  des  Puddings. 

Détail: — 1  tasse  de  miettes  de  pain,  2  tasses  de  lait,  Yi 

tasse  de  sucre,  3  œufs,  reste  d'un  citron,  2  cuillerées  à  table 

de  beurre. 

214 


Faire  chauffer  le  lait,  le  jeter  sur  le  pain,  ajouter  les 
jaunes  d'œufs  bien  battus,  avec  le  sucre,  le  reste  d'un  citron 
râpé,  le  beurre.  Bien  battre  le  tout,  et  cuire  au  four  dans 
un  moule  beurré.  Quand  le  pudding  est  cuit,  mettre  sur 
le  dessus  une  couche  de  g;elée.  Battre  les  blancs  en  neige 
avec  4  cuillerées  à  table  de  sucre,  1  cuillerée  à  table  de  jus 
de  citron;  recouvrir  votre  pudding  de  cette  meringue. 
Remettre  au  feu  pour  faire  jaunir. 

Gelée  de  Citron. 

Détail: — Yi  boîte  de  gélatine,  ou  2  cuillerées  à  table,  Yi 
tasse  d'eau  froide,  23^2  tasses  d'eau  bouillante,  1  tasse  de 
sucre,  Yi  tasse  de  jus  de  citron. 

Tremper  la  gélatine  20  minutes  dans  l'eau  froide,  la 
dissoudre  dans  l'eau  bouillante;  couler  et  ajouter  le  sucre 
et  le  jus  de  citron.  Mettre  dans  un  moule  et  laisser  refroi- 
dir. 


Brown  était  au  début  de  sa  convalescence  après  une 
grave  opération  el  se  trouvait  dans  une  salle  avec  trois 
autres  malades  qui  passaient  leur  temps  à  s'amuser  aux 
dépens  du  chirurgien  de  service. 

— "Il  est  d'une  distraction  incroyable"  disait  l'un, 
''lorsqu'il  m'a  opéré  il  a  oublié  ses  ciseaux  dans  ma  plaie." 

— ''Il  a  dû  me  faire  une  nouvelle  opération,"  dit  un  autre 
"pour  retrouver  une  bobine  de  fil  à  suture  qu'il  n'avait  pas 
retirée." 

— "Il  a  laissé  ses  pinces  dans  mon  estomac,"  dit  un 
voisin. 

Juste  à  ce  moment  la  porte  s'ouvrit  et  le  chirurgien 
entrait  en  cherchant  de  côtés  et  d'autres,   "Personne  de 
vous,"  dit-il,  "ne  sait  ce  que  j'ai  fait  de  ma  trousse?" 
Brown  s'évanouit. 


Edmond  Hurtubisé  Edifice  Guardian  Assurance  to. 

ASSURANCES  160  Rue  St.  Jacques, 

Tél.  Main  494  MONTREAL. 


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217 


COUR  CRIMINELLE 


DISTRICTS     CHEFS-LIEUX 


Arthabaska... 

Beauce 

Beauharnois.. 

Bedford 

Chicoutimi 

Gaspé 

tberville 

ùoliette 

Kamouraaka... 
Montmagny.. . 

Montréal 

Ottawa 

Pontiac 

Québec 

Richelieu 

Rimouski 

Roberval 

Saguenay 

St-François 

St-Hyacinthe. 
Terrebonne. . . . 

Trois-Rivières. 


Arthabaaka 

St-Joseph 

Valleyfield 

Sweetsburg 

Chicoutimi 

fPercé 

\New-Carlisle. . . 

St-Jean 

Joliette 

Fraserville 

Montmagny 

Montréal 

HuU 

Bryson 

Québec 

Sorel 

Rimouski 

Roberval 

Murray-Bay 

Sherbrooke 

St-Hyacinthe 

Ste-Scholastique 

Trois-Rivièrea. . . 


TERMES 


22  octobre  chaque  année 

22  juin 

1er  février , 

1er  lundi  d'octobre 

22  janvier 


3e  jeudi  d'octobre. 
20  janvier 


22  octobre 

15  septembre  chaque  année. 
5  décembre 

5  avril 

1  mars,  1  juin,  10  sept.,  2  nov 

6  mars 

6  avril 

10  avril  et  10  octobre 

14  janvier 


Greffiers  de  la  Cour 

Marceau  &  Ficher. 

Vézina  &  Ferron. 

S.-A.  Brodeur. 

Jno.  P.  Noyés. 

F.-X.  Gosselin. 

Alph.  Garneau. 
Blanchet  &  Maguire. 

Alphonse  Morin. 

Ducharme  &  Rivest. 

J.-G.  Pelletier. 

A.-J.-C.  Beaubien. 

Alph.-E.  Corriveau. 

Grondin  &  Kearney. 

H.-A.  Saint-Pierre. 

Pouliot  &  Chênevert. 

Cousineau  & 

Dauphinais. 

22  mars A.  Chamberland. 

2  février J.-A.  Tremblay. 

4  juillet J.-A.  Martin. 

1er  octobre G.-L.  de  Lottinville. 

19  juin Roy  &  Beauregard. 

le  mercredi  qui  suit  le  2e  lun-|Grignon  &  Fortier. 
di  de  janvier. 


1er  mars. 


Georges  Méthot. 


Est-ce  que  vous  perdez  beaucoup  de  livres  que  vous 
prêtez  ? 

— Oh!  non.  .  .  .  parce  que,  lorsque  je  vais  chez  des  amis, 
j ^emprunte  les  mêmes....  il  y  en  a  même  quelques-uns 
que  j'ai  en  double! 


1  ALFRED   EAVES,   Eng. 

I  W.  E.  HAYES,  Successeur 

î        MARCHAND  de  DIAMANT 


BIJOUTERIE 


EN  GROS  ET  EN  DETAIL  | 
23,  rue  NOTRE-DAME  Ouest  | 
MONTREAL! 


218 


COUR  SUPÉRIEURE 


JUGES. 

SALAIRE 

RÉSIDENCE 

DISTRICTS 

Sir  F. 

-X.  Lemieux 
juKe-on-chef 

$8,000 
7,000 

L'hoD 

.  Albert  Malouin 

J.-C.  McCorkill 

7,000 

Québec 

Québec. 

L.-J.  Cannon 

7,000 

C.-E.  Dorion 

7,000 
7,000 

J.-S.  Archibald, 

juge-en-chef 

T.-H.  Fortin 

7.000 
7,000 

Eug.  Lafontaine 

Ed.  Guérin 

7,000 

L.  T.  Maréchal 

7,000 

C.  Archer 

7,000 

R.-A.-E.  Greenshields. 

7,000 

Montréal 

Montréal. 

G.  Lamothe 

7,000 
7,000 

L.-E.  Panneton 

C.  Lane 

7,000 

P.  Demers 

7,000 
7,000 

F.-S.  McLeman 

Louis  Coderre 

7,000 

Victor  Alla  rd 

7,000      i 

J.-E.  Robidoux 

7,000 

Montréal 

Terrebonne. 

W.  Mercier 

7,000 
5,000 

Montréal 

Trois-Rivières 

Beauharnois. 

J.-A.  Désy 

Trois-Rivières. 

F.-X.  Drouin 

5,000  • 

Québet^. 

[Sherbrooke 

Trois-Ri  vières. 

M.  Hutchinson 

Art.  Globensky 

5,000 
5,000       '. 

St-François. 

E.-J.  Flynn 

7,000 

Québec 

Beauce  et  Montmagny. 
Ottawa. 

J.-M.  McDougall 

5,000 

Hull 

P.-G.  Martineau 

5,000 

St-Hyacinthe... 

St-Hyacinthe. 

M.-F.  Hackett 

5,000 

Cowansville .... 

Bedford. 

A.-A.  Bruneau 

7,000 

Montréal 

Richelieu. 

J.  M.  Tellier 

7,000 

Joliette 

Joliette . 

219 


COUR  SUPÉRIEURE,  (suite) 


JUGES 


SALAIRE    RÉSIDENCE 


DISTRICTS 


L'hon.  Bl.  Letellier. . . . 
N.-L.  Duplessie 

Aug.  Tessier 
L.-R.  Roy 
F,-0.  Dugas 

D.  Monet 

C.  Pouliot 

Isidore-N.  Belleau 
W.-A.  Weir 


Beauceville . . , 
Trois-Rivièrea 

Rimouski 

Rimouski. 

Joliette 

Saint-Jean 

Arthabaska... 

Lévis 

Westmount. . . 


Saguenay  et  Chicoutimi. 

Chicoutimi,     Roberva!     ei 
Beauceville. 

Gaspé. 

Rimouski. 

Joliette. 

Iberville. 

Arthabaska. 

Kamouraska. 

Pontiac. 


— Ma  fille,  que  vous  êtes  donc  maladroite!  vous  cassez 
mon  beau  lustre!  Je  vais  me  décider  à  prendre  une  autre 
bonne. 

— Madame  fera  bien,  y  a  de  l'ouvrage  pour  deux. 


Sous  la  porte  cochère,  entre  mendiants: 

— Oh!  les  médecins!  je  leur  pardonnerai  jamais  le  mal 
qu'ils  m'ont  fait! 

—Ah! 

— J'étais  aveugle,  ils  m'ont  rendu  la  vue!  Je  ne  sais 
plus  comment  gagner  ma  vie,  maintenant. 


Pour  vieillir  le  vin. 

On  prend  du  foin  de  la  seconde  coupe,  et  l'on  en  dispose 
à  terre  une  couche  de  dix  à  quinze  centimètres  d'épaisseur. 

Sur  le  foin,  on  place  une  rangée  de  bouteilles,  et  ainsi 
de  suite. 

Quand  cette  opération  est  terminée,  on  arrose  le  tout 
avec  de  l'eau  pour  bien  mouiller  le  foin  et  le  faire  pourrir. 

Le  vin,  resté  de  la  sorte  pendant  trois  ou  quatre  mois 
dans  ce  foin  qui  fermente  et  pourrit,  y  gagne,  nous  assure-t- 
on, de  paraître  plus  vieux  de  deux  ou  trois  ans. 

De  préférence,  commencer  l'opération  en  mars  ou  avril. 

220 


RECOMMANDATIONS  GENERALES 

Lorsqu'un  inceiulio  violent  yévit  A,  proximité  de  la  maison 
ou  dans  la  maison  même,  il  faut  veiller  attentivement  à  ce 
que  des  étincelles  ou  des  flammèches  ne  viennent  mettre  le 
feu  chez  vous.  On  doit  avoir,  à  portée,  de  l'eau  pour  arrêter 
tout  embrasement.  L'intensité  seule  de  la  chaleur  peut 
faire  enflammer  les  fenêtres,  les  rideaux,  les  tentures,  les 
garde-manger  des  maisons  sises  à  proximité  de  l'incendie. 
Il  convient,  dans  ce  cas,  d'enlever  les  rideaux  et  les  tentures 
des  fenêtres,  de  pousser  les  meubles  au  fond  des  pièces  ou 
dans  une  pièce  à  l'opposé  de  l'incendie,  et  d'arroser  les 
boiseries  des  fenêtres  et  les  garde-manger,  qui,  dans  les 
courettes  dont  les  murs  sont  lisses,  prennent  facilement 
feu,  lorsque  l'incendie  sévit  dans  les  appartements  inférieurs. 
Au  besoin,  il  faut  démolir  les  garde-manger  s'ils  commen- 
cent à  flamber. 

Dans  une  maison,  l'incendie  se  propageant  toujours  en 
hauteur,  il  faut  éviter  que  le  feu  n'entre  par  les  fenêtres, 
en  enlevant  tout  ce  qui  pourrait  s'enflammer  à  proximité 
de  ces  fenêtres.  L'incendie  sera  ainsi  localisé  à  l'étage  où 
il  a  pris,  car  un  plancher,  même  en  bois,  est  très  résistant. 
Exception  est  faite,  toutefois,  pour  le  cas  où  l'étage  en  feu 
renfermerait  des  essences,  du  celluloïd,  des  articles  de  bois 
mince,  des  pailles  ou  des  étoffes  légères. 

Le  feu  serait,  aussi  dangereux  s'il  gagnait  l'escalier.  Il 
faut  alors  fuir  vers  la  rue,  si  l'escalier  est  résistant,  en 
s'enveloppant  d'un  drap  mouillé  et  en  plaçant  un  mouchoir 
sur  la  bouche  et  sur  les  narines. — De  même  si  la  construc- 
tion est  en  bois,  il  faut  l'évacuer  immédiatement. 

Dans  un  incendie  d'appartement,  si  le  feu  gagne,  il  faut, 
en  attendant  les  pompiers,  jeter  à  l'opposé  du  feu  ou  dans 
les  pièces  voisines  les  meubles  et  objets  pour  lesquels  cela 
est  possible.  Si  on  ne  peut  tenir  dans  la  pièce,  en  fermer 
les  portes  et  en  éloigner  toutes  les  tentures  et  les  meubles, 
sans  encombrer  le  passage.  Jeter  de  l'eau  contre  la  porte 
et  par  dessous. 

Si  l'on  peut  remplir  de  vapeur  la  salle  ou  la  pièce  où  est 
le  feu,  l'incendie  s'arrêtera  immédiatement. 


Pour  guérir  la  toux. — Les  personnes  qui  toussent  beau- 
coup pendant  la  nuit,  doivent  prendre,  le  soir,  un  repas 
très  léger  et,  au  lieu  de  faire  usage  de  potions  ou  de  sirops 
qui  fatiguent  l'estomac,  manger  de  temps  à  autre  et  notam- 
ment avant  de  se  mettre  au  lit,  deux  ou  trois  figues  sèches 
coupées  en  petits  morceaux. 

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223 


COUR  SUPRÊME  DU  CANADA 
(Siège  à  Ottawa.) 

La  plus  haute  cour  d'appel  en  Canada  est  connue  sous  le 
nom  de  Cour  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une 
juridiction  d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  fédérales 
contestées  et  peut  faire  un  examen  et  un  rapport  sur  ques- 
tions soumises  par  le  gouverneur  général  en  conseil  et  sur 
tout  bill  privé  ou  public  ou  sur  toute  pétition  demandant 
l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle  a  juridiction 
dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  provinces  et  la 
Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles-mêmes, 
à  la  condition,  toutefois,  que  la  Législature  adopte  un  acte 
accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d'un  juge  en  chef  et  de 
cinq  juges  puînés.  On  peut  en  appeler  de  la  décision  de  la 
Cour  Suprême,  par  permission  spéciale,  au  comité  judiciaire 
du  Conseil  privé  en  Angleterre,  la  plus  haute  cour  de  l'Em- 
pire; dans  ces  cas  les  jugements  sont  toujours  décisifs.  Dans 
les  causes  d'amirauté  nonobstant,  l'appel  existe  de  plein 
droit. 

Le  très  hon.  sir  Chs.  Fitzpatrick,  P.C.,  G. CM. G.,  juge 
en  chef  ($10,000). 

Juges  puînés  ($9,000  chacun). 


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L'hon.   sir  L.-H.  Davies,  K.C.M.G. 
John  Idington, 
Lyman-P.  Duff, 
Francis- Alex.  Anglin, 
L.-P.  Brodeur. 


Régistraire, — 
E.-R.  Cameron,  C.R. 
Arrêtiste, — 
C.-H.  Masters,  C.R. 
Arrêtiste  Civil, — 
L.-W.  Coutlée,  C.R. 


JUDICATURE  DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC. 
Cour  du  Banc  du  Roi. 

L'hon.   sir  Horace  Archambault,   chevalier,   juge  en  chef. 

($8,000). 
L'hon.   N.-W.  Trenholrae      Juges  1  L'hon.    H.-G.    Carroll. 

"      J.  Lavergne,  ]  puînés  [ 

"       A.-G.  Cros8.  [($7.000)  J       "       L.-P.  Pelletier. 

224 


JUGES  DE  LA  COUR  DE  CIRCUIT  POUR  LE  DISTRICT  DE 

MONTRÉAL. 

Les  honorables  MM.  Calixte  Lebeuf,  John  Purcell,  Achille 
Dorion,  J.-B.  Archambault. 

COMMISSAIRES  DES  LICENCES  POUR  LA  CITÉ  DE 

MONTRÉAL. 

MM.  F.-X.  Choquet,  Dr  John-H.  Finnie,  Adolphe  Bazin.  Se- 
crétaire, M.  A.-B.  Archambault. 

Séances:  le  mardi  et  le  jeudi  après-midi.     Bureau,  au 
palais  de  justice. 

COUR  DES  SESSIONS  SPÉCIALES  DE  LA  PAIX. 

MM.  F.-X.  Choquet  et  Adolphe  Bazin. 

MAGISTRATS  DE  POLICE. 

MM.  S.-P.  Leet,  Husmer   Lanctot  et   Ulric   Lafontaine. 

COUR  DES  JEUNES  DÉLINQUANTS. 

Juge  F.-X.  Choquet. 

Séances:  les  lundi,  mercredi  et  vendredi,  10  heures  du 
matin,  au  No  209,  rue  du  Champ  de  Mars. 

COUR  DE  CIRCUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC. 

District  d'Arthabaska. — Siège  à  Arthabaska,  tous  les  mois 
au  choix  du  juge,  sauf  juillet  at  août.  A  Inverness,  à 
Drummondville  et  à  Thetford  Mines,  4  fois  par  année. 

District  de  Beauce. — Siège  à  Saint-Joseph  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Sainte-Hénédine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  Lac-Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauharnois. — Siège  à  Valleyfield,  du  10  au  12 
des  mois  de  janvier  et  septembre;  du  8  au  9  mars,  juin  et 
octobre;  du  1er  au  3  avril,  mai  et  décembre;  du  2  au  4 
novembre.  A  Sainte-Martine,  pour  le  comté  de  Château- 
guay,  du  5  au  6  mars,  juin  et  octobre.  A  Huntingdon, 
pour  le  comté  de  Huntingdon,  du  1er  au  4  mars,  juin  et 
octobre. 

District  de  Bedford. — Siège  à  Sweetsburg,  le  premier  mardi 
de  chacun  des  dits  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et 
septembre.  A  Waterloo,  pour  le  comté  de  Shefford, 
les  26,  27  et  28  janvier,  avril,  juin  et  octobre.  A  Knowl- 
ton,  pour  le  comté  de  Brome,  les  28  et  29  mars,  mai, 

225 


septembre  et  décembre.  A  Bedford,  pour  le  comté  de 
Missisquoi,  les  26  et  27  février,  mai,  septembre  et  no- 
vembre. A  Farnham,  pour  le  comté  de  Missisquoi, 
les  29  et  30  janvier,  avril,  juin  et  octobre. 

District  de  Chicoutimi. — Siège  à  Chicoutimi,  le  2e  mardi  de 
chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin,  octobre  et 
décembre. 

District  de  Gaspé. — Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé, 
les  3mes  jeudi  et  vendredi  de  janvier,  juin  et  octobre 
de  chaque  année.  A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleine), 
du  27  juin  au  26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A 
New-Carlisle,  pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  11  au  14 
janvier,  du  10  au  14  juin  et  du  27  au  30  septembre.  A 
Carleton,  du  12  au  20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du;3  au 
5  novembre.  A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30 
juillet  au  1er  août,  et  du  8  au  10  novembre. 

District  d'Iberville. — Siège  à  Saint- Jean,  les  3  jours  juridi- 
ques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d'Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napierville,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  Joliette. — Siège  à  Joliette,  chaque  année,  du  huit 
au  10,  inclusivement,  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  septembre,  octobre,  novembre  et  décembre,  et  du 
douze  au  treize  janvier  inclusivement.  A  Berthier,  les 
troisièmes  jeudi  et  vendredi  qui  suivent  le  premier  lundi 
de  chaque  mois.  A  l'Assomption,  les  troisièmes  lundi  et 
mardi  qui  suivent  le  premier  lundi  de  chaque  mois.  A 
Sainte-Julienne,  pour  le  comté  de  Montcalm,  le  quatrième 
mardi  qui  suivra  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  Les 
mois  de  juillet  et  août  exceptés. 

District  de  Kamouraska. — Siège  à  Fraserville,  les  2e  lundi 
et  mardi  de  janvier,  avril  et  septembre;  les  3e  lundi  et 
mardi  de  juin.  A  Saint-Jean-Baptiste  (Ile- Verte),  du 
11  au  13  février,  juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (villa- 
ge), du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny. — Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5  de 
chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  A 
Saint-Raphaël,  pour  le  comté  de  Bellechasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  le 
comté  de  l'Islet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 

District  de  Montréal. — Siège  à  Montréal,  du  1er  au  20  inclu- 
sivement de  chaque  mois,  sauf  juillet  et  août. 

226 


I 


District  d'Ottawa. — Siège  à  Hull,  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineau ville,  du  5  au  9 
février,  du  11  au  15  mai  et  du  0  au  10  octobre. 

District  de  Pontiac. — Siège  à  Bryson,  le  22  février,  avril, 
juin,  octobre  et  décembre. 

District  de  Québec. — Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les 
autres  jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril, 
mai,  juin,  octobre,  et  novembre;  les  jours  juridiques  sui- 
vants le  9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21 
décembre. 

District  de  Richelieu. — Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  février, 
mars,  avril,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre,  et 
du  17  au  19  septembre.  A  Verchères,  pour  le  comté  de 
Verchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février,  mars, 
mai,  juin  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septembre.  A 
Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska,  les  26 
et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septembre  et 
octobre. 

District  de  Rimouski. — Siège  à  Rimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  samedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre.  A 
Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Roberval. — Siège  à  Roberval,  le  lundi  qui  suit  le 
2e  mardi  de  chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin, 
octobre  et  décembre. 

District  de  Saguenay. — Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
les  trois  jours  suivant  le  dernier  jour  de  chacun  des  termes 
de  la  Cour  Supérieure. 

District  de  Saint-François. — Siège  à  Sherbrooke,  le  1er 
mardi  et  les  deux  jours  suivants  de  chaque  mois,  sauf 
juillet,  août,  septembre.  A  Stanstead,  les  18  et  19  fé- 
vrier, les  21  et  22  juin,  les  18  et  19  octobre.  A  Coaticook, 
les  22  et  23  février,  les  23  et  24  juin,  les  20  et  21  octobre. 
A  Dan  ville,  les  25  et  26  janvier,  les  18  et  19  mai,  les  14  et 
15  septembre.  Cookshire,  pour  le  comté  de  Compton, 
le  27  janvier,  23  mai,  et  16  septembre.  A  Richmond, 
les  20  et  21  janvier,  les  16  et  17  mai,  le  13  septembre.  A 
Magog,  le  17  février,  20  juin  et  17  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe. — Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juillet,  août  et  septembre.     A  Marieville,  pour  le  comté  de 

227 


Rou ville,  les  27  novembre,  janvier,  février,  avril  et  juin. 
A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  25.  novembre,  jan- 
vier, février,  avril  et  juin. 

District  de  Terrebonne. — Siège  à  Saint-Scholastique,  les 
premiers  jeudi  et  vendredi  d'avril,  juin,  octobre,  novem- 
bre et  décembre.  A  Saint-Jérôme,  pour  le  comté  de 
Terrebonne,  les  deuxièmes  mercredi,  jeudi,  et  vendredi 
de  février,  mars,  avril,  juin,  octobre  et  novembre. 
A  Lachute,  pour  le  comté  d'Argenteuil,  le  deuxième 
lundi  de  février,  avril  et  octobre. 

District  des  Trois-Rivières. — Siège  aux  Trois-Rivières,  du 
13  au  15  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
Louiseville.  pour  le  comté  de  Maskinongé,  les  1er  et  2  de 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  les 
premiers  mardis  des  mois  de  février,  mars,  avril, 
mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre.  A  Grand'- 
Mère,  pour  le  comté  de  Champlain,  les  6  et  7  février,  juin 
et  octobre.  A  la  Tuque,  pour  le  comté  de  Champlain, 
les  mois  de  juillet  et  décembre,  la  date  au  choix  du  juge. 


Coupures  et  piqûres. — Lorsqu'on  s'est  coupé  avec 
n'importe  quel  objet,  il  faut  tout  d'abord  laver  l'endroit 
atteint  avec  de  l'eau  très  pure;  on  plonge  le  membre  endom- 
magé dans  l'eau,  afin  d'enlever — ce  qui  est  essentiel — 
toutes  les  matières  étrangères  qui  peuvent  se  trouver  dans 
la  coupure.  Il  faut  aussi  absolument  faire  saigner,  afin 
que  le  sang  en  sortant  entraîne  toutes  les  matières  malsaines 
que  l'objet  coupant  a  pu  introduire  dans  la  chair,  lesquelles 
matières,  mélangées  au  sang  pourraient  produire  des 
inflammations. 

*     *     * 

Vous  avez  un  vilain  rhume  de  cerveau. — Pour  arrêter, 
au  début  du  moins,  le  désagréable  rhume,  il  suffit  de  priser 
du  sel  fin,  du  sel  de  table,  comme  on  priserait  du  tabac  ou 
du  camphre;  au  bout  d'une  minute,  pas  davantage,  plus 
ou  pas  d'éternuement,  guérison  complète. 


I  ARTHUR  SIMARD  """"*'"  -■*»—  j 

I     ■ Agent  Spécial,  ! 

I   100  rae  St-François-Xavier,  MONTREAL  phœnix  de  londres  | 

228 


Reglstrateurs  pour  la  province  de  Québec. 


COMTÉS. 


ÂrKentouil 

Arthabaska 

Bagot 

Beauce 

Beauharnois 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure,  le  div 

Bonaventure,  2e  div 

Brome 

Chambly 

Champlain 

Charlevoix,  le  div 

Charlevoix,  2e  div 

Chateauguay 

Chicoutimi 

Coati  cook 

Compton 

Deux-Montagnes 

Dorchester 

Drummond 


Frontenac 

Gaspé 

Hochelaga  et  J.-Car. . 

Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Madeleine. . 

Iles  d'Orléans 

Joliette 

Karaouraska 

Labelle 

Lac  Saint-Jean,  No,  1. 
Lac  Saint-Jean,  No.  2. 

Laprairie 

L'Assomption 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotbinière , 

Maskinongô 

Matane,  No.  1 

Matane,  No.  2 

Mégantic , 

Missisquoi 

Montcalm. 

Montmagny 

Montmorency 

Montréal-Est 

Montréal-Ouest 

Napierville 

Nicolet,  Div.  No.  1 

Nicolet.  Div.  No. 


REOI8TRATEUR8. 


Georges-F.  Calder 

M.-J.-A.  Poisson 

Morel  &  Batbalon • 

Taschereau  &  Fauteuz 

J.-P.  Laplante • 

J.-O.  St-Pierre 

J.-A.  Laferrière * 

L.-P.Lebel • 

J.-A.  Verge * 

H.-S.  Foster » 

J.-T.-A.  Robert  &  Geoffrion. 

Ferdinand  Trudel * 

J.-A.  Martin • 

Joseph  Gariépy * 

Edmour  McGown * 

Thomas  Bossé * 

OtisShurtleff 

William-H .  Léonard * 

Henri  Langlois * 

E.  Vczina  ]„^^t 

C.-M.  Gauvreau  /^°^ 

Jos.  Laferté 

Chs.-Howard  Millier.. 

rnest  Legendre 

A .  Garneau 

/Am.  Chauret       \„^ , 

\G.-A.  Lacombe..l°°^ 
John-G.  Bruce, 


BUREAUX. 


Philibert  Contant •Ilberville. 


Lachute. 

Arthabaska. 

8t-Liboire. 

St-François. 

Beauharnois. 

St-Raphaël. 

Berthior. 

New-Carlisle. 

Carleton. 

Knowlton. 

Longueuil. 

Ste-Geneviôve  de  Batiscan. 

Malbaie. 

Baie  St-Paul. 

Ste-Martine. 

Chicoutimi. 

Coaticook. 

Cookshire. 

Ste-Scholastique. 

Ste-Hénédine. 

Drummondville. 

Village  Mégantic. 
Percé. 

Montréal. 

Huntingdon. 


A.  Painchaud • 

F.-X.  Lachance • 

G.  GuUbault. 
Paul  Dessaint 

P.  de  Varennes • 

Jos.  Richard • 

Louis  Lindsay • 

F.-C.  Larose • 

V.  Geoffrion ♦ 

P.-A.  Longprê • 

J.-A,  Carrier ♦ 

J.-N.  Bernier • 

Auge  &  Legendre • 

Clovis  Caron 
J.-E.  Bernier 
J.-A.  Ross.. . 

W.-H.  Lambly • 

E.-F.  Curriea 

J.-O.-E.  Forest 

Alfred  Doyer 

Hermênégilde  Dick 

C.-L.  Champagne 

E.  Lalonde 

.-H.  Walker. . . 

Alex.  Richardson 

A.-A.  Leduc 

W.  Denis • 


'}conJ. 


Pontiac,  Div.  No.  1 Walter  Rymer • 

Pontiac,  Div.  No.  2 IJ.  Maillard • 

Portneuf Geo.  Rinfort 

Québec Dr  Ch.-E.  Coté • 

Richelieu Alfred  Guévremont • 

Richmond i W.-J.  Ewing • 

Rimouaki Edotiard  Letendre • 


Amherst. 

St- Laurent. 

Joliette. 

Saint-Pascal. 

Papineauville. 

Hébert  ville. 

Roberval. 

Laprairie. 

L'Assomption. 

Ste-Rose. 

Lévis. 

St-Jean  Port-Joli. 

Ste-Croix. 

Louise  ville. 

Matane. 

Amqui. 

Inverness. 

Bedford. 

Ste-Julienne. 

Montma^y, 

Château-ilicher. 

Montréal. 

Montréal. 

Napierville. 

Bérânoour. 

Nioolot. 

BryBon. 

Ville-Marie. 

Cap  Santé. 

Québec. 

Sorel. 

Richmond. 

RimouBki 


Lm  noms  suivis  d'an  point  asténque  font  partie  de  l'AsaociatioD. 


229 


Registrateurs  pour  la  province  de  Québec  (suite) 


COMTÉS. 

REGISTRATEURS. 

BUREAUX. 

Rouville 

fSte-Marie  &  Pelletier • 

\    Conjoints. 

È.-Omer  Bouliane * 

J.-H.  Lefebvre * 

William-Henry  Lovell * 

Adrien  Rouleau * 

Marie  ville. 

Saguenay 

Tadoussac. 

Shefford 

Waterloo. 

Sherbrooke 

Sherbrooke. 

Soulanges                   .          ... 

Coteau- Landing. 

Stanstead  

Alf  .-Nevill  Thompson * 

Joseph  Thibault * 

Stanstead  Plain. 

Ste-Anne-des-Monta. 

Saint-Hyacinthe 

Joseph  Bissonnette * 

Jos.-P.  Carreau * 

L.-V.  Dumais 

St-Hyacinthe. 

Saint-Jean 

Saint-Jean. 

Fraserville.. 

J.-A.  Théberge 

St- Jérôme. 

Trois-Rivières. 

Vaudreuil 

J.-N.  Lefebvre * 

Ulric  St-Jean 

Vaudreuil. 

Verchères                     

Verchères. 

Oscar  Lamoureux * 

Ham  Sud. 

Wright          

R.M.  Baby ' 

/La.  M.  Blondin      \^^„, 
\C.-E.  Courchène  r°^^ 

HuU. . 

Yamaska 

St- François  du  Lac. 

Inspecteur  des  Bureaux:  L.-P.  Duhamel,  L'Assomption. 

«  «         «  Ed.  de  S.  Laterrière,  Les  Eboule- 

ments. 

Par  proclamation  du  Lieut.-Gouverneur  et  publiées  dans 
la  ''Gazette  Officielle"  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: — 
Hochelaga,  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  Ile  d'Orléans. 

Par  proclamation  du  Lieutenant-Gouverneur  et  publiée 
dans  la  "Gazette  Officielle"  de  Québec,  en  date  du  2  juillet 
1904,  les  bureaux  d'enregistrement  d' Hochelaga,  Jac- 
ques-Cartier, Montréal-Est  et  Montréal-Ouset,  d'après  les 
dispositions  de  l'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  VII,  chapitre 
44,  ferment  chaque  jour,  les  dimanches  et  fêtes  d'obligation 
exceptés,  à  3  h.  p.  m. 

"L'Association  des  Registrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec," fondée  en  1884,  se  compose  de  51  Registrateurs 
désignés  par  un  astérisque  (*)  au  tableau  ci-dessus.  Ses 
officiers  pour  l'année  1915-16  sont:  MM.  Dr  E.  Lalonde, 
président;  E.-Ul.  Ewing,  vice-président;  Jos.-N.  Bernier, 
secrétaire;  0.  Lamoureux,  trésorier,  A.  Rouleau,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cette  association  est  l'étude  des  lois  sur 
l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  une  diminution  de  60  p.  c.  dans 
le  coût  des  primes  d'assurances  de  garanties,  pour  chaque 
membre  de  cette  association  seulement. 

230 


LE  TRAVAIL  NE  TUE   PAS. 

C'est  une  idée  fausse  que  celle  "que  le  travail  fait 
mourir".  Jamais  le  travail  même  le  plus  dur  n'a  fait 
mourir  personne.  C'est  la  nésli^ence  de  soi-même  quand 
on  ne  travaille  pas  qui  cause  du  mal. 

Plus  un  homme  travaille  avec  son  cerveau,  moins  ses 
mains  auront  à  faire.  Plus  un  homme  réfléchit  sérieusement 
plus  il  réussira.  Il  faut  travailler  arduemnt  de  nos  jours, 
si  on  ne  veut  pas  se  laisser  devancer  dans  la  course  de  la 
vie. 

Jamais  vous  n'arriverez  à  un  succès  quelconque  à  moins 
de  travail  ferme.  Le  travail  est  plus  facile  si  vous  savez 
en  éloigner  l'anxiété. 

Le  travail  ferme  et  suivi  amène  le  succès,  mais  il  faut 
pour  cela  tenir  son  propre  mécanisme  en  bon  état  de  fonc- 
tionnement. Il  faut  surveiller  sa  santé,  se  donner  le 
sommeil  nécessaire  et  beaucoup  d'air  pur. 

On  n'a  jamais  lu  d'histoire  de  succès  remportés  sans  un 
travail  ardu. 

Le  succès  vient  à  pas  lents,  pouce  par  pouce,  non  par 
soubresauts;  le  succès  est  poussé  chaque  jour,  péniblement 
par  le  travail. 

Ne  brûlez  votre  chandelle  que  par  un  seul  bout,  entre- 
tenez-la, remplacez-la  chaque  jour  de  façon  que  vous  ayez 
sans  cesse  de  la  vie  et  de  la  lumière. 


La  solitude  est  favorable  au  recueillement,  et  ce  n'est 
qu'à  la  condition  de  se  recueillir  que  l'homme  est  capable 
de  déployer  une  certaine  puissance  de  pensée  et  de  volonté. 


Le  seul  viatique  utile  pour  faire  la  traversée  de  la  vie, 
c'est  un  grand  devoir  et  de  sérieuses  affections.  Et  même, 
les  affections  périssent,  ou  du  moins  leurs  objets  sont 
mortels.     Le  devoir  ne  change  pas. 

231 


PRONOSTICS  DE  LA  TEMPERATURE  POUR 
L'ANNÉE  1917. 

Janvier. — Du  1er  au  8,  durant  ces  premiers  jours  de 
l'année  nous  aurons  de  la  neige  et  du  grésil;  du  8  au  16,  il 
pleuvra  souvent  durant  ce  laps  de  temps;  du  16  au  23,  il 
y  aura  encore  beaucoup  de  pluie,  du  grésil  et  de  la  neige; 
du  23  au  29,  nous  aurons  quelques  jours  de  froid  intense 
avec  vent;  du  29  au  6  février,  après  quelques  belles  journées 
la  température  devient  changeante  et  humide. 

Février. — Du  6  au  14,  nous  avons  la  certitude  de  fortes 
tempêtes  de  neige  avec  grand  froid;  du  14  au  21,  continua- 
tion du  mauvais  temps  durant  les  premiers  jours;  du  21  au 
28,  les  premiers  jours  seront  beaux  et  froids  avec  un  ciel 
clair,  ensuite  la  température  devient  variable;  du  28  au 
8  mars,  seront  de  très  mauvaises  journées  très  orageuses, 
accompagnées  de  coups  de  vent  qui  causeront  des  tempêtes 
sur  les  lacs  et  sur  mer. 

pMars. — Du  8  au  16,  temps  variable  d'un  jour  à  l'autre; 
du  16  au  22,  la  température  est  plus  douce  ce  qui  pourrait 
nous  donner  de  la  pluie;  du  22  à  la  fin  du  mois,  les  premiers 
seront  rudes,  mais  ensuite  ils  s'amélioreront. 

AvriL — Du  1er  au  7,  durant  ce  laps  de  temps  nous  aurons 
unejtempérature  désagréable;  du  7  au  14,  pluie  froide  de 
temps  à  autre  et  température  humide;  du  14  au  21,  conti- 
nuation du  mauvais  temps;  du  21  à  la  fin  du  mois,  les  pre- 
miers jours  seront  beaux,  mais  les  derniers  seront  nuageux. 

Mai. — Du  1er  au  6,  pendant  ce  laps  de  temps  il  y  aura 
de  féquentes  'averses;  du  6  au  13,  nous  aurons  de  belles 
journées  favorables  aux  travaux  de  la  terre;  du  13  au  20, 
nous  aurons  des  journées  pluvieuses;  du  20  à  la  fin  du  mois, 
après  quelques  jours  de  coups  de  vent  accompagnés  de 
grêle,  la  température  devient  plus  chaude. 

Juin. — Du  1er  au  5,  les  premiers  jours  nous  donneront 
beaucoup  de  pluie;  du  5  au  12,  température  changeante 
d'une  journée  à  l'autre,  mais  s'améliorera  sur  la  fin;  du  12 
au  19,  après  quelques  jours  d'une  température  désagréable, 
nous  aurons  des  journées  claires;  du  19  au  27,  nous  aurons 
les  premières  journées  de  chaleurs  de  la  saison;  du  27  au  4 
juillet,  desjorages  très  violents  accompagnés  de  tonnerre. 

Juillet.— Du  4  au  11,  nous  aurons  durant  ces  jours  des 
coups  de  vent  accompagnés  de  pluie  et  de  grêle;  du  11  au 
18,  après  quelques  jours  de  pluie,  la  température  devient 
plus  chaude;  du  18  au  27,  nous  aurons  des  journées  très 
chaudes  avec  de  belles  soirées;  du  27  au  3  août,  continua- 

232 


tion  de  grandes  chaleurs;  nos  anciens  remarquaient  que  la 
Saint-Jacques  pluvieuse,  était  le  présage  d'un  hiver  doux. 

Août. — Du  3  au  9,  orages  accompagnés  de  tonnerre 
principalement  durant  les  premiers  jours,  mais  ensuite  le 
temps  devient  magnifique  et  favorable  aux  récoltes;  du  9 
au  17,  il  faut  s'attendre  à  une  température  variable  mais 
plutôt  mauvaise  que  belle;  du  17  au  25,  après  quelques 
jours  de  pluie  nous  aurons  de  très  fortes  chaleurs;  du  25  à 
la  fin  du  mois,  forts  orages  accompagnés  de  tonnerre  et 
température  lourde. 

Septembre. — Du  1er  au  8,  durant  ce  laps  de  temps, 
Ton  peut  compter  sur  des  pluies  fréquentes,  du  8  au  16, 
température  variable;  du  16  au  24,  forte  pluie  glaciale;  du 
24  à  la  fin  du  mois,  le  ciel  légèrement  couvert  qui  nous 
donnera  du  vent  et  de  la  pluie. 

Octobre. — Du  1er  au  7,  nous  aurons  de  belles  journées, 
mais  une  température  fraîche;  du  7  au  15,  le  temps  est 
incertain  mais  plutôt  pluvieux  que  beau;  du  15  au  23,  ces 
jours  seront  les  plus  agréables  de  l'automne;  du  23  à  la  fin 
du  mois,  les  premiers  jours  sont  beaux  et  froids,  mais  les 
derniers  seront  très  orageux. 

Novembre. — Du  1er  au  6,  les  premiers  jours  seront  très 
désagréables  et  humides;  du  6  au  14,  la  température  devient 
plusjroide  et  incertaine;  du  14  au  21,  nous  aurons  durant 
ce  laps  de  temps  de  la  pluie,  du  grésil  et  de  la  neige;  du  21 
au  28,  qui  se  termine  par  des  journées  très  mauvaises. 

Déceraibre. — Du  1er  au  6,  le  mois  commence  par  des 
journées  froides,  avec  apparence  de  l'hiver;  du  6  au  14, 
température  variable,  mais  avec  ciel  clair;  du  14  au  21,  nous 
aurons  de  la  pluie,  du  grésil  et  de  la  neige;  du  28  à  la  fin 
du  mois,  les  premiers  jours  seront  beaux  et  clairs,  mais  les 
derniers  seront  neigeux. 

♦*♦■       Il       ■       ■»       ■«       ■■       ■■       ■!       n       ■■       ■■       >■       m       M       ■«       M       ■■       ■«       »«       »■       '■       ■»*♦ 


TELEPHONE:     MAIN  208  et  1396 

ALEX.  McARTHUR  &  CIE,  Limitée 

82,    RUE    McGILL 
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Constructions,  eris,  paille         ^VFéTéI^^^         d'Emballatte.brun.gris     I 
et   goudronné.     Papiers   à  ^€|MP^^^  ®*  Manille. 

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toitures.  Produits  de  Goudron.  Feutre  pour  Ta  pis.  Moulin: 

Manufactura:  Coin  des  Ruas  HAVRE  et  LOGAN.         JOLIETTE.   P.Q. 

———.<■  »■■■■■■■■■■■  Il  »— ^w^»^— ^.-«t— ^»— ■  H  l».^.— ^— 

233 


LE  CARACTERE  ET  LA  CHAUSSURE 

Parmi  les  moyens  innombrables  de  découvrir  le  caractère 
des  gens,  il  y  en  a  de  bien  curieux;  ainsi  l'usure  des  chaus- 
sures indiquerait  le  tempéramment  de  leur  propriétaire. 

Voici  quelques  données  sur  cette  science: 

Usure  des  talons:  tempérament  sanguin,  actif,  ayant 
toute  l'apparence  de  l'aplomb,  parce  que  la  tenue  est  assez 
raide  mais  au  fond  défiance  de  soi-même. 

Usure  générale  de  la  semelle:  tempérament  lymphatique, 
rêveur;  mouvement  plutôt  lent. 

Ecrasement  de  l'empeigne:  sybaritisme  prononcé;  serait 
l'accentuation  du  précédent. 

Semelle  creusée  au  milieu,  comme  crevée:  tempérament 
bilieux,  très  fermé,  égoiste  et  contemplatif. 

Le  bout  usé:  tempérament  nerveux,  actif,  mobile.  La 
personne  marche  vite,  en  sautillant  un  peu,  et  le  bout  de  la 
chaussure  bute  souvent. 

La  chaussure  défoncée  complètement:  caractère  naif  et 
gobeur,  manières  simples  et  sans  façons. 

La  direction  des  pieds  en  marchant,  indiquée  souvent 
par  la  déformation  de  l'empeigne  ou  de  la  semelle  usée 
d'un  seul  côté,  exprime  l'attitude  générale  des  personnes 
dans  la  société. 

Lorsqu'on  marche  les  pieds  en  dedans,  c'est  presque 
toujours  un  signe  de  timidité,  de  défiance  en  soi-même. 
D'ailleurs  cette  marche  donne  l'air  un  peu  gêné:  la  semelle 
est  alors  usée  en  dedans. 

La  semelle  usée  sur  le  côté  extérieur  du  pied  indiquerait, 
par  contre,  la  personne  sure  d'elle  qui  n'a  peur  de  rien. 

Sur  un  banc,  la  nuit,   un  pauvre  diable,   portant  une 
guitare  en  bandouilière,  est  endormi. 
Un  agent  le  secoue: 
— Pas  de  domicile  ? 
— Non. 

— Accompagnez-moi. 
Le  musicien,  saisissant  son  instrument: 
— Volontiers.     Qu'est-ce  que  nous  chantons  ? 

*     *     * 

— Vous  êtes  donc  toujours  très  occupé,  cher  docteur? 
— Ne  m'en  parlez  pas;  je  n'ai  pas  une  minute  à  moi,  je 
suis  éreinté.     Les  malades  finiront  par  me  tuer. 
— Une  revanche,  alors! 

Le  désenchantement  suit  presque  toujours  l'enthousiasme» 

234 


NETTOYAGE  SANS  BENZINE  DES  GANTS  BLANCS 

Délayez  un  peu  de  savon  de  Marseille  dans  du  lait  chaud. 
D'autre  part,  battQz  un  blanc  d'œuf  jusqu'à  obtention  de 
neige,  et  mélangez  celle-ci  à  votre  première  préparation. 
Versez  enfin,  en  remuant,  quelques  gouttes  de  t)onne 
ammoniaque.  Tout  cela  étant  prêt,  gantez- vous  des  gants 
à  nettoyer,  et  frottez-les  énergiquement,  dans  toutes  leurs 
parties,  avec  un  chiffon  de  laine  trempé  dans  la  préparation 
ci-dessus.  Les  gants  étant  redevenus  parfaitement  blancs, 
laissez-les,  pour  qu'ils  conservent  leur  souplesse,  sécher 
dans  l'obscurité. 

Le  nettoyage  des  objets  en  argent,  en  ruolz  et  en  cuivre. 

Pour  que  l'argenterie  ait  un  éclat  magnifique,  pour  que 
les  ciselures  en  ressortent  très  nettes,  il  faut  se  servir, 
pour  la  nettoyer,  d'une  eau  chaude  dans  laquelle  on  a  fait 
bouillir  des  pommes  de  terre  épluchées,  et  employer  la 
farine  que  les  pommes  de  terre  auront  déposée  dans  cette 
eau  pour  bien  frotter  les  pièces  d'argenterie. 

Les  objets  en  ruolz  et  la  vaisselle  de  cuivre  se  nettoient 
également  fort  bien  de  la  même  manière. 

Le  lustre  aux  vêtements. 

Le  lustre  se  forme  rapidement  sur  certains  draps;  pour 
l'enlever  et  remettre  le  vêtement  à  neuf,  il  faut  frotter  les 
endroits  brillants  avec  une  pierre  ponce  très  fine,  trempée 
dans  une  solution  composée  de  deux  parties  d'eau  et  d'une 
partie  de  sulfate  d'arsenic.     Laisser  sécher  et  brossez. 

— Maman,  est-ce  que  Charles  sera  toujours  plus  jeune 
que  moi  ? 

— Oui,  mon  enfant. 

— Quelle  chance!  alors,  je  pourrai  toujours  le  battre! 

*  *     * 

Celui  qui  ne  se  lève  pas  assez  tôt  est  tout  le  jour  en 
retard  pour  ce  qu'il  doit  faire. 

*  *     * 

Les  plus  méchants  cachent  en  eux  un  petit  coin  pour  la 
tendresse. 

*  îf:  * 

Il  y  a  quelque  chose  de  plus  haut  que  l'orgueil  et  de  plus 
noble  que  la  vanité,  c'est  la  modestie. 

*  *     * 

Le  seul  être  malheureux  est  celui  qui  ne  peut  ni  aimer,  ni 
agir,  ni  mourir. 

235 


PRÉDICTIONS   DE   THOMAS   MOULT. 

Pour  l'année  1917. 

Prédictions  générales. — Le  printemps,  cette  année, 
sera  pluvieux  et  venteux.     Je  ne  parlerai  point  de  Pété. 

L'automne  sera  sec  et  bon  jusqu'à  la  fin. 

L'hiver  sera  doux  et  moite. 

Il  y  aura  bien  du  froment,  peu  de  seigle;  les  blés  seront 
fort  chers  jusqu'à  la  récolte,  ce  sera  grande  pitié. 

Les  bons  vins  seront  grandement  chers  et  requis,  mais 
ils  diminueront  de  prix  en  vendange,  de  même  que  toutes 
les  autres  denrées,  ce  qui  signifiera  un  bon  temps:  il  fera 
mauvais  acheter  du  vin  pour  le  garder;  car  on  ne  le  vendra 
pas,  à  cause  que  les  gens  de  métier  seront  pauvres,  et 
l'argent  fort  rare  en  bien  des  Etats  de  la  chrétienté. 

Prédictions  particulières. — Grande  guerre  entre  les 
princes  chrétiens. 

Heureux  combat. 

Naissance  d'un  prince  cher  à  sa  patrie. 

Traité  d'alliance. 

Pronostications  des  biens  de  la  terre. — Cette  année, 
le  premier  jour  de  l'année  étant  un  lundi,  l'hiver  sera 
commun,  le  printemps  et  l'été  humides,  avec  inondation 
d'eau  en  plusieurs  cantons.  Il  régnera  de  grandes  et 
grièves  maladies,  avec  plusieurs  altercations  de  maux,  par 
subsides,  taxes  et  impôts.  Il  y  aura  sur  la  fin  de  l'année 
des  glaces  prodigieuses;  la  vendange  ne  se  trouvera  pas 
bonne,  les  blés  seront  à  prix  commun,  les  mouches  à  miel 
mourront,  et  les  nobles  dames  se  trouveront  dans  de 
grandes  tristesses  et  inquiétudes.        '     . 


Notre  plus  grand  bonheur  n'est  jamais  qu'un  malheur 

consolé. 

*  *     * 

Le  bonheur  qui  donne  la  gloire  est  une  statue  de  bronze 

vide  en  dedans. 

*  *     * 

Les  hommes  sont  comme  les  vins,  en  vieillissant  les  bons 
s'améliorent,  les  mauvais  s'aigrissent. 

*  *     * 

La  fortune  des  riches,  la  gloire  des  héros,  la  majesté  des 
rois,  tout  finit  par  ''Ci-gît". 

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