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Almanach
ROLLAND
Agricole.
Commercial
ET DES
Familles
l
DE
La Compagnie J.-B. Rolland a Fils J.
^ 1915
h
r^
QUARANTE-NEUVIEME ANNEE ^
Enregistré conformé me r.t à r acU du parlement du Canada, en /aKnJe m:.
neuf cent quatorze, par La Compagnie J.-B. Rolland IS Fils, au
bureau du ministre de U Agriculture à OtUtwa.
Canada
EN VENTE CHEZ TOUS LES LIBRAIRES
ET LES PRINCIPAUX MARCHANDS.
N. B. — Cet almanach contient beaucoup de matières d'un intérêt
général et mérite d'être conaervé à titre de renseignements utiles.
«fr
A NOS LECTEURS
Notre préoccupation constante a toujours été de rendre
chacune des éditions de notre **Alnianach Rolland, Agricole,
Commerciale et des Familles'' de plus en plus digne de la
bienveillance de ses lecteurs, et comme cette quarante-
neu^^ème ne le cède en rien sur ses devancières, nous avons
tout lieu d'espérer qu'elle rece^Ta l'accueil accoutumé.
En voici le sommaire: Comput ecclésiastique: fêtes
mobiles: calendrier conforme à TOrdo; éphémérides des
douze derniers mois: la hiérarchie cathoUque du Canada
précédée d'un tableau SNiioptique: les Conseils de l'Ins-
truction pubhque, de l'Agriculture, des Arts et ^lanufac-
tures, et la Commission du Ha\Te: l'Association des
Manufacturiers Canadiens: la Chambre de Commerce;
le Parlement fédéral et des Législatures de chaque pro\Tnce;
le tableau des Cours de Justice, des Banques et des Régis-
trateurs: les Ecoles Ménagères Pro\inciales; l'Hôpital
Ste-Justine; le tarif des Postes; les lois de Chasse et de
Pêche; pronostics de la température.
Pour faire diversion à Taridité de ces matières, de nom-
breuses et intéressantes histoires inédites par nos auteurs
canadiens: Amour et Guerre'', par A. D. DeCelles; ''Assas-
sin", par Rodolphe Girard; "Avec Puce et Toussaint",
par A. Bourgeois; Xotes sur le Refuge Z\Ieurling. par Albert
Chevalier; des conseils et recettes pratiques d'économie
domestique; variétés amusantes; excellentes annonces;
etc., etc.
Les Editeurs.
COMPUT ECCLESIASTIQUE POUR 1914.
Nombre d'or (cycle ou révolution de dix-neuf ans pour
accorder l'année lunaire avec l'année solaire) 16
Epacte (nombre de onze jours que le soleil a en plus sur
l'année lunaire) 14
Cycle solaire (il est de 28 ans) 20
o
Indiction romaine (période de quinze ans, employée
dans les bulles du Saint-Siège) 13
Lettre dominicale (indiquant le dimanche durant toute
Tannée) C
Lettre du Martyrologe p
FETES MOBILES
Septuagésime 31 janvier.
Les Cendres 17 février.
Dimanche de la Passion 21 mars.
Dimanche des Rameaux 28 mars.
Pâques 4 avril-
Rogations 10, 11, 12 mai.
Ascension 13 mai.
Pentecôte 23 mai.
Sainte-Trinité 30 mai.
Fête-Dieu 3 juin.
1er dimanche de l'A vent 28 nov.
Dimanches après la Pentecôte 26
OIIATRE-TEMPS
Printemps les 24, 26 et 27 février.
Eté les 26, 28 et 29 mai.
Automne les 15, 17 et 18 septembre.
Hiver les 15, 17 et 18 décembre.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
Le Printemps, le 21 mars, à 11 h. 51 m. du matin. (Equi-
noxe, c'est-à-dire que les jours et les nuits sont d'une égale
durée).
L'Eté, le 22 juin, à 7 h. 29 m. du matin.
L'Automne, le 23 septembre, à 10 h. 24 m. du soir. (Equi-
noxe, c'est-à-dire que les jours et les nuits sont d'une égale
durée).
L'Hiver, le 22 décembre, à 5 h. 16 m. du soir.
3
FÊTES RELIGIEUSES D'OBLIGATION.
Tous les dimanches de l'année, j Le 1er novembre, la Toussaint.
Le 8 décembre, rinunaculée
Conception.
Le 25 décembre, Noël.
Le 1er janvier, la Circoncision.
Le 6 janvier, l'Epiphanie.
Le 13 mai, l'Ascension.
FÊTES LÉGALES (JOURS NON JURIDIQUES).
Tous les dimanches de l'année. ! Le 3 juin, Fête du Roi.
Le 1er janvier, la Circoncision, j Le 1er juillet, la Confédération.
Le 6 janvier, l'Epiphanie. | Le 6 sept., la Fête du Travail.
Le 17 février, les Cendres. ' Le 1er nov., la Toussaint.
Le 2 avril, Vendredi-Saint. i Le 8 décembre, l'Immaculée
Le 5 avril. Lundi de Pâques. Conception.
Le 13 mai, l'Ascension. j Le 25 décembre, Noël.
Le 24 mai. Reine Victoria.
CÉLÉBRATION SOLENNELLE DU MARIAGE.
Cette année, on pourra célébrer la solennité des ''Noces"
du 7 janvier au 16 février inclusivement, et du 12 avril au 27
novembre aussi inclusivement.
ÈRES DE L'ANNÉE 1915
De la création (4949 suivant les Bénédictins) 6878
De la période Julienne 6628
De la Naissance de Jésus-Christ (ère chrétienne), 25
décembre 1915
De la fondation de Rome, selon Varron, 21 avril 2668
De la fondation de Québec, 3 juillet 307
De la fondation de Montréal, 17 mai 273
De la découverte de l'Amérique, par Christophe
Colomb, 11-12 octobre 423
De la découverte du Canada par Jacques Cartier,
16 juillet 381
De la cession du Canada à l'Angleterre, 9 février .... 152
De la république des Etats-Unis, 4 juillet 139
De la république française, 4 septembre 45
De la Puissance du Canada, 1er juillet 48
Du règne de S. S. Pie X, 4 août 12
Du règne du roi Georges V, 7 mai 5
4
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC.
En 1913. — Premièr.c gelée d'automne, 28 octobre.
" " neige " 30 octobre.
" Commencement de l'hiver, le 30 novembre.
En 1914. — Première traversée en voiture sur la glace, de
Longueuil à Hochelaga, le 17 janvier.
" La glace du Saint-Laurent commence à bouger
vis-à-vis de Montréal, le 20 avril.
" Le traversier ''Longueuil" arrive dans le port de
Montréal, le 22 avril.
" Arrivée du premier steamer d'outre-mer, le
''Corsican", le 29 avril.
" Première forte gelée d'automne, le 27 octobre.
" Première neige, le 26 octobre.
Nota. — Pour le détail des années précédentes, voir nos
Almanachs des années dernières.
BAROMÈTRE PERPETUEL.
Le tableau ci-dessous, préparé pour le climat de la Grande-
Bretagne par le célèbre astronome Herschel, a été modifié
par des hommes compétents, de manière à convenir au
climat du Canada.
Si la nouvelle T-une, la
pleine, le 1er quartier ou
le dernier arrivent:
Entre minuit et
2 h. du matin. .
" 2 et 4 " ..
" 4 et 6 " ..
" 6 et 8 " ..
" 8 et 10 " ..
" 10 et midi
Entre midi et 2h. p.m
" 2et 4 "
" 4et 6 "
" 6et 8 "
" 8 et 10 "
" 10 et minuit
EN HIVER
Beau
Frais, fréquentes ondées.
Pluie
Vent et pluie
Variable
Frfiquentes ondjfes
Très pluvieux
Variable
Beau
/'Beau, si le vent est N. G.
■l Pluie, s'il est sud ou S. O
l " •• "
Beau
(Forte gelée, à moins que le
vent ne vienne du sud
ou de l'ouest.
Neige et tempête.
ti •<
Tempête.
/ Neige, si le vent est à l'est
\ ou à l'ouest.
/Neige, si le vent est à
I "ouest.
Neige ou froid.
Beau et doux.
Beau.
Beau et gelée, si le vent est
N. ou N. E.
Pluie ou neige, s'il est sud
ou sud ouest.
II <> ••
Beau et froid.
N. B. —Les prédictions de ce tableau seront d'autant plus correctes que les
changements de la lune s'effectueront plus près de midi ou de minuit.
Le tableau de l'été est plus exact que celui de l'hiver.
JEÛNE DE PRÉCEPTE AVEC ABSTINENCE.
1° Tous les mercredis, vendredis et samedis des Quatre-
Temps de Tamiée;
2° Les jours de ''Vigile" de la Pentecôte (22 mai), de la
fête de l'Assomption (14 août), de la Toussaint (30 octobre),
et de Noël (24 décembre) ;
3° Tous les mercredis et vendredis du Carême, le samedi
des Quatre-Temps et le Samedi Saint;
4° Tous les mercredis et vendredis de l'Avent (excepté le
mercredi ou le vendredi arrivant le 8 décembre).
N.B. — Tous les jours du carême (excepté les dimanches)
sont jeûnes de précepte, cependant les lundis, mardis,
jeudis et samedis (le samedi des Quatre-Temps et le Samedi
Saint exceptés), il y n'a point d'abstinence ''totale", mais
seulement "partielle"; c'est-à-dire qu'en ces jours on peut
faire le repas principal en gras. I.es jours où l'on peut
faire gras, même les dimanches, il n'est pas permis de faire
usage de poisson ou d'huitres en même temps que de \iande
au même repas. Les oeufs ne sont défendus ni avec la
\dande ni avec le poisson. Il est permis de faire gras le
vendredi où tombe une fête d'obligation (1er et 6 jan\'ier,
1er novembre et 25 décembre).
ÉCLIPSES DURANT L'ANNÉE 1915.
Cette année, il y aura deux éclipses toutes deux du soleil.
Le 28 février, éclipse annulaire du soleil, in\'isible au
Canada; visible dans l'Australie et dans une large partie des
océans Pacifique et Indien.
Le 10 août, éclipse annulaire du soleil, invisible au Canada;
visible à l'extrême partie de l'Asie et des îles de l'océan
Pacifique nord.
APPARENCE DES PLANÈTES POUR 1915.
Vénus sera étoile du matin depuis le commencement de
l'année jusqu'au 12 septembre; ensuite étoile du soir le reste
de l'année.
Mars sera étoile du matin toute l'année.
Jupiter sera étoile du soir depuis le commencement de
l'année jusqu'au 24 fémer; ensuite étoile du matin jusqu'au
17 septembre; étoile du soir le reste de l'année.
Saturne sera étoile du soir depuis le commencement de
l'année jusqu'au 28 juin; ensuite étoile du matin le reste de
l'année.
EXPLICATIONS DES SIGNES ET ABRÉVIATIONS.
La colonne Cl. désigne la couleur des ornements de l'Eglise
pour chaque jour; le signe f les jours où on peut dire des
messes basses avec des ornements noirs; et le signe * les
dimanches où à vêpres on prend la couleur du jour suivant.
N. L., Nouvelle Lune.
P. L., Pleine Lune.
H. M., Heure, Minute.
P. Q., Premier Quartier.
D. Q.; Dernier Quartier.
Q. Tps., Quatre-Temps.
UNIMENT
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d'une efficacité absolue
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internes et externes de Thomme
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}
•4
JANVIER
Consacré à l'Enfant Jésus
31 JOURS
Signe du Verseau
Les jours croissent de 1 lieure 5 minutes.
® P. L. le 6, à 7h. 26 m. du matin. :?) N. L. le 15, à 91i. 48m. du matin.
X D. O- le 8, à 4 h. 19m. du soir. D P. 0- le 23, à Oli. 38m. du matin.
® P. L. le 30, à llh. 47m. du soir.
J ours de la
semaine.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lev. Cou.
LUNB
L.C.
H. M.
H. M.
H. M.
Vend.
1
b
Circoncision, doub. 2e cl. (d'oblig.)
7 47
4 21
lever
Sam.
2
rt
Octave de St Etienne, M., simple.
7 47
4 22
5 32
DIM.
3
b
T. S. Nom de Jésus, doub. 2e cl
7 47
4 23
6 41
Lundi
4
rt
Octave des SS. Innocents, simple.
7 46
4 24
7 55
Mardi
5
b
Vigile de l'Epiphanie, 2e cl., semid.
7 46
4 25
9 10
Merc.
6
b
EPIPHANIE, doub. Ire cl. (d'oblig.)
7 46
4 26
10 29
Jeudi
7
b
De l'Octave, semid.
7 45
4 28
11 40
Vend.
8
b
De l'Octave, semid.
7 45
4 29
matin
Sam.
9
b
De l'Octave, semid.
7 44
4 30
0 59
DIM.
10
b
Dimanche dans l'Octave, semid.
7 44
4 31
2 22
Lundi
11
b
De l'Octave, semid.
7 43
4 32
3 46
Mardi
12
b
De l'Octave, semid.
7 43
4 33
5 3
Merc.
13
b
Octave de l'Epiphanie, doub. maj.
7 42
4 34
6 17
Jeudi
14
b
St Hilah-e, E. et D., doub.
7 42
4 35
7 16
Vend.
15
b
St Paul, Ermite, doub.
7 41
4 37
couc.
Sam.
16
rt
St Marcel, P. et M., semid.
7 41
4 38
5 58
DIM.
17
vr
2 Ep. Du Dimanche, semid.
7 40
4 39
7 16
Lundi
18
b
Chaire de St Pierre à Rome, d. maj.
7 39
4 41
8 31
Mardi
19
b
Ste FAMnj-E J. M. J., doub. 2e cl.
7 38
4 42
9 43
Merc.
20
r
SS. Fabien et Sébastien, MM., d.
7 37
4 43
10 47
Jeudi
21
r
Ste Agnès, V. et M., doub.
7 36
4 44
11 55
Vend.
22
rt
SS. Vincent et Anastase, MM., sd.
7 35
4 45
matin
Sam.
23
bt
St Raymond de Penn., Conf., sd.
7 34
4 46
1 3
DIM.
24
vr
3 Ep. Du Dim., sd. (Sol. Ste Fam.)
7 33
4 48
2 8
Lundi
25
b
Conversion de St Paul, Ap., d. maj.
7 32
4 50
3 12
Mardi
26
r
St Polycarpe.. E. et M., doub.
7 32
4 52
4 13
Merc.
27
b
St Jean-Chrysostôme, E. et D., d.
7 31
4 53
5 13
Jeudi
28
rt
Ste Agnès, V. et M., 2e f., simple.
7 31
4 54
6 3
Vend.
29
b
St François de Sales, E. et D., d.
7 30
4 56
6 47
Sam.
30
vr
OflBce du 4e Dim. après l'Ep., sd.
7 29
4 58
lever
DIM.
31
vl
Septuagésime, 2e cl., semid.
7 28
4 59: 5 40
Jour de l'an beau,
Mois d'août chaud.
Sécheresse en janvier.
Richesse au fermier.
Le vent du jour de l'an
Existe la moitié de l'année.
Tonnerre en janvier.
Récolte abondante.
JANVIER
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16 ...,
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
9
FEVRIER
28 JOURS
Sittne des Poissons
(Consacré aux Douleurs de la
Ste Vierge
Les lours croissent de 1 lieure 33 minutes.
[ D. Q. le 7, à Oh. I7m. du matin. | (?) N. L. le 13, à llh. 37m. du soir
$ P. Q. le 21, à lOli. 4m. du soir.
Jours de a
Cl.
semaine
r
Lundi
1
Mardi
2
b
Merc.
3
rt
Jeudi
4
b
Vend.
5
r
Sam.
6
b
DIM
7
vl
Lundi
8
b
Mardi
9
b
Merc
10
b
Jeudi
11
b
Vend.
12
b
Sam.
13
bt
DIM
14
vl
Lundi
15
rt
Mardi
16
vit
Merc
17
vi
Jeudi
18
vit
Vend.
19
vl
Sam.
20
vi
DIM.
21
vi
Lundi
22
b
Mardj
23
b
Merc.
24
r
Jeudi
25
vit
Vend.
26
vl
Sam.
27
vl
DIM
28
vl
FETES RELIGIEUSES
St Ignace. E. et M., doub
Purification de la B. V.M., d. 2e cl.
St Biaise E. et M., simple.
St André Corsini, E. et C, doub.
Ste Agathe V. et M., doub.
St Tite. E. et C, doub.
Sexagésime, 2e cl., sd. (Sol. Purif.).
St Jean de Matha, Coni., doub.
St Cyrille d'Alexand., E. et D., d.
Ste Sehnl astique V. doub.
N.-D. de Loiu-des, doub. maj.
Les sept Fondât, des Servites, d.
De la B. V. Marie, simple.
QuiNQUAGÉsiME, 2e cl., scmid.
SS. Faustin et Jovite, MM., simple.
De la Férie.
Les Cendres. (1)
De la Férie.
De la Férie.
De la Férie.
1er du Carême, Ire cl., semid.
Chaire de St Pierre à Antioche, d. m.
Vig. St Pierre Damien, E. et D., d.
Q. Tps. St Mathias, Ap., d. 2e cl.
De la Férie.
Q. Tps. De la Férie.
Q. Tps. De la Férie.
2e du Carême, 1 cl., semid.
Soleil
I ev. Cou.
H. M.|H
7 2715
7 26 5
7 255
7 235
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
7 22
7 20
7 19
7 18
7 17
7 16
7 14
7 13
7 11
7 9
7 8
7 6
7 4
7 3
7 1
7 0
6 59
6 67
6 55
6 53
6 51
6 49
6 48
6 47
M.
1
2
3
5
6
8
9|
11
13
14
16
17
18
19
20
22
24
25
27
28
30
31
33
34
35
37
38
39
Lune
L.C.
H. M.
6 67
8 16
9 29
10 49
matin
0 10
32
50
3
6
55
33
3
couc.
7 23
8 28
9 38
10 47
11 53
matin
0 68
2 0
0
64
40
19
61
15
Prenez bien garde au lendemain.
De la Saint Blaiae (3), s'il est serein.
Car cela présage une année
Très fertile et bien fortunée;
S'il neige ou pleut sera cherté.
Vent du midi qui gèle.
Vent du nord qui dégèle.
Femme qui parle latin
Font mauvaise fin.
Février doux, année dure.
(I> Jeûne, tous les jours du Carême, les dimanches exceptés.
10
FEVRIER
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
11
MARS
(Consacré Saint Joseph
Les jours croissent de
P. L. le 1, à Ih. 39m. du soir. 1
D Q. le 8, à 7h. 34m. du matin. I
31 JOURS
Signe du Bélier
heure 48 minutes.
@ iN. L. le 15, à 2h. 48m. du soir
9 P. Q. le 23, à 5h. 54m. du soir.
P. L. le 31, à Oh. 44m. du matin
Jours de la
semaine.
Cl^
^ETE8 RELIGIFAISES
Soleil
Lev. Cou.
Lune
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Lundi
1
vit
De la Férié
6 44
5 42
lever
Mardi
2
vl
De la Férié.
6 42
5 43
7 8
Merc.
3
vl
De la Fcrie.
6 40
5 44
8 31
Jeudi
4
b
St Casimir, Conf., semid.
6 39
5 45
9 55
Vend.
5
vl
De la Férié.
6 37
5 47
11 18
Sam.
6
r
SS. Perpétue et Félicité, MM., d.
6 36
5 48
matin
DIM.
7
vl
3e du Carême, Ire cl., semid.
6 34
5 49
0 40
Lundi
8
b
St Jean de Dieu, Conf., doub.
6 32
5 51
1 55
Mardi
9
b
Ste Françoise, Ve., doub.
6 30
5 53
3 2
Merc.
10
rt
SS. Quarante Martjrs, semid.
6 28
5 54
3 53
Jeudi
11
vl
De la Férié.
6 26
5 55
4 33
Vend.
12
b
St Grégoire 1, P. et D., doub.
6 24
5 56
5 4
Sam.
13
vl
De la Férié.
6 22
5 58
5 27
DIM.
14
vl
4e du Carême, Ire cl., semid.
6 20
5 59
5 43
Lundi
15
vit
De la Férié.
6 18
6 1
couc.
Mardi
16
vl
De la Férié.
6 16
6 2
7 22
Merc.
17
b
St Patrice, E. et C, doub. maj.
6 14
6 3
8 30
Jeudi
18
b
St Cyrille de Jérus., E. et D., d.
6 12
6 4
9 38
Vend.
19
b
St Joseph, époux B. V. M., d. 2e cl.
6 10
6 6
10 45
Sam.
20
vl
De la Férié.
6 9
6 7
11 47
DIM.
21
vl
Passion, Ire cl., semid.
6 7
6 8
matin
Lundi
22
vit
De la Férié.
6 5
6 9
0 48
Mardi
23
vl
De la Férié.
6 3
6 11
1 44
Merc.
24
vl
De la Férié.
6 1
6 12
2 32
Jeudi
25
b
Annonc. B.V.M.,d. Ire cl. (non d'obi.).
5 59
6 13
3 14
Vend.
26
b
Notre-Dame de Pitié, doub. maj.
5 57
6 14
3 49
Sam.
27
b
St Jean Damascène. C. et D., d.
5 55
6 16
4 16
DIM.
28
vl
Rameaux, Ire cl., semid.
5 53
6 17
4 37
Lundi
29
vl
De la Férié.
6 52
6 18
4 55
Mardi
30
Vf
De la Férié.
5 50
6 20
5 20
Merc.
31
vl
De la Férié.
5 48
6 21
lever
S'il gèle le j'our des 40 martyrs,
Il gèlera 40 nuits.
Au commencement ou à la fin.
Mars a son poison et venin.
Mars pluvieux,
An disetteux.
Printemps sec,
Eté pluvieux.
12
MARS
1
2
3
4
5
6
7 I
8 j
9 \
'» i
11 '
12 \
13
14 i
I
'' i
16 i
17 i
s
18 \
19 :
20 ;
21 j
23 j
24 j
25 '
26 j
27 i
28
29 '
30 j
31 ;
13 :
AVRIL
Consacré à Notre-Dame
Auziliatrice
30 JOURS
Si^e du Taureau
Les jours croissent de 1 heure 40 minutes,
(g: D Q. le 6, à 31i. 18m. du soir. 1 1) P. Q. le 22, à lOh. 45m. du matin.
© N. L. le 14, à 6h. 42m. du matin. I ® P. L. le 29, à 9h. 25m. du matin.
Jours de 1^
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lune
semaine
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Jeudi
1
b
Jeudi Saint, doub. Ire ci.
5 46
6 22
8 56
Vend.
2
n
Vendredi Saint, doub. Ire cl.
5 44
6 23
10 20
Sam.
3
b
Samedi Saint, doub. Ire cl.
5 42
6 24
11 41
DIM.
4
b
PAQUES doub. Ire cl.
5 41
6 25
matin
Lundi
5
b
De l'Octave, doub. Ire cl.
5 39
6 27
0 53
Mardi
6
b
De l'Octave, doub. Ire cl.
5 37
6 29
1 52
Merc.
7
b
De l'Octave, semid.
5 36
6 30
2 34
Jeudi
8
b
De l'Octave, semid.
5 34
6 31
3 8
Vend.
9
b
De l'Octave, semid.
5 32
6 32
3 32
Sam.
10
b
De l'Octave, semid.
5 30
6 33
3 50
DIM.
11
b
1 Pâq. QuASiMODO, doub. maj.
5 28
6 34
4 5
Lundi
12
bt
De la Férié.
5 26
6 36
4 23
Mardi
13
rt
St Herménégilde, M., semid.
5 24
6 37
4 38
Merc.
14
r
St Justin, M., doub.
5 22
6 38
couc.
Jeudi
15
bt
De la Férié.
5 20
6 40
8 33
Vend.
16
bt
De la Férié.
5 18
6 42
9 37
Sam.
17
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 17
6 43
10 39
DIM.
18
b
2 P. Du Dim., sd. (Sol. Annonc).
5 15
6 44
11 36
Lundi
19
bt
De la Férié.
5 13
6 45
matin
Mardi
20
bt
De la Férié. (d. Ire cl.
5 11
6 47
0 27
Merc.
21
b
Sol. de ST JOSEPH, p. de l'E. U.,
5 10
6 48
1 9
Jeudi
22
rt
SS. Soter et Caïus, PP. et MM., sd.
5 8
6 49
1 46
Vend.
23
rt
St Georges, M., semid.
5 6
6 50
2 16
Sam.
24
r
St Fidèle de Sigm.,M., d. [proc.rog.vl.)
5 5
6 51
2 38
DIM.
25
r
3 P. S. Marc, Ev.,d. 2e cl. (Sol.St Jos.
5 3
6 53
2 58
Lundi
26
rt
SS. Clet et Marcell., PP. et MM., sd.
5 2
6 54
3 15
Mardi
27
bt
De l'Octave de St Joseph, semid.
5 0
6 56
3 38
Merc.
28
b
Octave de St Joseph, doub. maj.
4 58
6 57
3 57
Jeudi
29
r
St Pierre, M., doub.
4 56
6 58Î
lever
Vend.
30
b !
Ste Catherine de Sienne, V., doub.
4 55
6 59
9 16
Quand Saint Marc n'est pas beau,
Pas de fruits à noyau.
L*hlver n*est point passé
Que ta lune rousse n'ait décliné.
Ciel bleu foncé
Vent renforcé.
Beaucoup de poisson.
Petite moisson.
14
AVRIL
1 !
2
3 :
' i
5 i
6 i
J
7 I
8 !
9 i
10
11 I
12
13 j
14
15 i
16 i
17 :
18
19
20 •
21 !
22 "
23 ;
24 : \
25 i
26
27 j
28
29 1
30 , ;
15 i
MAI
Consacré à Marie
31 JOURS
Signe des Gémeaux
Les jours croissent de 1 lieure 17 minutes.
1^ D. O. le 6, à Oh. 29m. du matin. ! ^ P. 0- le 21, à llh. 56m. du soir.
© N. L. le 13, à lOh. 37m. du soir. ® P L. le 28, à 4h. 39m. du soir.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
1
Soleil
LUNB
semaine
l^v. Cou. i
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Sam.
1
r
SS. Phil. et Jacques, Ap., d. 2e cl.
4 54
7 1
10 35
DIM.
2
b*
4 Pâq. Du Dimanche, semid.
4 53
7 2|
11 40
Lundi
3
r
Invent, de la Ste Croix, d. 2e cl.
4 51
7 3
matin
Mardi
4
b
Ste Monique, Ve., doub.
4 50
7 4l
0 31
Merc.
5
b
St Pie V, P. et C, doub.
4 49
7 5
1 9
Jeudi
6
r
St Jean dev. la Porte Latine, d.maj.
4 47
7 7
1 37
Vend.
7
r
St Stanislas, E. et M., doub.
4 45
7 S\
1 56
Sam.
8
b
App. de St Michel, Arch., d. maj.
4 43
7 9
2 12
DIM.
9
b
5 Pâq. Du Dimanche, semid.
4 42
7 10
2 28
Lundi
10
b
Rog. St Antonin, E. et C, doub.
4 41
7 11
2 47
Mardi
11
vit
Rog. Messe des Rogations.
4 40
7 12
3 2
Merc.
12
r
Rog. Vig. SS. Nérée, etc., MM., sd.
4 39
7 13
3 20
Jeudi
13
b
ASCENSION, d. Ire cl. (d'oblig.).
4 37
7 15
3 43
Vend.
14
bt
De l'Octave, semid.
4 36
7 16
couc.
Sam.
15
b
St J.-Bte de la Salle, Conf., doub.
4 35
7 17
9 30
DIM.
16
b
Dim. dans l'Octave, semid.
4 34
7 18
10 23
Lundi
17
b
St Pascal Baylon, Conf., doub.
4 33
7 19
11 7
Mardi
18
r
St Venant, M., doub.
4 32
7 20
11 45
Merc.
19
b
St Pierre-Célestin, P. et C, d.
4 31
7 21
matin
Jeudi
20
b
Octave de l'Ascension, doub. maj.
4 30
7 22
0 17
Vend.
21
bt
De la Férié, semid.
4 29
7 23
0 43
Sam.
22
r
Jeûne. Vigile de la Pentecôte, Ire cl., sd.
4 287 24
1 2
DIM.
23
r
PENTECOTE, doub. Ire cl.
4 277 25
1 19
Lundi
24
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 27
7 26
1 40
Mardi
25
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 26
7 27
1 58
Merc.
26
r
Q. Tps. Jeûne, De l'Octave, semid.
4 25
7 28
2 18
Jeudi
27
r
De l'Octave, semid.
4 24
,7 29
2 47
Vend.
28
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 23
l7 30
lever
Sam.
29
r
Q, Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 22
7 31
9 22
DIM.
30
b
1 Pent. STE TRINITÉ, d. Ire cl.
4 21
7 32
10 20
Lundi
31
b
Ste Angèle de Mérici, V., doub.
4 20
|7 33
11 5
En mai rosée, en mars grésil.
Pluie abondante au mois d*ayril.
Le laboureur est plus content.
Que 6*il avait beaucoup d'argent.
Fleur de mai
Il faut s'y fier.
A l'Ascension
Le dernier frisson.
16
, 1
MAI
1
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
17
JUIN
30 JOURS
Signe de TEcrevlsse
Consacré au Sacré Cœur
de Jésus -è^^>:>Sn-j.4fe
Les Jours croissent de 17 minutes du 1er au 20, et décroissent de 4 minutes
du 23 au 30.
C D. O. le 4, à llh. 38m. du matin. | D P. O- le 20, à 91i. 30m. du matin.
^ N. L. le 12, à 2h. 3m. du soir. I ® P. L. le 26, â llli. 33m. du soir.
Jonrs de la
Cl.
semaine.
vr
Mardi
1
Merc.
2
rt
Jeudi
3
b 1
Vend.
4
b
Sam.
5
b 1
DIM.
6
b
Lundi
7
b
Mardi
8
b
Merc.
9
b
Jeudi
10
b
Vend.
11
b
Sam.
12
b
DIM.
13
vr
Lundi
14
b
Mardi
15
rt
Merc.
16
vrf
Jeudi
17
vrt
Vend.
18
rt
Sam.
19
b
DIM.
20
vr
Lundi
21
b
Mardi
22
b
Merc.
23
vl
Jeudi
24
b
Vend.
25
b
Sam.
26
r
DIM.
27
vr
Lundi
28
b
Mardi
29
r
Merc.
30
r
FETES RELIGIEUSES
De la Férié.
SS. Marccllin, etc., MM., simple.
FÊTE-DIEU, d. Ire cl. (non d'obi.).
De l'Octave, semid.
De l'Octave, semid.
2 P. Dim. dans l'Oct., sd. (Sol. Fête-
De l'Octave, semid. [Dieu, Pr.).
De l'Octave, semid.
De l'Octave, semid.
Octave de la Fête-Dieu, d. maj.
Sacré Cœur de Jésus, d. Ire cl.
St Jean de St-Fac, Conf., doub.
3 P. Du Dim., sd. (Sol. du S. C).
St Basile, E. et D., doub.
SS. Guy, Modeste et Crescence,MM.,
De la Férié. [simple.
De la Férié.
SS. Marc et Marcellien, MM., simpl.
Ste Julienne de Falcon., V., doub.
4 Pent. Du Dimanche, semid.
St Louis de Gonzague, Conf., doub.
St Paulin, E. et C, doub.
Vigile de St Jean-Baptiste.
ST JEAN-BAPTISTE, d. Ire cl.
St Guillaume, Abbé, doub.
SS. Jean et Paul, MM., doub.
5 P. Du Dim., sd. (Sol. St J.-Bte.)
Vig. St Léon II, P. et C, semid.
SS. Pierre et Paul, d. Ire cl. (non
Comm. de St Paul, Ap , d. maj. [d'ob.)
SOIRIL
Lev. Cou. 1
H. M.
H. M.
4 20
7 35
14 20
7 36
4 19
7 37
4 19
7 37
4 18
7 38
4 18
7 38
k 17
7 39
4 17
7 40
4 17
7 40
4 17
7 41
4 17
7 42
4 16
7 42
4 16
7 43
4 16
7 43
4 16
7 44
4 16
7 44
4 16
7 45
4 16
7 45
4 16
7 46
4 16
7 46
4 16
7 46'
4 16
7 47
4 17
7 47
4 17
7 47
4 17
7 47
4 18
7 47
4 18
7 46
4 18
7 46
4 19
7 46
4 19
7 46;
S'il pleut le jour de la Trinité,
Il pleut treize dimanches de suite.
Saint Pierre pluvieux.
Trente jours douteux.
Pentecôte pluvieux
N'est pas avantageux.
Année de raves.
Année de santé.
18
1
i
i
JUIN j
i
1
2
3
4
5
6
7
8 I
9 i
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12
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22 J
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24
25
26 i
27
28 !
29 j
30 '. i
19
JUILLET MÊÊ^m ^1 JOURS
Consacré au Précieux Sang .jM&^^lKL Signe du Lion
Les jours décroissent de 58 minutes.
C D. O. le 4, à Ih. Om. du matin. I î P. O
© N. L. le 12, à 4h. 37m. du matin.
le 19, à 4h. 15m. du soir.
® P. L. le 26, à 7h. 17m. du matin.
Jours de la
a..
semaine.
r
Jeudi
1
Vend.
2
b
Sam.
3
rt
DIM.
4
VT
Lundi
5
b
Mardi
6
r
Merc.
7
b
Jeudi
8
bt
Vend.
9
vrf
Sam.
10
rt
DIM.
11
vr
Lundi
12
b
Mardi
13
rt
Merc.
14
b
Jeudi
15
bt
Vend.
16
b
Sam.
17
bt
DIM.
18
vr
Lundi
19
b
Mardi
20
b
Merc.
21
bt
Jeudi
22
b
Vend.
23
r
Sam.
24
vl
DIM.
25
r*
Lundi
26
b
Mardi
27
bt
Merc.
28
rt
Jeudi
29
bt
Vend.
30
bt
Sam.
31
b
FETES RELIGIEUSES
Précieux Sang, d. 2e cl.
Visitation de la B. V. M., d. 2e cl.
De rOctave des SS. P. et P., sd.
6 P. Du Dim., sd. (Sol. SS. P. et P.
St Antoine-Marie Zacc, Conf., d.
Oct. SS. Pierre et Paul, d. maj.
SS. Cyrille et Méthode, CC. PP., d.
Ste Elisabeth, Ve., semid. (1)
De la Férié. (1)
Les SS. 7 Frères, MM., semid.
7 Pent. Du Dimanche, semid.
St Jean Gualbert, Abbé, doub.
St Anaclet, P. et M., semid.
St Bonaventure, E. et D., doub.
St Henri, Conf., semid. (1)
N.-D. du Mont-Carmel, doub. maj.
St Alexis, Conf., semid.
8 Pent. Du Dimanche, semid.
St Vincent de Paul, Conf., doub.
St Jérôme Emilien, Conf., doub.
Ste Praxède, V., simple.
Ste Marie-Madeleine, doub.
St Apollinaire, E. et M., doub.
Vigile de St Jacques.
9 P. St Jacques, Ap., d. 2e cl. (2)
St Anne, p. de la P. Q., d. Ire cl.
De rOctave de Ste Anne, semid. (2)
SS. Nazaire, etc., MM., semid.
Ste Marthe, V., semid.
De rOctave de Ste Anne, sd. (2)
St Ignace, Conf., doub.
Soleil
Lev. Cou.
H. M.
H. M.
4 20
7 46
4 21
7 46
4 22
7 46
)4 23
7 45
4 23
7 45
4 24
7 44
4 24
7 44
4 25
7 43
4 26
7 43
4 26
7 42
4 27
7 42
4 27
7 42
4 28
7 41
4 29
7 41
4 30
7 41
4 31
7 40
4 32
7 39
4 33
7 38
4 33
7 37
4 34
7 36
4 35
7 35
4 36
7 34
4 37
7 33
4 38
7 32j
4 39
7 31i
4 40
7 30
4 42
7 29
4 43
7 28
4 44
7 27
4 45
7 26
4 46
7 25
LtJNB
L.C.
H. M.
10 39
10 59
11 13
11 30
11 50
matin
0 16
0 48
1 28
2 15
3 11
couc.
8 51
9 13
9 31
9 46
10 8
10 24
10 45
11 13
11 51
matin
0 41
1 45
2 59
lever
8 24
8 42
8 57
9 19
9 35
S'il fait beau les trois jours qui précèdent
La Saint-Jacques (25 juillet) le grain sera plein.
S'il fait beau le jour de la Saint-Martin v4 juillet), bonne récolte;
S'il pleut, moisson molle.
(1) Dans les églises consacrées (excepté la cathédrale): le 8 juillet, b
Dédicace de l'Eglise, d. Ire cl. avec Octave; le 9 juillet, bt, de 'Octave, sd.; le
15 juillet, b, Octave de la Dédicace, d. maj.
(2) Dans le diocèse de Montréal: le 25 juillet, r, St Jacques, titulaire de la
cathédrale, d. Ire cl. avec Octave; le 27 et le 30 juillet, rt, de l'Octave de
St Jacques, sd.
20
JUILLET 1
1 1
2 1
3
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6 i
7 j
8
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25 I
26
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28 :. î
29 j
30 j
31
1
21
AOÛT
Consacré au Saint Cœur
de Marie
31 JOURS
Silène de la Vier(>e
Les jours décroissent de 1 heure 35 minutes.
€ D.o
. le 2, à 4h. 33m. du soir. 1 î) P. Q. le 17, à 9h
23
m. du
soir.
® N. L. le 10, à 5h. 58m. du soir. 1 ® P. L. le 24, à 4h.
46ni. du soir.
Jours de la
semaine.
Cl.
j
1 FETES RELIGIEUSES
: Soleil
Lev. Cou.
Lune
L.C.
—
H.
M.
H. M.
H. M.
DIM.
1
vr
10 P. Du Dim., sd. (Sol. Ste Anne).
4
48
7 24
9 54
Lundi
2
b
Octave de Ste Anne, doub. maj.
4
50
7 22
10 18
Mardi
3
rt
Invention de St Etienne, semid.
4
51
7 21
10 47
Merc.
4
b
St Dominique, Conf., doub. maj.
4 53
7 20
11 24
Jeudi
5
b
N.-D. des Neiges, doub. maj.
5
54
7 19
matin
Vend.
6
b
Transfiguration de N. S., d. 2e cl.
4
55
7 17
0 8
Sam.
7
b
St Cajetan, Conf., doub.
4
56
7 16
1 2
DIM.
8
vr
11 Pent. Du Dimanche, semid.
4 57
7 14
2 1
Lundi
9
vl
Vigile de St Laurent.
4 58
7 12
3 6
Mardi
10
r
St Laurent, M., doub. 2e cl.
4 59
7 11
4 15
Merc.
11
rt
SS. Tiburce et Susanne, MM., simple
5
1
7 9
couc.
Jeudi
12
b
Ste Claire, V., doub.
5
2
7 8
7 55
Vend.
13
rt
SS. Hippolyte et Cassien,MM.,simp.
5
3
7 7
8 13
Sam.
14
vl
Jeûne. Vigile de l'Assomption.
5
4
7 5
8 32
DIM.
15
b
12 P. ASSOMPTION, d. Ire cl.
5
4
7 3
8 53
Lundi
16
b
St Joachim, Conf., doub. 2e cl.
5
5
7 2
9 17
Mardi
17
b
St Hyacinthe, Conf., doub.
5
6
7 1
9 51
Merc.
18
bt
De l'Octave, semid.
5
7
7 0
10 35
Jeudi
19
bt
De l'Octave, semid.
5
8
6 58
11 32
Vend.
20
b
St Bernard, C. et D., doub.
5
9
6 57
matin
Sam.
21
b
Ste Jeanne-Frse de C, Ve., doub.
5
11
6 55
0 41
DIM.
22
vr
13 Pent. Du Dimanche, semid.
5
13
6 53
1 56
Lundi
23
b
Vig. St Philippe Béniti, Conf., doub.
5
14
6 51
3 16
Mardi
24
r
St Barthélemi, Ap., doub. 2e cl.
5
16
6 49
lever
Merc.
25
bt
St Louis, roi, Conf., semid.
5
18
6 47
7 3
Jeudi
26
rt
St Zéphirin, P. et M., simple.
5
19
6 45
7 23
Vend.
27
b
St Joseph Calas., Conf., doub.
5
20
6 43
7 39
Sam.
28
b
St Augustin, E. et D., doub.
5
21
6 41
7 57
DIM.
29
vr
14 Pent. Du Dimanche, semid.
5
22
6 39
8 19
Lundi
30j b
Ste Rose de Lima, V., doub.
5
23
6 38
8 46
Mardi
31! b
St Raymond Nonnat, Conf., d.
5
24
6 36
9 21
Le chaud à la Saint-Laurent,
Le froid à la Saint- Vincent,
S*il est grand fort peu s'en sent
Et la saison bonne nous rend.
Rouge du soir
Bon espoir,
Rouge du matin
Trompe le voisin.
22
AOÛT
j
1 ^
2
3
4
5 j
6
7
8
9 \
'' i
11
12
13 J
1
14 '
15
16 j
17 I
18 1
19 i
20 I
21 \
22 I
23 I
24 i
25
26 ]
27 j
28 i
29 I
30 :
31 !
■A
23
SEPTEMBRE
Consacré à Saint Michel
30 JOURS
Signe de la Balance
Les jours décroissent de 1 heure 42 minutes,
(g; D. Q. lel.à lOh. 3m. dumatin. 1 D P. Q. le 16, à 2h. 27m. du matin.
© N. L. le 9, à 5h. 59m. du matin. I ® P. L. le 23, à 4h. 41m. du matin.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lune
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Merc.
1
bt
St Gilles, Abbé, simple.
5 26
6 34
10 2
Jeudi
2
bt
St Etienne, Conf., semid.
5 28
6 32
10 51
Vend.
3
vrf
De la Férié.
5 29
6 30
11 48
Sam.
4
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 30
6 28
matin
DIM.
5
vr
15 Pent. Du Dimanche, semid. (1)
5 31
6 26
0 50
Lundi
6
vrf
De la Férié.
5 32
6 24
1 56
Mardi
7
vrj
De la Férié.
5 33
6 23
3 6
Merc.
8
b
Nativité de la B. V. M., d. 2e cl.
5 35
6 21
4 21
Jeudi
9
rf
St Gorgon, M., simple.
5 36
6 19
couc.
Vend.
10
b
St Nicolas de Tolentin, Conf., d.
5 37
6 17
6 39
Sam.
11
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 39
6 16
6 57
DIM.
12
vr
16 P. Du Dim., sd. (Sol. Nativ.). (1)
5 40
6 14
7 20
Lundi
13
vrt
De la Férié. (1)
5 41
6 12
7 51
Mardi
14
r
Exalt. de la Ste Croix, d. maj.
5 42
6 10
8 34
Merc.
15
b
Q. r./eiine.N.-D.DES 7 DouL., d.2e cl.
5 43
6 8
9 27
Jeudi
16
rt
SS. Corn, et Cypr., PP. MM., sd.
5 44
6 6
10 31
Vend.
17
b
Q. T. Jeûne. Stigm. de St François, d.
5 45
6 4
11 43
Sam.
18
b
Q. T. Jeûne. St Joseph de C, C, d.
5 46
6 2
matin
DIM.
19
vr
17 P. Du Dim., sd. (Sol. N.-D. 7 D.).
5 48
6 0
1 1
Lundi
20
r
Vig. SS. Eustache,. etc., MM., doub.
5 49
5 58
2 18
Mardi
21
r
St Mathieu, Ap. et Ev., d. 2e cl.
5 50
5 56
3 36
Merc.
22
b
St Thomas de Villen., E. et C, d.
5 51
5 54
4 52
Jeudi
23
rt
St Lin, P. et M., semid.
5 52
5 52
lever
Vend.
24
b
N.-D. de la Merci, doub. maj.
5 54
5 50
6 3
Sam.
25
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 55
5 48
6 22
DIM.
26
vr
18 Pent. Du Dimanche, semid.
5 56
5 46
6 46
Lundi
27
rt
SS. Côme et Damien, MM., semid.
5 57
5 45
7 19
Mardi
28
rt
St Wenceslas, M., semid.
5 59
5 43
7 58
Merc.
29
b
Sx Michel et tous les S.Ang.,d. 2e cl.
6 1
5 41
8 43
Jeudi
30
b
St Jérôme, C. et D., doub.
6 2
5 39
9 36
Ce que le mois d'août ne mûrit pas
Ce n'est pas septembre qui le mûrira.
Pluie de Saint-Michel sans orage
D'un hiver doux est le présage.
Lune de mercredi
Femme barbue
Tous les cent ans
C'est assez d'une.
(1) Dans les diocèses de Montréal, de Valleyfield et de Joliette: le 5 sept.,
solennité ^'anticipée" de la Nativité; le 12 sept., b, St Nom de Marie, fête
patronale, d. Ire cl. avec Octave; le 13 sept., bf, de l'Octave, sd.
24
SEPTEMBRE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
^^ i
18
19
20 \
21 I
22 i
■i
23 ;
24
25 I
26
27
28
29
30
25
OCTOBRE
Consacré aux Anges Gardiens 1
31 JOURS
Signe du Scorpion
Les Jours décroissent de 1 lieure 44 minutes.
C D. O. le 1, à 4h. 50m. du matin. 1 5 P. Q. le 15, à 8ii. 57m. du matin.
© N. L. le 8, à 4h. 48m. du soir. I ® P. L. le 22, à 7ii. 21m. du soir.
C D. Q. le 30, à llh. 46m. du soir.
Jours de
la
Cl.
semaine. 1
1
Vend.
1
bt
Sam.
2
b
DIM.
3
vr
Lundi
4
b
Mardi
5
rt
Merc.
6
b
Jeudi
7
b
Vend.
8
b
Sam.
9
rt
DIM.
10
vr
Lundi
11
vrf
Mardi
12
vrf
Merc.
13
bt
Jeudi
14
r
Vend.
15
b
Sam.
16
bt
DIM.
17
vr*
Lundi
18
r
Mardi
19
b
Merc.
20
b
Jeudi
21
bt
Vend.
22
vrt
Sam.
23
bt
DIM.
24
vr
Lundi
25
rt
Mardi
26
rt
Merc.
27
vl
Jeudi
28
r
Vend.
29
vrt
Sam.
30
vl
DIM.
31
vr*
FETES RELIGIEUSES
St Rémi, E. et C, simple.
SS. Anges Gardiens, doub. maj.
19 P. Du Dim., sd.(Sol.N.-D. du
St François, Conf., doub. [St Ros.)
SS. Placide et ses C, MM., simple.
St Bruno, Conf., doub.
N.-D. DU St Rosaire, doub. 2e cl.
Ste Brigitte, Ve., doub.
SS. Denis et ses C, MM., semid.
20 P. Du Dim., sd. (Sol. St Michel).
De la Férib.
De la Férié.
St Edouard, Conf., semid.
St Calixte, P. et M., doub.
Ste Thérèse, V., doub.
De la B. V. Marie, simple.
21 Pent. Du Dimanche, semid.
St Luc, Evang., doub. 2e cl.
St Pierre d'Alcant., Conf., doub.
St Jean de Canti, Conf., doub.
St Hilarion, Abbé, simple.
De la Férié.
De la B. V. Marie, simple.
22 Pent. Du Dimanche, semid.
SS. Chrysanthe et Darie, MM.,simpl.
St Evariste, P. et M., simple.
Vigile des S S. Simon et Jude.
SS. Simon et Jude, Ap., d. 2e cl.
De la Férié.
Jeûne. Vigile de la Toussaint.
23 Pent. Du Dimanche, semid.
Soi,
EU
liUNE
Lev. Cou. 1
1
L.C.
H. M. H.
M.
H. M.
6 45
37i
10 35
6 5 5 35
11 39
6 6,5 33,
matin
6 7j5
31
0 48
6 815 30'
2 0
6 9|5
27
3 15
6 10!5
25
4 30
6 11 5 23
5 44
6 12 5
21
couc.
6 145
20
5 52
6 15 5
19
6 32
6 17 5
17
7 22
6 18 5
15
8 23
6 20 5
13
9 35
6 2l|5
11
10 50
6 23 5
9
matin
6 24i5
7
0 6
G 25,5
5
1 24
6 265
4
2 40
6 2815
2
3 47
6 29
5
1
4 59
6 31
4
59
6 8
6 32 4 57
lever
6 33 4
55
5 18
6 35'4
53
5 55
6 36 4 52
6 38
6 38;4 50
7 27
6 39 4 48
8 25
6 41 4
47
9 26
6 42 4
46
10 39
6 43
4
45
11 31
S'il pleut le jour de Saint-Denis (9)
Tout l'hiver aurez de la pluie.
A la Saint-Luc (18) la nature devient caduque.
Quand octobre prend fin,
La Toussaint est au matin.
26
OCTOBRE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
27
NOVEMBRE
Consacré aux Ames du
Purgatoire
30 JOURS
Signe du Sagittaire
Les jours décroissent de 1 Iieure 17 miuutes.
© N. L. le 7, à 2h. 58m. du matin.
D P. Q. le 13, à 6h. 9m. du soir.
® P. L. le 21, à Oh. 42m. du soir.
g; D. O. le 29, à 5h. 16m. du soir.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
SoLEsn.
Lune
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
JH.M.JH.M.
H. M.
Lundi
1
b
; TOUSSAINT, doub. Ire cl. (d'oblig.)
6 44;4 44
matin
Mardi
2
n
TRÉPASSÉ.S, doub.
6 4614 42
0 49
Merc.
3
bt
j De l'Octave, semid.
6 48i4 40
2 5
Jeudi
4
b
St Charles, E. et C, doub.
6 49
4 39
; 3 18
Vend.
5
r
Saintes Reliques, doub. maj.
6 51
4 37
4 37
Sam.
6
bt
De l'Octave, semid.
6 52
4 35
6 1
DIM.
7
vr
24 Pent. Du Dimanche, semid.
6 54
4 34
7 27
Lundi
8
b
Octave de la Toussaint, d. maj.
6 55
4 32
couc.
Mardi
9
b
DÉDic. DE LA Basilique de Latran,
6 56
4 30
6 9
Merc.
10
b
St André Avellin, C, d. [d. 2e cl.
6 57
4 29
7 21
Jeudi
11
b
St Martin, E. et C, doub.
6 58
4 28
8 37
Vend.
12
rf
St Martin, P. et M., semid.
7 0
4 27
9 56
Sam.
13
bt
St Didace, Conf., semid.
7 1
4 26
11 13
DLM.
14
vr
25 Pent. Du Dimanche, semid.
7 3
4 25
matin
Lundi
15
b
Ste Gertrude, V., doub.
7 5
4 24
0 31
Mardi
16
vrt
De la Férié.
7 6
4 23
1 44
Merc.
17
bt
St Grégoire Thaumat., E. C., sd.
7 8
4 22
2 48
Jeudi
18
b
Dédie, des B. de SS. Pierre et Paul,
7 10
4 20
3 58
Vend.
19
b
Ste Elisabeth, Ve., d. [d. maj.
7 11
4 19
5 8
Sam.
20
b
St Félix de Valois, Conf., doub.
7 12
4 18
6 16
DIM.
21
vr
26 Pent. Du Dimanche, semid.
7 13
4 17
lever
Lundi
22
r
Ste Cécile, V. et M., doub.
7 14
4 17
4 35
Mardi
23
r
St Clément, P. et M., doub.
7 16
4 16
5 22
Merc.
24
b
St Jean de la Croix, Conf., doub.
7 17
4 15
6 17
Jeudi
25
r
Ste Catherine, V. et M., doub.
7 18
4 14
7 18
V^end.
26
b
St Silvestre, Abbé, doub.
7 19
4 14
8 19
Sam.
27
bt
De la B. V. Marie, simple.
7 21
4 13
9 25
DIM. i
28
vl
1er de l'Avent. Ire cl., semid.
7 23
4 13
10 34
Lundi
29
vl
Messe de la Vigile de St André.
7 24
4 12
11 46
Mardi
30
r
St André, Ap., doub. 2e cl.
7 25
4 12
matin
Ne tondre ni tuer les porcs en lune dure. Automne
pluvieux.
Ne pas semer en lune jeune. Mauvaise
quantité de vin,
Pluie matinale, Et médioc
re récolte de blé
N'est
pas
jour
nale. L'année s
Liivan
te.
28
NOVEMBRE
1 ;
9
3::::::::::::::::::::::: \
4 l
5 i
6 i
7 :
I
8
■1
9 i
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14 I
15 \
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17 i
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19 -î
20 i
21 i
i
22 i
1
23 1
24 ;
25 :
26 \
27 :
28
29 I
30 \
29 I
DECEMBRE
31 JOURS
Signe du Capricorne
Consacré à Marie conçue
sans péché
Les jours décroissent de 20 minutes du 1er au 20, et croissent de 5 minutes
du 26 au 31.
© N. L. le 6, à Ih. 10m. du soir. ® P. L. le 21, à 7ii. 58m. du matin.
D P. O- le 13, à 61i. 44m. du matin. C D. O- le 29, à 8h. 5m. du matin.
Jours de la
semaine
Merc.
1
Jeudi
2
Vend.
3
Sam.
4
DIM.
5
Lundi
6
Mardi
7
Merc.
8
Jeudi
9
Vend.
10
Sam.
11
DIM.
12
Lundi
13
Mardi
14
Merc.
15
Jeudi
16
Vend.
17
Sam.
18
DIM.
19
Lundi
20
Mardi
21
Merc.
22
Jeudi
23
Vend.
24
Sam.
25
Cl.
DIM.
Lundi
Mardi
Merc.
Jeudi
Vend.
vit
rt
b
b
vl
b
b
b
bt
bt
bt
vl
r
bt
b
rt
vl
vl
vl
vl
r
vit
vit
vl
b
r
b
vl
r
b
b
FETES RELIGIEUSES
Jeûne. De la Férié.
Ste Bibiane, V. et M., semid.
Jeûne. St François-Xavier, C, d. m.
St Pierre-Chrys., E. et D., doub.
2e de l'A vent, 2e cl., semid.
St Nicolas, E. et C, doub.
Vig. St Ambroise, E. et D., doub.
L'IMM. CONC, d. Ire cl. (d'obi.).
De l'Octave, semid.
Jeûne. De l'Octave, semid.
St Damase, P. et C, semid.
3e de l'Avent, 2e cl., semid.
Ste Lucie, V. et M., doub.
De l'Octave, semid.
Q. Tps. Jeûne. Oct. de l'I. Conc.,d.
St Eusèbe, E. et M., semid.
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
4e de l'Avent, 2e cl., semid.
Messe de la Vigile do St Thomas.
St Thom.-vs, Ap., doub. 2e cl.
Jeûne. De la Férié.
De la Férié.
Jeûne. Vigile de Noël, doub.
NOËL, doub. Ire cl. (d'oblig.).
St Etienne, M., doub. 2e cl.
St Jean, Apôt. et Evang., d. 2e cl.
SS. Innocents, MM., doub. 2e cl.
St Thomas, E. et M., doub.
Office du Dim. dans l'Oct., semid.
St Silvestre, P. et C, doub.
Soleil
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H. M.
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matin
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2 25
Pluie orageuse dans l'Avent,
L'hiver n'arrive pas à temps.
Si la nuit de Noël est claire et semée d'étoiles scintillantes
Gransje sombre et croulant sous la récolte.
Belle fin d'année, printemps modérément citaud.
Noël au jeu, Pâques au feu.
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DECEMBRE |
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32
JANVIER
ÉPHÉMÉRIDES 1914
2 — La paix est rétablie dans le Venezuela.
2 — Son honneur le maire Horatio Hocken, élu pour la seconde fois
premier magistrat de Toronto, f)ar un" majorité de 5,000 voix,
ô — Mort, à Paris, tle M. Hnoul l*uu;no, colrhic pianiste et compo-
siteur français.
5 — Le steamer-réseiToir "()klaho\v:i" coule au large de Sandy Hook
et vingt-quatre hommes perdent la vie.
7 — A Québec, réouverture de la session provinciale.
S — La définition légale du mot "buvette" est finalement décrétée
devant la Législature à Québec.
10 — A Toronto, banquet offert à l'honorable Elliott O. Stevenson, le
suprême chef forestier de l'Ordre Indépendant des Forestiers.
13 — Son Eminence le Cardinal Merry Del Val, secrétaire d'Etat du
souverain pontife, est nommé archiprêtre de Saint-Pierre en
remplacement du cardinal KampoUa.
13 — Une immense conflagration détruit l'établissement de Frothingham
& Workman, quincailliers, rue St-Paul.
14 — Le steamer "Cobequid" s'échoue sur les récifs Trinity à moins de
dix milles au nord-est d'Yarmouth.
14 — Une grève générale est déclarée dans toute l'Afrique-Sud.
14 — Le docteur E. P. Gagnon nommé médecin de la commission des
écoles.
15 — A Ottawa, ouverture de la troisième session du douzième parlement
sous la présidence du duc de Connaught.
16 — A Toronto, mort du sénateur George A. Cox, à l'âge de 66 ans.
17 — M. R. J. Dale élu par acclamation président du Board of Trade.
19 — M. Dubost est réélu par une grande majorité, président du sénat
français.
20 — A Paris, mort de M. François de Pressensé, éminent écrivain fran-
çais, à l'âge de 61 ans.
21 — Décédé dans son palais de Londres, Lord Strathcona, Haut Com-
missaire du Canada en Angleterre.
22 — Désastreuse épidémie de variole à Niagara Falls, N.Y.
23 — Mort de M. Charles Henry Parmelee, imprimeur du roi à Ottawa,
27 — L'ne tempête balaye les côtes du Pacifique depuis la Colombie-
Anglaise jusqu'au Mexique; pertes incalculables.
30 — Est décédé à New- York, l'abbé M. Leclerc, curé de Woonsocket,
âgé de 52 ans.
30 — Le steamer "Monroe", appartenant à la Old Dominion Line, coulé
par le Nantucket et quarante personnes perdent la vie.
31 — A Nice, mort de M. Paul Déroulède, le grand patriote et écrivain
français, âgé de 68 ans.
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les passer sur la table cuits dans la coque avec autant d'assurance que ceux
qui sortent des nids.
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toutes mes petites ménagères qui sont venues préparer les gâteaux de Noël.
Ces mêmes élèves m'avaient aidé à préparer les bains au mois de mai dernier.
Je me propose de mettre une plus grande quantité d'oeufs en conserve
le printemps prochain.
Vous souhaitant, cher Monsieur, les meilleurs succès.
Je me souscris. Bien à vous,
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34
1
FEVRIER
ÊPHÊMÊRIDES 1914
2 — A Home, mort de Son Eminence le cardinal Gennari, préfet de la
Congrégation du Conseil.
2 — Les habitants du pays de la Guadeloupe protestent contre le
gouvernement français.
4 — Le président de la république du Pérou, Guillormo Billinghurst,
est fait prisonnier par les révolutionnaires.
ô — M. J. M. Tellier, le chef de l'opposition, admet à la chambre que le
ministère de l'agriculture est un des mieux administrés de la
province de Québec.
7 — Mort de M. J. G. Walter McGovv^n, inspecteur des écoles catholi-
ques de Montréal, âgé de 66 ans.
9 — L'aviateur Ingold à Munich (Allemagne) établit le record du monde
en parcourant une distance de 1,050 milles sans atterrir.
10 — A Ottawa, inauguration du nouveau sei-vice des colis postaux au
Canada.
12 — La question du "Home Rule" donne lieu à un débat mouvementé
à la Chambre des Communes d'Angleterre et le projet est adopté
par soixante-dix-huit voix.
13 — Mort à Paris du docteur Alphonse Bertillon, le créateur du système
d'identification des criminels, âgé de 61 ans.
16 — M. C. J. Miller succède à feu M. J. G. McGown, comme inspecteur
d'écoles pour les comtés de Laval et Hochelaga.
17 — Cinquante-huit personnes sont blessées dans une collision entre
deux trains, à Nichols Junction à l'ouest de Springfield, Mass.
18 — Le procureur-général de la province d'Ontario, l'honorable J. J.
Foy, déclare à New- York que les actes de corruption politique
au Canada sont rares et qu'il n'existe pas de Tammany Hall.
19 — Les rebelles Haïtiens subissent deux défaites: l'une à Grande-Ri-
vière, 15 milles du Cap Haïtien, et l'autre à Limbe.
20 — Le vaisseau de pêche "Forelle", qui avait quitté " Goestemuende",
sombre près des côtes de l'Islande.
21 — Mort à Montréal de l'honorable Joseph Lanctot, M.D., conseiller
législatif de Rigaud, âgé de 67 ans.
23 — Départ de Sa Grandeur Mgr Bruchési pour Rome.
24 — Sir William publie un rapport élaboré sur les transactions du
Canadien Nord.
26 — Un violent incendie se déclare au pénitencier Saint-Vincent de
Paul; pertes cent mille dollars.
27 — Une bataille sanglante est livrée à Kazerun (province de Fars),
Perse, entre cent cinquante gendarmes et les rebelles.
28 — Le R. P. Lacombe, O. M. L, le célèbre missionnaire de l'ouest
canadien, célèbre le 87ième anniversaire de sa naissance.
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86
i
.^.4
MARS
ÉPHÉMÉRIDES 1914
2 —A Notre-Dame de Montréal, le chanoine Jean Desgranges, prédica-
teur de la station quadragésimale, donne son premier sermon du
carême.
3 L'honorable J. A. Tessicr, tléputé do TroLs-Rivières, est nommé
ministre de la voirie dans le cabinet de Sir liomer Gouin.
4 — L'honorable F. D. Monk, ancien ministre des travaux publics,
donne sa démission comme député de la division Jacques-Cartier.
5 — La loi martiale est proclamée au Brésil.
6 — Mort, en France, du célèbre sculpteur français M. Paul Chevré.
7 — A Toronto, mort de l'honorable sénateur Sir Georges Ross, ancien
premier ministre de la province d'Ontario.
10 — L'incendie du Missouri Athletic Club à Saint-Louis, Mo., fait
trente victimes.
11 — L'aviation fait trois victimes à Salisbury (Angleterre).
12 — Plus de vingt mille soldats américains gardent la frontière au
Texas dans le but de repousser les Mexicains.
13 — Cinq steamers et trente-huit voiliers sont jetés à la côte de Melilla,
Maroc; un grand nombre de personnes périssent.
1() — M. Joseph de la Broquerie Taché, notaire et journaliste, est nommé
imprimeur du roi à Ottawa.
17- -Le vent cause des dommages incalculables en Russie, en Angleterre
et en France.
18 — A Paris, M. Gaston Calmette, dii'ectem* du "Figaro", est tué par
Aladame Caillaux, femme de M. Joseph Caillaux, ministre des
finances.
20 — Un dîner est offert à Ottawa aux doyens du sénat canadien: Sir
Mackenzie Bowell, ancien premier ministre du Canada (1894-
1896), âgé de 90 ans, et l'hon. Chs E. Boucher de Boucherville,
ancien premier ministre de la province de Québec (1874-76), âgé
de 94 ans.
23 — Le cardinal Gibbons reproche au gouvernement anglais de se laisser
donner des ordres par les unionistes de l'Ulster.
24 — S. G. Mgr Baggiar, archevêque de Sidon (Saida), est nommé
officier de la Légion d'honneur.
25 — A Marseille, France, mort de Frédéric Mistral, le grand poète
provençal, âgé de 84 ans.
28 — A Montréal, mort de M. Joseph Lessard, ancien député et publi-
ciste.
30 — Spectacle inoubliable à l'église Notre-Dame de Montréal, à l'occa-
sion de la deux-millième nuit de l'Adoration Noctm'ne.
31 — Mise en nomination des candidats à la mairie, au bureau de contrôle
et des échevins de la ville de Montréal.
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AVRIL
ÉPHÉMÊRIDES 1914
1 — Mtre Jean Beaudoin est nommé notaire pour la ville de Montréal.
2 — Le "Southern Cross" sombre au large du cap Race. Le New-
foundland recueille cinquante morts et mourants à Saint-Jean
(Terre neuve).
3 — Le général Villa se rend maître de la ville de Torréon (Mexique).
6 — Une délégation importante, composée des représentants des comtés
intéressés, demande à Thon. M. Tessier de construire une route
provinciale entre Montréal et HuU.
7 — ^Elections municipales à Montréal: M. Médéric Martin est élu par
une majorité de 5001 voix. Plusieurs candidats perdent leur
dépôt.
8 — Le premier ministre d'Angleterre, M. Asquith, est réélu par accla-
mation député de East Fife, Ecosse.
9 — Mort de Pierre Sales, l'un des romanciers les plus populaires en
France, âgé de 60 ans.
14 — Au Monument National, conférence d'adieu du chanoine Des-
granges.
15 — ^A San Diego, Californie, mort de Sir William Whyte, vice-président
et directeur de la compagnie Pacifique Canadien, âgé de 70 ans.
15 — Le brise-glace "Lady Grey" se rend dans l'anse du Cap de la
Madeleine.
16 — Une délégation composée d'un mille délégués venus des différentes
parties du Canada, se rend à Ottawa au sujet du projet de con-
struction du canal de la Baie Géorgienne.
17 — ^Assermentation de M. Médéric Martin comme maire de Montréal.
21 — Les traversiers "Longueuil" et " Boucherville" arrivent dans le port
de Montréal.
23 — Installation officielle du nouveau maire de Montréal.
24 — Le village de Bryson, chef-lieu du comté de Pontiac, est presque com-
plètement détruit par une terrible conflagration.
27 — Sa Grandeur Monseigneur Louis-Nazaire Bégin, archevêque de
Québec et primat de l'église du Canada, est élevé au cardinalat par
Sa Sainteté le pape Pie X.
28 — Le vapeur "Montfort", du C. P. R., s'échoue sur les battures de
Beauport.
29 — Arrivée à Montréal du premier transatlantique de la saison,
"Corsican", de la ligne Allan.
29 — M. Honoré Mercier, avocat, conseil en loi du Roi et député de
Châteauguay, entre dans le cabinet Gouin comme ministre de la
Colonisation des Mines et Pêcheries.
30 — Au couvent des Sœurs de la Charité à Québec, célébration des noces
de diamant et noces d'or de profession de dix religieuses.
39
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Le Sirop du "Dr J.O. Lambert
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J. O. LAMBERT, M.D.
guérit toujours, sans
distinction d'âge, depuis
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CATARRHE,
ASTHME, COQUE-
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la CONSOMPTION A
SA PREMIERE
PERIODE.
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MATIN AU LEVER et
le SOIR AU COU-
CHER, préviendra la CONSOMPTION.
MERES DE FAMILLES : Donnez-le à vos
bébés, — le seul qui n'altérera pas leur santé. Le
SIROP LAMBERT ne possède aucune drogue
dangereuse parce qu'il est un composé végétal.
PRIMES. — Collectionnez nos bouteilles vides,
lettrées dans la verre à notre nom : Nous avons
de magnifiques cadeaux à vous donner en échange,
quelle que soit la quantité que vous ayez. Nos
cadeaux valent de 5c. à $700.00.
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venir à Montréal, transport payé par l'envoyeur; nous
payons le fret sur les marchandises que nous donnons
en échange, mais nous n'expédions pas en dehors de
Montréal, ni verrerie, ni vaisselle, ni cristal.
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40
MAI
ÉPHÉMÉRIDES 1914
4 — Mgr Bégin part pour la ville éternelle pour aller chercher le chapeau
de cardinal.
4 — A Londres, est décédé le duc d'Argill, plus connu sous le nom de
marquis de Lorne, ancien gouverneur-général du Canada de
1878 à 1883, âgé de 69 ans.
6 — Le capitaine H. St-George Lindsay, R.N.R.R.D., est nommé
commandant du pilotage entre Montréal et la Pointe-au-Père.
S — Le prince Alexandre de Teck, est choisi pour remplacer le duc de
Connaught, comme gouverneur-général du Canada.
9 — Un tremblement de terre détruit douze villages aux alentoiu-s
de Catane (Sicile); dommages incalculables.
11 — Est décédée à Batavia, Java, Mme Lillian Nordica, cantatrice
américaine, célèbre interprète des œuvres de Wagner.
12 — Le vent cause des dommages évalués à un million de dollars dans
le Wisconsin.
13 — Les députés libéraux fêtent Sir Wilfrid et Lady Laurier, à l'occasion
du 46ième anniversaire de leur mariage.
14 — M. Paul E. Mercier, I.C., professeur à l'Ecole Polytechnique, est
nommé assistant-ingénieur en chef de la ville de Montréal.
15 — Mort de l'honorable F. D, Monk, ancien ministre des travaux
publics dans le gouvernement Borden.
18 — Ouvert ui'e du premier Congrès des Bonnes Routes, sous la prési-
dence de M. U. H. Dandurand.
19 — L'hon. J. P. Pelletier, représentant de la Province de Québec en
Angleterre, est de passage dans la Vieille Capitale.
20 — Les forêts en feu causent de grands dégâts.
22 — Mort, àLondres, de Sir FrancisLaking, éminent médecin, âgé de 67 ans.
25 — Le vapeur "Berthier," de la compagnie Richelieu, est la proie des
flammes et coule dans le port; aucune perte de vie.
25 — Mgr L. N. Bégin reçoit à Rome sa nomination au cardinalat.
26 — Après quarante années de luttes incessantes, les nationalistes
d'Irlande obtiennent le "Home rule".
27 — M. Théodore Roosevelt, ex-président des Etats-Unis, lance un
défi à tous les géographes.
28 — L'amendement de M. Pugsley, concernant le bill proposé par le
gouvernement pour venir en aide au C. N. R,, a été défait par
un vote de 64 contre 29.
29 — L'"Empress of Ireland" filant vers l'Angleterre est frappé, vers
1 h. 45 du matin, par le charbonnier norvégien ''Storstad" à
20 milles en bas de Rimouski, au large de la Pointe-au-Père, et
coule en dix minutes; plus de 1,000 pertes de vie.
30 — Le Saint Père donne une audience à 3,000 pèlerins.
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JUIN
ÉPHÉMÊRIDES 1914
2 — La Ville souscrit une somme de S 10, 000. pour les familles des
sinistrés de r"Empress of Ircland".
2 — Sa Sainteté Pie X célèbre le 79ième anniversaire de sa naissance.
3 — A Paris, mort de M. Henri Roujon, célèbre littérateur.
4 — L'Université du collège Saint-Joseph de Memramcook, N. B.,
célèbre avec grandiose le cinquantième anniversaire de sa fonda-
tion.
5 — En la cathédrale de Montréal, Son Excellence le délégué apos-
tolique, Mgr Stagni, préside à l'ordination de nombreux lévites,
venus de toutes les parties de l'Amérique.
6 — Le bill de la Farmers' Bank est adopté.
8 — Une tempête balaie les côtes du Nouveau-Brunswick et de la baie
des Chaleurs, et une quarantaine de vaisseaux de pêche sont
détruits; vingt hommes périssent.
9 — L'hon. E. J. Flynn, ancien premier ministre de la province de
Québec, est nommé juge de la cour supérieure à Québec.
10 — Mort de R. P. Edouard, directeur de l'Institut Agricole d'Oka.
11 — L'Association des Manufacturiers du Canada, en convention à
Montréal, choisit M. E. G. Henderson, de Windsor, Ont., pour
son président.
13 — Le sénateur Bostock refuse d'adopter le bill accordant un plus
grand nombre de sénateurs pour l'Ouest, et cet amendement a
été adopté par le sénat.
15 — Une puissante armée de rebelles albanais attaque la ville de Du-
razzo, Albanie.
16 — A Québec, les commissaires commencent leur enquête sur le
désastre de l'^Empress of Ireland"..
19 — ^Le feu ravage le village de la Gatineau; quatorze maisons sont
détruites.
22 — A l'occasion de la fête du Roi George V, neuf Canadiens sont honorés
du titre de "Sir".
23 — A Springfield, Mass., les Franco-Canadiens célèbrent le cinquan-
tenaire de la fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste.
25 — M. François Fertiault, doyen des gens de lettres de France, célèbre
le centième anniversaire de sa naissance.
26 — Une terrible conflagration rase une paitie de la ville de Salem,
Mass. Pertes $10,000,000. Dix mille personnes sont sans abri.
29 — L'archiduc François-Ferdinand, héritier présomptif du trône d'Au-
triche-Hongrie, et sa femme la duchesse de Hohenberg, ont été
assassinés à Sarajevo en Bosnie, par un étudiant serbe.
30 — Sir James P. Whitney, prenier ministre de la province d'Ontario,
est maintenu au pouvoir par une majorité de 55 voix.
43
La Farine "Fleur de Lis"
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44
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ÉPHÊMÉRIDES 1914
l -Lt^ capitaine J. T. Landriault succède à M. C, A. Vallée, comme
gouverneur de la prison de Montréal.
2 — Le vapeur "^Vssiniboia," appartenant A, la compagnie Pacifique
Canadien, s'échoue à Cove Island, baie Géorgienne.
2 — -M. Gustave Evanturel, libéral, réélu déj)uté pour le comté de
Prescott par 380 voix de majorité.
3 — A Londres, mort de Thon, Joseph Chamberlain, le champion de
l'Impérialisme, âgé de 78 ans.
6 — Mort de M. l'abbé H. Bédard, P. S. S., vicaire à l'église Notre-Dame
de Montréal, âgé de 66 ans.
7 — M. Georges Legagneux, célèbre aviateur français, fait une chute
mortelle en essayant de boucler la boucle,
9-^En France, mort de l'abbé Gafïre, dominicain, éminent orateur
sacré.
11 — Sir Rodmond Palem Roblin, chef du parti conservateur au Mani-
toba, est maintenu au pouvoir avec une majorité très diminuée.
13 — Célébration du l,300ième anniversaire de la fondation de l'abbaye
des Bénédictins à Disentis, Suisse.
14 — Les Français célèbrent l'anniversaire de la prise de la Bastille.
15 — Mgr Emile Roy, réélu président de la commission scolaire catho-
lique de Montréal.
17 — M. l'abbé Louis Alphonse Casgrain, de Rivière Quelle, Kamouraska,
célèbre ses noces de diamant sacerdotales.
18 — Le joli village de Val-Brillant, Que., est ravagé par un désastreux
incendie; dommages évalués à $100,000.
20 — Deux assemblées conservatrices à Sorel. Les honorables L. P.
Pelletier, Bruno Nantel et Louis Coderre adressent la parole.
22 — L'affaire Caillaux jette de l'émoi dans le monde politique à Paris.
23 — A Lourdes, France, ouverture du congrès eucharistique interna-
tional (le premier qui soit tenu en France depuis la séparation de
l'EgUse et de l'Etat.)
24 — La banque de la Nouvelle-Ecosse absorbe la "Metropolitan".
24 — La chaleiu" fait plusieurs victimes à Chicago.
27 — ^A Sainte-Anne des Plaines, solennités du premier congrès eucha-
ristique paroissial.
28 — La guerre se déclare entre l 'Autriche-Hongrie et la Serbie.
28 — A Hull, le feu détruit six millions de pieds de bois.
29 — A Paris, mort de M. Paul Reclus, l'un des plus habiles chii'urgiens
de France, âgé de 67 ans.
30 — Les membres du Comité de la Bourse de Montréal décident de ne
pas ouvrir leurs portes tant que les événement d'Europe n'auront
pas pris une autre tournure.
45
THE CANADIAN SALT GO.,
WIINDSOR. - ONTARIO.
IL DIT — **Peu parmi nous réalisent la
quantité de sel que nous mangeons.
Le fait que nous employons le sel sur
toutes les viandes et tous les légumes,
dans le pain, les gâteaux et les pâtisseries,
dans les soupes et les sauces, — le beurre
et le fromage — démontre la grande impor-
tance de ne faire usage que de sel d'une
pureté absolue."
ELLE REPOND — "Nous employons le
SEL DE WINDSOR maintenant, et je
suis sûre qu'il n'existe pas de meilleur
seL"
IL DIT — Très bien, ma chère, le meilleur
sel est certainement le
SEL DE WINDSOR.
46
•»'**4
AOU'J
ÉPHÊMÉRIDES 1914
1 — M. Joan L. Jaurès, le fameux cluîf socialiste français, est fissassi né
par lîaoul Villain, un fanatique de la loi de trois ans.
3 — L'Allemagne déclare la guerre à l'Angleterre.
4 — S. S. le pape Pie X célèbre le onzième anniversaire de son élection
à la papauté.
5 — Les Anglais et les Français ont capturé les navires le "Goeben"
et le "Breslau" et ont coulé le "Panther".
6 — A Paris, mort du célèbre poète et romancier français M. Jules
Lemaître
7 — Le Prince de Galles prend le commandement des Grenadiers Guard.
8 — IjC Portugal promet son appui à l'Angleterre.
10 — TjC Canada offre 1,000,000 de sacs de farine à la Grande-Bretagne
qui accepte avec reconnaissance.
11 — La France déclare la guerre à l' Autriche-Hongrie.
11 — Le "Royal Edward" quitte Montréal avec deux cents réservistes
français.
12 — Des espions allemands incendient l'élévateur à grain de l'Interco-
lonial à Saint-Jean, N. B., pertes $1,000,000.
17 — A Montréal, plus de 4,000 personnes se réunissent sur le Champ
de Mars pour acclamer les réservistes belges qui s'embarquent
à bord de l'^Ionian" pour la guerre.
18 — A Ottawa, ouverture de la quatrième session du douzième parlement
du Canada, présidée par son Altesse Royale le duc de Connaught.
19 — M. Philippe Hébert, sculpteur canadien, reçoit des mains de S. G.
Mgr Bruchési, son brevet de Chevalier Grand' Croix de Saint
Grégoire le Grand pour son dévouement à l'avancement des
arts au Canada.
20 — Mort de S. S. Pie X dans sa 79ième année.
.22 — Les Autrichiens perdent 35,000 hommes qui tentaient de fuir en
traversant le Drin.
24 — Translation des restes de S. S. Pie X dans la basilique de Saint-Pierre.
25 — La population de Montréal fait un enthousiaste et chaleureux
"send-off" à nos vaillants pious-pious qui partent pour la guerre.
27 — Le steamer ''Kaiser Wilhelm der Grosse," de la ligne allemande
North Ge:man Lloyd, est coulé par le croisseur anglais "High
Flyer" au large des côtes d'Afrique.
29 — Le régiment d'infanterie de la Princesse Patricia (au nombre de
1,015 hommes) s'embarque à bord du vapem- "Mégantic"
pour aller se joindre aux armées anglaises qui combattent les
-Allemands en territoire français
31^Réunion du conclave dans la Chapelle Pauline pour l'élection
d'un nouveau pape.
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l
SEPTEMBRK
KPHÊMÊRIDKS 1914
1 —M. Pierre Cioujoii, députe radical de l'Ain, le preniiiîr luembn; (h;
la Chambre Française, meurt sur le champ de batnille eu com-
l)attant pour sa patrie.
2 -Un aviattuir français boucle la boucl(! au milieu d'une ii^rch; dv.
balh^s allemandes en passant au-dessus de Bruxelles.
;;J- -Son Eminence le cardinal Délia Cliiesa, archevêque de Bologne,
est élu au Souverain Pontificat, sous le nom de Benoit XV.
• 4 — IjC cardinal Michaele Lega est nommé secrétaire d'Etat du nouveau
Pape, Benoit XV.
S — La Russie, la France et l'Angleterre signent une convention daas
laquelle il a été stipulé qu'aucune des trois nations ne ferait la
paix sans le consentement des deux autres.
9 — A Montréal, mort du poète John MacFarlane, âgé de 58 ans.
11 — Le cardinal Mercier, archevêque de Malines, condamne les métho-
des allemandes en Belgique.
12 — Ouvertvu'e de la campagne en favem- du Fonds Patriotique, pour
protéger les familles des rései-vistes de France, de Belgique et
de Russie.
16 — La Roiunanie propose au gouvernement de Rome une action con-
certée pour résister à tout mouvement de la Turquie.
17 — La ville de Liège est reprise par les Belges.
18 — Le navire du gouvernement "Montmagny" est frappé et coulé par
le charbonnier "Lingan" au large de l'Ile aux Grues. Douze
passagers et quelques membres de l'équipage périssent.
21 — Les Allemands détruisent la cathédrale de Reims, chef-d'œuvre
d'architectiu'e.
22 — Le pape Benoit XV envoie un télégramme au Kaiser pour protester
contre la destruction de la cathédrale de Reims.
24 — Une délégation belge composée du comte Lichtervelde, MM. Paul
de Hymans, Carto de Wyart, Louis de Sadeleer et Emile Van-
dervelde, chargée de protester auprès du président des Etats-
Unis, M. Wilson, contre les atrocités que les Allemands n'ont
cessé de commettre, de passage à Montréal, est reçue avec le
plus grand enthousiasme par les autorités et la population de la
métropole.
24 — On adopte à l'unanimité une résolution approuvant la formation
d'un régiment canadiens-français.
25 — A Toronto, mort de Sir James Whitney, premier ministre de la
province d'Ontario depuis 1905, âgé de 71 ans.
28 — Le lieut-col. l'hon. John Strathearn Hendrie, d'Hamilton, ministre
sans portefeuille dans le cabinet Whitney, est nommé lieutenant-
gouverneur de la province d'Ontario.
49
LES VIEILLES BOISSONS
SONT LES MEILLEURES
Lorsque vous achetez du bran-
dy ou du Scotch whiskey, tous
exigez qu'ils soient vieux, et vous
avez raison, parce que les bois-
sons fortes se bonifient en vieil-
lissant.
Lorsque vous achetez du gin,
vous devriez exiger le gin Cana-
dien, le
6in Croix Rouge
le seul dont l'âge soit garanti, le
seul qui ait vieilli pendant plu-
sieurs années en entrejwt avant
d'être livré à la consommation.
Vous savez qu'il est pur. Vous
savez qu'il représente la plus
haute qualité.
Vous connaissez ses merveil-
leuses propriétés médicinales,
son action bienfaisante sur l'es-
tomac et les reins.
Comme apéritif et comme
digestif, il n'a pas de rival.
Ayez toujours du GIN CROIX
ROUGE à la maison en cas de
besoin et renoncez aux gins im-
portés, qui n'ofifrent aucune
garantie de qualité, de maturité
et qui, trop souvent sont dan-
gereux pour la santé.
Le Timbre du Gouvernement
sur chaque flacon de GIN CROIX
ROUGE certifie l'année de sa
distillation.
AVIS IMPORTANT. A la
requête des Autorités Impériales
et Canadiennes, la Société de la
Croix Rouge aura seule doréna-
vant le privilège de se servir de
l'emblème de la CROIX ROUGE.
En conséquence, à partir du 1er janvier 1915, le GIN CROIX ROUGE
s'appellera le GIN CROIX D'OR.
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50
OCTOBRE
ÉPHÊMÊRIDES 1913
1 — A Montréal, mort de M. Louis-Elie Desmarais, ancien marchand
d'ornements d'église, âgé de 70 ans.
2 — La pluie, le vent et la foudre causent des dégâts considérables à
New- York.
4 — M. Woodrow Wilson, président des Etats-Unis, signe le bill
Underwood-Simmons, relatif au tarif.
6 — Des pluies torrentielles, causent de nombreux désastres à Dalles,
Texas; pertes $50,000,000.
7 — M. E. J. Chamberlin est réélu président de la Compagnie du
chemin de fer du Grand-Tronc.
8 — Les rebelles mexicains s'emparent de la ville de Torreon, et
battent le général Félippé Alvarez.
9 — Sacre de Mgr J. G. L. Forbes, le nouvel évêque du diocèse de
Joliette. S. G. Mgr Bruchési est l'évêque consécrateur.
13 — Le "Volturno" de la ligne Uranium, naviguant entre Rotterdam,
Halifax et New- York, est englouti; 136 personnes périssent.
14 — Une terrible explosion cause la mort de plus de quatre cents
mineurs à Cardifï (Galles).
16 — ^Une grève se déclare chez les membres de l'équipage du vapeur
"Mount Temple".
17 — M. William Sulzer perd le poste de gouverneur de l'État de New-
York et M. Martin H. Glynn est nommé pour le remplacer.
20 — A Boston, ouverture ofiScielle du second Congrès Sacerdotal des
Etats-Unis.
21 — M. William Sulzer, ex-gouverneur de l'État de New- York, est choisi
comme candidat à la législature.
22 — M. S. Frank Glass, conservateur, est élu pour le comté de Middlesex
par une forte majorité de 382.
23 — A Paris, mort du docteur Just Lucas-Championnière, éminent
chirurgien français.
24 — Le R/ P. Pacôme, supérieur de Notre-Dame de Mistassini, est élu
supérieur de la Trappe d'Oka.
27 — M. A. Brisset des Nos, M. D., est nommé président de l'Union
Nationale Française.
28 — Sacre de Mgr Brunet, le nouvel évêque de Mont-Laurier. S. G.
Mgr Gauthier, d'Ottawa, fut l'évêque consécrateur.
29 — ^Une pluie torrentielle, qui a duré trente-six heures, cause une
inondation générale à San-Salvador; pertes incalculables.
30 — Le président Woodrow Wilson forme un nouveau projet pour
rétablir la paix au Mexique.
31 — Revd Sam. L. Ouimet, nommé par Mgr F. X. Brunet vicaire-
général du diocèse de Mont-Laurier.
51
LE SOUFFLE
(LA POUSSE)
DONT SOUFFRENT BIEN DES CHEVAUX SE
GUERIT SÛREMENT PAR L'USAGE DU
" V I G O R A "
Le "VIGORA" est le remède le mieux fait pour la
guérison du Souffle, de la Toux, des maux de gorge, des
courbatures et autres affections dont souffrent les chevaux.
Avoir toujours ce remède sous la main, c'est comme avoir
constamment le médecin à la maison. Tous ceux qui le
connaissent s'en servent avec empressement.
Il existe un grand nombre d'excellents témoignages
en faveur du "VIGORA". En voici un choisi entre
mille :
St-Honoré de Shenley.— M. J. B. MORIN, J'ai eu
souvent l'occasion d'employer le *'VIGORA", et chaque
fois avec succès. J'avais un cheval qui toussait depuis
deux ans et j'avais essayé bien des remèdes inutile-
ment. Avec trois bouteilles de votre "VIGORA" je l'ai
guéri complètement. Dans des cas de gourme et de
souffle, j'ai aussi obtenu des résultats de guérison complète.
Ernest Audet, Forgeron.
D'après beaucoup d'autres témoignages, on recon-
naît que le '*VIGORA" a d'autres propriétés, comme celles
d'améliorer la constitution du cheval, de le rendre vigou-
reux, de le fortifier et lui donner de l'endurance au travail.
Le "VIGORA" est encore un très bon purificateur du sang
qui fait disparaître toutes les maladies de la peau et rend
le poil luisant et soyeux.
Le "VIGORA" se vend partout.
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52
NOVEMJiRi:
ÉPHÉMÉRIPES 1913
3 — M. IL V. Mcrcdith vst élu président do la JiaiKjiu; de Montréal.
3 — Le "Manchester Commerce" frappe un banc de glace alors qu'il
traversait le détroit de Bellc-Isle.
3 — Un terrible incendie cause des dommages importants au journal
"Le Soleil" à Québec.
5 — M. John PuiToy Mitchell est élu maire de New- York.
6 — Les deux voies du pont Highlands et Caughnawaga sont ouvertes
au trafic.
11 — lie Lieutenant-Gouverneur Sir François Langelier ouvre la deux-
xième session de la treizième législature de la Province de Québec.
12 — M. Georges A. Simard, "l'Apôtre des Bonnes Routes" dans la
Province de Québec, est assermenté comme conseiller législatif
pour la division de Repentigny, et l'honorable Achille Bergevin,
nommé conseiller pour la division de Salaberry.
13 — Mort de Lady Strathcona, femme du Haut Commissaire du Canada
à Londres.
13 — Le canal Lachine est le théâtre d'un sinistre accident au cours
duquel plusieurs hommes ont péri.
17 — La conférence Saint-Vincent de Paul de la paroisse Saint-Jean-
Baptiste fête avec éclat le cinquantenaire de sa fondation.
18 — A Montréal, mort de M. Flavien-Joseph Granger, fondateur de la
maison Granger Frères, à l'âge de. 57 ans.
18 — Inauguration officielle de Mont-Laurier, nouveau district judiciaire
de Montcalm.
19 — Un désastreux coup de grisou se produit dans une mine américaine
à Acton (Alabama) et fait 43 victimes.
21 — Le vaste établissement de l'^Atlantic Macaroni Company" est
dévasté par le feu; pertes $150,000.
22 — Sainte-Marie de Beauce est rasée par une conflagration; cent cin-
quante maisons sont réduites en cendres.
24 — Son Altesse Alfred Holenlohoe-Schilling-Furst, du consulat d'Au-
triche-Hongrie, est de passage à Montréal.
25 — M. Edmond Perreyon, célèbre aviateur français, fait une chute et
se tue alors qu'il volait au-dessus de l'aérodrome de Bue (France).
26 — L'Université Laval de Montréal fête le centenaire de Louis Veuillot,
écrivain, polémiste et catholique.
27 — A Québec, mort de l'honorable Jules-Ernest Larue, ex-juge de la
Cour Supérieure de la province de Québec, âgé de 70 ans.
28 — Les citoyens de la république de Panama célèbrent le 92ièmc
anniversaire de leur indépendance.
29 — Mtre J.-B. Archambault est nommé juge de la cour de Circuit à
Montréal.
53
I LE MESSAGE D'UNE FEMME
I
l
l
1
GUERI SON MARIE
DE L'IVROGNERIE.
Ecrivez-lui aujourd'liui et avec plaisir elle vous dira
comment elle le fit.
Pendant plus de vingt ans son mari fut un
ivrogne invétéré. Il avait essayé tous les moy-
ens possibles de s'arrêter, mais n'avait pas
réussi. Elle réussit enfin à le guérir au moyen
d'un simple remède que n'importe qui peut
employer ou même faire prendre secrètement.
Elle désire que toute personne qui a un buveur
dans sa maison sache ce fait, et si ces person-
nes sont sincères dans leur désir de guérir cette
maladie, qu'elles lui écrivent et elle leur dira
exactement ce qu'est le remède. Elle est sin-
cère en faisant cette offre. Elle a envoyé cette
précieuse information à des milliers de person-
nes et elle vous l'enverra à vous aussi avec plai-
sir si vous écrivez aujourd'hui. Comme elle
n'a rien à vendre ne lui envoyer pas d'argent.
Ecrivez votre adresse complète écrite lisible-
ment, mentionnant si vous êtes une dame, une
demoiselle ou un monsieur. Son adresse est
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54
DECEMBRE
ÉPHÊMÊRIDES 1913
l — Le docteur Louis liaberge, surintendant du bureau municipal
d'hygiène, prend sa retraite.
2 — M. le magistrat Ulric Lafontaine déclare la guerre à ceux qui
transgressent la loi relative aux armes prohibées.
3 — Ije feu détruit l'hôtel Arcadia à Boston, et vingt-cinq personnes
perdent la vie.
3 — Les Radicaux et Socialistes unissent leurs efforts et font subir une
défaite au ministre Barthou.
4 — La crue des eaux, dans le centre du Texas, cause la mort de treize
personnes; pertes incalculables.
5 — Arrivée de S. A. R. le duc de Connaught, gouverneur général du
Canada, à Montréal.
6 — Cent personnes sont tuées dans une collision de trains près de
Costesti, ville située à l'ouest de Bucharest (Roumanie).
10 — Deux prix Nobel pour la paix ont été décernés aux Américains et
aux Belges.
12 — La ville de Troy N.Y., est ravagée par le feu; une douzaine d'édifices
sont détruits.
15 — Un tremblement de terre provoque l'écroulement d'un tunnel à
Chemitz (Allemagne).
17 — A Rome, mort de Son Eminence le cardinal Mariano Rampolla,
ancien secrétaire d'Etat du Vatican.
19 — Les adieux du R. P. Plantier, conférencier, au Monument National.
20 — ^A Montréal, mort du docteur Isidore Laviolette, ancien échevin.
22 — Deux médecins français trouvent le moyen de guérir la paralysie
générale.
23 — Le trente-neuvième banquet annuel de l'Association des Voyageurs
de Commerce du Canada, à l'Hôtel Place Viger.
24 — Le président Wilson signe le projet de loi relatif au cours moné-
taire.
26 — Le conduit principal de l'aqueduc de Montréal, de 8 à 9 pieds de
diamètre, subit une fracture à la Pointe St-Charles, et fait un
grand désastre.
29 — La goélette anglaise " Cheslie", à Mobile (Alabama), est détruite
par la tempête dans le golfe du Mexique.
30 — Jules Vedrines, le célèbre aviateur français, termine le raid Paris-
Caire, soit une course de 3,500 milles.
31 — A l'occasion du Nouvel-An, le Roi Greorges V nomme trois nouveaux
chevaliers: Thon. Horace Archambault, juge en chef de la cour
du Banc du Roi à Montréal; Dr T. G. Roddick, premier président
colonial de la British Médical Association, et M. H. V. Meredith;
président de la Banque de Montréal,
55
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ng Cli-^'— I rH»— I >— 11— ( <— 1«— I r^ IO
•sanbic^
n
CLERGÉ COUR DE ROME
PAPE ACTUELLEMENT RÉGNANT, SA SAINTETÉ BENOIT XV
S. S. BENOIT XV, Giacomo Delîa Chiesa.
(265e successeur de Saint-Pierre), né à Pegli^ diocèse de
Gênes (Italie) le 21 novembre 1854; ordonné prêtre le 21
décembre 1878; nommé camérier secret le 28 mai 1883;
secrétaire de nonciature en Espagne, de 1883 à 1887; minu-
tante de la secrétairerie d'Etat et secrétaire de son Eminence
57
le Cardinal Rampolla en 1887; prélat de Sa Sainteté le 18
juillet 1900; substitut de la secrétairerie d'Etat et secrétaire du
Chiffre le 23 avril 1901; consulteur du Saint-Office le 30 mai
1901; élu archevêque de Bologne le 16 décembre 1907; sacré
par Pie X à la chapelle Sixtine le 22 décembre suivant;
intronisé le 23 février 1908, succédant au Cardinal Svampa;
créé cardinal par Sa Sainteté Pie X, au consistoire du 25
avril 1914; élu souverain pontife le 3 septembre 1914 et
couronné le dimanche, 6 septembre 1914.
Le Pape a pour conseil le Sacré Collège, qui doit être
composé, suivant la bulle de Sixte V, du 3 décembre 1586,
de soixante-dix cardinaux, partagés en trois ordres: six car-
dinaux évêques, cinquante cardinaux-prêtres et quatorze
cardinaux-diacres. Les cardinaux évêques ont chacun
pour titre un évêché voisin de Rome, d'où leur vient le nom
d'évêques suburbicaires. Les cardinaux-prêtres et les
cardinaux-diacres ont chacun pour titre ime église de cette
capitale du monde chrétien.
LA CHAPELLE
Dans le silence où dort notre petite ville.
L'on entend chaque soir la cloche d'un couvent.
J'aime écouter son rythme, et je vais bien souvent
Jusqu'à l'humble chapelle — intime et cher asile.
Saint Pierre et Saint Joseph sont juchés sur l'auvent
Du porche, les vitraux racontent l'Evangile,
Et, blanche sous la lampe éternelle et fragile,
La Vierge de l'autel étreint son bel Enfant.
Je m'attarde parfois, pensive, en un coin sombre,
Tandis que la nuit tombe et que s'épaissit l'ombre.
Et qu'au dehors le vent s'élève rude et froid;
Et lorsque je repars de la vieille chapelle
Où la cloche du soir pour l'angélus appelle.
Je sens qu'un peu de paix est descendue en moi ....
Baronne Antoine de Brimont.
58
PROVINCE I<:CCLESIASTIQIJE DE QUEBEC
La province de Québec comprend les diocèses de Québec,
Trois-Rivières, Nicolet, Rimouski, Chicoutimi, et le Vica-
riat, apostolique du golfe Saint-Laurent.
Diocèse de Québec, (P.Q.)
Comprend les comtés de Québec, Portneuf, Montmoren-
cy, Kamouraska, L'Islet, Montmagny, Bellechasse, Dor-
chester, Lévis, Beauce (moins les cantons Spalding,
Ditchfield et Woburn), Lotbinière, Mégantic, et cinq
paroisses dans le comté de Témiscouata.
Erigé en diocèse le 1er octobre 1674. En métropole le 12
juillet 1844. La cathédrale fut érigée en basilique mineure
par un bref de Pie IX, à l'occasion du 200e anniversaire de
l'érection du siège épiscopal de Québec, le' 28 août 1874.
Archevêque (7e): S. E. le cardinal L.- N. BEGIN, (17e
év.), né à Lévis le 10 janvier 1840; ordonné prêtre le 10 juin
1865; sacré évêque de Chicoutimi le 28 octobre 1888; nom-
mé coadjuteur de S. E. le cardinal Taschereau, le 22 décem-
bre 1891, et administrateur du diocèse le 3 septembre 1894;
devenu archevêque le 12 avril 1898; décoré du PaUium le
22 janvier 1899; créé et proclamé cardinal, au consistoire
du 25 mai 1914.
AuxiHaire:— S. G. Mgr. P.-E. ROY, né à Berthier, comté de
Montmagny, le 9 novembre 1859; ordonné prêtre le 13 juin
1886; préconisé évêque titulaire d'Eleuthéropolis et auxi-
liaire de l'archevêque de Québec le 8 avril 1908; sacré en la
Basilique de cette ville, le 10 mai 1908.
Vicaires généraux: Mgr C.-A. Marois, P. A., et Mgr L.-A.
Paquet, P. A.
Archevêché. — S. E. le cardinal L.-N. Bégin, archevêque,
et S. G. Mgr P.-E. Roy, évêque auxiHaire; Mgr C.-A.
Marois, V. G.; Mgr H. Têtu, procureur et aumônier; MM.
L. St-G. Lindsay, secret aire- archiviste; J.-V.-A. Huard;
Philippe Casgrain, chapelain des immigrants et des marins;
J.-Jules Laberge, secrétaire du diocèse; Ar. Magnan et T.
Dumas, missionnaires diocésains; H. Raymond, assistant-
secrétaire et maître des cérémonies.
Paroisses et missions: 250.
Population catholique: 375,000.
59
Diocèse des Trois -Rivières, (P.O.)
(Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Champlain, Maskinongé et
Saint-Maurice.
Evêque (3e): S. G. Mgr F.-X. CLOUTIER, né à Sainte-
Geneviève de Bastican, le 2 novembre 1848; ordonné prêtre
à Nicolet, le 22 septembre 1872; préconisé évêque des Trois-
Rivières, le 8 mai 1899; sacré évêque en la cathédrale de
cette ville, le 25 juillet de la même année.
Vicaire général: Mgr H. Baril, P. A.
Chancelier: M. Ubald Marchand, J. C. D.
Chapitre de la Cathédrale. — Chanoines titulaires: Mgr
H. Baril, P. A. et V. G., Prévôt; MM. N. Caron, J.-N. Tes-
sier, J.-F. Béland, T. Laflèche, L. Denoncourt, U. Marchand,
J. C. D. ; Léon Arcand, théologal, D. D; J.-A. Moreau;
Ls. Chartier; J. Massicotte, D. D.
Chanoines honoraires: MM. H. Trahan, A. -G. Savoie et
P. Cloutier.
Paroisses: 50. Dessertes: 5.
Population catholique: 93,042.
Diocèse de Nicolet, (P.Q.)
(Erigé le 10 juillet 1885).
Comprend les comtés d'Arthabaska, Drummond, Nicolet,
Yamaska et une partie de Bagot et Shefford.
Evêque (2e): S. G. Mgr J.-S.-H. BRUNAULT, né à
Saint-David d' Yamaska, le 10 janvier 1857; ordonné prêtre
le 29 juin 1882; nommé évêque de Tubuna, L. P. L, et
coadjuteur de l'évêque de Nicolet, le 30 septembre 1899;
sacré à Nicolet le 27 décembre de la même année; devenu
évêque de ce diocèse le 2 février 1904.
Vicaires généraux: Mgr. J.-A.-I. Douville, P.D., et Mgr.
J.-E. Bourrct.
Archidiacre: Mgr J.-E. Bourret, V. G.
Procureur et secrétaire: MM. F.-A. Saint-Germain, J. C.
D.; ass.-secrétaire : J.-A. Tétreau.
Paroisses: 66.
Population catholique: 90,000.
60
Diocèse de Saint-Germain de Kiniouski, (P.Q.)
(Erigé le 15 janvier 1867).
Comprend les districts de Rimouski et de Gaspé (moins
les Iles de la Madeleine), et la plus grande partie du comté
de Témiscouata.
Evêque (2c) : S. G. Mgr A.-A. BLAIS, né à Saint- Valier,
le 26 août 1842; ordonné prêtre le 6 juin 1868; préconisé
évêque titulaire de Germanicopolis et coadjuteur de Tévêque
de Rimouski le 30 décembre 1889; sacré le 18 mai 1890;
devenu évoque de Rimouski, le 6 février 1891.
Vicaire général: Mgr F.-X. Ross, Principal de l'Ecole
Normale, résidence à Rimouski.
Vicaire général honoraire: Mgr L.-J. Langis, St-Octave
de Métis.
Vicaires forains: M. J.-E. Ouellet, curé à la Grande-
Rivière, pour le comté de Gaspé; M. J.-B.-A. Bélanger, à
Carlefcon, pour le comté de Bonaventure.
Procureur: M. F.-X.-C. Leclerc; secrétaire: M. Jean
Forest.
Chapitre: — Prévôt: Mgr L.-J. Langis; chanoines titu-
laires: MM. C.-A. Carbonneau, pénitencier; R.-Ph. Sylvain,
J.-O. Normandin, D. Morriset, J.-H. Lavoie, F.-X. Ross,
C.-Ph. Côté, J.-E. Pelletier, J.-R. Léonard.
Chanoines honoraires: Mgr M. Bolduc, P. D.; MM.
J.-B.-A. Bélanger et J.-E. Ouellet.
Paroisses et missions: 125.
Population catholique: 125,146.
Diocèse de Chicoutimi, (P.OO*
(Erigé le 28 mai 1878).
Comprend les comtés de Chicoutimi, Charlevoix et une
partie du Saguenav à l'ouest de la rivière Portneuf.
Evêque (3e) : S."^ G. Mgr T. LABRECQUE, né à Saint-
Anselme, le 30 décembre 1849, ordonné prêtre le 28 mai
1876; sacré évêque de Chicoutimi, en la basilique de Québec,
le 22 mai 1892.
Vicaire général: Mgr Eug. Lapointe.
Vicaire forain: M. M.-P. Hudon.
Evêché.— S. G. Mgr M.-T. Labrecque, MM. F.-X.-E.
Frenette, procureur; Léon Maurice, secrétaire.
Cathédrale. — M.M. Aimas Larouche, curé d'office;
Georges Tremblay et Léon Pelletier, vicaires.
Paroisses: 60. — Dessertes: 7.
Population catholique: 75,000.
m
Vicariat apostolique du golfe Saint-Laurent.
Erigé en Préfecture apostolique le 29 mai 1882; annexé au
diocèse de Chicoutimi en 1892; confié aux RR. PP. Eudistes,
le 13 juillet 1903; érigé en Vicariat apostolique le 28 août
1905.*
Comprend, au sud, depuis la rivière Portneuf (l'Ile d'Anti-
costi incluse), jusqu'au Blanc-Sablon; à l'est, depuis le Blanc-
Sablon jusqu'à l'extrémité nord du Labrador; au nord depuis
cette extrémité jusqu'à l'entrée de la baie d'Hudson; à
l'ouest, la rive est de la baie d'Hudson jusqu'à la baie James.
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr GUSTAVE BLAN-
CHE, Eudiste, évêque titulaire de Sicca; né en 1848; ordonné
prêtre le 16 mars 1878; élu évêque titulaire de Sicca et vicaire
apostolique du Golfe Saint-Laurent le 12 septembre 1905;
sacré à Chicoutimi le 28 octobre 1905. Résidence: Sept-Iles.
Paroisses et missions: 28.
Population catholique: 10,000, plus 3,000 sauvages.
Diocèse de Mont-Laurier, (P.Q.).
(Erigé le 26 avril 1913.)
Evêque (1er): S. G. Mgr F.-X. BRUNET, né à Saint-
André d'Argenteuil le 26 novembre 1868; ordonné prêtre à
Ottav^a le 23 septembre 1893; préconisé évêque de Mont-
Laurier, le 6 août 1913; sacré à Ottawa le 28 octobre suivant.
Vicaire général: Mgr J.-S. Ouimet, curé de Saint-Jovite.
Paroisses: 28. — Dessertes: 10.
Population catholique: 30,400.
PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE MONTREAL
La province de Montréal fut érigée par Léon XIII, le 10
mai 1887; elle comprend les diocèses de Montréal, Saint-
Hyacinthe, Sherbrooke, Valleyfield et Joliette.
Diocèse de Montréal, (P.Q.)-
(Erigé le 31 mai 1836, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Comprend le district de Montréal, et une partie des
districts de Richelieu et Terrebonne.
Archevêque (2e): S. G. Mgr PAUL BRUCHESI (4e
évêque), né à Montréal le 29 octobre 1855; ordonné prêtre
à Rome, le 21 décembre 1878; élu archevêque de Montréal
le 25 juin 1897; sacré à Montréal le 8 août 1897; décoré du
Pallium le 8 août 1898.
62
I
Auxiliaire: S. G. Mgr ZOTIQUE KACICOT, né auSault-
au-Récollet le 13 octobre 1845; ordonné prêtre le 6 novembre
1870; préconisé évêque titulaire de Pogla et auxiliaire de
Tarchevêque de Montréal, le 27 mars 1905; sacré le 3 mai
1905.
Auxiliaire: S. G. Mgr GEORGES GAUTHIER, né à
Montréal, le 9 octobre 1871; ordonné prêtre le 29 septembre
1894, élu évêque de Philippopolis et auxiliaire de S. G.
Mgr Paul Bruchési le 28 juin 1912; sacré le 24 août 1912.
Archevêché.— LL. GG. NN. SS. Paul Bruchési, Zotique
Racicot et Georges Gauthier, curé de la cathédrale, Mgr
E. Roy, vicaire général; Mgr W.-C. Martin, chan., archi-
diacre, procureur; L.-E. Cousineau, chan., économe; Mgr
G. Dauth, chan., vice-recteur de l'Université Laval; A.
Sylvestre, chan., procureur; A. Harbour, prêtre, chancelier;
J. McCrory, vice-chancelier; Elie-J. Auclair, secrétaire de
la Revue Canadienne; J.-L. Desjardins, secrétaire de l'Uni-
versité Laval; Ed. Lacroix, vicaire à la cathédrale.
Paroisses: 150. — Dessertes: 14.
Population catholique: 527,438.
Diocèse de St-Hyacinthe, (P-O.)*
(Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Saint-Hyacinthe, Richelieu,
Rouville, Bagot, Iberville, Missisquoi et partie de ceux de
Brome, Shefïord et Verchères.
Evêque (6e): S. G. Mgr ALEXIS-XYSTE BERNARD,
né à Bel œil, le 29 décembre 1847; ordonné prêtre le 1er
octobre 1871; nommé protonotaire apostoHque le 24 mai
1901; élu évêque de Saint-Hyacinthe le 16 décembre 1905;
sacré le 15 février 1906.
,J Vicaire général; Mgr J.-L. Guertin.
"^Evêché.— S. G. Mgr A.-X. Bernard, Mgr J.-L. Guertin,
V. G.; MM. A.-M. Daoust, chan.-proc; L.-O. Roberge,
sec. général; F. Langelier, ass.-pro.; F.-A. Laroche, s.-sec;
L.-A. Senécal, curé de la Cathédrale; Ls-N. Lévesque,
H.-C. Lafontaine, S.-P. Léveillé, vicaires.
Chapitre. — Chanoines titulaires: Mgr J.-L. Guertin, V.
G.; prévôt; Mgr C.-P. Choquette, MM. A. O'Donnell,
F.-X. Jeannotte, C.-A. Beaudry, P.-Z. Decelles, J.-C.
Bernard, J.-A. Lemieux, L.-A. Senécal, pénitencier; A.-M.
Daoust, F.-Z. Decelles.
Chanoines honoraires: MM. J.-B. Michon, J.-B.-O. Guy,
J.-M. Laflamme.
Paroisses: 75.
Population catholique: 115,468.
63
Diocèse de Saint- Michel de Sherbrooke, (P.Q.)-
(Erigé le 28 août 1874).
Evêque (2e): S. G. Mgi' PAUL LAROCQUE,fné à
Sainte-Marie de Monnoir, le 28 octobre 1846; ordonné
prêtre le 9 mai 1869; préconisé évêque de Sherbrooke le 24
septembre 1893; sacré à Sherbrooke le 30 novembre de la
même année.
Vicaire général: Mgr H.-O. Chalifoux, P. A., auxiliaire.
Conseil diocésain: Mgr H.-O. Chalifoux, V. G., MM. P.
Quinn, J.-A. Dufresne, J.-H. Roy, P.-J.-A. Lefebvre, J.C.D.,
P. Brassard, J.-D. Bellemarre.
OfficiaUté diocésaine. — Mgr H.-O. Chalifoux, V. G.,
officiai; MM. P.-J.-A. Lefebvre, P. Quinn, J.-A. Dufresne,
P. Brassard, assesseurs; A.-O. Gagnon, promoteur; A.
Maltais, vice-promoteur; H.-J. Beaudry, chancelier.
Evêché.— S. G. Mgr Paul Larocque, Mgr H.-O. Chali-
foux, V. G.; H.-J. Beaudry, çhanceher; H. -A. Simard, curé
d'office; X. S. Gosselin et E. Bellehumeur, vicaires; F.-V.
Charest, miss, agricole; J.-E. Gosselin, retiré.
Paroisses: avec prêtres résid. 81. — missions :^5.
Population catholique: 95,000.
Diocèse de Valleyfield, (P.Q.)-
(Erigé le 6 avril 1902).
Evêque (1er): S. G. Mgr JOSEPH-MEDARD EMARD,
né à Saint-Constant, le 1er avril 1853; ordonné prêtre à
Montréal, le 10 juin 1876; préconisé évêque de Valleyfield,
le 5 avril 1892; sacré à Valleyfield le 9 juin de la même année.
Vicaire général: Mgr N. Aubry.
Archidiacre et procureur: M. M. Marleau.
Chancelier: M. J. Dorais.
Evêché.— S. G. Mgr J.-M. Emard, Mgr N. Aubry, V. G.;
MM. M. Marleau, archidiacre et procureur; T.-Z. Simon,
curé; J. Dorais, chancelier; P.-H. Emard, E. André, S.
Morin et H. Quesnel, vicaires.
Officialité: Mgr N. Aubry, officiai; MM. F.-X. Sauriol,
J.-O. Godin, R.-I. Chaput, assesseurs; Z. Auclair, promo-
teur; T. Nepveu, sous-promoteur; C.-A. Dugas, chancelier;
L.-U. Mousseau, vice-chancelier.
Vicaires forains: MM. R. Chaput, F.-X. Sauriol et N.
Pré ville.
Paroisses: 37. — Dessertes: 4.
Population catholique: 58,000.
Diocèse de Joliette, (P.O-)-
(Erigé le 27 janvier 1904).
Eveqiic (2c): S. G. Mgr (iUlLLAUME KORBES, ne h
l'Ile Perrot, le 10 août I8G5; ordonné prêtre le 17 mars 1888;
préconise évêque le 6 août 1913; sacré à Joliette le 9 octobre
de la même année.
Evêché.— S. G. Mgr G. Forbes, MM. E. Dugas, chan.,
vicaire général et procureur; F.-X. Piette, chan., curé
d'office; J.-A.-H. Désy, chancelier; M. Clermont, V. Des-
chènes, Albert Chevalier, 0. Archambault, H. Ferland,
vicaires; T. Poirier, aumônier du couvent de la Congréga-
tion; I. Gervais, principal de PEcole Normale; E. Lachapelle,
secrétaire.
Chapitre de la Cathédrale. — Mgr P. Beaudry, P. D.;
MM. 0. Dubois, doyen du chapitre; Eustache Dugas, V. G.;
D. Lafortune, O. Dubois, A. Brien, P. Sylvestre, G.-N.
Ferland, F.-X. Piette, chanoines.
Vicaires forains: MM. Ls.-F. Bonin, St-Roch; P. Pelletier,
Berthier; P. Sylvestre, chan., Saint-Gabriel; F.-X. Piette,
chan., curé de la cathédrale.
Paroisses: 42.
Population catholique: 62,500.
PROVINCE ECCLESIASTIQUE D'OTTAWA.
La province d'Ottawa fut érigée par Léon XIII, le 10 mai
1887, elle comprend les diocèses d'ottav^a, Pembroke,
Mont-Laurier et le vicariat apostolique du Témiscamingue.
Diocèse d'Ottawa, (P.Q. et O.)
(Erigé le 25 juin 1847, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Le diocèse d'Ottawa comprend dans Ontario les comtés
de Prescott, Russell, Carleton et Lanark Nord; dans Québec,
le comté d'Ottawa et partie d'Argenteuil.
Archevêque (2e) : S. G. Mgr CHARLES-HUGUES GAU-
THIER (3e évêque), né à Alexandria, P. 0., le 13 septembre
1844; ordonné prêtre, le 28 août 1866; sacré archevêque de
Kingston, le 18 octobre 1898; transféré de ce siège à celui
d'Ottawa, le 6 septembre 1910.
Vicaire général: Mgr J.-O. Routhier, P. A., chancelier:
M. J.-A. Sloan, chanoine; secrétaire: M. J. Lebeau.
65
Chapitre de la Basilique. — Mgr J.-O. Routhier, archi-
prêtre; MM. L.-N. Campeau, archidiacre; G. Bouillon,
primicier; J.-A. Plantin, J.-P. Bélanger, S. Philip, F.-P.
Beauchamp, P. Corkery et J.-A. Sloan, chanoines titulaires.
Paroisses: 91. — Dessertes: 13.
Population catholique: 137,900.
Diocèse de Pembroke, (P.O.)-
(Erigé en vicariat le 11 juillet 1882; en évêché le 4 mai 1898).
Evêque (1er): S. G. Mgr NARCISSE-ZEPHIRIN LOR-
RAIN, né à Saint-Martin, le 13 juin 1842; ordonné prêtre le
4 août 1867; vicaire général du diocèse de Montréal le 3 août
1880; nommé évêque titulaire de Cythère et vicaire aposto-
lique de Pontiac, le 11 juillet 1882; sacré le 31 septembre
1882, en l'église Notre-Dame de Montréal; a pris possession
de son yicariat à Pembroke, le 22 septembre 1882; nommé
premier évêque du diocèse de Pembroke le 4 mai 1898 et a
pris possession de son siège épiscopal le 22 septembre de la
même année.
Evêque auxiliaire: S. G. Mgr P.-T. RYAN, nommé évê-
que titulaire de Clazomène et évêque auxiliaire de Pembroke
le 3 mai 1912; sacré le 25 juillet 1912, à la cathédrale de
Pembroke.
Secrétaire: M. W. P. Breen.
Evêché.— S. G. Mgr N.-Z. Lorrain, Mgr P. T. Ryan,
P. S. Dowdall, recteur; Zéph. Lorrain et J.-J. Mcinerney,
vicaires; W. P. Breen, secrétaire.
Paroisses: 28.
Population catholique: 36,000.
Vicariat Apostolique du Témiscamingue.
(Erigé le 22 septembre 1908.)
Vicaire apostolique (1er).— S. G. Mgr ELIE-ANICET
LATULIPPE, né à Saint- Anicet, le 3 août 1859; ordonné
prêtre à Montréal, le 30 mai 1885; nommé évêque de Caten-
na et vicaire apostolique de Témiscamingue le 1er octobre
1908; sacré le 30 novembre de la même année, en la cathé-
drale de Pembroke ; a pris possession de son siège le 2 décem-
bre 1908, à Haileybury, P. 0.
Recteur: M. H.-D.-J. Brosseau. Vicaire: M.-A. Arsenault.
Secrétaire: M. Joseph Baillargeon.
Paroisses: 23. — Dessertes: 24.
Population catholique: 25,000.
66
PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE TORONTO, ONT.
La province de Toronto comptond les diocèses de Toronte,
H ami 1 ton et London.
Diocèse Toronto, (P.O.)
(Erigé le 17 décembre 1841, devenu archevêché le 18 mars
1870.)
Archevêque (5e) : S. G. Mgr NEIL McNEIL, D. D., né le
23 novembre 1851; ordonné prêtre le 12 avril 1879; sacré à
Antigonish, N.-E., le 20 octobre 1895; évêque de Saint-
Georges (Terre-Neuve), le 18 février 1904; archevêque de
Vancouver en 1910; transféré au siège archiépiscopal de
Toronto le 10 avril 1912.
Secrétaire: M. G. Kernahan, Head Wellesley Place,
Toronto.
Paroisses: 67.^ — Dessertes: 34.
Population catholique: 75,000.
Diocèse de Hamilton, (P.O.)
Evêque (4e) : S. G. Mgr T.-J. DOWLING, né à Limerick,
Irlande, en 1840; ordonné prêtre à Hamilton, le 7 août 1864;
sacré évêque de Peterborough le 1er mai 1887; transféré au
siège de Hamilton le 11 janvier 1889.
Vicaire général: T. R. J.-M. Mahoney.
Secrétaire: M. A.-J. Leyes.
Cathédrale.— S. G. Mgr T.-J. DowUng, MM. J.-M.
Mahoney, J. Bonome, P. Maloney, J. O'Sullivan, A.-G.
Walter.
Paroisses: 43.
Population catholique: 54,000.
Diocèse de London, (P.O.)
(Erigé sous ce nom le 21 février 1856; transféré à Sandwich le
22 février 1859; transféré de nouveau à London, le 3 octobre
1869).
Evêque (5e) : S. G. Mgr M.-F. FALLON, né à Kingston
le 17 mai 1867; ordonné prêtre le 29 juillet 1894; nommé
évêque de London le 14 décembre 1909; sacré à London, le
25 avril 1910.
Chancelier: M. P.-J. McKeon.
Secrétaire: M. J.-A. Harding.
Cathédrale Saint-Pierre.— MM. P.-J. McKeon, curé;
J.-V. Tobin, J.-A. Harding, Ph. Maioranna.
Eglises et dessertes: 96.
Population catholique: 65,000.
67
PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE KINGSTON, (P.O.)
La province de Kingston fut érigée par S. S. Léon XIII, en
1889; elle comprend les diocèses de Kingston, Peterborough,
Alexandria et Sault Sainte-Marie.
Diocèse de Kingston, (P.O.)
Archevêque: Mgr M.-J. SPRATT.
Vicaire général: M. J. Masterson.
Vicaire forain: M. C.-B. Murray.
Sec. -chancelier: M. R.-S. Halligan.
Cathédrale de Tlram. Conception — MM. A.-J. Hanley,
recteur, J.-J. O'Reilly, R.-T. Halligan, J.-V. Meagher, E.
Fiché, J. Traynor et J.-E. McNeil.
Paroisses: 40. — Dessertes: 24.
Population catholique: 45,000.
Diocèse de Peterborough, (P.O.)
(Erigé le 11 juillet 1882).
Comprend les districts de Parry Sound et Muskoka; les
comtés de Victoria, Durham, Peterborough et Northum-
berland.
Evêque (3e).— S. G. Mgr J. O'BRIEN, né à Peterborough
le 29 juillet 1874; ordonné prêtre le 6 juillet 1897; nommé
évêque de Peterborough le 20 juin 1913; sacré le 24 septem-
bre suivant par S. E. Mgr P.-F. Stagni, délégué apostoHque.
Vicaire général: T. R. M. D.-J. Casey.
Chancelier: M. C.-J. Phelan.
Evêché.— S. G. Mgr M.-J. O'Brien, Très Rév. W.-J.
McColl, recteur; MM. C.-J. Phelan, A. Côté, D.-J. McGinity,
John Léonard.
Paroisses: 20. — Dessertes: 28.
Population catholique: 27,000.
Diocèse d 'Alexandria, (P.O.)
(Erigé le 21 janvier 1890).
Evêque (2e) : S. G. Mgr W.-A. MacDONELL, ordonné
prêtre le 14 septembre 1881; nommé évêque d' Alexandria le
21 mars 1906; sacré en cette ville le 24 juin suivant.
Vicaire général: T. R. M.-Geo. Corbett, curé à Cornwall.
Evêché.— S. G. Mgr W.-A. MacDonell; M. A.-L.
McDonald, secrétaire.
Paroisses: 26.
Population catholique: 25,500.
68
Diocèse du Sault Sainte-Marie, (P.O.)
(Erigé le 16 septembre 1904).
Comprend les districts d'Algoma, de la Baie du Tonnerre,
et de la Rivière de la Pluie, avec les îles Manitoulin et Saint-
Joseph, et l'ouest du district de Nipissing.
Evêque (1er) : S. G. Mgr D.-J. SCOLLARD, né à Ennis-
more, comté de Peterborough, le 4 novembre 1862; ordonné
prêtre le 21 décembre 1890; sacré évêque du Sault Sainte-
Marie, le 24 février 1905. Résidence: North Bay.
Pro-Cathédrale de N.-D. du Lac— S. G. Mgr D.-J.
ScoUard; MM. P.-J. Monahan, L. Seguin, J. Bourgeois,
etL. Belcastro.
Paroisses: 31. — Dessertes: 70.
Population catholique: 40,000 dont 5,500 sauvages.
PROVINCE ECCLESIASTIQUE D'HALIFAX.
(Nouvel le-Ecosse.)
La province d'Halifax comprend les diocèses d'Halifax,
Antigonish. Saint-Jean, N.-B., Chatham, N.-B., et Char-
lottetown, I.P.E.
Diocèse d'Halifax, (N.-E.)
(Erigé en évêché en 1842, et en archevêché le 4 mai 1852.)
Comprend tous les comtés de la Nouvelle-Ecosse (à l'excep-
tion de ceux de Pictou, d' Antigonish et Guysborough) et les
îles Bermudes.
Archevêque* (5e) .—S. G. Mgr E.-J. McGARTHY (7e
évêque), né à Nalifax le 25 janvier 1850; ordonné prêtre à
Halifax le 9 juillet 1870; sacré le 9 septembre 1906.
Vicaire général: Mgr T.-J Daly, P. D.
Cathédrale Sainte-Marie.— S. G. Mgr E.-J. McCarthy;
MM. W.-J. Foley, D. D., recteur; M. Driscoll, P. McQuillan,
D.-J. Summers, J. Foley.
Paroisses: 35. — Dessertes: 40.
Population catholique: 56,000.
Diocèse d'Antigonish, (N.-E.)
(Erigé sous le nom d'Arichat, le 21 septembre 1844, et sous
celui d'Antigonish le 22 août 1886.)
Comprend l'île du Cap-Breton et les comtés de Pictou,
de Guysboro, et d'Antigonish.
Evêque. —S. G. Mgr JAMES MORRISON, né à
Saint- Andrews le 9 juillet 1861 ; ordonné prêtre le 1er novem-
bre 1889; nommé évêque d'Antigonish le 25 mai 1912;
sacré le 4 septembre 1912.
Cathédrale. — MM. M.-A. Mac Adam, curé d'office; R.
McEwen, vicaire.
Population catholique: 87,000.
69
Diocèse de Saint- Jean, (N.-B.)
(Erigé le 30 septembre 1842.)
Comprend la partie sud du Nouveau-Brunswick.
Evêque (4e).— S. G. Mgr EDOUARD- ALFRED LE-
BLANC, né à Saint-Bernard, N.-E., le L5 octobre 1870,
ordonné prêtre le 29 juin 1898; nommé évêque de Saint-Jean
le 2 août 1912; sacré à Saint-Jean le 10 décembre suivant
par S. E. Mgr Stagni, délégué apostolique.
Evêché.— S. G. Mgr Leblanc; MM. W.-M. Duke, C.-J.
McLaughlin, M. O'Brien et M. Howland.
Paroisses: 49. — Dessertes: 44.
Population catholique: 58,000.
Diocèse de Chatham, (N.-B.)
(Erigé le 8 mai 1860.)
Comprend la partie nord du Nouveau-Brunswick.
Evêque (2e).— S. G. Mgr THOMAS-F. BARRY, né à
Pokemouche, N.-B., le 3 mars 1841; ordonné prêtre le 5 août
1866; sacré à Saint-Jean, le 11 février 1900; devenu évêque de
Chatham, le 7 août 1902.
Evêque auxiliaire: S. G. Mgr L.-J.O'LEARY, né à Richi-
bouctou le 17 août 1877; ordonné prêtre le 14 avril 1900; sacré
évêque d'Hiéropolis et auxiliaire de Chatham, le 11 juin 1914.
Vicaire général: Mgr L.-N. Dugal, P. D.
Paroisses: 56. — Dessertes: 42.
Population catholique: 80,000.
Diocèse de Gharlottetown, (Ile du Prince-Edouard)
(Erigé en 1829).
Conprend l'île du Prince-Edouard et les îles de la Made-
leine.
Evêque (4e).— S. G. Mgr H.-J. O'LEARY, né à Richi-
bucto le 13 mars 1879, ordonné prêtre le 21 septembre 1901;
élu évêque de Chariot fcetown le 29 janvier 1913; sacré à
Bafchurst, N.-B., le 25 mai suivant par Mgr Stagni, délégué
apostolique.
Vicaires généraux: Rév. J.-C. McLean; M. J.-H. Bla-
quière, D. D.
Secrétaire: M. P.-A. McDonald.
Cathédrale Saint-Dunstan.— MM. G.-J.McLellan, D.D.;
P.-A. McDonald, Francis McQuaid et Peter Duffy.
Paroisses: 36 — Dessertes: 15.
Population catholique: 48,000.
70
I
PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE SAINT-BONIFACE.
La province de Saint-Boniface fut érigée par Pie IX, le 22
septembre 1871; elle comprend les diocèses de Saint-Boni-
face, Saint-Albert, Prince-Albert, Régina et les vicariats
apostoliques d'Athabaska, Mackensie et Keewatin.
Diocèse de Saint-Boniface, (Manitoba).
Comprend la province de Manitoba, et la partie de la
province d'Ontario, à l'ouest du 91^ de longitude.
Archevêque (2e).— S. G. Mgr LOUIS-PHILIPPE-
ADELARD LANGEVIN, 0. M. I., (3e évêque), né à
Saint-Isidore, comté de Laprairie, le 23 août 1855; ordonné
prêtre le 30 juillet 1882; préconisé le 8 janvier 1895; sacré
le 19 mars 1895.
S. G. Mgr A. Béliveau, évêque auxiliaire.
Vicaire général. — Mgr Frs.-Az. Dugas, P. A.
Chancelier et secrétaire. — M. J.-H. Prud'homme.
Archevêché.— S. G. Mgr L.-P.-A. Lange vin, 0. M. L;
S. G. Mgr A. Béliveau, évêque auxiliaire; Mgr Frs.-Az.
Dugas, P. A., V. G.; R.-P. Dandurand, 0. M. L, aumônier
de l'Orphelinat des filles; M. J. H. Prud'homme, D. S. Th.,
D. D. C, chancelier et sec-archiviste; M. F.-X. Leroux,
économe; M. J.-M.-T. Paré, ass. -procureur; MM. D.-J.-A.
Lamy, Louis Messier, J. Picod et J.-P. Gagnon.
Paroisses: 100.
Population: 87,800 dont 33,000 du rite Grec-Ruthène.
Archevêché d'Edmonton, (Alberta).
(Erigé comme diocèse le 23 septembre 1871, comme arche-
vêché, le 30 novembre 1912),
Archevêque (1er) : S. G. Mgr EMILE-JOSEPH LEGAL,
0. M. L, (2e évêque), né le 9 octobre 1849, à Saint- Jean de
Boisseau, diocèse de Nantes (France); ordonné prêtre le
29 juin 1874; nommé évêque titulaire de Pogla le 29 mars
1897; sacré le 17 juin 1897, à Saint-Albert; devenu évêque
de Saint-Albert, le 3 juin 1902 et archevêque d'Edmonton,
le 30 novembre 1912.
Vicaire général: R. P. H. Leduc, O.M.I.
Cathédrale Saint-Albert.— S. G. Mgr Emile Légal, 0.
M.L; RR. PP. H. Leduc, O.M.I. V. G.; M. Merer,
O.M.L, Sup.; V. Ladet: O.M.I.; V. Philippot, O.M.I.;
L. Simard, O.M.I.
Paroisses: 44. — Dessertes avec églises: 37; sans églises: 86.
Population catholique: 35,000.
71
Diocèse de Prince-Albert, (Sask,)-
(Erigé en vicariat apostolique en 1890, et en évêché en 1907).
Evêque (1er): S. G. Mgr ALBERT PASCAL, O.M.I.,
né le 3 août 1848, à Saint-Genest de Bauzon, diocèse de
Viviers (France); ordonné prêtre le 1er novembre 1873 à
Montréal; préconisé le 5 juin 1891; sacré le 28 juin 1891, à
Viviers (France). Résidence: Prince-Albert (Sask.).
Evêché.— S. G. Mgr Albert Pascal, O.M.L, R. P. J.
McCaffrey, O.M.L, curé; R. P. Dagenais, O.M.L, vicaire;
R. P. Mollier, secrétaire et procureur; R. P. Auclair, O.M.L,
chapelain; Fr. F. Labelle, O.M.L, convers.
Vicaire général: Très révd Bruno Dœrfler, O.S.B., abbé.
Conseil diosésain: Très révd Bruno Dœrfler, O.S.B.,
abbé; R. P. J. McCaffrey, O.M.L; R. P. Schmidt; R. P.
Nicolet.
Paroisses et dessertes: 140. ^
Population catholique: 53,000.
Diocèse de Régina, (Sask.)
(Erigé 4 mars 1910.)
Evêque (1er).— S. G. Mgr OLIVIER-ELZEAR MA-
THIEU, D. D., C. M. G., né le 24 décembre 1853, à Québec;
ordonné prêtre le 2 juin 1878; nommé evêque le 21 juillet
1911; sacré à Québec le 5 novembre 191 L
Secrétaire: M. Zéphirin Marois.
Missions: 52. — Dessertes: 132.
Population catholique: 65,200.
Vicariat apostolique d'Âthabaska.
(Erigé en 1862).
Vicaire apostoUque (2e) : S. G. Mgr EMILE GROUARD,
O.M.L, evêque titulaire d'Ibora, né le 2 février 1840, à
Brâlon, diocèse du Mans (France); ordonné prêtre à Bou-
cherville le 3 mai 1862; préconisé le 18 octobre 1890; sacré
le 1er août 1891, à Saint-Boniface, Man.
Coadjuteur: S. G. Mgr CELESTIN JOUSSARD, O.M.L,
né à Saint-Michel de Geoirs (Grenoble) le 2 octobre 1851,
evêque titulaire d'Arcadiopolis; ordonné prêtre le 21 avril
1880; préconisé le 11 mai 1909; sacré à New- Westminster,
C. B.; le 5 septembre 1909.
72
Résidence: Grouard (Mission Saint-Bernard). — S. G. Mgr
Emile Grouard, O.M.I.; S. G. Mgr Célestin Joussard, 0.
M.I.; RR. PP. C.-L.Falher, procureur; Henri Giroux,
colonisateur; D. Laferrière, supérieur; Y. Floch, curé;; J.
Dupin, Guillaume Ebert et J. Wagner.
Missions: 10. — Dessertes: 15.
Population catholique: 7,000.
Vicariat apostolique de Mackenzie.
(Erigé en 1901).
Vicaire apostolique (1er) : S. G. Mgr GABRIEL BREY-
NAT, O.M.I., né en 1867; ordonné prêtre le 21 février 1891;
élu évêque titulaire d'Adramyte et vicaire apostolique de
Mackenzie en 1901 ; sacré le 6 avril 1902.
Résidence: Fort Résolution via Edmonton (Alta): S. G.
Mgr G. Breynat, G.M.T.; RR. PP. A. Mansoz, Art. Laitv et
A. Duport, b.M.I.
R. P. G. Lefebvre, O.M.L, procureur des missions du Mac-
kenzie, à Edmonton, Alta.
Missions: 12.
Population catholique: 4,500.
Vicariat apostolique du Keewatin.
(Erigé en 1910).
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr OVIDE CHARLE-
BOIS, O.M.L, né à Saint-Placide, le 17 février 1862; ordonné
prêtre le 17 juillet 1887; nommé vicaire apostolique de Kee-
watin, et évêque titulaire de Bérénice en Lybie, le 28 août;
sacré sous ce titre, le 30 novembre 1910.
Paroisses: 12. — Dessertes: 6.
Population catholique: 3,650.
PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE VANCOUVER, (C.-A.)
La province de Vancouver fut érigée par S. S. Léon XIll en-
1903; elle comprend les diocèses de Vancouver, Victoria et la
Préfecture apostolique du Yukon. Le diocèse de New-
Westminster, transféré à Vancouver ^n 1P08. pst dey^nu la
métropolp dp la provi nop
73
Diocèse de Vancouver, (C.-A.)
(Erigé en 1908.)
Archevêque (5e).— S. G. Mgr THIMOTY CASEY, né à
Charlotte County, N.-B., le 20 février 1862; ordonné prêtre le
29 juin 1886; élu évêque d'Utina et coadjuteur de l'évêque de
Saint-Jean, N.-B., le 30 septembre 1899; sacré dans cette
même ville, le 11 février 1900; intronisé le 25 mars 1901;
transféré au siège archiépiscopal de Vancouver, C. A., le
6 août 1912.
Population catholique: 32,000.
Diocèse de Victoria.
(Erigé en évêché en 1847, en archevêché le 19 juin 1903,
redevenu évêché en 1908).
Evêque (8e): S. G. Mgr ALEX. MacDONALD, né à
Mabou, C.-B., le 18 février 1858; ordonné prêtre le 8 mars
1884; nommé évêque de Victoria le 1er octobre 1908; sacré
à Rome, le 9 janvier 1909.
Préfecture apostolique du Yukon.
(Erigé en 1908.)
Préfet apostolique : T.-R. Emile Bunoz, O. M. I., nommé
le 8 avril 1908. — Résidence : Prince Rupert, C. A.
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74
HOPITAL SAINTE-JUSTINE POUR LES ENFANTS
1879, rue Saint-Denis.
Fondé depuis sept ans, l'Hôpital Sainte-Justine reçoit
les enfants malades de la province sans distinction de race
et de religion.
Bien que le nombre des patients traités dans l'ancien
local fût considérable, les fondatrices n'ont pas voulu
s'arrêter là, et presque merveilleusement elles viennent de
doter Montréal d'un hôpital de 80 lits.
Dans cette nouvelle maison, rien n'a été épargné pour
assurer le confort et rencontrer les prescriptions de la
science et de l'hygiène modernes.
Cinq grandes salles bien éclairées et bien ventilées sont
à la disposition des malades pauvres et leur permettent,
avec leurs galeries attenantes, de passer en plein air une par-
tie de la journée.
75
Ces salles sont publiques, mais l'hôpital offre aussi aux
gens plus fortunés des chambres privées où l'enfant peut
être reçu seul ou avec sa mère. Mais, soit dans les s ailes
ou dans les chambres, les patients y sont heureux, nous
pouvons l'assurer, et le départ de l'hôpital fait verser
souvent des larmes de regret.
Des médecins compétents assurent à l'institution un
service médical, chirurgical et de spécialités: maladies
de la peau, yeux, nez, gorge, oreilles, dents.
Les religieuses de la Congrégation des Filles de la Sagesse
et des gardes-malades expérimentées se dévouent cons-
tamment auprès des enfants, les soignent, les récréent,
font même la classe aux convalescents.
Aux malades externes pauvres sont ouverts, tous les
jours, des dispensaires où les soins et les remèdes sont
donnés gratuitement.
Soutenu par souscriptions publiques, l'Hôpital Sainte-
Justine appartient à tous. Ne craignez pas de frapper à
sa porte, vous, pauvres mères, qui voyez vos bébés souffrir;
venez confiantes à l'hôpital où vous attend avec un accueil
sympathique le soulagement sinon la guérison complète.
Et tout en refaisant la santé de vos enfants, vous faites
œuvre patriotique en préparant une génération saine et
forte.
REGLEMENTS DES DISPENSAIRES
Seront admis au dispensaire les enfants jusqu'à l'âge de
quatorze ans.
L'admission des enfants se fera de 9^ hrs à 11 hrs.
Les consultations seront données de 10 hrs à 12. Les
opérations se feront de 2 à 4 hrs.
Les jours et heures de consultation seront comme suit:
Médecine: tous les jours.
Chirurgie: mardi et vendredi.
Maladies de la peau: lundi et jeudi.
Yeux, nez, gorge, oreilles: lundi, mercredi et vendredi.
Les consultations seront données gratuitement sur pré-
sentation d'un certificat d'indigence. La personne en char-
ge du dispensaire ne sera cependant liée par aucun de ces
certificats.
REGLEMENTS DES SALLES
Ne seront admis dans les salles de l'hôpital que les enfants
au-dessous de sept ans révolus.
Sur certificat d'indigence, les malades seront admis
gratuitement dans les salles de l'hôpital.
76
Les soins des médecins, l'usage de la salle d'opération, les
médicaments, le blanchissage seront compris dans ces
conditions.
L'infirmière en chef ne sera liée par aucun certificat
d'indigence, quelle que soit sa source, elle devra user de sa
propre discrétion dans l'acceptation de ces certificats et
dans l'admission des enfants.
Dès qu'un enfant sera admis à l'hôpital, les parents
devront signer un double reçu dont une partie leur sera
donnée. La remise de ce reçu sera exigée par l'hôpital
avant le départ de l'enfant.
Les jours de parloir sont: le dimanche et le jeudi après-
midi, de 2 à 4 heures p. m.
Pas plus de deux personnes à la fois ne seront admises
auprès des malades.
Les enfants ne sont pas admis auprès des malades.
Les médecins peuvent interdire l'accès des visiteurs
auprès de leurs malades lorsqu'ils le jugent à propos dans
l'intérêt de leurs malades,
Toute substance alimentaire et toute boisson destinées
aux malades par les visiteurs ou envoyées du dehors devront
être confiées à l'entrée de l'hôpital à la portière. Elles ne
seront données aux malades que sur l'ordre de l'infirmière
en chef.
MALADES PRIVES
Tout enfant malade admis dans les chambres privées
doit payer son médecin, ses remèdes et sa pension.
Dans le cas où il faut une garde-malade spéciale, celle-ci
doit être payée en plus par la famille du malade.
Les malades privés sont traités par les médecins du choix
des parents, qu'ils soient ou non attachés à l'hôpital.
Dans le cas où les parents n'ont pas de médecin de famille,
l'infirmière en chef doit leur assigner un médecin de service
ou un spécialiste, selon le cas.
REGLEMENTS DES INFIRMIERES DU DISPENSAIRE
Les personnes désirant suivre un cours d'infirmière
devront, pour être admises à suivre les dispensaires de
l'hôpital, présenter un certificat de santé et de moralité.
Elles devront faire 144 jours de service:
36 jours de médecine.
48 jours de chirurgie.
36 jours en oto-rhino-laryngologie.
24 jours en dermatologie.
77
Elles auront la liberté de choisir en combien de temps
elles obtiendront leur certificat, cependant aucun de ces
services ne devra être interrompu et l'obligation d'assister
au dispensaire au moins une fois par semaine sera de rigueur.
Elles suivront les cours de puériculture et subiront des
examens.
Elles devront observer tous les règlements de l'institution
et seront sous la direction de la sœur en charge du dispen-
saire.
Les personnes désireuses de suivre les dispensaires sans
vouloir obtenir de certificat pourront être admises aux mêmes
conditions sans toutefois contracter l'obligation de faire
tous les services, mais personne ne sera admis pour un
stage de moins de six mois.
La plus stricte ponctualité sera de rigueur.
Chaque personne devra, en arrivant au dispensaire, déposer
ses effets au vestiaire et revêtir un grand tablier à manches
longues qu'elle fournira elle-même.
Dans le cas où une infirmière ne pourra se rendre à l'heure
indiquée, elle devra prévenir la sœur en charge du dispen-
saire en temps pour pouvoir être remplacée.
GARDES-MALADES
Un cours de gardes-malades peut être suivi à l'Hôpital
Sainte- Justine.
Tous nous connaissons la garde-malade, cette femme
admirable de dévouement, aussi il n'est pas nécessaire d'en
expliquer ici la mission. Nous invitons seulement les jeunes
filles se sentant quelques aptitudes pour le soin des malades
à venir à l'hôpital, où, tout en aidant au soulagement de la
souffrance, elles acquerront une science qui leur rapportera
bientôt estime et rémunération.
En toute certitude, nous pouvons assurer que le cours de
garde-malade de l'Hôpital Sainte-Justine ne le cède en rien
à celui donné dans les autres hôpitaux, puisque, après deux
années passées aux soins de l'enfant, l'élève est admise, pour
un an, à la maternité de Montréal, où l'expérience qu'elle
acquiert complète d'une façon très satisfaisante les études
déjà faites, et donne au diplôme final une valeur incon-
testable.
Le prospectus pour les cours de gardes-malades peut
être obtenu en s'adressant à l'hpôital.
78
PUISSANCE DU CANADA (Population 7,081,869).
Siège du gouvernement, Ottawa.
Son Altesse Royale le Prince Arthur-William-Patrick-
Albert, Duc de Connaught et de Strathearn, Comte du
Sussex (dans la pairie du Royaume-Uni), Prince du Roy-
aume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg et Gotha, K. G., K. T., K. P., P.C.,
G.M.B., G.C.S.I., G.C.M.G., G.C.L.E., G.C.V.O., A.D.C.,
personel de S. M. le Roi, Gouverneur Général et Comman-
dant en Chef du Dominion du Canada. Assermenté à
Québec, le 13 octobre 1911 ($48,664).
Secrétaire et secrétaire militaire : Lieut.-col. F.-D.
Farquhar, D.S.O.; secrétaire privé: A.-F. Sladen, C.M.G.
Aides-de-camp: le major Hon. I.-B. Campbell, Réserves
des Officiers; le capitaine Hon. G. Legh, Grenadier de la
Garde.
Aides-de-camp honoraires : les lieut.-col. H.-R. Smith, A.-
P. Sherwood, C.M.G.M.V.O.; les colonels S.-B. Steel, C.B.
M.V.O., Jos.-P. Landry; le lieut.-col. R.-E.-W. Turner, V.
C, D.S.O., les colonels V.-A.-S. Williams, sir Henry M.
Pellatt, C.V.O., le lieut.-col. H.-E. Burnstall.
Conseil privé du Roi en Canada (Formé le 10 octobre 1911).
Le très
L'hon.
honorable sir Robert-Laird Borden, premier ministre
et président du Conseil ($12,000).
sir George-Eulas Foster, ministre du Commerce
et de l'Industrie
George-Halsey Perle y, ministre sans porte-
feuille.
Robert Rogers, ministre des Travaux Publics.
Francis Cochrane, ministre des Chemins de
fer et Canaux.
W.-T. White, ministre des Finances.
Tom-Chase Casgrain, ministre des Postes.
John-Douglas Hazen, ministre de la Marine J*
et des Pêcheries.
Charles- Joseph Doherty, ministre de la Jus-
tice.
Sam Hughes, ministre de la Milice.
Williams-James Roche, ministre de Tinté-
rieur.
T.-W. Crothers, ministre du Travail.
Pierre-Edouard Blondin, ministre du Bureau
de rintérieur.
o
o
o
o
tr
P
79
Conseil privé du Roi en Canada — Suite
L'hon. John Dowsley Reid, ministre des Douanes.
" Albert-Edouard Kemp, ministre sans porte-
feuille.
" James-A. Lougheed, ministre sans porte-
feuille.
" Martin Burrell, ministre de l'Agriculture.
" Louis Coderre, secrétaire d'Etat.
" Arthur-B. Meighen, solliciteur général.
" Rodolphe Boudreau, Greffier du Conseil
Privé.
O
o
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a>
tr
MEMBRES DU SENAT DU CANADA:
L'hon. A.-C.-P.-R.-Landry, président, ($4,000).
Pour la province de Québec (24 membres) .
Les honorables MM.
($2,500 par session).
Béique, F.-L. Montréal.
Bolduc, Jos., St-Victor de
Tring.
Boyer, A., Montréal.
Casgrain, J.-P.-B., Montréal.
Choquette, P.-A., Québec.
Cloran, H.-J., Montréal.
David, L.-O., Montréal.
Dandurand, R., P. C, Mont-
réal.
DeBoucherville, sir Charles
E.B.,K.C.M.G.,Montréal.
Dessaulles, G.-C, St-Hyacin-
the.
Fiset, J.-B.-R., Rimouski.
Godbout, J.-M.-D., Beauce-
ville, Ouest.
Landry,A.-C.-P.-R., Candiac
(Orateur) .
Lavergne, Louis, Arthabas-
kaville.
Legris, J.-H., Louiseville.
MacKay, Robert, Montréal.
Mitchell, Wm., Drummond-
ville.
Montplaisir, H., Trois-Rivi-
ères.
Owens, W. Montréal.
Pope, Rufus, Cookshire.
Shehyn, J., Québec.
Tessier, Jules, Québec.
Thibaudeau,A.-A., Montréal
Wilson, J.-M., Montréal.
80
Membres du Sénat du Canada — Suite
Pour la province d'Ontario (24 membres).
Beith, R., Bowman ville.
Belcourt, N.-A.,P.C., Ottawa.
Bowell, sir Mackenzie, K. C.
M.G.,P.C., Belleville, Ont.
Corby, Henry, Belleville.
Derbyshire, t>. Brockville.
Donnelly, James-J., Pinker-
ton.
Edwards, W.-C, Ottawa, Ont.
Frost, F.-T., Smith's Falls.
Gordon, George, North Bay.
Jaffray, R., Toronto.
Jones, sir L.-M., Toronto.
Kerr, James-K., P.C., To-
ronto.
Mason, Col. James, Toronto.
McCall, Alexander, Simcoe.
McHugh, Geo., Lindsay.
McLaren, P., Perth.
McMillan, Donald, Alexan-
dria.
Ratz, V., New Hamburg.
Smith, Ernest, D'Israeli, Wi-
nona.
Taylor, G., Gananoque.
Pour la province de la Nouvelle-Ecosse (10 membres) .
Curry, Nathaniel, Amherst.
Denis, William, Halifax.
Farrell, E.-M., Liverpool.
Girroir, Edward-L., Antigo-
nish. .
McDonald, Wm, Glace Bay.
MacKeen, D., Halifax.
McKay, Wm, Reserve
Mines.
Power, L.-G.,P.C., Halifax.
Roche, W., Halifax.
Ross, William-B., Middleton.
Pour la province du Nouveau Brunswick (10 menbres).
Baird, G.-T., Perth Centre.
Costigan, John, P.C., Ed-
mundston.
Daniel, J.-W., St-John.
Domville, James, Rothesay.
Gilmor, D., St-George.
King, Geo.-G., Chipman.
McSweeney, Peter, Monc-
ton.
Poirier, P., Shédiac.
Thompson, F.-P., Frédéric-
ton.
Thorne, Wm-Henry, St-Jean.
Pour l'Ile du Prince-Edouard (4 menbres).
Murphy, Patrick-C, Tignish. Robertson, James-E., Mon-
Prowse, B.-C, Charlottetown. j tague.
I Yeo. John, Port Hill.
Pour la Colombie-Anglaise (3 menbres).
Riley, George, Victoria.
Bostock, H., Monte-Creek.
Macdonald, W.-J., Victoria
81
Membres du Sénat du Canada — Suite
Kirchhoffer, J.-N., Brandon.
Larivière, A.-A.-C, St-Boni-
face.
Pour la province du Manitoba (4 menbres).
Watson, R., Portage-la-Prai-
rie.
Young, F.-M., Killarney.
Pour la province de Saskatchewan (4 menbre)s.
Davis, T.-O., Prince- Albert. | Prince, B., Battleford.
Douglas, J.-M., Tantallon. | Ross, J.-H., Régina.
Pour la province d'Alberta (4 menbres).
DeVeber, L.-G., Lethbridge. | Lougheed, J.-A., P.C., Cal-
Forget, A.-E., Banff. | gary.
I Talbot, P., Lacombe.
Greffier du Sénat: Samuel-E. St-Onge Chapleau ($5,000).
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PROVINCE DE QUEBEC (Population 2,003,232).
Le siège du gouvernement local est à Québec.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour cincj ans, par le gouverneur général du Canada
en conseil; d'un conseil exécutif de 10 membres, d'un conseil
législatif de 24 membres nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 81 membres élus tous les cinq ans par le peuple;
l'indemnité des membres du conseil législatif et de l'assem-
blée législative est de $1,500 par session.
Lieutenant-gouverneur (9e): l'hon. sir François Langelier,
chevalier, nommé le 5 mai 1911 ($10,000).
Aide de camp: Capitaine Victor Pelletier.
Aide de camp-adjoint: Capt. A. de L. Panet.
Secrétaire particulier: Alp. Généreux.
Conseil exécutif.
L'honorable sir Lomer Gouin, premier ministre et procureur
général ($7,000).
L'hon. Ls-Jules Allard, ministre des Terres et Forêts.
" John-C. Kaine, ministre sans portefeuille.
'' Honoré Mercier, ministre de la Colonisation,
des Mines et des Pêcheries.
" Ls-Alexandre Taschereau, ministre des Tra-
vaux publics et du Travail.
" W. Mitchell, trésorier de la Province.
'' Jérémie-L. Décarie, secrétaire et registraire
de la province.
" J.-E. Caron, ministre de P Agriculture.
" J.-A. Tessier, ministre de la Voirie.
" N. Pérodeau, ministre sans portefeuille.
Greffier du Conseil exécutif: Alfred Morisset.
o
o
o
o
tr
o
C.
P
Conseillers législatifs ($1,500).
Les honorables: Adélard Turgeon, Orateur, ($3,000).
G.-E. Amyot, Québec.
T. Berthiaume, Montréal.
Sir C.-B. de Boucherville,
Montréal.
Geo. Bryson, Fort-Coulonge.
H. Champagne, St-Eustache.
T. Chapais, Québec.
E. Choquette, St-Hilaire.
N.-C. Cormier, Plessisville.
J.-Hall Kelly.
Greffier du Conseil législatif:
Chs-Eug. Dubord, Beauport
N. Garneau, Québec.
F.-E. Gilman, Montréal.
J. Girouard, Longueuil.
N. Pérodeau, Montréal.
J.-E. Roberge, Lambton.
G.-R. Smith, Montréal.
R. Turner, Québec.
Ern. de Varennes, Waterloo.
3 sièges vacants.
R. Campbell.
83
Province de Québec — Suite
COMTÉS.
Argenteuil
Arthabaska
Bagot
Beauce
Beauharnois
Bellechasse
Berthier
Bonaventure
Brome
Chambly
Champlain
Charlevoix
Châteauguay
Chicoutiini
Compton
Deux-Montagnes
Dorchester
Drummond
Frontenac
Gaspé
Hochelaga
Huntingdon
Iberville
Iles de la Madeleine.
Jacques-Cartier
Juliette
Kamouraska
Labelle
Lac St-Jean
Laprairie
L'Assomption
Laval
Lévis
L'Islet
Lotbinière
Maisonneuve
Maskinongé
Matane
Mégantic
Missisquoi
Montcalm
Montmagny
Montmorency
Montréal-Dorion
Montréal- Hochelaga
Montréal-Laurier
Montréal-Saint-Anne. . .
Montréal-Saint-Antoine.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911
Hon. G. H. Perley...
O. Brouillard
J. Ed. Marcile
Hon. H. S. Béland...
L. J. Papineau
J. Oct. La vallée
J. A. Barrette
Hon. Chas. Marcil
G. H.Baker
J. H. Rainville
P. E. Blondin
Sir Rodolphe Forget. .
James Morris
J. Girard
F. R. Cromwell
J. A. C. Ethier
A. Sévigny
O. Brouillard
(pas de représentant).
Dr. L.-P. Gauthier. . .
Hon. Louis Coderre. .
James A. Robb
J. Demers
(pas de représentant).
J. P. O. Guilbault. . . .
E. Lapointe
H. Achim
(pas de représentant).
R. Lanctôt
P. A. Séguin
C. A. Wilson
J. Boutin-Bourassa. . .
E. Paquet
Ed. Fortier
A. Verville
Ad. Bellemare
(pas de représentant).
L. T. Pacaud
F. W. Kay
D. A. Lafortune
D. O. Lespérance
Sir Rodolphe Forget..
(pas de représentant),
(pas de représentant),
(pas de représentant) .
Hon. C. J. Doherty...
H. B. Ames
(pas de représentant. .
L. A. Lapointe
Assemblée Législative
Élus 15 mai 1912.
et depuis.
Harry Slater.
P. Tourigny.
J.-E. Phaneuf.
Jos.-Arth Godbout.
Edmond Arthur Robert.
Antonin Galipeault.
Jos. Olivier Gadoury.
W.-F. Vilas.
E.-M. Desaulniers.
J. A. Labissonnière.
P. D'Auteuil.
L'hon. Honoré Mercier.
H. Petit.
Nathaniel George Scott.
Arthur Sauvé.
Lucien Cannon.
L'hon. L.-J. Allard.
G.-S. Grégoire.
Gustave Lemieux.
(pas de représentant) .
Andrew Philips.
J.-A. Benoit.
L'hon, Joseph - Edouard
Caron.
Ph. Cousineau.
J.-M. TelUer.
Adolphe Stein.
Hyacinthe A. Fortier.
J.-B. Charbonneau.
E.-L. Patenaude.
Walter Rééd.
J.-W. Lévesque.
Alphonse Bernier.
Jos.-Octave Morin.
J.-N. Francoeur.
L'hon. Jérémie L. Décarie.
Rodolphe Tourville.
Donat Caron.
Joseph Demers.
Jos.-J.-B. Gosselin.
Jos. Sylvestre. . . .
Armand Lavergne.
L'hon. L.-A. Taschereau.
Georges Mayrand.
Séverin Letourneau.
Napoléon Turcot.
Denis Tansey.
(pas de représentant).
Charles Ernest Gault.
Clément Robillard.
John T. Finnie.
Montréal-Saint-Georges
Montréal-Saint-Jacques. . .
Montréal-Saint- Laurent R. Bickerdike
Montréal-Saint-Louis {(pas de représentant)
Montréal-Sainte-Marie |S. M. Martin
Napierville Roch Lanctôt
Nicolet P. E. Lamarche
Ottawa (pas de représentant)
Pontiac I Wm. A. Boyce
Portneuf M. S. Delisle
Québec, Centre A.. Lachance
Québec, Ouest W. Power
Québec, Est Sir W. Laurier
Québec, comté Hon. L. P. Pelletier I L'hon. C.-F. Delâge
Richelieu P. J. A. Cardin Maurice-Ls. Péloquin
Napoléon Séguin.
Cyprien Dorris.
Arthur Trahan.
F.-A. Gendron.
Greorge B. Campbell.
L'hon. sir L. Grouin.
Eugène Leclerc.
L'hon. J.-C. Kaine.
L.-A. Létoiu-neau.
Richmond E. W. Tobin
Rimouski |H. Boulay
Rouville iHon. R. Lemieux.
L'hon. P.-S.-G. Mackenzie.
Aug.-Maurice Tessier.
J.-E. Robert.
84
Province de Québec — Suite
COMTÉS
St-Hyacinthe. . .
SWean
St-Maurice
St-Sauveur
Shefford
Sherbrooke
Soulanges
Stanstead
Témiscamingue
Témiscouata
Terrebonne
Trois- Rivières. .
Vaudreiiil
Verchères
Westmount
Wolfe
Wright
Yamaska
COMMUNES
LOCALE
L. J. Gauthier TélesphoreDamienBouchard
J. Demera M. Robert.
Hon. Jacques Bureau G.-I. Delisle.
(pas de représentant) J.-A. Langlois.
Geo. H. Boivin William S. Bullock.
F. M. McCrea ^Calixte E. Therrien.
Sir W. Laurier
C. H. Lovell |A.-J. Bissonnette.
(pas de représentant)
C. A. Gauvreau Jos. A. Léo Bérubé.
Hon. W. B. Nantel F.-J.-B. Prévost. ,
Hon. Jacques Bureau L'hon. J.-A. Tessier.
G. Boyer H. Pilon
J. H. Rainville.
(pas de représentant).
E.W.Tobin
T. B. Devlin
A. A. Mondou
J.-L. Perron.
Charles Allan Smart.
N.-P. Tanguay.
(pas de représentant) .
Ed. Ouellette.
Orateur des Communes: Thon. Th.-S. Sproule.
Greffier des Communes: T.-B. Flint.
Orateur de l'Assemblée législative: l'hon. C.-F. Delâge.
Greffier '' " Louis-Philippe Geoffrion.
Assist.-greffier '' '' Louis-N. Patenaude.
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PROVINCE D'ONTARIO (Population 2,519,902).
Le siège du gouvernement local est à Toronto.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 11 membres, et d'une assem-
blée législative de 111 membres élus tous les 4 ans par le
peuple. L'indemnité des membres est de $1,400 pour la
session.
Lieutenant-gouverneur (9e) : L'hon. sir John Morison
Gibson, K.C.,L.L.D., nommé en 1908. ($10,000 par an.)
Aide de camp et secrétaire officiel: Major Clyde Caldwell.
Secrétaires privés: MM. Fellowes et Gibson.
Conseil exécutif (formé en 1905).
L'hon. W.-H. Hearst, premier et président du Conseil.
'* Isaac-Benson Lucas, trésorier provincial.
'' J.-J. Foy, procureur-général.
*' . . . , ministre des Terres, Forêts et Mines.
'' , commissaire des Travaux publics.
" W.-J. Hanna, secrétaire provincial.
" R.-A. Pyne, ministre de l'Education.
" James-S. Duff, ministre de l'Agriculture.
" J.-S. Hendrie, ministre sans portefeuille.
'' AdamBeck, '' "
Richd. F. Preston'^
Greffier du Conseil exécutif: J.-L. Capreol.
COMTÉS.
COMMUNES
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE
Élus 29 juin 1914.
Addington
Algoma, Est
Algoma, Ouest
Brant, Nord
Brant, Sud
Brantford
Brockville
Bruce, Nord
Bruce, Sud
Bruce, Centre
Carleton
Cochrane
Dufferin
Dundas
Durham, Est
Durham, Ouest
Elgin, Est
Elgin, Ouest
Essex, Nord
Essex, Sud
Fort William et Lac-des-Bois
Frontenac
Glengarry
W. J. Paul ;William D. Black.
William R. Smyth Albert Grigg.
A. C. Boyce (pas de représentant).
(pas de représentant) Thoa. S. DaWdson.
J.-H. Fisher Jos. H. Ham.
W. F. Cockshutt (pas de représentant).
John Webster Alb.-E. Donovan.
Hugh Clark iC.-M. Bowman.
R. E. Truax W. D. Cargill.
(pas de représentant) William McDonald.
Ed. Kidd iR.-H. McElroy.
(pas de représentant) I
J.-A. Best jCh.-R. McKeown.
A. Broder
C.-J. Thornton
(pas de représentant) .
D. Marshall
Hon. T. W. Crothers.
O. J. Wilcox
A. H. Clarke
(pas de représentant).
J.W.Edwards
J. A. McMillan
J.-J. Preston.
J. H. De\att.
C.-A. Brower.
F.-G. Macdiarmid.
S. Ducharme.
L. P. Wigle.
Charles W. Jarvis.
Anthony M. Rankin.
Hugh Munro.
86
Province d'Ontario — Suite
COMTÉS.
Gren ville
Grcy, Centre
Grey, Nord
Groy, Sud
Haldimand
Halton
Hamilton, Ouest
Hamilton, Est
Hastings, Est
Hastings, Nord
Hastings, Ouest
Huron, Nord
Huron, Centre
Huron, Sud
Kenora
Kent, Ouest
Kent, Est
Kingston
Lambton, Est
Lambton, Ouest
Lanark, Nord
Lanark, Sud
Leeds
Lennox
Lincoln
London
Manitoulin ,
Middlesex, Est
Middlesex, Nord
Middlesex. Ouest
Muskoka
Niagara Falls ,
Nipissing
Norfolk Nord
Norfolk, Sud
Northumberland, Est
Northumberland, Ouest.
Ontario, Nord
Ontario, Sud
Ottawa Est
Ottawa Ouest
Oxford, Nord
Oxford, Sud
Parkdale
Parry Sound
Peel
Perth, Nord
Perth. Sud
Peterborough, Est
Peterborough, Ouest
Port Arthur & R.R
Prescott
Prince-Edward
Rainy River
Renfrew, Nord
Renfrew, Sud
Riverdale
Russell
St. Catharines
Sault Ste-Marie
Simcoe, Est
Simcoe, Ouest
Simcoe, Sud
Simcoe, Centre
Stormont
Sturgeon Falls
Sudbury
Témi^camingue
COMMUNES.
LOCALE.
Hon. Dr. .1. D. Reid. .
Hon. T. S. Sproule. ..
W. S. Middleboro
R. J. Bail
F. R. Lalor
D. Henderson ,
T. J. Stewart
S. Barker
W. B. Northrup
(pas de représentant). .
E. G. Porter
E. N. Lewis
J. Bowman
J. J. Merner
(pas de représentant). .
A. B. McCoig
D. A. Gordon
W. F. Nickle
J. E. Armstrong
F. F. Pardee
Wm. Thoburn
Hon. J. G. Haggart. . .
Hon. W.-T. White
W.J.Paul....,
E. A. Lancaster
Thomas Beattie
(pas de représentant) . .
S. Frank Glass
Geo. A. Elliott
D. C Ross
Wm. Wright
(pas de représentant). .
Hon. Frank Cochrane.
(pas de représentant) . .
W. A. Charlton
H. J. Walker
C. A. Munson
S. Sharpe
Wm. Smith
A. E. Fripp
J. L. Chabot
E. W. Nesbitt
D. Sutherland
(pas de représentant) . .
Jas. Arthurs
R. Blain
H. B. Morphy
M. Steele
J. A. Sexsmith
J. H. Burnham
J.-J. Carrick
E. Proulx
B. R. Hepburn
J.-J. Carrick
Gerald V. White
(pas de représentant). .
(pas de représentant) . .
Hon. C. Murphy
(pas de représentant) . .
(pas do représentant) . .
W. H. Bennett
Major Currie
H. Lennox
(pas de représentant). .
D. O. Alguire
(pas de représentant). .
(pas de représentant). .
(pas de représentant). .
G. -H. Ferguson.
L'hon. Isaac B. Lucas.
Colin Stewart Cameron.
D. Jamioson.
William Jaques.
lA.-W. Nixon.
IL'hon. J.-S. Hendrie.
'Allan Studholme.
Sandy Grant.
Liohn Robert Cook.
'J.-W. Johnson.
A. -H. Musgrove.
W. Proudfort.
Henry Eilber.
H.-A.-C. Machin.
G.-W. Sulman.
Walter R. Ferguson.
Arthur E. Ross.
John B. Martyn.
L'hon. W.-J. Hanna.
R.-F. Preston.
F. H. Hall.
J.-R. Dargavel.
Th.-Geo. Carscallen.
iThos. Marshall.
L'hon. Adam Beck.
^Robert R. Gamey.
J. McFarlan.
J. Grieve.
IJ.-C. Elliott.
Samuel Henry Armstroni
Greo. T. Musgrove.
Henry Morel.
Thomas R. Atkinson.
A.-C. Pratt.
S.-G.-M. Nesbitt.
j Samuel Clarke.
Hon. Wm.-H. Hoyle.
Chas. Calder.
J. A. Pinard.
G. C. Hurdman.
Newton W. Rowell.
V. A. Sinclair.
Wm. H. Price.
Jos. Edgar.
J. R. Fallis.
James Torrance.
John Bennewies.
James Thompson.
G. A. Gillespie.
Donald M. Hogarth.
Gustave Evanturel.
N. Parliament.
.James A Mathieu.
Edward A. Dunlop
T.-W. McGarry.
Joseph Russell.
D. Racine.
Elisha Jessop.
Hon. W.-H. Hearst.
J.ames I. Hartt.
Hon. J. Stoddart Duff.
A. Ferguson..
A.-B. Thompson.
R. A. Shearer.
Zotique Mageau.
Charles McCrea.
Tho. Magladery.
87
Province d'Ontario — Suite
COMTES
Toronto Sud, (Nord-Est)
Toronto Nord, (Nord-Ouest)
Toronto Est, (Sud-Est)
Toronto Ouest, (.Sud-Ouest) .
Toronto, Centre
Victoria & Haliburton
Victoria, Ouest
Waterloo, Nord
Waterloo, Sud
Welland
Wellington, Est
Wellington, Ouest
Wellington, Sud ,
Wentworth, Nord
Wentworth, Sud
Windsor
York, Est
York, Nord ,
York, Ouest ,
COMMUNES
A. C. Macdonell .
Hon. Geo.-E. Foster.
Hon. A.-E. Kemp. . .
E.-B. Osier
Ed. Bristol
Hon. Sam Hughes
(pas de représentant).
W.-G. Weichel
G.-A. Clare
W.-M. German
(pas de représentant).
W. A. Clark
H. Guthrie
Grordon Wilson
(pas de représentant),
(gas de représentant) .
.-F. Maclean
J.-A.-M. Armstrong.'.
Thos. Geo. Wallace. . .
LOCALE
Hon. R. W. Pyne.
Mark H. Irish.
Hon. Thos. Crawford.
W. D. McPherson.
E. W. J. Owens.
Thomas Hook.
Hon. J. J. Fov.
Geo. H. Gooderham.
(pas de représentant),
R.-M. Mason.
John Carew.
Charles Henry Mills.
Z. A. Hall.
Donald Sharpe.
U. Richardson.
William C. Chambers.
Saml. Carter.
Arthur F. Rykert.
J.-T.-H. Regan.
Jas. C. Tolmie.
Geo. S. Henry.
T.-H. Lennoz.
Forbes Grodfrey.
Orateur de T Assemblée législative:
Greffier " " Arthur-H. Sydere.
Sergent d'armes " " F.-J. Glackmeyer.
AVOCAT, NOTAIRE, AVOUÉ.
— Pourquoi a-t-on donné à l'homme qui soigne vos procès
le titre d'avocat?
— Parce qu'il tâche de donner un remède à vos cas,
— Pourquoi a-t-on donné à l'homme qui dirige notre for-
tune le titre de notaire?
— Parce qu'il administre nos maisons et ... . nos terres.
— Pourquoi l'homme qui défend nos biens se nomme-t-il
avoué?
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PROVINCE DE LA NOUVELLE-ECOSSE (Population, 461,847).
Le siège du gouvernement local est à Halifax.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 8 membres, d'un conseil
législatif de 21 membres, nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 38 membres, élus tous les 5 ans par le peuple.
' ^ Lieutenant-gouverneur (lie) : L'hon. James D. McGregor,
nommé en 1910 ($9,000).
Secrétaire privé: Capt. John Hicks.
Aide de camp: major Allan-W. Duffus.
L'hon. Geo.-H. Murray, premier et secrétaire provincial.
" O.-T. Daniels, procureur-général.
" E.-H. Armstrong, comm. des T. P. et des Mines.
" R. MacGregor, ministre sans portefeuille.
" J.-M.Mack,
'' James McDonald, " "
'' J.-W.Comeau,
'' G.-E. Faulkner, ''
Greffier: J.-F. Mathers, LL.B.
L'hon. Isidore Leblanc.
" Jason-M. Mack.
" R. Drummond.
" John McNeil.
William-H. Owen.
M. H. Goudge.
Amos-B. Etter.
Geo. -G. Sanderson.
David McPherson.
Conseillers législatifs
L'hon. M.-H. Goudge, président.
L'hon. R.-G. Beazley.
H.-C.-V. Le Vatte.
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n
tt
w.-D. mil.
H.-M. Robichaud.
A.-P. Welton.
J.-E. Corbetfc.
J. N. Armstrong.
W.-F. McCurdey.
A. Reddin.
Greffier: J.-Frank Outhit.
COMTÉS.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE.
Élus 20 juin 1906.
Annapolis
A. S. Davidson
/Hon. O.-T. Daniels.
IN. H. Phinney.
/J. 0. Brien.
\F.-R. Trotter.
R. H. Butts.
Antigonish
W. Chisholm
Cap-Breton, Nord
D. D. McKenzie
Cai>-Breton, Sud
W. F. CarroU....
J. Stanfield
J. C. Douglass.
Colchester
/R. H. Kennedy.
\Frank Stanfield.
f J. L. Ralston.
CiimhfirlaTid.
E. N. Rhodes
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C. Jameson
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fH.-H. Marshall.
\Hon. J. W. Comeau.
89
Province de la Nouvelle-Ecosse — Suite
COMTES
COMMUNES
LOCALE
Guysborough
J. H. Sinclair
fj. C. Tory.
Halifax
fSir R. L. Borden
Hon. J.-F. Ellis.
Hon. G.-E. Faulkner.
F.-J. Logan.
\A.-K. Maclean
Hants
H. B. Tremain
IR.-E. Finn.
A. Parsona.
Inverness
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JDr. J.-W. Reid.
L'hon. J. Macdonald.
Kings
A. de W. Foster
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(Dr. G. M. Covert.
Lunenburg
D. Stewart
|H.-H. Wickwire.
f J.-W. Margeson.
Pictou
E. M. MacDonald. . .
lA.-C. Zwicker.
Hon. R.-M. McGregor.
C -E Tanner
Queena
F. B. McCurdy
Robert H. McKay.
/Dr. J. W. Smith.
G.-W. Kyte
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Simon Joyce.
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Robert Irwin.
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D. D. McKenzie
\S. A. Nickerson.
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Yarraouth
B.-B. Law
\L'hon. G. -H. Murray.
(H.-W. Corning.
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Orateur de T Assemblée législative: Thon. J.-F. Ellis.
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PROVINCE DU NOUVEAU-BRUNSWICK (Population, 351,815).
Le siège du gouvernement local est à Frédéricton.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 7 membres, et d'une assem-
blée législative de 46 membres élus tous les 4 ans par le peu-
ple.
Lieutenant-gouverneur (13e): L'hon. Josiash Wood, D.
C. L., LL.D., nommé en 1912 ($9,000 par an).
Aides de camp: le lieut.-col. H. -H. McLean et Major
F.-B. Black.
Secrétaire privé: William Cruikshank.
Conseil exécutif.
L'hon. James-K. Flemming, premier ministre et ministre
des terres et mines.
D.-V. Landry, secrétaire-trésorier provincial.
John Morrissey, ministre des Travaux publics.
George-J. Clarke, procureur-général.
James-A. Murray, ministre de l'Agriculture.
James-A. Wilson, ministre sans portefeuille.
COMTÉS
COMMUNES
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE
Élus 20 juin 1912.
Albert
George W. Fowler
/W.-B. Dickson.
Carleton
F.-B. Carvell
Thomas A. Hartt
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F. J. Robidoux
George W. Fowler
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L'hon. J.-K. Flemming.
George L. White.
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L'hon. G.-J. Clarke.
Gloucester
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H.-I. Taylor, M.D.
A. J. H. Stewart.
J.-B. Hachey.
Kent
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A. J. Witzell.
Martin J. Robichaud.
L'hon. D.-V. Landry, M.D.
T.-J. Bourque, M.D.
J. Sheridan.
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L'hon. J.-A. Murray.
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1 Joseph H. Pelletier.
[L'hon. John Morrissy.
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W.-L. Allain.
J.-L. Stewart.
(H.-W. Woods.
lArt.-R. Slipp.
91
Province du Nouveau-Brunswick— Suite
COMTES
Restigouche.
St-Jean, Ville.
St-Jean, Ville et Comté.
Sunbury et Queen's
Victoria.
Westmoreland.
Ville de Moncton.
York.
COMMUNES
James Reid.
Dr. J.-W. Daniel.
L'hon. W. Pugsley.
H.-H. McLean
P. Michaud.
H.-R. Emmereon.
.(pas de représentant)
O.-S. Crocket.
LOCALE
Arthur CuUigan.
David A. Stewart.
X.-P.-D. Tilley.
L'hon.J.-E. Wilson.
Phillip Grannen.
C.-B.Lockhart.
Thomas B. Carson.
John B. M. Baxter.
George A. Perley.
Parker Glasier.
J. Leigh V/hite.
Titus J. Carter.
Wm. T. Humphrey.
O. M. Mélanson.
F. B. Black.
Patrick G. Mahoney.
Otty B. Price, D.D.S.
Perey-A. Guthrie.
James K. Pinder.
John A. Young.
O. E. Moorehouse, M. D.
Greffier: Henry B. Rainsford.
Assist.-greffier: G.- Y. Dibblee. Chapelain: Revd. W.- H.
Sergt-d'armes: H.-C. Rutter. Smith, Ph. D.
Un jugement trop prompt est souvent sans justice.
* * *
Méchant, on fait parfois moins de mal qu'indifférent.
* * *
Evitez d'apercevoir les froissements dont soufïrent vos
amis; les souligner, c'est les aggraver.
Un homme ne devrait jamais avoir honte d'avouer ses
torts, car faire de pareils aveux, c'est dire seulement qu'on
est plus sage aujourd'hui.
Téléphone Bell: MAIN 1831 AGENCE ETABLIE EN 1862
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92
(C
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II
II
PROVINCE DE L'ILE DU PRINCE-EDOUARD
(Population, 83,722)
Le siège du gouvernement est à Charlottetown.
Cette province est entrée dans la confédération le 1er
juillet 1873, son gouvernement local se compose d'un lieute-
nant-gouverneur, d'un conseil exécutif de 9 membres, et
d'une chambre d'assemblée de 30 membres.
Lieutenant-gouverneur (8e): L'hon. Benj. Rogers, nom-
mé en 1910 ($9,000). Secrétaire privé:
Aides de camp: Lt.-Col. F.-S. Moore et Lt.-Col. J.-B.
Mellish.
Conseil exécutif.
L'hon. J.-A. Mathieson, premier et procureur général.
" Murdoch McKinnon, secrétaire-trésorier provincial,
et com. de PAgriculture.
" Jas.-A. McNeill, commissaire des Travaux publics.
" W.-S. Stewart, membre du Conseil, sans portefeuille.
" J.-A. McDonald,
" John McLean,
'' Charles Dalton,
" A.-E. Arsenault,
Greffier: Arthur Newbeery.
Chambre locale (3 janvier 1912.)
Orateur: L'hon. J.-E. Wyatt.
King, 1er L'hon. J. McLean, John Kicham.
King, 2e '* A. McDonald, A. Simpson.
King, 3e '' J.-A. McDonald, Dewar.
King, 4e " M. McKinnon, A.-P. Prowse.
King, 5e " John-A. Mathieson, T.W.McDonald.
Prince, 1er district L'hon. Chs. Dalton, S.-T. Gallant.
Prince, 2e *' A. Me Williams, Hon. John Richards.
Prince, 3e '' H.-D. Dobie, A.-E. Arsenault.
Prince, 4e '^ M.-C. Delaney, Jas. Kennedy.
Prince, 5e '' l'hon. J.-E. Wyatt, J.-A. McNeil.
Queen, 1er '' John Myers, M. Kennedy.
Queen, 2e '' E.-L. Jenkins, John Buntain.
Queen, 3e '' A.-E. Dewar, P. Feehan.
Queen, 4e '' J. McPhail, J.-S. Martin.
Charlottetown et Royalty, W.-S. Stewart, S.-R. Jenkins.
H.-E. Dawson, écr., greffier de l'Assemblée législative.
Chambre des Communes.
King, James.- J. Hughes.
Prince, J.-W. Richards.
Queen, D. Nicholson.
"■ A.-A. McLean.
93
PROVINCE DU MANITOBA (Population, 454,691)
Le siège du gouvernement est à Winnipeg.
Etablie le 15 juillet 1870, par proclamation royale.
La province du Manitoba n'est qu'une faible portion des
territoires du Nord-Ouest. Son gouvernement local se
compose d'un lieutenant-gouverneur, d'un conseil exécutif,
actuellement de 6 membres, d'une chambre d'assemblée de
48 membres. Elle a 4 représentants au Sénat, et 10 à la
Chambres des Communes.
' Lieut-gouverneur (8e) : L'hon. D.-C. Cameron, nommé en
1911 ($10,000 par an).
Aide de camp et secrétaire privé: Major le Comte de Bury
et de Bocarmé.
Conseil exécutif.
Sir Rodmond Roblin, premier, président du Conseil, com.
des Terres ($6,000).
L'hon. H. Armstrong, trésorier provincial ($5,000).
'' Colin-H. Campbell, ministre des Travaux Publics
($5,000).
'' G.-R. Coldwell, ministre de l'Education et commis-
saire municipal ($5,000).
" Geo. Lawrence, ministre de l'Agriculture et de l'Im-
migration ($5,000).
•'' James-H. Howden, procureur général ($5,000).
" Jos. Bernier, secrétaire provincial.
Greffier du Conseil exécutif: M. McLean.
Chambre locale (Elus le 6 juillet 1914).
Orateur : l'hon. James Johnson.
Arthur John Williams Melita.
Assiniboia John T. Haig Winnipeg.
Beautiful Plains L'hon. J. H. Howden Neepawa.
Birtie G. J. H. Malcolm Birtle.
Brandon City Hon. G. R. Coldwell Brandon.
Carillon T. B. MoUoy Winnipeg (Ft. Garry Cty).
Churchill & Nelson
Cypress George Steel Glenboro.
Dauphin W. Buchanan Dauphin.
Deloraine R. S. Thornton, M.D Deloraine.
Dufferin L'hon. sir R. P. Roblin Winnipeg.
Elmwood H. D. McWhirter Dugald.
Emerson Hon. D. H. McFadden Emerson.
Gilbert Plains Sam. Hughes Gilbert Plains.
Gimli S. Thorvaldson Icelandic River.
Gladstone J. W. Armstrong, M.D Gladstone.
Glenwood. A. L. Breakey Souris.
Grand Rapids L'hon. Hugh Armstrong
Hamiota J. H. McConnell Hamiota.
Iberville A. Bénard Winnipeg.
94
Province du Manitoba — Suite
Kildoimn & St. Audrews L'hoii. W. H. MontuRUc Winnipeg.
Killarney L'hon. GeorRO Lawrence Killarnoy.
Lakeside J. J. Garland PortaKe la Prairie.
Lausdowno T. C. Norris Griswold.
La V<'>ran(lrye J. B. Lauzon VVinnipog.
Manitou J. Morrow Manitou.
Minnedosa G. A. Grieraon Minnedosa.
Morden & Rhineland Valentine Winkler Winnipeg.
Morris Jacques Parent Lctellier.
Mountain J. B. Baird Pilot Mount.
Norfolk John Graham Carberry.
Portage la Prairie E. A. McPherson Portage la Prairie.
Roblin F. Y. Newton Roblin.
Rockwood Isaac Riley Stonewall.
Russell D. C. McDonald Russell.
St-Boniface L'hon. Joseph Bernier St-Boniface.
St-Clements Donald A. Ross Winnipeg.
Ste-Rose Joseph Hamelin Ste-Rose du Lac.
Swan River W. H. Sims Swan River
The Pas _
Turtle Mountain L'hon. Jas. Johnston Boissevain.
Virden Geo. Clingan Virden.
Winnipeg Nord Joseph P. Foley Winnipeg.
Winnipeg Nord D. McLean Winnipeg.
Winnipeg Sud A. B. Hudson Winnipeg.
Winnipeg Sud W. L. Parrish Winnipeg.
Winnipeg Centre T. -H. Johnson Winnipeg.
Winnipeg Centre F. J. Dixon Winnipeg.
Chambre des Communes.
Brandon, J.-A.-M. Aikins.
Dauphin, R. Cruise.
Lisgar, W.-H. Sharpe.
Macdonald, Alex. Morrison.
Marquette, l'hon. W.-J. Ro-
che.
Portage-la-Prairie, l'hon. A.-
E. Meighen.
Provencher, J.-P. Molloy.
Selkirk, G.-H. Bradbury.
Souris, Dr F.-L. Schaffner.
Winnipeg (ville), Hon. Ro-
bert Rogers.
Il est des circonstances où l'on a autant de chagrin que
ceux qui pleurent, sans avoir droit aux larmes.
* * *
Un faut bruit ne dure guère, et la conduite que l'on mène
est toujours la meilleure apologie de celle que l'on a menée.
^ ^ ^
On s'envie, on se hait, on se poursuit en croyant heureux
l'adversaire qu'on déteste, tandis que tous, la tête courbée
sous le fardeau de la vie on marche au milieu des mêmes dou-
leurs à des malheurs presque pareils! Les hommes s'envie-
raient moins, s'ils savaient combien avec des apparences
différentes leur fortune est égale, et, au lieu de se diviser sous
la main du destin, s'uniraient au contraire pour en soutenir en
commun le poids accablant.
95
PROVINCE DE LA COLOMBIE-ANGLAISE
(Population, 362,768).
Cette province est entrée dans la confédération le 20
juillet 1871.
Le siège du gouvernement est à Victoria. Le gouverne-
ment se compose d'un lieutenant-gouverneur, nommé par le
gouverneur général du Canada en conseil, d'un conseil exé-
cutif de 6 membres d'une assemblée Législative de 42 mem-
bres élus par le peuple et de 7 membres à la chambre des
Communes. L'indemnité des membres est de douze cents
dollars par session.
Lieut.-gouverneur (9e): l'hon. Thomas- Wilson Paterson,
nommé en 1909. ($9,000 par an).
Secrétaire privé: H.-J.-S. Muskett.
Conseil exécutif (1909).
L'hon. Sir Richard McBride, K.C., premier et ministre des
Mines.
" Henry-Esson Young, M.D., LL.D., secrétaire pro-
vincial et ministre de l'Education.
^' W.-J. Bowser, procureur général et ministre des
Pêcheries.
" W.-R. Ross, ministre des Terres.
'' Price Ellison, ministre des Finances et de l'Agricul-
ture.
" Th. Taylor, ministre des Travaux Publics et Che-
mins de fer.
Chambre local (Elus le 28 mars 1912).
Orateur: L'hon. D. MacEwen Eberts, K.C.
Alberni,— J.-G.-C. Wood.
Atlin, — L'hon. Henry-Esson Yoimg, M.D.
Cariboo, — Michael Callahan, M.D.
John-Anderson Fraser.
Chilliwack, — Samuel- Arthur Cawley.
Columbia, — H.-E. Forster.
Comox, — Michael Manson.
Cowichan, — William-Henry Hayward.
Cranbrook, — Thomas-Donald Caven.
Delta, — Francis-James-A. MacKenzie.
Dewdney, — W.-J. Manson.
Esquimalt, — R.-H.Pooley.
96
Province de la Colombie-Anghilse — Suite
Fernie, — L'hon. Wm.-Roderick Ross, K.C t
Grand-Folks, — Ernest Miller. |
Greenwood, — John-Robert Jackson. ]
Islands,— W.-W. Foster.
Kamloops, — James-Pearson Shaw. ;
Kaslo, — N.-F. MacKay.
Lillooet. — Archibald Macdonald.
Nanaimo (cité, — J.-T.-W. Place.
Nelson (cité, — W.-R. MacLean. ]
Newcastle, — Parker Williams. \
New- Westminster (cité), — Thomas Gifford. \
Okanagan, — L'hon. Price Ellison.
Revelstoke, — L'hon. Thomas Taylor. '
Richmond, — L'hon. F.-L. Cotton-Carter.
Rossland (cité), — L.-A. Campbell.
Saanich, — L'hon. D. MacEwen Eberts, K.C. i
Similkameen, — Lytton-Wilmot Shatford. 1
Skeena, — William Manson. j
Slocan, — William Hunter.
Vancouver (cité),— Chs-E. Tisdall, G.-A. McGuire, DD.S.,
H.-H. W^atson, l'hon. W.-J. Bowser, A.- \
H.-B. Macgowan. j
Victoria (cité), — H.-F.-W. Behnsen, F. Davey, l'hon. sir R. i
McBride, K.C, H.-B. Thomson. :
Yale, — Alexander Lucas. ;
Ymir,— J.-H. Schofield. ;
Greffier de l'Assemblée législative: Thornton Fell, K.C.
Chambre des Communes.
Comox-Atlin, — H.-S. Cléments.
Kootenay, — A.-S. Goodeve.
Nanaimo, — F.-H. Shepherd.
New- Westminster, — J.-D. Taylor.
Vancouver (ville), — H.-H. Stevens.
Victoria, — G.-H. Barnard.
Yale-Caribou, — L'hon. Martin Burrell.
Ne contractez pas de liaison avec les gens qui valent moins
(^ue vous: ^'ous en recevrez dommage sans en retirer ]:>rofit.
* * *
Il y a quelque cliose de bien étonnant dans le cœur humain;
il aime la droiture, il l'exige des autres, il la loue sincèrement;
et, dans la pratique, il se livre à la fraude et au mensonge.
97
PROVINCE DE SASKATCHEWAN (Population, 453,508).
Le siège du gouvernement est à Régina.
La province de Saskatchewan conprend toute cette partie
des territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, par le quatrième méridien principal; au
sud, par la ligne internationale, et à Test, par la limite ouest
de la province du Manitoba, et cette même limite produite
jusqu'au soixantième degré de latitude.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 54 membres élus par des divisions électorales. La pro-
vince a quatre sénateurs, et dix membres à la Chambre des
Communes.
Lieutenant-gouverneur (2e): l'hon. George-W. Brown,
nommé en 1910 ($7,000 par an.)
Secrétaire: Miss Clément.
Conseil exécutif (formé en 1912.)
L'hon. Walter .Scott, premier et président du Conseil et
ministre de l'Education.
" W.-F.-A. Turgeon, procureur général et secrétaire
provincial.
" James-Alexander Calder, ministre des Chemins de
fer et de la commission des grandes routes.
'' William-Richard Motherwell, ministre de l'Agri-
culture.
" Archibald-P. McNab, ministre des Travaux Publics
*' George Langley, ministre des Affaires municipales.
" George- A. Bell, trésorier provincial, et ministre des
Téléphones.
Greffier du Conseil: J.-W. McLeod.
Chambre locale (Elus 13 juillet 1912).
Orateur: l'hon. J.-A. Sheppard.
Arm River, Geo. -A. Scott. Cumberland, Deakin A. Hall.
Athabasca, J.-O. Nolin. Este van, hon. Geo.-A. Bell.
Battleford, S.-S. Simpson. Eagle Creek, Geo. -H. Harris.
Battleford, North, D.-M.Fin- Francis, W.-F. Robinson.
layson. GuU Lake, Cameron Lochead.
Biggar, C.-H. Cawthorpe. Hanley, Macbeth Malcolm.
Canora, J.-D. Robertson. Humboldt, hon. W.-F.-A.-
Cannington, J.-D. Stewart. Turgeon.
08
Province do Siiskatchewan — Suite
I
Kerrobert, Geo. -H. Watson. !
Kindersley, hon. W.-R. Mo-
thcrwell.
Kinistiuo, E.-H. Devcline.
Last Mountain, S.-J. I.atta.
Lloydminster, J.-P. Lyle.
Lumsden, F.-C. Tate. I
Maplo C'reek, D.-J. Wylie.
Melfort, G.-B. Johnston.
Morse, M.-L. Leitch. i
Moosomin, A. -S. Smith. i
Milestone, Bernard Larson.
Moose Jaw Cité, W.-B. Wil-
loughhy.
Saltcoats, hon. J.-A. Calder.
Moose Jaw Comté, hon. J.-A.
Sheppard.
Moose Mountain, R.-A.
Magee.
Pelly , J.-K. Johnston.
Pheasant Hills, A.-B.-A. Cun-
ningham.
Pinto Creek, S.-R. Moore.
Pipestone, R.-J. Phin.
P'ce Albert, J.-E. Bradshaw.
Qu'Appelle Nord, James-G.
Gardiner.
Qu'Appelle Sud, J. Glenn.
Quill Plains, W.-H. Paulson.
Regina City, J.-F. Bole.
Redberry, hon. Geo.-E.Lang-
ley.
Rosetown, C.-B. Mark.
Rosthern, William-B. Bash-
ford.
Saskatoon Cité, hon. A. -P.
McNab.
Saskatoon Comté, W.-C. Su-
therland.
Shellbrook, S.-J. Donaldson.
Souris, Richard Forsyth.
Swift Current, hon. AValter
Scott.
Thunder Creek, Alex. Beau-
dreau.
TrampingLake, James Scott.
Touchwood, G.-M. Atkinson.
Vonda, A.-F. Totzke.
Wadena, H.-C. Pierce.
Weyburn, R.-M. Mitchell.
WillowBunch,W.-W. David-
son.
Yorkton, T.-H. Garry.
Greffier de l'Assemblée législative: S. Spencer Page.
Chambre des Communes.
Assiniboia, J.-G. Turifï.
Battleford, A. Champagne.
Humboldt, D.-B. Neely.
Mackenzie, Dr E.-L. Cash.
Moose Jaw, W.-E. Knowles.
Prince Albert, Jas. McKay.
Qu'Appelle, Levi Thomson.
Régina, W.-M. Martin.
Saltcoats, Th. McNutt.
Saskatoon, Geo.-E. McCra-
ney.
%)
PROVINCE D'ALBERTA, (Population, 372,919).
Le siège du gouvernement est à Edmonton.
La province d'Alberta comprend toute cette partie des
Territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, par la ligne Colombie Anglaise; au sud,
par la ligne internationale, et à l'est, par le quatrième degré
principal.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 56 membres élus par des di\isions électorales. La pro-
vince a droit à quatre sénateurs, et à 7 membres à la Cham-
bre des Communes.
Lieutenant- gouverneur (1er): l'hon. Geo.-H.-V. Buleya,
nommé en 1905; renommé pour un second terme en 1910.
Secrétaire: A.-C. Gillespie.
Conseil exécutif (1910).
L'hon. A.-L. Sifton, premier, président du Conseil, ministre
des Chemins de fer et Téléphones.
Charles-R. Mitchell, trésorier pro\dncial.
A.-J. McLean, secrétaire provincial.
Duncan Marshall, ministre de l'Agriculture.
J.-R. Boyle, ministre de l'Education.
C.-W. Cross, procureur général.
Chas. Stewart, ministre des Travaux Publics.
Wilfrid Gariépy, ministre des affaires municipales.
Greffier du Conseil exécutif: Donald Baker.
Chambre locale (Elus le 17 avril 1913).
Orafceur: l'hon. Chas-W. Fisher.
Acadia, John-A. McColl. jCamrose, George-P. Smith.
Alexandra, J.-R. Lowery. iCardston, Martin Woolf.
Athabasca, A.-G. MacKay. jClaresholm, William Moffatt.
Beaver River, Wilfrid Garié-îClearwater, H.-W, McKen-
py. ney.
Bow Valley, hon. C.-R. Mit-iCochrane, hon. C.-W. Fisher.
chell
Calgary-Centre, T.-M.-M.
Tweedie.
Calgary-Nord, S.-Bacon
Hillocks.
Calgary-Sud, Dr T.-H. Blow.
Coronation, F.-H. Whiteside.
Didsbury, Joseph-E. Stauffer.
Edmonton, hon. C.-W. Cross.
Edmonton, A.-F. Ewing.
Edmonton-Sud, H.-H. Craw-
f ord .
100
Province de l'Alberta — Suite
Edson, hon. C.-W. Cross.
Gleichen, J.-P. McArthur.
Crouard, J.-L. Côté.
Hand Hills, Robert-B. Eaton.
High River, Dr G.-D.Stanley.
Innisfail, Fred. Archer.
Lacombe, W.-F. Puffer.
Lac Ste-Anne, Peter Gunn.
Leduc, S. -G. Tobin.
Lethbridge (cité), Dr. J.-S.
Stewart.
Little Bow, James McNaugh-
ton.
Macleod, Robert Patterson.
Medicine Hat, Nelson Spen-
cer.
Nanton, J.-M. Glendenning.
Okotoks, George Hoadley.
Olds, hon. Duncan Marshall.
Peace River, A. Patterson.
Pembina, Gordon Macdo-
nald.
Pincher Creek, John-H.-W.-
S. Kemmis.
Ponoka, Dr W.-A. Campbell.
Redcliffe, C.-S. Pingle.
Red Deer, E. Michener.
Ribstone, Jacques-G. Tur-
geon.
Rocky Mountain, Robert-E.
Campbell.
St-Albert, Lucien Boudreau.
St-Paul, P.-E. Lessard.
Sedgewick, hon. Ch. Stewart
Stettler, Robert-L. Shaw.
Stony Plain, C. Weidenham-
mer.
Sturgeon, hon. J.-R. Boyle.
Taber, hon. A.-J. McLean.
Vegreville, J.-S. McCallum.
Vermilion, hon. Arthur-L.
Sifton.
Victoria, F.-A. Walker.
Wainwright, G.-E. LeRoy
Hudson.
Warner, Frank-S. Leffing-
well.
Wetaskiwin, Chas.-H. Ohn.
Whitford, Andrew Shandro.
Greffier de l'Assemblée législative: J.-R. Cowell.
Chambre des Communes.
Calgary, R.-B. Bennett.
Edmonton, l'hon. F. Oliver.
Macleod, Dr Warnock.
Medicine Hat,W.Buchanan.
I Red Deer, Dr M. Clark,
i Strathcona, J.-M. Douglass.
I Victoria, W.-H. White.
L'amitié finit où l'emprunt commence.
* * *
Ce n'est pas la réalisation d'un bonheur ardemment désiré
qui cause la joie la plus vive, c'est la certitude qu'un malheur
vivement redouté est enfin écarté de la vie.
* * *
Nous sommes nés pour vivre en commun, notre société
est une voûte de pierres liées ensemble qui tomberait si l'une
ne soutenait l'autre.
101
TERRITOIRE DU YUKON (Population, 8,512).
Le siège du gouvernement est à Dawson.
Le district du Yukon a été constitué et déclaré territoire
séparé sous le nom de Territoire du Yukon, par le chap. 6 des
Actes du Parlement du Canada, 1898, et amendé par le chap.
11, Actes de 1899. Le premier commissaire a été nommé
par un arrêté du conseil, en date du 4 juillet 1898.
Le premier représentant au Parlement fédéral a été élu le 2
décembre 1902, conformément au chapitre 34, Acte 2, Edou-
ard VIL
Son gouvernement est actuellement composé d'un com-
missaire, d'un conseil exécutif de dix membres élus par des
divisions électorales tous les trois ans, et d'un représentant
au parlement fédéral.
Commissaire: L'hon. Georges Black, nommé le 1er février
1912.
Officier-Commandant (Police Montée): Major J.-D.
Moodie.
Commissaire de l'or: George-P. MacKenzie.
Assistant-Commissaire de l'or (Whitehorsé) : R.-C. Miller.
Régistraire: Albert-E. Lamb.
A viseur légal : John Black.
Secrétaire: A.-F. Engelhardt.
Conseil exécutif (Elus en 1912).
Orateur: Thon. Dr A.-J. Gillis.
Bonanza, — G.-N. Williams et R.-B. Robertson.
Dawson-Nord,— C.-W.-C. Tabor et F.-H. Pearse.
'' -Sud,— A.-J. Gillis et D.-R. McLennan.
Klondike, — E.-A. Hogan et Archie Martin.
Whitehorsé, — P. Martin et W.-L. Phelps.
Chambre des Communes.
Yukon, — Dr Alfred Thompson.
Départements.
Travaux publics. — Ernest Rivard, surintendant; Isaac
Lusk, surintendant territorial; A.-F. Engelhardt, trésorier
territorial; G. -A. Jeckell, contrôleur.
Santé. — Dr W.-W. Chipman, officier médical; A. Mc-
Intyre, inspecteur sanitaire.
102
Territoire du Yukon — Suite
Education. — ^T.-G. Bragg, surintendant; John Henry,
principal de l'école publique; T.-R.-P. Hartman, O.M.I.,
principal de l'école catholique.
Intérieur. — G. -P. MacKenzie, commissaire; A.-J. Séguin,
secrétaire en chef.
Arpentage. — , directeur; Thos. Boone, ingé-
nieur.
Revenu de l'intérieur. — J.-W. Stingle, collecteur.
Douanes — E.-G. Ironsides, collecteur.
Affaires des Sauvages. — J.-O. Lachapelle, M.D.
Justice. — L'hon. C-D. Macaulay, juge en chef; John
Black, greffier de la cour; Geo. Brimston, shérif.
Marine et Pêcheries. — Chs. Payson, collecteur.
Poste. — Alex. McCarter, maître de poste à Dawson. —
Geo. Wilson, maître de poste à Whitehorse.
Télégraphe. — H. Gilchen, surintendant du district; W.
Brownlow, gérant.
Conseil de Tlnstruction publique de la province de Québec.
L'hon. Boucher de la Bruère, Surintendent de l'Instruc-
tion publique, président ex-officio du Conseil de l'Instruction
publique.
Membres du comité catholique: — L'hon. Boucher de la
Bruère, président; Son Eminence le cardinal Bégin; LL.
GG. les archevêques de Montréal et Ottawa; NN. SS. les
évêques de Pembroke, Rimouski Chicoutimi, Valleyfield,
Sherbrooke, Trois- Rivières, Nicolet, Saint-Hyacinthe, Char-
lottetown, Joliette, Mont-Laurier; du Vicariat Apost. du
golfe Saint-Laurent et du Vicariat Apost. du Témiscamin-
gue; l'hon. J.-E. Robidoux, J.C.S.; sir H. Archambault,
J.C.S. : sir Lomer Gouin, l'hon. Dr Guerin, l'hon. T. Chapais,
C.L.; l'hon. Cyrille Delâge, M.P.P.; M. Mathias Tellier,
M.P.P.; l'hon. Hector Champagne, CL.; l'hon. Paul-G.
Martineau, J.C.S. ; MM. L.-J. Perron, C.R.; Jules-Edouard
Prévost, l'hon. F.-X. Lemieux, J.C.S.; l'hon. Rodolphe Roy,
J.C.S.; M. Patrick-Martin Wickham, M. John Ahern et
M. H.-A. Portier, M.P.P.
Membres associés: — Mgr T.-G. Rouleau, M. l'abbé
L.-A. Desrosiers, M. Nap. Brisebois, M. Nérée Tremblay.
Secrétaire du comité catholique: M. J.-N. Miller.
Membres du comité protestant: — L'hon. Boucher de la
Bruère, ex-officio; W. Peterson, écr., L.L.D., CM. G., pré-
103
Conseil de l'Instruction publique de la Province de Québec
(Suite)
sident; le très révd. A.-H. Dunn, D.D., évêque anglican de
Québec; A.-W. Kneeland, écr., M.A., B.C.L., le révd. A.-T.
Love, B.A., D.D.; H.-B. Ames, écr., B.A., M.P.; Thon.
Sydney Arthur Fisher, B.A.; MM. Gavin, J. Walker,
P.-S.-G. Mackenzie, C.R., D.C.L., M.P.P.; Wm. Rowat,
écr., M.D.; Prof J.-A. Dale; Révd. R.-A. Parrock, M. A.,
D.C.L., Phon. J.-C. McCorkill, D.-C.-L.;Robt.Bickerdike,
écr., M.P.; Howard Murray, écr.
Membres associés: — Le révd. E.-I. Rexford, M. A., LL.
D.; MM. John Whyte, W.-L. Shurtleff, LL.D., C.R.; Thon.
Geo. Bryson, CL.,; M.-C. McBurney, B. A., Sinclair Laird,
M.A., et E.-M. Campbell, B.A.
Secrétaire du comité protestant; — M.' Geo.-Wm. Parme-
lee, D.C.L., LL.D.
Conseil d'Agriculture de la province de Québec .
L'hon. ministre de l'Agriculture; le sous-ministre de l'Agri-
culture; le surintendant de l'Instruction publique, membres
ex-officio; l'hon. N. Garneau, M.C.L.; MM. Thos. Hunter,
vice-président; Aug. Dupuis, Robert Ness, Thon. C.-E.
Dubord, M.C.L.; Andrew-J. Dawes; Hormisdas Pilon,
M. P.P., J.-C. Draper, Louis Lavallée, Paul Tourigny,
M.P.P., président; l'hon. J.-E. Roberge, M.C.L.; Salomon
Venue, Jos. Lafontaine; J.-B. Charbonneau, M.P.P., Chs-
C. Descary, Robert-E. Skillen et J.-S. Messier; François
Manseau, Nicolet; John Hay, Lachute; Donat Caron, M.
P.P., St-Octave de Métis, Matane; Michel Archam-
bault, St-Dominique de Bagot.
Secrétaire: — M. Oscar Lessard.
Conseil des Arts et Manufactures de la province de Québec.
L'hon. Jérémie-L. Décarie, secrétaire provincial; l'hon.
L.-A. Taschereau, ministre des Travaux Publics et du Tra-
vail; l'hon. Boucher de la Bruère, surintendant de l'Instruc-
tion publique; M. Thos. Gauthier, président; M. Cyr.
Duquet, Québec, vice-président; MM. G.-E. Tanguay, C.
Blouin, R.-P. Lemay, S. Casavent, U. St-Onge, J.-M.-M.
Duff, H.-W. Raphaël, W.-F. Vilas, M.P.P.; D. McManamy,
T.-P. Crowe, Joseph Gosselin, J.-B.-M. Barthe, H.-P. Hall,
A.-B. Allan, J.-P.-L. Bérubé, secrétaire. Bureau: 296,
Boulevard St-Laurent, Monument National, Montréal.
104
Commission du Havre de Montréal.
M. W.-G. Ross, président; MM. Farquhar Robertson et le
Col. A.-E. Labellc, commissaires; David Seath, secrétaire;
M.-P. Fennell, jr, assistant-secrétaire; L.-H.-A. Archam-
bault, acheteur; T.-F. Trihey, caissier; Fred Massey., John
Cherry et W. McNaughton, commis; F.-W. Cowie, ingé-
nieur en chef; T.-W. Harvie, assistant-ingénieur en chef;
E.-H.Brietzche, J.-E. Reid, assistants; Geo. Smart, con-
trôleur; John Kennedy, ingénieur-consultant; F. Hurtubise,
teneur de livres; capt. T. Bourassa, maître du havre; capt.
J. Symons, député maître du havre; Robt. A. Eakin, per-
cepteur de quaiage et paiemaître; D. Stewart, Hugh Sym,
assistants; W.-J. Porteous, surintendant du havre; J.
Vaughan, surintendant du département du trafic, commis;
Ths. Glennon, messager; W.-J. Summerley, gardien de la
Bâtisse des Commissaires du havre, 57, rue de la Commune.
De quelle pauvre chimérique est faite la vie humaine ! Le
passé n'est qu'un spectre impalpable, le présent nous coule
dans les mains comme de l'eau, l'avenir n'est qu'incertitude . .
Nous n'avons à nous que le souvenir et le rêve.
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105
AvSSOCIATION DES MANUFACTURIERS CANADIENS DE LA
PUISSANCE DU CANADA.
1913-1914
Président: — E.-G. Henderson, Windsor, Ont.
Premier vice-président: — J.-H. Sherrard, Montréal, P.Q.
Deuxième vice-président: — W.-M. Gartshore, London, Ont.
Trésorier: — George Booth, Toronto, Ont.
Secrétaire général: — G.-M. Murray, Toronto, Ont.
Présidents des Subdivisions:
Montréal,— T.-P. Howard, Montréal, P.Q.
Toronto, — Geo. Brigden, Toronto, Ont.
Hamilton, — H.-H. Biggert, Hamilton, Ont.
Nouvelle-Ecosse, — Geo. T. Douglas, Amherst, N.-E.
Manitoba; — W.-J. Bulman, Winnipeg, Man.
Colombie-Anglaise, — W.-H. Harvey, Vancouver, C.-A.
Chambre de Commerce du District de Montréal.
Siège ; 76, rue St-Gabriel, Montréal.
MM. Adélard Fortier, président; S.-D. Joubert. 1er vice-
président; Frank Pauzé, 2ème vice-président; Georges
Gonthier, trésorier; W.-H. Boivin, secrétaire; Arthur Le-
mont, secrétaire-conjoint.
Conseillers:— MM. J.-B. Baillargeon, Rodolphe Bédard,
Arthur Berthiaume, A.-L. Caron, J.-N. Chevrier, J.-E.-C.
Daoust, Alexandre Desmarteau, L. C. DeTonnancour,
Joseph Ethier, Joseph Filiatrault, A.-P. Frigon, J.-O. Ga-
reau, J.-A.-E. Gauvin, Ludger Gravel, J.-O. Labrecque,
Alfred Lambert, C.-E. Martin, Duncan McDonald, Emile
Rolland, Eugène Tarte.
Avocats-conseils:— MM. Ed. Fabre-Surveyer, C.R., et
Léon Garneau, C.R.
Anciens Présidents:— MM. D. Parizeau, H. Laporte,
Joseph Contant, Damase Masson, L.-E. Geoffrion, H.-A.-A.
Brault, C.-H. CatelH, Isaïe Préfontaine, O.-S. Perrault,
Frédéric-C. Larivière, Armand Chaput, Col. A..-E. Labelle.
Anciens vice-présidents et trésoriers: — MM. Alph. Racine,
Ubalde Garand, L.-J.-A. Surveyer, A.-V. Roy, J.-B.-A.
Lanctôt, Joseph Fortier.
106
AMOUR ET GUERRE
11 y avait grand émoi par toute la région de Montréal
Tété de 1837. On en connaît la cause: le gouvernement
impérial avait retiré au Parlement provincial le droit de
voter les subsides pour le donner au gouverneur. C'était
la réponse des autorités anglaises aux demandes de réformes
réclamées par les Patriotes. 11 faut dire que cette suppres-
sion d'un droit était venue à la suite du refus, renouvelé
quatre années de suite, de la Chambre de mettre un sou à la
disposition do l'Exécutif, acculé par là même à une
impasse. Il fallait en sortir à tout prix.
Au mois de novembre, l'agitation touchait à son paro-
xysme et nulle part avec plus de rage que sur les bords du
Richelieu et la rive sud du St-Laurent. Tout de même, les
choses allaient leur train ordinaire. Il fallait bien vivre et
se donner des distractions entre temps. A-t-on jamais vu
les Canadiens refuser de rire même lorsque le tonnerre
gronde sur leur tête! Donc, advenant la fin des récoltes,
on se rassemblait dans les joyeuses réunions d'automne, aux
épluchades de blé-d'Inde, en abusant du privilège que con-
fère l'épi orné de précieux grains rouges.
Il y avait à cette époque, à Varennes, une jeune fille
célèbre par sa beauté, des bords du St-Laurent aux rives du
Richeheu. Elle avait nom: Rose Millet. Des yeux noirs,
des yeux parlants qui font reconnaître nos compatriotes du
beau sexe entre toutes les autres, un teint éclatant sans l'aide
du rouge de la pharmacie. Rose voyait l'admiration pour
sa personne peinte sur tous les visages masculins. Parmi les
étrangers de passage dans la paroisse se trouvait alors un
jeune Anglais que Rose avait remarqué dans le grand
nombre des aspirants à sa main. Ses parents l'avait envoyé
à Varennes pour qu'il apprît le français. Lorsqu'il sut
assez de notre langue pour dire à Rose: je vous aime, il
crut en savoir assez. Rose partageait son sentiment. Les
amoureux ne sont pas exigeants, ils acceptent mieux parfois
leurs défauts réciproques que leurs qualités. John Smith —
avez-vous remarqué le grand nombre de Smith chez nos
amis d'une autre origine — la grammaire dans le tiroir,
errait par le chemin du roi dans l'espoir de rencontrer Rose
lorsque les parents de celle-ci trouvaient ses visites trop
fréquentes.
John Smith s'aperçut un jour qu'il avait des rivaux
brûlant aussi d'amour pour Rose. Mais leurs feux flam-
107
baient en vain sans être remarqués, tellement Rose se mon-
trait de i^lus en plus éprise de John. La famille voyait
cependant d'assez mauvais œil les assiduités de l'Anglais
auprès de la jeune fille, et chercluiit à diriger ses affections
d'un autre côté. Mais guérir du mal d'amour par la persu-
asion, quelle entreprise difficile! Plus vous le combattez,
plus il s'enfonce dans le cœur. On arrive parfois à détourner
le courant au moyen d'un dérivatif. On débarrasse du mal
d'amour par un autre amour. Souventes fois, c'est que la
fille aime le gaiçon plutôt qu'un garçon. Il s'agit alors
de trouver la transition et de substituer Pierre à Jean.
Or, il y avait à Varennes, parmi les soupirants acharnés
à plaire à Rose, un superbe enfanb de la paroisse, bien planté,
la tête couronnée de cheveux blonds, un vrais gars nor-
mand. Jules Archambault n'était pas le premier venu.
Elève du collège de Montréal, il était assez frotté de litté-
rature pour tourner ces compliments en usage depuis le
temps que les garçons font la cour aux filles et que celles-ci
prennent comme inventions nouvelles, n'ayant jamais servi.
Mais notre beau parleur trouvait sourde oreille chez Rose.
Le silence de John était plus éloquent que ses plus belles
phrases. Désespoir de Jules, d'autant plus que John
appartenait à ces Anglais bureaucrates détestés par les
Patriotes dont Jules faisait partie. — Si je pouvais luif faire
donner la queue de la poêle à ce maudit Anglais, ce serait
déjà une victoire sur l'ennemi, se disait l'amoureux mal
accueilli.
Le père de Rose, sa mère, ses tantes, enfin toute la famille
prêtait main forte à Jules. L'affection de la jeune fille
pour Smith leur semblait monstrueuse, scandaleuse. Quoi,
aimer un Anglais et de plus un protestant, c'était le déshon-
neur de tous les Millet présents et à venir.
Dire le nombre de sermons, d'homéhes, de crises de larmes
que Rose eut à subir serait chose impossible. Et tout cela
tombait dans le \dde! Plus on attaquait cet amour mal
placé, plus il s'ancrait à fond dans le cœur de sa malheureuse
victime.
La tante Madeleine, la plus rusée des ennemis de Smith,
avait paru cependant faire quelque impression sur l'esprit
de sa nièce.
"Rose, disait-elle, crois-en ma vieille expérience. Je ne
fais pas appel à tes sentiments mais à ta raison. Tu sais,
le mariage est mie loterie. Pour dire comme on dit, il y
en a bien plus de mariés que de contents. Combien qui
s'engagent dans cette union qui ne finit qu'à la mort de l'un
108
uu de l'autre, le regietteut uu mu, deux ans et même un mois
après leur sortie de l'église. Hélas! le bandeau de l'amour
tombe souvent vite des yeux! Ils voient l'homme et la
femme tels qu'ils sont et non tels que leurs illusions, aux
temps des accordailles, voulaient qu'ils fussent. Si donc,
ma chère enfant, le mariage mène assez souvent à tant de
naufrages, à tant de désappointements suivis de chagrins
qui s'allongent et que l'on traîne comme une chaîne, il faut
l'envisager froidement, il faut songer à ce que sera son de-
main. Il y a fatalement des raisons de désaccord dans le
ménage; les défauts, et même les qualités du mari et de la
femme.
"Il n'y a pas à dire, il faut tâcher de diminuer le plus
possible les chances de conflits entre l'un et l'autre. Songe
que parmi les causes de malentendus il n'y en a pas de plus
sérieuses que la différence de race et de religion. Je ne te dis
pas cela par étroitesse d'esprit. Je n'ai pas de fanatisme
pour un sou. Mes raisons, je les ferai valoir tout autant
à im Anglais et à un protestant qu'à un catholique et à un
Français. C'est le bon sens même, il me semble, qui me
fait parler.
"Et puis, es-tu bien certaine que ton Anglais va t'épouser ?
Je pense, moi, qu'il te fait la cour pour tuer le temps. Si
tu avais mon expérience, tu saurais qu'en général ces gens-là
n'épousent des Canadiennes que lorsqu'elles ont une
bourse bien garnie."
Rose parut touchée par les bonnes raisons de sa tante,
mais décidée quand même à courir les risques.
"Ca tournera comme ça pourra."
Telle fut, à part soi, la conclusion stupide qu'elle donna
à la semonce de la tante Madeleine.
Dans les situations malheureuses, compromises, le
secours vient souvent d'une façon imprévue. Un jour,
John fut rappelé chez lui par la maladie de sa mère. D'où
désolation chez la pauvre fiancée; mais il allait revenir,
disaient des lettres glissées furtivement à la maison. Le
temps passait et sœur Rose, comme sœur Anne, ne voyait
rien venir. Comme le pigeon du bon LaFontaine, elle
croyait que l'absence d'un amoureux est le plus grand de
tous les maux.
Pendant ce temps-là Jules se prenait à espérer. Pour lui,
l'absence se montrait comme un allié: elle fait tort à ceux
qui la subissent. Que de choses en ce monde dépendent du
point de vue! Au bout d'un mois d'écUpse de John, il
lui semblait que les regards de Rose s'abaissaient vers sa
109
peisoniie d'un air moins dédaigneux; puis, ils se firent
pleins de pitié; celle-ci est voisine de Tamitié. Enfin, le
temps accomplissant son œuvre fit naître sinon l'oubli, au
moins des raisons pour Rose de ne plus voir John toujours
maître absolu de son affection.
Un jour vint à luire où Jules se sentit sûr du terrain.
L'accueil de la fille adorée — naguère à pic pour lui comme
une citadelle — se faisait de plus en plus agréable. Elle
trouvait ses propos plus aimables, surtout plus variés que
ceux de John, cloisonnés dans l'unique verbe aimer et ses
accessoires. Au moins avec Jules, en outre de se regarder
dans le blanc des yeux, on pouvait rire. Puis, le nouvel
admirateur était de la paroisse; on le connaissait dans tous
les rangs comme un jeune homme honorable, autant que
la famille à laquelle il appartenait. j;. Bref, tous les points de
comparaison tournaient en sa faveur. Pour un rien, Rose
aurait convenu que John ne pouvait pas entrer comme
valeur en balance avec Jules.
Celui-ci menait deux choses de front, deux choses bien
différentes: l'amour et le patriotisme.
Comme nous l'avons déjà dit, toute la région de Montréal
vivait alors sous l'emprise de violentes émotions. Partout
la parole enflammée de Papineau dénonçant la tyrannie du
Parlement anglais faisait passer des frémissements d'indi-
gnation chez ses amis. Comment un garçon instruit comme
Jules Archambault aurait-il pu conserver son sang-froid
dans cette atmosphère embrasée ? Son ardeur patriotique,
chauffée à blanc, eut bientôt fait d'arriver au paroxysme.
Il y avait alors à Varennes un singulier personnage:
Amury Girod, Suisse d'origine, qui, après avoir essayé de
vivoter par différents moyens, avait jeté son dévolu dans
la politique. Lui, étranger au pays, lui néophyte, il eut
bientôt fait de dépasser Papineau en violence de langage.
C'est à Varennes qu'il fit ses débuts comme orateur popu-
laire et fauteur de révolution.
Jules fut un des premiers à se laisser endoctriner, et cela
au point que, disant adieu à Rose, il courait à toutes les
assemblées populaires. A celles de Saint-Ours et de Saint-
Charles surtout, son enthousiasme débordant fit merveille.
Du coup, il passa au premier rang des exaltés qui vou-
laient, à tout prix, livrer bataille aux Anglais pour la sainte
cause de la liberté. Son exaltation patriotique, qu'il
essayait de faire passer dans l'âme de Rose, effrayait la
jeune fille, qui ne comprenait pas grand'chose aux griefs
des Patriotes. Elle avait beau essayer de se trouver mal-
110
heun^use, persécutée, elle ne pouvait pas y parvenir. "Les
gens de Varennes ne sont-ils pas libres d'aller à l'église à
leur guise, à l'école comme il leur chante? En quoi la vie
do famille souffre-t-elle dans son paisible cours ?"
Aussi, tous les beaux raisonnements de Jules venaient
s'aplatir sur l'intransigeance de Rose, comme des balles
sur une plaque d'acier. Un jour, il lui rappelle que Wolfred
Nelson avait dit à l'assemblée de Saint-Charles : "Le temps
de faire des discours est passé, et l'heure de fonder des
balles a sonné." Pour se mettre au niveau du chef, il avait
transformé les cuillers de la famille — d'un usage si pacifique
— en projectiles mortels. Pour le coup, Rose, éclatant de
rire, ne peut se retenir de le traiter comme un fou.
Et Jules irrité la traita de Chouayenne, en lui demandant
pardon cinq minutes après de l'avoir insultée.
— Mais, sérieusement, songes-tu à te battre? s'exclama-t-
elle au milieu de la discussion.
— Il le faut bien, puisque la patrie le commande.
— Et mon amour pour toi, qu'en fais-tu ? Et le tien pour
moi que tu dis si grand, si profond, plus fort que tout au
monde, que devient-il ? Ecoute, il faut que tu me promet-
tes de rester bien tranquille? autrement, je croirai que tu
fais plus de cas des discours de ce fou de Girod qui t'a mis
la cervelle à l'envers que de mes plaintes et de mon chagrin.
— Cré fille, peu patriote. C'est toi qui parles comme ça ?
As-tu oublié que tu es du pays de Madeleine de Verchères?
Tu peux voir d'ici le Petit Cap où elle a immortalisé son
nom. C'est pas elle qui aurait empêché son cavalier de se
battre pour son pays.
— Contre qui s'est-elle battue comme ça ?
— Contre les Iroquois, tu le sais bien.
— Eh bien, les Anglais ne sont pas des Iroquois. Et puis,
elle ne pouvait pas faire autrement puisque les Sauvages
étaient venus attaquer les Français. Toi, au contraire, tu
veux tirer des coups de fusil sur des gens qui ne t'ont rien
fait.
Des discussions de ce genre se renouvelaient tous les
jours, tant et si bien que les deux amoureux ne se rencon-
traient plus que pour échanger des plaintes et des protesta-
tions d'amour au milieu des pleurs. Un jour, après une
scène plus vi ve que les autres, Rose finit par arracher à son
ami la promesse qu'il se tiendrait tranquille au foyer
familial et renoncerait à sauver la patrie.
— Je t'assure, disait Rose, que je t'aime mieux comme bon
garçon d'habitant que comme héros de la guerre civile.
111
La paix régnait enfin entre Jules et Rose. Cependant,
l'amoureux désarmé, mais non consolé, se montrait abattu;
un nuage de tristesse et de découragement pesait sur lui.
Plus de verve, plus de gaieté dans ses propos. Sa fiancée
cherchait à le distraire pour retrouver en lui le Jules des
jours passés. Elle lui peignait les horreurs des batailles,
sous les traits les plus terrifiants.
— Veux-tu que je te chante la chanson que j'ai apprise
sur les genoux de ma mère. C'est ça qui donne une idée
des plaisirs que la guerre apporte à des amoureux comme
nous. Un jeune soldat qui voulait être un héros, comme
toi naguère, écrivait à son amie quelques jours après leur
séparation.
*'Rose, l'intention d'ia présente,
Est de t'informer d'ma santé.
L'Armée française est triomphante.
Et moi, j'ai l'bras gauche emporté.
Nous avons eu d'grands avantages:
La mitraiir m'a brisé les os;
Nous avons pris arm's et bagages;
Pour ma part j'ai deux ball's dans l'dos.
— Elle n'est pas gaie ta chanson.
— Veux-tu que je continue?
— Non, le premier couplet suffit.
— Laisse-moi t'en chanter un autre et ce sera tout.
^'Quoiqu'ca, c'est quelqu'chos' qui m'enrage
D'êtr'fait mourir loin du pays;
Au moins quand on meurt au village.
On peut dire bonsoir aux amis.
On a sa place derrièr' l'église,
On a son nom sur un' croix d'bois.
Puis on espèr' que la payse
Viendra pour prier quelques fois.
— Assez , assez, quelles chansons ennuyeuses! Avec des
chansons comme celle-là, on fait des poules mouillées et
non pas des hommes. Si je ne reviens pas du feu tu pourras'
vivre le reste de tes jours, avec le souvenir d'un brave.
— En vl'a une belle fiche de consolation.
Le 23 novembre éclate à Varennes la foudroyante nou-
velle que le veille les patriotes ont repoussé et battu les
Anglais à Saint-Denis, sur le Richelieu. Tout le long de
112
cette rivière et du St-Laurent, entre Sorel et ('hambly,
les patriotes ne se tiennent plus d^enthousiasme, et ils se
préparent A, un nouveau combat, c'est-à-dire à un nouveau
triomphe. Les quelques jeunes gens de Varennes, liés à la
cause nationale, sont sur le qui- vive; ils ne demandent qu'à
]-)artir.
Les i)auvres emballés reçoivent enfin l'ordre de marcher
ot de se rendre à Saint-Charles. Avant de dire adieu au
village, ils ont la malencontreuse idée de passer sous les
fenêtres de Jules pour le gouailler, car ils ne l'ont point vu
à leurs conciliabules depuis quelque temps. Au roulement
du tambour qu'ils font entendre, Jules, comme mu par un
ressort, bondit sur sa chaise, décroche son fusil, et courant
vers ses amis: "Vive Papineau,s'écrie-t-il, je pars avec vous!"
Le soir même, traversant avec ses amis l'étroite lisière de
terre qui sépare le St-Laurent du Richeheu, il arrivait à
Saint-Charles pour se mettre aux ordres du général Storrow
Brown. Le général! quel titre sonore pour un pauvre
diable qui ne savait rien de rien du métier de soldat! Il
s'était préparé à recevoir l'ennemi qui venait de Chambly en
suivant la rivière. Ses préparatifs s'étaient faits de façon
à donner aux Anglais tous les moyens d'écraser les Patriotes.
Leur camp se trouvait au pied d'une élévation de terrain.
Des arbres avaient été abattus du côté par où l'ennemi
devait venir. C'est à quoi se bornaient les fortifications.
Le terrain élevé restait libre. C'est là que le colonel
Wetherall vint ranger ses troupes pour, de cette hauteur,
mieux fusiller les rebelles. Ce fut une affaire de quelques
heures. Les pauvres diables de dupes constatèrent bientôt
que la bataille était perdue et pour eux, qu'ils étaient placés
entre le feu des Anglais et l'eau de la rivière. Belle alternati-
ve! Quant au général, il avait pris le large avant l'arrivée des
Anglais. Brovm, Girod, et Robert Nelson, quels braves
pour conduire des soldats à la victoire !
Jules réussit à traverser la rivière à la nage et reprit le
chemin de la maison paternelle, bien désillusionné et guéri
cette fois de son ardeur militaire. On dût le cacher chez
un voisin pour le soustraire aux recherches de la police.
Ne se croyant pas en sûreté, il prit le chemin des Etats-Unis,
voyageant la nuit et se cachant dans les bois le jour. Quelle
souffrance, et quelles angoisses! Et que devenait Rose?
que pensait-elle de son équipée ? Dévoré de honte de s'être
laissé duper, humilié de sa défaite, hanté par le souvenir de
sa fiancée, de sa parole violée, tout se réunissait pour le
torturer. Ah! Texpiation se faisait cruelle! Au Vermont,
113
où il arriva malade, il apprit combien est amer le pain de
l'exil.
Enfin, Taurore de jours meilleurs parut, et il lui fut permis
de rentrer au pays. Quel serait Faccueil de sa douce amie!
Lui avait-elle pardonné sa folie, consentirait-elle à le rece-
voir ? Voilà ce que se demandait le malheureux garçon,
revenu de tant de rêves de gloire. Le départ précipité,
inattendu de Jules avait d'abord atterré sa fiancée. Pendant
plusieurs jours, on crut qu'elle allait perdre la raison.
Une fois remise, le chagrin intense qui la tenait, la pensée
des périls auxquels Jules était exposé la dominaient entière-
ment et ne laissaient pas de place à la colère que Jules
redoutait chez elle.
Lorsqu'il parut eu présence de Rose, il lut son pardon dans
ses yeux. L'indulgence de l'amour n'a pas de bornes.
Elle le trouva pour ainsi dire transfiguré, car elle avait
conscience qu'il s'était imposé un grand sacrifice: le risque
de sa vie. L'homme trompé qui fait le don de sa personne,
même pour une mauvaise cause, a des droits a une pitié
admirative.
Un beau jour, après les tristes événements de 1837, on vit
Rose et Jules au pied de l'autel, l'un et l'autre anticipant
le bonheur et heureux comme si chacun des époux avait
remporté une victoire sur l'autre.
Nous ne connaissons pas la suite de leur histoire, mais il
est permis de dire comme dans la fin des contes : ils vécurent
longtemps et eurent beaucoup d'enfants!
A. D. DeCELLES.
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114
— Dites donc, les jeunesses, le p'tit blond qu'avait Tac-
coutumance de venir camper par icitte, avec vous autres,
ousqu'il est ? On l'a pas vu c't'année.
— Il ne viendra pas, père Fricotto, il demeure maintenant
à Cincinnati.
— Saint Cinnati? Ousque c'est c'te paroisse-là? J'ai
voyagé partout, par en haut, par en bas, sus l'iong, susl'large,
eh! ben, vrai comme vous êtes-là, j'ai jamais rencontré
c' pays-là.
— C'est une ville des Etats-Unis, père Fricotto.
— Les Etats-Unis, si je m'trompe pas, c'est de c'te mani-
ère-là qu'on appelle les States, quand on parle en tarmes ?
— C'est en plein ça.
— Ah! ben, p'tite misère! Je l'plains l'pauvre gas, il va
en arracher.
— Pourquoi ça?
— Pourquoi ça ? Si ça fait pas pitié de poser des questions
comme ça, à votre âge.
Ah! j'vous dis, la jeunesse d'à c't'heure, ça connaît'pas
grand chose. On voit ben que vous y êtes jamais allés,
dans les Etats, vous autres, les enfants.
— Vous y êtes déjà allé, vous, père Fricotto ?
— Ca s'adonne que oui ; et j'peux vous persuader une
chose, les Etats, c'est le plus Chrysostome de pays qu'a
jamais été inventé. C'est ben court, ça prend des Améri-
cains pour rester par-là. Y en a pas d'autres qu'eux autres
pour patenter une paroisse pareille. C'est plein de Yankee
tricks, que Chariot en prendrait les armes, ma grande
conscience du Bon Yeu.
— Tiens, tiens, on n'a jamais entendu parler de ça.
— Quand j'vous dis que vous connaissez rien.
— Y a-t-il longtemps que vous êtes allé par-là ?
— Ah! ben, j'vas vous dire comment c'que c'est, ça fait
pas mal creux. Ca fait ben, comme qui dirait bonnement,
115
quasiment, dans les environs d'un peu plus que cinquante
ans, autant que j'peux me rappeler. J'étais pas encore
marié, dans c'temps-là. J'avais dans les alentours de vingt
ans, pis j'en ai soizante-quinze ben comptés, à c't'heure.
Vous voyez que c'est pas d'hier.
— Qu'alliez- vous faire dans les Etats, père Fricotto?
— Ah! ça, c'est toute une histoire. Mais si vous voulez
tant seulement vous fermer la boîte, et passer le
flakse à pépère Fricotto, ici présent, à seule fin d'y permettre
d'y inoculer un mot en douceur, j'vas vous faire assavoir
le court et le long de ce que c'était que les Etats dans ce
temps-là.
Et après s'être convenablement rincé le dallot, le père
Fricotto commença le récit de son voyage aux Etats-Unis,
en ces termes :
— C'est donc, tant seulement, pour vous dire, les enfants,
que c't'année-là, dont je vous parle, j 'avions passé tout
l'hiver en chanquier, dans les pays d'en haut; ce qui fait
qu'au printemps, je me trouvais à être pas mal coppé,
comme on dit. Je m'étais ramené par chez-nous vers les
semences, avec quasiment deux cents piasses dans ma
poche.
Faut vous dire qu'à c't'époque-là, l'ouvrage pressait pas
c'est effrayant, y avait pas mal de slack, un peu partout, et
les Canayens, comme de raison, prenaient le bord des States,
où ils allaient weaver. Paraît qu'ils faisaient des grosses
gages dans les factries, à ce qu'on entendait dire, à travers
les branches.
Quand ceux qui étaient par-là depuis un bout de temps,
venaient se promener dans leurs habits du dimanche, avec
des bagues pleines de diamants, et des gros rouleaux de
bills plein leurs poches, pas besoin de demander si ça donnait
envie aux autres de bougrer la terre au bonhomme et de
prendre le bord à leur tour.
Ça partait à pleins chars pour les Etats.
Donc, pour lors, que ce printemps-là, j'étais justement en
train de me demander quel bord j'allais prendre pour me
trouver une job pour l'été, quand v'ia Puce Sarrazin et
Toussaint Brindamour qui s'amènent chez mon défunt
père, sensément pour me dire deux mots en particulier,
rapport à une lettre que Toussaint venait de recevoir de son
cousin Damase, des Etats, et qu'il voulait se faire lire par
ma défunte mère, qu'était instruite, rapport qu'elle avait
été une semaine à l'école dans sa jeunesse.
116
Mot', naturellement, j 'pou vais pas leur refuser ça, j'])ass('
la lettre à la mère, qui, après avoir mis ses lunettes,
se met en train de nous lire c'que disait le cousin à
Toussaint. —
Le cousin Damase disait qu'y avait de l'ouvrage à re-
vendre, là ousqu'il était, et que si Toussaint y allait, il
poignerait une bonne job en arrivant.
— Puisque c'est comme ça, que dit Toussaint, je prends
le train tout de suite.
— Moé itou, que répercute Puce Sarrazin. Pourquoi que
tu viens pas, toé tou, Fricotto ? Tu serais ben mieux par-là
à faire de l'argent comme un échevin, qu'icitte à dépenser
ton vieux gagné, en te tétant le pouce ?
— C'est ben vrai, que je réplique. Si vous voulez dire
comme moé, on va partir tous les trois, drès demain, pis
on va en faire de l'argent, en p'tit bedeau. On va revenir
riches foncé.
Affaire bâclée.
Le sur lendemain, avec chacun notre portemanteau et
notre parapluie, on partait à pieds, de Sainte-Amélie de
l'Epouvante (rapport que les gros chars passaient pas
encore dans les campagnes, dans ce temps-là), pour aller
à Montréal, prendre les chars, pour aller weaver à Lowell,
qu'est une paroisse des Etats, les enfants. Malheureusement,
rendus à Montréal, v'ià mon Puce Sarrazin qui propose
d'aller à Boston d'abord, rapport qui voulait aller faire une
visite à son oncle Gédéon, qui travaillait dans les bricades
de North Cambridge, après quoi, on piquerait vers Lowell,
qu'est pas loin de là.
AU right, aussitôt dit, aussitôt fait.
Ah ! les enfants, si on avait su ce qui nous attendait, vous
parlez qu'on l'aurait envoyé promener sus l'sieau, ce crapet
de Puce, avec son oncle des bricades.
Mais, quoi que vous voulez, on sait jamais ce qui est pour
arriver, c'est pourquoi il y a tant d'accidents et tant
de mariages qui se commettent à tous les jours que le Bon
Yeu amène. On connaît pas l'avenir, voyez-vous.
Toujours est-il, m'as dire comme on dit, qu'on prend notre
ticket pour Boston et qu'on décolle vers les Etats.
Aller jusqu'à Boston, tout a marché assez bien, à part,
comme de raison, d'un particulier avec une manière de
chapeau tout doré sur tranche, qui est venu nous fouiller, à
la frontière, pour voir si on passait pas des pianos, ou autres
meubles de cuisine, en contrebande, par-dessus les lignes.
117
Pas besoin de vous dire qu'on a pas trouvé ces façons-là
ben polies, mais comme on connaissait pas les manières des
Etats, on a pas rouspété.
Arrivés à Boston, on prend les p'tits chai's et on file à
Cambridge, qui est, comme qui dirait, le Ste-Cunégonde de
c'te paroisse-là.
Rendus au bout de la ligne, on descend les p'tits chars et
on se met à la recherche de l'oncle à Puce Sarrazin.
On avait ben le liméro, mais on s'rappelait pus de la'rue.
On^arrête un policeman et on y demande, poliment,
ousque se trouvait le liméro que Puce avait de marqué sur
un papier.
— What's that? qu'il nous réplique.
— That's de liméro d'mon oncle Gédéon Sarrazin, que
rentasse Puce qui savait l'anglais.
— I don't understand, que continue ce mal-à-main de
policeman.
— Yes, yes, que faisait Puce, pas mal aisé, you look de
liméro, Gédéon the frère à poupa. Work à l'oiseau, in the
brick. You know him, sure. My tante is a p'tite Ladou-
ceur, from en bas de Québec.
—I don't know what you mean. Move on, que dit
c't'imbécile de police.
118
— Entendez- vous, que fait 'l'oussaint, il dit qu'on est
"mean"?
— Pas plus ''mean" que toé, crie Puce, en le regardant
dans les yeux et en y mettant son poing sous le nez.
Devant c'te démonstration, la police va pour agrafer Puce.
Mais bougez pas, Puce avait pas frette aux yeux, comm©
on dit; le temps de le dire, il vous y avait ramanché une
torgniole un peu fionnée, je vous en passe en papier.
Le policeman se met à siffler, pendant que le monde se
rassemblait et que Toussaint pis moé on criait comme des
pardus: — Denn'z-y Puce!
Puce se plantait, pas pour rire, les enfants ; il montrait
à ces bonguiennes d'Américains, c'que c'est qu'un p'tit
Canayen qui se démanche.
Mais ça n*a pas duré; toutes les belles choses ont une
finission, voyez-vous.
Arrive une barouche pleine de polices.
Le temps de le dire, ils vous agrafent Puce et l'embarquent.
Toussaint veut leur expliquer qu'on s'en allait chez l'oncle
à Puce Sarrazin, ils vous l'embarquent aussi; j'essaye de
leur parler sensément, mais badinez pas, ça n'avait pas pris
goût de tinette que j'étais dans la barouche avec les amis.
— Dites-donc, que fait Puce, en leur exhibant son papier,
puisqu'on est en voiture, si ça ne vous fait pas de différence,
menez-nous donc à ce liméro-là. C'est là ousque reste mon
oncle Gédéon.
— Shut up ! réplique la police.
Et ces malappris nous mènent tout drette chez l'accor-
deur.
Là, ils se sont mis à baragouiner un tas d'affaires qu'on
comprenait pas, en anglais, comme de raison, rapport que
dans ce bondance de pays-là, tout le monde parle en anglais.
Même que, je vous mens pas, j'ai vu des enfants pas plus
hauts que ça qui parlaient anglais comme des grandes
personnes.
Toujours est-il, m'as dire comme on dit, qu'après avoir pas
mal jasé et examiné les black-eyes du policeman qui s'était
essayé avec Puce, l'accordeur nous a fait un speech, après
quoi on nous a fait comprendre que c'était dix piastres
chaque pour la consultation. Alors, voyant que ça servait
à rien de berlander, on a payé comme un seul homme, et
ils nous ont lâchés lousse.
Et vous appelez ça du monde qui sait vivre vous autres,
les enfants!
119
Si ça a du bon sens, trente belles piasses du Bon Yeu, pour
une pauvre petite scrape de rien. Par chez-nous, dans les
chanquiers, s'il fallait payer ce prix-là à chaque fois qu'on
se tapoche la corporation, y aurait jamais moyen de s'offrir
un peu d'agrément, le plaisir coûterait trop cher.
C'est pas étonnant que ces crapauds d'Américains soient
riches, ils ne permettent même pas d'avoir un peu de fun
sans payer pour.
— Ecoute, que je dis à Puce, en sortant de chez l'accor-
deur, ton crapoussin d'oncle Gédéon, tu peux te l'fourrer
ousque tu voudras, moé j'en ai assez de c'te paroisse icitte.
Y sont trop chèrents pour nos moyens. Décampons au
plus vite.
—Oui, que répercute Toussaint, filons à Lowell, chez mon
cousin Damase, sans perdre de temps, rapport qu'au prix
que ça coûte, on pourra pas vivre lon^emps dans la paroisse,
sans faire des dettes.
— C'est bon, que fait Puce, allons au dépôt prendre nos
tickets pour Lovi^ell.
Alors on ragrafe nos sacs de tapis et nos parapluies, et on
pique vers le dépôt.
Arrivés là, comme il y avait une grosse foule au p'tit
châssis ousqu^y vendaient les tickets, on donne l'argent à
Puce pour qu'il achète les tickets pour la gang, vu que ça
devait prendre moins de temps. V'ià mon Puce qui part,
bouscule trois ou quatre paroissiens, et se plante le premier
devant le p'tit carreau, pendant que les autres lui hurlaient
des bêtises, et que Toussaint pis moé on rigolait comme des
bossus.
Après avoir tranquillement allumé sa pipe, sans s'occuper
des vociférations de la foule, et de l'impatience de l'employé,
Puce se décide à parler.
— Je voudrais un ticket pour Bowell.
— Où ça ? que lui interroge l'employé, en Anglais.
— Bowell.
— I ne ver heard that name before.
— Well, c'est you not very good sur la géographie.
— Hurry up! crie une voix parmi la foule qui se tassait
derrière Puce, j'vas manquer mon train.
— Fallait vous rendre plus de bonne heure, réplique Puce,
sans se faire de bile. Comme ça, qu'il continue, en adres-
sant au guichet, Bowell n'est pas sur votre ligne ?
-No.
— Sur quelle hgne que ça se trouve, sans vous commander ?
— I tell you I ne ver heard of that place ?
120
— Dites-doiu*, vous autres, s'écrie Puce, en s'adressanl ji
Toussaint et à moé, comment que ça s'appelle, c'te crapette
de paroisse-là?
— ^Lowell, que crie Toussaint.
I
— J'savais que c'était queuque chose dans ces calibres-là
Eh! achevez-donc de beugler, derrière-moé, y a pas
moyen d'acheter son billet en paix, par icitte. Coûtez-donc,
m'sieur le vendeux de tickets, si vous les faites pas tenir
tranquilles, j'vas leur passer les beignes, ça sera pas long.
J'vous disais que j'veux un ticket pour Lowell, pouvez pas
aller un peu plus vite ?
121
— Simple ou retour ?
— Simple.
Furieux, l'employé étampe un ticket et le garroche à
Puce.
— Donnez-moé-z-en un autre, pour Fricotto, fait Puce,
sans s'exciter.
— G ! pouviez pas le dire tout de suite ?
— Ben pire que ça, j'en veux trois; vous savez ben qu'on
est pas pour laisser Toussaint icitte. Trois tickets de pre-
mière classe.
— Pourquoi le disiez- vous pas plus vite ? J'ai daté trois
tickets de troisième, maintenant.
— Eh! ben changez-les. Ils vous serviront une autre
fois. Passez-moi donc une allumette, sans vous commander.
Faut-y prendre un billet pour un chien ?
— Certainement.
— Vous chargez rien pour un chat ?
—Oui.
— Ah! vous avez l'air chèrents en grand, par icitte, vous
faites payer pour tout.
— Hâtez- vous; avez- vous d'autres animaux?
— Faites-vous payer pour un âne ?
— Oui, oui, mais vous n'êtes pas pour les embarquer avec
vous. Ca va dans le fret. Voilà vos billets.^^Où sont-ils ?
— Quoi ?
— Vos animaux.
— J'ai pas d'animaux. Hormis que vous prendriez
Fricotto pis Toussaint pour des animaux, mais ils ont leurs
tickets. V'ià l'argent pour ceux-là, pis l'mien. Mais j'ai
pas besoin des autres, c'était rien que pour m'instruire en
voyageant, que je vous demandais tout ça Hé ! là !
vous autres A ce moment-là, la foule, en arrière de
Puce, était devenue enragée. Il y avait, je vous mens pas,
au moins trois cents particuliers qui poussaient comme des
possédés pour décoller Puce.
Ces Américains-là, vous savez, c'est du monde pressé,
sans bon sens; ça veut pas donner une chance à un homme
de jaser un brin, et de prendre queuques informations, en
cas qu'y en aurait besoin. Je me disais, en moé-même, en
voyant ça: — Ca va mal tourner, ben sûr; Puce qu'est pas
ben endurant de sa nature, va finir par sortir de son ca-
ractère.
Aussi ça n'a pas manqué; fatigué de les entendre crier
et de se faire pousser dans le dos, v'ià Puce qui se fâche et
saute dans l'tas.
122
I
Ah! les enfants, vous parlez d'un pique-nique. Tout en
revolait, que c'en était une vraie bénédiction.
Puce était un homme un peu dépareillé, y a pas de soin,
mais ils étaient trop contre lui, y avait pas de bon sens.
Alors, nous-autrcs, comme de raison, voyant qu'il en arra-
chait, on pouvait pas laisser maganner un ami; ca n'aurait
pas été correct, ce qui fait qu'on a pas pris de temps à rentrer
dans la game, Toussaint pis moé, j'vous en passe un papier.
Envoyé fort, pis oh! donc, quiens ben, on vous ramonait
ça que la moitié en était de trop. On achevait de nettoyer
le dépôt, à nous trois, quand, tout d'un coup, vlan! on se
se sent agrafer par en arrière et le temps de le dire, on se
trouvait dans la même barouche que tout-à-l'heure, avec
les mêmes policemcn, qui nous conduisaient devant le même
accordeur.
J'vous dis, les enfants, j'ai jamais vu un insccrabe de pays
comme celui-là, tous les chemins conduisent chez l'accordeur.
L'accordeur, comme de raison, nous a reconnus tout de
suite; notre retour n'a pas paru lui faire plaisir. Il n'avait
pas l'air content, l'bonhomme. Il a écouté les speeches des
policemen, puis nous a lâché un chapitre qui a duré, au
moins, une bonne demi-heure, après quoi il nous a expliqué
que pour cette fois, c'était vingt-cinq piasses par tête.
Dans les States, c'est pas comme ailleurs, les enfants, on
fait pas des prix doux pour les bonnes pratiques, au contrai-
re, on leur charge plus cher. Ça prend du monde regardant,
en scie ronde. Mais comme faut pas rouspéter avec
l'autorité, on a payé cash, et ils nous ont slackés.
— Ecoutez, les amis, que je dis à Toussaint et à Puce, si
vous voulez dire comme moé, on va bougrer notre camp par
chez-nous. Au prix que ça coûte pour voyager et avoir un
peu d'agrément par icitte, on aura jamais assez d'argent
pour se rendre à Lowell. Ca coûte trop cher d'extras.
— Faut ben qu'on se rendre à Lowell, dit Toussaint, nos
tickets sont achetés et mon cousin Damase nous attend.
— Ça serait pas poli de le faire attendre pour rien, ajoute
Puce.
— Eh! ben, ail right, que je fais, allons-y, mais faisons
pus de dépenses pour les amusements.
On se rend au dépôt et de c'coup-là on prend les chars
tout de suite.
Nous étions dans le char depuis pas plus de cinq minutes,
que v'ià un grand jack de Yankee qui s'amène et vient
s'asseoir à côté de Puce, en face de Toussaint et de Fricotto,
ici présent.
128
— Fait beau, qu'il nous déclare en français pas mal cassé.
— Fait beau, qu^on lui réplique en chœur.
— Allez- vous loin? qu*il continue, en nous offrant des
cigares.
— Tels que vous nous voyez, dit Toussaint, après avoir
tiré une touche, on s'en va à Lowell, voir mon cousin Da-
mase, qui doit nous trouver une job dans les factries, rapport
que c'est pas mal slack par chez-nous, de c'temps icitte.
— Ah! que dit l'étranger, c'est une bonne idée, on fait de
l'argent à ramasser à la pelle, à Lowell, et je suis certain que
des gens intelligents comme vous, allez vous enrichir le
temps de le dire.
— Tu vois, me dit Toussaint, qu'on a bien fait de pas se
laisser décourager par les queuques p'tits dépenses extras
qu'on a été obligés de faire à Boston.
— Même, qu'ajoute l'étranger, que je peux vous donner un
coup de main, vu que je suis bien connu dans la ville où vous
allez. Vous avez peut-être entendu parler de moi, je suis
Bob Macarelle, le millionnaire. J'ai des tas de propriétés.
Tiens, j'y pense, vous avez l'air d'être du bon monde, et vous
me plaisez, je veux faite queuque chose pour vous autres.
J'vas vous laisser avoir une de mes nombreuses maisons pour
presque rien, pour le seul plaisir de vous rendre service.
Enfin, pour piquer au plus court, le millionaire Bob
Macarelle nous emberlificotte si tellement correct, qu'en
descendant des chars, on part avec lui pour voir sa maison,
qui se trouvait en dehors de la ville.
124
Avant (le s'y rendre, Bob Macarelle, le millionnaire;, nous
amène diner dans un swell restaurant; un pépère de beau
dîner, les enfants, avec des confitures, de la bière et un tas
de fions à tout casser. Les Américains, vous savez, c'est du
monde qui se prive de rien; faut leur donner ça. Après
dnuM", Bob nous a laissé payer, pour nous habituer aux
manières américaines, à ce qu'il disait.
Ça nous a coûté huit belles piasses, mais on a trop rien
dit rapport qu'il nous louait sa maison à bon marché.
Ensuite, on a pris les p'tits chars, pis on est parti vers là
ousque s'trouvait la maison du Bob Macarelle en question.
On a pas pris de temps à arriver, vu que c'était pas loin.
On aperçoit un fanante de belle maison, avec des jardins
tout alentour; queuque chose d'un peu dépareillé, j'vous en
passe un papier.
— Qu'est-ce que vous en pensez ? que nous interroge
notre ami Bob, en nous reluquant par en-dessous.
— J'pense que c'est trop beau pour nous autres; jamais on
aura les moyens de louer une campe dans ces liméros-là,
que j'y dis, en manière de réponse.
Mais, si je vous la loue rien que vingt-cinq piasses, pour
un an?
— Viande! que s'écrie Toussaint, à ce prix-là on la prend
tout de suite. C'que mon cousin Damase va en faire une
binette quand il va nous voir logés de c'te façon-là. Qu'est-
ce que t'en dis, toé Fricotto, pis tbé Puce ?
— Ça nous va, qu'on rentasse comme un seul homme.
— Je vais toujours vous faire visiter, dit Bob. L'inté-
rieur est très bien meublé.
Là-dessus, il se met en train d'ouvrir la porte, mais v'ià
qu'il avait oublié sa clef.
— Ca fait rien qu'y dit, on va défoncer la porte, j'enverrai,
demain, mes ouvriers la réparer.
Ces crapets d'Américains-là, vous savez, y a rien à leur
épreuve.
Aussitôt dit, aussitôt fait, en criant "bean", la serrure
avait vu l'ours, et nous faisions dans notre nouvelle campe,
une entrée solennelle, comme disent les papiers.
Toutes les jalousies étaient fermées, et il faisait pas mal
noir dans la maison, ce qui fait qu'aussitôt entrés. Bob
s'accroche dans une manière de Catalogne et pique une tête
dans une armoire à argenterie, pendant que Puce allait
s'aplatir sur une table remplie de porcelaines et flanquait
toute la bastringue par terre.
' 12/i
— Ca fait rien, dit Bob, en se ramassant, j'en achèterai
d'autres.
Ces gens des States, y a rien pour démonter ça, voyez-
vous.
On fait de la lumière, j'vous mens pas, les enfants, la
maison était montée comme un château.
— A c't'heure, dit Bob, vous allez me payer d'avance et
j'vas vous donner un reçu. Et si ça ne vous fait pas de
différence, j'vas emporter toutes les argenteries; vous avez
pas besoin de ces bebelles-là, vous autres. Elles sont pas
mal vieilles et il y a longtemps que je veux les remplacer
par des neuves.
Alors on y crache not' vingt-cinq piasses, il nous donne
un reçu, et après nous avoir payé un coup à même un rodeux
de beau stock qu'il y avait dans une espèce de coffre, notre
ami et protecteur, le millionnaire Bob Macarelle, nous quitte
avec toutes les argenteries dans mon sac de tapis, que je lui
avais prêté. Quand un hom,me nous fait des faveurs comme
ça, comme de raison, faut pas être regardant avec lui. On
peut pas kicker pour y prêter son snatchel.
Macarelle parti, on s'met à visiter notre maison du haut
en bas.
— Hein ? disait Puce, c'est-y beau en grand les maisons
des States ?
— Tu parles d'ann' différence avec par cheu-nous, ren-
tassait Toussaint.
— Si la p'tite Catherine me voyait logé comme ça! que
je me modulais à l'intérieur.
Ça faisait ben deux bonnes heures qu'on se pa vannait
dans not' château, on était justement dans la cave, en train
de dire deux mots à un tonneau de vin que Toussaint venait
de découvrir, quand v'ià qu'on entend, à l'étage au-dessus,
des cris épouvantables. C'était des voix de criatures, et
ça hurlait en anglais, les enfants, à faire redresser le poil sus
ma blague à tabac. Je vous mens pas, c'était, sans com-
paraison, comme qui dirait, une convention de belles-mères,
tant ça criait fort.
Entendant ça, on fait ni une ni deux, on dit au revoir à la
tonne de vin et on grimpe en haut sur un temps de deux
quarante.
Arrivés là, on se trouve nez à nez avec deux criatures,
qui en nous voyant, s'mettent à crier plus fort et à timber en
pâmoison, sensément comme faisait ma défunte moiquié
quand elle voulait avoir un mantelet neuf.
Mais c'est pas toute.
126*
Pour fionuer l'affaire, v'ià un paroissien qui s'amène avec
deux policemen, et avant qu'on ait le temps de se re virer
on était empaqueté dans une voiture, que d'autres police-
men étaient allés chercher.
— Gages-tu, que j'dis à Puce, après m'être remis de ma
surprise, qu'on s'en va encore chez l'accordeur ?
— Ça me surprendrait pas, que dit Puce.
— L'accordeur, disait Toussaint, c'est ben correct une
fois par-ci par-là, mais bondance ! faut pas en prendre une
habitude. Dites ce que vous voudrez, moé, j'aime pas les
manières de c'pays-icitte. C'tour de voiture pourrait ben
nous coûter encore de l'argent.
— Ca, ça m'étonnerait pas, que je fais, mais si ça coûte
aussi cher qu'à Boston, on ferait mieux de s'acheter un jouai.
— T'as raison, dit Puce, j'cré quasiment qu'on ferait
mieux d'avoir un agrès à nous-autres.
De c' coup-là on a pas été chez l'accordeur tout de suite.
Ils nous ont fait coucher au clou, sous le respect que je
vous dois.
C'est rien que le lendemain matin qu'ils nous ont regrim-
pés en voiture et conduits délicatement chez l'accordeur.
C'était pas le même que les autres fois, c'était un nouveau;
on a pas pris de temps à faire connaissance.
Les deux criatures de le veille étaient là, ainsi que le
cousin Damase à Toussaint.
La plus vieille des particulières prétendait que c'était à
elle la maison et qu'on avait pas d'affaire là. Nous autres,
on rentassait qu'on avait loué la campe de Bob Macarelle.
A la fin on a montré not'reçu, le cousin Damase a parlé
en anglais à l'accordeur, qui s'est mis à rigoler comme une
jeune baleine, et les criatures ont commencé à se calmer.
Toujours est-il que, pour piquer au plus court, Damase
nous a dit que l'accordeur, il consentait à nous lâcher lousse
si on voulait payer cent piastres de dommages.
On a essayé de rouspéter, même que Puce s'est fendu d'un
discours en anglais, mais pas d'affaires, a fallu payer, ou ben
coucher d'dans jusqu'à la fin de nos jours.
En sortant de là, le cousin Damase, à Toussaint, a voulu
nous amener chez lui, mais j'vous en fous.
— Ousqu'est le dépôt ? qu'on s'est écrié en chœur. Et
sans demander not'reste, on a planté Damase là, et on a pris
les chars pour cheu-nous, rapport que c'était visible qu'on
avait pas les moyens de vivre par-là, ça coûtait trop cher.
127
On en avait assez de c'bondaiice de pays-ià, uusqu'on
peut pas faire un pas sans faire des dépenses. Et dire qu'y a
des gens qui disent que c'est une place pour faire de l'argent.
Ben moé, j'vas vous dire comment c'que c'est: d'après
c'que j'ai pu voir c'est l'accordeur qui mange toute.
Viande ! nous autres on est resté yien que trois pauvres
p'tites journées, et ça nous a ben coûté yien qu'en extras,
sans compter not' loyer à Bob Macarelle, chacun cent
cinquante belles piasses, ma grande conscience du Bon Yeu.
Quiens! c'est ben court, une paroisse, ousque les criatures
viennent vous déranger dans une maison que vous avez louée
d'un millionnaire, et ousque les p'tites dépenses coûtent les
yeux de la tête; une paroisse ousqu'on peut pas se re virer
sans se trouver rendus chez l'accordeur; une paroisse
d'ousque je suis revenu cassé comme un clou, avec mes
nippes enveloppées dans une Catalogne, rapporte que le
millionnaire Macarelle avait oublié de me remettre mon
snatchel, parlez-moé pas de ça.
Ca vaut pas une chique.
V'ià c'que Fricotto pense des Etats, les enfants. Vous
voyez que j'avais raison quand j'vous disais que c'est le
plus chrysostome de pays qu'a jamais été inventé, et que
ça prend des Américains pour rester dans une torbrûle de
place pareille.
Aussi, vrai comme vous êtes là, j'y ai jamais remis tant
seurement le bout du nez.
A. Bourgeois.
Si vous obtenez du succès dans vos entreprises, continuez
toujours, car il reste encore à prendre plus que vous n'avez
pris.
O —
Ne portez pis de Bandages Herniaires
Les PLAPAO-PADS de STUART dffèrent des
bandages en ce qu'ils sont des applicateurs médicaux
faits adhésifs, expressément pour retenir les muscles et
les remettre en place. Pas de courroies, pas de boucles,
pas de ressorts attachés. Ils ne peuvent glisser, de sorte
qu'ils ne peuvent presser trop fortement contre l'os affec-
té. Des milliers ont fait avec succès, chez eux, l'emploi de
Médaille d'Or ^^ traitement sans interrompre leur travail, les cas les
plus difficiles ayant été vaincus. Doux comme le velours;
facile d'application; pas coûteux: Médaille d'or à Rome et Grand Prix
à Paris. Le procédé de guérison est naturel, de aorte qu'après, il n'y a
pas lieu de faire usage de bandages herniaires. ' Nous en donnons la preuve en envo-
yant un essai GRATUIT de Plapao à tous ceux qui écriront à l'adresse suivante :
PLAPAO LABORATORIES, Block 1608, Saint-Louis, Mo. U.S.A.
128
Grand
Prix
C'était du temps des crinolines, des tuques, des ceintures
fléchées, des capots d'étoffe du pays avec capuchons, des
catalogues, des rouets et des métiers, c'était du bon \ieux
temps.
Par une froide et nuageuse après-midi de fin d'octobre,
Pierre Marchand, de Batiscan, étudiant eii médecine, mieux
connu sous le nom de Pierrot, était à culotter une pipe de
plâtre davant un poêle à deux ponts dont l'attisée pétillait
gaiement.
Pierrot, à ce moment, était seul dans la cuisine, vaste
comme un réfectoire de monastère. Renversé dans une
berceuse, les deux pieds sur la tablier du poêle, les yeux
rivés sur les solives du plafond, il semblait absorbé dans
quelque philosophique rêverie. Sa pipe s'était éteinte. Il
se pencha, décrocha les pincettes et les introduisant dans la
petite porte circulaire il en retira un tison avec lequel il
ralluma sa pipe. Soudain, une étincelle jaillit avec un bruit
sec sur l'un des ''tapis ronds."
129
— Tiens! pensa Pierrot, de la visite.
Il ne pouvait mieux prédire.
On frappait à la porte.
— Entrez, cria le jeune homme.
Mais déjà, celui qui avait frappé, n'avait pas attendu cette
invitation. En intime, il était entré sans plus de formalités.
— Bonjour Pierrot, dit-il en refermant la porte.
— Bonjour Toupin, reprit l'autre, sans tourner la tête, la
voix du visiteur lui était familière, prends une chaise et
fume. Fais comme moi.
Mais Toupin, au lieu d'obéir, promena ses regards dans
toute la pièce puis se rapprochant de Pierrot lui dit:
— Je désirerais te parler sans être entendu de personne.
— Eh bien, mon vieux, fit Pierrot, tu en as une façon de
m'aborder aujourd'hui !. . . .Pourquoi donc tout ce mystère!
. . .Ne dirait-on pas, ma foi! qu'il s'agit d'un crime? ....
— Presque, repartit Toupin, avec calme.
Pierrot se leva. Prenant entre ses mains la tête de son
ami et le regardant dans le blanc des yeux, il lui demanda :
— Battrais-tu la campagne, par hasard ?
— Pas le moindre du monde. Mais encore une fois, je
puis te parler sans crainte? Personne?
— Dis. Le père est a^lé faire sa partie de dames chez mon
oncle Edem, la mère est à la laiterie, à écrémer les vaisseaux,
et Maria, si elle n'est pas chez la cousine Eléonore, c'est
qu'elle est à la confesse.
Pour plus de prudence, Toupin baissa la voix.
— Tu sais, commença-t-il, cette espèce de chemineau qui
a fait le plongeon dans le Saint-Laurent, et que l'on a fini
par repêcher. On l'a enseveli, ce matin, à Champlain.
— Où veux-tu en venir?
— Le bonhomme, pas connu, n'est-ce pas?
— Apparemment, non.
— Ni héritiers, ni créanciers que l'on sache ?
— Ensuite ?
— Eh bien, il nous appartient, conclut Bernard Toupin,
en s' avançant une chaise, après quoi il bourra sa pipe.
— Qu'est-ce que cela veut dire?
Ici Toupin rapprocha son siège et dans l'oreille de Pierrot
qui se leva d'un bond:
— Nous allons voler son corps, cette nuit
Alors Marchand, d'une voix tranchante comme une faux
et qui ne souffrait pas de réplique:
— Jamais de la vie! dit-il.
Toupin, toutefois, ne se tint pas pour battu.
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Etu{lioii8-m)Uis la médecine, oui ou non '.' (l('jua.n<lM,-t-il.
— Sans doute.
— Tu admettras avec moi que nous ne sommes pas des
étudiants en médecine vétérinaire et qu'il faille choisir nos
sujets ou nos victimes, appelle-les comme tu voudras,
parmi les chiens, les chats ou les chevaux.
— Ça, je te le concède, acquiesça Pierrot avec générosité.
— Et nous ne pouvons toujours pas, poursuivit l'autre,
faire de dissection sur les statues du curé ou sur des pages
de dictionnaires. Nous avons là un occasion superbe, une
chance qui ne se répétera peut-être pas de longtemps.
Même que c'est notre professeur, le Dr Lahaye lui-même,
qui m'a suggéré l'affaire, nous offrant une pièce dans sa
maison pour y faire la dissection. Tu vois!
— C'est bel et bon, mais ce n'est certainement pas lui qui
se chargerait d'aller déterrer le cadavre.
— A son âge! fit Toupin sur un ton de reproche. Ignores-
tu donc que, dans ses belles années, il l'a fait plus d'une fois.
— ^Mais, malheureux, songe donc à tous les dangers que
nous courons. Rappelle-toi les deux cents piastres d'amen-
de imposée à Lambert, de Sainte-Anne de la Pérade, et la
raclée de coups de rondins que ce pauvre Desilets, de
Saint-Pierre-les-Becquets, a reçue sur les côtes. Il a bien
été huit jours sans bouger de son lit.
— Dame! rétorqua aussitôt Bernard, en voilà un que je ne
plains pas. Pour avoir voulu voler un mort il n'a pas volé
la bastonnade. Ça prenait un imbécile comme lui pour
déterrer le neveu d'un des marguilliers. Quand on s'attaque
aux notabilités de la place, on s'expose grandement. N'em-
pêche que ceux-là même qui tapèrent le plus dru seront bien
heureux, plus tard, de requérir ses services pour leurs bobos.
Pierrot se tut. Il était, c'était clair, sur son chemin de
Damas. Néanmoins, il fit encore des objections.
— Tout de même, remarqua-t-il, tu me proposes 'là une
besogne qui répugne à ma conscience. Profaner un cime-
tière, porter des pas sacrilèges dans le dernier asile des
heureux comme des malheureux, sais-tu bien que c'est
monstrueux! je craindrais que le même sort me fût réservé
une fois mort !
— Avec ça que tu t'en apercevrais, rétorqua Toupin avec
un rire cynique. Tu me rappelles ces époux d'une jalousie
féroce qui font jurer à l'autre de porter un deuil éternel.
Allons! occupons-nous de notre affaire. Voici un monsieur
auquel le plus humble des paroissiens ne pense déjà plus.
Personne n'ira s'agenouiller sur sa tombe. Il est de notre»
devoir d'utiliser ces restes dans l'intérêt de la science et de
l'humanité! Ils nous auront aidé à sauver des milliers de
vies précieuses, des êtres qui, le sait-on jamais, sont peut-
être appelés à faire l'orgueil du pays et la gloire du monde
entier. Si tu m'écoutes
— Assez! assez! cria Pierrot à Bernard qui s'échauffait,
gesticulait. On m'a imposé tant de discours en rhétorique
que depuis cette époque j'ai pris tous les discours en horreur.
— Alors, repondit Toupin, impitoyable, si tu n'acceptes
pas, je continue. Ca va? . . . .Allons! ne fais pas le pleutre!
Pierrot gardait le silence.
Ca va ?. . . .répéta Toupin. Tiens! Tope-là.
Il lui tendit la main.
Cette fois Pierrot serra la main qui lui était tendue, mais
si mollement, avec si peu d'enthousiasme ....
Et en retraitaat, il décocha sa flèche de Parthe.
— J'en suis, dit-il, mais je n'ai pas l'âme en paix. Quel-
que chose me dit que tout cela finira mal.
— Sois sans crainte. Pierrot, répondit Toupin en gagnant
la porte. Ça va marcher comme le boghei flambant neuf
de mon oncle Zacharie, prends-en ma parole Je connais
l'endroit précis où le mort a été enterré, j'ai assisté aux
funérailles. Même que j'ai semblé très ému. Attends-moi
à la porte du jardin à huit heures et demie. Ne t'occupe de
rien. Je cacherai tous les accessoires dans la barouche.
Au revoir.
Pierrot referma la porte sans rien dire.
* * *
La nuit était descendue sur la campagne, noire, tour-
mentée, lugubre, nuit d'octobre froide, mélancolique, la-
mentable. Dans le ciel sans lune, les nuages étaient
chassés par un vent qui soufflait en tempête. De chaque
côté de la route et dans les champs les arbres, étendant leurs
grands bras décharnés, faisaient entendre une plainte mono-
tone et continue. On aurait dit des fantômes qui tantôt
paraissaient gémir, tantôt grincer des dents. Les contre-
vents criaient et se démenaient sur leur gonds et de temps à
autre un chien hurlait sinistrement, un hurlement à la mort.
— C'est toi, Pierrot ? demanda tout bas une voix dans la
nuit.
— En personne, répondit d'un ton sonore celui qui avait
été interpellé avec tant de prudence.
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— Veux-tu bien te taire, iminial, reprit Toupiii ave(;
humeur. Un peu ])lus, et tu vas nuittre le villap;e à nos
trousses. Allons! monte, et surtout, pas de bruit
Ca y est ^
— Une minute ....
Et Pierrot, sortant de sa i)oche sa pipe toute bourrée
d'avance, frotta une allumette sur la toile cirée de la ba-
rouche. Du revers de la main, Bernard éteignit l'allumette
en disant :
— Imbécile, il n'y a qu'un instant, tu cries à tue-tête,
et maintenant tu fais de la lumière pour qu'on nous recon-
naisse. Tu fumeras plus tard; tu as bien le temps. Avec
un complice comme toi, on court quatre-vingt-dix-neuf
chances sur cent de se faire pincer. Je ne sais ce qui me dit
de retourner.
— Je ne demande pas mieux, répondit Pierrot.
— Bon! bon! assez parlé, répondit Toupin avec impa-
tience. Marche, la Grise!. . . .
Aucun des deux ne disait mot. Bientôt la neige se mit
à tomber.
— Nom d'un chien, fit Toupin, je n'avais pas prévu ça.
Il faut nous hâter d'arriver avant qu'il neige trop, car je ne
pourrai pas retracer mon homme.
Et, au risque de se rompre le cou, il mit la Grise au galop.
Les deux étudiants avaient laissé Batiscan derrière eux et
se trouvaient en pleine campagne. Ils se faisaient cahoter
depuis une demi-heure, quand, des deux côtés du chemin qui
blanchissait, les maisons parurent plus nombreuses, comme
de grandes ombres qui se tassaient les unes contre les autres
dans la froideur de la nuit.
— Nous voici à Champlain, dit Toupin en se penchant du
côté de son compagnon. C'est te dire qu'il ne faut pas
faire de bruit.
11 met la bête au pas.
— Les gens de Champlain se couchent de bonne heure,
observe-t-il. Bien qu'il ne soit pas encore neuf heures et
demie, je suis sûr que presque tous sont au lit ou sur le
point de l'être.
— Regarde-donc cette lumière près du cimetière, remarque
Pierrot.
— Oh! pas de danger de ce côté, répond tranquillement
Toupin. C'est là que demeure la grosse Virginie Duplessis
que le sacristain poursuit de sa flamme. Je parierais ma tête
qu'il est à veiller avec elle, tandis qu'elle se tricote des bas
de laine pour l'hiver qui vient. Et quand le sacristain va
133
passer la soirée chez Virginie, il ne la quitte jamais avant
onze heures. Tellement que son curé Ta plus d'une fois
taucé de verte façon à ce sujet. Mais à part ça c'est un si
bon sacristain!. . . .
— Tiens, il y a de la lumière au presbytère. J'aimerais
autant que M. le curé fût couché.
— Sois sans inquiétude: C'est aujourd'hui mardi. C'est
te dire que le curé fait sa partie de besigue avec le notaire
Leblanc, . . .Et quand M. le curé joue au besigue, il n'y
a que le bon Dieu à porter aux malades qui le ferait lever de
sa chaise. Le besigue, c'est sa passion. Il ne se mettra pas
au lit avant minuit. Pour être sûr de garder le notaire
jusqu'à cette heure-là, il lui passe de temps en temps, dans
la soirée, un petit verre de vin blanc. Et le notaire adore le
vin blanc. Il y a un quart de siècle que ça dure. C'est
charmant.
— Tout en parlant, Toupin qui vient d'arriver au terme
de son voyage, attache son cheval à un poteau de clôture,
à un demi-arpent du cimetière, pour ne pas éveiller les soup-
çons au cas où l'on passerait par là.
Cela fait, les deux misérables, munis chacun d'un pic et
d'une pelle, se dirigent vers le champs de repos, quand
soudain, à leur terreur, ils voient un homme se dirigeant
sur eux.
Ils ont juste le temps de sa tapir derrière un énorme chêne.
— Ca y est! dit Pierrot à l'oreille de son ami, nous sommes
pinces. J'ai bien envie de prendre la fuite.
Pour toute réponse, Toupin applique une main sur la
bouche du trop loquace Pierrot.
L'inconnu, cependant, comme s'il voulait se donner du
cœur au ventre, en cet endroit redoutable, dit à haute voix,
parce que lorsqu'on parle fort dans la solitude on n'est plus
seul :
— Avec un vent d'enfer pareil, pas moyen d'tirer une
touche. A l'abri de c't'e gros arbre-là, si j 'parviens pas
à allumer, mon nom est Baptiste.
Il sort une allumette de sa poche.
— Pareillement, continue-t-il à monologuer tout haut,
que j'suis pas de ces plus farauds, moé icitte, avec toutes
ces histoires de r' venants que le neveu à Jérémie m'a racon-
tées après souper. Mais y a ni une ni deusse faut que
j'fume, j'en ai une rage dans le gosier.
Il frotte une allumette sur son pantalon, le vent l'éteint
aussitôt.
— Damnée allumette ! dit-il.
134
il eu frotte une autre. De nouveau, elle s'éteint. 11
recommence cinq ou six fois avec le même résultat.
— Y a ben du sort là d'dedans! remarque-t-il en se signant.
TouiHu n'y tient plus. Oubliant toute prudence et le but
qui Ta amené là, il fait entendre un bruit sourd, caverneux,
sépulcral, tandis que sa main s'abat pesamment sur le
crâne du malheureux qui pousse un cri déchirant. Lâchant
sa pipe, il se sauve comme un chevreuil aux abois, sûr
d'avoir tous les morts sur les talons.
Les deux mécréants s'en tiennent les côtes.
— J'aimerais bien, dit Toupin, voir la tête de ce pauvre
gars à son arrivé à la maison. Sûr qu'il va jurer sur son
âme avoir vu les mânes d'un de ses ancêtres. Il aura payé
au centuple la peur qu'il nous a faite lui-même.
— C'est bien toi, remarque Pierrot. Tu me chantes
pouille parce que je parle un peu fort et que je veux fumer,
mais tu fais hurler ce bougre-là, comme \m loup-garou, au
1.S5
risque d'ameuter contre nous tout le village de Champlain,
le cimetière avec.
— Il ne faut pas m'en vouloir, dit Toupin, pour s'excuser,
ça été plus fort que moi. Maintenant, dépêchons-nous,
suis-moi.
Il neigeait à plein ciel. Les deux étudiants, après avoir
écouté quelques minutes si les cris n'avaient attiré l'atten-
tion de personne, enjambèrent la clôture et se trouvèrent
dans le cimetière.
— Par ici, commanda Toupin, marchons en chien de fusil
le long de la clôture pour ne pas laisser de pistes visibles du
chemin. D'ailleurs, s'il continue à neiger comme cela,
demain matin, toute trace sera effacée, et ce qui aurait pu
nous trahir tout d'abord ne pourra que nous aider.
Puis, après quelques secondes :
— Tranquillement, nous y voici. Maintenant, ô poète,
laisse tes attendrissements et tes scrupules à la porte de
cette enceinte, enlève ta ''bougrine" et à l'œuvre. Il s'agit
de procéder avec ardeur Les minutes sont précieuses.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Toi de ce
côté, moi de celui-ci. Une, deux, trois, ça y est ? Allons-y
bravement. Au bout d'un quart d'heure, Pierrot s'essuyant
le front du revers de sa manche, remarqua:
— Je suis fourbu.
— Travaille, répondit Toupin qui pelletait dur, tu te
reposeras en voiture.
Enfin, il laisse échapper une exclamation de joie.
— J'ai touché, dit-il. Encore quelques pelletées, et nous
aurons fini Courage, mon vieux
— Bigre! c'est qu'il fait noir comme dans le four de ma
tante Josette, remarqua Pierrot.
— Passe-moi un pic, dit pour toute réponse Toupin qui
se mit en frais de déclouer le couvercle du cercueil. Ce ne
fut pas long.
— Veuillez excuser nos procédés. Monsieur, dit Toupin au
cadavre après qu'il eût fait sauter le couvercle. Nous ne
vous voulons pas de mal, c'est pour l'humanité.
Et interpellant Pierrot :
— ^Je vais sortir du trou et tu me tendras ce monsieur, que
je le sorte de sa mauvaise position.
— Non, non, répliqua aussitôt Pierrot, qui ne se souciait
guère de rester au fond de cette fosse seul à seul avec le
cadavre. Reste ici, c'est moi qui vais monter.
— A ton aise, acquiesça Toupin. Mais, mon misérable,
ne vas pas prendre la fuite et me laisser dépêtrer tout seul.
13G
Apres que Fou eût hissé tjiiit bien que mal le cadavre hors
de sa dernière demeure où il devait séjourner jusqu'à la fin
des siècles, on retendit irrévérencieusement la face dans la
neige, et l'on commença à combler la fosse pour effacer tout
vestige du crime accompli.
Cette opération terminée, Toupin dit:
: — Hâtons-nous; jusqu'à présent, tout va bien. Prends-le
par les pieds, moi je le saisis par les épaules. Vois, il y a
déjà rigidité cadavérique. Le mâtin, il n'a pas dû crever de
faim, il est lourd comme un madrier. Mets-lui les pelles et
le pic sur le ventre. Comme cela, nous ne ferons qu'un
voyage. Tu es prêt?
—Oui.
— En route !
Au moment où les deux étudiants allaient remonter en
voiture, quel ne fut pas l'étonnement de Pierrot quand il
vit son ami sortir du siège un pardessus et une casquette.
— Pourquoi cela, demanda-t-il ?
— ^Dame, t'imagines-tu, par hasard, que nous allons faire
mourir ce pauvre homme de froid. Tu vas voir comme nous
en aurons bien soin. Aide-moi. . . .Fichtre! qu'il est raide.
Enfin! ça y est. .. .A présent, où est sa casquette?. . . .La
voilà Rabats-la lui sur les yeux, au cas où il voudrait
dormir en chemin .... Hein ! il ne paraît pas mal, après tout.
— Toupin, fit Pierrot, en claquant des dents, j'ai hâte
d'être conché dans mon lit. Je te l'avoue sans fausse honte,
je vais laisser brûler la lampe, cette nuit, dans ma chambre.
— Toupin parut ne pas entendre. Il poursuivit :
Le plus embêtant, ça va être de l'asseoir. Aide-moi à lui
assouplir les jointures.
Les os craquèrent et n'offrirent plus de résistance comme
dans le supplice de la roue.
— Maintenant, remarqua Toupin, comme les deux jeunes
gens asseoyaient le cadavre entre eux, notre compagnon
aura plus chaud, bien que nous allions lui serrer les côtes.
C'est qu'il n'y a guère de place pour trois .... Hue! la Grise,
marche ! . . . .
Pierrot était d'un mutisme pitoyable. Les dents lui
claquaient dans la bouche comme des castagnettes.
— As-tu froid, Pierrot, demanda son ami.
— Je n'ai pas chaud, répondit-il.
— Aussi, pourquoi persistes-tu à t'éloigner de notre invité.
Tu es d'un respect ! . . . .Tiens ! fais comme moi, rapproche-
toi ... . Entre voisins, il faut s'entr'aider, c'est la loi de la
nature.
137
Soudain, dans les ténèbres, au sommet d'une montée,
brilla une lumière qui se rapprochait peu à peu, ce pendant
que des éclats de rires et des bribes d'une chanson à boire,
mêlés aux sifflements de la tempête, parvinrent aux oreilles
des étudiants anxieux.
Si je meurs, queTon'm^enterre
Dans la cave ousqu'est le vin.
Les deux pieds dessous la tonne,
Et la tête sous le robin.
S'il en tombe quelques gouttes.
Ça me rafraîchira le teint.
Si le tonneau se débouche.
J'en boirai jusqu'au matin.
Bientôt, ils furent assez près pour distinguer une voiture
et quelques gais lurons en ribote dont l'un tenait un fanal
pour éclairer la route.
Toupin allait tirer à droite, mais déjà l'autre voiture lui
barrait le chemin.
Eh! là-bas, crie-t-il, laissez-nous passer.
Pour toute réponse, quelqu'un descendit de voiture en
titubant. Une bouteille à la main, il chantait :
O liqueur ineffable,
Délice des humains.
Mélange inexprimable
Tu calmes nos chagrins !
C'est toi qui dans nos fêtes,
Rends si courtes les nuits,
Et qui troublant nos têtes.
En chasse les ennuis.
L'étudiant, agacé, allait envoyer rouler dans la neige
l'homme et la bouteille, mais il en fut arrêté par la crainte de
complications dans son aventure.
^ L'autre, cependant, tendant la bouteille, dit :
* — Un p'tit coup, m'sieu, c'est ça qui ravigote le sang. . .,,
. ' — Merci, l'ami, refusa Toupin.
Mais le pochard, avec l'insistance des gens en cet état
quand ils se mettent en frais de civilités, continua :
— Vous êtes pas pour .... nous faire .... c't'affront-là ....
hein! ou j 'cogne!
— C'est ça, c'est ça. . . .tu parles comme Papineau, cria
celui qui tenait le fanal. Attends un peu, que j'te fasse de la
138
luniièie . . .S'il fait des fayuns, cj'est p't'et ben qu'il cré que
c'est ainq' do la trempette que tu y offres. . . .
— D'ia trempette, firent d'autres, ah ben! vas-y voir,
quand il se sera envoyé ça dans la dalle, y changera d'idée. .
On est du Cap nous aut', et quand on fait des politesses,
on les faits comme du monde ben éduqué.
De nouveau, il offrit la bouteille en disant:
— Faites excuse. . . .y a pas d'gobelet, mais tout de
même qu'ça part du cœur!
Toupin, qui savait plus prudent de ne pas refuser davan-
tage, dans les circonstances, but une gorgée.
Pierrot, naturellement, dut s'exécuter à son tour, mais pas
trop à contre-cœur. Dans la disposition d'esprit où il se
trouvait, il sentait le besoin d'un stimulant.
— Baptiste, dit l'homme au fanal à son compagnon en
élevant la lumière au-dessus de sa tête, tu vois ben qu'y
sont trois dans la voiture. T'es plus poli que ça.
— Toupin se hâta de dire:
— Mon ami est de la tempérance.
— Ah! bah, qu'est-ce que ça fait, insista l'homme à la
bouteille, un coup de plus ou moins, y en mourra pas pour ça.
Les deux j eimes gens s'alarmèrent. Le danger augmentait.
— Je vous dis qu'il ne boit pas, fit Toupin avec fermeté.
— C'est-y ben vrai, l'ami, que vous prenez pas un coup ?
demanda l'ivrogne.
Silence.
— Il est sourd et muet, expliqua Toupin.
— C'est ben dommage, remarqua l'homme au fan al, mais
quand même qu'on est sourd et muet, c'est toujours pas
ça qu'empêche de prendre un coup.
Il ajouta à tue-tête:
— Eh veux-tu un coup ? j'te dis que c'est pas du tord-
boyaux.
Ne recevant pas de réponse, tous deux regagnèrent leur
voiture en maugréant.
Quelques instants plus tard, les barouches roulaient
chacune dans une direction opposée.
— Ouf! fit Toupin, avec un soupir de soulagement. Ces
sales ivrognes ont été bien près de nous mettre dans de
beaux draps.
— J'ai hâte d'arriver, répondit Pierrot; ta rosse n'avance
pas.
— Avec ça que c'est facile. Qui aurait pensé, cette ''bordée"
à la fin d'octobre? Tant mieux, plus il tonbera de neige,
moins on retrouvera nos traces.
139
La Grise, suant, soufflant avançait péniblement.
Tout à coup, Toupin, poussa un juron énergique.
— Qu'y a-t-il encore? demanda Pierrot, qui depuis deux
heures faisait plus de mauvais sang qu'il n'en avait fait de
sa vie.
— 11 doit y avoir quelque chose de brisé. Tiens les guides
que j'aille examiner ça.
— Nous voilà propres, annonça-t-il, quelques secondes
après être descendu de voiture. Il y a un trait de brisé.
— Ecoute, observa Pierrot, d'une voix blanche et la gorge
sèche- je suis certain que c'est la faute à ton sacré mort. . . .
J'ai un pressentiment qu'il va nous arriver malheur.
— Ne dis donc pas de bêtises, vieille poule mouillée!
répliqua Toupin avec humeur. Si jamais je requiers tes
services pour ces affaires-là
— Je te préviens que tu pourras t'adresser ailleurs.
— Heureusement que nous sommes à deux pas de chez le
père Toutant. Le brave homme va nous rafistoler ça en un
tour de mains. Allons-y.
— Dis-donc, Toupin, tu n'as pas l'intention, j'espère, de
conduire notre corbillard chez le père Toutant ? Perds-tu la
tête ? . . Attends-moi, je cours emprunter un trait et je viens.
— Laisse-donc, nous allons attacher notre cheval à la
barrière du jardin et entrer nous chauffer. Tiens, regarde,
il y a de la lumière partout ; ma foi ! on dirait une noce ....
Personne ne songera à venir mettre son nez dans la voiture.
— Et toi qui me prêchais si fort la prudence .... Faut-il
que tu en raffoles de ta jolie Georgette, pour t 'exposer ainsi
au danger. Ce n'est pas tes doigts que tu veux réchauffer
au poêle du père Toutant, mais ton cœur à la flamme des
yeux de Georgette.
— Tu déraisonnes comme si l'eau-de-vie te montait à
la tête
Tout en parlant, Toupin avait mené le cheval par la
bride jusqu'à la maison en cailloutage à demi-masquée par
une rangée de gros chênes.
Pierrot, qui ne se souciait pas de tenir seul compagnie au
cadavre, avait sauté en bas de la voiture et marchait sur les
talons de son compagnon qui souleva le lourd marteau de
fer forgé.
Le chef de la maison lui-même \dnt ouvrir.
Un rayon de lumière traversa la route, un vieillard à
large carrelure et à barbe blanche parut sur le seuil, des cris
de joie, un gazouillement de voies fraîches et des accords de
violon s'égrenèrent dans la nuit.
140
I.c p^rc 'l\)utant scinhla ciicliaiitr de l'aniNCM' de l^cni.'ud
vi de Pierrot, qui comptaient sans contredit parmi les jeunes
^ens les plus estim(5s de la région, d'autant plus qu'ils étaient
d'excellents partis.
— Vous tombez bien, mes amis, leur dit-il, en les accueil-
lant d'un bon sourire et leur serrant la main avec cordialité.
La jeunesse s'amuse ferme, ce soir. .. .On est arrivé, à
l'improviste, il n'y a pas une heure, avec un violoneux.
C'est à qui s'en donnerait le plus. . . .Allons, enlevez-moi,
ajouta-t-il, en voulant aider aux jeunes gens à enlever leurs
pardessus.
Georgette, appelle-t-il d'une voix de stentor, de la visite
pour toi.
Georgette accourut, légère et gracieuse comme une fau-
vette, toute ronde et charmante dans sa robe de mérinos
bleu marin, les joues empourprées par le plaisir, les cheveux
bruns, bouclés et ébouriffés encadrant un minois où bril-
laient des yeux très doux et presque noirs, et où souriait une
bouche appétissante et vermeille comme une fraise des
champs.
A la vue de Toupin, un éclair passa dans sa prunelle, et
tendant spontanément et avec grâce les deux mains, elle
dit aux jeunes gens:
— Que je suis heureuse de vous voir!
Mais en prononçant ces paroles ce n'était pas Pierrot que
la jolie Georgette regardait.
Et, comme pour répondre à une accusation muette de
Toupin de n'avoir pas été invité à la fête, elle ajouta aussitôt :
— N'allez pas croire qu'il s'agisse d'une ''veillée" organisée
d'avance. Oh! non. Ce sont des amis qui m'ont fait une
agréable surprise. . . .Vous êtes des nôtres?. . . .Dites oui.
.... Pierrot regarde Toupin avec un œil chargé de reproches.
Il disait ce regard: "Et notre mort? Ne vas pas écouter
la voix de la sirène ou tu es perdu."
Mais Toupin regarda Georgette. Il fut vaincu.
— Vous êtes bien gentille, mademoiselle Georgette, dit-il,
en acceptant, mais tout juste le temps d'un quadrille, car
mon cheval est à la porte. Et M. Toutant me rendrait
un grand service s'il voulait me prêter un trait pour
remplacer le mien qui s'est cassé.
— Comment donc! s'écria le père Toutant, mais tout de
suite. . . .je vais faire mettre votre cheval à l'abri sous la
remise. Mon homme va vous ''arranger" ça. Mais, il
n'y a rien qui vous presse. Ah! mes amis, la jeunesse,
c'est si beau, amusez-vous tandis que vous le pouvez. . .
141
La jeunesse c'est si beau! ... Je Faiine, mui,. la jeunesse,
quand elle est honnête, bien entendu .... Alion s ! allons!
déshabillez-vous.
Refuser, c'était impossible.
Cette fois, Toupin se rendit compte de l'imprudence dont
il venait de se rendre coupable.
Et tout le temps ce satané Pierrot qui avait les yeux
rivés sur lui, des yeux qui criaient:
Malheureux, qu'as-tu fait?. . . .Tu nous perds!
Le veillard appela:
— Joseph! Joseph!
Un grand garçon, long comme une gafïe, borgne et^ boi-
teux, qui était assis à regarder la danse, s'avançait d'un pas
d'enterrement.
Tu vas, dit le maître, conduire sous la remise le cheval qui
est à la porte. Tu lui donneras une grosse portion d'avoine
et tu lui mettras la couverte rouge sur le dos .... Dépêche-
toi donc, flandrin!
Et quand le domestique fut parti du pas aussi rapide
qu'il était venu, le père Toutant continua:
— Ah! mes amis, quel temps! quel temps!. . . .Cependant,
j'ai vu plusieurs fois de la neige au mois d'octobre.
Le vieillard parlait, parlait, se frottant les mains d'aise et
de contentement, sa bonne grosse figure débonnaire et
joviale, éclairée d'un large sourire, et les yeux malins pétil-
lant derrière les lunettes, heureux de la joie de cette jeunesse
qui poussait forte et laborieuse, riante et vertueuse, et qui,
ce soir-là, comme toujours, s'amusait si bien sous son toit
hospitalier.
Toupin avait oublié ses craintes, au contact de la bonne
humeur du père Toutant et surtout de la caresse des yeux
et du sourire engageant de Georgette.
Quant à Pierrot, rien ne pouvait le dérider. Il était si
taciturne que la jeune fille ne put se défendre d'en faire la
remarque.
— Votre ami est bien morose. Et pourtant nous avons
au milieu de nous, ce soir, de jolies filles qui ne demanderaient
pas mieux que de l'égayer. Il est vrai, ajouta-t-elle, avec
un sourire d'ironie, que Charlotte Lahaye n'est pas ici.
Oh! si elle était présente!
Toupin fut cruel.
— N'est-ce pas que ce jeune homme a une mine de sé-
pulcre ?
— Allons! allons! dit le père Toutant, si Charlotte n'est
pas ici, j'ai quelque chose qui va vous changer la mine de se
142
gai\^on-lA . Venez, mes amis, venez, d'autant plus que
vous devez être gelés? Un bon verre de rhum de contre-
bande, hein, que dites- vous de ça, les petits? Voilà qui
vous met de la gaîté au cœur et de la chaleur à Festomac!
Il n'en fallait pas plus pour porter à son comble l'enthou-
siasme de Toupin dont le mort était déjà enterré dans son
esprit. Il avait offert le bras à la fille du père Toutant.
Quant à Pierrot, il fut, soudain, entouré, puis poussé,
bousculé, jusque dans la grande cuisine au parquet de jaune
peinturé, où avait lieu la danse. Avant même qu'il fût
revenu à lui, il se vit emporté dans un quadrille, ayant pour
vis-à-vis, Toupin et Georgette, alors que le violoneux,
battant de la tête et de la semelle, faisait résonner son
instrument avec un entrain de tous les diables.
* * *
Joseph a remisé la voiture, remplacé le trait défectueux,
donné l'avoine, couvert le cheval, et il va rentrer à la maison
quand il s'aperçoit que le vent a jeté par terre la toile cirée
de la barouche. Il la ramasse, la plie et la place sur le siège
de la voiture. Alors seulement, il remarque une forme
humaine adossée dans un coin.
Le domestique du père Toutant n'était pas un héros. De
voir là, soudain, à cette heure, et à la lueur vacillante du
fanal suspendu à l'une des poutres de la remise, cet homme
à la mine louche, il en a la chair de poule. Instinctivement,
il se rejette en arrière. Rien ne bouge.... Il prend son
courage à deux mams.
— Hé, m'sieu, crie-t-il d'une voix mal assurée, qu'est-ce
que vous faites là ?
Le silence seul lui répond.
— N'entendez-vous que j'vous dis, interroge-t-il de nou-
veau en tremblant comme une feuille d'automne; j'vous
demande si vous êtes mort ou en vie ?
Il n'entend que le vent qui siffle en furie et menace d'étein-
dre la flamme du fanal.
Il est pris d'une terreur panique, et pour la première fois
de ses jours il se hâte. En trois ou quatre enjambées il est
arrivé à la maison dont il enfonce plutôt qu'il n'ouvre la
porte de la cuisine. D'une pâleur cadavérique, il tombe
nez à nez avec le maître de céans.
— Eh bien, Joseph, lui demande ce dernier, qu'est-ce que
tu as ? . . . . Ne dirait-on pas que tu as vu apparaître ton
défunt oncle Toussaint à qui tu dois encore vingt écus?
143
— Ah M'sieu, si vous saviez, si c'est pas un revenant que
j'ai vu, y en vaut guère mieux. Dans la barouche à m'sieu
Toupin, y a un homme qu'a une casquette rabattue sur les
yeux, qui parle point et qui bouge point la miette. Y a pas
moyen d'y sortir une parole du corps à c't'être là !
— Qu'est-ce que tu me chantes-là, Joseph; aurais-tu goûté
à mon rhum, par hasard ? . . . .
— Pour ça, jamais, m'sieu Toutant, j'vous l'jure sur ma
grande conscience du bon Dieu !
— Alors, conclut le père Toutant, ce sera un ami de nos
jeunes qui n'aura pas voulu entrer et se sera endormi dans la
voiture. Tout de même, ce n'est pas un temps pour dormir
dehors. Joseph, retourne demander à cet homme d'entrer.
A ces paroles, le domestique proteste de toutes ses forces :
— Si ça vous fait pas de différence, j'vous le dirai ben
carrément, j'aimerais autant point y r'tourner. . . .J'suis
bâti comme ça, moé, vo yez- vous .... C'est pas que j'suis
un peureux, mais y me prend des craintes comme ça de
temps en temps. -C'est comme qui dirait une maladie ....
Alors j 'de viens comme un cheval rétif, y a pas d'moyen de
me faire avancer.
Toupin, la mine rayonnante, passait près de là.
— Dis donc, Toupin, lui crie le père Toutant, c'est comme
ça que tu laisses de bons Chrétiens dehors, tandis
que tu t'amuses avec les belles filles à la chaleur du poêle.
Le jeune homme, qui est tout au plaisir, ouvre de grands
yeux.
— Je ne comprends pas, répond-il ?
— Comment appelles-tu celui qui s'est endormi dans ta
barouche ? .... N'était-il pas avec toi et Pierrot ?
— Aïe ! pense Toupin, ça y est ! . . . . Mon mort!
Et tout haut, d'un ton dégagé :
— Faut-il que nous soyons distraits! Ce pauvre Jérôme,
que nous avons oublié. . . .Nous n'étions entrés que pour
un instant, mais à la suite de votre aimable et pressante
invitation, le plaisir nous a gagnés, tellement que nous
n'avons plus pensé à ce malheureux. . . . C'est un de nos amis
de Saint-Tite. Il revient du Cap-de-la-Madeleine et s'en
va coucher à Batiscan. . . . Je ne suis pas étonné qu'il se
soit endormi .... Maintenant, il faut que nous partions ....
Si vous voulez être assez bon de nous dire où sont nos
pardessus.
— En voilà une idée, s'écrie le père Toutant .... Qu'est-ce
qui vous presse ? Vous ne nous quitterez certainement
pas sans danser le cotillon et sans avoir fait entrer ce pauvre
144
j!;arçoii pour le rocliauiïcr ... Tiens ! tiens ! c'est ni ci ni
ça, j'y vas nioi-niênie.
Toupin blêmit. 11 s'^'^lance vers la porte.
— 11 fait si mauvais, Monsieur Toutant, je vous remercie,
je vais y aller. . . .Et d'ailleurs, ce garçon-là est tellement
timide qu'il n'oserait pas accepter, si je ne lui parle.
Et sans rien dire de plus, il franchit le seuil.
Georgette, de son côté, qui n'avait d'yeux que pour
Toupin, avait voulu lui ménager une agréable surprise.
Elle savait que son ami avait une prédilection marquée pour
les confitures de groseilles. Donc, s'étant échappée fur-
tivement de la maison, elle avait couru à la laiterie où les
pots de confitures et de gelées de toutes espèces, étaient
alignés avec leurs étiquettes, comme dans un laboratoire.
Elle avait choisi le plus volumineux et, sur l'étiquette, au-
dessus du mot groseilles, avait écrit en pattes de mouche:
''A Bernard Toupin. Bon appétit. De Georgette." La
jeune fille, c'était clair, pour faire plaisir à celui qu'elle
aimait, le faisait au détriment des douceurs de la famille
Toutant. Mais que celui qui n'a pas commis de peccadille
en amour, lui jette la première pierre. Elle se proposait,
d'ailleurs, de tout confesser à son père le lendemain.
Georgette serrait précieusement le pot de confitures contre
son cœur qui battait fort dans la crainte qu'elle avait de se
faire surprendre. Pour arriver jusqu'à la remise, elle devait
plonger ses petits souliers dans la neige. La jupe de méri-
nos, battue par le vent, dessinait, moulait des formes jeunes
et graciles.
Enfin, tout essoufiée, elle arrive près de la voiture .... Elle
fait entendre un cri de détresse et d'épouvante ....
Devant ses yeux agrandis par la terreur, s'offre le cadavre
qui a roulé sur le dos, en travers de la voiture. La coiffure
est tombée, et la tête pend, renversée en arrière, présentant un
masque d'horreur, avec les deux filets d'écume sanguinolente
qui s'échappent de chaque commissure des lèvres violacées.
Et la lumière blafarde et tremblotante du fanal qui tombe
sur ce cadavre ajoute à l'angoisse du spectacle.
Georgette lançait son cri terrifiant dans la nuit quand
Toupin venait de refermer la porte par derrière lui! Quel
ne fut pas son désarroi, son désespoir, à la vue du tableau qui
s'offrit à lui: son mort qui se vengeail, le trahissait et sa
Georgette en larmes, tremblant de tous ses membres, et qui
près de s'affaisser tomba dans ses bras. Naturellement, il
n'eut rien de plus empressé que de les refermer sur celle
qu'il adorait.
14Ô
— Advienne que pourra maintenant, pentsa-t-ii, voilà
toujours un délicieux dédommagement. Cependant, il
s'efforçait de rassurer la jeune fille comme il eût fait pour un
enfant effrayé: il lui tapotait les joues, lui caressait les
cheveux. Le misérable, il osa même lui donner un baiser.
... .11 fallait bien la tranquilliser
— Encore quelque ivrogne qui se sera écroulé dans ma
voiture .... Mais faut-il être saoul pour se mettre dans un
état pareil.
— Non, non, reprit Georgette, qui avait frémi sous le
baiser, mais sans offrir de résistance, cet homme-là est mort!
En entendant ces paiules, Tuupin prit une décision subite.
D'une voix grave, et serrant son étreinte, il dit:
— Georgette, je t'aime, et toi?. . . .
— Moi aussi, répondit-elle, après un silence et en baissant
la tête avec confusion .... Elle ne pleurait plus
— Nous nous marierons aux récoltes, quand je serai reçu
médecin ? Dis oui, ma Georgette bien-aimée ? . . . .
La jeune fille, tournant le dos au mort, se leva sur la
pointe des pieds et jetant ses bras autour du cou de l'étu-
diant, lui tendit ses lèvres savoureuses.
— Oui, Bernard, murmura-t-elle avec transport, je t'aime!
.... Et depuis si longtemps ! . . . .
— Maintenant, ma chérie, dit Toupin, promettez-moi de
ne rien parler de ce que vous avez vu tout à l'heure.
.^Georgette le regarda tout interloquée.
_) — Et pourquoi donc, demanda-t-elle, est-ce si grave?
_^ — Jurez-le moi, insista le jeune homme, d'un accent
suppliant.
Alors, Georgette, toute à son bonheur et subjugée par la
voix de l'être aimé, répondit avec sincérité.
— Bernard, je vous le jure!
— A présent, continua Toupin, si vous voulez rentrer, je
vous rejoins dans un instant.
La jeune fille partie, Toupin s'empressa de remettre son
mort en place. Comme il se baissait pour ramasser la
casquette, sa main rencontra de la résistance. C'était le pot
de confitures qu'avait échappé Georgette dans son épou-
vante et qu'elle avait oublié. En lisant l'inscription de
l'étiquette, le jeune homme poussa un double soupir : celui
de l'amoureux et celui du gourmet. Et avant de
rentrer, il tendit le poing dans la direction du mort en disant :
— Toi, ma canaille, si tu te trémousses encore, cette fois
je t'étrangle.
Aussitôt dans la maison, il n'eut rien de plus empressé que
de rejoindre Pierrot.
— Vite, dit-il, habillons-nous, nous partons.
— Enfin, répondit Pierrot.
Le père Toutant avait entendu.
— Encore! remarqua-t-il, mais qu'est-ce que tu as donc
ce soir, Toupin, je ne te reconnais plus. D'habitude, tu es
le dernier à t'en aller. . . .Tu sais, je ne te dis pas cela pour
te le reprocher, au contraire
— Excusez-nous, Monsieur Toutant, répliqua-t-il, mais
mon ami Jérôme n'est pas bien. Il insiste pour partir
sur-le-champ. D'ailleurs, il se fait tard.
147
— Alors, comme vous Noudrez mes amis, dit le \eiliard.
Mais revenez nous voir. ... Et votre Jérôme, il n'a pas voulu
entrer ?
— ^Je n'ai jamais rencontré d'homme aussi timide.
— Attendez une seconde, fit le père Toutant.
Il versa une forte dose de rhum dans une petite bouteille
et dit:
— Fais boire ça à ton bougre de timide. . . .A-t-on jamais
vu un corps pareil ? Ça le remettra .... Autrement, il
pourrait bien attraper quelque pleurésie qui le conduirait
au cimetière.
Toupin mit la bouteille dans sa poche.
— Merci beaucoup pour lui, Monsieur Toutant, je n'y
manquerai pas.
Toupin, au momemt de partir pressa tendrement la petite
main blanche de Georgette, et tous deux échangèrent des
regards que l'on n'oublie point.
Une fois en route, quand il se fut assuré que personne ne
l'observait, il sortit la Hqueur de sa poche, et prenant le
mort par la taille, il lui dit en ingurgitant une partie du
contenu de la bouteille :
— A ta santé, mon bon !
Et il passa le reste à Pierrot.
Hc H: *
Le lendemain matin, la famille du père Toutant était à
déjeuner dans la grande cuisine, où la veille la jeunesse
s'était si bien amusée, quand un homme de Champlain,
faisant irruption en coup de vent dans la pièce, s'écria :
— Vous savez pas la nouvelle ? . . . .
— Non, quoi donc ?
Tous les cous étaient tendus en avant.
L'homme prononça d'une voix solennelle et émue:
Narcisse Lacombe a été assassiné! ....
Le plafond se fut effondré qu'on n'eût pas été plus ahuri.
Assassiné ! . . . . Quand ? . . . . Comment ? . . . . par qui ?.. . .
A-t-on arrêté le meurtrier ? . . . .
Les questions s'entre-croisaient rapides, impatientes. . . .
Tout à coup au sein de la stupeur générale et du bruit des
couteaux et des fourchettes qui tombaient dans les assiettes,
des chaises renversées, un gémissement et un corps s'affaissa
sur le parquet, inanimé.
C'était Georgette.
148
Et après (lu'on l'eût runiniée, (^u'oii 8o fût assuré (lu'il h'n
avîiib ricii de grave, que c'était tout simplement cette nou-
\elle trop brutalement annoncée qui avait ébranlé le systèm(^
nerveux d'une jeune fille sensible, on s'enquit des détails.
Les détails, ils étaient minces. Depuis la veille Lacombe
avait disparu. Dans la maison et sur le perron, dans la
neige piétinée, des villageois, au lever du jour, avaient trouvé
du sang. Même que sur la poignée de pierre blanche de la
porte on avait remarqué des empreintes ensanglantées.
Georgette écoutait, immobile, le regard fixe, les mains
croisées sur les genoux. A ce récit de disparition, de sang,
de meurtre, elle se rappela les incidents de la veille. Elle
revoyait le cadavre étendu dans la voiture,la tête renversée,
affreuse à voir, les lèvres repoussantes
Celui à qui elle avait donné son cœur et promis sa main
avec la fleur de sa jeunesse, de sa beauté, de sa candeur,
toute sa" vie, n'était qu'un vulgaire et lâche assassin! Et
c'est à côté du cadavre de sa victine qu'il lui avait demandé
sa main et lui avait fait jurer de se taire. . . .Ah ! le miséra-
ble!....
Oh! qu'elle voudrait le haïr, le mépriser !. . . .Hélas non,
cette brute, cet assassin, elle l'aimait encore, et il avait les
mains teintes du sang d'un de ses semblables!. . . .Elle le
voyait traqué, poursuivi comme une bête fauve, arrêté, jugé,
condamné, pendu!. . . .Elle frémit et se voila la figure de
ses mains comme pour échapper à cette vision hideuse ....
Se taire, elle l'avait juré. Non, elle ne parlerait pas, mais
jamais elle ne serait sa femme. Elle continuerait à l'aimer
mais dans le secret de son cœur, en silence, comme d'une
chose honteuse. . . .Jamais elle ne pourrait appartenir à un
autre .... Elle resterait fille, ou plutôt elle entrerait au cou-
vent pour prier pour l'âme de l'infortuné .... Mais pourquoi
lui, si doux, si gai, si beau, si charmant avait-il tué ? Pour-
quoi ? Avait-elle le droit de le condamner sans l'entendre ?
Que le remords devait le torturer! . , . .
Cependant, on harcelait l'homme de questions. Mais lui
s'en allait en toute hâte.
— Asseoyez-vous donc, une minute, lui dit le père Toutant
en lui avançant une chaise.
— J'peux pas, j'suis pressé.
Et gazette ambulante, il était déjà chez le voisin.
Quand Isaïe Blanchard — c'était le nom de la gazette —
arriva chez le Dr Lahaye, les étudiants étaient à narrer au
médecin les péripéties de leur aventure. Celui-ci riait à
149
V
gorge déployée. Blanchard, sans frapper, il ne frappait
nulle part ce jour-là, tellement il était bouleversé et voulait
bouleverser les autres, entra et sans plus de préambule com-
mença son récit pour la vingtième fois. Les étudiants
échangèrent un regard de consternation. |
— Voilà, songèrent-ils chacun à part soi, qui va compliquer 1
singulièrement les choses. f
— J'ai oublié un renseignement, cria Blanchard après être
sorti. Il y a des gens du Cap qui ont couché à Champlain
c't'e nuit, à cause qu'il faisait un temps de chien. Y ont
dit avoir rencontré deux jeunes gens en voiture avec un
homme qui entendait pas, parlait pas, et surtout refusait de j
prendre un coup. . . .Y disent que ça c'est pas naturel et î
qu'il y a quèq'chose de louche là-dedans. Ces jeunesses-là v
pourraient ben en savoir long .... Qu'en pensez- vous, m'sieu J
le docteur, sans vous offusquer ? i
— Je pense, mon ami, que si tu répètes ce que tu viens de
dire, on va te rire au nez. Est-ce que les assassins ont
coutume de se ballader en voiture avec leurs victimes en
plein village ?
L'observation du médecin fut loin de plaire à Blanchard
qui murmura assez haut pour être entendu:
— V'ià ce que c'est: dérangez- vous pour apprendre une
bonne nouvelle!
Le docteur referma la porte.
— Assassins! tonna-t-il, en roulant des yeux féroces.
Mais la mine déconfite de ses élèves prouvait assez qu'ils
n'avaient guère envie de rire.
Toupin pensait à Georgette, à ce qu'elle avait vu. . . .Si
elle allait faire des rapprochements et le croire coupable du
meurtre de Narcisse Lacombe ?
— Il ne nous reste plus qu'à faire des aveux, conclut
Pierrot, après un long silence.
— Quels aveux ? demanda Toupin.
— Dame ! expliquer l'emploi de notre soirée.
— Es-tu assez bête! repartit Toupin. Si ça te fait
plaisir à toi d'attrapper quelques cents piastres d'amende.
— J'aime encore mieux ça — bien que je ne sache pas où
je trouverais l'argent — que de m'asseoir sur le banc des
criminels sous l'accusation d'assassinat.
— Il sera toujours temps de nous disculper, même s'il
nous faut payer. Mais le pis, ce n'est pas le chemineau que
nous avons déterré.
Tu as dit? fit Pierrot avec un tressaillement comique,
malgré tout.
150
— La vérité, toute la vérité, rioii que la vérité. . Tiens-
toi bien .... C'est le mari de Solomée Chouinard. Pierrot
interrogea le médecin du regard. Celui-ci affirma de la tête
avec un sourire sacarstique.
— Veux-tu le voir toi-même, continua Toupin?
— Non, merci.
— Je me suis trompé. 11 faisait si noir, et cette sacrée
neige! Comprends-tu maintenant qu'il faut faire le mort
à notre tour en attendant les événements. Solomée, il est
vrai, est très heureuse que son homme ait rendu l'âme, vu
qu'ils se battaient réciproquement comme du blé depuis
trente ans. Mais, mauvaise et madrée comme elle est, nous
passerions un mauvais quart d'heure sans compter les frais.
— Eh bien ! attendons, consentit Pierrot avec un profond
soupir. Et dire que, malgré toutes nos tribulations, nous
sommes arrivés sains et saufs avec notre mort.
* * *
Depuis trois jours que la nouvelle s'était propagée dans le
comté de Champlain, Georgette ne mangeait plus, ne dor-
mait plus. A ceux qui lui demandaient avec intérêt et inquié-
tude ce qui la tourmentait, invariablement elle répondait:
— C'est la migraine, ça va se passer.
Mais la migraine ne se passait pas. L'infortunée Geor-
gette s'était cloîtrée dans sa chambre toute tapissée de pa-
pier rose qui contrastait violemment avec la nature sombre
de ses réflexions. La douleur, la crainte, le remords la
torturaient sans cesse .... Elle l'aimait tant et elle avait fait
un si beau rêve. Qu'il était brutal et laid, hélas ! le' réveil !
Et toutes ses illusions dorées de jeune fille, qu'étaient-elles
devenues ?
Si l'on allait l'arrêter. . . .Outre ces racontars d'ivrognes,
ne voilà-t-il pas que ce bêta de Joseph se mettait à répandre
des bruits. . . .Jusqu'à son père qui rappelait avec des insinu-
ations dangereuses de la présence de ce Jérôme dans la
voiture de Toupin, le soir de la tempête .... Pour peu que ces
rumeurs, ces réminiscences, ces soupçons prissent de la
consistance et s'implantassent dans l'opinion publique, la
vie de son ami ne tiendrait plus qu'à un fil. Et elle savait
tout, tout ! Elle avait vu la victime de ses propres yeux ;
elle le reconnaissait bien aujourd'hui Narcisse Lacombe. . . .
C'était la même barbe rousse, la même figure .... Mais alors,
ô horreur! elle était la complice d'un assasin, puisqu'en se
taisant, elle refusait de le livrer à la justice.
151
Combien de fois, accablée par le remords, ne fut-elle pas
sur le point d'aller se jeter aux genoux de son père et de tout
lui avouer. Toujours l'amour vainqueur la retint. . . .Elle
avait promis et elle aimait, plutôt mourir que de parler. .
Mais lui que faisait-il ? Que devenait-il ? I
Quant à Pierrot, la jeune fille n'y avait même pas songé.
Durant ce temps-là, Narcisse Lacombe, que tout le comté
de Champlain croyait assassiné, déambulait dans les vignes
du Seigneur à Trois-Rivières.
Lacombe était, de son métier, le forgeron de Champlain.
Célibataire, il vivait seul dans sa maisonnette, à côté de
ses coqs, de ses poules et de ses dindes. La nuit de sa
disparition, une ancienne connaissance à lui de la ville avait
frappé à sa porte, avait offert une consommation, l'autre
avait rendu la politesse et encore, et encore. Comme les i
deux pochards avaient le vin gai, ils avaient laissé la maison
dans un beau désordre, après un vacarne infernal. |
Puis, tous deux avaient, continué à Trois-Rivières où, J
deux jours durant ils avaient bu à tire-larigot. Une fois i
dégrisé, Lacombe avait songé à reprendre, la tête basse et le ^
gousset vide, le chemin de son village. Plus il approchait, *
moins il s'expliquait les visages ahuris des gens qui le toi- *
saient en ouvrant de grands yeux. Par-ci par-là, il enten-
dait d'étranges interpellations: '^Comment! t'es pas mort,
Narcisse?" '^Sors-tu de l'enfer?" "L'assassiné!
Quand le père Toutant l'aperçut, il l'appréhenda au collet.
— Ecoute, Narcisse, dit-il, tandis que les villageois
s'amassaient, je veux savoir d'abord si tu es mort ou vivant ?
— J'ai t'y l'air d'un mort? répondit le forgeron tout "
décontenancé.
— Il paraît qu'on t'a assassiné, mardi dans la soirée ?
• — Mardi, répondit Narcisse en se grattant le front, eh oui!
c'est ben ça, c'est justement la nuit que j'sus parti pour
Trois-Rivières.
— Qu'est-ce qui te pressait de t'en aller à Trois-Rivières
au milieu de la nuit ?
Narcisse ne répondit pas, puis évasivement:
— Des affaires.
— ^Des affaires, on les connaît tes affaires, avec ça que tu
en as une mine .... Mais, comment expliques-tu le sang qu'on
a trouvé dans ta cuisine et sur ta poignée de porte ?
—Vous voulez p'tet ben parler des deux dindes que j'ai
saignées dans ma cuisine avant de partir pour donner à la
Bathilde à mon ami Gédéon.
152
— Dinde toi-même, repiulit le ])ère i'uiita-iil, au milieu
de l'éclat de rire de la troupe de villageois (lui se débanda.
Georgette, en apprenant cette nouvelle au retour de son
père à la maison, sauta au cou du vieillard avec transport,
l'embrassa, battit des mains, gambada comme une enfant.
Toute la famille alors de se demander si la migraine
n'avait pas tourné en folie.
— Et moi qui le croyais un assassin ?
Qui ça ? dit le père Toutant.
Mais Georgette se sauva sans répondre en pensant à
l'époque des récoltes.
Rodolphe Girard.
Il ne suffit pas de faire le bien, il faut encore le bien faire.
* * *
Tout ce qu'on dit, faut le penser,
Il n'est rien qui nous en dispense;
Mais on peut bien se dispenser
De dire tout ce que l'on pense.
(Quatrain normand.)
i
l
l
}
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Graine de Mil canadien et
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Trèfle blanc, rouge, alsyke,
Mammoth, etc., etc.
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toba; Blé rouge et blanc
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JUDAS ENFANT.
Sur les bords du Jourdain, deux enfants du même âge
Cueillaient des nénuphars; leurs mères, auprès d'eux.
Comparaient leurs regards, leur taille, leur visage,
Et bénissaient le ciel, qui les fit beaux tous deux.
Or, la plus jeune mère, avec sollicitude.
Suivait des yeux Jésus, son orgueil, son amour!
Cyborée était calme, et, sans inquiétude
Vers les sommets lointains, regardait fuir le jour.
Tout à coup, son enfant incliné sur la rive,
Glisse .... tombe .... A ses cris, répond un cri d'efïroi ;
Le fleuve l'engloutit! et, d'une voix plaintive.
Il répétait encore: — Ma mère, sauve-moi. . . .
Elle allait s'élancer, lorsque Jésus l'arrête;
Lève les yeux au ciel et marchant sur les eaux
Le ramène et le rend à sa mère, inquièce.
Or, Marie alarmée, en pleurant, dit ces mots:
" — Jésus, quel est celui, pour qui votre tendresse
''Se manifeste ainsi? Qui lui vaut ce bienfait?
"Descend-il d'un prophète? ou doit-il, en sagesse,
"Surpasser ce que Job et Samuel ont fait?
" — Ma mère, répondit doucement le Messie,
"J'ai posé, sur son front, le sceau de mon amour,
"Je viens de lui donner ma colombe chérie;
"Je l'ai, de tout danger, sauvé jusqu'à ce jour;
"Eh bien! tu le verras, payé par un Grand-Prêtre,
"Avec mes ennemis, comploter mon trépas;
"Sur ma joue, il mettra l'impur baiser d'un traître
"Tu veux savoir son nom? — 11 s'appelle Judas."
f
Raoul de Navery.
La méchanceté se trouve plus souvent avec la sottise
qu'avec l'esprit.
* * *
La crainte du Seigneur protège les jours, et les années des
impies seront abrégées. J'aurai confiance et ne serai point
effrayé.
154
SCIENCES DOMESTIQUES.
ENTREE
Les Ecoles Ménagères Provinciales, 14, rue Church —
Edifice de l'Ecole Technique.
ENSEIGNEMENT MENAGER ET PROFESSIONNEL,
Section Française et Section Anglaise
Ecole Normale des Professeurs de T Enseignement Ménager.
Brevet d'Aptitudes à l'Enseignement Ménager.
NATURE DES COURS
le. — Cours Publics du jour et du soir. — octobre à avril:
Art culinaire, Coupe et couture, Modes, Ouvrages
d'Agrément, Blanchissage et repassage, Hygiène et
Médecine pratique.
2e. — Cours complet d'Enseignement Ménager pour élèves
régulières.
3e. — Cours normal régulier pour la formation des Maîtresses
ménagères.
li.5
4e. — Cours normal de vacances à l'usage des institutrices
publiques, en juillet.
5e. — Cours normal de vacances à l'usage des dames religi-
euses— en août.
6e. — Cours d'Apologétique et d'instruction religieuse.
7e. — Cours de cuisine pour gardes-malades.
Pour inscriptions et renseignements, s'adresser à Madame
la Directrice des Ecoles Ménagères Provinciales, 14, rue
Church, Montréal.
COURS PUBLICS DU JOUR ET DU SOIR, SESSION 1914 - 15.
Réouverture le jeudi, 1er octobre 1914.
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BUREAU
Cuisine Pratique.
1ère Année.— Jeudi— 10.00 à 12.00 a.m.
2me Année.— Mardi— 10.00 à 12.00 a.m.
Cours spécial pour les gardes-malades: Jour à fixer à la
demande des intéressées.
Cours spécial pour Sociétés fédérées. — Mardi — 7.30 à
9.80 p.m.
156
Cuisine de Démonstration.
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ia,j:„ ;." ^-iÀPâ'Z K ..t^ 'M L
CUISINE
Mercredi— 3.00 à 5.00 p.m.
Cours populaire — Vendredi — 7.30 à 9.30 p.m
($1.00 les 10 leçons ou 10c. la leçon).
Coupe et Couture.
d'après patrons brevetés ec d'après modelage.
Lundi— 7.30 à 9.30 p.m. et mercredi— 10 à 12.00 a.m.
Dans ce cours, les élèves seront divisées en deux sections
suivant leur capacité. Il est en effet indispensable avant
d'entreprendre certains travaux d'application de se livrer
d'aborcl à des exercices préliminaires et de connaître parfaite-
ment la couture à la main et à la machine.
Modes (Chapeaux).
Lundi— 10.00 à 12.00 a.m.— Vendredi— 7.30 à 9.30 p. ni.
157
Broderie, Dentelles.
('os Cours seront organisés sur demande.
12 élèves formeront une classe.
Renseignements Généraux.
COUTURE
Les Cours publics d'enseignement Ménager et Profession-
nel ont lieu les uùs durant le jour, les autres le jour et le soir,
afin d'accommoder le plus grand nombre possible de person-
nes.
Ces cours commenceront cette année le 1er octobre pour se
terminer fin mars. Ils comprendront chacun 20 leçons
données à raison de une par semaine. Ils seront suspendus
du 23 décembre 1914 au 11 janvier 1915.
Le prix pour une série complète de 20 leçons est de S4.00.
Cette rétribution est payable d'avance, en une seule fois, au
moment de l'inscription. On peut également s'inscrire pour
une série de 10 leçons.
Toutefois, à l'exception du cours de cuisine pratique pour
lequel il est absolument nécessaire de prendre une série, soit
de 10 ou de 20 leçons, il sera donné des leçons séparées au
tarif de 25 cents la leçon, pour chacun des cours.
158
COURS COMPLET D'ENSEIGNEMENT MENA(;i:R POUR
ELEVES REGULIERES
2ine Année
Il sera donné pour la deuxième année un cours complet
d'enseignement ménager aux jeunes filles désirant acquérir
des notions sur toutes les sciences domestiques utiles aux
maîtresses de maisons et se préparer ainsi d'une façon aussi
simple que judicieuse à leurs devoirs futurs.
PROGRAMME
Cours Educatifs. — Instruction religieuse et éducation
domestique.
Cours Théoriques. — Economie domestique, Arts domes-
tiques, Sciences usuelles.
Cours Pratiques. — Cuisine, Coupe et confection, Mode et
lingerie, Nettoyage et racommodage. Entretien des vête-
ments, du linge, de la maison et du mobilier.
Renseignements.
Conditions d'Admission. — Etre âgée de 16 ans au mini-
mum et de 20 ans au maximum.
Heures et Durée des Cours. — 9.00 à midi les lundi, mardi,
mercredi et jeudi. Du 5 octobre à fin avril.
Rétribution. — $3.00 par mois payable à l'avance, le 1er de
chaque mois.
On est toujours bien là où on se dévoue.
sfs * *
Nous ne trouvons guère de gens de bon sens que ceux qui
sont de notre avis.
* * *
Fortifiez-vous et ne vous laissez pas affaiblir, car il y aura
un salaire pour vos œuvres.
La voie de l'insensé est droite à ses yeux; mais celui qui est
sage écoute les avis qu'on lui donne.
* * *
Celui qui croit pouvoir trouver en soi de quoi se passer de
tous se trompe; mais celui qui croit qu'on ne peut se
passer dp lui sp trompe davantage.
159
TARIF POUR VOITURES DE LOUAGE
Voiture à un Cheval — A la course.
Temps alloué — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 50c. Pour 3 ou 4 personnes, 75 c.
Temps alloué — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75c. Pour 3 ou 4 personnes, $1 .00
Temps alloué — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1 .00 Pour 3 ou 4 personnes, $1 .25
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1 .25 Pour 3 ou 4 personnes, $1 .50
Voiture à deux Chevaux — A la course.
Temps alloué — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75 c. Pour 3 ou 4 personnes, $1,00
Temps alloué — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1 .00 Pour 3 ou 4 personnes, $1 .25
Temps alloué — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1 .50 Pour 3 ou 4 personnes, $1 .75
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1 .75 Pour 3 ou 4 personnes, $2.00
BAGAGE
Pour toute malle portée sur l'une des voitures susdites,
25 cts.
Nulle charge pour les sacs de voyage, valises, boîtes ou
paquets susceptibles d'être portés à la main.
a. Les fractions d'heures pour les courses au-delà d'une
heure seront payées au pro rata des charges ci-haut établies
pour les courses à l'heure.
b. Pour les courses entre minuit et quatre heures du
matin, il sera payé cinquante pour cent en sus des charges
ci-dessus.
c. Les charges à l'heure s'appliquent à toute course en
dehors des limites de la cité, pourvu que l'engagement soit
fait en dedans de telles limites.
d. Ne sont pas inclus dans le mot ''personnes" dans le
dit cahier, et sont exempts de charge, les enfants au-dessous
de cinq ans portés sur les genoux de leurs parents ou gar-
diens.
e. Le mot ''course", partout où il se trouve dans le dit
cahier, doit être interprété comme admettant les arrêts
(stoppages) dans la limite du temps fixé pour telle course.
160
ECONOMIE DOMESTIQUE
Cuisine des malades et des cotivalescents.
Boissons — Breuvages
Eau de riz; Ëau dOrge Perlé.
Détail: — 2 cuillerées à table de riz, 3 tasses eau froide, lait
ou crème, 1 pincée de sel. Placer le riz dans une petite
passoire et faire couler de l'eau fraîche dessus. Le faire
tremper dans l'eau froide 30 minutes, puis le faire bouillir
lentement dans la même eau jusqu'à ce que le riz soit tendre;
le passer, assaisonner cette eau avec une pincée de sel; si elle
est trop épaisse la diluer avec un peu d'eau bouillante. Servir
avec lait ou crème au goût ou du sucre et quelques gouttes de
jus de citron. Si l'on emploie de l'orge, 2 cuillerées à table,
le faire tremper 4 hrs dans 1 pinte d'eau. Boissons astrin-
gentes.
Ëau albumineuse, avec extrait de viande.
Détail: — 1 blanc d'oeuf, j^cuilierée à thé d'extrait de vian-
de, 34 tasse eau bouillante, 1 pincée sel, 1 pincée de céleri.
Faire dissoudre l'extrait de viande dans l'eau bouillante;
battre légèrement le blanc d'œuf à l'aide d'une fourchette
d'argent, verser graduellement dessus le liquide chaud. Assai-
sonner et servir.
Eau de pommes.
Détail: — 1 grosse pomme sûre, sucre, Yi tasse eau bouillan-
te, jus de citron. Essuyer la pomme, enlever le cœur, la
mettre dans un petit plat à gi'atin, remplir la cavité avec du
sucre et la faire cuire au four avec assez d'eau pour empêcher
qu'elle ne brûle. Lorsqu'elle est cuite la passer au tamis,
ajouter l'eau bouillante et laisser reposer 20 minutes,
passer cette eau à travers un linge fin, ajouter du jus de citron
au goût et servir.
Sirop pour breuvages.
Détail: — 54 tasse de sucre, ^ tasse eau bouillante, faire
bouillir 12 minutes, après que le sucre est dissout. Faire
refroidir et mettre en bouteilles.
Limonade aux œufs.
Détail: — 1 œuf, 1 cuillerée à table sucre en poudre, 34 tasse
eau froide, 2 cuillerées à table jus de citron, 2 cuillerée à
table cherry, 2 cuillerée à table glace pilée. Battre l'œuf
légèrement, ajouter le sucre, l'eau, le jus de citron, le vin. (^t
passer le mélange dans uu verre sur la glace pilée.
161
Limonade à la graine de lin.
Détail: — 2 cuillerée à table de graine de lin, 2 lasses eau
bouillante, 2 cuillerées à table jus de citron, sirop. Laver la
graine de lin, la couvrir avec l'eau bouillante et laisser mijoter
1 heure. La passer à travers une passoire fine, ajouter le
jus de citron et le sirop nécessaire. Servir chaud ou froid.
Souvent employé pour la maladies de reins, également bon
pour la gorge et les bronches.
Orangeade albumineuse.
Détail: — 1 blanc d'œuf, j/^ tasse jus d'orange, 2 cuillerées
à table glace pilée. Sirop. Battre légèrement le blanc d'œuf
avec une fourchette d'argent, ajouter graduellement le jus
d'orange et le passer sur la glace pilée dans un verre, ajouter
du sirop si nécessaire.
Liqueur aux huîtres.
Détail: — 1 tasse d'huîtres, 3^ tasse eau froide. Couper
finement les huîtres, ajouter l'eau et faire bouillir très
doucement 8 minutes, passer à travers un linge fin et servir
froid.
Lait de poule au Madère ou au Rhum, Sherry.
Détail: — 1 jaune d'œuf, ^ cuillerée à table sucre, 1^^
cuillerée à table de madère, ou de sherry, ou 1 cuillerée à
table cognac ou rhum, % tasse lait froid ou chaud, 1 blanc
d'œuf, 1 pincée de sel. Battre le jaune d'œuf, ajouter le
sucre, le sel, et le vin ou le cognac, puis graduellement le lait.
Passer à travers la passoire fine, battre le blanc d'œuf en
neige et l'ajouter sur le dessus du verre au moment de servir.
Café avec jaune d*œuf .
Détail: — 2 cuillerées à table café, 1 tasse eau bouillante.
Passer la cafetière à l'eau bouillante; mettre le café dans le
compartiment réservé à cet usage, verser l'eau bouillante
dessus, le couvrir et le laisser reposer 15 minutes, en le tenant
au chaud. Servir avec sucre, crème ou lait bouilli, ou encore
battre un jaune d'œuf jusqu'à ce qu'il soit mousseux,
ajouter 34 cuillerée à table de sucre, y verser graduellement
le café chaud, servir aussitôt.
Café Bouilli aux œufs.
Détail: — 3^ tasse café moulu, 3^ œuf, 54 tasse eau froide,
.'^ tasses eau bouillante. Laver l'œuf, le casser et le battre
légèrement. En prendre la moitié, le diluer avec la denii-
HV2
(|iinn1it(' indiciuc, ajouter lii moitié do la coquille écrasée (;t
le café, bien mélanger, verser dessus l'eau bouillante, et faire
bouillir 3 minutes, retirer, ajouter le reste de l'eau froide, et
le laisser reposer au chaud 10 minutes. Pour servir le café,
mettre dans une tasse le sucre la crème et verser dessus le
café, la saveur du café est différente lorsqu'il est ainsi pré-
paré.
Cacao.
Détail: — IJ/2 cuillerée à thé de cacao, 13^ cuillerée à
thé de sucre, 2 cuillerées à table eau bouillante, % tasse lait,
1 pincée de sel. Mélanger le cacao, le sucre, le sel, ajouter
l'eau, laisser bouillir 1 minute, puis ajouter le lait chaud, le
retirer et le battre 1 minute avec la cuillère aux œufs. Servir
avec 2 cuillerées à table de crème fouettée ou encore, battre
un jaune d'œuf dans une tasse, y verser graduellement le
cacao et servir.
Cordial au Cacao.
Détail: — 1 cuillerée à thé cacao, 1 cuillerée à thé sucre,
13^ cuillerée à table vin de porto, 3^ tasse eau bouillante, 1
pincée sel. Mélanger le cacao, le sucre le sel, ajouter l'eau;
faire bouillir 1 minute, ajouter le vin et servir aussitôt.
Cacao au blanc d'œuf.
Détail : — 1 blanc, 2 cuillerées à thé de sucre fin, 2 cuillerées
à thé cacao, % tasse de lait, 1 pincée de sel. Battre le blanc
d'œuf en neige, lui ajouter le sucre, sel et le cacao. Ajouter
la moitié de cette préparation au lait et servir le reste sur
le dessus du verre.
LES CEREALES
Gruau d'avoine.
y^ tasse farine d'avoine roulée, % tasse d'eau bouillante,
J^ cuillerée à thé de sel. Faire bouillir l'eau avec le sel, y
verser en pluie la farine d'avoine, faire jeter quelques bouil-
lons, mettre la casserole au bain-marie et cuire 40 minutes
à 1 heure. Servir chaud avec sucre et crème.
Gruau de farine de blé "Wheat Pearls".
34 tasse de farine de blé, 1 tasse d'eau bouillante, }/i cuil-
lerée à thé de sel. Procéder de la même manière que pour
la farine d'avoine.
163
Gruau d'avoine pour boire "Robinson's Groats"
1 cuillerée à table de Robinson's Groats, 2 tasses de lait ou
d'eau, 1 pincée de sel, }/i tasse d'eau froide, sucre au goût.
Faire chauffer le lait ou l'eau avec le sel, lui ajouter en tour-
nant toujours la farine délayée dans 34 tasse d'eau froide,
faire bouillir 10 minutes, veiller à ce que le gruau ne s'attache
pas. Servir avec sucre au goût.
Gelée de farine d*avoine.
y^, tasse de farine d'avoine roulée, 34 cuillerée à thé de sel,
XYi tasse d'eau bouillante. Faire bouillir l'eau et le sel, lui
ajouter en pluie la farine d'avoine, faire jeter quelques bouil-
lons et cuire au bain-marie 40 minutes à 1 heure. Passer le
gruau à la passoire fine, le mettre dans un moule et le faire
prendre au frais; démouler et servir avec crème et sucre.
Riz au lait.
2^ cuillerées à thé de riz, ^ tasse de liquide eau et lait,
34 cuillerée à thé de sel. Faire chauffer le liquide avec le sel
au bain-marie, y jeter le riz bien lavé, le remuer avec une
fourchette, le faire cuire 45 minutes la casserole découverte,
servir avec crème et sucre.
Macaroni avec sauce blanche.
}4 tasse macaroni, Yi cuillerée à table beurre, Y2 cuillerée
à table farine, 3^ tasse de lait, 34 cuillerée à thé de sel. Faire
cuire le macaroni à l'eau bouillante salée jusqu'à ce qu'il soit
tendre, le retirer, l'égouter et le passer à l'eau froide afin que
les morceaux n'adhèrent pas entre eux. Fondre le beurre
dans une petite casserole, ajouter la farine, y verser le lait
chaud en tournant constamment, cuire 5 à 8 minutes, ajouter
le macaroni, le réchauffer, assaisonner de sel et servir. Dé-
corer le plat avec une branche de persil frais.
Macaroni aux huîtres.
Faire cuire à l'eau bouillante salée 34 tasse macaroni,
l'égoutter, le rafraîchir. Beurrer un plat à gratin, y ranger
une couche de macaroni, disposer sur le dessus 6 huîtres
roulées dans la farine et assaisonnées de sel et poivre, par-
semer de quelques noisettes de beurre, ajouter le reste du
macaroni, couvrir le dessus de 2 cuillerées à table de miettes
de biscuit soda ou de pain, mettre encore 3 noisettes de beurre
et cTiire à four chaud 12 à 15 minutes.
lf)-1
LEGUMKS
(]hou-flour en sauce
Enlever les feuilles du cliou-ileur, le taire tremper dans
l'eau fraîche dans laquelle on aura mis 1 cuillerée à thé de
vinaigre, durant 20 minutes, le faire cuire à Fcau bouillante
salée jusqu'à ce qu'il soit tendre, l'égoutter et réserver ^
tasse de Teau de cuisson; le tenir au chaud. Faire une
SAUCE BLANCHE avec Yi cuillerée à table de farine, \i
tasse de liquide, eau, lait, sel. Faire fondre le beurre, ajouter
la farine, bien mélanger,, verser graduellement le liquide
chaud, cuire 5 à 8 minutes. Mettre le chou-fleur dans un
plat chaud, verser la sauce dessus et servir.
Carottes sauce poulette.
Brosser, ratisser 1 petite carotte, la couper en filets et la
faire cuire à l'eau bouillante salée dans laquelle on aura
ajouté 1 cuillerée à thé de beurre, Yi cuillerée à thé de sucre,
retirer les carottes, réserver l'eau de la cuisson, faire la sauce.
Remettre dans 1 petite casserole 1 cuillerée à table de beurre,
1 cuillerée à table de farine, faire fondre et mélanger le tout,
ajouter graduellement Y2 tasse de liquide chaud, eau de cuis-
son et crème; cuire 5 minutes, assaisonner, retirer du feu,
ajouter 1 jaune d'œuf et servir sur les carottes.
Petits poids à la crème.
Prendre Y tasse de pois en conserve, les passer à l'eau
fraîche, les faire cuire à l'eau bouillante 1 minute, les égoutter
leur ajouter Y cuillerée à table de beurre, les saupoudrer d'une
Y cuillerée à thé de farine, Y cuillerée à thé de sucre et 1
cuillerée à thé de crème, cuire 4 minutes, assaisonner et servir.
Asperges sur rôties.
Prendre Y^ tasse de pointes d'asperges en conserve, les
passer à l'eau fraîche et les cuire 1 minute dans un peu d'eau
bouillante, les égoutter et les faire revenir dans 1 petite poêle
avec 1 cuillerée à table de beurre, assaisonner. Préparer une
rôtie de pain ou de biscuit soda, la beurrer légèrement, la
tremper vivement dans 3 cuillerées à table de lait chaud, la
déposer dans un plat chaud et disposer les asperges sur le
dessus. Ser\nr de suite.
Gratin de tomates.
Prendre Y2 tasse de tomates en conserve, les faire bouillir
1 minute avec 1 pointe de bicarbonate de soude, Y2 cuillerée
à thé de sucre, sel, poivre, les retirer du feu, leur ajouter Y
165
tasse de miettes de biscuits soda ou de pain et les verser dans
un petit plat à gratin beurré, saupoudrer le dessus d'une
cuillerée à table de panure et de 3 noisettes de beurre, mettre
p^ratiner au four 15 minutes.
Epinards au jus.
Enlever les racines, les laver à l'eau froide plusieurs fois
pour enlever le sable, les cuire à l'eau bouillante salée dans
une casserole découverte, aiSin de préserver leur couleur verte;
lorsque les epinards sont tendres, les retirer, les égoutter, les
presser pour faire sortir l'eau; les mettre sur une planche et
les hacher finement; les remettre dans une petite poêle avec
3^2 tasse de bon jus, assaisonner et cuire quelques instants.
Servir avec quelques tranches d'œufs cuits dur ou des croû-
tons de pain rôtis.
Pommes de terre en caisse.
Faire cuire 2 pommes de terre en robe de chambre, enlever
une rondelle sur le dessus de chacune, creuser l'intérieur et le
réduire en purée, ajouter 3^ cuillerée à table de beurre, sel,
poivre, et 1 cuillerée à table de lait chaud, puis 3^ blanc d'oeuf
battu en neige; emplir de nouveau les pommes de terre et les
cuire 5 minutes à four très chaud.
LES VIANDES
Fraises de viandes.
Enlever à l'aide d'un couteau tranchant ou 1 cuiller d'argent,
de la viande prise sur une tranche de bœuf. En faire de
petites boulettes, les saler et les faire dorer dans la poêle avec
3/2 cuillerée à table de beurre; servir sur une rôtie de pain
beurrée et garnir de persil.
Bifteck à la poêle.
Couper sur le travers d'un filet de bœuf une tranche d'un
pouce et demi d'épaisseur ou prendre une entre côte, l'aplatir
avec le couteau à battre; la mettre sur une assiette pour la
saler et poivrer, avec 1 cuillerée à thé d'huile d'olive ou de
beurre fondu, chauffer la poêle, y mettre le bifteck, le laisser
cuire 3 à 5 minutes d'un côté, puis de l'autre côté. Le dresser
sur un plat chaud et poser dessus une boulette de beurre
manié avec 3^2 cuillerée à thé de persil et 3 à 4 gouttes de jus
de citron, servir aussitôt. On peut servir le bifteck avec
quelques tranches de moelle de bœuf. Enlever la moelle
166
d'un os à moelle, la faire cuire 8 minutes à l'eau bouillante
salée, la couper on rondelles d'un pouce d'épaisseur, servir
sur le bifteck.
Côtelettes d'aj^ncau.
Parer 1 ou 2 côtelettes d'agneau, les mettre quelques ins-
tants macérer dans une assiette avec 1 cuillerée à thé d'huile
d'olive ou de beurre fondu, beurrer légèrement une poêle,
la faire chauffer, y faire dorer les côtelettes 6 minutes d'un
côté, 6 minutes de l'autre, saler avant la fin de la cuisson.
Servir sur un plat chaud, avec petits pois ou pommes de terre.
Les côtelettes de veau se font de la même façon seulement il
faut les faire cuire 10 à 12 minutes. Garnir le bout de la
côtelette d'un papier frisé, décorer avec persil.
Cervelle de veau en sauce.
Faire tremper Y2 heure la cervelle à l'eau fraîche, enlever la
peau qui la recouvre, la faire cuire 15 minutes à l'eau bouillan-
te salée, la retirer, l'égoutter, réserver l'eau de la cuisson.
Faire une sauce avec 3^ cuillerée à table de beurre, 1 cuillerée
à table de farine, Yi tasse de liquide chaud, eau de cuisson et
lait, cuire 5 à 8 minutes, couper la cervelle en morceaux, faire
réchauffer ceux-ci 3 minutes dans la sauce; au moment de
servir, assaisonner de sel, poivre, lier avec 1 jaune d'œuf.
Poulet rôti.
Préparer un poulet, le saler, le parsemer de noisettes de
beurre manié avec 1 cuillerée à table de farine, le mettre dans
une casserole et le cuire à four chaud jusqu'à ce qu'il soit
tendre. Pendant la cuisson l'arroser toutes les dix minutes
avec 1 tasse d'eau chaude dans laquelle on aura fait fondre 2
cuillerées à table de beurre; le retourner souvent, pour qu'il
rôtisse de tous côtés. Servir avec une coquille de beurre frais;
pour les malades on omet les sauces qui sont difficiles à digérer.
Soufflé de poulet.
Fondre 1 cuillerée à thé de beurre, ajouter 1 cuillerée à thé
de farine, puis graduellement Y2 tasse de lait; puis Y2 cuillerée
à table de mie de pain ou de biscuit, saler et cuire 1 minute.
Retirer du feu, ajouter Y de tasse de poulet haché fin et le
blanc d'œuf battu en neige. Verser ce mélange dans un
moule légèrement beurré, couvrir d'un papier beurré et cuire
à four modéré, au bain-marie jusqu'à ce que le milieu soit
ferme. Démouler et servir avec sauce blanche.
167
POTAGES GRAS— POTAGES MAIGRES
Soupe aux pommes de terre.
-^
Détail: — ^ tasse de lait, }/q tranche d'oignon, 34 tasse
purée pommes de terre, J-^ cuillerée à table de beurre, 3^ |
cuillerée à table de farine, J^ cuillerée à thé de sel, poivre, sel de
céleri. Faire cuire une pomme de terre moyenne, la passer
au presse-purée. Faire chauffer le lait avec Toignon, enlever
celui-ci; ajouter le lait à la purée de pommes de terre. Fondre
le beurre dans une petite casserole, ajouter la farine, les
assaisonnements, bien mélanger et verser dessus la première
préparation, faire jeter un bouillon, passer à la passoire fine
et servir avec persil. -^
Soupe aux asperges. ^
Détail: — 10 bâtons d'asperges ou 3^ tasse de pointes j
d'asperges, % tasses bouillon de poulet, 1 jaune d'œuf, 1 ^
cuillerée à table crème épaisse, 3^ cuillerée à thé de sel, poivre, ^
Faire cuire les asperges à l'eau bouillantes salée si on emploie
des asperges de conserves, les égoutter, les couvrir d'eau l
fraîche et faire jeter un bouillon, puis les égoutter de nouveau. :j
Cuire les asperges avec le bouillon pendant 10 minutes, les i
passer au tamis ou à la passoire fine, faire réchauffer, ajouter
le jaune d'œuf, la crème, les assaisonnements et ser\nr.
Potage à la minute.
Détail: — 1 tasse d'eau bouillante, 1 cuillerée à table se-
moule crème de riz, tapioca ou sagou, 1 cuillerée à café
extrait de viande Johnson ou Armour, 1 Jaune d'œuf, J/^
tasse de lait chaud, 34 cuillerée à table beurre frais, sel, poivre.
Verser en pluie dans l'eau bouillante, le tapioca, semoule ou
autre, laisser cuire 15 minutes. Pendant ce temps débattre
dans un bol le jaune d'œuf, le beurre, l'extrait de viande, y
verser graduellement le lait chaud, puis le potage, assaisonner
et servir aussitôt.
Soupe aux tomates.
Détail: — % tasse de tomates, }/s tasse d'eau, 3 poivres
ronds, 1 clou de girofle, 34 cuillerée à thé de sucre, % tranche
d'oignon, 34 cuillerée à thé de sel, 1 pointe de soda, }4 cuille-
rée à table de beurre, % cuillerée à table de farine. Mélan-
ger les trois premiers ingrédients et les cuire 10 minutes,
passer le tout à travers la passoire fine sur le beurre et la
farine cuits ensemble, faire jeter un bouillon, assaisonner et
servir. On peut ajouter au moment de servir 1 ou 2 cuillerées
de crème fraîche.
168
Potage aux huîtres.
Détail: — 'j/g tasse de lait chaud, 3^2 tasse d'buîties, i cuille-
rée à table d'c^aii, }/{^ cuillerée à thé de sel, i)oivre, 3^ cuillerée
î\ table de beurre. Mettre les huîtres dans une petite pas-
soire au-dessus d'un bol, verser l'eau dessus, choisir les huîtres,
ôter les particules d' écaille s'il y en a. Mettre dans une
petite casserole le liquide i)assé; le faire bouillir, y mettre les
liuitres et les cuire jusqu'à ce (^ue les bords se festonnent,
retirer du feu, ajouter le beurre, les assaisonnements et le lait.
Servir dans un bol chaud avec des doigts de rôties de pain.
Bouillon de mouton.
3 Ibs de maigre de mouton, 3 pintes d'eau, 2 cuillerées à
table riz ou orge perlé, 1 cuillerée à thé de sel. Oter le gras de
la viande de mouton et couper le maigre en petits carrés,
mettre viande et os dans une marmite avec l'eau froide, faire
bouillir, écumer et cuire doucement jusqu'à ce que la viande
soit tendre, ajouter le sel avant la fin de la cuisson. Passer
le bouillon, le dégraisser, lui ajouter le riz ou l'orge cuit
séparément.
DES POISSONS
Flétan cuit à la vapeur.
Prendre une petite tranche de flétan, l'essuyer avec une
linge mouillé, la placer dans une passoire plate, mettre la
passoire sur une petite casserole d'eau chude, cou\Tir et
laisser cuire jusqu'à ce que le poisson se détache de l'arête.
Servir sur un plat chaud, verser autour la sauce suivante:
Sauce au beurre : Faire fondre % cuillerée à table de beurre,
ajouter % cuillerée à table de farine, mouiller avec J^ tasse
d'eau bouillante, cuire 5 minutes, assaisonner de sel et de
poivre; retirer du feu, ajouter % cuillerée à table de beurre
divisé en petits morceaux et 3^ œuf cuit dur haché fin.
Haddock bouilli.
Laver, essuyer un petit morceau de haddock, puis l'enve-
lopper dans un linge fin, le mettre cuire dans une poisson-
nière, dans de l'eau bouillante salée additionnée d'une
cuillerée à table de vinaigre pendant 12 à 15 minutes, le sel
ajoute à la saveur du poisson, le vinaigre conserve la chair
blanche. Servir sur un plat chaud, (enlever la peau du
poisson) accompagné d'une sauce aux œufs.
Sauce aux œufs: Faire fondre ^ cuillerée à table de beurre,
ajouter ^4 cuillerée à table de farine, verser graduellement J^
tasse de lait chaud, cuire 5 minutes, assaisonner de sel; au
moment de servir lier la sauce avec 1 jaune d'œuf.
169
Filet de poisson rôti au four.
Enlever la peau et les arêtes d'un filet de poisson blanc,
lui donner une jolie forme, le saupoudrer de sel, le mettre
macérer 15 minutes dans une assiette avec un peu de jus de
citron. Le mettre dans une petite lèchefrite, verser dessus
1 cuillerée à table de beurre fondu, couvrir d'un papier beurré
et le cuire au four chaud 12 minutes. Servir dans un plat
chaud; décorer avec un jaune d'œuf cuit dur passé à travers
la passoire fine, et le blanc coupé en fines rondelles; accom-
pagner d'une sauce aux œufs.
Soufflé de poisson.
Prendre 34 cle tasse de poisson cuit et passé au tamis.
Cuire cinq minutes, 34 de tasse de mie de pain séché avec }/s
de tasse de lait. Ajouter le poisson, 3^ cuillerée à table de
beurre, un peu de sel et du paprika. Battre un blanc d'œuf
en neige ferme, l'ajouter à cette préparation, verser dans deux
petites timbales beurrées, cuire au four au bain-marie.
Servir avec une sauce blanche.
Fricassée aux huîtres.
Prendre 3^ tasse d'huîtres, les laver, les choisir et réserver la
liqueur; faire chauffer celle-ci jusqu'au point d'ébullition,
la passer à travers la passoire fine. Mêler huîtres et liqueur
et faire cuire jusqu'à ce que le bord des huîtres commencent
à friser; les retirer avec une cuillère, réserver l'eau de cuisson.
Fondre 3^ cuillerée à table de beurre, ajouter 3^ cuillerée à
table de farine, mouiller avec 3^ de tasse de jus des huîtres et
de crème, ajouter les huîtres, réchaufïer 1 minute, saler,
poivrer, lier cette sauce avec 3^ jaune d'œuf légèrement battu.
Servir sur une rôtie de pain, saupoudrer d'une demi-cuillerée
de persil haché.
Huîtres rôties à la poêle.
Laver et choisir des huîtres, les sécher dans un linge.
Prendre chaque huître, la passer dans une cuillerée à table de
beurre fondu, puis dans des miettes de biscuit pilées finement,
les rôtir dans la poêle avec 1 cuillerée à table de beurre. Servir
sur un plat chaud, décorer avec persil et tranches de citron.
DES ŒUFS
Œufs mollets.
Casser 1 œuf dans une tasse en porcelaine, placer cette
tasse dans une petite casserole d'eau chaude; aussitôt que le
blanc commence à prendre, le dégager des bords à l'aide d'mie
fourchette d'argent. Lorsque le blanc a la consistance d'une
gelée, casser le jaune et le mélanger au blanc. Ajouter 1
cuillerée à thé de beurre et un peu de sel. Servir dans la
même tasse.
170
Uùifs pochés.
Bourrer l'intérieur d'un moule en fer-blanc, le mettre dans
une petite poêle avec un peu d'eau chaude salée, mettre celle-ci
sur un feu doux. Casser 1 œuf dans une soucoupe, le faire
glisser doucement dans l'anneau et le laisser cuire jusqu'à ce
que le blanc ait la consistance d'une gelée. Retirer l'anneau
et l'œuf tout à la fois à l'aide d'une cuillère plate, trouée et
beurrée. Servir sur une rôtie de pain et garnir d'une branche
' Œufs brouillés.
Détail: 1 œuf, J^'cuillerée à thé de beurre, 1 cuillerée à table
de lait, un peu de^sel. Casser l'œuf dans un petit bol, le
battre légèrement, ajouter le lait et le sel. Chauffer la petite
poêle à omelette, y mettre le beurre, le faire fondre, y verser
la préparation et la cuire jusqu'à ce qu'elle ait une consistance
crémeuse, en remuant constamment la préparation à l'aide
d'une fourchette. Servir très chaud.
Œufs en nid.
Casser un œuf, séparer le blanc du jaune, battre le blanc en
neige très ferme en ajoutant un peu de sel, en garnir une rôtie
de pain trempée dans un peu d'eau chaude salée, faire une
petite cavité au milieu, y déposer délicatement le jaune, faire
cuire le tout à four chaud jusqu'à ce que le tout soit légère-
ment doré. Servir avec une sauce blanche.
Soufflé aux œufs.
Détail: 3^ cuillerée à table de beurre, 3^ cuillerée à table
de farine, J^ tasse de crème, 1 jaune d'œuf, 1 blanc d'œuf,
34 cuillerée à thé de sel. Faire fondre le beurre dans une
petite casserole, ajouter la farine, bien mélanger, y verser
graduellement la crème chaude, cuire ce mélange au bain-
marie 3 à 4 minutes, le laisser un peu refroidir, lui ajouter le
jaune d'œuf et le sel et battre 2 minutes puis le blanc battu
en neige. Verser ce mélange dans un petit moule beurré et le
cuire au bain-marie à four modéré.
Omelette soufflée.
Détail: 1 jaune d'œuf, 1 cuillerée à table d'eau froide, 1
blanc d'œuf, un peu de sel, 3^ cuillerée à table de beurre.
Ajouter l'eau au jaune d'œuf et le battre jusqu'à ce qu'il
mousse, ajouter le sel et le blanc en neige. Mettre le beurre
dans une petite poêle, le faire fondre, y verser la préparation
et la cuire à feu très doux jusqu'à ce qu'elle soit dorée en
dessous. La retourner sur un petit plat chaud. Servir
autour des petits pois français, des pointes d'asperges, ou
encore des quartiers d'oranges ou sur le dessus, 2 cuillerées
à thé de gelée de pommes.
171
L'ASSISTANCE MUNICIPALE
Par ce temps de crise économique, il sera intéressant pour
le lecteur d'apprendre, en résumé, ce que la Cité de Montréal
fait pour ses pauvres.
Le département qui s'occupe des œuvres de charité, à
l'Hôtel de Ville, a nom: "L'Assistance Municipale". Son
travail correspond à celui de l'Assistance Publique, de Paris,
à celui du ''Charity Department", de New York, de même
qu'à celui des divers services d'assistance des autres grandes
villes du monde.
L'Assistance Municipale embrasse les nombreuses sections
suivantes: — le placement des enfants sans tutelle, des
aliénés et des incurables, le contrôle de la Cour Juvénile au
point de vue financier, la déportation des immigrants, l'im-
172
migration, le rapatriement des étrangers, la mendicité dans
les rues, la remise des taxes d'eau, l'assistance aux indigents,
les cas de misère et de charité, les subventions aux institu-
tions de bienfaisance, les enquêtes concernant les tubercu-
leux indigents, l'administration du Refuge Municipal
INIeurling et du Bureau de Placement Municipal, etc., etc.
Le tableau suivant, extrait du dernier rapport annuel do
l'Assistance Municipale, donne une idée très juste du travail
que doivent accomplir les fonctionnaires de ce service. 11
montre aussi les sommes d'argent payées par la Cité pour
des fins charitables, de même qu'il fait voir l'économie
réalisée par la Ville, dans cette sphère, grâce à la bonne
administration de ce département.
RESUME DU TRAVAIL DE L'ASSISTANCE MUNICIPALE
POUR 1913.
CAS
Nombre
Argenta payés ou Argents perçus
remis parla ! ou économisés
Cité par la Cité
Enfants sans tutelle
Aliénés
Incurables
Tuberculeux
Déportation d'immigrants
Rapatriement d'étrangers.,
Immigration
Secours aux indigents
Protection
(femmes et enfants) 160
1,227
$69,450.15
$24,210.00
427
83,249.60
20,403.73
150
6,323.60
19,080.00
205
6,276.45
5,328.00
448
200
1,121.50
285
756
Secours spéciaux . .
Subventions
Jeunes délinquants
52
210.88
105,996.00
22,366.53
173
CAS
1 Argents payés ou
Nombre i remis par la
Cité
Argents perçus
ou économisée
par la Cité
Administration
8.200.00
Refuge Municipal Meur-
ling, (achat du terrain) . .
Exemptions de taxes,
(institutions de charité) .
Institutions visitées
50
45,000.00
.
231,316.60
Total
3,960
$579,511.31
$69,021.73
L'Assistance Municipale a, plus que jamais, attiré sur elle
Tattention du public au cours de l'année 1914, par l'inaugu-
ration du Refuge Municipal Meurling, qui est sous sa direc-
tion. Cet établissement, unique en son genre au Canada,
est situé au No 335, rue du Champ-de-Mars; il a coûté
$180,200.00. De ce montant, la Ville a reçu $72,429.19 de
la succession Gustave Meurling; de sorte que la part de la
Cité se chiffre à $107,770.81. L'édifice, simple et sans luxe,
réunit toutes les qualités possibles de sûreté, de confort et
de solidité. Il est entièrement à l'épreuve du feu. La
machinerie et l'ameublement sont ce que le progrès a fait de
plus pratique et de plus perfectionné. Quant à la réglemen-
tation du Refuge, on verra par les notes suivantes que, si elle
est sévère, elle n'est guère compliquée et qu'elle donne toutes
les garanties voulues au double point de vue de l'hygiène et
de la morale : —
L'admission a lieu à Q}/2 heures p. m., en été, et à 5 heures
p. m., en hiver. Pour être admis au Refuge, il faut ne pas
être en état de boisson, ne pas avoir en sa possession plus
de 25 cents, être poli et se conformer à rous les règlements de
l'institution. Le réfugié est admis en passant par une allée
latérale, portant le No 325, rue du Champ-de-Mars; il entre
dans une salle d'attente et, de là, passe par un corridor et
s'arrête devant un guichet où il doit donner son nom au long,
son âge, son état civil, sa nationalité, son métier, déclarer
174
depuis combien de temps il est au Canada, depuis combien
(le temps il est à Montréal, pour qui il a travaillé la dernière
fois, depuis quand il est sans emploi et enfin donner la raison
pour laquelle il a laissé sa dernière position. Une perquisi-
tion est ensuite faite dans ses poches, afin de lui enlever ce
qui pourrait être nuisible ou qui pourrait détériorer ses
habits ou ceux des autres réfugiés, lors de la fumigation.
On lui remet alors trois jetons munis d'une corde et portant
le numéro de son inscription. Il se rend ensuite dans une
pièce située au sous-sol où on lui remet un sac en corde et un
support d'habits; il devra déposer dans ce sac son corps, son
caleçon, sa chemise, son collet, sa cravate et ses bas et le
refermer après y avoir accroché un des trois jetons qu'on
lui a remis lors de l'enregistrement; sur le support d'habits,
il suspendra son pantalon, sa veste, son gilet et son paletot
et y accrochera un jeton; ses chaussures et son chapeau
seront déposés dans une case portant le numéro correspon-
dant aux jetons; le troisième jeton, muni d'une corde plus
longue que les autres, sera mis autour du cou du réfugié.
Ce système de jetons a pour but d'identifier l'individu, le
lendemain matin, lorsqu'il s'agira de lui remettre ses vête-
ments. Les habits du réfugié, à l'exception de ses chaus-
175
sures et de son chapeau, sont placés dans le fumigateur, où
ils restent trente minutes à une température de 300 degrés
de chaleur. Une fois ses vêtements enlevés, le réfugié
passe dans la salle des douches, où on lui met sur la tête du
savon mou antiseptique; toutes les douches fonctionnent
simultanément, sous la direction d'un employé; Feau est,
pour ainsi dire, toujours à la même température, variant de
80 à 90 degrés. Après la douche, on remet au réfugié une
serviette de bain; il passe alors dans le bureau du médecin
pour y subir un examen médical. S'il est constaté, après cet
examen, que celui qui demande asile au Refuge est malade, le
surintendant doit le faire faire admettre à Thôpital, après
lui avoir donné les premiers soins que requiert son état, et
ceci, non seulement dans le but de remettre ce malade en
condition de gagner sa vie et de l'empêcher de devenir une
charge publique encore plus grande, mais comme moyen de
protection pour les autres réfugiés, au cas où ce malade
serait atteint de quelque maladie contagieuse ou autre.
L'examen médical a aussi un autre but, non moins important:
c'est de constater la capacité de travail de ceux qui font
appel au refuge, afin de découvrir les imposteurs, qui font
métier de vivre aux dépens de la communauté et protéger
par le fait même l'honnête sans-asile. Le réfugié est vacciné
176
irniuédiiitcmcMit, s'il ne l'a pan déjà été. A sa sortie du
hiirt'îiu du médecin, on lui remet une jaquette et l'ascenseur
le monte au réfectoire; le souper consiste en du pain et un
bol de café. Le réfugié est ensuite monté au dortoir; il
couche dans un lit de fer (sommier tout entier métallique),
portant son numéro d'inscription; le lit se compose de deux
couvertes de laine, deux draps, un oreiller et une taie d'oreil-
ler. Le réveil a lieu à 5 heures l'été et 6 heures l'hiverî
aussitôt après son réveil, le réfugié doit se rendre aux lavabos
pour son ablution. Les draps et taies d'oreillers qui ont
servi la nuit sont jetés dans une chute, qui conduit directe-
ment à la buanderie. Le déjeuner est ser^à immédiatement
après; il consiste en du pain, du café et du gruau. Quand il
a pris son déjeuner, le réfugié descend au sous-sol pour
s'habiller et, sur présentation du jeton qu'il a autour de son
cou, on lui remet tous ses habits, ses chaussures et son cha-
peau. Dès qu'il est habillé, il monte à l'étage supérieur et
remet à l'employé de service les trois jetons qu'il a reçus;
en retour, l'employé lui donne l'enveloppe dans laquelle
avait été déposé, lors de l'enregistrement, tout ce qu'il avait
dans ses poches. De là, il se rend au Bureau de Placement
Municipal, où l'officier en charge fait le choix de ceux qui
177
doivent être gardés pour la corvée du Refuge, c'est-à-dire le
nettoyage de l'édifice et le travail de la buanderie; les autres
réfugiés sont aussi pourvus d'ouvrage, s'il y a des demandes
de la part d'employeurs. Le réfugié sort ensuite du Refuge
par la porte principale.
Le Bureau de Placement Municipal, qui fonctionne en
connection avec le refuge, a pour but d'aider les sans-
travail à se procurer de l'ouvrage et il est ouvert au public de
6 heures a.m., à 5 heures p. m., au No 335, rue du Champ-
de-Mars.
Les chifïres suivants font voir à quel point l'établissement
du Refuge Municipal Meurling était devenu nécessaire.
Les quelques photographies que nous publions donneront
aussi au lecteur un aperçu de ce qu'est ce Refuge: —
Durant les six premiers mois de son existence, le Refuge
Municipal Meurling a donné 34,464 couchés à 4,968 indi-
gents et leur a servi 73,279 repas. 210 sans-asile ont été
refusés pour cause de boisson, 36 parce qu'ils étaient por-
teurs d'une somme de plus de 25 cents, 5 pour tapage, 7 pour
impolitesse, 5 pour avoir refusé de prendre une douche et 40
pour avoir refusé de travailler, 1,197 réfugiés ont été
trouvés malades après examen médical, ils ont été placés
dans des hôpitaux pour traitement, 165 ont été déportés,
2, 527 ont été gardés au Refuge pour le nettoyage, 3,007 ont
été pourvus d'ouvrage par le Bureau de Placement Munici-
pal et 4 ont été secourus en nature.
Tl est intéressant de connaître l'ébat civil de ceux qui ont
fait appel à la charité publique: —
372 étaient mariés, 1,158 étaient veufs et 3,438 étaient
célibataires. (Mariez-vous, si vous ne voulez pas devenir
indigents!!. .).
Le nombre des nationalités représentées par ces réfugiés
est de 24, celui des métiers 100 et la moyenne d'âge est de
42 ans.
On sera sans doute porté à se demander s'il n'y a pas des
imposteurs qui font appel au Refuge Municipal Meurling:
l'expérience a démontré que parmi les sans-travail de pro-
fession, le nombre est excessivement restreint de ceux qui
sont normaux moralement et physiquement. Si nous lais-
sons souffrir ou périr 90 hommes méritants parce que 10
sur 100 sont indignes, pourquoi ne pas fermer immédiate-
ment nos hôpitaux, nos asiles, nos parcs publics, en un mot
toutes nos institutions de charité, parce que quelques
indignes s'y glissent?
178
L'Assistance Municipale ct)iiii)te 27jempioyés, répartis
comme suit: 10 au bureau général, dans l'annexe de rF]6tel
de Ville, 15 au Refuge Municipal Meurling et 2 au Bureau
de Placement Municipal.
Albert Chevalier,
Directeur de l'Assistance Municipale.
LE SOUVENIR.
Est-il vision plus tendre, ciel plus clair, source plus limpide,
qu'un souvenir? Le souvenir c'est le souffle lointain des êtres
que nous aimons et dont chaque vestige est une vivante
image de nous-mêmes. Bercés un jour d'antan dans la joie
d'un beau ciel, nous vivions alors des heures pleines de bon-
heur; et ces jours, ces heures, sont des souvenirs qui débordent
encore de fraîcheur; l'herbe tendre, les frêles rameaux, que
nous avons foulés du pieds, les roses trémières et l'ombre qui
les frôle ont laissé dans notre âme un sentiment vivant qui
raniihe le courage en nos heures de détresse. . . .c'est là un
souvenir.
Il est des jours lointains dont le charme et le doux récom-
fort nous bercent dans un long silence.
MAISON
ALFRED MAME & FILS,
à TOURS
(France)
La plus ancienne et la plus importante Librairie classique,
religieuse et d'éducation connue du monde entier pour ses
LIVRES D'OFFICE ET DE PIETE, dont les nombreuses éditions se dis-
tinguent toujours de toutes les autres, par l'intégrité du texte, le perfec-
tionnement de l'exécution typographique, la richesse et la solidité des
reliures.
LIVRES DE PRIX, tous irréprochables au point de vue moral et littéraire,
offrent le double avantage du plus grand nombre de Séries et de la plus
grande variété de titres dans chaque Série. — L'élégance et le luxe des re-
liures toujours de si bon goût, avec leurs prix de bon marche leur valent
une incontestable supériorité.
Les Etablissements religieux, Maisons d'éducation, etc., ont intérêt avant
tout achat de demander le catalogue et de s'adresser à leur libraire
TARIF RT REGLEMENTS DES POSTES.
Cartes postales
On ne peut rien attacher à une carte postale, et elle ne doit
ni être coupée ni changée aucunement. Une carte postale
ayant déjà servi, sur laquelle aura été apposé un timbre de 1
cent, ne sera pas accepté comme carte postale.
Les cartes postales des Etats-Unis peuvent être mises à la
poste au Canada, à destination des Etats-Unis, si elles sont
affranchies d'un timbre-poste canadien de 1 cent.
Cartes postales privées.
Des cartes privées affranchies d'un cent peuvent être
maintenant transmises par la malle dans la Puissance du
Canada et aux Etats-Unis.
Les cartes postales privées, affranchies de 2 cents, peuvent
être mises à la poste en Canada adressées à tous pays de
l'Union Postale, mais ces cartes ne peuvent excéder la
dimension de la carte postale officielle; laquelle ne peut excé-
der 6 pouces en longueur et 3^^ pouces en largeur, ou être
moindre de 334 pouces de long sur 2}/^ pouces de large.
Communications permises sur le côté de l'adresse des cartes
postales illustrées.
En ce qui concerne les cartes postales illustrées au verso de
l'adresse, le Département autorise la réserve d'un espace au
côté gauche de l'adresse même, pour toute communication
désirée.
Cet espace doit être séparé de l'adresse par une ligne
verticale, et l'espace pour l'adresse ne doit pas avoir moins
de 334 pouces de longueur sur 13^2 pouce de largeur. 11 est
permis d'appliquer sur le verso et sur la partie gauche du
recto, des vignettes ou des photographies, sur papier très
mince, à condition qu'elles soient complètement adhérentes
à la carte. La grandeur et la qualité des cartes postales
sont sujettes aux règlements pour les cartes postales privées.
Le tariff d'affranchissement sur ces cartes est de un cent
pour le Canada, le Mexique et les Etats-Unis, et de deux
cents pour les autres pays.
MANDATS DE POSTE.
L'émission et le paiement d'un mandat de poste ne sont
l'affaire que de quelques instants.
180
A dater du 1er avril 1913, les droits exigés du ])ublic sur
les mandats de poste, émis au Canada, pour être payés au
Canada, Antigua, Bahamas, Bermudes, Guyane anglaise,
Iles Caymans, Cuba, la Dominique, Grenade, Guam, Hawaï,
Isles des Pins, Jamaïque, Montserrat, Ne vis, Terre-Neuve,
la Zone du Canal de Panama, Iles Philippines, Porto-Rico,
St-Christophe (St-Kitts), Ste-Lucie, St- Vincent Tabago,
Trinité, Iles Turques, Tutuila (Samoa), lies Vierges et les
Etats-Unis, sont les suivants:
Sur les sommes au-dessous de $10 5 cents.
Au-dessus de
SIO
30
50
60
et jusqu'à
30
50
60
100
10
15
20
25
Le tarif de la commission sur les mandats de poste paya-
bles dans le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, dans les possessions britanniques et dans tous les
autres pays étrangers pour lesquels des mandats de poste
sont émis, excepté ceux ci-haut énumérés, est comme suit.
S'ils n'excèdent pas $5 5 cents.
Au-dessus de $ 5 et n'excédant pas $10 10
10
20
30
40
50
60
70
80
90
20
30,
40.
50
60,
70,
80,
90.
100,
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Il n'y a pas d'échange de mandats de poste avec l'Espa-
gne.
Les duplicatas de mandats de poste sont émanés gratui-
tement ainsi que les formules nécessaires pour changements
dans les noms des personnes à qui les mandats sont payables
ou de l'endroit où ils sont payables.
BONS DE POSTE:
Le système de bons postaux, établi par le Département
des Postes, procure un moyen facile et peu coûteux pour
l'envoi de sommes modiques. Les bons de poste sont
vendus ou payés à plus de 10,000 bureaux de poste en Cana-
da; ils sont aussi payables aux Etats-Unis.
181
Taux de Commission:
1 cent sur
un
bon de $
.20
2 cents sur un bon d
e$ .90
1
25
2
1.00
1
30
2
1.50
1
40
2
2.00
2 cents
50
2
2.50
2
60
3
3.00
2
70
3
4.00
2
75
3
5.00
2
80
5
10.00
Des soldes de un à neuf cents peuvent être ajoutés à
aucune de ces sommes par le moyen de timbres-poste appo-
sés au Bon Postal, si ces sommes sont payables au Canada.
Des timbres-postes ne peuvent être apposés aux bons de
poste payables aux Etats-Unis.
Les Bons de Poste canadiens ne sont payables qu'au
Canada et aux Etats-Unis.
COLIS POSTAUX.
Des échanges directs de colis postaux sont en opération
entre le Canada et les pays mentionnés dans le tableau
suivant, le taux et la limite du poids étant ainsi spécifiés
dans chaque cas.
TAUX
D'AFFRANCHISSEMENT
Limite
Royaume-Uni
Pour la
1ère livre.
12 Cents.
12
12 «
25
12
12 "
12 «
12
12
12
12
12
24
12
24 •
24
24
32
Pour chaque
livre
addition.
12 Cents.
12
12
25 «
12
12
12 -
12
12
12
12 •
12 -
12
12
12
12
12
varié
du poids.
11 livres.
Barbade
11 "
Guyane Anglaise
Grenade
11 "
7 •
Jamaïque
11 '
Isle sous le Vent
11 ■
Terre-Neuve
11 «
Ste-Lucie
11 ■
St- Vincent
11 '
Trinidad
11 ■
Hong-Kong et Shanghai
Japon
11 •
11 ■
Nouvelle-Galles du Sud
Nouvelle-Zélande
Queensland
South Australia
11 -
11 "
11 '
11 ■
Victoria
Bahamas
11 •
11 •
La transmission des colis postaux pour le Brésil est
limitée aux trois villes de Rio-de-Janeiro, Pernambuco
(Récif é) et Bahia (San Salvador).
182
Les paquets scellés ne sont plus reçus de, ou envoyés de
Havvaï, mais les articles de quatrième classe (ouverts à
l'inspection) peuvent être envoyés à Havi^aï, ainsi qu'à
Porto-Rico, et aux Iles Philippines; limite du poids, 4 Ibs et
f) onces; taux, 1 cent par once.
L'échange direct des colis postaux entre le Canada et les
iles Bahamas et le Mexique a été suspendu, par suite de
l'interruption du service direct par paquebots; et la seule
voie par laquelle il soit possible maintenant d'expédier des
colis du Canada aux îles Bahamas efc au Mexique, est celle
d'Angleterre.
Les tarifs d'affranchissements des colis expédiés par cette
voie sont les suivants; aux îles Bahamas, 1 livre, 32 cents;
2 livres, 40 cents; 3 livres, 48 cents; 4 livres, 80 cents; 5 livres
88 cents; 6 livres 96 cents; 7 livres, $L04; 8 livres, $L36; 9
livres, $1.44; 10 livres, $1.52; 11 livres, $1.60.
Au Mexique: — 1 livre, 32 cents: 2 livres, 40 cents; 3 livres,
48 cents; 4 livres, 92 cents; 5 livres, $1.00; 6 hvres, $1.08;
7 livres, $1.16; 8 livres, $1.48; 9 livres, $1.56; 10 livres,
$1.64; 11 livres, $1.72.
DEFINITION DES REGLEMENTS.
1ère classe — Comprend les lettres, les cartes postales,
documents légaux ou commerciaux écrits en tout ou en par-
tie, à l'exception de ceux spécialement exemptés, et toute
chose du genre d'une lettre ou d'une correspondance écrite.
Les lettres, pour Lettres locales, un centin par once ou
fraction d'une once; et pour le Canada, les Etats-Unis, la
Zone du Canal de l'Isthme de Panama, Porto-Rico, Hawaï,
Guam, Mexico, le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, doivent être affranchies d'un'port de 2 cents par
once, et pour tous les autres pays, 5 cents pour la première
once et 3 cents pour chaque once ou fraction de chaque once
additionnelle.
Un envoi de cette classe insuffisamment affranchi, déposé
à la poste et délivré au Canada, est taxé du double de l'insuf-
fisance d'affranchissement.
Les lettres non affranchies sont envoyées en rebut.
Celles qui sont insuffisamment affranchies pour les Etats-
Unis ou en venant, sont taxées de l'insuffisance d'affranchis-
sement payable lors de la distribution. Les lettres pour
les Etats-Unis doivent être affranchies au moins d'un port
de 2 cents.
183
Les lettres non affranchies pour le Royaume-Uni et autres
pays sont passibles d'un port double à leur destination, et
du double de l'insuffisance d'affranchissement quand elles
ont été insuffisamment affranchies.
Des coupons-réponses, afin de permettre aux envoyeurs
de lettres à l'étranger de payer l'affranchissement de la
réponse, sont maintenant en vente à 6 cents chacun.
2e classe. — Les journaux d'occasion imprimés et publiés
au Canada peuvent être expédiés en ce pays, Terre-Neuve.
Etats-Unis et Mexique, au taux de 1 cent par 4 onces; limite
de poids: pour le Canada, 5 Ibs; les Etats-Unis et le Mexique
4 IIds et 6 onces.
Tous les autres Journaux sont sujets au taux de 1
cent par deux onces; affranchissement obligatoire; limite de
poids, 4 Ibs et 6 onces.
3e Classe — Objets divers pour le Canada.
L Paquets de livres. — Port, 1 cent par 2 onces ou frac-
tion de 2 onces; limite de poids, 5 Ibs, excepté pour un livre
seul, pour lequel la limite est de 10 Ibs.
2. Objets divers. — (A) Pamphlets imprinés, circulaires
imprimées: port 1 cent par 2 onces ou fraction de 2 onces.
(B) Les cartes géographiques, lithographies, photogra-
phies, dessins et gravures, 1 cent par 2 onces ou fraction de 2
onces.
Circulaires, prix courants pour être admis au taux de 1
cent par 2 onces, doivent être entièrement imprimés. Au-
cune insertion à l'encre n'est permise, excepté le nom et
l'adresse du destinataire, le nom de l'envoyeur et la date de
la circulaire.
Les circulaires imprimées de manière à ressembler à la
clavigraphie sont admises aux taux de 1 cent par 2 onces,
lorsque au moins 20 exemplaires conçus dans les termes
absolument identiques sont déposés en même temps au
bureau de poste. Lorsque des circulaires de ce genre sont
jetées à la boîte, elles doivent être attachées ensemble. ^ Let
circulaires au moyen du clavigraphe (typewriter) doivens
être affranchies comme lettres.
Les objets divers doivent être enveloppés de manière à
être facilement examinés. La limite du poids est de 5 Ibs.
3. Les patrons et les échantillons: port, 1 cent par 2
onces ou fraction de 2 onces, limite de poids, 12 onces,, de-
vront être enveloppés avec sûreté et faciles à examiner; pour
184
la farine et objets de la sorte, on devra se servir de boîtes et
de sacs en toile; pour les objets en verre, des boîtes en métal
ou en bois.
1 Les envois de thé comme échantillons ne doivent pas peser
au delà de 8 onces, et doivent être des échantillons ''bona
fide.'^
Objets de 3e classe pour les Etats-Unis.
Comprenant les livres papier de commerce: port, 1 cent
par 2 onces; mais un affranchissement d'au moins 5 cents est
nécessaire pour les papiers légaux ou commerciaux et de 2
cents pour les patrons et échantillons.
La limite de poids pour les patrons et échantillons est de
12 onces, et pour autres objets dans cette classe, de 4 Ibs et
6 onces.
4e Classe. — Comprend les articles non passibles de port
moins élevé. Colis postal pour le Canada, tarif varie
suivant la province; Hmite du poids, 11 Ibs, dimension
30 X 12 X 12, pour le Canada; et 4 Ibs et 6 onces pour les
Etats-Unis, 18 pouces aucun sens. Les objets qu'on prétend
être de la 4e classe doivent être arrangés de manière à ce
qu'on puisse facilement s'assurer de leur contenu. Les
paquets de 4e classe, comprenant des graines, boutures,
racines, greffier, peuvent être expédiés aux Etats-Unis, au
taux de 1 cent par once, mais le contenu sera passible d'ins-
pection et de droits de douane aux Etats-Unis.
Les boîtes fermées contenant du poisson, du homard, des
légumes, des viandes, etc., dont les étiquettes indiquent
clairement le contenu, étant dans les conditions de sûreté
voulues, peuvent être transmises en Canada comme objets
de 4e classe, mais rien de cacheté ne peut être ainsi transmis
aux Etats-Unis. Les liquides, les huiles et les substances
grasses peuvent être transmis en Canada et aux Etats-Unis
comme objets de 4e classe, quand ils sont déposés dans les
conditions de sûreté exigées. Les clichés sont inclus dans
cette classe. Un paquet de 4e classe insuffisamment affran-
chi sera taxé du double du port dû pour le Canada; l'affran-
chissement doit être complet pour les Etats-Unis.
Liste des Principaux
Akticles Transmis
PAR LA Poste
AVEC Tarif
Actes
Taux pour le
Canada
2 par 1 oz.
Colis Postal
Colis
1 par 2 oz.
1 " 2 «
Taux pour les
Etats-Unis
1 par 2 oz.*
1 « 1 «
1 « 1 "
1 « 2 "
1 « 2 -
Taux pour tous
autres Pays
1 par 2 oz.
Boutures
Paquet Poste
Bulbes
.5
Calendriers
l par 2 oz
(Partes géographiques
montées ou non montées
1 « 2 «
I8fî
Li3TE DES Principaux
Articlbs I'rjlnsmis
PAR LA Poste
AVEC Tarif
Taux pour lb
Canada
Taux pour les
Etats-Unis
Taux pour tous
AUTRES PaTB
Cartes de Noël
Cartes de Visite
Cartes Postales
Cartes Postales, en lots,
non adressées
Catalogues
Circulaires imprimées. . . .
(b) Circulaires produites
par un procédé mécani-
que
Clichés (Electrotype) ....
Cotes de Banquiers,
Courtiers, imprimées . .
Dessins
Documents légaux
Échantillons de Botani-
que et d'Entonomologie (a)
Echantillons
Exposition (Billet d'En-
trée)
Epreuves typographiées.. .
Feuilles volantes
Fleurs naturelles
Formes imprimées.
(Papeterie)
Graines
Gravures
Greffes
Huile
Lettres de Villes
LETTRES
" recommandées
5c. additionnels
Listes d'Electeurs (impri
mées)
Listes d'Electeurs écrites
ou partiellement écrites
Lithographies
Liquides
Livres de Banques
Livrets de Sociétés de
Construction, Prêts et
Placements
Livres imprimés
Lorgnons
Marchandises
Manifestes de Douane
Manuscrits de livres ou
journaux
Musique
" livres d'instruc-
tion
Pamphlets
Papiers de Commerce
Papiers d'Examen
Patrons
Plans sans spécifications...
Plans avec spécifications. .
PubUcations périodiques. .
Photographies
Polices d'Assurance
Prix courants (imprimés)..
Racines (c)
Rapports de Municipalités
Substances grasses
Testaments !
Talons de Livres de reçus .
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Paquet Poste
1 par 2 oz.
Paquet Poste
1 par 2 oz.
Paquet Poste
Voir le classe
1 par 2 oz.
Paquet Post*
1 par 2 oz.
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Paquet Poste
1 par 2 oz.
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Paquet Poste
1 par 2 oz.
1 " 2 "
Paquet Poste
186
(1) Un iniiiiinum d'affranchissement (!<; 50 est rcM^uis,
couvrant ainsi 10 onces.
(a) Un minimum d'affranchissement de 2c est requis,
couvrant ainsi 4 onces.
(b) Lorsqu'au moins 20 copies sont mises à chaque fois.
(c) 1 cent pour chaque quatre onces ou fraction de
quatre onces additionnelles.
(d) Les journaux et les publications périodiques publiés
au Canada pour la Grande-Bretagne, l'Irlande et les colonies,
mentionnés sous le titre des Matières de 2e classe, sont
passibles du même port et soumis aux mêmes règlements
que ceux pour le Canada.
(A) Papiers de commerce; (B) Livres; (C) Echantillons
pour les pays de l'Union Postale.
Les ''Papiers de Commerce" comprennent toutes les
pièces ou documents, manuscrits, écrits ou dessinés en tout
ou en partie à la main (excepté les lettres ou communications
ayant le caractère d'une correspondance actuelle et person-
nelle), les pièces de procédure, les actes de tous genres dressés
par les officiers publics, les copies ou extraits d'actes sous
seing privé, les connaissements, factures ou autres docu-
ments d'un caractère mercantile, les différents documents de
service des compagnies d'assurance ou autres compagnies
publiques, les partitions ou feuilles de musique manuscrites,
les manuscrits de livre ou autres œuvres littéraires, et autres
papiers de même nature.
Les "Imprimés"; comprennent les journaux périodiques,
les livres brochés ou reliés, les papiers de musique, les cartes
de visite, les cartes-adresse, les épreuves d'imprimerie avec
ou sans manuscrits qui s'y rapportent, les gravures, les
photographies (sans verre), dessins, plans, cartes géogra-
phiques, catalogues, prosj>ectus, annonce, avis et circulaires
imprimés, gravés et lithographies.
(A et B) Limite de poids et de grandeur: 5 Ibs pour le
Royaume-Uni, 24 pouces de longeur et 12 pouces de hauteur
ou largeur, et 4 Ibs et 6 onces pour les autres pays de l'Union
Postale, 18 pouces le longueur et 18 pouces de hauteur ou
largeur. Pour ceux ne faisant pas partie de l'Union Postale,
18 pouces par 12 pouces de largeur et de hauteur; limite du
poids, 4 Ibs.
(C) Royaume-Uni: poids, 5 Ibs; longueur, 2 pieds;
épaisseur ou largeur, 1 pieds. Limites de pesanteur et
grandeur pour les pays de l'Union Postale, 12 onces: lon-
gueur 1 pied, largeur 8 pouces, hauteur 4 pouces.
187
Les paquets de photographies pour l'ItaUe, pesant au delà
de 33^ onces, ne peuvent être expédiés que comme colis
postaux,
BULLETIN MENSUEL DES POSTES
Montréal, septembre 1914.
COLIS POSTAUX
Tarif d'affranchissement des colis mis à la poste dans la
Province de Québec.
Adressés à tout bureau de poste dans un rayon de 20
milles* y compris le bureau d'origine, 1 livre, 5 cents; 2 livres
6îé; 3 livres, 7^; 4 livres, 8^; 5 livres lOjé; 6 livres, 12jé; 7
livres, 14|é; 8 livres, 16^; 9 livres, 18^; 10 livres, 20?f; 11
livres, 22 <é.
Adressés à tout bureau de poste au-delà de 20 milles, mais
dans la Province de Québec, 1 livre, 10^; 2 livres, 14^; 3
livres, 18{zf; 4 livres, 22^; 5 livres, 26p; 6 livres, 30(^; 7 livres,
34ë; 8 livres, 38?f; 9 livres, 42^; 10 livres, 46^; 11 livres, 50^.
Adressés à tout bureau de poste dans l'Ontario ou dans les
Provinces Maritimes, 1 livres, 10^; 2 livres, 16^; 3 livres,
22^; 4 livres, 28^; 5 livres, 34^; 6 livres, 40^; 7 livres, 46jé;
8 livres, 52^; 9 livres 58^; 10 livres, 64^; 11 livres, 70^.
Adressés à tout bureau de poste dans le Manitoba, 1 livre,
12^^; 2 livres, 20^; 3 livres, 28^; 4 livres, 36ë; 5 livres, 440;
6 livres, 52ë; 7 livres, 60^; 8 livres, 68^; 9 livres, 76^; 10 livres
livres, 84ë; 11 livres, 92^;.
Adressés à tout bureau de poste dans la Saskatchewan,
1 livre, 12^; 2 livres, 24jé; 3 livres, 34^; 4 livres, 44^; 5 livres,
54^; 6 livres, 64^; 7 livres, 74é; 8 livres, 84(é; 9 livres, 94çf;
10 livres, $1.04; 11 livres, $1.14.
Adressés à tout bureau de poste dans l'Albcrta ou dans la
Colombie-Britannique, 1 livre, 12^; 2 livres, 24^; 3 livres,
36^; 4 livres, iSé; 5 livres, 60^^; 6 livres, 72^; 7 livres, SU;
8 livres, 96^; 9 livres, $1.08; 10 livres, S1.20; 11 livres, $1.32.
L'affranchissement maximum sur tous colis ne devra pas
excéder 1 cent par once.
*Ce tarif s'applique aussi lorsque la distance de 20 milles
8e prolonge dans une province voisine.
Note B. — Les colis pesant jusqu'à 11 livres sont mainte-
nant acceptés.
18S
ï
Note (.'. —Un droil additionnel sera perçu pour frais de
transport des colis adressés, ou déposés à la poste, à des
bureaux situés dans certains districts éloignés auxquels les
dépêches doivent être expédiées par un service continu de
voiture, ù, j^lus de 100 milles de distance.
L'Assurance sur les colis Postaux n'est pas encore établie;
le public en sera averti quand elle prendra effet. D'ici là,
les colis peuvent être recommandés.
Colis pour des pays au sud des Etats-Unis
Les colis (ne portant pas de déclaration de douane) des-
tinés à des pays au Sud des Etats-Unis, affranchis et mis à
la poste en Canada, peuvent être adressés au nom de la
personne à laquelle ils sont destinés, avec indication de
l'endroit et du pays, et au-dessous de cette adresse, on
peut les marquer aux soins d'une personne ou d'une firme
à New- York. Ces colis seront alors expédiés par la poste,
à New- York, pourvu que le poids n'en excède pas 4 Ibs et 6
onces, et qu'ils soient affranchis au taux de le. par once.
La personne ou la firme au nom de qui l'article est marqué
n'aura alors qu'à biffer cette partie de l'adresse le recom-
mandant à ses soins, à New-York, de manière à ne laisser
SUT le colis que l'adresse même de sa véritable destination.
Le colis sera ainsi accepté à la poste à New- York, sur affran-
chisssement en timbres américains couvrant le port de là
au lieu désigné sûr l'adresse.
Objets recommandés.
Tout article expédié par la malle, pour le Canada, les
Etats-Unis et les pays de l'Union Postale, peut être enregis-
tré sur paiement de 5 cents en sus du port ordinaire, et
l'envoyeur pourra s'assurer un reçu de livraison de l'objet
expédié en payant 5 cents en sus de l'enregistrement.
Des objets de toute classe peuvent être recommandés pour
le Canada, les Etats-Unis et tout autre endroit de l'Union
Postale, et sur paiement d'un droit de 5 cents en sus des 5
cents pour la recommandation, l'envoyeur peut obtenirj^un
avis de réception du destinataire.
Dédommagement pour pertes d'objets recommandés.
(1) En cas de perte, dans le service postal, d'un objet
recommandé, déposé à la poste au Canada pour être délivré
au Canada, le destinataire, ou à la demande du destinataire,
180
l'expéditeur, a droit à un dédommagement qui, dans nul cas,
ne devra excéder vingt-cinq dollars, ou la valeur réelle de
l'objet recommandé perdu, quand la valeur de cet objet est
inférieure à vingt-cinq dollars, à condition que nulle autre
compensation ou remboursement n'ait été effectué pour net
objet.
(2) Le dédommagement sera payé, pourvu que la perte
de l'objet recommandé soit signalée au département dans
l'intervalle d'une année à partir de la mise à la poste, sur
reçu de déclarations assermentées des personnes intéressées
qui, au meilleur de leur connaissance et bonne foi, établiront:
(a) que l'objet recommandé a été perdu dans Is malles:
(b) que la valeur du contenu était de (montant) ;
(c) que l'ayant-droit s'appelle (nom) ;
(3) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
recommandé qui n'a pas été totalement perdu dans les
postes.
(4) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
dont le droit de recommandation n'a pas été acquitté.
Quand on ne ^'eut pas dire franchement ce qu'on pense,
il faut se taire.
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ost dans le cœur; il faut l'élever
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plus courts et les plus faciles
à prononcer, et ceux qui
demandent le plus d'examen.
Le cœur n'a pas de rides.
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1 r-^.^-^» «-^t •'^>.4 «-^t
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* * *
Ce qu'on aime dans la bonté,
ce n'est pas le prix qu'elle
coûte, mais le bien qu'elle fait.
* * *
La sotte vanité est une pas-
sion inquiète de se faire valoir
par les plus petites choses.
(La Bruyère.)
* * *
On pardonne tant que l'on
aime. — (LaRochefoucauld.)
* * *
Ne pas savoir supporter la
pauvreté est une chose hon-
teuse; ne pas savoir la chasser
par son travail est une chose
plus honteuse encore. ,
(Périclès.)
Donnez de bonne grâce, une
telle manière ajoute un nou-
veau prix au présent qu'on
veut faire.
* * *
11 faut que les bons vous
aiment, que les méchants vous
craignent, et que tous vous
estiment. (Fénélon.)
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COUR CRIMINELLE
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TERMES
Greffiers de la Cour
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Beauce
Beauharnois ....
Bedford
Chicoutimi
Gaspé f
Iberville
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Montmagny . . . .
Montréal
Ottawa
Québec
Richelieu
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St-Josepli. .
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Sweetsburg.
Chicoutimi.
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22 juin
1er février
1er lundi d'octobre
22 janvier
Percé
New-Carlisle.
15 octobre.
20 janvier.
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Montmagny.
Montréal
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Québec
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22 octobre
15 septembre chaque année
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5 avril
1 mars, 1 juin, 10 sept., 2 nov
6 mars
10 avril et 10 octobre
14 janvier
Rimouski
Rober val
Saguenay
St-François . . . .
St-Hyacinthe. .
Terrebonne. . . .
Trois-Riviêres..
Rimouski
Roberval
Murray-Bay
Sherbrooke
St-Hyacinthe. . .
Ste-Scholastique.
Trois-Rivières. . .
22 mars . . . .
2 février. . . .
4 juillet. . . .
1er octobre .
19 juin
10 janvier. .
1er mars. . . .
Marceau & Ficher
Vézina & Ferron
S.-A. Brodeur.
Jno. P. Noyés
F.-X. Gosselin
Alph. Garneau
G. -F. Maguire
Alphonse Morin
Ducharme & Rivest
J.-G. Pelletier
A.-J.-C. Beaubien
Alph.-E. Corriveau
Grondin & Kearney
Pouliot & Chênevert
Cousineau &
Dauphinais
A. Chamberland
J.-E. Savard
J.-A. Martin
G.-L. de Lottinville
Roy & Beavu-egard
Grignon & Fortier
Georges Méthot
La miséricorde est le moins coûteux de tous les sentiments
humains.
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MONTREAL
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COUR SUPERIEURE
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J.-S. Archibald
T.-H. Fortin
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John Dunlop
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Eug. Lafontaine
N. Charbonneau
Ed. Guérin
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J.-E. Robidoux
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F.-X. Drouin
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Trois- Rivières
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M. Hutchinson
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Sherbrooke —
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Art. Globensky
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E. J. Flynn
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Beauce et Montmagny
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J.-M. McDougall
P.-G. Martineau
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5,000
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W.-W. Lynch
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A.-A. Bruneau
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Beauce ville
Saguenay et Chicoutimi
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Aug. Tessier
5,000
Rimouski
Gaspé
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L.-R. Roy
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5,000
Flimouski
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Rimouski
Joliette
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F.-O. Dugas
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D. Monet
5,000
Saint- Jean
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C. Pouliot
5,000
Arthabaska. . . .
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Isidore N. Belleau
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197
COUR SUPREME DU CANADA
(Siège à Ottawa.)
La plus haute cour d'appel en Canada est connue sous le
nom de Cour Suprême du Canada. Elle exerce aussi une
juridiction d'appel dans tous les cas d'élections fédérales
contestées et peut faire un examen et un rapport sur ques-
tions soumises par le gouverneur général en conseil et sur
tout bill privé ou public ou sur toute pétition demandant
l'adoption d'un bill privé ou requête. Elle a juridiction
dans tous les cas de contestation entre les provinces et la
Puissance du Canada et entre les provinces elles-mêmes,
à la condition toutefois, que la Législature adopte un acte
accordant telle juridiction.
La Cour Suprême est composée d'un juge en chef et de
cinq juges puînés. On peut en appeler de la décision de la
Cour Suprême, par permission spéciale, au comité judiciaire
du Conseil privé en Angleterre, la plus haute cour de l'Em-
pire ; dans ces cas les jugements sont touj ours décisifs. Dans
les causes d'amirauté nonobstant, l'appel existe de plein
droit.
Le très hon. sir Chs. Fitzpatrick, P.C., G.C., M. G., juge
en chef ($10,000).
Juges puînés ($9,000 chacun).
Régistraire, —
E.-R. Cameron, C.R.
Arrêtiste, —
L'hon. sir L.-H. Davies, K.C.M.G.
" John Idington,
" Lyman-P. Duff,
'' Francis-Alex. Anglin, 1 C.-H. Masters, C.R.
L.-P. Brodeur. 1 Arrêtiste Civil,—
iL.-W. Coutlée, C.R.
JUDICATURE DE LA PROVINCE DE QUEBEC.
Cour du Banc du Roi.
L'hon. sir Horace Archambault, chevaUer, juge en chef
($8,000).
L'hon. N.-W. Trenholme ] Juges fL'hon. H.-G. Carroll.
^' J. Lavergne, \ puînés \
'' A.-G. Cross. J ($7,000) [ '' H. Gervais.
COUR DE CIRCUIT DE LA PROVINCE DE QUEBEC.
District d'Arthabaska. — Siège à Arthabaska, tous les mois
au choix du juge, sauf juillet et août. A Inverness, à
Drummond ville et à Thetford Mines, 4 foig par année.
198
District de Beauce. — Siège à Saint-Jean de la Beauce, du
20 au 21 de chaque mois, sauf avril, juillet et août. A
Sainte-Hénedine, le 14 mai et 22 novembre. A Lambton,
le 23 janvier, juin et septembre. A I^ac Mégantic, le 25
janvier, juin et septembre.
District de Beauharnois. — Siège à Valleyfield, du 10 au 12
des mois de janvier et septembre; du 8 au 9 mars, juin et
octobre; du 1er au 3 avril, mai et décembre; du 2 au 4
novembre. A Sainte-Martine, pour le comté de Chateau-
guay, du 5 au 6 mars, juin et octobre. A Huntingdon,
pour le comté de Huntingdon, du 1er au 4 mars, juin et
octobre.
District de Bedford. — Siège à Sweetsburg, le premier mardi
de chacun des dits mois, sauf juillet et août. A Waterloo,
pour le comté de Shefford, les 26, 27 et 28 janvier, avril,
juin et octobre. A Knowlton, pour le comté de Brome,
les 28 et 29 mars, mai, septembre et décembre. A Bed-
ford, pour le comté de Missisquoi, les 26 et 27 février, mai,
septembre et novembre. A Farnham, pour le comté de
Missisquoi, les 29 et 30 janvier, avril, juin et octobre.
District de Chicoutimi. — Siège à Chicoutimi, le 2e mardi de
chacun des mois de janvier, mars, mai, juin, octobre et
décembre.
District de Gaspé. — Siège à Percé, pour le comté de Gaspé,
du 25 au 28 janvier, du 3 au 6 février, du 26 au 31 mai, et
du 10 au 15 octobre. A Amherst (Iles de la Magdeleinë),
du 27 juin au 26 juillet, du 23 août au 1er septembre. A
New-Carlisle, pour le comté de Bonaventure, du 11 au 14
janvier, du 10 au 14 juin et du 27 au 30 septembre. A
Carleton, du 12 au 20 février, du 26 au 28 juillet et du 3 au
5 novembre. A Matapédia, du 22 au 25 février, du 30
juillet au 1er août, et du 8 au 10 novembre.
District d'Iber ville. — Siège à Saint- Jean, les 3 jours juridi-
ques, samedis exceptés, qui suivent le 9 de chaque mois,
sauf janvier, juillet, août et septembre. Pour le comté
d^Iberville, à Iberville, le 15 des mois de février, mai et
octobre. Pour le comté de Napierville, à Napierville, le
17 des mois de février, mai et octobre.
District de Joliette. — Siège à Joliette, chaque année, du huit
au 10, inclusivement, des mois de février, mars, avril, mai,
juin, septembre, octobre, novembre et décembre, et du
douze au treize janvier inclusivement. A Berthier, les
troisièmes jeudi et vendredi qui suivent le premier lundi de
chaque mois. A l'Assomption, les troisièmes lundi et
199
mardi qui suivent le premier lundi de chaque mois. A
Sainte-Julienne, pour le comté de Montcalm, le quatrième
mardi qui suivra le 1er lundi de chaque mois. Les
mois de juillet et août exceptés.
District de Kamouraska. — Siège à Fraser ville, les 2e lundi
et mardi de janvier, avril et septembre; les 3e lundi et
mardi de juin. A Saint-Jean-Baptiste, (Ile-Verte), du
11 au 13 février, juin et octobre. A Kamouraska (villa-
ge), du 15 au 17 février, juin et octobre.
District de Montmagny. — Siège à Montmagny, les 4 et 5 de
chaque mois, sauf janvier, juillet, août et septembre. A
Saint-Raphaël, pour le comté de Bellechasse, les 1er fé-
vrier, avril, et octobre. A Saint-Jean Port-Joli, pour le
comté de l'Islet, les 6 février, avril et octobre.
District de Montréal.— Siège à Montréal, du 1er au 20 inclu-
sivement de chaque mois, sauf juillet et août.
District d'Ottawa,— Siège à Hull, du 25 au 28 de chaque
mois, sauf juillet et août. A Papineauville, du 5 au 9
février, du 11 au 15 mai et du G au 10 octobre.
District de Québec— Siège à Québec, sauf les 4 derniers
jours juridiques de chaque mois et le samedi, tous les
autres jours juridiques des mois de février, mars, avril,
mai, juin, octobre et novembre; les jours juridiques sui-
vants le 9 de janvier et septembre, et ceux précédant le 21
décembre.
District de Richelieu. — Siège à Sorel, du 13 au 15 février,
mars, avril, mai, juin, octobre, novembre et décembre, et
du 17 au 19 septembre. A Verchères, pour le comté de
Verchères, du 11 au 13 janvier, du 17 au 19 février, mars,
mai, juin, octobre et novembre, les 20 et 21 septembre. A
Saint-François du Lac, pour le comté d'Yamaska, les 26
et 27 des mois de février, mars, mai, juin, septembre et
octobre.
District de Rimouski. — Siège à Rimouski, les lundi, mardi,
mercredi et jeudi de la troisième semaine d'octobre; les
vendredi et samedi de la deuxième semaine des mois de
février, mars, avril, mai, juin, novembre et décembre. A
Saint-Jérôme de Matane, du 19 au 21 juin et du 7 au 9
octobre.
District de Roberval. — Siège à Rover val, le lundi qui suit le
2e mardi de chacun des mois de janvier, mars, mai, juin,
octobre et décembre.
District de Saguenay. — Siège à Saint-Etienne de la Malbaie,
les trois jours suivant le dernier jour de chacun des termes
de la Cour Supérieure.
200
District do Saint-François. — Siège à Sherbrooke, le 1er
mardi et les deux jours suivants de chaque mois, sauf
juillet et août. A Stanstead, les 18 et 19 février, les 17
et 18 juin, les 21 et 22 octobre. A Coaticook, les 20 et 21
février, les 19 et 20 juin, les 23 et 24 octobre. A Dan ville,
les 23 et 24 janvier, les 22 et 23 mai, les 17 et 18 septembre.
A Cookshire, pour le comté de Compton, le 26 janvier, 26
mai et 19 septembre. A Richmond, les 21 et 22 janvier,
les 19 et 20 mai, les 15 et 16 septembre. A Ham Sud, pour
le comté de Wolfe, du 15 au 17 février, juin et octobre.
A Lac Mégantic, le 3 février, mai et le 15 octobre. A
Magog, le 17 février, 16 juin et 20 octobre.
District de Saint-Hyacinthe. — Siège à Saint-Hyacinthe, les
2 premiers jours juridiques de chaque mois, sauf janvier,
juin et, août et septembre. A Marie ville, pour le comté de
Rouville, les 27 novembre, janvier, février, avril et juin.
A Acton, pour le comté de Bagot, les 25 novembre, jan-
vier, février, avril et juin.
District de Terrebonne. — Siège à Sainte-Scholastique, les
premiers jeudi et vendredi de février, avril, juin, octobre et
novembre. A Saint- Jérôme, pour le comté de Terrebonne,
les deuxièmes mercredis jeudi et vendredi de février,
mars, avril, juin, octobre et novembre. A Lachute, pour
le comté d'Argenteuil, le deuxième lundi de février, avril
et octobre.
District des Trois-Ri\aères. — Siège aux Trois-Rivières, du
13 au 15 de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. A
Louise\âlle, pour le comté de Maskinongé, les 1er et 2 de
février, avril, juin, octobre et décembre. A Nicolet, pour
le comté de Nicolet, les 10 et 11 de février, avril, juin,
octobre et décembre. A Grand'Mère, pour le comté de
Champlain, les 6 et 7 février, juin et octobre.
N'oublie jamais que les autres compteront sur toi, et que
tu ne dois pas compter sur eux.
* * *
11 y a toujours quelque chose à renouveler en nous, au
commencement de chaque année, et il serait fâcheux de ne
point croître en sagesse, à mesure que nous croissons en âge.
* * =•■
Les deux plus sensibles consolations de la vie humaine
sont: 1. de trouver dans ses embarras un ami fidèle à qui l'on
puisse demander un bon conseil; 2. de trouver dans ses affaires
iinp orp.ille patiente h qui oti puisse déduire toutes Res raisons
901
Registrateura pour la province de Québec.
COMTÉS.
REGISTRATEURS.
Argonteuil
Arthabaaka ;
Bagot
Beauce
Beauharnois
Bellechasse
Berthier
Bonaventure, le div.
Bonaventure, 2e div.
Brome
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Champlain
Charlevoix, le div. . .
Charlevoix, 2e div.. .
Chateauguay
Chicoutimi
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Compton
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Huntingdon
Iberville
Iles de la Madeleine.. .
Ile d'Orléans
Juliette
Eamouraska
Labelle
Lac Mégantic
Lac Saint^Jean, No. 1.
Lac Saint-Jean, No. 2.
Laprairie
L'Assomption
Laval
Lévis
L'Islet.
Lotbinière
Maskinongé
Matane, No. 1
Matane, No. 2
Mégantic
Missisquoi
Montcalm
Montmagny
Montmorency
Montreal-Efït
>oonj.
George F. Calder
M.-J.-A. Poisson *
Morel & Bathalon "
Taschereau & Fauteux
J.-P. Laplante '
J.-O. St-Pierre
J.-A. Laferrière '
L.-P. LeBel *
J.-A. Verge '
H.-S. Poster «
J.-T.-A. Robert & Geoffrion.
Ferdinand Trudel "
J.-A. Martin "
Joseph Gariépy '
Edmour McGown *
Thomas Bossé '
Otis Shm-tleff
William H. Léonard '
Henri Langlois '
/E. Vézina \,
IC.-M. Gauvreau /'
fjos. Laferté
\Chs.-Howard Millier, .
Ernest Legendre,
A. Garneau
/Am. Chauret l„^^:
IG.A. Lacombe r""^-
John G. Bruce
Philibert Contant
A. Painchaud
F.-X. Lachance
O. Guilbault
Paul Dessaint
P. de Varennes
C.-A. Léger
Nap. Hudon
Louis Lindsay
F.-C. Larose
V. Geoffrion
P.-A. Longpré
J.-A. Carrier
J.-N. Bernier
Auge & Legendre
Clovis Caron
J. E. Bernier
J.-A. Ross
W.-H. Lambly
E.-F. Curries
BUREAUX.
Lachute.
Arthabaska
St-Liboire.
St-François.
Beauharnois.
St-Raphaël.
Berthier.
New-Carlisle.
Carleton.
Knowlton.
Longueuil.
Ste-Geneviève de Batiscan.
Malbaie.
Baie St-Paul.
Ste-Martine.
Chicoutimi.
Coaticook.
Cookshire.
Ste-Scholastique.
Ste-Hénédine.
Drummond ville
Montréal-Oueat —
Napierville
Nicolet, Div. No. 1..
Nicolet, Div. No. 2..
Pontiac, Div. No. 1.
Pontiac, Div. No. 2.
Portneuf
Québec
Richelieu
Richmond
Rimouski
Percé.
Montréal.
Huntingdon.
Iberville.
Amherst.
St- Laurent.
Joliette.
Saint-Pascal.
Papineauville.
Lac Mégantic.
Hébert ville.
Roberval.
Laprairie.
L'Assomption.
Ste-Rose.
Lévis.
St-Jean-Port- Jol i .
Ste-Croix.
Louise ville.
Matane.
Amqui.
Inverness.
Bedford.
- t
J.-S. Gendron
Herménégilde Dick •
/C.-L. Champagne),
lE. Lalondo r°°'
Alex. Richardeon.
A.-A. Leduc
W. Denis
Walter Rymer
J. Maillard
Dr. Ch.-E. Côté •
Alfred Guèvremont *
W.-J. Ewing
Edouard Letendre
Montmagny.
Château-Richer .
Montréal.
Napior^'ille.
Bécancour.
Nicolet.
Bryeon.
Ville-Marie.
Québec.
Sorel.
Richmond.
Rimouski.
Im nomp toivla d'nn ooint attéiisQae font partie de l'ÂMOciation.
20Q
Registrateurs pour la province de Québec. — {Suite)
COMTÉS.
REGISTRATEURS.
BUREAUX.
llouvilio
Saguonay
/Ste-Marie & Pelletier *
\ Conjoints.
E.-Omer Bouhane *
J.-H. Lefebvre *
William Henry Lovell *
Adrien Rouleau *
Marievville
Tadoussac.
Shefford
Waterloo.
Sherbrooke
Sherbrooke
Souluuges
Coteau- Lan ding.
Stanstead Plain.
Stanstead
Alf. Novill Thompson *
Joseph Thibault *
Ste-Anne-dea-Monts
Ste-Anne-des-Monts
Saint-Hyacinthe
Joseph Bissonnette *
St-Hyacinthe
Saint-Jean
Jos. P. Carreau ♦
L.-V. Dumais
Saint-Jean.
Témiscouata
Fraserville.
Terrebonne
J. A. Théberge
St-Jérome.
Trois-Rivières
R. Kiernan
Trois-Rivières
Vaudreuil
J.-N. Lefebvre *
Dr. G. H. Fontaine
Vaudreuil.
Verchères
Verchères.
Wolfe
Oscar Lamoureux •
Ham Sud.
Wright
Dr. Ls. Duhamel *
/Ls. M. Blondin \„^„.
\C.-E. Courchêner°"J
Hull.
Yamaska
St-Françoia du Lac.
Inspecteur des Bureaux : L.-P. Duhamel, L'Assomption.
Ed. de S.Laterrière, Les Eboule-
ments.
Par proclamationsjdu Lieut.-Gouverneur et publiées dans
laV 'Gazette Officielle' ' de Québec, les bureaux d'enregistre-
ments qui suivent sont maintenant régis d'après les disposi-
tions de l'Acte de Québec, 57 Victoria, chapitre 41, savoir: —
Hochelaga, Jacques-Cartier, Montréal-Est, Montréal-
Ouest, Québec, Saguenay, Ile d'Orléans.
Par proclamation du Lieutenant-Gouverneur et publiée
dans la ' 'Gazette Officielle" de Québec, en date du 2 juillet
1904, les bureaux d'enregistrements d'Hochelaga, Jac-
ques-Cartier, Montréal-Est et Montréal-Ouest, d'après les
dispositions de l'Acte de Québec, 4, Edouard VII, chapitre
44, ferment chaque jour, les dimanches et fêtes d'obligatiou
exceptés, à 3 h. p. m.
''L'Association des Registrateurs de la Province de Qué-
bec/' fondée en 1884, se compose de 52 Registrateurs
désignés par un astérique (*) au tableau ci-dessus. Ses
officiers pour 'l'année 1913-14 sont: MM. Am. Chauret,
président; H. -S. Foster, vice-président; Jos.-N. Bernier,
secrétaire; 0. Lamoureux, trésorier, O. Guilbault, régisseur.
Le but principal de cette association est l'étude des lois sur
l'enregistrement, l'esprit de corps et d'uniformité dans la
pratique, et par ce moyen, une diminution de 60 p. c. dans
le coût des primes d'assurances de garantie, pour chaque
membre de cette association seulement.
203
LOIS DE CHASSE ET DE PECHE POUR LA PROVINCE
DE QUEBEC
1 GEORGES V, CHAPITRE 18.
Loi amendant la loi de la chasse de Québec.
(''Sanctionnée le 4 juin 1910")-
SA MAJESTE, de l'avis et du consentement du Conseil
législatif et de l'Assemblée législative de Québec, décrète ce
qui suit:
1. L'article 1399 des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 62 Victoria, chapitre 24 section 1, et amendé par les
lois 2 Edouard VII, chapitre 14, section 1; 3 Edouard VII,
chapitre 23, section 2, et 6 Edouard VII, chapitre 19, section
2, est de nouveau amendé en en remplaçant le paragraphe 1
par le suivant."
''Le castor en tout temps jusqu'au premier novembre 1912
pour la zone No 1, et après cette date, entre le premier jour
d'avril et le premier jour de novembre de chaque année." (6
Ed. VII, ch. 19, art. 2).
2. L'article 1400 des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 62 Victoria, chapitre 24, section 1, et amendé par les
lois 1 Edouard VII, chapitre 12, section 2; 2 Edouard VII,
chapitre 14, section 2; 3 Edouard VII, chapitre 23, section 3,
et 6 Edouard VII, chapitre 19, section 3, est de nouveau
amendé en insérant après le mot: "espèce", dans la deuxième
ligne du paragraphe "b", le mot: "excepté".
3. L'article 1400a des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 1 Edouard VII, chapitre 12, section 3, et remplacé par
les lois 3 Edouard Vil, chapitre 23, section 4, et 6 Edouard
VII, chapitre 19, section 4, est de nouveau remplacé par le
suivant;
"1400a. Il est défendu d'acheter ou de vendre, d'exposer
en vente ou d'avoir en sa possession, avec l'intention de la
vendre, aucune perdrix grise ou de savane, avant le premier
jour d'octobre 1912.
Toute livraison de telle perdrix faite autrement qu'à titre
purement gratuit constitue une vente, et toute acceptation
de telle perdrix autrement qu'à titre gratuit constitue un
achat, dans le sens de cette disposition.
Si une telle perdrix est trouvée en la possession d'un com-
merçant ou d'une personne vendant ou ayant en sa posses-
sion, pour des fins de vente, des denrées ou des produits, la
204
preuve que ce commerçant ou cette personne n'a pas cette
perdrix en sa possession avec l'intention de la vendre, est à
la charge du commerçant ou de la personne qui Ta en sa
possession.
Toute contravention aux dispositions du présent article
rend celui qui en est trouvé coupable passible, pour une
première infraction, d'une amende de $2.00 au plus, et de
$1.00 au moins, par chaque tête de perdrix; pour une deuxiè-
me infraction, d'une amende de $10.00 au plus et de $5.00 au
moins par chaque tête; pour une troisième infraction, et
toute récidive, de la même amende que pour la deuxième
infraction, et d'un emprisonnement de trente jours au moins
et de trois mois au plus, avec dépens dans tous les cas."
(6 Ed. VII, ch. 19, art. 4).
4. L'article 1401a des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 62 Victoria, chapitre 24, section 1, est amendé en y
ajoutant l'alinéa suivant:
''Cependant, lorsqu'il s'agit de l'orignal, du caribou et du
chevreuil, le propriétaire, possesseur ou fermier, sera tenu de
produire, -dans les quinze jours qui suivront le jour oïl il aura
chassé, tué, pris ou détruit aucun de ces animaux, une décla-
ration solennelle au département de la Colonisation, des
Mines et des Pêcheries, attestant que les susdits animaux
causaient ou menaçaient sérieusement de causer des dom-
mages aux biens meubles et immeubles." (8 Ed. VIL c.
25, s. 4).
5. L'article suivant est inséré dans les Statuts refondus
après l'article 1402c, tel qu'édicté par la loi 6 Edouard VII,
chapitre 19, section 8:
''1402d. Les chefs d'exploitation de bois, les entrepre-
neurs et sous-entrepreneurs de coupe de bois seront tenus
responsables de toutes violations de la loi de la chasse concer-
nant l'orignal, le caribou et le chevreuil, commises par les
hommes sous leur contrôle.
Cependant cette responsabilité n'est pas encourue si la
personne qui y est assujettie prouve qu'elle n'a pu empêcher
les faits reprochés."
6. L'article 1407 des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 62 Victoria, chapitre 24, section 1, et remplacé par la loi
6 Edouard VII, chapitre 19, section 12, est de nouveau
remplacé par le suivant:
''1407. Toute personne trouvée coupable d'avoir eu ou
d'avoir en sa possession, en sa garde, ou sous ses soins, les
objets ainsi confisqués ou passibles de l'être, est, dans chaque
cas, passible d'une amende de pas moins de vingt-cinq
205
piastres, mais pas plus de deux cents piastres, pour la pre-
mière offense; pour la deuxième offense, de pas moins de
cinquante et de pas plus de cinq cents piastres, et, à défaut
de paiement immédiat, d^un emprisonnement de pas moins
d'un mois et de pas plus d'un an dans la prison commune du
district dans les limites duquel la contravention a eu lieu ou
la saisie et la confiscation ont été opérées, — avec dépens dans
tous les cas.
Il est disposé de cette amende tel que prescrit par l'article
1410."
7. L'article 1410 des Statuts refondus, tel qu'édicté par
la loi 62 Victoria, chapitre 24, section 1, et remplacé par la
loi 6 Edouard VII, chapitre 19, section 16, est amendé en y
ajoutant l'alinéa suivant:
''Les chefs d'exploitation de bois, les entrepreneurs et
sous-entrepreneurs de coupe de bois mentionnés dans l'article
1402d tombent sous le coup de cet article dans la mesure y
indiquée."
8. La présente loi entrera en vigueur le jour de sa sanc-
tion. - f
LOIS DE CHASSE DE QUEBEC. f
La province de Québec est divisée en deux zones appelées
respectivement Zone No 1 et Zone No 2.
La Zone No 1 comprend toute la province, moins cette
partie des comtés de Chicoutimi et de Saguenay qui se
trouve à l'est et au nord de la rivière Saguenay. |
La Zone No 2 comprend cette partie des comtés de Chi-
coutimi et de Saguenay, à l'est et au nord de la rivière
Saguenay.
DES PROHIBITIONS DANS LA ZONE No. 1.
1** Orignal, Caribou et ChevreuiL
"1396. Prohibition de chasser;
1. Le chevreuil et l'orignal;
Il est défendu:
De chasser, tuer ou prendre le chevreuil et l'orignal, entre
le premier jour de janvier et le premier jour de septembre de
chaque année; sauf dans les comtés d'Ottawa, de Labelle, de
Témiscaming et de Pontiac, où il est défendu de les chasser,
tuer ou prendre, entre le premier décembre d'une année et le
premier octobre de l'année suivante (S. R. Q., 1396, §1;
62 V., c. 24, s. 1; 3 Ed. VII, c. 23, s. 1).
206
2. Le caribou ;
De chasser, tuer ou prendre le caribou, entre le premier
jour de février et le premier jour de septembre de chaque
année; (S. R. Q., 1396, § 2; 62 V., c. 24, s. 1).
3. Chiens pour chasser l'orignal, etc. Exception.
De se servir de chiens pour chasser l'orignal, tuer ou
prendre l'orignal, le caribou ou le chevreuil; mais il est per-
mis de chasser, tuer ou prendre ainsi le chevreuil (red deer)
depuis le vingt octobre jusqu'au premier novembre de cha-
que année; (S. R. Q., 1396, § 3; 62 V., c. 24, s. 1).
4. Ravages, etc.;
De chasser, tuer ou prendre l'orignal ou le chevreuil dans
les ''ravages" d'hiver C'yarding") de ces animaux ou en
profitant de la croûte de la neige C'crusting") (S. R. Q.,
1396, §4;62 V., c. 24. s. 1).
5. Faons;
De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que ce soit,
des faons ou broquarts, c'est-à-dire les petits, jusqu'à l'âge
d'un an, des animaux mentionnés dans les paragraphes 1 et
2 du présent article; (S. R. Q., 1396, § 5; 62 V., c. 24, s. 1).
6. Femelle de l'orignal;
De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que ce soit,
la femelle de l'orignal; (S. R. Q., 1396, 52 V., ch. 19, art. 1;
59 V., ch. 20, art. 1; 3 Ed. VII, ch. 23, art. 1, § 6; 62 V., c.
24, s. 1).
"1397. 1. Transport de l'orignal, etc., prohibé;
Il est défendu aux compagnies de chemins de fer, de
bateaux à vapeur et autres, ainsi qu'aux rouliers publics, de
transporter ou d'avoir en leur possession l'orignal, le caribou,
le chevreuil, en tout ou en partie, ou la chair, la tête et la
peau verte d'aucun de ces animaux, à moins qu'il n'y soit
attaché un coupon C'tag") émis par le département de la
Colonisation, des Mines et des Pêcheries, autorisant ce
transport."
2. Id. après les 15 premiers jours de la prohibition.
Il est défendu aux compagnies de chemins de fer, de ba-
teaux à vapeur et autres, ainsi qu'aux rouliers publics, après
les quinze premiers jours de la date de prohibition, de trans-
porter l'orignal, le caribou, le chevreuil, la chair ou la tête,
en tout ou en partie, ou la peau verte d'aucun de ces ani-
maux."
207
3. Exception si l'orignal, etc., a été pris dans une autre
province, etc.
Les paragraphes 1 et 2 du présent article ne s'appliquent
pas au transport de l'orignal, du caribou et du chevreuil ou
de la chair, en tout ou en partie, ou de la tête et de la peau
verte d'aucun de ces animaux, s'il y est attaché un affidavit
attestant qu'ils ont été tués ou pris dans une autre province
de la puissance du Canada, en conformité des lois de cette
province ou dans les Etats-Unis d'Amérique.
4. Paquet, etc., confectionné de manière à indiquer le
contenu, etc.
Tout sac, paquet ou coffre, toute boîte ou valise ou tout
autre réceptacle servant à transporter le gibier doivent être
confectionnés de manière à faire voir leur contenu, et la
description de leur contenu, et les nom et adresse du pro-
priétaire y doivent être indiqués sur une étiquette à cet effet.
5. Pénalité.
Toute compagnie de chemin de fer, bateaux à vapeur ou
autres, ou les rouliers publics ou toute autre personne favori-
sant, de quelque manière que ce soit, la contravention à cet
article, est passible d'une amende de dix piastres au moins
et de vingt piastres au plus pour chaque infraction, et les
dépens.
6. Permis de transport peut être accordé par le ministre.
Néanmoins, il est loisible au ministre de la Colonisation,
des Mines et des Pêcheries d'accorder, en tout temps, des
permis de transport lorsqu'il a été prouvé, à sa satisfaction,
que l'orignal, le caribou ou le chevreuil ou partie d'iceux,
que l'on désire transporter, ont été pris ou tués dans un
temps où la chasse en est permise et d'une manière légale.
7. Honoraire sur ces permis.
Pour tous permis, ou coupons mentionnés dans le présent
article, il peut être exigé un honoraire dont le ministre fixe le
montant, suivant les circonstances, mais qui ne doit pas
excéder cinq piastres (S. R. Q., 1397; 6 Ed. VII, ch. 19, s.
!)•
"1398. Nombre des animaux qui peuvent être tués. — Permis
autorisant d'en tuer un plus grand nombre. — Proviso.
Nul ne peut chasser, tuer ou prendre vivants, pendant une
saison de chasse, plus d'un orignal, de deux chevreuils et de
deux caribous.
20P
Le ministre peut néanmoins, s'il le juge î\ propos, accorder
à toute personne domiciliée dans la province, sur paiement
d'un honoraire de cinq piastres, un permis l'autorisant à
chasser, tuer ou prendre vivants au plus trois caribous et
trois chevreuils additionnels.
Toutefois, le ministre peut dispenser du paiement de l'ho-
noraire ci-dessus tout colon de bonne foi ou tout sauvage,
dont la pauvreté lui est démontrée d'une manière satisfai-
sante, et qui a besoin de ce gibier comme un moyen de
subsistance pour lui-même et pour sa famille." (S. R. Q.,
1398; 62 V., c. 24, s. 1; 1 Ed. VII, c. 8, s. 15; 59 V., ch. 20,
art. 1; 1 Ed. VII, ch. 12, art. 1.)
2° Castor, Vison, Loutre, Martre, Pékan, Lièvre, Ours,
Rat Musqué, etc.
"1399. Défense de chasser:
1. Le Castor;
Il est défendu de chasser, tuer ou prendre :
Le castor, en aucun temps après le premier avril 1913,
jusqu'au premier jour de novembre 1917, et, après cette date
entre le premier jour d'avril et le premier jour de novembre
de chaque année, (S. R. Q., 1399, § 1; 8 Ed. VII, c. 25, s. 1;
1 Geo. V. c. 18, s. 1; 3 Geo, V, c.|22, s. 1).
2. Le vison, etc.;
Le vison, la loutre, la martre, le pékan, le renard et le chat
sauvage, entre le premier jour d'avril et le premier jour de
novembre de chaque année. Cependant, il est permis en
tout temps de chasser, tuer ou prendre les variétés de re-
nards connus sous le nom de renards jaunes ou rouges; (S.
R. Q., 1399, § 2; 62 V., c. 24, s. 1).
3. Le lièvre, etc.
Le lièvre entre le premier jour de février et le quinzième
jour d'octobre de chaque année, et l'ours entre lo premier
jour de juillet et le vingtième jour d'août de chaque année;
(S. R. Q., 1399, § 3; 6 Ed. VII, ch. 19, s. 2, § 2).
4. Le rat musqué;
Le rat musqué en aucun temps de l'année, excepté dans
le mois d'avril; (S. R. Q., 1399. § d ; 0 EH. VIT. oh. 10. p. 2.
§c.).
5. Rapport au ministre par personne faisant le commerce
de fourrures;
''Toute compagnie, société ou personne faisant le com-
merce de fourrures qui, en vertu de quelqu'une des dispo-
sitions de la présente section, a chassé ou fait chasser les
animaux à fourrure ou uns espèce quelconque des animaux
à fourrure mentionnés dans le présent article, est tenue de
faire rapport, tous les quinze premiers jours du mois de
mai de chaque année, au ministre de la Colonisation,
des Mines et des Pêcheries, de la quantité et de l'espèce de
ces animaux qu'elle a tués ou achetés, ou mis sur le marché
dans la province de Québec." (S. R. Q., 1399; 6 Ed. VII,
ch. 19, s. 2, § d.)
3** Bécasse, Bécassine, Perdrix, Canard Sauvage, Macreuse,
Sarcelle, etc.
"1400. Défense de chasser:
(a) La bécasse, etc. ;
Il est défendu:
1. De chasser, tuer ou prendre:
Les bécasses, les bécassines, les pluviers, les courhs, les
chevaliers et les maubêches, entre le premier jour de février
et le premier jour de septembre de chaque année; les perdrix
grises et de savane, entre le quinzième jour de décembre
d'une année et le premier jour de septembre de l'année
suivante, et les perdrix blanches (ptarmigan) entre le pre-
mier jour de février et le premier jour de novembre de cha-
que année.
(b) Le canard, etc.;
''Les macreuses, les sarcelles ou les canards sauvages d'au-
cune espèce, excepté les harles (becs-scies), les huardsetles
goélands, entre le premier jour de mars d'une année et le
premier jour de septembre de la même année."
(c) Défense de chasser pendant certaines heures.
En tout temps de Tannée, une heure après le coucher du
soleil et une heure avant son lever, d'aucune manière, la
bécasse, la bécassine, la perdrix ou les macreuses, sarcelles
ou canards sauvages, d'aucune espèce; et durant ces heures
prohibées, il est également défendu de garder ou d'exposer
sous aucun prétexte, des leurres ou appelants, soit près d'une
cache, d'une embarcation ou du rivage |(S. R. Q., 1400, § 1;
62 V., c. 24, s. 1; 3 Ed. VII, c. 28. s. 3; 6 Ed. VIL c. IQ. p
a. § a. 8 EH VIT. r. 25. s, 2).
310
2. Ënlèyement des œufs.- -Droit de chasser pour la nourriture
dans certaines parties de la province.
''De déranger, endommager, cueillir ou enlever^eu tout
temps, les œufs d'aucune espèce de gibier à plume. Les
vaisseaux ou chaloupes employés à déranger, cueillir ou
enlever les œufs d'aucune espèce des dits oiseaux, peuvent,
ainsi que les œufs, être confisqués et vendus.
Néanmoins, les habitants compris dans la zone No 2, et
ceux du comté de Gaspé, peuvent, pour leur nourriture
seulement, y chasser, tuer ou prendre les oiseaux mentionnés
dans le paragraphe (b) du présent article en tout temps de
l'année — sauf entre le premier juin et le premier août."
(S. R. Q., 1400, § 2; 6 Ed. VII, ch. 19, s. 3, § b).
"1400a. Achat et vente de perdrix prohibés. — Expressions
"vente" et "achat" définies. — Fardeau de la preuve en certains
cas. — Pénalité,
**I1 est défendu d'acheter ou de vendre, d'exposer en vente
ou d'avoir en sa possession, avec l'intention de la vendre,
aucune perdrix grise ou de savane, avant le premier jour
d'octobre 1917.
Toute livraison de telle perdrix faite autrement qu'à titre
purement gratuit, constitue une vente, et toute acceptation
de telle perdrix autrement qu'à titre purement gratuit cons-
titue un achat, dans le sens du présent article.
Si une telle perdrix est trouvée en la possession d'un com-
merçant ou d'une personne vendant ou ayant en sa posses-
sion, pour des fins de vente, des denrées ou des produits, la
preuve que ce commerçant ou cette personne n'a pas cette
perdrix en sa possession avec l'intention de la vendre, est à la
charge du commerçant ou de la personne qui l'a en sa posses-
sion.
Toute contravention aux dispositions du présent article
rend celui qui en est trouvé coupable passible, pour une pre-
mière infraction, d'une amende de S2.00 au plus, et de SI. 00
au moins par chaque tête de perdrix; pour une deuxième
infraction, d'une amende de $10.00 au plus et de $5.00 au
moins par chaque tête; pour une troisième infraction et
toute récidive, de la même amende que pour la deuxième
infraction, et d'un emprisonnement de trente jours au m.oins
et de trois mois au plus, avec dépens dans tous les cas."
(S. R. Q., 1400a; 8 Ed. VII, c. 25, s. 3; 1 Geo. V., c. 18, S. 2.)
211
COUT DE LA LICENCE DE CttASSE.
Les personnes non domiciliées dans la Province de Québec
qui ne sont membres d'aucun club dûment incorporé dans
laProvince $25.00
Les personnes non domiciliées dans la Province, membres
actifs de clubs de chasse et de pêche légalement orga-
nisés $10.00
Les résidents de la Province qui veulent faire transporter
le gibier ou le vendre (Art. 1414a), pour un orignal . . $1 .00
Pour 2 chevreuils $1 .00
Pour 2 caribous $1 .00
PECHE
Temps pendant lequel la pêche est permise.
Saumon. — Du 1er mai au 31 juillet; pêche à la mouche:
du 1er mai au 15 septembre.
Truite de mer. — Du 2 décembre au 14 octobre.
Ouananiche. — Du 1er décembre au 30 septembre.
Truite mouchetée (sal. fontinalis). — Du 1er mai au 30
septembre. La pêche à travers la glace est prohibée.
Truite grise (lunge) touladi (lake trout). — Du 2 décembre
au 14 octobre.
Achigan (longueur, pas moins de 9 pouces. Bar non
compris). Du 16 juin au 1er mai.
L'anguille peut être prise dans des nasses et dans des
écluses, mais ne peut l'être de manière à l'empêcher entière-
ment d'arriver à d'autres nasses.
Les mailles des filets ne doivent pas avoir moins d'un
pouce et un huitième, et le poisson moins de 30 pouces.
L'anguille ne peut être prise au dard ou au flambeau,
durant les mois d'octobre et de novembre, dans les eaux
fréquentées par le saumon et la truite.
Doré (longueur, pas moins de 15 pouces). — Du 16 mai au
14 avril.
Eperlan. — Du 1er juillet au 31 mars.
Poisson blanc. — Du 2 décembre au 9 novembre.
Maskinongé (longueur, pas moins de 24 pouces). — Du 16
juin au 14 avril.
^lEsturgeon (longueur, pas moins de 36 pouces). — Du 1er
juillet au 31 mai.
Les personnes non domiciliées dans la province et qui dé-
sirent y faire la pêche, devront, avant de commencer à
pêcher, se procurer à cet effet un permis spécial.
212
Tarif des licences pour non résidents.
Pour la pêche au saumon $25 .00
Membres des clubs non résidents 25 . 00
Pour toute autre espèce de poisson 10 .00
Les membres de clubs , . . . . 5 .00
Les invités des clubs et les membres honoraires devront
payer le taux ordinaire de la licence.
Pour obtenir les licences de pêche, il faut s'adresser au
Département des Pêcheries, à Québec, ou à nos agents, ins-
pecteurs et officiers, aussi aux secrétaires des différents clubs
autorisés à délivrer les licences aux membres et aux invités
de leur club respectif.
Art. 1402b. — Toute personne ou toutes personnes sans
aucun permis ayant en sa possession un engin de pêche ou de
chasse prohibé par la loi, sera présumée violer la loi, et la dite
présomption sera suffisante pour établir que la dite personne
ainsi trouvée, a péché ou chassé illégalement, et il incombera
à cette personne de démontrer qu'elle possédait cet engin
ans aucun objet illégal.
Art. 1394aa. — Quiconque ''fait usage de dynamite" ou
autres ''explosifs" pour prendre ou tuer du poisson visé par
la présente section est passible d'un "emprisonnement" de
pas moins d'un an et de pas plus de deux ans (S. R. Q.,
1394aa; 7 Ed. VII, c. 37, s. 3).
Exportation de certaines espèces de truites.
Personne ne recevra, n'expédiera, ne transportera ni
n'aura en sa possession, dans le but de l'expédier ou de la
transporter hors du Canada, aucune truite mouchetée,
truite de rivière ou de mer, prise ou capturée dans les pro-
vinces d'Ontario, de Québec, du Nou veau-Bruns wick, de la
Nouvelle-Ecosse et de l'Ile du Prince-Edouard; pourvu: —
(a) que toute personne pourra ainsi expédier la truite
capturée par elle pour le sport jusqu'à vingt-cinq livres
pesant, si l'envoi est accompagné d'un certificat à cet effet,
soit de l'officier local des pêcheries dans le district duquel le
poisson a été capturé, soit de l'agent local de la station
adjacente à la localité où le poisson a été capturé, ou est
accompagné d'une copie de la licence ou du permis officiel
délivré à la personne faisant l'envoi;
(b) qu'aucun paquet de cette truite n'excédera vingt-
cinq livres pesant, ni que personne n'aura la permission
d'expédier plus d'un paquet durant la saison.
213
PRONOSTICS DE LA TEMPERATURE
POUR L'ANNEE 1915
Janvier. — Du 1er au 8, les premiers jours seront beaux
et froids; du 8 au 15, le temps reste beau; du 15 au 23, nous
aurons du grésil et des brouillards; du 23 au 30, pendant
cette durée, la température est variable, tantôt froide, pluie
et neige; du 30 au 7 février, temps froid et, à moins que le
vent change, nous aurons encore quelques mauvais jours.
Février. — Du 7 au 13, cette nouvelle lune nous donnera
de belles journées; du 13 au 21, de grands vents causeront
des obstructions dans les chemins; du 21 à la fin du mois,
nous avons la certitude de fortes tempêtes de neige.
Mars. — Du 1er au 8, nous aurons des journées très
froides; du 8 au 15, durant ce laps de temps, le temps sera
beau et doux; du 15 au 23, nous aurons de la pluie, du grésil
et de la neige; du 23 au 31, nous aurons de fortes tempêtes
et ensuite la température s'adoucit; du 31 au 6 avril, nous
pouvons compter sur de belles journées.
Avril. — Du 6 au 14, quelques journées de pluie et humi-
des; du 14 au 22, durant cette période, nous aurons des
journées moins froides; du 22 au 29, le ciel est légèrement
couvert et la température devient plus chaude; du 29 au
6 mai, la température sera nuageuse.
Mai. — Du 6 au 13, la température est variable et humide;
du 13 au 21, le renouvellement de la lune nous donnera de
belles journées chaudes; du 21 au 28, nous aurons quelques
orages accompagnés de tonnerre; du 28 au 4 juin, tempéra-
ture invariable.
Juin. — Du 4 au 12, le temps sera passablement beau et
plus chaud; du 12 au 20, nous aurons encore des journées
froides; du 20 au 26, nous aurons les premières journées
chaudes de la saison; du 26 au 4 juillet, quelques gros
orages accompagnés de tonnerre et des journées froides.
Juillet. — Du 4 au 12, température nuageuse et incer-
taine; du 12 au 19, nous aurons des journées très chaudes et
d'autres accompagnées de pluie; du 19 au 26, durant ce
laps de temps nous souffrirons de chaleurs accablantes; du
26 au 2 août, de gros orages accompagnés de tonnerre et
des journées humides et désagréables.
Août. — Du 2 au 10, durant cette période, nous aurons des
journées très chaudes; du 10 au 17, après quelques journées
d'un ciel clair, nous aurons des journées orageuses; du 17 au
24, nous avons la certitude de fréquentes averses durant ces
jours; du 24 à la fin du mois, la température sera très chaude
et pluvieuse.
214
Septembre. — Du 1er au 9, durant ces jours nous pou-
vons compter sur les plus belles journées de l'automne; du
9 au 10, de grands vents qui amèneront des tempêtes sur
mer; du 10 au 23, nous aurons des journées froides; du 23 à
la fin du mois, la température est variable, mais plutôt belle
que mauvaise.
Octobre. — Du 1er au 8, ce mois commence avec de la
pluie; du 8 au 15, il y aura quelques belles journées; du 15 au
22, nous avons la température d'automne, journées variables
et froides; du 22 au 30, temps nuageux, humide et brouil-
lards; du 30 au 7 novembre, nous aurons une belle tempéra-
ture.
Novembre. — Du 7 au 13, c'est la période de la saison
nommée l'été des sauvages qui est généralement belle; du
13 au 21, temps nuageux et venteux; du 21 au 29, durant
cette période, la température sera froide; du 29 au 0 décem-
bre, nous aurons les plus belUes journées de l'année.
Décembre. — Du 0 au 13, nous aurons, durant ces jours,
de la pluie froide avec neige; du 13 au 21, les premiers jours
seront froids mais nous aurons de la neige sur les derniers
jours; du 21 au 29, temps changeant d'un jour à l'autre,
tantôt de la pluie, tantôt du froid; du 29 à la fin de l'année,
nous aurons des journées très froides.
L'AVENIR, LE PRESENT, LE PASSE.
L'avenir .... A ce seul mot les cœurs se laissent aller à
l'espérance; les esprits se bercent d'illusions lointaines. Les
yeux semblent fouiller dans cet espace mystérieux que le
temps seul révélera. On attend. . . .
Le passé ! .... A ce seul mot on passe la main sur son front,
on ferme les yeux et on tâche de se rappeler! Celle-ci avec
joie, celle-là avec un cœur navré de douleur. On évoque les
souvenirs joyeux de l'enfance, les épreuves douloureuses qui
ont traversé le temps le plus heureux de la vie, la jeunesse.
On songe ! . . . .
Le présent ! Maintenant on ne songe plus, on n'attend
plus, mais on regarde autour de soi soit avec joie ou avec
douleur.
Mais de ces trois temps, il ne restera plus bientôt qu'un
grain de poussière dont s'emparera l'éternité.
Les conseils agréables sont rarement des conseils bons et
utiles, et ce qui flatte la vanité est souvent contraire au bien
et au bonheur.
210
PREDICTIONS DE THOMAS MOULT
pour l'année 1915.
Prédictions générales. — Le printemps, cette année,
sera venteux, froid et mal profitable à plusieurs choses.
L'été sera propre à tous biens, et sera assez chaud.
L'automne sera humide jusqu'au milieu, et le reste sera
assez beau.
L'hiver sera long et supportable.
Le blé sera cher et bien requis au commencement de
l'année qui entre en la mi-mars.
Les vendanges seront bonnes en peu de pays, et il fera bon
acheter des vins qui puissent se garder longtemps; ceux qui
en achèteront et garderont feront un grand profit.
Les grains enrichiront tous ceux qui pourront les garder
jusqu'à l'année suivante.
Prédictions particulières. — Heureuse découverte dans
un des plus beaux et des plus florissants Etats de la chré-
tienté. ^
"•Paix entre les princes chrétiens.
Mariage d'un grand roi.
Pronostications des biens de lafterre. — Cette année, le
premier jour de l'année étant un vendredi, l'hiver s'avan-
cera, le printemps sera bon; l'été et l'automne seront assez
secs, les blés et vins seront à bon marché. Le mal des yeux
régnera. La plupart des enfants mourront. Il y aura
guerre, batailles et meurtres. L'on ira d'un royaume à
l'autre "pour sernarguer. Les bêtes farouches périront.
L'ESPRIT D'AUTREFOIS.
Après avoir attendu de longues années un bénéfice, un
pauvre prêtre venait enfin d'être pourvu d'une abbaye.
Tout joyeux, le nouvel abbé court remercier le ministre.
Mais celui-ci explique qu'il y a erreur, et lui demande de céder
son abbaye à un autre, plus favorisé que lui.
— Ah! Monsieur le ministre, s'écria-t-il, j'ai passé trop
d'années de ma vie à apprendre les deux premières lettres de
l'alphabet (A, B,) pour pouvoir jamais apprendre les deux
suivantes (C, D,). On n'apprend plus à mon âge.
Le jeu de mot fit rire le ministre qui laissa son abbaye au
pauvre abbé.
* * *
Un sot raillait un homme d'esprit sur ses oreilles.
— Vous avez les oreilles trop longues pour un homme.
— C'est vrai, repartit l'autre, mais vous Ipr avot: trop ooiirtop
pour un Ane.
2ir
OH! LA GUERRE! LA TRISTE GUERRE!
Un (;ri d'alarme et de terreur a retenti partout. La
guerre! La guerre!! En un clin d'œil, la sinistre nouvelle
a été jetée par les échos aux quatre coins de l'univers.
Déjà, là-bas, le canon gronde et les épées se croisent.
A ce cri de la patrie en danger, le soldat est là debout, l'œil
en feu certain déjà de la victoire. Mais tous ne sont pas là.
Par delà les mers l'appel vient de se faire entendre, et celui
qui quitta sa patrie exilé volontaire, ne veut pas attendre
un jour de plus pour voler au secours de son pays menacé.
Avant de répondre à la voix d'outre-mer qui l'appelle
là-bas, à sa mère en pleurs il donne un dernier baiser; à son
vieux père que les cheveux blancs retiennent au foyer, il
demande une dernière bénédiction. Mais avant de franchir
pour toujours ces lieux aimés, il embrasse du regard ces om-
brages verts, témoins de ses travaux, ces lieux encore pleins
de soleil, de gaîté et il part . . . Sur la route poudreuse et
chaude, il marche avec courage; il ne voit plus le long du che-
min les blonds épis qui se balancent au vent comme pour le
saluer; il ne sent pas la chaleur du jour, car les rayons du
soleil sont moins brûlants que le feu du patriotisme qui court
dans ses veines.
Pauvre soldat, n'écoute que ton courage. Fusil en mains,
et les yeux fixés sur le drapeau, pour la patrie verse ton sang
s'il le faut.
Oh ! La guerre ! La guerre ! . . . Que de tombes elle
ouvrira, de larmes elle a déjà fait couler. Alors que tout est
tranquille encore dans notre beau Canada, que sur les eaux
nous nous laissons bercer sous le regard des étoiles, ils se bat-
tent là-bas, bien loin, pour défendre la patrie, les généreux
soldats.
Le verra-t-il encore le beau pays qu'il a quitté? Aura-
t-il le bonheur de fermer les yeux à cette vieille mère qui
l'attendra en priant? . . . Peut-être qu'elle n'est pas bien
loin la balle meurtrière qui frappera ce cœur plein d'amour
pour son drapeau et son Dieu . . . Cruelles incertitudes que
ces jours à venir!!
Lorsque cette guerre de mil-neuf-cent-quatorze sera une
page d'histoire, que de mères, d'épouses et de sœurs auront
revêtu la triste robe de deuil? Combien de pauvres orphe-
lins seront bercés par les chants tristes et plaintifs de mères
à jamais inconsolables?
217
Puisque notre sort à nous femmes n'est pas de tenir i'épée,
oh! prions pour ceux qui combattent; pour les vainqueurs;
pour les vaincus, pour les pauvres morts tombés dans la
bataille; leur regard mourant n^a pas rencontré celui d'un
ami, et nulle main charitable n'a fermé leurs yeux. . .
Prions aussi pour d'autres malheureux, ceux-là qui atten-
dront en vain au foyer désolé. Prions surtout pour notre
Canada afin que le drapeau déchiré peut-être, mais non
souillé, flotte sur notre pays plus glorieux et plus fier que
jamais.
L'ECRITURE
Dans ta douce et fi ère nature
Tout me charme, tout a du prix;
Aussi j'aime ton écriture
Autant que ce que tu m'écris.
Elle est hautaine, elle est virile.
Fine, élégante, et l'on croirait
Qu'un peu de ta grâce fébrile
Y mêle son furtif attrait.
Rien qu'à la voir, mon cœur en elle
Retrouve ce qu'il aime en toi,
Et chaque lettre me rappelle
Quelque intime et profond émoi.
De tes pensées, de ton sourire,
Ta plume prend le coloris;
Les mots les plus tristes à lire
Me sont doux quand tu les écrits.
Un mot de toi me fait renaître,
Et je pourrais sur mon chemin
Croire au mot de bonheur, peut-être,
S'il était écrit de ta main.
Hélène de Vacaresco.
Hélas ! on ne parle que de passer le temps ! Le temps passe
en efïet, et nous passons avec lui; et ce qui passe à mon égard,
par le moyen du temps qui s'écoule, entre dans l'éternité qui
ne passe pas; et tout se ramasse dans le trésor de la science
divine qui subsiste toujours. (Bossuet.)
21S
SUGGESTIONS PRATIQUES POUR PREVENIR LES INCENDIES
Rappelez- VOUS que la négligence et le manque d'attention
sont les principales causes des incendies.
Faites attention en vous servant d'allumettes. Ne les
jetez pas négligemment lorsqu'elles sont allumées. Ne
laissez pas les allumettes à la portée des enfants. Gardez-
les dans des boîtes en métal. Servez- vous des allumettes de
sûreté de préférence à celles que l'on dénomme allumettes
de salon.
Evitez l'accumulation des cendres et des déchets dans vos
caves, cours, etc.
Ne mettez jamais de cendres dans des boîtes en bois,
mettez-les dans des boîtes en métal.
Tenez vos lampes propres et empêchez ainsi les explosions.
Ne baissez pas la mèche de la lampe trop basse pour la laisser
brûler toute la nuit. Eloignez les enfants des lampes car
ils peuvent les renverser.
Ne laissez jamais les enfants seuls à la maison, ils allument
souvent du feu en jouant avec les allumettes, renversent les
lampes ou se brûlent près des poêles rouges avec des résul-
tats souvent fatals.
Eloignez toute matière inflammable des becs de gaz
allumés, des poêles ou des fournaises.
Protégez les boiseries autour de vos poêles et fournaises.
Ne laissez jamais installer un poêle ou une fournaise sans
avoir en-dessous une fondation en pierre, en brique, en
ciment ou en métal.
Ne pénétrez jamais dans des gardes-robes avec des allu-
mettes ou des chandelles allumées.
N'employez jamais d'allumettes, de chandelles ou de
flambeaux pour rechercher une fuite de gaz ou pour dégeler
des tuyaux à eau ou à gaz.
Ne versez jamais de pétrole (huile de charbon) sur le feu
pour l'activer.
Ne vous servez jamais de gazoline pour nettoyer à Tinté-
rieur de la maison, le feu s'allume par la friction de la soie et
autres matériaux nettoyés par ce procédé.
Fermez le courant électrique avant de quitter votre
maison afin d'éviter les courts circuits dangereux, spéciale-
ment quand il pleut ou neige.
219
En cas d'incendie, ne tardez pas à sonner T alarme, car un
prompt avis au département des incendies est essentiel à un
bon service.
Faites connaître à votre famille la location et le mode de
fonctionnement de la boîte d'alarme la plus proche.
Ayez le numéro de téléphone de l'alarme pour les incen-
dies (Uptown 4900) écrit sur une carte spéciale près de votre
téléphone.
Après avoir sonné l'alarme, restez près de la boite afin
de diriger les pompiers vers le lieu de l'incendie.
SYSTEME A FACTURES
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Avec ce système des relevés de comptes détaillés peuvent être fournis le
premier de chaque mois, et le total de chaque relevé peut être porté en
une seule entrée au ledger. Ce système est spécialement destiné aux
marchands détailleurs. LE SYSTEME— c'est le Premier Echelon de
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Plus vous en forez sortir plus voua en aurez. Si vous
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neuse, i n'hésitez pas, procurez-vous sans retard une
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blancs ou fanés leur couleur naturelle, soit bruns, châ-
tains ou noirs, faire pousser de nouveaux cheveux, dé-
truire les pellicules, la démangeaison du cuir chevelu,
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Enregistré conformément à l'acte du parlement du Canada, en l'année mil
neuf cent quinze, par La Compagnie J.-B. Rolland y Fils, au
bureau du ministre de l' Agriculture à Ottawa.
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N.B. — Cet almanach contient beaucoup de matières d'un intérêt
C^néral et mérite d'être conservé à titre de renseignements utiles.
1^1— — ■n—ommuiiOBiiiMioiiiiimiiiic»
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A NOS Lecteurs
L'Almanach Rolland, Agricole, Commercial et des Familles
ayant maintenu depuis son apparition une vogue, toujours
croissante, arrive, avec l'année 1916, à sa CINQUANTIEME
EDITION (NOCES D'OR), couronné du brilant diadème d'une
renommée sans égale et d'un mérite incontestable.
Heureux de voir nos efforts si bien compris et appréciés du
public, en particulier de la population canadienne-française à la
bienveillance de laquelle nous reconnaissons devoir ce succès,
nous profitons de la présente occasion (DU 50e ANNIVERSAIRE)
pour lui offrir nos bien sincères remerciements et l'assurer que,
jaloux de son patronage que nous désirons conserver jusque
dans un lointain avenir, rien ne sera négligé pour rendre ce petit
opuscule de plus en plus utile par l'exactitude et l'actualité
de ses renseignements.
C'est le soin apporté aux suivants qui composent cette
édition : Comput ecclésiastique ; fêtes mobiles ; calendrier con-
forme à l'Or do; éphémérides des douze derniers mois; la hiérar-
chie catholique du Canada précédée d'un tableau synoptique;
les Conseils de l'Instruction publique, de l'Agriculture, des
Arts et Manufactures, et la Commission du Havre; l'Association
des Manufacturiers Canadiens ; la Chambre de Commerce ; le
Parlement fédéral et des Législatures de chaque province ; le
tableau des Cours de Justice, des Banques et des Régistrateurs ;
les Ecoles Ménagères Provinciales; l'Hôpital Sainte-Justine; le
tarif des Postes ; les lois de Chasse et de Pêche ; pronostics de la
température.
A ces nombreuses informations sont entremêlés, pour faire
diversion, des écrits inédits d'auteurs canadiens bien connus
des lecteurs assidus de l'^Almanach" : "Complications Senti-
mentales", par A.-D. DeCelles; "La Maison Maudite", par
Rodolphe Girard; "Le R'sort à Médard" par A. Bourgeois; des
conseils et recettes pratiques d'économie domestique; variétés
amusantes; excellentes annonces, etc., etc.
LES EDITEURS.
COMPUT ECCLESIASTIQUE POUR 1916
Nombre d'or (cycle ou révolution de dix-neuf ans pour
accorder Tannée lunaire avec Tannée solaire) 17
Epacte (nombre de onze jours que le soleil a en plus sur
Tannée lunaire) 25
Cycle solaire (il est de 28 ans) 21
2
Indiction romaine (période de quinze ans, employée
dans les bulles du Saint-Siô^e) 14
Lettre dominicale (indiquant le dimanche durant
toute Tannée) B, A
Lettre du Martyrologe F
FETES MOBILES
Septuagésime 20 février.
Les Cendres 8 mars.
Dimanche de la Passion 9 avril.
Dimanche des Rameaux 16 avril.
Pâques 23 avril.
Rogations 29, 30, 31 mai.
Ascension 1er juin.
Pentecôte 11 juin.
Sainte-Trinité 18 juin.
Fête-Dieu 22 juin.
1er dimanche de TAvent 3 déc.
Dimanches après la Pentecôte 24
OUATRE-TEMPS
Printemps les 15, 17 et 18 mars.
Eté les 14, 16 et 17 juin.
Automne les 20, 22 et 23 septembre.
Hiver les 20, 22 et 23 décembre.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS
Le Printemps, le 20 mars, à 5 h. 55 m. du soir. (Equinoxe,
c'est-à-dire que les jours et les nuits sont d'une égale durée).
L'Eté, le 21 juin, à 1 h. 32 m. du soir.
L'Automne, le 23 septembre, à 4 h. 22 m. du matin.
(Equinoxe, c'est-à-dire que les jours et les nuits sont
d'une égale durée).
L'Hiver, le 21 décembre, à 11 h. 7 m. du soir.
3
<H^-
FÊTES RELIGIEUSES D'OBLIGATIONS.
Tous les dimanches de Tannée. | Le 1er novembre, la Toussaint.
Le 1er jan., la Circoncision. | Le 8 décembre, l'Immaculée
Le 6 janvier, l'Epiphanie. | Conception.
Le 1er juin, l'Ascension. | Le 25 décembre, Noël.
FÊTES LÉGALES (JOURS NON JURIDIQUES).
Tous les dimanches de l'année
Le 1er jan., la Circoncision.
Le 6 janvier, l'Epiphanie.
Le 8 mars, les Cendres.
Le 21 avril, Vendredi-Saint.
Le 24 avril, Lundi de Pâques.
Le 24 mai. Reine Victoria.
Le 1er juin, l'Ascension.
Le 3 juin, Fête du Roi.
Le 1er juil., la Confédération
Le 4 sept., la Fête du Travail
Le 1er nov., la Toussaint.
Le 8 décembre, l'Immaculée
Conception.
Le 25 décembre, Noël.
CELEBRATION SOLENNELLE DU MARIAGE.
Cette année, on pourra célébrer la solennité des ''Noces"
du 7 janvier au 7 mars inclusivement, et du 1er mai au 2
décembre aussi inclusivement.
ÈRES DE L'ANNÉE 1916
De la création (4949 suivant les Bénédictins) 6879
De la période Julienne 6629
De la Naissance de Jésus-Christ (ère chrétienne), 25
décembre 1916
De la fondation de Rome, selon Varron, 21 avril. . . . 2669
De la fondation de Québec, 3 juillet v 308
De la fondation de Montréal, 17 mai 274
De la découverte de l'Amérique, par Christophe
Colomb, 11-12 octobre 424
De la découverte du Canada par Jacques-Cartier,
16 juillet 382
De la cession du Canada à l'Angleterre, 9 février . . . 153
De la république des Etats-Unis, 4 juillet 140
De la république française, 4 septembre 46
De la Puissance du Canada, 1er juillet 49
Du règne de S. S. Benoit XV. .. .^ 2
Du règne du roi Georges V, 7 mai 6
4
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC.
En 1914 — Première gelée d'automne, 28 octobre.
" " neige " 30 octobre.
" Commencement de l'hiver, le 30 novembre.
En 1915 — Première traversée en voiture sur la glace, de
Longueuil à Hochelaga, le 17 janvier.
" La glace du Saint-Laurent commence à bouger
vis-à-vis de Montréal, le 10 avril.
" Le traversier ''Longueuil" arrive dans le port de
Montréal, le 13 avril.
" Arrivée du premier steamer d'outre-mer, le
''Thespis", le 1er mai.
" Première forte gelée d'automne, le 23 octobre.
'' Première neige, le 4 novembre.
NOTA. — Pour le détail des années précédentes, voir nos
Almanachs des années dernières.
BAROMÈTRE PERPÉTUEL.
Le tableau ci-dessous, préparé pour le climat de la Grande-
Bretagne par le célèbre astronome Herschel, a été modifié
par des hommes compétents, de manière à convenir au
climat du Canada.
Si la nouvelle Lune, la
pleine, le 1er quartier ou
le dernier arrivent:
EN ÉTÉ
EN HIVER.
Entre minuit et
2 h. du matin.
2 et 4 " .
4 et G " .
6 et 8 " .
8 et 10 " .
■ 10 et midi
Entre midi et 2h p. m
2 et 4
4 et 6 «
6 et 8 "
8 et 10 «
" 10 et minviit
[Forte gelée, à moins que le
Beau i vent ne vienne du sud ou
de l'Ouest.
Frais, fréquentes ondées 1 Neige et tempête.
Pluie
Vent et pluie I Tempête.
fNeige, si le vent est à l'est
Variable A' Q^^^ l'ouest.
„ , . ,. /Neige, si le
Fréquentes ondées
Temps pluvieux
Variable
Beau
Beau, si le vent est N.O
vent est à
l'ouest.
Neige ou froid.
Beau et doux.
Beau.
Beau et gelée, si le vent est
N. ouN. E.
Pluie ou neige, s'il est sud
ou sud ouest.
Beau et froid.
N. B. — Les prédictions de ce tableau seront d'autant plus correctes que les change-
ments de la lune s'effectueront plus près de midi ou de minuit.
Le tableau de l'été est plus exact que celxii de l'hiver.
JEÛNES DE PRÉCEPTE AVEC ABSTINENCE.
1 . Tous les mercredis, vendredis et samedis des Quatre-
Temps de l'année;
2. Les jours de ''Vigile" de la Pentecôte (10 juin), de la
solennité de l'Assomption (19 août), de la Toussaint (31
octobre), et de Noël (23 décembre);
3 . Tous les mercredis et vendredis du Carême, le samedi
des Quatre-Temps et le Samedi Saint;
4. Tous les mercredis et vendredis de TAvent (excepté le
mercredi ou le vendredi arrivant le 8 décembre).
N.B. — Tous les jours du carême (excepté les dimanches)
sont jeûnes de précepte, cependant les lundis, mardis,
jeudis et samedis ( le samedi des Quatre-Temps et le Samedi
Saint exceptés), il n'y a point d'abstinence ''totale", mais
seulement "partielle": c'est-à-dire qu'en ces jours on peut
faire le repas principal en gras. Les jours où l'on peut
faire gras, même les dimanches, il n'est pas permis de faire
usage de poisson ou d'huitres en même temps que de viande
au même repas. Les œufs ne sont défendus ni avec la
viande ni avec le poisson. Il est permis de faire gras le
vendredi où tombe une fête d'obligation (1er et 6 janvier,
1er novembre et 25 décembre).
ÉCLIPSES DURANT L'ANNÉE 1916.
Cette année il y aura cinq éclipses, dont trois du soleil,
et deux de la lune.
Le 20 janvier, éclipse partielle de la lune, le commence-
ment est généralement visible dans l'extrême partie ouest
de l'Europe, au nord de l'Océan Atlantique, dans les
Amériques du Nord et Sud et dans l'Océan Pacifique; la
fin est généralement visible dans l'Amérique du Nord, au
nord de l'Océan Atlantique, au nord-ouest de l'Amérique
du Sud, au nord-Est de l'Asie, et dans l'Océan Pacifique.
Le 3 février, éclipse totale du soleil, en partie visible en
Canada; commence à 8h. 27 m. du matin.
Les 14 et 15 juillet, éclipse partielle de la lune; le commen-
cement est généralement visible en Afrique, au sud-ouest de
l'Europe, dans l'Océan Atlantique, dans l'Amérique du
Nord, dans l'Amérique du Sud et le sud de l'Océan Paci-
fique; la fin est généralement visible dans l'Océan Atlanti-
que, dans les Amériques du Nord et Sud, et le sud de l'Océan
Pacifique.
6
Le 29 juillet, éclipse annulaire du soleil, invisible en
Canada.
Le 24 décembre, éclipse partielle du soleil, invisible en
Canada.
APPARENCE DES PLANÈTEvS POUR 1916.
Vénus sera étoile du soir du commencement de Tannée
jusqu'au 3 juillet; ensuite étoile du matin le reste de Tannée.
Mars sera étoile du matin du commencement de Tannée
jusqu'au 9 février; ensuite étoile du soir le reste de l'année.
Jupiter sera étoile du soir depuis le commencement de
Tannée jusqu'au 1er avril; ensuite étoile du matin jusqu'au
23 octobre; et ensuite étoile du soir le reste de Tannée.
Saturne sera étoile du matin depuis le commencement de
Tannée jusqu'au 4 janvier, ensuite étoile du soir jusqu'au
12 juillet; et ensuite étoile du matin le reste de Tannée.
EXPLICATIONS DES SIGNES ET ABRÉVIATIONS.
La colonne Cl. désigne la couleur des ornements de
l'Eglise pour chaque jour; le signe f l^s jours où on peut dire
des messes basses avec des ornements noirs; et le signe *
les dimanches où à vêpres on prend la couleur du jour
suivant.
N. L., Nouvelle Lune.
P. L., Pleine Lune.
H. M., Heure, Minute.
P. Q., Premier Quartier.
D. Q., Dernier Quartier.
Q. Tps., Quatre-Temps.
Certaines gens perdent la mémoire pour mentionner ce
qui nous serait avantageux, et la retrouvent subitement
pour signaler ce qui peut nous nuire.
r
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MONTREAL.
JANVIER
Consacré à l'Enfant Jésus
31 JOURS
signe du Verseau
Les Jours croissent de 1 heure 5 minutes.
© N. L. Ie4, à llh. 51m. du soir. { ® P. L. le 20, à 3h. 35m. du matin.
^ P. Q. le 11, à lOh. 44m. du soir. I C D. Q. le 27, à 7h. 41m. du soir.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Ltjnb
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Sam.
1
b
Circoncision, doub. 2e cl. (d'oblig.)
7 47
4 21
3 46
DIM.
2
b
T. S, Nom de Jésus, doub. 2e cl.
7 47
4 22
5 8
Lundi
3
bt
Octave de St Jean, Ap. et Ev., simple.
7 47
4 23
6 24
Mardi
4
rt
Octave des SS. Innocents, simple.
7 46
4 24
7 29
Merc.
5
b
Vigile de l'Epiphanie, 2e cl., semid.
7 46
4 25
couc.
Jeudi
6
b
EPIPHANIE, doub. Ire cl. (d'oblig.)
7 46
4 26
6 27
Vend.
7
b
De l'Octave, semid.
7 45
4 28
7 52
Sam.
8
b
De rOctave, semid.
7 45
4 29
9 II
DIM.
9
b
Dimanche dans l'Octave, semid.
7 44
4 30
10 21
Lundi
10
b
De r Octave, semid.
7 44
4 31
11 36
Mardi
11
b
De r Octave, semid.
7 43
4 32
matin
Merc.
12
b
De l'Octave, semid.
7 43
4 33
0 48
Jeudi
13
b
Octave de l'Epiphanie, doub. maj.
7 42
4 34
1 57
Vend.
14
b
St Hilaire, E. et D., doub.
7 42
4 35
3 2
Sam.
15
b
St Paul, Ermite, doub.
7 41
4 37
4 6
DIM.
16
vr
2 Ep. Du Dimanche, semid.
7 40
4 38
6 4
Lundi
17
b
St Antoine, Abbé, doub.
7 39
4 39
5 59
Mardi
18
b
Chaire de St Pierre à Rome, d. maj.
7 39
4 41
6 45
Merc.
19
b
Ste FAMn,LE J. M. J., doub. 2e cl.
7 38
4 42
lever
Jeudi
20
r
SS. Fabien et Sébastien, MM., d.
7 37
4 43
5 9
Vend.
21
r
Ste Agnès, V. et M., doub.
7 36
4 45
6 16
Sam.
22
rt
S S. Vincent et Anastase, MM., sd.
7 35
4 46
7 25
DIM.
23
vr
3 Ep. Du Dim., sd. (Sol. Ste Fam.)
7 34
4 47
8 35
Lundi
24
r
St Timothée, E. et M., doub.
7 33
4 49
9 42
Mardi
25
b
Conversion de St Paul, Ap., d. maj.
7 32
4 51
10 54
Merc.
26
r
St Polycarpe, E. et M., doub.
7 32
4 52
matin
Jeudi
27
b
St Jean-Chrysostôme, E. et D., d.
7 31
4 53
0 10
Vend.
28
rt
Ste Agnès, V. et M., 2e f., simple.
7 31
4 54
1 29
Sam.
29
b
St François de Sales, E. et D., d.
7 30
4 56
2 46
DIM.
30
vr
4 Ep. Du Dimanche, semid.
7 29
4 58
4 2
Lundi
31
b
St Pierre Nolasque, Conf., doub.
7 28
5 0
5 11
Si le jour de St Paul le convers (le 25)
On voit un beau temps découTert,
On aura pour cette raison
Du blé et du foin à foison.
Fleurs de janvier.
Ne vont dans le panier.
Quand il tonne en janvier
Il tonne tous les mois de l'année.
Les douze premiers jours de janvier indiquent le temps qu'il fera
pendant les douze mois de l'année.
8
JANVIER
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
9
FÉVRIER
Consacré aux Douleurs de la
Ste Vierge
29 JOURS
Siftne des Poissons
Les jours croissent de 1 heure 33 minutes.
© N. L. Ie3, à llh. 12m. du matin. |
9 P. Q. le 10« à 5h. 26ai. du soir. I
® P. L. le 18, à 9h. 35m. du soir.
(g; D. Q. le 26, à 4h. 30m. du matin.
Jours de la
semaine
Cl.
FE'l'ES RELIGIEUSES
Soleil
I«v. Cou.
LUNK
L.C.
H. M.
H. M.
H. 11.
Mardi
1
r
St Ignace, E. et M., doub.
7 27
5 1
6 8
Merc.
2
b
Purification de la B.V.M., d. 2e cl.
7 26
5 2
6 53
Jeudi
3
rt
St Biaise, E. et M., simple.
7 25
5 3
couc.
Vend.
4
b
St André Corsini, E. et C, doub.
7 23
5 6
6 42
Sam.
6
r
Ste Agathe, V. et M., doub.
7 22
5 6
8 1
DIM
6
VF
5 Ep. Du Dim., sd. (Sol. Purif.).
7 20
5 8
9 14
Lundi
7
b
St Romuald, Abbé, doub.
7 19
5 9
10 28
Mardi
8
b
St Jean de Matha, Conf., doub.
7 18
5 11
11 41
Merc.
9
b
St Cyrille d'Alexand., E. et D., d.
7 17
5 13
matin
Jeudi
10
b
Ste Scholastique, V., doub.
7 16
5 14
0 49
Vend.
11
b
N.-D. de Lourdes, doub. maj.
7 14
5 IC
1 54
Sam.
12
b
Les sept Fondât, des Servites, d.
7 13
5 17
2 65
DIM.
13
vr
6 Ep. Du Dimanche, semid.
7 11
5 18
3 52
Lundi
14
rt
St Valentin, M., simple.
7 9
5 19
4 40
Mardi
15
rt
S S. Faufltin et Jovite. MM., simple.
7 8
5 20
6 23
Merc
16
vrf
De la Férié.
7 6
5 22 5 68
Jeudi
17
vrf
De la Férié.
7 4
5 24 6 24
Vend.
18
rt
St Siméon, E. et M., simple.
7 3
5 25
lever
Sam.
19
bt
De la B. V. Marie, simple.
7 1
5 27
6 25
DIM.
20
vl
Sbptuaqésime, 2e cl., semid.
7 0
5 28
7 31
Lundi
21
vit
De la Férié.
6 69
5 30
8 44
Mardi
22
b
Chaire de St Pierre à Antioche, d. m.
6 57
5 31
9 69
Merc.
23
b
St Pierre Damien, E. et D., doub.
6 65
5 33
11 16
Jeudi
24
vl
Vigile de St Mathias.
6 53
5 34
matin
Vend.
25
r
StMathias, Ap., doub. 2e cl.
6 61
6 35
0 35
Sam.
26
bt
De la B. V. Marie, simple.
6 49
6 37
1 49
DIM.
27
vl
Sbxagésihb, 2e cl., semid.
6 48
5 38
2 58
Lundi
28
vit
De la Férié.
6 47
6 39
3 67
Mardi
29 vltl
De la Férié.
6 46
5 40
4 46
Autrefois, nos ancêtres.
Qu'on peut nommer nos maîtres.
Disaient en leur patois,
Que pendan t tout ce mois.
Soleil rouge en soirée.
Fait belle matinée;
Mais rouge le matin.
C'est pour une autfç fio.
10
FÉVRIER
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
11
MARS
Consacré à Saint Joseph
31 JOURS
Signe du Bélier
Les jours croissent de 1 tieurc 48 minutes.
© N. L. le 3, à llh. 4m. du soir. 1 ® P. L. le 19, à Oh. 33m. du soir.
9 P. Q. le 11, à Ih. 39m. du soir. I (g; D.Q. le 26, à llh. 28m. du matin.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lune
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Merc.
1
vit
De la Férié.
6 44
5 42
5 22
Jeudi
2
Vit
De la Férié.
6 42
5 43
5 51
Vend.
3
vit
De la Férié.
6 40
5 44
6 12
Sam.
4
bt
St Casimir, Conf., semid.
6 39
5 45
couc.
DIM.
5
vl
QuiNQUAGÉsiMB, 2e cl., semid.
6 37
5 47
8 4
Lundi
6
r
SS. Perpétue et Félicité, MM., d.
6 36
5 48
9 18
Mardi
7
b
St Thomas d'Aquin, C. et D., doub.
6 34
5 49
10 30
Merc.
8
vl
Les Cendres. (1)
6 32
5 51
11 38
Jeudi
9
b
Ste Françoise, Ve., doub.
6 30
5 53
matin
Vend.
10
rt
SS. Quarante Martyrs, semid.
6 28
5 54
0 42
Sam.
11
vl
De la Férié.
6 26
5 55
1 41
DIM.
12
vl
1er du Carême, Ire cl., semid.
6 24
5 66
2 35
Lundi
13
vit
De la Férié.
6 22
5 58
3 18
Mardi
14
vl
De la Férié.
6 20
5 59
3 54
Merc.
15
vl
Q. Tp8. De la Férié.
6 18
6 1
4 24
Jeudi
16
vl
De la Férié.
6 16
6 2
4 49
Vend.
17
b
Q. Tp8. St Patrice, E. et C, d. maj.
6 14
6 3
5 9
Sam.
18
b
Q. Tps. St C5Tille de Jér.,E. et D., d.
6 11
6 4
5 25
DIM.
19
vl*
2b du Carême, Ire cl., semid.
6 10
6 6
lever
Lundi
20
b
St Joseph, époux B. V. M. , d. 2e cl. (hier)
6 9
6 7
7 46
Mardi
21
b
St Benoit, Abbé, doub. maj.
6 7
6 8
9 3
Merc.
22
vit
De la Férié.
6 5
6 9
10 22
Jeudi
23
vl
De la FéJie.
6 3
6 11
11 39
Vend.
24
vl
De la Férié.
6 1
6 12
matin
Sam.
25
b
Annonc. b. V. M.,d. Ire cl. (non d'obi.)
5 59
6 13
0 51
DIM.
26
vl
3e du Carême, Ire cl., semid.
5 57
6 14
1 52
Lundi
27
b
St Jean Damascène, C. et D., d..
5 55
6 16
2 43
Mardi
28
bt
St Jean de Capistran, Conf., sd.
5 53
6 17
3 22
Merc.
29
vl
De la Férié.
6 52
6 18
3 51
Jeudi
30
vl
De la Férié.
5 50
6 20
4 14
Vend.
31
vl
De la Férié.
5 48
6 21
4 32
Quand les grenouilles chantent en mars, Hiver humide
Elles se taisent en avril. Eté sec.
Quand il tonne en mars, Sous l'eau la faim
Le pain et le vin arrivent de toutes parts. Sous la neige le pain.
Les brouillards en lune jaune, les brouillards en lune vieille, sont un
signe de beau temps.
(1' Jeûne, tous les jours du Carême, les dimanches exceptés.
12
MARS
9
10
11
12
13 ,
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23 ,
24
25
26
27
28
29
30
31
13
AVRIL
Consacré à Notre-Dame
Auzlliatrice
30 JOURS
Signe du Taureau
Les jours croissent de 1 lieure 40 minutes.
© N. L. le 2, à llli. 27m. du matin. i ® P. L. le 18, à Oti. 13m. du matin.
;$ P. Q. le 10, à 9h. 42m. du matin. | C D. Q. le 24 à 5h. 44m. du soir.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
LONK
semaine
Lev. Cou,
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Sam.
1
vl
De la Férié.
5 46
6 22
4 54
DIM.
2
vl
4e du Carêmb, Ire cl., semid.
5 44
6 23
5 14
Lundi
3
vit
De la Férié.
5 42
6 24
couc.
Mardi
4
b
St Isidore, E. et D., doub.
5 41
6 25
9 21
Merc.
5
b
St Vincent Ferrier, Conf., doub.
5 39
6 27
10 26
Jeudi
6
vl
De la Férié.
5 37
6 29
11 28
Vend.
7
vl
De la Férié.
5 36
6 30
matin
Sam.
8
vl
De la Férié.
5 34
6 31
0 24
DIM.
9
vl
Passion, Ire cl., semid.
5 32
6 32
1 12
Lundi
10
vit
De la Férié.
5 30
6 33
1 50
Mardi
11
b
St Léon I, P. et D., doub.
5 28
6 34
2 24
Merc.
12
vl
De la Férié.
5 26
6 36
2 50
Jeudi
13
r
iSt Herménégilde, M., semid.
5 24
6 37
3 13
Vend.
14
b
Notre Dame de Pitié, doub. maj.
5 22
6 38
3 28
Sam.
16
vl
De la Férié.
6 20
6 40
3 45
DIM.
16
vl
^Rameaux, Ire cl., semid.
5 18
6 42
4 9
Lundi
17
vl
pe la Férié.
5 17
6 43
4 26
Mardi
18
vl
De la Férié.
5 15
6 44
lever
Merc.
19
vl
De la Férié.
5 13
6 45
9 22
Jeudi
20
b
JJbudi Saint, doub. Ire cl.
5 11
6 47
10 38
Vend.
21
n
Vendredi Saint, doub. Ire cl.
5 10
6 48
11 47
Sam.
22
b
Samedi Saint, doub. Ire cl.
5, 8
6 49
matin
DIM.
23
b
PAQUES, doub. Ire cl.
5 6
6 50
0 40
Lundi
24
b
De l'Octavb, doub. Ire cl.
5 5
6 51
1 23
Mardi
25
b
De l'Octave, doub. Ire cl. (proc. rog.vl.)
5 3
6 53
1 55
Merc.
26
b
De l'Octave, semid.
5 2
6 54
2 18
Jeudi
27
b
De l'Octave, semid.
5 0
6 56
2 37
Vend.
28
b
De l'Octave,* semid.
4 58
6 57
2 55
Sam.
29
b
De l'Octave, semid.
4 56
6 58
3 19
DIM.
30
b*
1 Pâq. QuASiMODO, doub. maj.
4 55
6 59
3 36
Le vent que Ton bénit le jour des Rameaux
Règne le plus souvent pendant Tannée.
Semaine Sainte mouillée
Donne terre altérée.
Froid avril et chaud mai ,
Mettent le pain dans la main
14
Pluie d'avril.
Remplit grange et fenil,
Boues en avril
Epis en été.
AVRIL
i
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
15
MAI
Consacré à Marie
31 JOURS
Slilne des Gémeaux
Les jours croissent de 1 heure 17 minutes.
© N. L. le 2, à Oh. 35m. du matin. 1 ® P L. le 17, à 9h. 17m. du matin.
1^ P. Q. le 10, à 3h. 53m. du matin. ' (g; D. Q. le 24, à Oh. 22m. du matin.
N. L. le 31, à 2 h. 43 m. du soir.
Jours de la
Cl.
semai ne
r
Lundi
1
Mardi
2
r
Merc.
3
r
Jeudi
4
b
Vend.
5
b
Sam.
6
r
DIM.
7
b
Lundi
8
b
Mardi
9
b
Merc.
10
b
Jeudi
11
bt
Vend.
12
rt
Sam.
13
bt
DIM.
14
b
Lundi
15
b
Mardi
16
bt
Merc.
17
b
Jeudi
18
r
Vend.
19
b
Sam.
20
bt
DIM.
21
b
Lundi
22
bt
Mardi
23
bt
Merc.
24
bt
Jeudi
25
b
Vend.
26
b
Sam.
27
b
DIM.
28
b
Lundi
29
b
Mardi
30
rt
Merc.
31
b
FETES REIJGIEU8ES
SS. Phil. et Jacques, Ap., d. 2e cl.
St Marc, Ev., d. 2e d. (25 avril).
In VENT. DE LA Ste Croix, d. 2e cl.
Ste Monique, Ve., doub.
St Pie V, P. et C, doub.
St Jean dev. la Porte Latine, d.maj.
2 Pâq. Du Dim., sd. (Sol. Annonc).
App. de St Michel, Arch., d. maj.
St Grégoire de Nazianze, E. et D., d.
SoL. DE ST JOSEPH, p. de l'E. U.,
De rOct. de St Joseph, sd. [d. Ire cl.
SS. Nérée, etc., MM., semid.
De l'Octave de St Joseph, semid.
3 Pâq. Du Dim., sd. (Sol. St Joseph).
St J.-Bte de la Salle, Conf., doub.
St Ubalde, E. et C, semid.
Octave de St Joseph, doub. maj.
St Venant, M., doub.
St Pierre-Célestin, P. et C, d.
St Bernardin de Sienne, Conf., sd.
4 Pâq. Du Dimanche, semid.
De la Férié.
De la Férié.
De la Férié.
St Grégoire VII, P. et C, doub.
St PhiHppe de Néri, Conf., doub.
St Bède le Vénér., C. et D., doub.
5 Pâq. Du Dimanche, semid.
Rog. Ste Marie Madel. de P., V., sd.
Rog. St Félix, P. et M., simple.
Rog. Vig. Ste Angèle de Mérici, V., d.
H. M.
54
53
51
Soleil Lttns
Lev. Cou. L. C.
60
49
47
45 7
43
42 7
41
H. M.
7
4d7 12
39 7 13
37 7
36 7
35 7
34 7
33 7
32 7 20
317 21
30 7 22
29J7 23
28 7 24
27 7 25
H. M.
3 58
couc.
9 15
10 14
11 4
11 47
matin
0 22
0 51
15
16
17
18
19
27
26
25
24
23
22
21
20
27
28
29
30
31
32
33
34
14
32
49
7
28
49
15
lever
9 30
10 31
11 20
11 56
matin
0 24
0 42
1 1
25
42
2
28
58
37
De la pluie le premier jour de mai,
Ote aux fourrages leurs qualités.
Au mois de mai.
Il faudrait qu'il ne plût jamais.
En mai.
Blé et vin naît.
Rosée de mai
Vaut chariot de roi.
16
MAI
1 .yr-^ 'r?'*'!^ T^"*^ J^V^*"^^-^^
25
26
27
28
29
30
31
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22 . yt*^<J^^^^^. .<V. . K^.'^-'^^^Vr^.
23
. .At^l-c-c^i^. . où. .4*^ f':^^!'yyf^. . <?î-t-«r^. . Ji*r
L
.7.6^^A^^
17
JUIN
30 JOURS
signe de rEcrevlase
Consacré au Sacré Cœur
de Jésus
Les Jours croissent de 17 minutes du ier au 20, et décroissent de 4 minutes
du 23 au 30.
) P. 0- le 8, à 7h. 5m. du soir. | C !>• 0. le 22, à 8h. 22m. du matin.
il P. L. le 15, à 4h. 48m. du soir. I ^ N. L. le 30, à 5h. 49m. du matin
Jonrs de la
semaine.
Cl..
FETES RELIGIEUSES
SoLRn.
Lev. Cou.
LUNB
L. c.
H. M.
H. M.
H. M.
Jeudi
1
b
ASCENSION, d. Ire cl. (d'oblig.).
4 20
7 34
couc.
Vend.
2
bt
De l'Octave, semid.
4 20
7 36
9 44
Sam.
3
bt
De l'Octave, semid.
4 19
7 37
10 21
DIM.
4
b
Dimanche dans l'Octave, semid.
4 19
7 37
10 52
Lundi
6
r
St Boniface, E. et M., doub.
4 18
7 38
11 18
Mardi
6
b
St Norbert, E. et C, doub.
4 18
7 38
11 37
Merc.
7
bt
De rOctave, semid.
4 17
7 39
11 53
Jeudi
8
b
Octave de l'Ascension, doub. maj.
4 17
7 40
matin
Vend.
9
bt
De la Férié, semid.
4 17
7 40
0 11
Sam.
10
r
Jeûne. Vigile de la Pentecôte, Ire cl., sd.
4 17
7 41
0 32
DIM.
11
r
PENTECOTE, doub. Ire cl.
4 17
7 42
0 49
Lundi
12
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 16
7 42
1 12
Mardi
13
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 16
7 43
1 43
Merc.
14
r
Q, Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 16
7 43
2 25
Jeudi
15
r
De l'Octave, semid.
4 16
7 44
lever
Vend.
16
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 16
7 44
9 9
Sam.
17
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 16
7 44
9 53
DIM.
18
b
1 Peut. STE TRINITÉ, d. Ire cl.
4 16
7 45
10 25
Lundi
19
b
Ste Julienne de Falcon., V., doub.
4 16
7 45
10 49
Mardi
20
rt
St Silvère, P. et M., simple.
4 16
7 46
11 6
Merc.
21
b
St Louis de Gonzague, Conf., doub.
4 16
7 46
11 29
Jeudi
22
b
FÊTE-DIEU, d. Ire cl. (non d'obi.).
4 16
7 47
11 48
Vend.
23
b
Vig. De l'Octave, semid.
4 17
7 47
matin
Sam.
24
b
ST JEAN-BAPTISTE, d. Ire cl.
4 17
7 47
0 8
DIM.
26
b
2 P. Dim. dans l'Oct., sd, (Sol. Fête-
4 18
7 47
0 32
Lundi
26
b
De l'Octave, semid. [Dieu, Pr.).
4 18
7 47
1 0
Mardi
27
b
De l'Octave, semid.
4 18
7 46
1 36
Merc.
28
b
Vig. De l'Octave, semid.. [d'obi.)
4 19
7 46
2 18
Jeudi
29
r
SS. Pierre et Paul, d. Ire cl. (non
4 19
7 46
3 7
Vend.
30
b
Sacré Cœur de Jésus, d. Ire cl.
4 20
7 46
couc.
Si le temps est beau le jour de St Paul (29 juin)
La saison sera bonne pour les hommes et la récolte.
S'U pleut le jour de la Trinité,
Il pleut treize dimanches de suite.
Pour la semence des plantes à tubercules, avant la pleine lune.
Pour les cboux, les laitues et les graines du jardinage après la pleine lune.
18
JUIN
1 :
2 \
3 ^
4 .'
5 ^
6 1
7
9
10
11
12
13
14
15
16 :
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
19
JUILLET
Ck>n8acr6 au Précieux Sang
31 JOURS
Signe du Lion
Les jours décroissent de 58 minutes.
D P. Q. le 8, à 7ti. Im. du matin. l ig; D. Q. le 21, à 6b. 39m. du soir.
® P. L. le 14, à llh. 46m. du soir. I © N. L. le 29, à 9h. 21m. du soir.
Jours de la
semaine.
Ct.
r
Sam.
1
DIM.
2
b
Lundi
3
rt
Mardi
4
rt
Merc.
5
b
Jeudi
6
r
Vend.
7
b
Sam.
8
bt
DIM.
9
vr
Lundi
10
rt
Mardi
11
rt
Merc.
12
b
Jeudi
13
rt
Vend.
14
b
Sam.
15
bt
DIM.
16
vr
Lundi
17
bt
Mardi
18
b
Merc.
19
b
Jeudi
20
b
Vend.
21
bt
Sam.
22
b
DIM.
23
vr
Lundi
24
vl
Mardi
25
r
Merc.
26
b
Jeudi
27
bt
Vend.
28
rt
Sam.
29
bt
DIM.
30
vr
Lundi
31
b
FETES RELIGIEUSES
Précieux Sang, d. 2e cl.
BP.VisiT.B.V.M., d. 2ecl. (Sol.StJ.-B.)
De l'Octave des SS. P. et P., sd.
De l'Oct. des SS. P. et P. sd.
St Antoine-Marie Zacc, Conf., d.
Oct. SS. Pierre et Paul, d. maj.
SS. Cyrille et Méthode, CC. PP., d.
Ste Elisabeth, Ve., semid. (1)
4 P. Du Dim., sd. (Sol. SS. P. et P.)
Les SS. 7 Frères, MM., semid.
St Pie, P. et M., simple. (1)
St Jean Gualbert, Abbé, doub.
St Anaclet, P. et M., semid.
St Bonaventure, E. et D., doub.
St Henri, Conf., semid. (1)
5 P. Du Dim., sd. (Sol. du S.C).
St Alexis, Cîonf., semid.
St Camille de Lellis, Conf., doub.
St Vincent de Paul, Conf., doub.
St Jérôme Emilien, Cîonf., doub.
Ste Praxède, V., simple.
Ste Marie-Madeleine, doub.
6 Peut. Du Dimanche, semid.
Vigile de St Jacques.
St JAC5QUES, Ap., d. 2e cl. (2)
Ste Anne, p. de la P. Q., d. Ire cl.
De l'Octave de Ste Anne, semid. (2)
SS. Nazaire, etc., MM., semid.
Ste Marthe, V., semid.
7 P. Du Dim.. sd. (Sol. Ste Anne)
St Ignace, Conf., doub.
Soleil
Lev. Cou.
M.
20
21
22
23
23
24
24
25
26
26
27
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
H. M.
46
7
7
7
7
7
7
7
7
7
39,7 32
40,7 31
4117 30
42:7 29
43 7 28
44 7 27
45 7 26
46! 7 25
46
46
45
45
44
44
43
43
42
42
42
41
41
41
40
39
38
37
36
35
34
33
LUNB
L.C.
H. M.
8 55
9 22
9 44
10 2
10 16
10 37
10 54
11 14
11 40
matin
0 15
1 2
2 1
lever
8 22
8 49
9 11
9 31
9 55
10 13
10 34
11 3
11 37
matin
0 17
1 3
1 57
2 56
3 57
couc.
8 8
Trois dimanches avant Ce qu'on nomme froment
Saint Jacques, est constant Sera bon en tout temps ;
Que s'ils sont agréables. S'il pleut, c'est le contraire.
Beaux, et même passables. Quoique bon, n'est prospère.
(1) Dans les églises consacrées (excepté la cathédrale): le 8 juillet, b.
Dédicace de l'Eglise, d. Ire cl. avec Octave; le 11 juillet, bf, de l'Octave, sd.; le
15 juillet, b. Octave de la Dédicace, d. maj.
(2) Dans le diocèse de Montréal: le 25 juillet, r, St Jacques, titulaire de la
cathédrale, d. Ire cl. avec Octave; le 27 juillet, rt, de l'Octave de St Jacques, «d.
20
JUILLET
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17 ;
18
19
20
21
22 *
23
24
25
26
27
28
29
30
31
21
AOÛT
f>on«»cré au Salut Coeur
de Marie
31 JOURS
Slfi^e d« la Vlerft*
L«« Jours décroUteot de 1 heure 35 minutas.
) P. O. le 6, ft 4ta. 12ni. du eolr.
9 P. L. le 13, à 7b. (m. du matin.
Ç D. Q. le 20. di 7b. 59m. du matin.
^ N. L. U 28, à Oh. 31m. du eolr.
Jours d« 1»
Ci..
aernaioe.
Mardi
1
b
Marc.
2
b
Jfîudj
S
rt
Vend.
4
b
Harn.
5
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DIM.
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7
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Mardi
8
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10
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Vend.
11
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H&m.
12
b
DIM.
13
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Lundi
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b
Jeudi
17
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18
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Hum.
10
bt
i)lM.
20
vr
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2]
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Mardi
22
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23
b
Jeudi
24
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Vend.
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bt
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27
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28
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2Î^
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Lev. Cno.
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22
21
20
10
M. H. M.
48 7 24
50 7
fj] 7
62 7
C3|7
557 17
507 16
577
687
59 7
1 7
7
7
7
57
H. M.
8
8
9
9
9
14|
12
11
9
8
7
5
2
1
H.
St Vi<;rT('y-^!H-]j]<'jiH, doub. rnaj, 0) 4
Octave de Bte Anrje, doub. maj. 4
Invf;ntion de Bt Etienne, minUi. i
Bt Dorninif^ue, (^jiïf., doub. rnaj. 4
N.-D. rlf;» Neiiçe«, doub. rnaj. '4
8 /^. TRANttKIOrjRATION DE N. B., 4
Bt Oajetan, Ojnf., doub. fd. 2c cl 4
BH. CyrJa/^'ie, '^.c, M.M., H^triid. 4
k'iyîfe <ie Bt Laurent. 4
Bt Lai;rknt, M., doub. 2<; cl. 4
SB. 'ï tïjiiroti et HijiibLUiifi, MM., «iiriple 5
Ste Claire, V., doub. 6
9 /'^n/. Du \)\ïiïb.u<i)^t, mmid. 5
Vigile de rA»>'/>rn;>tion. 5
ABB^^MKHON, d. Ire cl. 5
Bt JfjAxnnu, (>)ui., doub. 2<; cl. 6
Bt IIya/;inthe, ^>>nf., doub. 6
De l'Octave, wauA. i5
Jedne. De l'Octave, mmu\. 5
10 /^ Du Dirn., vJ. (B^>l. Am'trnpi.) 6
HUi Jeanr*e-J^r»e de C, Ve., doub. 6
Oct/ave d'; l'AKîy/rnpiion, doub. rnaj. '6
Fijy. Bt Hiilipr>*î B<îniti, C>.»nf., doub. 5
Ht HAUTHÛ.LKUI, A p., doub. 2<; cl. 5
Bt Ij<}ii'm, roi, f>>nf., nfjuui. 5
De la 15. V. Marie, «irnple. 6
11 /Vnf. J>)u iJirnanche, nn'Jiih]. 6
Bt Aujçii^tin, K. et J>., doub. 6
DOyAl'Ji de Bt Jcan-HU; d. maj. 5
Bt»; i</if/«; de Jyirna, V., »loub. 5
Bt itayrnond Nonnat, 0>nf., d. 5
'>ij| d»// » «î« aoOf, d</r» â •<>ri «oÛJ.
O'jl/o/i'ju»; m; tiiAtif. «çn août,
H*>uv«fri» n'anrjori'«f rJ«?ri du tout.
II n'y a f<?f«!, ni dl/nan'ii«î.
'1/ f>an« If, dloo.Mf d<( Montréal ; i«; l*;r août, r. Octave de Ht Jac<ju«e, d rnaj.
22
7
7
8 6 59
9|6 57
11>> 55
26
45
2
18
41
10 13
10 53
11 46
matin
0 50
2 7
3 30
33
59
17
38
5
36
14
7
7
8
8
9
9
10
12 6 54
10 59
13 6 54
11 51
14 6 rj)
matin
16 6 48
0 48
18 6 46
1 48
196 4/>
2 61
20 6 43
3 67
21 6 41
5 5
22 6 40
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23 6 38
7 10
24 6 36
7 26
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SEPTEMBRE
Consacré à Saint Michel
30 JOURS
Silène de la Balance
Les jours décroissent de 1 heure 42 minutes.
1 P. Q. le 4, à llh. 32m. du soir. 1 ^ D.Q. le 19. à Oh. 4im. du matin.
® P. L. le 11, à 3h. 37m. du soir. I © N. L. le 27, à 2h. 40m. du matin.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
SoLKn.
LUKB
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Vend.
1
bt
St Gilles, Abbé, simple.
6 26
6 34
7 49
Sam.
2
bt
St Etienne, Conf., semid.
5 28
6 32
8 16
DIM.
3
vr
12 Peut, Du Dimanche, semid.
5 29
6 30
8 52
Lundi
4
vrt
De la Férié.
5 30
6 28
9 39
Mardi
6
bt
St Laurent Justinien, E. et C, semid.
5 31
6 26
10 37
Merc.
6
vrt
De la Férié.
5 32
6 24
11 48
Jeudi
7
vrt
De la Férié.
5 33
6 23
matin
Vend.
8
b
Nativité de la B. V. M., d. 2e cl.
5 35
6 21
1 3
Sam.
9
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 36
6 19
2 25
DIM.
10
vr
13 P. Du Dim., sd. (Sol. Nativ.).
5 37
6 17
3 49
Lundi
11
rt
SS. Prote et Hyacinthe, MM., simple.
6 38
6 16
lever
Mardi
12
b
S. Nom de Marie, doub. maj. (1)
5 39
6 14
6 21
Merc.
13
vrt
De la Férié. (1)
5 40
6 12
6 40
Jeudi
14
r
Exalt. de la Ste Croix, d. maj.
5 42
6 10
7 4
Vend.
15
b
N.-D. DBS 7 Douleurs, d. 2e cl.
5 43
6 8
7 34
Sam.
16
rt
SS. Corn, et Cypr., PP. MM., sd.
5 44
6 6
8 12
DIM.
17
vr
14 P. Du Dim., sd. (Sol. N.-D. 7 D.).
5 45
6 4
8 54
Lundi
18
b
St Joseph de Cop., Conf., doub.
5 46
6 2
9 44
Mardi
19
r
SS. Janvier, etc., MM., doub. (1)
5 48
6 0
10 39
Merc.
20
r
Q. Tps. J.Fig. SS. Eust., etc.,MM.,d.
5 49
5 58
11 39
Jeudi
21
r
St Mathieu, Ap. et Ev., d. 2e cl.
5 50
5 56
matin
Vend.
22
b
Q. Tps.J. St Thomas deV.,E. et C. d.
5 61
5 64
0 40
Sam.
23
r
Q. Tps.J. St Lin, P. et M., sd.
5 52
6 62
1 44
DIM.
24
vr
15 Peut. Du Dimanche, semid.
5 64
6 50
2 62
Lundi
26
vrt
De la Férié.
5 56
5 48
3 69
Mardi
26
rt
SS. Cyprien et Justine, MM., simple.
5 67
6 46
5 6
Merc.
27
rt
SS. Côme et Damien, MM., semid.
5 68
5 45
couc.
Jeudi
28
rt
St Wenceslas, M., semid.
5 59
5 43
5 54
Vend.
29
b
St Michel et tous les S.Ang.,d. 2e cl.
6 0
6 41
6 20
Sam.
30
b
St Jérôme, C. et D., doub.
6 2
5 39
6 52
Lecteurs, écoutez-moi. Blés et fruits abondants.
Car ce n'est point folie ; Il est aussi constant
Du tonnerre en cp mois, Qu'au premier mois pluie
Cela nous signifie Malgré l'herbe fleurie.
Il pleuvra plusieurs jours
De suite et tour à tour.
(l) Dans les diocèses de Montréal, de Valleyfield et de Joliette: le 12 sept.,
St Nom de Marie, fête patronale, d. 1ère cl. avec Octave; le 13 sept., bf,
l'Octave, sd.; le 19 sept., b, Octave du St Nom de Marie, d. maj.
24
b,
de
SEPTEMBRE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21 ..^^..^.Xv^xw.:..^...^^
^u
23
24
25
26
27
28
29
30
25
OCTOBRE
Ck>n8acr6 aux Animes Gardiens
31 JOURS
Signe du Scorpion
Les Jours décroissent de 1 heure 44 minutes.
Ti P. Q. le 4, à 6h. 6m. du matin. 1 (^ D. Q. le 18, à 81i. 15m. du soir.
® P. L. le 11, à 2h. 7m. du matin. I © N. L. le 26, à 3b. 43m. du soir.
Jours de la
Soleil
LUNB
semaine.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
I^ev. Cou.
CL.
H. M.
H. M.
H. M.
DIM.
1
vr
16 P. Du Dim., 8d.(Sol.N.-D. du
6 4
5 37
7 37
Lundi
2
b
SS. Anges Gardiens, d. maj. [St Ros.)
6 5
5 35
8 32
Mardi
3
vrf
De la Férié.
6 6
5 33
9 37
Merc.
4
b
St François, Conf., doub. maj.
6 7
5 31
10 51
Jeudi
5
rt
SS. Placide et ses C, MM., simple.
6 8
5 30
matin
Vend.
6
b
St Bruno, Conf., doub.
6 9
5 28
0 8
Sam.
7
b
N.-D. DU St Rosaire, doub. 2e cl.
6 11
5 26
. 1 30
DIM.
8
vr
17 P. Du Dim., sd. (Sol. St Michel).
6 12
5 24
2 51
Lundi
9
rt
SS. Denis et ses C, MM., semid.
6 13
5 22
4 9
Mardi
10
bt
St François de Borgia, Conf., semid.
6 14
5 20
5 21
Merc.
11
vrf
De la Férit;.
6 15
5 19
lever
Jeudi
12
vrf
De la Férié.
6 17
5 17
5 34
Vend.
13
bt
St Edouard, Conf., semid.
6 18
5 14
6 7
Sam.
14
r
St Calixte, P. et M., doub.
6 20
5 12
6 48
DIM.
15
vr
18 PenL Du Dimanche, semid.
6 21
5 11
7 35
Lundi
16
vrt
De la Férié.
6 23
5 9
8 29
Mardi
17
bt
Ste Hedwidge, Ve., samid.
6 24
5 7
9 27
Merc.
18
r
St Luc, Evang., doub. 2e cl.
6 25
5 5
10 28
Jeudi
19
b
St Pierre d'Alcant., Conf., doub.
6 26
5 4
11 31
Vend.
20
b
St Jean de Canti, Conf., doub.
6 28
5 2
matin
Sam.
21
bt
De la B. V. Marie, simple.
6 29
5 1
0 36
DIM.
22
vr
19 PenL Du Dimanche, semid.
6 31
4 59
1 43
Lundi
23
vrt
De la Férié.
6 32
4 57
2 52
Mardi
24
vrt
De la Férié.
6 33
4 55
3 57
Merc.
25
rt
SS. Chrysanthe et Darie, MM.,simpl.
6 35
4 53
5 9
Jeudi
26
• rt..
St Evariste, P. et M., simple.
6 36
4 52
6 26
Vend.
27
vl
Vigile des SS. Simon et Jude.
6 38
4 50
couc.
Sam.
28
r
SS. Simon et Jude, Ap., d. 2e cl.
6 39
4 48
5 34
DIM.
29
vr
20 PenL Du Dimanche, semid.
6 40
4 47
6 27
Lundi
30
vrt
De la Férié.
6 42
4 46
7 31
Mardi
31
vl
Jeûne. Vigile de la Toussaint.
6 43
4 45
8 42
En octobre, s'il fait du vent.
Ah! quel désagrément!
Et s'il fait du tonnerre.
Nous aurons sur la terre
De la pluie, mauvais temps.
Tempête et ouragan.
Et de même sur l'onde.
Ou sur la mer profonde.
Le temps sera fâcheux
Tonnerre, éclairs, venteux.
26
OCTOBRE
NOVEMBRE
Consacré aux Ame* du
Purgatoire
30 JOURS
Sii^e du Sagittaire
Les Jours décroissent de 1 lieure 17 miuutes.
D P. O. le 2, à Oh. 57m. du soir.
® P. L. le 9, à 3Ii. 24m. du soir.
C D. 0- le 17, à 5h. 7m. du soir.
© N. L. le 25, à 3h. 56m. du matin.
Jours de la
semaine.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lev. Cou.
I.X7N»
L.C.
H. M.
H. M.
H. M.
Merc.
1
b
TOUSSAINT, doub. Ire cl. (d'oblig.)
6 44
4 44
9 68
Jeudi
2
n
Trépassés, doub.
6 46
4 42
11 17
Vend.
3
bt
De l'Octave, semid.
6 48
4 40
matin
Sam.
4
b
St Charles, E. et C, doub.
6 49
4 39
0 37
DIM.
5
vr
21 Peut. Du Dimanche, semid.
6 51
4 37
1 55
Lundi
6
bt
De rOctave, semid.
6 52
4 36
3 6
Mardi
7
bt
De rOctave, semid.
6 54
4 34
4 23
Merc.
8
b
Octave de la Toussaint, d. maj.
6 55
4 32
5 37
Jeudi
9
b
DÉDic. DE LA Basilique de Latran,
6 56
4 31
6 50
Vend.
10
b
St André Avellin, C, d. [d. 2e cl.
6 57
4 29
lever
Sam.
11
b
St Martin, E. et C, doub.
6 58
4 28
5 ^7
DIM.
12
VT
22 Peut. Du Dimanche, semid.
7 0
4 27
6 19
Lundi
13
bt
St Didace, Conf., semid.
7 1
4 26
7 16
Mardi
14
r
St Josaphat, E. et M., doub.
7 3
4 26
8 15
Merc.
15
b
Ste Gertrude, V., doub.
7 5
4 25
9 18
Jeudi
16
vrî
De la Férié.
7 6
4 24
10 22
Vend.
17
bt
St Grégoire Thaumat., E. C., sd.
7 7
4 23
11 28
Sam.
18
b
Dédie, des B. de SS. Pierre et Paul,
7 8
4 22
matin
DIM.
19
vr
23 Pent. Du Dimanche, sd. [d. maj.
7 11
4 21
0 34
Lundi
20
b
St Félix de Valois, Conf., doub.
7 12
4 20
1 38
Mardi
21
b
Présentation de la B. V. M., d. maj.
7 13
4 19
2 47
Merc.
22
r
Ste Cécile, V. et M., doub.
7 14
4 18
4 1
Jeudi
23
r
St Clément, P. et M., doub.
7 16
4 18
5 16
Vend.
24
b
St Jean de la Croix, Conf., doub.
7 17
4 17
6 34
Sam.
25
r
Ste Catherine, V. et M., doub.
7 18
4 16
couc.
DIM.
26
vr
24 Pent. Du Dimanche, semid.
7 19
4 15
6 16
Lundi
27
vrt
De la Férié.
7 21
4 15
6 27
Mardi
28
vrf
De la Férié.
7 22
4 14
7 45
Merc
29
vl
FtgiU de St André.
7 23
4 13
9 5
Jeudi
30
1
St André, Ap., doub. 2e cl. •
7 25
4 12
10 27
Le jour de la Saint Martin,
Est-il clair, pur et serein.
Cela nous signifie
Que, malgré notre envie.
Nous aurons de grands froids,
Et que, pour chauffer nos doigts,
Il faudra suivre la mode
Près d'un poêle bien commode.
28
NOVEMBRE
1
2
4
5
0
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
%m:l.
a.-<û-^2~e ^
T. .■^^:^^:i^M^
29
DÉCEMBRE
Consacré à Marie conçue
sans péché
31 JOURS
Signe du Capricorne
^^S
Les jours décroissent de 20 minutes du 1er au 20, et croissent de 5 minutes
du 26 au 31.
D P. O- le 1, à 9h. 2m. du soir. 1 (^ D.Q. le 17, à Ih. 12m. du soir.
® P. L. le 9, à 7li. 50m. du matin. I © N. L. le 24, à 3h. 37m. du soir.
5 P. 0. le 31, à 7h. 13m. du matin.
Jours de la
semaine.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lev. Cou.
Lune
L.C.
H. M.
H. M.
H. M.
Vend.
1
vrf
De la Férié.
7 26
4 12
11 45
Sam.
2
rt
Ste Bibiane, V. et M., semid.
7 28
4 12
matin
DIM.
3
vl
1er de l'A vent. Ire cl., semid.
7 28
4 12
0 56
Lundi
4
b
St Pierre-Chrys., E. et D., doub.
7 29
4 11
2 12
Mardi
5
vit
De la Férié.
7 30
4 11
3 26
Merc.
6
b
Jeûne. St Nicolas, E. et C. doub.
7 31
4 11
4 36
Jeudi
7
b
Vig. St Ambroise, E. et D., doub.
7 32
4 11
5 46
Vend.
8
b
L'IMM. CONC, d. Ire cl. (d'obi.).
7 33
4 11
6 50
Sam.
9
bt
De l'Octave, semid.
7 34
4 11
lever
DIM.
10
vl
2e de l'Avent, 2e cl., semid.
7 35
4 11
5 6
Lundi
11
bt
St Damase, P. et C, semid.
7 36
4 11
6 5
Mardi
12
bt
De l'Octave, semid.
7 36
4 11
7 7
Merc.
13
r
Jeûne. Ste Lucie, V. et M., doub.
7 37
4 11
8 10
Jeudi
14
bt
De l'Octave, semid.
7 38
4 11
9 15
Vend.
16
b
Jeûne. Oct. de TI. Conc, d. maj.
7 39
4 12
10 20
Sam,
16
rt
St Eusèbe, E. et M., semid.
7 40
4 12
11 27
DIM.
17
vl
3e de l'Avent, 2e cl., semid.
7 41
4 12
matin
Lundi
18
vit
De la Férié.
7 42
4 12
0 29
Mardi
19
vit
De la Férié.
7 42
4 13
1 39
Merc.
20
vl
Q. Tps. Jeûne. Vig. De la Férié.
7 43
4 13
2 52
Jeudi
21
r
St Thomas, Ap., doub. 2e cl.
7 43
4 13
4 7
Vend.
22
vl
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
7 44
4 14
5 23
Sam.
23
vl
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
7 44
4 15
6 36
DIM.
24
vl*
4e de l'Av., 2e cl., Vig. de Noël, Ire cl.,d.
7 45
4 15
7 42
Lundi
25
b
NOËL, doub. Ire cl. (d'oblig.).
7 45
4 16
couc.
Mardi
26
r
St Etienne, M., doub. 2e cl.
7 45
4 17
6 43
Merc.
27
b
St Jean, Apôt. et Evang., d. 2e cl.
7 45
4 18
8 6
Jeudi
28
vl
SS. Innocents, MM., doub. 2e cl.
7 46
4 18
9 30
Vend.
29
r
St Thomas, E. et M., doub.
7 46
4 19
10 46
Sam.
30
b
De l'Octave, semid.
7 47
4 20
matin
DIM.
31
b
Dimanche dans l'Oct., semid.
7 47
4 20
0 2
Noël est-il venteux,
Il est avantageux,
Voici l'expérience :
Des fruits en abondance.
Aurons, chaque saison.
Lorsque nous y serons.
Ici l'honneur propose
Mais c'est Dieu qui dispose.
30
DECEMBRE
9
10
11
12
13 ;
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
31
i
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Encres, Cires, Colles, Etc
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intense en écrivant.tour-
nant de suite au n ir
parfait sans jamais subir
ae décoloration.
La
Syrienne
^ Encre à Copier sans
rivale, d'une belle nuan-
ce violette en écrivant,
donnant quatre à cinq
bonnes copies d'un seul
coup de presse, et deve-
nant ensuite très noire,
aussi bien sur l'original
que sur les copies. Cette
encre copie plus de six
mois après l'écriture.
Le
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JANVIER
ÉPHÊMÊRIDES 1915
2 — Mort subite de l'hon. Tréfilé Bertliiaumc, CL., président de hi
compagnie de publication de la "Presse"; âgé de GG ans.
5 — A Montréal, mort du major W.-U. Boivin, secrétaire de la Chambre
de Commerce.
7 — Ouverture de la session provinciale, présidée par Sir Horace Ar-
chambault, juge en chef de la Cour d'Appel.
8 — Le pape Benoit XV reçoit en audience plus de six mille religieux,
chassés de la Syrie et de la Palestine par les Turcs.
11 — Mort du docteur G.-H. Desjardins, philanthrope montréalais; âgé
de 66 ans.
11 — M. J. Obalski, réélu président de la Chambre de Commerce Fran-
çaise, à Montréal.
13 — Un tremblement de terre effroyable secoue la ville de Rome (Italie) ;
cinquante mille morts et blessés.
15 — Départ du neuvième contingent de réservistes belges pour le front.
16 — Mort de M. Guillaume Couture, éminent maître de chapelle et
compositeur montréalais, à l'âge de 65 ans.
18 — Le général Roque-G. Gorza, élu président provisoire du Mexique.
20 — A Montréal, convention des Médecins Vétérinaires.
21— Mort du R.P. M.-O. Cornellier, O.M.I.
21 — M. Frank Pauzé, élu président de la Chambre de Commerce du
district de Montréal.
21 — La neutralité de la Hollande est violée par les Allemands.
23 — M. Victor Morin, N.P., professeur de la Faculté de Droit à Laval,
est nommé président de l'Association Saint- Jean-Baptiste de
Montréal.
25 — A Montréal, ouverture officielle, par l'honorable Louis Coderre,
secrétaire d'Etat, de l'Exposition d'automobiles, en l'édifice
Ford.
26 — Premier congrès pédagogique de l'Association des Commissions
Scolaires Indépendantes, sous le patronage de Sir Lomer Gouin
et de Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal.
27 — A Québec, mort de M. Alfred Pelland, publiciste au ministère de
la Colonisation, à l'âge de 41 ans.
28 — Les Alliés anéantissent une brigade entière d'Allemands dans les
environs de Craonne.
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FEVRIER
ÊPHÉMÉRIDES 1915
1 — Sir Frs-X. Lcmioiix est nommé juge en chef de la Coiir Supérieure
de Québec, à la succession de Sir C.-P. Davidson.
1 — M. J.-A. Descarrics, C.R., ministériel, est élu par acclamation
député de Jacques-Cartier.
2 — Une des arches du pont de la Cie de chemin de fer Pacifique Cana-
dien, qui traverse la rivière Ste-Croix et relie Vanceboro à Ste-
Croix, N.B., est détruite par une explosion. Un espion allemand
est soupçonné être l'auteur.
4 — M. F.-S. ]\IacLenna, C.R., nommé juge de la Cour Supérieure à
Montréal.
5 — Ouverture de la cinquième session du douzième parlement, à Ottawa,
par S.A.R. le duc de Connaught.
6 — -Les Russes victorieux à la Bzura; ils tuent 30,000 hommes aux
troupes d'élite du général Mackenzen.
8 — Mort de M. l'abbé Louis-N. Taillon, curé de St-Michel de Napier-
ville; âgé de 73 ans.
9 — A Spencerwood, est décédé Sir Louis-Frs-Stanislas Langelier,
dixième lieutenant-gouverneur de la Province de Québec de
1911-1915; âgé de 77 ans.
10 — L'hon. P.-E. LeBlanc, C.R., de Montréal, succède à feu Sir François
Langelier et devient le llième lieutenant-gouverneur de la Pro-
vince de Québec.
11 — R. P. Vladimir Lodochoswky, élu à Rome général de la Société de
Jésus.
12 — ^Assermentation de l'hon. P.-E. LeBlanc, comme lieutenant-gouver-
neur de la Province de Québec.
13 — Les avions anglais, au nombre de 34, accomplissent le raid le plus
important de la guerre sur les côtes de Belgique.
15 — Mort sur les champs de bataille, en France, de M. Calixte Galibert,
de Montréal.
16 — Ouverture de la 1ère session de la 14ème Législature de la Pro-
vince d'Ontario, par le lieutenant-gouverneur l'hon. J.-S. Hendrie.
18 — Le gouvernement impose une taxe additionnelle sur les médecines
brevetées, fabriquées au Canada ou importées de l'étranger.
19 — Le fameux bill Pérodeau, amendant le code civil relativement aux
successions des conjoints morts intestats, est adopté par un vote
de 39 à 18.
22 — Première conférence de M. l'abbé C. Roy, de Québec, prédicateur
de la station quadragésimale à l'église Notre-Dame.
25 — L'hon. Martin^Burrell, ministre de l'Agriculture du Canada, préside,
à San-Francisco, à l'ouverture officielle du pavillon du Canada à
l'exposition Panama-Pacifique.
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MARS
ÉPIIÊMÉRIDES 1915
2 — Lo port de Montr6al bat celui (1(^ la métropole américaine pour
l'exportation des céréales.
4 — Convention annuelle de l'Industrie laitière à St-Gabriel de Brandon.
5 — L'hon. P.-E. LeBlanc, lieutenant-gouverneur, préside à la proro-
gation des chambres provinciales.
6 — A Saint- Jean, consécration du 22e régiment au Dieu des armées.
8 — Mort de l'hon. N.-C. Cormier, conseiller législatif de Kennebec, à
l'âge de 71 ans.
8 — M. Eleuthérios Vénizelos, premier ministre de Grèce, démissionne
avec tout son cabinet, pour protester contre la politique de neu-
tralité du roi Constantin.
11 — Départ de Saint- Jean d'un détachement du 22ième bataillon
canadien-français allant à Amherst, N.-E.
12 — Congrès général de la Société Saint- Jean-Baptiste de Montréal.
17 — Au Sénat, l'honorable M. Edwards préconise l'emploi des deux
langues au Canada.
17 — Mexico mis sous la loi martiale par le président provisoire Gorza.
19 — Le ministre de l'instruction publique, en Serbie, interdit l'usage
de la langue bulgare dans les écoles serbes.
22 — Mort de M. l'abbé M. -H. Lecourt, curé de la Longue-Pointe depuis
1885.
23— Deuxième congrès international des bons chemins tenu à Toronto.
24 — Les Français remportent une victoire signalée à Notre-Dame de
Lorette.
24 — Le bill relatif à l'aide aux fermiers de l'Ouest est adopté.
25 — Mgr G.-M. LePailleiu-, nommé à la cure de la Longue-Pointe.
25 — Au Monument National, brillante clôture des cours publics.
26 — Le vapeur hollandais "Méda"est coulé devant Beachy Head, par
le sous-marin allemand "U-28".
29 — Mort de Mgr Jean-Marie-Léon Dizien, évêque d'Amiens.
30 — Le bill demandant cent millions de dollars pour le budjet de la
guerre est adopté sans amendement.
30 — Mort de M.Paul Wiallard, chef du biu-eau canadien d'immigi-ation
à Paris (France), à l'âge de 61 ans.
31 — Les employés de tramways de Springfield, Mass., se mettent en
grève.
31 — L'abbé J.-J. Mignault, nommé curé de Saint-Lambert en remplace-
ment de l'abbé Perrier qui devient curé du Saint-Enfant Jésus
du Mile-End.
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AVRIL
ÉPHÉMÉRIDES 1915
1 — Le steamer anglais "South Pacific" est coulé ;\ la suite d'une coUi
sion près de la côte d'Ecosse.
5 — Les aviateurs anglais infligent d'énormes pertes aux Allemands à
Hoboken.
6 — Le championnat de la boxe de nouveau détenu par un blanc, Jess
Willard.
6 — M. Hector Garneau, liistorien et homme de lettres, est élu membre
de la Société Royale du Canada.
7 — Mort de M. l'abbé Alfred Houle, curé de St-Léonard de Port-Mau-
rice, âgé de 68 ans.
8 — Les employés de tramways, de Syracuse, se mettent en grève. Le
service est complètement arrêté dans presque tout l'Etat de
New- York.
9 — Le chenal est libre de glace sur la rive nord jusqu'à la Pointe-aux-
Trembles.
10 — L'armée française porte de terribles coups entre la Meuse et la
Moselle.
12 — A l'Aréna, ouverture officielle de la première exposition des pro-
duits nationaux "Made in Canada".
13 — Les traversiers "Longueuil" et " Boucherville" arrivent dans le
port de Montréal.
15 — La loi imposant la taxe de guerre entre en vigueur dans toute l'é-
tendue du Canada.
16 — Le roi Georges V décore trois officiers canadiens qui se sont dis-
tingués par leur bravoure, sur les champs de bataille européens.
17 — Inauguration d'un pont sur le canal Lachine construit par le Paci-
fique Canadien
22 — Le cardinal Bégin forme le nouveau chapitre de Québec composé de
douze chanoines.
24 — Mort de M. Frédéric Villeneuve, bibliothécaire de la cité de Mont-
réal, à l'âge de 48 ans.
26 — A Québec, mort de M. G.-A. Gigault, sous-ministre de l'Agriculture,
âgé de 70 ans.
27 — S. G. Mgr Bruchési inaugure la première exposition anti-alcoolique
scolaire et paroissiale, à Saint- Jean de la Croix.
28 — Le croiseur cuirassé français "Léon-Gambetta", torpillé par un
sous-marin autrichien.
29 — Mort d'Alexandre-N. Scriabin, grand pianiste et compositeiu-
russe, âgé de 37 ans.
30 — M. J.-G.-H. Bergeron, C.R., ex-député de Beauharnois, nommé
directeur des Postes de Montréal, en remplacement de l'hon.
M. Taillon, C.R., démissionnaire.
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MAI
ÉPHÉMÉRIDES 1915
1 — Arrivée dans le port de Montréal du premier vapeur d'outrc-mer,
le "Thcspis".
1 — Des incidents touchants marquent la grande démonstration Lau-
rier à Trois-Rivières.
3 — L'hon. A.-W. Atwater, C.R., ancien trésorier provincial, élu par
acclamation bâtonnier du Barreau de Montréal.
3 — Plus de quatre cents maisons sont détruites par le feu à Colon,
Panama. Pertes $3,500.000.
4 — Noces d'argent épiscopales de S. G. Mgr Biais, évêque de Rimouski.
5 — L'artillerie française fait subir de lourdes pertes aux Allemands au
nord d'Ypres.
6 — S. M. le roi Georges V célèbre le cinquième anniversaire de son as-
cension sur le trône d'Angleterre.
8 — Le "Lusitania", de la ligne Cunard, est torpillé sur les côtes d'Irlande
par les Teutons. Sur 1,900 passagers, plus de 1,100 ont été
ensevelis sous les flots.
10 — A Montréal, mort de M. C.-B. Lanctot, ancien négociant, âgé de
74 ans.
11 — Quatre cents télégraphistes de chemin de fer du Canada et des
Etats-Unis sont en convention à Saint-Louis.
12 — Au Manitoba, démission du cabinet Roblin.
14 — L'hon. T.-C. Norris prête serment comme premier ministre du
Manitoba.
14 — A Montréal, mort de l'hon. juge Siméon Pagnuelo, magistrat en
retraite de la Cour Supérieure, âgé de 75 ans.
15 — Formation du 57ième bataillon Canadien-Français.
18 — Tentative de meui'tre contre Joad Chagas, le nouveau président du
cabinet portugais. Son agresseur fut le sénateur Freitas.
19 — Lord Fisher, premier amiral de la flotte anglaise, démissionne.
19 — Le steamer anglais "Drumcree" est torpillé dans la Manche, par
un sous-marin allemand.
20 — Toronto honore Sir Lomer Gouin, premier ministre de la province
de Québec, du titre de doctem- en droit de l'université de la
Ville-Reine.
22 — L'Italie déclare la guerre à l'Autriche.
24 — Les citoyens de Drummondville banquettent l'hon. M. Mitchell,
trésorier provincial.
24— L'ambassadeur italien à Vienne, le duc d'Avarna, est rappelé par
l'Italie.
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dans l'admiration.
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les passer sur la table cuits dans la coque avec autant d'assurance que ceux
qui sortent des nids.
J'en ai vérifié le fait personnellement, de plus Je l'ai démontré à
toutes mes petites ménagères qui sont venues préparer les gâteaux de Noël.
Ces mêmes élèves m'avaient aidé à préparer les bains au mois de.mai dernier.
Je me propose de mettre une plus grande quantité d'oeufs.en conserve
le printemps prochain.
Vous souhaitant, cher Monsieur, les meilleurs succès,
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JUIN
ÉPHÉMÉRIDES 1915
1 — L'hon. juge L.-P. Pelletier préside à l'ouverture du terme de juin
des assises criminelles.
3 — Mort de l'hon. Sim6on Beaudin, juge de la Cour Supérieure de
Montréal, âgé de 60 ans.
4 — M. A. Poisson, élu président de l'Association des Régistrateurede
la Province de Québec.
4 — Mtre G.-H. Semple, recorder suppléant, nommé rccorder-conjoint
de la cité de Montréal, en remplacement du recorder Weir,
démissionnaire.
8 — Noces d'or sacerdotales de M. l'abbé J.-O. Godin, curé de Vau-
dreuil.
9 — Wm-Jennings Bryan, secrétaire d'Etat américain, donne sa dé-
mission; M. Robert Lansing est nommé par intérim pour le
remplacer.
10 — A Toronto, convention de l'Association des manufactiu-iers cana-
diens, M. J.-H. Sherrard, de Montréal, est élu président.
10 — Cinquantième anniversaire de prêtrise de Son Eminence le cardinal
Bégin.
11 — A Montréal, mort de l'abbé Martin Callaghan, P. S. S. ancien curé
de la paroisse Saint-Patrice.
12 — Mort de M. John-T. Rothwell, maire de la ville de Lachine.
15 — Le conseil municipal adopte en troisième lecture, le règlement
imposant une taxe d'un sou sur l'entrée de chaque personne dans
les théâtres et autres lieux d'amusements.
15— Mort de S. G. Mgr L.-P.-Adélard Langevin, O.M.I., 3e évêque et
2e archevêque de Saint-Boniface; âgé de 60 ans.
16 — Mort de Mgr L.-D.-H. Têtu, procureur et aumônier de l'archevê-
ché de Québec; âgé de 65 ans.
18 — M. l'abbé Frs Pelletier, Maître ès-Arts,''élu recteur de l'Université
Laval et supérieur du Séminaire de Québec.
22 — Le steamer anglais "Carisbrook", de Glasgow, qui fait le service
entre Montréal et Leith (Ecosse) est coulé par les torpilles d'un
sous-marin allemand à 40 milles au nord de Kimaird's Head.
23 — Mort du frère Auguste Martel, C.S.V., doyen de la province cana-
dienne de cette congrégation, à l'âge de 79 ans.
24 — Assermentation de M. Robert Lansing, comme secrétaire d'Etat
des Etats-Unis, en remplacement de M. Bryan, démissionnaire.
25 — A Ahuntsic, dévoilement du monument commémoratif de la pre-
mière messe chantée au Canada.
26 — Sa majesté Albert 1er, l'héroïque roi des Belges, créé Docteur en
Droit de l'Université McGill, de Montréal.
29 — La forteresse de Groritz tombe aux mains de l'Italie.
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JUILLET
ÉPHÉMÉRIDES 1915
'.i — Mort du général Porfirio Diaz, ancien président du Mexique.
6 — Le "Québec", delà Canada Line, s'échoue à un mille en haut de
Trois-Rivières, près de Godfroi.
S — L'Ohio, riUinois, le Missouri, l'Indiana et quelques autres Etats
de la république voisine sont le théâtre de tempêtes terribles;
plusieurs personnes perdent la vie et des millions en pertes ma-
térielles.
9 — Le général Botha, commandant en chef des troupes de T Afrique-
Sud, se rend maître absolu de l' Afrique-allemande.
12 — A Rochester, N.Y., mort de Mgr James-E. Quigley, archevêque de
Chicago, âgé de 61 ans.
13 — A Montréal, ouverture du Congrès National des Prêtres-Adora-
teurs, présidé par S. E. le cardinal Bégin. Démonstrations
religieuses, patriotiques, et éloquents discours.
15 — Un ouragan accompagné de grêle cause de grands dégâts dans le
district de Nanton, situé au sud de Calgary.
19 — A Montréal, mort de l'hon. Ls Beaubien, ancien ministre provincial
de l'Agricultui-e, à l'âge de 78 ans.
19 — Inauguration du train National Toronto- Winnipeg.
20 — Fin de la grève des mineurs de Galles du Sud.
21 — En la cathédrale de Montréal, messe de requiem célébrée à l'inten-
tion des soldats belges, morts au champ d'honneur.
22 — Mort de l'hon. Jean Prévost, député provincial de Terrebonne
depuis 1900, à l'âge de 45 ans.
22 — A Halifax, mort de sir Sandford Fleming, K.C.M.G., l'éminent
ingénieur, constructeur et économiste canadien.
23 — Les Français enlèvent une partie des tranchées allemandes à Baga-
telle.
24 — Convention des jardiniers-maraîchers à Saint-Martin.
24 — Le vapeur d'acier "Eastland" chavire dans la rivière Chicago,
824 personnes périssent.
26 — Le navire "Leelanaw" est torpillé et coulé par un sous-marin
allemand, au large de la côte d'Ecosse.
26 — Conflagration à Poughkeepsie. Pertes $250,000.
27 — Les Français s'emparent de la plus grande partie de l'Alsace.
28 — Mgr Emile Roy, V.G., protonotaire apostolique, ^éélu président
de la Commission des Ecoles Catholiques à Montréal.
29 — Le ralliement des Forestiers Canadiens réunit des milliers de per-
sonnes à Longueuil.
31 — Le steamer "Iberian", de la ligne Leyland, est coulé par un sous-
marin allemand,
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AOÛT
ÉPIIÉMÉRIDES 1915
2 — A Vallcyfiold, mort de M. Médard Emard, ancien instituteur et
père de Mgr l'évêque de Valleyfield.
2 — Des feux de foret font de grand ravages aux environs de Québec.
4 — Le steamer belge "Koophandle" est coulé par un sous-marin
allemand.
4 — Un orage diluvien sème la mort et la désolation à Erie (Penn.);
40 personnes périssent dans les eaux.
7 — Elections du Manitoba. Le parti libéral remporte une éclatante
victoire.
9 — Sir Wilfrid Laurier, chef du parti libéral canadien, acclamé par
plus de 10,000 personnes à Saint-Lin.
9 — A Montréal, mort de l'hon. juge Honoré Gervais, de la Cour
d'Appel de la Province de Québec, à l'âge de 51 ans.
12 — Trois volcans jettent la terreur en Italie.
12 — Le général Dartiguenave, élu président de la république d'Haiti.
16 — Mort du R. P. Edmond Rottot, S.J., dans la 65ème année de son
âge et la 30ème de son ordination sacerdotale.
17 — Une épouvantable catastrophe maritime se produit dans la mer
Egée; le paquebot de la Canadian Northern Steamship Co., le
"Royal Edouard", est coulé par un sous-marin allemand;
plus de 1000 pertes de vie.
17 — Un cyclone dévaste toute la partie méridionale de la république
d'Haïti.
19 — A Rome, mort de S. E. le cardinal Séraphino Vannutelli, doyen du
Sacré-Collège, à l'âge de 81 ans.
20 — Le paquebot "Arabie", de la White Star Line, est coulé, sans aver-
tissement préalable, par un sous-marin allemand; 23 perte de
vie.
23 — Ouverture de la grande exposition de la vallée du Saint-Maurice,
sous le patronage de l'hon. M. J.-A. Tessier.
23 — Le "Moltke", le grand superdreadnought allemand, est coulé au
cours d'une grande bataille navale dans le golfe de Riga par les
navires de l'Amirauté russe.
26 — Le croiseur allemand " Augsbourg" est torpillé et coulé par un sous-
marin russe, dans la Baltique, au nord de Dantzig.
27 — A Galles (Londres), vingt-cinq mille mineurs se mettent en grève.
28 — Ouverture officielle de l'Exposition Provinciale de Québec.
30 — A Paris, mort de M. René Bérenger, sénateur et auteur de la loi
.permettant de suspendre les sentences et connue sous le nom
de "loi Bérenger", âgé de 85 ans.
30 — Edouard Fabre, du Richmond, le vaillant coureur canadien-fran-
çais gagne le grand marathon de San-Francisco.
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SEPTEMBRE
ÉPIIÉMÉRIDES 1915
1 — Adolphe Pégoud, le célèbre aviateur français, est tué au cours
d'une envolée au-dessus du champ de bataille occidental.
2 — Quatre transports turcs sont torpillés par des sous-marins anglais,
près de Gallipoli.
4 — Le Très Honorable sir Robert Borden, de retour d'Europe, est reçu
avec éclat dans la métropole canadienne.
7 — Manifestation grandiose à l'occasion du 250ème anniversaire de la
fondation du fort et de la paroisse de Chambly.
8— Mort de l'abbé Daniel Lefebvre, P.S.S., curé d'Oka, à l'âge de 86
ans.
9 — M. Joseph Hinton, nommé secrétaire-trésorier et greffier de la
ville de Maisonneuve.
11 — Glorieux anniversaire du triomphe des alliées sur les champs de
bataille de la Marne.
13 — A Montréal, mort de sir William-C. Van Horne, premier gérant-
général du Pacifique Canadien, à l'âge de 72 ans.
14— A Ste-Thérèse de Blainville, mort de S.G. Mgr F.-T.-Zotique
Racicot, évêque titulaire de Pogla et évêque auxiliaire de Mont-
réal jusqu'en 1911, à l'âge de 70 ans.
15 — Le "Pretorian", de la ligne Allan, est venu en collision avec le
"Kanson", au large de la rivière Saguenay.
16 — Mort du clairon Rolland, le dernier survivant de la bataille de
Sidi-Brahim, en 1845, à l'âge de 95 ans.
17 — L'hon. John-Alexander Mathieson, libéral, premier ministre de
rHe du Prince-Edouard, est maintenu au pouvoir.
18 — Les Russes obtiennent de grands succès dans la région de Derazno.
20 — Les volcans Vésuve, Etna et Strom boli sont en éruption dans le
royaume d'Italie.
23 — A New- York, catastrophe lamentable causée par l'explosion pré-
maturée d'une forte charge de dynamite, aux travaux de cons-
truction d'un nouveau souterrain dans la métropole américaine.
20 pertes de vies et nombreux blessés.
24 — Mtre Gustave Lamothe, C.R., de Montréal, succède à feu l'hon.
juge Beaudin, comme juge de la Cour Supérieure.
27 — Grande victoire en France. Les troupes franco-anglaises rempor-
tent en Champagne des succès qui se continuent sur tout le front.
20,000 Teutons fait prisonniers.
28 — Sa Sainteté le pape Benoit XV nomme Mgr Tito Trocchi délégué
apostolique à Cuba, et Mgr Enrico Gasparri, délégué à la Co-
lombie.
29 — Sir Chs-C. Wakefield, élu lord-maire de la capitale de l'Angleterre
(Londres) en remplacement de Sir Chs Johnston.
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OCTOBRE
ÉPHÉMÊRIDES 1914
1 — Dévoilement du bronze élevé à Edouard VII au square Phillips, et
présidé par le duc de Connaught, gouverneur-général du Canada.
2 — L'hon. M. W.-II. Hearst, ministre provincial des Terres et
Forêts, devient premier ministre d'Ontario.
5 — Sa Sainteté Benoit XV nomme Mgr H.-O. Chalifoux, P.A., vicaire-
général, auxiliaire de S. G. Mgr Paul Larocque, évoque de Sher-
brooke.
6 — Mort à Bordeaux (France) du comte Albert deMun, célèbre orateur
et publiciste français; âgé de 73 ans.
7 — Les russes bombardent la ville de Przemysl, forteresse autrichienne
située 51 milles à l'ouest de Lemberg.
9 — A Londres, mort du lieutenant-colonel J.-H. Burland, éminent
philanthrope montréalais.
12 — Deux morts illustres: Sa Majesté le roi Charles de Roumanie à
l'âge de 75 ans, et Son Eminence le cardinal Ferrata, secrétaire
d'Etat du Saint-Siège, à l'âge de 67 ans.
13 — Le Conseil vote $10,000 pour le Fonds de Secours aux Belges.
14 — S. E. le cardinal Pietro Gasparri succède à feu le cardinal Ferrata
comme secrétaire d'Etat du Saint-Siège.
15 — Les Allemands sont défaits à Arras et perdent plus de douze mille
soldats.
15 — Au Parc Sohmer, des foules énormes acclament les orateurs qui
qui font appel au patriotisme de nos compatriotes en faveur du
du Régiment Royal Canadien-Français.
16 — Mort de Mgr Francis M. Howley, archevêque métropolitain de
Saint-Jean, Terre-Neuve; âgé de 71 ans.
17 — Est décédé, à Rome, le marquis Di San Giuliano, ministre des affai-
res étrangères italien.
20 — L'hon. M. P.-E. Blondin est nommé pour remplacer l'hon.
M. Nantel comme ministre du Revenu de l'Intérieur, et l'hon.
T.-C. Casgrain comme ministre des Postes.
22 — Mort du consul général du Mexique au Canada, M. David A. Ansell,
âgé de 80 ans.
23 — La ville de Lille (France) détruite par le feu et la mitraille.
26 — S. G. Mgr Bruchési préside à la bénédiction de la nouvelle église
de N.-D. des Sept Douleurs, à Verdun.
28 — Départ du second détachement du Royal Canadien-Français pour
Saint-Jean.
29 — L'hon. C.-C. de Lorimier, juge de la Cour Supérieure à Montréal
depuis 1889, prend sa retraite.
30 — La Turquie entre dans le conflit.
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NOVEMBRE
ÉPHÉMÉRIDES 1914
2— A Melboui-no, Qu6., est décédé Thon. P.-S -G. MacKcnzie, trésorier
provincial dans le cabinet Gouin depuis 1910.
4 — M. Charles S. Whitman, candidat républicain, élu gouverneur de
l'Etat de New-York.
5 — Le professeur Domenico Argentieri, le prêtre des Abruzzes, invente
un appareil de télégraphie sans fil portatif.
5 — La guerre est déclarée officiellement entre l'Angleterre et la Tur-
quie.
6 — Formation d'un nouveau cabinet italien; signor Salendra nommé
président.
7 — Inaugiu-ation du nouvel édifice de l'hôpital Sainte- Justine.
9 — L'hon. T.-C. Casgrain, ministre des Postes, élu par acclamation
dans le comté de Québec; l'hon. P.-E. Blondin, ministre du
Revenu de l'Intérieur, réélu dans le comté de Champlain.
11 — La population de Sainte-Thérèse célèbre avec grande pompe, le
jubilé sacerdotal de M. le chanoine A. Nantel, et de la restaura-
tion de l'Eglise.
12 — M. W.-G. Mitchell est nommé trésorier de la province de Québec.
13— Le "Zeeland" de la "Red Star" s'échoue dans le lac St-Pierre.
16 — A Victoria, C.A., mort de l'hon. Wm Templeman, ancien ministre
fédéral.
16 — En France, mort de Lord Roberts, général anglais, âgé de 82 ans.
18 — L'hon. M. Pelletier, ex-ministre des Postes, est nommé juge de la
Cour Supérieure de Québec.
19 — Inauguration du service du chemin de fer Transcontinental, entre
Chaudière et Moncton.
20 — Sir Wilfrid Laurier, l'illustre chef du parti libéral canadien, célèbre
le 73ième anniversaire de sa naissance.
20 — L'hon. J.-K, Flemming, premier ministre du Nouveau-Brunswick,
trouvé coupable d'extorsion d'argent à un entrepreneur.
21 — Russes et Allemands aux prises dans la Pologne et la Prusse.
22 — Le fleuve envahit la Basse-Ville et les quais à Québec, et cause des
dégâts pour plusieurs milliers de piastres.
22 — Le général Sam Hughes, ministre de la milice, visite le 22e Régi-
ment Canadien-Français, à Saint- Jean.
24 — Grève générale sur les navires de commerce.
25 — Mort de S.E. le cardinal Cavaliari, patriarche de Venise.
25 — Clôture ofiBcielle de la navigation à Montréal.
26 — Banquet de l'Association des Manufacturiers Canadiens au "Cana-
da Club."
28 — Le généralissime Joffre est décoré de la médaille militaire par le
président Poincaré.
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DÉCEMBRE
ÉPHÊMÉRIDES 1914
1 — Sa Majesté Georges V visite les quartiers-généraux du corps expé-
ditionnaire anglais.
2 — L'artillerie française fait subir de lourdes pertes aux Allemands
à Ypres et à Saint-Eloy.
4 — Démission de l'hon. J.-K. Flemming, comme premier ministre du
No uvcau-Br uns wick .
7 — A Rome, mort de S.E. le cardinal Angelo Di Pietro, doyen du Sacré-
Collège, âgé de 86 ans.
9 — Sir R.-L. Borden, premier ministre du Canada, fait l'inspection
des régiments de Montréal.
9 — Montréal acclame Son Eminence le Cardinal Bégin, archevêque de
Québec. Grand'messe pontificale en la cathédrale de Montréal,
et réception civique à l'Hôtel-de-Ville.
10 — Une escouade commandée par l'amu-al Sir Fred. Sturdee détruit
trois navires allemands, au large des lies Falkland.
11 — La durée entière de la navigation a été de 232 jours.
14 — Sir Wilfrid Laurier est acclamé au Club de Réforme.
14 — A Longueuil, inauguration des usines métallurgiques "Armstrong-
Whitworth".
15 — ^Par un vote de 23 à 7, le Bureau de Contrôle, obtient du Conseil
l'autorisation de négocier l'emprunt de S6,930,000.
15 — Explosion dans une mine de charbon à Fukuoka (Japon).
16 — A Toronto, mort de l'hon. Robert Jafîray, âgé de 82 ans.
17 — M. Albert Sévigny, député de Dorchester, choisi comme orateur-
suppléant et président des comités de la Chambre des Communes.
18 — L'hon. A.-J. Pothier, gouverneur du Rhode-Istand, esl l'objet d'une
manifestation inoubliable au Monument National.
21 — Couverture des chambres françaises.
21 — M. M. Barthe nommé sergent-d'armes et grefl&er des comités du
Conseil Législatif.
22 — Mort du cardinal Dubillard, archevêque du Chambéry, âgé de 69
ans.
23 — Mort de l'hon. J.-N. Kirchhoffer, membre du Sénat canadien.
28 — Le^feu détruit l'Ecole des Frères des^^Ecoles Chrétiennes à Yamachi-
che; $22,000 de pertes.
29 — Sacre de S. G. Mgr H.-O. Chalifoux, évêque titulaire d'Aureliopolis
et auxiliaire du diocèse de Sherbrooke.
30 — A Chicago, réunion annuelle des historiens d'Amérique.
31 — M. A Racine, négociant de Montréal et M. J.-A. Chauret, notaire,
de Sainte-Geneviève, sont appelés au Conseil Législatif.
31 — Le gouvernement provincial vote une somme de $40,000 au comité
de Secours National de France.
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CLERGÉ — COUR DE ROME
PAPE ACTUELLEMENT RÉGNANT, SA SAINTETÉ BENOIT XV
S. S. BENOIT XV, Giacomo Délia Ghiesa.
57
(265e successeur de Saint-Pierre), né à Pegli, diocèse de
Gênes (Italie) le 21 novembre 1854; ordonné prêtre le 21
décembre 1878; nommé camérier secret le 28 mai 1883;
secrétaire de nonciature en Espagne, de 1883 à 1887; minu-
tante de la secrétairerie d'Etat et secrétaire de son Eminence
le Cardinal Rampolla en 1887; prélat de Sa Sainteté le 18
juillet 1900; substitut de la secrétairerie d'Etat et secrétaire du
Chiffre le 23 avril 1901; consulteur du Saint-Office le 30 mai
1901; élu archevêque de Bologne le 16 décembre 1907; sacré
par Pie X à la chapelle Sixtine le 22 décembre suivant ;
intronisé le 23 février 1908, succédant au Cardinal Svampa;
créé cardinal par Sa Sainteté Pie X, au consistoire du 25
avril 1914; élu souverain pontife le 3 septembre 1914 et
couronné le dimanche, 6 septembre 1914.
Le Pape a pour conseil le Sacré Collège, qui doit être
composé suivant la bulle de Sixte V, du 3 décembre 1586,
de soixante-dix cardinaux, partagés en trois ordres; six car-
dinaux évêques, cinquantes cardinaux-prêtres et quatorze
cardinaux-diacres. Les cardinaux évêques ont chacun
pour titre un évêché voisin de Rome, d'où leur vient le nom
d'évêques suburbicaires. Les cardinaux-prêtres et les
cardinaux-diacres ont chacun pour titre une église de cette
capitale du monde chrétien.
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PROVINCE ECCLÉSIASTIOUK DE OliÉBEC.
La province de Québec comprend les diocèses de Québec,
Trois-Rivières, Nicolet, Rimouski, Chicoutimi, et le Vica-
riat apostolique du golfe Saint-Laurent.
Diocèse de Québec, (P.QO
Comprend les comtés de Québec, Portneuf, Montmoren-
cy, Kamouraska, L'Islet, Montmagny, Bellechasse, Dor-
chestcr, Lévis, Bcauce (moins les cantons Rpalding, Ditch-
field et Woburn), Lotbinière, Mégantic, et cinq paroisses
dans le comté de Témiscouata.
Erigé en diocèse le 1er octobre 1674. En métropole le 12
juillet 1844. La cathédrale fut érigée en basilique mineure
par un bref de Pie IX, à l'occasion du 200e anniversaire de
l'érection du siège épiscopal de Québec, le 28 août 1874.
Archevêque (7e): S. E. le cardinal L.-N. BEGIN, (17e
év.), né à Lévis le 10 janvier 1840; ordonné prêtre le 10 juin
1865; sacré évêque de Chicoutimi le 28 octobre 1888; nom-
mé coadjuteur de S. E. le cardinal Taschereau, le 22 décem-
bre 1891, et administrateur du diocèse le 3 septembre 1894;
devenu archevêque le 12 avril 1898; décoré du Pallium le
22 janvier 1899; créé et proclamé cardinal, au consistoire
du 25 mai 1914.
AuxiHaire:— S. G. Mgr P.-E. ROY, né à Berthier, comté
de Montmagny, le 9 novembre 1859; ordonné prêtre le 13
juin 1886; préconisé évêque titulaire d'Eleuthéropolis et
auxiliaire de l'archevêque de Québec le 8 avril 1908; sacré
en la Basilique de cette ville, le 10 mai 1908.
Vicaires généraux; Mgr C.-A. Marois, P. A., doyen du
Chapitre, et Mgr L.-A. Paquet, P. A.
Archevêché. — S. E. le cardinal L.-N. Bégin, archevêque,
et S. G. Mgr P.-E. Roy, archevêque de Séleucie, auxiliaire;
Mgr C.-A. Marois, V. G., doyen du Chapitre; MM. les
chanoines L. St. G. Lindsay, secrétaire-archiviste; Ch. Ga-
gné, visiteur éccl. des communautés religieuses; Cl. Arse-
nault, procureur et aumônier. Jos. Halle, visiteur éccl. des
communautés religieuses; Ch. Beaulieu, ass.-procureur,
Jules Laberge, secrétaire; J.-V.-A. Huard, chan. hon.; T.
Dumas, missionnaire diocésain; P. Gagnon, directeur de
la chorale capitulaire; Alp. Gagnon, assistant-secrétaire et
maître des cérémonies; Ph, Casgrain, en Europe.
Paroisses et missions: 250.
Population catholique: 375,000.
59
Diocèse des Trois-Rivières, (P.O-)
(Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Champlain, Maskinongé et
Saint-Maurice.
Evêque (3e): S. G. Mgr F.-X. CLOUTIER, né à Sainte-
Geneviève de Batiscan, le 2 novembre 1848; ordonné prêtre
à Nicolet, le 22 septembre 1872; préconisé évêque des Trois-
Rivières, le 8 mai 1899; sacré évêque en la cathédrale de
cette ville, le 25 juillet de la même année.
Vicaire général et Chancelier: Mgr Ubald Marchand,
J. C. D.
Chapitre de la Cathédrale. — Chanoines titulaires: Rév.
N. Caron, Prévôt; M.M. J.-N. Tessier, J.-F. Béland, T.
Laflèche, L. Denoncourt, U. Marchand, J. C. D.; Léon
Arcand, théologal, D.D; J.-A. Moreau; Ls. Chartier; J.
Massicotte, D.D., E. Faquin.
Chanoines honoraires: MM. H. Trahan, P. Cloutier et
J.-B. Grenier.
Paroisses: 50. Dessertes: 6.
Population catholique: 95,884.
Diocèse de Nicolet, (P. 00
(Erigé le 10 juillet 1885).
Comprend les comtés d'Arthabaska, Drummond, Nicolet,
Yamaska et une partie de Bagot et Shefford.
Evêque (2e): S. G. Mgr J.-S.-H. BRUNAULT, né à
Saint-David d'Yamaska, le 10 janvier 1857; ordonné prêtre
le 29 juin 1882; nommé évêque de Tubuna, J. P. L, et
coadjuteur de Févêque de Nicolet, le 30 septembre 1899;
sacré à Nicolet le 27 décembre de la même année; devenu
évêque de ce diocèse le 2 février 1904.
Vicaires généraux: Mgr J.-A.-I. Douville, P. A., et Mgr
J.-E. Bourret.
Archidiacre: Mgr J.-E. Bourret, V.G.
Procureur et secrétaire: MM. F.-A. Saint-Germain, J. C.
D.; ass. -secrétaire: J.-A. Tétreau.
Paroisses: 66.
Population catholique: 90,000.
60
Diocèse de Saint-Germain de Rimouski, (P.Q.)
(Erigé lo 15 janvier 1867).
Comprend les districts de Rimouski et de Gasp6 (moins
les Iles de la Madeleine), et la plus grande partie du comte
He ' l^eiTiiseoin \ i
Evoque (2c): S. G. Mgr. A.-A. BLAIS, né à Saint- Valier,
le 26 août 1842; ordonné prêtre le 6 juin 1868; préconisé
évêque titulaire de Germanicopolis et coadjuteur de l'évéquc
de Rimouski le 30 décembre 1889; sacré le 18 mai 1890;
devenu évêque de Rimouski, le 6 février 1891.
Vicaire général: Mgr F.-X. Ross, Principal de l'Ecole
Normale, résidence à Rimouski.
Vicaires forains: M. le chanoine J.-E. Ouellet, curé à la
Grande-Rivière, pour le comté de Gaspé; M. le chanoine
J.-A. Verreau, à Carleton, pour le comté de Bonaventure.
Procureur: Mgr F.-X. Ross; secrétaire: M. Jean
Forest; ass. -procureur M. J.-E. Desbiens.
Chapitre: — Prévôt: Mgr L.-J. Langis, V.G.H.; chanoines
titulaires: MM. C.-A. Carbonneau, pénitencier; R.-Ph.
Sylvain, J.-O. Normandin, D. Morriset, J.-H. Lavoie,
Mgr F.-X. Ross, V.G.; MM. C.-Ph. Côté, J.-E. Pelletier,
J.-R. Léonard.
Chanoines honoraires: Mgr M. Bolduc, P.D.; MM. J.-E.
Ouellet et J.-A. Verreau.
Paroisses et missions: 125.
Population catholique: 126,000.
Diocèse de Chicoutimi, (P.0-)
(Erigé le 28 mai 1878).
Comprend les comtés de Chicoutimi, Charlevoix et une
partie du Saguenay à l'ouest de la rivière Portneuf.
Evêque (3e): S. G. Mgr T. LABRECQUE, né à Saint-
Anselme, le 30 décembre 1849, ordonné prêtre le 28 mai
1876; sacré évêque de Chicoutimi, en la basilique de Québec,
le 22 mai 1892.
Vicaire général: Mgr Eug. Lapointe.
Vicaire forain: M. M. -P. Hudon.
Evêché.— S. G. Mgr. M.-T. Labrecque, MM. F.-X.-E.
Frenette, procureur; Léon Maurice, secrétaire.
Cathédrale. — MM. Aimas Larouche, curé d'office; Eug.
Bédard et Léon Pelletier, vicaires.
Paroisses: 60. — Dessertes: 7.
Population catholique: 75,000.
61
Vicariat apostolique du golfe Saint-Laurent.
Erigé en Préfecture apostolique le 29 mai 1882; annexé au
diocèse de Chicoutimi en 1892; confié aux RR. PP. Eudistes,
le 13 juillet 1903; érigé en Vicariat apostolique le 28 août
1905.
Comprend, au sud, depuis la rivière Portneuf (l'Ile d'Anti-
costi incluse), jusqu'au Blanc-Sablon; à l'est, depuis le
Blanc-Sablon jusqu'à l'extrémité nord du Labrador; au
nord, depuis cette extrémité jusqu'à l'entrée de la baie
d'Hudson; à l'ouest, la rive est de la baie d'Hudson jusqu'à
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr GUSTAVE BLAN-
CHE, Eudiste, évêque titulaire de Sicca; né en 1848; ordonné
prêtre le 16 mars 1878; élu évêque titulaire de Sicca et vicaire
apostolique du Golfe Saint-Laurent le 12 septembre 1905;
sacré à Chicoutimi le 28 octobre 1905. Résidence: Sept-Iles.
Paroisses et missions: 28.
Population catholique: 10,000, plus 3,000 sauvages.
Diocèse de Mont-Laurier, (P.0«)
(Erigé le 26 avril 1913).
Evêque (1er): S. G. Mgr F.-X. BRUNET, né à Saint-
André d'Argenteuil le 26 novembre 1868, ordonné prêtre à
Ottawa le 23 septembre 1893; préconisé évêque de Mont-
Lautier, le 6 août 1913; sacré à Ottawa le 28 octobre suivant.
Vicaire général: Mgr J.-S. Ouimet, curé de Saint-Jovite.
Paroisses: 29 — Dessertes: 12.
Population catholique: 33,490.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE MONTRÉAL.
La province de Montréal fut érigée par Léon XIII, le 10
mai 1887; elle comprend les diocèse de Montréal, Saint-
Hyacinthe, Sherbrooke, Valleyfield et Joliette.
Diocèse de Montréal, (P.0-)
(Erigé le 31 mai 1836, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Comprend le district de Montréal, et une partie des
districts de Richelieu et Terrebonne.
Archevêque (2e): S. G. Mgr PAUL BRUCHESI (4e
évêque), né à Montréal le 29 octobre 1855; ordonné prêtre
à Rome, le 21 décembre 1878; élu archevêque de Montréal
le 25 juin 1897; sacré à Montréal le 8 août 1897; décoré du
Pallium le 8 août 1898.
62
Auxiliaire: S. O. Mc;r GEORGES GAUTHIER, né à
Montréal, le 0 octol)rc 1871; ordonne prêtre le 29 septembre
1894, élu éveque de Philippopolis et auxiliaire de S. G.
Mgr Paul Bruchési le 28 juin 1912; sacr6 le 24 août 1912.
Archevêché.— LL. GG. NN.SS. Paul Bruchési, et Georges
Gauthier, curé de la cathédrale, Mgr K. Roy, vicaire géné-
ral; Mgr W.-C. Martin, chan., archidiacre; L.-IO. Cousincau,
chan., économe; Mgr G. Dauth, chan., vice-recteur de
l'Université Laval; A. Sjdvestre, chan., procureur; A.
Harbour, prêtre, chancelier; J. McCrory, vice-chancelier;
J.-A. Mousseau, assistant-procureur; Elie-J. Auclair, secré-
taire de la Revue Canadienne; J.-L. Desjardins, secrétaire
général de l'Université Laval; Emile Chartier, D. Th., LL.L.,
secrétaire de la Faculté des Arts à l'Université Laval;
Napoléon Roy, diacre, maître des cérémonies.
Paroisses: 159. — Dessertes: 10.
Population catholique: 545,406.
Diocèse de St-Hyacinthe, (P.OO
(Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Saint-Hyacinthe, Richelieu,
Rouville, Bagot, Iberville, Missisquoi et partie de ceux de
Brome, Shefford et Verchères.
Evêque (6e): S. G. Mgr ALEXIS-XYSTE BERNARD,
né à Belœil, le 29 décembre 1847; ordonné prêtre le 1er
octobre 1871; nommé protonotaire apostolique le 24 mai
1901; élu évêque de Saint-Hyacinthe le 16 décembre 1905;
sacré le 15 février 1906.
Vicaire général: Mgr J.-L. Guertin.
Evêché.— S. G. Mgr A.-X. Bernard, Mgr J.-L. Guertin,
V. G.; MM. A.-M. Daoust, chan.-proc; L.-O. Roberge,
sec. général; F. Langelier, ass.-pro.; F. -A. Laroche, s. -sec;
L.-A. Senécal, curé de la Cathédrale; Ls-N. Lévesque,
H.-C. Lafontaine, P.-S. Desrouleau, vicaires.
Chapitre. — Chanoines titulaires; Mgr J.-L. Guertin, V.
G.; prévôt; Mgr P.-Z. Decelles; Mgr C.-P. Choquette, MM.
A. O'Donnell, F.-X. Jeannotte, C.-A. Beaudry, J.-C.
Bernard, L.-A. Senécal, pénitencier; A.-M. Daoust, F.-Z.
Decelles, L.-T. Proulx.
Chanoines honoraires: MM. J.-B. Michon, J.-M. La-
flamme.
Paroisses: 75.
Population catholique: 115, 463.
rt3
Diocèse de Saint-Michel de Sherbrooke, (P-OO
(Erigé le 28 août 1874).
Evêque (2e): S. G. Mgr PAUL LAROCQUE, né à
Sainte-Marie de Monnoir, le 28 octobre 1846; ordonné
prêtre le 9 mai 1869; préconisé évêque de Sherbrooke le 24
septembre 1893; sacré à Sherbrooke le 30 novembre de la
même année.
Vicaire général: Mgr H.-O. Chalifoux, P. A., évêque-
auxiliaire.
Conseil diocésain: Mgr H.-O. Chalifoux, V. G., MM.
J.-A. Dufresne, J.-H. Roy, P.-J.-A. Lefebvre, J.C.D.,
P. Brassard, J.-D. Bellemarre; H. -A. Simard, Th. D.
Officialité diocésaine. — Mgr H.-O. Chalifoux, V. G.,
officiai; MM. P.-J.-A. Lefebvre, J.-A. Dufresne, P. Bras-
sard, assesseurs; A.-O. Gagnon, promoteur; A. Maltais,
vice-promoteur; H.-J. Beaudry, chancelier.
Evêché.— S. G. Mgr Paul Larocque, Mgr H.-O. Chali-
foux, V. G.; H.-J. Beaudry, chancelier; H.-A. Simard,
curé d'office; J.-P. Pilette et E. Bellehumeur, vicaires;
F.-V. Charest, miss, agricole; J.-E. Gosselin, retiré; J.-B.
Godbout et F.-A. Guimont, chapelains.
Paroisses: avec prêtres résid. 81. — missions: 5.
Population catholique: 95,000.
Diocèse de Valleyfield, (P.Q.)
(Erigé le 6 avril 1902).
Evêque (1er): S. G. Mgr JOSEPH-MEDARD EMARD,
né à Saint-Constant, le 1er avril 1853; ordonné prêtre à
Montréal, le 10 juin 1876; préconisé évêque de Valleyfield,
le 5 avril 1892; sacré à Valleyfield le 9 juin de la même année.
Vicaire général: Mgr N. Aubry.
Chancelier: M. J. Dorais.
Evêché.— S. G. Mgr J.-M. Emard, Mgr N. Aubry, V.G.;
MM. T.-Z. Simon, curé; J. Dorais, chancelier; P.-H,
Emard, O.M.L, G. Miron, J.-E. Levac, R.-D. McDonald,
vicaire?.
Officiante: Mgr N. Aubry, officiai; MM. F.-X. Sauriol,
J.-O. Godin, R.-I. Chaput, assesseurs; Z. Auclair, promo-
teur; T. Nepveu, sous-promoteur; C.-A. Dugas, chancelier;
L.-U. Mousseau, vice-chancelier.
Vicaires forains: MM. R. Chaput, N. Préville et C. Dugas.
Paroisses: 37. — Dessertes: 4.
Population catholique: 55,557.
64
Diocèse de Joliette, (P.Q.)
(Erigé le 27 jiuivicM- 1904).
Evoque (2e): S. G. Mgr GUILLAUME FORBES, né à
l'Ile Perrot, le 10 août 18G5; ordonné prêtre le 17 mars 1888;
préconisé évoque le 6 août 1913; sacré à Joliette le 9 octobre
de la même année.
Eviêché.— S. G. Mgr G. Forbes» MM. E. Dugas, chan.,
vicaire général; F.-X. Piette, chan., curé d'office; J.-A.-H.
Désy, procureur; E. Lachapelle, chancelier; F. Poirier,
Albert Chevalier, 0. Archambault, H. Ferland, J.-B. Cha-
gnon, vicaires; I. Gervais, chan., principal de l'Ecole
Normale; C. Garceau, secrétaire.
Chapitre de la Cathédrale. — Mgr P. Beaudry, P. D.,
MM. 0. Dubois, doyen du chapitre; Eustache Dugas, V.G.;
D. Lafortune, 0. Dubois, A. Brien, P. Sylvestre, G.-N.
Ferland, F.-X. Piette, L. Bonin, A Roch, I. Gervais, cha-
noines.
Vicaires forains: MM. Ls.-F. Bonin, chan., St-Roch; P.
Pelletier, Berthier; P. Sylvestre, chan., Saint-Gabriel;
F.-X. Piette, chan., curé de la cathédrale.
Paroisses: 43.
Population catholique: 64,500.
PUISSANCE ECCLÉSIASTIQUE D'OTTAWA.
La province d'Ottawa fut érigée par Léon XIII, le 10 mai
1887, elle comprend les diocèses d'Ottawa, de Pembroke
et de Mont-Laurier et le vicariat apostolique du Témisca-
mingue.
Diocèse d'Ottawa, (P. 0- et O.)
(Erigé le 25 juin 1847, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Le diocèse d'Ottawa comprend dans Ontario les comtés
de Prescott, Russell, Carleton et Lanark Nord; dans Qué-
bec, le comté d'Ottawa et partie d'Argenteuil.
Archevêque (2e): S. G. Mgr. CHARLES-HUGUES
GAUTHIER (3e évêque), né à Alexandria, P. O., le 13
septembre 1844; ordonné prêtre, le 28 août 1866; sacré ar-
chevêque de Kingston, le 18 octobre 1898; transféré de ce
siège à celui d'Ottawa, le 6 septembre 1910.
Vicaire général: Mgr J.-O. Routhier, P. A., secrétaire:
M. J. Lebeau.
65
Chapitre de la Basilique. — Mgr J.-O. Routhier, archi-
prêtre; MM. L.-N. Campeau, archidiacre; G. Bouillon,
primicier; J.-A. Plantin, J.-P. Bélanger, S. Philip, F.-P.
Beauchamp, P. Corkery, chanoines titulaires.
Paroisses: 92. — Dessertes: 14.
Population catholique: 137,900.
Diocèse de Pembroke, (P.O.)
(Erigé en vicariat le 11 juilUet 1882; en évêché le 4 mai 1898).
Evêque (1er): S. G. Mgr NARCISSE-ZEPHIRIN LOR-
RAIN, né à Saint-Martin, le 13 juin 1842; ordonné prêtre le
4 août 1867; vicaire général du diocèse de Montréal le 3 août
1880; nommé évêque titulaire de Cythère et vicaire aposto-
lique de Pontiac, le 11 juillet 1882; sacré le 31 septembre
1882, en l'égHse Notre-Dame de Montréal; a pris possession
de son vicariat à Pembroke, le 22 septembre 1882; nommé
premier évêque du diocèse de Pembroke le 4 mai 1898 et a
pris possession de son siège épiscopal le 22 septembre de la
même année.
Evêque auxiliaire: S. G. Mgr P.-T. RYAN, nommé évê-
que titulaire de Clazomène et évêque auxiliaire de Pembroke
le 3 mai 1912; sacré le 25 juillet 1912, à la cathédrale de
Pembroke.
Secrétaire M. W. P. Breen.
Evêché.— S. G. Mgr N.-Z. Lorrain, Mgr P.-T. Ryan,
P. S. Dowdall, recteur; Zéph. Lorrain et J.-J. ]\lclnerney,
vicaires; W. P. Breen, secrétaire.
Paroisses: 28.
Population catholique: 42,000.
Vicariat Apostolique du Témiscamingue.
(Erigé le 22 septembre 1908.)
Vicaire apostoHque (1er).— S. G. Mgr ELIE-ANICET
LATULIPE, né à Saint-Anicet, le 3 août 1859; ordonné j?
prêtre à Montréal, le 30 mai 1885; nommé évêque de Caten- "
na et vicaire apostolique de Témiscamingue le 1er octobre
1908; sacré le 30 novembre de la même année, en la cathé-
drale de Pembroke; a pris possession de son siège le 2 décem-
bre 1908, à Haileybury, P. 0.
Recteur: M. H.-D.-J. Brosseau. Vicaires: J.-Z. ^lénard,
J.-A. Renaud, F. Boisvert.
Secrétaire: M. Alph. Dupuis.
Paroisses: 25 — Dessertes: 40.
Population catholique: 25,000.
66
S
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE TORONTO, ONT.
La province de Toronto comprend les diocèses de Toron-
to, Hamilton et London.
Diocèse de Toronto (P.O.)
(Erigé le 17 décembre 1841, devenu archevêché le 18 mars
1870.)
Archevêque (5e): S. G. Mgr NEIL McNEIL, D. D., né
le 23 novembre 1851; ordonné prêtre le 12 avril 1879; sacré à
Antigonish, N.-E., le 20 octobre 1895; évoque de Saint-
Georges (Terre-Neuve), le 18 février 1904; archevêque de
Vancouver en 1910; transféré au siège archiépiscopal de
Toronto le 10 avril 1912.
Secrétaire: M. G. Kernahan, Head Wellesley Place,
Toronto.
Paroisses: 67. — Dessertes: 34.
Population catholique: 75,000.
Diocèse de Hamilton, (P.O.)
Evêque (4e): S. G. Mgr T.-J. DOWLING, né à Limerick,
Irlande, en 1840; ordonné prêtre à Hamilton, le 7 août 1864;
sacré évêque de Peterborough le 1er mai 1887; transféré au
siège de Hamilton le 11 janvier 1889.
Vicaire général; T. R. J.-M. Mahoney. J. G. D.
Secrétaire: M. A.-J. Lej^es.
Cathédrale.— Mgr J.-M. Mahony, J.C.D., MM. J.-F.
Bonomi, P.-J. Maloney, J.-A. O'SuUivan, F.-J. McReavy.
Paroisse: 47.
Population catholique: 54,000.
Diocèse de London, (P.O.)
(Erigé sous ce nom le 21 février 1856; transféré à Sand-
wich le 22 février 1859; transféré de nouveau à London, le
3 octobre 1869).
Evêque (5e): S. G. Mgr M.-F. FALLON, né à Kingston
le 17 mai 1867; ordonné prêtre le 29 juillet 1894; nommé
évêque de London le 14 décembre 1909; sacré à London, le
25 avril 1910.
Grand Vicaire: Très Rév. D. O'Connor.
Chancelier: M. P.-J. McKeon.
Secrétaire: M. J.-A. Harding.
Cathédrale Saint-Pierre. — MM. P.-J. McKeon, curé;
J.-V. Tobin, J.-A. Harding, A.-J. Finn, A.-B. Roy.
Eglises et dessertes: 96.
Population catholique: 65,000.
67
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE KINGSTON, (P.O.)
La province de Kingston fut érigée par S. S. Léon XIII, en
1889; elle comprend les diocèses de Kingston, Peterborough,
Alexandria et Sault Sainte-Marie.
Diocèse de Kingston, (P.O.)
Archevêque: Mgr M.-J. SPRATT.
Vicaire général: M. J. Masterson.
Vicaire forain: M. C.-B. Murray.
Sec- chancelier: M. R.-S. Halligan.
Cathédrale de l'Imm. Conception — MM. A.-J. Hanley.
recteur; R.-S. Halligan, J.-V. Meagher, E. Piché, J.-E.
McNeil, F. Hyland.
Paroisses: 40. — Dessertes: 24.
Population catholique: 45,000.
Diocèse de Peterborough, (P.O.)
(Erigé le 11 juillet 1882).
Comprend les districts de Parry Sound et Muskoka; les
comtés de Victoria, Durham, Peterborough et Northum-
berland.
Evêque (3e).— S. G. Mgr J. O'BRIEN, né à Peterborough
le 29 juillet 1874; ordonné prêtre le 6 juillet 1897; nommé
évêque de Peterborough le 20 juin 1913; sacré le 24 septem-
bre suivant par S. E. Mgr P.-F. Stagni, délégué apostolique.
Vicaire général: T. R. M. D.-J. Casey.
Chancelier: M. C.-J. Phelan.
Evêché.— S. G. Mgr M.-J. O'Brien; MM. C.-J. Phelan,
recteur, D.-J. McGinity, John Léonard.
Immaculée Conception. — Très Révérend W. J. McColl,
Curé; J. J. McCarthy, assistant.
Paroisses: 20. — Dessertes: 28.
Population catholique: 27,000.
Diocèse d'Alexandria, (P.O.)
(Erigé le 21 janvier 1890).
Evêque (2e): S. G. Mgr W.-A. MacDONELL, ordonné
prêtre le 14 septembre 1881; nommé évêque d'Alexandria le
21 mars 1906; sacré en cette ville le 24 juin suivant.
Vicaire général: T. R. M. -Geo. Corbett, curé à Cornwall.
Evêché.— S. G. Mgr W.-A. MacDonell, M. A.-L. Mc-
Donald, secrétaire.
Paroisses: 17.
Population catholique: 25,500.
68
Diocèse du Saiilt Sainte-Marie, (P.O.)
(I<]rij2;6 le 1() septembre 1904).
Comprend les districts d'Al^oma, de la Baie du Tonnerre,
et de la Rivière de la Pluie, avec les îles Manitoulin et Saint-
Josei:)li, et l'ouest du district de Nipissinp;.
Kveque (1er): S. G. M^v D.-J. SCOLLARD, ne à Ennis-
more, comté de Peterborough, le 4 novembre 1862; ordonné
prêtre le 21 décembre 1890; sacré évoque du Sault Sainte-
Marie, le 24 février 1905. Résidence: North Bay.
Pro-Cathédrale de N.-D. du Lac— S. G. Mgr D.-J.
Scollard; MM. P.-J. Monahan, J. Bourgeois, et L. Belcastro.
Paroisses: 39. — Dessertes: 70.
Population catholique: 40,000 dont 5,500 sauvages.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE D'HALIFAX.
(Nouvelle-Ecosse.)
La province d'Halifax comprend les diocèses d'Halifax,
Antigonish, Saint-Jean, N.-B., Chatham, N.-B., et Char-
lottetown, I.P.E.
Diocèse d'Halifax, (N.-E.)
(Erigé en évêché en 1842, et en archevêché le 4 mai 1852.)
Comprend tous les comtés de la Nouvelle-Ecosse (à
l'exception de ceux de Pictou, d'Antigonish et Guysborough)
et les îles Bermudes.
Archevêque (5e).— S. G. Mgr E.-J. McCARTHY (7e
évêque), né à Halifax le 25 janvier 1850; ordonné prêtre à
Halifax le 9 juillet 1870; sacré le 9 septembre 1906.
Vicaire général: Mgr Gerald Murphy.
Cathédrale Sainte-Marie.— S. G. Mgr E.-J. McCarthy;
MM. W.-J. Foley, D.D., recteur; M. Driscoll, P. McQuillan,
D.-J. Summers, J. Foley, C.-F. Curran.
Paroisses: 35. — Dessertes: 40.
Population catholique: 56,000.
Diocèse d'Antigonish, (N.E.)
(Erigé sous le nom d'Arichat, le 21 septembre 1844, et sous
celui d'Antigonish le 22 août 1886.)
Comprend l'île du Cap-Breton et les comtés de Pictou,
de Guysboro, et d'Antigonish.
Evêque.— S. G. Mgr JAMES MORRISON, né à Saint-
I Andrews le 9 juillet 1861; ordonné prêtre le 1er novembre
1889; nommé évêque d'Antigonish le 25 mai 1912; sacré
jle 4 septembre 1912.
Cathédrale.— I\IM. M.-A. MacAdam, curé d'office; D.-C.
MacKay, vicaire.
Population catholique: 87,002.
69
Diocèse de Saint-Jean, (N.B.)
(Erigé le 30 septembre 1842.)
Comprend la partie sud du Nouveau-Brunswick.
Evêque (4e).— S. G. :\Igr EDOUARD-ALFRED LE-
BLANC, né à Saint-Bernard, X.-E., le 15 octobre 1870,
ordonné prêtre le 29 juin 1898; nommé évêque de Saint-Jean
le 2 août 1912; sacré à Saint-Jean le 10 décembre suivant
par S. E. ^Igr Stagni, délégué apostolique.
Evêché.— S. G. ^^Igr Leblanc; MM. W.-M. Duke, C.-J.
McLaughlin, M. O'Brien, ]\L Howland, Frs Bourgeois et
H. Belliveau.
Paroisses: 45. — Dessertes: 49.
Population catholique: 61,385.
Diocèse de Chatham, (N.B.)
(Erigé le 8 mai 1860.)
Comprend la partie nord du Xouveau-Brunswick.
Evêque (2e).— S. G. :\lgr THO^IAS-F. BARRY, né à
Pokemouche, N.-B., le 3 mars 1841; ordonné prêtre le 5 août
1866; sacré à Saint-Jean, le 11 février 1900; devenu évêque de
Chatham, le 7 août 1902.
Evêque auxiliaire: S. G. :Mgr L.-J. O'LEARY, né à Richi-
bouctou le 17 août 1877; ordonné prêtre le 14 avril 1900;
sacré évêque d'Hiéropolis et auxiliaire de Chatham, le 11
juin 1914.
Vicaire général: ^Nlgr L.-N. Dugal, P. D.
Paroisses: 60. — Dessertes: 44.
Population catholique: 80,000.
Diocèse de Charlottetown (I.P.E.)
(Erigé en 1829).
Comprend l'île du Prince-Edouard et les îles de la Made-
leine.
Evêque (4e).— S. G. :Mgr H.-J. O'LEARY, né à Richi-
bucto le 13 mars 1879, ordonné prêtre le 21 septembre 1901;
élu évêque de Charlottetown le 29 janvier 1913; sacré à
Bathurst, X.-B., le 25 mai suivant par !Mgr Stagni, délégué
apostolique.
Vicaires généraux: Très Rév. J.-C. !McLean; i\L J.-H
Blaquière, D. D.
Secrétaire: ]\L P.-F. Hughes, D. D.
Cathédrale Saint-Dunstan. — ]\1M. iSIaurice ^McDonald,
Recteur; P.-J. Hogan, Francis ^^IcQuaid, P.-S. Duffy,
P.-F. Hughes, D.D.
Paroisses: 36. — Dessertes: 15.
Population catholique: 48,000.
70
PROVINCE EGGLÉSIASTIOUI': DE SAINT-BONIFAGE
La province de Saiut-Boniface fut érigée par Pie IX, le 22
septembre 1871; elle comprcml les diocèses de Saint-Boni-
face, Prince-Albert, Regina et le vicariat apostolique de
Keewatin.
Diocèse de Saint-Boniface (Manitoba)
Le diocèse de Saint-Boniface est borne au:
Nord. — Par la limite Nord du township 44 des arpenta-
ges du p;ouvernement fédéral dans la province du Manitoba,
et la projection de la dite limite Nord dans une direction
Est jusqu'à son point d'intersection avec la rive Sud-Est
de la rivière Nelson, et de ce point longeant la dite limite
Sud-Est de la rivière Nelson jusqu'à la baie d'Hudson.
A VEst. — Par la 91ème parallèle de longitude Nord
depuis la frontière internationale jusqu'à la Baie d'Hudson.
Au Sud. — Par la frontière internationale.
A r Ouest. — Par la limite Ouest de la province du Mani-
toba.
S. G. i\Igr Béliveau, évêque de Domitianopolis, est ad-
ministrateur ''Sede Vacante."
Archidiacre. — Mgr Frs.-Az. Dugas, P. A.
Chancelier et secrétaire. — M. J.-H. Prud'homme.
Archevêché. — S. G. Mgr A. Béliveau, Mgr Frs.-Az.
Dugas, P. A., archidiacre; R.-P. Dandurand, 0. M. I.,
aumônier de l'Hospice Youville; j\I. J.-H. Prud'homme,
D.S. Th., D.D.C., chancelier et défenseur du lien matri-
monial; M. E. Tétreault, économe; M. J.-V. Joubert,
procureur; M. J.-M.-T. Paré, ass-procureur; MM. D.-J.-A.
Lam}', directeur des ''Cloches de Saint-Boniface" ; O. Cor-
beil et J.-P. Gagnon.
Paroisses: 100.
Population: 65,000 de rite latin.
Archevêché d'Edmonton (Alberta)
(Erigé comme diocèse le 23 septembre 1871, comme arche-
vêché, le 30 novembre 1912).
Archevêque (1er): S. G. Mgr EMILE-JOSEPH LEGAL,
O. M. L, (2e évêque), né le 9 octobre 1849, à Saint-Jean de
Boiseau, diocèse de Nantes (France); ordonné prêtre le
29 juin 1874; nommé évêque titulaire de Pogla le 29 mars
1897; sacré le 17 juin 1897, à Saint-Albert; devenu évêque
de Saint-Albert, le 3 juin 1902 et archevêque d'Edmonton,
le 30 novembre 1912.
Vicaire général: R. P. H. Leduc, O.M.I.
Vicaire général honoraire: Très R. P. A. Lacombe, O.ALI.
71
Cathédrale Saint-Albert.— S. G. Mgr Emile Légal, 0.
M.L; R.R. PP. H. Leduc, O.M.I., V. G.; M. Mérer, 0.
M.L, Sup.; V. Ladet, O.M.I.; V. Philippot, O.M.L; L.
Simard, O.M.L
Paroisses: 49. — Dessertes avec églises: 42; sanséglises: 89.
Population catholique: 38,000.
Diocèse de Prince- Albert, (Sask.)
(Erigé en vicariat apostolique en 1890, et en évêché en 1907).
Evêque (1er): S. G. Mgr ALBERT PASCAL, O.M.L,
né le 3 août 1848, à Saint-Genest de Beauzon, diocèse de
Viviers (France); ordonné prêtre le 1er novembre 1873 à
Montréal: préconisé le 5 juin 1891; sacré le 28 juin 1891 à
Viviers (France). Résidence: Prince- Albert (Sask.)
Evêché.— S. G. Mgr Albert Pascal, O.M.L, R. P. J.
McCaffrey, O.M.L, curé; R. P. Dagenais, O.M.L vicaire;
R. P. Em. Pascal, O.M.L, secrétaire-procureur; R. P.
Auclair, O.M.L, chapelain; Fr. F. Labelle, O.M.L, convers.
Vicaire général; Très Rév. Bruno Dœrfler, O.S.B., abbé.
Conseil diosésain: Très Rév. Bruno Doerfler, O.S.B.,
abbé; R. P. J. McCaffrey, O.M.L; R. P. Schmidt; R. P.
Nicolet.
Paroisses et dessertes: 140.
Population catholique: 53,000.
Diocèse de Régina, (Sask.)
(Erigé 4 mars 1910.)
Evêque (1er).— S. G. Mgr OLIVIER-ELZEAR MA-
THIEU, D.D., C.M.G., né le 24 décembre 1853, à Québec;
ordonné prêtre le 2 juin 1878; nommé evêque le 21 juillet
1911; sacré à Québec le 5 novembre 1911.
Secrétaire: M. Zéphirin Marois.
Missions: 52. — Dessertes: 132.
Populations catholique: 62,200.
Vicariat apostolique d'Athabaska.
(Erigé en 1862).
Vicaire apostolique (2e): S. G. Mgr EMILE GROUARD,
O.M.L, evêque titulaire d'Ibora, né le 2 février 1840, à
Brâlon, diocèse du Mans (France); ordonné prêtre à Bou-
cherville le 3 mai 1862; préconisé le 18 octobre 1890; sacré
le 1er août 1891, à Saint-Boniface, Man.
Coadjuteur: S. G. Mgr CELESTIN JOUSSARD,O.M.L,
né à Saint-Michel de Geoirs (Grenoble) le 2 octobre 1851,
evêque titulaire d'Arcadiopolis; ordonné prêtre le 21 avril
1880; préconisé le 11 mai 1909; sacré à New- Westminster,
C. B.; le 5 septembre 1909.
72
Résidence: Grouard (Mission Saint-Bernard). — S. G. Mgr
Emile Grouard, O.M.I.; S. G. Mgr Célestin Joussard, 0.
M.I.; RR. PP. C.-L. Falher, procureur; Henri Giroux,
colonisateur; Y. Floch, cur6; J. Dupin, E. Petour, .1. Calais,
économe.
Missions: 10. — Dessertes: 15.
Population catholique: 7,000.
Vicariat Apostolique de Mackenzie.
(Erigé en 1901).
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr GABRIEL BREY-
NAT, O.M.I., né en 1867; ordonné prêtre le 21 février 1891;
élu évêque titulaire d'Adramyte et vicaire apostolique de
Mackenzie en 1901; sacré le 6 avril 1902.
Résidence: Fort Résolution via Edmonton (Alta): S. G.
Mgr G. Breynat, O.M.I.; RR. PP. A. Mansoz, Art. Laity et
A. Duport, O.M.I.
R. P. G. Lefebvre, O.M.I., procureur des missions du
Mackenzie, à Edmonton, Alta.
Missions: 12.
Population catholique: 4,500.
Vicariat apostolique du Keewatin.
(Erigé en 1910).
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr OVIDE CHARLE-
BOIS, O.M.I., né à Saint-Placide, le 17 février 1862; ordonné
prêtre le 17 juillet 1887; nommé vicaire apostolique de Kee-
watin, et évêque titulaire de Bérénice en Lybie, le 28 août;
sacré sous ce titre, le 30 novembre 1910.
Paroisses: 13. — Dessertes: 13.
Population catholique: 5,000.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE VANCOUVER (C.A.)
La province de Vancouver fut érigée par S. S. Léon XIII
en 1903; elle comprend les diocèses de Vancouver, Victoria
et la Préfecture apostolique du Yukon. Le diocèse de New-
Westminster, transféré à Vancouver en 1908, est devenu la-
métropole de la province.
73
Diocèse de Vancouver (G. -A.)
(Erigé en 1908.)
Archevêque (5e).— S. G. Mgr THIMOTY CASE Y, né à
Charlotte County, N.-B., le 20 février 1862; ordonné prêtre
le 29 juin 1886; élu évêque d'Utina et coadjuteur de l'évêque
de Saint-Jean, N.-B., le 30 septembre 1899; sacré dans cette
même ville, le 11 février 1900; intronisé le 25 mars 1901;
transféré au siège archiépiscopal de Vancouver, C.-A., le
6 août 1912.
Population catholique: 32,000.
Diocèse de Victoria.
(Erigé en évêché en 1847, en archevêché le 19 juin 1903,
redevenu évêché en 1908).
Evêque (8e): S. G. Mgr ALEX. MacDONALD, né à
Mabou, C.-B. le 18 février 1858; ordonné prêtre le 8 mars
1884; nommé évêque de Victoria le 1er octobre 1908; sacré
à Rome, le 9 janvier 1909.
Préfecture apostolique du Yukon.
(Erigé en 1908.)
Préfet apostolique: T.-R. Emile Bunoz, O.M.I., nommé
le 8 avril 1908. — Résidence: Prince Rupert, C.A.
La vrai mission de la femme est de consoler les souf-
frances qu'on lui confie et d'offrir à Dieu tout bas ses
propres douleurs.
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74
L'HOPITAL SAINTE-JUSTINE,
1879, rue St-Denis, Montréal.
L'Hôpital Sainte-Justine, fonde en 1907, a pour but de
soigner les enfants malades.
Oeuvre éminemment catholique, féminine et laïque, elle
offre un beau champ d'action à toute femme voulant em-
ployer ses loisirs d'une façon sérieuse, utile et intéressante.
Le fonctionnement en est assuré:
1. Par un comité exécutif, composé de sept dames,
ayant la haute administration et qui en conséquence gèrent
les affaires financières, et dirigent le travail des sous-
comités.
2. Par des sous-comités où toutes les bonnes volontés
peuvent exercer leur action en s'occupant de la confection
de la lingerie, du prélèvement des souscriptions et de l'or-
ganisation des fêtes.
3. Par un bureau médical formé de médecins spécialistes
et de chirurgiens compétents.
4. Par des religieuses de la Congrégation des Filles
de la Sagesse ayant charge de la régie interne.
5. Par des gardes-malades qui aident les sœurs dans les
soins donnés aux enfants, et auxquels l'institution donne
des cours et délivre un diplôme.
L'ELOQUENCE DES CHIFFRES
Souffrance et charité.
Les chiffres ont toujours leur éloquence, mais cette élo-
quence est particulièrement émouvante lorsque les chiffres
mettent aux prises la souffrance et la charité. Nous con-
seillons à ceux qui veulent lire ''un beau discours" de
feuilleter d'une main attentive le "septième rapport annuel"
que vient de publier l'Hôpital Sainte-Justine. Ils seront
servis à souhait.
Page 17, ils trouveront, ramassée en dix lignes. Tune des
plus éloquentes périodes qu'on ait écrites. C'est le tableau
simple, net, quasi brutal, du travail médical des sept années
de l'Hôpital: 2,642 malades internes et 25,710 malades
externes, reçus et soignés; 23,240 ordonnances prescrites
75
et des services généraux (|ui r(;i)rësentent un total de
54,228 jours d'hospitalisation. S'ils n'ont jamais visité
l'hôpital, si leur imagination ne leur donne pas tout de
suite quelque idée des souffrances endurées et soulagées,
des vies sauvées ou refaites, des infirmités écartées par ce
long et persévérant effort, qu'ils jettent simplement un
coup d'ceil sur les pages suivantes qui contiennent, avec
détails, le rapport médical de 1914. Ils seront vite édifiés.
La souffrance émeut toujours, mais elle secoue plus
vivement les cœurs quand elle s'attaque aux petits qui
semblent incapables de se défendre contre elle. Or songez
que l'un des règlements de l'Hôpital veut qu'on n'y reçoive
aucun enfant de plus de sept ans. Ce sont les tout petits
donc qu'on dispute à la mort, qu'on arrache à l'infirmité
actuelle ou menaçante qui allait peser sur toute leur vie,
les jeter souvent à la charge de leurs parents ou de la société.
Connaissez-vous beaucoup d'œuvres aussi belles, qui
s'inspirent d'une aussi haute pensée, qui soient aussi
profondément utiles?
On sait que les débuts de l'Hôpital furent très modestes.
C'est l'ordinaire aventure des œuvres les plus fécondes.
En 1908, on recevait à la vieille maison de l'avenue de
Lorimier 175 malades internes et 586 malades externes et
l'on donnait 192 ordonnances. Dès l'année suivante, le
chiffre des malades internes passait de 175 à 266 et celui des
jours d'hospitalisation de 4,416 à 5,810. Le chiffre des
malades externes faisait plus que tripler: il sautait de 586
à 1,885, tandis que celui des ordonnances passait d'un
bond à 1,256. Deux années plus tard, on accusait les
chiffres suivants: 406 malades internes, 4,222 malades
externes, 3,428 ordonnances, 8,763 jours d'hospitalisation;
l'année dernière enfin, on avait 520 malades internes,
5,330 malades externes, 6,455 ordonnances et 11,373 jours
d'hospitalisation, bien que l'hôpital ait dû être fermé pen-
dant deux mois pour assurer le transfert et l'installation des
services de l'avenue de Lorimier au nouvel établissement
de la rue Saint-Denis.
Des 520 malades hospitalisés en 1914, 295 ont été con-
gédiés guéris, 46 améliorés, 32 sans amélioration et 9 sans
être traités. 67 étaient encore sous traitement au 1er
janvier 1915. Le chiffre des morts est de 71, mais il faut
noter qu'une partie des petits malades sont amenés à
l'hôpital dans un état désespéré. Plus du cinquième des
76
petites victimes sont mortes dans les vingt-quatre heures
(jui ont suivi leur admission et plus d'un autre dixième ont
succombé dans les quarante-huit heures subsé(iuentes.
Prenant l'ensemble des chiffres, M. le docteur Raoul
Masson a pu écrire: ^'Cc réisultat est très encourageant, et
nous devons en être satisfaits.'^
Quel est le père, quelle est la mère de famille qui, songeant
à ses chers petits, songeant aux petits étrangers sur lesquels
s'appesantissait déjà la souffrance, messagère de mort ou
sinistre prometteuse d'infirmités, ne se sentira au cœur un
sentiment de profonde reconnaissance pour tous ceux, pour
toutes celles qui ont rendu possible cette œuvre de salut?
Celles-ci et ceux-là ce sont les fondatrices, les organisa-
trices, les religieuses, les gardes-malades, les patronnesses,
les médecins, les aides qui, à titres divers et dans des sphères
multiples, par des prodiges de dévouement et des merveilles
d'ingéniosité, ont créé, maintenu et développé l'Hôpital,
qui travaillent inlassablement à l'améliorer, à multiplier les
services dont il est capable.
Nous ne saurions les énumérer, ni faire le partage de leurs
travaux et de leurs mérites personnels. Adressons-leur
donc à tous, adressons à cet Hôpital qui représente leur
effort et leur dévouement commun, l'hommage de notre
gratitude émue — d'une gratitude qui voudra être agissante.
Mais notons tout de suite, pour mieux connaître notre
dette, quelques autres chiffres.
L'Hôpital a déboursé l'an dernier, tant pour ses dépenses
courantes que pour ' 'construction et mobilier", plus de
$65,000: $8,245.44 pour les dépenses courantes et $59,101.51
au titre ''construction et mobilier" de la nouvelle maison.
Là-dessus, les pouvoirs publics ont versé exactement $5,000.
La ville de Montréal a donné une souscription de $2,000
pour les dépenses courantes, complétée par une souscription
de $500 du gouvernement provincial. Le même gouverne-
ment a souscrit $2,500 au fonds de construction. Tout le
reste a été ou devra être soldé par la charité privée.
On voit quelle tâche pèse sur les épaules des directrices
de l'Hôpital. Pour y faire face on a dû, on devra multiplier
les trouvailles d'ingéniosité et de dévouement. A ceux donc,
à celles qui sentent toute la beauté, toute l'urgente nécessité
de l'œuvre, d'y apporter leur concours.
77
Qu'ils se rappellent et méditent ce bref extrait du rapport
de la secrétaire du comité exécutif: "Il nous faut trouver dans
le cours de cette année le fort montant de $10,500 à part de
$2,400 dHntérèts sur Vhypothèque et sans compter les dépe7ises
courantes pour la vie de la maison. A Vaide de quelles res-
sources pourrons-nous subvenir à tant de nécessités? A^ous
V ignorons, mais nous sommes confiantes que la charité saura
se multiplier à mesure que se multiplient les exigences."
Si les chiffres qui disent la souffrance soulagée font mon-
ter aux yeux des larmes de gratitude, ceux-ci devraient
faire tomber dans Taumonière l'obole reconnaissante; ils
devraient assurer aux chers petits de l'Hôpital Sainte-Jus-
tine l'efficace, profonde et immédiate sympathie de tous.
Omer HEROUX.
DIFFERENTES MANIERES DE SOUSCRIRE EN FAVEUR
DE L'HOPITAL SAINTE-JUSTINE.
1. — Dotation de lit. — Toute personne donnant à l'Hô-
pital, la somme de $1000 aura droit à un lit portant son
nom à perpétuité.
2. — Gouverneur à vie. — Messieurs et dames peuvent
devenir gouverneurs à vie, en souscrivant la somme de $100.
Les paiements des gouverneurs peuvent être faits par
divers versements, mais le titre officiel et le droit de vote en
seront donnés au versement final seulement.
Toute personne apportant à l'Hôpital, un montant de
souscription annuelle de $100 aura le titre de gouverneur à
vie.
3. — Entretien d'un lit. — Toute personne ou association
donnant à l'Hôpital, la somme de $25 ou fournissant la
lingerie suivant: ''12 Draps, 12 Taies d'oreillers, 2 couvertes
de laine, 2 couvre-pieds blancs, 12 piqués, 12 essuie-mains,
48 couches, 12 robes de nuit," aura droit à un lit portant
son nom, durant un an.
Dans ce but, l'Association devra former un Comité qui
s'engagera à prélever les souscriptions, ou à fournir la
lingerie.
Ce comité devra visiter l'Hôpital au moins une
fois l'an, et donner un rapport de ses travaux.
Ce rapport sera publié dans le rapport annuel de l'Hôpital.
4. — Souscription annuelle de $10. — La souscription
annuelle de $10 est donnée par les gouverneurs à vie et les
amis de l'Hôpital.
5. — Dames patronnesses. — Une souscription de $2 par
année pour les dames, et de $1 pour les jeunes filles, donne
droit au titre de patronnesse de l'œuvre.
78
6. — Enfants souscripteurs. — Les enfants eux-mêmes
peuvent devenir membres de l'Hôpital, en payant 25 cents
par année.
SALLE SAINT-JOSEPH.— MÉDECINE.
SALLE SAINTE-CÊCILE.-CHIRURGIE.
79
RÈGLEMENTS DES SALLES.
Ne seront admis dans les salles de l'hôpital que les enfants
au-dessous de sept ans révolus.
Sur certificat d'indigence, les malades seront admis gra-
tuitement dans les salles de l'hôpital.
Pour un prix suivant les moyens et la situation des
parents, mais n'excédant pas $0.75 par jour, seront admis
des malades dans les salles de l'hôpital.
Les soins des médecins, l'usage de la salle d'opération,
les médicaments, le blanchissage seront compris dans
ces conditions.
L'infirmière en chef ne sera liée par aucun certificat
d'indigence quelle que soit sa source, elle devra user de
sa propre discrétion dans l'acceptation de ces certificats et
dans l'admission des enfants.
Dès qu'un enfant sera admis à l'hôpital, les parents
devront signer un double reçu dont une partie leur sera
donnée. La remise de ce reçu sera exigée par l'hôpital
avant le départ de l'enfant.
DÉPARTEMENT PRIVÉ.
80
rè(;lements des chambres privées.
Tout enfant admis dans les chambres privées devra
payer son médecin, ses remèdes et sa pension.
i)ans le cas où une garde-malade sera requise, celle-ci
sera payée en plus par les parents du malade.
Les malades privés seront traités par les médecins du
clioix des parents, que ces médecins soient ou non attachés
à riiôpital.
Les prix seront comme suit:
Chambre pour la mère et l'enfant: $2.00 pour la mère et
$2.00 pour l'enfant, par jour.
Chambre à un seul Ht: $2.00 par jour.
Chambre à deux Hts: $L50 par jour, par Ut.
Usage de la salle d'opération: depuis $2.00.
Chloroforme: depuis $2.00.
Blanchissage et lingerie personnelle fournie: $0.25 par
jour.
Garde-malade privée: $L50 par jour et $1.50 par nuit.
Les heures de visites dans les chambres privées sont de 10
heures a.m. à 5 h. p. m.
Les enfants ne sont pas admis auprès des malades.
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81
PUISSANCE DU CANADA (Population 7,081,869).
Siège du gouvernement, Ottawa.
Son Altesse Royale le Prince Arthur- William-Patrick-
Albert, Duc de Connaught et de Strathearn, Comte du
Sussex (dans la pairie du Royaume-Uni), Prince du Roy-
aume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg et Gotha, K. G., K. T., K. P., P.C.,
G.M.B., G.C.S.I., G.C.M.G., G.C.L.E., G.C.V.O., A.D.C.
personnel de S. M. le Roi, Gouverneur Général et Comman-
dant en Chef du Dominion du Canada. Assermenté à
Québec, le 13 octobre 1911.— ($48,664).
Secrétaire du gouverneur général et secrétaire militaire:
Lient. -col. Edward-A. Stanton; secrétaire privé Arthur-F.
Sladen, C.M.G.
Aides-de-camp: le major Arthur-A. Duff, C.I.E., Gordon
Highlanders; le lient. Stephen H. Morres, R.N.; le capi-
taine Hon.-P. Legh, grenadier de la garde.
Contrôleur de la maison du gouverneur général: Le
Lord Richard P. Neville, C.M.G.
Aides-de-camp honoraires: les lient. -col. H.-R. Smith,
C.M.G., LS.O.;A.-P. Sherwood, C.M.G.,M.V.O.; les colo-
nels S.-B. Steel, C.B. M.V.O., Jos.-P. Landry; R.-E.-
W. Turner, V. C, D.S.O., V.-A.-S. Williams, sir Henry
M. Pellatt, C.V.O., le lieut.-col. H.-E. Burnstall.
Conseil privé du Roi en Canada (Formé le 10 octobre 1911)
Le très honorable sir Robert-Laird Borden, premier ministre
et président du Conseil ($12,000).
L'hon. sir George-Eulas Foster, ministre du Commerce
et de l'Industrie.
" George-Halsey Perley, ministre sans porte-
feuille.
" Robert Rogers, ministre des Travaux Publics.
" Francis Cochrane, ministre des Chemins de
fer et Canaux.
" W.-T. W^hite, ministre des Finances.
" John-Douglas Hazen, ministre de la Marine
et des Pêcheries.
" Charles-Joseph Doherty, ministre de la Jus-
tice.
" Sam Hughes, ministre de la Milice.
" William-James Roche, ministre de l'Inté-
rieur.
^* T.-W. Crothers, ministre du Travail.
82
;<!
O
O
O
o
p
o
c
3
Conseil prive du Roi en Canada — Suite
L'hon. John Dowslcy lleid, ministre des Douanes.
" Albcrt-l<](louard Kemp, ministre sans porte-
feuille.
" James-A. Lougheed, ministre sans porte-
feuille.
" Martin Burrell, ministre de rAjjçriculture.
" Tom.-Chasb Casgrain, ministre des Postes.
" Pierre-Edouard Blondin, secrétaire d'Etat.
" Esioff-L. Patenaude, ministre du Bureau de
l'Intérieur.
" Arthur-B. Meighen, solliciteur général.
" Rodolphe Boudreau, Greffier du Conseil
Privé.
C/3
o
o
o
MEMBRES DU SENAT DU CANADA
L'hon. A.-C.-P.-R. Landry, président, ($4,000).
Pour la province de Québec (24 membres)
Les honorables MM.
($2,500 par session),
Béique, F.-L. Montréal.
Bolduc, Jos., St-Victor de
Tring.
Boyer, A., Montréal.
Casgrain, J.-P.-B., Montréal.
Choquette, P. -A., Québec.
Cloran, H.-J., Montréal.
David, L.-O., Montréal.
Dandurand, R., P.C., Mont-
réal.
Dessaulles, G.-C, St-Hyacin-
the.
Fiset, J.-B.-R., Rimouski.
Godbout, J.-M.-D., Beauce-
ville, Ouest.
Wilson, J.-M., Montréal.
83
Landry,A.-C.-P.-R., Candiac,
(Orateur).
Lavergne, Louis, Arthabas-
kaville.
Legris, J.-H., Louiseville.
MacKay, Robert, Montréal.
Mitchell, Wm., Drummond-
ville.
Montplaisir, H., Trois-Rivi-
ères.
Owens, W. Montréal.
Pope, Rufus, Cookshire.
Shehyn, J., Québec.
Tessier, Jules, Québec.
Thibaudeau, A.-A., Montréal.
Membres du Sénat du Canada — Suite
Pour la province d'Ontario (24 membres)
Beith, R., Bowmanville.
Belcourt, N.-A.,P.C.,Ottawa.
Bowell, sir Mackenzie, K. C.
M.G.,P.C., Belleville, Ont.
Corby, Henry, Belleville.
Derbyshire, D. Brockville.
Donnelly, James-J., Pinker-
ton.
Edwards,W.-C., Ottawa,Ont.
Frost, F.-T., Smith's Falls.
Gordon, George, North Bay.
Jones, sir L.-M., Toronto.
Kerr, James-K., P.C., To-
ronto.
Mason, Col. James, Toronto.
McCall, Alexander, Simcoe.
McHugh, Geo., Lindsay.
McLaren, P., Perth.
McMillan, Donald, Alexan-
dria.
Ratz, V., New Hamburg.
Smith, Ernest, D'Israeli, Wi-
nona.
Taylor, G., Gananoque.
Pour la province de la Nouvelle-Ecosse (lO membres)
Curry, Nathaniel, Amherst.
Dennis, William, Halifax.
Farrell, E.-M., Liverpool.
Girroir, Edward-L., Antigo-
nish.
McDonald, Wm, Glace Bay.
MacKeen, D., Halifax.
McKay, Wm, Reserve
Mines.
Power, L.-G.,P.C., Halifax.
Roche, W., Halifax.
Ross, William-B.,Middleton,
Pour la province du Nouveau-Brunswick (lO membres)
Baird, G.-T., Perth Centre.
Costigan, John, P.C., Ed-
mundston.
Daniel, J.-W., St-John.
Domville, James, Rothesay.
Gillmor, D., St-George.
King, Geo.-G., Chipman.
McSweeney, Peter, Monc-
ton.
Poirier, P., Shédiac.
Thompson, F.-P., Frédéric-
ton.
Thorne, W^m-Henry,St-Jean.
Pour l'Ile du Prince-Edouard (4 membres)
Murphy, Patrick-C, Tignish.|Yeo. John, Port Hill.
Prowse, B.-C, Charlottetown
Pour la Colombie- Anglaise (3 membres)
Bostock, H., Monte-Creek. [Riley, George, Victoria.
84
Membres du Sénat du Ciinada — .Siiil(!
Pour la province du Maniloba (4 membres)
Larivière, A.-A.-C, St-J3oiii- ïoung, F.-M., Killaniey.
face.
Watsoi), R., Portagc-la-Prairie.
Pour la province de Saskatchewan (4 membres)
Davis, T.-O., Prince- Albert.
Douglas, J.-M., Tantallon.
Prince, B., Battleford.
Ross, J.-H., llégina.
Pour la province d'Alberta (4 membres)
DeVeber, L.-G., Lethbridge.
Forget, A.-E., Banff.
Lougheed, J.-A., P.C., Cal-
gary.
Talbot, P., Lacombe.
Greffier du Sénat: Samuel-E. St-Onge Chapleau ($5,000
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85
PROVINCE DE QUÉBEC (Population 2,003,232).
Le siège du gouvernement local est à Québec.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour cinq ans, par le gouverneur général du Canada
en conseil; d'un conseil exécutif de 10 membres, d'un conseil
législatif de 24 membres nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 81 membres élus tous les cinq ans par le peuple;
l'indemnité des membres du conseil législatif et de l'assem-
blée législative est de S 1,500 par session.
Lieutenant-gouverneur (10e): l'hon. Pierre Evariste
Leblanc, assermenté le 12 février 1915, ($10,000).
Aide de camp: Capitaine Victor Pelletier.
Aide de camp-adjoint: Capt. A. de L. Panet.
Secrétaire particulier: Alp. Généreux.
Conseil exécutif.
L'honorable sir Lomer Gouin, premier ministre et procureur
général ($7,000).
L'hon. M. Ls-Jules Allard, ministres des Terres et Forêts.
" " John-C. Kaine, ministre sans portefeuille.
" " Ls-Alexandre Taschereau, ministre des
Travaux publics et du Travail.
" " Jérémie-L. Décarie, secrétaire et registraire
de la Province.
" " J. -Edouard Caron, ministre de l'Agriculture.
" " N. Pérodeau, ministre sans portefeuille.
" " J. -Adolphe Tessier, ministre de la Voirie.
" " Honoré Mercier, ministre de la Colonisation,
des Mines et des Pêcheries.
" " Walter-George Mitchell, trésorier de la Pro-
vince.
Greffier du Conseil exécutif: Alfred Morisset.
Conseillers législatifs ($1,500).
Les honorables: Adélard Turgeon, Orateur, ($4,000).
pi
O
o
o
o
p
o
3
G.-E. Amyot, Québec
Geo. Bryson, Fort-Coulonge.
H. Champagne, St-Eustache.
T. Chapais, Québec.
J.-A. Chauret, Ste-Gene-
viève (J.-C).
E. Choquette, St-Hilaire.
Chs-Eug. Dubord, Beauport.
N. Garneau, Québec.
F.-E. Gilman, Montréal.
J. Girouard, Longueuil
Greffier du Conseil législatif: R. Campbell.
J.-C. Kaine, Québec.
J.-A. Kelly, New-Carlisle.
N. Pérodeau, Montréal.
Alp. Racine, Montréal.
J.-E. Roberge, Lambton.
F.-T. Savoie, Plessisville.
Georges Simard, Montréal.
G.-R. Smith, Montréal.
R. Turner, Québec.
Ern. de Varennes, Waterloo.
3 sièges vacants.
86
Province de Québec — Suite
COMTES.
COMMUNES.
Elus 21 .septembre 1911
Assembl<;e législative
Elus 15 mai 1912.
et depuis.
Argenteuil Hon. G.-H. Perlcy.
Arthabaska O. Brouillard
Ba^ot J.-Ed. Marcilo
lk>auce Hon. U.S. B<}Iand.
Beauharnois ;B.-J. Papineau
Bcllechasse J.-Oct. Lavallée
Berthier J.-A. Barrette
Bonaventure Hon. Chas. Marcile.
Brome G.-H. Baker
Chambly
Champlain
Charlevoix
Châteausuay
Chicoutimi
Compton
Deux-Montagnes
Dorchestcr
Drummond
Frontenac
Gaspé
Hochelaga
Huntingdon
Iberville
Iles-de-la-Madeleine.
Jacques-Cartier
Joliette
Kamouraska
Labellc!
Lac-St- Jean
Laprairie
L'Assomp>tion
Laval
Lévis
L'Islet
Lotbinière
Maisonneuve
Maskinongé
Matane
Mégantic
Missisquoi
Montcalm
Montmagny
Montmorency
Montréal-Dorion
Montréal-Hochelaga
Montréal-Laurier
Montréal-Saint-Anne. . . .
Montréal-Saint-Antoine .
Montréal-Sai nt-Georges . .
Montréal-Saint- Jacques. .
Montréal-Saint-Laurent .
Montréal-Saint- Louis.. . .
Montréal-Sainte-Marie.. .
Napierville
Nicolet
Ottawa
Pontiac
Portneuf
Québec, Centre
Québec, Ouest
Québec, Est
Québec, Comté
Richelieu
Richmond
Rimouski
Rouville
J.-H. RainviUe
P.-E. Blondin
Sir Rodolphe Forget..
James Morris
J. Girard
F.-R. Cromwell
J.-A.-C. Ethier
A. Sévigny
O. Brouillard
(pas de représentant).
DrL.-P. Gauthier....
James-A. Robb
J. Demers
(pas de représentant) .
J.-P.-O. Guilbault
E. Lapointe
H. Achim
(pas de représentant)
R. Lanctot
P.-A. Séguin
C.-A . Wilson
J.-Boutin-Bourassa
E. Paquet
Ed. Fortier
A. Verville
Ad. Bellemare
(pas de repré.sentant)
L.-T. Pacaud
F.-W. Kay
D.-A. Lafortune
D.-O. Lespérance
Sir Rodolphe Forget
(pas de représentant)
(pas de représentant)
(pas de représentant)
L'hon C.-J. Dohorty
H.-B. Ames
(pas de représentant)
L.-A. Lapointe
R. Bickerdike
(pas de représentant)
S.-M. Martin
Roch Lanctôt
P.-E. Lamarche
(pas de reprséentant)
Wm.-A. Boyce
M.-S. Delisle
A. Lachance
W. Power
Sir W. Ijaurier
L'hon. Tom.-Chase Casgrain.
P.-J.-A. Cardin
E.-W. Tobin
H. Boulay
L'hon. R. Lemieux
Harry Slater.
P. Tourigny.
J.-E. l'haiieuf.
Jos.-Arth. Godbout.
jEdmond-Arthur Robert.
Antonin CJalipeault.
Jos. -Olivier Gadoury.
J. -Fabien Bugeaud.
[W.-F. Vilas.
E.-M. Desaulniers.
!J.-A. Labissonnière.
|P. d'Auteuil.
'L'hon. Honoré Mercier.
|H. Petit.
Nathaniel George Scott.
Arthur Sauvé. /
I Lucien Cannon.
L'hon. L.-J. AUard.
G.-S. Grégoire.
Gustave Lemieux.
(pas de représentant).
'Andrew Philips.
J.-A. Benoit.
! L'hon. Joseph - Edouard
I Caron.
IPh. Cousineau.
J.-M. Tellier.
[Adolphe Stein.
Hjacinthe-A. Fortier.
(vacant).
E.-L. Patenaude.
Walter Rééd.
J.-W. Lévesque.
Alphonse Bernier.
Jos.-Octave Morin.
J.-N. Francœur..
L'hon. Jérémie-L. Décarie.
Rodolphe Tourville.
Donat Caron.
Joseph Demers.
Jos.-J.-B. Gosselin.
Jos. Sylvestre.
Armand Lavergne.
L'hon. L.-A. Taschereau.
Georges Mayrand.
Séverin Létourneau. .
Napoléon Turcot.
Denis Tansey.
(pas de représentant).
Charles-Ernest Gault.
Clément Robillard.
John-T. Finnie.
(vacant).
Napoléon Séguin.
Cyprien Dorris.
Arthur Trahan.
g .-A. Gendron.
eorges-R. Campbell.
L'hon. Sir Lomer Gouin.
Eugène Leclerc.
(vacant).
L.-A. Létourneau.
L'hon. C.-F. Delâge.
Maurice-Ls. Péloquin.
L'hon. W.-G. Mitchell.
Aug.-Maurice Tessier.
J.-E. Robert.
87
Province de Québec — Suite
COMTÉS.
^ COMMUNES.
El U3 21 septembre 1911
Assemblée législative.
Élus 15 mai 1912.
et depuis.
St-Hyacinthe
St-Jean
St-Maurice
L.-J. Gauthier
TélesphoreDamienBouchard
J. Demera
M. Robert.
L'hon. Jacques Bureau
(pas de représentant)
Geo. -H. Boivin
G.-I. Delisle.
St-Sauveur
Shefford
Sherbrooke . ...
J.-A. Langlois.
William-S. Bullock.
F -M Mp.Crea
Calixte-E. Therrien.
Soulanges Sir W. Laurier
(vacant).
C.-H. Lovell
A.-J. Bissonnette.
Témiscatningue
(pas de représentant)
C.-A. Gauvreau
Gédéon Rochon
Hon. Jacques Bureau
G. Boyer
J.-H. Rainville
(pas de représentant)
E.-W. Tobin
(vacant).
Téniisco uata
Jos.-A.-Léo Bérubé.
TerrebonDC
(vacant).
Trois-Rivières
L'hon. J.-A. Tessier.
Vaudreuil
H. Pilon.
Verchères
J.-L. Perron.
Westmount
Charles-AUan Smart.
Wolfe
N.-P. Tanguay.
T.-B. Devlin
(pas de représentant).
A.-A. Mondou
Ed. Ouellette.
Orateur des Communes: l'hon. Th. -S. Sproule.
Greffier des Communes: T.-B. Flint.
Orateur de l'Assemblée législative: Thon. C.-F. Delâge.
Greffier " " Louis-Philippe Geoffrion.
Assist. -greffier " " Louis-N. Patenaude.
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PROVINCE D»ONTARIO, (Population 2,519,902)
Le siège du j2;ouv(;rnciMCMit local est à Toronto.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 10 membres, et d'une assem-
blée législative de 111 membres élus tous les 4 ans par le
peuple. L'indemnité des membres est de $1,400 pour la
session.
Lieutenant-gouverneur (10e): l'hon. sir John S. Hendrie,
K.C., M.G., nommé en 1914 ($10,000 par an).
Aide de camp et secrétaire officiel: Major Clyde Caldw^ell.
Secrétaires privés: MM. Fellowes et Gibson.
Conseil exécutif (formé en 1914).
L'hon. W.-H. Hearst, premier et président du Conseil.
" Isaac-Benson Lucas, procureur général.
" George-Howard Ferguson, ministre des Terres,
Forêts et Mines.
" Finlay G. Macdiarmid, ministre des Travaux
publics.
" Thomas-W. McGarry, trésorier provincial.
" W.-J. Hanna, secrétaire provincial.
" R.-A. Pyne, ministre de l'Education.
" James-S. Duff, ministre de l'Agriculture.
" Richd.-F. Preston et J.-J. Foy, ministres sans
portefeuille.
Greffier du Conseil exécutif: J.-L. Capreol.
COMTÉS.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911.
^ LOCALE.
Élua 29 juin 1914.
Addington
Algoma, Est
Brant, Nord
Brant, Sud
Brantf ord
Brockville
Bruce, Nord
Bruce, Sud
Bruce, Centre
Carleton
Cochrane
Dufferin
Dundas
D\irham , Est
Durham, Ouest
Elgin, Est
Elgin, Ouest
Essex, Nord
Essex, Sud
Fort William et Lac-des-Bois
Frontenac
Glengarry
Grjnville
W.-J. Paul William-D. Black.
William-R. Smyth Albert Grigg.
(pas de représentant) Thos.-S. Davidson.
J.-H. Fisher Jos.-H. Ham.
W.-F. Cockshutt (pas de représentant).
John Webster Alb.-E. Donovan.
Hugh Clark W. McDonald.
R.-E. Truax ! W.-D. Cargill.
(pas de représentant) C.-M. Bo^^^nan.
Ed. Kidd R.-H. McElroy.
(pas de représentant) M. Lang.
J.-A. Best Ch.-R. McKeown.
A. Broder Irwin-F. Hilliard.
C.-J. Thornton J.-J. Preston.
(pas de représentant) J.-H. Devitt.
D. Marshall C.-A. Brower.
Hon. T.-W. Crothers Hon. F.-G. Macdiarmid.
O.-J Wilcox S. Ducharme.
A.-H. Ciarke L.-P. Wigle.
(pas de représentant) Charles-W. Jarvis.
J.-W. Edwards Anthony-M. Rankin.
J.-A. McMillan Hugh Munro.
Hon. Dr. J.-D. Reid Hon. G.-H. Ferguson.
89
Province d'Ontario — Suite
COMTÉS.
COMMUNES.
Grey, Centre Hon. T.-S. Sproule.
Grey, Nord j W.-S. Middleboro. . .
Grey, Sud iR.-J. Bail
F.-R. Lalor
D. lîendcrson
T.-J. Stewart
S. Barker
W.-B. Northrup
(pas de représentant).
E.-G. Porter
E.-N. Lewis
J. Bowman
J.-J. Merner
(pas de représentant).
A.-B. McCoig.
LOCALE.
L'hon. Isaac-B. Lucas.
Colin-Stewart Cameron.
Hon. D. Jamieson.
William Jacques.
A.-W. Nixon.
John AUan
AUan Studholme.
Sandy Grant.
John Robert Cook.
J.-W. Johnson.
A. -H. Musgrove.
W. Proudfort.
Henry Eilber.
H.-A.-C. Machin.
G.-VV. Sulman.
Walter-R. Ferguson.
Arthur-E. Ross.
John-B. Martyn.
L'hon. W.-J. Hanna.
Hon. R.-F. Preston.
F.-H. Hall.
J.-R. Dargavel.
Th.-Geo. Carscallen.
Haldimand.
Halton
Hamilton, Ouest.
Hamilton, Est
Hastings, Est
Hastings, Nord.. .
Hasthings, Ouest.
Huron, Nord
Huron, Centre
Huron, Sud
Kenora
Kent, Ouest
Kent, Est 'D.-A. Gordon
Kingston W.-F. Nickle
Lambton, Est I J.-E. Armstrong
Lambton, Ouest !F.-F. Pardee
Lanark, Nord IWm. Thobvirn
Lanark, Sud |Hon. J.-G. Haggart.
Leeds iHon. W.-T. White. .
Lennox W.-J. Paul
Lincoln E.-A. Lancaster JThos. Marshall.
London Thomas Beattie ! L'hon. Adam Beck.
Manitoulin (pas de représentant) ÎRobert-R. Gamey.
Middlesex, Est S.-Frank Glass !J. McFarlan.
Middlesex, Nord :Geo.-A. Elliott IJ. Grieve.
Middlesex, Ouest JD.-C. Ross J.-C. Elliot.
Muskoka j Wm. Wright Samuel-Henry Armstrong.
Niagara Falls i (pas de représentant) Geo.-T. Musgrove.
Nipissing Hon. Frank Cochrane Henry Morel.
Norfolk, Nord (pas de représentant) Thomas-R. Atkinson.
Norfolk, Sud |W.-A. Charlton Ia.-C. Pratt.
Northumberland, Est H.-J. Walker jS.-G.-M. Nesbitt.
Northumberland, Ouest iC.-A. Munson Samuel Clarke.
Ontario, Nord !S. Sharpe jHon. Wm.-H. Hoyle.
Ontario. Sud ^. Wm. Smith ÎChas. Caîder.
Ottawa, Est lA.-E. Fripp J.-A. Pinard.
Ottawa, Ouest 'J.-L. Chabot JG.-C. Hurdman.
Oxford, Nord lE.-W. Nesbitt jNewton-W. Rowell.
Oxford, Sud iD. Sutherland JV.-A. Sinclair.
Parkdale (pas de représentant) jWm.-H. Price.
Parry Sound Jas. Arthura iJos. Edgar.
Peel R. Blain J.-R. Fallis.
Perth, Nord H.-B. Morphy jjames Torrance.
Perth, Sud iM. Steele John Bennewies.
Peterboro.ugh, Est J.-A. Sexsmirh (James Thompson.
Peterborough, Ouest J.-H. Burnham G.-A. Gillespie.
Port Arthur & R.R ! J.-J. Carrick. ... ~
Prescott !E. Proulx
Prince-Edouard B.-R. Hepburn.
Rainy River J.-J. Carrick jJamea-A. Mathieu.
Renfrew. Nord Gerald-V. White jEdward-A. Dunlop.
Renfrew, Sud i (pas de représentant). iHon. T.-W. McGarry.
Riverdale (pas de représentant) [Hon. Joseph Rassell.
Russell. JHon. C. Murphy |D. Racine.
St. Catharines !(pas de représentant) lElisha Jessop.
Sault Ste-Marie (pas de représentant) iHon. W.-H. Hearst.
Simcoe, Est W.-H. Bennett James-L Hartt.
Simcoe, Ouest Major Currie Hon. J.-Stoddart Duff.
Simcoe, Sud ]H. Lennox 'A. Ferguson.
Simcoe, Centre (pas de représentant) [.\.-B. Thompson.
Stormont D.-O. Alguire iR.-A. Shoarer.
Sturgeon Falls (pas de représentant) Zotique Mageau.
Sudbury (pas de représentant) Charles McCrea.
Donald-M. Hogarth.
Gustave Evanturel.
N. Parliament.
90
Province d'Ontario — Suite
COMTÉS.
Témiscaniinguc
Toronto Sud, (Nord-Est). . . .
Toronto Nord, (Nord-OuestV
Toronto Sud, (Sud-Est)
Toronto Ouest, (Sud-Ouest)
Toronto, Centre
Victoria »Sr Haliburton
Victoria, Ouest
Waterloo, Nord
Waterloo, Sud
Welland
Wellington, Est
Wellington, Ouest
Wellington, Sud
Wentworth, Nord
Wentworth, Sud
Windsor
York, p]st
York, Nord
York, Ouest
COMMUNES.
(pas de représentant).
A.-C. Macdonnell
LOCALE.
Tho. Magladcry.
jHon. R.-W. Pyne.
JMark H. Irish.
[Hon. ThoH. Crawford.
)W.-T:). McPherson.
fE.-W.-J. Owens.
^Thomas Hook.
Hon. J.-J. Foy...
Geo. -H. Gooderham.
pas de repr^'-sentant).
R.-M. Ma.son.
Jolin Carew.
W.-G. Wcicliel ICharles-Henry Milla.
Hon. Geo.-E. Poster.
Hon. A. -l'y. Kemp. . .
E.-B. Osier
Ed. Bri.stol
Hon. Sam. Huglies.
(pas do ropr6sentant(.
G.-A. Clare
W.-M. German
(pas de repr^^sentant). .
W.-A. Clark
H. Guthrift
Gordon Wilson
(pas de représentant). .
(pas de représentant) 'Jas.-C. Tolmie.
W.-F. Maclean jGeo.-S. Henry.
J.-A.-M. Armstrong JT.-H. Lennox.
Thos.-Geo. Wallace Forbes Godfrey
Z.-A. Hall.
Donald Sharp.
U. Richardson.
William-C. Chambers.
Saml. Carter.
Arthur-F. Rykert.
J.-T.-H. Regan.
Orateur de l'Assemblée législative: Hon. David Jamieson.
Greffier " " Arthur-H. Sydere.
Sergent d'armes " " F.-J. Glackmeyer.
Maurice rentre dans un cabinet de lecture et demande
un livre.
— Voyons, dit le libraire, j'ai l'Histoire du Consulat et
de l'Empire, de Thiers, les œuvres d'Alphonse Karr.
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parce que je me fiche du Thiers comme du Karr.
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PROVINCE DE LA NOUVELLE-ECOSSE, (Population 461,847).
Le siège du gouvernement local est à Halifax.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 8 membres, d'un conseil
législatif de 21 membres, nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 38 membres, élus tous les 5 ans par le peuple.
Lieutenant-gouverneur (12e): L'hon. David Mackeen,
nommé en 1915 ($9,000).
Secrétaire privé: Capt. John Hicks.
Aide de camp: major Allan-W. Duffus.
L'hon. Geo. -H. Murray, premier et secrétaire provincial.
" O.-T. Daniels, procureur-général.
" E.-H. Armstrong, comm. des T. P. et des Mines.
" R. MacGregor, ministre sans portefeuille.
" J.-M. Mack,
" James McDonald, " "
" J.-W. Comeau,
" G.-E. Faulkner, "
Greffier: J.-F. Mathers, LL.B.
Conseillers législatifs.
L'hon. M.-H
L'hon. Isidore Leblanc.
" Jason-M. Mack.
" R. Drummond.
" William-H. Owen
" M.- H. Goudge.
« Amos-B. Etter.
" Geo.-G. Sanderson.
Greffier:
Goudge, président.
L'hon. R.-G. Beazley.
" H.-C.-V. Le Vatte.
" W.-D. Hill.
" H.-M. Robichaud.
" A.-P. Welton.
" W.-F. McCurdey.
" A. Reddin.
" S.-W.-W. Pickup.
J.-Frank Outhit.
COMTÉS.
COMMUNES. ' LOCALE.
Éhis 21 septembre 1911. Élus 20 juin 1912.
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W. Chisholm {f"-R. Trotter.
D.-D. McKenzie R.-H. Butts.
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J. Stanfield ( p^^^j, Stanfield.
T-1 xT T>i. j JJ.-L. Ralston.
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C. Jameaon \L'hon. J.-W. Comeau.
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Annapolis
Antigonish
Cap-Breton, Nord
Cap-Breton, Sud.
Colchester
Cumberland
Digby .'
Province de la Nouvelle- Ecosse — Suite
COMTÉS.
GuysboroiiRh .
Halifax.
Hants.
Inverness.
King3. ...
Lunenberg.
Pictou.
Queena.
COMMUNES.
Richmond 'G.-W. Kyte
Shelburne.
Victoria. . .
Yarmouth.
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/Sir R.-L. Bordcn.
\A.-K. Maclcan.. . .
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A.-W. Chisholm.
A. de W. Foster..
D. Stewart.
E.-M. MacDonald.
F.-B. McCurdy.
F.-B. McCurdy.
D.-D. McKenzie.
B.-B. Law
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^Hon. J.-F. Elli-s.
lion. G.-E. Faulkner.
[F.-..I. Logan.
R.-E. Finn.
lA. Par9on.s.
Dr J.-W. Reid.
'L'hon. J. Macdonald.
.Daniel McLellan.
Dr G. -M. Covcrt.
H. -IL Wickwire.
f J.-W. Margeson.
lA.-C. Zwicker.
L'hon. R.-M. McGregor.
IC.-E. Tanner.
iRobert-H. McKay.
^Dr J.-W. Smith.
IW.-L. Hall.
[Simon Joyce.
'Dr C.-P. Bissett.
I Robert Irwin.
IS.-A. Nickerson.
(vacant).
iL'hon. G.-H. Murray.
^H.-W. Corning.
L'hon. E.-H. Armstrong.
Orateur de TAssemblée législative: l'hon. J.-F. Ellis.
Greffier " " Wm.-A. Dickson, K.C.
Assistant-Greffier: R.-F. Phalen.
Sergent d'armes: M. McAskill.
QUE C'EST JOLI UNE BELLE CHEVELURE!
Grâce à un procédé simple et agréable, tous, filles,
femmes et hommes peuvent maintenant avoir une ma-
gnifique chevelure, redonner à leurs cheveux gris, blancs
ou fanés leur couleur naturelle, soit bruns, châtains ou
noirs, faire pousser de nouveaux cheveux, détruire les
pellicules, la démangeaison du cuir chevelu à tout âge,
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Montréal. à
93
PROVINCE DU NOUVEAU-BRUNSWICK, (Pop. 351,815.)
Le siège du gouvernement local est à Frédéricton.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 7 membres, et d'une assem-
blée législative de 46 membres élus tous les 4 ans par le
peuple.
Lieutenant-gouverneur (13e): L'hon. Josiash Wood, D.
C. L., LL. D., nommé en 1912 ($9,000 par an).
Aides de camp: le lieut.-col. H. -H. McLean et Major
F.-B. Black.
Secrétaire privé: William Cruikshank.
Conseil esécutif.
L'hon. George J. Clarke, premier et ministre des terres
et mines.
" D.-V. Landry, secrétaire-trésorier provincial.
" John Morrissey, ministre des Travaux publics.
" John B.-M. Baxter, procureur général.
" James-A. Murray, ministre de l'Agriculture.
COMTÉS.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE.
Élus 20 juin 1912.
Albert t....
Carleton
Charlotte
Gloviccster
Kent
Kings
Madawaska
Northumberland
Queens
George W. Fowler. . .
F.-B. Carvell
Thomas-A. Hartt
O. Turgeon
F.-J. Robidoux
George-W. Fowler. . .
(pas de représentant)
VV.-S. Loggie
H.-H. Mclean
/L'hon. W.-B. Dickson.
IG.-D. Prescott.
[Donald Munro.
-JGeorge-L. White.
B. -Franklin Smith.
Hon. George-J, Clarke.
H.-Ingster Taylor, M.D.
Scott-D. Guptill.
Robert-Watson Grimmer.
A.-J.-H. Stewart.
J.-B. Hachey.
J.-A. Witzell.
Martin-J. Robichaud.
L'hon. D.-V. Landry, M.D.
Thos.-J. Bourque, M.D.
John. Sheridan.
L'hon. Jas.-A. Murray.
George-B. Jones.
Hedlev-V. Dickson.
L.-A.. bugal.
Joseph-H. Pelletier.
L'hon. John Morrissy.
William-L. AUain.
Frank-D. Swim.
James-L. Stewart.
lîenry-W. Woods.
\Arthur-R. SUpp.
94
Province du Nouvcau-Brunswick — Suite
COMTÉS.
COMMUNES.
LOCALE.
llcstigouchc
James Rci<l
fArthur Culli!?an.
David-A. Stcwart.
L'iion. John-E. Wilson.
L.-P.-D. Tilioy.
C;.-B. Lockhart.
Phillip Granncm.
L'hon. John-B.-M. Baxter.
Tho.s.-B. Carson.
Parker Glasier.
\George-A. Perley.
/J.-Leigh White.
' Titus-.I. Carter.
Wm.-T. Humphrey.
Olivcr-M. Melanson.
' Frank.-B. Black.
Patrick-G. Mahoney.
Otto-B. Price, D.D.S.
St-Jcan, Ville . .
1
Dr J.-W. Daniel
St-Jean, Comte
I/hon. W. Pusîslev
Sunbury et Queen's
H.-H. McLean
Victoria
P. Michaud
Westmoreland
H.-R. Emmerson
Ville de Moncton
(pas de représentant)
0 -S. Crocket
York
James-K. Pinder.
John-A. Young.
O.-F:. Morehouse, M.D.
Percy-A. Guthrie.
Greffier: Henry B. Rainsford.
Assist.-greffier: G.-Y. Dibblee. Chapelain: Revd. W.-H.
Sergt-d'armes: H.-C. Rutter. Smith, Ph. D.
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PROVINCE DE L'ILE DU PRINGE-ÉDOUARD
(Population, 83,722)
Le siège du gouvernement est à Charlottetown.
Cette province est entrée dans la confédération le 1er
juillet 1873; son gouvernement local se compose d'un lieute-
nant-gouverneur, d'un conseil exécutif de 9 membres, et
d'une chambre d'assemblée de 30 membres.
Lieutenant-gouverneur (9e): L'hon. Augustine-C. Mac-
donald, nommé en 1915 ($7,000). Secrétaire privé:. . . .
L'hon.
Conseil exécutif.
J.-A. Mathieson, premier et procureur général.
Murdoch McKinnon, secrétaire-trésorier provincial,
et com. de l'Agriculture.
" Jas.-A. McNeill, commissaire Jdes'^Travaux publics.
" John McLean, membre du Conseil, sans portefeuille.
" J.-A. McDonald,
" Charles Dalton, "
" A.-E. Arsenault, " "
" Louis-L. Jenkins " "
« John-H. Myers, " «
Greffier: Arthur Newbeery.
Chambre locale (3 janvier 1912).
Orateur: L'hon. J.-E. Wyatt.
King, 1er L'hon. J. McLean, John Kickham.
King, 2e " A. -A. McDonald, A.-E. Simpson.
King, 3e " J.-A.^ McDonald, J.-A. Dewar.
King, 4e " M. McKinnon, A.-P. Prowse.
King, 5e " John-A. Mathieson, T.W.McDonald.
Prince, 1er district L'hon. Chs. Dalton, S. -T. Gallant.
A. McWilliams, John Richards.
H.-D. Dobie, l'hon. A.-E. Arsenault.
M.-C. Delaney, (vacant.)
l'hon. J.-E. Wyatt, hon. J.-A. McNeil.
L'hon John H. Myers, M. Kennedy.
L'hon. L.-L. Jenkins, John Buntain
A.-E.' Dewar, H. -F. Feehan.
Alexander McPhail, J.-S. Martin.
Charlottetown et Royalty, (vacant), S.-R. Jenkins.
H.-E. Dawson, ecr., greffier de l'Assemblée législative.
Chambre des Communes.
Prince, 2e
Prince, 3e
Prince, 4e
Prince, 5e
Queen, 1er
Queen, 2e
Queen, 3e
Queen, 4
Kings, James. -J. Hughes.
Prince, vacant.
Queens, D. Nicholson.
" A.-A. McLean.
96
PROVINCE DU MANITOBA (Population, 454,691).
Le sioji;o du <!;ouvornornont est à Winnipep;.
Etablie le 15 juillet 1870, par proclauiation royale.
La province du Manitoba n'est qu'une faible portion des
territoires du Nort-Ouest. Son gouvernement local se
compose d'un lieutenant-^ouvcMMunir, d'un conseil exécutif,
actuellement de 7 membres, d'une chambre d'assemblée de
49 membres. Elle a 4 représentants au Sénat, et 10 à la
Chambre des Communes.
Lieut-gouverneur (8e): L'hon. D.-C. Cameron, nommé en
1911 ($10,000 par an).
Aide de camp et secrétaire privé: Major le Comte de Bury
et de Bocarmé.
Conseil exécutif.
L'hon. T.-C. Norris, premier, président du Conseil, com.
des Terres ($6,000).
" Edward Brown, trésorier provincial ($5,000).
" T.-H. Johnson, ministre des Travaux Publics
($5,000).
" Dr R.-S. Thornton, ministre de l'Education et
commissaire municipal ($5,000).
" Valentine Winkler, ministre de l'Agriculture et de
l'Immigration ($5,000).
" A.-B. Hudson, procureur général ($5,000).
" Dr J.-W. Armstrong, secrétaire provincial.
Greffier du Conseil exécutif: M. McLean.
Chambre locale (Elus en 1915).
Orateur: l'hon. James Johnson.
Arthur John Williams Melita.
Assiniboia.. J.-W. Wilton Winnipeg.
Beautiful Plains W.-B. Robertson Neepawa.
Birtle G.-J.-H. Malcolm Birtle.
Brandon City S.-E. Clément Brandon.
Carillon A. Préfontaine Winnipeg (Ft. Garry Cty).
Churchill & Nelson
Cypress A.-W. Myles Treherne.
Dauphin W.-J. Harrington Dauphin.
Deloraine R.-S. Thornton, M.D Deloraine.
Dufferin E.-A. August Homewood.
Elmwood T. -G. Hamilton Winnipeg.
Emerson J.-D. Baskerville Dominion City.
Gilbert Plains W.-B. Findlayter Gilbert Plains.
Gimli T.-D. Ferley Winnipeg.
Gladstone J.-W. Armstrong, M.D Gladstone.
Glenwood J.-W. Breakey Souris.
Grand Rapids
Hamiota J.-H. McConnell Hamiota.
Iberville A. Bénard Winnipeg.
97
Province du Manitoba — Suito
Kildonan & St. Andrews Gco.-W. Prout WinnipeR.
Killarney G. -M. Hayden Killarnoy.
Lakeside C.-D. McPliersoii Porlase la Prairie.
Lan.sdowiie T.-C Norris Griswold .
La V(f;randrye P. -A. Talbot Winnipeg.
Manitou Geo. -T. Arm.strong Manitou.
Minnedosa G. -A. Griorson Minnedosa.
Morden & Rhiueland Valcntine Winkler Winnipeg.
Morris Tac(|ucs Parent LetelHer.
Mountain J.-B. Baird Pilot Mount.
Norfolk John Graham Carberry.
Portage la Prairie E.-A. McPherson Portage la Prairie.
Roblin F.-Y. Newton Roblin.
Rockwood A.-J. Lobb Winnipeg.
Russcll W.-W.-W. Wilson Russoll.
St-Boniface J.-P. Dumas St- Vital.
St-CIementa Donald- A. Ross Winnipeg.
Ste-Rose Joseph Hamelin Ste-Rose du Lac.
Swan River W.-H. Sims Swan River.
The Pas
Turtie Mountain Geo. McDonald Boissevain.
Virden Geo. Ciingan Virden.
Winnipeg-Nord, Siège A R.-N. Lowery Winnipeg.
Winnipeg-Nord. Siège B R.-A. Rigg Winnipeg.
Winnipeg-Sud A.-B. Hudson Winnipeg.
Winnipeg-Sud W.-L. Parrish Winnipeg.
Winuipeg-Centre T.-II. Johnson Winnipeg.
Winnipeg-Centre F.-J. Dixon Winnipeg.
Chambre des Communes.
Brandon, (vacant).
Dauphin, R. Cruise.
Lisgar, (vacant).
Macdonald, Alex. Morrison,
Marquette, Thon. W. - J.
Roche.
Portage-la-Prairie, Thon. A.
E. Meighen.
Provencher, J.-P. Molloy.
Selkirk, G. -H. Bradbury.
Souris, Dr F.-L. Schaffner.
Winnipeg (ville), Thon.
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PROVINCE DE LA COLOMBIE-ANGLAISE
(Population, 362,768).
Cotte province est entrée dans la. confédération le 20
juillet 1871.
Le sièj!;e du s^^iivernemcnt est à Victoria. Le gouverne-
ment se compose d'un lieutenant-gouverneur, nommé par le
gouverneur général du Canada en conseil, d'un conseil exé-
cutif de G membres, d'une assemblée Législative de 42 mem-
bres élus par le peuple et de 7 membres à la Chambre des
Communes. L'indemnité des membres est de douze cents
dollars par session.
Lieut.-gouvcrneur (10e): L'hon. Frank Stillman Barnard,
nommé en 1914. ($9,000 par an).
Secrétaire privé: H.-J.-S. Muskett.
Conseil exécutif (1909).
L'hon. Sir Richard McBride, K.C., premier et ministre des
Mines.
" Henry-Esson Young, M.D., LL.D., secrétaire pro-
vincial et ministre de l'Education.
" W.-J. Bowser, procureur général et ministre des
Pêcheries.
" W.-R. Ross, ministre des Terres.
" Price Elhson, ministre des Finances et de l'Agricul-
ture.
" Th. Taylor, ministre des Travaux Publics et Che-
mins de fer.
Chambre locale (Elus ie 28 mars 1912).
Orateur: L'hon. D. MacEven Eberts, K.C.
Alberni,— J.-G.-C. Wood.
Atlin, — L'hon. Henry-Esson Young, M.D.
Cariboo, — Michael Callahan, M.-D.
John-Anderson Fraser.
Chiliwack, — Samuel-Arthur Cawley.
Columbia, — H.-E. Forster.
Comox, — Michael Manson.
Cowichan, — AVilliam-Henry Hayward.
Cranbrook, — Thomas-Donald Caven.
Delta, — Francis-James-A. MacKenzie.
Dewdney, — W.-J. Manson.
Esquimalt, — R.-H. Pooley.
99
Province de la Colombie- Anglaise — Suite
Fernie, — L'hon. Wm.-Roderick Ross, K.C.
Grand-Forks, — Ernest Miller.
Greenwood, — John-Robert Jackson.
Islands, — W.-W. Foster.
Kamloops. — James-Pearson Shaw.
Kaslo,— N.-F. MacKay.
Lillooet, — Archibald Macdonald.
Nanaimo (cité),— J.-T.-W. Place.
Nelson (cité), — W.-R. MacLean.
Newcastle, — Parker Williams.
New- Westminster (cité), — Thomas Gifford.
Okanagan, — L'hon. Price Ellison.
Revelstoke, — L'hon. Thomas Taylor.
Richmond, — L'hon. F.-L. Cotton-Carter.
Rossland (cité), — L.-A. Campbell.
Saanich, — L'hon. D. MacEwen Eberts, K.C.
Similkameen, — Lytton-Wilmot Shatford.
Skeena, — William Manson.
Slocan, — William Hunter.
Vancouver (cité),— Chs-E. Tisdall, G.-A. McGuire, DD.S.,
H. -H. W^atson, l'hon. W.-J. Bowser, A.-
H.-B. Macgowan.
Victoria (cité), — H.-F.-W. Behnsen, F. Davey, l'hon. sir R.
McBride, K.C, H.-B. Thomson.
Yale, — Alexander Lucas.
Ymir, — J.-H. Schofîeld.
Greffier de l'Assemblée législative: Thornton Fell, K.C.
Chambre des Communes.
Comox-Atlin, — H. -S. Cléments.
Kootenay, — A. -S. Goodeve.
Nanaimo, — F.-H. Shepherd.
New- Westminster, — J.-D. Taylor.
Vancouver (ville), — H. -H. Stevens.
Victoria, — G.-H. Barnard.
Yale-Caribou, — L'hon. Martin Burrell.
J'aimais tellement ma femme, les six premiers mois,
que j'aurais voulu la dévorer.
— Et maintenant ?
Je regrette de ne pas l'avoir fait.
100
1
PKOVINCIi: DK SASK.vrCinCVVAN (Population, 453,508).
\jV si(\ji;(' (lu ^omiM-iuMiu'iil, csl à l{/'ji;ina.
La province do Saskalcliewan coinprend toute cette partie
des territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, par le (piatrième méridien principal; au
sud, par la ligne internationale, et à l'est par la limite ouest
de la province du Manitoba, et cette même limite produite
jusqu'au soixantième degré de latitude.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 54 membres élus par des divisions électorales. La pro-
vince a quatre sénateurs, et dix membres à la Chambre des
Communes.
Lieutenant-gouverneur (2e): L'hon, George-W. Brown,
nommé en 1910 ($7,000 par an).
Secrétaire: Miss Clément.
Conseil exécutif (formé en 1912.)
L'hon. Walter Scott, premier et président du Conseil et
ministre de l'Education.
" W.-F.-A. Turgeon, procureur général et secrétaire
provincial.
" James-Alexander Calder, ministre des Chemins de
fer et de la commission des grandes routes.
" William-Richard Motherwell, ministre de l'Agri-
culture.
" Archibald-P. McNab, ministre des Travaux Publics.
" George Langley, ministre des Affaires municipales.
" George-A. Bell, trésorier provincial, et ministre des
Téléphones.
Greffier du Conseil: J.-W. McLeod.
Chambre locaîe (Elus le 13 juillet 1912).
Orateur: l'hon. J.-A. Sheppard.
Arm River, Geo. -A. Scott,
Athabasca, J.-O. Nolin.
Battleford, S. -S. Simpson.
Battleford,Nord, D.-M.Fin-
layson.
Biggar, C.-H. Cav^thorpe.
Canora, J.-D. Robertson.
Cannington, J.-D. Stewart.
Cumberland, Deaki A. Hall
Estevan, hon. Geo. -A. Bell.
Eagle Creek, Geo. -H. Harris.
Francis, W.-G. Robinson.
GuU Lake,Cameron Lochead
Hanley, Macbeth Malcolm.
Humboldt, hon. W.-F.-A.
Turgeon.
101
Province de Saskatchewan — Suite
Kerrobert, Geo.-H. Watson.
Kindersley, hon. W.-R. Mo-
therwell.
Kinistino, E.-H. Develine.
Last Mountain, S.-J. Latta.
Lloydminster, J.-P. Lyle.
Lumsden, F.-C. Tate.
Maple Creek, D.~J. Wylie.
Melfort, G.-B. Johnston.
Morse, M.-L. Leitch.
Moosomin, A. -S. Smith.
Milestone, Bernard Larson.
Moose Jaw Cité, W.-B. Wil-
loughby.
Saltcoats, hon. J.-A. Calder.
Moose Jaw Comté, hon. J.-A.
Sheppard.
Moose Mountain, R.-A.
Magee.
Pelly, J.-K. Johnston.
Pheasant Hills, A.-B.-A. Cun-
ningham.
Pinto Creek, S.-R. Moore.
Pipestone, R.-J. Phin.
P'ce Albert, J.-E. Bradshaw.
Qu'Appelle Nord, James-G.
Gardiner.
Qu'Appelle Sud, J. Glenn.
Quil Plains, W.-H. Paulson.
Regina City, J.-F. Bole.
Redberry, hon. Geo.-E.
Langley.
Rosetown, C.-B. Mark.
Rosthern, William-B. Bash-
ford.
Saskatoon Cité, hon. A. -P.
McNab.
Saskatoon Comté, W.-C. Su-
i^ n p T"! fî n d
Shellbrook^ E.-S. CHnch.
Souris, Richard Forsyth.
Swift Current, hon. Walter.
Scott.
Thunder Creek, Alex. Beau-
dreau.
Tramping Lake,James Scott.
Touchwood, G. -M. Atkinson.
Vonda, A.-F. Totzke.
Wadena, H.-C. Pierce.
Weyburn, R.-M. Mitchell.
Willow Bunch,W.-W. David-
son.
Yorkton, T.-H. Garry.
Greffier de l'Assemblée législative: S. Spencer Page.
Chambre des Communes.
Assiniboia, J.-G. Turiff.
Battleford, A. Champagne.
Humboldt, D.-B. Neely.
Mackenzie, Dr E.-L. Cash.
Moose Jaw, W.-E. Knowles.
Prince Albert, S.-Z. Donald-
son.
Qu'Appelle, Levi Thomson.
Régina, W.-M. Martin.
Saltcoats, Th. McNutt.
Saskatoon, Geo.-E. McCraney.
La dame (qui vient d'ouvrir la porte). — Que voulez-vous ?
L'homme. — Je suis l'accordeur de pianos.
La dame. — Mais. . . .je ne vous ai pas fait appeler!
L'homme. — Je le sais bien: ce sont vos voisins qui m'en-
voient.
102
PKOVINCI-: D'ALIÎICK TA, (PopuhUion, ,^72,91«)j.
Le siè^o (lu ^()uv(Mii(Mii(Mit, (\sl, A, lOdrnonlon.
l^a province d'^Vlbcrta comprend toute cette partie dès
Territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, piw la ligne Colombie-Anglaise; au sud,
par la ligne internationale, et à Test, par le (piatrième degré
principal.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 56 membres élus par des divisions électorales. La pro-
vince a droit à quatre sénateurs, et a 7 membres à la Cham-
bre des Communes.
Lieutenant-gouverneur (2ème) : l'hon. R.-G. Brett,
nommé en 1915.
Secrétaire: A.-C. Gillespie.
Conseil exécutif (1910).
L'hon. A.-L. Sifton, premier, président du Conseil, ministre
des Chemins de fer et Téléphones.
" Charles-R. Mitchell, trésorier provincial.
" Duncan Marshall, ministre de l'Agriculture.
" J.-R. Boyle, ministre de l'Education.
" C.-W. Cross, procureur général.
" Chas. Stewart, ministre des Travaux Publics.
" Wilfrid Gariépy, ministre des affaires municipales.
Greffier du Conseil exécutif: John D. Hunt.
Chambre locale (Elus le 17 avril 1913).
Orateur: l'hon. Chas.-W. Fisher.
Acadia, John. -A. McColl. [Camrose, George-P. Smith.
Alexandra, J.-R. Lowery. ' Cardston, Martin Woolf.
Athabasca, A. -G. MacKay. Claresholm, William Moffatt.
Beaver River, Wilfrid Garié-Clearwater, H.-W. McKen-
py. ney.
Bow Valley, hon. C.-R. Mit-j Cochrane, hon. C.-W. Fisher.
chell. jCoronation, F.-H. Whiteside.
Calgary-Centre, T.-M.-M. pidsbury, Joseph-E. Stauffer
Tweedie. lEdmonton, hon. C.-W. Cross.
Calgary-Nord, S. -Bacon JEdmonton, A. -F. Ewing.
Hillocks. jEdmonton-Sud, H. -H. Craw-
Calgary-Sud, Dr T.-H. Blow.j ford.
103
Province d'Alberta — Suito
Edson, hon. C.-W. Cross.
Gleichen, J.-P. McArthur.
Grouard, J.-L. Côté.
Hand Hills, Robert-B. Eaton.
High River, Dr G.-D.Stanley.
Innisfail, Fred. Archer.
Lacombe, W.-F. Puffer.
Lac Ste-Anne, Peter Gunn.
Leduc, S.-G. Tobin.
Lethbridge (cité), Dr J.-S.
Stewart.
Little Bow, James McNaugh-
ton.
Macleod, Robert Patterson.
Medicine Hat, Nelson Spen-
cer.
Nanton, J.-M. Glendenning.
Okotoks, George Hoadley.
Olds, hon. Duncan Marshall.
Peace River, A. Patterson.
Pembina, Gordon Macdo-
nald.
Pincher Creek, John-H.-W.-
S. Kemmis.
Ponoka, Dr W.-A. Campbell.
Redcliffe, C.-S. Pingle.
Red Deer, E. Michener.
Ribstone, Jacques-G. Tur-
geon.
Rocky Mountain, Robert-E.
Campbell.
St- Albert, Lucien Boudreau.
St-Paul, P.-E. Lessard.
Sedgewick, hon. Ch. Stewart.
Stettler, Robert-L. Shaw.
S ton y Plain, C. Weidenham-
mer.
Sturgeon, hon. J.-R. Boyle.
Taber, hon. A.-J. McLean.
Vegreville, J.-S. McCallum.
Vermillon, hon. Arthur-L.
Sifton.
Victoria, F. -A. Walker.
Wainwright, G.-E.-L. Hudson.
Warner, Frank-S. Leffingwell.
Wetaskiwin, H.-J. Montgo-
mery.
Whitford, Andrew Shandro.
Greffier de l'Assemblée législative: J.-R. (yowell.
(Chambre des Communes.
Calgary, R.-B. Bemiett. |Medicine Hat, W. Buchanan.
Edmonton, Thon. F. Oliver. |Red Deer, Dr M. Clark.
Macleod, Dr Warnock. |Strathcona, J.-M. Douglass.
Victoria, W.-H. White.
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104
TKRRITOIRE DU YUKON (Population, 8,512).
Le siègv du gouvernement est à Dawson.
Le district (lu Yukon a été constitué et déclaré territoire
séparé sous 1(^ nom de Territoire du Yukon, par \q chap. 6 des
Actes du Parknnent du Canada, 1898, et amendé par le chap.
11, Actes de 1899. Le premier commissaire a été nommé
P'AV un arrêté du conseil, en date du 4 juillet 1898.
Le premier représentant au Parlement fédéral a été élu le 2
décem])re 1902, conformément au chapitre 34, Acte 2, Edou-
ard VIL
Son gouvernement est actuellement composé d'un com-
missaire, d'un conseil exécutif de dix membres élus par des
divisions électorales tous les trois ans, et d'un représentant
au parlement fédéral.
Commissaire: L'hon. Georges Black, nommé le 1er février
1912.
Ofïicier-Commandaint (Police Montée): Major J.-D.
Moodie.
Commissaire de l'or: George-P. MacKenzie.
Assistant-Commissaire de l'or ( Whitehorse) : R.-C. Miller.
Régistraire: Albert-E. Lamb.
Aviseur légal: John Black.
Secrétaire: A. -F. Engelhardt.
Conseil exécutif (Elus en 1915).
Orateur: l'hon. A.-N.-McK. Martin.
Bonanza, — G.-N. Williams et John Turner.
Dawson-Nord, — W.-J. O'Brien et P. Quite.
-Sud,— N.-A. Watt et W.-G. Radford.
Klondike, — Archie Martin et John McCrimmon.
Whitehorse, — E.-A. Dixon et W^.-L. Phelps.
Chambre des Communes.
Yukon,— Dr Alfred Thompson.
Départements.
Travaux publics. — Ernest Rivard, surintendant; Isaac
Lusk, surintendant territorial; A. -F. Engelhardt, trésorier
territorial; G. -A. Jeckell, contrôleur.
Santé. — Dr W.-W. Chipman, officier médical; A. Me-
Intyre, inspecteur sanitaire.
105
Territoire du Yukon — Suite
Education. — T. -G. Bragg, surintendant; John Henry,
principal de Técolo publique; Kv. Lewis, principal de
l'école catholique.
Intérieur. — G. -P. MacKenzie, commissaire; A.-.J. Séguin,
secrétaire en chef.
Arpentage. — J.-H. Brownlee, directeur; Thos. Boone,
ingénieur.
Revenu de l'intérieur. — J.-W. Stingle, collecteur.
Douanes. — E.-S. Ironsides, collecteur.
Affaires des Sauvages. — J.-O. Lachapelle, M.D.
Justice. — L'hon. C.-D. Macaulay, juge en chef; John
Black, greffier de la cour; Geo. Brimston, shériff .
Marine et Pêcheries. — Clis. Payson, collecteur.
Poste. — Alex. McCarter, maître de poste à Dawson. —
Geo. Wilson, maître de poste à Whitehorse.
Télégraphe. — W. Fleming, surintendant du district;
W. Brownlow, gérant.
(^-onseil de rinstruction publique de la province de Québec.
L'hon. Boucher de la Bruère, Surintendent de l'Instruc-
tion publique, président ex-officio du Conseil de l'Instruction
publique.
Membres du comité catholique: — L'hon. Boucher de la
Bruère, président; Son Eminence le cardinal Bégin: LL.
GG. les archevêques de Montréal et Ottawa; NN. SS. les
évêques de Pembroke, Rimouski, Chicoutimi, Valleyfield,
Sherbrooke, Trois-Rivières, Nicolet, Saint-Hyacinthe, Char-
lottetown, Joliette, Mont-Laurier; du Vicariat Apost. du
golfe Saint-Laurent et du Vicariat Apost. du Témiscamin-
gue;* l'hon. J.-E. Robidoux, J.C.S.; sir H. Archambault,
J.C.S.; sir Lomer Gouin, l'hon. Dr Guerin, l'hon. T. Chapais,
C.L.; l'hon. Cyrille Delâge, M. P.P.; M Mathias Tellier,
M.P.P.; l'hon. Hector Champagne, CL.; l'hon. Paul-G.
Martineau, J.C.S.; MM. L.-J. Perron, C.R.; Jules-Edouard
Prévost, l'hon. F.-X. Lemieux, J.C.S.; l'hon. Rodolphe Roy,
J.C.S.; M. Patrick-Martin Wickham, M. John Ahern et
M. H.-A. Portier, M.P.P.
Membres associés: — Mgr T.-G. Rouleau, M. l'abbé
L.-A. Desrosiers, M. Nap. Brisebois, M. Nérée Tremblay.
Secrétaire du comité catholique: M. J.-N. Miller.
Membres du comité protestant: — L'hon. Boucher de la
Bfiière, ex-ofiBcio; W, Peterson, écr., LL.D., CM. G., pré-
106
CiOnseil de rinstructioii publique tie la province de Ouébec
Suite
sideut; le très rovd. Lonnox W. Williams, l).l^., évoque
anglican do (Juobcc; A.-W. Kneoland, ocr., M. A., B.C.L.,
le rovd. A.-T. Love, B.A., D.D.; H.,B. Ames, écr., B.A.,
M. P.; Thon. Svdnoy Arthur Fisher, B.A.; MM. Gavin, J.
Walker, l'hon.^ W.-G. Mitchcll, M. P. P.,; Wm. Rowat,
écr., M.D.; Prof J.-A. Dale; Revd. R.-A. Parrock, M. A.
D.C.L., l'iion. .J-C. McCorkill, D.-C.-L.; Robt. Bickerdike,
écr., M. P.; Howard Murray, écr.
Membres associés: — Le révd. E.-L Rexl'ord, M. A., LL.
D.; MM. John Whyte, W.-L. Shurtleff, LL.D., C.R.; l'hon.
Geo. Bryson, C.L.; M. -G. McBurney, B.A., Sinclair Laird,
M.A., W.-S. Bullock, M. P.P. et E.-M. Campbell, B.A.
Secrétaire du comité protestant: — M. Geo.-Wm. Parme-
lee, D.C.L., LL.D.
Conseil d'Agriculture de la province de Québec.
L'hon. ministre de l'Agriculture; le sous-ministre de
l'Agriculture; le surintendant de l'Instruction publique,
membres ex-officio, l'hon. N. Garneau, M.C.L.; MM. Thos.
Hunter, Aug. Dupuis, Robert Ness, l'hon. C.-E. Dubord,
M.C.L.; Andrew-J. Dawes; Hormisdas Pilon, M. P. P., Prés.;
J.-C. Draper, Louis Lavallée, Paul Tourigny, M. P. P.,
l'hon. J.-E. Roberge, M.C.L.; Salomon Venne, Jos.
Lafontaine, Vice-Président; J.-B. Charbonneau, M. P. P.,
Chs-C. Descary, Robert-E. Skillen et J.-S. Messier;
François Manseau, Nicolet; John Hav, Lachute; Donat
Caron, M. P.P., St-Octave de Métis^ Matane; Michel
Archambault, St-Dominique de Bagot.
Secrétaire: — M. Oscar Lessard.
Conseil des Arts et Manufactures de la province de Québec.
L'hon. Jérémie-L. Décarie, secrétaire provincial; l'hon.
L.-A. Taschereau, ministre des Travaux Publics et du Tra-
vail; Thon. Boucher de la Bruère, surintendant de l'Instruc-
tion publique; M. Thos. Gauthier, président; M. Cyr.
Duquet, Québec, vice-président; MM. G.-E. Tanguay, C.
Blouin, S. Casavant, U. St-Onge, J.-M.-M. Duff, H.-W.
Raphaël, W.-F. Vilas, M.P.P.; D. McManamy, T.-P.
Crowe, Joseph Gosselin, J.-B. -M. Barthe, H. -P. Wall,
A.-B. Allan, J.-P.-L. Bérubé, serétaire. Bureau: 296,
Boulevard St-Laurent, Monument National, Montréal.
107
(Commission du Havre de Montréal.
M. W.-G. Ross, président; MM. Farquhar Robertson et
le Col. A.-E. Labelle, commissaires; David Seath, secrétaire;
M. -P. Fennell, jr, assistant-secrétaire; L.-H.-A. Archam-
bault, acheteur; T. -F. Trihey, caissier; Fred. Massey, John
Cherry et W. Whalen, commis; F.-W. Cowie, ingénieur
en chef; T.-W. Harvie, assistant-ingénieur en chef; E.-H.
Brietzche, Paul Leclaire, E. Cowen, P. LaForest, J.-E.
Reid, assistants; Geo. Smart, contrôleur; John Kennedy,
ingénieur-consultant; F. Hurtubise, teneur de livres; capt.
T. Bourassa, maître du liavre;capt.J.Symons, député maître
du havre; Robt. A. Eakin, percepteur de quaiage et paie-
maître; D. Stewart, Walter Weir, assistants; J.-A. Masse,
surintendant du havre; Jos. Coleman, chef de police du
havre; J. Vaughan. surintendant du département du trafic,
commis; Ths. Glennon, messager; W.-J. Summerley, gar-
dien de la Bâtisse des Commissaires du havre, 57, rue de la
Commune.
i
GRAINS ET GRAINES DE SEMENCE !
Spécialité pour Cercles Agricoles
Graine de Mil canadien et
américain.
Trèfle blanc, rouge, alsyke,
Mammoth, etc., etc.
Dactyle pelotonné.
Blé rouge et blanc du Mani-
toba; Blé rouge et blanc
Ontario.
Blé-d*Inde à Silos, Lentil-
les.
Avoine Banner, Manitoba,
Ontario, etc.
Orge, Pois, Sarrasin, etc.,
etc.
Engrais Chimiques : Basic
Slag de Thomas, Sulphate
de Potasse, Nitrate de
soude, etc.
Plâtre à terre en quarts et
en sacs.
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108
ASSOCIATION DES MANUFACTURIERS CANADIENS DE LA
PUISSANCE DU CANADA.
1914-1915
Président: — J.-II. Sherrard, Montréal, (Juc.
Premier vice-président: — Thos. Cantley, New-Glasgow, N.-E.
Deuxième vice-président: — S. -11. Parsons, Toronto, Ont.
Trésorier: — George Booth, Toronto, Ont.
Secrétaire général: — G. -M. Murray, Toronto, Ont.
Présidents des Subdivisions:
Montréal,— T.-H. Wardleworth, Montréal, Que.
Toronto,— W.-C. Coulter, Toronto, Ont.
Hamilton, — R.-R. Moodie, Hamilton, Ont.
Nouvelle-Ecosse, — Archibald McCall, New-Glasgow, N.-E.
Manitoba, — W.-R. Ingram, Winnipeg, Man.
Colombie-Anglaise, — W.-H. Harvey, Vancouver, C.-A.
CHAMBRE DE COMMERCE DU DISTRICT DE MONTRÉAL.
Siège: 76, rue St-Gabriel, Montréal.
MM. Frank Pauzé, président; Ludger Gravel, 1er vice-
président; J.-A.-E. Gauvin, 2ème vice-président; Joseph
Filiatrault, trésorier; Rodolphe Bédard, secrétaire.
Conseillers: — MM. J.-B. Baillargeon, Arthur Berthiaume,
J.-N. Cabana, A.-L. Caron, J.-N. Chevrier, Joseph Daoust,
J.-E.-C. Daoust, Alexandre Desmarteau, L.-C. de Tonnan-
cour, Joseph Ethier, A. -P. Frigon, Léon Gagné, J.-O. La-
brecque, A. -S. Lavallée, Arthur Léger, C.-E. Martin,
Duncan McDonald, Alphonse Renaud, Emile Rolland,
Eugène Tarte.
Avocats-conseils: — MM. Léon Garneau, C.R., et Ed.
Fabre-Surveyer, C.R.
Anciens Présidents: — MM. D. Parizeau, H. Laporte,
Joseph Contant, Damase Masson, L.-E. Geoffrion, H.-A.-
A. Brault, C.-H. Catelli, Isaïe Préfontaine, O.-S. Perrault,
Frédéric-C. Larivière, Armand Chaput, Col. A.-E. Labelle,
Adélard Fortier.
Anciens vice-présidents et trésoriers: — MM. Alph. Ra-
cine, Ubalde Garand, L.-J.-A. Surveyer, A.-V. Roy, S.-D.
Joubert, J.-B. -A. Lanctôt, Joseph, Fortier, Geo. Gonthier.
109
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Juillet, à la tombée du jour. Il y avait bien deux heures
que je me faisais cahoter dans un mauvais boghei sur une
route en méandre, montant, descendant, remontant, redes-
cendant des côtes interminables, tantôt longeant les con-
tours capricieux d'une rivière aux eaux claires et rapides,
tantôt piquant à travers des sapinières qui sentaient bon.
Parfois, à perte de vue, des deux côtés du chemin gris
qui nous couvrait de nuages de poussière, je n'apercevais
que des prairies converties en rondes veillotes. Là-bas,
à l'horizon, derrière la ligne brisée des Laurentides, le soleil
ne présentait plus qu'une immense échancrure pourpre qui
allait bientôt s'évanouir dans l'imprécis du soir.
Mon automédon, un bon vieux du bon vieux temps, aux
traits basanés et ridés, à l'aspect honnête et sympatique-
ment naïf, m'avait, depuis le départ, raconté plusieurs his-
toires dont la plupart me faisaient sourire mais que je sem-
blais croire aussi dur que des articles de foi.
Maintenant, les fermes se faisaient moins espacées, les
piétons moins rares sur la route, et, au tournant d'une mon-
tée, derrière un paravent de longs et minces peupliers aux
petites feuilles frissonnantes, surgit le clocher du village
dont l'aiguille perçait le ciel bleu en un geste de foi, d'espé-
rance, de promesse.
Quelque eût été le plaisir de mon voyage, c'est avec sa-
tisfaction que j'en vis le terme. En effet, n'est-on pas ton-
111
jours heureux d'arriver, excepté quand on appréhende
quelque événement fâcheux ou quelque catastrophe.
Soudain, le père Jérôme — ainsi s'appelait mon con-
ducteur — fit un grand signe de croix. L'église était encore
assez éloignée. Je ne voyais aucun calvaire. Je tournai la
tête de tous côtés. Pourquoi le vieillard s'était-il signé ?
J'en fis l'observation au père Jérôme. Pour toute réponse,
du bout de son fouet, il m'indiqua des ruines à une couple
d'arpents du chemin. — Regardez, dit-il.
J'aperçus quatre murs noirs, écroulés à demi, hideux, qui
dessinaient lamentablement leur misère dans l'apothéose
de ce beau soir d'été. On eût dit un pestiféré que Ton
isole du reste des humains. Un corbeau, plus noir que la
plus noire des nuits, perché sur l'un des murs, faisait en-
tendre un croassement maussade, alors que de joyeux
gazouillis et des roucoulements amoureux partaient de la
feuillée le long de la route, Tout autour des décombres,
l'œil ne découvrait qu'un sol brûlé où l'herbe refusait
de pousser. Ça et là quelques troncs d'arbres calcinés, qui
ressemblaient aux étranges monuments d'un jardin infernal.
— Mon cher Monsieur, remarqua le père Jérôme, en
bourrant son brûle-gueule, j'vous conseille pas de passer
devant c't' endroit là après la noirceur venue sans faire le
signe de la croix. Autrement, aussi vrai que j'suis un bon
créquien, j 'garantis de rien.
— Et pourquoi donc, père Jérôme ?
— C'est la maison maudite. Et le vieux se signa de nou-
veau.
Cette fois, je fis l'incrédule.
— Encore quelque histoire de revenant, ou de loup-
garou, répondis-je. Je les croyais disparus en même
temps que Louis Fréchette.
— Blaguez tant que vous voudrez, rétorqua le brave
homme scandalisé de mon peu de foi. Ça n'empêche pas
que j'aime autant prendre mes précautions. Vous savez, il
faut pas se moquer de ces choses-là, à cause que ça nous porte
toujours malheur. On arrive. Si vous voulez ben me faire
l'honneur de casser une croûte avec moé et si vous êtes pas
trop pressé de vous en aller sus vot'oncle, j'men vas vous
raconter l'histoire de la maison maudite.
— J'accepte avec plaisir.
— C'est ben aimable de vot'part. Seulement, j'vous
préviens que c'que j'vas vous conter est aussi vrai que
j'vas défuntiser un jour et qu'il y a un bon Dieu dans le
ciel ousque j'espère ben aller, puisque j'me suis toujours
112
conduit en bon créquin et que j'ai jamais fait de mal à
personne. C'est pas pour vous faire de reproche que j'dis
ça, mais ces mossieurs de la vilUi, y a un tas de choses que
ça veut pas craire.
Sur ma promesse formelle de tout accepter sans broncher,
voici le conte que me narra le père Jérôme. Je me permets
de corriger certaines de ses expressions de style et de lan-
gage.
Thomas et Fernande s'aimaient depuis deux ans. Ils
s'aimaient, laissaient faire et laissaient dire, absolument
indifférents à ce qui se passait autour d'eux. Le monde
commençait avec Thomas, le fils du médecin du village, il
finissait avec Fernande, fille unique du plus riche cultivateur
de la paroisse. Ils s'étaient promis l'un à l'autre; les pa-
rents avaient donné leur consentement et le mariage n'était
plus qu'une question de temps. Le jeune fille, en effet,
n'avait pas ses dix-sept ans; lui n'en avait que dix-huit.
Thomas et Fernande étaient, sans contredit, la plus ma-
gnifique paire d'amoureux qu'on eût jamais vus à vingt
lieues à la ronde.
Il était fort comme un hercule et beau comme un Adonis.
Grand et élancé, il avait des bras de femme et des muscles
d'acier. Ses yeux étaient noirs comme les mûres que l'on
cueille dans le profondeur impressionnante des bois et ses
lèvres charnues rouges comme les fraises qui croissent le
long des prés. Le nez avait la ligne droite des Grecs im-
mortalisés par le ciseau de Phydias.
Gracieuse et mignonne, avec des yeux de ciel aussi
limpides que les sources vierges que n'ont jamais souillées
les lèvres de l'homme, elle rappelait la sainte Cécile dans une
des niches du chœur de l'église. Ses lèvres, sourtout, quand
elle souriait, avaient la fraîcheur et le charme d'un matin de
printemps. Jamais marbre de Ténégra n'eut la pureté et la
perfection de son profil, et son front, qui n'avait abrité
que des rêves et des pensées d'archange, était auréolé
d'une chevelure d'or fauve se déroulant en deux longues et
épaisses tresses.
Tous les deux étaient doux, affables, chrétiens. Elle
était affectueuse et charitable; il était brave et bon.
Thomas et Fernande, appuyés sur une clôture, contem-
plaient en silence les derniers feux du soleil couchant qui
113
semblait embraser là-bas, là-bas, coupant les prairies, les
montagnes onduleuses dont les teintes jonquille d'octobre
alternaient pittoresquement avec le carmin, le roux ardent
et le sinople.
Dans leurs prunelles, sans peur et sans reproche, une
lumière d'amour et d'espérance. Les minces doig;ts d'al-
bâtre de la jeune fille étaient délicieusement blottis dans les
mains fermes et viriles de Thomas. L'un et l'autre ne
soufflaient mot.
Il faut avoir aimé, avoir eu de longs et muets entretiens
avec la personne chère, pour comprendre tout ce qu'il y
a de pénible à rompre un silence où l'on dit tant sans ne
rien dire.
Ni les passants, ni les voitures, pas plus qu'aucun bruit
de la route ne leur faisaient tourner la tête. Les yeux dans
les yeux et les mains dans les mains, ils poursuivaient leur
rêverie, oublieux du présent et le front dans l'avenir.
Et cependant, à quelques pas des jeunes gens, s'était
arrêté un être grimaçant comme un chimpanzé et sombre
comme un spectre; un être dont la seule présence inspirait
l'aversion et l'éloignement.
Il allait clopin-clopant, traînant laborieusement un pied
bot ainsi qu'un forçat enchainé pour la vie à un boulet.
La tête était énorme, grotesque, le crâne tapissé de cheveux
lisses et roux qui collaient aux tempes. Sous un front bas
et fuyant, deux yeux glauques et chassieux qui ne regar-
daient jamais en face. Comme nez un paquet de chair
informe. Les lèvres épaisses étaient affligées dun tic sac-
cadé, brutal. On eut dit qu'il n'en pouvait sortir que des
paroles de haine et de malédiction. La nature semblait
s'être acharnée sur ce malheureux. Elle lui avait plaqué
entre les épaules étroites et plates une bosse démesurée de
Polichinelle qui lui ramenait la tête en arrière. Cette
dernière infirmité lui avait valu le sobriquet de ''Bossu".
Au reste, c'était le seul nom qu'on lui eût jamais su.
Des parents on ne lui en connaissait pas. Une brave
vieille l'avait ramassé un soir de novembre, sur le bord d'un
fossé. La mère adoptive, au bout de cinq ou six ans, avait
crevé à la peine et le misérable était retombé là d'où il
venait, sur la grande route, couchant sous les granges, dans
les étables, à la belle étoile, mal vêtu, mangeant quand il
pouvait et ce qu'il pouvait.
Il s'employait à toutes sortes de travaux de la ferme.
Mais le malheur ayant frappé certains endroits où il était
passé, les paysans avaient fini par le redouter comme up
114
homme qui traînait la mal(';(liction à sa suites Aussi, ce
iiY'tail i)lus (juc clo loin et avec inquiétude qu'on lui jetait
sa pâture comme un os à un chien malfaisant, moins par
pitié (lue i)our ne pas s'attirer quekpie mauvais sort. Le
Bossu maint (Miant nourrissait une haine sourde à l'égard
de tous les villageois et de tout ce qui existait autour de lui.
Et cependant le Bossu aimait. Il aimait une jeune fille
avec autant de violence et de passion qu'il détestait la
création à part elle. Celle qu'il adorait de toute la puissance
de son cœur ulcéré était Fernande, la délicieuse enfant qui
avait promis sa foi à Thomas.
Que de fois, la croisant dans le village ou sur le chemin
public, comme un crapaud dans une échappée de soleil,
il avait été sur le point de lui parler, de lui crier son amour,
trompé par le regard de pitié qui brillait dans l'œil d'azur
de la jeune fille pour ce chemineau, ce paria, cette loque.
Toujours, cependant, une crainte irrésistible l'avait arrêté.
Il ne pouvait aimer que pour lui seul, enfouissant son amour
dans son cœur comme une chose honteuse et dégradante,
passant des heures à se rouler de douleur au fond des bois
et versant des larmes de désespoir, se rongeant les poings de
rage impuissante.
Ce soir-là donc, le Bossu, de voir le bonheur silencieux
de Fernande et de Thomas, qui nimbait leurs fronts radieux,
de contempler cette jeune fille qu'il convoitait au prix de
son sang et de son âme, mais qu'il ne posséderait jamais, il
le savait, grinça des dents et tendit vers le jeune homme un
poing menaçant, puis s'éloigna en traînant avec fatigue
son pied bot et la tête toujours ramenée en arrière par sa
protubérance dorsale. Dans ses yeux levés vers le ciel, on
n'aurait su dire s'il y avait une supplication adressée au
Dieu des malheureux ou un défi lancé au Créateur.
^ ^ ^
Quelques heures plus tard. Le village est endormi, le
Bossu assis près d'un étang. La quiétude de la nuit n'est
interrompue que par le coassement de grenouilles vertes
dont les beaux yeux ronds brillent aux reflets de la lune qui
argentent la nappe d'eau piquée de nénuphars.
Le Bossu, ramassé sur- lui-même, masse informe et hideuse
dans les ténèbres, ressemblant lui-même à un gigantesque
crapaud au bord de l'étang, roule dans son crâne aux
cheveux lisses des pensées amers et cruels. Il songe à sa
naissance dont il ne sait rien, aux coups et aux horions qu'il
a reçus, aux longues journées sans pain, aux nuits sans gîte,
à la honte de son existence, à son amour inavouable et qui
115
le torture. Alors, au lieu de lever les yeux vers le Tout-
Puissant, il maudit ceux qui l'ont jeté sur la terre comme
une épave soumise au caprice des flots, et, se lacérant la
poitrine de ses ongles, il s'écrie dans la nuit sereine avec
accablement:
— Que je voudrais mourir!
Joignant l'action à la parole, il va se laisser choir dans la
pièce d'eau quand une main qui s'est appesantie sur son
épaule comme une griffe de fer le cloue au sol.
Il tourne la tête avec un sursaut et, à sa terreur, il aper-
çoit debout, impassible, plus noir que les ténèbres, les •
yeux rouges comme des charbons ardents, un homme qui
le regarde sans mot dire. Fasciné, subissant le magnétisme
qui émane de l'inconnu, le Bossu ne peut détacher ses
regards de celui qui le domine, le commande en silence.
Se lever, fuir, il ne le peut. Sur ses épaules pointues il sent
le poids d'une montagne de plomb. Son pied difforme est
enchaîné. Et toujours cet œil de feu qui fixe le sien,
fouille tout son être, fait courir sur son épiderme un frisson
d'épouvante.
Enfin, après quelques minutes d'un silence affreux aussi
longues qu'un siècle, une voix caverneuse, qui semble
sortir d'un antre souterrain, parle dans la nuit, et voici
l'étrange colloque qui s'échange entre le mystérieux inconnu
et le Bossu que glace l'épouvante.
— Tu veux mourir, demande l'homme toujours debout.
Pourquoi ?
— Je veux la mort, répond l'infirme, oui, je la veux, et
sans vous mes souffrances seraient finies à l'heure présente.
Mieux vaut la mort que la vie que je mène.
— Et ton âme ?
Un cri de désespérance farouche s'échappe de la poitrine
du Bossu.
— La damnation éternelle me serait plus douce que les
tourments que j'endure et qui me font souffrir comme un
feu d'enfer.
A ce blasphème, une lueur singulière flambe dans les
yeux de l'inconnu et un rictus sardonique plisse ses lèvres.
— Je puis te faire heureux, dit-il.
— Pas un homme sur la terre ne peut me donner le bon-
heur.
— Je puis te faire heureux, répète la voix sépulcrale.
— Qui? demande le Bossu, plus par curiosité incrédule -■;
que par conviction ou espoir. ^
—Moi. i
116 -
Le disgracie de la nature, malgré la frayeur qui ne l'avait
pas quitté, se prend il rire, d'un rire nerveux.
— Veux-tu la richesse? d(;nian(le l'autre sans paraître
remarquer le rire du Bossu.
— Non.-
— Veux-tu la beauté ?
— Non.
— Veux-tu les honneurs ?
— Non.
Le tentateur insiste de plus près:
— Veux-tu l'amour ?
Le Bossu ne répond pas, puis:
— Une femme seule peut me rendre heureux, mais cette
femme ne m'aime pas et ne m'aimera jamais.
— Qu'en sais-tu? Si tu te trompais, si cette femme
devait t'aimer autant que femme soit capable d'aimer, de
quel prix paierais-tu ton bonheur?
— Aucun prix, dit le Bossu sans hésiter, de la convoitise
plein les yeux.
— Pèse bien tes paroles, observe l'inconnu, d'un ton où
perce la menace, et en se penchant pour la première fois au-
dessus du Bossu.
— Tout! tout! s'écrie le paria. Qu'on me donne son
cœur et tout ce que l'on me commandera je le ferai.
Maintenant l'interlocuteur du Bossu s'est assis à ses côtés
et, si près de lui qu'il lui souffle dans la figure une haleine
embrasée, il demande d'une voix grave:
— Serais-tu prêt à perdre ton âme en échange de l'amour
de la femme que tu désires?
Ebloui par la pensée de Fernande qui serait sienne,
hypnotisé par le regard de cet homme qui le subjugue, il
répond sans réfléchir à rien autre qu'à la jouissance promise:
— Je vendrais mon salut éternel ! . . . .
Un éclair de joie et de triomphe illumine la figure de
l'inconnu.
Celui-là après un instant, ajoute. —
— Mais qui êtes-vous pour me faire ces promesses?
— Que t'importe ? rétorque-t-il. C'est à prendre ou à
laisser. Le nom n'y fait rien. Je te donne dix ans de bon-
heur avec la femme que tu aimes et, à l'expiration de cette
époque, ton âme appartiendra à Satan. Est-ce entendu?
— Entendu.
— Tu le jures?
— Je le jure.
— Sur ton âme ?
117
— Sur mon âme.
— Très bien. Donne-moi la main.
Le bossu tend une main irrésolue. Une brûlure intolé-
rable accompagne la pression des doigts. Il pousse* un cri
déchirant et tombe inamimé le long de l'étang.
Quand le Bossu revint à lui le soleil qui se levait
au-dessus des bois, jetait de la lumière et de la gaieté sur
la campagne. Il se frotta les yeux et s'étira comme au
sortir d'un long et profond sommeil. Mal éveillé, il se
rappela son rêve ou plutôt son cauchemar de la nuit.
Comme ses idées étaient encore confuses, il se demanda si
ce cauchemar n'aurait pas dû être une réalité.
La nature, elle, reprenait vie avec un sourire d'épanouis-
sement. Le firmament semblait plus bleu, le soleil plus
brillant, l'herbe plus verte, les oiseaux plus réjouis. De loin
arrivaient aux oreilles du Bossu des fusées de rires frais et
jeunes, les refrains sonores de l'homme des champs au cœur
joyeux et sans souci; il entendait les coqs qui entonnaient
leurs triomphes dans les basses-cours. Le jour venait
à peine de luire et déjà, dans toute la campagne, abondaient
le contentement et la joie. Mais lui, il allait se lever
comme à chaque matin de son existence insupportable, et,
par les chemins poudreux traîner sa bosse et son pied bot,
ne recueillant partout que du mépris et de la crainte. On
lui jetterait des pierres, on lancerait les chiens à ses trousses.
Trouverait-il de quoi se mettre sous la dent ? La verrait-il
aujourd'hui? Ne pas la voir lui serait une douleur atroce.
Et la voir, nouveau supplice, défendu qu'il lui était de parler,
de déclarer ses sentiments.
Ah! ce rêve, pourquoi n'était-ce qu'un rêve? Et cet
homme qui lui avait promis le cœur de Fernande, pouquoi
n'avait-il jamais existé que dans son imagination malade?
Encore une fois il voulut mourir.
Il va se lever, quand, tout à coup, il découvre une sacoche
à ses côtés. Il l'ouvre. Quel n'est pas son ébahissement
de la trouver pleine de belles pièces d'or. Il y plonge
les mains avec une jouissance frénétique. Il se met à
genoux, se penche au-dessus du trésor, plonge de nouveau
ses mains fiévreuses dans les jaunets dont le son harmo-
nieux caresse ses oreilles et dont la fraîcheur lui met une
chaleur au cœur. Il les embrasse, les cajole, leur donne les
noms les plus tendres.
Il est debout maintenant. Ses goussets pèsent lourde-
ment. Il y met les mains. De l'or, encore de l'or.
Mais que voit-il ? Son étonnement est à son comble.
118
Au liou des j];iionillcs sordidos et vcrmineuses qui le cou-
vniicMit ;\ dcMiii, il se trouve ]ial)ill6 de drap fin et de toile
d'une l)l:iii(;luîur {'Hîlatanie. 11 se baisse au-dessus de
l'étang. L'onde transparente lui renvoie l'image d'un beau
garron aux traits jcnines et r6guli(»rs. Il passe sa main
deri-ière le dos; la bosse a disparu.
Alors il se remémore la scène de la nuit, son désespoir, sa
tentative de suicide, son colloque avec l'inconnu, son ser-
ment, sa poignée de mains brûlante comme un feu de
damné. Son front se rembrunit, une sueur froide perle sur
son visage, il est pris d'un tremblement convulsif.
Mais, après quelques minutes d'une angoisse sans nom, il
s'écrie sur un ton farouche:
110
— Tant pis! le sort en est jeté, Je l'aime trop! je l'aime
trop!
Comme le Bossu — qui n'avait plus de bosse — atteignait
le village, les cloches de l'église tintaient lugubrement.
Il continua son chemin jusqu'à ce qu'arrivé près d'un
cottage en briques rouges à toiture verte enfouie dans les
arbres, il aperçut un attroupement qui s'entretenait à voix
basse sur le trottoir de bois.
S'étant rapproché, reconnu par personne, naturellement,
il saisit des bribes de conversation et il comprit qu'on
parlait d'une mort subite arrivée après le coup de minuit.
Une pensée mauvaise lui vint. Impatient de savoir, il
demande le nom du défunt. C'est Thomas, lui répond-on.
A cette nouvelle, il ne peut cacher un mouvement de joie.
Thomas, son rival abhorré, n'était plus.
Sans en entendre davantage, le Bossu se dirigea vers
l'unique hôtellerie de la place.- Il y arrivait quand il ren-
contra une jeune fille en larmes. C'était Fernande. Il
fut sur le point de lui demander la cause de son chagrin,
prétexte de lui adresser la parole, mais il passa outre, se
contentant cette fois de lui lancer un regard audacieux,
ce qu'il n'avait jamais osé faire avant sa métempsycose.
Après avoir retenu une chambre à l'auberge pour quel-
ques jours, il se rendit chez le notaire pour l'achat d'une
maison en pierre d'imposante apparence, en vente depuis
plus d'un an. Se donnant pour un chercheur d'or qui s'é-
tait enrichi dans l'Ouest et désirait mener une existence pai-
sible dans un coin de campagne, le Bossu dit s'appeler
Pierre Arsenault.
Le moment venu d'apposer sa signature au contrat de
vente, le soi-disant mineur ne fut pas peu perplexe n'ayant
jamais connu la différence entre la première et la dernière
lettre de l'alphabet.
— J'ai encore la main paralysée des suites d'un accident,
dit-il, voulez-vous signer pour moi.
Comme il s'excusait de ne pouvoir signer, le Bossu
sortit de son gousset des rouleaux d'or. Le tabellion,
émerveillé, ébloui, peu habitué à ces transactions rapides,
eut signé volontiers deux fois pour un acheteur aussi
commode.
Une fois propriétaire de la maison, l'ancien bossu n'eut
plus qu'un désir: rencontrer la belle Fernande et s'en faire
aimer. Attendre quelques semaines, pour donner le temps
120
au cluisiin et aux regrets de la jeune fille de s'estomper,
telle fut la premicire pensée du jeune homme. Mais son
impatience (le la revoir pour lui faire l'aveu de son amour
était si jJ!;ran(le qu'il ne sut attendre.
La terre qui recouvrait la tombe de Thomas était encore
fraîche. L'ancien forçat de la société s'en allait à pas lents,
un matin, sur le même route qu'il avait si longtemps par-
courue en traînant désespérément sa besace, sa bosse, son
pied bot, sa misère. Soudain, il eut un éblouissement.
Fernande venait en direction opposée. A mesure qu'elle
approchait son émotion à lui s'accentuait.
Elle avançait à petits pas, sous le chapeau à larges bords
qui ombraient à demi la figure aux lignes délicates, flot-
taient les deux lourdes tresses d'or fauve. Sur son front
immaculé errait un voile de tristesse qui contrastait avec
tant de jeunesse et de beauté.
S'inclinant avec une politesse un peu affectée, le Bossu
dit:
— Mademoiselle, me permettez-vous de vous reconduire ?
Fernande n'ignorait pas le nom du jeune homme. Com-
ment en eût-il été autrement? Le lendemain même de la
transformation du Bossu tout le village connaissait le nouvel
arrivé. Ne croyant pas trahir un secret professionnel, le
notaire, de son côté, n'avait rien eu de plus empressé que
de colporter l'état de fortune de son client. Et depuis il
n'avait plus été question que du joli garçon richissime dont
l'apparition dans le pays avait produit autant d'effet que
s'il était tombé de la lune. Aussi quel remue-ménage dans
le camp des jeunes et vieilles filles à marier. Fallait voir
se trémousser les bonnes mamans. Peu communicatif
toutefois, le Bossu montrait fort peu de disposition à se
laisser approcher.
Fernande, qui savait toutes ces choses, et dont la réserve
ajoutait à ses charmes, fut interdite et devint rouge comme
un coquelicot. Elle allait continuer son chemin en hâtant
le pas. Mais il avait attaché sur elle un regard chargé de
tendresse. Dans ce regard il y avait de la prière, de la
hardiesse, de l'attirance à un point tel que Fernande ne
baissa pas les yeux et fut prise tout d'un coup malgré la
grande douleur qu'elle ressentait encore de la perte de l'autre.
Elle aima sur-le-champ, de toutes ses forces et pour toujours.
Elle accepta le bras de celui qu'elle ne connaissait que
de nom sans ne rien savoir de son passé, de son caractère,
de ses mœurs.
Il l'avait ensorcelée, commenta le père Jérôme, et voilà
qui expliquait tout.
121
Les fréquentations avaient été fort courtes au scandale
des envieux qui ne se gênaient pas de remarquer que la
jeune fille n'avait pas été lente à oublier celui qui avait
emporté son cœur et sa foi dans le tombeau. Les sages
trouvaient qu'elle était bien imprudente de se livrer sans
plus de garanties, à l'aveuglette, en étourdie, à un inconnu
après tout, bien, qu'on le dît riche comme un nabab, et qu'il
fût beau et galant comme pas un. Les parents s'en mê-
lèrent, employèrent tour à tour la menace et la supplication.
Mais allez donc faire entendre raison à une jeune fille qui
s'est laissée prendre au piège, qui a été ensorcelée, pour
répéter le mot du père Jérôme, qui le redisait lui-même
cent fois à qui voulait l'entendre en ajoutant avec des
branlements de tête:
— Ça finira mal, ca finira mal!
Quinze jours plus tard, Fernande, devenue la femme du
Bossu, ou de Pierre Arsenault, franchissait le seuil de la
maison maudite.
Il y avait dix ans que le Bossu avait accepté le pacte
infernal. Et cependant, malgré la possession de la femme
convoitée avec une passion aussi aveugle, malgré son or
qu'il avait prodigué, il n'était pas heureux; il ne l'avait guère
été. Son humeur était plus sombre que dans les temps de
sa plus dure misère. Jamais on ne le voyait sourire et,
dans la contrée, on l'avait surnommé la porte de prison.
A personne il n'adressait la parole, si ce n'est à sa femme, et
quand, par hasard, quelqu'un osait lui parler, le misanthrope
ne répondait que par monosyllabes et s'éloignait aussitôt.
Il fait nuit. La tempête est déchaînée dans toute sa
violence. Les éclairs sont suivis de roulements et d'éclats
de tonnerre qui ébranlent les maisons sur leurs bases.
Le vent, qui mugit comme un troupeau de bêtes fauves,
casse les branches, déracine les arbres, arrache les jalousies
et les contrevents de leurs gonds, les lance dans l'espace.
Un peu partout des cierges bénits s'allument et l'on supplie
le Dieu de miséricorde d'étendre à tous sa bonté et sa
clémence. Dans une maison de pierre assise loin de la
route, au fond d'un parterre saccagé par la tourmente,
une femme dont la beauté épanouie est empreinte de mé-
lancolie, est à genoux devant une statuette de la Madone.
122
Elle (lit son cluipclet . J^e cior^e (jui brûle à côt6 de la Vierge
fait briller comme des diamants les larmes qui descendent
lentement des yeux de ciel de Fernande.
A quelques pas de là, un homme aux cheveux de neige,
mais (jui n'a certainement pas encore atteint l'âge du vieil-
lard est écroulé dans un fauteuil. Les traits bourrelés par
le remords sont frappés d'ime terreur inexprimable.
Les mains nerveuses sont crispées sur les bras du fauteuil.
A chaque éclair qui flambe à travers les persiennes closes, à
chaque grondement de tonnerre, un frisson le secoue de la
tête aux pieds et, instinctivement, il se retourne, comme
si un danger inévitable le guette, ou un ennemi invisible
doit le surprendre par derrière.
Soudain, l'homme jette un cri d'épouvante qui domine le
123
fracas de la tempête. Dans un angle de la pièce, une
apparition d'un rouge flamboyant couve le Bossu des
yeux en faisant entendre un sinistre ricanement. Il y a
dans cette vision tant de fascination terrifiante que le mi-
sérable n'en peut détacher la vue.
Le Bossu comprend. La date de l'échéance est arrivée.
Il faut payer.
Il veut appeler au secours. Comme dans le plus af-
freux des cauchemars, aucun son ne sort de son gosier.
Encore un cri et il tombe foudroyé la face contre terre.
Un coup de tonnerre retentit en même temps, et, au
S3in d'un vacarme d'enfer, le toit s'effondre à l'intérieur.
Des débris s'élèvent des tourbillons de flamme qui pro-
jettent une lueur lugubre sur cette scène de désolation.
Telle avait été la fureur de l'incendie qu'un quart d'heure
plus tard, il ne restait plus de la maison maudite que quatre
murs fumants.
Cependant Jérémie Castonguay, qui est mort l'an dernier,
et son cousin issu de germain, Baptiste Provost, qui vit
encore et pourra certifier le fait, passaient par là au moment
de l'incendie. Eh bien, ils assurent avoir vu de leurs
yeux un bel oiseau blanc qui du brasier s'élançait vers le
ciel, tandis qu'un animal monstrueux, qui ressemblait à
un sanglier énorme avec des tisons à la place des 3^eux, une
corne au milieu du front et une queue terminée en pointe de
flèche, se sauvait vers les bois en poussant des grognements
sauvages et douloureux.
Les villageois, le lendemain, eurent beau fouiller les
ruines, ils ne trouvèrent aucune trace des cadavres. Depuis,
personne n'a osé s'aventurer près des décombres de la
maison maudite.
Et tous les ans, à la même date, la nuit retentit de hur-
lements de damné.
Rodolphe Girard.
Alphonse Karr rencontra, un jour, sur le boulevard,
l'ancien rédacteur d'un journal qui venait de changer de
main.
— C'est vous qui prenez le journal? lui demanda-t-il.
— Oui; on m'a choisi pour l'administrer.
— C'est cela, répondit l'auteur des Guêpes, vous allez lui
porter l'extrême-onction!
124
Complications Sentimentales
En évoquant, l'autre jour, de vieux souvenirs, il m'est
revenu, de bien loin, une petite histoire assez curieuse et
qui démontre que , dans les affaires de cœur, la femme la
plus ordinaire peut souvent avoir raison de l'homme plus
intelligent qu'elle.
C'était en 1870, à Québec, où je venais de faire mes débuts
dans le journalisme. Le hasard des rencontres mondaines
m'avait lié avec un jeune homme, mon aîné de quelques
années: je l'estimais, je l'aimais beaucoup. Grand, bien
taillé, portant beau avec une tournure militaire, l'air avan-
tageux, très intelligent, plus brillant que sérieux. Jules X
s'était fait un nom dans le monde des lettres. La paresse, un
penchant prononcé vers la bohème l'ont empêché de tenir le
succès que promettaient ses aptitudes littéraires. Sa
bienveillance l'avait porté à guider mes premiers pas dans
le monde — terra incognita pour moi élevé à la campagne et
alors frais émoulu du collège. La société m'apparaissait
alors dans le lointain de mon imagination comme un as-
semblage de personnes, toutes brillantes, toutes pleines
d'esprit, toutes ornées de vertus. Comme je devais dé-
chanter! Jules se constitua mon initiateur dans le monde,
et je me trouvais très bien de son intimité.
Uu jour, Jules entre dans mon bureau en coup de vent,
l'air tragique, les yeux injectés de sang, les traits boulever-
sés. Quel malheur est-il arrivé, allai-je lui dire? Il ne me
laissa pas le temps de parler. — Il faut que tu me rendes un
grand service d'ami. Je compte sur ton dévouement. Je
touche à la crise suprême de ma vie. Ce soir, je remets ma
démission de fonctionnaire au Ministère de et je
m'engage dans les Zouaves pontificaux.
— Et pourquoi ces grandes résolutions prises si brusquement
j'en ignore la première cause et pourtant nous nous sommes
quittés hier en face d'un horizon sans nuage ?
— Apprends-le: tu sais que j'aime Joséphine H. et que
j'avais lieu de croire qu'elle me payait f de retour. Nos
relations affectueuses m'avaient poussé à bâtir des rêves
de bonheur écroulésjdepuis hier, depuis qu'elle m'a blessé
au cœur d'une façon injurieuse.
— Cela ne me sembl pas un malheur sans remède. Peut-on
connaître l'arme qui t'a blessé ?
— Tu ne connais rien à ces affaires de cœur, toi qui n'as
jamais aimé. Je suis en face de l'irréparable. Voici ce
\2$
que j'attends de ton amitié. Tu vas porter cette lettre —
il me la remettait d'une main tremblante, avec des larmes
dans les yeux et une voix émotionnée par la douleur — cette
lettre, la dernière que j'écris à Joséphine, et tu me donneras
sa réponse, si réponse il y a.
— Il serait plus simple de la lui expédier par la poste, ris-
quai-je!
— Encore une fois, tu n'entends rien dans ces sortes
d'affaires.
Quelques heures plus tard, nous étions attablés ensemble
chez moi. Mon convive concentré en lui-même ne soufflait
mot, mais ne perdait pas un coup de fourchette, et moi qui
croyais que l'amour abolissait l'appétit! Je me fis cette
réflexion que sa vocation de militaire se dessinait déjà,
qu'il se montrait plus Zouave qu'amoureux.
Le souper fini, il m'entraîne vers le domicile de sa bonne
amie. C'était au Belvédère, non loin de la statue de
Bellone qui couronne le monument élevé à la mémoire des
Braves tombés sur le champ de bataille des Plaines d'Abra-
ham. Arrivés en face des fenêtres de Joséphine, lui se
perd en un monologue dont je ne saisis par-ci par-là que quel-
ques phrases, pendant que moi, je contemple la déesse de
la guerre, splendide dans son haut relief sous la douce
lumière qui descend des étoiles et de la lune.
En dépit de mon ignorance des choses du monde, il me
semblait que je prenais part à une scène ridicule. La
curiosité l'emportant, je me résignais: ça me servira peut-
être plus tard. C'est sans doute comme cela que ça se
passe. Au fond, la chose m'amusait, et j'étais porté à
rire intérieurement du malheur de Roméo. Après un
adieu expressif à la fenêtre derrière Uaquelle Joséphine se
fichait probablement de son amoureux, Jules me dit d'un
ton solennel:
— Tu vas sonner, entrer et remettre la lettre à mon amie
et tu attendras sa réponse, que tu me remettras tantôt chez
toi.
J'entre donc chez Joséphine, que je trouve en train de
faire une partie de cartes. Je la connaissais à peine.
C'était une grande fille, très désinvolte, pas jolie, avec des
yeux ardents qui animaient toute sa physionomie.
Sans être intelligente comme Jules, elle avait cette in-
tuition qui donne aux femmes tant de supériorité, dans les
relations mondaines, à la femme sur l'homme. Une légère
dose d'hypocrisie — cette arme des faibles — s'ajoutait
à sa finesse native.
126
Mise au courant de ma mission, ollc ne put, retenir un
sourire en disant: Qu'est-ce qu'il a encore, — et tout cela
sans ('unotioii. Kt moi cpii m'attendais presque à une
pâmoison. Elle l)rise le cachet d(î la Uiivo, coinuKUicc^ à la
parcourir en ponctuant chaque phrase d'un sonore éclat
de rire. Puis se tournant vers moi:
— Etes-vous au courant de ce qui tourmente Jules? Non,
eh bien, voici mon crime! A plusieurs reprises ces jours der-
niers, il m'a demandé de l'attendre chez moi, et chaque fois
j'ai attendu en vain et posé à devenir enragée. Sur mes
représentations, il m'a dit comme excuses qu'il s'était
attardé avec des amis de Montréal. Là-dessus, je lui ai
répliqué: Si vous les aimez plus que moi, pourquoi ne res-
teriez-vous pas avec eux. Là-dessus, grande indignation de
mon homme, et départ en claquant la porte. Vous con-
naissez votre ami comme moi. Il s'emporte facilement, se
gonfle d'importance, magnifie ou rapetisse tout au gré de
ses caprices, et donne de l'importance à des vétilles.
Et je pris congé de Joséphine pour rejoindre Jules. Je
le trouvais trépidant d'impatience et je résolue, un peu vexé
du rôle qu'il avait fait jouer à ma jeunesse inexpérimentée,
de lui monter un bateau.
— Et la réponse à ma lettre, donne vite.
— Il n'y en a pas!
— Comment, il n'y en a pas?
— Joséphine était trop émue pour écrire. Elle a fondu
en pleurs en lisant ta lettre. Je n'ai entendu que ces mots:
Jules, pauvre Jules, je lui ai brisé le cœur!
Et mon Jules de s'émouvoir à son tour:
— J'aurais dû m'en douter, pourquoi me suis-je tant hâté
d'écrire ? Que faire ?
Pour mettre fin à ses lamentations, je revins à la vérité.
— Ecoute Jules. Ca ne s'est pas passé comme ca. Elle
a ri de ta lettre, de tes exagérations, et n'a jamais parlé
d'excuses.
— Et toi, en face de ce cynisme ?
— Je me suis amusé avec elle à tes dépens, après m'être
rendu compte de ma mission d'ambassadeur. Et pour
terminer elle m'a dit: Ne craignez rien, il ne partira pas.
Dites-lui de venir me voir demain à 7 heures.
Cette réponse confondit mon Jules qui resta muet pen-
dant dix minutes.
— Que vas-tu faire ? ♦
— Cela ne se demande point. L'insulte est toujours là
et je pars. N'est-ce pas ce que me dicte l'honneur?
127
— Certes, oui. Je t'engage fortement, non point à partir
mais à rompre avec cette fille volage et coquette. Et je
le mis poliment à la porte en prenant rendez-vous pour
le lendemain à l'heure terrible du départ du train.
A l'heure dite, au lieu de me rendre à la gare, je pris
le chemin de la Terrasse, at je ne fus nullement surpris
de voir Jules escortant Joséphine. Celle-ci ne put s'empê-
cher d'éclater de rire en me voyant, rire que Jules ne trou-
vait guère de son goût.
Et voilà comment une petite femme roublarde réussit
à mater le garçon qui se croyait le plus fort de Québec.
C'est Talleyrand qui disait: La femme la plus bête,
en affaires de cœur, peut toujours rouler l'homme le plus
fin. Il en savait quelque chose, lui qui s'était fait embêter
par Madame Grant, une très sotte et aussi très jolie co-
quette de son temps, qui sut se faire épouser par ce diplo-
mate sans pareil. A.-D. DeCelles.
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128
CINQUANTENAIRE
DE L'ALMANACH ROLLAND
L'Almanach Rolland compte aujourd'hui un demi-siècle
d'existence. Ses débuts, comme tous les commencements,
ont été modestes, bien que satisfaisants. Le vieux dicton
est toujours vrai: "Paris ne s'est pas fait en un jour."
Nos lecteurs, maintenant, admettront avec nous que nous
avons raison d'être plus que contents des résultats acquis.
Et nous nous proposons de poursuivre notre marche en
avant pour chercher à plaire de plus en plus au public.
A l'occasion du cinquantième anniversaire de la fondation
de l'Almanach Rolland, nous avons cru bon de jeter un
regard en arrière et de faire faire connaissance plus intime à
nos amis de ceux qui ont été les pionniers et les bienfaiteurs
de notre maison.
L'Honorable Jean-Baptiste Rolland
Il y a au-delà d'un siècle et demi émigrait au Canada un
homme qui appartenait à une vieille et respectable famille
française, M. Pierre Rolland. C'est à Verchères, dans le
comté du même nom, patrie de l'immortelle et héroïque
Madeleine de Verchères, et qui a donné au Canada plusieurs
citoyens illustres, qu'est né son fils, M. P. Rolland. C'est
également dans la même place qu'a vu le jour, le 2 janvier
1815, l'honorable Jean-Baptiste Rolland, sénateur et fonda-
teur de la maison considérable, universellement connue
dans le monde du commerce et de l'industrie sous le nom de
la maison J.-B. Rolland & Fils. Sa mère, Mme Euphrasie
Daunais, appartenait à l'une des plus anciennes familles
et des plus distinguées de Contrecœur.
Les Rolland et les Daunais ayant joui, un temps, des
fortunes les plus imposantes de Verchères et de Contrecœur,
celui qui devait, plus tard, établir la maison Rolland débutait
129
donc dans la vie sous les plus heureux auspices. Mais, la
main impitoyable de Tadversité frappa durement à la porte
de l'homme fortuné. Et, pour commencer sa carrière,
son fils Jean-Baptiste n'eut pour tout héritage que son
intelligence, son énergie, son honnêteté et son inébranlable
volonté d'arriver.
L^ Honorable Jean-Baptiste Rolland
130
I
Venu i\ Montréal à l'âge de 17 ans, M. Rolland entra à
titre d'appr(Miti ;\ riini^riiiuM'ie do la "Minerve" que diri-
p;eait alors le c(!''lèl)re Ludger Duvernay, fondateur de la
Société Saint-Jean-l^aptiste. C'est ce même journal
dont il devait prendre la direction en 1877, vu que les
finances de cette feuille étaient loin d'être florissantes.
Quatre ans plus tard, c'est-à-dire en 183G, en pleine tour-
mente politi(|ue et nationale qui devait amener la rébellion
de 37-38, M. Rolland quittait la ''Minerve" pour passer
au service du ''Morning Courier."
En 1842, le jeune imprimeur, dont l'esprit d'entreprise
et le génie des affaires se dessinaient déjà largement, se
consulta avec un de ses compagnons d'apprentissage, M.
John Thompson. Tous deux mirent leur avoir et leurs
épargnes dans la balance, et ils découvrirent qu'avec trois
cents dollars, moitié comptant, moitié à crédit, ils pourraient
faire l'acquisition d'un vieil établissement, ou plutôt de ce
qui en restait. Et c'est dans cette pompeuse construction,
plus riches d'espoir et d'anibition que d'espèces sonnantes,
que les deux jeunes gens créèrent une maison d'imprimerie
et de reliure sous la raison sociale de Rolland & Thompson.
Cette société dura trois ans, après quoi M. Rolland, voulant
se livrer exclusivement au commerce de la librairie, la société
fut dissoute.
Pour l'encourager et le soutenir dans ses entreprises
colossales, M. Rolland a eu le bonheur de rencontrer une
femme de bien, Mlle Esther Dufresne, de Saint-Laurent,
qu'il associa à sa destinée en 1839. Epouse accomplie,
aimante et attentive, mère dévouée, elle fut toute sa vie le
prototype de la femme forte de l'Evangile. Son union a
été bénie par la naissance de douze enfants, six fils et six
filles.
Quatre de ses fils, Jean-Damien, Stanislas-Jean-Baptiste,
Octavien et Donatien ont été associés à leur père dans la
maison J.-B. Rolland & Fils.
Ernestine, l'ainée des filles, est l'épouse de Mtre J.-L.
Archambault, depuis nombre d'années avocat de la munici-
palité de Montréal.
Hermentine est la femme de feu l'honorable Raymond
Préfontaine, avocat de Montréal, ancien échevin et maire
de la métropole du Canada, député du comté de Chambly,
puis de Maisonneuve et de Terrebonne aux Communes, et
l'un des ministres les plus influents du cabinet Laurier,
131
ayant administré avec sagesse le ministère de la Marine
et des Pêcheries.
Lumina a épousé M. le Dr A. -A. Foucher, oculiste et
auriste remarquable, professeur à l'Université Laval de
Montréal.
Euphrosine a consacré ses talents et son temps à l'hôpital
Sainte-Justine, une œuvre admirable dont on ne dira
jamais suffisamment de bien.
Cependant, un homme de la trempe de caractère du
besoin d'action, de la grandeur d'âme, que possédait M.
Rolland, ne pouvait borner ses efforts aux affaires qui l'in-
téressaient directement. Aussi s'est-il dévoué avec une
rare et louable abnégation à l'administration de la chose
publique, ayant représenté neuf ans durant le quartier Est
au conseil municipal de Montréal. Et ce n'est qu'écrasé
sous le poids de ses trop nombreuses occupations qu'il dût
renoncer à cette charge.
En effet, outre la direction de son importante maison qui
aurait dû suffire à prendre tout son temps, il ne ménageait
ni les heures qu'il aurait dû consacrer au repos, ni ses écus,
pour venir en aide à nombre de sociétés philanthropiques,
œuvres de bienfaisance, instituts d'arts et de métiers qui
lui confièrent des postes importants dans leur administra-
tion. Il fut, en outre, capitaine de milice et membre de la
Commission de la paix, commission qui a rendu des services
signalés à la société.
Aussi, en reconnaissance de tout le bien accompli par ce
citoyen de valeur et ce patriote sincère, et désirant s'assurer
les lumières et les bons conseils de cette intelligence supé-
rieure, le gouvernement McDonald, sur l'heureuse proposi-
tion de sir Adolphe Chapleau, le nomma membre du Sénat
canadien.
Une fois la maison qu'il avait créée — créée est bien le
mot — fut solidement établie sur ses bases, M. Rolland se
reposa sur les talents et l'esprit de travail de ses fils pour la
maintenir et la faire progresser. Cependant l'œil du
maître était toujours là. Alors, avec l'intuition des affaires
qui le caractérisait, il se fit entrepreneur, du soir au lende-
main, fort de son audace et de son jugement qui ne l'avaient
jamais trompé.
Comme sous le coup d'une baguette enchantée, en peu de
temps, de nombreuses maisons sortirent de terre, si l'on
peut dire. Ces maisons, qui sont au nombre de cent vingt-
cinq, sont construites dans les quartiers les plus avantageux
132
de la j2;ran(I(' nu'hoijolc du Canada, sur les rues Sainl-
Viiicent, Saint-Denis, Heni, Saint-Dominique, Ontario,
Sainte-Marie, Moreau (^t autres ainsi qu'à la Longue-
Pointe, et enfin et surtout à Saint-Jérôme. Nous re-
parlerons un peu plus loin de l'établissement de ce dernier
endroit.
L'homme admirable que fut le sénateur Rolland était
arrivé au crépuscule de la vie. Tel le colon aux bras muscu-
leux, à l'énergie indomptable et à la volonté bien arrêtée
de se créer un heureux foyer pour lui et les siens, il avait
bravement, à g;rands coups de hache, attaqué les arbres
géants de la forêt vierge. Puis il avait ouvert des sillons,
semé du grain qui avait levé en riches nappes d'or. Mainte-
nant ses greniers étaient pleins; son œil réjoui de père et de
fondateur se promenait avec une légitime fierté sur le produit
de ses labeurs et de sa vie d'homme juste et droit.
Le soleil était descendu à l'horizon. Le soir tombait sur
ses jours dans une sérénité et une quiétude enveloppantes.
C'est le 22 mars de l'année 1888 qu'il rendit son âme à
Dieu. Il avait 73 ans. Sa famille, plongée dans la dou-
leur, avait perdu un père, un ami, un protecteur sans pareil
et le pays un citoyen qui avait contribué à illustrer son
nom.
Les lecteurs de l'Almanach Rolland et ceux qui ont eu la
bonne fortune d'avoir connu le sénateur Rolland liront avec
intérêt, sans doute, les lignes suivantes écrites par un
''ancien", M. A.-D. DeCelles, écrivain distingué et conser-
vateur de la bibliothèque du Parlement, qui a été à même
d'apprécier les rares qualités du fondateur de la maison
Rolland.
Le 2 janvier 1915 marquait le centenaire de la naissance
de feu J.-B. Rolland, sénateur, fondateur de la librairie et
de la grande usine de Saint-Jérôme qui portent son nom.
Ce ne fut pas un homme ordinaire et il convient de signaler
encore une fois ici la suite des faits qui remplissent sa car-
rière pour qu'ils servent d'exemples. De grands parleurs,
il en foisonne parmi nous, même parfois, des parleurs à
idées fécondes. Que de fois les Canadiens n'ont-ils pas
lancé des idées dont nos amis les Anglais ont fait leur profit!
Pour ne parler que du protectionisme, ne sont-ce pas plu-
sieurs des nôtres qui l'ont vanté, réclamé lorsqu'il n'en
était pas question ailleurs ? Et lorsque vint sonner l'heure
d'appliquer ce système pour le plus grand avantage de
notre industrie naissante, c'est surtout Ontario et quelques
133
individualités de Montréal et de Québec qui en ont tiré
parti. C'est un Canadien qui a tenté d'implanter une
fabrique de coton à Montréal, et ce sont les Anglais qui se
sont emparés de son projet. Il y a chez nous plus de beaux
diseurs que de grands faiseurs pour nous servir d'une ex-
pression populaire.
Jean-Baptiste Rolland figure en traits fortement marqués
dans la maigre lignée de nos hommes d'action. Ce fut
une âme d'une volonté indomptable animant un corps de
fer. Parti du sein de cette foule qui végète plutôt qu'elle
ne vit, qui se contente de peu sans souci d'améliorer son
sort en rendant service à son prochain, il gravit la montagne
au sommet de laquelle luisent le succès et la fortune,
gradin par gradin, poussé par sa seule force de volonté,
sans influence de famille ni d'amis pour l'appuyer à ses
débuts, au milieu de l'apathie de ses voisins figés dans une
morne indifférence.
Le premier contact de J.-B. Rolland avec la réalité fut
douloureux. A 21 ans, après être entré à la '^Minerve"
à titre d'imprimeur, il passait au "Montréal Courier",
journal anglais. On était alors au sortir des troubles poli-
tiques au plus fort des haines nationales. Inutile de racon-
ter ce qu'il a subi de dédains, de duretés dans cet apprentis-
sage de l'existence. Sa force de résistance l'empêcha d'être
une victime résignée. Il ne se fit pas faute de ruer dans le
brancard, rendant coup pour coup, souvent avec usure.
Rompant soudain avec ses compagnons, il se sentit de
force à conquérir sa liberté, et de serviteur à devenir son
maître. Le jour vint où, lui presque dépourvu d'instruc-
tion, achète une pacotille de livres pour travailler à celles
des autres. Le futur grand libraire — le plus considérable
du pays à son heure — parcourt les campagnes distribuant,
moyennant finance. Le Devoir du Chrétien, Le Miroir des
Ames, Le Paroissien Romain, Le Musée des Familles, et
quelques romans insignifiants.
Cette librairie ambulante se mue avec le temps, en un
superbe établissement, maison à trois étages, superbe pour
le temps, rue St- Vincent. Désormais, le petit typographe
d'antan a ville gagnée. Les affaires de la maison sous sa
direction se développent d'une année à l'autre traversant
les crises, la série des temps durs et évitant tous les écueils,
grâce au coup de barre intelligent et vigoureux que donne
à temps son habile directeur.
Son sens aigu des affaires sait lui faire discerner parmi
ses employés le sujet le plus éclairé, le plus instruit pour
134
lui confier le choix des ouvrages à faire venir de France.
Aussi les rayons de la librairie llolland se couvrent avant
lonj2;(onips do tout ce que les grands écrivains de France
|)roduisent de mieux dans les Lettres, l'Histoire et le Droit.
Aussi les hommes instruits du temps, prêtres, laïques, s'y
donnent rendez-vous. Papineau y coudoie Doutre,
Laflamme et les Dorion; La Fontaine s'y amènent avec
Morin, Aylwin. Tout le Montréal lettré est là entre quatre
et six heures. On ne sait pas généralement que pendant
longtemps c'est la maison Rolland qui a fait le plus fort
commerce du Bas-Canada avec la France. Le grand
siv-^ii-îi-J .B.f^OLLANO
Ancienne Librairie J.-B. Rolland, rue St-Vincent.
135
article d^importation du pays de nos ancêtres se réduisait
au livre. C'est par forte cargaison que nous arrivaient les
livres de prières et d'école. Nombre de personnes se ser-
vaient aussi de son intermédiaire pour se procurer du vin,
car elle s'était constitué là-bas un crédit illimitée.
Vers 1868, la maison Rolland touchait au maximum de
sa prospérité, état de chose qui avait permis à son fondateur
d'étendre sa fortune dans l'immeuble. C'est alors qu'il
forme le projet hardi aux yeux des uns, téméraire pour les
autres, de se lancer en dehors d'une besogne qu'il connaît
à fond, dans une entreprise où tout lui est à apprendre.
Quoi de commun entre la vente des livres au jour le jour,
et la création d'une industrie comme la fabrication du
papier? * 'Pourquoi courir des risques? Vos placements
sont de tout repos, lui disaient ses amis, à quoi bon les chan-
ger? On aurait pu, à J'appui de ces dires lui citer la
réponse de Voltaire à qui on offrait des valeurs commercia-
les: ''Non, merci, je préfère mes hypothèques sur les
fermes. Les effets de commerce dépendent des hommes
et la terre, de Dieu". M. Rolland, tout calculé, fait le
compte des hasards et des chances avec cette clarté de vue
et cette sûreté de jugement, caractéristiques de sa puis-
sante intelligence. Et l'usine de St-Jérôme sortit de terre
et se développa en dépit de la concurrence américaine,
anglaise et canadienne, livrant au commerce des produits
d'une valeur supérieure à tous autres. Insistons sur ce
point de la grandeur de l'entreprise; les difficultés qu'elle
comportait se montraient de nature tout à décourager
homme qui n'aurait pas été doué de son énergie de fer et de
son acuité de vision qui lui faisait voir bien au-delà de
l'horizon de ses contemporains.
Enfin, en 1880, son succès se montrait incontestable et
arrivé presque au bout de sa carrière, ayant dépassé 73
ans, il lui était permis de contempler avec fierté le monu-
ment industriel, œuvre de son énergie et de son grand sens
pratique. C'est vers ce temps que le gouvernement fédéral,
pour bien marquer aux yeux de ses compatriotes l'appré-
ciation d'une belle et fructueuse carrière, remplie d'œuvres
utiles, aux siens et au pays, l'appelait au Sénat. Il n'eut
pas l'heure de jouir de l'honneur que lui conféraient les
pouvoirs publics.
La mort l'enlevait à son labeur au mois de mars 1888.
Il eut la consolation avant de mourir de voir son œuvre
entre bonnes mains; celles de ses fils et petits-fils, disciplinés
par lui à être ses continuateurs.
136
L'Honorable Jean-Damien Rolland
L'honora))lo Jean-Damicn Rolland, l'aîné de la famille
et le chef de la maison J.-B. Rolland & Fils, est né à Mont-
réal en 1841. Il a fait ses études chez les Frères de la
Doctrine Chrétienne et au collège Sainte-Marie.
L'Honorable Jean-Damien Rolland
137
En 1857, le père, qui voyait déjà nettement se dessiner
la vocation de son fils, le prit avec lui à titre de simple
commis dans sa maison, mais, deux ans plus tard, confiant
dans l'esprit de travail, l'excellente conduite et les talents
brillants du jeune homme, il n'hésitait pas à l'associer à
ses affaires. C'est ainsi que peu à peu il devait acquérir
cette expérience remarquable des exigences et des avanta-
ges de la maison et contribuer en si large part à en faire
Tune des plus florissantes et des plus belles maisons com-
merciales du pays. Et, lorsque la mort terrassa le sénateur
Rolland en 1888, son fils Damien prenait entre ses mains
la direction de la maison Rolland avec toute la maîtrise,
le savoir et les qualités requis pour mener à bien une insti-
tution aussi importante.
Tout comme son père, M. Damien Rolland, en veillant
avec la plus grande attention à ses affaires, n'en a pas moins
pris un vif intérêt à la chose publique et son œuvre a dé-
passé la mesure des travaux ordinaires auxquels un homme
est appelé à se vouer. Son activité et son esprit public
l'ont porté à s'occuper d'affaires municipales et politiques
et à prêter un puissant concours à ses amis qu'il savait
aider d'une façon efficace. Aussi a-t-il reçu, au cours de
sa carrière, maintes preuves de l'estime et de la confiance
de ses concitoyens. Il ne les a pas trompés dans les hautes
espérances qu'ils avaient placées en lui.
Elu d'abord au conseil municipal d'Hochelaga, il devint,
en 1876, premier magistrat de cette municipalité. Puis,
lors de l'annexion d'Hochelaga à Montréal, en 1882, il fut
l'un des échevins nommés pour représenter le nouveau
quartier à l' hôtel-de-ville de la métropole du Canada.
Il y brilla au premier rang. Ses connaissances étendues
en matière de finance et d'affaires lui permirent de rendre
de grands services à la ville. Aussi, lors de l'élection de M.
Jacques Grenier au poste de maire, il fut unanimement
désigné pour lui succéder à la présidence du comité des
finances.
"On aurait dû, dit M. De Celles, le maintenir dans ses
fonctions; sa place était toute marquée à l'hôtel-de-ville
où les hommes comme lui sont rares depuis la grande
réforme démocratique qui donne l'influence électorale aux
gens les moins aptes à s'en servir. Ce sont les élus de cette
élite à rebours qui font la besogne que l'on sait, quitte à
laisser la meilleure partie de la société le soin de payer les
pots cassés."
138
Bion qu'on 1892, les électeurs d'Hochela^a eussent refusé
(le le réélire, voici un incident (lui montre bien en quelle
haute estime le tenaient les contribuables de Montréal:
un des représentants du quartier Saint-Antoine lui céda
son sièjïe au conseil afin que la ville eût l'avantage de
garder à la tête de ses finances un homme aussi intègre,
aussi éclairé, aussi dévoué. Cependant, au mois de février
de Tannée suivante, M. Rolland décidait de ne plus briguer
les suffrages des citoyens.
Quelque temps auparavant, une convention des élec-
teurs l'avait choisi pour le candidat des Canadiens-français
à la mairie. Malheureusement, M. Rolland était alors en
Europe et il lui fut impossible d'accepter cet honneur.
L'honorable Damien Rolland a toujours été fort con-
sidéré par les chefs du parti conservateur qui, désirant
reconnaître les services signalés rendus à leur cause ainsi
que sa large contribution à la prospérité du Canada, eurent
l'heureuse idée de l'appeler à siéger au Conseil législatif
de Québec. Il a su se faire une place honorable dans ce
temple de la sagesse législative.
Dans le champ du commerce M. Rolland a souvent reçu
de ses collègues de hautes marques de confiance. Membre
du conseil du ''Board of Trade" de Montréal, trésorier et
vice-président de la Chambre de Commerce, président de
la compagnie de chemin de fer Montréal et Occidental,
président de l'Association des voyageurs de commerce,
président de la Banque d'Hochelaga, partout où il a passé
il a laissé après lui une réputation sans tache et rendu de
grands services à ces différentes associations.
Il ne faut pas oublier que la puissante association des
manufacturiers l'a appelé à présider à ses destinées. Citons
en passant qu'à la réunion de Peterborough il a fait un
remarquable discours d'homme d'afïaires très averti sur
les besoins de l'industrie canadienne. Et cependant, M.
Damien Rolland n'était pas un orateur dans le sens ordi-
naire que l'on donne à ce mot; un déclamateur à phrases
creuses qui impose à la foule. Eloignée de tout clinquant,
sa parole, faite d'arguments sérieux, portait la conviction
chez les auditeurs.
Comme un des principaux organisateurs de la Société
de colonisation générale, M. Rolland a inauguré un mouve-
ment qui a rendu des services signalés à la province de
Québec et à nos compatriotes en leur ouvrant les riches et
fertiles régions du Nord où la maison Rolland avait déjà
établi elle-même ses grandes usines.
139
L'honorable M. Damieii Rolland est décédé le 16 novem-
bre 1912. De son mariage avec Mlle Albina Parent il a
laissé huit enfants: Léon, Emile, Pierre et Damien, Ludi-
vinne, Alexina, Blanche et Esther.
Nous avons reproduit à la fin de la biographie du sénateur
Rolland certaines réflexions de M. A.-D. De Celles. Celui
qui avait si bien connu le père, et encore mieux le fils, devait
avoir un souvenir ému pour sa mémoire. Voici ce qu'il
dit de lui:
''Que les morts sont vite oubliés! Un homme sous les
coups de la maladie prend la route du champ de l'éternel
repos. La foule sur son passage s'ouvre respectueusement
devant lui en chuchotant son nom, puis referme ses rangs
et l'oubli s'empare d'une victime de plus.
''Il se trouve parfois des noms qui surnagent plus que les
autres sur le gouffre dévorant, C'est ainsi que bien des
amis, bien des obligés, et même des indifférents apprécia-
teurs du mérite, prononcent encore le nom de Damien
Rolland. Il a tenu une trop grande place dans le monde
des affaires, dans les cercles formés par la communauté
de sentiments affectueux où la rencontre des mêmes idées,
pour que le vide qu'il a laissé ne s'aperçoive pas encore
avec une pensée de deuil et de mélancolie. Mais ce sen-
timent subsiste, s'avive pour ceux qui ayant vécu dans son
intimité, goûté, en l'admirant jour par jour, sa belle nature
qui le portait comme vers une pente recherchée à la bien-
faisance, à la joie d'être agréable aux autres, savaient
l'apprécier à sa juste valeur. C'est pour ceux-là que le
poète à pu dire avec vérité: "Les regrets du départ sont pour
ceux qui restent."
"C'est son rôle dans le monde des affaires que nous
voulons signaler en ce moment, comme continuateur de
l'œuvre de son père. Ce qui manque le plus dans l'entre-
prise canadienne-française, soit dans le commerce, soit
dans l'industrie, c'est sa durée. Que de fois n'avons-nous
pas vu depuis soixante ans un énergique enfant du sol aux
vues profondes, surgir des rangs du peuple, créer une
œuvre, l'édifier à prix d'efforts soutenus et la quitter enfin
en pleine prospérité. Hélas! trop souvent ce monument
élevé à force de sacrifice et de travail périclite bientôt entre
les mains de ses successeurs et s'effrite dans la ruine.
"Ce sera l'honneur de Damien Rolland d'avoir su, avec
le concours de son frère Jean-Baptiste, maintenir la conti-
nuité dans l'entreprise commencée par leur père et à laquelle
il avait du reste fortement participé du vivant du fondateur,
140
Qu'oïl nous permette de signaler le fait que ses petits-
enfants travaillent aujourd'hui à affermir et à agrandir les
usines de Saint-Jérôme et de Saint-Adôle. Voilà trois
générations d'hommes engagés avec honneur dans la
même voie tandis que non loin d'eux de puissantes maisons
n'ont pu durer sous les fils des fondateurs.
*'La collaboration de M. Damien à l'œuvre de son père
n'a pas commencé avec la création de l'usine de Saint-
Jérôme. Durant trente ans il avait d'abord été l'homme de
confiance de M. Rolland et ensuite l'âme de la Librairie.
C'est lui surtout qui fit connaître cette maison en France.
Son nom faisait autorité à Paris et à Tours à tel point que
les grands libraires tels que Mame et autres n'acceptaient
aucune commande de livres du Canada sans qu'elles fussent
contresignées par la maison Rolland. M. Damien était
toujours reçu avec la plus grande cordialité au Cercle de la
Librairie à Paris où il comptait de nombreux amis.
"Après la mort de M. Rolland et même quelques années
auparavant, M. Damien et son frère Jean-Baptiste, encore
à la tête de la maison, s'étaient partagés la direction de la
maison. Les affaires du dehors, la concurrence dans les
provinces voisines, la finance échurent à M. Damien. A son
frère revint, la gérance des usines de Saint-Jérôme et de
Sainte-Adèle d'où sortit un papier incomparable que les
grandes maisons de Toronto se disputèrent autant que
leurs rivales de Montréal.
"Que dire de Damien Rolland dans le cercle de l'intimité ?
Sa politesse exquise s'entourait de charmes tant elle sem-
blait venir du cœur. C'était bien l'homme qui se chargeait
de votre bonheur, pendant toute la durée de votre séjour
auprès de lui. Son amitié ne consistait pas en relations
banales. Elle allait vaillamment au sacrifice et sa main
s'ouvrait comme son cœur en présence de l'ami malheureux.
Il était de ceux dont on conserve un souvenir attendri.
"Jean-Baptiste Rolland et son fils Damien ont créé une
grande industrie avec des traditions d'honorabilité difficiles
à maintenir. Les continuateurs de l'œuvre sont de taille
à ne pas la trouver trop lourde pour leurs épaules. Sou-
haitons pour l'honneur des entreprises canadiennes qu'ils
transmettent le domaine ancestral comme ils l'ont reçu.
L'exemple des morts rappelant leurs paroles et leurs conseils
lutteront avec eux comme des auxiliaires invisibles."
141
La Compagnie J.-B. Rolland & Fils
Ceux qui, aujourd'hui, franchissent le seuil du nouvel
établissement de la Compagnie J.-B. Rolland & Fils, 53,
rue Saint-Sulpice, Montréal, meublé avec tout le luxe et
les améliorations des grandes installations de nos jours, ont
peine à reconnaître l'ancienne maison de la rue Saint-
Vincent et encore moins la masure de 1842, date de la
fondation de la compagnie connue actuellement dans tout
le Canada, les Etats-Unis et l'Europe.
Et cependant, le vieil immeuble de la rue Saint- Vincent
avec sa façade de pierre noircie par les ans, ses contrevents
en fer qui nous transportent aux premiers temps de la
colonie et ses escaliers et rayons qui sentent la vésuté, a,
durant trois-quarts de siècle tout près, été le siège d'affai-
res des plus prospères. C'est là que se sont rencontrés
nombre de célébrités dans la politique, les lettres et la finance.
Avant d'aller plus loin, on ne peut rappeler qu'avec un
souvenir ému et une profonde admiration le nom de Mlle
Marie Toutant, qui, pendant vingt-cinq ans, s'est occupée
de l'Almanach Rolland.
Il nous semble la voir encore, petite et grassouillette, les
yeux noirs pétillant de finesse et de bonté sous les deux
bandeaux plats de ses cheveux d'ébène, tantôt occupée à
sa correspondance derrière sa modeste table de travail,
tantôt trottinant. Admirable vieille fille, toujours vêtue
de noir, modestement effacée dans les larges plis de sa jupe
et de sa collerette noires, elle a passé sa vie à faire du bien,
ne gardant pour elle que le strict nécessaire.
Comme on l'a déjà lu plus haut, la Compagnie J.-B.
Rolland & Fils fut fondée par l'honorable Jean-Baptiste
Rolland, qui eut pour successeur à la présidence de la
maison son fils aîné, l'honorable Jean-Damien Rolland,
de même que c'est le fils aîné de celui-ci, M. Léon Rolland,
qui a succédé à son père en 1913 comme président de la
compagnie.
La Compagnie J.-B. Rolland & Fils, libraires-éditeurs,
papetiers et importateurs d'objets d'art, du culte et des
écoles et de quantité d'autres articles, éditeurs de l'Alma-
nach Rolland, sont en relations d'affaires continues avec
les principales maisons des Etats-Unis et d'Europe sans
compter le Canada. Cette maison, bien entendu, s'occupe
spécialement de librairie et de papeterie. Les communautés
les plus en vue de la province de Québec comptent au nombre
de ses nombreux clients.
142
Du commencement à la fin de l'année de nombreux
voyageurs de commerce de la compagnie parcourent le
pays, notamment les provinces de CJuébec et d'Ontario.
Le nom de la maison que ces voyageurs représentent est
une garantie du succès de leurs différentes courses.
Le nouveau directeur-gérant de la maison, un de ses
plus anciens employés, qui a gagné ses épaulettes par son
travail et son dévouement, M. F. Poudrette, a déjà su
s'acquérir l'estime et la considération de tous les gens d'af-
faires avec qui il est venu en contact, grâce à sa courtoisie
et sa connaissance des affaires.
Le secrétaire, M. L. LaBrie, est aussi un des doyens de
la maison et fort respecté de tous.
La succursale de Québec, 36, rue Saint-Paul, est sous la
gérance de M. Thomas Lortie.
Le bureau de direction de la Compagnie J.-B. Rolland &
Fils est formé comme suit : Léon Rolland, président ;
S. -J.-B. Rolland, vice-président ; Emile Rolland, Pierre
Rolland, Damien Rolland, Jean Rolland et F. Poudrette,
directeur-gérant ; L. LaBrie, secrétaire.
La Compagnie J.-B. Rolland & Fils, 53, rue St-Sulpice.
143
La Compagnie de Papier Rolland,
Limitée
Quand même le sénateur Jean-Baptiste Rolland n'eût-il,
dans le cours de sa longue, fructueuse et patriotique car-
rière que fondé les célèbres moulins à papier de Saint-
Jérôme, c'eût déjà été suffisant pour la vie d'un homme
ordinaire.
L'édification des moulins, commencée en 1881, fut ter-
minée en 1882, les travaux ayant été poussés avec vigueur.
Le sénateur Rolland, dont l'une des devises était de faire
le mieux possible tout ce qu'il entreprenait, outilla son
usine des machineries les plus récentes et les plus perfec-
tionnées. Aussi sa fabrique de papier devait-elle être
réputée la plus solide, la mieux construite et la plus belle
de toutes celles du Dominion.
Moulins à papier de Saint- Jérôme.
Peu de temps après la construction de la manufacture
centrale, des bâtiments adjacents se mirent, pour ainsi
dire, à sortir de terre, comme sous le coup d'une baguette
magique. Erigées dans le meilleur goût, elles donnent à
l'ensemble de l'établissement une apparence superbe qui
ravit tous les visiteurs, tant du pays que de l'étranger.
Pas un qui n'est allé à Saint-Jérôme ne s'attendait d'y
trouver une manufacture de cette importance entourée
de tant de constructions avoisinantes, de travaux aussi
considérables, de canaux, de ponts, de chaussées, de che-
mins et autres améliorations sur un parcours de plus d'un
mille des deux côtés de la rivière du Nord. Voilà la Com-
pagnie de Papier Rolland de Saint-Jérôme. De plus, cette
compagnie possède dans la jolie ville de Saint-Jérôme une
144
vaste ét(Mi(luo do terrain, et un grand nombre de chutes
d'eau dont la valeur n'a fait que s'accroitre depuis les
débuts.
En 1882, M. S.-J.-B. Rolland, deuxième fils de feu le
sénateur Rolland, prenait la direction générale du nouvel
établissement avec le titre de vice-président de la com-
pagnie. Il se mit aussitôt au travail avec énergie, et fit
une étude complète et détaillée des divers rouages de
l'administration de cette importante usine. Il devait
bientôt rendre des services exceptionnels à la compagnie.
L'honorable J.-Damien Rolland, qui était le principal
associé de la compagnie, s'est, lui aussi, dévoué très active-
ment au progrès et au succès de la fabrique de papier. Et
c'est surtout grâce à la connaissance parfaite des besoins
de leur manufacture, à leur expérience des affaires et à
leurs qualités politiques qu'est due en grande partie la
prospérité actuelle de la compagnie. En 1888, à la mort
de son père, l'honorable J.-Damien Rolland succédait à la
présidence.
En 1904, M. S.-J.-B. Rolland en société avec Thon. J.-
D. Rolland et feu l'honorable Raymond Préfontaine, éta-
blirent la Compagnie des Moulins du Nord, dont le but
était d'exploiter le pouvoir hydraulique de la rivière du
Nord à Sainte- Adèle. Ces messieurs avaient d'abord l'in-
tention de ne fabriquer que la pâte à papier, mais quelques
mois plus tard, ils décidaient la construction d'un moulin
pour la fabrication du papier même.
Moulins à papier de Sainte-Adèle.
145
La Compagnie de Papier Rolland Limitée, 142, rue St-Paul, ouest.
146
La Compagnie de Ptipier Rolland Limitée et la Compa-
gnie des Moulins du Nord, qui ne pouvaient plus suffire aux
commandes de leur papier, s'amalgamèrent en 1912 sous
le nom de Compagnie de Papier Rolland Limitée. Les
usines de Sainte-Adèle furent considérablement agrandies.
Elles sont considérées aujourd'hui comme les plus impor-
tantes et les plus modernes du pays pour la fabrication des
papiers fins tels que ceux de la. marque si bien connue
"Superfine Linen Record", "Earnscliffe Linen Bond",
''Canadian Linen Bond", ''Empire Linen Bond", etc.
Il ne faut pas oublier de rappeler que la Compagnie de
Papier Rolland est la première qui au Canada ait fabriqué
les papiers collés à la gélatine. A chaque exposition, chez
nous comme à l'étranger, la Compagnie de Papier Rolland
a obtenu des récompenses remarquables et le grand Prix
à Paris en 1900 pour la haute qualité de ses produits.
Au début, la compagnie qui n'employait pas plus de
cinquante hommes a aujourd'hui à son service plus de cinq
cents personnes et ce nombre tend toujours à augmenter.
Ses affaires couvrent tout le territoire compris entre
l'Atlantique et le Pacifique, avec bureau-chef à Montréal,
et des succursales à Toronto et Québec.
M. S.-J.-B. Rolland, le président actuel de la Compagnie
de Papier Rolland, est né à Montréal en 1851. Il a fait
ses études au collège Sainte-Marie.
En dépit de tout le bien que fait nécessairement à Saint-
Jérôme et aux régions environnantes une institution de
l'envergure de la Compagnie de Papier Rolland, le pré-
sident actuel de cette compagnie a voulu faire plus encore
pour ses compatriotes et les concitoyens de la ville à laquelle
il porte un si vif intérêt. Tous les Rolland sont des patrio-
tes et des patriotes sincères et actifs.
"Ses concitoyens n'auraient pu avoir de meilleure idée que
de le choisir maire de Saint-Jérôme, puisque ce poste de
confiance lui a donné l'occasion de rendre des services
signalés à cette ville. Qu'il suffise d'ajouter qu'il fut un
des collaborateurs les plus précieux de feu Mgr Labelle,
l'un des plus grands bienfaiteurs du Nord.
M. S.-J.-B. Rolland vient d'être nommé, par le gouverne-
ment fédéral, membre de la commission chargée d'étudier les
conditions économiques actuelles du Canada.
Pour le seconder dans ses efforts, M. Rolland bénéficie
de l'aide active et intelligente de directeurs que l'on ne
147
peut que féliciter de leurs succès. Ce sont, à Saint-Jérôme:
MM. Henri et Olivier Rolland, directeurs, et M. Berti,
surintendant; à Sainte-Adèle, MM. Jean et Achille Rolland,
directeurs.
S.-J.-B. Rolland.
148
La Compagnie d'Imprimerie Moderne
La Compagnie d'iiupiiineric Moderne a succédé à Tan-
cienne maison si bien connue sous le nom d'Imprimerie
Eusèbe Sénécal & Fils.
Quel qu'ait été le succès de cette dernière, il ne fut rien
comparé à celui de la nouvelle qui fut établie en 1901 et
constituée civilement en 1903.
La Compagnie d'Imprimerie Moderne, 39, rue Dowd.
Les directeurs d'alors se choisirent l'honorable Damien
Rolland qui était l'homme tout trouvé pour premier pré-
sident de la récente compagnie. L'honorable M. Rolland
et les directeurs fondateurs donnèrent un nouvel essor à
leur maison qui s'occupa activement et sur une grande
échelle d'édition, d'imprimerie et de reliure.
La Compagnie d'Imprimerie Moderne ne tarda pas à
s'imposer à l'attention et à l'estime des écrivains et des
hommes d'afïaires par la rapidité d'exécution et le soin
apportés aux commandes qui lui sont confiées.
149
A la mort de l'honorable Damien Rolland, en 1912, son
fils Emile fut appelé à lui succéder à titre de président et de
gérant de la compagnie. Sous son habile et énergique
direction les affaires ne devaient que prospérer.
M. Pierre Rolland est vice-président de la compagnie; M.
Jos. Brosseau, surintendant, et M. S. Perras, secrétaire.
Les bureaux et les ateliers sont situés à Montréal, 39,
rue Dowd, et occupent un vaste édifice aménagée de la
façon la plus moderne. Plus de cent employés sont cons-
tamment au travail et ce nombre augmente tous les mois
avec l'accroissement des affaires.
DEVENIR GRAND.
Un père à ses enfants parlait de l'avenir:
''Dites-moi ce qu'un jour vous voulez devenir.
Voyons, toi d'abord, Charle!" Or Charle était un brave,
Et brandissant en l'air son grand sabre de bois:
''Je deviendrai soldat, cria-t-il, et zouave!"
Albert, qui conduisait deux chaises à la fois:
"Je deviendrai cocher, dit-il d'une voix grave."
— Et toi, mon petit Paul ? Petit Paul accourant:
"Ça m'est égal, pourvu que je devienne grand!
"C'est fort bien parlé, dit le père;
Tu deviendras grand, je l'espère."
Les deux frères riaient, mais le père reprit:
"Oui, beau cocher, et toi, mon sergent de bataille.
Il faut, quelque avenir que le destin vous taille.
Vouloir devenir grand, non pas grand par la taille.
Mais par le cœur et par l'esprit."
Les dettes qu'on paye font des trous, et les dettes qu'on
ne paye pas font des taches.
LE GARAGE LAURIER, Limitée I
375, RUE Ontario Est (près St-Denis) f
Entièrement à l'épreuve du feu. Garage idéal pour l'entreposage t
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150
LOIS Di: CHASSE ET DE PP.CIIE POUR LA PROVINCE DE
QUÉBEC.
Des Prohibitions dans la zone No. 1.
lo. ORIGNAL, CHEVREUIL, ET CARIBOU.
"2310. Prohibition de chasser;
Il est défendu de chasser:
1. Le Chevreuil et rOrignal;
De chasser, tuer ou prendre le chevreuil et l'orignal, entre
le premier de janvier et le premier jour de septembre de
chaque année; sauf dans les comtés d'Ottawa, de Pontiac,
de Témiscamingue et de Labelle, où. il est défendu de les
chasse, tuer ou prendre entre le premier décembre d'une
année et le premier octobre de l'année suivante;
2. Le Caribou;
De chasser, tuer ou prendre le caribou, entre le premier
jour de février et le premier jour de septembre de chaque
année;
3. Chiens pour chasser l'orignal, etc., exceptions;
De se servir de chiens pour chasser, tuer ou prendre l'ori-
gnal, le caribou ou le chevreuil; mais il est permis de chasser,
tuer ou prendre ainsi le chevreuil, (red deer) depuis le vingt
octobre jusqu'au premier novembre de chaque année.
Personne ne doit permettre qu'un chien lui appartenant,
ou dont il a le soin ou la garde, habitué à chasser ou à courir
le chevreuil, erre, chasse ou courre dans les localités où il
y a du chevreuil, entre le premier novembre d'une année
et le vingt octobre de l'année suivante sous peine d'une
amende de cinq piastres au moins et de vingt-cinq piastres
au plus.
On peut tuer, sans encourir aucune responsabilité, tout
tel chien trouvé errant, chassant ou courant dans ces locali-
tés entre les dates susmentionnées. S.R.Q., 1403; 1 Ed.
VII, c. 12, s. 4.
4: Ravages, etc.;
De chasser, tuer ou prendre l'orignal ou le chevreuil
dans les ravages d'hiver (yarding) de ces animaux ou en
profitant de la croûte de la neige (crusting) ;
151
5. Faons;
De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que ce
soit, des faons ou des broquarts, c'est-à-dire les petits,
jusqu'à rage d'un an, des animaux mentionnés dans les
paragraphes 1 et 2 de cet article.
6. Femelle de l'orignal;
De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que ce
soit, la femelle de l'orignal.
*'2311. Transport de l'orignal etc., prohibé.
Il est défendu aux compagnies de chemin de fer, de ba-
teaux à vapeur et autres, ainsi qu'aux rouliers publics, de
transporter ou d'avoir en leur possession l'orignal, le caribou,
le chevreuil, en tout ou en partie, ou la chair, la tête et la
peau verte d'aucun de ces animaux à moins qu'il n'y soit
attaché un coupon (tag) émis par le département de la
colonisation, des mines et des pêcheries, autorisant ce
transport."
2. Idem. Après les 15 premiers jours de la prohibition.
''Il est défendu aux compagnies de chemin de fer, de
bateaux à vapeur et autres, ainsi qu'aux rouliers publics,
après les quinze premiers jours de la date de prohibition,
de transporter l'orignal, le caribou, le chevreuil, la chair ou
la tête, en tout ou en partie, ou la peau verte d'aucun de
ces animaux."
3. Exception si l'original, etc., a été pris dans une autre
province.
Les deux paragraphes précédents ne s'appliquent pas
au transport de l'orignal, du caribou et du chevreuil ou de
la chair, en tout ou en partie, ou de la tête et de la peau
verte d'aucun de ces animaux, s'il y est attaché un affidavit
attestant qu'ils ont été tués ou pris dans une autre province
de la puissance du Canada, en conformité des lois de cettQ
province ou_dans_un des Etats-Unis d'Amérique,
152
4. Paquet, etc., confectionné de manière à indiquer le contenu.
Tout sac, paquet ou coiïre, toute boîte ou valise ou tout
autre réceptacle servant à transporter le gibier doivent être
confectionnés de manière à faire voir le contenu et la des-
cription de leur contenu. Les nom et adresse du proprié-
taire y doivent être indiqués sur une étiquette à cet effet.
5. Pénalité.
Toute compagnie de chemin de fer, de bateaux àvapeur
ou autre, ou les rouliers publics ou toute autre personne
favorisant, de quelque manière que ce soit, la contravention
à cet article est passible d'une amende de dix piastres au
moins et vingt-cinq piastres au plus pour chaque infrac-
tion et les dépens.
6. Permis de transport peut être accordé par le ministre.
Néanmoins, il est loisible au ministre de la colonisation,
des mines et des pêcheries, d'accorder, en tout temps, des
permis de transport lorsqu'il a été prouvé, à sa satisfaction,
que l'orignal, le caribou ou le chevreuil ou partie d'iceux,
que l'on désire transporter, ont été pris ou tués dans un
temps oij la chasse en est permise et d'une manière légale.
7. Honoraire des permis.
Pour tout permis, ou coupons mentionnés dans cet article,
il peut être exigé un honoraire dont le ministre fixe le mon-
tant, suivant les circonstances, mais qui ne doit pas excéder
cinq piastres. (6 Ed. VII, c. 19, art. 1.)
"2312. Nombre des animaux qui peuvent être tués. Permis
autorisant d'en tuer un plus grand nombre. — Proviso.
Nul ne peut chasser, tuer ou prendre vivants pendant une
saison de chasse, plus d'un orignal, deux chevreuils et deux
caribous.
Le ministre peut néanmoins, s'il le juge à propos, accorder
à toute personne domiciliée dans la province, sur paiement
d'un honoraire de cinq piastres, un permis l'autorisant à
chasser, tuer ou prendre vivants au plus trois caribous et
trois chevreuils additionnels.
153
Toutefois le ministre peut disposer du paiement de
l'honoraire ci-dessus tout colon de bonne foi ou tout sauvage,
dont la pauvreté lui est démontrée d'une manière satisfai-
sante, et qui a besoin de ce gibier comme un moyen de sub-
sistance pour lui-même et pour sa famille. (S.R.Q., 1398;
59 V., c. 20, art. 1; 1 Ed. VII, c. 12, art. 1.)
2o. CASTOR, VISON, LOUTRE, MARTHE, PÉKAN, LIÈVRE,
OURS, RAT MUSQUÉ, ETC.
*'2313. Défense de chasser;
Il est défendu de chasser, tuer, ou prendre:
1. Le Castor;
Le castor en tout temps jusqu'au premier novembre
1917 pour la Zone No 1 et le comté de Chicoutimi dans la
Zone No 2, et, après cette date, entre le premier jour d'avril
et le premier jour de novembre de chaque année. (6 Ed.
VII, c. 19. art. 2.)
2. Le Vison, etc;
Le vison, la loutre, la martre, le pékan, le renard et le
chat sauvage, entre le premier jour d'avril et le premier
jour de novembre de chaque année.
3. Le Lièvre, etc.;
Le lièvre, entre le premier jour de février et le quinzième
jour d'octobre de chaque année et l'ours entre le premier <
jour de juillet et le vingtième jour d'août de chaque année. j[i
4. Le Rat Musqué;
Le rat musqué en aucun temps de l'année, excepté dans
le mois d'avril. (6 Ed. VII, c. 9, art. 2.)
Deux bohèmes causent ensemble en prenant un bock:
— Eh bien, mon vieux, as-tu trouvé une situation?
— Oui, mon cher. Je suis entré dans les affaires: je vends
maintenant des meubles.
— En as-tu déjà vendu?
— Parfaitement .... les miens.
154
l!
3o. BÉCASSE, BÉCASSINIC, PKRDRIX, SARCELLE, ETC.
**2314. Défense de chasser;
Il est défendu:
1. De chasser, tuer ou prendre:
(a) Les bécasses, les bécassines, les pluviers, les courlis,
les chevaliers et les maubèches entre le premier jour de
février et le premier jour de septembre de chaque année;
les perdrix grises et de savane, entre le quinzième jour de
décembre et le premier jour de septembre de Tannée sui-
vante et les perdrix blanches (ptarmigan) entre le premier
jour de février et le premier jour de novembre de chaque
année.
(b) Les macreuses, les sarcelles ou les canards sauvages
d'aucune espèce, excepté les harles (bec-scies), les huards
et les goélands, entre le premier jour de mars et le premier
jour de septembre." (6 Ed. VII, c. 19, art. 3.)
(c) Défense de chasser pendant certaines heures.
En tout temps de Tannée, une heure après le coucher du
soleil et une heure avant son lever, d'aucune manière, la
bécasse, la bécassine, la perdrix ou les macreuses, sarcelles
ou canards sauvages, d'aucune espèce; et durant ces heures
prohibées, il est également défendu de garder ou d'exposer,
sous aucun prétexte, des leurres ou appelants, soit près d'une
cache, d'une embarcation ou du rivage;
''2327. Il est défendu de chasser, capturer ou tuer les
canards, outardes ou autres oiseaux aquatiques au moyen
de vaisseaux ou yachts mus par la vapeur ou autre force
motrice. (S.R.Q., 1403; 6 Ed. VII, c. 19, s. 9.)
2. Enlèvement des œufs. — Droit de chasser pour la nourriture
dans certaines parties de la province.
''De déranger, endommager, cueillir ou enlever en tout
temps, les œufs d'aucune espèce de gibier à plume. Les
vaisseaux ou chaloupes employés à déranger, cueillir ou
enlever les œufs d'aucune espèce des dits oiseaux, peuvent
ainsi que les œufs, être confisqués et vendus.
Néanmoins, les habitants de cette partie de la province
comprise dans la Zone No 2, telle que définie par cette loi,
et ceux du comté de Gaspé peuvent, pour leur nourriture
seulement, y chasser, tuer ou prendre les oiseaux mention-
nés dans le paragraphe (b) du présent article en tout temps
de Tannée — sauf entre le premier de juin et le premier
août." (6 Ed. VII, c. 19, art. 3.)
155
"2315. Achat et vente de perdrix prohibés. — Expressions
"vente" et "achat" définies. — Fardeau de la preuve en
certain cas. — Pénalité.
"Il est défendu d'acheter ou de vendre, d'exposer en
vente ou d'avoir en sa possession, avec l'intention de la
vendre, aucune perdrix grise ou de savane avant le 1er
jour d'octobre 1917.
Toute livraison de telle perdrix faite autrement qu'à
titre purement gratuit constitue une vente et toute accep'
tation de telle perdrix autrement qu'à titre purement gra-
tuit constitue un achat, dans le sens de cette disposition.
Si une telle perdrix est trouvée en la possession d'un
commerçant ou d'une personne vendant ou ayant en sa
possession pour des fins de vente des denrées ou des pro-
duits, la preuve que ce commerçant ou cette personne n'a
pas cette perdrix en sa possession avec l'intention de la
vendre, est à la charge du commerçant ou de la personne
qui l'a en sa possession.
Toute contravention aux dispositions de présent article
rend celui qui est trouvé coupable passible pour une pre-
mière infraction d'une amende de $2.00 au plus et de $1.00
au moins pour chaque tête de perdrix; pour une deuxième
infraction, d'une amende de $10.00 au plus et de $5.00 au
moins pour chaque tête; pour unr troisième infraction et
toute récidive, de la même amende que pour la deuxième
infraction, et d'un emprisonnement de trente jours au moins
et de trois mois au plus, avec dépens dans tous les cas.
4. Oiseaux insectivores et autres utiles à l'agriculture, etc.
''2316. Il est défendu en tout temps de chasser ou tuer,
et, entre le premier jour de mars et le premier jour de no-
vembre de chaque année, de prendre au moyen de filets,
trébuchets, pièges, collets, cages ou autrement tous les
oiseaux connus sous la dénomination d'oiseaux percheurs,
tels que les hirondelles, les tritris, les fauvettes, les mou-
cherolles, les pies, les engoulevents, les pinsons (rossignols,
oiseaux rouges, oiseaux bleus, etc.), les mésanges, les char-
donnerets, les grives, (merles, flûtes de bois, etc.), les roitelets,
les goglus, les mainates, les gros becs, les oiseaux-mouches,
les coucous, etc., — ou d'en enlever les nids ou les œufs sauf
et excepté les aigles, les faucons, les éperviers, et les autres
oiseaux de la famille des falconidés, les hiboux, les martins-
pêcheurs, les corbeaux, les corneilles, les jaseurs (récollets),
156
les pios-p;rièchos, les p;oais, les pies, les moineaux, les étour-
ncaux; et (luicoïKiue troiivcî (luehiuc^s filets, trôbuchets,
pièges, collets, cages, etc., ainsi placés ou tendus peut s'en
emparer ou les détruire. (S.R.Q., 1401; 02 V., c. 24, s. 1;
Ed. VII, c. 19, s. 5.)
Dispositions générales.
lin
'222. Il est défendu de prendre, en aucun temps, par
le moyen de cordes, collets, ressorts, cages, filets, fosses,
trappes d'aucune espèce, lumières' à projection (jack
lights) ou autres lumières artificielles, aucun des animaux
ou oiseaux dont la chasse est prohibée par les articles 2310,
2314, 2318 et 2321, — et de placer, construire, ériger ou
tendre, entièrement ou en partie, un engin quelconque pour
cet objet; quiconque trouve quelque engin ainsi placé,
construit, érigé ou tendu, de quelque nature qu'il soit, peut
s'en emparer ou le détruire, ainsi que les pièges ou trappes
dressés ou tendus pour prendre les animaux à fourrure
mentionnés dans les articles 2313 et 2320, lorsque ces
pièges ou trappes demeurent ainsi dressés ou tendus durant
le temps où la chasse de ces animaux est prohibée. (S.R.Q.,
1402; 62 V., c. 24, s. 1; 6 Ed .VII, c. 19, s. 7.)
Art. 2324. Toute personne ou toutes personnes sans
aucun permis, ayant en sa possession un engin de pêche ou
de chasse, prohibé par la loi, sera présumée violer la loi, et
la dite présomption sera suffisante pour établir que
la dite personne ainsi trouvée, à pêcher ou chasser illégale-
ment, et il incombera à cette personne de démontrer qu'elle
possédait cet engin sans aucun objet illégal.
''2329. Il est défendu en tout temps, de faire usage de
strychnine, ou de fusils tendus, dans le but de chasser ou
prendre, tuer ou détruire aucun des animaux mentionnés
dans la présente loi. (S.R.Q., 1404; 62 V., c. 24, s. 1.)
PÊCHE
Temps pendant lequel la pêche est permise.
Saumon. — Du 1er mai au 31 juilllet; pêche à la mouche:
du 2 mai au 14 août.
Truite de mer. — Du 1er décembre au 14 octobre.
Ouananiche. — Du 1er décembre au 30 septembre.
Truite mouchetée (sal. fontinalis.) — Du 1er mai au 30
septembre. La pêche à travers la glace est prohibée.
157
Truite grise (lungc) touladi (lake trout). — Du 2 décembre
au 14 octobre.
Achigan (longueur, pas moins de 9 pouces. Bar non
compris). — Du 16 juin au 1er avril.
L'anguille peut être prise dans des nasses et dans des
écluses, mais ne peut l'être de manière à l'empêcher en-
tièrement d'arriver à d'autres nasses.
Les mailles de filets ne doivent pas avoir moins d'un
pouce et un huitième, et le poisson moins de 30 pouces.
L'anguille ne peut être prise au dard ou au flambeau,
durant les mois d'octobre et de novembre, dans les eaux
fréquentées par le saumon et la truite.
Doré (longueur pas moins de 15 pouces). — Du 16 mai au
14^avril.
Êperlan. — Du 1er juillet au 31 mars.
Poisson blanc. — Du 1er décembre au 9 novembre.
Maskinongé (longueur pas moins de 24 pouces). — Du
16 juin au 14 avril.
Esturgeon (longueur pas moins de 36 pouces). — Du 1er
juillet au 31 mai.
Les personnes non domiciliées dans la Province et qui
désirent y faire la pêche, devront, avant de commencer à
pêcher, se procurer à cet effet un permis spécial.
Tariff des licences pour non résidents.
Pour la pêche au saumon $25 . 00
Membres des clubs non résidents 25.00
Pour toute autre espèce de poisson 10.00
Les membres des clubs et les locataires de droits
de pêche 5 . 00
Les invités des clubs et les membres honoraires devront
payer le taux ordinaire de la licence.
Pour obtenir les licences de pêche, il faut s'adresser au
Département de la colonisation, des mines et des pêcheries
à Québec, ou à ses agents, inspecteurs et officiers, aussi aux
secrétaires des différents clubs autorisés à délivrer les licen--
ces aux membres et aux invités de leur club respectif.
Un jugement trop prompt est souvent sans justice.
La beauté attire, l'esprit amuse, le cœur retient.
158
Coût de la licensc de chasse.
Les personnes non domiciliées dans la Province de
Québec qui ne sont membre d'aucun club dûment incorporé
dans la Province, $25.00.
Les personnes non domiciliées dans la province, membres
actifs de clubs de chasse et de pèche, léji;alement organisés
ou locataires de territoires de chasse, $10.00.
Les personnes domiciliées dans la Province.
Pour un orignal $1 . 00
Pour deux caribous 1 . 00
Pour deux chevreuils 1 . 00
Liste des officiers pouvant donner des informations re-
gardant guides, canots, tentes, etc.
Pour la partie ouest de la Province. — M. L.-D. Rein-
hardt, Hull, Que.; M. Norman, McCuaig, Bryson, Que.
Pour le district de Montréal. — M. Jos. Riendeau, Hôtel
Riendeau, Montréal, Que.; M. C.-A. Gagnon, No. 4, St-
François-Xavier, Montréal; M. L.-E. Carufel, 82, St-An-
toine, Montréal.
Pour les Cantons de l'Est. — M. Alfred Gendron, St-Elie
d'Orford, Que.; M. E.-A. Mountain, Banville, Que.
Pour la Vallée de Matapédia. — M. Paul Plourde, Notre-
Dame du Lac, Que.
Pour la Côte Nord. — M. Eugène Caron, Tadoussac, Que.
Pour la Région du Lac St-Jean. — M. Pierre Desbiens,
Ouiatchouan Falls, Que.
Pour la Vallé du St-Maurice.— M. A.-P. Juneau, Sha-
winigan Falls, Que.
Pour le district de Québec— M. F.-S. Stocking, 32, St-
Louis, Que.
Robert Rowley, Lac Edouard, Chemin de fer de Québec
et Lac St-Jean.
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159
UN SINGULIER MÉMOIRE
B. Trouillot, peintre décorateur, ayant travaillé dans
réglise de la paroisse de G , avait exigé la somme de
$15.65; MM. le curé et les marguilliers, trouvant la note
exagérée, en demandèrent le détail que voici:
1. — Corrigé et verni les dix commandements $1 .03
2. — Embelli Ponce-Pilate, et mis un nouveau ruban
à son bonnet 0 . 72
3. — Remis une queue neuve au coq de saint Pierre,
raccommodé sa crête 0 . 46
4. — Rattaché le bon larron à sa croix, remis un
doigt neuf 0-34
5. — Remplumé et doré l'aile gauche de l'ange
Gabriel 2.84
6. — Lavé la servante du grand-prêtre Caïphe, et
mis du cramoisi sur ses joues 1 • 03
7. — Renouvelé le ciel, ajouté deux étoiles, doré
le soleil et nettoyé la lune .^ 1-43
8. — Ranimé les flammes du Purgatoire et restauré
quelques âmes 1-42
9.— Ranimé le feu de l'Enfer, remis une queue neuve
à Lucifer, raccommodé sa griffe gauche et fait
plusieurs choses pour les damnés 0 . 82
10.— Rebordé la robe d'Hérode, lui remis deux dents,
rajusté sa perruque 0 . 44
11. — Rapiécé la culotte d'Aman en cuir, et mis deux
boutons à sa veste 0-46
12. — Mis des guêtres neuves à Tobie fils, voyageant
avec l'ange Gabriel, et une courroie neuve à son
sac de voyage 0-50
13. — Nettoyé les oreilles de l'âne de Ballaam et le
referré 0 . / 4
14. — Remis des pendants d'oreilles à Sara 0 . 40
15. — Mis un nouveau caillou dans la fronde de David,
grossi la tête de GoUath et recollé ses jambes. . 0.62
16.— Remis des dents à la mâchoire d'âne de Samson 0 . 22
17^ — Goudronné l'arche de Noé, lui mettre une nou-
velle paire de manche 1-20
18.— Rapiécé la chemise de l'enfant prodigue, lavé
les porcs et mettre de l'eau dans leurs bacs .... 0 . 68
19, — Remis une anse à la cruche de la Samaritaine . . 0 . 30
Total $15.65
160
^
Oui, les enfants, ma grande conscience du Bon Yeu,
vrai comme vous êtes là, le défunt bonhomme Médard
m'avait ensorcelé frette, une fois. Vous savez têt ben pas
que le bonhomme Médard était, dans ce temps-là, le plus
chrysostome de j'teux de r'sorts que la terre a jamais
porté. Des r'sorts, vous connaissez têt ben pas sa, vous
autres. On voit ben que vous avez pas beaucoup rodé,
sans vous faire de peine, les jeunesses. Un r'sort, c'est
une manière de maréfice, inventé par le gripet, pour inter-
boliser les créquiens aussi ben que les vaches, les cochons,
les créatures et les autres betaux. Pour jeter un r'sort,
faut parler au guiable drette. Y a que ceux qui sont
possédés jusqu'aux fin fond de la corporation, qui peuvent
jeter un r'sort qui prend correct. M'as dire comme on
dit, Chariot montre pas ses trucs à tout le monde; faut être
dans sa manche en grand pour connaître ces manigances-là.
Mais, un coup qu'on a signé un papier avec le guiable, et
qu'il nous a montré la twiste, par exem.ple, y a pas de soin,
on peut ensorceler n'importe pas quiconque ou autre,
aussi bien que n'importe qui. Ça c'est connu.
Vous allez me dire qu'on voit pu ca, à présent. Quiens,
ça a ben du bon sens. C'est par rapport qu'au jour d'à
c't'heure,leguiabese donne pus la peine d'acheter personne,
il a des pratiques tant qu'il en veut. Y serait ben fou de
montrer ses trucs à des gas qu'il peut avoir autrement; pas
vrai? C'est pourquoi, les j'teux de r'sorts sont plus rares
que dans l'ancien temps. Et c'est bougrement tant mieux;
c'est Fricotto qui vous le dit, les enfants. Et vous pouvez
161
le craire, rapport qu'il en sait queuque chose. Avant
c't'ensorceladement-là, je m'étais déjà fait jeter un r'sort
sur mes melons, comme je vous l'ai déjà raconté ; mais
jamais je m'étais fait ensorceler la corporation personnelle,
avant de rencontrer ce possédé de Médard. V'ià comment
que c'était arrivé. J'vous mens pas, les enfants, je m'en
souviens comme si c'était d'hier. Mais ce qui me met le
plus en sacre, c'est quand je pense que c'est c'te bondance
de p'tite Joséphine au père Zenon, du troisième rang,
qu'était la cause de tout ca.
Faut vous dire que dans ce temps-là, Fricotto, ici présent,
était faraud pas ordinaire, entendez-vous. C'était une
jeunesse, comme on dit. Et. comme de raison, vous pensez
ben qu'il était pas sans aller voir les filles. Et en pensant
ça, vous avez la panse correcte, rapport qu'il y allait en
p'tit bedeau. J'en r'barrais pas, viande d'un nom! La
semaine comme le dimanche, bout de corde! Envoyé fort,
pis oh! donc, quiens ben. J'avais des blondes, les enfants,
que, vrai comme vous êtes-là, là moitié en était de trop.
C'est pas pour me vanter, mais v'ia comment que Fricotto
se conduisait avec le beau sesque, dans son jeune temps.
Tout ce faraudage-là, vous comprenez, c'était ben beau,
mais ça faisait des jaloux; et je vous persuade une chose,
c'est que si j'avais pas eu c'te paire de battois-là, que v'ia
icitte, et si j'avais pas été une jeunesse qui se plante et qui
se démanche, m'as dire comment c'que c'est, j'aurais
collectionné plus de ''black-eyes" que j'avais d'place pour
les mettre. Heureusement que Fricotte avait pas frette
aux yeux; y a ça, voyez-vous. Et les ceuses et les ceulesses
qui s'avisaient de vouloir y passer les beignes, avaient
jamais envie de recommencer; ça, j'vous le persuade, et si
les r'sorts s'en étaient pas mêlés, y en a pas un crapoussin
qui m'aurait décollé, surtout de chez Joséphine, là y ousque
je m'poussais pour le bon motif, et rapport à laquelle
j'avais, dans le trognon, des idées conjugativesqui tenaient
comme du chiendent sus une terre.
C'est donc pour vous dire que les afïaires marchaient pas
mal avec la p'tite Joséphine, quand v'ia t'y pas le p'tit
Narcisse à la mère Latulipe, qui venait de se faire manu-
facturer avocat, à Montréal, qui s'amène et se met à se
planter, lui aussi, censément dans le même blé-d'inde que
Fricotto.
C'est là que ça a commencé à se barbouiller et à devenir
marécageux dans mon ciel matrimonial.
Dans ce temps-là, comme aujourd'hui, les «nfants, les
162
avocats, ça tirait le p;uiabc par la queue à pieds joints et ça
courait après les filles qu'avaient de Tarpçent pour pouvoir
se i)ayer un tuyau pis un frac avec les accessoires. Pas
besoin de vous dire que le p'tit Narcisse, qu'avait senti les
bidons du père Zenon, se plantait en crapaud auprès de
Joséphine.
Comme de raison, ca me chicotait en scie ronde, et je
me proposais d'y faire son biscuit, sans plus de cérémonies,
tout avocat qu'il était, quand cet insécrable de Médard
est venu fourrer son nez dans mes affaires, avec ses r'sorts
et ses maréfices. Médard, vous savez, c'était, comme qui
dirait, une manière de quétcux qui se baraudait d'un bout
à l'autre de la paroisse, en pitchant des r'sorts à droite et à
gauche, en veux-tu en v'ia.
Le malvat ensorcelait tout ce qui avait le malheur de le
regarder de travers. Et personne osait y faire voir l'ours,
rapport que tout le monde en avait peur.
Comme de raison, y a rien à faire contre des jeteux de
r'sorts.
C'est mieux de pas se chicaner avec ce monde-là. Mal-
heureusement, Fricotto était pas un homme ben ben endu-
rant de sa nature, et quand quelqu'un essayait de le haras-
ser, vlan! y ripostait tout de suite, sans se demander si
c'était un j'teux de r'sorts ou un simple créquien. C'est
ce qui fait que je m'étais attiré les maréfices du Médard
dont je vous parle.
Le possédé était venu chez mon défunt père et avait
jeté un r'sort à une jeune taure du printemps, ce qui fait
que la pauvre bête passait son temps à s'enfarger dans les
clôtures et à tout casser; à tous les jours que le Bon Yeu
amenait, fallait aller la cri, des fois jusque chez le troisième
voisin.
Mon défunt père était ben embêté, il essayait de vendre
la bête, mais bougez-pas, personne était ben pressé de
s'embarder d'une taure comme ça; rapport qu'une taure
qui se met à sauter les clôtures, c'est sans comparaison
comme un politicien qui se met à cultiver la carotte, ça se
corrige quasiment pas. Y a qu'une chose à faire, c'est de
s'en débarrasser au plus sacrant.
— Cramoisie! que j'me disais par en-dedans, si jamais,
j'mets le grappin sur ce chrysosthome de Médard, y va
désensorceler c'te taure-là, ou ben y dira pourquoi.
— Prends garde, que me disait mon défunt père, un j'teux
de r'sorts, c'est mieux de pas toucher à ça.
— Ayez pas peur, que j'y rentassais, si j'y mets tant
163
seurement c'te patte icitte sur la couenne, je m'en vas si tel-
lement y serrer, qu'y restera pas un bougre de r'sort dedans.
Comme de fette; un bon dimanche au soir que je m'en
allais voir Joséphine, v'ia t'y pas que je rencontre ce véreux
de Médard, drette vis-à-vis la terre au bonhomme Baptiste
Trahan.
— Médard, que j'y dit, en y mettant la main au collet,
tu vas aller tout de suite, désensorceler la taure à poupa,
ou bien j'te flanque la meilleure tripotée que t'as jamais
attrapée de ta torvice de vie. Tu m'entends.
En y colloquant ce discours-là, je me mets à vous le s'couer
sus le long pis sus le large que la margoulette y en faisait
du feu; et pour finir mon sermon d'une façon un peu fionnée,
j'y bougre un rodeux de supérieur de coup de pied au beau
milieu de la propriété foncière.
Après quoi, je le lâche lousse.
Ah! les enfants, si vous l'aviez vu se planter dans le
milieu du chemin, les cheveux drettes sus la tête, ses yeux
faisaient du feu, que, j'vous mens pas, j'en avais souleur.
Et le v'ià qui se met à me garrocher ça, que tout en
re voilait:
— J'te maudis, t'ensorcelle, j'te batafiole, j't'interbolise
de fond en comble. Que Chariot prenne ta couenne pour
se faire de la trempette. Mon damné Fricotto, tu te sou-
viendras de moë.
Et il est parti en marmottant des mots d'ensorcellement
en latin.
Pour quant à moë, je me suis pas amusé à le suivre, j'ai
continué mon chemin du côté de la p'tite Joséphine.
Tout de même je m 'sentais pas dans mon assiette. S'il
fallait que je me trouve ensorcelé, moi aussi, comme la
taure du bonhomme, ça serait pas drôle. Et le crapet est
ben capable de m'avoir ensorcelé drette, frette, nette, lui.
J'ai eu tort de le s'couer si fort. Il va m'arriver queuque
chose, ben sûr. Mais c'était pas le temps de regretter ce
que j'avais fait. Quand la vache est tirée, faut la boire,
comme disent les gros livres.
Tout de même j 'pouvais pas m'empêcher de penser à ce
crapet de r'sort que Médard m'avait jeté. Toujours est-
il, que j'arrive chez la p'tite Joséphine, mais, à la porte, je
me rencontre justement avec ce p'tit aigrefin d'avocat de
Narcisse.
— Toi, mon vieux, que j'y dis en moi-même, tu commen-
ces à mettre tes pieds dans mon blé d'Inde pas mal souvent.
Attends un peu, on réglera ça, à soir, en sortant.
1«4
Et sans plus barlander, je dételle, j'mets ma jument
d'daiis, et j'entre, suivi de Narcisse.
Joséphine me fait une belle façon, y a pas de soin. Le
père Zenon a vint sa cruche et paye un coup à Narcisse pis
î\ moë, la mère avint ses beignes. Jusque-là, tout allait
correct, y a pas à dire.
La p'tite Joséphine faisait pas plus de cas de Narcisse
(lu'il ne fallait pour être polie. La veillée se passe comme
«l'habitude, mais vers le temps de partir, v'ia le père Zenon
qui m'invite à passer dans la cuisine, soit-disant jjour
fumer une pipe.
Rendus là, après qu'on eût chargé et allumé, le père
Zenon prend un air de pas avoir l'air et me lâche la suivante:
— Ecoute, Fricotto, y a longtemps que je voulais te dire
deux mots en particulier, et j 'profite de l'occasion que
Narcisse tient compagnée à Joséphine, pour se parler
entr'quat'z'yeux.
1«5
Y a longtemps que tu viens icitte voir ma fille; j'ai
jamais trop rien dit rapport que, à part t'es un peu trop
chicanier, t'es une jeunesse ben comme il faut. Mais,
si c'est que t'as des idées de mariage, j'aime autant te le
dire tout de suite, mon pauvre Fricotto, y a rien à faire
pour le moment. T'as pas le sou, comment que tu veux
faire vivre une femme? Une créature, c'est, sans compa-
raison, comme un serin dans une cage, ça mange. Et
j 'serais ben fou de laisser ma fille s'marier avec un pauvre
guiable, quand y a justement un avocat qui se pousse.
— Damné Narcisse! que je me dis à l'intérieur, tu me
paieras ça, toë.
— Donc, pour lors, que surentasse le bonhomme, si tu
veux te pousser pour tout de bon, t'as qu'une chose à faire;
va à Montréal, pis fais toë manufacturer avocat, ou ben
policeman, comme tu voudras. Et quand tu seras un
mossieu comme Narcisse, t'auras qu'à te ramener, tu seras
un aussi bon parti que Narcisse et t'auras autant de chance
que lui d'avoir Joséphine. Pour quant à moë, j'ai pas de
préférence, c'qui me faut, c'est un gendre qui soit un gros
mossieu.
— Bout de corde! que j'me dis, par en dedans, v'ià le
r'sort à Médard qui commence à faire effet, c'est lui qu'est
la cause de c'te bad luck-là. Mais, j'vas toujours passer
les beignes à Narcisse, quand même.
— Fais c'que j'te dis, que répercute le vieux Zenon, et
on verra à voir.
— C'est correct, que je lui rentasse, j'vas partir demain
pour Montréal et ça sera pas long.
Et sans jaser davantage, j'ai pris congé, mais vis-à-vis
du p'tit bois d'épinette au bonhomme Latrémouille, j'ai
attendu Narcisse et j'y ai collé la plus rôdeuse de tripotée
qui s'est jamais abattue sus la carcasse d'un avocat, his-
toire de conjurer ce r'sort-là et de me procurer une petite
satisfaction.
Drês le lendemain, je prenais le train pour Montréal.
J'étais ben décidé à faire application pour entrer dans la
police, rapport que le métier d'avocat, c'est trop commun,
tout le monde l'est. Dans ce temps-là, vous comprenez,
les enfants, c'était malaisé en grand de faire sa cléricature
de policeman, rapport qu'ils en prenaient pas beaucoup.
Mais ça payait en grand, à partir de $7.00 par semaine en
descendant.
Pis avec ça qu'on était difficile c'est effrayant sus le
166
rapport de la grandeur; faut dire, par exemjjle, qu'on était
plus lousse du coté de r6i)aisseur, vu qu'y fallait débourser
pour rentrer dans c't'auguste corps.
Il en venait de toutes les campaj];nes pour entrer là-dedans,
ou dans les pompiers.
Les gas de la campagne ont toujours eu plus de chance
que les autres pour rentrer dans la ppolice, vu qu'ils sont
pas sus la bum, comme ceux de la ville. Ils ont pas ruiné
leur santé à aller aux vues, ou à l'Ile Sainte-Hélène, à se
mouiller les pieds, ou à passer leurs nuits sus la corde à
linge.
Et avec ça qu'il paraît qu'ils sont plus flush pour payer
leur entrée. C'est la même chose pour les jouaux; un jouai
qui vient de la campagne a toujours des meilleures pattes.
Arrivé en ville, j'vous cacherai pas que j'étais un peu
embêté.
D'abord, je connaissais pas d'échevins, et ensuite y avait
ce possédé de r'sort qui me chicotait, vu que je savais pas
si on engageait des poUcemen à r'sort.
Je me promenais en ville, à la recherche d'un échevin,
quand, dans les environs du marché Bonsecours, j 'rencontre
ben le p'tit Pancrasse Dégrigniers, de par chez-nous, qui
s'en allait avec une poche sur le dos.
— Quiens! Allô! que j'y dis, ousque tu gagnes comme ça,
avec c'te poche-là ?
— Chut! qu'il me rentasse, c'est un coq game que j'ai
là-dedans. Viens avec moë et tu vas voir la plus rôdeuse
de bataille de coqs que t'as jamais vu. Ça va te coûter
que trente sous d'entrée. C'est drette en face d'icitte,
en arrière de l'hôtel.
— Viande! j'ai pas le temps^ je cherche un échevin rapport
que je veux rentrer dans la police.
— Ouais! t'en trouveras demain, des échevins. Arrive.
Voyant qu'il tenait à m' amener et comme ça faisait
longtemps que j'avais pas vu une bonne bataille de coqs,
je me suis pas trop fait prier, je l'ai suivi.
Les batailles de coqs ont ben duré deux heures pendant
lesquelles je me suis amusé comme un bossu, après quoi
tous les assistants, au nombre d'une dizaine ont pris chacun
d'ieur côté. J'sortais justement par la ruelle, en arrière
de la cambuse, quand tout d'un coup, v'ià que je me trouve
nez à nez avec deux gros policemen.
— Vous étiez à la bataille de coqs ? qu'ils m'interrogent.
— Oui, pis ça s'adonne que c'était une tanante de fight,
lâchez-le l'ours! que je leur rentasse. Mais j'sus pas venu
167
à Montréal pour ga, j'sus venu pour poigner une job dans
la police, rapport à la petite Joséphine qui veut pas marier
autre chose qu'un policeman ou ben un avocat.
— C'est bon, que me dit le plus gros des deux, suis- nous
au poste.
— Viande! que j 'me dis, ça va aller vite, me v'ià déjà
entré dans la police. J'ai pas mis de temps à poigner la
C'était un dimanche et je calculais retirer une paye \v
samedi suivant.
Rendus au poste, ils me donnent une chaise et m'disent
de m'asseoir.
Je m'assis, et il s'amène une manière de chef qui me
demande mon nom et mon adresse.
— Baptiste Sansfaçon dit Fricotto, que je lui déclare.
Tel que vous me voyez, j' viens tout drette de Sainte-Marie
Salomée, pour avoir une job dans la police.
— C'est correct, qu'il rentasse, on parlera de ça demain
matin. Monsieur Sansfaçon dit Fricotto, qu'il ajoute,
avez-vous $10.00 ?
— Beau fromage, que je réplique, en avindant mon p'tit
change.
J'ai pas kické, rapport que j 'savais quy en a à qui ça coûte
jusqu'à deux cents belles piasses du bon Yeu, pour entrer
dans la police.
— C'est correct, que dit le chef, en empochant le $10.00.
Vous êtes libre jusqu'à demain matin; vous viendrez vous
rapporter à la cour, à neuf heures. Ça se réglera là.
— Merci, que j'y dis, vous êtes trop aimable.
Et je suis parti me promener en ville.
Le lendemain matin, pas besoin de vous dire qu'à neuf
heures sharp, j'étais rendu dans la cour de la station, où,
la veille, j'avais payé dix piasses pour une job.
J'attendais, sans rien dire, quand v'ià un gros policeman
qui s'amène et me demande c'que je faisais là.
Moi, j'y expHque que j'avais déboursé $10.00 et que
j 'venais pour rachever de bâcler l'affaire.
— J'comprends, qu'y me dit, en rigolant, embarquez là-
dedans.
Et il me fait grimper dans une grande voiture noire, sur
laquelle il y avait d'écrit: ^Tolice", et qui était déjà pleine
de voyageurs. J'ai pensé que ces gas-là étaient tous des
policemen habillés comme du monde ordinaire. Finale-
ment il nous débarque à la cour du recorder.
C'était plein de monde.
168
Y avait-y pas jusqu'à Pancrassc pis les autres gas de la
veille qui étaient rendus là avec leurs coqs qui étaient dans
une manière de grande cage, et qu'un policeman surveillait
tendrement pour les empêcher de se sauver.
— Acréyé! que je me dis, les amis veulent me faire une
surprise; ils ont su que j'entre dans la police à ce matin.
Ils ont invité ben du monde pour me fêter. Va têt ben
falloir que je fasse un discours. C'est le bonhomme
Zenon qui serait épaté s'il me voyait, et le p'tit Narcisse,
c'est lui qu'en ferait une bougresse de binette. Le gros
policeman qui m'avait amené, me fait signe d'entrer dans
une manière de boîte qui se trouvait là.
J'y rentre, m'attendant à recevoir mon diplôme de poli-
ceman, mais badinez pas, l'homme qui était monté sur une
table, et que les autres appelaient Son Honneur, me dit
comme ça:
169
— Baptiste Sanfaçon dit Fricotto, vous êtes accusé
d'avoir, en compagnie des autres prévenus, fait battre des
coqs.
— Chrysosthome! que j'y réplique, c'est-y de ma faute s'ils
se sont battus ces coqs-là? J'sus venu icitte pour me
faire recevoir policeman, même que j'ai déjà craché $10.00
d'acompte, hier soir.
— $5.00 d'amende ou huit jours de prison que module
le même gas.
Ecoutez les enfants, vous me connaissez, vous savez
que j 'suis pas ben ben endurant de ma nature; aussi pas besoin
que devant une pareille impolitesse, Fricotto est sorti do
son caractère, à pieds joints. Pas contents de m'avoir fait
arraché $10.00, v'ià qu'ils voulaient me faire payer la traite
aux amandes.
— Vous pouvez vous fouiller que je leur dis, j 'paierai pas
les amandes, gardez mes dix piasses, et venez pus me
bâdrer.
Pour quant à moë, je vous persuade une chose, c'est que
vous me poignerez pus à rentrer dans la police.
Alors ils m'ont expliqué que j'étais pas dans la police,
mais chez le recorder, vu que j'avais été arrêté la veille, et
que j'étais sorti sous caution, moyennant $10.00.
J'y comprenais rien de rien.
C'est clair que c'était le r'sort à Médard, qui était la
cause de tout ça.
J'ai pas rouspété, vu que ça sert à rien quand on est
ensorcelé.
J'ai craché mon $5.00 sans dire un mot et j'ai pris le bord.
J'ai pus essayé d'entrer dans la police. Je me suis engagé
pour faire chanquier dans le haut de la Gatineau.
Pour quant à la p'tite Joséphine, elle a épousé le p'tit
avocat aux jours gras d'ensuite.
Mais ça n'empêche pas que sans le r'sort de c'damné
Médard, le chien de Narcisse était mort en scie ronde.
. Et voilà ce que c'est qu'un r'sort, les enfants.
A. BOURGEOIS.
Là où l'on aime, il n'y a pas de peine; ou s'il y a de la
peine, on aime sa peine.
Saint Augustin.
170
HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DE LA GRANDE
GUERRE 1914
Juin 28 — L'archiduc Franz-Fcrdinand et sa femme morga-
natique sont assassinés à Sarajevo.
Juillet 23 — Note austro-hong;roise à la Serbie.
" 28 — Déclaration de la guerre par T Autriche-Hongrie.
" 31 — Etat de guerre en Allemagne.
Août 1 — L'Allemagne déclare la guerre à la Russie.
" 2 — Ultimatum de l'Allemagne à la Belgique.
" 3 — L'Allemagne déclare la guerre à la France.
" 4 — La Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Alle-
magne.
" 10 — La France déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.
" 12 — La Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Autriche.
" 15 — Prise de Liège, place forte de Belgique.
" 16 — Débarquement en France du premier corps expé-
ditionnaire anglais.
" 20 — Occupation de Bruxelles par les Allemands.
" 23 — Le Japon déclare la guerre à l'Allemagne.
" 24 — Prise de Namur par les Allemands.
" 25 — Destruction de Louvain par les Allemands.
" 26 — Bataille de Tannenberg.
" 28 — Victoire navale des Anglais au large d'Héligoland.
Septembre 3 — Prise de Lemberg par les Russes.
" 5 — Fin de la retraite de Mons à la Marne.
Grande victoire de la France.
" 7 — Prise de Maubeuge par les Allemands.
" 15 — Commencement de la bataille de l'Aisne.
" 16 — Les Russes retraitent dans la Prusse ori-
entale.
" 17 — L'armée autrichienne mise en déroute en
Galicie.
" 22 — Les navires de guerre anglais ^'Aboukir",
"Hogue" et ''Cressy" sont coulés par
des sous-marins.
" 26 — Débarquement en France du corps expé-
ditionnaire des Indes.
Octobre 9 — Occupation d'Anvers par les Allemands.
" 11 — Commencement de la bataille d'Ypres-Ar-
mentières.
" 15 — Le navire de guerre anglais ''Hawke" coulé
par un sous-marin.
" 16 — Les troupes canadiennes débarquent en An-
gleterre.
171
Octobre 21 — Abolition du trafic de l'alcool en Russie.
" 27 — Les Allemands ne peuvent plus avancer en
France.
" 28— Révolte de DeWet dans le Sud-Africain.
Novembre 1 — Action navale au large du Chili. Destruc-
tion de la flotte anglaise.
" 3 — Des croiseurs allemands bombardent Yar-
mouth, ville anglaise.
" 5 — L'Angleterre déclare la guerre à la Turquie.
" 7 — Tsingtau prise par les Anglais et les Japo-
nais.
" 20 — Les Allemands ne peuvent se rendre à Calais.
" 23 — Bombardement de Zeebrugge.
2 — Les Autrichiens s'emparent de Belgrade.
7 — Insuccès de la rébellion dans le Sud- Africain.
8 — Combat naval au large des îles Falkland.
Destruction de la flotte allemande.
14 — Les Serbes reprennent Belgrade.
16 — Les Allemands bombardent West-Hartle-
pool, Scarborough et Whitby, villes
anglaises, tuant 127 civils.
17 — Fin de la suzeraineté de la Turquie sur
l'Egypte
18 — Le prince Hussein Kamel Pacha nommé
sultan. Abbas Hilmi Pacha déposé.
25 — Raid d'aviateurs anglais au-dessus de Cux-
haven. Aéroplane allemand près de
Sheerness.
Décembre
1915
Janvier l — Le navire de guerre anglais ''Formidable" est
torpillé et coulé.
" 3 — Les Russes battent les Turcs au Caucase.
" 19 — Un dirigeable allemand fait un raid dans le
comté de Norfolk. Six villes endommagées.
Combat naval près des côtes de Doggerbank.
Le ''Bluecher"^ est coulé.
" 30 — Des sous-marins allemands coulent trois navires
marchands dans la mer d'Irlande.
Février 2 — Défaite des Turcs sur le canal de Suez.
" 17 — Destruction des zeppelins L3 et L4. Les
autorités allemandes donnent ordre de faire
le blocus de l'Angleterre.
" 25 — Les navires des Alliés bombai-dent les forts à
l'entrée des Dardanelles.
172
Février 27 — Les Canadiens se couvrent de gloire à Saint-
Eloi.
Mars 2 — Victoire russe h Przasnysz.
" 4 — Le sous-niarin allemand U-8 est coulé au large
de Douvres.
" 5 — Le zeppelin L-8 est abattu à Tirlemont.
" 6 — Les forts de Srnyrne détruits par les navires
anglais.
" 10 — Les Anglais s'emparent de Neuve-Chapelle.
" 18 — Trois navires de guerre des Alliés coulés par des
mines dans les Dardanelles.
" 22— Chute de Przemysl. Les Russes font 126,000
prisonniers et prennent 700 gros canons.
" 25 — Le sous-marin allemand U-29 est coulé.
" 27 — Les Français s'emparent de Hartmannsweiler-
kopf dans les Vosges.
" 28 — Le ''Falaba", navire marchand, est torpillé par les
Allemands.
" 29 — L'attaque des Allemands à l'ouest du Niémen est
repoussée.
Avril 9 — Les Russes sont maîtres des sommets des Car-
pathes.
" 14 — Un zeppelin jette des bombes sur neuf villes
anglaises.
" 17 — Les Anglais s'emparent de la côte 60.
" 21 — Les Français font des progrès dans le secteur
de Saint-Mihiel.
" 22 — Bataille de Saint-Julien et de Langemarck. Les
Canadiens se distinguent.
" 25 — Les troupes alliées opèrent un débarquement sur
les deux rives des Dardanelles.
" 26 — Les Canadiens se distinguent de nouveau à
Langemarck.
" 27— Le ''Léon Gambetta" est torpillé.
Mai 1 — Deux torpilleurs allemands et un contre-tor-
pilleur anglais coulent près des côtes de la
Hollande. Le navire pétrolier américain
''Gulfiight" est torpillé.
" 3 — Bataille de Dunajec. Les Russes retraitent
dans la Galicie occidentale.
" 5 — Les Canadiens se distinguent de nouveau aux
batailles d'Ypres et de Festubert.
" 6 — Les Français se fortifient entre Lizerne et Het
Sast, près de la tête du pont allemand à
Steenstratte
173
Mai 7 — Le "Lusitania'' est torpillé et coulé par un sous-
marin allemand près de Queenstown. — 1214
personnes de péries.
" 8 — Les Allemands s'emparent de Libau, sur les
côtes de la Baltique. — Raids d'aéroplanes
allemands au-dessus de Southend, Leigh-on-Sea,
et Westcliff.
" 11 — Les Allemands sont battus à Ypres.
" 12 — Le navire de guerre anglais ''Goliath" est tor-
pillé dans les Dardanelles. — Les Etats-Unis
envoient une note à l'Allemagne au sujet de la
destruction du "Lusitania". Ils demandent
la sécurité des navires marchands sur mer.
" 16 — Les Russes admettent s'être retirés de la ligne
de la San et des passes des Carpathes.
" 21 — Les Autrichiens coupent toutes communications
entre l'Italie et l'Autriche.
" 22— Belle conduite des Canadiens à Festubert.
" 23 — L'Italie déclare la guerre à l'Autriche.
" 24 — Un aéroplane autrichien attaque l'arsenal de
Venise, mais est repoussé.
" 25 — Publication de la liste officielle du nouveau cabinet
anglais.
" 26 — Le navire de guerre anglais ''Triumph" torpillé
au large de la péninsule de Gallipoli.
" 27 — Le navire de guerre anglais ''Majestic" torpillé
par un sous-marin au large des côtes de la
péninsule de Gallipoli. Le navire auxiliaire
anglais 'Trincess-Irene" détruit par une ex-
plosion au large de Sheerness.
" 28 — Brillants succès des Français dans la région de
Souchez. Berlin admet un revers infligé par
les Russes sur la San.
" 29 — Offensive russe au sud du Dniester; 7,000 pri-
sonniers. Réponse des Allemands à la note
des Etats-Unis au sujet de la perte du
''Lusitania". L'Allemagne demande de nou-
velles négociations.
" 31 — Apparition d'un zeppelin au-dessus de Londres;
six personnes tuées.
Juin 1 — Les Français s'emparent de la raffinerie de sucre
à Souchez. Des aéroplanes autrichiens lancent
des bombes sur Bari, Brindisi, et Molfetta,
tuant quatre personnes.
174
Juin 2 — L'armée italienne traverse l'Isonzo. Défaite
autrichienne à Mikalojow sur le Dniester.
Les Allemands s'emparent de trois forts à
Przemysl.
" 3 — Przemysl reprise par les Allemands. Marche
sur Lemberg.
" 6 — Raid d'un zeppelin sur les eûtes orientales d'An-
gleterre, Personnes tuées, 24; blessées, 40.
" 7 — Les Français s'emparent de deux lignes de tran-
chées à Hebuterne, au sud-ouest d'Arras, et
à Moulin-sous-Touvent, au nord de l'Aisne.
" 8 — Démission de Bryan, secrétaire d'Etat des
Etats-Unis. Toute la région de Neuville et de
Saint- Vaas entre les mains des Français.
" 9 — Les Etats-Unis envoient une seconde note à
l'Allemagne au sujet de la perte du *'Lusitania".
Prise de Monfalcone par les Italiens.
" 10 — Les troupes allemandes et autrichiennes qui
avaient franchi le Dniester, à la hauteur de
Zuravno, sont repoussées de l'autre côté de la
rivière par les Russes avec une perte de
16,000 prisonniers.
" 11 — L'attaque allemande sur Mosciska repoussée par
les Russes avec de lourdes pertes.
" 12 — Les Italiens bombardent la forteresse de Mal-
borghtetto dans les Alpes. Les ennemis tra-
versent de nouveau le Dniester à Kolomea.
" 13 — Les Austro-Allemands attaquent avec succès le
front russe à Mosciska, au nord de la San.
" 14 — Les alliés teutons marchent sur Jarrow, au
nord-ouest de Lemberg.
" 15 — Des aviateurs français bombardent Karlsruhe.
Ils lancent 130 projectiles et font de nombreu-
ses pertes de vie. Un zeppelin paraît au-
dessus des côtes nord-est de l'Angleterre; 16
personnes tuées et 40 blessées. Les Canadiens
font une vigoureuse charge à la baïonnette à
La Bassée.
" 16 — Dans les Vosges, les Français s'emparent des
hauteurs qui commandent la vallée de la Fecht.
" 17 — Les Canadiens accomplissent des prodiges de
valeur à la Bassée.
" 19 — Offensive austro-allemande contre la ligne de
Grodek. Retraite des Russes vers des posi-
tions en face de Lemberg.
175
Juin 20 — Les Austro-Allemands prennent Zolkiew et Rawa
Ruska.
" 21 — Metzeral, en Alsace, prise par les Français.
" 22 — Le second corps d'armée autrichien, sous les
ordres du général Bohm-Ermolli, reprend
Lemberg. Avance générale des Austro-
Allemands. Les Autrichiens défaits près de
Nizniow et rejetés de l'autre côté du Dniester.
" 24 — Les Allemands se servent de gas asphyxiants et
de liquides embrasés dans leur attaque des
tranchées de Galonné. Ils sont repoussés.
" 25 — A Babrka, à 18 milles au sud-est de Lemberg, les
Russes retardent la marche de leurs ennemis.
" 26 — Le général Sukhomlinoff, ministre de la guerre en
Russie, donne sa démission; le général Poli-
vanoff lui succède. Les Allemands gagnent du
terrain entre Ablain et Angres.
" 27 — Les Allemands s'emparent de Halica. Les Russes
retraitent de la ligne du Dniester jusqu'à
Gnila Lipa. L'armée austro-allemande gagne
le fleuve Boug. Un aéroplane français jette
des bombes sur les hangars aux zeppelins à
Friedhichshafen.
" 28 — Les Français reprennent une partie du terrain
qu'ils avaient perdu entre Ablain et Angres.
Le navire marchand américain ^'Armenian"
coulé par un sous-marin allemand au large de
Cornwall. Vingt-neuf pertes de vies.
Juillet 1 — Les alliés teutons prétendent avoir fait 195,000
prisonniers russes pendant le mois de juin.
L'armée du prince héritier d'Allemagne est
repoussée dans la région de Verdun. Le
navire allemand '^Albatross" perdu dans
un combat naval dans la Baltique. Les
Teutons s'emparent de la forteresse de
Zamosc en Pologne.
" 4 — La population de Varsovie fuit devant l'approche
des armées allemandes.
" 5 — Les Russes reculent jusqu'à leurs dernières
lignes de défense en Galicie. Les Autrichiens
tombent dans un piège sur la route de Krasnik.
Les prisonniers sont au nombre de 15,000.
" 7 — Les Russes arrêtent la marche des alliés teutons
sur le chemin de fer de Lublin. La cathé-
drale d'Arras bombardée et incendiée.
176
Juillet 8 — ^Les Allemands transportent 2 10,000 hommes de
l'Est à l'ouest. Le croiseur italien ''Amalfi"
coul6 par un sous-marin autrichien. Publi-
cation de la seconde note allemande au
sujet du ''Lusitania". On la considère comme
une rebuffade pour le président Wilson. Les
révoltés du Sud-Africain se rendent à Botha.
" 10 — Les Russes repoussent Mackensen, lui faisant
15,000 prisonniers.
" 11 — Les Français s'emparent des hauteurs qui do-
minent la plaine des Flandres. Les Alle-
mands perdent 100,000 hommes dans une
bataille de dix jours.
" 12 — Le croiseur allemand *'Konigsberg"détruit par
les Anglais en Afrique orientale. Les Alle-
mands délogent les Français du cimetière de
Souchez.
" 13 — L'armée du kronprinz est de nouveau repoussée
dans la région de Verdun.
" 14 — L'Autriche proteste contre le trafic de guerre
des Etats-Unis avec les alliés. Les Allemands
repoussent les Français dans l'Argonne.
" 15 — Les Allemands occupent Przasnysz, à 40 milles
au nord de Varsovie.
" 16 — Les Autrichiens franchissent le Dniester en
plusieurs endroits dans leur marche contre
Varsovie.
" 17 — Les pertes des Français dans leurs récents
combats dans la région d'Arras se chiffrent
à 78,000.
" 18 — Grande bataille en Russie sur 1,000 milles de
front. Sept millions d'hommes engagés dans
la bataille.
" 19 — Les Allemands s'emparent de Tukun et de
Windau en Courlande. Le croiseur italien
^'Giuseppe Garibaldi" torpillé par un sous-
marin autrichien.
" 20 — Les alliés teutons atteignent Blonie à dis-sept
milles de Varsovie. Les Italiens repoussés sur
le fleuve Isonzo.
" 21 — Les Russes se plaignent de l'inactivité de leurs
alliés, mais sans raison. Les Russes sont
battus à l'ouest de Varsovie. Ils se replient
sur Ivangorod.
177
Juillet 22 — Wilson envoie sa dernière note relative à la
campagne des sous-marins.
" 23 — Les armées austro-allemandes ont à faire face
à de terribles contre-attaques des Russes et
perdent un grand nombre d'hommes et de
canons. Les Allemands qui attaquent les
Français dans la forêt Le Prêtre sont repous-
sés avec de lourdes pertes.
" 24 — L'aile nord des Austro-Allemands traverse le
fleuve Narew. Les sous-marins allemands
coulent plusieurs bateaux-pêcheurs dans les
eaux anglaises.
" 26 — Les Austro-Allemands n'ayant pu s'emparer
du chemin de fer Lublin-Chelm, concentrent
leur principale offensive au nord de Varsovie;
traversant le Narew, sur un front de 40
milles, ils forcent les Russes à se replier vers
le Boug.
" 27 — Les Austro-Allemands ne réussissent pas à
envelopper les armées russes qui défendent
Varsovie. Neuf chalutiers à vapeur coulés
par des sous-marins allemands au large des
côtes d'Ecosse.
" 28 — Les Russes continuent à offrir une résistance
acharnée aux Allemands autour de Varsovie
et dans les provinces de Kovno et de Courlande.
Le premier ministre Asquith, dans un ma-
gnifique discours au Parlement, déclare que
le triomphe des Alliés est inévitable.
" 29— Des dépêches de Pétrograd indiquent que la
Russie a décidé d'évacuer Varsovie et toute la
Pologne. Sir .^^ Robert Borden, lors de sa
réception du droit de cité de Londres, se fait
l'écho du sentiment général, en déclarant que
l'empire britannique est décidé à tout prix
à triompher.
" 30 — Les Russes commencent l'évacuation de Var-
sovie et de la Pologne. Le grand-duc Nicolas
et ses armées retraitent en parfait ordre.
Ses troupes engagent de terribles combats
d'arrière-garde. Sérieuses batailles dans les
Vosges. Les Italiens continuent leur marche
en avant en territoire autrichien.
178
Août 2 — Les Anglais reprennent des tranchées aux Alle-
mands près de Hooge. 3,000 maisons détruites
par un incendie à Constantinople.
" 3 — Le paquebot anglais **Ranza" torpillé par un
sous-marin allemand. Douze marins perdent
la vie.
" 4 — Les Allemands subissent de lourdes pertes près
de Varsovie. Dans le Tyrol les Italiens re-
foulent les Autrichiens au-delà du chemin de fer.
" 5 — Varsovie prise par les Allemands. Les Italiens
arrosent d'une pluie d'obus les troupes autri-
chiennes près de Marcottini et les font reculer.
" 6 — Le général Sarrail nommé commandant des
troupes françaises aux Dardanelles. Ivan-
gorod est évacuée par l'armée russe.
" 7 — Le ''Néréide", sous-marin italien, coulé par un
sous-marin autrichien au large de l'ile Pelagosa.
" 9 — Les Français achèvent de cerner les troupes du
Kaiser dans l'Afrique occidentale allemande.
" 10 — Les Alliées s'emparent de tranchées allemandes
en Flandres sur une largeur de 1200 mètres.
Trente mille Autrichiens écrasés par les
Italiens près de Goritzia. Les Allemands
perdent 65,000 hommes près de Varsovie.
" 11 — Départ pour la France des médecins, ambulan-
ciers et ambulancières de l'hôpital stationnaire
canadien-français, sous les ordres du lieutenant-
colonel Mignault.
" 12 — Une armée de 300,000 Austro- Allemands est
massée en Bosnie et en Herzégovine pour
attaquer les Serbes. Kovno menacée par les
Allemands.
" 13 — La partie du Congo qui avait été cédée à l'Alle-
magne en 1911 est reconquise par les Français.
" 16 — Les Autrichiens repoussés par les Serbes près de
Belgrade.
" 17 — Un sous-marin allemand coule dans la mer Egée
le "Royal-Edward" paquebot du Canadien
Nord, qui transportait des troupes aux Dar-
danelles. 1297 soldats et marins ont péri et
600 sont sauvés. Victoire navale des Russes
dans le golfe de Riga.
" 18 — Les Alliés gagnent 500 mètres et une tranchée sur
la presqu'île de Gallipoli. Les Italiens s'em-
parent de Sattleberg.
179
Août 19 — L' ''Arabie", paquebot de la ligne White Star,
coulé par un sous-marin allemand au large de
Fastnet. 32 personnes ont péri.
" 20 — Les Allemands s'emparent de la forteresse de
Novo-Georgievsk et font 20,000 prisonniers.
Des sous-marins allemands coulent le ''Bovic"
et le ''New York City," deux paquebots.
" 21 — L'Italie envoie un ultimatum à la Turquie.
Les Austro-Allemands cherchent à atteindre
Brest-Litovsk et cerner les armées russes.
" 23 — Les Turcs perdent 27,000 hommes près de
Gallipoli. Les vaisseaux anglais bombardent
Zeebrugge.
" 25 — Une escadrille d'aéroplanes russes bombardent
les faubourgs de Constantinople. Dans les
Dardanelles les Anglais gagnent du terrain.
Un aviateur français coule un transport turc.
" 26 — Ossovetz est évacuée par les Russes. Brest-
Litovsk prise par les Allemands.
" 27 — Les Français poursuivent leurs succès en Alsace.
Olita évacuée par les Russes.
" 30 — Les Allemands marchent sur Dvinsk et Vilna.
L'Allemagne masse des troupes à la frontière de
la Roumanie.
" 31 — Les Italiens, après avoir battu les Autrichiens
dans les Alpes, se préparent à envahir le
Trentin. Un sous-marin allié fait sauter le
pont qui relie le faubourg de Galata à Constan-
tinople.
Septembre 1 — Le fameux aviateur Pégoud tué dans un
combat aérien. En Galicie, les Slaves
s'emparent de 30 canons et de 24 mi-
trailleuses.
" 2 — Quatre transports turcs sont coulés près
de Gallipoli.
" 3 — Une partie de l'armée turque cernée sur la
péninsule de Gallipoli. Le long de la
frontière de la Galicie, le général Iva-
nofï continue à retraiter mais infligeant
des pertes énormes à l'ennemi. Grodno
se rend aux Allemands.
" 4 — Le Souverain Pontife tente de rétablir la
paix. L"'Hesperian", paquebot coulé
par un sous-marin. 26 pertes de vie.
.180
Sept(^ml)iv () (iiianintc aéroplanes français ot anglais
bombardent ('saarbruck.'
7— Un sous-marin allemand coule un croisseur
anglais au large des îles Hébrides.
Artillerie très active des deux côtés en
(./hampagne.
8— Le czar Nicolas prend le commandement
suprême des armées russes; le grand-duc
Nicolas est nommé vice-roi du Caucase et
commandant de l'armée du sud.
9— Les Russes remportent une grande victoire;
sur les Allemands près de Tarnopol.
Raid de zeppelins sur Londres; 20 per-
sonnes tuées, 86 blessées.
10 — Les Allemands attaquent en force les posi-
tions des Français en Argonne et en
Alsace, mais sans succès. Un sous-
marin boche coulé par un navire anglais.
Il— Les Français abattent un taube allemand
près de Hangest-en-Santerre. L'avance
allemande est arrêtée en Russie.
13 -Riga prépare sa défense. Le gouverne-
ment français décide de nommer un
ministre de l'aviation.
L5— Vifs combats avec grenades et artillerie
dans l'Artois, et les secteurs de Neuville
et Bretoncourt.
16 — Les Turcs commencent l'évacuation de
Constantinople. Le tsar accorde l'am-
nistie à plus de 100,000 prisonniers poli-
tiques.
17— Au sud-ouest de Dvinsk, les Austro-
Allemands continuent de reculer. Au-
tour de Souchez et d'Arras, vifs combats
d'artillerie.
18 — Les Autrichiens ont commencé leur nou-
velle offensive contre les Serbes qui les
ont repoussés trois fois de suite. Les
Russes font reculer les Allemands mais
rendent Rodzinny.
20— Les Russes se préparent à évacuer la ville
de Dvinsk.
22~La Bulgarie mobilise 100,000 hommes.
181
Septembre 23 — Le poète d'Annunzio fait une envolée au-
dessus de Trente le jour de la fête natio-
nale italienne.
" 24 — La Grèce mobilise ses troupes. Le steamer
anglais ''Chancellor" coulé.
" 25 — Le kaiser donne le commandement de sa
flotte à Tamiral Noltzendorff. Les
Russes reprennent Lutsk et font 4,000
prisonniers. Le fils du général de
Maud'huy tué au front.
" 27 — Grande victoire en France. Les troupes
franco-anglaises remportent en Champa-
gne des succès qui se continuent sur tout
le front. 120,000 boches hors de combat;
20,000 prisonniers. Les Alliées s'empa-
rent de 5 milles de tranchées.
" 28 — Deux des corps d'armées du kronprinz
écrasés. Il se prépare à défendre Metz.
Le général Marchand est grièvement
blessé. Nouveaux gains français en Ar-
gonne et en Artois.
" 29 — Les Alliés envoient des troupes en Macé-
doine pour se porter contre Constanti-
nople et Berlin. Près de Yilna, la cava-
lerie allemande est écrasée.
" 30 — En Champagne, les Français continuent
leur offensive. Les généraux anglais
Capper et Thesiger tués en France.
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Franco-Prussienne,
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Hispano-Américaine,
1898 101 2,910 *$165,000,000
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1899-1902 '. 962 90,898 $1,000,100,000
Russo-Japonaise,
1904-05 576 555,900 $2,250,000,000
Guerre des Balkans 302 145,500 $200,000,000
La grande Guerre,
(Jusqu'au 1er août) ... 365 2,000,000 $16,500,000,000
*Pour les Etats-Unis seulement.
Les chiffres de la grande guerre ne représentent que la
première année des hostilités et cependant ils sont terri-
fiants. Il suffit de comparer entre eux les différents chif-
fres pour constater combien la guerre qui afflige l'univers
de nos jours est immensément plus onéreuse en pertes de
vies et d'argent que dans les guerres passées.
COÛT DE LA GUERRE
La guerre coûte au Canada plus de $500,000 par jour,
bien que, pour le présent, le gouvernement impérial four-
nisse lui-même toutes les provisions de bouche aux troupes
canadiennes. Mais, comme l'offre du gouvernement cana-
dien a été de lever et d'entretenir des troupes, le pays
devra donc acquitter ces frais une fois la guerre finie.
183
D'un autre côté, cependant, le Canada reçoit en retour
des avantages qui se chiffrent à des millions, indépendam-
ment des engagements d'honneur qui lui incombent et des
conséquences morales qui suivront.
Les commandes de guerre données au Canada sont pour
des millions de dollars. Un grand nombre de manufactu-
res qui avaient dû nécessairement être fermées au début
des hostilités, ont été converties en usines pour la fabrica-
tion des munitions de guerre. Plus de 160 manufactures
travaillent jour et nuit à la fabrication de munitions.
D'abord les fabriques canadiennes ne faisaient que les étuis
d'obus qui étaient envoyés en Angleterre pour y être emplis.
Mais, quelques mois plus tard, le Bureau de la Guerre
prévint les autorités militaires canadiennes de faire
compléter tout le travail ici, afin que ces obus fussent
prêts à être transportés sur les champs de bataille. Et ce
n'est pas seulement pour le compte du Canada et de
l'Angleterre que travaillent nos usines, mais les Alliés ont
tous donné au Canada des commandes au montant de
plusieurs millions.
A l'heure actuelle, le Canada produit 100,000 obus par
semaine. Bien que cette fabrication représente 5,200,000
obus par année, le pays pourrait fournir 50,000,000 de ces
obus dans un an, si on le lui demandait, vu qu'il est outillé
à cette fin.
• Il y a trois mois, le Canada avait reçu des commandes
pour un montant de $300,000,000 et l'on calcule que dans
deux ou trois mois ce chiffre aura doublé.
LA VICTOIRE DE LA MARNE
Le '^Correspondant" de Paris a publié un magnifique
article sur la célèbre victoire de la Marne qui a arrêté la
marche de l'envahisseur et sauvé la France, alors que les
casques à pointe étaient déjà aux portes de Paris. Voici
un extrait de cet article:
''La menace qu'ils avaient criée naguère, les Allemands
la hurlaient alors à tue-tête: "Nous avons eu leurs Paris
en 1815 et en 1871. Nous y rentrerons en 1914, et ce sera
la dernière fois!" Comment les Neutres n'auraient-ils pas
cru ? La France se taisait, ses alliés ne pouvaient rien dire
et chaque jour engloutissait un département, chaque
semaine, une province. Le monde assistait à un galop
sur une plaine libre: ainsi du moins l'affirmaient les Teutons.
184
Prenant leurs {gazettes, I(^s amis de la Francci rcîdoutaient
d'y lire, en lettres majuscules, qu'elle 6tail, i)()ip;nar(l^;e à
mort.
"Kranrais, vous n'avez pas connu cette angoisse du
monde penché sur l'apparence de votre aî»;onie. Une fois
encore, notre* race a eu 1(^ pi'ivil(>p;e de cv^oa' les grandes
rafales auxcjuelles n'échappe aucun des homuKîs; dans les
siècles de jadis, elle avait tour à tour arraché lem' admira-
tion, leur mépris, leur haine ou leur tendresse. Au mois
d'aoïlt, ils ont ti'emblé pour elle. A cett(î émotion, Ton n
pu reconnaître la |)lac(î (pie la France^ occupe; dans la
famille des peuples.
''V'ous ne connaîtrez jamais, non plus, les chuchotcîments
de deuil, la stupeur mécontente de ceux qui avaient eu foi
en vous, les rictus aux dents serrées de vos envieux. Vous
viviez (ians le recueillement suprême de la lutte la plus
odieuse, celle qu'il faut mener contre un adversaire sans foi ni
moraU; ; vos ministres étouffaient les vociférations germani-
ques et vous entretenaient, avec raison, dans l'espérance
que les Neutres pariaient encore pour vous: ces Neutres,
plaçant déjà sur Paris un drapeau qui n'était plus tricolore,
n'attendaient même pas le miracle qui ranimât notre patrie.
Alors ce miracle eut lieu.
''Agenouillée, arc-boutée sur la vallée de la Marne, dans
ces mêmes régions prédestinées où, quatorze siècles aupa-
ravant, les fiers Gallo-Romains avaient soustrait l'Europe
aux hordes d'Attila, la France repoussa de la tête, des
épaules et de tout son corps tendu les hordes de Guillaume
déchaînées contre le monde futur. Français, le silence
régnait alors au plus profond de vos cœurs, vous renforciez
notre patrie du faisceau de vos espoirs contractés; et vous
ne vous doutiez pas que ce mois de septembre élaborait
pour votre race une gloire immortelle. Aujourd'hui seu-
lement vous entrevoyez ce prodige. Mais les spectateurs
du duel sans merci, qui à vos épaules courbées prévoyaient
votre écrasement, se dressèrent soudain, éperdus d'admi-
ration, quand ils comprirent que la France venait de détour-
ner, pour toujours, les impassibles balanciers de l'histoire.
Penché sur le champ de votre bataille comme le peuple infini
des étoiles qui surveillait ces nuits tragiques, l'immombrable
essaim des regards des hommes aperçut tout à coup notre
patrie bondissante répondre à la curée par un pas de charge.
L'efïarement du monde applaudit, non point parce que
c'était la France qui ; accomplissait ce miracle, mais par
cette gratitude de l'arbitre qui, préparant son verdict
186
contre un lutteur chancelant, le voit surgir, asséner une
terrible riposte et prolonger, avec des forces toutes neuves,
une bataille merveilleuse.
''Car, personne ne s'y méprit, cette victoire est nôtre.
C'est bien nous qui avons planté sur le front du taureau le
coup de poing dont il chancela et ne se relèvera plus. Juge
impartial, l'univers nous attribua, dès le mois d'octobre,
cette palme d'avoir sauvé ses libertés. Ensuite, nos alliés
accomplirent de grandes œuvres et préparèrent en commun
le bâillonnement du monstre, mais ils seraient venus trop
tard si la France avait défailli; leur épée n'était pas encore
prête que la nôtre avait plongé dans le poitrail de l'ennemi,
et, qu'elle qu'eût été la fortune de leurs efforts, ils n'au-
raient sans doute pas protégé le monde.
''A qui vit hors de France, cette constatation est lumineuse.
Les Neutres y voient un grand mystère car notre patrie,
énigme pour ses propres enfants, est un sphinx pour ceux
qu'elle n'a pas nourris: elle n'accomplit jamais ce que l'on
attend d'elle; ses faiblesses étonnent et ses bondissements
stupéfient. A la surprise universelle, sa victoire ne l'a
point versée dans cette fatuité qu'on eût attendu d'une
nation réputée frivole; elle conserva cette modestie du
lutteur élégant qui ne fait point la roue sur un triomphe
durement acheté. Mais l'éclatement des bravos a crépité
par delà les mers et seul les fracas des obus en a retenu
l'écho sur nos frontières; quand, aux bourrasques de
la poudre, auront succédé les brises pacifiques, les Français
entendront l'hymne délicieux des louanges qu'on leur
décerne.
''Dès octobre, les Neutres retiraient à l'Allemagne ce
championnat d'invincibilité dont elle se chamarrait avec
arrogance. Ses explications, ses rodomontades, ses farou-
ches tentatives pour atteindre Calais parèrent d'un lustre
plus vif nos succès de l'Yser et de la Flandre. La France
avait gagné sa cause militaire. Se développant, couvrant
la Pologne, la Galicie, les paj^s levantins, le Caucase, la
Chine et toutes les mers du globe, la furie sanguinaire attira
sur d'autres régions les clins d'œil passagers des Neutres,
mais ces mouvantes péripéties ne bouleversèrent plus leur
cœur; nulle ne créa d'aussi violentes acclamations que le
court et majestueux duel où la France, sauvée par ses mus-
cles et sa tête lucide, avait contraint l'Allemagne à s'accrou-
pir sur les terres qu'elle avait conquises et à y cramponner
ses pattes désormais incapables de courir."
186
\
LE CANADA A FAIT SON DEVOIR
Bien qu'il serait fort intéressant de connaître exactement
ce qu'a contribué le Canada depuis le conunencement de
la p;uerre jusqu'à ce jour même, il nous est diflicile de le
faire, vu qu'à l'époque de la rédaction de cet article on ne
pouvait «2;uère relever les chiffres que pour la première année
des hostilités.
Cependant les lii>;ncs qui suivent donnent une excellente
idée de la lar^^e et généreuse part du Canada dans la défense
des droits de la civilisation et de l'humanité.
Le 20 août 1914, le très honorable sir Wilfrid Laurier,
parlant après la proposition de l'adresse en réponse au
discours du Trône, tint le langage suivant:
"C'est pour nous un devoir plus pressant que tout autre,
en ce premier jour de session spéciale du Parlement cana-
dien, de laisser savoir à la Grande-Bretagne, ainsi qu'à ses
amis et à ses ennemis, qu'il n'y a au Canada qu'une seule
pensée, qu'une seule âme et que les Canadiens appuient la
mère-patrie, conscients et fiers de voir qu'elle ne s'est pas
engagée dans cette guerre dans un but ingrat et pour des
fins d'agrandissement territorial, mais qu'elle a pris les
armes pour maintenir immaculé l'honneur de son nom,
remplir ses obligations envers ses alliés, faire honneur à
ses traités et sauver la civilisation d'une puissance afïamée
de conquête et de domination."
Le premier ministre, le très honorable sir Robert Borden,
qui prit la parole après lui, s'exprima ainsi:
''Nous sommes tous d'accord sur la conduite à suivre.
Nous nous tiendrons épaule contre épaule avec la Grande-
Bretagne et les colonies britanniques. Et nous ferons tout
notre devoir car c'est l'honneur du Canada qui l'exige, non
pas par amour des combats, non pas par amour des conquê-
tes, non pas par appât de possessions, mais pour la cause
de l'honneur, le maintien d'engagements solennels, le
triomphe des principes de liberté, pour repousser des
envahisseurs qui rêvent de faire de l'univers un camp armé.
Nous avons décidé de contribuer à cette guerre, et bien que
nous ne nous cachions pas les terribles issues en jeu, et tous
les sacrifices qu'elles demandent de nous, nous ne nous
déroberons pas à ces sacrifices auxquels nous ferons face
avec des cœurs courageux.
187
Dès la déclaration de la guerre, le premier ministre télé-
graphiait aux autorirés impériales leur offrant un corps
d'armée canadien de 20,000 hommes. L'offre était acceptée
par le roi le 6 août, et à l'époque de l'ouverture de la session
spéciale, le 20 août, l'enrôlement de ces premiers 20,000
hommes était presque terminé.
Le 5 août, le major Gault offrait de lever à ses frais un
régiment complet, et les 'Trincess Patricia", nom donné
en l'honneur de la fille du gouverneur-général, se sont
couverts de gloire sur les champs de bataille de France.
Le major Gault a été blessé deux fois et le régiment presque
anéanti.
Coup sur coup, le Canada achetait deux sous-marins,
donnait au gouvernement anglais un million de sacs de
farine, nommait un bureau de censeurs, prenait toutes les
mesures possibles pour empêcher le départ des sujets enne-
mis, s'emparait des navires autrichiens et allemands qui
se trouvaient dans les ports canadiens, décidait d'entretenir
aux frais du Canada un hôpital militaire en France. Pro-
vinces, villes, villages, sociétés, citoyens, rivalisaient de
générosité pour aider à la cause des alliés. Dès les premiers
jours, le Fonds Patriotique, institué pour venir en aide aux
familles des soldats partis pour la guerre, recueillait une
somme de $4,641,421, Montréal ayant contribué pour sa
part SI, 400,000. Et tous savent que, depuis, il s'est fondé
nombre de sociétés de secours. Mentionnons la Société
de la Croix-Rouge, les Filles de l'Empire, la Ligue des
Femmes de Soldats.
La générosité des Canadiens ne s'est pas ralentie. La
première année de la guerre, le pays a fourni 105,700 vo-
lontaires ainsi répartis: Ontario, 36,300; Québec, 13,800;
les Provinces Maritimes, 7,400; le Manitoba et la Saskat-
chewan, 24,000; la Colombie-Anglaise, 10,000 et l'Alberta,
14,200. ^ •
A l'heure actuelle il y a plus de 150,000 hommes sous les
armes. Sur ce nombre, il y en a 60,000 sur les champs de
bataille et plus de 35,000 en Angleterre. Depuis leur dé-
barquement en France nos compatriotes se sont conduits
en héros. Chaque combat a été pour eux une nouvelle
occasion de se couvrir de gloire. Ce sont eux les premiers
qui ont eu à affronter les] effets terribles des gaz asphyxiants
des Allemands. Le 27 février ils se battaient comme des
lions à Saint-Eloi et à la côte 60. Les 22 et 26 avril, les
188
Allemands tentaient leur fameuse ruée sur Calais. Mais
les Canadiens étaient là et leur conduite excita l'admiration
de l'univers, en empêchant les boches de passer à Saint-
Julien et :\ T7an<2;emarck. Le 22 mai, à Festu}>ert, et à La
Bassée les 15 et 17 juin, nos compatriotes se couvraient d'une
nouvelle gloire.
Malheureusement, comme dit le proverbe, on ne va pas à
la guerre sans qu'il en coûte. A la fin de juillet, il y avait
déjà plus de 12,000 Canadiens mis hors de combat. Sur
ce nombre 1,800 ont été tués, 7,000 blessés et les autres
prisonniers ou manquant à l'appel. Fasse le Ciel que cette
guerre horrible soit le moins long possible car alors Dieu
seul saitcombien de nos- braves ne fouleront plus le sol
du Canada, surtout, après que la guerre de tranchées aura
fait place aux grandes et horribles poussées en avant pour
repousser les Vandales.
Mettez toujours au premier rang la droiture du cœur
et la fidélité.
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Magnifique collection d'élégants dessins et
couleurs convenant particulièrement au com-
merce canadien. Même les papiers meilleur
marché possèdent une beauté qui ne se trouve
pas souvent dans les marchandises de cette
catégorie. Ces Papiers Peints se vendent faci-
lement et rapportent de gros bénéfices au
détailleur.
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189
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LE PREMIER CAMP DE VALGARTIER
Nous partons de Québec. Il fait une chaleur accablante,
le soleil étant au zénith. Dans les voitures du Canadien-
Nord nous sommes tassés les uns sur les autres, comme
dans des boîtes de conserves, debout, assis un peu partout,
jusque sur les plates-formes; soldats et pékins sont confondus.
Pour le moment il n'y a ni grade ni hiérarchie.
Nous traversons la rivière Saint-Charles, puis durant une
heure nous franchissons échelonnés de chaque côté de la
voie les pittoresques villages de Limoilou, Charlesbourg,
Sainte-Claire, Charlesbourg-Ouest, Valvue, Loretteville,
Saint-Charles, White-House, Saint-Michel.
Enfin, le serre-frein crie: Valcartier! Toutes les têtes,
alors, de se jeter aux fenêtres pour apercevoir d'aussi loin
que possible cet endroit, hier soir inconnu, aujourd'hui
célèbre.
Valcartier est un tout petit village de rien, situé à un
peu plus de 16 milles au nord-ouest de Québec.
Le site est admirable au saut même du train.
Mais en mettant le pied sur le quai de la station, on a
toutes les misères du monde à se reconnaître, dans ce fouillis
inextricable d'hommes, de soldats, de montures, de camions-
automobiles, d'autos, de voitures de toute espèce.
Imaginez un paysan qui ne serait jamais sorti de sa tau-
pinière, et qui tout à coup tomberait en plein Paris, New-
York, ou Montréal. Nous éprouvons la même impression
et le même embarras en arrivant à Valcartier pour la pre-
mière fois.
Le moyen le plus sûr, bien qu'assez onéreux, est d'accep-
ter l'invitation de nombreux cochers improvisés de l'endroit.
Mais rien ne vaut encore la marche: c'est moins coûteux et
l'on voit mieux!
Je vais donc pour la marche. Je traverse d'abord une
plaine rayée de deux voies d'évitement où ont stoppé deux
trains de marchandises; il arrive chaque jour deux convois
de provisions à Valcartier.
Un peu plus loin on découvre, avant de franchir les fron-
tières mêmes du camp, une nombreuse équipe de menui-
siers, de forgerons, puis de cavaliers, puis des canons, puis
des automobiles, des piétons, des soldats de l'artillerie ou de
l'infanterie.
Tout ce monde, cette cohue, ce va-et-vient soulèvent
dans l'atmosphère embrasée, une poussière qui nous
suffoque.
190
Je continuo ma route droit devant moi, mais en montant
maintenant. Soudain je découvre un j:;rand drapeau,
liissé au haut d'un mal. (''est le jz;lorieux drapeau hritan-
niciue (pii tranche admirablement dans l'azur du ciel.
Je m'arrête, saisi, ému, enthousiasmé. De la colline où
je me trouve je domine tout le camp qui s'étend à perte de
vue couvrant une superficie de 16 milles carrés, dans une
immense vallée, (lue bornent à l'ouest les eaux sinueuses de
la rivière Jacques-Cartier et plus loin, et au nord et à l'est
les premières Laurentides dont les ondulations sous l'étin-
cellement du soleil passent du saphir à l'émeraude, de l'é-
meraude à l'or.
A quelques pas devant moi, le quartier général, modeste
maison de bois dont l'aspect sévère est corrigé par la pré-
sence et les uniformes d'officiers de hauts grades groupés
sur la galerie.
Tout à côté les tentes de la télégraphie et du téléphone
et à droite l'ambulance, le corps des signaleurs, et celui
des ingénieurs.
Je dirige de nouveau mes regards devant moi et j'aperçois
les tentes coniques des seize bataillons du contingent cana-
dien, dressées sur une étendue de 5 milles et coupées, sur
toute la longueur, par trois larges avenues parallèles,
éclairées à l'électricité et traversées par une avenue latérale,
l'avenue commerciale.
Là-bas, tout là-bas, marchez droit devant vous et vous
trouverez l'artillerie de campagne, l'artillerie pesante, et la
remonte.
Outre les cinq milles tentes on voit dans le camp de
Valcartier toutes les constructions embryonnaires des villes
naissantes: des banques, des bureaux, des magasins, un
cinéma, un atelier de photographie.
On se lève tôt à Valcartier, surtout les pauvres cuisiniers
qui doivent être sur pied à quatre heures et demie. Puis
la cavalerie à cinq heures, à cause des soins à donner aux
chevaux, et enfin tout le camp à cinq heures et demie.
Le soir à dix heures et un quart, il ne doit plus rester debout
que les sentinelles. Il ne faut pas oublier que le camp de
Valcartier comprend plus de 30,000 hommes, 4,000 chevaux
et 300 automobiles. Je ne saurais terminer cet article
écrit au fil de la plume, au camp même, sans répondre au
reproche amer et irréfléchi adressé à l'égard des Canadiens-
Français. On a prétendu que nos compatriotes de langue
française au Canada n'ont pas fait leur devoir envers les
deux mères patries en ne s'enrôlant pas en assez grand
191
nombre. Rien de plus faux. Pour ne parler que du premier
corps expéditionnaire^ le 5ome régiment a fourni à lui seul
350 de ses meilleurs soldats; le 85ôme régiment, 180; les
5th Highlanders comptent sous les drapeaux 174 Canadiens-
Francais;les Victoria Rifles 125; le Sème de Québec, près de
200. Et de plus les régiments de l'ouest, les régiments
ruraux, l'artillerie, les corps de transports et d'ambulanciers
ont constitué pour leur part un fort contingent de Canadiens-
Français.
Un fait, d'un autre côté, qu'il ne faut pas oublier, c'est
que parmi ceux qui se sont enrôlés on compte une forte
proportion de citoyens britanniques qui ne sont pas nés
au Canada, proportion telle que nos vaillants compatriotes
qui se sont engagés pour le théâtre des combats et des
dangers représentent noblement et sans parcimonie, loin
de là, le Canada français dans le concert général du dévoue-
ment et du patriotisme.
D'ailleurs, le ministre de la Milice lui-même s'est déclaré
enchanté de la part prise par les Canadiens-Français. Ils
ont, dit-il, répondu généreusement et fièrement à l'appel,
en ajoutant qu'ils sont d'excellents tireurs, de bonnes natu-
res et des soldats dignes des plus grands éloges.
RODOLPHE GIRARD.
I LE MESSAGE D'UKE FEMME
GUERI SON MARI
DE L'IVROGNERIE.
Ecrivez-Bul aujourd'hui et avec plaisir elle vous dira
comment elle le fît.
Pendant plus de vingt ans son mari fut un
ivrogne invétéré. Il avait essayé tous les moy-
ens possibles de s'arrêter, mais n'avait pas
réussi. EMe réussit enfin à le guérir au moyen
d'un simple remède que n'importe qui i>eut
employer ou même faire prendre secrètement.
Elle désire que toute personne qui a un buveur
dans sa maison sache ce fait, et si ces person-
nes sont sincères dans leur désir de guérir cette
maladie, qu'elles lui écrivent et elle leur dira
exactement ce qu'est le remède. Elle est sin-
cère en faisant cette offre. Elle a envoyé cette
précieuse information à des milliers de person-
nes et elle vous l'enverra à vous aussi avec plai-
sir si vous écrivez aujourd'hui. Comme el!e
n'a rien à vendre ne lui envoyer pas d'argent.
Ecrivez votre adresse complète écrite lisible-
ment, mentionnant si vous êtes une dame, une
demoiselle ou un monsieur. Son adresse est
Elle vous dira comment
chasser l'ivrognerie de
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Renseignements Généraux.
Les cours publics d'enseignement Ménager et Pro-
fessionnel ont lieu les uns durant le jour, les autres le jour et
le soir, afin d'accommoder le plus grand nombre possible
de personnes.
Ces cours commenceront cette année le 1er octobre pour
se terminer fin mars. Ils comprendront chacun 2 séries de
10 leçons; une série avant le 1er janvier, une série après le
1er janvier. Le prix d'une série de 10 leçons est de $2.00
payables au moment de l'inscription.
Toutefois, à l'exception du cours de cuisine pratique pour
lequel il faut prendre au moins une série de 10, il peut être
donné pour chacun des cours ci-dessus mentionnés, des
leçons séparées au tarif de 25 cents la leçon.
Les cours seront* suspendus durant la vacance de Noël.
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aura pour but de donner aux Dames des notions de dessin,
de peinture, de décoration artistique susceptibles d'être
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Bouillon brun ou consommé pour soupe
Détail:— 4 livres de jarret de bœuf, 2 livres de jarret de
veau, 4 pintes d'eau froide, 2 petits oignons, 2 ou 3 branches
de céleri ou Yz cuillerée à thé de clous de girofle, 1 cuillerée
à thé d'herbes fines mélangées ou : 1 branche de thym,
marjolaine, persil, basilique, 1 pointe de macis, 1 cuillerée
à thé de sel, 1 petit navet.
Essuyer le bœuf et couper le maigre en dés. Brunir le
]/^ de la viande dans une poêle chaude avec la moelle, pro-
venant des os ou 4 cuillerées à thé d'huile d'ohve ooi de
saindoux. Mettre le reste, les % de la viande, les os et le
gras dans la casserole, ajouter l'eau, le sel et la laisser reposer
Y heure; alors mettre sur le feu, ajouter la viande brunie,
augmenter la chaleur graduellement jusqu'à ébullition et
laisser mijoter Yz heure. Ecumer, si on écume trop vite
on enlève la meilleure partie du bouillon. Ensuite ajouter
les légumes, les herbes fines, grains de céleri, poivre rond,
clous de girofle; laisser mijoter 4 à 5 heures sans faire bouil-
lir, alors le passer aussi vite que possible.
N.B. — On peut employer du bouillon à la place d'eau pour
faire ce consommé. Des os de poulet cuits ou pas cuits
ajoutent à la saveur de ce bouillon. Ne jeter ni la viande
ni les légumes après avoir passé le bouillon, mais les re-
mettre dans une même quantité d'eau que la première fois,
faire bouillir pour obtenir un second bouillon.
Bouillon Végétarien
Détail: — 2 livres de carottes, 1 livre de navets, 4 poireaux,
1 petit panais, 1 petit céleri-rave, 1 oignon, 1 chou vert,
6 pintes d'eau, sel.
Laver, éplucher, couper en morceaux, carottes, navets,
poireaux, panais, céleri, oignon; les mettre dans la marmite
avec l'eau froide, laisser cuire doucement 3 heures.^ Alors
ajouter le chou coupé en 4 et laisser de nouveau mijoter 3
heures. Alors ajouter le chou coupé en 4 et laisser de
nouveau mijoter 3 heures. Vers la fin de la cuisson saler le
bouillon, le retirer du feu, le passer à travers une passoire
fine; on le mange comme le bouillon de viande avec du ta-
pioca ou (}es pâtes, vermicelle ou autres. Ajouter au mo-
ment de servir 1 ou 2 cuillerées à table de beurre. On peut
également servir à part les légumes additionnés de beurre
et bien assaisonnés.
199
1 Consommé à la Princesse
Prendre une poule, la vider et la bien laver; la faire
bouillir pendant 2 heures dans 23^ pintes d'eau salée, 1
petite carotte, 1 oignon, 6 grains de poivre, 2 branches de
céleri, }/2 feuille de laurier, 1 branche de thym. Ecumer,
retirer la poule, enlever les chairs, couper les filets en petits
dés; passer le bouillon à travers la passoire fine le remettre
dans la casserole avec les filets coupés et 2 tasses de petits
pois français cuits à part. Assaisonner et servir.
1 soupe au topinambour
Détail: — 1 livre de topinambours, 1 petite tranche de
bacon, 1 branche de céleri, 2 cuillerées à table de beurre, 1
feuille de laurier, 2 branches de persil, 1 petit oignon, 1}^
pinte de bouillon ou d'eau, 2 tasses de lait, 1 cuillerée à
table de farine, sel, poivre.
Laver, brosser, peler les topinambours, les mettre au fur
à mesure dans une terrine d'eau fraîche acidulée afin qu'ils
ne noircissent pas. Hacher l'oignon, le céleri, le persil, le
bacon et les topinambours, faire revenir le tout avec le
beurre dans une casserole, pendant 10 minutes. Ajouter
l'eau ou le bouillon, poivre et sel et laisser cuire doucement
durant IJ/^ heure. Passer la soupe au tamis, remettre
cette purée dans la casserole, lui ajouter le lait et la farine
délayée dans un peu de lait, cuire de nouveau 10 minutes.
Au moment de servir on peut lier ce potage avec un jaune
d'œuf étendu de quelques cuillerées de crème. Servir
avec des croûtons de pain frits au beurre.
Soupe aux légumes
Détail: — 3^ tasse de carottes, \i tasse de navets, }/2 tasse
de céleri, 13/2 tasse de pommes de terre, 3^ oignon, 1 pinte
d'eau, 5 cuillerées à table de beurre, J^ cuillerée à table de
persil haché, sel, poivre.
Laver et ratisser tous les légumes, les couper en dés,
couper l'oignon en tranches minces, mélanger les légumes
excepté les pommes de terre, cuire 10 minutes dans 4 cuil-
lerées à table de beurre en tournant constamment, ajouter
les pommes de terre, couvrir et cuire 2 minutes, ajouter
l'eau et faire bouillir 1 heure. Mettre le reste du beurre et le
persil; assaisonner de sel et poivre, servir.
Soupe Hollandaise
Détail: 1 pinte de bouillon blanc, 2 cuillerées à table de
farine, 2 cuillerées à table de beurre, 2 jaunes d'œufs, 3^
tasse de crème, poivre et sel, 1 carotte, 1 petit navet, \^
concombre, 1 cuillerée à thé de persil haché et d'estragon,
1 pincée de sucre, 3^ tasse de petits pois français.
200
II
Préparer la carotte et le navet, peler le concombre; tailler
(le la forme d'un pois Yi tasse de chacun de ces légumes, les
cuire à l'eau bouillante salée jusqu'à ce qu'ils soient tendres,
mais pas trop cuits, cuire et égoutter aussi les petits pois.
Fondre le beurre dans une casserole, ajouter la farine,
remuer avec une cuiller de bois jusqu'à ce que soit bien
lisse, y verser le bouillon et tourner jusqu'à ébullition,
écumer si nécessaire; retirer la casserole du feu faire une
liaison avec les jaunes d'œufs et la crème eh tournant cons-
tamment; ajouter le persil haché et l'estragon, une pincée
de sucre, assaisonner au goût. Mettre les légumes cuits
dans une soupière chauffée et verser dessus la soupe chaude.
Potage crème d'asperges
Détail: 1 ou 2 bottes d'asperges, 4 tasses de bouillon de
poulet, Yi tasse de crème, 2 jaunes d'œufs, 2 cuillerées à
table de farine, 4 cuillerées à table de beurre, sel, poivre.
Laver les asperges à l'eau fraiche et casser les tiges à
l'endroit ou elles cessent d'être flexibles. Réserver ^ de
tasse des sommités les plus vertes; couper les autres en
petits bouts et les blanchir à l'eau bouillante salée pendant
2 minutes, les égoutter, les passer au beurre, 2 cuillerées à ta-
ble, et les jeter dans le bouillon lié avec le reste du beurre
et la farine, laisser cuire doucement 30 à 35 minutes et les
passer au tamis. Remettre cette crème dans la casserole,
l'étendre d'un peu de bouillon si nécessaire, la chauffer sans
laisser bouillir; au dernier moment lier avec les jaunes
d'œufs étendus de crème, assaisonner, y joindre les pointes
d'asperges cuites séparément à l'eau bouillante salée et
te nues bien vertes.
Note. — Ce potage doit avoir une légère teinte pistache;
si la purée de pointes d'asperges ne suffisait pas à la donner,
il faudrait la compléter en ajoutant quelques gouttes de
vert liquide (pâte colorante). On peut aussi obtenir le
même résultat en ajoutant aux pointes d'asperges, en les
cuisant, quelques feuilles d'épinards.
Soupe à la Parmentier
Détail: — 1 livre de pommes de terre, 1 pinte de bouillon
blanc, Yi tasse de crème, 2 cuillerées à thé de beurre,
poivre et sel.
Garniture: — Yi tasse de pointes d'asperges, Y2 tasse de
carottes taillées de )3 grosseur d'un pois,
201
Laver et peler les pommes de terre, les couper en tranches
minces. Fondre le beurre dans la casserole, ajouter les
pommes de terre, les cuire lentement jusqu'à ce que le
beurre soit absorbé; ajouter le bouillon, assaisonner de poivre
et sel, laisser mijoter jusqu'à ce que les pommes de terre
soient tendres, les passer au tamis, les remettre dans la
soupière en y ajoutant la crème et la garniture cuite d'avan-
ce; assaisonner, ajouter du bouillon si nécessaire. Servir
avec croûtons frits.
Potage crème de céleri.
Détail: — 3 tasses de céleri coupée en dès, 1 pinte d'eau,
2)4. tasses de lait, 1 tranche d'oignon, 3 cuillerées à table,
de beurre, Jetasse de farine, sel, poivre, 1 jaune d'œuf, }/i
tasse de crème.
Laver, nettoyer le céleri, le couper en morceaux, le faire
cuire dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'il soit tendre et le
passer au tamis. Chauffer le lait avec l'oignon, l'enlever et
ajouter le lait au céleri. Dans une casserole cuire 3 cuil-
lerées à table de beurre, lui ajouter la farine, le lait mêlé
au céleri. Assaisonner avec sel et poivre. Servir avec
croûtons frits. Dans la soupière défaire le beurre, y mettre
le jaune d'œuf, la crème et faire, la liaison en versant \e
Hquide chaud.
Soupe Suisse.
Détail: — 4 petites pommes de terre, 1 tranche de navet,
23/2 tasses d'eau bouillante, 23^2 tasses de lait chauffé, }/2
oignon, 3 cuillerées à table de beurre, 3 cuillerées de farine,
1 ]/2 cuillerée à thé de sel, }/2 cuillerée à thé de poivre.
Laver, peler et couper les légumes en morceaux; les faire
bouillir ensemble 10 minutes, égoutter, ajouter l'oignon
coupé en morceaux et 23^^ tasses d'eau bouillante. Cuire
les légumes jusqu'à ce qu'ils soient tendres, les égoutter
et réserver l'eau de la cuisson pour l'ajouter aux légumes
après les avoir passés au tamis, ajouter le lait, réchauffer et
lier avec beurre et farine, assaisonner de sel et poivre.
MENU
Potage à la laitue.
Détail: — 1 tête de laitue, 1 oignon, 2 branches de persil,
2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées à table de riz,
% tasse de crème, 6 tasses d'eau bouillante.
202
Laver la laitue, l'égoutter, la hacher ainsi que Toignon et
le persil. Mettre fondre le beurre dans la casserole, y faire
revenir les légumes, ajouter l'eau, saler et poivrer. Yi heure
avant de retirer le potage, y ajouter le riz bien lave. Mettre
la crème dans la soupière, verser le potage dessus et servir
aussitôt
Soupe à la faubonne.
Préparer une soupe à la purée de pois verts secs ou une
purée de lentilles.
Purée. — Faire cuire V/^ tasses de pois verts avec 1 pinte
d'eau froide, ajouter 1 tranche d'oignon et une carotte râ-
tissée, retirer la carotte et l'oignon, passer les pois au tamis,
mettre la purée dans une casserole avec 1 cuUerée à thé de
sucre, puis la délayer avec 1 pinte de bouillon; tourner sur
le feu jusqu'à ébullition, ajouter 2 cuillerées à table de beurre,
remuer pour bien mélanger, ajouter une julienne faite avec
1 carotte, 1 tranche de navet, 5 à 6 branches de céleri, 1
tranche d'oignon et 1 poireau, 4 à 5 feuilles de choux, les
couper en tranches fines. Faire fondre dans une casserole
2 cuillerées à table de beurre et autant de saindoux, y ajou-
ter 1 cuillerée à thé de sucre, y mettre les légumes, les
mélanger avec le beurre, couvrir la casserole et laisser cuire
4 à 5 minutes, pour finir la cuisson, ajouter 1 tasse d'eau
bouillante, laisser mijoter et faire cuire jusqu'à ce que
les légumes soient tendres. On peut ajouter à la julienne
des petits pois cuits, ainsi que haricots verts coupés en dés
et des bouquets de choux-fleurs également cuits. Pour
servir, ajouter la julienne à la purée de pois verts, faire
jeter un bouillon et servir chaud.
Soupe de légumes au kari.
Détail: Yi tasse de chacun des légumes suivants coupés en
dés: carottes, navets, céleri, chou-fleur, 1 petit oignon, 1
poireau, 1 pomme, 1 cuillerée à table de riz, 1 cuillerée à
thé de sucre ou 1 carré, 2 cuillerées 2 table de beurre ou de
graisse, Y2 cuillerée à thé de poudre de kari, V/2 pinte d'eau
ou de bouillon, le jus d'un citron, sel et poivre.
Laver et préparer les légumes, faire fondre le beurre ou la
graisse dans la marmite à soupe, y mettre les légumes et
tourner sur le feu quelques minutes sans les laisser brunir,
ajouter la poudre de Kari, le poivre, le sel, le riz. Laisser
bouillir lentement V/i heure. Servir avec un peu de jus de
citron.
203
Potage crème d'orge. — Pour les malades.
Détail: — 1 cuillerée à table de farine d'orge (Robinsoii'.s
Groats"), }/2 tasse d'eau froide, \}/2 tasse de lait, 1 cuillerée
à table de sucre, 3^ cuillerée à table de beurre, }/i cuillerée
à thé de sel.
Délayer la farine d'orge avec l'eau, verser cette prépara-
tion dans le lait bouillant, faire cuire 10 minutes en tournant
toujours. Au moment de servir ajouter le sucre, le sel ou
le beurre.
Potage à la crème d'avoine.
Détail: 3 cuillerées à table de farine d'avoine, 1 pinte
d'eau, 1 jaune d'œuf, 13^ cuillerée de beurre, 1 cuillerée à
thé de sel.
Faire bouillir l'eau avec le sel, délayer la farine dans un
peu d'eau froide et ajouter l'eau boillante en remuant de
temps à autre, laisser cuire 15 à 20 minutes. Mettre le
jaune d'œuf, le beurre et 1 cuillerée à thé de Liebig si on
l'aime, dans le fond de la soupière, délayer avec 1 ou 2
cuillerées à table de potage chaud, ajouter le reste du po-
tage et servir.
Potage aux concombres.
1 gros concombre ou 2 petits, 1 poignée d'épinards, 3
cuillerées à table de beurre, 1 feuille de laurier, 1 petit
oignon, 1 pinte de bouillon ou d'eau, 3^ tasse de crème, 1
jaune d'œuf. Peler finement le concombre, le couper en
quartiers, enlever les graines; les couper en tranches très
minces, les mettre dans une assiette, les saupoudrer de sel,
les laisser de côté environ 3^ heure afin de leur faire rendre
leur eau, enlever cette eau. Fondre le beurre dans une
casserole, lui ajouter le concombre, l'oignon finement haché
ainsi que les épinards bien lavés et coupés, la feuille de lau-
rier, poivre et sel. Couvrir la casserole et faire revenir
5 à 8 minutes sans laisser brunir. Verser alors l'eau ou le
bouillon et cuire lentement 1 heure. Passer le potage au
tamis, rincer la casserole, y mettre le potage afin de le
réchaufïer. Dans la soupière mettre le jaune d'œuf et la
crème, débattre un moment, y verser le potage et servir
aussitôt avec des croûtons de pain frits.
Soupe aux châtaignes
Détail: — ^ livre de châtaignes pesées après avoir été
pelées, 1 pinte de bouillon blanc, 1 tasse de crème ou 2
tasses^ de lait, 2 cuillerées à table de beurre, 1 petit morceau
de macis, poivre blanc, sel, une pointe de Cayenne.
204
Laver les châtaignes, couper un petit morceau au bout de
chacune, les jeter dans l'eau chaude et les faire bouillir 10
minutes; enlever la peau et les mettre dans la casserole avec
le bouillon blanc et le macis. Laisser mijoter 1 heure ou
plus, jusqu'à ce que les châtaignes soient tendres, les
passer au tamis, employant le bouillon pour les mouiller.
Rincer la casserole, y remettre la purée de châtaignes
ainsi que le bouillon. Ajouter le lait ou la crème et faire
bouillir 10 minutes, jusqu'à ce qu'elles soient lisses. Ajou-
ter le poivre blanc, du sel au goût, une pointe de Cayenne.
Si la soupe est trop épaisse ajouter du bouillon ou du lait.
Servez avec des croûtons frits ou du pain rôti.
LEGUMES.
Purée de pommes de terre.
6 à 8 pommes de terre ou 1 livre. Faire cuire les pommes
de terre à l'eau bouillante salée. Lorsqu'elles sont cuites,
les égoutter, les passer au presse-purée, leur ajouter 3
cuillerées à table de beurre et une tasse de lait chaud.
Mettre la casserole sur le feu, tourner vivement jusqu'à ce
que la purée soit bien blanche et bien lisse. Servir dans un
plat creux.
Croquettes de pommes de terre à la Dauphine.
Détail. — 6 pommes de terre, 2 cuillerées à table de beurre,
14, tasse de lait, 4 cuillerées à table de beurre, farine, muscade,
poivre et sel.
Faire cuire les pommes de terre à l'eau bouillante salée,
les passer au tamis, les travailler sur un feu doux pour les
convertir en pâte fine; y ajouter le beurre en petits morceaux
en continuant de les travailler, y verser peu à peu le lait,
ensuite ajouter le sel, le poivre, la muscade, bien mélanger.
Rouler la purée en forme de saucisse sur la table farinée,
en couper des morceaux de l'épaisseur d'un pouce. Faire
chauffer le beurre dans une poêle, y mettre dorer les cro-
quettes et en garnir une pièce de viande rôtie.
Pommes de terre au gratin.
Laver et peler les pommes de terre, les couper en rondelles
minces, beurrer un plat à gratin, y ranger une couche de
pommes de terre et à volonté saupoudrer de fromage râpé,
assaisonner de sel, poivre, muscade, une seconde couche de
pommes de terre et ainsi de suite. Terminer le plat en
l'arrosant avec un peu de crème et disposer dessus quelques
noisettes de beurre et un peu de chapelure. Faire gratiner à
four modéré J^ d'heure à 1 heure. Le plat doit être bien doré.
205
Pommes de terre à la Maître d'Hôtel.
6 pommes de terre, 4 cuillerées à table de beurre, 2 cuille-
rées à table de persil haché, le jus d'un petit citron. Faire
cuire à l'eau les pommes de terre avec leur pelure, les égout-
ter, les peler chaudes, les couper en tranches. Verser dessus
le beurre fondu avec le persil et le jus de citron, sel, poivre.
Soufflé aux pommes de terre.
Détail. — 4 pommes de terre, 3 cuillerées à table de lait
ou de crème, 2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées à
table de fromage, 3 œufs, chapelure, sel, poivre.
Faire cuire les pommes de terre à l'eau bouillante salée.
Quand elles sont cuites, les passer au tamis, ajouter le
beurre, le lait ou la crème, le fromage râpé, le sel, le poivre,
les jaunes d'œufs, battre fortement cette pâte, y ajouter
les blancs battus en neige. Mettre cette préparation dans
un plat à gratin enduit de beurre et saupoudré de chapelure.
Le mettre dans un four assez chaud pendant 25 minutes.
Le renverser sur un plat et arroser le soufflé avec une sauce
aux tomates.
Sauce aux Tomates. — Détail: — 1 boîte de conserves de
tomates, 1 cuillerée à table de beurre, 1 cuillerée à table de
saindoux, 1 branche de céleri, 1 feuille de laurier, 1 petit oi-
gnon, 1 cuillerée à table de persil haché, 1 cuillerée à table
de farine, J^ tasse d'eau.
Faire cuire lentement l'oignon émincé dans le beurre et
le saindoux, saupoudrer de farine, laisser roussir et ajouter
les tomates, l'eau et tous les aromates. Laisser cuire 1
heure, passer au tamis et servir très chaud.
Concombres Farcis.
Couper un comcombre en deux; enlever les graines, saler
la cavité et renverser sur une assiette afin qu'ils rendent
bien toute l'eau qu'ils contiennent; laisser reposer 10 minutes.
D'autre part préparer une Macédoine avec toute espèce de
légumes: pois, tomates, haricots; assaisonner de sel et
poivre; lier avec un peu de mayonnaise et servir sur de jolies
feuilles de laitue frisée.
Betteraves à l'italienne.
Détail. — 4 à 6 betteraves, 2 cuillerées à table de beurre,
1 petit oignon haché fin, 2 cuillerées à table de farine, Y2
cuillerée à thé de sel, poivre, 1 cuillerée à thé de sucre, 1
tasse de lait, 1 cuillerée à thé de vinaigre, 1 cuillerée à table
de jus de citron.
206
Laver les betteraves, les mettre cuire à l'eau froide jus-
qu'à ce qu'elles soient tendres, les égoutter, les rafraîchir,
enlever la peau, les couper en lanières. Mettre le beurre
fondre dans une casserole, ajouter l'oip^non haché fin, ne
pas laisser prendre couleur, joindre la farine, le sel, le
poivre; quand c'est bien mélangé ajouter le sucre, lait,
amener au point d'ébuUition, laisser mijoter quelques
minutes, mettre le vinaigre ou le jus de citron, verser sur
les betteraves, servir chaud.
Salsifis à la Poulette.
Détail. — 1 botte de salsifis, 3 cuillerées à table de farine,
2 cuillerées à table de beurre, l}/2 tasse de lait, 1 jaune d'oeuf,
1 cuillerée à table de persil haché, 1 cuillerée à table de jus
de citron, poivre et sel.
Bien ratisser les salsifis, les mettre au fureta mesure dans
de l'eau légèrement vinaigrée. Mettre dans une casserole 1
pinte d'eau dans laquelle on aura délayé 1 cuillerée à
table de farine, y ajouter du poivre et du sel; quand cette
eau est bouillante, y faire cuire les salsifis. Lorsque les
salsifis sont tendres, les égoutter. D'autre part, préparer
une sauce blanche avec le beurre, la farine et le lait chaud,
faire cuire 10 minutes. Battre le jaune d'œuf dans un bol
et verser doucement la sauce dessus en remuant tout le
temps. Remettre le tout dans la casserole, ajouter le
persil, poivre et sel, tourner un instant la sauce sur un feu
doux sans laisser bouillir. Mettre les salsifis dans un plat
chaud, les arroser de la sauce et du jus de citron.
Chou farci aux châtaignes.
Faire blanchir un chou blanc ou un chou frisé pendant 34
d'heure, le rafraîchir, l'égoutter, le mettre sur un linge pour
en écarter toutes les feuilles jusqu'au cœur. Faire une
farce avec 36 châtaignes, 1 tasse de pain humecté de lait,
1 œuf, 1 cuillerée à table de beurre, 1 cuillerée à thé de sucre,
1 tasse de bouillon, sel, poivre. Eplucher les châtaignes,
les mettre dans une casserole avec 3 à 4 tasses d'eau froide,
amener le liquide à ébullition, laisser cuire 5 minutes,
égoutter les châtaignes pour les peler soigneusement en
prenant garde de ne pas les briser, les remettre dans une
casserole avec le bouillon, le beurre, le sucre, les faire cuire
à feu vif afin de les conserver entiers, les assaisonner avec
sel et poivre, ajouter le pain, l'œuf entier, mettre cette
farce dans le chou en le reformant, mettant un peu de
207
farce à chaque feuille mais pas trop, pour qu'il n'y en ait pas
plus que de chou. Mettre dessus une ou 2 bandes de lard,
ficeler le chou, le mettre cuire dans une casserole avec du
bouillon non dégraissé, le faire cuire lentement pendant 1}^
heure. Servir sur un plat rond, égoutter le bouillon qui
se trouve autour et le remplacer avec un peu de jus lié.
Choux rouges en salade.
Détail: — 1 chou rouge, 3^ livre de lard maigre, sel,
poivre, 2 tasses d'eau, }^ tasse de \inaigre, Y2 cuillerée à
table de sucre.
Prendre 1 tête de chou rouge bien ferme, le couper en
2 parties, les laver, les couper en tranches très minces.
Couper le lard en petits dés,, le mettre dans une casserole
sur le feu pour faire fondre, lui ajouter les choux coupés,
remuer avec la cuillère, assaisonner, cou\Tir la casserole et
laisser mijoter à petit feu pendant 1 heure, mais lentement
et en ayant soin de les retourner de temps en temps pen-
dant leur cuisson. Lorsqu'ils sont cuits, y verser J^ tasse
de vinaigre chaud, remuer et ser\'ir dans un légumier.
Choux-Raves.
Préparer les choux-raves de la mêmes manière que les
navets; les couper en tranches minces, en quartiers ou en
cubes, les laisser dans l'eau froide, jusqu'à ce qu'Us soient
prêts à cuire. Cuire dans l'eau bouillante non-salée,
jusqu'à ce qu'ils soient tendres, saupoudrez de sel et servez
seul ou avec une Sauce à la Crème, ou une Sauce Hollan-
daise, Les restes peuvent être employés au gratin, saupou-
drés de quelques cuillerées à table de fromage et de panure
et dorer au four L5 à 20 minutes. On emploie alors la
Sauce Crème au lieu de la Sauce Hollandaise.
1
Navets au Jambon. |
Faire une légère sauce avec 2 cuillerées à table de beurre,
autant de farine et 13^2 tasse de bouillon, y faire réchauffer
^ tasse de jambon cuit et coupé en dés. D'autre part,
tailler et cuire à l'eau bouillante salée V/i tasse de navets,
les égoutter et les jeter dans la sauce avec le jambon, faire
mijoter 10 minutes. Servir aussitôt. On peut ajouter 1
branche de céleri haché fin, dans la sauce avec le jambon.
208
Soufiné de Panais.
Détail. — 2 panais, l cuillcTée à table de bcurro, Yi tasf5e
(le Sauce Blanche épaisse, 4 cuillerées à table de fromage
râpé, 2 blancs, 2 jaunes d'ceufs, sel, poivre.
Laver les panais, les faire cuire à l'eau bouillante salée,
enlever la pelure et les passer au tamis. A cette purée
ajouter la Sauce Blanche, les jaunes d'œufs battus, le
beurre fondu, 2 cuillerées à table de fromage râpé, sel,
poivre et les blancs en neige. Verser cette préparation
dans de petites timbales beurrées, saupoudrer le dessus
avec le reste du fromage râpé mêlé à de la chapelure et
cuire au four au bain-marie 15 à 20 minutes. Servir aus-
sitôt.
Topinambours en friture.
Détail: — Topinambours, farine, panure, grande friture,
persil.
Laver, brosser, peler les topinambours et les jeter dans
un bassin d'eau froide, avec quelques gouttes de vinaigre ou
de jus de citron pour conserver leur couleur. Les égoutter,
les assécher sur une serviette, les rouler légèrement dans la
farine, les passer dans l'œuf battu et puis dans la panure;
mettre dans le panier à friture et les faire dorer. Egoutter
sur un papier de cuisine. Servir sur un plat garni d'une
serviette pliée et décorée de persil frais ou frit.
Note. — Les topinambours accompagnent avec avantage
un plat d'entrée. Pour frire le persil frais, il faut le laver
d'abord et l'assécher parfaitement dans un linge, le mettre
dans le panier à friture et le plonger graduellement dans la
friture chaude. Ceci pour empêcher la friture de déborder.
Prendre les mêmes précautions pour frire l'oignon.
Aubergines aux Tomates.
Couper dans leur longeur des aubergines nouvelles, en
2 ou 3 tranches suivant l'épaisseur, y laisser la peau et les
saler. Placer les aubergines ainsi salées entre deux plats,
pendant une demi-heure. Quand les aubergines ont rendu
leur eau, les essuyer avec un linge et les faire cuire à la poêle
avec 2 cuillerées à table de beurre ou de l'huile d'olive.
Quand elles sont tendres les ranger dans un plat à gratin
beurré et étendre sur chacune une épaisseur de purée de
tomates avec du céleri cuit, croiser une seconde rangée sur
209
la première et la couvrir aussi de tomates; verser dans le plat
le beurre de la cuisson, et faire gratiner au four pendant une
demi-heure. Servir dans le plat. Réchauffer au four, au
bain-marie, ce qui reste des aubergines; elles ne perdent rien
à cette seconde cuisson.
Oignons au Gratin.
Détail. — 2 ou 3 oignons d'Espagne, 2 cuillerées à table de
beurre, 2 cuillerées à table de farine, 1 pincée de cayenne,
Y2 tasse de bouillon ou d'eau, 2 cuillerées à table de crème,
4 cuillerées à table de parmesan râpé, sel.
Faire blanchir les oignons en les mettant dans une cas-
serole d'eau froide, faire bouillir et jeter cette eau. Re-
mettre les oignons à l'eau bouillante salée et les cuire jus-
qu'à ce qu'ils soient tendres. Les égoutter et les mettre
dans un plat à gratin chaud et beurré. Faire une sauce
avec le beurre, farine, sel, cayenne, eau ou bouillon et
crème; la verser sur les oignons. Saupoudrer de fromage
râpé et brunir au four. Servir tout de suite.
Lentilles au jus.
1 tasse de lentilles, 1 tasse de conserves de tomates, 3
cuillerées à table de beurre, 1 bonne cuillerée à table de
jus de viande.
Mettre tremper les lentilles pendant 24 heures, après les
avoir bien lavées, les égoutter, les mettre dans une casserole,
les couvrir d'eau froide à la hauteur de 3 doigts au-dessus des
lentilles. Les faire bouillir tout doucement, ajouter alors
les tomates, le beurre et continuer de faire bouillir à petit
feu jusqu'à ce que les lentilles soient tendres et l'eau com-
plètement réduite. Saler, poivrer à la fin de la cuisson.
Au moment de retirer du feu ajouter le jus de viande.
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VIANDES.
Filet de bœuf à la jardinière.
Détail. — l filet de bœuf, l carotte, 1 oignon, 1 feuille de
laurier, 1 branche de persil, 1 branche de céleri, 8 grains de
poivre, sel, 8 à 10 lardons, 0 cuillerées à table de graisse de
rôti ou de beurre.
Parer et larder le filet mettre dans une lèchefrite la graisse
de rôti ou le beurre, les légumes coupées en tranches, poser
le filet dessus et cuire à four chaud 12 minutes par livre de
viande si on le désire saignant; ou un quart d'heure par
livre de viande cuit à point retirer le filet et finir la sauce.
Jardinière: — 1 carotte, 1 petit chou-fleur, 1 boîte de petits
pois ou 1 boîte de petites fèves vertes, 1 douzaine de petites
pommes de terre nouvelles. Carottes glacées: les peler et
les couper en petits bâtons, les faire blanchir 10 minutes à
Teau bouillante, saler, les égoutter, les remettre dans la casse-
role avec 1 ou 2 cuillerées à table de beurre, 1 cuillerée à
thé de sucre, 1 pincée de sel, les couvrir d'eau chaude et
laisser diminuer le liquide lorsque celui-ci est tout absorbé,
sauter les carottes pour qu'elles soient également glacées.
Chou-fleur: — le faire cuire à l'eau bouillante salée après
l'avoir lavé et divisé en petites branches.
Petit pois et fèves: — ouvrir une boîte de pois, les égoutter
et les mettre dans une casserole avec 2 cuillerées à table de
beurre, 1 cuillerée à thé de sucre, 1 pincée de sel, les sauter
5 à 8 minutes.
Dresser le filet sur un plat long bien chaud, disposer
autour en alternant les couleurs, les légumes préparés,
garnir avec quelques branches de persil.
Carottes en sauce.
Détail: — 2 ou 3 carottes, 2 petites tranches de bacon,
2 cuillerées à table de graisse ou de beurre, 2 cuillerées à
table de farine, 13^ tasse de l'eau de cuisson des carottes,
poivre, sel, 2 cuillerées à table persil haché.
Peler et couper les carottes en rondelles, les faire blanchir
10 à 12 minutes jusqu'à ce qu'elles soient tendres, les
égoutter et réserver l'eau de cuisson, couper le bacon en
dés, le faire revenir dans une casserole avec le beurre ou la
graisse, y mettre les carottes, mélanger délicatement afin de
ne pas les briser, les saupoudrer de farine, mélanger encore,
les assaisonner et les couvrir avec l}/^ tasse de l'eau de
cuisson; laisser mijoter 15 minutes. Servir dans un lé-
gumier et les saupoudrer de persil haché.
211
Rosbif à l'Anglaise.
8 à 12 livres de viande, 1 carotte, 1 ou 2 tranches d'oignon
au goût, 1 branche de céleri, 1 branche de persil, 6 ou 8
lardons de lard et bacon, 2 à 3 cuillerées de graisse. — Fon-
cer la lèchefrite avec les légumes coupés en tranches ou en
morceaux, le lard et le bacon, y déposer la viande, la frotter
avec du sel. Placer la lèchefrite au four chaud afin que la
surface soit saisie et que le jus ne s'échappe pas. (Lorsque
la farine est colorée baisser le feu et arroser de graisse.)
Arroser toutes les 10 minutes afin que la viande reste ju-
teuse, on compte ]/i d'heure par livre de viande. — Lorsque
la viande est cuite, la retirer de la lèchefrite, la tenir
au chaud, dégraisser la sauce, ajouter 1 cuillerée à table de
farine et remuer jusqu'à ce que cette dernière soit colorée,
ajouter graduellement 13^2 tasse d'eau bouillante, cuire 7 à
8 minutes, assaisonner de sel et poivre, passer. Dresser la
viande sur un plat et servir la sauce dans une saucière.
Bœuf à la Marseillaise.
Détail: — 23^ livres de bœuf dans la tranche, la couper en
carrés de 2 pouces; la piquer avec des filets de lard salé et de
jambon cru; assaisonner ces viandes avec sel, poivre, thym,
laurier, persil haché très fin et 2 cuillerées à table d'huile
d'olive. Hacher 3^ livre de lard, le faire fondre dans une
casserole, y ajouter les carrés de viande et les faire cuire
à feu modéré pendant 15 minutes en les retournant, y verser
3 tasses de bouillon, faire bouillir à feu vif 15 à 20 minutes;
quand le bouillon est un peu réduit, ajouter un morceau
d'écorce d'orange sèche, 1 petite gousse d'ail épluché, 1
branche de persil, }/2 feuille de laurier et 1 pied désossé et
blanchi ou à son défaut des couennes de lard blanchies.
Couvrir la casserole, ajouter un peu de bouillon, si c'est
nécessaire et laisser mijoter 20 à 30 minutes. Dresser
la viande dans un plat creux et passer la sauce dessus.
Servir chaud.
Pain de viande.
Détail. — 1 tasse de restes de viande, 2 petites tranches de
lard fumé ou salé, 4 pommes de terre, 2 œufs, 1 cuillerée à
table de beurre, 2 cuillerées à table de crème ou de bouillon,
sel, poivre.
Hacher finement le lard et le faire revenir avec le beurre,
ajouter la viande haché, bien mélanger et retirer du feu.
Faire cuire les pommes de terre, les piler et les mêler à la
viande, ajouter les œufs légèrement battus, le sel, le poivre,
212
la crème ou le bouillon, bien mélanger le tout, Beurrer
un plat i\ <j;ratiu, le saupoudrer de panure, mettre au fond
3 petites bardes de lard très minces, y verser la préparation,
couvrir d'un peu de chapelure et de quekiues noisettes de
beurre, cuire à four chaud 25 à 30 minutes. Servir avec
une sauce piquante.
Sauce piquante: — 1 oignon haché fin, le mettre dans une
casserole avec Yz tasse de bon vinaigre, faire bouillir et ré-
duire jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une cuillerée à soupe,
alors ajouter 1 cuillerée à table de beurre, laisser fondre,
ajouter 3 cuillerée à table de farine, mélanger; verser 2
tasses de bouillon ou d'eau chaude et 1 cuillerée à thé d'ex-
trait de viande, bovril, cuire 15 minutes.
Au moment de servir ajouter à la sauce 3 ou 4 cornichons
coupés en dés et 1 cuillerée à table de câpres, 1 cuillerée à
table de persil haché.
Rôti haché.
Détail: — }/2 livre de veau; 3^ livre de porc, Y livre bœuf,
1 petit oignon, 1 branche de céleri, 1 cuillerée à table de
persil haché, 1 tasse de pain émietté et ramolli dans du lait,
1 œuf, sel, poivre, muscade, 2 cuillerée à table graisse de
rôti, 1 blanc d'œuf, panure. Parer la viande et la hacher
à la machine, roussir l'oignon dans la poêle avec 1 cuillerée
à table de beurre, l'ajouter à la viande ainsi que le céleri,
persil hachés, le pain, les épices, l'œuf, bien pétrir la viande,
la mettre sur une planche, saupoudrer de panure et la rouler
sous forme de boudin et le passer au blanc d'œuf. Faire
chauffer la graisse dans la lèchefrite, y mettre délicate-
ment le boudin, l'arroser avec la graisse très chaude, le
mettre au four pendant environ 1 heure, en ayant soin de
l'arroser toutes les dix minutes avec un peu de bouillon.
Servir avec une purée de pommes de terre.
Langue de bœuf fraîche en gelée.
Prendre une langue de bœuf fraîche, la laver à grande eau,
supprimer le cornet, la faire cuire 2 à 3 heures, suivant sa
grosseur dans de l'eau salée dans laquelle on aura ajouté 1
branche de céleri, thym, persil, 1 oignon piqué de 3 clous de
girofle, 1 petite carotte, 6 grains de poivre, des débris de
viande. Retirer la langue, enlever la peau; la mettre sous
presse durant quelques heures. Faire réduire le bouillon,
enlever les légumes et les os, le passer, le clarifier, mettre
dissoudre 1 paquet de gélatine dans un peu d'eau froide, le
verser dans 5 tasses de bouillon réduit, bien assaisonner;
218
garnir un moule à charlotte ou un bol en grès avec dei
tranches d'œufs cuits durs, olives, câpres cornichons,
carottes, betteraves, y verser un peu de gelée, laisser prendre
mettre la langue sur le dessus, ajouter le reste de la gelée et
faire prendre au frais. Démouler le lendemain, décorer le
plat avec laitue et tomates à la mayonnaise.
Côtelette de mouton au riz.
Détail. — 6 à 8 côtelettes, 4 cuillerées à table de beurre,
Yi tasse de riz, sel, poivre.
Mettre d'abord cuire le riz. Dans une casserole faire
fondre 2 cuillerées à table de beurre; lorsqu'il est bien
chaud ajouter le riz bien lavé et asséché; laisser jaunir le riz
en le remuant sans cesse avec la cuillère de bois. Mouiller
avec de l'eau chaude à la hauteur de 2 doigts au-dessus du
riz. Laisser cuire sans remuer à feu doux. Quand l'eau
est réduite le riz est ordinairement à point; ajouter sel et
poivre. D'autre part parer les côtelettes, dégager à moitié
le manche. Faire fondre 2 cuillerées à table de beurre
dans la poêle; quand il est bouillant y mettre les côtelettes
et les faire cuire 8 ou 10 minutes au plus; les retourner et
les saupoudrer de sel et poivre. Les surveiller afin qu'elles
soient bien dorées des 2 côtés. Mettre une couche épaisse
de riz dans un plat chaud, disposer les côtelettes dessus.
Détacher avec un peu d'eau chaude le jus des côtelettes qui
adhère à la casserole, verser cette sauce dans la saucière et
servir.
Veau à la Florentine.
Détail: — Pour 6 -à 8 personnes, 6 petites tranches de ba-
con, 2 livres de veau, 1 tasse de macaroni, ^ tasse de fro-
mage râpé, 13^2 cuillerée à table de beurre, 1 cuillerée à table
de farine, 2 cuillerées à table d'huile d'olive, 1 cuillerée à
table de purée de tomate, 2 tasses d'eau chaude ou de bouil-
lon, 1 pincée de sucre, sel, poivre, 1 bouquet garni. Dorer
au sautoir les tranches de bacon, les mettre en reserve au
chaud, ajouter l'huile et sauter le veau coupé en dés; sau-
poudrer de sucre, sel, poivre, ajouter la farine, l'eau ou le
bouillon, la purée de tomate. Laisser cuire pendant
2 heures. Pocher le macaroni, le sauter au beurre en ajou-
tant le fromage, le verser dans un plat, les disposer en
couronne et garnir le puits avec le veau, disposer autour du
plat les tranches de bacon. Verser une partie de la sauce
sur le veau et le reste dans une saucière.
214
Paupiettes de veau ou oiseaux sans têtes.
Faire fondre dîins un chaudron en fer 2 ou 3 cuillerées à
table de beurre ou d'huile d'olive, y faire dorer les paupiettes
en les saupoudrant de sel, poivre et d'un peu de farine, les
mouiller de bouillon et de crème jusqu'à la moitié de leur
hauteur; les cuire doucement jusqu'à ce qu'elles soient
tendres. Les servir sur des rôties de pain, les arroser de
quelques cuillerées de sauce. Décorer le plat de persil
frais.
Veau à la Marengo,
2 livres de veau, 2 cuillerées à table de beurre, 1 cuillerée
à table de saindoux, 1 carotte, 1 gros oignon, 8 petits oi-
gnons, 6 ou 7 lardons, 1 boîte de champignons, 1 bouquet
garni, 1 pointe d'ail, 1 tasse de tomate, 1 tasse de bouillon, 1
bonne cuillerée à table de farine, 2 œufs durs, quelques
croûtons. Mettre dans un petit chaudron en fer le beurre
et le saindoux, couper en morceaux égaux deux livres de
moelle de veau, 1 carotte, 1 oignon coupé en quatre. Une
fois roussis, saupoudrer de farine, faire faire deux tours,
ajouter les tomates, le bouillon. Mettre un bouquet garni,
sel, poivre, une pointe d'ail écrassée et faire cuire à feu
doux 13^ heure. D'autre part préparer la garniture sui-
vante: Couper 6 ou 7 petites tranches de lard, faire revenir
les petits oignons et les champignons égouttés avec le lard
et 1 cuillerée à table de beurre, ajouter le tout à la viande
20 minutes avant de servir. Dresser sur un plat en pyra-
mide en y ajoutant les œufs durs coupés en quartiers et
quelques croûtons de pain revenus dans le beurre.
Poulet à la Cardinal.
1 poulet, 4 tasses de bouillon ou d'eau, 1 tasse de sauce
tomate très épaisse, 1 tasse de champignons, poivre, sel.
Couper le poulet en morceaux après l'avoir préparé, c'est-
à-dire vidé et nettoyé. Mettre ces morceaux dans une
casserole, saler, poivrer, couvrir avec le bouillon ou l'eau,
laisser cuire une heure ou plus, jusqu'à ce que la viande soit
tendre. Ajouter alors une tasse de sauce tomate très
épaisse, laisser cuire 10 minutes de plus. Retirer les
morceaux de poulet, les ranger sur un plat chaud, faire
réduire la sauce si nécessaire, la passer à la passoire fine, la
verser sur le poulet, décorer le tour du plat avec les champi-
gnons sautés au beurre et quelque branches de persil
215
Epaule de mouton farcie.
Détail: — 1 épaule désossée, 1 tasse de mie de pain pressée,
1 petite tranche de jambon ou de bacon, quelques restes de
viande cuite, 2 branches de persil, 1 branche de céleri, 2
tranches de lard gras, 2 cuillerées à table de beurre, 1 bou-
quet garni.
Désosser l'épaule et garnir l'intérieur de la farce suivante:
Hacher ensemble le jambon, les restes de viande (bœuf,
veau ou poulet), le persil, le céleri. Lorsque tous ces
ingrédients sont mélangés, ajouter encore le pain ramolli
avec un peu de lait, le sel, le poivre et introduire cette
farce dans l'épaule. Coudre l'ouverture et mettre cuire
l'épaule au four, avec le lard, le beurre et le bouquet garni.
Arroser souvent l'épaule avec du bouillon. 2 heures de
cuisson suffisent. Servir dans un plat chaud avec des cro-
quettes de pommes de terre et des petits pois. Dégraisser
la sauce, détacher avec un peu de bouillon le jus qui adhère
à la casserole et servir dans une saucière bien chauffée.
Côtelettes de Porc frais aux cornichons.
Prendre 4 à 6 côtelettes, les frapper avec le couperet et les
assaisonner de poivre et de sel; les fariner des deux côtés.
Faire chauffer 4 cuillerées à table de beurre ou graisse dans
un petit chaudron en fer, y ranger les côtelettes et les cuire
5 minutes de chaque côté. Quand elles sont colorées y
ajouter à moitié leur hauteur du bouillon et deux cuillerées
à table de bon vinaigre. Cuire à feu doux 30 minutes. Les
dresser sur un plat long; mêler à la sauce un peu de carattcl
liquide, 10 cornichons coupés en lames; goûter pour l'as-
saisonnement et verser la sauce sur les côtelettes et servir
très chaud.
Salade de Poulet.
Couper en petits dés les chairs d'un poulet, 6 branches de
céleri, 2 branches de persil, quelques feuilles, d'un pied de
laitue, garder les belles feuilles pour décorer le plat; mélanger
le tout dans un bol, ajouter 2 cuillerées à table de câpres et
quelques cuillerées à table de mayonnaise, assaisonner de
sel et de poivre, couvrir le bol et mettre au froid pendant une
heure. Décorer un plat oval avec quelques feuilles de laitue,
verser la salade au milieu, la masquer avec une mayonnaise;
décorer avec des rondelles d'œufs cuits durs et des losanges
de betteraves marinées. Servir froid.
216
Porc à la basquaise.
Détail:— i carré de porc, 1 cuillerée à tal)le de IxHirre,
1 cuillerée à table de saindoux, 3 tasses de lait, poivre et
sel.
Faire chauffei' le beurre et la graisse, y mettre le carré de
porc (3 livres), le faire revenir et le couvrir de lait, ajouter le
sel, le poivre et une gousse d'ail si on l'aime. Laisser cuire
à petit feu 3 heures.
Porc à la Canadienne.
Détail: — Choisir un morceau de porc environ 5 à 7 livres
de préférence dans le filet, l'essuyer avec un linge propre,
l'assaisonner fortement de poivre et sel.
Foncer une lèchefrite ou un petit chaudron en fer avec
quelques morceaux de carottes, 1 feuille de laurier, 1
gousse d'ail si on l'aime; y placer le morceau de porc et laisser
cuire 20 minutes environ par livre de viande. Si on désire
manger le porc chaud on peut servir avec la sauce aux
pommes suivantes:
Sauce aux Pommes.
Détail: — 5 à 6 pommes, 4 cuillerées à table de sucre, 1
tasse d'eau, 1 cuillerée à table de jus de citron.
Peler les pommes, enlever les cœurs, faire cuire dans une
casserole avec le sucre, Teau et le jus de citron, jusqu'à
ce qu'elles soient en marmelade.
Poulet en sauce.
Détail: — 1 poulet, 1 pinte d'eau, 4 cuillerées à table de
beurre, 1 feuille de laurier, 1 petite carotte, 1 tranche
d'oignon, 1 petit morceau de navet, 6 cuillerées à table de
farine, 2 jaunes d'œufs, 3/2 tasse de crème.
Flamber et vider le poulet, le dépecer en morceaux régu-
liers, mettre dans une casserole 1 pinte d'eau salée, 1 cuille-
rée à table de beurre, la feuille de laurier, carotte, oignon,
navet. Lorsque l'eau bout, ajouter le poulet dépecer, écumer
le bouillon, laisser cuire ^ d'heure à 1 heure. Quand le
poulet est tendre sous la fourchette, égoutter et conserver
le bouillon dans la casserole. Mettre fondre 3 cuillerées à
table de beurre, ajouter la farine, cuire sans roussir, diluer
avec le bouillon, faire cuire 20 minutes à feu doux. Finir
d'assaisonner avec sel et poivre. Saupoudrer de 2 cuillerées
à table de persil haché; dans un bol battre 2 jaunes d'œufs,
ajouter 3^ tasse de crème fraîche et faire la liaison.
217
Mayonnaise.
Mettre dans un petit bol un jaune d'œuf cru et un cuit
dur, ajouter Yi cuillerée à thé de moutarde, 1 cuillerée à
thé de sucre en poudre, 3^ de cuillerée à thé de poivre, Y2
cuillerée à thé de sel; bien mélanger ces ingrédients; ajouter
par petite quantité et en tournant toujours XYi tasse d'huile
d'olives. La mayonnaise doit être assez épaisse pour
conserver sa forme. Ajouter 3 cuillerées à table de jus
de citron et 1 cuillerée à table de vinaigre, mélanger de
nouveau et mettre au frais jusqu'au moment de s'en servir.
Timbales de cervelles.
Faire tremper les cervelles dans 2 pintes d'eau froide
pendant 1 heure. Enlever la peau superficielle, les laver
de nouveau les mettre dans une casserole et les couvrir
d'eau froide; y joindre 1 cuillerée à soupe de vinaigre ou de
jus de citron, 1 pincée de sel, 1 petite carotte, Y2 oignon
quelques grains de poivre, un bouquet garni, laisser bouillir,
écumer et cuire lentement 25 à 30 minutes. Les retirer, les
hacher finement et liez avec le blanc battu de 2 ou de 4
œufs. En remplir des moules beurrés, les saupoudrer
de panure et une noisette de beurre, les mettre dans un
bain-marie et cuire au four jusqu'à ce que les milieux s'af-
fermissent, servir sur feuilles de laitue.
Timbales de Rognons aux Olives.
Détail: — 1 rognon de bœuf ou 4 de porc, 4 cuillerées à
table de beurre, 2 cuillerées à table de farine, 2Y2 tasses
de bon bouillon, Y2 tasse de vin Marsala, le jus d'un demi-
citron, 1 cuillerée à table de persil haché, 1 branche de céleri,
quelques dés de bacon ou de lard salé, Y2 tasse d'olives, sel,
poivre, quelques champignons et panure.
Enlever la peau des rognons et les couper en deux sur la
longueur, enlever les fibres du centre et les couper en petits
morceaux. Fondre le beurre, bacon et gras de lard dans une
casserole, y ajouter les rognons, sel et poivre, et tourner
vivement sur le feu, jusqu'à ce que le tout soit coloré.
Saupoudrer de farine, bien mélanger. Ajouter le bouillon
et le vin, persil, céleri, et remuer jusqu'à ébullition. Quel-
ques champignons et truffes coupés et cuits avec les rognons
ajoutent à leur saveur. Cuire doucement 1 k lY heure.
15 minutes avant de servir ajouter les olives dénoyautées
et hachées. Cuire 5 minutes. Retirer du feu et remplir
des moules à entrées beurrés; mettre sur le dessus une noix
de beurre. Brunir 10 minutes à four chaud. Servir avec
un triangle de pain rôti.
218
Poule aux oignons.
Détail: — 1 poule, 2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées
à table de saindoux, 2 tranches de lard, 20 petits oignons,
^^ de tasse de conserves de tomates, 1 bouquet garni,
bouillon ou eau, sel, poivre.
Faire roussir la poule dans un chaudron, avec du beurre
mélangé de saindoux et les lardons. Quand elle sera dorée
de toute part, l'enlever. Mettre dans le jus qu'elle aura
endu, 20 petits oignons; quand ils seront dorés y mettre les
tomates, remettre la poule dans le chaudron, mouiller
avec du bouillon au % de la volaille, sel, poivre, bouquet
garni, laisser cuire à feu doux 2 heures. La sauce doit être
réduite de % et doit être servie dans une saucière. La
poule doit être entourée de petits oignons.
Canard "Blue Bill" à la Bourgeoise.
Détail: — Vider et flamber le canard, faire entrer les
cuisses en dedans, le brider. Eplucher 8 à 10 petits oignons,
autant de petites carottes, puis faire frire 4 cuillerées à
table de jambon coupé en dés dans 3 cuillerées à table de
beurre ou de graisse. Quand il a rendu le jus y mettre le
canard, lui faire prendre une belle couleur et le retirer, y
mettre alors les oignons et les carottes, les passer de même,
ajouter 1 cuillerée à table de farine, faire sauter pour la
mêler et mouiller avec 2 à 3 tasses de bouillon ou d'eau;
laisser bouillir un moment, remettre le canard ainsi qu'un
bouquet garni et 1 tasse de champignons. Saler, poivrer;
cuire à petit feu. Servir le canard entouré des légumes.
Cervelles de veau au gratin.
Détail: — 1 paire de cervelles de veau, 1 tasse de Sauce
Blanche, poivre et sel, une pincée de cayenne, 1 cuillerée à
table de persil et de céleri hachés, un peu de jus de citron,
de la panure, quelques noix de beurre. Laver et faire
tremper les cervelles dans de l'eau froide salée pendant }/2
heure. Enlever la peau et faire cuire doucement dans de
l'eau froide ou bouillon pendant 15 minutes. Laisser
refroidir dans la même eau; les enlever et les égoutter entre
2 assiettes un moment, les couper en petites tranches.
Réchauffer les cervelles dans une Sauce Blanche faite de
2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées à table de fleur, 1
tasse de lait, ajouter du céleri et du persil, du jus de citron
et remplir de ce mélange des petits plats à entrée, les sau-
poudrer d'un peu de panure, mettre un petit morceau de
beurre sur le dessus et laisser gratiner au four pendant 15
minutes.
219
Croquettes de Jambon à la Turc.
Préparer une sauce madère demi-glace avec 2 cuillerées à
table de beurre, 4 cuillerées à table farine, 4 tasses de bon
bouillon, 1 oignon, 2 tranches carottes, 1 petit morceau de
navet, 1 branche céleri, persil, thym, marjolaine, laurier,
3 clous girofle, 1 pointe de muscade, 1 cuillerée à dessert de
ketchup, 1 cuillerée à dessert de sauce Perrin, l cuillerée à
thé de glace de viande, poivre, sel, Yi tasse de vin madère
et jus de citron. Couper le jambon en petits dés, le mettre
dans cette sauce, ajouter quelques champignons coupés
fin, et faire réduire sur un feu vif; lier le tout avec deux
jaunes d'œufs; verser ce mélange dans une assiette, le faire
refroidir; le rouler en forme d'œuf ou de côtelettes, passer
celles-ci au blanc d'œuf puis dans la panure, les faire dorer
sur un lit de macaroni cuit à Teau et sauté au beurre et
saupoudré de fromage râpé. Servir très chaud.
Saucisse soubise.
Détail: — 1 douzaine de petites saucisses, 3 cuillerées à
table de saindoux, 1 cuillerée à table de beurre, 4 gros oi-
gnons, 1 cuillerée à table de farine, 1 cuillerée à thé d'extrait
de viande, ^ tasse d'eau chaude, poivre et sel.
Peler, hacher les oignons, les passer quelques instants à
Teau bouillante pour les blanchir, les égoutter soigneusement,
puis les mettre dans une casserole couverte avec le saindoux
jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Enlever alors le couvercle
et mettre les oignons à feu vif pour les blondir. Lier avec
la farine, puis mouiller avec l'extrait de viande délayé avec
l'eau bouillante, assaisonner de sel, poivre et laisser mijoter
à feu doux. D'autre part faire roussir le beurre, y mettre
les saucisses, les piquer de-ci de-là, les faire cuire à feu vif.
Quand les saucisses sont roussies, les verser ainsi que la
cuisson dans la purée d'oignons. Laisser cuire 10 minutes \
et dresser la purée dans un plat, les saucisses autour. }
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Salade Russe.
Détail: — ]/2 tasse de chacun des lép;iimes suivants cuits
d'avance: petits pois, carottes, fèves, asi)erses, haricots, 1
tasse de céleri et laitue haché, 2 cuillerées à table de câpres,
1 douzaine d'olives (en réserver 0 pour la garniture), sel,
poivre, 1 tasse de mayonnaise, 3 tomates, 3 œufs cuits durs,
laitue frisée et céleri, 6 tranches de betteraves taillées en
triangles pour décorer le plat, 1 tasse de veau ou de poulet
coupé en dés.
Mélanger dans un grand bol les légumes et la viande et
mouiller avec quelques cuillerées à thé de mayonnaise,
assaisonner au goût; laisser au moins }/2 heure sur la glace
ou dans un vaisseau contenant de l'eau glacée. Peler les
tomates et enlever une tranche sur le dessus de chacune,
les vider, saupoudrer l'intérieur de sel, les renverser sur une
assiette et les laisser dégorger 1 heure. Couper les œufs
cuits durs, farcir les tomates, remplir les blancs d'œufs de
4 cuillerées à table du mélange. Mettre dans un plat oval
le reste de la salade et décorer avec les tomates farcies et les
œufs, céleri frisé et laitue, betteraves, olives, rosettes de
mayonnaise passée à la douille, les jaunes d'œufs à la pas-
soire fine et un peu de persil. Servir froid.
DESSERTS
Mousse aux pommes.
Détail: — 3 blancs d'œufs, ^ de tasse de pommes cuites
ou râpées, 3^ cuillerée à table de jus de citron, 3^ écorce de
citron râpée, 3 cuillerées à table de gélatine fondue, % tasse
de sucre.
Battre les blancs d'œufs jusqu'à ce qu'ils soient fermes,
ajouter graduellement le sucre, les pommes, le jus de citron,
l'écorce râpée et la gélatine. En garnir des coupes en
verre et décorer de cerises confites et d'angélique.
Meringue de poires en conserve.
Tailler des morceaux de gâteaux en forme de ]/^ poire,
mais un peu plus large. Sur le dessus disposer des moitiés
de poires cuites, dont les cœurs ont été enlevées. Remplir
l'espace du cœur de gingembre confit finement haché et
couvrir le dessus des poires d'une meringue. Saupoudrer
le dessus de sucre granulé. Mettre au four pour brunir
légèrement la meringue. Servir avec sirop de poires
ehaud.
221
Petits Gâteaux à la mélasse.
Détail: — % tasse de beurre; ^ tasse de sucre, 2 œufs,
% tasse de lait, % tasse de mêlasse, 23/3 tasse de farine,
^ cuillerée à thé de soda, 1 cuillerée à thé de cannelle, 3^
cuillerée à thé de clou de girofle, }/2 cuillerée à thé de mus-
cade, }/2 tasse de raisins confits coupés en morceaux et sans
pépins, 3^ tasse d'écorce de citrons confits coupés en filets.
Défaire le beurre en crème, ajouter graduellement le sucre
les œufs battus, le lait et la mélasse. Tamiser la farine
avec le soda et les épices, les ajouter à la première prépa-
ration et puis les fruits. Cuire cette pâte dans de petits
moules beurrés, 20 minutes à four chaud. Avec cette
recette on peut obtenir 24 petits gâteaux.
Meringue pour les Poires.
Battre 2 blancs d'œufs fermes, ajouter graduellement en
battant les œufs 4 cuillerées à table de sucre en poudre ou
granulé, 3^ cuillerée à table de jus de citron.
Glace aux fruits.
Détail: — 2 cuillerées à table de gélatine, 34 tasse d'eau
froide, 34 tasse de lait chaud, 3^ tasse de sucre, 1 tasse de
fruits frais ou conservés, 2 blancs d'œufs, 1 tasse de crème.
Faire fondre la gélatine dans l'eau froide, ajouter le lait
chaufïé avec le sucre puis les fruits. Fouetter les blancs en
neige ainsi que la crème, puis les mélanger. Quand la
première préparation est refroidie, l'ajouter à la seconde.
Mettre dans un moule préalablement passé à l'eau froide.
Tenir au froid pendant 1 heure. Démouler et servir.
Salade aux oranges.
Détail: — 4 oranges, 1 tasse de miel, 3 jaunes, le jus d'un
}/2 citron, quelques branches de céleri.
Trancher les oranges très minces, les mettre dans un plat
à salade, faire chauffer le miel, le verser sur les jaunes
d'œufs préalablement fouettés, ajouter le jus de citron,
verser cette préparation sur les oranges, garnir avec céleri
frisé.
Salade de bananes.
Détail: — 6 bananes, 1 orange, 3^ citron, quelques cuil-
lerées à table de sucre fin.
Diviser les bananes en tranches régulières. Les ranger en
turban dans un compotier de cristal, les saupoudrer de sucre
fin. Presser le jus d'une orange et d'un 3^ citron, arroser
les tranches de bananes. Laisser au frais 2 heures.
222
Crème Bohémienne.
D^^t.'iil:— 1 tasse do crème, Yi tîisse de pur6e de confiture,
4 cuillerées à table de sucre, 2 cuillerées à table de j^elatine
dissoute dans Y^ de tasse d'eau froide.
Faire dissoudre la gélatine, battre la crème lui ajouter
le sucre, la purée de confiture puis la gélatine fondue.
Verser cette préparation dans un moule préalablement
passé à Teau froide; faire prendre au frais et démouler
comme les crèmes bavaroises.
Gâteau aux pommes.
Détail: — 2 tasses de pommes, 1 tasse de mélasse, 1 cuille-
rée à table de beurre, zeste d'un citron, 2 œufs, 3 cuillerées à
table de sucre, 6 cuillerées à table de beurre, Yi tasse de lait,
\Yi tasse de farine, 2 cuillerées à thé de poudre à pâte, 34
cuillerée à thé de cannelle, muscade et clous.
Peler et couper les pommes en quartiers, les faire cuire
avec la mélasse, le beurre et le zeste de citron. Les remuer
de temps en temps jusqu'à parfaite cuisson, les laisser re-
froidir avant de vous en servir.
Pâte. — Défaire le beurre en crème, ajouter le sucre et les
œufs bien battus et le lait. Tamiser la farine avec la poudre
à pâte et les épices, l'ajouter à la première préparation
ainsi que les pommes, cuire cette pâte dans un moule beurré
40 à 50 minutes.
Mousse à la Vanille.
Détail: — 2 tasses de lait tiède, 1 tasse de sucre, 3 jaunes
d'œufs, 2 tasses de crème fouettée, 2 cuillerées à table de
vanille, 1 cuillerée à thé de gélatine, sel et glace concassée.
Faire une crème avec le lait, le sucre et les œufs, lui ajouter
quand elle est encore chaude la gélatine dissoute, laisser
refroidir, ajouter la crème fouettée et la vanille; verser
dans un moule et sangler 2 heures.
Sorbet à l'ananas.
Détail: — 3 grosses bananes, 2 tasses de sucre, 1 chopine
d'eau, le jus de 2 oranges, le jus d'un citron, le jus d'un
ananas.
Passer les bananes au tamis, ajouter le sucre et l'eau,
avoir soin de bien faire fondre le sucre dans l'eau. Couper
l'ananas en petits dés quelques heures à l'avance pour en
extraire tout le jus, l'ajouter à l'appareil, ainsi que le jus des
oranges et du citron. Faire congeler dans une sorbetière.
223
Frappé aux bananes.
3 grosses bananes, 2 tasses de sucre, 1 chopine d'eau, le
jus de 2 oranges, le jus d'un citron, le jus d'un ananas.
Cuire les bananes avec le sucre jusqu'à ce que cela devienne
un sirop épais. Passer au tamis et refroidir ajouter le jus
des fruits et faire prendre dans la sorbetière.
Gelée à la russe.
Détail: — 2 cuillerées à table de gélatine, Yi tasse d'eau
froide, ^ d'eau bouillante, % tasse de sucre, % tasse de
Sauterne, Yi tasse de jus d'orange, V/i cuillerée à table de
jus de citron.
Préparer comme toutes les autres gelées, puis battre ce
mélange avec le petit moulin aux œufs jusqu'à ce qu'il
garde sa forme.
Charlotte russe.
Détail: — 3 jaunes d'œufs, Y^ tasse de sucre, 2 tasses de
lait, 1 cuillerée à table de farine, 1 cuillerée à thé de vanille,
XYi cuillerée à table de gélatine. Faire tremper la géla-
tine dans l'eau froide puis procéder comme ci-dessous.
Faire une crème avec le lait, les jaunes d'œufs, le sucre,
le sel, le zeste de citron. Tourner vivement sur le feu
jusqu'à ce que ce mélange épaississe, retirer du feu, ajouter
la Yi <J6 1^ gélatine dissoute dans l'eau froide puis verser
ceci sur les blancs d'œufs battus en neige ferme, continuer
de battre ce mélange en plaçant le plat sur la glace ou dans
une terrine d'eau froide jusqu'à ce qu'il garde sa forme. Le
verser dans un moule tapissé de doigts de dames. Faire
prendre au frais ou sur la glace.
D'autre part fouetter 1 tasse de crème, lui ajouter 1
cuillerée à table de sucre, 1 cuillerée à table de citron con-
fit, de cerises et d'angélique confites. .
Pudding à la noix de coco. ^
Détail: — 2 tasses de lait, 4 cuillerées à table de sucre, 2 î
œufs, Yi tasse de noix de coco, Yi tasse de biscuits soda ou j
restes de gâteaux ou pain, 1 cuillerée à thé de citron. -
Battre les jaunes d'œufs avec le sucre, ajouter le lait -<
chaud et les biscuits, la noix de coco, bien mélanger, ajouter
le citron, mettre dans un moule beurré cuire au four Yi
heure. Battre les blancs d'œufs, ajouter 2 cuillerées à
table de sucre, essence au goût et verser cette meringue sur
le pudding 5 minutes avant de le retirer du four.
Tous droits de reproduction réservés.
224
TARIF ET RÈGLEMENTS DES POSTES.
Taxe de Guerre.
Une taxe est imposée sur chaciue lettre et sur chafjue
carte postale pour être distribuée en Canada, aux Etats-
Unis, au Mexique, dans le Royauine-Uni, dans les posses-
sions britanniques en général et partout où le tarif postal
de 2 cents s'applique.
Une taxe de 2 cents sera prélevée sur les mandats-poste
émis en Canada sans égard au montant du mandat.
Une taxe de 1 cent sera aussi prélevée sur les bons de
poste sans égard au montant.
Cartes postales.
On ne peut rien attacher à une carte postale, et elle ne doit
ni être coupée ni changée aucunement. Une carte postale
ayant déjà servi, sur laquelle aura été apposé un timbre de 1
cent, ne sera pas acceptée comme carte postale.
Les cartes postales des Etats-Unis peuvent être mises à la
poste au Canada, à destination des Etats-Unis, si elles sont
affranchies d'un timbre poste canadien de 1 cent.
Cartes postales privées.
Des cartes privées affranchies d'un cent peuvent être
maintenant transmises par la malle dans la Puissance du
Canada et aux Etats-Unis.
Les cartes postales privées, affranchies de 2 cents, peuvent
être mises à la poste en Canada adressées à tous les pays de
l'Union Postale, mais ces cartes ne peuvent excéder la
dimension de la carte postale officielle; laquelle ne peut
excéder 6 pouces en longueur et 3^ pouces en largeur, ou
être moindre de 334 pouces de long sur 234 pouces de large.
Communications permises sur le côté de l'adresse des cartes
postales illustrées.
En ce qui concerne les cartes postales illustrées au verso de
l'adresse, le Département autorise la réserve d'un espace au
côté gauche de l'adresse même, pour toute communication
désirée.
225
Cet espace doit être séparé de Tadresse par une ligne
verticale, et l'espace pour l'adresse ne doit pas avoir moins
de 3}^ pouces de longueur sur 13/2 pouce de largeur. Il est
permis d'apliquer sur le verso et sur la partie gauche du
recto, des vignettes ou des photographies, sur papier très
mince, à condition qu'elles soient complètement adhérentes
à la carte. La grandeur et la qualité des cartes postales
sont sujettes aux règlements pour les cartes postales privées.
Le tarif d'affranchissement sur ces cartes est de un cent
pour le Canada, le Mexique et les Etats-Unis, et de deux
cents pour les autres pays.
MANDATS DE POSTE.
L'émission et le paiement d'un mandat de poste ne sont
l'affaire que de quelques instants.
A dater du 1er avril 1913, les droits exigés du public sur
les mandats de poste, émis au Canada, pour être payés au
Canada, Antigua, Bahamas, Bermudes, Guyanne anglaise,
Iles Caymans, Cuba, la Dominique, Grenade, Guam, Hawaï,
Iles des Pins, Jamaïque, Montserrat, Nevis, Terre-Neuve,
La Zone du Canal de Panama, Iles Philippines, Porto-Rico,
St-Christophe (St-Kitts),' Ste-Lucie, St- Vincent, Tabago,
Trinité, Iles Turques, Tutuila (Samoa), Iles Vierges, sont
les suivants:
Sur les sommes au-dessous de $10 5 cents.
Au-dessus de $10 et jusqu'à 30 10 "
" 30 " 50 15 "
« 50 " 60 20 "
« 60 " 100 25 "
ETATS-UNIS.
Jusqu'à avis contraire, les droits à percevoir sur les man-
dats-postes payables à des bureaux dans les Etats-LTnis
seront comme suit.
Pour des sommes n'excédant pas $10 10 cents.
Plus de $10 et jusqu'à $30 20 "
"30 " 50 30 "
"50 " 60 40 "
" 60 " 80 50 "
" 80 " 100 75 "
Le tarif de la commission sur les mandats de poste paya-
bles dans le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
226
d'Irlande, dans les possessions britanniques et dans tous les
autres pays étrangers pour lesquels des mandats de poste
sont émis, excepté ceux ci-haut énumérés, est comme suit:
S'ils n'excèdent pas $5 5 cents.
Au-dessus de $ 5 et n'excédant pas $10 10 "
« 10 " 20 20 "
« 20 " 30...:.... 30 "
« 30 " 40 40 "
« 40 " 50 50 "
« 50 " 60 60 "
« 60 " 70 70 "
« 70 " 80 80 "
« 80 " 90 90 "
« 90 " 100 100 "
Il n'y a pas d'échange de mandats de poste avec l'Espa-
Les duplicatas de mandats de poste émanés gratuite-
ment ainsi que les formules nécessaires pour changements
dans les noms des personnes à qui les mandats sont payables
ou de l'endroit où ils sont payables.
BONS DE POSTE:
Le système de bons postaux, établi par le Département
des Postes, procure un moj^en facile et peu coûteux pour
l'envoi de sommes modiques. Les bons de postes sont
vendus ou payés à plus de 10,000 bureaux de poste en Cana-
da; ils sont aussi payables aux Etats-Unis.
Taux de Commission:
2 cents sur un bon de $ .90
2 " 1.00
2 " 1.50
2 " 2.00
2 " 2.50
3 " 3.00
3 " 4.00
3 " 5.00
5 " 10.00
Des soldes de un à neuf cents peuvent être ajoutés à
aucune de ces sommes par le moyen de timbres-poste appo-
sés au Bon Postal, si ces sommes sont payables au Canada.
Des timbres-poste ne peuvent être apposés aux bons de
poste payables aux Etats-Unis.
Les Bons de Poste canadiens ne sont payables qu'au
Canada, aux Etats-Unis et à Terre-Neuve.
227
1 cent sur
un bon de $
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Colis Postaux pour Royaume-Uni et Pays Étrangers.
Sont expédiés par paquebots des lignes canadiennes seu-
lement.
Des échanges directs des colis postaux sont en opération
entre le Canada et les pays mentionnés dans la liste suivan-
te, le tarif est de 12 cents la livre; la limite du poids est de
11 livres; Royaume-Uni, Antigua, Barbade, Bermudes,
Grenade, Guyanne Anglaise, Hong Kong, Jamaïque, Iles
sous le Vent, Nouvelle-Zélande, Ste-Lucie, St-Vincent,
Shanghaï, Terre-Neuve et Trinité.
Le tarif est de 24 cents pour la première livre et 12 cents
pour chaque livre additionnelle pour les pays suivants:
Australie-Sud, Nouvelle-Galles du Sud, Nouvelle-Guinée
et Queensland.
N.B. — Les colis doivent être mis à la poste une heure
avant la fermeture de la malle.
La transmission des colis postaux pour le Brésil est
limitée aux trois villes de Rio-de-Janeiro, Pernambuco
(Récif é) et Bahia (San Salvador).
Les paquets scellés ne sont plus reçus de, ou envoyés de
Hawaï, mais les articles de quatrième classe (ouverts à
l'inspection) peuvent être envoyés à Hawaï, ainsi qu'à
Porto-Rico, et aux Iles Philippines; limite du poids, 4 Ibs et
6 onces; taux, 1 cent par once.
DÉFINITION DES RÈGLEMENTS.
1ère classe. — Comprend les lettres, les cartes postales,
documents légaux ou commerciaux écrits en tout ou en par-
tie, à l'exception de ceux spécialement exemptés, et toute
chose du genre d'une lettre ou d'une correspondance écrite.
Les lettres, pour Lettres locales, un centin par once ou
fraction d'une once; et pour le Canada, les Etats-Unis, la
Zone du Canal de l'Isthme de Panama, Porto-Rico, Hawaï,
Guam, Mexico, le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, doivent être affranchis d'un port de 2 cents par
once, et pour tous les autres pays, 5 cents pour la première
once et 3 cents pour chaque once ou fraction de chaque once
additionnelle.
Un envoi de cette classe insuffisamment affranchi, déposé
à la poste et délivré au Canada, est taxé du double de l'insuf-
fisance d'affranchissement.
^Les lettres non affranchies sont envoyées en rebut.
Celles qui sont insuffisamment affranchies pour les Etats-
Unis ou en venant, sont taxées de l'insuffisance d'affranchis-
sement payable lors de la distribution. Les lettres pour
les Etats-Unis doivent être affranchies au moins d'un port
de 2 cents.
228
J^os lettres non affranchies pour le Royaume-Uni et autres
pays sont passibles d'un port double à leur destination et,
du doul)le de l'insuffisanco d'affranchissement quand elles
elUvs ont 6X6 insufKsaniment affranchies.
Des coupons-réponses, afin de permettre aux envoyeurs
de lettres à rétranjj;er de payer l'affranchissement de la
réponse, sont maintenant en vente à 6 cents chacun.
2ème classe — Pour le Canada, les Etats-Unis, le Mexi-
que, le taux des journaux d'occasion est de 1 cent par 4 ozs;
limite de poids: Pour le Canada 5 Ibs., les Etats-Unis et
Mexique 4 Ibs., et 6 onces.
Pour Terre-Neuve, Grande-Bretagne, etc., les journaux
d'occasion imprimés et publiés au Canada peuvent être
expédiés en Grande-Bretagne, Irlande, la Barbade, les
Bermudes, Guyane Anglaise, Bornéo, Anglais Nord, Cap
de Bonne Espérance, le Natal, l'Etat Libre d'Orange,
Ceylon, Chypre, Iles Falkland, Iles Fidji, Gambie, Gibral-
tar, Hong-Konk, la Jamaïque, Iles sous le vent, Malte,
Mauritius, Terre-Neuve, Nouvelle-Zélande, Sarawak, les
Seychelles, Sierra Leone, Nord et Sud, Nigeria, Transvaal,
Trinité et Tobago, Iles Turques et Zanzibar, au taux de
un centin par 4 ozs.
3èine classe— Pamphlets imprimés, circulaires imprimées,
cartes géographiques, lithographies, photographies, des-
sins et gravures, prix courant, manuscrits de livres ou de
journaux, papiers d'examen, plans sans spécifications, listes
d'électeurs, calendriers, cartes de visite, manifestes de
douane, livres, etc., 1 centin par 2 onces ou fraction de 2
onces.
Les circulaires imprimées de manière à ressembler à la
clavigraphie sont admises aux taux de 1 cent par 2 onces,
lorsque au moins 20 exemplaires conçus dans des termes
absolument identiques sont déposés en même temps au
bureau de poste. Lorsque des circulaires de ce genre sont
jetées à la boîte, elles doivent être attachées ensemble. Les
circulaires au moyen du clavigraphe (typewriter) doivent
être affranchies comme les lettres.
Ces objets divers doivent être enveloppés de manière à
être facilement examinés. La limite du poids est de 5 Ibs
(1 seul volume, 10 Ibs).
Les patrons et les échantillons : port, 1 cent par 2
onces ou fraction de 2 onces, limite de poids, 12 onces, de-
vront être enveloppés avec sûreté et faciles à examiner; pour
la farine et objets de la sorte, on devra se servir de boîtes et
de sacs en toile; pour les objets en verre, des boîtes en métal
ou en bois.
229
Les envois de thé comme échantillons ne doivent pas peser
au delà de 8 onces, et doivent être des échantillons "bona
fide."
Objets de 3e classe pour les Etats-Unis.
Comprenant les livres, papier de commerce: port, 1 ceat
par 2 onces: mais un affranchissement d'au moins 5 cents est
nécessaire pour les papiers légaux ou commerciaux et de 2
cents pour les patrons et échantillons.
La limite de poids pour les patrons et échantillons est de
12 onces, et pour autres objets dans cette classe, de 4 Ibs et
6 onces.
Des paquets de marchandises ouverts à l'inspection peu-
vent être envoyés au tarif de 1 cent par once, mais il sera
payé un droit de douane aux Etats-Unis, Iles Philippines,
Porto-Rico et Hawaï.
(A) Papiers de commerce; (B) Livres; (C) Echantillons
pour les pays de l'Union Postale.
Les ' 'Papiers de Commerce" comprennent toutes les
pièces ou documents, manuscrits, écrits ou dessinés en tout
ou en partie à la main (excepté les lettres ou communications
ayant le caractère d'une correspondance actuelle et person-
nelle), les pièces de procédure, les actes de tous genres dressés
par les officiers publics, les copies ou extraits d'actes sous
seing privé, les connaissements, factures ou autres do-
cuments d'un caractère mercantile, les différents documents
de service des compagnies d'assurance ou autres compagnies
publiques, les partitions ou feuilles de musique manuscrites,
les manuscrits de livres ou autres œuvres littéraires, et autres
papiers de même nature.
Les ''Imprimés" comprennent les journaux périodiques,
les livres brochés ou reliés, les papiers de musique, les cartes
de visite, les cartes-adresse, les épreuves d'imprimerie avec
ou sans manuscrits qui s'y rapportent, les gravures, les
photographies (sans verre), dessins, plans, cartes géogra-
phiques, catalogues, prospectus, annonce, avis et circulaires
imprimés, gravés et lithographies.
(A et B) Limite de poids et de grandeur: 5 Ibs pour le
Royaume-Uni, 24 pouces de longueur et 12 pouces de hau-
teur ou largeur, et 4 Ibs et 6 onces pour les autres pays de
l'Union Postale, 18 pouces de longueur et 18 pouces de hau-
teur ou largeur. Pour ceux ne faisant pas partie de l'Union
Postale, 18 pouces par 12 pouces de largeur et de hauteur;
limite du poids, 4 Ibs.
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(C) Royaume-Uni: poids, 5 Ibs; longueur, 2 pieds;
épaisseur ou largeur, 1 pied. Limites de pesanteur et
grandeur pour les pays de l'Union Postale, 12 onces; lon-
gueur 1 pied, largeur 8 pouces , hauteur 4 pouces.
Un droit additionnel sera perçu pour frais de transport
des colis adressés, ou déposés à la poste, à des bureaux
situés dans certains districts éloignés auxquels les dépêches
doivent être expédiées par un service continu de voiture,
à plus de 100 milles de distance.
L'Assurance sur les colis Postaux n'est pas encore établie;
le public en sera averti quand elle prendra effet. D'ici là,
les colis peuvent être recommandés.
Colis pour des pays au sud des Etats-Unis.
Les colis (ne portant pas de déclaration de douane) des-
tinés à des pays au Sud des Etats-Unis, affranchis et mis à
la poste en Canada, peuvent être adressés au nom de la
personne à laquelle ils sont destinés, avec indication de
l'endroit et du pays, et au-dessous de cette adresse, on
peut les marquer aux soins d'une personne ou d'une firme
à New- York. Ces colis seront alors expédiés par la poste,
à New- York, pourvu que le poids n'en excède pas 4 Ibs et 6
onces, et qu'ils soient affranchis au taux de le. par once,
La personne ou la firme au nom de qui l'article est marqué
n'aura alors qu'à biffer cette partie de l'adress le recom-
mandant à ses soins, à New- York, de manière à ne laisser
sur le colis que l'adresse même de sa véritable destination.
Le colis sera ainsi accepté à la poste à New- York, sur affran-
chissement en timbres américains couvrant le port de là
au lieu désigné sur l'adresse.
Objets recominandés.
Tout article expédié par la malle, pour le Canada, les
Etats-Unis et les pays de l'Union Postale, peut être enregis-
tré sur paiement de 5 cents en sus du port ordinaire, et
l'envoyeur pourra s'assurer un reçu de livraison de l'objet
expédié en payant 5 cents en sus de l'enregistrement.
Dédommagement pour pertes d'objets recommandés.
(1) En cas de perte, dans le service postal, d'un objet
recommandé, déposé à la poste au Canada pour être délivré
au Canada, le destinataire, ou à la demande du destinataire,
l'expéditeur, a droit à un dédommagement qui, dans nul cas,
ne devra excéder vingt-cinq dollars, ou la valeur réelle de
l'objet recommandé perdu, quand la valeur de cet objet est
232
inf(^riourc î\ vifigt-cinq dollars, à condition (\uo, nulle autre
compensation ou remboursement n'ait été effectué pour cet
objet.
(2) Le dédommagement sera payé, pourvu que la perte
de l'objet recommandé soit signalé au département dans
l'intervalle d'une année à partie de la mise à la poste, sur
reçu de déclarations assermentées des personnes intéressées
qui, au meilleur de leur connaissance et bonne foi, établiront:
(a) que l'objet recommandé a été perdu dans les malles;
(b) que la valeur du contenu était de (montant);
(c) que l'ayant-droit s'appelle (nom);
(3) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
recommandé qui n'a pas été totalement perdu dans les
postes.
(4) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
dont le droit de recommandation n'a pas été acquitté.
CAISSE D'ÉPARGNE POSTALE.
Des dépôts d'une piastre, et au-dessus, sur lesquels un
intérêt de trois pour cent est alloué, seront reçus pour être
transmis au Bureau Central de la Caisse d'Epargne Postale.
Livrets et informations fournis sur demande. Bureau ou-
vert de 8 a. m. à 6 p. m.
COMMENT REUSSIR DANS LA VIE?
Voici les dix conseils de Barnum, lequel, parti de rien,
devint millionnaire:
L — Adoptez une carrière conforme à votre vocation.
2. — Quoi que vous entrepreniez, donnez-vous y corps et
âme.
3. — Ayez de la concentration, n'éparpillez pas vos efforts.
4. — Respectez toujours votre intégrité, votre parole et
vos engagements.
5. — Servez- vous des meilleurs employés et des meilleurs
outils.
(). — Soyez économe tout en vous méfiant de la fausse
économie.
7. — Faites de la publicité: la fortune est dans l'encre
d'imprimerie.
8. — N'usez ni de tabac, ni d'alcool, ni de boissons eni-
vrantes.
9. — Espérez sans être trop visionnaire.
JO. — Ne comptez que sur vous-même.
Comme on le voit, c'est fort simple.
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235
COUR CRIMINELLE
DISTRICTS CHEFS-LIEUX
Arthabaska
Beauce
Beauharnois.. . .
Bedford
Chicoutimi
Gaspé
Iberville
ùoliette
Kamouraska —
Montra agny. . . .
Montréal
Ottawa
Pontiac
Québec
Richelieu
Rimouski
Roberval
Saguenay
St-Françoia
St-Hyacinthe...
Terrebonne
TERMES
Greffiers de la Cour
Arthabaska 22 octobre chaque année. . . .
St-Joseph 22 juin
Valleyfield 1er février
Sweetsbura; 1er lundi d'octobre
Chicoutimi 22 janvier
f Percé 3e jeudi d'octobre
\New-Carlisle . ... 20 janvier
St-Jean 22 octobre
Joliette. 15 septembre chaque année.
Fraserville 5 décembre
Montmagny j5 avril
Montréal 1 mars, 1 juin, 10 .sept., 2 nov
Hull 6 mars
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Bryson '6 avril
Québec 10 avril et 10 octobre
Sorel 14 janvier
Rimouski 22 mars
Roberval 2 février
Murray-Bay 4 juillet..
Sherbrooke 1er octobre
St-Hyacinthe 19 juin
Ste-Scholastique.. le mercredi qui suit le 2e lun-
; di de janvier.
Trois-Rivières. .
I Marceau & Picher.
Vézina & Ferron .
S. -A. Brodeur.
Jno. P. Noyés.
F.-X. Go.sselin.
Alph. Garneau.
Blanchet & Maguire.
: Alphonse Morin.
JDucharme & Rivest.
jJ.-G. Pelletier.
i
A.-J.-C. Beaubien.
Alph.-E. Corriveau.
Grondin & Kearney.
H. -A. Saint-Pierre.
Pouliot & Chênevert.
Cousineau &
Dauphinais.
A. Chamberland.
J.-A. Tremblay.
J.-A. Martin.
G.-L. de Lottinville.
Roy & Beauregard.
• Grignon & Fortier.
Trois-Rivières iler mars : Georges Méthot.
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i Référence : La Banque d'Hochelaga, Montréal.
236
COUR SUPÉRIEURE
JUGES.
Sir F.-X. Lomieux
juge-en-chef
L'hon. Albert Malouin.
• J.-C. McCorkill.
" L.-J. Cannon...,
" C.-E. Dorion. . .
" Louis Coderre..
J.-S. Archibald,
juge-en-chef.
T.-H. Fortin
John Dunlop
Eug. Lafontaine
N. Charbonneau
Ed. Guérin
H.-C. St-Pierre
Chs.-C. de Lorimier —
L. T. Maréchal
C. Archer
R.-A.-E. Greneshields.
G. Lamothe
J.-E. Panneton
C. Lane
P. Demers
F.-S. McLeman
J.-E. Robidoux
VV. Mercier
F.-S. Tourigny
F.-X. Drouin
M. Hutchinson
Art. Globensky
E.-J. Flynn
J.-M. McDougall
P.-G. Martineau
W.-W. Lynch
A.-A. Bruneau
SALAIRE
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RÉSIDENCE
DISTRICTS
$8,000
7,000
7.000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
7,000
5,000
5,000
5,000
5,000
7,000
5,000
5,000
5,000
6,000
Québec Québec.
■Montréal .
Montréal.
Montréal
Montréal
Trois-Rivières
Québec
[Sherbrooke. . .
Québec
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St-Hyacinthe..
Knowlton
Montréal
Terrebonne.
Beauharnois.
Trois-Hivières.
Trois-Rivières.
St-François.
Beauce et Montmagny.
Ottawa.
St-Hyacinthe.
Bedford.
Richelieu.
237
COUR[, SUPÉRIEURE, (suite)
JUGES
SALAIRE
RÉSIDENCE
DISTRICTS
L'hon. Bl. Letellier
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4,500
4,500
5,000
5,000
5,000
5,000
5,000
5,000
5,000
Chicoutimi
Trois-Riviôres. .
Rimouski
Rimouski
Joliette
Saguenay et Chicoutimi.
" N.-L. Duplessia
" Aug. Tessier
Chicoutimi, Roberval et
Beauceville.
Gaspé.
■ L.-R. Roy
Rimouski.
" F -0. Dugas
Joliette.
" D. Monet
Saint-Jean
Arthabaska
Lévis
Iberville.
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Arthabaska.
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ceux que la reconnaissance embarrasse.
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238
UN GARÇON FRANC
(La scène se passe dans un petit salon bourgeois où sont
réunis quelques intimes des maîtres de la maison. — Dans
un coin, une dame et un jeun(i homme causent à mi-voix.)
La dame. — Figurez-vous, monsieur, que durant la phase
la plus aigiie de ma maladie, un jeune homme, qui n'a
jamais voulu faire connaître son nom à la concierge, venait
chaque matin prendre de mes nouvelles. Intriguée par
ces visites quotidiennes, je m'empressai, dès que je fus
rétablie, de me faire donner le signalement de ce jeune
homme; la concierge m'apprit que c'était un grand brun,
portant la barbe en pointe, un lorgnon, un haut de forme,
et possédant, en outre, un grain de beauté au-dessus de
l'œil gauche. Je cherchai donc à me remémorer une
physionomie de connaissance répondant à ce signalement,
mais en vain .... Or, ayant le plaisir de me trouver avec
vous, aujourd'hui dans ce salon, où, d'ailleurs j'eus l'oc-
casion de vous rencontrer l'année passée, j'ai songé que
les détails de votre physionomie concordant avec ceux qui
m'ont été donnés — c'était peut-être vous le mystérieux
visiteur. Suis-je dans le vrai?
Le jeune homme, baissant timidement les yeux. — Mon
Dieu, oui, madame.
La dame, lui présentant la main. — Dans ce cas, monsieur
je ne sais comment vous témoigner ma reconnaissance;
cette pensée me comble de joie de songer que je comptais
encore un ami presque ignoré, et ma sympathie pour vous
s'en trouve augmentée, d'autant que vous me connaissiez
à peine, et que cette obstination à cacher votre nom est d'une
modestie que je ne saurais trop admirer, cela part d'un
grand cœur.
Le jeune homme. — Madame, je suis confus.
La dame, lui présentant l'autre main. — Oh! monsieur,
mon cœur se gonfle de joie devant une telle grandeur
d'âme.
Le jeune homme, l'interrompant. — Madame, je crois le
moment venu de vous rappeler au sentiment réel des choses;
les compliments que vous me faites sont immérités.
La dame, avec étonnement. — Pourquoi, cher monsieur?
Votre modestie serait-elle poussée au point qu'un remer-
ciement. . . .
Le jeune homme, l'interrompant de nouveau. — La
vérité est que j'étais chargé, tous les matins, d'aller prendre
de vos nouvelles par un entrepreneur de pompes funèbres!!!
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341
COUR SUPRÊME DU CANADA.
(Siège à Ottawa.)
La plus haute cour d'appel en Canada est connue sous le
nom de Cour Suprême du Canada. Elle exerce aussi une
juridiction d'appel dans tous les cas d'élections fédérales
contestées et peut faire un examen et un rapport sur ques-
tions soumises par le gouverneur général en conseil et sur
tout bill privé ou public ou sur toute pétition demandant
l'adoption d'un bill privé ou requête. Elle a juridiction
dans tous les cas de contestation entre les provinces et la
Puissance du Canada et entre les provinces elles-mêmes,
à la condition, toutefois, que la Législature adopte un acte
accordant telle juridiction.
La Cour Suprême est composée d'un juge en chef et de
cinq juges puînés. On peut en appeler de la décision de la
Cour Suprême, par permission spéciale, au comité judiciaire
du Conseil privé en Aiîgleterre, la plus haute cour de l'Em-
pire; dans ces cas les jugements sont toujours décisifs. Dans
les causes d'amirauté nonobstant, l'appel existe de plein
droit.
Le très hon. sir Chs. Fitzpatrick, P.C., G. CM. G., juge
en chef ($10,000).
Juges puînés (S9,000 chacun).
L'hon. sir L.-H. Davies, K.C.M.G.
" John Idington,
" Lvman-P. Duff,
" Francis- Alex. Anglin,
" L.-P. Brodeur.
Régistraire, —
E.-R. Cameron, C.R.
Arrêtiste, —
C.-H. Masters, C.R.
Arrêtiste Civil, —
L.-W. Coutlée, C.R.
.ÏUDICATURE DE LA PROVINCE DE QUÉBEC.
Cour du Banc du Roi.
L'hon. sir Horace Archambault, chevalier, juge en chef.
($8,000).
L'hon. N.-W. Trenholme Juges ] L'hon. H.-G. Carroll.
" J. Lavergne, ] puînés }
^ A.-G. Cross. [($7,000) J '^ L.-P. Pelletier.
242
JUGES DE LA COUR DE CIRCUIT POUR LE DISTRICT DE
MONTRÉAL.
T.es honorables MM. Calixte Lebeuf, John Purcell, Achille
Dorion, A.-B. Archambault.
COMMISSAIRES DES LICENCES POUR LA CITÉ DE
MONTRÉAL.
MM. F.-X. Choquet, Dr John-H. Finnie, Adolphe Bazin. Se-
crétaire, M. A.-B. Archambault.
Séances: le mardi et le jeudi après-midi. Bureau, au
palais de justice.
COUR DES SESSIONS SPÉCIALES DE LA PAIX.
MM. F.-X. Choquet et Adolphe Bazin.
MAGISTRATS DE POLICE.
MM. S. -P. Leet, Husmer Lanctot et Ulric Lafontaine.
COUR DES JEUNES DÉLINQUANTS.
Juge F.-X. Choquet.
Séances: les lundi, mercredi et vendredi, 10 heures du
matin, au No 209, rue du Champ de Mars.
COUR DE CIRCUIT DE LA PROVINCE DE QUÉBEC.
District d'Arthabaska. — Siège à Arthabaska, tous les mois
au choix du juge, sauf juillet at août. A Inverness, à
Drummondville et à Thetford Mines, 4 fois par année.
District de Beauce. — Siège à Saint-Joseph de la Beauce, du
20 au 21 de chaque mois, sauf avril, juillet et août. A
Sainte-Hénédine, le 14 mai et 22 novembre. A Lambton,
le 23 janvier, juin et septembre. A Lac-Mégantic, le 25
janvier, juin et septembre.
District de Beauharnois. — Siège à Valleyfield, du 10 au 12
des mois de janvier et septembre; du 8 au 9 mars, juin et
octobre; du 1er au 3 avril, mai et décembre; du 2 au 4
novembre. A Sainte-Martine, pour le comté de Château-
guay, du 5 au 6 mars, juin et octobre. A Huntingdon,
pour le comté de Huntingdon, du 1er au 4 mars, juin et
octobre.
District de Bedford. — Siège à Sweetsburg, le premier mardi
de chacun des dits mois, sauf janvier, juillet, août et
septembre. A Waterloo, pour le comté de Shefford,
les 26, 27 et 28 janvier, avril, juin et octobre. A Knowl-
ton, pour le comté de Brome, les 28 et 29 mars, mai,
243
septembre et décembre. A Bedford, pour le comté de
Missisquoi, les 26 et 27 février, mai, septembre et no-
vembre. A Farnham, pour le comté de Missisquoi,
les 29 et 30 janvier, avril, juin et octobre.
District de Chicoutimi. — Siège à Chicoutimi, le 2e mardi de
chacun des mois de janvier, mars, mai, juin, octobre et
décembre.
District de Gaspé. — Siège à Percé, pour le comté de Gaspé,
les 3mes jeudi et vendredi de janvier, juin et octobre
de chaque année. A Amherst (Iles de la Magdeleine),
du 27 juin au 26 juillet, du 23 août au 1er septembre. A
New-Carlisle, pour le comté de Bonaventure, du 1 1 au 14
janvier, du 10 au 14 juin et du 27 au 30 septembre. A
Carleton, du 12 au 20 février, du 26 au 28 juillet et du 3 au
5 novembre. ^: A Matapédia, du 22 au 25 février, du 30
juillet au 1er août, et du 8 au 10 novembre.
District d'Iberville. — Siège à Saint-Jean, les 3 jours juridi-
ques, samedis exceptés, qui suivent le 9 de chaque mois,
sauf janvier, juillet, août et septembre. Pour le comté
d'Iberville, à Iberville, le 15 des mois de février, mai et
octobre. Pour le comté de Napierville, à Napierville, le
17 des mois de février, mai et octobre.
District de Joliette. — Siège à Joliette, chaque année, du huit
au 10; inclusivement, des mois de février, mars, avril, mai,
juin, septembre, octobre, novembre et décembre, et du
douze au treize janvier inclusivement. A Berthier, les
troisièmes jeudi et vendredi qui suivent le premier lundi
de chaque mois. A l'Assomption, les troisièmes lundi et
mardi qui suivent le premier lundi de chaque mois. A
Sainte-Julienne, pour le comté de Montcalm, le quatrième
mardi qui suivra le 1er lundi de chaque mois. Les
mois de juillet et août exceptés.
District de Kamouraska. — Siège à Fraserville, les 2e lundi
et mardi de janvier, avril et septembre; les 3e lundi et
mardi de juin. A Saint-Jean-Baptiste (Ile- Verte), du
11 au 13 février, juin et octobre. A Kamouraska (villa-
ge), du 15 au 17 février, juin et octobre.
District de Montmagny. — Siège à Montmagny, les 4 et 5 de
chaque mois, sauf janvier, juillet, août et septembre. A
Saint-Raphaël, pour le comté de Bellechasse, les 1er fé-
vrier, avril et octobre. A Saint-Jean Port-Joli, pour le
comté de Tlslet, les 6 février, avril et octobre.
District de Montréal. — Siège à Montréal, du 1er au 20 inclu-
sivement de chaque mois, sauf juillet et août.
244
Distik't crOttawa. — Siège à Hull, du 25 au 28 de chaque
mois, sauf juillet et août. A Papineauville, du 5 au 9
février, du 11 au 15 mai et du G au 10 octobre.
District de Pontiac, — Siège à Bryson, le 22 février, avril,
juin, octobre et décembre.
District de Québec. — Siège à Québec, sauf les 4 derniers
jours juridiques de chaque mois et le samedi, tous les
autres jours juridiques des mois de février, mars, avril,
mai, juin, octobre, et novembre; les jours juridiques sui-
vants le 9 de janvier et septembre, et ceux précédant le 21
décembre.
District de Richelieu. — Siège à Sorel, du 13 au 15 février,
mars, avril, mai, juin, octobre, novembre et décembre, et
du 17 au 19 septembre. A Verchères, pour le comté de
Verchères, du 11 au 13 janvier, du 17 au 19 février, mars,
mai, juin octobre et novembre, les 20 et 21 septembre. A
Saint-François du Lac, pour le comté d'Yamaska, les 26
et 27 des mois de février, mars, mai, juin, septembre et
octobre.
District de Rimouski. — Siège à Rimouski, les lundi, mardi,
mercredi et jeudi de la troisième semaine d'octobre; les
vendredi et samedi de la deuxième semaine des mois de
février, mars, avril, mai, juin, novembre et décembre. A
Saint-Jérôme de Matane, du 19 au 21 juin et du 7 au 9
octobre.
District de Roberval. — Siège à Roberval, le lundi qui suit le
2e mardi de chacun des mois de janvier, mars, mai, juin,
octobre et décembre.
District de Saguenay. — Siège à Saint-Etienne de la Malbaie,
les trois jours suivant le dernier jour de chacun des termes
de la Cour Supérieure.
District de Saint-François. — Siège à Sherbrooke, le 1er
mardi et les deux jours suivants de chaque mois, sauf
juillet, août, septembre. A Stanstead, les 19 et 20 fé-
vrier, les 16 et 17 juin, les 20 et 21 octobre. A Coaticook,
les 23 et 24 février, les 18 et 19 juin, les 22 et 23 octobre.
A Danville, les 26 et 27 janvier, les 20 et 21 mai, les 16 et
17 septembre. Cookshire, pour le comté de Compton,
le 28 janvier, 25 mai, et 18 septembre. A Richmond,
les 21 et 22 janvier, les 18 et 19 mai, le 15 septembre. A
Magog, le 18 février, 15 juin et 19 octobre.
District de Saint-Hyacinthe. — Siège à Saint-Hyacinthe, les
2 premiers jours juridiques de chaque mois, sauf janvier,
juillet, août et septembre. A Marieville, pour le comté de
245
Rou ville, les 27 novembre, janvier, février, avril et juin.
A Acton, pour le comté de Bagot, les 25 novembre, jan-
vier, février, avril et juin.
District de Terrebonne. — Siège à Saint-Scholastique, les
premiers jeudi et vendredi d'avril, juin, octobre, novem-
bre et décembre. A Saint-Jérôme, pour le comté de
Terrebonne, les deuxièmes mercredi, jeudi, et vendredi
de février, mars, avril, juin, octobre et novembre.
A Lachute, pour le comté d'Argenteuil, le deuxième
lundi de février, avril et octobre.
District des Trois-Rivières. — Siège aux Trois-Rivières, du
13 au 15 de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. A
Louiseville, pour le comté de Maskinongé, les 1er et 2 de
février, avril, juin, octobre et décembre. A Nicolet, pour
le comté de Nicolet, les 10, 11 et 12 de février, mars, avril,
mai, juin, octobre, novembre et décembre. A Grand'
Mère, pour le comté de Champlain, les 6 et 7 février, juin
et octobre. A la Tuque, pour le comté de Champlain,
des mois de juillet et décembre, la date au choix du juge.
iiyaassez jAgissez Sagement cette ^/ fflH 1
longtemps j année et installez ÉjÊlk
Le temps est arrivé pour vous de sortir de cette voie et de prendre connais- i
sance du fait que vous pouvez retirer, de cette source, des profits bien plus con- 1
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J.-N. Bernier *
Auge & Legendre *
Matane, No. 2 J.-A. Ross
Mégantic W.-H. Lambly *
Missisquoi |E.-F. Curries
Montcalm J.-O.-E. Forest
Montmagny Alfred Doyer
Montmorency Herménégilde Dick *
Montréal-Est iitatond? '"'"'l'-i
Montréal-OuGst :W.-H. Walker
Napierville ÎAlex. Richardson
Nicolet, Div. No. 1 'A. -A. Leduc
Nicolet, Div. No. 2 IW. Denis '. *
Pontiac, Div. No. 1 Walter Rymer *
Pontiac, Div. No. 2 J. Maillard •
Portneuf Geo. Rinfort
Québec Dr Ch.-E. Coté 'iQuébec.
Richelieu Alfred Gué\Temout * Sorel.
Richmond W.-J. Ewing *!Richmond
Rimouski Edouard Lotendre *lRimouski
Ste-Scholastique.
Ste-Hénédine.
Drummondville.
Village Mégantic.
Percé.
Montréal.
Huntingdon.
Iberville.
Amherst.
St-Laurent.
Joliette.
Saint-Pascal.
Papineauville.
Hébertville.
Roberval.
Laprairie.
L'Assomption.
Ste-Rose.
Lévis.
St-Jean Port-Joli.
Ste-C^oix.
Louiseville.
Matane.
Amqui.
Inverness.
Bodford.
Ste- Julienne.
Montmagny.
Château-Richer .
Montréal.
Montréal.
Napierville.
Bécancour.
Nicolet.
Bryson.
Ville-Marie.
Cap Santé.
Les noms suivis d'un point astérigue font partie de l'As60ciatioD.
247
Registrateurs pour la province de Québec (suite)
COMTÉS.
REGISTRATEURS.
BUREAUX.
Rou ville.
Saguenay
Shefford
Sherbrooke
Soûlantes
Stanstead
Ste-Anne-des-Monts Joseph Thibault
Saint-Hyacinthe Joseph Bissonnette *
Saint- Jeau ' Jos.-P. Carreau *
Ste-Maric & Pelletier ♦
Conjoints.
îC .-Orner Bouliane *
J.-H. Lefebvre *
William-Henry Lovell *
Adrien Rouleau *
Alf.-Nevill Thompson *
Témiscouata...
Terrebonne. . .
Trois-Rivières.
Vaudreuil
Vcrchères
Wolfe
Wright
Yamaska
L.-V. Dumais.
.T. -A. Théberge
R. Kicrnan
J.-N. Lefebvre
Ulric St-.Ieaii
Oscar Lamoureux
Dr Ls. Duhamel
fLs. M. Blondin •
IC.-E. Courchène T^^^'
Marieville.
Tadoussac.
Waterloo.
Sherbrooke.
Coteau-Landing.
Stanstead Plain.
Ste-Anne-des-Monts
St-Hyacinthe
Saint-Joan.
Frascrville..
St-Jérome.
Trois-Rivières.
Vaudreuil.
Verchères.
Ham Sud.
Hull..
St-Frauçois du Lac.
Inspecteur des Bureaux: L.-P. Duhamel, ^Assomption.
" " " Ed. de S. Laterrière, Les Eboule-
raents.
Par proclamation du Lieut. -Gouverneur et publiées dans
la ''Gazette Officielle" de Québec, les bureaux d'enregistre-
ments qui suivent sont maintenant régis d'après les disposi-
tions de l'Acte de Québec, 57 Victoria, chapitre 41, savoir: —
Hochelaga, Jacques-Cartier, Montréal-Est, Montréal-
Ouest, Québec, Saguenay, Ile d'Orléans.
Par proclamation du Lieutenant-Gouverneur et publiée
dans la ''Gazette Officielle" de Québec, en date du 2 juillet
1904, les bureaux d'enregistrement d' Hochelaga, Jac-
ques-Cartier, Montréal-Est et Montréal-Ouset, d'après les
dispositions de l'Acte de Québec, 4, Edouard VII, chapitre
44, ferment chaque jour, les dimanches et fêtes d'obligation
exceptés, à 3 h. p. m.
"L'Association des Registrateurs de la Province de Qué-
bec," fondée en 1884, se compose de 51 Registrateurs
désignés par un astérisque (*) au tableau ci-dessus. Ses
officiers pour l'année 1914-15 sont: MM. Am. Chauret,
président; H.-S. Poster, vice-président; Jos.-N. Bernier,
secrétaire; 0. Lamoureux, trésorier, 0. Guilbault, régisseur.
Le but principal de cette association est l'étude des lois sur
l'enregistrement, l'esprit de corps et d'uniformité dans la
pratique, et par ce moyen, une diminution de 60 p. c. dans
le coût des primes d'assurances de garanties, pour chaque
membre de cette association seulement.
248
l'ARIF POUR VOrrURKS DE LOUAGIi
Voiture à un Cheval. — A la course.
Temps alloué. — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 50c. Pour 3 ou 4 personnes, 75c.
Temps alloué. — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75c. Pour 3 ou 4 personnes, $1.00
Temps alloué. — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.00. Pour 3 ou 4 personnes, $1.25
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.25. Pour 3 ou 4 personnes, $1.50
Voiture à deux Chevaux. — A la course.
Temps alloué. — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75c. Pour 3 ou 4 personnes, $1,00
Temps alloué. — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.00. Pour 3 ou 4 personnes, $1.25
Temps alloué. — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.50. Pour 3 ou 4 personnes, $1.75
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.75. Pour 3 ou 4 personnes, $2.00
BAGAGE
Pour toute malle portée sur l'une des voitures susdites,
25 cts.
Nulle charge pour les sacs de voyage, valises, boîtes ou
paquets susceptibles d'être portés à la main.
a. Les fractions d'heures pour les courses au-delà d'une
heure seront payées aupro rata des charges ci-haut établies
pour les courses à l'heure.
b. Pour les courses entre minuit et quatre heures du
matin, il sera payé cinquante pour cent en sus des charges
ci-dessus.
c. Les charges à l'heure s'appliquent à toute course en
dehors des limites de la cité, pourvu que l'engagement soit
fait en dedans de telles limites.
d. Ne sont pas inclus dans le mot ''personnes" dans le
dit cahier, et sont exempts de charge, les enfants au-dessous
de cinq ans portés sur les genoux de leurs parents ou gar-
diens.
e. Le mot ''course", partout où il se trouve dans le dit
cahier, doit être interprété comme admettant les arrêts
(stoppages) dans la limite du temps fixé pour telle course.
249
COMBINÉS BARRAL
Conservation des Oeufs par les Combinés Barrai.
T ^^ POUR LA ^ \.^
^CONSERVATSON^t
♦ pendant un an ^ |
S-^|- DE CENT ŒUFS ^/fl
\ o 8 Pintes d'eau <:% $ '
)% ^40 cents par la malle J^ 4'
m%L /^ BOÎTE POSTALE 23é3 •JV^^J
Comme il vous est facile de garder, par un procédé sim-
ple, les œufs avec toutes leurs qualités. Douze mois de
conservation laissent aux produits une fraîcheur parfaite.
Les expériences ainsi que les nombreux certificats de
réussite reçus de différentes communautés religieuses et
membres du clergé, qui ont eu l'avantage d'en faire usage,
a permis d'apprécier leur valeur incontestable et sûrement
incontestée.
Jamais jusqu'ici aucun produit n'avait permis de conser-
ver les œufs avec certitude, nous engageons donc vivement
nos ménagères et fermières à ne pas négliger ce moyen
d'avoir chez elles quelques centaines d'œufs dans un bain
de Combinés Barrai dans lequel elles pourront, lorsque les
œufs seront à 60 et 75 sous la douzaine, prendre au fur et
à mesure de besoins, des œufs qui seront restés frais.
Toutes les ménagères et fermières prévoyantes font,
pendant l'été, des confitures et des cornichons; cela est fort
bien, mais ce qu'elles doivent faire surtout, ce sont des
provisions d'œufs pour l'hiver, lorsque les poules ne pon-
dent plus et que les œufs sont devenus rares et chers.
250
Au point de vue économique, les Combinés Barrai sont
particulièrement précieux. La cherté des vivres s'accentu-
ant de plus en plus, j'estime que c'est un acte d'humanité
de populariser le plus possible l'emploi de ce précieux con-
servateur d'œufs qui est toujours prêt.
Il permet par conséquent à ceux qui savent l'employer de
manger des œufs frais à très bas prix même quand ils ont
plus que doublé de valeur.
Ce procédé de conservation est vraiment économique
puisqu'il permet de conserver frais des œufs achetés à 20
et 25 cents, la douzaine, pour les manger ou les vendre 8
ou 10 mois après, quand ils valent 50 et 75 cents la douzaine.
C'est du 100 pour 100 en une demi-année.
Circulaire gratis. Dépôt à La Compagnie J.-B. Rolland
& Fils, 53, rue St-Sulpice, Montréal.
LA MONTRE
\
Une montre à moi! quelle affaire! '
Mon père m'ofïre ce cadeau i
Pour m'encourager à bien faire;
Elle marche seule: c'est beau! ,^
Quelle heure est-il ? Est-ce croyable ? i
Six heures!. .. .le soleil levé!. .
Mon livre est ouvert sur ma table, j
Mon devoir n'est pas achevé!
Finissons! Sa besogne faite, ' "
C'est drôle comme on est content! .;
Sept heures! Ma copie est prête '
Et ma montre va: ça s'entend! 1
i
''Mademoiselle, êtes- vous folle ? j
Huit heures déjà! — J'ai raison! j
— Il faut donc partir pour l'école, -
Dis, ma montre? — Oui, mon garçon!" '.
Et tous deux arrivent ensemble, *>
A l'heure juste, sans retard. i
"Je suis le premier, il me semble. :
Remercions-la d'un regard!" <
Alors, parlant comme un bon livre, ^
Avec ses ressorts palpitants, ■
La montre a dit: 'Tils, pour bien vivre, '<
Il faut savoir régler son temps."
261
PRONOSTICS DE LA TEMPÉRATURE POUR
L'ANNÉE 1916.
Janvier. — Du 1er au 4, durant ces premiers jours de Tan-
née le froid sera intense; du 4 au 11, nous aurons pendant
ce laps de temps des journées très froides; du 11 au 20, le
temps sera beau et sec avec un ciel clair; du 20 au 27, nous
avons toutes les probabilités de belles journées, mais froides;
du 27 au 3 février, il est à présumer que durant ces jours
nous aurons de fortes tempêtes de neige.
Février. — Du 3 au 10, cette nouvelle lune nous donnera
des journées moins froides; du 10 au 18, de grands vents
causeront des obstructions dans les chemins; du 18 au 26,
nous aurons durant ce laps de temps de la pluie, de la
neige et du grésil; du 26 au 3 mars, cet intervalle de temps
sera le plus froid que nous ayons eu depuis longtemps.
Mars. — Du 3 au 11, le telnps se gâtera pour de bon et
nous aurons quelques tempêtes de neige; du 11 au 19, la
température sera changeante avec grand vent, car à l'ap-
proche des équinoxes les coups de vent sont ordinairement
dangereux; du 19 au 26, la température devient moins rude;
du 26 au 2 avril, nous aurons quelques tempêtes de neige.
Avril. — Du 2 au 10, grande pluie, temps nuageux et très
mauvais; du 10 au 18, durant ce laps de temps la températu-,
re est variable, humide et incertaine; du 18 au 24, la tem-
pérature s'améliore et nous donne quelques belles journées
du printemps; du 24 au 2 mai, nous avons une température
pluvieuse et humide.
Mai. — Du 2 au 10, le temps est changeant tantôt beau
et chaud, tantôt pluvieux; du 12 au 17, nous aurons de belles
journées et favorables aux travaux de la terre; du 17 au 24,
nous avons des journées chaudes; du 24 à la fin du mois,
le renouvellement de la lune amènera de la pluie et du vent
pour une couple de jours, ensuite la chaleur reprendra.
Juin. — Du 1er au 8, la température est variable avec
de fréquentes averses; du 8 au 15, des orages très violents
accompagnés de tonnerre durant les premiers jours, ensuite
la chaleur reprend de plus belle; du 15 au 22, la température
est incertaine; du 22 à la fin du mois, les premiers jours
seront beaux et froids, ensuite le temps devient nuageux.
Juillet. — Du 1er au 8, avec ce mois commencent les
grandes journées de chaleur; du 8 au 14, nous aurons une
température pluvieuse et froide; du 14 au 21, durant ce
laps de temps, nous aurons des journées très chaudes; du
21 au 29, les premiers jours seront encore chauds, ensuite
nous aurons de la grêle.
252
Août. — Du 1er au 6, les premiers jours seront beaux
mais les derniers jours seront venteux; du 6 au 13, temps
l(^p;èrement couvert et nuageux; du 13 au 20, le temps est
encore incertain; du 20 au 28, après quelques journées
ora<z;euses, nous aurons quelques journées avec ciel clair;
du 28 au 4 septembre, nous aurons de mauvaises journées,
^de forts orales accompap;nés de tonnerre.
Septembre. — Du 4 au 11, nous aurons les journées les
plus agréables de l'automne; du 11 au 19, nous aurons
encore quelques journées chaudes; du 19 au 27, quelques
jours de mauvais temps accompagnés de coups de vent qui
amèneront des tempêtes sur les lacs et sur mer; du 27 au
4 octobre, g;rands vents et les nuits très fraîches.
Octobre. — Du 4 au 11, il pleuvra souvent durant ce laps
de temps; du 11 au 18, nous aurons de belles journées; du
18 au 26, la température baisse considérablement, fortes
gelées et temps froid comme à l'approche de l'hiver; du 26
au 2 novembre, température invariable.
Novembre. — Du 2 au 9, vent froid, pluie, neige et grésil;
du 9 au 17, nous aurons de forts coups de vent; du 17 au
25, seront de très mauvaises journées très orageuses, ac-
compagnées de coups de vent qui causeront des tempêtes
sur les lacs et sur mer; du 25 à la fin du mois, la tempéra-
ture baissera et le ciel se montrera généralement couvert
et pluvieux.
Décembre. — Du 1er au 9, le mois commence avec des jour-
nées froides; du 9 au 17, nous avons, pendant cette durée,
une température variable, mais froide; du 17 au 24, grands
vents; du 24 à la fin du mois, les premiers jours seront beaux,
mais les derniers nous apporteront de la neige et du grésil.
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253
PRÉDICTIONS DE THOMAS MOULT
Pour l'année 1916.
Prédictions générales. — Le printemps, cette année, sera
froid et peu profitable.
L'été sera moite et contraire à toutes choses, qui signi-
fieront que les blés auront mauvaise venue.
L'automne sera froide et moite, et fera mauvaise allure.
L'hiver il fera de belles froidures.
Mais en cette année les blés et autres grains seront de
petite venue: qui les pourra garder fera grand profit.
Il fera bon acheter du vin en été, car il augmentera de
prix par la mauvaise venue qu'il aura en vendange, et il
sera bien cher et bien requis: la misère du temps et de la
saison sera cause que l'on en fera peu,- quoique les vignes
aient eu belle apparence au commencement.
Prédictions particulières.— Un grand prince montera sur
le trône.
Grande guerre entre les princes chrétiens.
Grande trahison découverte.
Pronostications des biens de la terre.— Cette année, le
premier jour de l'année étant un samedi, l'hiver sera ven-
teux, le printemps beau, l'été variable et humide, l'automne
sec, le froment sera cher et la vendange très rare. Il
régnera beaucoup de fièvres tierces et quartes. Mortalité
de vieilles gens. Il y aura passablement de bétail et beau-
coup de fruits; en un mot, les incendies seront très communs,
et causeront des pertes considérables à plusieurs provinces.
LE PLUS GRAND CIERGE DU MONDE
La manufacture de bougies de Harlem fabrique actuelle-
ment le plus grand cierge qu'on aura jamais vu. La
commande a été remise par le congrégation de l'église de
Notre-Dame du Mont-Carmel, de Jersey, qui va l'envoyer
au Vatican, où le cierge sera allumé les jours de jeûne, à la
mémoire de Pierpont Morgan. Il est de 5 mètres et large
de 45 centimètres à la base. Il coûtera 7000 francs. La
feuille d'or qui l'entoure vaut, à elle seule, 1250 francs.
Son poids est de 200 kilos. On calcule que, brûlant con-
tinuellement, il durerait neuf ans, mais que s'il n'est allumé
que les jours de jeûne, il ne s'éteindra que dans 30 siècles.
Il est plus facile de juger de l'esprit d'un homme par ses
questions que par ses réponses.
254
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caine) ou *' Fiuzal " (marque française). Il y a du danger si vos yeux sont
sensibles ou pleurent lorsque vous lisez ; c'est un avertissement de la nature
et vous ne devriez pas retarder à venir me consulter, ce qui peut vous éviter
beaucoup de troubles dons l'avenir.
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P. Perron
Jules Dumaine
TROIS-RIVIERES :
Jos. Godln
i
NICOLET :
J. P. René
SHERBROOKE:
Denault Grain Provision Go.»
Cie G. Ô. Genest & Fils, Limitée
SOREL :
A. Lussier
THETFORD MINES :
Alphonse Biais
HULL :
P. D'AOUST & CO.
Monette & Valin
Limitée
OTTAWA ;
A. E. Paquette
COATICOOK :
Guérin & Boulay
ASBESTOS :
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Mi'^i»0'4H»<i'a^<*T*>'«^(>'^^(i'^B'<>'^M'<»«a»<>«^<»«a»<*^*
ALMANACH
ROLLAND
Agricole.
com merci al-
EX DES
Familles
DE
I La Compagnie J.-B. Rolland & Fils
191"7
CINQUANTE-ET-UNIEME ANNEE
Enregistré conformément à l'acte du Parlement du Canada, en Vannée mil
neuf cent seize, par La Compagnie J.-B Rolland y Fils, au
bureau du ministre de l'Agriculture à Ottawa.
Canada
EN VENTE CHEZ TOUS LES LIBRAIRES
ET LES PRINCIPAUX MARCHANDS.
N.-B. — Cet almanach contient beaucoup de matières d'un intérêt
général et mérite d'être conservé à titre de renseignements utiles.
'4>'^^»T*M
•&
11
A NOS LECTEURS
L IMMENSE SUCCÈS de TAlmanach Rolland, Agricole,
Commercial et des Familles, depuis le commencement
de sa publication s'explique par l'intérêt tout d'ac-
tualité des renseignements qu'il renferme. Cinquante
éditions attestent son mérite, et la cinquante-et-unième,
dont nous donnons ici le sommaire, ne pourra que l'affirmer
davantage.
On y trouvera encore re visés avec le plus grand soin: le
comput ecclésiastique; les fêtes mobiles; les phénomènes
astrologiques; le calendrier conforme à l'Ordo, avec
éphémérides, en regard de chaque mois; la hiérarchie
catholique du Canada suivie d'un tableau synoptique; le
gouvernement fédéral et les parlements locaux; les cours
de justice; le tableau des banques; les conseils de l'Instruc-
tion publique, de l'agriculture, des arts et manufactures,
et la commission du havre; l'Hôpital Sainte- Justine; le
tarif des Postes; les lois de Chasse et Pêche; pronostics de
la température.
A toutes ces informations se joignent d'agréables légendes,
d'intéressantes histoires inédites par nos auteurs canadiens :
''Un Episode de la Guerre," par A.-D. DeCelles; ''Les deux
Clans," par R. Girard; "La Fièvre des foins," par S. Clapin;
"Le Violon Enchanté," par E. Bilodeau; "La Noce de
Tit-Noir," par A. Bourgeois; des conseils et recettes
pratiques d'économie domestique; variétés amusantes,
excellentes annonces, etc., etc. — Les Editeurs.
COMPUT ECCLESIASTIQUE POUR 1917
Nombre d'or (cycle ou révolution de dix-neuf ans pour
accorder Tannée lunaire avec l'année solaire) 18
Epacte (nombre de onze jours que le soleil a en plus sur
Tannée lunaire) 6
Cycle solaire (il est de 28 ans) 22
12
Indiction romaine (période de quinze ans, employée
dans les bulles du Saint-Siège) 15
Lettre dominicale (indiquant le dimanche durant
toute Tannée) G
Lettre du Martyrologe f
FETES MOBILES
Septuagésime 4 février.
Les Cendres 21 février.
Dimanche de la Passion 25 mars.
Dimanche des Rameaux 1er avril.
Pâques 8 avril.
Rogations 14, 15, 16 mai.
Ascension 17 mai.
Pentecôte 27 mai.
Sainte-Trinité 3 juin.
Fête-Dieu 7 juin.
1er dimanche de PAvent 2 déc.
Dimanches après la Pentecôte 26
OUATRE-TEMPS
Printemps le 28 février, et les 2 et 3 mars.
Eté le 30 mai, et les 1er et 2 juin.
Automne les 19, 21, 22 septembre.
Hiver les 19, 21 et 22 décembre.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS
Le Printemps, le 20 mars, à 11 h. 46 m. du soir. (Equinoxe,
c'est-à-dire que les jours et les nuits sont d'une égale durée).
L'Eté, le 21 juin, à 7 h. 22 m. du soir.
L'Automne, le 23 septembre, à 10 h. 9 m. du matin.
(Equinoxe, c'est-à-dire que les jours et les nuits sont d'une
égale durée).
L'Hiver, le 22 décembre, à 4 h. 54 m. du matin.
13
FÊTES RELIGIEUSES D'OBLIGATION.
Tous les dimanches de l'année. 1 Le 1er novembre, la Toussaint.
Le 1er jan., la Circoncision. Le 8 décembre, l'Immaculée
Le 6 janvier, l'Epiphanie. Conception.
Le 17 mai, l'Ascension. \ Le 25 décembre, Noël.
FÊTES LÉGALES (JOURS NON JURIDIQUES).
Tous les dimanches de l'année
Le 1er jan., la Circoncision.
Le 6 janvier, l'Epiphanie.
Le 21 février, les Cendres.
Le 6 avril, Vendredi-Saint.
Le 9 avril, Lundi de Pâques.
Le 17 mai, l'Ascension.
Le 24 mai. Reine Victoria.
Le 3 juin, Fête du Roi.
Le 1er juil., la Confédération
Le 3 sept., la Fête du Travail
Le 1er nov., la Toussaint.
Le 8 décembre, l'Immaculée
Conception.
Le 25 décembre, Noël.
CÉLÉBRATION SOLENNELLE DU MARIAGE.
'Cette année, on pourra célébrer la solennité des ^'Noces"
du 7 janvier au 20 février inclusivement, et du 16 avril au
1er décembre aussi inclusivement.
ÈRES DE L'ANNÉE 1917
De la création (4949 suivant les Bénédictins) 6880
De la période Julienne 6630
De la Naissance de Jésus-Christ (ère chrétienne), 25
décembre 1917
De la fondation de Rome, selon Varron, 21 avril. .. . 2670
De la fondation de Québec, 3 juillet 309
De la fondation de Montréal, 17 mai 275
De la découverte de l'Amérique, par Christophe
Colomb, 11-12 octobre 425
De la découverte du Canada par Jacques-Cartier,
16 juillet , 383
De la cession du Canada à l'Angleterre, 9 février. . . 154
De la république des Etats-Unis, 4 juillet 141
De la république française, 4 septembre 47
De la Puissance du Canada, 1er juillet 50
Du règne de S. S. Benoit XV. 3
Du règne du roi Georges V, 7 mai 7
14
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC.
En 1915 — Première gelée d'automne, 28 octobre.
" " neige " 30 octobre.
" Commencement de l'hiver, le 30 novembre.
En 1916 — Première traversée en voiture sur la glace, de
Longueuil à Hochelaga, le 17 janvier.
" La glace du Saint-Laurent commence à bouger
vis-à-vis de Montréal, le 19 avril.
" Le traversier "Longueuil" arrive dans le port de
Montréal, le 22 avril. ^
" Arrivée du premier steamer d'outre-mer, le
''Bayern", le 1er mai.
" Première forte gelée d'automne, le 1er octobre.
" Première neige, le 17 octobre.
NOTA. — Pour le détail des années précédentes, voir nos
Almanachs des années dernières.
BAROMÈTRE PERPÉTUEL.
Le tableau ci-dessous, préparé pour le climat de la Grande-
Bretagne par le célèbre astronome Herschel, a été modifié
par des hommes compétents, de manière à convenir au
climat du Canada.
Si la nouvelle Lune, la
pleine, le 1er quartier ou
le dernier arrivent:
EN ÉTÉ
EN HIVER.
Entre minuit et
2 h. du matin
Beau
[Forte gelée, à moins que le
vent ne vienne du sud ou
• 2 et 4 «
• 4 et 0 "
Frais, fréquentes ondées
Pluie
l de l'Ouest.
Neige et tempête.
« 6 et 8 "
Vent et pluie
Tempête.
8 et 10 ■
Variable
fNeige, si le vent est à l'est
1 ou à l'ouest.
JNeiçe, si le vent est à
\ l'ouest.
Neige ou froid.
■ 10 et midi
Fréquentes ondées
Entre midi et 2h p. m
Temps pluvieux
• 2 et 4 "
Variable
Beau et doux.
4 et 6 •
Beau
Beau.
6 et 8 «
8 et 10 -
* 10 et minuit
[Beau, si le vent est N.O. . . .
Pluie, s'il est sud ou S. 0. . .
• au
Beau
Beau et gelée, si le vent est
N. ou N. E.
Pluie ou neige, s'il est sud
ou sud ouest.
a a m
Beau et froid.
N. B. — Les prédictions de ce tableau seront d'autant plus correctes que les change-
ments de la lune s'effectueront plus près de midi ou de minuit.
Le tableau de l'été est plus exact que celui de l'hiver.
15
JEÛNES DE PRÉCEPTE AVEC ABSTINENCE.
1. Tous les mercredis, vendredis et samedis des Quatre-
Temps de l'année;
2. Les jours de ''Vigile'' de la Pentecôte (26 mai), de la
solennité de l'Assomption (18 août), de la Toussaint (31
octobre), et de Noël (24 décembre);
3 . Tous les mercredis et vendredis du Carême, le samedi
des Quatre-Temps et le Samedi Saint;
4. Tous les mercredis et vendredis de l'Avent (excepté le
mercredi ou le vendredi arrivant le 8 décembre).
N.B. — Tous les jours du carême (excepté les dimanches)
sont jeûnes de précepte, cependant les lundis, mardis,
jeudis et samedis ( le samedi des Quatre-Temps et le Samedi
Saint exceptés), il n'y a point d'abstinence "totale", mais
seulement ''partielle": c'est-à-dire qu'en ces jours on peut
faire le repas principal en gras. Les jours où l'on peut
faire gras, même les dimanches, il n'est pas permis de faire
usage de poisson ou d'huitres en même temps que de viande
au même repas. Les œufs ne sont défendus ni avec la
viande ni avec le poisson. Il est permis de faire gras le
vendredi où tombe une fête d'obligation (1er et 6 janvier,
1er novembre et 25 décembre).
ÉCLIPSES DURANT L'ANNÉE 1917.
Cette année il y aura sept éclipses, dont quatre du soleil
et trois de la lune.
Le 8 janvier, éclipse totale de la lune, visible en Canada;
le commencement est généralement visible dans le centre
et l'ouest de l'Europe, au nord-ouest de l'Afrique, dans les
Amériques du Nord et du Sud, et dans les parties centrales
et est de l'Océan Pacifique; la fin est généralement visible
dans l'Amérique du Nord, au nord-ouest de l'Amérique du
Sud, au nord et nord-est de l'Asie, et à l'est de l'Australie.
Le 23 janvier, éclipse partielle du soleil, invisible en
Canada, mais visible en Europe, en Asie, et au Nord de
l'Afrique.
Le 19 juin, éclipse partielle du soleil, invisible en Canada,
mais visible en Sibérie, et dans les régions environnantes
du Pôle Nord.
Le 4 juillet, éclipse totale de la lune, invisible en Canada;
le commencement est généralement visible en Asie, excepté
la partie nord-est, en Australie, en Afrique, en Europe
16
excepté les parties nord-ouest et le sud de l'Océan Atlan-
tique; la fin est généralement visible à l'ouest de l'Australie,
au sud-ouest de l'Asie, en Europe, en Afrique, et dans
l'Amérique du Sud.
Le 18 juillet, éclipse partielle du soleil, invisible en
Canada.
Le 14 décembre, éclipse annulaire du soleil, invisible en
Canada, mais visible dans la partie sud-est de l'Amérique
du Sud, dans l'extrême partie du sud de l'Australie, au sud
de l'Océan Atlantique et à l'Océan Indien, et une partie de
l'Océan Pacifique.
Le 28 décembre, éclipse totale de la lune, visible en
Canada; le commencement est généralement visible dans
les Amériques du Nord et Sud, à travers l'Océan Pacifique
et l'extrême partie du nord-est de l'Asie; la fin est générale-
ment visible dans l'Amérique du Nord, à travers l'Océan
Pacifique, et dans l'est de l'Asie et l'Australie.
APPARENCE DES PLANÈTES POUR 1917.
Vénus sera étoile du matin du commencement de Fannée
jusqu'au 26 avril; ensuite étoile du soir le reste de l'année.
Mars sera étoile du soir du commencement de l'année
jusqu'au 28 février; ensuite étoile du matin le reste de
Tannée.
Jupiter sera étoile du soir du commencement de l'année
jusqu'au 9 mai, ensuite étoile du matin jusqu'au 29 novem-
bre; et ensuite étoile du soir le reste de l'année.
Saturne sera étoile du matin depuis le commencement de
l'année jusqu'au 17 janvier, ensuite étoile du soir jusqu'au
27 juillet; et ensuite étoile du matin le reste de l'année.
EXPLICATIONS DES SIGNES ET ABRÉVIATIONS.
La colonne Cl. désigne la couleur des ornements de
l'Eglise pour chaque jour; le signe f les jours où on peut dire
des messes basses avec des ornements noirs; et le signe *
les dimanches où à vêpres on prend la couleur du jour
suivant.
N. L., Nouvelle Lune. P. Q., Premier Quartier.
P. L., Pleine Lune. D. Q., Dernier Quartier.
H. M., Heure, Minute. Q. Tps., Quatre-Temps.
17
JANVIER
Consacré à TEnfant Jésus
31 JOURS
Sl^e du Verseau
Les Jours croissent de 1 heure 5 minutes.
P. L. le 8. à 2ti. 48m. du matin. 1 © N. L. le 23, à 21i. 46m. du matin.
D. Q. le 16, à 6ti. 48m. du matin. ' D P. Q. le 29, 8h. 7m. du soir.
Jours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
SOLEH.
LUNS
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M.
Lundi
1
b
Circoncision, doub. 2e cl, (d'oblig.)
7 47
4 21
1 16
Mardi
2
b
T. S. Nom de Jésus, doub. 2e cl.
7 47
4 22
2 29
Merc.
3
bt
Octave de St Jean, Ap. et Ev., simple.
7 47
4 23
3 38
Jeudi
4
rt
Octave des SS. Innocents, simple.
7 46
4 24
4 43
Vend.
5
b
Vigile de l'Epiphanie, 2e cl., semid.
7 46
4 25
5 44
Sam.
6
b
EPIPHANIE, doub. Ire cl. (d'oblig.)
7 46
4 26
6 38
DIM.
7
b
Dimanche dans l'Octave, semid.
7 45
4 28
lever
Lundi
8
b
De l'Octave, semid.
7 45
4 29
4 56
Mardi
9
b
De 1 Octave, semid.
7 44
4 30
5 59
Merc.
10
b
De l'Octave, semid.
7 44
4 31
7 3
Jeudi
11
b
De l'Octave, semid.
7 43
4 32
8 10
Vend.
12
b
De l'Octave, semid.
7 43
4 33
9 15
Sam.
13
b
Octave de l'Epiphanie, doub. maj.
7 42
4 34
10 15
DIM.
14
vr
2 Ep. Du Dim., sd. (Sol. T.S. Nom
7 42
4 35
11 23
Lundi
15
b
St Paul, Ermite, doub. [de Jésus)
7 41
4 37
matin
Mardi
16
rt
St Marcel, P. et M.; semid.
7 40
4 38
0 33
Merc.
17
b
St Antoine; Abbé, doub.
7 40
4 39
1 46
Jeudi
18
b
Chaire de St Pierre à Rome, d. maj.
7 39
4 41
2 58
Vend.
19
b
Ste Famille J. M. J., doub. 2e cl.
7 38
4 42
4 11
Sam.
20
r
SS. Fabien et Sébastien, MM., d.
7 37
4 43
5 19
DIM.
21
vr
3 Ep. Du Dim., sd. (Sol. Ste Fam.)
7 36
4 45
6 18
Lundi
22
rt
SS. Vincent et Anastase, MM., sd.
7 35
4 46
7 7
Mardi
23
bt
St Raymond de Penn., Conf., semid.
7 34
4 47
couc.
Merc.
24
r
St Timothée, E. et M., doub.
7 33
4 49
7 1
Jeudi
25
b
Conversion de St Paul, Ap., d. maj.
7 32
4 51
8 23
Vend.
26
r
St Polycarpe, E. et M., doub.
7 32
4 52
9 41
Sam.
27
b
St Jean-Chrj^ostôme, E. et D., d.
7 31
4 53
10 59
DIM.
28
vr
4 Ep. Du Dimanche, semid.
7 31
4 54
matin
Lundi
29
b
St François de Sales, E. et D., d.
7 30
4 56
0 16
Mardi
30
rt
Ste Martine, V. et M., semid.
7 29
4 58
1 28
Merc.
81
b
St Pierre Nolasque, Conf., doub.
7 28
5 0
2 35
Quand janvier montre les dents. Janvier fait le pont,
Le printemps et l'été sont ardents. Mars le rompt.
Belle Journée aux Rois, Le mauvais an
L'orge vient sur les toits. Entre en nageant.
Quand le commencement et la fin de Janvier sont beaux, on peut compter
sur une bonne année.
18
JANVIER
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21 ..*
22 :
23
24
25
26
27
28
29
30
31
19
FÉVRIER
Consacré aux Douleurs de la
Ste Vlerde
28 JOURS
signe des Polaeona
Lee jours croissent de 1 heure 33 minutes.
P. L. le 6, à lOh. 34m. du soir. |
D. Q. le 14. à 8h. 59m. du soir. i
© N. L. le 21, à Ih. 15m. du soir.
) P. Q. le 28, à llh. 50m. du matin.
J ours de la
SOLBIL
LiTNB
semaine
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Lev. Cou.
L.C.
H. M.
H. M.
H. M.
Jeudi
1
r
St Ignace, E. et M., doub.
7 27
5 1
3 38
Vend.
2
b
Purification de la B.V.M., d. 2e cl.
7 26
5 2
4 34
Sam.
3
bt
De la B. V. Marie, simple.
7 25
5 3
5 19
DIM
4
vl
Septuaqésime, 2e cL, sd. (Sol. de
7 23
5 5
5 59
Lundi
6
r
Ste Agathe, V. et M., d. [la Purif.
7 22
5 6
6 33
Mardi
6
b
St Tite, E. et C, double.
7 20
5 8
lever
Merc.
7
b
St Romuald, Abbé, doub.
7 19
5 9
5 59
Jeudi
8
b
St Jean de Matha, Conf., doub.
7 18
5 11
7 5
Vend.
9
b
St CyrUle d'Alexand., E. et D., d.
7 17
5 13
8 5
Sam.
10
b
Ste Scholastique, V., doub.
7 16
5 14
9 13
DIM.
11
vl
SsxAoisiMii, 2e cl., semid.
7 14
5 16
10 22
Lundi
12
b
Les sept Fondât, des Servites, d.
7 13
5 17
11 32
Mardi
13
vif
De la Férié.
7 11
5 18
matin
Merc
14
rt
St Valentin, M., simple.
7 9
5 19
0 43
Jeudi
15
rt
SS. Faustin et Jovite, MM., simple.
7 8
5 20
1 53
Vend.
16
vit
De la Férié.
7 6
5 22
3 0
Sam.
17
bt
De la B. V. Marie, simple.
7 4
5 24
4 3
DIM.
18
vl
^QuiNQUAGÉsiME, 2e cL, semid.
7 3
5 25
4 54
Lundi
19
vit
De la Férié.
7 1
5 27
5 37
Mardi
20
vit
De la Férié.
7 0
5 28
6 11
Merc.
21
vl
Les Cendres (1)
6 59
5 30
couc.
Jeudi
22
b
Chaire de St Pierre à Antioche, d. m.
6 57
5 31
7 11
Vend.
23
b
Vig. St Pierre Damien, E. et D., d.
6 55
5 33
8 31
Sam.
24
r
St Mathiab, Ap., doub. 2e cl.
6 53
5 34
9 52
DIM.
26
vl
1er du Carême, Ire cl., semid.
6 51
5 35
11 9
Lundi
26
vit
De la Férié.
6 49
5 37
matin
Mardi
27
vl
De la Férié.
ô 48
5 38
0 21
Merc.
28
vl
Q. Tps. De la Férié.
6 46
5 39
1 26
Si le douzième de février Et Thomme ménager prend soin
Le soleil apparaît entier ' De faire resserer son foin
L'ours, étonné de la lumière. Car l'hiver ainsi que l'ours ' -^
Se va remettre dans sa tanière. Séjourne encore quarante jours.
(1* Jeûne, tous les jours du Carême, les dimanches exceptés.
20
FÉVRIER
1
2
3
4
5
6
7.
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
21
MARS
31 JOURS
Consacré à Saint Joseph ^JUCJOBb^ Sl^e du Bélier
Les jours croissent de I heure 48 minutes.
® P. L. le 8. à 5h. 4fn. du soir. 1 © N. L. le 22, à llh. 11m. du solr
^ D. Q. le 16. à7h. 39m. du matin.
1 P. Q. le 30. à 5h. 42m. du matin.
Jours de la
semai ne.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
SoLin.
Lev. Cou.
Lxn«B
L. C.
B. M.
H. M.
H. M.
Jeudi
1
vl
De la Férié.
6 44
5 41
2 26
Vend.
2
vl
Q. Tpê. De la Férié.
6 42
5 43
3 16
Sam.
3
vl
Q. Tps. De la Férié.
6 40
5 44
3 58
DIM.
4
vl
2b du Carême, Ire cl., semid.
6 39
5 45
4 34
Lundi
5
vit
De la Férié.
6 37
5 47
5 2
Mardi
6
r
SS. Perpétue et Félicité, MM., d.
6 36
5 48
5 25
Merc.
7
b
St Thomas d'Aquin, C. et D., doub.
6 34
5 49
5 44
Jeudi
8
b
St Jean de Dieu, Conf., doub.
6 32
5 51
lever
Vend.
9
b
Ste Françoise, Ve., doub.
6 30
5 63
7 3
Sam.
10
r
SS. Quarante Martyrs, semid.
6 28
5 64
8 13
DIM.
11
vl
3b du CabAmb, Ire cl., semid.
6 26
6 55
9 22
Lundi
12
b
St Grégoire I. P. et D., doub.
6 24
5 56
10 33
Mardi
13
vit
De la Férié.
6 22
5 68
11 42
Merc.
14
vl
De la Férié.
6 20
5 59
matin
Jeudi
16
vl
De la Férié.
6 18
6 1
0 49
Vend.
16
vl
De la Férié.
6 16
6 2
1 53
Sam.
17
b
St Patrice, E. et C, doub. maj.
6 14
6 3
2 45
DIM.
18
vl*
4e du Carême, Ire cl., semid.
6 11
6 4
3 32
Lundi
19
b
St Joseph, époux B. V. M., d. 2e cl.
6 10
6 6
4 7
Mardi
20
vit
De la Férié
6 9
6 7
4 34
Merc.
21
b
St Benoit, Abbé, doub. maj.
6 7
6 8
4 58
Jeudi
22
vl
De la Férié.
6 5
6 9
5 23
Vend.
23
vl
De la Férié.
6 3
6 11
couc.
Sam.
24
vl
De la Férié.
6 1
6 12
8 42
DIM.
25
vl*
Passion, Ire cl., semid.
5 69
6 13
9 58
Lundi
26
b
Annonc. B.V. M.,d. Ire cl. (hier)
5 57
6 14
11 7
Mardi
27
b
St Jean Damascène, C. et D., d..
5 55
6 16
matin
Merc.
28
bt
St Jean de Capistran, Conf., sd.
5 53
6 17
0 12
Jeudi
29
vl
De la Férié.
5 62
6 18
1 10
Vend.
30
b
Notre Dame de Pitié, doub. maj.
5 60
6 20
1 55
Sam.
31
vl
De la Férié.
5 4^
6 21
2 33
Ce que mars couve, on Tsait toujours
Après son trente- unième jour.
Au commencement ou à la fin.
Mars à son poison et venin.
22
Si mars est nébuleux.
L'été sera pluvieux.
Brouillard en mars,
Gelée en mai.
MARS
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
23
AMIIL
Con*»cré à Notr*-I>mjse
Aaxlliatrice
30 JOURS
SLfijse du Taureau
L«c jour* croUsent de 1 heure 44 minurea.
9 P. L. le 7, à Sh. 55m. du marin. ^ N. L. le 21. à 9h. 7m. du matin.
C D. Q. le 14, à 3h. iSm. du soir. ) P. Q. le 29. à Oh. 2Sm. du matin.
» J_. 1_
firant
Joais<M la ' (^
wtmmnb
1
iKliiS REUGIECSKS
Ler. CofL. i L. C.
H. M. H. M.
H.U.
DIM. 1
vl
Ramiai'x. Ire cl., semid.
5 466 22
3 3
Lundi 2
vl
De la Férié.
5 44 6 -23
3 30
Mardi 3
vl
De la Férié.
5 42 6 24
3 49
Merc. 4 vi
De la Férié.
5 41 6 25
4 6
Jeudi 5
b
JiuDi Saint, doub. Ire cL
5 39 6 27
4 25
Vend 6
n
Vendredi Saint, doub. Ire cL
5 37 6 29
4 45
Sam. 7
b
Samedi Saint, doub. Ire cL
5 366 30
lever
DIM. 8 b
PAQLTS doub. Ire cl.
5 34 6 31
S 23
Lundi 9 b
De l'Octan-x, doub. Ire cL
5 32 6 32
9 34
Mardi 10 b
De l'Octate doub. Ire cL
5 306 33
10 42
Merc. 11 b
De l'Octave, semid.
5 2S6 34
11 46
Jeudi 12 b
De l'Octave, semid.
5 26 6 36
matin
Vend. 13 b
De r Octave, semid.
5 24 6 37
0 41
Sam, 14 b
De l'Octave, semid.
5 22 6 38
1 28
DIM. 15 b
1 Pâq. QuAfiiMODO, doub. maj.
5 206 40
2 6
Lundi 16 bj
De la Férié.
5 IS6 42
2 35
Mardi 17 rf
St Anicet, P. et M., simple.
5 176 43
2 59
Merc. 18 bt
De la FérJe.
5 15 6 44
3 20
Jeudi 19 bt
De la Férié.
5 13 6 45
3 48
Vend 20 b^
De la Férié.
5 11 6 47
4 9
Sftm. 21 b
St -\n5rln:e. E. et D., doub.
5 10 6 48
4 36
DIM. 22 b
2 P^:. Du Dim., sd. (Sol. Annonc.)
5 86 49
couc
Lundi 23 tt
St. Georges, M., semid.
5 66 50
9 55
Mardi 24 r
M Fidèle de Sigm., M., doub.
5 5 6 51
10 56
Merc. 25 b
Sol. de St Joseph p. de l'E. U., d.
5 36 53
11 46
Jeudi 26 r
St Maec, Ev.,d. 2e cl. pilier) [ire cl.
5 26 54
matin
Vend. 27 bt
De rOct. de St Joseph. sd. [pr&c. rog, vL)
5 06 56
0 29
Sam. "28 b
St Paul de la Croix, Conf., doub.
4 586 57
1 3
DIM. 29 b
3 Pâq. Du Dim., sd. (Sol. St Joseph)
4 56 6 5S
1 30
Lundi 30,
b
Ste Catherine de Sienne, V.. doub.
4 55 6 59
1 51
Bise de mars et vent d'aTril
Font la richesse du pavs.
Jamais pluie de printemps
Ne passa pour un maurais tempes.
Ouand en avril il pleurerait
.\u point que chacun crierait:
Tout est no^é tout est perdu
Encor il n'aurait pas asMB pin.
Mets la main à la charrue avant de tourner les yç^ux vers la récolte.
24
AVRIL
1 I
!
2 I
3 ï
' ]
5 î
6 ■
' ^
8 [
9
10 ]
11 i
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15 !
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19
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21
22 •
23 i
24 :
25
26 ■
27 i
28 : '
29 .
30 :
25 ]
MAI
Consacri à Marie
31 JOURS
Sl^« dM G4inMiuz
Lea jours croissent de 1 heure 17 minute*.
® P L. le 6. à 9h. 49m. du matin. 1 © N. L. le 20, à 7h.53m. du soir.
C D. Q. le 13. à 8h. 54m. du soir. I ) P. Q. le 28. à 6h. 39m. du soir.
Jours de la
Ct.
FETES RELIGIEUSES
SOLKIL : LCNB
semaine
Lev. Cou. 1 L. C.
H. M.
H. M. H. M.
Mardi
1
r
SS. Phil. et Jacxjues, Ap., d. 2e cl.
4 54
7 0
2 11
Merc.
2
b
Octave de St Joseph, doub. maj.
4 53
7 1
2 29
Jeudi
3
r
Invent, db la Stb Croix, d. 2e cl.
4 51
7 3
2 50
Vend.
4
b
Ste Monique, Ve., doub.
4 50
7 4
3 7
Sam.
5
b
St Pie V, P. et C, doub.
4 49
7 5
3 28
DIM.
6
b
4 Pâq. Du Dim., semid.
4 47
7 7
3 53
Lundi
7
r
St Stanislas, E. et M., doub.
4 47
7 8
lerer
Mardi
8
b
App. de St Michel, Arch., d. maj.
4 43
7 9
9 37
Merc.
9
b
St Grégoire de Nazianze, E. et D., d.
4 42
7 10
10 35
Jeudi
10
b
St Antonin, E. et C, doub.
4 41
7 11
11 26
Vend.
11
bt
De la Férié.
4 40
7 12
matin
Sam.
12
rt
SS. Nérée, etc., MM., semid.
4 39
7 13
0 7
DIM.
13
b
5 Pâq. Du Dimanche, semid.
4 37
7 15
0 38
Lundi
14
vl
Rog. De la Férîe.
4 36
7 16
1 4
Mardi
16
b
Rog. St J.-Bte de la Salle, Conf., d.
4 35
7 17
1 25
Merc.
16
b
Rog. Vig. St Ubalde, E. et C, semid.
4 34
7 18
1 52
Jeudi
17
b
ASCENSION, d. Ire cl. (d'oblig.).
4 33
7 19
2 13
Vend,
18
r
St Venant, M., doub.
4 32
7 20
2 36
Sam.
19
b
St Pierre-Célestin, P. et C, d.
4 31
7 21
3 5
DIM.
20
b
Dimanche da,na l'Octave, semid.
4 30
7 23
3 41
Lundi
21
b
De l'Octave, semid.
4 29
7 24
couc.
Mardi
22
b
De l'Octave, semid.
4 28
7 26
9 36
Merc.
23
b
De l'Octave, semid.
4 27
7 27
10 21
Jeudi
24
b
Octave de l'Ascension, doub. maj.
4 27
7 28
11 0
Vend.
25
b
St Grégoire VIT, P. et C, doub.
4 26
7 29
11 30
Sam.
26
r
/^Mw<?,Vigile de la Pentecôte, Ire cl.,sd.
4 25
7 30
11 56
DIM.
27
r
PENTECOTE, doub. Ire cl.
4 24
7 31
matin
Lundi
28
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 23
7 32
0 15
Mardi
29
r
De l'Octave, doub. Ire cl.
4 22
7 33
0 32
Merc.
30
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 21
7 34
0 55
Jeudi
31
r
De l'Octave, semid.
4 20
7 35 1 12
Regarde bien si tu crois.
Le lendemain de Sainte-Grolz,
Car si le temps est pluvieux.
Nous auront Tan infructueux.
Mai clair aussi venteux
Fait un an plantureux.
Ne dis pas de mal de Tannée
Avant qu'elle ne soit passée.
Ne fouille pas les entrailles de la terre pour y trouver des richesses, la
nature en a placé de plus grandes à sa superficie.
26
MAI
1
2
3
4
5
6
7
8
9 '
10
11
12
13
14 '.
15
16
17
18
19 ,
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
27
JUIN
30 JOURS
Slftne d« l'EcreriaM
Consacré au Sacré Cœur
de Jéau*
Les Jours croissent de 17 minutes du 1er au 20, et décroissent de 4 minutes
du 23 au 30.
® P. L. le 5, à 8h. 13m. du matin. 1 ® N. L. le 19, à 8h. 8m. du matin
C D. Q. le 12, à Ih. 44m. du matin. ' ) P. Q. le 27, à llh. 14m. du matin*
Jours de la
Ct.
FETES RELIGIEUSES
SoLRn,
LUNB
semaine.
Lev. Cou.
L. C.
H. M.
H. M.
H. M
Vend.
1
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 20
7 36
1 30
Sam.
2
r
Q. Tps. Jeûne. De l'Octave, semid.
4 20
7 37
1 54
DIM.
3
b
1 Pent. STE TRINITÉ, d. Ire cl.
4 19
7 37
2 22
Lundi
4
b
St François Caracciolo, Conf., d.
4 19
7 38
3 0
Mardi
5
r
St Boniface, E. et M., doub.
"4 18
7 38
lever
Merc.
6
b
St Norbert, E. et C, doub.
4 18
7 39
9 20
Jeudi
7
b
FÊTE-DIEU, d. Ire cl. (non d'obi.).
4 17
7 39
10 6
Vend.
8
b
De l'Octave, semid.
4 17
7 40
10 40
Sam.
9
b
D-e l'Octave, semid.
4 17
7 40
11 8
DIM.
10
b
2 P. Dim. dans l'Oct., sd. (Sol. Fête-
4 17
7 41
11 30
Lundi
11
b
De l'Octave, semid- [Dieu, Pr.).
4 17
7 42
11 55
Mardi
12
b
De l'Octave, semid.
4 16
7 42
matin
Merc.
13
b
De l'Octave, semid.
4 16
7 43
0 19
Jeudi
14
b
Octave de la Fête-Dieu, doub. maj.
4 16
7 43
0 39
Vend.
15
b
SACRi CcEUB DB JÉSUS, d. Ire cl.
4 16
7 44
1 7
Sam.
16
bî
De la B. V. Marie, simple.
4 16
7 44
1 39
DIM.
17
vr
3 P. Du Dim., sd. (Sol. du S. C.)
4 16
7 45
2 19
Lundi
18
rt
SS. Marc et Marcellien, MM., simple.
4 16
7 45
3 5
Mardi
19
b
Ste Julienne de Falcon., V., doub.
4 16
7 46
couc.
Merc.
20
rt
St Silvère, P. et M., simple.
4 16
7 46
8 58
Jeudi
21
b
St Louis de Gonaague, Conf., doub.
4 16
7 46
9 31
Vend.
22
b
St Paulin, E. et C, doub.
4 16
7 47
9 57
Sam.
23
vl
FîgiU de St Jean-Baptiste.
4 17
7 47
10 19
DIM.
24
b
4 P, ST JEAN-BAPTISTE, d. Ire cl.
4 17
7 47
10 36
Lundi
26
b
St Guillaume, Abbé, doub.
4 18
7 47
10 52
Mardi
26
r
SS. Jean et Paul, MM., doub.
4 18
7 47
11 16
Merc.
27
bt
De^rOctave de St Jean-Bte, semid.
4 18
7 46
11 32
Jeudi
28
b
Fig, St Léon II, P. et C, semid.
4 19
7 46
11 53
Vend.
29
r
SS. Pierre ET Paul, d. Ire cl. (n. obi.)
4 19
7 46
matin
Sam.
30
r
Commém. de St Paul, Ap., d. maj.
4 20
7 46
0 20
St-Pierre et St-Paul pluvieux
Pour trente jours sont dangereux.
S'il tonne au mois de juin.
Année de paille et de foin.
Année de foin
Année de rien.
Cliaud mai, frais
Donnent pain et
juin,
vin.
Une fleur n'est qu'une fleur pour le papillon;
Pour l'abeille c'est un patrimoine.
28
JUIN
1 :
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14 ...>
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
29
JUILLET
Consacré au Précieux Sang
31 JOURS
SUtne du Lion
Lea Jours décroissent de 58 minutes.
P. L. le 4, à 4h. 46m. du soir. 1 © N. L. le 18, à lOh. 6m. du soir.
D.Q. le 11. à 7h. 18m. du matin. I ) P. Q. le 27, à Ih. 46m. du matin.
Jours de la
semaine.
Cl.
r
DIM.
1
Lundi
2
b
Mardi
3
rt
Merc.
4
rt
Jeudi
5
b
Vend.
6
r
Sam.
7
b
DIM.
8
vr
Lundi
9
vrf
Mardi
10
rt
Merc.
11
rt
Jeudi
12
b
Vend.
13
rt
Sam.
14
b
DIM.
15
vr
Lundi
16
b
Mardi
17
bt
Merc.
18
b
Jeudi
19
b
Vend.
20
b
Sam.
21
bt
DIM.
22
vr
Lundi
23
r
Mardi
24
vl
Merc.
25
r
Jeudi
26
b
Vend.
27
bt
Sam.
28
rt
DIM.
29
vr
Lundi
30
bt
Mardi
31
b
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lev. Cou.
LtmB
L.C.
5P.PRÉC. SANo,d.2ecl.(Sol. SS.P.etP.)
Visitation de la B.V.M., d. 2ecl.
De rOctave des SS. P. et P., sd.
De rOct. des SS. P. et P. sd.
St Antoine-Marie Zacc, d.
Oct. SS. Pierre et Paul, d. maj.
SS. Cyrille et Méthode, CC. PP., d.
6 Pent. Du Dimanche, semid. (1)
De la Férié, (1)
Les SS. 7 Frères, MM., semid.
St Pie, P. et M., simple. (1)
St Jean Gualbert, Abbé, doub.
St Anaclet, P. et M., semid.
St Bonaventure, E. et D., doub.
7 Pent. Du Dimanche, semid.
N.-D. du Mont-Carmel, doub. maj.
St Alexis, Conf., semid.
St Camille de Lellis, Conf., doub.
St Vincent de Paul, Conf., doub.
St Jérôme Emilien, Conf., doub.
De la B. V. Marie, simple.
8 Peut Du Dimanche, semid.
St Apollinaire, E. et M., doub.
Vigile de St Jacques.
St Jacques, Ap., d. 2e cl. (2)
Ste Anne, p. de la P. Q., d. Ire cl.
De l'Octave dç Ste Anne, semid. (2)
SS. Nazaire, etc., MM., semid.
9 P. Du Dim.. sd. (Sol. Ste Anne)
De l'Octave de Ste Anne, semid. (2)
St Ignace, Conf., doub.
M.
H. M.
H. M.
20
7 46
0 52
21
7 46
1 37
22
7 46
2 30
23
7 45
lever
23
7 45
8 39
24
7 44
9 10
24
7 44
9 35
25
7 44
9 56
26
7 44
10 25
26
7 43
10 46
27
7 43
11 10
27
7 42
11 40
28
7 42
matin
29
7 41
0 18
30
7 41
1 1
31
7 40
1 50
32
7 39
2 48
33
7 38
3 48
34
7 37
couc.
35
7 36
8 24
35
7 35
8 44
36
7 34
9 0
37
7 33
9 20
38
7 32
9 40
39
7 31
9 58
40
7 30
10 21
41
7 29
10 51
42
7 28
11 28
44
7 27
matin
45
7 26
0 16
46
7 25
1 15
La Saint-Jacques sans pluie Qui veut bon navet.
Annonce un dur hiver. Le sôme en Juillet.
Si tu sarcles peu, tu moissonneras peu.
Pays rude, peuple rude; pays gras, peuple parefseux.
(1) Dans les étllises consacrées lexcepté la cathédrale): le 8 Juillet, b,
Dédicace de l'Eglise, d. Ire cl. avec Octave; les 9 et 11 Juillet. bt. de l'Octave, sd.
(2) Dans le diocèse de Montréal: le 25 juillet, r, St Jacques, titulaire de la
cathédrale, d. Ire cl. avec Octave; les 27, 30 Jull.,rt, de l'Octave de St Jacques, sd.
30
JUILLET
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
31
AOÛT
Ck>n8acré au Saint Cœur
de Marie
31 JOURS
Slftne de la Vleri^e
Lee Jours décrolMent de 1 heure 35 minutée.
® P. L. le 3, à Oh. 17m. du matin.
C D. Q. le 9, à 3h. 2m. du «oir.
© N. L. le 17, à Ih. 27m. du soir.
9 P. Q. le 25, à 2h. 14m. du soir.
Jours de
la
Cl.
b
semaine.
Merc.
1
Jeudi
2
b
Vend.
S
rt
Sam.
4
b
DIM.
5
vr*
Lundi
6
b
Mardi
7
b
Merc.
8
rt
Jeudi
9
vl
Vend.
10
r
Sam.
11
bt
DIM.
12
vr
Lundi
13
rt
Mardi
14
vl
Merc.
15
b
Jeudi
16
b
Vend.
17
b
Sam.
18
bt
DIM.
19
vr
Lundi
20
b
Mardi
21
b
Merc.
22
b
Jeudi
23
b
Vend.
24
r
Sam.
25
bt
DIM.
26
vr
Lundi
27
b
Mardi
28
b
Merc.
29
r
Jeudi
30
b
Vend.
31
b
FETES RELIGIEUSES
St Pierre-ès-Liens, doub. maj. (1)
Octave de Ste Anne, doub. maj.
Invention de St Etienne, semid.
St Dominique, Conf., doub. maj.
10 Peut. Du Dimanche, semid.
Transfiguration de N. S., d. 2e cl.
St Cajetan, Conf., doub.
SS. Cyriaque, etc., MM., semid.
Vigile de St Laurent.
St Laurent, M., doub. 2e cl.
De la B. V. Marie, simple.
11 Peut. Du Dimanche, semid.
SS. Hippolyte et Cassien, MM., sim.
Vigile de l'Assomption.
ASSOMPTION, d. Ire cl.
St Joachim, Conf., doub. 2e cl.
St Hyacinthe, Conf., doub.
Jeûne. De l'Octave, semid.
12 P. Du Dim., sd. (Sol. Assompt.)
St Bernard, C. et D., doub.
Ste Jeanne-Frse de C, Ve., doub.
Octave de l'Assomption, doub. maj.
Vig. St Philippe Béniti, Conf., doub.
St Barthélemi, Ap., doub. 2e cl.
St Louis, roi, Conf., semid.
13 Peut. Du Dimanche, semid.
St Joseph Calas., Conf., doub.
St Augustin, E. et D., doub.
Décollation de St Jean-Bte. d. maj.
Ste Rose de Lima, V., doub.
St Raymond Nonnat, Conf., d.
Soleil
Lev. Cou.
Lttnb
L.C.
H. M.
H. M.
H. M.
4 48
7 24
8 26
4 50
7 22
lever
4 51
7 21
7 38
4 53
7 20
8 0
4 54
7 19
8 27
4 55
7 17
8 50
4 56
7 16
9 15
4 57
7 14
9 44
4 58
7 12
10 19
4 59
7 11
11 1
5 1
7 9
11 48
5 2
7 8
matin
5 3
7 7
0 43
5 4
7 5
1 41
5 5
7 3
2 42
5 6
7 2
3 44
5 7
7 1
4 50
5 8
6 59
couc.
5 9
6 57
7 30
5 11
6 55
7 47
5 12
6 54
8 4
5 13
6 52
8 25
5 14
6 50
8 51
5 16
6 48
9 25
5 18
6 46
10 8
5 19
6 45
10 59
5 20
6 43
matin
5 21
6 41
0 3
5 22
6 40
1 16
5 23
6 38
2 35
5 24
6 36
4 0
S'il pleut à la Saint-Laurent,
Cette pluie arrive à temps.
De l'Assomption la clarté
Fait du vin la qualité.
Les abeilles tirent des fleurs un remède,
(1) Dans le diocèse de Montréal : le 1er août, r. Octave de St Jacques, d. maj.
3
Si l'été est pluvieux.
L'hiver est rigoureux.
Une bonne grange.
Demande un bon batteur.
Les araignées un venin.
aoCt
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28 !
29 '..
30
31
33
SEPTEMBRE
Consacré à Saint Michel
30 JOURS
Slf^ne de la Balance
Les Jours décroissent de 1 heure 42 minutes.
® P. L. lo 1, à 7h. 34m_. du matin. 1 î) P. O. le 24, à Oh. 47m. du matin.
(S; D. O. le 8, à 2h. 11 m', du matin. I ® P. L. le 30. à 3h. 37m. du soir.
© N. L. le 16, à 5h. 33m. du matin.
Tours de la
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lttnb
oemaine.
Lev. Cou.
L. C.
U. M.
H. M.
H. M.
Sam.
1
bt
De la B. V. Marie, simple.
5 20
6 34
lever
DIM.
2
vr
14 Pent. Du Dimanche, semid.
5 28
6 32
6 54
Lundi
3
vrf
De la Férié.
5 29
6 30
7 17
Mardi
4
vrt
De la Férié.
6 30
6 28
7 43
Merc.
6
bt
St Laurent Justinien, E. et C, semid.
5 31
6 27
8 18
Jeudi
6
vrf
De la Férîe.
5 32
6 25
8 58
Vend.
7
vrf
De la Férié.
5 33
6 23
9 45
Sam.
8
b
Nativité de la B. V. M., d. 2e cl.
6 35
6 21
10 38
DIM.
9
vr
15 P. Du Dim., sd. (Sol. Nativ.).
5 36
6 19
11 36
Lundi
10
b
St Nicolas de Tolentin, Conf., doub.
5 37
6 17
matin
Mardi
11
rt
SS. Prote et Hyacinthe, MM., simple.
5 38
6 16
0 36
Merc.
12
b
S. Nom de Marie, doub. maj. (1)
5 39
6 14
1 38
Jeudi
13
vrt
De la Férié. (1)
5 40
6 12
2 40
Vend.
14
r
Exalt. de la Ste Croix, d. maj.
5 42
6 10
3 46
Sam.
15
b
N.-D. DES 7 Douleurs, d. 2e cl.
5 43
6 7
4 50
DIM.
16
vr
16 P. Du Dim., sd. (Sol. N.-D. 7 D.).
5 44
6 6
5 51
Lundi
17
b
Stigm. de St François, doub.
5 45
6 4
couc.
Mardi
18
b
St Joseph de Cop., Conf., doub.
5 46
6 2
6 33
Merc.
19
r
Q.Tps.J.. SS.Janvier,etc.,MM.,d.(l)
5 4^
6 0
6 57
Jeudi
20
r
rî^.SS.Eustache,etc.,MM.,d.[2ecl
5 49
5 58
7 28
Vend.
21
r
Q. Tps. J. St Mathieu, Ap. et Ev., d.
6 50
5 56
8 6
Sam.
22
b
Q. Tps.J. St Thomas deV.,E. et C. d
5 51
5 64
8 54
DIM.
23
vr
17 PerU. Du Dimanche, semid.
5 62
5 62
9 52
Lundi
24
b
N.-D. de la Merci, doub. maj.
5 64
6 50
10 58
Mardi
26
vrt
De la Férié.
5 55
6 48
matin
Merc.
26
rt
SS. Cyprien et Justine, MM., simple.
5 56
5 46
0 12
Jeudi
27
rt
SS. CÔme et Damien, MM., semid.
5 68
5 45
1 32
Vend.
28
rt
St Wenceslas, M., semid.
5 59
6 43
2 53
Sam.
29
b
St Michel et tous les S.Ang.,d. 2e cl.
6 0
5 41
4 18
DIM.
30
vr
|18 P. Du Dim., sd. (Sol. de St Michel)
6 2
5 39
lever
Du tonnerre en ce mois, De terre bien cultivée.
Ce n'est point folie ; Bonne moisson est espérée.
Car cela sgnifie. Pommes, poires et noix.
Blés et fruits abondants. Font gâter la voix.
Septembre emporte le pont ou tarit les fontaines.
Pour labourer il faut autre chose que de crier ohl
(1) Dans les diocèses de Montréal, de Valleyfield et de Joliette:le 12 sept., b,
St Nom de Marie, fête patronale, d. 1ère cl. avec Octave; le 13 sept., btt d«
l*Octave, sd.; le 19 sept., b. Octave du St Nom de Marie, d. tnaj.
34
SEPTEMBRE
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22 :
23
24
25
26
27
28
29
30
35
OCTOBRE
Consacré aux An^es Gardiens
31 JOURS
Sijlne du Scorpion
Les Jours décroissent de 1 heure 44 minutes.
^ D. O- le 7, à 5h. 20m. du soir. 1 ^ P. 0- le 23, à 9h. 44m. du matin.
© N. L. le 15, à 9Ji. 47m. du soir. I ® P. L. le 30, à Ih. 25m. du matin.
Jours de la
Cl.
semaine.
Lundi
1
bt
Mardi
2
b
Merc.
3
vrf
Jeudi
4
b
Vend.
5
rt
Sam.
6
b
DIM.
7
b
Lundi
8
b
Mardi
9
rt
Merc.
10
bt
Jeudi
11
vr
Vend.
12
vr"'
Sam.
13
bt
DIM.
14
vr
Lundi
15
b
Mardi
16
vr"
Merc.
17
bt
Jeudi
18
r
Vend.
19
b
Sam.
20
b
DIM.
21
vr
Lundi
22
vrf
Mardi
23
vrf
Merc.
24
vrt
Jeudi
25
rt
Vend.
26
rt
Sam.
27
vl
DIM.
28
r
Lundi
29
vr
Mardi
30
vrt
Merc.
31
vl
FETES RELIGIEUSES
St Rémi, E. et C, simple.
SS. Anges Gardiens, d. maj.
De la Férié.
St François, Conf., doub. maj.
SS. Placide et ses G., MM., simple.
St Bruno, Conf., doub.
19 P. N.-D. DU St Rosaire, d. 2e cl.
Ste Brigitte, Ve., doub.
S S. Denis et ses G., MM., semid.
St François de Borgia, Conf., semid.
De la Férît>\
De la Férié.
St Edouard, Conf., semid.
20 Peut. Du Dimanche, semid.
Ste Thérèse, V., doub.
De la Férié.
Ste Hedwidge, Ve., semid.
St Luc, Evang., doub. 2e cl.
St Pierre d'Alcant., Conf., doub.
St Jean de Canti, Conf., doub.
21 Pent. Du Dimanche, semid.
De la Férié.
De la Férié.
De la Férié.
SS. Chrysanthe et Darie, MM.,simpl.
St Evariste, P. et M., simple.
Vigile des S S. Simon et Jude.
22 P. SS. Simon ET Jude, Ap., d. 2e cl.
De la Férié.
De la Férié.
Jeûne. Vigile de la Toussaint.
Soleil
Lev. Co
LUNB
CL.
H, M.
H. M.
H. M.
6 3
5 37
5 44
6 4
5 35
6 15
6 5
5 33
6 53
6 7
5 31
7 40
6 8
5 30
8^30
6 9
5 27
9 28
6 11
5 25
10 28
6 12
5 24
11 30
6 13
5 22
matin
6 14
5 20
0 33
6 16
5 19
1 36
6 17
5 17
2 42
6 18
5 14
3 44
6 20
5 12
4 45
6 21
5 11
5 52
6 23
5 9
couc.
6 24
5 7
5 30
6 25
5 5
6 8
6 26
5 4
6 52
6 28
5 2
7 48
6 29
5 1
8 51
6 31
4 59
10 1
6 32
4 57
11 15
6 33
4 55
matin
6 35
4 53
0 34
6 36
4 52
1 54
6 38
4 50
3 11
6 39
4 48
4 30
6 41
4 47
5 52
6 42
4 46
lever
6 43
4 45
5 29
S'il pleut le jour de Saint-Denis
Tout l'hiver aurez de la pluie.
Où le vent couche à la Saint-Denis
Il y reste les trois quarts de l'année.
Matinée obscure
Journée sûre.
Le vent du levant
Annonce le beau temps.
Dine sobrement, soupe bonnement,
Dors passablement et tu vivras longtemps.
36
OCTOBRE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14 ,
15
16
17 :
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29 ■
30 . . .'
31
37
NOVEMBRE
Ck>n«acré aux Ames du
PuritMtolre
30 JOURS
Slilne du Saftlttalr*
Les Jourt décroisnent de 1 heure 17 mluutes.
^ D. Q. le 6, à Oh. 10m. du «oir.
© N. L. le 14. à Ih. 34m. du soir.
^ P. Q. le 21. à 5h. 35m. du soir.
® P. L. le 28. à Ib. 47m. du soir
Jours de la
semaine.
Cl.
FETES RELIGIEUSES
Soleil
Lev. Cou.
LUN»
L.C.
'
H. M.
H. M.
H. M.
Jeudi
1
b
TOUSSAINT, doub. Ire cl. (d'oblig.)
6 44 4 44
6 18
Vend.
2
n
Trépassés, doub.
6 46
4 42
7 16
Sam.
3
bt
De l'Octave, semid.
6 48
4 40
8 16
DIM.
4
vr
23 Peut. Du Dimanche, semid.
6 49
4 39
9 18
Lundi
6
r
Saintes Reliques, doub. maj.
6 51
4 37
10 21
Mardi
6
bt
De l'Octave, semid.
6 52
4 36
11 25
Merc.
7
bt
De r Octave, semid.
6 54
4 34
matin
Jeudi
8
b
Octave de la Toussaint, d. maj.
6 55
4 32
0 29
Vend.
9
b
DÉDic. DE LA Basilique de Latran,
6 56
4 31
1 34
Sam.
10
b
St André Avellin, C, d. [d. 2e cl.
6 57
4 29
2 32
DIM.
11
vr
24 Pent. Du Dimanche, semid.
6 58
4 28
3 39
Lundi
12
rt
St Martin, P. et M., semid.
7 0
4 27
4 45
Mardi
13
bt
St Didace, Conf., semid.
7 1
4 26
5 54
Merc.
14
r
St Josaphat, E. et M., doub.
7 3
4 26
7 2
Jeudi
15
b
Ste Gertrude, V., doub.
7 5
4 25
couc.
Vend.
16
vrf
De la Férié.
7 6
4 24
5 42
Sam.
17
bt
St Grégoh-e Thaumat., E. et C, sd.
7 7
4 23
6 44
DIM.
18
b
25 P. Dédie, des B. de SS. Pierre et
7 8
4 22
7 53
Lundi
19
b
Ste Elisabeth, Ve, d. [Paul, d. maj.
7 11
4 21
9 5
Mardi
20
b
St Félix de Valois, Conf., doub.
7 12
4 20
10 23
Merc.
21
b
Présentation de la B. V. M., d. maj.
7 13
4 19
11 41
Jeudi
22
r
Ste Cécile, V. et M., doub.
7 14
4 18
matin
Vend.
23
r
St Clément, P. et M., doub.
7 16
4 18
1 0
Sam.
24
b
St Jean de îa Croix, Conf., doub.
7 17
4 17
2 12
DIM.
25
vr
26 Pent. Du Dimanche, semid.
7 18
4 16
3 30
Lundi
26
b
St Silvestre, Abbé, doub.
7 19
4 15
4 49
Mardi
27
vrt
De la Férié.
7 21
4 15
6 3
Merc.
28
vrf
De la Férié.
7 22
4 14
lever
Jeudi
29
vl
Figilg de St André.
7 23
4 13
4 59
Vend.
30
r
St André, Ap., doub. 2e cl.
7 25
4 12
5 59
Si l'hiver va droit son chemin, '
Vous l'aurez à la Saint-Martin;
S'il rencontre quelque encombrier,
Vous l'aurez en avril ou mai.
A la Sainte-Catherine,
Tout bois prend racine;
La Sainte-Catherine,
Amène toujours la neige.
Autant d'heures de soleil le jour de la Toussaint,
Autant de semaines à souffler^dans sesniains.
38
1
NOVEMBRE
2
3
4
5
6 .
7
8
9
10
11
12
13
i
14 . .
15 .
16 .
17
18
19
20
21
22
23 .
24
25
26
27
28
29 .
30
39
DÉCEMBRE
31 JOURS
Sitlne du Capticorna
Consacré à Marie conçue
sans péché
Les jours décroissent de 20 minutes du 1er au 20, et croissent de 5 minutes
du 26 au 31.
^ D. O- le 6, à 9Ii. 20m. d matin. | D P. 0- le 21, à lli. 13m. du matin.
® N. L. le 14, à 4h. 23m. du matin. l ® P. L. le 28, à 4h. 58m. du matin.
Jours de la
Cl.
semaine.
Sam.
1
bt
DIM.
2
vl
Lundi
3
b
Mardi
4
b
Merc.
5
vit
Jeudi
6
b
Vend.
7
b
Sam.
8
b
DIM.
9
vl
Lundi
10
bt
Mardi
11
bt
Merc.
12
bt
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Lundi
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b
FETES RELIGIEUSES
De la B. V. Marie, simple.
1er de l'A vent, Ire cl., semid.
St François-Xavier, Conf., d. maj.
St Pierre-Chrysologue, E. et D., d.
Jeûne. De la Férié.
St Nicolas, E. et C, doub.
Jeûne. Vig. St Ambroise, E. et D., d.
L'IMM. CONC, d. Ire cl. (d'obi.).
2e de l'A vent, 2e cl., semid.
De l'Octave, semid.
St Damase, P. et C, semid.
Jeûne. De l'Octave, semid.
Ste Lucie, V. et M., doub.
Jeûne. De l'Octave, semid.
Octave de l'I. Conc, d. maj.
3e de l'Avent, 2e cl., semid.
De la Férié.
De la Férié.
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
Messe de la Vigile de St Thomas.
Q. Tps. Jeûne. St Thomas, Ap., d. 2e cl.
Q. Tps. Jeûne. De la Férié.
4e de l'Avent, 2e cl., semid.
Jeûne. Vigile de Noël, Ire cl., doub.
NOËL, doub. Ire cl. (d'oblig.).
St Etienne, M., doub. 2e cl.
St Jean, Apôt. et Evang., d. 2e cl.
SS. Innocents, MM., doub. 2e cl.
St Thomas, E. et M., doub.
Dimanche dans l'Oct., semid.
St Silvestre, P. et C. doub.
Soleil
Lev. Cou.
H. M
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H. M.
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20
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L. C.
H. M.
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9 10
10 15
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couc.
5 38
6 53
8 10
9 30
10 50
matin
0 1
1 19
36
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0
5
3
lever
5 50
6 54
8 0
Dans les avents de Noël
Il ne peut trop pleuvoir ni venter.
Clair de lune à Noël,
Clair dans les champs l'année suivante.
Soleil à Noël
Neige à Pâques,
Tonnerre d'hiver
Tonnerre d'enfer.
Quand la lune éclaire la messe de minuit, il n'y a point de prunes.
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1
DÉCEMBRE
2
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( "
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42
JANVIER
ÊPIIÉMÉRIDKS 1916
3 — Un incendie déviiste le collège du Sacré-Cœur, A, Caraquet, N.B.,
dirigé par les IIR. PP. Eudistes. Pertes, $.300,000. '.m ' 4
5 — Une sérieuse épidémie de typhus cause des ravages incalculables
au Mexique.
7 — La chambre des communes anglaises adopte le projet de loi du
gouvernement décrétant le service obligatoire.
8 — Violente attaque contre le brigandage allemand, à Washington.
8 — Conflit ouvrier à Youngstovvn, Ohio, question de salaire.
10 — Le croisseur "King Edward VII" frappe une mine en haute mer,
et coule immédilatemcnt.
10 — Mort de Thon, juge H.-C. Saint-Pierre, de la Cour Supérieure de
Montréal, à l'âge de 71 ans.
11 — Ouverture du parlement provincial de Québec.
11 — Le chevaher Léopoldo Zunini est nommé consul général d'Itahe
au Canada.
11 — A Eastbourne, le lieutenant Gordon Duke, aviateur canadien, fait
une chute au cours d'une envolée et se tue.
12 — Assermentation de M. Albert Sévigny, député de Dorchester,
comme président de la Chambre des Communes.
12 — Le général Sir Percy H.-N. Lake, K.C.M.C. est nommé comm;.ndant
des troupes britanniques en Mésopotamie.
13 — Ouverture officielle de la cinquième session du parlement fédéral,
présidée par S. A. R. le gouverne ui*-général du Canada.
14 — A El Pasa, Texas, mort de Victoriano Huerta, ancien dictateur du
Mexique. *
17 — Une inondation cause de grands dégâts, en Belgique, particulière-
ment dans la Flandre.
18 — M. Joseph Beaubien, réélu maire d'Outremont, par une majorité
de 702 voix.
18 — Ultimatum des puissances de l'Entente à la Grèce.
22 — Au Monument National, le major Olivar Asselin est acclamé par
une foule immense et sympathique.
24 — Mort de Thon. W.-B. Dickson, orateur de la législature du Nouveau-
Brunswick, à l'âge de 67 ans.
24 — Centenaire de la fondation de la Congrégation des Oblats.
25 — Le paquebot "Norseman", de la ligne "Dominion", a été coulé.
25 — La cathédrale de Nieuport, ville belge située à dix milles au sud-
ouest d'Ostende, est démolie par l'artillerie allemande.
28 — La Législature du Manitoba adopte en troisième lecture, la loi
accordant le vote aux femmes.
31 — Les Russes remportent une nouvelle victoire sur les Turcs, dani
l« Caucase.
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44
FEVRIER
l
ÉPHÊMÉRIDES 1916
2 — Collision en nier, entre le vapeur japonais "Tagata Marn" et le
navire-r(jscrvoir "Silver Shell" au large du Cap Race, près de
Terre-Neuve.
2 — L'Ile de Java est dévasté par la crue des eaux.
3 — Grève sensationnelle d'instituteurs dans les écoles bilingues
d'Ottawa.
4 — Un épouvantable incendie détruit l'édifice central du parlement
d'Ottawa.
7 — ]\Iort du général Nicolas Victor Delmotte, un des héros de la
retraite de Charleroi.
9 — Mgr Latulippe, vicaire apostolique de Témiscamingue, est nommé
évêque du nouveau diocèse de Haileybury.
10 — A Londres (Angleterre) mort de Sir Rivers Wilson, G.C.M.G.,
ancien président du Grand Tronc, à l'âge de 85 ans.
10 — L'enquête sur l'incendie du parlement, s'ouvre à l'hôtel-de-ville
d'Ottawa.
12 — Inauguration de la cour du recorder en la ville d'Outremont.
14 — M. Arthur Beauchesne, C.R. est nommé assistant-greffier de la
Chambre des Communes.
15 — Ouverture du troisième congrès biennal de l'Association d'Educa-
tion d'Ontario.
15 — Départ du 150ème bataillon canadien-français, pour Amherst.
15 — M. H.-E. Lavigueur est élu par acclamation maire de la cité de
Québec.
16 — Les Russes sont maîtres. d'Erzéroum, chef-lieu du vilayet de ce
nom, dans l'Arménie, en Turquie d'Asie.
17 — Les Russes capturent à Erzéroum cent mille soldats de la Turquie.
18 — Arrivée à Québec de Son Eminence le cardinal Bégin, de retour de
Rome.
19 — Rudes batailles au front anglais, dans la région d'Ypres.
23 — Le zeppelin "L-Z.77" est abattu par des canonniers français, à
Revigny.
24 — Le Portugal s'empare de trente-six navires allemands, à Lisbonne.
26 — Une avalanche de neige obstrue la voie ferrée, à Lévis.
28 — A Pittsburgh, Penn., treizième convention annuelle de l'Association
américaine des constructeurs de routes.
28— Le docteur J.-G.-A. Gendreau reçoit le brevet d'officier d'Académie
du gouvernement français.
29 — Tremblement de terre, dans la région de Québec.
29 — Le paquebot la "Provence", de la Compagnie Générale Trans-
atlantique, converti en croiseur auxiliaire, est coulé dans la
Méditerranée,
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46
MARS
ÉPIIÊMÊRIDES 1916
1— Les flnmmes ckHniisent de fond en comljle la jçnre Bonaventure.
1 — Le bill pour le rappel de la clause de la loi permettant l'enseigne-
ment bilingue dans les écoles du IManitoba est adopté à la
législature de la province par une majorité de vingt-huit voix.
3 — A Paris, mort de Jean Mounet Sully, do3^en de la Comédie-
Française, S l'âge de 75 ans.
3 — S. G. Mgr F.-X. Cloutier, évoque des Trois-Rivières, créé comte
romain et évêque assistant au trôné pontifical.
6— Au Parc Sohmer, ouverture du troisième congrès canadien et
international des bonnes routes, sous la présidence du lieutenant-
gouverneiu' de la province de Québec.
8 — Mort du juge C.-A. Chauveau, de Québec.
10 — Le paquebot français "Louisiane" est coulé par les boches.
10 — Le "U-20", l'un des plus gros sous-marins allemands est détruit
par le contre-torpilleur anglais "Ariel".
13 — Mort de M. P.-A. Archambault, greffier de la cour de Circuit, à
l'âge de 67 ans.
13— Première conférence de Mgr L.-A. Lenfant, évêque de Digne,
(Basses-Alpes) prédicateur de la Station quadragésimale à
l'égUse Notie-Dame de Montréal.
14 — Le Manitoba adopte la prohibition par une majorité de 23,312.
15 — L'hon. F. -T. Savoie, de Plessisville, nommé Conseiller Législatif
pour la division de Kennébec.
15 — L'Autriche déclare la guerre au Portugal.
17 — Le général Chs Roque succède au général Galliéni, comme ministre
de la guerre en France.
19 — Première convention du Barreau Canadien, au Ritz-Carlton.
20 — A Rome, mort de S. E. le cardinal Jerome-Marie Gotti, membre
éminent du Sacré Collège, dans la 82ème année de son âge et la
21ème de son élévation au cardinalat,
22— Les villes de Bribar et de Grizane (Autriche) sont partiellement
détruites par un tremblement de terre.
24 — La Roumanie s'engage par traité à aider l'Entente.
25 — Le pape Benoit XV nomme le cardinal Domenico Serafini, préfet
de la Congrégation de la Propagande, en remplacemeEt du
cardinal Gotti.
27 — Ouverture de l'exposition des peintures et de sculptures, aux salles
de la "Art Association".
28 — Le chanoine A. Sylvestre, de l'archevêché de Montréal, nommé
major c^n reeennaissance de s©n dévouement sur les champs de
bataille.
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AVRIL
ÉPHÊMÉRIDES 1916
3 — Un train de marchandises du Grand-Tronc tamponne un convoi
de rintercolonial à la gare de Chaudière, comté de Lévis, causant
la mort de deux hommes et provoquant un incendie désastreux.
4 — M. Médéric Martin, M.P., réélu maire de la cité de Montréal.
5 — Le général Brussiloff succède au général Ivanoff, comme généra-
lissime des armées impériales de Russie.
6 — Le Bois-Carré, position située au nord d'Avocourt, tombe aux
mains des Français après un combat très violent.
6 — Le steamer anglais "Zent" est torpillé sans avertissement préalable,
à l'ouest de Fastnet.
6 — M. F.-X. Roy, C.R., avocat, est nommé grefiSer de la Cour de
Circuit à Montréal.
11 — Les Français infligent un dur échec aux boclies au village de
Douaumont.
12 — Le "Senator" nouveau steamer anglais, est coulé par un sous-marin
ennemi.
13 — L'hon. C.-F. Delage est nommé surintendant de rinstruction
, Publique.
15 — Le cardinal Mercier, primat de la Belgique, répond aux menaces
du procureur allemand de son pays, von Bissing.
18 — Un aéroplane anglais bombarde Andrinople.
18 — Une brillante cérémonie marque l'inauguration du nouveau conseil
de la ville de Montréal.
19 — La débâcle commence en face de Montréal.
20 — La nation américaine appuie avec enthousiasme l'attitude de
Wilson envers l'Allemagne.
22 — Les vapeurs Boucherville et le Louis-Philippe, arrivent dans le
port de Montréal.
24 — Le fleuve est Ubre jusqu'à l'océan.
26 — La loi martiale est proclamée à Dublin.
28 — L'a^^ateur Harry-G. Hawker, a établi le record du monde en
atteignant une altitude de 24,408 pieds.
28 — Le navire de guerre anglais "Russell" est détruit par une mine
flottante.
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MAI
ÊPHÉMÉRIDES 1916
1 — Mtre Chs Laurcndcau, C.R. est élu par acclamation bâtonnier du
Barreau de la Métropole.
3 — Grève générale des camionneurs de Montréal, question de salaire.
4 — Metz, puissante forteresse de la Lorraine allemande, est évacuée
par la population civile.
5 — Acquisition du chemin de fer Québec et Saguenay par le gouverne-
ment à raison de quatre millions de piastres.
5 — Ouverture officielle de la campagne provinciale.
6 — Mort de S. E. le cardinal Sevin, archevêque de Lj'^on, à l'âge de
64 ans.
9 — Le navire "Cympic" de la ligne White Star est torpillé par les
pirates.
9 — Le sud de la Cliine se sépare du pouvoir central.
10 — Le baron Wimborne résigne comme vice-roi d'Irlande.
12 — A Montréal, mort de l'hon. J.-A. Ouimet, ancien juge de la Cour
d'Appel, à l'âge de 69 ans.
13 — Les Communes votent vingt-trois millions de piastres comme aide
au Canadian Northern at au Grand Tronc Pacifique.
13 — La grève des camionne ui's, de Montréal, est terminée.
15 — Démonstrations patriotiques au consulat de France en l'honneur
de Jeanne d'Arc.
16 — La mise à flots du brise-glace du gouvernement canadien, le " J.-D.
Hazen".
16 — Le Château Frontenac, de Québec, est ravagé par un incendie.
$50,000, de dégâts.
16 — Douze cents Autrichiens internés dans le camp de Kapuskasing
se révoltent contre leurs gardiens et créent une sanglante bagarre.
18 — Le steamer "Rockferry" de Montréal, parti d'Oswego pour la
métropole canadienne, échoue près de Main Ducks, en haut de
Kingston.
22 — Un incendie cause $50,000, de dégâts à la Trappe d'Oka.
23 — Sir Lomer Gouin, premier ministre de la province de Québec, est
maintenu au pouvoir avec une très forte majorité.
25 — Le steamer anglais " Washington" a été coulé par un sous-marin. .
25 — M. l'abbé Emile Chartier, secrétaire de la Faculté des Arts à Laval,
éfu vice-président de la Conférence des Universités Canadiennes.
27 — A Versailles, mort du général Joseph Siméon Galliéni, ancien
ministre de la guerre en France.
29 — Mort de James-J. Hill, grand constructeur de chemin de fer et
capitaliste, à l'âge de 78 ans.
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fonctionner, m'a procuré la moyenne de 85 poulets sur cent
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lement bien son devoir. Je n'ai pu m'empêcher de les recom-
mander hautement et déjà il- y en a quatorze en opération
autour de mon presbytère. Tous les trouvent très faciles à con-
duire. Et, qualité non moins appréciable, elles ne coûtent pas
cher, eu égard à la valeur de la marchandise. Je ne manque
pas de dire du bien tant que je puis sur les machines "DES
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je le fais avec toute sincérité.
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1
JUIN
ÉPIIÉMÉRIDES 1916
2 — Le Dr GiLstave Lemieux, candidat libéral, est élu député de Gaspé
par 1500 voix.de majorité.
2 — Ouverture des Assises de Montréal.
2 — L'hon. A.-C.-.P. Landry, donne sa démission comme président du
sénat, parce que le gouvernmeent n'a pas voulu intervenir en
faveur des nôtres d'Ontario.
3 — L'hon. P.-E. Leblanc crée chevalier-commandeur de Saint-Michel
de Saint-Georges.
5 — Les Russes remportent une grande victoire sur le front qui part
des marais de Pripet et se prolonge jusqu'à la frontière roumaine.
6 — Le navire "Hampshire" portant KJtchener et son état-major coule
près des iles Orcades, au nord de l'Ecosse.
9 — Démonstration par la colonie belge de Montréal, pour commémorer
le départ du **Gothland" pour Rotterdam.
12 — A Sorel, sixième congrès de la Fédération des Chambres de Com-
merce.
12 — Arrivée en Angleterre du 57ème Bataillon Canadien Français.
13 — L'hon. J.-E. Caron, ministre provincial de l'Agriculture, est élu
par acclamation député des Iles de la Madeleine.
13 — A Hamilton, convention annuelle de l'Association des Manufac-
turiers Canadiens.
14 — A Toronto, mort de l'hon. J.-J. Foy, ancien procureur-général
d'Ontario.
15 — M. A. Bernier, C.R., de Lévis, bâtonnier de Québec, élu bâtonnier
général de la province.
17 — Bénédiction de la pierre angulaire de l'église de St-Jean Berchmans,
par S. G. Mgr Georges Gauthier.
19 — A Brockville, mort de l'hon. D. Derkyshire, sénateur canadien, à
l'âge de 70 ans.
21 — Une victoire du parti hbéral en Nouvelle-Ecosse. Le gouverne-
ment Murray est maintenu au pouvoir par une majorité accrue.
22 — Les Belges obtiennent de grands succès en Afrique.
23 — Ouverture des fêtes du centenaire de la première messe chantée à
Sherbrooke.
23 — Le cabinet dirige par M. Aristide Briand, président du conseil des
ministres de France, conserve la confiance de la chambre des
députés.
24 — Fête nationale dans la Métropole.
28 — Le duc de Devonshire succède à Son Altesse Royale, le duc de
Connaught comme gouverneur-général du Canada.
29 — Sir Roger Casement, accusé d'avoir été l'instigateur de la rébellion
d'Irlande, est trouvé coupable de haute trahison et condamné à
mort en Angleterre.
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JUILLET
ÉPIIÊMÉRIDES 1916
1 — Formidable offensive des troupes anglaises sur un front s'étcndant
sur plus de vingt milles, au nord de la Somme.
4 — Lord Derby dc\ient sous-secr6taire de la guerre, en Angleterre.
5 — Mgr Emile Roy, P. A., réélu à l'unanimité président de la commis-
sion des écoles catholiques de Montréal.
6 — M. Henri St-AIars, décédé, ancien maire de Longucuil, à l'âge de
49 ans.
6 — Chocs sismiques tuent 300 personnes à Caltanissetta, en Sicile.
7 — Les Russes font' un nombre formidable de prisonniers à Kolki.
7 — Les Allemands retraitent sur tout le front oriental.
7 — Plusieurs violents tremblements de terre se produisent dans les
pro\ânces de Naples et de Calabre.
11 — Grève générale des employés de chemin de fer à Madrid, Espagne.
11— Treize cents prisonniers faits par les Français sur les bords de la
Somme.
13 — Succès des Russes au Caucase.
13 — Les Russes prennent d'assaut la ville de Mamakhatum, à cinquante
milles à l'ouest d'Erzéroum, sur la rivière Ruzlu.
18 — Tremblement de terre dans le district de Fiume, en Autriche.
Plusieurs victimes.
20 — Le steamer F" Etoile" est frappé par le vaisseau "Hochelaga" dans
le fleuve.
20 — Mort de M. Milton MacDonald, ancien député de Bagot à la
législature provinciale.
24 — Le "Britannic" échoue dans le lac Saint-Louis, sur un banc de
sable.
24 — Le sous-lieutenant Marchai, aviateur français, accomplit un
exploit merveilleux en traversant l'Allemagne en aéroplane et en
allant jeter une proclamation sur Berlin.
26 — Deux détenus s'évadent de la prison de Saint-Jean.
26 — Les Anglais se rendent maîtres de tout le village de Pozières.
27 — Mort de Mgr Gustave Blanche, évêque de Sicca et vicaire aposto-
lique du Golfe Saint-Laurent, à l'âge de 67 ans.
27 — Les Russes s'emparent de l'Arménie.
28 — A Dorchester, N.B. miort de sir P. -A. Landry, juge en chef de la
Cour Suprême du Nouveau-Brunswick, à l'âge de 70 ans.
31 — Mort de l'hon. M. Mathieu, ancien juge de la Cour Supérieure et
ancien doyen de la faculté de droit de l'Université Laval, à l'âge
de 77 ans.
31 — Une effroyable vague de feu ravage la partie nerd de la prevince
d'Ontario. Plus de 200 colons périssent. Six \illea rasées.
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AOÛT
ÉPHÊMÉRIDES 1916
1 — Le "Fremona" de la ligne Thompson, s'est échoué sur les côtes de
l'île d'Anticosti.
2 — Le feu menace de détruire le village de Sainte-Anne de la Pocatière.
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3 — La canonnière allemande "Graf von Gotzen" a été coulée par la
canonnière belge "Netta", sur le lac Tanganyka.
3 — Pendaison de Sir Roger Cascment, traître irlandais.
4 — Les soldats français prennent l'offensive à Verdun.
4 — Des manifestations patriotiques générales marquent l'ouverture
de la troisième année de guerre.
7 — Le comte Wimborne est- nommé de nouveau lord-lieutenant de
l'Irlande.
8 — S. G. Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, célèbre le
19ème anniversaire de sa consécration archiépiscopale.
9 — M. Arthui' Henderson, ministre de l'éducation dans le ministère
d'Asquith (Angleterre) donne sa démission.
10 — Inauguration de la nouvelle gare du C.P.R. à Québec.
12 — Mort de l'abbé J.-A. Péladeau, aumônier du Carmel, à l'âge de 82
ans.
12 — Vingt mille Autrichiens sont capturés par les Italiens, à Goritz.
14 — A Paris, mort du marquis de Ségur, historien et membre de l'Aca-
démie française.
15 — Ouverture du grand congrès provincial de l'Association Catholique
Franco-Canadienne, à Willow Bunch, Sask.
21 — Une fabrique d'explosifs, à Drummondville, est la scène d'un
épouvantable désastre. 10 morts, nombreux blessés.
21 — Deux convois du Pacifique-Canadien se tamponnent sous le pont
de la rue Notre-Dame.
22 — M. H.-H. Dewart, C.R., libéral, est élu député provincial dans
Toronto sud-ouest.
23 — Beau succès remporté par les Russes sur la frontière de Hongrie.
24 — Vénizelos aux prises avec le roi de Grèce au sujet des Bulgares.
28 — La Roumanie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie et l'Italie à
l'Allemagne.
28 — A Lachenaie, mort de M. Napoléon Bourassa, artiste et homme de
lettres canadien-français, à l'âge de 89 ans.
29 — Ouverture officielle de l'Exposition provinciale de Québec.
31 — Le prince Rupprecht, héritier du trône de Bavière, succède à son
père, le roi Louis III.
31 — Mort du chanoine F.-L.-T. Adam, curé de la paroisse du Sacré-
Cœur de Montréal, à l'âge de 66 ans.
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SEPTEMBRE
ÊPIIÊMÉRIDES 1916
1 — Mort de l'hon. N. Charbonneau, juge de la Cour Supérieure à
Montréal, à l'âge de G3 ans.
2 — Le président Wilson fait adopté la loi de huit heures pour les
employés do chemins de fer.
5 — Inauguration du pont reliant Saint-Jean à Iberville. Sir Lomer
Gouin préside.
5 — La Société des Artisans canadiens-français célèbrent leur fête
nationale et leur 40ème anniversaire de sa fondation,
6 — L'abbé J.-H. Cousineau, curé de St-Eustache succède au chanoine
Adam, comme curé de la paroisse du Sacré-Cœur de Montréal.
6 — La ville de Fall River célèbre avec éclat le 159ième anniversaire
du marquis de LaFayette, illustre français qui prit une part
active à la révolution d'Amérique.
8 — Les Roumains se rendent maîtres d'Orsova, importante ville
hongroise sur le Danube.
11 — Une catastrophe nationale se produit. La travée centrale du
fameux pont de Québec, s'écroule avec fracas entraînant dans
sa chute un nombre considérable de victimes.
13 — M. J.-M. Tellier, ancien chef de l'opposition, à Québec, est nommé
juge de la Com' Supérieure à Montréal.
14 — Le R. P. Dandurand, O.M.I. le doyen des prêtres de l'Amérique
du Nord, célèbre le 75ème anniversaire de son ordination.
15 — L'hon. H.-C. Brewster, libéral, est élu premier ministre de la
Colombie- Anglaise.
15 — Les Serbes remportent une gi-ande victoire à l'ouest du Lac
d'Ostrovo.
15 — M. H. -Vincent Meredith, président de la banque de Montréal,
créé baronet par S. M. le roi d'Angleterre.
20 — Ultimatum de la Grèce à la Bulgarie et à l'Allemagne.
21 — Sacre de Mgr Alfred-A. Synnott, archevêque de Winnipeg.
26 — Les Français s'emparent de Frégicourt et les Anglais entrent à
Combles.
26 — Le Duc et la Duchesse de Connaught, sont de passage à Montréal,
en visite d'adieu.
27 — Un incendie détruit l'hospice Guay, à Beaumont, près de Lévis.
28 — Inauguration du nouveau quai Victoria.
28 — Sir Wilfrid Laurier, chef du parti libéral, est acclamé par des
milliers d'ouvriers de Montréal.
29 — Importants succès des alliés dans la région de la Somme.
29 — A Ottawa, mort de l'hon. J.-J. Costigan, sénateur, à l'âge de 82
ans.
29 — Sir William Henry Dun est élu lord-maire de Londre».
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couverte du Canada par Jacques-Cartier. L'enfant fut recueilli
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OCTOBRE
►
ÊPHÊMÉRIDES 1915
2 — Mtrc J.-A. Labelle, C.R., de Fontaine et Labelle, est tué dans un
lamentable accident d'auto.
4 — Mort de M. William Robb, ancien trésorier de la Cité de Montréal,
à l'âge de 80 ans.
4 — Le ministre de Russie, à Sophia, envoie un ultimatum à la Bulgarie.
6 — La Bulgarie rejette les demandes de la Russie et envoie un ulti-
matum au Serbes.
7 — M. Vénizelos démisionhe une deuxième fois comme premier
ministre de Grèce. M. Alexandre Zaimis accepte la rude tâche
de former un cabinet.
8 — Le lieutenant A. -F. Revol, français distingué de Montréal, est tué
à l'ennemi au cours des derniers combats livrés en Champagne.
11 — Le major A.-V. R03'', du 22ème régiment canadien français, meurt
glorieusement à l'ennemi.
12 — A Paris, mort de Henri Fabre, le célèbre entomologiste français,
à l'âge de 92 ans.
13 — M. Théophile Delcasse, démissionne comme ministre des Affaire.
Etrangères en France.
14 — Assermentation de l'hon. Gustave Lamothe comme juge de la
Cour Supérieure, pour le district de Montréal.
14 — Inauguration du nouveau district judiciaire et du palais de justice,
à Nicolet.
15 — L'hon. E.-L. Patenaude, ministre du Revenu de l'Intérieur, élu
par acclamation député du comté d'Hochelaga.
18 — M. S.-J.-B. Rolland, ex-maire de St-Jérôme et grand industriel,
nommé par le gouvernement fédéral, membre de la
commission chargée d'étudier les conditions économiques
actuelles du Canada.
18 — L'hon. David Mackeen, sénateur, succède à l'hon. M. McGregor,
comme lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Ecosse.
19 — L'Italie déclare la guerre à la Bulgarie.
21 — Victoire Russe dans la région de Baranovichi et la capture de
plusieurs positions allemandes.
25 — Bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle église de Saint-
Pierre Claver, par S. G. Mgr Georges Gauthier.
27 — Assermentation de l'hon. Louis Coderre comme juge de la Cour
Supérieure à Montréal.
28 — M. René Vi\-iani, président du Conseil des Ministres de France,
donne sa démission avec ses collègues. M. Aristide Briand est
chargé de former uo nouveau cabinet.
30 — Mort de Sir Charles Tupper, ancien premier ministre du Canada,
à l'âge de 94 ans.
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Le Médecin Vétérinaire çiiezioi
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Une médecine vétérinaire faite exprès pour guérir un
grand nombre de maladies chez les animaux, serait comme
une sorte de médecin vétérinaire que les propriétaires d'animaux
auraient constamment à leur disposition. LE VIGORA de
J.-B. Morin est cette médecine. Et combien d'animaux, de
chevaux surtout, n'ont-ils pas été sauvés de la mort grâce à
cette précieuse préparation.
Le cheval notamment, si utile et d'un instinct si délicat, a
besoin non seulement qu'on lui donne une bonne nourriture et
qu'on observe pour lui les lois de l'hygiène, mais encore qu'on lui
donne de bons remèdes quand il est malade. Ces bons remèdes
se résument dans le seul VIGORA de J.-B. Morin.
Faite avec le plus grand soin, revisée, ensuite complétée par
l'un des meilleurs vétérinaires du pays, la formule du VIGORA
est parfaite. Le VIGORA de J.-B. Morin est le spécifique
contre la TOUX, le SOUFFLE, les MALADIES DE LA PEAU
et les VERS, tonique très énergique aussi dans les cas D'EPUI-
SEMENT et de FATIGUE.
Un propriétaire de chevaux — mais il en garde un grand nom-
bre pour le travail ou pour vendre — me disait, dernièrement
encore:
"Je garde une vingtaine de chevaux, et ce n'est pas trop pour
traîner les billots à mon moulin à scie et pour mon commerce de
bois; j'en reçois d'autres par chars et je les revends. Parmi ces
derniers il s'en rencontre toujours qui sont malades. J'ai alors
recours au VIGORA de J.-B. Morin, remède très bon et tou-
jours sans pareil. Avec lui les chevaux se débarrassent de tous
leurs malaises, prennent vite de la force et deviennent très beaux.
Les autres, malgré qu'ils ne soient pas malades, je leur fais
suivre un régime au VIGORA. Quant à mes chevaux de travail,
ils n'entrent pas une seule fois à l'éciu-ie après une joiu-née de
fatigue, sans que je leur donne une dose de VIGORA pour les
reposer et leur redonner les forces perdues. Le fait est que
tous mes chevaux sont en bonne santé, forts, vigoiu-eux et beaux."
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NOVEMBRE
ÉPHÊMÊRIDES 1915
2 — Ouverture de la Cour d'Assises, présidée par Thon, juge L,-P.
Pelletier.
5 — Deux navires s'échouent au cours d'une tempête dans le lac Saint-
Louis.
5 — Imposante manifestation libérale au club L.-O. David.
9 — L'hon. L.-T, Maréchal est officiellement assermenté comme juge
de la Cour Supérieure de Montréal.
8 — M. Skouloudis nommé premier ministre et ministre des affaires
étrangères de Grèce, en remplacement de M. Zaimis obligé de
démissionner sur un vote de non-confiance.
10 — Yoshihito est consacré empereur du Japon, à Kioto.
10 — Le steamer italien " Ancona" est torpillé et coulé par un sous-marin
portant le drapeau autrichien, dans la Méditerranée; 300 per-
sonnes périssent.
10— Désastreux incendie à Sorel. Pertes $200,000.
13 — Une pluie torrentielle est tombée pendant quarante-huit heures
sur Dublin (Irlande) et sur les districts de la côte; dommages
incalculables.
15 — A Winnipeg, mort de Thon. Dr Wm-H. Montagne, ancien ministre
des Travaux Publics au Manitoba.
15 — Le 22ème bataillon canadien-français célèbre au front le premier
anniversaire de sa formation.
17 — Le général Sarrail, commandant des armées françaises en Orient,
remporte une importante victoire sur les Bulgares, dans le sud
de la Serbie.
18 — La route de la rive sud, qui se trouve à relier Saint-Lambert à
Longueuil, est terminée.
20 — Mort de l'abbé Frs-Paul Côté, du diocèse de Saint-Hyacinthe, à
l'âge de 80 ans.
20 — Pose de la pierre angulaire de la bibliothèque municipale, présidée
par Thon. P.-E. LeBlanc, lieutenant-gouverneur de la province.
22 — Les puissances de l'Entente décident d'intercepter tout commerce
avec l'Intérieur.
22 — Terrible conflagration à St-Georges de Beauce. 60 édifices sont
rasés et les pertes s'élèvent à plusieurs centaines de mille dollars.
25 — M. S. Letourneau, C.R., député d'Hochelaga au parlement de
Québec, élu président de la Fédération des Clubs Libéraux de
Montréal.
25 — Départ du 69ème bataillon pour Saint-Jean, N.B.
26 — M. P.-E. Mercier, nommé officiellement ingénieur en chef de la
ville de Montréal.
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Production du
Tabac Canadien
ROSE QUESNEL
Champ de démonstration à St-C^!iaire, et F.ntrepôt de la Société
Coopérative des Planteurs de tabac de la Vallée dyamaaka.
La province de Québec produit annuellement,
sur une étendue d'à peu près 12,000 acres, plus de
10 millions de livres de tabac.
Dans certaines régions de la province, la production du tabac
est devenue une science, tandis que dans d'autres il ne s'est fait
aucun progrès dans les méthodes de culture.
Voilà pourquoi il se produit peu de bon et beaucoup de mauvais tabac.
Quelques planteurs cependant, dont le nombre augmente heureusement
d'année en année, ont réalisé que la culture intelligente et raisonnée du. tabac
assure des profits rémunérateurs.
Ces planteurs ont étudié les différentes phases de la culture de cette plante et ont
développé une_ habileté consommée .dans la manière de semer, .cultiver, récolter, sécher
le tabac, ce qui leur permet d'offrir sur le marché un produit supérieur. Dans certains
districts ils se sont formés en coopératives, ont construit des séchoirs modernes et ont
réussi de cette manière à produire un tabac Canadien, l'égal sous tous les rapports des
meilleurs tabacs importés.
Clest avec des tabacs obtenus de ces planteurs que le tabaC
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est fabriqué et c'est ce qui fait qu'il est le tabac Canadien naturel le plus populaire sur le
marché; un tabac doux, agréable, d'une combustibilité parfaite, d'un arôme caractéristique
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DÉCEMBRE
ÉPHÊMÉRIDES 1915
1 — Trente hommes sont réduits en cliarpie par l'explosion d'une
poudrerie à Wilmington, Del.
2— L'hon. M. Sproule, Thon. M. McLean, MM. Milne et Chs-P.
Beaubien, C.R. sont nommés sénateurs.
3 — Inspection officielle de l'hôpital stationnaire No. 6, de Laval, par
le lieutenant-gouverneur de la province de Québec.
7 — M. L.-A. Amos réélu maire de Lachine par une forte majorité.
9 — Mort du docteur Joseph Schmitt, médecin français de Montréal,
à l'âge de 53 ans.
10 — Mgr O.-E. Mathieu, évêque de Régina depuis 1911, est nommé
archevêque de ce diocèse.
14 — Une tempête de neige cause de coûteux dégâts dans diverses parties
de la province de Québec.
15 — A Londres, mort du vicomte Alverstone, ancien juge d'Angleterre,
qui assura une victoire aux Etats-Unis quand la question de
l'Alaska fût réglée.
16 — Sir Richard McBride démissionne comme premier ministre de la
Colombie -Anglaise pour le poste d'agent général de cette même
province en Angleterre, et l'hon. W.-J. Bowser est nommé pour
le succéder.
17 — Sir Douglas Haig, K.C.B. succède au feld-maréchal Sir John
French.
20 — Mort de Mgr Narcisse Zéphirin Lorrain, premier évêque de
Pembroke, dans la 73ème année de son âge et la 33ème de son
épiscopat. >
22 — Le steamer japonais "Sada-Marn" a été coulé par un sous-marin
allemand dans la Méditerranée.
23 — Sir R.-L. Borden, dans un discours prononcé à New- York, exphque
le rôle du Canada, aux temps actuels.
27 — Une tempête sans précédent s'abat soudainement sur la métropole
américaine. Plusieurs personnes sont tuées et un grand nombre
blessées.
28 — Mort de Mtre Paul-Oscar Lavallée, C.R., avocat de la Cité, à l'âge
de 53 ans.
29 — Les RR. PP. Geoffrion et Lepage, de la Congrégation de Sainte-
Croix, célèbrent leur cinquantenaire de vie religieuse.
30 — Les Russes se portent à l'offensive près de la frontière en Bukovine.
30 — M. Lewis- V. Harcourt, abandonne le cabinet anglais pour devenir
vice-roi de l'Inde.
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CLERGÉ — COUR DE ROME
PAPE ACTUELLEMENT RÉGNANT, SA SAINTETÉ BENOIT XV
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S. S. BENOIT XV, Giacomo Délia Chieea.
67
(265e successeur de Saint-Pierre), né à Pegli, diocèse de
Gênes (Italie) le 21 novembre 1854; ordonné prêtre le 21
décembre 1878; nommé camérier secret le 28 mai 1883;
secrétaire de nonciature en Espagne, de 1883 à 1887; minu-
tante de la secrétairerie d'Etat et secrétaire de son Eminence
le Cardinal Rampolla en 1887; prélat de Sa Sainteté le 18
juillet 1900; substitut de la secrétairerie d'Etat et secrétaire du
Chiffre le 23 avril 1901; consulteur du Saint-Office le 30 mai
1901; élu archevêque de Bologne le 16 décembre 1907; sacré
par Pie X à la chapelle Sixtine le 22 décembre suivant ;
intronisé le 23 février 1908, succédant au Cardinal Svampa;
créé cardinal par Sa Sainteté Pie X, au consistoire du 25
avril 1914; élu souverain pontife le 3 septembre 1914 et
couronné le dimanche, 6 septembre 1914.
Le Pape a pour conseil le Sacré Collège, qui doit être
composé suivant la bulle de Sixte V, du 3 décembre 1586,
de soixante-dix cardinaux, partagés en trois ordres; six car-
dinaux évêques, cinquante cardinaux-prêtres et quatorze
cardinaux-diacres. Les cardinaux évêques ont chacun
pour titre un évêché voisin de Rome, d'où leur vient le nom
d'évêques suburbicaires. Les cardinaux-prêtres et les
cardinaux-diacres ont chacun pour titre une église de cette
capitale du monde chrétien.
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PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE QUÉBEC.
La province de Québec comprend les diocèses de Québec,
Trois-Rivières, Nicolet, Rimouski, Chicoutimi, et le Vica-
riat apostolique du golfe Saint-Laurent.
Diocèse de Québec, (P.Q.)
Comprend les comtés de Québec, Portneuf, Montmoren-
cy, Kamouraska, L'Islet, Montmagny, Bellechasse, Dor-
chester, Lévis, Beauce (moins les cantons Spalding, Ditch-
field et Woburn), Lotbinière, Mégantic, et cinq paroisses
dans le comté de Témiscouata.
Erigé en diocèse le 1er octobre 1674. En métropole le 12
juillet 1844. La cathédrale fut érigée en basilique mineure
par un bref de Pie IX, à l'occasion du 200e anniversaire de
Térection du siège épiscopal de Québec, le 28 août 1874.
Archevêque (7e): S. E. le cardinal L.-N. BEGIN, (17e
év.), né à Lévis le 10 janvier 1840; ordonné prêtre le 10 juin
1865; sacré évêque de Chicoutimi le 28 octobre 1888; nom-
mé coadjuteur de S. E. le cardinal Taschereau, le 22 décem-
bre 1891, et administrateur du diocèse le 3 septembre 1894;
devenu archevêque le 12 avril 1898; décoré du PaUium le
22 janvier 1899; créé et proclamé cardinal, au consistoire
du 25 mai 1914.
Auxiliaire:— S. G. Mgr P.-E. ROY, né à Berthier, comté
de Montmagny, le 9 novembre 1859; ordonné prêtre le 13
juin 1886; préconisé évêque titulaire d'Eleuthéropolis et
auxiliaire de l'archevêque de Québec le 8 avril 1908; sacré
en la Basilique de cette ville, le 10 mai 1908, nommé
archevêque titulaire de Séleucie le 8 sept. 1914.
Vicaires généraux; Mgr C.-A. Marois, P. A., doyen du
Chapitre, et Mgr L.-A. Paquet, P. A.
Archevêché. — S. E. le cardinal L.-N. Bégin, archevêque,
et S. G. Mgr P.-E. Roy, archevêque de Séleucie, auxiliaire;
Mgr C.-A. Marois, V. G., doyen du Chapitre; MM. les
chanoines L. St. G. Lindsay, secrétaire-archiviste; Ch. Ga-
gné, visiteur eccl. des communautés religieuses; Cl. Arse-
nault, procureur et aumônier. Jos. Halle, visiteur eccl. des
communautés religieuses; Ch. Beaulieu, ass.-procureur,
Jules Laberge, secrétaire; MM. J.-V.-A.Huard, chan. hon.;
P. Gagnon, directeur de la chorale capitulaire; Alp. Gagnon,
assistant-secrétaire et maître des cérémonies, Ph. Casgrain,
en Europe.
Paroisses et missions: 251.
Population cathoHque: 376,000.
69
Diocèse des Trois-Rivières, (P.O)
(Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Champlain, Maskinongé et
Saint-Maurice.
Evêque (3e): S. G. Mgr F.-X. CLOUTIER, né à Sainte-
Geneviève de Batiscan, le 2 novembre 1848; ordonné prêtre
à Nicolet, le 22 septembre 1872; préconisé évêque des Trois-
Rivières, le 8 mai 1899; sacré évêque en la cathédrale de
cette ville, le 25 juillet de la même année.
Vicaire général et Chancelier: Mgr Ubald Marchand,
J. C. D.
Chapitre de la Cathédrale. — Chanoines titulaires: Rév.
N. Caron, Prévôt; MM. J.-N. Tessier, J.-F. Béland, T.
Laflèche, L. Denoncourt, U. Marchand, J. C. D.; Léon
Arcand, théologal, D.D; J.-A. Moreau; Ls. Chartier; J.
Massicotte, D.D., E. Faquin.
Chanoines honoraires: MM. H. Trahan, P. Cloutier et
J.-B. Grenier.
Paroisses: 50. Dessertes: 6.
Population catholique: 95,884.
Diocèse de Nicolet, (P.QO
(Erigé le 10 juillet 1885).
Comprend les comtés d'Arthabaska, Drummond, Nicolet,
Yamaska et une partie de Bagot et Shefiford.
Evêque (2e): S. G. Mgr J.-S.-H. BRUNAULT, né à
Saint-David d'Yamaska, le 10 janvier 1857; ordonné prêtre
le 29 juin 1882; nommé évêque de Tubuna, I. P. I., et
coadjuteur de Tévêque de Nicolet, le 30 septembre 1899;
sacré à Nicolet le 27 décembre de la même année; devenu
évêque de ce diocèse le 2 février 1904.
Vicaires généraux: Mgr J.-A.-I. Douville, P. A., et Mgr
J.-E. Bourret.
Archidiacre: Mgr J.-E. Bourret, V.G.
Procureur et secrétaire: MM. F.-A. Saint-Germain, J. C.
D.; ass.-secrétaire: J.-A. Tétreau.
Paroisses: 66. — 2 missions.
Population cathohque: 90,000.
70
Diocèse de Saint-Germain de Rimouski, (P.Q.)
(Erigé le 15 janvier 1867).
Comprend les districts de Rimouski et de Gaspé (moins
les Iles de la Madeleine), et la plus grande partie du comté
de Témiscouata.
Evêque (2e): S. G. Mgr. A.-A. BLAIS, né à Saint- Valier,
le 26 août 1842; ordonné prêtre le 6 juin 1868; préconisé
évêque titulaire de Germanicopolis et coadjuteur de Tévêque
de Rimouski le 30 décembre 1889; sacré le 18 mai 1890;
devenu évêque de Rimouski, le 6 février 1891.
Vicaire général: Mgr F.-X. Ross, Principal de l'Ecole
Normale, résidence à Rimouski.
Vicaires forains: M. le chanoine J.-E. Ouellet, curé à la
Grande-Rivière, pour le comté de Gaspé; M. le chanoine
J.-A. Verreau, à Carleton, pour le comté de Bonaventure.
Procureur: Mgr F.-X. Ross; secrétaire: M. Jean
Forest; ass.-procureur M. J.-E. Desbiens.
Chapitre: — Chanoines titulaires: MM. C.-A. Carbon-
neau, pénitencier; R.-Ph. Sylvain, J.-O. Normandin,
D. Morriset, J.-H. Lavoie, Mgr F.-X. Ross, V.G.;
MM. C.-Ph. Côté, J.-E. Pelletier, J.-R. Léonard.
Chanoines honoraires: Mgr M. Bolduc, P.D.; MM. J.-E.
Ouellet et J.-A. Verreau.
Paroisses et missions: 127.
Population catholique: 127,500.
Diocèse de Chicoutimi, (P.Q.)
(Erigé le 28 mai 1878).
Comprend les comtés de Chicoutimi, Charlevoix et une
partie du Saguenay à l'ouest de la rivière Portneuf.
Evêque (3e): S. G. Mgr T. LABRECQUE, né à Saint-
Anselme, le 30 décembre 1849, ordonné prêtre le 28 mai
1876; sacré évêque de Chicoutimi, en la basilique de Québec,
le 22 mai 1892.
Vicaire général: Mgr Eug. Lapointe.
Vicaire forain: M. M. -P. Hudon.
Evêché.— S. G. Mgr. M.-T. Labrecque, MM. F.-X.-E.
Frenette, procureur; Léon Maurice, secrétaire.
Cathédrale. — MM. Aimas Larouche, curé d'office; Arthur
Verreault, Léon Pelletier et Edmour Simard, vicaires.
Paroisses: 60. — Dessertes: 8.
Population catholique: 80,000.
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Vicariat apostolique du golfe Saint-Laurent.
Erigé en Préfecture apostolique le 29 mai 1882; annexé au
diocèse de Chicoutimi en 1892; confié aux RR. PP. Eudistes,
le 13 juillet 1903; érigé en Vicariat apostolique le 28 août
1905.
Comprend, au sud, depuis la rivière Portneuf (l'Ile d'Anti-
costi incluse), jusqu'au Blanc-Sablon; à l'est, depuis le
Blanc-Sablon jusqu'à l'extrémité nord du Labrador; au
nord, depuis cette extrémité jusqu'à l'entrée de la baie
d'Hudson; à l'ouest, la rive est de la baie d'Hudson jusqu'à
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr GUSTAVE BLAN-
CHE, Eudiste, évêque titulaire de Sicca; né en 1848; ordonné
prêtre le 16 mars 1878; élu évêque titulaire de Sicca et vicaire
apostolique du Golfe Saint-Laurent le 12 septembre 1905;
sacré à Chicoutimi le 28 octobre 1905. Résidence: Sept-Iles.
Décédé à Paris, 27 juillet 1916.
Administrateur du Vicariat, Rev. L. Vincent, Eudiste.
Paroisses et missions: 28.
Population catholique: 10,000, plus 3,000 sauvages.
Diocèse de Mont-Laurier, (P.Q.)
(Erigé le 26 avril 1913).
Evêque (1er): S. G. Mgr F.-X. BRUNET, né à Saint-
André d'Argenteuil le 26 novembre 1868, ordonné prêtre à
Ottawa le 23 septembre 1893; préconisé évêque de Mont-
Laurier, le 6 août 1913; sacré à Ottawa le 28 octobre suivant.
Vicaire général: Mgr J.-S. Ouimet, curé de Saint-Jovite.
Paroisses: 30 — Dessertes: 12. S
Population catholique: 34,500. |
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE MONTRÉAL.
La province de Montréal fut érigée par Léon XIII, le 10
mai 1887; elle comprend les diocèses de Montréal, Saint-
Hyacinthe, Sherbrooke, Valleyfield et Joliette.
Diocèse de Montréal, (P.0-)
(Erigé le 31 mai 1836, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Comprend le district de Montréal, et une partie des
districts de Richelieu et Terrebonne.
Archevêque (2e): S. G. Mgr PAUL BRUCHESI (4e
évêque), né à Montréal le 29 octobre 1855; ordonné prêtre
à Rome, le 21 décembre 1878; élu archevêque de Montréal
le 25 juin 1897; sacré à Montréal le 8 août 1897; décoré du
Pallium le 8 août 1898.
72
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Auxiliaire: S. G. Mgr GEORGES GAUTHIER, né à
Montréal, le 9 octobre 1871; ordonné prêtre le 29 septembre
1894, élu évêque de Philippopolis et auxiliaire de S. G.
Mgr Paul Bruchési le 28 juin 1912; sacré le 24 août 1912.
Archevêché.— LL. GG. NN.SS. Paul Bruchési, et Georges
Gauthier, curé de la cathédrale, Mgr E. Roy, vicaire géné-
ral; Mgr W.-C. Martin, chan., archidiacre; L.-E. Cousineau,
chan., économe; Mgr G. Dauth, chan., vice-recteur de
rUniversité Laval; A. Sylvestre, chan., procureur; A.
Harbour, prêtre, chancelier; J. McCrory, vice-chancelier;
J.-A. Mousseau, assistant-procureur; Elie-J. Auclair, secré-
taire de la Revue Canadienne; Emile Chartier, D. Th., LL.
L., D.Ph.; M.A.; M.S.R., secrétaire général de l'Université
Laval; Napoléon Roy, diacre, maître des cérémonies.
Paroisses: 160. — Dessertes: 13.
Population catholique: 545,406.
Diocèse de St-Hyacinthe, (P.Q.)
■ (Erigé le 8 juin 1852).
Comprend les comtés de Saint-Hyacinthe, Richelieu,
Rouville, Bagot, Iberville, Missisquoi et partie de ceux de
Brome, Shefford et Verchères.
Evêque (6e): S. G. Mgr ALEXIS-XYSTE BERNARD,
né à Belœil, le 29 décembre 1847; ordonné prêtre le 1er
octobre 1871; nommé protonotaire apostolique le 24 mai
1901; élu évêque de Saint-Hyacinthe le 16 décembre 1905;
sacré le 15 février 1906.
Vicaire général: Mgr J.-L. Guertin.
Evêché.— S. G. Mgr A.-X. Bernard, Mgr J.-L. Guertin,
V. G.; MM. A.-M. Daoust, chan.-proc; P.-S. Desranleau,
F. Langelier, F.-A. Laroche, s.-sec; L.-A. Senécal, curé
de la Cathédrale; H.-C. Lafontaine, P. Desrochers et R.
Tanguay, vicaires.
Chapitre. — Chanoines titulaires; Mgr J.-L. Guertin, V.
G.; prévôt; Mgr P.-Z. Decelles; Mgr C.-P. Choquette, MM.
A. O'Donnell, F.-X. Jeajinotte, C.-A. Beaudry, J.-C.
Bernard, L.-A. Senécal, pénitencier; A.-M. Daoust, F.-Z.
Decelles, L.-T. Proulx.
Chanoines honoraires: MM. J.-B. Michon, J.-M. La-
flamme, J. S. Taupier.
Paroisses: 75.
Population catholique: 115,895.
73
Diocèse de Saint-Michel de Sherbrooke, (P.Q.)
(Erigé le 28 août 1874).
Evêque (2e): S. G. Mgr PAUL LAROCQUE, né à
Sainte-Marie de Monnoir, le 28 octobre 1846; ordonné
prêtre le 9 mai 1869; préconisé évêque de Sherbrooke le 24
septembre 1893; sacré à Sherbrooke le 30 novembre de la
même année.
Vicaire général: Mgr H.-O. Chalifoux, P. A., évêque-
auxiliaire.
Conseil diocésain: Mgr H.-O. Chalifoux, V. G., MM.
J.-A. Dufresne, J.-H. Roy, P.-J.-A. Lefebvre, J.C.D.,
P. Brassard, J.-D. Bellemarre; H.-A. Simard, Th. D.
Officialité diocésaine. — Mgr H.-O. Chalifoux, V. G.,
officiai; MM. P.-J.-A. Lefebvre, J.-A. Dufresne, P. Bras-
sard, assesseurs; A.-O. Gagnon, promoteur; A. Maltais,
vice-promoteur; L. T. Couture, Secrétaire de la Chancellerie.
Evêché.— S. G. Mgr Paul Larocque, Mgr H.-O. Chali-
foux. V. G.; J.-L. Couture, H.-A. Simard, curé d'office;
A. S. Bois et E. Bellehumeur, vicaires; F.-V. Charest.
miss, agricole; J. P. Pilette, et F.-A. Guimont, chapelains.
Paroisses: avec prêtres résid. 88. — missions: 6.
Population catholique: 97,000.
Diocèse de Valleyfield, (P.Q.)
(Erigé le 6 avril 1902).
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Evêque (1er): S. G. Mgr JOSEPH-MEDARD EMARD,
né à Saint-Constant, le 1er avril 1853; ordonné prêtre à 4
Montréal, le 10 juin 1876; préconisé évêque de Valleyfield,
le 5 avril 1892; sacré à Valleyfield le 9 juin de la même année. |
Chancelier: M. J. Dorais. «
Evêché.— S. G. Mgr J.-M. Emard MM. T.-Z. Simon,
curé; J. Dorais, chancelier; P.-H. Emard, O.M.I., C. v
Tessier, G. Miron, J.-E. Levac, R.-D. McDonald, vicai-
res.
Officialité: Mgr N. Aubry, officiai; MM. J.-O. Godin,
A.-C. Dugas, A.-L. Désautels, assesseurs; T. Nepveu, pro-
moteur; E. Aubin, sous-promoteur; L.-U. Mousseau, chan-
celier.
Vicaires forains: MM. A.-C. Dugas, L.-N. Préville, T.
Nepveu.
Paroisses: 37. — Dessertes: 4.
Population catholique: 57,841.
74
Diocèse de Joliette, (P.Q.)
(Erigé le 27 janvier 1904).
Evêque (2e): S. G. Mgr GUILLAUME FORBES, né à
rile Perrot, le 10 août 1865; ordonné prêtre le 17 mars 1888;
préconisé évêque le 6 août 1913; sacré à Joliette le 9 octobre
de la même année.
Evêché.— S. G. Mgr G. Forbes. MM. F.-X. Piette,
chan., curé d'office; J.-A.-H. Désy, procureur; E. Lacha-
pelle, chancelier; R. Lavallée, O. Archambault, H. Ferland.
J.-B. Chagnon, vicaires; I. Gervais, chan., principal de
l'Ecole Normale; G. Garceau, secrétaire.
Chapitre de la Cathédrale. — Mgr P. Beaudry, P. D.,
MM. 0. Dubois, doyen du chapitre; Eustache Dugas, V.G.;
D. Lafortune, O. Dubois, A. Brien, P. Sylvestre, G.-N.
Ferland, F.-X. Piette, L. Bonin, A Roch, I. Gervais, cha-
noines.
Vicaires forains: MM. Ls.-F. Bonin, chan., St-Roch; P.
Pelletier, Berthier; J. Morin, C.S.V., séminaire; A. Martel,
St-Félix; F.-X. Piette, chan., curé de la cathédrale.
Paroisses: 45.
Population catholique: 70,500.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE D'OTTAWA.
La province d'Ottawa fut érigée par Léon XIII, le 10 mai
1887, elle comprend les diocèses d'Ottawa, de Pembroke,
de Mont-Laurier et d'Haileybury.
Diocèse d'Ottawa, (P. 0- et O.)
(Erigé le 25 juin 1847, devenu archevêché le 8 juin 1886).
Le diocèse d'Ottawa comprend dans Ontario les comtés
de Prescott, Russell, Carleton et Lanark Nord; dans Qué-
bec, le comté d'Ottawa et partie d'Argenteuil.
Archevêque (2e): S. G. Mgr. CHARLES-HUGUES
GAUTHIER (3e évêque), né à Alexandria, P. 0., le 13
septembre 1844; ordonné prêtre, le 28 août 1866; sacré ar-
chevêque de Kingston, le 18 octobre 1898; transféré de ce
siège à celui d'Ottawa, le 6 septembre 1910.
Vicaire général: Mgr J.-O. Routhier, P. A., secrétaire:
M. J. Lebeau.
75
Chapitre de la Basilique. — Mgr J.-O. Routhier, archi-
prêtre; MM. L.-N. Campeau, archidiacre; G. Bouillon,
primicier; J.-A. Plantin, J.-P. Bélanger, F.-P. Beauchamp,
chanoines titulaires.
Paroisses: 93. — Dessertes: 15.
Population catholique: 138,800.
Diocèse de Pembroke, (P.O.)
(Erigé en vicariat le 11 juillet 1882; en évêché le 4 mai 1898)
Eveque (2e).— S. G. Mgr P.-T. RYAN, nommé évêque
titulaire de Clazomène et évêque auxiliaire de Pembroke
le 3 mai 1912; sacré le 25 juillet 1912, à la cathédrale de
Pembroke, nommé évêque de Pembroke, le 5 août, 1916.
Secrétaire M. W. P. Breen.
Evêché.— S. G. Mgr P.-T. Ryan, P. S. Dowdall, recteur;
Zéph. Lorrain et J.-J. Mcinerney, J. ColUns, vicaires; W. P.
Breen, secrétaire.
Paroisses: 28.
Population catholique: 38,500.
Diocèse de Haileybury.
(Erigé le 22 septembre 1908.)
Evêque (1er).— S. G. Mgr ELIE-ANICET LATULIPE,
né à Saint-Anicet, le 3 août 1859; ordonné prêtre à
Montréal, le 30 mai 1885; nommé évêque de Caten-
na et vicaire apostolique de Témiscamingue le 1er octobre
1908; sacré le 30 novembre de la même année, en la cathé-
drale de Pembroke; a pris possession de son siège le 2 décem-
bre 1908, à Haileybury, P. O.; évêque de Haileybury 31
décembre, 1915; intronisé le 27 mars, 1916.
Recteur: M. H.-D.-J. Brosseau. Vicaire: J.-A. Renaud.
Secrétaire: M. Alph. Dupuis.
Paroisses: 29 — Dessertes: 40.
Population catholique: 25,000.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE TORONTO, ONT.
La province de Toronto comprend les diocèses de Toron-
to, Hamilton et London.
76
Diocèse de Toronto (P.O.)
(Erigé le 17 décembre 1841, devenu archevêché le 18 mars
1870.)
Archevêque (5e): S. G. Mgr NEIL McNEIL, D. D., né
le 23 novembre 1851; ordonné prêtre le 12 avril 1879; sacré à
Antigonish, N.-E., le 20 octobre 1895; évêque de Saint-
Georges (Terre-Neuve), le 18 février 1904; archevêque de
Vancouver en 1910; transféré au siège archiépiscopal de
Toronto le 10 avril 1912.
Secrétaire: S. McGrath, Head Wellesley Place, Toronto.
Paroisses: 70. — Dessertes: 34.
Population catholique: 75,000.
Diocèse de Hamilton, (P.O.)
Evêque (4e): S. G. Mgr T.-J. DOWLING, né à Limerick,
Irlande, en 1840; ordonné prêtre à Hamilton, le 7 août 1864;
sacré évêque de Peterborough le 1er mai 1887; transféré au
siège de Hamilton le 11 janvier 1889.
Vicaire général; T. R. J.-M. Mahoney. J. C. D.
Secrétaire: M. A.-J. Leyes.
Cathédrale.— Mgr J.-M. Mahoney, J.C.D., MM. J.-F.
Bonomi, P.-J. Maloney, J.-A. O'SuUivan, F.-J. McReavy.
Paroisse: 47.
Population catholique: 54,000.
Diocèse de London, (P.O.)
(Erigé sous ce nom le 21 février 1856; transféré à Sand-
wich le 22 février 1859; transféré de nouveau à London, le
3 octobre 1869).
Evêque (5e): S. G. Mgr M.-F. FALLON, né à Kingston
le 17 mai 1867; ordonné prêtre le 29 juillet 1894; nommé
évêque de London le 14 décembre 1909; sacré à London, le
25 avril 1910.
Grand Vicaire: Très Rév. D. O'Connor.
Chancelier: M. P.-J. McKeon.
Secrétaire: M. A.-B. Roy.
Cathédrale Saint-Pierre.— MM. P.-J. McKeon, curé;
J.-V. Tobin, J.-A. Harding, A.-J. Finn.
Eglises et dessertes: 96.
Population catholique: 70,000.
77
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE KINGSTON, (P.O.)
La province de Kingston fut érigée par S. S. Léon XIII, en
1889; elle comprend les diocèses de Kingston, Peterborough,
Alexandria et Sault Sainte-Marie.
Diocèse de Kingston, (P.O.)
Archevêque: Mgr M.-J. SPRATT.
Vicaire général: M. J. Masterson.
Vicaire forain: M. C.-B. Murray.
Sec- chancelier: M. R.-S. Halligan.
Cathédrale de l'Imm. Conception — MM. A.-J. Hanley.
recteur; Rev. C. Mea, R.-S. Halligan, J.-V. Meagher, J.-E.
McNeil.
Paroisses: 40. — Dessertes: 24.
Population catholique: 45,000.
Diocèse de Peterborough, (P.O.)
(Erigé le 11 juillet 1882).
Comprend les districts de Parry Sound et Muskoka; les
comtés de Victoria, Durham, Peterborough et Northum-
berland.
Evêque (3e).— S. G. Mgr J. O'BRIEN, né à Peterborough
le 29 juillet 1874; ordonné prêtre le 6 juillet 1897; nommé
évêque de Peterborough le 20 juin 1913; sacré le 24 septem-
bre suivant par S. E. Mgr P.-F. Stagni, délégué apostolique.
Vicaire général: T. R. M. D.-J. Casey.
Chancelier: M. C.-J. Phelan.
Evêché.— S. G. Mgr M.-J. O'Brien; MM. C.-J. Phelan,
recteur, J. McHugh.
Immaculée Conception. — Très Révérend W. J. McColl,
Curé; J. Scott, assistant.
Paroisses: 20. — Dessertes: 28.
Population catholique: 27,000.
Diocèse d'Alexandria, (P.O.)
(Erigé le 21 janvier 1890).
Evêque (2e): S. G. Mgr W.-A. MacDONELL, ordonné
prêtre le 14 septembre 1881; nommé évêque d'Alexandria le
21 mars 1906; sacré en cette ville le 24 juin suivant.
Vicaire général: T. R. M. -Geo. Corbett, curé à Cornwall.
Evêché.— S. G. Mgr W.-A. MacDonell, M. A.-L. Mc-
Donald, secrétaire, E. J. McDonald.
Paroisses: 17.
Population catholique: 25,500.
78
Diocèse du Sault Sainte-Marie, (P.O.)
(Eris6 le 16 septembre 1904).
Comprend les districts d'Algoma, de la Baie du Tonnerre,
et du Nipissing, avec les îles Manitoulin et Saint-Joseph, et
l'ouest du district de Nipissing.
Evêque (1er): S. G. Mgr D.-J. SCOLLARD, né à Ennis-
more, comté de Peterborough, le 4 novembre 1862; ordonné
prêtre le 21 décembre 1890; sacré évêque du Sault Sainte-
Marie, le 24 février 1905. Résidence: North Bay.
Pro-Cathédrale de N.-D. du Lac— S. G. Mgr D.-J.
Scollard; MM. P.-J. Monahan, J. Bourgeois,'et L. Belcastro.
Paroisses: 39. — Dessertes: 70.
Population catholique: 40,000 dont 5,500 sauvages.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE D'HALIFAX.
(Nouvelle-Ecosse.)
La province d'Halifax comprend les diocèses d'Halifax,
Antigonish, Saint-Jean, N.-B., Chatham, N.-B., et Char-
lottetown, I.P.E.
Diocèse d'Halifax, (N.-E.)
(Erigé en évêché en 1842, et en archevêché le 4 mai 1852.)
Comprend tous les comtés de la Nouvelle-Ecosse (à
l'exception de ceux de Pictou, d'Antigonish et Guysborough)
et les îles Bermudes.
Archevêque (5e).— S. G. Mgr E.-J. McCARTHY (7e
évêque), né à Halifax le 25 janvier 1850; ordonné prêtre à
Halifax le 9 juillet 1870; sacré le 9 septembre 1906.
Vicaire général: Mgr Gerald Murphy.
Cathédrale Sainte-Marie.— S. G. Mgr E.-J. McCarthy,
MM. W.-J. Foley, D.D., recteur ; M.. J. Driscoll,
P. McQuillan; D.-J. Summers, J. Foley, C.-J. Curran.
Paroisses: 35. — Dessertes: 40.
Population catholique: 56,000.
Diocèse d'Antigonish, (N.E.)
(Erigé sous le nom d'Arichat, le 21 septembre 1844, et sous
celui d'Antigonish le 22 août 1886.)
Comprend l'île du Cap-Breton et les comtés de Pictou,
de Guysboro, et d'Antigonish.
Evêque.— S. G. Mgr JAMES MORRISON, né à Saint-
Andrews le 9 juillet 1861; ordonné prêtre le 1er novembre
1889; nommé évêque d'Antigonish le 25 mai 1912; sacré
le 4 septembre 1912.
Cathédrale.— MM. M.-A. MacAdara, curé d'office; J.-R.
MacDonald, vicaire.
Population catholique: 87,002.
. 79
Diocèse de Saint- Jean, (N.B.)
(Erigé le 30 septembre 1842.)
Comprend la partie sud du Nouveau-Brunswick.
Evêque (4e).— S. G. Mgr EDOUARD-ALFRED LE-
BLANC, né à Saint-Bernard, N.-E., le 15 octobre 1870,
ordonné prêtre le 29 juin 1898; nommé évêque de Saint-Jean
le 2 août 1912; sacré à Saint-Jean le 10 décembre suivant
par S. E. Mgr Stagni, délégué apostolique.
Evêché.— S. G. Mgr Leblanc; MM. W.-M. Duke, M.
O'Brien, M. Howland, H. Béliveau, H. Coughlan et F.
Walker.
Paroisses: 45. — Dessertes: 49.
Population catholique: 61,385.
Diocèse de Chatham, (N.B.)
(Erigé le 8 mai 1860.)
Comprend la partie nord du Nouveau-Brunswick.
Evêque (2e).— S. G. Mgr THOMAS-F. BARRY, né à
Pokemouche, N.-B., le 3 mars 1841; ordonné prêtre le 5 août
1866; sacré à Saint-Jean, le 11 février 1900; devenu évêque de
Chatham, le 7 août 1902.
Evêque auxiliaire: S. G. Mgr L.-J. O'LEARY, né à Richi-
bouctou le 17 août 1877; ordonné prêtre le 14 avril 1900;
sacré évêque d'Hiérapolis et auxiliaire de Chatham, le 11
juin 1914.
Vicaire général: Mgr L.-N. Dugal, P. D.
Paroisses: 60. — Dessertes: 49.
Population catholique: 75,084.
Diocèse de Charlottetown (I.P.E.)
(Erigé en 1829).
Comprend l'île du Prince-Edouard et les îles de la Made-
leine.
Evêque (4e).— S. G. Mgr H.-J. O'LEARY, né à Richibouc-
tou le 13 mars 1879, ordonné prêtre le 21 septembre 1901;
élu évêque de Charlottetown le 29 janvier 1913; sacré à
Bathurst, N.-B., le 25 mai suivant par Mgr Stagni, délégué
apostolique.
Vicaires généraux: Très Rév. J.-C. McLean; M. J.-H
Blaquière, D. D.
Secrétaire: M. P.-F. Hughes, D. D.
Cathédrale Saint-Dunstan.— MM. Maurice McDonald,
Recteur; P.-J. Hogan, Francis McQuaid, P.-F. Hughes,
D.D., A. L. Herrell.
Paroisses: 36. — Dessertes: 15.
Population catholique: 48,000.
80
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE SAINT-BONIFACE
La province de Saint-Boniface fut érigée par Pie IX, le 22
septembre 1871; elle comprend les diocèses de Saint-Boni-
face, llegina et le vicariat apostolique de Keewatin.
Diocèse de Saint-Boniface (Manitoba)
Le diocèse de Saint-Boniface est borné au:
Nord. — Par la limite Nord du tov^nship 44 des' arpenta-
ges du gouvernement fédéral dans la province du Manitoba,
et la projection de la dite limite Nord dans une direction
Est jusqu'à son point d'intersection avec la rive Sud-Est
de la rivière Nelson, et de ce point longeant la dite limite
Sud-Est de la rivière Nelson jusqu'à la baie d'Hudson.
A VEst. — Par la 91ème parallèle de longitude Nord
depuis la frontière internationale jusqu'à la Baie d'Hudson.
Au Sud. — Par la frontière internationale.
S. G. Mgr Arthur Béliveau, archevêque.
Vicaire Général et Archidiacre. — Mgr Frs.-Az. Dugas,
P. A., V. G.
Chancelier et secrétaire. — M. J.-H. Prud'homme.
Archevêché. — S. G. Mgr A. Béliveau, Mgr Frs.-Az.
Dugas, P. A., archidiacre; V. G. R.-P.-D. Dandurand, O.M.I.,
aumônier de l'Hospice Youville; M. J.-H. Prud'homme,
D. Th., D. D. G., chancelier et défenseur du lien matri-
monial; M. E. Tétreault, économe; M. J.-V. Joubert,
procureur; M. J.-M.-T. Paré, ass-procureur; MM. D.-J.-A.
Lamy, directeur des "Cloches de Saint-Boniface"; J.-P.
Gagnon, J. Picod, E. Kwakman et L. Primeau.
Paroisses: 40.
Population: 30,463 de rite latin.
Archevêché d'Edmonton (Alberta)
(Erigé comme diocèse le 21 septembre 1871, comme arche-
vêché, le 30 novembre 1912).
Archevêque (1er): S. G. Mgr EMILE-JOSEPH LEGAL,
0. M. L, (2e évêque), né le 9 octobre 1849, à Saint-Jean de
Boiseau, diocèse de Nantes (France); ordonné prêtre le
29 juin 1874; nommé évêque titulaire de Pogla le 29 mars
1897; sacré le 17 juin 1897, à Saint- Albert; devenu évêque
de Saint- Albert, le 3 juin 1902 et archevêque d'Edmonton,
le 30 novembre 1912.
Vicaire général: R. P. H. Leduc, O.M.L
Vicaire général honoraire: Très R. P. A. Lacombe, O.M.L
81
Cathédrale Saint-Albert. — S. G. Mgr Emile Légal, 0.
M.L; RR. PP. H. Leduc, O.M.I., V. G.; M. Mérer, O.
M.L, Sup.; V. Ladet, O.M.L; V. Philippot, O.M.L; L.
Simard, O.M.L
Paroisses: 52. — Dessertes avec églises: 44; sans églises: 119.
Population catholique: 37,000. '
Diocèse de Prince- Albert, (Sask.)
(Erigé en vicariat apostolique en 1890, et en évêché en 1907).
Evêque (1er): S. G. Mgr ALBERT PASCAL, O.M.L,
né le 3 août 1848, à Saint-Genest de Beauzon, diocèse de
Viviers (France); ordonné prêtre le 1er novembre 1873 à
Montréal: préconisé le 5 juin 1891; sacré le 28 juin 1891 à
Viviers (France). Résidence: Prince-Albert (Sask.)
Evêché.— S. G. Mgr Albert Pascal, O.M.L, R. P. J.
Danis, O.M.L, curé; R. P. J.-M. Panhaleux, O.M.L vicaire;
R. P. Em. Pascal, O.M.L, secrétaire-procureur; R. P.
Auclair, O.M.L, chapelain; Fr. F. Labelle, O.M.L, convers.
Vicaire général; Très Rév. Bruno Dœrfler, O.S.B., abbé.
Conseil diocésain: Très Rév. Bruno Doerfler, O.S.B.,
abbé; R. P. A. Jan, O.M.L; R. P. Schmidt; R. P. Nicolet.
Paroisses et dessertes: 150.
Population catholique: 52,000.
Diocèse de Régina, (Sask.)
(Erigé en archevêché le 8 décembre 1915.)
Archevêque(ler).— S. G. Mgr OLIVIER-ELZEAR MA-
THIEU, D.D., C.M.G., né le 24 décembre 1853, à Québec;
ordonné prêtre le 2 juin 1878; nommé évêque le 21 juillet
1911; sacré à Québec le 5 novembre 1911, fait archevêque le
8 décembre 1915.
Secrétaire: M. Zéphirin Marois.
Missions: 80. — Dessertes: 96.
Populations catholique: 70,000.
Vicariat apostolique d'Athabaska.
(Erigé en 1862).
Vicaire apostolique (2e): S. G. Mgr EMILE GROUARD,
O.M.L, évêque titulaire d'Ibora, né le 2 février 1840, à
Brâlon, diocèse du Mans (France); ordonné prêtre à Bou-
cherville le 3 mai 1862; préconisé le 18 octobre 1890; sacré
le 1er août 1891, à Saint-Boniface, Man.
Coadjuteur: S. G. Mgr CELESTIN JOUSSARD,O.M.I.,
né à Saint-Michel de Geoirs (Grenoble) le 2 octobre 1851,
évêque titulaire d'Arcadiopolis; ordonné prêtre le 21 avril
1880; préconisé le 11 mai 1909; sacré à New-Westminster,
C. B.; le 5 septembre 1909.
82
Résidence: Grouard (Mission Saint-Bernard). — S. G. Mgr
Emile Grouard, O.M.I.; RR. PP. C.-L. Falher, procu-
reur; Henri Giroux, colonisateur; Ls Senec, curé; J. Calais,
économe.
Mgr Joussard est supérieur de la Mission de la Nativité
(Chipueyan.)
Missions: 10. — Dessertes: 15.
Population catholique: 8,000. ' ' *
Vicariat Apostolique de Mackenzie.
(Erigé en 1901).
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr GABRIEL BREY-
NAT, O.M.I., né en 1867; ordonné prêtre le 21 février 1891;
élu évêque titulaire d'Adramyte et vicaire apostolique de
Mackenzie en 1901; sacré le 6 avril 1902.
Résidence: Fort Résolution via Edmonton (Alta): S. G.
Mgr G. Breynat, O.M.I.; RR. PP. A. Mansoz, Art. Laity et
A. Duport, O.M.I.
R. P. G. Lefebvre, O.M.I., procureur des missions du
Mackenzie, à Edmonton, Alta.
Missions: 12.
Population catholique: 4,500.
Vicariat apostolique du Keewatin.
(Erigé en 1910).
Vicaire apostolique (1er): S. G. Mgr OVIDE CHARLE-
BOIS, O.M.I. , né à Saint-Placide, le 17 février 1862; ordonné
prêtre le 17 juillet 1887; nommé vicaire apostolique de Kee-
watin, et évêque titulaire de Bérénice en Lybie, le 28 août;
sacré sous ce titre, le 30 novembre 1910.
Paroisses: 11. — Dessertes: 22.
Population catholique: 5,000.
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE VANCOUVER (C.A.)
La province de Vancouver fut érigée par S. S. Léon XIII
en 1903; elle comprend les diocèses de Vancouver, Victoria
et la Préfecture apostolique du Yukon. Le diocèse de New-
Westminster, transféré à Vancouver en 1908, est devenu la
métropole de la province.
83
Diocèse de Vancouver (C.-A.)
(Erigé en 1908.)
Archevêque (5e).— S. G. Mgr THIMOTY CASEY, né à
Charlotte County, N.-B., le 20 février 1862; ordonné prêtre
le 29 juin 1886; élu évêque d'Utina et coadjuteur de l'évêque
de Saint-Jean, N.-B., le 30 septembre 1899; sacré dans cette
même ville, le' 11 février 1900; intronisé le 25 mars 1901;
transféré au siège archiépiscopal de Vancouver, C.-A., le
6 août 1912.
Population catholique: 32,000.
Diocèse de Victoria.
(Erigé en évêché en 1847, en archevêché le 19 juin 1903,
redevenu évêché en 1908).
Evêque (8e): S. G. Mgr ALEX. MacDONALD, né à
Mabou, C.-B. le 18 février 1858; ordonné prêtre le 8 mars
1884; nommé évêque de Victoria le 1er octobre 1908; sacré
à Rome, le 9 janvier 1909.
Préfecture apostolique du Yukon.
(Erigé en 1908.)
Préfet apostolique: T.-R. Emile Bunoz, O.M.I., nommé
le 8 avril 1908. — Résidence: Prince Rupert, C.A.
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84
L'HOPITAL SAINTE-JUSTINE,
1879, rue St-Denis, Montréal.
L'Hôpital Sainte-Justine, fondé en 1907, a pour but de
soigner les enfants malades.
Oeuvre éminemment catholique, féminine et laïque, elle
offre un champ d'action à toute femme voulant employer
ses loisirs d'une façon sérieuse, utile et intéressante.
Le fonctionnement en est assuré:
L Par un comité exécutif composé de sept dames,
ayant la haute administration et qui, en conséquence,
gèrent les affaires financières et dirigent le travail des
comités.
2. Par des comités où toutes les bonnes volontés peu-
vent exercer leur action en s'occupant de la confection de
la lingerie, du prélèvement des souscriptions et de l'orga-
nisation des fêtes.
85
3. Par un bureau médical formé de spécialistes et de
chirurgiens compétents.
4. Par des religieuses de la Congrégation des Filles
de la Sagesse ayant charge de la régie interne.
5. Par des gardes-malades qui aident les sœurs dans les
soins donnés aux enfants et auxquelles l'institution donne
des cours et délivre un diplôme.
En parcourant le rapport médical de l'année 1915 on
voit que l'hôpital a reçu 875 enfants malades avec un total
de 21,851 jours d'hospitalisation.
Les médecins, chirurgiens et spécialistes de l'hôpital ont
donné 8,432 consultations gratuites et les Sœurs infirmières
ont rempli et distribué 10,058 ordonnances.
Le nombre des opérations chirurgicales se monte à 818
pour cette année 1915.
Tous ces chiffres sont éloquents et n'ont pas besoin de
commentaires, quand on songe à ce que ce petit hôpital
réalise pour le bien et la guérison des petits enfants de notre
pays on ne peut qu'approuver et encourager cette œuvre
nationale par excellence.
L'Hôpital Sainte-Justine n'est ni une crèche, ni un
hospice ou on garde et on élève les enfants incurables ou
abandonnés. C'est un hôpital général et on n'y admet
que des enfants malades qui ont besoin d'être traités de
même qu'on y traite toutes les maladies qui ne sont pas
contagieuses. Les enfants pauvres de toutes religions et
de toutes nationalités y sont reçus sans distinction.
On admet dans les salles de l'hôpital les enfants au-
dessous de sept ans.
Sur certificat d'indigence les malades sont admis gratui-
tement dans les salles.
Pour un prix suivant les moyens et la situation des parents
mais n'excédant pas 75 cents par jour les malades sont admis
dans les salles de l'hôpital. Les soins des médecins, l'usage
de la salle d'opération, les médicaments et le blanchissage
sont compris dans ces conditions.
Tous les jours de la semaine les dispensaires sont ouverts
aux malades du dehors. L'admission se fait de 93^ hrs.
à 11 hrs du matin.
Les personnes qui désirent une consultation privée avec
un des spécialistes peuvent s'adresser à l'hôpital No. 1879
rue St-Denis. L'hôpital possède également un très joli
département avec des chambres privées et des gardes
86
spéciales et entendues où les médecins du dehors peuvent
amener et traiter leurs malades. Dans ce département
privé, des chambres aménagées pour la mère et son enfant,
permettent à celles qui le désirent de ne pas quitter le petit
malade.
L'œuvre n'a qu'un but: sauver les petits de notre pays
en aidant les parents pauvres ou incapables de soigner ou
de faire soigner leurs petits malades. Les nombreuses
guérisons qu'on opère sans cesse à l'hôpital disent très haut
que le bien rêvé et cherché sans relâche se réalise au-delà
de toute espérance.
L'hôpital ne possède aucune dotation et ses dépenses sont
considérables. Il dépend uniquement du bon vouloir des
citoyens pour son soutien et il se ressent, des conditions
difficiles créées par la guerre actuelle. ''Les besoins des
pauvres augmentent et nos ressources diminuent". Vous
qui le pouvez, venez au secours. N'oubliez pas les déshé-
rités de votre pays, de votre ville. Les enfants vous
tendent la main, aidez leur s'il vous plaît!
DIFFERENTES MANIERES DE SOUSCRIRE EN FAVEUR
DE L'HOPITAL SAINTE- JUSTINE
1. — Dotation de lit. — Toute personne donnant à l'Hô-
pital, la somme de $1000 aura droit à un lit portant son
nom à perpétuité.
2. — Gouverneur à vie. — Messieurs et dames peuvent
devenir gouverneurs à vie en souscrivant la somme de $100.
Les paiements des gouverneurs peuvent être faits par
divers versements, mais le titre officiel et le droit de vote
seront donnés au versement final seulement.
Toute personne apportant à l'Hôpital, un montant de
souscription annuelle de $100 aura le titre de gouverneur
à vie.
3. — Entretien d'un lit. — Toute personne ou association
donnant à l'Hôpital, la somme de $25 ou fournissant la
lingerie suivante: ''12 draps, 12 taies d'oreiller, 2 couvertes
de laine, 2 couvre-pieds blancs, 12 piqués, 12 essuie-mains,
48 couches, 12 robes de nuit," aura droit à un lit portant
son nom pendant un an.
Dans ce but, l'association devra former un Comité qui
s'engagera à prélever les souscriptions ou à fournir la^
lingerie.
87 ' <>
Ce comité devra visiter THôpital au moins une fois
l'an. Ce rapport sera publié dans le rapport annuel de
l'Hôpital.
4. Souscription annuelle de $10. — La souscription
annuelle de $10 est donnée par les gouverneurs à vie et les
amis de l'Hôpital.
5. — Dames patronnesses. — Une souscription de $2 par
années pour les dames, et de $1 pour les jeunes filles donne
droit au titre de patronnesse de l'œuvre.
6. — Enfants souscripteurs. — Les enfants eux-mêmes
peuvent devenir membres de l'Hôpital en payant 25 cents
par année.
Ne perdez pas une heure, puisque vous n'êtes pas sûr
d'une minute.
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Siège du gouvernement, Ottawa.
Son Excellence le Duc Victor-Christian-William de
Devonshire, Marquis de Hartington, Comte de Devon-
shire, Comte de Burlington, Baron Cavendish de Hard-
wicke, Baron Cavendish de Keighley, Chevalier de l'Ordre
Très Noble de la Jarretière, Conseiller Privé de Sa
Majesté, Chevalier Grand-Croix de l'Ordre Très Distingué
de Saint-Michel et Saint-Georges, Chevalier Grand-Croix
de rOrdre Royal de Victoria; Gouverneur Général et
Commandant en Chef du Dominion du Canada. Asser-
menté à Halifax, le 11 novembre, 1916.— ($48,664).
Secrétaire privé, Arthur F. Sladen, C.V.O.
Secrétaire militaire: Lient. -col. l'hon. H. -G. Henderson,
C.V.O.
Aide-de-camp: le capitaine Bulkeley Johnson, C.V.O.
Contrôleur de la maison du gouverneur général:
Lord Richard P. Neville, C.V.O.
Le
Conseil privé du Roi en Canada (Formé le 10 octobre 1911)
Le très honorable sir Robert-Laird Borden, premier ministre
et président du Conseil ($12,000).
L'hon. sir George-Eulas Poster, ministre du Commerce
et de l'Industrie.
" George-Halsey Perley, ministre sans porte-
feuille.
" Robert Rogers, ministre des Travaux Publics.
" Francis Cochrane, ministre des Chemins de
fer et Canaux.
" W.-T. Whité, ministre des Finances. _
" John-Douglas Hazen, ministre de la Marine j^ ^
et des Pêcheries.
" Charles-Joseph Doherty, ministre de la Jus-
tice.
" F. B. McCurdy, administrateur protempore du
ministère de la Mihce.
" William-James Roche, ministre de l'Inté-
rieur.
** T.-W. Crothers, ministre du Travail.
O
o
o
o
89
Conseil privé du Roi en Canada — Suite
L'hon. John Dowsley Reid, ministre des Douanes.
" Albert-Edouard Kemp, ministre sans porte-
feuille.
" James-A. Lougheed, ministre sans porte-
feuille.
" Martin Burrell, ministre de l'Agriculture.
" Tom.-Chasb Casgrain, ministre des Postes.
" Pierre-Edouard Blondin, secrétaire d'Etat.
" Esioff-L. Patenaude, ministre du Bureau de
l'Intérieur.
" Arthur-B. Meighen, solliciteur général.
" Rodolphe Boudreau, Greffier du Conseil
Privé.
o
o
o
o
tr
o
c
en
O
O
o
MEMBRES DU SÉNAT DU CANADA
L^hon. Joseph Bolduc, président, ($4,000).
Pour la province de Québec (24 membres)
Les honorables MM.
($2,500 par session).
Beaubien, C. P., Montarville.
Béique, F.-L. Montréal.
Bolduc, Jos., St- Victor de
Tring, Président.
Boyer, A., Montréal.
Casgrain, J.-P.-B., Montréal.
Choquette, P.-A., Québec.
Cloran, H.-J., Montréal.
David, L.-O., Montréal.
Dandurand, R., P.C., Mont-
réal.
DessauUes, G.-C, St-Hyacin-
the.
Fiset, J.-B.-R., Rimouski.
Godbout, J.-M.-D., Beauce-
ville, Ouest.
Landry,A.-C.-P.-R., Candiac.
Lavergne, Louis, Arthabas-
kaville.
Legris, J.-H., Louiseville.
MacKay, Robert, Montréal.
Mitchell, Wm., Drummond-
ville.
Montplaisir, H., Trois-Rivi-
ères.
Owens, W. Montréal.
Pope, Rufus, Cookshire.
Shehyn, J., Québec.
Tessier, Jules, Québec.
Thibaudeau, A.-A., Montréal.
Wilson, J.-M., Montréal.
90
Membres du Sénat du Canada — Suite
Pour la province d'Ontario (24 membres)
Beith, R., Bowmanville.
Belcourt, N.-A., P.C., Ottawa.
Bowell, sir Mackenzie, K. C.
M.G.,P.C., Belleville, Ont.
Corby, Henry, Belleville.
Donnelly, James-J., Pinker-
ton.
Edwards,W.-C., Ottawa,Ont.
Gordon, George, North Bay.
Jones, sir L.-M., Toronto.
Kerr, James-K., P.C., To-
ronto.
Mason, Col. James, Toronto.
McCall, Alexander, Simcoe.
McHugh, Geo., Lindsay.
McLaren, P., Perth.
Milne, John, Hamilton, Ont.
Ratz, V., New Hamburg.
Smith, Ernest, D'Israeli, Wi-
nona.
Sproule, Thomas S., Mark-
dale, Ont.
Taylor, G., Gananoque.
6 vacances.
Pour la province de la Nouvelle-Ecosse (lO membres)
Curry, Nathaniel, Amherst.
Dennis, William, Halifax.
Farrell, E.-M., Liverpool.
Girroir, Edward-L., Antigo-
nish.
Mcl-ennan, John S., Sydney,
N.S.
Power, L.-G.,P.C., Halifax.
Roche, W., Halifax.
Ross, William-B., Middleton.
2 vacances.
Pour la province du Nouveau -Brunswick (lO membres)
Baird, G.-T., Perth Centre.
Daniel, J.-W., St-John.
Domville, James, Rothesay.
Gillmor, D., St-George.
McSweeney, Peter, Monc-
ton.
Poirier, P., Shédiac.
Thompson, F.-P., Frédéric-
ton.
Thorne, Wm-Henry,St-Jean.
King, Geo.-G., Chipman.
1 vacance.
Pour rile du Prince-Edouard (4 membres)
McLean, John, Souris Est.
Prowse, B.-C.,Charlottetown.
Murphy, Patrick-C, Tignish.| Yeo. John, PortHill.
Pour la Colombie- Anglaise (3 membres)
Bostock, H., Monte-Creek. |2 vacances
91
Membres du Sénat du Canada — Suite
Pour la province du Manitoba (4 membres)
Larivière, A.-A.-C, St-Boni-jWatson, R., Portage-la-
face, j Prairie.
Sharpe, William-H,, Manitoba.'! vacance.
Pour la province de Saskatchewan (4 membres)
Davis, T.-O., Prince-Albert. IPrince, B., Battleford.
Douglas, J.-M., Tantallon. jRoss, J.-H., Régina.
Pour la province d'Alberta (4 membres)
DeVeber, L.-G., Lethbridge.
Forget, A.-E., Banff.
Lougheed, J,-A., P.C., Cal-
gary.
Talbot, P., Lacombe.
Greffier du Sénat: Samuel-E. St-Onge Chapleau ($5,000).
Le plaisir se rencontre, le bonheur se poursuit.
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92
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PROVINCE DE QUÉBEC (Population 2,003,232).
Le siège du gouvernement local est à Québec.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour cinq ans, par le gouverneur général du Canada
en conseil; d'un conseil exécutif de 10 membres, d'un conseil
législatif de 24 membres nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 81 membres élus tous les cinq ans par le peuple;
l'indemnité des membres du conseil législatif et de l'assem-
blée législative est de $1,500 par session.
Lieutenant-gouverneur (10e): l'hon. Sir Pierre-Evariste
Leblanc, assermenté le 12 février 1915, ($10,000).
Aide de camp: Major Victor Pelletier.
Aide de camp-adjoint: Lieutenant G. Garneau.
Secrétaire particulier: L. Arthur Giroux.
Conseil exécutif.
L'honorable sir Lomer Gouin, C.R., K.C.M.G., premier
ministre et procureur général ($7,000).
L'hon. M.Ls-JulesAllard, ministres des Terres et Forêts.
" " John-C. Kaine, ministre sans portefeuille.
" " Ls-Alexandre Taschereau, ministre des
Travaux publics et du Travail.
" " Jérémie-L. Décarie, secrétaire et registraire
de la Province.
" " J. -Edouard Caron, ministre de l'Agriculture.
" " N. Pérodeau, ministre sans portefeuille.
" " J. -Adolphe Tessier, ministre de la Voirie.
" " Honoré Mercier, ministre de la Colonisation,
des Mines et des Pêcheries.
" " Walter-George Mitchell, trésorier de la Pro-
vince.
Greffier du Conseil exécutif: Alfred Morisset.
Conseillers législatifs ($1,500).
Les honorables: Adélard Turgeon, Orateur, ($4,000).
Oi
O
o
o
o
tr
go
o
c
Louis-Jules Allard, Québec.
G.-E. Amyot, Québec.
Geo. Bryson, Fort-Coulonge.
H. Champagne, St-Eustache.
T. Chapais, Québec.
J.-A. * Chauret, Ste-Gene-
viève (J.-C).
E. Choquette, St-Hilaire.
Chs-Eug. Dubord, Beauport.
N. Garneau, Québec.
F.-E. Gilman, Montréal.
J. Girouard, Longueuil.
GreflSer du Conseil législatif: R. Campbell.
J.-C. Kaine, Québec.
J.-A. Kelly, New-Carlisle.
N. Pérodeau, Montréal.
Jos.-Leonide Perron, Montréal.
Alp. Racine, Montréal.
J.-E. Roberge, Lambton.
F.-T. Savoie, Plessisville.
Georges Simard, Montréal.
G.-R. Smith, Montréal.
R. Turner, Québec.
Ern. de Varennes, Waterloo.
1 siège vacant.
93
Province de Québec — Suite
COMTES.
Argenteuil
Arthabaska
Bagot
Beauce
Beauharnoia
Bellechasse
Berthier
Bonaventure
Brome
Chambly
Champlain
Charlevoix
Châteauguay
Chicoutimi
Compton
Deux-Montagnes
Dorchester
Drummond
Frontenac
Gaspé
Hochelaga
Huntingdon
Iberville
Iles-de-la-Madeleine .
Jacques-Cartier
Joliette
Kamouraska
Labelki
Lac-St-Jean.
Laprairie.
L'Assomptioij
Laval
Lévis.;
L'Islet
Lotbinière
Maisonueuve
Maskinongé
Matane
Mégantic
Missisquoi
Montcalm
Montmagny
Montmorency
Montréal- Dorion
Montréal-Hochelaga
Montréal-Laurier
Montréal-Saint- Anne
Montréal-Saint-Antoine.
Montréal-Saint-Georges.,
Montréal-Saint-Jacques. .
Montréal-Saint- Laurent.
Montréal-Saint- T^uis.
COMMUNES.
Elus 21 septembre 1911
Hon. G.-H.Perley...
O. Brouillard
J.-Ed. Marcile
Hon. IL-S. Béland...
L.-J. Papineau
J.-Oct. Lavallée
J.-A. Barrette
Hon. Chas. Marcile...
G.-H. Baker
J.-H. Rainville
P.-E. Blondin
Sir Rodolphe Forget..
James Morris
J. Girard
F.-R. Cromwell
J.-A.-C. Ethier
A. Sévigny
O. Brouillard
(pas de représentant).
DrL.-P. Gauthier....
James-A. Robb
J. Demers
(pas de représentant) .
J.-P.-O. Guilbault
E. Lapointe
H. Achim
(pas de représentant) . .
R. Lanctot
P.-A. Séguin
C.-A. Wllson
J.-Boutin-Bourassa
E. Paquet
Ed. Fortier
A. Verville
Ad. Bellemare
(pas de représentant). .
L.-T. Pacaud
F.-W. Kay
D.-A. Lafortune
D.-O. Lespérance
Sir Rodolphe Forget.. .
(pas de représentant). .
(pas de représentant). .
(pas de représentant). .
L'hon C.-J. Doherty.
H.-B. Ames
(pas de représentant). .
L.-A. Lapointe
R. Bickerdike
(pas de représentant). ,
Montréal-Sainte-Marie S. -M. Martin
Napierville.
Nicolet
Ottawa
Pontiac
Portneuf
Québec, Centre.
Québec, Ouest..
Québec, Est
Québec, Comté.
Richelieu
Richmond
Rimouski
Rouville
Assemblée Législative
Elus 22 mai 1916.
et depuis.
Roch Lanctôt
P.-E. Lamarche
(pas de reprséentant)
Wm.-A. Boyce
M.-S. Delisle
A. Lachance
W. Power
Sir W. Laurier
L'hon. Tom.-Chase Casgrsin
P.-J.-A. Cardin
E.-W. Tobin
H. Boulay
L'hon. R. Lemieux
John Hay.
Joseph-Edouard Perrault.
J.-E. Phaneuf.
Jos.-Arth. Godbout.
Edmond-Arthur Robert.
Antonin Galipeault.
Joseph Lafontaine.
J. -Fabien Bugeaud.
W.-F. Vilas.
E.-M. Desaulniers.
Bruno Bordeleau.
P. d'Auteuil.
L'hon. Honoré Mercier.
H. Petit.
Nathaniel George Scott.
Arthur Sauvé.
Tvucien Cannon.
Hector-H.-A. Laferté.
G.-S. Grégoire.
Gustave Tjemieux.
(pas de représentant).
Andrew Philips.
.J.-A. Benoit,
L'hon. Joseph - Edouard
Caron.
J.-S.-A. Ashby.
J.-E. Hébert.
Adolphe Stein.
Hyacinthe- A. Fortier.
J.-S.-N. Turcotte.
Wilfrid Cédilot.
Walter Rééd.
J.-W. Lévesque.
A.-V. Roy.
Elisée Thériault.
J.-N. Fraucœur..
L'hon. Jérémie-L. Décarie.
Rodolphe Tourville.
Donat Caron.
Lauréat Lapierre.
Jos.-J.-B. Gosselin.
J,-A. Dupuis.
J.-E. Masson.
L'hon. L.-A. Taschereau.
Georges Mayrand.
Séverin Létourneau. .
Napoléon Turcot.
Denis Tansey.
(pas de représentant).
Charles-Ernest Gault.
Clément Robillard.
John-T. Finnie.
Peter Bercovitch.
Napoléon Séguin.
Cyprien Dorris.
Arthur Trahan.
F.-\. Gendron.
William Hodgins.
L'hon. Sir Lomer Gouin.
L.-Arthur Cannon.
Martin Madden.
L.-A Létourneau.
Aurèle Leclerc.
Maurice-Ls. Péloquin.
L'hon. W.-G. Mitchell.
Aug. -Maurice Tesaier.
J.-E. Robert.
04
Province de Québec — Suite
COMTÉS.
^ COMMUNES.
Élus 21 Heptembre 1011
Assemblée Tiéeislative.
Élus 22 mai 1910.
et depuis.
St-Hyacinthe
L.-J. Gauthier
TéleaphoreDamienBouchard
St-Jean
J . Demers
M. Robert.
St-Maurice
L'hon. Jacques Bureau
(paa de représentant)
Geo.-H. Boivin
G.-I De!i.sle.
St-Sauveur
Arthur Paquet.
Shefford
Wiiham-S Bullock
Sherbrooke
F. -M McCrea
Calixto-E Therrien.
Soulanges
Sir W. î.aurier
Avila Farand.
Staiistead
C-H Lovell
(pas de représentant)
C.-A Gauvreau
Gédôon Rochon
Hou. Jacques Bureau
G. Boyer
J.-H. Rainville
A -.J. BisHonnette.
Témiacamingue
Télesphore Simard.
Témiacouata
L.-E.-A. Parrot.
Terrebonne
Louis-Athanase David.
Troia-Rivières
F/hon J.-A. Tessier.
Vaudreuil
H. Pilon.
Verchèrps
Adrien Heaudry.
Westniount
(pas de représentant)
E.-W. Tobin
Charies-AUan Smart.
Wolfe
N.-P. Tanguav.
Wrieht
T.-B. Deviin
(pas de représentant).
Yamaska
A. -A. Mondou
Ed. Ouellette.
Orateur des Coramunes: l'hon. A. Sévigny.
Greffier des Communes: T.-B. Flint.
Orateur de l'Assemblée législative, l'hon. Antonin Galipeault.
Greffier " " Louis-Ph' lippe Geoffrion.
Assist. -greffier " " Louis N. Patenaude.
Celui qui a livré sa jeunesse aux passions est obligé de
donner sa vieillesse aux regrets.
Nous sommes plus que î
jamais en miesure de ga- J
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i
95
PROVINCE D*ONTARIO, (Population 2,519,902)
Le siège du gouvernement local est à Toronto.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 4 ans, par le gouverneur général du Catiada en
conseil, d'un conseil exécutif de 9 membres, et d'une assem-
blée législative de 111 membres élus tous les 4 ans par le
peuple. L'indemnité des membres est de $1,400 pour la
session.
Lieutenant-gouverneur (10e): Thon, sir John S. Hendrie,
K.C., M.G., nommé en 1914 ($10,000 par an).
Aide de camp et secrétaire officiel: Major Clyde Caldwell.
Secrétaire privé: M. A. Fraser.
Conseil exécutif (formé en 1914).
L'hon. W.-H. Hearst, premier et président du Conseil.
" Isaac-Benson Lucas, procureur général.
" George-Howard Ferguson, ministre des Terres,
Forêts et Mines.
" Finlay G. Macdiarmid, ministre des Travaux
publics.
" Thomas-W. McGarry, trésorier provincial.
" W.-J. Hanna, secrétaire^provincial.
" R.-A. Pyne, ministre de l'Education.
" James-S. Duff, ministre de l'Agriculture.
" Richd.-F. Preston, ministre sans portefeuille.
Greffier du Conseil exécutif: J.-L. Capreol.
COMTÉS.
COMMUNES.
Elus 21 septembre 1911.
^ LOCALE.
Elus 29 juin 1914.
Addington
Algoma, Est
Brant, Nord
Brant, Sud
Brautf ord
Brockville
Bruce, Nord
Bruce, Sud
Bruce, Centre
Carleton
Cochrane
Dufferin
Dundaa
Durham, Est
Durham, Ouest
Elgin, Est
Elgin, Ouest
Essex, Nord
Essex, Sud
Fort William et Lac-des-Bois
Frontenac
Glengarry
Gronville
W.-J. Paul
William-R. Smyth
(pas de représentant). . . .
J.-H. Fisher
W.-F. Cockshutt
John Webster
Hugh Clark
R.-E. Truax
(pas de représentant)
Ed. Kidd
(pas de représentant). .. .
J.-A. Best jCh.-R. McKeown
A. Broder Irwin-F. Milliard
William-D. Black.
J. W. Robb.
Thos.-S. Davidson.
Jos.-H. Ham.
(pas de représentant).
Alb.-E. Donovan.
W. McDonald.
W.-D. Cargill.
C.-M. Bowman.
R.-H. McElroy. "
M. Lang.
C.-J. Thornton
(pas de représentant)
D. Marshall
Mon. T.-W. Crothers....
O.-J Wilcox
A.-H. Clarke
(pas de représentant)
J.-W. Edwards 'Anthony-M. Rankin.
J.-A. McMillan iHugh Munro.
Hon. Dr. J.-D. Reid {.Hon. G.-H. Ferguson,
96
J.-J. Preston.
J.-H. Devitt.
C.-A. Brower.
Hon. F.-G. Macdiarmid,
S. Ducharme.
L.-P. Wigle.
Charles-W. Jarvis.
Province d'Ontario — Suite
COMTÉS.
COMMUNES.
LOCALE.
Grey, Ccutrc
(îrey. Nord
Grey, Sud
Haldimand
Halton
Hamilton, Ouest.
Hamilton. Est
Uastings, Est
Hastings, Nord...
Haathings, Ouest.
Huron, Nord
Hurou, Centre
Huron, Sud
Kenora
Kent, Ouest.
îlon. T.-S. Sproule...
VV.-S. Middleboro
ll.-J. Bail
F.-ll. Lalor
D. Ilcnderson
T.-J. Stewart
S. Barker
W.-B. Northrup
(pas de représentant).
E.-G. Porter
E.-N. Lewis
J. Bowman
J.-J. Merner
(pas de représentant).
A.-B. McCoig.
Kent, Est iD.-A. Gordon.
W.-F. Nickle.
J.-E. Armstrong.. . .^
F.-F. Pardee
Wm. Thoburn
Hon. J.-G. Haggart.
Hon. W.-T. White. .
W.-J. Paul
E.-A. Lancaster.
Thomas Beattie
Kingston.
Lambton, Est. . .
Lambton, Ouest.
Lanark, Nord. . .
Lanark, Sud
Leeds
Lennox
Lincoln
London
Manitoulin ÎCpas de représentant). .
Middlesex, Est S.-Frank Glass
Middiesex, Nord Geo.-A. Elliott
Middlesex, Ouest D.-C. Ross
Muskoka Wm. Wright
Niagara Falls (pas de représentant). .
Nipissing Hon. Frank Cochrane.
Norfolk, Nord (pas de représentant). .
Norfolk, Sud W.-A. Charlton
Northumberland, Est H.-J. Walker
Northumberland, Ouest jC.-A. Munson
Ontario, Nord !S. Sharpe
Ontario, Sud Wm. Smith
Ottawa, Est A.-E. Fripp
Ottawa, Ouest J.-L. Chabot
Oxford, Nord E.-W. Nesbitt
Oxford, Sud D. Sutherland
Parkdale (pas de représentant). .
Parry Sound Jas. Arthurs
Peel R. Blain
Perth, Nord H.-B. Morphy
Perth, Sud M. Steele
Peterborough, Est J.-A. Sexsmirh
Pcterborough, Ouest J.-H. Burnham
Port Arthur & R.R J.-J. Carrick
Prescott E. Proulx.
L'hon. Isaac-B. Lucas.
Colin-Stcwart Cameron,
Hon. D. Jamieson.
William Jaques.
A.-W. Nixon.
John Allan
Allan Studholme.
Sandy Grant.
John Robert Cook.
J.-W. Johnson.
A.-H. Masgrove.
W. Proudfort.
Henry Eilber.
H.-A.-C. Machin.
G.-W. Sulman.
Walter-R. Ferguson.
Arthur-E. Ross.
John-B. Martyn.
L'hon. W.-J. Hanna.
Hon. R.-F. Preston.
F.-H. Hall.
J.-R. Dargavel.
Th.-Geo. Carscallen.
Thos. Marshall.
L'hon. Adam Beck.
Robert-R. Gamey.
J. McFarlan.
J. Grieve.
J.-C. Elliot.
G. W. Ecclestone.
Geo.-T. Musgrove.
Henry Morel.
Thomas-R. Atkinson.
A.-C. Pratt.
S.-G.-M. Nesbitt.
Samuel Clarke.
Hon. Wm.-H. Hoyle.
Chas. Calder.
J.-A. Pinard.
G.-C. Hurdman.
Newton-W. Rowell.
V.-A. Sinclair.
Wm.-H. Priée.
Jos. Edgar.
W. J. Lowe.
F. W. Hay.
John Bennewies.
James Thompson.
G.-A. Gillespie.
Donald-M. Hogarth.
Gustave Evanturel.
N. Parliament.
James-A. Mathieu.
Edward-A. Dunlop.
Prince-Edouard !B.-R. Hepburn
Rainy River J.-J. Carrick
Renfrew, Nord Gerald-V. White
Renfrew, Sud (pas de représentant) [Hon. T.-W. McGarry
Riverdale (pas de représentant) Joseph Russell.
Russell Hon. C. Murphy D. Racine.
St. Catharines (pas de représentant) [Elisha Jessop.
Sault Ste-Marie (pas de représentant) Hon. W.-H. Hearst.
Simcoe, Est W.-H. Bennett i James-I. Hartt.
Simcoe, Ouest Major Currie Hon. J.-Stoddart Duâ
Simcoe, Sud H. Lennox !A. Ferguson.
Simcoe, Centre (pas de représentant) j A.-B. Thompson.
Stormont D.-O. Alguire |R.-A. Shearer.
Sturgeon Falls (pas de représentant) jZotique Mageau.
Sudbury Kpas de représentant) iCharles McCrea.
97
Province d'Ontario — Suite
Témiacamingue
Toronto Sud, (Nord-Est). . .
Toronto Nord, (Nord-Ouest)
Toro ntoSud, (Sud-Est)
Toronto Ouest, (Sud-Ouest)
Toronto, Centre ,
Victoria & Haliburton
Victoria, Ouest ,
Waterloo, Nord ,
Waterloo, Sud
Welland
Wellington, Est
Wellington, Ouest
Wellington, Sud
Wentworth, Nord
Wentworth, Sud
Windsor ;
York, Est
York, Nord
York, Ouest
(pas de représentant)
A.-C. Macdonnell
Hon. Geo.-E. Foster.
Hon. A.-E. Kemp. . .
E.-B. Osier
Ed. Bristol
Hon. Sam. Hughes. .
(pas de représentant(
W.-G. Weichel
G.-A. Clare
W.-M. German
(pas de représentant)
W.-A. Clark
H. Guthrie
Gordon Wilson
(pas de représentant)
(pas de représentant)
W.-F. Maclean
J.-A.-M. Armstrong.
Thos.-Geo. Wallace. .
Tho. Magladery.
fHon. R.-W. Pyne.
\Mark H. Irish.
/Hon. Thos. Crawford.
IW.-D. McPherson.
JE.-W.-J. Owens.
.Thomas Hook.
Geo. -H. Gooderham.
(pas de représentant).
R.-M. Mason.
John Carew.
Charles-Henry Mills.
Z.-A. Hall.
Donald Sharp.
U. Richardson.
William-C. Chambers.
Saml. Carter.
Arthur-F. Rykert.
J.-T.-H. Regan.
Jas.-C. Tolmie.
Geo. -S. Henry.
T. -H. Lennox.
Forbes Godfrey.
Orateur de l'Assemblée législative: Hon. David Jamieson.
Greffier " " Arthur-H. Sydere.
Sergent d'armes " " F. J. Glackmeyer.
•1*11— «II— .■
Elle vous dira comment
chasser l'ivrognerie de
votre maison.
LE MESSIGE D'UNE FEMME %ï^âlvlZ^E^ ',
Ecrivez-lui aujourd'liui et avec plaisir elle vous dira
comment elle le fit.
Pendant plus de vingt ans son mari fut un
ivrogne invétéré. II avait essayé tous les
moyens possibles de s'arrêter, mais n'avait pas
réussi. Elle réussit enfin à le guérir au moyen
d'un simple remède que n'importe qui peut
employer ou même faire prendre secrètement.
Elle désire que toute personne qui a un buveur
dans sa maison sache ce fait, et si ces person-
nes sont sincères dans leur désir de guérir cette
maladie, qu'elles lui écrivent et elle leur dira
exactement ce qu'est le remède. Elle est sin-
cère en faisant cette offre. Elle a envoyé cette
précieuse information à des milliers de person-
nes et elle vous l'enverra à vous aussi avec plai-
sir si vous écrivez aujourd'hui. Comme elle
n'a rien à vendre ne lui envoyez pas d'argent.
Ecrivez votre adresse complète écrite lisibl^'i-
ment, mentionnant si vous êtes une dame, un?
demoiselle ou un monsieur. Son adresse est
Mme Margaret Anderson,
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98
PROVINCE DE LA NOUVELLE-ÉGOSSE, (Population 461,847).
Le siège du gouvernement local est à Halifax.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 8 membres, d'un conseil
législatif de 21 membres, nommés à vie, et d'une assemblée
législative de 38 membres, élus tous les 5 ans par le peuple.
Lieutenant-gouverneur (12e): Décédé.
Secrétaire privé: Capt. John Hicks.
Aide de camp: major AUan-W. Dufïus.
L'hon. Geo. -H. Murray, premier et secrétaire provincial.
" O.-T. Daniels, procureur-général.
" E.-H. Armstrong, comm. des T. P. et des Mines.
" R. MacGregor, ministre sans portefeuille.
" J.-M. Mack,
" J.-W. Comeau, " «
" G.-E. Faulkner, " «
Greffier: J.-F. Mathers, LL.B.
Conseillers législatifs.
L'iion. M. -H. Goudge, président.
L'hon. Isidore Leblanc.
" Jason-M. Mack.
" R. Drummond.
" William-H. Owen
" M.- H. Goudge.
" Amos-B. Etter.
" Geo. -G. Sanderson.
" Fui ton J. Logan.
" Christopher-P. Chis-
holm.
L'hon. Daniel McLean.
" Neil J. Gillis.
" R.-G. Beazley.
" H.-C.-V. Le Vatte.
" W.-D. mil.
" H.-M. Robichaud.
" W.-F. McCurdey.
" A. Reddin.
« S.-W.-W. Pickup.
Greffier: J.-Frank Outhit.
COMTÉS.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE.
Élus 22 juin 1916.
Annapolia.
Antigonish.
Cap-Breton, Nord.
Cap-Breton, Sud. .
Colchester.
A.-S. Davidson.
Vacant .
D.-D McKenzie.
W.-F. Carroll....
[Hon. O.-T. Daniels.
1 Frank R. EUiott.
(William Chisholm.
IF.-R. Trotter.
[R.-H. Butta.
J.-C. Douglass.
Neil Ferguson.
ID. A. Cameron.
jR.-H. Kennedv.
(Frank Stanfield.
\J.-L. Ralston.
Cumberland E.-N. Rhodes !^ R.-S. Carter.
MJ. W. Kirkpatrick.
r T«rr,o=«r, /H.-W.-B. Wamor.
C. Jameson llL'hon. J.-W. Comeau.
Stanfield.
Digby.
99
Province de la Nouvelle-Ecosse — Suite
COMTÉS.
COMMUNES.
LOCALE.
Guysborough
J.-H. Sinclair
/J.-C. Tory.
Halifax
fSir R.-L. Borden
\Hon. .J.-F. Ellis.
Hon. G.-E. Faulkner.
R.-E. Finii.
Henry-G. Bauld.
\A.-K. Macleaii
Hants
H.-B. Tremain
A.-W. Chisholm
Vacant
John-L. Connolly.
Hector Mclnnis.
A. Parsons.
)Dr J.-W. Reid.
fj.-C. Burinot.
Inverness
Kings
\ Daniel McLellan.
fJ.-E. Kinsman.
Lunenberg
D. Stewart
m.-H. Wickwire.
fJ.-W. Margeson.
Pictou
E.-M. MacDonald
\j.-J. Kinley.
L'hon. R.-M. McGregor.
Œ.-H. Graham.
Queens
F.-B. McCurdy
Robert-H. McKay.
/Dr J.-W. Smith.
Richmond
G.-W. Kyte
\W.-L. Hall.
fB.-A. LeBlanc.
Uohn McDonald.
[Robert Irwin.
Shelburne
F.-B. McCurdy
Victoria
D.-D. McKenzie
JM.-A. Nickerson.
f John Morrison.
Yarmouth
Vacant
jL'hon. G.-H. Murray.
f Henry d'Entremont.
\L'hon. E.-H. Armstrong.
Orateur de TAssemblée législative: Vacant.
Greffier
Assistant-Greffier: R.-F. Phalen.
Sergent d'armes: M. McAskill.
Wm-A. Dickson, K.C.
N'oublions pas que nous n'avons pas de plus grands
ennemis que les lettres que nous avons écrites.
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100
PROVINCE DU NOUVEAU-BRUNSWIGK, (Pop. 351,815.)
Le siège du gouvernement local est à Frédéricton.
Le gouvernement se compose d'un lieutenant-gouverneur,
nommé pour 5 ans, par le gouverneur général du Canada en
conseil, d'un conseil exécutif de 7 membres, et d'une assem-
blée législative de 46 membres élus tous les 4 ans par le
peuple.
Lieutenant-gouverneur (13e): L'hon. Josiash Wood, D.
C. L., LL. D., nommé en 1912 ($9,000 par an).
Aides de camp: le lient. -col. H. -H. McLean et Major
F.-B. Black.
Secrétaire privé: J. -Bacon Dickson.
Conseil exécutif.
L'hon. George J. Clarke, premier et ministre des terres
et mines.
" D.-V. Landry, secrétaire-trésorier provincial.
" B. -Franklin Smith, ministre des Travaux publics.
" John B.-M. Baxter, procureur général.
" James-A. Murray, ministre de l'Agriculture.
COMTÉS.
COMMUNES.
Élus 21 septembre 1911.
LOCALE.
Élua 20 juin 1912.
Albert
Carleton
Charlotte
Gloucester
Kent
Kings
Madawaska
Northumberland
Queena
George W. Fowler
F.-B. Carvell
Thomas-A. Hartt.
O. TuTgeon
F.-J. Robidoux. . .
George-W. Fowler
Puis. Michaud. . .
W.-S. Ix)ggie
H.-H. Mclean....
G.-D. Prescott.
fGeorge-L. White.
B. -Franklin Smith.
^Hon. George-J, Clarke.
H.-Ingster Taylor, M.D,
Scott-D. Guptill.
Robert-Watson Grimmer.
[J.-B. Hachey.
'J.-A. Witzell.
Martin-J. Robichaud.
L'hon. D.-V. Landry, M.D.
^Thos.-J. Bourque, M.D.
L'hon. Jas.-A. Murray.
George-B. Jones.
Hedley-V. Dickson.
'L.-A.. Dugal.
I Joseph-H. Pelletier.
[John Morrissy.
William-L. Allain.
iFrank-D. Swim.
[James-Ii. Stewart.
Henry-W. Woods.
[Arthur-R. Slipp.
101
Province du Nouveau-Brunswick — Suite
COMTÉS.
COMMUNES.
LOCALE.
Restigouche
St-Jean, \*ill«
St-Jean, Comté ....
Sunbury et Queen'a
Victoria
Westmoreland
Ville de Moncton. . .
York
James Reid.
/Arthur Cxilligan.
\Da\-id-A. Stewart.
/L.-P.-D. TiUey.
^Phillip Grannen.
T .v,-„ vr TJ.. ,^1^,- L'hou. John-B.-M.
L bon. W. Pug.le> ,\Tho3.-B. Carson.
Dr J.-W. Daniel.
H. -H. McLean.
P. Michaud
H.-R. Emmereon.
(pas de représentant).
O.-S. Crocket.
Baxter.
Parker Glas^ier.
\ George- A. Perley.
J.-Leigh White.
\Titus-J. Carter.
iWm.-T. Humphrey.
lOIiver-M. Melanson.
;Frank.-B. Black.
|,Ernest-A. Smith.
Otto-B. Price. D.D.S.
: Jame3-K. Pinder.
i^John-A. Young.
I lO.-E. Morehouse, M.D.
[Percy-.A. Guthrie^
Greffier: Henry-B. Rainsford.
Assist. -greffier: G.-Y. Dibblee.
Sergt. d'armes: H.-C. Rutter.
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102
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II
II
PROVINCE DE L'ILE DU PRINCE-i:DOUARD
(Population, 83,722)
Le siège du gouvernement est à Charlottetown.
Cette province est entrée dans la confédération le 1er
juillet 1873; son gouvernement local se compose d'un lieute-
nant-gouverneur, d'un conseil exécutif de 9 membres, et
d'une chambre d'assemblée de 30 membres.
Lieutenant-gouverneur (9e): L'hon. Augustine-C. Mac-
donald, nommé en 1915 ($7,000). Secrétaire privé:. . . .
Conseil exécutif.
L'hon. J.-A. Mathieson, premier et procureur général.
" Murdoch McKinnon, secrétaire-trésorier provincial,
et com. de l'Agriculture.
Jas.-A. McNeill, commissaire des Travaux publics.
M. Kennedy, membre du Conseil, sans portefeuille.
H.-D. McEwen,
L. Wood,
Charles Dalton,
A.-E. Arsenault,
'' S.-R. Jenkins,
Greffier: Arthur Newbeery.
Chambre locale (8 septembre 1915)
Orateur: L'hon. J.-S. Martin.
King, 1er L'hon. J. McLean, A.-A. McDonald.
King, 2e '* J.-D. Mcinnes, Harvey D. McEwen.
King, 3e '' James-J. Johnston, John-A. Dewar.
King, 4e '' M. McKinnon, Albert-P. Prowse.
King, 5e '' John-A. Mathieson, R.-J. McLellan.
Prince, 1er district L'hon. Chs. Dalton, B. Gallant.
Prince, 2e '' " Wm.-H. Dennis, A.-C. Saunders.
Prince, 3e '' " A.-E. McLean, A.-E. Arsenault.
Prince, 4e '' " W.-M. Lea, John-H. Bell.
Prince, 5e '' " ' Hubert Howatt, J.-A. McNeill.
Queen 1er '' " Alex. J. McNevin, M. Kennedy.
Queen, 2e '' " John McMillan, G.-E. Hughes.
Queen, 3e " " D. McDonald, L. Wood.
Queen, 4e *' " Geo. Forbes, J.-S. Martin.
Charlottetown et Royalty, S.-R. Jenkins, James Paton.
H.-E. Dawson, ecr., greffier de l'Assemblée législative.
Chambre des Communes.
Kings, James. -J. Hughes. I Queens, D. Nicholson.
Prince, vacant. | " A.-A. McLean.
103
PROVINCE DU MANITOBA (Population, 454,691).
Le siège du gouvernement est à Winnipeg.
Etablie le 15 juillet 1870, par proclamation royale.
La province du Manitoba n'est qu'une faible portion des
territoires du Nort-Ouest. Son gouvernement local se
compose d'un lieutenant-gouverneur, d'un conseil exécutif,
actuellement de 7 membres, d'une chambre d'assemblée de
49 membres. Elle a 4 représentants au Sénat, et 10 à la
Chambre des Communes.
Lieut-gouverneur (8e): L'hon. D.-C. Cameron, nommé en
1911 ($10,000 par an).
Aide de camp et secrétaire privé: Major le Comte de Bury
et de Bocarmé.
Conseil exécutif.
L'hon. T.-C. Norris, premier, président du Conseil, com.
des Terres ($6,000).
" Edward Brown, trésorier provincial ($5,000).
" T.-H. Johnson, ministre des Travaux Publics
($5,000).
" Dr R.-S. Thornton, ministre de l'Education et
commissaire municipal ($5,000).
" Valentine Winkler, ministre de l'Agriculture et de
l'Immigration ($5,000).
" A.-B. Hudson, procureur général ($5,000).
" Dr J.-W. Armstrong, secrétaire provincial.
Greffier du Conseil exécutif: P. Whimster.
Chambre locale (Elus en 1915).
Orateur: l'hon. James Johnson.
Arthur John Williams Melita.
Assiniboia J.-W. Wilton , Winnipeg.
Beautiful Plains. W.-B. Robertson Neepawa.
Birtle G.-J.-H. Malcolm Birtle.
Brandon City S.-E. Clément Brandon.
Carillon A. Préfontaine Winnipeg (Ft. Garry Cty).
Churchill & Nelson
Cypress A.-W. Myles Treherne.
Dauphin W.-J. Harrington Dauphin.
Deloraine R.-S. Thornton, M.D Deloraine.
Dufferin E.-A. August Homewood.
Elmwood T.-G. Hamilton Winnipeg.
Emerson J.-D. Baakerville Dominion City.
Gilbert Plains W.-B. Findlayter Gilbert Plains.
Gimli T.-D. Ferley Winnipeg.
Gladstone J.-W. Armstrong, M.D Gladstone.
Glenwood J.-W. Breakey Souris.
Grand Rapids
Hamiota J.-H. McConnell Hamiota.
Iberville A. Bônard Winnipeg.
104
Province du Manltoba — Suite
Kildonan A St. Andrews Geo.-W. Prout Winnipeg.
Killarnoy G.-M. Hayden Killarney.
I.îvkcside C.-D. McPherson Portago la Prairie.
Lîvnsdowne T.-C. Norria Griswold.
I>a Vérandrye P.-A. Talbot Winnipeg.
Manitou Geo.-T. Armatrong Manitou.
Minnedo8a G.-A. Grierson Minnedoaa.
Morden & Rhineland Valentine Winkler Winnipeg.
Morria Jacques Parent Letelher.
Mountain J.-B. Baird Pilot Mount^
Norfolk John Graham Carberry.
Portage la Prairie E.-A. McPherson Portage la Prairie.
Roblin F.-Y. Newton Roblin.
Rockwood A.-J. Ix)bb Winnipeg.
Russell W.-W.-W. Wilson Russefl.
St-Boniface J.-P. Dumïis St- Vital.
St-CIements Donald-A. Ross Winnipeg.
Ste-Rose Joseph Hamelin Ste-Rx)se du Lac.
Swan River W.-H. Sims Swan River.
The Paa
Turtle Mountain Geo. McDonald Boissevain.
Virden Geo. Clingan Virden.
Winnipeg-Nord, Siège A R.-N. Lowery Winnipeg.
Winnipeg-Nord. Siège B R.-A. Rigg Winnipeg.
Winnipeg-Sud A.-B. Hudson Winnipeg.
Winnipeg-Sud W.-L. Parrish Winnipeg.
Winnipeg-Centre T.-H. Johnson Winnipeg.
Winnipeg-Centre F.-J. Dixon Winnipeg.
Chambre des Communes.
Brandon, (vacant).
Dauphin, R. Cruise.
Lisgar, (vacant).
Macdonald, Alex. Morrison.
Marquette, Thon. W. - J.
Roche.
Portage-la-Prairie, Thon. A.-
E.fMeighen.
Provencher, J.-P. MoUoy.
Selkirk, G.-H. Bradbury.
Souris, Dr F.-L. Schaffner.
Winnipeg (ville), Phon.
Robert Rogers.
Le cœur, malgré tous les orages traversés, tous les outra-
ges subis, toutes les blessures reçues, est toujours prêt à de
nouvelles blessures.
Les véritables connaisseurs '
ne boivent que le . . .
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Augustin Comte & Cie, Limitée I
105
PROVINCE DE LA COLOMBIE-ANGLAISE
(Population, 362,768).
Cette province est entrée dans la confédération le 20
juillet 1871.
Le siège du gouvernement est à Victoria. Le gouverne-
ment se compose d'un lieutenant-gouverneur, nommé par le
gouverneur général du Canada en conseil, d'un conseil exé-
cutif de 6 membres, d'une assemblée Législative de 47 mem-
bres élus par le peuple et de 7 membres à la Chambre des
Communes. L'indemnité des membres est de douze cents
dollars par session.
Lient. -gouverneur (10e): L'hon. Frank Stillman Barnard,
nommé en 1914. ($9,000) par an.
Secrétaire privé: H.-J.-S. Muskett.
Conseil exécutif (1916).
Le cabinet n'est pas encore formé.
Chambre locale (Elus le 14 septembre 1916).
Alberni, — H.-C. Brewster, Lib.
Atlin,— Frank-H. Mobley, Lib.
Cariboo, — John-M. Yorston, Lib.
Chiliwack, — E.-D. Barrow, Lib.
Columbia, — John-A. Buckham, Lib.
Cowichan, — Capt. W.-H. Hayward, Ind. Con.
Comox, — Hugh Stewart, Lib.
Cranbrook, — Dr J.-H. King, Lib.
Delta, — A.-D. Paterson, Lib.
Dewdney, — John Oliver, Lib.
Esquimalt,— A.-W. McCurdy, Lib.
Fort George, — Hon. W.-R. Ross, Con.
Fernie, — Alex-I. Fisher, Lib.
Greenwood, — Dr J.-D. McLean, Lib.
Grand Forks, — J.-E.-W. Thompson, Lib.
Islands, — M.-B. Jackson, Lib.
Kamloops, — F.-W. Anderson, Lib.
Kaslo, — John Keen, Lib.
Lillooet, — J~-B. Bryson, Lib.
Nanaimo, — William Sloan, Lib.
Nelson,— Dr W.-O. Rose, Con.
North Okanagan,— Dr K.-C. McDonald, Lib.
South Okanagan, — Mayor.-J.-W. Jones, Con.
Newcastle, — Parker Williams, Soc.
106
Province de la Colombie- Anglaise — Suite
New-Westminster, — David Whiteside, Lib.
Omincca, — Alex-M. Manson, Lib.
Princo Rupert,— T.-D. Patullo, Lib.
Rcvelstokc,— Dr W.-H. Suthcrland, Lib.
Rossland,— W.-D. Willson, Lib.
Richmond, — G. -G. McGeer, Lib.
Saauich, — F. -A. Pauline, Lib.
Similkameen, — L.-W. Shatford, Con.
Slocan, — Wm. Hunter, Con.
North Vancouver, — George-S. Hanes, Lib.
South Vancouver, — J.-W. Weart, Lib.
Trail,— M.-H. Sullivan, Lib.
Vancouver,— M. -A. Macdonald, Lib., Dr J.-W. Mcintosh,
Lib., Ralph Smith, Lib., J.-W. de B. Farris,
Lib., J.-S. Cowper, Lib., Patrick Donnelly,
Lib.
Victoria, — H. -G. Brewster, Lib., George Bell, Lib., John
Hart, Lib., Henry-C. Hall, Lib.
Yale, — Joseph Walters, Lib.
Greffier de l'Assemblée législative: Thorton Fell, C.R.
Chambre des Communes.
Comox-Atlin, — H. -S. Cléments.
Kootenay, — A. -S. Goodeve.
Nanaimo, — F. -H. Shepherd.
New- Westminster, — J.-D. Taylor.
Vancouver (ville), — H. -H. Stevens.
Victoria, — G. -H. Barnard.
Yale-Caribou, — L'hon. Martin Burrell.
Au cimetière:
— Ah! tu es venu à l'enterrement de ton médecin!
C'est bien, mais ils sont bien rares maintenant les malades
reconnaissants !
— Dame! tu comprends, je m'attendais si peu que ce
soit moi qui l'enterre!
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107
I PROVINCE DE SASKATGHEWAN (Population, 453,508).
Le siège du gouvernement est à Régina.
La province de Saskatchewan comprend toute cette partie
des territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, par le quatrième méridien principal; au
sud, par la ligne internationale, et à Test par la limite ouest
de la province du Manitoba, et cette même limite produite
jusqu'au soixantième degré de latitude.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 54 membres élus par des divisions électorales. La pro-
vince a quatre sénateurs, et dix membres à la Chambre des
Communes.
Lieutenant-gouverneur (2e): L'hon. George-W. Brown,
nommé en 1910 ($7,000 par an).
Secrétaire: Miss Clément.
Conseil exécutif (formé en 1912.)
L'hon. Walter Scott, premier et président du Conseil et
ministre de l'Education. Démissionnaire.**
" W.-F.-A. Turgeon, procureur général et secrétaire
provincial.
" James-Alexander Calder, ministre des Chemins de
fer et de la commission des grandes routes.
" William-Richard Motherwell, ministre de l'Agri-
culture.
" Archibald-P. McNab, ministre des Travaux Publics.
" George Langley, ministre des Affaires municipales
" George-A. Bell, trésorier provincial, et ministre des
Téléphones.
Greffier du Conseil: J.-W. McLeod.
Chambre locale (Elus le 13 juUlet 1912).
Orateur: l'hon. J.-A. Sheppard.
Arm River, Geo. -A. Scott.
Athabasca, J.-O. Nolin.
Battleford, S. -S. Simpson.
Battleford,Nord, D.-M.Fin-
layson.
Biggar, C.-H. Cawthorpe.
Canora, J.-D. Robertson.
Cannington, J.-D. Stewart.
Cumberland, Deaki A. Hall.
Estevan, hon. Geo.-A. Bell.
Eagle Creek, Geo. -H. Harris.
Francis, W.-G. Robinson.
Gull LakCjCameron Lochead
*Lieut. F. E. G.
Hanley, Macbeth Malcolm.
*Lieut. F. E. C.
Humboldt, hon. W.-F.-A.
Turgeon.
*Sont attachés à la liste de la Force Expéditionnaire Canadienne.
**M. W.-M. Martin, représentant de Régina au Fédéral, choisi pour
former un nouveau cabinet.
108
Province de Saskatchewan — Suite
Kerrobert, Geo. -H. Watson.
Kinderslcy, hon. W.-R. Mo-
therwell.
Kinistino, E.-H. Devlin.
Last Mountain, S.-J. Latta.
Lloychninstcr, J.-P. Lyle.
Lunisden, F.-C. Tate.
Maple Creek, D.-J. Wylie.
Melfort, G.-B. Johnston.
Morse, M.-L. Leitch.
Moosomin, A. -S. Smith.
Milestone, Bernard Larson.
Qu'Appelle Sud. J. Glenn.
' *Col. F. E. C.
Quil Plains, W.-H. Paulson.
Regina City, vacant.
Redberry, hon. Geo.-E.
Langley.
Rosetown, C.-B. Mark.
Rosthern, William-B. Bash-
ford.
Saskatoon Cité, hon. A. -P.
McNab.
Moose Jaw Cité, W.-B. Wil- Saskatoon Comté, W.-C. Su-
loughby.
Saltcoats, hon. J.-A. Calder.
Moose Jaw Comté, hon. J.-A.
Sheppard.
Moose Mountain, R.-A.
Magee.
Pelly, J.-K. Johnston.
Pheasant Hills, A.-B.-A. Cun-
ningham.
Pinto Creek, S.-R. Moore.
Pipestone, R.-J. Phin.
P'ce Albert, J.-E. Bradshaw.
*Col. F. E. C.
Qu'Appelle Nord, James-G.
Gardiner.
therland.
Shellbrook, E.-S. Clinch.
Souris, Richard Forsyth.
Swift Current, hon. Walter.
Scott.
Thunder Creek, Alex.- Beau-
dreau.
Tramping Lake,James Scott.
Touchwood, G.-M. Atkinson.
Vonda, A.-F. Totzke.
Wadena, H.-C. Pierce.
Weyburn, R.-M. Mitchell.
Willow Bunch,W.-W. David-
son.
Yorkton, T.-H. Garry.
Greffier de l'Assemblée législative: S. Spencer Page.
Chambre des Communes.
Assiniboia, J.-G. Turiff.
Battleford, A. Champagne.
Humboldt, D.-B. Neely.
Mackenzie, Dr E.-L. Cash.
Moose Jaw, W.-E. Knowles.
Prince Albert, S.-Z. Donald-
son.
Qu'Appelle, Levi Thomson.
Régina, W.-M. Martin.
Saltcoats, Th. McNutt.
Saskatoon, Geo.-E. McCraney.
*Soi:it attachés à la liste de la Force Expéditionnaire Canadienne.
Dorure, Argenture, Nickelaée, Argenterie, Coutellerie Chandeliers,
Lampes, Bronzes, Orfèverie d'Eglise, Ustensils, Nickelés.
REPARES ET REPLAQUES A NEUF.
ROYAL SILVER PLATE CO.
A. GIROUX, Gérant, 57, ST. GABRIEL, MONTREAL
*jt ■ — ■»-
109
THE SASKATCHEWAN CO-OPERATIVE
ELEVATOR CO. LTD.
L'élévateur rural était en 1908, 1909 et 1910, le sujet
de conversation dans l'ouest Canadien. Il y avait de la
part des producteurs de grain une demande continuelle
pour que le gouvernement lutte contre certains abus en
rapport avec le marché du grain. En conséquence, le
gouvernement de la Saskatchewan, nomma une commission
pour étudier toute la question; le rapport de la commission
recommandait non pas une propriété gouvernementale,
mais un plan coopératif, qui .fût subséquemment adopté
par la Législature, et devint en vigueur par la loi de la
Saskatchewan Co-Operative Elevator Co. Ltd. La com-
pagnie organisée selon les dispositions de cette loi, possède
261 élévateurs ruraux dans la Province de la Saskatchewan.
Du montant nécessaire pour construire un élévateur
(environ $8,400.00, les actionnaires où cultivateurs coopéra-
tifs en souscrivent 15% dès le début, le Gouvernement
en fournissant l'autre 85%, et prenant des garanties sur
l'élévateur même. Le 85% est repayable au Gouverne-
ment par paiements à terme, et jusqu'à ce jour, on a rencon-
tré promptement et entièrement tous les paiements d'inté-
rêts et capital. En tant que plan coopératif et entreprise
commerciale, la compagnie a réussi au-delà de toute espé-
rance.
Le bureau chef de la Compagnie est à Regina, Saskat-
chewan, installé dans un édifice qui a coûté environ 80,000
dollars, la propriété de la compagnie, qui l'a construit à
cette fin. Le département de la commission, se trouve à
Winnipeg, Manitoba. On est en fait de construire à Port
Arthur, Ontario, un élévateur terminal, la propriété de la
Compagnie, mise en opération par elle, et qui aura une
capacité de 2 millions et demi de boisseaux.
Un compte rendu sommaire des faits.
En 1911 la compagnie possédait 3.16% du total de la
'' 1912 " " 9.78% partie delà mois-
" 1913 '' " 12.39% son delà Saskat-
'' 1914 " '' 15.41% chewan mise sur
le marché.
110
Saison
No d'élévateurs Grain cmmaga-
No d'action- en fonction- Grain emmagasiné sinô à commis-
naircs nemont Boisseaux sion — Boisseaux
1011-12 2.565 46 3,262.426
1912-13 8,722 137 12,899,226 12,205.000
1913-14 12,575 192 19,676.783 19,449.000
1914-15 14,742 210 13,764.653 13,643.000
(L'état estimatif pour 1915-16, Le rapport final n'est pas
encore publié.)
1915 15,922 230 39,000.000
Le compte de balance pour l'année finissant le 31 juillet
1915 indiquait: —
Un profit net de
Le capital autorisé de la compagnie étant de
Le capital souscrit '^ *'
Le capital payé " ''
; 135,745.91
2,225,000.00
2,042,650.00
503,116.50
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dans l'âme de vos enfants; ce sentiment qui a suffi à lui
seul pour faire l'honneur de certaines républiques anciennes,
c'est le respect de la vieillesse.
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111
PROVINCE D'ALBERTA, (Population, 372,919),
Le siège du gouvernement est à Edmonton.
La province d'Alberta comprend toute cette partie des
Territoires, bornée au nord par le soixantième degré de
latitude; à l'ouest, par la ligne Colombie-Anglaise; au sud,
par la ligne internationale, et à l'est, par le quatrième degré
principal.
Le gouvernement local se compose d'un lieutenant-gou-
verneur, d'un conseil exécutif et d'une assemblée législative
de 56 membres élus par des divisions électorales. La pro-
vince a droit à quatre sénateurs, et a 7 membres à la Cham-
bre des Communes.
Lieutenant-gouverneur (2ème) : l'hon. R.-G. Brett,
nommé en 1915.
Secrétaire: vacant.
Conseil exécutif (1910).
L'hon. A.-L. Sifton, premier, président du Conseil, ministre
des Chemins de fer et Téléphones.
" Charles-R. Mitchell, trésorier provincial.
" Duncan Marshall, ministre de l'Agriculture.
" J.-R. Boyle, ministre de l'Education.
" C.-W. Cross, procureur général.
" Chas. Stewart, ministre des Travaux Publics.
" Wilfrid Gariépy, ministre des affaires municipales.
Greffier du Conseil exécutif: John D. Hunt.
Chambre locale (Elus le 17 avril 1913).
Orateur: l'hon. Chas.-W. Fisher.
Acadia, John. -A. McColl. ' jCamrose, George-P. Smith.
Alexandra, J.-R. Lowery. jCardston, Martin Woolf.
Athabasca, A.-G. MacKay. jClaresholm, WiUiam Moffatt.
Beaver River, Hon. Wilfrid Clearwater, H.-W. McKen-
Gariépy. j ney.
Bow Valley, hon. C.-R. Mit- Cochrane, hon. C.-W. Fisher.
chell. Coronation, F.-H. Whiteside.
Calgary-Centre, T.-M.-M. Didsbury, Joseph-E. Stauffer
Tweedie. ; Edmonton, hon. C.-W. Cross.
Calgary-Nord, S.-Bacon [Edmonton, A.-F. Ewing.
Hillocks. lEdmonton-Sud, H. -H. Craw-
Calgary-Sud, Dr T.-H. Blow.| ford.
112
Province d'Alberta — Suitt»
Edson, hon. C.-W. Cross.
Gleichen, J.-P. Me Arthur.
Grouard, J.-L. Côté.
Hand Hills, Robert-B. Eaton.
High River, Dr G.-D.Stanlcy.
Innisfail, Fred. Archer.
Lacombe, W.-F. Puffer.
Lac Ste-Anne, vacant.
Leduc, S.-G. Tobin.
Lethbridge (cité), Dr J.-S.
Stewart.
Little Bow, James McNaugh-
ton.
Macleod, Robert Patterson.
Medicine Hat, Nelson Spen-
cer.
Nanton, J.-M. Glendenning.
Okotoks, George Hoadley.
Olds, hon. Duncan Marshall.
Peace River, A. Patterson.
Pembina, Gordon Macdo-
nald.
Pincher Creek, John-H.-W.-
S. Kemmis.
Ponoka, Dr W.-A. Campbell.
Redcliffe, C.-S. Pingle.
Red Deer, E. Michener.
Ribstone, Jacques-G. Tur-
geon.
Rocky Mountain, Robert-E.
Campbell.
St- Albert, Lucien Boudreau.
St-Paul, P.-E. Lessard.
Sedgewick, hon. Ch.' Stewart.
Stettler, Robert-L. Shaw.
Stony Plain, C. Weidenham-
mer.
Sturgeon, hon. J.-R. Boyle.
Taber, hon. A.-J. McLean.
Vegreville, J.-S. McCallum.
Vermilion, hon. Arthur-L.
Sifton.
Victoria, F.-A. Walker.
Wainwright, G.-E.-L. Hudson.
Warner, Frank-S. Leffingwell.
Wetaskivi^in, H.-J. Montgo-
mery.
Whitford, Andrew Shandro.
Greffier de l'Assemblée législative: J.-R. Cowell.
Chambre des Communes.
Calgary, R.-B. Bennett.
Edmonton, Thon. F. Oliver.
Macleod, Dr Warnock.
Medicine Hat, W. Buchanan.
Red Deer, Dr M. Clark.
Strathcona, J.-M. Douglass.
Victoria, W.-H. White.
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TERRITOIRE DU YUKON (Population, 8,512).
Le siège du gouvernement est à Dawson.
Le district du Yukon a été constitué et déclaré territoire
séparé sous le nom de Territoire du Yukon, par le chap. 6 des
Actes du Parlement du Canada, 1898, et amendé par le chap.
11, Actes de 1899. Le premier commissaire a été nommé
par un arrêté du conseil, en date du 4 juillet 1898.
Le premier représentant au Parlement fédéral a été élu le 2
décembre 1902, conformément au chapitre 34, Acte 2, Edou-
ard VIL
Son gouvernement est actuellement composé d'un com-
missaire, d'un conseil exécutif de dix membres élus par des
divisions électorales tous les trois ans, et d'un représentant
au parlement fédéral.
Commissaire: L'hon. Georges Black, nommé le 1er février
1912.
Officier-Commandant (Pohce Montée): Major R.-S.
Knight.
Commissaire de l'or: George-P. MacKenzie.
Assistant-Commissaire de l'or (Whitehorse) : R.-C. Miller.
Régistraire: Albert-E. Lamb.
Aviseur légal: John Black.
Secrétaire: A. -F. Engelhardt.
Conseil exécutif (Elus en 1915).
Orateur: Thon. A.-N.-McK. Martin.
Bonanza, — G.-N. Williams et John Turner.
Dawson-Nord, — W.-J. O'Brien et P. Quite.
-Sud,— N.-A. Watt et W.-G. Radford.
Klondike, — Archie Martin et John McCrimmon..
Whitehorse, — E.-A. Dixon et W.-L. Phelps.
Chambre des Communes.
Yukon, — Dr Alfred Thompson.
Départements.
Travaux publics. — G. -A. Jcckell, surintendant; Isaac
Lusk, surintendant territorial; A. -F. Engelhardt, trésorier
territorial; G.-A. Jeckell, contrôleur.
Santé. — Dr W.-W. Chipman, officier médical; A. Mc-
Intyre, inspecteur sanitaire.
114
Territoire du Yukon — Suite
Education. — T.-G. Bragg, surintendant; John Henry,
principal de Técole publique; Rv. Lewis, principal de
l'école catholique.
Intérieur. — G. -P. MacKenzie, commissaire; A.-J. Séguin,
secrétaire en chef.
Arpentage. — J.-H. Brownlee, directeur; Thos. Boone,
ingénieur.
Revenu de l'intérieur. — J.-W. Stingle, collecteur.
Douanes. — E.-S. Ironsides, collecteur.
Affaires des Sauvages. — J.-O. Lachapelle, M.D.
Justice. — L'hon. C.-D. Macaulay, juge en chef; John
Black, greffier de la cour; Geo. Brimston, shérif.
Marine et Pêcheries. — Chs. Payson, collecteur.
Poste. — Alex. McCarter, maître de poste à Dawson. —
Geo. Wilson, maître de poste à Whitehorse.
Télégraphe. — W. Fleming, surintendant du district;
W. Brownlow, gérant.
Conseil de l'Instruction publique de la province dé Québec.
L'hon. Cyrille F. Delâge, Surintendant de l'Instruc-
tion publique, président ex-officio du Conseil de l'Instruction
publique.
Membres du comité catholique: — L'hon. Cyrille F.
Delâge, président; Son Eminence le cardinal Bégin: LL.
GG. les archevêques de Montréal et Ottav^a; NN. SS. les
évêques de Pembroke, Rimouski, Valleyfield, Chicoutimi,
Sherbrooke, Trois-Rivières, Nicolet, Saint-Hyacinthe, Char-
lottetown, Joliette, Mont-Laurier, Témiscamingue, du
Vicariat Apost. du golfe Saint-Laurent; l'hon. J.-E.
Robidoux, J.C.S.; sir H. Archambault, J.C.S.; sir. Lomer
Gouin, l'hon. Dr Guerin, l'hon. T. Chapais,C.L.; M. Mathias
Tellier, J.C.S.; l'hon. Hector Champagne. CL.; l'hon.
Paul-G. Martineau, J.C.S.; l'hon. L.-J. Perron, CL. C.R.;
M. Jules-Edouard Prévost, l'hon. F.-X. Lemieux, J.C.S.;
Thon. Rodolphe Roy, J.C.S.; M. Patrick-Martin Wickham,
M. John Ahern M. H.-A. Portier, M.P.P. et M. Ernest
Lapointe, M. P.
Membres associés: — Mgr T.-G. Rouleau, M. l'abbé
L.-A. Desrosiers, M. Nap. Brisebois, M. Nérée Tremblay.
Secrétaire du comité catholique: M. J.-N. Miller.
115
Conseil de l'Instruction Publique de la Province
de Québec. — Suite.
Membres du comité protestant: — L'hon. Cyrille-F.
Delâge, ex-officio; Sir Wm. Peterson, K.C.M.G., LL.D.;
A.-W. Kneeland, écr., M. A., B.C.L.; le révd. A.-T. Love,
B.A., D.D.; Sir Herbert Ames, K.B., B.A., M.P.; Gavin
J. Walker, écr.; Thon. Syndey Fisher, B.A.; W.-M. Rowat,
écr., M.D., CM.; Thon. J.-C. McCorkill, D.C.L., LL.D.;
Prof. J.-A. Dale, M. A.; le révd. R.-A. Parrock, M. A.,
D.C.L.; Howard Murray, écr.; Robt. Bickerdike, écr.
M.P.; W.-S. Bullock, écr., M.P.P.; le très révd. Lennox-
W. Williams, D.D., évêque anglican de Québec; Thon.
W.-G. Mitchell, C.R., M.P.P.
Membres associés: — Le révd. E.-L Rexford, M. A.,
LL.D.; W.-L. Shurtleff, écr., LL.D., C.R.; Thon. Geo.
Bryson, C.L.; Chas. McBurney, écr., B.A.; Sinclair Laird,
écr., M. A., B. Phil.; Melle Isabel E. Brittain, M. A.
Secrétaire du comité protestant: — M. Geo.-Wm. Parme-
lee, D.C.L., LL.D.
Conseil d'Agriculture de la province de Québec.
L'hon. ministre de l'Agriculture; le sous-ministre de
l'Agriculture; le surintendant de l'Instruction publique,
membres ex-officio, l'hon. C.-E. Dubord, M.C.L.; l'hon.
N. Garneau, M.C.L.; l'hon. J.-E. Roberge, M.C.L.; MM.
Robert Ness, Auguste Dupuis, A.-J. Dawes; Hormidas
Pilon, M.P.P., Prés.; J.-C. Draper, Thomas Hunter, Salo-
mon Venne, Paul Tourigny, M. P. P., Louis Lavallée, J.
Lafontaine, M.P.P., V.-Prés.; J.-B. Carbonneau, ex-M.P.P.,
Gouverneur de la prison de Québec, J.-S. Messier, Robert-
E. Skillen, Chs-C. Descary, François Manseau, John Hay,
Lachute; Donat Caron, M.P.P. , Guienne, Matane; Michel
Archambault, St-Dominique de Bagot.
Secrétaire: — M. Oscar Lessard.
Conseil des Arts et Manufactures de la province de Québec.
L'hon. Jérémie-L. Décarie, secrétaire provincial; l'hon.
L.-A. Taschereau. ministre des Travaux Publics et du Tra-
vail: l'hon. C. A. Delâge, surintendant de l'Instruc-
tion publique; M. Thomas Gauthier, président; M. Cyr
Duquet, Québec, vice-président; MM. G.-E. Tanguay, C.
Blouin, S. Casavant, U. St-Onge, J.-M.-M. Duff, H.-W.
Raphaël. W.-F. Vilas, député, D. McManamy, T.-P.
Crowe, Joseph Gosselin, J.-B.-M. Barthe, H.-P. Wall,
A.-B. Allan, J.-P.-L. Bérubé, secrétaire. Bureau: 296
Boulevard St-Laurent, Monument National, Montréal.
116
Commission du Havre de Montréal.
M. W.-G. Ross, président; MM. Farquhar Robertson et
Brip;a(lier Général A.-E. Labelle, commissaires; Major
David Seath, secrétaire; MM. P. Fennell, jr, assistant-
secrétaire; L.-H.-A. Archambault, acheteur; T. -F. Trihey,
caissier; Fred. Massey, John Cherry et W. Whalen, commis;
F.-W. Cowie, ingénieur en chef; T.-W. Harvie, assistant-
ingénieur en chef; E.-H. Brietzckie, Paul Leclaire, E.
Cowen, P. LaForest, J.-E. Reid, assistants; Geo. E. Smart,
contrôleur; Sir John Kennedy, ingénieur-consultant; capt.
T. Bourassa, maître du havre; capt. J. Symons, député
maître du havre; R.-A. Eakin, percepteur du quaiage et
paie-maître; D. Stewart, Walter Weir, assistants; J.-A.
Massé, surintendant du havre; Jos. Coleman, chef de police
du havre, J. Vaughan, surintendant du département du
trafic, commis, Ths. Glennon, messager; W.-J. Summerly,
gardien de la Bâtisse des Commissaires du havre, 57 rue
de la Commune.
Un jugement trop prompt est souvent sans justice.
Examen des Yeux
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PUISSANCE DU CANADA
1916-1917
Président: — Thomas Cantley, New Glasgow, N.E.
Premier vice-président: — S.-R. Parsons, Toronto, Ont.
Deuxième vice-président: — W.-J. Bulman, Winnipeg,
Man.
Trésorier: — George Booth, Toronto, Ont.
Secrétaire général: — G.-M. Murray, Toronto, Ont.
Présidents des Subdivisions:
Montréal,— T.-H. Wardleworth, Montréal, Que.
Québec, — J.-H. Gignac, Québec, Que.
Toronto, — Thomas Roden, Toronto, Ont.
Hamilton, — W.-H. Marsh, Hamilton, Ont.
Nouvelle-Ecosse, — Archibald McCàll, New-Glasgow, N.-E.
Manitoba, — W.-R. Ingram, Winnipeg, Man.
Colombie-Anglaise, — W.-H. Harvey, Vancouver, C.-A.
CHAMBRE DE COMMERCE DU DISTRICT DE MONTRÉAL.
Siège: 76, rue St-Gabriel, Montréal.
MM. Ludger Gravel, président; J.-E.-C. Daoust, 1er
vice-président; Joseph Quintal, 2ème vice-président; Joseph
Filiatrault, trésorier; Rodolphe Bédard, secrétaire; Léon
Lorrain, secrétaire-adjoint.
Conseillers: — MM. J.-B. Baillargeon, Oscar-F. Ber-
thiaume, A.-N. Brodeur, J.-N. Cabana, J.-N. Chevrier,
Eugène Desmarais, L.-C. de Tonnancour, A. -P. Frigon,
Léon Gagné, Lt.-Col. Gear, Raoul Grothé, Alfred Jean-
notte, J.-O. Labrecque, Alfred Lambert, A. -S. Lavallée,
C.-E. Martin, Emile Rolland, J.-H.-Paul Saucier, W.-A.
Wayland, Hon. J.-M. Wilson.
Avocats-conseils: — MM. Léon Garneau, C.R., et Ed.
Fabre-Surveyer, C.R.
Anciens Présidents: — MM. H. Laporte, Joseph Contant,
Damase Masson, L.-E. Geoffrion, H. -A. -A. Brault, C.-H.
Catelli, Isaïe Préfontaine, O.-S. Perreaulfc, Frédéric C.
Larivière, Armand Chaput, Général A.-E. Labelle, Adélard
Fortier, Frank Pauzé.
Anciens vice-présidents et trésoriers: — MM. Hon. Alph.
Racine, Ubalde Garand, L.-J.-A. Surveyer, S.-D. Joubert,
J.-B. -A. Lanctôt, Joseph Fortier, Geo. Gonthier, J.-A.-E.
Gauvin.
118
Mt f OIN J
W3
(Scènes de la vie canadienne)
TTNE après-midi de février qu'il faisait une '^poudrerie''
^ de tous les diables, le père Ambroise Latourelle, juge
de paix et maître de poste du petit village de X .... , près
du lac St-Pierre, était à sommeiller devant son poêle, quand,
la porte s'ouvrant en une poussée brusque, il reconnut
qu'entrait en coup de vent l'étranger venu l'avant-veille
s'enquérir s'il y avait des lettres pour lui, et qui s'annonçait
comme représentant d'une grande fabrique d'instruments
agricoles d'Ontario.
— ''Beau temps pour vendre des machines à faucher," fit
le bonhomme.
L'étranger, un tout jeune homme à l'air déluré, ne répon-
dit pas tout d'abord, occupé à enlever la neige dont il était
couvert et à se dégourdir les membres près du feu. Après
un moment, il dit:
— ''On pourrait trouver mieux, c'est vrai. Mais enfin,
j'ai pas fait trop mal. J'ai vendu plusieurs batteuses et
119
trieuses, mais ce qui m'étonne, par exemple, pas une seule
faucheuse."
Le père Ambroise, lui, ne parut pas surpris. Ces ma-
chines-là, expliqua-t-il, ça s'achetait autrefois pour les foins,
du temps qu'il y avait des foins. Mais, depuis des années,
ça ne valait plus la peine d'en parler, rapport à des pluies
de déluge qui tombaient à n'en plus finir, juste quand on
voulait rentrer ses foins. Encore, l'année d'avant, il avait
mouillé à sciaux, sans décesser, pendant quatre jours, en
dépit de tous ces bougres d'almanachs de malheur qui
annonçaient du beau soleil pour cette époque-là. Ah!
crédié, non, il n'était pas surpris que la vente des faucheuses
ne marchait plus.
En entendant parler d'almanach, l'agent avait dressé
l'oreille, et s'était mis à fouiller précipitamment dans son
sac de voyage déposé en entrant sur une chaise. Il en
sortit un volume relié en toile brune, portant en lettres
dorées l'indication suivante que nous traduisons de l'an-
glais: ''Almanach, Encyclopédie et Pronostics de la
Température par le docteur Wiggins." Agitant ce volume
sous le nez du maître de poste, l'agent s'écria:
— ^'V'ià le malheur de pas savoir l'anglais. Dire que
j'ai pas trouvé personne, par ici, qui savait assez d'anglais
pour tirer parti de ce livre, un vrai trésor, et surtout le
vrai trésor des cultivateurs, vous m'entendez!
— '^Quoi qu'y a donc là-dedans, pour nous autres?"
— ''Vous le demandez. Je vais vous le dire."
Et tapant derechef sur son volume, l'agent continua:
— ''Il y a que ce livre est le seul, le seul, vous m'entendez,
qui contienne les vraies prédictions du temps, et que pour le
prix d'un pauvre 75cts que je vends ce volume les gens
d'ici auraient su comment s'arranger pour leurs récoltes,
des mois et des mois d'avance."
Ambroise Latourelle n'était pas un bibliophile, chacun
savait ça, et ce n'était pas à lui qu'un agent pourrait jamais
espérer vendre 75cts un simple almanach, encore que
celui-ci fût de taille respectable et contînt toutes sortes de
belles images. Cependant, en lui parlant de prédictions
du temps, l'agent venait de toucher chez lui une corde
sensible, car personne n'ignorait par toute la paroisse que
le père Ambroise, comme on l'appelait tout court, n'avait
pas son pareil pour prédire, la veille ou l'avant-veille, quel
temps il ferait le lendemain ou le surlendemain. Quand
les gens venaient chez lui, les pronostics de la température
étaient toujours un sujet inépuisable de conversations.
120
Le père Ambroise avait alors une façon de dire, en clignant
de l'œil et en humant un peu l'air: ''Y va mouiller à plein,"
ou encore ''Ca va se clairer," qui convainquait les plus
incrédules. Et le plus drôle c'est que, grâce à un flair
particulier (jui avait développé en lui comme un sixième
sens, le bonhomme ne se trompait guère souvent. Tout
de même, prédire le temps des mois d'avance, bigre! c'était
pas à un vieux routier comme lui, qui avait déjà pas mal
voyagé, et avait déjà habité les Etats du temps qu'il était
garçon^ qu'on pourrait faire accroire des choses de ce
calibre.
Il avait allumé sa pipe, et fumait à petits coups précipités,
en regardant l'agent d'un œil narquois.
— ''Oui-dà", fit-il, ''et combien qu'y a de ces menteries-là
qui se trouvent vraies?"
— ''Quatre-vingt-quinze pour cent, d'après les rapports
de l'observatoire de Toronto," répondit l'agent d'un air
assuré, "et je suis prêt à gager vingt-cinq piastres que je
vous trompe pas. Tenez, il y a un bon moyen de le savoir,
et nous allons faire si vous voulez une petite expérience".
Puisant de nouveau dans son sac, il en sortit un autre
volume, qu'il se mit à brandir avec un redoublement d'a-
gitation.
— "Voici," dit-il, "l'almanach Wiggins de l'année dernière.
Vous venez de me dire qu'il avait fait mauvais, par ici,
au dernier temps des foins."
S'il avait fait mauvais? Il le demandait. Mais, c'est-
à-dire qu'il avait mouillé à boire debout, quoi! dix jours
durant .
L'agent tournait rapidement les feuilles du volume qui
traitaient des pronostics de la température. Arrivé au
mois de juillet, il plia le livre presque en deux, et le présen-
tant au père Ambroise avec un geste d'éloquence entraînan-
te, il lui dit:
— "Eh bien, lisez-moi ça."
Et le bonhomme lut, avec une stupeur qui lui équarquil-
lait de plus en plus les yeux, les lignes révélatrices suivantes:
"Juillet 1 à 7, nuageux, humide et orages fréquents;
7 à 14, persistance du mauvais temps, et orages encore
plus fréquents."
— "Y a pas à dire, ça y est tout juste," fit le père Ambroise»
Il continuait à fumer par à-coups encore plus précipités
que tout à l'heure, tout en jetant, cette fois, des regards de
convoitise vers le volume. Un travail rapide se faisait
en son esprit. Quelle gloire ce serait, pour lui, de s'affirmer
121
prophète d'une telle envergure, et quel plaisir il aurait
maintenant à enfoncer pour de bon son rival de l'autre
bout de la paroisse, Toussaint Grenon, qui s'avisait depuis
peu de lui courir opposition sous ce rapport. Ces prédic-
tions à long terme, c'était peut-être pas des sornettes, après
tout, et il avait déjà entendu dire qu'il y avait des savants
qui lisaient dans les astres comme dans un livre ouvert.
Le docteur Wiggins était sans doute du nombre.
— '^Si vous voulez 50cts, j'achète votre livre," dit-il.
On discuta, et finalement on tomba d'accord pour 60cts.
— ''Mais, vous savez, pas un mot de tout ça dans la
paroisse, car je ferais ben trop rire à mes dépens. Pensez
donc, un juge de paix, qui s'amuse à lire des almanachs!"
*
* *
Comme il se faisait tard ce jour-là, le père Ambroise
remit au lendemain l'examen de son emplette. Le lende-
main matin, après s'être assuré que personne ne viendrait
le déranger, et s'être mis en bonne lumière derrière son
pupitre, il bourra sa pipé, l'alluma avec soin, et, bien ren-
versé sur sa chaise, il commença la lecture de son almanach.
Tout d'abord, et bien qu'il sût assez d'anglais pour se
tirer d'afïaire, il ne vit trop rien là qui pût intéresser un
bon Canadien comme lui. C'était fait, évidemment, pour
les Anglais de la province voisine, et il commençait à regretter
son 60cts quand, arrivé à la partie où l'astrologue Wiggins
exposait le système sur lequel il se basait pour ses pronostics,
la confiance lui revint à nouveau peu à peu. Il était
question, en ce système, de la position relative de la terre,
du soleil, de la lune et des étoiles, puis encore de tremble-
ments de terre, d'aurores boréales, de raz-de-marée, et
d'iin tas d'autres choses qui prouvaient, clair comme le
jour, qu'un homme qui avait pu se mettre tout ça dans la
tête était bien de taille à prédire, presque à coup sûr, quelle
sorte de temps il pourrait faire en un pauvre petit coin de
pays comme les bords du lac St-Pierre.
Cependant, ce ne fut qu'après avoir abordé les pronostics
proprement dits et en être arrivé au mois de juillet qu'il
se rendit compte pour de bon de la valeur du trésor qu'il
avait entre les mains. De surprise, il en lâcha son juron
des grandes circonstances: ''Ste-Marie des Epinettes!"
tout en assénant un formidable coup de poing sur son
pupitre.
Ce qu'il venait de lire était ceci: ''Juillet 1 à 7, chaud
122
et sec, avec peut-être quelques rares averses; 7 à
14, toujours chaud et sec, pas de pluie, beau temps pour
les foins."
En possession d'un renseignement aussi précieux, pour-
quoi n'essaierait-il pas de faire un peu d'argent? Il n'y
avait pas de mal à ça, et en quelques minutes il avait édifié
son plan. Il savait que personne ne laisserait, cette anhée-
là, ses prairies en foin, malgré les hauts prix que commandait
ce fourrage depuis le commencement de la guerre. Le
tout était, pour la réussite du plan qu'il mijotait, d'en
décider quelques-uns à tenter encore une fois l'expérience,
malgré les résultats désastreux des années précédentes.
Ce serait difficile, sans doute, mais enfin on n'était encore
qu'en février, il avait du temps devant lui, et en sachant
s'y prendre ce serait bien le diable s'il ne réussissait pas.
Reprenant l'étude de l'almanach pour le mois où il se
trouvait, c'est-à-dire pour février, il nota par ci par là
quelques prédictions ambiguës qui lui donnèrent fort à
réfléchir. Sans trop préciser les jours où cela tombait, il
était question là dedans tour à tour de dégel, de temps
froid et sec, de pluie, de bourrasques, etc. Mais, en
somme, et à venir à la date où l'on était, les coïncidences
étaient assez fréquentes. A force de se creuser la tête, et
de tourner et retourner ces prédictions en tous les sens,
le mieux, lui sembla-t-il, serait toujours de donner au
docteur Wiggins le bénéfice du doute. Son parti fut
aussitôt pris, et pour la première fois de sa vie le père
Ambroise, dont le train de vie frugale était bien connu
de tous, et qui jamais, au grand jamais, n'avait encore
risqué une pauvre petite piastre, résolut de se lancer dans
le champ aventureux de la spéculation.
*
Au sortir du village, l'une des premières terres était
occupée par une famille d'origine écossaise du nom de
Mcintyre, établie là depuis des générations, et qui avec
le temps s'était identifiée avec son entourage à tel point
que le nom s'en était francisé et qu'elle avait même perdu
tout souvenir d'avoir jamais parlé anglais. Les descen-
dants s'appelaient maintenant tout bonnement des
MacEnterrc, et ne s'en portaient pas plus mal.
Un seul trait de l'antique origine était resté: celui de la
parcimonie et de la défiance proverbiale de l'Ecossais. Le
moindre marché passé avec Joe MacEnterre, qui était
123
maintenant le chef de cette famille, était débattu à ne
plus finir, et bien roublard certes était celui qui pouvait
se flatter en être sorti sans y avoir laissé un peu trop de sa
peau.
Ce fut pourtant de ce côté que le père Latourelle résolut
de diriger ses premières batteries. Il s'était dit sans doute:
''Si je peux venir à bout de ce vieux dur à cuire, mon
affaire est sûre, et le reste de la paroisse suivra".
Pour plus de sûreté, il attendit encore un bon mois. Et
enfin, par un beau jour de fin de mars, où Tair piquait
tout juste assez pour que les gens, en entrant, eussent
l'envie de se chauffer un brin près du poêle, il aborda son
homme, en train de parcourir le journal qu'il venait de
retirer à la poste, et lui dit:
— ''Beau temps, Joe. Si ça continue, on aura le
printemps de bonne heure."
— "Ah! ouais, le printemps," fit l'Ecossais, "tout est
reviré maintenant, et y a pus à savoir où l'on est."
— "Fume donc un peu, avant de t'en aller. Y a rien
qui te presse."
Ils allumèrent leurs pipes et s'installèrent près du poêle,
et alors le père Ambroise, décidé à piquer au plus court,
demanda:
• — "T'auras encore des foins, c't'année, Joe?"
Celui-ci s'écria:
— "Ah! crédié, non. J'en ai eu assez, de <îes maudits
foins. J'mets tout en avoine, pas autre chose. Y a pus
qu'ça qui paie."
— "Quoi qu'y t'fait dire ça?"
— "Bondance! tu le demandes. Mais tu te rappelles
donc pas le temps qu'il a fait depuis deux ou trois ans pour
les foins?"
— "Y peut faire beau, c't'année."
Ils fumèrent un moment en silence, puis le rusé maître
de poste, rapprochant sa chaise, poursuivit:
— "Ecoute, Joe, sais-tu à quoi j'ai pensé? Tu sais que
ma terre, de l'autre côté de la rivière, est louée à un fermier
depuis des années, et que j'en retire toujours ma redevance,
beau temps ou mauvais temps. Eh ben, tout ça, ça me
fatigue, à la longue. C'est pas assez excitant. J'va faire
un marché avec toi. Sur tes quarante arpents, laisse-en
vingt en foins, et j't'en donnerai douze piastres de l'arpent,
qu'y fasse le temps qu'y voudra. Que qu'tu dis de ça?"
Joe MacEnterre s'enveloppa d'un nuage de fumée,
cependant qu'une lueur de surprise qui était bien près
124
d'être de la stupeur passait dans ses yeux gris. Se calant
dans sa chaise, il s'enfonça le cou dans les épaules et le
menton dans son collier de barbe, et fermant tout à fait
les yeux il parut se perdre en une longue songerie. Evi-
demment, il pensait: ''Le père Ambroise embarqué en
semblable aventure, c'est le monde renversé." Enfin, il
ouvrit un œil et demanda:
— "Si ça rapporte deux tonnes de l'arpent, tu vas faire
gros d'argent, Ambroise?"
— ''Oui, mais si ça ne rapporte qu'une demi-tonne de
l'arpent, comme ces années passées, j 'perdrai gros d'argent.
— "Que qu'y te dit qu'y va faire beau pour les foins,
c't'année?"
— "J'ai pas dit qu'y allait faire beau; j'gage seulement
qu'y peut faire beau."
— "Eh ben, cré nom, j'te prends au mot, et tu peux faire
un papier pour c'que tu viens d'me dire. Va pour les
vingt arpents."
Quand Joe MacEnterre, son papier en poche, fut parti,
le père Ambroise appela son commis, qui lui servait aussi
d'homme engagé, et lui dit:
— "Mon Zéphirin, tu as été témoin de tout ça. Eh
ben, je n'ai qu'une chose à te dire. Si j'apprends jamais
que tu as fait queuq'bavassements à ce sujet, tu pourras
bougrer ton camp d'ici. Tu comprends, je suis juge de
paix, et j'veux pas passer pour un "gambler" dans le
village. Et si tu perds ta place, tu sais q'tu pourras pus
marier de sitôt la fille à Toussaint Grenon, que tu vas
voir depuis que je sais pas combien de temps."
* *
Ah! non, Zéphirin Piquebois ne se souciait pas de perdre
sa place. Il y tenait trop pour cela, depuis les quatre ans
qu'il y gagnait cinq piastres par semaine et cherchait
encore là-dessus à économiser suffisamment pour pouvoir
se mettre en ménage. Il se fit muet comme carpe, mais
n'en resta pas moins pour cela l'œil ouvert, d'autant plus
qu'à sa grande stupéfaction il vit son maître passer, dès
le lendemain, avec un autre Cultivateur, le même marché
que celui déjà conclu avec Joe MacEnterre, puis continuer
les jours suivants à acheter ainsi de ceux qui se présentaient
tout le foin sur lequel il pouvait mettre la main.
Le père Ambroise se faisant spéculateur! Ça regardait
mal, pas moins. Quelle pouvait être la raison d'un change-
125
ment aussi radical dans la vie du bonhomme? Notre
Zéphirin n'était pas observateur. Cependant, il ne put
s'empêcher de noter un fait qui depuis peu l'avait frappé.
Son maître, qui presque jamais n'ouvrait un livre, et se
contentait chaque matin de la lecture de son journal, avait
maintenant, tout le long du jour, le nez fourré dans un
certain volume, gardé soigneusement sous clef, et qu'il lui
voyait chaque fois sortir de son pupitre avec des précau-
tions infinies. Il y avait gros à parier que là devait être
l'explication du mystère.
A plusieurs reprises, Zéphirin tenta de savoir ce que cela
pouvait bien être. Si tant seulement il avait pu lire le
titre de ce satané volume! Mais le bonhomme, évidem-
ment, était sur ses gardes et se défiait. Toujours, quand
il lui fallait, ne fût-ce qu'un court instant, quitter le coin
où il se réfugiait, il ouvrait son pupitre, y jetait le volume,
et, crac ! le petit bruit du tour de clef apprenait à Zéphirin
qu'il en serait encore cette fois-là pour ses frais.
Or, par une fin d'après-midi du commencement d'avril,
l'occasion si vivement désirée se présenta. Quelqu'un étant
venu, ce jour-là, chercher en toute hâte le père Ambroise
pour une enquête sur le corps d'un noyé qu'on venait de
trouver sur les bords du lac, le départ se fit si précipitam-
ment que le juge de paix en oublia de serrer son précieux
volume. Zéphirin, l'œil brillant, remarqua l'oubli, mais
n'en laissa tout d'abord rien paraître, par crainte de voir
inopinément revenir son maître. Ce ne fut qu'après avoir
vu disparaître la voiture au fin bout du village qu'il se
hasarda à jeter un premier coup d'œil.
Tout d'abord, il n'y comprit pas gfand'chose, bien qu'il
sût assez l'anglais, lui aussi, pour démêler en son ensemble
le sens du volume. Quoi! un almanach un simple
almanach, était-il. Dieu possible! que le père Ambroise
eût passé tant de jours et de jours à ne lire que cela. Et tout
à coup, il comprit, comme si un trait de lumière lui fût
subitement entré en tête. Il venait, après avoir commencé
à parcourir les pronostics de la température, de tomber
sur la page toute cornée, salie et notée de traits de crayon
où se trouvait la fameuse prédiction pour les deux premières
semaines de juillet.
— ''Ah! le vieux malin," s'écria-t-il, en proie à une
agitation qui ne faisait, à chaque minute, que croître
davantage.
Pour bien comprendre cette agitation, il importe ici de
noter que Toussaint Grenon, beau-père en perspective de
126
Zéphirin, y était allé lui aussi de son petit contrat pour
trente arpents, sur les soixante qu'il possédait. Il fallait,
coûte que coûte, l'avertir du traquenard dans leciuel il
était tombé, et l'empêcher à tout le moins d'ensemencer
les autres trente arpents en avoine, ainsi qu'il en avait
Lyjizz^
a»
manifesté l'intention, car Zéphirin n'en était plus déjà à
douter que la prédiction en question se réaliserait. Pensez
donc, il avait vu cela imprimé tout crû dans un gros volume
qui venait de loin, qui était fait par des savants, et que
127
son maître, lui-même fort expert en ces matières, prisait
comme les yeux de sa tête.
Oui, mais sa promesse de ne rien dire, qu'en faisait-il?
Eh bien, pensa-t-il, le père Ambroise n'en saurait rien.
Comme il savait que son absence se prolongerait assez
avant dans la veillée, il aurait tout le temps voulu de courir
chez Grenon, à un demi-mille de là, pour lui montrer
l'almanach, et revenir le remettre à la même place avant
le retour du juge de paix. Son parti fut aussitôt pris.
Le temps de fermer le bureau, d'aller faire son ''train" en
un tour de main, et après avoir averti la femme du père
Ambroise de ne pas l'attendre à souper, il filait à toutes
enjambées chez son futur beau-père, son volume bien enfoui
au fond de la vaste poche d'intérieur de son pardessus.
Comme il allait toucher au but, il dut hâter encore le pas,
surpris par l'une de ces averses subites accompagnées de
tonnerre et d'éclairs comme il nous en arrive quelquefois
aux approches du printemps.
On imagine l'étonnement de Grenon quand, entendant
qu'on frappait à coups précipités à sa porte, il aperçut sur
le seuil Zéphirin, qui, trempé comme une soupe, présentait
à part cela tous les indices d'un bouleversement général.
Sa fille Elodie, qui se tenait derrière lui, eut une exclamation
de pitié, et tous deux poussèrent le pauvre garçon se
sécher près du poêle, tout en le pressant de questions pour
connaître la raison de cette visite insolite.
Zéphirin s'expliqua aussi vite que pouvait le lui permettre
son essoufleoient, et sortant l'almanach de sa poche il
entreprit de prouver la vérité de tout ce qu'il annonçait.
Grenon le laissa parler tout d'une haleine, sans dire mot,
puis il alluma sa pipe à un tison qu'il venait de retirer du
feu, et après s'être bercé un instant sur sa chaise il dit :
— ''Y a un bon moyen de savoir si tout ça c'est pas des
menteries. Regarde à la page pour le jour d'aujourd'hui,
voir quel temps y fait."
Zéphirin s'exécuta, et arrivé à la page demandée il lut
ce qui suit, d'une voix que l'émotion faisait encore haleter
davantage:
'^Avril 6 au 12, extraordinairement chaud pour la saison*
vents du sud, orages, avec accompagnement probable de
tonnerre."
A l'instant même, et comme pour appuyer cette prophé-
tie, un éclair fulgurant blanchissait la fenêtre et un violent
coup de tonnerre ébranlait toute la maison.
Tous trois étaient restés muets de stupeur, tandis que
128
de la chambre d'en haut s'entendait un grand cri, celui
poussé par la mère d'Elodic qui, prise de frayeur, apparais-
sait l'instant d'après dé^^rin^olant l'escalier en toute hâte.
Grcnon avait cessé de fumer, et, les yeux fixes, regardait
ge consumer une bûche d'érable dans le poèlo. Enfin,
tirant un autre tison et rallumant sa pipe, il su contonta
lit dire, après avoir aspiré quelques touches:
— ''Ca parle au diable, Zéphirin."
Tout aussitôt, il ajouta:
— ''Lis moi donc encore, Zéphirin, c'qui parle du temps
des foins."
Zéphirin relut la prédiction, en appuyant sur la semaine
qui allait du 7 au 14 juillet.
— ''Ah! le vieux crapaud," s'écria Grenon, "J'ai été un
bougre de bêta de lui signer ce papier-là."
— "Si j'avais un conseil à vous donner, "remarqua
129
Zéphirin/'ce serait d'essayer de vous racheter, tandis qu'il
est encore temps."
— ''J' viens d'y penser, mais seurement le vieux renard
voudra pas. Y m'tient trop ben dans ses griffes pour ça."
— ''Vous avez p'tête une chance, et ce qui me fait croira
ça c'est que le père Ambroise a refusé pas plus tard qu'hier
de prendre d'autres arpents qu'on était venu y offrir à
dix piastres. Il s'est p'tête fourré là-dedans plus avant
qu'il voulait, et il demanderait p'tête pas mieux que d'en
sortir. Mais, v'ià qu'y s'fait tard, et y faut que j'me sauve,
si je veux remettre le livre à sa place avant que le vieux
revienne."
*
* *
Toussaint Grenon eut un moment l'intention de faire,
dès le lendemain, une première tentative de libération.
Puis il songea, en fin matois qu'il était, qu'il ne lui servirait
sans doute de rien d'aborder un entretien de ce genre sitôt
après l'orage extraordinaire de la veille qui, en lui démon-
trant le degré de confiance qu'on pouvait avoir dans le
fameux almanach, ne pouvait aussi que faire persévérer
davantage le père Ambroise dans sa détermination de garder
ses contrats.
Il attendit encore une quinzaine de jours, et enfin, un
beau matin, entrant au bureau de poste, et après avoir
causé de ci et de ça, il dit au père Ambroise de l'air le plus
détaché qu'il put prendre:
— ''Dis donc, j'ai déjà jonglé pas mal au contrat qu'on
a passé ensemble."
Il s'éclaircit un peu la gorge et continua:
— "J'aime pas ça, et ma femme, aussi, aime pas ça.
J'ai toujours eu ma terre à moi tout seul, et ça m'dit que
ça me portera pas bonheur d'en avoir vendu d'avance la
moitié à un autre et de brocanter ainsi mon bien."
— "Douze piastres de l'arpent est un bon prix, "observa
le juge de paix.
— "J'dis pas non, et c'est p'tête plus que j 'pourrais
retirer c't'année. Mais, c'est égal, j'aurais eu autant
d'acquêt de pas m'être mis- là-dedans, et j' voulais te de-
mander, en ami, si y aurait pas moyen de s'arranger pour
que tu me remettes mon papier."
— "Combien q'tu me donnes, de l'arpent," demanda le
père Ambroise.
Zéphirin, qui dans le moment se trouvait là, dressa l'oreille.
Il ne s'attendait certes pas que son maître se montrerait si
130
conciliant. Grenon, aussi, fut surpris, mais n'en laissa
rien paraître.
— *'J'tc donnerai une piastre de l'arpent," dit-il.
Le père Aml)r()ise éclata de rire. ''Tu badines, voyons,
une piastre. Tu m'parais pas si désireux que ça d'en sortir."
— ''Deux piastres, ça va-t-il?" demanda Grenon.
— "J' voudrais ben te rendre service, mais les affaires
sont les affaires, et à ce prix-là j'aime mieux garder mon
contrat."
— "Eh ben, batêchc de nom, j'te donnerai trois piastres.
Si tu veux pas, je m'en va."
Et il fit mine de sortir, et de s'en aller pour de bon.
— "Espère un peu," dit le père Ambroise. "C'est bon,
va pour trois piastres, mais par exemple j'veux de l'argent
comptant, et encore, tu sais, c'est ben parce que tu es mon
ami."
Il en coûta un véritable arrachement à Grenon, réputé
l'un des pires "serre-la-poigne" de la paroisse, pour se
dessaisir ainsi de son bel argent et donner séance tenante
un chèque de quatre-vingt-dix piastres en retour de son
papier. Mais, après tout, il devait s'estimer encore'
heureux de s'en être tiré à aussi bon marché, car il était
bien décidé, s'il l'eût fallu, à aller jusqu'à quatre piastres.
Zéphirin n'en revenait pas d'avoir vu son maître si
accommodant. Un si bon contrat et qui représentait au
moins deux tonnes de foin à l'arpent. S'il avait pu jeter,
dans le moment, un coup d'œil sur l'almanach du
professeur Wiggins, il aurait vite saisi la raison de cette
complaisance. Ce matin-là, au dehors, ça sentait tout
plein le printemps, les bourgeons éclataient aux arbres,
les moineaux pépiaient joyeusement, le soleil resplendissait,
et un vent chaud achevait de faire disparaître les derniers
restes de froidure. Mais l'almanach, hélas! contenait les
lignes suivantes, pour la période où l'on était: "Vague
froide et bourrasques de neige, tournant peu à peu au
"blizzard". Gelées destructives.
Il y avait déjà trois jours que cette vague froide était
due, et ces trois jours-là le père Ambroise les avais passés
recroquevillé dans son coin, fumant rageusement pipes sur
pipes, et les pieds aussi froids que si le "blizzard" prédit
eût en réalité fait rage sans qu'il eût eu la moindre petite
bûche à mettre dans son poêle. Pour la première fois, il
eut alors l'intuition qu'il pouvait s'être fourré dans un
horrible guêpier, d'où il ne voyait pas trop comment il
pourrait sortir. Rien qu'à penser que son docteur Wiggins
131
pouvait aussi s'être trompé de mèmt façen peur le mois
de juillet, il en sentait une sueur glacée qui lui coulait
jusqu'aux talons. Aussi, n'y avait-il pas lieu de s'étonner
qu'il eût ainsi accueilli, avec ce qui pouvait passer pour de
Tempressement, l'offre de Toussaint Grenon.
Ce dernier n'eut pas plutôt passé la porte que Zéphirin
vit son maître se livrer à un manège dont il n'était coutumier
que dans de très rares occasions. Au lieu de rester tran-
quillement assis derrière le rempart de son pupitre, il
s'était mis à marcher de long en large dans le bureau, le
front barré d'un gros pli et les mains derrière le dos,
toutes choses qui étaient chez lui l'indice que son cerveau
travaillait à son maximum de rendement. Que pouvait-il
alors débattre, en son for intérieur ? Zéphirin ne put jamais
le savoir au juste, bien que, le lendemain et les jours suivants,
le défilé de tous ceux qui avaient signé un "papier'' au père
Ambroise lui donna fort à penser qu'une indiscrétion avait
dû être commise d'une manière ou d'une autre. Une
semaine durant, son maître échangea, contre espèces
sonnantes, les contrats qu'il tenait de chacun de ses ven-
deurs de foin. Il y eut, par ci par là, des gémissements, et
même quelques grincements de dents, mais enfin chacun dut
s'exécuter; et quand Joe ^lacEnterre, qui fut le dernier
comme il avait été le premier, eut obtenu à son tour sa
libération, le père Ambroise se trouva en possession de
onze cent quatre-vingt-huit piastres, Cjui étaient bien le
plus bel argent qu'il eût jamais fait sans qu'il lui en coûtât
le moindre travail.
*
Son contentement ne devait pas être, cependant, sans
mélange.
Juillet, roi des étés, était enfin venu, répandant sur toutes
choses sa splendeur souveraine. Jamais, surtout, les foins
n'avaient été si beaux, ondulant à perte de vue sous les
chauds baisers du soleil, et promettant, comme dans les
bonnes années d'autrefois, un rendement phénoménal.
Aussi, la joie était-elle générale dans la paroisse, d'autant
plus que chacun connaissait maintenant l'histoire de
î'almanach, et y ajoutait une foi absolue. Un matin que
le père Ambroise faisait prendre l'au* à son cheval, et
trottinait le long du chemin qui mène au lac, il rencontra
Jérémie Coquebin, espèce d'aigrefin qu'il détestait ferme,
et qui lui dit, en passant, d'un petit air moqueur:
132
— "Eh ben, le père, ça m'a tout Tair comme si on était
tout de m^Mne pour avoir encore des foins, c't'année."
Le bonhomme fila gros dos, pestant contre l'aigrefin, et
cela d'autant plus qu'il l'avait tenu, lui aussi, dans le temps,
par son bout de papier.
Juillet se maintenait toujours au beau fixe, marchant
rapidement vers la date que chacun s'était fixée pour
commencer la fenaison. Sur les derniers jours, quand le
père Ambroise allait faire son tour aux champs, il éprouvait
comme une sorte de supplice de Tantale à regarder ces foins
superbes qui, sous la risée du vent, se creusaient en petits
remous moqueurs, et semblaient lui dire: ''Eh bien, mon
vieux, c'est pas toi tout de même, qui nous auras." Il
avait fait, il est vrai, près de douze cents belles piastres,
pour ainsi dire rien que par un tour de main. Mais, à
deux tonnes et demie de l'arpent que le rendement allait
sûrement être, le calcul était facile à établir entre l'argent
133
qu'il avait fait et celui qu'il aurait pu faire, s'il n'avait
pas été assez bête pour lâcher ses contrats.
Enfin, un soir, Athanase Lacaillade, dont la terre, en
meilleure situation, avait deux ou trois jours d'avance sur les
autres, annonça que le lendemain il commencerait à faucher.
Ce soir-là, comme le père Ambroise finissait de fumer, après
s'être bercé plus longtemps que d'habitude sur sa galerie,
il regarda, tout songeur, le soleil tomber derrière l'église
dans une sorte d'apothéose où les petits nuages blanchâtres
de tout à l'heure se détachaient en rouge vif et ardent.
Puis la nuit se fit, et des myriades d'étoiles apparurent,
qui étincelaient comme autant de clous d'or au firmament.
Oh! oui, Lacaillade aurait, le lendemain, une belle journée
pour faucher.
Vers deux heures du matin, le bonhomme, qui n'avait
dormi que d'une oreille, se leva en tapinois et alla regarder
à la fenêtre. Au dehors, il faisait un noir d'encre, où plus
une seule étoile ne brillait. Surpris, il ouvrit la fenêtre.
Une bouffée de vent humide et frais s'y engouffra, et il dit
à sa femme qui, réveillée en sursaut, lui demandait ce qu'il
faisait là: "J'veux ben que le diable m'emporte si v'ià
pas la pluie qui s'en vient."
Il ne se trompait pas. Quand il retourna se coucher, ça
tombait déjà drû et le tonnerre grondait. A l'aube, ça
tombait encore plus fort, avec guère apparence de vouloir
cesser de sitôt, et ce fut d'un petit air guilleret que le
bonhomme vaqua aux apprêts de son déjeuner. A l'ou-
verture de son bureau, il se prit à dire, en mettant dans sa
voix le plus de commisération possible, à tous les gens qui
se présentaient, et qui pour la plupart avaient le nez long
d'une aune:
— "Ca m'a tout l'air comme si les foins allaient encore
manquer c't'année. Mais p'tête ben que ça va se clairer
tout à l'heure.
Ca ne se ^'claira" pas. Ah! grand Dieu, non. Par
rafales et torrents, qui semblaient la fin du monde, les
averses tombèrent sans cesser quatre jours de suite; et
quand enfin, au matin du cinquième jour, un soleil trempé
et pleurard se hasarda à luire un tout petit peu, les foins,
dans les prairies à demi submergées paraissaient avoir été
piétines sans merci comme si des milliers d'éléphants eussent
passé par là, et au moins les deux tiers étaient hors de
l'atteinte de la meilleure faucheuse qu'on eût pu imaginer.
Déjà fort piteux depuis quatre jours, Zéphirin était
encore, ce matin-là, si possible, encore plus décati. Ce
134
que voyant, son maître crut bon de le ragaillardir en lui
disant:
— "J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer, mon p'tit.
Comme t'as toujours été un bon garçon, tu auras six
piastres par semaine au lieu de cinq, à partir de la St-
Michel."
Alors Zéphirin éclata:
— ''Ah! non, j'ai pas toujours été le bon garçon que vous
dites. Une fois, je vous ai trompé. Vous savez ben, la
promesse que j'vous avais faite de pas parler de vos con-
trats."
Et il raconta ce que l'on sait, et comment, après avoir
trouvé l'almanach il avait couru tout d'une traite chez
Thomas Grenon.
— ''Que qui t'dit que j'I'ai pas fait exprès," observa le
père Ambroise, l'œil allumé d'une petite flamme narquoise.
Zéphirin, que la surprise avait cloué net sur place, ne
put qu'arrondir les yeux, sans pouvoir souffler mot.
La renommée du père Ambroise n'a fait, depuis, que
croître davantage, car chacun est bien persuadé que, dès
le mois d'avril, le vieux renard avait déjà flairé la tourmente
qui allait s'abattre en juillet, et avait en conséquence
immédiatement manœuvré pour se tirer à temps du
gouffre où sa fièvre de spéculation menaçait de le plonger.
On vient, maintenant, de fort loin le consulter sur les
caprices de la température. Conciliant et goguenard, le
bonhomme laisse faire, heureux de sentir grandir autour
de sa tête l'auréole de gloire qu'on lui dresse; et quand on
lui parle d'almanach, il annonce de la meilleure foi du
monde que c'est comme toutes choses écrites dans les
livres, c'est-à-dire qu'il y en a à prendre et à laisser.
SYLVA CLAPIN.
GUTTA PERCHA & RUBBER LTD.
Fabricants des
^^'^et'fnèur** Maltese Cross
Courroies, Boyaux, Paquetagea, Etc.
Bureeu-Chef et Fabrique: Toronto. Ont.
Suoounale: Noa 367 et 350. Rue Saint-JAoques,
MONTREAL.
135
i
LOIS DE LA CHASSE ET DE LA PÊCHE
DE LA PROVINCE DE QUEBEC
PUBLIÉ PAR
LA SOCIÉTÉ DE PROTECTION DU POISSON ET DU GIBIER
DE LA PROVINCE DE QUÉBEC, 1916
Temps pendant lequel la Pêche est permise.
Saumon. — Mai 1 à juillet 31; pêche à la mouche: Février
2 à août 14. 1 ^-d^.
Truite de mer. — Décembre 1 à octobre 31.
Ouananiche. — Décembre 1 à septembre 30.
Truite Mouchetée (sal. f ontinaHs) . — Mai 1 à septembre
30. La pêche à travers la glace est prohibée. Truite
Grise (lunge) touladi (lake trout) — Décembre 2 à octobre
14.
Achigan (bar non compris). — Juin 16 à avril 14.
L'Anguille peut être prise dans des nasses et dans des
écluses, mais ne peut l'être de manière à l'empêcher entière-
ment d'arriver à d'autres nasses.
L'anguille ne peut être prise au dard ou au flambeau,
pendant les mois d'octobre et de novembre, dans les eaux
fréquentées par le saumon et la truite.
Doré.— Mai 16 à avril 14.
Êperlan. — Juillet 2 à mars 31.
Poisson blanc. — Décembre 1 à novembre 9.
Maskinongé. — Juillet 1 à mai 24.
LOI DE LA CHASSE
PROVINCE DE QUÉBEC
Orignal, Caribou et Chevreuil.
1. Il est défendu de chasser, tuer ou prendre le chevreuil
et l'orignal, entre le premier jour de janvier et le premier
jour de septembre de chaque année; sauf dans les comtés
d'Ottawa et de Pontiac, où il est défendu de les chasser,
tuer ou prendre entre le premier décembre d'une année et
le premier octobre de l'année suivante.
2. De chasser, tuer ou prendre le caribou, entre le
premier jour de février et le premier jour de septembre de
chaque^année.
136
3. De se servir de chiens pour chasser, tuer ou prendre
l'orignal, le caribou ou le chevreuil; mais il est permis de
chasser, tuer ou prendre ainsi le chevreuil (red deer) depuis
le vingt octobre jusqu'au premier novembre de chaque
année.
4. De chasser, tuer ou prendre l'orignal ou le chevreuil
dans les ravages d'hiver (yarding) de ces animaux ou en
profitant de la croûte de la neige (crusting).
5. De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que
ce soit, des faons ou broquarts, c'est-à-dire les petits,
jusqu'à l'âge d'un an, des animaux mentionnés dans les
paragraphes 1 et 2 du présent article.
6. De chasser, tuer ou prendre, en quelque temps que
ce soit, la femelle de l'orignal.
Castor, Vison, Loutre, Marthe, Pékan, Lièvre, Ours,
Rat Musqué, Etc.
Il est défendu de chasser, tuer ou prendre:
~ 1. Le castor, en aucun temps jusqu'au premier novem-
bre 1917.
2. Le vison, la loutre, la marthe, le pékan, le renard et
le chat sauvage, entre le premier jour d'avril et le premier
jour de novembre de chaque année.
3. Le lièvre, entre le premier jour de févriefr et le pre-
mier jour de décembre de chaque année, et l'ours entre le
premier jour de juillet et le vingtième jour d'août de chaque
année.
4. Le rat musqué, en aucun temps de Tannée excepté
dans le mois d'avril.
Bécasse, Bécassine, Perdrix, Canard Sauvage,
Macreuse, Sarcelle, Etc.
Il est défendu:
1. De chasser, tuer ou prendre:
a. Les bécasses, les bécassines, les pluviers, les courlis,
les chevaliers et les maubêches, entre le premier jour de
février et le premier jour de septembre de chaque année;
les perdrix grises et de savane, entre le quinzième jour
de décembre d'une année et le premier jour de septembre
de l'année suivante.
b. Les macreuses, les sarcelles ou les canards sauvages
d'aucune espèce, excepté les harles (becs-scies), les huards
et les goélands, entre le premier jour de mars d'une année
et le premier jour de septembre de la même année.
137
c. En tout temps de Tannée, une heure après le coucher
du soleil et une heure avant son lever, d'aucune manière,
la bécasse, la bécassine, la perdrix ou les macreuses, sar-
celles ou canards sauvages d'aucune espèce; et, durant ces
heures prohibées, il est également défendu de garder
exposés, sous aucun prétexte, des leures ou appelants, soit
près d'une cache, d'une embarcation ou du rivage.
Oiseaux Insectivores et autres utiles à
Tagriculture, etc.
Il est défendu en tout temps de chasser, ou tuer, et,
entre le premier jour de mars et le premier jour de novembre
de chaque année, de prendre au moyen de filets, trébuchets,
pièges, collets, cage ou autrement tous les oiseaux connus
sous la dénomination d'oiseaux percheurs, tels que les
hirondelles, les tritris, les fauvettes, les moucherolles, les
pies, les engoulevents, les pinsons (rossignols, oiseaux
rouges, oiseaux bleus, etc.), les mésanges, les chardonne-
rets, les grives (merles, flûtes des bois, etc.), les roitelets, les
goglus, les mainates, les gros becs, les oiseaux mouches, les
coucous, etc., — ou d'en enlever les nids ou les œufs — sauf
et excepté les aigles, les faucons, les éperviers, et les autres
oiseaux de la famille des falconidés, les hiboux, las martins
pêcheurs, les corbeaux, les corneilles, les jaseurs (récollets),
les pies-grièches, les geais, les pies, les moineaux, les étour-
neaux; et quiconque trouve quelques filets, ti'ébuchets,
pièges, collets, cages, etc., ainsi placés ou tendus peut s'en
emparer ou les détruire.
OFFICIERS
DUNCAN ROBERTSON, Président
A.-O. DOSTALER, Vice-Président
E.-G. ELLIOT, Trésorier
J.-R. INNES, Secrétaire
Téléphone Main 1159 286 Rue St-Jacques.
PHOTOGRAPHE CONNU" Tél. Bureau Est 5556 j
— " Domicile Est 229
Nous possédons tous les
clichés de la Maison Dumas,
établie depuis 20 ans.
249, Est S. -Catherine, |
(près Sanguinet)
MONTREAL
138
oJoH
\ ' G
A la mémoire de mon ami
Thémistocle Saucier.
CONTE FANTASTIQUE
Novembre 1901.
.... Il y eut un éclat de rire général, puis une série
d'exclamations jaillit spontanément de toutes les bouches.
— Bravo, jeune homme!
— Très bien, Paul! mais où diable prends-tu tout cela?
Des voix plus douces disaient: ''Merci, monsieur!"
* *
*
Figurez- vous un convoi de chemin de fer, en détresse
depuis près de deux heures, par une belle nuit du mois de
juillet, dans cet endroit désert qu'on appelle, au Lac Saint-
Jean, Le Rocher Percé.
Il était alors tout près de minuit; les étoiles brillaient
139
par milliers, se reflétant dans les eaux sombres de ce beau
Lac Saint-Jean, que la voie ferrée suit pendant quelques
milles à cet endroit. Un accident arrivé à la locomotive
avait nécessité un arrêt prolongé, qui n'était pas, naturelle-
ment, du goût des voyageurs. Les uns dormaient, d'autres
s'emportaient contre la compganie, des enfants pleuraient.
Celui des chars dans lequel se passait la courte scène qui
commence ce récit était divisé en deux compartiments,
dont chacun pouvait contenir une quinzaine de personnes.
Pénétrons, si vous voulez, dans l'un de ces deux compar-
timents.
On s'y amusait ferme, malgré que l'heure avancée fit
fermer de temps en temps les yeux des plus jeunes. Tous
les âges y étaient représentés: jeunes gens et jeunes filles,
hommes et femmes, et bébés nombreux.
La conversation était générale, et comme nous l'avons
dit tout à l'heure, des exclamations joyeuses s'échappaient
de toutes les bouches. C'est que celui des trois jeunes
gens qui répondait au nom de Paul venait de gratifier la
société d'une chanson comique, qu'il avait dite avec un
talent et une jolie voix de ténor qui lui avaient gagné
toutes les sympathies.
Paul Montgrand paraissait avoir environ vingt-deux ou
vingt-trois ans. Un fin duvet commençait à recouvrir sa
lèvre supérieure, et une abondante chevelure encadrait son
front large et intelligent. Ceux qui le connaissaient sa-
vaient qu'il était étudiant en droit, et que sa facilité pour
l'art de la parole était proverbiale parmi ses amis. Une
voix douce et agréable ajoutait au charme qu'on éprouvait
à l'entendre, ce qui faisait de lui un conteur très recherché.
*
Depuis deux heures, les employés du train travaillaient
péniblement à remplacer une pièce indispensable de la
locomotive, et d'après toutes les apparences, une longue
heure s'écoulerait encore avant que le convoi pût reprendre
sa marche. Les conversations avaient repris privément,
chacun causant avec son voisin. Paul était sorti depuis
un quart d'heure et chacun commençait à bâiller de fatigue
et d'ennui lorsqu'il rentra, l'air tout ému.
— Qu'as-tu donc, Paul, lui demanda un des jeunes gens,
sommes-nous donc en danger ? tu as l'air tout; drôle . . .
— Paul se pencha à son oreille et lui murmura quelques lïiots
à voix basse.
140
Et vous eussiez vu ce jeune homme faire un geste d'éton-
nement et le regarder avec des yeux effarés.
Les autres observaient curieusement, et le jeune homme
s'en aperçut.
— Vous ne savez peut-être pas, dit-il à ses voisins qu'un
parent de notre ami Paul fut un jour le héros, ou plutôt
la victime, d'une aventure vraiment extraordinaire, dont
le souvenir est destiné à se perpétuer dans sa famille. La
chose arriva sur le Lac Saint- Jean, et Paul vient de me dire
que l'on voit d'ici l'endroit précis où elle se déroula; vous
comprenez que je n'ai pu cacher mon intérêt à l'évocation
de ce souvenir, et je vous demande pardon de l'avoir laissé
deviner.
Peindre la scène qui suivit ces paroles étranges serait
chose difficile. Mais c'était toute une histoire, dont
parlait ce jeune homme! et une histoire, dans la circons-
tance ennuyeuse où l'on se trouvait, n'était-ce pas l'oubli
du moment présent, la distraction enfin ?
On entoura Paul qui voulait s'enfuir.
— Raconte-nous donc cette histoire, petit, demande un
vieillard.
— S'il vous plaît, monsieur Paul, disaient toutes les
femmes, l'histoire, dites-nous l'histoire!
Comment résister à tant de supplications? Paul se
recueillit un instant, posa nerveusement la main sur son
front, comme pour rassembler ses souvenirs, et sa voix
s'éleva, douce et claire, dans la nuit.
On entendait au loin les halètements puissants de la
locomotive au repos; autour du narrateur tous les cœurs
battaient, et à mesure qu'il avançait dans son récit une
émotion singulière finit par serrer toutes les poitrines.
*
— Ceux de vous, mesdames et messieurs, disait Paul, qui
ne demeurent au Lac Saint-Jean que depuis quelques
années, ne peuvent aivoir une idée de ce qu'étaient, il y a
cinquante ans, les vieilles paroisses que nous avons vues
aujourd'hui.
Mon oncle Prosper, qui mourut l'année dernière, à l'âge
de soixante-quinze ans, m'a souvent entretenu des peines
et des misères qu'eurent à essuyer les pauvres colons qui
firent les premiers défrichements autour du grand lac.
A l'époque où arriva à mon oncle l'aventure extraordi-
naire que je vaig vous raconter, la paroisse de Saint-Gédéon,
141
où a eu lieu aujourd'hui cette belle fête agricole, ne se
composait tout au plus que d'une vingtaine de maisons
dispersées un peu partout dans un rayon de deux ou trois
milles.
Prosper Morin, mon oncle, était alors dans tout l'épa-
nouissement de ses vingt-cinq ans; c'était un beau grand
garçon, bien planté, bon vivant de son naturel, ne reculant
jamais devant une rasade quand les choses allaient bien,
ou devant un juron lorsqu'elles allaient mal.
Remarquons aussv qu'il faisait retentir son inséparable
violon avec une science et un entrain qui étaient renommés
dans bien des paroisses; et comme, de plus, sa belle humeur
était proverbiale, vous comprendrez qu'il était de toutes
les noces et de toutes les ''veillées" qui se faisaient dans les
alentours.
On était en 1854; le trente décembre au soir, avant-dernier
jour de l'année, toute la jeunesse du canton avait été conviée
à une soirée que donnait Pascal Morin, petit cousin de mon
oncle Prosper. Malgré les cris de sa conscience, qui lui
reprochait de -s'être grisé abominablement, pas plus tard
que la veille, Prosper se rendit à cette veillée. Disons en
passant que les beaux yeux de sa cousine Jeannette, étaient
pour quelque chose dans cette détermination de notre héros.
Il constata avec surprise, en arrivant, que tout le monde
était assis tranquillement et écoutait avec attention le
propos de la mère Morin, une bonne 'vieille, qui racontait
souvent aux jeunes gens les histoires et les légendes nom-
breuses qui avaient cours alors.
— C'est pourtant comme je vous le dis, répétait la vieille,
le grand lac Mistassini, qui est à quatre cents milles d'ici,
est gardé par de grands génies malfaisants, que les sauvages
redoutent beaucoup et qu'ils appellent Wendigos.
Prosper éclata de rire.
— Comment dites- vous cela? demanda-t-il d'un ton
railleur, des Wendigos?
— Comme tu dis, mon fils, répartit la vieille, sévèrement.
A preuve que je te souhaite de n'en jamais voir, parce que
tu ne reviendrais pas pour nous en dire des nouvelles. Mon
défunt mari, qui a tant voyagé avec les sauvages, avait vu
de ses yeux une de ces immenses marmites dans lesquelles
ces sorciers du diable jettent tout ronds les chrétiens qui
leur tombent sous la main.
Prosper, que ces histoires agaçaient, accordait son violon
sans cérémonie.
-Ta, ta, ta, fit-il,(ce sont des histoires du temps passé
142
que vous nous racontez-là, la mère. Allons, les enfants,
en place pour un petit cotillon.
La mère Morin, ainsi rebutée, se contenta de murmurer
à voix basse contre les jeunes qui sont toujours plus savants
quf les vieux; ce qui'n'empecha pas la danse de se former,
tt voilà notre violoneux parti à jouer et le» autre» à danser,
que la maison en tremblait.
— Mon oncle Prosper se réveilla, le lendemain matin,
fontinua Paul au milieu du silence de ses auditeurs, avet
un vague souvenir d'avoir fait danser les ^'jeunesses'' san»
trêve quatre heu^res durant, ce qui n'était pas bien, et d«
s'être saoulé complètement, ce qui était pis.
La réaction qui suit toujours l'ivresse s'opéra en lui, et
il jura en même temps de ne plus boire, de ne plus faire
servir son violon à ces danses que détestait tant le curé,
et qui étaient des occasions de péché, dont lui, Prosper,
était la cause première. Et dans toute la ferveur de son
repentir, il fixa solidement sous son violon une petite
médaille de sainte Anne, qu'il tenait de sa mère. ''Afin,
disait-il plus tard, au bon curé, que la tentation ne me vienne
plus de m'en servir pour offenser le bon Dieu".
Le même jour, dernier de l'année, il résolut d'aller passer
la soirée chez des amis, à Saint-Jérôme, la paroisse voisine,
et de se rendre ensuite dans sa famille, qui demeurait à
Roberval, qu'on appelait alors la Pointe-Bleue.
Voilà donc notre Prosper parti dans sa carriole, sa petite
jument détalant comme le vent, et son inséparable violon,
enveloppé chaudement dans la "peau de carriole".
Lorsqu'il arriva à Saint-Jérôme, chez son ami Georges
Laplante, il était près de neuf heures du soir, et là, comme
la veille chez Pascal Morin, une nombreuse société était
rassemblée.
— Prosper! voilà Prosper! s'écrièrent toutes les jeunes
filles lorsqu'il entra.
— As-tu ton violon, Prosper de mon cœur ?
C'était la plus belle qui parlait.
Vous devinez le trouble de notre héros; son violon, il
savait bien qu'il était là, dans sa voiture, mais sa promesse?
mais la médaille ?
— Je l'ai, fit-il, embarrassé, ou plutôt je ne l'ai pas. . .
Tous éclatèrent de rire.
— Il l'a, il ne l'a pas, il l'a. . . criaient les jeunes gens.
Et les jeunes filles:
— Il va jouer, il ne jouera pas!
Le pauvre Prosper était là, au milieu de ces fous, tout
143
indécis; mais son indécision fut de courte durée; les jeunes
filles étaient si charmantes et le plancher si coulant qu'il
succomba encore une fois à la tentation.
Adieu, bonnes résolutions, promesses solennelles! Adieu!
Comme la veille, la danse se forma et notre Prosper,
comme mû par une sorte de fièvre, joua sans désemparer
deux heures durant. Il ne s'arrêtait, l'ivrogne, que pour
se verser de larges lampées, et se remettait fiévreusement à
jouer. Tour à tour défilèrent rigodons et gigues simples,
quadrilles et cotillons, les danseurs haletaient, les danseusei
se pâmaient.
Et Prosper jouait toujours.
A la fin, tous tombèrent, épuisés, sur leurs sièges . . .
Prosper jouait encore.
On dut se mettre à deux pour l'arrêter; alors, il ouvrit les
yeux, regarda toute la compagnie et se mit à rire.
— Eh bien! demanda-t-il, la voix un peu empâtée, avez-
vous assez dansé ?
Les respirations haletantes de tous lui répondirent suffi-
samment.
— Moi, fit-il, j'ai un bras de fer, ce soir! Je crois, ma parole,
que je ferais danser le diable, si le diable voulait danser.
Paul Montgrand fit une pause; une contraction passa sur
ses traits.
— Le malheureux, dit-il d'une voix sombre, ne croyait
pas si bien dire.
Il y eut un murmure dans le char, où régnait un silence
absolu; au dehors, une chouette passa en lançant son
lugubre ''hou-hou". Vous eussiez vu toutes les femmes
pâlir.
— Prosper Morin, mon oncle, disait Paul, d'une voix
altérée, se rappela tout à coup qu'il devait se rendre à
Roberval, ce qui équivalait à une nuit de marche.
Malgré les invitations de Georges Laplante et de sa jeune
femme, qui voulaient le garder pour la grande journée du
lendemain, il insista pour qu'on rattelât sa jument, réinstalla
son violon près de lui et partit de nouveau dans la nuit
sombre, après s'être servi une nouvelle rasade.
Après un quart d'heure de marche, il quitta le grand
chemin et, pour abréger le trajet, partit sur la glace du lac,
qui, à cette saison, sert souvent de mode de communications
entre les différentes paroisses.
144
Voilà donc Prosper parti, le cœur léger et la tête lourde,
se dirigeant en ligne droite vers les vingt-cinq ou trente
maisons qui formaient alors Roberval.
Il n'avait pas neigé depuis que la glace s'était formée,
et les fers d© la petite jument s'enfonçaient dans la glace
bleue en faisant entendre un monotone ''crish, crish". La
nuit était sombre et sans étoiles; de grands nuages gris
couraient en bandes nombreuses au-dessus de la surface
du lac, une forte brise de nord-est s'était élevée et fouettait
à la figure Prosper, qui s'était enveloppé la tête d'une
chaude ''crémone".
Depuis quelques temps la terre ferme avait disparu
derrière lui; à un demi-mille en avant apparaissaient dans
l'ombre, l'une à droite et l'autre à gauche de sa route, l'Ile-
aux-Couleuvres et la Pointe-aux-Pins, masses noires au
milieu de cette blancheur.
La carriole glissait sur la glace, avec un bruit sourd:
Prosper, à moitié endormi, un peu par la monotonie de la
route et beaucoup par les copieuses libations qu'il avait
faites, songeait vaguement au plaisir qu'il aurait le lende-
main, à passer le Jour de l'an dans sa famille, puis à l'aimable
soirée qu'il venait de passer, ainsi qu'à celle non moins
agréable qu'il avait faite, la veille, après que cette ennuyeuse
mère Morin eût fini ses histoires de sauvages, de diablotins,
et de Wendigos.
— Vieille sorcière! murmura-t-il, à voix basse.
— Pardon! fit une voix rauque à son oreille.
Prosper Morin, mon oncle, ouvrit brusquement les yeux,
se levant tout droit dans sa carriole, en poussant une grande
clameur, et s'afïaissa presque évanoui sur son siège.
La petite jument s'était arrêtée.
Et alors, éclata dans la nuit, se mêlant aux sifflements
de la rafale, un horrible concert de voix discordantes, qui
glaça Prosper jusqu'à la moelle des os. Il y avait de grosses
voix rauques comme celle qui lui avait parlé, il y en avait
de criardes comme celle d'un porc qu'on égorge, et il y en
avait dont les notes de crécelles déchiraient le tympan.
Prosper était à demi-mort rien qu'à les entendre.
— Regarde! fit la voix rauque tout près de son oreille.
Il voulut résister, mit les poings sur ses yeux, mais malgré
sa volonté, ses yeux s'ouvrirent et il vit.
Il vit des centaines d'êtres horribles, dont les yeux
brillants éclairaient l'obscurité comme autant de tisons
embrasés, et dont la foule grouillante se pressait autour de
lui. Il vit d'immenses géants, à la figure toute difforme,
145
«[ui s'agitaient, gambadaient, leurs grands pieds velus sur
la glace. Ils avaient corps d'hommes, mais leurs visages
étaient gigantesques et contrefaits; ils brandissaient des
épinettes entières qu'ils avaient arrachées dans les fourrés
d© rile-aux-Couleuvres, et clamaient dans la nuit un mot
étrange: ''Wendigo".
— Grand saint Prosper! pensa notre héros, la mère Morîn
avait raison!
D'autres monstres plus petits faisaient aussi retentir le«
airs de leurs cris perçants; leurs membres grêles, agrémenté*
d'une longue queue de cheval, portaient une tête de cochon,
sauf votre respect, parfaite dans son genre; et tous ceux-là
aussi, gambadaient, sautaient, s'enlevaient dans les airs à
des hauteurs de quinze à vingt pieds, et lançaient au vent
des cris bizarres et terrifiants.
Au-dessus de cette foule ignoble planait un autre troupeau
plus repoussant encore: des centaines de vieilles mégères
au nez crochus, aux dents pointues, à peine vêtues de
lambeaux sans nom; à cheval sur des manches à balai,
celles-là évoluaient en hurlant dans les airs et leurs circuits
diaboliques venaient presque toucher Prosper, qui se vouait
à tous les saints du Paradis.
Tout à coup passa dans la rafale le son clair et argentin
de la cloche de l'église de Roberval, qui annonçait minuit,
c'est-à-dire la naissance de la nouvelle année; à l'instant,
Wendigos, lutins et sorcières tombèrent la face contre la
glace.
Puis, lorsque le dernier tintement fut passé, ils se rele-
vèrent, avec d'affreux transports de joie, et entonnèrent
tous ensemble une cantate assourdissante, célébrant
l'année nouvelle, et dans les paroles qui s'échappaient de
ces bouches grimaçantes, Prosper comprit qu'ils se réunis-
saient ainsi tous les ans, à un endroit déterminé, pour
célébrer l'année nouvelle par un affreux sabat. La fatalité
avait voulu que cette année-là, l'horrible réunion se fît au
Lac Saint-Jean et ils étaient venus, tous les lutins et toutes
les sorcières de l'Isle d'Orléans et tous les Wendigos du
grand lac Mistassini, pour se livrer à leurs hideux divertis-
sements. Ils chantèrent aussi la joie qu'ils éprouvaient
d'avoir mis la main sur un chrétien pour les aider à s'amuser
et Prosper sentit son sang se glacer dans ses veines. Il
voulut fuir, fit le geste de fouetter sa jument, mais deux
géants la tenaient à la bride et elle ne bougea pas.
' Il voulut l'affaiser dans le fond de sa voiture, se fermei'
l©s yeux pour ne pas voir, se boucher les oreilles pour ne
146
pas entendre ces cris effrayants: deux bras velus le saisirent,
et l'assirent pantelant, sur son siè^e; en même temps un
horrible géant à i\gUYC de démon s'assit en face de lui, le
couvrant du regard et sous ce regard de feu, Prosper aurait
voulu s'anéantir.
^^ '^--.^
Cependant, Wendigos, lutins et sorcières, en se donnant
la main, avaient formé une chaîne immense autour de l'Ile-
aux-Couleuvres.
— Tu vas chanter une danse ronde, dit la voix rauque,
impérativement.
— Grâce! râla Prosper, grâce!
— Chante !
147
Magnétisé par ce regard diabolique, le pauvre Prosper
dut s'exécuter, et sa gorge laissa passer, faiblement d'abord,
puis avec une force dont il s'étonna lui-même plus tard,
cette danse ronde que tout bon Canadien connaît:
Mon père a fait bâtir maison.
Et va, va, va, p'tit bonnet tout rond.
L'a fait bâtir à trois pignons,
P'tit bonnet et gros bonnet,
P'tit bonnet tout rond.
Et va, va, va, p'tit bonnet et gros bonnet.
Et va, va, va, p'tit bonnet tout rond.
La ronde infernale s'ébranla; piétinant, sautant, courant
avec des cris de joie, toutes ces horreurs faisaient le tour
de l'Ile avec une vitesse effrayante.
Prosper entonna le second couplet:
L'a fait bâtir à trois pignons.
Et va, va, va, p'tit bonnet tout rond.
Sont trois charpentiers qui la font
P'tit bonnet et gros bonnet,
P'tit bonnet tout rond.
Les voix rauques ou aigres de ces démons se mêlèrent à
la rafale, reprenant en chœur le refrain de la ronde, en
même temps que leurs pieds frappaient la glace en cadence,
avec un bruit sec comme celui d'une danse de squelettes.
Et va, va, va, p'tit bonnet et gros bonnet
Et va, va, va, p'tit bonnet tout rond.
Malgré l'horreur que lui inspirait cette scène, Prosper
chantait toujours à tue-tête, et la ronde infernale se faisait
de plus en plus vertigineuse.
Quand il eut défilé les couplets de la longue chanson, il
voulut s'arrêter et son regard devint suppliant.
— Recommence! fit la voix rauque.
Prosper recommença donc; mais dans son âme la frayeur
commençait à faire place à la colère. Tout en chantant
d'une voix de stentor, il se demandait par quel moyen il
pourrait bien se débarrasser de cette horde de démons.
Soudain, une idée lumineuse jaillit dans son cerveau',
n'avait-il pas son violon? le violon, que la veille, il avait
consacré à la bonne sainte Anne, en y attachant une médail-
lés
le. Qui sait si, par le moyen de ce violon, la grande sainte
no lui sauverait pas la vie; car ces démons lui tordraient
certainement le cou, après l'avoir fait servir à leurs diver-
tissements. Une prière ardente s'éleva dans son cœur.
Puis il cessa de chanter.
— Veux-tu bien continuer, fils de chien! hurla le Wendigo.
— Je ne puis plus, fit Prosper, la voix larmoyante.
Interrompus dans leur ronde fantastique, Wendigos,
sorciers et sorcières s'étaient débandés et entouraient de
nouveau la voiture de leurs gambades et de leurs hurle-
ments.
— Chante moins fort, reprit le grand Wendigo; chante
une gigue, nous allons danser.
A cette proposition qui rencontrait tous ses désirs,
Prosper retrouva son assurance habituelle.
— Ah! vous voulez danser, s'écria-t-il d'un ton narquois.
Eh! bien! vous serez servis à souhait. Dansez, mes cœurs!
Tout en parlant, il avait exhibé son violon et l'accordait
soigneusement, tandis que tous les monstres poussaient des
cris de joie et trépignaient d'impatience.
— Bonne sainte Anne, murmura-t-il ne m'abandonnez
pas!
Puis, il commença à jouer. La tête penchée sur l'ins-
trument, il entama le motif d'une gigue simple que Wendigos
lutins et sorcières se mirent à danser avec entrain.
C'était un spectacle étrange que celui de cet homme qui
jouait du violon au beau milieu du Lac Saint- Jean, entouré
d'une multitude d'êtres monstrueux et difformes, qui
dansaient et sautaient avec un entrain diabolique.
Prosper jouait depuis plus d'une demi-heure, et son bras
ne semblait pas plus fatigué qu'au commencement; les
démons dansaient en cadence, obligés, comme par une
force supérieure, à suivre les accords rythmiques du violon;
leurs respirations sortaient haletantes de leurs poitrines
et ils n'avaient déjà plus la force de crier.
Toujours penché sur son violon, ses pieds battant fu-
rieusement la mesure, Prosper jouait comme un enragé!
Dans le grand silence de la nuit retentissaient seuls les sons du
violon et le monotone: digue, digue, don, digue, digue,digue,
don, que faisaient sur la glace les pieds des Wendigos.
Au bout d'une heure de cette scène macabre, Prosper
devina que la médaille attachée à son violon lui portait
vraiment bonheur, car il sentit que lors même qu'il l'aurait
voulu, il eût été incapable de cesser de jouer. Et il pria
la bonne sainte Anne de lui continuer cette force extraor-
149
dinaire jusqu'au complet épuisement des Wendigos et des
lutins.
Déjà ceux-ci commençaient à donner des signes de fati-
gue. Le grand Wendigo, qui, au commencement, avait
forcé Prosper à subir ses ordres, s'approcha en dansant de
la carriole, et d'une voix haletante lui commanda de cesser.
— Danse, mon beau mignon! ricana Prosper.
— Grâce! râla à son tour le Wendigo.
— Grâce! Grâce! haletèrent tous ensemble sorcières et
lutins.
— Dansez, mes mignonnes! Sautez, mes mignons! criait
Prosper gaiement.
Le violon enchanté redoubla de frénésie, et jambes torses
•t pieds bots frappèrent la glace plus nerveusement que
jamais.
Et digue, digue, don! Et digue, digue, don! Prosper
jouait comme il n'avait encore jamais joué; le fait est que
ce n'était pas lui qui jouait, mais bien l'archet qui entraî-
nait sa main; et les démons suaient, haletaient, poussaient
des gémissements lamentables, mais dansaient, que c'était
plaisir à voir.
Il y en eut qui tombèrent sans vie sur la glace et disparu-
rent comme par enchantement. Les lutins, hurlaient
plaintivement et leur têtes porcines sautillaient sur leurs
épaules; les sorcières sanglotaient de leurs voix de crécelles,
mais elles dansaient, sur leurs manches à balai, comme des
diables dans l'eau bénite.
Ce bon Prosper n'avait jamais tant ri.
Un immense Wendigo voulut le menacer de l'arbre qui
lui servait de canne, mais le violon enchanté redoubla de
vitesse et l'épinette retomba sur les lutins, dont une vingtai-
ne disparurent à tout jamais.
Prosper avait remarqué, cependant, que depuis un quart
d'heure environ, l'aube avait un peu éclairci les ténèbres,
et du fond du cœur il remercia la bonne sainte Anne, sachant
bien que le grand jour qu'il ferait tout à l'heure chasserait
en un instant tous ces hideux danseurs.
Et digue, digue, don! Et digue, digue, don! l'archet
courait affolé sur les cordes, le violon rendait des sons
vibrants et clairs, et les monstres grands et petits dansaient
comme des perdus.
Et digue, digue don!
Tout à coup un éclair traversa l'espace; en un instant le
firmament s'illumina, empourprant la glace des feux du
soleil levant. Wdndigos géants, lutins grotesques et sor-
150
cières hideuses disparurent en poussant un dernier hurle-
ment de ra^e. Prosper, que tant d'émotions avaient brisé,
hiissa écha})pcr son violon, qui se brisa en morceaux sur la
glace, et retomba lui-même évanoui au fond de la voiture,
tandis que la petite jument partait au galop.
Paul Montgrand s'arrêta un instant; puis, à travers lot
vitres des chars, il montra à ses auditeurs une mass© noir*,
qui tranchait au loin sur les eaux sombres du lac.
— Vous voyez, là, dit-il, l'Ile-aux-Couleuvres, où se
déroula l'aventure que vous connaissez maintenant.
La petite jument entraîna mon oncle Prosper à Roberval,
où des soins empressés eurent vite fait de le ramener à la
vie: seulement, son bras droit resta toujours paralysé. Et
de son violon qui était resté sur la glace on ne retrouva
jamais que la médaille de sainte Anne, que Prosper Morin,
mon oncle, porta toujours sur lui, depuis lors avec le plus
grand respect.
*
* *
Paul Montgrand se tut, et demeura comme perdu dans
ses souvenirs, pendant que tous le remerciaient et s'entre-
tenaient de l'histoire étrange qu'il venait de raconter.
— Vraiment, remarquait un vieillard, notre ami Paul
s'exprime avec une rare facilité, et nous devons le remercier
de nous avoir abrégé ainsi la longueur de l'attente. Mais
faut-il croire de point en point tout ce qu'il vient de racon-
ter?
Un sifflement de la locomotive lui répondit; avec un
effort bruyant et un bruit de ferraille, le train reprenait sa
marche vers Chambord et Roberval, le long du lac dont les
eaux vastes et sombres reflétaient le ciel étoile et les sombres
forêts de l'Ile-aux-Couleuvres et de la Pointe-aux-Pins.
ERNEST BILODEAU.
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NOS POULES
Conservation des œufs.
La conservation des œufs à long terme est un problème,
dont la solution n'a plus l'intérêt d'autrefois, puisqu'on est
parvenu à provoquer la ponte d'hiver. En attendant
toutefois que le prix des œufs s'abaisse durant la saison
rigoureuse jusqu'à celui du printemps, il restera pratique
de travailler à prolonger dix et même douze mois la fraî-
cheur de ce produit.
On possède déjà, pour Venir à notre secours,les- entre-
pôts frigorifiques, où durant les semaines d'abondance on
entasse des milliers, des millions de douzaines d'œufs. Mais
quand on les en sort, ils sont déchus de leur valeur première
à celle de deuxième classe, tout en restant bons pour la
consommation.
On a encore l'ancien mode de conservation à l'eau de
chaux. Nous connaissons une foule de collèges, de couvents,
d'hôpitaux et d'autres grandes maisons, qui y recourent
avec avantage, mais ce liquide n'opère qu'une portion de
travail qu'on lui confie. Il laisse détériorer sa marchandi-
se, au point qu'on ne peut plus l'utiliser que pour les
omelettes et la confiserie.
Que ferons-nous donc? Continuerons-nous comme
auparavant? Non, car M. Jacques Barrai, savant chi-
miste français, vient de résoudre le problème. A force
d'expériences, il a trouvé une combinaison, qui, en envelop-
pant l'œuf, lui conserve toute sa saveur pendant un an.
Voilà découvert le secret tant cherché.
Après en avoir usé, on écrit son contentement de tous
les points de la province. ''Les œufs mis en conserves en
mai et en juin sont encore comme des œufs frais en décem-
bre", affirme l'économe de l'institut des Gabriélistes du
Sault-au-Récollet. ''Les œufs, que j'ai mis dans la prépa-
ration en mai et juin derniers, sont excellents à manger en
décembre", reconnaît le curé de la Pointe-du-Lac. "Des
œufs, recueillis en août et plongés dans la solution, ont
conservé leur saveur; ils sont excellents en décembre",
annonce le curé de Saint-Gilbert de Portneuf.. "La con-
servation des œufs (du mois de mai) est parfaite. Nous
pouvons les passer sur la table cuits dans la coque avec
autant d'assurance que ceux qui sortent des nids", redit
joyeusement la supérieure du couvent de Buckingham."
153
Les œufs de juin se sont très bien conservés. Quand on
les casse, ils sont aussi frais que les œufs frais pondus que
nous achetons en fin de février, répète en suV)stance le curé
de Sainte-Anne-de-Stukely. Et Ton exprime la même
satisfaction du Nouveau-Brunswick, de l'Ile du Prince-
Edouard et de toutes les localités, ou l'on a eu l'occasion
d'éprouver les bienfaits du Combiné Barrai, pour l'appeler
de son nom. Pas de voix discordante, que nous sachions.
Si vous désirez tirer bénéfice de ce procédé encore
nouveau, puisqu'il ne date que de 1900 environ, procurez-
vous d'abord un petit pain ou combiné Barrai, formant un
disque de 23^2 pouces de diamètre. En attendant que vous
l'achetiez à votre porte, dans toutes les villages, demandez-le
à La Cie J.-B. Rolland & Fils, 53 Rue St-Sulpice, Montréal.
Elle vous en expédiera un par la malle pour la modique
somme de 40 sous ou tout un étui en contenant cinq pour
$2.00.
Quand vous serez en possession de ce composé chimi-
que, qui se conserve indéfiniment au sec, préparez-lui dans
un endroit frais un bain de deux gallons de bonne eau
froide et jetez-y votre combiné. Pour en favoriser la
dissolution, ce qui requiert, deux fois vingt-quatre heures,
agitez le liquide trois ou quatre fois par jour. Le travail
de dissolution fini, laissez le dépôt qui s'est formé dans le
fond et tout est prêt pour la réception d'une centaine
d'œufs. Il faudra répéter l'opération pour chaque centaine
d'œufs ou doubler et tripler la dose en proportion du
surplus d'œufs qu'on voudra ajouter.
Ce produit ne s'attaque pas aux métaux, et encore,
qu'il çoit préférable, par mesure de sécurité, de n'employer
que des récipients en verre, en grès, en terre et même en
métal fer étamé ou galvanisé (zinc ou fer-blanc), une con-
servation faite dans un récipient en cuivre n'a produit
aucune modification du liquide.
Cent œufs exigent un vase d'une capacité de quatre
gallons.
Avant de déposer les œufs dans le bain, il faut s'assurer
de leur fraîcheur absolue. Il est également important
qu'ils n'aient aucune fissure, qu'ils soient propres autant
que le vase lui-même qui les reçoit.
Ils doivent être plongés avec précaution par la main
jusqu'au fond du vase; ils se placent ensuite seuls. Ceux
du dessus doivent être submergés d'au moins trois pouces
d'eau. Les récipients ne doivent pas être fermés herméti-
154
flucment, mais simplement couverts pour éviter les pous-
sières et la chute de corps étrangers.
Comme il se produit alors de l'ôvaporation, il importe
d'ajouter de l'eau de temps en temps de manière que la
surface liquide émerge constamment de trois pouces le
sommet de la masse des œufs.
Il est loisible de mettre ceux-ci dans le bain en une ou
plusieurs fois et de les en tirer de même en une ou plusieurs
fois.
Sortis du bain après au moins deux mois d'immersion,
ils peuvent encore, bien essuyés, se conserver excellents à
l'air libre pendant deux mois. Il faut d'ailleurs toujours
assécher avec soin les œufs à leur sortie du bain. La
coquille en reste alors belle et aussi douce au toucher que
s'ils étaient cuits à la coque.
Ce bain doit être renouvelé chaque année, et une bonne
place pour lui, c'est une cave, pourvu qu'elle soit a l'abri
des gelées.
L'abbé Arthur Allaire.
(Collège agricole de Saint-Thomas-d'Aquin).
Un poison miraculeux.
Dupoivrot, se sentant fort malade des suites de l'alcoolis-
me, consulte un médecin qui lui fait une ordonnance.
— Surtout, faites attention, lui dit-il: il s'agit d'un
poison violent.
Dupoivrot fit exécuter la formule et acheta un compte-
gouttes.
Il commença par de faibles doses, puis alla en progres-
sant.
Petit à petit, le poison décolorait son vin.
Bientôt, il n'eût plus de place dans son verre que pour
le dit poison: Dupoivrot était guéri.
Il alla remercier le médecin et lui demanda, pour en faire
part à ses amis, le nom du poison miraculeux.
— C'est de l'eau, simplement, dit le docteur.
* * *
Un fort ténor tombé dans la misère se résout à utiliser
ses muscles pour vivre. Il se présente comme lutteur à
un régisseur de music-hall.
— Oui, vous avez une belle carrière comme ténor; mais
que donnez- vous comme lutte?
— Je donné l'ut de poitrine!
155
Le Monument Louis Hébert
1617-1917
I
Louis Hébert, premier coîon, 1617-1917.
Monument érigé à la gloire de l'agriculture.
156
Le Monument Louis Hébert
1617-1917.
A la gloire de l'Agriculture.
"^TOUS sommes au temps des glorieux anniversaires. En
''"^ 1908, la vieille cité de Champlain célébrait le Illième
centenaire de sa fondation; hier, les fêtes du Illième cen-
tenaire de l'établissement de la foi réunissaient, de nouveau,
sur le rocher du vieux Québec, les représentants de toute
la race; et Tannée 1917 verra encore se dérouler des mani-
festations religieuses et patriotiques, car sur ce coin de
terre, berceau de notre peuple, auront lieu des réjouissances
publiques, pour commémorer le Illième centenaire de la
prise de possession du sol canadien par le pionnier héroïque
Louis Hébert, chef de la première famille française établie
sur les bords du Saint-Laurent. Après Champlain, après
l'Eglise, dans les Laval et les missionnaires Récollets, c'est
maintenant l'heure d'honorer les humbles ouvriers du sol
dans la personne du premier colon, de l'immortel Louis
Hébert.
Il est bien digne de l'honneur qu'on lui prépare. Hébert,
en efïet, ne fut pas un aventurier que la fortune jeta sur
nos bords. Non! Fils d'un apothicaire de la feu reine
Catherine de Médicis, et apothicaire lui-même, il reçut
une éducation soignée. Attiré par le désir de se dépenser
au bien des âmes et de travailler à l'expansion de sa patrie,
il fut du nombre des explorateurs de l'Acadie qui, les
premiers, jetèrent à Port-Royal, les bases d'une colonie.
Il y passa plusieurs années avec sa famille, dans le but
bien arrêté de s'y fixer pour toujours. Mais les événements
vinrent entraver ses projets. En 1613, Argall, sous-gou-
verneur de la Virginie, détruisit la colonie acadienne, et
Hébert, ainsi que ses compagnons, dut retourner en France.
En 1617, il est à Paris. Entre-temps, M. de Champlain
a fondé Québec, mais n'a pu encore y conduire de colons.
La compagnie leur interdit l'entrée de la Nouvelle-France.
Cependant, le fondateur propose à Louis Hébert de l'y
conduire. Celui-ci se laisse tenter par cette nouvelle
entreprise. Forcée par le roi de se départir de ses règles
par trop rigides, la compagnie engage Hébert et lui promet
1,200 couronnes de 20 sous, pour ses services d'apothicaire,
durant trois ans, et permet au futur colon de défricher
dix arpents de terre.
1S7
Hébert saisit avec empressement l'offre qu'en lui fait.
Il vend la maison et le jardin qu'il possède à Paris, se réserve
quelques meubles, il abandonne son emploi, et, ayant fait
ses adieux à ses parents et à ses amis, il se dirige sur
Honfleur avec sa femme et ses deux enfants où il doit
s'embarquer. Là une amère déception l'attend: les associés
de la compagnie ne veulent plus lui permettre de prendre
place à bord du navire. De colons, de cultivateurs, ils
n'en désirent pas! Ils oublient même leurs engagements
faits par contrat. Louis Hébert ne se décourage pas
pourtant. Il revient à la charge. M de Champlain se
joint à lui. Les Récollets y vont aussi de leurs supplications et
de leurs prières. Enfin, les marchands se laissent fléchir,
mais ils font de nouveaux engagements. Ils lui promettent
seulement la moitié de la somme convenue: 600 couronnes,
pour trois ans de services; sa femme, ses filles, son serviteur
devront sans aucune rémunération, servir les engagés, et
notre colon ne pourra cultiver que cinq arpents de terre.
A la fin des trois ans, il aura le loisir de planter du tabac
en sus des légumes et du blé, mais on ne lui permet pas de
trafiquer avec les sauvages le surplus de sa récolte. Hébert
devra vendre à la Compagnie ce qu'il n'aura pas consommé
pour son entretien.
Voilà, dans quelles conditions tyranniques, et au prix de
quels sacrifices, notre héros est devenu le pionnier de la
culture au Canada! Il consent à tout quitter dans la
mère-patrie, ses parents, ses amis, ses biens mêmes, pour
s'attacher à une entreprise des plus hasardeuses. Cepen-
dant, son désir de travailler à l'établissement de la
Nouvelle-France lui fit oublier tous ces travaux, toutes ses
fatigues, toutes ses peines. Ce désintéressement est
assurément tout à la gloire de notre colon. Durant dix
ans, il eut à supporter de nouveaux ennuis. Sous les
yeux des Marchands, et malgré eux, il commença la con-
quête pacifique de la terre laurentienne. Dès l'automne
de la première année, il recueillit la première moisson. Ce
fut dans un élan de ferveur religieuse qu'il trancha de sa
faucille les gerbes de blé doré. Il offrit les premiers épis
au Dieu trois fois saint, et depuis, le geste auguste du
moissonneur, dans sa reconnaissance, se prolongea dans les
profondeurs d'un continent.
Quelqu'un a dit: ''Lorsque vous rencontrez un colon,
découvrez-vous, c'est un conquérant qui passe". Hébert
eut l'honneur d'être le premier conquérant de nos terres.
Avec l'énergie de ses bras, il s'attaqua au géant de la forêt
168
I
i
et, en quelques années, il eut environ dix arpents de terre
propres à la culture. Il mourut de la mort des saints la
25 janvier 1G27.
La fête que Ton prépare sera une fête de famille, celle
de la Jurande famille de nos laboureurs. I^'Jle sera le triom-
f)ho de cette forte race de défricheurs qui ont marché sur
es traces de leur premier ancêtre. ''Ce sera, dit M.
l'abbé A. Mélançon, comme la Toussaint de nos aïeux,
dans la glorification de leurs labeurs sur cette terre de
Québec et d'Acadie. Puisse ce jour être pour nous tous un
puissant motif qui redouble notre ardeur et notre ambition
dans la noble tâche de la colonisation, en dépit des obstacles
qui se rencontrent sur la route, nous souvenant avec
Montalembert de cette belle parole dont Louis Hébert est
une si vivante illustration: "L'avenir est aux hommes
persévérants avec Dieu dans la foi!" (1)
AZARIE COUILLARD DESPRES,
ptre
Président du Comité du Monument Hébert,
Sorel.
(1) Toute souscription si minime soit-elle sera reçue avec
reconnaissance. Il faut $17,000 ; cultivateurs ! ce monument
est pour vous; versez votre obole!
Un repas de noces était troublé par les cris d'un enfant
appartenant à l'une des invitées. L'une des jeunes dames
présentes fit cette réflexion à la mariée:
"Quel ennui que les enfants à un mariage."
"Vous avez raison," dit la mariée et elle ajouta sans y
faire autrement attention:" Lorsque j'ai envoyé mes
invitations à mon mariage j'aurais dû écrire dans le coin
de la carte, "on n'attend pas d'enfants."
* * *
Le Président, au témoin. — Etes- vous marié?
Le Témoin. — Oui!
— Avec qui?
— Avec ma femme, parbleu!
— Voilà une réponse idiote! Avez- vous jamais connu
quelqu'un ayant épousé un homme ?
—Oui!
^-Et vous osez encore dire: oui! Eh bien, alors, dites
un peu: qui est-ce?
— Ma sœur, par exemple.
159
I Voulez-vous ne Jamais Souffrir de Constipation ? |
*♦• Faites usage de la Célèbre l*î*
? EAU PURGATIVE %
fliBI/^A99
♦î» qui guérit la constipation habituelle et la mauvaise digestion. ♦!♦
V Les Anciens se purgeaient souvent et vivaient vieux. Pourquoi ne pas V
V profiter de leur expérience ? V
V II se vend plus d'Eau Purgative "RIGA" que toutes les autres eaux pur- *j
V gatives combinées, pourquoi? C'est que l'Eau Purgative "RIGA" est reconnue V
V comme étant la meilleure, ne cause pas de coliques, se conserve indéfiniment. V
V L'Eau "RIGA" est recommandée dans tous les^Hôpitaux. V
A Elle est excellente pour les enfants. C'est le remède de famille par excellence, A
♦!♦ EN VENTE PARTOUT. t
:> La Société des Eaux Purgatives "Riga"
% MONTREAL. 'Â
La bonne réclame.
Robbins était à peine dans le grand magasin qu'il aperçut
une pièce d'or sur le tapis. Il laissa négligemment tomber
ses gants et se baissa pour les ramasser. A son grand regret,
il constata, en se relevant, que la pièce était toujours là.
Manoeuvrant avec une prudence infinie, il fit un petit
tour et repassa au premier endroit. La pièce d'or était
toujours là. Cette fois, Robbins laissa tomber son mou-
choir, regarda prudemment autour de lui, se baissa et
ramassa son mouchoir. Mais la pièce ne vint pas. Alors,
pris de colère, il laissa tomber son chapeau. Au même
instant quelqu'un lui frappa sur l'épaule. Il se retourna,
furieux, et vit devant lui un employé du magasin, qui
d'une voix aimable, lui dit:
— Permettez-moi, monsieur, de vous recommander la
colle forte de la maison. Elle est sans rivale, comme vous
avez pu le voir.
— 'Et Robbins, honteux et confus, allongea soixante
centimes pour une petite bouteille de eolle forte qui pou-
vait bien valoir trois sous.
Ne confie pas à un autre ce que tu peux faire toi-même.
160
TARIF POUR VOITURES DE LOUAGE
Voiture à un Cheval. — A la course.
Temps alloué. — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 50c. Pour 3 ou 4 personnes, 75c-
Temps alloué. — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75c. Pour 3 ou 4 personnes, $1.00
Temps alloué. — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.00. Pour 3 ou 4 personnes, $1.25
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.25. Pour 3 ou 4 personnes, $1.50
Voiture à deux Chevaux. — A la course.
Temps alloué. — Un quart d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, 75c. Pour 3 ou 4 personnes, $1.00
Temps alloué. — Une demi-heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.00. Pour 3 ou 4 personnes, $1.25
Temps alloué. — Trois quarts d'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.50. Pour 3 ou 4 personnes, $1.75
A l'heure.
Pour 1 ou 2 personnes, $1.75. Pour 3 ou 4 personnes, $2.00
BAGAGE
Pour toute malle portée sur l'une des voitures susdites,
25 cts.
Nulle charge pour les sacs de voyage, valises, boîtes ou
paquets susceptibles d'être portés à la main.
a. Les fractions d'heures pour les courses au-delà d'une
heure seront payées aupro rata des charges ci-haut établies
pour les courses à l'heure.
b. Pour les courses entre minuit et quatre heures du
matin, il sera payé cinquante pour cent en sus des charges
ci-dessus.
c. Les charges à l'heure s'appliquent à toute course en
dehors des limites de la cité, pourvu que l'engagement soit
fait en dedans de telles limites.
d. Ne sont pas inclus dans le mot ''personnes" dans le
dit cahier, et sont exempts de charge, les enfants au-dessous
de cinq ans portés sur les genoux de leurs parents ou gar-
diens.
e. Le mot ''course", partout où il se trouve dans le dit
cahier, doit être interprété comme admettant les arrêts
(stoppages) dans la limite du temps fixé pour telle course.
161
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Le "Chiffon de Papier"
Traité de 1839 garantissant l'indépendance et la neutralité
de la Belgique.
Art. VIL — La Belgique formera un Etat indépendant et
perpétuellement neutre. Elle sera tenue d'observer cette
même neutralité envers tous les autres Etats.
I Fac-similé des signatures apposées sur le traité par:
* Lord Palmerston pour la Grande-Bretagne; Sylvain |
S Van de Veyer pour la Belgique; Senfft pour l'Autriche; |
I H. Sebastiani pour la France; Bùlow pour la Prusse; %
* Pozzo di Borgo pour la Russie. S
% *
162 -
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Les
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P>ARMI les papiers des prisonniers allemands, on trouve
-*• très souvent une carte postale illustrée qui représente
l'empereur Guillaume pleurant au bord d'une tombe et
disant: ''Je jure que je n'-ai pas voulu cette guerre."
Cette carte postale, distribuée à profusion dans un but
qui est facile à découvrir, affirme un mensonge.
Comme nous l'avons plusieurs fois démontré, notamment
dans le numéro du 12 avril dernier, non seulement c'est
l'Allemagne qui a ''déclaré" la guerre, mais c'est elle qui
l'a "voulue" après l'avoir longuement et savamment
préparée .
Puisque nous commémorons aujourd'hui le 2e anniver-
saire de l'effroyable conflit déchaîné sur le monde par
l'orgueil et les appétits de l'Allemagne, rappelons à tous
les soldats français, qui ne doivent pas les oublier, quelques
faits et quelques dates.
1899. — Le tsar Nicolas prend l'initiative de "la con-
férence de La Haye", en vue d'établir les bases de la "paix
universelle". Les délégués de l'Allemagne et de l' Autriche-
Hongrie s'opposent à toute "limitation des armements", à
tout "arbritage obligatoire".
1905. — Le 31 mars, l'empereur d'Allemagne, conseillé
par le prince de Biilow, son chancelier, débarque à Tanger,
où il proclame, avec fracas, l'indépendance du Maroc,
afin de contrecarrer notre pénétration pacifique au Maroc.
La France accepte, alors, dans l'intérêt de la paix, de régler
la question marocaine, d'accord avec les autres puissances
et de se rendre à la conférence d'Algésiras.
Le 27 octobre de la même année, à l'inauguration de la
statue de Moltke, le kaiser s'exprime ainsi: "La poudre
sèche, les épées aiguisées, le but reconnu, les forces ramas-
sées et les pessimistes bannis, je lève mon verre à l'Allema-
gne en armes."
163
1908. — En violation des engagements pris au congrès de
Berlin, l'Autriche s'empare de la Bosnie et de l'Herzégovine.
Cette annexion est une chose très grave pour la Serbie.
Mais l'Allemagne ayant déclaré qu'elle appuiera, même
par la force, la politique de l'Autriche, l'Angleterre, la
France et la Russie obtiennent de la Serbie qu'elle renonce
à toute protestation et à toute mesure militaire.
1909. — Le roi Edouard d'Angleterre va à Berlin où il
affirme solennellement sa volonté de maintenir la paix.
La France conseïit au Maroc de larges concessions au profit
de l'Allemagne.
1910. — La Russie laisse le champ libre à l'Allemagne pour
la construction du chemin de fer de Bagdad, retire une
partie de ses troupes de la frontière allemande et retarde
la construction de ses chemins de fer stratégiques.
1911. — L'Allemagne envoie un navire de guerre à Agadir
et l'escorte de propos menaçants pour la France. La
France consent à la paix un nouveau sacrifice: elle cède à
l'Allemagne une partie importante du Congo.
1911-1912-1913. — L'Allemagne fait d'immenses prépa-
ratifs militaires, accroissant d'une manière considérable
ses effectifs et son matériel et levant des contributions de
guerre. Son gouvernement favorise les menées panger-
maniques. Une presse convaincue ou subventionnée
excite l'opinion publique (campagne contre la légion
étrangère, incidents de Saverne, etc.)
1913. — 124 parlementaires français se rendent à Berne
pour essayer un rapprochement avec l'Allemagne.
Au mois d'août de la même année, l'Autriche notifie à
l'Italie son intention d'attaquer la Serbie.
1914. — Le ''28 juin", l'archiduc-héritier d'Autriche,
François-Ferdinand, et sa femme sont assassinés à Sarajevo
(Bosnie), par deux jeunes étudiants bosniaques. Bien
que les assassins soient sujets autrichiens, l'Autriche
accuse la Serbie d'avoir suscité le crime. Le gouvernement
serbe déclare alors de la façon la plus formelle et la plus
catégorique qu'il réprouve et condamne l'attentat de
Sarajevo.
Le "16 juillet", le Président Poincaréet M. Viviani, pré-
sident du conseil, partent pour la Russie.
Le ''21 juillet", l'Allemagne envoie les avis préliminaires
de la mobilisation et pousse fiévreusement sa préparation
militaire. Le même jour, l'ambassadeur de Russie à
Vienne part en congé, trompé par les déclarations pacifiques
du comte Berchtold, ministre des affaires étrangères
d'Autriche.
164
Le "22 juillet'', le ministre allemand des affaires etranp;èrcs
affirme à Tambassadeur d'Angleterre que l'Allemagne
n'interviendra, pas dans le conflit austro-serbe.
Le "23 juillet", à six heures du soir, le gouvernement
;iutri('hi(Mi adrc^sse au gouvernc^nent ser})e un ultimatum
rédigé dans des termes d'une brutalité révoltante.
Le même jour, le chancelier allemand envoie aux ambas-
sadeurs d'Allemagne à Paris, à Londres et à Petersbourg,
un mémoire appuyant l'ultimatum autrichien. Ce
mémoire est remis le lendemain, "24 juillet", aux gouverne-
ments de la Triple Entente, qui s'efforcent d'obtenir une
prolongation du délai de 48 heures accordé à la Serbie par
l'Autriche.
Le "25 juillet", avant l'expiration du délai, la Serbie
répond à l'ultimatum par une soumission complète aux
demandes de l'Autriche, ne formulant que deux réserves
sur la procédure de l'enquête exigée par l'Autriche.
Cependant, le même jour, sitôt reçue la note de soumission,
l'Autriche rompt les relations diplomatiques avec la Serbie.
Les gares, en Allemagne, sont occupées militairement, les
permissionnaires rappelés, les déboisements et les réseaux
de fils de fer commencés autour des places-frontières alle-
mandes, les routes barrées. Sous menace d'être fusillés,
les Alsaciens-Lorrains ont défense de passer la frontière.
Le "26 juillet", l'Angleterre propose la réunion immédiate
d'une conférence pour empêcher toute complication et
toute extension du conflit. L'Allemagne et l'Autriche
refusent.
Malgré les insistances de Grey, deSazonoff et de Cambon,
l'Autriche, appuyée par l'Allemagne, refuse de prolonger
le délai.
"Dans la journée du 27", l'Angleterre, la France et la
Russie redoublent d'efforts pacifiques. Pendant ce temps
l'Allemagne donne l'ordre à sa flotte de Norvège de rejoindre
ses bases. A Thionville et dans le grand-duché de Bade,
c'est-à-dire à la frontière française, la mobilisation alle-
mande commence.
Le "28 juillet", à midi, l'Autriche déclare la guerre à la
Serbie et son gouvernement rompt tous pourparlers avec
la Ptussie, ce qui contraint la Russie à prendre ,"le 29 juillet",
les premières mesures de précautions militaires "à la fron-
tière autrichienne".
165
Toutefois, le ''30 juillet", la Russie se déclare prête à
arrêter ces préparatifs si TAutriche s'engage à respecter
l'indépendance de la Serbie, car la Russie ne peut pas
permettre que la Serbie devienne la vassale de l'Autriche.
Tandis que la France maintient ses troupes à 10 kilo-
mètres de la frontière, les troupes allemandes de la garnison
de Metz, renforcées par les troupes venant de^Trèves et de
Cologne, ont leurs avant-postes à nos bornes-frontières et
patrouillent sur le territoire français.
Le "31 juillet", la mobilisation générale est ordonnée en
Autriche et Frétât de danger de guerre" est décrété en
Allemagne. La mobilisation générale de l'Autriche oblige
la Russie à prendre la même mesure.
Le "1er août", le gouvernement allemand refuse de s'enga-
ger à respecter la neutralité belge. Dès la veille, la France
avait donné au gouvernement belge l'assurance officielle
que de son côté elle respecterait cette neutralité.
L'Angleterre déclare alors qu'elle ne peut pas promettre
à l'Allemagne la neutralité que celle-ci réclame de l'Angle-
terre.
A quatre heures la mobilisation générale est ordonnée en
France.
Dans la nuit du 1er au 2 août les troupes allemandes
violent la neutralité du Luxembourg en pénétrant sur le
territoire grand ducal par les routes de Wasserbillig et de
Remich. Des trains blindés sont dirigés sur Luxembourg.
A sept heures du soir, l'Allemagne déclare la guerre à la
Russie.
Le "3 août", elle déclare \sb guerre à la France et viole le
territoire belge. Dès la veille et avant toute déclaration
de guerre les troupes allemandes avaient envahi le territoire
français, à Cirey, près de Longwy, et à Délie, dans la région
de Belfort, pénétrant ainsi aux villages de Joncherey et
Baron à dix kilomètres de la frontière et tuant un soldat
français.
Pour justifier sa déclaration de guerre, l'Allemagne
affirmait qu'un avion français avait jeté des bombes sur le
chemin de fer près de Karlsruhe et de Nuremberg — fait
évidemment mensonger — et dont la fausseté a été depuis
reconnue par les Allemands eux-mêmes (1).
Le simple exposé chronologique des faits sans commen-
taires démontre, jusqu'à l'évidence, quel est l'auteur
responsable de la guerre.
166
Ainsi que Ta écrit M. Henri Chardon, qui a publié sur
ce suj(M. une ina.<^istralo otudo: 'Maniais les oriji;ines d'une
guerre n'ont été plus certaines: seul, al)Soluni(înt seul, le
gouvernement allemand a préparé et voulu l'effroyable
(iésastre. Seul, absolument seul, il restera chargé du plus
grand crime qui ait été commis contre l'humanité. Dans
une Europe s'orientant vers la paix, lui seul a maintenu
obstinément l'idée et la menace de la guerre. Lui seul,
après l'avoir préparée implacablement, l'a déchaînée au
moment qu'il a cru favorable; prochains ou lointains' tous
les faits concordent." — Bulletin des Armées de la Républi-
que.
(1) Dans la "Deutsche Medizinische Wochenschrift" du 18 mai
lOio (No. 20), le docteui- Julius Schwalde publie ce qui suit:
En réponse aux attaques de nos ennemis et pour justifier l'attitude
(le l'Allemagne j'ai dit dans un article qu'un aviateur français avait
jeté quelques jours avant la guerre des bombes sur Nm-emberg. Il
résulte d'une correspondance échangée avec le conseiller intime Riedel
et le conseil municipal de Nuremberg que cette accusation que rien
n'a justifiée jusqu'ici et qui a été considérée généralement chez nous
comme une violation du droit des gens, ne repose sur aucun fondement.
Le conseil municipal écrivait notamment le 3 avril dernier au représen-
tant du commandant général du 3e corps d'armées bavaroises: "On
ignore complètement ici que des aviateurs ennemis aient jeté avant
et depuis la déclaration de guerre des bombes sur la ligne Nuremberg-
Ansbach et Niu-emberg-Kisingen. Tous les bruits qui ont couru, tous
les renseignements publiés par les journaux ont été reconnus absolument
faux.
Un docteur donnait une consultation à une vieille dame
en Ecosse, qui souffrait d'un gros rhume.
''Est-ce que vos dents claquent," demandait-il, "lorsque
votre rhume est plus violent."
"Je n'en sais rien, docteur," répondit la vieille dame en
plaisantant, "elles sont sur la table!"
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168
TL y avait bien près d'un quart de siècle que les
■'■ Chartrand et les Boisvert s'en voulaient. Non pas une
inimitié'-, pacifique, mais, depuis tout ce temps, ils s'étaient
déclaré une guerre ouverte, irrépressible que ni les conseils,
ni les admonestations n'avaient pu terminer.
Quelle était la cause de cette division, la plupart l'igno-
raient, et si les anciens en savaient quelque chose, ils ne
s'accordaient guère sur l'origine des hostilités, quelque
chicane banale, peut-être, qui avait pris des porportions
démesurées, une allumette tombée dans des brindilles qui
avait provoqué un incendie incontrôlable.
Des combats féroces s'étaient livrés, des coups nombreux
avaient été échangés entre les deux clans. A chaque
Nouvel An, les notables du village s'efforçaient de mettre
fin à cette discorde, mais en vain, chaque année amenant
avec elle de nouvelles luttes.
*
Germaine et Jeanne étaient sœurs. Toutes les deux se
ressemblaient aussi peu au moral qu'au physique. Jeanne
était grande et ])rune; elle avait les traits réguliers mais
forts, le nez aquilin, les yeux noirs comme des mûres, les
lèvres épaisses et orgueilleuses. En la regardant, on se
169
retournait instinctivement vers la mère. Jalouse,
acariâtre, fantasque, on se demandait laquelle était la
mieux douée sous ce rapport, la mère ou la fille.
Germaine avait la blondeur des blés. Elle était mignonne
et gracieuse comme une statuette de Tenegra. Aussi que
son père, elle avait des yeux de ciel, le nez légèrement
retroussé, qui lui donnait un air mutin, la bouche petite,
Toval du visage pur et parfait. Sensible et généreuse,
elle charmait autant par sa voix que par sa présence.
Gaspard Chartrand, leur père, était l'un des plus riches
cultivateurs du lac Saint-Jean. Quand, à l'époque des
moissons, assis confortablement sur la galerie spacieuse
de sa maison en pierre bosselée, il promenait son regard
sur ses champs de foin et de blé qui s'étendaient là-bas,
là-bas jusqu'à la lisière de la forêt verte bordée par un
ruisseau où allaient s'abreuver les bêtes, une flamme de
contentement et de fierté s'allumait dans son œil bleu.
Quand sur la pente du coteau à l'herbe grasse, il voyait
son nombreux troupeau qui paissait nonchalemment;
quand de l'étable il entendait le hennissement de ses
chevaux, les meilleurs de la région, un sourire de satisfaction
s'esquissait sur ses lèvres.
Et cependant, Chartrand n'était pas heureux. Ce soir-
là, accoudé à la margelle du vieux puits, dont on tolérait
encore la présence près de la maison, comme un ancien
serviteur devenu inutile qui a rendu de bons services,
Chartrand fumait avec tristesse les yeux dans le vague.
C'est qu'il venait d'être témoin, muet et faible, d'une
scène qui ne se répétait que trop souvent: sa femme et sa
fille Jeanne querellant Germaine à cause de son affection
pour Pierre Boisvert, reconnu comme le champion du clan
ennemi.
Chartrand ne disait rien, et cependant il adorait sa
Germaine. Mais le maître, c'était sa femme. Et quoi
donc aurait pu l'attrister davantage que de la voir se servir
de son pouvoir usurpé, de son esprit de domination, au
détriment surtout de sa Germaine, le cendrillon de la
famille, qui souffrait en silence et les réprimandes injustes
de la mère et les caprices de la sœur.
*
D'aimer et se savoir aimée Germaine trouvait une douce
compensation à ses chagrins. La pauvre enfant, dans
toute la famille des Chartrand, n'avait la sj^mpathie que
170
de son père. Forte de cette affection cependant, et Famour
de Pierre, un ])eaii et brave p;ars, elle était prête à affron-
ter bien des obstacles et à endurer des peines violentes.
Mais, que de matins, n'était-elle pas descendue de sa chambre
les paupières rouj^ies et gonflées d'avoir passé la nuit à
pleurer!
Aimer l'ennemi des Chartrand, ne cessait-on de lui
reprocher, c'était plus qu'un crime, une abomination.
Elle n'était qu'une sans-cœur, une nigaude, une bonne à
rien ... Et que d'invectives encore, que d'insultes. Pour
un peu, on l'eût frappée.
Germaine, elle, dans la simplicité et la droiture de son
âme, ne demandait qu'à aimer son prochain, ceux-là mêmes
qui lui faisaient du mal, mais surtout l'homme à qui elle
avait donné son cœur et promis sa foi, sourde aux injures,
irréductible dans son amour, elle espérait contre la déses-
pérance même, se disant qu'un jour viendrait, sans doute,
où cette haine stupide entre les deux familles finirait par
disparaître, ou bien que sa mère se laisserait attendrir,
ou encore que son père oublierait sa mollesse pour reprendre
au foyer le rôle qui lui appartenait, ou bien .... ou bien ....
enfin, elle espérait l'impossible, pourvu que son Pierre et
elle fussent unis pour toujours.
*
* *
Le soir descendait lentement sur les prés et les bois.
Germaine et Pierre étaient assis au pied d'un chêne, qui
penchait sa ramure gigantesque au-dessus d'un escarpe-
ment. 'La main dans la main, les amoureux ne disaient
mot, écoutant chanter leur cœur. Le silence de la tombée
du jour n'était interrompu que par le tintement gai et sonore
des cloches attachées au cou des vaches qui broutaient
là-bas dans la plaine.
Soudain, retentit une voix méprisante.
— Quand on s'aime, on s'aime en plein jour et non pas
au fond des bois comme les bêtes.
Pierre a reconnu la voix. En un bond il est debout.
Devant lui, il aperçoit Jacques Boisvert, son rival, les
bras croisés, un défi dans le regard et un sourire de mépris
aux lèvres.
— Va-t-en, lui crie Pierre, ou je .cogne. Tu sais que ma
conscience est aussi pure que l'âme de cette jeune fille
que tu viens d'insulter. Encore une fois va-t-en!. . . .
— Je m'en irai quand il me plaira.
. 171
— Va-t-en, répète Pierre, en avançant d'un pas, les
poings fermés.
Jacques répond par un coup en pleine poitrine. Pierre
tombe, il se rélève. Le_ combat est terrible. Les deux
adversaires sont de force égale.
Tout à coup, Germaine, témoin impuissant et épouvanté
de cette lutte sauvage, pousse un cri de terreur.
^Ella a aperçu Jacques, qui s'avance vers Pierre avec un
gourdin dont il vient de s'armer sournoisement.
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Jacques, les yeux injectés de sang, les lèvres écumantes,
les cheveux en désordre, les habits déchirés, grinçant des
dents et proférant des blasphèmes, est tel une bête en
furie.
— Pierre, gare à toi; lui crie Germaine.
Il fait un saut de côté et le moulinet tombe dans le vide.
Mais, avant que son adversaire ait eu le temps de brandir
son arme de nouveau, il lui assène à la tempe un coup de
poing formidable.
172
Jacques, à ce inoiiient se trouvait au-dessus du précipice.
Il tombe à la renverse et roule jusqu'au fond du ravin,
entraînant dans sa chute des roches qui lui meurtrissent
les chairs et le bk^ssent cruellement.
— Mon Dieu! mon Dieu! s^mit Germaine, il s'est tué!. .
Nous sommes perdus!. ...
Tous deux s'élancent à son secours.
Jacques était sans vie, un flot de sang s'échappait par
une plaie béante à la poitrine ouverte par la pointe d'une
souche acérée comme un épieu et qui était encore dans la
])lessure.
Des gens qui ont entendus les cris accourent de tous
côtés.
Germaine pâlit.
— Sauve-toi, Pierre, dit-elle. Ils vont t'arrêter.
— Non, répond Pierre avec fermeté, je ne suis pas un
criminel, j'étais en légitime défense.
— On ne te croira pas.
— Je reste.
— Pars .... pars .... Je t'en supplie, dit-elle.
Elle passe ses bras graciles autour de son cou et l'em-
brasse avec désespoir. . . .
— Fais-le . . . pour moi .' . . pour mon amour . . . Jamais
un autre que toi ne m'auras
* *
Cinq ans s'étaient écoulés depuis le tragique événement.
Pierre, qui s'était sauvé aux Etats-Unis, n'avait jamais
osé écrire à Germaine, de peur que sa lettre fût interceptée
et que l'on découvrit sa retraite. Puisqu'il s'était enfui,
il ne voulait pas être condamné pour un meurtre dont il
n'était pas coupable.
Ses cheveux avaient blanchi. Pas un jour qu'il n'eût
pensé à sa Germaine qu'il avait laissée là-bas et qu'il n'avait
cessé d'adorer. Il menait une vie lamentable, inutile,
incapable d'énergie et d'aucun effort, gagnant juste assez
pour soutenir sa malheureuse existence.
A la fin, l'a nostalgie de l'amour fut plus forte que la
crainte. Un bon matin, il reprit la route du village natal,
du village où il avait laissé tout son cœur, toute sa vie.
La mort l'attendait, une mort honteuse, ou du moins,
une captivité perpétuelle serait le prix de cette folie.
Qu'était la mort, toutefois, comparée à ce boulet de
173
douleur, à ces jours tout de tristesse et de noirceur qu'il
subissait comme un paria?
Et cependant, lasse d'attendre, désespérant de ne jamais
le revoir, Germaine avait, sans doute donné, à un autre,
les plus radieuses années de sa jeunesse. Cette pensée,
plus que tout le reste, le tenait éveillé la nuit sur un lit de
douleur et le jour le promenait dans les rues comme un
automate, attirant les regards des passants amusés ou
apitoyés.
* *
Pierre allait à pas lents sur la route poudreuse. Plus il
approchait, plus il sentait faiblir son courage. De loin,
il aperçut le précipice où Jacques s'était tué. Il frémit.
Soudain, une reflexion le frappa. C'était à cette date
même qu'il y a cinq ans, son ennemi avait perdu la vie.
Cette pensée lui parut de mauvais augure. Un moment,
il fut près de retourner sur ses pas.
— Non, se dit-il, la revoir, il faut que je la revoie, quoi
qu'il arrive.
Il allait franchir le petit pont qui aboutit aux premières
maisons du village quand son attention fut frappée par un
gracieux tableau. Une jolie enfant aux cheveux bouclés,
à genoux sur une grosse roche plate, s'amusait à plonger
dans l'eau une branche garnie de feuilles.
Pierre s'était arrêté. Il songea que si le Ciel l'avait
voulu, il aurait eu lui également, sa part de bonheur sur
le soleil, qu'il aurait pu chérir et gâter un enfant de cet
âge, qui aurait été beau et bon comme Germaine.
— Allons! continue ton chemin, forçat, dit-il, avec
amertume.
Mais tout-à-coup un cri de détresse lui fait retourner la
tête.
L'enfant, perdant l'équilibre, est tombée à l'eau. Le
courant l'entraîne.
Pierre accourt, se jette à la rivière, et finit par ramener
la petite sur le rivage, saine et sauve.
Et après avoir repris ses sens, elle lève sur son sauveur
de beaux grands yeux noirs tout effarés, encore empreints
de la terreur de la mort tout proche.
— Ne crains rien, mon enfant, lui dit Pierre avec douceur,
en lui caressant les cheveux. Ou demeures-tu?
— Là-bas, répond-elle, en indiquant du doigt et du
regard, au sommet de la côte, une maisonnette blanche à
174
la toitAiro rousc et aux volets verts, un fond (l'un riant
''^^ Pierre se dirige vers l'endroit indiciue, se disant à part
lui (lue d'avoir sauve cette charmante enfant cette précieuse
petite existence, cela valait cent fois le sacrifice de la sienne
bonne à (Uioi, après tout?. ... . ^ nu ..
11 franchit la porte du jardin, tenant toujours la fillette
dans ses bras. Arrivé à la maison, il aperçoit fl}^^,^^l
un homme de haute stature, la figure encadrée dune
épaisse barbe noire.
-1
Un moment, tous deux se regardent en silence, puis
soudain :
— Pierre!
Tftooues
Un éclair de haine, la haine des anciens jours a flambé
dans leurs prunelles.
175
Cependant, en quelques mots Pierre raconte Finciclent.
Sur les joues tannées de Jacques, descendent deux
larmes.
D'un mouvement spontané, il tend sa large main ru-
gueuse.
— Pierre, dit-il, je te remercie, toujours amis, dis, veux-
tu?
Pour toute réponse, Pierre serre la main qui lui est
tendue et embrasse l'enfant.
*
Lorsqu'il releva la tête, Germaine était devant lui.
Jacques avait disparu.
A la vue de celle dont le souvenir avait argenté ses
cheveux, il ne put prononcer une parole, puis, la gorge
sèche et la voix suffoquée:
— Madame, je suis réellement très heureux de vous
rendre votre enfant
— Madame! reprit Germaine .avec étonnement, mais
pourquoi m'appeler ainsi, Pierre?
— Comment donc, mais je croyais. .....
N'êtes- vous pas la mère de cette enfant et. . . . la femme
de Jacques.
— Jeannette, dit Germaine au comble de l'émotion,
embrasse ton oncle, et vous. . . . mon bien-aimé Pierre,
embrassez votre femme.
Jacques venait de reparaître accompagné de Jeanne.
Pierre comprit.
Pour la première fois depuis cinq ans le bonheur lui
souriait.
Et en refermant ses bras sur Germaine qu'il pressa avec
des larmes de joie sur sa poitrine, il oublia en une' seconde
ses années de souffrance.
Depuis, on ne vit jamais au lac Saint-Jean, de familles
plus étroitement unies que les Chartrand et les Boisvert.
RODOLPHE GIRARD.
^)■m^o■^^^>■^»■^>■mm■^>■^Êm^^|■^^^|■^m■umm>■^l■i^m^)■m^n^m»■^>■^a^■^>■^m■o■^m■ll■^^m■o■^m■v■^Ê^l>■m^>■mm^^>■1Km■li■mm■l4^
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TARIF ET REGLEMENTS DES POSTES
Taxe de Ciuerre
Une taxe de guerre d'un cent est imposée sur toute
lettre adressée au Canada ou à d'autres endroits pour les-
quels le tarif d'affranchissement n'excède pas deux cents
par once et sur toute carte postale adressée au Canada,
aux Etats-Unis ou au Mexique.
Une taxe de 2 cents sera prélevée sur les mandats-poste
émis en Canada sans égard au montant du mandat.
Une taxe de 1 cent sera aussi prélevée sur les bons de
poste sans égard au montant.
Cartes postales
Il y en a de deux sortes. 1. les cartes postales officielles
émises par le département des Postes; 2. les cartes postales
provenant de l'industrie privée.
Affranchissement
Dans les deux cas le tarif d'affranchissement est un cent
pour le Canada, les Etats-Unis et le Mexique et de deux
cents pour les autres endroits. Remarque: — Les cartes
postales émises par les Etats-Unis peuvent être mises à
la poste en Canada, à l'adresse d'endroits soit au Canada
soit aux Etats-Unis si elles sont affranchies au moyen
d'un timbre canadien d'un cent.
Une carte postale ne peut servir une seconde fois lors
même qu'elle serait affranchie au moyen d'un timbre poste
additionnel. _
Dans tous les cas, quel que soit le lieu de destination, la
moitié droite du recto d'une carte postale est réservée pour
le timbre-poste à l'adresse. Le reste est à la disposition
de l'expéditeur pour la correspondance seulement.
Toutefois il est permis de coller sur la moitié gauche du
recto et tout le verso des cartes postales soit officielles, soit
privées, des petites étiquettes gommées portant le nom et
l'adresse de l'expéditeur et du destinataire. Ces étiquettes
ne peuvent avoir plus de 2 pouces par J^ de pouce. L'on
peut aussi coller sur le verso et la moitié gauche du recto
des gravures et des photographies sur du papier très mince
et des coupures de journaux (qui ne peuvent en aucun cas
excéder les bords de la carte) pourvu qu'elles adhèrent
complètement à la carte.
177
A part cela Ton ne peut rien ajouter à une carte postale
et elle ne peut être ni coupée ni changée.
Les cartes postales quel que soit le lieu de leur destina-
tion doivent être envoyées à découvert. Si elles sont
mises sous enveloppe et portent de la correspondance elles
sont sujettes au tarif des lettres.
La dimension des cartes postales privées, à l'adresse du
Canada, des Etats-Unis et du Mexique ne peut excéder 6
pouces par 3^^ pouces et elle ne peut être moindre que
33^ pouces par 23^ pouces.
Dans le cas de cartes postales adressées ailleurs qu'aux
endroits sus-indiqués la dimension ne peut dépasser 5}/2 pou-
ces par 35^ pouces ni être moindre que 4 pouces par 3 pouces.
MANDATS DE POSTE.
L'émission et le paiement d'un mandat de poste ne sont
l'affaire que de quelques instants.
Les droits exigés du public sur les mandats de poste,
émis au Canada, pour être payés au Canada, Antigua,
Bahamas, Bermudes, Guyanne anglaise. Iles Caymans,
Cuba, la Dominique, Grenade, Guam, Hawaï, Iles des Pins,
Jamaïque, Montserrat, Nevis, Terre-Neuve, La Zone du
Canal de Panama, Iles Philippines, Porto-Rico, St-Chris-
tophe (St-Kitts), Ste-Lucie, St- Vincent, Tabago, Trinité,
Iles Turques, Tutuila (Samoa), Iles Vierges, Les Etats-
Unis sont les suivants:
Sur les sommes de pas plus de S 10 5 cents.
Au-dessus de $10 et jusqu'à 30 10 "
« 30 " 50 15 "
« 50 " 60 20 «
" 60 " 100 25 "
Le tarif de la commission sur les mandats de poste paya-
bles dans le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, dans les possessions britanniques et dans tous les
autres pays étrangers pour lesquels des mandats de poste
sont émis, excepté ceux ci-haut énumérés, est comme suit:
S'ils n'excèdent pas $5 5 cents.
Au-dessus de S 5 et n'excédant pas $10 10 "
" 10 " 20. 20 "
« 20 " 30 30 "
30 " 40 40 "
40 " 50 50 "
« 50 " , 60 60 "
« 60 " ' 70 70 «
« 70 " 80 80 "
« 80 " 90 90 "
" 90 " 100 100 "
178
Il n'y a pas" d'échange de mandats de poste avec l'Espa-
gne.
Les duplicata de mandats de poste sont émis gratuite-
ment ainsi que les formules nécessaires pour changements
dans les noms des personnes à qui les mandats sont payables
ou de l'endroit où ils sont payables.
BONS DE POSTE:
Le système de bons postaux, établi par le Dépaï-tement
des Postes, procure un moyen facile et peu coûteux pour
l'envoi de sommes modiques. Les bons de poste sont
vendus ou payés à plus de 10,000 bureaux de poste en Cana-
da; ils sont aussi payables aux Etats-Unis, mais seulement
aux bureaux de mandats-poste.
Taux de Commission:
1 cent sur un bon de $ . 20 2 cents sur un bon de $ .90
1 " 25 2 " 1.00
1 . " 30 2 « 1.50
1 « 40 2 " 2.00
2 cents " 50 2 " 2.50
2 '' 60 3 " 3.00
2 ' 70 3 " 4.00
2 " 75 3 " 5.00
2 " 80 5 " 10.00
Des soldes de un à neuf cents peuvent être ajoutés à
aucune de ces sommes par le moyen de timbres-poste appo-
sés au Bon Postal, si ces sommes sont payables au Canada.
Des timbres-poste ne peuvent être apposés aux bons de
poste payables aux Etats-Unis.
Les Bons de poste canadiens ne sont payables qu'au
Canada, aux Etats-Unis et à Terre-Neuve.
Colis Postaux pour Royaume-Uni et Pays Étrangers.
Sont expédiés par paquebots des lignes canadiennes seu-
lement.
Des échanges directs des colis postaux sont en opération
entre le Canada et les pays mentionnés dans la liste suivan-
te, le tarif est de 12 cents la livre; la limite du poids est de
11 livres; Royaume-Uni, Antigua, Barbade, Bermudes,
Grenade, Guyanne Anglaise, Hong Kong, Jamaïque, Iles
sous le Vent, Nouvelle-Zélande, Ste-Lucie, St-Vincent,
Shanghaï, Terre-Neuve et Trinité.
179
Le tarif est de 24 cents pour la première livre et 12 cents
pour chaque livre additionnelle pour les pays suivants:
Australie-Sud, Nouvelle-Galles du Sud, Nouvelle-Guinée
et Queensland.
N.B. — Les colis doivent être mis à la poste une heure
avant la fermeture de la malle.
La transmission des Colis postaux pour le Brésil est
limitée à Rio-de-Janeiro, y compris Petropolis, Pernambuco
(Recife) Belle Horizonte (Minas Géras) Curitybo, Cahia
(San Salvador) et Sao Paulo. — Limite de poids Q}^ Ibs.
Les paquets scellés ne sont plus reçus de, ou envoyés de
Hawaï, mais les articles de quatrième classe (ouverts à
l'inspection) peuvent être envoyés à Hawaï, ainsi qu'à
Porto-Rico, et aux Iles Philippines; limite du poids, 4 Ibs et
6 onces; taux, 1 cent par once.
DÉFINITION DES RÈGLEMENTS.
1ère classe. — Comprend les lettres, les cartes postales,
documents légaux ou commerciaux écrits en tout ou en
partie, à l'exception de ceux spécialement exemptés, et
toute chose du genre d'une lettre ou d'une correspondance
écrite.
Le tarif d'affranchissement des lettres mises à la poste
à un bureau de poste en Canada pour y être livrées aux
destinataires est de 1 cent par once.
Le tarif des lettres pour le Canada, les Etats-Unis, et
les possessions des Etats-Unis, à l'exception des Iles
Philippines, le Mexique, l'Egypte, le Royaume-Uni et les
possessions britanniques en général est de 2 cents par once.
Pour tous les autres pays, le tarif d'affranchissement des
lettres est de 5 cents pour la première once et de trois cents
pour chaque once additionnelle.
Toute fraction d'once en plus d'un nombre défini d'onces
compte dans tous les cas ci-dessus pour une once.
Un envoi de cette classe insuffisamment affranchi,
déposé à la poste et délivré au Canada, est taxé du double
de l'insuffisance' d'affranchissement.
Les lettres non affranchies pour le Canada, les Etats-
Unis ou le Mexique sont envoyées aux rebuts.
Celles qui sont insuffisamment affranchies pour les
Etats-Unis ou le Mexique ou qui viennent de ces endroits,
sont taxées du double de l'insuffisance d'affranchissement
payable lors de la distribution. Elles doivent être affran-
chies au moins d'un port de 2 cents.
180
Los lettres non affranchies pour le Royaume-Uni et autres
pays ]Knivont être env()y^H\s à destinai ion mais elles sont
passibles d'un poi't double à leur destination (;t, du double
de l'insuffisance (ra(ïranchissement quand elles ont été
insufïisannnent affranchies.
Des coupons-réponses, afin de permettre aux expéditeurs
de lettres à l'étranger de payer l'affranchissement de la
réponse, sont maintenant en vente à 6 cents chacun.
2èine classe — Pour le Canada, les Etats-Unis, le Mexi-
que, le taux des journaux d'occasion est de 1 cent par 4 onces;
Pour Terre-Neuve, Grande-Bretagne, etc., les journaux
d'occasion imprimés et publiés au Canada peuvent être
expédiés en Grande-Bretagne, Irlande, la Barbade, les
Bermudes, Guyane Anglaise, Bornéo, Anglais Nord, Cap
de Bonne Espérance, le Natal, l'Etat Libre d'Orange,
Ceylon, Chypre, Iles Falkland, Iles Fidji, Gambie, Gibral-
tar, Hong-Konk, la Jamaïque, Iles sous le vent, Malte,
Mauritius, Terre-Neuve, Nouvelle-Zélande, Sarawak, les
Seychelles, Sierra Leone, Nord et Sud, Nigeria, Transvaal,
Trinité et Tobago, Iles Turques et Zanzibar, au taux de
un centin par 4 onces.
Sème classe— Pamphlets imprimés, circulaires imprimées,
cartes géographiques, lithographies, photographies, des-
sins et gravures, prix courant, manuscrits de livres ou de
journaux, papiers d'examen, plans sans spécifications, listes
d'électeurs, calendriers, cartes de visite, manifestes de
douane, livres, etc., 1 centin par 2 onces ou fraction de 2
onces.
Les circulaires imprimées ou produites par un procédé
mécanique autre que la clavigraphie sont admises aux taux
de 1 cent par 2 onces, lorsque au moins 20 exemplaires
conçus dans des termes absolument identiques sont déposés
en même temps au bureau de poste. Lorsque des circulai-
res de ce genre sont jetées à la boîte, elles doivent être atta-
chées ensemble. Les circulaires au moyen du clavigraphe
(typewriter) doivent être affranchies comme les lettres.
Ces objets divers doivent être enveloppés de manière à
être facilement examinés. La limite du poids est de 5 Ibs
(1 seul volume, 10 Ibs).
Les patrons et les échantillons : port, 1 cent par 2
onces ou fraction de 2 onces, limite de poids, 12 onces, de-
vront être enveloppés avec sûreté et faciles à examiner; pour
la farine et objets de la sorte, on devra se servir de boîtes et
de sacs en toile; pour les objets en verre, des boîtes en métal
ou en bois.
181
Objets de 3e classe pour les Etats-Unis.
Comprenant les livres, papier de commerce: port, 1 cent
par 2 onces: mais un affranchissement d'au moins 5 cents est
nécessaire pour les papiers légaux ou commerciaux et de 2
cents pour les patrons et échantillons.
La limite de poids pour les patrons et échantillons est de
12 onces, et pour autres objets dans cette classe, de 4 Ibs et
6 onces.
Des paquets de marchandises ouverts à l'inspection peu-
vent être envoyés au tarif de 1 cent par once, mais il sera
payé un droit de douane aux Etats-Unis, Iles Philippines,
Porto-Rico et Hav^aï.
(A) Papiers de commerce; (B) Livres; (C) Echantillons
pour les pays de l'Union Postale.
Les 'Tapiers de Commerce" comprennent toutes les
pièces ou documents, manuscrits, écrits ou dessinés en tout
ou en partie à la main (excepté les lettres ou communications
ayant le caractère d'une correspondance actuelle et person-
nelle), les pièces de procédure, les actes de tous genres dressés
par les officiers publics, les copies ou extraits d'actes sous
seing privé, les connaissements, factures ou autres do-
cuments d'un caractère mercantile, les différents documents
de service des compagnies d'assurance ou autres compagnies
publiques, les partitions ou feuilles de musique manuscrites,
les manuscrits de livres ou autres œuvres littéraires, et autres
papiers de même nature.
Les ''Imprimés" comprennent les journaux périodiques,
les livres brochés ou reliés, les papiers de musique, les cartes
de visite, les cartes-adresse, les épreuves d'imprimerie avec
ou sans manuscrits qui s'y rapportent, les gravures, les
photographies (sans verre), dessins, plans, cartes géogra-
phiques, catalogues, prospectus, annonce, avis et circulaires
imprimés, gravés et lithographies.
(A et B) Limite de poids et de grandeur: 5 Ibs pour le
Royaume-Uni, 24 pouces de longueur et 12 pouces de hau-
teur ou largeur, et 4 Ibs et 6 onces pour les autres pays de
l'Union Postale, 18 pouces de longueur et 18 pouces de hau-
teur ou largeur. Dans le cas ou le paquet a la forme d'un
rouleau il peut avoir jusqu'à 30 pouces en longueur et 4
pouces en diamètre. Pour ceux ne faisant pas partie de
l'Union Postale, 18 pouces par 12 pouces de largeur et de
hauteur; limite du poids, 4 Ibs.
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183
(C) Royaume-Uni: poids, 5 Ibs; longueur, 2 pieds;
épaisseur ou largeur, 1 pied. Limites de pesanteur et
grandeur pour les pays de l'Union Postale, 12 onces; lon-
gueur 1 pied, largeur 8 pouces , hauteur 4 pouces.
Un droit additionnel sera perçu pour frais de transport
des colis adressés, ou déposés à la poste, à des bureaux
situés dans certains districts éloignés auxquels les dépêches
doivent être expédiées par un service continu de voiture,
à plus de 100 milles de distance.
L'Assurance sur les xîolis Postaux n'est pas encore établie;
le public en sera averti quand elle prendra effet. D'ici là,
les colis peuvent être recommandés.
Colis pour des pays au sud des Etats-Unis.
Les colis (ne portant pas de déclaration de douane) des-
tinés à des pays au Sud des Etats-Unis, affranchis et mis à
la poste en Canada, peuvent être adressés au nom de la
personne à laquelle ils sont destinés, avec indication de
l'endroit et du pays, et au-dessous de cette adresse, on
peut les marquer aux soins d'une personne ou d'une firme
à New- York. Ces colis seront alors expédiés par la poste,
à New- York, pourvu que le poids n'en excède pas 4 Ibs et 6
onces, et qu'ils soient affranchis au taux de le. par once,
La personne ou la firme au nom de qui l'article est marqué
n'aura alors qu'à biffer cette partie de l'adresse le recom-
mandant à ses soins, à New- York, de manière à ne laisser
sur le colis que l'adresse même de sa véritable destination.
Le colis sera ainsi accepté à la poste à New- York, sur affran-
chissement en timbres américains couvrant le port de là
au lieu désigné sur l'adresse.
Objets recommandés.
Tout article expédié par la malle, pour le Canada, les
Etats-Unis et les pays de l'Union Postale, peut être enregis-
tré sur paiement de 5 cents en sus du port ordinaire, et
l'envoyeur pourra s'assurer un reçu de livraison de l'objet
expédié en payant 5 cents en sus de l'enregistrement.
Dédommagement pour pertes d'objets recommandés.
(1) En cas de perte, dans le service postal, d'un objet
recommandé, déposé' à la poste au Canada pour être délivré
au Canada, le destinataire, ou à la demande du destinataire,
l'expéditeur, a droit à un dédommagement qui, dans nul cas,
ne devra excéder vingt-cinq dollars, ou la valeur réelle de
Tobjet recommandé perdu, quand la valeur de cet objet est
184
inférieure à vingt-cinq dollars, à condition que nulle autre
compensation ou remboursement n'ait été effectué pour cet
objet.
(2) Le dédommagement sera payé, pourvu que la perte
de l'objet recommandé soit signalées au département dans
rintcrvallo d'une année à partie de la mise à la poste, sur
reçu de déclarations assermentées des personnes intéressées
qui, au meilleur de leur connaissance et bonne foi, établiront:
(a) que l'objet recommandé a été perdu dans les malles;
(b) que la valeur du contenu était de (montant);
(c) que l'ayant-droit s'appelle (nom);
(3) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
recommandé qui n'a pas été totalement perdu dans les
postes.
(4) Aucun dédommagement n'est accordé pour un objet
dont le droit de recommandation n'a pas été acquitté.
CAISSE D'ÉPARGNE POSTALE.
Des dépôts d'une piastre, et au-dessus, sur lesquels un
intérêt de trois pour cent est alloué, seront reçus pour être
transmis au Bureau Central de la Caisse d'Epargne Postale.
Livrets et informations fournis sur demande. Bureau ou-
vert de 8 a.m. à 6 p. m.
Dans un hôtel, vers cinq heures du matin.
Le garçpn cogne à tour de bras sur la porte d'une chambre
en criant: Monsieur! Monsieur!
— Hem! quoi! répond, de l'autre côté, le voyageur
interpellé.
— C'est bien vous qui avez demandé à être réveillé pour
le train de quatre heures cinquante ?
— Oui, eh bien?
Vous pouvez dormir tranquille, le train est parti.
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Les plaisirs ne sont que la fausse monnaie du bonheur.
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T ES loups-g;arous, les enfants, c'est des gabareaux qu'ont
^-^ été sept ans de suite sans faire leurs pâques, ou ben
qu'on fait des marchés avec Chariot. Dans le jour, c'est
du monde comme les autres créquiens, mais, sous le coup
de minuit, ça se change en bête .et ça couraille un peu
partout, paraît-mcme que ça va au sabbat avec les sorcières.
J'cré ben, par exemple, que ça mord pas le monde. Y
a qu'un moyen de les délivrer, c'est de les faire saigner.
Un coup qu'y sont délivrés, vous savez, ça paraît pus
en toute. Tenez, pas besoin d'aller plus loin, moi qui
vous parle, j'en ai délivré un de loup-garou, pis un jour de
noces encore, les noces à Tit-Noir. C'est le défunt grand
Ged. Oui, les enfants, c'est rnoé qu'à délivré Ged, comme
vous allez voir.
Mais commençons par le commencement. C'est donc
tant seurcment pour vous dire, les enfants que le grand
Ged Lanouette pis Tit-Noir Lamoureux étaient une paire
d'amis un peu dépareillée, comme qu'on dit.
Y z'a valent vu le jour quasiment la même nuit, et avaient
grandi ensemble comme deux orteils du même pied.
Dans leur jeunesse, y z'a valent fréquenté ensemble
l'écok bussonnière, comme on dit en latin, y foxaient les
mêmes jours et s'étaient faits bougres à la porte de l'école
du village à la même date, avec le même diplôme et la
même lettre de recommande.
Y z'a valent fait leur cléricature tous les deux dans le
même chanquier, dans le haut du Saint-Maurice pour le
même boss.
On les voyait jamais l'un sans l'autre; quand Tit-Noir
se mouillait les pieds, c'qui arrivait de temps à autre, Ged
se les humectait aussi, et quand Ged prenait sensément une
cruche par la taille, Tit-Noir s'empressait d'y faire la même
cérémonie.
Y z'a valent été dans les States ensemble. Enfin v
187
s'étaient pas salis dans les mêmes couche^ pis c'est juste.
Tout le monde les connaissait.
C'était une tanante de paire de vieux garçons. Y
dépassaient tous les deux la trentaine et tout annonçait
qu'y n'auraient jamais de belles-mères, rapport que drés
qu'un avait une blonde, l'autre trouvait moyen de mettre
la chicane dans l'entreprise.
Y avait jamais eu la moindre petite enguclade entre les
deux copains, quand, un bon soir, v'ia Tit-Noir qui s'amène
avec un air tout chose et, à brûle coup de point, transvase
la suivante à son ami Ged:
— Ged, qu'y dit, j'me marie.
En entendant c'te déclaration intempestive et santigri-
mite, Ged a quasiment perdu sans connaissance.
— T'es pas fou, qu'il rentasse.
— C'est comme j'te dis.
— T'es pas pour me faire une affaire comme ça. On a
toujours rôdé ensemble, on s'est jamais lâchés, quoi est-ce
que j'vas devenir.
— Tu peux te marier aussi.
— Pas une bougresse de miette, si t'es fou, moe je l'sus
pas encore. Pourquoi que tu t'embarques là dedans,
pauvre Tit-Noir? Si tu m'en avais parlé, j'aurais trouvé
moyen de te sortir de c'pétrin-là.
— C'est pour ça que j't'en ai rien dit.
— Et c'est la p'tite Cézanne Lauzon, j 'suppose, qui t'a
mis ça dans le ciboulot?
— T'as mis le nez dessus. C'est avec elle que j'me marie.
— Eh! ben t'es pas pour lâcher un ami d'enfance comme
ça. J'vas 'empêcher c'te catastrophe-là, c'est moë qui
t'ie dis.
— Pas moyen, les bans vont être publiés demain au prône
de la paroisse, pis le trousseau est fait.
— Ah! c'est comme ça, qu'éclate le grand Ged, eh! ben,
mon crapaud, tu vas me payer ça. D'abord qu'on pourra
pas vadrouiller ensemble, j'te jure, ma grand'conscience,
que j'me vends à Chariot, pis que j'me mets à courir le
loup-garou. Tu te souviendras de moë le jour de tes noces,
mon pendard! Puisque tu t'maries, eh! ben, va au guiabe!!
Et là-dessus, le grand Ged est parti à l'hôtel du village,
noyer son chagrin; même qu'y vous à r' tourné une pépère
de brosse qu'à duré jusqu'aux noces à Tit-Noir.
Sans plus s'occuper de son ami Ged, Tit-Noir s'est fait
faire sa bougrine de noces et un mois après, qui tombait
justement les jours gras, la conjugaison avait lieu*
188
Pour une noce fioiinoo, c'cUiit uikî noce fionuoo, j'vous
en passe un papier.
Le ^rand (îed qui paraissait avoir pris son parti de
continuer tout fin seul, sa vie de vieux cerihatairc, était
i2;ar(,'on d'honiunn", et parlait pus de courir le loup-^arou.
Ça n'empêche pas qu'y avait des drôles d'airs.
Pour (]uant à la noce, c'est pas pour faire des vents, ni
rien dire de trop, mais des noces comme ça, les enfants, y
s'en fait pus au jour d'à présent, j'ai pas peur de l'dire.
De la mani^eaille et de la biberonnerie, y en avait, ''en
veux-tu, en v'ia". Otez-vous les pieds de dans le blé
d'Inde, c'était pas une noce de carême.
Tout le monde a été malade pendant un bon mois pour
avoir trop boulotte, j'vous mens pas, aussi vrai que vous
êtes-là.
Dans c'te noce-là, comme dans 'toutes les autres, on a
commencé par aller à rép;lise, où le sacrifice a été consommé
avec pompes; après quoi on a pris le bord de chez la belle-
mère, endroit où le fun s'est mis à s'élever pas pour rire.
189
Dans les noces à la campagne, vous savez, la cérémonie
qui suit immédiatement l'immolation des victimes au pied
des autels, c'est la mangeaille. Et pour quant à ce'qui
en est de la circonstance en question, j'ai pas peur de dire
que la belle-mère à Tit-Noir avait fait les choses en grand
sous ce rapport-là.
Y avait quatre tablées, bondance! et des pépères de
tablées, lâchez-le l'ours! Vieux cimiquière! les tartes à
la ferlouche, les guertons, les dindes avec du fort, cramoisi!
tout en r' volait. J'vous mens pas, y avait jusqu'à des
confitures, bout de corde!!
Ça c'était une noce, les enfants. !
Aussi, pas besoin de vous dire que tout le monde s'est
conduit correct envers le menu.
A la fin de la boustifaille, qui a duré de huit heures du
matin à sept heures du soir, sans arrêter, le violoneux a
sorti son outil et tout le monde s'est planté. Les réels,
les gigues voleuses, les gigues simples, les dances carrées
ou rondes, ça faisait pas de différence, tout le monde se
trémoussait la corporation que ma foi de gueux, c'était
un vrai plaisir de voir ça. Jusque là tout avait marché
sur des roulettes, à part que Gcd, qui s'était un peu humecté
les pieds, était disparu depuis un bout d'tem^ps, et que
personne savait par ousqu'il était passé. Mais personne
s'en inquiétait, rapport que ça arrive souvent dans les
noces, que le garçon d'honneur ou les même invités, sont
obligés d'aller prendre l'air après la boustifaille.
Mais le trouble allait pas tarder à s'élever, comme vous
allez voir.
J'étais justement en train de danser un réel à quatre
avec la p'tite Zovile, la sœur à Puce Sarrazin, on faisait
vis-à-vis à la mariée pis à Toussaint Lacouenne, quand,
tout d'un coup, zling! v'ia la fenêtre qui s'ouvre toute
grande, sus le coup de minuit, et une avalanche de pétaques
pourrîtes et autres objets que la politesse me d^éfend de vous
nommer, nous arrivent sur le paroissien. Le marié en
reçoit une sur un œil, la mariée timbe en pâmoison, la
p'tite Zovile me saute au cou, sous le prétesque qu'elle
avait peur, et tous les moitiés restent figés comme des
estatues de sel.
— Quiens, mon possédé, v'ia pour le marié, hurle, du
dehors, une voix infernale qui ressemblait à celle de Ged
comme deux gouttes d'eau; tandis que Tit-Noir recevait,
sur la poire, une bouse de vache, sous vot'respect, qui
faisait des flammèches.
190
Au momo instant, Tinon Lauzon, qui Gîtait sorti riucquos
minutes auparavant, rentre, les (*hev(nix (lr(;tt(is sur la tête,
on criant connue un ])er(lu: 'Toupa, l'^uiabe est dans
l'écurie! les jouaux font un vacarme d'enfer!"
— Tout ça, (pie j'me dis à l'intérieur, c'est mon idée que
c'est ce possédé de grand (led qui tient sa promesse. J'vois
pas aut'chose. C'est pas pour rien qu'y est disparu.
C'est louche. Les plus l)raves se hasardent à mettre le
nez dehors, mais bougez pas, il faisait noir comme dans
la conscience d'un échevin. Pas moyen de rien voir.
Mais dans l'écurie, les jouaux faisaient un vacarme à
tout casser.
— Non d'un chien! que j'me dis, est-ce que par hasard
Chariot, qu'est un ami de Ged, s'amènerait! Bondance
de vieille téquière, y sera pas dit que Fricotte en aura pas
le cœur net.
J'agrafe le fusil de Tit-Noir, pis je prends, à tâtons, le
bord de l'écurie où le vacarme continuait de plus belle.
J'entre, les jouaux avaient les oreilles dans le crin et
ruaient comme des possédés.
J'bats le briquet, j'allume ma chandelle, je regarde, rien
de surnaturel nulle part; excepté que dans la boîte à l'avoine,
j'aperçois mon Ged qui ronflait sur une botte de paille.
J'approche, j'ie pousse.
— Aie! Ged, que j'y module, qu'est-ce que tu brettes là,
c'est- y toi qui fait tout ce vacarme-là ?
— T'as raison Paméla, qu'il me rentasse, mais faut pas
kicker, c'est ben permis de se déranger un peu un jour de
noces.
— Viens-t'en que je dis en l'agrafant par un plumât.
— Voyons, qu'y dit, prends pas toute la couverte.
— C'est clair, que j'me dis à l'intérieur, que c'est pas lui
qui fait tout ce train-là. Il est bonnement venu ici pour
se remettre. Tout de même, vieux bon sang, ça me paraît
louche tout ça. Faut voir à voir. Si c'est Chariot qui
fait tout ce bruit là, y va revenir. J'vas me cacher ici,
pis j'vas le guetter. J'éteins ma chandelle. J'charge mon
fusil avet; des chevrotines, pis j'me couche sus la botte de
paille aux côtés de Ged, et j'me mets à watcher.
Tout d'un coup, v'ia que j'entends du bruit, pis queque
chose se met à me souffler dans le visage, des zéphyrs qui
semblaient venir d'un congres de vidangeurs, vrai comme
vous êtes-là.
— Reste donc tranquille, Ged, que j'y dis, on pourra
jamais le poigner.
191
Me repond pas et se met à me passer sa langue dans le
cou en marmottant des bêtises dans une langue que je
comprenais pas.
— T'es saoul, Ged, que j'y inocule d'un œil sévère. Si
y a du bon sens de s'emplir comme ça en jour des noces
d'un ami. Tas pas honte? Je continuais à y faire la
morale, quand, tout d'un coup, ma grande conscience,
j'éprouve une douleur cuisante, en môme temps que je
sens comme quelqu'un qui me passait un râteau et un
paquet d'aiguilles, su la propriété foncière.
Ecoutez, les enfants, Fricotto est pas un homme qu'à
l'habitude de s'occuper de ce qui se passe derrière lui,
mais en sentant c'te familiarité-là, je suis sorti de mon
caractère.
— Mon salaud de grand Ged, que j'éclate, en bibite,
puisque tu veux pas te tenir tranquille, j'vas te ramener à
la maison sus le temps des pommes.
En disant ça, j'me lève, j'bats le briquet et
chrysosthome, les enfants, aussi vrai qu'y a un soleil qui
nous éclaire dans le jour, quand y pleut pas, comme x\e
raison, Ged s'était reviré en ours sans m'en parler, ma
grande conscience du dimanche.
. — Ged, que j'y intercalle, c'est pas des choses à faire
avec les amis
— Grrr, grrr! qu'y rentasse, en fonçant sus moë.
—Grogne si tu veux, animal, t'aurais du me le dire que
tu étais loup-garou, au lieu de changer de poil comme ça,
sans rien dire.
Mais bougez pas, au lieu de m'écouter poliment, y fait
mine de me sauter sur la corporation. J'perds pas de
temps, j'vous lui colle un pépère de coup de poing, pis
j'agrafe mon fusil chargé de chevrotines et j'tire dessus.
Il faisait noir comme dans la gueule d'une négresse, sous
vot 'respect, rapport que dans tout ce remu-ménage, ma
chandelle avait vu l'ours. J'me préparais à tirer un autre
coup, quand j'entends Ged qui s'met à hurler.
— Tire pus, animal, ton ours est fiché le camp, et tu
m'as flanqué toute la charge dans la propriété foncière.
En entendant ça je r'bats le briquet, j 'rallume ma
chandelle, et j'aperçois mon Ged étendu sus la botte de
paille où y s'était couché, et qui s' tenait les fondations des
deux mains, mais pas plus d'ours que dans ma poche.
— Bougre de fou, qu'y m'intercalle, tu peux pas viser
mieux que ça? j'ai l'envers du paroissien tout dévisagé!
— Comment, j'tai délivré, pis t'es pas content?
192
-Quoi? Qu'est-ce que tu ramanches là?
-Fais donc pas rinnoccnt; tu sais ben que t'étais loup-
garou. La preuve, je l'ai là, derrière moe, su8 l'envers de
mon frontispice.
— Tu radottes, c'est un ours qu'était entré dans la grange
et qui faisait peur aux jouaux. Je dormais tranquillement
sus c'tc botte de paille-là, quand tu m'as flanqué ton coup
de fusil dans l'as de pique.
— Ouais, tu sauras mon vieux, que c'est pas à Fricotto
qu'on fait avaler ces menteries-là. T'étais bel et bien
loup-garou, et c'est Chariot qui venait te chercher sus le
coup de minuit par la fenêtre. Tu te souviens de c'que
t'as dit à Tit-Noir? L'ours, c'est toi, et je t'ai délivré
avec mon coup de fusil. Tu m'feras pas accraire le con-
traire. J'sus pas un fou, bondance!
193
— C'est pas vrai, qu'y reniasse en se sauvant à la maison,
et en se tenant les fondations à pieds joints. Vrai comme
vous êtes-là, j'ai jamais vu un canayen saigner du. . . .nez
d'une façon aussi lamentable. On aurait dit une hémorra-
gie cérébrale qui s'était trompée de bout.
J'ai pas parlé de la chose à la noce, je leur ai laissé gober
les menteries du grand Ged.
Mais le plus clair de l'affaire, c'est que Ged et pis moe,
on a passé le reste de la nuit des noces à nous coller mutuel-
lement des cataplasses sur l'envers des fondations de la
propriété immobilière, comme dit le notaire de par chez-
nous; et qu'y finissait pas de me reprocher mon' coup de
fusil, qui pourtant l'avait délivré, quoiqu'y en dise.
Via c'que c'est que l'ingratitude humaine, les enfants.
Le lendemain, y z'ont tué un ours dans le bas du rang.
Ged a voulu me faire accraire que c'était celui-là que
j'avais tiré, mais ça pas pris, rapport que j'sais ben que
mon ours c'était lui en loup-garou, y lui ressemblait, et
pis tous les plombs qu'y avait dans la conscience, quand
c'est sus l'ours que j'avais tiré, y avait pas attrapé ça en
éternuant, le scélérat.
Et la preuve que c'était vrai, que Ged s'était vendu au
guiabe pour se venger de Tit-Noir, c'est qu'après c'té
délivrance-là, y a jamais couru le loup-garou.
Ça l'a pas empêché de mal tourner, rapport que drés
qu'y a pu s'enlever ses cataplasses de dessus l'envers du
cerveau, le grand Ged s'est embarqué dans le conjungo
avec la p'tite Paméla Lauzon, la belle-sœur à Tit-Noir.
Ce qui prouve que faut jamais dire des noms à un ami qui
fait une bêtisse, sans savoir si on tombera pas dans la même
bad luck.
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194
LE JEU DES GANTS.
Vous commencez par tirer au sort celui de vos camarades
qui sera on pénitence, puis vous lui remettez une paire de
gants roulée en boule, et vous vous rangerez en cercle à
trois ou quatre mètres de lui.
Le pénitent lancera trois fois les gants en Fair et devra
les rattraper; s'il les manque il paiera un gage. Après
cet exercice préliminaire il lancera vivement les gants à
un des partenaires (qui doivent toujours se tenir prêts à
les recevoir) en criant:
— Je te lance mon gant, pourquoi?
Le partenaire en les recevant devra toujours faire une
réponse se terminant par le son ''an". Exemple: Parce
qu'il est blanc ou parce que tu es méchant, ou parce que
Paul est charmant, etc.
Si le partenaire ne répond pas assez vite, il paye un gage
et lorsqu'il a trois gages,, il prend la place du pénitent.
Lorsqu'il a répondu il relance les gants au pénitent qui
recommence en les jetant à un nouveau joueur.
Pour être très amusant, ce jeu doit être mené très ron-
dement pour prendre plus facilement en défaut les joueurs
qui se trouvent ainsi un peu déroutés par la rapidité des
questions posées.
Comment distinguer aisément un vrai diamant d'un
faux?
Voici plusieurs moyens, tous très pratiques:
L Les facettes des vrais diamants sont rarement aussi
régulières que celles des imitations, parce que ces dernières
doivent être faites avec le plus grand soin, la moindre
irrégularité produisant des défauts dans la réfraction de la
lumière ;
2. Le vrai diamant résiste à la lime et ne peut être rayé
par le saphir;
3. Jetez la pierre dans un vase plein d'eau; si c'est un
vrai diamant, il continue à briller au travers du liquide,
tandis que les imitations perdent tout leur brillant;
4. Si vous regardez au travers d'un vrai diamant un
point noir sur une feuille de papier blanc, ce point noir se
voit clairement. Si, au contraire, il devient confus ou
s'il se multiplie, c'est que, tout au moins, la pierre n'est
pas de trop bonne qualité;
5. Une seule goutte d'eau placée sur la surface du
diamant, garde sa forme globulaire, mais s'étend immédia-
tement si la pierre est fausse.
195
'^^^iL Z^.^'.V^^ COQUELUCHE
Non seulement par ses effets immédiats mais par ses nombreuses
complications.
QUE LA COQUELUCHE fait en Canada de 8 à 10 victimes de plus
par semaine que la diphtérie, maladie dont le nom seul fait
trembler les mères.
QU'UNE COQUELUCHE mène souvent à l'anémie et à la tuberculose.
QU'IL existe maintenant un véritable spécifique de la COQUELUCHE
le
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organes affectés, atténue la force des symptômes, permet au
malade de s'alimenter mieux et plus vite et le protège contre les
complications habituelles de cette maladie.
AUX PHARMACIES, 75c. PAR LA MALLE, 90c.
LA CIE DES PRODUITS DECARY, Limitée. 245, Centre, Montréal.
Presque tout le monde est capable d'un élan, d'un acte
de bonté, d'héroïsme momentané. C'est à la continuité
qu'on reconnaît les grandes âmes.
196
I
TL y a quelques années, vivaient dans une paroisse peu
-■■ éloignée de Montréal, un jeune homme, George Perrier,
et une jeune fille de son âge, Madeleine Clermont. Elevés
l'une près de l'autre, ils avaient vécu la même existence;
leur jeunesse s'était écoulée doucement dans la modeste
aisance de leurs parents, au milieu d'un rêye de bonheur
dont la beauté ne leur apparut que plus tard. Puis un
jour vint où les nécessités de la vie conduisirent Madeleine
au couvent et Perrier au collège.
Doués de tous les dons que les pères et les mères souhai-
tent à leurs enfants, mais qui ne sont pas toujours leur
apanage, Georges et Madeleine se retrouvaient aux vacan-
ces, et l'intimité reprenait ses droits, tout en se modifiant, se
développa bientôt. Chez le jeune homme, l'amitié finit par se
muer en un sentiment plus ardent. Madeleine, dont les
études avaient pris fin avant celles de Georges, s'était
frôlée au grand monde, et ce contact avait fait naître dans son
âme des aspirations qui ne cojrespondaient pas à l'amour
que son ami lui avait un jour manifesté. Il manquait de
chic, ce grand garçon qui n'avait encore fréquenté que
l'Université, où ses manières un peu frustes l'avaient suivi.
Le campagnard survivait en lui, un certain négligé dans sa
mise, cette absence de tenue, si marquée souvent chez ceux
qui tiennent plus à être qu'a paraître.
Il suffit, parfois, qu'un obstacle se dresse en face de l'am-
bition ou de la passion, pour qu'elle redouble de violence.
Les avances de Georges, repoussées plusieurs fois par
Madeleine résolue à s'en tenir à l'amitié, se renouvelaient
197
plus fortes à chaque rencontre. Peindre son chagrin serait
chose impossible; il faut avoir passé par là pour le compren-
dre. Nombreux sont les naïfs qui ont connu ce désespoir,
ne sachant pas, les malheureux, qu'un amour se remplace
souvent avec grande facilité par un autre. Ce n'est ni
un homme ni une femme que l'on aime, mais l'homme ou
la femme.
Georges, désespéré, quitte un jour sa paroisse natale pour
noyer sa tristesse dans des occupations absorbantes,
afin de changer la direction de son esprit. C'est en vain
qu'il demande aux villes ce qu'il cherche. A Montréal,
comme à Québec, l'image de Madeleine le hante sans cesse.
Sous cette vision une tristesse invincible embrune sa vie;
le soleil radieux perd pour lui tout éclat. De désespoir,
il s'embarque pour la France. ''En mettant l'océan entre
moi et la cruelle, s'était-il dit, je retrouverai peut-être
l'oubli et la tranquillité". Grâce à d'excellentes relations
qui lui firent connaître les distractions qu'offre Paris, il
put mettre un peu d'équilibre dans son âme. Peu à peu,
le vertige qui saisit souvent l'étranger dans la grande
ville mit son emprise sur le jeune canadien. Ses mille
séductions le font passer d'un émerveillement à un autre.
Cependant l'image de l'adorée revient dans ces jours de fête
pour lui arracher ce cri du cœur: ''Ah si elle était ici comme
tout cela serait encore plus beau"!
Après deux ans d'un exil charmant à bien des points de
vue, Georges s'est transformé; c'est un tout autre homme;
son esprit s'est affiné. L'horizon de ses connaissances,
agrandi au contact de ses amis de la-bas, en a fait presque
un parisien, presque chic.
Son retour à Montréal coïncide avec la déclaration de
guerre en août 1914, et lorsque le gouvernement fait appel
au patriotisme des Canadiens, Georges Perrier n'hésite pas
un seul instant à se faire soldat, avec l'espoir de se guérir
du mal d'aimer. Avant de s'embarquer avec ses compa-
gnons du régiment Patricia, il s'en va dire adieu à ses
parents et à Madeleine.
La vue de son ancien ami, portant le costume militaire,
produisit un effet sympathique extraordinaire sur le cœur
de Madeleine. Ce n'est plus le garçon a l'air gauche
d'autrefois, qui paraît sous ses yeux, mais un solide gaillard,
déluré, élégant, l'air martial. Et l'uniforme achève la
conquête. Ce que le veston et le pantalon khaki ont produit
de miracles, c'est inconcevable; Madeleine l'éprouve à son
tour. Jadis, du temps où des régiments anglais tenaient
198
garnison à Montréal où à Québec, leurs officiers pouvaient
épouser les plus jolies filles de ces deux villes. Depuis le
commencement de la guerre, les misses, d'une ville
non loin d'Ottawa, évitent de se promener dans les rues
avec un pékin, même vêtu au dernier cri.
Madeleine subit, comme bien d'autres, le prestige de
l'uniforme. Elle s'en défendit. C'était le héros qu'elle
voyait surtout. L'homme décidé à sacrifier sa vie pour
une grande cause. ne doit-il pas grandir aux yeux de ses
amis ?
Georges ne tarda pas à remarquer, sans se rendre compte
de sa cause, le changement survenu chez son amie si
longtemps indifférente à ses déclarations. Soudaine avait
été la transformation; le coup de foudre de l'amour, quoi!
Comme les aveux d'un côté et les reproches et le pardon de
l'autres e précipitèrent rapides ! Et l'état d'âme constater,il fal-
lut hélas descendre des hauteurs de l'amour pour frémir devant
l'abime qui allait se creuser entre Georges et Madeleine au
départ du soldat. Ce fut un duel entre la passion et le
devoir, et la douce jeune fille, les yeux noyés de larmes,
suppliante, conjugait le verbe aimer à tous ses temps et
modes les plus expressifs pour retenir le soldat auprès d'elle;
et lui de répondre:
"Tu me brises le cœur; tu sais que je ne puis renier mon
serment. Veux-tu que je sois un lâche; me rendre à tes
supplications, ce serait forfaire à l'honneur, devenir indigne
de ton affection. Que ne parlais-tu plus tôt, alors que
j'étais libre?"
Madeleine s'afîaisait sous le poids de ces raisons si
puissantes, mais l'amour prenait bien vite le dessus, et elle
n'avait point capitulé lorsque sonna, d'un son lugubre,
l'heure du départ de son ami. Il lui semblait que le monde
croulait autour d'elle et que jamais elle ne survivrait à la
séparation.
L'appel du devoir impérieux lui semblait une suprême
injustice. Quoi, s'éloigner l'un de l'autre au moment ou
l'amour éclatait dans les deux cœurs, quel atroce supplice!
Quelle cruauté de lui demander de refouler ses sentiments
dans son for intérieur!
Lorsque plusieurs semaines après le jour fatal elle put
se ressaisir un peu, Madeleine écrivit son désespoir à
Georges qui en subit avec une émotion pénible toute la
douloureuse impression, tant qu'il fût au camp de Shorn-
cliff en Angleterre.
Pour la pauvre délaissée se déroule alors des heures
199
d'angoisses qui deviennent lamentables lorsqu'elle apprend
que son Georges est à la ligne de feu. Chaque jour, l'appré-
hension d'un grand malheur l'obsède avec l'image de son
héros blessé, étendu sur la table du chirurgien et ensuite
couché dans la tombe.
Les lettres que lui écrit Georges n'apportent aucun
adoucissement à sa douleur. C'est en vain qu'il lui raconte
sa vie nouvelle au front: les quarante-huit heures dans les
tranchées, puis l'évacuation à l'arrière, au village nègre,
(c'est le nom que l'on donne au cantonnement de la troisiè-
me ligne formée de huttes), puis l'entrée à la deuxième ligne,
acheminement après deux jours de repos vers la première
tranchée. Georges, dans son exaltation belliqueuse, s'effor-
çait de décrire la grandeur du rôle que la France jouait pour
son salut et celui de l'humanité et la gloire que lui, Georges,
trouvait à combattre à côté de ses soldats. C'est en
vain qu'il faisait ces appels passionnés à sa tendre amie.
Elle ne correspondait pas à sa flamme guerrière. "Je vis,
lui répondait-elle, dans une angoisse de tous les instants,
dans une attente déprimante parce que tu ne me donnes
aucun espoir de ton retour. Je me dis sans cesse:
Que le temps me dure
Quand tu n'es pas là.
Et tu dois voir la trace de mes larmes sur ma lettre, si
ma pensée ne te fais pas comprendre mon immense chagrin,
aggravé par mille appréhensions".
Georges se gardait bien de lui peindre la vie au front
dans toute son accablante réalité, cependant un soir, écrasé
sous le poids de la nostalgie, l'esprit tourné vers le Canada,
il s'abandonna à ses impressions. C'était la veille de la
Noël de 1915, durant la nuit, au milieu d'une tranchée de
première ligne.
"Ce soir, écrivait-il, c'est la nuit de Noël, l'heure de la
messe de minuit que je manquerai pour la première fois
de ma vie depuis que j'ai l'âge de connaissance. Les
souvenirs des jours passés s'évoquent en foule dans mon
esprit. Je me revois, ou plutôt, je nous revois toi et moi
en route vers notre chère petite église, à la veille de l'office
divin. Sous le froid, la campagne frissonnait, mais nous
n'en avions cure tellement l'émotion tenait nos âmes. Te
souviens-tu, comme notre âme s'exaltait à la douce
lumière qui descendait du ciel illuminé. Tout au
loin autour de nous se déroulaient d'immenses champs
de neige comme pailletés d'argent. Sous le coup de
nos jeunes émotions, nos yeus se fixaient, se rivaient
200
sur la constelhition des Trois Rois. Il nous semblait y
voir l'étoile mystérieuse, guide des bergers, vers
retable de Bethléem, se pencher vers notre église
au-dessus de la crèche de TEnfant-Jésus. Cette étoile,
étrange et douce illusion de l'enfance, n'existait que pour
le petit coin du monde oii nous étions. Et une fois au pied
de l'autel, dans notre temple vaguement éclairé, comme
tout nous semblait resplendissant de lumière, comme nos
intelligences vibraient, lorsqu'une voix claire et mélodieuse
chantait ''Venez, Divin Messie" et "Les anges dans nos cam-
pagnes." Nos sentiments s'imprégnaient d'une inspiration
religieuse au milieu des prières qui de toutes parts mon-
taient vers le ciel. Tout parlait à notre imagination
surtout la petite crèche encadrant la Vierge, l' Enfant-
Jésus, St-Joseph, avec les anges planant au-dessus de la
Sainte Famille. Il nous semblait, dans la demie obscurité
de la crèche que ces personnages en se transfigurant,
s'animaient pour nous. Quelles heures délicieuses et
comme toute la scène prenait de charme à nos yeux.
Et ce soir, je suis dans un trou noir, à l'écart, à une faible
distance de compagnons aussi mornes que moi, mais sous
les mêmes tortures morales. J'ai voulu tantôt risquer un
œil sur la campagne. Quel spectacle d'enfer ! Au milieu
d'un ciel rougeâtre plein de lueurs sinistres, les éclats
des obus de tous noms. Que je suis loin des douces harmo-
nies des nuits de jadis! Et au milieu de cette tuerie barbare
sans nom, me reviennent à la mémoire les grandes paroles
venues d'en Haut; 'Taix sur la terre aux hommes de
bonne volonté"! Ou se trouve-t-elle cette bonne volonté?
Je ne vois que les misérables qui ont déchaîné cette guerre
et l'ironie des choses de ce monde.
Mille pardons de te quitter sous ces pénibles pensées
dont je n'ai pu me défendre. Elles ne reviendront plus.
Je t'aime trop pour t'afïliger encore une fois".
Le lendemain de Noël, Georges reprit la plume pour
écrire encore à Madeleine, car il craignait pour son amie
l'effet pénible de ses plaintes de la veille.
''Les souvenirs qui s'agitaient hier dans mon âme ont
jeté trop de noir dans ma missive. Ce n'est pas l'état
d'âme ordinaire chez moi; je suis comme mes compagnons
d'arme, plutôt de bonne humeur. Nous sentons tous que
nous faisons partie d'une croisade. Nous ne combattons
pas seulement pour la France et l'Angleterre, mais aussi
pour la justice, le droit et la liberté mises en péril par la
fureur conquérante de la Germanie. Si tu voyais la belle
201
tenue morale des "poilus" cela te reconforterait. Tu as
lu les récits d'autrefois, tu sais ce que c'était que la guerre
en dentelle, tu as entendu parler de ces soldats qui gaiement
marchaient à la bataille, un bouquet au fusil, une chanson
aux lèvres. Le bouquet n'est plus de mise aujourd'hui pas
plus que la chanson; mais les piou-pious sont bien de la race
des intrépides troupiers du maréchal de Saxe et de Mont-
calm. Et la femme de France donc! Quelle résignation,
quel courage chez les mères, les femmes et les fiancées!
Que penses-tu de cette héroine qui en face du corps de son
mari, dit simplement: ''Il est mort pour la Patrie. C'était
sa mère. Je ne suis que sa femme", et de cette mère qui
a perdu son fils: 'Tuisse sa mort glorieuse contribuer à
la victoire de la France, alors je m'agenouillerai et une
fois de plus, je dirai: ''merci." Voilà des paroles qui devront
te soulever au-dessus" de la dx)uleur. Nous sommes
si peu de choses sur cette terre, que si l'occasion de partici-
per à une bonne œuvre se présente, nous devons remercier
la Providence de nous y avoir appelés. Au revoir ma chère,
et grand courage."
Rien ne pouvait apaiser la douleur aiguë de Madeleine.
Son âme sombrait dans un gouffre de désespérance. De
noirs pressentiments ne cessaient de l'obséder. Pour elle
Georges devait s'engager fatalement dans la voie sans
retour et elle ne se résignait pas au sacrifice. Chez elle le
cœur abolissait la raison. Ses prévisions devaient se
réaliser. Un jour elle reçut de France ce court billet:
Mademoiselle, je n'ai pas l'honneur de vous connaître,
mais votre fiancé, mon ami Georges Perrier, m'a chargé de
la pénible commission, s'il lui arrivait un accident fatal,
de vous communiquer la triste nouvelle. Il faut que je
vous dise que, frappé d'une balle au front, il est tombé
glorieusement face à l'ennemi. Que puis-je ajouter.
Hélas ma plume ne saurait rien trouver à la hauteur de
votre douleur. Votre ami aimait les lettres et souvent,
comme s'il croyait qu'elles devaient un jour s'appliquer
à lui, il me répétait ces vers de Charles Péguy:"
Heureux ceux qui sont morts dans une juste cause!
Heureux les épis murs et les épis moissonnés!"
Ces vers, il faudrait les graver sur sa tombe.
Sous le coup de cette foudroyante nouvelle si longtemps
redoutée, Madeleine s'affaisa. Son état alarmant avant
la catastrophe ne tarda pas à s'aggraver. Il fallut appeler
un médecin à son lit de souffrance et de désespoir. Le cas
n'était pas mortel et l'homme de l'art, qui n'était pas en
202
face d'un premier cha«2;riii d'îiinour, n'eut à prescrire (jue
le repos pour la malade, et la patience à ses parents. A
sa mère qui s'alarmait en lui demandant ce qu'il fallait
pour effectuer une cure, le médecin, expérimenté et sceptique,
n'eut qu'à répondre: le temps et un autre cavalier.
A. D. DeCELLES.
Remède contre les ampoules. — Les percer avec une
aiguille enfilée de laine blanche préalablement graissée de
suif, ou mieux de vaseline boriquée.
* * *
Pour enfoncer facilement les clous. Voulez-vous voir les
clous entrer dans le bois dur, sec et épais comme dans du
beurre? Il suffit de les enduire préalablement de cire.
* * *
En parcourant un livre de médecine, on s'imagine avoir
toutes les maladies qu'il décrit; de même, en lisant l'ouvrage
d'un moraliste, on découvre tous les travers qu'il signale. . .
chez les autres.
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204
LA POUDRE A PATE THE COOK'S FAVORITE
a été mise sur le marché simplement pour ses mérites, et
remplissant une lacune depuis longtemps existante, sa
popularité a augmenté plus rapidement que pour aucun
autre article d'économie domestique offert jusqu'alors au
public, de fait, sa popularité est devenue si grande que
certains fabricants essaient de partager notre victoire en
prétendant que leurs fabrications ont les mêmes mérites
que la The Cook's Favorite.
Il a été reconnu que nous avions atteint la perfection
dans la fabrication de la poudre à pâte, lorsque nous avons
réussi à produire, l'élimination lente de l'acide carbonnique
en fabriquant la The Cook's Favorite. Ce but était
cherché par tous les fabricants et était le seul point néces-
saire à obtenir pour faire de la poudre à pâte, un article
indispensable de la cuisine.
Biscuit. — Pour chaque quart de livre de farine bien
sassée, mélangez deux cuillerées à thé de la poudre à pâte
The Cook's Favorite, puis ajoutez une demi-cuillerée
à thé de sel, une cuillerée à table de graisse, du lait frais
ou de l'eau froide en quantité pour faire une pâte molle
que vous puissiez rouler; pétrissez le moins possible, coupez
en biscuits de grandeur, à votre choix, placez immédiate-
ment dans un fourneau assez chaud, et laissez cuire de
dix à quinze minutes.
Pouding Cottage. — Mélangez deux tasses de farine,
deux cuillerées à thé de la poudre* à pâte The Cook's
Favorite, un œuf, une cuillerée à thé de beurre, trois-
quarts d'une tasse de sucre, une demi-tasse de lait frais:
essence au goût. Faire cuire rapidement et manger chaud
avec sauce.
Gâteau Léger. — Prenez les blancs de six œufs battus
en neige, une tasse de beurre, deux tasses de sucre, une
tasse de lait frais, trois tasses de farine et deux cuillerées à
thé de la poudre à pâte The Cook's Favorite, Cuire de
suite dans un fourneau chaud.
Gâteau à Gelée. — Prenez une tasse de beurre, deux
tasses de sucre, une tasse de lait frais, quatre œufs, trois
tasses de farine et deux cuillerées à thé de la poudre à pâte
The Cook's Favorite; mettez votre pâte par couche d'un
quart de pouce d'épaisseur dans des plats de ferblanc
dans votre fourneau bien chaud; une fois cuits, mettez-y
de la gelée,un gâteau, de la gelée et ainsi de suite tant que
vous en aurez.
Gâteau Eponge. — Prenez trois œufs, battez-en les
jaunes avec une tasse de sucre et deux cuillerées à table de
lait frais, battez aussi les blancs en neige; puis ajoutez les
205
jaunes et le sucre et vous mélangez le tout ensemble.
Mêlez une cuillerée à thé comble de la poudre à pâte The
Cook's Favorite à une tasse de farine et ajoutez ce mélange
à vos œufs battus. De l'essence au goût et faites cuire
immédiatement dans un fourneau pas trop chaud.
Petits Gâteaux. — Cinq tasses de farine, trois cuillerées
à thé de poudre à pâte The Gook's Favorite, deux tasses
de sucre, une tasse de beurre, trois-quarts d'une tasse de
lait frais, deux œufs; roulez votre pâte mince et faites cuire
rapidement.
Pouding au suif. — Une demi-tasse de suif (haché fin)
une demi-tasse de raisin, une demi-tasse de sucre, une
demi-tasse de mélasses, un œuf, une tasse et demie de
farine, une cuillerée et demie à thé de la poudre à pâte
The Cook's Favorite: mélangez et ajoutez assez de lait
frais ou d'eau froide pour faire une pâte ferme; roulez dans
un linge et faites cuire à la vapeur pendant une heure et
demie. Doit être mangée chaude, avec riche sauce.
Mufïins. — Une chopine de lait frais, deux œufs, trois
tasses de farine et trois cuillerées à thé de la poudre à pâte
The Cook's Favorite.
Nous soumettons au public la lettre suivante du Prof.
John Baker Edwards, Analyste Public et du Gouvernement,
cette lettre venant d'un chimiste aussi distingué, devra
faire cesser le moindre doute concernant la salubrité et
des qualitées pratiques Sans Égales de la poudre à pâte
THE GOOK'S FAVORITE.
MM. J. J. DUFFY & CIE,
77 Rue St-Jacques, Montréal.
Messieurs,
Je certifie par les présentes que j'ai analysé et essayé
d'une Manière Pratique, un paquet de la poudre à pâte
appelée **The Gook's Favorite"^, je trouve que c'est une
excellente poudre à pâte Sans Egale, prompte dans ses
effets et économique.
Les ingrédients chimiques sont Neutres, et elle ne
contient Aucun Ingrédient Malsain ou Reprochable,
au contraire les phosphates combinés sont des Eléments
Naturels dans la nourriture du lait et du pain.
Votre etc
Janvier, 1883. JOHN BAKER EDWARDS,
Ph. D.D., C.L., P.C.S.,
Analyste Public,
Montréal.
La The Cook's Favorite est la Seule Poudre à pâte
qui offre le ci-haut certificat de garantie au public — qui
paraît sur chaque paquet.
206
RECETTES UTILES AUX CUISINIÈRES
Soupe à Torge perle
D(^tail: — J3 tasse d'orge, 4 tasses d'eau tiède, 4 tasses de
bouillon, 1 pincée de sucre, 1 pincée de sel, 1 pincée de
muscade, 1 jaune d'œuf, 4 cuillerées à table de beurre.
Mettre cuire rorg;e à l'eau tiède, laisser bouillir environ
]/i d'heure, ajouter le bouillon et cuire de nouveau 1 heure;
ajouter muscade, sel et poivre, faire une liaison avec le
jaune d'œuf et le beurre; remettre sur le feu sans laisser
l3ouillir. On peut ajouter des petits pois ou des pointes
d'asperges de même que le bouillon peut être remplacé par
du lait.
Potages aux pommes de terre.
Détail: — 6 pommes de terre, 2 petits oignons, 3 tasses de
lait, 2 cueillerées à table de beurre, 4 cuillerées à table de
crème, 1 jaune d'œuf, sel, poivre. Peler les pommes de
terre, les couper en morceaux ainsi que les oignons ou les
poireaux. Mettre 2 cuillerées à table de beurre dans une
marmite, lorsqu'il est fondu, ajouter assez d'eau chaude
pour les couvrir et les laisser cuire jusqu'à ce que les lé-
gumes s'écrasent facilement, et que l'eau soit diminuée.
Passer cette purée au tamis fin, la remettre dans la sou-
pière avec le jaune d'œuf, le reste du beurre et la crème,
débattre un moment et verser le potage sur cette liaison;
assaisonner et servir.
Soupe à Toignon et au fromage.
Détail: — 2 oignons, 2 cuillerées à table de beurre, 1
pincée de sel, 1 cuillerée à table de farine, 2 tasses de bon
bouillon, quelques petits croûtons frits, 1 cuillerée à table
de fromage de Gruyère, 1 cuillerée à table de Parmesan
râpé. Couper les oignons en tranches minces, les mettre
dans une casserole avec le beurre, les faire revenir de belle
couleur en remuant, saupoudrer avec la farine et mouiller
avec le bouillon, laisser cuire 34 d'heure; au dernier moment
passer les croûtons au beurre, saupoudrer le bouillon de
fromage, le verser dans les tasses à bouillon, y mettre
quelques petits croûtons et servir aussitôt.
Potage hygiénique.
Détail: — 3 cuillerées à table de lentilles, 3 cuillerées à
table de fèves, 1 carotte, 1 branche de persil, 1 de céleri,
4 tasses de bouillon, 4 tasses d'eau.
207
Cuire les lentilles, pois, fèves, carottes, persil, céleri à
l'eau froide 1}/^ heures; si les légumes n'ont pas séjourné
quelques heures à l'avance à l'eau froide, leur cuisson sera
plus longue, il leur faudra alors 5 heures et quelquefois
davantage; passer alors le tout au tamis, remettre la purée
dans la casserole, la rendre liquide avec le bouillon ou du
lait si on désire faire une soupe maigre, laisser donner un
bouillon, assaisonner et servir. Cette soupe est très nou-
rissante à cause de la grande quantité de fer que renferme
ces légumes.
Pot au feu.
Détail: — 6 livres de jarret de bœuf, 3 pintes d'eau, 3^
cuillerée à thé de poivre rond, 6 clous de girofle, }/2 feuille
de laurier, 3 tranches de thym, .1 branche de marjolain, 2
branches de persil, 1 tranche de navet, 1 oignon, 1 carotte,
2 branches de céleri, 2 cuillerées à table de beurre. Essuyer
le bœuf, en faire revenir une partie dans le beurre, aussitôt
qu'il aura pris couleur,ajouter le reste de la viande, l'eau
et laisser bouillir lentement jusqu'à l'écume vienne à la
surface; à l'aide d'une écumoire l'enlever, couvrir et cuire
doucement 4 heures, ajouter les légumes et laisser cuire 2
heures. Passer le bouillon et le mettre refroidir.
Crème de Laitue au Riz.
Détail: — 23/2 tasses de bouillon, 2 têtes de laitue, finement
coupées, 2 cuillerées à table de riz, }/2 tasse de crème, J^
cuillerée à table d'oignons finement haché, 1 cuillerée à
table de beurre, 1 jaune d'œuf, 1 pointe de muscade, sel,
poivre. Cuire oignon 5 minutes dans le beurre, ajouter
la laitue et le riz bien lavés et le bouillon, laisser cuire
jusqu'à ce que le riz soit tendre, ajouter la crème, le jaune
d'œuf légèrement battu, la muscade, sel et poivre.
Soupe aux Légumes.
Détail: — 3^ tasse de carottes, 3^ de navets, 3^ tasse de
céleri, 1)4, tasse de pommes de terre, }/2 oignon, 1 pinte
d'eau, 5 cuillerées à table de beurre, }/2 cuillerée à thé de
persil finement haché, set et poivre.
Laver et ratisser tous les légumes, les couper en dés,
couper l'oignon en tranches minces, mélanger les légumes
excepté les pommes de terre, couvrir et cuire 2 minutes,
ajouter l'eau et faire bouillir 1 heure. Mettre le reste du
beurre et le persil; assaisonner de sel et poivre; servir.
208
Crème de Céleri.
Détail: — 3 tasses do c61ori coupé en des, 1 pinte d'eau,
23^^ tasses de lait, 1 tranche d'oignon, 3 cuillerées à table de
beurre, }/i tasse do farine, sel, poivre, 1 jaune d'œuf, ]/i de
tasse de crème.
Laver et nettoyer le céleri, le couper en morceaux, le
faire cuire dans l'eau bouillante, jusqu'à ce qu'il soit tendre
et le passer au tamis. Chauffer le lait avec l'oignon,
l'enlever et ajouter le lait au céleri. Dans une casserole
cuire 3 cuillerées à table de beurre, lui ajouter la farine, le
lait mêlé au céleri. Assaisonner de sel et poivre. Servir
avec croûtons frits. Dans la soupière défaire le beurre, y
mettre le jaune d'œuf, la crème et faire la liaison en versant
le liquide chaud.
Macaroni à Tltalienne.
Détail: — 1 tasse de macaroni, 2 cuillerées à table de
beurre, 2 cuillerées à table de farine, 1 J4. cuillerées à table
de lait chauffé, }/2 tasse de fromage râpé, sel paprika, J^
tasse de jambon finement haché. Casser le macaroni d'un
pouce et cuire dans l'eau bouillante salée; égoutter, faire
une sauce avec le beurre, la farine et le lait, ajouter le
fromage. Aussitôt le fromage fondu assaisonner de sel et
de paprika. Saupoudrer avec jamxbon et persil haché et
servir.
Riz à la Turque.
Détail: — 1 tasse de riz, 3^ tasse de sucre, IJ^ tasse de
lait, }/2 tasse de noix piquées, 34 tasse de raisins, 1 petit
verre de kirsch, 1 pincée de sel, 2 jaunes d'œuf s.
Nettoyer les raisins, les laver et les égoutter, ébouillanter
et hacher les pistaches. Laver le riz et le faire cuire
à l'eau bouillante, ajouter le lait, le raisin et laisser cuire
doucement sans remuer. Vers la fin de la cuisson ajouter
le sucre, le kirsch, les noix et les jaunes d'œuf s, dresser sur
un plat en forme de dôme. Saupoudrer de sucre granulé
et glacer avec rougis au feu.
Gâteau à la farine de Maïs.
Détail: — ^ tasse de maïs, l}/i tasse de farine, 34 tasse
de sucre, 23^ cuillerées à thé de poudre à pâte, 1 pincée de
sel, 1 tasse de lait, 1 œuf, 1 ou 2 cuillerées à table de beurre
fondu.
Mélanger et tamiser les ingrédients secs, ajouter le lait,
l'œuf bien battu et le beurre; cuire à four chaud 20 minutes.
209
Salade de Poulet.
Couper en petits dés les chairs d'un poulet, 6 branches de
céleri, 2 branches de persil, quelques feuilles de laitue,
garder les belles feuilles du pied de laitue pour décorer le
plat; mettre le tout dans un bol, ajouter 2 cuillerées à table
de câpres, quelques cuillerées à table de mayonnaise,
assaisonner de sel et poivre, couvrir le bol et mettre au
froid pendant 1 heure. Décorer un plat oval avec quelques
feuilles de laitue, verser la salade au milieu, la masquer avec
une mayonnaise, décorer avec des rondelles d'œufs durs
et des losanges de betteraves, marinées. Servir froid.
Mayonnaise Crue.
Mettre dans un bol 1 jaune cuit dur et 1 cru, ajouter }/^
cuillerée à thé de moutarde, 1 cuillerée à thé de sucre en
poudre, }/i cuillerée à thé de poivre, }/2 cuillerée à thé de
sel; bien mélanger ces ingrédients, ajouter par petites
quantitées et en remuant toujours IJ^ tasse d'huile d'olive.
La mayonnaise doit être assez épaisse pour garder sa forme;
ajouter 2 cuillerées à table de jus de citron, 1 cuillerée à
table de vinaigre, mélanger de nouveau et mettre au froid
jusqu'au moment de servir.
Mayonnaise Cuite.
Détail: — 1 cuillerée à thé de moutarde en poudre, 1
cuillerée à thé de sucre en poudre, 1 cuillerée à thé de sel,
3 œufs, 4 cuillerées à table d'huile d'olive, ^/i tasse de
vinaigre, % tasse de lait.
Mélanger ces ingrédients dans une petite casserole et
humecter avec 34 tasse d'eau chaude, ajouter 4 cuillerées
à table d'huile d'olive en tournant avec 3 œufs battus,
incorporer les œufs les uns après les autres, bien mélanger,
ajouter 34 tasse de vinaigre, % tasse de lait, cuire au bain-
marie jusqu'à ce que le mélange soit en crème.
Salade de Pommes de Terre.
Détail: — 4 tasses de pommes de terre, J-^ cuillerée à thé
de sel, 1 cuillerée à thé de poivre, 4 cuillerée à table d'huile
d'olive, 2 cuillerées à table de vinaigre, quelques gouttes
de jus d'oignon, }/z cuillerée à table d'échalotte, 2 œufs
cuits durs, quelques tranches de betteraves.
Couper les pommes de terre en dés, 3^ pouce d'épaisseur,
les saupoudrer de sel et de poivre, arroser d'huile, bien
mélanger, ajouter le vinaigre, les échalottes, finement
210
luicliécs, les jus cr()i}2;ii()n. Arranger les ])omnies de terre
en pyramide; garnir la base de la pyramide avec les œufs
finement haches, hacher de même les betteraves macérées
dans 1 cuillerée à table de vinaip;re pendant \i d'heure, en
garnir la pyramide d'une bande large au milieu et finir
de garnir le reste du cône avec les jaunes d'œufs passés au
tamis. Mettre des petits bouquets de persil en ligne
divisant les blancs d'œufs, les betteraves, les jaunes d'œufs.
Entourer la base de la pyramide de bouquets de persil.
Souffle aux Oeufs.
Détail: — 2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées à table
de farine, 1 tasse de lait, 1 cuillerée à thé de sel, quelques
grains de cayenon, 2 œufs.
Défaire le beurre en crème, ajouter la farine, graduelle-
ment le lait, cuire au bain-marie 5 minutes, ajouter alors
les jaunes d'œufs battus, enlever du feu, ajouter les assai-
sonnements, laisser refroidir, ajouter les blancs bien battus;
mettre dans un moule beurré ou dans petites timbales et
cuire à bain-marie à four doux; le soufflé peut être servi
avec une sauce blanche fortement assaisonnée de sel,
céleri, paprika et jus de citron.
Oeufs Brouillés.
Détail: — ^ tasse de tomates, 1 cuillerée à thé de sucre,
2 cuillerées à table de beurre, 1 tranche d'oignon, 3 œufs.
Cuire les tomates, l'oignon, le sucre, le sel, le poivre 5
minutes dans une petite casserole, passer à la passoire.
Faire frire le beurre dans la poêle, ajouter les tomates et
les œufs légèrement battus, cuire jusqu'à consistance de
crème.
Oeufs en surprise (proportions pour une personne).
Beurrer largement un petit plat à gratin, y placer un
œuf mollet, le couvrir avec Y2 tasse de sauce Béchamelle à
laquelle on a ajouté 1 blanc d'œuf en neige. Mettre au
four 4 à 5 minutes.
Sauce Béchamelle.
Détail: — Y2 cuillerée à table de beurre, % cuillerée à table
de farine, 34 tasse de bouillon, 34 tasse de crème.
Mettre fondre le beurre, ajouter la farine, verser le
liquide graduellement en ayant soin de tourner constam-
ment, laisser bouillir 1 ou 2 minutes. Assaisonner et
servir.
211
Omelette aux Huîtres.
Détail: — 4 à 5 jaunes et 4 à 5 blancs d'œufs, Y2 tasse de
lait ou d'eau, 2 cuillerées à table de beurre, Y^ cuillerée à
thé de sel.
Sauce aux Huitres — Détail: — 1 tasse d'huîtres, 2 cuillerées
à table d'eau froide, ^ cuillerée à table de beurre, J^ cuil-
lerée à table de farine, lait tiède, sel et poivre. Battre les
jaunes d'œufs, ajouter l'eau et le sel, monter les blancs en
neige, y verser la première préparation, l'incorporer légère-
ment aux blancs sans battre, mettre chauffer la poêle,
beurrer le fond et les bords, y mettre cuire l'omelette
tranquillement jusqu'à ce qu'elle ait atteint une belle
couleur dorée.
Pâte Brisée.
Détail: — 13^2 tasse de farine, 4 cuillerées à table de
beurre, 4 cuillerées à table de saindoux, 1 cuillerée à thé
de poudre à pâte, 1 pincée de sel, eau froide.
Tamiser la farine avec la poudre à pâte et le sel dans un
bol, y mettre le beurre et le saindoux, l'incorporer à la
farine à l'aide de deux couteaux, mouiller avec l'eau froide
de manière à obtenir une pâte molle qui ne s'attache ni au
bol ni aux doigts, la travailler vivement sur la planche
farinée jusqu'à ce qu'elle soit bien lisse. L'étendre sur
la planche farinée et la couper selon l'usage que l'on veut
en faire. On peut se servir de cette pâte pour des tartes,
tartelettes, chaussons et petits pâtés.
Crème à la noix de coco.
Détail: — 1 cuillerée à table de beurre, 4 cuillerées à table
de farine, 2 tasses de lait ,3/3 tasse de sucre, Yi tasse de coco
râpé, 2 œufs, 1 cuillerée à table de sucre en poudre par
blanc d'œuf.
Mettre fondre le beurre, ajouter la farine puis le lait,
1 cuillerée sucre, la noix de coco. Battre les jaunes d'œufs,
les ajouter au premier mélange. Battre les blancs en neige
et couvrir la surface de la tarte de cette meringue. Re-
mettre au four pour dorer. On peut saupoudrer de la
noix de coco râpé.
Crème au sirop d'érable.
Détail: — 2 cuillerées à table de beurre, 2 cuillerées à
table de farine, 1 tasse d'eau, Yi tasse de sirop, Yi tasse de
raisins, Y tasse de noix, 1 œuf, 2 cuillerées à table de sucre
en poudre.
212
• Mettre fondre le^^bcurre, ajouter la farine, l'eau, puis le
sirop; laisser cuire 10 minutes. Ajouter les raisins, les
noix et les jaunes d'œufs; d'autre part fouetter le blanc en
neigo et le disposer par cuillerées sur le dessus de la tarte,
faire dorer un moment au four.
Graham Muffin.
Détail: — 1 tasse de farine Graham, 1 tasse de farine, Yi
tasse de sucre, 1 cuillerée à thé de sel, 1 tasse de lait, 1 œuf,
1 cuillerée à table de beurre fondu, 4 cuillerées à thé de
poudre à pâte.
Mélanger et tamiser la farine avec le sel et la poudre à
pâte, ajouter le lait graduellement, le sucre, les œufs bien
battus et le beurre fondu. Cuire dans des moules beurrés
au four chaud pendant 15 minutes.
Reine des Muffins.
Détail: — 34 tasse de beurre, 3^ tasse de sucre, 1 œuf, Yi
tasse faible de lait, V/i tasse de farine, 23^2 cuillerées à thé
de poudre à pâte, Yi cuillerée à thé de sel.
Défaire le beurre en crème, ajouter le sucre, l'œuf bien
battu, tamiser la farine avec le sel et la poudre à pâte,
l'ajouter à l'appareil en alternant avec le lait, beurrer les
moules à muffins et cuire à four chaud 25 à 30 minutes.
Petitsgâteaux à la mélasse.
Détail: — 2 œufs, Yi tasse de sucre, 1 tasse de mêlasse, ^
tasse de lait, 4 cuillerées à table de beurre, 1 cuillerée à table
de canelle, Yi cuillerée à thé de canelle, Y2 cuillerée à thé
de clou, Yi cuillerée à thé de gingembre, 23^ tasses de
farine, Y^ cuillerées à thé de soda à pâte.
Battre les œufs avec le sucre, délayer la mêlasse avec le
soda, ajouter la mêlasse aux œufs ainsi que le lait et le
beurre fondu. Tamiser la farine avec les épices, l'ajouter
par petites quantités au premier mélange. Beurrer de
petits moules, les emplir au %. Faire cuire ces petits
gâteaux à four modéré 25 minutes.
Colmariennes.
Détail : — 2 tasses de farine, Yi tasse de beurre, Y2 tasse de
sucre fin, 1 jaune d'œuf, 3 cuillerées à table de bon vin
blanc.
Mélanger le beurre, le sucre et la farine avec le vin,
ajouter le jaune d'œuf, bien travailler le tout. Etaler sur
213
la planche farinée de l'épaisseur d'un quart de pouce et le
découper avec des petits emportepièces. Poser les biscuits
ainsi obtenus sur des plaques beurrés, les dorer au jaune
d'œuf, et les enfourner.
Petits biscuits à la Canadienne.
Détail: — 1 tasse de crème sûre, 1 tasse de farine, 1 pincée
de sel, Yi cuillerée à thé de soda à pâte, la délayer avec la
crème sûre, bien mélanger. Travailler la pâte sur la
planche farinée pour la cendre lisse, l'étendre avec le rou-
leau à pâtisserie, % de pouces d'épaisseur, la découper à
Temportepièce en ronds ou en carré, les déposer sur une
feuille à gâteaux beurrés, cuire à four chaud.
Ces proportions donnent 18 petites bouchées.
Crème Espagnole.
Détail: — 34 boîte de gélatine, ou 1 cuillerée à table, 3
tasses de lait, le blanc de 3 œufs, le jaune de 3 œufs, 1
tasse de sucre, \^ cuillerée à thé de sel, 1 cuillerée à thé de
vanille ou 3 cuillerées à table de vin.
Chauffer le lait avec la gélatine, ajouter le sucre, verser
graduellement sur le jaune des œufs légèrement battus.
Mettre au bain-marie et laisser cuire, jusqu'à ce que cela
forme une crème sur la cuillère, en remuant constamment;
enlever du feu, ajouter le sel, l'essence et le blanc des œufs
battus ferme. Passer un moule à l'eau froide, y mettre la
préparation. Laisser prendre au froid. Servir avec crème.
Soufflé à la Vanille.
Détail: — 3 œufs, 4 cuillerées à table de beurre, 3^ de
tasse de 'sucre, 4 cuillerées à table de farine, XYi tasse de
lait, 1 cuillerée à thé de vanille, 1 cuillerée à thé de jus de
citron.
Faire fondre le beurre, ajouter la farine, faire cuire sans
roussir ajouter le lait chaud, laisser cuire 5 a 6 minutes,
retirer du feu et ajouter les jaunes d'œuf s battus avec le
sucre et la vanille, laisser refroidir l'appareil. Battre les
blancs en neige, ajouter l'essence de citron et mêler à la
première préparation. Faire cuire au bain-marie au four,
dans un moule beurré 20 à 25 minutes.
Reines des Puddings.
Détail: — 1 tasse de miettes de pain, 2 tasses de lait, Yi
tasse de sucre, 3 œufs, reste d'un citron, 2 cuillerées à table
de beurre.
214
Faire chauffer le lait, le jeter sur le pain, ajouter les
jaunes d'œufs bien battus, avec le sucre, le reste d'un citron
râpé, le beurre. Bien battre le tout, et cuire au four dans
un moule beurré. Quand le pudding est cuit, mettre sur
le dessus une couche de g;elée. Battre les blancs en neige
avec 4 cuillerées à table de sucre, 1 cuillerée à table de jus
de citron; recouvrir votre pudding de cette meringue.
Remettre au feu pour faire jaunir.
Gelée de Citron.
Détail: — Yi boîte de gélatine, ou 2 cuillerées à table, Yi
tasse d'eau froide, 23^2 tasses d'eau bouillante, 1 tasse de
sucre, Yi tasse de jus de citron.
Tremper la gélatine 20 minutes dans l'eau froide, la
dissoudre dans l'eau bouillante; couler et ajouter le sucre
et le jus de citron. Mettre dans un moule et laisser refroi-
dir.
Brown était au début de sa convalescence après une
grave opération el se trouvait dans une salle avec trois
autres malades qui passaient leur temps à s'amuser aux
dépens du chirurgien de service.
— "Il est d'une distraction incroyable" disait l'un,
''lorsqu'il m'a opéré il a oublié ses ciseaux dans ma plaie."
— ''Il a dû me faire une nouvelle opération," dit un autre
"pour retrouver une bobine de fil à suture qu'il n'avait pas
retirée."
— "Il a laissé ses pinces dans mon estomac," dit un
voisin.
Juste à ce moment la porte s'ouvrit et le chirurgien
entrait en cherchant de côtés et d'autres, "Personne de
vous," dit-il, "ne sait ce que j'ai fait de ma trousse?"
Brown s'évanouit.
Edmond Hurtubisé Edifice Guardian Assurance to.
ASSURANCES 160 Rue St. Jacques,
Tél. Main 494 MONTREAL.
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DISTRICTS CHEFS-LIEUX
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Beauce
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Bedford
Chicoutimi
Gaspé
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Kamouraaka...
Montmagny.. .
Montréal
Ottawa
Pontiac
Québec
Richelieu
Rimouski
Roberval
Saguenay
St-François
St-Hyacinthe.
Terrebonne. . . .
Trois-Rivières.
Arthabaaka
St-Joseph
Valleyfield
Sweetsburg
Chicoutimi
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St-Jean
Joliette
Fraserville
Montmagny
Montréal
HuU
Bryson
Québec
Sorel
Rimouski
Roberval
Murray-Bay
Sherbrooke
St-Hyacinthe
Ste-Scholastique
Trois-Rivièrea. . .
TERMES
22 octobre chaque année
22 juin
1er février ,
1er lundi d'octobre
22 janvier
3e jeudi d'octobre.
20 janvier
22 octobre
15 septembre chaque année.
5 décembre
5 avril
1 mars, 1 juin, 10 sept., 2 nov
6 mars
6 avril
10 avril et 10 octobre
14 janvier
Greffiers de la Cour
Marceau & Ficher.
Vézina & Ferron.
S.-A. Brodeur.
Jno. P. Noyés.
F.-X. Gosselin.
Alph. Garneau.
Blanchet & Maguire.
Alphonse Morin.
Ducharme & Rivest.
J.-G. Pelletier.
A.-J.-C. Beaubien.
Alph.-E. Corriveau.
Grondin & Kearney.
H.-A. Saint-Pierre.
Pouliot & Chênevert.
Cousineau &
Dauphinais.
22 mars A. Chamberland.
2 février J.-A. Tremblay.
4 juillet J.-A. Martin.
1er octobre G.-L. de Lottinville.
19 juin Roy & Beauregard.
le mercredi qui suit le 2e lun-|Grignon & Fortier.
di de janvier.
1er mars.
Georges Méthot.
Est-ce que vous perdez beaucoup de livres que vous
prêtez ?
— Oh! non. . . . parce que, lorsque je vais chez des amis,
j ^emprunte les mêmes.... il y en a même quelques-uns
que j'ai en double!
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218
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Chicoutimi, Roberva! ei
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Arthabaska.
Kamouraska.
Pontiac.
— Ma fille, que vous êtes donc maladroite! vous cassez
mon beau lustre! Je vais me décider à prendre une autre
bonne.
— Madame fera bien, y a de l'ouvrage pour deux.
Sous la porte cochère, entre mendiants:
— Oh! les médecins! je leur pardonnerai jamais le mal
qu'ils m'ont fait!
—Ah!
— J'étais aveugle, ils m'ont rendu la vue! Je ne sais
plus comment gagner ma vie, maintenant.
Pour vieillir le vin.
On prend du foin de la seconde coupe, et l'on en dispose
à terre une couche de dix à quinze centimètres d'épaisseur.
Sur le foin, on place une rangée de bouteilles, et ainsi
de suite.
Quand cette opération est terminée, on arrose le tout
avec de l'eau pour bien mouiller le foin et le faire pourrir.
Le vin, resté de la sorte pendant trois ou quatre mois
dans ce foin qui fermente et pourrit, y gagne, nous assure-t-
on, de paraître plus vieux de deux ou trois ans.
De préférence, commencer l'opération en mars ou avril.
220
RECOMMANDATIONS GENERALES
Lorsqu'un inceiulio violent yévit A, proximité de la maison
ou dans la maison même, il faut veiller attentivement à ce
que des étincelles ou des flammèches ne viennent mettre le
feu chez vous. On doit avoir, à portée, de l'eau pour arrêter
tout embrasement. L'intensité seule de la chaleur peut
faire enflammer les fenêtres, les rideaux, les tentures, les
garde-manger des maisons sises à proximité de l'incendie.
Il convient, dans ce cas, d'enlever les rideaux et les tentures
des fenêtres, de pousser les meubles au fond des pièces ou
dans une pièce à l'opposé de l'incendie, et d'arroser les
boiseries des fenêtres et les garde-manger, qui, dans les
courettes dont les murs sont lisses, prennent facilement
feu, lorsque l'incendie sévit dans les appartements inférieurs.
Au besoin, il faut démolir les garde-manger s'ils commen-
cent à flamber.
Dans une maison, l'incendie se propageant toujours en
hauteur, il faut éviter que le feu n'entre par les fenêtres,
en enlevant tout ce qui pourrait s'enflammer à proximité
de ces fenêtres. L'incendie sera ainsi localisé à l'étage où
il a pris, car un plancher, même en bois, est très résistant.
Exception est faite, toutefois, pour le cas où l'étage en feu
renfermerait des essences, du celluloïd, des articles de bois
mince, des pailles ou des étoffes légères.
Le feu serait, aussi dangereux s'il gagnait l'escalier. Il
faut alors fuir vers la rue, si l'escalier est résistant, en
s'enveloppant d'un drap mouillé et en plaçant un mouchoir
sur la bouche et sur les narines. — De même si la construc-
tion est en bois, il faut l'évacuer immédiatement.
Dans un incendie d'appartement, si le feu gagne, il faut,
en attendant les pompiers, jeter à l'opposé du feu ou dans
les pièces voisines les meubles et objets pour lesquels cela
est possible. Si on ne peut tenir dans la pièce, en fermer
les portes et en éloigner toutes les tentures et les meubles,
sans encombrer le passage. Jeter de l'eau contre la porte
et par dessous.
Si l'on peut remplir de vapeur la salle ou la pièce où est
le feu, l'incendie s'arrêtera immédiatement.
Pour guérir la toux. — Les personnes qui toussent beau-
coup pendant la nuit, doivent prendre, le soir, un repas
très léger et, au lieu de faire usage de potions ou de sirops
qui fatiguent l'estomac, manger de temps à autre et notam-
ment avant de se mettre au lit, deux ou trois figues sèches
coupées en petits morceaux.
221
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223
COUR SUPRÊME DU CANADA
(Siège à Ottawa.)
La plus haute cour d'appel en Canada est connue sous le
nom de Cour Suprême du Canada. Elle exerce aussi une
juridiction d'appel dans tous les cas d'élections fédérales
contestées et peut faire un examen et un rapport sur ques-
tions soumises par le gouverneur général en conseil et sur
tout bill privé ou public ou sur toute pétition demandant
l'adoption d'un bill privé ou requête. Elle a juridiction
dans tous les cas de contestation entre les provinces et la
Puissance du Canada et entre les provinces elles-mêmes,
à la condition, toutefois, que la Législature adopte un acte
accordant telle juridiction.
La Cour Suprême est composée d'un juge en chef et de
cinq juges puînés. On peut en appeler de la décision de la
Cour Suprême, par permission spéciale, au comité judiciaire
du Conseil privé en Angleterre, la plus haute cour de l'Em-
pire; dans ces cas les jugements sont toujours décisifs. Dans
les causes d'amirauté nonobstant, l'appel existe de plein
droit.
Le très hon. sir Chs. Fitzpatrick, P.C., G. CM. G., juge
en chef ($10,000).
Juges puînés ($9,000 chacun).
u
L'hon. sir L.-H. Davies, K.C.M.G.
John Idington,
Lyman-P. Duff,
Francis- Alex. Anglin,
L.-P. Brodeur.
Régistraire, —
E.-R. Cameron, C.R.
Arrêtiste, —
C.-H. Masters, C.R.
Arrêtiste Civil, —
L.-W. Coutlée, C.R.
JUDICATURE DE LA PROVINCE DE QUÉBEC.
Cour du Banc du Roi.
L'hon. sir Horace Archambault, chevalier, juge en chef.
($8,000).
L'hon. N.-W. Trenholrae Juges 1 L'hon. H.-G. Carroll.
" J. Lavergne, ] puînés [
" A.-G. Cros8. [($7.000) J " L.-P. Pelletier.
224
JUGES DE LA COUR DE CIRCUIT POUR LE DISTRICT DE
MONTRÉAL.
Les honorables MM. Calixte Lebeuf, John Purcell, Achille
Dorion, J.-B. Archambault.
COMMISSAIRES DES LICENCES POUR LA CITÉ DE
MONTRÉAL.
MM. F.-X. Choquet, Dr John-H. Finnie, Adolphe Bazin. Se-
crétaire, M. A.-B. Archambault.
Séances: le mardi et le jeudi après-midi. Bureau, au
palais de justice.
COUR DES SESSIONS SPÉCIALES DE LA PAIX.
MM. F.-X. Choquet et Adolphe Bazin.
MAGISTRATS DE POLICE.
MM. S.-P. Leet, Husmer Lanctot et Ulric Lafontaine.
COUR DES JEUNES DÉLINQUANTS.
Juge F.-X. Choquet.
Séances: les lundi, mercredi et vendredi, 10 heures du
matin, au No 209, rue du Champ de Mars.
COUR DE CIRCUIT DE LA PROVINCE DE QUÉBEC.
District d'Arthabaska. — Siège à Arthabaska, tous les mois
au choix du juge, sauf juillet at août. A Inverness, à
Drummondville et à Thetford Mines, 4 fois par année.
District de Beauce. — Siège à Saint-Joseph de la Beauce, du
20 au 21 de chaque mois, sauf avril, juillet et août. A
Sainte-Hénédine, le 14 mai et 22 novembre. A Lambton,
le 23 janvier, juin et septembre. A Lac-Mégantic, le 25
janvier, juin et septembre.
District de Beauharnois. — Siège à Valleyfield, du 10 au 12
des mois de janvier et septembre; du 8 au 9 mars, juin et
octobre; du 1er au 3 avril, mai et décembre; du 2 au 4
novembre. A Sainte-Martine, pour le comté de Château-
guay, du 5 au 6 mars, juin et octobre. A Huntingdon,
pour le comté de Huntingdon, du 1er au 4 mars, juin et
octobre.
District de Bedford. — Siège à Sweetsburg, le premier mardi
de chacun des dits mois, sauf janvier, juillet, août et
septembre. A Waterloo, pour le comté de Shefford,
les 26, 27 et 28 janvier, avril, juin et octobre. A Knowl-
ton, pour le comté de Brome, les 28 et 29 mars, mai,
225
septembre et décembre. A Bedford, pour le comté de
Missisquoi, les 26 et 27 février, mai, septembre et no-
vembre. A Farnham, pour le comté de Missisquoi,
les 29 et 30 janvier, avril, juin et octobre.
District de Chicoutimi. — Siège à Chicoutimi, le 2e mardi de
chacun des mois de janvier, mars, mai, juin, octobre et
décembre.
District de Gaspé. — Siège à Percé, pour le comté de Gaspé,
les 3mes jeudi et vendredi de janvier, juin et octobre
de chaque année. A Amherst (Iles de la Magdeleine),
du 27 juin au 26 juillet, du 23 août au 1er septembre. A
New-Carlisle, pour le comté de Bonaventure, du 11 au 14
janvier, du 10 au 14 juin et du 27 au 30 septembre. A
Carleton, du 12 au 20 février, du 26 au 28 juillet et du;3 au
5 novembre. A Matapédia, du 22 au 25 février, du 30
juillet au 1er août, et du 8 au 10 novembre.
District d'Iberville. — Siège à Saint- Jean, les 3 jours juridi-
ques, samedis exceptés, qui suivent le 9 de chaque mois,
sauf janvier, juillet, août et septembre. Pour le comté
d'Iberville, à Iberville, le 15 des mois de février, mai et
octobre. Pour le comté de Napierville, à Napierville, le
17 des mois de février, mai et octobre.
District de Joliette. — Siège à Joliette, chaque année, du huit
au 10, inclusivement, des mois de février, mars, avril, mai,
juin, septembre, octobre, novembre et décembre, et du
douze au treize janvier inclusivement. A Berthier, les
troisièmes jeudi et vendredi qui suivent le premier lundi
de chaque mois. A l'Assomption, les troisièmes lundi et
mardi qui suivent le premier lundi de chaque mois. A
Sainte-Julienne, pour le comté de Montcalm, le quatrième
mardi qui suivra le 1er lundi de chaque mois. Les
mois de juillet et août exceptés.
District de Kamouraska. — Siège à Fraserville, les 2e lundi
et mardi de janvier, avril et septembre; les 3e lundi et
mardi de juin. A Saint-Jean-Baptiste (Ile- Verte), du
11 au 13 février, juin et octobre. A Kamouraska (villa-
ge), du 15 au 17 février, juin et octobre.
District de Montmagny. — Siège à Montmagny, les 4 et 5 de
chaque mois, sauf janvier, juillet, août et septembre. A
Saint-Raphaël, pour le comté de Bellechasse, les 1er fé-
vrier, avril et octobre. A Saint-Jean Port-Joli, pour le
comté de l'Islet, les 6 février, avril et octobre.
District de Montréal. — Siège à Montréal, du 1er au 20 inclu-
sivement de chaque mois, sauf juillet et août.
226
I
District d'Ottawa. — Siège à Hull, du 25 au 28 de chaque
mois, sauf juillet et août. A Papineau ville, du 5 au 9
février, du 11 au 15 mai et du 0 au 10 octobre.
District de Pontiac. — Siège à Bryson, le 22 février, avril,
juin, octobre et décembre.
District de Québec. — Siège à Québec, sauf les 4 derniers
jours juridiques de chaque mois et le samedi, tous les
autres jours juridiques des mois de février, mars, avril,
mai, juin, octobre, et novembre; les jours juridiques sui-
vants le 9 de janvier et septembre, et ceux précédant le 21
décembre.
District de Richelieu. — Siège à Sorel, du 13 au 15 février,
mars, avril, mai, juin, octobre, novembre et décembre, et
du 17 au 19 septembre. A Verchères, pour le comté de
Verchères, du 11 au 13 janvier, du 17 au 19 février, mars,
mai, juin octobre et novembre, les 20 et 21 septembre. A
Saint-François du Lac, pour le comté d'Yamaska, les 26
et 27 des mois de février, mars, mai, juin, septembre et
octobre.
District de Rimouski. — Siège à Rimouski, les lundi, mardi,
mercredi et jeudi de la troisième semaine d'octobre; les
vendredi et samedi de la deuxième semaine des mois de
février, mars, avril, mai, juin, novembre et décembre. A
Saint-Jérôme de Matane, du 19 au 21 juin et du 7 au 9
octobre.
District de Roberval. — Siège à Roberval, le lundi qui suit le
2e mardi de chacun des mois de janvier, mars, mai, juin,
octobre et décembre.
District de Saguenay. — Siège à Saint-Etienne de la Malbaie,
les trois jours suivant le dernier jour de chacun des termes
de la Cour Supérieure.
District de Saint-François. — Siège à Sherbrooke, le 1er
mardi et les deux jours suivants de chaque mois, sauf
juillet, août, septembre. A Stanstead, les 18 et 19 fé-
vrier, les 21 et 22 juin, les 18 et 19 octobre. A Coaticook,
les 22 et 23 février, les 23 et 24 juin, les 20 et 21 octobre.
A Dan ville, les 25 et 26 janvier, les 18 et 19 mai, les 14 et
15 septembre. Cookshire, pour le comté de Compton,
le 27 janvier, 23 mai, et 16 septembre. A Richmond,
les 20 et 21 janvier, les 16 et 17 mai, le 13 septembre. A
Magog, le 17 février, 20 juin et 17 octobre.
District de Saint-Hyacinthe. — Siège à Saint-Hyacinthe, les
2 premiers jours juridiques de chaque mois, sauf janvier,
juillet, août et septembre. A Marieville, pour le comté de
227
Rou ville, les 27 novembre, janvier, février, avril et juin.
A Acton, pour le comté de Bagot, les 25. novembre, jan-
vier, février, avril et juin.
District de Terrebonne. — Siège à Saint-Scholastique, les
premiers jeudi et vendredi d'avril, juin, octobre, novem-
bre et décembre. A Saint-Jérôme, pour le comté de
Terrebonne, les deuxièmes mercredi, jeudi, et vendredi
de février, mars, avril, juin, octobre et novembre.
A Lachute, pour le comté d'Argenteuil, le deuxième
lundi de février, avril et octobre.
District des Trois-Rivières. — Siège aux Trois-Rivières, du
13 au 15 de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. A
Louiseville. pour le comté de Maskinongé, les 1er et 2 de
février, avril, juin, octobre et décembre. A Nicolet, les
premiers mardis des mois de février, mars, avril,
mai, juin, octobre, novembre et décembre. A Grand'-
Mère, pour le comté de Champlain, les 6 et 7 février, juin
et octobre. A la Tuque, pour le comté de Champlain,
les mois de juillet et décembre, la date au choix du juge.
Coupures et piqûres. — Lorsqu'on s'est coupé avec
n'importe quel objet, il faut tout d'abord laver l'endroit
atteint avec de l'eau très pure; on plonge le membre endom-
magé dans l'eau, afin d'enlever — ce qui est essentiel —
toutes les matières étrangères qui peuvent se trouver dans
la coupure. Il faut aussi absolument faire saigner, afin
que le sang en sortant entraîne toutes les matières malsaines
que l'objet coupant a pu introduire dans la chair, lesquelles
matières, mélangées au sang pourraient produire des
inflammations.
* * *
Vous avez un vilain rhume de cerveau. — Pour arrêter,
au début du moins, le désagréable rhume, il suffit de priser
du sel fin, du sel de table, comme on priserait du tabac ou
du camphre; au bout d'une minute, pas davantage, plus
ou pas d'éternuement, guérison complète.
I ARTHUR SIMARD """"*'" -■*»— j
I ■ Agent Spécial, !
I 100 rae St-François-Xavier, MONTREAL phœnix de londres |
228
Reglstrateurs pour la province de Québec.
COMTÉS.
ÂrKentouil
Arthabaska
Bagot
Beauce
Beauharnois
Bellechasse
Berthier
Bonaventure, le div
Bonaventure, 2e div
Brome
Chambly
Champlain
Charlevoix, le div
Charlevoix, 2e div
Chateauguay
Chicoutimi
Coati cook
Compton
Deux-Montagnes
Dorchester
Drummond
Frontenac
Gaspé
Hochelaga et J.-Car. .
Huntingdon
Iberville
Iles de la Madeleine. .
Iles d'Orléans
Joliette
Karaouraska
Labelle
Lac Saint-Jean, No, 1.
Lac Saint-Jean, No. 2.
Laprairie
L'Assomption
Laval
Lévis
L'Islet
Lotbinière ,
Maskinongô
Matane, No. 1
Matane, No. 2
Mégantic ,
Missisquoi
Montcalm.
Montmagny
Montmorency
Montréal-Est
Montréal-Ouest
Napierville
Nicolet, Div. No. 1
Nicolet. Div. No.
REOI8TRATEUR8.
Georges-F. Calder
M.-J.-A. Poisson
Morel & Batbalon •
Taschereau & Fauteuz
J.-P. Laplante •
J.-O. St-Pierre
J.-A. Laferrière *
L.-P.Lebel •
J.-A. Verge *
H.-S. Foster »
J.-T.-A. Robert & Geoffrion.
Ferdinand Trudel *
J.-A. Martin •
Joseph Gariépy *
Edmour McGown *
Thomas Bossé *
OtisShurtleff
William-H . Léonard *
Henri Langlois *
E. Vczina ]„^^t
C.-M. Gauvreau /^°^
Jos. Laferté
Chs.-Howard Millier..
rnest Legendre
A . Garneau
/Am. Chauret \„^ ,
\G.-A. Lacombe..l°°^
John-G. Bruce,
BUREAUX.
Philibert Contant •Ilberville.
Lachute.
Arthabaska.
8t-Liboire.
St-François.
Beauharnois.
St-Raphaël.
Berthior.
New-Carlisle.
Carleton.
Knowlton.
Longueuil.
Ste-Geneviôve de Batiscan.
Malbaie.
Baie St-Paul.
Ste-Martine.
Chicoutimi.
Coaticook.
Cookshire.
Ste-Scholastique.
Ste-Hénédine.
Drummondville.
Village Mégantic.
Percé.
Montréal.
Huntingdon.
A. Painchaud •
F.-X. Lachance •
G. GuUbault.
Paul Dessaint
P. de Varennes •
Jos. Richard •
Louis Lindsay •
F.-C. Larose •
V. Geoffrion ♦
P.-A. Longprê •
J.-A, Carrier ♦
J.-N. Bernier •
Auge & Legendre •
Clovis Caron
J.-E. Bernier
J.-A. Ross.. .
W.-H. Lambly •
E.-F. Curriea
J.-O.-E. Forest
Alfred Doyer
Hermênégilde Dick
C.-L. Champagne
E. Lalonde
.-H. Walker. . .
Alex. Richardson
A.-A. Leduc
W. Denis •
'}conJ.
Pontiac, Div. No. 1 Walter Rymer •
Pontiac, Div. No. 2 IJ. Maillard •
Portneuf Geo. Rinfort
Québec Dr Ch.-E. Coté •
Richelieu Alfred Guévremont •
Richmond i W.-J. Ewing •
Rimouaki Edotiard Letendre •
Amherst.
St- Laurent.
Joliette.
Saint-Pascal.
Papineauville.
Hébert ville.
Roberval.
Laprairie.
L'Assomption.
Ste-Rose.
Lévis.
St-Jean Port-Joli.
Ste-Croix.
Louise ville.
Matane.
Amqui.
Inverness.
Bedford.
Ste-Julienne.
Montma^y,
Château-ilicher.
Montréal.
Montréal.
Napierville.
Bérânoour.
Nioolot.
BryBon.
Ville-Marie.
Cap Santé.
Québec.
Sorel.
Richmond.
RimouBki
Lm noms suivis d'an point asténque font partie de l'AsaociatioD.
229
Registrateurs pour la province de Québec (suite)
COMTÉS.
REGISTRATEURS.
BUREAUX.
Rouville
fSte-Marie & Pelletier •
\ Conjoints.
È.-Omer Bouliane *
J.-H. Lefebvre *
William-Henry Lovell *
Adrien Rouleau *
Marie ville.
Saguenay
Tadoussac.
Shefford
Waterloo.
Sherbrooke
Sherbrooke.
Soulanges . ...
Coteau- Landing.
Stanstead
Alf .-Nevill Thompson *
Joseph Thibault *
Stanstead Plain.
Ste-Anne-des-Monta.
Saint-Hyacinthe
Joseph Bissonnette *
Jos.-P. Carreau *
L.-V. Dumais
St-Hyacinthe.
Saint-Jean
Saint-Jean.
Fraserville..
J.-A. Théberge
St- Jérôme.
Trois-Rivières.
Vaudreuil
J.-N. Lefebvre *
Ulric St-Jean
Vaudreuil.
Verchères
Verchères.
Oscar Lamoureux *
Ham Sud.
Wright
R.M. Baby '
/La. M. Blondin \^^„,
\C.-E. Courchène r°^^
HuU. .
Yamaska
St- François du Lac.
Inspecteur des Bureaux: L.-P. Duhamel, L'Assomption.
« « « Ed. de S. Laterrière, Les Eboule-
ments.
Par proclamation du Lieut.-Gouverneur et publiées dans
la ''Gazette Officielle" de Québec, les bureaux d'enregistre-
ments qui suivent sont maintenant régis d'après les disposi-
tions de l'Acte de Québec, 57 Victoria, chapitre 41, savoir: —
Hochelaga, Jacques-Cartier, Montréal-Est, Montréal-
Ouest, Québec, Saguenay, Ile d'Orléans.
Par proclamation du Lieutenant-Gouverneur et publiée
dans la "Gazette Officielle" de Québec, en date du 2 juillet
1904, les bureaux d'enregistrement d' Hochelaga, Jac-
ques-Cartier, Montréal-Est et Montréal-Ouset, d'après les
dispositions de l'Acte de Québec, 4, Edouard VII, chapitre
44, ferment chaque jour, les dimanches et fêtes d'obligation
exceptés, à 3 h. p. m.
"L'Association des Registrateurs de la Province de Qué-
bec," fondée en 1884, se compose de 51 Registrateurs
désignés par un astérisque (*) au tableau ci-dessus. Ses
officiers pour l'année 1915-16 sont: MM. Dr E. Lalonde,
président; E.-Ul. Ewing, vice-président; Jos.-N. Bernier,
secrétaire; 0. Lamoureux, trésorier, A. Rouleau, régisseur.
Le but principal de cette association est l'étude des lois sur
l'enregistrement, l'esprit de corps et d'uniformité dans la
pratique, et par ce moyen, une diminution de 60 p. c. dans
le coût des primes d'assurances de garanties, pour chaque
membre de cette association seulement.
230
LE TRAVAIL NE TUE PAS.
C'est une idée fausse que celle "que le travail fait
mourir". Jamais le travail même le plus dur n'a fait
mourir personne. C'est la nésli^ence de soi-même quand
on ne travaille pas qui cause du mal.
Plus un homme travaille avec son cerveau, moins ses
mains auront à faire. Plus un homme réfléchit sérieusement
plus il réussira. Il faut travailler arduemnt de nos jours,
si on ne veut pas se laisser devancer dans la course de la
vie.
Jamais vous n'arriverez à un succès quelconque à moins
de travail ferme. Le travail est plus facile si vous savez
en éloigner l'anxiété.
Le travail ferme et suivi amène le succès, mais il faut
pour cela tenir son propre mécanisme en bon état de fonc-
tionnement. Il faut surveiller sa santé, se donner le
sommeil nécessaire et beaucoup d'air pur.
On n'a jamais lu d'histoire de succès remportés sans un
travail ardu.
Le succès vient à pas lents, pouce par pouce, non par
soubresauts; le succès est poussé chaque jour, péniblement
par le travail.
Ne brûlez votre chandelle que par un seul bout, entre-
tenez-la, remplacez-la chaque jour de façon que vous ayez
sans cesse de la vie et de la lumière.
La solitude est favorable au recueillement, et ce n'est
qu'à la condition de se recueillir que l'homme est capable
de déployer une certaine puissance de pensée et de volonté.
Le seul viatique utile pour faire la traversée de la vie,
c'est un grand devoir et de sérieuses affections. Et même,
les affections périssent, ou du moins leurs objets sont
mortels. Le devoir ne change pas.
231
PRONOSTICS DE LA TEMPERATURE POUR
L'ANNÉE 1917.
Janvier. — Du 1er au 8, durant ces premiers jours de
l'année nous aurons de la neige et du grésil; du 8 au 16, il
pleuvra souvent durant ce laps de temps; du 16 au 23, il
y aura encore beaucoup de pluie, du grésil et de la neige;
du 23 au 29, nous aurons quelques jours de froid intense
avec vent; du 29 au 6 février, après quelques belles journées
la température devient changeante et humide.
Février. — Du 6 au 14, nous avons la certitude de fortes
tempêtes de neige avec grand froid; du 14 au 21, continua-
tion du mauvais temps durant les premiers jours; du 21 au
28, les premiers jours seront beaux et froids avec un ciel
clair, ensuite la température devient variable; du 28 au
8 mars, seront de très mauvaises journées très orageuses,
accompagnées de coups de vent qui causeront des tempêtes
sur les lacs et sur mer.
pMars. — Du 8 au 16, temps variable d'un jour à l'autre;
du 16 au 22, la température est plus douce ce qui pourrait
nous donner de la pluie; du 22 à la fin du mois, les premiers
seront rudes, mais ensuite ils s'amélioreront.
AvriL — Du 1er au 7, durant ce laps de temps nous aurons
unejtempérature désagréable; du 7 au 14, pluie froide de
temps à autre et température humide; du 14 au 21, conti-
nuation du mauvais temps; du 21 à la fin du mois, les pre-
miers jours seront beaux, mais les derniers seront nuageux.
Mai. — Du 1er au 6, pendant ce laps de temps il y aura
de féquentes 'averses; du 6 au 13, nous aurons de belles
journées favorables aux travaux de la terre; du 13 au 20,
nous aurons des journées pluvieuses; du 20 à la fin du mois,
après quelques jours de coups de vent accompagnés de
grêle, la température devient plus chaude.
Juin. — Du 1er au 5, les premiers jours nous donneront
beaucoup de pluie; du 5 au 12, température changeante
d'une journée à l'autre, mais s'améliorera sur la fin; du 12
au 19, après quelques jours d'une température désagréable,
nous aurons des journées claires; du 19 au 27, nous aurons
les premières journées de chaleurs de la saison; du 27 au 4
juillet, desjorages très violents accompagnés de tonnerre.
Juillet.— Du 4 au 11, nous aurons durant ces jours des
coups de vent accompagnés de pluie et de grêle; du 11 au
18, après quelques jours de pluie, la température devient
plus chaude; du 18 au 27, nous aurons des journées très
chaudes avec de belles soirées; du 27 au 3 août, continua-
232
tion de grandes chaleurs; nos anciens remarquaient que la
Saint-Jacques pluvieuse, était le présage d'un hiver doux.
Août. — Du 3 au 9, orages accompagnés de tonnerre
principalement durant les premiers jours, mais ensuite le
temps devient magnifique et favorable aux récoltes; du 9
au 17, il faut s'attendre à une température variable mais
plutôt mauvaise que belle; du 17 au 25, après quelques
jours de pluie nous aurons de très fortes chaleurs; du 25 à
la fin du mois, forts orages accompagnés de tonnerre et
température lourde.
Septembre. — Du 1er au 8, durant ce laps de temps,
Ton peut compter sur des pluies fréquentes, du 8 au 16,
température variable; du 16 au 24, forte pluie glaciale; du
24 à la fin du mois, le ciel légèrement couvert qui nous
donnera du vent et de la pluie.
Octobre. — Du 1er au 7, nous aurons de belles journées,
mais une température fraîche; du 7 au 15, le temps est
incertain mais plutôt pluvieux que beau; du 15 au 23, ces
jours seront les plus agréables de l'automne; du 23 à la fin
du mois, les premiers jours sont beaux et froids, mais les
derniers seront très orageux.
Novembre. — Du 1er au 6, les premiers jours seront très
désagréables et humides; du 6 au 14, la température devient
plusjroide et incertaine; du 14 au 21, nous aurons durant
ce laps de temps de la pluie, du grésil et de la neige; du 21
au 28, qui se termine par des journées très mauvaises.
Déceraibre. — Du 1er au 6, le mois commence par des
journées froides, avec apparence de l'hiver; du 6 au 14,
température variable, mais avec ciel clair; du 14 au 21, nous
aurons de la pluie, du grésil et de la neige; du 28 à la fin
du mois, les premiers jours seront beaux et clairs, mais les
derniers seront neigeux.
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LE CARACTERE ET LA CHAUSSURE
Parmi les moyens innombrables de découvrir le caractère
des gens, il y en a de bien curieux; ainsi l'usure des chaus-
sures indiquerait le tempéramment de leur propriétaire.
Voici quelques données sur cette science:
Usure des talons: tempérament sanguin, actif, ayant
toute l'apparence de l'aplomb, parce que la tenue est assez
raide mais au fond défiance de soi-même.
Usure générale de la semelle: tempérament lymphatique,
rêveur; mouvement plutôt lent.
Ecrasement de l'empeigne: sybaritisme prononcé; serait
l'accentuation du précédent.
Semelle creusée au milieu, comme crevée: tempérament
bilieux, très fermé, égoiste et contemplatif.
Le bout usé: tempérament nerveux, actif, mobile. La
personne marche vite, en sautillant un peu, et le bout de la
chaussure bute souvent.
La chaussure défoncée complètement: caractère naif et
gobeur, manières simples et sans façons.
La direction des pieds en marchant, indiquée souvent
par la déformation de l'empeigne ou de la semelle usée
d'un seul côté, exprime l'attitude générale des personnes
dans la société.
Lorsqu'on marche les pieds en dedans, c'est presque
toujours un signe de timidité, de défiance en soi-même.
D'ailleurs cette marche donne l'air un peu gêné: la semelle
est alors usée en dedans.
La semelle usée sur le côté extérieur du pied indiquerait,
par contre, la personne sure d'elle qui n'a peur de rien.
Sur un banc, la nuit, un pauvre diable, portant une
guitare en bandouilière, est endormi.
Un agent le secoue:
— Pas de domicile ?
— Non.
— Accompagnez-moi.
Le musicien, saisissant son instrument:
— Volontiers. Qu'est-ce que nous chantons ?
* * *
— Vous êtes donc toujours très occupé, cher docteur?
— Ne m'en parlez pas; je n'ai pas une minute à moi, je
suis éreinté. Les malades finiront par me tuer.
— Une revanche, alors!
Le désenchantement suit presque toujours l'enthousiasme»
234
NETTOYAGE SANS BENZINE DES GANTS BLANCS
Délayez un peu de savon de Marseille dans du lait chaud.
D'autre part, battQz un blanc d'œuf jusqu'à obtention de
neige, et mélangez celle-ci à votre première préparation.
Versez enfin, en remuant, quelques gouttes de t)onne
ammoniaque. Tout cela étant prêt, gantez- vous des gants
à nettoyer, et frottez-les énergiquement, dans toutes leurs
parties, avec un chiffon de laine trempé dans la préparation
ci-dessus. Les gants étant redevenus parfaitement blancs,
laissez-les, pour qu'ils conservent leur souplesse, sécher
dans l'obscurité.
Le nettoyage des objets en argent, en ruolz et en cuivre.
Pour que l'argenterie ait un éclat magnifique, pour que
les ciselures en ressortent très nettes, il faut se servir,
pour la nettoyer, d'une eau chaude dans laquelle on a fait
bouillir des pommes de terre épluchées, et employer la
farine que les pommes de terre auront déposée dans cette
eau pour bien frotter les pièces d'argenterie.
Les objets en ruolz et la vaisselle de cuivre se nettoient
également fort bien de la même manière.
Le lustre aux vêtements.
Le lustre se forme rapidement sur certains draps; pour
l'enlever et remettre le vêtement à neuf, il faut frotter les
endroits brillants avec une pierre ponce très fine, trempée
dans une solution composée de deux parties d'eau et d'une
partie de sulfate d'arsenic. Laisser sécher et brossez.
— Maman, est-ce que Charles sera toujours plus jeune
que moi ?
— Oui, mon enfant.
— Quelle chance! alors, je pourrai toujours le battre!
* * *
Celui qui ne se lève pas assez tôt est tout le jour en
retard pour ce qu'il doit faire.
* * *
Les plus méchants cachent en eux un petit coin pour la
tendresse.
* îf: *
Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil et de plus
noble que la vanité, c'est la modestie.
* * *
Le seul être malheureux est celui qui ne peut ni aimer, ni
agir, ni mourir.
235
PRÉDICTIONS DE THOMAS MOULT.
Pour l'année 1917.
Prédictions générales. — Le printemps, cette année,
sera pluvieux et venteux. Je ne parlerai point de Pété.
L'automne sera sec et bon jusqu'à la fin.
L'hiver sera doux et moite.
Il y aura bien du froment, peu de seigle; les blés seront
fort chers jusqu'à la récolte, ce sera grande pitié.
Les bons vins seront grandement chers et requis, mais
ils diminueront de prix en vendange, de même que toutes
les autres denrées, ce qui signifiera un bon temps: il fera
mauvais acheter du vin pour le garder; car on ne le vendra
pas, à cause que les gens de métier seront pauvres, et
l'argent fort rare en bien des Etats de la chrétienté.
Prédictions particulières. — Grande guerre entre les
princes chrétiens.
Heureux combat.
Naissance d'un prince cher à sa patrie.
Traité d'alliance.
Pronostications des biens de la terre. — Cette année,
le premier jour de l'année étant un lundi, l'hiver sera
commun, le printemps et l'été humides, avec inondation
d'eau en plusieurs cantons. Il régnera de grandes et
grièves maladies, avec plusieurs altercations de maux, par
subsides, taxes et impôts. Il y aura sur la fin de l'année
des glaces prodigieuses; la vendange ne se trouvera pas
bonne, les blés seront à prix commun, les mouches à miel
mourront, et les nobles dames se trouveront dans de
grandes tristesses et inquiétudes. ' .
Notre plus grand bonheur n'est jamais qu'un malheur
consolé.
* * *
Le bonheur qui donne la gloire est une statue de bronze
vide en dedans.
* * *
Les hommes sont comme les vins, en vieillissant les bons
s'améliorent, les mauvais s'aigrissent.
* * *
La fortune des riches, la gloire des héros, la majesté des
rois, tout finit par ''Ci-gît".
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