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ANALECTA
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JURIS PONTIFICII
DISSERTATIONS SUR DIFFÉRENTS SUJETS
DE
DROIT CANONIQUE, LITURGIE, THEOLOGIE ET HISTOIRE
DIX-SEPTIÈME SÉRIE
XI Ti^
ROME
Librairie de la Propagande
LE CHEVALIER UEL\NDRI, QÉRANT.
PARIS
VICTOR PALMÉ, éditeur
25, BUE DE QBENELLE-ST-aERMAIN.
1878
BRUXELLES
J. ALBANEL , Libraire
29, RUE DEJ PAROISSIENS
\'V
ANALECTA JURIS PONTIFICII.
CENT QUARANTE-SEPTIEME LIVRAISON.
LE SACERDOCE ET L EMPIRE
Origine du sacerdoce et du pouvoir terrestre et .'éculier. Le sa-
cerdoce a existiî longtemps avant les royaumes et les empires.
— Les Hébreux n'eurent des rois que plusieurs siècles après
l'institulion du sacerdoce. — Les quatre monarchies. —
Royauté de Jésus-Christ. S'il eut un droit spécial au royaume de
Judas comme descendant de David. Souveraineté du Christ
comme homme. Toute -puissance dcnnée au ciel et sur la terre.
Jésus-Christ n'a pas voulu exercer l'autorité royale. — Compa-
raison de Rome païenne et de Rome chrétienne pour l'étendue,
la force, la stabilité et la durée. — Regeste de S. Grégoire le
Grand. Déposition des rois. — Consultation de Pépin le Bref au
pape S. Zacliaiie. — Regeste de S. Grégoire VII.
LE SACERDOCE A EXISTE LONGTEMPS AVANT LES ROYAUMES
ET LES EMPIRES.
Adam et les patriarches olTiirent des sacrifices dès
l'origine même du monde. Ils furent donc prêtres, tan-
dis que dans Tordre temporel ils n'avaient que l'auto-
rité paternelle et domestique. Le sacrifice d'Abel est
mentioi.né dans la Genèse. Après la mort d'Adam
Selh exerça le souverain sacerdoce. Les saints pères
et les théologiens font remarquer l'existence du sacer-
doce dès l'origine du monde, et longtemps avant tout
gouvernement politique.
Adam offrit des sacrifices à Dieu. Il eut une autorité
domestique et paternelle, sans être jamais investi d'un
pouvoir politique. Il exerça son pouvoir sur sa famille ;
il put avoir des serviteurs, sans posséderl'autoriîé po-
litique et législative. Le.s chefs des diverses familles
avaient la même autorité qu'Adam sur la sienne. L'au-
torité politique ne commença que lorsque plusieurs fa-
milles se réunirent pour former une communauté par-
faite et un seul corps politique.
Après le déluge, Noé dresse des autels, et offre des
sacrifices. La sainte Écriture ne parle des rois qu'à
une époque de beaucoup postérieure ; elle nomme
Nemrod comme le premier qui ait pris le pouvoir po-
litique. Il s'ensuit que dans le second âge du monde
comme au premier, le sacerdoce exista longtemps
avant l'empire.
Il est tout à fait certain que l'Eglise a existé avant
toi,t gouvernement juste ou injuste. Tout gouverne-
ment suppose une réunion d'hommes formant une so-
ciété parfaite. C'est une vraie folie de soutenir que
l'empire a existé avant l'Église, attendu que l'Église a
toujours existé depuis le jour où Adam fut créé; elle
existera jusqu'à la fin des siècles.
Les Hébreux, au rapport de S. Jérôme, croyaient
que Sem et Melchisédech étaient un seul et même per-
sonnage, lequel aurait vécu depuis le déluge jusqu'au
temps d'Isaac. A cette époque, lespremiers-nésétaient
mvestisde l'autorité sacerdotale; quelques auteurs ont
cru que c'est là le droit d'aînesse qu'Esau vendit à
Jacob. Melchisédech est le premier roi juste dont l'É-
criture fasse mention. — Une nouvelle succession sa-
cerdotale commença en Abraham, dont les droits pas-
sèrent à Isaac, ensuite à Jacob. Celui-ci eut douze en-
fa|](s;Ruben, qui était l'aîné, perdit le sacerdoce pour
avoir souillé le lit de son père, et ses droits passèrent
à Lévi, qui eut pour successeur Caath, ensuite Amram,
pète de Moïse et d'Aaron. Moïse réunit le pouvoir sa-
cerdotal et laulorité civile ; ne pouvant porter ce
double fardeau, il demanda à Dieu le pontificat pour
Aaron. Mais la royauté laïque ne fut instituée que
plusieurs siècles après Aaron et Moïse.
II
LES HÉBRECX n'eDRE?<T DES ROIS QUE PLUSIEURS SIÈCLES
APRÈS l'institution DU SACERDOCE.
Moïse réunit donc l'autorité sacerdotale et politique.
Moïse fut prêtre : il fit brûler l'encens, sanctifia le ta-
bernacle et l'autel, et offrit des sacrifices. Il consacra
Aaron ; ce sont là des fonctions sacerdotales. Les Juges
exercèrent à leur tour l'autorité souveraine. Les Hé-
breux qui demandèrent un roi déplurent à Dieu;
Samuel les en dissuada ; l'établissemont du roi fut une
erreur du peuple, et non la volonté de Dieu.
Le gouvernement théocratique se retrouve chez
plusieurs peuples de l'antiquité. Le cardinal Sfondrate,
qui sous le pseudonyme à'Eugenius Lombardus publia
en 168^4 un intéressant écrit, donne de précieux ren-
seignements sur l'influence du sacerdoce chez les
Egyptiens, les Gaulois etles Romains. Voici un passage
de Sfondrate (tome XI de la Bibliolheca Ponlificia
Maxiina de Roccaberti.)
17° SÉRIE.
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
« In lege Mosaica decidendis gravissiniis causis senatus
quidam, stu conciliuni consliiutum fneral, qiiod Synedrion,
vel Senedrim vocabanl, conjtabatqtfe'sepluaginta viris, sumino
poiilifice omnibus. pt«s»denle. De quo vide Sigonium, lib. (i
de Rep. Hebrceorum, c. 7. In hoc concilie jus et senlentia illis
causis dicebaïur, qiue apud inferiores judices tiuiri non pole-
rant, proposila capilis pœna non parenlibiis.
- Apud Romanos lanta fuit auguiuni dignilas (nam et ipsi
sacra procurabani] ut de illis Cicerol. 3 de legibns: Quœque
auyur injusta, nefasta, vitiosa dixerit, capitale ts!o. Et idem
Gcero prodomo sua ait pontifices istos,et religionibus deorum,
et su-.nnia; reipubl'cae a majoribus prœfectos esse. [
. D-: poniilice nuximo Romanoiuni Zosiniusapud Thomani
Dtmpsterura libre 3 Autiq cap. 21 : « L'nus ponlificum om-
nium supremus erat, qui et Maximus dicebatur, quod imxi-
mus rerum, quic ad sacra et religionem pertinent, judex
esset, et \ index contuuiaciae privaloium et magislratuum.
Festus etiam ail, pontificem maximum judicem et arbitnum
esse rerum divinaium atque humanarum. - Hicc Denipslerus.
€ De Galloriim sacerdolibus, quos Diiiidas vocant, hœc
scribit Osar bb. 6 belli Gallici : « llli rébus divmisinlersunt,
sacrificia publica et privata procurant. Religiones interpre-
tantur, de omnibus fere controversiis piiblicis privalisque
consliluunt : et si quod est admissum facinus, si cœdes fïcta,
si de hsereditale, si de finibus controversia est, iideni dtcer-
nunt ; prsemia pœnasque constiluunt ; si quis, aut privitus,
aut publicus eorum decreto non stetit, sacriticiis interdicant ;
ha;c pœna apudeos est gravissima : quibus ita iiiterdictura, ii
numéro impiorum et sceleratoruni babentur; ii ouines dece-
dunt: aditum illorunisermoneiuque defugiunt : neque iis pe-
leniibusjus redilitur, neque honos uUus communicalur. His
aoiem omnibus Druidibus prœesl unus, qui summam inter
eoi habet auctoritatem. licerto anno tempère in finibus Car-
nutum, quae régie tetius Galliae média habetur, considunt in
loco consecrato : hue oranes undique quse controversias ha-
benl, conveniunt, eorumque judiciis decretisqne parent,
neque Iribula una cum reliquis pendunt, omniumque rerum
habent immunitalem etc. >
- De sacerdetibu3 Egypliis Strabol. 17 de Meroitarummo-
ribus : < la Meroe olim primum ordinem sacerdoles obtine-
bant, qui taotani auctoritatem babebant, ut nonnunquam
misse nuntie mortem régis imperarent et pro eo alium facie-
bant. >
- Eadem fere de /Egyptiis lib.l-i Variar. de Persis Eusebius
in Chronice. De Atheniensibus et Areopagitis Josephus lib. 14,
antiquit. c. 19 narrant.
( Omnium erge gentium consensus hanc de rébus maxi-
niis judicandi auctoritatem praesertim divinis sacerdotibus
concessam, naluialis, non humani juris esse cenvincit ; huma-
Dum enim jus variât, nec apud omnes est idem. » i
Cette inQuence du sacerdoce est pareillement si-
gnalée par d'autres théologiens. Le pouvoir royal,
disent-ils, quoique juste et légitime, ne vient pas im-
médiatement de Dieu, car on ne le trouve pas avant le
délufte, ni après, jusqu'à Nemrod; il a donc existé
chez les gentils avant d'être institué chez U peuple de
Dieu. Au contraire, le sacerdoce est d'institution di-
vine; aussi tous les anciens peuples vénéraient-ils le
caractère surnaturel et divin des prêtreset subissaient
volontiers leur salutaire influence.
On ne voit nulle part dans l'Écriture sainte que le
sacerdoce ait été soumis au gouvernement des princes
séculiers; nous trouvons, au contraire, qu'il dépendait
uniquement des pontifes, qui avaient reçu lonction
prescrite par la loi. Les pontifes exercèrent, même
sous les rois, une autorité distincte et indépendante.
Les théologiens n'admettent pas que Dieu ait délé-
gué immédiatement le pouvoir aux rois qui furent
établis chez les Hébreux. La royauté fut instituée sans
l'approbation de Dieu, avec la simple tolérance et per-
mission divine, et le peuple reconnut qu'il avait com-
mis une grande faute en voulant avoir un roi comme
les gentils. Du reste, ce roi ne reçut aucun pouvoir
sur les choses saintes : le souverain pontife conserva
son autorité suprême sur les questions civiles de ma-
jeure importance.
Nicolas Sander dit que l'autorité royale eut chez les
Hébreux la même cause et la même source que dans
les autres peuples, c'est-à-dire la volonté de la na-
tion. La raison montre à l'homme la nécessité d'un
gouvernement. On peut dire que le droit des gens con-
firme l'autorité royale ; il ne s'ensuit pas qu'il exclue
toute autre forme de gouvernement. Moïse annonça que
le penple hébreu dirait un jour : Constituam super me
regem. Cela montre que rétablissement des rois dé-
pend de la volonté libre et spontanée des hommes. Le
peuple voulut avoir un roi comme les autres nations;
cela montre que l'autorité royale chez les Hébreux fut
de la mêtne condition que chez les autres peuples ;
seulement Dieu défendit d'élire un infidèle.
<i Etsi alia sit christiani régis et alla etbnicl vocatio, si per-
sonae interiorem qualitalem spectemus; tamen cum ad exter-
nani dignilatem utriusque ventum est, ut videlicel de re-
gnandi jurequaeralur, eadem est utriusque causa, similis origo,
par conditio. Deus enim, a quo est omnis petestas, et per
quem reges régnant, tum permisit, tum inspiravit hominibus
(non alie tamen, quani rationis luniine ad eani rem adbibilo
et interposito) ut ne ritu ferarum sparsim singuli degerent,
sed cum sint per naturam rationis et consociationis compo-
tes, in comniunilatem quamdam certislegumet magislratuum
vinculiscolligatam coirent, quo aller alteri openi ferre, com-
munique ccnsilio, etcomiuunem hofteni pellere, et communia
negolia tractare posseiit. Ilinc sodalitates prinuim insiiiutcB,
mox conditaî civitates, ac demum variée gubernationum formas
suntexcogitatte, ut videlicet alii omnium, aul niajoris partis
conimuni décrète rem geri vellent ; alii certes optimales sibi
praeficerent; alii mallent uni prœcipue rerum gerendarum
summam committere: qued genus gubernationis regium, aut
imperatorium vecatur. Et qnoniam unius praefectura tum
juri naturali (qued uxorem filios et nepotes uni vire parera
jussit) maxime consentanea tum apud plerasque génies facil-
lime recepta et conservata erat, factum est, ut reges non tam
cerloruni populerum civili, quampene omnium gei.lium cem-
muni jure prœesse jamdiu viderenlur. Quod tamen ita non
débet accipi, tanquam reges ex praescripte juris gentium re-
"nent (alioqui nullus esset pepulus, ubi non regnarenl), sed
quod et in plerisque civitatlbus régnent et jus dlud, que rég-
nant, omnium populerum ac gentium consensu jam sit cons-
liiutum, et conlirmatum. Nam illi etiam populi, quibus reges
non praîsunt, tamen jus regiuui, et sciunt, q\iia id in vicinis
locis exercer! vident, et approbant, quia vident illud a recta
ratione non abherrere.
» Jam sciendum est, reges non selum apud infidèles natio-
nes, verum et in ipso Dei pepule, secundu n hoc jus régnasse,
sicutelMoyses prœdixil, et Samuel declaravit ; a Cumdixeris,
a inquil Moyses, constituam super me regem, .icul habent
«omnes per circuitum nationes, eum constitues, queniDomi-
« nusDeustuus elegerit de uumere fratrum tuorum. »
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
'. Tria hic animadvertenda occurrenl ; uiium quod ipse po-
pulus inii'ilitMliir dicturus: Conslituam suiicr vie regemjC's.
quo pei'spicitur constitiilionem reguni a libéra et spontanea
hoininum voliintate profectam esse. Alterum, quod populus
Doi re^'ein sibi constituere volebat, sicut cœierae nationes ha-
bcbant; unde palet, judaicum, aut chrktianuiri regem non
differrc in jure qiiidem regio, a caeterarnni gcntium regibus,
cuin ad aliarum gentiuni forniani Dei populus rcgeni sibi
constitnerit.
« Tortium est quod Deus in persona régis eligenda eam
conditioneni apposait, ut populus fidelis non posset infideleni
sibi rcgeni constiluere. Ista conditio ex Dec est, non ex homi-
nibus. <>
L'établissement des rois^ continue Sander, vient de
Dieu, comme toutes les autres choses, mais il en vient
parla volonté des hommes. Samuel dit au peuple:
Gra?nle malum fecistis, pelenles super vos regem. Quoi-
que le serment ne soit pas mauvais, il dérive de la
malheureuse condition de l'homme sur la terre. La
royauté est une institution séculière, terrestre: on ne
peut la ranger parmi les choses surnaturellesdont Dieu
est le seul auteur, comme la foi, la religion, le royaume
de Jésus-Christ. En disant que son royaume n'est pas
de ce monde, Jésus-Christ indique clairement que le
pouvoir civil des autres princes est de ce monde. Dieu
est l'unique principe du sacerdoce et de l'empire, avec
la dillerence que le sacerdoce a été institué par le bon
plaisir de Dieu, au lieu que les sociétés humaines dé-
rivent immédiatement de la volonté des hommes. —
Voici le texte de notre auteur :
a Quod vero ad nostrum institulum hoc tempore attinet,
salis constat qualiscumque sit persona régis, tamen jus regium
abhoniinum consensu (Deo ita rem disponente) orlum esse.
Quidquid aulem populus uUus in ullo génère gubernationis
prseficiendo sibi et constituendo secundum rectani rationem
fecisset, id Deus quoque fecit, tuni quia dédit populo eam
raentem et concessionem, tum quia opus illud stabilivit, et
corroboravit.
« Unde efticltur, ut regum constitulio sit quidam a Deo,
sicut alia omnia; sed ita sit, ut Deus non ex solo beneplacito
misericordiœ su», verum interjeclis hominum voluntatibus,
eos creaverit etconstituerit.
< Jain ex qua parte homines reguni conslituendorum auc-
toressunt, reges dicuntur esse terreni, sœcuiares, etmundani.
seu de terra, seculo et hoc mundo. Quod adeo verum est,
ut Samuel dixerit : « Grande malum fecistis vobis in conspectu
a Doinini, petenles super vos regem. Et populus respondit:
a Ora pro servis tuis Dominum Deum tuum, ut non moria-
« mur. Addidinius enim universis peccatis nostris, ut petere-
« mus nobis regem. »
« Sicut ergo juramentum ex malo est, licet malum in se non
sit, ita et constitulio regum, quœ non est mala, est tamen ex
malo et ideo non ceelestibus Dei gratiis et donis, verum terrenis
operibusannumeratur, neque ex Deo solo est, ut fides, cha-
ntas, religio, etregnum Christi : verum etiam ex hominibuset
mundo, ut Chrislus ipse attestatur, cum dicit : Regtium meum
non est de hoc mundo. Dicendo regnum suum non esse bine
nec de hoc mundo, facile significavit aliorum principum et
magistraluum civiles potestales quorum ministri pro ipsis
decertant, bine esse, et de hoc mundo esse: ut merito dici et
possint et debeanl terreni reges, ac seculi principes.
« Uude etiam Augustinus Constantinum Magnum vocat ter-
renum regem, liceL is quoque nec tum quidem a christiana
fide abhorreret. Ambrosius Theodosii imperatoris judicium
licet is foret christianus, judicium seculi vocat, et ab eccle-
siastico judicio discernil.
« Quapropter, ut commun! cun»9CECteris hominibus jure,
christ'ani cmunt, vendunt, et contractus alios ineunt; sic
etiani christiani reges commun! jure cum cieteris gentium
ethiiicarum regibus pracsunt, nec apostoioruin, sed Nemrodi,
Nini, Cyri, Alexandri, et Cajsaruni successores, et sunt et
appellantur.
" Ac jam abunde tum ex Evangelio, tum ex antiqua lege,
tum nx sanotorum Patrum testinioniis declaraluui est, reges,
et principes etiam chrislianos habere potcstateni suam etiam
ex bac mundo, ac non ex solo Deo; et propterea esse, ac ma-
nere, non ni.si reges terrenos, mundanos, sœculares, nec per
fidem, et baptismum Christi ecclesiasticos, aut cœlestes, aut
spiritualesjudices in causis Ecclesias cognoscendis, aut judi-
candis fieri.
" Et quia modum, quo Deus potestatem saecularem consti-
tuitliumanffi rationi, et volunlati subjecit; merito dicimus,
potestatem saecularem, sive regiam, seu quamiibet aliam ex
hominibus esse. Tum quia homines régna, et politias instilue-
runtBon per fidei divinum lumen, sed per mentis et rationis
naturaleni vim et facultatem, quœ post peccatum ex se ipsa
non liisi rébus terrenis addicta erat : idcirco potestatem regum
aut optimatum una cum sanclis Patribus vocamus terrenam,
et sascularem.
" Longe aulem secus in Ecclesiae Dei origine, atque in spi-
ritali poleslate instituenda se res habuit. Ecclesia enim Dei,
quœ regnum Christi est, non est ex hoc mundo. Filii enim Dei
(qui sunt Ecclesia ipsius), neque ex sanguinibus, neque ex
vohmtate carnis, neque ex voluntate viri, sed ex Deo nali sunt,
quia Verbum caro faclum est et habitavit in nobis. Quantum
ergo inter fîlios Dei, et filios hominum, hoc est, inter lucem,
et tenebras inlerest, tantum etiam inter Ecclesiam Dei, et
rempublicam humanam inlerest. Quod natum est ex carne,
caroest ; et quod nalum est de spirilu, spiritus est. Deus
quidem condidit tam carnem, quam spirilum, hoc est, tam
liominum sœcularem consociationem, quam spiritalem in Ec-
clesia sua Vivendi communionem ; sed aliis, atque aliis modis
has res procreavit. Régna saecularia per consensum, et ope-
ram humanam : regnum vero Ecclesiae per mediatorem Dei et
hominum, hominem Jesum Christum.
0 Quamvis ergo principium sit unum, quia unus est Deus,
ex quo sunt omnia: tamen modus est alius, atque alius ; nam
hunianaî respublicœ per hominum ingénia et placila constitutae
sunt, Ecclesia vero per solum Dei beneplacitum, quo ex
nimia charitate sua Christum nobis Salvalorem dédit, in quo
ipsi bene complacuit ; propterea dicimus régna seculariaesse
terrena, regnum vero Ecclesiae non nisi divinum, et cœleste.
Sicut enim Chrislus, licet in mundo esset, et lux mundi esset,
tamen non erat de mundo, sed de cœlo descendit, ut daret
vitam mundo: sic et Christi Ecclesia quamquam in mundo
sit, et lucerna sit supra candelabrum posita, quas lucet om-
nibus, qui in domo Dei sunt, non tamen de nmndo, aut ex
mundo est, verum ex Deo et de cœlo. Unde Joannes in Apo-
calypsi ait : Ego Joannes vidi sanctam civitatem Hierusalem
novam descendentem de cœlo, a Deo paralam, sicut sponsam
ornatam viro suo, et audivi vocem magnam de throno dicen-
tem : Ecce labernaculum Dei cum hominibus et habitavit cum
eis. »
Les deux premiers rois de Juda furent désignés par
Dieu. Cependant le Deutéronome semble dire qu'ils
furent établis par les Hébreux : Regem tuum, quem
cjnstitueris super te. Quelques théologiens concluent de
ce passage que ces princes ne reçurent pas immédiate-
ment de Dieu leur autorité. On peut voir Suarez, De-
LE SACERDOCE ET LEMPiRE
8
fensio fiJei adiersus regemAugliw, c. 3. Dans l'Apologie
de Be!!arniin, Scliulkenius s'exprime ainsi : « Si qui
• reges a Deo immcdiale désignât! sunt, ut Saul et
. David, id extraordinarium et singulare i'uit. Kt ta-
• men ii ipsi sic a Deo designabantur, ut coiisensii po-
. puli opus haberent, ut regno a Deo delalo reipsa
. polireiilnr. iRoccaberli, tomll.) »
Ili
LES QUATRE MONARCHIES
I
La «ïuerre et la violence firent surgir les quatre mo-
narebies qui précéJèrent rétablissement de l'Eglise.
Ces empires devinrent-ils légilimeset justes ? Plusieurs
ibéologiens en doutent. Voici ce qu'oii lit dans S. An-
tonin tome IV de Hoccaberti). Après avoir dit que le
sacerdoce apparaît dans l'bistoire aussitôt après le dé-
lu<^e, le saint docteur émet l'opinion que le pouvoir
pcilitique légitimement acquis commença en Moïse.
a Incœpit sacerdoliiim in persona Melchisedech, sginifiian-
lis Cliristum,et summum ponlificem. Erat enini sacerdos Dei
summi, ut dicilur Gènes. 14. Et hune tradunt Hebiaei fuisse
Sem priinogenituni Noe, et post eum omnes primogeniti pro
saœrdolibus habebanlur usquead legem Wosaicam. Sublege
vero scripla magis expressuin, et solemnizatum fuit summum
sacerdûtium usque ad Chrislum in gente Hebraeorum. Do-
niioium aulem temporale justo titulo acquisitum iiiitium ha-
buisse videtur in Moyse duce populi cr»nstituto a Deo, post
quem secuti sunt judices. El deinde talis modus regendi mu-
talus in regnum seu regale sceplrum in Siul, vel potius in
David. Elsi apud alias naliones essent reges et principes
utrum justo titulo oblinuerint, ignotum est. Monarchia
autem, idest principale doniiniummundi, primo cœpita Syris
cub Nino rege Ninivîc. Etde Assyriis translalum est ad Medos,
et ad Persas sub Cyro, etDario, et de .Médis, et a Peisis trans -
latum est ad Graecos, sub Alexandro Magno, et a Graecis
translatum est ad Romanes sub Octaviano, quud dominium
demum subjugatum est et subditum Christo, ut habetur in
visione Danielis cap. 3, signatum per lapidem staluam illam
in pulvercm redigentem, et ostensum fuit Oclaviano impe-
ratori per Sibyllam, die qua nalus est Rex regnm, et Dorai-
nus dominantium.
- Nam, ut narrât magister in hist. scbolast. cum Alexander
imperator veniret in Judaeam cum proposilo exterminandi
eam, ex visione quam habuit terribili, obvians Joiadae sumrao
sacerdoli, ad eum venienti induto pontificalibus, de equo des-
cendit, dignissimeque eum veneralus est, et adoravit dicens
principibus secum comitantibus se non ipsum adorasse, sed
Deum cujus principalum, et vicem gerebat in terris. Et de
Sibylla Tyburlinanarratur ab historiographis, qiiod cum os-
tendissel Octaviano imperatori, quem Romani volebat Deum
vocare, circa solem circulum et in medio ejus viiginem pul-
cherrimum puerum gestanlem in grcmio, et dixisset illum
puerum majorem eo, scilicet Chrislum, adoravit, et prohibuit
se Deum vocari. Cum ergo papa sit vicarius Christi, palet
dignitatemejus majorem esse imperiali. d
Les quatre monarchies furent montrées à Daniel
sous la figure de bêtes, à cause de leur violence et de
leur brutalité. L'Eglise, qui est la cinquième monar-
chie, loin de s'établir par la violence, est fondée
sur l'inclination naturelle et sur la direction de la Pro-
vidence; elle a toujours existé en droit; elle a com-
mencé en fait lorsque la pierre détachée de la mon-
tagne a broyé la statue.
Le Savant Marchesi, de l'ordre de S. Dominique, à
l'endroit de sa théologie où il traite de Capite visibiti
Ecclfsia', dit que les quatre monarchies furent mon-
trées à Da.iiel sous l'image de bêtes, et non d'hommes,
parce qu'elles s'élevèrent par l'impétuosité de la sen-
sualité etde 11 brutalité, au lieu d'être une création
rationnelle.
" Ex quo alla paeexcellentiapotestatisspiritualis supra tem-
poralemdosiimiturin nobililate scilicet originis; nam potestas
spiritualis immédiate a Deo in velen,el a Christo in novo tes-
tamenlo oiiginem duxit, Iradcnte Christo Pctro pro se, et
suis successoribus hanc spirilualem potestatem, quando ei
dixit: Tibi dabo claves regni cœlorum. At vero secularis po-
testas a principio non sic fuit insliluta a Deo, ut palet consi-
deianli initimn, quod hahuerunt quatuor imperia scilicet As-
syrioruni et Clialdeorum, Medorum et Persarum, Grœcorum,
et Romanorum;non fuit a principio légitime introducta, sed
per tyrannidem et violenliam usurpala; quartum scilicet Ro-
manum per violcntiam surrexisse pro indubiiato habetur, et
commuuiter narrant historiaî. Quapropter haec' quatuor impe-
ria ostensa sunt Danieli in similitudinem non hominum, sed
bestiarum, ut dicilur Daniel"; quia, ut posliilalTurrecremata,
non insurrexerunt per viam rationis in prima sua origine, sed
inipeiu sensualitatis et bestialilalis. Unde temporis processu
hœc régna reducla sunt ad stalum bigitimum, vel Dei aucto-
ritale, vel populorum consensu. (Roccaberti, tome IX).
Le cardinal Petrus a Monte, théoloiiien du xv° siè-
cle, élève aussi des doutes sur la légilimité des quatre
grandes monarchies de l'antiquité, notamment l'empire
romain, parce que la force ne fait pas le droit, et que
le peuple romain n'avait pas le pouvoir de déférer à
César l'empire du monde. Voici ce qu'on lit dans cet
auteur, de primatu Papœ, chapitre de imperaloriœ ma-
jestatis origine et poteslate :
«Quœro i laque primo, unde imperium habuit originemaut
inilium'
tt Respondeo, in hoc esse opiniones. Quidam enim putant
processisse a Deo, et jure divino, et ore Christi fuisse appro-
batum per illud quod habetur Matlhaei 2-2: Reddite quse sunt
Cœsaris, Cœsarl ; cl quœ sunt Del, Deo. Item imperium a
cœlesli majestate traditum est capit. de vêler i jure cnucleando
lib, 1, 23 q. 4.
a Sed conlra islam opinionem arguitur. Piimo, quia in
veteri lege non invenitur a Deo institutum imperium; cum
enim imperium incœpit solum tempore Cœsaris, propler quod
omnes imperalores dicunlur Csesares, cujus tempora longe
prœcessit lex velus; ergo non videtur illa lege institutum fuisse
imperium, nec secundum velus testamentum, cum ipseDeus,
qui omnia creavit ex nihilo Dominus est omuium universalis,
juxta illud Pàalmista; Domini est terra, et jûeniludo ejus orbis
terrarum; unde ab initio munilum per se rexit, et prœcepta
bominibus dédit, et transgredienlibus pœnam imposuit.
Verum quia onmis communie parit discordiam, voluit, ul haec
nmndana non essent conununia, sed occupanti conced^ren-
tur, Deuler. 13 ubilegitur: Quidquid calcaverilpes luus,luum
e/iV. Deinde lege ista, permissa fuerunl régna, ut palet in
personis David, Salomonis et multis aliis a Deo approbalis in
lib. Regum H, cap. 19, ubi legilur quosdam reges mandalo
Dei unclos fuisse ; per hoc, quod habetur Prov. 8 : Per me
reges regnanl. Facit, quod habetur in psalmo Dcusjudicium
tuum régi da.
9
LE SAC1':RD0CE et L'EMPIRE
10
Qiiicqiiid tamen dixfiiint alii, mihi salis videliir verum,
quod iniperium Roinaïuiin cl alla re-;iia i)rocesscrunt(livina
voluntale et permissione, licet negari non possit, quin inilium
habiiciila violentia, ul palet pt'i pi icinissa. Pormisit autemhoc
ipse Deus i)ioptfi' bomiiii roimmiiu', (jiiia coniïiiodiiis est régi
perunum qiiam pcr pluies, teste Aristot. 12 Metapliys. Iieni
ptr longissiimimconscnsuiii pvovinciaruin et popuioi'um qui
voluntariefiirriinl siili impeiio, salis vidctur piiri;atiini vilium
vioIentia;,et contradictio jain Iransivil in consensiim. Unde
liis consideralis, satis potest dici, quod imperium est justum.
Rodolphe Ciipcrs pense que toutes les puissances
temporelles, jusqu'au triomphe de l'Eglise sous Cons-
tantin, s'établirent par l'usurpation, par le droit de la
force. Il n'oublie pas les quatre botes de la \ision de
Daniel. Voici ce que dit cet auteur (tome XIX de Iloc-
caberli) .
« Omnes poteslates temporales, quae adventum Domini
pra?cesserunt, atque secutaî sunl, usque ad pacem Ecclesiœ
redditani, ab usurpalione et violentia sumpserunt priiuipium,
ut patet tuin de Assyriorum et Chaldœorum im])erio, quod
in Nenirodprincipiiiin diixit, qui fuit hoininum oppresser. Gen.
cap. 10. Tum Modoruin et Persaruai iniperio, quod violentia
pariter habuit initinm, nain violenter Baldassare Babylonis
Rege exlincto imperium Médis et Persis est delatum. Danielis
ca|>. 2.
0 De imperio vero Graîcorum idem Machabaiorum primo
librocoUigitur. Ubi patet Aiexandrum ipsorum regein pere-
inisse Darium, cujus adepto regno coniplures reges bellorum
impetu extinxit, suique imperium auxit; veluti etiam de Ro-
manornm compluiium historias scribentiumtestimonio osfen-
ditur, tam civilibus quam externis ca;dibus errcUim. Quare
absquejure aliquo quatuor bwcimperia, ut pisefertur, exorta,
in siinililudinem quatuor bostiarum sunt in visione Danieli
osteusa, ex quo ratione caruerint. Dan, cap. 7. Sed Domino
mundum redimente omniaque adse trahente .lo.c. lOetMatth.
cap. ult. ibi : Data est mihi etc. aliam formam inipcriis princi-
palibusque acquirendis traditam esse constat, utpote elec-
tione et successione fidelibus régna deferantur, et non am-
plius tanta hominum slrage, nisi quando secus juslo Dei
judicio ad malorum correclione.Ti permissum desuper visum
fuerii : nam constat reges ipsos opus Dei ess% Proverb. cap. 8,
ibi: fer me reges régnant, et sic patet poteslatem spiritua-
lem temporal! esse origine nobiliorem, cum siquidem tempo-
ralis ab improbis, etiniquis viris, ut prœferlur originem duxit:
spiritualis auteni a Dec immédiate divo Petro est collata, Math,
c. 16: Tibi dabo claves regni cœlorum ; et Joan. c. ult. : Pasce
oves 7nsas. (Roccaberti, tome XIX). >-
IV
ROYACTE DE JESUS-CHRIST.
François Penia, auditeur de Rote, publia, vers la
un du xvi" siècle, tout un volume t/e Regno Chrisli, qui
a été insère par Roccaberti, lome XII de la Bibliotheca
Ponlificia.
Le dominicain Marchesi, évêque de Pouzzoli, a
résumé la question d'une manière très-lucide. Son tra-
vail se trouve aussi dans Roccaberti, tome IX.
11 s'agit ici de la royauté temporelle. Nous parlerons
plus loin de l'Eglise, monarchie spirituelle de Jésus-
Christ.
Marchesi expos3 d'abord les différentes opinions
sur la royauté temporelle de .lésus-Christ. — Les pro-
tcstan's, à la suite de Jandun, Marsile de Padoue et
OLliani, ont osé soutenir que Jésus Christ fut sujet des
princes temporels, comme tour, les autres hommes.
S. IJonaventure, Rellarmin et d'autres pensent que,
sans dépendre d'aucun prince, il ne fut pourtant pas
roi, et que sa royauté était purement spirituelle.
S. Antonin pense que Jésus-Christ l'ut roi et maître
de l'univers entier.
Enfin, d'autres théologiens estiment qu'il n'eut des
droits spéciaux que sur le royaume de Juda.
« Aliqui dixerunt Christum nullum habuisse regnum, aul
doiiiinium temporale, sed potius fuisse subdilum regibus ac
principibus; ita Rosellus, Duarenus, Molineus, et Ccntiiria-
tores Magdeburgenses cent. 1, cap. 7. Placuit Iiœc opinio
Luthero, ula ponlifiee Romano omneiii piiiicinaluniet [)otes-
latem posset a fortiori auferre, nec multvini ai) ea dislant opi-
nione Marsilius Patavinus, Jandunus, et Och^m.
« Alii vero, etsi Christum nolint, eliam ut homincm esse
alicui legi subditum, negant tamen fuisse regem, aut domi-
nunr, neque tolius mundi, neque regni Judaici, vel alierius
provinciœ, sed jus regnandiin ipso fuisse mère spiiituale.ethoc
jure poluisse in toto universo, et jura et leges, immo et reges
mutare, prout sibi visum esset conveniens ad finein spiritua-
lem. lia S. Bonaventura (lib. de paupertate Christi; Vic-
toria lect. 1, qu.5; Sotus, de juslUia et jure, in prœambulo de
dominio Christi; Médina in tertiam partem, q. 59, art. 4; Bel-
larminus, Valentiatom.4, disp. 1, quaest.SO, et alii pluies.
B Terlio, alii docent Christum fuisse regem ac dominum
tolius orbis; ita S. Anloninus (3 p. tlt. 3, cap. 2; Turre-
cremata lib. 2 summœ; Navarins toni. 5. in tertiam partem
qu. 22 ; Joannes de Neapoli in dispulatis qu. 42, pun. 3, Bur-
gensis in ad. 2 ad part. 1; Cabrera in part. 3, q. 22, art. 1 ;
Gandavensis quodlib. 6) citatus etiam Canus a Bannez, et alii
plures.
« Dcnique alii voluerunt Christum non fuisse monarcham,
super omnes reges, et tantum hnbuisse spéciale jus et solium
in regnum Judaeorum. Ita Armacanus, lib. 4 de qu. Armeno-
ruin, cap. 15; Joannes Bacconius in 4, qu. 1 prolog. art. 2,
conclus. 2; Vega in Theologia 3Iariana, parte 1 ; Palestra 10
cerlamine.Ex quibus aliqui ponunthocjus per Josephum; non
per Mariam ; ita inter alios Cornélius a Lapide in caput 1 Mat-
thœi \6. Alii vero Christum habuisse jus ad regnum Judaicum
ex eo, quod I Machabaeorum 14 dicitur hoc regnum, quod
cessasse! in familia David, senatus et principes JudEeorumes
communi consensu slaluerunt Simonem Machabœum esse
duceni, donec Deus mitteret prophetam fidelem, nempe
Christum Dominum, ac proinde cum primum Christus Domi-
nusadvenil.acquisivit integrumjus ad regnum. Ita Joannes de
Silvera, Hugo de Sancto Victore, Ferrarius, et alii. »
Notre auteur est d'avis que Jésus-Christ n'avait,
comme descendant de David, aucun droit héréditaire
au royaume temporel des Juifs, parce que le royaume
de David s'éteignit en Jéchonias. Il semble qu"on n'a
aucune raison de croire que le Sauveur ait été roi des
Israélites.
Dès le premier instant de sa conception, Jésus-Christ
fut vrai roi et monarque du monde entier; il eut di-
rectement, par sa propre dignité, un domaine universel
sur toutes les créatures. Telle est la doctrine de S.Tho-
mas, surtout dàiis le traité de regimine principuni, où
il démontre que les textes de l'Ecriture concernant la
11
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
12
royauté de Jésas-Christ parlent à la fois de la royauté
spirituelle ei de la royauté temporelle.
Les prophètes de l'Ancien Testament annoncent la
rovauté du Messie en des termes qui supposent mani-
festement le pouvoir temporel. La souveraineté du
Christ en tant qu'homme se joint à son domaine éternel
comme Dieu.
Dans l'Evansile, Jésus-Christ annonce que toute
pui*san>e lui a été donnée dans le ciel et sur la terre;
cela doit comprendre tant le sacerdoce que la royauté.
11 dit aussi: • Toutes choses m'ont été livrées par mon
Père. Vous m'appelez maître et seigneur, et vdus
dites bien, car je le suis. » S. Paulditque Jésus-Christ
aéléconstituéhéritierde toutes choses et que tout lui
a été soumis. L'Apocalypse VappeWe prince des rois de la
terre, roi des rois, et maitre de ceux qui commandent.
L'Ecriture veut parler de la dignité royale temporelle.
Plusieurs raisons théologiques conflrment la thèse
relative à la royauté temporelle du Sauveur. En effet,
Jésus-Christ est Fils de Dieu ; il est donc son héritier,
non-seulement comme Dieu, mais aussi en tant
qu'homme. Dieu étant seigneur et roi do Tunivers,
Jésus-Christ a aussi, comme homme, un domaine et
un droit royal sur l'univers entier. En créant le monde.
Dieu a acquis un domaine suprême ; or, Jésus-Christ
a racheté et régénéré le mon Je ; il en est par consé-
quent le roi et le maître.
Jésus-Christ ne voulut pas exercer l'autorité royale
sur la terre, de même qu'il ne fit aucun usage de la
science théorique et pratique qu'il possédait pourtant
delà manière la plus éminente. Du reste, l'Évangile
renferme quelques actes de pouvoir royal ; ainsi, lors-
que Jésus-Christ fut arrêté par les Juifs, il leur or-
donna de ne faire aucun mal à ses disciples, et ils
obéirent. En s'abstenant d'exercer l'autorité royale
sur la terre, Jésus Christ nous a laissé un plus mer-
veilleux exemple de pauvreté et d'abnégation.
V
l'église COMPIBÈE ACX MONARCHIES DE l'aMIQCITÉ
La puissance spirituelle a pour fin le bonheur éter-
nel des hommes. Cela seul montre la haute dignité de
ce pouvoir. Le gouvernement civil ne s'élève pas au-
dessus de la paix et de l'ordre temporel. Les théolo-
giens enseignent que le sacerdoce est à l'empire ceque
l'âme est au corps. On retrouve cette comparaison
dans S. Grégoire de Nazianze ; tous les théologiens
l'ont employée pour établir le rang respectif des deux
puissances.
Le pouvoir civil est borné à la vie présente, au lieu
que la puissance spirituelle s'étend jusqu'à la vie éter-
nelle. Le pouvoir civil impose des préceptes, mais il
ne peut absoudre devant Dieu ceux qui les trans-
gressent. L'Eglise a le pouvoir d'abroger les lois ci-
viles qui sont en opposition avec le bien des âmes ou
la justice. Cela montre que le pouvoir ecclésiastique est
beaucoup plus noble que le pouvoir royal et séculier.
Le sacerdoce est plus digne que le pouvoir civil,
1 . Il est plus ancien dans les annales du monde, comme
on l'a vu plus haut. 2. 11 commande à l'âme, qui l'em-
porte sur toutes les choses humaines. 3. De même
que Jésus-Christ, Dieu et homme, participe très-par-
faitement à l'une et à l'autre nature, ainsi son Vicaire
participe en quelque sorte à la divinité pour le spiri-
tuel, et à l'humanité pour la discipline. 4. Les choses
spirituelles ont plus de stabilité que les choses tempo-
relles, parce que celles-ci passent, au lieu que les
choses spirituelles ne passent jamais.
L'Eglise a un empire plus étendu que toute monar-
chie temporelle de l'antiquité ou des temps modernes.
Sa juridiction comprend à la fois les choses spiri-
tuelles et temporelles. Les portes de l'enfer ne prévau-
dront pas contre elle , au lieu que les institutions
humaines sont sujettes à la plus triste instabilité. Sous
le rapport de la rectitude, de la connaissance de la
religion, la puissance spirituelle a évidemment la
prééminence.
La thèsederinJépendancedel'Église esttropconnue
pour comporter de longs développements. Jésus-Christ
a dit que son royaume n'était pas de ce monde; il n'a
pas dit que ce royaume ne fût pas dans ce monde.
VI
POUVOIR ET DIGMTE DE L EGLISE
Thomas Slapleton a publié l'admirable traité De
magjiitadine Romanœ Eeclesiœ, où il montre sa supé-
riorité sur les grandes monarchies de l'antiquité, sous
le rapport de l'étendue, de la force, de la durée, de la
gloire et des bienfaits.
Les historiens exaltent la puissance des quatre mo-
narchies, surtout de l'empire romain, qui renversa et
brisa toutes les autres, comme le fer tranche les autres
corps. Juste-Lipse a recueilli dans les écrits de l'anti-
quité tout ce qui est propre à montrer la grandeur de
l'empire romain, ses forces, ses richesses, ses grands
hommes et ses œuvres.
Une autre monarchie mérite davantage notre admi-
ration; c'est celle dont parle Daniel : « A l'époque de
ces royaumes, Dieu suscitera un royaume qui ne sera
jamais renversé, un royaume qui ne sera pas livré à
un autre peuple ; au contraire, il brisera et détruira
tous ces autres royaumes, même le royaume de fer, et,
pour lui, il subsistera à perpétuité, comme tu as vu
que la pierre se détachant do la montagne a brisé l'ar-
gile, et le fer, et l'airain et l'argent. Et la pierre qui
avait frappé la statue, devint une grande montagne, et
elle remplit toute la terre. »
Les autres prophètes disent que le royaume de Jésus-
Christ s'étendra ws^xe ad terminas orbis terrarum. Ils
exaltent la gloire elles richesses de ce royaume : « Les
Ethiopiens se prosterneront devant lui, et ses ennemis
baiseront la terre ; tous les rois l'adoreront, toutes les
nations le serviront. » Isaïe s'exprime ainsi •• • Les
rois seront tes nourriciers, les reines seront tes nour-
rices. Ils t'adoreront le visage incliné vers la terre,
ils baiseront la poussière de tes pieds. »
Ce royaume est spirituel, sans doute, mais visible.
Il n'est pas de ce monde, mais il existe pourtant en ce
13
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
14
monde. Ce n'est pas une institution humaine fondée
sur la volonté des hommes; il vient immédiatement de
Dieu par Jésus-Christ, qui a communiqué son autorité
aux apôtres.
L'empire de Rome chrétienne surpasse en étendue
les quatre monarchies de l'antiquité.
Les Perses possédèrent tout au plus cent vingt-sept
satrapies; leur empire ne dura que cinquante-deux
ans.
Les Grecs ajoutèrent à l'empire persan la Macédoine
et l'Achaïe. L'empire turc a été plus grand que celui
des Grecs ; il a duré beaucoup plus longtemps que les
royaumes d'Alexandre. Après avoir dominé l'Orient,
la langue grecque a été envahie par l'arabe et par
d'autres idiomes. Les villes grecques de l'Asie ont été
presque entièrement détruites ; l'Église, héritière
de Rome, a conservé toutes les cités que les Romains
avaient fondées dans l'Occident.
Il n'est pas exact de dire que l'empire romain occupa
le monde connu; car il ne put dompter plusieurs
royaumes de l'Afrique et de l'Asie. Ilnepénétrajamais
en Ethiopie ni dans l'Abyssinie. Les Tartares et les
Scythes au nord, le-i Chaldéens à l'orient ne furent
jamais conquis. Les Parthes et les Perses ne tardèrent
pas à secouer le joug. Quel temps d'ailleurs ne fallut-
il pas pour conquérir ! Les quatre premiers siècles,
les llomains ne sortirent pas de l'Italie, ils ne fran-
chirent même pas les Apennins ; il fallut deux siècles
pour asservir la Grèce, l'Afrique, les Gaules, l'Orient.
Au contraire, le christianisme se propagea, dès le
principe, dans toutes les régions du monde connu, et
il pénétra dans des pays que les légions n'avaient pu
aborder. Dans le partage que firent les apôtres,
S. Barthélémy eut la Scythie ; S. Mathieu, l'Ethiopie ;
S. Simon, la Perse ; S. Jude, la Mésopotamie ; S. Tho-
mas, rinde ; tout cela au delà des frontières du monde
romain. Dès le premier siècle, le grand nombre des
chrétiens de Rome excita les appréhensions des empe-
reurs et attira les persécutions. On voit dans Origène
que l'empereur Adrien, dans le but d'arrêter le mou-
vement de conversion, proposa d'élever des ten pies
sans ido'es, mais que les oracles l'en détournèrent.
L'unité des lois, clef de voûte de l'édifice romain, fut de
courte durée dans les provinces. Le mot de Virgile :
Imperium sine fine dedi, ne s'est accompli que par l'E-
ghse.
Nulle part le sang des martyrs n'a coulé aussi large-
ment qu'à Rome. Tous les papes jusqu'à Constantin,
à l'exception d'un très-petit nombre, ont confirmé de
leur mort le témoignage pour la vérité. Le prophète
annonce la victoire de l'Église : Conculcabis leonem et
draconem. S. Augustin dit que cela désigne le persécu-
teur et l'hérésiarque : « Léo sœvit aperte : draco occulte
insidiatur. Utramque vim et polestatem habet diabo-
lus : quando martyres occidebantur, leo erat sœviens ;
quando hœrelici insidiantur, draco est surrepens. »
Dans un autre endroit : « Persecutor paganus aperte
sœvit ut leo, haereticus insidiatur ut draco. lUe cogit
negare Christum, iste docet : ille ingerebat violentias,
iste iosidiaa : adversus illum opus erat patientia, ad-
versus hune opus est vigilantia. »
L'Église a eu ses guerres puniques et ses dissen-
sions intestines, ce sont les schismes ; plus heureuse
que l'ancienne Rome, elle a vaincu sans perdre sa
propre liberté. Quelle merveilleuse sollicitude les papes
n'ont ils point montrée [)our la conservation de la
foi en Orient ! Que de travaux entrepris pour étouffer
l'hérésie sans cesse renaissante ! Combien n'y eut-il
pas d'hommes envoyés auprès des Orientaux, comme
les prophètes de l'Ancien Ttjstament ! Pendant que les
papes instituaient les ordres militaires pour la déli-
vrance de l'Orient, les Grecs suscitaient mille entraves
pour empêcher le succès des croisades. La luUe des
papes contre l'islamisme a duré mille ans, à parlirdes
premières excursions des Sarrasins au vin" siècle jus-
qu'aux dernières campagnes sur le Danube, au siècle
dernier. L'énergie de Rome païenne pour l'extension
de sps frontières ne comporte pas d'être comparée au
zèle que Rome pontificale a montré pendant tant de
siècles afin de sauver l'empire d'Orient.
La conversion des infidèles est une des plus grandes
œuvres de Rome pontificale. L'empire romain fit
preuve de force en domptant les royaumes et les peu-
ples delà plus grande partie de l'Europe, del'Afriqueet
de l'Asie; mais que ces victoires firent verser de sang !
L'esclavage des peuples fit le bonheur desconquérants.
Mais que d'innombrables nations, dans toutes les par-
ties du monde, sans être écrasées par la guerre ni
privées de leurs biens et de leur liberté, ni rendues
tributaires, soient parvenues à la vraie liberté, qui con-
siste dans la délivrance des âmes, voilà la vraie gloire
de Rome pontificale.
Ce fut, sans doute, une gloire pour Rome païenne
de vaincre les rois, de les renverser, ou do les rendre
tributaires. Auguste regardait tous les rois comme des
membres de l'empire. Tibère se glorifiait d'abattre les
rois ennemis ou suspects plutôt par des menaces ou
des reproches que par la force. Néron voulut cou-
ronner solennellement dans Rome Thiridate, roi d'Ar-
ménie.
Rome chrétienne, sans armée et sans l'emploi de la
force, a dicté la loi aux rois ; elle les a portés sur le
trône et couronnés ; et lorsqu'ils ont prévariqué, elle
les a punis.
C'est une chose assez curieuse de faire remarquer
ce que disent les rabbins juifs de l'abandon de Rome
par Constantin. Ainsi, le rabbin Abraham Levita s'ex-
prime en ces termes : « Constantinus CœsarlegemNa-
zarœorum confirmavit, et ad eorum cultura ac legem
transiit annis 300 post Jesum, juxtam eorumdem com-
putalionem. Cessit deinde Roma, eamquesacerdotibus
Idumaeorumad hancusque diem dédit, Constantinopoli
œdificata. » Abben Esra, commentateur de Daniel, s'ex-
prime ainsi : « Constantinus decoravit locum Romae,
quîB erat sedes ejus, et reliquit eam iniquitati, quae
appellatur Petrus. »
Après la translation de l'empire à Constantinople,
Rome n'a jamais été le siège des empereurs; ils ont
résidé à Trêves, à H avenue, à Milan ; mais à Rome,
comme siège de leur empire, jamais.
Abraham bzovius (c. 43) prouve que Charlemagne
ne tint la couronne impériale que du pape : « Carolus,
15
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
li6
non a successione bxreditaria, nam illi nibil cum
Auguslulo, aul OJoacre ; non a Deo immédiate, nam
ejus rei, aut nibil in Scripluris aut in recenli revelalione
non a senalu populoque llomano. qui tune temporis
nibil amplius in creandis imperatoribus juris suffra-
ganJi habebat ; non a donatione Gireeorum, qui crea-
tionem Caroli indigne ferebant; non jure bclli, qui
numquam aut Romanam urbem^ aut totum imperium
arniiscepit; sed ab auctorit»(e pontlficis, qua in uni-
versas Chiisli oves pr;vstan^,babet illas pascere, tueri,
servare, saluteuiqueuniversoruni curare, imperii scep-
Irum in Occidentc accepit. »
La création de la dignité' impériale et le couronne-
ment des empereurs pendant mille ans ont été une
grande gloire pour Rome pontificale. Les rois de Po-
logne et de Hongrie sont redevables de leur couronne au
pape. Urbain 11 couronna le premier roi d'Ecosse;
Eugène III, celui de Portugal.
Stapleton parle ensuite des chefs-d'œuvre artistiques
de Rome païenne. Tout cela, dit-il, ne profilait qu'au
sensualisme, à rosteiitation, ou à l'impiété, si l'on en
excepte les aqueducs et les greniers d'abondance ; or
les papes les ont rt'tablis.
Rome païenne n'avaitaucun hôpital pour les pauvres,
aucun hospice d'enfants exposés, aucun collège gratuit,
aucun orphelinat, aucun gymnase pour ren>eignement
public des sciences. En revanche, elle postédait deux
amphithéâtres, deux théâtres, cinq cirques, douze
Ihernces, trente-six arcs de triomphe, quaraute-cinq
lupanars, et d'autres établissements qui occupaient
presque la moitié de !a ville.
Rome pontificale renferme trente hôpitaux, vingt
collèges d'éducation, trois universités publiques, plus
de trente orphelinats, et un» quantité innombrable
d'établissements de charité. Le nombre et la richesse
des églises surpassent tous les temples de l'antiquité.
Il fallut 228 ans pour construire le temple de Diane
àEphèse, et vingt-sept rois de l'Asie y contribuèrent.
La basilique de Saint-Pierre a été achevée en 80 ans.
VII
DIPLOMES DE SALNT CnÉGOIRE
On remarque dans le Regeîte de S. Grégcire le Grand
un ou deux diplômes munis d'une clause ainsi con-
çue : a Si quelqu'un des rois, des prêtres ou des ju^es
transgresse notre diplôme, qu'il soit privé de la di-
gnité de son honneur et de son pouvoir : Si quis regum,
sacerdolum.judicum etc., honoris poteslaiisque suce di-
gnilaie canal etc. C'est ce que portent tous les ma-
nuscrits et toutes les éditions.
La clause semble étrange. Mais est-on bien certain
qu'elle soit authentique ? Est-il vraisemblable qu'au
sixième siècle S. Grégoire le Grand ait eu l'intention
de déposer les rois?
Le diplôme regarde un monastère de nonnes établi
à Autun. Le pape accorde certaines immunités tempo-
relles. Il ordonne que les biens soient inviolables.
Y a-t-il quelque rapport entre les biens d'un cou-
vent de nonnes et la déposition dont les rois sont me-
nacés par S. Grégoire ?
Il est étrange que le diplôme ne parle pas explicite-
ment des évèques, qui sont mieux en position que tout
autre de transgresser le privilège pontifical : Si quis
regum, saccrdutum, judicum de. Rien qui regarde l'é-
vêque. On peut répondre il est vrai que, daris le style
du temps, le mot sacerdolcs désigne les évêques.
Les diplômes des successeurs de S.Gr-égoire ne pré-
sentent jamais la clause en question. Elle ne reparaît
que vers la fin du dixième siècle. La chancellerie ro-
maine a pourtant l'habitude de reproduire constam-
ment les clauses qui sont une fois admises dans le style
des diplômes.
Ces considérations, et d'autres que Montalembert
énonce, semblent permettre de supposer que la clause
Si quis reijuui est apocryphe. {Momcs d'Occident, 3' édi-
tion.)
Est-ce une interpolation? Est-ce altcrationdu texte?
Il est permis de supposer que S. Grégoire a écrit :
Si quis episcoporum etc. ; plus tard les copistes, abré-
geant le mot, ont mis cpum. Dans la suite on a cru
devoir lire regum ; c'est ainsi que la terrible menace
Si quis regum dignilale careal, s'est formée par la
méprise des copistes et a reparu dans les diplômes du
dixième siècle.
Au surplus, fût-il démontré que S. Grégoire le Grand
a menacé de déposition les rois qui ne respecteraient
pas le diplôme en question, on ne peut prendre dans
ce document un argument décisif, parce que le texte
officiel authentique manque entièrement. Il n'a été
inséré dans aucun code et aucun recueil faisant loi dans
l'Eglise.
VIII
CONSULTATION DO PAPE ZACHARIE
Le problème historique concernantle pape Zacharie
a été traité à fond dans la précédente série des Analecla,
145'' livraison. Nous nous bornons à résumer la ques-
tion.
La consultation du pape Zacharie n'est pas certaine;
c'est probablement un fait absolument apocryphe.
Les annalistes contemporains n'en disent mot. Ce
n'est qu'à la fin du neuvième siècle, c'est-à-dire cent
cinquante ans après Tévénement, que l'on voit appa-
raître la première mention de la célèbre décision qui
amena le changement de dynastie.
Le biographe de S. Boniface de Mayence écrivit son
livre pendant le règne de Pépin le Bref. Son silence est
inexplicable, si Boniface reçut reçut réellementdupape
Zacharie la mission de sacrer Pépin le Bref, comme
prétend la légende. Il résulte au contraire de la biogra-
phie que S. Boniface était gravement malade àl'époque
de l'avènement de Pépin. Celte maladie obligea S, Bo-
niface de prendre un coadjuteur. Comment aurait-il pu
entreprendre le voyage de Mayence ou do Fulde jus-
qu'à Soissons pour sacrer le nouveau roi?
Autre difficulté . Il paraît tout à fait certain que le
pape Etienne II, venu en France l'an 764, sacra Pépin
et ses deux fils à Saint-Denis; Pépin aurait donc été sa-
cré deux fois, s'il était vrai qu'il eût d-^jà été sacré à
Soissons par S. Boniface deux ans auparavant.
17
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
18
Le couronnement peut être renouvelé. Les empereurs
d'Allemagne prenaient à Cologne la couronne d'argent,
à Monza près Milan la couronne de fer, et à Rome la
couronne d'or. Mais la cérémonie liturgique du sacre
n'a lieu qu'une fois sur la même personne.
Pendant le règne de Charlemagme, sous Louis le
Débou.iaire, et jusque vers la fin du neuvième siècle,
on ne trouve aucun historien qui rapporte que le pape
Zacharie, consulté parles Francs sui la translation de
la couronne, décida en faveur de Pépin le Href Les
chroniques du temps ont été recueillies dans la grande
collection de Bouquet, et récemment dans le Monu-
menta Germaniœ de Pertz. On n'y trouve aucun vestige
delà légende.
Vers la fin du neuvième siècle, des chroniques rédi-
gées en Allemagne commencèrent à relater la légende.
Mais les chrouiqueuis ne s'accordent ni sur l'époque
ni sur le pape qui aurait rendu cette décision; car les
uns l'attribuent au pape Zacharie, au lieu que les autres
veulent que ce soit Etienne II, qui, à l'époque de son
voynge en France, ordonna l'élévation de Pépin au
trône de France.
Les historiens modernes sont partagés sur là ques •
tion. Leco'nte, dans ses Annales de France, a rédigé une
longue dissertation pour montrer l'invraisemblance de
la prétendue consultation que les Francs auraient
adressée au pape Zacharie.
Il suit de là que le fait est fort douteux. Il n'est donc
pas possible d'argumenter de ce fait, comme s'il était
certJ in et démontré.
Les écrivains qui l'ont allégué pour prouver leur
thèse ont commis une étrange méprise.
IX
LE REGESTE DE S. GRÉGOIRE VU.
Les lettres de S. Grégoire VII seraient d'une haute
importance pour établir les relations juridiques du sa-
cerdoce et de l'empire, si l'authenticité de ces docu-
ments se trouvait à l'abri de toute contestation.
On conserve à Rome le Regeste de Grégoire VIL Est-
ce le Regeste original, ou bien une copie?
Ce n'est qu'une copie qui est loin de renfermer tous
les actes du pontificat. En effet les chroniqueurs du
temps citent des lettres qui ne sont pas dans le Re^^este
romain.
Une autre difficulté est que ce regeste renferme des
pièces suspectes et extrêmement douteuses, par exem-
ple le fameux Dictatus dont la forme ne peut être celle
d'un acte pontifical.
Dans ces dernières années, deux historiens ont
traité la question de l'authenticité du Regeste dont il
s'agit. Giesebrecht, qui a examiné le manuscrit du Va-
tican, a rédigé une note assez longue que Jaffé a pu-
bliée dans son RegeslaRomanorumpontificum, à l'article
de S. Grégoire VIL
Nous croyons devoir placer ce mémoire sous les
yeux de nos lecteurs, afin qu'ils connaissent précisé-
ment la question.
In adornandis Gregorii VII regestis mihi contigit, ut op-
talissimo uti praesidio iiceret, quod quidem silum in veterrimo
registri codioe Vaticano est, omnium qui cxstant et manu
scriptorimi codicum et editiorium fonte. Wdluhnus enim
Giesebrpcht V. CI., (|nuai thesauris bibliolliecaium et tabula-
riorum Italicorum ante aliquol annos fruenti aditus ad prae-
stantissimum illnmrodiccm paierct, genuinas i jus lectiones, a
quiliiis haud laro editiones maie recédant, diligcntcr per-
scri|.sit, posteaque, ut locuplelarem meum librum, bénigne ac
iiberaiiter niecum comnuuiicavit. Auxit ctiani largilatmi iiiu-
nei'is, qiiod quiiin ab eo petiis.sem, de proprielale codicis vir-
tutpque ut in meum usum persequerelur scriptura, qua est
coniitate non dubilavit, quin utilcm gratainque, quai liàbelur
infta, ad me miUeret comnientationem. Eiiuidem codicem
Vaticanum, ut par fuit, nusquam non secutus, ubi editiones
in clironicis signismenda continent, ulramque iectionem inter
uncos apposui; neque, quam Mansi aticrl codicis Wulinensis
varit-tatem, nedeessel leclori, pia)terniiltendam!i)Utavi.
Giegorii bulla; nomina testium non piaibeiii. Scntentia in
ils Icgitiirliœc : « Miserationes lu* Domine super omiiia opéra
tua.» (3623, 3758, 3704, 3806, 3828, 3919, SaO.'i, 3967,
3979, 3982).
Scriplae perciijusmanum bullœ sinl, non plus quam semel
indieatur :
p. m. Benjamin notarii sacri palatii (3987).
Dalaesunt
p. m. l'elri S. R. E. preibyteri cardinalis ac bibliolhpcarii
(3C06, 3609, 3624, 3625, 3697, 3703, 3727, 3 28, 3729,
37:3, 3735, 3758, 3764, 3800, 3808, 3828, 3853, 3919,
3920, 3906, 3967, 3968)
p. m. Petii cancellarii atque cardinalis (3806)
p. m. Coiionis cardinalis presbyleri (3787)
p. m. lohHimis R. E. diaconi cardinalis (S'il 4)
p. m, Benjamm fungentis vicePetii S. R. E. presbyleri car-
dinalis et biblioihecarii (3963)
p. m. Gregor.i S. R. E diaconi (3973).
W. Giesebrechti autem commentatio, de qua supra dixi
scripla hisverbis est ;
« Gregorii Vil Registrum, quod usque ad nostra tempera,
pervenit, non idem esse ac verum illud et genuinum, quod
publica auctoritate olim recepto incuria Romana more compo-
situm erat, quum niuliae epistolae, quas aliunde notas frustra
quœsiveris, salis ostendunt, tum ex eo intelligitur, quod quae
ipse Gregorius in illo scripta esse apertis verbis refert, nus-
quam reperiuntur. (Lib. VII, ep. 16). Persuasum igitur ha-
benius, id quod vocant Registrum nihil esse aliiiil.nisi col-
leciionem epistolarum a scriptore nescio quo confectam atque
in hicem prolatam,ut rerum gestarum cuiiosis pro virili parle
consuleret, magnumque Gregoiii nomen posteritati commen-
daret. Quam collectionem jam paulo post obitum hujus papa;
conscriptam, moxque et in Italia et in Gi-rmania innotuisse,
Deusdedit cardinalis Romanus in collect. can. (Sleph. Borgia
del Dominio temporale, App. p. 13 seq.) et Bernoldus Cons-
tantiensisin Chron. ad aiinum 1683 testes sunt.
" In undecim libros, quorum decimus injuria lemporuni
interierit, opusdispositum fuisse, editores uno ore coiifn niant,
neque dubilare videntur, quin conservato juste ordnietem-
porum epislolae suo quaeque loco positse sinl. Attamen, si
paille accuratius perlustraveris, facile animadvertes, inde ab
initie libri VIII omnes fere litteras indiclione, plurinias vel
die, quo datae sint, carere; quanquam in prioribus .^eptem
libris indictio et dies fere semper diligenter diUiniuntur.
Fieri certe nequit, quin ea re scrupulum nobis injiciatur, et
critica arte adhibila inveniemus, nequaquam eo, quo nunc
eduntur ordine, sed diversis temporibus eas litteras scriptas
esse etsaepe inferiorem nunc locum obtinere, quae ante positis
multo prière» exliterint. Neglexit igitur, qui Registrum com-
SERIE.
19
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
20
posait, in eMrem. operis parte temporum ordinem quem per
septem priores libres dil.genter luitus erat. Quod 5ane non
sine gravi causa admisit, qnannis, quœ fuerit. conjectura n.odo
augrirari po.simus. Ex .uea senlenlia usque ad l..u-m sept.rai
libri vero et genuino Gregorii VU Repis.ro usus ea, q>u« no-
tatu diina vi.lebanlur, inde decerv«.t : ipsius papœ l.tteras,
acta conciliorum, epistolas ad papam datas, notas de^ordina-
tione episco,K>rum etc., qu« oinnia eoden». quo m Kep.stro
crant, ordine in suum librum desci.benda curaut. Ueiude
yero ab inmo l.bri MU hoc valido pne.idio destilulus s.ye
Registrun. pap« gravissimis iHis temponbus (t08J - IU«d)
oranino non confectum, sive Gregorio morluo Salerni velictum
eral, sine or.line, quascunque sors et fovtuna e diversis locis ei
obtulerat, epistolas coii.pegil. It-. accidisse videtur, ut quum
in priore parte singuiis poniificatus annissi.iguli l.bn respon-
derent, et epistolae eodem anno dalae eoden» quoque libro
conjungerentur, in posteriore parle hic oido plane neglige-
rcUir.
c Vehementer vero dubilandum est, num ea iibroruni des-
criptiû quam nunc editiones exhibent, auctoritaleni habeat
Tetuslalis. Jim id suspicionem niovet, quod D-'usdedit cardi-
nalisex septimo libre, qui apud nés oninino 28 epistolts cen-
tinet, "0*" et "5*°, et ex octavo quamquam in editioiiibus
non supra 23"» progredilur, 29^"" et Su'™ laiidat. Quod ad
septinuim quidem librum, aut aliquis error iii numeris latet,
aut Deusdedit esemplari nostris locupletiore ulebatur; nam
quœ laudantur epislolœ in nostris 19» et ai» ejusdem libri
sunl. Aliter de octavo libro sentiendnni est, easenim e|)i>tolae,
quas es hoc commémorât, nunc in nono iibio reperiiinlur,
ubi 6' et 7= numerantur. Unde in exeiiiplo ejus octaTuin
et nonum librum conjunctum fuisse, probabile et verisimile
Tideatur.
c Sed ut certi aliquid de hac re slaluamus, ad codices Re-
gislri manu scriplos nos veriamus necesse est. Hand rare in
bibliothecis Ilalicis inveniunlur. Ipse iler per Ualiaui faciens,
Rom» duos ia archivio Vaticano, quiuque in biblioiheca
Vaticana (Codd. 3797, 4379, 4906. 49Ù7, 5038), unum Valli-
cellianum (Cod. C. 17) revolvi ; Venetiis ui uni in bibliotheca
sancti Slarci inspexi ; Mutinensem laudat ei in usuin suum
vertil Joinnes Dominicus Mansi. Sfd omnes hi libri recen-
lioris sunlœiaiis, non anle sœc. XVI \el XVII confecti, praetCf
unum illum, qui anliquior in archivio Vaticano exslat,
quenique reliquorum omnium lanquam foniem ei orijiinem
habendum esse, facile probari pole.st. Ex eodem quoque An-
tonius Caralla primus Registrum lypis ex.scnbenilum curavit
et onmes, qui post eum novam edilioncm instiluendamsusce-
perani, nihil aliud egerant, quam ut Caraffaî lectionera, licet
plurimis locis valde mendosam, inconsulle ad liUerani répé-
tèrent, nisi forte lenior senlentia ferenda est et de HarduiDO,
nonnulla de conjectura haud maie emendante, et de Dominico
Mansi, quem codice Mutinensi nsum esse jam supra retuli.
Antiquisïimum vero Valicanum librum, qui summa curu cura
adiri debebat, cum nullus esset fide dignior, post CaraPfam
nemo nonneglexit. Unde factum est, ut usque ad hune diem
omues Registri editiones plurimis gravissiniisque vitiis sca-
terent. Quie cum lia sint, facile artis crilicae peritissimus
quisque concedet, omnes qu8e.->liones, quae de indole ac con-
ditione Registri proponanlur, totds in hoc ipso codice versari
neqiie dirimi posse, nisi accurate exacninatus fueiit.
« Est vero membranaceus in 4 min., lilteris Latinis, quo
génère sub fine s«c. Xi in usu erant, exaratus; 258 lolia
conlinet.ln primo quaternione post prœfixi) manu saec. XIV
scripta inveniuntur et privilegium quoddacu mona^terii apud
Baniium et documenta, die 10 mensis octobr. a. 1309 data,
quœad Joannem l'alieologum ad eccltjsiara Roinanam reversum
pertinent. Tum Registrum excipit bis verbis: a InDei nomine.
Incipit liber primus Registri septimi Gregorii pnps. Anno do-
miniiîe incarnaiionis millesimo LXXIll, indictione XI, ré-
gnante domino nostro » etc. Di\ersis manibus exaratum est,
cosvis tamen et lanta similitudine, ut eas subtiliter discerni
haud parvi negotii sit; nec non sœpius eadem manus, quam
lam in priore operis parte deprehenderis, poslea iteruni ite-
rumque recurrit. Litterœ, quae nunc primae ponuntur in libre
undecimo, alia manu scriptae sunl ac praecedentes, rursusque
manu plane ab illa diversa e»'., qu» sequuntur et finom Re-
gistre imponunt, Multa delela, mutata, correcta invcnies, ut
facile in eam sentenliatn adduci possis, codicem ipsius fuisse,
qui colleclionem instiluerit. Quod ego non enixe conienderim,
iterum monens, fîeri poiuisse, ut Deusdedit cardinalis locu-
pletiore exemple uteretur. Quod ad descriptionem librorum,
siius cuique tilulus rubro colore praescriptus est, ac quidem
iisdem manibus, quae ipsas epistolas exararunt, usque ad
librum sextum, neque memoratu indignum videatur, codicem
Venetum hos lantumniodo sex priorum librorum agnoscere ti-
tulos. Liber VII et VIII in codice Vaticano eosdem quidem,
quos in edilionibus, titulos ferunt, eosque rubro colore insi-
gniles, sed relictis lacunis manus pauUo recentier, ni fallor
saet^. XII exeuntis, e.is inscripsil. Denique librarius quidam,
quimulto post confectum librum manum imposuit, post epis-
toiam 23 libri VlU, ubinullum sane indicium velsignum nevi
libri exsiitit, haec verba atramente interposuit : a Ex libre VIII
Registri ejusdem Gregorii papae septimi ». Idemque post
episioL-îm al Flandrenses (Mansi Coll. Conc. XX, p. 370)
novam insrriptionem adjecit : « Incipit liber X » ; tum vero
correxil XI. Singuiis epislolis scribœ, cum ipsum Registrum
coiificeient, neque inscriptiones neque numéros adjunxorunt.
Ille vero, quititul s VII et VIII supplevit, eliam inscriptiones
epistolis usque ad finem Registri et numéros Lalinos usque
ad ep. 47 libri secundi rubro colore adjecit. Post atramento
numéros Latines prosecutus est usque ad ep. 9 libri tertii
librarius ille, qui noves titulos libri Vllll etXl commentus
eral. Quae sequuntur epistolae decimo quarto demum saeculo
Arabicis noiis signatae sunt haud dubie ab eodem scriptore,
qui indireni Registri composuit. Epistolis enim Gregorianis,
f. 2i7 ad fiiiem perductis, in iis, quae restant, foliis sœc. XIV
ndex additus est, hoc modo inilium sumens :
a Incipit Registrum Epistelarum et Conciliorum Domini
Grejiorii septimi sanctissimi et gloriosissimi Romanorum pon-
tificis, qui electus fuit pest mortem Domini Alexandri II in
ecclesia sancti Salvatoris anno Dominicœ Incarnatioais
MLXXIll »
a Habetur autem in bec libro ejus memoria per XI annos
tantiim, secundum quos volumen hoc in XI libres partitum
est, geslis ejus singuiis illorum annorum in une libro con-
tentis.
a H;ibet primus liber epistolas numéro 84.
a Secundus vero habet epistolas numéro 76.
« Tertius vero habet epistolas numéro 21.
0 Quartus habet epistolas numéro 28.
0 Quintus habet epistolas numéro 23.
a tf.extus habet epistolas numéro 40.
« Septimus quidem habet epistolas 27.
a Octavus autem habet epistolas 23.
a Nonus vero habet epistolas 35.
« Decimiis vero liber non est, vel est errorin libre et parti-
cione librorum.
a Undecimiis habet epistolas duas.
" In quolibet libro est Registrum celebralienis cencilii, quod
in quolibet istorum annorum legitur célébrasse. Sunt multa
eciam principum jurainenta, aliqua décréta et hujusmodi, que
in ipsa tabula patefiunt.
- Ex iis, quae hactenus de codice Vaticano disputavi, mani-
21
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
22
fesfo, nisi fallor, patet, Gregorii epistolas antiquitus in oclo
non in undecim libres distributas fuisse, et ita quidem, ut
priorps septem libri ex ordine veri Registri ad singu'os aiinos
pontificatus responderent, in octavuni vero reliquas epistolas
annorum ratione non habita scriplor rejiceret. Tanluni ergo
abest, ut decimus liber injuria teniporuni interierit, ut vere,
nunquam exiiterit. Prima sinceraque Registii disposiliopostea
jam in ipso codice Vaticano a lihrario qnodam mutala est,
qui ratione operis minime perspecta, omnes ejus libres in
singulos pontificatus annosconveniie voluit et hancob causam
octavum libruni in plures dividit. Qnain novam librorum dis-
tributionem deinde plerique codices et omnes editiones ex
codice Vaticano receperunt. »
Quelques années plus tard, Jaffé a traité de nouveau
la questiondans le \o\ume du Bibliotheca rerum Germa-
nicarwn, qu'il a consacré aux actes de S.Gré-
goire VII.
L'importance du sujet nous détermine à publier ce
travail de l'historien allemand, lequel corripC, sur
certains points, les aperçus de Giesebrecht.
Fuisse jam superioribus saeculis hune ecclesi;» Romanae
morem, ad constantiam et perpetiiitalem consiliorum nego-
tiorumque servandam perquam idoneum, ut ejtempia om-
nium epistolarum, a summis ponlificibus jussarum scribi, in
eos libros, qui suutRegesta sivc Rpgistra dicti, accurate refer-
renlur, notissima res est alioque loco multis coniprobata ar-
gumentis. Nec quidquam profecto videretur minus, quam
prae'ermissa esse necessaria haec communisque antecessorum
consuetudo a septimo Gregorio, homine ingeniosissimo,
etiamsi ipse mentionem ejusrei minime obscuram non protu-
lisset infra in libri VllI epislola 34 ad Hugonem episcopum
Diensem missi. Ibi enim : « Quod a nobis, inquit, factum
nequaquam recolimus, nec in registre noslro hujus causœ
litleras reperire potuimus; neverit itaque prudenlia tua,
quia mulla tamquam a nobis deferuntur et scripta et dicta,
nobis nescientibus." Quibus exverbisperspectufacillimum est,
copiosa illa epistolarum universarum volumina sub istoetiam
pontifice confecta esse, que et omnino res papalis adminis-
traretur severius et illud quoque luxurians adulterinarum lit-
terarum genus facilius dignosceretur. At quod exitium toti
fere accidit regestorum papalium seriei ad annumll98 usque
deductœ, in idem Gregorii Vil quoque monumenta illa pre-
tiesissima quin sint delapsa, non potest esse dubium.
Nihilo secius proditum nobis est opus, quod item registrum
Gregorii VII dicitur cujusque sunt codices calamo scripti.
Quorum quidem non veterrimus modo, verum etiam pra^stan-
tissimus, immo ceteros ex eo ipso deductos (t) penitus obscu-
(1) Hanc sub rationem cadere octo, quos in bibliothecis Ilalicis
Tidit, codices ms., testis est Willelmus Giesebrecht in commea-
tatione, cujus mentionem faclam saepius, atque in libelle De
Gregorii Vil registro emendando p. 43 ; et alterum quidem tabu-
larii Vatican! codicem, bibliothecœ Valicanœ codices quinque :
3797, 4579, 4906, 4907, S638, Vallicellianum C. 17, Venetum
bibliolhecae S. Marci App. Ci. 111 t9, omnes partira sœculo XVI
partim saec. XVll factos. — Eadetn sententia erit de codice
Pommersteldensi 2691 chartaceo saec. XVll, de quo cf. Archiv lûr
altère deutsche Geschichtskunde IX 527 ; hic enim bullam mona-
chis Bantinis a Gregorio VU tributam continet, quam veteri Vati-
cano praefixam esse docet Giesebrecht 1. 1. — Sed saeculi XII
€st codex quondam Claravallensis, cujus in chronico circiler
anno 1250 formate Albericus monachus (ap. Leibnitium, Access,
hist. II 129) meniinit sic : « Registratum hujus septimi Gregorii,
id est Hildebrandi, apud Claramvallem invenitur ■>, quique ibidem
anno 1695 a Stéphane Baluzio perlustratus est, et hodie in biblio-
theca Trecensi reperitur(V. Catalogue général des manuscrits des
bibliothèques publiques des départements, Paris 1855, Il 392 :
N. 952 Registrum epistolarum Gregorii papas VU, XII siècle,
Clairvaui G. 60 ; on Ut au bas de la dernière page la note sui-
rans, in tabulario Vaticano servatur. Is est foliorum 258,
membranaceus, forma quadrata, conscriptus a variis sseculi
XI librariis ; de quo in ea, qnae in Regestis ponlificum Ro-
manorum p, 402-405 a me édita est, commentalione expo-
suit Willelmus Giesebrecht.
Atqui apertissimum est, alium fuisse permagnum illud om-
nium litterarum pontificiarum corpus, alium hune quem ha-
bemus librum. Quod jam iliis ab omni suspicione remofis
deciaratur epistolis, passim reperlis a meque coUectis et pone
registrum jjroponendis, quae, quia in eo quod superest opère
desiderantur, magno argumente esse debent, hoc idem ne-
qiiaqvnim esse principale registrum. Eamdem rem deinde
ostendit omnino ipsa paucilas epistolarum in bec opère col-
localarum. Qiiis enim crederet, potuisse conlingere Gre-
gorio VU pontitici imperium ecclesiamque acerrime concu-
tit;nti, ut vel teto tertio pontificatus anno non dimitteret plus
quam eas, quae in tertio registri hujus libre insunt, epistolas
viginti unam, vel quarto anno non plus quam libri quarti epis-
tolas viginti octo (1).
Sunt autem in promplu indicia nequaquam dubitanda,
minus quod remansit opus provenisse ex ipso perdilo registro
majore. Talis enim in hoc inest varietas epistolarum eaeque
plurimum sunt tam sequaliter et continue per tempera dis-
positae, ut opus ipso saeculo XI — quo quidem expeditum
esse jam ex codicis, cujus supra mentio facta est, aetate in-
telligimus — aliunde prorsus non potuerit effici. Eidemque
operis ortui fidem affert tum Registri titulus, e majore cor-
pore traoslatus, tum librorum annuis spaths circumscripto-
rum distinctio.
Et in libros quidem, eosque ad indictiones digestes, jam
Gregorii I regesta, quae una ante Gregorium VII plene salva
habentur, distributa esse scimus, ut une quoque libro tem-
poris annui litterae inde a die 1 m. septembrisad diem 31 m.
augusti usque inessent. Gregorii VU autem quod periit, re-
gistrum majus, quemadmodume minore censeamus oportet,
per annos pontificatus a die consecrationis (a die 30 m. junii)
initium capientes divisum erat, excepte et primo libro am-
phore ab electionis die (a die 22 m. Aprilis) exordiente et
novissimo libre breviore in die mortis (in die 25 maii a. 1085)
terminât©. Sequitur, ut amissi registri majoris fuerint libri
duodecim, haic tempera complexi :
Liber I a d. 22 Apr. 1073 ad d. 29 Junii 1074
- II - d. 30 Junn 1074 - d. 29 Junii 1073
- III - d. 30 Junii i075 - d. 29 Junii 1076
- IV - d. 30 Junii 1076 - d. 29 Junii 1077
- V - d. 30 Junii 1077 - d. 29 Junii 1078
vante : « Contuli anno 1695 mense octobri , Stephanus Ba-
luzius »). Hoc ex codice, ex « veteri » enim « codice ms. monasterii
Clarevallensis », Bertranni coraitis Arelatensis ad Gregorium epis-
tohim edidit Baluzius Mùcell. (Lutetiae 1715) VU 12S; quam quidem
epistolam alius quoque bibliothecas Valliscellariae (Vaucelles
diœc. Cameracensis) codex ms. B. 26 post registri I.ib. IX ep. 26
(i. e. post VUI 49) praebuit editoribus Galliae Christianae I 606.
Similis horum est codex Mutinensis saec. XVI cujus lectiones, in
quibus quidem paruui momenti inest, attulit Mansi, registrum
edens in Conciliorum collectionis tomo XX; jibi enim post lib. IX
ep. 30 (i. e. post VUI 53) eadem illa Bertranni comitis epistola
legitur, V. Mansi 1. 1, p. 363.
(1) Nec vero juste usus est in commentatione p. 403 Willelmus
Giesebrecht epislola 16 libri VU, ubi referre Gregorium rebatur,
ea in registro scripta esse, quae in opère servato non reperiantur.
« In registro nostro » enim inquit Gregorius in epislola illa ad
Hubertum episcopum Tarvannensem missa : « legitur, te ab
(Huberto) hujus sanclae sedis legato apud Monasleriolum here-
ticum publiée convictum. » Quod quidem in L. IV ep. 10 ad
Adilam coroitissam reapse invenitur sic : « neque Huberti archi-
diaconi » (post episcopij « verba suscipialis, — quia, ut audivimus,
in heresim lapsus est — et ab Huberto legato hujus sanct»
Romanae sedis apud Monasleriolum publiée est convictus. »
23
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
24
Liber VI a d. 30 Junii 1078 ad d. 29 Jiinii 1079
- VU - d. 30 Junii 1079 - d. 29 Junii 1080
-YIII - d. 30 Junii 1080 - d. 29 Junii 1081
- IX - d. 30 Junii l(i8l - d. 29 Junii 108-2
- X - d. 30 Junii 1082 - d. 29 Junii 1083
- XI - d. 30 Junii 1083 - d. 29 Junii 1081
- XII - d. 30 Junii 1084 - d. 25 Mail 1085
Permagni refert intelligere. his pcrdili regisiri majoris
ibris quateous libri niinoris registri respondeant. Nec Tero
habel istud omnino nisi libros octo, quorum quidem primi
sept«m termiuis superiore tabula descriplis plane continentur.
Sunt enim litterse posilœ
ta libro I a d. 22 Apr. 1073 ad d. 15 Junii 1074
- - Il - d. 28 Aug. 10--1 - d. 17 Junii 1075
- III - d. 2i) Julii lu75 - .... Juniuni 1076
- - IV - d. 23 Julii 1076 - d. 28 Juuii 1077
- - V - d. 11 Auc;. 1077 - d. 22 Mail 1078
- - VI - d. 1 Julii 1078 - d. 28 Junii 1079
- -VII - d. 23 Sept. 107J - d. 8 Mail lÛ8i)
Alla de oclavo libro sententia est. Jam septeui prima ci pila
(1, 1 a, I b, 1 c, 2, 3, i), qUcC quidem ad dies G, 27, 2'J men-
sijjuaiia. 108O pertinent, ab hoc libro abhorrent ; licct ista
nemo negel sive errore scribenlis sive incuria do extremo
libro VII in linien libri VIII Irajecta esse. Nain quae iisdem
capitibus sucoedunt epistolte 3-32, etsi subscripta indiciione
vacent plerumque — cum iode a die 21 julii (1080) usque ad
diena 28 aprilis (1081) omnino anni ordinem observent, capi-
taque 20 (febr.) et 29 (18 apr.| defiuile anno 1081 altributa
sint — simileni cum superioruni librornm epistolis raiionem
continentes, ad oclavura pontificatus annum referend* sunt,
ideoque ex octavo registri majoris libro pendent At contra,
quae bis octavi pontificaïus anni litteris subjectae suut, epis-
tolae 33-60, quibus finis et libri octavi et totius operis atierlur,
eas admodura confusas variisque annis scriptas esse videmus;
velul caput 33, addiem 23 augusli 1081 pertinens, ex nono
pontificatus anno, et caput 38, quod ad diem 20 novembrisa.
1083 spectat, e pontificatus anno undecimo esse, facile ap-
paret.
Quibus rébus in banc necessario sententiam ducimur, ut
censeamus, regislrum minus paullo ante auspicatum majoris
registri librum nonam, id est brevi ante diem 30 junii 1081
prodiisse ; seriusque epistolas 33-00 jam non ex ipso registro
majore sed ex indigestis subsidiis adjectas esse.
Nec verorecie judicaret, qui illam extremi registri minoris
perturbationem arbitraretur inde ortam esse, quia ipsius ma-
joris registri libri posteriores quibuscunque de causis omnino
non fuissent. Testis est enim veterrimus ille minoris registri
codex, accessisse ad idem inferiores aetate correctores duos
ullirais majoris registri libris evidenter usos. Eorum aller sae-
culo XIII cum — undenam, nisiex ipso majore registro — no-
vissimanim registri minores rerum perturbationem inlellexisset,
epislola; VIII 36 sobrie adjecit notam banc : a Hec epistola
hic errore scriptoris posita, debuit inferius scribi, » et epis-
lolae VIII io islam : a Haec similiter epistola debuit in supe-
rioribusscribi.il Aller, eodemutique majoris registri prœsidio
vilium illud minoris doctus, cupidus castigandi nec lamen ea
qua opus erat cauiione usus, epislolae VIII 24 prseposuit lemma
hoc: « Ex libro VIIII registri ejusdem Gregorii papae VII »
et epistolas VIII 30 hoc : « Incipit liber X, » posleaque mu-
ravitX in XI, ut legerelur : a Incipit bber XI. > Sic igitur
nonrefecto epistolarumillarum ordine, sedampliusconturbato
eflecit is, ut in editionibus registri adhuc paralis liber octavus
non haberet nisi epistolas 23, ejusdemque epistolis 24-.'i7
nonus liber, et epistolis 58-60 liber undecimus prave consti-
tuerentur.
Itaque cum id, quod mansil, registrum minus conslet ex
majore illo in ipsius ecclesiœ Roman» usum instituto opère
hausinm esse, idemqne jam ante initum pontificatus
Gregoriani annum oclavum, ante diem 30 junii a. 1081,
exslilisst', quis privato consilio poluisse quempiam arbitretur
ejusmodi opus vivo ipso Gregorio et fidenter sibi pioronere et
adducere ad eflectum? Quin immo nihil magis patere puto,
quam non vivenle solum, sed etiam jcbenle Gregorio hune
librum conscriplum esse.
Cujus vero utilitatis causa cundem laborem perlici jusserit
ponlifex, facile cognitu videlur. Nam sacerdolio imperioque
gravissime inter se discordantibus, cum csset eo ventum, ut
doclrinae quoque litterarumque armis utrimque dimicaretur,
Herimannum episcopum .Metlensem scimus e papa exegisse,
ut contra adversarios, Ilenricum IV jure excommunicalum
esse negantes, sibi per liiteras subveniret, ipsumque Grego-
rium uberrimam illam celebratissimanque epistoiam, vel li-
bellum potins sui defendendi causa scriptum, quod infia le-
gitur L. VIU 21, in publicum dispersisse, Nec muilo secus
est inlenlio papœ interpretanda, cunctum regislrum minus
conficiendum curantis. Habemus igitur, ut meum quidem ju-
dicium est, librum ab ipso pontifice bac mente et conscribi et
vulgari jussum anno 1081, ut suis et ad totam auctoritatem
poiitificiani vindicandam et ad ipsius inimicorum impetus
frangendos abundanlibus litlerarum adjumenlis succur-
reret.
Alque his subsidiis quam festinanler uii pars Gregoriana
didicerit, salis es^t signi, quod Bernoldus Conslaiiliensis, mo-
nachus S. B'asii posteaque Scbafhusensis, jam anno l08.*),
referens de Gregorio proxime mortuo, nihil prœstantius ipso
registro nihilque uberius cognitum habuit, unde virtus magni
hominis perspici posset. Est enim sic apud illuin (I) : « Erat
enim (Gregorius) catholicce religionis fervenlissimus inslilulor
et ecclesiasticaalibertatis strenuissimus defensor; noiuil sane>
ut eccltsiaslicusordomanibus laicorumsubjaceret, sed eisdem
et morum sanclitale et ordinis dignilale prajminerel; quod
illum lalere non poierit, quicumque ejusdem apostolici re-
gestum diligenter perlegerit(2). b
Eodem propemodum tempore Deusdedit, presbyter cardi-
nalis tituli apustolorum in Eudoxia (3), inconficiendocanonum
libro, quem Viclori III papaa (1086 mai. 21-1087 sept. 16)
dicatum esse lestatur prœfato, registrum Gregorii saepius adiit.
Gui quidem nihil nisi ipsum noslruni minus, nec non modo
majus regislrum, sed necopiosius quidem minoris exemplum,
praesto fuisse perspicuum est ex libri ejus fragmentis a Borgia
pubhcatis in Brève isloria del dominio temporale délia sede
apostolica nelle due Sicilie, in Roma 1789, appendice
p. 3-22. Ex quibus enim registri Gregoriani tum libris tum
librorum capitib.is se allata verba sumpsisse déclarât Deus-
dedit, ea aut ibidem prorsus reperiuntur, aut, si non videntur
esse eisdem locis, librarii typographive peccatum in causa
est. Verissime enim commemorari videmus : libri I caput vir,
II XT, II LÏIII, II LXX, IV xxviii, VIII xxiii, VIllxxviii, Vllf,
XXX ; parvulo tantum errore scriptum est ,1 lxvi pro 1 lxvu,
I Lxvii pro I j-xviii, II xim pro 11 xm, Il xviii pro II xviii,
({) Mon. Gorm. SS. V. 444.
(2) Saeculo .\ll fuit Halisponae exemplum registri, ut ex Annalium
Ratisponeusium circiler anno 1130 conscriptorum verbis irilelligi
potest, ail annum 1089 (Mon. Germ. SS. XVII 584) reiatis his :
n Urbanus II — auctor est Hierosolimitarii Itineris; cujus eliam
(lux esse voluerat Gregorius VU, ul in ejus regesto legimus ». Cf.
Petrum diiconuni, qui in Chronico Casiaensi (Mon. Germ, SS. VIL
7o5j « se regisliis Homanorum pontificum Gregorii VU et succes-
sorum ejus " usum esse scripsit. Olomuci quoque habuerunt
anno 1435 o regislrum Gregorii septinil » , leste Invenlario
librorum ecclesia; Oloniucensis in Notizenblalt 1852 p. 168.
(3) De que v. quae afferunt Ballerinii in Leonis Magni opp. 111,
p. ccxcix sq.
25
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
26
11 Lxxxmi pro II lxviii; neque eo dubitatio aiïeraUir necesse
est, quod legitur
VII Lxx pro VU XIX
etVllLXXvproVlIxxiv;
etenim in utroque numéro liqiiet pari modo crriitiim ".sse,
ul Let scriberelnr pro lelproi)ti;r idipsum ficret lU'ima littera,
cuni I pœnultima deberet esse. —
Typis compliiri"s descriptum registruni est. Quaruin edi-
tionumprincepsabAntonioC-irafa cardinal! (I), bibliolhecario
apostobco, ex illo ipso tune bibliothecœ Vaticanic (2) hodie
Vatican! tabulariicodice vclerrimopraîparata, postejnsmortem
curante Antonio de Aquino (3) prodiit in Ei>istolanim decre-
talium siimniorum ponlificum tomo lll 549-885, Romae in
;edibus popidi Romani 1591. Qnx qiMcm editio, licet non sit
viliorum expers, at ceteris saltem longe prœstat. Quicunque
enini postea proponebant opus, ii omnes, illain uiiam editio-
neniaut ips;im ant jam repelilani in nsuni suum converleiites,
mutaiido transferendo omittendoatqueetiam corrigendo quasi
attrilum diuturna tractiitione librum tradiderunt : Binius
annolGOG Parisiis et Colonia-. Agnppinœ, Concilia generalia
T. 111 P. Il 1 154-1278 ; regii editores anno 1044 Parisiis, Con-
cilia T. XXVI 8-520; Labbeus et Cossartius anno 1671 Lu-
letia;, sacrosancta conciliai. X tJ-306; Harduinus anno 1714
Parisiis, Acta conciliorum T. \l P. 111951510; Goletius
anno 1728 Ventliis; Mansi anno 1775 Venetiis, sacrorum
conciliorum CoUectio ï. XX 60-373 ; Migne anno 1853 Parisiis,
Patrologia T. CXLVUi 283-644.
Equidem in recolendo Gregorii registro haec duo polissimum
secutus sum, ut et universum corpus a numéro et ordine et
dispositione capiium secundum codicem illum restituereni et
singula rursuscapita, quorum unumquodque primitus peculiare
fuisse liquet, et a vitiis removerem, quantum ferret facultas,
et manca supplerem.
Atque ad cognoscendum codic em Vaticanum cum jam op-
pido multum contulisset Willelmus Giesebrecht editolibello,
qui inscribilur : De Gregorii Vil registro emendando Bruns-
vigae 1858, ut multo etiam commodius meliusque ex eodem
fonte haurirem, idem vir mecum pergrata necessitudine con-
junctus registri exemplum quod Romae vigintiabhinc annos e
Vaticano casligaverat, mihiprœbuit benignissime. Quofactum
est, ut, adhibita quoque principe editione, in hoc subsidio-
rum génère nihil relinqueretur.
Nec vero alius generis auxilia, extra ipsum registrum ver-
santia, quibus vel emacularentur velexplerentur singula operis
capita, defeceruntomnino; licel minor eoruni numerus fueril,
quam desiderabam. Nonnulla enim aliunde quam ex registro
tracta jam ipsius saeculi XI ei sequentis scriptores tradiderunt,
velut Bruno de bello Saxonico, Hugo Flaviniacensis, Pelrus
Pisanus cardinalis, Udalricus Babenbergensis, Paulus Eernri-
densis. Alla quaedara debemus recentioribus virls doctis, qui
ex tabulis codicibusque manu scriptis, non locatis in registro
largiti sunt; quorum in numéro sunt : Severtius (v. 176, VI 331,
Martene et Durand et Morice (v. IV 4, 5 cet.), Harizhein
(v. IV 12 a), BriaMv. IV 13, VIII 46), Baluzius (v. VI 3i),
Fickler (v. VII 24), Guérard, Marion, Delisle, editores chartu-
larii S. Victoris Massiliensis (v. VUl 29).
(1) Tit. SS. Johannis et Pauli presb.; de quo v. L. D. d'Atticby
Flores historiae cardinalium III 503.
(2) Est enim in margine principis edltionis sic : « Eitat Gre-
gorii VII registrum in Valicana bibliotbeca. »
(3) V. Antonii de Aquino et Sixti V papae litteras in fronte
tomi 1 Epistolarum decrelalium cet. coUocatas.
Cttcrum cum ad conjnclandi quoque artcm recurrere ne-
cesse babcrem, religiose ducebam semper ralionem emenda-
lioinim a Wdieimo Gics(d)r('cht in libelio de emendando re-
gistro p. 31-40 propositarum. Quas quiilem, quemadmodum
non omncs tcnuTc rejecerim, sic neque avide acceptas a me
omiics esse, qui illas fecil, is minime offendetur,
Ainsi l'un el l'antre s'accordent à dire que le manus-
crit ilii Vatican ne peut cire accepté comme le llegeste
original; ce n'est qu'une copie, dont l'époque n'est pas
bien certaine, et qui ne peut offrir un terrain solide
pour lu critique.
A plus forte raison, les lettres contenues dans cette
copie du Regeste ne peuvent-elles fournir de bonnes
preuves pour une discussion doctrinale.
Les actes de S. Grégoire VII attendent un historien
capable d'entreprendre une élude approfondie. Il de-
vrait collectionner, en dehors du regosle du Vatican,
les actes qui sont rapportés dans les chroniiiues con-
temporaines ; ceux qui ont été publiés dans la suite
d'après les exemplaires originaux, ou d'après les co-
pies qu'on a retrouvées dans les diverses bibliothèques
de l'Europe. Il n'est pas impossible que des archives
peu explorées jusqu'à ce jour renferment quelques
diplômes inédits.
Cette recherche étant terminée, il serait facile de
dresser la liste des actes de Grégoire VII qui sont con-
nus par d'autres sources que le regeste du Vatican ;
on pourrait indiquer les lettres dont l'authenticité ne
se fonde que sur le llegeste.
Or les lettres qui renferment les maximes les plus
absolues sont précisément celles qui ne sont connues
que par le regeste du Vatican.
Le manuscrit du Vatican n'étant pas le Regeste ori-
ginal, la chancellerie romaine n'est pas en mesure de
délivrer des expéditions légales des diplômes de
S. Grégoire VIL
Ces lettres furent imprimées pour la première fois
vers la fin du xvi* siècle, dans l'édition des lettres des
papes qui parut à Rome sous la direction d'Antoine
d'Aquin. On les a reproduites dans les éditions des
conciles, Binius, Labbe, Coletli, Mansi, etc.
Ce sont là des éditions privées. Les lettres de S. Gré-
goire VII n'ont été insérées dans aucun code officiel de
l'Eglise. Le décret de Gralien, lequel n'est pas ofiiciel,
contient un certain nombre de fragments.
Il est difficile de puiser des preuves péremptoires
dans des documents dont le texte officiel et légal n'existe
pas.
L'Église n'a pasassuméofficiellement la responsabi-
lité de ces lettres. Qu'elles soient l'œuvre de S. Gré-
goire ou non, peu importe. Il se peut qu'elles aient eu
à l'origine une autorité officielle et légale ; mais au-
jourd'hui, par la force même des choses, ce ne sont
plusque des piècesde caractère privé, parce que l'Eglise
n'a pas pris soin de les authentiquer dans les formes
légales.
[La suite prochainement.)
27
THEOLOGIE DE BILLUART
28
THEOLOGIE DE BILLIVRT
Supplément. Actes du Saint-Sit^ge riepuis IVpoque de Benoit XIV
jusqu'à nos jours. — Apologie du cardinal Noris. — Piet à in-
lirn. — Con^^itution aoKUialIque Aucton-m/iJei. — Aiies reia-
tiU au concordai français de «SOI. — RtVIamalions du Saint-
Siège contre les articles organiques. — SociiHés setrîtes. —
Rapports de la raison ei de la foi. — Tliéses examinées par des
thOoloaiens on !StJ2. — Actes du concile du Vatican. — Postu-
lata des i?»t\iues. — Constitution relative aux censures canoni-
ques. — De onanismo. — Décisions du Saint-Siège postérieures
au concile.
La théologie de Billuart est la seule du dernier siècle
qui soit parvenue jusqu'à nous ; Bailly et d'autres sont
abandonnés depuis longtemps, mais l'œuvre du célèbre
dominicain est devenue classique, surtout depuis vingt-
cinq ans, et elle est adoptée par un grand notnbre de
séminaires. Ce succès n'a rien d'étonnant: il estdii à
l'orthodoxie et à la solidité de la doctrine, qui est celle
même de S. Thomas. Méthode, clarté, programme
des matières, attention à élaguer les questions inutiles,
sobiiéié dans l'usage de la scolastique et, quand le
sujet l'exige, des thèses exposées avec tous les déve-
loppements que la science réclame, tels sont le.s titres
qui expliquent et justifient la faveur dont Jouit Bil-
luart. Signalons encore des dissertations historiques,
qui sont utiles non pas seulement aux théologiens, mais
aussi au\ prédicateurs et aux professeurs dans les uni-
•versités de premier ordre, notamment les questions
relatives au jansénisme. Aucun théologien des dix-
septième et dix-huitième siècles n'a combattu cette
hérésie avec plus d'énergie et plus de succès et n'a
plus nettement séparé la doctrine thomiste du semi-
calvinisme de Jansénius et de ses disciples.
La nouvelle édition publiée par la Société générale
de librairie catholique a paru sous le patronage et
la direction de Mgr Lequette, évêqae d'Arras;
elle est enrichie de notes savantes, surtout en ce qui
concerne le Traité de la justice et des contrats. Ces notes
étaient nécessaires pour l'enseignement classique, afin
de mettre en harmonie les dispositions du droit civil
avec les principes théologiques.
Mais ces notes, quelque précieuses qu'elles soient, ne
pouvaient sufGre. Billuart est mort en 1757; depuis
cette époque le Saint-Siège a rendu un très-grand
nombre de décisions doctrinales et disciplinaires que
notre savant théologien n'a pu connaîtreet utiliser. Il
y a eu notamment la célèbre bulle de Pie VI Auctorem
fùlei qui a frappé le jansénisme au cœur en poursui-
vant ce Protée, habile à changer de forme et de cou-
leur pour se soustraire à l'autorité de l'Eglise. Billuart,
qui avait attaqué le jansénisme avec tant de vigueur,
n'a pu mettre à profit les décisions précises par les-
quelles Pie VI a stigmatisé les erreurs jansénistes et
fixé clairement pour chacune le sens condamné par
l'Eglise. En outre, le Saint-Siège, qui n'a jamais été
plus consulté de toutes les parties du monde que dans
ces derniers temps, a tranché un très-grand nombre
de difflcultés, soit pour la doctrine, soi., pour la disci-
pline et la morale. Tout cela a montré la nécessité de
publier un volume supplémentaire qui renfermât les
actes -t les décisions du Sainl-Siége jusqu'à nos jours.
Ce volume renferme 102 documents; le premier re-
monte au pontiûeal de Benoît XIV ; le dernier porte la
date du 6 Juin 1877.
Les dix premiers documents sont empruntés au pon-
tificat du savant Benoît XIV ; nous remarquons parti-
culièrement la lettre du souverain pontife à l'inquisi-
teur général d'Espagne pour l'apologie du cardinal
Noris. Benoît XIV y montre la circonspection du Saint-
Siège dans l'examen des ouvrages et l'extrême indul-
gencedont iluse avantde frapper les livres des écrivains
très-distingués et qui ont rendu des services à la reli-
gion; il parle des Bollandistes, de Tillemont, de Bos-
suet. Cette lettre est peu connue et ne se trouve pas
dans le Bullaire du savant pontife. Les deux frères
Ballerini, si célèbres par leur science, la Qtent paraître
en tête de leur édition des Œuvres du cardiiml Noris.
Elle.fut réimprimée à Rome en 1854, en une feuille
volante, à l'époque où les caidinaux de l'Index et du
Saint-Office examinaient les ouvrages de Rosmini.
L'éditeur du volume que nous étudions a donc été
fort bien inspiré en insérant cette lettre dans son re-
cueil.
La lettre apologétique mérite d'autaut plus d'être
rapportée dans les Analecta que nous avons publié la
lettre de ce pontife à Muratori, laquelle concerne la
même question (Analecta, 16' série.)
Epistola Benedicti XIV apologetica pro cardinali Henrico
NOKIJIO AD SLPREMLM HlSPA?JI.E INQUISITOREM. BenedlctUS
papa XIV. — Venerabilis Fraler, salutem et Apostolicam bene-
dictionem. — Dum praeterito niense junio, ut aère liberiori
frueremur, in arce Castri Gandulphi rusticaremur, ad nos
delata fuit epistola P. Generalis Ordinis S. Aiigustini ii: civi-
tate Florentinadegentis, ut visitationem expleat suorum Thus-
ciae conventuum. Porro in epistola nos monitos fecit, insertas
fuisse in Expurgatorium ab Hispana Inquisilione, cul praees,
editum, inter libres prohibitos historiani Pelagianam, et dis-
sertationem super V .synodo œcumenica, éditas a clarae me-
moriae Henrico cardinali Norisio sui ordinis religioso; cumque
nostrani auctoritatem interpellasset, nedum ut vulneri suae
religioni inflicto mederemur, sed ut etiam imminenlia malaac
perturbationes inHispania propediem excitandas averteremus,
respondimus, factuin abeo nobis expositum, nobisesseprorsus
ignotum, nosque débitas super veritate facti informationes esse
sumpiuros. Cumque id jam praestiterimus et nobls abunde
constet, factum a P. Generali nobis expositum veritati inniti,
et inter libros proscriptos in Expurgatorio Hispano recensita
cardinalis Norisii opéra reperiri, cogimur abrumpere silen-
tium, teque, Ven. Frater, fraterne interpellare, et paterne ad-
monere, ut aquam praepares, quae vastum incendiumjam
praeparatuin extinguat.
Etsi meniorata Norisii opéra aliquid Bajanismi autJansenismi
redolerent, prout auclorBibliothecte Jansenisticaeimmerito au-
tumavit, post tôt annorum lapsum, in quorum decursu ea
sunimo plausu excepta sunt, nonne prudens ecclesiastica œco.
nomia exigebat, ut a proscriptione abstineretur, quam unus-
quisque praevidere poterat raulta mala esse cxcitaturcm, uni-
29
THEOLOGIE DE BILLUART
30
tatem Ecclesise Hispanae esse scissuram, obstrepentibas
vidolicet, proul unusquisque pricvidere poterat, Ausiislinian.
ordiiiis aluinnis, et ipsorum assecii*, obstrepentibus tôt aliis
doclis viris in Ilispania degenlibus, et partiiiin studio non
abreptis, paratisque ad assumendani defensionein, aiictoris
non incogniti, non gregarii, sed litteratorum sui temporisf icile
principis, et ex solo Ulteratuneecclesiasticœ, et profana; merito
sacro Cardinalium collegio adscripli?
Nota profecto tuœ erunt eruditioni, qine prostant in eccle-
siasticis hisloriispriidentis œcononiia; expmpla, jiixia qiiae pro
scandalo frasnando, malisque iniminentibus avcrlendis nostri
majores ccnsuerunt a rigorejuris reccdere, etsi lociis ilii esse
debuisset. Nos libi tantum nonnulla certe lihi ignola suggerenius.
Tempore felicis recordationis Clem. XI, exaniinanda et pros-
cribenda delata sunt celebris Tdlemoiitii opéra. Accusatores
ex eis multa depronipserant censura digna: pontiféx aulem
silenliuin imposull ratiis, niulta mila ex ejus proliibitione
esse derivatiira. Siniilique œcononiia usiis est, cuni suprenia;
Roniana; Inquisition! exhibiiae fuerunt ab accusatoribus Vilae
SanctoruniaBollandoincœptaeetdeindeal'apebrochio aliisque
Soc. Jesu l'atrlbus continualaî ; etsi multa, et bsne multa sa-
gaces accisatores deprompsissent, quae iheologicam censuram
merebantur. Notunî tibi procul dubio erit opus non nniltis ab-
hinc annis editum, typisque impressum, quodetsi noniine auc-
toris careat, omnes tamen probe sciant esse Bossueti episcopi
Meldensis, quod ipse duni viveret coinposuerat, itajubenle
Gallorum rege Liidovico XIV, sed manuscriptum in nonnnllis
bibliothecis reliquerat. Totuni opus versatur in asserendis pro-
posilionibus a clero Gallicano firmatis in conventu anno 1682.
Difficile profecto est aiiud opus reperire, quod seque adveisetur
doctrinae extra Galliam ubique receptae de summi pontificis ex
cathedra definientis infallibilitate, de ejus excellentia supra
quodcumque concilium œcumenicum, de ejus jure indirecto,
si potissimum religionis, et Ecclesise commodum id exigat,
super juribus temporalibus principuni supreniorum. Tempore
felicis recordationis Clem. XII nostri immediali praedecessoris
serio actum est de opère proscribendo, et tandem conclusum
fuit, ut a proscriptione abstineretur, nedum ob memoriam
auctoris, ex tôt aliis capitibus de religione benemeriti, sed ob
justum novorum dissidioruni timorem.
Nolum denique tibi erit nomen Ludovici Antonii Muratori
adhuc viventis, multorum librorumcommuni plausureceptorum
editoris, Oh quam multa in eis reperiuntur censura digna !
Quoi hujusce furfuris nos ipsi eos legentes ofïendimus! Quot
Dobis ab aemulis, et accusatoribus obiata sunt I et nos usque
adhuc abstinuimus, elabstinebimusaboperumjcondenmatione,
Dostrorum prœdecessorum exemplis edocti, qui pacis, et
concordise amore a proscribendis iis, quae proscriptioneni me-
rebantur, cessarunt, quando videlicet censuerunt plus mali,
quam boni ex proscriptione derivandum.
Haec procedunt in hypothesi, in qua Norisiana opéra Baja-
nismum, aut Jansenismum redolerent. Quid autem dicendum
erit, cum ea Bajanismi, et Jansenismi nota careant, et carere
constet post multiplicalum super eis examen in hac suprema
InquisitioneRoniaDa,]cui summi pontifices pro tempore vivenles
praesunt, quique niox recensila examina suo calcula ap-
probarunl?
Quae mox subdemus, non ex his historiis, non ex auctoribus
uni vel alteri parti favenlibus, sed ex monumentis, quae ex ar-
chivio supremae Inquisitionis ad nos deferri fecimus, deprehen-
duntur. AntequamNorisius historiam Pelagianam, et disserta-
tîonem super V synodo typis ederet, rumor insurrexit Baja-
nîsmi, et Jansenismi, et hinc factum est, ut opus extra urbem
edendum, theologorumque et extraneorum revisorum ap-
probatione munitumante editionem ad urbem transmis»um
fuerit. Novi idcirco revisores in Urbe fuerunt depu-
tati, et cum hi nihil mail, aut sanae doctrinae adversans in opère
invenissent, auctori datum est, ut jure suo uteretur, composi-
tumipie opus typis ederet.
Opère edito nova; ad versus illud excitalae sunt controversiae,
eo potissimum sub oblentu, quod ei furtiveaddilaeferebanlur
noiinullic paginae, qua; non erani in opère manuscripto, quae-
que idcirco non fuerant revisorum oculis subjeclœ. Purgavit
se ab hac calumnia Norisius, et nulla nota ejus operi inusla
fuit ; communisque plausus nedum perseveravit, sed auctus
etiaitifuit.
Dfgebat Norisius Florentine apud magnum Hetruriae ducem,
et ecclesiasiica; hisloria- cathedram in universitate Pisina mo-
derabatur, tantique viri fama ad aures lunocentii Xli, lune
Ecclosiam universalein giibernantis cum devenissd.ipsutnque
ad Urbem evocasset, ut otiicio primi custodis Bibliotheca; Vati-
cana; fungerelur, ipsiusque aeniuli bene prœvidissenl, ipsum
ad Urbem fuisse vocatum, ut inter cardinales mox cre^ndos
adsoriberetur, pontifici Innocentio XII detulerunt Norisium
esse virum doclum, sed malae doctrinae, et libellis in vulgum
sparsis veleribus repetitis accusaiionibus Jansenianae doctrinae
ipsum insimularunt.
Haesitavitlimoceniius, et ne in sacrum cardinalium colleglum
virum adscriberet malœ, aut dubiae doctrinae, oclo deputavit
theologos, qui a partium studio abr'ssent, illisque cnrae dédit,
ut inNorisii opéra acriusanimadverlerent.Theologi mandaiis,
ea qua decet reverentia, strenue morem gesserimt. Ipsorum
senienliae in Congregatione suprema; Inquisitionis, suffragan-
tibus etiam cardinalibus eidem adscriplis peTpeii.«ae sunt,
cuiuaue nihil analhemaie.vel alla censura dignum in operibus
futrit adinventum, pontiféx Innoienlius theologorum, et car-
dinalium seiisum, facte coniprobavit ; consuliorumquippe In-
quisitionis coliegio Nonsium adscripsit, quod utique non
fecisset, si de ejus sana doclrinavel minimam habuisset suspi-
cionem.
j^muli etsi hocnovo fulmine percussi,nocendi animiimnul-
lalenus deposuerunt, sed ne supremae Inquisitionis judicium
ab ipso sunmio pontifice, ut vidimus, comprobatum directe
impugnare velle viderentur, nonnulios tanium dixeriiut .-ibi
scrupulos superesse adversus Norisiidoctrinam, quoset sparsis
in vulgus libellis ediderunt: et luncjussu pontificis Innoceniii
quiiiqiie eruditas dissertatioiies Norisius elucubravit ; primam
de uno e Trinitate passo : secundam, hoc est Apologiam mona-
chorum Scylhiœ, ab anonymi scrupiUis vindicatam : lertiam
de Anonymi scrupulis circa veierum semipelagianorum secta-
tores •■ quarlam, quae continet Responsionem ad appendicem
auctoris scrupulorum : quintam denique, cui titulus : Janse-
niani erroris Calumnia sublata. Prodierunt haeilisputationes
Romaeanno 1695, iterumque typis impressae suntiuter opéra
omnia cardinalis Norisii ediiionis Veronensisanni 173-2. In eis
celeberrimus auctor universis adversariorum petitionibus oc-
currit, scrupulos injectos exlurbat, evellit, eradicat, et cum
jure merito plaudsnti^us onmibus, ut viclor in Cardinalium
collegium fuerit adseriptus, ab eodem Innocentio quoque
inter cardinales supremae Inquisilioni Romaijae prsesidtntes
relatus est ; et in ea, sicut et m aliis congregationibus, qiiibus
adscriptus fuil, usque ad obitum strenue, et maxime uiilem
operam navavit.
Ex his, quae fuse tibi, Venerabilis Frater, exposuimus,
colligere poteris, Bajanismi, et Jansenismi notam Norisio in-
speclam, novam non esse, eamque repetitis solemnibiis Ro-
manis judiciis fuisse penitus eliminatam ; non licuisseMispanae
Inquisitioiii eam iterum in controversiam vocare, mulioque
minus inter proscriptos libios opéra Norisiana recensere, jiis-
tissimos esse clamores ordinis Augustiniani, et aliorum ipsi
adhaereniiura, nec nos denique, qui nedum memores sumus
eximiaebenevolentice,qua.nos,etsi inaetate juveniliconstituios.
31
THEOLOGIE DE BILLUART
32
cardioalis Norisius prosequebalur. sed uUerius vestigiis pon -
lificum pr*decessorum nostroruniinhsereretenemur, patienter
esse lat..ros injuriam in expurgaloiio Hispano advirsus cardi-
nalem Norisium ex iuiproviso, et immerito jaclatam. T'". >^!-
nerabilis Frater, ex corde dilit;imi.s, nota nobis est tua eximia
doclrina, noti lui labores pro Eccle.^ia Deiexautlali. Te merito
jBstimanius, enixeque admonemus. el admonendo etia.n ro-
gamus, ul opporluna pares remédia, nec sinas d.ssid.a inter
te el nos exoriri, etinter luqii siliones Romaiiam et Hispanam.
Tu sois in ceieberrimis quaeslionibus de |.r£edestiiialione, et
gTBlia. el denidio conciliandi humaiiamliberlatem ciini omni-
polentiaDei, mullipliees esse in scholis opinionts. Tlioraislae
iraducuntur.uii dtslructores huniana? libertalis, et iiti seota-
lore.s ucdum Jansenii, stdeiiam Calvini; sed cumipsi objectis
apprime satisfaciaut, ntc eoruni seiiltniia fueiit unquam a
sede apcstolica reprobata, in eaThomistai impi.ne veisaniur,
Dec las est ulli superiori t cclesiaslico in prœsenli reruiii statu
eosa sua seulenlia nmovt-re. Augustiniani traducuiilurtani-
quam seclalores Baji, et Jansenii : reponunt ipsi se liiiinanai
libenatis fautores esse, et opposiliones pro viribus éliminant,
c unique eorum sententia u^que adhuc a sede apostolica dam-
nata nonsit, nemoest, qui non videala nullo piaîtendi posse,
ut a sua senleniia discedanl. Sectatores Moliiice, et Siiaiesii a
suis adversanis proscribiintur perinde ac si jessenl seniipela-
giani : Romani pontifices de hoc Moliniano systemaie usque
adhuc judicium non luierunl, et idcirco inejus tuiiione prose-
quunlur, tl prosequi possunt . Une verbo epuqopi.et in qiiisilores
non notas, quas dociores inter se diglaJtantes sibi invicem
opponunl, altendere debent, sed an notœ invicem oppositae
sint a sede apostolica reprobalae. Haec liberiaii schola-
rum favet, tœc nuilum ex propositis modis conciliandi hu-
niaram liberiatem cum divina omnipolentia u.-que adhuc
reprobavit. Lpiscopi eigo, el inquisitores, cum se dat oc-
casio, eodem modo se gérant, eliamsi uti privaiœ peisonae
unius poiius quam allerius senlentiaj siut sectatores. Nos ipsi
etsi uii privati doctores in theologicis rebiis uni taveremus
opinioni; uii summi pontifices tamen oppositum non repro-
bamus, nec siniiiius ab aiiis reprobari. Hi sunl aiiinii iiostri
sensus, quos libenter libi patelacimus; teque interea plenls
ulnisamplectenles libi apostolicam beuedictionem peramanter
imperliinur.
Dalum Kon'ee apud sanctam Mariam Majorem die 31 ju-
lii 1748, poatificalus aostri anno VIII.
La lettre de Benoît XIV à Muratori fit écrite peu
après celle que nous venons de rapporter. Les deux
pièces se résument dans celte maxime, « qu'on ne doit
pas s'empresser de mettre à l'index les ouvrages des
grands hommes pojr qnelque chose de désagréable
qu'on y remarque. » Le savant pontife cite à lappui
de sa liaèse la conduite du Sainl-Siége à légard de Til-
lemont, du Defensio declaralionis de Bossuet, et des
Bollaudiâtes eux-mêmes.
II
On connaît la célèbre encyclique de Benoît XIV sur
le prêt à intérêt : Vix pervenit. Elle parut à la vérité
environ douze ans avant la m Tt de Billuart, et, chose
étrange, le savant théologien ne la citant jamais, on
peut en conclure qu'il ne la connaissait pas. il était
donc nécessaire de la faire entrer dans le supplément.
L'encyclique est suivie de toutes les décisions du
Sainl-Siége sur la question du prêt à intérêt. La col-
lection de ces décisions, loin d'être simplemeni une
œuvre privée, est officielle. En effet, en 1873,1a sacrée
cong-'égation de la Prop;igande a publié un recueil de
toutes les décisions du Saint-Siège et elle l'a adressé
aux é\êques el aux vicaires apostoliques des missions.
C'est ce recueil officiel qni e-t reproduit intégralemenl
dans le volume qui nous occupe. La collection donnée
parla Propai;ande se termine par cinq conclusions pra-
tiques,Nous remarquons particulièrement la quatrième,
qui énonce un principe dont les théologiens el les confes-
seurs doivent tenir un grand compte : c'est que, malgré
la tolérance dont le t^aint-Siége a fait preuve à l'égard
du prêt à intérêt, surtout depuis 1815, il n'entend
nullement autoriser le commerce de l'argent à l'égard
des pau\res. Voici textuellement la maxime énoncée
page :2G ; Tolerautiam minime extcndi posse ad cohoncs-
tatidam usuram ijuainvis rnodicam ercja pavperes.
Sur le recueil des décisidus relatives à l'usure et au
prêt à intérêt, on peut consulter les Analccla (13« série,
col, 311).
III
Nous ne dirons qu'un mot du célèbre bref de Pie VI:
Super sùlidilale Pe/rœ (page 28 el suiv.) On sait que ce
bref établit contre Eybel la primauté du Sainl-Siége,
que les jansénistes elles fébrouiens attaquèrent si vio-
lemment à la fin du siècle dernier. Ce document trouve
naturellement sa place dans notre nouveau volume.
Ce qui frappera surtout les lecteurs, c'est la bulle
Auctorem fidei el les explications insérées à la suite ;
en effet, l'auteur ne s'est pas contenté de reproduire le
texte de celte constitution dogmatique ; il la fait suivre
des notes du cardinal Gerdil et de plusieurs disserta-
tions éminemment propres à élucider la doctrine catho-
lique.
Personne n'ignore que Gerdil eut la principale part
à la rédaction de la bulle Auclorem fidei. On conserve à
Rome de précieuses notes du savant cardinal sur cha-
cune des propositions censurées. Ces notes sont prin-
cipalement empruntées à S, Augustin, dont lesjan-
sétiislfes se prétendaient les seuls représentants dans
l'Eglise, Elles sont reproduites dans le volume et y
occupent une place considérable (pages 51 à 83). Si-
gnalons spécialement les notes sur les propositions
2 et 3 de la bulle, propositions insinuant que le
pouvoir du pape et des évêques n'est autre qu'une dé-
légation de l'Eglise,
Il y a aussi des matériaux extrêmement précieux
pour le traité de la grâce, sur l'immortalité considérée
comme condition naturelle de l'homme, la justice ori-
ginelle, la grâce prévenante, etc..
Deux propositions de la bulle Auctorem fidei se rap-
portent au Sacré-Cœur. Elles sont en quelque sorte la
sanction doctrinale d'une dévotion contre laquelle les
jansénistes s'élevaient avec tant d'audace. Gerdil a
relevé un grand nombre de passages dessaints Pères et
des théologiens sur l'adoration qui est due à l'huma-
nilé du Sauveur elà son Cœur sacré.
Les noies de Gerdil sont suivies de trois disserta-
tions du même auteur. La première concerne les règles
33
THEOLOGIE DE B!LLU.iRT
34
qui ont présidé à la rcdaclion de la biillc Awtorein
l'idci, los lorimiles dont on s'est servi pour qualifier les
erreurs jansénistes. La seconde est une apolop;ie delà
bulle contre révt'(|ue de Noie, qui présenta une requête
au f^ouvernenimt de Gônes pour emprclier la pioiuul-
f;alion de la bulle. La troisième, enfin, concerne l'é-
voque de Pistoie, dont le synode fournit au Saint-Siéçie
une occasion depuis longtemps allendue de saisir, dans
un acte officiel, l'ensenible des erreurs jansénistes.
Au sujet des travaux de Gerdil pour la bulle iî/c
torem fidci, on peut consulter la première série des
Analecla (col. 480 et seqq.)
IV
Bien des livres ont été écrits sur le concordat fran-
çais de 1801 ; cependant la vérité n'est pas entièrement
connue et la lumière n'est pas encore faite. Il n'y a
pas lieu d'en être surpris, car les archives du Vatican
n'ont pour ainsi dire rien conservé sur cet acte impor-
tant et sur les négociations qui le précédèrent. Après
la déportation de Pie VII, Napoléon I" fit transporter
à Paris les archives de Rome; le gouvernement de la
Restauration restitua ces papiers, excepté le procès de
Galilée, qui n'a été rendu au Saint-Siège que sous
Grégoire XVI. — Les documents relatifs au concordat
n'ont jamais été restitués ; cela est si vrai que, lorsque,
il y a dix ans, le P. ïheiner voulut écrire une histoire
du concordat, ce n'est pas à Rome qu'il découvrit les
documents dont il avait besoin ; il fit donc le voyage
de Paris, et puisa à pleines mains dans les archives du
ministèredes affaires étrangères. Par bonheur la police
bonapartiste de Rome, en 1809, oublia les papiers du
cardinal Gerdil, qui avait été l'inspirateur du concor-
dat. Ces papiers ont été enfermés dans un grenier du
couvent des Barnabites, de Rome, jusqu'en 1850. Quel
ne fut pas- l'étonnement du bibliothécaire lorsqu'il
retrouva des pièces que l'on croyait entièrement per-
dues; c'est-à-dire le jugement et l'appréciation des
articles du concordat p;ir les théologiens et les cardi-
naux que Pie VII consulta ; des mémoires du plus haut
intérêt sur le serment que fit Caprara en arrivant à
Paris ; sur la rétractation et l'absolution des évêques
constitutionnels nommés à de nouveaux sièges ; sur
les articles organiques; sur le discours de Portails;
sur la vente des biens ecclésiastiques; sur le mariage
des prêtres pendant la révolution. Ce sont tous ces do-
cuments qui sontinsérés, avec le texte du concoidat,
dans le volume complémentaire de Billuart.
Lorsque l'on connut à Rome les circonstances qui
avaient accompagné la publication du concordat à
Paris, Pie VII se demanda s'il pouvait décemment
assister à un triduum célébré pour remercier Dieu du
rétablissement du culte catholique en France. Les car-
dinaux de la commission du concordat n'eurent que
quelques jourspourexaminer les difficullésde l'affaire;
ils déployèrent une activité prodigieuse, qui paraîtra
surprenante aux hommes qui parlent constamment
dos lenteurs de la cour romaine.
Le cardinal Consalvi raconte, dans ses mémoires,
îa tentative qui fut faite pour extorquer sa signature
au bas du concordat, tout différent de celui qu'il
avait accepté. Un fait analogue, peu connu jusqu'ici,
et révélé par les documents de notre volume, se pro-
duisit au sujf'tdu serment du cardinal Caprara. Le
texte que Napoléon fit publier au Journal officiel est
apocryphe. Caprara n'a jamais fait ce serment-là. Il
eut le tort de modifier la formule précédemment con-
venue entre le Saint-Siège et le gouvernement fran-
çais, mais il n'a pas prêté le serment que \e Journal
o///ae/ lui attribue. La vraie formule se trouve dans
nos documents, page 89.
Nous citons la note de l'éditeur sur le serment de
Caprara :
« Tria habentur exemplaria promissionis quani
cardinalis legatus (Caprara) in prmia admissione ad
priinum consulem reipublicaî Gallicanae reci'-avit.
Forma quam referimus ea est, qua; reapse a legalo
recitata, eodem anno Romae jussu Pii Vil publicata
fuit, cum ceteris actis conventionis ; qi:œ valde differt
abexemplari in Diario officiali gubernii adnotato. »
Les évêques consiitutionneisnomméspar Napoléon I
aux nouveaux sièges, se vantèrent de n'avoir pas
rétracté le schisme dans lequel ils avaient vécu ; ce fut
à cette époque un très-grand scandale. Or, nous trou-
vons dans le volume que nous analysons le texte même
de la rétractation qu'ds signèrent et le décret d'abso-
lution des censures qu'ils avaient encourues par leur
adhésion au schisme. Ils firent profession d'abandon-
ner la constitution civile du clergé, de se soumettre
entièrement aux dispositions du concordat et d'adhé-
rer de tout leur cœur aux décisions du Saint-Siège sur
les affaires ecclésiastiques de France.
Les articles organiques, publiés à l'insu du Saint-
Siége, formèrent une des principales difficultés. On
lira avec le plus vif intérêt le jugement des cardinaux
sur ces articles organiques. Le cardinal Gerdil, entre
autres, déclare que la plus grande partie de ces articles
est incompatible avec les maximes catholiques profes-
sées depuis l'origine du christianisme et il ajoute :
« L'univers a été grandement offensé des doctrines con-
tenues dans les articles dits organiques, expression mon-
daine qui na jamais été employée pour les ordonnances
qiti concernent la police ecclésiastique ;, d'autant plus qu on
les a joints aux articles du concordai, comme s'il fallait
les regarde:' comme autant de conséquences de celte con-
vention. »
Mgr di Pietro, secrétaire de la commission du con-
cordat, plus tard cardinal, composa un long et savant
mémoire où toutes les difficultés relatives au concordat
français furent traitées à fond. De longs extraits ont été
insérés dans notre volume, pages 106 etsuiv. La partie
piquante de ce mémoire est la comparaison entre les
ordonnances des rois de France, depuis Philippe le Bel
jusqu'en 1789, et les articles organiques Par malheur
cette partie du Mémoire est demeurée inédite ; nous en
possédons une copie, que les Analecta pourront publier
dans la suite.
Pie VII désavoua et désapprouva les articles orga-
niques dans l'allocution du 24 mai 1802, et quelques
jours après, le jour de l'Ascension, il assista au Te
Deum, Voir sur tout ce qui concerne le concordat les
17° SÉRIE.
35
THEOLOGIE DE BILLUART
36
séries 3 et 4 des Ânalecta.W ne manque que la réclama-
tion que le cardinal Caprara eut ordrede faire en 1803
contre les articles organiques.
Celle prolestalion du cardinal Caprara contre les
articles organiques se lit pages 113 et suiv. du volume.
Nous la donnons à la un du présent article.
Le dernier document concernant le concordat fran-
çais, cest la lettre que Léon \1I adressa, en 1823,
aux anticoncordataires de France et de Beltiique, dans
le but de les ramènera la communion catholique. Les
vrais principes sur les conditions de l'unité y sont
exposes avec une grande force. On peut consulter dans
les Anatecta (3* série) la traduction de cette lettre.
V
Personne n'ignore que la question des mariages
mixtes a formé partout, depuis 1S15, une des princi-
pales sollicitudes du Saint-Siège. Le quinzième ap-
pendice contient les brefs pontificaux de Pie VII à
Grégoire XVI. Mgr ré\êque de S. Gai a présenté au
concile du Vatican mu poslulatum qui dévoile les périls
inhérents aux mariages mixtes (p. 378).
La vente des biens ecclésiastiques a suscité bien des
anxiétés de conscience; les décisions de la Pénitencerie
ont déterminé les règles à suivre à ce sujet; elles sont
citées pages 12G et suiv. On y traite la plus grave difû-
cullé, celle qui concerne les biens qui ont été aliénés
postérieurement aux concordats, el dont la vente n'a pas
été ratifiée par le Sainl-Siége.
La fraiic-maçnnnerie et les autres sociétés secrètes
qui sont venues à la suite sont, on le sait, une puissante
et terrible machine de guerre contre l'Eglise. Elles ont
emprunté leur organisation aux anciens ir.anichéens.
Les papes ont bien vite discerné le péril, et ils n'ont
jamais cessé de le signaler. Clément XII, Benoît XIV,
Léon XIL Grégoire XVI et notre saint-père le pape
Pie IX, heureusement régnant, ont dévoilé au monde
entier le danger que les sociétés secrètes font courir à
lareliizion el à la société politique elle-même (pages
129, I3f), 221, 232, 363, 373, 418, 428).
VI
Les erreurs modernes devaient naturellement oc-
cuper une place importante dans le recueil que nous
analysons. Erreurs de Lamennais, Hermès, thèses
souscrites par l'abbé Bauluin,iVuylz,Bonnelty, erreurs
relatives au mariage, rationalisme allemand, Gunther
et ses disciples ; importance exagérée attribuée par eux
à la philosophie; rapports de l'Eglise el de l'Etat,
liberté de conscience et de la presse, en un mot tous
les actes importants du Saint-Siège sur ces questions,
à partir de l'encyclique Mirari vos, de Grégoire XVI,
jusqu'à l'encyclique Quanta cura et au Syllabus, de
Pie IX, sont fidèlement reproduits dans ce volume
supplémentaire de Billuarl.
Je crois devoir signaler particulièrement une iiièco
fort curieuse (pagefs 210 et suiv.), qui a été commu-
niquée au public par Mgr Bourget, évoque de Montréal,
au Canada. Ce sont des thèses sur les erreurs mo-
dernes, qui furent signalées au Sainl-Siége en 1862 et
qualifiées par quelques théologiens. On croit que
Mgr Gerbet, évoque de Perpignan, prit une part active
à la qualification de ces erreurs. Les thèses et les
censures furent communiquées aux évêques au mois
de juin 18G2, réunis à Rome pour la canonisation des
martyrs japonais. On ne prit alors aucune décision,
et le Syllabus, publié deux ans après, remplit le but
qu'on s'était proposé en censurant les thèses en ques-
tion. Nous rapportons en appendice à la suite de cet
article les thèses présentées aux évêques, avec les
censures doctrinales des théolodens.
VII
Les professeurs de philosophie auront autant d'in-
térêt à consulter notre volume que les théologiens
eux-mêmes. Il contient, en efl'et, des actes fort impor-
tants du Sainl-Siége sur la force de la raison humaine,
sur ses rapports avec la foi et sur toutes les maximes
que l'école nomme prœanibula fîdei. Thèses souscrites
par l'abbé Bautam et M. Bonnetly. Théories hardies
de certains écrivains allemands sur la démonstration
des vérités chrétiennes el sur la prétendue indépen-
dance de la philosophie en matière religieuse ; la
circonspection de l'Eglise relativement aux questions
purement philosophiques (pnges 149, 1G3, 197, 198,
207, 210, 215,226, 291, 594).
On sait que les ministres anglicans, honteux de leur
isolement dans l'Eglise, fondèrent à Londres, il y a
quelques années, une société dans le but de procurer
la réunion des Orientaux, des protestants et des catho-
liques. Une lettre, portant cent quatre-vingt-dix-huit
signatures de ministres fut adressée à l'Inquisition
romaine. Les cardinaux répondirent très-sensément
que la réunion n'est possible que par l'unilé de foi et
parla reconnaissance formelle de la suprématie ponti-
ficale (p. 234 etsuiv.).
VIII
Nous arrivons à la partie capitale du volume, c'est-
à-dire au concile du Vatican cl à ses actes.
Quatre appendices sont consacrés au concile du Va-
tican, depuis la page 250 jusqu'à la page 406.
L éditeur, dans cette partie de son travail, a été
encore heureusement inspiré. Il ne s'est pas contenté
de reproduire les actes déjà connus, c'e^it-à-dire la
bulle de convocation, le règlement du concile, les
procès-verbaux des sessions, les décrets promulgués
dans les troisième et quatrième sessions, les discours
prononcés par le Saint-Père et autres pièces qui se
trouvent dans tous les volumes publiés en divers pays
relativement au concile du Vatican; mais ce que l'on
ne trouvera qu'ici, ce sont: 1" le texte officiel des
schemata, qui furent rédigés par les théologiens ap-
pelés à Rome avant le co cile, et qui auraient été
soumis aux délibérations des Pères si le concile n'eût
pas été interrompu ; 2" les demandes (poslulata) que
divers évêques présentèrent aux présidents du concile.
Mais, dira-l-on, ces schemata et ces poslulala furent
37
THEOLOGIE DE BILLUART
38
communiqués aux évoques sous l'obligation de garder
le secret : comment l'édilcur a-t-il pu les livrer à la
publicilé? U réponse est facile : le souverain ponlife
a accordé l'autorisation de les imprimer.
Pour montrer l'importance de ces documents, il
nous suffira de dire que les schcmata renferment douze
constitut ions fondamentales sur des questions de dogme
et de discipline, et chacun de ces projets de loi se
subdivise en plusieurs chapitres. lîornons-nous à
signaler le chapitre xv du deuxième schcmata ainsi
conçu : De spccialibus quibusdam Ecclesiœ jiiribus in
rclalione ad societatem civilcm (page 312).
Les schcmata relatifs à la discipline contiennent des
réformes salutaires et qui ne pourraient qu'imprimer à
l'Eglise entière une vitalité nouvelle.
Les poslulata des évêques sont au nombre de qua-
rante. Les évêques de toutes les parties du monde y
sont représentés : l'Orient, l'Amérique, l'Italie, la
France, la Belgique, l'Angleterre. Tous ces savants
prélats par la pureté de leurs vues sur les besoins de
l'Eglise, ont fait preuve de haute intelligence et d'une
sollicitude complète.
Le premier postidatum vise à faire condamner la
maxime fondamentale de \'o)itologisme, savoir : La
connaissance immédiate et directe de Dieu est naturelle
à l'homme. Le postidatum porte la signature de deux
cardinaux : le cardinal Iliario Sforza, archevêque de
Naples, dont l'Église déplore la mort récente, et le
cardinal Pecci, qui vient d'être nommé camerlingue.
La pétition qui reparaît le plus fréquemment dans les
poslulata, c'est celle qui concerne la rédaction d'un
nouveau Code canonique. Tous les évêques ont reconnu
la nécessité de ce travail, car depuis la publication des
Clémentines, sous le pontificat de Jean XXII, en 1317,
nui travail de ce genre n'a été entrepris, de sorte que
les plus importantes lois de la discipline se trouvent
aujourd'hui en dehors des Codes.
En outre, la plupart des évoques ont demandé la
révision du bréviaire, l'amélioration des règles de
l'Index, la suppression de plusieurs empêchements
dirimants de mariage, la modification de la procédure
relative aux dispenses matrimoniales, etc., etc. En
lisant tous ces documents, qui n'admirerait la haute
prudence du souverain pontife, qui n'a mis aucun
obstacle à leur publication !
Nous n'insistons pas sur l'importance des postulata;
nous avons l'intention d'en faire le sujet d'une disser-
tation spéciale.
APPENDICES
LETTRE DU CARDINAL CAPRARA A M. DE TALLEYRAND.
a Monseigneur, je suis chargé de réclamer contre cette
parlibde la loi du 18 germinal, que l'on a désignée sous le nom
à'ariides organiques. Je remplis ce devoi!- avec d'autant plus
de conriance, que je compte davantage sur la bienveillance du
gouvernement et sur son attachement sincère aux vrais
principes delà religion.
» La qualification qu'on donne à ces articles paraîtrait
d'abord supposer qu'ils ne sont que la suite naturelle et l'expli-
cation du concordat religieux. Cependant il est de fait qu'il
n'ont point dté concertés avec le S. Siège, qu'ils ont une
extension plus grande que le concordat, et qu'ils établissent en
France un code ecclésiastique sans le concours du S. Siège.
Comment Sa Sainteté pourrait-elle l'admettre, n'ayant pas
même été invitée à l'examiner? Ce code a pour ol)jet la doctrine,
les mœurs, la discipline du clergé, les droits et les devoirs des
évêques, ceux des ministres inférieurs, leurs relations avec le
S. Siège et le mode d'exercice de leur juridiction. Or, tout
cela tient aux droits imprescriptibles de l'Eglise ; « Elle a reçu
« de Dieu seul l'autorisation de décider les questions de la
4 doctrine sur la foi ou sur la règle des mœnrs, et de faire des
« canons ou des règles de discipline. » (Arrêté du Conseil du
« 16 mars et du 31 juillet 1731. )
" M. d'Héricourt, l'historien Fleury, les plus célèbres
avocats généraux, et M. de Casiillon lui-même, avouaient ces
vérités. Ce dernier reconnaît dans l'Église a le pouvoir qu'elle
0 a reçu de Dieu pour conserver par l'autorité de la prédica-
« tion, des lois et des jugements, la règle de la foi et des
a mœurs, la discipline nécessaire à l'économie de son gouver-
ct nement, la succession et la perpétuité de son ministère, b
[Réquisitoire contre les actes de l'assemblée du clergé en 1763.)
« Sa Sainteté n'a donc pu voir qu'avec une extrême douleur,
qu'en négligeant de suivre ces principes, la puissance civile
ait voulu régler, décider, transformer en loi des articles qui
intéressent essentiellement les mœurs, la discipline, les droits,
l'instruction et la juridiction ecclésiastique. N'est-il pas à
craindre quecette innovation n'engendre des défiances, qu'elle
ne fasse croire que l'Eglise de France est asservie, même dans
les objets purement spirituels, au pouvoir temporel, et qu'elle
ne détourne de l'acceptation des places beaucoup d'ecclésias-
tiques méritants? Que sera-ce si nous envisageons chacun de
ces articles en particulier? Le premier veut « qu'aucune bulle,
« bref, rescrit, etc., émanés du Saint-Siège, ne puissent être,
«. mis à exécution, ni même publiés sans l'autorisation du
« gouvernement. »
a Cette disposition, prise dans son ensemble, ne blesse-t-elle
pas évidemment la liberté de l'enseignement ecclésiastique?
Ne soumet-elle pas la publication des vérités chrétiennes à des
formalités gênantes? Ne met-elle pas les décisions concernant
la foi et la discipline sous la dépendance absolue du pouvoir
temporel? Ne donne-t-elle pas à la puissance qui serait tentée
d'en abuser, les droits et les facilités d'arrêter, de suspendre,
d'étouffer même le langage de la vérité qu'un pontife fidèle à
sesdevoirs voudrait adresser aux peuplesconfiésàsa sollicitude?
<i Tellenefut jamais la dépendance de l'Eglise, même dans
les premiers siècles du christianisme. Nulle puissance n'exi-
geait alors la vérification de ses décrets. Cependant elle n'a
pas perdu de ses prérogatives en recevant les empereurs dans
son sein, a Elle doit jouir de la même juridiction dont elle
M jouissait sous les empereurs païens. Il n'est jamais permis
" d'y donner atteinte, parce qu'elle la tient de Jésus-Christ. "
{Lois ecclésiastiques.) Avec quelle peine le Saint-Siège ne doit-
il donc pas voiries entraves qu'on veut mettre à ses droits?
« Le clergé de France reconnaît lui-même que les juge-
ments émanés du Saint-Siège, et auquel adhère le corps épis-
copal, sont irréfragables. Pourquoi auraient-ils donc besoin
de l'autorisation du gouvernement, puisque, suivant les prin-
cipes gallicans, ils tirent toute leur force de l'autorité qui les
prononce et de celle qui les SLimetl Le successeur de Pierre
doit confirmer ses frères dans la foi, suivant les expressions de
l'Ecriture; or, comment pourrait-il le faire, si, sur chaque
article qu'il enseignera, il peut être h chaque instant arrêté
par le refus ou le défaut de vérification de la part du gouverne-
ment temporel? Ne suit-il pas évidemment de ces dispositions
39
THEOLOGIE DE BILLUART
40
que l'Eglise ne pourra plus savoir et croire que ce qu'il plaira
au gouvernemeot de laisser publier?
■ C«» article blesse la délicatesse et le secret constamment
cbsenés à Rome dans les allaires de la Pénitencirie. Tout
particulier j^>eut s'y adresser avec contîance, et sans crainte de
voirsesfaiblesses dévoilées. Cependant cet article , qui n'excepte
rien, veut que ies brefs, même peisouuels, émanés de la Péni-
tencerie, soient vérifiés 11 faudra donc que les secrets des
familles et la suite malheureuse des faiblesses humaines soient
mises au grand jour pour obtenir la permission d'user de ces
brels. Quelle gène ! quelles entraves ! Le parlement lui-
même ne les admettait pas, car il exceptait de la vérifieation
les prcvisions,\es brefs ik la Pàiiteiicerie el autres expéditions
concernant les atlaires des particuliers.
- Le second article déclare qu'aucun légat, nonce ou
délég le da Saint-Siège, ne pourra exercer ses pouvoirs en
c France sans la même autorisation. » Je ne puis que répéter
ici les justes observations que je viens de faire sur le premier
article. L'un frappe la liberté de l'enseignement dans sa
source, l'autre l'atteint dans ses agents. Le premier met des
entraves à la publication de la vérité ; le second à l'apostolat
de ceux qui sont chargés de l'annoncer. Cependant Jésus-
Cbrist a voulu que sa divine parole (ùt couslammenl libre,
qu'on put la prêcher sur les toits, dans toutes les nations, et
auprès de tous les gouvernements. Comment allier ce dogme
catholique avec l'indispensable formalité d'une vérificaiion de
pouvoirs et d'une permission civile de les exercer? Les
apôtres et les premiers pasteurs de l'Eglise naissante eussent-ils
pu prêcher lEvangile, si les gouvernements eussent exercé
sur eux un pareil droit?
c Le troisième article étend cette mesure aux canons des
conciles, même généraux. Ces assemblées sicélèbres n'ont eu
nulle part, plus qu'en France, de respect et de vénération. Coiu-
mentse fait-il doncquechez cette même nation elles éprou>ent
tant d'obstacles, et qu'une formalité civile donne le droit d'en
éluder, d'en rejeter même les décisions?
€ On veut, dit-on, les examiner; mais la voie d'examen en
matière religieuse est proscrite dans le sein de l'Eylisc catho-
lique: il n'y a quelescommunionsprotestaiites quiladmeitent,
et delà est venue cette étonnante variété qui règne dans leurs
croyances.
< Quel serait d'ailleurs le but de ces examens? Celui de
reconnaître si ies canons des conciles sont conformes aux lois
françaises? Mais si plusieurs de ces lois, telles que celle sur le
divorce, sont en opposition avec un dogme catholique, il
faudra donc rejeter les canons et préférer les lois quelque
injuste ou erroné qu'en soit l'objet. Qui pourraadopterune pa-
reille conclusion ?i\eserait-ce pas sacrifier la religion, ouvrage
de Dieu même, aux ouvrages toujours imparfaits et souvent
injustes des hommes ?
t Je sais que notre obéissance doit être raisonnable; mais
n'obéir qu'avec des motifs suilisanls, n'est pas avoir le droit
non-seulement d'examiner, mais de rejeter arbitrairement
tout ce qui nous déplaît.
« Dieu n'a promis l'infaillibilitéqu'àson Eglise: les sociétés
humaines peuvent se tromper. Les plus sages législateurs en
ont été la preuve. Pourquoi donc comparer les décisions d'une
autorité irréfrarjable avec celles d'une puissance qui peut
errer, et faire, dans cette comparaison, pencher la balanc» en
faveur de cette dernière? Chaque puissance a d'ailleurs les
mêmes droits. Ce que la France ordonne, l'Espagne et l'Empire
peuvent l'exiger, et comme les lois sont partout ditl'erentes, il
s'ensuivra que l'enseignement de l'Eglise devra varier suivant
les peuples, pour se trouver d'accord avec les lois.
€ Dira-t-on que le parlement français en agissait ainsi? Je
le sais, mais il n'examinait, suivant sa déclaralioo du 25 mai
17G6, que ce qui pouvait, dans la publication des canons et
des bulles, altérer ou intéresser la tranquillité publique, et non
leur conformité avec des lois qui pouvaient changer dès le
lendemain.
» Cet abus, d'ailleurs, ne pourrait être légitimé par l'usage;
et le gouvernement en sentait si bien les inconvénients, qu'il
disait au parlement de Paris, le 7 avril 1737, par l'organe de
M. d'Agues.seau : a 11 semble qu'on cherche J» aliaiblir le pou-
« voir qu'a l'Eslise de faire des décrets, en le faisant tellement
« dépentlre de la puissance c'.vile et de son concours, que sans
Il ce concours les plus saints décrets de l'Eglise ne puissent
" obliger les sujets du roi. "
« Enfin ces maximes n'avaient lieu dans les parlements,
suivant la déclaration de 1766, que pour rendre les décrets de
l'Eglise lois de l'Etat, et en ordonner l'exécution, avec défense
sous les peines temporelles d'y contrevenir. Or ces motifs ne
sont plus ceux qui dirigent aujourd'hui le gouvernement, pi;is-
que la religion catholique n'est plus la religion de l'Etat, mais
uniquement celle de la majorité des Français.
a L'article G déclare qu'il y aura recours au conseil
d'Etat pour to'JS les cas d'abus, mais quels sont-ils ? L'article
ne les spécifie que d'une manière générique et indéterminée.
a On (lit. par exemple, qu'un des cas d'abus est l'usurpa-
ti(:n ou Vexcès du pouvoir. Mais en matière de juridiction spiri-
tuelle, l'Eglise en est seule le juge. 11 n'appartient qu'à elle de
déclarer en quoi l'on a excédé ou abusé des pouvoirs qu'elle
seule peut conférer. La puissance temporelle ne peut connaître
de l'abus excessif d'ane chose quelle n'accorde pas.
« Un second cas d'abus est la contravention aux lois et règle-
ments de la république ; mais si ces lois, si ces règlements
sont en opposition avec la doctrine chrétienne, faudia-t-il que
le prêtre les observe de préférence à la loi de Jésus-Christ ?
Telle ne fut jamais l'intention du gouvernement.
« On range encore dans la classe des abus l'infraction des
régies consacrées en France par les saints canons Mais ces
règles ont dû émaner de l'Eglise. C'est donc à elle seule de
prononcer sur leur infraction; car elle seule en connaît l'es-
prit et les dispositions.
« On dit enfin qu'il y a lieu à Vappel comme d'abus a pour
«toute entreprise qui tend à compromettre l'honneur des ci-
« toyens, à troubler leur conscience, ou qui dégénère contre
« eux en oppression, injure ou scandale public pour la
(( loi. »
Mais si un divorcé, si un hérétique, connu en public, se
présente pour recevoir les sacrements, et qu'on les lui refuse,
il prétendra qu'on lui a fait ii/jure, il criera au scandale, il
portera sa plainte; on l'admettra d'après la loi; et pourtant le
prêtre inculpé n'aura fait que son devoir, puisque les sacre-
ments ne doivent jamais être conférés à des personnes notoi-
rement indignes.
(t En vain s'appuierait -on sur l'usage constant des appels
comme d'abus. Cet usage ne remonte pas au delà du règne de
Phdippe de Valois, mort en 1350. 11 n'a jamais été constant et
uniforme; il a varié suivant les temps ; les parlements avaient
un intérêt particulier à l'accréditer. Ils augmentaient leur
pouvoir et leurs attributions : mais ce qui llatte n'est pas tou-
jours juste. Ainsi Louis XIV, par ledit de 1695, art. 34, 35,
36, 37, n'attribuait-il aux magistrats séculiers que l'examen
des formes, en leur prescrivant de renvoyer le fond au supé-
rieur ecclésiastique. Orcette restriction n'existe nullement dans-
les articles organiques. Ils attribuent indistinctement aa
conseil d'Etat le jugement de h forme et celle du fond.
a D'ailleurs les magistrats qui prononçaient alors sur ces
cas d'abus étaient nécessairement catholiques ; ils étaient
obligés de l'airirmer sous la loi du serment ; tandis qu'au-
jourd'hui ils peuvent appartenir à des sectes séparées de
41
TIIliOLOGlE DE DILLUART
42
l'Eglise catholique, et avoir à prononcer sur des objets qui
l'intéressent esseniiellement.
a L'article 9 veut que le culte soit exercé sous la direction
des archevêques, des évèqucs et des curés. Mais le mot
direction ne rend pas ici les droils des archevêques et évôiiues.
Ils ont de droit divin non-seulement le droit de diriger, mais
encore celui de définir, d'ordonner et de iuj,'er. Les pouvoirs
des curés dans les paroisses ne sont pas les mêmes que ceux
des évêq\ies dans les diocèses. On n'aurait donc pas dfi les
exprimer de la même manière et dans les mêmes articles,
pour ne pas supposer une identité qui n'existe pas.
« Pourquoi d'ailleurs ne pas faire ici mention des droits de
Sa Sainteté, aussi bien que de ceux des archevêques et des
évoques ? A-t-on voulu lui ravir un droit général qui lui
appartient essentiellement ?
« L'article 10, en abolissant toute exemption ou attribution
de la juridiction épiscopale, prononce évidemment sur une
matière purement spirituelle. Car si les territoires exempts
sont aujourd hui soumis à I Ordinaire, ils ne le sont qu'en
vertu d'un règlement du Sainl-Siége. Lui seul donne à l'Ordi-
naire une juridiction qu'il n'avait pas. Ainsi, en dernière
analyse, la puissance temporelle aura conféré des ])ouvoirs
qui n'appartiennent qu'à l'Eglise. Les exemptions d'ailleurs
ne sont point aussi abusives qu'on l'a imaginé. S. Grégoire
lui-même les avait admises, et les puissances temporelles ont
eu souvent besoin d'y recourir.
u L'article 11 supprime tous les établissements religieux, à
l'exception des séminaires ecclésiastiques et des chapitres.
A-t-on bien réfléchi sur celte suppression? Plusieurs de ces
établissements étaient d'une utilité reconnue; le peuple les
aimait; ils le secouraient dans ses besoins; la piété les avait
fondés; l'Eglise les avait solei.nellemeni approuvés sur la
demande même des souverains : elle seule pouvait donc en
'prononcer la suppression.
« L'article 14 ordonne aux archevêques de veiller « au main-
tien de la foi et de la discipline dans les diocèses de leurs
sutlVagants. » Nul devoir n'est plus indispensable ni plus
sacré; mais il est aussi le devoir du Saint-Siège pour toute
l'Eglise. Pourquoi donc n'avoir pas fait mention dans l'article île
cette surveillance générale? Est-ce un oubli ? Est-ce une
exclusion ?
« L'article 13 autorise les archevêques à connaître des ré-
clamations et des plaintes portées contre la conduite et les
décisions des évêquessuft'ragants. .Mais que feront les évêques,
si les métropolitains ne leur rendent pas justice ? A qui
s'adresseront-ils pour l'obtenir ? A quel tribunal en appelle-
ront-ils de la conduite des archevêques à leur égard ? C'est
une difllculté d'une importance majeure, et dont on ne parle
pas. Pourquoi ne pas ajouter que le souverain pontife peut
alors connaître de ces différends par voie d'appellation, et
prononcer définitivement, suivant ce qui est enseigné par les
■saints canons ?
<i. L'article 17 paraît établir le gouvernement juge de la foi,
des mœurs et de la capacité des évêques nommés. C'est lui
qui les fait exaininer, et qui prononce d'après les résultats de
l'examen. Cependant le souverain pontife a seul le droit de
faire par lui ou ses délégués cet examen, parce que lui seul
doit instituer canoniquement, et que cette institution cano-
nique suppose évidemment dans celui qui l'accorde la con-
naissance acquise de la capacité de celui qui la reçoit. Le
gouvernement a-t-it prétendu noinriier tout à la fois et se
constituer juge de l'idouéité; ce qui serait contraire à tous les
droits et usages reçus? Ou veut-il seulement s'assurer par
cet examen que son choix n'est pas tombé sur un sujet
indigne del'épiscopal ? C est ce qu'il importe d'expliquer,
t Je sais que l'ordonnance de Blois prescrivait un pareil
examen, mais le gouvernement consentit lui-même à y déroger.
Il fui statué par une conicntiun secrète, que les nonces de Sa
Sainteté feraient seuls ces informations. On doit donc suivre
aujourd'hui cette même marche, parce que l'article 4 du con-
cordat veut que l'inslitulion canonique soit conférée aux
évêques dans les formes établies avant le changement de
gouvernement.
<f L'article 22 ordonne aux évêques de visiter leur diocèse
dans l'espace de cinq années. La discipline ecclésiastique
restreignait davantage le temps de ces visites. L'Eglise l'avait
ainsi ordonné pour de graves ei solides raisons. Il semble,
d'après cela, qu'il n'appartenait qu'à elle seule de changer
celte disposition.
<c On exige, par l'article 24, que les directeurs des séminaires
souscrivent à la Déclaration de 1682, et enseignent la doctrine
qui y est contenue. Pourquoi jeter de nouveau au milieu des
Fr.inçais ce genno de discorde ? Ne sait-on pas que les au-
teurs de cette Déclaration l'ont eux-mêmes désavouée ? Sa
Sainteté peut-elle admettre ce que ses prédécesseurs les jjIus
immédiats ont eux-mêmes rejeté ? Ne doit-elle pas s'en tenir à
ce qu'ils ont prononcé ? Pourquoi souffrirait-elle que l'organi-
sation d'une Eglise qu'elle relève au prix de tant de sacrifices,
consacrât des principes qu'elle ne peut avouer? Ne vaut-il
pas mieux que les directeurs des séminaires s'engagent à
enseigner une morale sainte, plutôt qu'une Déclaration qui
fut et sera toujours une source de divisions entre la France et
le Saint-Siège ?
<i On veut, article 23, que les évêques envoient, tous les ans,
l'état des ecclésiastiques étudiant dans leur séminaire; pour-
quoi leur imposer celte nouvelle gène ? Elle a été inconnue et
inusitée dans tous les siècles précédents.
« L'article 26 veut qu'ils ne puissent ordonner que des
hommes de vingt-cinq ans ; mais l'Eglise a fixé l'âge de vingt
et un ans pour le sous-diaconat, et celui de vingt-quatre ans
accomplis pour le sacerdoce. Qui pourrait abolir ces usages,
sinon l'Eglise elle-même ? Prétend-on n'ordonner, même des
sous-diacres, qu'à vingt-cinq ans ? Ce serait prononcer l'ex-
tinction de l'Eglise de France par défaut de ministres ; car il
est certain que plus on éloigne le moment de recevoir les
ordres, et moins ils sont conférés. Cependant tous les diocèses
se plaignent de la disette des prêtres; peut-on espérer qu'ils
en obtiennent, quand on exige pour les ordinands un titre
clérical de 300 fr.de revenu ?11 cslindubitable que cette clause
fera déserter partout les ordinations et les séminaires. Il en
sera de même de la clause qui oblige l'évêque à demander la
permission du gouvernement pour ordonner: cette clause est
évidemment opposée à la liberté du culte, garantie à la France
catholique par l'article 1" du dernier concordat. Sa Sainteté
désire, et le bien de la religion exige que le gouvernement
adoucisse les rigueurs de ces dispositions sur ces trois
objets.
i< L'article 33 exige que les évêques soient autorisés par le
gouvernement pour l'établissement des chapelles. Cependant
cette autorisation leur était accordée par l'article 11 du con-
cordat. Pourquoi donc en exiger une nouvelle, quand une
convention solennelle a dé|à permis ces établissements t La
même obligation est imposée par l'article 23 aux séminaires,
quoiqu'ils aient été, comme les chapitres, spécialement auto-
risés par le gouvernement. Sa Sainteté voit avec douleur
qu'on multiplie de cette manière les entraves et les difficultés
pour les évêques. L'édit de mai 1763 exemptait formellement
les séminaires de prendre des lettres-patentes {Mémoires du
Clergé, t. II) ; et la déclaration du 16 juin 1639, qui paraissait
les y assujettir, ne fut enregistrée qu'avec cette clause : « Sans
préjudice des séminaires qui seront établis par les évêques
pour l'instruction des prêtres seulement. » Telles étaient les
4 3
THEOLOGIE DE BILLUART
44
dispositions de l'ordonnance de Blois, article 21, et de l'édit
de Melun, article I". Pourquoi ne pus adopter cps principes ?
A qui apparlient-il de réglerrinstruclion dogmatique et mo-
rale, et les exercices d'un séminaire, sinon à l'évèque ? De pa-
reilles matières peuvent-elles intéresser le gouvernement tem-
porel ?
t II est de principe que le vicaire général et l'évéque sont
une seule personue, et que la mort de celui-ci enln.îne la
cessation des pouvoirs de l'autre. Cependant, au mépris de ce
principe, l'ariicle :U> proroge aux vicaires généraux leurs
pouvoirs après la mort delevèque. Celte prorogation n'ejt-elle
pas évidemment une concessioude pouvoirs spirituels faite par
le gouvernement sans l'aveu et même contre l'usage reçu dans
l'Eglise ?
e Le même article veutque les diocèses, pendant la vacance
du siège, soient gouvernés par le métropolitain ou le plus
ancien évèque.
< Mais ce gouvernementt consiste dans une juridiction pu-
rement spirituelle. Comment le pouvoir temporel pourrait-il
l'accorder? Les'chapitres seuls en sont en possession; pourquoi
la leur enlever, puisque l'article 11 du concordat autorise .les
évêques à les établir?
c Les pasteurs appcléspar les époux pour bénir leur union,
ne peuvent le faire, d'après l'article 54, qu'après les formalités
remplies devant l'oilicier civil ; cette clause restrictive et gê-
nante a été jusqu'ici inconnue dans l'Eglise. Il en est résulté
deux espèces d'inconvénients :
< L'un affecte les contractants ; l'autre blesse l'autorité de
1 Eglise et gêne ses pnsteurs. Il peut arriver que les contractants
se contentent de remplir les formalités civiles, et qu'en né-
gligeant d'observer les lois de l'Eglise, ils se croient légiti-
mement unis, non-seulement aux yeux de la loi, quant aux
efifets purement civils, mcis encore devant Dieu et devant
l'Eglise.
€ Le deuxième inconvénient blesse l'autorité de l'Eglise et
gêne les pasteurs, en ce que les contractants, après avoir
rempli les formalités légales, ;croienl avoir acquis le droit de
forcer les curés à consacrer leur mariage par leur présence,
lors mcme que les lois de l'Eglise s'y opposeraient.
« Une telle prétention contrarie ouvertement l'autorité que
Jésus-Christ a accordée à son Eglise, et fait à la conscience des
fidèles une dangereuse violence. Sa Sainteté, conformément
à l'enseignement et aux principes qu'a établis pour la Hollande
un de ses prédécesseurs, ne pourrait voir qu'avec peine un tel
ordre de choses. Elle est dans l'intime confiance que les choses
se rétabliront en France sur le même pied sur lequel elles
étaient d'abord, et telles qu'elles se pratiquent dans les autres
pays caiholiques ; les fidèles, dans tous les cas, seront obli^rés
à observer les lois de l'Eglise, et les pasteurs doivent avoir la
liberté de les prendre pour règle de conduite, sans qu'on
puisse, sur un sujet aussi important, violenter leurs consciences.
Le cu'.le public de la religion catholique, qui est celle du
premier consul et de l'immense majorité de la nation, attend
ces actes de justice de la sagesse du gouvernement.
« Sa Sainteté voit aussi avec peine que les registres de
l'état civil soient enlevés aux ecclésiastiques, et n'aient plus
pour ainsi dire, d'autre objet que de rendre les hommes
étrangers à la religion, dans les trois instants les plus impor-
tants de la vie : la naissance, le mariage et la mort Elle es
père que le gouvernement rendra aux registres tenus par les
ecclésiastiques la consistance légale dont ils jouissaient pré-
cédemment. Le bien de l'Etat l'exige presque aussi impérieu-
sement que celui de la religion.
. Article Cl. Il n'est pas moins affligeant de voir les évêques
obliges de se concerter avec les préfets pour l'érection des suc
cursales. Lux seuls doivent être juges des besoins spirituels d J
fidèles. Il est mipossible qu'un travail ainsi combiné de deux
hommes trop souvent divisés de principes, offre un résultat
heureux; les projets de l'évèque seront contrariés, et par
contre-coup le bien spirituel des fidèles en soutirir.i.
« L'article 74 veut que les immeubles autres que les édifices
destinés aux logements, et les jardins attenants, ne pui>sent
Ltre affectes à des titres ecclésiastiques, ni possédés par les mi-
nistres du culte, à raison de leurs fonctions. QuH conli-aste
frappant entre cetarti.le eti'article 7, concerna nt les ministres
protestants! Ceux-ci non-seulement jouissent d'un traitement
qui leur est assuré, mais ils conservent tout à la fois et les biens
que leur église possède, et les oblations qui leur sont offertes.
Avec quelle amertume l'Eglise ne doit-elle pas voir cette
énorme différence ! 11 n'y a qu'elle qui ne puisse posséder des
immeubles ; les sociétés séparées d'elle peuvent en jouir li-
brement; on les leur conserve, quoique leur religion ne soit
professée que par une minorité bien faible ; tandis que l'im-
mense majorité des Français et les consuls eux-mêmes pro-
f^esscnt la religion que l'on prive tégalementda droit de posséder
des immeubles.
«t Tellts sont les refiexions que j'ai dû présenter au gouver-
nement français par votre organe. J'allends tout de l'équité,
du discernement et du sentiment de religion qui anime le pre-
mier consul. La France lui doit son retour à la foi ; il ne
laissera pas son ouvrage imparfait, et il en retranchera tout ce
qui ne sera p;is d'accord avec les principes et les usages
adoptés par l'Eglise. Vous seconderez par votre zèle ses in-
tentions bienveillantes et ses efforts. La France bénira de
nouveau le premier consul, et ceux qui calomnieraient le ré-
tablissement de la religion catholique en France, ou qui mur-
mureraient contre les moyens adoptés pour l'exécution, seront
pour toujours réduits au silence.
« Paris, le 18 août 1803.
« J. B. Cardinal Caprara. »
II
THESES
AD APOSTOUCAM SEDEU DELATyE
CUM CENSCRIS A NONXliLLlS TBEOLOGIS PROPOSITIS.
De progcssu civil!. De lege morali. De influxu salulari religionis
Christianœ. Jura Ecclesiœ. Principatus civilis Homanoiurn pon-
tiScuni. De populari sudragio et volunlate nationali. An prin-
cipatus hœreditarius opponatur principiis juris naluralis et
spiritui Evangelii. Errores de societate doruestica et malri-
monio.
Thèses cum censuris prcposilis communicatœ fuerunt episcopis
mense junio anni 1862 Roniœ adunatis pro canonizatione
maityrum Japonensium, ut suffragium ea de re ederenl. Cura
vero tune nulla resolulio prodierit, post bicnnium editus est
Syllabus de quo menlionem alibi fecimus (sér. 7). Tt)eses autem
cum propositis censuris Illnius ac Rnius episcopus Maiianr.poli-
taaus provincia; Quebecensis in vulgus edidit.
1. Progressus civilis requirit, ut humana societas consti-
tuatur super fundamenlis inerehuriianis, nuUo habito respectu
ad religionem, perinde acsi ea non existeret.
Impia, injuriosa religion!, in atheismum inducens, subversiva
ordinis moralis et verho Dei contraria.
2. Lex moralis, actionum humanarum moderatrix, est a
religione radicitus separabilis, nec uila indiget sanctione di-
vina.
Complexive sumpta falsa, impia, bseresim sapiens et erronea.
3. Intelligentia humana infra sensalionum fines sistit, doc-
trina moralis in utilitatum supputatione, politices in sola ma-
terialilim virium conjunctione.
45
THEOLOGIE DE UILLUART
40
Complexive sumpta falsa : quad primam parlcm, materialis-
iiuim iiivelipns et liaiicsi proxiina : quoad sscumlain pailem,
lutins nioralitdlis eversiva : quoad lerliam parlcm, ordiiiis iiioralis
cl socialii deslructiva.
4. Eaest intclligi^ntiœ luinuina> spontanea \\s, ut oiniiis di-
viiia revelalio sit ordini social! iiuililis,
Ihcrelica.
5. Dogma de peccalo 'originali ac dogma de instauralione
totiiishiiiimiligonerispcr Chrisliiin nihil confort ad pi'cEsenlem
societatis coiidilioiifiiii ejusque leges agnosceiidas.
Falsa, erronea et hoeresi proxima.
G. Iiiiniutabililas dogmatiim cliristianorum obstat progressui
societatis.
Falsa, clirisliana; religioni injuriosa, sapiens li;cresim.
7. Christianismiis, proiit ab Ecclesia catholica tradilur,
neque exorciiit neque iiafura sua exercere potest infliixiini
saiutarem in jus civile, in jus politicum neque in jus genlium.
Falsa, erronea, EcclesicT injuriosa, et qualenus supponil chris-
tiaiiismum inolius tuuli posse, quam in Ecclesia catholica, liiure-
Uca.
8. Doctrina evangelica de mutuo fratrum auxilio non res-
picit nisi personas privalas : neque unqnain applicari potest
relationibtis politicis in favoreni legilimoruni guherniorunij
quaî injuste liostes sive interni sive externi aggressi sunt.
Perniciosa societali, sediliosa, juris publici et genlium destruc-
liva, liceretiea.
9. Bonum societatis cbristianœ postulat, ne spiritualis po-
testassita civili potestate disiincta et independens.
Falsa et haeretica.
10. Spiritualis polestatis dijtinctio et independentia a civili
efficit, ut spiritualis potestas absorbeat essentialia jura civilis
polestatis.
Falsa et hseretica.
41. Hœc spiritualis potestatis distinctio et independentia a
civili poleslale spectari débet ut accidentalis ac temporanea,
minime verotanquaninormalis condilio societatis per Christum
regeneratcB.
Falsa et heeretica.
12. In qualibet rect"^ constitu'.a societate Icgislatio actusque
regiininis debent tanquani regulam sectaii indirterentiaiu sys-
temalicam inter veritatesii et errorem in negotio religionis.
Impia, itidillerenlissimum inducens, recice ralioni et religioni
injuriosa.
13.Licetlbeologiceverumsit, unamquamquenalionemcbris-
tianam debcre partem constiluere unius ejusdemque Ecclesiaî
iiniversalis, uni capiti snpremo subjeclae; politice tamen utile
foret, ut qna-lihet eariun constitueret Ecclesiam nationalem
sub priinalurespeclivi iniperantis.
In schisnia induceûs et liœresi proxima.
14. Polilica gubernia tam clero quam populo imponere
possunt eclheses smi fornuilaria theologica, licet ejusmodi
sint, quae nequeanl ab Apostolica Sede aut ab œcumenicis
conciliis probari.
Schismalica et hœrelica.
^5. Ecclesia nihil débet decernere, quod obstringere possit
fidelium conscientias in ordine ad usum reruin teniporalium.
Haeretica.
16. Opponitur spiritui Evangelii quod Ecclesia bona tempo-
ralia possideat : necipsa légitime acccptare poleslaut acquirere
proprielatesseu possessiones ad ministrorumsubstentationem,
ad culiusexcrciliiim et pauperum levamen.
Dudum damnata in concilie Conslanliensi et in bulla Martini V,
ac hteietica.
17. EcclesiairegimenaChristo Jesuinstitutumnon est vere
monarchicum.
Hœrctica et contraria definilioni concilii Florenlini.
18 Possunt gubernia légitime impediro circulationem vilœ
catholica' ponendo obslacnlarclationibusApOitolica; Scdis cum
variis catholicilaiis partibus.
Schismali et ha-resi favcns, Fcclesisc constitutionis et libertatis
eversiva, Scdi Apostolicœ injuriosa.
19. Epifcopus aut concilium provinciale a theologia^ regulis
deflectit, dnm intra sum jnrisdiclionis anibilum proliibet, qno-
minus doccalur judicia gravioris momenti ac soleniriiora
Uomani pontificis indigere sanctione civili.
Injuriosa aucloiilali Ecclesiaï, schismali et bœresi Tivcns, et
quatt'nus supponil judicia gravioris momenti et solemniora Ro-
mani pontiiicis indigere sanctions civili, haeretica.
20. Ecclesia? leges non obligant in conscicntia nisi cnm pro-
mnlt;anlura civili potestate.
Ihiretica.
21. Cinnnecessilatis autmagnœ utilitatis casus scseofîerunt,
in quibus potestatem suam Romanus ponlifex exercere début
per actus, qui sint extra aut snpra canones in universa
Ecclesia vigentes, ipsius non est decernere, utrum ejusmodi
casus existant nec ne.
Delrahens polestati summi pontificis, eidem injuriosa et ad
minus erronea.
22. Ad Romanum pontificem non spécial statuere, ulruni
U3US et consuetudines ecclesiarum parliculariuni debeant
necne conservari.
Tcmeraria, polestatis Romani pontificis lœsiva, et proxima
hœresi.
23. NuUa ecclesiastica potestas, neque ipse summus pon-
lifex aut concilium œcumenicum potest excommunicationis
sententiam ferre in supremum imperantem.
Hseretica.
21. .\nctoritas spiritualis Romani pontificis est suapte na-
tura potestaii civili infensa.
Falsa et haeretica.
25. Primus ex Romanis pontificibus, qui acceptavit poles-
tateni temporalem, ac principes, qui ad eam constiluendam
concurrerunt, errarunt.
Temeraria, erronea et constanli Ecclesiae doctrinae contraria.
26. Dominatio temporalis Romani pontificis adversatur
doctrinœ evangelicee.
Hœrelica.
27. Hœc dominatio temporalis non est magni dômenti pro
spirilualibus catholicilaiis negotiis, neque potest componi cum
principiis boni civilis regiminis.
Complexive sumpta falsa, hœresim sapiens et erronea.
28. Faisum est dominationem temporalem summi ponti-
ficis visuœ saci'ce desiinationis induereindoiem spirilualem.
Erronea, contraria concilio Tridenlino et constitulionibus apos-
lolicis.
29. Romanus ponlifex cum excommnnicationis sententiam
pronuniiat contra invadentes Status Ecclesiae, utitur armis
soirilualibus ad mundanum dumtaxat bonum prosequendum.
Falsal temeraria, captiosa, injuriosa Romanis pontificibus,
erronea.
30. Excommunicalio lata in concilio Tridenlino et bulla
Cœnœ contra invadentes dominaliones ecclesiasitcas inni-
litur confusioni ordinis spiritualis etordinis civilis ac polilici.
Falsa, temeraria, injuriosa concilio Tridenlino et Romanis
pontificibus, hœresi proxima.
47
THEOLOGIE DE BILLUART
48
31. Principia et juramenla,quibus se obsiringunt ponlifices
ad coiiservandam iutegritatein Staluiim Ecclesi* eo tantum-
moiîo speclant, ut ipsi non distrahant quainliliet eoruin par-
tem in favûroin suoruni propinquorum.
Falsa
32. Oibis catholicus nullum liabel jus nd luendam conser-
vatioiieni et iategrilatem dominii leniporalis papa}.
Falsa, temeraria, erronea.
33. Catholicoruni conscienlia considerare non débet con-
cursum, qiiem ipsi pra>bere possiint utilitati doniiiiii lenipo-
ralis Sanctie Sedis, nisi ut negotium, quod nullum pra: se
fert charactereni spiiitualem seu religiosum.
Falsa, temeraria, pieUti Qdelium detiahens. ad minus erronea.
34. In qualibet poliiica societale necessaria non est exis-
tentia potestatisjure divino.
Poiiîica; poleslalis deslrucliva, haMelica.
35. Praeceplum Pauli apostoli, quod continotur liis verbis :
c Omnis anima subdita sit potestatibus siibtimioiibus, s
temporariam dumtaxat inducit obligaiionem, neque omnibus
epochi*, oninibusque genenbus societatis applicari potest.
Hsretica.
36. Volunlas popull seu popiilare suffragium ejusmodi est
per se auctoritalis.ut nulla indigeat rations adsuoriiniaclorum
validitatem.
Quateous constituât voluDlateni populi seu sulTraglum popu-
lare supremam legem indcpendenleni a jure naturali et divino,
bxretica.
37. Principia, quorum vi quilibet supremus princeps non
est nisi primus populi depulatus, identica sunt cum sanœ
iheologia; principiis.
Falsa, injuriosa tbeologix,. et seditiosa.
38. Principia insurreclionis,quœ proclamata sunt infavorem
recentium eventuum in Italia, concordant cum sans theo-
logia doctrioa circa tyrannidem.
Falsa, tbeologiae injuriosa.
39. Institulio principalus hœreditarii opponitur principiis
ujis naturaiis ac spiritui Evangelii.
Falsa, erronea et hxresi prciima.
40. Tradilio Ecclcsiœ catbolicœ doctrinam conlinet tyran-
nidi seu despotisme faventem.
Falsa et bxretica.
41. In qualibet cbristiana politicasocietate nullum rpperilur
jus, quod suum principium seu fontem non habeat in jure
Status.
Falsa et hœretica.
42. Societas domestica seu familia a lege tantum civili suîe
exislenliae legilimilatem dérivât,
Falsa, contraria juri naturali et divino; quatenus vero inlelli-
galur de societateseu familia chrisliana, hœretica.
43. Ad societatis cbristiana? bonum est universim admit-
tendum, condiliones essentiaies conjugalis vincuii imiuutari
debere ad guberniorum et opinionum nationaliurn nuluni.
Haerelica.
44. Progressus socialis inducere débet abolitionem indissolu-
bilitatis vincuii conjugalis.
Hœretica.
45 Causa matrimoniales non spectant ad judices ecclesias-
ticos.
Hxretica.
46. Praeceplum ab Aposfolo promulgatum de subjeclione
uxoris viro ^uo adversatur legiiiii.aj emancipalioni fœminae :
quod si priçteritis temporibus bonum exlitit, non item dicen-
dum defutut^.
Impia et luTretica.
47. Proprietas non minus adversatur legijustitiœ, quam legi
cbaritatis christianœ, neque fundatur in jure naturae et gen-
tium, sed unice in jure civili.
Falsa et ha-retica.
48. Conforme estsanae Iheologiae ac jurispublici ;doclrinae,
quod gubernia sinl vera proprietaria bonorum, qucB obtinent
EcclesiiB, familiœ religiosa-, hospitia, aliaque loca pia.
Falsa, contraria concilio Tridentino (Sess. 2:, c. XI de Refor.),
et alias damnata in constitutione cujus initium Licct jiixta
Joan. .\X:l, IV kal. nov. 13>7.
■19. Optima œconomiae politicae ratio in quolibet Statu
exigit, civibus et Ecclesia; interdici, quominus charitas erga
inopes exerceatur.
Perniciosa, Jurium Ecclesise et privaforum loesiva, et sacris ca-
nonibus contraria.
50. Proprietates et filii ita ad nalionem pertinent, ut jura
proprietatis, et jura parentum in filios ; eorumque educa-
tionem a nationis concessione dimanent.
Complexive sunipta impia, juri naturali ac divino contraria.
51. Bona proinde societatis constitutio postulat, ut natio
quse per Statum reprœsentatur, si.b :ina alterave forma, directe
aut indirecte monopolium habeat instit utionum ac doniicilio
rum educationis, eorumque proprietatem, sive individualiter
sive collective sumantur.
Erronea, perniciosa, juris divini et ecclesiaslici lœsiva.
52. Obligationes spéciales, quae ordinum reliogiosorum es-
senliam constituunt, ex Evangelio origincni non trahunt.
Haerelica.
53. Perpetuitas votorum religiosorum oppugnari potest
solidis valionibus fuiidatis in naturse humanre inconstanlia, in
libertalis jure ac in prudentiai regulis.
Jam damnata in bulla Auctorem fidei (prop. 84).
54. Communitates religiosae, quse operibus cxterioribus
cbaritatis minime devoventur, nuUam exislentiœlegitimam ra-
tionem habent.
Falsa, erronea, perniciosa et bœresi proxima.
55. Juxla recta polilices principia statui débet, ut reiigios
ordines a guberniis calholicis a priori tanquam suspecli ha-
beanlur.
Injuriosa statui rcligioso, dctrahens inslitutioni ab Ecclesia
piobala; et fundata; in verbo Dei, ac de haeresi suspecta.
56. Quiquid sit de ultimo uniuscujusque hominis flne in
altéra vita, finissupremus, adquemsocietates politicae debent
omneslegesomnesqueactiones dirigere, est cultura et perfeclio
ordinis materialis.
Impia, materialismo favens, erronea, ordinis moralis ac socialis
eversiva.
57. Principia evangelica eo tendant, ut exténuent et fere
extinguanl legilinios activilatis humanœ progressus in ordine
materiali.
Falsa, religioni christianae injuriosa, calumniosa et hseresi
pro.xiraa.
58. Elementum materiale sibi primas partes vindicare débet
in juventutis educatione.
Impielali favens, perniciosa, erronea, verbo Dei contraria.
59. Lexreligiosa.quae velat quibusdam diebus servilia opéra
exercere ad Dei cultui vacandum, principiis bonas œconomiae
politicae adversaretur.
Imp'a, temeraria, Deo et Ecclesi;e injuriosa.
49
THEOLOGIE DE BILLUART
50
60. Protestationes episcoporum catholici orbis iii favoi-oiu
(lominii tcniporalis summi ponlificis, a studio Ipartium politi-
caniin origineni traxerunt.
FiiUa, Inincraria, calmniiiosa, cœliii episcoporum iujuriosa.
61 . Exercitia spiritualia, extraordlnaria seu missiones, quibus
ex niandalo episcopi opeiain dant sacerdotes sive sœculares
sive regularos, non aliuni gcneratiin erfcctiiin prodiicunt,
quam veriiiu religionis rumorewi, et natura sua paci publicae
sunt infensa.
Jam damnala in BuUa Auctorem fidd, prop. Oy.
ad:«Otatio
Censuras tlieologica} quibus pioposiliones pra;fala! conficiuntiu-,
aucloritalem dunilaxal piivalam pru'sereiunt. Nam, ut supra in-
nuimus, iicc Honianus poMtilVv, nec aliqua ex SS. Cardinaiium
Conpi'eç;ationil)us Itoma- instilutis, neiiuo episcopi, seu concilia
provincialia, neque universitas aHijua catholica easdem reccpit
suasque fecit. An autein liniiis cpiscopus Marianopolitanus, qui
hujusmodi Iheoldgicas censuras puljlici juris fecit, diim suIj
loge secrcli efiiscopis Honia' coniuuinicalic faerant (uli jaiu dixi-
nius, iicentiani ail liane evulgationem olilinucrit specialem, id
nobis valde probabile videlur omninoquc existimandum.
m
rOSTUL\TA CONCEUNANT LES DISPENSES
POSTDLATA AKCIIIEnSCOPOBUJI ET EPISCOPORUM PROVINCIARCM
QuEBECENsis ET Halifaxensis. Postulatur ut totius juris
ecclesia>tici, curante sununo ponlifice, peracto concilie
Vaticano, fiât codificalio cum iis additionibus et niutatio-
nibus qua; prajsenti rerum statu utiliores et accommo-
datiores videbuntur.
Rationes postulati.
1. Facilior et comniunior evaderet cognitio hujus juris,
quod nunc pêne innumeris constilutionibus et canonibus
constat.
2. Multa in desuetudinem abierunt, vel impossibilia facta
sunt, vel in maximum Ecclesiae bonum mutari possunt.
Huic poshilationi subscripsenint \3 conciUl Paires.
Postulatur nt in concilio Vaticano consideretur, utrum
expédiât in tolius juris ecelesiasiici coJificatione totam legis-
lationem de impedimentis matrimonii ad trutinam revocare,
ita ut eorum impedimentorum minuatur numerus, vel saitem
augeatur potestas ordinaria episcoporum ab impedimentis
dispensandi.
Ralioncs postulati.
\. Valde intricalae sunt legesde impedimentis et de dispen-
sationibus, ut constat ex innumeris difficullatibusqua; quotidie
solvendœ occurrunt tum Congregalionibus Romanis, tum
Ordinariis locorum.
2. Avertendum est frequens periculum nullitatis sacra-
nienti.
3. Videntur abolenda impedimenta a quibus semper dispen-
satur.
Huic postulationi subscripserunt 12 concilii Paires.
Postulatur ut tollatur impedimentum cognationis legalis.
Ratio postulati.
Hoc impedimentum multis dubiis obnoxium videtur
propter diversitatem legum civdium circa adoplionem; unde
multi docloresnunc negaiit illud existere in pra3senti rerum
slatu, in plerisque regionibns.
Huic poslulalioni subscripserunt 13 concilii Paires.
Postulatur ut e stylo eu ri aï, in dispensalionihiis consangui-
nitatis et alliuitatis, tollatur obligatio declarandi incestum
patratum.
JRationes postulait.
Ila-c obligatio qu.-e nuncestsub pœna nullitatis dispensa-
lionis, videtur :
■I. Inuillis, quia non impeditincestum,necillum punit. Tota
pœna incidit in miser;im confessaricm qui saepe maximis
diliicullatibus et anxietatibus implicaliir;
2. Nociva, quia adest periculum infamiie et violationis
sigilli sacramentalis, et insuper ha!c obligatio causa est nulli-
tatis phirimorum matrimoniorum quorum rehabilitatio ali-
qnando valde diflicilis est.
Huic poslulalioni subscripserunt 13 concilii Patres.
Postulatur ut tollatur impedimentum publica; honestatis ex
sponsalibus non solemnibus proveniens.
Ratio postulati.
Hoc impedimentum, quando provenit ex sponsalibus non
solemnibus, probationem sœpe non admillit, unde jurgia,
btes, nullitates matrimonii et scandala.
Huic postulationi subscripserunt 12 concilii Patres.
Postulatur ut tollatur impedimentum consanguinitatis et
affiiiitatis in quarto gradu.
Rationes postulati.
i. Non sunt servanda impedimenta a quibus nunc semper
dispensalnr quotiescumque occurrent.
2. Ex illis frequentius provenit nuUitas matrimonii propter
majorem ditïïcultatem illa inveniendi.
Huic postulationi subscripserunt 13 concilii Patres.
Postulatur ut tollatur impedimentum affinitatis ex illicîta
in secundo gradu.
Rationes postulati.
i. Ab illo impedimenlo, quotiescumque occurrit, semper
dispensatur, et non videtur conveniens ut statualur lex qua;
non servetur.
2. Prœter periculum nullitatis matrimonii, adest periculum
infamiae et eliam l'evelationis sigilli sacramentalis.
Huic postulationi subscripserunt 12 concilii Patres.
Postulatur ut Breviarii Piomani fiât nova dispositio in qua :
1. quantum fieri potest, ordinarie recitetur totum psalterium
in hebdomada ; 2. brevius sit ofïicium iis diebas quibus
parochi et confessarii muneris sui ofTiciis diutius detinentur,
prout sunt vigiliie festorum, sabbala, dominicœ prœsertim
adventus et quadragesimae.
Rationes postulati.
i. Juxta primitivam Breviarii dispositionem, totum psal-
terium singulis hebdomadis recitabatur; nunc vero repe-
tuntur fere semper iidem psalnii de communi sanctorum;
bine minuiturrecitantium devotio, et amittiiur fructus qui ex
aliorum psalmorum recitatione hauriri posset.
2. Parochi et confessarii jom defatigati, non sunt nimio
onere gravandi diebus supra expositis.
Huic postulationi subscripserunt 12 concilii Patres.
V
SERIE.
5i
DROITS PAROISSIAUX.
52
DROITS PAROISSIUA
Eglises filiales. Chapelles des confivries. Quels sont les droUs du
ciiri! par rapport au culte divin? L'exposition du Saml Sacre-
ment n'est pas un droit paroissial. Neuvaines. Messes solennelles.
Si la d.^stgnalion des prCIres qui font ces fonctions appai lient au
cure
sial
é ou bien à la confrérie. Si le calécbisuie est droit parois-
. Décision de la S. Congrégation du Concile du 2a aoiit Ib. /.
Quelle esl la juridiction d'un curé sur les chapelles
étables dans la circonscriplion de la paroisse ? Les pres-
criptions canoniq tes supposent et sauvegardent assuré-
mcui le droil'luc'iié en ce qui concerne l'adininistration
des sacrements, la célébration de la messe et des fêles,
la bénéliciion du Saint-Sacrement, et généralement
toutes les fonctions qui , sans être des droits paroissiaux,
appartiennent notoirement aux attributions du rectenr.
En outre, lecuré est réputé l'administrateur naturel des
offrandes et des aumônes que font les fidèles dans un
lieu quelconque de la paroisse.
Les anciens canonistes estiment que le curé pourrait
défendre aux recteurs des chapelles filiales de célébrer
des messes votives, de confesser, de faire les services
des défunts. La jurisprudence moderne du Saint-Siège
accorde plus de liberté aux desservants des chapelles
dont il s'agit.
Lnefl'et, il n'est pas admis que le curé jouisse d'un
pouvoir absolu à l'égard de ces églises, et qu'il puisse
exercer à son gré non-seulement les droits paroissiaux,
mais encore tout ce qui est purement fonction
ecclésiastique. Les droits (jura) demeurent exclusi-
vement réservés, nul ne doit s'y ingérer sans l'agrément
du curé; mais les /o/ic/jwis comportent une plus grande
habtude.
Les célèbres décrets Urbis etOrbis de la S. Congré-
gation des Rites en date du 10 décembre 1703 déter-
minent avec toute la précision et la clarté imaginable ce
qui est droit paroissial et ce qui est simplement une
fonction.
La célébration des messes solennelles pour les
vivants ou les morts n'est pas un droit paroissial. De
même, l'exposition des quarante heures et la bénédic-
tion du Saint-Sacrement. Le curé ne peut empêcher
les aumôniers des chapelles d'accomplir ces cérémo-
nies.
Sauf la permission de l'ordinaire, les neuvaines,
triduums, et autres fonctions où l'on expose le Saint-
Sacrement, ne constituent pas du tout des droits stricte-
ment paroissiaux.
Le catéchisme est-il un droit paroissial? Le pape
S. Pie V a publié une bulle qui prescrit aux ordinaires
d'établir partout des confréries de la doctrine chré-
tienne. Or \ei membres de ces confréries, lesquels sont
la'iques, doivent enseigner le catéchisme aux < niants. A
bien plus forte raison les prêtres qui c'esservent les
chapelles publiques peuvent-ils faire le catéchisme.
La paroisse iSotre-Dame, à lesi, compte cinq éidises
filiales qui n'ont pas de recteur et dans lesquelles le
Saint Sacrement n'est mis que le jour de la fête du
patron et les fêtes de dévotion que l'on y célèbre. Une
de ces églises tombe de vétusté, et demeure constam-
ment fermée. Deux autres sont dans la campagne. Les
pluj importantes se trouvent dans la ville même.
La première, dé liée au Sainl-Crucilix, appartient à
une confrérie érigée sous le mémo titre. La conTiérie
met le pins grand zèle à faire desservir sa chapelle, qui
est très-fréqnentée de la population.
Dans l'autre église, située sur la place des Cordiers,
existe une confrérie sous le vocable de Saiul-Sébaslicn.
Ces pauvres gens quêtent avec la plus grande sollici-
tude pour l'enlrelien de leur chapelle; ils achètent de
beaux ornements et appellent des prêtres qui, par pure
charité, disent la messe, administrent les sacrements et
font le catéchisme. L'ordinaire autorise ces exercices
du culte public.
Le curé de Notre-Dame a soumis deux questions à la
S. Congrégation: 1. Les fonctions que l'onfaitdans les
chapelles dont il s'agit appartiennent-elles au curé?
2. Peut-il désigner un autre prêtre, lorsqu'il est lui-
même empêché?
La S. Congrégation répojid négativement. Le curé
ne peut réclamer que les attributions purement parois-
siales.
.^siKAS. Jl'rium rAnocHiAUUM. — Die 25 atigusli t877.
Raphaël Lalini iilebanus ecclesise S. Mariœ Plan! ^>inae
civitatis per secretariani sacrorum Riluum Congregationis
sacratissimo principi hœc exposiiit : « Intra parœciani sanctœ
Mariœ P.lani .'Esina; civitatis sunt qninqiie ecelesiae dictœ
filiales, qiise non liabeiit redores, nec SSnmm Sacramentum,
p'aîter dies, in quibus solet solemnizari (lies festus saiicti li-
tulaiis uniuscujusque ecelesiae, aut aliae funcliones ex fulelliim
dévotion e; qiiœrit itaque : 1. An functiones, quae iiunt in
eisilem ecclcsiis, spectent ad parochum pro lempore. 2. An
parochus posset noniinare aliuni sacerdotein ad functiones,
et sacrum facienduni ipso impedito. »
IToc habito libelle S. Rituum Congregatio sollicita fuit
episcopuiu pro informatione et volo rogare, qui obiemperans
niandaiis retiilit : « llliid pro facti specie contestor rêvera
inter fines parœciae qiiinque reperiri ecclesias; et ut me prœ-
teream de dtiabus ruii posilis, ac de una jugiler clausa quia
fatiscens, quœ per anlea S. Eligio erat dicatajde duabus
publicis ecclesiis in civitate posilis verba faciani, una SSmo
Ci'ucifixo et S. Sabino dicata, in qua beneficiuin patronatus
familiaris fundalum cxistit cum officiatura niissaruin et pia
unio ejusdern Crucifixi, quœ de Ecelesiae officiatura occupatur
ob devotionem et populi commodum, cum ecclesia sit ampla
et spectabilis. Alla ecclesia habelur in platea ubi opificia
funiuniabundant, et affluit mulliludo extraordinaria, et etiam
in ista habetur pia unio sub invocatione S. Sebastiani. In hac
temporuin ])erversitate incredibilis et œdificatione digna
habetur pietas illarumpauperum gentium pro stipe missarum
unciatim colligenda; signatim vero prœ caîteris se distinguit
soUicltudo et largitas eximii et religiosi viri de suo peciilio in
officiatura procuranda et augenda, in supellectiiibus acqui-
rendis, in doctriiia christianailli miriadi pauperutn pueroruni
per sacerdoles cliaritali\e conquisitos imbuendo se enixe oc-
cupât, et tailla pietate movelur ita ut ejus memoria in be-
nedictione erit. Numquam salis dicani de bono spirituali,
quod in dicta ecclesia procuratur cum frequenti officiatura
missarum, sacramentorum dispensalione, suttragiis prode-
fiinctis, doctrinœ christianœ inslitiilione ceterisqne omnibus
quœ in muitis ecclesiis desiderarenlur. Uinc ut divinus cullus
augealur, et aniniarum lucra curentur, tenerem ut sacer-
dotibus illam ecclesiam seque ac aliam S. Sabini desuper re-
53
DROITS PAROISSIAUX
54
censitam icf^enlibus, et moderatorihus parochus inhiix'ro
neqiK'iit, ne ibidem sacerdolalia ii/tinera expleant, sivfi
quia pciieraliter oflu-iuin ot poli'sins parochi nihil ctiin illis
coniimmu iiabet, sivc, qnia stntiin ac «'iiiscopiis eccle-ias illas,
tamqiiam loca sacra haberi voliiif, in qiiibus sacra mitiisteria
coinplerenlur, obicetn milliini pom^e parochi qneant, ne sa-
cerdoles aiidicti ibidem sua oiTiicia ab-iolvant, servatis taii-
tuniniodo parocho juribiis parorhialibus, scilicet com-
mnuiono naschali, matrimoniis, bapti^no, ca;tprisi|ne, qna? ut
pastorfi speclant. Hinc lic.cbit in ecclcsia cap^nlts hajji'ie, et
oblrttiones et eleemosynœ erogandi« ernnt in bcneliiiuin ec-
clesiœ, prout respomlit ita S. C. C. 27 innii I7.ii ei 8 maii
1745, et rccenlerista S. R. C. respondemluin censuit : Nihil
obsiare quominut fimcliones, in saccllo publico peragantur de
licentia Vintiim episcopi, ut simili modo contentiones et jurgia
penitns aiceanlnr.
a Qnibus prœjactis et de farto et dn jure, prono alveo Unit,
functiones, qnœ fiunt in ccclesiis pnblicis, licet fdiabus, non
spectpre ad parochum, dummodo non sint de fimctionibus
parochialibus et multo minus slium nduiinare poleiit posl-
habitis sact-rdoiibus, qui jugiter ecc,iesi;edeserviunt. Netamen
inmeainformalionedesideretur, dicam, quod urbanitatistiiulo
ad majorcm funetionun) splendorem, praesertim in exposi-
tioneSSiui Siuranienli nonpraetcrmissafuerilinvitalio parochi,
sed co impedito vel noiente a sacerdolibus ecclesiae functiones
expletierite fuerunt. Qiiibus prœjactis concindam cum rcqui-
sllo veto, ni fim'liones et quaj parocbialia minnne las lant,
exercer! ei instilui valeant, de venia tantnm, scientia etcon-
sensu episcopi, idcoque ad parochum non speclare, et conse-
quenler ipsnm nec posse nominare alium sacerdotem ad
functiones et sacrum faciendiim. »
Habitd hoc responso S. Rituum Congregatio operœ pretium
duxit die 23 elapsi apnlis rem totam ad S. vestrum Ordinem
transmiitere.
Acctptis igilur a S. R. C. hisce actis sub die 28 ejusdem
mensisspqueiis edidi decretum : " Eidem epi^copo, qui ruferat
quaenam fuerit prsecedens observuntia, et an synodales cons-
titutioncsquidquam disponant superpropositisqijœstionibus. »
Quibiis niandatis jussa faciens ^Esinus prtesul sub die 18 maii
jam pffiuxi retulit ;
.. Qnoad praeleritam observantiam habenius curante piœ unio-
nis S. Sébastian! gubernatore quando sacerdos praesto non
erat, dum tiodif hibt-ums, plebanum S. Mariae invitasse, et
quandnqne ip'O impedito (rite necne) suum capelianum suf-
fecisse. Rébus tamen sic stantibus devotione gubernatoris
ejusdem et inrredit)ili fervore cresrente novae functiones in-
ductce. cultus adauKtus, doctrinœ cbristianœrudimenta tradita,
SSmi Sricramenli solemnis expositio quadraginta horarum,
et exemplar dicti divini cultus augmenUim. Hoc tamen non
semprr piohante plebano qui talia non faciens in ecclesia sua
satis dissita, et populo incommoda non indifferenter in ecclesia
S. Si bastiani ea oinuia videtaccrescere.Hanc tamen ecclesiam
affluenli illi genli circumstanti absolute necessariam, ne-
glectam, et derelictam plorarem dePicienie concordia paro-
chum inti'r et guberuatorem regentem illam piam unionem,
qui licrt homovulgaris et rudis, tamen non parcens expensis
fere semper de suo factis, niirum in modum de sacris supel-
lectilibiis deqiie sacris functionibus occupatur, et per
sacerdotem rectorem, aliosque sacerdotes ad doctrinae
sacrae instiiiclionem, ad sacramenta illi genti procuranda
et ad fimiiones couiplendas providet. »
Quibus expositis prosequitur : « Cum de jure constituto
ageuilum sit, habenius responsum S. R. C. diei 10 octobris
1640 in Bisinianensi, quoad functiones solemnes in
eccltsia simiilici, inîra fines alicujus parœciœ spectare ad
rectorem ipsius ecclesiae. Et alterum consimile in Ripana
H jutiii If^io pro ecclesiasticis functionibus, quae parochialia
jura non tedant; necnon in Cusentinad'iel 26 aprilis 183'» de-
cei'riitur pro soltninibus fimotionibus in eccb'siis [larochialibus
vel snceursaiihus, reqiiiii consensum parochi, iu aliis Ecchsiis
cousensum rectoris. Nihil deni(iue super propositis quaestio-
nibiis nostraîcdiisfirutioiies synodales disponunt. »
Omnibus itaipie rite compirtis, quaesiioncm hauc in hodier-
niscomiliis|iroponendam duxi siibdiibii formula in cab'e cons-
cripia, nommlla antea, ut moris est utrinque animadverlens.
Et in piimis hœc favore parochi perpendeuda videiilur.
Ni'minem lalel paiochum privative quoad onmes, circa sacra-
mentiirum administralioiiem, exaclionem oblalioniim, func-
raliuiii et onmium actuum etjurium paro'îhialium exercitium,
funihitarnhiibt'rc intcniiouinn in jure, non tantum in parothiali
ecclesia, verum etiam iiilraloliusparœciœ fines, cap. Dihclus,
de capellis monachorum; cap. 1 et 4 De sepulturis; cap. 2
De parochis. Clem. Dwlum, § Vcrum, De sepulturis, cap.
hi sacris, 16, qu. 1 ; Barbosa, De off. parochi, part. l,cap. 12,
a n. 1 ; Paiiimoll. decis. 1, adnot. 10, num. 1 ; et decis. 11,
num. ri. Rot. decis. 124, annm. 1, decis. 214, num. 9 el7, part.
12, et decis. 231, ninn. 2, par. 13 ; decis. 22.j, num. 1, par, 19,
Uinc ad eum pertinere missas cancre et populo cum venera-
biliin iisbeiiedicere tradunt Monacell. /brîr). leg.tom.'2, tit. 13,
form. 1, num t)9. Fignat. consult. 103, n. 16, tom. 10; et
fenuit S. C. in Ferriaren. jur. par. 22 martii 1698. dub. 2j
eaque ratione ritusomnes, benedi liones, et fimctionesad eos
spectare qui curam animarum habent tradit Bass. De sodalit.
qusest. 12, num. 10. Licet enim functiones hujusmodi non
recenseantur inler jura parochialia, pertinent tamen ad func-
tiones parochiales. Monacel. loc. cit. n. 54, et seq. Ursaya,
Discept. eccl. 29, tom. 2, part. 2. Simililer parochus legilimus
censetur administrator oblationum et eleemosynarum quae
quolibet in loco intra parœciae fines largiuntiir, ut tradidit
S. C. in Ferrarien. confraterniiatis 14 septembris 1782, § Ad
secundum ; idque retinuit S. C. EE. et RR. in Neapolitana,
Juris administrandi oblationes et custodiendi sacras supel-
lectiles diei 3 marlii 1872, confirmata die 3 julii anni 1874,
addita clausula etamplius.
Mcirco ratione sui officii, et ad conservanda jura sua potest
proliibere clericis aliisqiie capellanis, ne in oraioriis seu eccle-
siis sitis intra limites parochiae quacumque ex causa praesu-
mant sine sua praesentia vel Faltem consensu missas sive voti-
vas sive alias, privatim vel cum cantu celebrare. Innocent, in
cap. fînali de cens. Zabarell. cons. 8. Bayo in prax. Eccl.
part. 3, lib. 2, qu. 66. Lezana, de régulai: tom. 2, cap. 15,
num. 22, vers. 7; et n. 29, vers. 3. Bordon. tom. 3. oper.
moral, par. 2, resol. 72, n. 2Î. Mantic. decis. 294.
Pariter interdicere valet confraternitatum capellanis ne in
illarum ecclesiis confefsiones audiant, ministrent sacramenta,
mortuos sepeliant, at'.t solemnes pro illis missas, vel alla officia
célèbrent praesentibus cadaveribus ibidem tumulandis sine ex-
pressa ordinarii et parochi licentia. Lauretus de Franchis.
Controv. inler episc. et regular. q. 1 de erect. confraternitatis
in addit. num. 2i6. Barbosa de Jur. Eccl. lib. 2, cap. Il,
num. 105; et in Çollect. Aposl. decis. verb. Confratcrnilas,
num. 17 Capon. Discep. for. tom. 4, discep. 2"i6, num. 32.
Julius Lavor. Lucubrat. var. cap. b, sect. 6, num. 228, vers.
Adde parochum, Bordon. ubi supra resol. 72, num. 23.
Quibus omnibus bene perpensis videretur, parocho com-
petere jus omnes functiones in praefatis ecclesiis exercendi,
maxime quia ipsae perpetuum non habent rectorem. Card.
Petra, tom. 2, ad Constit. 1 Anastas. sect. 2, num. 20, 23;
ideoque ipso impedito alium deltgare posse, qui ejus vices
gerat.
Altéra sed vero ex parte perpendendum videtur, quod ca
juris assistentia qua gaudent parochi supra ecclesias intra fines
55
OFFICE DE LA CATHEDRALE
parœciae sitas, non adeo absolule accipienda est, ita ut ei pro
suo lubitu lictat exercere jura psiocliialia, et ccdesiaslicas
funcliones in quavis ecclesia iiilra fines suce parochiœ exislente,
sed hujusmodi juris inlelligentia, id lantuin operatur ut paro-
chus sit solus iu tota parochia in exeriitio juriuni paiochia-
lium, absque eo quod ia hujusmodi exercitio quisque alius
uniquam se possil iiumiscere; et ita de facto doclores inter-
preUntur hanc parochialeni jurisdiclioneni. Pipnat. cens. 103,
nuiu. io et seq. tom. 10. iMoiiacel. loc. cit. part, i, tiU i3,
form. 1, nuiu. ai et seq. Rota in Gerunden. anuiversaiiorum
3decembiis ITOS, %yei]u<:, corani Scollo. Et jure meritoque
o cum nulla ecclesia citra calhedralem fundet intenlioneni
suam de jure super subjectioneallerius ecclesiseliani fiindatiV)
intra limites suis parochiae, pneterquam in ordine ad jura pa-
rochialia, adeo ut si ultra ea vellet vindicare aliquod jus in
aliéna ecclesia, deberet probare ex jure speciali hoc sibi com-
petere, ut tenent conuuuniter canonistie in cap. DiUctus, de
capel. monach. quos referunt et sequuntur Valenzulo.
cons. 63, num. 10; Gard. De Luca, de paroch. dise. 31,
num. 0; et plenissime Rota decis. 531, n. il cura seqq.
part. 5 rec. tom. 2, ubi rejecto Hostiensi testatur de coni-
muni . 0 Rota decis. 990, num. 1 et 2 coram Molines.
Nec secus passim tradidit hiec Sacra Cougregatio in NulUus
seu Xonantulana, jur. par. 13 januarii 1683, dub. 4; Brictino-
rien. 21 julii 1687, dub. 4 jComeii. jurium parochialiura 9 julii
illi; SpùUtana parochiaiitatis 16 novembr. [lli> ; Xullius
seu lYorw/Uu/anajur.par. 27 junii HU, contirmata 8 maii 1745
ad dub. 2 ; Comen. funct. 17 maii 1749 contirmata l 't marlii
1750 ad dub. 2, 4 et 6.
Imo hoc solemniter reperitur in generalibus Sacne Congre-
gationis Rituum decretis Urbis et Orbis 10 decembris 1703
relatis a Monacell. loc. cit. sub n. 46, in quibus positum est
discrimen inter funcliones mère parochiales, ac mère sacer-
dotales, ceu videre est pênes Bened. XIV. //iî(i7. AccL 103;
quarum doctrinam par partes more suo doctissime exponit.
Et ne dubitandi occasio superesset super prœcipuis functio-
nibus, an parochiales essent necne, proposita inler aiia fuere
inpraîfala Congregatione S. R. sequentiadubia : oX. An cele-
bratio missarum solemnium per annum sive pro vivis, sive
pro defunctis, sit de diciis juribus parochialibus. XI. An cx-
positio quadraginta horarum et benedictio, quae fit super po-
pulo, sit de juribus mère parochialibus. XIII. An funcliones in
pra;cedenlibusocto dubiis, videliceladubio V ad XII expressee
peragi possint in oratoriis privatis conlradicenle parocho. »
Responsum fuit ad X.' Négative proutjacel. Ad XI. Négative.
Ad XIU. Satisprovisum in super ioribus, nempe affirmative ut
explicat Bened. XIV loc. cit. qui postquam reprobavit distinc-
tionem functionuni quœ dicuntur de jure et de officio paro-
chiali tamquam a docloribus inveclara, sub n. 6 pergit: « Ac-
cedit... quod consistoriales advocali pro veritate consilium
ferentes, asseruerunt nullum à parocho impedimentiini afferri
posse, ne funcliones illae in aliis ecclesiis indicanlur, quamvis
intra suae parochiae limites posilae fuerint. d
Idque eo vel magis in themate retinendum, quia non solum
parochus non docuit de subjeclione dictarum ecclesiarum ex
jure speciali sibi compétente, verum eliam habemus ex epis-
copi testimonio praefalas ecclesias régi a sacerdotibus de con-
sensu et scientia ordiaarii. Quo in casu ipsis licere putnrem
iaibi sacras funcliones quœ parochialia jura minime lœdunt,
peragere, ceu tenuit Sacra haec Congregatio in Reaiinu sacra-
rumfunctionuindieil2 januarii 1844, inqua propositis dubiis:
I. An liceat capellano, novenas, triduos,et alias funcliones cum
exposilione et benedictione SSmi Sacramenli explere in ora-
torio S. Doininici(jurispatronalusgenlisRicciœ) indepeudenter
a parocho in casu. II. An liceat eidem capellano missas solem-
niter canere independenter a parocho ia casu? Responsum
fuit : Ad let II. Affirmalive in omnibus adforman decretorum
L'rbisel Orbis S. C. SS. Rituum diei 10 deccmbris anni 1703,
salvo tamcnjure episcopi super licentia benedicendi populum
solemniter cum SSmo Saci-amenlo prout de jure.
Neque ad ostendendam subjectionem quamdam parochus
subsumat ad ipsum in thomate spectnre doclrinœ christianEe
explanalionem et administialionem oblalionum et eleemosy-
narum, qute intra parœcia; limites largiuntur. Siquidem
chrislianœ doctrinic explanalio, licet inter onera parochialia
recenseatur, tamen optime de episcopi consensu in alla ec-
clesia fieri polest. Rêvera si eam Iradere possunt confriler-
nitates laicoriim, quas ad hoc instiiui a locorum ordinaiiis,
pra?cepit S. l'ius V in constit. 137 Bullar. tom. 2, confirmata
a Gregor. Xlll, Clem. VIII et Paulo V, potiori ralione valent
eam docere redores prœfatarum ecclesiarum de consensu ordi-
narii, cui ex bulla Benedicli XIV, cujus initium Etsi minime,
omniscura et diligentia cominissa fuit, ut populus in doctrina
chi'istiana erudiatur. Neque circaoblationumadminislralionem
se ingerere valet parochus, ceu ceteris missis claret ex reso-
lulione dubii XXVllI recitali decreti Urbis et Orbis, ibi : An
possit parochus se ingerere in administratione oblalionum,
vel eleemosynarum in sœpe diciis ecclesiis recollectarum, vel
capsulœ pro illis recipicndis expositae clavem retinere? res-
ponsum prodiit : Négative.
Minusque adversalur, quod in qulbusdam solemnitalibus
parochus solemniter celebraverit vel funcliones peregerit in
dicfis ecclesiis et eo inipedilo suft'ecisse capellanum. Quando-
quidem aclus celebrationis, et aliarum funitionum exercitium
non probat, quod eas peregit tamquam parochus jure supe-
riorilatis prout esset justificandum, cum constet ex episcopi
testimonio parochum inibi funcliones sacras exercuisse,
quando fuit a gubernatore invitatus; ex quo actu minime
obligatoria consuetudo argui potest ex traditis per Rot. coram
Cavaler. decis. 386, n. 1. Calaguritana decimSiT. S. Pétri 21
juniH697, §. Absque, coram Molines.
Cum igitur ex deduclis appareat nullum jus competere pa-
rocho S. Mariae peragendi sacras funcliones in ecclesiis intra
fines suœ parœciae sitis, consequitur ipsum non posse alium
sacerdotem nominare ad funcliones peragendas et ad sacrum
perlilandunijipso impedito.
Hisce utrinque animadversis videant EE. VV. quonam res-
ponso sit dimiltendum dubium :
An parocho S. Mariae Plani jus sit peragendi sacrum et
funcliones omnes sive per se, sive per alium in casu.
Sacra Congregatio Concilii rescripsit : Négative nisi agatur
de funclionibus mère parochialibus, et aynplius. Die 23 au-
gusti 1877.
OFFICE DE L4 CATHÉDRALE
Obligation de l'office quotidien. Décret du concile de Trente.
Si la coutume a le pouvoir d'abroger la disposition du concile
général. Les chanoines de la cathédrale de Nocera ont de
temps immémorial l'usage de ne se rendre au chœur que les
dimanches et fêles. Modicité du revenu. Décision de la S. Coa-
grégalion du Concile du Î3 août 1877.
Nocera de' Pagani, province de Salerne, dans le
royaume de Naples, est ainsi appelé à cause des Sarra-
sins qui l'occupèrent au ix' siècle. Teia, roi des Goths,
y fut défait parNarsès, l'an 554.
De temps immémorial les chanoines de la cathédrale
ne célèbrent l'office que le dimanche et aux principales
fétes,aulieude le réciter toutentierauchœurchaquejour,
conformément aux saints canons. Lesynode diocésain de
57
OFFICE DE LA CATHEDRALE
58
lf)95 constate et consacre l'usage : « Quoniam ob exili
tatem reddituum majores noslri illam (psalinocliam) ad
dies feslos de prfBcepto reslrinxcrunl cutn uUcriori obliga-
tionedcbabcndochoroper octavam Corporis Clirisli, in
majori bebdoniaJa et in \cspeiis diei sabbali tolius
annijinbœrendodictacconsuetudini quousque Dec favente
pingiiio! iorliina succédât, nianilanuis ad iingiiemservari
omnia décréta synodoruiiiLonti et Luiiadoro. » Ces deux
synodes avaient été tenus peu après le concile de Trente.
Un induit pontilical, en date du 10 mai 1837, dis-
pense des vêpres du samedi^ et prescrit, en écliange, les
litanies de la sainte Vierge tous les dimanches, et
onze oflices complets, savoir les quatre jours des
quarante heures, le jour des Cendres et les vendredis de
carême. Cet induit confirma et sanctionna la coutume.
En 18G0, Mgr d'Agnellod'Auria a fondé vingt autres
offices complets; le legsatlribuehuit ducats (3-2 francs)
pour distributions afférentes à chaque office.
Un induit du 16 mars 17 70 a permis aux chanoines
de célébrer avant midi les vêpres des jours de chœur.
Le revenu étant très-restreint, l'office quotidien est
moralement impossible. La cathédrale est éloignée du
centre de la ville. Les chanoines sont obUgés de prendre
des voitures. Ils reçoivent à peine deux cents livres
par an.
Le (olium que nous rapportons plus loin examine
avec soin si la coutume pent abroger une disposition du
concile de Trente.
Décision. La S. Congrégation du Concile a permis
aux chanoines de Nocera de suivre leurs usages tant
que Tétat des choses subsistera.
NucERiNA PAGANORUM. Servitii chom. Die 25 augusti 18T7,
Innoluit S. Ordini in cathedrali ecclesia Niiceiia; Faganorum
nonnisi de mane et diebus feslivis lantum divinum officium
persolvi. Hujusmodi habita notitia sub die 2G aprilis lapsi jani
anni episcopum requisivi, ut audito capitule referret « que ti-
tulo choralis officiatura cohibeatur ad dies festos et semel in
die, scilicet de mane tantuin. »
Qiiibus niandalis morem gerens antistes, rationum mo-
menta, quibiis innititur capitulum in separato folio trans-
mittere curavit.
" Quibus acceptis sub die d3 julii 1876 decrelum edidi ut
causa beec ponerelur in folio. Cum auiem in hodiernis co-
miliis causam hanc disceptandam duxerini sub dubii formula
in calce hujus libelli conscripta, mei muneiis ratio postulat
ut primum, prout de more, aliquid ex officio adjiciam, et
dein, quaî capituli patronus in allegalionecircumferendahabet,
summatim exponam.
Ex juris dispositione aperte colligitur canonicos aliosque
cathedralis, vel collegiatae ecclesiaj servilio mancipatos sin-
gulis diebus choio interesse, ac canonicas debere psallere
horas, textus incap. Licet,de praeb. cap. Jnterquatuo7',el cap.
fin. decleric. non resid. idemque onus imponil renovatque
Tridenlina synodus sess. 21 et 22 cap. 3 et sess. 24 cap. 12 de
reform. et ex innumeris claret S. Congregalionis resolutio-
nibus, prout videre estin Aliphana servitii chori diei 27 apri-
lis 1709. Recineten. servitii chori •17 septembris 1757 con-
firmata 2 septembris 1758. Tnrracinen, servitii chori et mis-
sse convent. diei 11 decenibris 1784.
Quin imo si hac super re ulteriussacri canonesconsulantur,
non modo apparebitquotidieofficiumdivinumesse recitandum,
sed et statis horis. A primis enim ecclesiae temporibus sancta
fuit inslilutio tempora diei iLa piis officiis paitilii halieri, u
prailer ilia spatia, qna; aut necessaria quitli, aul niuneiibus
vila; debitis intcrjiciunlur, dies noclesque statis quibu-dam
horis in divinis laudibuscleiicorum cœtus versaretur. Kx beni-
gnitate lamen Ecclesia; pneciiuia nuiic horarum distributio
inlcr matutiiias et vespertinas animadverlilur. Quare iil eliam
contendere ut vespertinte horœ ipso mane recitentur absonum
niiiiis ab Ecciesia» instituas videtur S. C. \n Sarncn. servitii
choi'i 30 maii 1833, § Fui!. Hisce igitur oiunibus attenlis
enuuciati canonici ad scrvitmm cathedralis ecclesiœ quoli-
di.i prtestandunijuxtaSS. Canonum sanctiones redigendi vi-
dci'pntur.
Neque praesidium ex iuunemorabili consuetudine cap-
tamluni foret a canonicis, ut semet ab hoc oncre eximcrent,
cuin vfluti abusus et juris conupteia rejicienda essct. Ipsa
enim adversaretur sanctionibus Ti-identinis, ideoque neces-
sario incideret sub censura constitulionis s. m. Fii IV Inprin-
cipis Aposiolorum, quœ consuetudinem quamcumque concilio
Trilcntino conlrariani nullam et irritam declaravit. Ea voro
constitutio, ceu sapienter monuitBenedictus XIV, Inslil. Ecd.
GO, nuin. 7, « singula ejusdem concilii capita simul complec-
titur, et nullius efficit momcnti consuetudines qiias Uges in
iisdem capitibus inscriplas violent. » Quod si h;ec diceuda
sunt de consuetudine décréta Tridentini prœcedente, poliori
ratione dicenda viderentur de iis consuetudinibus, qua; contra
jam statuta décréta introduci vellentpropterdecretumirritans,
quo praefata constitutio munitur. Cujus decreti vis tanta est,
ut non modo existentes destruat consuetudines, vei'um etiam
obstaculum ponit ut contrariée consuetudines ortum habere
possint ob deficientiam taciti consensus Romani pontificis, qui
nuuiquam prœsumitur in iis quaî adversantur conslitutionibus
clausula irritanti munitis quemadmodum docentDe Liica, de
jurisdict. dise. 93,num. 7 et 8, Pignatell. consult. 134, n. 16,
tom. 1. Piton, de controv. pair. ail. 5, n. 6, dise. eccl. 23,
n. 16, et seq. dise. 112, num. 29. Ferraris, v. Consueludo,
n. 37.
Et hœc in génère; in specie vere de officio chorali mo-
net Barbosa de ojfic. et pot. episc. alleg. 33, num. 131 et 133,
pluribus aliatis aiictoritatibus, quod canonici etqiii dignilates
obtinent in ecclesiis cathedralibus et coliegiatis etiam seclusa
consuetudine velstatuto... tenentur psallerein choro; omnibus
diebus et horis debent canonici interesse... et non possunt
juvari aliqua consuetudine quin teneantur omnibus sejjteni
horis inservire. b Quam sententiam ab hoc S. Ordine seculam
esse constat ex Selina diei 11 januarii 1786, et Albanen. 4 apri-
lis 1789; in qua cum ad declinandam integri servitii choralis
legem canonici inveteratam adduxissent observanliam, eorum
preces ab Emis Patribus in congregatione 16 maii ejusdem
annipenitus fuerunt rejectaj.
Ex quibus prono veluti alveo fluere videtur qaod canonici
ecclesiai cathedralis Nucerinae haud semet eximere valent a
quotidianaî ofiiciaturœ servitio sub prœtextu immeniorabihs
eonsuetudinis.
Multoque minus praesidium captare prœsumant ex redituum
tenuitate. Hœc enim causa légitima esse posset ad reductionem
servitii chori ex benignitate S. G. obtinendam, minime vero
causa a jure statuta, quœ ex se satis esset ad servilium ad
quoslibet dies et horas coarctandnm. Exemplo sit Siitrina
offlciaturœ diei 27 novembiis 1779, in qua contendentibus
canonicis ipsostanlummodo diebus testis de prsecepto ad choro
inserviendum teneii proposito dubio : a An et quibus diebus
canonici ecclesiae Assumplœ terrae Anguillariae teneantur choro
inservire in casu, responsum fuit : Teneri omnibus diebus.
Inde vero inspecta tenuitate redituum praebendarum die
23 februarii 1782 reductionem servitii chori induisit S. C. Ob
eamdemque rationem slante scilicet antiqua consuetudine et
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OFFICE DE LA CATHEDRALE
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redituum tenuitate concessutn esl a S. Ordineservilium per
mediarias in Caihacen servitii cliori o septembris 1690, et in
Ca.î(ri .Ucns servitiichori 30 julii 1735.
Verumiamen heic non est prœtereunduna quod ex archidia-
coni confessione annua con^rua pro singulis c.ir.onicis est
drciter diicalorum 55, ultra excessum stipendii inissarum in
annuis ducatis ferme tresdecim compulanduiu, qu» cuni tam
levis haudsit, viderentur hac de causa a quolidiano servilio
exiiiii haud posse. AudialursaneS. C. hxAliphanaet Cerrelçim
reductionis servitii chori diei 7 aufiusii 1811 . § Quœnam, ibi :
• Qiisenainvero censeodasilteiiuitas redituum habelur in Are-
tina supra laudata. » Legilur enim, ibi : « Nuper S. C. cen-
suit pro servilio chori quolidiano conpnium esse cmolumen-
tum scutcrum triginta, ex quibiis etiam slipendium missaruni
erat deducenduni in Cicitaiis Casleltanœ reductionis servitii
chori 2" junii nuper elapsi, quaniquam in bac caus» specie
agereturdecanouicatibuscollegiatsin parvo oppi lo. » Ideiu-
que ail in Messanen. 14 decembris l82ij § At, et in Mazatien.
20 novembris 182i, g Profccto.
Post ba;c inutiliier canonici confugerent ad synoduni
diœcesanani anni 1695 sive ad pontificia rescripta. Synodus
enim dioecesana nullimode rescindere valet quaî fuerunt a jure
communi staluta, elpontificia rescripta extendent'a non sunt
ultra quod iu ipsis concessum fuit, cuin sinl stricti juris, ideo-
que niiilam patianlur extensionem. Pirhing.de rescript, n. 17.
Reiflenst. eod. lit. n. 121.
Qui verocapiiuli jura défendit his innititur potissimum ra-
tionumniomeniis. Praemitlitimprimisecclesiasticas loges posse
ex contraria consuetudine centenaria atque ininieniorabiii
praw-rtim tolli ac moderari eiiamsi ipsae prohibeant siinpli-
ciler ac generaliter ejusdeni inlroduciionem, prout ex coni-
niuni doctoruni opinione tradit Reifl. Insl. Can un.lib. I, lit. 4,
num. 49 et stqq. Quin immo et banc consuetudiiiem ad-
niittendara esse urget oralor, eliamsi lex specialiter contra-
riam consuetudinem veluti nuUam, iniquam, et irrationabi-
lem condemnasset, quoties vel nova causa snperveniut, vel
iam exians detegaïur, quseiniquitatem tollens, consueindmera
iusli»mac raiionabi'.em reddat. Reifîenstuel loc. cit. Rot. Rec.
decis. 28, part. 7, num. 275 etseqq. H"C prsîiiisso noUit de-
fensor capituli legem quae quotidiani servitii choralis onus
prîEscribit, minime ex jure naturaliet divino, sed ecclesiaslico
promanare, ac Tridenlinam synoduni et bullani Pii IV ejus
décréta confirmanlem nullam continere dispositioneni, quae
specifire prohibeat, niultoque minus veluli nullam, injustam,
et ir-alionabilem declaret consjeiudinem, quae chorale servi-
tium a quolidiano ad festos tantum dies cohibeat, ideoque
conaieiudinem in tbeniate posse admiiti concludit.
Et rr^apse pergit, lie et pro fjenerali régula ac sacronim ca-
nonum et concilii Tridenlini sanctione canonici debeanl sin-
gulis diebuschoro intervenire, uno lamen ore a doctoiibus
traditur, rr gulam banc limitationem pâli non modo a funda-
tionis Ipge vel sumnii ponlifiris indulto, sed eliam a consue-
tudine, quoties juslisac rationabilibus rausis sit innixa. Qtias
inter causas principem locum tenel reddituum lenuilas, cum
sitetrecix rationi, et sacrorum canonum dispositioni con-
forme, quod onus imponaturprof'Orlionabilitt-radstipen' ium,
et quod ad assiduum et quolidianum servilium allan praebeu-
dum haud sit cogendus qui ex allare non habet unde vivat.
Bonacc.tom.l,'le hor. can.disp. 4,qiiaest. 3,punct.5, n:im. 1,
et disp. 2, qua^st. J, mm. 2 el 3. Anlonelli, de jure ckric.
cap. ult. § 2. num. 85 et teqq. Re;fienstuei Jus can. lib. 3,
lit. 4, num. 107.
Quam doctrinam exceptam fuisse subdit a S. Ordine qui
in ca.'iu eliam quo canonici ex lege fundationis ad quotidianum
servilium lenerentur, redituum tenuitaiis causa saepe saepius
illud vel bd certum dierum numerum redditibus proportio-
natum cohibuit, vol ad tcrtiariani, seu quartariam redegit, si
de capilulis agerelur magno canonicorum numéro cousian-
tibus. .\d quem eff?ctum tenues lestimandososse duxit reditus,
qui annua scutala Romana triginla vel quadraginla mm excé-
dèrent, ceu iuler rœteras Iradidit in Cuscnlina servitii chori
23 junii 1838; Lucana servitii chori 2G januarii 1839;
Pw/fo/a/ia servitii chori 20 fi'bruarii 1812; Fcn/^aHa red. ser-
vitii chori 17 septembrii 1842, atque in /^'rmnna servitii chori
27 aprilisl844. .
Janivero in facto constare affirniat ne biscentnni quideni
annuas libellas ex canoniratu prœbendatis libvenire, quae
summa haud leviter imminuitur ob expensam curruum, qui
a>»livo piieserlini el hyeniali lempore ipsis reddun'.ur neces-
sarii ad calhedraleni se transferendi causa, cum longe di^tet a
civitatiscentro. Infert hinc,qiiod eliamsi a fuiidatioiiis lege ad
quotidianum serviliu'ii leneieniur, et quotidianum hucusque
praebuissent, lamen reiiitiuim tenuilatem exhibeiiles, haud
immerito sperare possent ex constanti sacrae Congregalionis
disciplina servitii ejusdem ad certos dies reductionem. Idque
vcro multo magis confidit, quia cum de supradicta fundalionis
lege minime constet, et cum ex consuetudine immeniorabili
jusiissimae stipendii tenuitaiis causae innixa, servilium non-
nisi quam supei ins menioratis diebus praestiterint, hodie quo
reddilus imminuti polius quam adaucti sunt, servilium longe
gravius et quotidianum im|ioni praesumi nequit.
Quin imo cunsueliidiiieni prœdictam servandam esse ad-
jicil, quia non modo scientibus et non conlradiconlibns, quod
siidiceret, sed comprobanlibus tam episcopis, quam aposlolica
etiam Sede invaluerit. Coiislat id primum ex synodo diœce-
sana anno 1695 ab episcopo Perisio habifa. Post expressiim
enim inibi simplex desiderium quod « psalmodia divina in ca-
thedrali qnotidiana posset esse, » subditur immédiate : « Sed
quoniainob exilitaleni reddiliium majores iiostri illnm ad dies
feslos de prœceplo reslrinxtrunt cum nlteriori obligatione de
habendo choro per octavaîn sanctissimi Corporis Christi, in
niHJOM bebdomada, et in vesperis diei sabathi totius anni, in-
hîerendo dictée consueuuiini qnousque Dt-o favente pinguior
forluna succédât, mandamusad unguem servari omuia décréta
synodornm Lenti et Lunadoro ».
Ex qnibus verhis eliicet consuetudinem hanc extitisse jam
sub episcopo Lunadoro, qui paulo post concilium Tridentinum
diœcesi Nucerinae pra?fiiit, eamque invalui>se annuentibus
praedecessoribus episoopi Perisii atque ab hoc novani obti-
nuisse adprobaiionem. Existentiam insuper biijusce consuetu-
dinis cum tacita sin minus omnium episcoporum annuentia
appareie adjungit oralor capituli ex eorumdem relaiionibus
super propriae diœcesis statu sacrœ Concilii CongregiUioni
e.xhibitis, atque ex actibus visitalionum ab iisdem episcopis
peractarum.
Sed, quod magis est, ab aposlolica etiam sede nedum ta-
cite, sed etiam expresse conlirmatam fuisse propugnat. Ac
primum id eruit ex indulta anni 1776 a summo pontifice ca-
nonicis vesperas anle comestionem recilandi facultaie : cum
supponi nullo paclo queat id summum pontificem peregisse
nisi plena anlea noliiia b( copia de chorali servilio ai^anouicis
praesiilo ab immeniorabili, mnlloque minus valeal eflfingi,
quod si consuetudinem hanc reprobandam duxisset, voluerit
e contra mitius etiam acproinde abusivum magis illud servi-
lium reddere.
Idipsum deducit oraior ex bulla Gregorii XVI diei 9 de-
cembris 1833, qua episcopalem sedem anno 1818 suppressam
Nucerii.aePaganorum reslituit, et eumdein cauonicorumcœtum
qui collogialam efformabant, in capilulum calhedraliserexit,
a eadem tamen bona, eamdemque dotationem qnibus in statu
collegialitatiscapitulMm poiiebaïur » attnbiiens. Suspicarisi-
quidem non polest quod antc a summus pontifex informatus
61
AGREGATION
62
plenr non fnerit non modo âo qiiantilatfi reditnum, sed de
qualiliite etiiim scrvilii illuc usqiie a ciipilulo prœstiti ex im-
menioriali consiicltulinc, qiiain si iiiiqmim et irralionalem les-
tiniasset,solenini han occasione non omisisset expressis verbis
im]iro!iare, et quoiidianumvel gravius saltem chori servilium
capiiiilo iiiiponcre. Ast e contra cum redrtitus n)inime
adauxeiii, et niliil de augmento serviiii disposia-ril, jure ac
merilo inferendtim esse concludit, hoc etiam cujusmodi anlea
fuerat relinquere voluisse.
Sed validius qiioque et luculentins idem demonstrat exres-
criplodiei 10 maii 1837. In precibus siqiiidem a capifulo por-
rectis sacrœ Uiluum Congregatioiii candide expotu'batur
ipsuin ex mera consiietudii.e ab inuiieniorabili choro non in-
tervenire, nisi in diebus festis nonmilllsque aliis, quos inter
habebantiir, sed prorecitatione lantuin vesperaruni sabbatum
toliiis ainii et vigiliiu festorum, qiiie non amplius erant de
prtecepto ; et^ietcbalur nt postrcmum hoc servilium in aliud
comuiularetur, canonicis quidem conunodius, sed fideiibus
utilius, prœslanduni diebus in precibus iisdem expressis, Post
inforniationem et votuui episcopi, qui dum confirmavit ex-
positorum veritatem, precibus annuendum esse authuniavit,
res directe fuit delata sumnio poniifici, quipropterea etiamsi
nullam anlea scicntiam de supradicta consuetudme habuisset,
ex dictis precibus, episcopi informalioue et voto, nec non ex
rclatione secretarii sacrorum Rituum Gongregalionis plenam
tune de eadem suscepisset notitiam. Jam vero summus pon-
liffix petitain gratiam concedens non modo minime reprobavit
consueludinem eamdem, sed apertissimis immo verbis ipsam
confiimavit, sicenimrescripsit : «Sanctiias sua,auditarelatione
etc. aileiitisque informalione et voto de speciali gratia béni-
gne annuit juxta oratorum preces, commutavitque etc. ser-
vato de cœlero chori servitio quod usque nunc vel ex lege
vel ex consueludiue iidem canonici ecclesiae cathedralis prses-
titernnt. »
Cumautem in hoc rescripto in forma, ceu dicitur specifica
consuetudo, dequa in precibus confiiinetur, capituii defensor
deducit, non modo ex consuetudine immemorab.ii, sed ex ex-
presse etiam summi pontificis indulto a quotidiano servitio
canonicos esse dispensatos, atque ad aiijd non teneri nisi quod
hactenus prœbiiere.
Jlisce procoronide adjicit, collalionem beneficii contractum
bilateralem constituere, quo beneficiatus dum jus acquirit ad
reditus beneficiipercipiendos, obligationem haud majorem con-
trahit, quam ea onera adimplendi, quaî tempore collationis
beneficio inbœrent. Atquicum fuit ipsis universis canonicatus
coUatus, ex immemorabiU hic non aha onera secumferebat,
quam supradictis tantum diebus choro interveniendi. Ergo
onus illud in eorumdem prœjudicium, et adversus jus ab ipsis
quaesitum adaugeri non valet. Ipsi enim si istud prœvidere po-
tuissent, minime beneficium onus rcditibus tam impar imponens
acceptassent. Ipsorum igitur jura quolibet in casu sarcta tec-
taquc atque intégra servanda tradit, quemadmodum fuit pe-
ractum cum prœbendae quibus octo ex sexdecim canonicis
gaudebantjfuerunt anno 1836 inconiinunem massam coliatœ;
decreto enim 4 ju'.ii ejus anni ab episcopo edito fuit consti-
tutum, id fieridebere, quando vacatio dictorum canonicatuum
contigisset.
Hwc ab oratore disputantur ad excludendum quotidianae
officiaturœ onus : quoad vero vesperarum recitationem ante
comestionem, facultatem hanc canonicis vindicat a rescripto
diei 16 martii 1776 quo pontiiex gratiae hujusce, quam justis
de causis petierant, concessionem remisit arbitrio et conscien-
tiae episcopi, qui arbitrio sibi commisso utens, executoriali suo
decreto gratiam indulgendam censuit, nonnullis tantum ex-
ceptis diebus, qui ad perpetuam rei memoriam in tabella in
sacrario affigenda fuerunt descripti.
Novum autem robur liuic rescripto et decreto exequutoiiali
adjectum fuisse tradit defensor, tum a subsequula sa;culari
observanlia, tum potissimiim a supra laudato suuinii pon-
tificis rescripto diei tO uiaiilHj" constiluentc quod seivarelur
« de cetero chori servitio quousque nunc iidem canonici de
jure vel consuetudine pra;slit(a'unt. »
Ilisce injure et in facto delibalis erit sapientiœ EE. W. se-
quens dirimere dubium :
An [choralis oHiciatura quolidie atque horis eliam vesper-
tinis, vel polins iis tantum diebus et horis, quibus niodis persol-
vilur, explenda sit in casu.
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit : Durante
rcrum statu nihil iimovandum. Die 2S augusti 1877.
AGREGATION
Un ecclésiastique renvoyé du séminaire diocésain demande l'au-
torisation de s'agréger ù un autre diocèse. Opposition de
l'évêque. Recours à Rome. Les évûques doivent ju^cr des
vocations, et n'être pas oltligé-; de rendre compte de leurs
décisions. Changement de ilouiicile. Preuves do cette translation.
Serment déféré à cet effet. Décision de la S. Congrégation du
Concile du 23 août 1877.
Un ecclésiastique renvoyé du séminaire diocésain
doit-il obtenir le consentement de son évêque pour se
faire agréger à un autre diocèse ? Cette question est
traitée dans la cause présente.
Vers la fin de 187r), Jean Bertoldi, du diocèse de
Turin, fit présenter à la S. Congrégation du Concile une
supplique pour demander l'autorisation d'être agrégé
au diocèse d'Ivrée.
Mgr l'archevêque de Turin, consulté selon l'usagel
adressa les renseignements suivants : « Ce jeune
homm« fut admis à porter l'habit ecclésiastique en
1873. Il fil au séminaire de Chieri la première année
de philosophie et une partie de la secom'e année. Il se
conduisit fort mal, travailla peu, etne cultiva en rien les
vertus ecclésiastiques, quoiqu'il ne soit plus un enfant,
car il a 21 ans. Aussi le recteur du séminaire, quoiqu'il
ne soit pas sérère, le directeur spirituel et les deux
prêtres assistants me soumirent-ils le cas, enm'as-
surant qu'ils ne pouvaient espérer une bonne réussite
de ce jeune homme dans la carrière ecclésiastique. Je
chargeai le recteur du séminaire de Turin d'examiner
la question, de prendre des informations et d'exprimer
son avis. Le recteur, personnage très-religieux, très-
prudent et plein de zèle, m'assura qu'après mûre
reflexion il ne pensait pas que ce jeune homme fût
appelé à l'état ecclésiastique, et que, vu son âge avan-
ce, il était àpropos qu'il déposât la soutane et prit une
profession séculière. Averti de ce qui se passait, le
jeune homme en informa son père, qui s'adressa à
M-r l'évêque d'Ivrée. Ce prélat ayant promis de le
favoriser, le père vint à Turin, alla voir le recteur du
séminaire, et dit fièrement qu'il savait où mettre son
fils et comment le faire ordonner prêtre, maigre
l'archevêque de Turin, et que Mgr l'évêque d Ivree le
recevrait et l'ordonnerait. Il fit des menaces au rec-
teur, s'il refusait les certificats d'étude et de bonne
conduite. Craignant d'être traduit devant les tri-
bunaux on dénoncé dans les mauvais journaux, le
63.
AGREGATION
64
recteur fut obligé de délivrer les certificats; mais Use
tient dans les généralités, sans dire un mot des mœurs
du jeune homme comme ecclésiastique ni de sa voca-
tion. ,
Dans une autre lettre, Mgr l'archevêque dit qn n est
à propos de laisser aux évêques le soin de juger des
vocations, a Le système opposé pro'luil de graves
inconvcnient.s et met letrouble daiisTadministristion du
diocèse. Si, lorsque l'évêque estime quelqu'un impropre
au saint ministère et le renvoie du séminaire, le jeune
homme peut recourir à Uome et obliger l'évêque à
ron Jre raison de sa décision ; s'il obtient que la S. Con-
aré«^tioa désapprouve le jugement de lévêque; si ce
jeune homme continue ses éludes dans un autre
diocèse, et est ordonné; s'il retourne dans son
diocèse, malgré l'évêque, qui sera parfois contraint de
se résigner à cette dure nécessité; la discipline du
séminaire recevra une dangereuse blessure, et le sémi-
naire ne pourra produire les fruits de sainteté pour
lesquels il a été établi. Le concile de Trente prescrit aux
évêques de punir et même de renvoyer les séminaristes
indisciplinés : • Discolos et incorrigibiles et malorum
morum seminatores acriter puniat, eos eliam, si opus
fuerit, expellendo, » Le concile semble déférer à
l'évêque le jugement définitif. »
D'autre part, Mgr l'évêque d'ivrée communique les
exc-llen s renseignements que l'on verra dans le
fclium de la S. Congrégation.
Un ecclésiastique peut-il changer de domicile sans
permission? Voici ce que dit un savant canoniste^
Passerini :
a Statuendum est nuUius licentiam per se esse
■ necessariam ad mutandum domicilium ; umle est
a quodclericus nonin iget suiepiscopi licentia ad hoc
« ut ad aliamdiœcesim se transférât; et sic clericuspTO
a sua liberlate vere et valide acquirit domicilium in
« aliéna diœcesi, ad quam se transLulit Quum
a domicilium acquiraturanimo et libertateacqiiirentis,
• hiuc statim ac in instanti, in quo quis se confert ad
< aliquem locum animo ibiperpetuomanendi acquirit
a ibi domicilium. »
Décision. La S. Congrégation accorde l'agrégation
au diocèse d'ivrée, pourvu que le jeune homme fasse
constater devant le chancelier de l'évêclié qu'il a
tiansfcré son domicile, et qu'il pro?nette sous la foi du
serment d'y toujours demeurer.
TaI RIXES. AdSCRIPTIOSIS sec WCABBINATIONIS. — Die 25
augu^ii i8"T. Petitionem summo j)ontifici, que sospilc
JsBlamur, sub cxitii anni 1875 olituUl Joannes Bertoldi ex
vico Valpergiae Taurinensis diœcesis exponens, qiiod « il
Rrno vescovo d' Ivrca è proiito a riceverlo lia i suoi chierici
a pdtiû, che V. Sanliià gli i)ernieiia di essere apffipgato ai
chierici di quella diocesi e cola ordinato; " qiiapro|.ter ipse
" Lrainoso di adoperarsi da vero ecclesiastico p(!r il bene
délie anime uniilnienle supplica V. S. a volergli accoriiare si
segnalato favore. - Petilione ad S. hune Ordinem transmissa,
prinium archiepiscopus Taurinensis, deinceps episcopus
Eporediensis a me rogati sua vola pandiderurit quoad preces
Bertoldi.
Manifestavit archiepiscopus, quod : a Questo giovane fu
amniesso a vestire l'abito ecclesiastico nel 1873, e percorse
nel mio scminario di Chieri il l anno di fdosofia nel 1873-7-4;
e qnalche niese del 2 nel 1874-75. Vi si dipoitù assai niale
applicando.<i poco allô stud'o, e collivando per niilla le virtù
chiericali, qiiantunqiie esso non sia più un ragazzo, ma nato
nel 1851, abbia or.i 21 anno. Qiiiiuli il can. ColombtMo, allora
rettore del soniinario, beuchè tuU' altro che rigide, ed insieme
con esso il direttore di spirito, e 1 due sacerdoti assistenti
presenlarono le cose di questo giovane a me, atïriinando,
che essi non potevano speiare una buona liuscila corne
ecclesiastico da qupsio giovane. lo raccoirandai al rettore del
somiiiario di Toiino, canonico Giuseppe Soldati, che esami-
iiasse quanto si csponeva, prendosse le informaz,ioni, e mi
dasse il suo giudizio. 11 rettore suddetto, personaggio piis-
simo, prudentissimo, e pieno ^i zelo, mi assicuiù clic dopo
altenlo esame egli giudicava questo giovane non chiamato
allô stalo ecclesiastico, e che slante la sua età avanzata, era
al tutto ni) partiio conveniente che esso senz' allro dcponesse
1' abiio chiericalti e si applicasse ad una professione laicale.
■■ Fiatlaiito il giovane Bertoldi accortosi di quanto trat-
tavasi, ne avvertî il suo padre , il quale tosto ricorse a
Monsignor vescovo di Ivrea, raccomandandogli il suo figlio,
qiiando questo fosse liceuzirtto dal seminario di Chieri; e
Monsignore di Ivrea gli promise assislenza. Allora il padre
venne a Torino, si presenlô al canonico Soldati, e baldanzo-
samente dichiarô, che egli sapeva dove oollocare suo figlio, e
farlo riuscire prête anche adispetto delT arcivescovo di Torino;
che Monsignore d' Ivrea lo avrebbe ricevuto ed ordinato :
e minacciù il dotto canonico rettore, se gli negava gli attestati
di studio e buona condotta. Per non essere probabiiniente
cilato innaiizi al pretore, e trascinalo, chi sa, su quali giornali
pissinii, il rettore dovette fargli gli attestati cliiesti in quel
modo; tenendosi pevô sulie tri inirali, senza diie parola dei
costumi del giovane corne chierico, ne délia sua vocazione. «
Eporediensis auteni episcopus, a quo postulaveram, ut
rcferret, « de vita et nioribus oratoris; quonam ex tempore
iilein in diœcesi Eporedien. moretur, et quisnam verje voca-
tionis ac idoneitatis ad ecclesiasticam miiitiam indubia argu-
menta perhibuerit, •- haec patefacere curavil : « Hic (Joannes
Bertoldi) exeuntc mense aprili u. p. una cum suo genitore se
tistit rectori mei seniinarii clericorum expostulans locum sibi
fieri inter ejusdeni alunmos; et ab illo, nec non a nieo pres-
bytero familiari percunctatus bonam de se opinioneni ac spem
ingessit, quam sensa a genitore et familia pcstmodnr.i pluries
patefacta etiam firmariint. Exhibuit deinde altestationem
recloris seminarii clericorum Ciieriensis in diœcesi Taiirinensi
de moribus et vila illuc ducta, et declarationem praefecti ora-
lorii Salesiani (vulgo di D. Bosco) quoque Taurinensis, qua
ipsi nunciabat libenter adinitti inter ahimnos clericos. Testi-
moniales insuper adduxit proprii parochi et sindaci, qui una-
nimiter bona et laudabilia de ipso testificabantur. Parochi
fiuitimi, et sacerdotes sui domicilii data occasione confabu-
landi cuiu ecdesiasticis meis, bonum quoque de eodem testi-
nionium protulerunt ; atque iii solemni consecratione novae
ecclesiœ parochialis Casirimontis oppidi finitiini parœciae
Valpergiœ, comiiositum, promptum ac devotum eum vidi in
sacris caeremoniis. Archipresbyter modo dicti oppidi, cujus
sacris funetion.bus adstilit ac inservit, eum quoque literis
tesiimoniaiibiis comniendavit. Tandem a supciioribus mei
diœcesani seminarii per biduum scriptis et verbis de philo-
sophicis disriplinis cxaminatus satisfecit, probavitque se in
(heologicis institutionibiis proficerc posse. Omnibus hisce
motus in o|)inioneni veni liunc Joannem Bertoldi a Valpergia
bonum clericum et sacerdotem evadere poosc, ac mea; diœcesi
magna ex parte subalpinis parœciis eff'ormatae utilein,propte-
reaque si a diœcesi suae originis excardinaretur, ipsum libenter
exciperem. »
65
AGREGATION.
06
In hac prîelalorum contradictione opporluiium duxi die
8 januarii 1876 Taurinensi melropolitano committere , ut
" magis pnvcise referret, quibus de causis orator diinissus
fucrit a seininario, et ex albocleiicoriini. » Peculiaics laliones
tune ipse deduxit, qu.e mox enint enucleaiidœ; iisdemque
perspeclis, sub die 14 subsequentis feliruarii ita fuit oratori
responsuni : - Rccurrat ad propiium archiepiscopum, et stet
ejusdeni mandatis, idque notificolur ipsiiuet archiepiscopo. >•
Duin itaque rcs hac ratione coiiiposila videbatur, graviter
conquestus est in S. Ordine anliiei)iscopus Tauiinonsis,
mense novembri ejusdeni anni 187G iiieuiite, quod lîertoldus
oninino impatiens cujusvis disciplina; neduni habituni cleri-
calem tiaud dimiserat, inio vcro thcologicis sludiis navabat
operan», eidem ansam pr;ebenlt! Eporediensi Pi)iscopo, qui
ejusmodi studioruni expcrinienta a suis examinatoribus excipi
consenliebat. Et quuni de hoc apud praedictum prœsuleni
gravatus ideni fuisret, hoc acccpit responsuin : « Mi tengo in
diritto di accondiscendere a chiunque, fosse anche diocesano
di Roma, mi doniandasse per fini onesli di fario esaminare dai
niiei professori. » Hoc autem occasionein scandali in sua diœ-
cesi prajbere querebalur archiepiscopue, hisce praisertini
temporibusjin quibus Ecclesiœ ininiici lotis viribus adnituntur
schisnialum foniites intcr pasiores et clorum disseminare. In
hac rerum conditione controversiani duxi ad EE. VV. déferre
sub didiii formula, quîe in calce conscripta est; et nunc pro
mco odicio deductiones ab utroque piaîsuie in variis scriplis
allatas per summa capita recenseo.
Ut ra'.ionem diniissionis juvenis Bertoldi a seniinario, juxfa
niandatum S. 0. diei 8 jan. 4876 archiprajsul Taurinensis
edoceret, haec protulit de relatione direcloiis spirituaiis
alumnorum, atque ex testimonio a nonnullis convictoribus
seminarii reddilo, et in actis producto; nimiium " che il gio-
vane Bertoldi in seniinario e ai superiori ed ai compagni si
niostrô mai sempre vuoto affatto di spiritodi pietà Vuoto
afiatto di spirito di docilità, e riverenza verso dei superiori
Vuoto di volonta di studiare; non rispondendo mai un po'
bene in iscuola Vuoto di ogni spirito ecclesiastico. »
Hisce in facto expositis quoad mores Berloldi, vividius in
alio epistolio insistit, ut demonstret ex professe, sumniopere
expedire regimini Ecclesiarum quod S. Congregatio prudentiœ
ac conscientiae ordinarii relinquat « il giudicare quali giovani
sieno idonei al ministero sacerdotale quali nô ; quali si debbano
ritenere in seniinario, e quali iiceiiziare, quali si abbiano a
promuovere agli ordini, et quali allonlanare « quin faciles
praebeat aures clericorum querelis quando a sacro ministerio
pér episcopos repelluntur. Subdit enim quod « I danni che
vengono da un sistema diverse sono gravissimi, e tali da
recare disturbo tult' allro, che licve ail' amniinistrazione bene
intesa di una diocesi. »
l'ericula autem quae hic memiuit, in substantia ac veluti iu
compendio in hoc uno cohibenlur, quod nimirum vel ex
indocilitate clericorum, vel ex iniprobitate inimicorum Eccle-
siae vilesceret, ut ipse inquit, episcoporum dignitas, si de
mandato S. Congregalionis in aliéna diœcesi tam facile recipi,
atque in sacra militia adscisci permitterentur illi juvenes, qui
tanquam inidonei atque indigni a proprio Ordinario repel-
luntur; id quod auctoritate Sacros. Concilii Tridentini obfir-
mare adnililur. Ita enim conscribit : « Ora se quando il
vescovo giudica un seminarisla inelto al sacro ministero e
perciô lo licenzia dal seniinario, questi puô ricorrere a Roma
e costringere il vescovo a rendere ragione del suo giudizio, ed
anche ottenere, che la S. C. disapprovi il giudizio del vescovo,
e il giovane lice .ziato vada a proseguire i suoi studii in altra
diocesi, e quivi divenga sacerdote, e forsc anchs ritorni in
diocesi ripugnandovi il vescovo, ma pure per nécessita pie-
gandosi alla sua sorte penosa, la disciplina del seminario ne
perderà assiii, ne il seniinario potrà mai produrre i frutti di
santità pei quali esso fu instituito.il concilio di Trenlo sess. 2'i
c. 18 de réf. ordiiiando al vescovo clie « di.scolos et incor-
rigibiles et malorum moruni stininatores acriler piiniat, cos
ctiani si opus fuerit, expellendo n.mi pare che esprima in
tali parole un giudizio derinilivo per parle del vescovo. »
Ad arduam denifpie conditiouem episcoporum hisce in
casibus demonstrandam ita subjungit : « l! disturbo che ne
vicne poi ai vescovi si mostra cento volte più grave quando
si poiiga mente, che i giovani dimessi dal seminaiio e tultavia
ricevuti in altra diocesi, e quivi promossi al sacerdozio contro
ilconsenso del proprio vescovo, sacerdoti che siano, ritornano
a casa; ed al vescovo che non li voleva promuovere al sacer-
dozio Iroppo sovente converrebbe lasciarli esercitaie il sacro
ministero per non trarsi sul capo odii e persecuzioni senza
fine. Imperocche oggidl quasi tutti i municipii e tutte le am-
mini.strazioni délie opère pie, e persino le confraternité nomi-
nano niaestri, rettori, cappeliani, anche stradioccsani, senza
farne parola al vescovo, il quale troppo sovente per non patire
di peggio, bisogna, che chini il capo. Quesli sacerdoti poi per
ispirito di risenliniento coniro il proprio vescovo, saranno
bene spesso le sue spine più acute, e si adopereranno a dive-
nire parrochi raccomandandosi ai patroni, ed anche se farà
d' uopo, e avranno speranza anche solo remota di riuscirvi,
rinnoveranno gli scandali, che deploriamo avvenuti nelle
diocesi di Mantova, e che si sarebbero pure deplorati già due
volte nella niia diocesi se non mi arniava délia necessaria
ferniezza. »
Propriam agendi rationem ex alia parte propugnans epis-
copus Eporediensis, causani Bertoldii insimul proluetur.
Injuria, inquit, aduilitur archiepiscopus viam intercipere illi
juveni ad sese Ecclesiae ministerio mancipanduni, quuni ex
tesliuioniis fide dignis laudabiles ejusdeni mores una cum
necessaria dispositione ad ecclesiasticuni statuni aniplec-
tendum satis sint comprobati. Ac primo quideni ex fide
rectoris Chierensis seminarii, Soldati constat, quod o nel
tempo che dimorô nel seminario di Chieri non diede niotivo a
lagnanze sui suoi costumi e si regolô come conviene ad onesto
giovane. » Ex alterius rectoris Sac. Colombero fide edocetur
quoad studium « che il chierico Bertoldi ha compito il primo
anno di filosofia in questo seminario l'anno 1873-74, e che
ottenne voti più che suftlcienti nell' esame di promozione al
seconde anno; che fréquenta regolarmente le scuole del
2° anno dal principio di ottobre al 20 marzo dcU'anno sco-
lastico 1874-75. » Parochus etiam Valpergiee obteslatur a che
in tutto il tempo che passô in patria per le vacanze autunnali
si porto lodevolmente, e non dette mai motivo di fargli alcun
rimprovero sulla sua condolta. >> Hisce adjungitur parochus
Castrimontis qui testilicatur quod Bertoldus « presto da
giugno in qua fréquente servizio aile funzioni parrocchiali di
Castellamonte dietro consiglio superiore, e da quanlo potè
conoscere e sapere dal parroco di Valperga tenue sempre
ottima condolta laie da dare fondata speranza di riuscire un
degno ecclesiastico e vantaggioso alla diocesi. »
Jam auleni vix fuerat a seminario diniissus, et celebra-
tissimus sacerdos Bosco eunidem in suani congregationem
excipere constituerai ita illi denuncians : a La direzione lo ha
accettato in qualità di studente aile seguenti condizioni : 1° che
venga in abito di laico rimanendo taie finchè parrà conve-
nienle al superiori , etc. » Obteslatur iiisupev religiosus
capucinus Corinati sub fine, ceu videtur, superioris anni,
eumdem juvenem « unius anni spatio ad pœnitcntiaj sacra-
nientum semel in mense accessisse. » Moderator municipii
Valpergaj adjungit quod Jojnnes " è persona di esemplari
costumi, di lodevolissime qualité morali, d' inappuntabile ed
intemerala condolta privata e pubblica. « Quoad peritiam
17' SÉRIE.
67
AGREGATIOX
68
denique in Iheo.ogicis discipliois acquisitam testatur ante-
cessor semin.irii Eporediensis « che avendo esaminato in due
distinte voile il chierico Berloldi Giovanni sui trattaii teolo-
gici de SS. Trinitate, de Deo Creatore, de incarnalioiie (ex
parte), de gratia, de sacrainonlis in gendre, de baplisnio, de
confirmalione, ha riievalo nel medesimo diligenza niolta,
profilto e capacità discrela. -
Ex quo alicquin quiplibet via ad clericalem militiam ineun-
dam in propria diœcesi intercipiebatiir juvoni, optimo jure
ejusdeni pater desiderium filii, quantum ex eo dcpendere
polest, ot>5eciindavit dando operam, ut et studium theologi-
cum coleret, et ut in alitna dioecesi sorvitio Ecclesi» incum-
beret. Si enim dignus habitus fuit, quod in congregationem
D. Bosco exciperetnr, inhumanun fuisset ex animo genitoris
spem tvellei-e, quod (ilius extra illam eongregationem sacro
ministerio posset mancipari. Dum hoc auleni pra'siitit pater
Joanni>, nec archiepiscopo Taurinensi, nec Ecclesi;e iegibus
injuriam irrogavit, quia tani adscriptio filii in cleruni, quam
illius promolio ad sacros ordines non ab eoruni voluntate
dépendent, sed a poteslate ordinarii, in cujus diœcesi foret
recipien.lus. Cjeterum nullatenus utiique succensendum,
quod clericaleni habituni adhuc déférât Joannes, quia, pen-
denle lecursu ad sunimum pontifîcHm, nihii est in rerum
statu innovanduin ex cap. Dilectiis, 5, de appeilat.
Hiscc accedit, quod jam ex eo tempore, quoJjannes dimit-
tendus crai e seminatio, pater iIHus domicilium in Epore-
dienseni diœcesiin transferre constituerat ad hoc ut filium a
jurisdicliouo nietropolitani sublraheret. Quod si hoc consi-
lium ad effectum perlrahere hucusque distulit, ex eo tan-
tummodo hoc provenit, quod cum filius, accedente bene-
placito Sedis Aposlolicfe, foret diœcesis Eporediensis servitio
nuncipandus, superfluum essef hanc domicilii totius familiae
mutationem perficere, quod semper uolabilem œconomias
domesticae jacturam secum ferre solet.
Inutile exmde opus aggreditur archiepiscopus dum nititup
contendere, ne Joannes in aliéna diœcesi recipiatiir, posl-
q^am ex proprio seminario absque nlla spe eumden! repulit.
Certe non est in ejusdem facultate impedire, quod juvenis
eliani independenter a propria familia domicilium alio trans-
férât : « >'ihi! est impedimenio (ait I. 31 ff. ad municipal.),
quominus quis ubi velit habeat domicilium, quod ei interdic-
lum non sit; alque in leg. Placet, 3, etleg, A fî. eod. tit. ibi :
oPIacet etiam filiumfamilias domicilium habere posse, non
utique ibi, ubi pater babuit, sed ubicumque ipse domicilium
consliluerit. » Perspicue autem a canonistis traditur, quod
nec clericus quidem episcopi licentia indiget ut dnniicilium
alibi transférât. Abb.is, de paroch. num. 1. Ugolin. de nfficiis
Ep. p. 2, c. 2»>, § 2, n. 2. Pax Jordan. Eluciibrat, t. 3, tit, 6,
n. 53. Campan. div. nib. 9 cap. 8. Barbosa, De officio etpotest.
Ep. p. 2, ail. 4, n. 41, Passerinus in 6 décrétai, de temp.
ordinat. art. 2, n. 3i : « Hoc primo statuendum est, nullius
licentiam per se esse neccssariam ad mutandum domicilium;
unde est quod clericus non indiget sui episcopi licentia ad hoc
ut ad aliam diœcesim se transférât; et sic clericus pro sua
libertate vere et valide acqnrrit domicilium in aliéna diœcesi,
ad quam se translulit. n
Quum itaque jam animum et mentem pandidisset Joannes
de suo doniicilio in Eporediensem diœcesim traducendo, vana
prorsus opéra nunc obsistit archiepiscopus, quominus oxcar-
dinationem illi concédât S. Ordo, dum permutando Joannes
mox domicilium, (illud ipsum, qnod ope ipsms excardina-
lionis consequeretur) sua sponfe et dispositione etiam legis
ordinario praedicta; diœcesis subditur prrinde. Scifum enim in
iure est domicilium ex animt declaratione mox acquiri in
alieno loco in quem quisquam se transtuJit; eodem Passerinio
eit. tit. de tempor. ordin. art. 2, n. 20, ibi ; « Quum domici-
lium acqniratur animo et libertate acquirentis, hinc statim ac
in iiistanti, in quo quis se confcrt ad aliqucm locum animo
ibi perpetuo msnendi, acquirit ibi domicilium. n Unde etiam
post légitime coniractum domicilium licite potest ab ordinario
loci in sacram adscribi militiam, quomadmodum idem auctor
subsequenli num. 31 concludit, ibi : « Nulla est liuiitatio per
se et formaliter admitlonda, quod episcopus ratiom^ domicilii
potest clericum quemcumque ordinare, et non prohibetur id
facere ex lege prohibente ordinare alienum subdilum, quia
clericus quicumque ratione domicilii acquisili in diœcesi fit
subditus ejus episcopi. ■«
Quo magis deniqiie a querela Taurinensis archiprnpsulis sese
defendat Eporediensis episcopus, eamdem inquit esse funda-
mento destilutam, injusfam, atquearbitrariain. Ac prima; qui-
dem nof» rationem reddit ex hoc quod nec Berloldum ipse
requisivit ut in suum clerum adscriberet; nec eumdem exci-
pere promisit nisi post legitimam excardinationem ; nec
denique iuobedientiam ejus confovit, quia jam Bi'itoldus ad
S. Sedem confugeraf. Quoad secundam notam conteiidit, a
jure communi haud esse vetitum, laicos ad clericatum adsu-
mere efsi non diœcesanos, modo sint, a regolarmenle liberi, »
et Ecclesia; nécessitas id postulet. Hoc autem eo vel maxime
sibi esse permissum existimal in casu, quia archiepiscopus
Taurinensis nonnuUos diœcetanos Eporedienses ad sacros
ordines promovit eo quod ad congregationem sacerd. Bosco
pertinerent, quin lamen Eporediensis ipse prœsul dimissorias
concesserit. Quoad tcrliam denique notam ex hoc eam
desumit, quod nequit episcopus obsistere, quominus suus
diœcesanus, quin in otio putrescat, studiis eliani sacris
incumbat; et quominus postquam ex sua diligentia et studio
laudabilia morum et peritiae in sacris disciplinis retulit testi-
monia, a clementia summi ponlificis imploret, in aliéna
diœcesi adscisci ut ad ordines promoveatur, dum a propria
repellitur.
Hisce rationum momentis pro ntraqne parte recensitis, mei
officii esse censeo ad mentem EE. VV. revocare aliam causam
huic affinem, ac superiori mense julio inter eosdem prœsules
exagitatani pro revocatione clerici Falletti, qui et ipse rejectus
ab archiepiscopo Taurinensi, primum in diœcesi Pinarolii
exceptus fuit, ac deinceps ex remissorialibus Pinaroliensis
ordinarii literis ab episcopo Eporediensi adscitus fuit in
clerum. Hisce literis hic prœsul innixus propriam jurisdictio-
nem in clericum protuitus fuit contra Taurinensem melropo-
litam, qui eumdem reclamabat. Excardinationem hic econtra
impugnabat, nullas pro Pinarolii ordinario literas tradidisse
conlendens. Constabat indubie de rejectione clerici a semi-
nario Taurinensi ob ejusdem imparifatem ad sacras hauriendas
disciplinas, Deponebant duo testes de veritate remissorialium
literarum Taurinensis curiœ ad curiam Pinerolii. In bac itaqne
rerum conditione S. Ordo ad dubium : « An et quomodo
precibus Rmi archiepiscopi Taurinensis sit annuendum in
casu etc. In comitiis diei 16 decembiis 1876 rescribere cen-
suit : Juxta m quœ proponuntur négative: alque in proxirais
comitiis 28 julii nuper elapsi decisionem obfjrmavit, respon-
dens : In clecisis et amplius.
Vestrum nunc prit, EE. PP., assuela doclrina ac sapientia
sequens derimere dubinm :
An et quomodo annuendum sit precibus oratoris Bertoldi
in casu elc.
Sacra Congregatio Concilii respondendum censuil : Affir-
malive exhibila prim ab oratore in cancellaria curiœ Epore-
diensis probatione se Iranstulisse domicilium in eadem diocesi
Eporediensi, /acia promissionc jurata se in eadem diœcesi
permansurum. Die 25 augusti ^%n.
m
LA CATHEDRALE D'AOST
70
LA CATIIËDRVLE D'AOST
ET LA COLLÉGIALE DE SAINT PIERRE
Controverse relative au casuol funéraire. Election de siîpullure.
Obsùques CL'k'l)ri5es dans une autre paroisse. Quels sont les
droits respectifs de la cathédrale et de la colléyiale par rapport
au casuol. Décision de la S. Congrégation du Concile du
■25 août 1877.
Nous avons parle dans la 15° série (col. 717) d'une
affaire qui concerne la cathédrale d'Aost et la collé-
giale Saint-Pierre. La cause fut examinée dans la ses-
sion du 13 mai 1876. La décision ayant été renvoyée
afin d'obtenir de nouveaux renseignements, l'affaire
est revenue le 2.j août 1877. Rappelons le fait.
Le sous-préfet, qui résidait sur la paroisse Saint-
Jean, fille de la cathédrale, mourut au mois de novem-
bre 1874. La veuve prescrivit un service de première
classe à la cathédrale. La collégiale de Saint-Pierre
fut invitée au service, comme c'est l'usage aux enterre-
rements de première classe. Les chanoines et la collé-
giale assistèrent donc à l'office en présence du corps.
D'autre part, il semble certain que le sous-préfet, avant
sa mort, exprima l'intention formelle d'être enseveli
dans le cimetière de la collégiale, qui est plus beau que
le cimetière de la cathédrale. En effet, la veuve du
sous-préfet acheta deux places dans le cimetière de la
collégiale, le corps y repose depuis.le 17 novembre 1874.
Cependant, par la volonté expresse de la veuve^ le ser-
vice du troisième jour après la mort du sous-préfet eut
lieu à la cathédrale. On fit de même pour le service du
septième jour et du trentième. Voilà le fond de la con-
troverse qui s'est élevée entre la cathédrale et la collé-
giale. En vertu d'un accord qui remonte à l'année 1232
toutes les fois qu'on fait un service de première classe à
la cathédrale pour un défunt de la paroisse filiale de
Saint-Jean, le chanoine viistral de la cathédrale pré-
vient la collégiale du jour et de l'heure de la cérémo-
nie, et les chanoines de la collégiale reçoivent cinq
livres. D'autre part, si le défunt appartient à la pa-
roisse filiale de Saint-Laurent, la collégiale notifie au
chanoine mistral le jour et l'heure du service qui doit
avoir lieu dans la collégiale, et les chanoines de la ca-
thédrale reçoivent six livres pour leur intervention au
service.
Dans le cas du sous-préfet, les chanoines de la ca-
thédrale ont pensé que la collégiale n'a droit qu'aux
cinq livres d'usage. La collégiale prétend au contraire
s'attribuer tout le casuel, excepté le quart réservé à la
paroisse sur laquelle le défunt est mort.
Les statuts synodaux, promulgués dans le diocèse
d'Aost en 183.5, renferment une disposition qui semble
favoriseras prétentions de la collégiale. En effet, le
statut porte que, lorsque quelqu'un meurt dans une
autre paroisse, le curé du défunt a droit au quart funé-
raire. Cependant ce curé doit faire la levée du corps, le
transporter dans son église, y faire le service d'usage,
et continuer les obsèques jusqu'à la porte de la ville.
Conformément à ce statut, le chapitre de la cathédrale
ne peut réclamer que le quart, en y ajoutant l'hono-
ra re des services qui ont été faits à la cathéJrale le
jour du décès, et les troisième, septième et trentième
jours. Le casuel de ces quatre services s'élève à environ
cent francs. La totalité des frais monte à quatre cents
livres.
En droit, tout chrétien est libre de choisir sa sépul-
ture à son gré. Cette maxime est consacrée par plu-
sieurs canons des décrétâtes : Kulli lamm negamus
projjiiain eliijcrc sepulluram. Cap. Nos insliluta, 1,
lit. 28, ilcscpult. 3 décret. C'est une autre maxime de
droit que le casuel appartient à l'église dans laquelle le
défunt a choisi sa sépulture : S^a^wï'mws ut si aliquem
parochianorum vestrornm alibi contiç/eril elifjere sepul-
tumm, dp tcstamento ipsius quarla volns porlio relin-
quatur. Cap. Cum super, 8, tit. de scpulturis. 28,
lib. 3, décret. Le curé du domicile reçoit simplement le
quart.
On se demande si les prescriptions canoniques rela-
tives aux cimetières paroissiaux s'appliquent en tous
points aux cimetières qui dépendent aujourd'hui des
administrations municipales. Celte question s'est pré-
sentée plusieurs fois depuis l'année 1815 ; les arrêts
prononcés en plusieurs circonstances semblent modi-
fier les anciennes maximes sur l'élection de sépulture.
Ces arrêts sont cités dans le folium de la S. Congrésa-
lion [Analecla, loc.cit.)
Si le cimetière de la collégiale d'Aost est réputé
cimetière public, l'élection de sépulture ne produit
aucun effet. Tout ce qu'on sait indubitablement, c'est
que le cimetière de la cathédrale est réellement muni-
pal et public. Aussi le laisse-t-on dans un état pi-
toyable, au lieu que le cimetière de la collégiale est
entretenu avec le plus grand soin.
Les statuts synodaux de 1835 attribuent à la pa -
roisse du domicile simplement le quart du casuel. Ces
statuts obligent le curé du domicile à faire les obsèques
dans sa paroisse, et à continuer la cérémonie jusqu'à la
porte de la ville. Si l'on prend ce statut pour décider
la question actuelle, les chanoines delà cathédrale ne
peuvent rien demander, en dehors du quart qui leur est
alloué, pour le service célébré prœsente corpore. Mais
une indemnité leur est due pour les services extraor-
dinaires des troisième, septième et trentième jours.
L'affaire fut renvoyée. La S. Congrégation voulut sa-
voir si l'établissement du cimetièr« est antérieur ou
non aux statuts synodaux de 1835. Elle demanda la
copie de tous les statuts qui concernent les funérailles
et la sépulture.
Mgr Tévêque d'Aost a envoyé ces renseignements.
Alors la S. Congrégation a pu rendre l'arrêt. Elle a dé-
cidé que le chapitre de la cathédrale n'a droit qu'à la
quarte funéraire, c'est-à-dire à cent francs. Le reste
(troi.s cents francs, tout compris, espèces et cierges)
appartient à la collégiale, parce que le sous-préfet dé-
funt a fait élection de sépulture dans le cimetière de
cette église.
Auguste pr^tori^e funeris emolumentoruii. Die 23 augusti
1877. — Roganli mihi in comitiis diei 23 maii 187(3: « An Ca-
pitulumcathedralis Augustœ emoliimentaomnia funeris perci-
71
LA CATHEDRALE D'AOST
72
père debeal soluiis laniura libellis quinque capitulo colli-
giatœ, vel potius quarUfuneralis tantuin ei compelal in casu -
responsum prod.it: Ditat.i. EE. enim PP.. i.lsupiT proposita
quœstione a«l juslitise tramites judicium ferre valerent, operae
preliam duxerunlperquirere ab anlislile an erectio ccemelerii
prœcesseril. velsubseciila fuerit consiiUiliones synodales anni
1835, si:milque mand.irunl Iransiniltere copiani omnium arti-
culorum eanindem coustilulionum. qui funera el sepnlluras
rcspiriunt, nccnon uberiores, si qnas liaberet dilucidaliones
exhibere. .
Eo qua par erai alacrilate el celorilate acceptis niandatis
inoremgeisi, etepiscopoilliao scribere curavi, ut super pro-
pooi;is ariicuiis S. Congregationem instruclam redderet. Qui
iussa faciens S. V. 0. iransmisit quwsilam arliculorum cons-
tiluliouum copiam gallico idiomale exaralaïu. Hi pono arli-
culitresdecini namero sunl quorum summan tideliter EE.
VV. ocuiis subjiciam. In primo igitur el secundo arliculo com-
roemoralis fidei dogmatibus, qnibus iniiiluntur preces sol-
veadae pro defunclis, el funèbres exir.de cœremoi.iaj ab Ec-
clesia statut», prœcipitur observantia absolula precnui, quœ
funerumoccasione in Rituali Romano descriptœ reperiuntur.
In tertio el quarto sermo ût de nunciamla moite fidelium lin-
tinnabulorum sonitu, deque observandis prsescriptis civilis
legiscirca lumulationis faciendœ tempus. In quinlo et sexto
pracipitur, ut defunctorum cadavera de more levciilur prae-
sente pre.<bytero, atque prohibila humatione noctunio tem-
pore facienda meminit pauperes et divites eadem pielate et
rciigionc lumulandos esse. In septimo, octavo, et nono prohi-
bila dilalione sepnllurae sub prastextu non percipiendi jura
parochialia, mandatur, ut cadavera supra baram deferanlur,
et ne avarilise suspicio inolescat, prohibetur parocliis exci-
tare fidèles ad (undanda anniversaria etc. Decimus arliculus,
qui numéro est 350, quique habetur iransversus in latinum
idioma in folio pro tA>ngregatione diei 13 maii anni 1870 dis-
tribulosub § Ita, in exemplari sic se habet : « Lorsqu'une
personne décédée dans une paroisse sera, pour quelque raison
légitime, ensevelie dans une autre, le curé de la paroisse où
le décès a lieu, percevra ce que le droit appelle quarta fune-
raria seu canonica. Afin de prévenir tout différend entre les
curés, nous fixons cette portion canonique au quart des droits
dûs pour une sépulture, sans obligation de célébrer h messe.
En pareil cas, et à moins qu'il ne s'agisse d'un village éloigné,
le curé du lieu où le décès est arrivé, doit faire la levée du
corps, accompagner le convoi dabord à son église, où il fera
les prières ordinaires, et ensuite jusqu'à la sortie du chef-lieu.»
Demum in undecimo, duodecimo el decimoterlio enume-
rantur, qui ecclesiaslica debenl sepultura privari, monentur
parochi ut propriam instruant gregein, quod neque ex com-
messalionibus, neque pompis funereis, sed ex bonis operibus,
precibus etc. defunctorum animée levamen recipiunt, pro
quibus meminit et paro^hos teneri fundere preces.
Et haec quoad conslitutionum synodalium articules; quoad
alia a Sacro vestro Ordine exquisila, tpiscopus retulit « quod
dicta erectio indubitanler praicessit memoratas constitutiones.
Sane ex ceitis documentis constat, capitulum SS. Pétri el Ursi
consului>sf die 1" novembris 1781 de translalione cœmeterii,
quod olim [irope ecclesiam erat, ad agros ubi nunc habetur,
quod quidem ab episcopo Augustensi, Pelro Francisco de
Sales, approbalum est die 24 fjusdem mensis, ex illoque tem-
pore jugiler in eo cœmeterio cadavera parochiarum S. Lau-
renlii, seu S. Ursi, quod idem sonat, tumulata esse. Item-
constat jaui ab anno 1700 processionem ad prae;iictum cœme-
terium quolannis die 2 novembris factam esse. Itaque certo
certius est ereclioncm ca>meterii parœcire S. Laurenlii, ubi
nunc permanenler qiiiescit cadaver S. Gerensani, prseoessisse
constitutiones synodales anni 1835.
« Piaîstat alia ad causain opportnna adjicero : 1'^ Non po-
te^tin diiblum vocari, quin ca?meteriuui S. Laurenlii liaben-
dum sit uti privatum, seu proprium parochianis collegiata^.
N'emo enim in eo, praMer lios paroi.'liianos, sepelitur, aut sal-
teni nonnisi ex venia ejusdem capituli. Ideo expeiisis diun-
taxat fabricfe collegiataesartum tectum habetur; nuUum vero
jus in illud sibi vindicat muniripium. E contra c;eiiietcrium
ealhodralis non est comnuiue tautuniiiiodo parochianis S.
Joannis, sed etiam parochianis S. Stephani in suburbio Au-
gustensi. Est publicumitaul ipsius tulelai municipium expen-
sis suis prospiciat. Prfcterea ipsum cathedralis capitulum
fasnmi est cœmeterium S. Laurenlii esse privatum, prout
palet ex hisce verbis : Il quale essendo proprietà délia Col-
legiata suddetta è molto élégante. »
• 2" Ex eo quod cs?meterium S. Laurenlii censeatur pri-
vatum, deiJucit capitulum collegiaUe suam ecclesiam iisdem
potiri juribus. quibus gauderet, ubi sepulchra in ecclesiis per-
milterentur. .-E'iuum enim non est, ut per mère civilcm legem
ecclesia prohibeatur a jure percipiendi funeralia emolumenla.
Ad rem ferlasse facit decisio S. Congreg. Concilii in Arim.
funerum 16 junii 1827, prout Icgitur in Instit. Can. lib. 3,
cap. 5, §. G, de Quarla funerali, cl. Septimii Vecchiotti.
" 3° Quoad antiquam consuetudinem erogandi capitulo
ecclesife coliegiala; in cathedrali funeribus adslanli libellas
quinque, et libellas sex capitule cathedralis eadàm de causa
ad ecclesiam collegialam sese conferenti, advertendum anno
1871 actum esse in utroque capitulo de emolumenlis funera-
libus augendis, remque lotam ad episcopum delatam fuiese ;
morte autem ipsius inlercedente, nihil detînitum fuit.
" 4" Denique monendum est, utcumque in aliis scriptis
prœdixi, ex quanlitate cerajexequiarum causa consumplas nunc
superesse dumlaxat valorem 60 libellarum italicarum, pecu-
niae vero summamab herede solutam esse 100 libell.
.' Dignentur itaque EE. PP. super jure ad perceplionem
hornm emolumentorum sententiam suam edicere, cui stabit
utrumque capitulum.
a Nihil dico de missis celebratis diebus obilus, el diebus3,
7 ac 30. Gum enim funeralia haec officia peracla fuerint ia
cathedrali ecclesia, huic evidenter debenlur stipendia. Hujus-
modi autem celebrationi sese non opposuit capitulum celle-
giatae, quia jam annuerat transactieni a me propositae hoc
modo, ut omnia emolumenta, non exceptis slipendiis quatuor
diclarum missarum, in duas aequales partes distribuerentur.
» Si autem mihi liceat precibus uti, oro, ut constitutiones
synodales anni 1833 sartœ tectaeque, in quantum fieri potest,
hac in causa serventur, ne nervus ecclesiasticae disciplinse
disrumpatur. »
Hisce habitis in hodiernis comitiis causam iterum propo-
ncreduxi.
Redit itaque dubium :
An Capitulum Cathedralis Augustae emolumenta omnia fu-
neris percipere debeal solutis tanlum libtllis quinque Capi-
tulo CoUegiatae, vel potius quarta funeralis tanlum ei com-
petat in casu.
S. Congregatio Concilii respondcndum censuit :
Nerialive ad primam partent; affirmative ad secundam salvis
eleemosynis missarum ac emolumeiUis funerum diei 3,7 ac 30,
et amplius. Die 25 augusti 1877.
73
MARIAGE CASSE
74
M\RLi(.E CASSÉ
KmpOolienicnt imjmtculia: Dispense du iiiaiiagc. Maladie incurable.
ProciHIuri! c;in()iii(iiio. Airûl de la S. Congiogalicn du Concile
du i\ avril 1S77. Seconde sentence conforme. Nouvelles ani-
niadversions du dOfenseur d'office près la S. Congrégation.
Anût du 25 août 1877 continuant le prcinior.
La seizième série des Analccla {co\. 5G8) renferme
cette afi'aire, et les principaux documents qui s'y rap-
portent, savoir : le volum d'un théologien, et les oppo-
sitions du défenseur. La S. Congrégation du Concile
rendit un avis favorable à la dissolution du mariage.
La constitution de Benoît XIV exige deux jugements
conformes. L'affaire a donc été de nouveau appelée
le 25 aoiit 1877^ quatre mois après le premier arrêt.
Le défenseur d'olTice a pris de nouvelles conclusions
dans le but d'empêcher la confirmation du jugement. Il
n'a rien obtenu. La S. Congrégation a pleinement con-
firmé le premier arrêt, lequel autorise la dissolution par
dispense pontificale du mariage où le mari est affecté
d'une maladie incurable.
Voici \efolium delà S. Congrégation et les animad-
versiones du défenseur.
BuRGi S. DoMNiNi. Matrimonii. — Die 25 augusti 1877.
Proposita iiac causa in plenariis comitiis diei 21 aprilis nuper
elapsi, atque duobus hisce dubiis discussis. a 1. an constat de
nuUitate matrimonii incasu etc.» Et quatenus négative, « 2. an
sit consulendum SSmo pro dispensalione matrimonii rati et
non consummali in casu etc. » responsum retuli ab EE. VV.:
\d\. Providebitur in IL Kd\l. Prœvia sanatione aclorum,
affirmative. Novo posthac experimento indicio, dum res-
tauranda parabatur discussio, litteras accepi ab Ordinario
Burgi S. Domnini, quibus edocebar, qiiod ex illo juvene Phi-
lippe, cum quo mulier post separationem amarito, anno 1875
carnale commerciuni habuerat, sub fine subsequenlis anni
1876 effecta est gravida; atque exinde ipsius pater, ne in pe-
riculum eadem versaretur fore ab illo deserendam dum ipse
in Galliam artis suae operam exerciturus proficiscebatur, ma-
trimonium, quod aiunt, civile die 26 novembris prœdicti anni
ab iisdem contrahi sluduit. Demandatum mox fuit episcopo,
ut eosdem sejungere curaret, sed haud longe retulit ille prae-
sul, quod 60 ipso tempore jam Galliam Philippus petierat, non
inde reversurusnisi cum aliis operariis hyemali, ut assolent,
adveniente tempore.
Quum itaque in hodiernis comitiis ad trutinam revocanda
sit qucestio, novas animadversiones a matrimonii vindice exa-
ratas accepi; atque in prœsens EE. VV. rogo, ut es, qua praes-
tatis sapientia et doclrina, infrascriptum dirimere dignemini
dubium; An sit slandum vel recedendum a decisis in casu.
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit : In decisis.
Die 25 augusti 1877.
NOYÎE ANIMADVERSIONES DEFEW30RIS MATRIMONII EX OFFICIù.
Emi ac Rini Patres. Redit in prajsens examinanda contro-
versia de matrimonii Joannis et Teresiœ dispensalione, quam
postulat bîec mulier ob prœsumptam viri impotentiam, qua
obsistente, matrimonium ipsum haud fuisse consummatum
aftirmat. Diligenter et perspicue conlroversiœ istius origo
enarratur in folio diei 21 aprilis volventis anni 1877, atque
in contemporaneis aniraadversionibus praedecessoris mei.
Ratus itaque EE. VV. easdem fore resumpturas, ab historia
retexenda brevitatis gratia abstineo. Infausto sydere sacra-
mentalis vinculi causa siiccubuit in comitiis praedictae diei
21 aprilis jam prœterlajisi.
Rchus veiumtamen et factis in perspicua veritatis luce,
prouti adnitar perficere, nunc restitutis, atque exinde tum
impotentia viri, tum aliis dispensationis causis refutalis, op-
timaspe conlido, quod vos, sacramenti religioni atque inco-
lumilati provide coiisiiiatis huio diihio hoilie mane dispu-
tando: •• An sit standum vel recedendum a decisis in casu etc.»
bénigne respondentes : Rrccdendum a decisis et amplius,
quemadmodum obsequentissime de|)recor.
Univcrsa série aclorum, qui pra;sentem respiciunl contro-
versiam, necnon elucubratissimis votis tum iheologi tum ca-
nonistae, jam nunc auditorisin hoc S. Ordinc, quemque hono-
ris causa nomino, exploralis atque pcrpensis, in liane coiiclu-
sionem deveniendum esse paîet, quam antea perspexerat
ipsemet canonista, uliit nonnullas alias dispensationis, quam
proponebat, causas recensuisset, « quod nimirum si acla (ila
in suo Voto, pag. 12, in princ.) perpendantur attenle non
aliani dissolulionis causam reperiri datum est, quam viri im-
potentiam. » Quid, si istiusmodi impotenlia in una (lumtaxat
ac simplici coeundi difficultale, alioquin facile reparabili,
cohibeatur?Tunc ferme contrariai petitionis excutitur funda-
mentum, atque idcirco in pessima etiam hypothesi inconsum-
matioiiis matrimonii, in quam S. Ordo in praecedenti disqui-
sitione inclinavit, jus conjugis de impotenlia impelili, ad
efficacius carnalis copulajobeundumexperimenlum luculenlcr
effuigebit.
Non est quidem in reconditis naturœ legibus, quod impo-
tentiae, quae Joanni objicitur, perquirenda sit origo ; quum ex
ejusdem confessione, atque ex perilorum judicio ab omni pro-
cul dubilalione evincatur, ejusmodi juvenem a coitu fuisse
prœpedilum ob relaxalionem herniœ, qua laborat. Eidem
consonant perili physici, quos modo recensebo quum de effec-
tibus hujusce organicae imperfectionis erit sermo instituendus.
Non itaque longe immoror in refulando debilitatis obsta-
culo,quod ex turpi onanismi habitudine carnali copulœ parari
videbatur; quoniam eadem habitudine exsalularibus confes-
sariimonilis jam decem abhinc annis obtruncala, nec ullum
quidem vestigiumreliquit, quod ineptitudinem coitus indu-
ceret.
Organica verumtamen imperfectio, qua vere Joaimes ob
herniam laborat, non adeo perniciosae ac malignae indolis est
ut et eumdem reddat absolute impotentem ad copulam, et
momentaneum impedimentum quod ex eadem consurgit, sa-
lutaris artis remediis omninofaciat rebelle. Econtra post accu-
ratam trium medicorum inspeclionem in ejusdem corpore
inilam, potenlia illius ad consummationem matrimonii ex
physica ejusdem constilutione invlclissime comprobalur
Est igitur hernia, qua3 principaiiter consummationi matri-
monii obstitit. Ex ea provenit impotentia, quae impatient! mu-
liei i praetextum suppeditat ad inviolabile matrimonii vincuium
confringendum.
Sed impedimentum istiusmodi perfacile removeri posse,
professer Chieppi demonstrat, quoniam ejusmodi incommo-
dum, quod alioquin frequentissimum est, tune cum oppor-
tunis ligamentis contineatur, nullatenus impedire carnalem
copulam, traditur a medicinae-forensis scriptoribus; Gasper
Manuale pratico di medicina^ légale, vol. 2, part, spécial,
sez. l,cap. 1, § 4.
Vix uUa quidem vel minima ex hucusque demonslratis
exsurgere potest dubitatioquoad idoneitatem Joannis ad car-
nalem copulam ineundam ; adeo ut si impedimentum intercipi
aliquando visum fuerit, hoc nonnisi quam momentaneum, ac
perfacile removendum debeat existimari. Ecquid, si hoc
ipsum obstaculum maxima ex parte ex facto et cuipa mu-
lieris reddebatur magis arduum ?
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MARIAGE CASSE
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Recle quiUein ei cerlissiine. Vehemens œdepol (.et quis
ambigere hoc posset ?j est impetus naU.iœ, quo veiuream ad
pugiiain vir impellitur ubi in eoileiu pulvinaii cum virgule
cubât ; sed est non luiDiis etiam exploratiim, quod ahquando
ÏD hoccertanùne, iu quo animales ac physic* potenliie polis-
sinium cougrediuiitur, luagnan» sibi parieni vindicat uioialis
aniniis sensns. adeo ut plus quam aninialis iuslinctus, ad
exloUendaiu vel deprimondain cooumli virluten ip:>ius animi
aûVctio pravaleal. Erudilissinie posl Saiicliez iu Uact. de
maUin». lib. 7, disp. 92, n. 13 docel Zaccbias, Quœst. nudic.
UgaL lib. 3, tii. 1, qu. I , uum. 17, ibi : » Sedcl inler causas de
{oris advenieuies vcnit ipsa muiier; naui ex ipsius quoque
cuipa quaudoque iuipeditur coilus in viio, ut si sit niniis de-
formisj.adeoeuimalienum a coiiu houiineui defoimitas red-
dere consuevil, ul jure dixerinl nounulli doctores, gravius
peccaluiu e=6e coire cum defonui, quani euui l'orniosa. Pul-
cliriludo enim, iuquam, est iiiciiauientuai ad libidiiieui, unde
quidam, ceu ex Alberto refert Sanchez, calore naturali desti-
tuli, a fœminsB inlerduiu lonnositale exciUti, ad coiUim per-
fecte movcnttir, itaque déficiente tali stimulo in defornii,
horao seipsum leiitare videtur et ea de re gravius peccare di-
citur. Pùtesl iiisuper mulier in causa esse nt vir minime coire
possit, si letrum odorem spiret, si munduiis minus sUuleat, si
maritus senliat se ab ea conlenini, et ipsam ab eo averso esse
aniuio. El ba' sunt omnes aut insigniores saltem ca^l^;e, quaî
coilus impotentiani in viroexcitare possunl, quarum omnium
idcirco hic mcminisse operœ pretium est, ut sciamus quœnam
amoveri aliquo modo possinf, quaî non. Hoc enim plurimi
jurisconsulti iiitcrest scire, cum ubi impotentia coilus ope
medica reparari possit, matrimonium non dirimatur. »
Sapienti-simo medicinae forensis mngistro recentiores con-
cordant ejusdem scientia; professores, ex quibus satis sit
clariisimus Laura in suo tractalu Jledicina légale, part. 2,
§3- . . •
Impotentia coeundi ex hucusque demonslralis et perpensis
in Joanue pcnitus explosa, et nullo alio quam tem| oraneo ac
reparabili impedimento detecto, lamelsi nullam hucusque
njalrimonii intcrcessisse cousummationem admittalur, istud
nihilomiuusseniper integrum, atque certissimum uis perma-
net iii favorem Joannis, Emi ac limi Patres, quod coiigruuin
tempuseidemtribuatur, ut et transitoriae ineptitudinis medo-
lam suppeditet, et carnalis copulae novam ineat expcrientiam.
Hoc profeclo sacramenti religio suadet; hoc matrimonialis
coDlraclus exigit natura; hoc sacrorum canonuni inculcat
aiictoritas.
Adeo quippe religiose, atque adeo firmiter S. Mater Ec-
clesia inviolabilitatem matrimonii, utut tantummodo rali,
seniper custodivit, ut quantumvis aliquando, post exporimen-
tum consunimatiouis muilosper annos inuiilitcr pertentatum,
accedente esse etiani juramento conjugum et propimjuorum
inconsuramationem alTirmantium, divortii sententia fuisset
prolala, ac conjux potens ad secunda vota pertransisset,
nihilominus si ex commixlione cum alio viro f'emiiia deinceps
potens ap[)aruerit, ad priora connubia uterque conjux coge-
batur redire ; ita textus in cap. Laudabilem, 5, atque in cap.
Fralernilalis, de frigid. et malefic.
llajc est régula, hœc norma, qua religio et sanctitas sacra-
menti cuslodituretdefenditur ab Ecclesia. Numne ab ea de-
(lectere tani facile et tam Icviter permissum, ut et matrimonii
validilate, et coQJugumidoncitate ad maritalia niuniaobcunda
constauiibus, ex uno, penedicam, autaltero consummationis
experimento frustra pertentato, vel irritari, vel dispensatione
diîsoi iari idem valeat matrimonium ? Hoc aedepol idem esset,
ac valorem et integritatem sacrament' intra limites adeo exi-
guos etperstriclos probationiscohihere, in quibus nullumaliud
profanuni negotium ab humana prudentia deliniri solet. Tara
parvi an penditur divina ejusdem sacramenti virtns, ut et a
gialia sacrameutali iiullmn erit auxilium exprctandum? Sed
qui tam immerilo de divina miserationc dit'tiikuil, justa per-
inde atque condigna canouicarum legum coerceri debcnt
sanrtione.
Inviolabilitati matrimonii, quatenus est sacramentum, ad-
jungitur etiam jus ex eodein malrimonio, tamquam ex con-
tractu, Joanni in casu (puesitum ad propiiim idon.'itatom
juxta canonieas sanctioues atque Ecclesi;i; disci|)linam expe-
riundam. Neminem porro latere potest, conjugalem socicta-
tem suaplR natura ad enm tendere tineni, ntpro consorvatione
generisluimaui proereetur soboles; nnde divina ordinatio per
apostolmn l'aulum expressa in ep. 1 Cor. cap. 7 ibi : « mulier
sui corporis potestateni non liabet, sed vir. Simililer aulem et
vir sui corporis potestateni non habet, sed mulier. » Est ni-
iniruni dominium, quod uterque conjux in alterum adquirit ;
est jus pelendi atque obligalio reddendi debiltmi conjugale
tamquam de re sua, adinvicem assurgens; scilissime do more
suo Sacchez, de malritn, lib. 9, disp. 2, n. 8 : it Vir.culum
conjugale suapte natura eo tendit, ut proies generetur species-
que conservetur, quod obtineri nequit absque Jure pctondi et
obligatione reddendi debitum. Sicutenim inexecutione minime
potest esse proies absque actuali copula^ ita neque in vinculo
conjugali potest esse ordo efficax ad talem generationem sin(!
jure petendi, obligationeque reddendi. Insnper quia niatrimo-
niuni transfert dominium mutuuni corpornm conjugum; ex
dominio auteni consurgit jus utendi de re sua, et obligatio
ipsam reddendi donnno potenti.»
Ast dominium, astjus utendi re sua, jus repetendi debitum
conjugale concipi netpiit sine jure et facultale ilia omnia
média adhibendi, quœ ad eumdeni fineni perducunt; concipi
nequit sine jure et facullate obstacula omnia removendi, qiiae
ejusdem finis assequutioni adversantur; concipi tandem nequit
sine JLirium onmium Hc facullatum subsidio, quibus et lex
natura?, et ecciesiaslica? sanctiones contractum et sacramen-
tum matrimonii pro respectivis finibus consequendis corrobo-
rant. Hinc porro cohabitatio ; hinc condorniitio; liinc tectum,
hinc mensacommunis; hinc perpétua vitœ consuetudo; hinc
verbo una atque individiia familia, in qua alter alterius infir-
mitaies etonera supportât. " Accessorium sequitur principale.
— Qui vult finem, vult etiam média, quse ad eunidem perdu-
cunt. — Qui vult antecedens vult etiam necessarium conse-
quens. S.Hota Ptomanadecis. 81,imni. M, coram Marco. »
Quid, si momento quodam temporis alteruter conjux ad
principalem matrimonii fineniobfinendum.procrealionis nempe
sobolis, impoteus sit, ita ut ex ejusdem defectu alter conjux
legitimi niaritalis voti composficri nequeat? Numne dissolvitur
Eocietas; vel ob temporaneum impedimentum ab eadem so-
cielate conceditur resilire? Nil minus ;quandoquidem consum-
matio matrimonii non ex uno ac nudo actu voluntatis utrius-
que conjugis seniper dependet, sed ex causis ac adjunctis
quamplurimis, quaj in humanis actionibus quam pluriiimm
concurrunt ; ex adjunriis nempe tum locorum, tum tempo-
ruin, tum valetudinis, tum pietatis, ac caeterarum hujuscege-
neris rerum, quae aliquando ex inopino, aliquando expra^viso
evcntu ad eamdeni consummationem, modo brevi, modo
diulius iutercipiendam insurgere possunt. Non nliud profecto,
quam quotidianam experientiam consulere oportet, ut rei ac
facli frequentissimi veritas evincatur. Qui ilaque a consum-
manJo matrimonio, reparabili aliqua inlirmitate prœpeditur,
dum matrimonium contrahit, tam quoad seipsum, (luamquoad
alium conjugem perindehabendus, ac sialioquocumque tem-
poraneo obstaculo ab ejusdem matrimonii fine assequendo
propulsetur.
Neque enim ex jure ecclesiastico, neque ex jure naturali
infirmilas seu impotentia temporanea obsistit, quominuscon-
77
MARIAGE CASSE
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Jiigre^potestalnm sui corpovis nd invicem Iradant, utcumqae
non iniiiu'diat.; sed tracta temporis seqtialur effectus. Non
jure ecclesiastico, quod poliiis indissolubilitafcni omniiio
confirmât proiiti in cap. Fraknntaiis, de frij^id. Non jiiie na-
turali, qiiiaimpotentiatemporanea cum (iiicm niatrimonii ad
tempussuspendat, non lollit voliintatcm iUud cnlrahcndi,
quia qui contraint, inlelligitur suspoiisioni istiiisinodi, quaî
ex innunieris causis oriri potest, sese sua sponte su!)jicere. Ha
Guttierez {de malrim. cap. 12, n.3),Sanchez dcmalrim. lit). 7,
disp. 0-2, n. 4). Srhmalzgrueber (iirr. can. p. 3, tit. 45, n.38),
ibi : M Etiainsi impolenlia teniporanea slt ignorata al) allero
conlrahenle, adhuc minime obstat valori matrinionii, quum
nullum jus valorem eidem tollat ; non ecdesiasticum.quia hoc
potius eidem fovet cap. Fratcvnifatix, de frig.; nbi indistincte
deciditur per impofentiam temporaneam matrimonium non
irritari ; non nalurale, quia hujusmodi impotentia teniporanea
non tollit himpliciter finem nuilrimonii, sed secnndum quid,
scilicct pro ali(iiio temporo, ac jiroinde non efficit involnnta-
rium sinipliciter, sed secundum quid, ad instar erroris in qua-
litate. " Quod autem de indissolubilitaleex capite nuliitatisdoc-
tissimus canonista hic affirmai, ex idonlica rationc sibi vindicat
indissoltibilitas ex ralione dispensationis; eo quia quum in
utroque conjuge intègre perseveraverit voluntas obtinendi
finem matrinionii, eliam ad tempus, post remofionem tem-
poranei impedimenti, tollitur omnino fundamentum dispen-
sationisipsius, scilicet tum ex perpétua impossibilitate officium
matrimoniale adimplendi. tum quoque ex prœcedenti atque
exclusiva intentione et voluntate immedialam consequendi
consummationem; ubi enim eadem est ratio, ibi eadeni obti-
nere débet juris disposifio.
Alqui inter mnliiplicia jura, quœ conjngalcm consequuntur
contractum, et quœ pontificiis sanctionibus sunt consecrata,
non infimum œdepol nec impervium est jus propriam idonei-
tatem pertentandi ad experientiam nempe copuke carnalis
ineundani, tum cum m primis carnalibus congressibus infeli-
cem exitum habuerit periculum. Experientiam istiusmodi ad
exemplum imp. Justiniani usque ad triennium produxerat
Cœlestinus 111 in cap. Lùudahilcm, 5, de frigid. et malefic.
Eamdem experientiam per triennalem habitationem sanci-
vit etiam Honorius 111 in cap. 7 de frigid. et malefic.
Datane est Joanni hœc copia experi'^ntia? carnalis copulae,
non dicam per triennium, sed per biennium, per annum, per
dimidium salteni anni ineundce? Vix quinquies e contra, vix
sexies vel septies ad mulierem idem valait accedere.
Condormierunl quidem tribus circiter mensibus ; at vix una
aut altéra hebdomada passa est mulier, experientiam sexies
vel septies pertentari consummationis, antequam ad dissolu-
tionem matrimonii impetrandam procederet.
Prœstititne mulier quantum per se potuil, ut facilior via ad
consummationem redderetur marito? Alqiii econtra, vix uno,
aut altero experimento pertentato, iratis atque acerbis con-
viciis coiifusionem et impotentiam illius ex paucis iliis con-
gressibus adaugebat, quemadmodum jam desuper audivimus
ex perito pliysico Chieppi.
Alqui, subjungam, impolenlia Joannis ex hoc ipso testimo-
nio est faciliter reparabiiis; quoniamnon ex defectu dynamico
habel originem, quominus in radiée possit curari; ôied ex de-
fectu, pêne dicam, mechanico provenit, ita ut mechanicis etiam
remediis piovideriaptissime eidem valeal. Res tota in majori
vel minori incommodo, necnon tempore, ac dispendio consis-
tlt. Quid igitur obstilit quominus matrimonium consummare-
tur? Hdc obstilit, et non aliud:iracundia mulieris et confusio
viri. Sed non hœc est via, qua maritales obligationes adim-
plentur; non ita conjugale redditur debitum; et si quidem
Teresia contumeliosis hisce modis ad impediendam copulam
magis quam ad eam confovendam prae onmibus influit, quin
conf^ruum daretur marito tempus ad experientiam consum-
mationis repetendam, injuste ferme alque omni procul œqui-
tate nimc a vincuio maritali dissolvi postulat.
Ne qiiisoggerat trienunle experimentum jam ab aula reces-
sisse. Insigne delirium. Quandonam ab aula recessit canonica
observantia, quaî sex ahliinc sœiiilis in Ecclesiam invecta,
magno somper fuit in honore ad hanc noslram propemodum
iPtateni? Conspicuum econtra prostat exemplum iu Foroliuien.
Matrinionii <liei 20 .seplemb. 1817, in qua etiamsi qumque per
annos cohabitassent conjuges, quin proptcr obstructionem,
ntut iiartialem, vasis nmliebris, atque ob insufficienliam viri
ad inipedimcntum superandiuu, matrimonium consiimmare
poluissent, nihilominus S. Ordo, perspecta potentia viri, ac
possibiiitate carnalis copulœperticiendie, duobus hisce dubiis,
«1. an consUtt de nullilatc matrinionii in casu, etc. » et qua-
tenus négative » 2. an sit consulendum SSmo pro dispensa-
tione super malrimonio rato et non consummalo in casu etc. i
considiissimc resjiondit : Ad I. et H. Dilata el esse locum Iricn-
nali experimento, >•
Sed neque opus est in casu per iniegrum Irienniiun expe-
rimintinn producere, quum breviori ferme tempore res per-
facile confici Valeal, dummodo in jure suo maritali redinte-
gretur Joannes, alque exinde opporlunis salutaris arlis reme-
diis adjutus ad conjugale officiam eviucatnr idoneus. Nulle
quippe vel minimo remedio adhibito quinquies vel septies
experimentum inutiliter lenlavit. Sed quum nullatenus, ceu
supra demonslravi, laLoret ingenita impolenlia, facilis erit
novi experimenti exitus, si opporlunis remediis corrigatur
herniae defectus. Hoc est quod medicus Chieppi jam suggerit ;
alque hoc etiam erit Joanni providendum, ut voti compos
évadai.
Nnlla aTioquin mulieri ex hoc îrrogatur injuria. Nonne hoc
impedimentum jam ipsa cognoverat tune cum matrimonio se
Joanni conjunxit? Est eadem Teresia quœ hoc déposait in
judicio.
Jam ipsa igitur ex parle difficuUalem consummationis ma-
Irimonii per aliquod temporis spalium obeundam |)ra3videre
facile potuil. Et quum nihilominus matrimonium cum her-
nioso celebrasset,hoc pernecesse inferri débet, quod volun-
lariae ac sponte sese necessitati corporalis defectus in marito
reparandi subjecil; ac proinde volontarie etiam ac deliberato
consilio periculum subiit, ut, ad tempns dilata consummatione
matrinionii, infîrmitatem, quantum ad prœdictum officium
opus est, Joannes repararet.
Minus autem officit alla, quœ deducitur, dispensationis
causa, quod videlicet ex alio viro jam tumescentem ventrem
haheat Teresia, atque cum eodem matrimonium, quod aiunt
civile contraxeril. Quid ? Iniquum est ex propria culpa eniolu-
mentuin referre cum aliéna injuria. Minus autem ex delicto
mulieris pessumdari débet sacramenti sanclitas, atque invio-
labilis religio, « ne ad commodum ei cédai, quod débet in
pœnam ejus potius retorqueri. b Cap. 5 de donat. int. vir. et
uxor. Neque enim ex poslerioribus nuptiis, quanlumvis non
illégitime, seu civililer, sed Ecclesise auctorilate contrac-
tis, vel ob prolem exinde susceptam passi sunt pontifices
priora vota rescindi; sed sapier.tissime in hisce casibus decre-
verunt, debere conjugem « ad illam redire, cum qua primo
contraxit» (cap. 6 de frigid. el malef.) Usquedum idcirco de
impolenlia absoluta et perpétua alterius conjugis non constat;
alque usquedum spes eliulgeat, quod ex congrua experientia
sive triennali, sive minoris etiam temporis juxta naturani
infirmitatis, matrimoniuiu consummari valeat, non débet
cum gravissima sacramenti jactura conjugale vinculum dis-
solvi.
Animadvertant, quœso, EEVV., quam fréquenter, et quam
facile impolenlia hujusmodi temporanea atque effimera hac
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DECRETS INEDITS
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nostra prœser im œlale adolescentes ex inquinato sanguine
inter.lum progeniti afficiantiir. Qnrenani securiias, quodnam
diffiigiuni vel contra intolorantiain fenMnanim, vel contra
diffiJenliam eorumdem adolescenluni dareliir, si cxcusso bé-
néficie esperienti» carnalis copulaead congruum tenipusatque
inler légitimes amplexus ineiind». et viiilis potentia, et ma-
ritale decus uuius vel allerins noctis concredereturdiscnmini ?
t quin immorale, ut aliquando aiidire occurrit, triennale ex-
porimentiim dicalur, nonne poilus maxime pc riculosum mo-
rali eidtm publicœ esset illud submovcre, exquo, spe qualibet
avulsa propria? idoneitatis post matrimonium légitime expe-
riundae, incilarenlur juvencs ad ejusdem periculum ante nup-
tias faciendum in lupanaribus cum merotricibuset cum scortis,
ne ex nuptiis inutiliier quandoque initis lum fortunœ, tum ho-
noris gravissimum paiiantur dispendium?
H»c, quœso. perpendant EE. YV., et celebrafœ doclrinae
el sapienliae, qua prjestalis, confisus, dispeniationeni bac in
causa refulandam fore a vobis non dubito.
Quare etc. — Flatikils Simoneschi Adv. Defensor matri-
monii ex officio.
DECRETS IMDITS
DE LA S. CONGRÉGATION DES ÉVÊQLES ET RÉGCLIERS (1)
(Suite.)
Naples. Insubordination des réguliers. — Mexique. Dominicains.
Chapitre provincial. Aliénation. Illégilimes. Latin. Confesseurs.
Cisterciens d'Haulecombe. — Espagne. Massacre des moines.
Dispei^ion. — Cisterciens. Chapitre général. — Sécularisation
des convcrs. Moyens d'existence. — Trappistes de Belgique. —
Rétablissement des Bénédictins en France. — -Tiers-ordre du
Carmel. Exemption de la juridiction paroissiale. — Espagnols
fugitifs. Ordination. — Mont-Carmel. Reconstruction de l'église.
— Capucins. Gôture des sacristies. — Élections. — Conventuels
de Locarno en Suisse. École. — Dominicains de Piémont.
Séparation de la province de Lombardie. Vie commune. —
Franciscains de l'Observance. Rétablissement de l'institut en
France. — Translation d'un chartreu.v. — Espagne. Dispersion
des réguliers. — Écoles chrétiennes. Fondation de Gènes. —
Minimes de Naples. Vie commune. — Tiers-ordres franciscains.
Election du général par bulletins. — Taxe. .Minimes. — Char-
treux. Chapitre général. — École primaire. Franciscains. —
Procès c méral. Procédure exlrajudiciaire. — Taxe générale.
Minimes. — Saint Jean de Dieu. Province de France. iNoviciat.
Irlande. Fondation d'un couvent d'Augustins. — Solesmes.
Profession des deux premiers Bénédictins de France. Appro-
bation des constitutions. — Élection au bulletin. Religieux de
Saint Camille de Leilis.
1551 . SUPEE BEG0LARIBCS REGNI NaI-OLITANI,
Nc5Tio Neapolitaso. — Da lultociô che V. S. mi significa
sul modo che si tiene cosli negli atfari ecclesiastici resto per-
suaso e convinlo che col mezzo di progetti e di note niinis'.e-
riali, non si arrivera giammai a poter mettere un fieno alla
scandalosa licenza de'Corpi Regolari. Ella è di parère che
avendosi a trattare con un re pio e religioso, l'unico mezzo
da mettersi in opéra colla speranza di felice siiccesso, sarebbe
^15ol). Naples. Insubordination des réguliers. Ne pouvant ramener
les réguliers à l'obéissance et à la discipline, le nonce proposa
d'établir des rapports directs entre le Saint-Père et le roi. Voici
ce que le cardinal préfet de la S. Congrégation des Évéques et
Réguliers répond au nonce : o D'après ce que Votre Seigneurie
m'apprend sur la manière de traiter chez vous les all'aircs ecclé-
siastiques , je suis convaincu que les projets et les notes minis-
(I) Voir les livraisons 144 et 14^.
un dirello carteggio fra il S. Padre e Sua Maestà. lo non du"
bito di abbracciare questosentimento, e nella prima adunanza
di quesia S. C. de' YV. e RH. che si ten-à nel mese di novem-
bre ne farà la proposta agli Emi niiei colleghi, anche per deli-
berare sui modi che crederemo più adattati a coiisegnire il
fine che si desidera, e quindi se ne farà relazione a S. S. per
intendernc le sue sovrane determinazioni. Ella poi sarà fatta
consapevoie di ci6 che siasi risolulo.
Die H seplembris 1834.
1552. Ordims PrjEDIcatorvm.
Sacra Congregatio utendo facultalibus a S. D. N. Gregorio
PP. XVI specialiter concessis, acta capituli provinciaiis S. Mi-
chaelis archangeli et SS. Angelorum ordinis Priedicatorum
babiti in convenlu S. Doniini Civitatis Angelorum in Mexico
die 26 maii 1832 in omnibus approbavit, atque confiimavit
juxta modum, nempe:
Circa venditiones, permutationes et bypothecas, dummodo
consueludo fiierit légitime recepta, vel obtenta fuerint privi-
légia, qua? aJhuc vigeant, servetur decretum capituli, ea ta-
men conditione ut constet de evidenti respective contractuum
utilitate et de fideli inveslimento in alicnationibus, super qui-
bus onerata nianeat P. Provinciaiis conscientia.
Prœscriptio non recipiendi ad babiium ■■! ad religiosani
professionem illégitime natos abrogatur ob teniporum cir-
cumstanlias et expositas rationes, ita ut ad professionem, ad
officia religionis (cxceplis tamen prailaturis) et ad sacros or-
dines servatis servandis admitli possint.
Permiltitur prioribus conventualibus ut recipere possint
juvenes latinae lingute ignaros ad habituin et ad professionem
religiosani ; ita in religione recepti latinœ linguae dent operam,
et litterœ testimoniales ad sacros ordines eisdeni non tra-
dantur nisi praîvio expérimente coram superiore locali de
sufJicienti scientia instructi reperti fuerint.
P. provinciaiis vel perse vel per prières cenventuales alicui
religioso ob rationabilem causam pelenti facultateni cence-
dere pessit sibi eligendi confessarium non regularem appro-
batum tamen ab ordinario, vicibus eidem P. provinciali vel
prioribus conventualibus benevisis.
Denique approbantur et confirmantur gradus in eodem
capitule religiosis collati, dummodo juribus alteri quaesilis
prœjudicium non inferatur,
Constilutionibiis apostolicis et ordinis aliisque speciali men-
tione dignis non obstantibus.
Remae, 8 januarii 1835.
térielles ne parviendront jamais à mettre un frein au scandaleux
désordre des communautés religieuses. Vouspensez, que puisqu'on
a à traiter avec un roi vraiment religieux, l'unique moyen qu'on
puisse employer avec espérance de succès, ce serait une corres-
pondance directe entre le Saint-Père et Sa Majesté. Je n'hésite
pas à me ranger à cet avis, et dans la première réunion de cette
S. Congrégation qui se tiendra au mois de novembre, j'en ferai
la proposition aux cardinaux mes collègues, et l'on examinera
quels sont les modes les plus propres à atteindre le but ; on en
référera ensuite au Saipt-Père pour recevoir ses décisions sou-
veraines. Rome, 14 septembre 1.S34. »
(1552). Mexique. Dominicains. Chapitre provincial. Aliénation
Illéijilimcs. Latin. Confesseurs. Ce décret confirme les actes du
chapitre provincial que les Dominicains célébrèrent à Puebla
en 1832. On ratifie les ventes, échanges et hypothèques. — Avant
cette époque, les enfants illégitimes ne pouvaient entrer dans
l'institut; on abroge la disposition en vue des circonstances;
toutefois les illégitimes ne pourront jamais occuper les prélatures
régulières. — 11 faut savoir le latin pour être admis à prendre
l'habit et à professer : on dispense, à condition que les jeunes
religieux apprennent le latin, et qu'ils passent un examen avant
d'être promus aux ordres sacrés. — Le provincial tl les prieurs
conventuels sont autorisés à permettre aux religieux de se con-
fesser aux prêtres séculier». — Rome, 8 janvier 1833.
.si
DECRETS INEDITS
82
4553. Super officio B. M. V.
AncniEPiscoro CAMnERiENSi. — Stiidimn animique avdorein
quo amplitiuio tua in eam curam inciimbit ut in celcbri mo-
nasterio Altacuniba^ regiilaris disciplina instauretur et in pos-
terum florescat, SSnius D. N. Gregorius XVI niultis laudibus
proscquutns est. Scrii)is autem te auctoritate visilatoris apos-
tolici qua pranlitus es, nonnu'.las régulas veluti constitutionum
appendlceni, sivo potius uberiorem earuni explicationiin con-
didisse, qiiibiis monaclii ad eani virtulis excellenliaiii qnae
eornm institnti propria est, facilius pervenire possint. At vero
in iisdeuA regulis nulluni iocum dédisse ais, officio B. M. Vir-
ginis, quod Cistercienscs nionachi nulia lege cxpressa, sed ex
antiqua consuetudine quotidie recitare soient, idque ob eam
causaiu fucisse ut nionachi aiiis nnineribus obeundis, qusc tibi
potiora videntur, satis vacui temporis liaberent. Veruni quia
probe intelligis libi nuilam esse potestatem ejus piao consue-
tudinis abolendai, ita S. ponlificein rogasti, ut inonachos Al-
tacumbœ ab hiijusmodi obligatione solveret. Qua de re cum
jussu S. S. in hac S. G. actum sit, Enii PP. censuerunt eam
consuetudinem esse retinendam, tuni quia non satis idonea
subest causa, ciir lollatur, tum quia tinienduni foret ne cœ-
teris nionasteriis Cisterciensibiis quse ita semper B. M. colue-
runt, id nialo exeniplo futurum esset. Gum vero S. Coiigrega-
tionis senlentia a S. S. probata fusrit, restai ut amplitudo tua
régulas a se conditas ita nioderetur, ut nionachi diebus sin-
gulis récitation! oftlcii B. V. M. vacare possint. Quod pro tua
pietate et singulari in Sedem apostolicam reverentia te factu-
rum pro certo habeo, et intérim fausta omnia tibi precor a
Domino.
Romae, 10 martii 483.5.
4554. Super rebus Hispani^.
Cardinali Bernetti, secretario status. — Nella lettera a
S. E. il di 2 marzo corrente intorno ad alcune facoltà e istru-
zioni richieste da Mgr nunzio, mi riservai di risponderle sul
modo da tenersi dallo stesso Mgr nunzio verso quei Regolari
che atterriti dalle carneficine dei loro confratelli accadute
nel i7 e 18 luglio p. p. in Madrid, fuggirono dai conventi, e
continuano a girare per la città senza alcun segno del proprio
istituto, od anche senza alcun segno cléricale, poichè la S. di
N. S. ordinô che sopra questo punto si sentisse il parère di
questa S. G. de' VV. e RR. Pertanto nell'adunanza tenula il
giorno 13 corrente, quesli Emi miei signori sono stati di sen-
timento che Mgr nunzio chiami a se i superiori degli ordini
religiosi, e si concerti con loro per ammonire prudenteniente
quelli che restano ancora fuori de' loro conventi a ritornare al
ehiostro, lappresentando ai medesimi la lonlananza del peri-
colo di nuova persecuzione, e il loro dovere di stabile perma-
nenza nei proprii chiostri per evitare anche il pubblico scan-
(15S2). Cisterciens cC Hautecombe. Petit office. Les Cisterciens ont
l'usage de réciter chaque jour le petit office de la Sainte-
Vierge. Cet usage remonte aux premiers temps de l'ordre. L'ar-
chevêque de Chambéry, étant visiteur apostolique, crut devoir
supprimer le petit office, afin d'accorder aux religieux le temps
d'accomplir d'autres devoirs plus importants. La S. Congrégation
est loin de ratifier la suppression de l'office; le motif ne semble
pas sulfisanl, et ce serait un mauvais exemple pour les autres
monastères. Rome, 10 mars 1833.
(15o''i). Espagne. Massaci-e des moines. Dispersion. La S. Con-
grégation écrit lu cardinal Bernetti, secrétaire d'état de Gré-
goire XVI : « Dans la lettre que j'ai écrite à Votre Éniinence le
2 mars courant sur des pouvoirs et des instructions demandés
par Mgr le nonce de Madrid, je me suis réservé de répondre au
sujet de la conduite qu'il doit tenir envers les religieux qui,
effrayés des massacres de leurs confrères à Madrid les 17 et 18 juillet
dernier, ont pris la fuite, et continuent de circuler dans la ville
dalo e per non dare alcun pretesto alla soppressione de
conventi.
Tntto ciô deve farsi per via di semplicc ammonizione e di
consiglio, e non già di precetto. Nel caso poi che alcuni
non polessero vincere il timoré dal quale sono soprallatti,
potrebbero questi rnandarsi nei conventi délie provincie, dove
pare che il pericolo sia più remoto, e chiamare dalle medesime
provincie altri religiosi per riempiere i conventi di Madrid. Glie
se Mgr nunzio cd i superiori regolari per le attuiili circostanze
di quei luoghi, incontrassero diliicoltà ad eseguire il sudetlo
progetto, Mgr nunzio \\o\.\ii cominunicarlo per prendere allre
providenze. S. Santitii ha approvato in lutte le parti l'esposlo
sentimento di questa S. G., talchè V. E. potrà compiacersi di
parteciparlo a Mgr nunzio.
Romœ, 20 martii 1835.
1555. SlPER CAPITULO CiSTERClENSIUM.
P. Benigno visitatori apostolico. - La Sanlità di N. S. ha
intcso con sorprcsa che V. P. abbia diretta al P. abbate Sifredi
la convocatoria per inlervenire al prossimo capitolo générale,
dappoichè tin dal 6 febraro p. p. la S. Sanlità ad istanza délia
P. V. aveva ordinato che non si convocassero i monaci vocali
di Piemonte e Genova per ragione délia visila aposlolica tut-
tora cola permanente. La S. Sua ha inleso con egual sorpresa
la venuta del P. M. Sifredi in Roma per intervenire al detto
capitolo, sebbene ne avesse avuta l'espressa proibizione dal-
l'Enio visitatore apostolico. Tuttavia il S. Padre volendo usare
molta condiscendenza verso il P. abbate Sifredi, e insieme
mantenere l'osservanza di tntto ciô che riguardo al sudetlo
capitolo è stato stabilito, assolve il inedesimo da qualunque
pena e irregolarità che avesse incorso ; ordinando perô che nel
prossimo capitolo non possa avère alcuna voce nf; atliva, ne
passiva. In seguito poi S. Sanlità farà conoscere alla P. V.
le altre sue deterniinazioni.
Romse, 2 maii 1835.
1556. Super s^ecularisatione coNVERSORUjtt.
Eriscopo Fanen. — Fr. Ilarione da Fano laico capuccino
lia rappresentalo a questa S, G. de' VV. e RR. di non aver
poluto ottenere da V. S. il decreto esecutoriale all'indulto di
sua sécolarizzjzione degli 11 luglio 1834, perla clausola Cons-
tilo de sufficienti substenlalionc, giacchè essendo l'oralore
privo di béni di fortuna non puô costituirsi il patrimonio che
ecclésiastique. Le Saint-Père ayant ordonné de prendre sur ce
point l'avis de la S. Congrégation des Évèques et Réguliers, voici
l'avis que mes collègues ont exprimé dans la réunion du
13 courant : que le nonce mande les supérieurs des ordres
religieux, et se mette de concert avec eux pour avertir pru-
demment ceux qui demeurent encore hors de leurs couvents de
retourner au cloître, en leur représentant que le danger d'une
nouvelle persécution est éloigné, et qu'ils sont obligés de vivre
dans leurs cloîtres, pour éviter le scandale public, et aussi pour
ne donner aucun prétexte à la suppression des couvents. Tout
cela doit se faire comme monition et conseil , non comme ordre
formel. S'il en est qui ne puissent dompter leur épouvante, on
pourra les envoyer aux couvents des provinces où le danger paraît
plus éloigné, et faire venir d'autres religieux, afin de remplir les
couvents de Madrid. Rome, 20 mars 183j. »
(1555). Cisterciens. Chapitre général. On a vu ci-devant que les
couvents de Gènes et du Piémont furent soumis à la visite apos-
tolique du cardinal Morozzo. Les moines appartenant à ces
deux provinces n'assistèrent pas au chapitre général assemblé à
Rome en 1835. , .• , ,
(1556). Sécularisation des convers. Moyens d'existence. L induit
pontifical, qui sécularise les religieux, pourvoit à leurs moyens
d'existence. S'il s'assit de prêtres, la clause est : Constito de patri-
monio sacro. Pour les convers, on met : Constito de sufficienti
susteniatione. Cela ne veut pas dire que le convers sécularisé
devra constater qu'il possède un patrnnoine suffisant; car le tra-
17' SÉBIB.
6
83
DECRETS INEDITS
84
si crede necessario; e qniudi ha supplicalo questi Emi signori
di dichiarare che sia snlîiciente per il siio sosltMitaiiteiito la
fatica délie braccia. In seguito lii laie islania banno l'KE. LL.
RR. cominaiHialo di srriven^a V. S per iiotiticrtrip clio que&tsx
S. C. nellappone lasudctta clausola rispt'tto ai laici, non in-
tende mai la coslilurione di un patrimonio, ma piu'» anche
bastare per sufficiente so.-tentamento la sola induslria délie
mani, quando la persooa è capace di guadagnarsi oneslamente
il vitto.
Romse, 3 aprilis 1835.
1557. ScrsR TKAFFE>'SiBts Belgu.
P. Abbati Weîtmalles. — Paucis abhinc diebus D. Fran-
ciscus Capaccini litteras tuas ad enin datas pridie idiis dorem-
bris anni proxime elapsi huic S. Congrecalionis oxhibiiit,
quibus significas te et universam familiam Trappistarimi in
Belgio vehementer expelere iil constitutioiies qu;i< januludum
a vobis sertantur, apostolica aucloritate tîrmentur. Earum
vero constilutionuni exemplum iina ciin) Jittpris luis delatum
est, quas quideni conslilutioies non vestras, sed S. Benedicli
appellandas esse perhibes. At vero cnm agatur de re non levis
momenii, nec salis explorata, nccesse est ut, quod aniino tibi
jain proposneras, opère conipleas. nimiruni, ut iterad iirbem
instituas, vel sallem hue miltas religiosuni virum a te deligen-
dum. Tali enim paclo citius et coinmodius negoliuni absolvi
poterii. Is auleni qui Roirani venerit, ipse reguiam S. Bene-
dicti et constilutiones D. de Rancé secum atferal, ut omnibus
siniul collatii et diligenter perpensis S. Congregatio décernât
quid in vestris constilutionihus, antequam approbentur, vel
demere vel addere vel moderari oporteat.
HîBC tibi significanda erant, ut scires quomodo hac in re
gerere le debeas, et intérim diu valeas in Domino.
Romae, 13 augusli 1835.
1558. Scpra issTAïKATiOKE ORDiNis S. Bexedicti in g allia.
Episcopo Cesomasensl — Non dubito quin mireris quod
lilleris anipiitudinis tuae datis quinto caleudas febiuarii sero
admodum respondeani. Hoc autem accidit propterea quod is
qui litteras tuas ad me perferendas acceperat, coactus est ali-
qnantisper Lugduni consistere infirniiatis causa. Dein vero
cum Romam venire initio constituisset, mufato coiisilio Lule-
tiam Parisiorum reversus est. Stalim ac vero iitterje tuœ ac
postiilatio pro inslauratione Congregationis S. Mauri in Galliis
ad nie perveneruni, rem totam ad Emos PP. S. C. retuli, qui
in generali conventu babito die 21 augusti 1835, omnibus
sedulo perpensis, ita decreverunt : a Scribatur episcopo Ce-
« nonianen. ad mentem : mens est, non esse locum petilœ
« adprobationi, cum profmsita inslauratio ita pertici velit ut
« mullae inducantur mutationes in régula S. Benedicli, nec
< uUus adest ex anliquis monachis a quo novi alunini infor-
1 mentur et dirigantur. Laudandum tamen esse ûnem novae
vail des bras fournit des moyens d'existence, et, pour cxCcnter
l'induit, le d<51éfrud' ne peut demander davantage.
(1557). TrappùUi de Belgique. La S. Congrégation invite l'abbé
k faire le voyage de Rome pour traiter de l'approbation des cons-
titutions. En eiïel, les constitutions des Trappistes de Westmall
furent approuvées l'année suivante. Le décret delà S. Congrégation
est dans un précédent volume des Anatccta.
(1558). Rétablitsemeut des Bénédklim en France. Ceci est le pre-
mier document de ce'.le importante affaire. La S. Congrégation
refusa l'approbation, parce que l'on proposait de graves modifi-
cations dans la règle de saint Benoit ; elle se borna donc à
décerner des éloges au but des fondateurs. D'ailleurs, aucun des
anciens religieux ne pouvait former les novices. Le seul moyen
qui restât, c'est que les principaux membres de la communauté
de Solcsmes fisent le noviciat A Rome ; c'est ce qui eut lieu. Nous
rappelions plus loin d'autres pièces sur l'affaire.
0 socielatis. utpote qurr tendit in commune bonum Ecclesiœ;
« propterea ii qui nomen eidem dederunt in bono proposito
« persistant, ut postquam sutlicienlia exhibueriiit de se spe-
a cimina, successu teiiiporis decerni possit an locus sit erec-
tt tioni et adprobationi noviv congregrtionis qua^ vel reguiam
« S. Benedicli omnino amplectatur, vel aliquam saltem simi-
u liludinem liabeat cum congregatione Maurina, quam sodales
« ;v!nulari inlendunl. « Facla autem postiidie relationo SSmo
D. Nostro, Santitas Sua resolulionem S. C. bénigne adprobavit
et confirmavit.
Roniae, 18 seplembris 1835.
1559. Tertii ORDims Carmelitaucm.
Ex audientia 30 septembris 1835. SSmus attenta sentenlia
archiepiscopi SSmi Salvatoris de Bahin, ad fovendam pietatem
sodalitatis tertii ordinis B. Virgiuis de Monte Carmelo in eadem
civitate fundatae,sodaliiiuni et ecclesiam ejusdem tertii ordinis
ab omni jurisdictione, cuva et guheriiio parocboruni pro lem-
pore exemptam et liberam et immunem declaravit, ad hoc ut
sodales terliarii Garminis exercere possint sacras foncliones
festivas et funèbres, processiones, aliosquc pietatis acUis abs-
que intervenlu et interessentia ejusdem paroclii, salva semper
ordinaria jurisdictione archiepiscopi, a quo depuletur director
seu capellanus dicti sodalitii cum faculta'''V)us necessariis et
opportunis. Quibuscumque in contrarium non obslantibus.
Romae, etc.
1560. Ordinationis begclaeicm.
NcNTio Neapolitano. — Adesivamente aile premure avan-
zatemi da V. S. lllma e Rma col pregiato suo foglio de' giorni
5 di questo niese, ho esposto alla Santilà di N. S. l'infelice
situazione de' 4 monaci Gisterciensi che salvatisi a stento dal-
l'incendio del monastero di Poblet nelladiocesi di Tarragona,
rifugiaronsi sopra un brigantino di bandiera Napolitsna, e
dopo giunti in codesta capitale hanno per ora fissato la loro
residenza in Casteilaniare.
Dalla supplica da essi avanzata e da Lei invialami, si rileva
che due sono sacerdoti e due diaconi, e che mancando di niezzi
di sussislenza, non si offre loro altro modo di procurarseli che
la elemosina délia messa. Chieggono quindi i due diaconi
D. Einanuele Astori, e D. Ignazio Garbô di esser ordinati sa-
cerdoti sia da V. S. lllma sia da Mgr arcivescovo di»Sorrento,
che dicono aver loro accordato il suo favore.
Per quanlo si voglia essere facili nel prestar fede aile asser-
tive degli anzidetli religiosi, non puù dissimularsi che si pre-
sentano gravi ditticoltà, ne queste sono punfo sfuggile all'alta
penetrazione del S. Padre. Mosso perô Fanimo clementissimo
délia Santità Sua dalle dolorose circostanze dei ricorrenti. lui
ha commandato significarle, che dovrà Ella adoperare ogni
(1550). Tiers-ordre du Carmel. Exemption delà juridiction parois-
siale. Le tiers-ordre carme de Bahia, au Brésil, possède une belle
éo^tise. Le présent décret exempte la confrérie et son église de
toulojuridiclion, direction et gouvernement des curés pro tempore,
de sorte qu'on pourra célébrer toutes les fonctions festivales ei
funéraires, les processions et les autres actes de piété sans l'inter-
vention et la présence du curé. L'archevêque nommerale directeuT
ou chapelain de la confrérie.
(1560). Espaijnols fugitifs. Ordination. La S. Congrégation écri.
au nonce de Naples : ■■ J'ai cx|iosé au Saint-Père la malheureuse
situation des quatre religieux cisterciens qui, s'étant sauvés ;
grand'peinc de l'incendie du monastère de Poblet dans le diocèse
de Tarragone, se réfugièrent sur un briganlin de bannière napo-
litaine, et, arrivés à Naples, ont fixé pour le moment leur rési-
dence à Castellamare. 11 résulte de la demande que vous avei
transmise que deux sont prêtres et deux diacres. Dépourvus de
tout moyen d'existence, ils n'ont pas d'autre ressource que l'au-
mûne de' la messe. C'e^t pourquoi les deux diacres demandent
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DECRETS INEDITS
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indusli'iii per proourai'si tutto qunllo iufoi'mazioai clie sia pos-
sibile (li avère sopra i costnini e iiloneilà dei siipplicanti, non
clie sulla set,'uita loro onlinazione al diaconato. Qiianle vollo
poi non ricsca confeguire tali veiilicho per mezzo di autfinlici
doeunienti, esige la Santità S:ia clie si supplisca con una fede
giurala dei due rnonaci sacrrdoli foinpagni dei postnlanti
diaooni. CiA pieniesso acconsente S. Sanlitî» clie vcngano or-
dinati sacerdoti o da Lei o da Mgr arcivcscovo di Sorrento.
Romaj, 14 novembris 1833.
1361. Super resdificationk egclesim montis cahmeli.
Joseph Antonius Tit. S. M. a Pace près, cardinalis Sala S. C.
negociis et consultationibus episcoporuna et regularium prœ-
fecliis.
PrœpositMs generalis PP. Discalceatorum ordinisBmœV. M.
de Monte Carnu^lo nuncupatorum, supplices preces ad nos
porrexil, ut S. Gongrogatio pietatem et sludiuin priesulnni
ecclesiae excitaret ad coUigendas comparandasqne fidclium
oblalinnes in subsidium constructionis sive reaîdificationis
S. Tcmpli Deipara; dicato qnod in Monte Carmeli in partibus
infidelinm olim ereclum, modo restitnitur.
Nos itaqne, ex oraculo Sanclitatis Suaî, quaj pias oratoris
preces excipiendas esse decrevit, liis literis noslra manu sub-
scriptis et sigillo S. C munitis, archiepiscopis, episcopis, ab-
batibus omnibus et singulis locorum ordinariis fralres dicti
ordinis cominendanuis, quos prœfatus priepositus generalis vel
supei'iores diversis in locis constituti, mittere disposuerint, et
bas exhibenfes literas valido adjuventur patrocinio quo suf-
fulti oppoi'tuna anxilia pro ofticio sibi commisse commode
absolvendo conseqnantm" : nos etenim bac Sanclitatis Suœ
gratia et benevolenlia impulsi, pro viribus nitimur sanctuni
istud opus, qnod in decns et cultuna erga Bmam Dei Matrem
augendnm mirifice cedit, ad uliimam sui perfectionem pro-
vehere.
Datum Romae, die 22 januarii 1836.
1562. SuPEa CLAUSURA.
La S. C. de' VV. e RR. avendo maturamente ponderato
quanlo è stato riferito dalla P. V. in data li 13 dello scorso
gonnaio sul quesito proposto all'EE. LL. dal P. Clémente da
Civitanova capnccino circa le sagrestie délie cbiese di codesto
ordine, che hanno una porta nella chiesa e l'altra nella clau-
sura, se cioè le dette sagrestie debbano considerarsi corne
d'être ordonnés prêtres, soit par Votre Seigneurie illustrissime, soit
par Mgr l'archevêque de Sorrcnte, qui, disent-ils, leur a accordé
sa protection. Quelque facilité qu'on veuille mettre à prêter foi
aux assertions de ces reUgieux, il n'y a pas moyen de se dissi-
muler les graves difficultés de l'aflaire; le Saint-Père n'a pas
méconnu ces difficultés. Toutefois, son cœur très-clénieul élant
touché de la douloureuse position des recourants, il m'ordonne
de vous faire savoir que vous devrez prendre tous les rensei-
gnements qu'il sera possible tle vous procurer sur la conduite et
l'aptitude des recourants, ainsi que sur leur promotion au dia-
conat. Si vous ne parvenez pas à obtenir des pièces authentiques,
le Saint-Père exige qu'il y soit suppléé à l'aide de l'attestation
sous la foi du serment des deux prêtres compagnons des diacres
recourants. Cela fait, le Saint-Père permet qu'ils soient ordonnés
prêtres, soit par vous-même, soit par Mgr l'archevêque de Sorrente.
Rome, 14 novembre 18jo. »
(1561) Munt-Carmel. RecoiistrucUon de Véglise. Le cardinal
Joseph-.\ntiiine Sala, préfet de la S. Congrégation des Evêques et
Réguliers, recoumiaude aux évèques du monde les religieux que
le prieur générai des Carmes déchaussés se propose de faire quêter
pour la recontsruction de l'église du Mont-Carmel.
(1562). Capneiiis. Clôture dei sacristies. Les sacristies qui ont
une entrée dans l'église et uie autre dans le cloître, sont
comprises dans la clôture. Celles au contraire dans lesquelles on
n'entre que de l'église ou du chœur, ne sont pas comprises; les
parte délia clausura, lut la medcsima S. G. approvato il cos-
tume che costantemente si osserva in lalto codesto ordine,
che quantlo cioè è aperto i'adito ad nna sagrestia per due
porl(!, di oui l'una metta nul chiostro e l'altra nella cbiesa, in
tal caso la sagrestia si considéra compresa nella clausura ; se
poi la sudella sia separata dal chiostro, non potendosi entrare
in questo che dalla chiesa o dal coro, in questo caso non è
compresa nella clausura, e qnindi la medesuîia ha ordinalo di
scriversi alla P. V. allincbè communichi tutto ciô al P. pro-
vinciale dei nominato W Clémente, ordinando che venga pie-
naiiumse osservato, quanto in tutti gU altriconventi di codesto
ordine.
Romœ, 1 martii 1836.
1303. SUPKR ELECTIONIBUS.
Sacrosanctum Concilinm Tridentinum, sess. 23, cap. 6 de
regularibus, cum ralionem eligendi sup'.'riores regulares prae-
scriberet sic decrevit : Nec in post(!rum liceat provinciales aut
abbates priores aut alios quoscumque titulares ad eifectum
ciectionis faciendiB conslituere, aut voces et sulïragia absen-
(ium supplere. Si voro contra hujus decretl constitutionem
aliquis electus fuerit, eleclio irrita sit Cum itaque P. M.
youoralis totius ordiuis minornm S. Franciscianimadverterit in
capitulis prœseitim provincialibus abusus aliquot, ut sibi
videbatur, contra hujusmodi decretum irrepsissc, et agno-
scens quantum intersit secundum prajscriptam formam elec-
tiones celebrari, hanc S. C. rogavit ut decem quasstiones sen
dubia quse sequuntur, declararet, videlicet:
1. Annonûine absentium^ quorum sulïragia in eleclionibus
supplenda non sunt ex Tridentini Concilii decreto, illi quoque
iutelligendi sint, qui vita functi l'uerint?
2. An sequuta post ultimam congregatiouem intermediam
morte alicujiis guardiani, prœses a ministro provincial! con-
ventui adininistrando suffectus, habeat vocem in primo capi-
tulo provinciali t
3. An provincialis et defiuitores possint ante celebrationem
capitnli eumdeui prœsidem conventus, vel alium religiosum
in guardianum eligere, et an post hujusmodi e'ectionem ejus-
que publicationem novus guardianus jus ferendi sufïragium in
capilulo provinciali consequalur?
4. Licehitne defiuitorio vel immédiate ante, vel in actu
capituli substiluere religiosum idoneum in locurn alicujus
CTU.u'diani, qui vocem activam et passivam amiserit ?
5. Si quis ex definiloribus actnalibus sit etiam cœnobii
guardianus, poteritne duplex sutfragium ferre? et si guardia-
natu se abdicaverit, poteritne aller substilui, ne ejus vox in
capitulo desit T
6. In iis provinciis ubi parvî conventus vel cœnobia extant,
quaî hospitia appellari soient, polerit ne minister provincialis
decernere, ut presses hujus vel illius parvi cœnobii jus suffragii
habeat?
7. Ubi statuta peculiaria vigent quœ lectoribus jubilatis nu-
merariis jus ferendi suffragii in electione minislri provincialis
et defmitoruiT! provincialium Iribuunt, si qui ex hujusmodi
femmes y peuvent donc entrer, sans crainte des censures canoni-
ques. C'est d'ailleurs cequi s'est constamment observé dans l'ordre
des Capui ins.
(i."j63). Elections. Le concile de Trente défend d'établir des pro-
vinciaux,abbés, prieurs et autres électeurshonorairesqui prennent
part aux élections; il défend aussi de remplacer les voix et suf-
frages dos absents. Des abus s'étant introduits dans l'ordre des
Franciscains, la S. Congrégation rétablit les saines maximes, en
ce qui concerne les chapitres provinciaux : les gardiens intéri-
maires n'ont pas voix au chapitre. Le double vote est refusé au
gardien, qui est en même temps déHnlteur provincial ou profes-
seur retraité. L'usage ne peut légitimer la transgression du décret
de Trente.
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DECRETS INEDITS
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lecloribus sit eliam guardianiis, polerit leclor simplicilerjubi-
latus ei subslitui cura jure suflragii ?
8. Si guardianus a civili polestate suo niunere intenlicalur,
quo se abdicare nolit, poleriine aller ejus vices supplere^ Et
si idem apud leçilimos superiores nuinus suum sponle dina:-
serit, poteritne aller iu ejus locuin eligi ut sutfragiuin ferat?
9. Ouonain sensu inlelligeuda sunt illa verba decreti ad
effeclum eleclionis faciendae, utruni nenipe ad ipsum taiitum-
modo actuni eleclionis. an vero etian» ad electores ante capi-
tuli celebralionem conslilutos periineanl?
10. An consuetudo aul piwscriplio possil officere ut ralae et
valid» sint eleciiones quee contra formam decreti TriJentini
factaj fuerint ?
llaque S. C. in pleno auditorio die 11 niarlii 1836. refe-
renre Emo Gard. Polidori, respondit:
Ad 1. Affirmalive.
Ad 2. yt-gaiive.
Ad 3. Ad quoJlibet fraudis discrimen averf-ndum, non
eliganlw novi guardiaiii post festum S. Francisci, sed per
prasides regimini conventuum, ubi opus sit, rite consulatur
jiixta constitutiones ordinis.
Ad 4. Aegaiive.
Ad 5. Négative in omnibus ad ulramque parlem.
Ad 6. Négative.
Ad 7. Négative.
Ad 8. Négative ad primam parlem, ad secundam provi-sum
in tertio.
Ad 9. Affirmative quoad utramque parlem quaienus verba
Concilii tum ad actum eleclionis, tum ad electores ila refe-
renda sunt ut necmere titulares, necalii, quivicem absenlium
suppléant ad eff'eclum eleclionis faciendœ constitui possint.
Ad 10. Négative et supplicandum SSmo pro sanalione ad
cautelam prœteritarum eleciionum, quœ contra formam de-
creti Tridenlini faclœ fuerint.
Et facta de praemissis relatione SSmo D. N. in audientia
diei 25 œartii 1836^ S. S. responsiones et declarationes S. C.
approbavit et confirmavit, et praesens decretum constitutio-
nibus minorum S. Francisci tan observantiuin quam reforma-
torum adjungi jussil, sanando ad cautelam eleciiones quse
usque adhuc aliter peractœ fuerint, de quibus proinde nuUo
unquam lempore dubia ac qusestiones excilari posse districte
prohibuit.
lo6i. SCPER SCHOLIS.
Ge?iebali coîiVEXTCAUtM. — Nella Congregazione teniita da
questi Erai miei signori li 13 dello scorso maggio, sono state
di nuoTo proposte dall'Emo signor Gard. Gastracane ponente,
le istanze de' deputati di Locarno, i quali domandano che
siano obbligati i religiosi del suo ordine del convenlo délia
detia città a riassumere l'esercizio délie scuole di grammatica
e di belle letlere, come da essi sono slate faite dal 1784
al 1798,
Benchè dalle informazioni che questa S. G. ha ricevute
tanto dal vescovo di Conio che dalla P. V. Rma risulti che i
conventuali di Locarno non sono obbligati aile scuole ne per
fondazione ne per dolazione, ne per legge del congrcsso fédé-
rale, non estante in vista délia présente circoslanza esige il
bene publico che le riassumano, e questo appunto è stato il
vote di questi Emi signori nella sudelta congregazione ad imi-
tazione di altri isiituli religiosi che nel cantone del Ticino
(1.Ï64). Conventuels rie Locarno en Suisse. Ecole. Au siècle dernier
les Conventuels de Locarno ouvrirent une école de grammaire et
de belles-lettres. La commune ayant demandé le rclablissement
decetteécole, laS. CongrtgTiion engage les religieux à prendre cette
charge, quoiqu'ils n'y soient obligés ni par fondation, ni par dota-
tion, ni par loi du congrès fédéral. Le bien public doil les décider.
occupano dell' istruzione. Per render quindi più facile l'ese-
cuzione di un tal decreto, ed avère de' religiosi abili per le
scuole, c anche di edificazione al pcpolo, l'EE. LL. Urne ine-
rendo al parère di V. P. R. l'autorizzino a riunire i religiosi
ed i due oonvenli di Locarno, e di S. M. del Sasso alla pro-
vincia lllirio-Venela coiiventuale solto il tilolo di S. Antonio
di Padova in modo che cosiituiscano una sola provincia sotto
l'obbedienza e dipendenzi del P. provinciale délia medesima
derogando a qualunque disposizione a cii\ contraria. Incari-
cherà inoltre la stessa P. V. Rma il nominato P. provinciale
di provvedere al più presto possibile i delti conventi degl'in-
di\idui necessari al bene spirituale de' fedeli fra' quali due
per le scuole, onde aderire aile brame di quel popolo.
Romae, 6 junii 1836.
lo6o. Super vita commoni.
Gardinali Morozzo, episcopo Novariensi. — Piacque ail'E-
niinouza Vostra di manifestarmi con sua lettera del 19 luglio
pross. pas?, il desiderio di sua Maestà Sarda, che i conventi
de' PP. Donienicani del Genovcsalo, cessino di far parte délia
provincia di Lombardia, per riunirsi e formare una sola pro-
vincia con quelia del Piemonte, non intendendo con questa
niisura di escludere i religiosi Lombav'j, e non sudditi, ne
di obbligare gl'individui de' conventi da riunirsi a professare
la vita comune ; ma unicamente di mettere i detti conventi
sotio la dipendenza di un solo provinciale da eleggersi nei
debiii modi, e che dimori in una délie due città di Torino, o
di Genova. Aile rappresenlanze di Vostra Eminenza si aggiun-
scro poco dopo per lo stesso oggelto gli uffizi del signor
niarchese Grosa ministro di S. Maeslà presso la S. Sede, e
vpime quindi porta to l'affare a cognizione del S. Padre, cui
piacque occuparsene senza ritardo. Premurosa la Santiià Sua
di secondare i desiderj del piissimo Sovrano, e confidando che
la progettata riunione serva a promuovere maggiormente la
regolare osservanza e disciplina, ed agevolare possa la strada
ad introdurrc successivamente con modi dolci e prudenziali
anche Ira i Domenicani del Genovesato, la vita comune già
abbracciata con tanta Iode e vantaggio dai loro confratelli in
Piemonle, ha benignamente accordato la grazia richiesta. A
(1565). Dominicains de Piémont. Séparation de laprimince de Lom-
bardie. Vie commune. \o\ci ce que la S. Congrégation écritau cardinal.
Morozzoévéque de Novare, visiteur apostolique des réguliers du
Piémont: « Votre Eminence a bien voulu me manifester par lettre
du 19 juillet le désir de SaMajesté sardeque les couvents de Domi-
nicains du Génovésat cessent de faire partie de la province de
Lombardie, pour se réunir et former une seule province avec
ceux du Piémont. Le roi n'entend pas éloigner par cette mesure
les religieux lombards, qui ne sont pas ses sujets, ni obliger les
religieux des couvents qui s'uniront à professer la vie commune.
Il veut seulement placer ces couvents sous l'autorité d'un seul et
unique provincial, qui sera élu selon les règles et qui résidera à
Turin ou à Gènes. Les représentations de Votre Eminence ont été
bientôt confirmées par les démarches de M. le marquis Crosa,
ministre de SaMajesté près le Saint-Siège. Oii a par conséquent
porté l'aflaire au Saint-Père, qui a bien voulu s'en occuper sans
retard. Sa Sainteté, désireuse de seconder les désirs du trés-piéux
souverain et espérant que l'union projetée contribuera à fortifier
l'ob.-ervance et la discipline régulière, et pourra préparer la voie
pour introduire dans la sui'.e avec douceur et prudence parmi les
Dominicains du Génovésat la vie commune que leurs confrères
du Piémont ont embrassée aveo tant d'édification et d'utilité, Sa
Sainteté a bien voulu accorder la grâce demandée. C'est pourquoi
en vertu des ordres donnés par Sa Sainteté à cette S. Congrégation
des Evéqueset Réguliers, je communique à Votre Eminence tous
les pouvoirs nécessaires et opportuns pour effectuer pleinement la
décision pontificale selon la demande et dans les limites indiquées
plus haut. Je préviens de toute chose le général de l'ordre domi-
nicain afin qu'il en fasse part au provincial de la province de
Lombardie, lequel devra avertir les religieux des couvents du
Génovésat qu'ils devront se détacher de sa province pour obéir
aux dispositions du Saint-Siège. Rome, 25 août 1S36. »
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DECRETS INEDITS
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norma pertanlo degli ordini dati da S. Santità a qiiesta Sucra
Congiegazione de' VV. c RR. comnninico in nome délia nie-
desiina all'Emza Vostia le facoltà necessarie ed o|)i)Oitune per
il pieno ellelto délia pontilicia determinazione adesivamcnte
alla demanda e nei limiti di sopra indicali. Rciido di luUo
consapevoic il I». maestro générale dell'ordine Domenicano,
alliiichè ne dia parte al P. provinciale délia provincia di Lom-
bardia, e col di lui mezzo ne rimangano isiriiiti li religiosi dei
convenli del Genovcsato, che dovranno separarsi dalla sua
provincia in obbedienza aile disposizioni délia S. Sede.
Romœ, 25 augusti 1836.
1566. Rkstitutio ordinis observantium in Gallia.
Archiépiscopo Lugdunensi. — Cnm litteras tuas.nonis octo-
bris proxime elapsi, ad me datas accepi, P. vicarius generalis
ordinis S. Francise! ab nrbe aherat, idque in causa fuit, cur
usque adhuc responsum meum desideraveris. Nunc vero cum
cumdem P. vicarium convenerim, cum eoque egerim de obe-
dientia tribuenda quatuor viris religiosis, qui conventus fun-
dandi causa in istam diœcesim se conférant, visum est, ante-
quam aliquid decernatur, iionnulla in priniis cognoscenda
esse. Itaque significandum est, utrum quatuor religiosi viri
propria regularis ordinis veste, an presbyterorum sœcularium
nsuri sint • cui muneri addicti erunt, quanam in re mnnasterio
S. Clarœ inservient, et undenam necessaria vitae subsidia ha-
bebunt ? Statim ac vero amplitudo tua de bis omnibus retu-
lerit, curabo ut res, quantum fieri poterit, ad optatum exitum
perducatur.
Romae, 21 novembris 1836.
1567. Transitus.
Ex audientia 11 novembris 1836. Sanctitas Sua bénigne
annuit, et propterea commisit moderatori generali congrega-
tionis oblatorum SSniae Virginis Marise sine labe conceptae, ut
veris existentibus narratis, pelitum transitum (ab ordine Car-
ihusianorum) servatis de jure servandis et firma obligatione
religioso (Anselmo Bonafous) perpétuas castitatis ex solemni
voto et sacro ordine subdiaconatus provenientis, nec non per-
manendi, donec vixerit, in preedicta congregalione pro suo
arbitrio et conscientia, impertiatur. Ita tamen ut novam pro-
bationem juxta constitutiones ipsius congregationis refietat,
et cum effectu compleat novamque professionem suo tempore
eniiltat, utaturque praesenti indulto inlra terminum sex men-
sium ; alias eo ipso nuUum sit.
Romaî, etc.
1568. Super regularibus Hispani.*.
Sacra Congregatio, attentis narratis, censuit rescribendum,
prout rescripsit, ad prajfata dubia, nempe:
Ad 1. Affirmative de licentia confessarii, donec ob prœsentes
circumstantias cogantur manere extra claustra.
(1566). Franciscains de l'Observance. Rétablissement de l'institut en
France. Celle lettre à l'évêque administrateur du diocèse de
Lyon apprend que, dès l'année 1836, il fut question de rétablir en
France les frères mineurs de l'Observance. Les Clarisses de
Montbnson demandèrent celte fondation ; elles espéraient recevoir
des secours spirituels des religieux. Nous publions ci-après plu-
sieurs letlres et décrets concernant la fondation franciscaine de
Montbrison.
(1567). Translation d'un chartreux. L'induit autorise le religieux
à passer dans la congrégation des Oblats de Marie, dont le siège
était alors à Marseille. Le rescrit suppose comme indiscutable la
profession solennelle dans l'ordre des Chartreux.
(1568). Espagne. Dispersion des réguliers. On soumet diverses
questions à la S. Congrégation sur le vœu de pauvreté, la dispo-
sition des biens; l'autorisation d'affermer les domaines des com-
munautés afin de les conserver.
Ad 2. Permilli favore sui ordinis tantum, etiam per /iwre-
don fîduciarium.
Ad 3. Négative.
Ad 4. Permilli durantibus 'prœsenlihus circumstaniiis dum-
taxal, etiam religiosis sive per se, siucper interposilas porsonas
bona ad ordinem speclanlin remolo sco.ndalo conducere, ut
facilius, et meliori modo rcligioni serveniur.
Ad H. In casibus parlicularibus unusquisque consulat pro-
bum et prudcnlem confessarium.
Romae, 15 decembris 1836.
1569. De fratribus scholarum cbristianarum.
Serenissimus Sardiniae Rex ad promovendam christianam et
civilcm juventulis institutionem, sibi proposiiit fratres scho-
larum ciiristianarum Januonsem in civitatein inducere. Nullus
autem constituendai domui professée eorumdem fratrum aptior
locus occurrit, quam conventus ejusdem civilatis a S. Nicolao
in Carbonara nuncupatus, qui ad Patres Augustiiiianenses
Excalceatos pertinet, eoque magis quod aller conventus eo-
rumdem patru.li non procul distet, cui œdes sacra, Deiparae
dicala, adnexa est. Qui quidem conventus etsi pro religiosa
l'amilia excipienda angustns admodum videatur, facile tamen
poterit ex regia largitate amplificari. lllud etiam accedit quod
iidem Patres Augustinianenses prope ipsam urbem alium late
patentem convenlum teneant, in quem novitiatum praeserlim
et studia iransferre commode possunt.
itaque Majestas Sua per Emum archiepiscopum Januensem
SSmo D. N. Gregorio xvi supplicavit, ut cessionem dicti
conventus S. Nicolai in Carbonara ratam haberet, suaque
auctoritate contirmaret. Quapropter Sanctitas Sua, audito
per banc S. Congregationem EE. et RR. vicario generali me-
morati ordinis, cjusque consensu babito, bénigne annuit, et
propterea mandavit committi eidem Emo archiépiscopo, ut
prœfatum conventum cum ecclesia fratribus scliolarum chris-
tianum auctoritate S. Sedis perpetuo attribuai atqne concédât.
Contrariis quibuscumque,etc. Sanctitas Suaprsesens decretum
per litteras apostolicas in forma brevis expediri jussit.
Roniœ, 22 decembris 1836.
1570. Super ebectione conventus.
.\bsoluta jam ecclesia in honorem S. Francisci de Paula,
quam regia munificentia serenissimus utriusque Siciliae rex
impensam Ferdinandi Augusti avi sui religionem œmulatus
perficiendani, omnique cuitu exornandam curavit, votis ejus-
dem pienlissimi régis obsecundans SSnms D. Noster Grego-
rius XVI, basilicce honore, aliisque amplissimis privilegiis eam-
dem ornatam apostolicis de ea re datis litteris edixit. Cum
vero ad sacra ibidem peragenda majestas sua familiam mini-
morum constituendam exoptavit qu<e necessario in id operis
censu perpetuum in modum ex reliquiis palrimonii regularis
bonis adtributo, communis vitae legibus districte continentem
domum incoleret, bine etiam postulationi SSmus D. N. an-
nuendum censuit, indulsitque ut per consilium conventioni
inler S. Sedem et Siciliae regem initœ exequendae praeposi-
tam idonei ad novi illius cœnobii luitionem fundi adsignentur.
Religiosi autem viri in novum cœnobium adniittendi nulla-
(1569j. Ecoles chrétiennes. Fondation de Gênes. Le roi de Sar-
daigne voulan'. établir les frères des Écoles chrétiennes à Gènes,
on leur cède le couvent de S. Nicolas, qui appartient aux
Augustins déchaussés. Le pape Grégoire ratifie la cession.
(1570). Minimes de Naples. Vie commune. Après avoir terminé
la magnifique église de S.. François de Paule, le roi de Naples
exprima le désir d'établir dans le local contigu un couvent de
Minimes dans lequel la parfaite vie commune fût observée. Le
présent induit autorise la fondation, et défend de recevoir dans
celte maison tout religieux qui ne ferait pas la promesse formelle
de toujours conserver la vie commune et le vœu do pauvreté.
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DECRETS INEDITS
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tenus i*ecipi poleruul, aisi comuiunem vilam siiiciiMant,
eamque se perpetuo servaturos polUceantur: qii;v qnidem
conimunis vitie ratio futuris qiioque teinporibus onuiiiio ibi-
dem servetur.
Roaue, Il februarii 1837.
1571. SlTER CIPITV'LO GENERAU.
NcTno Neapoiit\50. — I religiosi dcl terzo ordine di
S. Francesco per giungeie allô scopo di elpggeie il loro
P. générale con schedole segrete, hanno usato tant! mezzi
che qiiesta S. C. de' VV. e 1\[\. non sa a quai pariilo appi-
gliarsi, non polendo neppiir conoscere il vero stato délie cose;
per lo che quesli Emi miei signori hanno sliinato bene di
rivolgersi a V. S. alliucliè procuri ccilla sua prudenza di rac-
c%>i:iiere lutte quella notizie che polrà aveie sopra quesl'aHare,
e qniudi ne inforini quesla S. G. col suc savio parère. Sappia
pertauto che idelti padricelebrarono la seconda congregazione
geu'^raie nellosi^zio di S. Gaterina a Chiaja in iNapoli, sotte i!
di ÎO luaggio 1834, e fra gli altri decreli in ultimo luogo fecero
il seguento: « Acat^ione dell'esirema penuria in cui trovasi la
mas^iiua parte dei couventi délia religione, i PP. congregati
hanno deliberato di non convocare il prossimo future capitolo
générale, ne la seguoule congregazione interniedia, ma invece
di ceWbrare l'uno e l'alira per ischedole da trasmettersi in
Roma, previa le débile tacoltà da chiedersi a tempo opportuno
alla S. Sede. » In seguito presentarono i sudetti decreti a
questa S. C. per averne l'approvazioae, e furono approvali col
seguenlerescriiio : «Sacra elcpostulanlibusPP.Hospitii S. Ca-
fherinae a Ghiaja et accedenle voto P.MinislrigeneraJisordinis
cuin detitiilorio, declaralioues, et décréta superius expressa
approbavit ad uormani constitutionum apostolicarnm et or-
dinis die 16 seplcmbris 1834. » H detonto P. générale a cui
fu consegoalo questo reschtto, e che l'ha lasciate religiosa-
mente regisiralo nei libri del convenio, convocô a temno op-
portuno il capilolo générale da celebrarsi nei giorni H, 12, 13
maggio 1837; avendo ben compreso che l'approvazione dei
decreli colla clausola preservaliva : ad normam Constitutio-
nem Apost. et Ordinis, veniva Indirettamente ad escludere
qualunque domauda che in seguito si fosse fatta per Telezione
del nuovo P. générale con schedole segrete, poichè un tal
modo di elezione non è secoudo le coslituzioni apostoliche e
dell'ordine. Uopo la morte del dette P. générale, il procuras
(1571). Tieri-ordre franciscain. Election du tjéné^al tar bidUtins.
Dans tous les ordres le général est élu par rassemblée générale
qui réunit les électeurs. Ce n'est que par exception que l'on
permet de faire l'ilection à laide de bulletins adressés par les
électeurc dispersés. Voici ce que la S. Congrégation écrit au nouce
de Naples : « Les religieux du tiers-ordre de S. François ont pris
tant de moyens pour obtenir de nommer leur général it l'aide de
bulletins fermés que cette S. Congrégation ne sait plus quel
parti adopter, et qu'elle ne peut même connaître le véritable état
des choses. C'est pourquoi les mêmes cardinaux ont cru à propos
de s'adresîcr à Votre Seigneurie aOn qu'elle se renseigne pru-
demment et informe ensuite la S. C. en exprimant son avis. Ces
religieux, le 20 mai 1831, célébrèrent la seconde congrégation
générale dans la maison de Sainte-Catherine à Chiaja, et, entre
autres décrets, firent le suivant : « A raison de l'e.xtrême pénurie
de la majeure partie des couvents de l'institut, les pères a^semblés
ont décidé de uc pas convoquer le prochain chapitre général ni la
cocgré^jalion intermédiaire subséquente, de remplacer les deu.x
assemblées par des buUetira envoyés à Home, sauf l'autorisation
qui sera demandée au Saint-Siège en temps utile. » La S. Con-
grégation approuvais décrets ad normam uonHUuliûmim apostoli-
carum. el nidiuù. Le général défunt à qui le rescrit fut remis et qui
l'a laissé religieusement enregistré dans les livres du couvent
convoqua à l'époque prescrite le chapitre général qui devait se'
tenir en mai 1837 : il comprit paifaitemeut que la clause préser-
vatrice ad normam coiistHutionum écartait indirectement toute
demande relative aux bulletins fermés, attendu que ce mode d'é-
lection n'est pas conforme aux constitutions apostoliques ni i.
tore générale dell'ordine mostrù con fatlo, di esserc persuaso>
che il rescritto non includeva alcuua dispensa dalle coslitu-
zioni, nientre tuniliô istanza a nome de' PP. dolle provinrie di
Sicilia per fare l'elezione cou schedole. A tal demanda fu
risposlo che era stato già provveduto, e che il capitolo si
célébrasse <ïiusta le loro coslituzioni. Allora il nifdesimo
P. procuratore générale rappresentô che le leltere convoca-
torie del capitolo non erano state pubblicate in Sicilia. perché
il governo di S. Maestà aveva dato il régie exequalur a qnella
parte del rescritto pontificio dei 16 setlembie 1834, nella
qnale « dispensandosi dalle coslitnzioni del terzo ordine di
S. Francesco, si permette che il fuliiio capitolo générale si
eseguisca per via di schedole segrete da trasmettersi in
Roma, » corne V. S. potrà lueglio conoscere daU'acclusa copia
del rescritto del giudice délia regia luonarchia di Sicilia. Ora
coufiv-ntandosi il rescritto délia S. G. de' 16 seltembre I83i,
in cui si approvano i decreti sudetti ad normam CansUtulio-
num Apost. et Ordinis, col decreto délia mouarchia, in cui si
diceche la medesima S. G. nello stesso rescritto ha dispensalo
dalle costituzioni dellordine per la celebrazione del capilolo
générale con schedole, si è vedulo una lioppo manifesta coa-
tiadizione nei termini, e si è ddiitato di qualche frode, e
perciô si è ordinale al P. proiîliratore générale di date in
iscritto uno scliiariinenlo. Questo padre non ha saputo dire
altro, se non che nei decreto fallo dalla congregazione géné-
rale inlermedii si era decretato in génère di celebrare per
ischedole il capitolo générale, e che l'interino procuratore
générale si era arl)itrato di aggiungere al foglio presenlalo
alla S. C. la seguente clausola: «t previe le facollà da chiedersi
a tempo opportuno alla S. Sede. » Non pnô V. S. non cono-
scere che questa risposta non scioghe le difficoltà, poichè è
da supporsi, che alla monarchia di Sicilia sia stato prescntata
celles de l'institut. Après la mort du général, le procureur général
montra par le fait qu'il était persuadé que le rescrit de la S. C.
ne contenait aucune dispense des constitutions; car il présenta
une supplique au nom des provinces de Sicile pour faire l'élection
par bulletins. Il lut répondu que la question était déjà résolue et
qu'on devait assembler le chapitre suivant les constitutions. Le
procureur général représen'a alors que la lettre de convocation
du chapilie n'avait pas été publiée en Sicile, parce que le gou-
vernement avait accordé l'exeguatur à la partie du rescrit pon-
tifical portant que « dispensant des constitutions du tiers-ordre de
S. François, on permet que le prochain chapitre général ait lieu
par des bulletins fermés qui seront envoyés à Rome. •> Or, en
comparant le rescrit de la S. C. qui approuve les susdits décrets,
ad normam constitutionum, avec le décret de la monarchie qui
prétend que la S. C. a dispensé des constitutions, on a remarqué
une contradiction patente, et l'on a craint quelque supercherie.
Le procureur général, invité à donner des éclaircissements, n'a
pas su dire autre chose que le décret de la congrégation inter-
médiaire ordonnait de faire le chapitre général par bulletins,
et que le procureur général intérimaire avait pris sur lui d'ajouter
à l'exemplaire qui fut présenté à la S. Congrégation la clause :
« sauf l'autorisation qui sera demandée au Saint-Siège en temps
utile. «Votre Seigneurie voit bien que cette réponse ne tranche pas
la difficulté; car nous de\ons supposer que l'on a exhibé à la
monarchie de Sicile la supplique et le rescrit original de la S. Con-
grégation, et, quoique la clause dont il s'agit se trouve dans la
supplique, le rescrit pontifical écarte toujours ce qui n'est pas en
harmonie avec les constitutions apostoliques ou avec celles de
l'institut. Malgré tout cela, la S. Congrégation, pour la tranquillité
de l'institut, était disposée à permettre aux convents de Sicile
d'envoyer leurs buletins pour l'élection ; et lorsqu'on en a fait
part au procureur général, il a dit une chose fort étrange, savoir,
qu'un nouveau rescrit et un autre erequatur sont nécessaires; etil
n'a su ni voulu en donner aucune raison solide. Cela a fait soup-
çonner davantage une intrigue secrète. Votre Seigneurie pourra
consulter le P. Postigtioni, qui depuis la mort du général remplit
les fonctions de supérieur général, conformément aux consti-
tutions de l'ordre, el toute autre personne que vous croirez propre
à suggérer ce qu'il y a i faire au milieu de tant de ténèbres.
Home, 21 mars 1837. «
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DECRETS INEDITS
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la supplica col rescritto originale di qnesta S. G. ed amniet-
tendo anche rhe nella supplica fosse stata niessa la clausola
« previa l.i lacollà da chied.-rsi, » il resciillo escliideva se.npre
tulto qutUo che non era secondo le costit.aioui apostohche e
deiroidine. Non estante tutto ci6, pcr la quiète dell oi (line,
la S. G. era inc linata a pcrmellere che i convenu di Sicilia
mandassero le schedolu si;,'illale, ed esscndosi ciù nianitVstato
al P. procuratore générale, si è con gran sorpresa inteso dal
medesinio che era necessario un nuovo rescrilto ed un allro
exequatur, sunza pcrô sapere, o volerne dare alcuna solida
ragione : la quai cosa ha fatto crescere i sospelti di qualche
inlrijio nascosto. Perlante V. S. polrà sentirne il P. Posti-
glioni, (lie dopo la morte d'>l générale fa le veci di superiore
générale a iiorma délie costiUizioni dell'ordine, e chi secondo
la sua prudtMiza ciederà a proposito di darle dei lumi per i)oter
suggerire a qucata S. G. qualche provvedinienlo da prendersi
in lut'ïzo a Lanta oscurilà.
UoniEe, 21 uuulii li>i7.
d372. SufER TAXA GENERALI.
Generali MiNiMORUM. — Il P. provinciale di cotesto ordine
délia provinciadi Messina è ricorso aquesta S. Gongregazione
de' VV. e RU. gravandosi dell'aunieuto falto dalla P. V. reve-
rendissima délie tasse generalizie, che sogliono pagarsi dalle
provincie dell'ordine, con esprimere in ispecie che la tassa
délia provincia di Messina di scudi 87 romani è stata aumentata
a scudi 100 e qnella délia provincia di Palermo da 91, è stata
elevata a 400. Un t?.l fatto è stato con dispiacere sentilo da
questi Enii signori, e conoscendo bene di quanti disturbi nel-
l'ordine e di quant'avversione anche verso la P. Y. Rma sarà
la causa, mi hanno comandato d'insinuarle che si contenti di
percepîre le solite tasse generalizie, corne hanno percepito i
di lei predecessori.
Roniîe, 23 martii 1837.
1574. Observantium S. FnANCisct.
P. vicAKio GENERALi, — In scsuito délia informazione fatta
dalla P. V. Rnia sul ricorso avanzalo da niolti zelanti religiosi
conlro l'uso che si è introdotlo mdla riforniata provincia
Roniiuia di far la scuola ai ragazzi, la S. Gongregazione dei
VV. r. lUl. ha ordiiialo che ella richiami sopra tal punto le
cosliuizioni delTordine e le faccia osservare, senza pero mo-
lestare quel religiosi che sono muniti di legittiraa facollà.
Romse, 10 aprilis 1837,
1573. Super pbocesso cameraii.
VirARïo GENERALI OBSERVAKTnjM. — In scguîto di qunnto la
Palernilà V. Rma ha riferito a questa S. C. de' VV. e RR. in
data de' 31 marzo scorso circa il religioso di cotest'ordine
P. Francesco da Rimini gravato de' rilevanti addebiti, avendo
conosf.iuto la medesima esser qiies'.i divenuto incorreggibile e
molesto ai suoi fratelli, ha giudicato espediente a ristabilire
la pace fra i religiosi, ed a togliere dall'ordine serafico questo
soggetio di disonore, che il medesimo venga espulso dall'or-
dine slesso con sentenza ad esempio di^gli altri e non sorts
dalla religione medianle una grazia qwale snreblw la secola-
rizzazione. Giô poste la slessa S. C acui la segreteriadi Stato
ha rimesso liberamente questo aftare, ordina alla P. V. Rma
di farconsegnare il dette P. Francesco da Rimini al suo P. pro-
vinciale degl'osservanti di Rologna, onde procedere ad una
taie espulsione. Stimano perô bene questi Emi miei signori
che la compilazione di questo processo secondo la solita pro-
cedura stabilita dalle costiluzioni apostoHche, non sia com-
patibile nelle attuali circostanze per niotivi politici, e perciè
colle speciali facoltà accordate da S. Santità a questa S. C.
aulorizzano il sndeKo P. provinciale a procedere col suo defi-
nitorio somniariamente in questa causa non estante qualunque
disposizione in contrario, cioè, previo il processo camerale.
1573. Capituli genebalis.
Ex audientia 3 aprilis 1837. SSmus bénigne annuit et re-
misit Emo protectori ordinis Carthusiensis, ut, attentis nar-
ratis, facultatem vocandi ad proximum capitulum générale
omnes domorum priores, vel ipsis prioribus impeditis sim-
plices monachos ab unaquaque communitate ex senioribus
eligendos loco priorum, eosdem monachos ad munera defini-
torum aliorumque capituli gcHeralis officialium habditandj
cum iisdem privilegiis, juribus, et honoribus, quibus monachi
majoris Carthusiaî gaudent, pro suo arbitrio et conscientia
impertiatur. Gonstitutionibus apestolicis et ordinis quibus-
cumque non obstantibus.
Romae, etc.
(1572). Taxe. Minimes. Les supérieurs prélèvent une taxe sur les
couvents pour subvenir aux frais généraux. C'est ordinairement
le dixième du revenu. La S. Congrégation écrit au général des
Minimes : « Le provincial de Messine s'est plaint à la S. Con-
grégation de ce que Votre Paternité révérendissime a élevé la
taxe générallce que les provinces de l'ordre ont l'usage de payer.
Il dit en particulier que la taxe de la province de Messine a été
portée de 87 écus romains à lUÛ, et celle de Palerme a été élevée
de 94 écus à 100. Les émin. cai'dinaux ont appris cela avec
déplaisir; et, prévoyant que la disposition produira des trouldes
dans l'institut et des inquiétudes pour Votre Paternité, ils me
commandent de vous conseLler de vous en tenir aux taxes usitées.
Rome, v'S mars 1837. »
(1573). Ckattreiur. Chapitre général. L'induit permet de rem-
placer les prieurs par ua moine que chaque chartreuse désignera
pour aller au chapitre général , et y remplir les fonctions de
défiulteurs et autres officiaux du chapitre, avec tous les privilèges
des profès de la Grande-Chartreuse.
(1574). Ecole primaire. Franciscains. La S. C. écrit au vicaire
général de l'ordre : « Plusieurs religieux zélés ont porté plainte
contre l'usage de faire l'école aux enfants, lequel s'est introduit
dans la province romaine des réformés; d'après la lettre d'infor-
mation de Votre Paternité révérendissime, la S. Congrégation vous
ordonne de faire observer sur ce point les constitutions de l'ordre,
sans inquiéter toutefois les religieux qui sont munis d'une aulo-
risatioa légitime. Rome, 10 avril 1837. »
(\')To). Procès caméral. Procédure extrajudiciaire. Les constitutions
pontificales prescrivent la procédure relative à l'expulsion des
religieux incorrigibles. Lorsque les circonstances empêchent la
procédure juridique, le Saint-Siège dispense, et permet d'agir
exirujudiciairement. C'est ce qu'où appelle le procès caméral. La
S. Congrégation écrit au vicaire général des Observants : « D'après
ce que Votre Paternité révérendissime écrit au sujet du P. Fran-
çois de Rimini, qui est prévenu de méfaits sérieux, la S. Congré-
gation, voyant que ce religieux est devenu incorrigible et à
charge à ses confrères, croît à propos, pour rétablir la paix
parmi les religieux et faire disparaître de l'ordre séraphique ce
sujet de discrédit, d'ordonner que ce religieux soit expulsé de
l'ordre en vertu d'un juf^ement qui serve d'exemple aux autres.
Il ne faut pas qu'il sorte de l'institut par grâce, comme serait la sé-
cularisation. C'est pourquoi la S. Congrégation ordonne à Votre
Paternité révérendissime de faire remeltre ledit P. François de
Rimini à son provincial de Bologne, lequel devra procéder à
l'expulsion. Comme l'instruction du procès conformément à la
procédure ordinaire des constitutions pontificales ne peut se con-
cilier avec les circonstances politiques du moment, la S. Congré-
çalion faisant usage des pouvoirs spéciaux que le Saint-Père lui a
conférés, autorise le provmcial à procéder sommairement de
concert avec son définitoire, nonobstant toute disposition con-
traire. On fera donc un procès caméral, exlrajudiciaire; les délits
seront exposés, avec quelques preuves; le religieux pourra se dé-
fendre etl'on portera la sentence, que Votre Paternité révérendis-
sime devra notifier à la S. Congrégation avant de la mettre à exé-
cution. Rome, 15 avril 1837. »
95
DECRETS LXEDITS
96
ossia stragiudiziale, colla descrizione dei delitti e con qualche
prova dei medesinii ammettendone ancora il religioso ad una
difesa prima di procedere alla senlenza, la quale la P. V. Rma
è incaricaia di partecipare a questa S. C. per l'approvazione
prima che sia eseguila.
Romce, 45 aprilis 1837.
1576. SlTKR TAXA GEXBRALI.
Ge.neraj.1 Mi.MMOHiJi. — Iii seguilo délia risposla data dalla
P. V. a Rma quesla S. C. de' VV. e RR. relativamonte all'au-
menlo da lei fallo délie tasse peneralizie che sogliono pagare
le provincie di codesto orJiiie, quesli Emi miei signoii hanno
creduto di non prendere per ora alcuna determinazione. Tut-
tavia V. P. Rma procuri di non praticare mezzi coattivi per
l'esazioue di queste lasse, giacchè presentandosi a questa
S. C. nuovi reclami, la medesima prenderâ su taie atlare
quelle provvidenze che stimerà opportune a tenoie di quanto
si prescrive dalle coslituzioni delTordine.
Romae, 15 aprile 1837.
1377. NOVITUTDS.
Ex audientia SSmi die 2 junii 1837. Sanctitas Sua attenta
relalione P. prioris generalis ordinis S. Joannis de Dec, nec
non sedulo perpensis peculiaribus Gallican;B provinciae prae-
laudati ordinis circumstanliis, enuiiciatos in pi-eciinisaiticulos
pro ejusdem provinciae bono propositos iu omnibus appi'obavit
et confirmavit, eosque a supeiioribus pro tempère uti alise
ordinis constilutiones adamussim servari niandavit ; ita ut
professiones sine praevia hujusmodi qualuor anuoiuin proba-
tione et subsequeniis unius anoi novitiatus, si quae forte emit-
lantur, null« ac irritae habeantur. Constitutiouibus apostolici
et ordinis decreto S. M. Leonis xu aliisque quibuscumque in
conlrarium facientibus non obstantibus. Ab hac lege de spe-
ciali graiia in exeinplum non atïerenda dispensavit fr. Nor-
bertum Raynaud, fr. Emmanuel Lelièvre, fr. Ignatium Estrayer,
fr. Carolum Lelièvre, fr. Joanneni Aloisium Dufour,elfr. Clau-
dium Mariam Gaudes ; quibus induisit ut j uxta preces profes-
sionem licite ac libère emittere valeant facta ab eisdeni decla-
ratione in forma juris valida se hujusmodi induite uti velle.
Romae, etc.
1578. ScPER ERECTIONE CONVEITTOS.
Ex audientia 9 junii 1837. Sanctitas Sua attenta relatione
P. prioris generalis ordinis S. Augustini bénigne aiinuit, et
propterea mandavitcommitti episcopo Elphinen. utveris exis-
tentibus narralis erectiouem conventus Altonensis patruni
Augustinianensium pro suo arbitrio et conscieiitia approbet,
atque confirmet perinde ac si ab initio apostolica auctoritate
erectum fuisset. Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romae, etc.
(1575). Taxe générale. Minimes, (voir nam. 1572). Défense d'em
ployer la contrainte. On écrit au correcteur général des .MlDimes .
■ D'après la réponse de Yoire Paternité révérendissime au sujet
de l'augmentation des taxes généralices qui les provinces de l'ordre
ont coutume de solder, la S. Congrégation n'a pas cru devoir
prendre de décision pour le moment. Cependant Votre Paternité
révérendissime doit laisser de côté la contrainte pour percevoir
ces taies. Si de nouvelles plaintes se produisent, la S. Congré-
gation prendra les mesures qu'elle estimera convenables suivant
les constitutions de l'ordre. Rome, 15 avril 1837. »
I (1578;. Saint. Jean de Dieu. Province de France. Noviciat. Le
décret prescrit quatre années de probation et un an de noviciat,
sous peine de nullité de la profession. Dispense pour six no-
vices.
(lo78). Irlande. Fondation d'un couvent d Augustins. Cette maison
ayant été fondée sans la permission du Saint-Siège, ou délègue
l'évoque pour con6rraer I éiablissement comme s'il eûtcommencé
dès l'origine en vertu de l'auiorité apostolique.
1379. Ordinis S. Bknedicti in Gallia.
Ex audientia SSmi H julii 1837. Sanotitas S\ia bénigne
annuit pro gratia et deputavit D. Prosperuni Guéranger desi-
gnatum abbatem monasterii de Solesmis in Galliis ut, post-
quam ipse professioiiem solemnem in monasterio S. Pauli
extra mœnia urbis emiserit, professionem Caroli Brandes re-
cipere possit in S. Specu, accedente consensu superioris lo-
calis, et peractis prius spiritualibusexercitiis ab eodem Carolo
Brandes per decem dies. Quibuscumque iu conlrarium t'acieii-
tibus non obstantibus. Superior autem localis teneatur asser-
vare in arcbivio S. Specus fidem enunciat;e professionis.
Romse, etc.
Ex audientia SSmi die 11 julii 1837. Sanctitas Sua attenfo
voto specialis congrcgalionis deputata?, designavit P. abbatem
monasterii S. Pauli extra nia2nia urbis pro recipienda reli-
giosa professione oratoris (Prosperi Guéranger) peractis prius
ab eodem oratore per decem dies spiritualibus exercitiis. Qui-
buscumque in contrariuin facientibus non obstantibus. P.abbas
vero pnt'lati monasterii teneatur asservare in ejusdem archivio
fidem eiuinciata) professionis.
Romïe, etc. ' *
1S80. SCPER EODÉM.
Decretum diei 19 julii 1837. Septem Emi et Rmi S. R.
C. Cardinales ex S. Congregatione negociis et consultationibus
episcoporum et regularium prseposita a SSmo Domino Nostro
Gregorio xvi speciatim deputati, suprascriptas constitutiones
congrcgalionis ordinis S. Benedicti in Gallia instaurandae se-
dulo diligenterque perpensas censuerunt approbandas esse, si
SSmo Domino Nostro placuerit: facta insuper episcopo Ceno-
manensi uti delegato aposiolico facultate inonasteriumS. Pétri
de Solesmis, sublata qualitate et prœrogativa prioratus, in
litulum abbatiae, vel per aliam personam in ecclesiastica digni-
tat^ conslitulam cum omnibus juribus, privilegiis, honoribus,
jurisdiclionibus, et oneribus quaî ex apostolicis constitutio-
nibus et régula ordinis et ecclesias abbatiales et abbates spec-
tant, nec non P. D. Prosperuni Guéranger jam professum
in ordine Benedictino et in abbatialem dignitate constitutum
in abbatem ejusdem monasterii et superiorem generalem con-
gregationis Galliae ad formam earumdem constitulionum ins-
tituendi. Et facta de pr;emissis relatione ad SSmum D. N. die
24 julii 1837, Sanctitas Sua decretum S. C. ratum in omnibus
habuit, et confirmavit, atque litteras apostolicas in forma
brevis expediri mandavit.
Romae, etc.
1581. Super capitolo generali.
Pr^fecto generali ministrantium iNFiRMis. — È sfata presa
ad esame la supplica che V. P. Rma ha presentata alla S. C.
de' VV. e RR. per ottcnere la facolta che si possano eleggere
per schede i superiori dei suo istituto invece di convocare il
capitolo générale. Benchè siansi valutate le ragioni addotte, e
specialmente la rislrettezza délie rendite che non permette
(1579, 1580). Solesmes. Profession des deux premiers Bénédictins
de France. Approbation des constitutions . L'abbé de S. Paul hors des
murs de Home est délégué pour recevoir la profession solennelle
de dom Prosper Guéranger, qui, de son côlé, est autorisé à re-
cevoir, AuSagroSitecoàc Subiac, la profession de Charles Brandes.
Cinq jours après, sept cardinaux de la S. Congrégation révèlent
de leur appiobation les constitutions de Solesmes. L'ahhaye est
formellement érigée, et de m Cuéranger est établi abbé ré-
gulier.
(1581, 1582). Election au bulletin. Religieux de Saint Camille de
Lellis. Le Saint-Siège permet rarement que les élections aient
lieu par bulletin, sans réunion de chapitre. Le présent décret
97
DECRETS INEDITS
98
spese slraordinarie ; pure conosocndosi la niassima ili Sua
Sanliti di non accorilarn lali perniessi, si croderebbe pii: con-
venientu iniplorare dal S. l'adn; la concessione, per modo clie
invece dei capitoli locali e provinciali si procéda per scliedc
all'elc'zioni! dei due soci penerali, ma questi poi insieme col
provinciale risp(!ttivo di ciascniia délie qiiattro provincie do-
vrebbero lare la scella dei prel'cUo, corne ajipiinto fii praticalo
nel 1809.
Il sottoscrittrt patriarca di Castanlinopoli, seftretario, com-
munica tutlociô a V. P. al'iincli(> possa l'are i rillossi clie cro-
derà opportuni, ed iu laie inconlro, con distinta stinia ed
osspipiio ri rassegna.
RoMia;, 4 augusti 1837.
1582. Super eodem.
Exaudienlia SSmi die 27 augusti 1837. Sanclitas Sua, at-
tenlis expositis, bénigne annuit hac vice tantuin ut capitula
localia et provincialia perschedulas celebrentur, et ila quidein,
ut schedulœ capitnloruni localiuni a provinciali cong;egationis
ministrantiuni infirniis aperianlur corain duobus patribus
senioribus, et facta electione eoruni qui majora suHragia
oblinuerunt, schedulic ipsai ad consultationeni generalitiaiii
transniittantur, schedulae vero capituloruin provinciallum
ad eamdem consullationem clausae et obsignal» per ipsum
provincialem transniittantur, a me cardinali praîfeclo bujus
S. Gongregationis aperiendae; capituluni autem générale juxta
constituliones ordinis, et salvis juribas provinciarum, cele-
bretur. Conlrariis quibuscunique non obstantibus.
Romae, etc.
1S83. Ordims s. Benedicti in Galua.
Ex audientia SSmi 16 septembris 1837. Sanclitas Sua, at-
tenta resolutione S. Gongregationis speciatim doputatœ ab
ipsa S. Sua pro approbatione conslitutionum congregationis
ordinis S. Benedicti in Gallia, bénigne annuit, et propterea
mandavit committi P. abbati inonasterii S. Pétri de Solesmis
cum suc capitulo, ut altentis narratis, eos qui vota simplicia
jam eniiseruut in prœfato monasterio, prajviis spiritualibus
exercitiis nec non novitios in enunciato monasterio aclu exis-
tentes qui decem et oclo menses in probatione expleverint,
pro eorum arbitrio et conscientia admittere possint et valeant.
Roniœ, etc.
autorise les religieux de Saint Camille à. faire par bullelio IcsL'Iec-
tions qui devraient avoir lieu dans les chapitres provinciaux et
locaux; mais les électeurs ainsi désigiiûs iront au chapitre géné-
ral.Voici ce qu'on écrit au préfet général de l'ordre: « La S. Con-
grégation a examiné la supplique que Votre Paternité révérendis-
sinae a présentée pour obtenu l'autorisation d'élire par bulletin
les supérieurs de l'institut, au liea de convoquer le chapitre géné-
i-al. Quoique les raisons que vous donnez soient sérieuses, sur-
tout la modicité de ressources qui interdit les dépenses extraor-
dinaires, connaissant toutefois le principe du Saint-l^ère, qui
refuse de semblables dispenses, on juge plus convenable de de-
mander à Sa '^aiutité qu'au lieu des chapitres locaux et provin-
ciaux on procède par bulletin à l'élection des compagnons géné-
raux, qui devront, avec le provincial de chacune des quatre pro-
vinces, nommer capitulairemeut le préfet général, comme il fut
fait en 1809. Home, 4 août 1837. >.
(1583). Binédictins de Solesmes. L'induit concerne les religieux
qui avaient fait les vœux simples antérieurement à l'approbation
des constitutions ou terminé dix-huit mois de noviciat dans le
monastère de Solesmes; les uns et les autres pourront faire pro-
fession. Ce décret complète ceux qui sont rapportés num. 1579,
1580, et achève rérection canonique de Solesmes, avec tout au
moins douze profès, conformément aux prescriptions cano-
niques.
1384. SuPEa NOViTio.
Arc.miepiscopo Camkuinfn. — Pietro Turchi di Arcevia ha
fatto conoscere alla S. G. de' VV. e UK. che un di lui liglio
per nome Gesare di anni IG, entra nella religione de' Minori
Gappncini, e cht; attiialmenle Irovasi a l'are il noviziiito nel
conveiito di codesta città sotto il noiric di fr. Luigi da Arcevia.
Per alcune nolizie avnte terne fondatamente che il di lui
figlio abbia assnnto l'ahito religioso per una inconsiderata
risoluzione, e che già i)entito dei passo fatto, vorrebbe rilor-
nare alla casa palerna, ma che a ciô forteniente si oppone il
P. Gtiardiano di qnelconvento. Dolente di vedore lasituazione
dei liglio, ne ha varie voile scrilto a quel P. Guardiaiio, il
quale sempre si è ricusato di dare analoga risposta ; anzi ha
prociuato in ogni modo che il giovane non potessc discorrere
con alcuno de' siioi parenti. Interessando alla S. G. di cono-
scere la verità dell'esposto, ha crcduto d'incaricare V. S. af-
finchi! voglia verificare la vocazione dei giovane, prevalendosi
anche di persona di sna tiducia qualora non potesse ciô escguire
da per se stesso ; daiidogli inoltre piena l'acollà a poter libe-
ramente parlare col medesimo, senza la presenzade' religiosi.
Si compiaccerà quindi dare notizia deU'operato per quelle
provvidenze clie si crederanno oppoilunc.
Roniie, 3 octobris 1837.
1585. LUGDUNEN.
ViCÀRio GENERAL! OBSERVANTiaM. — .\vendo Mgr l'amminis-
tratore délia chiesa di Lione fatto conoscere alla S. G. che
per ricevere i padri dei sno ordine seiafico, è disposta nn'abi-
tazione libéra e conveniente che appartiene in oggi aile Cla-
risse di Montbrison, e che sarà ceduta in proprietii dei religiosi
nei modi più validi, ed essendo state spianata lutte le altre
difficoltà che polevano far ostacolo alla domandata crezione
dei convenio, potrà pure la P. V. Rma rilasciare ai detti reli-
giosi sacerdoli, e al fratello laico le leltere obbedienziali per
la partenxa.
Romai, 12 februarii i837.
(1584). Vocation douteuse. Plainte dis parents. Examen du novice.
Lorsque les parents doutent de la vocation de leurs enfants, le
Saint-Siège consent à faire examiner les sujets par des hommes
intègres et impartiaux. Voici ce qu'on écrit à l'archevêque de
Camerino : « Pierre T. a fait savoir à la S. Congrégation que son
fils âgé de 16 ans est entré chez les capucins et fait sou noviciat
au couvent de Camerino. Certains renseignements lui font crain-
dre que le jeune homuie ait pris l'habit religieux d'une manière
irréfléchie; et que, se repentant déjà de son entrée, il voudrait
retourner à la maison paternelle; mais que le supérieur s'y
oppose vivement. Affligé de cette situation de son fils, le recou-
rant a écrit plusieurs lettres au supérieur, lequel a loujours
refusé de répondre clairement, et de laisser voir le jeune homme
à si's parents. La S. Congrégation, voulant connaître la vérité,
croit devoir charger Votre Seigneurie d'examiner la vocation du
jeune homme, en y employant une personne de confiance, sup-
posé que VotreSeigneurie ne puisse remplir personnellement cette
commission, avec plein pouvoir de parler au novice en dehors
des religieux. Rome, 3 octobre 1837. »
(IjSo). Ob-iervaiAi. Fondation de Monthrisûn. Le local pour rece-
voir les religieux étant préparé, la S. Congrégation autorise le
départ. Elle écrit au vicaire général de l'institut : « Mgr l'ad-
ministrateur du diocèse de Lyon annonce qu'une maison est
prête pour recevoir les pères de votre ordre sérapbique. Cette
maison appartient aux Clarisses et sera cédée en propriété aux
religieux dans les formes les plus sûres. Toutes les autres diffi-
cultés qui pouvaient mettre obstacle à la fondation, ont été apla-
nies. Votre Paternité révérendissime pourra donc délivrer
aux religieux prêtres et au frère convers les lettres d'obéis-
sance et de départ. Rome, 12 février 1837. »
17' SÉRIE.
9»
DECRETS INEDITS
100
1586. SurEH FOCTI0SIBL5 >OCTL'RMS.
Archiepijcopo Be>evext\no. — È y;iuiito a nolizia di questa
S. G. drt' VV. e RR. che da mollo lompo si è introdotto Tiiso
nella chiesade' Minori Osservanti di rodesta citlà, di cantarsi
le litanie laurrtane dopo suonala V.lve Maria délia sera al-
ninmagine di Maria SSina délie gi-azie, per cui uomiiii e donne
riniansono fi:io ad nn'oia di nolte circa in quclla chiesa sitiiala
per un buon tratio fuori lielle mine délia cittii; e che in
quest'occasione col favore délie tonebre sono state comraesse
non solo liingo la strada, ma quello ch'è peggio ancora nella
chiesa délie cose contrarie al buon costume, e siccome si è
conosciuto inoltre che le misure prese dal P. provinciale per
togliere questo disordine sono staie inefficaci, cosl la S. C. ha
croduto di dovere concorrere colla sua autorilà ad eslirpare
nella sua causa un abuso si grave, che sotlo l'aspetlo di devo-
zione è molivo di scandalo e di peccato. Commette pertanlo
ali'E. V. di ordinare coU'autorità délia S. C. a quel rtligiosi
che la detta funzione sia terminala in qualunque siasi giorno
un quarto almeno prima délie ore '24, sotlo ptna di sospen-
sione di lata sentenza ai religiosi che per qualunque pretesto
presumessero disobbedire, e di privazioiie dalla voce alliva e
passiva al P. guardiano da incorretsi ipso fado, se permetterà
G non impedirà che si faccia la detta funzione dopo l'ora di
sopra delerminiita ; riservandosi la S. C. di procedere a pcne
più forti in caso di contravenzione, spera che codesti religiosi
eseguiranno esatlamenle tali ordini e non tarderanno a chiu-
dere anche la chiesa Icrminata la funzione, onde togliere ogni
pretesto a rimanere in quel luoghi all'imbrunire délia sera.
Dopo di aver data esecuzione a questa determinazione, si com-
piacerà V. E. di renderne informata la S. C.
Romae, 2t januarii 1838.
1586 (bis). Ordinis Cahthcsiessis.
Ex andientia SSmi 19 januarii 1838. Sanctitas Sua, altentis
peculiaribus et atlenla relalione P. procuratoris generalis
(loS6). Cérémoniei nocturnes. S. Pie Va rendu une bulle qui
supprime les messes et toutes les autres cérémonies pendant la
nuit. L'otfice du samedi saint, qui commençait autrefois dès que
la première étoile paraissait au ciel, se fait mairiteuant dans la
matinée. La seule exception c'est la messe solennelle de la nuit
de Noël. Voici ce qu'on écrit à Mgr l'archcvCque de Bénévent :
■ La S Congrégation apprend qu'un abus s'est introduit depuis
longtemps dans l'église des Observants de cette ville. On chante les
litanies de la Saintc-Vjerge à l'image de Notre-Dame des grâces
après VAve Maria du soir. De là vient que des liomraes et des
femmes demeurent jusqu'à une heure de nuit dans cette église
qui est assez loin des murs de la ville. A cette occasion, et à la
faveur des ténèbres, des choses opposées aux bonnes mœurs ont
été commises, non-seulement le long du chemin, mais aussi dans
l'église elle-môme. Les mesures que le provinci-ila prises pour ré-
primer cedésordre ayant été inefficaces, la S. Congrégation croit
devoir employer son autorité pour détruire un abus aussi grave,
qui produit le scandale et !e péché sous le couvert de la dévotion.
Elle commet donc Votre Éminence ^pour ordonner au nom de
ce'le S. Congrégation aux religieux que la fonction dont il s'agit
soit terminée au moins un quart d'heure avant 1*^11;« Maria, sous
peine de suspense par le seul fait pour les religieux qui auraient
l'audace de désobéir sous un prétexte quelconque ; sous peine de
privation de la voix active et passive ipso facto pour le gardien
s'il permet ou n'empêche pas de faire la dite fonction après l'heure
fixée plus haut. La S. Congrégation se réserve d'employer des
peines plus fortes en cas de transgression. Elle espère que les reli-
gieux observeront ponctucllemenl ces ordres, et fermeront l'église
immédiatement après la fonction, afin d'enlever tout prétexte de
demeurer dans ces quartiers après la tombée de la nuit. Rome,
24 janvier 183S. »
lySG [Us'. CIrrtreux. Clujpitre yénéral. Les Cisterciens, qui
créèrent les chapitres généraux, s'assemblaient tous les ans. Des
ordinis, bénigne annuit ad deceiinium tantum pro facnltate
celebrand cai>ituluni générale quolibet bieimio iufra hebdo-
niadam DominiciWtertiie post Pentecosten, licet juxta constilu-
tiones nnoquotpie anno int'ra tertiam hebdoiiiadani a Paschate
ResurreclioiMs celebrandum sit. Pater prior generalis nulem
habeat potestatem vocandi ad diclum générale canilulum
priores cujusque monasterii etiam extra Galliainexistentis,qui
teneantur aoc?dert' sive per se sive per al'uim monachiim pro-
prii nioiiaslerii a patribus ejusdem respective coiiiinunitatis
capitulariler eleclum.
Roniœ, etc.
1587. Super ordinatione regulariusj.
VicARio GBNKRALi MERCEPARtORCM. — L'Emo Gard, ai'cive-
scovo diNapoli, ha rappreseiitito ;d!a S. G. de' VV. e HR. che
essendo stali présentât! all'E. S. ;dciini religiosi di codest'or-
dine délia Mercede per esser proinossi ai sagri ordini, e che
avendo avuto di aicuni di essi cattiva inforninzione, e ritrovati
gli altri mancanti délia scienza necsssaria, non guidicô di po-
terli ammettere alla S. ordinazione. Ghe in seguito poi i me-
desimi religiosi non ostante la ris^ilsa ricevuta da qnell'Emo
arcivescovo, sono stati accom[>agnati con diinissoria di V. P.
Rma ai vcscnvi vicini di Pozzuolo e di Gastellamare. Dovendo
V. P. conoscore le leggi canoniche, e specialmenle il decreto
di Glemente Ylll di S. M. che proibiscono sotto gravi pêne che
i religiosi rigettati dai loro dioccsani possano venire diretti dai
loro rispettivi superiori ad allro vescovo per ricevere gli ordini
sacri, (iesidera la S. G. conoscere con quale autorilà V. P.
abbia accordato ai sudetti religiosi le sue dimissoriali per
darne quindi il dovuto discarico al lodato Emo arcivescovo.
Roma;, 13 februarii 1838.
1388. SCPER VICTU NOVITIORUM.
In generali congregatione habita in palatio apostolico Va-
ticano die 30 martii 1838, relaie ad consullationem : Ordinis
Minorum, super pensions pro alimentis a novitiis pcrsolvenda
extrémités de l'Europe les abbés devaient se rendre chaque année
à Cîteaux, sous peine de déposition. L'exemple des Cisterciens
entraîna les autres institut?. Au grand concile de Lalran, Inno-
cent 111 canonisa les chapitres généraux, et obligea tous les ins-
tituts do les tenir de trois en trois ans. Les Dominicains et les
Franciscains, au temps de leur plus grande splendeur, se réunis-
saient en cliapiire général tous les deux ans. Dans l'ordre des
Chartreux, les chapitres généraux corcmencèrcnt, parait-il, vers
l'anl 110; pendant six siècles et plus, c'est-à-dire jusqu'à la révolution
de 1789, les Chartreux tinrent régulièrement leur chapitre général
chaque année. Les constitutions désignent la troisième semaine
après Pâques pour l'assemblée annuelle. Le présent induit ren-
ferme une dispense temporaire, c'est-à-dire pour dix ans; il
permet aux Chartreux de convoquer le chapitre général, de deux
en deux ans, la troisième semaine aprèsla Pentecôte. L'induit, ac-
cordé pour dix ans, a expiré en 1848.
[\h'S'i). Ordiaalion. Réguliers refusés par l'évoque. Piohibition de
les présentera un autre év^fjue. Voici ce qu'on écrit au vicaire général
de la Merci : « Le cardinal archevêque deNaples a exposé à cette
S. Coufrégation que quelques religieux de l'institut lui ayant été
présentés pour l'ordination, il ne crut pouvoir les admettre, les
uns à cause des renseignements défavorables qu'il reçut, les autres
parce qu'il les trouva dépourvus de l'instruction ;requise. Malgré
ce refus, les religieux se sont présentés aux évéques de Pozzuolo
et de Castellamaro, voisins de Naples.avec les dimissoircs de Votre
Paternité révérendissime. Or, Votre Paternité doit savoir que les
lois canoniques et particulièrement le décret de Clément VIII dé-
fendent sous des peines fort graves que les religieux rejetés par
leurs diocésains soient adressés par leurs supérieurs à un autre
évéque pour recevoir les saints ordres. La S. Congrégation désire
savoir en vertu de quelle autorité Votre Paternité a déhvré les
dimissoires à ces religieux, pour pouvoir répondre au cardinal
archevêque. Home, 13 février 1838.
(U^m). Franciu-ains. Pauvreté commune. Peut-on exiger que les
novices paient une pension ? La pauvreté franciscaine n'admet pas
les revenus fixes ; les novices doivent vivre d'aumône comme les
COLL. CHRI8TI ^Kl«
Bis. MAJ.
TO.tONTON
101
DECRETS INEDITS
102
et illiiis erosaliono favore conventiis sluilionim ; proposita
lucninl si-miciitia dubia: I. Se e corne sia da tollei-arsi la
consiietiidiiie di esigore la pHnsionc di'i iiovizi? 2. Qualenus
affirmative : se e corne il décrète in questione si sostoiiga ?
3. El quatenus négative : se e quale provvedimento convenga
prendere? Eiiii et Rmi patres rescripseriinl : Ad 1. Ncgntiv ;
ad 2. Provisum in primo; ad 3. Scribalur P. (jencrali ad
mentevi.
RoniPP, <'tc.
Genurali oBsfiRVANTiuM. — Iii seguilodc' reclaiTii présentât!
a qnesta S. C. per parte de! religiosi del convento di S. Ber-
nardino di Saliizzo, nella générale congregaziono teniitp. il
giorno 30 del p. p. inarzo, fii esiuiiiiialo il decrcto einiinato
dal defînitorio provinciale nell'adunanza clio si tenue nol con-
vento di S. Tommaso di Torino il giorno 13 novembre 1833,
il qnale è del segiientc tenore : « Conventus Salutiarnni
S.Bernardini in qnotcirca deceni novitii quotannis excipinniur
cedere dobcal annnatn pen^ionem eoruni novitiornm qui in
diclo novitiata ultra sex reperiantnr. Htec anteni pensio ad
extinctioneni debitornni conventus stndioruni Vercellaruni,
tum in posterum in snbsidiinn aliornni conventuum indigen-
tium. » Proposti pertanto a questi Enii miei signori i dubbj :
l.Seeconie sia datolierarsilaconsuetudine di esigere la pen-
sione dai novizi? 2. QuaWinis a/firmalive, se e conie il decreto
in qucstione si sostenga? 1 medesimi, considerate le ragioni
addottc dall'una e delTaUra parte ed iuleso il P. procuralore
générale, liaiino rescritto : Ad 1. Négative ; ad 'i. Provisum in
primo, ordinando di manifestare a V. P. la sudetta risoluzione,
accioccbè la P. V. scriva al P. provinciale che la S. C. ha
disapprovata la consuetudine di esigere dai novizi la pensione
per il vitto e manifesti questa risoluzione a tutti i conventi di
noviziato di quelle provincie ed assolva anche per mezzo di
persona da sudJelegarsi, quatenus opus sit, tutti i superiori
che hanno esatto simili pensioni.
Romae, 7 aprilis 1838.
1589. Admixistrationis.
Generali Augustianensium. — E rieorso a questa S. C. il
religioso agostiniano fr, Tommaso Ricia gravandosi del seque-
stro apposto sull'assegno del suo vestiario per uno spunto di
scudi 121, ritrovato nell'amminislrazione délie rendite del
convenio di Terni senza che prima su di ciô siasi falto un
processo ed emanata alcuna sentenza ; e quindi domanda l'o-
ratore di essere nelle dovule forme giudicato prima di subire
unacondanna. Assicurati questi Emi miei signori da officiali
informazio'.ii délia verilà dell'esposlo, lianno comandalo di
profès cux-m(^mes. Le provincial des Observants de Turin ayant
rendu un décret qui obligeait le couvent de noviciat de Saluées à
remettre à la maison d'étude de Verceil la pension des novices, la
S. Congrégation apprit parla que dans cette province les novices
payaient une pension. Cet usage fut désapprouvé dans la congré-
gation générale des cardinaux tenue au Vatican le 30 mars 1838.
En communiquant la décision au général de l'ordre, la S. Con-
grégation le chargea défaire absoudre des censures autant que
besoin serait tous les supérieurs qui avaient perçu la pension.
Rome, 7 avril 1838.
(1589). Ailininistralew. Saisie. Nul ne devant être condamné
sans défense, la S. Congrégation écrit au général des AugusUns :
« Le frère Thomas Ricia a porté plainte du séquestre apposé
sur son vestiaire pour un déficit de lîl écus qui a été trouvé dans
l'administralion du couvent de Terni. Comme il n'y a pas tu de
procès ni de sentence, il demande d'être jugé dans les formes avant
de subirla condamnation. LesEmin. cardmaux ayant su par des
informations officielles que le fait est vrai, veulent que Votre
Paternité révérendissime retire le séquestre, et laisse les choses
m statu quo jusqu'à décision de la cause, et ordonne à qui de droit,
suivant les constitutions de l'ordre, d'ouvrir un procès, d'entendre
la défense du prévenu et de rendre la sentence conformément aux
statuts. Rome, 13 avril 1838. »
scriversi a V. P. Rmt, .'dliiichf;, annullando il séquestre su-
dello, e lasciando le cose in slalu quo fine alla decisione délia
causa, ordini a clii appartiene per costituzione dell'ordine la
conijjilazione di un processo, che si ammotta il [jreteso reo
aile dil'ese e che quindi si eniani la sentenza a forma delle
costiliizioni.
Uonne, 13 aprilis 1838.
■1590. SUBVENTIONIS.
Ex audientia SSmi 22 aprilis 1838. Sanctitas Sua, attenta
relatione P. prioris generalis ordinis (Carmehtaruni) bénigne
annnil, et propterea iiiandavit coinmitti P. provinciali ut veris
existentibusnarratis facullatem oratori (Angelo Minghini) sub-
veniendi suis conjunctis iridigcnlibus ad quinquennium tan-
tum, in sunima prœlaudato P. provinciali benevisa, et de
licentia P. superioris localis, pro suo arbiirio et consciontia
concédât, dummodo non agatur de rébus propriis religionis,
et saiva lege depositi.
Romte, etcc.
1591. Super capitulo generali.
Cardinali Justiniaki. — Il sottoscritto ha l'onore di signifi-
care all'E. V. Rma la determinazione che la Santitàdi N. S. si
è dognata di prendere relativamente al prossimo capitolo
générale dell'ordine de' Predicatori, di cui V. P. Rma è depu-
tata in présidente. Sua Santità dunque ha determinato, che
nel detto capitolo si eiegga il nnovo maestro générale pel pros-
simo seseno da qualunque provincia dell'ordine, e che la sua
giurisdizionne si estenda sopra tutto l'ordine stesso, eccet-
tuata la penisola di Spagna, per la quale si députera dalla
Santità Sua un commissario apostolico ad nutum S. Sedis nel-
l'islesso modo che si è lenuto per i PP. osservanii e ca[)ucini.
Vuûle poi che al capitolo générale siano ammessi quoi soli
vocali, che vi hanno diritto second© le costitnzioni deU'ordine,
corne anclie fu prescritto il 7 aprile 1837 dalla stessa Santità
Sua con decreto di questa S. Congregazione, fermo perô il
rescritto posteriore in favore del solo P. vicario générale délia
congregazione de' Domenicani di .ALinila. Inoltre il S. Padre
ha dichiarato espressamente che il brève GravissiDias inler
enianato sotto il 17 febraro 1835 cessi di avère il suo vigore
colla elezione del nuovo générale. Nel significare tutlociô al-
l'E. V. Rma ho l'onore di accluderle una copia di una lettera
délia segretaria di stato del 31 otiobre 1837 diretta aU'Erao
prefetto di questa S. Congregazione relativa ai capitoli géné-
ral!, ed inchinandomi al bacio délia S. porpora, etc.
Romae, 29 niaii 1838.
(1590). Secours donné aiix parents. L'état religieux laisse subsister
les sentiments et les devoirs naturels. Le présent induit permet à
un carme de secourir sjs parents avec les ressources que la pré-
dication et d'autres œuvres lui procurent.
(lâ'Jl). Domtincains. Chapitre général. Le cardinal Giustiniani
est nommé président du chapitre général qui doit élire pour
six ans le général de l'institut. Toutes les provinces, excepté
l'Espagne, seront représentées au chapitre. Voici ce que la
S. Congrégation des Evèques et Réguliers écrit au cardinal
Giustiniani : « Le soussigné a l'honneur de notifier à Votre Énii-
nence révérendissime la décision que le Saint-Père a bien voulu
prendre relativement au prochain chapitre général de l'ordre des
Prêcheurs dont Votre Eminence révérendissime est nommé pré-
sident. Sa Sainteté a décidé que le nouveau maître général pour
le prochain sexennat pourra être pris dans une province quel-
conque de l'ordre, et que sa juridiction comprendra l'ordre tout
entier, excepté la péninsule espagnole, pour laquelle le Saint-
Père désignera un commissaire apostolique ad nutum S. Sedis,
comme on l'a fait à l'égard des Observants et des Capucins. Il
veut qu'on n'admette au chapitre général que les électeurs qui y
ont droit suivant les constitutions de l'ordre, sauf le rescrit qui a
103
DECRETS INEDITS
104
1592. Lar«iit.vrim.
Cardisali Odescalcui. — La Suitità di X. S. nclla ndienza
beni-i:imeiite accordata ieri sera a Mgr segrotaiio délia S. C.
de' VV. e RR. ha deputalo TE. V in présidente del prossimo
capiiolo 2ener.de de'; Carmelila:ii calzali, che si célébrera nel
convenio .li S. M iria in Traspontina. ed ha ordinato di notifi-
care all'E. V. una laie deputuzione per niez'zo di bigliello di
quesla S. Congregazione derogando dalla spedizione del brève.
Pertanlo il solloscrilio Gard, prefetto partecipa all'E. V.
qnesta ponlificia destinaz'one, affinchè si compiaccia di eser-
citarne le atUibuzioni. Siccotue poi due PP. provinciali di
Sicilia hanno falto islanza athnchèilcapitolo possa confermare
l'atluale irior générale, cosl la Sanlità Sua ha ordinato di
significarc a V. E. che non crede opportune di accordare una
taîe grazia, come non è slala accordala a qur.lche altro capi-
tolo générale. Inoltre è mente di S. Smiilà che l'E. V. esamini
e conosca se i candidati per il prioralo générale abbiano l'etli
e tulte le altre doti e qualità prescrilte dalle costiluzioni del-
l'ordiiie, e che non si piibblich: la elezione, se prima non sani
staîa riferita d.drE. V. c approvata dalla slcssa S.inlilii Sua.
Romae, 29 raaii 1838.
1593. DiSPESSATIOMS VOTORISI.
Ex audieutia SSrni 20 julii 1838. Sanclilas Sua, allenla
relatione P. prioris général!» Carnielitaruni diicalceatoruni
congregalionis Hispaniae, bénigne aunuit, ac propterea eidein
connnilli niandavit, ut veris existentibus narratis, et constito
sibi prlus de simplicitate votoruni, pro suo aroitrio et con-
scientia indulgeat pro petita dispensalione super voto panper-
talis et obedientiae, nec non pro commutalione voii castitatis
in sacranienlalem confessionem seniel quolibet meuse, ad
effeclum dumtaxat nialrinionium légitime contrahendi, ila
tamen ut si mulieri cui jungetur orator (Eaiiiianuel Colonie)
supervixerit, eodeoi castitatis voio ut prius obstiictus remaiieat.
Romae, etc.
été donné en faveur du vicaire général de la congrt5gation des
Dominicains de Manille. Le Saint-Père déclare expressément que
le bref Graiisamas inler du 17 février 1835 cesse d'être en vigueur
avec l'élection du nouveau général. En notifiant tout cela à Votre
Éminencc rcvérendissiuie, j'ai l'honneur de lui adresser copie
d'une lettre de la secrélairerie d'Etat en date du 31 octobre 1837
sur les chapitres généiaui. Rome, Î9 mai 1838. »
(159ii!. Carmes. Chapitre général. Ri-fiis de laisser réélire le général.
La S. Congrég lion écrit au cardinal Odescalcbi : « Dans l'au-
dience accordée hier soir à Mgr le secrétaire, le Sainl-Père a
désigné Votre Éminence comme président du prochain chapitre
général des Carmes chaussés, lequel se tiendra dans le couvent
de Sainte-Marie de Transponline. Il a ordonné de notifier cette
nomination à Votre Eminence par un billet de celle S. Con-
grégation, en dispensant de l'expédition du bref. Comme deux
provinciaux de Sicile ont présenté requête afin que le chapitre
général puisse réélire le général actuel, Sa Sainteté a ordonné de
faire savoir à Votre Eminence qu'elle ne juge pas à propos de
donner celle permission, qui a été refusée à un autre chapitre
général. En outre, le Saint-Pùre entend que Votre Éminence exa-
mine et juge si les candidats pour la charge de prieur général
ont toutes les conditions et qualités exigées par les constitutions
de l'ordre, et que l'élection ne soit pas rendue publique sans que
Votre Éminence en ait référé à Sa Sainteté et obtenu son appro-
bation. Rome, 29 mai 1838.. »
(1.J93,. Dispense de vœux simples. Carme: déchaussée d'Espagne.
Supposé que les vœux soient simples, le Saint-Siège dispense du
voeu «le pauvreté et du vœu d'obéissance. Quant au vœu de per-
pétuelle chaste'.é, il est commué en la confession sacr.imenlelle
une fois le mois; cela est limité au mariage légitime. Si !e recou-
rant survit à sa femme, le vœu de chasteté revivra. Rome 'e
20 juillet 1838.
1594. De REBUS HisrANi.£.
P. VlLL.\RDEL, ORDINIS OBSERVANTIUM. — EsSendo Stati pro-
posti alcuni dubbj relativi all'osservanza del voli religiosi per
parte dei Minori osservanli délia provincia di Valenza in
Ispagna espulsi dai loro conventi, questa S. C. de' W, e RR.
ha credulo dare a V. P. una regola générale, la quale possa
servira di nornia nci rispeltivi casi. 1 religiosi che sono cos-
tretti nelle alluali circoslanze di rinianere in Ispagna fuori
dei loro conventi, si possono considcrare presentemente come
i regolari temporaneamente stcolarizzati, e per conseguenza
ferme sempre rimaiiendo il volo di castit.^, riguardo agii allri
voti sono tctiuti osservare le cose sostanziali per quanto sono
compatibili colio slato in cui si trovano. Possono perciô con
religiosa moderazione ricevere e riteuere denaro, spenderlo,
aver mobili, usare degli stabili che loro fossero concessi, ma
non acquistare il dominio e proprietà délie cose, ne disporre
délia medesima, specialmente causa mortis e niolto meno
ottenere benetizi ecclesiaslici. Suole pcrallro nei casi partico-
lari la S. C. accordare speciali indulli secondo le circostanze,
anche per calmare la coscienza *f5 quel religiosi che con faci-
lita potrebbero passare nei conventi del loro ordine fuori di
Spagna, ma non crede espediente fare délie concessioni gene-
rali, délie quali potrebbero derivare degl'inconvenienti. Potrà
'V. P. far conoscere aU'opporlunità queste deterniinazioni
délia S. C. esorlando in pari tempo i religiosi a menare in
niezzo al secolo una vita eseniplare che sia di edificazione ai
fedeli e ranmientando loro l'obbligazione di tornare al chio-
stro tosto che potranno.
Rom». 18 julii 1838.
1593. Carmelitarcm.
Priori generali. — È qualche tempo che i religiosi del suo
ordine si fanuo lecito di uscire dai loro conventi e girare per
la città senza la cappa. La cappa è un decoroso ornamento per
(1594). Espagne. Religv:ux chassés des couvents. Les réguliers
expulsés des cloîtres sont regardés comme s'ils avaient obtenu la
sécularisation temporaire. Telle est la règle générale qui sert à
décider les cas particuliers. On écrit en conséquence au P. Vil-
lardel, de l'ordre des Observants : « On a proposé plusieurs ques-
tions relatives aux vœux de religion de la part des Mineurs
Observants de la province de Valence en Espagne qui sont chassés
de leurs couvents. La S. Congrégation croit devoir tracer à Votre
Paternité une règle générale qui puisse servir de guide dans les
différents cas. Les religieux qui sont forcés dans les circonstances
actuelles de demeurer en Espagne hors des convents, peuvent être
mis au rang des séculari.-és ad tempm. De là suit que, le vœu de
chasteté demeurant dans toute sa force, ils doivent pour les autres
vœux observer les choses essentielles qui sont compatibles avec
leur situation. Ils peuvent donc dans les limites de la modération
religieuse recevoir et retenir l'argent, et le dépenser, avoir du
mobilier, user des immeubles qui leur sont livrés, mais non
acquérir le domaine et propriété des choses, ni en disposer, spé-
cialement causa morlii, et encore moins acquérir des bénéfices
ecclésiastiques. Toutefois la S. Congrégation accorde, selon les
circonstances, des induits spéciaux, pour tranquilliser la cons-
cience des religieux (;ui iieuvent entrer dans les couvents de leur
institut hors d'Espagne; mais elle ne fait pas des concessions
générales, qui pourraient engendrer des inconvénients. Votre
Paternité pourra, à l'occasion, communiquer les décisions de la
S. Congrégation, et en même temps exhorler les religieux à
mener dans le siècle une vie exemplaire, qui édifie les fidèles, et
leur rappeler l'obligation de renirer au cloître dès qu'ils le pour-
ront, lîome, 18 juillet 1838. »
(\h'j:j). Carmes. Manteau. Les religieux du Monl-Carmel, succes-
seurs des anachorètes, sont particulièrement obligés de garder la
retraite. La S. Congrégation écrit au prieur général de l'institut :
I Les religieux de l'ordre se permellent depuis quelque temps de
sortir et de circuler dans la ville sans le manteau. Ce vêtement
est un grave ornement de l'habit régulier et il communique au
religieux une gravité qui le rend plus respectable aux yeux du
105
DECI'.RTS INEDITS
106
l'abito religioso ed aggiunge allô stesso religioso una ta! gra-
vita, clie lo rende piii rispettabile presso il pubblico. Di più la
dctta cappa è ai)clie per il inodosiino it ligioso un iiiotivo di
aslfiiipisi dall'intei'venire iii quel luoghi ove non couviene di
voil.'i'vi i lelit^insi. Ni^l brève tempo trascorso dalla sua venuta
in Uonia liuo al présente la V. V. Kma non avrà poUilo ancora
conoscere questo inconveniento ed impedirne quindi il piose-
„'nininnto. Perlanto la S. Congreg;izione glielo partocipa, e
prévu) l'oracolo di S. Santità ingiunge alla 1'. V. di proibire a
luiii i n-ligiosi di questi conventidi girare per la città senza la
cappa. La mcdesinia S. (]. è persuasa clie lutli i r<;ligiosi ob-
bediranno con docililii alla 1*. V.,lanlo più clie si traita ilel loro
decoro, ma se vi fosse qualcbe renuente, Ella si |)revalga di
quel mozzi che sono a sua disposizione per costringerlo ad
obbeilire.
Ronire, 30 juin 1838.
1596. ObsERVAKTIUM GALU.iE.
p. AuGusTiNO DE ViuNANELLO. — Desidcra la s. C. de' VV.
e RR. che in codesta nascente religiosa communità di Mont-
brison vi si slabilisca realniente la regolare disciplina, la pace
tra i religiosi, e di più clie serva la medesinia di edilicazione
al popolo. Da quanto perô ha la P. V. riferito alla stessa S. C.
con lettera in data de' 3 giugno p. p. hanno riievato queiti
Emi signori che la condotta non piausibile del P. Giovanni
Ballista da Ciuny sarà facilnieiite la causa per oui andrà a per-
dersi il bsne che da questo reliyioso stabilimento si spcrava di
ricavare. Quindi o che l'EE. LL. mi hanno ingiunto di scrivere
alla P. V. atiinchè si presenti a Mgr vescovo amininistratore di
Lione coiracclusa lettera colla quale si raccomanda la sua per-
sona e si prega a volerla benignanientc assislere co' suoi cou-
sigli, autorità ed opéra per ricondurre la pace e l'osservanza
regolare in codesto convento.
Romae, 24 augusti 1838.
1597. Cessio.nis.
Ex audientia SSmi die 24 augusti 1838. Sanctitas Sua, at-
tenta relatione P. procuratoris gLMieralis ordinis (MinorumRe-
Ibrmatorum), bénigne anniiit et propterea mandavit committi
P. provinciali ut veris existentibus narratis, facultatem oratori
public. En outre, le manteau est pour le religieux lui-mi3me un
niotiftle se retirer des lieux où il ne convient pas que des moines
se mollirent. Votre Paternité révérendissime arrivée à Home
depuis fort peu de temps, n'a pu assurément être informée de
cet inconvénient et y obvier. C'est pourquoi la S. Congrégation
l'en avertit, et, par ordre du Saint-Père, commanda à Votre Pa-
ternité d'interdire ù tous les religieux des maisons de Rome de
sortir dans la ville sans le manteau. La S. Congrégation est per-
suadée que tous les religieux obéiront d'autant plus prumptement
à Votre Paternité qu'il s'agit de leur décorum. Mais s'il se ren-
contre quelque récalcitrant. Votre Paternité emploiera les moyens
de conl'.ainte qui sont à sa disposition. Rome, 30 juillet 1838.
(tSUB). Obsenan/.s. Maison de MonlhrUon. On écrit au P. Au-
gustin de Vignanello : « La S. Congrégation désire voir régner dans
la communauté naissante deMontbrison la disci|)Iine régulière, la
paix parmi les religieux, et qu'elle édifie la population. Par mal-
heur, d'après la lettre de Votre Paternité révérendissime du
3 juin dernier, la conduite peu édifiante du P. Jcan-t!;iptiste pourra
facilement dissiper et empèclier le bien que l'on espérait de cet
établissement religieux. C'est pourquoi les Emin. cardinaux m'or-
donnent d'écrire à Votre Paternité de se présenter avec les letlres
ci-incluses à Mgr l'évèqne administrateur de Lyon, dans laquelle
on recommande votre personne et on le prie de vous aider de
ses conseils et de son autorité pour ramener la paix et la régula-
rité dans ce couvent. Rome, 24 août 1S3S.
(1597). Disposition des biens après la profession. Les couvents de
Franciscains, incapables de posséder en commun, n'héritent pas
de leuis sujets. Les biens dévolus après la profession passent par
conséquent aux héritiers naturels. Le présent induit permet à nu
(Julio de Bergomo) cedendi favore suoriim fratrnm vel eliarii
nnins fralris magis indigentis, pront charittas ei suggérât, enun-
ciala bona, pr;nlevata aliqua eleenmsyna favore conventns,
dnmmodo hujusmodi acla fiant per procm'atorcin et nominc
S Scdis, pro sno arbitrio et conscientia impertialur ; con-
irariis, etc.
Romac, etc.
1598. PONTIFICAI.IUM.
Ex audientia SSmi die 31 augusti 1838. Sinctitas Sua, at-
tenta relatione procuratoris generalis ordinis (Cassinensium),
bénigne annuit, et propterea mandavit committi P. abbati
pru-'sidenti gênerait ijisins ordinis, ut veris existentibus nar-
ratis, precibus oratoris (.Egidii Pucci), pro suo arbitrio et
conscientia indulgeat, ut pontificalium usum habere possit
absque ullo tamen prasjndicio et gravamine ordinis nionasterii
cujusrumqne, ac sine privilegio conferendi primain tonsuiam
et ordines minores, servatisin omnibus constitutionibus apos-
tolicis et ordinis ac decrelis S.Congregationum circa pontifica-
lium usum quoad abbates regulares.
Roma;, etc.
1599. Super ekectione domus.
E.\ audientia SSmi die li septembris 1838. Sanctitas Sua
bénigne annuit, et propterea mandavit committi episcopo
Amerinen oratori, ut attentis narratis pro suo arbitrio et con-
scientia ad pelitam cessionem deveiiire, eamque cum ex-
pressis paclis et coiiditioiiibus approbare ac confiiniare possit
ncc non praîfatis religiosis ordinis S. Joannis de Deo, prajvia
dispensatione ab interpellatione superiorum conventuum alio-
rum ordinum inibi existentium,' indulgeat ut convuntnm eri-
gere et fnndare valeant cum omnibus et singulis juribus et
privilegiis quibus alii convenlus ejnsdem ordinis fruuntur et
gaudent, servatis reliquis de jure servandis.
Romte, etc.
1600. Super regularibus Belgii.
Ex audientia die 21 septembris 1838. SSmus concessit epi-
scopo visitatori apostolico monasteriorum in Belgio ut, veris
existentibus narratis, facultatem ad qninquennium dumtaxat
oratoribiis (PP. ordinis S. Dominici in civitate Gandaven), pro
suo arbitrio et conscientia impertiri possit, et valeat, ad hoc
ut cum plena a superioribus localibus dependentia, bona,
quaî ad ipsos spectant, vel pervenire successionis, alioque legi-
timojurc possunt,recipere, relinere, et in bomim conventuum
per actus inter vivos, sive causa mortis, etiam per testamen-
tum disponere possint, cum potestate nominandi correli"iosos
in hairedes tiduciarios, non obstante paupertalis voto aliisfue.
Romje, etc.
1601. Inbulti.
Ex audientia SSmi die 5 octobris 1838. Sanctitas Sua, bé-
nigne annuif, et propterea mandavit remilli Emo abbati ora-
léformé de céder à ses frères ou au plus pauvre certains biens on
prélevant une aumône pour le couvent. Les actes seront passés
par un fondé de pouvoirs et au nom du Sainl-Siége.
(I59S). Bénédictins. Prwik'qe des ponliltc.^.lia. Induit accordant
les pontificalia, sans le pouvoir de conférer la tonsure et les ordres
mineurs.
{iSQ9). Fondation. Saint-Jean de Dieu. Dispense de l'obligation
d'interpeller les supérieurs des couvents desautres ordres, comme
le prescrit la bulle de Clément VIII.
(1600). Belgique. Succession. Induit permettant d'accepter et
garder ies biens dévolus par droit de succession et autre litre
légitime, d'en disposer en faveur des couvents, même par tes-
tament, et de nommer des confrères comme héritiers, nonobs-
tant le vœu de pauvreté.
lo:
DECRETS INEDITS
108
lori (cardiiiali Pacca), ulattenlis narratis facullalem enuiiciato
religioso nianeruli extra claustra ad nutmii Eniineniue Su«
durante munere coiifessarii tantum pro suo arbitrio et con-
scientia imperliatur ; ita tamen ul habitura regulareni ^emper
relineat, negociis ecclesiaslicis per>onis et praîserl.iii legula-
ribus vetilis non se immisceat, vitaiii religioso diiuani ducat,
et per praîsens indultunt nil de regulari disciplina relaxaiuni
intelligatur, et intérim snb obediendia ejusdem Euii abbatis
etiam in vim voti religiosi inaneat.
Rom<e, etc.
P. GE.NEIUU REFORMAT.iRiM. — L'Enio sig. Card. Pacca,
commendatore dellÀbbadia de" SS. Savero e Marlino nella
diûcesi di Orvieto, h» suppiicato la S.intità di N. S. di perniet-
tere che il P. Chcnibino da Monlefiascone minore riformalo
stonziato nel convento di S. Anna délia slessa citlà dOrvieto,
approvato possa diniorare fuori del convento, e convivere col
parroco délia Torre, luogo di delta Abbadia per assisterlo
e coadjuvarlo nella cura délie anime. La Sanlità Sua benigna-
mente accogliendo le preghiere di S. E. ha ordinato a questa
S. Congregazione de' VV. e RR. di rimetlere quest'affare aii'ar-
bitrio e coscienza di V. P. Rma colle facollà necessarie ed
opportune. Pertanto la P. V. potrà concedere al nominato
religioso il richiesto permesso da durare finchè l'Enio Gard.
abbate commendatario non abbia trovato altro soggetto per
assistere il parroco, e prescrivendo al religioso lutte quelle
condizioni e c^ulele che Ella giudicherà espedienli in questa
circostanza. Tanto le doveva signiûcaree Dio laguarJi.
Rom», 6 octobris 1838.
1602. SrPER REilOTIONE PRIORIS.
Pr,esidi gexerali Cistehciessicm. — Presa ad esanie la
condanna data ai PP. Tasselino Baldini, e Giberlo Nicolini,
monaci Cisierciensi nel monaslero di S. Bernardmo in Peru-
gia, si è veduto che la medesima inerendo soUanto ai docu-
menti sinora presentali non si potrebbe fovse sostenere se si
procedesse alla revisioue in grado di appello nelle débite
forme. Difatli benchèMgr vescovo abbia manifestata alla P. V.
la non regolare condoUa de' monaci sudetti^ pur lultavia non
trattandosi di semplice traslazione, ma ben anche di un auno
di prigionia claustrale, di privazione per un triennio della voce
alliva e passiva, e della sospensione ad menton daU'oHicio di
priore riguardo al P. Bildini non si poteva procedere senza un
({601). Framiscaiii autorisé à vivre hors du couvent en qualité de
vicaire parûisiiil. Les supérieurs n'ont pas le pouvoir Je per-
mettre aux sujets de vivre hors du couvent au delà de trois mois.
La S. ConiTcgation écrit au général des Réformés : « Le cardinal
Pacca, commendatalrc de l'abbaye de S. Sévère et de S. Martin
dans le diocèse dOrvielo, a demandé au Saint-Père de permettre
que le P. Cliérubin de Montitiascone, mineur réformé de rési-
dence au couvent de Sainte-Anne de ladite ville d'Orvieto, puisse
demeurer hors du couvenl, et vivre avec le curé de la Terre, pays
de l'alibayc, pour l'aider dans la cure des Ames. Le Saint-Père
accueillant avec bonté la demande de Son Eniinence, a com-
mandé à celle S. Congrégation des Evéques et Réguliers de re-
mettre l'atTaire au jugement ei à la conscience de Votre Paternité
révérenJissime avec les pouvoirs nécessaires et opportuns. Votre
Paternité pourra donc conci^der audit religieux la permission
demandée [jour durer jusqu'à ce que le cardinal abbé trouve un
autre sujet pour aider le curé, en prescrivant au religieux les
conditions et précautions que vous croirez nécessaires. Rome, 6 oc-
tobre 1838.»
(1602). Condamnation. Procès rér/ulier. La translation d'un re-
ligieux .'e fait sans un procès canonique ; mais la condamnatiou à
une peine affliclive ou infamante ne peut être prononcée qu'à
la suite d'une procédure Juridique. La S. Congrégation écrit au
général des Cisterciens : « On a examiné la condamnation infligée
aux pères Baldini et.Nicolini, moines cisterciens du monastère de
S. Bernardin de Pérouse, et il a été reconnu que, d'après les
pièces jusqu'ici présentées, on ne pourrait peut-Ctre soutenir le
jugement s'il s'agissait de procéder juridiquement en appel. En
regolare processo. Per lali uiolivi si è creduto espedieale d
suggerire a V. P. una via concilialiva, cioè che ferma rima-
nendo per ora la sospensione deirotlicio di priore del 1'. Bal-
dini V. F. induca il medesiuio alla rinunciadello stessoot'licio,
ed alla traslazione dell'nuo, e deU'aitro monaco del monastero
di Perugia, consideranJo per altro come non einauata la sen-
tenza contro i med-simi. Che se ciù nor. ostante i medesiini si
ricusasseroe fermi rinianessero nel proposito di volersi vedere
le loro ragioni, sarebbe indisjiensabile lare un processo nel
qualc la S. C. si riserva dare gli ordiui opporluni, se mai non
si pole^se riascire ncll'accennata coLiciliazioue. Uarà poi V. P.
relazione alla S. C. deU'opeiato e Dio intanlo la guardi.
RoMue, 17 decembris 1838.
iGOo. Super renu.nxiatione.
P. Carolo Mayr. — Pervenit ad S. C. EE. et RR. poslulatio
tua qua exponobas desiderium resignandi abbilis mu nus
quod in nionasiiM-io Mariœmontano jamdiu exerces. Veruin
acceptisrelationibus ex personis fidedignis S. C. cerliorl'acta
est, operam luain pernecessai$<H esse ad bouum istius mo-
nasterii et ad illius pacem ac tranquillilatem servandam, prae-
sertim cumnonnulla exorta sint dissidia propter translationein
nionasterii quam aliis omnino adversanlibus aliqui ex uiona-
cliis exoptant. Visum proplerca est Emis pairibus S. C. non
expedire ut resignatio admiltatur. Perge igitur in abbatis
niuiierc sedulo diligenterque obeundo, et hujus nionasterii
utilitateniagere, dissidia componereresque novas impedire non
omittas ; quod si agas, scias te gratnm facere Emis patribus
quorum nomine cui'.cla prospéra Tibi precor a Domino.
Romaî, 7 januarii 1839.
1604. Olivetanorum.
C.4RDIXALI LAMBKUscnisi. — Si è compiaciuta l'E. V. rimet-
lere a questa S. C. de' VV. e RR. con dispaccio del giorno 18
del passato mese di dicenibre, alcuni fogli del religioso sacer-
dote Olivetano Placido Maria Bresciani, dimorante attualmente
in Verona sua patria, con i quali fa alcuni rillessi sopra la
risposta data alla nota sua istanza già presentata a questa
S. C. ed accompagnata con commandatizie dal signor amba-
sciatore di Auslria. Nel desiderio di secondare per quanto
fosse possibile gli officii del lodato signor ambasciatore e del-
effet, quoique Mgr l'évéque ait manifesté à Votre Paternité la con-
duite peu régulière do ces religieux, il n'était pas possible de
procéder sans procès juridique attendu qu'il s'agit uon de simple
translation mais d'un au de prison claustrale, de privation de la
voix active et passive pendant trois ans, et de suspense ad mentem
de l'emploi de prieur pour le P. Baldini. C'est pourquoi l'on croit
devoir conseiller à Votre Paternité la voie de conciliation ; tout en
maintenant pour le niosient la suspense de la charge de prieur
(îu P. Baldini, il faut l'amènera la démission, et faire consentir
les deux religieux à leur éloignement de Pérouse ; en ce cas la
sentence sera non avenue; s'ils refusent, s'ils persistent à vouloir
se justifier, il sera indispensable d'ouvrir un procès. La S. Con-
grégation se réserve de donner les ordres convenables, supposé
que la tentative de conciliation échoue. Rome, 17 décembre ISdS.»
(1603). Bénidictim allemande. Démission non acceptée. La
S. Congrégation refuse la démission que le P. Charles Majr veut
donner.
(1606) Olivétaim. Sécularisation irrcguliére. La S. Congrégation
des Êvéques et Réguliers répond à une dépêche du cardinal Lam-
hruschini, secrétaire d'Etat de Grégoire XVI. L'ambassadeur d'Au-
triche a recommandé la demande d'un moine olivétain, Placide
Maria Bresciani, lequel s'est retiré à Vérone, sa patrie. 11 croit
être sécularisé en vertu d'un rescrit du cardinal Ûdescalchi, pro-
tecteur de l'ordre, Que porte ce rescrit? Le cardinal rccev;mt le
supplique du religieux qui demande l'autorisation d'aller régler
les affaires de sa famille écrit au bas :« L'objet est trop sacré pour
m'y opposer. Usez de votre liberté.» Cela signifie simplement que
le cardinal protecteur cousent; mais ce n'est pas une vraie sécu-
109
DECRETS INEDITS
MO
rimprriale sua Gorte, si sono presi ad csame i niiovi fogli ;
ma con flispiacere si è ossevvato che miove non sono le ragioni
per soslcncro i pretesi suoi diritti. Basta qui ossprvarft (piiinto
pgli dice suila sua pretesa secolarizziiziono clio forma il pimlo
sostanziale délia qnestione, giacchè se non 6 legittimamente
seroiai'izzato, imlla piiA egli pvetenderp. Dice P'^li clie si d(ne
attendfi'c il resn-ilto i)riviiti) dell'lùni) Oïlrscaichi glar.chè se-
condo le coslituzioni pontilicie dell'ordinesidôve prestar fede
al Cnrd. protetlore. Ma qiialc è mai qiirsto roforillo? Si limi-
tavaqiicl porporato a resci'ivere alla siipplica dcll'oraloro che
rhiodeva il pennesso di recarsi a sislemare gli atfari di sua
casa : « L'oggetto è troppo sacro perché io mi opponga. lli-
niane ni;lla sua lib(M'tiV » Qiiesto rescritio si puù soltanio intor-
pretare del semplice conscnso del Gard, protettore, ma non
già per vera secolarizziiziono. Infatti inancano nel rescritto
tntte le solennità e clausolo che nel concedere le secolarizza-
zioui siiolo usarc la S. Sedc, e sponialin^nte mancava in quel
cardinale l'aulovità di dare la sccolarizziizione giacchè le stesse
S. Congregazioni sono prive délie facoltà di accordarle, essendo
simili concossioni riservate al S. Padre. Vede pertanto che il
monaco Bresciani è ruori del chiostro senza legittima autoriz-
zazione, e che per conseguenza non puô rimanere nel secolo
senza violare i voti solenneniente falti al Sigiiore, e senza grave
danno délia sua coscienza. Invece dunque di entrare in discus-
sione con un monaco clie ha abbandonato la religione da lui
professata, la S. G. deve apertamente dichiarare che la sua
pretesa secolarizzazione è di niun valore, e per conseguenza
egli è lenulo a tornare al chiostro. Dopo taie passo che egli è
in dovere di fare, potrà essere inteso sopra i suoi rendiconti e
sopra la sua gestione. 11 sottoscritto Gard, prefetto délia S. G.
spera che V. E. verra far conoscere al signor ambasciatore
d'Austria l'irragionevole e colpevole condotta del monaco
Bresciani, acciocchè voglia anch'egli preslarsi pur indurlo al
ritorno aU'Olivetana congregazione.
Romae, 7 januarii 1839.
1603. Super begressu.
Generali conventualitjm. — E ricorso a questa S. G. dei
Vescovi e Regolari il religioso conventuale P. Giuseppe La
Monica di Viterbo secolarizzato fin dal 1834 colla clausola du-
rante infirmitaie, ed ha imploralo la grazia di ritornare nel
chiostro. Senlito da questi Emi signori il P. procuratore gé-
nérale, il niedesimo si è opposto al ricevimento deU'oratore,
ed \v.\ esibito in allegato un decrelo délia S. Congregazione
délia disciplina regolare dei 29 novembre 1815, in cui si dice
che i religiosi secolarizzati senza il consenso del definitorio
délia provincia a cui afipartenevano, non possono riassuniere
l'abito. In questo decreto perô non facendosi espressa men-
zione dei secolarizzati ad tcmpus, non si pu6 intendere che dei
larisation. En effet le rescrit est di^pourvu de toutes les solennités
ctclduses que le Sahit-Siégea coutume d'employer pour les sécu-
larisations. Les cardinaux protecteurs n'ont pas le pouvoir de sé-
culariser les réguliers, les SS. Congrégations elles-mêmes ne
l'ont pas ; c'est entièrement réservé au Saint-Père. 11 suit de
là que le moine Bresciani demeure hors du couvent sans permis-
sion légitime, et qu'il ne peut rester ainsi sans violer les vœux
solennellement faits devant Dieu, et sans charger sa conscience.
Au lieu de discuter avec un moine qui a quitté son institut, la
S. Congrégation doii déclarer hautementque sa prétendue sécula-
risation n'a aucune valeur, et qu'il est obligé de retourner au
cloître. Lorsqu'il aura obéi, on pourra l'écouter au sujet de ses
comptes et de son administration. Home, le 7 janvier 1830. »
(1605). Sccularisalion temporaire. Rentrée. Les religieux sécula-
risés rfura;î(e Hi/înni'ïaie conservent le droit de rentrer dans leur
ordre. On écrit au général des Conventuels : « Le P. conventuel
Joseph La Monica de Viterbe,sécularisé en 1834 durante infirmitaie,
demande à cette S. Congrégation la permission de rentrer dans
le cloître. Le procureur général, consulté, s'oppose à l'admission
du recourant, etallègueun décret de laS. Congrégation régulière
secolarizzati perpotuamenle ; onde la sua religione non puô
ricusarsi di rlcevere l'oratore. Se poi il nominato religioso per
le sue uiancanze non iiusila di essere di nuovo ricevuto, fa
d'uopo proceder(! alla di lui cspulsioiio, per li quale occor-
rendo la S. Congregazione non avrà difficoltii di accordare le
opportune facoltà per jiroeedere senza l'osservanza di tntte le
formalità richiesle in tal ciiso dalle costituzioni dell'ordine.
Homaî, 22 januarii d839.
iCOC). Massiuen.
Episcopo Massiuen. — Pervenit ad S. G. EE. et R(l.
epislola amplitudinis tuaî una cum supplici libelle presbyteri
Barnouin religiosi ordinis Minorum S. Francise! de Paula et
oblatorum Aniati Francisci Matassy et Joannis Baplistaj Bar-
nnnin qui exoptanles in tua diœcesi reslituere cœnobium
ejusdem ordinis, expostulabant habilitationem ad vocem acti-
vam et passivam qua minime gaudentoblati, quaeque neces-
saria est ad capituli conventualis celebrationcm.
Perlectis litteris tuis quibus illos valde commendas, Emi
patres hujiis S. G. censuerunt non e.xpedire ut petita habilitatio
modo concedatur ; nimis enim exiguus est religiosornm nu-
nierus, nec sutliciens ad religiosam communitatem elfarman-
darn, Quod si, Deo dante, in posterum augeatur ut in per-
fectam coalescere possint societatem, S. G. inspectis peculia-
rihus circumstantiis eorum votis obsecundare curabit proiit in
Domino expedire visum fuerit. Hœr, dum amplitudini tua;
significo cuncta prospéra adprecor a Deo.
Romae, 28 jnnuarii 1839.
1607. SuPEn ELEGTIONE PER SCHEDA3.
Corani Emo et Rmo D. Gard. Patrizi ab Emo et Rmo
D. Gard. Sala, S. Gongregationis episcoporum et regularium
pra^fecto ad hune actum specialitcr deputato, cum interventu
Rnii Ferdinandi Marias Pignatelli archiepiscopi Panorniiîani,
actin;lis superioris generalis congregationis clericorum regula-
rium Theatinorum, P. procuratoris generalis et secretarii ejus-
dem S. Gongregationis, aperlœ sunt die 7 martii 1839, juxta
decretum ejusdem S. G. dieiSO februarii 1830, scheda? viginti
quatuor pat.rum suffragia ferentinm pro electione novi prae-
positi generalis et suffragia viginti unum inventa sunt pro R.
D. P. Aloysio Guarini, qui proinde ad enunciatum munus
prœnositi generalis electus l'uit.
Datum Rom;e, ex sedibus ejusdem Emi et Rmi D. Gard.
Paliizi, die 7 martii 1839.
du 29 novembre 1815, lequel porte que les religieux séculari.sés
sans le consentement du détinitou'e de leur province, ne peu-
vent reprendre l'habit. Mais ce décret ne mentionne pas expres-
sément les sécularisés ad teinpus, on ne peut l'entendre que des
sécularisations perpétuelles. L'institut ne peut donc refuser de
recevoir !e recourant. Si ce derniera commis des fautes qui le ren-
dent indigne de rentrer dans l'institut, il faut prononcer l'expul-
sion. En ce cas la S. Congrégation ne refusera pas de dispenser
en partie des formalités que prescrivent les constitutions de
l'ordre. Rome, '2-2 janvier 1839. »
(lÙOii). Èlarseille. Couvent de Minimes. Les décrets du Saint-
Siégé exigent douze profès pour ériger canoniquement les maisons
religieuses. Dans la présente lettre la S. Cong<-égalion refuse la
voix active et passive à deux Ubiats. Les Minimes de .Marseille
doivent attendre.
(1607). Théalins. Election du général par bulletins. Les billets
sont ouverts devant le cardinal Patrizzi, délégué du cardinal Sala,
préfet de ia S. Congrégation des évéques et Réguliers, Mgr Pi-
gnatelli archevêque de Palerme, général de l'institut, le procureur
général, et le secrétaire de la S. Congrégation. Le P. Louis Gua-
rini, avant eu 21 voix sur 24, est élu général.
m
DECRETS INEDITS
112
1608. Trappkssicsi Galli*.
Decrelum. — P. abbas prociiralor generalis monachonim
Cisterciensium B. M. de Trappa in Gallia, ut oiiinis dubitandi
causa in inlerprelalione derreli incipien. Kalondis octobris,
edili die 3 oclobris <83l a S. G. negociis et consultationibus
EE. et RR. pr«posila e niedio tolleretur, dubia qiiœ sequun-
tur eidem S. G. resolvenda proposait, scilicet :
i . Cinn in arl. 8 decernatiir : qiiamvis nionasteria Trapppn-
sium a jiirisdictione episcoporum exempta siiU, ea tamen ob
peculiares raliones, cl donec aliter slatuatur, jiirisdiclioni eo-
runideni episcoporum subesse, qui procédant lamquam apos-
tolicîe sedis deiegati : quocritur mi quo ea jurisdictio consistât
et qu;Enam jura episcopus circa monasleria exerccre valeaf?
2. Quaenani sit abbatum jurisdictio?
3. L'l:um abbate» polesiatemhabeant excipiendi suorura mo-
nachorum sacramentales confessiones, eamqiie aliis sacerdo-
tibus monachissuoruni nionasteriorum delegare valeanl absque
approbatione episcoporum ?
S. G. audiio voto P. procuratoris generalis ordinis Cister-
ciensiuni respondenduni censuit :
Neinpc ad 1. Donec aliter a S. Sede dcccrnalur monasleria
ei monaclws subjecta esse visitationi et correlioni episcopo-
rum sali'is constilulionibus ordinis.
Ad 2. In adminislralione et regimine monasterii abbalem
eam poleslatem haberr, quani habent abbates Cislercienses,salva
subjectwne ab episcopis ut in primo dubioservalisque aliis qux
in décréta S. C. prœscribuntur.
Ad 3. Affirmative in omnibus quoad monachos ; négative
quoad moniales pro quibus servelur art, xi citali decreiiejus-
dem S. C.
Et factade praemissis relatione ad SSmum D. N. Gregorium
PP. XVI, Sancliias Sua in audientia habita di 3 maii 1839,
resolutionem in omnibus conflrmavit et approbavit.
Romee, etc. ''
4609. CArcci.NORnM.
Cabdi.vali LAMBRiJàCHiNi. — Il P. Eugenio de Rumilly minis-
Iro générale de' capuccini, nel passato mese di gennaro im-
plorô il permesso di portarsi in Sardegna per visitare colla sua
ordinaria autorità i conventi del suo ordine non ostaiite che
ivi esista tutlora un delegnto apostolico per i regolaii. Presi i
concerti dall'Emo Soglia in allora merilissimo segretario di
questa S. G. de' W. e RR. coll'E. V., ed inteso dalla segreteria
délia S. G. degli atîari ecclesiastici che i conventi di quell'isola
erano tornali sotto la giurisdizione de' loro ordinarj superiori,
ancorchè sussislesse ancora il delegato apostolico, il quale
aveva soltanto l'officio d'invigilare suU'osservanza dei decreii
délia visita apostolica e di proporre all'occorrenza alla S. Sede,
quelle nnisure che credesse opportune pel relto andamento
degli ordini reaolari, si permise previo l'oracolo di S. S. al
sudetto P. ministro générale di fare la visita de' suoi conventi
accompagnandolo con lettera commendatizia direita a quel
(1608;. Trappistes de France. Juridiction des évt'quei. Pouvoir de
confesser. Trappisiines. On explique le décret du 3 octobre 1834
qui coDSiiiua la Congrégaliun. La juridiction déléguée n'est
donnée aux évoques que d'une façon provisoire. Les abbi-s n'ont
pas liesoin des pouvoirs des évoques pour la confession des moines ;
mais ce;; pouvoirs sont nécessaires pour la confession des Trap-
pisiines.
(1009). Capucins de Sardaigne. Vt-iite du /jênéral. Les capucins
de Sardaigne furent longtemps placés sous la direclion d'un
délégué apostolique. La juridiclion des supérieurs ordinaires
ayant été rétablie et les attribulions du délégué limitées à la sur-
veillance et a la faculté d'aviser le Siint-Siége, le P. Eugène de
Rumilly, général de l'ordre, est autorisé à faire la visite des cou-
yen ts.
apostolico delegato. Si sperava che tntto procedesse senza
difticoltà, tanlo più che il P. Engenio da RamiUy orasuddilo
del re di Sardegna. .Ma con sorpresa si è ricevula dsl sudetto
padre una lettera, nella quale espone le diflicoltà incontrate
per cagione (conie egli crede) di quel Mgr delegato.
11 Gard, prefetto délia S. G. de' VV. e RU. ha creilulo noces-
savio di liasmcttere a V. E. una copia délia sudetla lettera,
non solo acciocchè possa conoscere lo stato délie cose, e la
nécessita di dHlenuiiiare chiaramente le altribuzioni del dele-
gato apostolico qualora debba rimanere, ma ancora atlinchè
voglia interporre i suoi ofttcii in so.siegno del nominaio mi-
nistro générale. Il Gard, scriveate profitta dcll'occasione per
baciaile umilmente le mani.
Roma>, 27 maii ^839.
1610. ClSTËRGIEKSlUSI.
In congregalione generali, die 26 aprilis 1839, habita in pa-
l.itio apostolico Yaticano, referente Emo Orioli, proposita
luerunt sequeiitia dubia •
1. Se l'elezione del P. D. î'ielro Brillada in abbate di Mon-
crivellosi possa avère per valida'.' ed in caso negativo, se con-
venga sanarla ?
2. Se c corne abbiano a riformarsi i decreti sotto il numéro
2 e 3?
3. Se e corne convenga moderare i decreti, di cui ai nu-
meri il, 22,27, 2'.?
Emi patres rescripserunt :
Ad 1 . Supplicandum SSmo pro confirmalione tituli abbatialis
tantum et pro sanatione actorum, fada potestatc P. Petro
Brillada regendi monastcrium dumlaxat usque ad comple-
inenlhnn quinqucnnii.
Ad 2. Affirmative juxla conslitutiones.
Ad 3. Firmis censuris dumtaxat contra non gcstantes ha-
bilum monasticum, in reliquis sedulo serventur conslitutiones,
ac serio moneanlur abbates ut omnino curent illarum obser-
vantiam et prœsertim quod monachi, quantum fteri potest,
incedanl cum socio.
Facta de piajmissis relatione ad SSmum D. N. Grego-
rium XVI, in audientia habita a D. sub-secrelario ejusdem
S. Gongregalionis sub die 3 maii 1839. Sanctitas Sua resolu-
tionem S. G. in omnibus ralain hiibuit et confirmavit.
1611. 1)e segretario generali.
Priori generali Garmelitarum. — Essendo stata riferita
nella S. C. de' VV. e RR. l'istanza presentata dalla P, V. per
la destinazione del suo segielario aU'officio di vice-procuralore
générale dell'ordine in mancanza del P. procuralore assente
per nialattia, quesli Emi signori ini haimo comandalo di noti-
hcarle che la S. G. non suoi permettere che i'ofticio anche di
vice-procuralore générale sia esercitato da un religioso, il
(1610). Cis/eraens. La S. Congrégation maintient, entre autres,
les censures édictées conlic les religieux qui quitlcnt leur habit,
et recommande que les moines ne sorteni pas sans compagnons
autant que possible.
(1011). Carmes. Secrétaire r/énéral. 11 n'est pas permis de cumuler
les fonctions de procureur général et de secrétaire général, (..a
S. Congrégation écrit au général de l'institut : « Votre Paternité a
demandé la permission de confier au secrétaire général la
charge de vice-procureur général à défaut du procureur absent
pour maladie. Les Em. cardinaux m'ordonnent de faire savoir à
Votre Paternité que la S. Congrégation n'a pasTliabilude d« per-
mettre que l'emploi de vice-procureur général soit occupé par
un religieux qui a la charge de secrétaire général. U'aulre part,
voyant la nécessité de nommer provisoirement un vice-procureur
général, ils ont décidé de nommer le P. Joseph Palma, ex-pro-
cureur général, et l'on va lui adiesser le billet contenant sa
nomination. Home, 17 juin 1839. i
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DECRETS INEDITS
1 i i
quale sostiene la carica di segretario nell'ordine. Ma vedendo
daU'alIra parte quanto sia commendevole e giusta la doinanda
di V. P. prr la nomina provvisoria di un vice-procuialore,
hanno risoluto clio si noinlni al sudelto oilicio il P. Giuseppe
Palmi ex-procufatora générale, oui si va a spedire il relalivo
biglietlo di nomina.
Konia;, 17 junii 1839.
101-2. Alienationis.
Generali Reformatoudm. — Dalla informazione trasmessa
dalla P. V. Knui a questa S. G. in data 31 niaggio prossinio
passato, risultando non esservi slaio il beneplacilo aposlolico
per la cossionc fatla dal giiardiano e dai P. discret! di questo
ritiro di S. Bonaventura, di una niczz'oncia di acqua a lavore
del cav. Mills vita sua durante, questi Emi, volendo piov-
vedere alla coscienza de' colpovoli, in forza di speciali facollà
concesse dal S. Padre, accoidano alla P. V. le opportune e
necessarie facoltà per assolverli dalle censure e pêne eccle-
siastiche incorse non clie dispensaili dall' irregolarità, riabili-
tandoli alla voce altiva e passiva. In quanto poi al contratlo
sudetto, la P. V. potrà soltanto toilerare clié sia continuato
finchè non si ordinerà diversamente e che i religiosi peicepis-
cano gli annui scudi cinquanta per niezzo del loro sindaco
apostolico.
Romœ, 21 junii 1839.
1613. OrDINIS Pa^DICATORUM.
E\ audientia SSmi 26 jiilii 1839. Sanclitas Sua bénigne
annuil et propterea mandavit committi eidem P. magistro
generali oratori dumtaxat, ut attentis narratis, cum enunciatis
religiosis pro suo arbiirio et conscientia dispenset, ipsosque
habilitet non obstante defectu duodecim annorum professionis
atque œtatis a jure canonico statuts pro confessariis nionialitini
ad hoc ut officia superioris conventuum, niagistri noviliorum
et confessarii monialium exercere possint, servatis in reliquis
servandis,etduiTimodorenunciandissuperioribus conventuum,
magistris noviliorum et in prœsentandis confessariis monia-
lium, cajtera alla requisita in religiosis inveniantur ad enun-
cianda numera digne et proficue exercenda.
1014. I.NUIJLTI.
Generali OB>ERVANTiusr. — Il provinciale e padrc definitori
délia provincia di Bologna di codesto ordine hanno rappresen-
tato a questa S. C. che il P. Francescoda Rimini giàda due anni
detenuto in carcere, non vuole prevaîersi dell'indulto di seco-
larizzizione concessogli a loro richiesta, dicendo di ripugnarvi
la sua ccscienza e la sua religiosa vocazione. In visti pertanto
délia detenzionu che soffre il detto religioso da due anni, ciô
{{Qlï). Bonaventurins du Palatin. Ahso\ulion des censures. Los
religieux franciscains de S. Bonavenlure sur le mont Palalia à
Rome cèdeni une once d'eau au chevalier Mills, leur voi.sin, pour
arroser sa villa, moyennant cinquante écus (250 francs) par au.
Celle cession ayant eu lieu sans l'induit apostolique, la S. Conjrré-
galiou donne pouvoir au général pour absoudre les coupables;
elle tolère simplement la cession et permet aux religieux do
recevoir les cinquante écus à titre d'auuifine par l'intermédiaire
de leur syndic aposlolique.
(1013). Duminicains. Dis\)ense d'âge et de douze ans de profession
pour douze sujets destinés à devenir prieurs conventuels, maîtres
de novices et confesseurs de religieuses.
{i(j[i). Incarcération. Sécularisation refusée. On écrit au général
des Observants; « Le provincial et les définiteurs de Bologne ont
exposé à la S. Congrégation que le P. François de Rimini, détenu
en prison depuis deux ans, refuse l'induit de sécularisation qui a
été donué sur leur demande, en disant que sa conscience et sa
vocation religieuse y répugnent. Vu la détention que ce religieux
ch'è senza esempio nell'ordine, ed anche dcU'altaccamento
che mostra all'istituto che non vuol abbandonare, hanno sup-
jilicato gli csponenti questa S. C. per la commutazione del
carcere in qnalche convenio di riliro clie sarà più prolicuo
per l'anima sua. L'EE. LL. preso in henigna considerazione
quest'ol'ficio del P. provinciale e detinitori sudetii, hanno
condiscoso aile loro preghiere, ed hanno ordinato che rima-
nendo aperto il |)rocesso, il delto P. Fraucesco da Rimini sia
collocato in un convento di stretta osscrvanza sollo la sorve-
glianza del P. superiore locale, e del P. provinciale, finchè la
S. G. non slaliiljrà diversamente.
Romœ, 6 augusli 1839.
1615. De regularibus Hispanis.
GojiMissARio Hisi'ANO Observantium. — È stala riferita nella
S. G. de' VV. e RR. l'istanza presentata dalla P. V. con cul
domanda qualche provvidenza per i suoi religiosi dimoranti
nella Spagna fuori di convento allese le presenli circostanze,
si per poler disporre del loro pecidio formato colle loro reli-
giose faticlie, con elemosine de' benefatlori, e con altri leciti
mezzi, corne anche per l'abilitazione temporanea dei medesimi
a benefizi ecclesiastici. Benchè la S. Sede non sia solita di ac-
cordare simili indulli in générale, di cui si potrebbe fare abuso,
pure attese le attuali straordinarie circostanze délia Spagna, e
lo stato infelice di quel regolari, la S. C. autorizza la P. V. a
far conoscere colla dovuta circosptzione e prudenza ai sudetti
religiosi del suo islituto, che durante lo stato présente di agi-
tazione délia Spagna, e la difficoità de' ricorsi alla S. Sede
potranno : 1" Disporre del loro peculio formato colle sovven-
zioni ricevute dai benefatlori e parenti e coU'esercizio del
sagro ministero e di leciti ed onesti ofhci anche per nuzzo di
erede fiduciario iu rômunerazione délie persone, da cui sono
stati assistiti in soccorso de' loro religiosi bisognosi, ed in allre
cause pie col consiglio del confessore, saivi sempre perà rima-
nendo in dirilti dei terzi ; 2" Per procacciarsi i mezzi suflicienti
peruucongruo sostentamento, ricevere in nome délia S. Sede,
ed a titolo di amministralore un solo beneficio ecclesiastico
anche residenziale e curato, e ritenerlo ad nulum dei rispettivi
subit depuis plusieurs années (chose sans exemple dans l'ordre);
eu égard à l'altacheinent qu'il témoigne pour l'instilut, qu'il ne
Ycut pas quitter, les recourants ont prié la S. Congrégation de
commuer la détention en un couvent de retraite, lequel sera
plus avantageux à l'âme du religieux. La.S. Congrégation permet
que le P. François soit placé jusqu'à nouvel ordre dans un
couvent d'étroite observance sous Usurveillance du supérieur local
et du provincial. Rome, 6 août 1839. »
(1GI3). Espagne. Réguliers expulsés des couvents. On écrit au
commissaire espagnol des Observants: « Votre Paternité a demandé
quelques mesures au sujet des religieux que les circonstances
actuelles obligent de demeurer hors des cloîtres, soit pour qu'ils
disposent du pécule formé par leurs travaux religieux, les
aumônes des bienfaiteurs et autres moyens licites, soit pour qu'ils
soieut provisoirement habilités aux bénéfices ecclésiastiques.
Quoiiiue le Saint-Siège n'ait pas l'habitude d'accorder des induits
généraux dont on pourrait abuser, toutefois, attendu les circons-
tances extraordinaires où se trouve l'Espagne, et vu la situation
malheureuse des réguliers, la S. Congrégation autorise Votre
Paternité à faire savoir avec réserve aux religieux de l'institut que,
pendant le présent état d'agitation en Espagne et la dilfuulté de
recourir au Saint-Si!''ge, ils pourront 1° disposer du pécule formé
comme il est dit plus haut, pour rémunérer les personnes qui les
ont secourus, et pour d'autres causes pies, du conseil de leur
confesseur, sauf les droits des tiers. 2° Afin de trouver des
moyens d'existence, ils pourront prendre, au nom du Saint-Siège
et à titre d'administrateurs, un seul et unique bénéfice ecclésias-
tique, même résidentiel et paroissial, et le conserver ad nulum
des ordinaires et des prélats réguliers. Ils devront s'adresser au
Saint-Siég edés qu'ils le pourront sans une grave difficulté. Rome,
6 septembre 1839. »
1
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llo
MELANGES
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legillinii ordinari, e dei proprii superioi'i regolari. Avvei tiià poi
j religiosi uiedesiaù di ricorrere iii seguito alla S. Sede, allorchè
lo piUranno fare seiua grave dsdicoUà. Tauto le >ii:nitu-.o per
suo governo.
Rouia;, (i septenibris 1830.
1616. SrPBR COHFBSSABIIS.
Emscopo SANCTi Sbveri. — In seguilo di qaanto V. S. ha
riferito a quesU S. C. suUe oiusc che l'indussero a pioibire
COD publico luanifestoai religiosi osservanti di S. Beniardino
di codesta citlà e di S. Antonio in S. Paolo di celebrare (uori
délie loro chiese e di ascoltare le confessioni, gli Emi miei
colleghi non hanno tralasciato di fare le richiesle liniostranze
al P. minislro générale dell'ordine p-^r la caltiva contlotta dei
religiosi, corne V. S. ha rappresentalo, non che di nolificargli
la sua volonlà che i PP. Gaetano da Poggia e Salvatore da
Casaservo siaoo allonlanati da codesla diocesi. il sadetto
P. ministre générale ha riferito aqiiesta S. C. in data I i agosto
passato, che in osseqnio de'suoi voleri aveva giàdali gli ordini
opportuni per la remozione dei noniiuali religiosi. Fa d'uopo
pero daltra parte che V. S. senza ritardo revochi la proibi-
zione di dire la messa e di ascoltare le confessioni, le quali
Don si possono sosleneree servono ad accrescerelo scandalo.
Che se in seguito accaderà a V. S. di aver cause sufficienti
per la remozione di qualche rcligioso, o ve 'a la nécessita
di prendere qualche provvedimento sopra i regolari, si rivol-
gerà a questa S. C. la quale interporrà la sua autorità.
Roaiœ, 12 septembris 1839.
(Ifilfil. Confesseurs de tout un couvent révoqués par Vévcque. On
écrit à l'évêque Je Saint-Sévère : « D'après ce que Voire Seigneurie
a fait saT.;ir à la S. Congrégation sur les motirs qui l'ont déterminé
à prohiber par é.lit public aux Observants de S. Bernardin et de
S. Antoine de célébrer la messe en dehors de leurs églises et
d'entendre les confessions, les cardinaux mes collègues n'ont pas
négligé de faire les remontrances voulues au général de l'ordre
sur la mauvaise conduite des religieuï, comnie Votre Seigneurie
l'a exposé; on lui a aussi nolitié que les PP. Gaétan et Sauteur
doivenl être retirés du diocèse. Le général a fait savoir à la
S. Congrégation sous la date du 1 i août dernier qu'il a donné
l'ordre de faire partir Icsdils religieux. D'autre part, il faut que
Votre Seigneurie révoque sans retard la défense de dire la messe
et de confesser, qui ne peut être maiotenue et contribue à aug-
menter le scandale. Si dans la suite Votre Seigneurie croit devoir
révoquer quelques religieux ou juge nécessaire de prendre quel-
que mesure an sujet des réguliers, elle s'adressera à cette
S. Congrégation, laquelle interposera son autorité. Rome, 12 sep-
tembre 1^>39. »
[La suite prochainement.')
MÉLWGES
— s. François de Sales déclaré docteur de l'Église.
— Bref pontifical.
ISouâ avons publié dans la xvi' série, le décret de la
S. Congrégation des Rites sur le litre de docteur qui a
été conféré à S. François de S-iles. Voici le bref pon-
tifical, en date du 16 novembre 1877.
Pici PP.IX. Ad perpetuam rei inemoriam. Dives in misericordia
Deus, qui Ecclesiœ suae in hoc miiilanti nunquam defuit, at juxta
varias rerum ac temporum vicissitudines opportuna sapienter
praesidia subministrat, cum saeculo xvi chrislianas gentes in
virga furoris sui visitaret, phiresque Europae provincias gras-
santium late haeresum tenebris obrui permitteret, liaud volens
plel)eni suam repellere, nova sanctoruni viroruni lumiua provid;>
excitavit, quorum splendore coUustrati EcclesicB filii in veritate
confirmai-entnr. ipsi(]ne prœvaricatorcs ad illius aniorem suavi-
ter reducerentur. H. quorum clarissimorum horninum numéro
Franciscus Salesius episcopus Genevensis, incljtaî sanctitatis
cxemplar, et ver;i> pia^que doctriiUB magister extilit, qui, ne
dnni voce, sed et scriptis imniortalibus insurgentium erroram
nionstraconfodit, fi(lemasseruit,viliiseversis mores emeiulavit,
cunctis pervium cœlum ostendit. Qua pra'ccUcnti sapientia
emi laudem assecutus est, qua veteres illos ac piivcipuos
ErclesicG Dei doctores prae4ilisse sa: mem : Bonifacius VIII
pricdecessor noster declara\it (cap. un. de rel. et ven. Sanc-
torumm 6); quiscillicet « per sahitaria documenta iliustrarunt
Ecclesiam, decorarunt viriutibus, et morihus informarunt »,
quosque descripsil <• quasi lumiuosas ardentesque hicernas
super candelabnmi in domo Dei positas, errorum tenebris
profugatis, totius corpus Ecclesi;^, tamquam sidus matntinum »
irradiantes « Scripturanim reserantes apnigmata, ac profundis
et decoris sermonibiis ipsius Ecclesiœ fabricam, veluli gemmis
vernantibus •• illustrantes.
Hoc sane elogium ad Genevensem episcopum pcrlinere, vel
eo adhuc viveule, maxime vero post ejus obitum, fama perce-
lebris tesiata est, et ipsa scriptorum ab eo relictorum singularis
eminentia invicto plane argumente demonstrat. Enimvero
magno in pretio Francisci doctrinam, duni in vivis ageret,
habitam esse, vel ex eo colligere licet, quod e tôt strenuis
vcritatis catholicae defensoribus, qui eo tempore florebant,
unum Genevensem prfesulem sa : mem : Clemens VIII prée-
decessor noster elegerit, quem adiré juberetTheodorum Bezani
Calvinianae pestis propugnatorem acerrinuim, et cum eo solo
solum agere, ut, illa ove ad ovile Christi revocafa, plures alias
reduceret. Qnod munus adeo eximie Franciscus, non sine
vitîe suae periculo, implevit, ut hcereticus homo ex merifo
confutatus veritatem fassus sif, licet ex scelere, arcano Dei
jndicio, indignus extiterit, qui ad Ecclesiae sinum rediret. Nec
minori plane aîstimatione sanctum episcopum gavisum fuisse
exinde constat, quod sa : me : Paulus V prœdecessor noster,
dum celebris disceptatio de Auxiliis Romae ageretur, sancti
hujns praesulis sententi im ea super re exquiri voîueril, ejusque
consilio obsecutus, subtilissimam, ac periculi plcnani quajs-
tionem diu acriusque exagitatam, indicto partibus si'entio,
consopiendam judicaverit. Quin imo, si ipsae epislolœ ab eo ad
pl'uimos scriplae considerenlur, cuique compertum erit,
Franciscuni ad instar gravissimorum inler veteres Ecclesiœ
Patres, a comp'uribns, de iis, quaî ad catholicam fidem expli-
candam, tuendamque, quœstiones ea de re enucleandas ac
vitam ad christianos mores componendampertinerent, rogalum
saepe fuisse; ipsiimque, multa persecutum copiosissimc ac
docte, apud Romanos pontifices, apud principes, apud magis-
tratus, apud sacerdotes cooperatores suos in sacro ministerio,
adeo valuisse, ut ejus studio, hortalionibus, monitis, consilia
saepe inita fuerint, quibus regiones ab baerelica lue purga-
rentur, catholicus cultus restitueretur, religio amplilicaretur.
Haec prïecellenti-; doctrin;u opinio post iiliusobitum injminuta
non est, imo vehementer aucta; virique ex omni ordine cla-
rissimi, ipsique suniuii poatilicps, eniinenteni illius scieiitiam
magnis laudibus exlulerunt. Equidem sa :me : Alexandcr Vil
in huila canonizationis (XIII kalendis maias an. M D C L XV)
Franciscuni Salesium, doctrina celubrem, sanctitate admira-
bilem prsedicavit, aetatique sua; cojilra ha^reses medicainen,
praesidiumque; ita ut scriptorum illius documeutis irrigata
populorum ac virorum nobiiium pectora aflluentem evangelicœ
vitae messem peperisse affirmet. Quibus plane congruit,quod
in consistoriali alloculione ante canonizationein habita^ com-
plexus est, Salesium scilicet « doceudo omnes, tum doctrinœ
lubris saverbo, tum vita^ innocenlis exemple » UMilta in Ecclesias
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MELANGES
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boniiin prajstitisse, ejusqiie adhuc magnain partem superesse
« ope monitorum, et evftns'eliciu disciplinai docuiiientoruni,
qii:i' lihris coiisij,Miiita, fnieliuin manibus tcivliaiitur ... Nec ah
liis aliéna siint, qiiic ii; litcris dalis ad nionialrs Visitationis nio-
naslerii Anneciensis V Kalendas aiij^'usti an : MUCLXVl aifbat,
virtuteni nimiruin, ac sapientiam iilius « cliiislianuni oibeni
univeisiun late pcrfuiuleie » ; inclyta cjus proiiierita « doctri-
naniquc plane divinani » se adniiialuni, euni eli'gisse, qutin
« praicipuuni viite duceni, ac niagistruni sequeielur ■>. Oiiod
quideiii niiigistorium sa : nieni : Clemenli IX préedecessori
nostro ejiismoili visuin est, ut et antoquain pontifcx esset, de
Salesio asseruerit « pi'asclarisssiinis voluiniuibus piuni qiiodani-
modo annamentariuui auiniaium beneficio condidisse >. et
poniilicatuui adephis autipbonani in iilius lionorem prubaverit
inca veiba: .. Keplevit sanclum Franciscuni Uominus spiritu
inteiligenlite, et ipselluenta doctrinœ ministravit populo Dei ••
Suis vero antecessoribus concinens Benedictus XIV sa: mem:
libres Genevensis pitusulis scientia divinitus accpiisitasci'iptos
aftiimare non dubitavit, iilius aucloiltate usus difficiles quaes-
tiones solvit, " sapientissimum aniniaruin rectorem >. appellavil.
(Const. Pastoralis curœ o augusli MDCCXLI.)
Itaque mirandum minime est plurimos qui ingenii, ac doc-
trinœ lande dorèrent, acadeniiaruin doclores, oratores summos,
jurisconsultos, theologos insignes, et vel ipsos principes viruni
hune vere maguum ac doctissiniuni ad hajc usque tempora
prœdicasse : miiltos vero, ut magislrum, fuisse secutos, atque
ex ejus libris plura in sua scripla dérivasse.
Porro bajc universalis persuasio, de excellentiSalesii scientia
ex qualitate ipsa doctiinœ ipsius exoritur, quae nimirum in
sublinne sanclitalis culmine ita in eo supereminet, ut doctoris
EccIesicB tola propria sit, virumque hune inter prœcipuos ma-
gistros sponsaî suaî a Chrislo Domino datos, ascensendum
suadeat. Quamvis enim sanctos doctores, qui (jrimis Ecclesiaj
saeculis tloruerunt, antiquitas ipsa spectatos faciunt, latinique
aut grœci sermonis, quo libres edideruut, in iis ornamentum
accédât, id tamen potissimum, ac plane necessarium (quod
supra monuimus) huic magisterio est, ut in sciiplis dilfusa ultra
cojumuiieni modumdqctrina cœlestis appareat, quœ argumen-
torum copia^ et varietate, splendoribus veluti circumamicta,
totum Ecclesice corpus nova luce perfundat, sitque fidelibus
in salutem.
Hcec itaque laudum prœconia Genevensis episcopi libris
apprime conveniuut. Stve eniui quaî de rébus asceticis ad
christianam vitum sancle, pieque ducendam, sive quce de
controversiis ad fidem tuendam, et haereticos refutandos, sive
quse de diviui verbi prsedicatione scripsit considerentur, nemo
est qui non videat, quanta persanclissimum virum eniolumenta
sint in calholicumpopulum iuvecta. Equidem duodecim libris
insignem, atque incomparabiiem tractalum «de amore Dei »
docte, subliliter, dilucideque complexus est, qui tôt prajcones
de suavitate sui auctoris habet, quoi lectores. Maxime autem
vivis coloribus virtutem, alio opère, quod « Pliilotbea » ins-
cribitur, pinxit; ac prava slernens ia directa, et aspera in vias
planas, universis Christifidelibus iter ad eani ita facile com-
monstravit, ut veraexindepietasiucem suamubiqueefiunderet,
viam sibi ad regum solia, ad ducum tentoria, ad judiciorum
forum, telonia, ofliciuas; et ipsa oppidula pastorum aperiret.
Enimvero iis scriptis ex sacra doctrina surama scientiaî sanc-
torum principia eruit, et ita enucleat, ut insigne ipsius prî-
vile^ium plane visuni sit, quod ad omnes fidelium conditiones
sapienter, leniterqueeamdem accommodare noverit. Hucacce-
dont traclatus de rébus ad magisterium pietalis spectanttbus
ipsœque constitutiones, sapienlia, discretione, ac suavitate
conspicuaî, quas pro sanclimonialibus ordinis Visitationis
beatœ Marias ab eo constituli scripsit. Uberrimam etiam rei
asceticai segelem epistolœ ipsius ad plurimos datœ suppeditanf.
in quibus ilhul plane mirabile est, quod Spiritu Dei j^lcnus, et
ad ipsum suavitatisaucloreni accedens, devoti cullus ergasa-
cratissimum Cor Jesu scminu miserit, quem in bac noslra tem-
[)orum acerbitate maximo [)ietatis incremento miriiice propaga-
tuiu, sumnia cum auimi iiosiri exullalione conspi(;im\is. Nec
prielin'eundum est, in liis lucubralionibus, ac pra's<;rtim in
inl( rpretatione Cantici canlicorum, plura scripturarum <enig-
mala, qua; ad morales, etanagogicossensus perlint ni. rtserari,
enodari dil'licullates; obscura nova luce perfundi, quibus licet
inferre, Deum, cselestis sui irrigui gralia influente, sanclo buic
viro sensuin apernisse, ut inlclligeret scripturas, casque pervias
doctis, indoctisque reddertit. l'orro ad relundendam liajreti-
corum sui temporis pervicaciam, conlirmandosque cathollcos
non minus féliciter, ac de aseolicis rébus « Conlroversurium »
librum in quo plena calliolicaî li'lei demonstralio cst,aliosque
traclatus, concionesque de veritatibus (idei, ilemque a Vexillum
Cruris » conscripit, quibus adeo slrenuc, pro EeclesiEe causa
cortavit, ut innnmeram perditormn hominum midtitudinem ad
ejussinum reduxerit, fidem in tola Caballiaccnsium |)rovincia,
longe lateque reslituerit. Imprimis auctoritatem Imjus Apos-
ti^icaî Sedis, ac Romani pontilicis beati Pétri successoris pro-
pugnavit, ac ipsius primatus vim ac rationem, ea perspicuilalc
explicavit, ut Vaticani œcumenici concilii definitionibus
féliciter prœluseril. Certo, quœ de infallibilitate Romani ponti-
ficis, in quadragesimo sermone « Conlroversiarum » as.scrit,
cujus authographum, ûum in concilio res ageretur,delecluni
est, ejusniodi suni, quse nonnulios Patres tune ea super re adhuc
ancipites, ad definitionem decernendam, ve'uti manu duxerint.
Ex tanto sanclipraesulis in Ecclesiam amore, et ejus defen-
dendœ studio, ea ralio enata est, quam in divini verbi prae-
conio adhibuit, sive ad Christianam plebem in elementis fidei
Piudiendam, sive ad mores doctiorum informandos, sive ad
fidèles omnes ad perfectionis culmen deducendos. Etenim se
debitorem agnoscens .sapienlibus, et insipientibus, omnibus
omnia factus, simplices, et agrestes homines in siniplicilate
sermonis docere curavit, inter sapientes vero locutus est
sapientiam. Qua super re, etprudeutissima praîcepla Iradidit,
idqne assecutus est, ut sacrœ eloquentiae dignitas temporum
vitio collapsa, ad antiquum splendorem proposito sanctorum
Patrum exemplo revocaretur; atque ii disertissinii oratores
ex hac schola prodierint, a quibus uberrimi fructus in univer-
sam Ecclesiata reduudarunt. Itaque sacrai eloquentiae instau-
rator, ac magister al) omnibus habitus est.
Deuique cœlestis ejus doctrina, veluti aquse vivaî flumen,
irrigando Ecclesiœ agro, adeo utiliter populo Dei fiuxit ad
salutem, ut verissima appareant, quaî sa : mem: Clemens VllI
pr<fidecessor nosler, Salesio, cum ad episcopalem diguitatem
eveheretur, veluti divinans dixerat, iis proverbiorum verbis
adhibilis: « Vade fili, etbibeaquam de cisterna tua, et flueuta
pulei tui; deriventur fontes tui foras, et in plateis aquas tuas
divide. »
Has itaque salutis aquas haurientes cnm gaudio fidèles,
cminentem Genevensis episcopi scientiam suspexeruut, eum-
qiie magisterio Ecclcsiaî dignum ad hœc ùsque tempora
exislimarunt. Enimvero hiscausis adducti, plurimi ex Vaticani
concilii Patribus, nos, enixis votis, communi voce rogarunt,
ul sanctumFranciscumSalesium doctoris litulo decoraremus.
Qua; quideni vota et sauctae Ecclesiœ Romanae cardinales, et
plures ex toto orbe anlistites, ingeminarunt; iis vero plura
canonicorum collegia, magnorum lycœorum doctores,
scientiarum academiaî, augusti principes, ac nobiles proceres,
ingens denique fidelium multitudo suis supplicaiionibus
accesserunt. Nos itaque tôt tanlisque precibus obsecundare
lubenti animo volentes, gravissimum negotium, ut oris esmj,
Congregationi venerabilium fratrum nostrorum sanctae
Ecclesiai Romanae cardinalium sacris ritibus tuendis prœpo-
ilO
MELANGES
120
sitorum examinandumremisimus. Jamvero dicta veneiabilium
fratrum nostnim Congregatio in ordiiiariis comitiis ad
nostras Vaticanas aetles die " juUi labenlis anni habitis,
audita relatione venerabiiis fralris nostri cardinalis Aloisii
Bilio episcopi Sabinensis. ejusque sacne Congregationis tune
prjefecli, et caiis;» ponentis, niaturo perpensis animadver-
sionibns Laurentii Salvali sanctse Fidei promotoris, nec non
patroni causa? responsià, post accuratissimum examen, una-
nimiconsensu re-cribendumcensuit : a Consulendun. Sanctis-
simo pro concessione, seu declaratione, et extensione ad uni-
versam Ecciesiam tiluli docloiis in honorem sancli Francise!
de Sales, ciim oflicio, et niissa de coiumuni Doclonim Ponti-
6cum, retenta oratione propria, et leclionibus secundi noc-
lumi. • Quod rcscriptum, nos, edilogenerali decieto Urbis
et Orbis die 19 mcnsis, et anni ejusdem, approbavimus.
Uem novis porrectis precibus. ni aliqua addilio tieret, tuin in
MartjTologio Romane, tnm in sexta lectione in fesio S. Fran-
cise! Salesii, utque concessiones omnes hac super re faclae
nostris Literis Aposlolicis in forma brevis contirmarenlur;
eadem venenibilium fratrum nostrorum sancla; Ecclesije
Ron'anje cardinalium congregatio, in ordinariis comitiis die
15 septeinbris anni ejusdem habilis, rescripsil: « Pro gratia,
ac supplicandum Sanclissimo pro expeditione Bievi?. » Addi
vere censuerunt elogium Marlyrologii Romani posl verba:
« Annesium translatum fuit, » ha.'calia : « Quem l'ius IX, ex
sacrorum Rituum Congregationis consulto universalis Eccle-
sise doclorem dcclaravit » ; ad lectionem vero sexlam post
verba: « vigesima nona januarii, » adjungi sequentia : a et a
summo pontifice Pio IX, ex sacrorum Rituum congiegra-
lionis consulto, universalis Ecclesiaa doctor fuit dL-cliuilus. »
El hocquoque rescriptum menioratce Congregationis die 20
dicli mensis, et anni ratum habuimus et confirmayinuis, atquo
ut super concessionibus omnibus, hac de re factis. Apostolicae
Literae expedirentur, mandavimus.
Qiiîe cum ita sint, supradictornm sanctœ Ecclesiae Romanae
cardinalium, anlistitnm, collegiorum, academiarum, ac
fidelium rôtis obsecuti, deque consillo memoralse venerabi-
lium frairum nostrorum sancla; Ecclesiœ Romanœ cardina-
lium congregationis sacris rilibus cognoscendis prœposita;.
aucloritale nostra Apostolica, tenore prœsenlium, litulum
doctoris in honorem sancti Francisai Salesii Genevensis epis-
copi ac ordinis sanctimonialium bealae Mariœ Y. Visitationis
instituions, confirmamus, seu quatenus opus sit, denuo ei
tribuimus, impertimus, ita ut iu universali catholica Ecclesia,
semper ipse doclor habeatur, atque in die fcsto anniversario,
cum a saeculari, tum a regulari clero, celebrando oilicium et
missam juxta memoratum sacrorum Rituum Congregationis
decretum fiat. Prœtera ejusdem doctoris libros, commentaria.
opéra denique omnia, ut aliorum Ecclesiaî docloium, non
modo privatim, sed et publiée in gymuasiis, aeademiis, scholis,
collegii^, leclionibus, dispulationibus, interpretalionibus, con-
cionibus aliisque ecclesiastieis studiis, chrislianisque exercita-
tionlbus, citari, proferri, et prout res postulaverit adhiberi
decernimus.
Ut vero fidelium pietati in hujus doctoris die festo rite
colendo, ejusque ope imploranda, excilamenla adjiciantur,
de omnipotenlis Dei misericordia, ac beatorum Pétri et Pauli
apostolorum ejus auctoriiate confisi, omnibus, et singuiis
ulriusqae sexus Christifidelibus, qui die festo ejusdem sancti
doctoris, aut uno ex septem diebus conlinuis immédiate
subspquentibus, uniuscujusque Chrislifidelis arbitrio sibi deli-
gendo, vere pœnitenles, et confessi, sanetissimam eucharis-
tiam sumpserini, et quamlibet ex eeclesiis ordinis sancti-
monialium Visitationis beatœ MariœVirginis dévote visilaverint
ibique pro Christianorum prineipum concordia, ha;resum
extirpalione, peccatorum conversione, et sanctaj matris
Ecclesiee exaltatione, pias ad Deum preces effuderint, plena-
riam omnium peccatorum suorum indulgentiam, et remis-
sionem misericorditer in Domino concedimus.
Quapropter universis venerabilibus fratribus patriarehis,
primatibus, archiepiseopis,ppiscopis, et dilectis fdiis aliarum
cci:losiarum prislatis, per universum terrarum orbem cons-
titutis, per priesentes mandamus, ut quie superius sancita
sunt, in suis provinciis, civitatibus, eeclesiis, et diœci'sibus
solemiiiter publicari, et ab omnibus personis ecclesiastieis
sscularibus, et quorumvis ordinum regularibus, iibique
locorum et gentium, inviolabiliter, et perpeiuo observari pro-
curent. H;ec praîcipimus, et inandanuis, non obsianlibus
aposlolicis, ac in œcumenicis, provincialibus, et synod.ilibus
conciliis editis generalibus vel spcialibus conslitulionibus, et
ordmationibus, ceterisque contrariis quibuscumijue. Volumus
autem, ut pi;e5entiiim literarum transumptis, seu exemplis,
ctiam imprcssis, manu alicujus uolarii publici subscriptis, et
sigiilo personae in ecclesiasliea dignitate conslitutae numitis,
eadom prorsus fuies adhibeatur, qua> adhiberelur ipsis pra;-
soiitibus, si fuerlnt exhibilaj, vel ostensœ.
Datum Romœ.apud Sanclum Petrum, sub annuloPiscaloris,
die IG novemhris MDCCCLXXYll, pontificatus nostri anno
trigesimo secundo.
F Card. Asquinius.
— Livres mis à l'Index. Décret de la S. Congrégation
promulgué à Rome.
Un . écret en date du 21 décembre 1877, afïïché à
Rome le 29, insère au catalogue des livres défendus :
Les Evangiles, par Ernest Renan; divers ouvrages des
vieux-calholiques d'Allemagne, notamment ÏUistoire
du concile du Vatican de Friedrich.
Decretum. Feria H die 17decembris 1877. Sacra congregatio
Emmentissimorum ac Reverendissimorum sanctae Romanai
Ecclesiae Cardinalium a Sanclissimo Domino nostro Pio
papa IX sanclaque Sede Apostolica Indici librorum pravae
doctrinje, eorumdemque proscriptioni, expurgationi, ac per-
misfioni in universa chrisliana republica prœpositorum et
delegatorum, habita in palalio apostolico, Vaticano die
17 decembris 1877 damnavit et damnât, proscripsit proscri-
bitque, vel alias damnata atque proscripta in Indicem librorum
prohibitorum referri mandavit et mandat qiiaj sequuntur opéra:
Eilero Pielro. Scritli minori. Bologna, tip. Fava e Garagnani,
1875. Scritli politici, Bologna etc., 1876. La Queslione sociale.
Bologna, 1877.
Zeller Eduard, prof, à l'université de Berlin : La légende de
sainl Pierre, premier cvcque de Rome, traduit par Alfred
Marchand. Paris, 1876. Quocumque idiomalc.
Ren^n Ernesi. Les Eva7}giles. Paris, 1877.
Reiiikens Dr. Joseph, i'eber Einheil der kalhalischen Kirche.
Wiirzburg, 1877. Latine vero: De unitate Ecclesix catholicœ.
Opus prœdamnalumexReg. II Indicis Tridenlini. Decr. S. OfT.
feria IV die 10 dec. 1877.
ht an Chrisli Sicile fur uns der Papst getreten ? Latine vero :
Eslne pro nobis liomanus pontifex posilvs Chrisli loco ? Opus
praedamnalum ex Reg. H Indicis Tridentini. Decr. S. Off.
feria IV die 19 Dec. 1877.
Friedrich Dr. J. Gesckichle des Vaticanischen Konzils. Bonn,
1877. Latine vero : lUstoria Concilii Valicani. Opus praedam-
nalum ex Reg. II Indicis Tridentini. Decr. S. Off. feria IV die
19 dec. 1877.
Itaque ncmo cujuscumque gradus et conditionis pradicta
opéra damnata atque proscripta, qu ocumque loco, et quo-
cumque idiomate, aut in posterura edere, aut édita légère vel
121
MELANGES
122
relinere audeat, srd loconim or(iii).iiii!=, aul liairelicœ pravi-
latis liKiuisitoribus ea Iradere tencatur sub puMiis in Indice
librornm vetitornm indictis.
Qi.iibus S.inclissinu) Domino nostro Pio papas IX por me
inlVascriptiim S. I. C a secretisrelatis, Sanditas Sua docretum
pr(ii),ivit, et ]>romiilgari piit'cepit. In i|uoiuiu iidcm etc.
Datuni Komœ die 21 decenibris 1877.
Antoninns Card. de Luca pra>ftirtiis. — Fr. Hicronymus
rius Sacclieri Ord. Praîd. S. Ind. Congreg. a sccretis.
Loco sigilli.
Die 2',) decenibris 1877 ego infrasoriptus niagister cnrsorura
teslor supradicluni decretuin allixuni et publicalum fuisse in
Urbe. Philippus Ossani mag. curs.
— Vol dans les E<jUses. Profanation des vases sacrés.
Circulaire de S. E, le cardinal vicaire aux recteurs des
églises de France.
S. E. le cardinal-vicaire a adressé une circulaire
aux recteurs et secrétaires des églises de Rome, en
date du 15 janvier 1878, dans le but d'obvier aux
vols sacrilèges. Voici la traduction de cette circulaire,
dont le texte italien est plus loin ;
« Depuis peu de temps il est arrivé plus d'une fois
dansquelqui's églisesde Home qu'une main sacrilège,
en brisant le tabernacle, ou en l'ouvrant furtivement
avec la clef laissée sur l'autel, a volé le ciboire avec
toutes lessaintes espèces eucharistiques. Pour prévenir
autant possible un si horrible méfait, nous ordonnons
aux recteurs ou sacristains de redoubler de vigilance^
particulièrement aux heures où les églises sont le
moins fréquentées. Qu'ils fassent fortifier au besoin la
serrure du tabernacle, et qu'ils gardent la clef avec le
plus grand soin. Ils ne doivent la confier qu'au prêtre
qui doit donner la communion aux fidèles, ou exposer
le Saint-Sacrement ; on devra rendre immédiatement
celte clef au recteur ou sacristain qui en sera respon-
sable. Afin que notre ordonnance soit observée ponc-
tuellement, nous enjoignons de la tenir affichée dans
les sacristies. Ilome^ 15 janvier 1878. »
CinCOLARE AI BK. RETTOIU E SAGRE3TAN1 DELIE CHIESE DI ROMA.
In brève tempo più di una voltaèaccadutoin qualcheChiesa di
Romache una mano sacrilega sfasciando il ciborio, od aprendolo
fui'tivamente colla chiavetta rinvenuta sopra l'altare, ne abbia
involato la pisside con tulle la santé specie eucarisliche. Ad
inipedire per quanto è possibile che si ripeta un cosi orrendo
niiî.fatto, ordiiiianio ai rcttori o sagrestani délie Cliiese cbe
raddoppino la lorovigilanza, specialmente in quelle ore, in oui
il sacro lenipio è mrno frequento ; che (acciano rafforzare, ove
occorra, la serraUira del ciborio, e ne cusiodiscano gelosamente
la chiavetta, la quale non si consegnerà se non al sacerdole,
che deve comunicare i fiileli , ovvero esporre o riporre il
Venerabile, e quindi verra iniiriedialamenle restituita allô
stesso rettore o sagrestano, che ne sarà responsabile.
Affinchè poi sia puntualmente esigiiila questa nostra dis-
posizione, commandiamo che la présente linianga aflissa iielle
singole sagreslie.
Dalla nostra residenza a di 13 gennaio 1878. r. card, vicario
Placido Can. Petacci segretarii».
La onzième série des Analecta (col. 600) contient
une encyclique de la S. Congrégation des Evêques et
Réguliers de 1724, laquelle rappelle les prescriptions
canoniques.
— Scapulaire blanc du Sacré-Cœur de Jésus et du
Saint Cœur très pur de Marie donné par les Enfants de
Marie Immaculée. Bref pontifical concédant des indul-
gmc/'s.
Les Enfants de Marie Immaculée, dont la maison-
mère est à Chavagnes, diocèse de Lucon, ont obtenu
du Saint-Siège le privilège de donner le Scapulaire
blanc du Sacré-Cœur de Jésus et du Saint-Cœur de
Marie. Afin d'accroître la dévotion des fidèles, le Saint-
Père a bien voulu accorder de nouvelles indulgences
par le bref qui suit, en date du 10 juillet 1877 :
Plus PP. IX. Ad perpetuam rei memoriain. Exponendum
nobis curavitdilectus fdius niodnrator generalis Congrcgalionis
presbyterorunij qui Filii Mari;» Imniaculalae nominanUir, ac
principeni doinnm habentin oppido (Uiavagnes-en-Pailleis.diœ-
cesisLucionen.Nos per alias AposlolicasLitterasChristifidelibus
linii diœcesis Lucionen. , tuni reliquariiin Galliui diceceseon
ubi iidem presbyterid vel domos habcnt, vel sacrum exercent
ministerium, ac per rescriptum S. Congreg. de Propaganda
Fille Ciirislifidelibus quoque diœcesis Rosen., qui scapulare
album SSmi Cordis Jesu et Purissimi Cordis Marias a presby-
teris memoratae congregationis juxta formulam adprobatam
benedlctum atque impositum suscepissent, nonnullas pknarias
indulgenlias stalis diebus lucandras concessisse. Jam vero
cuni Christifideles complures sacrum scapulare acceperint,
aliique mulli in dies accipiant, idem dilcclus fdius praîfalae
Congifigationis moderalor supplices nobis preces admovit, ut
qno majori Christifideles pietatis affectu ferantur erga SSma
Corda Jesu et Mariœ, et uberiores inde gratiarum fructus
percipiant, concessis indulgenliis nonnullas alias addere di-
gnarenmr. Nos itaque piis hujusmodi precibus quantum in
Doniinopossumus.benigneannuere volentes, omnibus et singu-
lis ulriusque sexus Christifidelibus e diœcesibus supra
menioralis, qui sacrum scapulare SSmi Cordis Jesu ac
Piuissimi Cordis Mariœ, ut supra diclum est susceperint, si vere
pœnitentes et confessi ac sacra communione refecti, propriam
cujusque parochialem ecclcsiam in festivitalibus Conceptionis
et Annuntiationis B. Mariae Virginis Imniaculalœ a primis
vesperis, et une ad libitum cujusque mensis die, ah ortu
usque ad occasumsolis dieruni hujusmodi singulis annis dévote
visitaverint, et ibi pro Christianorum principum concordia,
hceresum extirpatione, peccatorum conversione ac S. Matris
Ecclesiœ exaltalione pias ad Deum preces effuderint, quo die
praefatorum id egerini, plenariani omnium peccatorum suo-
rum indulgentiam et remissionem misericorditer in Domino
conceilimus. Prajterea eisdem Christifidelibus corde saltem
conlrilis, quolibet die Oialionem Dominicam et Salulalionem
Angelicam pro Romani pontificis incoluinitate et pro triumpho
ac prosperitate S. Romanœ Ecclesiae dévote recitaverint,
leicenlos dies de injunctis eis, seu alias quomodolibet debitis
puenitentiis in forma Ecclesice consueta relaxamus. Quns omnes
etsingulas indulgenlias, peccatorum remissiones, ac pceniten-
liarumrelaxaliones etiam animabusChristifidelium quae Deo in
charitate conjunclaî ab bac hice migraverint per modum
suffragii applicari indulgemus. Cuni vero dictus dileclus filius
moderator generalis prœfaUe Congregationis Presbyterorum
cliam nos rogaverit ut ils in locis ubi festum SSmi Cjrdis
Jesu non in dominica, ut in diuecesi Luoionensi sed
feria sexta post octavam solemnitatis SSmi Corporis Christi
ceiebrari solet, facullalem Christifidelibus facere dignaremu
indulgentiam plenariam pro eo festo ipsis concessam bac feria
sexla lucrandi, nos his quoque precibus obsecundare censui-
nius. Atque ideo memoratis Christifidelibus, qui injuncta
pietatis opéra rite in Domino prce.literint, ut feria sexta post
octavam solemnitatis SSmi Corporis Christi, si hac feria festum
423
MELANGES
124
SSiiii tordis Jesu ra loco, ubi degiint, •celebi'elur, ila irt ipsi
oonceàitim est, consequi pi«»iut, elargiimir. lu contiariuni
faciealibus, uau olxàUiUibus quibuscuiuqiid. Pra:>c(itibiis per-
peluis futiiiis temporibus valiluris. Volumus aiilem ut
pra?~eiitii.iu Lilteraruoi tiaasuiuptis seu esieiuplis etiain
impressis manu alicuus notarii publici subscriplis, et sigillo
persouce ia ecclesiaslica dignitate conslituue iiiunitis eadem
prorsus fides adhibealur, qiuB adhiberetiir ipsis praesenlibus, s'
forent exhibit» vel ostcnj».
Datuin {{oiiu-e apiid S. Patniin stibanmilo Piscatoris, die 10
jnlii MDlXCLXXVII, pontificatus noslri amio tiigesimo
secundo.
Pro D. Gard. Asquinio — D. Jacobini subst.
— Rosaire 'iiiani. Bref pontifical qui confie aitv Domi-
nicains la direction de la confrérie.
Pics PP. IX. Ad pcrpetuam rei memoriam. Quod jurehaere-
dilario p'.uries quoque ab Apostolica Sede confitmalo ad
inclytum Fratrum Praedicatorum ordinem in Galliis etiani
pertinuerat, propagare nempe pium exercitiuni ciii a Rosario
noinen in honorem B. Maria; Vir^inis, et sodalilates a
sanclo Rosario erigere, postlirainii jure enixis piecibus
repetnnt trium provinciarum prîedicti ordinis in Gailiis consis-
tentiura présides.
Pietate el industria bonas nnemoriae Mariae Jaricot, Lugduni
ortum habuit sodalitas a Rosario vivente nuncupala, cujus
sodales, in quindenas dispertili, singniis per nienseni diebus,
mysterium aJ nieditanduni decadeniqne recilandam sibi uno-
quoque mense sortiuntur; et sic reliquis deinceps mensibus
flanc sodalitatem adscriptorum numéro auctam, laudibus
prosecutus i si, indulgentiisque ditavit. Tel. rec. Gregoiius XYI
decessor nostcr, qui eidem sodalitali patronum dédit erainen-
lissimum virum Aloysiura Lambruschini tune lemporis in
Gailiis nuntium apostolicum, fecitque dilectum lilium Be-
themps metropolitanœ Ecclesia; Lugdunensis canonicum ejus-
dem sodalitatis moderatorem supremum, cujus erat sodaii-
tatum bujuimodi in reliquis dicecesibus praisides deligere, ac
zelalores singulis seclionibus prœficere. Jamvero, uno et
allero, qiubus sancla Sedes bujusce sodalitaiis patronatum et
reginipn, ut supra, demandaverat, vita funclisj et restituta in
Gailiis Fratrum Prœdicatorum familia, cujus très ibidem
provinciae constilutae sunt, quumpiœfata sodalitas non sine
periculo jaclurae indulgentiarum, primaeva constitutions et
ordinatione sua destitula videatur, dilecli filii hodlerni trium
DominJcani Ordinis provinciarum in Gailiis existentium prœ-
sides, enixe a Nobls postulant, ut supremam Rosarii viventis
moderationem magistro generali ordinis supradicli, singu-
larum autem sodalitalum seu societafum hujiismodi regimen
el curam moderaloribus confraternitatum a S Rosario quae in
locis singulis erectae sunt, de auctoritale nostra cominittamus.
Nos igitur, hisce votis obsecundare, omnesque et sin^ulos,
quibus nostrae hae litterae lavent, peculiari beneficenlia pro-
sequi volentes et a quiLusvis excommunicationis et inlerdicti.
aliisque ecclesiasticis sententiis, censuris ac pœnis, quovis
modo vel quavis de causa lalis, si quas forte incurreiint
hujus tantura rei gratia absolventes et absolûtes fore ccn-
sentes.aucLoritate nostra apostolica, perpeluis fulurisque tem-
poribus, ni'jflus supremi moderatoris Rosarii viventis dileclo
filio magistro generali ordinis fratrum Pra^dicaloi um deman-
damus, regimen vero et curam sodalitatum seu socielatuin
a Rosario vivente prœsidibus seu moderatoribus confra-
ternitatum a S. Rosario, quœ in singulis locis in^tiluta; sunt,
auctoritale item noàtra, et perpetuum in modum, commit-
timus.
Decernenles bas literas nostras fu-mas, validas et efficaces
existera et fore, suosque plenarios et integros cffectus sorliri
et oblinere, dictisqne in omnibus et per omnia plenis-
sime sullVagari, sicque in pnemissis per quoscumque judices
orilinarios et delegatos etiam causarum palalii apostolici
auditores, Sedis Apostolice nuntios, et S. R. E. Cardinales
l'iiam de latere legatos, et alios quoslibet, quacumque prœe-
minentia et potestate fungentes et functuros, sublata eis et
rorum cuiRbet quavis aliter judicandi et iuterprctandi facultate
et auctoritale, judicari et deliniri debere; ac irritum et inane,
si secus super his a quoquam, quavis auctoritate, scienter vel
ignoranter contigerit allentari.
Non ol)stantibus nostra, cancellariïe apostolicse régula de
jure quajsito non tollendo caeterisque qnamvis speciali atque
iiiilividua mentione ac derogatione dignis, in contrarium (a-
cii?ntibus quibuscumque.
Volumus auiem ul pi-ajsentium litterarum transumptis seu
exemplis, etiam impressis, manu alicujus notarii publici subs-
criplis, et sigillo persona; in ecclesiastica dignitate constitulœ
munitis, eadem prorsus tidesadhibeatur, quaj adliiberetur ipsis
piœsentibus, si forent exliiliilie vel osleusaj.
Datum Roma; apud S. Petrum, sub aunulo piscatoris, die
17 augusli MDCÇCLXXVII, pontificatus nostri anno trigesimo
secundo.
F. Gard. Asquinius.
— Circulaire du général des Dominicains sur le Rosaire
vivant. Confréries. Directeurs.
Cette circulaire a pour objet la mise à exécution du
bref qui confie la direction du Rosaire vivant aux
Dominicains. Les anciens directeurs sont confirmés,
les recteurs des confréries da Rosaire sont nommés
directeurs du Rosaire vivant.
Nos Fr. Josephus Maria Sanvilo, sacrae theologiœ professor
ac vicarius generalis totius ordinis Prœdicatorum, omnibus
patribus, fratribus et sororibus ejusdem ordinis salutem et
sanctœ exultationis spirilum. Cum SS. D. N. Plus PP. IX, per
brève Quod jure hxredilario datum die 17 aug. 1877, nobis
supremam Rosarii viventis moderationem commiserit, virtute
facultatum ita nobis altribularum, sequentia declarando ordi-
namus :
Omnes et singuli directores Rosarii viventis hodie existenles
in oflicio suo ad vitam coiifirmantur, cum facultate eligendi
novos zelalores etiam novis quindenis praeficiendos. Similiter,
omnes zelatores hodie existenles ad vitam in oflicio suo con-
firmantur. Omnes denique sodales a praîdiclis zelaloribus hu-
cusque r«cepti, aut ab iisdem in posterum recipiendi, pro légi-
time admissis habendi sunt, ita ut omnibus indulgentiis et
gratiis Rosario viventi concessis aut concedendis libère
perfruantur.
In posterum autem, ut quis in sodalitatem Rosarii viventis
légitime cooptetur et liicretur indulgentias huic sodalitati
concessas, necessarium irit illum eligi autapprobari ab aliqua
zélatrice seu zelalore, qui ipse approbatus seu inslilutiis fuerit
ab aliquo legitimo Rosarii viventis directore. Pro legilimis vero
directoribus habendi erunt : 1. Juxla brève supra citatum,
omnes directores confraternitatum SS. Itosarii quœ in sin-
gulis locis per magislrum generalem FF. Praedicatorum de
consfflKii ordinarii canonice erectae sunt aut in posterum eri-
gentiir; i. in locis ubi confraternitas SS. Rosarii non exislit,
sacerdoles qui, vel a nobis immédiate, vel ab AA. RR. PP.
Provincialibus (virlule delegationis quara singulis in sua
proviucia concedimus) iustituti fuerint.
Nuper quidem in manus noslras pervenerunt nonnulla
documenta aulhentica ab Rosarium vivens pertinentia, quae
125
MELANGES
126
nunquani ailhiic prœlo commissa sunt : alla vero, quaj nobis
desuiit, rcperire 3ataf;<^imis. Uni^tis omiiilms cxaiiiinalis et
perponsis, nccnon cotisulla (si opiis fiieril, ut oimiis (liihiliind'
occasio aufeialiirjS. Coni-rcgalioue Indulttentiaruin, breveni
liluilluin cûnlicieiuiuiii ciirahiimis, in quo accuiate oxplica-
bunliir ea qtiiu ad prœdictaniUosarii viventis devotioneiii refe-
runtiir.
Oiiiiiiiobiviii iirovc poiilificiiiiu liis nosliis litteris adjun-
ginuis, siiiuilqiie jubeiims ut ûiuues ad ea qiui! suiit pia'sciipta
se conforment. Deum igitiir eiiixis pre(;il)iis pi'o ponlifice
nostro l'io papa IX, qui novuni bencficenlia; sute ar^'iinientuni
ordini nostro contulit, exorent. Dum vuio bonedictionetn
iiostram omnibus vobis ex corde impertimus, veslris quoque
precibus nos ipsos, sociosque commendamiis. Valete.
— Autre circulaire du f/énéral des Dominicains pour
la réorganisation du Rosaire vivant.
Cette seconde circulaire explique plus en détail les
dispositions de l;i précédente. On y donne la formule
de la nomination des directeurs.
Nos Fr. Josephus Makia Sanvito sacrœ theologi;e professor
ac vicarius generalis totius ordinis Fraedicalorum omiiibiis
PP. piovincialibus et superiorihjs congrégation um ordinis
nostri saluteni. Ut in omnibus Ordinis nostri provinciis obli-
neaturunitas quantum ad inoderationem-ffosa?'i7 viventis, quœ
nuper a SS. D. N. Pio PP. IX per brève datum clie 17 au-
gusli 1877 nobis commissa est, sequentia declariiudo ordina-
nius, qua per moduuï regulae direclivae, ab omnibus nostrae
auctoritati subjectis observari decernimus :
1" Onines Hosarii viventis directores, etiam générales seu
dioecesaniydie 15 novembris bujus anni praesentis existentes,
pro confirnaatis ad vitam et pro egitimis habendi sunt, non
exceptis illis in quorum loco, seu civitate, adest confra-
ternitas SS. Rosarii ipsorum legimini non crédita.
2° Isti directores ila confirmati eligere possunt in posterum
novos zelatores, non auteni novos directores.
3° Novi directores institui non possunt, nisi a Rmo ordinis
magistro, vel a provincialibus, ex ejus deiegatione, quœ jam
singidis in sua provincia commissa est.
4° Omnes directores locales possunt instituere unum, aut
etiani plures viros, seu mulieres, qui, cum nomine prœsidentis,
aut alio simili, sub directoris auctoritate, et in ipsius localitate,
pluribus prœsunt zelatoribus, prout expedire videbitur. Et hoc
idem facere possunt provinciales per totani provinciam, in
locis ubi non adest confraternitas SS. Rosarii, et ubi non
repcritur aliquis sacerdos idoneus, qui possit et velit partes
directoris suscipere.
5° Provinciales constituent directores locales, non autem
générales, v. gr. pro tota aliqua diœcesi. Quod si forte aliter
fieri videalur opportunum, aut necessarium, recursus ad
Rmuni magislrum ordinis habeatur. In locis vero ubi talis
confraternitas reperilur, diplomaia non concédant nisi forte ex
speciaii causa, et habito recursu ad Rmum generalem.
G" Salva speciaii causa, provinciales libenter sacerdotibus
(aliunde dignis, et idoneis) concédant diplomata petita pro
locis in quibus non adest SS. Rosarii confraternitas.
7" Hœc diplomata esse poterunt, sive ad vitam, sive ad
lot annos, prout expedire videbitur.
8" Possunt provinciales hase diplomata (et etiam diplomata
SS. Rosarii a nobis subscripta) concedere pro locis in quibus
nulla extat in prœsenti ordinis nostri provincia, v. g. in
Helveiia, in Algeria, etc.
9" Talis autem esse poterit formula diplomatis, quod con-
cèdent Provinciales: Nos Fr prior provincialis
provinciœ .sacri ordinis Praedicatorum.
Inter principaliores oflicii nostri parles esse reputamus, ut
magis in dies propagetnr et lloreat devotio erga beatissim im
Deipiiram ejusquc Uosarium, quod lix^rcdilario jure ad ordi-
nem nostruin pertinere sapins ab Aposlolica Sede declaratum
est. Cum i^iturSS. U. N. Plus PP. IX per brève sub die 17
aiig. 1H77 supremam Rosarii viventis moderalioneiu Reveren-
dissimo ordinis nostri geuerali coinmiserit, auctoritate nobis
ab ipso delegata, te instiluimus, et
faciinus ad directorem Rosarii viventis in
civitate seu loco qui vulgari vocabulo dic.lur
institutumque decernimus et deciaranuis, cum omnibus ju-
ribiis et gratii^ quie talium Uirenloruni munci seu officio
conipetere dignoscuntur : dununodo lamen in dicto loco non
existât aliiiua confraternitas SS. Rosarii, quœ auctoritate
Reverendissimi magistri generalis ordir)is nostri de consensu
Ordinarii canonice erecta sil. Quod si talis confraternitas in
hoc loco deinceps erigatur, tune ipso facto cessent facultates
qnas tibi per présentes impertimur; cum singuli priedictorum
confraternitatum directores debeant, regulariter, niodera-
tionem Rosarii viventis ejusque zelalorum et sodalium in suo
loco possidere. Datuni
10" Prœsenles vero litlerai nostrae typis publicis ne com-
mittantur, utfacilius deinceps in rcgulis suprapositis immu-
tari valeat, quod forte immutandum experientia niagistra
videbitur.
Dum vero benedictionem nostram omnibus vobis ex corde
impertimur, vestris quoque precibus nos ipsos sociosque
nostros commendamus. \'alete.
Datum Romae iu conv. N. S. M. supra Min. die 13 no-
vembris, D. Alberto Magno 0. N. sacro, anno 1877. Fr.
JosephusM. Sanvito. vic-generalis ord.PrœJ. Fr. Hyac. Marchi
prov. et socius..
— Enquête sur la mort de S. Pierre martyr , de l'ordre
de S. Dominique.
S. Pierre martyr fut massacré en 1252, en haine
de la foi catholique. Le fragment de l'enquête relative
à son martyre, que nous publions plus loin, a paru
dans VArchivio storico lombardo, livraison de dé-
cembre 1877.
AnnoDomini 1252, die 2 septembris, in domo S. Eustorgii
Mediclani presentibus fratribus Raynerio de Placenlia, et
Daniele ordinis fratrum PrjeJicalorum Inquisitoribus consti-
iulis, auctoritate Dni Innocentii papse IV super negotio
isto.
îilillano de Cabiago ad ipsum ordinem nuper ingressus:
Manfredus diaconus, et Facius, qui dicuntur de Glussiano a
praîdictis Inquisitoribus reqnisiti dicere verilatem sub debito
juramento, quod ad niandatum eorum prsestiterant, sicut
apparet per pubblicum instrunientum ab Alberto Janono,
sicut infra legitur.
In primis ipse Manfredus dixit. Cum ego esseni in platea
nosira de Glussiano in hebdomada Sancti Spiritus, venit illuc
Stephanus Confauonerius de Aliate, et invitavit me ad hor-
tum ibi, et cum essemus simul cœpit mihi dicere talia verba.
Egovenio de Mediolano; et credentes de Mediolano conve-
nerunt inter se, et dixerunt mihi, quod volunt facere occidi
fraireiu Petrum da Verona, quid tibi videtur super hoc ? Ego
volo quod eamus simul Mediolanum ad tractandum cum eis
de negotio isto, et respondi quod placebit mihi, et sic ambo
tune venimus Mediolanum, et cum essèmus ibi, dixit mihi
ipse Stephanus. Eamus loqui cum Guidoto de Sachella, qui
mihi dixit, quod ipse vult de suo aJ hoc dari hbras viginti
quinque, qui etiam mecum venit ad domum Sancti Eustorgii
127
MELANGKS
128
nuper ad inquirendum de rcddilu fratris Potri, qui tune erat
Cuiiiis, et invenimus ipsuni GuiJotuin. Deuide dixit ipse
Slepha'nus. Eanuis ad Jacobuui de la Clusi de porta Jovis, qui
dixit niihi, quod viilt omnitio esse ad hoc negoiiuin, et inve-
ninnis eum, et cuin de facto ipso loqiieiemur secum, dixinuis
inler alia verba; quod pecunia ad hoc necessaria erat, et
quesivit ipse Jacobus, quanta pecunia erat necessaria ? et nos
diximus de libris viginti imperialium, et respondit quod
pecuniam habebat paratam, nec volebat quod ho: factum
propter pecuniam remaneret, qui adlaïc, et mille libras se
habere dicebat et addivit se velle aliain tantam pecuniaiu
portare Papi» ut faccret ibi occidi fratrem Kayneriuni. Hiset
alijs dictis discessimus ab invicem, dicente nobis ipso Jacobo ;
quod irenuis et sequenti die porlaret Glussianum pecuniam,
et ita factum est : sequenti enini die venit cum illa pecunia
Glussianum, et loquutus est inde mihi, et Facio de Glussiano et
dimisit pecuniam in coniendalione illius Facij sigillalani
sigillo suo, et erant libre quadraginta tertiolorum in denariis
grossis minus denarios quadraginta tertiolorum pro cambio.
Dixit adhuc, idem Jacobus délia Ciusa volebat nobiscum venire
Cumas, et \iderehomines, qui fratrem Petrum erant occisuri,
et cum ego dixi eis, vos habetis voluntalem sluUiciarum (non
consulo vobis) sed super nos dimillatis, et respondit, quod
secure faceremus fieri factum, et ipse iret Paiiiani, ut aiium
faccret expediri de quo supra scriptum fratrem Rayiierium.
Post hoc autem, ego misi pro homine facere deberet hoc
maleficium, scilicet pro Carino de Balsamo, et invitavi eum
ad hoc faciendiim pro tanta pecunia : et respondit, sic; sed
dixit non auderet facere soins, et cum acciperet alium secum
nominavit Albertinum Porruni de Lentate, qui dicitur magni-
ficus. Et ego dixi, quod non placebil mihi de ipso, nec confi-
debo de eo, quia feceram illum banniri, et luncpromisit mihi
Carinus, quod de me nihii peniius ei diceret, sed haberet
omnino secretum ab illo Albertino, et etiam quod ullo modo
non accusaret me alicui homini, si deberet eliam propter hoc
torqneri, vel interfici. Demdestatuta die inhebdomada Pasce,
£"0 et prœdictus Slephanus ivinuis Cumas pro negotio exe-
quendo, et hospitati fuimus in domo Paxini ; eodem die venit
sinml Cumas ad nos prœdictus Carinus, et dixit; quod Alber-
tinus Porrus voluerat venire Cumas, sed remanserat in parti-
bus suis, quia niagis ibi securus erat ad illud negotiuin
peragendum. Contraximus autem ibi moram tribus diebus
et ibai Carinus omni die ad doraum fratrum Praedicatorum
utquereretde recessu fratris Pétri et sabbato post Pascha,cum
inde venisset, nunciavit nobis, quod illo mane recesserat
frater Petrus, et requirebat a me ipse Carinus equum meum,
ut prosequeretur eum, et ego nolui dare ci, ne cognosceretur ;
et sic pelés recessit a nobis veiociter pro se sequntnrus, et
peremntnrus dictum fratrem Petrum, qui occisus fuit, et
dedil sibi duo vulnera in capite et in himieris. Nos autem,
ego, Stephanus Confanonerius, et Marifredus suinpta ibi
coniissione reddivimus ad terras nosiras.
Ips ) die cum essemus Glussianum audivimus ut supra, quod
peractum erat maleficium fratris Pt-lri, sin/ui quondam Fratri^
Doniinici, qui comcs illius fratris Pétri erat, et ipse vulnere
pcrcussus diebus aliquiitus supervixit : medio itinere viJelicet
in nemore apud Birlassinam l-2>2. G. aprilis. Denique post
evasione dicti Carini de caroere conununis Medioiani venit ad
me l'cceliarius Petrus de Lrntate frater dicti Albertini, et
requirebat dittam pecuniam promissam pro maleficio illo,
cui negotium illud nolui revelare, scilicet votum nogotii.
Interog. de pecunia, quid factum fuit. Respondit : ego.
accepi eam a prjedicto Facio, et solus retinui eam sicut volui,
et expendi.
Item si praedictus Jacobus secum habuit aliqua verba de
factis istis. Respondit : sic hiberi, post introilum fratris
Danielis de Glussiano ad ordinem fratrum predicatorum
quesivit a me, et a predicto Facio idem Jacobus cum pavore ;
si dictus Daniel aliquod inde sciret. Cui diximus, sic, et ipse
nobis dixit. Creditis quod accusabit nos ? et nos respondimus,
non credimus.
Facius de Glussiano sub eodem juramenlo dixit : ante
mortem fratris Pétri per aliquos dies dixerat mihi Manfredus
de Glussiano, quod reciperem in commendationem quandam
quantitatem peruniaj quœ aportanda erat per Jacobum délia
Clusa de Porta Jovis, pro qua debebat fieri qurddam grande
factum, et ego respondi, si factum est bonum placet mihi;
sin autem non placeret, et non manifestavit mihi factum. Post
diemillam, venit ille Jacobus délia Clusa Glus-îianum cum
pecunia sua et numeravit eam quadraginta libras minus
denarios quadraginta pro cambio in moneta grossa, et postea
coUectam in sacculo et sigillatam commendavit eam mihi, et
tune manifestatum fuit pereos factum totum, quod facienduni
erat de occisione fratris Pétri de Verona, et ita dixit mihi ille
Jacobus, quoi in iilud factum expediret, darem pecuniam
illam Manfreilo, sin autem non fieret darem ei: unde cum
factum evenisset, feci sicut mihi comissum erat de prœdicta
pecunia.
Interrogatus siscivit, vel audivit, quod nliqui alii conseil
fuerint illius malefîcii, respondit : Audivide ipso Manfredo et
de Siephano Confanonerio, qui bene scivit quod pecuniam
illam habebam in deposito, item audivi ab eisdem de Carino
de Balsamo et Albertino Porro de Lentate post mortem fra-
tris Pétri, quod ipsi ad hoc maleficium conducti fuerant.
Item si prœdictus Jacobus postea secum habuit aliqua
verba de factis istis, respondit : sic haberi videlicet postquam
frater Dmiel de Clussiano ad ordinem Praedicatorum intravyt,
quaesivil a me et ab ipso Manfredo, idem Jacobus, si Danilel
aliquid inde sciret et respondimus; quod sic, et ipse dixYit
nobis, creditis quod accusabit nos, et respondimus, nol
credimus.
Ego frater aurigo filius quondam Pétri de Solario SacJ
Pallatii, notarius olim, nunc frater ordinis predicatorum ho^
testes recepi, et eoruni dicta manu mea scripsi et subscripsi..
Testes in facto qui Iractaverunt mortem Beati Pétri de'
Verona.
Concordat de verbe ad verbum cum original! habito al
D. Philippo Glussiano de Glussiano.
Frater Joannes SERArniNrs Villa,
Lector ordinis Prœdicalonim.
L'adniinislratcur-gêrant ,
Palmé.
i'aris. — Jl'Lks Le Cleke et C", Imprimeurs île N. S. P. le l'iipe et de l'ArcIievêché, rue Cassette, .y
ANALECTA JDRIS PONTIFÏCÎÎ.
CBNT QUARANTE UtITIÈME ET CENT QUARANTE-NEUVIÈME LIVRAISONS.
LE SACERDOCE ET L EMPIKE '
\
La buile de lîoniface VIII Unam sniictam. — Le texte officiel est-il
conserve? — Doctrines de la bulle. Sentiment des théologionssur
le sens de la bulle. — Dccrélale Mcruil de Clément Y. — La
bulle Unam sandam (icarlée des codes ofliciels. — Itecueil des
décriitales communes. Cette collection n'est pas ol'licielle. — La
bulle Unam sanctani confirmée par Léon X dans le concile de
Lalran. — Edition du Corpus juris canoidci sous Grégoire Xlll.
— Le Scptiimis dccrclalium. — Conclusion juridique.
LA BULLE Unam sanclam de bomface viii
Oa a vu dans la livraison précédente que le regeste
original de S. Grégoire VII étant aujourd'hiii perdu,
et l'Église n'ayant pas donné d'édition officielle des
lettres de cet illustre pontife, le texte légal de ces
actes (d'ailleurs si importants) est irréparablement
perdu.
La bulle Unam sanclam est-elle dans la même con-
dition que le regeste de Grégoire Vil? Le texte officiel
est-il quelque part?
Celte constitution fut rendue^ paraît-il, vers la fin
de Tannée 1302. On ne connaît pas d'une manière
certaine la date, le mois, le jour. Le continuateur des
Annales de Baronius ayant découvert au Vatican un
manuscrit qui précisait une date fixe, s'estima heu-
reux de la communiquer à la république des lettres.
La doctrine de la bulle Unam sanclam est connue.
On ne peut rien désirer de plus explicite pour affirmer
et faire triompher la suprématie de l'autorité spirituelle
en matière politique et temporelle
Il y a deux
que le glaive temporel soit subordonné au glaive spi-
rituel. Les rois et les magistrats tiennent dans leurs
mains le glaive temporel ; ils doivent en user d'après
l'ordre ou la permission du pouvoir spirituel, ad nu-
tuni et patienliam sacerdotis. Ce passage de la bulle est
emprunté à S. Bernard.
Si le pouvoir temporel s'égare et prévarique, c'est
le pouvoir spirituel qui le juge. En outre, le pouvoir
temporel a besoin d'être institué par l'autorité spiri-
y a aeux glaives, dit Boniface VIII, mais il faut
tuelle.
Boniface VIII voulait-il vraiment obliger les princes
et les magistrats de demander au pape la buile d'ins-
(1) Voir la livraison précédente, col. 1 et suivantes.
titulion canonique, comme on le fait à l'égard des
évoques, qui no peuvent prendre possession do leur
diocèse sans présenter la buile pontificale? Cela n'est
pas vraisemblable ; car, en ce cas, il faudrait convenir
que Boniface VIII fut peu suivi sur ce point. Pendant
longtemps une école fort respectable professa et affirma
le pouvoir qu'a le pape déjuger et de punir les princes
temporels qui commettent des crimes ou des fautes;
mais l'institution des princes dans leur gouvernement]
en vertu de l'autorisation pontificale, c'est là une thèse
qui n'a pas trouvé d'écho.
Les deux puissances autonomes, indépendantes
l'une de l'autre, ce serait, dit Boniface VIII, le mani-
chéisme dans le gouvernement de la société.
Le pontife dit, comme conclusion, que la soumis-
sion au pape est une nécessité de salut pour toute
créature humaine.
Quelle est la véritable interprétation de la bulle
Unam sanclaml II n'y a jamais eu de sentiment una-
nime. Les théologiens ont formé deux écoles repré-
sentées l'une et l'autre par des docteurs renommés.
Les uns ont dit que le point défini se réduit à la con-
clusion qui termine la pièce, savoir^ que la soumission
au pape est un devoir de salut pour toute créature
humaine; et cette assertion comprend uniquement les
choses spirituelles.
Cette explication éloigne toute difficulté. Les
maximes relatives à la suprématie politique de l'Église
ne sotit que des considérants qui ne sont pas compris
dans l'objet de la définition. Il se peut que ces considé-
rants soient un peu outrés ; on n'est pas obligé d'y voir
des articles de foi. La plus grande partie de la bulle
est rédigée dans les formes oratoires; ce n'est pas le
style de l'arrêt autoritaire. Tout se réduit donc à la
dernière phrase de la bulle, qui énonce simplement la
suprématie du pape en matière spirituelle.
Cette explication est probable; bien des esprits s'y
sont ralliés. En effet, la suprématie politique, comme
Boniface VIII semble la formuler, n'a jamais été
acceptée universellement comme un dogme apparte-
nant à la foi.
D'autre part, des théologiens ont été d'avis que la
bulle Unam sanclam était dogmatique dans toutes ses
parties. Ce sentiment a trouvé des défenseurs jusqu'au
milieu du xvh'= siècle. Bellarmin, Suarez et d'autres ont
cru pouvoir soutenir que la suprématie politique du
pape était un dogme défini par Boniface VIII.
Naturellement cette thèse a été peu goûtée des pro-
testants, jansénistes, parlementaires et Légalistes.
17" SÉBIE.
131
LE SACERDOCE ET LEMPIRE
i32
ÎI
DECRETALE DE CLEMEM" \
Quel est le meilleur moyen de dégager la responsa-
bilité de l'Église et du Saint-Siège par rapport à la
bulle l'iHim sanctam ?
La Providence, qui assiste l'Église jusqu'à la On des
siècles, semble avoir conduit la suite des événements de
façon que la bulle Vnam sauclam a perdu depuis long-
temps toute autorité officielle et légale dans rÉglise.
Voyons si la bulle de Boniface Mil est aujourd'hui
une pièce privée, dépourvue de toute valeur authen-
tique, absolument comme le regeste de Grégoire VII
et les diplômes de S. Grégoire le Grand.
Cette question offre, on le Toit, uns importance
capitale ; nous devons donc la traiter avec soin.
Premièrement, Clément V, successeur immédiat de
Boniface, rendit^ au début de son pontiGcat, la décré-
tale ileruit, qui a été considérée par des esprits éclairés
comme la révocation implicite de la bulle Vnam san-
ctam. Exposons brièvement leurs raisons, quoique la
plupart ne nous paraissent pas péremptoires.
Clément V déclare que le royaume de France n'est
pas engagé envers le Saint-Siège d'une façon plus
étroite qu'il ne l'était avant la publication de cette
bulle. >î'est-ce pas remettre la question dans les termes
où elle était autrefois? N'est-ce pas désavouer le
suprême effort de Boniface VIII pour établir la suzerai-
neté pontificale sur le royaume de Philippe le Bel?
Enfin n'est-ce pas dénier à la bulle Vnam sanctam tout
caractère dogmatique?
En effet, la vérité, la doctrine est indépendante du
temps. Une et invariable, la doctrine cnmprend toutes
les époques.
Si la bulle Vnam sanctam était dogmatique, Clé-
ment V n'eût jamais eu l'idée que Philippe le Bel crai-
gnît d'être plus lié envers le Saint-Siège qu'avant la
publication de la bulle.
Le pontife fut donc persuadé que la décrétale de son
prédécesseur était purement politique, féodale. Il
semble que la décrétale Meriiit ne comporte d'autre
sens.
Philippe le Bel ne se contenta pas de cette révoca-
tion implicite de la bulle Vnam sanctam. Il demanda à
Clément V de condamner la mémoire de Boniface VIII,
L'enquête fut ouverte, les témoins de part et d'autre
furent entendus. Bientôt le roi, cédant aux instances
de Clément V, renonça à l'accusation, et remit la ques-
tion au jugement du pontife, qui, de son côté, donna
une pleine absolution au prince pour l'infamie, que l'ac-
cusation perlée contre le chef de l'Église était de
nature à faire rejaillir sur sa personne et sa famille.
Clément V examina le regeste de Boniface VIII et
fit raturer tous les passages qui lui parurent expri-
mer une doctrine excessive.
Là où Boniface VIII proclame que Dieu Ta placé au-
dessus de toutes les nations et de tous les rois, pour
arracher, renverser, détruire, édifier et planter, Clé-
ment fait effacer et racler le parchemin.
Les passages supprimés et rendus illisibles dans le
regeste de Bonifiée VIII sont en très-grand nombre.
Clément V voulait qu'il n'en restât de trace nulle
part. Il ordonna de rapporter et de restituer les origi-
naux et les expéditions des bulles. Par malheur cet
ordre ne fut pas rempli avec toute la ponctualité qui
eût été nécessaire.
Le continuateur de Baronius retrouva plusieurs
exemplaires des diplômes de Boniface VIII dans leur
intégrité et sans les ratures dont nous venons de parler.
Il publia dans ses Annales (imprimées à Rome) la bulle
de Clément V et tous les passages raturés. Il n'y a
plus d'incertitude à cet égard.
Or, Clément V fit raturer dans les lettres de Boni-
face VIII les assertions qui présentaient quelque
affinité avec les considérants de la bulle Vnam su?iclam.
Clément V crut bon de soustraire aux yeux do la posté-
rité les nombreux passages dans lesquels son prédé-
cesseur proclamait avec affectation et trop fréquem-
ment peut-être la suprématie du pouvoir spirituel sur
le pouvoir temporel.
Ne semble-t-il pas que la bulle Vnam sanctam fut
atteinte et frappée par la correction radicale que Clé-
ment V fit exécuter dans les regestes officiels ?
Voici une blessure beaucoup plus profonde et vrai-
ment irrémédiable.
XII
CLEMENTINES PROMCLGCEES PAR LE PAPE JEAN XXII
La bulle Vnam sanctam ne fut pas insérée dans le
code officiel des Clémentines.
Il était d'usage de faire entrer dans les collections
des canons les documents postérieurs au recueil précé-
dent.
Les décrélales de Grégoire IX, rédigées en 1233,
renferment les constitutions pontificales et les décrets
des conciles postérieurs à Gratien. Le code embrasse
la période de 1151 à 1235. On y trouve les décrets du
troisième et du quatrième concile de Latran, et les dé-
crétais des papes depuis Alexandre III jusqu'à Gré-
goire IX lui-même.
Le Sexte de Boniface VIII suivit la même méthode.
Il comprend les décrets du premier concile général de
Lyon de 1245, ceux du second concile tenu dans la
même ville en 1274, enfin les décrétables pontificales
depuis Innocent IV jusqu'à 1298, année de la promul-
gation du Sexte.
Quatre ans après cette promulgation, c'est-à-dire
vers la fin de 1302, Boniface VIII publia la bulle
Vnam sanctam ; elle ne put, par conséquent, entrer
dans le Sexte, et être canonisée en prenant place dans
le code.
Il fallut attendre que le Sainl-Siége fît rédiger un
code nouveau.
Ce code parut en 1316, quatorze ans après la bulle
Vnam sanctam.
La constitution de Boniface VIII prit-elle place dans
ce code? Non; elle fut omise intentionnellement;, et
133
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
134
depuis cette époque elle n'a été insérée dans aucune
collection ofTicielle,
On s'expliquerait l'omission si les Clémentines
eussent été publiées du vivant de Philippe le Bel.
Aussitôt après le concile de Vienne, Clément V
s'occupa de la publication de ses constitutions ; elles
devaient former le Scptimus decretalium, et faire suite
au Sexte de Boniface VIII.
L'omission de la bulle Unam sanctam s'expliquerait
naturellement si le code eût paru en ce moment; mais
Clément V n'iut pas le temps d'achever son code. De
retour à Avignon, après le concile général de Vienne
en Dauphinc, où il avait supprimé les Templiers, il
examina do nouveau les constitutions destinées à
entrer dans le code ; n'étant pas satisfait de la rédac-
tion, il les modifia sur plusieurs points.
Philippe le Bel mourut sur ces entrefaites (1314) et
fut bientôt suivi dans la tombe par le pape Clément V.
La publication du code fut donc laissée au pape qui
devait succéder.
Après deux ans d'interrègne, le conclave de Lyon élut
le savant jurisconsulte Jacques d'Euse, qui prit le
nom de Jean XXII. La promulgation des Clémentines
fut uue de ses premières préoccupations.
Clément V et Philippe le Bel étant morts depuis
deux ans, Jean XXII n'était nullement obligé, par
esprit de prudence, de supprimer la bulle Vaam
sanctam. C'est donc librement et de sa pleine volonté
qu'il ne l'introduisit pas dans les Clémentines.
Si la bulle Unam sanctam eût ])vis place dans le code,
qnposséderaitaujourd'hui un texte officiel et légal, dont
l'authenticité ne pourrait être contestée. Mais l'omis-
sion a fait subir à la bulle un sort bien différent."
En effet le texte authentique n'existe nulle part,
et la bulle Unam sanctam, quelque caractère officiel
qu'elle ait pu avoirsousBoniface VIII, semble devenue
forcément un document privé, dont on peut contester
chaque ligne et chaque expression.
Les archives du Vatican conservent le regeste de
Boniface VIII. On y remarque les diplômes raturés
dont nous avons parlé. La minute de la bulle Unam
sanctam s'y trouve-t-elle ?
Il paraît qu'elle n'y est plus. En effet le continuateur
de Baronius n'en dit pas mot. C'est dans un autre
manuscrit du Vatican qu'il trouva la date qu'il estime
la plus vraie. Avant lui, c'est-à-dire jusqu'au milieu
du xvH^ siècle, plus de quatre cents ans après
Boniface VIIÎ, la date de la bulle Unam sanctam était
inconnue.
On ignore jusqu'à ce jour si la bulle fut publiée dans
le concile convoqué pour le mois de novembre 1302.
Il n'est pas certain que ce concile ail été tenu.
Ne semble-t-il pas qu'en vérité la bulle Unam
sanctam soit entourée de nombreux nuages ?
Supposé que la minute de la bulle se conservât dans
le regeste de Boniface VIII, le Saint-Siège aurait pu
et pourrait encore en tirer l'expédition authentique,
et remplir la formalité de la promulgation légale. Or
aucun pape, depuis Jean XXII jusqu'à nos jours, n'a
procédé à la promulgation; personne n'a obtenu
l'expédition authentique de la bulle. Il s'ensuit que le
texte officiel ne so trouve nulle part sur la terre.
Grande est la méprise des écrivains qui discutent
la bulle Unam sanctam comme ayant force de loi dans
l'Église.
En vérité, nul tribunal du monde ne pourrait
prendre la bulle Unam sanctam comme base de juge-
ment, car il est impossible de la présenter comme
revêtue des formes légales qui sont indispensables
en justice. Supposons que, les minutes d'un officier
ministériel ayant été détruites ou perdues, on possède
une simple copie privée, dépourvue des signatures
originales et des autres caractères d'authenticité :
Texpédition prise sur cette copie privée sera-telle
admise devant les tribunaux ? Jamais.
XIII
COLLECTION DES DECRETATES COMMUNES.
Traversons presque deux siècles et parlons de la
collection connue sous le titre Extravagantes com-
munes.
Le recueil, on le sait, fut rédigé vers la fin du
XV* siècle; on y trouve quelques actes du pape
Paul II, qui occupa le trône pontifical de 1464 à
1471.
Le recueil n'est pas officiel. Les Décrétales de
Grégoire IX, le Sexte de Boniface VIII et les Clémen-
tines sont munis de bulles qui les déclarent authen-
tiques, et prescrivent de considérer comme ayant
force légale, devant les tribunaux et hors des tribunaux,
toutes les lois et toutes les dispositions renfermées
dans ces codes.
Grégoire IX adressa ses Décrétales aux professeurs
et aux étudiants des universités de Bologne et de
Paris, dans lesquelles l'étude du droit était particu-
lièrement cultivée.
Boniface VIII agit de même à l'égard du Sexte, et
Jean XXII accompagna les Clémentines d'une bulle
qui se lit en tête de ce code.
Rien de semblable n'a été fait pour les Extravagantes
communes. C'est une œuvre privée, dont l'auteur est
connu. Le Saint-Siège n'y a eu aucune part. On cher-
cherait en vain en tête du recueil une bulle, un bref
pontifical donnant force de loi à la collection.
De là vient que les constitutions que ce recueil con-
tient ne peuvent obtenir force de loi, et que les docu-
ments ne peuvent être considérés comme ayant un
caractère officiel.
Les vingt £^a-«rat)a(y(ajUPS de Jean XXII, quise trouvent
d'ordinaire avant les communes, sont dans le même
cas. La collection n'est pas officielle et légale, mais
simplement œuvre privée.
Ce f oint parfaitement établi, peu importe que la
bulle Unam sanctam se rencontre dans les Extravagantes
communes au titre demajoritate et ohedientia. La décré-
tale Meruit y est aussi ; mais ni pour l'une ni pour
l'autre on n'a le texte officiel et légal.
Ce texte sera plus ou moins probable, mais il n'est
pas certain; encore moins est-il authentique. Il n'est
donc pas possible de l'alléguer devant les tribunaux
13o
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
136
et dans les discussions sériouses. L'adversaire est
libre de révoquer en doule chaque expression, el même
le document entier, si cela lui plaît.
XIV
LÉox X CONFIRME LA DiLLE Uiiam sauctam.
Dans le cinquième concile de Latran, Léon X
rendit un décret portant dans les considérants que le
pouvoir de convoquer les conciles généraux, de les
présider et de les dissoudre, est réservé au pape. Celte
disposition visait le conciliabule qui, commencé à
Pise, fut ensuite transféré à Milan, et plus tard à Lyon.
Louis XII, roi de France, protégeait hai-tement le
conciliabule et les quatre cardinaux qui en faisaient
partie. Tous les autres cardinaux étaient à Rome et
assistaient au concile de Latran.
L'époque n'était plus celle du concile de Baie ; la
procédure des quatre cardinaux scbismatiques contre
le pape légitime ne rencontra aucun écho horsde France,
et parut autant ridicule qu'elle était odieuse.
Léon X affirma de nouveau l'au'.orité pontificale,
en ce qui concerne la convocation et la dissolution des
conciles généraux ; ce décret était nécessaire, à cause
des circonstances que nous venons de rappeler.
A cette occasion, et dans le même décret, Léon X
crut devoir confirmer la bulle Vnam sanctam ; mais il
mentionna aussitôt l'explication renlerméedans la décré-
tale Meruit de Clément V. Léon X confirma aussi cette
décrétale.
Quelques écrivains, on le conçoit, ont allégué la
confirmation de la bulle Unam sanctam dans un concile
œcuménique que le pape présidait en personne.
En effet, la bulle Vnam sanctam n'est-elle pas une
loi générale, puisque le concile œcuménique l'a adoptée
et renouvelée ? Le décret du concile de Latran ne
compense-t-il pas surabondamment l'omission de la
pièce, en ce qui concerne les Clémentines ? Supposé
qu'à l'ori .ine la bulle Unam sanctam nail pas reçu la
promulgation nécessaire, ou que du moins les preuves
lé<^ales de celte promulgation aient disparu, n'est-il
pas évident que celle lacune est surabondamment
remplie par le décret du concile de Latran, lequel
décret fut promulgué dans une session publique ?
Telle est l'argumentation des théologiens qui
pensent que la bulle Unam sanctam a force de loi.
Celte preuve n'est pas convaincante ; il semble
permis de la renverser par les réflexions suivantes:
Premièrement, il est parfaitement vrai que Léon X
a confirmé la bulle Unam sanctam dans le cinquième
concile de Latran, et que le décret relatif à cette con-
firmation fut promulgué dans la session publique ;
nulle difficulté sous ce rapport.
Bien plus, Léon X fil imprimer à Rome les actes du
concile el il déclara celle édition authentique. Le
concile de Latran a donc le privdége particulier que
nous en avons une édition officielle. Peu de conciles ont
eu ce bonheur.
Le troisième et le quatrième de Latran, les deux con-
ciles de Lyon el celui de Vienne ayant été insérés dans
le Corpus Juris, le texte ofliciel de leurs décrets nous est
parvenu par cette voie.
Les autres conciles n'ont jamais eu d'édition officielle.
Ni le concile de Pise, ni celui de Constance, ni celui de
Florence, et encore moins celui de Bàle, n'ont été
imprimés dans des éditions déclarées officielles et
authentiques. N'est-il pas fort étrange que les papes
n'aient pas attaché assez d'importance au concile de
Florence, el notamment au célèbre décret concernant
la primauté pontificale pour donner à l'Eglise une
édition oiricielle et un texte authentique de ces mémo-
rables décisions ?
Le décret de Florence sur la suprématie du Saint-
Siège porle-l-il dans le texte latin : Qucmadmodwn
c/;flm,oub:en devons-nous Vire : Sccundunwiimmodum ?
La plupart des théologiens soutiennent Quemadmodum,
tandis que d'auires pensent que le vrai texte porte :
Sccundumcwnmodum. Que penser de ce différend ? Nul
moyen de le trancher, puisque l'édition officielle
n'existe pas.
Revenons à la bulle Unam sanctam et au cinquième
concile général de Latran.
Si Léon X, confirmant la bulle Unam sanctam, l'eût
reproduite dans son décret, le texte de la bulle, publié
intégralement dans la session publique, et plus tard
inséré dans l'édition officielle du concile, ce texte,
dis-je, serait tout à fait authentique, et l'on ne pourrait
plus dire que le texte légal de la bulle Unam sanctam
n'existe nulle part.
Mais Léon X n'a pas fait cela. Il s'est contenté de
confirmer en général la bulle Unam sanctam ; le texte
de celte bulle n'a pas été inséré et reproduit dans le
décret du concile de Latran.
Léon X confirme la bulle Unam sanctam, cela est
vrai; mais quelle est la bulle qu'il entend confirmer?
Où pourrons-nous trouver le texte 1' gai et officiel de
celle bulle ? I^éon X nenous communique pas ce texte ;
d'autre part, il est impossible de l'obtenir ailleurs.
La question demeure dans le même étal qu'avant le
cinquième concile de Latran. Après comme avant, le
texte officiel de la bulle Unam sanctam fait entièrement
défaut.
Léon X n'a pas atteint le but qu'il se proposait. 11 n'a
pas pris les moyens nécessaires pour placer dans les
mains des théologiens, des jurisconsultes et des tri-
bunaux une arme officielle et une preuve péremp-
loire.
La seconde réflexion que nous avons à présenter
sera brève.
Le cinquième concile de Latran est-il incontestable-
ment œcuménique et général?
Nul doule que Jules II et Léon X entendirent et
voulurent tenir un concile œcuménique. Cela ressort
pleinement des actes elde tous les décrets conciliaires.
Néanmoins, avant la fin du siècle, l'œcuménicilé du
cinquième concile de Latran semblait douteuse aux
yeux de Bellarmin lui-même.
Si l'œcuménicilé du cinquième concile de Latran
est douteuse, la confirmation dont la bulle Unam san-
ctam a été l'objet perd en partie son importance.
Au surplus, répélons-le, le décret du concile de
137
LE SACERDOCE ET L'EMPIRE
138
Latran n'offre aucun secours pour le texte officiel de la
bulle Uncwi sanclam, et l'incertitude subsiste toujours.
XV
ÉDITION DC CORPS DC DROIT CANON SOIS CltKCOIIlE XIII.
Grétîoire XIII fit publier à Konie une édition offi-
cie'lc du Corpus juris canonici. Cette édition comprend
non-seulement les Décrélales, le Sexte et les Clémen-
tines, mais aussi le décret de Gralien, les Extrava-
gantes de Jean XXII et les Extravagantes communes.
Or, la bulle Vnam sanctam fait partie des Extrava-
gantes communes, ainsi que nous lavons dit plus
jiaut.
Ne semb!e-t-il pas que l'édition officielle de Gré-
goire Xlil confère à la bulle un caractère autbentique
et que le texte est devenu officiel?
La réponse à cette difficulté est fort simple. Gré-
goire XIII n'a pas voulu communiquer le caractère
officiel à toutes les parties de l'édition. Il l'a déclaré
formellement dans le bref qui se lit en tête de l'ouvrage.
11 a laissé à chaque partie sa valeur et son autorité
propre.
Le décret de Gratien continue d'être œuvre privée,
quoiqu'il fasse partie de l'édition officielle. Les canons
et les lois recueillis par Gratien n'ont d'autre autorité
que celle qui leur appartient par leur nature même.
Par exemple, le décret d'un concile provincial n'est
pas une loi universelle, quoiqu'elle fasse partie du
Gratien édité par Grégoire XIII.
Il en est autrement des vraies décrétales officielles.
Grégoire IX inséra dans les siennes certains conciles
provinciaux ; or ces décrets particuliers sont devenus
des lois générales par le fait de leur insertion dans le
code des décrétales.
Le décret de Gratien n'a pas une plus grande auto-
rité qu'il n'avait avant l'édition de Grégoire XIII.
Cette maxime s'applique entièrement aux Extrava-
gantes.
Grégoire XIII n'a pas entendu en faire des codes
officiels ; elles ont la valeur qu'elles possédaient anté-
rieurement à l'édition. Elles demeurent ce qu'elles
étaient, c'est-à-dire des recueils privés et dont le texte
n'a rien d'officiel.
La bulle Unam sanctam partage la destinée com-
mune. Il n'y a pas de raison de lui faire un sort parti-
culier. C'est un texte non officieL faisant partie d'un
recueil qui est dépourvu d'authenticité légale.
XVI
SEPTIMCS DECRETALICM
Au commencement du xvii° siècle, la bulle Unam
sanctam fut sur le point de prendre place dans un code
officiel.
Clément VIII conçut le dessein de codifier les consti-
tutions pontificales et les décrets des conciles célébrés
après celui de Vienne.
En 1564, Pie IV avait publié à Rome l'édition
officielle du concile de Trente. Léon X avaii fait de
môme en 1621, pour le cinquième concile de Latran.
Mais le concile de Florence et un grand nombre de
constitutions pontificales demeuraient à lélnl d'Extra
■vaganlcs, dépourvues de tout caractère officiel.
Clément VIU forma une commission de juriscon-
sultes et de savants |)0ur préparer le nouveau code. Le
titre adopté de commun accord fut : Scptimus decreta-
lium. C'est celui sous lequel le pape Clément V voulut
publier ses propres constitutions, ainsi que je Tai dit
plus haut.
Clément V étant mort sans avoir le temps de publier
le code, Jean XXII le promulgua sous le titre de Clé-
mentines, au lieu de l'appeler Septirmcs dccrctalium,
comme faisant suite au Sexte de lioniface VIJI.
A l'époque de Clément VIII le titre Scptimus decreta-
littm, adopté pour le nouveau code, a une grande
signification. 11 démontre évidemment que Clé-
ment VIII et les membres de sa commission n'attri-
buaient pas un caractère officiel aux Extravagantes
de Jean XXII ni aux Extravagantes communes ; car ce
sont ces deux collections qui auraient dû être dénom-
mées le septième livre des Décrétales. Et comme la
bulle Unam sanctam était renfermée depuis plus de
cent ans dans les Extravagantes communes, il s'ensuit
que, de l'aveu de Clément VIII et de ses commissaires,
cette bulle n'avait pas jusqu'à cette époque de situa-
tion officielle.
Au surplus, le nom d'Extravagantes, constamment
attribué aux deux recueils, indique clairement que les
constitutions renfermées dans ces collections étaient
réputées se trouver en dehors des codes officiels. Extra
vagari, c'est errer en dehors. L'expression ne peut
s'appliquer qu'aux documents dispersés de plusieurs
côtés.
Vraisemblablement la bulle Unam sanctam au-
rait été insérée dans le Septimus dccrctalium de
Clément VIII.
Malcré l'assiduité que les consulteurs mirent à la
préparation du code, le travail n'était pas achevé
lorsque Clément VllI mourut.
Paul V fit reprendre l'œuvre. On s'en occupa active-
ment durant plusieurs années. Le code fut imprimé,
d'abord comme projet, puis comme texte définitif. Il
fut convenu et arrêté que l'on pouvait le publier. Au
moment où la promulgation allait se faire, Paul V
supprima l'édition.
On conserve à Rome quelques exemplaires du Sep-
timus decretalium. Trois ou quatre exemplaires ont
échappé à la suppression. La bibliothèque Casanate
en possède un. D'autres sont conservés dans les
archives du Vatican et des Augustins.
Fagnan parle longuement du Septimus decretalium
sous Clément VIII et Paul V. Selon cet auteur, le
motif qui fit supprimer l'édition, c'est qu'on craignait
les gloses que les commentateurs auraient faites sur le
nouveau code, comme ils en avaient fait sur les décré-
tales, dont les marges sont couvertes de scolies.
Le motif allégué par Fagnan est-il sérieux ? Il est
permis d'en douter. En effet, il aurait suffi de prohiber
tout commentaire, G ose et Scolie, et le code aurait
139
DOCTORAT
liO
été placé à l'abri des notes et des commentaires.
Le Sexte de Boniface VJII et les Clémentines ren-
ferment plusieurs pièces qui n'ont jamais été coro-
mealées, puice que le Saint-Siège avait rendu une
défense spéciale.
Pie IV fit la même interdiction par rapport au con-
cile de Trente tout entier. 11 défendit expressément de
faire des gloses et des commentaires sur les décrets
du concile, et s'en réserva l'interprétation. Gré-
goire XIII accorda à la Congrégation de cardinaux,
chargée de faire exécuter le concile de Trente, le pou-
voir d'interpréter les décrets disciplinaires, mais il se
réserva les décrets dogmatiques.
Malgré cette prohibition générale et formelle, quel-
ques écrivains, notamment Gallemart et Barbosa,
firent paraître des commentaires sur le concile de
Trente; leurs ouvrages furent mis à l'index et y sont
encore.
Ces dispositions préservatrices pouvaient donc être
prises pur le Septimus decrclalium, afin de le garantir
contre les commentaires.
Le motif allégué par Fagnan ne semble pas avoir
été la cause déterminante qui a fait supprimer le code.
Vraisemblablement on recula devant la difficulté
que présentaient les actes du concile de Constance.
On pouvait difficilement passer sous silence ce fa-
meux concile qui termina le grand schisme et con-
damna les erreurs de Wiclef, de Jean Hus et de Jérôme
de Prague.
D'autre part, les célèbres décrets des sessions IV et V
de Constance, dans le texte fautif que les gens de Baie
avaient fait prévaloir, ne pouvaient prendre place dans
un code publié officiellement par le Saint-Siège, lequel
ne pouvait admettre la supériorité du concile sur le
pape en matière de foi.
Lu leçon vulgaire porte que toute personne, même
papale, doit se soumettre au concile in iis quœ spe-
ctant ad fidem et exlirpationcm sclusmatis. Les plus
anciens manuscrits ne portent pas fidem. On y lit sim-
plement que toute personne, même papale, doit se
soumettre au concile en ce qui concerne l'extinction
du schisme et l'extirpation de ses suites : in iis quœ
spectant ad finem et extirpationem schismatis. Cette
variante est d'une importance capitale. Les théologiens
de diverses écoles ont discuté pendant trois siècles sur
le fide •?, qui vraisemblablement n'a pas été employé
par le concile de Constance.
Le changement, je ne dis pas d'un mot, mais d'une
lettre de ce mot, finem au lieu de fidem, modifie totale-
ment le sens de Constance. Le décret rétabli de la sorte
aurait pu parfaitement entrer dans le code romain.
Quoi qu'il en soit, le Septimus decrelalium n'ayant
pas été promulgué par P^ul Y, n'a pas force de loi
dans l'Église, et la bulle Unam sanctam a gardé la posi-
tion vulnérable qu'elle avait avant cette époque.
Il semble qu'on peut établir comme conclusion défi-
nitive, que le texte officiel de la bulle Unam sanctam
n'existe nulle part et que nul ne peut l'alléguer comme
une constitution dogmatique faisant loi dans l'Éo-lise.
Depuis le début du xtii» siècle, le Saint-Siège a
montré une très-grande circonspection en tout ce qui
concerne les rapports des deux puissances. Un frap-
pant exemple de cette merveilleuse prudence se voit
dans les Actes du doctorat de S. François de Sales,
que nous publions plus loin.
DOCTORAT DE SAL\T FRWÇOiS DE SALES
Actes du doctorat de saint François de Sales devant la S. Congré-
gation des Rites. — Liste des ouvrages imprimi's ou inédits.
— Postulatum rtVligé pendant le concile du Vatican. — De-
mandes des (ivûques aprt;s le concile. Universil(?s catholiques.
— Inforniation présentée à la S. Congrégation des Uites.
Preuves intrinsèques et extrinsèques tendant à montrer que
saint l'rani;ois de Sales mérite le litre de docteur. — Aniniad-
versions du promoteur de la foi. La doctrine de saint François
de Sales a-t-elle le caractère (Vigmatique et d'utilité universelle
qu'il l'aut pour un docteur? L'Eglise a-t-elle jamais décerné le
titre de docteur aux écrivains ascétiques. Pouvoir du pape sur
le temporel des princes.
Le décret de la S. Congrégation des Rites du
7 juillet 1877 et le bref pontifical du 16 novembre de
la même année sont les seuls documents jusqu'ici
publiés par rapport au titre de docteur de l'Église qui
vient d'être donné à S. François de Sales. Le décret a
été inséré dans la 16* série des Analeda (col. 1131).
Le bref est dans la précédente livraison (col. 115).
Les Actes du doctorat imprimés à Rome pour les
consulteurs et les cardinaux de la S. Congrégation des
Rites qui ont traité l'affaire forment un fort volume de
400 pages in-folio. Ils comprennent trois parties,
savoir ; 1 . L'Informaiio, ou plaidoirie du postulateur
pour établir que S. François de Sales réunit les condi-
tions que les règles canoniques requièrent pour un
docteur de l'Église. Cette plaidoirie est suivie des
pièces justificatives, ou Summarium; on y a mis les
lettres que les cardinaux, les évêques, les universités
catholiques, les supérieurs des ordres religieux, et d'au-
tres personnes de distinction ont adressées au Saint-
Siège pour le doctorat du saint évèque de Genève.
2. Les objections {Animadversiones) du promoteur de
la foi, lequel a signalé les obstacles propres à empê-
cher la déclaration du doctorat. 3, Enfin, la réponse
à ces animadversions; document très-remarquable, et
formant 130 pages in-folio.
Nous publions plus loin Vinformatio, qui énumère
les titres de S. François de Sales à être reconnu docteur
de l'Église. Nous donnons aussi les animadversions du
promoteur de la foi. La réponse aux objections paraîtra
dans la prochaine livraison.
En ce qui concerne le Summarium, qui comprend
120 pages in-folio; nous ne pouvons le reproduire in-
tégralement. Il faut par conséquent nous borner à
quelques indications.
I
En tête du Summarium se trouve l'énuœération
ttès-complète des œuvres imprimées et manuscrites
de S. François de Sales, d'après l'édition publiée à
Paris par l'abbé Migne, et suivant celle que M. Vives
\i
DE SAINT-FRANCOIS DE SALES
142
a donnc-e en douze volumes. Celte liste porte le litre
suivant : Elcnclnis ojicrnm omuiiiin S. Francisci Salcsii
dige.stus juxta x^aria argumenta qtiœ in iis tractantur,
cu7n iniUcationc loci quc}n lencnl in cdilionc Pnrisirnsi
longe lociiplctissimu typ. Ludovici Yivh aiin. 18G5-1870
duodedm volaminibiis comprehensa. — Ea quœ in hac
cditione dcsideraiilur, atqiie exlanl in editionc Migne,
vel incdila sunt, pcculiari indicanlur nolatione. La liste
des ouvrages occupe dix pages du Summarium.
Voici les choses encore inédites, ou qui manquent
à l'édition Vives.
1. Controverses (tome 8). Quelques parties assez im-
portantes de cet ouvrage sont demeurées inédites. On
les conser e dans les archives du couvent de la Visita-
tion d'Anneci.
2. Dissertation sur la présence réelle. TA\e est dans le
procès de canonisation ((ome 5, p. 1370 et suivantes).
3. Premier sermon de S. François de Sales. Il manque
à l'édition Vives, mais il est dans Mignc (tome 6, p. 3G6.)
4. Sermon sur la Conception (Migne, t. 4, p. 1595).
5. Dissertation contre Viret, sur la pureté de la
sainte Vierge. Aucune édition ne la donne ; on la
trouve pourtant dans l'enquête rémissoriale relative à
la canonisation (5* partie, p. 1373 et suivantes).
6. Traité des éncrgiimc'nes . Il est résumé dans la vie
composée par Charles-Auguste de Sales (3° livre).
7. De la Sainte Trinité el de la foi catholique. Manque
dans Vives. Migne donne cet écrit (tome G, p, 1146-
1253).
8 . Leçon sur la foi et sur les œuvres nécessaires pour
le salut. Inédite. L'autographe est au couvent d'Anneci.
9. Sermons. L'édition Migne en renffirme plusieurs
qui ne sont pas dans Vives (t. 4, p. IGOO et suiv. ;
t. 6, p. 319 et suiv.)
10. Fragments qui se rapportent à l'Introduction à
la vie dévote et aux Entretiens spirituels (Migne,
(t. 6, p. 34-34, 44-63).
11. Sentences el maximes diverses (Migne, t. G,
p, 399-404).
12. Conjectures sur quelques passages de la sainte
Ecriture (Ibid. t. 9, p. 37-42).
13. Formulaire du prône (Migne, t. 4, p. 1587).
14. Préface du Rituel romain (Ibid. t. 6, p. 91).
15. Règlement du culte dans le pays de Gex (Ibid.
p. 98).
16. Pouvoirs des prêtres visiteurs (Ibid. p. 109).
17 . Mandements. Migne en a plusieurs qui ne sont
pas dans Vives (t. 6, p. 87-90).
18. Statuts synodaux. L'édition Vives contient les
statuts de 1G05; mais elle n'a pas ceux de 1617.
(Migne, t. 6, p. 103).
19. Lettres patentes pour la fondation d'une chapelle
en honneur de la sainte Vierge et de S. Claude (Ibid.
p. 95). .
20. Pouvoir des évêques sur les communautés de
femmes. Inédit. Le document est conservé au couvent
d'Anneci.
21. Réponse au cardinal de Marquemont sur la
transformation de l'institut de la Visitation pour en faire
un monastère de vœux solennels (Migne, t. 6, p. 1138).
II
Les cardinaux, archevêques et évêques réunis au
concile du Vatican signèrent à l'envi un Postulatum
tendant à faire déclarer S. François de Saies docteur de
rfiglise. Ce document a été inséré dans le Summarium
(p. 13). Il se trouve aussi dans le supplément à liilluart
récemment édité par la Société générale de librairie
catholique.
Le Postulatum recueillit 452 signatures, savoir :
30 cardinaux, 7 patriarches, 74 archevêques,
326 évêques et 15 supérieurs des ordres religieux, La
liste des signataires dans l'ordre alphabétique est dans
le Summarium (p. 19-33).
En 1874, tout espoir de réunir le concile du Vatican
étant perdu, Mgr l'évêque d'Anneci renouvela l'instance
pour le doctorat de S. François de Sales. Il fut secondé
par un grand nombre d'évêques, qui, quatre ans aupa-
ravant, avaient le Postulatum. Le total des demandes
s'élève à 456 {Summarium, p. 39-50). Elles sont
appuyées dans la plupart des cas par les chapitres des
cathédrales.
Une société de missionnaires sous le vocable de
S. François de Sales existe en Savoie ; le supérieur
est un des plus ardents postulateurs.
Universités. Collège et faculté de théologie de
Bologne. Professeurs de la faculté de théologie de
Vienne et de celle de Pest. Recteur de l'université de
Louvain. La Sorbonne de Paris. Le recteur de l'uni-
versité de Baltimore.
Parmi les personnes distinguées qui ont demandé le
titre de docteur pour S. François de Sales, on remarque
la reine douairière de Saxe, le duc Georges et la
duchesse Marie, la princesse Clotilde de Savoie, deux
princesses de Hohenzollero, plusieurs députés de
France et une multitude de bonnes familles d'Italie,
France, Espagne, Allemagne, Autriche, Hongrie^
Pologne, Suisse, etc.
Les professeurs de la Sorbonne de Paris, adhérant
aux instances de Mgr l'évêque d'Anneci, y ont ajouté
une déclaration particulière :
Nous ne pouvons rapporter ces instances, qui d'ail-
leurs font valoir les mêmes arguments pour établir que
S. François de Sales mérite le titre de docteur.
III
Nous publions plus bas Vinformatio présentée à la
S. Congrégation des Rites au nom de Mgr l'évêque
d'Anneci et de l'ordre de la Visitation.
Dans la première partie, le postulateur considère
la doctrine de S. François de Sales en elle-même. La
seconde partie examine cette doctrine dans les ouvrages
qu'il a composés.
Intelligence bien douée, études approfondies, vie
pure, telles sont les quahtés nécessaires au docteur,
S. François de Sales avait un esprit naturellement
net et judicieux ; il le cultiva et l'exerça avec une con-
tinuelle assistance de la srâce. Il était très-savant, et
connaissant à fond tous les sujets dont il parlait ou
143
DOCTORAT
144
écrivait. C'était un esprit transcenilant par la parfaite
bonté de son sens naturel, par la protondeur de son
savoir acquis, et par la grandeur des clartés et des
lumières que Dieu lui communiquait. 11 possédait
éminemment l'ensemble des sciences ecclésiastiques,
l'Écriture sainte, qu'il cite presque à chaque page de
ses écrits, et qu'il commente avec autant de délicatesse
que de piété, l'histoire de l'Église, qu'il emploie si à
propos à la défense des dogmes et à l'édification des
âmes : les ouvrages des pères, dont il rapporte tant de
beaux passages; enfin, par-dessus tout, parce qu'elle
est le résumé de tout, la th<''ologie dogmatique et mo-
rale. Les docteurs de Sorbonne l'appelèrent le plus
savant théologien de son siècle. Dieu lui avait commu-
niqué le don de la foi dans une perfection éminente, et
donné sur les mystères, sur le sens des Écritures et la
vraie doctrine de l'Église des connaissances extra-
ordinaires.
La seconde partie de Vinformatio expose l'argument
intrinsèque qui résulte des nombreux ouvrages de
S. François de Sales.
11 développe ensuite l'argument extrinsèque, consis-
tant dans la haute estime que les contemporains et la
postérité ont toujours fait de la doctrine du saint doc-
teur. On cite les plus grands personnages qui aient
paru dans l'Église.
IV
Après Vinformatio nous donnons les animadversions
du promoteur de la foi.
Le promoteur doute que la science de S. François de
Sales ait été éminente au degré nécessaire pour un
docteur de l'Église. Il eut la science qui est nécessaire
pour le ministère apostolique et pour un pasteur; mais
on ne peut la comparer à l'action des grands docteurs
qui ont soutenu l'Église contre l'hérésie et porté la
lumière dans les questions obscurcies par l'esprit des
ténèbres.
C'est comme écrivain ascétique que S. François de
Sales s'est surtout illustré. Or, l'Église n'a pas jusqu'ici
conféré le doctorat aux auteurs mystiques; S. Isidore
de Peluse et S. Laurent Justinien n'ont jamais été pro-
posés comme docteurs de l'Église.
Le postulateur objecte les passages dont les Quié-
tistes ont abusé. Il parle aussi des lettres dans lesquelles
S. François de Sales semble désapprouver les maximes
de Rome par rapport au pouvoir du Saint-Siège sur le
temporel des princes.
iNos lecteurs reconnaîtront que le promoteur de la
foi montre un talent très-remarquable. La réponse à
cea animadversions n'est pas moins intéressante. Nous
la publierons dans la prochaine livraison.
UnBIS ET ORBIS. CO.NCESSIOXIS TITULI DOCTORIS ET EXTENSIOMS
EJCSDEM TITL-LIAD LîUVERSASr ECCLESIAil, NEC NO.N OFFinil ET MIS5.E
SUE RITU DLPLIcr DE COMM. DOCTOitUM PONTIFICLJl IN IION0BE3I
S. Francisci Salesu, EPiscopiETj'RiNciprs Genevensis. — Emi-
nentissime et Keverendissime Domine. 1. Mira divina; provi-
dentiee dispensatio in Ecclesia Ctiristi regenda et conservanda
tiimex aliisse proilit luculentis indiciis, tiiin ex eo prirclaris-
simo, qiiodoborieiilibiis labente a>tate iiovis ha'resibus,stieiiuos
in aciem producat veritatis adsertores, vita? sanctimoniii et
scienlia eximia piieslantes, qui adversiis irrepciileserrores pvo
sana doclrina uecertent, veiboque ac scriptis acriter lîiiorum
tenebrarum audaciam conl'ringant. Ita contra grassantem
Aiianam hieni Athanasiiini et Hilnriiim Dons excitavit, Mace-
donio R.isilinni opposuit, llclvidio Ilioronyninm, Pélagie Au-
giistinnm, C\rilluni deinde Nestorio, Leonem Magnum E'.:-
t^-cheli, atqiie ita porro elïecit pro teniporum opportunitate,
ne contra alios atque alios ha'resum anlesignanos postea pro-
donntes catholica; veritatis sancli doctiquc vindices Ecclesiœ
docssent. Jani vero considcranti milii luclnosam htcresum
historiam niilla tetrior latiusque patens videlur pestisextitisse,
quam qua; Luthero, Calviiio et Zuinglio ducibus, sa^culo xvi
immanes peperit in Eutopa nniversa corpoium et animarum
clades. Adversus hanc luem nocentissimam Deus S. Francis-
ciim Salesiiim excitavit, vcUiti scite animadvertit cardinalis
Maculaïuis in sulTragio quodtulit pro illius canonizatione, scri-
bcns : « Visitavit nos Dominas in virga furoris sai, permissis
phu'ibus Enropa; provinciis hieresum obrui tenebris ; atne vi-
deretur plebemsnamrepuiisse, B. Franciscnm episcopuni Ge-
nevensem triumphavit in Cliiisto Jesu, et odorem notilii>; suaî
per eum manifestavit (I). » In eamdem sententiam cessit
card.Pius, inquieiis : «Omnium exauditor Deus, qui ultra vires
qucmquam tentari non sinit, noslris hiscequoque temporibus
validissimum orthodoxîe fidei propugnaculum... indefectibilis
sapientiœ niagistrum lulissinumi denique prajbuit Ecclesiae
priesidiuni (2). » Plures alii, haudinficior, hœresi funestissjmae
obslitere scriptores ilhistres inter catholicos, prajsertim ^'e^o
lionoi'is causa nominandi suntB. Petrus Canisius, et Yen. jRo-
bertus Beliarminus; sed nenio adliuc, si Franciscum Salestum
excipias, duabus simul ppccfulsit dotibus conjunctis, qua^ in
Ecclesiae doctore requiruntur, nimirum quod in albo Saiic-
tni'uin fuei'it adscriplus et eminenti doctrina excelluerit. Cimi
uti'umque in sanctum Genevensem antistitem conveniat, ju re
meritoque permulti S. R.E. cardinales, |patriarchae,archiepisco,pi
et episcopo ab Apostolica Sede, Valicani concilii tempore, pos-.-
tularunt ut universalis Ecclesiaî doctor enunciaretur, et mod(î
fprœeunte ac judicium instituente Rev. episcopo Anneciensi)'
flagitanliterum, adjectisprecibusinnumeris aliorum lilelium,
tum ex clerc tum ex laicis, ex omni ordine hominum, quorum'
plures prœcelsa dignitas, plures egregia doctrina com-
mendat.
2. Altéra ex duabus dotibus, quas jus nostrum exigit, ui
quispiam oraculo Sedis Apostolicce doctor Ecclesiaerenuncielur
oratione et studio defensoris non indiget; nemo ;est enim tam
imperitus qni ignoret bullnm canonizationis datam a sa. me.
Alexandre Vil, die Xlil kalendas majas anno i6(Jo, qua Fran-
ciscum Salesium sancti nomine et cultu decoravit. Tota igitur
controversia in eminenti doclrina versatur, quae licet satis
nota et perspecta sic liuic Ordini sapientissimo, a me tamen,
propler susceptum oHicium sic est denionstranda, ut nullr
dubielas vel contraria suspicio in animis legentium resideat.
Quoniam vero in causa persimili quiim de S. Alphonse âge- ,
rctiir, faciles ac benignos judicanlium animos expcrtus sum,
bifariam dividens lucubrationem nieam, intrinseca nimirum ab
exlrinsecis argumenlisscjungens, eamdem et nunc partitionem
sequar, sperans fore ut quisquis utrumque probalionis genus
mente compleclatur certum ac persuasum habeal, tantam
fuisse Salesii doctrinam, taliaque iliiis extare monumenta, ut
vir summus jure possit ac debeat inter nobilissimos Ecclesiœ
doctores accenseri.
(1) Vide apuJ Cappelluni in Actis beatif. et canoniz. S. Francise!
Salesii, pag. 149.
(2jlbid. pag. 168, 109.
I
f
143
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
i46
CAPCT PRIMUM
De inlrinsecls argumentis emincntis doctrinœ
S. Francisci Salesii.
3. Hoc argumentoriim genus bifariam, ut reor, polcst expli-
cari. Licet enim nohis pra3stantem Salesii doctrinam ipsam in
se perpendere, nempe in iis élément is unde constabal, et
prœsidiis quibus instruebatur ; prœterea fas est eam arguere
atqiie inferre e scriptis , qiiaî sanclus antistcs posteritati reli-
quit. Utramque demonstrandi rationem adhibere in animo est;
altéra enim alterius ope splendidior evadit, ac rem propositam
plenius et validiiis cvincit. Ut ordini prospiciam agam seorsim
de lUraque, adeoque primiim hoc caput in binos articulos
dividam.
Art. ^.ScientiaS. Francisci în se ipsa consideratur.
4. Tria sunt qiiœ doctam ac sapientem virum efticiunt :
solers ac celer ingeniiim ad optima quœque addiscenda com-
paratum;tum bonarum disciplinnrum accédât oportet assidua
et recte progrediens ciiltura; deaium reinotio impedimento-
rum omnium qiiœsunt inimica sapientise, quae scilicet tenebris
offundere mentem, eamque abslrahere a veritate, vel pro-
gressas in scientia possint retardare. Jamvero haec tria in
noslro perbelle congruebant : nam primo quidem suramam in
eo fuisse |vim ingenii, et exquisitum animi judicium coaîvi
scriptores mira consensione déclarant. IIoc sane discimus a
Carolo Aiigusto Salesio, cujus historia de patrui vita magno
in pretio ab hoc sacro ordine habita est (1). S. Franciscum
vocal « virum profunda; cogitationis, maturi judicii, tranquil-
lissimi ingenii (2) ; quod quidem ingenium erat prout explicat
scriptor alius merveilleuscmenl résolutif, et des plus solides,
cui accedebat une heureuse mémoire (3). » Ad hœc auctor alter
illustrisœtatis ejusdem testatur : «Son esprit, qui était natu-
rellement net et judicieux au possible, était cultivé et exercé,
avec une continuelle assistance de la grâce divine et la plus
fidèle correspondance qu'il est possible humainement d'y ap-
porter, donna jusques au point de l'admiration des personnes
qui n'admirent rien de vulgaire. Il est vrai qu'il est très-savant,
et connaissant à plein fond tous les sujets dont il parlait ou
écrivait ; mais outre cela il avait une grâce très-particulière de
s'exprimer, ce qui est évident dans tous ses écrits, où il
explique' et déduit si clairement ses pensées avec tant d'ordre
et de méthode, des termes si faciles et si significatifs, des mots
, si propres, si bien choisis, si bien plantés, si ajustés, tout ce
**■ qu'il veut dire, qu'on les jugerait quasi nés et formés pour
servir seulement à ses conceptions (4). »
5. Hisce testimoniis aliud adjicimus, quod specie quidem
unum, at reapse duplex est, ac legitur in historia vitse S. epis-
copi, quam conscripsit P. Joannes a S. Francisco moderator
generalis congregationis Fulliensium nuncupatae : «Je répète
] encore une fois qu'il a été un des plus savants hommes de son
siècle. Il serait bien difficile de trouver quelqu'un capable
d'examiner plus exactement, de diriger plus mûrement, de ré-
soudre plus solidement et plus judicieusement une affaire de
conséquence. C'était vraiment un esprit transcendant par la
parfaite bonté de son sens naturel, par la profondeur de son
savoir acquis, et par la grandeiir des clartés et des lumières
qae Dieu lui communiquait abondamment. J'ajouterai ici le
<1) Bened. iilV, de serri Dei beatif. et Ss. canon, lib. 3, cap. 6,
num. 12.
(2) Vit S. Franc. Sales, lib. X.
(3) La Rivière, Vie de l'Illme François de Sales (1625), liv. IV,
chap. 44.
(4) Traité de la conduite spirituelle selon Tesprit de S. François
de Sales, 1637, par le P. Nicolas Caussin, sect. 7, pag. 240,
témoignage que lui a rendu le père Philibcn-» de Bonneville,
provincial des capucins de Savoie, qui a dit, en parlant descon-
grégalions£/«/lwa;(7m tenues par ordre du pape sur lesquestions
de la grâce : c Dans le temps où l'on tenait ces congrégations,
j'eus l'honneur de converser assez longtemps avec lui sur les
matières qui y étaient agitées, et quoique j'eusse beaucoup
étudié et soigneusement examiné cette question, et que je
l'eusse fraîchement enseignée, je reconnus mon ignorance par
la profondeur de sa doctrine, et j'admirais la clarté de son
esprit, qui m'éclaircissait, et me rendait faciles à entendre les
matières les jilus obcures et les plus difficiles qui se traitent
en théologie (1). »
ti. Plenam idcirco fidem sibi conciliât recens biographus
Ilamon, qui sancti viri historiam accuratissime exaravit. Is
post elegantem Francisci prosopographiam, sic ejus animum
descfibit : « Sous cet extérieur si remarquable on admirait
une âme plus remarquable encore, dans laquelle la nature
semblait avoir rassemblé tous ses dons : jugement exquis, bon
sens rare, esprit facile et fécond, génie simple et naïf, ennemi
de cette parure recherchée, qui détruit les vraies beautés delà
nature, imagination riche et brillante, goût d'ordre qui ne né-
gligeait pas plus les petites choses que les grandes... cœur
tendre enfin, sensible et ardent, mais qui en s'attachant à Dieu
devint le foyer des plus grands, des plus purs et des plus hé-
roïques sentiments (2). » Et inferius : « Toutes ces sciences
étaient accompagnées enFrançoisdeSales de deux magnifiques
talents : le talent d'écrivain et le talent d'orateur, l'un et
l'autre si importants pour communiquer aux peuples les riches
trésors de doctrine qui étaient en lui (3). »
7. Quantopere hacc facultas ingenii et animi vis augeri,
explicari et erigidebuerit,optimis quibusquedisciplinis excultia
et expolita, nemo non intelligit. Inerat Francisco adhuc puero
vehemens discendi cupido : « François de Sales arrivé à la fin
de sa dixième année ne savait point encore lire, mais il brûlait
du désir d'apprendre (4). .. Nihil enim, si pietatis exercitia
excipias prae studio appetebat et « cumde imbuendo litteraria
cognitione puero cogitatum est(ceu refert Car. Aug. Salesius),
idipsum puer expetebat impendio, perque dies intègres, si
quando librum habebat, volvendis sponte foliis, noscendisque
cliaracteribus sedulam navabat operani » (5). Crevit ha^c cu-
piditas idoneum nacta pabulum.mentisque viribus persetatem
evolutis. Explicat card. Julius Sacchetti in relatione causas ca-
nonizationis S. episcopi quomodo vasta ejus mens scientias
fere omnes complexa fuerit : a Disciplinas aptus ad omnes, pro-
pensus ad singubs, humanas divinis perfecit (6). » Varios
autem earum gradus exponit buUa canonizationis, in qna le-
gitur (§ 2) : « Ab infantia ad pueritiam per pietatis simul ac
sapientiae gradus evasit. Orationi vacabat inter studia litte-
rarum ; » mox vero subdit (§ 3) : a Inde sacro chrismate ro-
boratus ad altiora tum virtutis tum doctrinœ ornamenta com-
plectenda se contulit, ut opportunius atque utilius divinœ
gratiae instrumentum fieret. Sortitus enim animam bonam
eamdem optimam reddidit accuratiore studio tum litterarum,
tum morum (§ 4) humanioribus litteris in coUegio Anneciensn
perceptis, philosophie theologiœque arcana in academia Pari-
siensi didicit ». Dein voto enarrato, quod in œde Deiparae
nuncupavit, sic pergit (§ 5) : « Hoc voto veluti pharmaco
salutari roboratus ad jurisprudentiam capessendam accessit
Patavium... (§ 6) : absoluto studionim curriculo, Romara se
(1) Bom Jean de S.François. Vie de S. Fraeçois de Sales, liv. 111,
pag. -234.
(2) Vie de S.François de Sales, par M. le curé de Saint-Sulpice
(M. Hamon). Paris, 1867. Tom. 2, pag. 319.
(3) Ibid. pag. 322.
(4) Ibid. tom. |1, pag. 20.
("5) Carol. Aug. Sales, in Vita, lib. 1.
(6) Cappellus, Acta beatif. et canon. S. Franc. Saks, p. 05,
17° SÉRIE.
10
147
DOCTORAT
148
contulit (§ ~). Igitur sui et mundi victor in patriani remi-
gra\it, ut fructus legeretlitlerarii laboris. Nec spem fefellilaut
suam aut civium. >
8. Enimvero ut probe teneamus quantum in hac varia et
multiplici disciplina virsanctus profeceril, audieudus est lau-
datus nuperhistoricus Hamon,qui veterum recolens teslimonia
refert : « Tant de belles qualités étaient relevées par une
instruction profonde et variée. Versé dans l'antiquité
profane et sacrée, il était familier avec les écrits des phi-
losophes lelsqu'Aristote et Platon, Èpiclète et Sénèque,comme
avec Itsouvrages des historiens grecs et latins ; et les uns et les
autres venaient à propos sous sa plume ou dans sa bouche
confirmer par quelque trait inst.-uctif ce qu'il avait à établir.
Il connaissait la rhétorique et la littérature, il possédait même
tout ce qu'on savait à son temps de sciences naturelles (1). »
Miiabilem ejus periliam injurisprudentiacanonica etcivili dé-
clarant amplissime soleranes litterœ quas illi doctoris lauream
adepto raoderator Patavinae universitalis concessit, ubi haec
inter cetera conscripta leguntur : « Ulustrem D. Franciscum
de Sales in jure pontificio et civili diligenter et acriter
examinandum et excutiendum curavimus qui locis perse-
quendis, argumentis tractandis, quœstionibus solvendis, in
omnidenique periclitationesuitamegregie, bene, docte, hono-
rifice, laudabiliter et excellenter se gessit, talemque ac tantam
ingenii, memoriae, doctrince, ceterarumque rerum, quœ in
consummatissinio jurisconsulto requiri soient, vim ostendit,
ut magnam sui expectationem non solum sustinuerit, sed
etiam longe superaverit; et ob eam rem ab omnibus excellen-
tissimis dicli Sacri Collegii doctoribus ibidem existentibus
unanimiter etconcorditer, cunctisque suffragiis, ac eoruni ne-
mine penitus discrepante aut dissentiente, nec haesitante qui-
dem, approbatus fuit (2).
9. Ast haeo fortassis minoris pretii videri poterunt, si cum
iiscomparentur, quaî de eximia scientia sancti viri in rébus
theologicis historici memoriaî prodiderunt. Carolus Augustus
Salesius(lib. 1 ) sic palruum sanctum describit sacra studia
capessentem : « Adhibuit statim operi manum quanta fieri
potuit diligentia ; nam ut angelici doctoris D. Thomaî Aqui-
natis Iheologicam summam semper haberet in promptu, ad
quam etiam pro aliorum librorum intelligentia recurreret,eam
prae oculis musaei pluteo imposuit. Divi Bonaventurœ libris
mirum in modum delectabatur, sacros codices magna cum
reverentia pervolvebat. Ex patribus D. Aurelium Augustinum
amabat, Hieronymum^ Bemardnm, Chrysostomum, sed prse
omnibus Ca?cilium Cyprianum, quia scilicet (inquiebat) ut in
epistola ad Paulinum scribit Hieronymus, B. Cyprianus instar
fontispurissimi dulcisincedit et placidus. Tanti patris lluentes
periodos conabatur imitari, et Scepissime ad ejus morem ali-
quot opuscula componebat, quœ utinam ex ejus humilitatevel
temporum injuria non periissent. » Biographus Hamon nuper
laudatus, diligenter persequutus ea quœ Philibertus de Bonne-
ville, P. JoannesaS. Francisco, aliique coaevi tradiderunt, laie
diflusam atqueincredibilem illius in rébus divinisscienliam sic
explicat : t Mais ce qu'il possédait éminemment mieux c'était
l'ensemble des sciences ecclésiastiques, si vastes dans leur
étendue, si hautes et si fermes dans leur doctrine, la science de
l'Ecriture sainte, qu'il cite presque àchaquepage de ses écrits,
et qu'il commente avec autant de délicatesse que de piété,
l'histoire de l'Eglise, qu'il emploie si à propos à la défense de
nos dogmes et à l'édification des âmes ; les ouvrages des Pères,
dont il rapporte tant de beaux passages; enfin par-dessus
tout, parce qu'elle est le résumé de tout, la théologie dogma-
tique et morale. Fort dans la science du dogme, il résolvait
avec une facilité merveilleuse et une clarté étonnante, non-
seulement toutes les objections des hérétiques, dont aucun
n'osait se mesurer avec lui, mais encore les questions les plus
hautes et les plus ardues... Non moins habile dans la science
de la morale, il résolvait aisément tous les cas de conscience,
appuyant toutes ses décisions sur la somme de S. Thomas,
dont il s'était rendu la doctrine si faniilii^rc, qu'il y trouvait h
l'instant les principes de solution dont il avait besoin selon
les diverses circonstances... Les "cardinaux du Perron et de
Bérulle, le docteur Duval et les autres docteurs de Sorbonne
l'appelèrent le plus savant théologien de son siècle ; et le gé-
néral des Feuillants dom Jean de S. François, homme émi-
nent en savoir comme en piété, après avoir répété le même
éloge dans les mêmes termes, ajoute qu'il excellait dans toutes
les parties de la théologie, qu'il avait une connaissance exacte
du droit canonique, avec une intelligence si consommée des
saintes Ecritures, que son esprit semblait transformé en elles,
et qu'il en expliquait avec une admirabie clarté les passages
les plus obscurs et les plus difficiles (I). »
10. Veritateni historicorum vindicat iniprimis sa. me. pon-
tifex Clemens VllI, coramquo (adsidenlibus S. R. E. cardina-
libus aliisque theologis doctissimis) v>r sanctus docirinae suae
periculum fecif, quum subiit examen antequam ad episco-
patum proveheretur. Gravissimum prajdecessoris sui judicium
his verbis refert Alexander Vil in bulla canonizationis (§ 22) :
a Episcopns (Genevensis) eum sibi coadjutorem episcopalis
cura! destinavit, rogavitque memoratum praidecessorem
nostrum Clemenlem, ut Franciscum, quem Romam ob catho-
licœfidei negolia mittebat, hujusmodi dignitate ornaret : quod
idem Clemens libentissime prœstitit ; cognitaque ejus doctrina
per examen de more interrogata, eumdem ad pedes devo-
lutum his verbis dimisit: Vade, fili, etlbibe aquam de cisterna
tua, et fluentapulei lui, dcrivcntur fontes tui foras, eu in plaids
aquas tuas divide. b
tl. Postquam duas explicavi causas, ex quibus solida et
eminens scientia gignitur, easque inSalesium nostrum apprime
congruere demonstravi, operse pretium est ut de tertia dicam,
quœ est remolio impedimentorum, quse sunt inimica sa-
pientiae, quse scilicet lenebris offundere menteni, eam a veri-
tate abstrahere, vel progressus in scientia possint retardare
(Vid. sup. § 4). Iracundiam impatieutem,et cœnum lascivise
impurum sapientiaa obstare potissimum divinum docet effa-
tum : In malevolam animdm non inlroihit sapicntia nec
habitabit in corporc subdito peccatis (2). Jamvero dulcis-
simam S. viri lenitatem tôt et tam manifesta documenta
praedicant, ut ejus nomen etiam imperitissimis evangelicœ
suavitalis significatio sit. Ex hac animi tranquillitate mira
propensio ad ordinem, et aversio summa a priecipiti te-
nieritate oriebatur. Animus tam bene comparatus non modo
illud assequebatur, ut impedimento careret ad scientiam na-
viter colendam, sed etiam ut opéra quœ edebat perfeclissima
évadèrent.
12. At lucidœveritatis intuitum non minus sordes cupidi-
tatis impurœ, quam iracundi et impatientis impetus animi
impediunt. Porro ab hisce sordibus nemo longius abfuitquam
noster, qui virginitatis votumin adolescenlia coram simulacro
Deinarœ nuncupatum sic implevit, ut non humanis sed ange-
licis moribus prœditusvideretur. Ac merito Alexander VII vo-
tum illud appellat salutare pharmacum, quo roboratus
vir sanctus ad jurisprudentiam capessendam accessit
(v. sup. § 7).
(1) Op. cit. tom. 2, pag. 320, 321,
(2) Opp, S. Fraacisci Salesii, tom. 9, edit. Migne, p. 21.
(1) Vila sup. cit. tom. 2, pag. 321, 322.
(2) Sap. 1, 4.
149
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
150
13. De superbia quœ solet obnubilare mentes, easque a la-
mine veritîtis averlere, nihil a me disputanclum sacer hic Ordo
expectabit, quum singiilaris illa mansueludo qua vir sanctus
tam prtBclare enituit non nisi ex summaanimi demissione eger-
minavcrit. Pariter de amore profani solatii, et inerti desidia
(qua; duo solida; scientiae acquirendœ maxime olliciunt) nihil
a me dicendum arbitrer ;scitum est enim FranciscumSalesium
ab inanibus oblectalionibus jugiter ac vehenicuter abhorruisse,
et nuliam tempoiis particulam negotio vacuam prœtermisisse.
Quid quod ipsie pielatis exercitaliones et labores, quos sus-
tinuitad gloiiam Dei, nubile instrumentumvel causa extiterunt
ad scientiam augendam, et aureos libres conscribendos quibus
coaevos et posteritatem edocuit ?
H. Quo tempore Deo vel studiis Salesius minime vacabat,
in ecclesiasticis negotiis et sancli ministerii par'.ibus explendis
assidue exercebatur; ex iis autem quomodo augeretur ejus
prudenlia, et zelus ad tuendam veritatem exercitaretur facile
compertum est. Neque enim oportet ul a me doceantur Patres
Em. in se ipsi experti, quid quantumque prosit quotidianus
usus rerum agendarum ad ecclesiasticam disciplinam, ad sacra
jura, ad pastoraliaotlicia pleniuset intimiusagnoscenda. Apos-
tolici vero ministerii perfunclio, quum esset in acie ipsa ad-
versushœreticosexercenda, non modo occasio et incitamentum
erat ad aurea scripta polemica exaranda, sed passim edocebat
sanctum fidei adsertorem, quaenam essent tela inimicorum,
quaenam illorum fallacise, ex quo simul intelligebat qua; foret
aptissima ratio refutationis adhibenda.
45. Haec cum ita sint, aperte mihi videor demonstrasse,
S. Francisci doctrinam eminentem esse existimandam, si ipsa
in se spectetur, in démentis unde constabat, in prsesidiis quibus
instruebatur : egregias enim ingenii et memoriae facultates
excoluit multiplex et exquisita disciplina, semotis iis obsta-
culis quœ hominesa scienliœ fastigio attingendo arcere soient,
vel retardare. Possem heic consistere, sed veritatis studium
altius conscendere jubet; namscientiœ humanis viribus et in-
strumentis partie alla nolibior accessit divinitus infusa. Nec
vana comminiscor : nam testis prae primis locupletissima (fe-
mina quidem sed ineluctabilis auctoritatis) se sistit S. Joanna
Francisca de Chantai, quœ refert : " 11 suffisait de le fréquenter
pour reconnaître que Dieu lui avait communiqué le don de la
foi dans une perfection éminente, et donné sur nos mystères,
sur les sens des Ecritures, et la vraie doctrine de l'Eglise, des
connaissances extraordinaires (1) n. Idem porro planius et
apertius declaravit juris nostri prœceptor immortalis, Bene-
dictusXIV, idoneus, hercle, et justus scientia; sanctorum sesti-
mator. Disquirens ille et explicans quomodo per scientiam
sanctitas illustrior fiât : prfeteriens Thomam Aquinatem, et
Bonaventuram, [aliaque exempla nobilissima, qua; ipsi praesto
erant, in nostro constitit, oculosque in eum defixit, atque ait :
" Si non solum ab omni errore sint immunes (libri servorum
Dei), sed eliam Ecclesiae proficiant, et eo magis si scientia di-
vinitus acquisita conditi fuerint, ceteris ad sanctitatem concur-
rentibus requisitis, possit eorum haberi ratio in discussione vir-
tutum. Quocirca cardinalis Julius Sacchettus in relatione quam
fecit consistorio de actis in causa S. Francisci Salesii, ita de
ejus operibus locutus est : Vivit etiam in aureis et seraphicis
opusculis ab eo editis, quœ uberrimos in toto christiano orbe
fructus parturiunt (2'. » Equidem quid gravius et splendidius
hoc testimonio aflferri possit non video.
16. Illud praeterea perpendendum arbitrer, quod non modo
spiritus intellectus et cognitienes extraordinariae, sed ipsa di-
(1) In proc. sup. canoniz. S. Francisci de Sales Depositio S. Jo.
Franc, de Chantai, ad art. 24.
(2) Bened. XIV, de serv. Dei beatif. et Ss. canon, lib. 2, cap. 25,
n, 10.
cendi facultas et forma, qua S. episcopus prœstabat, indita a
Dee visa sit Alexandre Vil, qui in bulla canenizationis (n. 27),
lui'cdeipse prœdicavit : oValebat enim summaet efficacissima
dicendi potentia quam illi e cœlo conciliaverat summa cordis
innocenlissimi sanctitas. » Eodem pertinent verba card. Uaggi
in sullragio, quod tulit pre ejus canonizatione, ubi legimus
a quantam redolent suavitatem misericordia in pauperes pro-
fusa diffusa gratia in labiis et in libris conscriplis dulci
utiiitate manantibus » (1); eodemquespeclabat archiepiscopus
Flercntinus Salesium laudans quem « eximio sapientis eloquii
donomentiumhumanarum, ut inquitAmbrosius, moderatorem
Deus comprobavit (2) o. Ex quo fiebat ul peculiaris quaedam
Spiritus sancti gratia ejusverbis censociaretur, adeeque «[card.
Perronius dicere seleret : ad ba;retices convincendos sibi satis
doctrinic a Deo traditam esse, ad cenvertendes vere Spiritus
sancli gratiam in clecto Genevcnsi prœcipue vigere (3) ».
17. At noie ulterius progredi quam propesila; controversia;
limites patiuntur ; satis sit, me jure posse S. antistitem Ecclesiae
doctoribus œquare; neque acriter huic appcUationi obstiturum
pute fidei vindicem amplissimum; namque illustris ejus prœ-
decessor Petrus Franciscus deRubeisiSalesium Ambrosio com-
paravit, quum pro veritate vetum edere coactus scripsit : « Li-
bentissime fateer, rem in eo statu esse, quod tuto valeat ad
solenmem ejus canonizatienem deveniri, ut in sacerdotali or-
dine post mellinuum Ambrosium allerum extet exemplum,
etiam via lactis et mellis ad summum christianae pietatis et
charitatis fastigium pesse ascendi (4) d. Qua; verba ad doc-
trinam certe, non ad vitam et mores referuntur; scitum est
enim, Ambrosium et Franciscum in se fuisse austerissimos, et
utruraque per asperum ac salebresum tramitem, non via lactis
et mellis, ad excelsum sanclimeniae culmen pervenisse.
Art. 2. De argumenta intrinseco depromplo ex operibus scriptis
a S. Francisco Salesio.
18. Quamvis emnesultrofateantur S.episcopum Genevensem
a Deo datum fuisse tanquam invictum Ecclesia; pra;sidium
centra liœreses œtate ejusgrassantes, maxime adversus calvi-
nianam peslem ; omnibusque persuasum sit predigio similes
esse innumerasconversioneshominumadcatholicam veritatem
opéra illius patratas ; nihilemiuus falsa quibusdam insidere vi-
detur opinio, quod ha;c trophœa virtuti petius et concienibus
sancti viri, ore prelatis, quam libris ejus adscribenda sint.
Hauditatamen se res habet, magnam enim hujus gloria;
partem scripta ab eo exarata sue jure sibi vindicant. Hoc illi
decus adserebat Em. card. Franciscus Barberini episcopuS
Portuensis, in sufiragio quod tulit pro ejus canonizatione : «Is
enim est (inquit) qui cœlestis gratiae radios indutus, in regione
criminum tenebrosa, fidei lumen effulsit, qui virginitate in-
signis sanctimonialibus laudatissimi inslituti leges perscripsit,
qui piis doctisque lucubrationibus plurimos ad veram Christi
religionem traducens, cunctis etiam pervium cœlum es-
tendit (5). » Itemque card. UldericusCarpineus : " Bellum enim
(ait) implacabile indixerat tartareis potestatibus, ut prœdam
iUis animarum eriperet. Quod prœsertim magna omnium ad-
miratione perfecit, dum tôt privatis sermonibus, cencionibus
publias, libris scriptis, disputatienibus peracutis septuaginta
duo haereticorum Romanae fidei restituit (6) ».
19. Similis Patrum Eminentissim. vocibus consultorum con-
(i) Cappello. Acla beat, et canon. S. Franc. Sales, p. 166.
(2) Ibid. pag. 174. • • j c •
h] Compendium vitœ, virtutum etc. B. Francisci de Sales, ex
officie editum a Francisco M. Phœbeo, S. R. C. secret.
(4) Ibid. pag. 78, 79.
(3) Cappell. op. cit. pag. 142.
(6) Ibid. pag. 147.
IM
DOCTORAT
152
sensio fail. Alia, ne nimius eim. ejnsmodi teslinaonia prae-
tereo; hoc intérim constituisse suflicrat, gloriain debelhlœ
bîereseos et messis amplissiinae ex conversione iiinuinerabi-
lium morlaliura coUectae non minus coosilio, Toci et laboritM»
S. epiicopi, quam scriplis illiiis esse iribBendam, et hoe
liquere ex gravissinio judicio co*voiuiii \el supjviriDin, qui
eodena sacnio XVII, q«K) Fianciscus tloruerat, in hoc cœtu
sacratiïsimo sufTragium ferebant.
20. Profecto hcsc laus, qua> scripta Salesii exornal, ad ea
polissimum peninet, qua? data opéra ad tiiendani verilatem
calhoUcam et haprelicos refulandos exarala sunt. Eniinet inter
cetera Con'.roversiarum liber, qui vice et loco fungebatur
concionum a quibus pronunciandis vir sanctus nonnunquam
inipediét-alur. De bis ila disserit cird. Sacchettiis iii relatione
causœ S. episcopi Genevensis : « Cuiu Cabaliiacenses ab ejus
concionibus et cousuetudine edicto magistratus abstinere co-
gerenlur, cœpit stylo pugnare, et epislolam cuiu selectis
orihodoxs tidei conclusionibi^sad Tononienses niisit, quibus.
tantam perditorum multiludineiii ad Ecclesiaj sinum revo-
cavit ^t^. » Has conclusiooes seleclas nil aliud esse quam
controversias docet raanifeslo P. Ludovicus Bofavior in ea
testatione, in qua de reperlis earum autograpbis manu-
scriptis deponit : * Par lesquels cahiers il fut reconnu, que
c'estoit un des traitez de controverse composés par ce grand
saintau temps de la mission dans leChablais, et qu'ildiatribuait
par ieuilles aux peuples, après que les magistrats hérétiques
leur eurent fait déffense d'aller aux prédications du papiste
romain (i). »
21. In iis potissime agel)atur de Romani ponlificis aucto-
ritate, velul tradit Carolus Augustus Salesius Tullianus fralris
filius,successoret biographus S. antislitis, enarrans : « Repe-
rinius duodecim codices magnos manu propria scriptos ven.
servi Dei et praedecessoris nostri Francisci de Sales, in quibus
agitur de muiiis Iheologicis punctis inter catholicos doctores
et haereticos conlroversis, preeserlim circa auctoritaîem
summi Romani ponlificis, aut vicarii Jesu Christi et succes-
soris divi Pétri (3). » In bac auctoritate explicanda copiose et
solide de Romani poulilc is infaliibiiitale sanctus auclor multa
disseruerat quae alicubi mutata, alicubi vero prœtermissa
sunt in edilionibus operum, quae saeculis XVII et XVIII pro-
dierunt.Quaidara ex iis bibliothecae Chisianae pluteis deprorapta
in editione Parisiens! Lud. Vives in pristinos locos sunt resti-
tula. Operae prelium est a Patrum Emorum ocuUs subjicere,
ut planum fiat quo veritatis studio, et qua doctrinœ copia
S. anliïles cor ipsum petierit funeslae hajreseos, quae Iota ii»
eoerat ut supremum Rom. ponlificis magisteriuni labefaclaret,
et quam féliciter Valicani coucilii decretis prœiuserit. Ideo hoc
fragmentum operisimmortalisiii Summ. num. 2 obsequeuler
exhibemus.
23. Praestantiam et meritura hujus operis coaevi et posteii
sumnais laudibus extulere, et merito quidem ; nam docte
dilucide ac nervose, et propria quadara methodo et forma
plenam praebet demonstrationem arlieulorum fidei, quos
acalholici ejus œtalis impugnabant, et istorum argumenta
strenue refellil. Bipartilum est opus, cujus ptioii pars omnes.
generalira profligat haereticos, altéra vero ad eos pectinet no^
minatim, quibuscum eratcolluetandun^
23. Pressîus et acrius nrget vir sanctos in altéra tracta-
tionis parle adversarios sucs, ibi enim lotius quaestionis caput
hoc et fundamentum conslilin't : o Cest Dieu qui règle notre
foi ebrétienne, mais avec ses deux instruments^ qui nous sont
(1) Apud Cappell. op. cit. pag. 100.
(1) 0pp. S. Franc. Sales, edit. I,ud. Yïtcs Paris 1886,. tom. 8,
pag. 207.
(3) Ibid. pag. 206.
appliqués en diverses façons : I . par sa parole, comme avec
une règle formelle; 2. par son Eglise, comme parla main du
régleur et du compasseur (1). » Hinc naturalis Huit sequenlium
scrnionum seu capiiuni partitio. In primis enim agitur de
verbo Dei, fundamentali, eaque fonnali régula fidei, et de
fonlibus unde in nos derivatur, striplura nempe et traditione :
tnm de régula applicationis scilicet de Ecclesiie aucloiitate.
Adjicitur poslremo loco expositio catholicaî doctrinal circa
sacramenta, nec non tractalio de pnrgatorio etactibus expia-
toriis, per quos animabus qnan ibi delinentur Ecclesia siiffra-
gatnr. Hase duo (quia prœripuum de illis certamen eral) magna
probationum vi et copia evincuntur, et a sophismalibus ex
adverso prolatis acerrime vindicantur.
24. Omnia quidem in dodo volumine prieclara et egregia,
sed legentis aninius praeprimis percellitur ex iis quje vir
sanctus conscripsit dum aggrediebatur alteram operis partem,
nempe de fidei régula instmmentali seu applicationis. Ibi
Ecclesiie auctorilatem declaraturus, rationis, Ss. Bibliorum et
veterum Patrum auctoritate suffultus uberem et invictam
argumentorum copiam explical incredibili quadam vi et
facultate dicendi. Nemo enimvero, quem iioverim, anteatam
valide, perspicue et copiose catholicain doctrinam de primatu,
infallibili magisterio,aliisque prœrogativis successorum B. Pétri
explicaverat. Praeter notissima sacrae Scripturae loca, alia quae
diligentiam superiorum apologistarum etïugerant, dissita
quidem sed in unuin conspirantia, solerter conferuntur, et
nova atque insperata viro sapientissinio tela ad vincendum
suppeditaut. Atlerunlurargumentisoninigenis verilalis bostes,
nedum praesentes quibuscum prcelium commiltebatur, etiam
sequiores, qui post eam aelatem Gallicanos et Febronianos
errores erant adserturi. Plane si ea comparemus qua vir
sanctus conscripsit de praerogativis Apoàlolicaî Sedis cum iis
qu* deinceps ad convellendos errores oppositos Ecclesia defi-
nivit atque constituit, vix aliquid reperiemus Francisci libris
addendum, nihil certe quod ab iis quae definita sunt deâectat.
Imo si quis conférât nonnuUas Con^roy«'siarw»i pagellas cum
prima Vaticanae synodi constitutione de Ecclesia Chrisli vehe-
menter mirari cogitur, videns quam apte inter se congruant ;
eaedem propositionesdeQnitas,eademsunt argumenta praecipua,
eadem orationis et sententiarum connexio, eadem saepe verba
et loculiones. Perlegesis XXXVl et XLIV controversiarum
sermones, tum coutinuo tria inspice constitutionis conciliaris
ca[iita poslrenia; haec ex illis ferme hausta et derivata
aulumabis.
2». Obstupuerunt homines quo tempore synodus celebrata
est, dum ex Chisianis archivis prodire viderunt gravissima illa
Salesiani autographi verba ex quadragesimo sermone contro-
versiarum, in quoafiSrmatur «que S. Pierre, comme pierre
fondamentale du gouvernement et administration ecclésias-
tique, ne pouvoit se froisser et rontpre par l'infidéUté ou
erreur ce qui est la principale porte d'enfer ; » paucisque
inlerjectis sabditur : a L'Eglise ne peut pas toujours être
ramassée en un concile général, et les trois premières centaines
d'années il ne s'en ât point. Ez diABcultés doncques qui sur-
viennent journellement, à qui se pourrait-on mieux adresser,
de qui pourrait-on prendre los plus assurée, règle plus certaine,
que du chef général, et du vicaire de nostre Seigneur ? Or
tout ceci n'a pas eu seuleraenl lieu en saint Pierre, mais en
ses successeurs. Car, la cause demeurant, l'effeet demeure
encore. L'Eglise a toujours besoin d'un confirmateur infail-
lible, auquel on poisse s'adresser, d'un fondement, que les
portes d'enfer, et principalemenU'erreurne puisse renverser,
et q«e son pasteur ne puisse conduire à l'erreur ses enfans.
Les successeurs doncques de saint Pierre ont tous ces messue»
(1) Controverses, avant-propos de la 2' partie.
iy3
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
154
privilèges, qui ne suivent pas la personne, mais la dignité, et
la charge publique. » In prioribus editionibus legebutur : «L'E-
glise a toujoms besoin d'un contirniateur permanent, » quod
epitlieton non minus ineptum quain texlurai orationis incon-
gruum est. Causam niulalioiiis pervcsligare neque oportet
neque libet; sedaulographuin prodiens vetuit ne amplius in
scriptaS. antistilisirrepereterror, quem ille oderat tamquam
porlam pnccipuani interorum. Ceterimi si res adhuc esset in
obscure, et Cliisianisthosaurisdeslilueremur, munlem S. epis-
copi satis aperirent alia fragmenta controversiarum quae in
archivo Aiineciensis ordinis Visilationis servanlur. Ibi enim
quuni omnigenis velustatis nionumonlis oslendisset S. auctor,
Romanum pontificem tamquain supremum judicet fidei sem-
perhabitum fuisse, subjicit: « Les Eusébiens confessent l'au-
tliorité du Siège de Rome, quand ils y appellent S. Athanase,
etS.Alhanasequandil s'y présente. Mais surtout les Eusébiens
hérétiques arriens confessent assez combien son jugement est
infaillible, quand ils n'y osent comparaître de peur d'y être
condara(^s. -
^ÊÈfÊPfacile intellectu est, ea laudis precconia quibus Em.
"" cardinales et consultores amplissimi sacrée hujus Congre-
gationis, tempore Alexandri VU, honestarunt scripta sancli
episcopi quibus calholicain doctrinam contra haereticos tue-
batur (vid. sup. § §. 18, 19) ad controversias potissimum
pertinere : idcirco nuUa exaggerationis suspicio deprehendi
potest in literis Rev. Matris de Changy datis postridie Kal.
Januarias ann, 1601 ad universum institutum, quibus sodales
edocebat quomodo judices apostolici in processus beatifica-
tionis S. episcopi ex lectionc ejus voluminis fuissent atïecti :
" On juge que ce traité est capable de faire autant de fruit
parmi les hérétiques pour leur conversion, que l'Introduclioii
à la vie dévoie en a fait parmi les catholiques pour la dévotion.
Et Messeigneurs nos juges disent que les Athanase, les
Ambroise et les Augustin n'ont pas plus ardemment soutenu
et défendu la foi que ce bienheureux. » Quod judicium suf
fragio suo confirmarunt quamplures sacrorum antistites in
supplici libello, quod Vaticani concilii tempore SS. Domino
Pio nono obtulerunt ad postulandum titulum doctoris Eccle-
siae in honorem S. Francise! Salesii.
27. Eapropter mirandum non est quod viri doctrina et
pietate clarissirni Controversiarum leclione deleclarentur ad-
modum, earumque auctorem summis laudibus exornarint.
Exemplo sit cornes Joseph de Maistre, qui in opère celebratis-
simode Romano Pontifice [du Pape) cap. 10 longiores tractus
eSalesianis controversiis excerpsit praedicans « l'esprit lumi-
neux, qui distinguait le grand évêque de Genève ; » quin
etiam illum non obscure cum magnis Ecclesice doctoribus
comparavit.
28. Controversiarum quasi coronidem et appendicem consi-
derare juvi.t celebrem disputationem, quam vir sanctus habuit
cum Theodoro Beza, de qua hœc refert Alexander Vil in
bulia canonizationis (n. 20): « Hisce artibus prœstans (S. Fran-
ciscus) jussus fuit a Clémente Vlll felicis recordationis prsede-
cessore nostro adiré Theodoruin Bezam, Calvinianse haeresis
acerrimum ministrum acpropugnatorem, et cum eo solo solus
agere, ut ea ove ad Christi ovile reducta complures alias
revocaret, quod sane eximie Franciscus prsestitit, Geoevee non
sine vilœpericulocum Bezacongressus, qui tamen ut ex merito
confutatus veritatem fassus est, ila ex scelere arcano Dei
judicio indignus fuit qui ad Ecclesiam rediret. » Quamvis haee
disputalio Francisci manu exarata non extat, superest tamen
antiquis biographis relata diligenter. Tanli pretii ea visa est
illuslri doctori Ecclesiœ Alphonso de Liguori, ut in historia
hœreseum concinnanda licet omnia strictim ac cursim, ut ita
dicam, persequutus esset : tamen cumeo pervenisset diutius
iiomorari voluit, ut integram disputationem illam referret^
29. Post Controversiarum volumina memorare oporlet libros
quatuor qiios S. aui;tor Vexillum Crucis inscripsit. De iis ita
disstril praesul doclissimus Lucidus Maria l'arrocchi, eiiiscopus
Papiensis, in egregio commentariolo de prx'stanlia doctrinse
S. Francisci Salesii (pag. .4 et 5) : <r E duplice il pemo su cui
s'avvolge la grandezza scientifica del vescovo di Ginevra, la
polemica e l'ascetica, ed in entrambe colse le prime palme.
Nel primo ordine occupa un in.signe posto il tratlato dello
stendardo délia sauta Croce scrilto contro un oscuro calvinista,
che da una magnifica processione fatla nel 1597 in Annemasse,
ad una lega di Ginevra, lra?se il prelesto di rinfrescare le
vecchie calunnie d'idolalria contro i catlolici in un opuscolo
abborracciato alla peggio dalla ignoranza e dalla passione. A
quesio oppose il Santo uno dei piii compiuli tratlali, che si
conoscono. "
30. Egregii hujus operismeminit Franciscus Maria Phœbeus,
a secretis Sacras hujus Congregationis in compendio vitae et
virlutuni S. episcoj i, quod ex ofïicio conscripsit : « Non longe
a Geneva; moenibus in pago Annemacio, via publica, ubi olim
Philiberlus lapideam crucem, mox ab héereticis avulsam sta-
tuerai, ingentem sane sed ligneam solemni pompa restituit
Ea de re exarsit secta Genevensis, et libellus prodiit auctore
Fayano pseudoministro, quo crucis latriam execrabatur;
ativersus quem Salesius cximiam scripsit apologiam, cui titulus
Vexillum crucis (Ij. »
31. Pari veritatis tuendaj studio et pari copia doctrinae,
qua Fayanum profligaverat, certavit vir sanctus cum Ludovico
Vireto, qui non minus impias de SS. eucharistise sacramenlo,
quam de immaculala; Virginis puritate blasphemiaseffutiverat.
Hinc duplex opus S. episcopi , quod in actis canonizationis
ejus multa cum laude commemoralur. Scripsit enim laudatus
Pha^beus : « Chablasium petivit ibi Viretum in eucharisiiae
sacranientum impie debacchantem confutavit opusculo in
lucem edilo cui titulus : " Meditationes in Symbolum aposto
« lorum. " Mox ejusdem blasphemias beatissimas Virginis puri-
tatem temerare conantes tum ore répressif tum calamo,
evulgata dissertatione ita solide refutavit, ut ad palinodiam
recantandam impulerit , et Petrum Tornerium primai'ium
syndicum Tononiensem ad Christi pascua reduxerit (2). »
Ceterum recolendum est, utrumque ex prœdictis cathnlicis
dogmatibus duplici lucubratione a S. episcopo fuisse defen-
sum. Nam contra oppugnantes mysterium Corporis Christi,
praUer laudatas Meditationes conscripsit etiam dissertationem,
quœ manuscripla extat in processu canonizationis vol. V. (vid.
sum.num. l,ser.l, op. V). Duplex item lucubralioest, qua virgi-
nilatem Deiparae Salesius propugnavit, nam quum adversus
primam Viretus qutedam objecisset , responsionem istam
Franciscus edila replicalione refutavit. Heic vero notandum
est, quantopere illi profuerit universalis illa qua prwstabat
scientiarum peritia ; nam quum ad solvendas adversarii falla-
cias ante omnia constituendum esset iii quo proprio constitit
virginitas, vir doclissimus absque erroris formidine ad
medicos, ad philosophos, ad jurisconsultes, ad theologos
omnesprovocavit. Tanta est aulem argumenlorum gravitas et
robur, ut recte dici possit non minus solide Franciscum
nostrum refellisse Viretum, quam Hieronymus Helvidii delira-
menta refellerat.
32. Verum dum pseudo-minister vicias dederat manus,
refutaniliB supererant Calvini blasphemiœ, qui perosus cultum
Deipane praestilum, contra usum salutatienis angelicee inve-
hebalur-Ad tuendampiam consuetudmem, stylo m vir sanctus
arripuit, et doctam Iractalionem sermonis instar aggressus
est : « Calvin (ait) en son Harmonie Evangétique nous appelle
superstitieux, tant pour saluer une absente, que pour nous
(1) Apud Cappellum op. sup.Jcil. pag. 36.
(2) Op. cit. p. 35.
1«. »•
00
DOCTORAT
156
mesler du niestier d'autres (!) ». Atque hic temerarium
accusalorem (qui (aiuen scripturis divinis liîerere se jactabat)
tôt obruil Ss. bibliorum auctoiitatibus ad rem deprouiptis, ut
nullum ei reliquuni faciat peifugium io quo consistai.
Dolenduni plane est, quod ex opère egrogio fragmenlum
duiulaxat ad nos perveneril; sed ex pagellis residuis, quasi ab
ungue leo, quale et quantum opus illud fuerit facile licet
arguere et animo concipere. Huicjactui» similis illa est quae
nos orbavil eleganli dialogo super prtecipuis religionis dogma-
tibus, cujus memoriam nobis asservavit commentarius ma-
nuscriplus Marcbionis de Ciimbis (lom. 1. pag. 4 03, 19i);
unde ba?c hausit diligens Francisci biograpbus Hamon {Vit,
tom. 1, pag. 700] : ti Ayant reçu au mois de juillet (<o96) la
visite de deux de ses frères, il fit apprendre au plus jeune une
partie d'un dialogue, qu'il avait composé tant sur les dogmes
les plus essentiels de la religion que sur les devoirs qu'impose
le nom chrétien, et lorsque le jeune homme posséda parfai-
tement son rôle, il fit annoncer par toute la ville qu'il y aurait
le soir dans l'église de S. Hippolyte un dialogue public sur la
religion. La nouveauté du genre attira grand nombre de
curieux catholiques et hérétiques. Le saint apôtre proposa les
interrogations, le jeune homme donna les réponses, l'un et
l'autre avec un intérêt et une grâce qui charmèrent tous les
spectateurs, heureux de trouver si bien réunis dans cette soirée
l'utile et l'agréable. »
33. Major vero et tristior ea jactura est quae nobis eripuit
librum alium a S. episcopo perscriptum cui titulus o Tractatus
de daemonomania seu de energumenis. » Hune ait Carolus
Augustus Salesius - a Francisco compositum dum ageret
Tononii pro conversione haereticorum, " et nondum edituni
esse monet, ac se archelypum in charta habere (2). Quomodo
hic liber ad propugnandam catholicam veritatem pertineret
explicat perspicue laudatus biographus in libro 3 Vit. S. Franc,
enarrans : « Per haec tempora (quum Tonoui esset et hajre-
ticis convertendis operam darel) vexabantur ab immundis
spirilibus Veragrorum non pauci et Salesius abigendis ils
sedulam nec inutilem navabat operam. Terrebant vero mi-
nislrorum animes mirabiles tôt effectus; nec enini unquam
eorum ullus nisi lutheranœ temerilatis parliceps rem tentare
sirailem ausus fuit. Magum esse et veneficum Salesium altius
idée inclamabant; alii vero phantasiae et imaginalionis vi
vexationis speciem tribuebant, negabantque vel esse dœraones
vel tantam in morlalia corpora auctoritatem habere : et
accessit ad bas nequitias insolens et calumniis refertissimus
anonymi cujusdam, qui se medicum Parisiensern ajebat,
libellus Régi dicatus in communem Ecclesia; Parisiensis
sensum exorcismorum fulmen impugnans, atque adeo sui
auctoris impietatem et pellaciam praeseferens. Quae causa fuit
ut lacentibus ceteris, non agendi sed loquendi, non accusandi
sed defendendi libertatem Franciscus arripuerit, tractatumque
de daemonomania decreverit scribere, et rêvera scripsit, licet
postea, et qua ratione non constat, luci denegaverit. «
34. Quœnam fuerint hujus libri partes, qui tractationis ordo,
ita déclarât antistes clarissimus : a Continet autem hic trac-
tatus novem capita. Naturam humanam communicare cum
angelica. Salanam communicare cum homine a statu peccati,
et quo perveniat haec communicalio. Hujusmodi communi-
cationera, qua Satanas incorporât se homini ab Incarnationis
mysterio frequentiorem esse. Eamdem inferre in animo
pugnam et in corpore supplicium. Deum vero ordinarium
remedium tanlo tempore fréquent! malo praeparasse. Quaenam
sit prœcisa hujus ab iramundo spiritu vexalionis qualitas.
Quaenam sint disposiiivae et applicativae causae maligni spirilus
(1) 0pp. S. Franc, edit. Vives, tora. V, pag. 4IC.
(î; In Vita S. Franc. Sales, in calce operis in recensione docu-
mentorum.
in corpore possessi. Quodnam sit Satanœ consilium adversus
eum quempossidet, et quodnam postremo adversus Ecclesiam,
qu;v a sua vult eum possessionedeturbare. His capitibus quid-
quid de energumenis dici potest et disputari accuratissime
perlracfat, concluditque Deum, qui diaboli rabiei tum cner-
gumenum ve.\at terminos imponit, maliti» etiam et calliditati
dare limites, quum Ecclesiam fallere et decipere tentât, ut
uniuspatientia ejus vincat fortitudinem, et alterius prudentia
Iraudem. Tune ubi se detectum videt hujus sœculi princeps,
ad suuni mundum recurrere, ab eoque vim et calumniam,
duo veluti brachia quibus impugnet Ecclesiam , et suam
tueatur possessionem, mutuaii; Ecclesiam vero, qua; contra
vim caret armis, habere saltem conira calumniam suis in ac-
tionibus innocenliani, suis in verbis veritatem, et ad se tuen-
dam suis in judiciis auctoritatem. ••
35. Multam quidem et pr«claram adeplus est gloriam vir
sanctus his libris quos recensui, at pulandus non est, eorum
ope dumta.\at pro causa veritatis certavisse. Supersunt enim
plurcs ex ils concionibus quibus fidem calholicam adseruit et
illustria conversionum prodigia palravil velut testatur Phœbeus
in compendio pluries laudato : a Divione, Gratianopoli et
Parjsiis quadragesimales conciones habuit, quibus inter plu-
rimos ad catholicam fidem adegit Claudium Buccardum ,
Lausannœ publicum theologiae professorem, Franciscum ducem
Diguoranum Delphinatus proregem, Barberium et Jacobum
Philippum magni nominis pseudominislros (apud Cappell. op.
cit. pag. 42). B Plane non tam ad edocendos catholicos jam
probe instructos, quam ad hœreticos refellendos simul et illus-
trandos pertinebant multœ ex iis concionibus qua; inter
homilias (sermons) conscriptae leguntur.
36. Quid quod in ipsis epistolis S. scriptor ad instar Hiero-
nymi et Augustin! sa;pe multa est complexus quae sive ad
explicandam, sive ad tuendam catholicam fidem pertinerent?
Quœdam ex iis potius tractatus theologici epislolari forma
exarati, quam epistola forent compellanda;. Eminent litterae
data; idibus aprilis 1GÛ3, in quibus S. auctor docte, prolixe et
laboriose convellit atque everlit quod nocentissimum erat in
lutherana haeresi de fide sine operibus sufficienti ad salutem.
Equidem legens salis mirari non poteram, quam plane ac
dilucide nativo illo stylo epistolari vir sanctus res ditficillimas
declaret, puta quid sit Deus, qualia sint SSmae Trinitatis et
Dominicae incarnationis mysteria. Nec praetereundae litterœ ad
episcopum Savonensem et Anastasium Germonium datae,
propter quas finis impositus est controversiae de auxiliis ; de
altéra P. Philiberlus de Bonneville de facto testis hœc retulit
in vita S. episcopi : o Sa doctrine était tellement connue que,
lorsque se traitait à Rome la dispute tant célèbre de auxiliis,
c'est-à-dire de la manière dont Dieu nous dispose pour rece-
voir les grâces et aides surnaturelles à notre justification,
notre très-docte prélat en ayant écrit au Rme Anastase
Germonio, lors référendaire de Sa Sainteté, et celui-ci ayant
fait voir celte lettre au S. père Paul V, lequel trouva les rai-
sons qu'il apportait si solides, qu'il le communiqua au con-
sistoire des Illmes cardinaux, lesquels, suivant l'avis qu'il
donnait trouvèrent bon d'imposer silence à cette dispute, ce
qui fut fait : tant était estimé ce qui venait de ce grand cer-
veau et de cet homme de Dieu " (Vide opp. tom. IX edit.
Vives, pag. 359).
37. Praetereo uberem illam segetem, quam suppeditant
scriptiones aliae, quibus S. episcopus apud pontifices maximos,
apud principes, apud magistratus, apud cooperatores suos, et
alios instabat, consilia, hortationes, monita, rationes ineundas
subjiciens ad purgandas regiones ab haeretica lue, ad catho-
licum cultum restituendum, adreligionem amplificandara. Eae
profecto acutas de theologia disputationes non continent; sed
scriptis polemicis eas adjicere par erat; sunt enim et istœ
157
DE SAINT FRANÇOIS DE 5ALES
158
monumenta apostolici zeli, et cum illis conjunctœ perfçctam
et absolulam exhibent imaginem allilctiu tbrlissimi, qui telis
undecumqiie qiiœsitis pro verilate dimicavit, et ad extir-
pandam hreresim viribus totis incubuit.
38. Priusquain recensioni operum dogmaticorum et prole-
niiconim finein faciani, oinittere nolo egregiam iilam lucu-
bralionem, qn.o tilulum priinum constitiiit Fabriani codicis,
ubi onines refelluntur errores prœcipui Lnlheri, Calvini, aiio-
ninique qui per idem tempus ha?rescon antesignani extiteruut,
gravissinio rationuin pondère, doctrina mirabili, et cxquisita
Ss. liibliorum, Patrum et conciliariuin dcfinilionuin peiitia ;
iino sœpe hœreseos pnoconcs suis ipsi telis confodiuntur. Ilaiic
operis partem (si postremam tituli conclusionem excipias)
non e penu Antonii Fabri, sed Francisci Salesii prodiisse
demonstrat cl. abb. de Baudry tuni ex epistolis a Fabro cons-
criptis, tum ex testimonio coaîvi historici abbatis de Lon-
gaterra (1). In bac copiosa ha2reseon refutatione notas iliaruin
S. auctor accurale peisequitur, et qui eas tuentur eversores
esse veritatuni omnium, et absurdissimarum opinionum som-
niatores evincit. lUos sibi invicem contradicere demonstrat, et
nuUam habere oui innitanturauctoiitalemjspiritum superbiœ,
pertinacia^, contumelia?, et mendacii quo ducuntur arguit
invicte : indecoram iilorum originem révélât , nuUumque
tetrius monstrum vel hunianœ socictati magis perniciosum ab
inferis ortum ostendit. Quisquis hanc S. viri Incubralionem
sedulo consideret non modo eum insuperabilem adsertorem
veritalis et doctissimum rei theologicœ magistrum depre-
liendet, sed virum quoque futura divinantem agnosceret,
sequentium enim saeculorum historia contirmavil quœ ille
praecinuit de exitiis el publici ordinis perturbationibus, quœ
ab ea coUuvie errorum in hominum societatem redundarent.
39. De libris hucusque disserui polemicis vel dogmaticis :
modo ad eos deveniat oratio oportet quos dogmatico-asceti-
corum compellatione designavi. In hoc numéro prinii legen-
tium oculos ad se convertunt XII libri De amore Dei, quibus
nescio an quidpiam in suo génère prœclarius sif, ac sublimius.
Non enim ad affectus sancte permovendos, fovendamque
pietatem dumtaxat pertinent, sed quidquid in philosophia
morali de humanis atfecîibus deque intima amoris natura,
quidquid in theologia dogmatica de divinis attribulis et bene-
factis Dei in hominem collatis, de cbsritatis vi et substantia
ejusque societate cum aliis virtutibus, de arctissima animie
conjunctione cum Deo, de gratiae efScacia, deque hominis
arbitrio, de prcedestinatione, subtilius et profundius disputari
potest, exponunt enucleate, enodant dilucide, simulque
explicant apte, ornate, ac venustissime. Certe afiirmari potest
sine hyperbolis nota, aut nullos aut perpaucos auctores tria
illa quœ summum scriptoreni demonstrant, optime docere,
delectare et movere, tam plene ac féliciter fuisse assequutos
quemadmodum Salesius in ils libris prœstitit. Praeslitit autem
in ea re declaranda qua nihil nobilius, nihil homini utilius,
nihil acceplius Deo dici potest aut excogitari. Vere ac recte
insigne et incomparabile opus illud appellavit Phœbeus, quum
nomine hujus Sacrœ Congregationis ex officio enarrabat :
a Scripsit (S. Franciscus) libros, qui uberrimos in toto Chris-
tiano orbe fructus pariunt. PAiVofca??! prœsertim epistolas
spirituales et insignem atque incomparabilem tractatuni De
amore Dei, qui omnes, in omnium pêne nationum idioma
translati, omnium teruntur manibus cum ingenii legentium
profectu. In his tanquam in speculo viva Salesii elucet imago,
neque enim potuit vir beaius aliter docere quam vixit, aliter
vivere quam docuit (2). "
(1) Vide Baudry in edit. Migne 0pp. S. Franc. Sales, tom. VI,
pag. 120 et seqq., pag. U7 et seqq. et Vitam S. Francisci de Sales
scriptam ab Abb. de Longaterra^ part. III, pag. 124.
(2) Apud Cappell. Op. cit. pag. 51.
40. Orationisnumqnam finem faccrem,si suffragia reccnsere
vellum vivorum doclissimorum inter catholicos, qui hoc opus
laudibus extulere ; nam verissime ('e eo testatus est S. Vin-
ccntius a Paulo : « Liber certe admirabilis qui tôt prajcones de
suavitale sui auctoris habet quot sunt ejus lectores. t> Tum
subdit « quem studiose curavi ut in nostra communitate,
omnino tanquam rcmedium universale omnibus languidis»
spicuhim torpentibus, incenlivum dilcclionis, scala ad perfec-
tioncm tendentibus legeretur. Oh ulinam prout dignus est,
ab omnibus tractaretur ! non essetqui se a calore ejus abscon-
deret » (I). Ceterum Patres sapientissimi opus non babent, ut
alla nomina laudatorum hujus libri a me doceantur. Multa re-
perient in litterispostulatoriis ad S. Sedem exhibitis. Illud in-
térim meminisse juvat quod rex acatholicus, sed multa
praîditiis doctrina, hune Salesii librum magno in pretio ha-
buerit. Namque in testimonio Alberti Gevensis marchionis de
Lulin, prœfectiregioni Chablasii quodprostatinaltero processu
super canoniz. S. Francisci legimus [^(pag. 755 et seqq.) re-
ginam GaUiarum Kariam de Medicis tractatum hune cum
Philolhea eleganter contectos et adamantibus ornatos dono
misisse ad Jacobum .\ngli8e regem. Dein testis refert « hune
regem licet hœreticum, alioquin tamen doctissimum, dixisse,
se nunquam libros legisse qui cum hisce duobus possent con-
ferri, et episcopisregni sui exprobrasse,ipsorum neminem eam
vim mentis habuisse ut de ejusmodi argumentis tam pure
sancleque tractarent, neque et documenta tam apta darent
quibus homines ducantur ad Deum » (2).
41. Nihil peculiare et proprium a me dicendum esseputo de
duobus fragmentis, quorum alteruni de amore Dei ;inscribitur,
alterum de modo quo charitas adhibet virtutes cardinales; si-
quidem utrumque habendum est tamquam pars vel appendix
Tractatus de amore Dei; adeoque ad ea pertinet quidquid de
dignilate et excellentia hujus tractatus hucusque disserui.
Potius circa homilias sive sermones nonnihil immorandum
est, nam propter eas potissimum S. anti^tes ab Antonio
Fabro (3) patribus antiquis Chrysostomo, Hieronymo, Augus-
tino, Gregorio fuit comparatus, et fama nominis sui Galliam,
Helvetiam, Italiam replevit. Nobilissimas equidem ac fructuos-
sisinias fuisse ostendi homilias illas, qiiae ad refutandos bœre-
ticos spectabant (sup. § 35) ; ast aliœ extant quamplurimœ,
quibus doctrina catholica exponitur, mores emendantur, cha-
ritas incenditur, Deiparae et sanctorum laudes celebrantnr.
42. Par est modo, ut ad asceticos libros deflectat oratio, in
quorum nnmcroprimum obtinet gradum Introductio ad vitam
devotam, seuP^iYo^Êfl, quœ tôt laudibus ornata fuit, tôt genuit
fructus salutis, ut ejus unius nomine haud indignum sit
S. episcopo doctoris titulum flagitare. De hoc opère sic testa-
baturS. Joanna Francisca de Chantai : « On dit que le seul
esprit de Dieu a dicté le livre de l'Introduction à la vie dévote.
Ce livre a été loué hautement et universellement des doctes
et des indoctes, et a été et est si profitable, qu'il n'y a quasi
nation qui ne l'ait voulu avoir en sa langue, et l'on admire la
multitude d'impressions qui ont été faites. Un nombre infini
d'àmesont trouvé dans ce livre le moyen de leur salut, et le
chemin de la vraie perfection chrétienne, chacun selon sa con-
dition. » Quse de versionibus hujus libri in plures linguas
sancta mulier testatur historici confirmant; scitum est enim
jamanno 1656, illum in 'septemdecim linguas prœter gallicam
juisse conversum.
43. Ex eo factum est, ut sanctimonia, quae in templis ac cœ-
nobiis relegata videbatur, ubique jubar suum efFunderet. Ait
enim testis plena fide dignus : « Tum visa est vera pietas; viam
(1) Deposit. S. Vincentii a Paulo in proc. canon.
(2) Eadcm leguntur in testimonio Pétri Castagnesy Baronis Cas-
trino\i.
(3) Codex Fabrius, lib. I, til I in fine.
159
DOCTORAT
160
sibi stravit ad rcfrutn solia, in ducuni exerciluum 'tentoria, in
judiciorum foruui, iu lelonia, in negolialorum otUcinas et in
pastoruni oppidula (i). »
44. Neque illud niirandum est quod omnium ordinum ho-
niines ad solida> pietatis viam liber iile perduxerit; nani
S. auctor, prout scite notavit episcopus Bilectcnsis : a Viam
sanclitalis facilem adinvenif, prava sternens in directa et aspera
in vias planas (-2/. » Qux prïeconia non eo valent ut novas et
alias ab evangelicis uormas excogilaret Francisons; sed ut
primus ante omnes explanate docerel quid sibi velit in usu
vita; quoiidiano evangelicuni effatuni : « Jugum inenm suave
est et onus meum levé, » illudque omnibus bominum condi-
tionibus aptaretur.
45. Si a Salesio ad solidam pielatem fidèles in unoquoqiie
statu constiluti erant infoimandi, nonne prapcipuam partemin
asceticis ejus scriplis illos obtinere par erat, quicleiicalem vel
religiosum statum amplexi perfectioris vita3 rationem proG-
tentur ? At presbyteris iile peculiariterjprospexit per ea quas de
mls»<e sacriticio, de sacerdotum otliciis pie "ac sapienter exa-
ravit, ac per alios libros, de quibus dicam quum ad opéra de-
veniam qna; theologiam pastoralem attingunt. Regularibus
autem suppeditavit documenta egregia in colioculionibus spi-
ritualibus |vulgo Entretiens spirituels) quas S. antistes habuit
ad sanctimoniales ordiuls Visitationis, qufeque justi \oluminis
molem contîciunt. Ibi multaetpneclaradisserunturde religiosa
obedientia, de huniilitate, de resignatione animi vokmtati di-
vinaî, deque aliis virtutibus, quse potissimeab iis colendae sunt,
qui quaeve regularera statum elegerunt,
46..\eC'prcelereundi sunt duodecim tractatus minoTes (Petits
Traités) per quos asceiica subiimioris praecepta ad practicum
usum facili, planaque semita deduci possint. In eodem ordine
sunt quae vir sanctus conscripsit de usu teinporis et exercitiis
diurnis, de tristilia et turbatione interna, de sacra synaxi pic
ac fructuose suscipienda, de sanctis coramentalionibus super
mysteriis nativitatis et passionis Domini, 'deque piis precatio-
nibus, quas vel iile subjecit, vel quomodo reuitandœ essent
edocuit.
47. Eximia peritia magistri asceticae disciplinas cum legis-
latoris sapientia emicat consociata in regulis et constitutio-
nibus, quas vir sanctus ordini Visitationis praescripsit. Eapropter
in hoc sacro cœtu singulari laude liber iile ornatus fuit, ut
Franciscus Maria Phœbeus in compendio saepe memorato tra-
didit : c Fecit prima fundacnenta elevavitque vexilla auctor
praeclari ordinissanctimonialiura Visitationis Bealœ Mariœsub
régula S. Augusiini, additis constitutionibus sapientia discre-
tione et suavitate mirabilibus, et bas quidem Uibanus Vilf
ordinem vero Paulus V surami pontitices approbarunt etcon-
firmarunt (3) ». Quasi ejusdem operis partes haberi debent
monitaadantistitasejusdemordinis, itemque inonita de voca-
tione ad siatum reUgiosum, de probatione et receplione puel-
larum.
48. Uberrlmam porro segetem rei asceticaî .studiosis suppe-
ditant epistolaî sancli episcopi tum ad S. Joannam Franciscam
de Chantai, tum ad alios conaplures conscriptae. Nulla fere in
hac disciplina exciri potesl dubitatio quae non apte solvatnr
nulla moralis infirmitas cui accommoda remédia comparata
non sinU
49. Singulare eniœvero decus liisce litterisex eoaccedit, quod
prima in iilis germina reperiantur devoti cultus erea sacratis-
simum Cor Jesu, quem modo mirifice propagatum in orbe
catholico gratulabuodj conspicimus cura raaximo animarum
fruclu, et fervidae pieUtis iacremento. Peculiarem vocationem
(!) Procès, su p. canoniz. S. Fraacisci de Sales; depos. S. Jo.
Franciscx de Chantai.
(2) la voto pro canon, apud Cappell. pag. 184.
(3) Cappell. p. 40.
ordinis a se instituendi ad fovendum hoc pietatis genus
agnovit S. (undator haud obscure auno i608 ad exituin
vei'gente.
50. Anne 1011, quum S. inslilutori in mcntem venisset insi-
gne quoddam, seu stemma proponere quo<l nova congregatio
pr«sefejret, ita eidem sancta; mulieri sensus sucs expromebat
die m idus junias : a Notre maison de la Visitation est par sa
grâce assés noble et a*sés considérable pour avoir ses armes,
son blason, sa devise, et son cri d'armes; j'ai donc pensé, ma
chère mère, si vous en estes d'accord, qu'il nous faut prendre
pour armes un unique cœur percé de deux tleches enfermé
dans une couronne d'espines, ce pauvre cœur servant dans
l'enclavure à une croix, qui le surmontera, et sera gravé des
sacrés noms de Jésus et de Marie. Vraiement nostre petite
Congrégation est un ouvrage du cœur de Jésus et de Marie, le
Sauveur mourant nous a enfantés par l'ouverture de son
sacré cœur (1). d Memoranda liaec dies erat, scilicet feria VI
postoctavamfestiCorporis Cbrisli,qua die (post annos quatuor
et sexaginta) jussit Uominus peculiari pietatis cultu sacrum
Cor suum honorari, itemque illud mémorandum quod in vi-
sione B. Margaritae Alacoque reperitur.
ol. Neque solam Joannam Franciscam hoc igné inilam-
mabat vir sanctus, sed ceteras etiam sorores; siquidem in
epistola data ad religiosam puellam tempore solemni Nativi-
tatis Dominiez legimus : « Vous estes bien auprès de cette
cresche sacrée, en laquelle le Sauveur de nos âmes nous
enseigne tant de vertus par son silence... son petit cœur pan-
telant d'amour pour nous debvroit bienenflanmier les nostres.
Mais voyés combien amoureusement il a escript votre nom
dans le fond de son divin cœur, qui palpite la sur la paille (2). a
Nonne praîlusisse videtur S. antistes celebratissimae precationis
formula; quas nunc per orbem universum in ore Qdelium om-
nium personat : Cor Jesu flagrans amore noslri, in/lammacor
noslrum amore lui ? Possem alias adducere epistolas ad alias
e sororibus datas, et eas jungere effatis et allocutionibus
sancti viri ; sed ne nimius sim ea prœtereo; plura enim con-
gesta hac super re invenire licet in historia B. Margaritse
Mariœ Alacoque adornataa viro clariss. iîlmilio Bougaud, vica-
rio generali episcopi Aurelianensis, cap. 8, itemque in
historia vitae S. Episcopi a Hyacintho Gallizia exarata. Hoc
unum interea monendi sunt Patres Em. quod non in solo
Visitationis asceterio hoc studium oxcitandi et provehendi
cultus Cordis Jesua S. antistite declaratum fuit, pluries enim
in aliis operibus de eo verba fecit, ut fidèles omnes eodem
pietatis sensu incenderentur. Praesertim in tracfatu de amore
Dei hisc loca possunt conferri lib. III (edit. Vives, tom. I,
pag. 473), lib. V (tom. Il, pag. 46, 53, 57, 77), lib. VI (tom. U,
pag. M 3, d25), lib. VII (tom. II, pag. 188), lib. XII
(tom. Il, pag. 472). Pariter in Philolhea, part. V, cap. 43
(Op. tom. I, pag. 287), insermone pro feria VI majoris heb-
domadis (tom. IV, pag. 424), in collation, spiritual. XII
(tom. m, pag. 438), ac praesertim in sermone habito in festo
S. Joannis ad portain Latinam (tom. IV, pag. 537).
52. Asceticis libris conserere prajsat elucubratiunculas
bistoricas, quarum altéra enarrabat virtutes Ven. Juvenalis
Ancina, quœ magnificissima habita est ab hoc sacro ordine
in causa canonizationis venerabilis servi Dei, altéra non absi-
milis de vila pientissimse virginis Pernettae Marraine; quae
narratio propter minorem subjecti aniplitudinem priori iili
posthabenda non est, eadem enim semper est virtutis nobi-
Iitas,sive in humilibus fulgeat, sive in sublimioribus: imoeo
magisefîulget scribentis peritia quod eadem facililate, nitore,
et eloquentia magni episcopi virtutes humilisque mulieris
rtisticanae graphice referre etexplicarepotuerit.
{{) 0pp. edit. Vives, t. VIII, p. 177.
(2) 0pp. tom. XI, pag. 197 in fia., 198.
ICI
DE SAINT FRANÇOIS DE SA LES
162
53. Insignem doctoris Ecclesiae notain iti anliquis illis qua-
tuor Gregorio, Aiigiistino, Ambrosio et Uieronynio hanc
deprelipiidit Bonifacius VII[ qiiod coriim facuiidia Scriplura-
rum tvniijmala rescraverit (cap. tin. do rcliq. et vener. Ss.
in G). IIiijiis peritiœ spécimen praîclarum edidit vir sanctus in
interpretafione Canlici canticorum, cnjiis libri cxplanatio
maxime ai'diia ac saUbrosa iiiturprutiitiis oinnilms visa est.
Ailegoricum esse hune librnm nemo inter viros sana doctrina
prœditos inficiatur, ergo tro|)ica;. voccs pnssim in eo usurpan-
tur. At dillictiltas inaxiina in eo sistit, ut vciitt illarum signiti-
cationes attingat iuterpres, ac semel repcitas jugiter retineat^
ita ut in locis piuribus, ubi eadem vox reprritur, sempor sibi
constet recle scnsus orationis. Dillieullatem pervidit scriptor
egregius, camque féliciter exsuperavil, v(;Iut ex ipsa prœfa-
tione liquet.
5-1. Vix est ut moneam, sanclum interpretem accurate
prœstitisse quod promiserat, et eam prajbuissc perdillicili.s
(lantici explicationein, qua; peiviaetiam indoctis doctissimos
simul in maximam raparet admirationem; ubeiiorem nam-
que studiosis sacrai exegesis prœstilit ulilitalem, qiiani qui
in Gesenii et Furstii libris insudantcs, semiticonim idiomatiim
comparatione instituta, vix sensus extricarunt aliquos, quos
apte hcbraici fextus vocibus acconimodarent. Ceterum alia
prcebuit ille speciminaprudenliae sua; in fragmento quod exta-
batin archivo monasterii Mulinensi Visitalionis B. M. V. et a
cl. Migne editum fuit (0pp. tom. JX, p,ig. 37 etseqq.),ubi loca
quaedam Geiieseos, Psalmorum^ Actuum apost. et epistolaruni
S. Pauli acute et concinne explanantur. Imo divinum lumen,
quo mens ejus erat illustrata in sacris paginis declarandis
luculenter eliam perfulget in honiiliis, sive sermonibus, in
quibus sanctus concionator proposito aliquo e sacris bibliis
insigni loco, illum explanat, lateque explicat ad instar Cliry-
sostomi, et ad utilitatem audienlium accommodât, ut doc-
tiores illi simul, et meliores e concione discedant. Oh ulinani
quas agitabat atiimosacrarum litterarum interpretaliones vir
sanctus ad exitum penlucere potuisset! Siquidem a Carolo
Augusto Tulliano ejus hisloiico discimus, ipsum consilia sua
de quibusdam S. Scripturœ libris explicandis abbali Joanni a
S. Francisco aperuisse, et vaslo, proul erat, animo multa tt
gravia fuisse complexum.
55. Quamvis morale opus, quod nupcr a Carolo Augusto
memoratum audivimus, conficere S. auctor nequiverit, nefas
tamenest aftirmare, nos ojusmodi scriptis ab eo derivatis esse
deslitulos. Ac primo quidem in Philolea nullo licet erudi-
tionis apparatu plures gravesque morales quajstiones facile et
quasi obiterextricat atque dissolvit. Singularem vero meruere
laudem et celebritatem ejus monita ad confessarios, de quibus
ait Car. Auguslus Salesius(lib. 5) : a Quia de nonnuUis confes-
sarios monendos non utile modo, sed et necessatium ratus
est idcirco vigintiquinque solidas et brèves monitiones
scripsit, jussitque mandari fypis,, et quantum deinceps et con-
fessariiset'pœnitentibuslihellus hictuleritemolumentidicisatis
non potest; nam et per universam Gebennenseni diœcesim, et
quod magis, brevi per universam Galliam imo et Ifaliam in
varias linguas versus cucurrit. >) Ipsemet Benedictus XIV in
quaîslione gravissima de cautione adhibenia a confessariis in
absolutione contilentibus impertienda, ad hoc Salesii opus
provocavit (de Synod. diœces. lib. XI, cap. 2, n. 18.)
56. Horumce monitorum auctoritas et celebritas ex eo etiam
liquet, quod vir doctissimus Franc. AnioniusZachHria vestigia
terens Ludovici Abelly episcopi Ruthenensis, his quasi
clypeo impenelrabili sit usus ad tuendam universam discipli-
nam moralem per varios casus et quaî-tiones singulares
explicatam. Namque in dissertatione historico-didaclo-apolo-
getica quam praemisit theologise morali S. Alphonsi, dumcon-
vellit sententiam eorum qui casuistas nuncupatos despiciunf,
creduntque sine illorum opéra posse se diilicillimas de mo-
ribus quaestiones extricare, ait : •< Hoc aulem judicium suum
confirmât (Abellyus) auttorilate trium insignium opiscoporum
quos sequi omnes debeant. lli sunt S. Caroliis Borromaius...
S. Franciscus Salesius cardinalis Paleottus S. Fran-
ciscus Salesius in inslruclionc confessariorum su;e diœcesis
eisdem etiain atque etiam commandât lectionem traclatus
de prudenlia confessarii, quem scripsit P. Valerius Reginaldo
i>oc. Jesu, et in epislola ad (iiipmilampraesulem,instructionem
sacerdotnm card. Tok'ti vehemeiiler iaudat lainqiiam pt;ru-
Idem munerirecte obeundo, quod ei erat impositum (1). »
57. Eadem moderalione prudentiw et gravilate doctrina3
temperata siuit ouniia quaj do rébus moralibus srorsiin vir
sanctus conscripsitsive in explicationepraîceptorum decalogi,
sive in inslrnctionibus ad sacramcntalcm homologcsin pera-
gendam, sive in enodandis quibusdam particidaribus quais-
tionihus, sive de principis olliciis disserens, sive de duollo ubi
acute dislingiiitquid sufficiat nt lethale crimen quis contrahat,
vel in excommunicalionem incidat. Ceterum nonnisi majoris
subiilitatiset perspicuitatis causa moralia ab asceticis opeiibus
distinximus; omnia enim quaj de reascetica vir sanctus exaravit
morales doctrinas vel adstrnunt, vel supponunt (allera enim
alterius scientiœ pars et complementum est) ; ita ut omnes
laudes quae Francisco tributae sunt tamquam immortali pie
sancteque vivendi magistro eo spectent etiam, ut illum mo-
ralis Iheologiœ praeceptorem pr;estantifsimum habeamus.
58. Pasioris boni imaginem in se exhlbens absolutissimam
Salesius facere non poterat quin de pastorali theologia apte
graviterque nuilla scriptis tradcret. Sane ad pastorale magis-
terium quod attinet bœc tria polissime pensanda esse Magnus
Gregorius edocuit : « Ad culmen quisque regiminis qualiter
veniat, atque ad hoc rite perveniens qualiter vivat, et bene
vivens qualiter doceat (2). » Jamvero optima de tribus hisce
documenta in Salesii libris reperimus. Aureas enim habet jlle
sententias circa bénéficia difçnioribus confercnda, et plnra de
vivendi ratione quam episcopus sequi débet, ejusque dignitale
et ofliciis sapienler coiiscripsit. Imo a se ipse sumens exordium
" ad hoc fastigium eveclus sibi et familiee optimas conscripsit
leges, neque enim aliunde dignosci voluit incrementum ho-
noris, nisi a virtutis et sanctilatis incremento, » velut card.
Sacciietius in relatione sua scite notavit (3). De pra^conio
divini verbi, sive ad plebem cliristianam erudiendam in ele-
mePilis fidei, sive ad mores edoctorum inforrnandos prudentis-
sima tradidit preecepta, et formulas parochis suppeditavit,
quarum ope id commode pra?slarenf. Satis autem commendari
neqnit Traclatus de prœdicatione divini verbi, quem tempore
eloqtientiae corruptissimaî quasi facem in lenebroso loco vir
sanctus proposuitetconcionum suarum exemplo illustravit(4).
Hoc libro duce potissimum est usus S. Alphonsus de Ligorio
in exarando opère quod inscribitur Islruzione ai prcdicalori,
Quoniam vero recte nequit ille prseesse qui diœcesis statum
accurate haud exploravorit, et noverit, hinc ea Francisco prima
cura fuit. Quomodo autem id optime prœstari valeat ceteros
pastores edocuit, quodam quasi exemplari proposito in ea des-
criptione diœceseos sibi creditœ, et expositione necessitatum
ejus, quam ad summum pontificem transmisit. ^
59. Qualis in administratione diœceseos Franciscus extiterit
breviter, sedapti^simo explicat bulla canonizationis (§ 29), ex
qua S. antistitem conspicis « cuncta episcopalis vit* momenta
suis virtutibus, functionibusque animare, synodum cogère,
(1) Zachar. dissert, proleg. ad scientlam moral, p. 3, c. 2.
(2) Rcgul. Pastoralis Pras. t, princ.
(3) Apud Cappel. op. cit. pag. 103.
(4) Confer. opus l?ev. H. Sauvage inscri[>lum S. François de
Sales prédicateur. Parisis 1874 facultati litterarum Parisien, exhibi-
tum.
17' SÉRIE.
11
163
DOCTORAT
iU
ecclesiaslica? disciplinte leges vel restiluere vel sancire. »
Exhinc fluit séries scriplorum, quam in summarii tabulis scp-
tiino lûco posiii, qux tamen cuni praecedonti de pastoralibus
scriplis ita est consociata, ut continenter attexta et unum quasi
corpus constitueos animo concipienda sit. Qimm porro de
coacta syncwio impriniis pontifex meminerit, recolani et ego
anle omnia conslitutiones synodale?, propter quas singulari
laude Franciscum omavit Emus causa; relalor niemorans :
« Cleri mores coacta synodosanctissiiuislegibusstabilivit (i). >
Bas leges non quasi topici concilii statula, sod digna quœ in
universa Ecclesia serventur existimasse videtur immortalis
Lanibertiuius, dum régulas Iradens ad ciericorumordinationes
rite babendas lectores ad illas delegavit (2). Quare si ex iis
duintaxatsapienliadictantis innotesceret, salisse viris pniden-
tibus probasset. At zelus illius hisce finibus contentus non
fuit ; nain prout lalius explicat Phœbeus in compendio vitîe et
virl. « Coacta synodo, perluslratis oppidis non sohiii! sa^cularis
cleri discipIinaMiitorem restituit; sed apostolica sutVullusauclo-
ritale regulares eliam, prîesertim vero monachos cœnobiorum
SixiensisetTal'oriensisadamplectandaprimoruni Patruminsti-
tuta coegil, » ac paulo post subjecit : o in mo:ite Yaiionensi
eremitas constituit pariiersub invocatione B. Virginis, quibus
pias constituiiones conscripsit (3). »
60. lu expendendis singillatiin scriplis varii generis, quœ in
Sunam. n. 1. Ser. Vil! recensilasunt, non immorabor ; de om-
nibus vero conglobalini dicani, ea cum pra'cedentibus juncta
vehementer conferre, ut pleniorem conceptuni oninigenae pe-
riliœ S. viri, exquisila; prudenliœ, facundiœ adniirabilis et fa-
cultatis scribendi aptissiine de re qualibet aninio eflingamus.
Seniper a est enim (ut de HieronymoCassiodorus aicbat i planus,
doctus, dulcis, parata copia sermonum ad quamcumqiie par-
tem convertit ingeniura (4) ». Imo et isla quoque ad imita- ■
lionem prosunt ; non enim semper de Doo, deque divinis et
ecclesiaslicis rébus a christianis bominibus dicendum vel agen-
dum est. Plura saepe urgent negotia, plura sive jusliti;e sive
humanitatis oflicia sunt exsolvenda, multis aliorum desideriis
satisfacere oporlet. Qiigd dicendi scribendique ratio in variis
reruni adjunctissanclumet prudentem virum maxime deccat,
discere et novisse expeditsunimopere, nequis in verbo labatur,
ne vox vel calamus ulterius quam par est excurrat. NuUum
auteni exemplar de hac styli necessaria varietate accommo-
dalius proferri potest, quam S. Gebennensis antistes: « cum
se debitorem agnoscens sapicnlibus et insipientibu?, omnibus
omnia factus, simpliccs et agrestes in simplicitate ser-
monis edocerel, inter sapientes vero loqueretur sapientiam,
exhibens se omnibus formam virtutum, normam disci-
plinée u) ».
CAPCT SECUSDCil
De exlrinsuis argutnenlis eminenlis doctrines
S. francisci Salesii.
Gl. Quamvis in pra?gressahujus defensionis parle explicanda
frequens mihi oblala sit occasio afferendi testimonia ornatis-
sima sanctorum honiinum, Romanorum pontificum, S. R. E.
cardinalium, prsesulum aliorumque clarissimorum virorum de
praecellenti [doctrina S. antislilis Gebennensis; ea tamcn
spectabant ut plurimum ejus opéra singillatim, ideoque ad-
ducla sunt ut cujusque prœstantia et dignilas agnosceretur.
Itaque abs re non erit aliquid delibare, ex segete prope infi-
nita, de judiciis summorum hominum circa universa illius
scripta et eminentiam scientiie, quae ex ipsis clucet.
(1) Apud Cappell. pag. 104, princ,
(2) De Synodo diœces. lib. XI, cap. 2, n. 11.
(3) Apud Cappell. pag. 41.
(4) Casâiodor. Inst. di\in. liter., eap. 21.
(d) Phœbeus. in Comp. vitae et virt. apud Cappell. pag. 30.
62. Et quoniam de Ecclesife doctore renunciando discep-
tatUF; liceat mihi docloris Ecclcsiœ aucloritalem anle omnes
proferre, scilicet S. Alpbonsi de Ligorio, qui unus ex eo or-
dinc excciso post fetatem Salesii lloruil. Admonui jam illud
acceptum referri Alpbonsi libris quod Salesii disputatio cum
Théodore Beza nolior et vulgatior evaserit (vid. sup. § 28).
Hic porro mcmoria repetam, S. doctorem proposuisse Fran-
ciscum concionaloribus tamquam exemplar absolutissimum
sacne eloquentiie, qui ipsam inslauraverat eo tempore quo
corruptissima évaserai.
03. Et sane ita derivavit, ut non modo in scriplis asceticis
pers;epe illius auctoritate uteretur, sed eliam inoperibus dog-
maticis et poleniicis haud raro 'ejus nomen et sentenlias ad-
ducerel. Quo majus autem robur adjiceret auclorilati sancli
scriploris, quo lantopere delectabalur, aiebal : « Si noli che i
documenli di questo santo sono stati con modo particolare
lodali e ricevuti dalla santa Chiesa, la quale ci fa pregare, che
colla guida e prallica di essi procuriamo di giungcre ail'
acquisto délia vita eterna : Concède propiiius, ni ejus dtn-
gentibus monitis œterna gaudia consequamur. Cosi diciamo
neir orazione del Santo (1) i>. A vero itaque haud aberrave-
rit, qui Salesii quodammodo discipulum fuisse Alphonsum
affirmet.
C4. Ilaud immerito Francisci vestigia terebatsanctus doctor.
Ecclesia enim non modo in oratione nuper descripta, sed et in
aliis documentis insignibus sic illum commendal, ut parum
a doctoribus diHerre videalur. Quid enim valet illud, quod in
sexta lectione ejus oflicii legilur : « Suis eliam scriplis cœlesti
doctrina referlis Ecclcsiam illuslravit, quibus iti^r ad christia-
nam perfectionem tulum et planum demonstral? » Quid illud
quod in antiphona ad vesperas? « Replevit S. Franciscum
Dominus spiritu intelligentiœ, et ipse fluenla doctrinœ minis-
fravil populo Dei. •■ Nisi cerlis conslaret argunientis, bullam
edilam ab .Alexandre VII die XIII Kalend. Majas 1668 de
Salesii canonizatione dumlaxat agere, crederes illam ad doc-
torem renunciandum pertinere. In exordiis namque Francis-
cum prsedicat tanquam « doctrina celebrem, sanctitatc admi-
rabilem, œtalique huic nostrœ contra haîreses medicamen
praesidiumque; » in calce autem Deo benedicit, « quia susce-
pimus misericordiam in medio 'empli ejus, dum novum nobis
in Ecclesia... intercessorum concessit ad fidei catholicae
increnientum heereticorumque et a via salutiserrantium lumen
et conversionem f? 02). « Ejus vero scripta his verbis celebran-
lur : « Ex hujus charitalis ofTicina voliiminaprodierunt quorum
documentis irrigata populorum ac virorum nobilium pecfora
afiluenlem evangelic» vitae messeni peperere (§ 41). » Alibi
demum proponitur Salesius imitans : a Sanclorum Patrum...
exempla potissimum calholicae religionis sinceritati con-
sulere, qua mores catholicorum informando, qua sectaiiorum
dogmata cvertendo, qua deceptas oves ad ovile reducendo
(§ 29). X.
6^. Cum his congruunt perbelle ea quae idem pontifex in
albculione consistoriali fuerat complexus. Ibi enim quum me-
nioria repetivissel quœ et quanta Salesius vivens prœstiterat :
li in reformandis Genevensis diœcesis moribus, in converten-
dis ad fidem catholicam-haereticis, in revocandis ad pietatem
populis, in instiluendis religiosis, in docendo omnes tum doc-
Irinœ salubris verbo, tum vilae innocenlis exemplo, >• subjicit
pontifex sapientissimus : o Superest adhuc, supereritque in
terris magna illius pars, quœ idem prœ.stat ope monitorum et
evangelicœ disciplina; documentorum, quœ libris consignala
fideliiim manibus teruntur (2). »
60. Concinebant pontificis verbis Patrum hujus amplissimi
cœtus suflragia. Namque (ut ea prœteream quœ superius
(1) Istrui. ai piedicatori lell. 1, § 2".
{2j Apud Cappell. op. cit. pag. 140 et 141 .
IG5
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
166
passiiii descripsi) canl. de Ai'agonia Salcsium laudabat tum
aliai'um virlulum nomiiie, tum et fructuosissimm sapienliae ad
« postei'os utiam utilissiniariiiii doctriiia; cdilestis liicubralio-
a num coiiiiiiercio derivahe (1). •> Adjiciebat card. Pallottus,
« Frariciscus de Sales unus profecto ex illis censendus est,
« quibus dicluin legitiir : Vos cslis lux niundi (2). »
G7. Piano Damiat;e ai'chiepiscopiis compellabat : " Beatum
Franciscmu Salesiiiin sal vera evangoliciiin, qui ad salieiidain
tcrram liane et a calviniana putredine purgandam cditus
opporlune, nihil inlactum rciitiuil; ut in illa Gcnevensi Baby-
lone pararet Domino plebcm peifectam (3). » Haud secus a
Vinlimiliensl episcopo Salesius laudatus fuit utpotc " adeo
sapienterarguens, virilitei' inccopans, ul innumeri vel pseudo-
minisli'i perversissima quioque monstra in bonuui versa tur-
nialim ferocitale deposita in spiritus novitate gaudcrent. ll;uc
(subdil) et alla potiora fecit, docuitque Salesius in terra mira-
bilis, niagnus in cœlo. »
OS. Optinie niemineie Patres Emi haec divini oraculi verba
in laudem Fraucisci a Clémente VIII prolata fuisse (vid. sup.
§ 10). Quœ si jungantur cum i's quœ nuper retulimus ab
Aiexandro VII pionunciata, duorum Romanorum pontificuni
judicio gravissimo eminentiam doctrinai Salesii nostri pers-
picue ac solemniter confirniatam intelligimus. Neque aliter
senserunt illi qui Franciscuni novcrant, et hoc supremai digni-
tatis fastigium attigerunt. Gerte Paulus V manifesto demons-
travit quanti faceret Francisci doctrinam in vexatissima de
aiixlliis quœstione, quam sine illo disceptari noluit, et ejus,
ut ita dicam, judicio etarbilratu diremit.
G9. Leonis XI jam vidimus quœuani de Salesio sentenlia
fuerit, (juum illum non doctoris modo, sed Apostoli ad instar
docuisse eïistimaverit (vid. sup. § 16). Clemens IX (ut sup-
parera pontificem coœvis Salesio adnumerem) et ante et post
exaltationeni ad Apostolicam Sedem judicium suum apertis-
sime patefecit; namque et in consistorio habito de illius cano-
nizatione hoc protulit suiïragium : « Catholicaî religionis
propugnator B. Franciscus Salesius..... iufensissimos hœreti-
corum conatus repressit, veramque profligandi daimonis artem
et verbo docuit, et firmavit e.xemplo. Tum etiam ut omnes
eximii ducis expleret partes, prEeclârissimis voluminibus pium
quodamraodo armamentarium animarum condidit beneficio,
ubi cuique liceat adversus humani generis hostem opporlunis
sese munimentis instruere. » Ab his judiciis praidecesso-
rum suorum minime deflexil Benediclus XIV, qui, prout
ostendi in sup.§ IS, Salesii exemplo potissimum est usus, ut
declararet quomodo eminentia virtutis heroicae eximiœ
scienlice splendore illustretur; qui veritus non est affimare
libros ejus scientia divinitus acquisita conditos fuisse; qui
saepe ejus auctoritate est usus, ut difficiles enodaret quœs-
tiones; qui démuni in constitutione Pasloralls curœ non
alla appellatione quam Sapicntissimi eum ornandum pu-
tavit.
70. Heic equidem me haerere faleor, extrinsecum namque
argumentum aliis adjectis auctoritatibus debilitari potius quam
confirmari intelligo. Nullas enim majores vel ^Taviores habeo,
aut habere possum iis quas adduxi. At si majores vel pares
desunt, reticendum non est, cumulam iis accedere ex mira-
bili concensione pastorum, quibus Ecclesia docens constituilur.
Solebant veteres nostri ad ingentem quemvls numerum signi-
ficandum sexcentos dicere. Ego vero si dixerim sexcentos sa-
crorum antistites Franciscum doctoris nomine et cultu dignum
censuisse numerum efieram minorem vero ; hune enim longe
exsuperant nomina illorum qui in summarii tabulis recensen-
tur. Jamvero licet privati homines qui aliqua ingenii vel
(1) Capell. pag. 143.
(2) Ibid. pag. 173.
(3) IbiJ. pag. 176.
doctrinaj fama floruerunt parvi pendissent, vel mediocrem
cxistimassent Salesii doctrinam, nihil eoruni opinio dctrahere
posset gravitati maximal judiciorum illorum qua; nuper
adduxi. Asl absurJa liypolliesis est. Fieri enim non potuit ut
aliqiiis ingenio et doctrina prœstaret, et Franciscum nostrum
cjusve libros novissst, ac simul siugulari admiratione scien-
liam ejus minime proscqusretur. Ven. Juvenalis Aiicina, de
ciijiis heroica prudenlia jam dubitare non licet, et cujus
moiiitis rcgi volebat Baronius (t), exemplo suo ijrœcessit
consultoribus hujus sacri cœtus qui sfepe (ut vidimus) Fran-
cisco ajjlavcrunt evangelicum clîatum : « Vos estis sal terrtC, »
quod Ecclesia pro doctoribus suis usurpât, Scilicet cum Fran-
ciscus Salutias venisset et rogatus esset a ven. episcopo ut
foncioncm haberet ad populum : « Crucis SSma3|laudus tanta
cum facundia et pietate celebravit... ut omnium aures raperet
elanimos... Finito sacro... Salesio congratulafus est Anciua, et
Tu vcrc sal es (inquit) aUudendo ad nonien. Gui Francisées
i-espondit modestissime : iino tu sal el lux es; erjo vero neque
sal neque lux, aUudendo ad Saluliie nomen, quae postea
synibolica dicta suis in litteris usurparunt (2). a
71. Doctis et facundis Fraucisci concionibus miiifice per-
citus est etiam Hemicus IV, quem ob vastum animum et
mentis aptitudincm Gallica gens cognomento MaLMii merito
honestavit. lUe vero hanc compcllationem honoris Sale^io Iri-
buendam est ratus. A judicio Henrici IVparum differebat sen-
tenlia Josephi de Maistre, qui, prout animadversum fuit in
sup. § 27, dum memoria repetebat les fjrands docteurs de
l'Eglise catholique, satis admirari non poterat a l'esprit lumi-
« neux qui dislinguaitje grand évêque de Genève ».
72. Niuiis vero in laudando facilem consultissimuin virum
exlilisse arguet nemo qui cogitet quale de Francisco judicium
paulo post ejus obitum Sorbonici antecessores tulerint. Siqui-
dem narrât Carolus Augustus Salesius : « Superesse jam
neminem dixere doctores Soiboniri, apud quem récurais ad
cnodandas iheologicasdifficultates haberi possit eo defunctoet
Jacobo Davidio cardinal! Perronio (2). Imo Francisco adhuc
vitam agente iidera declaravere libros ab eo editos ex œquo
ire cumoperibusS. Gregorii, S. Ambiosii et S. Augustiui (4); »
quam sententiam doctores illorum successores adhuc retinent,
et siimmo pontifici preces fundunt, « ut inter doctores Eccle-
a siie quibus jure œquiparatus fuit, tandem adnumeretur. »
(Sum. p. m, n. 38).»
73. TheophilusRaynaudus, quem sapientissimus juris nostri
prœceptor plurimi fecit dum illius auctoritatera persœpe usur-
pavit ad quaestiones enodandas, et suas opiniones fulciendas,
hœc de Salesio honorificenlissime disserit : « Conscriptis
e^regiis voluminibus, quibus multiplici idiomate cudendis
recudendisque nostratia et exlerna prœla frequenturcalue-
runl ut non aliis saepius, catholicus quidam concionator
videri potuit, mirablli ratione, eodem tempore, omnibus locis
in quœ libri illi sparsi sunt (quo autem non pervaserunt?) et
seculares et regulares, quorum manibus assidue terunlur, ad
honesti studium et viliorum detestationem inflammans. Et
sunt ejus scriptiones non piaj modo, sed etiam doctrina solida
refertœ, quippe de pectoris optime a doctrina constiluti vena
profluentes. Qua vero eratjudicii maturitate, et ad explicanda
chartisquecommiltendasensa sua insigni facultale, mirum est
quanta dexteritctc nodos theologicos, in quos interdum incurrit,
expediverit, etquamdilucide obscurissimas difticultates evol-
verit, cum res tulit (o). »
(1) Vide in posit. causae Ven. Ancina, Summ. pag. 198, n. 7.
(î) Carol. Aug. Sales in Vita, lib. 5.
(3) In Vita S. Franc. Sales, lib. X, prop. finem.
(l) Vid. sup. § 40 in fine.
(5) Uagiologium Lugduncnse, pars 1. Indiculus Sanctorum
Lugdunensium. Edit. Lugd. apud A. Molin I6G2 pag. 7'J.
167
DOCTOPxAT
168
74. JEqwe splendida et illusiria sunl quae de S. episcopo
Gebennensi duo doctissimi Galliarum anlisliles FtMioloDÏus et
Bûssueliiis proniinciaveriint. Qtiandoquidein prinnis illo spiri-
tum veritâtis pcr os illiiis loque ilem ;vqiie in asceticis ac pole-
micis librisagnoit, inquiens : « C'est l'esprit de prière qui est
l'âme de tout le corps des fiJèles... D'un côté voyez la pure
spiritualité de S. François de Sales, de l'autre voyez ses prin-
cipes sur l'Eglise dans ses controverses. C'est le môme saint
qui parle avec l'onction du môme esprit de vérité d.ins ces
deux sortes d'écrits. Tels sont ce» aimables saints, qui ont été
nourris et perfectionnés dans le sein de l'Eglise-Mère (l). »
Fusius ac pleniusceleberepiscopus Meldensis : a Trois choses
(inquit) principalement ont donné à François de Sales beau-
coup d'éclat djus le monde : la science comme docteur et
prédicateur, l'autorité comme évèque, la conduite comme un
directeur des âmes. La science la rendu un flambeau capable
d'illuminer les fidMes ; la dignité épiscopale a mi^ ce flam-
beau sur le chandelier pour éclairer toute l'Eglise, et le soin de
la direction a appliqué celte lumière bénigne i^ la conduite
des particuliers. Vous voyez combien reluit ce flambeau sacré;
admirez maintenant comme il échautïe... Sa science pleine
d'onction attendrit les cœurs ; sa modestie dans l'autorité
enflamme les hommes à la vertu, sa douceur dans la direction
les gagne à l'amour de Noire-Seigneur. Voilà donc un flam-
beau ardent et luisant : si sa science reluit parce qu'elle est
claire, elle échauffe en même temps, parce qu'elle est tendre
et arteclive; s'il brille aux yeut des hommes par l'éclat de sa
dignité, il les édifie, les excite les enflamme tout ensemble
par l'exemple de sa modération. Enfia, si ceux qu'il dirige se
trouvent éclairés par ses sages et salutaires conseils, ils se sentent
aussi vivement touchés pir sa charmante douceur... Notre saint
évêque a étudié dans l'Evangile de Jésus-Christ une science
lumineuse à la vérité, mais encore beaucoup plus ardente, et
aussi quoiqu'il sût convaincre, il savait bien mieux convertir...
Dans un piys de son diocèse il n'y avait que cent catholiques
quand il commençj» de prêcher; à peine y restait-il autant
d'hérétiques, quand il y eut répandu cette lumière ardente de
l'Evangile. ... S. Charles Bjrromée a réveillé dans le clergé
l'esprit de piété ecclésiastique. François de Sales a rétabli la
dévotion au milieu du monde (2). *
75. Nobilis haec instaurafte pietatis gloria efïecit ut Salesius
pleniorem prae ceteris triumphum de haeresi retulisse cense-
retur. Nam prout solerter animadvertit Petrus Villarsius epis-
copus Viennensis, ii qui solis controversiis conscriptis mons-
Irum illud agressi sunt, nonnisi ex parte oppugnarunt. Ast ut
debeliatum dici possit, intellectus illustrandus est demons-
tratione veritatis, et incenso pietatis studio voluntas inflec-
tenda (.3,.
76 Teslimouiis theologorum insigniuni fas mihi sit adji-
cere auctoritatem jurisconsulti et philologi ciarissimi Antonii
Fabri, qui aller aCujacio merito habetur, et Salesium penitus
noverat. is in Fabriani codicis libro 1, tit. 1, cui materiem,
ceu vidimus S. autistes suppedilarat (vid. sup. § 37) quae-
dam post haereseon refutationem proprio marte adjecit, et cum
monuisset, zeloprincipum,senatus, et episcoporum potissime,
Sabaudiam ab hseretica lue imraunem fuisse vel liberatam
haec de nostro praîdicat memoratu dignissima : a Successor
bis (Granerio ejusque decessoribus, fuit Franciscus de Saies
(quid enim laudibus ejus oflicere débet quod vivat, nieque
fraternoetamoreetnomineprosequaturquominusamenomine-
tur qui ab omnibus laudatur ?;,non modo spendore gcneris inter
nobiliorcstoliuspalriapfamiliasclarissimus, sedetiamdoctrinae,
(1) Œuvres de Fénelon, edit. 1828, tom. II. pag. 206. Lettre 7
sur l'Eglise.
(2) Bossuet, Œuvres complètes, édit. Migne 1830, tom. VII,
col. 8a0-8ol.
(3) IQ Vita S. Fr. Sales., lib. VII.
ac quod primum est, pietatis et conspicucC innocentia; gloria
perillustris. Jurisconsullus (nam et hoc ad rem nostram pcr-
tinet) ipso etiam senalus nosiri judicio eximius; theologus
vero inter doctissimos quoquo subtilissimus, et inter subtilis-
simos scientissimus, pranlicatar etiam non solum diserlis-
sinuis, quod ei cum mullis commune est ; sed etiam quod cum
perpaucis, eloquentissimus. Scriplor vero sive latina sive gal-
lica liiigua scribendum habeat elegantissimus, et venustatis
;eque ac succiplenus. i>
77. Tum teslatusse verilatis studio loqui,nonex adulatione,
quanihil magisexecratur, sic pergit : •• Possum enim vero, ita
salvus sim, atiirmare quidquid est sive pietatis et sanctimonire
pêne incomparabilis, sive eruditionis admirabilis, quod in
céleris episcopis vcl requirere vel laudare possis totum id in
hoc uno elucere tam magnifiée ac cminenler, nec eo minus
tamen citra ostentationis invidiam, ut sive familiariter collo-
quentem viileas, incredibilem in ore dignitatem, in sermone
comitalem niorum statim agnoscas, sive graviter ac pie, ut
semper soletconcionanteni audias, non facile possis decernere
an eloquenliapr;estetandoctrina, etan gravitate sententiarum
an oralionis majestate, an apposile ac pariite loquendi lacili-
tate, sive denique cum liserelicis disputanteni observes, om-
nino dubitandum habeas majore ne ille eruditione certaverit
ac vicerit (certare nempe illi semper vincere est) an modestia
et patienlia. Adeo urget ille accrrimis quidem et efticacissiinis
argumeiitis, sed ca lenitate et charitate quasi nielle tempe-
ratis, cui non niagis hœreticorum superbia et insoienlia felle
plena possit respondere ; quam ipsorum insania resistere
Spiritui qui loquitur in illo. In summa putes te videre vel
audire autiquos illos Chrysostomos, Hieronymos, Augustinos,
Gregorios etalios si qui sunt ex veteribus episcopis celebriores,
quos antiquitas religiosissime ac sanctissime venerata pro
rnagnis et sanctis viris habuit; posteritas vero quœ taies hucus-
quevix unquamviditpro miraculis. Subscribethislaudibusnon
nostra tantum Sabaudia qua; tanti partus matrem se et alum-
nam esse non immerito gloriatur, sed tota etiam Gallia, quam
ille tôt concionibus, praesertim Lutetiœ Parisiorum, Divione,
Lugduni, nonnullis etiam in ipso ("hristianissimi régis cons-
pecluhabilis,nec minus regem ipsum quam regnum fama sui
nominis etadmiratione complevit. »
"8. Quum talis tantusque vir Salesius esset, nemo obslu-
pescet si ii qui historiam ecclesiasticam concinnarunt ipsum in
eodem pêne ordine habuerint quo habentur illi qui doctores
Ecclesise declarali sunt. Prœlermitto laudes quibus eum ex-
tulit vir doclissimus Thomas Salzano anlistesEdessenus in suis
libris de ecclesiastica historia, eas namque descripsit in suis
precibus Revmus nioderator generalis congregationis Ss. Cru-
els et Passionis D. N. J. C, quœ preces in Summari, tabulis
proslant (Sum. p. 104, n. 36). A Salzani sentenlia minime
sane discrepabat judicium Philippi Angelici Becchetii, qui
laudes referens Salesio tribulas cardin. du Perron et Ilenri-
co IV (1) illum Magni cognomento (non secus atque Henricus
fecerat) appellabat gesta referens <£ del gran vescovo di Gine-
vra S. Francescodi Sales (-2), » qui « per rendersi utile agli as-
senti ancora ed ai posteriavea publicati alcuni trattati utilissimi
alla salute délie anime (3). » Sed in eminenti doctrinaS. viri
enucleanda diligentius versatus est clarissimus Kenatus
î'ranciscus Rohrbacher, qui plura de nostro conscripsit in
libro LXXXVIlHistoriœ universalisEcclesiau catholicœ. Is illum
abscisse doctorem compellat.
79. Enimvero non poterant ecclesiasticœ historiae cultores
diversas ferre sententias ab eo quod ccnsuerunt duo viri prin-
(1; Sloria degli ullimi quattro secoli délia Chicsa lib. 26, § 40.
Roma 1858, tom. Xlll, pag. 255.
(2; Op. cit. lil). 27, : 18, tom, XV, p. 31.
(3) Oi). cit. lil). 27, § 129, tom., XIV, p. 210.
160
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
170
cipes in hac parle sacrarnm disciplinarum. Duos dico cardi-
nales S. U. E. Cœsarcm Baroniiim et Sl'ortiani Pallaviciiiiuin,
quorum allor scmcl ac Salo.sium pcnitus agnovit « lui rendit
tous les luiuueurs dus à une science éiniiienle ( I ); » et Salesii sui
consuetudine satiari non |)olerat, (-2), » quippc niirahiie illud
sancloruni et docloruni viroruni par in unam mentem virlus
cogebat (3); alter vero miratus in libris ejus non anibitiosuni
acunien, et sanclilaleni qua' ex ipsis scriptis pellucebat (i) ita
de eo sulfragiuni tulit, ut proplcr superstiles libros, ([uibus
perpcluus fiebat labnruni apostolicoruin fructus, non dubita-
verit cuu; ipsiniel Xaveiio quodaniinodo anteferrc.
80. Accedit liisce doetonnn viioiuni judiciis nuiltiplex nu-
méro, sed voto unaninii fidelium ex omni ordine, sexu et vitœ
instituto sunVagium. Ingenlia mole volumina conficienda fuis-
sent si lypismandarioportuissetomnespreceset subscriptiones
eorum qui Francisco Salesio doctoris Ecclesiae nonien et lau-
rcolani ab Apostolica Sede poposcerunt. Docli indoctique
simul in unam senicntiam convenere ex nuiltis ac dissilig
catholici orbis regionibus; et quanivis varia soleat esse de
unaquaquere hominum opinio et exislimatio, mira tamen fuit
atque incredibilis in hac causa postulantium consensio.
81. Iilquc prorsus expectandum erat, quum S. antistes
docuerit et doceat adbuc chrislianum gregem, cjusque iibri
in plura idiomata conversi piorurn omnium manibus teranlur.
Dum autem fidèles ab eo libentisssime student edoceri ita se
gerunt non inconsulta et invita, sedannuente, probante, atque
adhorlante ceu vidimus, ecclesiastica auctoritate. Congruunt
ergo populi voces vocibus summorum pontificum aliorunique
Ecclesiaî pastorum in doctrina et sapienlia S. episcopi Geben-
nensis etïerenda. Janvero, si teste Mabillonio doctoris nomen
Ecclesia his Iribuit, quorum doctrina publico ipsius suffragio
approbala est, maxime ubi sanctitatis concentus accedit (5), -
nihil est quod obesse queat quominus juxta petitiones Rmi
episcopi Anneciensis etordinis Visitationis, cnra et ministerio
R(\. Dl). Josephi Abre et P. Josephi Aloisii Fantoni e Soc.
Jesu specialiter depulatorum S. Rit. Congregationi exhibitas
quibus accesseretot Emi S. R. E. cardinales, Rmi archiepis-
copi et episcopi, augusti principes, praesules religiosissimi,
prœnobiles proceres, collegia docentium et immensa aliorum
fidelium multiludo : quominus, inquam, ab Apostolica Sede,
ex hujus S. Ordinis sententia, Francisco Salesio doctoris Ec-
clesiae universalis titulus, et congruens titulo cultus decer-
natur,
Quare etc. Hilarius Alibrandi.
Revisa : Augustinus Adv. Caprara S. R. C. assessor et
sanctae fidei subpromotor.
VI
UrBIS et orbis. ConCESSIONIS TITLLl DOCTORIS ET EXTENSIOKIS
EJUSDEM TlTLLI AD UNIVERSAM ECCLESIAM NEC NON OFFICII ET
MlSS^ SUB RITO DUrL. DE COSIM. DOCTORUM P0NTIF1CU3I IN nON'OREM
S. Francisci Salesh Enscon et principis Ge.nevensis. Animad-
versiones R. P. D. Promotoris Fidei.
Eminentissime et Revendissime Domine,
1. Si semper alias, in eamaximequam aggredimur, disquisi-
tione egregium Ambrosii monitum prœ oculis habendum, ut in
jucliclo gratia absit,causœ mérita discernanlur {O'^mor. lib. 2).
Eanamque est omnium animorum in Genevensem sanclissi-
mum prffisulem propensio, observanlia, devotio:ut pluribus
oplatissimum, injucundum forte nemini sit futurum, si am-
(1) Hamon, in Vita S. Franc. Sales, tom. I, pag. 362.
(2) Carol. Aug. in Vila, lib. 4.
(3) Idem, lib. cit.
(4) Pallavicin. in Vita Alexandri VU, lib. 1.
(5) la prœf. atl edit. 0pp. S. Bernardi, n. 2.
pliore in Ecclesia cultu eum contip;erit honorari. Neqne ratio
lalct. Nam floiuit illc qiiidem mullis ani|)lissimisqne lum na-
tuia),tumgratia;dotd)us;ciaruit ingenlivietscrilicndilacilitatci
enituitanimarum zeio et pastoralis sollicituilinis curis; quin et
f'acilioris habitus auctor semitcC, qua onmigenœ conditionis
liomiiics perfeclionis culnien attingant. Sud in illo maximafuit
virlus dill'usa in ejus corde divina caritas, una cum animi sin-
gulari prorsus mansueludino ac; bcnignitate, (dj quam suavis-
sinius ac niitissimus ex onmibus liaberetur, quolcjuot sive
hœreticis ad rectam fidem, sive scelestis ad bonani frugem
revocandis, sive piis ad sanclilatem promovendis operam
dudcrint. Ilaïc porro sancti viri nota ac pricrogativa, mirum
qunitum illi animes dcvinxerit; neqne eorum tantum qui
viveiilem adhuc (amiliarem habuere, sed eliam posterorum
qui ejus aut gesta recoluiit, aut scripta perlegunt, aiit ipsam,
ut ila dicam, imaginem contuentur.
2. Tut itaque tanlisque tum virtutum ca!tcrarum,tum scienlice
iaudibjs merilo celebrari prœclarum hune, et onuiibus dili-
genlum FranciscumSalesium, necquispiain, puto, ibiliuficias,
ipseqne pleno ore profiteor. Quin et multo etiam plura in
médium atVerre paratus esseni, nisieruditepariterac eleganter
id jam in Informatione praestitisset vir c!arissimus,qua mullis
ex litulis Salesium docloris in Ecclesia honorem promereri
contendit. De hoc tamen adhuc non leviler addubitare licet.
Neque enim in eo modo disquisitio vertitur, num Francisciis
scienliarum thesauns dives fuerit, lum plus ilem ac facundus
eruditusque scriplor habitus ; sed num tanta in eo eniluerit in
Ecclesia edocendi scribondique peritia ac dignitas, quaiitam
esse doctorum Ecclesiaj decet. Idcirco, quanlalibet in sanctum
virum observantia admiratioque excogitari vaîeat, ipsa qua
versamus conditio temporum summam in judicando diligentiam
maluritatemque deposcit. Acerrimi quippe catholicse Ecclesiae
hostes eo etiam nomine illi confiare nituntur invidiam, quasi
suos inter doctores accensere non abnuat, qui neque doctrina,
nec meritis cum anliquis comparari valeanl. Ilorum quidem
calunmias refellere heic locus non est; hœ tamen cautissimos
oporlere esse monenl, ut in re lam gravi singula ad severiorem
omnino trutinam revocemus.
3. Eminensûi oportet doctorum scientia cum sanctitate con-
juncta; non enim qui doctus item doctor j cum pluribus inter
Ecclesiaî ministros, diverse licet gradu, doctrina opus sit.
Divisiones enim graiiarum in Ecclesia sunt (Cor. 12,4) el quos-
dam posait Deus in Ecclesia, primum aposlolcs, secundo pro-
fhelas, tertio doctores... exinde... gênera linguarum, interpréta-
tlones sermonum (ibid. S, 28). Iterumque Paulus discernit quos-
dam apostolos,quosdam autem prophctas, alios vero evangclistas,
alios autem pastores et doctores (Ephes. 4, 1 1); additque causam
quœ ad rem nostram maxime facit, ut jam non simus parvuli
fluctuantes, el circumferamur omni vento doclrinœ.. Vcrilalem
autem facientes in charitate, crescamus in illo per omnia, qui est
caputçiiristus,ex quo tolum corpus compaclwn el connexumpcr
omnem juncluram subrninislrationis , sicundum operationem in
mensuram uniuscujusque mcmhri (ibid. 5, 14-16). Nimirum uti
explauat Victorinus : « Quomodo.membra singula junctura co-
hœrentiadiversis in administrationibustotiuscorporis mensuram
faciunl; sic et in Ecclesia singula quœque membra ininislerio-
ruui circa sanclificationem mysterii, et circa fidem Christi
juncluras prœstant, et corpus suum in charitate conslringunt,
atque œdificanl. » (Mai, Scriptor. vet. t. III, p. 129). Diversa
scilicet ministeria non solum in celebralione et sanctificalione
sacrorum mysteriorum discernuntur, verum etiam in fide
Christi docenda, luenda, ac penitus semper invesliganda. Non
igitur quisquis doctrinam et Christi fidem studiis suis cum
lande prosequitur statim Ecclesice doctor dicendus, cum
multi, pro suo quisque diverso eruditionis modulo, in variis
fidei ministationibus corpus unum efficiant. Hinc profecto es!,
171
DOCTORAT
172
ut Ecclesia plurimoruui sanclorum dociriuam coinmendet,
plurimisqueetferat laudibus.quoslamen inlerdoclores minime
computat.
t. Itaque in Kcclesi» minislris tria pnesertimsunt numia,qu3e
doctrina maxime indigent, et quorum sinj^ulispioprium nomen,
propriumque lilulum ejusdem consuetudu priescripsit. Alii sci-
licel, ceu ex Pauio accepimus, sunt apostoli, alii pontifices, alii
episcopi,alii iloclores;quibussingiilisnonsolumiloctrinœscien-
tiaeque copia tamquam privalis hominibus necessaria est,verum
eliam tamquam coteiorumniagistris tradendae, lacundia eteru-
dilio.Neq lie 1res hosceoidinesappiimedisliiictosinunumomnes
recidere dicendum est. Nam primo aposlolorum inleliiguntur
Domine, qui pcr subséquentes Ecclesiie œtates, apoitolorum
Christi vestigiis inhiereiiles, sive ad ejiis fidem paganas génies
vocare, sive in haîresim, aut schisma prolapsas ab interitu
vindicare sategerunt. HujusmoJi homines scientia inslructos
esse oportere tum res ipsa, lum Christi ipsius portentum
demonstrat, qui apostolos suos ex rudiore piscatoruui turba
deleclos, immisso Spiritu Paraclilo, divinitus indita scientia
replevit et inslruxit. At in eo maxime horumce viiorum ab
aliorum scientia distinguilur, quod ad genlium sanandarum
captum, et cujuslibet cœtus eruditionem accommodetur,
Domino simul coopérante sequenlibus sigiiis, quibus homines
excilati ad veri Deicogniiionem et cultuni perducuntur. Plane
ejusmodi fuere Donifacius pro Gerniania, Augustinus pro
Anglia, Cyrillus ac Melhodius pro Slavonia, Xaverius pro Indis ;
at, quamvis Orientali Ecclesia; multi jam dati f neriut doctores,
qui tamen Orienli ad unitatem revocando detur, adhuc apos-
tolum expectanms.
5. Episcopos vero quod atlinel, eos omnes scientia pollere
opus esse, ab ipsis Ecclesiae exordiis monuit Paulus, qui neque a
docloris nomine episcopis tribuendo abslinuit. Oporlet etiim
episcopum esse... doctorem (Tim. 3,; 2); scilicet amplecten-
tem cum, qui lecundum doclrinam est, fidelcm sennoncm, ut
potens sU exhortari in doctrina saiia, et eos qui contradicunt
arguere (Tit. \,~). Opportune itaque ad rem nostram Isidorus
Hispalensis advertit, ei qui in erudiendis atque instituendis ad
virtutem populis prajerit, nedum vitœ sanctimoniam necessa-
riam esse, sed et scieniiam Scriplurarum, a quia si episcopi
tantum sancta sit vila, sibi soli prodest sic vivens. Porro si
et doctrina et sermone fuerit eruditus, potest ceteros quoque
instruere, et docere suos, et adversarios repercutere. » (Uflic.ad
Fulgenl. lib. 2, c. o.) Scilicet a Episcopus in Ecclesia, instar
benigni cujusdam sideris, non modo in se solis justitiae ac
verilatis radios excipere, sed et eos in populum christianum
refundere, animasque sibi créditas luce illa cœlitus accepta
illustrare tenetur, » uti scribit Ludovicus Abelly a Bened. XIV
citatus (de Beatif. et Canonizat , lib. III, c. 34, n. ";. Quo pro-
fecto accidit, ut in nullo sanctorum episcoporum elogio, de
illorum praisigni doctrina, vel divinitus indita scientia menlio
absit.
G. At longe supereminet doctoris Ecclesiae scientia; adeo ut
et sine episcopali décore doctoribus adnumerari quis possit,
et docli licet ad episcopi mensuram viri, docloris nomini
impares habeantur. Sunt euim doctores, juxta Gregorii Magni
sealentiam, Ecclesiae bases •< in basibus quippe columnae, in
columuis autem tolius fabricœ pondus erigitur. Non ergo
immeritodoctores sanclibasium nomine designanlur, quia dum
recta praedicant, omne pondus Ecclesiae fixa morum suorum
gravitate sustentant » (Moral, lib. 28, c. 38). Per docto-
res enim, uti Bonifacius VIII explicat, « quasi luminosas ar-
dentesque lucernas super candelabrum in donio Domini positas,
errorum tenebris profugatis, totius corpus Eccle^iœ tamquam
sidus irradiât matutinum; ... profundis quoque ac decoris
illorum sermonibus ampla ipsius Ecclesiae fabrica, veluli gemmis
vernantibus, rutilât; etverborumelegantia singulari, gloriosius
sublimata coruscat » (Cap. tf/on"oius. Décret, in sexto). Ha-c
itique doclorum intima pricrogaliva est, ut Ecclesiii) coluninje
ac fundamenlum habeantur; ut eorum doctrina totius Ecclesiœ
corpus nova Iiice perfundatnr, ac veluti novus doclvin^e
fous reseratus fuerit, Sive scilicet hi nascentes Inereses con-
fodere; sive velerasceutes eradicaruni; sive deniqua collecta
Ecclesiîe dogmata ac prœcepta ita in ordinem digessere, ut
cxinde posteri theologicarum scientiarum fundaineiitum et
ronascentium haeresum refutationem hainire valeaiit. Ha»c
« doctrina requisita in Ecclesiae doctoribus, quod videlicet per
cam errorum tenebrÉefuerinl profugata;, obscur:i fiieriiit diluci-
data.dubia declarata, Scriplurarumqueajniginata reseiata (Be-
nedictusXIV, op. cit. lib, IV, parte 2, cap. 11, num. 14.)
7. Et hoc rêvera praesidium sanctos doctores, quotqnol
sunt, Ecclesiio pra;stitisse palam est. lia Augustinus, vetere
Donatistarum schismate compresso, Manichœorum, Pclagii ac
Cœlestii erroribus refutatis maxime inclaruit. Hilarius et Atha-
nasius itleo Ecclesiae doctores habili, quod Arianos luni maxime
Gonstauiii tyrannide fullos contra Nicœnam fidem insurgenles
retuderint, et singulari eloquentia; vi una cum improbo impe-
ratoie prostraverint..Meiito propterea scribit Hieronymus: «Vif
sanctuset eloquentissimus martyr Cyprianus, et nostri tempo-
ris confessor Hilarius, nonne tibi videntur excelsaj qiiœdam
arbores in sieculo, œdificasse Ecclesiam Dei?(Comm. inisaiam,
lib. 17, c. 61.) Ambrosius, romana illa lacundia et incoucussa
pectoris firmitale, .\rianosa lalinarum fere gentium regionibus
exturbavit; Isidorus ejusdem haireseos in baibara Gotliorum
gente subindo renascentis reliquias exiinxit. Léo .Magous in
ipsa fere adolescentia, et vix iiiinori clero adscriptus, Zosinio
pontitici in detegeuda Pelagii versutia administer, mox, Dios-
coio alque Eulychete damnatis, Pétri vocemroburqueimitatus
est; cui Chrysolûgus in eodem Eutychete percellendo socium
sepedissequumquepraebuit.NotumestquibusvocibusUrbanusU
in concilio Barensi Anselmum compellavit: ■• Pater et ma-
gisler Anselme... veni.., et défende matrem tuam Ecclesiam,
quani Grœci labefactare conantur; » quapropler « cum..,
GrcPcos in processioneSpiritus sancti confutasset, magni apud
omnes babitus est, et veneratione dignissimus comprobatus »
(Benedictus XIV, lib. IV, p, 2, c. 11, num. 15.) Haudabsimile
teslimonium PetroDamiani reddiditAlexander II, scribensad
Galliœ episcopos : « Talem vobis virumdestinare curavimusquo
nimirum, post nos, major in Roniaua Ecclesia auctorltas non
habetur... nosler est oculus et .\poslolicae Sedis immobile
firmamenlum. (Positio in causa doctoratus S. Pétri Damiani).
De S, Bonaventura scribit Xislus V in suis Apostolicis Litleris
15 martii 1588 : « In rébus concilii (Lugdunensis) arduis
operam egregiam prœstitit, calholicam fidem constanlissime
défendit; pravas opiniones acerrime refutavit; ejusdemque
prudentia, doctrina, sanctitale, orationibus Gregorii ponlificis
soliiciludo tantopere adjuta est, ut sublato,.. schismatis dissidio
iMichael Paleologus Giaecorum imperalor orienlalesqne na-
tiones ad AposloliciB Sedis obedientiam, unitatem, commu-
nionemque redierint. » Vix autem commemorabo ceteros;
nemo enim divina faclum providentia neget, ut Nestorio
Cyrillus, Eunomio et Macedonio Gregorius Nazianzenus,
Anomianis et eidem Eunomio Basilius; Vigilanlio, Helvidio,
Joviniauo Hieronymus opponeretur; ac recentioribus quoque
temporibus Abitiardo, Gilberto Porretano, Arnaldo Brixiensi,
Apostolicis Bernardus occurreret, qui laudem extincti Pétri
Leonis schismatis, adducti ad pedes ponlificis Victoris antipapœ
laude cumulavit.
8. Non eosdem quidem omnes retulere triumphos ; at
neminem reperire est, qui illos coaequaverit ob pretiosa Eccle-
siae relicta monumenta peritiae suae ; sive scilicet in explicandis
divinarum Scriptarum aenigmalibus, sive in theologicis quaes-
tionibus enodandis. Qua in laude liceat primurn recensere
173
DE SAINT FRANÇOIS DE SAI.ES
17-1
nobile illud Joannisos, cui nurei cognomen Ecclesia indidit,
et iBtates succedenlcs finnarunt ; tum iiiclitic Dominioi familiie
deciisdoclorfiii Ai)goliciiin,qiii ApostolicaiiiRcclosiaminfinilis
confiitatis lia^rcsibiis, suis scriptis illustravit (S. Pins V, in
bulla MimlnlisUcus). Qiifc ciimita sclial)oant, qiiis jam atidyat
sine llioionyinolitlcram, sine rii'egorioMagnonionimpiii'cepta,
sine Buniarilo inysticain e Scriptiiris inti-rpretari ?Quis in
dogniatuniilirtcipliiiis quidqiiam profiM-al, nisi Tiioinam, Aiisel-
muni, D.innamiin iliii niultimiqtio iiicditatns fiierit ? Quis mo-
ralem thcologiani pertractavcrit, neque statim Alplionsi de
Ligorio sihi nomen auclofitalniKiuo sonscrit nsurpanilain ?
Nil proptcica niirum si liorum doctorum laudes ciuditi
homines qiiotidie in ore habeaiit, et aurlbus discipaloium
inculcont. Sive enini scholas fiieris ii)gressiis, sive concionalores
in Ecclesiis audivcris, sive theologoruni libres voliitaveris,
passim Iioiuin, qiios recensui, doctorum noniina appellari,
verba refcrri, auctoritatem in nicdiiim afFcrri videris. AccidJt
scilicet, qiiod bis verbisLeo IV prcescripsit: « Si taie emerscrit
vel conligerit inusilatum negotium, quod minime possit par
istos (saci'os canonos) definiri; tum si illoiuii), (jnorum memi-
nistis, dicta, llieronymi, \ugustini, Lsidori, vel ceterorum
sanctorum doctorum similium reperta fuerinf, magnanimiter
sunt retinenda et promulganda. (Gratian. can. de libellis,
distinct. '20).
9. Ad Franciscum itaque nostrum jam deflectat oratio. Eum
scientia, quœ vires apostolico ministerio oporam navantes, et
Ecclesiaï pastores decet, affatim fuisse prieditum, vel ipsa
pluries instituta a S. Congregatione ejus scriptorum examina
satis ostendunt. In istam porro laudeni commode referri
possunt, quaî de acri ejus ingenii vi, de impensis in studiorum
curriculo laboribus, deque uberrimo exinde fructu consecuto
narran(ur (Informai, cap. \, art. 1). At quse superadduntur
argumenta sive ex ministerii laboribus, sive ex deperditis libris,
sive ex ipso scribendorum operuni proposito (Ibid.), nullius
fere esse pcnsi in ea quaestione quam agimus, non invitus
quisque concedet. Id enim nonnisi de iis scriptis aut laboribus
existimaudum pulaverim, quibus, uli Anselme et Hilario
accidit, in prœsentissima Ecclesia:! necessitatCj res chrisliana
stetisset. Licct enim horum sanctorum scripta magna ex parte
interciderint, non ideo tamen minus uti habendi et doctores
colendi in Ecclesia sunt.
10. Jam ilaque liceat inquirere, num Anselmo, Hilario,
aliisque Ecclesiae luminaribus superius recensitis Salesius
sequiparandus videatur; num verum sit quod asseritur, quem-
admodumantiquistemporibusalios doctores suscilavitDominus
comppscendis ac debellandis hœresibus tune grassanlibus, ita
pariter steculo xvi Salesium fuisse excitatum profligandœ
Lulberi, Calvini, ac Zuinglii teterriniœ lui. (Inform. § 1). At
enim neminem latet qnot quantosque insignes pietate ac
doctrina viros illa œtas tulerit, qui contra eam bœresim fortiter
dimicarunt vix caput extulit. Ut alios praeteream, nonne de
Ignatio Loyoteo, ejusque inclyto sodalitiolegimus a constantem
fuisse omnium sensum, etiam pontificioconfirmalum oraculo,
Deum, sicut alios aliis temporibus sanc.tos viros, ita Luthero
ejusdemque temporis htereticis Ignatium et institutam ab eo
Socielatem objecisse? •• Prœcipui ex illa lectissima acie beatus
Petrus Canisius ac venerabilis cardinalis Ilobertus Bellarminus
prodiere. Neque advertere juvat, quod « nemo adhuc, si
Franciscuai Salesium excipias, duabus simul prœfulsit dotibus
conjunctis, quœ in Ecclesiae doclore requirantur, nimirum
quod in albo sanctorum fuerit adscriptus, eteminenti doctrina
excelluerit. - (Informat, loc. cit.) Nisi enim liquide appareat
Salesium pari gradu cum duobus illis doctrines laude incessisse
quemadmodum istis, ad assequendum docloris titulum, adbuc
Sanctorum decretus honor, ita illi eminentis doctrinae gloria
décrit. Re tamen vera Franciscus alteri defensorum agmini
adjungendus videtur, (|\ii illius liasreseos monstro non pcr-
cussores, sed vigiles excubilores se preebuerunt. Quodmeritum,
in.signe illud quidem, singuliiri animi mansuetudine et cliarita-
tisduioedinecuinulavit; adeo ni plurimisuavilateejus aliecti in
viam juslitifc ac veritalis rcdierint. IJuc sane spectat celebra-
tissiinum illud cardinalis Perrouii eilatum « sibi quidem vires
animumque suppetere ad hiereticos refulandos, sed ad eos
converttuidosSalesio 0[)us esse.» Quibus verbis, comuuiui jam
conscnsione firmalis, doclrinœ et apliludinis quai apostolum
désignent illi laudem trihui, doctoris non item, palam est.
\ I. Sed )!im sancti viii scientiam ex ejusdem scriptis per-
peudamus. Ipsemnt in primis in operis prœfalione cui titulus
Thcniimus, quod omnium prostremum fuit, de se ingénue
fatetur a io ho scritto assai poco, e molto meno ancora ho
dafo alla luce. » (Editio liai, operum Brixiai aimo ^8■29).
Tum recensât opuscula ab se édita; sunt autem:Meditationes
in Syuibolum Apostoloruni; Vexillum Crucis; funèbre elogium
Philippi Emmanuelis Lorenensis; Monita ad confessaiios, Phi-
lot;ea, et ipso Tlieolimus, cui libro supremam apposuit
manum anno 161 G. » Quamvis itaque plura post ejus obitum
in lucem prodieriut Salesii scripta, b<Tc in sua recensione
praetermisit, vel quia ad privatorum tantum usum ordinala,
vel quia, utpote subcesivis horis elucubrata, incompleta et
adhuc lima; labore ac mora expolienda. Hœc inter, nedum
disputaliones contra Galvinum ac Viretum, sed ipsas Conlro-
vcrsias reperire est, quas veluli polemicum opus princeps
Informatio laudat atque extollit. De sermonibus qui ei tribuun-
tur, audiendus est Henricus de Maupas episcopiis Ebroicensis
in sua praefalione ad vitam ejusdem sanclieditam anno 1657: «Je
dois vous avertir que les sermons imprimés sous le nom du
bienheureux François de Sales ne sont point les productions
de sa plume. Diverses personnes se sont mêlées de ramasser
quelques fragments des discours que ce grand évêque pronon-
çait en public, et les ayant accommodés selon leur sens, on n'y
découvre plus les lumières de son esprit, ni le fond de son
éminente doctrine; ni les agréables figures de son éloquence;
ni les puissants altraits de sa dévotion Le sermon de
l'Assomption de la sainte Vierge et quelques autres, que
l'on conserve encore écrits de sa main, marquent bien clairement
la différence de ses vrais originaux d'avec les fausses copies, b
(Migne 0pp. compl. toni. IV, pag. 643].
12. Exaggeratione multa judicium ejusmodi peccasse edi-
tores contendunt, et nos ex parte dabimus: verum vel ipsi
deinde fatentur: « Nous sommes privés de presque tous les
sermons que le saint a faits aux laïques, et qui ont converti
tant de pécheurs; car comme ce sont les religieuses delà
Visitation qui nous ont conservé ce qu'elles avaient retenu de
ses sermons et de ses entretiens, et qu'il avait soin d'adapter
les discours qu'il leur faisait au besoin de leurs âmes, ces
discours ne roulent guère que sur des points de perfection
propres à la vie religieuse. Aussi quand elles ont recueilli ces
discours, elles n'avaient point la pensée de les faire imprimer.
Elles ne les mettaient par écrit qu'afin de les conserver pour
le bien particulier de leur ordre » (Ibi, pag.Gîo). Non auteme
scriptis sancti viri hœc fuisse desumpta, ipsamet S. Francisca
de Chantai asserit, in epistola de obitu raatris Claudiœ Agnetis
Joly:« C'est elle qui a eu soin de recueillir les entretiens de
notre bienheureux Père, et la plupart de ses sermons. Elle
avait la mémoire si heureuse, qu'elle récitait mot à mot ce
que ce grand prélat avait prêché plusieurs jours auparavant. »
(ibi). Patet igitur neque expolilas, neque perfectas basée
Salesii orationes ad nos pervenire potuisse. De primo autem.
Fabriani codicis titulo innuisse sufliciat, eum numquam Fran-
cisci nomine fuisse inscriplum.
13. Nihilominus quanti haec facienda sint breviter videamus. A
Conlrovcniis initium ducimus, utinformationis sequamuror-
175
DOCTORAT
76
dinem Auditojam controversiaruni nomine.suspicariquispos-
set Salesium apgressum «liquid esse quod Bellannini, du Per-
ronii,Bossiieti absolutisea de re lucubntionibus comparari pos-
sit, vel iis dispulationibiis quas contra vetusliores alios Ecclesiœ
doclores hosles plures agressi suiit. At longe aliter se res habet.
Sunt cnim h<e Conlroversia^ sermones quidam Thononcnsi plebi
accommodati quos scrif.to dii-tini tradore coactus cst,cum voce
recilare prohiberetur. Ipsemit Franciscus rei tcslis in sua ad
Thononenscs pnefaiione : « Ayant continué quelque espace de
temps la prédication de la parole de Dieu dans votre ville, sans
avoir esté oui des vôtres que très rarement, par interruption, tt
à la dérobée je me suis misa réduire en escrit quelques
principales ravsons que j'ay choisies, la plupart tirées des
sermons et autres traités que j'ay faits ci-devant de vive voix. »
Née vero se quidquam novi allaturum, sed sed quie cœteri
dixerinl amiiliori jani forma, se breviori consuturum pollicetur :
a Je ne dirai donc rien qui soit nouveau... car tout est ancien
dans cet écrit, et n'y a presque rien du mien que le lii et l'ai-
guille. Le dessein ne m'a cousté qu'à le descoudre et le recoudre
à ma façon. » Nf c aliter poterat ; ut enim in epistola ad
Viennensem Pr;¥sulem postmodum scripsit o Nello spazio di
ciuqne anni nello Chablais... ho predicato senz'altri libri che
la Bibbia, e quelli del pran Bellarniino fOp. et edit. cit.) Opus
praelerea se perbreve ac prcepoperuni aggressuui fatetur;
aliorum coîevorum hortatur adiré mullo ampliora;et ideo
tantum sua prœ aliis commendat, quod fere allobroga veste
aliorum rationes induerit : « La méthode et le style ne vous
déplairont point; car son air est tout à fait savoisien. »
11. Opus autem neque perfectum, neque expolitum fuisse,
alla plura ostendunt. In prœfatione Italie* versiouis lîrixiensis
iam memoratœ legimus:» Vero è perù che il marioseritlo
resta mancante di moite question! che ilsanto vescovo promette
nella sua lettera dedicatoria, le qusli o son perdute, o dal
Santonon furono distese... OItre di c'ù s'incontrano in esso
manoscritto moUe lacune, come in opéra tessuta in frclta, con
animo di riempirle di testi scrilturali e di SS. Padri con miglior
a"io, e con comodità di libri. - Idipsum adnotatum jani fuerat
in prima editione operis : « 11 est facile d'observer dans nos
remarques, que plusieurs choses y sont à désirer. » (Vives,
tom. VllI, pag. 56-2; et idipsum confirmatur ibid. pag. 340).
Delituit praterea ejusmodi Salesii eliicubratio ad aiinum 1658,
ac nonnibi anno 1672, septimo ab ejus canonizatione, primum
publici juris facta est (Migne opp. tom. IV, pagg. 351-355).
Non tamen pluribus mendis vacua, neque prodiit intégra :
adeout in Aniciensis monasterii pluteis ad banc usque œlatem
vi"inti duje ejusdem paginée manuscriptaj remanserint. Itaque
in opère iis in adjunctis exara'o mirabitur nemo aliquid prœter
S. auctoris mentem excidisse; quale illud est, ut nedum
canones concilii Quinisexti referret ad sextum concilium gé-
nérale I Vives, op. et loc. cit. pag. 308); sed, ut ipsius Micbaelis
Montagne auctoritate uteretur (Vives, opp. cit. in serm. XXV).
Quis porro iste vir esset, graphice pinxit Italicus rtcens histori-
cus : « Ben "li sta l'accusa di avère e coi duLbi,e colle asseizioni
sviato dalla leale ricerca délia verità, e messa in moda la sba-
datafine in question! di primissima importanza; l'egoismo
délia morale; il liberlinaggio nella letteratura, e i paradossi
suoi conlro la società, e le sue idée sull' educazior.e furono
poi adottate da Rousseau. » (Cantù, Storia, lib. 15, cap. 33).
Quae omnia, licet opus satis imperfectum prodant, tamen
absque invidia sanctissimi viri dicta velim, qui in lanta rerum
vaiietate et temporis angustia ad singula altenderc minime
valuerit.
15. De dissertatiunculis contra Virtitum, de Eucharistia, et
aliis ejusmodi nihil addendum puto, cum eadem dicenda re-
currant, quae modo de controversiis animadvertimus, ac illud
prseterea, quodnonnisi paucissimis notaî fuerint. Ad, Vexillum
cruels quod attinet, eruditum quideni opus ac maxima com-
mendatione dignumesse non abnuo, sed illud etiam, non
secus ac reliqua sancti viri opéra, tenuiore stylo, ac rudiori
plcbi accommodato conscriptum fuil; suum quippe opus de-
dicavit « .\lli Sisjnori Coiifr-ïlelli délie compagnie de' peiiitenti
délia S. Croce, ne^li stali di Savoia di qua dei nionli. » Ut
oumium itaque caplui sese accommodaret, ingenio facun-
dia'que pepercit, slylum ad nionticularum aures aitrnuavit.
et ex multis ea de re antea docte eruditcque ab aliis editis
opellamconflavit. De minoribus aliis operibus unius Bossueti
sententiam atleram : « Les Opuscules du saint liommc sont
marqués par deux fois dans la Préface, comme n'ayant pas
'a trempe et la solidité des autres ouvrages, et comme des
productions d'un Age encore tendre et faible — J'avoue que
tout ce qui vient des saints mérite la révérence ; il ne faut
pourtant pas croire que ce qu'on donne avec tant de pré-
caution dans une préface soit d'une égale autorité que le reste
(Préface sur l'Insiruction pastorale. Op. vol. 19, § 134). In
Monitis autem viginiiquinque ad confessarios, prudcntia viri
apostolici |ct in animarum regiminc versatissimi certe clucet;
quamvis etiam in illis festinanterdigerendis]quidpiain auctoris
diligentiaj excidisse videatur. Ita de absolutionis forma bre-
vianda agens scribit : Il est vray, comme le dit le docteur Em-
manuel Sa, es confessions de ceux qui se confessent souvent,
on peut retrancher toutes les prières qu'on fait devant et après
l'absolution, disant simplement : « Ego te ab.solvo ab omnibus
peccalis tuis, innominePatris etc.. «On en doit direlemesme,
quand il y a une multitude de pénitens, et que le temps est
court; car on peut prudemment abréger l'absolution; ne di-
sant sinon : « Dominus noster Jesii Christus ■ te absolvat,
et ego auctoritiite, ipsius absolvo te ab omnibus peccatis
tuis. In nomine etc. » (Vives, Op. tom. i^VI, pag. 145).
Vides heic de absolutione a censuris verbum non fieri, cum
tamen in Rituali Romano etiam urgente aliqua gravi neces-
sitate in periculo niorlis prœscribalur formula : Ego te ab-
solvo ab omnibus censuris et peccatis, in nomine Palris etc.
(De Sacram.Pœnitent.).De epistolis denique illud unum satis
erit heic loci advertere cum doctissimo Papiensi anlistitc :
a Taluno avrà potuto abusare délie lettere 199, 200, 362 ediz.
Leihielleux, per assalire la podeslà indiretta del ponlefice sul
potere civile, e in proposito il valorosa periodicodi Bruxelles
La Croix fa giustamente le sue riserve. » (.\riicuIo in eplie-
meride La Scuola catlolica, anno 2, !vol. IV, fasc. 23). Qua
quidemin re quantum a Bellarmino Salesius discesserit, nemo
non videt; at non hic animusest unum, cum altero committere.
Ex bis tamen omnibus colligere datur, cur forte recensita Si-
lesii opéra apud nostrates, non aeque atqueascelica, vulgalaot
omnium trita manibus fuerint.
16. Itaque jam inà Philotxam aiqne I/ieoimum veniamus;
nuœ licet inter ascetica sancti viri opéra computentur, phira
etiam de dogmalica theologia ornate, docte, a; veni'stissime
altingunt. Nihilominus haîc pastorem potins, quam Ecclesiai
doctorem prodere, ipse de se Salesius testimonium perhibet.
De Philolœa ad Viennensem antistilem haîc primum habet :
« Avrete osservato, Monsignore, che questa opéra non fu mai
falta con disegno apposito. Egli è un memoriale che io aveva
compofto per un' anima bella.... e ciô fra le occupazioni délia
Quaresima, nella quale io predicava due volte la settimana...
Mi manca senza dubbio ogni cosa per meltermi alla impresa
délie opère di grande volume e di gran fatica.... Io sono in
luo"0 (love non posso avère ne libri, ne conferenze proprie a
cose tali, e perciô, lasciando a'grandi opérai i disegni grandi,
ho concepito alcur.e piccole opérette meno laboriose... Mi
avverte (cpiscopus Montispessulani) che io sono in molti
luoghi troppo slretto e concise, non dando corpo che basti a
mieiricordi, nel che senza dubbio io veggo che egli ha ra-
177
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
IIH
gioiie L' iillra cosa clie t'^li mi ilice, è chc pcr iiiui soni-
plico, c prima iiilmiliizione io porto tioppo avanli la mia l''i-
lolea... Oraall' iiiio ed ail' allio di (iiiesti eirori io racilmetitc
limediorù, se mai questalntrodiizione si ristampa. » An dalam
deinceps pra-stitcrit fidcm, tôt cnris ac nogoliis distriitus, non
liqiiet. Iii ])ia'l'atione vcro ad ThcD/imum caiididissimc; sL'iii)it:
« Délie cose che io dico non ve ne ha alcuna cli'io non abbia
impai'.ita da aitri. Ma il recordarnii in paiticolareciascima cosa
da clii, mi sarcbbu impossiliiic . » Niliilominus hiuc ipsa sim-
plicioi'i stylo se prosecutum narrât : «. Bensi ho toccalo inol-
lissimi i)iinti di Tcologia, ma scnza spiiito di contesa, propo-
nendo sempliiumente non tanto quel che io ho imjjaralo già
nelle dispute, quanto qucllo che l'attenzione al servizio dellc
anime, elimpiepo di ben vcntiqualiro anni nella santa predi-
cazioncMni lian fattocredore essortî più conveniente alla g!o-
ria deiriivangilio e délia Chiesa » (Ojip. edit. sup. cit.).
17. Nolum insiiper vulgatnmqiie est quantopere Saiesii
doclrina ad Inondum pscudomyslicinn siium syslema Fene-
onius l'iierit abusns, et ea prœsertim qiiio in Tlicolimo conti-
nctur. Plures quippe S. Geneveiisis antistilis sententias in
opère suo congessit cui tituliim fecit Maximes des Saints;
qua de causa a Bossueto gravissime reprehendilur. At hic
etiam, licet solenniiter protestalus fuisset : «Je me suis assez
attaché à défendre saint François de S îles pour être à couvert
du soupçon qu'on pniirroit avoir, que je veuille afiaiblirson
autorité; » non omnia tamen Salesii dicta ila eniollire potuif,
quiri aliquid nec satis planuni, neque ad Iheologicamapodixin
exactum in iisdeni offenderit : a J'oserai dire avec la liberté
d'un théologien, que si l'on suit ce saint pas à pas dans ce qu'il
enseigne en divers endroits, on ne trouvera pas toujours sa
doctrine si liée ni si exacte qu'il seroit à désirer; et on n'aura
pas de peine à recounoîire que, selon l'esprit de son temps, il
avoitpeut être moins lu les Pères que iesscholastiques modernes
(Bossuet, Op. Lâchât, vol. 19, pag. 297). Ac paulo deinceps :
« Je ne prétends pas déroger par là aux conduites intérieures
de cet excellent directeur, sous prétexte qu'en ces endroits et
en quelques autres sa théologie pouvoit être plus correcte et
ses principes plus sûrs. Je ne veux non plus affoiblir en lui
le titre qu'on lui donne, de théologien à un degré éminent,
mais enfin borné, comme tout l'est dans les hommes. — De-
nique, hoc aliud retulisse juverit, quod Salesii sanctifatem
quam maxime tuelur : « 11 n'est pas permis pour cela d'avoir
pour suspecte la direclion des saints, parce qu'on sait que ces
opinions de spéculation se rectifient dans la pratique, lorsque
l'intention est droite. » Accedit nimirum, juxta ipsam Bossueli
sententiam, nonnuUa in hisce sancti viri scriplis reperiri, quaa
per se indoctos in errorem possent inducere, quod si non
accidat, non ipsi doctrinœ, sed perspeclaî viri sanctitati tri-
buenduni; adeoque non doctrina sanclitatem, sed sanclitate
doctrinam commendari.
18. Ex quo faclum arbitrer ut vel illi quidem quiFrancisci
scientiam doctiinamque apprime noverant, numquam illam
Ecclesiaj doctore dignam putaverint. Neque enim tam facile
uni dumtaxat Aniciensis processus testi credendum puto,
asserenti Sorbonœ doctores judicasse libres a Salesio con-
scriptos ex aequo ire cum operibus S. Gregorii, S. Ambrosii
et S. Augustini (Informat. § 40). Nam si res ita se habeat,
curnam Benedictus XIV, qui Bernardum, lldephonsum,
Bedam aliosque memorat utpote a multis dignos habitos, qui
doctoris Ecclesiaj lilulo decorarentur; Salesium omuino
prajterit, cujus et mérita et doctrinam laudaveral? (Cit. op.
lib. IV, p. 2, cap. H.) Cardinalisautem Gerdilius, licet Allobrox
génère, ac Thononi et Anneciidiu versatus, rogatus deoptima
ratione instituendi Sabaudiœ principis, ei quidem inter alla
Fenelonii ac Bossueti operum lectionem suadet; Salesii non
meminit.(Gerdil, Op. sélect, lom. 2. Sulla educazione edistru-
zioue délia gioventù. Milano 1830). Non itaque Francisco
ai.t.ui posso videtur elogium, quod in Ecclesiaî doctorihus
merito requin Mabiliouius scripsit, a quorum scilicet doctrina
publico ipsius Ecclesiœ suffragio ap[irol)ata est ».
19. Non (lilliteor tameu .Salesii scripta, ulpote pietate ac
doctrina referla, plurimorum, et aniplissima elogia mrruisse.
At siaïquirerum iestimatores esse velimus, roperiemus ejus-
moili laudes ferme ea scripta respirere, qu;e ad animarum
directionem sppclant. Hue sane potissimum pertinent ccle-
bralissimïe illaî, ac pluries repelilai liturgicse preces : ejus
dirujailibus monilis ; ileni secundœ Leclionis verba : nuis
cliam scriplis cœlcsU doctrina rcferlis, Ecclesïam iUuslravil,
quibus iler ad chrislianam pcrfectionem lutum et planum de-
monslrat. Ilœc parifer respiriebant elogia a l'atrihiis car-
dinalihusaliisque in suffragio pro Salesii canonizatione édita,
qnihus adhuc alia ejusdem opéra vix aut ne vix quidem inno-
lueraut. llœc fere omnes repetunt, qui modo postulatorias
preces pro Salesii doctoratu dederunt (Informai, cap. 2).
Quibus forte innixi Bollandiani Patres in ;ua postulalionc
Palris Tournemir.e sentonliam attulere : « Sanctum hune
electum fuisse, qui apostolus esset Galvinistarum, et doctor
devotionis. » Ac Papiensis laudatus episcopus ex professe hanc
thesim statuit : « A chi dunqne obiettasse : il vescovo di Gi-
nevra fu maestro di ascetica incomparabile, più ancora che
dotto controversista; poiremmo rispondere — e per un mo-
mcuto sia; ma quel titolo, che voi non potelé negargli, basta
anche solo a valergli l'aureoIa gloriosissima del dottorato. »
(Loc. cit.). Sunt profecto hi limites quibus praîsens quajstio
uecessario coarctatur.
20. Nonne tamen novum, et in ecclesiasticis fastisinauditum
ceiiseas id sufticere « anche solo a valergli l'aureola glorio-
sissima del dottorato? » llaud enim diftiteor Bonaventuram,
Anselmum, Bernardum aliosque ex Ecclesiaî doctorihus inter
asceticae insignes magistros recenser! : non lis tamen profecto
meritis, ceu vidimns, doctoris titulum assccuti sunt. Neque
etiam ideo habendus Augustinus doctor, quia psahnurn con-
tra partcm Donali ediderit lintrariis et bajulis decautaudum;
aut Basilius si solas monachis régulas prajscripsisset; aut Ber-
nardus quod pro Templi militibus idipsum praestitisset ; aut
Bonaventura quod Marianum psalterium excogitasset. Qui
lihri ceteroquin ampiissimam laudem merentur, et Cliristi-
fidelihus vel ab errore revocandis, vel pietate imbuendis
aplissimi censentur. Debilores enim sumus sapicntibus et insi-
pientibus (Boni, i, 14). Scilicet in hisce tam praîclaris verbi
miiiistris sœpe conjunctam videre est doctoris et .sacerdotis
curam; qui postquam, aquilarum more, ad sublimia quœque
scientiœ mysteria avolaverint, mox ad plèbes christianas
humiliore conatu erudiendas descendunt.
21. Hinc factum, ut plures in Ecclesia viri non exiguis sane
ingenii ac docirinae meritis conspicui , doctorum numéro
numquam aggregati fuerint, licet primi suorum lemporum
asceseos ac mysticae theologiœ magistri haberentur. Quo ia
numéro primum se sistit sanctus Isidorus Pelusiota, Joannis
Chrysostomi discipulus, de quo Baronius scribil : « Fuit
hic... celebris inter ecclesiasticos scriptores grœcos... multa
nobilia relinquens posteris et sanctitatis, et scriptorum monu-
menta. » (Notaj ad Martyr. Boni, die 4 februar.) Hic, prœter
alia, duodecim millia epislolarum conscripsit, quai non secus
ac illae Salesii nostri, imnio multo niagis, inexhaustum prae-
bent Scripturarum enarrandarum thesaurum, et Chrysostomo
ipso, ac Basilio non indigna reputalœ sunt. De sanclo Lau-
rentio Justiniano legimus : « libres... cœlestem doctrinam ac
pietatem spirantes... conscripsit; .. item deS. Joanne a Cruce :
« in divinis explicandis arcanis... Apostolicaj Sedis judicio,
divinitus instructus , libros de niystica theologia cœlesti
sapientia refertos conscripsit. » Quid, quod neque rudes.
17° sÉniE
12
479
THOMASSIN
180
neque ipsae fœniince ab huiiis laadis participalione exclu-
duûtur? N;uu, ut alios prœtereaiB, de sancto Paschali Baylou
uli prodigiuin habelur, quod • hoiuo rudis et illiUeralus de
mvsleriis lidei didicillimis respondere, atque aliquol etiam
libros coiiscribeie potuit. » Item sancta FiancisM Freiuiot de
Chantai, praecipua Salesli discipula, coui'.uendaïur « scriplis
eliaiii diviua sapienlia refertis. •• Praescitiui vero Thorcsice a
Jesu virpmitatis paiiter ac doctriu* exiiuiie ab Ecclesia illud
elogiiiiu tribuitur, ut cœlesliàits ejus doclrinxpabuhnuiriamur,
non secus ac S;iIesio, ui ejus dirigentibui monilis, cœlestia
pra^iuia consequamur.
2-2. Hsc, ni fallor, ostendunt Ecclesiam numqiiana ob
quaulamlibet asceseos tradendœ scienliam doctoris tituluni
alicui Iribuisse. Cum cnini hsc dos non imperitis modo, sed
el-am fœminis invenialur communia, ad donum potins admi-
nisU-îitionis, quam ad doctoris muuus perlinere videtur. Quod
si adhuc dcsideretur extmplar, cui Salesius noster oppor-
tunius confeiri possit, bec nulium aliud esse pulo, quam
ipsius S. Caroli Borromœi. Nam et de ipso leginius : « In
profli^andis hanelicis e paitibus Rliaetoium et Helvetiorum,
quorum plurimos ad chiistianam fidem conveilit, maxime
laboravit ;... plura scripsil ad episcoporum prœsertim inslruc-
tionem utilissima ; cujus etiam opéra parochoruni cate-
chismus prodiit. » Verum nemo forte Bossueto felicius hanc
inter Carolum et Frunciscum comparatiouem piosequulus
est in panegyrica oralione, quam de eodem Salesio habuit :
« Je trouve, inquit, dans ces derniers siècles.deux liominesd'une
sainteté extraordinaire, S. Charles Borromée et François de
Sales. Leurs talents étaient ditïérents, et leurs conduites di-
verses, car chacun a reçu son don par la distribution de l'Es-
pril ; mais tous deux ont travaillé avec même fruit à l'édi-
ficalion de l'Eglise, quoique par des voies différentes. Saint
Charles a réveillé dans le clergé cet esprit de piété ecclésias-
tique; l'illustre François de Sales a rétabli la dévotion parmi
les peuples. Avant S. Charles Borromée, il semblait que
l'ordre ecclésiastique avait oubhé sa vocation , tant il avait
corrompu ses voies, et l'on peut dire, mes sœurs, qu'avant
votre saint instituteur l'esprit de dévotion n'était presque plus
connu parmi lesgens du siècle.» (Bossuet,op.vol.l2,pag.75,76
edil. Lâchât). Qua; cum ila se habcant, nemo tameu miratar,
quod illi sanclissimo Mediolaneusi autistiti, et iîomanaB
Ecclesia cardinali amplissimo, doctoris Ecclesice laus minime
tributa fuerit. Eum quippe pasloralis officii sollicitudo glo-
rioium reddidit, adeo ut, non secus ac Salesius, suœ genlis
apostolus non immerito dici possit.
23. L'num forte est quod, prae Carolo, Salesium commendet;
extrinsecum scilicet argumentum ex plurimis episcoporum
totius orbis postulationibus depromj.tum. Quomodo id factura
fuerit, semel iterumque admonel informalionis clarissimus
auctor. CuQi scilicet Yaticani concilii lempore de Romani
ponlificis ex cathedra loqutntis infallibilitate adhuc discepta-
retur non sine divinae Providentiae disposilione ac^idit, ut
e Chisianis pluteis sancti viri autographum Controversiarunn
extraheretur. uObstupuerunthomines, dum...prodireviderunt
gravissima illa Salesiani autographi verba ex 40 sermone
conlroversiarum... L'Eglise a toujours besoin d'un confir-
maieur infaillible. » (Informat, pag. 20, § 2by. In editionibus
antiqujoribus pro infaillible legebatur permanent. Prailerea
alia tune in lucem prodiere Controversiarum fragmenta eo
usque in archive Anneciensis ordinis Visitalionis survala, quae
idipsum pluribus confirmant. Bonuni profocio omen id fuit;
ac propterea Yaticani Patres minime sibi cunctiindum puta-
Tunt, quin volis Anneciensis antistitis annuerent, et oblatse ab
eo pOîtulationis formulai unus post alium subscriberent. Ile-
rarunl deiude preces; altamen non immerito in iliis aiiquid
desiderar.dum ; vix enim est qui innual, quis modo iu populis
sibi commissis Salesii docirinae usus, sive in scholis, sive in
disputationibus, sive in sacris concionibusi ut nimirum appa-
reat qua ratione suis scriptis, non minus quam exemplis, ille
liodie Ecclesiam universam illustret ac doceat. Quod vero
attinet ad Pontificia» inemmti;e dogma, quamvis non exigua
.'îit Geneveusis antistilis laus, quod Ecclesiœ judicium praever-
terit, cum tamen genuina ejus hac de re doctrina nonnisi in
arena cognita fuerit, postquam eo usque aliter docuisse puta-
relur; plane asseri non potcst eam concilii Yaticani dogma-
licam definitionom ipsius auctorilati fuisse innixam.
24. Ex his aliisque plurimis, qn* pro sua sapientia per-
pendent, Enii Patres judicabunt : an doctrina Salesii nostri
ejusque gesta apostolum tantummodo,aut eximium pastorem,
vel etiam doctorem Ecclesia' prodant : ea inquam doctrina,
qua, non secus ac reliqui superius recensiti, vere ac proprie
dici possit sal terrw, quod escas tabi obnoxias putrescere
praspediat, et lux mundi, quaî tenebras depellat et ipsa
se spectabilem faciat. Qua in re nihil omnino sanctissimi
pvœsulis laudibus detractum voio, quoiumque demum titulo
denotandus definialur; cum sanctitatis amplitude et gloria,
non niinistrationis génère, sed ipso perfectionis gradu, et
charilalis impelu, quo quisque demandatum sibi munus im-
pleverit, censeatur.
Quœ dicta sint sub censura, salvo etc. Ladrentids Salvati,
S. C. AdV. S. FlDEI PHO.M0T0R.
[La suite prochainement.)
EEMARÔIES SIR LE DÉCRET DE GRATIE^
a)
(Suite)
Entrée des ecclésiastiques dans les couvents. Consentement de
l'évéque. — Enfants voués par leurs parents. — Profession
distincte de la consécration des filles. — Age pour la profession.
— Pluralité des bénéfices. — Affaires séculières. — Habit mo-
deste.— Toî:e romaine. — Tribimalséculier. — Sermentdevant
les tribunaux. — Parjure. — Est-iljaiiiais permis de mentir?
Doctrine de S. Augustin et deS. Ambroise. Aljraham, Joseph, les
femmes d'Egypte commirent-ils des mensonges? — Guerre.
Doit-on employer la force des armes pour réduire les héré-
tiques? Polémique de S. Augustin avec les Manichéens et les
Donatistcs. Tolérance des méchants. — Prescience et prédes-
tination. — Vengeance réservée à Dieu. — En quel sens
S. Jérôme dit-il que l'Église ne doit persécuter personne?
CAUSE XIX
DECXIÈME Qt;ESTIOK
Le pape Léon, au chap. 1", défend de recevoir un
clerc qui aura quitté son église malgré son évêque,
pour passer dans un monastère. Cela est vrai, dit Gra-
lien. mais il faut l'entendre des clercs qui veulent
quitter leur diocèse sans cause légitime, mais non pas
de ceux qui ont dessein de se consacrer plus parti-
culièrement à Dieu en se faisant moines.
Chap. 2. Nous apprenons du pape Urbain II qu'il
y a deux sortes de lois : la loi primitive intérieure et éter-
nelle ; quand cette loi parle, on ne doit pas écouter la lo*
ecclésiastique, qui est celle que les saints pères nous on ;
laissée dans les canons. L'une est générale, l'autre par-
ticulière ; c'est celle-ci qui doit régler notre vocation
(1) Voyez la 1G° série, col. 971.
181
REMARQUES SUR GRATIEN
182
par les mouvements et Finspiralion de la grâce, et
toutes les fois que le Saint-Eaprit nous parle et nous
persuade d'entrer dans un monastère, on doit lui obéir
sans écouter l'évêque ({ui le défend. Quisijuis igitur
hoc Spirilu dticiUir, ctiani cpiscojjo suo conlraJicenie,
eal. liber noslra aiUhoritate. Voilà le droit ancien et
nouveau.
TROISIÈME QUESTION
Est-il permis à un chanoine régulier do se faire
moine? Non, répond Grégoire VII dans un concile, et
nous défendons à tous les abbés et les moines de re-
cevoir parmi eux aucun chanoine régulier. Voyez la
dilïcrence que le concile fait entre les clercs réguliers
et les moines.
Gratien dit qu'il faut entendre cette règle de ce con-
cile de ceux qui n'ont pas la permission de leurs abbés
ou de leurs supérieurs ; car si los supérieurs des cha-
noines réguliers leur permettent de passer dans un
monastère, ils y peuvent être reçus; c'est ce qui est
prouvé par le chap. 2.
Dans la troisième partie, ceux qui veulent entrer
dans les monastères, à quel âge faut-il lestonsurer?
S. Grégoire dit qu'il ne faut pas donner Thabit mo-
nastique à qui que ce soit qu'il n'ait passé deux ans
dans le noviciat. Les canons et les lois n'ont jamais été
fixes sur ce point; tantôt ils demandaient un an, tantôt
deux, q-.ielquefois trois; encore n'y avait-il pas une
obligation précise à cela, en sorte que, si on ymanquait,
on irritât la profession. S.Grégoire sur cette matière a
parlé diversement; ici il semble mettre quelque limi-
tation ; mais si ceux qui entrent dans les monastères
sontsoldats, quefaudra-t-ilfaire?Ilfaut,ditS. Grégoire,
nous en avertir avant que de les tonsurer. La loi de
l'empereur Maurice avait été publiée nouvellement. II
ne dit pas : Vous n'obéirez pas à l'empereur. Il ne
voulait pas dire : Vous suivrez son édit; mais il dit :
Vous attendrez notre consentement, vous m'en aver-
tirez.
Dans la quatrième partie ceux qui sont entrés dans
les monastères ont-ils la liberté de tester? Non, parce
que le monastère succède à leur place. Vous^ voyez
donc que c'est avec grande justice que, lorsque les
princes ont fait des lois contraires, on s'y est opposé
pour les faire révoquer, et ce que dit ici S. Grégoire se
trouve dans tous les autres papes et sanctions ecclé-
siastiques.
Gratien s'objecte l'action de S. Paul ermite, qui
légua son habit à S. Athanase et sa tunique à S. An-
toine, comme si c'était là un testament de conséquence.
Il répond que S. Paul était solitaire, non pas moine ;
il ne s'était donné à personne, mais les cénobites et
les religieux des communautés ne sont pas à eux ; ainsi
ils ne peuvent tester.
Chap. 9. Ce qu'il y a de meilleur ici et qui deman-
derait une grande étendue est dans ce chapitre. Voici ce
que portent les lois impériales, et on ne doit pas
douter que l'Eglise ne les ait volontiers embrassées.
L'emperenr Justinien dit : Si quelqu'un entrant dans
un monastère pour y faire profession, n'a point d'en-
fants, tout sou bien est au monastère. Jubemus, c'est
une loi; il peut avoir des parents, des proches, n'im-
porte : pourvu qu'il n'ait point d'enfants, le monastère
sera son héritier. Mais si, ayant des enfants, il se fait
moine avant que d'avoir disposé de ses biens eu leur
faveur, voici une dispense, mais vous en voyez la néces-
sité. Après sa profession il ne pouvait plus tester ; mais
s'il a oublié de leur doiuier leur portion, que fera t-il ?
il donnera à chacun une légitime par son testament, et
ce qui restera denreurera au monastère. S'il veut tout
partager à ses enfants, à la bonne heure 1 mais qu'il se
compte lui-même comme un de ses erfants.
Les pères disaient : S'il a un enfant, qu'il compte
Jesus-Christ pour le second ; s'il en a deux, qu'il le
compte pour le troisième. Mais c'est la même chose en
divers termes. Si l'empereur dit qu'il se compte lui-
même comme un de se? enfans, qu'il donne sa légi-
time au monastère; mais s'il voulait leur donner tout
son bien et rien au monastère, il ne le pourrait pas, les
canons le défendent, et les lois civiles, conformes aux
canons, s'y opposent aussi. Il faut du moins qu'il re-
tienne sa légitime. Que s'il mourait dans le monastère,
les enfants ne peuvent être frustrés de leur légitime.
Voilà les lois civiles qui étaient autrefois en vigueur
dans la chrétienté, très-conformes aux canons, et
les ancienscanons aussi très-conformes aux lois civiles :
car, dit-il ensuite, quand quelqu'un se fait moine, quoi-
qu'il ne fasse pas de testament, ses bi^ns appar-
tiennent au monastère, parce que, se donnant lui-
même, il est censé donner tout ce qui est à lui, parce
que dans lui tous ses biens sont renfermés.
Ch;ip. 10. La Novelle 123 défend aux parents
d'exhéréder leurs fils, parce qu'ils se sont faits reli-
gieux, quand même ils auraient commis un crime qui
méritât cette peine, parce que leur faute est assez expiée
par les rigueurs de la vie monastique ; ainsi ils cessent
d'être déshérités, ou déshéritables.
CAUSE XX
Un père mit deux de ses enfans encore jeunes dans
un monastère ; l'un de son plein gré, l'autre contre sa
volonté ; le premier étant parvenu en âge de puberté,
c'est-à-dire ayant atteint quatorze ans, sortit du mo-
nastère ; le deuxième voulut entrer dans un autre plus
rude et plus austère.
PREMIÈRE QUESTION
On demande si ceux que leurs parents vouent, même
dès leur bas âge, aux monastères_, sont obligés d'y
demeurer?
Il semble d'abord que non, parce que S. Basile dit
que, si une fille fait des vœux, ils seront valides, pourvu
qu'elle soit en âge nubile. Dans l'Occident nous avons
interprété cet âge nubile àl'âge de douze ans. S. Basile
le prenait au rnoin^ à seize, et souvent il a pris la pu-
berté pleine en l'âge de dix-sept ou dis-huit ans.
Gratien dit : Il faut entendre ce que dit S. Basile
183
TIIOMASSI.X
18i
de ceux etde celles qui, conlrele consentement ilelenrs
parents, se vouent à Dieu dès leurbasàge ; mais quand
ce sont leurs parents qui les vouent et qui les mettent
dans les monastères, il n'y a plus moyen d'en revenir.
Chap. "J. S. Grégoire dit ; Ceux de l'un et de l'autie
sexe que les parents dès leur enfance auront renfermés
dans des monastères, ab infanliœ annis, lorsqu'il vien-
droit en âce de puberté, ne pourront en sortir, niavoir
la liberté de se marier, quia nefas est ut oblalis a pa-
renlibus Deo filiis voluptatis /rœna laxentur. Cela est
dans le dioit ancien et nouveau. Il y a des livres
entiers pour ce point.
Je vous avoue que cette contrainte paraissait injuste,
mais à qui? à ceux qui abondent en leur propre sens;
car, à considérer l'autorité que les parents avaient sur
leurs enfants, rien de si juste. Il n'y a pas lieu de s'en
étonner; car, outre ce que nous lisons ici, n'étail-il pas
permis aux parents par la loi romaine de vendre leur
enfants comme des animaux pour subvenir à leurs né-
cessités. Ils pouvaient même les tuer sans en être jus-
ticiables. Ils pouvaient donc à plus forte raison les
donner à Dieu et les consacrer à son service. Ceux qui
savent combien il est doux de lui appartenir, ne trou-
veront pas ce procédé étrange.
Chap. 3. Le concile de Tolède distingue deux sortes
de moines : hs uns qui entrent volontairement dans les
monastères, et les autres qui n'y vont que parce que
leurs parents les y ont voués : or les uns et les autres
sont obligés d'y demeurer, ils y sont tous deux liés,
monachum aut palerna devolio aut propria professio
facit; quidquid horum fucril, alligalum tenebit. Voilà
une disjonclive qui oblige; mais ce sont leurs parents
qui les ont jetés dans les monastères malgré eux? Eh
bien ! Jephté ne sacriûa-t-il pas sa fille de cette sorte, et
Abraham, pour faire mourir son fils Isaac, donna-t-il
son consentement? Le chapitre suivantd Isidore dit la
même chose.
Chap. 5. S. Grégoire demande une puberté parfaite
à ceux qui entreront dans les monastères qui sont dans
les îles, parce que la vie est plus rude et plus austère;
c'est pourquoi il défend de faire faire profession avant
l'âge de seize ans; mais dans les lieux oijlavie est plus
douce il permet qu'on la fasse dans un âge moins
avancé, savoir à quatorze ans.
Chap. 7. Ce chapitre est tiré du Pénitentiel de
Théodore, qui est si fameux dans l'histoire. Un père
avait voué un de ses enfants à un monastère ; pou-
vait-il le changer ? Peut-on juger de cet enfant comme
d'un animal qui avait été voué, et qui pouvait être
racheté en substituant un autre à sa place? Théodore
répondit qu'oui. Ce changement était permis dans
l'ancien Testament. Théodore a raisonné de mêmepour
lesenfa.As.
Chap. 8. Gratien rapporte une lettre du pape Léon
qui contient des paroles bien remarquables. Une fille
qui, n'étant point violentée par ses parents, mais de son
plein gré, aura formé la résolution de consacrera Dieu
sa virginité, ou si elle en a pris l'habit, et qu'elle veuille
ensuite se marier, elle est prévaricatrice, quoiqu'elle
ne soit pas voilée ou consacrée ; car le voile ne lui aurait
pas manqué, si elle avait persévéré dans sa première
résolution. C'est un grand péché de violer ce bon
propos, quoiqu'on n'ait pas reçu la consécration. Voilà
une décrétale fort considérable, où il faut distinguer
deux choses : proposittim, un bon propos, et comecratio,
la consécration. Cela est nécessaire pour l'intelligence
de cette matière. Ce qu'on appelle proposiium est le
vœu que les filles faisaient à l'âge de douze ans, ou
auparavant si leurs parents les vouaient; mais ne par-
lons plus des patents : le vœu était ou solennel en
outrant dans quelque religion, ou particulier en demeu-
rant dans la maison paternelle dans l'habit do vierge ;
mais longtemps après, et dans un âge plus avancé, se
faisait la consécration, qui était une cérémonie ancienne
que l'évoque faisait, donnant le voile à ces vierges
aux jours de grandes fêtes.
Il faut bien observer que celte décrétale du pape
Léon revient à la constitution de l'empereur Marcien,
faite vers ce temps, et apparemment à la sollicitation
de ce pape, qui dit que si une fille est forcée par ses
parents d'entrer en religion, elle ne prendra le voile
qu'à quarante ans. D'oià il paraît qu'on faisait une dis-
tinction manifeste de l'un et de l'autre, et qu'avant ce
voile qu'on ne devait donner, selon le concile de Ghal-
cédoine et l'édit de Marcien, qu'à quarante ans, il y
avait proposiium, c'est-à-dire un vœu de virginité qui
avait précédé; et ici le pape Léon dislingue manifes-
tement le propos et la consécration. Le même pape
dans son pontifical dit la même chose : ut inonacfio, que
les moniales ne prendront le voile qu'à l'âge de qua-
rante ans. Vous voyez qu'il les appelle inoinales avant
cet âge; mais quelque ?«07n'a/es qu'elles soient, elles
attendront cet âge pour recevoir le voile solennel qu'il
appelle ici consécration. Or ce voile ne leur peut être
refusé, si elles gardent leur bon propos.
On ne peut douter que ce ne soit un grand péché
lorsqu'on ne garde pas l'obligation qu'on a contractée
par le premier vœu, et ratifiée par la consécration.
Gratien, qui n'avait pasle même dessein que nous, dit :
Il est marqué dans cette décrétale que les filles qui,
n'étant pas contraintespar leurs parents, se marieront
après avoir fait vœu de virginité, seront prévarica-
trices; donc, si elles y avaient été forcées, elles ne
seraient pas déclarées telles. Mais cela n'est-il pas
contre la pratique de la vieille Eglise, qui a ordonné
que les enfants ne pourraient sortir des monastères
lorsque leurs parents les y auraient engagés ? Cela est
vrai, dit Gratien ; mais il faut entendre ceci des filles
nubiles, sur lesquelles les parents n'ont pas de droit;
mais avant l'âge de douze ans pour les filles, et de
quatorze pour les garçons, ils pouvaient être voués
aux monastères sans avoir la liberté d'en sortir.
Il dit, dans la troisième partie, qu'on ne pourra
donner le voile qu'à certains jours ; voilà ce que le
pape Léon vient d'appeler consécration.
On ne donnera le voile solennel, dit le pape
Gélase, qu'aux grandes fêtes de l'année ; comme l'on
faisait du baptême, à moins qu'il n'y eût quelque né-
cessité. Vous voyez que le pape Gélase et le pape Léon
sont bien d'accord ; car ils supposent que ces filles sont
déjà professes, devotis i>eo;de sorte que cette consé-
cration et le voile donné par l'évêque sont bien dif-
185
REMARQUES SUR GRATIEN
18G
féreiits, du vœu de virginité qui se faisait dès l'âge de
douze ans.
Pour ce qui est des veuvrs, it dit qu'elles ne seront
pas vnilécs par l'ùvèquc : viduh aiUrin vclarc ponli/icuin
niillus altciitct. Il y avait des cérémonies particulières
pour elles quand elles faisaient vœu de continence -,
niais les prêtres les devaient voiler, ou elles-mêmes se
donner le voile, mais non pas les évoques, à cause que
les vierges ont cet avantage au-dessus d'elles que par
leur virt;inité elles sont une plus parfaite image du
mariage etde l'alliance de Jésus-Christ avec son Eglise.
Chap. 12. Il faut observer un certain temps pour la
consécration des filles; car S. Grégoire dit que les
vierges, pour être abbcsscs, doivent avoir soixante ans ;
étanljeunes, elles ne sont pas capables du gouvernement
des monastères; ainsi il est nécessaire de s'en tenir à
un certain temps, comme pour les anciennes diaco-
nesses, pour la consécration desquelles S. Paul a
marqué l'âge de soixante ans. Le concile de Clialcédoine
lésa mises à quarante. Ce n'est pas que S. Grégoire
voulut que les abbcsses ne fissent profession de vir-
ginité qu'à soixante ans ; cela serait ridicule en cet âge,
et nous avons vu qu'il a dit que dans les monastères
trop rigides et éloignés des villes, la profession ne se
ferait qu'à dix-huit ans; il parle donc ici d'une autre
profession, lorsqu'il la limite à soixante ans; si bien
qu'il faut distinguer exactement toutes ces choses.
Le concile de Trente a déterminé le temps des profes-
sions des filles à seize ans; mais pour pouvoir être
abbesse, il a voulu qu'on eût atteint l'âge de quarante
ans.
Chap. 13. Le concile d'Agde, cité sous le nom de
Cartilage, demande l'âge de quarante ans pour la con-
sécration : Sandimomales ante annum quadragesimum
non veleniur. Ce concile s'est conformé au concile de
Chalcédoine^ qui, croyant que l'Eglise depuis le temps
de S. Paul avait avancé en perfection, avait aussi
abrégé le temps que cet apôtre avait marqué. De
tout cela il paraît que le vœu et la consécration étaient
des choses bien dilïérentes.
Chap. 14. Le concile de Carthage no se peut en-
tendre qu'avec celte distinction, lorsqu'il dit qu'on ne
pourra ordonner un diacre ni consacrer une vierge
avant l'âge de vingt-cinq ans. Est-ce qu'il fallait at-
tendre l'âge de vingt-cinq ans pour faire vœu de vir-
ginité? 11 faut se souvenir que le concile parle de la
consécration, non pas du vœu particulier; car on
pouvait le faire dès l'âge nubile, qui précédait de
beaucoup la consécration. De même les diacres ne
seront ordonnés qu'à vingt-cinq ans, mais auparavant
ne faisaient-ils pas vœu de continence? Et n'avons-
nous pas remarqué souvent que les sous-diacres
vouaient leur chasteté, et les lecteurs en Afrique
à l'âge de dix-huit ans n'étaient-ils pas obligés d'opter :
ou de se marier, et conserver l'office de lecteurs, ou de
vouer leur chasteté par leur profession ?
Le concile deïribur dans le chap. 2. de la question
suivante (c'est un concile assemblé en France du temps
des capitulaires) dit : Si une fille avant l'âge de douze
ans prend elle-même le voile, ses parents ou ses tuteurs
pourront la faire sortir du monastère; mais si elle a
passé un an et jour dans l'habit de religieuse, quoi-
qu'elle n'ait pas encore douze ans, ni elle ni ses parens
no peuvent la retirer. Mais si, étant devenue nubile,
elle prend celte résolution, clic ne pourra plus y
revenir. Cela est du style des capitulaires de Charle-
magne, oii les vœux et la profession sont bien dis-
tingués, et où celte dernière a été faite tantôt à
soixante ans, tantôt à quarante.
Le chap. 15 de la première question, attribué à
Pie I", est bien éloipné de la pratique de son siècle.
Gralicn, dans la troisième partie, dit cpie, quoique
les veuves ne puissent être voilées solennellement, elles
prendront néanmoins un habit de viduilé pour se dis-
tinguer des autres. Cet habit, que le concile de Tolède
leur donne, n'a rien de considérable que la modestie.
11 veut qu'après avoir donné leur profession par écrit,
elles prennent un habit d'une même couleur et qui ne
soit pas composé de diverses étoffes, car autrefois les
habits étaient de plusieurs étoffes de différentes cou-
leurs.
DEUXIÈME QIESTION.
Jusques à quel âg^ les parents peuvent-ils donner
leurs enfanlsà la religion ? Jusqu'à quatorze ans, répond
le concile de Tolède, parce que dans cet âge les enfants
peuvent disposer d'eux ; et si les parents les y engagent
sans leur consentement, on ne tient rien au-dessus de
cet âge, ils peuvent faire ce qu'ils voudront. Le
chapitre suivant, que nous avons déjà expliqué, nous
fait remarquer que les filles prenaient souvent le voile
elles-mêmes, et se le mettaient sur la tête, ce qui
faisait leur profession. C'étaient des professions tacites,
qui obligaient et qui s'observaient encore en quelques
lieux. Il y en a dans les décrélales, mais à présent il
n'y en a plus que des expresses, suivant les divers for-
mulaires. Cela est remarquable, car il revient à ce que
le pape Léon entend par propositnin, c'est-à-dire pro-
fession tacite.
TBOISIÈME QCESTION.
Chap. 1. Ceux qui de leur plein gré ont pris l'habit
de religion ne peuvent plus le quitter. C'est du pape
Léon, Voyez qu'il parle d'un bon propos, d'une bonne
résolution qu'on ne peut quitter sans péché. Il ne peut
ensuite retourner ni à la guerre, ni au mariage. Ce
n'est pas que la guerre ne soit licite. Le pape dit ceci,
parce qu'il y en avait qui croyaient que la guerre
n'était pas licite, puisque les pénitents en étaient
exclus; mais les Pères ont reconnu qu'elle est permise
et quelquefois nécessaire. Le mariage était défendu aux
pénitents, ou durant ou après leur pénitence; il était
néanmoins licite et honnête. Il en était de même de
Il guerre.
Chap. 2. Le concile de Tolède dit que, si quelqu'un,
après avoir pris volontairement l'habit de religion, en
veut sortir, on le forcera d'y rentrer. 11 ne parle que de
la prise de l'habit, et ne fait aucune mention des vœux ;
c'est parce qu'il y avait un habit deprofès, lequel étant
pris, la profession était faite. Si après la prise d'habit
187
THOMASSLN
188
on l'a mis dans l'Église, il ne peut plus quitter. Ce
concile ne dit pas : si on l'a mis dans un monastère.
Pourquoi cela? n'est-ce point ce que prétend le concile
de Chalcédoine dans le chapitre suivant, lorsqu'il dit
que les clercs sont autant attachés au clergé que les
moines à la religion, et qu'ils ne peuvent plus revenir
an monde, ni pour la milice, ni pour des charges sé-
culaires? Est-ce qu'un clerc ne pouvait pas quitter la
clérieature? non. Il est très-constant que, selon
l'ancienne discipline et les lois impériales, lorsqu'on
avait une fois fait profession delà vie cléricale, comme
un moine de la monastique, on ne pouvait pas quitter
la clérieature, il fallait mourir en cet état. On était
bien en liberté de se marier, quoiqu'on eût les quatre
mineurs ou un des quatre; mais on était clerc mineur
toute sa vie, et obligé de servira l'Église. Aussi on
jouissait des privilèges des clercs. Mais depuis le
temps qu'on a exclu le mariage de la clérieature, il
n'e-st pas libre de pouvoir conserver ces deux choses,
et lorsqu'un clerc mineur se marie, il est exclu des
privilèges de la tonsure pour le for, et des bénéfices ;
mais autrefois il était aussi inséparable de la clérieature
que les moines du monastère.
Chap. 4. Comme il n'était pas en la liberté de celui
qui s'était donné volontairement à Dieu de changer de
dessein, aussi, dit Gratien, lorsque la chose se faisait
contre la volonté de l'enfant, il pouvait en revenir; en
voici un exemple. Le pape >"icolas écrit à tous les
évêques de France touchant un nommé Lambert que
son père avait enfermé malgré lui dans un monastère
qu'il avait fondé. Afin qu'il succédât à ses biens, les
moines lui firent prendre la coulle, mais ensuite les
parents furent bien aises qu'il en sortît. Son père ré-
clama, et étant allé à Rome avec son fils, il témoigna
au pape la résistance que son fils avait toujours faite
pour n'être pas moice, et la surprise qu'il avait eue,
l'enfermant dans un monastère dont il ignorait l'austé-
rité. Son père dit aussi qu'il n'avait fait aucune céré-
monie en le donnant à Dieu, indutum illum obluli. Il y
avait diverses cérémonies ; en voici une ordinaire Les
parents enveloppaient leurs enfants dans une nappe et
les mettaient sur l'autel, promettant à Dieu pour eux
qu'ils garderaient la règle. Le pape voyant qu'il n'y
avait eu aucun consentement de la part du fils, que le
pèie avait été surpris, qu'il n'avait pas observé les
cérémonies ordinaires, déclare qu'il n'est point obligé
dans ce monastère, qu'il peut en sortir ; ensuite il veut
qu'il jouisse de la succession, sans que ses parents
puissent s'en saisir ; et lui, que ùeviendra-t-il? Le pape
dit qu'il vivra en chanoine légulier, éloigné des choses
du monde. Apparemment le père et l'enfant avaient
demandé cela au pape, lequel considérant qu'il n'y
avait pas grande différence de la vie d'un moine à celle
d'un chanoine régulier dit: Il ne sera pas laïque, mais
je lui permets d'être chanoine réguher, car l'un est
assez approchant de l'autre.
Gratien, dans la partie 9, dit: Si unévêque ou un
abbé a attiré par promesses, et séduit par flatterie, un
enfant, afin de lui faire recevoir ou la tonsure cléri-
cale, ou l'habit monastique, qu'arrivera-t-il? Ses biens
seront-ils à l'Eglise ou au monastère ? Il n'est pas juste.
dit le concile de Mayence, que la dot soit à l'un ou à
l'autre; ses biens seront aux parents de l'enfant, qui sont
ses légitimes héritiers ; mais pour lui, quoiqu'il ait été
séduit et attiré, il demeurera néanmoins dans le clergé
ou dans le monastère. Voilà la pratique de ce temps. Les
professions forcées étaient rigoureusementgardées ; cela
causait de grands désordres dans les monastères, et
S. Bernard, on voyantque les vœux forcés n'aboutis-
saienlqu'à laruiue de la règle monastique, n'apointété
de ce sentiment, et a fait en sorte que. Dieu ne voulant
que des serviteurs volontaires, ces sortes d?. professions
ne fussent pas ratifiées, mais déclarées nulles.
QUATRIÈME QUESTION
Il est permis aux moines de passer dans une religion
plus austère.
Chap. 3. Le concile d'Agde traite d'une autre matière
que nous avons expliquée : il défend aux moines d'avoir
des cellules séparées, non pas comme celles qu'on a
à présent, mais de celles qui étaient un peu éloignées,
comme au coin d'un jardin. Il le permet néanmoins à
ceux qui, ayant longtemps vécu dans une vie céno-
bilique, seront assez forts pour embrasser lavie d'ana-
chorètes, ou à ceux qui pour leurs indispositions de-
manderont d'être un peu éloignés ; mais les uns et les
autres seront sous la direction de leur abbé, qui aura
l'œil sur eux, et veillera sur leur conduite.
Pour ce qui est de l'abbé, il ne pourra avoir à lui
plusieurs cellules; nous dirions présentement prieurés
ou bénéfices. Sicen'estdans les pays frontières, oij les
abbayes sont dans la campagne, les abbés pourront
avoir quelque lieu dansles villes voisines qui leur servira
de refuge pendant les guerres, comme nous envoyons
encore assez à présent.
CAUSE XXI
Cn archiprêtre ayant une dignité dans une église, on
lui en offrit une seconde dans une autre église ; il
l'accepta, mais il ne voulut pas quitter la première.
Ensuite il se chargea d s affaires séculières, et, étant
devenu riche, il s'habilla splendidement. Son évêque
l'en reprit, et il quitta son ofQce et eut recours à un juge
séculier.
PnEMIÉRE QUESTION
On demande si un clerc peut avoir deux bénéfices
en même temps.
Chap. 1. Le septième concile œcuménique le dé-
fend et dit qu'un clerc ne doit pas être immatriculé
dans deux églises. Voyez avec quelle raison il a dit que
la pluralité des bénéfices était contraire aux canons.
Nous avons appris du Seigneur qu'on ne peut servir
deux maîtres, et qu'en aimant l'un il faut nécessaire-
ment fuir l'autre ; et S. Paul nous apprend qu'il faut
demeurer dans l'état où nous sommes appelés. Il ne
faut pas contracter un double mariage; vous avez une
épouse qui est votre Eghse, pourquoi en voulez-vous
uneautre? Cette pluralité de bénéfices ne cause qu'une
189
REMARQUES SUR GRAÏIEN
190
iDuiôUidedaiisla\ie présente el qu'un étrange éga-
laient de Dieu.
Iratieii, après le chap. 2, dit : Il est arrivé qu'un
érque ayant été élu archevêque n'a pas quitté sa
pnnière église ; mais ayant pris l'une en commende,
il retenu" l'autre en titre. Apparemment il y a eu
q Ique commencement de ceci de son temps ; le pape
L II IV le dit dans le chap. 3, mais d'un autre culé le
Cl ciled'Agde défend dans le chap. suivant à un ahbé
d /oir deux monastères^ soit en titre ou en commende.
.hap. 5. Gratien rapporte l'exemple de l'évêque de
T' ■■acine, dans l'Italie, à qui S. Grégoire laissal'évêché
diFondi comme en commende et lui laissa celui de
T' .'acine en titre ; mais pourquoi cela? C'est parce que
.' di avait été entièrement ruiné ; c'est ce qui paraît
df 3 la lettre de S. Grégoire, et les correcteurs romains
or remarqué que Gratien ne prenait pas ce passage
ce me il faut. Le premier évêché était ruiné pur les
gf i de guerre ; il s'en présenta un autre, le pape en
pt rvut l'évêque de Fondi à cause que cet évêché n'était
pi capable de l'entretenir, qu'il était désolé et que le
m )le y était très-petit, on unit en sa personne les deux
f ses ; vous voyez par là qu'on peut garder deux
:( jfices, l'un en commende, l'autre en litre ; mais
c' - une commende où il y a plus de peine que de
pi it, car on ne les prenait que par obéissance. Depuis
c« emps elles ont bien changé dénature.
DEUXIÈME QUESTION.
n clerc peut-il passer de son église à une autre
sa i la permission de son évêque ? Non^ dit le sixième
ce îile dans le chap. 1 .
hap. 3. Le concile de Chalcédoine dit: Si un clerc
pa ;e d'une église à une autre, il ne conservera aucun
dr t sur celle qu'il a quittée , mais si ce second est un
bééfice simple, n'importe; étant intitulé dans une
ég se, il n'aura rien de commun avec les autres églises.
C( sont là des bénéGces simples. Martyria étaient des
liex oij reposaient des reliques de quelque martyr;
xt idGchiitm était un hôpital pour les étrangers, pour les
psants. Il y devrait avoir tochiis^non pas parochiis;
c\ lit un autre lieu pour les pauvres, comme nous
vo 3ns dans les grandes villes divers hôpitaux destinés
à I vers pauvres. ^Dans la Grèce il y avait une multi-
tu:: de ces lieux pour les passants, pour les vieillards,
po '• les malades , etc.
ais aussi, comme un clerc ne pouvait être à plu-
sit i"s églises, une même église ne pouvait être coupée
et livisée entre plusieurs. Le concile de Reims le
dé nd dans le chap. 4. Il fut tenu vers le temps
d'. 3xandre II. Dans la déroute de la maison deCharle-
rarnc, où il y eut d'étranges révolutions dans l'État et
da î l'Eglise, les laïques s"étant emparés des Léué-
fic, les partageaient en trois et en quatre parts qu'ils
do laient à plusieurs et s'en réservaient la meilleure.
Ce oncile tâcha d'y remédier, montrant qu'une église
co me une chaste épouse ne pouvait être à plusieurs ;
qu ' y a un mariage indivisible de part et d'autre ;
qu n bénéficier ne peut être à plusieurs églises, ni
un église à plusieurs bénéficiers.
Chap. 5. Voici un autre désordre qui s'introduisait
sous Innocent II, qui est la conQdence. Prœcipunus
ctiam ne conduclitiis prcsbyleris pcclesiœ comniiltanlur.
On p enaitdes prêtres à gage pour faire servir quelque
église, et, sous prétexte de quelque petit émolument,le
confidentiaire recevait tout le revenu et ne portait
aucune charge,
TIIOISIÈUE QUESTION
Un ecclésiastique ne doit pas se charger des affaires
séculières, dit le concile de Carthage, mais il en
excepte quelques cas: 1. la tutelle légitime; 2. s'il
s'afrit de la cause des veuves et des orphelins opprimés,
car pour lors ce que l'on fait procède d'un esprit de
charité et non pas de cupidité.
Chap. 4. Il n'y a rien de si beau que ce que dit
S. Cyprien. Il écrit aux prêtres, aux diacres et au
peuple de Furne. Voici la manière ancienne d'écrire :
Cyprianus presbytcris cl diaconis et plebi Furnis consis-
tenlibus salutcm. Il y a longtemps, leur dit-il, qu'on a
ordonné qu'aucun laïque ne pourrait prendre aucun
clerc pour tuteur ou curateur, parce que les clercs
doivent être tous occupés de Dieu, et ne vaquer qu'au
service de ses autels (le temps de ce père est remar-
quable, et encore, dit-il, qu'il y a longtemps que cela a
été ordonnédela sorte). S'il le fait, il sera excommunié;
mais c'est un testateur qui est mort? eh bien : Nonoffer-
retur proeo (voilà le sacrifice établi pour les morts), nec
sacrijîcium pro dormittune ejus celebrareiur ; parce que
celui-là ne mérite pas d'avoir part aux prières des
prêtres, qui les détourne des offices diviuset du service
des autels. Voilà l'autel, voilà les offrandes, voilà le
sacrifice pour les morts, et par ces paroles : Nominari
in sacerdùtïim prece, il entend parler du mémento, où le
nom des fidèles était nommé tout haut, et lorsqu'on
n'entendait pas nommer celui des morts, c'était une
marque qu'il était excommunié,
Chap. 6. S. Cyprien ajoute que les ecclésiastiques
ne doivent penser qu'à servir Dieu, sans partager leurs
cœurs et leurs pensées aux affaii-esdu monde. Mais de
quoi vivront donc ces clercs? ils vivront de l'autel, sans
inquiétude et sans aucun embarras, parce qu'on leur
distribuera manuellement ce dont ils auront besoin,
comme les dîmes, afin d'avoir l'esprit plus libre pour
s'appliquer à Dieu.
QUATRIÈME QUESTION.
Il n'est pas permis aux ecclésiastiques de porter des
habits magnifiques. Cela est tiré du septième concile :
Omnisjactanlia et ornatura corporalis a sacrato ordine
aliéna est. Les évoques et les clercs qui tomberont dans
ce désordre seront mis à la pénitence : Opitimio Ira-
dantur. Il se sert de ce mot, parce que ceux qui devaient
faire péntence publique la recevaient par écrit dans
un papier.
Ensuite le concile blâme ceux qui ont condamné le
culte des images, et qui ont invectivé contre ceux qui
s'habillaient très-modestement; c'étaient les icono-
clastes, qui étaient si animés contre les religieux qu'ils
191
THOMASSIN
192
les persécutaient jusque dans leur habit ; parce qu'ils
se vêlaient de noir, ils les appelaient les enfants des
ténèbres ; cela est remarqué dans l'histoire. Or ce
concile défend les habits somptueux, et ACiit que les
clercs n'en portent que des médiocres. Les clercs avaient
emprunté cette modestie des religieux. Sur la fm il est
défendu d'en avoir de soie ou de couleur éclatante.
Chap. 2. Le concile in Tnillo ordonne que les
clercs portent des habits propres à leur ordre: slolis
utaïUur. Apparemment cela veut dire l'habit long;
mais les habits longs, les vestes-toges n'ctaient-ils pas
communs à tous les Romains ? Il faut donc dire que ce
mot signifie quelque habit propre, et particulier aux
clercs, comme ceux que portent les chanoines régu-
liers ; car les anciens clercs, comme eux, portaient des
habits singuliers. La soutane est la veste des Romains,
l'aube est l'habit ecclésiastique.
Chap. 3. Le pape Zacharie défend d'aller par la ville
sine operimento, c'est-à-dire sans habit long, tunica
sacerdotati. Ils peuvent aller en habit court à la cam-
pagne. Du temps du pape Zacharie, au viu" siècle, on
avait introduit la pratique des habits courts chez les
Romains, cela avait été introduit par les Gaulois ef les
Allemands; car c'étaient les seules nations qui s'en
servaient. Comme c étaient des nations guerrières,
l'habit court étant un habit de milice, l'usage leur en
était commun, et ils en laissèrent la mode partout, mais
on défendait toujours aux ecclésiastiaues d'aller sans
soutane.
Chap. 4. Le pape Léon vers le i\° siècle défend aux
ecclésiastiques les habits traînants, c'est-à-dire d'une
trop grande longue.'r, sine omatu, mais qu'ils les
portent comme les pères l'ont ordonné; et dans le cha-
pitre suivant les papes Innocent et Eugène disent la
môme chose : nec in superfliiitate ; qu'ils soient cousus
par devant; qu'ils ne soient pas d'une couleur écla-
tante.
CINQtlÈME OrESTION.
Le clerc dont nous avons parlé quit a son évêque,
et, déclinant sa juridiction, eut recoursau juge séculier;
cela est il permis? Non, répond le concile d'Agde dans
le chapitre premier. Lorsqu'un clerc a recours au juge
la'ïquc, que celui-ci juge et décide l'appel, l'un et
l'autre doivent être châtiés et privés de la communion.
Chap. 2. Le canon d'Antioche dit que, si un prêtre
étant déposé par son évêque, ou un évêque par le con-
cile (car comme la déposition d'un prêtre se faisait par
l'évêque, celle d'un évêque se faisait par le concile
provincial^, si l'un et l'autre ont recours à l'empereur,
au lieu de demander un concile plus nombreux, ils
seront punis et irrévocablement déposés. Ce canon
était juste: cependant il avait été fait avec une mau-
vaise intention, puisqu'il fut fait contre S. Athanase,
lequel ayant été injustement condamné et déposé dans
le concile de Jérusalem, eut recours à l'empereur et
fut rétabli par son successeur. Le même canon fut allé-
gué contre S. Chrysostome, qui, ayant été f'éposé par
le concile, fut remis, et lorsqu'on lui opposa ce canon,
il le déclina parce qu'il avait été fait par les ariens.
L'occasion et l'intention étaient mauvaises,mais lecanon
est très-juste; n'est-il pas raisonnable, pour ne pas sou-
mettre l'autorité ecclésiastique à la puissance séculière,
que, après une sentence de déposition, ou d'un prêtre
par son évêque, ou de l'évêque par le concile de sa
province, on défendît d'avoir recours à l'empereur,
mais qu'on ne peut aller qu'au juge ecclésiaslique ou
à un concile [)lus nombreux? Les évêques mêmes qui le
firent en avaient abusé les premiers, car ils avaient eu
souvent recours à l'empereur ; mais pour couper le
chemin à S. Athanase et l'empêcher d'user de la
même licence et le contraindre de s'en tenir à un con-
cile plus nombreux, qui sans doute eût malicieuse-
ment confirmé sa déposition, ils le firent de la sorte.
Dans la suite tous ces canons ont été reçus.
Chap. G. Quelque règlement qu'on eût fait dans
l'Orient et dans l'Occident pour empêcher que les
empereurs ne se mêlassent de juger des affaires ecclé-
siastiques, néanmoins ils ne laissaient pas de le faire.
Nous voyons qu'après le concile de Sardique S. Gré-
goire se plaint dans ce chapitre de ce que l'empereur
entreprend au delà de sa juridiction. 11 paraît que le
pape se croyait chargé des affaires de tous ;les évêques
du monde. Cela tend au mépris des papes, cela tend
au mépris des conciles qui l'ont défendu; et si ce dé-
sordre continue, S. Grégoire eu demeurera-t-il là? ne
résislera-t-il pas à l'entreprise de l'empereur, au refus
des évêques qui ont recours à lui? J'attendrai un peu,
dit-il, je ne précipiterai pas mes châtiments ; mais si
ces évêques qui ont décliné mon jugement tardent à
revenir à leur devoir, je leur ferai ressentir les effets de
ma puissance.
CAUSE XXII
Un évêque ayant juré à faux, croyant dire la vérité,
son archidiacre, étant persuadé de son faux serment,
jura de ne lui pas obéir. L'évêque le voulut forcer à
lui rendre l'obéissance et les devoirs accoutumés,
mais il fut accusé d'un double parjure : 1* parce qu'il
avait juré à faux, 2° parce qu'ilavait obligé son archi-
diacre d aller contre son jurement.
PREMIÈRE QUESTION
Gratien demande s'il est permis de jurer?
Il semble que l'Evangile le défend, puisque le Fils
de Dieu dit que toutes nos paroles ne doivent être que
celles-ci : oui, non, est, non, et que S. Jacques dit en
termes formels : Ante omnia, fratres mei, nolilc jurare
o»i/i!;iO.Mais ily a bien de la différence, ditGratien,de
jurer volontairement et sans nécessité et de jurer dans
le besoin, ce qui peut arriver pour trois raisons, pour
établir son innocence, pour confirmer les traités de
paix, ou pour persuader aux auditeurs ce qui leur est
utile de croive, et qui ont de la peine de le recevoir, si
on ne les assurait par jurement. L'un est défendu,
mais l'autre est permis, et quelquefois nécessaire.
Chap. 2. S. Augustin dit que le jurement n'est pas
contraire au commandement de Dieu, lorsqu'il est
nécessaire. Dieu a juré, l'apôtre S. Paul a juré, et.
193
REMARQUES SUR GRATIEN
iU
quoique Jésus-Christ vous ait défendu de répondre
autre chose qu'oui, non, s'il y a du mal dans le jure-
ment, non PSl a inalo luo, ce n'est pas vous qui le faites,
mais celui qui ne vous croit pus dans les choses im-
portantes, et qui vous oblige de les confirmer par ser-
ment à cause de sa méfiance.
Cliap. 5. Le même saint dit que le jurement dans
les choses nécessaires n'est pas un bien, ou si c'est un
bien, c'est un bien nécessaire; mais il arrive quelque-
fois qu'on nous force à jurer, et c'est là, dit S. Augustin,
une peine du péché d'être si méfiant les uns des autres^
de croire son prochain si peu sincère dans ses paroles
qu'on ne le croie pas à moins qu'il ne jure, de sorte
qu'en suite du péché le jurement est quasi devenu né-
cessaire dans la société des hommes. S. Augustin ne
dit pas que ce soit un péché de jurer par nécessité,
mais une infirmité.
Chap. 9. Le concile de Carthage défend aux clercs
de jurer par les créatures ; ce n'est pas qu'il ne r,oit
aussi défendu aux laïques, mais ce canon regarde par-
ticulièrement les clercs. 11 y a certains petits jurements
que nous croyons être très-peu de chose, néanmoins il
faut corriger ceux qui les font, et le concile ici excom-
munie ceux qui s'accoutument à' jurer, ou par plaisir,
ou par habitude.
Chap. 10. Sî quisper capillumDei vel caputjitravcrit,
cela est rapporté du pape Pie, mais il est tiré de ces
fausses décrétales attribuées aux premiers papes. Il y
a des peines très-rigoureuses contre ceux qui jureront
par le nom de Dieu, par sa tête et son sang. Le pape
Pie est trop ancien pour cela, et cette méchante cou-
tume de jurer de la sorte n'est venue que longtemps
après lui.
Chap. 2. Gratien demande dans la deuxième partie :
Qu'est-ce que l'on doit plutôt garder, ou ce qu'on a
juré sur les Evangiles^ ou ce qu'on a juré au nom de
Dieu ? S. Chrysostôme dit que c'est une grande sim-
plicité de s'imaginer qu'on est plus étroitement obligé
par le jurement qu'on fait au nom de Dieu. C'est mettre
Dieu au-dessous de ses Ecritures: StuUi ! Scripturœ
sanctœ propter Deum sunt, non Deus propter Scripturas.
Il y a néanmoins fondement à ce doute; car on jure
sans réflexion et par habitude par le nom de Dieu dans
les conversations ; mais quand on jure sur les Evan-
giles, comme on ne le fait que dans des matières
importantes et avec quelque solennité^ on y pense
sérieusement; ainsi il est d'une obligation plus étroite.
Chap. 12. Il est défendu de jurer non-seulement
sur les autels et les rehques des saints, mais même
dans les discours familiers. Cela a quelque chose du
style des capitulaires, non pas de S. Jérôme.
Gratien dans la partie 3 explique ce que signifie a
malo. Il y a souvent des jurements qui ne supposent
aucun péché, ni de notre part, ni de celle des autres;
que ce n'est seulement qu'une misère, une peine du
péché, et une infirmité qui nous fait tomber dans le
soupçon et la méfiance des autres.
Est-il permis d'exiger le jurement? S. Augustin dit
dans le chap. 15 : J'ai bien lu dans l'Ecriture qu'il est
défendu de jurer, mais je n'y ai jamais lu qu'il soit
défendu de recevoir le jurement d'autrui.
17° SÉRIE.
Voici une autre question : Est-il permis de recevoir
et d'exiger lejuremcnt des infidèles? car ils ne peuvent
jurer que par leurs fausses (divinités. Le jurement
étant un acte de religion, n'est-on pas cause de leur
idolâtrie? S. Augustin dit dans le chap. IG : .'■i les
idolâtres jurent et se parjurent par leurs fausses divi-
nités, se parjurant ils vont contre leur fui, car ils
l'avaient engagée à leurs dieux qu'ils croyaient véri-
tables; lorsque nous les obligeons à jurer, nous ne con-
sidérons précisément que la fidéhté que nous voulons
qu'ils nous gardent, et non pas le jurement dont ils se
servent; mais ne les portons-nous pas à l'idolâtrie ? Il
répond que nous avons des exemples de cela dans
l'Ecriture sainte, où nous voyons que Jacob fit jurer
Labau son beau-père, tout idolâtre qu'il était, et
qu'Abraham obligea Abimelech d'en faire de môme.
Néanmoins, pour ce qui regarde ce dernier, nous ne
savons pas s'il était idolâtre, la plupart croient qu'il était
fidèle; pour Laban la chose est certaine, il est constant
qu'il avait des idoles et qu'il Jura par ses faux dieux.
Ainsi l'exemple de Jacob semble nous permettre
d'exiger le jurement des infidèles dans les choses néces-
saires.
Gratien dans la rubrique prouve la même chose par
le pacte fait entre les Juifs et les Romains dont il est
parlé dans les Machabées, où les Juifs jurèrent par le
véritable Dieu, et les Romains par leurs fausses divi-
nités.
Est-il permis de jurer par les créatures? Nous
avons dit que non ; nous voyons néanmoins que Joseph
jura par Pharaon, per salutem Pharaonis non exibilis
hinc. Gratien répond fort exactement que Joseph ne
considéra pas tant Pharaon comme une créature et un
homme particulier que comme une image et une por-
tion de la Divinité, omnis potestas a Deo est ; et Jésus-
Christ ne répondit-il pas à Pilate : Non haberes in me
polesiatem nisi essel tibi data desuper. C'est ainsi que les
princes doivent être considérés^ comme portant sur eux
les caractères de la Divinité, et lorsque dans cette vue
on jure par eux, c'est un acte de religion. Cependant il
était défendu aux Juifs de jurer par les créatures, ou
de peur que par cette licence ils ne se parjurassent,
ou de peur qu'enfin ils ne crussent que les créatures
étaient des divinités, puisqu'on jurait par elles.
DEUXIÈME QUESTION
Qu'est-ce que le parjure? en quoi consisle-l-il?
Chap. 2. S. Jérôme dit qu'il faut que le jurement
soit accompagné de vérité, de jugement et de justice;
autrement c'est un parjure.
Chap. 4. Voici de belles règles et des maximes
indubitables de S- Augustin. Il ne faut pas considérer
les paroles des hommes selon l'intention de celui qui
les dit, mais elles doivent être considérées dans celui
qui écoute ; dans nos paroles et dans nos réponses, il ne
faut pas se servir d'équivoques^ de subterfuges, ni de
tromperies. Il ne faut pas croire qu'il soit permis de
mentir pour obliger son prochain, de même que ce
serait un péché d'ôter du bien à un homme qui en
aurait trop, quoiqu'il n'en fijt pas incommodé, pour
13
195
THOMASSIN
196
en faire l'aumône à un misérable qui en serait beau-
coup soulagé ; ainsi de mentir pour obliger qiielqu un
il V a toujours du péché. Il arrive souvent, continue
ce'père, que ion meurt en disant la vérité, et souvent
on dit vTai en avançant une fausseté. Celui qui se
trompe, par exemple, en quelque chose et qui se
trompe conformément à sa pensée, ne ment pas, et
néanmoins il parle contrôla vérité; tout au contraire,
celui qui avance une vérité sans le savoir, croyant que
c'est une fausseté, ment, et néanmoins dit vrai.
Chap. li. Est-ce un péché de se tromper soi-même?
S. Augustin répond : Se tromper soi-même dans les
choses'de foi, il n'y a rien à>^ si pernicieux ; mais dans
les choses qui ne regardent ni la foi ni les mœurs, dont
k connaissance, le doute, ou l'ignorance sont indiffé-
rentes, il n'y a point de péché; ou s'il y eti a, il est très-
petit et très-léger, il se peut faire quil y aura quelque
témérité ou quelque légèreté.
Gratien,sur ces paroles de David : Perdes ovines qui
loquuntur mendacium, dit que toutes sortes de men-
sonses ne sont pas sujets de damnation, et qu'ainsi
cette sentence n'est pas absolument vraie, et pour faire
voir la différence qu'il peut y avoir entre les mensonges
il rapporte un passage de S. Augustin, où nous voyons
des mensonges très-griefs, et qui sont sujets de dam-
nation; mais en voici quatre ou cinq dont on douterait
à présent s'ils sont seulement véniels.
Chap. 8. S. Augustin, qui a fort écrit de cette matière,
nous exprime ici ses sentiments, qui paraîtront rudes,
mais ils sont véritables. Ne peut-on pas mentir pour
conserver le bien d'autrui? Un homme perdra tout son
bien, si je viens à découvrir son trésor ; je sais où il
est; on me le demande, je dis que je n'en sais rien, et
par ce mensonge je lui sauve ses trésors, qui autre-
ment seraient tous perdus.
De même peut-on mentir pour sauver la vie de son
prochain ? Il sera tué si je ne dis un mensonge, et en
le disant je lui sauve la vie.
EnGn mentir pour sauver l'honneur d'une femme.
Voilà trois mensonges qui ne font tort à personne ;
au contraire ils sont très-utiles, puisqu'ils ne tendent
qu'à conserver la vie, les biens et l'honneur du pro-
chain. Est-il permis de mentir dany tous ces cas?
S. Augustin conclut dans le livre qu'il a fait de men-
dacio, et il faut dire que tous les anciens pères, tout
le droit canon ancien et nouveau, tous les bons casuistes
concluent comme lui que c'est un péché de mentir;
mais il n'est pas mortel. Voyez, je vous prie, comment
on se trompe par des raisons plausibles.
Il faut conserver la virginité d'une femme ; la vérité,
qui est toute chaste partout, qui est la virginité de
Tâme, plus pure que la chasteté même, n'est-elle pas
plus précieuse que la chasteté du corps? Pourquoi
donc dire uu mensonge qui détruit cette vérité pour
conserver la virginité. La vérité est la vie de l'âme ; il
n'est pas permis de lui donner quelque atteinte pour
conserver celle du corps, La vérité est plus que tous
les biens du monde ; elle est la source de toutes les
richesses, de toute la prospérité de la terre; pourquoi
donc conserver des biens périssables à son préjudice?
Que faut-il donc faire ? c'est qu'il faut se taire et
avoir de la constance. 11 porte ensuite l'exemple d'un
évêque qui aima mieux mourir que de parler se voyant
dans celte extrémité, ou de dire un mensonge, ou
d'exposer à la mort celui qu'il découvrirait en confes-
sant la vérité.
Chup. 10. Est-il permis do mentir par humilité
pour cacher ses vertus ou se rendre plus criminel?
C'est une humilité indiscrète, dit S. Grégoire, lors-
qu elle combat la vérité et qu'elle est voilée du men-
songe, car la vérité est la reine des vertus, il n'y en a
point qui lui soient contraires; ainsi, si n'étant pas
pécheur vous dites que vous l'êtes, ce n'est qu'une
humiUté indiscrète, car il n'y a point d'humilité oii il
n'y a point de vérité.
Chap. 1 1 . S. Augustin dit : Il ne faut pas abandonner
la vérité dans l'appréhension de concevoir des senti-
ments de vanité si elle est découverte.
Chap. 14. Si on ne peut sauver sa vie ou celle d'au-
trui qu'en mentant, que faut-il faire? S. Augustin
répète sa maxime : Il faut se taire, car il n'est jamais
permis de mentir; on peut bien cacher la vérité, mais
non pas dire un mensonge. Mais on vous tuera! N'im-
porte, la vérité est plus chère que la vie temporelle.
Ensuite ce père distingue deux sortes de mensonges :
l'un que Ton dit en riant dans la conversation, l'autre
pour servir le prochain ; l'un et l'autre ne sont pas sans
péché, mais il n'est pas grand. Voilà qui est sévère,
mais c'est la doctrine de ce père. H ne nuit à personne,
car celui à qui nous parlons connaît bien à notre mine
qu'il faut prendre à contre-sens ce qu'il entend. Quel-
quefois les discours sont figurés; et toute ironie est une
figure, et cependant si on la prenait littéralement, ce
serait un mensonge ; mais parce que vous faites con-
naître que vous raillez, ce n'est pas un mensonge bien
dangereux. Nonobstant tout cela, non est sine culpa;
voilà comme S. Augustin coupe le chemin à toutes
les évasions qu'on pourrait donner.
Chap. 18. Joseph ne mentit-il pas pour faire revenir
ses frères, feignant que l'un d'eux avait dérobé sa
coupe dont il se servait pour ses augures, car ce n'était
là qu'une fiction, et sa coupe ne lui servit jamais à cet
usage? S. Augustin ne résout pas la difficuhé^ mais il
semble qu'on peut dire qu'un si grand homme que Jo-
seph voulait faire croire par là que sous ses paroles et sa
fiction il y avait quelque chose de caché et de mysté-
rieux. S. Augustin se contente de dire que Joseph pour
rire voulut passer pour devin, quoiqu'il ne le fiât point.
Chap. 20. Les sages-femmes mentirent-elles, car
elles furent récompensées? S. Grégoire dit que dans
leur récompense il y a une espèce de punition à cause
de leur mensonge, car ce qu'elles firent ce fut par un
acte de charité ; mais parce que cette action eut quelque
tache de mensonge, elles ne furent récompensées que
temporellement, ce qui marque que l'action n'est pas
parfaite, puisqu'elle ne reçoit qu'une récompense tem-
porelle.
Abraham ne mentit-il point quand il dit à ses servi-
teurs : Attendez-nous au pied de la montagne, et aussi-
tôt que nous aurons adoré Dieu, Isaac et moi nous revien-
drons vous prendre, et néanmoins il allait pour immoler
Isaac? S. Ambroise se tire de cette difficulté, disant
197
REMARQUES SUR GRATIEN
198
qu'Abraham parlait dans un esprit prophétique. Dieu
ne vouhit pas en donner la connaissance, de peur qu'A-
braham ne fût interrompu dans son sacrifice.
Mais n'y eut-il pas de mensonge lorsque Dieu com-
manda à Abraham d'immoler son fils, car il ne voulait
pas qu'il fût immolé? Gratien dit que Dieu ne lui
commanda les choses que figurativement, car il y a
des actions figurées comme des paroles ; il ne faisait
la chose que pour le tenter et éprouver son obéissance ;
car il savait bien que, lorsqu'il serait en état d'ôter la
viecà son fils, il l'en empêcherait.
Chap. 21. S. Jérôme dit que Jéhu ne mentit pas
lorsqu'il feignit vouloir se rendre idolâtre, et par ce
moyen ayant assemblé tous les prêtres de Baal^ il leur
coupa la gorge ; c'était le stratagème de guerre dont il
ne fut pas blâmé. De même quand David fit le fou
devant Abimcleth, et par ce moyen il sauva sa vie ; ce
qui montre qu'il y a certains mensonges qui ne sont pas
dangereux pour le salut, ce ne sont que fictions,
Chap. 22. Abraham, quand^ entrant dans l'Egypte^
il dit et fit dire à Sara sa femme qu'elle était sa sœur,
mentit- il? iNon, dit S. Augustin, car Abraham avait
deux choses à conserver, l'honneur de sa femme et sa
vie ; il pourvut à l'un et abandonna l'autre à la Provi-
dence ; il mit à couvert la pudeur de sa femme ; en la
faisant passer pour sa sœur, il ne mentait pas ; car,
selon les Hébreux, elle était sa sœur, étant la fille de
son frère. Au contraire il fit bien, car, ayant un moyen
comme celui-là pour conserver sa femme, s'il n'en
avait usé, il aurait irrité Dieu, puisque raisonnablement
il pouvait par lui-même éviter ce danger.
Gratien, dans une longue rubrique qui suit, dit que
Jacob ne mentit pas, disant qu'il était le frère aîné
d'Esaii, parce que, encore bien que la naissance ne lui
eût pas donné ce titre et le droit de primogéniture, il
l'avait néanmoins, parce qu'il l'avait acheté. D'ailleurs
on peut dire qu'il était aîné mystérieusement, signi-
fiant que sa postérité serait plus considérable, étant
choisie pour être le peuple de Dieu.
Saùl ne se parjura pas [lorsque contre son serment il
ne fit pas mourir Joaathas son fils, parce qu'il ne tint
pas à lui qu'il n'exécutât la chosC;, mais le peuple s'y
opposa; il n'avait pas juré d'empêcher le peuple de
s'opposer à la mort de ce grand capitaine.
QUATRIÈME QUESTIOX
Les jurements illicites doivent-ils être gardés ?
Non, quand ils sont d'une chose mauvaise et défen-
due. Nous avons remarqué dans les décrétâtes la diffé-
rence qu'il y a entre le droit canon et le civil sur cette
matière. Le droit canon met pour loi qu'il faut garder
toute sorte de jurement, quoique fait par violence,
quoique d'une chose préjudiciable, pourvu qu'elle ne
soit pas contre le salut éternel. Voilà la maxime du
droit canon.
Les légistes nous font grande guerre là-dessus et
prétendent que c'est une pratique nouvelle des cano-
nistes et des papes derniers où l'Église, s'établissant le
juge des juremens, a étendu celte matière, afin de
rétrécir la juridiction séculière et d'abroger par ce
moyen le droit civil, il faut donc voir à présent si les
anciens pères, les papes et les conciles n'ont pas été de
ce sentiment. Gratien n'est pas suspect, car lo boa
homme ne s'imaginait pas que dans la suite celte dilTi-
cullé se formerait, et qu'il fût nécessaire d'examiner si
cette pratique de garder toute sorte de jurement, s'il
n'est contraire au salut, avait été établie par les der-
niers papes, savoir depuis Alexandre II, l'an lOGO, ou
si elle avait eu lieu parmi les anciens. JNous pourrons
ici éclaircir cette dilhculté.
Chap. 1. Les jurements illicites ne doivent point être
gardés, dit le concile de Tolède, Vous avez juré de tuer
voli'e père, ou de violer la virginité d'une fille, gardez-
vous bien de l'accomplir. Les décrétales ne sont-elles
pas conformes à cela ?
Chap. 2. S. Ambroise dit la même chose. Hérode
avait juré qu'il donnerait à une infâme danseuse tout
ce qu'elle lui demanderait; elle lui demanda la tête d'un
prophète. Devait-il accomplir son jurement? Non, il
était contre le salut éternel. Et dans le chapitre sui-
vant David avait juré de faire mourir Nabal ; néan-
moins il ne le fit pas, non implevit, major pielas fuit.
Chap. 8. S. Ambroise, sur le même sujet de S. Jean-
Baptiste, dit : Les jurements honteux, cruels, ne doi-
vent point être gardés; qu'y avait-il de plus honteux
que de promettre à une danseuse, pour une danse, un
royaume? Qu'y avait-il de plus cruel que de faire
mourir un prophète pour contenter la passion d'une
infâme?
Chap. 11. Le concile de Lérida ordonne une longue
et rude pénitence à celui qui a juré de ne se réconcilier
jamais avec sa partie; car c'est un jurement d'inimi-
tié qui est opposé à la charité. Et dans le quatorzième :
Celui qui a mal juré doit en faire pénitence, dit le con-
cile de Tolède, qui a dans le chap. 15 : Stiilla votafrati-
genda sunt, et dans le suivant : quod observatum pejor
vergat in exdtiim, illud mutandum noverimus.
Chap. 18. Vous avez juré de briser les saintes
images, c'est une impiété ; c'est pourquoi le septième
concile défend de le faire. On était pour lors en dispute
contre les hérétiques touchant le culte des images.
Chap. 19. 11 ne faut pas garder, dit Isidore, les
jurements qui sont contre le commandement de Dieu,
Et S. Jérôme, dans le même chapitre, dit que l'on ne
doit pas garder trois sortes de jurements : 1" lorsqu'on
jure une chose illicite, cum quis maie jurât ; 2" lorsqu'on
jure de faire quelque action mauvaise, et qu'on ne la
croit pas telle, cum quis incaute jurai non putans hoc esse
peccatum; 3° lorsque de jeunes enfants avant l'âge de
puberté ont fait quelque jurement auquel leurs père et
mère se sont opposés. Voilà les jurements qui n'obli-
gent pas ; et dans le chap. 21 les pactes faits pour des
adultères et des amours incestueux ne doivent pas
être gardés.
Chap, 22. Gratien attribue cette lettre à S. Augustin;
mais oùl'a-t-il été chercher? car ce n'est pas son style.
Un nommé Hubaldus étant passionné pour son amante,
avait juré de mettre sa mère et ses frères hors de sa
maison sans leur donner de quoi s'entretenir. Il avait
été forcé par les parents de cette concubine de jurer
qu'il l'épouserait. S. Augustin dit : il n'y a point de
199
THOMASSIN
200
mal d'avoir pour femme lo^ilime celle qu'on a eue pour
concubine. Ainsi le miriage doit être bon. Mais il a
juré de chasser sa mère et ses frères, et de ne les
assister de quoi que ce soit : ce jurement est illicite, il
ne doit pas être gardé.
Vous voyez que, parmi les anciens, c'a été une règle
et une maxime indubitable que les jurements qu'on ne
doit pas garder sont ceux qui sont contre le salut
éternel, et que les autres sont inviolables, quoique
forcés.
Ensuite il y a l'exemple de Josué, qui épargna les
Gabaonites, quoique Dieu lui eîit commandé de les
défaire, parce que ces peuples ayant surpris les princi-
paux disraél. ils les avaient obligés de jurer qu'ils ne
leur feraient point de mal ; mais ils avaient été surpris,
n'importe. Josue tamen pacttim quam dederat revocan
dum non censuit quia firmatum erat sacramenti reli-
gione, dit S. Ambroise dans le chap. 23.
Gratien, dans une lorgue rubrique, comme pour
ramasser tout ce qui a été dit dans la question, montre
que le jurement peut être illicite en trois manières :
1° lorsque la chose est mauvaise en soi, comme de
commettre un homicide, un aduUère; 2° quand ce que
l'on jure est mauvais, à cause de quelque circonstance,
comme de se marier^ après avoir fait vœu de chasteté;
3" quand on fait quelque serment par surprise, sans
considération, et pour lors s'il n'est pas contraire au
salut, on doit le garder. Un père, par exemple, voulant
obliger son fils de prendre la tonsure ou l'habit de
moine, celui-ci jura qu'il ne ferait jamais ni l'un ni
l'autre ; ce serment n'est pas contre le salut éternel :
la cléricature et la religion sont bien des chemins
pour se sauver, mais ils ne sont pas uniques. On peut
se sauver dans le monde, dans l'état séculier. On voit
par là le sentiment de Gratien, et combien le droit an-
cien est conforme aux décrétales nouvelles.
CAUSE XXHI.
Quelques évêques tombèrent dans l'hérésie et
entraînèrent avec eux leurs diocésains; ils usèrent
même de violence pour forcer leurs voisins à se jeter
dans leur parti. Le pape, qui est ici appelé apostolique
(car c'est le style dont on se servait depuis deux ou trois
cents ans;, commanda aux évêques voisins qui tenaient
une juridiction temporelle de l'empereur de prendre
les armes pour soutenir les catholiques attaqués par les
évêques apostats ; ils obéirent au pape, et, ayant levé
des troupes, commencèrent une rude guerre contre ces
apostats, ils en tuèrent quelques-uns, ils châtièrent les
autres par la prison, par la privation de leurs biens et
d'autres peines juridiques. On fait là-dessus plusieurs
questions.
PBEMIÈRE QrESTION
Gratien demande s'il est permis de faire la guerre?
Il est accoutumé de tenir au commencement la néga-
tive dans toutes ses questions. Il semble, dit-il, que la
milice soit illicite, parce qu'on ne fait la guerre que
pour se défendre ou pour défendre ses alliés. Or l'un et
l'autre n'est pas permis ; le Fils de Dieu dans l'Évangile
dit : Siqitis te perçussent in imam maxillam,prœbe ci et
alleram. Et ailleurs: ^/ quis te augariaverit mille pas-
sus, vade cuin eo duo millia. Jésus-Christ reprit S. Pierre
de ce qu'il avait mis la main à lopée pour le défendre.
S. André s'opposa à la charité et au zèle do ceux qui
voulaient le tirer des mains des bourreaux ; et Dieu ne
dit-il pas dans les Proverbes : ililii vindicta? Enfin
Gratien apporte beaucoup d'autres passages, qui sem-
blent prouver que la guerre est illicite ; mais il ren-
verse dans la suite tout ce qu'il avance. Voici comme
il commence.
Chap. 1. S. Grégoire nous appreml de belles choses;
il montre avec quel esprit les ecclésiastiques doivent
regarder les guerres qui se font dans le monde ; ils
doivent lire celles qui sont marquées dans l'Écriture
sainte. C'est aux soldats à faire la guerre, mais c'est
aux ecclésiastiques à découvrir ce que Dieu y prétend,
qui n'est autre chose que de nous faire voir par les
guerres temporelles, les spirituelles et les combats |que
nous sommes obligés de livrer contre le démon et le
péché. Pourquoi Dieu, qui est la bonté et la sainteté par
essence, aurait-il voulu que l'Écriture sainte contînt
de si longs tissus de guerre, si ce n'est pour nous ins-
truire ? Est-ce que la sanctification de l'Évangile et le
triomphe de l'Eglise dépendaient de ces guerres? Non;
c'était seulement afin que, sous ces apparences exté-
rieures et ces combat'^ visibles, nous pussions décou-
vrir ceux qu'il nous fallait livrer aux démons, et en
cela, dit ce père, par de faibles essais il nous a donné
de belles leçons pour résister aux puissances de l'enfer.
Ensuite Gratien dit : Les guerres ne sont pas tou-
jours défendues, et ce que nous avons rapporté au
commencement de l'Ecriture sainte doit être pris
dans le sens que les Pères, qui en sont les véritables
interprètes, ont donné. Quand le Fils de Dieu dit de
présenter l'autre joue lorsqu'on a reçu un soufflet, il ne
faut pas croire pour cela qu'on soit obligé de prendre
ce passage dans le sens littéral et l'accomplir exacte-
ment , mais être dans une telle patience intérieure qu'on
soit en disposition non-seulement de tendre l'autre
joue, mais de souffrir toutes choses. Cela néanmoins
n'empêche pas qu'il ne faille s'opposer hautement à
ceux qui nous font insulte, non pour nous défendre,
mais pour les corriger.
Voilà comme S. Augustin explique la chose dans la
lettre 5 à Marcellin.
Le Fils de Dieu nous est un modèle de cette con-
duite : car lui-même, qui était le plus doux et le plus
patient de tous les hommes, puisqu'il se laissa mourir
sur une croix, n'endura pas un second soufflet sans
répondre à celui qui lui avait donné le premier. Il ne
tendit pas l'autre joue, ou, s'il le fit, ce fut intérieure-
ment, mais par un dessein charitable, pour faire con-
naître à celui qui le frappait la faute qu'il faisait, il lui
fil ce reproche que nous lisons dans l'Évangile : Si maie
dixi, exprobra de malo. S. Paul ne manqua jamais de
patience dans ses plus grandes persécutions; cepen-
dant il reprit le grand-prêtre qui lui avait donné un
soufflet.
Il faut, continue ce père, quelquefois faire du bien
201
REMARQUES SUR G R ATI EN
202
aux hommes contre leur volonté, et ils s'opposent à
leur bien plutôt qu'au nôtre, quand ils rejettent la
correction que nous leur faisons avec sévérité exté-
rieure, mais qui ne doit partir que d'une véritable
cliarik-.
Dans la république chrétienne on voit souvent des
c;uerres; ces guerres sont-elles justes et utiles? Oui,
dit ce père, lorsqu'elles procèdent d'un esprit de cha-
rité, et qu'elles regardent l'intérêt de ceux à qui on les
déclare. Voilà le fruit de la guerre: la paix qui en
naîtra sera la gardienne de la charité qui produira la
justice et la piété dans ceux mômes qui s'y opposaient
par leur rébellion. On leur veut ôter le pouvoir et la
liberté de faire du mal ; y a-t-il rien de plus avanta-
geux à un homme que de l'empêcher de se nuire à
lui-même? N'est-ce pas triompher de lui à son avan-
tage, puisqu'il n'y a rien de pis que l'impunité oîi il
s'abandonnerait si on ne le délivrait par une guerre
extérieure?
Chap. 3. Le même S. Augustin, écrivant au comte
Boniface : Ne vous imaginez pas, dit-il, que toutes
les guerres soient injustes. David était un grand saint,
néanmoins il entreprit beaucoup de guerres, donc
l'art de la milice n'est pas mauvais. Sachez que la
véritable vertu militaire est un don de Dieu^ et que
c'est en cette qualité qu'il faut s'en servir, non pas
pour combattre contre Dieu^ mais contre ses ennemis.
On ne fait pas la paix pour se préparer à la guerre,
mais on fait la guerre pour venir à une paix indisso-
luble. On doit être pacifique au dedans pendant qu'on
paraît tumultueux au dehors, afin qne la victoire soit
autant utile aux vaincus qu'aux victorieux mêmes. Ce
n'est pas que dans la guerre il ne faille user de forces
d'armes, et ôter la vie à ceux qui en abusent, mais
c'est une nécessité.
Chap. 4, Le même Père écrivant contre les mani-
chéens, leur dit : Que trouvez-vous de si étrange dans
le vieux Testament pour le blâmer de la sorte? Qu'y
a-t-il de mauvais dans les guerres et les combats de
Moïse ? Est-ce que le Dieu de l'ancien Testament est
un Dieu mauvais et un principe de mal pour être un
Dieu de guerre? Car voilà les reproches que faisaient
les manichéens, et ce que dit ici S. Augustin est un
précis d'un volume tout entier qu'il a fait contre eux.
Ce Dieu est-il cruel à cause des guerres? Quel
grand mal y a-t-i! que des hommes, qui doivent peut-
être mourir dans vingt ans, meurent dix ans aupara-
vant? N'est-ce pas là un grand malheur? D 'immortel
devenir mortel, c'est un fâcheux changement, c'est
ce que le péché a fait; mais étant mortel, d'avancer
le temps de sa mort de quelques jours, quel grand
sujet de plainte y a-t-il? Lorsque les enfants meu-
rent dans leur bas âge, vous ne criez pas contre le Dieu
du vieux Testament. Mais ce qui attire vos blasphèmes
sont les dés istres qui suivent les guerres, et de voir
la mort de quelques-uns avancée ; vous ne prenez pas
garde qu'on en fait mourir quelques-uns pour con-
server le gros en paix.
Qu'est-ce donc qu'il y a"de blâmable dans laguerre?
Le voici : le dessein de nuire, l'amour de la vengeance
l'esprit de cruauté et de sang, qui l'accompagnent or-
dinairement. Les guerres qui se font dans ces senti-
ments sont détestables, mais lorsqu'elles se font par
nécessité, elles sont excusables, et môme louables.
Cependant, afin qu'elles soient justes, il faut que les
princes les déclarent. Dieu leur a confié cette auto-
rité. C'est ce qui est nécessaire pour la paix du genre
humain, qu'il n'y ait que les souverains qui décla-
rent la guerre, et s'ils la déclarent par passion, ou
par des inclinations injustes, S. Augustin dit que
c'est à eux à y prendre garde; les sujets n'en doivent
pas être les juges, et ils ne sont pas participants de leur
faute ; pourvu qu'ils ne soient pas certains que la
guerre est injuste, ils doivent présumer pour les princes
qui sont des lois vivantes et animées ; car si la
guerre est injuste en elle-même, et que l'injustice n'en
soit pas évidente, ou si elle est juste et que les princes
s'y portent par passion, les soldats qui suivent leurs
ordres n'en sont pas coupables. Nous voyons même
que plusieurs saints y ont obéi^ parce qu'ils ne recon-
naissaient que l'autorité que Dieu avait donnée à ces
souverains qui, quelque injustes qu'ils fussent, ne
laissaient pas d'être établis de lui. C'est pourquoi, si un
homme juste porte les armes sous un roi sacrilège, il
n'est pas coupaijle, parce qu'il ne lui est pas évident
que cette guerre soit injuste^ ou qu'il est sûr qu'elle
est juste, et dans ces deux rencontres il doit obéir.
'V'oilà une maxime incontestable et qui fait voir que
les rois commandent quelquefois injustement, et que
les sujets obéissent avec justice.
Chap. 5. S. Augustin dit : Ce n'est pas un péché de
porteries armes ni de déclarer la guerre, mais c'est
toujours un péché de faire la guerre par un esprit d'a-
varice et de cupidité. Mais il y a une autre guerre
pacifique, qui est celle de la milice civile, c'est-à-dire les
magistratures, militia togala. Or te n'est pas un péché
de prendre les dignités et les judicatures, mais c'est
un mal de les prendre par un motif d'intérêt.
On ne fait point ordinairement de réflexion sur ce
point, qui est au moins aussi important que l'autre.
Afin que la conscience soit à couvert, il faut que la
guerre soit juste, ou que les sujets ne soient pas évi-
demment persuadés qu'elle est injuste ; mais il faut
raisonner de même de la milice civile des magistra-
tures ; elle est permise en elle-même, elle n'est pas cri-
minelle, mais ne l'exercer, ne prendre soin de la répu-
blique que par ambition, pour s'agrandir soi-même et
mettre sa famille à son aise aux dépens des particu-
liers, c'est ce qui est détestable. C'est pourquoi, dit
S. Augustin, S. Jean ne défendit pas aux soldats d'aller
à la guerre, ni de recevoir la solde, mais de s'abstenir
des vols et des autres désordres. Voilà la guerre encore
confirmée.
DEUXIÈME QUESTION.
Quelle est cette guerre juste? Isidore dit que c'est
celle qui se fait par l'édit du prince, et lorsqu'il est
nécessaire de repousser ses ennemis, de se défendre
de leur violence et de redemander son bien.
Chap. 2. Est-il permis d'user d'artifice? Oui, répond
S. Augustin. Ne voyons-nous pas dans l'Écriture que
203
TIIOMASSIN
204
Dieu commanda à Josué de dresser des embûches à
ses ennemis, dans lesquelles ils furent pris? et pourvu
qu'une guerre soit juste dans son commencement, il
n'y a plus d'injustice dans la suite d'user de force, de
ruse et de violence.
La guerre est toujours juste lorsque l'on venge les
injures qu'on a reçues, ou qu'on redemande le sien.
Voilà deux raisons légitimes pour déclarer la guerre
quand les villes ne veulent pas réparer le tort qu'elles
ont fait par leur rébellion, ou qu'elles ne veulent pas
rendre lebien qu'elles détiennent.
Chap. 3. Il est question d'un autre sujet de guerre
dont parle S. Augustin. Les Hébreux déclarent la guerre
aux Araorrhéens, parce qu'après leur avoir promis
qu'ils les dédommageraient de tout ce qu'ils pourraient
souffrir pour leur laisser le passage libre parmi leurs
terres, ceux-ci le leur refusèrent ; cette guerre était
juste, car le passage est dû par le droit des gens,
pourvu qu'on ne fasse point tort, ou, s'il y en a, qu'on
le répare.
TROISIÈME QUESTIOÎi.
Est-il permis de repousser par force d'armes
une violence faite à ses alliés ?I1 semble que non,
parce que le Fils de Dieu ne voulut aucune défense
pour lui-même quand Hérode le chercha pour le faire
mourir. Il aima mieux être caché pendant sept ans.
Quand les Juifs le -voulurent lapider, il se cacha, et
quand on le mena à la croix, il pouvait soulever tout le
peuple qui l'avait reçu depuis peu dans Jérusalem avec
des joies et des acclamations publiques; cependantil
n'en fit rien ; mais il y a bien des choses que nous n'exi-
geons paSj et que d'autres doivent exiger pour nous.
Chap. 1". S. Augustin dit que parmi les Hébreux
la loi permettait de crever un œil pour un autre, mais
celte conduite était indigne d'un homme raisonnable;
on l'avait permis pour arrêter la passion de ce peuple,
car pour un il en aurait crevé deux s'il avait entrepris
de se venger ; ainsi on en abandonna un pour con-
server l'autre. Parmi les fidèles il est défendu de vou-
loir se venger ; mais il est commandé aux juges de le
faire pour nous. Un homme qui, ayant reçu du mal,
voudrait en faire, rendrait mal pour mal, mais quand
un juge punit un criminel d'un mal, il en tire un bien
qui est le châtiment des méchants et la sûreté pu-
blique. Si un homme se venge, c'est par cupidité ; il
n'y a rien de si bas ; mais si un juge le venge, c'est par
un pur amour de la justice.
Gratien dit : Il y a des rencontres où l'on peut faire
des choses qui ne sont pas permises en d'autres. Il
n'est pas permis d'aliéner les vases sacrés; mais
lorsqu'il faut racheter les captifs, on peut les en"-a"er
rien de si louable. Il est quelquefois défendu de
repousser Tinjure qu'on a reçue, mais quelquefois il
est permis, comme lorsqu'on le fait pour acquérir la
paix à ses alliés ; mais aussi quand c'est pour mener
une vie plus licencieuse, rien de si pernicieux. S. Paul,
qui était si achevé dans la perfection, recourut aux
magistrats pour obtenir une escorte, afin d'éviter les
embûches que les Juifs lui dressaient. Il le faisait pour
se conserver à l'Église, à qui il était si utile. L'Évan-
gile traite de mercenaire celui qui, voyant venir le
loup, abandonne son troupeau, parce qu'alors il
doit résister commme un véritable pasteur. Ainsi
l'Église s'oppose aux méchants pour se mettre à cou-
vert de leur injustice. C'est dans cet esprit que l'Église
demande quelquefois la protection des princes, et que
les plus grands saints ont eu recours au bras séculier,
non pas qu'ils se souciassent d'une vie périssable, mais
pour se conserver à leurs troupeaux par charité et par
prévoyance. C'est ce que dit S. Augustin dans les cha-
pitres suivants.
Chap. 4. Vous avez tort, dit-il aux donatistes, de
vous plaindre de ce que nous avons recours aux empe-
reurs ; nous cherchons notre sûreté et non pas votre
persécution.
Est-ceêtre bon chrétion que d'égorger son prochain,
quelque sujet qu'on en ait ? S. Augustin dit : I! y a de
bons chrétiens partout. Les catholiques, dans une
guerre juste, sontcommeS. Pierre. Cetapôlre n'était-il
pas louable lorsqu'il voulait tuer ceux qui attaquaient
son maître? véritablement il ne faisait pas l'action d'un
pape, mais il était juste, il était fidèle ; il n'avait point
encore renié son maître, sa foi était pure. Jésus-Christ
l'avait dit dans la Cène. Ainsi il y a de bons soldats qui
font leur salut dans la guerre ; ils ne sont pas contem-
platifs, mais ils sont vertueux et éloignés de toute
sorte de mal. Ils combattent pour l'Église. Vous autres
hérétiques, vous ressemblez au serviteur du grand-
prêtre, vous vous armez pour persécuter les membres
de Jésus-Christ. — Voilà comme ce saint a défendu sa
cause. Il faut toujours revenir à notre première dis-
tinction : que si l'on fait la guerre, ce n'est pas à des-
sein de faire du mal, mais pour empêcher les autres
de vous en faire, étant disposés par le devoir du
christianisme à tout souffrir intérieurement.
QCATRIÈMÉ QUESTION.
S. Augustin continue de combattre les donatistes,
qui crient contre l'Église de ce qu'on tolère les mé-
chants.
Les prophètes, dit ce père, qui vivaient dans la Syna-
eo2ue, conversaient au milieu des libertins qu'ils vou-
laient corriger. Le Fils de Dieu lui-même ne toléra-t-il
pas Judas, quoiqu'il sût qu'il était très-méchant? Quel
est donc le devoir des fidèlesenvers les méchants pour
ne passe souiller de leurs crimes, seloncette sentence:
Qui immundum tcligerit etc. ? Il faut nous séparer par
désir et-de cœur de la société des méchants, mais de-
meurer avec eux corporellement ; leur reprocher conti-
nuellement leurs crimes, c'est une séparation très-
utile.
Chap. 5. S. Augustin renferme dans trois mots tout
ce que nous devons faire dans ces rencontres, savoir:
corriger le mal que nous pouvons, éviter les méchants
que nous ne pouvons corriger, ou, si nous ne les
pouvons exclure de la compagnie des fidèles sans
scandale, les improuver, mais les tolérer parmi nous.
Voilà le devoir d'un fidèle et d'un ecclésiastique,
arguendo corrigere. Si cette voie ne réussit pas, il faut
205
REMARQUES SUR GRATIEN
206
aller jusqu'à l'excoramunication ; mais il ne faut jamais
en venir à celte extrémité quand il y a danger de
schisme, quand il faut corriger de grands Etats, des
princes qui troubleraient la paix de l'Eglise; il faut
tolérer, il ne faut pas approuver leur conduite, partager
avec eux les mêmes errements et non pas une
même société de mœurs. S. Augustin déguise cette
maxime dans les chapitres suivants en mille manières.
Gratien, dans la secondf^ partie, conclut (ju'il est vrai
qu'on doit corriger les mauvais; mais faut il les punir
corporellement ? il semble que non, car les infidèles ne
sont pasde notre juridiction. Quelquefois le nombre en
est si grand qu'il faut dissimuler pour éviter le
schisme.
Voici une objection spéculative qu'il se propose dans
lu troisième partie. Toutes les corrections sont inutiles,
car les gens à qui on les fait sont prédestinés ou non ;
s'ils le sont, ils se convertiront toujours ou tôt ou tard,
et s'ils ne le sont pas, toutes ces choses ne leur serviront
de rien.
Ce raisonnement n'a point de solidité. Il répond
qu'ils se corrigeront par nos prières, par des grâces
efBcaces, et le prouve par les Pères.
Chap. 21. S. Grégoire dit que la prédestination ne
s'exécute pas immédiatement, mais parles causes se-
condes. Ainsi, quoique Dieu dans ses idées éternelles ait
prédestiné quelqu'un, il ne faut pas laisser de prier
Dieu pour lui, et de le corriger s'il tombe dans quelque
faute.
Chap, 22. Ce chapitre est d'un passage faussement
attribué à S. Augustin au livre de la Prédestination. Il
ne faut pas croire que les corrections, les prières des
autres, et tout ce qui se passe à l'extérieur, soit fort
considérable ; ce sont les grâces qui touchent intérieure-
ment les pécheurs qui opèrent leur conversion. Il est
dit dans l'Ecriture que Nabuchodonosor fit pénitence;
sa pénitence lui fut utile, et après toutes ses impié-
tés il rentra dans son royaume dont il avait été privé.
Pharaon au contraire, quoiqu'il ait été châtié et même
plus châtié que lui, ne se convertit pas ; il s'endurcit
davantage dans ses crimes ; d'oîi vient cela ? quant à
la dignité, deux princes ; quant à la cause, tous deux
ont persécuté le peuple, tous deux ont été châtiés, l'un
plus que l'autre, etnéanmoins leur sort est bien inégal,
et étant extérieurement les mêmes, ils sont bien diffé-
rents. C'est que l'un a pleuré et fait 'pénitence de s's
crimes, et l'autre, persistant opinititrément dans le
mal, a résisté volontairement à Dieu.
Chap. 23. Les grands pécheurs, dit S. Prosper,
ont mérité par leurs grands crimes d'être abandonnés
et aveuglés de Dieu. Il ne faut pas s'étonner si, étant
abandonnés de la sorte, ils tombent dans des fautes si
énormes, et enfin dans l'impénitence finale. Ensuite ce
saint dit : Il faut distinguer la prédestination et la
prescience en Dieu ; car la prédestination ne regarde
que ce que Dieu fait par lui-même, c'est pourquoi elle
n'a heu que dans le bien, dans les œuvres de miséri-
corde pour la rémission des péchés, oudans les œuvres
de la justice pour le châtiment des méchants, mais non
pas pour leurs crimes. La prescience a lieu dans ce
que Dieu ne fait pas, comme sont les péchés et les
impiétés des hommes.
Voilà un beau passage, qui nous montre bien que de
ce temps on ne savait ce que c'était que des décrets
prédestinants qu'on a découverts dans l'école et qui
font un si grand embarras. Gratien même, qui dit la
même chose du sien dans une rubrique, nous fait voir
qu'il était dans ce sentiment, et que ce décret lui était
inconnu, quoiqu'il fût très-habile homme.
La prédestination et la prescience ne cause aucune
nécessité aux hommes, dit Gratien dans la rubrique
qu'il a tirée de S. Augustin. Il y a deux sortes de né-
cessité : l'une absolue, comme celle qui est imposée
aux hommes de mourir que personne ne peut éviter ;
l'autre conditionnelle : par exemple, supposé que vous
marchiez, un homme vous voit marcher ; son regard
ne vous cause aucune nécessité, c'est la présence de
votre action et de votre démarche qui fait cette néces-
sité. Il en est de même de la prescience de Dieu. Il
voit ce que vous faites, mais vous ne le faites pas
parcequ'il le voit, cette vue n'imposeaucune nécessité,
et dans Dieu il ne faut pas s'imaginer qu'il y ait une
science des choses futures, tout lui est présent, et ce
qui est pour nous ou passé ou futur, lui est actuelle-
ment présent, parce qu'il est essentiellement immuable,
et qu'il jouit indivisiblement de tout son être, car il
est bien loin de tous ces degrés qu'on s'est imaginés.
Autrement il gagnerait ou perdrait quelque chose, car
ce qui serait passé, et qu'il aurait eu, serait perdupour
lui, et ce qui serait futur et qu'il n'aurait pas encore
il le gagnerait ; ce qui combattrait son immutabilité.
Ainsi il ne faut pas demander si cette vue actuellement
présente de toutes choses apporte quelque nécessité.
Vous voyez la véritable doctrine de S. Prosper et de
S. Augustin, qui n'ont pas distingué tous ces décrets
qui ont fait tant de bruit; S. Thomas même n'a jamais
eu d'autre sentiment.
Gratien propose ensuite une autre difficulté : D'où
vient que Dieu, sachant et prévoyant que plusieurs ne
se convertiront pas, ne laisse pas néanmoins de leur
donner ses grâces, et d'autres qui se convertiraient
s'ils étaient appelés ne le sont pas néanmoins? Il ne
serait peut-être pas malaisé d'y répondre selon la doc^
trine de quelques modernes; mais il faut considérer
la bonté de Dieu dans ceux qui se convertissent, dans
l'élection des prédestinés, et sa justice dans la répro-
bation de ceux qui persévèrent volontairement dans le
crime et qui se perdent par leur malice. Dieu fait
grâce à qui il lui plaît, comme il veut et quand il veut.
Et quand ceux à qui il en fait n'en usent point, c'est
leur faute.
Après tout cela, dit Gratien, il y a lieu de pousser à
main armée les impies, et S. Augustin dit que les do-
natistes nous ont plus d'obligation qu'ils ne pensent,
qu'ils ont tort de se plaindre de la conduite de l'empe-
reur Théodose qui a fait des lois et des édits sévères
contre les hérétiques: car si des malheureux frénétiques
voulaient périr dans un embrasement, ne ferions-nous
pas tous nos efforts pour les ea retirer en dépit d'eux?
ainsi il y a une charité qui fait faire du bien aux
hommes malgré eux.
20î
THOMASSIN
208
Chap. 24. S. Augustia, pour autoriser cette grande
rèsle que nous avons établie si souvent, dit qu'il faut
userde la douceur et de la condescendance quand il y
a un grand nombre de peuples qui se sépareraient de
l'Eglise, ou qui n'y entreraient pas si l'on usait de toute
la sévérité des lois ecclésiastiques. C'est pourquoi il
justifie la conduite de rÉglisc en faveur des donatistes,
qui leur permit d'aller contre la rigueur des canons
s'ils entraient dans son sein ; qu'ils jouiraient de leurs
premières fonctions et de leursdignités ecclésiastiques.
Cette indulgence avait commencé dans le concile de
Rimini,etplustôtdansles conciles d'Arles et de ilome;
on avait usé de la même douceur auparavant dans le
concile de Nicée en faveur des novatiens, et pour les
donatistes, non-seulement on accorda aux hérétiques
leurs mêmes dignités, mais on reçut même les apostats
avec la même grâce. C'était une grande indulgence et
une grande blessure que l'on faisait aux canons par
cette dispensation. S. Augustin la compare à ce que
fait un homme qui blesse un arbre, et y fait incision
pour y enter une greffe ; il semble que ce fer soit em-
ployé pour lui ôterune partie de sa vie, mais c'est plu-
tôt pour lui en communiquer une nouvelle. Ainsi on
fait une blessure aux canons de lEglise quand, au lieu
de punir les hérétiques, on les rétablit dans leurs pre-
mières dignités. Ce n'est que pour la guérir d'une plus
grande plaie. On fait une incision à l'arbre, mais la
charité récompense et adoucit tout cela. Selon les lois,
les hérétiques devraient perdre la cléricature et l'épis-
copat, mais par indulgence on ne garde pas leur sévé-
rité, parce qu'on appréhenderait la division et le
schisme, qui sont toujours très-nuisibles àl'Église , alors
on ne saurait trop avoir de douceur.
Gratien dans sa quatrième partie dit : Voilà les occa-
sions où il faut user de douceur. Mais il y en a d'autres
où il faut employer la sévérité. Il fait à ce propos une
question : D'où vient que les disciplesqui demandèrent
au Fils de Dieu quïl fit descendre le feu du ciel pour
consumer les Samaritains, ne furent pas écoutés? C'est
parce qu'ils le demandaient, non pas par un zèle véri-
table delà justice, mais par une certaine amertume et
un ressentiment des affronts que Jésus-Christ et eux
avaient reçus. Le Fils de Dieu ne les écouta pas, mais
quand ils eurent reçu le Saint-Esprit après la Pentecôte,
lorsqu'ils furent animés de sentiments célestes et di-
vins, ils parurent se venger dans quelques occasions
et même avec plus de sévérité. S. Pierre fit mourir à
ses pieds .\nanie et Saphire. S. Paul fit perdre la vue
au magicien EHmas, et livra au démon le fornicateur
corinthien. Toutes ces actions venaient d'un zèle de
justice, et non pas d'un esprit de vengeance.
Chap. 27. S. Grégoire reprend un évêque qui avait
excommunié un particulier duquel il avait été offensé.
L'excommunication est un juste sentiment, qui ne
doit tendre qu'au salut da prochain, et non pas à as-
souvir sa rage.
Mais Eliene fut-il pas poussé par son intérêt parti-
culier de faire descendre le feu du ciel sur les soldats
qui allaient pour le prendre ? Aon, il ne le fit que pour
montrer qu'il rendait honneur au véritable Dieu, et
découvrir en même temps la fausseté de celui que
Jézabel adorait.
Gratien rapporte encore quelque chose du sien qui
semble combattre ce que nous avons dit ; n'est-ce pas
une vengeance que le pape Silvère tira quand, après sa
déposition, i! excommunia Vigile? Ceci est rapporté
dans l'histoire ecclésiastique. Belisaire, l'ayant sollicité
à venir chez lui, fit écarter le clergé et le peuple qui le
suivait, et l'ayant fait entrer dans le cabinet ou la
chambre impériale avec le diacre Vigile, il lui fit
quiller les marques pontificales dont il étaitrevêlu, les
donna à Vigile et exila Silvère, Ce pape, ayant été si
maltrailé, assembla quelques évoques dans le lieu de
son exil, et prononça la sentence d'anathème contre
ses persécuteurs et contre son diacre Vigile, ce qu
montre bien qu'il était l'auteur de l'outrage qu'il avait
reçu, lui qui fut son successeur et par après un des
bons papes quenous ayons jamais eus.
Gratien répond que ce pape, quelque exilé qu'il fût,
était néanmoins le chef de l'Eghse, qui avait reçu un
sanglant affront en sa personne ; qu'ainsi il vengeait
l'Eglise. Moïse, qui dans les injures qu'il avait reçues
avait été si débonnaire, ne laissa pas d'exercer sa ven-
geance sur une part du peuple, après qu'il eut adoré le
veau d'or, ou tombé dans la fornication, afin que par-
le châtimentde quelques particuliers les autres fussent
intimidés et rentrassent dans leurs devoirs ; e\ au con-
traire, lorsque Dieu voulut exterminer tout ce peuple, il
sut bien fléchir la justice divine et lui arracher la foudre
des mains. Ainsi Dieu punit toujours quelques-uns de
ceux qui commettent de grands péchés; mais il ne les
punit pas tous, afin que l'on sache que c'est dans l'autre
monde que les punitions et les châtiments sont réser-
vés. (Voilà la doctrine deS. Augustin.) Elle ne voulut
pas faire mourir tous les adorateurs de Baal, mais il
ramassa les prophètes, et en les faisant périr il donna
la terreur aux autres.
Dans la rubrique après le chap. 30, Gratien nous
donne d'autres règles. Il y a, dit-il, des crimes qu'il ne
faut pas punir, par exemple lorsqu'ils ne sont pas
évidents. Jésus-Christ ne punit pas Judas, quoiqu'il sût
qu'il était le plus perfide et le plus méchant de tous
les hommes.
Chap. 32, S. Augustin répète ce que nous avons
dit souvent, qu'il ne faut pas punir quand il y a danger
de schisme ; mais il faut prendre des occasions favo-
rables pour exhorter le peuple de se convertir, surtout
s'il se présente quelque punition exemplaire, quelque
fléau du ciel. Ce n'est pas que ces châtiments extérieurs
soient toujours des marques de la colère de Dieu. Il
punit temporellement les bons aussi facilement que les
mauvais ; cependant S, Augustin veut bien qu'on
prenne de là occasion d'exciter les peuples à la péni-
tence de leurs fautes.
Que prétend S. Jérôme dans la partie 7, lorsqu'il dit
que l'Eglise ne doit persécuter personne ? Il faut, ré-
pond Gratien, distinguer deux sortes de persécutions:
l'une qui est juste, l'autre qui ne Test pas. La première
n'est pas blâmable, au contraire c'est unacte de justice.
Jésus-Christ n'a-t-il pas persécuté plusieurs personnes,
209
REMARQUES SUR GRATIEN
210
comme lorsqu'il cliassa à coups de fouet les vendeurs
du temple?
Cliap. 37. S.Augustin dit qu'il est juste d'employer
l'autorité impériale pour châtier les hérétiques. 11 avait
été autrefois dans un sentiment contraire : qu'il valait
micuxuser de douceur à leur égard ; mais ayant vu les
suites funestes et le peu do profit que cette douceur
avait produit^ il changea de sentiment. Il en donne ici
quelques raisons. Vous dites, donatisles, qu'il ne faut
jamais forcer personne pour le porter au Lien. Voyez
si Dieu se conduit do la sorte. Saùl fut forcé à sa con-
version non-seulement par la terreur, mais par l'expc-
rienco du châtiment. Il est vrai que Jésus-Christ con-
vertit S. Paul par l'infusion de sa charité^ mais ce fut là
le dernier sceau de sa conversion ; il commença par la
terreur et finit par la charité. Le commencement des
conversions est accompagné de peines, de châtiments
et d'autres amertumes qui font comme une sainte vio-
lence à une âme quand elle résiste à Dieu. C'est ce qui
arriva à S. Paul.
Il y a deux sortes de persécutions, continue ce
père: les bons persécutent les méchants, les méchants
persécutent les bons ; ainsi il ne faut pas dire que toute
persécution soit blâmable, mais seulement celle que les
méchants font aux bons. Les impies ont fait mourir les
impies. Jésus-Christ a flagellé les juifs, comme les
juifs ont flagellé Jésus-Christ. C'est la figure de ce qui
est arrivé dans la suite: les hérétique s ont fait la guerre
à l'Eglise, mais l'Eglise la leur a faite aussi , celle-ci par
justice, et eux par malice et par cruauté. Constant a
ordonné que tous les biens des hérétiques qui s'opiniâ-
treront seront confisqués.
Chap. 38. Voici un raisonnement pareil à l'autre.
Vous dites qu'il fautlaisser vivre chacun comme il veut,
et ne forcer personne pour le porter au bien ; je vous
demande : L'épiscopat n'est-ce pas une bonne chose ?
et tamen tant mulli ut episcopatuni suscipiant tenentur
invili, perducuntur, clauduntur, custodiuntur , donec eis
adsit voluntas suscipiendi opus bomim. Cette violence
convertit-elle la volonté ? oui, car à force de souffrir et
d'être persécuté, à la fin on commence à se reconnaître
et à vouloir le bien. Vous dites que nous avons le franc
arbi re, selon lequel nous avons la liberté d'embrasser
le bien, ou de suivre le mal, que c'est un don de Dieu
commun à tous les hommes ; mais ne voyez-vous pas
ce que Dieu a fait aux Israélites pour les tirer de leur
crime? c'a été par les terreurs, par les châtiments.
L'Ecriture sainte n'est remplie que de prodiges
étonnants pour le peuple de Dieu.
Vous dites que la religion doit être libre et qu'il faut
abandonner les méchants à leur mauvaise volonté.
Pourquoi Jésus-Christ n'a-t-il pas laissé à Paul la
volonté de persécuter l'Église ? il l'a converti, mais
comment? par des prodiges terribles. Voyez la violence
qu'il lui fit : il l'a terrasbépour l'aveugler, il l'a aveuglé
pour le changer, il l'a changé pour l'envoyer, enfin par
cette terreur et par ce châtiment il a converti sa mau-
vaise volonté ; mais après l'avoir converti, il lui a inspiré
sa charité, la charité lui porte le zèle de souffrir autant
et davantage pour la vérité qu'il avait persécutée, qu'il
n'avait souffert pour l'erreur qu'il avait soutenue.
17° SÉRIE.
Vous dites que le Fils de Dieu ayant avancé un dis-
cours difficile à concevoir, quelques-uns l'ayant aban-
donné, il laissa les autres dans la même liberté. Mais
vous no voyez pas qu'il faut distinguer deux
temps bien différents, c'est ce que les hérétiques ne
sauront jamais comprendre : la naissance et le progrès
de l'Eglise. Il ne faut pas mesurer l'Eglise naissante
avec la même Eglise avancée dans la perfection, car
l'Eglise naissante ne pouvait pas disposer de la puis-
sance impériale ; elle ne pouvait l'exiger; c'était en ce
temps que s'accomplissait cette prophétie : Quare fre-
muorunl génies, etc. Toutes les puissances séculières
étaient déclarées contre l'Eglise et la persécutaient,
mais un autre temps est venu auquel il a été vrai de
dire : Et nunc reges inlelligile, etc. Tous les princes
ayant été soumis à l'Eglise, elle a employé leur auto-
rité pour se défendre de ses adversaires, et ce double
temps nous est marqué dans l'Évangile, lorsque, par la
parole de ce maître du banquet, nous y découvrons les
différentes manières de la vocation des gentils : car
au commencement ce maître du banquet envoya prier
les invités, mais à la fin n'ayant pas voulu venir,
comme il y avait des places vides, il envoya ses servi-
teurs pour obliger par force les passants à venir à sa
table. Voilà comment l'Eglise en a usé envers ses en-
nemis. Il a été très à propos que Jésus-Christ montrât
d'abord son humilité dans l'établissement de l'Eglise,
mais après que cette Eglise a été établie par humilité, il
a été nécessaire de la soutenir par l'autorité.
Chap. 39. C'est une suite de S. Augustin. Nous avons
dans l'Ecriture sainte des exemples qui nous repré-
sentent cette conduite différente.
Nabuchodonosor est une image des princes qui ont
occupé l'empire durant ces divers siècles do l'Eglise.
Nabuchodonosor était au commencement impie et fai-
sait des lois contre le culte du véritable Dieu ; voilà
l'image des premiers empereurs qui persécutaient
l'Eglise ; mais le même roi Nabuchodonosor fut con-
verti, et par un édit contraire il voulut obliger tout le
monde au culte du véritable Dieu ; voilà ce qu'ont fait
dans la suite les empereurs chrétiens.
Chap. 40. Vous-mêmes, donatistes, vous faites le
contraire de ce que vous voulez qu'on vous fasse, car
vous persécutez les catholiques parce qu'ils ne suivent
pas vos erreurs. Tous les hérétiques disent qu'il faut
laisser la liberté de conscience à tout le monde, et
cependant ils ne font pas ce qu'ils disent. Calvin même
a fait mourir des hérétiques d'une autre secte, il en
a fait décoller d'autres, et il criait contre des maximes
qu'il avait appuyées par sa conduite. Lescireoncellions
en faisaient de même.
Chap. 43. S. Augustin montre qu'il faut quelquefois
faire une sainte violence à ceux qu'on veut ramener au
sein de l'Eglise. Il a déjà dit ceci, mais d'une autre
manière.
Jésus-Christ a converti et appelé à soi les apôtres
par sa douceur, mais il n'a converti S, Paul que par
sévérité, puisqu'il le jeta par terre et qu'il l'aveugla. Il
était aveuglé, car d'où viendrait qu'Ananie, vers lequel
il avait été envoyé, lui a rendu la vue, s'il ne l'avait
perdue? il lui imposa les mains, il le guérit. Comment
14
211
DECRETS INEDITS
212
donc les donalistes crient-ils qu'il doit être libre de
croire ou de ne pas croire! comment était-il libre celui
que Jésus-Cbrist violentait? Voilà un<^ grâce violente et
efficace, et ce qui est merveilleux, celui qui a été attiré
par la crainte a plus travaillé que les autres. Ce n'est
pas que la crainte seule ait fait une si grande conversion,
mais elle l'a commencée. Une grande crainte ouvrit
une grani'e porte pour y faire entrer une grande
charité, mais celte grande charité étant la perfection et
le comble de la conversion, bannit la crainte de cet
apôtre, et le rendit le plus zélé et le plus glorieux de
tous ses compagnons.
Ciiap. 4S. On peut, dit S. Grégoire, faire la guerre
aux hérétiques pour leur faire quitter leurs erreurs.
Il loue pour ce sujet le gouverneur d'Afrique do
s'être opposé à force d'armes aux donatistes, et par
occasion il le prie d'avertir le concile de ne plus faire
de primat^ c'est-à-dire de métropolitain, à l'ancienne
manière, c'est-à-dire le plus ancien d'ordination, parce
qu'il se pouvait faire qu'un evêque d'une petite ville le
fût ; mais il veut qu'on établisse le métropolitain dans
quelque grande ville, et que l'on choisisse quelque
homme de bien et de mérite.
Chap. 49. S. Grégoire loue ce même patrice d'avoir
combattu par ses prières avant que de triompher par ses
armes^ ce qui montre que la guerre qu'il a entreprise
n'a pas été dans le dessein de répandre du sang, mais
dans le dessein d'agrandir l'empire romain et l'Église,
parce qu'alors l'Eglise n'était que dans l'Empire
romain.
Voici quelques citations de S. Augustin sur la li-
berté de conscience et la tolérance des hérétiques :
« Senrper mali persecuti sunt bonos et boni persecuti
a sunt malos, illi nocendo per injustitiam, isti consu-
« lendo per disciplinam, illi servientes cupiditati, isti
« charitati. s
Dieu châtia les Hébreux pour les retirer de leurs
crimes : « Si voluntas semper suœ permittenda est li-
« bertati, quare Israelitœ récusantes et murmurantes
« tam duris flagellis a malo prohibebantur, et ad
« terram promissioris compellebantur? Quare Paulus
a non est permissus uli pessima voluntate qua perse-
« quebatur Ecclesiam ? Prostratus est ut excœcaretur,
u excœcatus ut mutaretur, mutatus ut mitteretur,
« missus ut qualia ferebat in errore, talia pro veri-
« tate pateretur. "
L'enseignement de Thomassin sur la tolérance est
en plein accord avec ce qu'il en dit dans un traité
spécial qu'il a écrit sur ce sujet.
{La suite prochainement.)
DECRETS lîDITS
DE LA S. CONGRÉGATION DES ÉVÈQUES ET BÉCrLlERS (1).
(Suite.)
Espagne.Religieux renvoyés du cloître. Pauvrette Disposition des
biens.— Cliarireux. Doux ans de noviciat. — Religieux stV-nlarisés.
l'alriiiioiuc. — C.liarlreux.PiieurileNaples.Oéiuission. — Cannes
de Toscane. Deux maisons ne peuvent t'oiniei- une province. —
Dominicains. Cliapitie gi^néral. Dominicains. Uévocation d'un
prieur e.x informata conscienlia. — Sardaigne. Clôture de la visite
apostolique des réguliers. — Carmes. Préséance. — .Minimes.
All'aire remise à la Rote. — Carmes de Sicile. Chapitre provin-
cial. — .Malle. lUas séculier. — Gouvernement protestant. —
Basiliens. Professeur de théologie. Dignités honoraires. — Ca-
pucins. Suspense des confesseurs. — Cisterciens. Vie commune.
— l'ranciscaius. Argent. Dispense refusée. — lîasilicns de Sicile.
Retour des religieux sécularisés. Tribunal, de la monarchie. —
Religieux sécularisés temporairement. — Canialdules. Deux ans
de noviciat. — Cisterciens. Monastère de vie commune. — Au-
guslins. Conseil provincial. Citations juridiques. — Franciscains
de Bavière. Chapitre. Mgr Reisach. — Religieux sécularisé.
Engagement militaire. — Retraites dans les couvents. — Basi-
liens. Induit de sécularisation. — Ca|iucins de Marseille. Vali-
dité des professions. — Conventuels. Rentrée au couvent.
— Conventuels de Bavière. Etablissement d'un noviciat à
Wurtzbourg. — Franciscains de Bavière. Chapitre. Réforme.
iCl7. Ordinis PRJiDicATORna.
CoujussARio HisPA>ij;. — Questi Emi signori délia S. C. de'
VV. e PiR. hanno benignamente condisceso di communicare
alla P. V. Rma la risoluzione délia stessa S. C. da lei richiesta
ai dubbi proposti ncU'anno 1836 daU'iiiallora maestro géné-
rale di codesl'ordine di predicatori sulla facoltà di acquistare
e disporre per i religiosi Spagnuoli del medesimo ordine dimo-
ran'.i fuorl del chiostro per le circostanze délia Spagna.
Dubbio i" Che vivendo i religiosi sudelti fuori del chiostro
per fatto del governo e vincolati dal voto di povertà, acqui-
stano mobili e denari dalla }>ietà de' benefattori. Non essendo
facile il ricorso a' loro superiori per rassegnare quanto acqui-
stano, potranno essi tuta conscienlia ritenersi finchè non siano
riaperti i conventi, o basterà di rassegnarli al proprio con-
fessore da oui riceveranno le opportune licenze?
Ad i. Affirmative de licentia confessarii, donec oh pressentes
circumslanlias cogantur manere extra claustra.
2° In caso di morte potranno essi far testamento e creare
(1617). Espagne. Religieux renvoyés du cloître. Pauvreté. Dispo-
sition des biens. Ne pouvant pas consulter les supérieurs sur la
disposition des biens acquis dans le monde, les religieux sont
autorisés à agir de concert avec leur confesseur. La S. Congré-
gation des Evoques et Réguliers écrit au commissaire des Domi-
nicains d'Espagne : « Les émin. cardinaux ont bien voulu
communiquer à votre paternité révércndissime la décision qui
fut prise en 183C sur la demande du général, concernant la per-
mission d'acquérir et de disposer pour les religieux espagnols qui
vivent hors du cloilre à raison des circonstances. Les questions
suivantes furent examinées : 1. Les religieux susdits vivant hors
du cloître par le fait du gouvernement, et liés par le vœu de
pauvreté, acquièrent des meubles et de l'argent que fournissent
de pieux bienfaiteurs. Ne pouvant pas facilement s'adresser à
leurs supérieurs pour remettre ce qu'ils acquièrent, peuvent-ils
en conscience garder ces objets jusqu'à ce que les couvents se
rétablissent, ou suftit-il d'en faire part au confesseur, lequel don-
nera les permissions nécessaires ? La S. Congrégation répond que
la permission du confesseur suffira, tant que les religieux seront
forcés de demeurer hors du cloître. — 2. Pourront- ils, en cas de
mort, faire un testament et désigner un héritier fiduciaire pour
conserver à l'ordre leurs acquisitions? La S. Congrégation décide
qu'on peut auloiiser la disposition en faveur de l'institut, même
au moven d'un fîdéicommis. Rome, 30 décembre 1839.»
{\) Vovez la livraison précédente.
213
DECRETS INEDITS
214
lin ercdc fuluciario per couservare all'ordine i loro acquisiti?
Ad 2. Pennilti fuvore sui ovJinis tantum etiam pcr liœrc-
dcm fuluciarium.
Roniœ, 20 decembris 1839.
1618. Cartusianouum.
SSnius D. N. Gregorius PP. XVI, attento voto capituli gene-
ralis nuper celebrati in ordine Cartiisiensi, ncc non rnlatione
P. prociiratoris gencralis ipsius ordinis, in audientia diel G
septcmhris 183«), annuni novitiatus a S. concilie Tridenlino
prœscriptuni ampliavit atque exlendit ad biciiniiini ([uoad
ordinem Cailusiensem, ita ut in posterum nullius sit roboiis
religiosa professio in eodeni ordine nisi peraclo per bienniuni
novitiatu emitlatur. Conlrariis quibuscumque etiam spécial! et
individiia mentioiie dignis non obslantibus.
Uomai, etc.
4619. De S^CULARlSATlOîiE.
Episcofo Novarièn. — Riferitosi a questa S. G. de'VV. e
RR. il dubbio proposto dall'E. V. con leltera dei 19 agosto
prossimo passato, cioè, se in vigorc délia clausola : Dummodo
orator provisus sit Icgilimo ac sufficienti patrimonio aut cccle-
siastico tilido, che è solita metlersi nei rescritti di secolarizza-
zione de' regolari possa l'oratore costituirsi in patrimonio sacro
un beneficio ecclesiastico, qiiesti Enii niiei signori mi hanno
comandato di far conoscere all'E. V. che i religiosi senza spé-
ciale indulto délia S. Sede non possono avère beneficii eccle-
siastici, per cui nei rescritti di secolarizzazione non vi è
espressa l'abilitazione a conseguirli, ne s'intende concessa
colla clausola : Dummodo provisus sit de legitimo ac sufficienti.
Che se pol nello stesso indulto di secolarizzazione o separata-
mente il ricorrente ha l'abilitazione ai benefici. questi potranno
servire di patrimonio.
Romae, 11 septembris 1839.
1620. Super renuncutione prioris
Priori generali Gartcsiauorum. — Acceperam jam litteras
die 29 augusti a P. V. datas quibus de electione P. Dominici
Rossi in priorem Cartusise ad S. Marlinum Neapolis S. G. cer-
tiorem faciebas, cum preceselecti prioris adSanclitatem Suam
delatce sunt ut ipsum a prioratus ofScio exiraeret et P. Michae-
lem Donadio in eo confirmaret, ratus se adjutricem manum iu
exercitio praifati muneris ei libenti animo prcestiturum. Pre-
cibus P. Itominici Rossi annuendum esse non solum illius
communitatis votum, verum eliam aliaj graviores causae suade-
bant. Sed uihil te inconsulto innovandum esse sacra hœc cen-
suit Congregatio. Espedire enim visum est ut a te prius renun-
(1618). Chartreux. Deux ans de noviciat. Le concile de Trente
prescrit un an complet de noviciat, sous peine de la nullité des
professions. Par le présent dt5cret, Grégoire XVI ordonna que dans
l'ordre des Chartreux le noviciat fût porté à deux ; la validité des
professions dépend de celte prescription. Grégoire XVI étendit la
disposition à d'autres ordres, par exemple aux Camaldules, ainsi
qu'on dira plus loin.
{\()[9). Religieux sécularisée. Patrimoine. L'induit de sécularisa-
tion perpétuelle renferme une clause qui oblige le religieux de
constituer un patrimoine ou autre titre d'ordination. Cette clause
ne comprend pas les bénéfices, car il faut un induit spécial pour
que le religieux sécularisé soit pourvu de bénéfices ecclésiastiques.
C'est ce que la S. Congrégation écrit à Tévêque deNovare. Rome,
1 1 septembre 1839.
(16','Û). Chartreux. Prieur de Naples. Démisfion. La S. Congré-
gation remet au général des Chartreux le soin d'accepter la
démission du prieur de Saint-Marlin de Naples et de confirmer
l'élection du successeur.
ciatio P. Rossi rata habcalur, et altorins confirmatio proveniat.
Qi;a! cum perfeceris S. G. certiorem facias oportet.
Romae, 12 septembris 1839.
1021. Super capitulo PRovisctAU.
Archiepiscopo Florentino. — La S. C. de' VV. e RR. ha
esaminatogli atti del capitolo celebrato dai PP. Garmelitani
calzati li 10 aprile p. p. in codesto convenlo del Carminé, ed è
restata ancor questa voila molto sorpresa di vederne gli atti
irregolari, prescindendo ancora dalla illegalità dello stesso
capitolo. Ma ciô non estante per un tratto di condiscendenza
si è creduto sanarli, e percio se ne è fatta relazione alla San-
tità di N. Signore li 6 de! corrente, e sua beatitudine ha com-
mandato di scriversi a V. S. aflinchè assolva i religiosi che vi
hanno presa parte dalle censure c pêne incorse, e li dispensi
dall'irregolarith anche per mezzo di persoua ecclesiastica da
suddelegarsi da Lei. Girca poi gh atti del delto capitolo, Sua
Santità si è benignamente degnata di rimettere al suo arbitrio
e conscienza di sanarli, dichiarando espressamente che per
questa grazia pontificia non s'intende eretta la religiosa pro-
vincia de' Garmelitani calzati in Toscana, ne costituitovi il
provinciale, ma solamente per un triennio un vicario provin-
ciale, il quale senza i socj abbia il voto nei capitolo générale,
se mai intanto si avesse a celebrare. Sua Santità inoltre ha
ordinato d'ingiungersi ai sudetti religiosi che sul finire del
présente triennio, ricorrano a questa S. G. onde sappiano dalla
medesiraa come dovranno regolarsi e senza il beneplacito di
essasi astengano assolutamente da celebrare il capitolo. V. S.
pertanto si compiacerà di notificare ai nominati religiosi le
determinazioni di Sua Santità di sopra espressa.
Romae, 20 septembris 1839.
1622. Ordinis pr^dicatorum.
SSmus D. N. Gregorius PP. XVI, ex justis et rationabilibus
causisanimnmsuummoventibus.et universarei ratione sedulo
perpensa a nonnullis S. R. G. Gardinalibus ex S. R. EE. et RR.
delectis, bénigne induisit ut perpetuis futuris temporibus suf-
fragium in electione magistri generalis ordinis Praedicatorum
habeant et locum in detinitorio generali ad instar aliorum
(1621). Carmes de Toscane. Deux maisons ne peuvent former une
province. La discipline traditionnelle des ordres religieux veut que
les provinces renferment pour le moins trois maisons. La S. Con-
grégation écrit à Mgr l'archevêque de Florence : « Ayant exa-
miné les actes du chapitre que les pères carmes ont tenu le 19
avril dernier dans le couvent de Florence, la S. Congrégation a
constaté avec surprise l'irrégularité de ces actes, sans parler de
l'illégalité du chapitre lui-même. Cependant elle a jugé devoir les
revalider par condescendance; on en a référé au Saint-Père dans
l'audience du 6 courant, et Sa Sainteté a commandé d'écrire à
votre seigneurie pour absoudre des peines et censures les religieux
qui y ont pris part, et les dispenser de l'irrégularité, en subdélé-
guaiit, au besoin, une personne ecclésiastique que vous désignerez
à cet effet. Pour les actes du chapitre, le saint-père remet à
votre jugement et à votre conscience de les revalidef ; mais il
faudra déclarer expressément que par cette concession pontificale
on u'entend pas ériger la province religieuse des Carmes chaussés
en Toscane, ni établir un provincial. Il y aura simplement un
vicaire provincial pour trois ans. Ce vicaire seul, et non ses com-
pagnons, aura voix au chapitre général, si on en tient un pendant
ces trois ans. En outre, le saint-père a commandé de prescrire à
ces religieux qu'à l'espiralion des trois ans ils s'adressent à
celte S. Congrégatijn pour savoir ce qu'ils auront à faire, et
qu'ils se gardeni absolument de tenir le chapitre sans la per-
mission delà S. Congrégaliùu. Rome, ÎO septembre ISo'J . »
(16-22). Dominicains. Chapitre général. Grégoire XVI statue que
dorénavant auront voix au chapitre et définitoire pour l'éleclioa
du général les ex-généraux, le procureur général, le mailre du
sacré-palais, le commissaire du saint-office et le secrétaire de
l'Index.
215
DECRETS INEDITS
216
capilulariiim elhm magislri e\-generales,prociiiMtor generalis,
magister S. Palalii apostolici, comniissarius S. Ollicii et secrc-
tarius S. congregalionis Indicis. Conslitutionilms apostolicis et
ordinis aliisque contrariis quibuscumque etiani spécial! et iu-
diviilua inentione dignis non obstantibus.
Dalum Romœ ex S. C. EE. et RR. die 30 septembris 1839.
1623. SCPEB REMOTIOXE.
Geserali ORorsis S. Dominici. — È stato riferito alla San-
lità di N. Signore li locorrcnte quantolaP. V. ha rappresen-
tato sui disordini esislenti in codesto convento di S. Domenico
circa l'osservanza regolare, e l"is'anza che ha fatta nel tempo
stesso di deporre ex informata coiiscienlia l'attuale pi'iore del
sudeHo convento P. Girolanio Gigli dal suo ofllcio c sosti-
tuirvi uno nuovo, riconoscendo la P. V. che tolti il nomlnato
P. Gigli ed i PP. Giovanni Galia, e LorenzoMartucci, ritornerà
nel convento l'antica pace. La Sanlilà Sua pcri) non ha cre-
duto di accordare alla P. V. facoltà spécial! in proposito, ha
comandâlo di significarle che si serva de' suoi dirilti a forma
délie cosliluzioni dell'ordine.
Romœ, 18 novembris 1839.
1624. De HEcruRiBCS sardim^.
R. P. D. VizzARDELLi. — In una congregazione particolare
tenuta il giorno -2-2 del p. p. novembre nelle camere dell'Emo
Lambruschini, si è risolulo di supplicare laSantilà di N. Si-
gnore acciocchè voglia degnarsi con sua letlera in forma di
brève scrivere a Mgr Bua arcivescovo di Oristano che andando
a cessare 1 raotivi per cui fu destinato delegato apostolico ed
dovendo a moment! portarsi a Torino il nunzio poutificio, Sua
Santità crede opportuno ch'egli sia soUevato dal peso délia
delegazione apostolica che con premura e zelo ha finora soste-
nuta : ma che siccome potrebbe essere attualmenle pendente
qualche affare relative alla sudetta delegazione, lo potrà ulti-
(1 623). Dominicains. Révocation d'un prieur ex informata conscieniia .
La S. Congrégation ne veut pas donner un pouvoir spécial, et dit
de s'en tenir aux statuts de l'ordre. Voici ce qu'on écrit au
général des Dominicains : « On a rcfere au Saint-Père dans l'au-
dience du 15 courant ce que votre paternité révérendissime a
fait connaître au sujet des désordres qui régnent dans le couvent
de S. Dominique par rapport à l'observance réguliCre; ainsi que
la demande de déposer ex informataconscientia le prieur actuel et
de le remplacer par un autre religieux. Le Saint Père n'a pas cru
devoir accordera votre paternité des pouvoirs spéciaux à ce sujet,
et il a commandé de vous faire savoir que vous n'avez qu'à user
de vos droits conformément aux statuts de l'ordre. Rume, 18 no-
Tembre 1839. »
()G2V. Sardaiijne. Clôture de la visite apostolique des ré/juliers.
Voici ce qu'on écrit à Mgr Vizzardelli, secrétaire des affaires ecclé-
siastiques extraordinaires : « Dans une congrégation particulière
tenue le 22 novembre dernier dans l'appartement du cairdnal
Lambruschini, on a décidé de demander au Saint-Père d'adresser
on bref a Mgr Bua, archevêque d'Orislan, pour lui dire que, les
motifs qui l'ont fait nommer délégué apostolique devant bientôt
cesser et Mgr le nonce pontifical étant sur le point de se rendre à
Turin, le saint-père juge à propos d'exonérer ce prélat de la délégation
apostolique qu'il a jusqu'ici remplie avecsoliicitudeetzèle;si quel-
que affaire concernant ladite délégation est actuellement pendante,
M^r l'archevêque pourra la terminer dans le terme de six mois et
devra en adresser ensuite les actes au Saint-Siège; en attendant,
il devra, conformément à ses instructions, laisser aux supérieurs
des ordres la liberté d'exercer sans obstacle leur juridiction sur
leurs religieux respectifs. Le saint-père ayant approuvé celte
décision, le cardinal préfet de la S. Congrégation en donne avis à
votre seigneurie, afin qu'elle puisse expédier la lettre, laquelle
devra être remise à S. E, le cardinal Lambruschini. Le cardinal
soussigné désirerait avoir une copie de cette lettre, pour la
joindre au dossier. Rome, 2 décembre 1839. »
mare nel ter.niine di mesi sei, trasmettendonepoi gli altri alla
S. Sede, ma che intanto lasci a forma délie istruzioni già rice-
vnte elle i superiori degli ordini esercitino senza ostacolo la
loro giurisdizione sopra i rispettivi regolari di quell'isola, es-
sendo stati ripristinat! nell'esercizio dellu loro ordinaria auto-
rilà. lis. Padre essendosidegnato approvare laie risoluzione,
il sottoscritto Cardinal prefelto délia S. C. ne rende consape-
vole V. S. affinchè possa spedire l'opportuna lettera da conse-
gnarsi aU'Emo signor Gard. Lambruschini. 11 Gard, scrivente
peraltro branierebbe avère una copia per uuirla alla posizione.
Romae, 2 decembris 1839.
1G25. SirPER rRiCEDENTIA.
CoMMissARio HisPANLE. — Prcsa ad esame da questa S. C.
de' VV. e RR. l'istanza d! V. P. Rma, degli ex-procuralori,
socii generali, e segretario générale del suo ordine nella que-
stione insorta sulla precedenza, la niedesima S. C. ha disposto
che la P. V. si consideri conie padre graduato ed esente da
tutti gl! oneri e pesi de' quali i padri graduât! superiori ai pro-
vinciali sono dispensât!. Sia quindi ingiunto al Rmo P. priore
générale che le assegni il posto immediato dopo il corpo gene-
ralizio, riservandosi la S. C. di dare ulteriori provvedimenti
sulla precedenza degli ex-prior! generali !a occasione del
futuro capitolo.
Romœ 12 februarii 1840.
1626. MiNiMORUu.
In congregatione generali habita in palatio apostolico Qui-
rinal! die 6 decembris 1839, auditis partibus tam voce quani
scriptis, refereute Emo Patritio, Emi Patres proposito dubio :
(1625). Carmes. Préséance. Par suite de la révolution d'Espagne,
le Saint-Siège nomma des commissaires apostoliques résidants à
Rome pour chacun des instituts religieux qui existaient dans la
péninsule. Quels sont les droits honorifiques des commissaires ?
Doivent-ils prendre place immédiatement après le corps généra-
lice et avoir le pas sur les autres gradués ? La question fut agitée
parmi les Cariues chaussés. Le P. Edouard Comas, commissaire
apostolique d'Espagne, résidant au couvent de la Traspontina, à
Rome, demanda d'èlre placé dans les actes communs immédiate-
ment après le procureur général, avant les assistants généraux,
dont l'un avait été procureur général et l'autre remplissait les
fonctions de secrétaire. Le général réunit un congrès pour exa-
miner la question; le P. Comas réclama la préséance même sur les
ex-généraux et procureurs généraux et tous les autres. D'une
part, les commissaires nommés par le Saint-Siège pour la pénin-
sule espagnole ont les attributions de vicaires généraux, et, en
outre, sont investis de pouvoirs extraordinaires ; ils méritent donc
les plus grands égards. D'un autre côté les fonctionnaires du corps
généralice doivent marcher ensemble. C'est pourquoi la S. Con-
grégation décide que le commissaire espagnol prendra son rang
immédiatement après le corps généralice. Voici ce qu'elle écrit
au commissaire : « La demande de votre paternité, des ex-pro-
cureurs, des assistants généraux et du secrétaire général ayant
été examinée, la S. Congrégation a jugé que votre paternité doit
être considérée comme père gradué et exempt de toutes les charges
et obligations dont les gradués supérieurs aux provinciaux sont
dispensés. Elle a donc ordonné au révérendissime prieur général
d'assigner à votre paternité le rang immédiat après le corps géné-
ralice. Elle se réserve de trancher la question relative aux ex-
prieurs généraux à l'occasion du prochain chapitre. Rome, 12
février 18i0. »
{[(,2ù). Minimes. A/faire remise àlaRo'e. Autrefois les SS. Congré-
gations renvoyaient des affaires à laRule,soil pour le vote consul-
tatif, soit pour le jugement déflnitif. C'étaient le plus souvent des
causes matrimoniales ou des questions de succession. Ces renvois
ont été fort rares dans le présent siècle. Il s'agit ici d'un chiro-
graphe de Pie VI ; les Minimes demandent l'autorisation d'entendre
leurs réclamations contre le chirographe. La S. Congrégation
décide de remettre l'affaire à la Rote.
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DECRETS INEDITS
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An introt arbilrium pro apcritiono oris, ita ut sit locus rppor-
talioni rescripli .,'1 tlecreli executoiialis in casu? rescripserunt :
Ad Dnum secretarimn cuiii SSnio ut ilignetur reniiltere cau-
sani Koliu cum clausula île aperiiioae oiis etiani qiioad chiro-
giaphiim S. M. l'ii VI. Et facta de prœmissis relatione SSnio
Domino noslro C.rcgorio XVI in audientia habita die 11 februa-
rii 1840, Sanclitas Sua resolulioncni S. C. in omnibus appro-
bavit et confirniavit.
Koinœ, etc.
1C27. ScPEa CAPITULO PROVINCIALI.
AncHiEPiscoro Panormitano. — Dovcndo i PP. Carmclitani
scalzi celebrare quest'anno secondo le loro costiluzioni i capi-
toli provinciali nella feria sesta avanti la donienica terza dopo
la Pasqua di Uisurrezione, ne viene che anche in codesta pro-
vincia di Siciiia devesi celebrare il dette capitolo. Desidera
questa S. C. de' VV. e RU. che un tal capitolo sia regolar-
mente celebrato a tenore di quanto viene su di ci6 prescritfo
dalle nominate costituzioni, che in esso vengano eletli ai rispet-
tivi oftici soggetli idonei si per il mantenimento délia rcgolare
osservanza che per il progresse degli studi ; onde dal mede-
simo risulti un bene générale allastessa provincia e aU'ordine.
Per conseguire un tal fine questi Emi signori hanno stimato
bene di deputare l'E. V. présidente nel detto capitolo nelia
certezza che si degnerà di cooperare con tutto il suo zclo e
prudcnza, affinchè qnesto capitolo sia celebrato a seconda dei
desiderj sopra espressi di questa S. Congregazione. A taie
effelto l'EE. LL. accordano all'E. V. tulte le facoltà necessariè
ed opportune per convocare il capitolo provinciale dei P. Car-
melitani scalzi di codesta provincia di Siciiia per l'indicato
giorno e per presiedere al medesimo anche per niezzo di per-
sona idonea da suddelegarsi dalla stessa E. V. Tenulosi il
capitolo, si compiacerà di trasmeltere a questa niedesima
S. C. la nota degli eletti prima di famé la pubblicazione con
aggiungervi quelle note che crederà opportune, permettendo
che intanto seguitino a reggere i superiori attuali.
Romse, 24 februarii 1840.
1628. Insul^ melitensis.
Priori GENEnAU Carmelitarum. — Ha esposto V. P. Rma a
questa S. G. de' VV. e RR. trovarsi nella nécessita di spedire
nell'isola di Malta il P. Giuseppe Raimondo Sabina procu-
ratore générale colla qualifica di suo coniniissario générale e
visitatore per occorrere ad alcuni sconcerti suscitati nei due
conventi dei Carmelitani calzati esistenti in quell' isola, ed ha
communicala ancora la patente che ha creduto rilasciare al
sudelto religioso all'etîetto di cui si tratta. La S, C. non ha iu-
contrato difficoltà che V. P. spedisca il religioso medesimo;
crede per allro necessario che nella patente riformi due arti-
coli, cioè nel dare la facoltci di deporre i superiori, conviene
aggiungere : Servalis servandis ad fonnam constitulionum,
(1627). Carmes de Sicile. Chapitre provincial. Le cardinal arche-
vêque de Palerme est nommé président du chapitre des Carmes
déchaussés. Les nominations, avant d'être publiées, seront com-
muniquées à la S. Ccngrégalion.
(1628). Malte. Bras séculier. Gouvernement protestant. La S. Con-
grégation ne permet pas de demander le bras séculier à un
gouvernement qui n'est pas catholique. Voici ce qu'elle écrit au
géuéral des Carmes mitigés : « Votre paternité révérendissime a
représenté qu'elle se voyait dans la nécessité d'envoyer à Malle
le procureur général de l'ordre avec la qualité de commissaire
général et de visiteur, afin d'obvier aux désordres qui se
sont élevés dans les deux couvents de l'ordre qui existent dans
l'ile. Votre paternité a, en outre, communiqué la patente
qu'elle a cru devoir délivrer à ce religieux à l'etlet dont il s'agit.
La S. Congrégation ne voit pas de difficulté à la mission du com-
missaire général. Cependant elle croit nécessaire de modifier
ed invece di dare il permesso d'implorare il braccio secolare
di quel governo, si statuisca d'implorare il soccorso ed il pa-
trocinio di quelia curia ecclesiastica, non potendosi ammettere
il ricorso ad un governo ijrotestante. V. P. poi ben conosce
con quanta cautela e prudenza conviene procedere in quel-
risola per non mettersi nel pericolo di comproinettersi col
governo. Perciù ordinerii al P. commissario di andare di con-
certo colla curia vescovile, e prima d\ prendere qualunque
misura, vedere se possa compromettere, giacchè in tal caso
egli si limitera a visitare i conventi, ed a farne relazione alla
S. C. dclle dcterminazioni necessariè a prendersi e degli osta-
coli che si polrebbero inconlrare nella esecuzione. Si unisce
poi alla présente una lettera diretta a Mgr vescovo di Malta,
cui si raccomanda il commissario da lei deputato.
Romœ, 24 februarii 1840.
1629. Ordinis s. basiui.
Degretum. — Ex praescripto constitulionum ordinis S. Basi-
lii jamab anno 1542 ab aposlolica Sede approbataruni, piaeter
eum prBEJatoruni numerum qui a capitulo generali singulis
monasteriis prœficiuntur, decem alios ejusdem conditionis,
setatis, et vitœ cujus praelati esse debent, ad prœlaturam habi-
litandi sunt, ut prailato alicujus monasterii decedente, abbas
generalis per se ipsum unurn ex illis monasterio prœlato carenti
deputare possit. Quaj quidem habilitandi potestas ex constitu-
tione Innocentii X, anni 1648, \nc\p\en. Nuper clieta deinceps
attributa fuit. Verum in generalibus comitiis annis 1791 de-
cretura est, ut lectores qui per annos decem laudabiliter suo
perfuncti fuerint officio, essent eo ipso habilitali. Hujusmodi
stalulum confirmatum fuit in capitulo generali anni 1818,
cujus acta apostolica sedes rata habuit. Hoc lectoribus con-
cesso privilégie factum est ut imposterum vix ulla servata
fuerit methodus in habilitatorum numéro praifiniendo, et in
dieta celebrata anno 1838, usque ad quindecim habilitatorum
numerum excrevit. Quapropter de legiiimitate habilitationum
dubitans P. abbas Joannes Bellia, visitator generalis illius or-
dinis, enixe sacram banc congregationem deprecatus est, ut
omnem dubitandi rationem e medio tolleret, et certum metho-
dum constitueret in re tanli moment! ex qua legitimum spiri-
talis jurisdictionis exercitium quammaxime pendet. Hanc
nactus occasionem prœtatus visitator generalis exposait etiam
perutile ordini futurum si abbatis generalis, definitorum ge-
neralium officium et gubernium abbatum in eodem mona-
sterio non amplius triennio, sed sexennio, uti jam a Paulo V,
anno 1620, quoad ofticium abbatis generalis sanciluin fuerat,
perduraret.
deux articles de la patente. A l'article qui confie le pouvoir de
déposer les supérieurs, il faut ajouter: servatis servandis ad formam
conslitalionum. Au lieu de donner le pouvoir de réclamer le bras
séculier du gouvernement de Malte, il faut prescrire de demander
l'aide et l'appui de l'évêclié; car il n'est pas possible d'autoriser
le recours à un gouvernement protestant. Votre paternité sait
fort bien qu'il faut user de beaucoup de circonspection et
de prudence pour ne pas se compromettre auprès du gouver-
nement. C'est pourquoi vous recommanderez au commissaire
d'agir de concert avec l'évûché, et d'éviter toute démarche com-
promettante. En cas de danger, il devra se contenter de visiter
les couvents et rendra compte à la S. Congrégation des mesures
nécessaires et des obstacles que l'exécution peut rencontrer. On
joint à la présente une lettre adressée à Mgr ^é^êque de Malte
pour lui recommander le commissaire. Rome, 'il février 1840. »
(1029). Basilicns. Professeurs de théologie. Dignités honoraires. Le
prérfcnl décret régie la désignation ou les droits des professeurs de
théologie dans l'ordre de S. Basile, La durée de l'abbé général et
des autres supérieurs est limitée à six ans. Le chapitre général sera
convoqué tous les six ans, et, dans l'intervalle on tiendra la diète
intermédiaire. Cette disposition se rapproche du quatrième concile
de Latran, et de celui de Trente qui prescrivent le chapitre général
dans tous les ordres religieux tous les trois ans.
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DECRETS INEDITS
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Âudito siiper singuiis expostulatioiiibus voto P. procuratoris
generalis, universajque rei ratioue sedulo diliçenterque per-
pensa, in plenario S. C. auditorio habito die lifebruarii ISiO,
referente Emo Blanchi, Enii Patres quod sequitur det-retum
edendum edixerunt, nempe :
t. Omnes habiiilationes et acta qute ex iisdem sabsecuta
sunl quoad pneleriium sanantui' aiqiie convalidantur.
2. In posterum vero decem tantum per sécréta sutTragia
habiliienliir in capitiilo generali, et lotidem in sccundadieta,
qua? interniedia dicitiir ad formam cap. 11, p. 1 antiquaruni
constitutiomim anni lM-2, qu;v relate ad numerimi et quali-
utes habilitandorum plenc innovantur, non obstantibus de-
cretis capituloruin generalium anni 1701 et 1818. Privilegium
enim lectoribus coDcessum quoad habilitationeni abrogatuni
esse intelligatur.
3, l'niimquodque capitulum générale pro necessitate
tempornm et locoruni lectoruin numeruni praMiniel qui per
concursum eligantur, habita prœsertini ratione doctrine et
probitatis vitœ prseter alias prœrogativas a constitutionibus
prtescriptas; et in proximis fiituris comitiis generalibus anno
<842 habendis, patres aliquod proemium constituere poterunt
ad lectorum ingeninm excitandum, dummodo tamen consti-
tutionibus et pnpsenti decreto non oppona'ur.
•4. Oftîcium abbatis generalis, defînitorum generalium et
gubernium abbatum in eodeni monaslerio per sexennium
perdurabit.
o. Abbas generalis quolibet biennio sacram visitationem
monasteriorum perficiet.
6. Capitulum générale unoquoque sexennio una cum
dieta iraniediata celebretur, et tribus elapsis annis cogatur
dieta intermedia, in qua eliam per sécréta suffragia decem
habilitentur ad abbatiam prias repropositis iis ipsis qui in an-
terioricapitulo generali habilitati fuerunt et sic fiant successive.
7. Curel auteni abbas generalis pro tempore ut prœsens
decretum sedulo servetur. Electores autem deposito partium
studio pne oculis dumtaxat habeant quod ordini bonum faus-
tumque esse in Domino judicaverint.
Et facla de pra;missis relatione SSmo D. Gregorio XVI,
in audientia habita die 13 martii <840, Sanctitas Sua decretum
S. Congregationis in omnibus approbavit, confirmavit et ser-
vari mandavit. Contrariis etc.
Ronriae, etc.
1630. Super suspessioxe coxfessariorcm.
ÀRcniEPiscopo Baren. — È stato riferifo a questa S. C.
de' VV. e RR. che pendente in appelle alla S. Sede la causa
fra codesto capitolo metropoiitano ed il convento de' capuc-
cini, la sua curia abbia sospesi tutti i padri di quella religiosa
famiglia dalle confession! ed interdetto publicamente ai me-
desimi di celebrare nelle chiese di Bari. La S. C. vuole
(1630) Capucins. Suspense des confesseurs. Le Saint-Siège n'admet
pas que les ordinaires retirent simultanéaient à tous les confesseurs
d'une commuaaulé religieuse le pouvoir d'entendre les confessions
des fidèles. On écrit en conséquence à Mgr l'archevêque de Bari :
« La S. Congrégation a appris que la controverse entre le chapitre
de la Qiélropole et lecouveal des capucins étant portée en appel
an Saint-Siège, Tolre cour a frappé de su.spense tous les pères de
cette famille religieuse et leur a publiquement interdit de célé-
brer dans les églises de Bari. La S. Congrégation veut espérer que
ces faits ne subsistent pas; mais dans le cas con'raire, votre sei-
gneurie lera arrêter immédiatement les actes, ordonnera à sa cour
de ne pas molester les religieux pour ledit motif, et informera la
S. Congrégation dans le plus bref délai. Rome 3 avril 1840. » De
Douveaui renseignements constatèrent que la suspense avait été
édictée avant l'appel. L'usage immémorial à Bari est que les
curés séculiers entrent avec la croit dans les chapelles des régu-
liers et fassent l'absoute.
sperare che tali fatti non sussistano, ma in caso contrario, farà
subito sospendere gli atti, ordinerà alla sua curia che per l'e-
sposto niotivû non siano atïatto molestati, e renderà quindi
sollecitamente informata questa medesima S. C. deiroperato.
Tanio le doveva significare per comandamento di questi Emi
miei signori.
Roniie, 3 aprilis 1840.
1631. Super vita commoni.
Pr^sidi Cistbrciessicm. — Sono più anni dacchè alcuni
monaci Cisterciensi délia congrcga^ione di S. Bcrnardo in
Italia, supplicano per avère un inonastero in cui rigorosameute
si osservi la vita comunc. Una taie petizione conmiendata da
pie e ragguardevoli persone, non poteva non essere presa
nuovamenie in considerazione da questa S. C. de' VV. e RR.
anche sul riûesso che preseatemente non si chiede l'osser-
vanza sccoudo le costituzioni di Alessandro Vil e di Clé-
mente XllI, ma soltanto lo stabilimento di un monastero di
perfetta vita comune, ritenendo le regole attualmente ia
vigore. Di fatti niuno de' superiori regolari puô ignorare il
decreto d'Innocenzo XII, del 18 juglio 1G91, in cui quel pon-
telîce ordina ; o ut in unaquaque provincia quamprimum
députent aliquos conventus vel unum saltem, ibique aucto-
ritate aposlolica statuant omnimodam observautiam regulœ,
constitutionum, et decretorum apostolicorura prœcipue vero
perfect;e vitœ conimunis, » ed è ben nota l'utilità che ritrag-
gono i Camaldolesi del monastero di perfetta vita comune,
recentemente stabilito in Gubbio, e dai Silvestrini in Monte-
fano. L'allegato decreto pertauto richiama l'obbligazione de'
superiori ed i cilati esempi escludono qualunquedillicoltà che
si volesse in contrario addurre. Quindi questa S. C. previo
l'oracolo délia Santità di N. S. cui è sommamente a cuore
la regolare osservanza, vuole che nel primo futuro capitolo
générale si tratti di proposito di taie oggetto, e commette ai
padri del medesimo di formare un progetto per lo stabilimento
di un monastero di perfetta vita comune negli stati pontifici
da rimettersi alla S. C. Perciô questi Emi miei signori incari-
cano V. P. acciocchè nella qualifica di présidente del capitolo,
comnmnichi al medesimo le présent! disposizion! délia S. C.
Romaî, 2 maii 1840.
1632. Ordints s. Fraxcisci.
Proyinciau Alcantaren. Neapoli. — Essendo principale
precetto délia regola Serafica che i religiosi « Nullomodo
denaria vel pecuniam recipiant, d e da vari sommi pontefici
essendo stale emanatedeile bolle per la tutela del medesimo,
la S. C. de' VV. e RR. non ha stimato bene di aderire all'i-
stanza délia P. V. per la facoltà ai guardiani di codesta pro-
vincia Alcantarina che non hanno il sindaco fedele, di conser-
vare presso di loro quegli avanz! che v! potranno essere di
(1631) Cisterciens. Vie commune. Plusieurs rcligieui de la
congrégation d'Italie ayant demande un couvent de parfaite vie
commune, conformémeni au décret du pape Innocent Xll en date
du IS juillet 1G91, la S. Congrégation écrit au général que le pre-
mier chapitre général rédige un projet pour l'élablissement d'un
monastère de vie commune dans l'Etat pontifical. Rome, 2 mai 1840.
(1632). Franciscains. Argent. Dispense refusée. La disposition
principale de la règle franciscaine est que I«s religieux ne peuvent
en aucune façon manier l'argent en espèces. Dans le but de sauve-
garder cette disposition les papes Nicolas 111, Clément V, Martin IV,
Martin V, Paul IV prescrivirent les règlements qu'on doit observer
au sujet de l'argent. Ils voulurent que chaque maison eût un syndic
chargé de recevoir et de dépenser les fonds. Innocent XI, par le
bref SoUiciludo pastoralis, déclara que : « quaevis contrcctatio
pecunia; qua; non sit pure naturalis... cujuscumque doraini sint
denarii, fralrjbus rainoribus de observantia est omnino prohibita. »
221
DECRETS INEDITS
222
pecuninria clemosina. Se vi sono in codesta provincia dei sin-
daci non t'odeli, la V. V. li linuiova, e soslitniscii ultra persona
in ciascun convento, di onore, ed anche non bisognosa, la
qnale noiiiini un lerziavio per suo soslilulo che alibia presse
di se quelle eleniosine pecuniaric che alla giornata possono
occorrere.
Roniie, A maii 1840.
1633. SUPEU SJlCUtARISATIONK.
VisiTATORi OENERALi Basiuanoiium. — Il procuratore géné-
rale di codest'ordine ha proposli a questa S. C. de' VV. e R15.
i segnenti duhbj :
1. Se un luonaco Basiliano perpetuamente secolarizzalo
possa tornare aU'ordine medesimo senza il previo consenso
dello stesso ordine per esservi ricevuto ?
2. Se occorrendovi questo consenso dell'ordine per essere
ricevulo, debba il medesimo prestarsi dal capilolo générale
per voti segreti ?
Hichiedeado la risoluzlone di tali dubbj un maturo esame,
si rende necessario di aver prima gli schiarimenti opportuni.
Perciô questi Emi signori mi hanno ingiunto di scrivcre alla
P. V. l\;na che trasmettaaila stessaS. G. le occorrenti notizie,
e che intanto non permetta ad alcun religioso perpetuamente
secolarizzalo di rivestirsi l'abito inconsuUa S. CongregcUione.
Romae, 15 maii 1840.
Si les syndics abusent des fonds qui leur sont confiés, il faut choisir
un homme d'honneur, qui soit dans l'aisance; ce syndic peut dési-
gner un substitut; c'est ordinairement un tertiaire qui demeure
dans le couvent et conserve ce qui est nécessaire pour les petites
dépenses de chaque jour. Voici ce que la S. Congrégation écrit au
provincial des Alcantarins de Naples : " Le principal commandement
de la règle séraphique étant que « nuUomodo denaria vel pecu-
« niam recipiant » et divers souverains pontifes ayant rendu des
bulles pour sauvegarder cette disposition, la S. Congrégation des
Evoques et Réguliers n'a pas cru devoir accueillir la demande
de votre paternité pour autoriser les gardiens de la province dont
le syndic a malversé, de conserver chez eux le produit des aumônes
en espèces. S'il existe des syndics dans la province qui manquent
de fidélité, votre paternité doit les révoquer et choisir à leur
place des gens d'honneur et aisés; chacun d'eux peut prendre
pour substitut un tertiaire, qui conservera l'argent nécessaire pour
les petites dépenses de chaque jour. Rome, 4 mai 1840. »
(1G33). DaMiens de Sicile. Retour des reliyieux sécularisés. Tribu-
nal de la monarchie. Le procureur général des Rasiiiens adressa à
la S. Congrégation le mémoire que voici : «Certains religieux, après
avoir obtenu la sécularisation perpétuelle et demeuré dans le
monde aussi longtemps qu'ils ont voulu, s'imaginent avoir le
droit de rentrer dans leur ordre, sans subir d'épreuve, et
nonobstant les fautes dont ils ont pu se rendre coupables. C'est là
un très-giave inconvénient, qui mérite assurément les sollicitudes
de la S. Congrégalion. Les religieux qui se font séculariser sont
ordinairement l'écume des monastères. 11 est arrivé bien souvent
au recourant d'être consulté sur les demandes de sécularisation
perpétuelle; or, sans s'appesantir beaucoup sur la réalité des faits
allégués et sur la légitimité des motifs, il s'est contenté de repré-
senter au saint-père qu'il était utile et avantageux pour l'ordre
que tel ou tel sujet se retirât, et le saint-père a secondé dans sa
sagesse les vœux et les vues du recourant. 11 s'est d'autant plus
tenu à cet expédient qu'en Sicile la police du royaume ne permet
pas d'exécuter les décrets de ejectis. L'appel du religieux expulsé au
juge do la Monarchie paralysei-ait les décisions et les arrêts des
juges réguliers contre les incorrigibles; c'est dans ce but que le
recourant a favorisé la sortie des mauvais religieux, à l'aide do la
sécularisation perpétuelle. Mais l'expédient entraînera des effets
encore plus désastreux, si les religieux peuvent, à leur gré,
rentrer dans l'institut, les bons comme les mauvais, sans
Ch-e soumis à aucune épreuve, et sans le consentement de la
communauté. C'est pourquoi le recourant croit qu'il serait utile
1. que le saint-père ordonnât que la rentrée d'un moine basilien
(l'institut n'existe guère qu'en Sicile) sécularisé ne pût avoir lieu
sans le consentement de l'ordre entier qu'il a quitté. 2. Que le
consentement doive être donné par le chapitre général pro tempore,
au scrutin secret. 3. Que les sujets ainsi reçus soient immédia-
1634. De S^ECULAfilSATO AD TEMPUS.
PnocunATORi genehali conventualium. — 11 P. Francesco
Marlignani conventuale, godendo già l'indulto di serolarizza-
zione durante gcnilrkis viia, od esercitando l'oflicio di éco-
nome curato in Collcscipoli, diocesi di Todi, supplice nell'anno
183(; la Santit.'i di N. S. per organo di questa S. C. de' VV.
c RK. onde otlenere la perpétua secolarizzazione per aiutare
un fratello. In seguito perA deH'informaziono dclla P. V. Sua
Santilà nell'udienza dei 17 marzo anno successivo, ordinô di
scrivorsi Redcal ad claustra. Ora dal nuovo mcnioriale pre-
sentato in nome dcl detto religioso a questa S. C. ed alla P. V.
rimesso per l'informazione, risulta che il medesimo ha più
volto richicslo ai suoi superiori di essore ricevuto in religione,
ma che questi si sono mostrati sempre contrsri di riammet-
terlo, per cui è dovuto restare finora nel secolo; quindi èche
di nuovo supplica per la perpétua secolarizzazione o perché
l'ordine sia obbligato a riceverlo. Pertanto questi Emi signori
cocrentemente alTcHunciato comando di Sua Santilà, mi hanno
ingiunto di scriverleche ordini al P. provinciale dichiamare e
ricevere il ridetto religioso, e che renda quindi intesa la S. G.
délia pronta esecuzione di queat'ordine.
Uoniaj, 5 junii 1840.
1635. Super sovitiatd.
SSmus D. N. Gregorius PP. XVI, altentis precibus capituli
generalis PP. eremitarum Gamaldalensium Alontis Goronae
tement appliqués aux exercices spirituels et passent un an dans
une maison de stricte observance. 4. Que ceux qui auront été
sécularisés par la raison que la validité de leur profession est
douteuse, refassent le noviciat et la profession. Si la S. Congré-
gation croit devoir examiner mûrement une si importante affaire,
afin de fixer une règle générale pour tous les ordres religieux, le
recourant demande l'autorisation de présenter un petit mémoire
tendant à montrer: 1. Que la prétention des sécularisés d'être
reçus au couvent est insoutenable en droit. 2. Qu'en fait elle
nuirait à. tout le monde. En attendant que la S. Congrégation
prenne une décision définitive, le recourant demande qu'on re-
commande au visiteur général de ne plus recevoir les sécularisés. »
— L'affaire ayant été examinée, la S. Congrégation écrivit au
visiteur général des Basiliens ce qui suit:« Le procureur général
de votre institut a proposé les questions suivantes:!. Un moine
basilien sécularisé à perpétuité peut-il rentrer dans l'ordre sans le
consentement préalable de l'ordre même. 2. Supposé que ce
consentement soit nécessaire, est-ce le chapitre généra! qui
doit le prêter au scutin secret? Comme la décision de ces questions
exige un examen approfondi, des éclaircissements sont nécessaires.
C'est pourquoi les émin. cardinaux m'ont commandé d'écrire à
votre paternité révérendissime d'adresser à la S. Congrégation les
renseignements opportuns, et que, en attendant, votre paternité
ne permette à aucun religieux perpétuellement sécularisé de re-
prendre l'habit inconsulta S. Congrcgatione. Rome, 15 mai 1840.»
(1 (534). Religieux sécularisés temporairement. W est tout à fait certain
qu'un religieux sécularisé ad tempus peut et doit rentrer dans son
couvent. Voici ce que la S. Congrégation écrit au procureur
général des Conventuels : Le P. François Martignani, conventuel,
ayant obtenu l'induit de la sécularisation durante genilricis vita, et
remplissant l'emploi depro-curé dans le diocèse de Todi, demanda
en 1^36 la sécularisation perpétuelle pour venir en aide à son frère.
D'après l'information de votre paternité révérendissime , le
Saint-Père, dans l'audience du 1'! mars 1837, ordonna de répondre:
Redeat ad clautra. Maintenant la nouvelle supplique que ce religieux
a fait présenter et qui a été renvoyée à votre paternité pour infor-
mation, constate qu'il a plusieurs fois demandé de rentrer dans
l'institut et que les supérieurs ont constamment refusé de le
recevoir; ce qui l'a contraint de demeurer au siècle jusqu'à ce
moment. C'est pourquoi il demande de nouveau, soit la séculari-
sation perpétuelle, soit que les supérieurs le reçoivent. Les Emin.
Cardinaux, se conformant audit ordre du saint-père, m'ont com-
mandé d'écrire à votre paternité d'ordonner au père provincial
d'appeler ei de recevoir le religieux susdit; et de rendre ensuite
compte à la S. Congrégation de l'exécution de cet ordre. Rome,
b juin 1840. »
223
DECRETS INEDITS
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habiti die 10 maii 1840, nec non voto P. prions generalis, in
audientia habita ab infra Domino secretario S. C. EE. et RR.
die 0 junii ejusdem anni, novitialus annum a S. Concilio Tri-
denlino prceicriptum ampliavit alque extcndit ad bienniuni
pro noviiiis qui in pra?fata congregalionc Eivmitaruin Camal-
dulensium in statu clericali religiosara professionem emittent,
ita ut in posterum nullius sit roboris illorum professio nisi illa
peracto per bienniuni novitialu eniittatur. Contrariis quibus-
cumque eliam speciali et individua mentione dignis non
obstantibus.
Rom», etc.
1636. Sct'er vita commuxi.
PiisiDi GEXERiLi CisTERCESsicif. — Nella cougregazione
générale tenuta il giorno \0 del corrente luglio proposta !'is-
tanza di alcuni monaci Cisterciensi che imploravauo di poter
osservare la vita comune in un monastère da destinarsi a taie
oggello, gli Emi padri risposero ai diibbj :
1. Se e corne convenga annuire allistanza de' monaci Cis-
terciensi ? Et quatehvs affirmalive.
2. Quale provvedimento si debba prendere per l'esecuzione?
Ad 1. Quoad primam partem affirmative ; ad secundam par-
tem juxta régulas S. Benedicti et constitutiones approbatas a
SSmo D. xV. Gregorio PP. XYI habita prœserlim ratione ol-
servandœ vitœ comnunis.
Ad 2. Ad Emum prœfectum cum Emo ponente.
Dovendosi dare esccuzijne alla sudetta risoluzione se ne
fa communicazione a V. P. per sua norma, ed acciocchè tras-
metta alla S, C. lo stato attivo e passivo del raonastero di
Monte l'Abbate, e suggerisca ove si possano trasferire i mo-
naci che ne formano la famiglia e che non vogliono rimanervi
per farvi la vita comuue.
Romae, 28 julii 1840.
<637. Ordims s. AUGcsTixi.
Cahdixali RiVAROLA. — Fin dai G dicembre |dello scorso
anno questa S. C. de' VV. e RR. confemiô neU'officio di
pro\inciale délia provincia romana degli Agostiniani scalzi il
P, Giovanni Damasceno délia SSma Concezione, affincbè
come delegato reggesse la detta provincia per tulto quel
tempo che doveva reggerla il defonto provinciale. Non con-
tento di questo favore, nel principio del corrente, il nominato
(1635). Camaldulei. Deux ans de noviciat. Extension de la dispo-
sition prise pour les Chartreux (num. 162o;. Les deux ans de
noviciat sont prescrits sous peine de nullité des vœux.
(163C;. Cisterciens, ilonastêre de vie commune. On a dit plus haut
que les Cisterciens d'Italie demandôrent l'établissement d'une
maison dans l'Etat pontifical, ou la vie commune et le vœu de
pauvreté pourraient être parfaitement gardés. La S. Congrégation
remit au chapitre général le soin de dresser un plan. Puis la
question fut traitée par la S. Congrégation dans l'assemblée
générale du 10 juillet IS40. Elle permit la fondation dun monas-
tère de vie commune, où l'on observerait la règle de S. lienoît et
les constitutions que Grégoire XVI avait munies de son appro-
bation. Le monastère de Monte-l'Abbate fut choisi pour cet éta-
blissement, et l'on décida de transférer ailleurs les moines de
ce couvent qui ne voudraient pas embrasser la vie commune.
(1037). Auguitins. Conseil provincial. Citations juridique!;. \\ n'est
pas permis aux religieux d'employer les avocats et les actes juri-
diques contre leurs supérieurs dans les choses de pure adminis-
tration. Voici ce que la S. Congrégation écrit au cardinal Hivarola,
protecteur des Augustins réformés : « Le 6 décembre de l'an
dernier, la S. Congrégation des Evéqnes et Réguliers confirma
dans la charge de provincial de la province romaine le P, Jean
de Damas, pour la gouverner comme délégué pour le temps que
le provincial défunt aurait dû rester en charge. .Ne se contentan
pas de cette faveur, le religieux, au commencement de ce mois,
religioso supplicù questa medesima S. C. con niemoria firmata
da due legali per la nomina del definilorio provinciale già
sospeso fin dall'anno 1837, per decreto di una congregazione
particolarmente doputata, ed approvato da Sua Santità pev gli
affari dell'accennato ordine. Preso ad esame la supplica,
questi Emi signori rescrissero : Ssrvelur decrelum cotujrega-
tionis particularis 19 aprilis 1837 circa suspensionem défini-
torii provincialis. In seguito il detto P. Damasceno ha avuto
l'ardire di spedire per mezzo deilogali una citazione in forma
giuridica avanti la S. C. délia disciplina contro il P. commis-
sario générale per la revoca deU'obbedicnza data da questo al
P. Rodoifo di S. Agata di andare a Spoleto, obbedionza già
confennata dalla sudetta congregazione délia Disciplina, la
quale previo l'oracolo di N. S. ha rimesso l'alïare a questa
S. C. de' VV. e RR. Finalmente lo stesso P. Giovanni Dama-
sceno lia presentato nella segreteria di questa S. C, una ingiu-
riosa scrittura firmata anche questa da due legali contro il
vicario générale e definilorio générale, nella quale demanda
di nuovo la ripristinazione del definilorio, e giunge perfino a
pretendere la communicazione dell'incarto esaminato dalla
congregazione deputata. Ciô posto l'EE. LL. mi hanno in-
giunto di scrivere ailEniza voslra, affincbè si compiaccia di
chiamare il ridetto P. Giovanni Damasceno délia SSma Gon-
cezione, di ammonirlo gravemente a nome délia S. G. tanto
per la citazione diretta alla disciplina quanto per la scrittura
ingiuriosa presentata come sopra in questa segretaria. Si com-
piacerà inoltre di manifestargli che la S. G. in virtù di S. obe-
dienza strettamente gli proibisce di fare in proposito délia
provincia romana ulteriore ricorso imponendovi su taie oggetto
perpétue silenzio, di servirai più dell'opera degli avvocati in
simili oggetti, di non assumera in avvenire il titolo di provin-
ciale, ma quello solo di pro-provinciale, riconoscersi quel
delegato del P. vicario générale. Che se non obbedirà a
taie precetto, oltre la mancanza all'obbedienza ed aile pêne a
forma délie coslituzioni, la S. C. si riserva di procedere a piii
gravi pêne inclusivamente a quella délia privazione délia
carica e délia voce attiva e passiva. In questa circostanza poi
il sottoscritto Gard, prefetto si fa un dovere partecipare al-
l'E. V. ildesideriodellaS. C. che s'informi del motivo radicale
di tanti dissapori nel sudetto ordine, ed accenni quel mezzi
che stimerà più efficaci a rimediare a simili iuconvenienti.
Romœ, 22 augusti 1840.
présenta à la S. Congrégation un mémoire signé de deux
avocats. Il demandait la nomination du déflnitoire provincial; or,
en 1837, une congrégation particulière pour les affaires des
Augustins décida de surseoir au définitoire provincial. C'est pour-
quoi la supplique eut pour réponse : Servetur decretum congre-
(jationis particulxris diei 19 aprilis 1837 circa suipensionem dé/initorii
jirovincialif . Après cela, le P. Jean de Damas a eu l'audace de faire
juridiquement citer et avec le concours des avocats devant la
S. Congrégation de la Discipline le pi're commissaire général pour
faire révoquer l'obédience donnée au P. l\odolphe iiour aller à
Spolèle, obédience précédemment confirmée par la S. Congréga-
tion de la Discipline. Le saint-père a ordonné de remettre toute
l'affaire à celle S. C. Enfin, le même père Jean de Damas â pré-
senté au secrétariat un éciit injurieux contre le vicaire général
et le définitoire général de l'inslitut ; dans ce mémoire, qui porte
comme les précédents la signature de deux avocats, il Uemande de
nouveau le rélablisscment du définitoire, et en vient jusqu'à
demander la communication du dossier qui servit à la congréga-
tion particulière. Cela posé, les émin. cardinaux m'ont commandé
d'écrire à votre éminence d'avoir la bonté d'appeler le P. Jean de
Damas et de lui adresser une sévère monilion au nom de la
S. Congrégation, tant pour la citation présentée à la Discipline que
pour l'écrit injurieux qu'il a adressé à noire secrétariat. En outre,
la S. Congrégation lui défend absolument, en vertu de la sainte
obéissance, de (aire d'autres démarches au sujet de la province
romaine, et lui impose silence. Elle lui défend aussi de s'adresser
aux avocats pour les all'aires de ce genre; de prendre désormais
le litre de provincial, mais simplement celui de pro-proviucial et
délégué du vicaire général. S'il n'obéit pas, oulre les peines
225
DECRETS INEDITS
226
<6j8. SdFER CAPITULO rRv)VlNCIALI.
R. p. D. Reisacu, visiTAToni atostolico. — Essendo g'ninto
a notizia lii quosta S. C. de' vescovi e regolari cho nnl ('utiiro
iiiese di scltcnljrc si dovrh colcbrare il capilolo proviiicialo
de' Minori Itifoimati di S. Francesco coiriiiimedialo defini-
lorid, qiipsli Eiiii iiiici signori liaiino lisoluto daro a V. S.
quale visitatore apostolico doll'ordine Franccscano iii coilesti
slali Bavaresi le seguenli islruzioni, acciocchè la visita mede-
sima possa conseguire qiieli'cllflto clio la S. Sodé si fi prefisso
neldejiutaiia. V. S. peitaiito polià ordinare anche in nome di
questa S. C. che i capitolari prima di unirsi in capilolo si pre-
parino aile elezioni con spiiituali esercizi pei- quel tempo che
V. S. creder;"! opportnno, imploraiido cosl dal Sigiiore i lumi
necessari per procédera con retta intenzione alla scella di
probi ed idonei snperiori. Non oslanle il commissario depulato
dal I-". niiiiiîlro générale, V. S. intervcrrà al capilolo medesimo
cd al definitorio inimediato colla qualilîca di présidente spe-
cialmente designalo da qnesta S. C. colla facoltà di approvare
le elezioni, se lo crederà opportnno, ed in caso opposto, di
sospenderc l'approvazione e la pubhlicazione de' nuovi snpe-
riori, lasciando temporaneamente gli alUiali nell'esercizio do^
)oro rispeltivi oflicii per poter intanto esporre lo stalo délie
cose a quesia S. C. la quale non ometterà di prendere se vi
sarà di bisogno anche niisure straordinarie. È abilitata inoltre
ciprimiîes dans les conslilulions de l'ordre, h. S. Congrégation se
réserve d'en infliger de plus graves, compris la deslilution et
la privation de la voix active et passive. LaS. Congrc'galion dt'sire
connaître la causeradicale des dissenlimenls qui agilentrinslilulelc.
Rome, 22aoiit 1840. »
(1638). Franciscains de Bavière. Chapitre. Mgr Beisach. On a dit
plus haut que Mgr Reisach, <5vêque d'Eystatl (plus tard arclie-
vt?que de Munich et cardinal), fui nomme viiileur apostolique des
couvents de Franciscains en Bavière, l'n chapitre provincial
devant avoir lieu, la S. Congrégation charge le visiteur de le
présider. Voici ce qu'on écrit à ce prélat : « La S. Congrégation
des Evéques ei Réguliers ayant appris que le chapitre provincial
des Mineurs lîéformés de l'ordre franciscain doit se tenir au mois
de septembre prochain, les émin. cardinaux ont décidé d'adresser
à votre seigneurie, comme visiteur apostolique fie l'ordre fran-
ciscain dans le royaume de Bavière, les instructions suivantes,
pour atteindre le résultat qu'on s'est proposé en prescrivant la
visite. Ainsi, votre seigneurie pourra ordonner, au nom même de
la S. C, que les capitulaires, avant d'ouvrir le chapitre, se pré-
parent aux élections par les exercices spirituels pour le temps que
votre seigneurie croira convenable; ils demanderont à Dieu les
lumières nécessaires pour faire dans de bonnes intentions l'élec-
tion de supérieurs éditiants et éclairés. Malgré la présence du
commissaire que le général da l'ordre a nommé, votre seigneurie
assistera au chapitre et au définituire immédiat comme président
spécialement désigné par cette S. Congrégation. Elle aura le
pouvoir de confirmer les élections, si elle le juge à propos, et,
dans le cas opposé, de suspendre l'approbation et la proclamation
des nouveaux supérieurs pour en référer à cette S. Congrégation,
qui ne manquera pas de prendre des dispositions extraordinaires,
s'il le faut. En attendant, les supérieurs actuels resteront en fonc-
tion. En outre, votre seigneurie est autorisée à proposer au
chapitre et au définitoire les réformes qu'elle croira utiles pour
rappeler les religieux à la règle qu'ils ont professée. La S. Con-
grégation espère que votre seigneurie travaillera avec zèle et
prudence au bien de ces réguliers, qui, pénétrés de l'esprit de
leur vocation, s'uniront certainement i votre seigneurie pour
procurer l'amélioration de la discipline régulière selon les inten-
tions du Saint-Siège. LaS. C. désire avoir par la suite une relation
de ce qui aura été fait. Rome, 3 août 1840. » — On écrit le même
jour au cardinal Lambruschini, secrétaire d'Etat de Grégoire XVI
et prolecteur de l'ordre de S. François: « D'après la dépêche du
29 juillet dernier, par laquelle votre éminence, en sa qualité de
secrétaire d'Etat et de protecteur de l'ordre franciscain, a bien
voulu consulter cette S. C. sur les questions que fait Mgr Reisach,
on a rédigé l'instruction sous forme de lettre adressée à ce
prélat : la lettre n'est pas cachetée, afin que votre éminence en
puisse prendre connaissance avant de l'envoyer à destination. On
V. S. a proporre nel capilolo medesimo e nel definitorio quelle
riforme che crederà opportune per richiamare quei religiosi
alla prima osservanza délia regola che hanno professata. Questa
S. C. spera che V. S. col suo zelo e prudenza concorrerà al
benc di codesti rcgolari, i quali memori délia ioro vocazione
si nniranno cerlainenle con Lei a procurare il miglioramenlo
délia disciplina regolare secondo le intenzioni dclla .Sede apo-
stolica. Desidera poi di avère in seguito una relazione di quanlo
sar't slato operalo.
Roniœ, 3 augusti 18i0.
Caiidinali Lambruscoini. — In seguito del dispaccio in data
29 dello scorso luglio, con cni l'K. V. nella qualificadi segre-
tario di stato c di protettore dell'ordine Minoritico, si è com-
piaciula iaterpollare qnesta S, C. de' VV. e RR. sopra i dnbbj
proposti da Mgr Reisach vescovo di Eichstalt, visitatore apo-
stolico de' PP. Francescani di Ravicra, si è stesa l'opportuna
istrnzione in forma di lettera diretta a quel prelato, la quale
si unisce a sigillo volante affinchè l'E. 'V, ne possa conoscere
il tenore per quindi spedirla al suo destino. Si è creduto pro-
cedere per via di abilitazione nel caso parlicoiare, si perché
non si aveva présente il brève apostolico, come ancora per
non istabilire délie rnassime di assoluta indipendenza dai su-
periori regolari, le quali come V. S. ben conosce, hanno per
lo più prodotte cattive conseguenze nelle visite apostoliche
destinale negli stali esleri ; non senza gravi difticokà si h po-
tuto poi ristabilire il iibero esercizio dell'autorità ordinaria dei
snperiori generali.
Romœ, 3 augusti 1810.
1639. Super ascriptione militije,
Episcopo Regien. — Ferdinand© Gnoli chierico professo ne'
minori Riformati ora secoiarizzato, ha snpplicito questa S. C.
de' VV. e RR. per la deroga di tuttociô che possa impedirgli
abbracciare franquillamente la carriera militare, essendogli di
ostacolo le condizioni di osservare la sostanza de' voti profes-
sai e di vivere sotto l'obbedienza dell'ordinatio apposta nel
rescritto di sua secolarizzazione. Presa ad esanie da questi Emi
signori una taie istanza non è Ioro sembralo assolutamente
conveniente che un religioso benchè secoiarizzato e non insi-
gnito de' sacri ordini intraprenda la carriera militare. L'EE.
LL. pertanto mi hanno comandato di scrivere a V. S. che
dissuada il ricorrente del concepito disegno eccitandolo ad
applicarsi ad altre occupazioni più convenienti al suo stato.
Romae, 4 septembris 1840.
a cru devoir agir sous forme d'autorisation dans ce cas spécial,
soit parce qu'on n'avait pas sous les yeux le bref apostolique du
visiteur, soit pour éviter d'établir des maximes d'indépendance
par rapport aux supérieurs réguliers. Votre éminence n'ignore
pas que ces maximes ont produit de fâcheuses conséquences dans
les visites apostoli([ues qui ont été ordonnées dans les États
étrangers : et ce n'est pas sans de sérieuses difficultés qu'on a pu
rétablir ensuite le libre exercice de l'autorité ordinaire des supé-
rieurs réguliers. Rome, 3 août 1840. »
(1639). Beligieux sécularisé. Engagement militaire. Est-il conve-
nable qu'un religieux sécularisé prenne la Carrière militaire? Il
s'agit évidemment d'un sujet qui n'a pas reçu les ordres sacrés.
On écrit à l'évoque de Regio : « Ferdinand Gnoli, clerc profès des
Franciscains réformés, actuellement sécularisé, a demandé la
dispense de tout ce qui est de nature à l'empêcher d'embrasser
la carrière militaire; l'induit de sécularisation l'oblige de garder
la substance de ses vœux et de rester sous l'obéissance de l'or-
dinaire. Les Emin. cardinaux ayant pris connaissance de cette
demande, il ne leur a pas semblé absolument convenable qu'un
religieux, quoique sécularisé et non revêtu des ordres sacrés,
prenne la carrière militaire. C'est pourquoi ils m'ont commandé
d'écrire à votre seigneurie de dissuader le recourant de son
projet, et de l'engager à prendre des occupations mieux en rapport
avec «on état. Rome, 4 septembre 1840. »
17° SÉRIE
15
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DECRETS INEDITS
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1640. HOSPITAIITATIS.
Gexerali oBSERVANTirM. — È stato rappresentato a questa
S. C. de' VV. e RR. che il vicnrio générale di Velletri abbia
prescritto al diacono Antonio Mangiafav.» di fare per un mese
gii esercizi spirituali nel coinento de' PP. Miiiori Osservanti
di Cori e che quel guardiano siasi ricu<ato col risponderc
essere necessario il perines>o di quesla S. C. quindi è che
questi Enii signori nii hanno ingiunto di scrivere alla P. V.
Rma affinchè ordini al guardiano medesiuio di ricevere quel
diacono senza perô alcuna remissione di quel convento.
Rom», 14 septenibris 18 iO.
1641. Super regresso.
ViiiTATORi APOSTOuco ORDixu S. Basilii. — I monaci Basi-
lianiD. Basilio e D. Giacomo Laya, dimoraiiti tuori dcl chiostro
per l'indullo ottenuto nello scorso anno délia loro perpétua
secolarizzizione, hanno supplicato quesla S. C. de' VV. e RR.
aflinchè aulorizzila P. V. a riceverli di nuovo uelTordine a oui
desiderano di ritornare. Questi Emi signori pertanto; altese
alcune relazioni ricevute che i medesimi sieno uscili dai chio-
stro sc!. za prima riportare il décrète esecutoriale della ourla,
mi hanno coniandato di scrivere alla P. V. significandole che
se il sudetto indulto non t> stato in realtà eseguito dall'ordi-
nario a cui fu commesso,gli oratori si trovano iilegitlimainente
al secolo, e perciô la P. V. li riammetterà nell'ordine, assolven-
doli dalle censure incorse, con imporre ai medesimi una
salutare penitenza.Ricevuli poi che li avrà in un monaslero da
designarsi dalla P. V. ivi li riterrà per dieci giorni onde atlen-
daooa^li esercizi spirituali; dope di che in vigore di speciali
apostoliche facolià le quali colla présente l'EE. LL. le accor-
dano, potrà dispensarii dall'irregolarità conlralta, e dalle altre
pêne comminate contro i fuggitivi e gli apostali nel modo che
crederà piii opportune ; e se poi l'enunciato indulto di secola-
rizzazione è stato legittimamente eseguito, dovrà informarsi
(1640). Retraiies dans les couvents. Les réguliers doivent-ils
accueillir les menibres du clergé séculier que les évoques envoient
faire des retraites? La S. Congrégation écrit au général des Fran-
ciscains: « Le vicaire eénéral de Velletri a ordonné au diacre
Antoine N. de faire les exercices spirituels pendant un mois dans
le couvent des Observants de Cori ; mais le gardien a refusé, en
disant qu'il fallait la permission de celte S. Cougrégaliou. De là
vient que les émin. cardinaux m'ont commandé d'écrire à votre
paternité révérendissime d'ordjnner au gardien de recevoir ce
diacre, toutefois sans aucune charge pour le couvent. Rome,
14 septembre 1840. »
(1641). Bariliens. Induit de sécularisation. La forme gracieuse est
rarcmentemployée pour la sécularisation perpétuelle. L'induit qui se
donne in forma commissaria ne devient définitif que par la fulmi-
nation. On écrit au général des Basiliens: • Les moines IJasile et
Ja'îques Laya, denneurant hors du cloître, en vertu de l'induit de
sécularisation perpétuelle qu'ils obtinrent l'an dernier, ont de-
mandé que la S. Congrégation autorise votre paternité à les recevoir
de nouveau dans l'ordre où ils désirent rentrer. Comme ils ont
quitté le cloître avant d'obtenir le décret exécutorial de l'ordinaire,
les émin. cardinaux m'ont commandé de fiirc savoir à votre pa-
ternité que, si l'induit n'a pas été réellement exécuté pir l'ordinaire
auquel il fut adressé, les recourants se trouvent illégitimement
dans le siècle; par conséquent Totre paternité les lecevra dans
l'ordre, et les absoudra des censures encoorucs. en leur imposant
une pénitence salutaire. Ils feront d'abord les exercices spirituels
durant dix jours, puis votre paternité pourra les dispenser de
rirrégularité et des autres peines portées contre les fugitifs et
apostats. Mais si l'induit ae sécularisation a été légitimement
exécuté, votre paternité d.'vra s'assurer de leurs bonnes qualités
et de la conduite qu'ils ont tenue dans le monde: si les définiteurs
généraux sont d'avis d'accueillir ces deux religieux, votre pater-
nité pourra le faire, malgré les dispositions précédemment données
par la S. Congrégation. Rome, 20 novembre 18 iO. »
délie loro buone qualità e della condotta tenuta nel secolo e
sentira ancora in proposilo il veto de' PP. definitori generali,
i quali se converranno di riceverli, potrà rianinietterli, non
ostanti le disposizioni già a lei date da questa S. C.
Homîe, 20 novembris 1810.
1642. SdPEtl TVULLIT.^TE rROFESSIOSIS.
Eriscoro .Massilies. —Ex litteris ab ampliiudine tua VI kalen-
das julii niissis ad hanc S. C. EE. et Ileg. nonnuUa et qnidem
valde opportuna colligunlnr de conventu capucinovum Mas-
sili;e jam fundato. Ea tamen adhuc dcsiderantur quaj propins
respiciunt judicium de votis a fr. Petro Josepho Mol emissis
fereiidum; ad quod requiritur reruni notitia non ex opinione
quadam deprompta sed quae ex indubiis argumentis quantum
fieri poterit, sit deducta. Quare Emi patres supplicem ejusdem
viri religiosi lihellum denuo ad te mittere decrevprunt, ut per
juridicum examen inquiras de fundatione ccenobii, de légi-
tima aucloritate in constituendo novitiatu, de ratione servata
iîi einilfenda professione deque ceteris omnibus qnae ad hoc
negolium expediendum necessaria esse judicaveris. Quod ut
praîstes, poteris audire vires religiosos qui in conventu com-
niorabantur aliasque personas quœ hac super re aliquam noti-
tiani dare possunt. Si autem fuerint audiendi qui in alia
diœcesi commorari contigerit, suos episcopos noiiiine S. C.
subdelegabis ut eorum testimonium excipiant. Testimonia
vero qua3 coUegeris ad S. i]. transmiltere curabis. Fausta inté-
rim omnia tibi precor a Domino.
Kotnae, pridie nouas decembris 1840,
1643. Sdper kegressu.
Gexerali co.wemdaliom. — Il religioso minore conventualc
fra Giuseppe la Monica dimoranle nel secolo con indulto tem-
poraneo sul finire deU'anno 1838, supplicù questa S. C. de'
VV. e RR. che ordinasse a' suoi superiori di riceverlo nuova-
mente in religione. Si fece perciô conoscere alia P. V. Rma
con lettera de' 22 gennaio 1839, cheessendo il detto religioso
secolarizzato ad îempus, non -poteva la sua religione ricusarsi
di riceverlo, e che se fosse reo di delitti tali da meritare l'es-
pulsione, conveniva procédera a forma délie costituzioni apos-
toliche. Ora torna il religioso la Monica ad esporre che non si
è volulo ricevere e per consegueuza implora o che sia riano-
vato i'ordine per essere riammesso, o che gli si assegni a carico
della religione, una pensione. Non ignora la P. V. che allor-
(1642). Capucins de Marseille. Validité des professinns. Avant de
se prononcer sur la validité des vœux, la S. (Congrégation prescrit
une enquête juridique sur la fondation du couvent, sur l'établis-
sement légitime du noviciat, sur la manière dont la profes.'.ion
s'est faite. La constitution de Benoit XIV Si datam prescrit la pro-
cédure relative aux professions religieuses.
(1043). Conventuels. Rentrée au couvent. Le religieux sécularisé
temporairement conserve le droit de rentrer dans la communauté.
La S. Congrégation écrit au général des Conventuels : « Le religieux
Joseph La Monica, qui demeure dans le monde avec un induit de
sécularisation temporaire, demanda, vers la fin de 1838, qu'il fût
ordonné aux supérieurs de le réadmettre. C'est pourquoi on lit
savoir à votre paternité révérendissime par une lettre du 22 jan-
vier 1839 que, ce religieux étant sécularisé ad lempus, I ordre ne
pouvait s'opposer à sa rentrée; et, s'il avait commis des délits dignes
de l'expulsion, il était nécessaire de procéder conlorméuieut au£
constitutions apostoliques. I>e religieux se plaint de ce qu'on n'ait
pasvoulu le recevoir ; il demande eu conséquence que l'injonclion
soit renouvelée, ou que l'institut lui fasse une pension. Votre
paternité sait que. lorsqu'un religieux qui n'est pas légalement
expulsé ou sécularisé à perpétuité veut retourner au cloître, on ne
peut lui en refuser l'entrée, et que l'institut doit lui donner une
pension alimentaire. Cela posé, votre paternité fera connaître les
motifs pour lesquels on n'a pas rempli jusqu'à ce jotir ce que la
S. C. ordonna au début de 1839. Rome, 22jauvier 1841. »
229
DECRETS I INEDITS
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quando un roligioso non espulso Icgittiiiiamcnte e non purpc-
tnaiiienle socolaiizzato vuol lornare nel cliioslro, non gli si
puù npgare l'ingrosso, e che lu l'eligionc èteiiuta prestargli gli
aliniLMiti. Ciô posto faià conoscere la P. V. i niotivi per cui
finora non sia stato eseguito quanlo la S. C. dispose findaH839.
Roina3, 22 januarii 18il.
1644. EnEr.Tio novittatts m iiavaria.
Gknkr.\u roisvENTL'AUiiM. — La SantitJi di N. S. nell'udienza
dei 15 corrente, si è dt^gnata di riinottorc aU'aibitrio e co-
scienza délia P. V. Rma la facoiti» di erigere il noviziato iii
Wiirlzburg, corne vedn'idal rescrittoa Lei rimesso per Tesecii-
zione. In taie circoslanza la stessa Santità Sua ha ordinato
ancora di scriversi alla P. V. significandole che per ben stahi-
hre 0 aistemare il noviziato nel detto convento, si faccia render
conio ogni anno per un triennio dello stato del medesimo,
délia condottade' novizi, délia regolare osservanza ene renda
qnindi inlcsa questa medesima Congregazione.
Romae, 16 januarii tSiO.
1643. Super vita cosiMUNt.
Illmo Reisach EPiscoro Eystetten, — La S. G. de' VV
e RR. ô restata pienamente soddisfatta délia celebrazioiie.
del capitolo provinciale de' PP. di S. Francesco tenuto nel
convento di Monaco e finito li 20 ottobre proîsimo passato,
su di cui Ella ha informato l'EE. LL. in data dei 5 dicembre
scorso e avendo conosciuto la regolarità con cui è stato cele-
brato, lo zelo con cui V. S. si è prestata, e la cooperazione dei
religiosi pel ristabiliniento délia regolare disciplina, special-
mente riguardo all'osservanza délia povertà a forma délie
(1644). Conventuels de Bavière. Etablissement d'un noviciat à
Wuitzbuurij. Le général des Conventuels, faisant la visite des
maisons de son ordre en Allemagne, trouva le couvent de Wurlz-
bourg réduit à quelques sujets. Le roi de Bavière accorda des
ressources pour augmenter le nombre. Le général, à son retour
à Bun)i>, demanda l'érection d'un noviciat dans cette maison, qui
renfermait dès lors sept prêtres, observant la vie commune, à la
satisfaction de l'évéque et de la population. L'éloignement du no-
viciat faisait perdre des vocations; car peu déjeunes gens avaient le
courage d'entreprendre un voyage de douze cents milles pour faire
le noviciat en Italie. Eu outre les Gonventuelsont besoin de quelqiies
sujetsallemands pour avoir des pénitenciers à S. Pierre de Home et
àLorette. — Grégoire XVI permit la fondation du noviciat deWurtz-
bourg par le rescrit suivant: « Exaudientia SSmidiei 13 januarii 1841.
SSmis annuit arbitrio P. minisiri generalis pro petita facultale
erigendi in praefalo conventu novitiatum, dummodo in eo saltem
sex relij;iosi sacerdotes commorentur, vigeal claustralis et regularis
observantia, ac adsit locus separatus pro recludendis novitiis seorsim
ab aliis religiosis etc. » En outre, on éciivit au général la lettre
suivante : « Le saint-père, dans l'audience du Ib courant, a bien
voulu remettre au jugement et à la conscience de votre paternité
révérendissime la faculté d'ériger le noviciat de Wurtzbourg. En
cette circonstance, le saint-père a aussi ordonné de notifier à
votre paternité que, pour bien établir et organiser le noviciat dans
ce couvent, chaque année pendant trois ans elle se fasse rendre
compte de sa situation, de la conduite des novices, de l'observance
régulière et qu'elle en informe ensuite cette S. Congrégation. Rome,
16 janvier 1840. »
{1Ù45;. Frat\ciscai)is de Bavière. Chapitre. Réforme. On a dit plus
haut que .Mgr Reisach fut nommé visiteur apostolique des Fran-
ciscïins de Bavière et président de leur chapitre. On lui écrit :
« La S. Congrégation des Évéques et Réguliers est restée pleine-
ment satisfait* de la célébration du chapitre provincial des Pères
de S. François, lequel s'est tenu à Munich le 20 octobre dernier.
La lettre de V. S. en date du 5 décembre a fait connaître la ré-
gularité avec laquelle le chapitre a été célébré, le zèle que V. S.
a déployé, et le concours des religieux pour le rétablissement de
la discipline régulière, particulièrament sur l'article de la parfaite
pauvreté, et la clôture. C'est pourquoi la S. Congrégation espère
que la visite apostolique sera extrêmement utile à ces religieux
costituzioni aposloliche, e dell'ordine, non clic il ristabiliinento
dclla clausura. Spera perciù la S. C. che la visita apostolica
riuscirii soniniamentc* ulilea colesli religiosi, c in brève leni[)0
saianno tolti gli abiisi, i quali di tanto in tanto anche ncgli
ordini regolari si postono inlrodurre. Intéressa per6 sorama-
menlc alla S. C. che V. S. iiivigili sopra il noviziato, acciocchè
siano ricevuti giovani (brnili degli opportuni requisiti, e che
facciano regolarmente la prova, onde un giorno possano essere
di utilità al loro islitulo. Coà ancora racconianda lo studio
che tanto puù concorrere a forni.ire buoni ed utili religiosi
so|)ra le quali cose la S. C. bramerebbe a suo tempo di essere
iiiformata.
Ilomae, 3 februarii 1841.
1646. Scpeu sjecclarisatioitk.
Episcopo Eystetten. — La S. C. de' VV. e RR. non suole
accordare in génère le facoltà di concedere secolarizzazioni ai
religiosi, e venendo ad essa presenlate le istanze per tali seco-
larizzazioni, la medesima ne richiede le opportune informa-
zioni, e quindi se ne fa da monsignor segretario relazione a
Sua Sanlità per la definiiiva provvidenza. Se V. S. pertanlo
conosce esservi de' religiosi fra codesti capuccini soggetti
alla sua visita apostolica ai quali per il bene dell'ordine o per
giusti motivi, o loro parlicolari ragioni, convenga di accordare
la secolarizzazione, ne trasmetla una nota a questa S. C. espri-
mendo le rispettive cause per la detta grazia, onde possa l'arsi
dal sudetto Mgr segretario la relazione a Sua Santità.
Romae, 3 februarii 1841.
1647. Super illegitimo provinciali.
Nrxcro Viennen. È stato riferito a questa S. C. de' VV.
e RR. quanto il P. Mariano Jaich Minore Osservanle ex-pro-
vinciale délia provinciaCapistrana in Ungheria, ha esposto nel
suo memoriale trasmesso ed aceom.pagnato da V. S. con let-
tera dei 26 febbraio prossimo passato. Questa S. G. pertanto
in forza di spécial! facoltà l'autorizza a poter anche per
niezzo di persone ecclesiastiche da suddelegarsi, assolvere
l'ex-provinciale oratore dalle censure e pêne incorse, non
che dispensarlo daU'irregolaritîi, e riabilitarlo alla voce attiva
e piissiva, inginngendogli una salutare penitenza. S'informera
poi V. S. se egli abbia fatto degli atti nuUi che si debbano
sanare, e ne renderà intesa la medesima S. Congregazione.
Romae, 16 martii 1841.
et qu'on verra bientôt disparaître les abus qui peuvent parfois sa
glisser dans les ordres religieux eux-mêmes. La S. Congrégation
désire vivement que votre seigneurie ait l'œil sur le noviciat, pour
u'v laisser entrer que des jeunes gens doués d«s qualités nécessaires
el'qui puissent être bien formés par les épreuves d'usage. Elle
recommanda aussi l'étude, qui exerce tant d'influence pour former
de buns et utiles religieux. Rome, 3 février 1841. «(Voir n. 1638).
(1646). Méthode relative à la sécularisation des religieux. Mgr Rei-
sach ayant demandé la pouvoir de séculariser les religieux, on
lui répond ce qui suit : « La S. Congrégation des Évêques et Ré-
guliers n'a pas coutume d'accorder en général le pouToir de sécu-
lariser les religieux. Lorsque les demandes lui parviennent, elle
prend les renseignements nécessaires; puis .Mgr le secrélaire en
réfère aa saiot-père pour la décision finale. En coniéquence, si
votre seigneurie voit que parmi lei Capucins soumis à ia visite
apostolique il se trouve des religieux qu'U serait bon de séculariser
dans l'intérêt de l'ordre ou pour le bien personnel des sujet», elle
pourra en adresser la liste à cette S. Congrégation, eu exprimant
les motifs spéciaux à chacun, et l'on pourra en référer au saint-
père. Rome, 3 février 1841. »
(1647) Provincial îiitrus. Absolution des censures. On dira plus loin
la suite d. l'affaire. H s'agit de la province franciscaine de S. Jean
Capistran en Hongrie. Ici la S. Consrégation délègue le nonce de
Vienne pour l'absolution des censures et des peines canoniques.
231
DECRETS INEDITS
232
1648. SCPER CKSSIOXK BONORm.
GENERAL! Barsabitarcm. — U P. Giovaiitii Maria Tacchi,
barnabita vice rettore del colle^'io di C.travaggio in Napoli, ba
esposto a qupsia S. C. che nel siio ingresso in religione
rinuiiciù e codelte ai fratelli Giiiseppe ed Antonio Tacchi tutti
i béni a lui spettanticon patto di rivcrsibilitàin qualunque caso
di soppressione deil'abbraccialo istiluto, e che ora Giuseppe
Tacchi, uno dei sannominali fratelli ha venduto alcnni de'
boni soggelti al patto di riversibilità a favore di un tal Mazio
Mazi coUobbligo verso il comiiratore di rcndere liberi i fondj
aliénât! per cui implora la sanzione délia rinuncia sui béni
aliénât!, riservandosi il dirilto di riversibililà siigli altn béni
posseduli da ambedue i fratelli. La S. C. pertantocon rescritto
dei 12 corrente ha rimesso le accennate preci aU'arbitrio e
coscienza délia P. V. Rma colle necessarie facoltà di provve-
dervi, e tal grazia l'ha accordata non già per sanzionare l'in-
debita riserva di diritti, i quali forse non possono stare col
voto di poverlà, ma per togliere qualunque diibbio che po-
tesse trovare altrimenti ilconipratore deisudetli fondi. Quindi
è che la P. V. nell'eseguire il succennalo rescritto secondo
la mente di questa S. C. non riserverà il dirilto di riversibilità
sopra gli altii béni dei fratelli.
Romae, 18 martii 1841.
1650. Translationts.
Exaudientia 26 martii 1841, Sanclitas Sua, attenta relations
cpiscopi Tridentini et voto P. minislri generalis ordinis (capu-
cinorum) bénigne annuil ei propterea mandavil ronnnitti
eidem episcopo ul vcrisexistentibusnarratis, facultatem Irans-
ferendi conventum in alium locurn idonenm ab ordinario de
consensu P. provincialis designandum, ibicpie ecclesiam et
conventum construcndicumsoliiisadnexis, nec non postquara
familia religiosa in novum cœnobium translata fuerit, priorem
conventum cum adnexis non niinori pretio a peritis taxando
alienaiidi pro suo arhitrio et conscientia impertialur, ita tamen
ul prelium in actu alienalionis relrahendum erogetur in
expensas pro constructione novi conventus et ecclesite, sub
pœnis contra aliénantes bona regularium ediclis. Excipilur
ecclesia actualis, quaj vendi nequeat, et pro cujus cuitu ipse
ovdinarius providere curabil. Facta eisdem religiosis potestate
ad etleclum de ([uo agilur eleemosynas colligendi, et prœsta-
tioni's ac dona acceptandi, contractus conficiendi, ita lamen
ut deponantur eleemosynœ pênes duas idoneas personas eccle-
siaslicas ab eodem ordinario designandas, et omnia acta et
contractus fieri debeant nomine S. Sedis per syndicun», etc.
Romse, etc.
1651. Facultas recurre.ndi ad laicos judices.
1619. Super cessione.
Sacra Congregatio bénigne commisit P. abbati prœsidenti
generali (Cisterciensium) ut veris existentibus narratis, pro
suo arbitrio et conscientia indulgeat pro petita renunciatione
(D. Amedei Bernardini) qualenus opus sit. Caveat autem prae-
fatus abbas praeses generalis ne in renunciationibus similes
jurium reservationes apponanlur qiiae fortasse nullius roboris
sunt.
Romte, 2-2 martii 1841.
(1648). Réversibilité. Le religieux qui dispose de ses biens avant
U profession so'enneUe, peut-il se réserver la faculté de reprendre
ces biens en cas de suppression Je la commuQauléîLa question
s'en bien des fois présentée depuis la révolution ; elle est fort dé-
battue, ta S. Congrégation écrit au général des Barnabites: « Le
P. Tacchi, vice-recteur du collège de Caravaggio à N'aples, a re-
présenté i cette S. Congrégation qu'à l'époque de son entrée en
religion il abandonna à ses deux frères tous les biens qui lui
appartenaient, avec pacte de réversibilité en tout cas de suppression
de l'institut des Barnanites. .Maintenant l'un des frères a vendu
une partie des biens à un certain .Mazi et s'est engagé à purger
d9 toute charge les biens aliénés. Le recourant a demandé la
ratification de la renonciation aux biens vendus, en réservant le
droit de réversibilité sur les autres biens que les deux frères possè-
dent. Par un rescril du 12 courant la S. Congrégation a remis la
demande au jugement et 4 U conscience de votre paternité révé-
rendissime. avec faculté d'y aviser; mais elle n'a pas entendu
sanctionner par là une réserve illégale de droits qui peul-Olre sont
incompatibles avec le vœu de la pauvreté. Elle a seulement voulu
dissiper tous le» doutes que l'acquéreur pourrait conserver. Ainsi,
en exécutant le rescril, votre paternité s'abstiendra de réserver
le droit de réversibilité sur les autres biens des frères du reli-
gieux. Rome, 18 mars 1841. »
fl649). Renoncement conditionnel. Vœu de pauvreté. C'csl un cas
semblable au précédent. Amédée Bernardini, prêtre, et moine
cisteri^ien, représente qu'à l'époque de sa profession, lorsqu'il
abandonna ses biens patrimoniaux, il se réserva de les reprendre
si pour une raison quelconque il venait à quitter son institut.
■Voulant maintenant faire l'abandon absolu et entier en faveur
de sa famille, il en demande la permission. La S. Congrégation
remet la question au général de l'ordre, en le prévenant de ne
pas permettre ces réserves, qui n'ont peut-ôtre aucune valeur.
Generali ordinis Prjedicatorum. — il provinciale de' Do-
menicani délia provincia di Val di Noto in Sicilia, ha esposto
a questa S. C. de' VV. e RR. che nella visita fatta nel GoUegio
di Noto del suo ordine ha trovato il medesimo in un pessimo
stato economico per la cattiva aniministrazione délie sue ren-
dite e che non puô colla sua aulorità provincializia coslringere
due religiosi che hanno amministrato e sembrano esseï la causa
del disaslro a render conto ed alla rifazione dei danni, perché
ambedue trovansi aile loro case, essendo uno già secolarizzato,
e facendo l'altro la causa di nuUità délia sua professione. Non
esislendo di più in Sicilia alcun tribunale ecclesiaslico per po-
terli ivi convenire, l'oratcre non ha altro mezzo che citare
avanti il tribunale civile, non solo i due religiosi sopraccennati,
ma ancora i loro attinenti e qualunque altro fosse di bisogno
per il rendiconto e per la refazione dei danni recali ai coUegio
(UiôO). Capucins de Trente. Translation du couvent. La décrétale
de Boniface VIII réserve au Sainl-Siége la fondation des couvents
de méndicanics et leur translation. Le présent décret permet de
vendre l'ancien couvent,mais non l'église, qui est cédée à l'ordinaire.
Les contrats seront passés par le sjndic nomine S. Sedis.
.1051). Dominicains. Tribunaux séculiers. A défaut de tribunal
ecclésiastique, le Saint-Siége permet d'appeler des religieux devant
les juges séculiers. La S. Congrégation des Évéques et Réguliers
écrit au général des Dominicains : « Le provincial de Val di Noto
en Sicile représente que, visitant le collège de Noto, il l'a trouvé
dans un déplorable état à cause de la mauvaise gestion de sesrevenus;
qu'il ne peut par son pouvoirde provincial contraindre deux religieux
qui ont administré et paraissent les auteurs du désastre à rendre
leurs comptes et à indemniser la maison parce qu'ils sont rentrés
dans leur Famille; l'un est déjà sécularisé, et l'autre poursuit la
cause de nullité de sa profession. Comme il n'y a plus en Sicile de
tribunal ecclésiastique devant lequel on puisse appeler les deux
religieux, le recourant n'a pas d'autre moyen que celui de s'a-
dresser au tribunal civil, qui pourra faire comparaître tous com-
plices et témoins autant qu'il faudra pour la reddition des comptes
et les dommages-intérêts. Ayant pris l'avis du procureur général
de l'institut, la S. Congrégation confère à votre paternité révé-
rcndissime le pouvoir d'autoriser le provincial à intenter une
action civile devant les tribunaux civils contre les deux religieux
susdits et toutes autres personnes. Le provincial devra toutefois ne
pas comparaître en personne devant les Irilmnaux; mais il nom-
mera ua procureur. Home, 20 avril 1841. »
233
DECRIiTS INEDITS
234
sueletlo. Sijiilito pertanto il P. procuratore générale dell'or-
dine, quesU Emi sigiiori si sono degnati di coiiiparlire alla
P. V. Uiiui le opportune facoilà di aulorizzare il P. provinciale
oratoie a chian-.are in j^iiidizio civile presso i tribunali Laici i
sudelti relijjiosi e qiialunque allro occorresse per l'etlelto di
cui si ,lraUa. La P. V. penN noliticlici'ii allô slcsso P. provin-
ciale di non comparire personalmente nei tribunali ma pnr
niezzo ili procuratore.
Ronue, 2G aprilis 18il.
1052. C.4K0N1C0RUM LATERANENSIUM.
In Congregalione generali EË. et l\\\. S. R. E. Gard, nego-
ciis et consultationibus episcopornin et regulariuni prœposita
habita die 2 aprilis 1841, cuni propositie fuerint suprascriptie
constitutiones canonicorum regulariuni SSmi Salvatoris Late-
rancnsium noviter confeche, Emi Patres, referente Emo Poli-
dorio, omnibus sedulo ddigenterque perpensis, prtefatas cons-
titutiones prout in prœsenti exemplari habenlur, si SSmo Dno
placuerit, approbandas esse censuerunt. Et facla relatione
SSuio Dno Nro Gregorio PP. XVI in audientia habita eadem
die, Sanclitas Sua resolulionem S. Congregalionis ratam ha-
buit et confirmavit, ac proinde easdem constitutiones appro-
bavit, et ab omnibus canonicis regularibus SSmi Salvatoris
Laleranensibus observari mandavit.
Romœ, etc.
1653. Super illegitimo protinciali
et nl'llitate l'rofi ssionum.
NuNCio ViENNEN. — In seguito di quanto V. S. ha riferilo a
questa S. G. de' VV. e RR. cou lettera in data 9 aprile prossimo
pissato sul P. Mariano Jaich Minore Osservante ex-provinciale
délia provincia Capistrana in Ungheria, quesli Emi signori,
anche in vigore di speciali facoltà loro accordate dalla Santità
di N. S. sanano tutti gli atli fatti del nominato religioso du-
rante il suo officio di provinciale délia sudetia provincia nel-
l'esercizio délia sua autorità; meno le religiose professioni
che per taie motivo potessero forse essere nulle, per le quali
l'EE. LL. autorizzano quante volte occorra l'attuale P. pro-
vinciale a poterie ricevere di nuovo, ma privatamente, ed
anche per mezzo di persona da suddelegarsi da lui senza ripe-
tere il noviziato da quel religiosi che ne dubitassero. Nei sin-
goli casi poi di rinnovazione di tali professioni l'attuale P. pro-
vinciale e la persona da lui suddelegata farà dichiarare in
iscritto dal religioso, il quale rinnova la professione che esso
si vuol servira di quest'indulto per la convalidazione délia
medesima, conservando inoltre questa dichiarazione nell'ar-
(16j2). Chanoines rèijuliers de Latran. Constitutions. Ce décret
confirme les nouvelles constitutions pour les chanoines réguliers
de Lalran, dont la principale maison est à Rome à Saint-Pierre
in Vincoli, sur TEsquilin.
(16o3). Provincial illùji'ime. Professions nulles. La profession
doit être acceptée par un supérieur légitime. Si ce supérieur est un
intrus, il faut de toute nécessité revalider les actes de sa gestion.
Voici ce qu'on écrit au nonce de Vienne : « D'après ce que votre
seigneurie a fait connaître à cette S. C. des Évêques et Réguliers
dans la dépôclie du 9 avril dernier sur le P. Marien JaIch, mi-
neur de l'Observance, ex-provincial de la province de S. Jean
Capistran en Hongrie, les Em. cardinaux, faisant usage de pou-
voirs spéciaux que le Saint-Père leur a communiqués, revalident
tous les actes accomplis par ce religieux dans les fondions de
provincial, excepté les professions qui peuvent être nulles pour
ce motif. Le provincial actuel devra recevoir de nouveau ces pro-
fessions, mais en particulier, et même par suljdélégué, sans faire
refaire le noviciat de ceux qui doutent de la validité de leurs
vœux. Chaque religieux devra déclarer par écrit qu'il entend et
veut se servir de la présente autorisation ; la déclaration sera
déposée aux archives de la province, et il faudra la noter dans le
livre des professions. Rome, lo mai ISil. » (Voir num. 1647).
chivio délia provincia, e facendosene l'annotazione nei libre
délie professioni. V. S. pertanto communicherà all'attuale
provinciale questa disposizione con quelle prudenziaii riserve
che crederA opportune.
RouuB, 13 maii 1841.
1654. Super admissione novitiorum.
Generali conventoalium. — Monsignor arcivescovo di
Amalli ha riferito a quesla S. C. de' VV. e RR. che riputô in-
degno di essere promosso agli ordini sagri 11 minorista Ferdi-
nando M. di Ravello perché fuggito dal seniinario si era date
ad una vita licenziosa con grande ammirazione del pubblico :
che ricevuto poi in codcst'ordine senza aver cercata alcuna
inforniazione dalla curia arcivescovile, fu mandato in Urbino,
ove è stato ordinalo sacerdote e dopo pochi giorni k tornato
a Ravello, sua patria, col permesso di V. P. Rma. Che per la
récente memoria degli scandali dati non solo nei suo paese,
ma nciliioghi anche vicini, aveva egli ordinato che célébrasse
il P. Ferdinando in una cappella privata del convento e non in
pubblica chiesa ; ma lutto fu inutile, perche oltenuto un or-
dine direttoal P. reggente di farlo celebrare pnbblicamente a
suo dispetto, celebrô e vestito degli abiti sacerdolali voUe che
il popolo fosse salito aU'altare a baciargli la mano. Questa
S. C. pertanto disapprova altament-* che siasi ricevuto il Fer-
dinando in codest'ordine e che sia stato promosso al sacer-
dozlo senza prima informarsi sulle qualità morali del mede-
simo, atteso ciô che si è corne sopra per lui operato. Vede
la nécessita che vi è di allontanare all'istante questo religioso
dalla sua patria, e di non accordargli il permesso di più ritor-
narvi inconsulta S. Congregalionc. Commettono perciô alla
P. V. questi Emi signori di eseguir l'enunciata disposizione
eccitantlola in pari tempo ad ordinare ai provinciali che usino
la più esatta diligenza neirammeltere novizi, onde conoscere
le loro qualità, mentre accade pur troppo che per mancanza
d'indagini si ricevano degli indegni.
Romaî, 18 junii 1841.
1655. Super dimissioxe habitus.
Generali conventualidm. — Benchè non sia solita questa
S. G. de' VV. e RR. di permettere ad un religioso di dimettere
l'ahito, e rimanere nei secolo se prima non riporta l'accetta-
zione dell'ordinario, pure attese le particolari ciscostanze espo-
(165i). Ecclésiastique renvoyé du séminaire. Profession. Défense
d'aller dans le pays natal. Voici ce que la S. Congrégation écrit
au général des Conventuels : « Mgr l'archevêque d'Amalfi a
représenté à cette S. C. qu'il estima indigne de l'ordinalion le
clerc minoré Ferdinand M. parce que, s'étant échappé du sémi-
naire, il mena une vie licencieuse qui scandalisa le public. Puis
admis dans l'ordre des Conventuels sans qu'on demandât de rer-
seisnement à l'archevêché, il fut envoyé à Urbin, où il a été
ordonné prêtre; peu de jours après, il est retourné à son pays
avec la permission de votre paternité révérendissime. A cause
des scandales que Ferdinand avait donnés peu auparavant dans
son pavs et dans les contrées limitrophes, l'archevêque donna
l'ordre'de ne le laisser dire la messe que dans une chapelle par-
ticulière du couveni, et non dans l'église publique. Tout fut
inutile ; Ferdinand obtint un ordre de le laisser célébrer publi-
quement, ordre adressé au supérieur; il célébra, et il exigea
que la population lui baisât la main à l'autel. La S. Congré-
gation désapprouve hautement que ledit Ferdinand ait été admis
dans l'ordre des Conventuels, et qu'on l'ait promu au sacerdoce
sans prendre des informations sur ses qualités morales, vu sa
conduite passée. Elle reconnaît la nécessité d'éloigner à 1 instant
ce religieux de son pays, et de ne jamais l'autoriser à y retourner
sans l'agrément de la S. Congrégation etc. Rome, 18 jmn tS-it. «
[UVoh). Sécularisé. Habit religieux. A^inl de sortir du couvent
et de quitter l'habit, un religieux sécularisé doit être accepte
dan^ uu diocèse. Voici ce qu'on écrit au général des Conventuels:
235
DECRETS fNEDITS
236
ste da V. S. rigwardo al religioso fr. Antonio Oniano, la S. C.
autorizza la stessîP. V. a penuettere che il detfo reiigioso
dimella l'abito, e lasci il chiostro al solo etïeito di procurarsi
il patrimonio sagro, e l'eseciizione deirottenula secolamza-
zione dealro il termine di sei niesi nel rescritto dol 7 maggio
prossimo passato prescritli ; passati i quali inutilmente il reli-
gioso, sotio le pêne coutro gli aposlati, dovrà tornare nel
chiostro, e l'ordiue non poirà ricus;u-si di riceverlo. 11 mede-
simo poi non potrà celebrare la niessa se non previa l'espressa
licenza deali ordinari nelle ciii diocesi si trovcià ; ben inteso
che rimarrà sospeso dalla niedesima, se dentro i soi mesi non
si costituirà il patrimonio e non otterrà l'eseouzione del re-
scritto Ji secolarizzazione.
Romae, 23junïï f84f.
1636. SOPER ELECTIOMBIS.
GK5ERALI CAPLCisoatji. — Qucsla s. c. de' VV. e RK. ha
credutobene di osservaie le costitiizioni dell'ordine approvale
dalla S. M. di L'rbano VIII, prima di emanare alcun decrelo
sullisliuizâ presenUla a nome délia P. V. Rma, colla quale
domauda che si dichiari se il ministro générale de' capnccini
abbia la lacollà di dare la voce attiva e passiva a qualche mc-
ritevole religioso, il quale assista aile congregazioni definito-
liali ia quelle proviucie, in cui per causa di morte od altro è
maucato qualclie dtfiuilore. Siuiilmeute se abbia la facollà di
àaxti la voce altiva e passiva ad allri religiosi che crede di
deputare ad intervonire nei capitoli provinciali, onde si au-
menti il niuuefo degli elellori, sia per mantenere l'equilibrio
délie custodie, sia per indebolire il partitù degli ambiziosi.
El q<ialenus négative. Che le siano accordate tali facoltà
durante munere.P rese perlante a mataro esame le succennate
« Quoique cette S. Congrégation des ÉvCques et Réguliers n'ait pas
l'habitude de permettre à un religieux de déposer l'habit et de
demeurer dans le monde avant d'oblenir racceptation de l'or-
dinaire, cependant, tu les circonstances spéciales que vous avez
représentées au sujet du frère Antoine Ornano, la S. Congrégation
autorise votre paternité à permettre à ce religieux de quitter
l'habit et de sortir du couvent dans le but de se procurer le pa-
trimoine d'ordination et l'exécution de l'induit de sécularisation
qu'on lui a accordé le 7 mai dernier. S'il n'a pas réussi dans
sis mois, il devra retourner au cloître sous les peines édiclées
contre les apostats, et l'ordre ne pourra refuser de le recevoir.
Il ne pourra célébrer la messe qu'avec la permission expresse
des ordinaires des diocèses où il se trouvera, bien entendu qu'il
sera suspens de la messe si dans les six mois il ne constitue pas
un palriuioioe et n'obtient l'exécution de l'induit de sécularisa-
tion. Rome, 23 juin 1841. »
(16jG;. Capucins. Elections. Le général des Capucins repré-
sente à la S. Congrégation qu'il se voyait parfois obligé de dé-
signer quelque bon religieux pour assister aux assemblées dé-
finitoriales dans les provinces oii quelque définiteur a manqué
par suite de décès ou pour autre cause : il est pareillement forcé
d'augmenter le nombre des électeurs pour les chapitres provin-
ciaux, soit pour maintenir l'équilibre des custodes, soit pour
affaiblir le parti des ambitieux, qui prennent tous les moïens
d'élever aux charges des sujets qui ne les tourmentent pas. Les
saints canons ne prescrivent pas un système électoral; ce sont
les constitutions de l'ordre qui le liient. Or, le général a le
pouvoir dedispenser des statuts. D'ailleurs, il peut conférer letilre
d'ex-provincial ; ce titre donne le droit de voter. — La demande
est remise au cardinal Orioti pro volo. Il est d'avis que le général
des Capucins n'a pas le pouvoir en question. Les constitutions de
ces religieux avant été approuvées par Urbain VIII in forma speci-
fica, le général n'a à leur égard que le pouvoir qu'elles lui con-
fèrent. Cependant le cardinal Orioli estime qu'on peut, à la ri-
gueur, et avec quelques réserves, accorder l'induit. — Voici ce
que la S. Coogrégation écrit au général des Capucins : « Avant
de répondre à la demande de votre paternité révérendissime, la
S. Congrégation a cru devoir examiner les constitutions de l'ordre,
lesquelles ont été approuvées par Urbain VIII. Or, elle n'a pu
trouver dans ces constitution» que l'on donne au général /iro
It-npoTe la faculté d'altérer à son gré lis statuts, surtout en ma-
costitiizioni, la S. C. non ha potuto rinvenire che si dia al
P. générale pro tcmpore l'arbitrio di alterare le prescrizioni
specialmente in materia di elezioni, nelle quali è tanto facile
che rientri il vizio di nullità, per cui essendo mnnite di san-
zione apostolica, convien concludere clic il P. générale non
ha altre facoltà sulle costituzioni doU'ordine che quelle che gll
danno le costituzioni medesime. Si aggiunge che il S. Concilio
(il Trento, nella sess. 24, de regularibus, cap. 6, orilina : .Vec
in posterum liceat provinciales, aiU abbalcs, priores aut alios
qitoscumque tiliilares ad effeclus ekclionis faciendœ consli-
luere,et vocesaut su/f)'agia abseitlitim supplorc... Facultatcsque
super liis concessœ eo ipso abrogalœ censcantur ; cl si in poste-
rum aliœ concedantur, tamquam subreptilix habeaniitr. Di più
nella coslituzione dHonocenzo XII, Chrisli fidrVntm, si pre-
scrive : Mùlwnus latncn abscntium vota nec prolectoris, nec en-
juseinnque alterius auctoritate suppleri. Std jus eligendi iis
solis juxta juris et instituti régulas ad hune effedum assum-
ptfs... prout de jure permancre omnino volumus. Ciô premesso
la S. C. ha sospeso per ora di pronunziare qualunqiie décrète,
e mi ha comandato di comunicaro le succennate ditlicoltà che
incontra in questo aliare la richiesta délia P. V. ; oiule se Ella
ha qualche rilievo da farvi, lo manifesti alla stessa S. C. par
riassumere la discussione.
Romœ, Il jtilii 1841.
1657. SlPEU CONVERSO MILITIi ADSCRIPTO.
Prisidi GENERALi CisTERciENSiuM. — Per mezzo délia segre-
teria di Stato, questa S. C. de'VV. eRR. è venuta a conoscere
che nel secondo reggimento estero al servizio délia S. Sede,
vi è un certo Antonio Serra, converso professo dell'ordine
Cisterciense in Ispagna, prima délie note vicende appartenente
al monastère di Pobleto nella Catalogua. Essendo molto scon-
venieute che un religioso professo benchè conveiso, meui la
vita militare in uno stato specialmente ove pnà attendere uella
sua religione all'osservanza de' suoi doveri, si è la niedesima
messa di concerto coU'Emo signor Gard, segretario di stato,
onde il nominato religioso sia dimesso dalla inilizia, condotlo
in Roma e consegnato alla P. V. Rma. Pertanto questi Emi
siguori inerendo .aile disposizioni date da Sua Santità, mi
hanno ingiunto di renderne intesa la P. V. ordinandolc in pari
tempo di riceverlo e collocarlo in un monastero di codest'or-
dine e rendere quindi informata la medesima S. C. deU'o-
perato. Romae, 12 jnlii 1841.
tière d'élection où il est si facile d'avoir des actes frappés de nul-
lité. Les constitutions étant confirmées par le Saint-Siège, il faut
en conclure que le général n'a pas d'autres facultés sur les cons-
titutions de l'ordre que celles que les constitutions elles-
nicaies lui donnent. Ajoutez à. cela que le concile de Trente
défend absolument de créer des électeurs supplémentaires.
La constitution du pape Innocent XII défend aux cardi-
naux protecteurs eux-mêmes de faire représenter les électeurs
absents. Ainsi la S. Congrégation s'est abstenue de prendre une
décision pom- le moment, elle m'a commandé de communiquer
;'i votre paternité révérendissime les difficultés qu'elle a re-
marquées dans cette alTairc etc. Rome, il juillet 18 'il. » Le gé-
néral n'insista pas, comprenant sans doute que l'arbitraire ne
devait pa."; s'exercer dans les élections.
(l(jJ7;. Convers sécularisé. Eitijai/ement militaire. N'étant pas
convenable qu'un relii-'ieux suive la carrière des armes, on écrit
au général des Cisterciens : « La S. Congrégation a su de la secré-
tairerie d'Étal que dans le second régiment étranger au service
du Saint-Siège se trouve un certain Antoine Serra, convers profès
de l'ordre de Citeaux en Espagne; il faisiut partie du monastère
de Pobleto, en Catalogne. Comme il est tout ù fait inconvenant
qu'un religieux profès, même laïque, mène la vie militaire,
surtout dans un Etat où il peut vivre dans son ioslilutet remplir
ses devoirs monastiques, la S. C. s'est mise de concert avec le
caidinal secrétaire d Etat, afin que ce religieux soit congédié du
régimcut, conduit à Rome, et remis à votre paternité. Rome»
12"ju'lleH841. .
2:î7
DECRETS INEDITS
238
1658. Sui'Kll J-LNBATJONE DOMGS ET CESSIOME PARCECIiE.
Ex aiidionlia SSmi d6 julii 1811. Sanctitas Sua, attenlis
SPiciiiNsiiiii S:ir(litiiii; l'fgis votis, bcnii;ntî aiimiit pro pctita
resïitiitioiie ecclcsiie et domiis (Cariiielilaiiim cxcalceutontni
in civitale Januensi) una cuni concessione parœcias qiue ad
eaindotii ccclesiani translala est. Ita tanien ut in dicta domo
ciig:iliir conveiitus in quo niorari dobeaiit sallcm sex religiosi
qiiorinn quatuor ad minus sint sacerdotes. In exercilio voro
cura; aniniaruni et parochi depulatione servetur conslitnlio
bent'dictiua iucii)ien. Firmandis; ac reaiis domus et ecclesiœ
reslilutio ac parœciiu concessio locuni lantuiu liabeat in obitu
pniisenlis paroclii. Gontrarils quibuscumque eliani speclali
mentioiie diguis uciu obstantibus.
Ronuv, etc.
J659. Erectio novitutus.
Ex audientia SSmi 0 juiii <8'i1. Sanctitas Sua attenta rela-
tione P. procuratoris generalis ordinis (Carmeiitarum) bénigne
annuit, et propterea mandavit coinmitti P. priori generali ut
veris existentibus narratis, petitam facullateni bac vice tantum
pro suo arbitrio et conscientia impertiatur, servalis aiiis de
jure servandis ac dummodo in prîefato conventu (in insula
Melitensi) vigeat regularis observantia, et adsit locusseparatus
pro recUidendis novitiis seorsim ab aliis religiosis professis.
Ceteruni hujus indulti expressa nientio fiât in regesto profes-
sionis novitiorum de quibus agitur. Contrariis, etc.
Roniai, etc.
1660. AUENATIONIS.
Prj.sidi generali Cassinensium. — Monsignor vescovo di
Tropeacon letteradei lOluglio prossimo passato, lia riferito a
:]uesta S. G. che il contralto di vendita de' béni spetlanti al
iionastero di S. Scolastica di Sul)iaco siti in Longobardi e
Fiume-freddo, è slato stipolato senza che prima fosse stato da
lui escguito il rescrilto facoltalivo di questa medesima S. G.
3 senza portare neiristroniento lutte le condizioni poste in
ietto rescritto. Perciô in vista di taie irregolarità la S. C. ha
lichiarato il sudetlo rescritto di niun efîetto, ed ha insinuato
illo stesso Mgr vescovo di tratlare par l'ultimazione del nuovo
:ontratto di vendita. Questi Emi signori poi mi lianno ingiunto
di tutto partecipare a V. P. Rma, affinchè si nietta d'intelli-
genza con quel prelalo per rimuovere qualunque ostacolo si
potesse frapporre.
Roma;, 24 augusti 1841.
(1638). Carmes déchaussés . Rétablissement du couvent de Gênes et
cession d'une paroisse. La S. Congrégation autorise la cession de
la paroisse, à deux conditions : l'une, que l'union ne produise son
elTel qu'après le décès du curé actuel ; la seconde, que l'on observe
la constitution Firmandis de Benoît XIV pour la nomination du
curé et pour l'exercice de la cure.
(lGo9). .Malte. Noviciat. La S. Congrégation permet aux Cannes
mitigés de recevoir les novices dans le couvent de Malte. Ces
novices devront demeurer entièrement séparés des profès.
(IGGO). Aliénation. Décret exéculorial de Vordinairc. Les indiills
autorisant l'aliénation des biens ecclésiastiques sont remis à
l'ordinaire, qui les fulmine dans lt:s formes usitées. Cette exécution
doit précéder la stipulation du contrat. La S. Congrégation écrit
au président général des Bénédictins du Mont-Cassin : « Mgr l'é-
vCque de Tropea a fait savoir que l'acte de vente des propriétés
du monastère de Sainte-Scolastique de Subiac a été passé avant
que ce prélat eût exécuté le rescril facultatif de cette S. Congré-
gation, et sans insérer dans l'acte toutes les conditions exprimées
audit rescrit. A cause de ces irrégularités la S. Congrégation a
jugé que l'induit demeurait sans effet, et elle a suggéré à
Mgr lévèque de négocier la conclusion de la vente. Les émin.
cardinaux m'ont ordonné de communiquer tout cela à votre pater-
nité révérendissime, afin qu'elle se mette de concert avec ledit
prélat. Rome, 24 août 1841. »
1661. Ormms Olivetanorum.
Cardinal! pcenitentiario majori. — 11 sacerdote Placido
Maria Bresciani délia congregazionc Olivetana, sebbene da
piii anni dimori indebitamcnte fuori del cliiostro, ha iisafo
ogni mezzoperrimanervi edottenere daH'ordine nna pensiono.
A laie oggetto ha fatto intorporre anche gii ofTicii dclla Corte
d'AnsIria per niezzo délia segrcteria di slato ; ma questa S. C.
de' VV. 0 RR. non ha crednto mai d'annuiro aile replicate
islanze di im religioso che senza le débite facoltà rimane fuori
del cliiostro per oui ba senipre rescritto : Rnlrat ad claustra, e
ncl fcbbraio p. p. vi aggiunse ancora la clausola : ei preces
arnpUus non rccipinntur. Ora poi è ricorso di nuovo espo-
nendo di aver ottenulo per organo di codesta S. penitenzieria
il permesso di temporanea secolarizzazione nel passato marzo.
Il Gard, scrivente è nella persuasione che il P. Bresciani non
abbia csposta la pendenza che sull'oggetto esisteva presso
questa S. G. ma prima di prendere qualunque detcrminazione
sul [iroposito, crede opportuno di rivolgersi all'E. V. onde si
compiaccia fargli conoscere il vero stato délie cose.
Roma3, 24 augusti 1841.
1662. Super PAROcno regular[.
Generali oudinis S. Dominict. — In seguito di quanto la
P. V. Rma ha riferito a questa S. C. de' VV. e RR. in data 22
agosto p. p. sui reclami di alcuni parocchiani délia cura di
S. Domenico in Valletta, diocesi di Malta, per la deposizione
del proprio paroco fr. Francesco Jonna, questi Emi signori
sono stati di parère di rimettere tutto l'alfare all'arbitrio délia
P. V. allinchè, considerate le particolari circostanze del fatto e
del luogo, nella sua prudenza prenda quelle determinazioni
che stimerà più opportune. Rapporto perô al decreto fatto che
i PP. del convento di S. Domenico di Valletta nominino ogni
due anni tre religiosi onde Mgr vescovo di Malta possa sce-
gliere chi stimerà più idoneOj non senibra espediente all'EE.
LÎj. di fissare la durala del parcco per un biennio, giacchè a
tenore délia costituzione : Firmandis délia S. M. di Bene-
detto XIV, i parochi regolari sono amovibili ad niUum de!
vescovo e dei superiori regolari.
Romœ, 4 septembris 1841.
(1661). Olivétains. Moine demeurant hors du cloître sans permission.
La S. Congrégation écrit au cardinal pénitencier majeur à Rome :
« Le religieux Bresciani, de l'institut Olivélain, demeure illégiti-
mement hors du cloître depuis plusieurs années, et il a tenté tous
les moyens pour y rester et obtenir une pension de l'ordre.
Il s'est fait recommander à la secrétairerie d'Etat par la cour
d'Autriche; mais cette S. C. n'a jamais cru devoir accueillir les
suppliques réitérées d'un religieux qui demeure hors de son
couvent sans permission. Elle a donc répondu constamment :
Bedeatad claustra ; et en février dernier, on a ajouté la clause :
Preces amplius non recipiantar. 11 vient de présenter une nouvelle
requête, portant qu'il a obtenu au mois de mars delà Pénitencerie
la permission de la sécularisation temporaire. Le cardinal sous-
signé est convaincu que le P. Bresciani s'est gardé de dire que
son affaire était pendante devant cette S. Congrégation ; toutefois,
avant de prendre une décision, le soussigné croit devoir s'adresser
à votre Éminence, afin qu'effe ait la complaisance de faire savoir
le véritable état des choses. Rome, 22 août 1841. »
(1662). Curé régulier. Amoi'ihilité. Les curés faisant partie d'un
institut religieux ne peuvent être nommés à vie. La bulle Firmandis
de Benoit XIV prescrit que les curés réguliers demeurent amo-
vibles au gré de l'évêque et des supérieurs de l'inslilul. On ne
peut donc les nommer pour un laps de temps déterminé. Voici
ce que la S. G. écrit au général des Dominicains : « D'après ce
que votre paternité révérendissime a fait savoir au sujet des
plaintes de quelques paroissiens de la cure de S. Dominique à la
Valette, diocèse de Malte, lesquels demandent le changement de
leur curé, les émin. cardinaux ont été d'avis de remettre toute
239
DECRETS INEDITS
240
1663. Fl^•ERCll.
In congregationc generali habita in palalio aposlolico Quiri-
nali die -20 septembris ISiO, proposila fuit causa Aquilana
funentm verlen inter P. provincialeni provincia; S. Beinardini
ordinis Minorum Observaulium et parochos civitatis Aquihe ; et
ad dubium; An funeralia qua' conticiiintur in ecelesia reguiaii
S. Bernardini in die depositionis, oct.ivariis, el anniversariis,
obennda sint a Minoribus Observantibus vel potius a parochis
civilatis sub quarum paroecia defunctus morabatur in casii ?
Enii patres cum procurator parociiorum non coniparuerit,
rescripserunt: pro ii\foj-mantibus. Denuo veroproposita causa
\n congregatioce generaii habita in palalio aposlolico Vati-
cano, die 12 martii 1841, referente Emo Bernelli, ponentc,
ac auditis partibus voce et scriplis, Enii patres rescripserunt
ad idem dubium : Quoad funeralia quce conficiunlur in die
depositionis cadaverum jus pertinere ad parochos, et quoad
oclavaria ad Miiures Observantes. Proposito vero dubio : An
sit standum in primo vel secundo loco decisis? In congrega-
lione generaii habita in palatio aposlolico Quirinali, die 16
julii 1841, Eini paires, referente eodem Enio Bernetti, po-
nente, rescripserunt : In ultinio loco decisis. Ac tandem super
declaratione resolutionis S. C. diei 12 martii IS'il, Enii patres
in congregatioue generaii, die 17 septembris 1841, referente
Emo Bernetti, rescripserunt : Excepto funere diei depositionis
cadaverisin reliquis speclare ad religiosos Minores Observantes.
Romae, etc.
1664. Carth(sianorcm.
Priori gexerali. — Con lettera del 6 luglio p. p. per co-
mandamento di questi Emi miei signori délia S. C. de' VV. e
RR. significai a V, P. che i medesimi ripiitavano conveniente,
attese le particolari circostanze délie Certose d'Italie che in
procuratore générale ed in priore délia Certosa di Roma ve-
nisse deputato un italiano. Non essendosi ricevuta sul propo-
sito alcuna risposta, debbo parteciparla che quante voile la
P. V. non creda nominarc un italiano, sospenda la deputazione
del nuovo priore e procuratore générale fino a nuovo ordine
délia S. Congregazione. Lé serva di governo, etc.
Romae, 27 septembris 1841.
l'affaire au jugement de votre paternité, afin qu'elle prenne les
dispositions que réclaracnt les circonstances du fait et du lieu.
En ce qui concerne le décret portant que les pures du couvent
nommeront tous les deux ans trois religieux, parmi lesquels
Mgr l'évêque de .Malle choisira, il n'est pas possible de fixer à
deux ans la durée du curé; car, suivant la conslitulion Firmandis
de Benoit .\IV, les curés réguliers sont amovibles ad nutum de
l'évêque et des supérieurs de l'ordre. Home, 4 septembre (841. »
(1663;. Funérailles. Absoute. Lorsque le service a lieu dans une
église des réguliers, appartient-il aux curés séculiers de faire ce
service ? La S. Congrégalion, |,rcnant en considération l'usane
immémorial, reconnaît ce droit pour le jour de ronterremenî •
tous les autres services et les anniversaires sont réservés aux
réguliers.
(1604;. Chartreux. Procureur général. Prieur de la chartreuse de
Rome. Ces fonctions doivent-elles être réservées aux Italiens "> La
S. Congrégalion écrit au général des Chartreux : « Dans une
lettre du 6 juillet dernier j'ai notifié à \olre palernilé que les
émm. cardmaux de cette S. Congrégation des Evèques et Réguliers
jugeaient convenable, vu la situation particulière des chartreuses
d'Italie, que la charge de procureur général et celle de prieur de
la chartreuse de Home fussent conférées à un Ilahen .-Vayant
reçu aucune réponse à ce sujet, je dois faire savoir que, si votre
paternité ne croit pas devoir nommer un Italien, elle suspende la
nomination du nouveau prieur et procureur général jusqu'à
nouvel ordre delà S. Congrégation. Home, 27 septembre 1841. »
1663. Super taxa geserjiu.
In congregatione generaii habita in palalio aposlolico Qui-
rinali, die 17 septembris 1841, referente loco Enii Blanchi,
Emo PùliJori, Emi patres rescripserunt ad piœlata duhia:
Firmo favore P. generalis (lertii ordinis S. Franeisci) jure ad
annuam perceplionem sculaloium sexaginta sex, servaloque
intérim rescripto S. C. diei 0 julii 1838, remitlendam esse con-
gruam dictre summœ repartitionem examini proximi cai)iluli
generalis, ita tamen ut ejus resolutio S. G. probanda subji-
ciatur.
Ronije, etc.
IG66. Erectio novitiatus et rev.uidatio professiomm.
Sacra Congregalio vigore facnltalum depulavit in visitalo-
rem pra;falorum conventuuni (ordinis B. M. de Mercede) ad
nulum ejusdem S. C. episcopum S. Joannis de Cnyo (in
Brasilia) cum facultatibus necessariis el opportuiiis ut quoad
praîterilum pro suo arbitrio el conscientia absolval a censuris
el pœnis ecclesiasticis, dispenset super irregularitale, quate-
nus opus sit ; acta eleclionesquesanet acpraesentes superiores
quatenus idonei sint confirmel, secus ad aliorum deputatio-
neni deveniat, p/out ipse in Domino judicaverit; nec non in
casibus parlicularibus professiones revalidet, accedente con-
sensu respectivorum professorum. Quo vero ad fulurum prœ-
l^.udatus episcopus possit constiluere unum vel duos conven-
tus pro novitiatu, dummodo in lis vigeat regularis observantia,
prœscriptus numerus religiosorum adsit, aliaque seivenlur de
jure servanda ac insuper cas omnes facultates nomine S. C.
super eosdem conventus et hospitia ac religiosos exercerc
valeat quœ de jure vel consuetudine spectant ad superiorem
generalem ac etiam indulgere ut vicarium provincialeni habere
possint cum omnibus et singulis privilegiis quae ad voriim pro-
vincialem juxla constitutiones apostolicas et ordinis pertinent.
Depulatio vero vicarii provincialis, definitorum provincialium
el secretarii ab eodem episcopo fiât. Celerum ipse auditis
superioribus referai ad eamdem S. C. de numéro conventuum,
hospitioruni el religiosorum de observantia regularis iiiscii)linœ,
de reddiiibus , el quomodo provideri possit eorum stabili
regimini, ac utrum expédiai novain provinciam erigere. Con-
trariis, etc.
Romœ, 1 octobris 1841.
Eriscopo S. JoANNis Dd Ctro. — Per adnexum decretum
salis provisuni est regimini religiosorum ordinis B. M. V. de
Mercede de quibus in supplici libello ad liane S. C. EE. et
RR. iransmisso amplitudo tua loquebatur. In eodem decreto
conceduntur tibi facultates etiam pro sanatione professionum.
Uxc vero facultas data intelligitnr ad anxietates religiosorum
removendas, non lamen ad declaralioneni nullitatis professio-
num. Nam si quis prajlexlu nullitatis suaj professionis a votis
eximi vellet, necesse esset ut nullitatis causam ageret ad for-
mani constitulionis Benedicli XIV Si dalam hominibus fidem.
Haic dum anipliludini luœ signitlco, prospéra, etc.
Romae, 1 octobris 1841.
(IGG.ï). Taxe pour les fraii (jènéraux. Pour couvrir les dépenses
de l'administration centrale, les couvents acquiUent des taxes
dont le chiffre est fixé par les statuts ou par l'usage. Le présent
décret alloue OG écus au général du tiers-ordre franciscain
(environ 350 fr.) La répartition de la somme sera examinée dans
le prochain chapitre général.
(166G). Brésil. Ordre de Notre-Dame de la Merci. L'évêque de
S. Jean de Cuyo, au Brésil, est nommé visiteur aposluiique des
religieux de la Merci, avec pouvoir d'ériger les noviciats, d'élablir
des vicaires provinciaux, de revalider les professions et d'obvier
aux irrégularités. Les pouvoirs du général sont communiqués au
visiteur.
257
DECRETS INEDITS
258
1067. Super nEGULAniBus Belgii.
iNTEnNUNcio Bkuxellen. — Fin (hill'aiiiK) 183-4 dalla Santità
(li N. S. t'u l'ivestito il P. J. Corseiis délia qualificu di visitatore e
dole;,';ito apostolico dogli ordini regolari esisicnli in codosta
provîncia del vci^no Belgico. Nel niesc di solteiiibre decorso
ha egli trasmessa in)a relazione dello stato in ciii trovansi
attualini'iUe codcsti nionastcri. Qiiesti Eini miei signori ddla
S. G. de' VV. e 1\U. volendo in oggi prendi'ro ad esanie i vari
Oggetti su cui il sudetto padre ha crediito di riferifc, mi hanno
incaricalo di dirigermi a V. S. affinchè infornii riservatainente
sulla persona dello stcsso P. Corseiis rcsidenlo a Bruges;
riferisca se la sua visita apostolica procéda rogolarniente, se
dalla medesima finora siano stali prodotti dei vaiUoggi, se sia
espediente farla contiiuiare, o piultosto ciiiuderla e trasmella
influe alla S. C. lutte quelle notizie cho su! proposito crederà
più opportune.
Roma^, i" decembris 18 il.
1068. SurEU DDIISSIONE habitos.
Generau Capucinorum. — La dimissione dell'abito religioso
è gravemente proibita dal capo Ul pcriculosa, ne clerici vel
monachi, in 6; ed il Concilio di Trento, sess. 25 de Reg.
cap. 10, prescrive anche: si ne deturlicentia cuiquam regulari
occulte ferendi hiibitum suse religionis. s> Quindi è che questa
S. C. de' yv. e RR. allorchègiunge in Romaqualche religioso
che abbia dimesso l'abito, suole ordinare che si riceva in
qualche convento e riassuma subito l'abito ; ne lascia in libertà
de' superiori di rimetterlo al suo convento, facendolo intanto
incedere senza l'abito religioso contre le prescrizioni cano-
niche. Che se poi pev parlicolari motivi aile volte crede accor-
(l(iG7). BcUjiquc. Visiieiir apostolique des ordres religieux. La
S. Congrégation écrit à l'interiionce de Bruxelles : « En 183i le
saint-pére noaima visiteur et délégué aposlolique des ordres
religieux du royaume de Belgique le P. J. Corseiis. Au mois de
septembre dernier ce visiteur a envoyé une relation sur l'état
actuel des monastères. Voulant examiner aujourd'hui les diverses
questions proposées par le visiteur, les Eines Cardinaux m'ont
chargé d'écrire à S. S. de prendre en secret des renseignements
sur la personne dudit P. Corseiis, qui réside à Bruges; sachez si
la visite apostolique procède régulièrement, si elle a produit de
bons résultats, et s'il est à propos de la continuer, ou s'il vaut
mieux la fermer. Rome, t? décembre tS-il. »
(16C8). Uahil religieux. Obligation de le porter. Le Saint-Siège
n'autorise les religieux à quitter l'habit que lorsque la sécidari-
salion est mise à exécution. Voici ce que la S. Congrégation écrit
au général des Capucins : « La décrétale Ut perieulosa tilre ne cle-
rici vel monachi. du Sexte, défend absolument aux religieux de
quitter leur habit; et le concile de Trente prescrit : Ne delur
licenlia cuiqumn regulari occulte ferendi habitwn suœ religionis.
C'est pourquoi lorsqu'un reli.-ieux arrive à Uome sans son habit,
la S. Congrégation a coutume d'ordonner qu'on l'admette dans
un couvent et qu'il reprenne immédiatement l'habit; elle ne
tolère pas que les supérieurs renvoient le religieux à son couvent
sans l'habit religieux. Si parfois pour des raisons particulières
elle juge d'accorder la sécularisa'ion, elle exige que le religieux
fasse une retraite à Rome même, soit pour qu'il puisse pourvoir
à sa conscience, soit pour montrer que la S. Congrégation inflige
tout au moins une peine correciionnelle salutaire et exige une
satisfaction qui soit donnée sous ses yeux. C'est dans ces vues que
la S. Congrégation a commandé le 17 de ce mois que le P. Henri
de Palerme reprit immédiatement l'habit et fît dix jours de
retraite dans le couvent de Rome. Votre paternité a fait quelques
difficultés pour la reprise de l'habit. Ainsi la S. C. par pure
condescendance et seulement pour celte fois, usant de pouvoirs
spéciaux, pern)ct que ce religieux demeure sans l'habit religieux
durant son séjour à Rome et dans le voyage qu'il fera pour se
rendre dans un des couvents du diocèse dé Palerme; mais il devra
toujours faire sa retraite dans le couvent de Rome, comme c'est
ordonné dans la lettre du 17. Rome, '21 janvier 1842. »
dargli la secolarizzazione, ingiiingeche tali religiosi premettino
gli spirituali osorcizi in rpiesta slessa citlà, si perclie possano
provvedere sollec.itaniente alla propria coscienza, corne ancora
pcr far conoscere che la stessa S. C. ha ingiunla almeno nna
salutarc pena corrczionale ed ha richiesta una qualche soddi-
sl'azione d'adoni|)irsi sotlo li suoi occhi. Per tali rillessi si era
ordinato con fogiio del 17 correntecheil l'.Enrico daPalernio
dovesse riassumorc senza dilazione l'abito e fare per 10 giorni
gli esercizi spirituali in codesto convento. La P. V. ha rapprc-
sontato qualche diflicollà specialmente per la riassunzione
dell'ahito ; ed è perciù che la S. C. per sola condiscendenza e
per questa voila soltanto l'acendo uso di speciali facoltà, per-
mette che il religioso niedesinio possa rimanere senza l'abito
religioso per i giorni clie rimarrà in Roma, c che impiegherà
nel viaggio onde condursi in uno dei conventi délia diocesi di
Palernio.fernio perù rinianendo che egli debba fare gli esercizi
sjiiriluali in codesto convento di Roma.
Roma!, 21 januavii 1842.
10G9. Super hevisio.ne administrationis.
Generali conventuauum. — Sono stati présentai! a questa
S. C. de' VV. e RR. varii ricorsi del présidente e PP. Minori
ConventuaUdi Buttonaa caricodel P. maeslro Santa Pace per
i danni che pretendono aver il medesimo cagionati al loro
convento colla sua cattiva animinislrazione. Preso pcrtanto a
maturo esanie tuttocio che su t.il affare è stato dedotto, questi
Emi signori hanno stimato opportune per dar fine a si lunga
vertenza di decretare, che la P. V. Rnia chiami a se i libri
relativi a!la sudetta amininistrazione del convento di Bettona,
tenutadal P. Pace con i distinti rilievi fattidal P. Luigi Aloisi:
che il detto P. Aloisii ed il P. Pace nominino un pcrito coni-
putista perciascuno, sia dell'ordiiie, sia estraneo, e che diclro
le dcduzioni di detti periti e le rispettive contestazioni, la
P. V. unitamente ai suoi assistenti pronunzi la sentenza, e
questa sia inappellabile per l'una e per l'altra parte. Occorrerà
per taie operazione qualche spesa; ma questa non deve gra-
vitare in modo alcuno sul convento di Bettona ; per cui la
P. V. prima di dar principio a quanto sopra, ingiungerà ai tre
ricorrenti PP. Luigi Garleiti, Luigi Aloisii e Biugio Fergglia,
di formare un deposito di scudi 50 di proprie limosine presso
la stessa P. V. ed in caso di loro vitloria dovranno essere in-
dennizzati dal P. Pace di lutta la spesa occorsa. Il sottoscritto
Gard, prefetto nel partecipare alla P. V. questo decreto délia
S. C, l'incarica délia picna esecuzione, aitendendo quindi
riscontro, etc.
Romae, 31 januarii 1842.
1670. De PROYiNciALi illegitimo et nullitate professionum.
NcNCio ViENNEN. — Fin dal febraro del perduto anno 1841,
V. S. trasmise a questa S. G. de' VV. e RR. una supplica del
(1669). Conventuels. Préjudices causés par l'économe. Examen des
comptes. On écrit au général des Conventuels : « Le président
et les pères Conventuels de Bettona ont porté plainte contre le
P. Pace pour les préjudices que la mauvaise administration de ce
religieux aurait causés à la communauté. La S. Congrégation veut
que votre paternité se fasse porter les livres de compte, ainsi que
les observations du P. Aloisi; celui-ci et le P. Pace devront choisir
chacun un expert, soit appartenant à l'ordre, soit étranger;
d'après le rapport do ces deux experts, votre paternité, aidée des
assistants généraux, prononcera, et le jugement sera sans appel
de part et d'autre. Les dépenses de l'experlise ne pouvant être
supportées par le couvent de Bettona, votre paternité, avant de
commencer la procédure, ordonnera aux trois plaignants de faire
un dépôt de 50 écus avec leurs ressources personnelles; s'ils
gagnent, lisseront indemnisés par le P. Pace. Rome, 31 jan-
ier 1842. »
(1670). Provincial illégitime. Professions nulles. On a parié plus
haut du provincial de la province de S. Jean Capistran en Hongrie.
17° SÉRIE.
16
)9
DECRETS INEDITS
260
P. Mariano Jaich, Minore Osservanle, nella quale esponeva
Panticanonica sua elezione a ininistro provincialp délia pro-
Tineia Capislr.ma in Ungheria, ed implûiava Tassolizione délie
censure incorse ipso facto, e la dispensa deirirregolaritîï. Prfso
pert'nto a nmtnro esame ta! siipplica, questi Eiiii signori
anche in ripore di spcciali facoltà, annuirono aile preci del-
Toraloie P. Mariano Jaich; riserrandosi bensî di essere infor-
mati da V. S. siiijli atti niiUi rhe il medesinio avesse fatti
durante il suo governo per la necessaria sanazioiie. In seguilo
V. S. con dispaccio dei 9 aprile inforniii pienanienle questa
S. C. su quanto aveva richiesto; per cui sanati tulli gli afti
fatti dal P. Jaich, meno le professioni che per l'esposta causa
potessero csser nulle ; auiorizzo l'atluale provinciale a rice-
rerne privalainente la ri'niovazione da quel religiosi che ne
dnbiiavano, anche per mezzo di persona da suddelegarsi, e
senza ripetere il noviziato. Taie provvidenza fu nolificata a
V. S. la quale con altro sno dispaccio dei 5 novembre espose
la consuetudine vigente nella provincia dei Minori Osservanti
in Ungheria che tutti i religiosi nel giorno 1(3 ajaile di ogni
anno rinnovano e confermano la loro professione seconde la
foimola trasinessa, per cui domandava ulteriori istruzioni.
Fattane pertanio relazione nella piena adunanza tenuta II 10
dicembre p p. nel palnzzo apostolico Valicano, ponente l'Enio
signer Gard. Bianchi, è stata presa la risoluzione che qui sotto
si trascrive : — Dubio. Quale istruzione si abbia a dare a Mgr
Nunzio nel caso? Emi patres rescripserunt : ad mentcm; mens
est : Che avulo in vista la rinnovazione annua de' voti prece-
duta dalla dichiarazione: a Quibus (volis) si nos majestati luîe
jam aiite non obstrinxissenius_,de novo vellemus nos obstrin-
gere, ideoque illa saltem nunc renovamus. » Si sono credute
rattificate le professioni ; non ostante si è creduto che si debba
a caiitela sunplicare la Sua Santità per la sua sauazione in
radic-^ délie professioni medesime. El facfa relations SSnio
Dno Gregorio PP. XVI, in audientia habita die 10 decenibris
1844, Sanctitas Sua professiones de quibus agittir in radiée
sanavit^ atque revalidavit. Geterum nuntius apostolicus prae-
sens decretum in archivio nuntiaturaj servari niandet, et au-
theaticum exemplar tradat P. provinciali ut illud in secrelo
archivio provinciîe caute servare faciat. Tanto dunque la par-
tecipo ptTsno governo, e leprego, etc.
Romœ, 18 januarii 18-42.
1G71. SCPER BEFECTU iTATIS.
ViciRio GEXERALi AiGUSTiMANORUM. — Il sottopriore e
maestro de' >'ovizi nel convento di S. M. dei Buon Gonsiglio
in Genazzano di codesto ordine, ha esposto a questa S. C. de'
VV. e RR. che nello scorso ottobre gli fu mandato da' suoi
superiori il giovane Giovanni Baltista Caponi per vestirsi in
La S. C. a revalidé les actes de l'intrus, excepté les professions.
Plus lard elle autorise le provincial actuel a recevoir en paiti-
culler la rénovation de la profession des religieux qui auraient
quelques doutes. Le nonce fait savoir que c'est l'usage dans la
province de Hongrie que le 16 avril de chaque année, tous les
religieux' renouvellent leurs vœux, avec la formule suivante :
a Quibus ivolisj si nos majestati tuœ jam ante non obstrinxis-
semus, de novo veilemns nos ohstriiigere, ideoque illa sallem
nunc ronovamus. » La S. Congrégation estime les professions
suffisamment ratifiées. Cependant pour plus de sûreté on de-
mande i Grégoire .Wlla revalidalion in radice. Le nonce déposera
le décret aux archives de la nonciature, et en donnera copie au
provincial, qui le fera garder dans les archives secrètes de la
province.
(16711. Auguslins. Postulant ayant moins de vingt ans. Les décrets
du Sain l-Siége défendent de recevoir les jeunes gens au-dessous
de vingt ans, si ce n'est pour les faire entrer immédiatement au
noviciat. Voici ce qu'on écrit au général des Augustins : « Le
sous-prieur maître des novices dans le couvent de Genazzano a
représenté à la S. Congrégation qu'au mois d'octobre dernier les
brève chierico novizio. L'esponente supponendo imminente
la di lui vestizione, lo ricevette in convento, anzi lo ammise in
noviziato ed ai quotidiani esercizi de' novizi meno Tabito. Vi-
tiniameiite poi il nieJesimo è venuto a conoscere che il delto
Caponi si vestirà e sarà annoverato Ira i novizi nel prossimo
febraro, sicconie mese stabilito dal penultimo capitolo géné-
rale per la vestizione ed aniniissione al noviziato, e che frat-
tavlo non avendo il Caponi compiti gli anni venti, non poteva
a tenore de' pontitici décret! abitare in convento, molivo per
cui l'ha mandato subito a dormii-e fuori, seguitandolo a tenere
l'ra giorno occnpato nei coniuni esercizi de' novizi. Quan-
tunque il ricorrente asserisca di aver proceduto seuza la nii-
nima cognizione di poter mancare nel ricevere ad abitare e
a ilormire in convento questo giovane, pure per quiète di sua
coscienza, temeudo di aver incorso la pena comminata dai
pontilici decreti, ha supplicato questa S. C. per essere asso-
luto e per le facoltà di poter ritenere in appresso in convento
a dorniire il nominato Caponi. La S. C. pertanio anche in forza
di speciali facoltà, autorizza V. P. ad assolvere anche per
niezzo di persona da suddelegarsi il sudetto sotto-pricre e
maestro de' novizi unitamente al giovane délie censure e pêne
che avessero potuto incoiTcre, e a dispensare il sudetto reli-
gioso dalla irregolarilà a cautela, non che perniettere al me-
desiajo giovane di poter dormire nel sudetto convento, benchè
non abbia la conveniente età, tinchè non sarà legiitimamente
anmiesso al noviziato, prescriveiido le consuete caulele a
scanso di ogni inconveniente,
Romœ, 17 januarii lS-42.
1672. ErECTIO EDUCAXDAT0S.
Ex audientia SSmi 18 februarii 1842. Sanctitas Sua, attenta
relatione P. magistri generalis ordinis (Preedicatorum) bénigne
annuit, et propterea mandavit eid lu comiuitti ut veris exis-
tentibus narratis, ac dummodo enunciatus educandatus eri-
gatur in parte-conventus separata a religiosis, in praesidem
ejusdem constituatur religiosus probatœ vilae et niaturœ aetatis,
alumni habeant saltem aîtatem annorum duodecim expleto-
rura, ac persolvantur ab eisdem congrua alimenta ne aliquod
detrimentum statui œconomico monasterii inferatur, faculta-
tem erigendi prœfatum educandatum pro suo arbiirio et con-
scientia irapertiatur, de consensu episcopi loci (in Ualmatia)
ubi silus est convenlus de quo agitur et cum facultate etiam
pro aluninis gestandi habitum ordinis. Contrariis, etc.
supérieurs lui adressèrent le jeune Caponi pour prendre bientôt
l'haliil de clerc novice. Pensant que la prise d'habit était immi-
nente, le recourant reçut le jeune homme dans le couvent et
l'admit au noviciat et aux exercices journaliers des novices, moins
l'habit. 11 a appris dernièrement que Caponi ne prendra l'babit
et ne sera rangé parmi les novices qu'au mois de féviier, qui est
l'époque adoptée par l'avant-dernier chapitre général pour la
prise d'habit et l'admission au noviciat. Eu attendant, Caponi,
n'ayant pas vingt ans révolus ne pouvait habiter dans le couvent.
C'est pourquoi le recourant l'a envoyé passer la nuit dehors,
mais durant le jour il l'a gardé avec les novices. Quoique
le recourant assure qu'il n'a pas cru manquer en cela, il
craint d'avoir encouru les peines exprimées dans les dé-
crets du Saint-Siège, et, pour la tranquillité de sa conscience,
il demande l'absolution, (l'est pourquoi la S. Congrégation auto-
rise votre paternité à faire absoudre le maître des novices et le
jeune houmie des peines et censures qu'ils ont pu encourir, et à
pernettre que le jeune homme couche dans le couvent, quoi- ,
qu'il n'ait pas l'Age voulu, jusqu'à ce qu'il soit légitimement
admis au noviciat, sauf les précautions d'usage dans le but d'é-
carter tout inconvénient. Rome, 17 janvier 18i'2. »
(I67ÎI. Dominicains. Pemionnat. L'institut des Dominicains ne
s'oppose pas absolument à l'établissement des collèges et pen-
sionnats. Le présent décret permet un pensionnai dans un cou-
vent de Dalmalie, Les élèves pourront porlei l'habit religieux de
l'institut.
261
DECRETS INEDITS
262
107:1. SuPEa ".Ec.nEssu au bona.
Ex aiulientia SSmi il l'ebmarii ISi'S. Saiictitas Sn.i, attenta
rehtioiu! arcliiopiscopi opiscopi Saliiliarum, et P. procuratoris
genoralis ordinis ((iisterciensiuin), bénigne annuit, et propterea
niamiavit coiiimitti oidein afchi(^piscoiio, ut veris existentibus
narratis, precibus oratoris (Joannis Baptista? Macro) pro siio
Rvbitrio et conscientia indulgeat pro sanatione acquisilionis
pra'fatortim bonorum de quil)iis in precibus, non obstante
nuliitate resevvalionis regressus ad eadein Ijona fratri suo
donata, dummodo cjus frater ilia oratori sponte restituent, oc
ius alteri qu;esitum non hedatur ; ner, non indulgeat eliam
prol'acultale acquirendi atquc acceptandi haîreditatesetlegata,
8c de iisdem bonis in precibus cnunciatis ac de aiiis in postc-
nim légitime acquirendis post prœsentis indiilti executionem
(iisponendi per actus inter vivos sive etiani causa morli?,
diinnnodo non agatur de rébus propriis religionis ; et pariter
jus altei'i quœsituni non lajdatur; prajlevata aliqua sumnia in
causas pias et alia ab eodem arcbiepiscopo episcopo tasanda
favore religionis.
Ror.aj, eic.
1674. Super benedictwne abbatis.
Ex audientia SSmi 4 martii 1842. SSmus D. N. Gregorius
PP. XVI, electionem P. Macarii Marias Baldelli in abbatem et
superiorein nionasterii Casœmaris (instilnti Trappensium), et
aiioruQi quaî ab eodem dépendent, beniyne approbavit et con-
firniavit, et comniisit episcopo Verulano ut cum adsistentia
duorum canonicorum catliedralis loco abbatum assistentium,
eunulem electum abbatem benedicere possit et valeat; ser-
vais servandis. Coiitrariis quibuscumque etiam speciali et
iudividua mentione dignis non obstantibus, etc.
Romee, etc.
1673. SOPER EXPULSIONE.
Archiepiscopù Taurlne.nsi. — Il sacerdote Minore Osservaiite
fra Adeodato Gamondi di Aiessandria, appartenente a codesta
provincia dt S. Tommaso apostoio, ha rappresentato a questa
S. G. de' VV. e RR. che dietro illégale processo perché mai
ammesso aile necessane difese nel 1832, fu espulso dall'or-
dine (de' Minori Osservanti), per cui implora qualche provve-
dimento, tautopiù che si vede luttora sospeso a Divinis, eu
immerso nella estrema miseria. Prese da questa S. G. sul
proposito le solite informazioni, nonrisulta concertezza essere
stata osservata per espellere il ricorreiite una regolare proce-
(1673). CiUerciens. Le religieux, au moment de sa profession, a
cédé ses biens à son (rère, au pacte de retour. Le frère voulant
spontanémeot restituer les biens, la S. Congrégation autorise le
religieux à les recevoir et à en disposer.
^1674). Trappistes. Bénédiction d'un abbé. Il s'agit de l'abbc de
Casainare, au diocèse de Véroli, dans l'État pontiûcal. L'èvèque
de Véroli, assisté de deux chanoines de la cathédrale au lieu de
deux abbés monastiques, fera la bénédiction.
(167b). Expulsion illégale. Suspense. 11 s'agit d'un Iranciscain
expulsé de l'ordre en 1832. Il n'est pas constaté que l'expulsion
ait été faite à la suite d'une procédure régulière. La S. Congré-
gation écrit i, l'archevêque de Turin d'examiner la question
devant Dieu, et de faire rentrer le religieux dans sa commu-
nauté, supposé qu'il ait donné des marques suffisantes de re-
pentir et que le retour ne doive pas causer de préjudice à l'ins-
titut. Sinon, il restera dans la position de religieux expulsé et
suspens a divinis jusqu'à ce que sa bonne conduite fasse rouvrir
la porte du couvent, au jugement de l'archevêque. Home,
12 mars 1842.
dura. D'altronde questi Euii signori compa&sionando l'iufelice
stato del religioso sudi:tlo, desiderano di secondare perqiianto
è possibile i svioi ilesideri di fare ritorno nel chiostro ; perciô
mi hanno ingiunto di scrivere a V. S. afliiichè esamiiii sccun-
dum Deum tutto l'accaduto; e se troverà che il niedesimo
al)hia dali sutricienti segui di resipisceuza e che il suo ritorno
in reljgione non sia per riuscire di danno alla medi;sima, ia-
giunga a oodesto P. provinciale fr. Amadeo di Villafranca di
ri(;everlo con carità nell'ordine; ncl caso poi che V. S. non
credesse che il religioso i)ossa presentemente riammettersi,
il Gamondi devra perseverare neila condizione di cs[)ulso,
fincliè colla sua buona condotta, meriti una volta di essere
riabhracciato dalla sua niadre provincia a giudizio di V. S.
Tanto dunqiie le partecipo per suo governo e le prego.
Roniic, 12 martii 1842.
1676. Super iiecessibus s. noNAVENTirtis.
Geneuali Observantium. — Lo slaloi cui si tiovaao presen-
temente i ritiri di S. Bonaventura hanno indolto questa S. G.
de' VV. e RR. a proporre alla Santita di N. S. alcuni straor-
dinari provvediraenti, al solo fine di riordinare i ritiri mede-
simi e di richiamare gl'individui a quella regolare osservanzs»,
per la quale l'urono fondati, e formare nuovi allievi osservanti
ed istruiti. Essendosi Sua Santità degnata di approvarli e di
ordinarne per la piena osservauza la publicazione, questa
S. C. a taie effetto li conuuunica a V. P. nei seguenti articoli.
1. 1 cinque ritiri di S. Bonaventura sono ridotti a tre, cioè,
a quello di S. Bonaventura in Roma, ed agli altri di Scan-
driglia e di Vicovaro. Gli altri ritiri si darauno provvisoria-
niente ai PP. riformati, a condizione di restituirli di mano in
mano che si avranuo idonei soggetti per ristabilirvi i ritiri
medesimi.
2. Giascuno dei tre accennali ritiri avrà il suo guardiano
indipendente l'uno dall'altro col rispettivo vicario e con gi
altri ofljciali secondo le leggi deirordine.
3. La elezione dei sudetti guardiani ed ofEciali si farà dai
P. provinciale dei riformati, ma prima che abbia effetto no
dovrà riportare l'approvazione dalla S. Congregazione.
4. I ritiri saranno sotto l'immediata giurisdizione del P. pro-
vinciale, il quale avrà la sua residenza nel riliro di S. Bona-
ventura di Roiiia, e non polrà prendere possesso dell'ofiicio,
ne essere rimosso senza licenza délia S. Congregazione.
5. 11 noviziato rimarrà nel ritiro di Scandriglia, e lostuden-
tato in quello di Roma. Sarà deputato in maestro de' novizi il
P. Francesco da Roma, ancorchè non abbia tutti i requisiti
voluti dalle leggi, giacchè su taie difetto si accorda l'opportuna
dispensa.
6. Mancando soggetti nei ritiri per coprire le cariche, il
P. provinciale potrà sceglierli dalla nforma.
7. La recezione dei novizi dipenderà dal P. provinciale col
suo detinitorio a forma délia circolare emessa dal P. générale,
con questo peraltro che riguardo alla scienza basti lo studio
délia sola grammatica.
S. Nei sudetti tre ritiri si dovrà ossarvare la loro regola in
quelle cose che non si oppongono aile presenti disposizioiii,
o-iacchè lo scoppo non è di sopprimere i ritiri, ma di farli rivi-
vere ; ed a tal fine dovranno tendei-e lutte le mire dei sii-
periori.
La S. C. pertanlo incarica V. P. délia pronta esecuzione di
(1676). Bonavenlurins. Réûryanisaliun. Les Bonaventurins for-
ment une branche spéciale de l'ordre de S. François d'Assise.
Leur principale maison est à Rome sur le mont Palatin. Ils dj-
pendent du général des Observants. Saint Léonard de Port-
Maurice, rcceuiment canonisé, est la plus grande gloiie de celte
rigide réforme.
263
DECRETS INEDITS
264
questo regolamento, e di procedere alla consegiia dci riliri
ai PP. ritorniali ; ai rispellivi inventari degli og^iotti apparte-
nenli ai medesimi, onde poi siano resriluili uel rislabiliinento
degli siessi riliri. Desidera inoltre la S. C. clie Y. P. non
oii:etia d'iudagare se Ira gli attuali individui dei riliri ve ne
sia qualcuno il quale possa distiirbare la pace ed inipedire
la regolare osservanw nei Ire riliri clie riniangano, e di reu-
deriie poi iiiformata la S. C. pcr le opportune provvidenze.
Romse, '1\ martii l8i-2.
1G77. Ordixis s. be.neii:ti .\rsTRii.
Decretcm. — Gravissimas inl.r curas niaximasque sollicilu-
dines quibus SSnuis D. N. Gregorius XYI pro regenda guber-
nandaque Ecclesia catholica continenter detinetur, illa pro-
feclo auimum suiini sîepe ac vehementer solel iirgere quie ad
regulareni religiosarum faniiliaruni disciplinani tuendam atque
instaurandam perlinet, ut qui, abdicatis omnibus Deo arctius
adhaerere optanles, religionis sacramento Chrislo Salvatori se-
se obslrinxerunl, non solum nihil ouinino pra'termittant quo
initam vitae rationem vel diligentissime servent, verum etiaiu
euules de virtute in virtutem atque a>inulantes semper cha-
risraata meliora, populoruni bono qua verbo et doctrina qua
opère, qua exemple prospicere summopere curent. Cum
igilur ab Emo Duo Friderico Gard. Schwarzenberg archiepi-
scopo Salisburgensi acceperil in sua et in suffraganeis diœce-
sibus nonnuUa existere monasteria ordinis S. Benedicii quorum
alumni, licet in anirnarum salutem curandam et in adolescen-
tulis inslituendis sedulo incumbant, tamen impares esse ad
finem plene assequendum. Nam eadem monasteria nuUo vin-
culo inter se devincta sunt, ac ideo in aliquibus ob exiguuni
monachorum numerum regularis disciplina diligenter servari
nequit ; nec semper idonei monachi ad munus suum rite
obeundum haberi possunt. Sanctilas Sua valde expedire judi-
cavit si monasteria ipsa in unam congregalionem erigantur,
abbati praesidi generali certa lege subjiciantur, et commune
noviliatus studiorumque inonasterium coiistitualur. Qua-
propter deputavit ad triennium Emum Dnum Fridericum car-
dinalem Schwarzenberg in pr;elalorum monachorum ordinis
S. Benedicti in sua suorumque suffraganeorum diœcesibus
exislentium visilatorem aposlolicum cum omnibus necessariis
et opportunis facultatibus, ut possit :
1. Deputare idoneas personas ecclesiaslicas sibi benevisas
in convisilatores, prout in Domino expedire judicaverit.
2. Visitare sive per se sive per convisilatores orania et sin-
gula memorata monasteria tam in spiritualibus quam in lem-
poralibus, ac sa condere décréta, quœ ad restiluendam et
promovendani regularem disciplinamet temporalem monasle-
riorum reclam procurationem necessaria duxerit.
3. Praesidere eorum capilulis si expediens judicaverit.
i. Convocare abbates aliosque sibi bsnevisos monachos ut,
inito inter eos consilio, proponant quomodo dicta monasteria
in congregalionem erigi possint, quaenam facultales et jura
abbati prae=idi generali conceaendasini; quomodo idem abbas
eli"endus ; quasuam qualitates habere, quonam tempore ejus
niunere perdurare, in quo monaslerio residere debeal, ac tan-
dem m quibus monasteriis communis novitialus et communia
studia constitui expédiât.
Voluit vero Sar.ctitas Sua ut Emus Schwaizenberg in prae-
fatis actis perficiendis semper se gerat uli visitator apostolicus,
(1677). Bénédictins de la province de Salzhourg. Visite apoilolique.
L'empereur Joseph II désorganisa les ordres religieux. IJepuis
lors, les monastères bénéJiclins deinciirèrenl sans aucun rapport
entre eus. I.e présent décret nomme vi^ileu^ le cardinal Schwar-
zenberg et lui doiiiic la mission de préparer la l'ormuUou d'une
coDgrégalion monastique.
et deinceps omnium aclorum relationem ad hanc S. C. EE.
et Rlî. transmittat ad elïoclum decernondi qu;e eisdem mona-
steriis bene felicitcrque vertere dignoscantur.
Datum Romœ, ex S. C. EE. et UR. die 30 marlii 1842.
■1678. SiriiB ELliCTlONK PEU SCnEDULAS.
Décretim. — Cum nuper procedendum sit ad eieclionem
pnvpositi generahs con;.'rcgationis clericorum regulariuni
Thoalinorum, Sanclitas Sua, allenlis peciiliaribus circuiiistan-
tiis, mandavit ut lu^c vice tanlum loco capituli gencralis
locales perscbedas clausas subscriptas et subsiguatas ad olec-
tionem deveniant pr;epositi generalis pro fiituro triennio, ea
lege ut enunciatiB schedaj ad S. C. transmiltantur, et coram
Emo pra-feclo api.'riautin'. llujus vcro decreli executionem
Sanclitas Sua P. Aloysio Giiaiini prœposito generali connnisit.
Conlrariis etc.
Roma?, ex S. C. EE. et RU. die 12 aprilis 18i2.
-1G79. Super rlccrsu ad laicos jldices.
NuNcio Neapolitano. — 11 P. abbate procuratore générale
de' canonici regolari Lateranensi ha rappresc ntato a questa
S. C. che il P. abbatc Romei superiore dclla canonica di
S. Teresa di Bilonto, volendo coslringere al pagamenlo di
scudi 332,98, il P. abbate I*etrini délia stessa congregazione,
quai preteso debitore di una tal somma alla nomiuata cano-
nica, ha fatto il légale sequestro ad un tal Michèle Angelo
Crislini, debitore del medesimo per tulle le somme dovute al
Petrini ; ed inoltre ha citalo a comparire nel tribunale di
Trani denlro uO giorni il P. ahhale générale dei medesimi
canonici regolari, ed il P. abbate Orsi, ex-abbate générale
quai ullimo superiore del Petrini. Ciô posto, il P. procuratore
générale ha supplicato quesli Emi signori affinchè si degnino
di ordinare che una taie vertenza sia esaminata e giudicaia
dal defmitorio délia congregazione regolare Laleranense a oui
compete, e non mai da un tribunale laico. Questa istanza è
stata dall'EE. LL. ricoiiosciuta ben giusia, e perciô mi hanno
comandalo di scrivere a V. S. aflinchô ordini al P. abbate
Nicolao Romei, di cessare da! proseguimento degli atli presso
i tribunali edi abbandonare il séquestre, facendogli conoscere
quanlo sia indécente e contrario aile leggi il chiamare in giu-
dizio presso i tribunali laici il superiore. Che per ricuperare
la somma dovula alla sua canonica, si rivolga al dcfinitorio
générale dell'ordine, il quale procédera corne di ragione.
Romae, 12 aprilis 1842.
1680. Erectio novitiatus.
Ex audienlia Sanclissimi die 15 aprilis 1842. Sanclitas Sua
attenta relatione archiepiscopi Biirdigalen. bénigne annuit, et
(1G78). T/uatins. Election du général par bulletins. L'induit dis-
pense les Théatins de couvoquer le chapitre général et permet
l'usnge de bullelins qui seront transmis à la S. Congrégation.
(I(J79). Chanoines réguliers de Lutran. Recours au tribunal civil.
Le supérieur de la maison de Bitonto a fait assigner au tiibunal
de Traui un religieux de l'institut comme débiteur de o32 écus
ienviron IGOÛ fr.) à cette midson; il a adressé une citation au
''énéral actuel et au précédent en tant que rc'spon>aljles des actes
tif; leur sujet. Le proc.ireur f;éiiérnl demande que la question soit
ti jitée devant le défudtûire général de l'in.-litul. La S. Congréga-
tion fait délcnse au supérieur de Uitonto de poursuivro un procès
si indécent ; car les lois canoniquL's ne tolèrent pas qu'un su-
péiieur d'institutsoit appelé devant les tribunaux séculiers. Home,
le fiavril 1842. »
(1680). Carmes. Couvent et noviciat de Bordeaux. Cet induit
autorise l'érection canonique des Carmes de lior.ieaux. La maison
devra compter douze profés, dont huit pour le moins soient
prûties. Le noviciat occupera un local distinct, en sorte que les
novices ne communiquent pas avec les profès.
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DECRETS L\EDITS
266
propterea niaiulavit comniitti oideiii, ut veris exii'tentibus
narratis, ad eioclionem eiuinciati conventus pro suo arbitrio
et consciclUia devenire possit, et valeat, do consensii P. i)i'ai-
posili generalis ordinis (Carnielitarum cxcalcoatDrum), ita
tailler, ut in eodem conventu parnianere debeanl duodecim
sallciii rrligiosi, (|nornin oclo ad rniiiiis siiit sacrrdotes ; l'ac-
laqucetiani potostate in oodein ei'igcndi novitiatuni, diunniodo
vigrat l'cguiaris observantia, adsit locus separatus, pro reciu-
(Ipiidis noviliis seorsini ab aliis religiosis profcssis, et reliqua
soi'ventur dn jure servaiula. Contrariis quibuscunique non
obstantibns, etc.
Roniœ, 15 aprilis 1842.
1G8I. StrER VITA CO.MMUNI.
Pii.ETOSiTO GË.NEiiALi SoMAScii-E. — Questa S. C. de' VV.
e un. avendo sempre in vistadl licbianiaru negli istituti reii-
giosi la regolare osservanza, benignamente accolse le preci di
alcuni religiosi Soniascbi, i (juali iniploravano la vita coniune,
e perciù riinise al capitolo générale ctlebrato nel seltenibre
dell'anno scoi'so l'esame dell'accennala istanza. Non senza
suddisl'.r/.ione la stessaS.C. ha inteso avcr il capitolo risoluto .
i Curandum erit ut vita coninuinis introducatur et servetur
salloni in domibus in quibus dcgunt novitii » ed è perciô che
eccita cllicaccnienle V. P. a voler accordare la vita comune
ai religiosi già pi-ofessi che la richiedono, ed a stabilire che ai
novizi i quali in seguito professeranuo sia dicliiarato prima
dolla professione essere dessi tenuti ad abbracciare la vita
conuine, quante voltevi siano chiamatidai superiori e ritenuti
nelle case di vita comune, non estante qualunque consuetudine
in contrario.
Romse, 15 aprilis 1842.
■1GS2. TrANSITUS ad STATUM CLEniCAI.ElI.
Ex audientia SSmi 27 maii 1842. Sanctitas Sua, attenta
relatione P. coniniissarii apostolici ordinis (Gapucinorum)
pro Hispania, bénigne annuit, et dunimodo orator (Gaetanns
a Lanza) sufticienla doctrina et a superioribus ab eodem
P. commissario delegandis diligenti prœ vio examine probanda,
ad ordines sacros suseipiendos requisita sit prœditus, petitam
facultatem transeundi de statu laicali ad clericaleni pro suo
asbitrio et conscientia impertiatur, ita tamen ut novimi proba-
tionis annum uti clericus répétai in loco ab eodem P. com-
missario designando, et cum effectu compleat- novamque
professionem suo tempore emittat, ineligibilis remaneat ad
preefati ordinis prœlaturas absque prœcedenti S. Sedis aposto-
licse dispensalione, et tempus professionis factae in statu
laicali ei minime suffragetur pro praBcedentia ; sed a die pro-
motionis ad statum clericaleni ea sit desumenda.
(1681). Somasques. Vie commune. Le cliapilre général de
l'institut ayant décidé d'établir la parfaite vie coniiimne, tout au
moins dans les maisons de noviciat, la S. Congrégation des
Evoques et Réguliers écrit au général : « Constamment préoccupée
de rétablir l'observance dans les instituts religieux-, la S. Congré-
gation accueillit favorablement la deniande de quelques prêtres
somasques qui imploraient la vie commune. Elle remit doi;c au
chapitre général tenu au mois de septembre dernier l'examen de
ci^lte proposition. La S. Congrégation a appris avec satisfaction
que le chapitre général a décidé qu'on devrait établir et conserver
la vie commune, tout au moins dans les maisons où sont les
novices. C'est pourquoi elle engage fortement votre paternité à
aLXorder la vie commune aux profès qui la demandent et à pres-
crire que désormais on déclare aux novices avant la profession
qu'ils devront embrasser la vie commune, lorsque les supérieurs
les enverront dans les maisons de vie commune, nonobstant tout
usage opposé. Rome, 15 avril lSi.2. »
(I6S2). Capucins. Convers passant à rélat clérical. Il laut un
induit pontifical pour qu'un fière convers, novice ou profès,
puisse passer au rang des cliorisles. Il doit renouveler le noviciat
et la profession.
1683. Super do.mo ceneramtia.
Mecretcm. — Ut rectifi procuralioni conventus S. Andreœ
de Fractis nrbis Minimorum S. Frannisci di Paula prospicialur,
et paci ac tranquillitati consulatur, S. Congregatio EE. cl RU.
universa rei ratione sedulo diligenicrqne pcrpensa, sequens
decretnmperpetuis futuris temporibus scrvandnmes.5e edixit,
nempc :
I. P. corrector generalis cnni suis cnllegis salvo jure rc-
presentantium ad l'orinam constitutionis Benedicti XIV, con-
stituât familiam ex asquali numéro individuorum constantem
tam ex infima (ptam ex snperio;i Italia, eisque juxta <liftribu-
tivam justiliam tribuat oflicia, familianique et officia S. G.
approbationi subjiciat.
2., Religioso qui munns parochi in Ecclesia [iraîfato con-
ventui adne.xa pro tempore exercet non concedantur nisi ea
emolumenta quœ illi obveniurit ex stola alba et nigra, scilicet
incerti minori et ex oblatoribus fidelium in benedictionibns
domorum die sabbali sancii; reliqua omnia a conventu perci-
piantur.
Et facta'de prœmissis relatione SSmo D. N. Gregorio
PP. XVI, in audientia habita die G maii 18i2. Sanctitas Sua,
decretum S. G. ratum habnit et confirmavit. Contrariis etc.
Ronue, etc.
1G84. Ordinis pr^monstratensiom.
Interncntio Bruxellen. — Il superiore dalle cinqiie abbadie
dell'ordine Premonstratense risfabilite nel Belgio, cioè del-
l'alibadie : Averbodiensi?, Grimbergensis, Pacbensis, Postel-
lensis, Torgerlensis, essendo privi dell'abbate générale, hauno
snpplicato questa S. C. de' VV. e RR. affinchè munisca V. S.
di tutte le facoltà di cui godeva il loro générale abbate del
monastero Premoslralense in Francia, ove non v'è alcuna
speranza di ripristinazione ; ed anche aniorizzi V. S. a .sce-
gliersi fra loro il suo vicario per l'ordine Premastroten.se nel
Bilgio, fino a che vi sia un soggetto il quale possa essere eletto
générale. Circa una taie istanza questi Emi signori hanno co-
mandato che si scrivesse a V. S. per sentirne il suo sentimento,
per conoscere lo stalo di tali monasteri, il numéro dei monaci
nei medesimi esistenti, e quei provveditnenti che Ella crede
ojiportuni pel bene e decoro di quest'ordine. In questa circo-
stanza poi debbo ancora eccitarla a trasmettere la relazione
su quanto le è stato richiesto dalla S. C. sulla visita dei rego-
lari di codesto regno. II che si starà attendendo.
Romse, 49 augusti 1842.
1G85. DiSPENSATIÛNIS.
Sacra Congregatio, vigore specialium facnltatnm a SSmo
D. N. concessarum, bénigne commisit R. P. D. commendatori
(16S3). Minimes. Maison de S. André délie Frat/e à Rome. Le
présent décret règle le personnel delà comnmnauté. Le curé qui
dessert la paroisse unie au couvent aura simplement le petit
casuel de l'étole blanche et de l'ctole noire, et les oflVandes de la
bénédiction des maisons le samedi saint.
{[HS'i). Prémcmtrés de Belgique. Cinq abbayes de Prémontrés
rétablies en Belgique, se voyant privéesde général, demandent que
les attributions Jadisexercées par l'abbé général qui demeurait en
France, soient conférées à l'internonce de Bruxelles, lequel
pourra désigner pour son vicaire un religieux de l'institut,
jusqu'à ce qu'il y ait un sujet qui puisse être élu général. La
S. Congrégation consulte le nonco et lui rappelle l'affaire du
visiteur général des erdres religieux en Belgique. Rome,
19 août mi.
(1683). Chanoines réguliers du Sai?it-Efprit. Dispense d'une partie
du noviciat. Le grand hôpital du Saint-Esprit à Rome était des-
servi par des chanoines réguliers. Le présent induit autorise deux
Français à embrasser l'institut, avec di:;peose d'une partie du
noviciat.
267
DECRETS INEDITS
268
JlonsSancli Spirilus m bis ut veris exisleiUibus narratis pelitam
dispenselioncm a prosequutione novitiatus juxta preces pro
suo aibitrio et conscientia oratoribus^N'. et llippolyto Jannain)
concédât ; ita taïueii ut iiJeuiante professioiiein spiiiiualibus
exercitiU saltem per dies deceui vaccnt. Novitii rero oralores
anie eiuissionein professionis declarare debeant se hujusinodi
indultû uti velle in fonua jiiris valida; qua; declaralio una
cum pr<esenti rescripto et executoriali decreto in archivio
sc-rTtlur, facta adnotalione in libro piotcssionuni. Ckintra-
riis etc.
!6S(} et liiST. CA-^ALOrLESSICM cracotœn.
Abbati xajori. — Questa S. C. de' VY. e RR. è venuta in
cogn:zione dei disordiui e degli abiisi esistenti nell'erenio di
Monte Argentine presse Cracovia, e si è persuasa uella néces-
sita di prendere proiiti provvedimenli ; taiito più clie l'ordi-
nario di quella dioccsi brama che V. P. dia le opportune dispo-
sizioni, corne rileverJt dall'unnessa lettera del vicario capitolare
di quella diocesi. Desidera quindi la S. C. che V. P. secondi
le giuste intenzioiii d;;l sudetto vicario, e che specialmente
spedisca in quel luogo un idoneo soggetto del suo ordine coiu-i
suo deiegato, il quale prese le convenienti intelligenze coll'or-
dinario, visiti anche a nome di questa S. C. quell't remo, vegga
quali religiosi debbansi chiamare in Italia, e quanti raandare
in queilo stesso ercmo, tolga gli abusi, vi rislabilisca la pace,
la regolare disciplina, e proponga poi anche i mezzi straordi-
nari che egli credesse necessari all'uopo ; operando in modo
che sia pienamente riconosciuta la giurisdizione di V. P. sopra
quell'eremo. Sarebbe peraltro assai spediente che il detto re-
ligioso nel portarsi in Cracovia si présentasse prima a Mgr
nunzio di Vienna per ricevere le opportune istruzioni e lettere
conimendatizie al vicario capitolare di Cracovia. In seguifo
V. P. di tutto l'operato farà relazione alla S. C. cui somma-
mente intéressa il ristabilimento di quell'eremo.
Romae, 5 decembris 1842.
Ncxcio ViEXXEX. — In seguito di quanto V. S. ha riferito
a questa S. C. de' VV. e RR. in data 21 novembre p. p. circa
l'ereino di Monte Argentine presse Cracovia, si è conoscluta la
nécessita di prendere dei pronti provvedimenli e ristabilire
cosî in detto eremo la regolare osservanza. A conseguire l'e-
nunciato fine si è insinuato al P. maggiore degli eremiti Ca-
maidolesi di Monte Corona di spedire a Monte Argentino un
idoneo reiigioîo corne suo deiegato, il quale prese le conve-
nienti intelligenze coll'ordinario, visili anche a nome di questa
S. C. il ridetto ere:no, vegga quali religiosi debbano chiamarsi
in Italia e quali mandarsi in quel luogo, tolga gli abusi e vi
ristabilisca la pace e la regolare disciplina. Si è inoltre signi-
fîcato al medesimo P. maggiore che faccia presentare a V. S.
il religioso da lui deiegato prima di portarsi in Cracovia, onde
ricevere le opportune istruzioni e le commendatizie al vicario
capitolare di quel luogo. Pertanto la S. C. raccoinanda a V. S.
il medesimo religioso, affinchè sia ben ricevuto ed eserciti
liberamcnte la sua giurisdizioae.
Romae, o decembris 184-2.
1688. Traxsitxs ad statcm cléricales.
Ex audienlia SSmi diei 16 decembris 1842. Sanctitas Sua,
attenta relatione P. procuratoris generalis PP. Trappeosium,
(1687). Camalduks de Cracovie, Visiteur. Des abus s'iîtant inlro-
doils parmi les Camaidules de .Mons Argentinus près Craco\ie, ia
S. CongrégalioD ordonne au général d'envoyer un visiteur qui
rétablisse la paix et la discipline nionaslique. Le visiteur devra
TOir le nonce da Vienne et agir de concert avec le vicaire capitu-
laire de Cracovie. Rome, h décembre 1S42.
{{G^S). Convers passant au rang de choriste. Trappistes. L'induit
est conçu dans les mêmes termes que celui qu'on a donné plus
haut concernant les Capucins. Indépendamment du noviciat et de
bénigne annuit, et propterea mandavit commilti P. superiori
generali eoruuideni patrum ut veris exislcutibus narratis, et
dummodo pra^fatus religiosus sufficienti doctriui requisita ad
sacros ordines suscipiendos et a superioribus ddigenti prœvio
examine probanda sit pra>ditus, pelitam facultatem transeundi
de statu laicali ad clericalcm pro suo aibiirio et conscientia
eitlem concédât, ita tamen ut novum probationis annum uli
clericus répétât, et cum effectu compleat, novanique profes-
sionom suo tempore emittat, ineligibilis rcmancat ad prœfati
ordinis pnelaturas absque praeccdenti S. Sedis apostolicai
dispensatione, et tempus professionis factœ in statu laicali ei
minime sulTragetur pro priecedentia, sed a die promolionis ad
statum clericalem sit desumenda.
Rom», etc.
1689. DlSPEXSATIOKIS.
Ex audienlia SSmi diei 3 decembris 1812. Sanctitas Sua,
oratorem (fr. Nilum Trappensem) quatcnus opus sil, absolvit
a censuris et pœnis ecclesiasticis ob illegitimuni discessum a
suo ordine, et permanentiam in sœculo, et dispensât ab irre-
gularilate, cum habiiitatione permanendi in habitu presbyteri
sœcularis, et celebrandi missam extra claustra ad annum, ad
effectum curaiidi executionem sequentis indulti siEcularisa-.
tionis ; ac praîterea eadem Sanctitas Sua, attenta relatione
P.abbalis procuratoris generalis ordinis Trappistarum, bénigne
annuit, et propterea mandavit committi Ordinario originis
oratoris ejusdem, ut veris existentibus narratis, et dummodo
orator ipse provisus sit de sufficienti patrimonio, facultatem
eidem manendi in sseculo quoad vixerit in habitu presbyteri
sœcularis retenlo aliquo sucB religiosae professionis signo, pro
suo arbilrio et conscientia inipertiatur ; nec non dictam pen-
sionem, si superior generalis et capitulum monasterii illam
admiserit, approbare possit et valeat ; facta insuper etiam po-
test£.te eamdem pensionem constituendi in sacrum patrimo-
nium juxta diœcesanam taxam, ita tamen ut substantialia
votorum cum statu couipatibiiia observet, et sub obedientia
ordinarii etiam vi. voti religiosi vivat.
Romœ, etc.
1696. DlSPE>"SATIOSIS SUPER BIENNIO NOVriIATHS.
Ex audienlia SSmi diei 13 januarii 1813, Sanctitas Sua,
attenta relatione P. procuratoris generalis (Camaldulensium),
bénigne annuit, et propterea mandavit commilti P. superiori
generali, ut, attentis narratis, facultatem enuuciato novitio
computandi prœfatos tresmenses utipartem biennii novitiatus
ad effectum ut libère et valide professionem emittere possit,
servatis aliis de jure servandis, pro suo arbilrio et conscientia
impertiatur; facta prius ab eodem novitio declaratione in forma
juris valida se hujusmodi indulto uti velle, ac prarterea dicta
declaratio una cum prœfato rescripto et decreto executoriali
servetur in archivio, et fiât adnotaiio in libro professionuni.
Contrariis, etc.
Fiomce, etc.
la profession qu'il faut renouveler, le religieux est écarté des
prélatnres de l'institut, et sun rang de présîance date du jour de
sa profession en qualité de choriste.
(1689). Trajijiistes. Bom .Nil. Sécularisation. Consultez la sei-
zième série des Amdecta (col. lOOo), où se lit (num. 1548) l'affaire
relative aux Trappistes du Gard et à Dom Ml. Huit ans après,
le Saint-Siège accorde à ce religieux l'induit de sécularisation
pour tout le temps de sa vie.
(169IJ;. Camalduks. Deux ans de noviciat. On a dit plus haut que
Grégoire .\VI porta à deux ans pour les Camaidules la durée du
noviciat. Cet induit dispense de trois mois.
269
DECRETS INEDITS
270
Ki'Jl. SUPEU FACULTATli ALIENANDI.
Cardinau EPiscopo ;ESiNO. — Inscguilo di (iimnto si ècompia-
ciuta 1 E. V. di ril'erire a questa S. C. de' VV. e RU. sul taglio
di qiiercia osepiiito ncl fondo in contrada PasseUi di proprietà
di codesto convenlo Je' PP. Miiiori Conventimli. Le dobbo
signiticare in eseciuione de' coniandiinioiiti di f|uesli Eiiii
signori che i siiperioii regolari in sej^iiito del dccreto di Ur-
bano VIII non haniio facoltJi per l'alienazionc de' béni eccle-
siastici, e pol taglii) dcgli aiheri ; ma dubbono iinpoti-arle o
dalla S. Sedc o dagli ordinari secondo la diversità del valore.
Quindi il P. provinciale si è allribiiila la l'acoltà che non gli
conipete, cd b percio che questa medesinia S. C. anche in
forza di spécial! facoltà autoiizza l'E. V. ad assolvere per
mezzo anoora di persona ecclesiastica da suddelegarsl il delto
provinciale e gli altri colpevoli délie censure e pêne ecclesias-
tiche che avessero potnto incorrere, di dispeiisarli dalla irre-
golarità, e viabilitarli alla voce attiva e passiva, ingiungendo
loro di astenersi in segtiito da simili aibitri. In qnanlo poi agli
alberi, se il legnanie serve al convento, V. E. ingiungerà al
convento medesimo l'obbligo di reintegrare denlro un décen-
nie il valore dello stesso Icgnanie per mezzo di annue rate,
assegnando un congruo fondo per l'adeinpiniento délie stesse
rate ; onde poi tal somma si rinvesti ; che se il legname non
serve al convento, in tal caso si procédera alla vendita nei
debiti modi, ed il prezzo si dovrà rinvestire.
Rornse, 10 februarii 1843.
1692. NULLITATIS PROFESSIONUM.
Ex audientia SSnii diei 17 martii 1843. Sanctitas Sua, at-
tenta relatione P. ministri generalis ordinis (Capucinonim),
bénigne annuit et propterea mandavit committi eideni ut
veris exislentibus narratis, pro suo arbitrio et conscienlia,
etiam per subdeiegalum absolvat prœfatos religiosos (pro-
vincial Sabaudice) ac in cautelam etiam ipsos inscios in forma
(IG^i). Conventuels. Aliénation. Urbain Vlli a enlevé aux supd-
rieurs rt^guliers tout pouvoir par rapport à l'aliL'nation des biens.
Ils doivent par cousi^quent consulter scit le Saint-Siège soil les
ordinaires, suivant l'importance de l'affaire. Le produit de la
coupe (les bois, loin de faire partie du revenu, doit être capitalisé.
Voici ce qu'on écrit au cardinal évéque d'Iesi : a D'après ce que
votre éminence a bien voulu notifier à cette S. G. relativement à
la coupe des bois appartenant aux Conventuels d'iesi, je dois
dire par l'ordre des émin. cardinaux que les supérieui's réguliers,
depuis le décret du pape Urbain Vlll, n'ont pas de pouvoir pour
la vente des biens ecclésiastiques et la coupe des bois; mais ils
doivent demander permission, soit au Saint-Siège, soit aux ordi-
naires, selon la valeur. Ainsi la provincial s'est attribué un pouvoir
qui ne lui appartient pas. La S. C. autorise votre éminence à
absoudre (même par subdélégué) le provincial et les autres cou-
pables des censures et peines qu'ils ont pu encourir, à les
dispenser de l'irrégularité et à leur rendre la voix active et passive.
Si le bois est employé au couvent, votre éminence imposera audit
couvent l'obligation d'en rembourser le prix dans le laps de dix
ans au moyen de versements anauels qui seront garantis par un
immeuble, et la somme remboursée devra être placée. Si le
couvent ne se sert pas du bois, il faudra le vendre selon les
règles, et le produit devra être placé. Rome, 10 février 1843. »
(l'iO'?) Ciinicinsde la province de Stwoie. Professions revalidées.
L'an de noviciat que prescrit le concile de Trente devant être
continu et sans interruption, les novices ne peuvent découcher,
pas môme pour une nuit. Si on les envoie à la quête, la validité
des vœux comporte des doutes. En 1843, la S. Congrégation des
Évoques et Réguliers reçut la demande qui suit : « Le ministre
provincial des Capucins de Savoie, fr. Victorin de Chambéry,
très-humble orateur de Votre Sainteté, expose qu'il se trouva
dans cette province un grand nombre de religieux même gradués
et présentement supérieurs, lesquels, par l'ignorance de leurs
maîtres de novices, ne firent pas l'année entière de noviciat, en
gratiosa, et ab irregularitate dispense!, nec non prol'essiones
de quibns agitur non requisito a prot'essis linjusmodi novo
consensu, quatenus prior nioraliter perscveret, in radiée, ut
ajunt, sanet et convalidet, una cnm actis in precibus enun-
ciatis, eosdemque religiosos habilitet ad [)r;elaluras et officia
qna; modo obtinent relinenda, et ad alla in posterum asse-
quenda, cum usu vocis activai et passivaî. Usus vero mittendi
novitios ad eleemosynas colligendas omnino abrogelnr, et
prœsens rescriptum una cum decreto executoriali in provinciae
archivio caute servetur, ut in quocumque futuro eventu de
hujnsmodi sanatione in radice constare possit. Contrariis, etc.
lîoma;, etc.
1693. SUPEP. ÏIOLESTIIS.
ARCiiiEPisGoro -Messanen. — È stato rappresenlato a questa
S. G. de' VV. e RK. che il vescovo di L'ipari non cessa dl ves-
sare con abuso di poteri la conimunilà de' capuccini esistente
presso la sua sede. Indispettitosi egli perché codesto provin-
ciale non ha voluto lissare in Lipari la sua residenza per
poterlo assistera nel governo délia diocesi, corne aveva fatto
tin dall'epoca che vi giunse da vescovo, ne avendo potuto
ottenere dal superiore che glielo desse per suo vicario géné-
rale, se l'ha presa contro Tintera famiglia religiosa. 1. Proi-
bendo ai sacerdoti délia medesima di celebrare in tulle le
cliiese ed oralori privali quantunque abbia quel convento un
pio legato da soddisfare in una chiesa rurale. 2. Ordinando
che tutti i confessori religiosi intervenissero alla sua auia ve-
co que plusieurs fois ils passèrent la nuit hors du cloître à cause
de la quête à laquelle on les employait de temps à autre. Malgré
cela, on les admit de bonne foi à la profession solennelle dès que
l'année après leur prise d'habit fut terminée. Maintenant quelques
religieux ayant appris ([ue l'année de noviciat doit dire integer
et nuii'^uam interruptus, ainsi que les canonisles l'expliquent, au-
trement, la profession est toujours nulle, le recourant supplie la
clémence de Votre Sainteté pour avoir une ratification générale
de toutes les professions émises avec ledit vice, et de tous les
actes illégitimes de juridiction jusqu'à ce moment faits de bonne
foi par les supérieurs passés et présents; les absoudre de toutes
les censures et les dispenser de toute irrégularité, et les réha-
biliter à toutes les charges et emplois qu'ils occupent ou occu-
peroat dans la suite. » — Le général de l'ordre, consulté selon
l'usage, répondit ce qui suit : « Consuetudiuem mittendi no-
vitios ad eleemosynarum quœstuationem, eosdemque ob hujusmodi
causam extra claustra sœpiu^ pernoctandi perautiquam et imme-
morabilem esse in provincia Sabaudioe infrascriptus niinister
generalis lestatur, cum ipse eam noverit ante regularium expul-
sioneni anno 1789 factam. Nilulominus infrasciiptus arbitratur
talem consuetudinem abolendani esse et oratoris preces exau-
diendas esse, eo vel magis quia nuUa inconvenientia ex profes-
sionum renovatione exoriri possunt, prssertim si Sanctitas Vestra
apostolici indulti executionem infrascripto comniittere dignelur
cum facultate subdelegandi etc. Ex conventu Capucinorum
Urbis die 14 martii 1843. Vt. Eugenius a Rumiliaco, minister
generalis Capucinorum. » — Grégoire XVI revalida les profes-
sions in radice, et ordonna d'abroger l'usage d'envoyer les no-
vices à la quête.
(1693). Lipari. Capucins. Vexations. Le provincial des Capucins
n'ayant pas voulu se fixer à Lipari pour aider Tévêque dans le
gouvernement du diocèse, et le supérieur ayant refusé de laisser
nommer vicaire général ledit religieux, le prélat s'est mis à
tourmenterlacommunautetoutentiere.il défend aux religieux
de célébrer la messe dans les églises et chapelles. Il exige que
les confesseurs assistent aux conférences morales qui ont lieu à
l'évêché, sous peine de suspense de la confession par le seul fait.
Il ne permet pas d'exposer le Saint-Sacrement. Il veut que les
cloches ne soient pas sonnées avant la cathédrale. Il demande
que le provincial, venant faire la visite, se présente d'abord à
l'évêché; le provincial n'ayant pas cru nécessaire ni opportun
de céder, le prélat a envoyé une circulaire aux curés pour em-
pêcher le provincial de dire la messe. Ces vexations durent de-
puis plusieurs mois, etc. — La S. Congrégation écrit à l'arche-
vêque de Messine de prendre des informations et d'entendre
l'évèque de Lipari. Rome, 27 mars 18 Î3.
271
DECRETS INEDITS
272
covile alla disciissione de' casi morali sotlo pena di sospen-
sione daU'ascoUare le confessioni da iiuorrerii ipso facto.
3. Pioibendo che i religiosi associassero i bambiiii inorii col
batlesimo, quantunque chiamati dai parenti. -i. PiGibeiulo la
soleuue esposizione del SSnio Sagraaicnto solita farsi in quella
chiesa lutte le domeniche delTanno, per un pio legatoaicet-
tato coll'approvazione de' vescovi anlecessori. ">. Ingiungen lo
al guardiano di uniformare i segni délia caiiipana a quel délia
cattedrale sottopena di sospensione a tutti i confessori délie
conressioui e logliere anche il Sagraniento dalla chiesa.
6. Pretendendo che il provinciale menlre va alla visita de'
suoi religiosi, debbasi a lui prima preseutare corne superiore
ecclesiaslico, e poif'hè il provinciale sudetto non istiinô neces-
sario ne opportune di secondare tal pretensione, duesse una
circolare a tutti i parochi délie sue chiese e padroni di oralori
privati, vietando ai niedesinii di permettere al provinriale
ridetlo la celebrazione délia S. messa. Si aggiunge di più che
questi passi violenti ed irregolari del vescovo di Liparihanno
recato grande ammirazione nella città,specia]mente nel vedere
che dopo due niesi di solïerenza di quel religiosi non si sono
ritirati i succennati ordini, per 'cui reclaniano sul proposito
qualche provvedimcnto. Prima per altro di venire ad alcuna
delemiinazione, questi Emi niiei signori mi hanno iiigiunlo di
scrivere all'E. V. corne raetropolitano, affinchè sentilo il ve-
scovo di Lipari, si compiaccia informare pienamente la mede-
sima S. C. sopra l'esposto, rimanendo frattanto sospesa qua-
lunque minaccia di censura.
Ronise, il niartii 18 13.
1694. Alienatiosis.
Episcopo Pinnen. — In seguito di quanto V. S. ha esposto
a quesla S. C. de' VV. e RR. cioè, di non poler affiggere gli
editti e premettere la stima de' periti per la vendita de' ueni
che i PP. Barnabiti di S. Giuseppe a Pontecorvo possiedono
in Nocciano perche- ostar.o le leggi del regno ( di Napoli),
debbo significarle che qualunque siano le leggi civili costi
esistenti rapporto alla vendita de' béni ecclesiastici, queste
non tolgono la nécessita del beneplacito aposlolico. Tutti i
vescovi di codesto regno procedono alla stima de' fondi a
seconda délie prescriz'oni date dalla S. Sede; ne la medesima
tollera che si stipulino contratti de' béni ecclesiastici se non si
osservano le condizioni apposte nel beneplacito apostolico.
Nel caso particolare poi di cui si tratta, la S. C. non ha creduto
amniissibile la domanda che si fa per derogare aU'affissione
(1694). Barnabites. Aliénation. Affiches. Lois du royaume de
Naples. Quelles que puissent être les lois civiles, les disposilions
canoniques doivent être gardées. La S. Congrégation écrit à
Mgr l'évêque de Penne, ville du royaume de Naples : « Votre
seigaeurle représente qu'elle ne peut faire mettre les affiches
ni procéder à l'expertise pour la vente das biens que les Barna-
bites de Pontecorvo possèdent à Nocciano, parce que les lois du
royaume s'y opposent ; je dois faire savoir que, quoi que puissent
édicter les lois civiles établies dans le pays concernant la vente
des biens ecclésiastiques, elles ne détruisent pas la nécessité du
beneplacet pontifical. Tous les évûques da royaume de Naples
font expertiser les biens d'après les instructions qui s reçoivent
du Saint-Siège, et celui-ci ne souffre pas qu'on passe des actes
d'aiiéaation sans garder les conditions exprimées dans l'induit
pontifical. Dans le cas particulier dont il s'agit, la S. Congréga-
tion n'a pas cru aduiisâble la demande que l'on fait pour dis-
penser des affiches et procéder d'une manière privée à la sti-
pulation du contrat. Ainsi après l'expertise et les enchères
devant les tribunaux, votre seigneurie pourra en venir à l'exécu-
tion de l'induit du 11 janvier ISil ; on l'autorise spécialement à
employer les enchères et les expertises des tribunaux, sans exiger
d'autre épreuve de vigésime et sexte, supposé que votre sei-
gneurie trouve le contrat avantageux et l'estimation juste. Sinon,
s'abstenir de ratifier la vente. Rome, 1" avril 18 'il. »
degli editti e di proeedere privatamcnte alla slipolazione del
contralto. Quindi V. S. dopo che saranno slati falli gli esperi-
menti di asta e le opportune stime presso de' tribunal! polrà
proeedere alla esecuzione del beneplacito apostolico in data
Il gennaro 1841, coll'aulorizzazione spéciale di servirsi dcgli
atti di asta e délie pcrizie de'tribunali senza rsigere oltrc a ciô
altro esperiiiiento di vigesima e sesta, purchè V. S. riconosca
nel sudetto contralto un' évidente utiiità c giusta la stima. In
caso contrario, si asterrà dall'approvare il ridelto coiitratto.
Roma;, i aprilis 1843.
1695. OkDINIS C0NVENTlALR.M.
Arciuepi^copo Tueatino. — È stato rappresentato che V. S.
da qualche tempo guarda di mal occhio i PP. minori conven-
tuali di codesta città per la falsa supposizione di aver il loro
générale sostenuto contro di lei i canonici délia sua cattedrale
presso questa S. C. de' VV. e RR. Per questo molivo di fatti si
asserisce che nello scorso dicembre V. S. intimé la visita délia
loro capella sotto il titolo dell'lmmacolata Concezione, per cui
il guarJiano, dopo averle fatlo inutilmente riflettere che ella
poteva visitare la sola amministrazione délia confraternita ivi
eretta e mai la delta capella, non potendo altrimeuti soste-
nere i suoi diritli, face chiudere la cancellala; che saputo
queslo fatto V. S. mandô un sacerdote ad intimare la sospeii-
sione a tutti i confessori di quel conveuto, sospensione la
quale fu formalmente confermata e communicata sotto il
giorno 31 dicembre con sua lettera in cui si legge: « Rinnovo
quanto disposi, cioè, che restassero interdette tutte le funzioni
sacre all'accennata congregazione, e sospeso dalle confessioni
e da padre spirituale délia stessa, chiunque de' frati sia stato
da me approvoto. » Si aggiunge ancora che dul 3 dicembre
dura questa sospensione, che V. S. prosegue a minacciare la
visita anche del convento, quantunque vi sieno dodici religiosi,
e che moite sono state le trattative amichevoli per mezzo del
P. ministro e del suo agente, senza poterne avère alcun con-
solante risultato. Questi Emi signori pertanto, bramando di
poter porre un fine a taie vertenza, prima di prcndere alcuna
determinazione, mi hanno ingiunto di scrivere a V. S. aflinchè
pienamente inforrai la medesima sopra l'esposto.
Romaî, -4 aprilis 1843.
1696. Camaldclensjum cracovien.
Dechetcm. — S. C. attentis peculiaribus circumstanliis
monaslerii montis Argentini prope Cracoviani congregationis
eremitaruinCamaldulensium,illuc mittendum duxit P. Archan-
gelum de Martino procuratorem generalem praefatae congre-
{](')<)'■)). Conventuels de Chieti. Conflit. L'archevêque soupçonne
à tort le général des Conventuels d'avoir appuyé les chanoines
de la métropole dans un litige qu'ils ont eu avec leur prélat
devant la S. Congrégation. Depuis lors l'archevêque regarde de
mauvais œil les Conventuels de Chieti. 11 a retiré le pouvoir de
confesser à tous les religieux. 11 annonce hautement qu'il veut
visiter le couvent, quoiqu'il y ait douze religieux. Après six mois
de souffrances, les Conventuels portent plainte, et la S. Congré-
gation demande des informations i l'archevêque lui-même. Rome,
4 avril 18 'i3.
(1690). Camaldules de Cracovie. On a parlé plus haut de ces reli-
gieux et de l'envoi d'un commissaire. Le présent décret montre
que le projet fut mis à exécution. Le commissaii e est investi de pou-
voirs extraordinaires dont il ne pourra user que du consentement
formel du vicaire apostolique deCracovie. Entre autres, le pouvoir
de renvoyer les moines incorrigibles, après un simple procès extra-
judiciaire, qui consiste à énoncer les délits notoires, en apportant
quelques preuves sommaires, et laissant à l'inculpé le moyen de
se défendre. Cependant, le commissaire, pour prononcer l'expul-
sion, prendra deux assesseurs, et l'arrêt sera soumis à la confir-
mation du vicaire apostolique deCracovie. Rome, 15 avril 18(3.
257
DECRETS INIÎDITS
2S8
gationis Eremitarum CamaUluIensinm Montis Coronaî, cui
relaie ad eiiunciatum monasteritim infrascriptas facilitâtes
mertap ilest qnibus iili pnssit durante diinnaxat ejus p^rma-
inenlia in codein iiionasterio, ac de conseriaii expresse vicarii
apostolici CracoviiO, scilicet : 1. Convalidandi pi'ofessioiies
invalidas ex quocnmqne def<'ctii, servati-; de jure servandis,
et facta allestatione liujusmodi sanationum in folio in archivio
dicii monasterii doponendo. 2. Ahsolvendi a censiiris et pueiiis
ecclesiasiicis, injunclis de jure injuiif^endis, ac rehabililaridi
ad ofticia et munia congregationis, cum restituîione vocis
acliv.Tî et passivœ. 3. Convalidandi etsanandi contractus forsan
initos contra forniam conslitutionis Ambitiosœ, dumniodo
conslet de illorum utilitate. 4. Ejiciendi motiachos incori'i-
gibilcs priBvio processu extrajudiciali cum descriptionc delic-
toriun et aliqua probatione ac (iefensionc, non seivatis aliis
prœscriptionibus a jure slatutis, ita lamen ut procedere debeat
in hujusmodi expulsionibus una cum suo socio, et alio ex
gravibus palribus dlcti monasterii, et senlentia a prœlaudato
vicario apostolico confirmari debi'at. 5. Erigendi qualenus opus
fuerit, novitialum in praîfato monaslerio, priBscriptis lamen de
jure proDScribondis. G. Uienrli facultalibus quas snperior gene-
ralis habel. Caîterum praefatus monachus de omnibus actis
relationem facere eamque S. C. exliibere teneatur. Contra-
riis, etc.
Romse, i5 aprilis 1843.
dC97. Oblati.
Ex audientia SSmi die 28 aprilis 1843. Sanctitas Sua, attenta
relatione P. abbalis procuratoris generalis ordinis (Gassinen-
sium), brnigne annuit, et propterea mandavit commiiti P. ab-
bati praesidi generali ut, attentis narratis, nec non con^iensu
uxoris oratoris (Guillulmi Mariée Ayrali Benneviile) et mona-
choium monasterii S. Benedicti Sublaci, eumdem oratorem in
priBfato monaslerio dumtaxat uti oblattim pro arbitrio suo et
conscienlia admiltere ac recipere possit et vaieat. Contra-
riis, etc.
Roniœ, etc.
(1697). Oblat. Monastère de S. Benoit à Subiac. L'homme marié
ne peut entrer au couvent dans la pensL^e d'y professer que
lorsque l'épouse consent tout au moins à faire le vœu de chasteté.
Si elle est encore jeune, on exige qu'elle se renferme dans un cou-
vent. Eu 18 13, la S. Congrégation de.iËvéques et Réguliers reçut ia
demande qui suit : « Guillaume Marie Ayral-Benneville, baron
de Sérignac, diocèse de Montiuban en France, représente que,
consacré à S. Benoit dés sa naissance par sa pieuse mère, loin de
remplir le vœu de cette sainte femmo, il prit pendatit la révolution
de 1789 la carrière des armes, et parvint au grade de commandant
d'artillerie. Toutefois il conserva constamment dans son cœur le
désir de remplir le vœu maternel. En 1832, libéré du service
militaire, il décida d'entrer au monastère du Sayro Sjjcco, à Subiac.
La communauté le reçut, mais il dut partir pour assister au lit de
mort sa mère nonagénaire. A cette occasion, dans le but de consoler
la moribonde, il fit des vœux do conscience dans les mains d'un
digne ecclésiastique, il endossa l'habit de S. Benoit et se fit voir de
la sorte à la pieuse femme. Après son décès, le recourant, désirant
plus ardemment que jamais accomplir son dessein, annonça
son retour au supérieur de Subiac. Il y arriva en effet au mois
de mai 1835; mais l'époque de l'admission des novices étant
passée, le recourant demanda un induit spécial, qui fut accordé
le 2 juillet par l'organe de la S. Congrégation de la Discipline. Alors
s'éleva un nouvel obstacle, l'arrangement des affaires de famille.
C'est maintenant fini ; le recourant n'a gaidé qu'une pension
viagère, qu'il se propose de céder au monastère du Sagro Sjieco.
Par malheur, un autre obstacle se pré.sente. Le supérieur du
couvent ayant demandé entre autres pièces le certificat de liberté
d'état, le recourant n'a pu présenter que le consentement de sa
femme à son entrée au couvent et à sa profession dans un iusiilut
monastique. La pièce originale est unie à la présente lequète. Le
supérieur ne croit pas que la pièce soit suffisante, si la femme ne
fait vœu de chasteté. Le recourant ne croit pas devoir exposer
plusieurs raisons de la nullité de son mariage. Il na jamais eu
17° SÉBIE.
1G08. Super regulauibus bklgii.
Inteiinontio Bruxellen. — Fin daU'anno ISMi dalla Santità
di N. S. fu rivcstito il P. J. Corselis dalla qualir.ca di visilatore
e delegato apostolico degli ordini regolari esistenli in codcsta
provincia del regno Belgico. Nel mese di setlembre ISH il
delto P. Corselis irasmise una relazione dello stato in cui tro-
vafisi codesti nionaslcri; c voiendo quesli Emi signori délia
S. C. de' VV. e M{. prendere ad esame i varii oggelli su cui il
rideUo P. Corselis ha creduto di riferire, mi hanno ingiunlo
di dirigormi a V. S. ainnchô informi sulla persona dello stesso
visilatore résidente in Bruges. Kiferisca se la visita aposlolica
procéda regolarmcnte, se dalla medesima finora siano slati
prodotti dei vanlaggi ; se sia espediente farla conlinuar», o
piuttoslo chiuderla e trasmetla infine alla S. G. Intle quelle
notizie che sul proposilo credcrà più opportune. A tal elfetlo
le debbo significare che il P. Roberto Van-Ommeren del-'ab-
bazia diS. Bernardodi Bornhem, superiore dell'ordine Gistcr-
ciense, ha esposto a questa S. G. che il P. Corselis, sebbene
sia una persona molto pie, poco o niente è versalo nel diritio
canonico, specialmente in ciô che riguarda i regolari , d'onde
accade che non possa rispondere aile frequenti difticoltà e
dubbi e che in ciascun monastero vi sia una diversa prassi.
Aggiunge che il medesimo P. Corselis è molto scrupoloso, par
oui prescrive o almeno vuol prescrivere délie cose contrarie
agli usi generali ; che sei.-ipre terne di disguslare i vescovi •
per cui non garantisce i diritti dei religiosi; che non ha quas'i
alcuna cognizionc de' privilegi dei regolari; anzi quando si
parla di tali privilegi, risponde ai religiosi con S. Bernardo :
Hoc sit maximum vobis privikyium nullum habere privile-
gium ; che finalmente in ciascuna diocesi ha suddelega'to per
la visita de' monasteri sempre sacerdoti secolari ignari attalto
di dirillo canonico e non sempre favorevoli ai regolari ; per
cui dalle loro visite n'è provenuto più maie che bene.
Ilomœ, 15 maii 1843.
d'enfant, et depuis longtemps sa femme a été par lui considérée
comme sœur. Parvenu à l'âge de 74 ans, mais jouissant encore
d'une excellente santé, il désire ardemment revêtir légitimement
la laine sacrée de S. Benoît, et mourir dans ce saint habit, en se
retnanl pour le reste de ses jours dans le monastère à\i' Saqro
Spcco. Il demande doue la permission d'être admis en qualité de
novice, pour ne faire les vœux solennels que lorsque les circons-
tances changeront. » Telle fut la demande du comte de Sérinnac
U procureur général des Bénédictins du Mont-Cassin fitsavoi'î-auê
la communauté de Subiac était disposée à recevoir le recourant
comme oblat, mais non comme novice.jusqu'à nouvel ordre. L'in-
duit ci-dessus est renfermé dans les mêmes termes.
(1698). Belgique. Visiteur des ordres religieux. On a parlé plus
haut du P. Corselis, que Grégoire XVI en 183i nomma visiteur et
délégué apostolique des ordres religieux en Belgique. Voici une
nouvelle lettre de la S. Congrégation à l'inlernonce de Bruxelles-
« Dès l'année 1834 notre saint-père conféra au P. Corselis le titré
de visiteur et délégué apostolique des ordres religieux existants
dans la province du royaume belge. Au mois de septembre ISil
ledit P. Corselis envoya un rapport sur la situation des monastères
Voulant examiner les divers points de ce rapport, les émin cardi-
nauv m'ont ordonné de m'adresser à votre seigneurie, pour avoir
des renseignements personnels sur le visiteur, qui réside à Bruges
On veut savoir si la visite apostolique procède régulièr°men? si
elle a produit quelque bien, s'il est à propos de la continuer 'ou
de la fermer. Le P. Robert Van-Ommeren, supérieur du monastère
cistercien de Bornhem, a représenté à cette S. Congré^^ation que
le P. Corselis, quoique très-pieux, ne connaît pas le droiUanouique
sur tout ce qui concerne les réguliers Cela fait qu'il ne peut ré-
pendre aux difficultésel questions qui se présentent fréq uemment
et qu'il n'y a pas d'uniformité dans les monastères. Le P. Corselis'
étant très scrupuleux, ordonne ou veut ordonner des choses oppo-
sées aux usages généraux. Il craint de déplaire aux évoques, et il
ne soutient pas les droits des religieux. Il n'a presque aucune
connaissance des privilèges des réguliers. Lorsqu'on lui parle de
privilèges, il répond avec S. BernirJ : Hoc sit maximum vobis pri-
il
259
FIANÇAILLES
260
1699. Erectio provïkcis.
SSmus D. iN. Grogorius XVI, altenlis precibiis P. prioris
generalis, et relatione P. prociinioris generalis, bénigne ap-
probavit errciionem enunciati novi convenlus PP. Carmelila-
rumloci CasltlUna \n HfMruria,cumftssignalione annuœ prîej-
Utionis sculalorum 300 monelce, quorum cenlum a ronventu
Pisano, reliqiia vero scut. 200 a convenfu Florenlino persolyi
debeanl : ila tam^-n ut in novo conventii qiiinque saltem reli-
giosi morentitr, el sedulo diligenler.iue regniaris disciplina
senetur: facta potestate aperiendischolam quamelementarem
Tocant ad edocendos puerosin loco tamcn a dorniilorio reli-
giosonim separato, deputato uno vel altero ex magis idoneis
et probis reiigiosis ad magistri oftlcium qui christianam insti-
tulionem puerorum pro yiribiis curent. Et jnsuper eadem
S inctitas Sua très enunciatos convenlus in H.nruria existenles
in provinciam consiituil cum iis juribus quibus reliquœ pro-
TinciiE onlinis légitime fruuntur ; sed ea tanien expressa
conditione et lege ut nova piovinciasicuti et reliquœ provinciîe
ordinis subjecta remaneat P. superiori generali ordinis pro
tempore, et in eadem provincia diligenter serventur quae a
constiiutionibusaposlolicis et ordinis prîescribuntur non solum
quoad jura et aucioritatem P. superioris generalis, sed etiani
relate ad regnlarem observanliani et disciplinain religiosorum
et ad e'.ectionem provincialis, priorum localium et aliorum
officialium. Quod si aliquando contigeiit ut aliquod a pa-
tribus ejusdem provinciae attentelur contra jura et auctoritaiem
P. superioris generalis, vel procedatnr ad electiones contra
praescriptum constitutionum apostolicaium vel ordinis, id
irriium et nullius ponderis prorsus sit, ac .luctores pcenas a
SS. canonibus et constitulionibus ordinis infiictas incurrant.
Romae,20 maii 4843.
1700. StTER CâPITULO GENERALI CARTHUSIAHORUM.
Pbio&i GE.NERAU. — Essendo prossima la celebrazione del
capitolo générale, quesla S. C. de' VV. e RR. le commette a
significare ai PP. del capitolo medesimo che nnlla si stabilisca
contro la separazione deirofficio di procuratore générale da
viUgium nullum habere privilegium. Enfin, il a subdélégué dan*
chaque diocèse pour la visite des monastères des prêtres séculiers
qui n3 savent absolument rien en droit canonique et ne sont pas
toujours favorables aux réguliers. Aussi la visite a-t-elle plus fait
de mat quede bien. Rome, 15 mai 1843. s
(1699). Carmes de Toscane. ErecLion d'un couvent et de la province.
On a parlé plus haut des Carmes de Toscane, qui ne pouvaient
former une province parce qu'ils ne possédaient que dtux maisons.
Une troisième étant fondée, Grégoire XVI permet l'érection cano-
nique de la province.
(ITCOj. Chartreux. Procureur général. Prieur de la maison de Rome.
La S. Congrégation écrit au gi'néral des Chartreux : « La célébra-
tion du chapitre général étant prochaine, cette S. Congrégation
charge votre paternité de faire savoir aux pères du chapitre que
l'on ne prenne aucune disposition contre la séparation de la
charge de procureur général et de celle de prieur de la chartreuse
de Rome, cette séparation devant être ferme et stable pour les
raisons précédemment exprimées. En outre, le prieur de Rome et le
procureur général devront être Italiens. De plus, les prieurs élus
dans ce chapitre pour les chartreuses d'Italie ne pourront prendre
possession de la charge avant d'obtenir la confirmation de cette
S.CongrégUion, à laquelle on devra adresser la liste. Enfin, toute
loi concernant l'ordre entier ou impo.<ant des contributions aux
chartreuses, n'aura d'effet qu'après l'approbation de celte S. Con-
grégation. Ces mesures, suggérées par la prudence, ne tendent en
aucune façon à diminuer la confiance que la S. C. a en votre pater-
nité et envers les pères du chapitre, lesquels garderont assurément
la circonspection et la prudence nécessiires pour conserver l'union
et lapait dans un ordr^ qui est répandu en plusieurs lieux. Rome,
l«jtâtH8i3. . n.auj.'.r. i; .
quello di priore délia Certosa di S. M. degli Angell in Ron.a,
dovendo la medesima separazione rimanere ferma e stabile,
seconito la mente già esternata dalla S. C. per i motivi altre
voile accennati; corne ancora lanto il priore di detla Certosa
quanto il procuratore générale dovrà essere italiano. Imltre i
priori che saranno eletti in detto capitolo per le Ccrtose d'Ilalia,
non potranno première possesso délia carica se prima non ripor-
teranno l'approvazione di questa S. C. a cui si dovrà trasmet-
tere la nota dei priori niedesiini. lutine qualiinque legpc che
si crederii fare per tutio l'ordine o che riguardasse imposizione
di tasse aile diverse Cerlose, non potrà a ver etïetto senza
l'approvazione di questa S. C. Queste misure suggerite da
pnidenziali riflessioni non tenilono in inodoalcnno a diininuire
quella fiducia e stima che la S. C. ha verso V. P. Rma e verso
i PP. del capitolo, i qiiali nella loro saggezza procederanno
sicuranienle con quella circospezione e prudenza necessaria
a inantenere l'unione e la pace in un ordine ditfuso in diversi
luoghi. — Romse, 18 jimii 1813.
(La suite prochainement.)
FIANÇAILLES
Causes canoniques pour di.«penser de l'empêchement de fian-
çailles. Aversion irréconciliable. Mariage civil. Indemnité due à
la fille dont les fiançailles sont rompues. Décision de la S. Con-
grégation du Concile du Î5 aoiit 1877.
L'Eglise accorde la dispense des finnçailies lorsque
des causes légitimes réclarr.ent la dissolution de l'en-
gagement. La principale et la plus fréquente de ces
causes, c'est l'aversion qui s'établit entre les fiancés,
aversion qui rend toute réconcilialion impossible et
doit faire perdre tout espoir de trouver la paix dans le
ménage. D'autre part, la fille séduite a le droit de
réclamer une indemnité, qui est ordinairement fixée
suivant le chiffre de la dot que la jeune personne
pouvait avoir de sa famille.
Dans la 16" série des Analecla (col. 461) on a parlé
de la promesse de mariage intervenue entre deux
personnes du diocèse d'Ostuni, Nicolas et Thérèse,
dans le royaume de Naples. Rappelons brièvement les
circonstances.
Nicolas, à peine âgé de vingt ans, s'éprit d'une fille
nommée Tliérèse. Les parents de celle-ci consentirent
à la fréquentation, mais l'oncle de Nicolas, qui destinait
à son neveu une riche succession, déclara qu'il ne
consentirait jamais à ce mariage. Au mois de juil-
let 181)6, Thérèse mit au monde une fille, et, quatre
mois après, elle forma opposition à l'évêché d'Os-
tuni contre tout mariage que Nicolas voudrait con-
tracter, pour cause de séduction après promesse de
mariage.
Le vicaire général d'Ostuni, par arrêt du 17 juil-
let 1874, reconnut la réalité des fiançailles et la vali-
dité de l'opposition. Nicolas interjeta appel au tribunal
métropolitain de Brindes. Comine l'archevêque est
administrateur du diocèse d'Ostuni, Nicolas crut qu'il
pouvait se contenter de présenter les actes judiciaires
au procureur fiscal de la cour d'Ostuni, et il négligea
de les transmettre à la cour de Brindes dans le délai
d'un mois, conformément aux règles canoniques.
Ayant été averti de son erreur, il s'adressa à l'arche-
:i
.diii^
20 1
FIANÇAILLES
262
vêque et déclara que si son appel était rejeté, il serait
forcé de faire un mariage simplement civil.
Le 2 mai 1870, l'archevêquo de Brindes, considé-
rant que Nicolas avait fait appel dans le délai requis,
mais que, par if^noravice de la proeé lurc canonique, il
avait négligé de demander dans le délai d'un mois la
transmission des actes juridiques à la cour métropoli-
taine de Brindes, qui par là était devenue incompélento
pour pouvoir discuter Tappcl ; que, malgré cela, Ni-
colas, en raison de son ignorance et de l'inexpérience
de ceux qui l'ont guidé, peut encore demander la
restitution //; iiilegrum p ur poursuivre son appel,
tout au moins devant le tribunal suprême de Rome;
à ces causes la cour métropolitaine de Brindes se
déclara incompétente, et remit entièrement l'atïaire
aux tribunaux ecclésiastiques de Rome.
Alors Nicolas s'adressa à la S. Congrégation du
Concile, à laquelle il demanda la cassation de l'arrêt
que la cour d'Ostuni avait rendu le 17 juill t 1874.
Sur ces entrefaites Nicolas prit le parti de con-
tracter un mariage purement civil avec une autre fille.
Tlurèse forma opposition devant le tribunal civil de
Lecce, puis devant la cour de Trani en appel. Thérèse
perdit le procès devani, les deux juridictions. Cepen-
dant Nicolas ne s'est pas prévalu de la liberté qu'on
lui donnait de contracter le mariage civil. Il a attendu
la décision de l'autorité religieuse.
La S. Congrégation du Concile a confirmé le juge-
ment du vicaire général d'Ostuni, qui a reconnu la
réalité de la promesse et la légalité de l'opposition.
Voici la décision textuelle : « I. An concedenda sit
« restitutio in integrum in casu? et quatenus affirma-
« live, II. An et quomodo sententia curiœ Ostunensis
« sit confirmanda vel infirmanda in casu? S. Congre-
" gatio Conrilii rescribendum censuit : Ad I. Affirma-
« live. Ad II. Senlentiam curiœ Oslitnensis esse confir-
u mandam et ad mentem. Die 3 martii 1877. »
Voici l'explication de la clause : Ad mentem. La
S. Congrégation écrivit à Mgr l'évêque d'exhorter
fortement Nicolas à ne point exposer le salut de son
âme en passant sa vie dans les liens d'un mariage nul
devant l'Eglise; supposé qu'il pût alléguer des causes
légitimes, il devrait les exprimer et demander la
dispense de l'empêchement de fiançailles.
Cette lettre fut envoyée le 3 mars 1877. Avant la
fin du mois (le 2i) la S. Congrégation reçut une
supplique de Nicolas, demandant qu'on voulût bien
lui rendre sa liberté, et rétablir la paix dans sa famille,
y compris la jeune femme qu'il a épousée civilement.
Thérèse doit attribuer à sa mauvai'")e conduite le retrait
de la promesse de mariage. Nicolas n'a pas de fortune
ni de profession. Les cinq procès qu'il a eus pour
l'affaire présente l'ont ruiné. Il demande pardon de
ses fautes, et sollicite avec les plus vives instances la
dispense qui le réconciliera avec Dieu et avec l'Eglise.
Mgr l'évêque administrateur d'Ostuni est d'avis
que de graves raisons réclament la dispense. Le
mariage entre Nicolas et Thérèse est impossible,
Nicolas ayant contracté le mariage civil avec une
autre fille. En ce qui concerne les dommages-intérêts,
Nicolas offrit jadis 200 ducats (800 fr.) Aujourd'hui,
ruiné par les procès que Thérèse lui a faits, il ne peut
pas donner plus de 200 francs.
DixisiON. — La S. Congrégation juge qu'il y a lieu
d'accorder la dispense, après que Nicolas aura payé
tout au moins deux cents livres à Thérèse à titre
d'indemnité : Consulcndum SSmo pro dhpensulione ah
imjiedimcittosponsalium, suliUis Theresiœ sallcin biscen-
luin libfUis, cl ad vicnlein. Le 25 août 1877.
OsTUNEN. Sdper bisfensatione sponsalium. Die 25 au-
gusti 1877. Inler NicoIaiiiii,et Theresiam e ci vitale et diœcesi
Ostiincnsi acta luit qiiaesiio super lemolione impcdimenti ex
delloratione cuiii proinissione niatrinionii exorti, quod niulier
provocaverat contra liberuin statum Nicolai. A qua porro
coiitroversia cuni victus ab arena discesserit vir a curia Ostu-
nensi ad curiam archicpiscopalem Brundusii a[>pellalioiiem
interposuil, quin tamen ad eani infra mensem apostolos
transmitteret. Ex quo factum fuit, ut curia Brundusina semet
incompetentem declaraverit quaread S. V. OrdinemconfuRÎt.
Emiuentissimi Patres ea qua prœstant sapientia ac religione
oninia perpendentes die 3 martii decurrentis anni sentenliam
episcopalis curiœ coiifiimandam esse duxerunt. Quandoqui-
dem pi'opositis tune dubiis : « An concedenda sit resiiluiio in
integium in casu. » Et quatenus affirmative : « An et quo-
modo sentenlia curiaj Ostunensis sit confirmanda vel infir-
manda in casu, » consultissimum prodiit responsuni : o Ad I.
Affirmative. Ad II. SeiUentiam curiœ Ostunensis esse confir.
mandam et ad mentem. » Mens autem fuit, ut scriberetur
episcopo, ut in Domino graviter Nicolaum hortaretur, ne
aniniam propriam œternœ perditioni exponere velit per turpis-
siinum concubinatum, quem sub titulo matrimonii civilis
nnvatores contegere nituntur, sed ubi legitimœ prœsto essent
causœ cas S. C. exhiberet una cum analoga pétitions ad effec-
tuni obtinendi a summo ponfifice dispensationem super
impedimento sponsalium, ac veruni malrimonium, idest
sacrainentum coram Ecclesia contrahendi.
Ut tanto malo remedium ocissinie afferri posset mentem
S. V. Ord. antisliti Ostunensi aperui qui illico acceptis man-
datis obtempérasse videtur. Quandoquidem sub die 24 martii
supplex exhibitus fuit libellus a Nicolao, Sanctissimum, quo
sospite lœtamur, exoranie >• de rendre la liberté et la paix
non-seulement à lui, mais à toute la famille, y compris la fille
qu'il a épousée civilement. C'est à sa mauvaise conduite que
l'adversaire doit attribuer la rupture de la promesse de
mariage qui lui avait été faite. Le recourant est sans fortune;
il n'exerce aucune profession ni aucun métier. Les procès qu'il
vient de supporter l'ont ruiné. Il demande pardon de ses
fautes, et il implore la dispense qui puisse le réconcilier avec
Dieu et l'Eglise. »
Hoc accepte libello sub die 27 martii, decretum edidi :
« Archiepiscofo administratori pro informatione et voto referai
de légitima petitionis causa, et an et quœnam sumina persol-
venda esset pro reparalione damnorum, et pro alimentis
prolis. »
Quibus mandalis morem gerens archiepiscopus sub die
4 elapsi aprilis respondit : « En ce qui concerne la dispense, il
semble qu'il y a de graves raisons de l'accorder. Le mariage
est impossible entre Nicolas et Thérèse. Nicolas se trouve
marié civilement avec une femme, qui va avoir un enfant.
Toutefois il se repent de sa conduite et il est disposé à faire
une pénitence quelconque pour se réconcilier avec l'Eglise.
Le père a plusieurs lois proposé de prendre chez lui l'enfant
de Thérèse ; on n'a pas voulu le donner. Pour mettre fin au
procès, il voulait payer 200 ducats (800 fr.), somme bien
lourde pour ses faibles ressources. Mais après les procès qu'il
263
MARIAGE CASSE
2^)i
a eus devant le tribunal ecclésiastique et le tribunal civil, ^
peine peut-il proposer 200 livres. »
Acceptis hisce liieris sub die 1 i april^s sequens eJidi decre-
tum : - Proponatur per sununaria precuni que id petitain dis-
pensaiionem. Idque notifuetur archiepiscopo adminislratori,
qui picefigal terminum dierum viginti MariiB Teresiïe ad etiec-
tuni deducendi jura, si quaj habeat contra dispensalionis
petiiionem, ac de resultanlibus idem archiepiscopus S. C. cer-
tiorel. »
Omnibus iiaque de more completis, causa hodie coram
amplissimo vestro senatu disculienda pioponilur nonnullis
prius de more in jure ex oHîcio adjectis una cum iis quœ a
partibus utrinque adducta fuere.
Et prcB primis ex parte Teresiae animadverti potest Nicolaum
a peliiadispensalione re)iciendum esse. Siquidem gratia contra
malrimonii impedimentum concedi non potest, niai maxinia
juslitia duce ad tradita per Heitienst. in append. ad lib. 4 de
disp. § l,num. 1 seq. ibi : « Quamvis sponsalia solvi potius
quain dispensari dieantur . . . notandum quod ad dis-
pensandum in impediniento voti et sponsalium ponlifex
necessario habere drbeat juslam causam, quia ambo impe-
diunt matiimonium jure divino, in que nec valide nec licite
dispensare potest papa. » Q\mb si de simplici sponsalium
impediniento dicta videniur, poiiori ratione dicenda erunt si
promissioni malrimonii detloratio accesserit, tune enim con-
tractus do ut des intercessisse censetur, quem ex parle sua
perficere débet improbus mœchalor. D. Thom. in -i dist. 28,
quaest. un. art. 2, ad 4. Sanchez lib. 1 demalrim. dist. iO,
num. 3. Pirrhin. deadult. et stupr. num. 36. Rota decis. 183,
nura. 20, p. 9, lom. 1 rec. S. Gongreg. in Bisinianen. Spons.
i9 decembris 1835, § Pariler, et ad 2 dub. quin beneficium
summi principis implorare valeat, ne sui criminis praemium
quodammoJo reportaret, praisertim ut ait niulier : « Après
un long et dispendieux procès, qui a constaté la validité des
fiançailles. »
Eo vtl fortius petita gratia est deneganda, quia agerelur
in themate de tollendo jus parti quaesitum, quod ponlifex
e tollere non inlendit nec potest sinn peccato . . . Sane
hoc esset exercere potestatem ad destructionem non ad
aedificationem, quœtamen œdificatio papaî incunibit, ut divus
testatur Paulus in suis epistolis; " ita Fagnan. in cap. Consulia-
tionibus, de cler. œgrot. n. 50.
Cum igitur concludit, si dictum matrimonium civile fraude
et dolo contractum fuerit hanc ob causam dispensatio couce-
denda non est, ne fraus et dolus ipsis patrocinari videan-
tur contra juris principium firnialum in L. Itaque fulco fi. de
lurtis.
Ex adverse vero perpendendum est, quod uti notavinius,
adstanle légitima causa valet sumnius ponlifex, suprema qua
pollet potestate, cui nihil est detrahendum, dispensationem
ab impediniento sponsalium concedere. Quse porro causse ia
themate adstare videniur, tam in aversione viri contra mulie-
rem, adeo ut ad aliam niulierem animum adjpcerit, quacum
in turpissimo vivit concubinatu, quam in haruni nuptiarum
improbatione ex parte parentum Nicolai, necnon ex agendi
ratione ipsius Mariae, ut ait vir. Jainvero exposil» causa; ad
relaxandam coactionem conjugii pertnagni a DD. et Rota
pendunlur; ita in decis. 979, n. 9, coram Molines. Pampitoncn.
sponsalium 6 decembris 1726, § -i coram Cincio, Valentina
sponsalium 31 januarii 1737, § 4 coram Canillac. Calariiana
seu Arboren. sponsalium 13 maii 1767, § 13 coram De Veri.
Amerina sponsalium 8 februarii 1841, § 6 coram Quaglia,
ibi : - Vicissim vero salis valid;e viscc sunt causœ per Vincentii
oratoresadduclie, obquasreluctaïur matrimonium contrahere.
Occurrit auimorum dissocialio exorta anle litis ini(ium,quaeque
per hanc litem recrudescil; occurrit propinquorum, atque
prœsertim Vincentii matris haruni nuptiarum improbatio; ac
demum occurrit, Vincentium animum adjecisse ad aliam
mulicrem, ac cum ea matrimonium préparasse, quae qui-
deni causa; eliam sejunctini satis sunt ad excludendam coac-
tionem. >
Ilinc nil miruni si pluries H. S. Ordo perpendens niala quae
ex coactione oriri soient dispensationem concessit, prouti
vidore est in Andrien. remolionis inipedimenti diei 3 mariii
1877, § Sitbcst. Qua in niox recitata causa, licet copula
carnalis haud defuerit, perquisitus S. V. 0. : «An etquomodo
sit locus remotioni impedimenti sponsalium in cisu, d et qua-
tenus négative: a An sit consulendam SSmo qro dispensa-
tione in casu, i> respondere censuit : Ad I. Providebilur in
secundo. Ad II. Affirmative, solutis ab oralore ducalis biscentum
in compensationem damnorum.
Hisce igilur utrinque perpensis grave ne sit EE. VV. sapien-
liœ et prudent iïe decernere quonam responso oratoris preces
sint diniiltend;e in casu.
Qiiare etc.
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit : Consulen-
dum SSmo pro dispcnsaltone ab impedimento sponsaliurn,
solutis Theresiœ sallem biscentum libellis, et ad mentem. Die
23augusii 1877.
MARIAGE CASSÉ
Le code civil de Belgique autorise le divorce, mais il interdit aux
époux divorcés de se réconcilier. Mariage contracté en 1873.
L'épouse refuse obstinément de se soumettre aux devoirs matri-
moniaux. Le mari entièrement libre sous le rapport civil,
demande à Rome la dissolution du mariage rati et r.on consum-
mali. Enquête juridique. Serment des époui. Intervention de la
seplima manus. Motifs canoniques allégués pour obtenir la dis-
pense. Affaire traitée devant la S. Congrégation du Concile.
Cette affaire a été appelée trois fois devant la S. Con-
Tl'é^ation du Concile. L'enquête de l'Ordinaire ayant
été reconnue vicieuse et incomplète, la S. Congréga-
tion, le 27 janvier 1877, ordonna un supplément d'in-
formation. L'affaire fut de nouveau traitée le28 juillet
de la même année ; la S. Congrégation se prononça
pour la dissolution du mariage. Voir la 16' série des
Ana/eda (col. 192,936).
Comme la constitution Det miseralione deBenoîtXIV
exi^e deux sentencas conformes pour la dissolution
d'un mariage, le défenseur d'office près la S. Con-
grégation a fait appel de l'arrêt du 28 juillet 1877.
La S. Congrégation ne reconnaît pas de tribunal supé-
rieur auquel on puisse porter l'appel. C'est donc elle-
même qui doit reviser son jugement.
Le défenseur d'office a présenté de nouvelles animad-
versiones. Il s'est surtout attaché à montrer que, n'étant
pas absolument et juridiquement certain que le ma-
riage n'a jamais été consommé, il n'y a pas lieu d'ac-
coider une dispense qui dépasse le pouvoir de l'Église.
Le folium inséré plus loin résume la plaidoirie du
ministère public.
Dans la séance du 22 septembre 1877, la S. Con-
grégation a confirmé purement et simplement le juge-
ment rendu le 28 juillet. Ainsi, le mariage est cassé.
Albert est libre de contracter une autre union.
Le divorce civil prononcé par jugement du
4 aoîit 1874 pour injures graves, conformément à
265
MARIAGE CASSE
206
l'article 231 du CoJe civil. Il suit de là que les époux
ne sont pins libres anjourd'liui de se réconcilier, car
l'article 295 du Code belge s'y oppose ; s'ils se
réunissaient, la loi civile les traiterait comme concu-
binaircs et leurs enfants seraient réputés illégitimes.
En effet, la loi belge, par une disposition étrange,
n'admet pas que les divorcés puissent se réconcilier.
On a vu plusieurs Lh des Belges forcés de changer de
nalionali'é dans le but de révoquer leur divorce.
Telle est l'avorsion de Marie à l'égard d'Albert,
qu'il n'est pas possible, de l'aveu de tous, qu'ils puis-
sent vivre en {)aix. Au contraire, tout fait supposer
qu'ils se sépareraient de nouveau avec scandale. La
cohabitation est impossible, attendu que les deux
époux seraient l'objet de la dérision générale. Les
parents des deux côtés s'y opposeraient, et ils au-
raient parfaitement raison, après ce qui s'est passé.
Ce serait très-dur pour Albert, qui a à peine vingt-
quatre ans, de se voir condamné au célibat toute sa
vie; la jeune femme n'a que vingt-deux ans et jouit
d'une parfaite santé. Dans toute celle affaire Albert n'a
rien à se reprocher. Il éprouvait une vive affection
pour la femme qui a témoigné pour lui tant de mé-
pris; il a employé tous les moyens de la ramener à
de meilleurs sentiments. Le principal motif qui le
por.'e à demander la dissolutiou du mariage, c'est la
coiisidératloK du bien spirituel de cette pauvre
femme, qui est très-exposée en ce moment et vise à se
remarier.
Matrimonii. — Die 22 septembris 1877. Bis hoc anno in
plenaiiis coniiliis judicio S. Ordinis hœc causa subiit; primo
quideni die 27 mensis janiiarii ; atque proposito tune dubio :
« An sit consuienduni SSino pro dispensatione matrimonii
rati etnonconsummatiincasu,o responsumdatumfuit : dilata,
et suppleantur defeclus processus juxla instruclionem dandam.
Secundo autem die 28 proximi julii; atque dirempta fuit
quœstio ope rescripti : A/firmative. Excepta poslhac pelitione
defensoris matrimonii pro nova audientia, ad trutinam revo-
care cotitroversiam constitui in prœsenti consessu ; et quum
ex codem defensore novas animadversiones habuissem,
easdem per summa capita nunc recensendas pro meo officio
adsumam.
Ad hoc ut severitatem et rigorem inquisitionis in causis
matrimonii inviolabilitatem respicienlibus prœfatus vindex
demonstret, allissimam dignitatem ex nota senientia Ap. Pauii
ostendit, ad quam evectum est christianum connubium a
Chrislo D., ad imaginem nempe referendam portentosae con-
junclionis Verbi divini cum Ecclesia; unde Paulus ait :
Magnum sacramentum; hoc dico in Chrislo et Ecclesia. Et
quoniam illa divina conjunctio ex eo indissolubilis evasit,
quia, qiiod Yerbum semel assumpsit, numquam dimisit, bine
indissolubile quoque redditum est matrimonium christianum,
tune maxime quando jam consummatum est.
Ad banc idcirco inviolabilitatem validius prolueiidam judi-
ciorum severitas pro consummationis praesiimptione eo per-
ducta est a sacris canonibus, ut extremos rigoris fines
pertingere videatur; exinde nempe triennalis experientia
cohabitationis ; exinde inspectio corporis ; exinde eliam res-
cissio posterions matrimonii a cap. 5 de frigid. et malefic.
décréta, si postquam prius matrimonium dissolutum fuerit ob
impoientiam viri, hic deinceps ex carnaH copula cum alia
foemina dignoscatur potens. Quum igitur de dissolvendo
malrimonio per dispensationem agatur ex causa deficientis
consummationis, a non est statim (ut ait Coscius, De separ.
lor. I, 1, c. iO, n. 63) conjugum assertioni de non consum-
matione pleiia fides adhibeiida, quia dubitari polest, quod
inter se de coiidicto contra mauiiiicuiuia colludere velint,
nisi aliunde quoque illorum assertio coadjuvetur, ex proba-
liituibns nempe quod posl matrimonium numquam sinnil
convenuriul. »
Quin at verum in casu probationes iiîconsummationem sta-
tuonlcs opitulentur, contendit matrimonii defensor, ex con-
fessione uxoris moraleni certitudinem erun)pere de consum-
malionis verilale. Pra-monet ipse per inlegrum prope annuni
insimul conjuges Albertum et Mariam cohal)itasse; niensibus
petu! octo obdormivisse in eodem conclavi ; noctibus saltem
dtiabus in eodem leclo; ulcumque tamen in divisis lectulis
ordinario jacuissent, nibilominus ita cubiles erant conjuncti,
ut, ex tesliuin (ère omniinn deposilione apparcat, quod ■• ne
formavano uno solo. " Et quainvis autem indocile ingeniuni
atque aversionem erga maritum brevi post nuplias ostendisset
mulier, nihiiominus cadem obtestatur, quod « per qualche
tenq)o siamo stati benissimo insieme. »
Hisce ilaqne priemonitis, ad confessiones Mariœ devenions
exponit, quod quum ita ab eatlem sciscitatus fuisset eccle-
siasticus judex : « Vostro marito ha mai provato di consumare
il matrimonio durante il viaggio o dopo? » sic ipsa respondit :
0 Ha provato. lo mi sono prestata in apparenza, e gii ho fatto
credereche la consumazione aveva avuto luogo; etsi inox sub-
diderit " egli non ha mai compiuto l'atto conjugale. .. Idipsum
examussim confirmai Sac. Julius Verschuren director scho-
larum piarum : « Ella mi disse, che un giorno avea lasciato
fare, e che aveva fatto credere a lui, che l'atto era stato com •
pito, quamquam subjungat hic etiam : « ma che non era stafo
consumato realmente. »
Non autem semel tantum vel iterum conjugali officio intendit
Albertus, sed pluries, seu propemodum decies, ut eadem
mulier manifestavit judici a ha provato più voile di consumare
il matrimonio; presso a poco dieci volte ; forse neanche
tanto. » Hoc autem Albertum pertentasse vicibus propemodum
dénis, non de simplici ac pura verbali sollicitatione, sed de
reali copulœ facto seu experimento intelligendum esse, ex eo
infert matrimonii vindex, quod Albertus in diuturno octo
mensium curriculo, in quo intra idem cubiculum, et in altero
ex lectulis, « che ne formavano uno solo » condormierat cum
spousa, postquam maritaiia gaudia prœlibaverat, praesumi non
potest vix decies, œ e forse neanche tanto s debitum conjugale
sollicitasse ab uxore, eo vel maxime dum angebatur a vedersi
sempre sotio gli occhi una bella donna, e non poterne pren-
dere diletto. •<
Hoc autem eo vel magis obfirmatur, quia mulier aperte
express.t, Albertum nonnisi repetitis vicibus pertentasse con-
summationem matrimonii , quam post nuptialem peregri-
nationem o dopo il nostro viaggio di nozze ha provato di
consumare presso a poco dieci volte. Non ricordo bene, se
abbia provato durante il viaggio. » Atqui si de verbali solli-
citatione loqueretur, nedum in vebementissimam praesump-
tionem contrariam offenderet, verum etiam sibi ipsi conlra-
diceret, quia paullo ante confessa est, jam postridie a nuptiis
conjugale debitum ab Alberto fuisse rcquisilum. « Il secondo
giorno délie nozze, volendo compiere l'atto mi chiese la parte,
in cul doveva farlo, aggiungendo poi, che egli lo sapeva
benissimo. "
Nec ita satis. Ex alterius testis deposilione sécréta quœdani
ac confidentialis revelatio patefacta est, quam post divortium
Maria fecerat ejusdem matri,et inqua aperle innuitur de veris
ac physicis conalibus Alberli ad matrimonium consum-
mandum directis, eo quia ibidem fit eliam nienlio de seminis
ejaculatione;ita namquedeponitadvocalusBiervliet: oRisulla
267
>fARIAGE CASSE
208
da uoa certa confidenza, cbe i'ece la Signora dopo pronunciato
il djvonio a sua madré, e clie questa ultiina ript'tt> al padre,
che uei tentativi del marilo per compiere l'atio conjugale,
non vi era aeppure slata mai rejacul.izione snfiiciente pel
conipimento di queslo atto. ■• Non hic opoitet inquirere,
ulruni recte hoc aflirmaverit Maria. Quidquid lamon sit de hac
insurticientia scminationis , perfiiciie poluit ipsa decipi circa
eamdem, quuiu exploratum sil apud perilos, teste Zacchia,
Ou{FS[. med. leg. lib. o, t. 4 , qu. 7, n. liî : « lieri posse, ut sine
voluptatis sen:su mulipr scnien eniiltat ; » atque hoc, maxime
in persona Mariie proptir antipathiam contra niarilum con-
ceptaïu. Hoc verunilanien ex hac confessione ccrtissinie cons-
tituitur, quoi quum Maria confessa sil " ha provato di con-
sumare presso a poco dicci voile, » non de incitainentis et
sollicitatjonibus intellexit, sed de conjugali concubiiii.
Uisce in lado constiiutis, nonoisi quam centra oninem veri-
similitudinem atfirmari posse dcfensor contendit, quod con-
summatio defuerit in casu. Ad e\incen(lum pra^ priniis quani
arduuni ait pudicitiam servarc insuprenio ejusdcni discrimine,
quaedam recolit conspicua exenipia sacrarum historiarum, in
quibus viri sancli vividissimam pugnam substinuerunt ne in
proximo periculo succumbercnt. Quod si taniam sibi viiu irro-
gare iidem dt-bueruut, tauictsi nocnisi quam de insidiis eorum
pudicitiae prœparatis agerelur, multo quidein majorera opus
fuisset violenliam in casu sub^e, dum non de insidiis, vel de
aclis ad ci pulam prajparatoriis res esset, sed de physica cor-
porum viri et mulieris conjunctione ; ita ut in personis ad
copulara potenlibus commixtio carualis nonuL^i quam per
miraculum defuisse, affirniari quodaniinodo possit, quemad-
modum non aliter quam per miraculum contingere posset,
ut ignis cum palea, tlamma cum stuppa incendiuni excitare
non posset.
Ad hanc thesim proluendam invocat defensor auctorilatem
Go.sciij qua.u ex integro hic reftrre censui propter ejusdem
analogiam cum nosira specie; ita Coscius de séparation, h.
lib. 3, cap. 2, num. 2Ci, ibi : a Si vero coiijuges non soluni
simpliciter condormierint, verum etiam copulani vir tenta-
verit, et sponsa se ad actum etsi non libenter prœbuerit, et
uterque aflirmet, quod nihikmiinus propter reciprocum odiuni
et antipathiam copulam habere non poluerint, hoc opus, hic
labor erit inveniendi ahquem, qui absque ulia amaritudiue
statim iltis credere possit hoc fecisse miraculum. lllud pro-
feclo facere nescierunt, qui invisum matrimoiiium per vim, et
metum cadentem in conslantem virum, propter antipathiam
et odium, contrarietatem, aversionem, et abominationeni,
seu corporis deformitatem sine consensu nulliler contraxerunt,
et tamen in occasione positi ex eorum congressu filios pro-
crearunt. lllud non posse facere dubilarunt etiam viri sanctis-
simi tantuni odiunj implacabile nutrientes contra peccatum
quantum habere polerant, qui ex intimo sensu Deum amabant;
tantumque idcirco odium et aversionem in fœminas sibi ad
peccandum oblatas fovendas, quantum haberi potest nedum a
sancto, sed simpliciter ab honesto viro contra abominabile
scorlum; quorum aliqui nihilominus molliter inter flores,
manibus, pedibusque ligatis per vim ad acluin venereum
compulsi propriam linguam dentibus in frustula discissam in
faciem inhoneslai fœminae illos ad lurpia blandientis proje-
ceruDt, ut te continerent; ahi ab illis pariter lentati eas titione
fugarunt , ne tentation! succumbercnt. Alii econtra, non
obstante antipathia et odio contra peccaliim, contra carnis
illecebras, contra luxuriam, contra abominabiles nieretrices
(aliquando etiam et sa;pe copiosa lue celtica infectas)
eorum castitati turpiter insidiantes, tamen in laqueum sibi
paratum inciderunt. Durum est ergo credere quod duo sponsi
anibo poternes, qui ad expiendam libidinem volunlarie statum
conjugalem elegerint, in ea œtate, quse viribus poUet, inler
noclis tenebras, quœ nec pulchritudiaera admirari, nec defor-
mitatem contemncre sinunt, inter tactus cujuscumqne partis
corporis divcrsi sexus, inter amplexus, qui in actu simili evi-
tari non possunt, necsemol fopsan, nec una nocte tantuni, sed
pluries, in actuali situ conjunctionis positi, durum, inquam,
est credere, quod in duas lapideas statuas converti possint.
Durum est credere, quod adolescens cum puclla, solus cum
soin, nudns cum niida propter solam antip;itliiam in aciu
corijunclioni tam proximo iibidiuis a^stus concorditer, et
constantissime suflfoiaverint, nisi dicendum quoque sit, quod
ignis cum palea, flamma cum stuppa nequaquam magnum
iiicendium excitare valeant. »
Piaisumptioni de perfecta consummatione matrimonii ex
natura rei post perleutatam sajpius copulam desuinpla- violenta
quoque adjungitur prœsumplio juiis ex pervultçalo capit.
IJteris, de prœsumpt. Animadvertit dcfensor contingere ali-
quando in nioralibus causarum armis quod in armis mate-
rialibus accidit, ut nenipe ex diuturno obtnndantur exercitio.
Nihilominus confidit, prœsumptionem admissaa copulae ex
citato cap. Litcris desumptam, majorera in casu exerere vim
et robur, eo quia artus ex quo carnalis commixtio deducitur,
valde proximior, et niagis connexus est eidem copulœ, quanlo
buic commixtioui magis proxima est confusio membrorura,
quam aimplex condorraitio. Si namque in praecitalo canone
sumraus pontilex, quum constaret a solum cura sola, nudum
cum nuda, in eodem lecto ea intentione jacuisse, ut eam
cognosceret, » decrevit, a quod ex hujusniodi violenta et
cjrta suspicione fornicationis potest sementia divortii pro-
nuilgari, » argumente a minori ad majus deducto, multo
magis retineri débet matrimonii consummatio, si non lantum
cum uxore maritus condormierit, sed matrimonio consum-
mando ita operam navaverit, ut credere posset « che la con-
sumazione avea avulo luogo. »
Praisumptionem ejusmodi numqiiam. occurrere verius posse
autumat defensor quam in hac causa, propterea quod valde
ampiiora sunt extrema facti, quae oommixtionis carnalis
suspicionem violenliorem ostendunt, unde merito in casu
dijudicandara esse praîsumptionera juris et de jure conciudit
cum Pignalellio consult. 148, t. i, n. 21, a quœ omnià pro-
banda sunt probationibus concludentibus, imo superabun-
danlibus, maxime respectu non consumniationis, quum in hoc
casu supponatur cohabitaiio et condormitio quinque men-
sium, ex qua résultat prœsumptio juris et de jure pro consum-
matione. »
Neque valere in contrarium putat, quod quum mulier
insimul inconsummationera matrimonii aflirmaverit, dividi
nequeat ejusdem confessio, ita ut retenta copula excludatur
consummatio. Distinctione enim facta, admittit defensor ('ividi
non posse confessionem, quando contra alterutram parlera
non militât contraria rei verisimilitudo vel juris prœsumptio,
juxia leg. Si is, 14, § 1 ff. de interrog. in jur. fac, a in totum
confessiones ila ratai sunt, si id quod in confessionera veuit,
et jus et naturam recipere potest. » Ast si contraria rei verisi-
militudo, vel juris praesumptio alterutri confessionis parti
refragatur, tune scinditur confessio, et parte vera admissa,
altéra minus vera et minus juri conformis refellitur. Scaccia,
dejudic. 1. 2, c. 2, art. 4, n. 350 : « generaliter et indistincte
concludimus, confessionem posse non acceptari in ea parte,
cui répugnât praesumptio juris, quamvis confessio sit quali-
ticata et connexa; relenta ergo conclusione primi casus, quod
confessio possit scindi et dividi in ea parle, cui répugnât prae-
sumptio juris vel verisimilitudo, eliamsi ea pars coufessionis
esset contra ipsum confitentem, amplia conclusionem, etc.
Concordat ceteris omissis Rota Rom. decis. 80-2, n. 1 , part. 1
diversor. decis. 118, num. 26, part. 5 rec. et dec. 644, n. 2,
cor. Scafini.
269
RESIDENCE
270
Excmplmii divisionis confessionis oh contrariain prae-
suiiiptioiiein juiis adducil ex Baldo in co qui hoiniriJium
cuiiliteiis, vel casu lioc evtuiisse, vel in sni defensionem pro-
tuslaliir, ob dispo^itionem, 1. 1 c. de sicar. el 1. Si non con-
vlcii, c. do iniur.,exchi(liliir pars confessionis qu» homicidiuin
juslificiil ; " nani lex (ail IJaldus ad 1. 2, c. de douât, aiil. nii|)l.
n. 2) sojiarat illani conf'essionpnipi;v.sumendo doluni in homi-
cidio ; el lune pars potesl acceptari, et pars ruspui. " Aliud
exeniphini divisionis confessionis ob inveiisiniilitiidinem rei
in confessionenj deduclaîairert ex Rota lionianain Urbevrtana
successionis super examine testiuni 21 januarii 1818, § 2,
coruni Altierghini, ibi : a Nec refert probalionos viduteadver-
sarias productas recipi in bac piirle non posse, nisi et altéra
pars admitlatur, qua coiitenditur l'œtuni ad vilani produ-
cendani fuisse iiihabileni. Utut enini veruni sit scripturani et
confessioiieni qualificalani vel esse in lotuni accipicndani, vel
in toluni respiiendani, non novum tamen in jure est, id
minime procedere, quando vel legis prœsumptio, vel contraria
adsit proLalio in ea parte, quae respuiiur. Hinc si ex lege est
indubinm, quod fœtus, qui vivus natus est vitalis habeatur,
nihil vetabat, quominus confessiones aliœque probaliones a
reis convenlis productœ reciperentur in allera tanlum parte,
quae respicit vilam. » Quuni aulem ex supra demonstratis sit
omnino inverosimile, et contra violer.tam prœsumptionem
juris, qnoddum mulier faletnr « mi sono preslata; ha provato
presso a poco dieci volte; Tho lasciato fare; gh ho fatto cre-
dere, che la consumazione aveva avuto luogo », consum-
matio tamen non fuerit sequuta, hinc meriio ex juribus
desuper allalis dividenda est confessio, ut admissa parte car-
nalem commixtionem affirmante, respuatur alia pars consum-
mationem excludens.
Nec magis in coiilrarium valere defensor contendit con-
fessionem mariti et depositiones testium unanimiler consum-
niationem rejicientiiim. Ostendit enim ipse testimonia hujus-
modi unam originem, unam radicem, unum fundamontum
habere in aflirmationibns Mariaî, qiiaj in pubiicum integram
virginitateni in niatrimonio servasse ostentavit. Sic enim urget
Albertum. Est ipse « sicurissimo », prouti judici déclarât,
quod inatrimonium numquam fuit consummatum. At ejus
uxor confiletur •• ha provato di consumare presso a poco dieci
volte ••; numne incassum adlaboravit Albertus? •• ho pro-
vato; " ila ipse respondet « ma inutiimente a causa délia
opposizione, che essa faceva. " Instat tamen defensor, quod
aliquando docilem habuit uxorein •• mi sono prestata, Tho
lasciato fare ; " atque usquc eo docilem habuil ut ipse crederet
consummasse matrimonium " gli ho faifo credere, che la
consumazione aveva avuto luogo. » Hsec omnia perfecerat
Albertus; et quamvis factum proprium haud ignorasset, nihilo-
minus ex quopost suam depositionem mox subjunxit : •• mia
moglie si è vantata in pubblico di essere rimasta vergine, >■
per se manifeste ostenditur, quod ex hisce ipsis jactationibus
perfacile et ipse opinionem ebibit se illusum fuisse in opère
hiconsummationis matrimonii ; atque in hoc eo vel magis
sese facile accommodavit, quia oplimam causam exinde sup-
peditabat eidem ad dissolutionem matrimonii obtinendam.
Facilins autem testes in hanc opinionem devenerunt, quum
ex una parte unanimi choro obtestentur ex ore mulieris
fabellam integrilatis ipsius audivisse;ita qiiippe Maria Colpaert
deponit : " la Signora stessa me lo ha detto; - R. P. Van-
MuUen : ■• Essa stessa mi disse questo ; -n soror Alberii : " lo so
per mezzo di lei; " R. P. Petrus Cappuccinus : « da quanto la
Signora mi ha detto; •• Paulus Bierviiet : " dopo leaffermazioni
più energiche délia Signora; » Regina Slory : « per quanto mi
disse mia nipote;" Carolus Verhulsi: " essa me lo ha detto. ->
Ex alia autem parte opinio, quam habebant de muliere, quod
esset « superba e lestarda ; » et de Alberto quod esset a troppo
buono, » veracitaiis auram jactationibus Mariai conciliabat.
Sive verunitamen maritus, sive eliam omnes lestes fuissent
opiiiati, nunuiuam matrimonium esse consummatum, non
majus robur ejusmodi deposilionibus dandum est, quam
jactationibus MariiB, a quibus illoruin opinio originem habuit;
et quum p^rspicua et irrefragabilis sit ejusdeui mulieris
conlessio quoad operam ab Alberto, eadem sese exhibente,
ad consummandum matrimonium pluries datam, hinc con-
cordalis mariti et testium deposilionibus cum confessionibus
mulieris, in hanc .sententiam deveniendurn esse conchidit
defensor, quod non ila facile existimassent déponentes inter
actus consummalioni matrimonii immédiate connexos et
inliffrenles eaindcm consumniationem fuisse inlerceptam,
nisi dicendum sit, ut observât Coscius desuper citatus, quod
« absque miraculo ignis cum palea, flamma cum stuppa,
neqiiiiquam incendium excitare valuissent. »
Nihil ex parte Alberti de novo deductum fuit ab ejusdem
defensore; i.nde prœcedentia folia ab EE. VV. resumi
deprecor, atque pro assueta sapientia et doclrina insirnul
exoro scquens dirimere diibium : An sit standum, vel rece-
dendum a decisis in casu. — S. Congregalio Concilii respon-
dendnm censuit : In decisis. Die 22 seplembris 1877.
RÉSIDENCE
Les chanoines doivent-ils résider dans la ville où est la cathédrale?
Ne peuvent-ils pas résider ailleurs, supposé qu'ils assistent
ponctuellennent à l'oflice du chœur? Usage immémorial. On
accorde i'apcritio orisà l'égard d'une décision de la Congrégation
conbi.-^toriale qui présent la résidence corporelle. Décision de
la S. Congrégation du Concile du 2i septembre 1877.
La cathédrale d'AIife, dans le royaume de Naples,
est sous le \ocable de .-'aint-Sixte, pape et martyr. Le
chapitre se compose de dix chanoines et de deux di-
gnités. Cependant les chanoines qui ne sont pas nés à
Alife résident à une lieue, dans la ville de Piédimonte,
qui compte huit raille habitants et dans laquelle se trou-
vent l'évêché, le séminaire, la plupart des commu-
nautés d'hommes et de femmes, et les administrations
civiles. Les tremblements de terre^ la peste et l'insa-
lubrité du climat ont dépeuplé Alife, qui depuis Ion-
temps n est plus qu'une bourgade de trois mille habi-
lunls dont la plupart vivent dispersés dans les métai-
ries rurales et qui ne peut offrir aux chanoines un asile
sûr et des maisons où ils puissent s'installer.
En 1696, vu la difficulté pour les chanoines de par-
courir deux fois par jour la route de Piédimonte à
Alife la S. Congrégation du Concile accorda un induit
permettant de réciter tout l'office dans la matinée, y
compris vêpres et compiles.
Les statuts capitulaires dressés l'an 1703 ordonnent
au directeur du chapitre d'aviser les chanoines qu
résident à Piédimonte toutes les fois que des fonctions
ecclésiastiques auront lieu. N'est-ce pas reconnaître
que les chanoines no sont pas tenus d'établir leur rési-
dence matérielle dans le bourg d'AIife?
Dans les relations des évêques ad limina, les prélats
ont constamment manifesté que plusieurs chanoines
ne demeuraient pas à Alife. Or, la S. Congrégation du
Concile n'a jamais pris de mesure, ni fait la momdre
observation.
271
RESIDENCE
272
En 1779, la S. Congrégation, apprenant que les cha-
noines résidents à Piédimonte ne se rendaii^nt pas exac-
tement àl'otrice, leur ordonna d'assister ponctuellement
au chœur, mais elle ne leur enjoignit pas le moins du
monde de transférer leur résidence dans le bourg
d'Alife.
En 18ô3, une bulle pontificale érigea Piédimonte
en ciVe et permit à l'évêque d'y établir sa résidence.
Les chanoines d'Alife saisirent cette occasion pour
soumettre plusieurs questions à la S. Congrégation
Consistoriale,à l'insu de leurs collègues qui demeurent
à Piédimonte. Q^e décida la S. Congrégation? Elle dit
que les deux cités, Alife et Piédimonte, n'étiicntpas
cansées au même rang en ce qui concerne les effets
canoniques, dont un est que les chimoines ne doivent
nullement présumer de remplir l'obligation de la rési-
dence par cela qu'ils demeurent dans la ville de Piédi-
monte : « Civitates Aliphanam et Pedemontanam cen-
■ sendas esse haud omnino a^quiparandas quoad eos
» canonicos cfîectus, quorum aller in eo prœsumilur,
« ut Aliphanœ cathedralis canonici sibi arrogent resi-
■ dentiali obligationi satisfacere, dummodo in Pede-
a montana civitate incolatum degant. »
Obligé naturellement de faire exécuter la décision
du Saint-Siège, Mgr l'évêque enjoignit aux chanoines
de transférer leur domicile à Alife.
Alors les cinq chanoines non résidents adressèrent
une supplique au Saint-Siège, en date du 4 mai 1876,
dans laquelle ils demandèrent la révocation du décret
consistorial, et une déclaration portant que les membres
actuels et futurs du chapitre remplissent l'oblicatiou
de la résidence en habitant Piédimonte d'autant qu'ils
assistent ponctuellement au chœur.
Mgrlévêque accompagne la supplique d'une lettre
textuellement rapportée dans le fuliitm de la S. Con-
grégation que nous avons inséré ci-après. En voici
le résumé : « Laissant de côté les raisons des cha-
noines et les pièces à l'appui^ je ne puis me dispenser
de recommander chaudement la supplique au saint-
père pour les motifs suivants : 1 . Quoique je ne puisse
affirmer absolument l'insalubrité du climat d'Alife,
attendu que les habitants nient, au heu que les Piédi-
montais affirment, il est pourtant certain que le doute
subsiste; autrefois le climat était détestable, tout le
monde en convient; le voisinage du fleuve, la malpro-
preté des rues et la présence d'animaux de toute espèce
ne sont pas de nature à assainir l'atmosphère. 2. Les
maisons manquent; véritablement il serailimpossiblede
louer cinq maisons convenables pour les chanoines qui
résident à Piédimonte. 3. Durant tous les siècles passés
les chanoines non alifains n'ont jamais résidé à Alife.
lln'y a actuellement que le curé et le pénitencier qui,
étrangers à Alife et à Piédimonte, aient pris leur domi-
cile à Alife. 4. Enfin, la principale raison qui me porte
à recommander la demande en question c'est que je
suis convaincu qu'il est non-seulement ulile, mais
nécessaire, que tout au moins cinq chanoines résident
auprès de l'évêque. En effet, le chapitre de la cathédrale
devant être le sénat de l'évêque, est-il possible que le
prélat dirige convenablement son diocèse si tous les
chanoines résident dans une autre ville? D'ailleurs, je
certiûe que les cinq chanoines remplissent assidûment
leur devoir par rapport à l'otlice du chœur, nonobstant
Téloignement ; ils prennent des voitures pour aller à
Alife, qui est à une lieue. »
Une assemblée capitulaire a été tenue le 4 juin 1876
pour examiner la question. En dehors des cinq cha
noines qui ont signé la demande, trois ont émis un
vote favorable, quatre se sont opposés. Les premiers
n'ont pas entendu faire de concession pour l'avenir,
car ils on* expressément réservé leur tolérance aux
chanoines actuels qui résident à Piédimonte. Tout cela
ayant été traité verbalement, le procès-verbal de la
séance n'a pas été écrit. Le lendemain les sept cha-
noines se sont rendus à l'évêché; après avoir lu ia
teneur de la supplique envoyée au Saint-Siège, ils ont
changé d'opinion et ils ont communiqué au prélat un
avis entièrement opposé à la demande des cinq.
On remarquera dans le folium de la S. Congrégation
publié plus loin le résumé de la discussion qui s'est
engagée^ devant le Saint-Siège.
Voici ce qu'on a dit pour obtenir la dispense de la
résidence matérielle.
Il est permis de réclamer contre les décisions du
Saint-Siège lorsqu'elles ont été obtenues grâce à l'allé-
gation d'une fausseté ou en omettant des fai(à qu'il était
nécessaire d'exprimer. La décrétale Super lilleris, au
ùlre de rescriplis, est formi.'lle. Le décret que les cha-
noines d'Alife ont obtenu de la S. Congrégation Consis-
toriale a été notoirement subreplice. Ils n'ont pas di
que de temps immémorial plusieurs chanoines ont leur
résidence à Piédimonte ; sans doute ce n'est pas une
coutume dans le sens rigoureux et juridique, mais ce
fait si ancien fait présumer un induit pontifical, qui a
péri dans les incendies et les tremblements de terre qui
ont détruit plusieurs fois les archives de l'évêché et de
la cathédrale. Onn'apasparlé de l'indultdu 5 mai 1696,
qui autorisa les chanoines à dire tout l'office en une
fois et avant midi. On n'a point parlé des relations
épiscopales ad limina, qui ont constamment manifeste
au Saint-Siège que la plupart des chanoines résidaient
à une lieue d'Alife. Enfin, l'on n'a pas dit mot des statuts
capitulaires qui consacrent implicitement l'usage. Evi-
demment le décret de la S. Congrégation Consistoriale
a été obtenu subrepticement.
Ce n'est pas à la résidence matérielle que les chanoines
sont obligés. L'Eglise leur impose la résidence formelle,
qui consiste à remplir les fonctions en vue desquelles
la résidence est prescrite. Les canonistes enseignent
que résider c'est simplement desservir l'église dans
l'office divin, conformément à la décrétale Conquerentc.
Les chanoines absents pour le service de l'évêque sont
réputés servir la cathédrale. Or, au témoignage du
prélat, le séjour des chanoines à Piédimonte est utile et
même nécessaire à l'administration du diocèse.
Les raisons des chanoines opposants sont exposées
au long dans le folium de la S. Congrégation.
Décision. La S. Congrégation du Concile, accordant
aperitio cris contre le décret consistorial, décide qu'en
l'état présent des choses nulle innovation n'est né-
cessaire, de façon que les chanoines peuvent habiter
Piédimonte. « An sit locus aperilioni oris incasu?Et
273
RESIDENCE
274
quatcnus affirmative, H. An canonici teneanlur in
urbe Aliphana residere in casu? S. Congrogatio censuit :
Ad 1. Af/irmalive. Ad II. Najatwe, et niliil innovandum
in prœscnti rcriim slatu. Die 22 septembris 1877. »
ALiniANA. AlERITIONIS ORIS ET RESIDENTI*. DlC 2"2 sep-
tembiis 1877. — lu perantiqiia cl illiislri iirbe Aliphana
catludralis extat ecclesia divo Xyslo ponlifici et niHityri
dicata, cujus capitiiluni decemcanoniciselduabusdignilatilms
constitriitur. Veriimlamen plures ex iis, qui canonicorum albo
ad.scripli suul «x eadeiu urbe origincni haud duxerunt, ex oo
quod ciicitor tribus millibus habitantibus in niajori parte
agi'orum curœ addictis tanlumniodo constat. Porro qisinque
ex his postreinis canouicis, qui alibi nati siuit, ad hanc S. C.
recursum prouioverunt, exponenics capitiilares non Alipluinos
au ininienioiabili habifare solitos fuisse in Pedemontis urbe
tribus milliariis ab ecclesia calhedrali distante ac octo
millibus incolis fréquent!, in qua episcopus cum suo semi-
nario ac universa civilia otlicia in prccsentiarum résident : et
hospitale ac plerajque tatn viroruni quam mulierum religiosse
domus extant.
Cuj us rei causa fuisse videtur aeris insalubritas, pestes et
terrseniotus, a quibus ita depopulata fuit Aliphana civitas, ut
neque tutum asiium, neque opportunas hubitationes amplius
prœberet, in quibus canonici sese reciperent. Quapropter cum
niiuis difficilis ac durus redderetur quoiidianus et bis in die
ad ecclesiam pro divinis laudibus persolveudis accessus, S. haec
Congregatio audilo Ordinario, sub die 5 maii i696 bénigne
induisit, ul integrum de mane etiam cum vesperis et comple-
torio recitarent otticium, eisque sull'ragaretur perinde ac si
debitis horis iilud persolverent.
Statuta vero capitularia die 30 dec. anni 1703 condita, casu
que mors alicujus canonici in urbe Pedeinontana obvenerit,
statuunt ut canonicus qui snpremum diem obiverit, capitula-
riter associetur; item curatori mandant, ut omr.es de ca-
pitulo Pedemonte détentes praemoneat et advocet si fiinc-
tiones ecclesiaslicae in cathedrali Aliphana celebrandae sint.
Nec satis : episcopi inrelationibussuae diœcesis hujusce non
residenliae constanter menlionem fecerunt, quin S. Congregatio
vel questus moveret, vel providentiam in futurum suggereret.
Imo, volvente anno 1779 cum canonici in Pedemontano oppido
résidentes chorali servitio praestando non intervenirent, et
cum huju.smodi onus obirent canonici in Aliphana urbe
degentes, dislributionibus negligenliimi sibi adsignatis,
S. Congregatio de re commonefacta illico rescripsit canonicos
absentes ad quotidianum cathedialis officium adstringendos
esse, quin aliquid de eorum domicilio Aliphaj constituendo
praescriberet. Ex 'quo alicujus privilegii prœsumptionem ora-
tores deducendam esse autumant, cujus existentiœ defectum
tribuendum censent variis vicissitudinibus-, quibus ob de-
prœdationes et terrtemotus capitulare archivium obnoxium
fuit.
His tamen non obstantibus, anno 1853 capta occasione
bull£e pontificiaî, qua Pedemontis oppido in civitatem erecto,
episcopo facultas data fuit in urbe Pedemontana residendi,
eûmes canonici Aliphani, cœteris autem inconsultis qui
AliphcB hauddegunt, et silentio prseteritis quœ favore canoni-
corum Pedemonte habitantium a S. Sede constituta jamdiu
fuerant, ad Sacr. Congregalionem consistorialem coufugerunt,
plurium dubiorum solutionem proponentes, inter quaî illud,
quod canonicorum in civitate Pedemontana morantium resi-
denliam pertingit.
Sacra Congregatio coiisistorialis igitur ad quartum dubium
circa canonicorum residentiam sic respondere censuit:
a 4. Denique civitates Aiiphanam et Pedemontanam censendas
« esse haud omnino aequiparalas, nec esse ullatenus œquipa-
17° SÉRIE
« randas quoad eos canonicos efïectus, quorum aller in eo
a pra;suuiilur, ut Aliplianîe cathcdralis canonici sibi arrogent
« residfuiiali obligationi falisfacere, duuunodo in Pedenion-
« tana civitate iiicoiatum dcgant. »
Canonici nb episcopo Aiiphano pressi, ut pra;dictum de-
cretum execulicni mandarenl sub die 4 maii anni <876 ad
sacratissimum principem, quem Deus diu sospilef, recursum
obtulerunt enixis precibus postulantes, ut, puevia recordali
consistorialis decreti revocatione, declaretur capitularcs cum
■praîscntes, luni futures residenliae eneri satisfacere, tametsi
in civilate Pedemontana incoiatum liab(;ant. Idque eo \cl
niagis, quod servitium chorale ab ipsis iaudabiiiter persol-
vitur.
Oratorum preces episcopus commendat epistolis ad 11, S. C.
eadem die missis, quas lidelissimis EE. VV. oculis subjicerc
operœ pretium ducimus. « Giunge incotestaS. Congregazione
una pi^tizione di cinque canonici di questa cattedrale Aiifana,
résident! qui in Piedimonte e non già nella citlà di Alife.
Eglino (costrelti da me di pors! in piena regola in forza délie
legg! di S. Chiesa, riguardante la residenza dei canonici) hanno
umiliato al S. Padre lutte le loro ragioni, per le quali eglino
hanno sempre dimoralo qui in Piedimonte e per le quali
credono, che bene a ragiene possano seguitare ad aver qui la
loro residenza.
« lo perô (lasciando a parte le loro singole ragioni, una
con i documenti annessi) non posso non raccomandare calda-
mente la loro petizione alla cleraenza del S. Padre per i
seguenli motivi :
« 1. Bene è vero, che io non posso assicurare la maisania
dell' aria cola in Alife, conciossiachè mi senibra, che sia un
falto controverso, affermandolo i Piedemontesi e negandolo
gli Alifani. Peiô che vi siano gravi dubbi ail' oggetlo, è cosa
certa ; sorgone questi dubbi dal perché nei lempi andati era
pessima queli' aria a confessione di tutti, e poi la vicinanza al
tiume, il trebbiare il grano in ciltà nei mesi estivi, la nian-
canza di neltezza per le strade, il far dimorare fra i iimili
stessi délia citlà ogni specie d'animali non possono rendere al
certo molto salutare l'aria, che quivi si respira.
s 2. Quivi havvi difetto di case e quindi lornerebbe inipos-
sibile in verità il poter prendere in fitto cinque abitazioni
decenli, perché i canonici residenti qui in Piedimonte po-
tessero trasferirsi cola, una cen le loro singole famiglie.
«3. Costa benchiaramente, che in tuttiisecoli andati, i cano-
nici non Alifani, non abbiano giammai dimoralo in Alife, cosi
corne oggi dimora cola soltanlo il canonico curato ed i! cano-
nico penilenziere, come che non siano Alifani, ne nalivi di
Piedimonte.
« 4. Da ultimo, il motivo principalissimo, che mi spinge
di raccomandare la petizione in parola, si è il mio convinci-
mento che debba tornare non che utile, ma necessaria la
residenza (almeno di cinque canonici) cola dove il vescovo
risiede. Se il capitolo délia cattedrale forma per legge il
senato del vescovo, fia possibile, che il vescovo possa ben
governare una diocesi avendo intiero il capitolo résidente in
un' altra città? lo dunque ripeto, in vista di questa ben grave
ragione, raccomando caldissimamente la petizione, che
cinque canonici di questa cattedrale si trovano già aver avan-
zala presse cotesta S. Congregazione e la raccomando non
che per il loro comodo personale (e qui non posso rimanermi
dal certificare, che, non estante la loro lontananza, prestano
assidue servizie al coro di questa cattedrale Alifana) ma anche
per i canonici successori, parendomi necessario, che cinque
canonici almeno, si trovino residenti colàj dove il vescovo
risiede. Sicure délia carità etc. »
Hisce acceptis S. hœc C. sub die lOjnaii ejusdem anni
rescripsit : a Eidem episcopo coadjutori, qui audiat capitulnm
18
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RESIDENCE
270
« in scriptis ac ref;'rat quomodo se gesserinl canonici post de-
ti cretiim S. C. consistorialis de quo in procibiis. »
Rinus episcopus Aliphaiius oa qua par erat diligentia am-
plissimi veslri Oi-dinis mandatis nwremgessil, et audito capiiulo
super bono oratoiiuii jure, amini sui sensuni palefecil e.a cou-
firmans quae in suptriiis e.xpasita episiola rt'tulerat. « In vista
del riverito foglio di cotesU S. Congregazione in data dej
18 maggio del corrente anno N. Iô9(^>20 merct- il quale mi
si comaDiIô di ripeiere in iscrillo dal Rmo Capitolo di quesfa
cattedrale chiesa Alifani, il proprio p:irere qnacto alla
petizione a\-anzala di pià presso cotesta niedesinia S. Congre-
fâzione da cinque canonici d«lla stessa cattedrale Alifara
riguardante in loro residenza qui in Piedinionte (invece di
Alife) io ordinai che si fosse convocalo capitolo ail' ogjretto, il
cui parère poi mi fosse slato Irasmesso in iscritto nel luogo
délia niia residenza. il capitolo si teune il di 4 dello scorso
giupno e tre Toti furono favorevoli (sebbene nulla si mise in
iscritto) e quattro gli sfavorevoli. I voli lavorevoli si rislrin-
gevano soltanto yer la residenza dei cinque canonici suppli-
canti, non mai pci loro sucoessori; non mai, cioè, per un
sislema da essere elevalo contro il décrète délia consistoriale :
in quesli sensi adiinque vennero emessi, ma a voce, i detti
tre voli favorevoli. 1 quali tre voti lavorevoli, uniti aquelli dei
cinque canonici supplicanli (che si aslennero di votare) risulta
il numéro di otto, cioè di due terzi del dette capitolo Alifano,
conciossiacbè un canonico a ncme Liica Panelia, non godendo
più délie inteprità délie sue forze mentali in forza dell' età
già inoltrala fino a 8'i anni, puô dirsi oggi questo capitolo
Alifano composto soltanto di dodici canonicL
« Poscia> nel giorno seguente, tutti i detti canonici (in
numéro di sette) mi chiesero una copia délia delta petizionc
già avanzata ccsii dai cinque canonici non residenli ; la quale,
si losto come venne letta du essi, credettero cangiar di con-
siglio ed inviarmi un loro volo sfavorevole del tutto, che io
accludo in questo mio foglio origina'.mente.
« Siccome poi nel detto riverito foglio di cotosta S. Congre-
gazione a me in diretto nii si conianda di rifeiire in che modo
siasi comportato intiero il detto capitolo Alifano dopo la
emanazione del già noto decreto délia consistoriale (referai
quomodo se gesserint canonici posl decretuni S. Congre-
gationis consistorialis) io non posso non far conoscere a
cotesta medcMma S. Congregazione, come il detto decreto sia
stato sempre rigorosamente eseguito nel senso, che sempre
siansi negati ai non résident! i godimenti di alcuni diritli, che
giusta le proprie usanze, son dovuU solaniente ai residenli. Non
credendo intanto opportuno aggiungere altra mia osservazione
al già detto nella mia letlera in data dei 4 maggio dei vol-
gente anno, non mi rimane che prostrarmi ai suoi piedi ecc. t
Rébus sic perslantibus die 31 julii 4 870 rescriptuni prodiit :
« Ex audientia SSmi 7 aug. 1876. SSmus annuit ut causa dis-
a ceptari possit in picnario Emorum PP. consessu, cum
I clausula de aporitionis oris arbitrio, et ponatur in folio. y<
Cum itaque causa in hodiemis comitiis dirinienda propo-
nitur sub dubiorum formula in calce exscripta, prœstat una
cum a contendentibus dedudis aliquid in jure pro utraque
parte anim»dvertere.
Arbitrium pro oris aperilione haud dencgandum esse
videtur canonicis in urbe Pedemontana degenlibus. Sano
scitissimi juris est adversus décréta seu rescripta pontificia
oris aperitioni loeum fieri, si qiiid necessarium non est
expressum vel si quid falsum allegatum. Cap. Super liileris,
de rescriptis. Icique eo vel magis cum per hujusmodi rescripta
seu décréta jus alicui queesitum sublatura esse ostendatur,
c. 19 de rescriptis et c. \. de Gonst. in 6. Concinit Rota in
Terracinen seii Setina aperitionis oris 17 junii 1819, p. 3,
coram Emo Odescalchi, in liuiaeoregien. reintegrationis
seu aperitionis oiis 2 aprilis 18-24. p. 13, coiam Marco.
Jam vero, quod decreiuiu a capiiulo Aliphano contra ca-
nonicos in urbe Pedeuiouiana incolatum habentes subreptionis
vitio laboret, in dnbium revocari nullo pacto posse tuentur
canonici acloros. Siquidem a capiiulo Aliphano reticilum praj
priiuis fuit, quod ii canonici ab antiquis temporibus ad urbem
Pedeniontanam suos lares transtulerunt. Quae tcmporis diu-
turnitas, si non veramconsuetudinem, quaîin themate invocari
non potest, saltem pra>sumplioneni secumfert ponlificii indulti,
licet nullum reperialur ad rem documenlum. Quod miruni
non est. si panlisper altendatur, quod archivium tam curia^,
quaiu cathedralis ccclesiœ terrainiotibus ac incmuiiis pluries
suhjectuiu fuit.
Nequeraentiofacta fuit indulti, quod oblinuerunta S. vestro
Ordine capitulares Aliphani die 5 maii 1690 integram nempe
explendi officiaturain de niane, donec ab 'Aliphai universitate
obligalioni satisfactun» non fuerit, qua domus canonicalis
construendœ sese obslrinxerat. Ratio autem ob ciuam hujus-
modi indultuin concessum fuit in eo reperitur, quod Pede-
montiinis canonici.s, quibus ferme totum conslituebatur
capitidum nedum difficilis, sed impossibilis erat quotidianus
accessus et recessus mane et vespere ad cathedraleni longo
pra^sertini itiuere intercedente. Eruitur id ex relatione die
6 septembris 1726 ab Emo card. Petra peracla, qui a 'S. Con-
grcgatione requisitus fuerat ut suum panderet votuin super
Capituli Aliphani prcces qiiibus pelebat, ut sibi l'acultas
integium de mane etiam cum vesperiset completorio recitandi
officiuni indulgeretur. Et licet hoc rescriptum neque expresse
revocatum, neq'.ie in usu diceretur esse, taincn consulta
S. Congregatio die 6 septembris 1726 rescribere censuit :
« Quo vero ad fnturum episcopus certum prœfîgat terminum
a iniiversitati Aliphan» ad sua jura in S. Congregatione
« deducenda, et intérim per moduni provisionis canonicis
« indulgeat ut gaudere valeant impetralis sub enunciata die
« 5 maii 1690, » quod idem est ac nsque dum canonicalis
domus ab universitate Aliphana extructa non fuerit, quai
adhucoptatur. Haec rescripta absque dubio prœsumere faciunt
inJullum apostolicum canonicis concessum in Pedemontano
oppido commorandi.
Silentio insuper praiterita fuere capitularia statuta a cane-
nicis omnibus die 38 dec. 1703 accepto habita et a Rnao
Porfirio episcopi munus gerente adprobata, ex quibus evin-
citur canonicos Aliphanos tune temporis in Pedemontano
oppido commorasse, quod praesumere facit aliquo indulto ad
hoc fuisse donatos ; maxime quia episcopus ipse edicto die'
25 januarii 1716 improbavit canonicos Aliphanos, qui semet
conferebant ad associandum defunctorum cadavera, quin con-
fratresin Pedemontana regionecommorantes antea commone-
fi\r.[\ fuissent.
Item indulti existentiam praîsumere faciunt in suis rela-
tionibus plures episcopi, de quibus pariter a capitulo ne
verbum quidem factum fuit in dubiis ad S. C. consistorialem
diriinenda propositis. Praeteieuudum tandem haud est, quod
hujusmodi consistoriale decretum, quemadmodum inconsultis
ac irrequisitis canonicis indulto fruenlibus impetratuni; sic
dubiorum resohitio ipsis nec notificata fuit. Quœ agendi
ratio quant sit a jure et a praxi aliéna, nemo est, qui inficiari
valeat.
Cum igitur ea omnia, quaa a capitule Aliphano reticita
foerinl, hujusmodi sint, ut necessario forent palefacienda;
hinc sequitur quod decretum consistoriale tali modo impe-
tratum subreptionis vitio infectum dicendum sit, et quod
adversusillud oris aperitionis arbitrio locusdetur.
Constito igitur de subreptione impetrati rescripti canonici
Pedemonte commorantes semet residentiœ oneri salisfacere
contendunt, licet alibi, quam in proprii beneficii loco domi-
277
RESIDENCE
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cilium teneant, Residentiai enim vocabiilum non materialiter,
seu pro corpoialis in loco bencficii praes'r'ntia, sed formalité!',
idest pro luuneris cxeiritio ad quod resideiitia ordinatur acci-
pienduinesseaiitunianf. Teste Fagnano qui in cap. Co^igueren/e,
n. 17, de clerc, non resid., et cap. Liccl, n. 2.'1, de pPiebend.
docet, residere niiiil aliud esse, quani deservire ecclesiiu in
divinis otticiis, par textum in cit. cap. Conquerenie. Con-
cinit l'iiliing. in lib. 3 Décret, ninn. 1, qui insuper tradit
clericmn uli non residentcm habenduin osse, otianisi porso-
naliter quidem in loco beneficii existât, ofPicium tanien suiim
nunquani prœstot. Quid onirn prodest derit-orum pra3S( iitia
in loco, si divinis non adsunt, propler quiB suiit benelicia
instituta? Glossa cap. un. vers. Prœslanles h. t. in 6. Jam vero
canonici Pedenioiite dégantes in locum beneficii sui singulis
diebus sese conferunt; cathedralis ecclesia^ servilio sedulo
incumbunt, divinisque persolvendis officiis egregiam daiit
operani, ita ut divinus cultus ne minimum quidem dflri-
mentumpatiatur. Cujus rei amplissinium exbibet teslimonium
Aliphanus episcopus in sua informatione. Prseterea animad-
vertendum est cum Fagnan. in cap. De cekro, de cleric. non
resid. n. il et 13, quod canonici absentes ab ecclesia bene-
ficii pro servitioepiscopi, « jnris censura prsesentcs reputantur
et censentur inservire ecclesiaa, cum eccclesia sit in episcopo;
cap. Scire dcbes,!, q. d ;c; Similitcr, 16, q. 1 ; cap. Hœc hujus
placiti, 12, q. 2, et notât hic Glossa 1 Host. in piincip. et
reliqui omnes. Veruni horum caiionicoruni in urbe Pede-
nionlana commoratio nedum utilis, sed etiam necessaria juxta
episcopi mentem censeri débet. Sane in praefata epistola
episcopus ad rem sic se exprimit : « Da ullimo il motivo pria-
cipalissimo che mi spinge di raccomandare la pelizione ia
parola, si è il mio convincimento, che debba tomare nonche
utile, ma necessaria la residenza (almeno di cinque cant^nici)
cola dove il vescovo risiede. Se il capitolo délia caltedrale
forma per legge il senato del vescovo, fia possibile, che il
vescovo possa ben governare una diocesi, avendo inliero
il capitolo l'esidente in altra ciltà? » Quas cum ita se habeant,
concludi posse putarem canonicos in urbe Pedemontana
habitantes, tamquam in proprii beneficii loco résidentes ha-
bendos esse.
Verum date etiam quod residenliai nomen ita stricte accipi
debeat, ut pro ea corporis praesentia in beneficii loco intelli-
gatur ; tamen abhujusmodi residenticE onere sese esse dispen-
satos pluribus sulïulti rationum momeiitis evincere nituntur
canonici. Aiunt siquidem residentise obligalionem, quae
singulis ecclesiaî cathedralis vel collegialaî canonicis incumbit,
pluribus ex causis fieri pos,se ut vel imniinuatur vel penitus
ab habente auctoritatem dispenselur. Quod autem ipsi penitus
dispensati sint ex eo deduci posse arbitrantur, quod omnes
Aliphanœ cathedralis canonici antecessores, prcesertim qui in
urbe Pedemontana nati sunt, ibi jugiter ab innnemorabili
tempore domicilium suum fixerint. Qua; immemorabilis con-
snetudo res est adeo omnibus nota et perspecta, ut eam neque
capitulares Aliphœ morantes in dubium revocare audeant. Sed
prjeter horum capitularium consensum, eam triplici ex capite
evincere student. Ac prajprimis decretuni adducunt ab hac
S. Gongregatione canonicis omnibus die .jmaii lG96indultum,
vi cujus ipsis potestas facta erat integrum officium cum ves-
peris et completorio de mane recitandi. Ratio autem qua?
eminentissimorum patrum animum movit ad hujusmodi
indultum elargiendum haec fuit ; quod scilicet major canoni-
corum pars in oppido Pedemontis lares habebant, quod
oppidum trium miliiarium spatio circiter distabat a civitate
Aliphana, quod dilTicilis admodum ipsis erat quotidianus
accessus et recessus mane et vespere ad cathedralem longo
praesertim ilinere intercedente. Hujusmodi decreto concordant
statuta capilularia Aliphanœ cathedralis die 30 dec. arjni
f7Û3 oondita, qua; pariter immemoi-abilem priefatam consue-
tudinem conlirmant. Sane articulas 7 capituluiitim staUitorum
de morte canonicorum agons in urbe Pedemontana degentium
sic sonat : « Se poi morisse (qualche canonico compagno) in
Piedimonte, sempre dovrà essere associato capitolarmsnte cou
cotia e mozx^tla nel luogo ove si lascia, o sieno teuuti almeno
associarlo appresso al ferctro cogli abiti lunghi. » Concinit
art. <S, cujus verba hum sunt : « Occorrendo ancora da l'arsi
ipiali he olfiiio in questa nostra chiesa, messe cantate votive,
litanie o seppellirsi qualche defonto, il procuratore a spese
del capitolo (quando non fosse pronta altra comodità) o per
un canonico coinpaj.(no sia lenuto mandare persona a posta
in Piedimonte a chiamar tutti del capitolo, con dargli parte
del giorno et hora, acciô nessuno si possa dolere sapendolo. ••
Denique pr<efalam consueludinem adstruunt relalioncs quas
epi-scopi omnes faciunt de suœ diœcesis statu ad II. S. G.
siquidem in ipsis de plurium Aliphanorum capitularium ab
occlesia cathedrali absentia fit mentio. Qiise omuia nedui:!
coiisuctudinis iuwnemorabilisexistenliam favore canonicorum
in urbe Pedemontana habilantium extra oninr-m diiLitu-
tiouem in tulo ponunt, sed prœsumere faciunt aliquod indul-
tum vel beneplacilum apostolicum. Hujusmodi enim est
lougissimi temporis vil immemorabilis consueludinis natura
et vis, ut qui eam adducit, allegare possit tiluluni de mundo
meliorem, etiam privilegium vel decretumseu indultum atque
bencplacitum apostolicum ad nolata per card. De Luca,
de Benef. dis. 32, n. i et 4, Bonfin. de Jure fideicommis.
disp. ^14. n, 31. Rota cor. Olivatio decis. 624, n. 8, et cor.
Ansaldo, dec. 546, num. 11, ubi habetur quod immemo-
rabilis seu centenaria « exislit adeo efficax, ut suppléât vices
expressi privilegli apostolici, cum ea solanominali differentia,
quajinest intertacitum et expressum. »
Neque ad hujusmodi doctrinam infirmandam juvat regerere
quod conc. Trid. in prsefata sess. 24 contraria statuta ve[
consuetudines expresse damnaverit, quae propterea induci non
possunt. Sapientissime enim observât laudatus De Luca, de
Can. et Çap. dise. 12, n. 9, ibi : « Attamen id recte proce-
deret, quando allegatur soLa consuetudo tamquam purum
beneficium temporis, seu tamquam praescriptio; secus autem
ubi allegatur specialis concessio apostolica ad cujus proba-
tionem adducitur observanlia, tamquam probatio prœsumptiva,
cum tune non sit de directo ferire decretuin irritans, seu
agere de ejus non contprehensione. »
Concludunt tandem canonici etiam post consistoriale
decretum ipsis licere in urbe Pedemontana domicilium reti-
nere, quia prier ratio subsistit adhuc ob quani ab anliquis
temporibus a cathedrali ecclesia absent ia3 probabiliter in-
dultum concessum fuit ; quae ratio fuit domorum defectus
pro decenti canonicorum habitatione, cœli inclementia etaeiis
malignitas. Quidquid enim in contrarium asserant canonici
Aliphai degentes, factum esse aiunt omnibus exploratum
quod Aliphœ nunc etiam non extent nisi parvae domus ad
usum et habitationem familiarem rei agrariœ addictarum ad
summum aptaj. Quoad vero aerisinsalubritatem probationem
reperiunt in facto ipso, quod canonici qui extra Aliphae mœnia
nati sunt, at ibi moranturinfirmitate laborant etcontinuis curis
magno rei familiaris damno studere debent. Denique si vera
essent (aiunt) quae cœteri canonici de excellenti Aliphanae
civitatis conditione tantopere niagnificant, curnam curia
episcopalis cum suo seminario et caîtera omnia otiicia publica,
et tribunalia ad urbem Pedemontanam translata sunt, quje
paucis abhinc annis urbs recognita fuit? Gurnam haec omnia
in urbe Aliphana non extant, quae Pedemontem nobilitate ac
temporis vetustate adeo praîcellit'.'
Ex altéra vero pro parte canonici m urbe Aliphanaresidentes
decretum Congregalionis Gonsistorialis nnlla subreptionis labe
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RESIDENCE
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laborare affirmant. In casu enim agi ajiunt de dubioruni reso-
lulione, quîçajuris principiis dimanant, quœque miliam neque
dependentiani neque rolationeni pra^seferunt cuni rationibus
facii vel possessionis, quaiitumvis immeraorabilis, qnas adver-
sarii pro \iribus jactant. Cuni igitiir jura qua^ ab adversariis
opponuntur ad rem non laciunt; erat prorsus inutile, quod de
lis mentio fierel,cum recursus ad Congregationem consisloria-
lem pro huiusmodi dubiorum resolulione promotus fuerit.
Si ergo silenlii vélo tecta tuere. non ideoasseri jure polest Con-
gregationis consistorialis responsa subreptionis vitio infecU
fuisse.
Tune enim décréta uti subreptitia habentur el nuUius sunt
roborls, cura ;aliquid tacetur, quod si ronlifex cognovisset,
decretum non concessurus, vel aliter dubia t'uisset resolulurus
c. 2, t9 et 20, lib. 1. tit. 3, de Rescript. Hoc 'autem in
tbemate, ut ex dictis patet, profecto non verificatur, cum
silentium super negociis ad rem non facientibus versalumfuerit
Qaod si canonici Alipbani, adversariis haud consultis
S. Congr. consistorialeiii adiverunt ; id prudeutia; causa nioti
peregerunt. Quapropter fraudis vel doli suspicione accusandi
minime sunt. Tune enim quis doli vel fraudis reus reputari
débet, cum aliquid se facturum dicit,et aliud vel contrarium,
vel in daninum juris a tertio acquisiti exequutioni mandat.
Tandem veluti commenlitium retinendum esse arbitrantur
quod adversarii objiciunt, resoluuonem nempe dubiorum a
S. C. peractam ipsis hauJ fuisse panditam. Compertum siqui-
dem est hujusmodi consistoriale decretum coram capitulo
lectum fuisse. Cujus rei fidem facit adnotatio in margine
literje episcopi a secretario capitulari adjecta, qui episcopum
certiorem facicbat dictum decretum lectum fuisse coram
capitule légitime congregato. Qua de re quidam ex canonicis
Pedemonte degentibus graves questus moverunt, nuUus
tamen pro bujusce decreti abrogations summum pontificem
adiré ausus est. Quœ adversariorum agendi ratio profecto
ostendit eos vehementer dubitare de causae justitia quam hodie
mordicus propugnant.
Ad residentife onus devenientes, quo devinciuntur canonici
Pedemonte degentes canonici Alipbani recolunt tritissimi
juris esse canonicos omnes ad personalem 'resideniiam in suis
sive cathedralibus, sive collegiatis ecclesiis adstrictos teneri.
Haec siquidem obligatio ex juris communis dispositionibus
satis aperte profluit, ceu videre est in cap. Quia nonnulli, 3 ;
cap. Belalum, i, et cap. Conquerente, 6, de cleric. non
resid. Et concordat textus in conc. Trid. sess. 24, c. 12, de
Reformât, par. Prœlerea, ibi : - Piœterea obtinentibus in
<L eisdem cathedralibus aut collegiatis dignitates, canonicatus,
« praîbendas aut portiones, non liceat vigore cujuslibet
a statuti aut consuetudinis, ultra très menses, ab eisdem
( ecclesiis quolibet anno abesse. »
Quje cum ita sint, mirum non est si haec S. Congregatio
Tridentinae synodi legum interpresconstituta super hujusinodi
prœscriptionis observantia et executione semper institerit, et
longiorem quam trium mensium absentiam tune solum con-
cesserit, cum jusla el necessaria adesset petitionis causa, licet
de iis ecclesiis ageretur, in quibus quotidianum lotus anni
servitium requireretur; ut in Capuana indulti, 3 sept. 1740.
Quibas juris communis .principiis admissis, aiunt canonici
Aliphae degentes, adversarios ad causas a residenti* obliga-
lione excusantes inulililer confugere, ut se quoque ab hu-
jusmodi lege dispensatos et exemptos proclament. Nulla
enim ex causis pro residenlia; dispensatione a jure admissis
eorum favore in praesentiarum subsislit. Saiie Aliphana
urbs in praesenti domibus et habitationibus adeo frequens
est, ut asylum conveniens et satis commodum canonicis Pede-
monte adhuc commorantibus praebere valeat. Clementiam
verD cceli et aeris salubritatem haud ibi deficere patet ex eo,
quod civium numerus a 1600 ad 3000 paucos post annos
excrevit, et omnes optima valeludine fruuntur, ipsis canonicis
IkuuI exceptis dies suos Alipliie ducentibus, quorum plerique,
licei alibi nati sint, ad lardam usque senectam tamen perve-
ntTunt. Quod si tandem et ipsi diem suprenmm obiverint. id
non aeris malignilati velcali inclementi;e vitio, sed universali
niortis decreto bominibus statuto tribuendum esse censent.
Nihil pariter proficit, prosequuntur canonici, consuetudo,
quam adversarii acriter propugnant qua> cum a jure reprobata
sit, nullam yim vel efficiciam prseseferre potest. Sane conc.
Trid. in prîecitata sess. 21, cap. 1-:?, de Reformai, decernit
canonicos a propria ecclesia cathedrali autcoUegiata ultra très
menses abesse non posse, licet aliquod particulare slatutum
vel specialis consuetudo, aliud consentire videanlur, ibi :
« Obtinentibus... canonicatus, praebendas aut portiones non
<i liceat vigore cujuslibet statuti aut consuetudinis ultra très
« menses ab iisdeni ecclesiis quolibet anno abesse. » Hujus-
modi Tridentina; disposilioni concinil sequens pontificia de-
claratio anno 1573 emanata lib. 1 Decr. Congr. Conc. pag. 33,
a tergo, ibi : « SS. D. noster etiam ex sententia Sac. Gong.
« Conc. declaravit immemorabilem consuetudinem non
« cxcusare a residentia in ecclesiis cathedralibus et collegiatis
B insignibus : in collegiatis autem non insignibus posse
a excusare etc. »
Cum igitur quœvis consuetudo licet immemorabiiis nihili
facienda ac quovis valore prorsus destituta sit, jam ex hoc
consequi asserunl canonici, adversarios in gravi errore versari
arguentes ex bac consuetudine ulpole immemorabili prœsumi
et deduci debere aliquod privilegium seu indultum pontifi-
cium, in vim cujus potestas ipsis facta sit apud Pedemonta-
nam urbem jugiter commorandi. Ad hoc enim ut actus suos
effectus pariât necesse est, ut sit validus et in suo robore
consistât. Compertum siquidem in jure est, quod actus nuUus,
nullum parit etîectum. L. Aul nullum, cod. de legit. haer.
Verumtamen, dato etiam at non concesso, quod pontifi-
cium indultum ex consuetudine quantumvis omni robore
destituta deduci atque oriri queat; incassum tamen ab
adversariis in prœsenti qusestione invocatur. Hujusmodi
siquidem indultum utpote odiosum stricte accipiendum est
el veluti sub conditions concessum censeri débet; perduran-
tibus scilicet rationibus et causis specialibus, quœ pontificis
animum ad taie indultum largiendum moverunt. Cum igitur
ejusmodi spéciales rationes, quee indulto pontificio causam
dederuut, ceu ex superius dictis clare descendit, in praesen-
tiarum ampliusnon subsistant; consequitur, quod hujusmodi
indultum specialibus hisce rationibus sustentatum cessare et
evanescere oporteat. Sane explorati juris est, actum cessare
debere, cum ratio deficial, quae dédit causam actui, et cujus
existentiœ tantummodo innitebatur, seu resoluta conditione
sub qua indultum concessum fuit, ipsum quoque indultum
resolvatur necesse est. Ea enim est ratio et indoles condi-
tionis resolutivae, ut, ipsa si existât, rem vel actum resolvat et
annulet, qui ab ejusmodi conditionis eventu dependet, I. 3.
fi', de contrah. empt.
Quœ loquendi ratio cum pro recta indultorum declaratione
valeat, quœ a summi pontificis oraculo prodierunt, sic pa-
riter imo multo magis admitti débet, cum agatur de episco-
porum relationibus occasione visitationis ad sacra limina pro-
ductis explicandis, vel cum agatur de capitularibus constitu-
tionibus interpretandis, ad quas pro suis juribus tuendis,
nimis fidenter adversarii confugiunt. Conslitutiones siquidem
capitulares, et episcoporum ad sacra limina relationes nihil
juris canonicis Pedemonte habitantibus iribuere possunt :
quod si aliquam vim prœseferunt, banc in tanlum habent, in
quantum indulti pontificii existenliam pricsupponunt, cujus
propterea veluti accessorium exislimari dubenl. Verum accès-
281
ORGANISATION PAROISSIALE
282
sorii indoles est, ut pri icipalis naturam sequatur : Accessorium
naluram sequi congricil principnlis.Wc^- jur. 42, lil). G Décret-
Ciiin igitur principale, seu indiiltmii coiulitioiialiiin iii Ihemale
ivtincniluiu sit; scqnitur, qiiod constitutiones capilulares
(iiii-maiiiiiodiim et episcoponini relationes hiijusmxli con-
dilione all'octii! conscri deb^'aiil. Quod piaisumpti iiidulti
ténor sic accipiendus sit, ostendere videntur verba quibus
S. C. consistorialis ad primnm diibium relate ad epiî-copi
residentiani respondit. lu eo siquidein icgimus obligationem
cpiscopo ad urbem Aliplianam renieaiidi iinposiiani, sla-
tim ac id commode exeqiii poterit. En decreli verba : « Uesi-
dentiam videlicet Aliphani i)ro tempore antistitis neutiquam
adliuc habendain esse utpote in perpetuuni obligatoriain, sed
ita nempe pvecariam et facultativani, ut Aliplianus quisque
prœsul vflleat pro lubitu suo, debeatque in eadem Alipliana
ditmfaxat civilate residere slalim ac id poterit convenienter
conlingore. » Kes cum ita se habeant absqiie ulla dubitationis
aléa concliidi posse videtur quod canonici incolatum Pede-
monle tenentes in urbe Alipliana apud cathedralem ecclesiam
residendi obligationis onere sint obstricti.
Quaj cum ita sint, vldeant EE. PP. pro ea qua pollent
sapientia, quo responso dirimenda sint dubia :
I. Ansitlocusapcritionioris incasu? Etquatenus affirmative,
II. An canonici teneantur in urbe Alipliana residere incasu?
Sacra Congregatio Conciiii ad praedicta dubia respondendum
censuit:AdI. Affirmative. Ad U. Négative et nihil imiovan-
dum inprœsenti rerum statu. Die 22 septembris 1877. »
ORGANISATION PAROISSIALE
Paroisse de Sainte-Agathe à Brescia. Organisation particulière.
Trois vicaires nommés à vie. Ont- ils besoin de la délégation du
curé pour administrer les sacrements et faire les mariages?
Alexandre VI et la bulle de fondation des trois vicariats. Juge-
ment de première instance. Appel à l'archevêché de Milan. La
S. Congrégation du Concile casse les deux jugements. Règlement
sur les rapports du curé avec les vicaires inamovibles. Décision
du 22 septembre 1877.
La paroisse Sainte-Agathe à Brescia, est desservie
par le curé, qui porte le titre de prévôt, et par trois
\icaires nommés à vie. Alexandre VI, en 1502, rendit
une bulle approuvant cette organisation particulière.
Chaque vicaire reçoit l'institution canonique dans une
chapellenie affectée à sa charge. Ils sont donc nommés
pour toute la vie. Trois siècles se passèrent sans voir
de conflit entre le curé et les vicaires. Aussitôt après
leur prise de possession , les vicaires se mirent à
leurs fonctions, administrant les sacrements, surtout
le baptême, assistant aux mariages et remplissant les
autres attributions curiales. Le prévôt leur conféra-t-il
une déléiiation? Il n'y en a pas de vestige.
En 1790, le prévôt essaya de troubler les vicaires
dans la paisible possession de leurs droits. La question
fut déférée au tribunal de VAvogaria de Brescia; le
tribunal se prononça en faveur des vicaires et fit
défense au prévôt de mettre des entraves à l'exercice
de leurs fonctions. Même décision en appel à VAvogaria
de Venise. L'évêque de Brescia confirma les deux arrêts
par une décision qu'il prit en date du 19 février 1791 •
toutes choses mûrement considérées, il décida qu'il
y avait lieu de maintenir les trois vicaires dans le libre
exercice de l'administration des sacrements, surtout la
mariage, conformément à l'usage.
Peu d'années après, c'est-à-dire en 1795, le prévôt
recommença la lutte; mais bientôt il se désista et,
comme son prédécesseur, il reconnut par écrit le droit
des vicaires.
ïhiraiit les cinquante ans qui suivirent, les vicaires
administrèrent les sacrements et firent les mariages
sans demander l'autorisation expresse du curé.
En 1845, le prévôt annonça qu'il retirait la délé-
gation pour les mariages, et en chargea exclusivement
un des vicaires. En acceptant la délégation, le vicaire
protesta qu'il ne la prenait qu'autant qu'elle pouvait
être nécessaire pour les mariages, et sans préjudice
des droits des trois curés, lesquels seraient fixés par
l'autorité ecclésiastique selon la bulle d'Alexandre VL
A partir de ce moment, les deux autres vicaires ces-
sèrent d'administrer les sacrements.
En 1807, le chapelain Poletti ayant demandé la
permission de faire un mariage, le prévôt donna l'au-
torisation par écrit, et inscrivit dans le registre des
mariages la note suivante : « M. Poletti est autorisé
à unir en mariage NN. « Ce procédé déplut aux trois
vicaires; ils portèrent plainte à Tévêché, dans le but
de sauvegarder leurs droits. Vu la bulle de fondation
le long et paisible exercice des attributions paroissiales
et diverses ordonnances rendues en faveur des cha-
pelains, la cour épiscopale rendit le 9 novembre 18G9
un arrêt portant « qu'il y avait lieu de maintenir les
trois vicaires en possession du droit d'administrer en
qualité de curés les sacrements et d'assister aux
mariages dans la paroisse de Sainte-Agathe, sans avoir
besoin de la délégation du prévôt, sauf la soumission
qu'ils devaient avoir pour ses ordres dana cet exercice
coadjuloral de la cure. »
Tant le prévôt que les vicaires firent appel à la
cour métropolitaine de Milan, le prévôt pour le fond
de l'arrêt, les vicaires parce qu'ils se crurent lésés par
la dernière clause du jugement.
La cour métropolitaine jugea la cause en pétiloire
et non en simple possessoire, ainsi que demandaient
les appelants : « Le droit de pleine parochialité et
notamment celui d'assister aux mariages dans ladite
paroisse appartient à titre de parité et de réciprocité
en vertu de la fondation aussi bien aux eoadjuteurs
titulaires qu'au prévôt curé. »
Le prévôt ne pouvait acquiescer à un pareil arrêt.
Il demanda à la S. Congrégation du Concile de revoir
toute l'affaire tant au possessoire qu'au pétitoire. On
verra le texte de la requête dans le folium que nous
publions plus loin. « Le curé demande que l'on exa-
mine l'acte de fondation qui est le principal fondement
de la sentence du second degré. Il demande aussi que
l'on décide : 1° Que la cure habituelle dans la paroisse
de Sainte-Agathe appartient au prévôt seul et nulle-
ment aux chapelains conjointement avec lui. 2° En ce
qui concerne la cure actuelle, que les chapelains ne
peuvent l'exercer indépendamment du curé. »
Mgr l'évêque de Brescia, consulté pro informatione
et voto, conformément à la procédure de la S. Congré-
gation, a envoyé les renseignements suivants :
283
ORGAAlSATIOiX PAROISSIALE
284
« 1. Les chapelains u'ont jamais pris le litre de curés,
et en celte qualité n'ont jamais eu droit aux dépouilles
et nont ni la charge de la messe pro populo ni celle du
principal entretien de l'égUse. 2. Les paroissiens se
sont touiours adressés au curé pour les attributions
paroissiales, paiticulièreraent pour inviter des prêtres
étrangers à faire les mariages. Le prévôt a toujours
délégué sans consulter les vicaires. Les paroissiens
n'ocl jamais soupçonné qu'il pût y avoir i/uatre curés
dans la paroisse. Les testateurs ont institué légataire
le curé de Sainte-Agathe et non les curés ou la corpo-
ration des curés; parce mot ils ont entendu parler du
prévôt, et c'est à lui seul que les legs ont été délivrés.
3. De facto, l'évèché, à son tour, n'a jamais considéré
les chapelains de Sainte-Agathe comme des curés ou
con-curés. Demandes, invitations, ordonnances, dis-
penses de mariages et de bans, tout cela est envoyé, non
aux chapelains de Sainte-Agathe, mais au prévôt. Les
chapelains n'ont jamais siégé parmi les curés de la
ville. Durant la vacance de la prévôté, l'ordinaire a
constamment désigné un pro-curé pour administrer
la paroisse en dehors des trois chapelains. C'est ce qui
eut lieu lors de la dernière vacance en 1838. 4. Enfin,
l'acte de fondation des chapellenies de Sainte-Agathe
donne aux trois vicaires le simple titre de chapelains-
cela est bien diTérent des trois anciennes collégiales de
la ville, dont les chanoines possèdent collectivement la
cure. "
La S. Congrégation du Concile a traité l'affaire à
deux reprises: le 24 mai 1875et le 22 septembre 1877.
Nous publierons plus loin l'un et l'autre folium. On y
verra toute la discussion, les motifs et les prétentions
hinc inde des parties en litige, la répugnance que le
droit canon oppose à la juridiction collective qui semble
incompatible avec l'ordre et avec l'unité que la consti-
tution générale de l'Eglise affecte aux divers degrés de
la hiérarchie.
Décisio>. La S. Congrégation, le 24 juillet 187o,
juge que le jugement de première instance et celui de
l'appel doivent être réformés ; que les chapelains ont le
droit d'exercer la cure avec le prévôt et sous sa dépen-
dance, selon un règlement que l'évêque rédigera et com-
muniquera à la S. Congrégation : ce Sententias primi et
secundi gradus esse reformandas ; capellanis jus esse
exercendi curam animarum una cum praeposito et de-
pendenter ab ipsojuxta ordinationem ab episcopo pro-
ponendam et ad S. Congregationem transmittendam.
Die 24julii 1875. »
Comment expliquer la clause : Jus exercendi curam
animarum una cumprœposilo et dependenlcr ab ipso î Le
prévôt n'a pu se mettre d'accord avec les trois vi-
caires.
Ceux-ci ont pensé que la S. Congré^jation reconnais-
sait en eux le même droit curial que pour le curé et
que la soumission à laquelle ils sont tenus comprend
simplement quelques actes de politesse à l'égard du
prévôt, lequel en effet est leur égal en ce qui con-
cerne la cure habituelle, ou tout au plus primus inter
œquales in jure.
Ces prétentions ont obligé le curé d'écrire de nouveau
à la S. Congrégation. Les chapelains se sont défendus
par des subtilités et des sophismes.
li^glement. La S. Congrégation a ratifié le règlement
que Mgr l'évêque de Brescia a dressé pour fixer les
rapports du curé et des trois vicairts. Cette ordon-
nance est rapportée intégralement dans le folium du
22 septembre 1877. Voici les principales dispositions :
1. Le pré\ôt, étant le chef de son église, occupera
la pre:nière place dans toute fonction. Les vicaires
garderont leur rang d'ancienneté.
2. Les vicaires ayant le droit, ou la faculté en droit
d'exercer la cure des âmes dans la paroisse, avec,
c'est-à-dire en commun avec le prévôt, les attributions
naturelles seront sauvegardées, et le prévôt ne pourra
les empêcher ni les restreindre.
3. Les fonctions des dimanches et fêtes seront célé-
brées, à tour de rôle, par le prévôt et les chapelains selon
l'usage établi. Lorsque le prévôt voudra faire en per-
sonne une fonction liturgique, il avertira le chapelain
qui en est chargé.
4. Les fonctions solennelles, avec pluvial, clergé,
orgue, qui ont lieu dans le courant de l'année, ou
celles qui sontdeinandées par lesfidèles, sont réservées
au curé. Les chapelains feront les fonctions ordinaires
d'étole, baptêmes, services, viatique.
5. Le prévôt célébrant la messe solennelle sera as-
sisté de deux chapelains. En son absence, le chapelain
de semaine officiera.
6. Les prédications seront faites alternativement par
le prévôt et les chapelains. Ils aideront le prévôt pour
le catéchisme. La messe pro populo est à la charge du
prévôt-
7. Les fonctions d'étole seront faites parles chape-
lains, une semaine chacun.
4. Quoique les chapelains partagent la sollicitude
pastorale, on gardera l'usage des trois districts, qui
sont particulièrement confiés à chaque chapelain.
Chacun prendra soin des malades et des pauvres de
son quartier, et assistera aux mariages. On ne délé-
guera pas un prêtre étranger à l'insu du curé. Cepen-
dantle prévôt pourra assister personnellement à tous
les mariages, mais il fera verser dans la caisse des
chapelains l'offrande qui sera reçue.
9. Le casuel provenant de toutes les fonctions reli-
gieuses sera partagé en deux parts, dont une pour
le prévôt, et l'autre, versée dans la caisse des cha-
pelains, sera partagée entre eux chaque trimestre, ex-
cepté l'honoraire de la messe, lequel appartiendra au
célébrant.
10. Si le prévôt s'absente, il préviendra les chape-
lains; ceux-ci devront pareiliercent prévenir le prévôt
ou leurs confrères, en sorte que le service de l'église
ne souffre pas de l'absence.
Voilà le règlement que la S. Congrégation a muni de
l'approbation. Il nous reste à publier le folium du
24 juillet 1875 et celui du 22 septembre 1877.
BwxiEN'. JcKiUM PAROCUULIUM. — Die 2i julii 1875. Exlat
Brixiie parœcialis ecclesia sub titulo S. AgalhîB, quœ a sua
fundalione usque ati annum 1502 ab uno tantum adrninistrata
fuit parocho prœpusiii nomine insigiiito.
Yerum exeunte dicloanno quidam canonicus Bartholomaeus
285
ORGANISATION PAROISSIALE
286
a Puleo hujusce ecclesia> pneposilus, ut nielioii niotio quo
possel, ci'iSCTiilis prej;is sibi coiiimissi saluti prospicorel, petiit
elobliiuiitali AlexaiulroVI, tuin teinporissiipiemo reipublicaï
christiaiiif inoderatore, ut très alia- capellaiiiiu pi rpelua", cmii
fructibus pro capellanoruui sustenlatione ailsiguatis, iu tlii'ta
eccicsia S. A'-albie erigeifUtiir pvo tribus aliis porpetuis capel-
lanis, qui unit cuni praefato Bartlioloma'o, et pro teinpore
exislenle dictœ ecclesiae rcctore horis canouicis intéresse, et
curani aninianun parochianorum ejercere, residere ac ceie-
brare teiurentiir. Ita ereclionis biilla, qua; se leferl ad diem 5
septemb. ISOiJ et in suniniario pia'posili legi potest.
Hujusmodi capellani beneliciorum institutoruni posses-
sioneiu vix nacli, iiiunus sibi creililuni obire, sacramenta
maxime baptisnialisadniiuistrare, uialriuiouiis a(lsistere,atque
alia munera peragere cœpeiunt, quse a paiochis curam ani-
niaruni exei'centibus peragi soient: nec uilum exlat vestigiuin
eis a praiposito delegalioncni (len)audalam fuisse.
Hoc modo ros processisse videntur per tria fera saecula quin
aliqua vol jurgii vel dissensus causa pr^eposituni inter et
capelianos iulercesserit. Verum aduiirabile iioc concordiaî ac
pacis vincuhnu ruptum tandeiu fuit advenlante anno 17'J0.
Hoc eniui teuipore prtt'jiositus Martinengo capelianos curatos
in peranliqua et pacifica juriuni parocbialium adniinistrationis
quasi possussione turbare perteutavit. Capellani at vero neduni
praepositi intenlioni non acquieverunt, sed imo forliter obsti-
terunt, et illico recursum ad Brixien tribunal, \ u\^o Avogaria
(iictuni pronioverunt. Tribunal judicium capellanis favorabile
protulit praeposilo mandans : « quod |)er se nec per interpo-
sitas personas sub quovis colore aut prsetextu turbare de facto
non audeat dictos instantes in libéra possessione praedicta,
sub pœna etc. » Hujusmodi judicium prsposito haud arrisit,
hinc causa ad tribunal ejusdem norainis Avogaria Venetiis
constilutum deduxit.
Verunitamen etiam iahac judicii sede Infenso sidère certavit
prajpositus, siquidem eo res perducta fuit, ut ipse optimum
capellanorum jus sponte sua per constitutum diei 14 feb 1791
recognoverit. Uuaredie 19 febr. 1791 utrumque lioc judicium
confirmavit episcopus Brixien., quandoquideni omnibus rite
perpensis quEcstionem diremit, edicens manutenendos esse
dictos révérendes curatos in libero exercitio adniinistrationis
sacramentorum parocbianisdictœ parœciœ, et praesertim sacra-
menti matriuionii, ut est in praxi. Paucos at vero post annos
a lato decrelo, idtst die 27 maii 1795 prœpositus Gallini liteui
instauravit, etsi postea ab incœptis destiterit et in omnibus et
per oninia, non excepte ipso constituto, antecessoris sui
Martinengolaudabili exemple sese conformavit.
Post haîc per annos quinquaginta pacifice jura sua exer-
cuerunt capellani ; douée sub die 31 octobris 1843 pr&positus
ipsis indixit se delegationem assistendi matrimoniis ad se
revocare et cam capellano Batticini tantuuHiiodo indulgere.
Ab hoc tempore ab adminislrandissacramentisomnes capellani
sese abstinuerunt, si Batticini excipias, qui, delegationem
aceptans, hanc emisit protestationem die 8 deceiub. ejusdem
anni : a Super expressa delegatio a subscripto recipitur et
retiuetur, quatenus potest esse necessaria ad assistendum
matrimoniis, quum agatur de sacramentis, servatis oninino et
sine aliquo prœjudicio trium curatorum S. Agathai juribus,
quœ dirimenda sunt ab Alexandri papae \'I huila, 4 idns
septemb. 1502,cujus explicatio et d^claratio pendet a légitima
auctoritate ecclesiastica. » Antecessoris vestigiis insistens
haud aliter se gessit curatus Rigatti, qui delegationem a
prœposito sponte oblatam recipiens die 14 octobris 1849 eam-
dera reservationem in libris malrimoniorum vol. C, pag. 199
adnotavit. Tandem die 18 feb. 1867 capellanus Po'etti ad
celebrandum matrinionium Caroli Porro cum Elisabelli
Zuccoli invitatus prœpositum adivit pro assequeudo consensu.
Libenter animit pnepositus banc adnolalionein i n matrimo-
iiiorum regesiro scril)enb : n Si concède licenza al reverendo
curato Poletti di unire in matiiuionio il sigiior Cailo Porro
colla sigtiora Elisabetla Zuccoli e parimenti Pietro Chiodi
cou Maria Bregoli. »
Displicuit luBC n(iendi ratio capellanis curatis ; bine ne sua
jura dépérirent, die 20 martii 1807 questus contra praipositum
ad cpiscopuni moverunt, expetentes : ■• clie si degni rico-
noscere e confermare il predetto loro possesso in che si man-
tennero fino al présente e ciô per conseguente etletto délie
ieggi canoniche. » Curia episcopalis iu examen adductis bulla
fundationis, libero et pacifico exercitio longissimi temporis
in cura aninianim, variis decretis capellanorum favore ad
rem promiilgatis, et caîteris omnibus prout de jure expensis
die 9 nov. 1809 hanc protulit sententiam : n Doversi aiiunet-
tere a norma délia petizione 18 feb. 1807 delli reverendi
curati etc. il possesso da loro professato nella loro qualità di
curati di amministrare i santissimi sagramenli, non che di
assislere ai matrimonii in detta parrocchia di S. Agata, senza
bisogno di relativa delegazioue del reverendo preposto, salvo
la dipendenza da' suoi ordini in taie esercizio coadjutorale di
cura di anime. »
Verumtamen baîc sententia neutri satisfecit; quapropter
ulraque pars appellationem ad sedem metropnlitanam
interposuit. Praîposilus quidem, quia gravatum se pulavit ab
exilu judicii; capellani vero, quia sua jura per postrema
senlentise verba cohiberi posse credebant. Tribunal autem
nietropolitanum non in possessorio, prout partes appellantes
postulaverant, sed in petitorio controversiam diremit prae-
scribens : a II diritto di piena parrocchialità e quindi nomi-
natamente di assistere ai matrimonii in detla parrocchia spet-
lare a parità e reciprocanza, in vigore di fondazione, cosl ai
coadjutori tilolari, conie al parroco preposto. » Hœc litis
detiniiio S. Agathaî prœposito haud placuit, quia sententia
prioris judicii naturam mulavit et ultra petita vagata est. Hinc
suppiici misso libello controversiam sapienti H. S. Congrega-
tionis commisit judicio petens ut res tum in possessorio, tum
etiam in petitorio dirimatur. « Chiede pertanto che venga esa-
niinata la fondazione posta a principale fondamer.to délia sen-
tenza di secondo grado. Domanda poi che venga deciso :
1. La cura abituale nella parocchia di S. Agata appartenere
al solo retlore preposto, non già ai cappellani comulativamente
cou esso.
2. In quanio alla cura attuale non potere i cappellani
esercitarla indipendentemente dal preposto. »
Hisce habitis precibus die 24 maii 1874, episcopo de more
scriptumfuit : pi-oinformatione etvoto, audilis interesse haben-
tibus, referai de bonojure oratoris, transmissa et, suinta etc.
Episcopus mandato H. S. C. oblemperans die 30 junii 1874
respondithaîc referens : «1. Quel beneficiati non furono mai
chiamali parrochi e come tali non ebbero mai ne diritto agli
spogli ne l'onere délia messa pro populo, ne l'onsre del man-
tenimento principale di quella chiesa.
a 2. I parrocchiani di S. Agata nelle co.ntingenze di una
giurisdizione parrocchiale si erano sempre rivolti al prevosto e
specialmente per oltenere delegazione a favore d'altri sacer-
doti ad assistere ai matrimoni, delegazione che il prevosto
avea sempre dato senza chiedere nulla ai beneficiati ; e gli
stessi parrocchiani i.on aveano mai pensato vi potessero essere
in S. Agata quatlro parrochi, taimente che i benefattori uei
loro testamenti chiamavano legatario non i parrochi, o
il ceto dei parrochi, ma unicamente il parroco di S. Agata,
e per parroco intesero il prevosto, a cui sempre anche dall'
autorità vennero aggiudicati tali legati.
« 3. De facto anche l'ordinariato diocesano non chiamô
ne considéra mai i beneficiati di S. Agata come parrochi o
287
ORGAMSATION PAROISSIALE
288
comparrochi e succedendo demande, iiiviii, ordiiii, dispense
di matrinioni e di pubblicazioni ai parrochi délia città non
sMndirizzarono mai ai beneficiali di S. Agata ma al prevosto c
quei beneficiali non siedeltero mai Ira i parrochi. Anzi nelie
vacanze délia prepositura l'Ordinariato elesse sempre un
économe spirituale a reggere la parrocchia e questo anche
estraneo ai beneficiali, comè e succeduto nell' ullima vacanza
nel 1838.
« 4. Finalmente le tavole di fondazione dei benefici di
S. Agata (ove quei beneficiali sono chiamati cappellani)
pareano molto diverse nelle espressioni di giurisdizione
parrocchiale da quelle dei curati délie tre anliche collégiale
diocesane che si consideravano comparrochi, -
Rébus sic stantibus die 15 julii 1S74 decrelum ediluni
fuit : Ponalur in folio et nolificelur episcopo.
Omnibus abiolutis in pleno EE. PP. conventu causa hodie
disceplanda proponiUir sub dubiorum formula in calce hujus
libelii exscribenda. Praestat itaque nonnulla ex rationuni
momenlis decerpere qu» capellani pro suo jure tuondo
protulerunt. Quoad vero rationes jus prœpositi respicienttps
summam earum exponam, quas patronusa pra-positodelcctus
exhibet in oratione typis édita et sapienli EE. PP. examini
subjicienda.
Capellanorum jus erui posse videtur tum a tabulis funda-
tionis, lum a pacifica et peranliqua trium fere sœculorum
consuetudine, quam etiam ex pluribus sententiis eorum
favore juxta vai ia tempera prolatis, quibus et ipsi praepositi
sponte se subjecerunt. Sane circa fundationis tabulas haud
inutile praemonere pulamus, quod hœ in Ihemale nostro legem
censtiiuunt, alque ad eas praesertim nos referre debemus pro
recta hujusce contreversia; soiutione. Jam vero verba bull;e
adeoclara esse videnlur ut nullam interpretationem admiltere
posse videantur. In ea enim legimus, praedictos capellanos
vocatos fuisse « ad curam animarum una cum rectore révé-
rende illius tempestatis ac pro tempère successoribus exer-
cendam. » Porro neminem latet particulam una cum aequali-
tatem inter eas personas inducere ad quas refertur. Paris.
Cens. 19, num. H. lib. 3. Kola Dec'\s. 2iG. Faventina 20
junii 1564. Barbosa dise. -431, n. 1. /Equalitas autem saltem
eani dependentiam respuit, quae in capellanis obligationem
ioducit sacramenta sine censensu et delegatione praîpositi non
administrandi. Nec refert queJ sichaberetur jus parochialitatis
inter plures insolidum. Probe enim distincte hoc jure a libère
exercitio curae animarum, proposita difficultas illico evanescit.
Praeterea hoc etiam omisso neque in jure novum, neque ia
praxi insuetum esse videtur jus parochialitatis in solidum
haberi, praesertim si qua ve! circumstantia vel ralionabiliset
légitima ratio, sicut in praesentiarum, id expostulet. Pitenius,
constitutioneset decisienes pro parochis n.i404et seq.3 junii
1678. Neque aliter sentit S. H. C. in Tiburlina 25 martii et
9 julii 1757.
Verum dato etiam quod ténor bullae hujusmodi sit, ut
aliqua interpretatione indigeat ; ha;c profecto in casu nostro
non defuit. \ prima enim capellauiarum institutione usque
ad annum 1791, seu per spatium tercentorum annorum
capellani curam animarum continue exercuerunt.quinunquam
a praipesiio delegationem expostulaverint, quin ime nec in
regestris parochialibus datur reperire adnotationem vel mini-
mam hujus delegaiionis prouti exigit Rituale Romanum, quod
habet spéciale caput, cui titulus formula: scribendœ in libro
parockorum, et quemadmodum practicare solitum fuit tum
cum sacerdotes extranei ad sacramentorum adniinistrationem
vocati, vel cum ipsi praepositi adinissi sunt ad conjungendos
alterius parcecia; sponsos. Sfd, quod magis insuper est, nus-
piam apparetpraepositos, qui (ribus prioribus hisce sîeculis
ad S. Agathse ecclesiam regendam adlecti fuerunt, uilum
questum vel protcstationem contra hune capellanorum agcndi
modum cmisisse. Ouod quidem praepositorum silenlium
quanti valeat, nemo est qui non viJeat, prœsertiui si aitentio
cohibealur ad privposiii silentium, qui capellaniarum erec-
tionem obtinuit. Hujusmodi enim diuturno silentio satis
aperte demonslraruiit non aiiamdandamesse interpretationem
bullœ pontificis. Ad rem ait De Luca in opère cui titulus il
Dollar Yolgare, lom. 1, cap. G, pag. 87 : a Si considéra 'anche
dai giureconsnlti una specie di osscrvanza 0 consuetudine la
quple si dice interpretativa, da non indune nuova k'fjgi', ne
da distruggere la vocchia, ma che interpreli la legge, la quale
già vi sia nei casi dubbi : e questa non richiede i suddiiti
requisili, ma basta che si sia per qualche tempo cosi osservato
seconde le qualità e circoslanze dei casi, dei quali si Iratla. »
Vis autem hujus interpretatienis niaximopere crescit, si
paullisper attendatur ad ipsam consuetudineni, quie cum
plusquam centenaria sit, natura sua valorem induit veri ac
logitimi tituli et privilegii, eaque praeditus potest allegare
tilulum de mundo meliorem 1. in sumnia 2 11. 7 de aqua et
aquœ pluviie arcendie ; 1. hoc jure 3 par. 4 11'. de aquaquolid.
G. super quibusdam 26 de verb. signif. Rota récent, part. 1
decis. 677, n. 4, part. 3, decis. iSO, n. 2, part. 4, tom. l et
alibi passim. Quapropter De Luca, lib. 7 de alicn. dise. 3, n. 6 ,
ait : a Sola centenaria (praescriptio) suflicit non obstante
mederna constitulione Urbani VIII ob facultatem allegandi
quemcumque titulum de n unde meliorem.» Cujus rei rationera
adducit in lib. 15, dise. 21, de judiciis, n. 50, hisce verbis :
« Omnia enim dominia ac bona vel jura quaeab antiquissimo ac
immemorabili tempère bene concluso possideantur, aliquod
principium absque dubio supponunt. » Quapropter conclmli
posse videtur, quod observantia tanti teniperis capellanis
patrecinetur nedum in liuea interpretativa et pi-œsumptiva,
sed et in linea prœscriptiva.
Verum iis, quae sunt usque hue exposita si copulentur
ratiouum momenta extrinseca, quae favore capellanorum
militant, bina nempe décréta tribunalis Avegaria dicti, con-
stitulum duorum praîpositorum, judicium ab episcopo Nani
annol79l prolatum, nec non duœ postreniae sententite, altéra
episcopi Brixien. sub die 9 novenib. 18G9 lata, altéra vero
sedis metropolilanae diei 6 septembris 1873 ; haud dubie
affirmari posse videtur optimum capellanorum jus, sive in
possessorio, sive in petitorio uti lux meridiana illucescere.
Nec obstare videtur ténor literarum ad nulum etc., quas
praepositus capellanis possessionem beneticii nanciscentibus
expedire solebat : errer enim in que versabatur praepositus
valori buUae apostolicae praejudicium afterre non poterat. Que-
madmodum neque contra capellanorum jus facere videtur,
quod aliqui eorum per aliquot annorum lapsum sese ab admi-
nistratione sacramentorum abstinuerint. ,Nam, praeterquam
quod jura spatie trigiuta, non vero viginti quinque annorum
(ut in casu evenit) prœscribuntur : proteslatio ab altère ex
capellanis in assumendo delegationem emissa, caîterorum
etiam jura, quatenus a buUa emanabant, sarta tecta servavit.
Neque majori in honore habenda esse videnlur, quai epis-
copus favore praepositi adnetaf. Rêvera, quoad ea quœ primo
loco dicuntur, mirum non est si capellani gravati non fuerint
onere neque manutentienis ecclesiae, neque celebralienis
missaj pro populo. Capellani enim, praeter redditus ex fundis
sibi adsignalis provenientes, nihil aliud sperare poterant pro
compensatione laboris et opéra; quam praestabant : coetera
emolumenta cujuscumque speciei et naturae prœposito cede-
bant. /Equum ergo est ut ille totum incommoduni persentiat,
qui totum habet commodum. Quae vero ^secundo loco adji-
ciuntur, innuunt solum quod praepositus ett caput ecclesiœ
S. Agalhaî et in jurisdictiene prinnis : quod ipsi capellani
libenter fatentur : at profecto non indicant, quod capellani
280
ORGANISATION PAROISSIALE
290
munia parochialia neque exercuerint, ncque exercere valeant
absqiie pr.Tpositi (iplri;alioiio, id cniiii al) ipso esset probaii-
dum co qiiod capiit et (uiKlainenlum est islius conlroversiaî.
Neqiie aliter _,sentiiiii(Juiii videretur de his qiue tertio loco
oxcrihiintur, coquod iieqiie scnstim Iiiilhu de«tiueiv, ncqiic
vini peranliqnieconsiiettidinis intirinare possuiit. Quiii aliqnid
negocii facessit quod verba bullaî Aiexaiidri VI, vi cujiis
capellani liberum riiiœ aiiiniarniii exeicitiiun coiiseculi surit,
diversa sint in expressionibiis jiirisdiclioncm signiticaiitibus ab
illis, quœ existenliain doderunt tribus antiquis diœcesaiiis
collcgialis, quarnni coadjutores sacerdotos liabenlur ut com-
paroclii et iiimm ideinqiie siint ciiiii prieposito in sacrainenlo-
runiadniinistratione. Nos enimnon de verbis, sedde vcrbonim
significalione soUiciti esse debemus; littera enim occidit,
spii'itus autcm viviticat. Jani vero si ad sensum respeclus
habealnr, prot'ecto apparcbit bulias inler se in nibilodifierrc :
bulla enim Aiexandri VI libcruni ac plénum exercilium ani-
marum capellanis S. Agalliaï attribuit, quin lii opus habeant
delegatione, quemadmodum erui potcst ex veibis superius
citatis. Nuniquid in bullis expediendis una eademque formula
jugiler est adhibenda? Qute cum ita sint, recte concludi posse
videlur, quod capellani in themale animarum curam libère,
et absque ulia delegatione exercere possint, et valeant.
Altéra sed vero ex parte prœposili defensor initio animad-
vertit in diversa abiisse Brixiensis et ^Mediolanensis tribunalis
judicia : prinnnn enim, veluli coadjutorum inslaalia ferebat,
in possessorio prodiit: allerumin petito7-io. 111e vero utcumquc
de possessione légitime dimicandum esse censeat, eiiam de jure
dissent, ut contradictorum intentionem undique profigari
demonstret.
In possessorio judicio aliud cum alio coadjutores confundcre
deprehendit. Etenim sive retinendie sive recuperandœ posses-
sionis interdicta proponanlur, oportet in jure vel factum con-
tinuum detenlionis vel amissionis, recens esse;nanisi aiiti-
quum sit, ad interpretationem quidem in pelitorio allegari
poterit, minime vero ad interdicta snstinenda. Igitur coadju-
tores, et primi gradus senlentia, qui possessionem probant
decrelo anni 1792, quamquam eadem sententianon ditîiteatiir
privativam jurisdictionem prœpositi •• nelio spazio di venti-
quattro anni fino alla présente causa » ea ratione dimicant in
possessorio judicio, quae ab illo alienissima est.
Deinde interdictum re.tinendœ ad casum aptari non posse
animadvertit, quia in illoagiturde servanda possessione, quam
primi gradus sententia, saltem viginti quatuor ab hinc annis
amissam profitetur : prajpositus autem episcopi testimonio
BC monumentis innixus contendit etiani antea acsemper pênes
suos decessores extitisse. Hitce positis, non minus absonum
injure putat uti interdicto rccupcrandœ, quod non concedilur
nisi in possessione quaî aut vi aut clam aut precario occupata
fuerit. Baimberger, Dritto romano privato e piiro : lib. 3, cap.
1,§. 195. Atqui ne coadjutores quidem unquam allegarunt
prœpositum precario, clam aut vi possessionem private minis-
trandi occupavisse. Unde concludit nullum possessorium
interdictum coadjiitoribus competere.
Hoc autem evidentius erumpere contendit ex ipsis coUatio-
num lileris, quibus coadjutores munus nacti sunt. lUos enim
rector vocavit « ad coadjuvandum in cura animarum nos et
pro tempore exisienteni hujus ecclesiœ parochialis prasposi-
tum » coUato ministerio « horis canonicis interessendi, una
cumrectore ejusdem ecclesiae pro tempore existenle, prœpo-
sito nuncupato,et curam animarum exercendi ad nutum recto-
ris ipsius. » Qiiamobrem, ait defensor, possessio illa quam
coadjutores vindicant, exercendi pari jure ac potestats cum
prseposito, nulla ratione concipi potest. Nemo enim plus juris
fiabere potest quam traditum illi fuit : collationis autem semel
acceptœ fines beneficiarius praetergredi nequit, ex Rota in
decis. 816 coram Merlino. Quidquid antiquitus conligerit, si
quid eliam probari possot, hoc cerlc exploralum est bodiernos
coadjutores liaud aliud muiuis accepisse quam exercendi ad
nutum rectoris. Accedit quod in possessione animus sibi rcti-
nendi rcqiiirilur, teste Baimberger loc. cit. § 180 : quisquis
autem liberani exercendi facullatcm non sibi retinet, sed ab
allero accepit, alteri légitime possidet, non sibi. Ilanc igitur
exercendi libertatem, concludit cum coadjutores non possi-
deant, plane scquitiir possessorio interdicto condici non [losse.
In petitorii vero controversia definienda ait unum potissi-
mum qu;eri, utrum vel ex jure conmiuni, vel ex peculiari ali-
qua lege dcceal parœciam non unius, sed quatuor paroclio-
ruin arbitratu régi. Quo in loco, auctoritate nilitur textus in
cap. Sicut, qu. 2, cap. In quibus, 7, qu. l.RebulV. in Praxi,
tit. de non promotis inlra [annum num. 09, et Birbosaj in
Collectan. ad cap. 15 de pr:ebend. qui vêtant plura capita uni
ccclesiai prœcsse paroclii titulo. Quod si plurcs presbyteri pa-
rœciaî praeficiantur, demonstrat card. De Luca, De paroch.
dise. 14, id conlingere posse vel quatenus ii presbyteri
corpus conficiant, vel quatenus pneter istiusmodi sacer-
dotes non desil is qui propriam rectoris personam gerit. Si
corpus seu collegium componant, non plures reapse rectoris
vice funguntur, sed unus, scilicet moralis coUegii persona.
Si rector prœlerea non deficiat (ut in casa prsepositus non
deest), tune unus rector est, alii vero sunt vicariiseu adjutores
ad exercitium cura;. At qui ad exercitium vocatur dum
regimen alteri adscribitur, ita se gerere debere tradit Rota in
decis. 39 num. 1 seq'q. par. 15 Rec. « ut unus se habcat
dependenter, et tanquam coadjuior alterius. »
Nec sccus a jure commun! in coadjutorum fundationibus
dispositum fuisse contendit. Et sane prœpositus ipse capella-
norum constitutionem a pontifice impetravit, participatione
oblata ex reditibus quibus ille poliebatur. Pra3sumi autem
nequit illum beneficii sui dismembrationem proposuisse,
suorumque fructuum partem abdicavisse ut sibi non vicarios,
non inferiores adjungeret, sed pares atque œmuios. Accedit,
quod « collationem et provisionem dictarum trium capella-
niarum t, pontifex in apostolicis literis prœpositis asseruit.
Unde praepositi defensor duo potissimum consecfaria dérivât.
Primum est quod in coUatione institutio auctonzabilis ad
gerendam animarum curam non comprehenditur, quippe
qua3 ab inferioribus episcopo committi nequit ex textu in
cap. 4, de offic. archidiac. Si quando conferendi jus ex
privilegio admitti placuit, haud aliter contigit, quam vicario
noraine episcopi. Piton. Disc. ceci. 20, num. 31. Barbosa, De
episc. aileg. 72, num. 186, et facta in singulis collationibus
hujus vicarise potestatis mentione. S. Congreg. partie, in
Tarvisiua jurium capitularium 15 junii 1858. Igitur coad-
jutores, qui a prœposito beneficium accipiunt ordinaria
facultate, abque uUius privilegii mentione, parochi esse
nequeunt. Alterum hoc est, quod cum jus conferendi inter
ampliora jurisdiclionis et superioris gradus judicia adnume-
retur, juxtaRigant. in reg. cancell. to. 1, reg. 2, § 2, num. 9,
absonum arbitratur defensor collatorem et electos in eodem
dignitatis gradu confundere.
Animadvertit prœterea in fundatione Aiexandri VI accurate
scmper adjutores capellanorum nomine, prœpositum vero
rectoris titulo distingui; unde concludit huic solummodo
regimen animarum competere ex Rota in decis. 489, par. 3,
num. 3, Rec. ac prœposito facultatem impertiri, capellanis
absentibus, " alium seu alios loco absentium substituere, »
quod inter superiorem quidem et inferiores decet, minime
vero inter pares.
Ac frustra objicl contendit verba illa fundationis « très
alias capellanias pro tribus aliis perpetuis capellanis, qui
una tum praefato Bartholemœo.etpro tempore existente dictœ
17' SÉRIE
19
291
ORGANISATION PAROISSIALE
292
ecclesise rectore in ipsa ecclcsia horis canonicis intéresse et
curani aniinarum pnrochianoriiin pnedicloium exercere, in
ipsiqiie ecclesia personaliter résidera, et per se ipsos, non autem
par subsliliilos, impcdimento cessante legitimo, deservire, ac
singulis diebns in ipsa ccclesia per se vel per alios niissas cele-
brare teneanlur, » pcrindeac si claiisula vnn cimi paritatem
minislerii induceret inter parochum et adjntores. Piimo enim
nil Vf lai famuhim ciim domino, instiîorcm oiini pva>ponente,
m'iitem cnm duce, suo qnenique gnidii in ofliciiiT'.! incumbere.
Deinde res dnplici sensu iisiirpaii potest. Capellani ila usurpant,
ul clausula una cum in singulis ofliciis repetita censeatur, in
horis canonicis, in exercitio cnrae in residentia, in personali
niinisterio, inmissiecelebralione; quod absurduni ait defensor,
sequeretur enim adjntores una cum prœposito ^^ per se vel per
alios missam celebrare, " et rursus una cum pneposito •■ deser-
vire. > Alio igitur sensu legendum putat, uti veib;i sonant,
nempe ut capellani - una cum... rectore in ipsa ecclesia horis
canonicis interesse... teneantur, i ac cœtera praistent qum in
constitutione recenscnlur, et in iis cunv exercitium, quin
clausula una cum his etiani mimeribus adjiciatur. Animad-
vertit postrcmo ordinemin curaanimarumexercendarequirere
ul inter plures sit aliquis praeses, ne in matrimoniis aliisque
gravioribus negociis contingat alterum concedere, alterum
negare, et singulos diversa ratione eumdem popnlum regere.
Nec in petitorio saltem valere contendit quœ a capellanis in
possessorio frustra affcrebantur, Possessio, ait, seu potius
consuetudo trium ferme sœculorum pra?posito luculenter
suffragatur. Atque ut instituât ab usu fundationi proximo, qui
potissimum in pretio haberi del et, nieminit anno ioITi praipo-
situni decrcvisse « quod nullus de cura animaruni tolius parœ-
ciae se impediat tam in andiendis confessionibus quani cœleris
confercndis sacramentis, nec quisque sacerdos audeat in prse-
senli ecclesia celebrare absque licentia domini prœpositi seu
sacrislae etc. »; postssecu'.um autem capcllanos fateri debuissc
« ila sempor fuisse observatum » : quod anno 1625 confi ma-
runl scribentes « se tencri ad coadjuvandum Ipsum rev.
D. praeposilum in functionibus parochialibus juxta illius man-
data, et non aliter. » Atque addit votum praesulis Pamphilii mox
ad supremum Ecclesiœ scnatum et ad Pétri cathedramevecti,
coram S. Congregatione « quod cum capellani teneanlur exer-
cera curam animarum donec prœposito piacuerit, cura ipsa
est pênes praeposilum, non autem pênes capellanos, qui licet
respectu praebendarum sint perpetui, respectu tamen curœ sunt
temporariijCumillam exerceant pro libito prœpositi, qui potest
eos ainovere ab exercitio curœ, et qnem solum volentem te-
neanlur coadjuvare, et ideo non possunt dici curati. »
Quae cum ila sint, animadvertit perspicuam fundationem
trium ferme sapculorum usui conjunctam deleri non posse
absque légitima proescriptione. Atcoadjutores, ait, niliil aliud
objiciunt quam decretum anno 1791 in possessorio latum a
sœculari magislratu, ingravescenle rerum publicarum ever-
sione, et auctore quodam presbytero Moladori, qiiein S. Ordo
vehemnnter redarguit. Primo enim decretum ipsum jura in
petitorio prœservavit, et reapse prœposilus anno 1795 judicium
inslituit, postulansache li cappellani.... debbonobensicoope-
rarc .. ma sempre con la dovuta sudordinazione e dipendenza
nelle parrocchiali funzioni, dalpreposito. " At judicium hïesit,
ait defensor, quia aller ex coadjutoribus, quocum illn dimica-
bat, scriptopraeposilidelegationem agnovit. Anno demum 18i8
praepositus constiluliones edidit de ordine scrvando in exer-
citio curœ ad nutum ejusdem prœpositi, quœ haclenus scr-
vatœ sunt. Ul autem perpétua consuetudinifasfigiumimponat,
P.rixiensis episcopi literas ad S. Orlinem récitât (in prœpositi
summariorecensitasnum. 19), quœ hune unum uti parochum
reclorem a curia et ab aliis in omnibus, capellanos vero uti
inferiores adjutores semper haberi consuevisse demonstrant.
Hisce prœjactis grave ne sit EE. VV. sequens diriraere
dubium:
An et quomodo sententia curiœ Mediolanensis sit confir-
manda, vel infirmanda in casu?
S. CongregatioConcilii i-escripsit : Sententias primiet secnndi
gradus esse re forma nd as; capfllanis jus esse exercendi curam
animarum una cum prxposito, et dependenter abipso juxta or-
dinationem ab episcopo proponendam, et ad sacram Congrega-
iionem transmitlendam. Die 24 julii 1875.
r>i!ixiEN. JiRUM l'.VROcniAuni. Die 22 septembris 1877. Ro-
ganti mihi in comitiis diei 24 julii 1875: » An et quomodo
sententia curiœ Mediolanensis sit confirmanda, vel infirmanda
in casu, » amplissimus vesler Ordo consullissimum respon-
sum tullt : a Sentenliasprimi e! sccundi gradus cssr reforman-
das : Capellanis jus esse exercendi curam animarum %ina cum
prœpositj et dcpendcnter ab ipso juxta ordinalionem ab episccpo
proponendam et ad S. Congregaiionem iransmittcnda^n.
.M.mdatis hujus S. Ordinis morem gerens sacer autistes de-
putavit viros in jure canonico peritos, qui accitis interesse
liabentibus, eorumque auditis atque perpensis rationibus et
argumentis normam et fines hujus dependentiœ indicarent.
H;» igitur normœ literis ab antistite datis sub die 2-i janua-
rii 1876 ad me transmissœ fuerunt, easque modo prœ meo
mur.ere fidelius EE. VV. coulis subjicio.
« 1. Cum Rmus rector prœpositus caput sit suœ ecclcsiœ,
primus ei debetur locus in qualibet sacra functione. Coadju-
tores capellani ipsi assident juxta antiquitalem institutionis.
B 2. Quia vero etiam coadjutoribus jus est, seu de jure
facultas exercendi curam animarum in parœcia, unaidest com-
munitercum cum prœposito, suœ et ipsis intégra? maneant ex
ofticio connaturales attribuliones, quas prœpositus perlurbare
aut imminuere nequeat.
« 3. Sacrœ functiones in parœcia consuelœ tam diebus
festis, vel dominicis, quam profestis peragantur aprœposito et
coadjutoribus juxta vicem hue usque retentam. Prœpositus,
cui functiones liturgicas de more a coadjutoribus exercendas,
semper liberum sit, légitima suadente causa, exerccre per se,
quando jure suo erit usurus, coadjutorem prœmoneat, cuî
aliter ritus sacer esset obeundus.
« 4. Sed prœter functiones, quas consuescit obire, prœpo-
sito reservalœ habeantur cœterœ solemncs, idest cum pluviali,
clero et organo, quœ per annum occurrant, sive ex consuetu-
dine Ecclesiœ, sive ex voto piibiico, sive fuerint rogatu fidelium
celebrandœ; coadjutoribus servatis functionibus ordinariis,
quas de stola dicimus, puta baptismata, funera, delatio SSmi
ad infirmos.
" o. Bini saltem ex coadjutoribus prœposito solemniter
celehranti adstenl ministerio, libero manente tertio ex eis
propter quascumque, quœ occurrant, fidelium spiriluales
nécessitâtes. Prœposito non peragonte per se functionem,
qute fuerit sibi quomodocumque reservata, vices ejus obeat
coadjutor, qui hebdomadarium agit, dimidiatis inter eos emo-
lumentis, si quœ a fidelibus offerantur.
" G. Prœdicalionis onus ita commune sit prœposito et
coadjutoribus, ut isli homiiiam habeant per vicem, et nonnisi
a prœposito prœmoniti : iidemque eum adjuvent in cateche-
sibus.
a Applicatio autem sacri pro populo prœposito incumbat,
diebus ab Ecclesia prœscrijjtis.
a 7. Functiones porro minus solemnes, vel de stola, a
coadjutoribus exercendœ ita dividantur inter eos, ut quisque
illas pcragat per hebdomadam in orbcm; hebdomadario
autem impcdito,'sul)patqui hebdomadasequenli functurus erit
nnmerc hebdomadarii.
« 8. Quamvis in partcm solliciludinis pastoralis prœpositi
293
ORGANISATION PAROISSIALE
294
assumpU siiit coadjulores, ut totius parœciie saluti studeant
iina ciun prœposilo, lamcn ut mclius fiJcliuin ulilitati provi-
deatur, mos rclincudus salnliritw- iiidliliis ul panccia dividatiii'
in très rcgiones, tribus coadjiitorihus singillaliiii distriliueii-
das : quisqiK! autotn px ipsis iii rogioiio sil)i assignata specialein
infirmoniin curani agat, pauperihiisquo iii oa degentibMS
eleemosynas dislriliuat, nec non incolarum saluti proponsiori
cura iavigilot. Iteni nuilriiiioniis qiuu laliono solomnitatis non
pertincaut ad pra^positum, assistât quisque ex coadjuloribus,
do cujus rpgione fuerit sponsa : eo impedito, suppléât qui erit
de bebdoniada . Causa iiitcicedcnle dclogandi, ne ad id
niuneris delcgctur exlrancus , inscio pneposito . Insuper
semperliberum slt pr;cposito assistere pcrsonaliter mati'imoniis
etiam minus solemnibus, illatis tanien in capsam capellanoriiin
oblalionibus inde perceptis.
« 9. Obventiones cujuscuinquo generis hebdomadario a
fulelibus oblafa; ralione alicujusspiritualis fuiictionis, sive per
orbeni suuiu eani exerceat, sive vicen» ag(!ndo prœpositi,
salva in hoc casu pneposito sua medietale, in cajjsam infe-
rantur ut inter coadjulores singulis Irimeslribus dividantur,
eleeniosyna niissœ excepta, qute in rem celebrantis cedat.
« 10. Discessurus e parœcia, sive prœpositus sive aliquis
ex coadjuloribus meniiiicrit quœ tam salubriter, sivft a T riden-
tino sive a noslris constitulionibiis sancita sunt, tam quoad
tempus absentire I)encficiatorum cum cura aniiiiarum a propria
sede, quam etiam quoad servitium ecclesiaj providendum
absenliœ fcmpore; et ideo sive prœposilus coadjulores, sive
coadjutores prœpositum vel collegas admoneat, de suo dis-
cessu atque secum inviccm ila conveniai.t ut intérim aliqui ex
ipsis prjeslo sint fidelibus in opéra spirituali. »
Verum bac in occasione Hs quaîdam inter capeilanos et
prœpositum exorta est circa interpretationem enunciati
rescripti diei 24 julii 1875. Capellani enim jactabant aniplis-
simum vestrum Senatum recognovisse a in loro il diritto
parrocchiale corne nel prevosto, una cum prtrposito, e che la
dipendenza a cui sono obl)bgati, non deve inlendersi nel vero
significalo délia parola, ma soltanto peralcuni atti di urbanita
verso il prevosto che infatto è a loro eguale nel diritto délia
cura abituale ed al più è primus inter sequales in jure. »
Hujuscemodi interpretatio haudquaquam pr;Bposito arrisit;
hinc ad buuc S. Ordinem obtulit sequentem libellum. . .
a mi trovo costretto a supplicare le loro eminenze a piendere
in serio esame questa vertenza, provvedendo che rimanga
intatto e libero il diritto del rettore, ne si lasci luogo a nuove
pretese nei coadjutori e sia mantenuta la dispendenza sapien-
temente riconosciuta nella decisione ... Se mai nel
regolamento presentato da Monsig. vescovo si trova (corne è a
temersi) qualche restrizione al diritto parrocchiali del pre-
vosto, ovvero qualche concessione ai cappellani, supplico le
eminenze vostre a porvi opportuno rimedio. Il caso e assai
grave trattandosi di stabilire ciô che formera legge perpétua
e inalterabile. »
Ut autem hujus controversiœ ratio haberi possit in solutionc
dubii in calce hujus libelli exscripli, prae meo munere duxi
contendentium deductiones summatim refcrre.
Praeposilus contendit in laudata declaratione sancitum esse
quod capellani curam exerceaiit dependenter ab ipso. Ad
quam interpretationem adstruendam prœ primis recolit, ex
buUa Alexandri papaî Vï pro erectione trium capellaniarum
in ecclesia S. Agathœ civitatis Brixiœ cxploratum fore, quod
capellani ipsi teneantur interesse una cnm prœposito horis
canonicis in ipsa ecclesia , et (tcnentur) exercere curam
animarum parochianorum, et per seipsos, non autem per sub-
stitutos deservire. Insuper animadvertit capeilanos ipsos
constanter in actis curiœ episcopalis, et in ipsa visitatione
apostolica diœcesis Brixiensis auno 1581 nuncupatos fuisse
capeilanos coadjutores rectoris prœpositi. Cum autem aliquando
capellaniai istœ coilalic fuerint a sumuiis pontilicibus Clé-
mente papa Vlll, l'aulo V et Uibano i)apa VIll, in eoruni
buUis collationalibus onus capellaiiorum semper designalum
fuit liisce verbis : « Quam capellaniaiii [)ro tcnpore oblineuti
reclorom dlclœ eccicsue S. Agalhaj pro lemporc existenteiu
praiposilum nuncupalum in exercitio cura; animarum di-
lectonim (îliorum illiiis parocbianorum coadjuvandi onus
incunibit. »
Quibus prœstituttsinfert S. Congregationem Conc. in supe-
riori declaratione ailju(li(;assc capellaiiis non cuiawi habitua-
Icm parœciaî, sed laiilum jus exerccndi ciuani animarum.
.lus iiUcUige quod coadjutoribiis competit, ita ut nullus ex
cxfnineis possit absque injui ia eos impedire ab excrcilio : non
autcMu jus contra voluntatem rectoris prtcpositi, cujus sunt
coadjutores; quare ipso coadjulo invito vel . contradiccnte
iidem nihil agere possunt in iis quaî ad curam spcctant.
Ferraris DM. Can. verbo Coadjuior, num.28, 29. Ideo in lau-
data declaratione statiiitur quod capellani curam exerceant
dependenter a prœposilo.
Altéra autem ex parle capellani inclamant : « Chi ha auto-
rizzato il prevosto ad interpretare a suo taleiitole parole délia
sentcnza délia S. Congregazione del Concilio, e limilarne il
valoie? t'oteva essere necessaria una senlenza délia S. Congre-
gazione del Concilio per potcr ritcnere che nessun estraneo
abbia diritto d'impedire ai curati di S. Agata la cura délie
anime nella loro parrochia? Il buon senso di qualunque
persona non diebbe lo slesso dei coadjutori ex. gr. di
S. Giovanni benclie non siano investili l La dipendenza cioè,
sara regolata dalla S. Congregazione, e non dalla volonta per-
sonale del prevosto.
« Cliiunque legge spassionatamente la bolla di Alessandro VI
si convince all'evidenza che le parole tenentur una cum prœ-
fiosito . . . afficiunt tutti gli officî nei quali si riassuma la
cura (l'anime. Rilevasi infatti che nei scrilti del prevosto il
verbo tenentur artificiosamente è messo in principio e ripetuto
in seguito, mentre nel brève di fondazione vi ha una volta sola,
e questa in fine del periodo. E taie fu il giudizio di S. Carlo
visitatore apostolico esplicitamente espresso colle parole:
a Capellani très coadjulores qui una cum praîposito tum ad
personalem residenliam, et ad horas canonicas coUegiatira
recitandas.tumad animarum curationem ex fundatione teneii
comperti sunt. .-
(c l^er tutto quello che puô avvenire si fa osservare che nel
brève di fondazione aile parole, per seipsos, non autem per
subsliiiilos deservire; seguono immediamente questo altre,
legilimo cessante impedimenta, dal che è facile arguire che
quando vi fosse inipedimento possono deservire anche per
sostituto, in forza del brève di fondazione.
(( Non puè dirsi che constanter in actis curiœ episcopalis
« nuncupali fuerc capellani coadjutores rectoris praîpositi, -.
mentre il massimo numéro délie bolle o atti di collazione dei
relalivi benefici ripctono le précise parole del brève di fonda-
zione dove si dice « pro tribus perpetuis capellanis qui una
cum praeposito horis canonicis interesse, personaliter residere,
ac curam animarum parochianorum exercere teneantur. »
Per cio poi che riguarda la visita apostolica evidentissima è la
falsità dell'asserzione che si chiamassero a capellani coadju-
tores rectoris praeposili, » solo che si rifletta aile parole del
santo visitatore apostolico ricordate di sopra, dove si chia-
mano « capellani très coadjulores non prajposili, sed qui una
cum praeposito etc.
« Relativamente poi alla coUazione falta dai tre sommi
pontetlci di un beneficio che si rese vacante nelle epoche in cui
i sommi pontefici si erano riservata per sei mesi la collazione
di tutti i beneficii in Italia se v'ebbe qualche modificazione nelle
295
LEGS DE MESSES
296
relative formole, cio a^-^enre perché si appogiarono all'esposi-
zione inesalia che fecero i Rini prevosti degli ullicî dei cuiati
quando ne promovenano rinveslilura. Tanto ^ vero che colle
successive collazioni si ritornô seinpre alla formola che leggesi
ncl brève di fondazione, e in quasi tulli cli atti di ooUazione
dei benefici. E per certo se i soninii ponlefici avossero inteso
di derogare, alterare autoritativamenle il brève di fondazione,
non si sarebbe in seguifo ripeluto il consueto formulario. »
Perperam prjpposiluni arguere pra?lensani dependentiam,
instant capellani ex verbis deductis a Ferraris loc. cit. : coad-
juto invite et coniradicenle iidem niliil agere possunt.
Siquideni hanc dislinctionem in medum proferunt : niliil agere
possunt : s Se il prevosto è invilo e contradicente juxta ordi-
nalioneni concède : ma se egli si élevasse al di sopra délia
ordinszione approvata délia S. Congregazione dol Concilio o
comunque poi la violasse, chi non vede che polrebbero agiro
libéra mente? »
Eoque minus obftare autumant verba, « statuitur quoil
capellani curam exerceant dependenter a pru'posito » quoniam
semper repetunt juxta ordinalionem a e non allrimenti,
giarchè è chiaro che il modo ed i confini délia dipendenza
debbono essere proposti dal vescovo e riconosciuti dalla
S. Congregazione.
« Si osserva da ultime essere évidente che in sostanza la
S. Congregazione dei Concilio ha confermato la scntenza di
I e H istanza riformandole soltanto pcr cio che riguarda il
superiore da cui deve stabilirsi la pragmatica che deve rego-
lare l'esercizio dei diritto e la dipendenza ad cvilare collisioni.
E in vero il giudizio diocesano ha riconosciuto nci curali il
jus exercendi curam animarum salvo dipendenza dal prevosto
nell'esercizio di taie dritto. Il giudizio metropolitano riconos-
cendo pure il jus a parila e reciprocanza dei pievosto, vuole
che l'esercizio sia regolato dal vescovo a norma dei concilio
prov. IV. La S. Congregazione riserva a se l'approvazione dei
regolamenlo che deve essere proposto dal vescovo. E quesia
terza aulorevolissima sentenza fu pronunciata ne' noti ter-
mini dalla S. Congregazione quantunque i curati siansi ritirati
dalla causa, l'uno di essi per essere stato promosso alla pre-
positura di Lovere, e l'altro per l'unico motivo deiressere
impossibililato a sostenere il grave dispendio, coine ebbe egli
stesso a dichiarare aU'IUmo e Rmo ordinario, e non abbiano
quindi presentato alcun atto od alcuna risposta a propria
difesa in confronte dell'opponente il quale ha fatto il possibile
coUo scrilto e colle stampe per interpretare e far interpretare
a suo modo e il brève di fondazione, e tutti gli atti successivi
e la pratica di oltre trecent'anni.
s Si crede opportune l'aggiungere l'interpretazione dei
giudizio melropolitice per cio che riguarda le parole, una cum.
La bella Alessandrina nel suo sensé ovvio d'interpretazione
prova nel senso di una cura di anime che incombe una cum
al prevosto edai curati con reciproca uguaglianza. E si aggiu-
gne pure il testo délia sentenza dullo stesso giudizio. Il diritto
di piena parrocchialita e quindi canonicamente di assistere ai
matrimoni in detta parrochia, speltare a parila e reciprocanza
in vigore di fondazione cosi ai coadjutori titolari corne in par-
rocorrevo=to. d
Quibusperpensis grave ne sit LE. VV. dirimeredubium:
An et quomode proposita; ab episcopo ordinaliones proban-
dœ sint in casu ?
S. Congregatio Concilii rescnbendum censuit : Affirmative
in omnibus. Die 22 septembri? 1877.
LEGS DE MESSES
Legs de cinq messes par semaine. Le testateur n'ayant pas cxpres-
fômenl ordonné l'applicalion tie ces messes, on dem.inde si
l'application est libre. Décision de la S. Congrégation du Concile
du -î septembre 1877,
Lorsque le legs'prescrit simplement la célébration
faiil-il supposer que l'application des messes est obliga-
toire ? Les canonistes embrassent divers sentiments.
Amostase, Pignatelli etPasqiialigo, cités dans le folium
que nous rapportons plus loin, sont d'avis que l'obli-
gation de célébrer implique l'application, parce qu'on
ne peut supposer que le bienfaiteur qui impose la
charge de dire des messes n'a pas voulu que le fruit
lui en fijt appliqué. D'autre part, quelques auteurs
pensent que Tapplication n'est pas due lorsque le legs
ne la prescrit pas expressément. Plusieurs décisions
do la S. Congrégation confirment celte interprétation.
En 1031, un prêtre de Cbiari, diocèse de Brescia,
institua héritier le chapitre de la collégiale de celte
ville : «Je laisse au chapitre de Cbiari, mon héritier, un
capital de avec la charge de me faire un anniver-
saire solennel avec musique tous les ans pour mon
âme, pour celles de mes père, mère et parents. » Il fonda
aussi un canonicat, et imposa au nouveau chanoine
l'obligation d'assister ses collègues pour la cure parois-
siale et de dire cinq messes chaque semaine : « Qu'il
soit tenu de célébrer cinq messes à l'autel de S. Joseph
ou à tout autre qu'il croira plus commode pour la
population dans ladite église paroissiale el collé-
giale. »
Au début on mil en doute si les cinq messes devaient
cire appliquées. Quelques chanoines se bornèrent à la
célébration ; d'autres crurent que l'application était
prescrite. En 1731, un décretde l'évêché déclara libre
l'application des cinq messes. Delà vientque de temps
immémorial les messes dont il s'agit n'ont plus été
appliquées.
Le canonîcat élant vacant à présent, l'évêché de
Ijrescia a consulté la S. Congrégation. L'information
de Mgr l'évêque atteste que les procès-verbaux des
visites pastorales ne mentionnent jamais l'obligation
d'appliquer les cinq messes, quoiqu'il y soit question
de la charge relative à la paroisse. Le canonicat rend à
présent 750 livres ; l'obligation d'appliquer 250 messes
par an serait onéreuse et même intolérable.
Pour l'anniversaire, le testateur prescrit expressé-
mor;l l'application. Il aurait enjoint l'application des
cinq messes par semaine si telle eût été son intention.
Il a désigné l'aulel de S. Joseph ou tout autre plus
commode pour la population. Cela indique qu'il s'est
pluttjt proposé l'avantage spirituel des fidèles et le ser-
\ice de l'église que des suffrages pour lui-même.
La paroisse compte dix mille âmes. Cinq bénéûciers
assistent le curé. Si l'on exige l'application des
230 messes, aucun prêtre ne voudra occuper le cano-
nicat, doul le revenu ne s'élève qu'à 750 livres.
297
LEGS DE MESSES
298
Dicf.isiON. La S. Conrrré^ation du Concile décide
qu'il ne coriste pas de l'oblijzalion d'appliquer les cinq
messes. Non conslare deoncrc applicalionis. Die 22 sep-
Icmbris 1877.
nmXIHN. AppLICATIONIS, AnSOLIITIONIS ET REDIÛTIOMS MIS5A-
lUM. Die 2-2 spploiiihiis 1877. Sacciilos Pauliis Gimiuiiii ex
o|i|)i(li) viilgo Gliiari diœcesls Brixieiisis ultiiuo quo siio
ilttccssil elot;io anno 1631 capiUilum dicti loci suum vocavit
hieredein edicons : •• Lascio al capitolo di Chiai-i niio erede
un capitale col peso di celcbiaimi uii'aïuiiversario solenne
con musica ogni anno pur l'anima uiia, di mio padie, niadre
e paic-nli. " Voluit insuper ut in ecclcsia prœdicla tune
collegiata fundaretur canonicatus, adjecto onere novo cano-
nico coadjiivandi ccteros conl'raties in cura aniuiarum, nec
non celcbranili quinque niissa.s in qualibel hebdomada. Fun-
dalionis lenipore reditus hnjiis canonicatus summaui -iOO li-
beliaruni pcrtiiigebat, qnie progressu teuiporis ex additions
nonnullorum legalorum excrevit ad libellas 750. Ipso in
iimine l'undalionis dubilatum fuit, au snb noniine célébra-
tionis intelligenda esset tantuiiunodo prajsentia, vel polius
comprehenderetur etiani appiicalio; hinc diclœ missae a prae-
bendato aliquando applicatit; fuisse videntur aliquando non,
quiu imo constat decreto curiai anni 1731 declaratuni fuisse
prœfatas missas esse liberœ applicalionis. Unde faclum est,
quod a tenipore boniinuni niemoriam supcrante enunciata
sacrilicia Iiaud araplius applicata fuerunf.
Rébus sic glantibus et vacante in prœscns prasdicto cane-
nicalu ordinarius Biixiensis supplici libello diei 25 januarii
iani eilluxi a S. V. Ordine deciarari petiit, an in tbeuiate nr-
geal obligatio applicalionis. Et quatenus hac in re EE. VV.
in affirmai ivam abeant sentenliam, absolutionem pro praeteritis
ouiissionibus buuiililer exposlulat, necnon dispensationeui,
aut saltem magnani reductionem, eo quia haud valet inveniri
sacerdos, qui canonicalum adipisci velit, cui est adnexuni
onus alios coadjuvandi in exercilio curœ animarum.
Hiijusmodi habite libello sub die 13 februarii 1877 rescri-
benduni censui : a Episcopo qui Iransmittat particulas docu-
« nientoruui, ex quibus apparet ipso in Iimine fundationis
« dubilatum fuisse de obligalione applicandi missas, atque
« inspectis actis sacrarum visilalionum, referai an in iisdem
a menlio aliqua occurrat de prœdicta obligalione. »
Moreni S. Ordtni gerens autistes literis diei 22 junii 1877
respondit : « in ipso Iimine fundationis de obligalione appli-
candi missas dubilatum fuisse, imo probabilius non extitisse,
ex eo evincilur, quod in actis pasloralis visilationis lemporc
pia> fundationis nuUa de hujusmodi obligalione mentio fit.
Confirmari videiur ex allegalione quam ex exemplari in biblio-
theca Morcelliana illius parœciœ fideliter excriptam milto.
Inspectis vero pasloralium visilalionum actis ab anno
fundationis 1631 usque in prœsens, mentionem quidem de
onere cooperalionis in cura animarum faclam esse, nullam
vero de missarum applicatione fieri deprehendi. Ratione
insuper habita de reddituum tenuitate hujusmodi obligatio
non modo onerosa sed plane imporlabilis foret. Ea tamen ad
unguem servabuntur quas sacra Congregatio servanda esse
declaraverit. »
Posl liaec rescriplum edidi : Pet- sumynaria precum.
Hodie itaque in plenariis comiliis hcec causa disceptanda
proponitur; hinc meum est in médium afîerre quœ hinc indc
observatu digna videntur.
Facit pro applicatione principium, quod injuncta celebra-
lione censealur quoque volita applicatio^ nisi hœc arbitrio
capellani fuerit relicta. Amostaz. decaus. jnis, lib. 2, cap. 3,
nnm. 49. Pasqualig, De'sacrif. nov. kg. quwst. 208, n. 6.
l'ignatell. Consuli. canon. 13'J, n. 12 et seq. tom. 1. Déficiente
idfo in fundalione expressa exemptione ab applicatione,
dii'cndum videtur, quod canonicus in Iheniate ad missas
applicandas teneatur. Amostaz. loo. cit. cap. 3, n. 59. Pignat.
loc. cil. n. 15.
Et jure merito; prœsumi enim non polest, quod fundator
dtuu onus celebrationis missarum (b'mandavit, praîcipuum
i|>sarum fruclum sibi suisque noluisset applicari. Hinc ex
Il ic praesumpta fundalorum volunlale i)rincipinm invaluit
eliam in foro, quod missa pro fundalore est applicanda, licet
ipse applicationem non expresseril. Exemplo sinl resolu-
lioiies S. Oïdinis in Tlncn. a[)plicationis sacrificii diei
8 aug. 1068, lib. 20 decr. fol. 01. Mediolancn. applic. miss.
lOmaii 1733. Taurincn. 9 sept. -1775 ad 2 dub.
Post hsec inutiliter ad observanliam confugiendnm vlde-
retur, primo quia ipsa semper constans a fundalione non
fiiil; secundo quia non obslanle contraria observanlia Sacra
ha'c Congregalio alias ap|)licalioni locum esse definivit, prouli
videre est in Tridentina applicalionis missarum diei 26 au-
gusti 1709, § El quatenus.
Altéra sed vero ex parte perpendi potest, quod in funda-
lione nullum onus applicalionis injunctum reperilur, imo hoc
exclusum censendum esse videtur, quia fundator solam cele-
bralionem, non vero api)licationem demandavit, quam
expresse imperasset, si eam voluisset, r.d tradita per l'ignatel.
ronsult. 139, num. 3, tom. 1. Suarez, tom. 2 de Relig. tract.
8, lib. 2, cap. 17, num. 7. Quod argumentum majus robur
acquirere videtur, ex eo quod testalor prœcipiendo suo
hœredi anniversarium solemne expresse illud celebrari voluit
a per l'anima mia, di mio padre, madré, e parenti, » proindeque
censendum est noluisse applicationem pro aliis nn'ssis, pro
quibus applicationem non expressit, ceu tenuit H. S. G. in
llomana red. et ajjplic. miss, diei 15 dccemb. 1714, dub. 2,
et in alia Romana 29 januarii 1791.
Eo vel fortius in banc sentenliam deveniendum esse puta-
rcm, quia testalor non modo designavit ecclesiam in qua
esfent celebranda dicta sacrificia, verum eliam edixit cele-
branda esse « all'altare di S. Giuseppe, ovvero a queU'allare
elle lui giudichera a comodita del popolo nella suddetta
chiesa. » Qnare contemplata polius videtur a testatore com-
nioditas populi et ecclesiœ cultus, ac decus, quam sutfiagium
ipsius fundatoris, ut innuit Tamburin. lib. 3 de sacrifie,
niissœ, cap. o, et 3, num.. 22 quo in casu missas applicandas
non esse ex sola celebratione prœscripta docenl resolutiones
a S. Ordine editœ in Callen. applic. sacrificii diei 17 decem-
brii 1679, lib. 40 décret. Toi. 4. Tricastinen. applic. sacrif.
proposita die 18 julii et resol. die 8 augusti 1711. Manluana
applic. sacrif. 19 novembris 1718. Novarien. 22 novem-
biis 1727, Fulginaten. 7 septembris 1737. •
Quibus omnibus, si addere placeat redituum tenuitatem,
quaj anno 1776 ad applicationem excludendam prolata fuit,
onus imposilum canonico coadjuvandi parochum in exercilio
curaî animarum, electionem canonici faclam a testatore in
persona sibi benevisa, decretum curite anni 1731 po^t quo-
rumdam Iheologorum vola declarans prœfatas missas esse
liberaî applicalionis (quœ onuiia ex reperto et exhibito docu-
mento scalent), nec non immemorabilem observanliam, ac tôt
antistitum patientiam, absque dubio viderentur prœfatce
missœ minime onus applicalionis secumferre.
Verumtamen si EE. PP. pra- ea sapienlia et prudentia qua
fulgent in dirimendis quaîslionibus judicent pradiclas missas
esse quoque applicandas, tune dignenlur videre 1" num
absolutio pro prœterilis omissionibus sit concedenda. Ipsam
enim suaderet bona fides, qua3 in jure, et pênes H. S. Gon-
gregalionem prœserlim in hisce casibus quanti valet nemo
est qui ignorât. Dignentur 2° decernere, num dispensatio, aut
299
INSTITUT D'ESTE
300
niaena reduclio concedenda sit € ix>id>è (ul ait vicarius gene-
ralis) altrimenli non pu6 aversi il sacerdote, che vogl;;» occu-
pare il canonicato col j^so annesso délia cura di anime in
assistenza e sollievo degli altri cinque beneficiali in iina par-
rocchia di ollre diecimila anime, mentre le sue rendiie alluali
accresciute dopo la fondazione per altri lasciti ascendono a
lire "30 circa. »
Hisce igittir perpensis ea qiia soient sapienlia, et religione
videaut EE. VV. quid in Ihemate sit decernendum.
Quare etc.
S. Congregatio Concilii rescripsit : Non eonslare de onere
applicalionis. Die 22 septembris 1877.
I\STITIT D'ESTE
Testament de François V, duc de Modéne. Legs de deux cen
mille flurios pour soulager Tinlorlune ou favoriser l'éducation
professionnelle ou litt(.'raire. Capitaux plac(?s partout ailleurs
qu'en Italie. Hèglement soumis à l'approbation du pape. Déci-
sion de la S. Congrégation du Concile du 22 septembre 1877.
François V, duc de Jlodène, dans le testament qu'il
a fait à Vienne le 22 avril 1873, a prescrit d'établir
an grand institut de bienfaisance. Le texte italien de
la disposition testamentaire est inséré dans le foliuin
de la S. Congrégation, que nous donnons plus loin. En
voici le résumé :
• L'usurpation ne pouvant briser mon affection pour
le pays où je suis né, où j'ai passé la plus grande partie
de ma vie, que j"ai gouverné durant treize ans, et où
j'ai laissé un grand nombre de personnes qui me sont
affectionnées et dont plusieurs sont dans le besoin,
je prescris à mon héritier de fonder sans retard une
œuvre de bienfaisance sous le nomà'InslUul d'Esle, en
employant un capital de deux cent mille florins.
■ Mon héritier consultera en toute chose Tarche-
vêque de 'Moàène pro tempore et d'autres personnes de
Modène qu'il désignera et qui feront partie du conseil
d'administration de l'œuvre.
«Nous ne prescrivons rien d'invariable pour l'em-
ploi du revenu, parce que les besoins peuvent changer
avec le temps ; mais nous voidons que les ressources
de l'œuvre soient toujours affectées, soit à soulager
des misères imméritées, soit à encourager les talents
techniques et même littéraires, pourvu que les talents
et l'inslruclion soient unis à de bons sentiments catho-
liques, ainsi qu'à la bonne conduite et au travail qui
en sont en quelque sorte la conséquence nécessaire.
Voulons que le statut soit soumis à l'approbation pa-
pale. Les capitaux seront toujours placés hors de
l'Italie, même au cas où les princes légitimes seraient
rétablis. Si les rentes des capitaux de l'œuvre placés
à rétranger étaient frappées de quelque impôt, ou dé-
tournées de leur destination, soit en totalité, soit en
partie, ou enlevées au libre contrôle du conseil d'ad-
ministration que l'archevêque de Modène présidera,
ou soustraites à l'autorité de mon héritier ou de ses
successeurs ; dans ces diverses hypothèses on cessera
de verser les rentes en Italie, et elles seront accumu-
lées à l'étranger, et capitalisées jusqu'à ce que l'œuvre
soit de nouveau exonérée de toute contribution et
de toute autorité étrangère.
« En cas de dissentiment entre Théritier ou ses suc-
cesseurs et le conseil d'administration sur le règlement
et les changements à y apporter, sur l'e r]iloi ou le
cumul du revenu, nous prions le pape régnant d'évo-
quer la questiou et de décider sans appel.
o Si par malheur un des successeurs de mon héri-
tage n'était pas catholique, ou s'il tombait dans des
censures ecclésiastiques, s'il refusait de joindre le
nom d'Esté au sien, il ne pourrait plus être protecteur
de l'institut d'Esté tant que ces obstacles ou l'un d'eux
subsisteraient. En ce cas l'institut serait placé sous la
direction exclusive de l'archevêque pro tempore de
Modène et du conseil d'administration. Alors le compte
rendu annuel serait fait au saint-père et non plus à
mes héritiers à perpétuité. »
Dès que le legs a été délivré au nouvel institut, le
conseil d'administration a été constitué; son premier
soin a été de dresser le règlement de l'œuvre, en
vingt-huit articles, dont la plupart reproduisent les
dispositions du testament.
Un désaccord s'est produit entre la commission et
l'héritier sur l'article 18, portant que toute proposition
de modifier le règlement est approuvée, si elle réunit
les deux tiers des voix. Le fondé des pouvoirs de
l'héritier objecte qu'en vertu de cet article la commis-
sion pourrait supprimer le protecteur.
L'article 20 se rapporte à la même question. Le
protecteur prétend que les modifications lui soient
soumises avant d'être portées au saint-père.
Pour le n.oment, on ne fondera pas un établissement
spécial pour l'éducation littéraire ou professionnelle;
les ressources serviront à soulager les individus ou à
conférer des bourses aux jeunes gens admis dans les
collèges existants.
Le règlement a été soumis à l'approbation du Saint-
Père, comme veut le testament du pieux bienfaiteur.
La S. Congrégation du Concile, dans la séance du
22 septembre 1877, a traite la question. Elle a décidé
d'approuver le règlement, sauf de légères modifica-
tions.
MuTiNEN. ArrROBATioNis STATUT!. — Die 22 septembris 1877.
Supremis quibus decessit tabulis die 2-2 aprilis 1873 religiosis-
simus ac clementissimus vir Fnuiciscus V, Mutincnsis diix,
inter cifitera hicc disposait: « L'usurpazione non potendo
sciogliere i vincoli di aiîezione verso il paese ove nacqui, ove
passai la miglior parte délia iiiia vila, che governai per 13 anni,
ed ove lasciai molle persone aflezionale, e aiiche moite di esse
bisognose, prescrive all'erede di fondare senza ritardo un'
opéra pia sotto il nome di Lascito Estrnse, erogandovi un
capitale di duecento mila fiorini, salvi i pos^ibili diffalchi
propri a tutti i Icgati in caso che viene precisato più sotlo, e
salvo l'onere conmne, sperabilmente transitorio, deU'obolo di
S. Pictro, di cui si dira piu sotto.
« Il lascito Estense verra fondato dall' erede o chi per lui,
se foso minorenne al momento délia mia morte, e d'accordo in
Qfni caso col mioesecutore teslamentario, e dopo udito pure
in ogni caso l'arcivescovo pro tempore di Modena, nonciiè altie
persone Modenesi ed autorevoli da lui suggerite, e frattanio
io ne cito alcuiic di mia confidenza. c che desideroentrino
301
INSTITUT D'ESTE
302
nella organizzazione c ncl consiglio di amniinistrazionc, ossia
IVa queste chc nomino, quelle eho mi sopravlverannO; od
alnipno alcune di esse.
«Uiicste persone earebbcro il coule Giuseppe Forni, d
conte Teodoro de Volo, desidero die l'credo o clii per Im
sceliça alineno fr.i qiiesli, in numéro pcrù non mai minore
di tiv, non clie fra i propostigli da Monsignor Arcivescovo.
Essi costiluiti in una commissione proporranno la mia;liore
erogaziono dei redditi,cioè quale sarcbbo il maggior vantaggio
elle no potrebbe derivarc al paese cd ai poveri da tali risorse.
.. Non fissiamo poi nnlla d'invariabilcqnaiilo al génère délia
erogazione, perclii; coU'andare del tempo potrebbero vanarsi
i bisogni ; ma desideriamo chc le risorse di taie opéra vadano
sempre o a soUevare miserie immerilate, o ad incoraggiare
talent! tecnici in ispecie,ma anclicletterari, piirchè tali talonti
e l'istrnzionc vadano unitia buoni sentimenti cattolici, c ad
buuni portamenti ed operositii, chêne sono in cerlo modo una
consegnenza necessaria. Vogliamo inoUre clie lo statuto sia
sottoposloall'approvazione papale, echei capitali siano sempre
impiegali fuori d'Italia, ancorch& gli atfari polilici fossero più
0 meno ben ristabiliti in Italia stessa, non eschiso neppure il
ristabiliniento dei governi legitlimi, che potessero forse col
tempo risorgere ; e che, ove accadesse che le rendite dell'ope-
ra pia che verranno dall'estero, fossero lassale o sviate dal
loroscofjo in tutlo od in parte, osoltiatte al libero controUo
stabilito del consiglio di aniministrazione presieduto daU'arci-
\esco\o pro tempore di Modena, ed all'autorità dell'erede mio
0 dei successori nella crédita e nel cognome di Este aggiunto
al proprio ; vogliamo, corne si disse, che in tutti questi casisi
cessi dal versare le rendite in Italia, e disponiamo che si accu-
mulino all'estero al capitale tino a che l'opéra pia sia di nuovo
libéra da pesie da autorita estrance all'opera stessa.
« Vogliamo in fine che il consiglio di aniministrazione, tranne
tulto al più un contabile ed un cassiere da mantenersi dall'-
erede o suoi successori nell'eredita e nel cognome di Este
aggiunto ai proprio, sia gratuite, e che l'erede e suoi succes-
sori pen>inopure a provvedere un locale a lorospese per l'uffi-
cio, se pure uno degli amministratori e facoltosi non vorrà
cssere si patriottico e generoso di offrire in casa sua lo stretio
necessario locale perTufiicio, che dovrà impiantarsi nel modo
il più semplice e modesto possibile, essendo ci6 un maie
necessario, e non dovendo essere un soggetto di vanità ne di
sfarzo.
'. Qualora accadessero divergenze d'opinioni fra l'erede o
successori neU'ereditâ circa l'amministrazione del lascito,
circa il regolamento o cambiamento da farsi in quello, e
l'erogazinne o l'accumulamento dclle rendite, preghiamo il
Santo Padre allora régnante ad avvocare a se la questione e
decidere inappellabilmente.
« Oltre le condizioni che il capitale dell'opera pia del lascito
Estense debba essere fuori d'Italia, e délia eventuale sospen-
sione délie rendite, ossia délia loro erogazione, qualora esse
non la potessero essere colla dovuta indipendenza da governo
qualunque che vi fosse in Modena, e dovessero esse rendite
soggiacere a tasse in Italia, stabilisco ancora quai condizione
sine qua non, che se per disgrazia un successore nell'eredita
fosse od acattolico ocaduto in censure ccclesiasliche, o rifiu-
tasse diaggiungere al suo il cognomo d'Esté, esso non potrà
essere più a lungo protettore del lascito Estense finchè
durassero tali eccezioni, o l'una o l'altra di esse ; ed in tal
caso esso lascito rimarrebbe sotto l'esclusiva direzione dell'ar-
clvescovo pro tempore di Modena e del consiglio d'amminis-
trazione, di cui Monsignore sarà di dirilto il présidente, il
quale darebbe allora diretlamente l'annuo resoconto a Sua
Santità il papa in luogo di darlo al protettore erede mio od
erede dell'erede aU'infinito.»
Adila abinstituto ha^reditate, nt excelsi Principis testaloris
suprenia vohmt.is cxecutioni ïuandaretur, rogulariter inslitula
est rommisbio adniinislrdtrix htijus pii relicti, qua; seqiiens
cdiditstatutum, quodnunchuic S. Ordiniprobandumproponit.
0 I . L'opéra pia laicale e privata del Lascilo Estense, corne
ha avuto vita dalla volontii del suo raunitico istitutore, cosi
prerule norma di agire nelie disposizioni del suo testamento in
dala di Vienna 22aprllc 187,').
« 2. Protettore nulo e perpetuo délia pia opéra è il succes-
sore ;)ro tempore nella eredilà délia defonta A. R. l'arciduca
Fraiiciîsco V d'Auslria di Este, il quale profcssi la religione
c.itlolica, non sia soggetto a censure ecclesiastiche, purli il
cognome d'Esté aggiunto al suo proprio, e adempia lutte le
condizioni prescritlegli nel testamento.
" :!. Ai protettore apparlienedi sceglierc i membri del con-
siglio d'aiuministrazione dielro proposta dell'arcivescovo di
Modena, quai présidente di esso consiglio; e di ricevere
annualmente ilconio délia gestione di esso consiglio.
4. L'eccelso protettore, quale successore nell'eredita del
principe fondatore, ha l'obbiigodi mantenereun contabile cd
un cassiere in servigio dell'amministrazione del Lascito Estense,
e di provvedere a sue spese un locale per l'uffizio il quale
dovrà impiantarsi nel modo piu semplice e modesto possibile.
« E ciô ancora nel caso, che si spera non succédera mai,
che per mancanza d'alcuna délie condizioni dette di sopra, il
consiglio di aniministrazione dovesse (a termini del testamento)
astenersi dal rendere a Lui l'aunuo conto délia sua gestione.
« In questo caso il conto deve essere rassegnatodall'arcives-
covo alla Santità del papa régnante.
« o. Il consiglio di amniinistrazione si compone di quattro
membri eleltivi e deU'arcivescovo di Modena pro tempore che
ne è il présidente dal momento che sia eletto a taie dignitît
dais. Padrë. Per la prima volta i membri del consiglio sono
nominati dal protettore prendendoli tra le persone indicate
nominativamente dal principe fondatore, e quelle che l'arci-
vescûvo gli proponga, a termini del testamento.
n (j. In avvenire la nomina de' membri medesimi sarà fatta
dal protettore e scegliendo alcun altro dei désignât! determina-
tamente dal testatore o sopra proposte di monsignor arcives-
covo.
« 7. Nel caso che rimanesse sospeso nel protettore il dirilto
di ricevere il conto annuale, la nomina de membri del consiglio
sarà fatta daU'arcivescovo di Modena.
a 8. Le funzioni dei consiglieri sono affatto gratuite.
.. 9. Essi stanno in ufficio per quattro anni. Per la prima
voila la sorte déterminera i due membri che cessino dalle loro
funzioni a capo di un biennio.
« 10. Per la nominade'nuoviconsiglierlin posto degli scaduti,
0 in caso di morte o di rinunzia in pendenza del quadriennio,
l'arcivescovo présidente, sentito il parère del consiglio, pro-
pone una lista di persone, tra le quali il protettore eleggerà.
« 41. Questa lista conterrà non meno del doppio, ne piu del
triplo del numéro de consiglieri da eleggere.
.. 12. I membri che cessanopelcompimento del quadriennio
possono essere posti nella lista e venir confermali dal protettore.
.. 13. Le persone indicale nominativeniente nel testamento
saranno poste a preferenza nella lista.
« 14. 11 consigliere elelto nel postodi un consigliere mancafo
per morte, o che abbia rinunzialo, starà in ufficio pel tempo
che vi sarebbe stata la persona alla quale e sostiluito.
« 15. L'arcivescovo présidente puô farsi rappresenlare nel
consiglio di amministrazione da persona di sua confidenza,
anche esiraneaal consiglio ed ecclesiaslisca o secolare.
« 16. In caso di morte dellarcivescovo o di sua rmnnzia
all'arcivescovo accettata dal papa, la presidenza si trasmette
al vicario capitolare.
iNSTlTLT D'ESTE
30i
« M.\ pu- qjortvi !ion s'iiUuide d\ ilare aH'opcia licl lascil»
EitoiJO il c.i!\itt-:i\^ lii 0',H'i\» pi.i oci'lo,>ia>t!i- 1, voleiuiosi coiî-
serv'.rUi l.r,e,i!e o privata c a?>oUitaiu<'nl(.' aiitoiu'mi a toniiinl
kl !• ~ta:iUT.to cÎ!!" Il' lia \i!a.
I 17. Alla valniilà e ro^'lar'nà (.lelliMlfr.liriM/ioiii tKl consi-
^'!^^1.^!a la ;'rr>(,'ivi di tie iinMiilni. t'i'nii'ie>"\ i il prosidoii'.t'
o cl:'- lo iai'j':i'.-';iUa. p.T uli OL'u.nti or.linain.
■-' Ma 0^0 ^i liovesii? ;:atlai\' ■'■a miit.i/ioiii O iiio iitiia'.ioni ili
r:'.:,^!'i S'a.'u'.'K >i i i('!i:t'i!i' il l'-MU'or^o lii (nlii i lam^iiiliiTi non
impt'!:!i U -■•:;:ii.i:i.t :it.'. K ,-! lav-'a al pninPiiH' arlntviii ilell'
arc \ 1 -''''\'' p' I ,-i,li litt' lii (i.Hii iiiiiau' il roik'or.-o anche di
:ii'.ie p :>'i:!<' .la lui pvi'p.>>ti' per av.ic i\À csm' un voto con-
<',:;'.iv.i. 1:1 quiSlo ("a>'.) :i"n pre.-fiiainidji in i.uni'/ro ^ullicienlc
i co::> -ilii-n n ai i!i;p.. i!;ti. a\ i à li'ou.i una m ciiiuia Culivoca-
/'.;... ; i aix'.o ipii'sl i lUMi rinsicuilo prr niaiii',;ii/ 1 di luinier.i,
r,;: .'!U'>OmVii prc<idt'iile ni' ronvocli'a'à una ti'iit, nella quak'
H ;i >[:.'. i\ ■\ihci\\:c. qualiinquo ^ia il nuaicio Ar-j,\\ inlcrvomili.
1 |s. In tdiMj.i la pr. 'posta di niiitanieiitn o nioditicazione
!.i''l si i;!'.t!,d-'t'.; ..i':i'..i\ iM. >■• l'.nn la 'cii^iir duc tcivàdci voti.
S; il Mini 11 d i xii'anti c paii. l'arci\Csri>',i) picsiilv'nle ha
.l..pp'0 N.'i.l,
u 1'.'. La. ;:opii>ta ili ni'ata'.ncnld ô iiu>dihca/'o:ii' dcUo staluto
!i_n i 'iUà.niaicjM ;c l'ail, i scnoii dalla [ici'Sona dcU'arciveseovo
p:v>;d' ntc.
. Ta! fac.>Uà non passa ncl vicado cqiitolarc.
oi" l'cri..=-cit" pni cscizuito il niutanientu o lauiodilicazione
ch.e il ouns'ijlio aliliia trovato convcniente di approvarc, la pro-
pos! i d iVfà c-scre coinunicata al piotctloi'c e rassCL'nata alla
.^.intit '. d'I SL'iiiiii'.i ponli-iicc pcr la delinitiva cûnlVraïa.
- -21 . .\vvcnin lo il casadi discrc-panzadi oiuiiioiio ti'.i il pro-
telt"'.c i; il ion>iul'o ci.ca ranimiîiisti'azioiie c l'ci oj^azione o
l'acc'.iniulanit ntca dcl!! iriidilc, Uv\ caso chc ([ucsio dchba
cssc;<' t'.iitoin Imiz i dclic di>p;is;/ioni scrittc ncl P'st iiiif nto: si
(lov:,i in cs>ciuio:;c dcl icslanicnto medcsiiiio rasscpnaïc la
i]Uc-'i'>:i'- alla S mtila iK 1 ]i;i;ia r. '^'liante pcr la sua suprciiia cd
Inapi .'.1 il'ilc d.:ci.-ionc.
n L'-;t.' uzi-'Oe di (pi' stc") ailiciilo è di cscli'.siva atiiibnzionc
d-;i'.iicivc-C''Vo pircïid.riite, 0 dcl vicario capitolare in caso di
scdc vacant-'.
a 22. L'.iniuiinislrazioneccûnoiiiica sarà rcgolata con articoli
aM:z;o;iaa al prcscntc Slalutu.
.. 23. 1 iidditi dtl l„5ci(o Estcnsc sono destinât! dal volcrc
il':-; ti/>'..it":c M a sollevarc niiserie inimcritate o ad incoraggire
taicnti tc'iiai in is|iccie, ma anche Ictterarii, coa che tali
tah nti c l'ijtic/.ionc vadanouniti a buoni poitatnenti ed ope-
lo-ità ch^ ne s aïoin (iito modo vina conscL'uciiza necessaria.
c 2i. .\cinc>-erido poi [acscrilto un invarialiilc modo di cro-
p.izione, ma c^scndo anzi lasciato alla |jrudcnza dtd consiglio
di re^'olar.-^i secoiido la vaiietà dci Lisogni clic si verilichi coil'
andarc dcl tempo; pcrci.Vm pendenza délia dclilicrazione che
si po-sa prcuilcie ciica la tuudozione di un isiittito dirello
ma^simamcnte alla cducazionr ed istinzioni; tccnicu ed anclie
Ictteraria di t-'iovanelti di famii-die po\cre si'uza loro colpa ;
il con^ii:lio pérora avra in mira massimaniente il sollievo délie
immcîil atemiïciie, prcfrrendu nci sussidii (la accordare quelli
che po~sano c-sere aji|)licali all'i-ducazione cd isiriizione.
a 2'>. Il consi;_dio, [irocuratesi le upporlmie inionnazioiii, f(jr-
merad'anno in anno un conto pri;ventivo d^dla dislrihnzionc
(la fare dei redditi nelle pruvincie che coaliluivauo ^li Esten>i
Uominii.
a iC). Oveesistano islitutio pnhhlici 0 privati clie diano opeia
alla ciistiana e civile educazione cd istruzione, sefrnatamenle
tccnica ed anche lelteraria, pulrk esse asse-mato loro alcun
sussidio (la ajjplicare a ;.'iovani meritevoli a sciiso délia mente
del testalore.
" -27. l na parte di (]uesti sussidii pm'i essore apjiUcal.i alla
ediicazione délie t'anciulle.
i> 2S. Tutti i;li asscijni fatti dal consiylio si inteudono p(-l solo
anno ciu'rente.
Hnines pra-cilati articidi tani ah ipsa conimissione, quam a
procuratorc tutoris auyusti luvrcdis iirohati fiieruni, si dénias
arliculum 18 cl 20, quos circa, ut ictert archiepiscopus, rpue-
d.im ix.iita est discrepanlia iiiter comniissioncm et imufatuiu
pioian.itiii'cm.
r.v'hus itatjut^ ita pcrstantibns totam rein in amplissimo
KK. VV. conscsnidisceptandaiu proposui.ut non modo dictum
St.itiitmn proli.ua', verum etiam discreiianliam mox cxponcn-
dam circa p!a'''atos artictilos vigenleni, ahrnmpere digncmini.
Iic\ nuis ii;itiu' aicliicjiisco])us et connuissio adiiiinislra.lrix
autumaut se voluiitatem F.xcdsi tcstatoris rite interprétasse,
si aiti(uli IS et 20 rctineanlur prout jacenl;dume contra
piationus aycns pro li.ercde vellet k al primo dei suddelti
arlicoli .. a[;y:unt;cre che h; pro|iosle di nuilanicnto, oltroa
un Icizi almcno (ki \oti dovesscro per la validilà loro ri|)or-
lare l'approvazionc dcl prolcttore. In pari t._mpo poi dal!"allro
articolo cassava la riscrva che la proposla di mutamcnli pcr
esscre eseguita dovcsse [irima coniunicarsi al prolcttore. »
Ad snam protuendam sentenliam iH-œlatus procuralor hanc
aryumentcUidi iiicthodum instituit : ■■ Qnaïuio la modilkaziouc
dello Statuto sla nel piacimcnlo di due terzi dcl consiglio di
aniministrazione, in allora un successivo consiglio potrcblie,
a modo di dire, slabillre che il lascito non abbisopna di pro-
tetlore ; al che credo di dovermi Ojiporre : il citato passo (hd
U-'slamcnio non si riferisce, a mio parère, almeno nel testo
tcdcsco, al mntamenlo dello statuto. Se nel tcstamento non e
dctto che lo statuto deve essere ap|)rovale daU'erede, non è
nenmicno dctto che esso pinà essere stahilito senza di lui. »
At vero imper allala arguinentatio Kmo archicpiscojio et
conuiussioni administratrici haud placet, quia onerosa,' condi-
tioncs [(onendie non sunt contra aut prœler volunlatein tcsta-
toris; testator enim qnod vokiit exprcssit. Insuper addunt :
ce 1. Il prolcttore h inyiunto ne! testaniento, e pei(") qualsiasi
cangiaiiiento dello Statuto non polendo coniraddire mai aile
disposizioni tcstamcntarie, non cquivarrii acangiare il testa-
niento. lîesta quindi infondato il suj)posto, che una luodifica-
zione dello Statuto possa escludere o menomare l'azione del
prolcttore in tullo ci('> clu; iné proposilo stahilito nel lesta-
mcnto. 2. Autentico testo dello ultime disposizioni del com-
pianto[)rincipe è quello scritto di sua nnino in lingua ilaliana.
Fa d'uopo adunqne in caso di dubhia interpretazione riportarsi
a questo, e non ad una versione in lingua tedesca. 3. Ora i
luoghi deir articolo 15 dcl testaniento, chc hanno rifcrimento
sia a modilicazioni dello Statuto, sia|alle approvazioni necessa-
rie pcr tali modilicazioni, sono testualmente i seguenti : — Non
lissiamo nulla di invariabile quanto al génère di erogazione ;
giacchè coll'andare del tempo potrebbero variarsi i bisogni...
\ogliamo chc lo Statuto sia sottoposto all'approvazione
pa])ale... Oualora accadessero divcrgenze di opinione fra
l'erede o successori nella ereditti circa ramininistrazioiie del
Lascito, circa il rcgolamcnlo o cambiamcnto da farsi in quello
ecc. iiregbiamo il S. Padre allora régnante ad avvocare a se
la ([uestionc.edccidereinappcllabilmente. — Nelle qualiespres-
sioni émerge chiaiamcnte che lo Statuto e lecventuali miUa-
tazioni di esso debbono riportare la sanzione pontilicia, ma
non ap[iare cbi! sia piurc necessaria qucHa del protellore. Che
anzi, ove (piesti sollevasse divcrgenze colla commissione,
andrebbero esse a venir soltiqioste al giudizio (kd lîomano
liontelice.Neinnnepareattcndibile in ni una maniera la massinia
(die siavi titolo a soslencre ci('i che dal tcstamento non e cs-
cluso, 0 per ineglio dire ci() diche il tcstamento non parla;
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MELANGES
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essendo manifeste le sirane conseguenzc aile quali taie mas-
sinia polrebbe condurre. »
Ilisce expositis, EE. VV. exorantur, ut proposilum Stalu-
tuni, vel uti jacet, correctiun aut emendatiim, probare di-
gnentur.
Qiiare etc.
S. Congrcgatio Concilii respondendum censuit : Pro gratm
approbationis jiixta modum facto verbo cum SSmo. Die 22
septenibiis 1877.
— Mort du pape Pie IX. Oraison fiaûbre prononcée
par Mgr Nocella, secrétaire des lettres latines.
Parentalibus Pu IX pont. max. Oratio ad eminentissimos
AC REVERENBISSIMOS S. E. R. CARDINALES, CarOLO NoCELLA, PRO-
TONOTARIO APOSTOLICO DECURTALI ATQUE EJUSDEM PONTIFICIS ab
EPISTOLIS LATINIS, HABITA IN jEDE SIXTINA DIE XVII FEBRUARII A.
MDCccLxxviii. — Trislis sane, Eiiii ac Rmi Patres, trislis sane
atque acerbus dolor nobis contigit, ut nempe pontificis ejus
funus videremus, qiiem in caligine hujus sœculi valut insigne
sidus lumenque respeximus, queni niirifice cum universo
populo christiano dileximus, et de quo semper unanimis votis
optavimus, ut post tanta discrimina et post tôt procellas
tandem tranquillo pacato florenliqiic Ecclesiœ statu féliciter
frueretur. At judicia Dei hominum noxas ulciscentis votis
nostris non annuerunt ; atque hodierna die augusla? Pii noni
memoriœ, cui putabamus gratulationi:m pro felici rerum con-
versione nos oblaturos, funebiem laudaiionem [et lacrymas
cogimur, in supremum amoris et pietatis oflicium exsolvere.
Sed facilius est ingentem tanti pontificis imaginem posse nobis
animoeffingere, quant orationis ope, suis lineamentis expres-
sam, ut decetj exhibere. Agimus enim de eo ponlifice, qui eo
carior Ecclesiae fuit, quanto diuUirniiis mortalis peregrina-
lionis spatiiim implevit, de eo ponlifice qui universos pastores
et fidèles suaruni viitutum prœcones habel, de eo qui vivens
uti amplitiidine nieritorum, sic histoiiœ prœconiis jam poste-
ritati conimendabatur. Quamnam igiliir orationem ejus digni-
tati parem me afferre posse confiilam? Nitar tamen, Emi
Patres, Dec juvante, acbenignitate vestra favente memoria3
ejus debitum venerationis pignus offerre, in ipso speclans
pontificem parem certamini quod contra Ecclesiam excitatum
fuit, pontificem nempe qui supremi pastoris et principis
dignitatem ac munera admirabiliter suslinuit, qui magnarum
virtutum exempla catholicis populis praibuit, qui magnis
gloriae insignibus in suis tribuiationibus effuisit, ita ut rêvera
de eo dici possit, splendidum hocsteculospeclaculum extitisse
mundo et angelis et hominibus. Ex hoc spectaculo illud
accidit, ut humana nequitia confusa fuerit, divinœ potentia;
gloria ainplificala, ac Ecclesiœ divinum opus et divina vis no-
vum splendorera acceperit. Habetis quid susceperim, praeslare
utpossim, quaeso etobsecro, vestro me studio et benevolenlia
sustectate.
Ea est lempeslas, ut nostis, quœ contra Ecclesiam noslro
aevo erupit, ut in ipsam omni in terris defensore nudatam, diiœ
conjurationis acerbitas, omnes iniquitatis et calliditatis aiteS;,
potenlium opes, violentiae arma, conversa fuerint, adeo ut ea
Tibique pei»e in servitutem redacta, ipsa ejus vita in extremum
fuerit conjecta discrimen.
Oppressa hoc modo Ecclesia, altéra ex parte errorum lues.
depravatio morum, omni ope ad corruptelam mentiiim ani-
morumque provecta est, eo conatu et exilu, ut hujusmodi
pestis non modo extremos socielalis ordines, sed primores
etiain funeste pervaserit. Non fideisolum, sed ipsius sooielatis
civihs fundamenta convulsa fuere, et salutifene rcvelalionis
divino inunere rejecto, eo eliam perventum, ut humanae
ralionis ac naturfe vis et auctoritas, tamquam supremum
numen consecraretur. In lanta perlurbatione rerum, in ea
tyrannide quae libertatis nomen obtinuit, defiierunt in magnis
roruiii humanarum fastigiis fortes animi, quorum vires pares
certamini, pares causa; ostenderentur. At non lalis fuil tuus
aniinus, tua virlus augustae memoriae. Pie, ut magnitudine
dimicationis et infidelis animis terreri posses; tu Dei potentia
subnixus certamen strenue suscepisti, et in ponlificia statione
ac vigilia collocatus ostendisti te esse constitutum ut :editicares,
plantares, evelleres, destrueres, confirmares infirma, depravata
converteres, et verbum vitae in aeternitalis cibum effunderes;
ostendisti te esse dignum ea causa quam propiignabas,
dignum apostolico munere quo fungebaris. Vos enim scitis,
Emi Patres, nihil illi tota vita antiquius fuisse, quam ut
errores qui insidiose serpebanl apostoiica damnalione ac
censura confoderet, disciplinam morum defenderet, qnarum
rerum causa errorum hujus œvi syllabum edendum, et œcu-
menicum concilium indicendum putavit, inteiligens quam
magni momenti ea opéra essent, ut catholica fides et docirina
incolumis maneret, ac novo lumine iliustrarelur. Episcopaie
autem minisleriuni respiciens divina ordinatione constitutum,
ad regendos in omni orbis regione fidèles, in illud taniqjam
inarcem etpropugnaculum ecclesiaj suas curas perpétue con-
vertit, operam navans in strenuis viris dignisque eligendis, in
iis omni prœsidio confirmandis, in viduis Ecclesiis suo rectore
muniendis, in hierarchia per plures provincias consiiiuenda
quo divina religio tutelam haberet, incrementa susciperet.
Ejus apostolicum zelum sensit sacerdotalis ordo, cui voce et
exemplo maxinia semper ad virtutem incitamenta dédit,
sensere sacri ordinis alumni, quibus vel seminaria condidit,
vel conditis subsidia iinpertivit, sensere reiigiosœ familiae
quarum temporali et spiriluali bono studinse consuluit,
sensit omnis christianus populus quem jubilaeis indictis ad
emendationem morum et sanctitatem excitavit, et suis privalis
concionibus qua? deinde vulgabantur, ad preciim officia, ad
justitiœ et salutis opéra cohortari non deslitit, sensere geutes
ab oauii civili humanitale remotœ, quae evangelicas veritatis
pr?"-ones acceperunt, sensere demum omnes terrae reges et
popi.J quorum alteros prout adjuncta poscebant divina qua
prfecellebat auctoritate monuit, ut Dei causam susciperent,
aut ut se patres et pastores, non graves dominos popuiorum
esse meminissent, alteros hortabatur, ut debitum obsequium
supremœ auctoritati prœslarent. Convenliones porro ab eo
inits cum civilibus potestalibus, Ponlificia? lilterie quas dédit
innumerabiles, toi illustria monumenta sunt apostolici ardoris,
quo ad suum ministerium implendum, ad Ecclesiœ rationes
curandas, ad roborandos in prœliis Domini animos, flagrabat.
Ex his autem omnibus curis pulcherrimum eum fructum
percepit, ut nempe videret firmam ac slabilem episcoi)orum
et fidelium cum apostoiica Sede conjunctionem, quae admi-
rabilespectaculum vel ipsis hoslibus hoc œvo constituit.
Al ardenti ejns in religionem studio ille quoque ardor con-
junctus fuit, quo decorem domus Dei, et pietatis incrementa
in dies magis promovenda censuit. Hic ardor eniiuit in instau-
ratione templorum, in pretiosis donariis quas sacrorum
splendori dicavit, in largitione sacrœ supellecliiis qua lot
ecclesias instruxit, in augendis sanctorum cœlitum honoribus,
in saicularibus aliisque solemnibus qua; ad deinerendam
cœlestium opem peregit, ac prœsertim in eo supremi magis-
terii oraculo, et augusta illa religionis celebritate, qua anti-
17° SÉRIE
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quamet iinanimem fidelium venoralionom erjrn Deiparam ab
origine imniaculatam, in magna orbis catholici cratulatione
obsignavit.
Vestri quoque ordinis dignitas. Emi Patres, ei carissima
fuit: nunqimm enim vacuas vestri ordinis sedes implere
destitil, ac diiinitalis vestnc insi?nia,ad Gnecos, Riithenos, ad
extreinas Aniericîe terras extendeiis, effecit ut obsequium et
honor erga veslrum amplissimoin ordinem latins propa-
gareliir.
Cum auiem tôt nefariis ausibiis Ecelesiae et apoitolictie
Sedis jura violata et conculcata fuere, frontem inipavidam
praeferens apostolicam vocein extulit, hostibus sacerdotalis
animi roboie obstitit, vexatis quod potuit praesidium atlalit,
pro Christi ha?reditate tuenda sanguinein etiani profundere
paralus fuit. Hoc tempera quanta illi perpetienda aspera
rerum et acerba fuere ! Maximum imprimis eum dolorem
tulit, ut causam Dei desertam videret, et se in ea eonditione
positum ut nuUum tôt maiisromedium atferre posset. Necessc
ei prœiena fuit ad Romani pon'.ificatus dignilatem tuendam
octo fere annos se demi perpeluo continere, opus fuit petu-
lantiam procacium scriptorum ac turpium imaginum ludibria
subire, opus fuit iniqna corum vola siepe perferre, qui mor-
tem senis expectare longnm censebant. Sed Christi et justitise
causa omnia hœc *quo anime pertulit et conslantissimo ac
perfeiendo viam magna ex parle munivit, ut aliquando devla
humuna societas ad cor reverlens, vocem supremi pastoris
audiat et veneretur.
Quod si in eo imaginem principis et reipublic» rectoris
contempiemur, videbimus ejns erga civilem societatem mérita
talia fuisse, ut nihil opfimo principi defuerit, nisi ut melio-
ribus leniporibus uteretur. Num enim non optimus is esse
poterat, qui ea fundamenta in quibus ordo civiiis nilitur^
tamquam gubernacula habebat quibus reipublicae procura-
tioneui moderaretur? Regnuni ab insigni clementiae opère
exorsus, cujus ut nostis amarissimos fructus tulit. nihil pjtius
habuit ab inito principatu, nisi ut curas et contentiones omnes
ad ntililalem et prosperitatem civium intenderet. De animo-
rum et mentium cultu imprimis sollicitus, scientias artesque
provcxit, magisteria instituit, magnis sumptibus adjumenta
quae scieniiarum cultoribus usui essent, comparavit, juveni-
lem praesertim institutionem tam in populo quam in majo-
ribus societatis gradibus omni liberalitatis génère promofit^
quam deinde institutionem sub nova dominatione in disci-
plinam nequitia? immutalam videns, magno dolore ingemuit,
ac cfliîsis impensis contendit, ut aliquod remedium gravissimo
huic malo pararetur. Wec praeterea animum non adjecit ad
rempublicam opportunis inslitulis et legibus juvandam, ac
optans ut prœmia et incitamenta civibus prœsto essent, nova
honorum ornamenta remunerandis optime meritis conslituit.
Quod autem fuerit ejus studium in ils quoe ad externum
urbis dccus, et ad vits civiiis utilitatem pertinent, ostendunt
publica opéra ejus auspiciis et mu'ificentia perfecta, osten-
dunt viae militares restitulffi; aquae dcduclae, clivi Aricini opus
ausus Romanorum temporura reprœsentans, maxima sdificia
in usum pauperum excitata. Docent etiam instituta, quibus
rei agrariœ prospexif, monumenta vetera alia, a squalore
erula, alia in apricum prolata, docent elîossa ex colonia
Osliensi marmora ac signa, qua in re effecit, ne haec urbs
Pompeianarum antiqiiitatuni opes, Campaniae oris inviderct.
Neque in tantis bis molitionibus quibus lucri opportunitatem
operariorum classibus sapienter aperiebat, unquam passus est
vel in magnis publici œrarii angustiis, ut sui cives novis vecti-
galibus gravarentur.
Mirabilur sane posteritas, P. E., quod lantus hic princeps
potuerit regno et iiberlate spoliari; at hoc iniquitate homi-
num et temporum bonis omnibus intimo dolore affectis per
summam injnriam passus est. sed ita passus, ut dignitatem et
principalia S. Sedis jura nnpavide sustineret, ita p:issus nt
omnia quie poterat pra»sidia ad impedienda vel minuenda
publica civium mala tuin animorum tum prœsentis vifae adhi-
berct, ita passus ut civibus suis qui publica munera gesserant
sua stipendia servarel, eft'ecitquc charitate sua ut ii, qui
liaternum ejus imperium non ainpiius senticbant, patris lamen
animum et opem experirentur. 0 Pie, nostrie lacrynuv for-
tasse consumentur, sed de te cogitare nunquam poterimus,
(piin semper intixiis in animo luvreat doior.
At aliud etiam fuit illuître speclaculum ac decus quod
princeps opti'uus populo christiano prœbuit, ac contulit,
magnarum scilicet exempta viitutuiii, qua? in eo ila singulae
niîebant, ut in una aliqua seorsini excolenda ipsum se excr-
cuisse putares, sic junctae lucebant universse, ut utra alteri
prœstaret ncn facile judicasses. Aliis quidem œtatibus Deus
inicr Ecclesia? memlira extulit viros, quorum pra'cipuus sauc-
tinionia; splendor oculos omnium ad se potenter raperet, hoc
auleni ajvo magnarum virtulum lumen in ipso visibili Ecclesise
capite ostendere voluil, ac in eo tanquam splendidam facem
edito e loco exhihuil, quam onmes génies aspicerent, ac
ducem lubrico in tramite sequercnlur. At qua^naui fuit hujus
luris vis magnitudo? Ut taceam de iis virtutibus|qnae in sanc-
tunrio pectoiis abditœ testen; habuere Deum, et eos qui con-
sueludine oplimi ponlificis fruebantur,nenio non admirabatur
ipso prœclaram vitee innocentiam, humilitatem in imperio,
indefessam in rébus Ecclesiœ curandis contentionem, humani-
tatis gratiam, quam totius oris dignitas, et suavis ille oculorum
conjectus augebaf, ac prajsertim vim illam qua erat potens ei
dominator sui, ac rex ejus regni, quod iniquilas bominum ei
eripere non poterat. Neino non suspexit firmam illam fidu-
ciam qua nitebatur in Deo, ex qua ea constantia et fortitudo
invicta niauabat, qua fiangi flectique nescius restitit semper
Ecclesiae oppugnatoribus, ac iniquas eorum spes labefactavit.
Insidet autem animis vestris Emi Patres lucluosa recordatio
malorum publicurum, quœ saepe ille in amplissimo cœtu vestio
cum magno dolore recensebat, nostis etiam acerbissimos
dolores quibus ipse diu crucialus fuit, at pariter in his omni-
bus nostis, qua œquilate animi divina? voluntati subjecti, qua
patientia et oris serenilate, tôt mala perferebat.
Ejus autem charitatis in Deum prœclara argumenta sunt
fervidaj preces quas diu producebai, animi fervor cum rei
divinœ operaretur. ac quœslus et lacrymae quas nullus privalus
dolor, sed injuriœ divino numini illatœ ex ore et oculis ejus
sœpissime expresserunt.
Voluit Deus ut sancta hœc Sedes bonis suis inique ereptis,
admirando pietatis exemplo omnium orbis fidelium amplis
muneribus et largilionibus juvaretur, at optimus ponlifex
charitate erga dominicum gregem incensus non ea ad augen-
dum dignitatis suas splendorem, non ad opes suorum ampli-
ficandasjsed ad religionis praesidium, ad sublevandam fami-
liam Christi perpetup contulit, quae in hac urbe et ubique
locoruni tum in privatis tum in publicis calamitatibus eum
semper solalorem ac patrem invenit. Qua in re certare quo-
dammodo visse sunt divini largitoris benignitas et inexhausta
ponlificis beneficentia, ut quo magis iste quœ praesto erant,
in egentium subsidium erogaret, eo majori liberalitate opes
ex loto orbe in unius gremium affluèrent.
Ex hoc virluium spendore qui omnium oculis emicabat
fadum est, ut fîJelis populus pastorem suum non modo dum
viverel quasi cœlitem degentem in terris venerabundus suspi-
cerrt, sed etiam in obitu virtuti ejus testimonia luculenta
praeberet, quod nns in hac urbe commolis animis conspeximus,
concurrenlibus ingenti agmine civibus et advenis ad exuvias
ejus, ut extremo officio novisque cum lacrymis, fdialem vene-
rationem et pietatem patri merentissimo testarentur. Merito
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utique, vos popiili fidèles, merito etiani lu ui!)s nostra caris-
sima tanti poiitificis desiiJerio rommoti : intellexislis eniin
quanlani bononim jacturam in ftiiiere ejus fecistis, qui eiat
clypeus ac solauuiii lia-.W.^ix, exi'uipltiiii saniliuiouia;, nia-
gister et adsertor justitiaj ac veritalis.
At qui.1? unquain gloiia cuin ea coniparaii queal quam ipse
duni iuiquitalcs liosliuni perfcrrct, a Dco et ab iioitiiiiilius
assequt'liatur ? Totuni euiui tiihulationuin ejus t('ni()us(|uasi
cursus quidam gloriiB, et coutintuis triumphus fuit. l'riniuni
qiiiduni talis ei'at »^juj> seiiectus in tôt acerbitatibus, ut quod
Ilieronynuis de l'aulo (^oncordiensi ait, non nieuioria; teuaci-
tateni auliquior ietas disïolveret, non calidi acumcn inj,'(!iui
frigidus sanguis obtuuderet, non contractam rugis facieni
arala fions exasperaiel. Futin';e resurrectionis virorem in eo
Dominas ostendt bat, ut peccati sciremus esse quod raiteri
adhuc viventes prœmoriuntur in carne, justitiœ, quod ipse
adolescentiani in aliéna ;etate nientiretiir.
Pastores autem et fidèles Ecclesia; ingéniera pontiticiaî
virtutis sptd cieniin illointuentes, ejus laudes, ut nostis, pujjbcis
celebrabant litteris, iaboranti fidem et amnreni suuni profi-
tebanlur, nuiiuni largitionibus inodum iiiaudilo exenijjlo sta-
tuebant, ex dissitis regionibus conlluei)ant ad Patrem, ac
niemorias ejus summo studio quœrebant, quas veluti sacra
pignora ri'lii;iose servarent. S'>d inter bas glorias eœ praîcipua
quadani luce niluerunt, quas ipse obtinuit cum Deo largiente
sacerdotalem jubiJaîum attigit, et cum Ilomani pontificalus
spatintn ultra B. Pétri aniios, et ultra quinquagesiniumaniium
ab episcopali diguitate accepta propagavit. Piurinii ex vobis,
P, En)i,qui dierun! illorumgratulationemet laetitiamviderunt,
scinnt oplinie quam illustria, qur.m augusta ea spectacula
fuerint, quos intimes sensus excilarint, ut eorum recordatio
nulla diulurnltate temporis possit extingui. Hosles enim ejus
ante annos e vivis evanescebant, at ipse retributionem p<"cca-
torum videns dierum longitudine repletus viiali vita et giorife
ampliludine t'ruebatur. Putabant impii tantum pontificem se
vicisse, et oppressa potestate ejus, prntificalus vim simul
obruisse, at orbis in terra universus tum venerabatur, et
senliebal ac prœdicabat eum esse hostibus suis, eorum invidia
et vexatione majorem.
Unum visum est defuisse ad cumulum gloriœ desideratissimi
Patris, ut nempe diem illum videret quo sua Ecclesiaj jura,
sua libertas restituta esset. Sed summus Deus illi melius
consultuui fore putavit, si eripiens animani ejus a sœculi
fluctibus, oculos ejus a Jacrymis, ei tribueret eam gloriam et
gaudiuni, quod nullis temporum limitibus, nuliis felicilatis
finibus continelur. Abiit enim princeps sanctissimus accipere
sibi regnum quod non deposuit sed mntavit in tabernacula
Cbristi jure pietatis adscitus, in illam Hierusalem supernam
ubinuuc positus dicit, sicut audivimus ita et vidirnus in civilate
Domini virtutum, in civitate Dei nostri, quam Deus fundavit
in aiternum. Cum autem ea dies terris advenerit, qua pax
optata refulgeat, non poteril magnus pontifex ea gloiia
carere, ut nempe omnes, qui pace illa fnientur, ejus cons-
tantia;, làboribus, precibus eam magna ex parte deberi
fateantur.
At tu interea, anima beatissima, supremi pontificalus
insigne ornamenlum et decus, tuorum nieritorum immorlali
corona peifruere. Tibi dédit Deus ut nobilis victrix iniquorum
temporum e terra discederes, dédit virtuti hue conmiune
orbis studium, desiderium et prœconium, daturus fortasse
etiam olini, ut tua memoria cœlitum ,honoribus conse-
cretur. Nobis quidem ingens superest dolor, quod tuo aspeclu,
tua voce, tuo solatio deslituti sumus, at tuo nomini ea fortuna
supei-est, uttriumplialibus Ecclesia3 fastisinscriptum, in honore
et prœdicatione versetur, donec justiiia, veritas ac recte facta
in terris commendabuntur. Virtutis autem tuœ exempla
vigebunt semper in animis nostris; et quoties iniquitas tem-
porum nos in discrinien adducet, loties ex iis stimules
capiemus, ut ad firmititem et constanliam erigamur. Dum
vero |)iaculares ritus bic libi iiistaiira'.nus, nos vicissim e tua
sede respice, a Deo posée, ut justiliie consilia mitescan», ut
quai a le sunt gesla pro sua gloria, forlunet, ut quas bene-
dictiones tantocumaniini alleclu nobis imperliieconsueveras,
coiifirmet, earunu]ue fructum copiose largiatur.
— Entrée des cardinaux datis le conclave. Discours
prononcé par le prélat &ecrélaire des brefs aux princes
sur l'élection du pape.
Dicturus, Eminentissimi Patres, ad hune Sacrum Sena-
tum de summo pontifice eligendo, non minus ai) augusta
cœtus majestate commoveor, quam ab amplitudine niatfriae
et gravitate. Verum. cum gratissimo perpendam aninio, me,
nulla licet laude perspicuu^n et fere delitescetitem fuisse a
vobis ad bunc honorem vocatum simulque nihil a me proferi
posse, quod sapientiae, experientia;, religioniqne vestrae non
sil perspectissimum ; recreor et confirmer, ac benignitati
vestrœ plane conlisus, quic, non aliéna proposito tiiemate,
menti suggesserunt preesenlia temporum et renim adjuncla
ingénue efferam et paucis.
Si uiiquam oportuit, ut qui praeficiendiis erat universae
Éeclesiae vocaretur a Deo tamquam Aaron, nunc certe ne-
cessarium est in primis, cum in adjunctis prorsns insuetis
ipsa versetur, sive ex hominum, sive ex divinte providentiae
factis. Semper equidem Ecclesia in militante sua vila vel
cum potentium ambitu, vel cum niorum licentia, vel cum
errore, schismate, hœresi colluctari debiiit. Sed hœc ab islo
aut illo procedebant principe, istud aut illud împetebant jus
ejus ant dogma, islam aut illam nationem commovebant :
dum impreesentiarum in orbe universo populi meditati sunt
inania, et principes, qua torpendo, qua insectando conve-
nerunt in unum adversus Dominum, et adversus Christum
ejus. Ipsa rebellionis indoles est plane diversa. Dum enim
Sancla Sedes sua civili ditione privatur, et cum illa desti-
tuitur propria temporali autonomia, speclalur prascipue spiri-
tualis ejus auctoritatis depressio et deletio. In ordine vero
fidei, non hoc aut illud peculiare jus aut dogma oppugnatur,
sed quotquot unquam fuerunt errores una congeruntur , et
ad ipsum efieruntur alheismum ; per quem securis admo-
velur lotius veri et justi radici et fundamento : ita ut videra
debuerimus primum, post novemdecim generalia concilia,
Vaticanum ad asserendam Dei existentiam coactum. Hanc
a corrupta plèbe passim contemni audimus et irrideri, hanc
in)pugnari conspicimus a pseudophilosophis sive per pan-
theismi et materialismi doctrinas, sive directe per sophis-
mata, non minus in cathedris, quam in editis operibus; et ad
eam deventum est impudentiam, ut in hac ipsa halia circum-
feratur ephemeris, cui titulus TAteo, novo prorsus exemple,
cum non solum inter christianos, sed nec inter ipsas gentes
tanla iinpietas umquam tolerata fuerit; et Protagoras ab
Alheniensibus impielatis damnatus, ejusque volumina publie©
decreto combusta id aperte testentur.
Nec mirum : ille, qui dixerat olim in cœlo : Non serviam,
quique fuit erilque semper aucloris sui ejusque operum osor
infensissimus, asseclas se dignos sibi quaesivit inter homines,
eosque sibi per concnpiscenliaî superbiaeque nexus obstrictos,
in nefarias turbulentasque coegit consociationes quœ, frustra
confixae pluries ab Ecclesia, negligentibus et haud raro faben-
tibus populorum rectoribus, ita creverunt, tantamque sibi
coniDararunt potentiam et gratiam, ut aulas omnes principum
3H
MELANGES
342
invaserint, reninique deiuum sumnia potitœ fucrint. Ist«
spirilu ducis informalfe et desideria patris sui volentes per-
ficere, bellum divinœ humanaeque indixerunit auctoritati; ea
tamen arte, ut humanaiii cum sacra commiitentes ad hanc
delendara illa uterenlur; qii?e solido sic fundaniento destituta,
facile deinde subrui valeret. Cum itaque ab una mente tota
rebellio regaïur, qua patel orbis, eadem piano melhodo ea-
demque ralione ubique gliscere, piocedere, invalescere, cons-
picilur; discrimine tantuin sorto iiidolis moriimqiie nationum,
scilicet, ut cautius liberiusve procédât, violenlius vel remissius,
prout suadeat publica: indignatiouis et commotionis vitaudie
nécessitas.
Cetenim ubique spoliatur Ecctesia, ne ministros alere
possit sacrunique cultimi sustentare, bénéficia supprimuntur;
legibus, calumniis, cachinnis sacra deprimitur auctoritas;
disjiciuntur religiosie familise : seminaria abolentur clericique
vocantur ad arma ; spirituale Sanctœ Sedis commercium cum
episcopis et populis intercipitur : mulclis, exilio, carcere prte-
sul:bus et sacerdotibus os obslruilur, ne scelestas moderato-
runi machinaiiones aperiant populis, eosque in avila tide et
pietate coiifirment: execratur matrimonium; institutio juven-
tutis, adolescentiœipsiusque infantiae subducitur ab Ecclesia,
ne prima aetas sanis imbuta doctrinis cavere valeat a fraudibus,
aut, iis decepta, serius resipiscere. Laica vero potestas, usur-
patis Ecclesiae juribus, judicio suo subjicit htteras aposlolicas,
mandata, rescripta; préesules e sua sede depellit; inquirit non
solum in sacras conciones ut in verbe captet oralores, sed in
ipsam sacramentorum administrationein : procurationem et
dispensalionem ecclesiasticorum honorum laicis committit;
prcBcepiores, utplurimum perversos, ad docendum vocat, ut
totani plane vitiet succrescentem sobolem, cui etiam crebiora
obtrudii licenliaî lenocinia ; et, ad consummandum schisma
populo facultatem asserit eligendi episcopos et parochos.
Quae omnia sicuti indole sua, ad Jesu Christi regnum subver-
tendum excogitata conspiciuntur : sic ab impietatis coriphaeis
accepta referri Salanae liquet, tum e laudibus, quibus ipsum
prsedicant auctorem et promotorem \eri progressus, tum ex
oininosa illa et nefaria inferorum salutatione, qua praesentium
comuiotionum eruptio celebrari consuevit.
Luctuosissima haec ab inferis et humana malitia. Quod si
ad divinae providentiœ ordinem convertamus oculos, perspi-
cere videmur, eam, insolita ratione, per mirorum potius
factorum evidenliam, quam per humanum minislerium obte-
rere decrevisse superbiam et insipientiam impiorum , qui
divinitatem institutionis Ecclesiae irridentes, eamque tribuentes
humanœ versutiae et figmentis, se ipsam deleturos jactarunf.
Etsane, si alias ab alicujus ambitu ci\ilis Sanclae Sedis ditio
impeiiia fuit aut etiam occupata, potentior ilii objectas est,
qui patrimonium Ecclesiae ponlifici redderet. Quoties baeresis
et schisma mysticam Christi restem consciderunt, toties exci-
tati sunt viri clarissimi sancfitate, scieniia, fortitudine, qui
fiducialibus veluti litteris muniti miraculorum, prophetiœ,
cœlestium cbarismatum, sisterent errorum irruptionem, offu-
sas populis tenebras discutèrent, confirmataque fide, vires
eorum converterent in tutelam veritatis.
At in praesentiarum, ubi agitur de insectatione, non ab
aliqua natione, sed a loto orbe commota in Ecclesiam, non
de peculiari errore, sed de omnium errorum congerie ad
alhismum usque provecta : non modo sivit Dominus spon-
sam suam frusta circumspicere, cum non sit inter potentes
qui eam adjuvel, non modo nuUuni ei dedii e colosseis illis
vins, quos alias in minori periculo adhibuerat, sed fortiores
et milites praeripi sivit, vel a communi naturœ lege, vel a
ferro aut veneno, vel ab exilio et carcere; et alios ad cessan-
dum cogi a prudenti metu gravioris discriminis Ecclesiae
infercndi. Sumrnus, quem lugemus, supererat ponlifex, vali-
dissimnm Ecclesije columen, insigni, tum in adversis perfe-
rtndis, tum in propugnandis sacris juribus constantia com-
niendatus ab ipsis ejus hostibus, quem onines veluti pharum
salutis suspiciebanl, et qui virtutum omnium laude, ac potis-
simiim caritate, liberalitate et benignitate, omnes ita sibi
devinxerat, ut verba ojus. quantumvis captivi, trepidationem
ingérèrent osoribus Ecclesia;, etiam potentibus, ac atlliclam
catholicam faniiliam mirilîce recrearant, et ad spirituale cer-
tamon alacriiis urgendum incenderent. Et hune quoque
patrem amantissimum et praestantissimum praesidium a nobis
amovii Deus, ne scilicet confidercmus inhomine.
Verum dum humanis quibusque subsidiis Ecclesiam suam
ipse privari sinebat, episcopatum universum arctiore, quam
antea vinculo obsequii et amoris obstrinc;ebal capiti suo; per
miras Deiparœ apparitiones et innumera miracula nutantem ac
pêne extinctam in plurimis fidem suscitabat et confirmabat
in ceteris; tidelium animos religionis proculcatione et discri-
mine fractos ad communem parentem , unitatis catholicae
centrum, convertebat, et ab eo recreatos in auxilium adhibe-
bat oppressi cleri et episcopatus ; ad exlremas terrae regiones,
et ad régna catholicae religioni impervia evangelii lumen pro-
ferebat ; restituebat in Anglia et HoUandia ecclesiasticam
hierarchiam jamdiu deletam , idem beneficium Scotiae mox
coUaturus; plurimas excitabat pias consociationes et religiosas
familias, quœ diversis fidelium necessitatibus curandis addictae
integritati et propagalioni fidei prospicerent ; credentium,
numerum sic augebat, ut per centenas novarum episcopalium
sedium erectiones iis consulere oportuerit ; summo autem
pontifici ad inopiam redaclo adeo largiter siibveniebat per
niiram, inter publicas privatasque rerum angustias, fidelium
omnium liberalitatem, ut ei liceret solitis niunerare slipendiis
quotquot militaribus aut civilibus muneribus functi fuerant,
erigere scholas, coUegia, seminaria; episcopos per Italiam
onmi reditu atque ipsa donio destitutos sustentare ; templorum
iustaurationi incrementoque divini cultus ingénies impendere
sumptus; magna opéra moliri; juges profusasque largiri elee-
niosynas egestati; et haud raro urbibiis et oppidis, in exteris
quoque regionibus, incendio, terrae motu, inundatione vastatis
auxiliari. Quibus evidentissimis factis, ac plane miris, dum
Densluculenter ostendebat, Ecclesiam reapse opus esse suum
et incassum idcirco humano ei subduci praesidia et exitia moli-
ri; subsannabat simul inimicos suos, ac indubiam fidelibus
spem ingerebat victoriae, eo nobilioris et amplioris, quo cla-
rius sibi soli successum servasse demonstrabat.
Al quidquid ipse facere consliluil in sui nominis gloriam
et humanae familial beneficium, id non solum enixe peti, sed
et, coUata hominum opéra, conciliare voluit. Vos itaque,
Eminenlissimi Patres, congregavit, ut pareils ei viam et rectas
faciatis semitas ejus per electionem sacerdotis juxta cor suum,
qui consiliis suis sit plane responsurus. Meum certe non est
ejus designare notas, quas gentium Apostolus perspicue des-
cripsit, et post eum encleale fuseqne recensuerunt Ecclesiae
Patres; vos ipsi vero facile dispicielis in tanta Ecclesiae vexa-
tione, in tanto animarum discrimine, in tanta rerum trepida-
tione et diflicultate, quanto studio res maluranda sit, et quo
zelo,qua caritale, qua prudenlia, qua fîrmitate ornalum esse
oporteal illum, cui naviculaî Pétri undique jactatae clavus sit
commillendus.
Hujusmodi certe laudes non desiderantur in amplissimo
senatu vestro; exploratissima vero vestra religio et impensum
illud studium, quo (lagralis, unius diviuce gloriaj et utilitatis
Ecclesiœ, vos veluti sponte ad ejus electionem adducent, qui
cumulate iis dotibus instructus, idoneum se praebere valeat
adjutorem Dei, et abipso propterea se vocatum exhibeat tam-
quam Aaron. Hune a Deo jugi prece poscit caiholicus orbis
universus, hune anxius inter pericula quotidie majora a vestro
313
MELANGES
314
in Ecclesiam aniore et a vestri inaluritate judicii ipse cilius
expectat; cerlus, spem suain ininiiiie fore decipieiidam.
Consistoire. Noti/icalion adressée aux cardinaux.
Objet de l'assemblée consistoriale. Costume des cardi-
naux .
Notre saint-père le pape Léon XIII a tenu son pre-
mier consistoire ie jeiuii 28 mars 1878. La veille, les
appariteurs du palais apostolique ont porté au domicile
des cardinaux la notification suivante :
Intimatio per cursores facienda domi dimîsso exemplari. —
Feria quinta die 28 martii 1878 Sanctissimus Dominus nosler
Loo PP. XUl in siiperiori auia palatii apostoiici Vatican!; liera
décima matutina, primuin habebit consistorium secretuni, in
que sacro Cardinalium coUogio de sua ad supremi pontificatus
apicem assmiiptione gratias aget; mox rébus <;onsistorialibus
absolutis, calholicaî fidei professionem emitlet, et inviolabileni
nonnuUarum praîdecessorum suorum constitutionuin obser-
vanliam promiltet alque jurabit; ac tandem reserato praefatœ
aulae ostio, galerum rubrum pontificaiein eminentissimo et
roverendissimo D. Cardinali Mac Closkey ex ritu tradet.
Inlinientur onines elsinguli eminentissimi et reverendissimi
DD. S. R. E. Cardinales, qui vestibus et cappis violaceis cuni
ppllibus armellineis induti intererunt, quorum caudatarii
vestem nigram cum pallio simili assument.
De mandate SS. D. N. SS. D. N, Papae
Plus Martinucci
Protonol. Apost. Cœrem. prœfeclus.
— Procès-verbal du consistoire. Alloculion du saint-
phre Léon XIIl aux cardinaux. Coopération des cardi-
naux au gouvernement de l'Eglise. Serment par lequel
le pape s'engage à ne pas céder l'Etat temporel du Saint-
Siège,
A 10 heures, le Saint-Père quittait ses appartements et se
rendait dans une salle voisine de celle du consistoire; il y re-
vêtait les vêtements pontificaux avec le piviale de satin rouge
et plaçait sur sa tête la mître de drap d'or; puis, suivi des car-
dinaux, il faisait son entrée dans la grande salle et allait
prendre place sur le trône.
Après avoir reçu les hommages du Sacré-Collége, Léon XIll
a prononcé l'allocution suivante :
« Vénérables frères,
« Aussitôt que dans le courant du mois dernier, nous avons
été appelé par les suffrages que vous nous avez donnés, à
assumer le gouvernement de l'Eglise universelle et à être sur
cette terre le vicaire du prince des pasteurs, Jésus-Christ,
nous nous sommes senti en proie à un très-grand trouble et à
une émotion très-vive.
n En effet, d'une part nous étions atterrés, et par la conscience
de notre indignité et par la pauvreté de nos forces, tout à fait
au-dessous d'une charge si lourde. Cette indignité nous appa-
raissait d'autant plus grande que la renommée de notre
prédécesseur Pie IX, pontife d'immortelle* mémoire, s'était
répandue dans le monde plus splendide et plus célèbre. Ayant
combattu sans relâche et avec une ardeur invincible pour la
vérité et pour la justice et ayant exemplairement tenu avec
de grandes fatigues l'administration de la république chré-
tienne, cet illustre recteur du troupeau catholique a non-seu-
lement illustré ce Siège Apostolique par la splendeu'- de ses
vertus, mais encore il a tellement rempli l'Eglise tout entière
d'amour et d'admiration pour lui que, de même qu'il a
surpassé tous les pontifes romains par la longue durée de
son pontificat, de même par bonheur et même à la préférence
de tous il a obtenu les plus amples témoignages de respect
et de vénération constante et publique.
« D'autre part, nnus étions grandement affligés par la très-
triste conrlition dans laquelle se trouvent presque partout
dans les temps présents non-seulement la société civile, mais
aussi l'Eglise cailioliiiue, qui, violemment dépouillée de sa
puissance temporelle, a été placée dans une situation telle
qu'clh; ne |)eut jouir entièrement du plein, libre et indépen-
diuiL usage de son pouvoir.
« Cependant, vénérables frères, quoique ces motifs nous
poussassent à refuser l'honneur ottert, comment aurions-nous
néanmoins pu résister à la volonté divine, qui s'est manifestée
dans l'assentiment de vos suffrages et dans cette très-pieuse
sollicitude qui a été cause que vous ayez eu uniquement en
vue le bien de l'Eglise catholique et que vous ayez réussi à
faire en sorte que l'élection de son souverain pontife fût très-
prompte"?
« Nous avons donc cru devoir accepter la charge qui nous
était offerte et obéir à la volonté du Seigneur, mettant en lui
toute notre confiance et espérant fermement qu'il soutiendrait
l)ar sa vertu notre humilité, puisqu'il nous en avait conféré la
dignité.
« Maintenant, vénérables frères, puisqu'il nous est donné
d':idresser pour la première fois la parole de cette place à
votre grand ordre, nous voulons, avant tout et par dessus tout,
protester solennellement que rien ne sera plus sacré pour
nous danscette charge de servitude apostolique que de tourner
tous nos soins vers l'inviolable conservation du dépôt de la
foi catholique, vers la fidèle sauvegarde des droits et des
canons de l'Eglise et du siège apostolique, disposé en ces
circonstances à ne nous soustraire à aucune fatigue, à ne
refuser aucune incommodité, à ne jamais laisser penser que
notre vie soit plus précieuse que nous-même.
« Dans l'accomplissement de ces parties de notre ministère,
nous avons aussi confiance que votre conseil et votre sagesse
ne nous feront pas défaut et c'est notre vif désir qu'ils ne nous
manquent jamais; nous ne voulons pas que vous pensiez que
cela est dit presque pour la forme, mais bien par une solen-
nelle déclaration de notre volonté. En effet, en nous est
gravé le souvenir de ce que, d'après le récit des livres saints,
Moïse fit pour obéir à un divin ordre : Moïse, épouvanté de la
lourde charge de gouverner le peuple entier, convoqua autour
de lui soixante-dix hommes choisis parmi les plus anciens
d'Israël, afin qu'ils partageassent avec lui celte charge et
qu'ils allégeassent par leur labeur et par leur conseil les
immenses soucis de la direction du peuple d'Israël.
a Ayant devant les yeux cet exemple, et quoique nous ayons
été, malgré notre peu de mérite, institué chef et recteur de
touille peuple chrétien, nous ne pouvons pas ne pas demander
aide pour nos fatigues et soutien pour notre esprit à vous qui
occupez dans l'Eglise de Dieu le poste de ces soixante-dix
hommes d'Israël.
" Nous savons également que, comme l'attestent les divins
oracles, là est le salut où nombreux sont les conseils; nous
savons que, comme l'enseigne le concile de Trente, l'admi-
nistration de l'Eglise universelle, entre les mains du Pontife
romain, trouve appui dans le conseil des cardinaux; nous
savons enfin que saint Bernard appelle les cardinaux les colla-
téraux et les conseillers du Pontife romain ; et c'est pour cela
que nous qui, pendant vingt- cinq ans environ, avons eu
315
MELANGES
316
l'honneur d'appartenir à volie collège, nous avons apporté
sur ce siège suprême uon-seulement uue âme pleine d'amour
et de déférence pour vous, mais aussi une ferme volonté de
nous servir maintenant de votre aide comme de celle de com-
pagnons et de collaborateurs dans nos fatigues et dans nos
conseils, comme nous avons eu jadis avec vous celte commu-
nauté d'honneur.
u Maintenant, il nous survient une chose très-agréable et très-
opportune, vènè«l)les frères, c'est de devoir partager avec
vous un fruit de douce consolilion que, grâce à un travail
heureusement conduit, nous avons cueilli pour la gloire de
notre religion. Eu etiet, ce que notre prédécesseur, de mé-
moire sacrée. Pie IX avait déjà entrepris par suile de son zèle
envers le catholicisme, qui avait été décrété par le vote de
ceux parmi vous qui appartiennent à la congrégation sacrée
de la Propagande, c'est-à-dire que la biéran hie épiscopale
étant constituée dans le royaume d'Ecosse, cette Eglise reprît
son ancienne splendeur, il nous a é;é concédé, avec l'aide de
Dieu, d'accomplir heureusement et de conduire cette tâche
à son terme ; nous avons ordonné que des lettres apostoliques
fussent publiées le 4 de ce mois et de cette année. iNous nous
réjouissons, en effet, vénérables frères, que dans cette circons-
tance on ait pu satisfaire aux désirs ardents de fils chéris en
Jésus-Christ : le clergé et le peuple d'Ecosse ont donné des
preuves nombreuses et éclatantes de leur attachement à
l'Eglise catholique et à la chaire de saint Pierre.
o Nous avons la ferme conhance que cette œuvre accomplie
par le Saint-Siège sera couronnée par le plus beau succès, et
que, grâce à l'intervention des saints protecteurs de l'Ecosse,
dans ce pays chaque jour davantage suscipianl montes pacem
populo et colles juHitiam.
■ Du reste, vénérables frères, nous ne pouvons absolument
douter que vous, animés de la même volonté que nous, vous
travaillerez avec fervetir pour la défense et l'intégrité de la
religion, pour le soutien de ce siège apostolique, pour la plus
grande gloire de Dieu. Vous n'oublierez pas que dans le ciel
la récompense sera commune, si commun a été notre travail
dans l'intérêt de l'Eg'ise.
- En attendant, interposez la médiation puissante de la Vierge
Marie Immaculée, du saint patron de l'Eglise, saint Josepli,
et des saints a(iôtres Pierre et Paul, et conjurez de concers
avec nous ce Dieu plein de miséricorde qu'il nous aide tout
jours de sa grâce, qu'il guide vers le bien nos propos et no-
actions, qu'il accorde à notre ministère des jours heureux et
qu'enfin les vents apaisés et la tempête calmée, il conduise
au port désiré de la tranquillité et de la paix la barque de
Pierre, que, dans la fureur de la tempête, il a voulu nous
confier. »
En réponse aux sentiments de bienveillance spéciale ains
exprimés par Sa Sainteté, l'èminentissime cardinal di Pietro,
sous-doyen du Sacré-Collége, a prononcé, en son nom et au
nom de ses éminentissimes coUèguea, le discours latin dont
voici la traduction :
a Votre Sainteté a bien voulu, dans l'allocution qu'elle vient
de lire, exprimer ses senîiaients de gratitude pour notre col-
lège, en raison des suffrages qui, par une admirable disposi-
tion de la divine Providence, vous ont si justement élevé au
Siège suprême du pontificat romain. Vous avez, en outre,
daigné joindre à ce témoignage les paroles les plus aimables
pour réclamer de nous, en ces temps si ditliciles, le secours
d'une vaillante coopération.
« Mais, en vérité, si les suffrages de notre Sénat sacré se sont
réunis sur vous seul sans hésitation et par le plus grand accord
des esprits, afin de vous faire monter sur le trône des souve-
rains pontifes en qualité de vicaire de Jésus-Christ, nous nous
réjouissons de pouvoir attribuer cela aux paroles du prince
des apôtres, lorsqu'il dit : Dieu, qui connaît les cœurs, nous
a fourni lui-même son témoignage, en vous donnant et à nous
le Saint-Esprit.
< C'est pourquoi, sans la moindre controverse, Dieu vous a
désigné par son Saint-Esprit comme pasteur de l'univers tout
entier, et il a voulu (ainsi que le disait Bernard à son très-cher
pape Eugène^ que vous fussiez placé comme en un haut obser-
vatoire, et d'où, gardien vigilant, vous considériez toutes
«I choses, étant placé à la tête de toutes choses, afin d'arra-
a cher et de détruire, de disperser et de dissiper, d'édifier et
i de planter. >• Grand labeur assurément! «Car cette snrveil-
« lance amène le travail, et non le repos. Il n'est pas de repos,
« en elfet, quand on est pressé par l'active sollicitude de
« toutes les églises. »
a Or, cette fin réclame la vivacité d'un esprit prompt et une
constante sollicitude telle, en un mot, qu'il la faut chez celu'
qui entre dans un héritage qui, s'il apparaît extérieurement
très-beau et très-grand, consiste cependant, on le sait, dans la
croix de Jésus-Christ et dans d'innombrables travaux.
« Pour nous, très-saint Père,nousélions absolument certains
et vous venez de confirmer cette certitude, que vousaviezgran-
dement à cœur et que vous vouliez accroître encore l'honneur
et la dignité de notre sacré-coUége, De notre côté, fortifiés par de
si grandes et de si nobles promesses, nous vous assurons de la
complète obéissance qui nous fera, d'un esprit prompt, vous
porter aide et secours. Peut-être ce respectueux concours allè-
gera-t-il la gravité du poids si grand que vous avez daigné
assumer pour céder aux desseins de Dieu et vous rendre à nos
prières.
« Mais nous savons à n'en pouvoir douter que nos promesses,
en vous apportant quelque allégement, ne diminueront en rien
les graves sollicitudes que vous cause le troupeau qui vous est
confié et ne détruiront pas votre crainte. Cependant Votre
Sainteté, qui, étant riche de si précieuses vertus de tout genre,
suit par là même avec plus de sincérité la voie de l'humilité
chré'.ienne, effrayée d'un si rude labeur, élèvera ses yeux vers
le ciel et se confiera à la promesse divine, en vertu de laquelle
chacun recevra une récompense proportionnée à son propre
travail. Cette pensée fortifiera votre cœur abattu, et, reprenant
confiance, vous répéterez les paroles de saint Bernard : « Si la
grandeur de la tâche eflraye, la récompense encourage. »
a Toutefois, outre cette récompense que vous avez, très-saint
Père, le droit d'attendre dans le royaume céleste, daignez
agréer aussi le vœu que nous formons et en vertu duquel
vous recevrez, même sur cette terre, une grande récompense,
qui sera de voir pendant votre pontificat d'innombrables na-
tions de toutes les parties du monde venant se ranger progressi-
vement dans l'Eglise catholique et accourir avec soumission
à cette chaire pacifique de Pierre et à votre trône pontifical, de
manière à pouvoir dire avec S. Ambroise : « Non pas avec les
nœuds de la perfidie, mais avec les liens de la foi. ..
t*uis S. Eni. le cardinal Borromeo s'étant démis de sa dia-
conie des Saints Vite et Modeste, a opté pour le titre de Sainte
Praxède, passant de l'ordre des diacres à celui des prêtres.
Le Saint-Père ayant ensuite conféré dans les formes ordi-
naires la charge de camerlingue de la sainte Eglise romaine
à i'Eme cardinal Camille di Pietro, a désigné comme il suit :
L'Eglise épiscopale de Philadelphie, in partibus infidelium,
pour le R. P. Dominique Lancia, des ducs de Brolo, de la
congrégation de Saint-Benoît du Mont-Cassin, prêtre de
Palerme, professeur de théologie dogmatique et morale, ancien
prieur du monastère de Saint-I'lacide, près Messine, auxiliaire
de Mgr Celesia, archevêque de Palerme.
L'Eglise épiscopale de Carre, in partibus inf. pour !e R. An-
toine Crusca, prêtre de Vienne, ancien camérier secret surnu-
méraire, professeur de théologie à l'iuiiversité de Vienne,
317
MELANGES
318
chanoine de celte métropole, aumônier de l'arnuîe impériale
et royale d'Antriche, docteur en théologie.
Ont été ensuite publiées les églises suivantes pourvues par
bref:
L'Iùjlise de Glas'joiv, en Kcosse, rècemmenl érigée en arche-
vêché, pour Mgr Charles Eyre, transféré d'Anazarba, in part.
inf.
L'Eglise de Saint- André d'Edimbourg, en Ecosse, récemment
érigée en métropole, pour Mgr Jean Strain, transféré d'Abila,
i7i part, inf,
L'Eglise archiépiscopale de Iliéropulis, in part, inf., pour
Mgr Paul Goeihals, de la compagnie de Jésus, vicaire aposto-
lique du Bengale occidcnlal, transféré d'Evaria, in part. inf.
L'Eglise épisi'opale du Curium in 'part, inf., pour Mgr Jean
Joseph Conroy, évèquc démissionnaire d'Albany, en Amé-
rique.
VEglise d'Abcrdecn, en Ecosse, récemment érigée en cathé-
drale, pour Mgr Jean Mac-Donald, transféré de Nicopolis, in
part. inf.
U Eglise épiscopalc de Tempe, inpart. inf., pour le R.Joseph
Masi, prêtre de Mezzojuso, dans l'archidiocèse de Palerme,
député évèque ordinand, du rite grec, en Sicile.
VEglise de Dunkeld, en Ecosse, récemmenté érigée en cathé.
drale, pour le R. Georges Rigg.
L'Eglise de Galloway, en Ecosse, récemment érigée en cathé-
drale, pour le R. Jean Mac-Lachlan.
L'Eglise d'Argyll et des iles, en Ecosse, récemment érigée en
cathédrale, pour le R. Enée Mac-Donald.
VEglise cathédrale de Vinccnnes, aux Etats-Unis, pour le
R. François Chatard, ancien camérier secret surnuméraire et
recteur à Rouie du collège des Etats-Unis de l'Amérique sep-
tentrionale.
VEglise cathédrale de Richmond, pour le R. Jean-Joseph
Keane, prêtre du diocèse de Baltimore et administrateur du
vicariat aposloliijue de la Caroline septentrionale.
L'Eglise épiscopalc d'Eucarpie, in part, inf., pour le
R. Edouard Gasnier, vicaire apostolique du Siam occidental.
L'Eglise épiscopalc de Tanasie, in part, inf., pour le R. Gior-
dano Ballsieper, vicaire apostolique du Bengale oriental.
Ensuite la demande du sacré pallium a été faite pour les
sièges archiépiscopaux de Glasgow et de Saint-André d'Edim-
bourg en faveur des susdits archevêques, actuellement présents
à la curie.
Sa Sainteté a prononcé, selon l'usage, la profession de foi et
prêté serment aux constitutions apostoliques.
La salle consistoriale ayant été alors ouverte, TEme cardinal
Jean Jlac-Closkey, créé et publié le 15 mars 4875, du titre de
Saiijte-Marie sur Minerve, archevêque de New-York, ayant
rempli les formalités d'usage et ayant fait les révérences dues,
s'est rendu auprès du trône pontifical, et là s'étant agenouillé,
ayant baisé les mains et les pieds du Saint-Père et en ayant
reçu l'accolade, est allé embrasser tous ses éminentissimes
collègues ; après quoi il est retourné à son trône, et, s'étant
agenouillé de nouveau, Sa Sainteté lui a posé le chapeau
cardinalice, en prononçant la formule prescrite.
Le saint-père s'étant retiré dans la salle destinée aux orne-
ments, pour les quitter, le Sacré-CoUége s'est rendu proces-
sionnellement dans la chapelle érigée tout auprès de la salle
consistoriale, où les chantres des chapelles pontificales ont
chanté le Te Beurn et où le cardinal di Pietro, sous-doyen du
Sacré-CoUége, a fait les prières accoutumées Super etectum.
Ensuite Sa Sainteté a daigné recevoir en audience particu-
lière Mgr le cardinal Mac Closkey.
Voici le texte latin de raiioculion prononcée par
notre saint-père le pape Léon XIII dans le consistoire
du 28 mars 1878 :
Vënerawles fkatkes,
Uhi primum superiori mense, vobis suffragia ferentibus, ad
suscipienda Ecclesiae universœ gubernacula, et ad vices in
terris gerendas principis pastorum Jesu Christi vocali fuinius,
gravibsima saiie pertuibalione, ac; trepidatione, animum nos-
truni sensimus comiiioveri. Nam ex una parte nos maxime
terri'bat, tum intima de indignilate nostra persnasio, tuni
viriuninostrarum inlirniitas lanto oiieri fcrendo penitus impar,
qua; (juidem tanto major videbatur quanto clarior et celebrior
pnedccessoris nostri Pii IX iiumortalis memoriae ponliticis.
sese per orbem fama dilfuderat. Cum enim insignis ille ca-
tholici gregis rector pro veritate et justitia invicto semper
animo certaveril, magnisque laboribus in christiana repnblica
administranda fuerit in exemplum perlunctus, non modo vir-
tutum suarum splendore hanc Apostolicam Sedem illustravif,
sed eiiam universam Ecclesiam amore et admiratione sni adeo
complevit, ul quemadmodum omnes Romanos antistites
diutuniitate pcnlificatus superavit, ita sorte praî ceteris am-
plissima publie! et constantis obsequii ac venerationis tesli-
monia retulerit. Exalteraautem parte nos vehementerangebat
asperrima conditio, in qua hisce temporibus pêne ubique non
modo civilis societas, sed et catholica Ecclesia, atque liœc
prajsertim Apostolica Sedes versalur, quae sua per vim tem-
porali dominatione spoliata eo adducta est, ut pleno, libero,
nuUique obnoxio suae potestatis usu, perfrui omnino non
possit.
At quamquam, Yen. Fratres, hisce de causis ad delatiim
honurem recusandum movebamur, quo tamen animo obsistere
divinœ voluntati potuissemus qua; tamluculenter nobisenituit,
in vestrarum sententiarnmconsensu, et in ea pientissima solii-
citudine, qua vos catholicœi Ecclesiœ bonuin unice spectantes,
illud assecuti estis, ut quam citissime summi pontificis electio
perticeretur ?
Oblatuin itaque supremi apostolatus munus nobis snspi-
ciendum, eîdivinaj voSuntaliparendumesse duximus, fiduciam
nostram penitus in Domino coUocantes, ac sperantes flrm.iter
daturum humilitati nostrae virtutem, qui contulerat dignita-
tem.
Cum vero, Yen. Fratres, nun^' primum ex hoc loco vestrum
amplissimum ordinem alloqui nol is datum sit, illud imprimis
soleniniter coram vobis profitemur, k hil unquam nobis in hoc
apostolicae servitutis officio antiquius fore, quam divina
adjuvante gratia eo curas omnes intendere, ut catholicœ fidei
deposilum sancte servemus, juraac rationes Ecclesiœ et Apost.
Sedis fidehter custodianuis, et omnium saluti prospiciamus,
parati in his omnibus nullum laborem defugere, nuUa incom-
moda recusare, nec unquam commiitere, ut aniniam nostram
preliosiorem quam nos facere videamur.
In his autem partibus ministerii obeundis, consilium,
sapientiamque vestram nobis non defufuram confidimus, et ut
numquam desit, vehementer exoptamus ac petimus; quod
quidem ita a vobis accipi volumus, ut non officii studio, sed
pro solemni testificatione nostrœ voluntatis hoc dictum intelli-
gatis. Aile enim insidet menti nostrwquod in sacris litteris ex
Dei jussu Moyses fecisse narratur, qui gravi pondère uni-
versum populuni regendi deterritus congregavit sibi septua-
ginta viros de senibus Israël ut una cum eo onus ferrent,
atque opéra consilioque suo in gentis Israeliticai regimine
curas ejus allevarent. Quod quidem exemplum, nos, qui totius
christiani populi duces ac rectores, licet immerito, constituli
sumus, prae oculis habentes, facere non possumus quin a
vobis septuaginta virorum Israël in Ecclesia Dei locum obti-
319
MELANGES
320
nentibus. laboribus nostris opeiu, animoque nostro levainen
conquiramus.
Noscimus insuper, uti sacra eloquia déclarant, saluUm esse,
ubi multa consilia su'it, noscimus, ut nionet Tridentina
Synodus cardinalium consilio apiid Romaniim poiitificem uni-
versalis Ecclesi» adpainislraliouem nili noscimus deniquo a
S. Bernardo Romani pontiticis collatérales et consiliarios car-
dinales appellari, ac proplerea nos qui fere vigintiquinqu»»
annos honoris coUegii vestri compotes fuimus, in liane suptc-
niani Sedem non modo animum attulimus plénum erga vos
dilectionis ac studii, sed eliam tirmam eam menlem, ut qiios
olim consortes habuimus honoris, eis nunc laborum et consi-
liorumnostrorumsociisac adjutoribus, inexpediendisEcclesiœ
negotiis maxime ulamur,
S'unc autem illud nobis jucundissimum et peropporlunum
accidii, Yen. Fratres, ut dulcem consolationis (ructuni vobis-
cum communicemus, quemex felici opère adreligionisnostrœ
gloriara peracto, in Domino percepimus. Quod enim a deces-
sore nostro sanctœ memoriaj Pio nono pro eximio sue in rem
cathoîicam zelo fuerat susceptum, et ex sententia eorum ex
vobis, qui in sacro concilie christiano nomini propagande
censeniur, decretum fuerat, ut nenipe episcopali hierarchia in
illuslri Scotise regno constituta, Ecclesia illa ad novum decus
revocaretur, id nobis féliciter implere, et adexitum perducere,
Deo juvante, datum est per Apostolicas lilteras, quas die 4
hujus mensis hoc eodem anno vulgari niandavimus. Gravis
profecto sumus, Yen. Fratres, quod hic in re contigerit nobis
fervidissimis votis dileclorum in Christo filiorum, cleri et fide-
iium Scolia; salisfacere, quos propensissinio in cathoîicam
Ecclesiam, et Pétri cathedram animo esse, niultis iisque
praclarissimis argumeniis comperimus; firmiterque confi-
dimus fore, ut opus ab Apostolica Sede perfectura, la?tis
fructibus cumuletur, et cœlestibus Scolia? patronis suffragan-
;ibus, in ea regione in dies may:\s suscipiant montes pacem po-
pulo, et colles justitiam.
Caeterum, Yen. Fratres, nulla ratione dubitamus vos con-
junctis nobiscum studiis, ad tutelam et incolumitatem reli-
gionis, ad prcesidiuni hujus Aposiolicaî Sedis, ad incrementum
divinae gloriae alacriter esse adlaboraturos, animo reputantes
communem futuram omnium nostrum in cœlo mercedem, si
in Ecclesiae rébus adjuvandis communis fuerit abor. Divitem
porro misericordia Deum, interposito etiam Deiparae Immacu-
latae, sancti Josephi patroni cœlestis Ecclesiae ac SS. aposto-
loruni Pétri et Pauli validissimo interventu, humilibus nobis-
cum votis obsecrate, ut nobis jugiter praesens bonusque adsit,
consilia actusque nostros dirigat, ministerii nostri tempora
féliciter disponat, ac tandem Pétri navim, quam nobis guber-
nandam mari g^viente commisit, domitis ventis fluctibusque
compositis, ad optatum porlum tranquiilitatis et pacis ad-
ducat.
A cette allocution, Son Émincnce le cardinal di
Pietro, sous-doyen du Sacré-Collége et camerlingue de
l'Eglise romaine, a répondu:
Bénigne placuit Sanctilati tuae in allocutione nuper perlecta
grali animi sensus nostro S. R. Ecclesiae coUegio exprimere
ob suffragia quie miro divinœ Providentiœ ordine te ad supre-
mam Romani pontificatus Sedem meritissime extulerunt. Ad
h«c insuper verba humanissima addere dignalus es, quibus
auxilium ac validam cooperationem, bisce difticillimis tempo-
ribus a nobis expostulas.
Sed vero si sacri nostri senatus suffragia in te unum absque
ulla hcesitatione, ac maximo animorumconsensu confluerunt,
ul qua Chrisli in terris vicarius pontitîcium solium conscen-
deres, id profecto verbis principis apostolorum attribuendum
essetetamur, scilicet : Qui novit corda Deus testimonium per-
liibuit dans tibi Spiritum sanctum sicut et nobis.
Quare citra uUam controversiam sancto sno Spiritu Deus te
univers! orbis pastorem constiluit, voluitque ut in eminenli
spécula sisteres (prouti aiebat divus Bernardus dileclissimo
suo papîe Eugenio) : « Unde prospicias omnia speculalor
B super omnia constitutus, ut evellas et destruas, disperdas
•< et dissipes, a'ilitices et plantes. » Nimis certe improbus
labor! « Enim vero prospectus iste procinctum parit non
a otium : neque enim locus est otio ubi sedula urget sollici-
<i tudo omnium Ecclesiarum. »
HcBC certe destinatio prompti aciem ingenii constantemque
sollicitudinem expostiilat, qualis adamussim in eo exquiritur
qui eam adit hareditatem, quœ etiam si amplissima et exleriori
intuitu pulchra esse vidtalur, illico tamen noscitur consistera
in Christi cruceet in laboribus plurimis.
C;ïterum nos omnes firiuissima certitudine innitebamur
te, sanclissime Pater, vekiti in prsesentiarum iterum contir-
niasti, summopere diligere ac promovere decus et dignitalem
sacri nostri collegii. Nos vero vicissim tantis, tamque nobilihus
roborali promissis, te certiorem reddimus de nostra siibmissa
obedientia , ut tibi prompto animo, opem auxiliumque
feramus. Hic noster obsequens agendi modus, fortasse imnii-
nuet gravitaiem tanti ponderis, quod tu divinis obtempcrans
placitis, nostraque socundans preces, assumere dignatus es.
At probe noscimus et compertum habemus promissiones
hascCj si alicujus levaminis tibi forent , nonnisi in minima
parte, gravissimas concrediti gregis curas imminuere, atqui
timorem tuum tollere. Profecto, Sanctitas Tua, quae, utpole
pvœclaris omnigenisque dilata virtutibus, idcirco sincerius
christianae humilitatis vestigia sequitur, labore permagno
territa sublevet tamen ad cœlum oculos et in divina promis-
sione confidet uiiuinquemque secunduin proprium laborem
mercedem accipere. Hinc dimissum prope animum recreet,
alque fidens sibi répétât divi Bernardi verba : Si labor terret,
merces invitât. Verumlamen praeler banc mercedem quam lu,
bealissime Pater, in cœlesli regia jure meritoque tibi adpro-
mittere debens, augurium alterum etiam nostrum nunc
excipere digneris, nempe ut etiam hic in terris mercedem
magnam consequaris, hoc est, utvideas in tuo pontificatu innu-
meras ex loto orbe génies magis magisque ad cathoîicam
Ecclesiam confluere, et ad banc pacificam Pelri cathedram
accurrere, atque pontifîcio tuo solio, ut verbis Ambrosii,
devinciantur : Non nodis perfidiœ, sed vinculis fulei.
L'administrateur-gérant :
Palmé.
Pari». — JcLES Le Clere et C", Imprimeurs île N. S. P. ie Tape ei de l'Archevêché, rue Cassette, 17.
ANALECTA JURIS PONTIFICII.
CENT CINQUANTIÈME LIVRAISON.
L\ PRO)IlLG\TIO^ DES LOIS
Nécessité de promulguer les lois. — Formalités Iradilionnclles
observées dans l'Eglise. — Les encycliques peuvent-elles être
promulguées? — Allocutions, brefs particuliers, lettres latines.
— Doctrine du pape Grégoire XVI sur les caractères et les con-
ditions des constitutions dogmatiques.
1
CONSTITUTIONS DOGMATIQCES.
La constitution dogmatique est un acte immédiat
que le pape adresse à tous les chrétiens sans exception.
En effet, les bulles qui renferment des constitutions
dogmatiques ont pour suscription : Universis Cliristi
fidelibiis, salulemct apostolicam hencdictionem. C'est ce
que porte la constitution de S. Pie V sur le baïanisme ;
celles de Grégoire XUI et d'Urbain VIII sur le même
sujet; de même la constitution Cum occasione d'Inno-
cent X censurant les cinq fameuses propositions de
Jansénius; celle d'Alexandre VII Ad beati Pétri Sedem ;
la constitution Unigenitits de Clément XI censurant
cent une propositions de Quesnel ; enfin l'admirable
constitution dogmatique Auctorem fidei de Pie VI.
Les encycliques ne présentent pas ce caractère d'uni-
versalité. Ce sont de simples circulaires adressées aux
évêques seuls: Léo decimus tertius universis patriarchis ,
archicpiscopis , episcopis , aliisque locorum ordinariis
communionem sanctœ sedis habeniium salutem el apos-
tolicam benediclionem. Telle est la suscription qui se
lit sur les encycliques.
La promulgation est une condition essentielle pour
toute constitution et toute loi générale.
Un jugement, un arrêt judiciaire n'oblige qu'à partir
du moment où on le fait notifier officiellement aux in-
téressés. Quoique l'arrêt ait été rendu et public dans
la séance formelle du tribunal, il n'est exécutoire
qu'après que l'officier public en a remis la copie légale
aux intéressés. Il se peut que Ton divulgue des copies
privées qui font connaître le texte de l'arrêt avec tous
ses considérants et son dispositif. Cette notification par-
ticulière n'est pas suffisante ; l'exécution est suspendue
jusqu'à ce que l'huissier officiel signifie le jugement.
Ce principe fondamental se base sur le droit naturel.
En effet, il n'est pas possible que l'homme soit atteint
par un jugement qui ne lui serait pas officiellement in-
timé.
D'après ce principe, toute constitution, toute loi
générale devrait être signifiée officiellement à chacun
des membres de la société, qui seront tenus de se con-
former à cette constitution et à cette loi.
Toutefois n'étant pas possible d'adresser un exem-
plaire authentique de la loi à chacun des membres qui
forment la nation, la promulgation légale, dans les
formes établies, tient lieu de la signification indivi-
duelle que, sans cette fiction juridique, l'on devrait
faire à chacun des membres de la société.
Dans une société aussi étendue que l'Eglise, qui est
répandue parmi toutes les nations de la terre et compte
ses enfants par centaines de millions, la notification in-
dividuelle de la loi serait encore plus impraticable que
pour toute autre agrégation sociale. De là vient que la
promulgation légale des actes pontificaux comprenant
l'Eglise entière présente une importance tout autre-
ment capitale qus dans la sphère politique et civile.
C'est pourquoi les constitutions dogmatiques ou dis-
ciplinaires du Saint-Siège renferment une clause
expresse portant que, publiées et affichées aux portes
des basiliques romaines et au champ de Flore (m acie
Campi Florœ), elles atteindront et obligeront chacun
des fidèles du monde catholique, comme si elles étaient
signifiées et notifiées à chacun en particulier.
Tel est le style immuable de la chancellerie ponti-
ficale. 11 est en harmonie avec les principes constitutifs
de la jurisprudence et de l'équité naturelle.
Quoique les papes aient constamment exprimé leur
intention et leur volonté que la publication accomplie
à Rome dans les formes que nous venons d'exprimer
fût suffisante pour rendre la loi obligatoire dans
l'universalité du monde chrétien, cependant les théo-
logiens et les canonistes se sont demandé si la promul-
gation des lois dans les provinces était nécessaire, in-
dépendamment de la promulgation romaine. Les avis
ont été jadis partagés sur cette question ; mais tout le
monde s'est accordé pour admettre que toute loi dog-
matique ou disciplinaire du Saint-Siège doit être tout
au moins promulguée à Rome dans les formes offi-
cielles d'usage. Personne n'a eu la folie de soutenir
qu'uneloipûtdevenir obligatoire sans être promulguée.
La promulgation est de l'essence des lois. Elle est
aussi essentielle qu'il est nécessaire que les arrêts des
cours d'assises qui infligent la peine capitale soient
signifiés aux criminels envoyés à l'échafaud.
Donc, tout acte pontifical pour lequel on ne remplit
pas la formalité de la promulgation légale, c'est-à-dire,
qui n'est pas affiché au champ de Flore et aux portes
17° SÉBIE.
21
323
LA PROML'LGATION DES LOIS
324
des basiliques de Rome (seul mode de promulgation
que l'Eglise connaisse, en dehors des sessions publiques
des conciles , cet acte pontiûcal, dis-je, semble ne
pouvoir être considéré comme une loi générale et
obligeant tous les chrétiens ; il ne mérite pas de prendre
rang parmi les constitutions dogmatiques.
Que l'on examine les décrets dogmatiques que ren-
ferme le bullaire romain, et l'on constatera toujours la
promulgation légale de ces actes. Aon-seulement une
constitution dogmatique renferme la clause d'après
laquelle l'aflichage aux portes des basiliques équivaut
à la signification qui serait faite à chaque individu de
l'univers chrétien ; nuis, en outre, la constitution pon-
tificale est munie de la déchraùon dnmagistercursorum,
attestant que tel jour et telle heure l'acte pontiûcal a été
lésalement publié et affiché aux portes des basiliques.
Toutes les constitutions pontificales en matière de
doctrine ont été promulguées à Home dans les formes
susdites. Qu'il suCQse de mentionner les bulles de
S. Pie V, de Grégoire Xlll et d'Urbain VIII concernant
les doctrines de Baïus; les bulles d'Innocent X, d'A-
lexandre Vil, de Clément IX, d'Alexandre VIII et de
Clément XI contre le jansénisme.
La constitution dogmatique Auclorem (idei de Pie VI,
qui porta au jansénisme le coup de mort, contient,
comme toutes les autres, la déclaration du magisler
cursorurn sans laquelle la loi pontificale n'aurait pas de
caractère obligatoire.
Conçoit-on qu'une formalité aussi accidentelle tienne
en suspens l'autorilé universelle et irréfragable d'un
acte suprême du Saint-Siège?
Après dix ans d'études et d'examens solennels, Paul V
fit préparer la constitution dogmatique destinée à
trancher la fameuse controverse de auxiliis divùiœgra-
iicB. Il paraît certain que la bulle fut rédigée presque
entièrement et préparée pour la promulgation. Elle a
été divulguée dans la suite; on la trouve dans l'histoire
des congrégations De auxiliis. Pourquoi n'a-t-elle pas
force de loi ? Que lui manque-t-il ? Ilien, si ce n'est une
petite formalité, c'est-à-dire l'affichage à la porte des
basiliques par le ministère du cursor pontifical.
Ce que je viens de dire s'applique aux bulles propre-
ment dites. Les brefs dogmatiques sont pareillement
soumisà la formalitéessentielle delà promulgation. Sans
cela ils ne pourraient acquérir un caractère légal et obli-
gatoire pour tous les chrétiens; car il n'est pas possible
d'imposer un jugement qui n'est pas signifié.
De là \ient que les brefs dogmatiques sont affichés
aux portes des basiliques de Rome absolument comme
les bulles.
Je puis citer comme exemple le bref d'Innocent XI
concernant les détestables maximes de Molinos ; celui
d'Innocent XII sur le livre de Fénelon intitulé Expli-
cation des maximes des Saints; ie bref de Benoît XIV
qui a condamné cinq propositions sur le duel, bref
commençant parle mot Deteslabileni; tout récemment
les brefs de Pie IX prohibant l'ouvrage de ISépomucène
Nuytz et celui de Grand-Vigil, écrivain de Lima.
Tous ces brefs ont eu la formaUté de la promulgation
légale; aucune loi ne peut se soustraire à cette règle
essentielle.
Il est si vrai que tout acte général du Saint Siège,
sous quelque forme qu'il soit rendu, exige la promul-
gation, que les simples décrets émanés des Congréga-
tions romaines sont affichés à la porte des basiliques
avec toutes les formalités usitées pour les brefs et les
bulles. C'est ainsi que le Saint-Siège a fait promulguer
par l'aflichage les divers décrets qui ont été rendus à
différentes époques au sujet des aberrations des ca-
suistes; par exemple, le décret de Clément VIII concer-
nant la confession par lettre ; les décrets d'Alexandre VII
qui ont censuré comme téméraiies et dangereuses
certaines propositions des casuistes mitigés; celui
d'Innocent XI qui a proscrit un grand nombre de ces
maximes relâchées; enfin les décrets de même genre
qui ont été rendus par Alexandre VIII et Innocent XII.
Tous ces décrets ont été promulgues afin de pouvoir
être placés au rang des lois générales.
Aujourd'hui encore on promulgue à Rome, avec les
mêmes formalités, les décrets du Saint-Office et de
l'Index, qui prohibent les livres dangereux. De même,
les décrets de la Congrégation des Rites, qui se rappor-
tent à la canonisation des saints, sont promulgués,
affichés publiquement dans Rome.
Tout homme qui a visité Rome ces dernières années
peut en rendre témoignage.
Ce style comprend tous les décrets généraux qui
émanent directement des Congrégations romaines.
Les arrêts qui sont rendus dans les causes particu-
lières n'ont pas besoin d'être promulgués ; on se contente
de les signifier sous forme authentique aux intéressés.
Or, un décret, un arrêt particulier est authentique et
mérite créance au for soit intérieur, soit extérieur, du
moment qu'il porte la signature du cardinal préfet,
celle du secrétaire, et le sceau ofiiciel de la Congrégation.
Mais cela ne suffit pas pour un décret ; car il faut, en
outre, que ce décret soit promulgué officiellement; sans
cette formalité le décret n'obhgerait pas ceux qu'il
prétend atteindre, il serait non avenu pour la généraUté
des indivif.'us qui forment la société chrétienne.
On doit reconnaître, après tout ce que je viens de
dire, l'indispensable nécessité de la promulgation pour
une loi générale.
II
LES ENCÏCUQUES.
Les encycliques doctrinales sont assez rares dans
l'antiquité chrétienne. Ce sont des circulaires adres-
sées aux évêques qui vivent dans la communion du
Saint-Siège.
Je viens de dire que lorsque les papes ont voulu
décider des questions dogmatiques, ils ont publié des
constitutions proprement dites, constitutions adressées
à l'universalité du peuple chrétien et promulguées
dans les formes légales-
J'ai dit que la promulgation a la même valeur que si
une expédition authentique de la loi était signifiée à
chacun des membres de la société chrétienne par le
ministère d'un officier public.
325
LA PROMULGATION DES LOIS
326
Les trente volumes in-folio du biillairc romain
renferment -ils une seule encyclique rfoc^rma/e avant
l'époque de Grégoire XVI?
La lettre du pape S. Léon à Flavien fut commu-
niquée aux provinces comme une sorte d'encyclique,
de circulaire ; dans les actes du concile de Chalcédoino
elle est appelée Epislola synodica ; cela fait supposer
qu'elle fut préparée et discutée dans un concile tenu
à Rome sous la présidence du pontife. On sait que les
papes avaient l'usage de tenir un concile tous les ans,
l'anniversaire de leur sacre.
Cette réflexion s'applique à la circulaire que le
pape S. Zosime rendit pour annoncer la condamnation
des Pélagiens. S. Augustin nous a conservé des frag-
ments de cette encyclique, qui portait le titre de
Tractatoria, paraît-il.
Depuis l'époque du concile de Trente, les papes ont
pris l'habitude d'envoyer une encyclique, initia ponti-
ficatus, pour annoncer leur élection et réclamer les
prières des fidèles. Observons toutefois qu'on ne ren-
contre encore aucune encyclique dans le buUaire de
S. Pie V ni dans celui de Grégoire XIII.
1. Sixte-Quint, au commencement de son pontifi-
cat, publia un jubilé. L'encyclique, adressée à tous les
fidèles, n'a rien de doctrinal.
2. En 1596, Clément VIII adressa l'encyclique
Quam semper aux fidèles du royaume de France, afin
de leur annoncer un jubilé (23 mai).
3. En 1621, Grégoire XV publia un jubilé Initia
pontificatiis. L'encyclique n'a absolument rien qui se
rapporte aux doctrines.
4. Plusieurs jubilés furent accordés par Urbain Vlll
durant son pontificat, qui fut long. On remarque de
belles réflexions de piété et de morale dans le bref
Vnanimi catholicœ Ecclesiœ, du 1" avril 1632^ bref
publié dans le but d'exhorter les évêques et tous les
fidèles à prier peur le rétablissement de la paix parmi
les princes chrétiens. On n'y remarque pas la moindre
invasion du terrain doctrinal.
5. Innocent X et d'autres papes ont accordé le jubilé
Initia paniificatus, avec des formules d'une grande
netteté et simplicité. Rien qui demande d'être particu-
lièrement signalé jusqu'à Benoît XIV.
6. En effet, c'est cet illustre pontife qui a donné le
premier exemple d'une encyclique adressée à tous les
évêques, au début de son pontificat. Voici le titre qu'elle
a dans le bullaire : Encyclica et commanitoria ad omnes
episcopos. Elle commence par les mots : Ubi primum
placuit Dco, et elle est datée du 3 décembre 1740. Elle
se renferme dans les questions de discipline ecclésias-
tique, surveillance des clercs, ordinations, séminaires
curés, prédicateurs, catéchismes, retraite ecclésias-
tique, résidence des évêques, visite canonique. Cette
circulaire n'est pas scellée sub annulo piscatoris,
comme les brefs proprement dits.
7. L'encyclique Yix pervenit àa P"" novembre 174S,
sur l'usure, mérite notre attention.
Ce n'est pas une constitution adressée à tous les
fidèles du monde catholique, comme le sont les bulles
dogmatiques, ni même envoyée à tous les évêques de
l'univers ; Benoit XIV adressa simplement cette ency-
clique aux évêques d'Italie : Venerabilibus patriarchis,
arcliiepiscapis, episcopis, et ordinariis Italiœ. L'Italie
comptait deux patriarches : Aquilée et Venise.
Cependant Benoît XIV prit quelques solennités des
constitutions dogmatiques.
Délibérations . F^e pontife annonce qu'il a consulté
des théologiens et des cardinaux; que deux congréga-
tions ont été tenues en sa présence ; que l'unanimité
s'est ralliée à la doctrine concernant l'usure.
Kxpositian de la doctrine. Benoît XIV énonce par
voie d'exposition les principes que les théologiens et
les cardinaux ont unanimement adoptés au sujet de
l'usure ; il approuve et confirme tout ce qui est
exprimé dans les sentiments susdits, parce que les
professeurs de théologie et de droit canonique, plusieurs
témoignages des saintes lettres, les décrets des papes,
l'autorité des conciles et des Pères semblent concourir
à démontrer ces mêmes sentiments. C'est pourquoi le
pape communique ces principes aux évêques d'Italie,
afin qu'ils ne s'en écartent pas dans leurs synodes et
dans les instructions qu'ils font au peuple. Il recom-
mande instamment aux évêques de ne pas laisser
enseigner le contraire dans des écrits ou des discours.
Censures. Nulle peine ipso facto, ou particulièrement
désignée, mais simplement les peines édictées par les
saints canons contre ceux qui méprisent et transgres-
sent les ordres du Saint-Siège (1).
On voit ici des formules particulières et sui rjeneris.
Ce n'est pas la définition proprement dite, accompa-
gnée des censures théologiques et des qualifications;
les opposants ne sont pas retranchés de la commu-
nion de l'Église par le fait même. Ce n'est pas non
plus la simple exposition, puisque le pape recommande
aux évêques d'Italie de ne pas s'éloigner et de ne pas
tolérer que d'autres s'écartent des maximes qu'il ex-
prime dans son encyclique, sous les peines édictées
aux saints canons contre tous ceux qui méprisent et
violent les ordonnances du Saint-Siège, mandata
aposlolica.
8. On remarque de nouvelles formules dans l'en-
cyclique Ad assidiias^ de Benoît XIV, en date du
4 mars 1755, qui condamne et prohibe le livre de La-
borde, intitulé : Principes sur Vessence, la distinction et
les limites des deux puissances spirituelle et temporelle.
Ce n'est pas une bulle, ni un bref sub annulo pisca-
toris, ni un décret rendu en congrégation du Saint-
Office et promulgué dans les formes légales ; c'est une
circulaire que Benoît XIV adresse aux évêques de Po-
logne.
Un décret du Saint-Office en date du 5 août 1753
avait déjà condamné le livre. Le pape, apprenant que,
malgré cette prohibition, l'ouvrage avait été réim-
primé en français et en polonais, supposant que les
évêques de Pologne n'avaient pas connu la condam-
nation ou n'avaient pas assez réfléchi au venin de ces
doctrines, adressa sa circulaire aux prélats.
(1) Adprobamus, et confirmamus quœcumque in sententiis
superius expositis continentur, cum scriptores plane omnes, theo-
logiœ et canonum professores, plura saciarum litteraruna testi-
monia, pontificum decessoium nosU'oium décréta, conciliorum,
et Patrum auctoritas ad easdeni sententias coraprobandas pêne
conspirare videantur.
327
LA PROMULGATION DES LOIS
328
Le dispositif rejette et réprouve le livre sous cer-
taines censures et en défend la lecture et l'usage à tous
les fidèles, sous peine d'excommunication réservée au
Saint-Siège.
Quelles sont les censures? L'encj clique dit que l'au-
teur du livre émet des propositions captieuses et
fausses, impieset erronées^ précédemment condamnées
et hérétiques, extrêmement injurieuses pourllEglise,
et subversives de son pouvoir, de ses droits et de sa
liberté.
Deux propositions sont particulièrement signalées.
Premièrement l'auteur ébranle, renverse et l'ait dis-
paraître le pouvoir que l'Eglise a reçnde Jésus-Clirist,
non-seulement pour diriger par des conseils et les
moyens de persuasion, mais encore pour ordonner par
des lois, et obliger, et contraindre les gens dévoyés et
rebelles par le jugement extérieur et des châtiments
salutaires. Secondement, il soumet le pouvoir ecclé-
siastique au pouvoir civil jusqu'à soutenir que ce der-
nier a le droit de régler tout le gouvernement extérieur
et sensible. Or, c'est le détestable et pernicieux sys-
tème précédemment condamné comme hérétique par
le siège apostolique et surtout par Jean XXH, dans la
constitution Licel juxla dochinam.
La bulle Auclorem fidei (prop. 4 et 5) éclaircit cette
question et précise la censure théologique qui permet
de fixer les peines canoniques.
9. Dans l'encyclique Ex omnibus, du 1 Goctobre 1 756,
adressée aux évêques de France, Benoît XIV enseigne
que la bulle Lnigenitas s. une si grande autorité dans
l'Église et qu'elle exige partout un respect, un assen-
timent et une obéissance sincère au point que nul fi-
dèle ne peut, sans exposer son salut éternel, se sous-
traire à la soumission qui lui est due, ou s'y opposer
d'une manière quelconque. C'est pourquoi le pape
prescrit de refuser les derniers sacrements à ceux qui
sont publiquement et notoirement réfractaires (1).
10. Clément XIII a laissé un plus grand nombre
d'encycliques que ses prédécesseurs; mais aucun de
ses documents n'est doctrinal, au sens riççoureux du
mot.
La première, A quo die, fut adressée aux évêques en
1758, initio pmtificatus. Elle est remplie de maximes
morales, pour recommander aux évêques l'union, la
charité, la pratique de toutes les vertus, la fuite de
Tadulalion et de la vaine gloire, la charité envers les
pauvres, l'esprit de prière, ce qu'il faut surtout ensei-
gner aux fidèles, l'épreuve des ordinands, la prédica-
tion, la résidence, le courage contre les ennemis de la
foi, des mœurs et de la piété.
11. L'encyclique yl/)/)i?ie?i/e, du 20 décembre 1759,
renferme des réflexions théologiques et morales sur le
jeûne et son mérite devant Dieu. Bull. cont. tom. I
p. 270.)
12. Catéchisme de S. Pie V : avantages de l'uni-
(1) Tanta est profeclo io Ecclesia Dei auctoritas aposlolicœ cons-
tilutiouis quae iacipit, Unigenitus, eademque sibi tam sinceram
Tenerationem, obsequiura, et obedientiam ubique vindicat ut
nemo fidelium possit, absque salulis aelernae discrimine, a débita
erga ipsam subjcctione sese subducere aut iidem ullo modo refra-
gari.
forme, inconvénientsdela multiplicité des catéchismes,
tel est l'objet de l'encyclique In Domini agro, du
H juin 17()1 ibid. tom. I, page 134\
1 3. Le 25 novembre J TGtl, Clément XIII adressa aux
évêques l'encyclique Christianœ rcipublicœ afin d'exciter
leur vigilance contre les mauvais livres. Quoiqu'il y
parle de l'athéisme, du matérialisme, de l'audace des
écrivains, des assauts qui sont livrés à la chaire de
Saint-Pierre, on ne peut dire que c'est là un acte doc-
trinal, car les erreurs qu'il llétril sont notoirement
impies. Le philosophisnie y est décrit à grands traits
(ibid., tom. III, page 225).
14. Outre le jubilé Initio pond fîcatiis, Clément XIV
adressa aux évêques l'encyclique Cum svmmi oposto-
lalus, en date du 12 décembre 1769. L'ascétisme y
domine, comme dans les encycliques de Clément XIII.
Vertus propres aux évêques, espérance de l'éternelle
récompense. Le pape insiste sur l'accord des deux
puissances, sur l'obéissance qu'on doit rendre
aux princes, sur les prières qu'il faut faire pour
leur prospérité. L'hostilité envers la religion jette
la perturbation dans l'ordre civil, car il existe une
grande union entre les droits de la puissance divine et
ceux de la puissance humaine ; le chrétien, sachant que
les ordres des rois sont sanctionnés par l'autorité de la
loi divine, leur obéit de grand cœur. Magna est enim
inter divinœ ac liumanœ potestatis jura conjunctio; ac
proinde qui christianœ legis aucloritale regum imperia
munila esse norunl, alacri animoipsis obtempérant.
15. Le caractère ascétique se montre pareillement
dans l'encyclique de Pie VI Inscrutabili, du 25 dé-
cembre 1775. Dispensalion fidèle des mystères divins,
surveillance des ordinations, formation du clergé,
devoirs des évêques, etc. Le pontife flétrit l'impiété,
l'athéisme, le désir effréné de la liberté.
Les vingt-trois années du pontificat de Pie VII n'ont
eu que deux encycliques : celle du 15 mai 1800 ini-
tio pontificatus, et celle qui fut adressée aux évêques
de France en 1817.
16. L'encyclique du 15 mai 1800 à tous les évêques
du monde catholique commence : Diu salis videmur.
Elle n'a rien de doctrinal. Pie Vil se plaît à recon-
naître la main de la Providence dans l'apaisement de
la tourmente révolutionnaire. 11 montre la nécessité
de relever les ruines; ordination des clercs, éducation
chrétienne des enfants, conservation du dépôt de la
foi, mauvais livres, lois disciplinaires de l'Éplise.
17. En ce qui concerne la France, l'encyclique
Vineam quam plantavit Dominus, du 12 juin 1817,
traite de la circonscription des diocèses.
Cinq encycliques se rencontrent dans le builaire de
Léon XII.
1. L'encyclique Ubi primum, aairessée aux évêques
du monde catholique le o mai 1824, initio pontificatus,
à l'occasion de la prise de possession, débute par des
considérations sur les vertus propres aux évêques,
telles que l'édification, la charité, etc. Le pape recom-
mande particulièrement les ordinations, la résidence,
la visite pastorale. Il parle des attaques dont l'Eglise
est l'objet de la part de la secte philosophique. Il flé-
trit l'indifférence, la tolérance; il signale l'absurdité de
329
LA PROMULGATION DES LOIS
330
la tolérance religieuse, qui permet d'adopter telle
opinion que l'on veut, sans danger pour le salul.
Docens amiilam unicuiquv libcrtatcm a Dco /aclam cs.s'c,
lU quœ cuique sedœ juxla suwn privalum judicium vel
opinio airiserit, eam quisque sine salutis periculo
ampledi vel adoptare valeat. Un hérclique du 11° siècle,
Apelle, soutenait pareillement <{ue la foi n'.i pas besoin
d'examen et que chacun doit garder les opinions dont
il s'est une fois imbu. L'indifférence finit par tolérer le
naturalisme et le déisme. lui fin, Léon XII parle des
mauvais livres, de la Société biblique ; il recommande
d'affirmer l'autorité de l'Eglise, il excite le zèle des
cvêques.
19. r,e 24 mai 1821, Léon XII adressai tous les
fidèles {utiiversis Clirislifidelibus prœscntes litteras
inspccturis) l'encyclique qui commence : (Juod Itoc
ineunic nnno, pour le grand jubilé de l'année suivante.
20. Encyclique aux évéques : Ad pluriinas, du
25 janvier 1825, sur l'incendie de la basilique de
Saint-Paul exh-a muros.
21. L'extension du grand jubilé au monde entier
motiva une nouvelle encyclique aux évêques : Cha-
ritate ChrisH urgente nos, du 25 décembre 1825. Les
peuples sont exhortés à la conversion. Pouvoir des
confesseurs. Le pape, désapprouvant le délai d'ab-
solution, recommande aux confesseurs de préparer
les fidèles qui se confessent sans les dispositions
requises.
22. Enfin, à l'occasion du jubilé^ Léon XII adressa
aux anticoncordataires français l'encyclique Pastoris
cBlerni, du 2 juillet 182G.
Le pontificat de Pie VIII fut de courte durée : il n'a
guère laissé que trois documents.
23. L'encyclique adressée aux évêques, à Toccasion
de la prise de possession. Elle commence ainsi :
Traditi humUitati nostrœ, 24 mai 1829. Pie VIII flétrit
les mauvaises doctrines, les mauvais livres, l'indiffé-
rentisme, la Société biblique. Il renouvelle les consti-
tutions de ses prédécesseurs contre les sociétés
secrètes, recommande aux évêques de veiller aux
séminaires et d'enseigner aux fidèles que le sacrement
de mariage est régi par la loi divine.
24. Allocution consistoriale, Non dubitamus, du
26 mars 1830. Emancipation des catholiques anglais.
Promotion du cardinal Weld.
25. Allocution Quœ in venerabilem, prononcée dans
le consistoire du 5 juillet 1830, pour la concession du
pallium au patriarche chaldéen de Babylone.
26. La première encyclique doctrinale du pape
GrégoireXVI, Cumprimum, du 9 juin 1 832, fut adressée
aux évêques de Pologne. Fût-il certain que les ency-
cliques adressées aux évêques du monde chrétien
remplissent par là même la première condition de
la définition ex cathedra, qui doit être adressée à
l'Eglise universelle, il semble que l'encyclique, qui
n'est faite que pour quelques évêques particuliers
ne doit pas avoir autant de solennité.
Exposé doctrinal. « Certaines gens propagent des
doctrines erronées et de faux dogmes, qui ne peuvent
se concilier avec le? oracles de l'Ecriture et avec des
monuments très-certains de la tradition ecclésiastique.
Car ces sources nous apprennent que l'obéissance
que les hommes doivent rendre aux pouvoirs établis
de Dieu est un commandement absolu, auquel nul ne
peut contrevenir, sauf le cas où l'on commanderait
une chose opposée aux lois de Dieu ou de l'Eglise. »
Cette dernière réserve embrasse bien des cas, qui
atténuent l'absolutisme de la maxime.
Dispositif. Grégoire XVI n'enjoint pas aux évêques
de Pologne de publier son encyclique pour l'instruction
des fidèles; il n'a en vue que le clergé, il désire que
les ecclésiastiques soient irréprochables pour la
doctrine, la prudence, la sainteté de vie, et que par
là ils se concilient la bienveillance de l'empereur (1).
27. L'encyclique Mirari vos arbitrauiur, en date du
15 août 1832, fut adressée aux évêques du monde
chrétien, initio ponli [icalus , à l'occasion de la prise de
possession de Saint- Jean de Lalran.
Censure. Le pape ne prononce pas de censure
canonique contre les partisans des maximes qu'il
signale; mais il dit aux évêques de faire usage de la
parole, glaive spirituel, et de donner le pain à ceux
qui ont soif de la justice. [Eœerile cjladium spirilus,
quod est verbum Dei, habeantque a vobis panem, qui
esuriunt juslitiam).
L'encyclique traite d'abord des maux de l'Eglise.
Nécessité de l'union à la chaire de Pierre. La dispense
des canons appartient au Saint-Siège. Célibat ecclé-
siastique. Indissolubilité du mariage. Jndilîérenlisme
en matière de religion. Grégoire XVI aborde ensuite
trois questions: 1. La liberté de conscience. 2. La
liberté de la presse. 3. La séparation de l'Eglise et de
l'Etat.
Liberté de conscience. Grégoire XVI expose que
la pleine et illimitée liberté de conscience est une
absurdité et une erreur. Ce n'est pas tout à fait
la même chose que de la censurer doclrinalement,
théologiquement, par la qualification erronca, ce qui
exprime une sentence, un vrai jugement et non plus
une simple exposition doctrinale. Mais admettons que
les deux formules sont équivalentes et que le pape
a condamné et proscrit comme erronée la proposition
suivante: « On doit affirmer et garantir atout homme
(cuilibet) la liberté de conscience. Or nulle société
n'a donné la liberté sans limites (plena atqiie immo-
derata) que Grégoire XVI condamne comme une
absurditéj une erreur, et une chose dangereuse pour
la religion et la société, in.sacrœ et civilis rei labeni.
C'est à la liberté illimitée que la triple censure
s'applique. En outre, l'opinion qui soutiendrait que
(1) Ex hifce fontibus purissimis... apertissime edoccmur, obe-
dieuliam, quam prtestare homines tenentur a Deo constitutis
polestdtibus, absolutumpiœceptum esse, cui nemo, piailerquani si
forte contingal aliquid iraperari, quod Dei et Ecclesiae legibus
adversetur, contraire potest... Haec dum vobis, venerabiles fratres,
communicamus, sic anobis dicta volumus, non quasi illa comperta
non habeatis, aul quasi nos timeamus ne salis ardenti zelo in pro-
pugnanda disseminandaque sanioris doctrinœ prœcepta, circa
obe'dienliam quam subditi légitime principi suo exhibera tenentur,
incumbatis; seJeo talia diximus, quo faciiius iutelligatis quinam
sitanimusnostererga voset quoraipdo cupiamus omnes istius regni
ecc'.esiasticos vires doclrinae puritate,prudentiœ splendore, vilœque
sanctimonia ita elucescere, ut omnium oculis et judicio irreprehen-
sibiles appareant... Fortissimus imperator vester benignum se erga
vos "eret. (Encyclique aux évêques de Pologne, 9 juin 1832.)
331
LA PROMULGATION DES LOIS
332
cette liberté sans frein peut procurer quelque avantage
à la religion mériterait, d'après rencyclique, ^ la
qualification summa impuJentia. Voilà tout ce qu'on
peut exprimer de l'encyclique en ce qui regarde la
liberté de conscience.
Liberté de la presse. Ce qu'en dit Grégoire XVI peut
se diviser en trois propositions; faisons bien observer
qu'il parle de la liberté illimiléc, sans aucun frein,
liberlas ad scripta quœlibet edenda in vulgus.
La première proposition peut être formulée de la
façon suivante : a On doit réclamer et s'efforcer d'ob-
« tenir la liberté illimitée de la presse. » Qucim lanto
convicio audent nonmdli efflcigitare ac pmnovere. Or,
le pape flétrit l'audace qui réclame une cbose si dange-
reuse, aussi exécrable et aussi dét stable que la liberté
illimitée, absolue de la presse. Teterrima illa, ac num-
quam salis cxsecranda et delestabilis liberlas arlis
librariœ ad scripla quœlibel edenda in vulgus. Quel
eouvernement a jamais accordé la liberté sans
restriction ?
« Le déluge de mauvais livres est suffisamment
« compensé par quelque bon ouvrage qui paraît pour
a la défense de la religion et de la vérité. » Soutenir
de propos délibéré cette proposition, dit Grégoire XVI,
c'est le comble de l'impudence.
« Non-seulement la censure des livres par l'autorité
( ecclésiastique est extrêmement pesante et onéreuse,
a mais elle n'est pas juste, et l'on doit refuser à l'Eglise
. le droit de l'exiger et de l'exercer. » L'encyclique
dit que cette doctrine est manifestement fausse, témé-
raire, injurieuse envers le Saint-Siège, et propre à
attirer de grands maux sur le peuple chrétien, falsa,
lemeraria, Aposlolicœ Sedi injuriosa^ et fœcunda malorum
in christiano populo ingentium. Ces qualifications doi-
vent paraître modérées pour une doctrine qui refuse
radicalement à l'Eglise le pouvoir de condamner les
mauvais livres.
Séparation de l'Eglise cl de VEtal. L'encyclique
énonce trois maximes : 1 . L'accord des deux puissances
a toujours été bon et salutaire pour la religion et l'ordre
civil. 2. Les partisans de la liberté immodérée, impu-
dentissimœ libertatisamatores, redoutent cette alliance.
3. La séparation de l'Église et de l'État ne promettrait
rien de bon ni pour la religion ni pour les souverains ( 1 ).
(1) Eï hoc pulidissirao indifferentismi fonte absurda illa fluil ac
erronea senlentia, seu potius deliramentiim, asserendam esse ac
\indicai)dam cuiiibel lii.ertatcm conscienlioe. Cui quideni pestilen-
lissimo errori nam fternit plena illa, atque immoderala liberlas
opinioniim, quœ in sacrœ et civilisrei iabeni late grassatur dictan-
tibus per summam impudcntiani nonnullis, aliquid excacommodi
ia reli-:ioQem promanare...
Hue spectat delerrima illa, ac numquam statis exsecranda et
delestabilis liberlas artis lihranœ ad scripta quœlibet edenda in
vulf usquam lanto convicio audent nonnulliefnagiUreacpromovere.
Sunt lamen, proh dnlor ! qui eo impudcntia; abripiantur ut assenant
pugnaciter hanc crrorum colluviem inde prorumpentem salis
cumulale compensari ex libre aliquo, qui in hac tanla pravilatum
tempeslale ad religionem ac vcritatem propugnandam edatur...
Palet luculenlissime, quantopere falsa, lemeraria, eidemque
ApostolicJesediinjuriosa, et fœcunda malorum in Christiano populo
in-'enlium sit illorum doclrina, qui nedum censuram librorum veluti
gravera nimis etonerosam rejiciunl, sed eo etiam improbitaiis pro
gredianlur, ul eara praedicenl a recti juris principiis abhorrera,
jusque illius decernendae habendajque audeant Ecclesioe denegare...
28. Une autre encyclique doctrinale est celle du
25 juin 1834, qui condamne les Paroles d'un croyant,
de Lamennais. Ce n'est pas une lettre apostolique en
forme de bref sub annula piscatoris, c'est une lettre
circulaire adressée aux évêques du monde chrétien
comme la précédente, et commençant : Singulari nos
affercranl. Dans une déclaration que Lamennais signa
le H décembre 1833 et qui fut transmise à Rome, il
avait promis de suivre uniquement la doctrine de l'en-
cyclique Mirari vos arbilramur. Ces espérances furent
cruellement déçues par la publication des Paroles d'un
croyant., livre qui semble n'avoir pas d'autre objet que
de renverser les doctrines de l'encyclique.
Délibérations. Grégoire XVI dit qu'il a entendu
quelques cardinaux [auditis) ; cette formalité n'est pas
exprimée dans les deux encycliques qui précèdent.
Condamnation du livre. Après avoir dit que par un
abus vraiment impie de la parole de Dieu, le livre de
Lamennais est propre à corrompre les peuples et à les
exciter à la révolte contre les deux puissances, le pape
le réprouve et le condamne comme renfermant des
propositions respective fausses, calomnieuses, témé-
raires, induisant à l'anarchie, opposées à la parole de
Dieu, impies, scandaleuses, erronées, précédemment
condamnées par l'Eglise dans les Vaudois, dans les
Wiclefites, dans les Hussites, et autres hérétiques de
ce genre.
Censure. Grégoire XVI n'édicte pas de censure par-
ticulière contre les lecteurs et les partisans du livre. Il
recommande aux évêques d'étouffer la contagion en
enseignant la saine doctrine.
Vers la fin de l'encyclique se trouve un paragraphe
relatif au système philosophique de Lamennais.
Passion de la nouveauté, mépris des traditions aposto-
liques, doctrines vaines, futiles, incertaines, nullement
revêtues de l'approbation de l'Eglise ; folie de s'ima-
giner que ces doctrines peuvent servir à la consolidation
de la vérité (1).
Neque lœtiora, et religion! et principatui ominari possemus ex
eorum votis, qui Ecelesiani a regno separari, mutuamque imperii
cum sacerdotio concordiam abrumpi percupiunt. Constat quippe
pertimesci ab itnpudenlissimae libertalis amatoribus concordiam
illani, quae semper rei et sacrae et civili fausta extitit ac salularis.
,'Encyc. Mirari vos arbilramur.)
(I) Contra fidem sua illa declarationesolemniter datam, capUosis-
simis ipse ut plurimum verborum Oclionumque involucris, opu-
gnandam evertendamqiie suscepit calholicam doctrinam, quam
memoralis nostris litteris, tu m de débita erga potestates subjectione,
tum de arcenda a populis exitiosa indifferentismi contagione, deque
frenis injiciendis evaganli opinionum, sermonumque licenliae, tum
de damnanda omniinoda conscientiae libertate, teterrimaque socie-
tatum, vel ex cujuscumque falsae religionis cultoribus, in sacrœ et
publicne rei perniciem conflatarum conspiratione, pro auctoritate
humilitali noslrae Iradita definivimus...
Quo (libre) per impium verbi Dei abusum, populi corrunipuntur
ad omnis ordinis publici vincula dissolvenda, ad utramque aucto-
ritatem labefactandam, ad seditiones in impcrils, lumultus, rebel-
lionesqueexcitandas,fovendas,roborandap; librumideoproposiliones
respective falsas, calumniosas, temeraTias,inducentesinanarchiam,
contrarias verbo Dci,impias,scandalosas, erroneas, jam ab Ecclesia
prssertim in Valdensibus, Wiclefitis, Hussilis, aliisquc id generis
hœreticis damnatas continentem, reprobamus, damnamus...
Probe aulem intelligilis, nos hic loqui etiam de fallaci illo haud
ita pridera invecto philosophiae systemate plane iniprobando, quo
ex projecla el effrenata novitalum cupiditate veritas, ubi certo
consistit, non quœrilur, sanclisque et apostolicis Iraditionibus post-
333
LA PROMULGATION DES LOIS
33i
Bien des années avant son élévation au pontificat, en
1799, Grégoire XVI avait publié un ouvrage important
sous le litre: Trionfo délia sanlaSaJe, Trioinjihc du
S. Siège. I.e livre fut réirnpiinié après la promotion du
pontife, en un beau volume in-folio. Or, dans cet ou-
vrage, Grt'goirc XVI énumère six conditions néces-
saires pour les constitutions doctrinales.
Les encycliques remplissent-elles ces conditions, et
notamment les deu.\ principales : la première, qui veut
que l'acte pontifical soit adressé à l'Église entière, et
la seconde, qui exige la promulgation légale?
m
LES ENCYCLIQUES m SOiNT l'AS IMMÉDIATEMENT ADRESSÉES
A TOUS LES FIDÈLES.
Laconstitution dogmatique est un acte direct, immé-
diat, que le pape adresse" à tous les chrétiens sans ex-
ception.
En effet, les bulles qui renferment des constitutions
dogmatiques portent pour suscription : Universis Christi-
fidelibus salutcmel aposlolicam henediciionem.
Les encycliques ne présentent pas ce caractère d'uni-
versalité. Ce sont des circulaires adressées aux Evèques
seuls : Grcgorius XVI universis palriarchis, archiepiscopis,
episcopis aliisque loconim ordiiiariis communionem Sedis
apostolicœ habcnlibtis salulem el aposlolicam henediciio-
nem. Telle est la suscription qui se lit en tête des en-
cycliques.
Les simples chrétiens sont-ils obligés de prendre
pour règle de conduite un document qui ne leur est pas
adressé, qu'ils ne connaissent pas ofiiciellement et qui
par conséquent ne les regarde pas?
Dans l'ordre judiciaire, personne ne se considère
comme atteint par un jugement, si ce jugement n'est
pas notifié directement à chacun des intéressés.
Dans la sphère du droit criminel, il se peut que le
gouvernement, le garde des sceaux adressent des cir-
culaires aux préfets et aux parquets du royaume. Ces
circulaires ne sont pas des lois dont les tribunaux
doivent tenir compte.
La cour d'assises pourrait-elle alléguer dans les consi-
dérants de ses arrêts les circulaires dont nous parlons?
Ce serait le renversement de l'ordre judiciaire.
Conçoit-on qu'un tribunal criminel prononce un
arrêt do mort ou toute autre peine aCDictive, en se
basant uniquement sur une circulaire administrative,
circulaire qui n'a pas obtenu la promulgation légale et
que les citoyens ne connaissent pas officiellement^
attendu qu'elle n'a été communiquée qu'aux membres
du parquet? Une pareille énormité soulèverait l'indigna-
tion générale.
Un principe fondamental en matière de foi et de doc-
trine, c'est que les questions dogmatiques doivent se
traiter avec toute la rigueur des causes criminelles. En
halitis, doctrinae aliae inanes, futiles, incertaeque, nec ab Ecclesia
probatœ adciscuutur, quibus veritatem ipsam fulciri ac sustineri
vanissimi homines perperam arbitrantur ...
Datum Roma; apudsanctum Petrum septimo kalendasjuliasanno
millesiino oclingenlesimo Iricesimo quarto, pontiflcatus nostri anno
quarto. (Encyclique Sinjuiart, contre les Paroles d'un Croyant.)
elTct, lin jugement dogmatique décapite pour ainsi
parler la raison et l'iiilclligence humaine et lui
enlève la liberté d'opinion dont l'homme est en pos-
session. Delà vient que lesthécilogiensexigent une pro-
cédure aussi exacte, des preuves aussi péremptoires et
des arrêts aussi formels et aussi bien notifiés dans les
formes légales que lorsqu'il s'agit de faire rouler la
tête d'un homme sur Téchafaud.
Voici une autre maxime de la jurisprudcne univer-
selle. Lorsque le législateur, qui était libre de parler
clairement, s'est exprimé d'une façon obscure, l'inter-
prétation doit se faire contre lui.
Non-seulement les encycliques sont adressées exclu-
sivement aux évêques; mais le pape ne prescrit nulle-
ment à ces derniers de les communiquer à leurs diocé-
sains. On ne pourrait citer aucune encyclique, depuis
1831 jusqu'à nos jours, qui renferme une injonction
quelconque à cet égard. 11 se peut donc que l'évêque
dépose l'encyclique pontificale dans ses archives, et
que la population du étiennc n'ait pas connaissance du
document. Est-il admissible que les diocésains soient
obligés, en conscience, de prendre pour règle de conduite
et de croyance un enseignement qu'ils ne connaissent
pas?
Mais, dira-t-on, les encycliques sont publiées dans
tous les journaux ; elles sont donc parfaitement
connues.
La publicité qui provient des journaux n'a pas le
caractère authentique et officiel qui est indispensable
pour former l'obligation de conscience. On n'a aucune
garantie de l'exactitude du texte qui paraît dans les
journaux.
Les journaux judiciaires relatent chaque jour les
jugements civils ou criminels; personne n'a jamais pensé
que les intéressés fussent obligés d'obtempérer aux
jugements connusparla voie des journaux. Assurément
la publicité acquise de cette façon ne tient pas lieu de
la signification légale des jugements.
Au surplus, supposé que l'évêque publie un mande-
ment notifiant l'encyclique pontificale dans son diocèse ;
cette encyclique acquerrait-elle le rang et le caractère
des vraies constitutions dogmatiques ? La notification ne
serait que médiate ; or, d'après la doctrine des théolo-
giens et de Grégoire XVI lui-même dans le livre
Triomplie du St-Siége, la constitution dogmatique est
nécessairement un acte direct, immédiat du pape^ acte
adressé par lui personnellement, directement et immé-
diatement à tous les fidèles du monde chrétien.
On peut objecter que les encycliques ont été pu-
bliées dans le journal officiel de Rome. Trois réponses
à cette remarque.
1. Le Saint-Siège n'a jamais exprimé l'intention que
l'insertion de ses actes dans le journal officiel dijt être
considérée comme tenant lieu de promulgation.
L'Église n'a connu jusqu'à ce jour que deux modes
pour la promulgation légale des actes pontificaux : la
publication en session publique des conciles et l'affi-
chage aux portes des basiliques et des églises. C'est ce
qui s'observe d'ordinaire à Rome pour les bulles, les
brefs, les décrets de l'Index et des Rites qui acquièrent
la promulgation légale.
335
LA PROMULGATION DES LOIS.
336
Les papes n'ont jamais exprimé la volonté de subs-
tituer à Tafiichape officiel la simple insertion dans les
colonnes du journal olTiciel. Il semble donc qu'il n'y
a rien de cbangé dans le mode de promuli^ation des
lois pontificales, et que la publication des encycliques
dans le journal olTiciel de llome n'olTre pas l'aulben-
licilé nécessaire, en une matière aussi importante.
2. On peut se demander si le Saint-Siège a présen-
tement un journal ofiiciel. La feuille reconnue comme
orcane ofîiciel a cessé de paraître le jour de l'entrée
des Piémontais à Rome, le 20 septembre 1870.
3. Dans la plupart des États l'insertion d'un acte
législatif dans les colonnes du journal olliciel n'est pas
réputée suffisante pour la promulgation léga. e. On
exige, en outre, que l'acte soit inséré au Didlelin des
lois. Aucun tribunal ne voudrait et ne poar.nt,
d'ailleurs, appliquer une loi qui ne serait connue que
par le journal officiel.
Le Saint-Siège n'adressait pas aux évoques les
numéros du jouinal officiel contenant des encycliques.
On en fait une édition spéciale, dont les exemplaires
sont envoyés aux nonces qui sont chargés de les com-
muniquer aux évêques. L'authenticité des encycliques
est suffisamment probable et certaine, quoiqu'elles ne
renferment aucune signature officielle ni aucun sceau
authentique. C'est suffisant pour des circulaires qui ne
sont pas destinées à la publicité.
Il en est autrement des constitutions universelles qui
doivent prendre un caractère légal dans le for extérieur.
La chancellerie romaine n'oublie pas d'y insérer une
clause portant que tout exemplaire imprimé, revêtu
de la signature dun notaire et muni du sceau d'un
dignitaire ecclésiastique, a la même valeur que l'ori-
ginal même de la constitution.
On n'a jamais rien vu de semblable dans les simples
encycliques.
IV
LES EXCîCLlQtES NE PECVEST ETRE PROMCLGIÉES.
qu'une circulaire réservée aux évêques auxquels ou
l'adresse, ne peut exprimer une injonction commune.
Il suit de là que la promulgation est impossible pour
les encycliques.
Que l'on examine l'une après l'autre les encycliques
de Grégoire XVI et celles qui ont paru dans la suite,
on n'y remarque aucune clause (pii se rapporte à la
promulgation. On n'y trouvera jamais le certificat du
mafjislcr cursoruni, qui atteste la promulgation pir
l'atlichage : Ilœc encyclica publicala fuit liomœ per
infrasrriptttm vmgistrum ciirsorum et afjxxa ad valcas
basilicœ principis apostolonim, et in acie Campi Florœ
aliisqtic consuetis ahnœ Urbis locis. Ilar die etc. Aucune
encyclique ne s'est présentée au monde chrétien sous
cette forme.
Si l'encyclique, pure circulaire, est divulguée, c'est
par accident; on ne la promulgue pas comme une loi.
Une encyclique est un discours, une homélie, une
composition oratoire ; c'est l'exposition doctrinale, ce
n'est pas l'arrêt qui censure, flétrit, condamne et frappe
le coupable.
Entre le jugement dogmatique et l'encyclique ora-
toire, il y a la même différence qu'entre la plaidoirie
de l'avocat général et l'arrêt juridique du tribunal.
Quel est le prévenu qui croira être condamné en
vertu du discours de l'avocat général?
Autre hypothèse. Une affaire de la plus haute im-
portance est déférée à la cour de cassation. Or, les
juges n'osant rendre un arrêt juridique, se contentent
de rédiger un mémoire sur la question de droit. Ils
signent ce mémoire ou ne le signent pas (comme c'est
arrivé pour certaines pièces récentes) ; mais ils le divul-
guent, et même ils l'adressent aux préfets sous forme
de circulaire.
Je demande si le mémoire doctrinal des juges de la
cour de cassation tient lieu de l'arrêt qui serait juridique-
ment intimé aux intéressés. Je demande si les plaideurs
seront juridiquement convaincus d'avoir gagné leur
procès ou de l'avoir perdu.
D'après ce qui vient d'être dit, les encycliques ne
sont pas promulguées. Non-seulement elles ne sont pas
promulguées, mais elles ne peuvent l'être.
Qu'est-ce que la promulgation? C'est la notification
officielle d'un acte juridique à tous les membres de la
société sans exception aucune.
Or les encycliques ne sont pas adressées à tous les
membres delà société; ce sont des circulaires réser-
vées aux évêques seuls, universis episcopis communio-
nem sedis apostolicœ habmtibus. Donc impossible de
promulguer une encyclique. Ce serait comme si l'on
signifiait un jugement aux gens qui ne prennent aucune
part au procès.
Les jurisconsultes définissent la loi : « Un précepte
commun, promulgué par celui qui prend soin de la
société. » La loi doit exprimer un commandement qui
comprend tous les membres de la société; la promul-
gation n'est possible et logique qu'à l'égard d'un pré-
cepte commun. Or l'encyclique, qui n'est autre chose
LETTRES LATINES, iLLOCCTlONS CONSISTORIALES^ ETC.
Les principes juridiques exposés plus haut par rap-
port aux encycliques s'appliquent à bien plus forte
raison aux lettres latines, aux brefs particuliers, aux
allocutions consistoriales, etc.
Les lettres latines ne sont pas des brefs officiels sub
armido piscaloris; ce sont simplement des lettres par-
ticulières qui jusqu'ici n'ont jamais été mises dans le
buUaire romain.
Les principaux signes qui permettent de discerner le
bref proprement dit et la lettre latine sont : 1° Le bref
est écrit sur parchemin, au lieu que la lettre latine est
sur papier ordinaire. 2" Le bref porte invariablement
la date : Datum Romœ apjud S. Petriun sub annulo pisca-
loris ; la date pour la lettre latine est simplement celle-
ci : Datum Romœ apud S. Petrum die etc. L'anneau du
pêcheur n'est pas imprimé sur la lettre latine.
337
LA PROMULGATION DES LOIS
338
La plupart des actes pontiTicaux q»<^ les journaux
Laptisi ni du nom de brefs sont de simples lettres latines;
il est facile de s'm convaincre à l'aide des signes ca-
ractéristiques que j'ai exposés [)lus liant.
De» questions doctrinales d'une assez fjrunde inipor-
lanceont été quelquefois traité» s dans les lettres la-
tines; par exemple, les deux letlresadresséesà l'arche-
vêque de Cologne et à l'arclievêque de Munich an
sujet du gunihérianisme ; de mt'uie la lettre latine, q'ie
le Sa nt-Pèie écrivit en I8G0 à l'évêquede lireslau, au
sujet d'un professeur de l'université du nom de lializor.
Ce ilisciple de Gunlhcr conliuuaii de soutenir, après la
condamnation de son maître que lâmi' de riiomme
n'est pas le seul princi[)e et la forme vitale du corps.
La lettre latine do I8G0 s'applique à réfuter celle
doctrine vitaliste. Elle est éiniueinmenl dogmatique.
Enfin on connaît la Itttre laline adressée à >îgr l'ar-
chevêque de Mu ich en 18G3 au sujet des réunions
que les théologiens allemands venaient de tenir.
Les allocutions consistoriales sont adressées aux
cardinaux. Il n'est donc pas possible de les promulguer
pour le commun des fidèles, qu'elles ne concernent
pas. Si elles sont divulguées^ c'est là un procédé qui
n'afl'ecle aucun caractère juridique, légal; car c'est
d'une façon tout à. fait indirecte, per accidens, que les
simples fidèlesconnaissenlces allocutions. La publicité
qu'elles reçoivent dans les journaux n'est pas officielle;
elle ne donne aucune garantie de l'intégrité du texte.
Il semble par conséquent difficile de supposer que
dans de telles conditions les allocutions puissent
devenir la règle des consciences chrétiennes pour la
doctrine et la foi, quoiqu'elles jouissent d'une très-
grande autorité et méritent la vénération de tous les
membres de la sainte Église.
On ne rencontre dans le bullaire romain aucune allo-
cution consistoriale avant l'époque de Benoît XIV. Il
ne peut se faire que les papes en aient prononcé ; la
collection papale les a laissées dans l'ombre. Aucun
de ces discours ne se rapporte à la doctrine et ne vise
à trancher des questions débattues.
1. Allocution de Benoît XIV dans le consistoire du
21 avril 1749, sur le titre de roi trex- fidèle, que le
pape décerna au roi de Portugal. {Bullaire de
BetiottXIV, appendice du tome 3, p. 523.)
2. Allocution consistoriale du 5 juin 1751 sur la
suppression du patriarcat d'Aquilée.
3. Clément XIII a laissé un plus grand nombre d'al-
ocutions et d'encycliques que ses prédécesseurs.
Signalons d'abord l'allocution du II juillet 1758 Pro
gratiarum aclione joost electionem [BaW. cont. tom. l,
p.l).
4. Hans le consistoire du 2 octobre 1758, Clé-
ment XIII consulte les cardinaux sur la promotion de
son neveu à la pourpre (/6ù/.p. 4i).
5. Allocution du 24 septembre 1759 sur la création
de 24 cardinaux, dont le dernier est Laurent Gan-
ganelli (I6ic? , p. 230).
6. L'investiture du royaume de Naples en faveur de
l'infant d'Espagne don Ferdinand est annoncée aux
cardinaux par l'allocution consistoriale du 28 jan-
vier llQO{Ibid. p. 275).
17' SÉRIE
7. Pie VI, dans le consistoire du 13 novembre 1775,
annonce la mon de deux dominicains dans la misaion
du Tonkin, et parle, en outre, de la création de quel-
ques cardinaux. {Ibid., tom. 5, p. 159).
8. Allocution consistoriale du 27 septempre 1780
sur la nomination de l'archiduc Maximilien en qualité
de coadjuteur de Cologne (Ibid. tom. G, p. 252).
9. L'allocution de Pie VI sur lu mort d.ï Louis XVI,
dans le consistoire du 17 juin 17y3, est en latin et
en français dans le Bullaire {Ibid. tom. 9, page 318,
Gl2j. La version française est chargée des noies d'un
inconnu.
Le pontificat de Pie VII présente quelques ency-
cliqi'.os et un assez grand nombre d';illoculions consis-
tori.des ; mais nous n'y remarquons aucun acte stric-
tement dogmatiipip, aucune proposition coridan>née
spécifiquement ou in globo.
On ne peut gnère ranger parmi les juaements
dogniaiiques la bulle du 13 seplerr.bre 1821, qui
commence : Ecck'nam a Je.\u Chriato Servalore nostro
supra fi'mam pctram fandaUnn, et condamne le car-
bonarisme. Cependant Pie VII flétrit l'indilTérence en
matière de religion que les carbonari prêchent et
recommandent : il signale la profanation de laP.ission
de Jésus-Christ, le mépris des sacrements; en morale,
l'assassinat de ceux qui violent le secret Après avoir
confirmé les bulles de Clément XII et de B-^noit XIV
contre la franc-mnçonnerie, Pie Vil condamne toutes
les sociétés secrètes, défend d'y entrer et de les pro-
pager, sous peine d'excommunication réservée au Saint-
Siége ; il prohibe sous la même peine les catéchismes,
les statuts, les livres des carbonari. C'esi une vraie
bulle datée armo Incarnalionis Dominicœ; les notaires
publics sent autorisés à en délivrer des copies authen-
tiques, sous le sceau d'une personne constituée en
dignité ecclésiastique.
Les vingt-trois années du pontiûc?t de Pie VII n'ont
eu que les deux encycliques mentionnées plus haut.
Outre diverses allocutions relatives à la promotion
des cardinaux, il nous en reste encore vingt-deux du
pontiûcat de Pie VIL Voici la liste et le sujet de ces
allocutions :
10. Allocution du 24 mai 1802 sur la publication du
concordat entre le Saint-Siège et le gouvernement
français. On y trouve tout l'exposé des négociations,
les circonstances qui ont accompagné la publication
du concordat, les réserves et les protestations rela-
tives aux articles organiques. C'est incontestablement
la plus importante allocution du Bullaire romain
jusqu'à cette époque. {Conlin. Bull. Rom. tom. 11,
p. 335). On remarque à la suite des pièces justi-
ficatives, serment de Ciprara, absolution de constitu-
tionnels, etc.; nous les avons publiées dans les
Anakcta (3° série).
11. Avant de se mettre en route pour Paris afin de
couronner l'empereur Napoléon, Pie VU, dans le con-
sistoire du 29 octobre 1804, annonça aux cardinaux
son départ et ses espérances. Il ne dit pas dans cette
allocution aux cardinaux qu'il entreprend le voyage
suivant leur avis et leur conseil [Quorum sententias
antequam in re laïUi tnomenli quidquam a nobis statue-
22
339
LA PROMULGATION DUS LOIS
340
retur et sciscitali sumus et, tttipar erat. plurimifeciinus.)
12. De retour à liome. Pie VII rendit compte île son
voyage aux cardinauit dans une alloeulinn consisto-
ridle du 2G juin 1605. Il y parle de son sojour à Fon-
tainebleau, où Mapoléon vint à sa rencontre; et il as-
sure qu'il ne pourra jamais oublier les luuieux jours
qu'il a passés dans ce'le rcsidence. Le sacre est sèche-
ment relaté. Viennent ensuite les déclarations que les
évèques constitutionnels ont souscrites, la réouverture
de Four\ières, la rétractation de Scipion Ricci, ancien
évêque de Pistoie, etc. L'allocution fut d'autant plus
lonjrue et plus étudiée que les fruits du voyage furent
médiocres (Ibid. iom. XIL p. 3J5).
13. Allocution y/Zu-osset/cmum, du 10 mars 1808,
sur lei démêlés avec Napoléon, l'invasion de l'État
pontilical, la violation de la souveraineté lemporelledu
Saint-Siège. Jbid. tom. Xlll, p. 259.)
14. Nouvelle allocution sur le même sujet : Nova
vaincra, 11 juillet 1808. A propos de la déportation
des cardinaux, Pie Vil rappelle les constitutions qui
leur défendent de sortir de Home sans la permission
du pape. Origine de la souveraineté temporelle ; Pépin
et Charlemagne n'ont pas donné Rome et son duché.
Pie VII constate que c'est son refus de conclure avec
Napoléon une alliance oiTensive et défensive qui a mo-
tivé la persécution. (Ibid. p. 290.)
Pendant l'exil de Pie Vil, le Bullaire garde le plus
complet silence ; on n'a pas cru devoir insérer les
brefs rendus à Savone ou à Fontainebleau.
15. Allocution c^nsistoriale Optalissimus tandem dix
26 septembre 1814. Pie Vil raconte sa délivrance de
la captivité et son retour; il rend grâces à la Provi-
dence, à la sainte Vierge, aux saints apôtres Pierre et
Paul, aux papes martyrs S. Martin 1" et S. Silvère.
{Ibid.jt. 3:: 9).
16. Allocution Quid causœ fuerit, du 10 juillet 1815.
Départ de Rome pendant les cent jours. Couronne-
ment de 1 1 Vierge de Savone.
1". Dans le consistoire du 4 septembre 1815,
Pie Vil proteste contre les articles du traité de Vienne
qui privaient le Saint-Siège d'une partie de ses Etats,
tels que les pays de la rive gauche du Pu que l'Au-
triche s'était fait adjuger, Avignon elle comtat Venai-
sin cédés à la France sans indemnité. L'allocution
consistoriale relate le voyage du cardmal Consalvi en
Angleterre. On voit à la suite de l'allocution une note
diplomatique de Consalvi, qui établitla nullité du traité
de Tolentino, extorqué du pape à la suite d'une guerre
injuste; d'ailleurs le gouvernement révolutionnaire,
n'observant pas les conditions du traité, le mit à néant
par l'invasion de Rome et des autres provinces ponti-
ficales qu'il avait promis de respecter.
18. Allocution consistoriale Inler toi ac tanla, du
28 septembre 1816. Martyre de missionnaires en
Chine. Promotion de cinq cardinaux. {Ibid. iom. XIV,
p. 240;.
19. Allocution Quo sensu nos affecer il Havril 1817.
Il y est parlé de la reine de Portugal qui vient de
mourir. Voici un point qui mérite d'être signalé. Le
concordai conclu avec la république cisalpine en 1803
stipula la suppression des sièges épiscopaux de Ber-
tinore et de Sarsina; mais, comme le pape ne rendit
jamais de bulle apostolique pourrealisercetiesuppres-
sien, les deux sièges n'ont jamais cessé d'exister, et
l'évêc^ue (le Sarsinu a continué d'administrer le sien
jusqu'à «i mort.
-0. En avnonçant le nouveau concordat qui venait
d'êl.-e conclu avec la France, l'allocution consistoriale
Ex quoSedi aposiilicœ, du 27 juillet 1817, crée trois
nouveaux cardmaux- Alex.mdre de Talleyrand-Péri-
gord, de La Luzerne, dt lîausset.
21. Allocution Duorum >^rœslanliuin. Promotion de
cardinaux. Affaires de Franw.
22. Concordat conclu avec le gouvernement de Ba-
vière. Alloculion consistoriale Quutuir menses, 15 no-
vembre 1817. {Ibid. 4i0.)
23. Concordat de Naples. Allocution Non alieno,
16 mars 1818 [Ibid. tom. XV, p. 1.)
■ lA. Âlloculion consistoriale Ad convenlionun illarum
normam, 6 avril 1818. Affaires ecclésiastiques de Ba-
vière. Promotion de deux cardinaux.
25. La tolérance des dissidents formait une des
diflicullésdu concordat bavarois. Pie VII ne se ras-
sura que lorsque le gouvernement de Bavière eut du
claré q'j'il entendait parler uniquement de la tolé
rance civile. Allocution : Cum inilam a nobis conven-
tionem, 2 octobre 1818.
26. Allocution Quam dilcctissimus, d:i 4 juin 1819.
Promotion de l'archiduc Rodolphe à la pourpre.
27. Allocution Compertum salis, 23 août 1819. Af-
faires religieuses de France.
28. Promotion de deux cardinaux. Allocution Cum
ordinis vcstri splendor, 27 septembre 1819.
29. Allocution Meministis, du 13 août 1821, sur les
affaires de Prusse.
30. Allocution Tertiusjamet vicesimus, du 10 mars
1823. Promotion de dix cardinaux, notamment de
Pedicini et de Bertazzoli, évêque d'Edesse.
31. Enfin l'allocution Ad majorem, du 26 mai 1823,
concernant la promotion de deux cardinaux.
Toutes ces pièces reflètent les principaux événe-
ments du pontificat ; elles sont intéressantes sous ce
rapport, mais nous n'y voyons aucun acte doctrinal.
Cinq encycliques et cinq allocutions se partagent le
bullaire de Léon XII. Nous avons mentionné les en-
cycliques plus haut. Voici le sujet des allocutions con-
sistoriales.
32. La première, Vos ex hoc suhlimi loco, adressée
auxcardinaux dansleconsistoiredu ITiiovembre 1823,
a pour objet de les remercier de l'élection, pro gra-
tiarnm aclione.
33. Allocution Qui verlentem annum, du 25 mai
1824, sur le grand jubilé.
34. Promotion de cardinaux annoncée dans l'allo-
culion consistoriale, Plures ab aliquo iempore, du
13 mars 1826. Micara etMaur Capellari (Grégoire XVI)
y sont compris.
3o. Dans l'allocution QuodaPioVII,da21 mai 1827,
Léon Xll annonce aux cardinaux l'érection des sièges
de Fribourg, Mayenne, Rottenbourg, Limbourg et
Fulde.
36. Affaires religieuses et concordat des Pays-Bas.
341
LA PROMULGATION DES LOIS
342
Allocution consistoriale Qiias pro instanrandis, du
17 septembre 18?7.
Puisque nous avons mentionné la bulle de Pie Yll
sur le carbonarisme, parlons aussi de celle de Léon XII,
Quo graviora, du 13 mars ]82o. Le pontife coulirrne
et rapporte inicgralement les constitutions de Clé-
ment XII, de Benoit XIV et de Pic VII; il condamne
de nouveau les sociétés secrètes et leurs livres, remplis
d'imj)iété et d'athéisme, sous peine d'excommunication
réservée. Le serment par lequel les carbonari pro-
mettent de ne jamais manifester leurs collègues est
particulièrement condamné. Enûn, Léon XII fait
savoir aux fidèles que l'initiation aux sociétés secrètes
est un très-grand crime.
Ainsi nous n'avons, dans le pontificat de Léon XII,
aucun acte qui définisse des doctrines controversées,
car les erreurs flétries appartiennent à la classe des
impiétés notoires, à l'égard desquelles aucun doute
n'est possible.
Le pontificat de Pie VIII fut de courte durée ; il n'a
laissé que trois documents, parmi lesquels deux
allocutions.
37. Allocution consistoriale, Non dubitamus, du
26 mars 1830. Emancipation des catholiques anglais.
Promotion du cardinal Weld,
38. Allocution Çuo' m Dcneratî'/em, prononcée dans
le consistoire du 5 juillet 1830, pour la concession du
palliumau patriarche chaldéen deBabylone.
Le pontificat de Grégoire XVI a laissé un plus
grand nombre d'actes. Nous avons parlé plus haut
des encycliques doctrinales, qui furent exclusivement
notifiées aux évêques.
Voici les encycliques et les allocutions qui semblent
étrangères aux questions doctrinales;
39. Allocution consistoriale Vos per vos ipsos, du
28 février 1831. Grégoire XVI adresse des actions
de grâces aux cardinaux pour son élection. Il parle
aussi de la mort du roi de Naples.
40. Allocution Acerbus, consistoire du 30 sep-
tembre 1831. Mort de Charles-Félix, roi de
Sardaigne.
41. Dans le consistoire du 21 janvier 1832,
Grégoire XVI annonce aux cardinaux le démembrement
de l'évêché de Sabine et l'érection du nouveau siège
de Pogiiio-Mirteto.
42. AWocnùon Cum divina aspirante gratta, 11 juin
1832, sur la promotion de neuf cardinaux.
43. Allocution Grave adinodum, sur les affaires
religieuses de Portugal (30 septembre 1833).
44. Allocution Dum intima, du 10 décembre 1837.
Affaires de Cologne ; protestation contre la déportation
de l'archevêque.
45. Dans le consistoire du 5 septembre 1838,
Grégoire XVI annonce l'érection du siège épiscopal
d'Alger {Cunct a provide). Affaire de Cologne.
46. Consistoire du 30 novembre 1838, pour la
démission du caidinal Odescalchi, qui renonce au
cardinalat pour entrer dans une communauté religieuse.
47. Affaire des mariages mixtes en Russie j
consistoire du 5 juillet 1839.
48. Allocution consistoriale Multa qiiidem, du
22 novembre 1839, sur les affaires relifrieuses de
Hussie et la persécution qui a provoqué le schisme des
Kulhènes. Le 3 décembre suivant, Grégoire XVI prit
une noble revanche en publiant le célèbre bref qui
condamne le servage comme indigne d'une nation
chrétienne. Nous en parlerons dans le paragraphe
suivant.
49. Encyclique Probe nostis, du 15 août 1840,
pour recommander aux évêques l'œuvre delà Propa-
gation de la foi. Grégoire XVI parle des assauts que
l'impiété livre à l'Eglise, des missions protestantes,
des motifs de consolation que donnent les missions
catholiques fécondées par le sang des martyrs.
50. Reconstruction de la basilique de Saint-Paul.
Encyclique aux évêques du monde catholique.
51. Allocution consistoriale du 1" mars I8i], sur
les affaires religieuses d'Espagne. Nullité des actes
et censures canoniques.
52. Lettre apostolique Catholicœ rcligionis causa,
du 22 février 1842, accordant un jubilé universel pour
l'Espagne.
53. Encyclique Inter ca, du 1" avril 1842, aux
évêques de Suisse, pour les avertir de la nullité des
venies de biens ecclésiastiques.
54. Allocution consistoriale Hœrentem diu, du
1" juillet 1842, sur la persécution religieuse en
Russie.
55. Allocution Quoniam ex hoc loco du 24 no-
vembre 1845. C'est l'oraison funèbre de l'archevêque
de Cologne.
Le pontificat de Grégoire XVI ne semble pas ofTrir
un seul exemple d'allocution consistoriale proprement
doctrinale et se rapportant au dogme, même sous
forme de simple exposition.
VI
BREFS PROMCLGDES AVEC LES FORMALITES TRADITIONNELLES
Indépendamment des encycliques doctrinales dont
nous parlons plus haut, Grégoire XVI a rtndu
quelques brefs qu'il a munis des formalités nécessaires
et qui ont été promulgués selon les prescriptions
canoniques.
Les actes du Saint-Siège ne présentent pas toujours
les mêmes caractères. La première classe comprend
les constitutions qui condamnent et censurent particu-
lièrement quelques propositions. Dans la seconde
classe, on peut ranger les bulles et les décrets qui
censurent un certain nombre de propositions in globo,
sans qualifier chacune en particulier. La troisième
classf co'nprend les brefs et le: décrets qui prohibent
certains livres comme renfermant des propositions
resppcfïï'ecensurables sous des qualifications diverses;
mais ces propositions ne sont pas énoncées dans l'acte
pontifical, au lieu qu'elles sont insérées dans les bulles
et brefs de la seconde catégorie, qui condamnent des
propositions in (jlobo.
Benoît XIV et Pie VI ont employé une forme mixte
qui se lie, sous quelques rapports, à la seconde classe,
343
LA PROMULGATION DES LOIS
344
et sous d'autres à la troisième. Kn effet, les brefs de
condamnation de certains livres présentent tout le
dispositif de la troisième catégorie, et prohibent ces
livres comme renfermant des propositions respective
censurables ; d'autre part, quelques-unes des doctrines
pernicieuses qui motivent la prohibition du livre sont
énoncées dans le bref pontifical ; ell.'s sont discutées
sobrement, sous forme d'exposition, d'afliimalion de
la vraie doctrine, avec répudiation de l'erreur opposée;
mais on ne voit pas que les doctrines erronées soient
directement censurées, comme cela se fait par rapport
aux propositions qui sont censurées 1« globo ou en
particulier.
Grégoire XVI a rendu plusieurs brefs suivant le
modèle de Benoît XIV et de Pie M.
1. On a le bief Cum in ecclesia, du 17 sep-
tembre 1833, qui prohibe cinq livres allcmmds
comme renfermant des jtroposilions respective fausses,
téméraires, scandaleuses, erronées, injurieuses envers
le Saint-Siège et dérogeant à ses droits, subversives
du gouvernement ecclésiastique et de la divine consti-
tution de l'Église, favorables au schisme, induisant
en hérésie, schismatiques, hérétiques, déjà con-
damnées dans Luther, Baïas, Richer, Eybel, Pistoie
et autres.
Délibérations. Giégoire XVI dit avoir pris l'avis et
les suffrages de plusieurs théologien^., et le conseil
et le juL'ement des cardinaux altaclips à la congréga-
tion des AH' lire» ecclésiastiques. {AiuUlis itaque consul-
tatioiiibus acceplisque suffragiis pl'irium in facultate
theoi)r/iœ watjistruritm, de(fue consilin et senlentia car-
dinaliuin excongregatione ecclesiaslicis negotiis curandis
prœposita.)
Censure. Les cinq ouvrages sont condamnés comme
renfermant des p:'opo>iiions qualifiées comme il est
dit plus haut. D lieuse de les lire et dr^ les retenir, sous
peine, pour les séculiers, d'excommunicaiiou réservée
au Sii il Sii^e, et de suspense pireilhmenl réservée,
en ce qui concrue Us perionues eacésia^tiques. —
Le brci piuiiû^al est allijiij dans R »me; les notaires
pjuiToni .lélivr r d -s copies aiuheutiques.
Quelles sont les m luvaises loolrin-s qui ont mérité
cette coiidamnatiori ? Le bref pontifical, dms l'exposé,
signale les suivantes : « Tous les évêques, comme
suc-esseurs des a] ôlres, ont reçu de Jésus-Christ un
pouvoir égal et suprême pour le gouvernement de
l'Eglise. Ce pouvoir ne réside pas dans le paps seul,
il réside dans tout l'épiscopat. — Jésus-Christ a voulu
le gouvernement républicain dans l'Église, en sorte
que tout le monde, clercs inférieurs et laïques, ait
droit de suffrage.
«Tout le pouvoir a été donné immédiatement à la
masse des fidèles, qui le communiquent aux évêques
et au pape. — La discipline actuelle de l'Église ren-
ferme une multitude de choses inutiles, dangereuses,
nuisibles, qui ne conviennent pas à notre époque. —
Le sacrement de pénitence, tel qu'on l'administre de
nos jours, est inutile, pernicieux, et l'efficacité de cette
salutaire institution est perdue. — La loi du célibat
ecclésiastique dégénère en ignominie, en déshonneur
et en péril pour le clergé ; c'est uue loi contre nature.
— Le caractère de l'ordination est une invention des
scolastiques ; avec permission de l'Église, c'est-à-dire
de chaque évêque, un prêtre peut redevenir laïque.»
On voit que le bref de Grégoire XVI est entièrement
calqué sur le bref Super soUditatc, de Pie VI, et autres
de même style.
2. La constitution Commissum divinilus, du
17 mai 1S35, condamne les articles arrêtés dans la
conférence de Baden, en Suisse, comme renfermant
des assertions fausses, eri-onées, sentant l'hérésie et
schismatiques. Le pape expose que ces articles atta-
quent la liberté de l'Église pour l'enseignement, et
prétendent la soumettre au pouvoir civil pour la publi-
cation des décrets dogmatiques. On revendique pareil-
lement le placet pour les choses de discipline. Inter-
vention du gouver ement dans les synodes et les
séminaires. Ordre de bénir les mariages mixtes. On
prétend empêcher l'appel à Rome; exemption des
l'éguliers.
Ddibéralions. Grégoire XVI déclare qu'il agit d'après
le conseil et l'avis des cardmaux de la congrégation des
Affaires ecclésiastiques.
Censure. On a vu plus haut quelques-unes des quali-
fications théoiogiques. Nulle censure canoniijue contre
les personnes qui soutiendraient les articles de Baden.
Cependant Grégoire XVI écrit aux évêques suisses:
Exerile glndium spintus, quod est verbum Dei. Du
reste, les sain s canons permettent la procédure contre
les gens qui soutiennent des propositions ainsi
qualifiées.
3. Le bref Mclchilanim callioîicontm, du 3 juin 1835,
couilamna l 's statuts d'un concile célébré à Antioche,
en 180G et dans lesquels on avait introduit une mul-
titude d'erreurs empruntées au synode de Pistoie, sur
le pouvoir coercilif de l'Église, l'appel au Saint-Siège,
l'autorité souveraine des conciles provinc:aux, le
célibat ecclésiastique et les sacrements. Le concile
d' Antioche fut imprimé en ISlO, pendant la captivité
de Pie VII; on surprit l'approbation du délégat apos-
tolique du Liban, qui était médiocrement versé dans
la lantrue arabe. L'approbation des conciles provin-
ciaux n'est pas de la compétence ordinaire des délégats.
Pendant bien des années, le Saint Siégn ignora tnut ce
qui s'était passé au concile d'Anlioche. Enfin Gré-
goire XVI le condamna, cassa tous ses actes, et prohiba
l'usage du livre qui les renfermait,
4. Le hreï Dumacerbissimas, du 26 septembre 1835,
condamne les livres d'Hermès.
Délibérations. Grégoire XVI dit dans son bref que
deux congrégations de théologiens ont d'abord exa-
miné les livres; puis l'affaire a été renvoyée aux
cardinaux du Siint-O.Tice; une congrégation a été
tenue en préserce du pape, les cardinaux ont jugé que.
sur la nature de la foi, sur l'Écriture et la tradition.
sur la révélation, sur l'autorité de l'Eglise, sur les
motifs de crédibilité, sur les preuves de l'existence de
Dieu, sur ses attributs, sur la nécessité de sa grâce,
sur les récompenses et les peines, les péchés et la chute
originelle, les livres d'Hermès renferment des doc-
trines etdes propositions respec/îue fausses, téméraires,
captieuses, conduisant au scepticisme et à l'indifféren-
345
LA PROMULGATION DES LOIS
346
lisiTie, erronées, scandaleuses, injurieuses envers les
ôcoles catholiques, subversives de la loi divine, sentant
l'hérésie.
Censure. Grégoire XVI condamne ces livres, ordonne
de li'S inscrire ii l'Index, rcconnuandc aux évêqucs de
les retirer des écoles et de préserver leurs ouailles de
ces pâturages empoisonnes.
5. Le bref In stipremo ajwslulalus, du 3 décem-
bre 1839, condanuie le conimcrco des nègres, en
défendant de soutenir en public ou en particulier que
ce commerce est licile.
L'exposilif du bref rappelle les protestations des
papes contre ceux qui réduisent en captivité les
Indiens et les nègres, ou favorisent ces attentats à la
liberté.
Délibéralions. Grégoire XVI dit qu'il a pris le conseil
de quelques cardinaux {adhibilis in consilium mnnullis
cardinalibus) .
Dispositif. Le pape conjure de ne pas réduire eu
esclavage les nè.Tes, les Indiens et autres hommes de
cette espèce ; il défend de les tourmenter, de les dépouil-
ler de leurs biens, de leur liberté. « Nous réprouvons
avec autorité apostolique toutes ces choses comme
entièrement indignes du nom chrétien, et nous pro-
hibons et interdisons qu'un ecclésiastique ou un
liïque ose enseigner en public ou en particulier que
ledit commerce des nègres est licite. »
Le bref fut promulgué et affiché aux endroits accou-
tumés de Rome.
VII
CONDITIONS DES CONSTITUTIONS DOGMATIQUES.
Avant de terminer, je crois utile de rappeler les
conditions qne le pape Gréiroire XVI, dans le Triomphe
du Saint-Siège, exige pour la constitution dogmatique.
Les principales notes sont les suivantes:
« 1. Il faut que le point défini appartienne à la foi.
«2. Le pape définille point de foi, afin de tracer aux
fidèles la règle infaillible de leur croyance et de dissi-
per dans l^ur esprit tout doute, toute anxiété, toute
crainte; le jugement doit indiquer dans le pape cette
fermeté et cette stabilité d'esprit.
« 3. Le pape est le chef de l'Eglise entière, et la foi
intéresse toute l'Eglise. Donc, lorsque le pape décide
en qualité de chef, il doilnotifiersadécision à l'Eglise.
« 4. Il doit par conséquent parler îmme'c/m/emeM^ à
l'Eglise et lui adresser sa décision.
« 5. Le pape définit comme juge; il détermine
l'objet delà foi, il commande à la volonté de captiver
Tinlelligence sous le joug de la foi. Ce n'est plus un
théologien qui ne se propose que de convaincre l'esprit.
Il faut donc que la décision soit conçue dans des termes
qui témoignent rintenlioii de commander absolument
l'acte de foi sur l'article défini.
« Et comme la distinction entre la définition juri-
dique et le raisonnement du théologien dépend plutôt
de la volonté du pape que de la nature de l'objet dont
il s'agit ; vu d'autre part que l'usage constant de
l'Eglise et des souverains pontifes consacre certaines
formules pour signaler sans équivoque à toute la chré-
ticiilé le jugement suprême et définitif, ainsi que les
peiuos qui atteignent les récalcitrants ; il s'ensuit que si
le [);ipe néglige ces formules et s'il n'exprime pas clai-
rement que, malgré cette omission, il entend et veut
définir comme juge suprême de la foi, on doit croire
qu'il n'a pas rendu son jugement en celte qualité; car
il doit s'adapter à l'intelligence universelle.
« La principale de ces formalités consiste à quali-
fier A'hérélique la doctrine condamnée, ou bien à ful-
miner l'anathème contre toute personne qui professe-
rait désormais cette doctrine; si le jugement du pape
ne renferme pas celte formule, ou une expression
équivalente, ce jugementne pourra être regardé comme
défiuilif. On ne pourra admettre que le pape ail en-
tendu faire usage de son autorité suprême dans un
jugement formulé de la sorte.
(I G. Ilest parfois nécessaire de distinguer dans une
définition le juge d'avec le théologien privé. Ainsi,
lorsque le pape emploie des arguments et des raison-
nements théologiques, il est alors un théologien de
premier ordre, sans doute, les pères d'un concile le
sont également dans les études et les raisonnements
qui précèdent les canons dogmatiques, et ce serait
une grande témérité que de rejeter ces expositions
doctrinales. Mais le jugement qui définit l'article de foi,
est bien moins le résultat des investigations théolo-
giques que l'objet de l'assistance divine.
« Ainsi : un décret qui ne traiterait pas de ma-
tière de foi; un décret qui serait conçu avec hésita-
tion ; un décret qui serait rendu sans la volonté
formelle d'obliger les consciences ; un décret qui
serait dépourvu des formalités caractéristiques; un
décret qui se bornerait à des raisonnements théolo-
giques ou à des propositions incidentes, au lieu d'atta-
quer l'objet immédiat de la définition ; un pareil décret
ne saurait être rangé parmi les définitions dogmatiques
ex calhcdrdj qui ont besoin d'être rendues dans la
plénitude de l'aulorilé pontificale. »
En alléguant des principes aussi clairs et aussi caté-
goriques,Grégoire XVI a-t-il pu supposer un instant que
les lettres particulières, les allocutions consistoriales,
et les encycliques elles-mêmes doivent êtres réputées
de vraies lois et des constitutions dogmatiques?
La promulgation est essentielle ; les jurisconsultes
et les théologiens la comprennent dans la définition
même de la loi.
Dans le décret de Gratien on remarque (distinct . A)
le canon Inislis, ainsi conçu : Leyes titi.c coustitui, cum
pronmhjaniur. Les lois ne sont établies que par la pro-
mulgation.
S. Tliomas d'Aquin, 2, 2, de la Somme, quest. 70,
article 4, dit parfaitement : Promulgalio necessaria
est, ut lex haheat suam virtutem. La loi n'est mise en
viiiueur que par sa promulgation.
S. Al|)honse de Liguori, traité De Icyibus, re-
connaît l'indispensable nécessité de la promulgation
pour que la loi oblige: Lex i\equit oblirjare, nisi per-
veniat per promulgationem ad noliliam communitatis.
Hinc lex non obligat, si denuniielur tanlum persoiiis par-
347
DOCTORAT
348
ticuhrihis. Il suit de là que l'acte qui est adressé et
notifié à quelques particuliers, au lieu d'être intimé par
la promuliiatiou à la société, commuuilati comme parlent
les jurisconsultes, cet acte, dis-je, n'est pas une loi.
Une ordonnance qui ncst pas lé!:alement notifiée à
la société entière, n'est pas une loi générale : Cum a
superiore non cominunitali, scd aliciii taulum, aut ali-
quibus, inparliculari, aliqind prœcipilur, uo» appellatur
lex. (S. Alphonse, loc. cit. num. 90.)
La promulgation qui se fait à Home par l'affichage
aux portes des basiliques suflU-elle / S. Alphonse
estime plus probable le sentiment d'après lequel la pro-
mulgation dans les diverses provinces du monde chré-
tien n'est pas nécessaire pour que la loi oblige ; mais au-
cun théologien ni jurisconsulte n"a supposé qu'une
loi pût obliger et même exister sans promulgation, sans
être publiée ofGciellement, tout au moins à Home.
I Secunda sententia, valde communis et probabilior,
tenetlecesponlificias obligare fidèles sola pi omulgatione
Iiomœ peracta... Nullidubium quod lex, ut vim habeat
obligandi, débet esse promuigata. Bullœ ponlificia?
l\omœ promulgantur locis ibi ad id deslinatis, et
visore hujosmodi conslitutionum, deinde omnes
caubîE eeclesiastiric judicantur... Staluta ppr totam
Ecclesiam condeus Poolifex) eaque solemniter pro-
mu'.gans cum clausulis obligatoriis, proculdubio prae-
sumitur omnes fidèles obligare velle, statim ac ipsis
notilia perveneril... Sed quod magis nostrœ sententice
\im prsebet, sunt duœ clausulœ quae apponi soient
in bis bullis, quae Romae promulgantur, locisque con-
suetis affiauntur. Altéra clausula sic dicit : Vt aittnn
prœseittes litterœ ai) omnium nolitiam (acilius dcvenianl
el ncmo lUanim irjnorantiam allugare valeal, volumus
nias ad valvas basilicœ principis apostolorum etc. affigi,
et publican, sicque publicalas omnes et sinr/ulos qitns illcp
concernuut, perinde arctare cl a/Jtcere, ac si iinicuique
eonim personaliter intimata fuùsent. Altéra dicit : Volu-
mus autem ut prœsentium lilterarum transum])lis, etiam
impressis, manu alicujus nolarii publici subscriplis, et
sigtli) personœ in di;jnilate ecclesiastica conslitulœ mu-
nilis, eadem prorsus lam injudicio quam extra illud ubique
exhibeatur observantia, ac si unicuique forent exhibita-,
tWos/e/iS(P.liœcaulem clausulœ nimis diserte oslenduiit,
mentcm poniificis esse, velle omnes fidèles obstringere
ad hujusmodi slatuta independenler ab enrum publica-
lione in singulis provinciis (S. Alphonse de Liguori,
loc. cit. num. 96j.
Le Saint-Siège a indubitablement le pouvoir de
chanaer le mode et les formalités de la promulgation
des constitutions el des lois générales. A-t-il changé ce
modo et ces formalités ? Il ne l'a pas fait, car il n'a rien
déclaré à ce "îujet. La révocation d'une loi traditionnelle
doit se iaire d'une manière expresse et légile. L'abro-
gation implicite ne semble pas po-sible. Il suit de
là que la discipline traditionnelle sur la promulgation
des lois pontificales conserve à l'heure qu'il est toute sa
force.
Au surplus, le changement du mode de promulgation
ne pourrait s'accomplir que par une loi formelle, qui,
à son tour, devrait être promulguée selon les formalités
usitée» jusqu'à ce jour.
Que Ton décide d'après ce que nous avons exposé
dans ce mémoire s'il est possible de ranger parmi les
constitutions et les loisles actesqui non-seulement n'ont
pas été promulgués, mais ne peuvent pas l'être, vu
leur caractère et leur nature.
DOCTORAT DE S. FRANÇOIS DE SALES
(1)
(FIN.)
Réponse aux animaJversions du promoteur de la foi. — Science
éminente de S. François de Sales non-seulement dans les choses
asrtUques, mais aussi dans la théologie dogmatique et la polé-
mique. S. François de Sales philosophe d'après Silvio Peliico et
Canlù. Touvoir indirect sur le temporel des gouvernements ci-
vils.
La réponse du postulateur aux animadversions du
promoteur de la foi est un des plus remarquables
travaux qui aient été présentés depuis longtemps à la
S. Congrégation des Rites. Nous avons publié dans la
précédente livraison les animadversions du promo-
teur. Elles sont spécieuses, subtiles, et propres à faire
naître des doutes sur Tooportunité de déclarer
S. François de Sales docteur de l'Église. Le postu-
lateur répond à toutes les objections et dissipe tous
les nuages. ISous croyons devoir publier intégralement
ce savant mémoire, qui est la principale pièce du
dossier et pourra rendre service aux apologistes et
aux éditeurs du saint docteur.
Les objections du promoteur de la foi se résument
dans les points suivants : La science de S. François
fut médiocre; on peut lui accorder les connaissances
d'un évêque ou d'un apôtre, mais il n'a pas eu la
science éminente qui est nécessaire à un docteur.
Plusieurs hommes distingués ont professé une mé-
diocre estime de certains ouvrages de S. François de
Sales. L'ascétisme est le seul point sur lequel on
puisse reconnaître une \crilable supériorité. Or, l'E-
glise n'a jamais conféré le doctorat pour des ouvrages
ascétiques.
D'après le postulateur, la science du docteur est la
même, quant à la nature et au genre, que la science de
l'apôtre et que celle du docteur. Le degré seul varie.
S. Paul, S. Grégoire le Grand, S. Isidore de Séville
requièrent dans un docteur la science éminente des
choses divines, et cette science trouve un secours et
un soutien dans les sciences humaines et la culture
littéraire. Doniface VIII, dans la décrélale qui est fon-
damentale sur la question, exalte Ic'* quatre docteurs,
parce qu'ils ont manifesté les mystères renfermés
dans l'Écriture sainte, dénoué les difficultés, éc'airé
les obscurités, agrandi le patrimoine de l'Église par
leurs explications, et collaboré à l'édifice des bonnes
mœurs. Herméneutique, polémique, bomélitique,
ascétisme, morale, voilà les diverses parties de la
science théologique qui constituent le docteur.
(1) Voir la livraison précédeate, col. 140.
349
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
3r)0
S. François rie Suies eul besoin d'nno, science énii-
iienle [unir convaincro des esprits cuUivés. 11 en
ramena un graml nombre à l'Église par ses savants
onvrai^i's. Sa doctrine a répandu une nouvelle iuniii^îro
dans 1 Église. Ces écrits uni exerce une inlliiencc
universelle sur toutes les classes, toutes les conditions
et tous les états. Ils sont parvenus aux extrémités de
la terre par d'innombiables éditions et Iradnclions.
La nouveauté consiste dans la niatiicro d'expliquer la
doctrine de Jésus C.lirist, dans la route qu'il traça
pour indiquer à tomes les conditions la perft^ction
évangélique, dans la mission spéciale que Dieu lui
conféra pour cela. Il frappa d'un terrible coup l'hé-
résie et piépara les armes propres à renverser le jansé-
nisme et le faux mysticisme. Les livres de S. François
de Sales renferment des trésors de science,, une mer-
veilleuse habileté pour éviter les écueils et rendre la
vérité accessible aux esprits les moins cultivés. Il
renouvela la piédieation dénaturée par un i^eMire détes-
table, par le pédanlisme, le paradoxe, la subtilité. Le
postulateurciie le livre récent : SaiiU François de Sales
prédicateur, de M. Sauvage.
Le mémoire du postulateur contient des extraits
d'ouvrages italiens. Je crois devoir traduire les prin-
cipaux.
Canti!i, dans V Histoire universelle, s'exprime ainsi :
« Les livres de S. François de Sales et surtout Vlnlro-
ductionà la vie dévote qui respire unehristianisme plein
de mansuétude, sont des meilleurs ascétiques... pour
la profondeur, la lucidité de Tesprit philosophique et
chrétien, je ne vois pas qu'on puisse lui préférer un des
plus éminents écrivains du grand siècle. • Silvio Pel-
lico appelle S. François de Sales «excellent philosophe. »
Le comte Dandolo [liisluire de la pensée chez les mo-
dernes) s'exprime ainsi : » François de Sales fut un autre
Eorromée pour l'activité épiscopale^ un autre Xavier
pour le zèle des conversions, un antre Philippe de
Néri pour la prudence dans la fondation d'un institut
bienfaisant; mais, joignant à une âme ardente un esprit
parfaitement cultivé, il se montra un des plus éloquents
prosateurs de la France à l'époque de la grande littéra-
ture et un des fondateurs de l'Académie. »
Mgr Henri Bindi, archevêque de Sienne : « Les
précieux et immortels ouvrages de S. François de
Sales seront, tant que l'Eglise vivra de la foi dans ce
lieu de pèlerinage et de combat, comme le rayon de
miel coulant delà bouche du lion pour fortifier lésâmes
contre les afflictions de la vie et les encourager à la
conquête du royaume. {Panégyriques, Florence. LSOl .)
Parlant des avis de S. François de Sales aux con-
fesseurs, Finazzi, théologal de Bergame, dernièrement
décédé, dit fort bien : « Ces avis pourront sembler
trop courts, mais ils suffisent pour nous donner une
idée des principales recommandations de ce grand
maître pour l'exercice du ministère. Heureux les con-
fesseurs qui se conforment aux principes et à l'esprit
de ce grand restaurateur de la piété dans les temps
modernes, de ce parfait modèle de charité, de dou-
ceur, de palience, de zèle, de ce profond et affectueux
connaisseur du cœur humain, de ses faiblesses, de ses
maladies, des remèdes dont il a besoin. ( Finazzi^ Il
Con/essore dirello, Bergame 1857. )
ICn lOfJo, Michel de Portilli publia à Madrid la
Vila dvlijlorioso S. Francisco de Sales. Voici ce que cet
auteur dit de la part que prit le saint évêquft de Genève
à la conclusion do la controverse de auxiliis : »< Ce
qui ninnlrc plus que toute autre clio*e le cas que
l'on iaisail de ses lumières et de sa prudence, c'est que
le Sai:!t-Siége le consulta relativement à la célèbre con-
troverse de la science moyenne, ce point culminant, ce
profond abîme, ce labeur sans issue de l'esprit humain
et de toute la scolastique du siècle dernier et docelui-ci,
question capable de troubler les écoles jusqu'à la fin du
monde. La réponse de François suffit pour terminer la
controverse. La lettre qu'il écrivit au pape Paul V est ac-
tuellement conservée au Vatican. Le saint y exprime
les senlimcnls qu'il a développés plus lard dans ses
ouvrages. On peut voir les chapitres 10 et 12 du se-
cond livre de l Amour de Dieu, et le chapitre 5 du qua.
trième livre. » On trouve dans le procès de canonisa-
lion de S. François de Sales la lettre que lui écrivit en
1607 Anaslase Germon, alors référendaire à la cour
pontificale : a J'ai lu au Saint-Père la lettre que vous
m'avez écrite -, il l'a si fort goûtée qu'il a ordonné de la
communiquer au cardinal Finelli, chef de la S. Congré-
gation du Saint-Office, et par conséquent de celle de
auxiliis. La lettre a été lue dans la congrégation des
cardinaux. »
« C'est à raison de sa profonde science que S. Fran-
çois de Sales fut appelé l'Augustin et le Jérôme de son
temps. C'est pour cela que ses sentiments étaient res-
pectés coiume des oracles émanés du sanctuaire. C'est
pour sa science que les Calvinistes le redoutaient et
n'osaient pas entrer en discussion avec lui. Ses ou-
vrages de controverse sont pleins d'éclairs ihéo-
logiqiies qui détruisent l'hérésie. (Rossi, Panégyri-
ques, Venise, 1865.)
Le cardinal du Perron et le cardinal de Bérulle
rappelèrent le plus savant théologien de son siècle.
Thomas Sanchez, publiant à Madrid en 1742 les
opuscules spiri:uels de S. François de Sales, dit, au
sujet des lettres: « Elles renferment une foule d'ins-
tructions éminemment utiles pour exciter les âmes
catholiques à tous les exercices des vertus dans toutes
les conditions. On y trouve pour tou'-e sorte de per-
sonnes des avis extrêmement sages, très-doux et très-
efficaces, qui font que ce glorieux et spécial maître de
la vie spirituelle est vraiment digne des éloges que l'É-
olise lui décerne, en le comparant à S. Paul, maître
universel de la foi ; car elle dit de lui qu'il s'est fait tout
à tous, omnia omnibus factusest.o
Le célèbre Blanchi, franciscain, lequel vivait au
dernier siècle, a rapporté dans Dellapotesla délia Chicsa
la doctrine de S. François de Sales sur la suprématie
pontificale : « Le pape est le souverain pasteur et père
spirituel des chrétiens... Il a l'ordinaire souveraine
autorité spirituelle sur les chrétiens, empereurs, rois,
princes et autres, qui en cette qualité lui doivent non-
seulement amour, honneur, révérence et respect,
mais aussi aide, secours et assistance envers tous
et contre tous qui l'offensent, en l'Église, en cette
331
DOCTORAT
3o2
autorilé spirituelle et en l'administration d'icelle,
si que comme pour droit natuiel, di\in et liuniain
chacun peut employer ses forces et celles de ses alliés
pour sa jr.ste défense contre rinjuste offenseur, aussi
lÊgliie ou le pape (car c'est tout un) peut employer
ses forces et celles des princes clnétiens, ses enfants
spirituels, pour la juste délense et conservai ion des
droits de l'Église contre ceux qui les vou-lraii-nt
violer et détruire. » Bianchi ajoute : « Pouvait-on
exprimer avec plus de force l'usage indirect des choses
temporelles par l'aulorilé spirilue'le du pape, et le
coniiôle indirect qu'a ce pouvoir sur les choses tem-
porelles en faveur du spirituel ?»
Dans les deux derniers siècles, les hommes hostiles
à la religion lisaient cependant Philotlue, 'Ihoolime,
et la correspondance du saint évèque de Genève avec
un charme qui répri'nait leur hrutalité. Celle obser-
vation est du théologien Solari dans son panégyrique
de S. François de Sales.
a Ses lettres sont des monuments impérissables ; la
Drofondeur des penséi's s'y cache sous les plus gra-
cieuses formes. » (Edition <le Milan, 1858.)
S. Alphonse de Liguori cite très-fréquemment
S. François de Sales. Le postulalenr en rapporte un
araud nombre d'exemples : « Sermon pour le second
dimanche de l'Avent. S. François de Sales disait que
la science des saints consiste à souffrir cou rageusement
pour Jésus, et que c'est le moyen de parvenir rapide-
ment à la sainteté. » Troisième dimanche : « S. Fran-
çois de Sales écrit que, si nous ne songions qu'à nous
défier de nous-mêmes en considérant notre faiblesse,
cela ne servirait qu'à nous rendre pusillanimes. C'est
une balance dans laquelle plus le plateau de la confiance
en Dieu monte, plus celui di^ la conGunce en nous mêmes
baisse. » Quatrième dimanche : « S. François de Sales
expliquant le mol de S. Paul : Charitas Chrisli urget
nos dit que Jésus-Christ vrai Dieu nous a aimés jus-
qu'à endurer pour nous la mort et la mort de la croix. »
Dimanche dans l'octave de Noël : « S. François de Sales
dit que, si les anges pouvaient pleurer en voyant la
perle de l'âme qui commet un péché mortel, ils ne
feraient pas autre chose que pleurer. » Second dimanche
de Carême: « S. François de Sales disait que la voix
de Marie sera comme celle des rossignols dont le chant
est plus mélodieux que celui des autres oiseaux.»
Quatrième dimanche après Pâques : « S. François de
Sales parlant de l'obéissance au confesseur, rapporte
le mot de Jean d'Avila,que c'est le plus sûr moyen de
connaître la volonté de Dieu. « Second dimanche après
la Pentecôte : « S. François de Sales dit que ce serait
un grand honneur si le roi envoyait de sa table un plat
de son dîner... On doit recevoir par seul amour celui
qui se donne à nous par pur amour... Dieu lui-même
dit à Ste .Melchtille : Lorsque tu communies^ désire
tout l'amour qu'un cœur a jamais eu pour moi » Sep-
tième dimanche après la Pentecôte :o Jl est très-impor-
tant d'insinuer les saintes maximes aux jeunes eiilanls.
La reine Blanche, mère de S. Louis roi de France, lui
disait : Je préférerais te voir moit dans mes bras
qu'en état de péché.» Cela est dré de Philotée,
p. 3, c. 38.
Le promoteur de la foi a fait une difficulté de ce
que S. François drt Sales exprima un autre sentimeut
que Inllarmin sur le pouvoir indirect du Sainl-Siége.
Ou connaît les trois lettres du s.iint évèque à ce sujet
(n. 19!), 200, 362, édition Lelliielleux). Le poslu-
lateur a produit une lettre dans laquelle Bellarmin
exprime la plus grande considération pour les lumières
du saint évoque : « Je ne reeoisjamais de vos lettres,
lui écrivail-i!^ qu'elles ne me donnent quelque tentation
du désir d'être pape, afin de vous mettre aussitôt
dans le sacré-collége ; car il me semble qu'il aurait
besoin de beaucoup de personnages semblables à vous,
à qui je reconnais que Dieu communique des vues et
des lumières pour le bien de l'Fglise universelle, que
Sa Sainteté de rail avoir, et sur lesquelles les car-
dinaux devraient occuper leurs soins et leurs pen-
sées. » Bellarmin soutenait fi rmement le pouvor in-
direct sur la puissance temporelle. S. François do
Sales eût préféré que l'on gardât le silence ; il estimait
la discussion de la thèse inopportune pour l'époque, à
cause des troubles politiques qui agitaient la France
et dont les Calvinistes tiraient parti. Il est si vrai que
S. François de Sales eut sur celte question des lu-
mières dans l'intérêt de l'Église entière que tous les
papes qui ont occupé depuis cette époque la Chaire de
S.Pierreontapporté la plus grandecirconspection pour
éviter de réveiller la question. Ce sont plutôt les enne-
mis de l'Eglise qui prennent plaisirà ressusciter la po'é-
rnupie, et cela l'ait que les écrivains catholiques sont
parfois obligés d'en parler. Quelques personnes pensent
que la cause de béatification de Bellarmin a subi de si
longs délais précisément parce qu'au siècle dernier un
pape^qMiassurémcntn'étaitpas dépourvu d'une science
cminenle, craignit que la béatification de Bellarmin ne
servît de prétextepour réveiller l'incendie que S. Fran-
çois de Sales redoutait. An reste, il ne faut pas croire
que le saint évêque de Genève ail abandonné la cause
du Saint Siège ; il la soutint avec plus d'eflicacité en
enseignant des maximes qui ne pouvaient déplaire à
personne et que personne ne pouvait contester, et qui,
fidèlement gardées, eussent fait disparaître toute
équivoque. Il imita l'apôtre S. Paul, qui conserva l'ac-
cord dans les familles sans revendiquer pour les pa-
rents le droit de punir, de renvoyer et de déshériter
leurs enfants, mais en recommandant à ceux-ci le
commandement de Dieu, qui ordonne d'honorer le
père et la mère. Il fournit par là aux apologistes des
droits du Saint-Siège des armes pour réduire leurs
adversaires au silence.
Le mémoire du postulateur renferme de précieux
renseignements critiques et littéraires sur tous les ou-
vrages. On y remarquera aussi un très-grand nombre
d'indications historiques qui dénotent de profondes
études.
M. le docteur Alibrandi, auteur du mémoire, n'est
pas dans les ordres. Ce n'est qu'à Rome qu'on trouve
des la'iques si profondément versés dans toutes les
branches de la science religieuse. Les avocats des
causes des saints sont actuellement peu nombreux^
mais ils se distinguent par leur supériorité.
353
DE S. FRANÇOIS DR SALES.
354
UlVBIS ET OnBI. CONCBSSIONIS TITLLI DOCTORIS NEC RON OFFICII
ET MISS;EET EXTENSIONIE FJUSDEM TITUH AD UNIVERSAM ECCLESIAM
SUB RITU DUPL. DE COMM. «OCTOllUM l'ONTIFICL'M IN IlONOREM
S. KRANCISCI SALESII, EPISCOI'I ET PRINCU'IS GENEVENSIS. ReSPONSIO
Al) ANIMADVERSIONES R. P. D. PIIOMOTORIS FIDEI.
Eminenlissime et Reverendissinie Domine,
1. Exordium etpartilio. l'crlogenti niihi ac sediilo pcrvesli-
ganti ea quae in accurata lucubrationc sua aitificiose non
minus qaam docle ornatcqiic est coniplexus iiilei vindex
amplissiimis, hic démuni visus est aniinus et hoc consilium
fuisse scribcntis, ut adversarii ritu habituque, defensoris
industriam excitaret ad ea expromenda quai ipse pervidit
acutissinie in caus;e inf'ormationo desiderari, qiuc si in me-
diam lucem prolata sint peluclantes etiam et invitos adigenl
ut eminentcm doctrinam S. episcopi Genevensis, de qua
quaestio fit, dilucide agnoscant et hbenter fateantur. Hœc
opinatio, qiiam jure an perperam conceplam nescio, certe
me ad respondendum cflicit aiacriorem, et stimulos addit ut
ceiisori egrepio quasi juslo exactoii, non tanquani infenso
advei'sario plenissime ac, si tieri poterit, cuinulate salisfaciam.
Quum autem ob eain rem prohxior forsan et uberior hœc
replicatiofutura'sit, quani aiiquisprima frontepossitconjicere,
ideo, ut perspicuitati etcommodo legentium prospiciam, eam
in partes dispescam, ordinem rerum sequutus quem niihi
animadversiones pr;estiterunt. Plane hœc mihi séries earum
et dispositio videtur, ut, praemissis brevibus nolationibus quae
judicantil)U3 suffragia laturis nioras injiciant (§§ 1, 2), gene-
ratini piiino perpendatur scientiœ ampiitudo in Ecclesiai
doctore requisitœ, ut mediocris fuisse Salesii doctiinacredatur
(§§ 3-10) ; tuni scripta ejusdem ad trutinam revocentur de
quibus viri ilhislrcs non adeo prœclara et egregia sensisse
dicuntur (§§ 11-18), dein nominatim agatur de S. viri prœs-
tantia in re ascetica, qua; impar dicilur ad doctoris tilulum
proinerendum (§§ 19-22); ac demum quœdam subjiciantur
de petitionibus sacroium antistitum ahorumque, quorum
nomine novus hic honor Salesio postuiatur (§ 23). Haîc ani-
madversionum partitio justam mihi causam prisebet, ut in
quinque capita totam scriptionem nieam distribuam, quorum
rubricae iis argumentis respondeant, quœ a censore lectissimo
proposita nuper significavi.
CAPUT PRIMUM.
Adnotationes /jrodromœ.
?. Dihdtur melxis, ne populari yrnlia honor Salesio quœ-
ratur. Quod a nonnullis fieri in oratoiia palajstra Tuilius
edocet, ut primas haslas soleant jactare leniter, et ante con-
gressum quœdam faciant quœ non ad vulnus, sed ad speciem
valere videantur, id actum ego fuisse persentio a censore
eximio, qui in orationis cxordio quasi mihi consociatus multis
laudibus Salesium extoliit, interea tamen Paires eminen-
tissimos prœmonet, ne gralia qua vir immortahs apud omnes
merito floret, minus austeros eos efticiat, quani horumce
judiciorum ratio ac severitas flagitat ; proinde nobile praefert
Ambrosii efiatum : In judicio gralia absit, causœ mérita dis-
cernanlur. Equidem testor neque mihi, neque viris egregiis
quorum postulata tueor, hanc mentem fuisse, ut gratia vel
partium studio ad doctoris titulum Salesio decernendum
Sedes Apostolica moveatur;sed pelitionem nostram juris in-
tentionem habere, si paret scihcet in sancto pastores eas dotes
eaque ornamenta enitere, quse in Ecclesiœ doctore jura
nostra requirunt. Verum nolim, gratiae nomine obtento,
censuram conari factum illustre et solemne labefactare et
evertere, quod petitionibus oblatis solidum substruit firma-
mentum.
3. Nam quinani, quaeso, ii sunt quorum gratia fruitur Sa-
lesius? « Ea est (ait censor veracissimus) omnium animoruni in
Genevensem sanclissimum pi;esulcm propciisio, obsurvantia,
devotio, ut pluribus optatissimum, injucundum forte nemini
sit futurum, siampliorein Ecclesia cultucumconligerit hono-
rari. » Honores isli ad noiiien et cullum doctoris jxTspicue
pertinent; non enim ygilur de patrono alicui civitati coop-
tando, vel de oflicio pro corporis lumulatione decernendo,
aliisve ejusmodi. Erfjo censorium monilum liuc redigitur, ut
Sacra Congregatio moros'or ac diflicilior esse dcbeat et pcti-
tione nostra excipienda, eo quod ea res a fidelibus omnibus
(quibus prœeunt conipUires S. U. E. cardinales, et innumeri
sacroi'um antistiles) expctatur. Siquajras cur cxpctitur, postu-
lata singula et univeisa rationem afîerunt apertissime; quia
hoc honore Franciscus dignus censetur. Hœc itaque animad-
versio seipsam necat et nobis l'avet apprimc ; nam si doctoris
nomen Ecclesia lus tribuit quorum doclrina publico ijisius
su/Jragio approbata est, velut ex Mabillonio censor peritissimus
edocet (1), et apud omnes fidelium ordines gratiosus est
Franciscus Salesius tanquam vir sanctus, qui cgregie scripsit
adeoque optant omnes eum doctoris nomine decorari, jam
non cunctantes et timidf>s, sed propensos et effusos ad oblatas
preces excipiendas Patres eminentissimos esse convenit, ac
prope dicam, oportet.
4. Timendum non est, ne hostes Ecclesiœ contra propitium
S. Conrjregationis rescriptum obloquantur. Quo facilius eos
formido retardet, quos bominum gratia pronos ad assensum
facit, hostes acerrimos in insidiis collocatos censura ostendit,
et metum injicit judicantibus, ne obloquendi causam illis
praeheant, qui catbolicae Ecclesiae a eo etiam nomine conflare
nitunlur invidiam, quasi suos inter doctores accenseie non
abnuat, qui neque doctrina, nec meritis cum antiquis com-
parari valeant. » Utrnm S. Genevensis prœsul cum vetustis
doctoribus conferri possit suo loco inquiram : intérim dicam,
veteres omnes doctores perquam invisos fuisse acerrimis
Ecclesiae hostibus, quia illorum errores vehementer oppugna-
runt : hinc nova ratio exurgit, ut optatus titulus Salesio tri-
bualur. Verum et hic rursus rogito, quinam proprie sint
hostes quod animadversio spectat praecipue? Si ea secta intel-
hgitur qua; veterum catholicorum dicitur (quam subobscura
quidem, at satis pellucida locutione innuit censor eximius)
hœc utique doctorales honores S. Alphonso tributos limis
oculis est intuita, et momordit dente maligno, antiquorum
doctorum sapientiam extollens. Ast illorum voces Sedes Apos-
tolica contempsit. Antiqua enim sed inanis versutia est efferre
laudibus sapientiam veterum, ad recentiores, quorum scripta
magis oftendunt, deprimendos. Etiam ii qui protestantes
dicuntur, primaevorum patrum sapientiam célébrantes, divi
Thottiœ auctoritatem de medio tollere voluissent, sed eum
S. Plus V doctoris titulo decoravit. lUius furfuris homines
jamdiu hanc rationem inierunt laudandi veteres, ut inférant
ecclesiasticam traditionem in priinis [saeculis dumtaxat qufe-
rendam esse, ne ea scilicet recipiant dogmata, quae postea
fuerunt solemniter definita. Modo illos pungitquisquis Romani
ponlificis infallibilitatem aperle tradidit ac défendit : quod
cum prœstiterit Salesius invictissime, fortisan eum doctoris
tilulo ornari graviter ferent. Non arbitrer tamen iras et
clamores validos exinde excitum iri ; sciunt enim Franciscum
nostrum admodum placuisse, et fuisse probatum Doilingerio,
quem ducem et principem venerantur. Scilicet in Enchiridio
Historiée ecclesiasticae christianae, quod ilie cum doctore
Hartig conscripsit (cum nondum adeo antiquus esset) vulga-
vitque Landshuti in Bavaria anno 1828, pag. 681, compellavit
Salesii scripta "magnifici monumentidiunadevozione ardente,
(1) Animadv. § 18 in fine.
17' SÉRIE.
23
3b:
DOCTORAT
356
e d' una rila santa in Dio, » et inferius adjecit : - La piîi pura
morale e la più elevala si Irova negli scritti dei ven asceti e
mistlci catlolici. Le opère di S. Francesco d\ Sales sono di
questo numéro vibid. pag. 885) ; •• alibi vero scripserat :
a Uomini uscili dalla scuola diun S. Francesco di Sales, d'\in
S. Vinceiizo de Paoli resero stimabile la religione cattolica
persino ai protestanti (ib. pag. 561). » Quare nimis verendum
non est ne ab hoc hostili agmine invidia Ecclesiœ comparetur,
si inter doctores Salesiuni adscripserit.
5. Si vero, prout sonant voces « acerrimoruni calholicœ
Ecclesi» hoslium - fideivindes prieslantissimus eos intelligit,
qui bellum acerbissimum et maxime formidolosum hoc tem-
pore inferunt Ecclesiœ, meminerit illos esse ejusmodi. qui vi
niagis et armis, quam doctrinœ prîesidiis domum Dei aggre-
diuntur. Ab hostibus islis lucubraliones expectandœ nonsunt
solidse scienliœ speciem habentes, qnibus parum peritum
Salesium fuisse contendatur. Si unius vel allerius ephemeridis
parum obstrepat clamor, jam ante gallicinium et diei inse-
quenlis auroram sonilus ille conticescet, et rumoribus quos
nova diei allatura est obruetur. Ab hoc hostili agmine, quod
vcteres catholicos numéro et potenlia longe exsuperat non
quaeritur an Salesius fvelut inquit censura) doctiina et meritis
cuni antiquis comparari valeat ; sed omnis doctrina sana in
conlemptum ac ludibrinm vocatur, sive in Irenaeo, sive in
Athanasio, sive in magno Leone, sive in Alphonso de Liguori
aut Francisco Salesio euituerit. Rejiciuntur omnes qui Deum
regnare in cœlis, aut Christum filium Dei esse, et divinitus
Ecclesiam institutam fuisse docuerint. Quapropter si hoc
genus hostium spectemus, proniorem esse decet sacrum
Ordinem ad honores Salesio augendos, adeoque ad ejus patro-
cinium magis conciliandum, quia hostes sunt ejusmodi,
quorum conversio ad veritatem nonnisi per prodigium singu-
lare divinae gratiae speranda est; Franciscus autem (fatente
censore in | 10 animadv.) hoc dono fuit maxime insignis,
quo corda obdurata emoUiunlur, et cervices pervicacissim£e
catholicae veritati subjugantur. Quas ob res licet Patribus emi-
nentissimis œquo et propenso erga nos animo ad sutiragium
accedere, quum neque gratia et studium fidelis populi quid-
quam habeatquod illos moretur, neque inimicoruni malignitas
formidolosum aliquid minelur, quod eos ab otficio bumaniter,
uli soient, obeundo deterreat.
CAPtT II.
De doctrina in Eccksiœ doctore requisila, deqiie ea qua
S. Francisons Salesius excelluit (Anim. §§ 3-10).
6. Explicatur censurœ argumenlum in%3 el seqq. animadv.
objectum. Quae duo juris nostri disciplina requirit, ut aliquis
inter Ecclesiae doctores ab apostolica Sede recenseatur, ea
conjuncta in Salesio enituisse censor egregius sic inficiari non
audet, ut eum ulroque expertem prorsus fuisse contendat;
imo vero prsestaniis sanctitatis et doctrinœ laudem ei libenter
imperlit, sud ut iequissimae intentioni nostrae, imo universi
catholici episcopatus, modesto vetito intercédât, subtilem
proponit distinctionem, cui parem aut similem nemo vel
acuiissimus, ut opinor, inter Aristotelis studiosos excogitasset.
Seposita scilicet scientissime ab hoc judicio quœstione de sanc-
tilate eximia Francisci (quem non modo sanctum, sed sanc-
tissimum ultro compellaf) scientiam in abstracto conceptam
ita dislinguit, ut aliam esse dicat apostoli, aliam episcopi,
atiam doctoris. Ad rem porro quam agimus deveniens, apostoli
et episcopi scientia Genevensem antistitem affatim instructum
fatelur(l); at contendit acriter, eum fuisse doctoris scientia
destitutum. In hoc autem assumpto demonstrando (dicam
(1) Animadv. §9 princ.
audacter cogente defensoris officio) censura ita se jmplicuit,
ut contrarium prorsus evinceret illi quod demonstrandum
susceperat.
7. Eadem est quoad naturam et genus scientia quœ in
apostolo, episcopo et doctore reqiiiriiur. Ac sane, nequid
obscurum aut ambiguum controversiani iiivolvat, iinprimis
quterendum et constituenduin est iiirum scientia in hoc
triplici sanctorum ordinejuxta inenteni objicientis naturaet
génère an gradu différât. Si dixeris natura et génère differre,
vide ne in gravissimum errorem corruas. Nam scientiam rerum
divinarum a Deo revelatam Christus apostolos suos edocuit :
Omnia quœcumque audici a Paire rneo nota feci vnbis (1).
Hanc in leclissinios illos Spiiitus sanctus descendons consum-
niavit et implevit : Paraclitus autem Spiriius sanc/us quem
mittct Pater i» riomine meo, is vos docebit omnia, et suggeret
vobis omnia quœcumque dixero vobis (2). Ejusdeni generis
scientiam (studio saltem et industria qiiaîsitam) exigunt in
episcopis Paulus apostolus, Isidorus Hispalensis et Ludovicus
Abelly ab amplissiuso fidei vindice in § 15 Animadv. laudati.
hi egregie déclarât Gregorius Magnus pontifex simul etdoctor,
ubi de doctrina a pastoribus colenda disserit. Namque des-
cripto ofticio regendi et monendi subdit : o Sed omne hoc rite
a redore agitur si supernfe formidinis et dilectionis spirilu
aftiatus sacri eloquii prœcepta meditetur... Valdenampe inter
humanacordefluit, cumqueindubitanter constetquodexternis
occupationum tumultibus impulsum a semetipso corruat,
studere incessabiliter débet, ut per eruditionis studium
resurgat. Hinc est enim quod praelatum gregi discipulum
Paulus admonet dicens : Dum venio attende lectioni (1 Tim.
■i, 13). Hinc David ait : Quomodo dilexilcgem tuam, Domine,
tota die mcditatio mea est (Psal. 118, 97). Hinc Moysi Do-
minus de portanda arca praecepit dicens : Faciès quatuor
circulosaureos, quos pones per quatuor arcœ anyulos,faciesque
vecles de lignis Sethim .... ut portetur in eis (Exod. 15, ■12).
Quid per arcam nisi sancta Ecclesia figuratur? vectesque
de l'.gnis Sethim fiunt qui eisdem ad portandum circulis inse-
runtur, quia fortes perseverantesqiie doctores velut imputri-
bilia ligna qua^rendi sunt, qui instructionisacrorum voluminum
semper inhœrentes sanctaî Ecclesife unitatem denuntient
Ad hoc namque vectes esse in circulis semper jubentur, ut
eum portari arcam opportunitas exigit, de intromittendis
vectibus tarditas nuUa generetur, quia videlicet eum spiritale
aliquid a subditis pastor inquiritur, ignominiosum est si tune
quœrat dicere, eum quœstionem débet eiiodare. Sed circulis
vectes inhaereant, ut doctores semper in suis cordibus eloquia
sacra méditantes testament! arcam sine mora élevant, si
quidquid necesse est protiuus docent. Unde bene primus
pastor Ecclesiœ pastores celeros admotet, dicens : Parali
semper ad satisfactionemomni poscenti vos rationem de ea quœ
in vobis est spe (1 Petr. 3, 45) (3).
8. Quoniam tenemuscujus generis scientia sit quae apostolos
et Ecclesiai pastores decet, videamus an alterius generis sit,
quae ad doctores pertineat. Num sanctos viros qui Platonem
in philosophia excolenda, vel Papinianum in jurisprudentia,
vel Hippocratem in scientia medica, vel Neulonium in arcanis
naturae investigandis exaequaverint, in albo doctorum Ecclesia
adscribit? Minime gentium : nam scientia praecellens rerum
divinarum doctores Ecclesiae facit, licet haec humanarum scien-
tiarum et litterarum praesidio et cultura inslructior et ornatior
possit elucescere. id plane expressit Clemens XII in litteris
apostolicis quae incipiunt Yerbo Dei datis die 28 augusti 1733,
ubi, Tliomam Aquinatem commendans, inquit a ipsam scien-
tiam res divinas et mores christiano homine dignos ad rectara
({) Joann. XV, 15.
(2) Joann. XIV, 26.
(3: S. Gregor. Heg. Pastor. Part. 2. cap. XI.
357
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
358
Ecclesiin minisirorum inslitiilionem et salutem animarum
solide pertractantcm, cjiisquc doctores ac niagistros pietate
venerabilos comiiiciKlari tnnc maxime convenit, cum ingruente
falsorum dogmatiim illiivic fides catiiolica et chrisliani mores
supremaî ciinu noslraj commissi periclitanlur. Qiio locodeccs-
sores nostri Homani poiUificestsanctum Chrisli confessorem
Tliomam Aquiiiatem ordinis Prœdicatorum et Ecclesiac docto-
rem iiouoris causa Angelici cognomento appellatum semper
habueruiit. d Tiiin memoratis poiilificibiis, qui Thomam
laudibus oiiiaverant, pergit " qui omnes uno eum ore appro-
banles in sacris Ecclesiae fastis juxta ac magnos Ecclesiae
doctores Gregorium, Ambrosium, Augustinum et Ilieronymum,
ïhomaiu quoquc et vitœ probitate et sanctioris theologiaî
scientia venerabilem miraque eruditione Ecclesiam Dei clarifi-
cantem, ac sancta operatione fecundantem coli voluerint (1). ■■
Non eri^o génère et natura differt ea scientia qua doctores
Ecclesiai eminent ab ea qua instrui oportetillosqui apostolico
ministerio vol pastoris ofticio funguutur. Ac sane festivus, imo
ineptus ferme ille dicendus esset, qui Ambrosium, pula,
triplici tlieologia instructum fuisse diceret, alia qua ad veri-
tatem diviuitalis Christi agnosceiidam et adorandam Arianos
permovit, aiiam qua gregem Mediolanensem pascendum et
ad sanam doctrinam itiformandum curavit, aiiam quam
scriptis tradidit, per quam coœvos et posteros mirifice edocuit.
9. Quid multa? Ipsam decretalem Bonifacii VIII, qua; in
hisce quaestionibus tanquam caput et fundamentum habetur,
si sedulo inspicias et excutias, nonnisi varias theologise partes,
asceticam, moralem polemicam, hermeneuticam sacram,
homileticam enumeratas intelliges, quibus quatuor iliosveteres
Augustinum, Ambrosium, Hieronymum, Gregorium floruisse
et ceteris prœslitisse pontifex declaravit. Ait enim : « Horum
quippe doctorum perlucida et salutaria documenta prœdictam
illustrarunl Ecclesiam, decorarunt virtutibus, et moribus
informarunt. Per ipsos prœterea quasi luminosas ardentesque
lucernas super candelabrum in domo Dei positas, errorum
tenebris profugatis, totius corpus Ecclesiae tanquam sidus
irradiât matutinum : eorum etiam fœcunda facundia, cœlestis
irrigui gratia influente, scripturarum œnigmata reserat, solvit
nodos, obscura dilucidat, profundis quoque ac decoris iliorum
sermonibus ampla ipsius Ecclesia; fabrica velut gemmis ver-
nantibus rutilât, et verborum elegantia singulari gloriosius
sublimata coruscat (2). » Jamvero si ejusdem generis et natura;
est ea scientia, qua apostolos, episcopos, et doctores praeditos
esse jdecet, discrimen a iidei promotore amplissimo consti-
tulum in alio idearum ordine, nempe in alio partitionis funda-
niento et ralione eril inquirsndum.
10. Nonnisi in gradw scienliœ discrimen ponere censura
potuit inter apostolos, episcopos et doctores. Quaerendum est
scilicet, an juxta mentem animadversoris egregii, discrimen
quod apostoli et pastoris doctrinam ab ea secernit quœ ad
doctores pertinet in vario ejusdem gradu, sive in majori
niinorive ejus copia et prœstantia consistât. Atque hanc
quidem viri clarissimi sententiam esse liquet manifesto. Ait
namque initio § 3 : « Eminens sit oportet doctorum scientia
cum sanclitate conjuncta, non enim qui doctus item doctor;
cum pluribus inter Ecclesiœ ministros diverso licet gradu doc-
trina opus sit. » Atque hic continuo subtexit locos ex Pauli
epistolis, in quibus de apostolis, pastoribus et doctoribus
sermo est. Inferius autem subdit : « Non igitur quisquis
doctrinam et Christi fidem studiis suis cum laude prosequitur,
statim Ecclesiœ doctor dicendus, cum multi pro suo qiiisque
diverso eruditionis modulo in variis fidei ministrationibus
corpus unum efficiant. » Dein explicata in §§ i et 5,'anim. ea
scientia quœ apostolis et sacrorum antislitibus convenit,
(1) BuUar. Rom. tom. 13, pag. 3S3.
(2) Cap. unie, de reliquiis el vener. Sanclor. in 6.
pergit in § 6 : « At longe supereminet doctoris Ecclesiae
scientia, adeo ut et sine episcopali décore doctoribus adnume-
rari quis possil, et docti licet ad episcopi mensuram viri
doctoris nomine impares habeantur. d Demum in § 10 men-
tione injecta B. Canisii et Ven. Bellarmini, subjecit : « Nisi
enim liquido appareat Salesium pari gradu cum duobus illis
doctriiue laude incessisse : quemadmodum istis ad assequen-
duni doctoris titulum adhuc sanclorum decretus lionor, ila
illi eminenlis doctrinœ gloria décrit, b Non itaque aberrare
a verilate mihi videor, si affirmavero, triplicem banc scientiam
apostoli, pastoris et doctoris, non génère et natura, juxta
mentem censoris optimi, sed gradu et majori minorive mo-
dulo differre.
11. Argumenlalio ab animadversione insliluta contra ipsam
retorquetur. Jamvero ratio et firmitas hujus gradationis (quae
aliquam particulani veritatis haberet, si recte et probe intelli-
geretur) nescio qua de causa ab ipsomet censore humanissimo
pessumdalur et evertitur : atque heic sistit cot.tradictio, de
qua nuperanimadversionemarguebam (sup. in fin. §6). Utitur
namque vir amplissimus eo argumento, quod si ad rem nos-
tram pertineret, conlrarium prorsus evinceret illi quod pro-
bandum sibi proposuerat. Mens enim scribentis erat, ni fallor,
ostendere scientiam non adeo profundam et exquisitam viris
apostolicis adserere, majorem quamdam et praestantiorem
episcopis, maxime eminentem et praeinsignem doctoribus. De
primis namque ait : » In eo maxime horumce virorum ab
aliorum scientia distinguilur, quod ad gentium sanandarum
captum, et cujuslibet cœtus eruditionem accommodetur.
Domino simul coopérante sequentibus signis, quibus homines
excitatiad veri Dei cognitionem et cultum perducuntur (1). »
Hujusmodi porro fuisse dicit Bonifacium pro Germania,
Augustinum pro Anglia, Cyriilum acMethodium proSlavonia,
Xaverium pro India. Heic, prout quisque videt, scientia nonnisi
secundas partes agit juxta mentem egregii censoris, quum ea
requiratur quœ etiam infimi vulgi captui accommodetur, et
ad llnem obtinendum potissime conférât gratia Domini coope-
ranlis, qui internis excitamentis et auxiliis prodigia quaeque solet
adjicerejnemo autem ignorât scientiam Bonifacii, Cyiilli, et
Xaverii, quos censura rnemorat, peculiari laude minime
consuevisse in eorum elogiis ornari. Ad episcopos deinde
veniens censor eximius in § 5 inquit : « Episcopos vero quod
attinet, eos omnes scientia poUere opus esse ab ipsis Ecclesiae
exordiis monuit Paulus, qui neque a doctoris nomine episcopis
tribuendo abstinuit quo profecto accidit, ut in nuUo sanc-
torum episcoporum elogio, de iliorum prœinsigni doctrina vel
divinitus indita scientia mentio absit. » Demum § 6 : « At longe
supereminet doctoris Ecclesiae scientia etc. ù Quare ad censoris
mentem in tribus hisce classibus, minimus scientiœ gradus
viris apostolicis tribuilur, paulo major episcopis, maximus
doctoribus.
12. Unde hoc probatur? Divino Bibliorum testimonio ex
epistolis Pauli apostoli. Audi: «Non enim (repetam censura;
verba) qui doctus item doctor; cum pluribus inter Ecclesiœ
ministros, diverso licet gradu doctrina opus sit. Divisionem
enim gratiarum in Ecclesia sunt(l Cor. 12,14), etquosdam
posuit Deus in Ecclesia, priraum apostolos, secundo prophetas.
tertio doctores... exinde... gênera linguarum, interpretationes
sermonum (ibi, v. 28). Iterumque Paulus discernit quosdam
quidem apostolos, quosdam autem prophetas, alios vero evan-
gelistas, alios autem pastores et doctores (Ephes. 4, H), addit-
que causam, quae ad rem nostram maxime facit, ut jam non
simus parvuli fluctuantes, et circumferamnr omni vento doc-
trine etc. » Sedata, qua;so, mente rationes supputemus. Aut
hœc loca ex Pauli epistolis ad divisiones gratiarum dumtaxat
(prout ipse praefatur) pertinent, ac nihil habent commune
(1) Animadv. § 4 in fine.
359
DOCTORAT
360
cum variis scientise gradibus ; ei quo fluit, illos ad rem noslram
niliil facere, et extra chorumadcanendum induci. Aiit Paulus
significare voliiit, prout clarissimiis censor conteiulit, varios
scieniiae pradus in diversis ministeriis requisilos, cum muiti
(prout inquit auimadversio'i « pro siio quisque cruditionis
modulo,» iu variis tideimiuistrationibus corpus unum etliciunt,
atque exinde inferre cogimur scientiae gradus ralione prorsus
inversa ab ea quam censor vellet procedere; nani Paulus
apoitulis primuni locum nomiiiatiin et diserte tribuit, tertium
docioribus. Neque profeclo ea erat orationis gradatio, ut ab
iuio ad summum adscenderet ; tune enim ipsos Christi apos-
lolos in scientia rerum divinaruiu iinperitissinios omnium
(dictu nefas !] pronunciavisset. Manifesto itaque illos tanquam
dignitate paaestanlissimos anieferl. Et mérite quideni aposlolos
omnibus anlefert, eorum enim nomina in fundamentis civi-
tatis D?i conscripla sunt (Apoc. 21, l-l), quippe quibus
Christus nota fecit omnia quœcumguc audivit a Pâtre suo, et
Spiritus sanclus pariter oninid docens, omnia suggessit qua*
pr*terea Christus esset dicturus (1). Ubi vero ad Ephesios
scribens Paulus eliam paslorum mentionera facit, rursuscollo-
cat prsprimis apostolos, lum inserlis prophelis et evangelistis
pastores memorat, postremo doclores recenset. Hieccine so-
lida est probalio illius quod censura speclabat? Nonne potiori
jure subtilis defensor aliquis deducere posset, eum qui
aflatim prîeditus est ea scientia quœ viros apos'.olicoministerio
operam navantes et EcclesiiC pastores decet (uti de Salesio
nostro censura fatetur §9i, eum, inquam, in se habere majus
aliquid et prœstantius, quam necesse foret ad docloris titulum
et honores promerendos?
13. Quid verum,quid falsum sit in argumenta animadver-
sionis explicatur. Verum neque ipse subtilitatibus delector,
nequeSalesii causa ejusmodi est ut in argumentis ad hominem
spes victoriae ponatur. Libenter dabo censori amplissimo
doctoris titulum, prout in hac judicii sede ii;lelligitur, non
semper tribui sanciis viris, qui vel pastorali dignitate enitue-
runt, vel apostolico ministerio cum laude perfuncli sunt;
atque hsc est veritatis particula quam inilio sup. § 6 adversaj
argumentationi inesse fatebar. Sed ea omnia quae in causse
inforraatione allata sunt non eo pertinent, ut liqueat sanclum
episcopum Gebennensem inslructum fuisse dumtaxat ea doc-
trine copia, quae satis est ut apostolicum ministerium fruc-
tuose obiret, vel episcopale munusriterecteque exerceret, sed
luculenter evincunt : ipsum ea doctrinae praecellentis edidisse
specimina, ac monumenta tam praeclara reliquisse, ut cum iis
comparandus sit, qui doctoris nomen Ecclesia sutfragio me-
ruerunt.
14. Quamvis autem doctissimofidei promotori concedamus
libenter, non omnes episcopos et vires apostolicos ministerio
suo cum laude perfunclos ilicet doctoris titulum promeruisse;
nolumus tamen sic accipi propositam distinclionem, ut in aesti-
mando eminentis doctrinae mérite negligantur ac seponantur
ea quaî vir sanctus censcripsit ad haereticos convertendos,
vel gregem suum evangelica doctriiia merito erudiendum.
Ineptum esset objicere, iilum in iis rébus gerendis apostolici
viri vel sacri antislitis, non doctoris partes egisse : semel atque
eas res priestitit docte admodum, erudile et sapienter, jam
illuslria praebuit argumenta illius doctrinae eminentis, propter
quam eum decet ille honoris tilulus quem ipsi vindicamus. Si
secus foret, neque Ambrosio, Augustino, Basilie etc. ad doc-
trinae laudem piodessent ea quae ad hasrelicos aetatis suae
refutandos, et convertendos pertinebant, neque ad Leonis vel
Chrysostomi decus quidquam conferrent aureœ homiliae
(juibus ille Romanum, hic Aniiochenum vel Byzantinum popu-
lum alloquebantur. In re autem qua de agitur sedulo meminisse
oportet, S. virum non barbarae genti et rerum omnium
(1) Vide sup. § G. Joann. XIV, 15 ; XIV, 26.
ignar» lucem evangelii attulisse, ut simplex veritatis mani-
festatie, coopérante Deo et sequentibus signis, ad eam
convertendam valeret ; sed cum viris dccei tasse, saepe doctis,
qui sacras litteras, Ecclesiîe traditiones et historiam noverant,
aul se nosse pra;sumebant, adcoqiie iiocossiim habuisse dispu-
tationibus doctis, gravibus, subtiiibus, ut ralionum vi et
doctrinae copia veritatem illis persuaderet. Neque hœc
praesidia et instrumenta abjici poterant in ôoncionibus ad
lidtles qui contra illoium hostium artes et fallacias erant
prœnmniendi. Si itaque Gebennensis praesul plurima haereti-
corum millia a doctissimis lucubrationibus ad calholicam
tidem revocavit, » prout oiinideeo piaîdicavit card. Sacchettus
huic Sacrœ Congrcgationi priefectus (1), iidemque fere verbis
pronui;ciavit card. Chisius (2), sidum gregem suum instiluebat
a ex ore ejus sermo egressus est suavitate non minus, quam
doctrina admirabilis, » ceu card. Franciottus gravissime testa-
batur (3), demum si in utroque ofticio apostoli et pastoris
obeundo et chrisliana plèbe inlormanda ad solidam virtuium
et ptrfeclioiUMii scienliarum thesauris dives apparuif, et in iis
pronnnilis, plus, facundus eruditusque scriptor est habitus,-
velut ipse fatetur censor religiosissimus (4), eccur, quaeso,
dicenms hajc omnia abesse a meiilo et laude doctoris,
quia aliud est apostoli, aliud episcopi, aliud doctoris ministe-
rium?
13. iXihil causœ nocenl laudes doclrinœ aliis SS. episcopis
tributœ. Quœsiio igitur fquod ad hoc caput animadversionum
altinet) in eodem loco graduque est que fuerat cum infor-
matio causae exhibita fuit, lilud unum in tuto et in aprico
positum est, quod in œsti.'iiauda prsecellenti doctrina S. epis-
copi Gebennensis oporteat iu preiie habere etiam ea scripla
quaî tanquam vir apostolicus et Ecclesiœ pastor edidit, nimi-
lum qnœ ad hiwreticos prolligandos, ad peccatores conver-
tendos, ad erudiendos fidèles diœcesis suœ, ad episcopale
ministerium eptime exercendum docte et sapienter e.iaravil.
Neque uUe pacte censuram juvat quod in calce § 5 Anim.
notât usuvenisse, scilicet « ut in nulle sanctorum episceporuui
elogie de iilorum prœsigni doctrina vel divinitus indita
scientia mentio absit. » Nam primo quidem plures extant
SS. antistites quorum doctrina in sacra liturgia nulla laude
commendatur, quales sunt inter RR. pontifices Lee 11, Petrus
Cœlestinus aliique complures; inter simplices episcopos vero
S. Nicolaus Myrensis, S. Norbertus, S. Andréas Cersini etc.
Prœlerea, quamvis plures SS. pastores tanquam decti, non
tanquam doclores ab Ecclesia laudentur, non ideo tamen
sequitur haîc elogia esse aspernanda, quuiii causa dectoratus
agatur : irno vero si alia adsint argumenta doctrinaî eminentis,
hœc prosunt summopere, velut cemperlum fuit œtate nostra
cum de S. Hilario deque S. Alphonse quaestio est instituta.
Demum eliam vis et amplitude hujusce praeconii praî oculis
est hàbenda. Si quis autem anime cempleclatur ornamenta
laudis quibus decoratus fuit Franciscus Salesius a Romanis
pontificibus et a Patribus sacri hujus Ordinis (quorum scilicet
judicio vel suffragio elogia probantur quae censura significat)
et cum laudibus comparet quae aliis episcopis confessoribus
Iributae fuerunt, facile comperiet discrimcn ingeiis quod inter
utraque intercedit.
IG. Locus S. Greijorii a censura adduclus explicatur. Ut
sensum et notionem eminentis scientiae in Ecclesiœ doctore
requisitœ praiter modum elferat et exaggeret censura solers,
prajter insignem decrelalem Bonifacii VIII quam in sup. § 9
descripsi, duo loca adducit, quorum alterum e Moralibus
S. Gregorii, alterum e libris Benedicti XIV de Serv. Dei
(1) Vide apud Cappellum pag. lOo.
(2) Ibid. pag. 159. Vide inform. causœ, pag. 10, § 18.
(-.i) Ibid. pag. 148.
(4) Animad. § 2.
361
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
362
heatif. tt bcator. canoniz. decerpsit. At Benedictus XIV repelit
tanliiniinodo et striction stylo contrahii qua; Bonifaciiis
ndixcrat; S. Civgorius aiitem de doctoiibns oo sensu non
loqiiebalur qiieni in liac jutlicii scdc nunc nsiirpamus. Ips-o
eniin fnit inler primes quibus pecuiiiuis ejusmodi ( uiliis tn-
butus est. Ciu' ergo basibus el cobnnnis sacnni» boc tribunal
opplevit aniniadversio, quasi de xysto aliquo vel basdica
exlruenda deliberclui? Cerle niat;nus ponlilVx ruclissinie
aiebal : k Non imnierito doctores sancti basiun» noniine desi-
gnantur, quia tium recta prœdicant, onnie pondus Ecclesiae
fixa moi'uni suorum gravitate sustentant. » At si ex hac Gre-
gorii sententia merituni et pr;uslanlia do.torum Kcclesia)
(qualeni in hac qucEstione accipimus) œslimanda esset, jaui
S. GeneviK pastor niajus aliquid in se liaberet quani c porlet,
Ecquis enini deneget cmn recta prœdica.-se? Aliquis, pulo, ex
Dania haîrelicns, al ex catbolicis neino queni sciam. Quis
tlxam nioruni ejus gravitateni in dubiuui revocet? Ne hiïre-
ticus quidtin. Janivero iUi qui duui recta pra'dicant exempluni
praebeut sanctorum operum, idesl verbo et exemplo pra;eunl,
recle dicuntur a Gregorio pondus Ecclesiœ sustinere. Nani si
verbi Dci priudicalio deticereî, si vii tûtes ab Ecdesia exsula-
rent, jaui diviuuin hoc œdificium prolapsum corruisse cense-
retur.Idoo pro Romanis poniificious qui prtecipue hoc pondus
sustinent quotidie Deum rogat Ecclesia nniversa : a Fanuiluni
« tuum qucm pastoreni Ecclesiaî tua; piœesse voUii>ii propi-
« tius respice, da ei, quaesunuis, verbo et exemplo quibus
«. prasesl proficere etc. » Nihil ergo ad propositam controver-
siani adjicit S. Gregorii aucloritas, ut aliquid majus in Salesio
exigaïur quani lu causas informatione supposui. De funda-
mentis quae basibus et columnis latenter substruit aniniad-
versio ut Ecclesiaj fundamenta velit esse doctores, antestor
contra, vehementer obsisto, et obreplionem tentari coniendo.
Fundamentum enim aliud nenio polesl ponere prœler id quod
positum est, quod est Christus Jésus (1). Insuper Ecclesiae
fundamenta secundaria apostoli recle dicuntur, velut superius
ex Apocalypsi demonstravi. Si apostolis censura velit conso-
ciare prophetas non reluctabor (2), alios non sinam; sed
videat ne nihil sibi prosit si ad vêtus Testamentum controver-
siam transi uleri t.
17. Redit ilaque quœstio ad Bonifacii VIII decrelalem,
quam lamquam principium et normain juris in hac discepta-
tione venerabundi suscipimus. Ecquid tandem hœc constitutio
in Ecclesiœ doctoribus exigil? « Ut eorum docirina (ait Ani-
madversio) totius Ecclesia; corpus nova luce perfundatur, ac
veluli novus doctrinœ fous reseratus fuerit. » Quod primam
parleni respicit ultro assenlior censori doctissimo ; aftirmo
tanien illam Salesio nostro apprime congruere. Quod vero ad
novum dûctsinœ fonlem attinet, distinctione opus est ; nihil
enim de eo novo fonte Bonifacius dixit, ac rêvera circa doc-
trinœ substantiam nihil novi sincerus Ecclesiœ doclor valet
afferre. Nani, veluti monet Vincentius Lirinensis in Commoni-
torio, g;27, explicans Pauli verba : Depositum custodi, quEe qui-
dem oflicium theologi cujusque spectant : « Quid est deposi-
tum? Id est quod tibi creditum est, non quod a te insertum :
quod accepisti, non quod excogitasti; rem non usurpalionis
privalEe, sed publicœ traditionis, rem ad te perductam, non a
te prolatam, in qua non doclor debes esse, sed custos; non
Institutor, sed sectator ; non ducens, sed sequens. » Potest
tamen novitatis meritum in doctore enitere, tum circa modum
explanandaî explicandœque doctrinae quo pluribus utilior ac
fructuosior sit, tum circa copiam rerum opiimarum, quae ab
60 atleruntur ut Christi doctrina illustretur. Utramque porro
hanc laudem ad Franciscum quoque pertinere contendo.
d8. Doctrina S. F. SalesiiEccksiœ corpus nova luce perfudit.
(1) ICorinlh. 3, U.
(2) Ephes. 2, 20.
Vident Patres Em. me, excitanle ac prope dixerim hortante
ccnsore egregio, tiia demonstranda assumpsisse. i. Doctrina
S. Francisci Salesii totum Ecclesia; corpus nova luce fuisse
pert'usum. 2. In ea docirina novitatis meritum enitere, cum
circa modum frucluosissimum quo fuit explicata ; 3. lum
propter copiam eruditiouis qua illustrata fuit. Ad primum
ilicet deveniam. Salutaris cerle doctoris opéra et scriptorum
ejus utilitas non débet uni hominum ordini prodesse, sed om-
nibus, non imius diœcesis aut regionis linibus circumscribi,
sed ad universam Ecclesiam extendi quac nova exinde luce
dccoialur. Verum quis hominum ordo est qui luminibus careat
a Salesio dithisis, quando « onmibus omuia factus simplices
« cl agrestes in simplicilato sermonis, inter sapientes vero
« loquutus estsapientiam(l) ? » ipiippe ab eoprodierunt vclu-
iniiia (ceu testatum est in bulla canonizationis), quorum docu-
inrntis irrigala populormn ac virorum nobiUurn peclora
allluenlcm evanyelicx vilai messern peperei'unt (2). Nonne
probante Clémente IX, ecclesiastico ritu quotannis celebralur
Salesius quod repletus spiritu inlelligentiœ flucnla doclrinx
mini.slravU populo Dci {3)'l Nonne praeeunte card. Sacchetlo,
conunendavlt Benediclus XIV opéra sancti scriploris, ulpote
qu;e uberrinios « in tolo christiano orbe fruclus partiniunt, »
quuni srilicet apta slalui suo monita quisque reperiat, a sive
« sieculo deditus ille sit, sive claustro, sive cœlebs, sive con-
« iugatus,seu princeps seu privatus (4). » Cujus rei rationem
atiuleral Alexander VII renuncians, documenta ejus o libris
consignata fidelium manibus teri magno cum uniuscujusque
cmohmiento quamcumque hominum conditionem ad semi-
tani salutis, » ab eo fuisse reductam, unde recte aflirmabat :
« D. Francisci Salesii sapientia Chrislianum orbem universum
late perfundit ('>).
1',). Qua; porro pars est catholici orbis quo libri S. antistitis
non pcrvenerint? Innumeras versiones in onniia idiomata, et
editiones operum ejus jam a saeculo XVII factas fuisse constat,
alias porro accessisse duobus sequentibus saeculis nemini
ignotum est. Poslulationes quœ, non modo ab episcopi fera
totius orbis, sed eliam a piis viris et mulieribus ex Italia,
Gallia, Hispania, Geimania, Hungaria, Polonia, et Helvetia,
imo ex dissilis Orienlis plagis ad Apostolicam Sedem pervene-
runt (6) apertissime déclarant in omnes orbis regiones S. an-
tistitis libros fuisse propagatos. Multa quae hue pertinent pos-
sem adjicere, praîsertim circa versiones et editiones operum
S. episcopi, quae in Germania confecta; sunt, sed ne diulius
Icentes morer, heic ab iis atferendis abstinebo. Nolim tamen
pra;lermiltere ea quœ vicarius apostolicus Cracoviensis de
versionibus polonieis nos admonel: « Plura (ait) ex ejus scrip-
lis in linguam polonicam jamdudum translata et sœpius
édita manibus omnium tam ecclesiasticorum quam faecu-
larium virorum et mulieruni teruntur (7). » Et quum Polono-
rum facta sit menlio, juvat elegantem, sed aplam solidamque
rationem adducere universalis diflusionis Salesianorum operum
ab egregio sciiplore illius gentis traditam. P. Hieronymus
Kajsiewiez concionator illustiis, et moderator generalis con-
gregationis a Resurrectione appellata, in oralione quam
habuit Cracovia; V kalend. februarii anno 1846, qua; eodcm
anno Luletiœ typis impressa est (pag. 26) hœc inler alia scile
notavit, quae juxta gallicam versionem profero : a II existe
beaucoup d'œuvres spirituelles et des traités de dévotion,
mais très-peu de ce genre qui soient en même temps propres
à chaque siècle, à chaque pays, à chaque particulier. On sent
(1) Vide Inform. pag. 47, § 70 in fine.
(2)lbid. pag. 49,§y4.
(3^ Summ. pag. 72 in med.
(4J Bened. XIV de Serv. Dei beatif. lib. 2, c. io, n. 10.
(51 Vide inform, pag. 50, § 65.
(6) Summ. pag. 51 princ. etSumra. addit. num. 2.
(1) Summ. pag. 88, vers. Siquidem.
363
DOCTORAT
364
oujours dans ces ouvrages quelque chose qui provient d'un
manque de fond, quelque chose de sec. de limité, et trop
borné pour satisfaire l'intelligence et le ^oùl naturel de
l'homine. Les uns sont trop abstraits et profonds, les autres
ne renferineni que des notions superficielles et des pensées
rampantes : tantôt ils sont trop secs, ou parlent trop -"i l'imagi-
nation, et d'une manière trop sentimentale, tantôt trop aus-
tères, rebutant les esprits, ou trop faciles et assoupissant la
conscience ; cntin ils ne contentent ni par leur essence ni par
leur développement. Le livre de S. François de Sales, et
l'Imitation de >. S. Jé»us-Chrisl, sa sœur aînée, ont, après la
parole de Dieu, le plus grand don et privilège d'universalilé ;
c'est là qu'on sent le mieux le parfum et l'onction du Saint-
Esprit : ils ont gagné dans tous les pays un immense nombre
d'âmes à N'otre-Seigneur et en gagnent encore tous les jours. »
20. Quomodo et quaiulo Ecclciia doclorum scriptis nova hice
perfunditur. Postrema hific verba mirifice viam sternunt ad
rem explicandam, quam mihi in hac parte orationis recte
definiendam esse, et solide constituendam intelligo. Certe
totum Ecclesiœ corpus radios excepisse e libris Salesii ma-
nantes nemini jam dubium est; verum solertissimus fidei
\ index scite admodum flagitat in Ecclesiœ docloribus ut
<L eorum doctrina totius Ecclesiae corpus noca luce pcrfitn-
datur.9 Verum quid nomine lucis juxta ecclesiasticum ver-
borum usum inlelligitur? Declaravit divinus prœceptor cum
ait : 0 Sic luceat lux vcslra coram hominibus, ut videant opéra
veslra bona, et glorificent Patrem vestruni qui in cœlis est (i).
Huic rationi loquendi adhœsit Paulus quum inquit : « Ut sitis
sine querela, et simplices filii Dei sine reprebensione in medio
nationis pravaî et perversae, inier quos lucdis sicut lumina-
ria in mundo (-2). » Lux ergo bona opéra ac virlutes sunt,
unde et virgines illaî evangelicée habere semper accensas
dicuntur lampades suas ; adeoque qui virtutes cohint filii
lucis, qui in vitiis sordescunt filii tenebrarum compellantur (3).
Neque secus fieri potest; nam divinus evangelicse perfectionis
magister est lux vcra quœ illuminai ornnem homincm venien-
tem in hwic mundum,el lex ejus est prseceptum Dominiluci-
dum illumiiuins oculos (4). Ecquando igitur m&jori luce ful-
gebit Ecclesia Dei ? Quum fidèles omnes, vel maxima eorum
pars, plenius ac perfectius evangelicas virtutes coluerint,
easque sequentur impensius. Honores, opes, potentia, metus
hostibus injectus, saecularis sapientia, artium cultura, et simi-
lia, possunt subsidio esse et instrumento ad Ecclesiaî decus,
pacera, et libertatem luendam; sed vera, et divina lux tune in
ea maxime fulget, quum virtutum claritas in ejus luembris
quampiurimis enitescit. Itaque doctorum opéra tune maxime
prœstal illud cui destinata est, cum efficit ut ejusmodi luce
fulgeat Ecclesia, ideoque illi sideribus comparantur. a Qui
« aulem docli fuerint fulgebunt quasi splendor firmamenti,
0 et qui ad jusiitiam erudiunt multos quasi stellae in perpétuas
ff aeterr.itates (5). » Primum propterea ac priecipuum decus,
quod iu antiquis doctoribus Bonifacius Vill commendavit hoc
est, quod illorum « perlucida et salutaria documenta prœdictam
a i'.lustrarunt Ecclcsiam, decorarunt virtutibus et moribus in-
c formarunt.D Quo in loco non de virtutibus ascriptore exerci-
tis, sed perejus documenta partis, auctis, excultis in Ecclesia,
nempe in cœtu fidelium, sermo est apertissimu?. Jamvero hœc
laus Salesium prœprimis pertingit, ut in calce paragraphi prae-
cedentis vidimus, proindeque Alexander VIT qui de eo praedi-
caverat : « Quamcumque hominum conditionem prudenti ac
suavi divini Spirilus insinuatione ad semitam salutis reducit, »
(l)Maltb. V. 13.
(2) Philipp. 11. la-
(3) I Thessal. V. 5.
(4) Joann. \. 9. Psalm. XVill. 9.
(5j Dan. XII. 3.
disertissime de scriptis ejus testatur « ingens Ecclesiae universa;
lumen ati'erunt » (1).
21. Nova lux e Salesii scriptis effulsit propter modum, quo
Christidoctrinam explanavit. Hisce probe compertis, facile
demonstratu est quod secundo loco declarandum suscepi
(sup. ji i8) : nempe in doctrina S. episcopi novitatis merilum
enitere propter modum iVuctuosissimum quo Ecclesiœ doc-
trina ab eo fuit explicata. Hoc meritiiin tanti est, ut post re-
demptionis benefi<-ium, Ecclesiœ constitutioneai et docirinam
salutis a Christo traditam, vix dicere possis an aliquid praîs-
tantius et optatius Christianai societati, imo humano generi
configerit. Eccur enim immortalia htec benefacta Dons et Do-
minus Hosler hominibus impertivit ? Scilicet ut scrviamus
illi insanclitate etjuslitia coram ipso omnibus diebus nostris (2).
At angusta porta et arda via est quœ ducit ad vitam, et
pauci sunt qui invcniunl eam (3). Nonne igitur mirandum,
inauditum, ac prope diviuum dixeris cogitatum et inventum
illius qui, testante censore cgregio, « facilioris est habitus
auctor semitœ, ijua omnigenœ conditionis honiines perfec-
tionis culmen attinganl •• (4)? Si auctor fuit, novitatis meri-
tum denegare non possumus. Neque htec temere vir gravissi-
musdixit; nam plures habebat ejusdem sententiae sufiraga-
tores, quos inter card. Delcium qui affirmaverat « divinum
plane modum excogitavit ; •• et episcopum Bitectensem qui
pronunciaverat : « Viam sanctitatis facilem adinvenit prava
sternens in directa, etaspera in vias planas (5). » Id pecnliari
missioiii divinae accei-tum retuiit Emus Card, Wiseman, idque
scripsit ab Ecclesia testatuni cum in missœ collecta, tum iu
celebri illo elogio : Suis etiam scriptis cœlesti doctrina referlis
Ecclcsiam illustravit, quibus itcr ad christia7iam perfcctionem
tutum etplanum demonsirat. a La Chiesa ha riconosciulo in
« fatti (aiebat scriptor Emus) in S. Francesco di Sales uno spi-
« rito che gli è proprio, un dono spirituale tutto spéciale
a La Chiesa riconosce che S. Francesco di Sales ha ricevuto
a una missione spéciale dalla divina bonlà per far sentire a
a tutti la dolcezza délia carità e condurre le anime alla sainte
<i piuttosto per queslo seniiero, che per quello dell'austerità
a e délia penitenza (6). » Scriptis igitur sancti viri non modo
vcra luce perfusa est Ecclesia Dei, sed nova luce, prout censor
egregius flagitat, idque eo mirabilius est, quod ea «tate tene-
bris teterrimis catholici orbis faciès obscurabatur, testante
Bossueto, rei scientissimo, qui moniales Visitationis alloquens
aiebat : <t On peut dire, mes sœurs, qu'avant votre saint ins-
tituteur l'esprit de dévotion n'était presque plus connu parmi
les gens du siècle (7).
22. Siemens faciliorem semilam ad perfectionem S. Fr.
Salesius hœresim valide oppugnavil. Crescit in immensum hoc
laudis merilum quo floret S. Gebennensis anlistes, si per-
pendamus utilitatem quam christianéB reipublicaî atlulerunt
aurei ejus libii, introduciionis ad vitam devotam, de amore
Dei, aliique ejusdem generis, ut arma validissima confringe-
rentur, quibus baîretici ejus œtatisadaggrediendàm Ecclcsiam,
suumque agmen augendum usi fuerant. Eo scilicet tempore
quo Calvinus, Lutherus aliique ruformalionis quam vocabant
duces surrexerunt, iners dominabatur inter fidèles rerumspiri-
tualium oblivio, cum quibus rerum mundanarum cura coni-
poni non posse videbatur ; vitia late serpebant, corruptio
morum magis magisque invalescebat, ipsametcœnobia, quse
sola ferme sanctitatis et pietatis asyla pulabantur, multis in
(1) Inform. pag. 50, g 5b iu fine.
(2) Luc. 1. 74. 75.
(3) Matth. Vil. 14.
(4) Animad. ^ 1.
(5) Vide inform. pag, 34, 35 ji 44.
(6) In praifet. Anglicte vcrsionis Collationuni spiritualiura (En-
tretiens).
(7) Possuet. 0pp. tom. 12, pag. 75.
365
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
366
locis laxioris vitœ studio adilum patefecerant, et veste non
morihus ascelas incolas sucs prodebant. Mulli proiiule eo re-
runi conspcctu deterriti clirisliani grepis cmondalioncm in
votis lial>i^i)ant, mores cleri et popiili rel'oriniindos esse incla-
mabant. Tuni pessimi illi hscreseon niagislri acconirnodani
sibi oceasioiieni rali, specie colendi fovendiqiio spiiilualein
vitani pra'SLTeientes, et anliqu.T lldei niorunique puritatis ze-
luni jactanles, conipluresea fallacia decoperunt, qui pravorum
moi'uni ubique vif,'entium perficsi, eniendationeni chrislianie
reipiiblica; volvebant aniino, et novis rébus ac docliinis capti
illusifiue in ba^resini collapsi sunt.
23. Qnid adversus basce hostiles ar'.es agenduni erat? Di-
niovendi eranl hostes ex eo loco quem per fraudem occupa-
rant, telaque ex eorum nianibus erant eiipicnda. Id magna
ex parte praisliterat Tridentina synodus, quaî ad emcnda-
tioneni moruni christiani gregis sodula incubuif. Verum non
ea erant vubiera, qu* solis decrctis et pr;cscriptis ecciesias-
ticcB aucloritatis possent consanari. Denionstraniia erat vcraet
pulcherrima si)iritualis vitœ ratio ex iniimis catholicœdoclrinaî
mcduUis eruti), et solida^ caritatis principiis innixa; ea porro
sic explananda erat ut omnibus pervia agnosceretur, ex quo
fieret nt cuncti adeam amplectendam allicerentur, simulque
fucata illa novatorum severitas (cujus velamine maiignitas in-
vida turpisque licentia tegebantur) fallaci veste exueretur,
omnenique vim et robur ad credulitatenj simplicium deci-
piendam amitteret. Quum id egregie efiecerit scriplor sanc-
tissimus, incredibile dictu est quanto saiulis fructui, et reii-
gionis emolumento arma ab hostibus extorta in ipsos convor-
terit, oninemque opportunitatem ulteritis grassandi ipsis ade-
merit. Hinc, ceu testatur Hyacinthus Gallizia : « Il libro délia
Filotea ha servito a ridurre innumerabili eretici alla fede di
Cristo, ancorchè non tratti di materie di controversie, onde;
il soprannominato arcivescove (Viennensis Petrus de Villars)
ebbe a dire che questo libro ha fatlo più conversioni, che
tutti insicme i libri dei dottori cattolici cho hanno scritto di
coniroversia (1).» Huncsalutis fructum quem contra hœreticos
Philothea gignebat, epistolae S. viri adversus incrédules prœ-
stiterunt; fatebatur namque illustris de Sacy ex academia gal-
lica, testis minime suspectus : " Pour moi j'avoue sincèrement,
quand je lis les lettres d'un S. François de Sales, toutes les
objections de la critique et de l'incrédulité contre la divinité
du christianisme me paraissent bien frivoles (2). » Haec autem
dum gerebat illustris fidei defensor, tolida quoque prœjecit
fundamenta doctrinœ et tela invicta paravit, quibus freti et
inslrucli catholici scriptores oppugnare deinde possent etiam
jansenianam pestem et pseudo-mysticismi labern, quas Gal-
lise et Germaniœ infestissimas extitisse nemo prudens ignorât.
24. Et arma prœbuit, quibus jansenisnius et pseudomijsli-
cisnnis profligarcntur. Hominibus namque iliius furfuris non
secus atque superioribus illis mendacii prœconibus illud
commune fuit, ut veram christianae perfectionis notionem
subverterent, apta iliius acquirendœ média despicerent ac
perversa traderent; plurimi vero ex lis phariseeos veteres sec-
tabantur, qui imponebantaliisonera intolerabilia; mundabant
quod deforis est calicis et paropsidis, dum intus pleni erant
rapina et immunditia (Matth. 23^ 25). Perniciosissimis his
erroribus S. Gebennae praesul verbis et scriptis perpetuum
bellum indixit, eosque profligavit ita ut eorum fallaciam et
exitiosam indolem facile omnes valeant perspicere. Docet vir
sanctus, perfectionis intimam vim in caritate consistere, prœ
omnibus exercitiis internœ abnegationi, et vitiorumcoercitioni
studendum esse ; non adeo spectamlum esse quid agatur, sed
quo spiritu et animi intentioni negotia gerantur : licere in
quovis humanae socletatis statu pietatem colère, et spiritua-
(1) Gallizia. Vita di S. Francesco de Sales, pag. 2H,
(2) Préface aux lettres de S. François de Sales.
lem vitam agere : tum practice demonstrat qux- et qualia suis
quiuqiie temporibiis usurpata adjumenta et exercitia a Christo
instituta, ab Ecclesia pncscripta, ad perfectionis fastigium
perducant, quomodo siinul fidelis lioino po-sit, jiixta sanam
doclriiiam catholicœ religionis, suaviter atque expedite suis
perfungi olliciis, inter liomines versari, placere Deo, in semita
virtutis prolicere.
25. Novutn genus conccrlalionis contrn liœrelicos instiluil.
Si hactcnus constilisset Salesius, uberrimos all'erens salutis
fruclus, qui omnibus comperti sunt, id satis esset ut recte
diceretur nova luce Ecclcsiam perfudisse, novosque doc trinai
fontes rcserasse, ac recenser! posset a censore egregio inter
bases et columnas, quae gravitate morum suorum, quos vi-
vendo ostenderint, scribendo explicaverint, oiiine pondus
Ecclesite sustentant. Sed heic ille non constitit ; majora est
aggressuset perfecit. Elenimin eo certaminequod cominuset
consertis, ut ita dicam, manibus, contra hajreticos sustinuit,
arduuin sane et novuni, sed elîicax et fnictuosissimum coii-
certationis genus posteris ac nostrae prœsertimaetatiprcemons-
travit. Hoc censoria Tirga plectit Animadversio in § 13, dum,
quasi aspernantis instar, memorat : Sermones quos scripto
dieiim iradne coactus est. Sed nescit (seu potius dissimulai)
quam difficilis .sit hase dimicandi ratio, quam strenurmi quam
validiini, quam bene instructum et comparalum miliiem
flagitet, ut ad vicloriamperducat. Sciuntilli viii prœclarissimi,
qui niinc in Italia quolidianis editis scriptionibus contra veri-
talis hostes infensissimos simili ferme prœliandi génère uti
coguntur, etlicet plures extenteruditioneinsignes, eloquentia
praesiantes, vix junctis viribus minimam partem referunt
mannbiarum, quas Franciscus unus ab hostibus eripuit. Dum
cœsim ac punctim ftrit hostes Salesius, dum eos fugat, pro-
fligat, conterit et ad deditionem cogit, erumpit ex ore et
scriptis ejus sermo Dei vivus et efficax, et penetrabiiior onini
gladio ancipiti, et pertingens usque ad divisionem animas ac
spiritus^ compagum quoque ac medullarum (1). Det mihi
hominem censura, qui tantumdem efficiat, et victas dedam
manus, proul victas dedidere Salesio « septuaginta duo millia
hœrelicorum, et plures inter hos doclrina et auctorilate
prœsiantes (2) » .
26. Mira et salularîs S. episcopi mctlwdus in rc dogmatica
exponenda. At de controversiis earumque styloet forma iterum
sermo redibit; quare diutius heic non immorabor. Ad eam
novam lucem oculos animumqueconvertam,quani vir sanctus
cum in exposiiione rei dogmaticai, tum in ea parte sacrarum
disciplinarum quœ homiletica dicitur, ett'udit.Neminiignotum
est, calholicam doctrinam in ils maxime partibus quœ salutis
aeternœ consecutionem pressius ac propius attingunt, ea œtate
qua Salesius floruit, et quœ proxime prœcesserat, a multis
perperani fuisse traditam, non sua et germana, sed mendaci
sub specie exhibitam, nonnunquam turpiter deformatam.
Nemo parilerhac in parte laudem illam Francisco denegaverit,
qua ipsum ornavit doctissimus archiepiscopus Edessenus
'Thomas Michael Salzano dum eum compellavit k insigne
scrittore che mostrô nel vero punto di vista lo spirito délia
cattolica religione (3).» Quin etiam in sublimioribus et diffi-
cilioribus dogmatibus exponendis (quod sœpe facil in contro-
versiis, in Theotimo, in concionibus, in epislolis) S. scriptor
idem fere praestitit quod in theologiapractica, rationem iniens,
qua converteret aspera in vias planas. Multum profecto in
dcclarandis chrislianœ fidei dogmatibus nieruerunt Thomas
Aquinas ejusque asseclœ illustriores; sed ipse sum expertus,
et multi mecum, ardua, abstrusa, et salebrosa mulli in aureis
lis libris reperiri, unde solidum quidem pabulum viri doc-
(1) Hetr. IV, 12.
(2) Gard. Chrisius cit. la causœ Inform. pag. IG, § 18.
(3) Salzano. Corso di storia Eccles. 1832, vol. 2, pag. 297.
36:
DOCTORAT
3t,8
tissimi juctinde decerpiint, sed nihil audet atliiigere vulgiis
fideliuiii, ne exceplis quidem mediocri cultiira pr»ditis qui
volumina illi sapientibus resorvala venerabiindi siispiciunf,
quemadmodiim niontem, iii quo Deiis Moy>en alloqiiebaliir,
populus Israël obseqiienter dissilus siis|iicieb;it. Atqui chris-
tianîe plehis maxime interest doctiinasiilas (praripuas salteni)
perspicuc nosse et probe calleie, eoque pr;esertim tempore
inlererat, qiio h;¥ieticorum peliilaïuia siiblimiores theologiœ
quieslionese scholaruin penetralibus in quolidianam dispula-
tionem. in fora ei compila propemodtim adduxerat. Tum vero
oporttbat ut ipsum tîdeliunivulgusinsidiis hostiuni impetitum,
ac sa;pe captum, rationes nojseï, quibus illoiuni faliaciœ
refiilanlur. Res eral perquam difficilis sic illud inslruere ut
veiitatem tenerel, et hostili's impcliis ab se retunderet.
«DilTiciliiisfo:le est (scite nolmt Bollaiuliani Patres) scribiTC
accurate de rébus dogmalicis, nioralibus et asceticis lia ut
scripla intelliganlur abindoclis, et non spernantur a doctis,
qiiani grandinra de theologia condere opéra. Qua; difficullas
lanta est ut nonsuperetur nisi a sumniis viris (1). » Nihilo-
minus vir sanctus rem arduam est aggressus, et féliciter con-
fecii. Etenim docendorum hominuni rationtm ac melhoduni
directe muluaius a prceciptore divino qui 7nuUis parabolis
loquebalur eis verbiim iirout poleraiu aiidirc (2), per aplas
similitudines, imagines venustas, et faciles analogias, congruis
sed usilatis vocibus res gravissimas explicans, eas omnium
captui accommodavit, alque ita omnes erudiens, erroris
nexibus solvit irretitos, et simplices deceptionibus obnoxios
contra fallaciam prava docentium communivit.
27. Hoc ornaniontum laudis quo prœfulsit Gebennensis an-
tisles plurimi aestimatum fuit et commendatum non modo a
Gallicis scriploribus 3), sed etiam a doctissimis Germarjiae
theotogis, qui inter catholicos fidem tueri coacti eadem fere
in conditione sunt. in qua noster versatus fuerat. Id optime
novit et declaravit Joannes Alzog, qui hsec memoralu dignis-
sima de Salesii scriptis protulit : « Quœ scripta ut originalia
hac re excellunt, quod veritates revelatas similitudinibus et
parabolis plurimis iisque aptissimis déclarant et illustrant (4) d
Verum ut hœc apertius perspect.i sint patribus eniinent.,
mihi liceat uti tcstimonio viii clariss. magni Jochani sacraî
theologiae professoris Monachiensis, qui optime gnarus
est scriptorum qui potissime in Germania celebrantur. Is ita-
que in docta lucubralione quam inseruit ephemeridi pasto-
rali diœcesis Monacliiensis et Frisingensis anno 1876, n. 9,
hsec inter alia de Sale.'îio preedicavit : a Sed ipsi jam a pri-
mis sacerdotii sui anni? obligerai negotium et munus aliud,
nempe exponendi hominibus, variis erroribus ab Ecclesia ca-
tboiica abalienalis, veritalem catholicam ea perspicuitate et
gravitate et virtute dicendi ut in captivitatem dare cogerentur
intelleclum in obsequium Christi (2 Corinth. iO, 5) qui-
cumque nondum erant obdurati cordis Summum ipsius
studium et labor in eo versabatur, ut cœlestes veritates
et mysteria divina hominibus errore et peccato obcœcatis ea
suavitatc et amœnilate proponeret qua iljœ veritates
et iila mysteria hominibus in intimo cordis placeant, iisque
arrideant, et quemvis alliciant ad investigandam et amplec-
tendam religionem catholicam. Valde aulem errât, qui
magnum hune dociorem ignorasse opinetur quidquid boni
et optiuii schola anliqua comparaverat, nobisque tradide-
rat.... Quidquid docet, quidquid déclarât, innititur funda-
mento theologico. Ubi disserit et discutit de anima.... in-
feriorem partem secernit a superiore sicul scholastici dis-
(1) Sumra. pag. 102.
(2) Marc. IV 33.
(3) Late id explicat H. Sauvage io opère inscriplo : S. François
de Sales prédicateur, pag. 78 et seqq.
(4) Alzog. Historia univers. l'cclesiae christianae, pag. 9H.
tinguunt. Quod ad inferiores, quod ad superiores anima;
potentias attinet, quodque operari ils convenit, similitudi-
nibus ex rébus apparenlibus ita dilucidare consuevit, ut
qua? docet ob oculos versari, et teslimouio propriiu expe-
rienl'îp romprobari videantur. »
28. Hinc nominatim soriplor egregius Theotimum laiulat
«ubi (ait) SSmus doctor doctriuam de unitatu Dei et ïrini-
tate, de Filio Uei ante omnia Scccula geuito, de Spiritus sancti
ex Pâtre Fiîioque processu ita plane et correcte tractât, ut
propheliim divinilus inspiratum audire tibi videaris... Eadem
admiratioiie dignum est quod de divina per œternum Dei
Filium Uodemplorem erga creaturas ratione praililas provi-
deniia docet lib. II, cap. 5, 6, 7. De Christo ejusque opère
doctrinam ab alio c:idem brevita'.e^ iisdemqun firniis fuiida-
mentis, et eadem gravitale traditam esse vix crudiderim.
Quare iliustrissimi Germaniœ theologi sanctissimum doctorem
Salesium semper semperque pra^dicaverunt et laudaverunt,
tanquam lumen singulare Ecclesiae fulgcns, eunique ma-
gistrum divinitus inspiratum celebraverunt. Fidelissimus ille
S. Benedicii filius Dominicus Schranun, qui eaden) pers[)i-
cuitale et eadem industiia sacros Ecclesia; cauones explanavit
qua sanctorum patrum opéra commentalus est, in libro, qui
Insiitulioiics T/ieologiœ mysticœ inscribitur, universse suse
doctrina? sanctum Salesium alFert auctorem et lestem. Res
sublimissimas tractans, quidquid docet Salesii testimonio
confirmât .. Eadem pietate sanctum Salesium nostrum ve-
neratur Georgius Gobai soc. Jesu in Germania magister, qui
in operibus suis moralibus ftom. II, tract. IV, num. 418)
Salesium laudat virum eruditione et sanctitate illustrem....
Eadem mente doctissimus Bavariœ S. Benedicii congregationis
magister rev. Sebastianus Wiest episcopum Gebennenseni
celeberrimum illorum doclorurn laudat, qui de mystica theo-
logia scripsere, eumque in hac via tanquam ducem com-
mendat nunquam failentem, nusquam dubium. Qui omnes
viri doclissimi in Salesio illam sapientiam admirantur, qua
summœ simul ac profundissimse theologiae doctrinœ summa
simplicitate ac planilale explicantur et demonstrantur. Hanc
sancti nostri Salesii sapientiam in investigandis et declarandis
sanctissimae fidei nostrae veritatibus admiratus est etiam
maximiis Germaniae Iheologus quem sœculum XIX protulit,
clarus ille Joannes Adamus Moehler, qui sanctum nostrum
tanquam auctorem et lestem fallere et falli nescientem ingenti
cum laude adfert. Hic celeberrimus Germaniae theologus cum
librum suum, cui Théologies symbolicœ nonien dédit, contra
iniquissimaset imprudentissimas interpretationes défendit, has
Salesii laudes scribit: S. Framiscus Salesius inter excellentes
practici» theologiœ scriptores insignis ac ingenuus hanc Ec-
clesia; doctrinam (scil. de privalione graliœ supernaturalis et
de vulneralione supernaturalium donorum primi hominis qua;
ipsi per peccatum accidit) imaginibus et similitudinibus, uti
consueverat, mira planilale et simplicilate exponit etc. »
29. S. F. Salesius socrœ eloguentio' instaurator. Novam
luccm e Salesii scriptis adeptas esse sacras disciplinas etiam in
ea parte quae homilelica diciluret sacram eloquentiam respicit,
in sup. § 26 signifîcavi. Ut recte intelligatur quanta haec lux
fuerit et quam salutaris Ecclesiae hac in re sancti scriptoris
induslria, prœprimis considerandum est pra;dicationeni divini
verbi médium e.sse prsecipuum, maxime universale, a Cbrislo
Domino instilutum, quo catholica doctrina declaratur; et re-
coîere est opus quam atra nox fuerit in qua tune temporis ea
disciplina jacebat. Clarissimus Joannes Andres, vergentc ad
exitum faeculo XVIII, ha;c scribebat : « Certo egli è chc nel
passato secolo era troppo deplorabile la depravazione délia
.■îacra oratoria, délia quale sin dal principio del secolo ce ne fa
nna lacrimevole pittura il medesimo Borromeo (Fridericus).
Gonfio e ampolloso stile, pensieri bizzarri, ardili paradossi.
369
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
370
lesti troncati, c violentcmcnte sforziiti a dire ciô clie non
dicoiio, proposizioiii piii imiravigliose che vere, prove pin
sottili ciie coiicliiilciiti, più aciitozzu d' iiigofï'io che sodnzza (li
ia^'ii)ni foniiaiio il dislintivo dolie picdiclie di fiiit-d toin|ui (I). »
Advei'sus hasce ineptias et inanes cahinilstros vocem extiilit
vir sancliis in ani-eo tractatu de pivx'dicalione divin! vcihi, fit
exeniplo demoiistravit, qiiiu dicendi ratio osset inonnda, gravis
nempe, sine fuco, soiidn, eloquenliaî velcrum Patruin con-
formis, quiu mentes illusti'aret, et corda nioveret. « Divini
verbi prjsdicatoribus (ait e|)iscopus Nivcrnensis) veram et
apostolicani anmniliandi Evangelii niellioduin exponit in
tractatu inscripto iJe la prcdicalion quani quideni metboduin
ille constanlcr tenait (2). » Coniparentm-, quieso, ciuii miseris
iilis plo(]ui'ntiaj corruptissiniie nioniiinentis, quaî Gallia,
lali.i, Hispania eo tencbricoso teniporo snppedilavit, cuiu
honiiliis et sermonibus S. episcopi Genevensis, et pronunciet
ioquiis quisque jiidex, nuni ex ejus lucubratioiubns nova hix
Kcciesiœ accesserit. Ccrte doclissinius Faber iilius concioiies
audieiis sibi visus est o andire antiquos illos Chrysoslonios,
Hieronymos, Augnstinos, et alios, si qui sunt, ex veteribus
episcopis celebrioros, o aiq\ie audacler testeni vocavit Galbam
univercani, quam vir sanctiis non minus quam regem ipsum,
per coiicionc's quas habuit, lama nominis sui et admiralione
complevit (3).
30. Neque Fabruni fefellit opinio ; nam S. Alphonsns, Ec-
clesia; doctor, prœcepta et exenipla Salesii concionatoribiis
proponebaf, atque bœc praesertim nionita quaî totidem verbis
descripsil in opère oui tituius : Istruzione ai prcdicalori, et
ilalice reddidit. « La tessitura dee esser naturale senza vani
ornanienti e senza parole atïettate. 1 nostri antichi padri e
tutti quelli cbe hanno fatto frutlo si sono aslenuti dal parlare
con troppa pulizia ed ornamenti mond^ni... so che molli
dicono che il predicatore dee dilettare; ma quanto a me dis-
tinguo e dico, che vi è una dilettazione la quale è conseguente
alla dottrina che si predica, ed alla commozione degli ascol-
tanti ; poichè quai anima è coii insensata che con estremo
piacere non intenda il modod'iiicamminarsi al cielo, d'acquis-
tarsi il paradiso e non intenda l'amore che ci perla Dio? e per
dileltare in quesia forma si dee usare ogni diligenza coU'inse-
gnare e muovere. Vi è poi un altra sorta di diU-ttazione, che
spesso impedisce d'insegnare e muovere : questa è una cerla
ansia o solletico che si fa ail' orecchie, il quale proviene da una
certa eleganza profana, da alcune curiosilà, e da una aggius-
tatezza di parole che tulta consiste nell' aitifizio, e quanto
a questa io risolutamenle dico, che un predicatore non dee
usarla, perché ella è propria degli oratori mondani, dei ciarla-
tani che vi si applicano, e che chi predica cosi^ !ion predica
Gesù Crocifisso, ma se medesinio. S. Paolo détesta i predica-
tori prurientes auribuscioè quel che vogliono compiacere chi
li sente. » S. doctor, qui hase descripsit, diserte pronunciat.
«E corne inscgnava il santo, cosi pralicava; » atque inferius
subdil : « con tulto che predicasse senza belletii, il frutto che
faceva era] inimenso. » Tuui vcrba refert mulieris prœnobilis
jam in § 62 Inform. descripla : « Gli altri coi discorsi volano
corne per aria ; ma Monsignor di Geneva scende alla prede e
quale oratore del santo amore investe subito il cuore e se ne
rende padrone (4). »
31. Janivero si nihil in oratore praîstabilius est quam posse
(ul Tullii verbis utar) voluntates impellere quo veliL, unde
autcm vclit deducere (1), si in cordibus permovcndis, vincere
domiriari, regnare oralor dicitur, si propter hanc vim et fa-
cultatem ab eodcm Tiillio, et velustiore anctore quem illc
laudiit pcxnmina ulqiic. omnium reijina rerinu orutio dici-
tur (2), onniino princcps sacrorum oralorum œtatis suae Fran-
ciscus exiï^^timandus est. Et sane fuit, ceu docet V. C. Peirus
Ferct in opère quoil de card. Du l'erionio scripsit ; ubi, cum
lauilasset itiler sacros oratores ejus œvi in Galliis quinipie
dunitaxat, Ucet œlalis iliius viliis haud expertes, sic pergit :
" Mais au-dessus de tous, au-dessus de FenoUiet, Cospeau,
CoélFelaii, Hertaud, du Perron, nous devons placer S. Fran-
çois de Sales... Celui-là comprenait trop bien la dignité de la
chaire pour y manquer lui-même, traçait de règles trop
sages pour ne pas les suivre... On le peut dire, en S. Fran-
çois de S des ce qui fiit le fond de l'éciivain t'ait aussi le
fond de l'orateur. Ce naturel admirable, cet inimitable sim-
plicité, et h la fois celte justesse d'observation, cette fi:ies.-.e
d'espi'ii, c(!t à-()ropos sous le voile de l'ingénuité, en un mot
cet ensemble indéfinissable de qualités, qui dans les autres
ouvrages du saint cliiime et ca|)tive, se retrouve dans ses
seruious (^3). « Ex eo adunrabilior vir sanctus fuit, quod
ea aeiate non modo concionatoresceteri (perpaucis exceptis,
quos nuper audiviu)us ) captabant auras inanes; sed au
ditores ipsi assueveraiit ea probare quai risu polius &t
miseratione digna, quam laude et plausu censenda fuissent.
Atque eo rcs pervenerat, uti docet S. Alphonsus, ut,
loquente altero ex oratoribus qui tune celebrabantur, Salcsius
ingénue ilh fateretur : A tutti avetc piaciulo faorchè ad un
solo (4), sibi nimirum, qui hoc salubri monito vitium concio-
natoris emendavit. At postquam a viris prudentibus et ab ipso
rege probari cepit dieendi ratio a S. episcopo inducla, tanta
rerura immutatio est iusequuta, ut ipse unus libenler audiretur,
et qui eum imilarentur; ceteri vero displicerent. Venustissime
scripior recens ait : « François de Sales avait fait à tous (ce
dont se plaignait un de ses auditeurs) beaucoup de bien, et un
mal dont on ne guérirait plus, il avait dégoiité des autres pré-
dicateurs La voie nouvelle est tracée. Tous ceux qui ne
la suivront pas sont condamnés à s'égarer (o). » Ex eo factum
est, ut in Galliis prius quam in aliis Europae regionibus sacra
eloquRutia renovata nobilem, gravem, dignitateplenam formam
induerit, et pro ineptis illis quorum perierunt nomina, viri
clarissimi Bourdaloue, Bossuet, Fénelon, Fléchier, Mascaron,
Massillon florueriut. « En résumé (ait cl. Féret jam adduclus,
post laudes Salesio tributas) une heureuse et forte impulsion
était donnée. Elle fut suivie et accrue dans la société de Jésus
p".r Lingendes, Biroat, Castillon, pour aboutir à Bourdaloue,
et dans la congrégation de l'Oratoire par Sénault, Le Jeune,
pour avoir la gloire de produire Soanen, Mascaron, Massillon.
Le clergé séculier ne demeurait pas en retard, et de ses rangs
devaient sortir Fléchier, Fénelon, et celui qu'on nomme à
juste titre le prince de l'éloquence sacrée, Bossuet |(j). »
32. Inslauraiio sacrœ cloquciUiœ a S. Francisco peracta
Italis quoque et Germanis profuit. Documenta et exempla
sancti viri Italis quoque etGernmnis proluisse non est aaibi-
gendum. Quod ad nos atlinet, satis foret innuisse, S. Alphon-
sum Eccîesiaedoctorem eorumdocumenlorumexemplorumque
praeconem et adsertorem factum esse, sed reticendum non est,
adhuc saeculo nostro sacrœ eloquentiœ pra;ceptores eadem
discipulorumauribus inculcare. In lectionibus sacrae eloquentiae
(1) Andres, Dell' origine, progressa e stalo alluale d'ogni leiteraiura,
lom. 3, cap. 7, n. 153, pag. 512. Quod ad Gallicos oratores pecu-
liariter attinetconf. H. -Sauvage in opère laudalû S. François de
Sales prédicateur, cap. \, per lolum.
(2) Summ. pag. 195 vers. Divini.
(3) Vide Informât. § 77.
(4) S. Alphonsi opéra, ïaurini, 1S47. Tom. 3, pag. 3Î2 et 314.
(1) Deorat. lib. 1, c. 18.
(2) Ibid. lib. 2, c. 44.
(3) Ft'ret : Le cardinal du Perron orateur, controversisle, écrivain.
Elude historique et critique. Paris, 1877, pag. 101, 102.
(4) Tcai. cit. pag. 313.
(5) Sauvage, S. François de Sales prédicateur. Paris, 1 874, pag. 267.
(6) Ferai, op. cil. pag. 102, li 3.
r
SERIE
24
371
DOCTORAT
372
Taurini editis anno 1840 acnominatim in lectione 42 quae est
de homiliis episcoporum, V. C. Gulielmus Audisio, testatus se
raagistri perionam deponere et discenlis assumero. pra^cepta
raemorat ex aureo Salesii tractalu deprompta, quorum
pluribus recitatis. ait : « lo mi senlo rapire, e non istu-
pisco a questi commovimenti del piii sublime e del più
santo amore [l). î> Alque in lectione '2i monita et pra-
cepta exponens quorum ope sacra eloquentia rursus apud
Halos retlorescat, talia edisserit, qax cum iis qu;e tradidit
Salesius magna ex parle conveniunt.
33. De Germania auctores habcmus anlecessores universi-
tatis Vindobonensis qui nunciant : « Conciones, homiliam ab
ipso (Salesio) ad mentem SS. Patrum revocatamesse testantur,
atque Verbi divini praedicatoribus normse inserviunt, qua ad
munus suum fructuose subeundum utanlur ("2i. » Fusius
autem hanc rem prosequitur et explicat prof, magnus Jocham
in ea lucubratione quamsuperius (§-27) laudavi : « Celebratur
(inquit) in Germania Salesius, pra>serlim ut pnvdicator. Ipsius
enim sermones, quibus et diœcesis suœ et majoris Gallia^ partis
Ecclesiie doctor llorebat, eumdem honorem et litulum ipsi
vindicant in Germania, idque eodemjurequoS. Clirysoslomum
Salesii et exemplar et uormam ut Ecclesiœ doctorem venera-
mur. - Enumerat heie scriptor sermonum illoruin versiones
et editiones in Germania confectas, tum prosequitur : « Lon-
gior illa ad quemdam EcclesicC prœsulem epistola de bene
pnedicandi méthode a cl. J. M. Sailero inlinguamgermanicam
versa una cum pluribus omnium sîeculorum œvi Christiani
epistolis édita est, quam quidem epistolam Sailer instructio-
nem pastoralem unctione et benignitate et experientia insignem
pra^dicatoribus utilissimam nominat. Ab illo inde tempore ista
instruclio ab omnibus, qui de theologia practica in Germania
scripsere, excerpta est ; quare S. praesul Gebennensis prœdi-
catorum in Germania magister est factus et doctor. "
33. Exquisitx erudilionis copia catholicam doctrinam vir
janc(u5 i7/u5<rai'ir. Ut exintegro eaprajstem, quœinitiol 18sum
pollicitus, [ostendam oportet, in operibus S. episcopi novitatis
meritum eniiere eliam ex copia eruditionis seu rerum opti-
marum quil us doctrinam catholicam illustravit. Sic itaque
habendum est, non modo omnes theologiœ parles ab eo
studiose fuisse excultas; sed omnium humanarumscientiarum
et litterarum praesidia ad eas illustrandas fuisse conversa. Ex
que verissime illi aptari potest quod in Ecclesife doctoribus
censura flagital, nempe quod novi doctrinœ fontes ab eo
fuerint reserati. Atque hic primum Patres Emos obtestor, ut
ea velint memoria repetere quœ in § 8 et seqq, Informationis
exposui de omnigena bonarum discipiinarum erudiiione qua
vir sanctus excelluit. lis porro adjiciant quee Joannes Jacobus
Olier scientia non minus quam pietate illusiris niemoriœ
niandavit in sermone quem de Salesii doctrina habuit (3j. Hic
itaque demoustraturus S. anlistitem a Deo fuisse constitutum
ut universam Ecclesiam doceret, illique aptans divinum
effatum : Impleviteum Dominas spirilusapienliœ et inlellectus,
heec inter alia scripsit : « Dieu voulant l'allumer comme un
(lambleau au milieu de l'Église pour éclairer ce corps vaste
et immense, le remplit d'un don merveilleux de science et de
sagesse proportionné à ses desseins... On peut dire que sa
science était universelle par les choses, et en cela elle me
paraît admirable. Comme Dieu par sagesse sait proportionner
ks causes avec les effets qu'il veut produire, ayant à éclairer
ce vaste et immense corps de l'Eglise il verse à proportion sa
lumière dans l'esprit du grand François de Sales, l'un des plus
capables de son temps : Dédit unicuique secundum propriam
virlulem. Notre saint devait servir à tant de choses dans
(i)Vol. 2; pag. 284-286.
(2jSumm. pag. 114.
(3) 0\\&T : Discours sur la doctrine de S. François de Sales.
l'Eglise, il devait être instruit de toutes sortes de sciences, et
réunir en soi les sciences divines et humaines. » Cum porro
declarassel vir egregius sancli anlistitis priBstanliam in hu-
manis disciplinis, pergit : •• Pour les sciences divines comme
est la théologie, il était éminent en toutes espèces, soit dans
lathéologie positive, soit dans la théologie scolastique, soit dans
la théologie morale, soit enfui dans la théologie mystique. ■•
Dein cum id late probasset Olierus, maxime ex operibus
S. viri, ac memorasset notissima vcrba démentis YIll : Bibe
aquam de cisterna tua etc.. concludit : « D'après cet oracle
du ciel, il doit répandre partout ses eaux : Dcrivcninr fontes
lui foras, ce qui était la vocation de notre grand saint. »
Etiam Hispanus Michael de la Portilla, professer linguse
grieca; in universitate Conipliitensi, affirmât tantam, lam
late patonleni, tani extraordiiiaiiam fuisse sancti viri scien-
tiam, ut sacrum cardinalium coUegium merito illum com-
pellaverit : Os Dci et labcrnarulum divinorum mysterio-
riim (1). .Multiplex haec cognitionum omnigenarum varielas
sanclum scriptorem mirifice adjuvit ut excelleret in ea me-
thodo quaniiii §§ 2G et ssqq. superius significavi; qua nempe
potuit res perdifllcilcs ac sublimes planissime exprimere, et
captui niullitudinis accommodare. Hue pertinent ea quœ ani-
madveiiit cl. Paulus Palasthy, prof, theologiai moralis in
universitate Pesthinensi, qui, exponens historiam theologiée
moralis, et Salesianœ Philotheie prEestantiam commendans,
hœc habet : a In explicandis his rébus (iu hoc opère perlrac-
tatis) sancto Francisco universa rerum creatarum copia
subsidio fuit, ut nusquam reperiamus doctrinam subtilissi-
mam pluribus et aptioribus exemplis ac imaginibus illus-
tratam (2).
35. Scientia philosophica et litterarum cultura S. F. Sa-
lesius excelluil. Prteprimis vero philosophicum robur informât
et exquisita litterarum cultura exornat quidquid a S. antistite
conscriplum fuit. Duo haec ornamenta conjuncta non in
omnibus Ecclesiai doctoribus (propter œlatem scilicet qua
nonnuUi eorum conscripserunt) facile reperies : at in iis
maxime conspicies qui aurea quaj dicitur astatel floruerunt.
Ejusmodi fuerunt Gregorius Nazianzenus et Chrysostomus
inter Graecos, Augustinus et Hieronymus inter Lalinos.
Neque h;ec mea sententia est, sed illorum quorum neque
contemni, neque prosuspectis haberi possunt judicia. « I libri
di S. Francesco di Sales (ail César Cantù) e inassinie la
Filotea spirante un cristianesimo mansueto, sono de' niigliori
ascetici... quanto a profondità, a lucidezza di spirito tilosofico
e cristiano non saprei a quai posporlo dei sommi scrittori del
gran secolo (3). » Gulielmus Audisio in lectionibus eloquentiae
sacrœ Franciscum exemplar prnponens inquit : «S. Francesco
di Sales è un egregio filosofo » (-i). Eumdem Sylvius Pellico
compellai pariter « unottimo filosofo » (5), et comes TuUius
Dandolo subdit : « Francesco di Sales non fu solamenle un
altro Borromeo per la episcopale operosità, un allro Saverio
per lo zelo converlitore, un altro Filippo Neri per la sagacia
fondatrice d'istitulo benefico, ma a cuor fervido appaiando
intelletto cultissinio si chiari uno dei più eloquenti prosatori
délia Francia a di délia sua grande letteratura, ed uno dei
fondatori dell'Accademia (6). » Hoc docti viri judicium a
Gallicis scriptoribus confirmatur. Nam Tourneminius refert :
- L'Académie française, dans le dessein de prendre pour mo-
(1)Iq vila S. Francisa Salesii, lib. VI, cap. 15.
(2) Theologia morum r.alholica. Ralisbonœ 1861, part. 1, cap. 2,
§ 4, pag. 37.
(3) Cantu, Sioria univcrsale, 8 ediz. Torino : umone tipographica
éditrice 1858, tom. l.X, part. 2, pag. 2, pag. 521.
(4) \ud\s\o : Le ziuni di S. ehqucnza, part. 2, lez. 13, pag. 420.
(5) Opère complète, Milano 1808 : Dei dovcri degli nomini, cap. 13,
pag. 103.
(6) Storia del pemiero nei moderm, prefaz. pag. 17.
373
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
374
dèles nos meilleurs écrivains, joignit S. François de Sales à
Malherbe (1). » Atquc auctor operis inscrii)li : l-:tudes sur
S. François de Saks, l»arisiis eiliti anno 1841 : « Celui qui
parlait de la pesanteur de son esprit (Salesius nempc qui ita
de se loquebatur in prajfatione Tlieotimi) est, et sera toujours
nn des premiers génies de l'époque, un des pères de la langue
française, le continuateur de S. Augustin, le précurseur de
Fénelon (2). » Nen)o non videt quam apte hajc congruant
cum novissima lande, quam Bonifacius Vllldoctoribus tribuit,
inquiens, eorum fœcunda facundia Ecclcsiœ fahrica velul
gemmis vernanlibus rutilai, el verborum facundia tleganlia
singulari gloriosius sublimata coruscat (3). Exincie manavit
vis et saavilas illa quaî legentes Salesii libres allicit, rapit et
docenli conciliât, quam pra;clare verbis expressit vir cl. me.
Henricus Bindi archiepisc. Senensis scribens : « Le preziose
ed imniortali sue opère saranno, fincliè la Chiesa di Gesù
peregrinando, e combattendo vivra di fede, conie il favo del
niiele stillanle dalla bocca del leone da confortare le anime
redente nclle amarezze délia vita, e da ringagliardirle nella
conquista del regno (4). « Ita S. scriptor industria et operibus
suis implevit quod Gregorius Magnus pra^sagiverat de summis
viris, qui docendi munus in Ecclesia exercèrent : < Dum
per eos singulis dicbus magis magisque scientia cœlestis osten-
ditur, quasi interni nobis luminis vernum tempus aperitur, ut
novus sol noslris mentibus rutilet, et eorum verbis nobis
cognitus seipso quotidie clarior micet. Urgente enim mundi
fine superna scientia proficit, et largius cum tempore excre-
scit (5). "
36. Docloris scientia patefieri potest pluribus inodis quam
lis quos censura recenset. Quandoquidem alïatim ac dilucide
potuit demonstrari scientiam S. episcopi Genevensiseum atli-
gisse gradum, qui Ecclesiœ doctori convenit, parum moveor
ex lis quas de doctoribus jam renunciatis censor erudilissimus
in calce § 6, itemque §§7 et 8 animadv. scienter disputât.
PrcBcellens fuerit eorum doctrina : insignia sint eorum in
Ecclesiam mérita. Quid ergo ? Pium quemque et cordatum
virum fateri oportet, doctoris nomen et honores jure merito
illis fuisse tributos. Id equidem libenter fateor et contestor.
Verura non ita res exaggeranda est, ut non aliis ille honoris
titulus sit conferendus, quam iis « qui vel nascentes haereses
confodere, vel veterascentes eradicarunt, vel denique collecta
Ecclesiae dogmata ac prœscripta ita in ordinem digessere, ut
exinde posteri theologicarum scientiarura fundamentum et
renasceutium hœresum refutationem haurire valeant. » Petrus
Damianus, exempli causa, neutrum prœstitit, licet disputatio
ejus de fide catholica, antilogus contra Judaeos, dialogus
inter Judœum et Ghristianum, nec non semiones et epistolae
plurimam sibi laudem et admirationem concilient. Imonescio
an duo illi magni et immortales viri, quorum sermo fuit auro
comparatus, Chrysostomus, et Chrysologus, in amplissimo
doctorum agmine essent recensendi si propositionem illam
severi censoris stricte ac rigide acciperenuis. Potest aliquis
docte, laboriose, fructuosissime contra haîreticos pugnare,
quin haeresis recens sit, vel, si pridem enata fuerit, quin
prorsus eradicetur. Grascorum errores antiquiores Anselmo
fuerunt et postea perdurarunt, huic tamen merito ver-
suni est laiidi quod eos refutaverit. Ambrosius jamdiu gras-
satos confodit Arianos, ac post ejus obitum Italia hujusmodi
haereticis adhuc abundavit. Potest etiam quispiam gravissima
et utilia docere fidèles cum maximo regionum et aetatum om-
(1) Journal de Trévoux, 1730.
{2)Tom. 2, pag. 218.
(3) Vide sup. § 9 prope finem.
(4) B\ndi : Panegirici ed altri discorsi sacri e morali. Firenzi 1801
vol. 1, pag. 173.
(5) S. Gregor. Moral, lib. l.\, cap. 6.
nium emolumento, quin haec praîcepta et documenta pêne ad
schohrum usum (velut actum fuit a Thoma et Alphonso)
digesta sint. Num ideo doctoris nomen huic denegandus si
scientia probetur eminens, décora Ecclesiae, universis fidelibus
maxime salutaris ?
37. Eiiuidem nolim quidquam detraherc de laudihus exi-
niiis quibus lidei promotor sapiens eos qui doctoris habuere
nomen merilissime cumulavit, pariterque nolim ita Francise!
causam constituerc quasi minora praîsliterit quam ii qui ab
animadversione laudantur, vel de ipso nequeant praidicari quae
de illis verissime allirmari potuerunt. Hoc unum dumtaxat
meo jure contendo, ne loculio illa crninenlis scientiœ quae
late patet, et mulliplici varioque indicio a scriptoribus potest
manifestarij tam anguslis finibus coerceatur, ut nulla esse
intelligalur eminentia doctrinal ubi scriptor aliquis ad un-
guem et amussim illud non èffecerit quod ab aliquo veteri
factum similiter non reperiatur. Quin imo, si stricta haec inter-
pretatio esset adhibenda, falsum esset quod paulo anle cen-
sura solertissime notaverat, nempe doctorum meritum ex eo
maxime demetiendum si « eorum doctrina totius Ecclesiœ
corpus nova luce perfundatur, ac veluti novus docirinœ fans
reseratus fuerit. » Hoc novitalis meritum quomodo cum ea
pedissequa ac prope servili veterum imitatione conciliatur ?
38. Duplex doctorum classis ab animadversione mémo-
rata. Hic vero, ut puto, me loquentem intercipit cen-
sor egregius, conquerens quod ejus dicta nimis rigide acci-
piam. Nam generatim oportet ut prœcedentium mérita
aequaverint ii pro quibus honos doctoris postulatur; non tamen
exigitur, ut perfectam eorum imaginem, quoad omnia et sin-
gula, in se ipsi retulerint atque expresserint. Explicet ergo
vir lectissimus in quo sistat liœc paritas meriti et laudis sobrie
lateque intellecta. Praemissis verbis Benedicti XIV ac Boni-
facii VllI asserentium, ope doctorum a tenebras errorum
fuisse profugatas, obscura fuisse dilucidata, dubia declarata,
scripturarum enigmata reserata, » graviter subdit : « Et hoc
rêvera praesidium sanctos doctores, quotquot sunt, Ecclesiœ
praîstitisse palam est. » Si haec ita forent et nihil aliud ad
ministerium doctoris pertineret, adhuc doctor primi ordinis
desideraretur, qualem scilicet Bonifacius VIII imprirais com-
mendabat, cujus nempe scripta documenta Ecclesiam décorent,
virtutibus moribus informent (quod mirifice prœstilisse Sale-
sium vidimus) ; at seponamus prima decretalis verba. Verum
et indubium sit undequaque quod animadversor eximius affir-
mât. Omnesne doctores omnia ista simul effecere t Non audet
censura id illis vindicare, imo quum tria postrema a Bonifacio
et Benedicto significata ad obscurorum dilucidationem com-
mode referri queant, in duo quodammodo agmina seriem
doctorum dispescit, et in § anim. 7 recenset illos, qui in
profugandis errorum tenebris, seu in haeresibus oppugnandis
praesidium Ecclesia; tulerunt, insequenti vero § 8 memorat
illos qui, licet similes non retulere triumphos, tamen fuerunt
Ecclesiae praesidio, pretiosis relictis monumentis peritiœ suae,
sive in explicandis divinarum scripturarum aenigmatibus, sive
in theologicis quaestionibus enodandis.
39. Utriusque laudes œinulatus est Salesius : nam 1, prœ-
sidio fuit Ecclesiœ contra hœresim. Bene est : ergo ut
dicalur Salesius laudem adeptus parem illi quam doctores
jam declarati meruerunt, demonstrandum est, cum prœsidio
Ecclesice fuisse in alterutro : nimirum I. aut ia oppugnandis
haereticis, eorumque erroribus profligandis, II. aut in expli-
candis scripturarum aenigmatibus, vel in theologicis quœstio-
nibus enodandis. Alterutrum, inquam, juxta animadversiones
sat esset ostendere; quid si in uf roque excelluisse Salesium
evincam ? Ac primo quidem quis inficiari potest immortalem
virum in oppugnandis haeresibus validum praesidium Ecclesia;
attuiisse ? Ecquis virilius oppugnavit arcem illam Calvinianae
375
DOCTORAT
376
ha?reseos, qvx Roma Calviniana dicebatur ? efficacius impe-
divit ne latins maiiaret ea peslis qxix non modo Helvetiam et
Sabaudiam, sed etiam Gallias inf.'ceral et alias Enropiw regio-
nes aggredi conabatur? Sed pro nihilo sil judiciiim ineum :
ftos audiainus, cujus vox plena sit auctoiitatis. Dicat censor
buinanissinnis : cujiunani de eo mérite jiulicium est".' Ut puto
si de milite ageremus de que qiia?raiur an validiini patri;e
contra hostes praesidium alluleril, judicium maximum, nuUi
provocationi oîjnoxium, supremi imperatoris esset : tum per-
niaitno essent babenda sutïragia eoruin qui gravissima in
exercilu munia administrarunt. Pari itaque ralione cum agitur
de calbolicse veritatis defensore contra ha;reticos, judicium
polissimum est pênes Romanuni pontificem, atque infra eum
piiies S. R. E. cardinales, et saoroium antistiles, piaeierlini
si prudentia et virtule commendantur.
-10. Idiiue BR. pontificum, cardinalium et episcoporumju-
diciis probatur. Agedum recole quid in bulla canonizationis
Francisci Salesii Alexander Vil pronuuciavit : •• Evecto, inquit
veritatis vexillo, per patientiara et doctrinam, omnibus oninia
factus, jacentem religionem substinuit et dominanlem impie-
tatem fregit ac dejecit quasi alter David (§ 10). » Piseclara,
inquiet censor, haec sunt, sed nondum video illud prœsidium,
quod vocabulum consulto et data opéra in aniniadversione
usurpavi. Redeat ergo ad bullai exordia qu<e Salesium célébrant
tanquam a doclrina celebrem . . . œtatique huic nostrae
contra b»reses medicamen iirœsidium'iue (1). » Id optimus
pontifex inferius explicat adjiciens : « In Eccliisiœ defensio-
nem incubuit . . . et cum voce prohibereturadjuvare populo-
runi fidem, cœpit ex scripto . . . intime hœresiin percellere,
tantuinque etfecit ut . . . cum insigni reiigionis catholicie in-
cremcnto plures ad veiitatis lumen viros doclrina célèbres,
quorum prœcipue auctoritate mendacium nitebatur, addu-
xerit (Cl. n l'aiiler Clemens IX in litteris datis ad sanclimo-
niales ord. Visilationis die 10 septembris 1667 sic ordiebalur :
a Dives in misericordia sua DominusEcclesiaecatholicaj in bac
tam exercita militia laborante nova subinde sanctorum viro-
rum lumina et prœsidia pro rerum ac temporum conditionibus
provide sufficit. Temporibus igitur nostris, qua vera.» sanctitatis
exemplar, qua fulgens verae piajquœ doctrinas sidus Franciscum
Salesium, etiam in faciem acatholicorum, opportune prajlucerc
voluit. •■ Hicc verba sane validius et illustrius Ecclesiae pric-
sidium allatum déclarant, quam quod innuunt verba Alexan-
dri H de Pelro Damiano coascripla, quse in animadv. § 7
doctisîinuis fidei promotor nobis objecit.
41. Similia porro illis, quae de Francisco Alexnnder VII et
Clemens l.X. pronunciaruni, ea sunt quae de eodeni testabanlur
S. R. C. cardinales quibus Sacra baîc Rituum Congregaiio ea
aetate constabat; nec non episcopi qui ad suffragiiim de ejus
canonizatione ferendum arcessiti fueruut (3). Cardinalis Plus
Alexandre Vil concinens, aiebat : « Omnium exaiidilor Deus...
hisce quoque temporibus validissimum orlbodoxaî fidei propu-
gnaculnm . . . indefectibili sapientiœ magistrum, tulissimum
deniqus prajbnit Ecclesiœ prœsidium (•»). » Ceterum quid aliud
valent ea verba cardinalis Sanclacrucis? a Haereticos perpétue
insectatus et coram et scriptis eos nulle loco passus est
consistere (5). » Et illa card. Franciotti ? « Lucubrationum
suarum pielate et sapientia Christi universa fainilia apprimc
adjiiia firmiter opinatur manum cum ipso Domini fuisse om-
nipolentis (6). » Atque ut alios reticeam, nonne id aperte pro-
fessas est card. Rospigliosus, qui dcinde ad Petii cathedram
(I) Vide Informât. § 64.
(2i Vide ibi § V'i in fine.
(3)lnr..rm. §§ 18, 19. 67.
(4i Ibid. pag. 2.
(5) Ibid. pag. lo, § 18.
(6) Ibid. pag. 50 in fine, pag. 51 princ.
evectus ClementisIX nomen assumpsit ? Ait enini: «Catboliciv
reiigionis propugnalor R. Franciscus Salesius . . . infensissi-
mos hajreticorum conatus repressit (1). » Congruebant verbis
Emorum Patrum clogia episcoporum, namque eorum alter
aiebat : « Gladio sua? rloclrincB biïi'esum monstra confodit ; »
alter « scriptis immortalibus fidem asscruit . . . haîresim con-
futavit (2). » Pliiros iisdem fere laudibus Salesium ornasse
liquet ex ils quie in §§ 19 et 67 inform. allata sunt, neque
rerum earuindem repetiiione legentes fatigabe. Jam si fidei
vindici amplissimo notas est dicere viros tam graves, tam rei
conscios, tanlaque plenos auctoritate, circa facta eo lempore
recenlia et prope in omi.ium conspectu posita turpiter fuisse
ementitos, fateri cogitur Franciscum nestrum contra haereticos
validum praesidium Ecclesia; fuisse.
■i2. Eo magis aulem ad hoc adigitur quod ex utroque ve-
nerando cœtu, nempe S. R. E. cardinalium et sacrorum anlis-
titum, cemplures extant letate nostra qui cadem repetunt quae
olim anliquiores illi coram Alexandre Vil de Francisco Salesio
prajdicabant. Emus card. De Angelis, memorans haereticos
inimmerosa S. viroprefligatos, ait: « Agebalur de bominibus
tum ira et odio excandescentibus in Ecclesiani Christi, tum
ingenii vi prieditis, nec non astutiarum, fallaciarum, sepbis-
matum peritissimis, qui in numéro vere mirande numquam
vicias dédissent manos, nisi prœclarœ doctrinœ pondère per-
culsi, atque in humum dejecii (3). » Scienter Emus archiepi-
scopus Beneventanus laudms illos Ecclesiaj pastores, qui
labore, industria, et doctrina « lupos rapaces, vel a grege
prohibuerunt, vel iu agnos mutaverunt, » continue subdit:
î Quos inter nullus indubitanter inficietur adnumerandum decus
illud et ornamenlum sacrorum antislitum divum Franciscum
Salesium, qui . . . universam Ecclesiam ita illustravit, ut nun-
quam laus ejus recédât de ère homiuum. , . opère etsermone
potens . . . non solum haeresim insectatus est, sed etiam sep-
tuaginta duo millia hœreticorum ad fidem convertit (4). »
Quid, quœso, ab hoc dittert si dicas Salesium Ecclesiae contra
hceresim priesidium fuisse ? Ab ils plane non distant quae cl.
me. card. Rauschcr cemmemorabat : « S. Franciscus Sale-
sius . . . potens verbo et opère . . . arduum aggressus est opus
erroribus Calvinianis infectos ad veritatem catholicam redu-
cendi . . . tanto fructu laboravit, ut reiigionis catheiicœ in
territeriis, qu;e Sabaudiaî dux a Genevensibus receperat,
restitutae auctor merito haberetur. Apostolicis bis laboribus
addiditscripta quibus veritatis calholicaj adversus protestantes
causam egregie susiinuit (oy. »
43. H;ec eminenlissiniorum patrum judicia episcopi secuti
sunt Rnuis antistes Seguntinus missionem divinam Francisco
datam tempère calamitosissimo magnifiée quidem, sed vere sic
explicat : « Ex quo sœculi XVI novatores impiis suis dogma-
tibus inconsutilem Chrisii tunicani susdeque scindere conati
fuerunt, et dira protestantismi haeresis ferme per omnes Eu-
ropa; populos longe lateque dominata est, adeo charitas refri-
guit mulloruui, ut ad conforlandas manus dissolutaset genua
debilia roboranda, ad aperiendos oculos cœcorum, et aures
surdorum opus fucrit homine veluti a cœlo divinitus misso.
In bis enim rerum adjunctis misericors et miserator Dominus
in sanctis suis mirabilis ... S. Franciscum Salesium suscitavit,
amplissimis donis a Deo ditalum, scientiis divinis non minus
quam in bis onm.bus, quibus puerilis a'Ias ad hnmanitatem
informari solet ac jam informata subsistit, ad plénum erudi-
tum, qui tam potens fuit verbo, ut velociter cucurrerit sermo
ejus terrai emissus etc. (0). » Similia sunt quœ de Salesio prae-
(1) Ibid. pag. 16,17, § 19.
(2) Sumni. pag. b4, in fine.
(3) Summ. pag. 57 in fine, S8 princ.
(.'0 Sunini. pag. 00.
(n) Sunim. pag. 80, in fine, 'JO princ.
(6) Ibid. pag. 80, num. .\XV1II.
o/ 7
DE S. FRANÇOIS DE SALliS.
378
(licat Rimis opiscopus Sulnumlii'ensis scrihens : « Ciini pro-
testaiitisiiii lui;ivtic:i lue omneslere Kuivpiu geiites vasUi'eiiliir,
mirabilis UtMis in sanclis suis suscilavit B. Francisciim Sale-
siuni . . . suis ftiau) scripliscœlcstisdoclrina rot'L-i'tis Kcclesiam
iiiustravit. Lilnos etiaiii eiliilil (h; rcbiis do^ïiiiaticis ot sanctis-
sitiiiE noslra; reliyionis apologeticis, (piibiis ha3reticoriim ei'-
rores iiiiiilice piollif,'aiili;r (1). »
44. Si iii!C do Fiaiicisco sensenmt Ilispani anlislitfts dissili
ab lis iocis, ubi ille contra haîiesini deceilavit, qiiid cos judi-
casse piiioniiis, qui in iisdeni vftl liniliiiiis rogionibus pastoi'ali
munerefunguntur? Audile episcopum llebronensein, vicariuin
apostoiicuni Genevenseni : « Quuiii per denovcnseiii dia'ccsiui
(indique serperel ac grassarctiir pcstis calviiiiana, diviis Fraii-
ciscus Salesius tanqiiani murus et anteiiiurale et tanquain
gladiiis ex oi-e Dni procedens ca-litus niissu< mire iiiv-alnit,
et robore acciuctus est ad lidem catliolicam tuendam perver-
samque hiereticorum doctrinam protligandarii, sese simul im-
pavidiim piiBconem et eximium doctorem exliibuit (2). »
Concordai Rinus episcopus Anneciensis scribens: n Non minus
scientia et doctrina quani vitœ sanctitatc sese infornwns b;e-
resim prolligavit pliiribns scriptis (3). >>
43. Salutares horuniee sori])toruni eH\ctus, cuin citra lum
trans Alpes, célébrant episcopi Augustensis et Gratianopoli-
tanus, quorum aller ait : « Exlollanl Chabaliiacenses Augus-
tensibiis li itinii quanta virtute et, doctrina patres sues in
viam verilatis reduxerit Salesius ille potenlissimns sermone et
suavitate ; nos vcro, quos olim omnipolcntis dextra contra
Calvinum fortes etfecit, unum adilemus, scilicet qnod devicto
errore apud illos, magis in dies confirmât! siut m tide patres
noslri, scriptis et prœsertim libro coiitroversiarum muniti.
Fervente novatoruni pestilenti zelo in finibus nostris, quis
dicere poterit quanto anxilio fuerint pictati Auguslensium qua?
Salesius ad vindicandum S. sacramenti eucharistice, S. crucis
D. N. J. C. et B. Maria? virginis cultiim separatis libellis scri-
psit, quam bene et sancte in Ecclesiam et Romanum pontifi-
cem devotionem auxcrit (4) ? » Gratianopolilanus autem
antistes addit: « Quotidie prfedicabat, quariun praedicationum
memoris usque ad nostra tempora vivax permansit . . . Ecce
ille lucerna ardens et lucens, ad cujus clarissimum et dulcis-
simum fulgorem omnes tum catholici, lum etiam spretis suo-
rum minisirorum niinis et furiis calvinislœ currebant . . .
Conversionem inclyti comitis-slabuli domini de Lesdiguières
praeparavit maturavilqne, qui primus in ;sta civitate et pro-
vincia erat qui secta; hujus in armis dux et propugnator
fuerat . . . Tuuc plures ha?retici, inler quos nniis aposlata et
alter ex doctissimis micistris.ad lumen verilatis sibi prœdicalœ
reducti. Tune multi homines ad .iieliorem frugem con-
versi (5). »
46. Quum hϞ praconia Salesius meruerit a praesulibus
dlœcesinm quae zeli ejus fuere testes, vix est ul alios ex Italia
et Gallia antistites testes adducam. Juvat autem inter Halos
Marsorum episcopum proferre, cujus verba gravissima milii
visa sunt. Inquit enim ; « Novimus praeterea non solum nostro
privato juilicio, veruni etiam plurimorum episcopali dignitate
fuigeniium patrum, Salesium in jusiitia erudiisse plurimos,
élucidasse catholicam doctrinam eamque tuitum fuisse pra3-
serlim vivo vocis eloquio ; ita ut ex une sancti Salesii ore
doctrinam venerabilis Tridentiniconcilii,!^ive introduclam sive
restitutam communissime merito puti;tur ubi Calviniana hœ-
resis profundius radiées egerat, etcaiholicam fidem labefacta-
verat. » Inter Gallos vero proferain potissime episcopum
(l)Summ. pag. 97, num. XXXIII.
(2) Ibid. pag. 34, prop. fin.
(3) Sumni. pag. 69, ia tine, 70 priiic.
(4) Summ. pag. 96,
(5) Summ. pag. 78, prop. fin.
Nannelt'iisem, cujus brevia et significalissima ha-n vorua
sunt : « Sullicit assereru quod ipse scriptis suis oumibus pro-
fuit ; beîerodoxis quidem (ul patet ex faclis) quorum inuu-
meram mulliludinem ab errore in veram fidem Iraduxil, et
recuiiciliavil Kcclesi;e : fidelibus autem cujusvis ordinis,
cujusvis gi'adus (1). » .Merito igilur episcopus Engolismensis
repeti'bLil verba Alexandri VU quibus Salesius dicebatur :
« Contra haîreses inedicamen pr;esidiumque (2), » atque epi-
scopus Sarlalensis allirmibat iUum « scriptis Ecclesiam illu-
str.isse, antiquos Ecclcsi;i' maximos doctores coiequasse (3) »,
cui eljgio prailuserat nobilissimum agmen S. R. E. cardina-
lium, et sacrorum antislitum, qui in postulatione concilii
Vaticani teiii[)ore exhd)ita memoraverunt dicta vestustiorum
quorumdam episcoporum adserentium : « Athanasium, Am-
brosium, Augustinum non majori cum ardore fidem vindicassc
quam l'Vanciscum Salesium (i). »
47. S. F. Saieslus prœsidio fait Ecclesiœ adjuvans sacrœ
scienliœ cuUores pretiosis peritiœ monumentis. Quandoquidem
prob.it'.im est virum sanctnm validum prjcsidium Eccle-
si;e fuisse adversus hœreses, nihil illi |oftîceret si commu-
nern laudem nullam haberet cum ea classe doctorum qui in
§ 8 Auinndv. ceiebranliir. ilorum gloria polissima est quoi
etiam procul a certamine adversus hostes, decori tameii
et ornamento fuerint Eoclesi;e, sacrarum disciplinarum cul-
tores edocendo quum divina eloquia explicarent vel theolo-
gicas quœstiones enod.irent. Nil mirum (ait perbelle censor
sapientissimus), o si horum doctorum laudes eruditi bouiines
(]uotid!e in ore habeant et auribus discipulornm inculcent;
sive enim scliolas fueris ingressus, sive concionatores in ec-
clesia audiveris, sive theologorum libres volutaveris, passim
horum quos recensui doclorum nomina appellari, verba re-
ferri, auctoritatem in médium afferri videris. » Enimvero etsi
necessum non essetejusmodi laudem Salesio adserere; tamen
ceu proposui in sup. § 39, haec optimo jure potest ei vindicari,
nam verissime in precibus episcoporum doctoris nomen ei
postulantium legitur : « Jam ubi ut talis de facto habetur in
ecclesiarum, universitalum, seminariorum cathedris et apud
populum christianum hujusce beati prœsulis, non solum de
rébus mysticis et piis; sed etiam de fidei morumque qu;estio-
nibus, ut incpncussa tenentur testimonia (o). »
48. Par SS. Palribus exislimatus fuit, cjusque auctoritatem
S. Alplwnsus persœpe adhibuit. Ua^na ejus aucloritas adhuc
viventis erat propler exquisitam in sacris scripturis peritiam.
In eo namque Olieri sermone quem in sup. § 34 laudavi,
legiim-: o II avait une telle connaissance des écritures, qu'd
passait hautement dans l'Allemagne pour un homme com-
parable à S. Augustin, à S. Jérôme et à S. Ambroise, «
ac saue, ut inquit episcopus Niveraensis, « in ipsamet scrip-
tura sacra quam diligenler versatus fuerit, omnia ejus opéra
aperte déclarant (6). » Uuum porro huic periliio jungeretur
scieutia late patens sacrarum omnium disciplinaruin, factum
est, ul ad theologicas quœstiones enodandas Salesii auctoritas
passim adhiberetur. Unus qui post ejus œtatem doctor Ecclesiae
enunciatus fuit S. Alphonsus sœpe sœpius e Salesii scriptis
haurit quœ doceat fidèles, ac sententias suas libenter illius
auctoritate confirmai, ceu libenter testatur vir clarissimus
Nicolaus Mauron in regenda SSmi Redemploris congregatione
Alpbonsi successor : « Dilexit (ait) vehementer Salesii libros
Alphonsus, neque tantum illius suaviloquentiam est imitatus,
sed etiam sententias et locos insignes ex ejus operibus in hbros
(1) Ibid. pag. 81 in med.
(2) Ibid. pag. 75 ia fine.
(31 Ibid. pag. 88.
(4J Summ. pag. 14 prope finem.
(5) Summ. pag. .Si cum. XI, Vers. Jam ubique.
(6) Summ. pag. 95.
379
DOCTORAT
380
suos libenter derivavil (I). » là vero non soliiin egit in aureo
libro: Pratica di amar Gesù Cristo, aiiisque sci'iplis ascelicis,
ubi scatcnt testinionia e Salesii voluniinibus escerpta, non
soluni in concionibus (prout inferius oslcndani) (i), sed etiam
in operibus dognialicis, maxime ubi de gratia sermo est, et in
morali theologia quœ in scholis quotidie (ut voce censoris utar)
discipulorum huribus inculcaïur (3).
■49. Similitcr se gessit Btiiedictus XIV. Is qui doctissimus
inter Romanos pontifices elapsi sœculi habitus fuit, Beuedic-
lusMV, non modo tesialur Salesii docirinam omnibus admi-
rationi fuisse, scribens : ^i Uaiversique hominum cœtus qui
S. Francisci Salesii doctrinam adniirabantur {i) ; » sed et
pluribus in locis operum suorum ad Salesii auctoritatein pro-
Aocat, et ejus ope salebrosas qu;pstiones illustrât ac diri-
niit (5): et meriîo quidem, quum non hunianam.sed divinitus
inditam scientiam in ipso suspiceret (6). Ex quo factum est
ut nonnunquam in hoc ipso foro nostro subtiles perplexaique
quiïstiones ad sublimiores theologiit partes spectantes, no-
mine quidem et libris Benedicli enodcntur, rêvera tamen lumi-
nibus ingcnii et doctrinaî Francisci, cujus auctoritatem pon-
tifex sapientissimus usurpât et sequitur. lia id videre licet,
cum agitur de quibusdam factis sanctorum extraordinariis, et
a proborum hominum usu remolis, de criteriis quibus divinus
impulsus in iis dignoscitur, de peccatis sanctorum fideli populo
patefaciendis, de ecstasibus diviuis ab humanis et da?moniacis
discernendis, deque suspectis revelationibus (7) ; ex quibus
controversiis ab immortali pontifice naviter explicatis non
modo addiscimus quanti fuerit apud eum Gebennensis epis-
copi auclorilaS; sed etiam novimus christianœ prudentiœ
magistrnm praeslantissimum cardinalem Joannem Bona e
Salesii fluentis nonnihil in segetes suas dérivasse.
50. Episcopi sacerdotibusiliœcesium suarum scripta Salesii
tanquam prœceptoria optima proposuerunt. Quo tem.pore sanc-
tus Ecclesiae doctor, et pontifex doctissimus scripta Salesii
quasi magistri adhibebant, non defuerunt episcopi qui illum
tanquam sapientissimura prjeceptorem in officio gravissimo
sancli ministerii viris ecclesiasticis diœcesis siiœ proponerent,
enixe hortantts ut ejusdoctrinas et praescripta religiose addis-
cerent et sequerentur. Inconstitutionibussynodalibus Josephi
Philippi Purpiirati episcopi Salutiarum edilis anno 1750 ,
tii. 11, l'a sacramenlo pœnitenliœ haec legimus : « Plura jam
monila dodimus insajpe memorata epistola nostra pastorali
parochis omnibus et confessariis nostrae diœcesis, ipsisque
animadvertenda proposuimus et toto anime conimandavimus,
ut sacramcnturnpœnitentiaî eaquapar estprudentia,suavilale,
puritate, sinceroque et ardentissimo salutis animarum zelo
ab illis semper administretur, quee ab ipsis fréquenter legi et
studiosissime observarimandamus. Quum autemeafereomnia
quae in dicta epistola sparsa sunt ex sciiptis sancti Francisci
Salesii selecta et decerpta fuerint, propterea monita ipsa
a sancto episcopo Genevensi parochis et confessariis suœ
diœcesis data in appendice, hujus synodi apponi decr'jvimus,
cunctosque sacerdotes tam sœculares quam regulares, qui ad
confessarii mimus exercendum in hac nostra diœcesi vocati
sunt, plurimum m Domino hortamur et obsecramus, ut mo-
nita haec, et cetera qute ad fidelium pcenitentium directionem
(1) Ibid. pag.liO prop. finem.
(2) Vide infra g§. 150,157.
(3) Vide S. Alptionsi opus dogmaticum, Taurini 1S18, pag. o"25,
887, et Tiieolog. moralis, Bassani, 1810; tom. I, pag. 71; tom. 2,
pag. 284; tom. III, pag. liiO, 252, 253, 278, 279, 270, 287, 205,
206, 297, 300, 307.
(4) Bullar. Benedict. XIV, tom. III Bull. .52, cap. 3.
(o) Summ. pag. 121.
(6) Vide Inform. § liJ in fine.
(7) Benedict. XIV de Ser». Dei Beatif. et Canoniz. !ib. 3,cap. il,
§20; cap. 30, §i; cap. ultim. § 8.
et ipsorum salutem consequendam a sapienlissinio illo ani-
marum rectore, tam sancte tani suaviter et salubriter sapien-
lerque tradita sunt, pr» oculis semper habeant et anime
s.epiiis revolvant, atque ipsis se recte et plene conformare
magis magisque in dies studeant et nitantur, pra>cipue in
excipieniiis tidelium confcssionibus et ipsos in viam salutis
dirigeiidos : quippe quai oplimonim conscientiarum modera-
torum experimento est, qnod longe majoris ponderis est,
-Vpostoiicœ Sedis judicio, utpote animarum saluti accommo-
dalissima sa>pius probata etcommendata fucrunt. Suisetenim
scriptis cœlesti iloctrina refertis iter ad chrislianam perfec-
tioucm lutiim et planum demonstrat; in bis igitur omnibus
qua' ail doctrinam nioruni, conscientiarum directionem et
confessarii nninus probe sancteque obeundum spectare vi-
dentur, paroclios onmes, concionatores et confessarios nostraj
diœcesis vehementer obtestamur, ut sanctum Franciscum
Salesium veluti magistruni optimum , sanctissimumque
exemplar sequantur et imitentiir. » Neque hœc solunmiodo
elapso sîBCulo fiebant ; scimus enim hac œtate nostra in synodo
Mechiiniensi paucis abhinc annis celebrata, lectionem operum
S. Francisci Salesii una cum operibus S. Alphonsi confessariis
fuisse proposilam, scilicet ut sacerdos i m sacro pœnitentiœ
tribunali inter lepram et lepram discernere, et tamqnain pe-
ritiismedicus morbosanimœremediis aptis curare valeat(l) ».
51. /(/cm actumeslabiisqui librosad confessarios edocendos
conscripserunl. Hajc ita praescripta suntab episcopis religiosissi-
misquodauctoresperinsignes qui librosad confessarios edocen-
dos conscripsere, nihil antiquius habuerantquam Salesii auc-
toritatem. In opère egregio can. Joannis Finazzi, oui titulus ;
// confcssore diretlo secotido la doltrlna dei santi, hœc legi-
mus de Francisci monitis ad confessarios : « Troppo scarsi a
dir vero ci potrebbero parère questi avvertimenti, ma bastano
intanto a darci corne una idea dei principali avvisi di cosi
grande maestro per la pratica dei ministero. Benedetti tutti i
confessori che avranno posto ogni studio per conformarsi aile
massime ed allô spirilo di questo grande ristoratore délia pieià
de'tempi moderni, di questo insigne modello di carilà, di dol-
cezza, di pazienza, di zelo, di questo cosi profondo ed affet-
tuoso conoscitore dei cuore umano, délie sue miserie, délie
sue maiattie, de' suoi rimedii, a dir brève di questo cosi rino-
mato dirtttore délie anime ^2). » Ob eam causam cl. Baccari
in sua Pratica dei confessionale Salesium vocabat, « gran
maestros di spirito » (3). Laurentius Berti régulas usurpabatab
eo traditas ex aurco Phiiotheœ libro depromptas (4), atque
in Enchiridio confessariorum Florentiie edito, anno 1847, Fran-
cisci nostri auctoritas edocendis animarum moderaloribus
adhibetur (5). Idem a Scaramellioactum fuerat, qui, pariter
confessarios edocens, Salesii documenta ad instar oraculoruna
afferebat : « Senta il direttore corne parla S. Francesco di
Sales etc. (6). »
52. A scriploribus scienliœ Ihcologicœ auctoritas S. Fran-
cisci adhibetur. Prœtereo moralis theologiœ scriptores, qui
hujus sancti viri auctoritatesese tuentnr, quum satis sit S. Al-
phonsum adduxisse, licet alii anteilluni (quos inter Roncaglia
meminisse placet) (7) idipsum fecerint. Quid, quod etiam
(1) Summ. pag. 121 in fine, et 122.
(2) FInazz : // Confessore diretlo etc. Bergamo, Stamperia Mazzolinl,
1357, pag. xj.
(3) Baccari: La Pratica dei confessionale, vol. 2, pag. 29. Milaiio
Beironi c Scotti. 1838.
(4) Berti : Theoloy. discipl. tom. VII, lib. 33, cap. 17, avt. 2.
Bassani, lyp. Remondini,17y2.
(o) Manuale dei confessori, part. 3, vol. 3, append. 1, pag. 410,
424. 427.
(6) Direttorio ascetico, tratt. 1, num. 78 in fine. Confr. tratt. 1,
num. 436, Tratt. II, num. 43, et num. 62.
(7) Uoncaglio. l/nju. Moral, tluol. tom. 1, tract. 2, pag. 25,
tom. 2, tract. 18, -)ag. 38, Lucae 1730.
381
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
382
magistri perinsignes theologiœ dognialicéc in libris suii quaes-
tiones gravissinias élucidant, lumon et auxiliiim a Saiesio
muluantes ? Kxeniplo sit vir ciai-issinue meinoriio Joannes
Perrone, qui in salebrosa qiiœslione explicanda de pra;des-
linalione Salesiiini auclorein addiirit, cl istiid qiiidcin in prœ-
lectionibus theologicis ad scliolarum usuni destinatis (1)?
Quid in adserenda Koniani pontificis auctoritale, nonne ad
eumdom appellat? placet cjiis verba referre dum expendit
insignem MatthaM locunicap. 16, v. 18 : n Merito propterea
(inqiiit) S. Franciscus Salesius pra;missis Christi verbis : Tu
es Pelnis etc. concliidebat : His verbis Dominus noster
hiijus fundainenti perpeliiitateni et iniiniitabilitatem os-
tendit. Petra supra quam constructuni est iodifioium pri-
maria est : cetera? supra ipsani consistunt. Fieri quideni
potest, ut dimovcantur et corruant alii lapides absque a;dificii
ruina; at qui fundanicntuni submovet, iedificium subvertit.
Si ergo porlœ inferi nihil possunt contra Ecclesiam, nihil pos-
sunt contra ejus fundamentuni et capiit, quod ipsum non
possunt submovere et everlere, quin totuni subverterent œdi"
ficiuni. Quœ verba in textu originali ita se habent : Par ces
jmroles, etc. (2). "
53. Idem probatur nominalini quoad Germaniœ iheologos.
Eamdem vim et idem pondus auctoritatis, quod Salesiiscriptis
tribuebat theologus italiens nuper laudalus, tribuerunt etiam
illustres reruni divinarum scriptores in Germania, velut facile
perviderunt patres emi ex his quaî in sup. § 28 relata sunt de
Dominico Schramm, Sebastiano Wiest, Adanio Moehier etc.
His adjicere possumus Constanlinum de Schuzler, qui in opère
inscripto : Novœ disquisitiones super ilogmale de rjraliael super
essentia fidei Christianœ (Moguntiae, 1867), disserens de
efficacia gratis divinœ, deque ejus relatione ad liberuni ar-
bitrium, Francisci auctoritatem invocat (pag. 224) et locuni
affert descriptuni ex Theotimo, quem ipse aureum librum
{goldencs Buch) appellat. Similiter Ernestus Muller, olim pro-
fesser theologiœ moralis in universitate Vindobonensi, doc-
trinamcatholicaniexplicansde amore spei seu concupiscentiae
erga Deum, quo nempeDeum prosequiniurtanquam summum
bonum, et adversarios refellens, utitur potissinie expositioni-
bus a Salesio depromptis " quo (ait) nemo perspicacius
pulchriusque de hoc argumento disseruit in opère non satis
commendando Theotimus (3). «Item ubi de charitate disse-
rit (4) eumdem cum Thoma, Bonaventura et Alphonso auc-
torem adducit ; atque ubi filialem et servilem timorem ex-
plicat (5) post doctorem angelicum ea super re Franciscum
nostrum laudat et legendum commendat. At hosce quidem
Mulleri locos speciminis causa adduxi ; nainque in opère uni-
verso, si quid incidat de quo Salesius egit, eumdem continuo
inter praecipuos auctores profert, illico postSS. Patres et doc-
tores, non raro ante S. Alphonsum. Perro ejus elîata sœpe
prolixa describit, laudem prœmittens his vel similibus verbis :
Prxclarc, egregie, perbene, déganter, non minus sapienter
quam eleganter pro more sua, pulcherrime S. Franciscus Sa-
lesius hanc veritatem explanat, desupcr scribit, dicit etc.
54. Causam celebritatis quam jamdudum Gebennensis epis-
copus in Germania obtinuit jam vidimus in eo prœclaro Olieri
testimonio, quod in sup. § 48 allatum fuit. Nonnihil haec
intermissa fuit, seu potius studium operum ejus paulisper
intermissum est quura sterilis ac gelidus rationalismus Ger-
maniam pervasit et inter ipsos theologiae professores asseclas
(1) Perrone, Prœlect. TheoL, vol. 4, pag. 161. Taurini, typis
Marietti 186G.
(1) Perrone. De Rom. Pontif. infallibilitate, cap. 2, art. {, pag. 18,
Augustae Taurinorum, typ. Marietli, 1874.
(3) Mûller, Theologia moralis, edit. â, Vindobonœ, 1873, lib. 2,
§13, pag. 59.
(4) Ibid. lib. 2, §19, pag. 69 et seqq. §. 71, pag. 78.
(b) Ibid. lib. i, § 101, pag. 272, 273.
nactus est. Verum, ceu docet clariss. magnus Jocham, orof.
Monachiensis jam alias in §§ 27 et 33 laudatiis : « Praiterïapsa
hac trislissima ajtate, quuni prinium vila religiosa ac eccle-
siaslica frondescere cœpit, plurimi honestoruiii piorumque
viorum episcopum Gebennensum adierunt, magistrum ipsum
sibi eligendo. Alteri Philotheam sibi ducem sumpsere, alteri
Theotimum studio prosequebantur. Fuit illo tempore cla-
rissimus Salesii cultor J. M. Sailer, qui postea Uatisbonensi
ecclesiie prœerat, quique jam tuni Siilesiumoinnibnsdiscii)ulis
suis laudaverat, et vilae sanctae perfectissimum exemplar et
spirilualis vitœ eximium doctorem. Jam anno 1820 édita est
prima hujus sa;culi versio Theolimi, insliganle cl iriss. Sailer a
J. P. Silberto procurata. Quœ versio multo cum amore et
studio elaborata omnibus itaerat accepta, ut per quatuor annos
quatuor imprimi necesse esset, quamquam AugusUe Vindcli-
coruni et Monachii editiones furtim impressœ essent, quas ut
genuinas vendebant. Tune temporis et per plures deinceps
annos eam et emeriti animarum pastores sacri hujus libri
studio juvenum instar delectabantur, id unum niaximo dolere
conquesli, quod ipsis, cum theologiœ studio vacarent,ejusdem
generis libri non essent tradili. »
55. Postmodum numerata amplissima collectione operum
omnium S. Francisci Salesii, quœ studio et industria prodiit
Michaelis Sintzel annis 1846-1867, et ad quœstionem nostram
propius accedens, ita pergit antecessor illustris : « EcclesiiB
doctorem non erudilione tanlum ac scientia excellere oporlet,
sed et illa sapientia et doctrina eminere,qua tanquam lumen
Ecclesiae super candelabro positum fidelium turbas ad pedes
suos congreget docendas, doctrinam suam omnibus patentem,
ac permanentem faciendo. Qua de re non pênes doctores tan-
tum judicium est, sed populus christianus audiri débet, cujus
vox est vox Dei... Ilanc sapientiam et doctrinam omnes omni
tempore in S. Salesio admirati sunt, quœ quidem prœclarissime
elucetinejus inslitutionibus ad piam devotamque vitam in
illa theologiœ sectione quam practicam nominat. » Et in-
ferius : « Quum ante 40-50 annos devicto islo rationalismo
lœvissimo ac temerario complures doctrinam catholicam ex
fontibus cognoscere studerent vitamque secundum normam
Ecclesiœ catholicœ instituere satagerent, seminariorum ré-
gentes Salesii operum amatores, alumnos suos pretiosissimam
Philotheam ut legerent et medilarentur admonuere, sœpis-
sime Salesii sententias allegantes, cum de practicœ theologiœ
quœstionibus esset sermo. »
50. Idemque demonstratur de theologis gallicis. Quumitaque
ab italicis et germanicis scriptoribus tam crebro et obsequen-
ter usurparetur Salesii auctoritas, ecquis non videt multo
magis id fieri oportuisse in Galliis, cujus regionis idiomate ut
pUirimum S. autistes est usus? Paulo post Salesii obitum Lu-
dovicus Abelly in libro, cui titulus : Mcdulla iheoloyica ex
sacris Scripluris, etc. plures veritates catholicas ejus auc-
torilate confirmabat, et in alio opère inscripto : La Tradi-
tion de l'Eglise touchant la dévotion de la sainte Vierge, doc-
trinasS. prœsulis laudabat et in médium proferebat. Jam vi-
dimus in causœinformalione (§ 74) quomodo duo doctissimi
nationis ejusdem scriptores Bossuetus et Fenelonius Francisci
scriptamagni fecerint, ita ut eorum primus audacter dixerit,
scientiam ipsi inter homines rlaritatem dédisse tanquam doc-
tori, la science comme docteur, Quin imo in ipsa controversia
inter duos illosexcitata (quam refricat animadv. in § 17) co-
natus ulriusque ad Francisci sententias in partes suas atlra-
hendi déclarant dilucide quanta esset nominis et judicii ejus
auctoritas. Idem fere Augustino contigit, quum in Ecclesia
quaestiones de gratia propter Jansenianos errores exarserunt.
Ex quo pars utraque Augustinumsibifavenlem invocabat, pro-
fitebatur indubie, se illum loco gravissimi doctoris habere. At
perperam dixi idem fere contigisse; namque idem omnino
383
DOCTORAT
384
Salesionostro et Augiistiiiousuvenit. Siquidemcx librolaudati
AbellyParisiis ediio typis GeorgiiJosse annoUulO elinscriplo :
Sentiments et maximes du B. François ilr Snles touchant la
vraie piété, disciinus libelluni ediliim (uisse a Jansenianis lit
locos e scriplisFraiicisciaderroressuostuendos detorqiierent,
quos calholicus aiictor merilo lefellit, S. opiscopum demons-
trans saïue docirina' oatlioIic.T adierlorem. Llipsuiu quod ab
Abcllyo docemur, contirmatur etiaiii ex opère P. Pelria S. Jo-
sepho : Théologie du teynps, iibi lldeles moncnlur ne Janse-
nianorum fallaciis decipiaiiliir, quiiin S. anlistiùs doctriiia
iis adverselur. Quod ut aperlius liqiieat , istiiis sententias
de pra'destinaiione et graiia in calce piiini voliiminis auctoi
describil. Aperlius est eloquutiis clariss. Marando régis
eleeiuosynarius, qui in libro inscripto: Inconvénients d'état
procédant du jansénisvie, ila Salesium laudavit, ut euiii
tanquam clypeuni fidelibus datum contra enoies Yprensis
episcopi declaïaiet (ibid. pag. 35).
57. Nd dicani de controversiis in Galiia excitis circa prinia-
lum et infallibilitalem Romani poiililicis. N;nii duni Gallicani
qui dicebanlur, verenies pondus iinmensum auctoritalis
episcopi Gebenneusis, nil liabebant reliquun; quam ut scripta
ejus mutila vel coriupfa exhibèrent, strcnuus Ronianœ
doctrinievindex coaies de Maistre in aurco opi're de Romano
pontifice (du Pape) passim advcrsarios suos Fraucisci scriplis
prolligabat. Ncquc ilii contra tueri se polerant. qiiuni Sorbo-
nica academia h;ec scripta cum operibus veteruni Pairuni et
doctoi'uni a>quasset (I). Quod judiciuni adUuc œtate nostra a
viris doctissiniis in Galiia servatur, qui locos e Salesii volumi-
nibus excerptos passim adducunt cum veterum illorum quos
laudavi leslinioiiiis. lùxemplosit clariss. Gay, altère theologis
Vaticanœ synodi, qui in eximio opère nmllis episcoporum
suffragiis niunilo et inscripto : De la vie et des vertus chré-
tiennes, singulisfere paginiscum antiquis Ecclesia; doctoribus
promiscue noslrum in médium proferl, liis pu la verbis :
«Ya-t-il un saint docteur qui ne leur (religiosis viris) ai
prêché l'obéissance aveugle ?... voir en particuliers. Fran
çois de Sales, etc. » Nequeid magnopereniirandumest, quum
gravissimi auctores quasi cleri raagistrum Salesium propo-
suerint prout egit clariss. Boulanger in opère inscripto : Le
Prêtre à l'école de S. François de Sales, et quum in celebri
edilioneoperum omnium patrumetdoctorum Ecclesiae studio
can. Migne adornala, conjuncla illorum libris Salesii scripta
S. theologiœcullores in Galliis légère assueverint.
58. Auctorilatem Salesii a docenlibus usurpari episcoporum
postulationes demonstrant. Sed quorsum ego longinquos
testes inquiro qui référant in scholis Galiiarum auctorilatem
librorum Salesii adhiberi, et celebrari, quum in summarii
tabulis lestes adsint locupletissimi qui de seipsis teslentur ?
« In scminario diceceseos Aturensis (ait Rmus episcopus
Niveinensis), ex qua sum oriundus, dum philosophiam
sacramque iheologiam clericos edocerem, decem nempi per
integros annos, in perlegendis et penilus meditandis S. Fran-
cisci libris impensum studium dedi, necesse aiitiim habeo
profiteri palam, me in erudiendis et iiistituendis clericis. ex
his divi Francisci operibus uberem et luculenlam doctrinam
hausisse. Porro aulem annis labentibus, firniatoque jam e
malnranle judicio meo, magis magisque comperlum habeo,
in beaii praesulis operibus quasi inexhauslam scientiœ venam
jnesse, ex qua christifideles et ipsemei clerus cœlesles the-
sauros capere queant (2j. » Quanto aulem salutis frnctu ab
operibus tanli viri theologia cultores sanam doctrinam
hauriant ostendit mirifice doctissimus episcopus Piclavieiisis
cujns nomini et testimonio venerandus hic cœlus quantum
tribuat optime novi. - Pour moi (inquit) je fais acte de justice
(l)Videluformat. § 40 in fine.
(2) Sumoi. pag. 01 in fine, et 92 princ.
comme de gratitude en le déclarant. Parmi les préjugés
d'école qui avai>;nt cours dans la première moitié de ce siècle,
notamment en ce qui est de la conslitulion monarchique de
l'Eglise, et du magistère suprême de son chef, c'est l'étude
familière des œuvres de S. François de Sales qui a écarté de
moi les ténèbres de plus d'une erreur, qui a éclairci dans mon
esprii plus d'une obscurité, résolu plus d'un doute, et si j'ai
pu avancer tant soit peu dans le mystère de la grâce et dans
le sanctuaire secret des Ecritures, je l'ai appris primipalenient
à l'école de ce grand maître. Combien d'autres que moi ne
sont-ils pas dans le cas de rendre le même témoignage ( 1 ) !»
Recleigituradirmat Rmus episcopus Cuneensis : •• Franciscuii»
Salesium de facto jam esse in Ecclesia magislrum (2), sive ul
alii Rnii anlisliteslestanlur : jam ubique ul lalis (doctor) de
facto habetur, in ecclesiarum, universitatum, seminariorum
calhedris, et apud populum cliristi:inum hnjus beati pneÀulis
vcrba, non solum de rt-bus mysticis et i)iis, st/d eliam de lidei
morumque quaîstionibus ut inconcussa teneninr testimonia.
Etiam non (lege nunc) discoli et heierodoxi tanli antistitis
verborum gratia et veritale siepe et facile revincuntnr (3). »
Quod si ejus aucloritas nondum tam late pervulgata esset
rjuam vidimus, verba gravissima întislilis Piclaviensis nuper
allata évincèrent, doctoris titulum ci decerni oportere, que
plures numéro sint ilii, qui e fonlibus ejus latices salulares
exhauriant.
59. AnacephœosLi responsionis ad §§ 7 cî 8 Animadver-
sionum. Qua? cum sint ila, salis perspicuo demonslratum ar-
bitror, ejusmodi esse Francisci mérita, et tantam scriplorum
ejus dignilalem, ut commode ac decenter connumerari valeat
in ulrovis doctoruni aginine, eorum scilicot qui lum in para-
crapho 7, lum in 8. Animadversionum recensenlur. Namquc
et Ecclesiffi contra hœresim valido prsesidio fait, et lalia
pcriliœ suie monnmenla reliquil, quœ passim usurpala a
scriptoribus et docenlibus ad enodandas quajsliones iheolo-
gicas atque obscura dilucidanda optimum subsidium afferant
et solidum emolumentum. Quibus recle constitulis, ni nieame
fallil opiniû, non modo facili ncgotio extricari possunt ea quje
in duobus sequentibus §§ Animadversionis oggesia sunt, sed
sponle sua ditlluunt et dilabunlur.
CO. Duplici vitio laborat censurx notàlîo in 9 Animadv.
exposila. Negal enim censura ad meritum doctoris in
Salesio demonstrandum sufficere eaquae in causae infomia.
tione a pag. 3 ad 13 a de acri ejus ingenii vi, de impensis
in studiorum curriculo laboribus, deque uberrimo exinde
fructii consequuto narrantur. » Nam quum in concesso sit,
eum " scienlia, quae viros aposlolico ministerio opsram
navantes, et Ecclesi» pastoresdecel, affatim fuisse prœditum,»
pra-.dicta omnia in causas informalione exposila in islam
laudem commode referri possunt. Duplici lia^c animadversio
vilio laborat, siquidem pars illa informationis non eo spécial
ul plenam demonslrationem doctoralis nierili (ul ila dicam)
S. Francisci exhibeal, sed ut solidum substratum ponat oui
reliqua pars demonslrationis innitalur. Secundo ingenii vis
tam valida, scientia tam multiplex, varia, profunda, excellens,
tanlisqne laboribus quajsita, quaeque otiosa non fuit, sed tola
in bonum Ecclesiic, in coievisposterisque edocendis occupata,
non simplicem missionem a Deo datani prodit pascenda;
parlicnla; Dominici gregis, vel inlidelis alicujus regionis
evan^elicam veritatcmedocendie,sedaliquid majus et gravius,
scilicet ut ea fa* in catidelabro posita iola:n Ecclesiam in
preesens atque iii posterum illustrarel, quemadmndum a Joan.
Jacobo Olier perbelle inlelleclum et declaralum vidimus
(sup. § ■Ji)- Exinde magna ex parte prolluxit meritum illud
novilatis, seu fons ille nov;e doclrinœ quam in operibus
(1) Sunim. pag. 85 fine, 86 princ.
(2) Ibid. pag. 72 in fine.
(3) Ibid. pag. 51, num. .\I.
385
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
386
s. Scriptoris copiose fluere et abiindare perspeximus(\oc. cit.)
61. De operiùus S. F. Saksil deperditis. Quod porro noiat
animadveisio de scriptis S. episcopi deperditis ejusmodi est,
ut argumentutn in ipsuin obiicientem facile valeat retorqiieri.
Sigiiiticat enim, lune demum deperditonim operiim in causa
declarationis doccoratus rationeiii haberi pcsse, si ea maximi
momenti fuerint. Hoc valent, ni fallor, hsec censuiae verba :
« Id enim nonnisi de iis scriptis aut laboi'ibus existimandum
putaverini, quibus, uli Ansclnio et H lario accidit, in pr;esen-
tissima Ecclesiœ necessitale res christiana stelisset. » Equideni
contra sentio, scilicet existinio ineliorem esse causa; condi-
tionein si sancti viii, quo de agilur, scri[)ta potiora pra;sto
sint, et ad pleniorem denionstiationcni meriti illius aliquid
adjici pussit de lande quain estadeptus etiam par ea scripta,
quœ lenipus absunipsit. Uatio enim et experientia docent,
doctoi'is titnlnni post obiliim quibiisdani sanctis viris tribni
ratione habita potissime iibrorum, quorum mérita a S. Gon-
gregatione expenduntur, quorum proinde copia babetur et
dignitas potest aistimari. Id non modo ex nalura liarumce
causarum proficiscitur et praxi diuturna conlirmatur, sed
etiam arcle jungiturcum fine quo hujusmodi judicia et decla-
rationes intendant; fiunt quippe non modo ad decus sanc-
toruni virorum, qui honoranlur, sed etiam ad utiiitatem
fideiium, quibus in rébus dubiis et obscurisluminariaquaedam
designantur, undeluceni mutuariadquœstionum resolutionem
valeant, velut in calce § 8 Animadversionum non ambiguë
censura significat. Hsec utilitas anteni e scriptis existentibus,
non ex amissis percipitur. Jam vero constat in facto, e scriptis
Salesii extare priecipua, quorum ope nimirum hœresis Calvi-
niana profligatur, sana doctrina explicatur, innumeri fidèles
ad christianam perfecfionem adducuntur; ea quse lugemus
amissa (quatenus ex indiciis judicare licet) minus gravia illis
quae prostant fuisse videntur (vide Summ. n. 1). Itaque si
Anseimo et Hilario profuerunt opéra prœcipua deperdita, quaj
eximiam auctorum doctrinam nonnisi per obscurum quoddam
velanien judicantibus demonstrabaot juncta cum aiiis'^xtan-
tibus quorum preiium et vis poterat œstimari; multo magis
erunt profutura Salesio scripta prteclarissima in aperta luce
proposita, consociata cum libris amissis, qvice ad uberiorem
rei explicationem, ad probationis cumulum, ac fere dixerim
ad causée ornamenlumadefensore adhibentur.
62. S. F. Salesii scriptis iMtesl laus, quem deperditis operi-
bus SS. Hilarii et Anselmi censura trlbui. Jam si censor
solertissimus urgeatet dicat, se ideo verba superius descripta
in laudem Hilarii et Anselmi protulisse, quia in hisce causis
praeter meritum Iibrorum etiam meriium viri qui ea scripsit
magnl penditur, ideoque se scripta deperdita conjunxisse cum
laboribus auctorum et ipso scribendorum operum proposito;
tune ex adverso insurgam et coniendam, etiam Salesium
nostrum, per librossuperstites et amissos, et per labores quos
exantlavit, effecisse ut in gravi certamine, quo fungebatur
Ecclesia, res catholica staret, neve in hac ipsa Ilalia, religionis
centro, invalescentis haereseos viribus obrueretur. Siquidem
calviniani errores jam Galbas infecerant ab Hugonianis propa-
gati atqne in Helvetia, unde orti fuerant, ei Sabaudia gras-
santes exilium Italiae minabantur. Tumvir summus in Alpibus
positus, strenue praeliatus prœlia Domini in eo naturali regionis
nostrae munimine, hostes et plures eorum proceres ad dedi-
tionem coegit, suam et finitimas, cis et trans Alpes, diœceses
in fiJe confirmavit (1), atque llaliam a lue servavit immunem :
ex quo splendida praeconia et elogia prœsidil contra hœreslra
divinitus dati a Romano pontitice et S. R. E. cardinalibus et
ab Italiae episcopis promeruit (2).
63. Ulterius porro in Galliis ipsis hostes adortus et fidèles
(0 Videsup. §§44,45,46.
(2) Vide sup. §§ 40 et seqq.
roborans sanae doctrinae pabulo aulam Parisiensem adivit, ubi
rex sedebat qui erroribus Calvinianis ab adolescentia imbnlus,
et nuper ad catholicam fidem revocatus, quasi modo genitus
infans erat confirmandus, eo vel magis quod ha;reticorum
insidiis undique pateret. Unie ilaque se et quam praidicabat
doctrinam ita probavit, ut magnus princeps nil meliiis aut
solidius quam quae audiebat a nostro dici aut excogilari posse
existimaret ((). Tune inter plures haereticos viri etiam pras-
nobiles, et magni nominis falsa; religionis administri, ad fidem
ope Salesii revocati sunt (2). Sane prasens et opporlunum
auxilium Galliarum ecclesiae allatum teslatur prœpriinis invicte
clerus nobilissimae illius gentis in général! eœtu l'arisiis habite
die H) martii anno 1623, dum supplicem libellmn con-
cinnavit, quo Gebennensis episcopi canonizalionem ab Urha-
noVIH postulabal: a Quum(inquiunt) cam apud nos vitam
traduxerit, quae ad fidem quamplurimos, ad admiialionem
omnes pertraheret... gravissimis laboribus exhaustus, ma-
gnum... desiderium Gallorum omnium animis reliqiierit... fac
ntcujusanlea, dum in vivis foret, recréât i sumusauxilio,pjusfctc.
Turn subdunt : « Apud nos diem suuni obiit... . lanto totius
regni luctu ut nemo sane fuer't qui non ad hujus tanquam
communis parentis mortem ingenmeril, non quod ejus quem
omnes beatum putarent felicitati invideret, sed quod sibi
tolies satis probatum auxilium ereplum esse sentirai, d
64. De amissis S. episcopi lilterls super celebri quœstione
De auxitiis. Dum contra aggressiones externas vir sanetus
Ecclesiam tuebatur, internum dissidium in eorum animis
discordiam alebat, qui junclis viribus et studiis hostes oppu-
gnare debuissent. Disputationibus et scripiis ultro citroque
jactis flamma itacreverat, ut in exitiosum incendium erum-
pere minaretur. Controversiam innuo de gratia; auxiliis,
quam nescit nemo quam diii et acriter fuerit exagitata.
Consilium rei definiendae, quod praevalere videbalur, deterius
quoad exilum fortasse quam certamen ipsum fuisset futurum.
Namque in eo studio partium, in eo animorum aestu, in eo
fervore dimicationis, vehementer metuendum erat, ne altéra
sententia damnata, plures e parte devicta aut a fide aut a
débita Romano pontifici obedientia deficerent. Tum sapien-
tissime Paulus V consilium a S. viro exquiri voluit, qui litteris
datis ad Anasiasium Germonium solidas altulit rationes, quibus
quaestionem consopiendam esse suadebat. « Periculosissima
(scribebat inter alia) est quaestionis illius disceptatio, et suis in
extremitatibus hrereses habet subjectas, et proximas: quam
ob ren'i qui in iis opinionibus stat, videat ne cadat. Porro alia
sunt quibus gémit Ecclesia, et quibus potius incumbendum
esset, quam elucidandae quajstioni illi, cujus lucidatio nihil
boni reipublicae christianae allatura est, mali vero nimis,
quandoquidem ad malum prona sunt tempora. Subtilissima
autem illa ingénia Dominicanorum et Jesuitarum ad concor-
diam brevi sunt ventura (3). » Praevaluit sapientis episcopi
consilium; et doctrina viresque catholicorum prudentium a
jurgatione intestina ad communes hostes oppugnandos con-
versas sunt. Si gravissimam hanc epistolara, licet ex parte
deperditam, censor egregius illis adnumerare velit quibus res
christiana stetit, non abnuo; nam in acie catholica tempore
calamitosissimo concordiam servavit; scitumque est res etiam
parvas concordia crescere, dissidio res magnas dilabi. Neve
me quispiam arguât quod documentum, cujus vix particulam
novimus, gravissimam dixerim. Nam Philiberlus de Bonne-
ville, cuires probe comperta fuit, narrât Germonium Francisci
(1) Vid. inform. §71, et§ 77, pag. 60princ.
(2) Ibid. § 35.
(3) Haec pars epistolai deprompta ex lib. 7 historia; vitœ S. Franc.
Salesii conscriptœ a Carolo Auguste Salesio relata est in edilioae
opp. omnium S. Franc. Salesii Parisiis apud fralres Huyot 1850.
Tom. 3, pag. 157, epist. 222.
17* SÉRIE.
25
387
DOCTORAT
388
epistolam legendam dédisse : * Au saint-p^re Paul V, lequel
trouva les raisons qu'il apporlail si solides qu'il les commu-
niqua au consistoire des lllmes cardinaux, lesquels, suivant
l'avis qu'il donnait, trouvèrent bon d'imposer silence à cette
dispute, ce qui fut fait ^1). »
63. Hujus facti veritatem leslanlur, non modo laudatus
hisloricus, et abbas de Longalerra, quos in causfe iuformatione
adduxi, sed etiani alii scriptores gravissimi. D. Joannes a
S. Francisco, auclor coœvus, explicala indoJe, et difticultate
qu^slionis qi* agebalur, subdit : « Il considéra toutes ces
circonstances, et en écrivit ses sentiments au Rnie Anastase
Gernionio, loi-s référendaire de Sa Sainteté aux deux signa-
tures, et maintenant archevêque de Tarantaise, son ami. qui
fil voir sa lettre au pape, que Sa Sainteté goùia, et voulut
avoir plus amplement l'advis de notre prélat, auquel il
voulut être déféré, terminant la dispute en la manière qu'il
avait trouvé plus convenable (2). » Similia refert P. de la
Rivière ex ordine Minimorum in historia vila- S. episcopi, lib.'i,
cap. 36, pag. 5-23 et seqq. Prœterea Complutensis doctor
Michael a Portilia, ejusdem satculi scriptor, in historia vilje
S. viri, Malriti édita anno 1C93, lib. 4, cap. ib, pag. 4-27, 428,
diserte protiletur epistolam illam in pluteis Vaticanisaîtatesua
extitisse. Masimam autem fidem auctor merelur propler neces-
situdincm quam habuit cum card. Ludovico Emmaiiiiele Por-
tocarrero, cujus gratia opus suuin exaravit. Ejus itique verba
in italicum sermonem translata ita sonant : k Ma ciô che dee
più d'ogni altra cosa considerarsi a Iode délia sua gran
dotlrina e sapienza, si è che la Sede Apostolica le consultasse
in ordine alla célèbre controversia délia scienza média tra
Domenicani e Gesuiti (punto eniinente, abisso profonde, fatica
porlentosa dell' ingegno umano, di tulta !a teologia tcolaslica
di queslo e del passato secolo, taie da echeggiare per le scuole
cristiane per tulta la durata del mondo) e che a decidere tanta
causa valesse la risposta di Francesco, quella cioè che egli
scrisse a Paolo V, e che ora si conserva nella libreria Vali-
cana (3;. » Idem auctor in lib. 4, cap. 21, pag. 272, tradit
res a S. viro expositas in ea epislola congruere cum iis quae
tradidit in lib. 2 et 4 Theotimi : o Y fuè su sentir el que
« despues puso en sus escritos. Vease el capo lO y 12 del lib. 2
« de la practica del Amor de Dios, y el excelente simil del
a lib. 4, cap. 3. » Ex quo validum argumenlum duci potest,
epistolam ipsam a biographo fuisse inspectam. Addit insuper,
patres ordinis Prajdicatorum ac societalis Jesu gratias pluri-
mas sancto episcopo propter consopitam controversiam ha-
buisse.
66. De iis quœ in celebri epistola conlinebanlur plura tradit
S. D. Jo. Jacobus Olier, quioptime noverat sanctum episcopuin
etgloriabatur « d'avoir été retiréde la mort par sa bénédiction,
« d'avoir aussi reçu sa bénédiction à sa mort, et d'avoir porté
a pendant le cours de sa vie la sainte soutane par ses avis et
- son conseil U). » Is itaque in eo sermone cujus lacinias
quasdam descripsi Csup, § 3i) hœc inler cetera memoratu
dignissima refert : « Il fut consulté par le pape Paul V sur la
matière de la grâce, de Auxiliis, mais, par effet deson humilité
ordinaire, il refusa cependant de répondre à ce souverain
pontife, s'excusant sur la nature de la matière que Dieu tenait
cachée pournous humilier {quœ verba salis innucbant intetli-
genli, rem eo lempore non fuisse de finiendam). Enfin, se voyant
pressé de nouveau, il envoya ses sentiments, qui sont couchés
au long dans les 7, 8, 9 et 10 chapitres du deuxième livre de
VAmour de Dieu. Il y décide les choses avec une solidité, et
(1) Videinform. § 36.
(2) Vita S. Francisci de Sales, lib. 3, pag. 229.
(3) Hiàpana vox libreria arthivum etiara commode significare
potest. Tilulus libri est: Vida del glorioso S. Fianrisco de Sales
Madrid, 1693.
(4) Olier, Serm. sup. cit. in princ.
une netteté qui sont un effet de l'esprit de Dieu qui rani-
mait. 11 y porte les âmes h opérer leur salut avec confiance,
appuyées sur Jésus-Christ Notre-Seigneur, mort pour tous les
pécheurs el qui leur a mérité à tous pour se sauver une très-
grande abondance de grâces, quoique tout le monde ne s'en
serve pas. Dispensation consolante, qui rend le joug du
Seigneur doux et ses commandements possibles à tous les
hommes, puisque Dieu ne dénie à personne le nécessaire;
(poteraut ne melius et aptius Janseiiiani errores pro/Jigari
tamdiu antc consiiiutionem Unigenilus?) que s'il se rencontre
des sujets plus remplis de grâce les uns que les autres, il faut
adorer les jugements de Dieu. Tout ce qu'il dit sur cette ma-
tière est admirable, surtout tenant (comme il fait) l'âmo dans
la véritable humilité. Car d'un côté il montre que tout vient
de Dieu, et qu'on ne peut se sauver que par la grâce seule de
Jésus- Christ ; et de l'autre qu'on peut se datimer par sa propre
malice, en se soustrayant à la grâce de Dieu, ce qui est le plus
grand de tous les malheurs. » Denique in processu canoniza-
tionis S. viii, vol. 2, pag. 113, prostat epislola Anastasii
Germonii ad S. virum data anno 1607 (cujus exemplar Emo
causae relalori exhibebimus) quae rem aperte et valide con-
fiimat. Ibi eniin inter alia haîc leguntur : a Lessi la lettera,
ch'eila mi scrisse, alia Santità di N. S. e la gusiô di maniera
che mi ordinô do^verla mostrare al sig. cardinal Finelli, corne
capo délia S. Congregazione del S. Uffizio, ed in consegucnza
di quflla de Auxiliis e di più che le ne dessi copia volendola
far leggere alla Congregazione suddelta : come pure ieri
l'altro feci, cioè glie ne diedi la copia molto bene scritta (1). »
67. Quum res tam gravibus tesiimoniis comperta sit, etiam
diiigeniissiuii scriptores in Germania (ubi nimietas magis
quam defectus in usu crilices historiie invaiuit) minime ambe-
gerunt eam prodere, tamquam indubiam, posteritatis mémo-
rise. Doclores itaque Piass et Weiss, quorum aller Argenlinus,
aller Spirensis autistes fuit, quique historiam vitaî sanctoium
concinnarunt, in ea parte quœ Saiesium pertingithœc referunf,
qufe itâ sonant italice : •• Il nostro santo, h fama del quale
cresceva di giorno in giorno, ricevette da Roma nel 1607
lettere, che gli faceva scrivere Paolo V, che in quel tempo
occupava la Santa Sede. Gli se domandava il suo avviso sopra
ja famosa questione che disuniva allora i padri Domenicani e
i Gesuiii. Trattavasi del modo col quale la grazia coopéra col
libero arbitrio dell'uomo, epperô la congregazioni che si
adunavano a questo scoporicevetleroil nome di congregaliones
de Auxiliis. Il santo nella sua risposta non prese partito ne per
gli uni ne per gli altri Tuttavia non è difficile riconoscere
la sua opinione nel trattato dell'amor di Dio. Del resto
biasimava in génère lo spirilo di partito corne contrario alla
carità cristiana, e condannava altamente la condotta di coloro,
che invece di consacrare alla gloria di Dio il tempo, di cui il
pregio è infinito, lo perdono in questioni controverse, oscure
e inutili alla salute. " Quoniam facti veritas in dubium revo-
cari non potest, praeclarum et insigne merilum agnoscendum
est sancti viri in ea quœstione consopienda, velut constitui in
sup. § 64, ac propterea sive ad opéra Salesii exlantia sive ad
deperdita ceusor eximius animum advertat, ulraque in unurn
conspirant, ut doctoris titulum oplimeSalesio convenire magis
magisque evincatur. Ceterum quo levior jactura sit quam
atlulit posteritati quorumdam librorum amissio, locos quos-
dam insignes adhuc ineditos in summario additionali pa-
tribusEmis oLferimus, quos eorum perspicacitati commenda-
mus.
68. Animad. § lO. Non imminuilur Salesii gloria ex merilis
B. Canisii, V. Bellarmini aliorumque qui eadem œlate contra
(1) Prostat h«c epistolas in gallicara linguam translata in edit.
Migne opp. S. Salesii, tom. VI, pag. 93a, epist. 27.
389
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
390
hœresim dcccrlarunt. Panim taincn pcrinoveri utroqiie scrip-
toriiin opcnim génère, exiantium iiempe ac deperditoniiii,
censura videlur, eo quod a'Ias illa, quic propler errores Lu-
theri, Calvini et Zuinglii hicluosa fuit Ecclesiœ, plures alios
lulcrit - insignes pietate et docliina viros, qui contra eam
hc-eresim fortitcr diniicarunt, vix caput extulit. >• Ecquis tam
excors est, qui l'aisuni supposiluni oui haec, adstruilur notatio
non videat? Hoc enini sil^i pra'suinil aniniadversio, quod doc-
loris titulus non aliter alicui conferatur quam si unicus ille
nliquod liœresiuni gonus oppiignaverit. Hoc vero non nioJo
f'alsinn est, sed ctiani qiiodajnmodo absurdum. Falsuni est
quia noiniunquani plures doclores declarati sunt, qui unani
bœresiin sunt aggressi, prout videre est in Hieronynio, et Au-
gustino quorum ulerque Pclagianos prolligavit. Ipse censor
doctissinnis Leonis Magni et Chrysologi nomina consociat in
Eutyclielis ha^resi percelienda ; inio quatuor niemorat, quorum
pnecipuiim docus est quod Arianos vetuderint ac refutaverint.
Ait enim : - Hiiarius et Athanasius ideo Ecclesiaî doctores
hal)iti quod Arianos tuni maxime Constantii tyrannide fullos...
retudorint. » Ac paulo post : a Ambrosius romanailla facundia
et inconcussa pectoris lirmitale Arianos a laiinarum genlium
regionibus exturbavil ; Isidorus ejusdem hœreseos in barbara
Golhorum gente subinde renascentis reliquias exiinxit (Ani-
madv. § 7). - Si quatuor viris doctoralis laurea est imposita
60 quod Arianam biem oppugnarint, eccur tribus aliquando
imponi non poterit (si Caiiisius et Bellarminus canonizationis
honores fuerint adepti) propter cerlamina quaj contra tricipi-
tem hœresim strenue obierunt?
69. Quod porro aflirmavi nuper, quodammodo absurdum
esse supposituin, quo nititur Animadversio, huic rationi inni-
titur. Scilicet quoties ha^resis aliqua insurgit, prœsertim si
valida sit et latins propagelur, numquam Deus tam inopem
prassidii Ecclesiani suam esse sinit, ul vir unus, coclitis instar,
infenso aggredientium agmini objiciatur. Plnres saepe consur-
gunt scriplores doctrina insignes, qui communem catholici
nominis causam tueantur ; quod enim censor optime pervidit
contigisse œtate qua Ariana lues invaiuit, et ea qua protestan-
tismi labes Europam invasit, idipsum lenipore quo aliœ vigue-
runt hœrescs usuvenit, nimirum catholica veritas plures
scientia illustres reperit defensores. Jamvero si ad excluden-
dum aliquem e doctoris gradu et honore sufîiceret quod
plures » insignes pietate et doctrina viros illa aetas tulerit qui
contra eam hœresim fortiter diniicarunt, >• %'aledicendum
fuiSîCt ab initio postulationibus quœ fîunt ut aliquis doctor de-
claretur. Paucis : hic honoris titulus nemini fuisset unquam
aut esset Iribuendus.
70. Nomen Ignalii Loyolœi et instituiœ ah eo societatis quod
censor egregius huic quœstioni admiscet, intentioni nostrœ
nocere nequit, efiamsi argumentum ab œmulatione petitum
(hue enim censura demum recidit) aliquid in judiciis hisce
sanctissimis valeret. Nam licet concedatur : " Demum sicut
alios aliis temporibus sanctos viros, ita Luthero ejusdemque
temporis hœreticis Ignatium et inslitutam ab eo societatem
objecisse, " lamen nemo unquam somniavit, actionem com-
mode posse institui ut Ignatius vel instituta ab eo societas
doctores renuncientur. Neque enim sanctus illius conditor,
qui tam sero lilteras discere cœpit, doctarum lucubrationum
copia, sed aliis artibus ac prœsidiis hœresim oppugnavit, neque
doctoris gradus est hujusmodi qui conglobatim, ac per mo-
dum unius, ut aiunt, alicui collegio sive personœ moral i valeat
conferri. Secus enim doctor esset appellandusordoBasilianus,
itemque ordoS. Benedicti, qui reliquias antiquarum hœresium
impugnarunt, congregatio Camaldulensis et Cisterciensis, quœ
coRlra Simoniacos, concubinarios et errores Abœlardi in acie
constiterunf, ac doctor renunciandus esset insignis ordo Prœ-
dicatorum qui adversus Albigenses, Calaros, Patarenos seu
contra novos Manichaeos et Gnosticos fortiter prœliali sunt.
Quaîstio ergo redigitur ad nobiliores quosilani viros e mori-
lissinia societate Jesu, qui contra hœresim sœculi XVI et XVII
mulla cnm laude ccrlaverunt. Scilissime censura duos quos
mtniini in médium profeit, Canisium et nellarminuin, quos
etiam ergo libenter inter sanctos ac dein inler doctores adnu-
ineralos conspicerem. Verum quid obest Salesio quod alii duo
certaminis et gloria; socii producantur?
71. « Nisi liquido appareat (reponit censor lectissimus)
« Salesium pari gradu cum duobus illis doclrinœ laude
a incessisse, quemadmodum istis ad assequcndum doctoris
« tituhimadhuc sanctoruni decretus honor, ita illi eminentis
« doctrinœ gloria décrit. » Vellet, ni fallor, vir sagacissimus,
me ex tuto muniloque loco, in quo prius quœslioncm posue-
ram, in lubricnni et incertum adducere. Nam licet ego priva-
tim sentiam cum censore sapientissimo duos sanctos illos viros
doctoris titulum promereri posse, si canonizati fuerint, nihil
tamen de eminenti scientia eorumsuprema Ecclesiœauctoritas
pronuiiciavil, nec ullus propheta, de cujus inspirationedivina
certo constet, doctores illos aliquando declaratum iri prœci-
nuit. Comparatio igitur non inter duos illos et Salesium insti-
tuenda est, sed conimodius (etsi necesse non sit) inter nostrum
et eos qui jam decreto Sedis Aposlolicae fuere jam doclores
renunciati, velut censura sapienter in paragraph. prœced.
Animadv. constituit. At ego in universo fere hujus capitis
decursu ostendere sum conatus (ac perfecisse reor) Genevœ
antistitem meritum et laudem aequasse illorum qui publico
Ecclesiœ judicio doclores agniti et nominati sunt. Ergo non
modo majus aliquid quam quod censura flagitat prœstiti, sed
illud quod aptius et utilius ad controversiam qua de agilur diri-
mendam conducit. Qua in re velim Patres Emi animadvertant,
megravius quoddam onus assumpsisse quam causœ nécessitas
omniiio exigeret. Neque enim Bonifacius VIII aut Bene-
dictus XIV, dum eminentiam doctrinœ requirunt in Ecclesiae
doctore, prœscribunt ut par vel eadem laus in omnibus de-
monstretur. Quœstio enim ad absolutum, non relativum meri-
tum refertur, et quisquis doctorum indicem prœ oculis habeat,
facile persentire valet quanlopere stella a stella différât in
claritale. Verum, ut dixi, quoniam comparatio illa ad quœs-
tionem dirimendam directe conferebat, non me pœnitet
suscepti laboris, et œquis censuras desideriis satisfactum exis-
timo.
72. Licet ergo, decet et expedit me declinare comparatio-
nem illam a censura propositam, quœ si fusius a me tracta-
retur, plena foret invidiœ et molestiœ. Neque me stimuli ab
animadversione injecti adeo faciunt inurbanum et immemo-
rem observantiœ quœ magnis viris debetiir, ut contendam
optime judicasse Petrum de Villars qui Salesii scripta Bellar-
niini libris prœferebat (1). Non quœram uter majorem aciem
ingenii prœsetulerit in celebri quœstione pertractanda quae
tune temporis incendia schismatis minabatur in Galliis, ubi
hœresis ignés tanto labore et industriaSalesiusrestinxerat. Non
quœram utrum Ganisii et Bellarmini scripla eam messem
salulis pepererint, quœ e Francisci operibus redundavit,
utrum duorum illorum libri in tôt idiomata versa fuerint ac
toties édita, prout de Salesii libris contigisse novimus : utrum
Romani pontifices, S. R. E. cardinales, et episcopi utriusque
scripta ils laudibus ornaverint, quibus (ceu vidimus) Francisci
lucubrationes extulerunt : utrum denique S. Alphonsus, qui
certus est Ecclesiœ doctor, Salesii magis quam Ganisii aut Ven.
Bellarmini vestigiis inslilerit.
73. Optime de Salesii doctrina senserunt viri prxclarissimi
e soc. Jesu. His itaque prœtermissisdicam.divinœ dispensationi
(1) Vide inter; opéra S. Francisci de Sales edit. Migne, tom. V,
pag. 707, epist. 183.
391
DOCTORAT
392
admodum consentaneum videri quod plures virossanctimonia
vitae et doctrine laud" prseslanles excilaverit contra illaiu hse-
rcsim variani, muliiplicem, late grassantem, quie sœculo sexto
decimo exorta esl, neque invidiain coiillari posse in Salesium
etsi quis alius extiierit, qui suninia cum lande veritatiscausam
simili ttierelur. Id eo niagis peipendi oportet, quod très viri
pnedirii ex loco cerlaminis discreii fnerinl, et peculiari decori
vertatur Salesio noslro quodCHlvinianosprœsertiin impetiverit,
et proflisaverit. genlesque Alpinas et Galiicaspotenti prsesidio
suo pr.T priniis adjuverit, quuni pacalns in Italia Boliarminus
volumina sua perscriberet, et CanisiusmaximeinterGermanos
zeluni sunm exercuisset. Hue porro accedit, quod non modo
B. Canisius et ven. Bellarminus egregiain foverint de sancto
episcopo aestimationem, sed quod viri doctissimi ex eadem
societate ullro agnoverint et fassi sint, inter primos calholicœ
veritatis adsertores contra ha^reticos a'talis suaî Franciscum
processisse. Patres niniirum Bol!andiano musœoad Acfasanc-
torum illustranda adscripti lia?c ingénue testantur : « Quum
post conciliuni Tridentinum niisericors Deus multos sus-
cilasset viros qui sanclimonia vitie, scienli* laude, et soUi-
ciludine pastorali repararent ruinas factas al) licerelicis pra-
visque catholicis, inter eos prfecelsum locum consequutus est
S. FranciscusSalesius; « ac deinde : « ut gigas processil de-
Lcllalurus viiia et errores (I). » N«c minusvere quam facunde
et ornate P. Quiricus Rossi ex eadem socielalc Boiiandianis
prœiveral inquiens: « Questo scienza fu quella percui Fran-
cesco di Sales era delto e l'Augustino e il Gerolamo de' suoi
giorni. Questa per cui ricevevansi i pareri di lui siccome ora-
coli usciti dal santuario. Questa per cui si terribile era ai più
dolti ministri del Calvinismo che non ardivano di afl'rontarsi
conlui in disputa Fraocescoin tutte le opère sue diffuse il
chiaro lume délia scienza... Parlo dei suoi scritti di contro-
versia pieni di theologiche folgori dell' eresia possenlissime
sterminatrici (2). »
7-t. S. Anlistes lixresis percussor nedum excubitor fuit, nec
quidquam detrahil de ejus laude célèbre effatum card. du
Perron. Fallitur ergo animadversio cui - Franciscus alteri de-
fensorum agmini adjungendus videtur, qui illius haereseos
monstra non percussores, sed vigiles excubitores se praebue-
runt. " Ignoscat vir amplissimus si obsequenter moneo, eum
non posse attingere Romanorum pontiticum scripta quœ (ut
vocibus ular Benedicti XlVj - a papa provcniunt uti suprême
Ecclesiae duce et pastore (3), " cujus generis, ni fallor, sunt
bullae canonizalionis. In ea vero qua Francisco nostro sanc-
torum honores decernuntur legilur apeitissirne : « cepit ex
scripto intime haeresim percellere tantumque etîecil ut etc. »
(vide sup. § 4(>). Ergo inter percussores, non inter vigiles
excubitores dumtaxat sanctum episcopum recensere oportet.
Quoniam vero animadversioni nulia suppelit pontificia auc-
toritas cui innitatur, cardinalitiam quajsivit quam objiciat. Ac
primum prtemonet Salesium insigne excubilorismeritum asin-
gulari animi mansuetudine et charilalis dulcedine cumulasse
a adeo nt plurimi suaviiale ejus allecii in viam juslitiaj ac ve-
ritatis redierinl. » Tum subdit : « Hue sane spectat celebra-
tissimum illud cardinalis Perronii efiatum, siLi quidem vires
animumque suppetere ad haîreticos refutandos, sed ad eos
convertendos Salesio opus esse. » Quibus verbis conimuni jam
concessione firmatis, doctrinae et aptitudinis quae apostolum
désignent illi laudem iribui, docloris non item, palam est
(Anim. § tO in fine;.
75. Yisilliuselfaitexplicatur. Eliamsi quis haec omnia con-
cederet, aequitas postulalionis nostrae minime labefaclaretur;
nam licet gladio lacteo et mellito Salesium instructum ex-
(l)Suram. pag. 100 num. 35.
(2) Rossi, Panegirici, pag. 49, ^0, Venezia 1865.
(3)De serv. Dei beatif. et beat, canoniz. lib. 2, cap. 26, § i.
cogites, tamen semel ac scriptis suis hasresim intime per-
culit, Ecclesiae pr;esidio fuit, atquc (ut alla repetam prolata
ab .\le\andro Vil) <f religionrm sustinuil, etdominantem im-
pietateni fregit ac dejecit quasi aller David (sup. § iû), »
seniper manel illi juris tilulus ad compellalionem docloris. Ad
suniminn aller ciit doclor mellilluns, ut cum Bernardo gemi-
num paretliciat. Verum, ul propius ad rem accedam, confi-
denter dicam, perperam ab animadversione converti ad ex-
tenuandam laudem sancli viri id quod llieologus Emus ad
siinimiim illius decus graviter pronuiiciavit. Nam si in eo qui
aliquam causani défendit primum esl, supra oinnia et juxiaau-
reum Aj)ollodori etïalum (1), persuadere judici et senlentiam
ejus ducere in id quod velit, adeoque ad illum pertinet docere
seu probare et flectere (2) : si in eoqui egrcgia pollet dicend'
scribendique facultate - ita inler se (ut Quintiliani verbis ular)
conut'xa et indiscreta sunt oninia, ut si quid ex iis defuerit
frustra sit in ceteris laboratum (3) », ecquis non videt, acar-
dinali du Pi^ronio optinmni caufae catholicœ defensorem ju-
dicaliim fuisse Salesium, quippe qui prœstare poterat unus
quod in facultate scribendi dicendique summum et extremum
est, nec polesl consislere nisi audilori persuasum antea fuerit
quod proponitur et objecta sophismala fuerint prodigata ?
Scilicet quum cardinalis modeslissiine aiebat, se posse tantum
hîerelicos refutare, sed alterius (Francisci nimirum) esse illos
convertere, fatebatur se partem tantum ofticii defensoris boni
praeslare posse, Franciscum cathclic.e verilatisadserforeniesse
numeris omnibus absolulum. Nam fieri potest ut alterius er-
rores revincam quin ipsum in meam senlentiam ducam ;
fieri tamen nequit, ut eum (si modo animal ralionale sit) in
meam senlentiam Iraliam, nisi prius illi persuaserim quod in-
tendebam, idest nisi liquide demonslraverim nie veritatem
tueri et ipsuin in errore versari. Breviler sed concinne admo-
dum doclissimus prœsul Ludovicus Eduardus Pie totam rem
explicabat inquiens : •■ Monseigneur de Genève ne convertit
si sûrement que parce qu'en môme temps il éclaire (4). » Quid
mulla? Ipse card. du Perron qui hasreticos per Salesium con-
verti leslabatur, laudem suam cumulabat, vocem consocians
cum card. de Berulle : dum ambo a l'appellèrent le plus
savant théologien de son siècle (5). >•
76. Rccapitulatio eorum quœ dicta sunt in cap. 2. Jam ut
Patres Emi brevi in unum collecta ob oculos habeant quae ia
hac orationis altéra parte fusius dispulavi, ubi gcneralis
quaeslio acta est de meritis quibus Salesius praestat ul docloris
appellatione decorelur, sic omnia paucis discrela capitibus
conipleclar :
I. D slinclio censoris amplissimi de gradibus scientiae quae
propria sit apostolici viri, vel episcopi, vel docloris, fucuni
facere nequit, ut lumen obscuretur eminentis doctrinae quo
S. Franciscus de Sales piœfulgel (§§ G-16).
II. Congruunt autem cum islius meritis ea quœ de Ecclesiœ
doctoribusjam renunciatis prœdicantur, quia
4) Ejus scripta totum Ecclesiae corpus nova luce perfude-
runt (§§ 17-20).
2) Novum doctrinae fontemreserarunt, tum propler modum
quocatholica doctrina in iis explicalur (§§ 21-33), tum prop-
ter copiam erudilionis quo illustrata fuit (§§ 34, 33).
Ex quo «ouitaiis conceptu finit, paiitatem perfectametab-
solutam inler doctorem declarandum et jam déclarâtes non
poise requiri (§§ 36-38).
III. Communem g'oriam Salesiushabetcuin duplici doctorum
série a censere laudata, nimirum :
(1) Apud Quinlil. Insl. oral. lib. 2, cap. la, § 12.
(2) Ibid. lib. Vlll, proœm. § 7 ; Cic. Oral. c. 31.
(3) Ibid.lil). X, tap. t, §2.
(4) 0pp. Tom. Vil, pag. 496.
(5) Vide informai, causae, pag. 8, § 9.
393
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
394
i)(;um iis quicontia hxveres Ecclesia) prœsidio fuerunt
(§§ 39-46). , . ,.
2) Cuin iis qui docentibiis t-ldiscetitibus iisui siint etsiibsulio
ad ol)sciira eh.cidaiida et tlicolotjicas quiesliones cnodandas
(§§ 47-59),
IV. Adversus objecta in § 9 Animadv. ostensum fuit, tnictus
labonim S.virietejtisscripta depciibta adiiiodiiin contene,
iilniei'iiiim ejus adhonorem docloris oblinendumclariusevin-
catui(§§ OÛ-07).
V. Ueiuuin contra § 10 Aniinadv. demonstralum est, prœs-
tantiam doctrine B. Canisii et ven. Bellarniini, nec non judi-
ciuni caid. du Perron de S. Fiancisco Salesio nihil obesse
(luominus hiiic doctorii litulus decernalur (§§ 08-75).
CArUT TERTIBM
De scriptis s. F)-ancisci de Sales parliculalim spectatis.
n. Non pauca fuerunt S. F. Salcsii scri/Ha. Non omnia
Francisci scripta qiia; post ejus obiinni pra?lo snnt inipressa,
et multa replent volnniina, in luceiii piidem prodiisse
cuni ille viveret, Animadversio contendil; afl'erl autenilocuni
excerptum e prselatione Tiieolinii, ubi sanctus aiiclor
modeste scribit: « lo ho scritio assai poco, e inoito nieno an-
cora ho dato alla luce. » Aique heic sex opéra recenset quae
ad promerendani docloris laudem suflTiciunt; sed noio in iis
imniorari, nam omnia S. auctoris sciipla in hoc judicio per-
pendere et œstunare oportet. Quomofio vero censoris notatio
possit evertere fundamentum alteruin defensionis mex, quod
in operibiis S. episcopi constitutuin fuit, equidem non video.
Etenim si copiam operuni spectemus, niodesia illa S. auctoris
elocutio nssai poco excusationem haberc potuit in ejus zelo
inextinguibiii, qui plura semper et majora moliebatur, ast
oppido nihil valet si cuni iis quaj ab eo reapse scripta sunt
conferatur. Extitit vir doctus et diligens qui ex editione can.
Migne folia comparavit quœ occupantur a Salesii operibus, et
a libris plurium doctoruni veterum, puta S. Athanasii, S. Ba-
silii, S. Gregorii Nazianzeni inter Gra?cos, alque inlerLatinos
S. Hilarii, S. Ambrosii, S. Pétri Chrysologi, S. Leonis, S. Isi-
dori, S. Pétri Damiani, S. Anselmi. Horumce vero singuiorum
scripta minora Salesii operibus esse comperit. At exquisita et
ampla Emorum Patruni eruditio mihi molestœ hujus des-
criptionis 'onus remiltit. Nullum ilaque pondus verbuscula illa
assai poco in hoc judicio habere possunt, nisi forte scripliones,
post mortem S. auctoris in luceni éditas spurias esse aut sus-
pectas aliquis censeat. Verum hune metum aufert ipse censor
religiosissinms dum subdit: « Quamvis ilaque plura post ejus
obilum in lucem prodierint Salesii scripta, hœc in sua recen-
sione prœtermisit, vel quia ad privatorum tantum usum ordi-
nata, vel quia, ulpote subcecivis horis elucubrata, incompleta
et adhuc limae labore, ac mora expohenda. d
78. Nihil adimit de dignitale et prœslanlia quorumdam
S. viri scriplorum quod ad privalum usum fuerint ordinata.
Fateorlibenter, plura Francicci scripta, juxta auctoris mentem,
fuisse ad privalum usum ordinata; verum eorum dignitas,
pretium, fruclus exinde peiceptus ab universis fidelibus ex
quo vulgata sunt, idem manet. Quot scripta sanctorum patrum
et doctorum, quum exarata sunt, ad privatorum usum ordina-
bantur! nihilo tamen secius multum contulerunt ut egregiam
laudem scribentibus parèrent, et emolumentum amplissimum
posleritas ex iis caperet. Nonne nuilta eaque gravissima a
Hieronymo et Augustino ad privatum usum conscripta sunt,
quibus deinde universa Christi familia edocta fuit alque edo-
cetur? Cujus, qu3eso, generis est S. Cypriani epistola ad Cœ-
cilium, qua comprehensa est pulcherrima exposilio doclrinae
caiholicae de eucharistise sacramento, quae in festo Corporis
Christi per totam Eeclesiam quotannis legitur? Quid? Pauli
epistolœ ad Timothoum, ad Tilum, ad Philemonem; Joannis
liltiinu ad Electam dominam et Gaiiim seiiiorom, nonne ad
privalum usum fuerant ordinata;'.' At certum est, '.otuni Eccle-
sia) corpus ex iis novo lumine perlimdi. Uiiam mira et nova
lux accedil ad iiluslrandum uuiversum Christi grcgein ex
Evangelio Lucœ et Actis aposlolicis, cliamsi Thcojjhiium, in
utroque libro memoratum, privatum virum (uti vocabulum
sonat et pkirimis doctissimis piacet) fuisse credanuis ! Inio, ne
a Francisci scriptis discedam, quis est qui nesciat ad instau-
randam disci|)linam oratoriam sacram plurimi valuisse tracla-
tum ejus de praidicatioue, de quo superius egi, quamvis ad
privatum virum edocendum videatur conscriptus? Qtiid dicam
de ejus rpistolurum sylloge, quam viri doclissimi summis
laudibus, utpote perutilem et salutiirem omnibus, cxtulerunt!
Piacet de iis judicium describere Thon;» Sanchez bispani
theologi pcrillustris: « Sono in esse molli ed uliii^simi am-
maestramenti pereccitare leanin;e catloiiche ad ogni esercizio
di virlù in ogni stato. Che per ogni maniera di persone ha in
esse lettere sapientissimi, dolcissimi, ed efl'icacissimi docu-
menti, i quali rendon perse questo glorioso e singolar maestro
délia vila spiriluaie degiio delT elogio del quale l'onora la
Ciiiesa (1), e pel quale lo somiglia a Paolo apostolo, maestro
universale délia fede, imperocchè di lui che, omnia omnibus
factus est (2). »
79. Vel quod nonnuUa subsecivis horis exarata censeantur,
vel quod modestissime de illis S. aucior loquulus sil. Nonnulla
ex operibus S. viri subsecivis temporibus fuisse conscripta in-
credd)ile non est, nec inficias ierim ; multis enim et gravibus
occupationibus distinebalur. Etiam S. Hieronymo idem usu-
venit, ac muUo magis illis doctoribus qui episcopali dignitate
prœtuherunt. Non ideo lamen putaverim « ea fuisse incom-
pleta et adhuc liiiise labore ac mora expolienda. » Nam Plinius,
exempli causa, in pra^fafione immortalis operis de historia
r.aturali inquiebat : « Ilomines sumus et occupati ofticiis, sub-
secivisque temporibus ista curamus; » judicio tamen peri-
torum omnium philosophiae naturalis, nihil habet in eo génère
anliquitas iis libris plenius aut praestantius. At si perfecta
eranl Francisci scripta nondum vulgata, eccur, inquies, dixit
se parum scripsisse? Quoniam copiam scriplorum eorumque
perfectionem et disnilalem certis argumentis aliunde agnos-
cimus, ea fides hac in parte modeslo auctori est habenda quae
illi accommodatur cum ingenii sui taiditatem accusai, et quae
Hieronymo habetur quum aurea scripta sua nugas appellat.
Sciendum est enim Franciscum in ea epistola, cujus pariiculam
censura adducit, totum in eo fuisse, ut scriptoris laudem quae
illi dabatur ab se repelleret, velut ex integriori conlextu intel-
ligitur. Inquit enim: «Je ne fais pas pourtant profession d'être
écrivain, car la pesanteur de mon esprit, et la condition de ma
vie exposée au service et à l'abord de plusieurs, ne me le
sauraient permettre. Pour cela j'ai donc fort peu écrit, et
beaucoup moins mis en lumière, et pour suivre le conseil et la
volonté de mes amis, je te dirai que c'est afin que tu n'at-
tribues pas la louange du travail à celui qui n'en mérite point
du sien propre (3). »
80. Scriptorum ejus copia et excellenlia confirmalur. Ne-
minem puto ex Patribus Emis prœlerierunt ea verba : beau-
coup moins mis en lumière, quibus vir sanctus implicite
faletur, scripta a se nondum édita multo plura fuisse quam
sex illa opéra quœ nominatim memorantur. Ex quo copia
scriptorum quam adserui confirmatur. Cum praeterea ad
(l)Respicil Auctot orationem in offlcio S. Francisci quae incipit :
Deus qui ad animarum satutem .
(î) Vide Carias espirituales de S. Francisco de Sales traducidas
defidioma frances al castellano. Madrid, 1742, pag. 4.
(3i 0pp. S. Franc. Salesii, tom. 10, edit. Migne 1861, pag. 336.
395
DOCTORAT
396
eavulganda defuerit le conseil et la volonté des amis qu*
scriptoris limidam humilitatem vincere polorat, veriorein
ralionem hahemus cur illa latuerint, qiiani comnitMiliiiam im-
perfectionein et lima? defecluin, queni Aiiiinadversio gratis
excogitat. Plane theologus illusiris Joannes Odiz de Moncada
scripsit : t A mi siempre me ha parecido una aulorcha miiy
resplandeciente todo \o que esto sar.lo ha escrito (l\ » eiqiie
coaevi et posleri suffraga;! sunt : quaro, otiamsi fingamus,
S. auctoris jiidicio aliquid defuisse perfeclioni opcrum, qua?
vivus ipse non eviilgavit, erit defectus illi similis qucm veteres
philologi Maronis .-Eneidi, et qiiem Iheologi catholici summaj
theologicae D. Thoma? facile condonarunt.
81. Ccntrovtrsiaruir. libri ad publicum usum ordinati sunt.
Miratur aiiimadvei-sio, inler sciipta, qiiae vivus autistes in
lucem non edidit, repcriri o ipsas controversias, qiias velut
polemicum opus princeps infcrmatio laudat atque extollit. ■»
Si historiam illarnm controversiarum qua.- in § 13 aniniadv.
exponitur, censor exlmiusheic pra; ociilis habuisset, nunqnani
hune movisset lapidem qui in ipsum revertitur. Non enim
opus illud nalura deslinatumfuit adprivatum usum, mulloque.
minus ut in scriniis latilaret; sed ut publiée quam plurimis
pateretet ab iis legeretur; atque ita sane multa h«reticorum
millia conversa sunt. Tantummodo ob peculiaria rerum
adjuncla, apoi.'rapha a librariis manu fiebanl, non praelo a
lypograpliis (-2) ; sed hoc rei ipsius substanliam non immutat.
Si ad declarationem doctoris opus esset ostendere, auctoris
ipsius cura \\\ jussu, scripta typis plumbeis aut ferreis in
lucem édita fuisse, nemo ex iis qui ante S. Alphonsum doctores
renunciati sunt, eo titulo poluissent lionestari.
8-2. Anijnad. § 11 in fine eî 12. Judicium Henr. de Maupas
nil detrahil de merilis sermonum S. Francisci. Judicium
Henrici de Maupas de pluiibus inter sermones S. episcopi,
quales tune extabant, consulto ac solerter a censore amplis-
simo temperalur et extenuatur, dum subdit : a Exageralione
multa judicium ejusmodi peccasse editores contendunt : et
nos ex parte dabimus. d Consulto, inquam, et solerter censor
judicium illud nonnihil exaggeratum dixit, nam si veritati
omni ex parte congrueret, nobis faveret magis quamobesset.
Quid enim tandem sibi vult criticus ille, quum affirmât eos
sermones quales a collectoribus et rapsodis editi erant, haud
amplius prœferre - les lumières de son esprit, ni le fond de
son érainente doctrine, ni les agréables figures de son élo-
quence, ni les puissants attraits de la dévotion? » Significant
hœc verba, sermones, quales ex ore sancti oratoris prodiere,
multo illustriores, pulchriores magisque refertos ingenii lumi-
nibus, doclrinae copia et elocutionis ornatu fuisse, ita ut vix
languida illorum imago in editionibus vulgatis Henrici aelate
appareret. Evolve nunc sermones illos : nobiles certe et laude
digni sunt, et omnibus placuerunt. At si vir sanctus multo
melioresac mirabiliores pronunciavit, légitime infertur, illum
non prope divinam, sed divinam prorsus (uti censuit Bene-
dictus XlVj dicendi facultatem habuisse.
83. m sermones fideliler posteritali proditi sunt, At
quoniam de hyperbole et superlatione veritatis Henricus
Maupas a censura et clarissimo canonico Migne in crimen
vocatur, noiumus ejusdem criminis insimulari, et niediam
viam, quae animadversionl magis videtur arridere, tenebimus.
Nimirum sermones aliqui sancti viri, quales episcopus Ebroi-
censis legeral ante annuni 1657, aliquid non totum de pristino
robore et elegantia amiserint. Sed hœc posleritatis jaclura
tanta non est, quantam censura déplorât. Primum enim secer-
nendi sunt sermones de Assumptione, et alii « que l'on con-
serve encore écrits de sa main, d velut ipse praesul de Maupas
[\i\n judicio censorio prœmlsso operi sup. laud. Cartas espiri-
tuales de S. Francisco etc. Madrid, 17il.
(2) Vide Intorm. c. 20 in fine.
fatebafur. Hisce alii adjiciendi ex manuscriplis editi, de
quibus Sorbonœ doctores (ceu liquet ex eorum verbis positis
in caice editionis quae prodiit anno 1662) testât! fuerant :
« Nous certifions avoir vu et lu un livre intitulé Sermons du
bienheureux François de Suies, dans lequel sont contenus
quelques sermons et fragments très-doctes et très-pieux, pris
sur l'original écrit de sa main, avec plusieurs autres sermons
faits aux religieuses de U Visitation de S. M. d'Annecy fidèle-
ment recueillis. » Inhac porroeditione,qua3 prodiitanno 1662,
très et viginti nominatim notantur ex manuscriplis S. auctoris
deprompti. Quod autem ad reliquos quadraginta septem
attinet, ii neque abjicicnii neque aspernandi sunt. Nam licel
a sancto vire exarati minime serventur, fidelissime tamen
fuerunt excepti, uti nuper didicimus (fidèlement recueillis) et
literis consignât! ; ad eos enim describendos niinisterium fuit
adhibitum matrisClaudiœAgnetis Joly, quœ, testantes. Joanna
Francisca de Chantai, « avait la mémoire si heureuse qu'elle
récitait mol à mot ce que ce grand prélat avait prêché (1). >>
De hac felicissima sanctimonialis memoria dubitare non licef,
nisi veracitas S. Franciscaj (cnjus heroicae virtutes, adeoque
justitia, ejusque pars potentialis verilas a Sede Apostoiica
probata; suni) in dubiuni revocetur. Quid quod memoriœ
sanctimonialis optimaî manuscripta quedam féliciter reperta
suppetias tulerunt? Namque in literis datis a S. Francisca de
Chantai ad equitem Torquatum de Siilery anno 1637 legimus:
a On a trouvé dans une vieille malle... une explication en
forme de méditation du Cantique des cantiques... Il y a dix-
huit de ses sermons, des premiers qu'il fit; il me semble qu'ils
sont tout entiers, ou peu s'en faut. Il y a encore quinze autres
petits cahiers, qui sont des mémoires de prédication en abrégé,
le commencement y est seulement marqué et la suite par
points; tous ces cahiers sont écrits de sa bénite main, et le
cantique (2). •> Omnibus hisce subsidiis prostantibus, nulla
inest dubitatio, quin descriptio seimonum quae vulgata est
per editionem anni 1062 maxime accurata et fidelis extiterit,
at po?ita fideli descriptione ecquid est de quo censura conque-
ralur?
84. Inter eruditos omnes constat enarrationes S. Augustini
in psalmos, non ab eo conscriptas fuisse, sed ab ejus audito-
ribus, quorum tenacissima reminiscendi facultas tam ine-
luctabili testimonio probala non est. Idipsum dicendum de
sermonibus ejusdem S. docloris in Joannem, velut diligenti
lectori facile patet. Ecquistinien censuit unquam, eminen-
tem doctrinani S. episcopi Hipponensis ex iis quoque docu-
mentis confirmari non posse? Neque scriptoribus tantum
rerum divinarum id contigit, sed eliam auctoribus qui in aliis
disciplinis excelluerunt. Scilum est Jacobi Cujacii opéra non
pauca discipulorum industtia, qui euni audiebant, ad nos
pervenisse ; ita ut hiatus quidam appareant, et quaedam alicubi
ordinis perturbatio. Nihilosecius etiam propter eam librorum
partem principem interpretum juris Romani Tolosalem juris-
consultum veneramur. Quid quod in Augustin! et Cujacii edi-
tionibus adornandis ea non potuit adhibei! diligentia et caulio
ne quid alienum irreperet, quam cautionem adhibitam esse
scimus a S. Francisca Frémiot de Chantai, ut sermonesSalesii
integri ac sinceri in lucem prodirent (3) ? Quid quod recentiores
editiones et emendatiores dilucide jam secernunt sermones,
quorum sinceritas minus comperta est, ab iis qui ex integro
vel maxima ex parte propria oratoris manu exarati habentur,
vel ex ejus ore religiose excepti et asservati sunt ? Quum autem
hue res redactasit,dicenda sunt opéra S. Auctoris in eadem
conditione versari, in qua sunt opéra SS. Patrum et doctorum
fere omnium, quorum accuratae editiones constanter hanc
(1) Animad. § 12.
(2) 0pp. S. Francisci Salesii, edit. Migne, tom. 4, pag. 1900.
(3) Hac de re conf. 0pp. S. Francisci edit. Migne, tom. 4, pag. GÎ4.
397
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
398
panitioncm exJiibent, ut post légitima et sincera scnpia quœ
indubia codicum fide adnitimtur, ea reperiantur, qna; noiinilnl
dubia vcl miims intégra scvcra crilico jiidicavit. Si contenlio
iiostni in eniiiicnli docliina Salesii deinoiistraiida biiic parti
scriptoriim maxime fuisset innixa, aliqiia censura; suiipelerit
quorimoniic causa ; sed ailler se rrs habcl, nam de sernionibus
sanoli viri scril)enles generatim eos scniper intellexinuis, quos
optiniorum criiicorum sentenlia proprios illi et genuinos adju-
dicavit.
85. Probiilur primum lilulum Fabrinni codklsaS. episcopo
fuisse coiisi.-ripluM. bi légitima scii|)toruni Salesianoruni familia
dubitat animadversio utruni recensendiis sit prinius Fabriani
codicis titulus, quippc qui, « nunquam Francisci noniine fuerit
inscriptus. » Nullius pictii ba'c vidcbilur dubilaudi ratio, si
mcmineriuiusnaturaniipsaui ncgotiia saiicto episcopo suscepti
llagitasse, ut polius Fabri quani Salesii nomine opus inscribe-
retur. Cuni enim uterque jnris tonsnltissinius esset, noverat
juris adagiiini u majorem parlem trabeie ad se niinorem. »
Sciunt porro omnes titulum iiliim mininiani (nedum minoreni)
partem totius codiois a Fabro exarati constiluere ; oportebai
ergo ut opus integruni istius nomine inscriberelur. Nihilose-
cius Faber, quum religiosissimus esset et sciret se juris peri-
tum, non Iheologum esse, timido ac verecundanti animo
adtexuil tilulum libro qui noiuen suum piœferebat. En verba
epistolaî quaui ipse dédit ad sanctum episcopum die iO octo-
bris anno IG05, prout a Baudryo rel'ertur, qui eam in archive
monasterii Anneciensis servari testatur : « Je vous remercie
mille et mille fois du souvenir que vous avez de moi, et de
mon chapitre... Je ne crois pas en avoir besoin avant un mois,
parce que le huitième et le neuvième livre restent à imprimer,
et, quoi qu'il en soit, vous pouvez le finir où il vous plaira, si le
plan que je vous avais proposé se trouve trop long et trop en-
nuyeux ; car aussi bien je me fais conscience de tromper tant
de gens, qui me prendront pour quelque grand théologien...
Je trouverai toujours belle la forme que vous lui donnerez, et
je ne veux point lui en souiiailer de plus belle (1). » Posirema
haec verba valent etiani ad quaestionem dirimendam ulrum
solam tituli materiam, an digestaui et plana scriplione expo-
sitam amico suo vir sanclus praebuerit. Manife.stum est, ni
fallor, Franciscum prœter inventionem etiam eloquutionem
praestitisse.
86. Siquis dubitet adhucde quo opère Antonius Faber in bis
litteris ageret, praesto est alla epistola die 23 ejusdem mensis
ab eodem ad Salesium conscripta, quae nominatim codicem
memorat, ejusque Sabaudi epitheton appingit, eoquod, ut
sciunt oiunes, Fabrianus codex ncn explanationem codicis
Justinianœi complectitur, sed décréta senatus Camberiensis
juxta ordinem titulorum Justinianœi codicis digesta. Cedo
epistolam : ■• J'attends de bon cœur l'ornement que vous
m'avez promis pour mon code savoisien, que je vais avançant
de jour à autre le plus que je peux, etc. (2). » Omnem prae-
terea dubitandi rationem aufert coœvus historiens abbas de
Longueterre, qui in historia vilœ S. episcopi Gehennensis,
parte tertia, pag. 124, rem sic narrât : " Il a fait paraître la
variété de ses lectures dans le code d'Antoine Fabre, premier
président du souverain sénat de Savoie, où il a plus décidé de
matières que les ennemis de l'Eglise qu'il réfute n'en ont
malheureusement inventé contre les trois personnes de l'ado-
rable Trinité. » Luculenter innuit bistoricus rubricam tituli
desumma Trinilateel fide catholica ; scite tamen dicit plus de
matières etc. quia non modo Arianos, Macedonianos et similes,
sed etiam haereticos œtatis suae vir sanctus inibi refutavit.
87. Demum prœtereundum non est argumentum intrin-
secum, quod docte ac dilucide more suo sic explicat claris-
(1) 'Vide 0pp. S. Francisci de Sales, edit. Migne, tom. H, pag. 122.
(2) Op. et tom. cit. pag. 121.
sinnis abbas de Baudry : « Si les cahiers de controverse de
saint François de Sales, tpii n'ont été imprimés que plus de
cinquante ans apiès... avaient été publiés dès lors, je crois
qu'il aurait été assez difficile de cacher la participation qu'avait
eue le saint évéqtie au premier cha[)itre du code Fabriin ; car
on eût pu le reconnaître aiséuieni à la conformité cpi'il y a
entre certains endroits de ces deux ouvrages. Je citerai pour
exemple le tableau des titres donnés au pape par les anciens
lères, tableau (pii a été fort loué par le comte de Maistre dans
son ouvrage /)« l'ape, liv. d, chap. 40. Si l'on compare ce
tableau avec la cinquième note des hérétiques, qui se trouve
dans le chapitre premier du code Fabritn, on verra que le
second ouvrage dit eu latin ce que le premier avait dit en fran-
çais (I). .. Quas ob res nemo jam [jotest ambigere quin illus-
tris ille litulus, solida doctrina catholica refertus, sancto epis-
copo nostro merilo vindicatus, jier queuilibct iequum et
cordatum judicem debeat adjudicari.
88. Animadv. § 13. In Hbris Conlroversiarum novUalis me-
7'i(umenilet. No\o ccrtaminis génère contra hœrelicos Fran-
cisciuu dimicare debuisse,dum eas quas conlroversias dicunt
composuit in sup, § 25 jam pra^notavi. Animadverti etiam
qiiam difiicile hoc ceitamen fuerit, quam féliciter illo per-
functus sil SalesiuSj quam opima -Sjiolia ex hoslibus retuleiit,
quam salubre et utile exemplum posteris atque œtati nostree
pra}sortim reliquerit. Exinde inferebatur novitalis merilum in
bac operum Salesianorum parte luculenter enitere, adeoque
S. Auctorem,juxtapraemissacensoris optimi, lilulum Docloris
promereri. Confirmai haec modo animadversio : dum recolit,
illum baudquaquam " aggressum esse aliquid quod Builar-
mini. Du Perronii, Bossueti absolutis ea de re lucubralionibus
comparari possit, vel iis dispulalionibus, quas contra vetus-
tioresalios Ecclesia; hostes, doetores j^lures aggressi sunt
sunt enim bœ controvtrsiae sermones quidam Thononensi plebi
acconimodati, quos scriplodieiimtradere coactus est, cum voce
recilare prohiberetur. Ipsemet Fianciscus rei testis in sua ad
Tbononenses praefatione, etc. Mirabitur fortasse quispiam cen-
sorem acutissinmni haec commémorasse, quœ ad Francisci
meritum efferendum magis quam deprimendum valent ; ast
ille negans Salesianum opus comparari posse cum Bellarmini
aliorumque absolutis ea de re lucubralionibus, innuit imper-
fectam esse nostri scriptionem, idque confirmai exordiens
§ sequentem bis verbis; « Opus autem neque perfectum neque
expolitum fuisse alla plura ostenduiit »
89. Opusillud in suo gcnere perfectissimum est. Si haec cen-
surse mens est, ejus argumentandi ratio triplici vitio laborat
eoque gravissimo. Nam I. quoties aucloris alicujus meritum
œstimandum est, summo in pretio sunt peculiarium rerum
adjuncta in quibus versabatur. Si quis ex tempore dicere
coactus optime dicat(quamvislimatius a'.iquod proferri queat
ab aho cui tempus et olium suppeiat) nonne is maxima dignus
erit laude et admiratione ? TuUius ingenium et poeticam
Archiœ facullatem vehsmenter admirabatur, quod ipsum audi-
visset « quum litteram scripsisset nullam, magnum numerum
oplimorum versuum de ipsis rébus quœ lum agerentur dicere
ex tempore— licet fateretur perfectiora esse — quœ accurate
cogilateque scripsisset. » (Pro Archin, § 8). Eadem fere
dicenda sunt de quibusdam veterum doctorum orationibus,
quaj prore nala ac nulla scriptione prœgressa, ab ipsis impa-
ratis pulcherrime pronunciata sunt. Sœpe ego maximis meri-
lisque laudibus ornatum audivi theologuin eximium, qui de
iis rébus qua; pridie acta fuerant vel tune agebantur ex tem-
pore scriptionesdoctas,concinnas, élégantes ad persuadendum
ac moveudum idoneas, dieiim exarare consuevit et vulgare ad
causam jusliliœ et religionis naviter tuendam. Finge alium
posse (quod non facile putaverim) quidpiam perfeclms et po-
(1) Op. cit. edit. Migne, tom. 6, pag. 12b.
399
DOCTORAT
400
lilius conscribere cogitale accurateque : numquid primi illius
meriîum ac dignitas extenualur ? Imo vero augeri et praecla-
rius effulgere existiiiio. Facile est haec omnia ad Salesium nos-
Irum ejusqiie conlroversias tiansferre.
90. Viiium alterum quo laborat Aniinadvevsio.qiiœ prsepro-
peras et imperfectas Salesii scripliones dicil, in falso supposito
facli consistit. Sciendiim est enim neqiie paratam materiam
Francisco scribenti defuisse, neque dicendi rationen», seu for-
mam extcrnam aliquid desiderare, ut perfeclissimuni opus
valeat judicari. Primum evincilur ex eo praefationis loco quem
censura describit : « Je me suis mis h réduire en escrit quel-
ques principales raysons, que j'av choisies, la plus part tirées
des sermons, et autres traités, que j'ai faits ci devant de vive
voix. " Credendum vero non est tractaïus illos et sermones
prsecedentes, unde niateries operi» depronipta est, temere et
nulla pi-semissa meditatione et studio scriptes aut récitâtes
fuisse. Quod autem ad stylum et formani operis externam
attinet, concedit iillro censor eximius ulrumqiie legentibus et
loco esse accommodatimi, ait enim: aldeo tantunisua prae aliis
(Salesius) commendat quod fere allobroga veste aliorum ra-
tiones induerit. — La méthode et le stile ne vous déplairont
point, car son air est tout à fait savoisien. » Qua in re vir
banctus ad unguem exequutus eit quod suinmi prjeceptores
artis bene dicendi tradiderunt. Ut enim (ait TuUius) in vita,
sic in oratione nihil est ditiicilius qiiam quid deceal videre
Est autem quid deceat oratori videndum non in sententii
solum sed etiam in verbis. Non enim omnis forluna, non omnis
honos, non omnis auctoritas, non omnis aetas, née vero locus
aut tempus, aut audilor omnis eodem aut verborum génère
traclandus est aut sententiarum, semperque in omni parte ora-
tionis, ut vitae, quid deceat considerandum, quod et in re de
qua agitur posiium est et in personis et eoruiii qui dicunt, el
eorum qui audiunt (1).
91. Item Quintilianus : « Nec tantum quis et pro quo, sed
etiam apud quem dicat interest... quum... non idem apud
graves viros quod leviores, non idem apud eruditum quodmi-
litarem ac rusticum deceat... Tempus quoque ac locus egent
observatione propria... et loco publiée privatove, celebri a
secrelo, aliéna civitate an tua, in castris denique an foro dica
interest plurimum, ac suam quidque formam et proprium
quemdam modum eloquentiae poscit (2). • His consentauca
sunt quœ S. Isidorus docebat episcopos : a Episcopi sermo
débet esset purus, simplex, apertus... unumque admonens
diversa exhortatione, juxta professionem, morumque quali-
tatem : scilicet ut prœno-cat quid, cui, quando, vel quoniodo
proférât (3). » Id prajstitit Franciscus, ceu testatur Renatus
Joscphus de Tournemine : « S. François de Sales a un style
particulier, excellent, en son genre, inimitable... Un écrivain
serait téméraire, s'il se flattait de conserver dans lechangemen
de son style cette suavité insinuante, ces expressions efficaces
cette éloquence familière et sa conversation plus persuasive
que les discours étudiés et sublimes. Non, on ne fera jamai
que des copies informes de ce merveilleux original (4). » Quum
itaque S. Auctor scribendi ratione loco, tempori et personis
aptissima ususfuerit, eam dédit operi formam quam perfectis-
simam judicemus oportet. Maxima vero rei diflicultas ex eo
inlelligiiur quod non modo sermones illi fiierint Thononens
plebi accommodati fvelut censura noiat) sed eliam idoneiad
persuadendum nobilibus doctisque viris, eosque permovend
ut ejerata haeresi ad catholicam verilalem redirent. Id facta
inde sequutaevincunt, quibus luculentior denionslratio neque
flagitari potest neque praeberi.
M) Cic. Orator. §. X.\l.
(2) Inslit. Orat. lib. .VI, cap. 1, §§ i3, 43, 47
(3) Lib. 2 0ffic. ad Fulg. c. o.
{i) Journal de TV^t'OUJ, juillet 1730.
92. Res et sententias ob se inventas et excogitatas, non aliunde
petitas, S. Auctor iis libris coinplexus est. Tertium quod inest
vitium advcrsœ argumentationi in eo latere puto, quod a priori,
et ex adjunctis extrinsecis de prœstantia et perfectione operis
judicare \elit ; quum illud pr;esto sit, et legentibus pateat,
nullum errorem quem Salesii adversarii defendeient aptasoli-
daque refutatione carere, nullum catholicum dogma quod illi
impugnarent indefensum ab eo fuisse relictuni. Quare Romani
pontiTR-fs, S. R. E. cardinales, episcopi aliique viri doctissimi
opus istud in suo génère egregium ac perfectissimum judica-
runt velut in causae informatione §§ 18--27 et in sup. § 73 de-
monstravi. l't hanc replicationem praivcrtat, censor sagacissi-
mus non inficiatur optima esse quae in controversiis conti-
nentur, sed aliunde ea deprompsisse dicit atque ipsius utitur
testimonio. « Nec vero se quidquam novi allaiurum, sed quœ
ceteri dixerint ampliori jam forma se breviori consuturum
pollicelur. Je ne dirai tlonc rien qui soit nouveau... car tout
est ancien dans cet écrit, et n'y a presque rien du mien que
le ni et l'aiguille. Le dessein ne m'a cousié qu'à le descoudre,
el le rec> 'j-i.-» à ma façon. » Ne objectio prima fronte gravis
animuni i. '•^nsoris dejicerct, ejus lenuitali et imperitise
promplœ sub mit censor leclissinius ; nam supercilio quidem
arguentis, sed adjuvantis benignitate, pergit continue. « Nec
aliter poterat, ut enim in epistola ad Viennensem Prœsulera
postmodum scripsit — nello spazio di cinqne anni nello
Chablais... ho predicato senza allri libri che la Bihbia e quelli
de! gran Bellarmino. » Hœc verba, si intimius inspiciantur et
cum iis jungantur quae initie hujus § animadv. scripta sunt,
difticullaiis solutionem quamsum daturuspleniorem efbciunt.
93. Quod ut probe intelligatur, statuendum est prœprimis,
rectissime S. auclorem dixisse : « Je ne dirai rien qui soit
nouveau, » idque tum ad totius rei substantiam, tum ad sin-
gula capita doctrinae quam explanabat pertinet. Nam certum
et cxploratum est, doctrinam catholicam unani semper et im-
mutabilem esse, velut in sup. § 17 significavi. Hinc S. Thomas
qucerens an progressu temporis articuli fidei creverint, vel
augeri possinl, respondit eos quoad substantiam eosdem
semper esse, crcvisse tanien et posse crescere quoad explica-
tienem (1). Verum ea explicatio, per quam articuli fidei au-
gentur, ad Romanum pontificem et concilia spectat cum défi-
nitiones dogmaticaî ab iis feruntur. Necesse autem erat ut hoc
sensu se nihil novi dicturum vir sanctus prolestarelur, quum
hœreticos ailoqueretur qui hanc praetexebant causani seces-
sionis suœ, quod Ecclesiœ Romana ^prout inquiebant) Evangelii
doctrinam immutasset. Quum autem id profiteretur Salesius,
opportune lectores alliciebat, adjiciens se in méthode et stylo
dumtaxat ipsisaccomodate aliquid novi allaturum. « La mé-
thode et le style ne vous déplairont point, car son air est tout
à fait savoisien. » Inhaerebat ergo sapientissimo monilo Vin-
centii Lirinensis : Eadem quœ didicisti dece : ut cum dicas
nove, non dicas nova (2).
9i. Ast in antiqua et immutabili catholica doctrina expli-
randa multas certe proferebat Franciscus sententias, aucto-
rilates, similitudines, argumenta etc. quibus sanam doctri-
nam declarare et legentibus persuadere conabalur. Num bac
in parie aliquid novi afîerebat? Profecto; sed non ideo illud
erat aliunde, idest ex alienis libris haustum. Nam novo or-
dine et ornatu S. auctor exponebat ea quae antea scripserat
vel pronunciarat. Erant enim fere omnia a tirés des sermons
et autres traites quo j'ai faits ci devant de vive voix. » Non
igitur ex alienis mercibus pulcherrinam illam rerum dicenda.
rum copiam mutuatus fuerat sanctus oratur; sed e penu sua
deproinebat. Si anteriores illi tractatus et sermones exlarent,
objicere posset Animadversio, duplicem ejusdem operis edi-
(1) 2, 2, qu. 1 n. 7.
(2) Commonit. § 22.
40i
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
402
tioiioiu nos liiiheie, ordino timlimi et tcxUiia iinmutata; snd
quuni priora qiiœ dictii fmiMiii millibi siiit iicc esse possiiit,
qiiid noccl, qiui>so, pretio ac dit^nilali coiiliovnrsianim, quod
eœ lucubi-atioiies «inis, post socuiidas, ul aimit, curas al)
auclore adhibitas, nobis exlubeanl? Hœccine causa est cur
opus iiiiporfcrliini dioatiii'? Imo vcro pcrrcctius et cxpolilius
jji'opterca censfiiihiin esl.
95. NildetrahUde laude S.aucloris quod SS. Bihlia et Bcl-
larmini opéra dinn scribcbat liahcrcl. Quod auleni forma et
niateries ad catholicam docliinaiu explicandaiii a Francicco
usurpala aliuiide sunipta non fuerit vehemcnter confirin.iUir
e notationibus ronsoiis amjilissimi (alque bunc spectal ilhnl
quod in caloo § 02 significavi). Elenim unde baurire potorat ^
Aut a sacris Uibliis aut BL'llarmino;haic enini duo sohimniodo
habebatsul)sidia. Al divina eloquia catholirio doctrinœ subs-
lantiam pra'bent, et fundaincnla argumentorum ad ha;resirn
rel'ellondain, non formam argumentorum, doctrinae explica-
tioncni, Irgitinias ilialioncs ex ipsis Scripturaî locis deduclas,
rerum dicendarum ordinem, notiones e variis discipbnis ar-
cessilas ad propositam rem illuslrandam, vestemtolius operis:
paucisquidquid)!ori asciiploreorlho loxodici potest. Proinde
subsidium commune et uecessarium Palribus omnibus et
doctoribus SS. P>iblia prœbuerunt. a Quid abud est (inquit
sapicnlev abbi sanclus auctor) doclrinam sanctorum Patrum
quam Evangelium explicatum, quam Scripturœ sacrœ elu-
cidatœ (h? •• Qiiare ad perfectionem operis pertinet quod
Bibba babuerit scriptor iinniortalis; niiserum si caruisset !
operis merilum ceteroquin et dignitas ex eo subsitbo non
imminnitur. Restât Bellarminus ex quo suî^picari quis posset
ne forte vir sanctus hauserit ex eo quidquid novi in ejusmodi
dispulationibus proferre licebat; sed banc suspicionem amovet
censor solertis-iimus admonens : a Suspicari quis posset Sala-
ce sium aggressum abquid esse quod Bellarmini lucubra-
a tionibus comparari possit... At longe aliter se res habet. »
Jam si vir sanctus Bellarminumdescripsisset, ipse quidem novi
operis merito et bonore destitueretur; sed opus non modo
comparari, scd œquari (ex parle saltem) cum ven. cardinalis
lucubralionibus oporteret.
96. Conlroversiarum libri opportutice eruditionis ornalu
minime dcsliluuntur . Unicnm patet animadversioni perfugium
ut dicat : ex defectu librornm defuisse auctori commodum
infarciendi plurimas auctoritates et allegationes, quibtis ii
gloriantiu'qui eruditionis copiam affectant. At quandonam hœc
ornamentorum redundantia in lis operibus emicuit qua; tan-
quam classica et (uti vocare soient) originalia posteritas est
admirata? Quid quod cum illis adversariis ratione et Scrip-
turarum testimoniis maxime certandum eral? Usui erant pro-
fecto ad imniutabilitatem doctrinae demonstrandam defuii-
tiones conciliorum veterum, Patrum anliquorum auctoritates,
historiœ ecclesiasticte documenta; sed nonne bajc passim in
controversiis occurrunt? Ac sane mirandum est quomodo
scriptor egregius libris deslitutus tam sœpe, tarn accuratc,
tam opportune liœc allegare potnerit. Quas ob res merito ab
episcopis, qui hune librum examinaverunt, Salesius compara-
tus fuit .\thanasio, Ambrosio, Auguslino (2) : quod si ipse
verbis meritum operis sui extenuabat, festinationem praetexens
qua elaboratum fuit et suadens lectoribus ut aliorum coœvo-
runi multo ampliora adirent, id miram arguit scribenlis hu-
militatem majoremqueilli apud cordatos vires exislimalionem
conciliât.
97. Animadv.% 14. Exlrinsecœ impcrfecliones haud iiixmi-
nuunt operis prelium, vel auctoris merilum. Extrinsecœ
(1) Tract, de divini Verbi pra;dicat. Conf. locura e Régula Pastor.
S. Gregorii desciiptum in sup. § 7.
(2) Summ. pag. 14, pvop. fia.
iniperfecliones, qiue ex jactura nonnullaruin ([MajUionum, ex
biatibus, sententiis incom[)letis, defectu auctorilatiim qua-
ruMulam inserendarum oriuntur, meritum et pra;.stantiauiauc-
loiis liaud innninnunt; inio (|ua;t'iimque residua sunt clii-
ciunt preliosiora. Sic in antiquis monuinentis ei sculptis ima-
ginibus, si quœ pars collapsa vcl divulsa fuerit, aut imperfecla
al) artifice relicta, non ideo minus operis cleganliam atque
ampliludinem, et auctoris peritiam ingeniuiminc dcmiranmr.
Nonne saepe in quibusdam libris doclorum veterum iiniile
quidpiam evenissc novimus? Facile autem ferendajaclura est,
nbi partiîs operis residuie lanla? simt, taiu sibi cobieren!es,
tam dilucide explicatajjUl illud quod decst probabili conjec-
tura assequi quisque et supplere valeal. Ut vero levius sit
censoris amplissimidesideriumefllciet ea pars operis in sunini.
addit, descripta et in snp. § (J7 mcniorala, qu;e in plulois mo-
nasterii Anneciensis inedita servabatur. Atque hic adprecamur
Patres Emos ut considèrent quo robore argumentorum, qua
cloquentitu vi, qua subtilitate ingenii, qua ratioiiuin ubertate
auctoritatem docentisEcclesiae et prœrogativas Romani ponti-
ficis sanctus scriptor defenderit ac demoiistraverit ; quo fiirlo
polissimum ejus telatis errorem evertebat, qui vi et i>otei-lali
privati spiritus et examinis maxime innitebatur.
08. Perpcram a censura objicilur Conlrovirdarum librosad
auniim 1672 dclituisse. Quum judicium quod agitur totutn in
eminentia doctrine S. episcopi Gebennensis versetur, cer-
tum mibi ac persuasum est, neminem ex judicantibusconinio-
tum iri quod liber Controversiarum nonn'si anno 1G7'2 lypis
edilus fuerit. Num eo doclior quisque est quo citius scrip-
tionesejus prœlo vulgantur? Nequis vero in errorem indiicatur
ex censurœ verbis : « Delituit prœterea ejusmodi Salesii elu-
cubralio ad annum 1058, ac nonnisi anno ltw2 septimo ab
ejus canonizatione, primum publici juris facta est » nequis,
inquam, in errorem inducalur, Patres Emos obsecro ut re-
celant quse in sup. § 81 a me scripta sunt. Non latuit hoc
opus illos quorum lectioni destinatum fuit, proindcque mulla
hœreticorumm illia ejus ope ad catholicam veritatem conversa
sunt. Non latuit eo? qui praecipue judices doctrii:a3 in eo com-
prebencce esse poterant, adeoque a Romano ponlilice, a pur-
puratis Palribus et consultoribus quibus hic cœlus constat,
ab episcopis revisoribus mullis et aniplissimis laudibus fuit
honestatum diu ante annum 1072.
Q9. Non erravit S. episcopus in allegalione canonls concilii
Quiniscxli. At vero, urget Animadversio, licec Controversia-
rum lucubratio pluribus mendis vacua non prodiit. 11*; plures
ad duas reducuntur; neutra vero indecoram illam mendcS
compellationem meretur. Primum nempe S. auctor iiisimu-
latur quod canones concilii Quinisexii ad sextuin concilium
générale retulerit. Miror banc objectionem a vire ecclcsias-
tici juris consultissimo prodiisse. Memini me adolcscentem
adhuc in institutionibus canonicis Joannis Devoti perlegisse
laudatas quasdam lacinias ex epistolis S. Innocentii I Romani
ponlitîcis, qui allatis canonibus conciliaribus quos Nicœnos
dicebat, addiderat : « Alium enim canonem Romana non ad-
niitlit Ecclesia. >• Heic vero doctissimis aucîornotabat :<cCum
Nicajnos canones Innocculius memorat intelligit etiam Sardi-
censes, quoniani hoc concilium tamquam Nicœni appendix
habebatur (1) ». Ex quo intellexi neque sanctum maximum-
que pontificem errasse, neque ejus successorem Zozimum, qui
simili locutione usas fuit (2), neque calholicum quemviserrare,
si tamquam canones concilii generalis eos appellet et laudet,
qui editi sint in synodo quœ generalis appendix habetur. Jam
vero in eodem libro et capite heec eliam perlegi : « Synodus haec
(Trullana) dicitur Quinisexta, quod ejus prœsules editisdedis-
(1) Dcvot. institut, juris can. in proie gom. cap. 5, § 07, in
nota.
(2) Tizzaui Concil. gêner, tom. 1, pag. 33.
17'
SERIE
26
403
DOCTORAT
^Oi
ciplina canonihus vuleri vellent supplevisse illud quoii ^ et M
générales synodi non priestiterant. Roir.ana Ecclesia eos tan-
tum probavit hiijiis concilii canones, qui nihil habeieut quod
superioribus synodi5, probatisqiie nioiibus adveisarctiir, si-
cuti Hunibertns cardin. episcopus Sylva? canilida?ac LconisIX
legalusapud Grœcos declaravii (1).» Eodem pertinent quie
tradit cl. Jo. Anseliuiis Mortreuil : » Eu69-21econcileTrullicn,
appelé par les canonisles erccs le sixième concile, précisa le
premier les sources de droit canonique qui devaioiit ^ire re-
connues par l'Eglise orientale. Il reçut le nom In Trullo parce
qu'il lut tenu dans la salle du conseil du palais impérial de
Conj'a iiinople, et celui de synodus Qiiinisealn parce qu'il eut
pour bul de suppléer aux cinquième et sixième conciles uni-
versels tenus à Constantinople (2]. » Hisce propositis, argu-
ineatam a piri facile conûcilur. Si licet canones Sardicenses
Nicîeno concilio adscribere. qui Sardicensis syno lus Nicœnœ
appendix fuit, nemini piaculo adscribetur quod Tidlcnses ca-
nones (eos nempc qui a Romana Ecclesia probnti sunt) ad
scitum conciiium œcumenicam revucaverit, quandoquidem
TruUensissynoJus isiius supplementumhabetur. Donec crgo
censor clarissimus subiilem, sed veram distinclionem aflerat
inler appendicem et supplemenlum, aut demonstret caiionem
a Salesioadductum sanœ doctrinae et moribus a Romana Ec-
clesia receplis repugnare, verba S. episcopi quovis mendo ca-
rjre nieo jure contendam. Imo cum decretum illud ad catalo-
gum librorum cauouicorum referretur, in quo appriniu cum
orienlaiibrs Ecclesia Rotr.ana consenticbat, mérite S. prœsnl
tanquani scitum Ecclesiic universalis illud exhibuit. Diligen-
tius aulem et accuralius ille est loquutus quam Innocentius I
et Zosimus; nani eorura verbis lector imperitus credere posset
Sardicenses canones Nicffice fuisse conditos; Franciscus vero
diserte in Trullo canoneni quem laudat prolatum fuisse af-
firmai :« Mais quelque temps après au concile troisième de Car-
« thage (où se trouva S. .Augustin), confirmé au sixième gé-
« néral de Trullo, outre les livres précédents de second rang,
« furent encore reçus etc. (3;. » Itaque Trullanam synodum
memoravjt diserte ; sextam vocavit quia Grseci qui illam lia-
buernnt sic appellabaut, generalem dixit quia décréta ejus
synodi quaj ab Ecclesia latina recepta sunt reapse vim et po-
testatem decretorum concilii universalis habuere. Inlererat
autem S. scriptoris bœreticis ostendere, univcrsalem Eccle-
siam jam antiquitus consensisse in canonicislibrisagfioscendis
et recipiendis.
iOO. Xecreprehendendus estquodsemel auctoritate Mlchadis
Montaigne usus sit. Immerito autem emendations dignum
censura existimat quod S. auctor conscripsit insermone25
qui inscribitur : De la corruption des versions vulgaires,
ut sapienliam declararet Sedis Apostolicas in vnlgaribus
S. Scripturae versionibus prohibendis. Inter alia argumenta
utilur vir sanctus testimonio hominis, docti quidem, sed prop-
ter liberiorem opinandi moreni heterodoxis (quos Salesius
alloquebalur) minime suspect!, quasi nimio studio et cœcoob-
sequio facile probaret quidquid aSedeApostolicapraescriptum
fjisset. Ait ilaque : - Savons-nous bien, dit un docte profane,
qu'en Basque et en Drctagne il y a des juges assez téméraires
pour établir cette traduction toute en leur langue, quoique
l'Église universelle n'ait point de jugement plus difiicile à
rendre, ainsi c'est l'intention de Satan de corrompre l'intégrité
de ce saint Testament ; » ac paulo post, ne quis ignoraret quis
profanus ille esset, subdit : a Je me souviens d'avoir lu dans
a les Essais du sieur de Montaigne, quoique laïque, qu'il trou-
a vait ridicule de voir tracasser entre les mains de toutes
(Il Devoii Op. cit. cap. cit. § 56, nota 2.
(2) Mortreuil, Histoire du droit byzantin. Paris ISil, vol. 1,
pag. 409.
(H, 0pp. S. Franc, de Sales, edit. Vivèî, tom. YllI, pag. 3CS.
« sortes de personnes dans une salle, ou dans une cuisine, le
a saint livre dos sacres mystères de Dieu cl de notre créance,
ti Car, dit-il, ce n'est pas en passant, ni tumultuairement, qu'il
« faut manier une étude si sérieuse et vénérable etc. •• Pote-
ratne quidpiam sapientius atlerri î
■iOI. At Micliael Montaigne insimnlalur •' d'avere e coi
dubbi e colle asserzioni sviato dalla reale ricerca délia verità,
c messa in moda la sbadataggine in questioni di gravissirna
importanza. » .\udio. Numquid maaiis infcnfus cbrijtiaiue re-
ligioni Porphyrio fuit? Nonarbitror nihilominus S. Alpbonsus
Kcclesiie doctor veritatem Ecclesiai caiholicfe demonstrabal
adducta Poi phyrii auctoritate : a Ancbe Porfirio (inquil ) fa
memoria dei miracoli che avvenivano ai sepolcri degli Apos-
toli (1)». Alibi vero de humaiiœrationisinlirmitatedisscrens
R'.vlium iuvocat, qui Michaele Montaigne cerle dclerior fuit
et inquit : « Conferma cic> lo stesso Bayle costretto daH'cvi-
« denza a dire : La ragione fa conoscere alTucmo le suc te-
« nebre, la sua impolenza, e la nécessita di unarivela-
« zione (2) ». Munqiiam dicendi finem facerem si, a Paulo
Apostolo qui etbnicos poetas laudavit exordiens, omnes recen-
sere velleni patres, doclores, scriptores ecclesiasticos proba-
tis.-imos, qui ad aliquameonfirmandain veritatem, quam fidèles
Ecclesia docet, tesiimoniis et auctorilatibus usi simt eorum,
qu: vel alieni fuerunt a fide, vel minus illi obsequentes opi-
nionibus suis pra; eo quod fas erat indulserunt. Id vero non
modo sine repreliensione egerunt, sed prudenîium sulfragio
plausuque accedente, nam ut scite Lezana tradit : •■ Veritas
quœ ab jnimico peclore et ore extorquctur gratior esse
solet (3). »
102. Animadv. § 15. Immerito censura deprimit ea quœ
contra Yireium Salesius scripsit. Lucubrationes S. episcopi
contra Viretuin, et alias bujusmodi iisdem animadverî-ionibus
obnoxias esse censura dicit quae adversus conti oversias oggestœ
sunt. Verum cum aniniadversioncs illas nil grave et solidura
conlinere perspexerimus, manent integrœ pro libris contra
Virctuni scriptis eœ laudes quibus card. Francioltus et prœsul
Phœbeus illas honestarunt (i). Vix autem potest intelligi cur
censura dicat lucub'.ationes illas nonnisi paucissimis notas
fuisse. Nam librum do Eucbaristia contra Viretum in lucem
jam editum fuisse Phœbeus saeculo XVII docuit, dequc riis-
sortalione quaB. M. Virgtnis puritasdefenditur idem testabalur
« evulgata dissertatione ita solide (Viretum) refutavit, ut ad
palinodiam recantandam irapulerit (o). s Hœc opéra crgo in
vulgus édita sunt. Cum autem univers! hominum cœtus Salesii
doctrinam admirarentur, velut a Bensdicto XlVtestatum au-
divimus (0;, pronum est ut credamus plures fuisse legendi
sludiosos; quo jure igitur ceHsura praedicat perpaucos extitisse
quibus ii libri noti fuerint ?
103. Merilum et prœstanlia defenditur opcris inscripli
« Vcxillum Crucis. t> Sed hisce paulisper omissis, censor lec-
lisslmus opus perinsigne proponit quod inscribitur Ycxillum
crucis : mérita laude illud exornat, sed criminales indices imi-
tatus circumstantias atténuantes solerter admiscet : « Ad Ve-
xillum crucis quod atlinet (inquil) eruditum quidem opus et
maxima commendatione dignum esse non abnuo; sed illud
etiam non secus ac reliqua sancti viri opéra tenuiori stylo, ac
rudiori plc^bi accommodato, conscriptum fuit; suum quippe
opus dedicavit « alli signori fratclli délie compagnie de' peni-
tenti délia Sancta Croce negli Stali di Savoia di qua dai monti. »
Ut omnium itaque caplui sese accomniodaret, ingenio facun-
(1) Vcriln delta fede, parte ?, cap. 17, § 3.
(2)Ibid. Parte 2, cap. 1, §8.
(3) Consil. 3, n. 30.
(4) Videinform. §31.
(5) Loc. cit.
(C) Vide sup. § •'l'J.
40o
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
406
diieque pepercit, slyluni ad monticolaïuin aures accommo-
davit, et ex niullis ea de re antea docte ei'uditeqtie ab aliis
editis, opellani conllavit. » Si cxcipias pustieniaiu objuclionis
partem, de qua seorsuni dicaiii, Iiuic auiinadvcrsioni uberliiu
satisfectum esse censeo per ea quae in supp. §§ 90 et 91 dis-
serui de oo qnod servare decet in ratione diccndi ut optima
existiiuetur. Sunima Ihus scriptoiis et oiatoris est, (jui iegentis
et audienlis ingenio et aiiribiis slyiuin acconimodavit. Ser-
vanda scilicct a S. viro methodus erat, ((uani Paulus aposlolus
comtuendavit iiujuicus: El scrinones el iirxdicalio mca non in
persuasibilibus humanœ sapicntiœ verbis (I). Crescit porro
Francisci laus si menihierimus, curn episcopum fuisse cujiis
sermones maxime deect simplicitas, proiit a doctore Ilispalensi
(sup. § 01) didiciinus. Ipse Augustiniis longe doctissimus
inquiebat: « Melius est repichendanl nos grammalici, qiiam
non intelligant popiili (2). » Nequis vero timcat ne Salesius a
gi'ammaticis fuerit reprehensus : namque a Toiirneminio jam
accepimus in sup. § 33, inter classicos scriptorcs eum ads-
criptuni fuisse. Atque auctor operis insciipti : Eludes sur
S. François de Sales (ibidem laudatus) eum S. antistitem com-
pellasset, un des pères de la langue française, adducit Fene-
lonium testantem: a La style de S. François de Sales monlre
une simplicité aimable, qui est au-dessus de toutes les grâces
de l'espi'it profane (3). »
lui. Quamvis liajc verissima sint, nolunius tamen existimari,
nobilis-Miiuim opus Vexillum cruels, pronum humi repère,
neque altius assurgere. Nemo enim arbitiari débet illos quos
Salesius vocat « Signori confratelli délie compagnie de' peni-
tenli dellaCroce negli Slati di Savoja di (|ua dai monli, » rusli-
canos quosdam, blennos ac rerum omnium ignares fuisse^ eo
quod censura rudiorem plebem et monticolas eos ajipellare
delectalur. Piures ego novi homines in iis locis natos, qui in-
gauio, solertia, rerum peritia el notionum amplitudine mullos
vincebant, qui cilra Padum et Duriam, imo cis Macram, Arnum,
et Tyberim nati fuerant, ac se multa sapere et scire arbitra-
bantur, Opus certe iis oblatnm doctum erat, lestante in hoc
S. cœtu card. Franciotto qui de causa Salesii canonizandi refe-
rebal (i). Si iilud (uti censura monet) accommodatum erat
a alli signori confratelli délia compagnia de' penilenli dclia
Santa Croce, » oppido inferendum est, doniinos illos sodales e
cœno rudicris plebiculae nonnihil emersisse, ut intelligere et
degustare possent opus, in quo S. auctor ostendit (ut doc-
tissimi episcopi Papiensis vocibus utar) « un raro valore nel
maneggio délia polemica, ed una profonda perizia nella dom-
niatica, non che nella scrittura e tradizione (5). » Enimvero
Bartholoma,'US Alcazar, iheologus illustris e societ. Jesu,
atlirmat « nell' opéra si vedon canapeggiare, corne verameute
campeggiano Teloquenza e l'erudizione con la più pura, solida
e sublime teologia dommatica, per niezzo délia quale scuopre
e a meraviglia, combatte gli errori degli eretici neniici giurati
délia Cïoce (6)». Quod si inter censorem qui nullum in hoc
ibro lumen eloquentiaj videt, et Alcazarum qui ejus elo-
queutiam admiralur, aliquid mea sentenlia valeret, non ne-
glectum iucomptumque slylum, quovis indicio facundiaB et
ingenii destitutum, in eo opère adhibitum judicarem, sed illum
qui operibus didascalcis maxime congruit, necnimis elatum,
nec nimis summissum, sed ex utroque temperatum; expertem
oruatibus insignibus et calamistris, sed planum, dilucidum,
facile fluentem, mundilia et modesta quadam elegantia cons-
picuum, qui (ul eum TuUio dicani) » imilabilis quidem videtur
(1) CorinUi. XI, 4.
(2) In psalm. 138, n. 20.
(3) Eludes sur S. François de Sales, toin. 2, pag. 218, 219.
(4) Videinform. §30,'iii fine.
(5) In ephemeride Scuola cattolica, anno II, vol. IV, fasc. XXill.
(6) El Kstandarte de la SS. Cruz de N. Redentor J. C. traducido
per Floriam. Anisen. Madrid 1738, pag. 3.
esse existini&nli, sed nihil csl experient minus. y> Al proslal
opus cuilibet légère voltnti : Patribus Emis apprime com-
pertuni est: ii melius et prudcntius et de s:ylo et de doctrinœ
copia atque excellentia judicaLunt.
10."). Opella; nomen, quo censura conipellat traclatum hune
])lenissimura (1) et in quatuor libres dislributum, eo sensu
usurpatum puto, quo S. Hieronymus sœpe corpusculum
dixit, loquens de corporibus hominum qui ad virilem œtatem
pcrvcnerant, coque sensu quo Iloratius operam vulde laborio-
sam, forensem nenipe, opollam vocavit (2), et quo V. C.
Aloisius Taparellius earndem vocem adhibuit, dum cau-sam
exi)onens, cur opus do jure naturali scripserat (quod in duo
volumina dislinctuui paginas supra millenas et quingentas
coniplectitur) ait : a Ecco lettore corlese, 1' origine di quesfa
operulta (3). » Forsitan eliam hœc Animadversionis vox ad
eleganliam et venustatfcm operis referlur; concinne enina
diminutiva inflexio in ea significationc a latinis usurpatur.
Nonncnio aulcm mirabilur quod a censura dicalur hœc opella
« ex mullis ea de re antea docte eruditeque ab aiiis editis
coiillata. )) Ex quo ïingerilur opinio, rapsodi et descriptoris
operam dumtaxatin hoc libro praîstanlissiino Salesium conlu-
lisse, ex quo everteretur primum illud prœconium qiio censura
librum laudarat taniquam a erudilum opus et maxima com-
mci'.dalione dignum. » Equidem vehementer optarem ut
superiores ista; aiioium lucubrationes doclœ ernditœque in
médium proferrenlur. Agebatur namque de refutando libelle
recentissimo cujusdam Fayani pseudo-minisiri, qui sopliismata
sua nemini quem sciam catholicorum scriptorum antea com-
municaverat. Ulique fontes innotescunt unde argumenta sua
vir sanctus deprompsit ; ast ha;c notitia scripioris merilum
non deprimit, sed extollit. Testantur enim professores uni-
versitatis Vindobonensis : « Liber de Ycxillo crucis cullum
sancta; Crucis contra hœreticorum impietatem défendit argu-
mentis exquisitissimis e sacra Scriplura, SS. Patribus ipsius-
que sanctaj Crucis hisloiia desumptis(4). " Quod si censura
intelligit, etiam rationes quasdam lectissimas ab aliis scripto-
ribus allatas ad defendendum S. Crucis cultum, opportune
fuisse adhibitas a S. auclore et eum aliis congestas non infl-
ciabor : tune aulem plénum operis judicium sic erit ferendum
uii clariss. Hamon verbis expressit : « Ce traité est vraiment
admirable d'ordre, de méthode, de logique et de finesse;
tout ce que les Écritures, les Pères et lesauleurs ecclésiastiques
ont dit de plus convaincant sur le culte de la croix, tout ce
que la raison peut ajouler de lumière au dogme catholique,
vient éclairer chaque question, défaire les dires de son adver-
saire, selon la pittoresque expression de l'auteur, et l'obliger
ou à ruiner la raison et lui jurer inimitié, on se rendre
à la force des preuves, à l'évidence des démonstrations (3). »
•106. Refellitur Bossueti judicium deminoribus S. anliiUiis
operibus. De minoribus S. episcopi operibus soleitissime
dicit censor egregius, se unius Bossueti senteniiam afïerre,
cujus haîc verba sunt : « Les opuscules du saint homme sont
marqués par deux fois dans la préface comme n'ayant pas la
trempe et la solidité des autres ouvrages, et comme les
pioduciioiis d'un âge encore tendre et faible. J'avoue que
tout ce qui vient des saints mérite la révérence, il ne faut
pourtant pas croire que ce qu'on donne avec tant d-i pré-
caution dans une préface soit d'une égale autorité que le
reste. » Verissime censura dixit banc esse unius Bossueti
senteniiam, ceteri namque omnes qui de opusculis S. episcopi
(1) Vide Inform. g 30.
(2) Officiosaquc sedulilas et opella lorensis adducit febres et
testamenla résignai. Epist. 7, lih. I, vers. 8, 0.
(3^ Saggio teorctko di dritto natw. Introduz. pag. XI.
(4) Summ. pag. 114.
(5) In historia Vitae S. Francisci Salesii, tom. 1, pag. 3S4.
407
DOCTORAT
408
loquuli sunt, siimmis ea laudibus exlulenint. Piivserlim Be-
nedktusXIV qui nullascuni Fenelonio coi.trcvoisias hubebat,
et ab omiii partiuni studio remotus erat, répétons ac sanciens
judiciuiu card. Julii Sacchelti scientiam diviiiitus a Salesio
acquisilam dciniratuscst - in aureis et seiaphicis opusculis ab
eo editis |1 . î< Atque Aiexander Vil post piivconia quibus
ornaveral Phiiotheam et alia majora Francisci opéra, « eadcm
(subjeciO dico de aureo libro de Amore Dei deqne ceteris
niagni hujus viii operibus (2). »
107. Ceterum Bossuetus ipse cum ab aestu disputalionis
contra Fenclonium procul aberat, doctoiis meriltnn et scien-
tiam aniplissiiiiis verbis in Salesio agnovil et piiedicavit (3].
Eccur illa aspernaniur, et quasi ex insidiis aucupaniur vcrbus-
cula quae ex ore Mcldensis episcopi protiieruiit, quuni iinice
eo speclabat ut adversariuni suum omnibus ariuis, qiieis cona-
batur instrui. prorsus exueref.'Quid quod eoa>stu sic abripie-
batur, ut non inteiligeret nihil valere aigumentum ab se ad-
ducluni ad imminuendam opusculoaim Salesii dignitatcm?
Ipse S. auctor linquil) ea désignât « comme des productions
d'un âge eucor tendre et faible. » Ecquid ab bom.iiie heroica
humililate pra?dilo expectabal? An ut merces suas laudaret?
S. Thomas immoitale opus sumnife Iheologica' ad tironum
usum modeste piotulit : ecquis piopteica iliud a doctoribus
sapieniissimis noclurna diuinaque manu versandum esse
inlicialur 'î Ipsemet Tullius ethLicus et ad ccnedoxiam proclivis,
de lucubrationibus quasjuvenisconfecerat timide ac verecunde
loquitur (licet omnes oralcrum studiis dignas existiment) et
nos atiquot parvi pendenuis libelles sancti viri qui fuit, Bos-
sueto teste, « un flambeau sur le chandelier pour éclairer
toute l'Eglise, ù eo quod ipse pudenter monuit eos esse « des
productions d'un âge encore tendre et faible? » Si cjusmodi
crileria in hisce judiciis valere debent, postmodum uxigat
censura, uli reor, ab hoc sacro ordine, ne in albo sanc-
torum amplius illi adscribantur qui se peccatores esse testali
sunt.
108. In moni/is ad confessarios nihii festinanter scriptum
fuit aut diligfntice S. auctoris cxcidil. Gravior ea nota vide-
tur, qua cenîoramplissimus iionila ad confessarios adspergit,
in quibus a prudeniia (inquit) viri apostolici et in animarum
regimine versatissimi cerle elucet, quamvis etiam in illis festi-
nanter digerendis quidpiam aucloiis diligenlia? excidisse
videatur. Ita de absolulionis forma brevianda agens scribit :
u II est vray, connue le dit le docteur Emmanuel Sa es confes-
sions de ceux qui se confessent souvent, on peut retrancher
toutes les prières qu'on fait devant et après l'absolution,
disant simplement : Ego te absolve ab cmnibus pcccalis luis, in
nomine Palris etc On en doit dire le mesme, quand il y a
une midtitude de pénitents, et que le temps est court; car on
peut prudemment abréger Tabsolution ne disant sinon :
Dominus noster Jésus Chrislus le absolvat, et ego aucloritate
ipsius absolve le ab omnibus peccatis luis. In nomine clc. Vides
heic (notât censura diligens; de absolutione a censuris verbum
non fieri, cum tamen in Rituali Romano etiam urgente aliqua
gravi necessitate in periculo mortis praescribatur formula :
Ego te absolvo ab omnibus censuris et peccatis in nomine
Palris etc.
109. Duo sunt in monilo sancti episcopi, quaî novum aliquod
praeseferre videntur : I. quod affirmel, in quibusdani casibus
omitti posse « toutes les prières qu'on fait devant et après
l'abschition; b II. quod obiter memorafa absolulionis formula,
reticeatur vox censuris. Primum illud docti^siuiusanimadver-
sor non carpH ; opiims namque novit quie scripsit S. Alphonsus
in Theologia morali, lib. VI, tract. IV, de pœnitentia, cap. \,
(1) Vi.le Iriform. causa;, pag. 13, 14, g 15.
(î) Vide ibiJ. pag. 32, § W.
(3) Ibid. pag. ôT, § 74.
dub. 1, § 430, vers. Dubitalur 3 : « Communiter doctores
dicunt omnes has preces posse omitti sine ullo peccato. Ita
Lugocum .\avaiTO llemque Sa, Bosco, Die. et Gobât apud
Croix. Hocque videtur verius, dum Tridentinum dicit quod
ha' preces tanlumii.odo laudabiiitcr adjunguiitur; verbum
enim laudabiliWr nullum utique videtur importare prœcep-
tum. » Si itaquc opinionem Emmannelis Sa est amplexus
Eccksia' doctordc quo censura scribit : « quis moralcmTheo-
logiam pertractaveril, neque statim Aiphonsi rie Ligorio sibi
noincn auctoritatemque senseril usurpandam (I)? » magna
laus est Salesii nostri, quod in a^quissima illa senteutia amp-
leclentla Alphonsum pranerterit, Ob eas res alio prorsus
convertit ictus suos censura sagax, et omissionem verbi cen-
suris arripuit. Id se velle lostaturpcrspicue, dum allala Moni-
ti'inniparlicula, subdit :o Vides heic de absolutione a censuris
verbum non tieii, » et cum alioquin apertissimumesset propo-
silum sancti viri non imnuitandi formulam absolulionis, sed
lantum « de retrancher toutes les piières qu'on fait devant et
ajirès l'absolution, » omissionem censurarum trihuit lapsui,
qui propter festinationem scribcndi S. episcopo accident.
Ideo consuito cogilateqne dicit : a quamvis etiam in illis (mo-
niiis) festinanter digerendis quidpiam auctoris diligentise exci-
di.^sc viileatur. »
110. Verumfamen objectio hisce limitibus circumscripta
ejusmodi est, quœ faclum sui)poi:at ipsamet objeclione expli-
catu dillicilius. Quis sibi pcrsuaserit, episcopum tam pruden-
teii), in lucubratione lam gravis momenlis (quam vidimus a
viris sapientissiuiis admodum commendatam), in formula
sacrameutali expromenda, non semel sed bis tam incuriosum
fuisse ut verbum significantissimum propter scribendi festina-
tioneni omitteret '! Id ne censori quidem egregio persuasum
esl ; nam quasi dubitaiis ait : « UuiJ|)iani auctoris diligentiee
excidisse videatur. » Enimvero si res ita se haberet, levior
Frauciscus putandus esset n.uliercula ilia, quœ cum ultra horœ
spatium in Ecclesia fuisset ul nuptias celebraret, omnia se
religiose atque attente peragisse aiebat, nisi forte perincurlam
oblita fuisiet reponere Ulique paier, cum a parocho rogaretur.
Levior, inquam, Salesius fuisset; non enim loquebatur, sed
scribebat ; et scriptum certe reviserat. Insuper non semel,
sed Ois propter incuriam in formula erravissel. Ut meam sen-
tenliam proferam, si tam incuriosus ac temere feslinans in
rébus tam gravibus Salesius fuisset, vix crederem sacrum hune
Ordlnem in causa bealilicalionis ejus de heroica ipsius pru-
deniia sutîragium ferre potuisse. Hes eo magis implicila fit,
quod objectio eliam declaralum Ecclesiœ doclorem et (incre-
dihile dictu) synodum quoque œcumenicam involvit. Nam
S. Alphonsus in opère dogmatico, scss. XIV, cap. 6, § 72,
scripsit : « Dal concilio di Trento sta dichiarato che la forma
non vaglia se non in modo indicative : Ego te absolvo a peccatis
tuis. » Et censurte quo abierunt? Paiiter calechismus Romanus
ita loquitur de sacramenti pœnitentiœ forma, ut nihil prœter
absolutionem peccatorum et adjectas preces a sacerdote pro-
nunciari videatur : « Est autem forma : Ego te absolvo, quam
non solumex illis verbis licet colligere (Matth. 18) : Quœcumque
solverilis super tcrram crunl solula et in cœlo ; sed ex eadeni
Christi Domini doclrina ab apostolis tradita accepimus ; ac
quoniam sacrarnenta id significantquod etliciunl, et illa Ego te
absolvo ostendunt peccatorum remitsionem hujus sacramenti
administratione etlici, planum est hanc esse sacramenti per-
feclam formam... adduntur prœtcrea complures preces, non
quidem ad formam necessariœ, sed ut ea removeantur quae
sacramenti vim et efticientiam, illius culpa cui administratur,
impedire possent {-1). »
m. Alibi ergo quam in auctoris properanlis indiligentia
(1) Animadv. § 8.
(2) Catechism. Rom. part. 2, cap. 4 de pœnitentia.
400
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
ilO
hiijus oniissionis explicalio qiiaireiula est. Ac primo iiuiiluni
recoloio opoitet Monilaad confcssnrios, de quibusagiliir, édita
fuisse a S. antislite nicnse octobii aiiiio ICM'i (I), et cnnslitu-
tioiiem l'aidi V qua Uiluale Uomaruiin (qiiod olijicit censura)
pmimil^Mvil, dieni habere 17 junii anni KiU. Meininisse
dcert |ilen.im esse foruiani illam quani Salesiiis innuil ; nam
S. Alpiioiisus proposilo dubio: ^^ An per verba icdbsolvo possit
sacerdos valide absolvere pœnilenlem tum a pcccalis luni a
ccnsuvis ? respondit : Coniniuniler affirmant Palans, Bon.
Kom. Salm. Viva, llok. Ilatio ; quia nihil prohibet quinvciba
illa ex intcntione diiigantur ad absolutionem tara a censnris
qnani a peccalis... Piobabiliter vero Holzm. et Viva cum Gva-
naden. id omnino excusant, si nulia adsit probabilis suspicio
quod pœnilensaliquani ccnsuram incurrerit(^]. »
112. Dcnique sciendum, Uiluale Ilomanum, eliam in ea
paitccpiaMespicitadniinislralioncmsiicranientorum, anno 1003
nonduni imdequaque receptuni fuisse in univeisa diœcesi Ge-
bennensi. Si(piidem S. episcopus, cnjus niaxima diligenlia luit
in co rtcipienilo (nam biennio pra3veitit agere quod Paulus V
(loinonn)ibusepiscopiscommendavit)baîcscril)ebatanno lCI-2,
fobruai'io mense, in prœfatione ad pai'ochos, quani liluali a se
nuper edito prœfixer.it : " Ac quidem in bis, quœ in eum finem
(rcn> ncnipo ccclesiaslicani ad meliorcni slalum reduccndi)
animo concepeiat (prîcdecessor Claudius de Granier) non
ullimo loco reponendnni existimo, novam Ritualis ad normam
S. Koniana! Ecclcsi.ï exactam editioneni. Nam quamvis multa
exlent Uilualium exemplaria, quorum inscriplio Ilituum Ro-
manae Eccltsiae oïdinem ac seriem iectori polliceUir. vix tamen
ulla invenies, qnaî inscriptioni penitns respondeant, idque
pra?slent quod illa proniisit. Quare nierilo operœ pretium fore
censebatoptimusantiftes.si Ritualemlibrum edendum curaret,
quum ad ipsissimum Romani Ritualis exemplar conformitum,
onuies in bac diœcesi unanimiter et solum babei'ent : ac
proinde in tanla riluum varietate unlcam rituum celebrando-
rum ralioncm setpierentur. r Expositis deinde raticnibus
propter quas Granierus opus pcrficere non poterat, sic pergit :
« Propterea nos, qui nobiscum felicissime actum iri credimus,
si tanti Palris non suluin in munere, sed etiam in eodem
obeundo successores et imilatores fuerimus, RiUuilem bune
librum, nunc tandem aliquando, quod ipsemultum optaverat,
Tobis expectantibns cxbibemits. Rem autem ila fecimus.
Primura aliquot Ecclesiiu nostrœ catbedralis doclis piisque
hominibus nobiscum adhibitis, variarumque provinciarinn
Ritualibus libris in médium allatis, ex solo, quidem Romano
omnia, quœ ad ritum administrandorum sacramentorum
spectent, adannissini excerpimus : ex aliis, ac maxime ex
antique Gebennensi plurimas benedictionum formulas accepi-
nius, quarum nsum inter populares nostros pro laudâbill
recepta consuetudine retinendum existimavimus. b
113. Si hase omnia cum monitis S. episcopi compares (qucC
etipsa sinceri acpretios. documenti loco baberi oportet) facile
in eam persuasionem dever.iss quod anno 1003 in ea rituum
varietate omues quidem sacerdoles Gebenneasis diœcesis in
Tridentina formula adhibenda convenerint, menlio vero censu-
rarum vel tune tantum facta sit in casu peculiariquo pœnitens
ea videretur indigere, vel saltem a multis omissa quoties ne-
cessarianon videretur. Quoniam vero S. antistesineomonito,
d .; quo agitur, formani absolutionis nec prœscribere nec mu-
ta-.'.: yllet, sed notam supponeret, atque ageret tanlummodo
de adjoctis precibus quum opus esset amputandis, sapientis-
sime formulam illam absolutionis obiter memoiavit, cujus
verba certissime apud catbolicos omnes sacerdotes erant
recepta. Gratulamur autem cum censore eximio quod nobis
opportunitatem prœbuerit demonstrandi sollicitudinem quam
(1) 0pp. S. Franc. Salcsii, edit. Migne, tom. IV. pag. 70.
(2j Tlieol. Moral, ioc. cit. vers. Dabitatur i.
gessitS. anlistites, ut se et suos Rituali Romano conformaret.
Nam Paulus V plures nancisci potuil episcopos qui eo ipso
annotpio bulla Ritualis confirmatoria edit i est boitationibus
suis pareriînl, neniinem vero alium prieler.Salesium, qui citius
qnani ipse loqueretur ejus desideria praeverleret.
11-4. Suuimam laudcm vir sanctus merelur ob aaquce scripsU
de iiidirecta quam vocant R. pontificis poteslale. Oratoria
pr;eleritioneutitur censor cgref^iusatlingens (ïpistolas quasdani
S. episcopi qua3 in editione Lelbielleux recensitœ sunt sub
num. 19'.),200,3Ci2, eo quod scilicet a Be liainiiix Salesius dis-
cessorit, et ipse censor nolit « unum cum alterocomniiltere. »
Id tinicndum animadversioni non est, nam duo magni viri
invicem sese maxima existimatione prosequebantur dum
viverent, ac Eraiiciscus quidem ven. cardiiialem vocabal « il
mio gran Bellarniino (I); de isto verobœc narrât auctor operis
L'Esprii de S. François de Sales, in parte 16, cap. 5 : « J'ai
« vu une de ses lettres au bienheureux, où il parlai!, sinon en
0 ces termes, du moins en ce sens : Monseigneur, je ne reçois
« jamais de vos lettres qu'elles ne me donnent quelque tenta-
« lion du désir d'être pape, afin de vous melire aussitôt dans
« le sacré collège ; car il me semble qu'il aurait besoin de
« beaucoup de personnages semblables à vous, à qui je re-
« connais que Dieu communique des vues et des lumières
a pour le bien de l'Elglise universelle, que Sa Sainteté devrait
« avoir, et sur lesquelles les cardinaux devraient occuper
« leurs soins et leurs pensées. Vous me ferez plaisir de me
« les communiquer à mesure que Dieu vous lesdépartira, afin
« que de temps en temps, et selon les occurrences, je puisse
a les suggérer à Sa Sainteté, a Quomodo ergo veremur ne aller
cum altero committatur?
115. Noiandum porro est, per eas litteras quas cl. censor
innuit, non de eminenti doctrina qiiœstionem fieri posse;
sed de eminenti prudentia, quam lieroicam fuisse cer-
tissinnim est in Salesio, cui Deus, Bellarniino teste, lumina
sua pro bono Ecclesise universalis communicabat. Nimirum
dum V. cardinalis potestalem indirectam Rom. pontificis
acriler tuebatur, S. antistes Gebennensis maluisset 'eam qnœs-
iionem silentio sedari quam eft'crvescere, ac sane très illee
epistoUe nil aliud continent quam « il privato giudizio del
sar.to, essere cioè inopportuna la discussione di quella tesi ai
suoi giorni, per le turbolenze politicbe délia Francia abilmente
sfruttate dall'eresia » ceu fatetur Rmus episcopus Papiensis
in ealucubratione, cujus particulam affert animadversio. Adeo
porro verum est, in ea re Salesium o lumina a Deo babuisse
quœ Romanum pontificem décent in bonum universalis Ec-
clesiœ, " ut quotquot Pétri cathedram tenuerunt a Salesii
œtale caute abstinuerint nequœstioniilli fomentuni prœberent.
Polius hostes Ecclesiœ libenter illam refricant ad invidiani
excitandam, ideoque catholici scriptores aliquando eam re-
tractare coguntur. Irno apud quosdam invaluit opinio (utruni
extent documenta quels probetur, melius prae me novit censor
doctissimus) causam beatificationis Bellarmini ipsius ideo
longas babuisse moras, eo quod elapso sœculo pontifex
aliquis, cui eminens scientia non deerat, veritus sit ne data
occasione incendium illud quod Salesius timebat exardesce-
ret. At non hic est animus cum Apostolica Sede censuram
commitlere.
116. Neque vero putandus est vir sanctus Romani pontificis
causam deseruisse ; imo vero eam efficacius tuebalur, lalia
docens homines quae nemo œgre ferret audiens vel inficiari
valeret, quœque si jugiter fuissent servata omnem discepla-
tionis causam sustulissent. Scilicet imitât us est doctorem
gentium, qui familiarum concordiam fovit non jactansparen-
tumjura puniendi, abdicandi e familia, et exhœredandi, sed
(l)Aniniadv. § 13, prope tin.
4H
DOCTORAT
4l2
auribus filioriuninculcans atqueexplicans diviauiuinantlatuiu:
Honora paircm titum itc. (l;.lladoclisailsertûi'ibus pontificio-
rum juriiim eu pr;ebuilanua Salesius, qua; ailvevsaiios adsileii-
tium reiligerenl. EL\emplo sit quod in alleraexiis epiâtolis ie-
gitur : u Le pape est le souverain pasteur et père spirituel des
cLrétiens il a l'ordiNaire souveraine autorité spirituelle sur
les chrétiens, empereurs, rois, princes et autres, qui eu cette
qualité lui doivent noji-seulenunt amour, honneur, révéreuce
et respect, mais aussi aide, secours et assistance envers tous
et contre tous qui roffonseut, en l'Et;lise, en cotte autorité
spirituelle et en l'administration d'icelle, si que connue pour
droit naturel, divin et humain chacun peut employer ses
forces, et celles de ses alliés, pour sa juste défense contre
l'injuste oftenseur, aussi l'Eglise ou le pape (car c'est tout un)
peut employer ses forces et celles de l'Eglise, et celles des
princes chrétiens, ses enfants spirituels, pour la juste défense
et conservation des droits de l'Eglise contre ceux qui les
voudraient violer el détruire. » Ha^c verba referens I. A.
Biauchi in opère : Delta podi'stà délia Clûcsa, lib. XI, g 10, ait:
4 Con quai piii viva espressione potràjrappresentarsi l'uso in-
diretto delle cose tempurali spettanti alla podestà spiritualc
del papa, e il riguardo indiretto che ha questa podestà sopra
le cose temporali per ordiue aile spirituali, quanto di quella t!i
cui si vale il santo vescovo di Ginevra, Jicendo che il papa si
puô servire dclle sue forze spirituali e dellc forze temporali
dei principi per difesa dell'autorità della Chiesa e délia sua?»
117. Ex his quœ dicla sunt, conchtsio § 15 animad. spontc
coUabiHtr. Conclusio qua § 15 animadversionum absolvitur
sponte diflliiit semel ac fundanienla quels innitebatur disjecfa
sunt : - Ex his omnibus (inquil) colligere datur, cur forte
recensila Salesii opéra apud noslrates, non œque ac ascetica,
vuîgata et omnium trita manibus fuerint. » Si facfum exisleret
quale a censura significari videtur, illud ex rationibus a cen-
sura allalis deducinon posset; cas namquenullam vimbabere
perspeximus. At factura ipsum declarandura est. Epistolae (de
iis namque nuperrime actum fuit) apud noslrates noiisiimai
sunt, et cum operibus asceticis commemorantur. Ideo theolo-
gus Solari, in oralione quam habuit in laudeni Salesii, eas
cum Phiîothea et Theolimo jungebat inquiens : « Parlino per
me quegli nomini malvagi di due secoliappenapassati, i quali,
sebbene avversarii alla religione, leggevano la Filotea, il
Teotiaio , e la corrispondenza epislolare del S. vescovo di
Ginevra con taie un gusto che loro seiviva di freno alla indo-
mila loro brutalità. » Nec lapsu temporis inltrciderunt, aut
obUvioni traditaj sunt. « Le sue lellere (aitbat Jlediolanensis
editor operum S. episcopi) sono monumenti indistrultibili,
ove bene spesso la profondità del pensiero si nasconde sollo
le forme più grazlose (2). .. Si minus vulgatœ ac tritae fidelium
Italorum manibus epistolae S. viri fuissent, quomodo pr<£iul
Phœbeus in hoc sacro cœtu de iis affiimare potuisset o uber-
rimos ia toto chrisliano orbe fruclus pariuut » (3) ? Si censura
reponat, se de tribus epistolis tantum fuisse loquulura, me
vero de omnibus verba faccre, cam rogabo ut inditet quae sit
jtaiica versio epistolarum Salesii, ubi 1res ilîœ omissa; fuerint,
vel unde sciât pios lectores ceteras quidem légère, très autem
illas q'jsi periculosos angues prœterire. De aliis porro operibus
hactenus a censura memoralis, nempe de Conlroversiis, Vexillo
Crucis et Monitis ad confessarios, fateor cquidem illa (etsi
pluribus editionibus vulgatte sint; pauciores habuisse lectores
quam Theotimum, Philotheam et epistolas; verum id non
modo apud noslrates, sed etiam peues exteros usuvenit, et
ipsa rerum nalura exigente factum est. Nam multa hominum
(1) Ad Rph. VI.
i2j Opère complète di S. Francesco di Sales, nuova eUiïione-
Jlilano 18ô8, vol. ia, pag. 57.
(3j Vid. Inforra. § 48, "pag. 57.
milliarcperiuntur, quivitam Deo dcvolam pie agere cxoptant,
eamque doceri student; at noscere rationes quibus hœrelici
refutantur ad doctos viras pertinet; scire denium inouita quels
coufessiones decet oxcipere, illorum dumtaxat est, qui eo
sanctû ministerio funguntur.
US. Animadv. § 16. Quod Salesius de Philulhea sua
modeste ac summisse scripsen't, id auctoris mcritum non
iinminuil, sed auget. Meritis laudibus effort censura Phi-
lotheam et Theotimum, sed adjicit : a Nihilominus hœc pasto-
rem, polius quam Ecclesia) doctorem prodere ipse d.» se Sale-
sius testimonium pra^bet. » Atqui hoc lepidum est! Debuisset
ergo Franciscus profileri, se scribere tanquam Ecclesiœ doc-
torem ! Si hoc cgisset, canonizationis, puto, caruissel hono-
ribus projjter superbitC obslativum, adooque ex dcfectu primi
ornamenti, quod a jure requiriturnumquam Ecclesi.e doctor
poUiisset declarari. S. Léo Miignns in epistola ad Fiavianum
poUiit scribere quasi doctor Eoclesia? universaiis; at Ainbro-
sius, Atigustiiuis, Hilarius, Alhanasius, Ghrysostomus etc. ea
sciibebant quœ juxta eorum mentem pastorem proderent.
Frustra ab animadversione descripta afforuntur veiba quœ-
dani S. auctoris, quibus meritum voluminis sui deprimit ipse
atque oxlenuat. Eigone opus imniortale quod Romani pon-
tifices divinum existimarunt, quod Ludovicus Bouidaloue
(Gailorum Tuilius) immédiate post sacra Biblia collocabat (1)
quod Bossuetus sublime judica vit, quippe quo errorum lene-
braîcirca pielatem et chiistianam vivendi ralionem profligatae
sunt (2), quod Sorboni\3 doctores cum libris Auguslini, Ani-
brosii, Gregorii Magni compararunt (3), quod plurimi S. R. E.
cardinales, sacrorum anlistites,academice, scriptores clarissimi
safis demiravi non poterant, lioc opus, inquam, aliquid de sua
dignilale amiserit quia S. auctor modeste ac démisse de eo
est eloquutus ? Eccur pro verbis epistolae Francisei ad Vien-
nensem prœsulem potius istius verba quibus Francisco rescri-
psit, censura non altulit? Très sunt epistoUe quibus anno
1609 episcopus eximius hune librum summis laudibus ornavit.
Pauca hœc ex niultis delibare sufficiat : « Pius ille libellus
luus, quem recens piœlo commisisti, rapit me, indauimat, et
inecstasin adeo rapit ut nec lingua niihi suppetat, uec cala-
mus, quo affectuni ingentem in te meum exprimerc queam
ob redditiini tam insigne diviuaî bonitati obscquiuni et intesti-
mabile emolumentum iis futurum, qui libellum hune, ut
decet, Iccturi sunt (i) s. Videat censor doctissimus ne propter
ollicii rationem aliquid audeat quod nec ipsi hostes fidei ausi
non sunt. Elenim iili fatebantur (teste Petro Hyacinllm Gal-
lizia) se nihil reperisse quod in eo libro reprehcnderenf,
quemadinodum nihil in auctoris vita reprehcndendum inve-
nerunt (3).
119. Manct intégra hujus operls laus etsi S. auclor quœ
eogitabat addere vel immutare nequivisset. De immnialionibus
et additionibus quas sibi S. auclor proposucrat juxta horta-
tiones episcopi Montispessulani dubitat censura, an propter
sollicitudines quibus distinebatur fidem praeslare potuerit. Id
parum ad cminentiam scienliaî pertinet, nam opus quale nunc
prostat expendendum est, et illud omnium laudes meruit.
Ccterum ambigi nequit quin S. auclor curas secundas illi
adhibuerit, nam in praîfatione legitur : a Affincliè l'opéra
fosse più utile ed aggradevole io l'ho riveduta e l'ho disposta
con qualche ordine, aggiungendovi molti documenti conforme
alla mia intcnzione. » Si tertias censura desi Jcral, quas amicus
suadebat, gravis jactiu-a nonessel earum oniissio; namque ille
brevitatem in quibusdam minus probabat, ast ha;c brevitas
(Ij In panegyr. S. I". Sales, part. 2.
(2) Bosiuet, editio Vives opp. tom. XII, pag. 76; tom. SIX,
pag. 'i97.
(3) Vide inform. pag. 32, § 40 in fine.
(4) Carol. Aug. Sales, in Vila S. Francise!, pag. 324.
(5) Gallizia, la Vila S. Francisei de Sales, pag. 211.
413
DE S. FflANCOIS DE SALES.
414
nunqiiiuii est ejusniodi ut pcisjjicuitali noceal. Aii'lnit prip-
terea o che per iina scniplicc e prima introduzione (S. au-
clor) porliissû lioppo iivanli la sua Filotca ». Si Iinc iiioiiitnm
co spectal)at ut omuia ea clemcreiilur qu;e ad suliHiiiioieni
perfeclionem pertinent, nol)is gratulanduni est qnod de liisce
ademptiouibus iiil corte afterrc possimus.
MO. Invcnlionis cl novitalis laudc Theoltmus prœfulgct.
Fastidit censura S. virum de Theolimo suo dixisse : a Délie
core clio io dico non vc ne ha alcuna clic io non al)hia inipa-
rato da altri. » Quid dedecoris in hoc sit non video, iiani
donec apcrte ostendi po>sit extare ideas imo iioîiones innatas,
quas Plaloni rcîinquimus , commune hoc fatum doctornni
omnium diccniiuni est. Veruni non omni.» e libris hauseiit
S. auclor, subdit enim : se proponcre « non tanfo quel che
io ho imparafo giîi nelle dispute, qiianto quelle clie l'atten-
zione al servizio dclle anime e l'impiego di bcn venliquntlro
anni nella santa predicaziono, mi ha fatto crederc cssere più
conveniente alla gloria dell' Evangelio e délia Chiesa ; »
proinde loctori non dissimulât plura repertum iri in libro suo,
quie in aliis libris non re[)eriunlur a io siiero . . . che polrù
rcnderti ancora qualche sorta di servigio e che vi Iroverai moite
buone considerazioni che non ti sarà si facile trovare allrove,
comc per convcrso Irovai altrove più cose belle che qui non
sono. B Atqui in theologia practica hoc insigne est auctoris
inerilum, ut archelypum opus non simplicis coliectoris sit,
si Kcilicet niulta ex propria cbscrvatione et cxperientia valeat
p.fl'erre. Ideo S. Alphonsus eminct tantopere iu morali theo-
logia, quia verisîima erant, qufc in prœfatione est professus:
« Nec non plurima hic exposui, qua; magis missionum et
confessionum exercilio, quam librorum lectione didici. »
121. Animadv. § 17. Opus idem a Bossueti censura vindi-
catur. Quo minus excellens videalnr opus de Amore D.;i,
quod maximaîii S.viro existim^tionemsapienlium comparavit,
censor clarissimus quœlam affert minus cauta verba, quae e
stylo Bossueti contra Fenelonium disputantis exciderunl.
Prœmittit auteni omnibus notum esse « quantopere Salesii
doctrina ad luendum pseudo-mysticum suuni systema Fene-
lonius fuerit abusiis et ea prœsertim quœ in Theolimo conti-
netur. » Atquc hic primum statuendimi est scriptoris sapien-
tissimi diguitatem ac meritum imminui non posse ex eo quod
aliquis verbis ejus fuerit abusus. Monet princeps apostolorum
quosdam in pravum sensum convertisse Pauli epistolas «sicut
et ceteras scripturas » (t); neque tamen exinde potest inferri
aliquid esse de divini cloquii dignitate dctractum. Cyrilii
verbis abutebantnr Eutyches ejusque asseclse, constat tam.en
et iliibala manet S. episcopi eminens scientia et aucloritas.
.lansenius, Bajus, Quesnellus abusi sunt S. Auguslini libris;
nemo tamen proinde dixerit, magni antistitis Hipponensis
doctrinam non semper esse, « si lisse ni si exacte, qu'il seroit
à désirer. » Quod aulem doctrina in Theolimo tradita qualibet
macula vel ievissima sit expers satis constat ex prœconiis qui-
bus illam tanquam divinifns quœsitam sacer hic Ordo et Be-
nedictus XIV commendarunt (2).
122. Sed potuif, inquies, aliquid imperfectum inesse libris
de Amore Dei, ita ut facilius ansam, ceu dici solet, Fenelonius
arriperet ad errores suos tuendos. Utrumque negandum est
ex ipsius Bossueti judicio. Nam tractatusilie uberrimus, prout
ex omnium consensu et ipsius libri inspectione patet, inter
opéra majora Salesii recensendus est. At Bossuetus qui in
Salesio doctoris scientiam mirabatur, «la science comme doc-
teur... pour éclairer tout l'Église (3), » aliquid minus perfec-
tum tanlummodo in opusculis juvenilibus sese deprehendere
(1) 2 Petr. 3, 16.
(2) Viil. BeneJ. XIV de serv. Dei beat. lib. 2, cap. 26, n. iO.
(3) Vide causa; inform. pag. 57, § 74.
putabat « comme n'ayant pas la trempe et la sojidité des
autres ouvrages (1). ))Ergo in majoribus operibus doctrinam
snlidaiu, limaque expolitam, dignam doclore agnoscebal.
J'r.riLTca, in ipsis qu;eslioni!nis, quœ inler Melden=em antis-
titem et Cameracensem agebantur, sanam doctrinam Salesius
diserte tradiderat. « Il est de mon devoir (scribit Bjssiintus)
d'ôicraux nouveaux mystiques quelques auteurs renommés
dont ils s'appuient, et entre autres S. François, qu'ils ne
cessent d'alléguer comme leur étant favorable, quoiqu'il n'y
ait rien qui leur soit pins opposé que la condiùle et la doc-
trine de ce grand saint (2). » Alibi vero testatur Salesium
pr:evenisse omncs abusus qui de doctrina sua fieri potuis-
sont (3). » Et alibi : o S. Fi'ançois est un grand saint, et
j'ai toujours soutenu que .sa doctrine qu'on nous objecte est
toute pour nous dans les matières dont il s'agit (4). » Eccur
crgo auctorilatem magni viri, cujus pr;e^idio utebatur, labe-
farialiat ? Quia Fenelonius quasi infallibilem cam afferre vide-
balur. llinc in loco adducto Meldcnsis antistes pergit: « mais
il ne faut pas pour cela le rendre infaillible, et on ne peut
pas oublier qu'il a montré plus de bonne intention que de
science sur quelques articles. » Hiscs similia sunt ea qu*
in animadvcrsione allegantur. At subit studium sciendi, qui-
nani es ent hi articuli, in quibus doctrinam Salesii Bossuetus
minus probat? Non illi de quibus tune disceplabatur; nam
« sa doctrine est toute pour nous dans les matières dont il
s'agit. » Ergo erant alii articub propter quos inlactam oxcep-
tionem contra auc'orilalcm gravissiniam servare vokbat J!el-
densis antistes, qui forte gypsatas manus se babere sentiebat,
Quinam hi fuerint ? Ntim vox infallibilitatis, quaî paulo ante
exciderat, aliquod huic quaestioni lumen posset afferre ?
123. Qiiicumque vero isli articuli fuerint, certe humani
aliquid passus est, sive ex festu disputationis, sive alla de causa
scriptor ille, qui licet ultro agnosceret in sancto viro « le titre
qu'on lui donne de théologien à une degré éminent, d ausus
tamen est proferre « que, selon l'esprit de son temps, il avait
peut-être moins lu les Pères que les scholastiques. » Quibus
paucis verbis tria compleclilnr cordato viro prorsus indigna.
Etenim I. scholasticorum adeoque S. Thoaiœ auctorilatem
deprimit, namque illorum studio refert acceptum « qu'en ces
endroits et en quelques autres sa théologie pouvait être plus
correcte, et ses principes plus siirs. » Utinam ipse îieldensis
auctor Aquinati doctori in omnibus arclius adhaîsisset, non
enim Gallicanas doctrinas propugnasset, atque ita fuis.set
« sa théologie plus correcte, et ses principes plus surs ! » De
nostro utiqu« légitima auctoritas pronunciavit " suis scriptis
cœlesti doctrina refertis Ecclesiam illustravit quibus iter ad
ehristianam perfeclionem tulum et planum demonslrat. »
An hœc securitas in omnibus Bossueti scriptis inveni&tur, alii
disquirant. II. Quum dicit: a selon l'esprit de son temps, »
theologos impetit gravissimos,quos ipse censor merito laudavit
Du Perron, Bellarminum, Canisium, aliosque prœclarissimos
Salesio coajvos, quasi patrum antiquorum libros parum novis-
sent. 111. Démuni contra testimonium disertissimum Caroli
Augusti Salesii, cujus historica fides et auctoritas a Bene-
dictoXlVet ab hoc sacro Ordine magni habita est, veterum
pairum lectioni parum vacasse Franciscum dicit, dum biogra-
phus ille religiosissimus, ceteris suffragantibus, impensum
narrai studium quo Salesius SS. Patrum lectioni et medita-
tioni vacavit. Ipsa Francisci opéra Bossuctum aiguunt falsi-
(i)Vidc Animadv. sup. § 15.
(2) Instructions sur les états d' oraison, Vih. \, § 12.
(3) Tertia memoria episcopi Melden. super sententiis S. Fran-
cisci Salesii.
[i) Préface sur T instruction pastorale de M. de Cambrai, § lîG.
Quam vere haec dicta sint et quam aliéna fuerint S. Francisci Salesii
scripta a Fenelonii erroribus prœclare osteudit clariss. episcopus
Papiensis in ephemeride ScmJa Cattolica, anno H, vol. 4,
4lo
DOCTORAT
416
loquii, locis enini leclissimis es operibus Patiuin excerplis
referla siint.
l-2i. Reliquiini est igitiir lU dicamus, lumen illud clarissi-
mum, quo somper pr^fiilsit tractatus illc ameus de amore
Dei, obscurari ex iis non posic qiuT, subiratus in adversariuni
suuni, parum circumspecle Bossuetus elVulivit. Yaleat potius
judicinm quod ab illis tricis alienus dodus auctor Vindobo-
nensislullt, inquiens: a Vis in Hiesauro locuplele pietatis,
quem Patres et illustres doctores Ecclesiœ reliquernnt liber
invenietnr, qui sanctuui Dei amoreni in toto ambitu suo tam
solide et lucide periractarit, ejusque profundilates penilissi-
nias tanta claritale illustrarit, sicut hoc opus mirabile S. Fran-
cisci Salesii, quod ab omni tempore animabus perfectionem
appetentibus intime carum erat (l). » Quod si Meldcnsis an-
tlsliiisauctoritatem quantum oportet déferre velinuis, dicamus
sedatum pacatumque (proinde rectum) ipsius judicium de
operil'us sancti episcopi Gebennensis expromendum esse ex
illis qu» vir dodus protulit quum nullo parlium studio, nul-
loque œstu disputationis abreptus in adversarios, qui veneran-
dam illam auctoritatem objidebant, tranquille animo et ingé-
nue quidsentiret ipse fatebatur. a La science vinquil) l'a rendu
un flambeau capable d'illuminer les fidèles . . . Voilà donc un
flambeau ardent et luisant: si sa science reluit parce qu'elle
est claire, elle écbaufle en même temps parce qu'elle est tendre
et affective. » Ac quasi prœsagus censurœ quœ nuper nobis
objecit : « Hoc rêvera praesidium (confodiendi ha;reses) sanclos
doctores Ecclesiae praestitisse palam est (2), » confidenler re-
ponit Salesium fuisse « ce rare et admirable génie dont les
ouvrages presque divins sont le plus ferme rempart de l'Eglise
contre les hérétiques modernes» quibus verbis solide confir-
mât quod proposuerat, Francisco dédisse « beaucoup d'éclat
dans le monde la science comme docteur (3). »
1-23. Animadv. § 18. Immerito objicUur, nunquam doclore
dirjnam habilaTX fuisse Salesii doclrinam. Ex Bossueti verbis,
quœ superius ostendi ab eo prolata quum ex controversia
diuturna animus incalescebat , immerito deducit animad-
versio: - Exquo factum arbilror, ut velilli quidem, quiFran-
cisci scientiam doclrinamque apprime noverant, nunquam
illam Ecclesi.T doctore dignam putaverint. » Itane vero? Ergo
omnes illi S. R. E. cardinales, archiepiscopi, episcopi, reli-
ciosorum ordinum moderatores, doctorum universitales, alii-
que viri praenobiles, qui doctoris nomen Salesio postularunt,
illum hoc honore dignuni afTirmantes, urbanisslme dimitlen-
tur indicio sicce ac jejune quod filiis Zebedaei Dominus de-
nunciavit nescilis quod petatis? Vel quod eodem redit, ideo
petiistis quia Francise! scientiam doctrinamque apprime haud
novistis? De hisce postulantibus (reponere censura videtur)
seorsim dicetur in § 23 animadv. nunc de illis qui superio-
ribus œtatibus vixerunt; at nonne eadem veterum existimatio
fuit?
126. Conftrmalur Sorhonœ judicium de scriptis S. episcopi.
Certe canonlcus Gard in processu Anneciensi relulit ex tesli-
moiiio card. de Berulle i onmes doctores Sorbonae publiée
déclarasse hoc opus (Philoteam) ex ajquo ire cum operii)us
S. Grcgorii, S. Ambrosii et S. Augustini (4). t Teniuit hune
lestem censor amplissiraus, inquiens: « nequeenim tam facile
uni dumtaxat Anneciensis processus tesli credendum puto. »
Attamen eodem ferre recidit Carolus Auguslus Salesius sancti
viri hisloricus, qui cum narrasset S. patruum suum a quodam
fuisse vocatum a doctissimum omnium quolquot viverent
pergit, » in eoque effato sectalores habuit Jesuilas, doctores
Sorbonicos, tt ceteros omnes de rerum divinarum humana-
rumque scicntiis benemeritos (I). Rcponet fortasso rursus
animadversio, se Carolo Augusto non tam facile credendum
putare. Sed enim Peirus Hyacintluis Gallizia de Theolimo
scribensaflirmat : - l Padri délia Conipagnia lii Gesù giudica-
vano che questo libro poti'va stare al paragone de" libri de'
Santi Padri, ed i dottori délia Sorbona dissero chc poteva
cilarsi egualmente che uno dei libri dei quattro doltoii délia
Chiesa \i). » Neque ego unius Uyaiintlii tostiiuonio (censura
reponet) credendum puto. Plane doctorum illorum succes-
sores instant : « Nos sacrœ facultatis theologicœ Parisiensis
doctores et professores pr;edeccssoribus nostris oumiiio con-
sentienles votum supplices emittimus, ut inter doctores
Ecclesia", quibus jure œquiparatus fuit, noster Salesius tan-
dem adnunierelur (3). » Sed audire videor replicanlem ani-
niadversionem : « INon ego recentioriim horumce doctorum
judicio facile credendum puto. " Atqui superius altuli S. D.
Joani.em Jacobum Olier testantem « qu'il passait hautement
dans l'Allemagne pour un homme comparable à S. Augustin,
à S. Jérôme et à S. Anibroise, et j'ajouterai à S. Grégoire le
Grand. « At expecto rcgerentem censuram, se Oliero luec
testanli facilem fulem non esse habiluram. In causa? infornia-
tione § 77 descripsi verba Antonii Fnbri docentis : <i Putes te
videre vel audire antiques illos Chrysostomos, Ilieronymos,
Augusiinos, Gregorios, et alios siquidem sunt ex veteribus
Episcopis cnlebriores , subscribet his laudibus non nostra
tantuin Sabaudia , sed tota etiam Gallia. ù Vereor |tan)en
ne hic quoque fidcm apud censuram non inveniat. Qui in
publico conciiio sedebant Britannia; provinci;e sperabant fore
ut Salesius apud pontificem maximum eumdem favorem nan-
ciscerelur, ac magnus Ecclesiœ doctor (i). At neque publicis
consiliis facile crédit animadversio. Donec ergo aliquis lam
singularis et beatus reperiatur, cui propensas ad credendum
aures censura inclinet, satius erit reliqna quaî opponuntur
expendere ac refutare.
127. Benedicti XIV auctorilas non obesl Salesii vierHo,sed
suff'ragatur. Si ita se res habeat, et multi crediderint, Salesii
libros cum l'atrum antiquorum scriptis posse conferri, a cur-
nam (rogat fidei vindex amplissinuis) Benedictus XIV, qui
Bernardum, lldephonsum, Bedam aliosque memorat, utpole a
multis dignos habitosqui doctoris Ecclesiîe titulo decorarenlur,
Salesium omnino praîterit, cujus mérita et doctrinam laudave-
rat?(de Serv. Dei beat. iib. IV, part. 2, cap.il). Ratio in
aprico est ; nam ponlifex eruditissimus eo loco commemo-
rabat eos pro quibus postulali fuerunt doctoris honores, pro
nostro auleni hiec postulatio porrecta non erat. Levissinia
igitur objectio est quae hue reducitur: Cur ante Benedicti XIV
aetatem doctoris titulus petitus non fuit ? Hujus facti perquam
simplex et facilis explicatio est. Ab anno enim canonizationis
episcopi Gebennensis (1665) ad tcmpus quo Benedictus XIV
opus illud scribebat, pauciores anni quam septuaginls qiiinque
elapsi erant, nam juris nostri prœceptor libros illos exarabat
antequam ad pontificatum maximum eveheretur, quem anno
1740 adeplus est. Janivero hic temporis tractus brevior vide-
batur, quam satis esset ut postulantes confulerenl ejusmodi
pelitionom felicem exitum habiluram. Ipsemet pr<edecessor
desideratissimus censoris egregii in animadversionibus super
doctoratu S. Alphonsi hujus rei causam aperuit, inquiens
a aliorum doctorum diuturna tantum interposita mora decla-
ratioiiem editam fuisse. - Putabant ideo passim homines
(quam falsam opinionem sustulit decretum de Alphonsi doc-
(1) Silbert. in praef. ad German. version. Theotiuii, pag. J.
(2) Animadv. § 7 princ.
(a) Bossuet, 0pp. edit. .MIgne, lom. 7, pag. 850, 851.
(4) Informat, pag. 32, § iO in fine.
(1) Ibid. pag. 23, § ■ii in fine.
(2) Gallizia in Vila S. F. Salesii, pag. 248.
(3) Sumui. pag. 111, nura. XXXIll.
(4) Vide inforni. § 80.
417
DE S. FRANÇOIS DR SALES.
418
loriUii) non aliter liiinc lionoreni a Seilc Aposlolira conccili,
nisi itni i quainpliires inio .-icrtih a caiionizilione fuis«.ent
cliipsl. l'ioinilo in numéro coruin quilius iiciims fiiprat doc-
loris lionos ncqnivil noster a Bencilii to XIV leronseii.
128. 1(1 vcro iniiiinie vetuit, qiiominns ininiortalis ponlifox
egrc{:ia pra;berot Icbtimonia, liim de exisliniaiione lunniiiiim,
tiitndosm, circa pmiiientem Salesii doctrinam. Unid fniiii
spl.'ndidins ab eo dici poterat, quani qiioil nniversi homimun
cœtus Francisci doctrinani IV.erint admirali? (vid. sup. § t'.O
qiiod sciiMitiadivinitiis acquisit.i lihri tjiis conditi l'iieriiit rt id
inhoosacrocœtupalamsitprffidicaluni? (inlorni. pag. 13, I i).
Qnid ilhistriiis epilbelis snpifntissiini et miii;iii qui!. us Salnsinui
exornat [1)1 Quœ lUHJor t'xistir.iationis dcclaratio quani in gia-
vissiniis quaîstionibus ad ejus auctoritatem confugcrc, et tan-
quani decretoriauiusurparcCî). Ha!C auctoiit.s tanti cratapud
ponlificem sa|)ieiitissiiiiuui ul npeito profilcrtlur, se Fiant isci
opiniones ampiecli, ron quia raliones ab to adductœ eauulLiii
sihi porsiiasiono-n ingessisscut, srd quia nonien et sententia
ejus viceni arguiiieuti ineluctabilis prœslare censcrct. Ita lo-
quens de choreis et ludis quos passim agebant hoinines aucto-
ritatem Salesii pr.x'sefereutes, niaxinius poulifix concludil:
0 ij^itur choreœ saltusquc al) iis quibus fas e^l instituantur, sed
eaî leges una seiventur quas auctoris sanctitatc et gloria dicU
maxime probamus et libenler ampledimur (.'!). » Opportufii
gitur et ad rem nostram ab opiimo lidei vindice dociissimi
hujus pontidcis mentionem injectam arbitramur, ut ejus
quo(iue suiïragio petitionem nostram communire po,s;iiu'.s.
129. /dem diccndum de auclorilale cnrd. Sigisin. Gcrdil.
Nec minus commode invocatum fuit a censura nomen et auc-
toritas card. Sigisnmndi Gerdil, qui Salesium vocavit « patriaî
noslrœ singulare decus alqne orn;iinentum, » ejusque meritum
eximium melius a se explicaii non posse est ratus, quani
descriptis verbis Alexandri VII, qure superius ex parte retii-
limus: « Iiiter nomina EcclesiiB catholica; vcneranda, Fran-
« ci>cum de Sales episcopum Genevenseii), doctrina celebrem,
«sanctitate admirabilem, ;elatiquc buie nostraî conira hajreses
« medicamen pra^sidiumque referre numine inspirante de-
« crevimus (4). » Auctor eminentissimus scriptis quibusdam
illustris S. Caroli Borromœi et beali Alexandii Sauli ma-
joreni auctoritatem se conciliare non posse autumabat quam
si testaretur ea Salesio fuisse probata. Inquit enim alicubi :
« Htic proponendaî nonnul'œ reguhe, quibus juvetur confes-
sarius in enodandis implicatissimis plerumque ditiicullatibus,
quai in refellendis occasionibus proximis saepius enascuntur.
Eas autem ex institutionibus S. Caroli Borromei ad confessarios
ut plurimuni erueraus, quaj niagnam a sanctissimis Ecc'esiîe
prajsulibus, et imprimis S. Francisco Salesio alque a summis
ponlificibus commendationem habuerunt et auctorilatem (5). »
Atque alibi in historia vitœ B. Alexandri Sauli; « L'an 1S81
fournit la date précise d'un monument précieux du zèle et de
la science d'Alexandre; je veux pailer de l'excellent caté-
chisme qu'il publia sous le titre de Doctrine du Catéchisme
Romain Je n'entreprends pas ici de relever le méiite de
celte production. Il suffira de dire que S. François de Sales en
faisait un cas infini, et quand on lui proposa de travailler à un
nouveau catéchisme, il répondit que l'ouvrage était fait (6).»
Nonne videris audire TuUiuni qui orationes Isocratis ce!e-
brans, id ununi salis esse affirmât quod a divino Platone
laudalae fuissent (7).
(l)Bullarium Ben. XIV, tora. 2, pag. 402, Prati, 1816, et ibi,
tara. 3, p. 1, pag. 312, et Samm. pag. 121, n. XLI.
(2) Vide sup. g 49, et Summ. pag. 121, n. XLI.
(3) Benedict. \{\ ,de Imtilulionib. eccksiuilicU, lust. XIV, n, 24.
(4) Gerdil, Op. Homa, ISOG, tom, 13, pag. 293.
(ô) 0pp. tum. 18, pag. 180.
(6) 0pp. tom. 20, pag. 128.
(7) Oral, ad M. Brutum, c. 13.
17° SÉRIE.
I.'IO. (jiiid l'hua? Arduam quœslioncm Gerdilius aggre^sus
de pœnitenlia quae cum lunore Dei commixta non sit,.sed illuni
h:uid exdudit, eam Salesii auctori'atc dirimit (1), alque alibi
disscrcns do Ircqurnli susceplione SS. Eucliaristiai, quoad illos
qui graves noxas saepe contrahunl, neque de rmendalione sol-
liciti sunt, vel culpis veniidibus voiuntiile et atfeetu adh;ereiit,
(;uum eam (juaisiionnin lîcnedicli XIV iiu- torilale dissolvisset,
picnissimum robur hnic ut adjicertt subdit : « E ciô è con-
forme alla doMrina di S. Francesco di Sales (2). » Deuique in
ipso opère quod ?>ripsit de optima ralione Insiiluendi Sa-
baudiiu principis (in quo Gerdilius a censura dicitur Salesii
nouK n relicuisse) diserte ad ejus aucloritatem provocat scri-
btiis : « On peut voir dans lis réllexions de Bossuet sur la
comédie les dangers du Ihi'àtre, soit pour la représentation,
soit pour la Icclure, et dans S. François de Sales et autres
écrivains de cette trempe le moyen de s'en préserver (3). »
ll( gius itaque princeps i x Gerdilii consilio a Salesit libris cau-
lioncs illas debebat edisccre, lied ad discendam aitem regcndi
poiiulos ad hbros Bossueli et Fenelonii (qui nd filios Ludo-
vici XIV instituendos vocati nominatim ea de re scripserant)
ddcgarelur-. Equidcm ex hi; ce Gerdilii suasionibus per.si)iceru
ncqueo argumenluin ad deprimendam Francisci dignitaleni
comparatum. De libris Ecclesiœ doclorum a principe legendis
Gerililius siluit, neque ipsum opus D. Thoniœ de regimine
principum commemoravit. Inter sanctos scriptores unius
Saleài meminit: ergone scientiam illius doctore Ecclesiaî
digiiam numquam putavil? Adeo hocargumentum novi generis
et alienum a lenuitate mea persentio, ut quid illi reponain
ncscire we, ctmdide profitear, At Salesii meniinisse debuerat
Sigismundus dum verba fecit : « SuUa educazione ed istruzione
ddla giovenln. Cujus juventae? Clericorum an laicorum?
Oppido patrum et doctorum opéra clericis legenda prœbenlur.
Et Gerdilius nosler in opère inscripto: Considcrazionl perla
forniuzione diiin convillo ecclesiastico, juvenibusecclesiasticis
suadebat lectionem Salesii nostri tanquam <c una pratica quo-
tidiana da non ometter.-i mai (4). a
131. Cum Salesii doctrina convenu id quod de doclorum Ec-
clcsiœ doctrina Mabilonius tradidit. Si quis paulisper colligat
et complectatur animo qua; lum in hoc tum in superiori capile
disputavi, facde digiioscet quam alienum a veritate ail illud
quod ex iis qufe objicerat censura deduxU : « Non ilaque Fran-
cisco aptari posse videtur elogium quod in Ecdesia; docto-
rihusmerito requiri i\Iabillonius scripsit. quorum scilicet doc-
trina pub'.ico ipsius Ecclesiœ suffi agio approbala est.» Elenim
non modo intégra et inconcussa manere vidimus quœ in
caus;e informatione producta fuerant aJ hoc publicum Ec-
clesiie suffragium demonstrandimi, non modo singula quai
conira oggesta fuerant diluta omnino et sublata sunt, sed
eliam passim sese dédit occasio multas gravesque auctorita-
les ac teslimonia proferendi e viris dodissimis omnium gen-
tium, quibus publicum illud suifragium luculentius evince-
retur. Qm'ire etsi mihi materiesadhucsuppetai, atque ea super
rc e scriptis auctoruni probalissimis alla possent excerpi ;
tauK-n, ne nimius sim, huic parti orationis finem imponam et
ad reliqua quœ censura subdit extricanda deveniam.
CA.PUT IV
De 'prœslanliaS. Francisci Salesii in re ascelica.
132. Animad. §§ 19 e« 20. S. F. Salesius non lantum in re
ascelica, sed et in aliis ihcologiœ partibus excolendis excelluit.
U^: &ÏÏn;i3;.l^^nSi, Roma, 1859. Dell'Eucaristia,
%)%'tan des études pour le Prince de Piémont. 0pp. tom. 1,
pag. 299.
(4) Gerdil, 0pp. tom. 20, pag. 307.
27
419
DOCTORAT
420
Vicias ex parte manus dedens fiàei vindex religiosissimus fa-
leri tandem non abnuit : « S.ilesii scripla uti^ote pietate ac
doctrina referta phirimorum et nmplissima elogia lueruisse.
At (.subjicit) si îequi reruni i^^liinatores esse velimus, reperie-
aius ejiisinoJi laudes ferme ea scripla respiceie. qv.cc ad ani-
marum directionem spectant. - Hinc tanquaiu dtmonslratam
habens S. viri egregiam prcestanliaui in rébus ascelicis, cer-
taraen commitiitcum Rmoepiscopo Papiensi (1) mullis pas-
suum miliibus dissit >, qui iu lucubralione alias laudala scripsil :
« A chi dunque obiettasse : il vescovo di Ginevra fu maestro
di ascetica incomparabile più ancora cbe dotto conlrovcr-
sista, potremmo rispoudere : e per un moinento sia, ma quel
titolo che voi non potelé negargli basta anche solo a val?rgli
l'anreola gloriosisîima del dottorato. » Academicam quœslio-
nem heic agit ani;nadversio et falso supposito inniiilur ; nam-
que in causae informatioue egregium S. auctoris mcrilum de-
nioDstravimus ex ejus eminenli scientia etiam in aliis théolo-
gie paitibus, puta polemica, dogmatica, nionili, pastorali,
exegelica etc. Ûinc censor ipse diligentissimussingulos aggre-
diensSalesii libres controversias primum impetivil «quasvelut
polemicum opus priuceps inlornialio laudat atquc extollit. -
Tura ad sermones sese converlebal (-2) in quibus christianum
populum S. auctor edocuit sanam doctrinam, divina eloquia
passim explinans. Demum librum contra Viretum et eximuim
opus Vexillum crucis censura est aggressa, quibus volumiui-
bus calholicam doctrinam vir sanctus strenue défendit (3).
Propterea in loto hujus disputationis decursu luculentius ap-
paruit, plures viros doclissimos etiam opéra Salesii ab asceli-
cis diversa bmdibus egregiis ornare. Quare verum hujus quœs-
lionis critérium ita constiluendum est : quum S. Frauciscus
tum in polemica, dogmatica, pastorali iheolog^a elc.,tum in
ascetica excolenda mirifice inclaruerit, mereturne inler Ec-
clesi» doctores adscribi? Atque hic censor ipse scientissimus
opportune nomina subjicit Bonaventurae, Ansel;ni et Ber-
nardi, quos merito tradit « inler ascelic» insignes magislros
recenseri, ï quibus etiam Gregorii Magni, Thoma' Aquinatis
et Alpbonsi de Liguori nomina liceat adjicere. Si igitiir pra;-
diclis immorlalibus viris ad docloris lauream assequendam
valuit conjuncta et cumulala laus in pluribus sacris discipli-
nis, ascetica haud excepta, crcur non eodem jure docto-
ratus honorera Francisco Salesio vindicamus ?
^33. Eliam propler scripla ab ascelicis diversa vir sanctus
egregiis laudibus ornalus fuit. Ut probet censura laudes Sa-
lesio tribulas ea ferme respicere quie animarum directionem
spectant, ait : « Hue sane potissimum pertinent celebra-
lissimae illae ac pluries repetitae liturgite preces : « ejus dirigen-
a libus monitis ; » item secundœ lectionis verba : o; suis etiam
« scriplis cœlesti doctrina refertisEcclesiamillustravit, quibus
a iler ad christianam perfectionem tutum planumque demons-
a Irai, b Haecrespiciebant elogia a patribus cardinalibus, aliis-
que in suflragio pro Salesii canonizatione édita,' quibus adhuc
alia ejusdem opéra vix aut ne vix quidem innotuerant. Haec
fere omnes repetunt, qui modo postulatorias preces pro Sale-
sii docloratu dederunl. » Brevis huic objecte et facilis res-
ponsio prœsto est. Qnod asceticaj doclrinae sancti viri niagno-
pere commendatae fuerint, concedimus; quod solœ laudala;
sint negamus. In ipsis breviariilectionibus antequam mentio
fieret de scriplis qua; tutum ad perfectionem iler demons-
trant, jam praenunciatum fuerat, ad prœconium divini verbi
Silesium tuisse destinatum, et sepluaginta duo miilia hœre-
licorum ad fidem convcrlisse (4j, qua in re controversiarum
sermones qui scripli extant magno usui fuisse certissime no-
(1) Rmo Lucido M. Parocchi, modo archiepiscopo liononiensi.
(2) Animadv. §§ H, 13.
(3) Animadv. § 15.
(4) Leciion. Y, in fine.
vimus (i). Insuper quum fîdes necessarîum substratum sil ad
vitam œternam adipiscendam, cum moralia pra^cepla obser-
vanda sint ab omnibus qui perfectionem volunt attingere,
sapienlissime elogium hominis qui viam perfeclionis docuit
ab Ecclesia electum fuit ad celebrandum Franciscum, quihœc
trij pra-stiiit, niniiiuni lulei doctrinam explicavit et défendit,
fidèles docuit quid agendum vitandumque esset, ac bonis ex-
quisiliora pran'epta Iradidit queis culmen perfeclionis aftin-
gerent. Enimvero sola illa verba : a suis scriptis cœlesti doc-
trina refertis Ecclesiam illustravit, d si cum Bonifacii VlU ce-
lebri decretali comparentur salis dilucide notam et insigne
doctoris pra;seferunt. ?Set|ue fastidiat censor egregiusea verba
orationis propriœ, ejus dirigentibus monilis. Nansque ea sic
concinnare decebal, ut conclusioni congruerent : œternagau-
dia conscquamur. Quam ineiegans oratio fuisset si prolligataj
hiereses mentio nominatim illiic fuisset incerla ! Uiiid quod
xocciiWi^s, suis dirigrnlibus moin'/w, Alphonsus de Liguori
multolatius quam censura intellexit? Eas namque ad opus
theologiœ pasioralis et homiietica?, de pra^dicatione divini
verbi acconimodavit (2). Quid demum quod Romani ponli-
fices non modo breviarii lecliones etorationes in laudem Sa-
lesii probarunt, sed etiam explicite declararunt iilum coulrr
hicreses pra-sidium a Deo dalum fuisse (3)?
134. Ilomini vero qui prorsus analphabetus non sit, incre-
dibile videri débet quod censura conlcndit de eiogiis Salesio
tributis ab Emis cardinalibus, episcopis aliisque qui pro illms
canonizatione suffragium tulere. Conferantur, queso, ea quse
relata sunt in causa; iiiformalione §§ l, 18, ^9, 20, 30, 31,
35, 37, 58, 59, 66, G7, et in sup. § 41 hujus responsionis, at-
que œquusquisquejudex décernât, num sola opéra ascetica
S. episcopi laudala fuerint a patribus émis et consultoribus
sacri hujus ordinis, et num verum sit, illis « alia ejusdem
(Francisci) opéra vix aut ne vix quidem innotuisse ». Ergone
commendebant opéra illa quae ignorabant? Jamdiu didici im-
pios blasphemare qua; ignorant, sed in hoc cœtu sanclissimo,
in liac veritaiis sede et augusto juslitiœ domicilio, laudari ea
quaMgnorantur hercle nunquam audivi. Quod si omnes ta-
cuissenl, salis superque foret veneranda vos Alexandri VII,
qui quum laudibusmaximisPhilolheamdecorassetsubjiciebal :
0 Quœ de Pliilothea dixi eadem dico de aureo libro de Amore
Dei, deque céleris magni hujus viri operibus (4). » Et alia
prœter ascetica certe sciebat, nam quadraginta annis diu noc-
tuque ea fuisse a se versala leslabalur (o); imo plura noverat
quam quœ typis vulgata fuissent, nam pars controversiarum
integrior in Chisianis pluteis reporta est.
133. NuUa reor indigere defensoris industria quod in § 49
animadv. adjicitur : a llœc fere (scripla Salesii quae ad ani-
marum directionem spectant) omnes repetunt, qui modo pos-
tulatorias preces pro Salesii docloratu dederuut. » Ulique
haec ab omnibus; sed neque sola, neque primo loco repe-
tuntur. In precibus Vaticani concilii tempore oblatis, quas
muniunt quadringenta; quinquaginla duœ subscriptiones, par-
tial S. R. E. cardinalium, partira patriarcharum, archiepis-
coporum et episcoporum, partira abbatum aliorumque qui
reli"iosis familiis prteeranl, sic opéra laudantur a S. virocons-
cripta : " Spectant aulemalia ad theologiam tumdogmaticam,
tum apologelicara, tum asceticam, alia ad mores et ad dis-
ciplinam, et in eo prodierunt ordine, quem expostulabant
tempus et Ecclesiae nécessitâtes ; scripsit de notisEcclesiœ, de
primatu Pétri, de sancta; Piomana; Ecclesiae sacramentis, de
unione hœreticornm cum Ecclesia Romana. Viretum in Eu-
(l) Inform. pag. 21. § 26 in fine.
(î) Vide inform. causae, pag. 48, § 63.
(3) Vide sup. § 40.
(4) Inform. pag. 32, § 40.
(5) Ibid. pag. 50, § 65.
421
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
422
charistiœ sacramentum impie deijacchantem confutavit opus-
oulo cui lilulus, Meiliiationcs insymbolumaposlolorum. Ejus-
(iein biasphemias beatissinuL' Virginis purilalein tomeraiiles
tuui ore repressit tiim calamo. Coiitia [jrolestaïUes S. Crucis
latriain détestantes exiiiiiam aliam scripsit apologiam cui ti-
tiilus Vexillum crucis. Inler dogiiialica et apolojîcticaS. Tran-
cisci opéra principciii lociim obtinet peivui;;alissiimis liber
Controveisiarum, de qiio vix qiiiim prodiit, aflinnare non du-
iiitavernnt non unus episcopns, " Allianasiuin, Anilirosinni et
Augiistiniim non majore cum ardore lideni vindicasse, qiiain
Franciscum Salesium. » Non minorera sane gradum obtinent
alii dno iibri, doetrina simul et pietate fnlgentes, videlicet
traclalus de Amorc Dei, qui de lam allis tam aile loquitur, et
IMiilothea, sive introductio ad vitam devotametc. (1). «Ecquis
hisce perlectis dixerit postulantes, tanta dignitate insignes, ea
sola scripta respexisse qua3 ad animarum directioneni per-
tinent?
i3G. Eadem leguntur in postulatione postintermissas synodi
sessiones a Kino episcopo Anneciensi exhibita, cui pariter
quarnplurimi sacrorum antistites subscripserunt (2). In aliis
porro precibus quas alii Ecclesia; pastores obtulere baec re-
perimus : « Scripta ejus niagnam redolent doctrinai prj-
funditatem ut videra est in libro de Yexillo crucis et de con-
iroversiis adversus protestantes, sed pra^serlim in Traclalu
de Amorc divino, quem in multis legunt linguis. In hoc enim
opère nuniquam satis laudando prseter mirandam mentis hu-
manœ analysim altamque philosophiam occurrunt thèses vere
arduœ de inlluxn gratiœ, ejusque cum libero arbilrio con-
sonantia, de prœdestinatione, et preescieniia divina in ordine
ad salulem absque ullo liberlatis humanaî detrimento. Quœ
omiiia etsi scientiœ theologicœ etiani peritis mullum pericu-
losa, ea sapientia ac mensura aggreditur Franciscus, ut ne
quidem in uno puncto deficere videatur. » Tum demam men-
tio injicitur Introductmiis ad vilam devotam, qua pro meritis
laudata, verba iiunt de coUoquiis ad sanctinioniales habitis,
de interpret'.;tione Cantici canticorum, de statulis synodalibus,
demonitis ad parochos, de riluali, de beneficiis ecclesiasticis,
atque adjicitur : « In omnibus scriptis circa ecclesiasticumgu-
bernium videlur S. auctor non solum circa scientias divinas sed
et circa jus civile et canonicum apprime versatus (3). » Hœc
speciminis loco sint; cetera insummarii tabulis pervideat qui
studio videndi tenetur, neque enim causa et tempus postulat,
ut petitiones omnium ex integro describam.
137. Postulatio patrum BoUandianorum eximiam Salesil
doclrinam in omnibus cjus scriptis agnoscit et prœdicat. Otlen-
dit censuram libellus supplex a patris Bollandianis porrectus,
in quo adducilur lacinia scriptionis P. Kenati deTournemine,
qui dixerat : hune sanctum a Deo electum fuisse qui aposto-
lusesset Calvinistarum, et doctor devotionis. Nondum animo
sibi defigere censura potuit quod ex Paulo et Apocalypsi su-
perius (§ 12) ostendi, aposloli nomen majus aliquid et praes-
tanlius prœseferre quam nomen doctoris. Quum itaque scriptis
suis Franciscus innumeros ex hœrelicis Calvinianis non modo
refutarit, eosque veritatem calholicam docuerit, sed etiam ad
illani converierit, putavil Tourneminius, se hanclaudem prœ-
clarius explicare non posse, quam si diceret Salesium fuisse
apostolum Calvinistarum. Quod si dixisset doctorem Calvi-
nistarum et devotionis, nenio videt quam inepta locutio exli-
tisset propter antilogiam idearum quaj ex vocibus Calvinista-
rum et devotionis in animo legentis excitatur. Ceteruni doc-
tissimi auctores ante descripium Tourneminii locum, satis se
omnia Salesii opéra laudave velle declaraveranl, nam cum
affirmassent spiritum Christi in omnibus Salesii operibus sese
(t) Summ. pag. 14.
(-2) Summ. pag. 34 in fine, et 35.
(3) Summ. pag. 51, 52.
proderedixerunt : «Uni spiritus tanlopere pervadit omnes
scriptiones beati viri, asceticas, polemicas, homililicas, atquo
ipsas epistolas, ut qiiemadmodnm S. Auguslini lucubrationes
sola loclione at^noscutitur, sic S. Francisci scripta etc. » Kt
paulo post : a Quanta tamen in iis elucel sapientia et doctrinal
Diffirilius forte est scribere accuratc do rébus dogmaticis,
nioialilnis, et asceticis, ita ut scripta inlelligantur abindoctis,
quam grandiora de theologia condere opéra. Quaidil'iicullas
tanta est, ut non superetur nisi a summis viris. Et re quidem
vcra nemo negabit S. Franciscum fuisse doctissimum (1). »
Ergojnxta menteniscribenlium apparuit noster summus vir et
doctissimus non modo in iis scriptis qua; ad devotionem per-
tinent, sed etiam in polemicis, homiliticis, dogmaticis et mo-
ralibus.
'138. Eminmlia doctrines S. viri in re ascetica admodum
valere débet ad honorem doctoris ci comparandum. Cum ex
iis quiu nuper disputavi magis magisque confirmatuin fucrit
illud quod sa;pe contendi, eminentiam doetrina; qua Sale-
sius pra'stilit non in solis asceticis scriptis emicare, ignos-
cent mihi Patres Emi si 1 reviter et quasi perfunctorie operam
meani interponam in ea quœstionc quam acriter aggreditur
Animadversio, prœclarissimi antistitis Papiensis sententiain
oppugnalura. llaec senlentia est « quel titolo (di maestro di
" ascetica incomparabile) basta anche solo a valergli l'aureola
« gloriosissima del dottorato -. Atque heic in primis memoria
repetendum est doctum episcopum in ficta hypolhesi versari,
nam prius ostenderat invicte S. virum etiam ex operibus pole-
micis et dogmaticis doctoris titulum promereri : hinc illis qui
forte objecissent « il vescovodi Ginevrafu maestro di ascetica
incomparabile piii ancora che dotto conlroversisla » istud de-
deratmomento temporis(ceudici solet), sed non concesserat :
« E pcr un momento sia etc. » Prseterea judicantes rogo, ut
patienter recolere velint quœ in supp. §§ 30 et seq. disputavi
de vera notione metaphoricaî lucis quam doctores Ecclesiaî
dicuntur a P)onifacio VllI in Ecclesiam etfundcre, deque prœ-
cipuo doctoruni merito, qui Ecclesiam ipsam decorarunl
virtutibus et moribus informarunt. Quum hanc iucem effu-
derint et hœc bona prœstiterint potissime ea Salesii scripta
quce ascetica dicuntur, nemo inficias ierit, thesim a Papiensi
antislite propositain gravissimis rationibus inniti. Eo vel magis
aulem ad laudem doctoris S. auctori adserendam ea scripta
comparata suât et idonea, quod inter eos eminent Philolhea
et Theolimus, quorum altéra ad hœresin prolligandam magno
prœsidio Ecclesiœ fuit, ceu demonstratum est in supp. §§ 22,
23; aller vero non modo ad animarum directionem pertinet,
sed(veluti nuper notatum fuit § 136) explicationem et solu-
tionem continet quœstionum, quœ in theologia dogmatica per-
quam arduœ et sublimes existimantur.
139. Bignitas ascelicx intcr sacras disciplinas vindicalur.
Hue accedit intima dignitas et prœstanlia hujus disciplinœ
inler sacras et profanas nobilissiinœ quœ de virtutibus, deque
charitate prœssrlim ac de ralione perfeclior.is assequendœ
disserit, et utilia prœcepla exponit. Siccine copiosaillamessis,
quam ex operibus D. Thomœ excerpserunt prœceptores juris
nostri de canonizalione agentes, quum de virtutibus, earum-
queheroicitate disputant, nihil valitura erat ad nomen doclo-
ris Aquiniti promerendum? Tanta est ascelicœ theologiœ
copia in summa D. Thomœ, ul totum fere opus suum exinde
hausisse Scaramelliusfatealur (in prœfat.). Quid de Alphonse
de Ligorio dicam, cu|us doctrinœ eminentia ex asceticis libris
magna ex parte fuit demonstrata? Quo jure audet censura
contendere, Bonaventurœ, Anselmo et Bernardo nihil pro-
ftiisse ad assequendum doctoris nomen, quod insignes
fuerint ascelicœ magislri? Qua ratione illustria volumina,
quœ de hac principe sentenlia sanctorum agunt cum iis
(1) Summ. pag. 102.
423
DOCTORAT
424
scriplis comparât qu» vcl pro imperitissimo vulgo sunlexa-
rata, vel ceteris incomperta ad nounulloriim usuiu duiutaxat
proJieruiil?
1 40. - Nequc (ioquit) ideo habenJus Aiigaslinus doclor,
quia psalniuiu contra parlein Doiiali eJiJeril liuliariis et
bajiili» decautaudum, aul Basi'ius si solas iiionacliii legulas
pi«scripsisset, aul B^-rnardus quod Mariaiuimpsalleriuni exco-
gilassei. Qui libii celeroquiu a.inilisiimani laudcm nitrenlur,
et chriititiJelibus vcl ab errore rtvocandis, vcl pielute i.u-
bueaJis a[.ti^simi ccnbcutur ; dcbitores eiiiiii suinus sapienti-
bus et insipientibus (Rom. 1, 1 1). - Piii'tjniiisso Augusiini
psaluio a liutranis et bajiilis contia OoiiatuaicaDendo (de que
non video quid counuuue habeat cum ascesi et pt-rfoctione)
haec hujus objeclionis sunima esse videtur, quod Ecclesiie
p:itres et doctores lune ad aîiqr.id de theologia ascetica scii-
beodum descenderunt cum se iusii^ientibus quoque debitures
esse intolbgerenl. Ergoue traclalus et libri du perfeclione
christiana ad iu^ip•entes peitiueut? At secu» senliebat Bona-
veutura qui theologiam mysti^am dtfinicus aicbat : » llajc
ibeologia est consuaimatio oamis scicutiie. liic est status et
Quis sapieuticB chrisiiauai (I). » Itane iiisipieuies a'.lo.jui
voluil Cliristuscum denuDciabat : Eitoteergo perfecli sicut ei
Pater rester cœ'.tstis perfectus eil (2)'! Dcsiptre pulabat
Jacobus duodecilu tribus quai sunl in disperbiuno, quum ad
eas liieras dabat aniiuos addens : L'i silts perfecll et iulcgri in
nuUo déficientes {3)1 Pro iusipieulibus tautum scrlplum fuit
Pauli muuitum ad Eplicsios : Accipiie armaturam Dei, ul pos-
sitis resistcrc in die malo et in omnibus perfecti starc (4)?
Et aurea ilia ac diviua qua3 de charitate (in ea uamque
perfectio sita est) cum ipse doctor gentium ad Corimhios, tum
Joannes apostoius iu epislubs suis conscripserunt, eranlne
iusipienlibus destinata? Quum vero Chrysostoams et Augus-
tinus iu iis esplanaudis iusudabaut, pro iusipientibus taulam
operam conftrebant ? Maxiaie (uit censura) : « Scilicet iu Lis
tam prseclaris verbi ministris saîpe coujunctam videre est
doctoris et sacerdoiis curam ; qui poslquam aquilarum more
adsublimiaquaeque scienticemysleriiiavolarint, niox ad plubes
cbiistianas humilioie coiiutu erudieudas desceaduiit (auiiu.
§ 20 iu fine). » Oh plcbes rudes sed beatas ! pro quibus tan-
tum : C/iristus aperiens os suum docebat dicens : Bcali
pauperes spinlu, cum iis quse sequuutur ia cap. V, VI, Vil
Mattb. in quibus iter tuluui ad christianam perfectionem de-
monslralur. Oh iusit^ientes sapieniissimos qui ha!c discere
coulendilis! nam " Istaestsumma sapieulia perconteuiplum
mundi lendere ad régna cœlestia (5j. Quare D. Bc-riiardus in
serm. 50 in Canticum : « Unis, ait, sapiens et intelligat ha;c?
Da mihi homiaem qui aale omiiiaquideai ex tolo corde diligat
Deuni, se vero et proxiaium iu quanluai diiigunt ijjsum Deum
(atque hic fuse et elegnuter homiueai describit virtutibus om-
nibus oiualum, tuai pergit) i talem, iuquam, da mihi honii-
nem et epo audacter illuai sapicntem pronuucio. d Est itaque
magisleriuaiasccstos, magiblerium vtia;solida;que sapientice:
adcoque dupliciter peccat Auimadversio : 1, quod christianœ
sapientiifi magistris prai^-ignibus docloris noaien tribuendum
iuficiatur. II. Quod patres et docloies Ecclesi* tune Istius
praecepta sapientiae homiueb ducuisse alliimet, quum se insi-
pienlilus quoque debitores esse intclligereut.
141. i4scf7ica scientia pars est iheologiœ nobilissima. Equi-
dem vix intcUigo quem sibi couceptum scientia; theologica.'
animo elEuxerit cewsor egregius, vel potius quem sibi linxisse
siamlet, quum exqu sita doctrina priecellal. Theologia prac-
(1) S. Bjnav. lUuminationet EccUsiœ in Eexameron, serm. II. 0pp.
lom. IX, edit. Vives, pag. 39.
(2) Matlh. V, 48.
(3) Jacob. I, 4.
(4) Ephes. VI, 13.
(5) De Imit. Cbristi, lib. I, cap. 1, v. 3.
tica, cujus pars nobibssima ascesis est, non aliquid tenue et
couteai(itibile saci is discipliiiis adjcctum coiisliluit, sed potius
est sublimissiumm illaruni fastigiuaietcomiilemcntuiu. Nam si
totius Iheologice distributio, ccu docel S. Thomas iu operis
sui ia;mortal:sparlitione, pctenda est ex divinoChrisli eflaio:
liijosum via, veritus et vile, si verbum viœ ad média perlinet
quibus homiues, infidèles piacserlim et iieccatores ducuutur
ad Dcum; si voxitr/Ms innuit, Iheologiaiacontemphui Deuai
ul est verilas piima oauiigpua peifeclioue ouiala, et in criia-
turis veiuli totidem speculis eniiens; si deniquc vocabulum
viice significat, scientiam sacram Djum considcraie ul est
vila bcata el ultimus tuiis, ad queiu iciklimus aitil.us huuuiuis
et virtutibus (velul idem S. doclor explicai), tcquis non videt
pia>ceptorem divinum graduah illa recensioue atlribuloruui
suorum déclarasse, in suiuuio diiislianaî sapicnliai cubaine
eam scicnliaai esse coUocataai per quaa» Deum iulucaïur laa-
quaai ulliaiumfmem, docemurque quomodoad eumlcndamus
aciibus humanis ei virtulibus? A'.qui hoc est quod prœstat
asceseos cliristianie disciplina, l'orio utbicviusrem cxpediaai :
nonne toiius sc'.eiUiai iheologica; finis ultimus est ipsius
iheologi et eo.uai quos erudit ajlerna salus? Attende libi el
doctrinœ (aioucbat Tuno'dieum Paulus), /ioc f/iiw faciens cl
teipsumsalvuin faciles, eleos quiaudiunl (l).HiucS. Bouaven-
tura docebat : « Thelogia est scientia affectiva, et bujus
co^nitio est gralia speculatoiis, sed principaiiter ul i|)sa boni
lianms (2^. ï Ai faiis iste a praclica, i;on a speculaliva llieo-
logia proxime atlingitur. Finis (ait D. Thomas) theologiœ in
quanluai est practica est beatiluJo œleraa (3).
Ii2. Eirant plane, vebemealererraat qui scientiam theolo-
gicam, quae suaple nalura una est, ita proscindunt quasi tola
sit in parte theoiica et speculaliva, et in bac parle summis
doclisque viiis excoleuda; quidquid veio ad piaxiai altintt,
quasi palealcvis vel siliqua lenuioruai hoiainum el imperito-
rum mentibus pascendis aJsignetur. Non ita, iuquam, se rus
hubet; inio vero, prout egregius scholaj S. Tlioma' alumnus
Viacenlius Couieasoniusexplical: aTheologia uousistit iu sula
contemplatioue sui objecti, sud iasuper se extendil ad opera-
liones quas dirigit, nuque euiiu divinas veritales otiose soluin
speculatur, sed etiam tradit normas bonas et christiaiiœ ope-
rationiS; atque principia rude viveadi. Quorum oainium radix
est, quia Deus, qui est ejus objectum, est prima veritas et
ultiiaus finis, supreammiulelliyibileeisuaiaiuui bonuai. Ergo
est simul objectuai spuculationis el régula iadefeclibibs
actuum huaianorum, qui a fine diriguntur. Atqiii rationes quae
sunt in objecto formaii resplenduat ia habilu ipsum coatem-
plante. Eigo utramque ratioaeai speculatioiiis et praxeos
theologia adunal (4). » Quare idem auctor affirmât, se theolo-
giam scholaslicaai ea ralione colendaui et \enerandam aibi-
trari, quod de se a nimiis coulealiouibus imaïunis radix sit
saactitatis el omnium viituium copiosissima scaturigo (o).
Quas obresasceticitractaUisabsolulissiiaipleaiores sunl quam
quajlibel de theologia speculaliva liactationus. lllieniai perfici
nequeuul nis>i theoriœ fundamenta substernantur (quod miri-
fice prœsliiit nosler in Theotimo, ubi sublimissimas atque ele-
gautibsimas dogmatic.e quœslioues explanavit, ut rebquum
opus suum illis adstrueret), theoriai vero theologicae exponi
valent utique sine ulla rcrum agendaruai meatione (velut
pluies fuceruut), veruiupuuclumoumenon ferunt, si quidquid
ad praxim peitiuel auctor piailermlltat. Neque secus se res
habere polest, nam fides (quic a dogmalica theologia expli-
(nlTimolh. IV, 16.
ii) Lili. 1 Sonleut. quœst. 3. Conclusio.
(3; 1 Pars, q. 1, 4. C.
(4) Conteaon, Thcvl. mentii et cordis, lil). 1, diss. 1, cap. 2,
Specul. 1-
(5) Op. lib. et dissert. cit. Append. 2 ad cap. I.
425
DE S. FRANI.OIS Di: SALES.
426
catur) ad speiii oiviinatur (1), a spo cliarilus tjigiiiliu' in qua
pci'iuclio coiisislil, el porfoclionis doclriiiuiu silji ascelica vin-
dicat. Qui cousqiie non perveniat tiicoloi^us nunitiris om-
nibus absolutus vocal i non polcsl; ideo'iuo sapienlur Augus-
linus pia'cipicjjat : a H.ic ergo diieclione tibi tancpiani fine
proposilo, quo rt'l'oi'as onniia qux dicis, (piidqiiid nainis ita
narra, ut illu cui loquuiis audicndo tii^dal, ciedcndo sjierot,
sperando amel ("2). »
il3. Idt'iu probalar ex tlicuhgiofjicio. In luijus roi ^rravis-
siniai ii;sliniationo ncnio decipi polcsl, nisi (|ui iynorcl quodnani
sit chrisliani thcologi ot'ticiuni. Ilujns proloclo est Christi doc-
Iriiiain tidulil)ns explanare, ilaque tune tt'nchinius (piiilis pi'o-
vincia bit in qna liioologus versaii dcbuat, si (jujHs iiiinit
doctrina Christi, quale tîjus magisterium expendanius. Id ila
explicatiu' a DionyMO l'cta.io in tract, de Incarnatione,
iib. 2, cap. 10, § 7: « Nunc cujusmodi illius doctrina sit, ad
quam hominibus imporlandani a l'atre luissus est, paucis
expediani. Divinuni magisterium quam Traioa-fwYfav vocal ita
de.scribit gravis auclor et in hoc argunienlo siepiuscnle hiu-
dandus a me Cleinens Alexandrinus, ut sit recta veritatis per-
duclio ad inspectionem l)ei, et sauclarum aclionum descripta
ratio in sinpil.irna perniansione (I l';i'd. cap. 7, pag. 81);
quibus verbis signitical fmem hune el scopum cœltsli magistro
esse proposilnm, ut quos inslituendos suscepit, tum per dog-
niatum ac mystcriorum veritalem ad Dei cont>.'mphilionem
dirigat, tum virlnlis el oflicii legespriescribal quibus perpeluo
ac constanter in.sislant, ut ab eo non minus recte et honesle
vivendi, quam vere tognoscendi Dci et ad eum perveiiiendi
disciphna Iradatur. » Tum in § 8 suHragatoremadJucil Chry-
soslomum scribentem (lom. 5, liomil. 3'i) : Veniens Christus
virtulem omnem docere honiines voluit. l'orro qui instituit,
non verbo lantum docet, sed eliam opère (id variis exemplis
illustrai, dein subdit); ilaque quoniam el ipse ideo venit ut
nos omnem virlutem doceret, quae agenda suul lum dicit,
tum reipsa facit. si Eodem redit l'etavius, in s(îq. cap. 11,
ubi §"2. haîc habet : « Tertium caput dûclrinœ Christi iter est ad
beatae immortalitalis et illius regni cœlestis adeplionem, quod
praestantissinnis doctor verbo sinml et exenqilo monstravit
hon)inibus. Ipse enim via est illa, quod inquirenti Thomœ
respondil (Joan. XIV, G), qui idcirco carnem suscepit, ut ho-
niinem Deum esse et divine agere doceret, » atqne heic alTert
Torlulliani ellatum ex lib. 2 contra Marcion. c. 27 : Convcr-
sabdtur Deus, ul homo divine agere doceretur. Démuni in § 3
ejusd. capilis subjicit : «Quai via inusitata liactenus et invia
primum exposila est in ilio mirabili sernione, quem in monte
Christus ad discipulos habuit. llunc enim sermonem omnibus
praiceptis quibus christiana vita iuformatur esse perfeclum
ait Auguslinus in lib. I ad eumdem... Viam aulem qua ad
illud (regnum cœlorum) contenditur pera;que mortalibus inau-
ditam el ignotam, prœterquam si forte paucis q^iibusdam et
eximiis, eanidem in schola patefecit, volunlariam pauperta-
tem, luctum, vexalioncm, el malorum omnium acerbita-
tumque tolerantiam, ul de iis sileain, quae supra prœcepti
necessitatem capessenda proposuit, quœ evangehca consilia
nominantur, ac neque facilibus neque mediocribus virlutum
officiis constant etc. »
144. Conclusio quœ ex dictis manat, el objccli refutatio.
Quioumque igilursunniiopere excellât in explicandis doctrinis
quae spectant ad chrislianam perfeclionem, in quibus sumnia
sapieutia est ac praecelsum theologicae scientiai lastigium jus
ac tilulum potissimum habel ad doctoris nomen assequendum,
piœserlim vero si scienliailhus in aliis quoque theologiaî par-
tibus excolendis eminuerit. Neque illud obstat quod « plures
(l)Hebr. XI, 1.
(2) S. Auguslinus, De catechizandis rudibus, cap. 4.
in Ecclesia viri non exigui sane ingeuii ac doctrina; meritis
conspicui doclorum numéro nunquam aggregati lueiinl, licet
piiuii snoruni tenqioium asceseos ac mystic;e llicologia; ma-
gislri li.iberenlur. w Nam primo praiclusa illis via non est ad
hune honoreni si postulatus l'ucrit, et sacer hic ordo vere
illos ciuiiienti scieiitia prtuJitos fuisse cognoveril. Ante<iuam
S. Al(iliui)sus doctor declararetur, nulhis erat cujus [lotibsime
laiis iu moiali theologiaexplicanda sita esset ; nuui proplerea
a docioiuni agmine debuissel arceri? Quum atitem apeite
innolcscat hune atliluni lionoiis palere illis qui theologiam
practicam egregie illustraverint, el cuin in hoc génère inferio-
reni giadinn moralis obliiieat, qnip[)e quai peccala vilarc do-
ceat, siibliniioreni ascesis qua; bonos ad culmeii perlecliouis
l)crducit ; ([uam perversum foret et a ratione devium, ti illum
quideni doctoris noniine honesiares, qui tradit quomodo noxa
sis expcrs, illum vero parvi penderes, qui noxa expertum ad
arduum ac prope divinum perfectionis lastigium cœlestibus
doctrinis extollit ?
145. A'o;j ohslant exem]ila SS. scriplorwn rei asceiicx qui
docturcs declarali non sunl. Secundo loco qua;ri posset an
scri[!lores illi quos Animadversio laudal ita doctrina excel-
luerint, uti Salesius noster excelluit. Gerle claiiss. prof. Er-
nestus WuUerin sua Tlieologia morali (ViLulobona; 1873, lib. 1,
§ 13, n. 7] cum celebriores ascelica; magistros recensuisset,
atque inler ceteros S. Joannem a Cruce el S. Teresiam a cen-
sura niiMuoratûs, subjicit : « quibus supcremiuent S. Fran-
ciscus Salesius el S. Alphonsus de Liguori, quorum scripta
commendatione et lande non indigent...» Verum cum ejns-
modi comparationes invidiaj pieuic el pericuio sint, illud
respiciam quod sapicnter dixerat censor eximius, requiri
nemjic in doctoribus « ut eorum doctrinam totius Ecclesite
corpus nova luce perfundalur, e atque luec doctrina « puLiico
Ecclesiie suil'ragio approbata sil » (1). Jamvero quam panci
sunt qui opéra versant eorum quos recensel Animadversio, Sj
cum iis conqierentur qui e Salesii libris salutis frnctum per-
cipiuut ! Elegauler Adalbertus Waibel in sua Theologia morali
juxtaspiritumS. Alphonsi de Liguori (Ratisboncel839j lom. 1,
pag. 40) scripsit se inter omnes theologos asceticos Franciscum
Saleaiuin universaliter versatissimuni (allseitigsten) censere.
Perdurât itaqi^e ad œtatem nostrani illud lidelium sludium
quod sa;culo XVII in hoc sacro cœtu pra;dicabat Plia;beus
quum de Salesii libris aiebat: « omnium terunlur manibus cum
incredibili legentium profeclu (2). »
140. Exhinc vero iaferre non ausim, neminem ex insignibus
virisac mulieribus de quibus censura loquitur doctoris nomen
esse habiiurum ; at facilis ratio reddilur cur minus soUicili
fidèles fuerint in hoc honore pro iis postulando. Profecto
scientia; eminentiam iJoneaiu ad tilulum doctoris impetran-
dum agnoverunt docti Patres BoUandiani in S. Teresia (3),
quum reapse per eam errorum tenebrae prolhgata; fuerint,
obscura dilucidata, dubia declarata, scripturarum œnigmata
reserata. Ac rêvera splendidum Ecclesia; testimonium est
cum Deo precatur, ut cœlestis cjus doclrinw pabulo nutriamur.
At forlasse studia cullorum virginis nobilissima; retardavit
mctus, ne illud Pauli: Mulieres in Ecclesia taceanl (i), impedi-
meuto sit, juxta quorumdam sententiam, quominns Ecclesia
inter doctores suos feminam colendam proponat. Eadem nmlto
magis valent quod S. Joannam Franciscam de Chantai, cujus
nomen praelerea in hoc judicio nemo adduxisset, quum
magister ejus doctrina et meritis longe illustrior nondum esset
hoc honore decoratus.
147. Quod censura memorat S. Paschalem Baylon id extra
(1) Animadv. §§ G et 18.
(2) Vide informât. § 31.
(3) Acta sanctorum, octobris 15, pag. 350, n. 1600.
{i) Corinth. XIV, 34.
427
DOCTORAT
428
chorura cani videtur ; nam si sanclus il!e vir divino luniiiie
i;iastratus « de mysleriU fidci difficillimis respondere alque
a; quoi elia.n libios coiisciibcre poluil,» quisquis pio co poslu-
l;;re vellel, lioc dcbcret ajrgredi, ul cj is doctrinie eminenliam
in theoiugia dogmaUca ostendorel, neqiie timeiid;i cssel luvc
censoris exccptio qiiœ ex sola pra>st.inti;i iu ssccsi d'promitur.
I»ariler si de hidoro Poliisiota essct agcndiim, non de simplici
ascetica' ni.ipisli-o qua'stio essct consïiuu'tula, scJ siniul de
i-.iviclo fiilii adscrlore qui cauicontia Juda'OS, Arianos, Nesto-
rianos, Sabellianos aliosque lia^rcticos défendit, qui lealuui
thriiti prajsenliam in Eiicharislia, cl cultuni D.Mpara> saiictis-
que dtbiluin denionslr.ivit. Causa itiquc cur inter doctoies
aJscriplus non fuerit alibi quaerenda est, quam in judicio ab
boc S. oïdine prie;oncepto, quod in agniine doctoruiu adscribi
haud opoileat, qui tanliim asceseos ui.igislii bjbeienlur. Idem
dicas de S. patriarcha Veneliarum qui alia pra>ler ascelica
reliquit opéra (i;,el cujus auctoriias passim in hoc foro noslro
quumde virtulibus qua-iitur a defensoiibus laudatur. Miror
autem amplissiinuni lidii vindicem inter libros ad plèbes
chrislianas humiliore conatu erudiendas, consciiptos illos
accenseri qui classici habenlur in ea di>cpliiia inquaipse
tantopere excellit. At virsoleilissinius idée fortassis Laurenlii
nieminit, quia speravit Venetorum diligeiiliaui excilum iri ut
perinsigni anlistiti suc eos, qui modo poluntur Salesio, honores
poslul.irent. Restât itaque Joannes a Cvuce, cujus comparatio
cum Francisco nistro a'.iquam censura ulilitatem ad lineni
quo de agitur possel aSerre. At 1. nemo non vidct hanccom-
para'.ionem aliquid fuisse valituram, si de ejus doctoratu
actuni esset et postulalio repudiala. 11. Tria (ni f illor) ejus
oppra de ihcologia niystica et cantica spiritualia cum acervo
voluminum qua? Salesium reliquit nequc rerum varietate, ne-
que doclrinœ aniplitudine possL' conferri. Ul. Ipsam Ibeologiam
mysticam qua^ maxime usui est ad n)oderandas animas quas-
djm nobiiissim.:^ quas per vias extraoïdinaiias Dcus perduc.t,
partfm dum!;ixat ascelices constitucre, et vix posse contin-
gere ut per eam tolum Ecclesiœ corpvs nova luce perfundatur.
Cetcrum no:i ego is sum qui vclim sœpire viam cupientibus
pro \iro docliina et sanclimonia pra'clarissiiiio declarationem
doctoris fl igilare, neque uUum prœtoris ediclum de poslulando
adhuc S. Joannem a Ciuce recensuit inter illos, pro quibus
postulare non licet.
148. Animadv. % 22. De comparalione a cl, censore instituta
inler S. Carolum cl S. F. Salesium. Etsi summa prosequar
veneralione memoriam et benefacta S. Caroli Borromei, ne-
queo tamen Animadversioni assentiri quae doclrinam ejus
cum Salesii scientia conferre voluit. Obstal censurœ ipsa
Bossueli aucloritas qua tanlopere deleclalur; recle namque
ille dixil: Leurs talents étaient di/J'érenls ; cum pauio ante in
eadem oratione de noslro teslatus esset Francisco dédisse,
« beaucoup d'éclatdans le monde, la science conuiiedocteur...
la science l'a rendu un flambeau capable d'illuminer les
fidèles; la dignité épiscopale a mis ce flambeau pour éclairer
toute l'Eglise... voilà donc un flambeau ardent cl luisant... sa
science reluit parce qu'elle est claire... à peine y reslail-il
autant d'hérétiques (ccnlum) quand il y eut répanda cette
lumiire ardente de I Evangile etc. » Ex quo compcrtum erat,
ita Salesium lucrum fecisse ex lalenlo quod illi D>ius dederat.
l'otcralne idem prajslare Caroljs? Modeste rtponit Meldensis
orator : « Leurs talents étaient diflérents... chacun a reçu son
don par la distribution de l'esprii. b Ergo do:ia illa et talenla,
sine quibus scientia vere emiuensacquiri nequit, Carolusa Uco
non acceperat : quomoJo vero sine validis Inudameutis a'dili-
cium ainplissimuui potuissel adstruerc?
(1) Vide edit. opp. S. Laurenlii Jusliaiani. Veneliis, 1751. Vo-
lumina 2 ia folio.
140. Regulam (inquies) pastoralem conscripsit : hocutique
dignum doclorum opns ; nam (îrcgorius Maguus idem est
ajgressus et perfecit, sed cedo alia majora : « In profligandis
li«reticis e i>ariibus Rha'torum el Ilelvetiorum, quorum pluri
inos ad cbrislianam fldem convertit, maxime laboravit. » Et
hoc dignum agncsco doctore Ecclesia», nam doclores veteres
a censura niemorali in § 7 Animadv. quidpiam cjusmodi ag-
gressi dicuntur ; sed ubi dispulaliones sunl simiies Salesianis
controversiis, quibus luerelici de\icli sunl? At lîossuolus
(urgere videtur censura) simiies in eo reperit duos sanctos
antislitis quod •• Saint Charles a réveillé dan» le clergé cet
esprit de piété ecclésiastique ; l'illuslrc François de Sales a
rétabli la dévotion parmi le peuple. » Haud inficior, sed Theo-
limus aller et altéra l'iiilotea pro clericis a C^rolo conscripti
neque exlanl uUibi, nec unquani extilisse ferunUir. Quid ergo?
Parilas vel simililudo merilQrum iu aliqua re minime velat,
quominus aller alia pia^fulseril lande qu;e alleri del'uit. I*lu-
larchus, exempli causa, cum Alexandro Macedone C. Julium
Cicsarem scilissime comparavil ; sed Julius (TuUio leste mi-
nime suspcclo) facundissiinus oralor el scriptor elcganli-simus
fuit ; Aiexander vero (magnus ille licel) hoc ornamento laudis
fuit deslilulus.
CAPUT V.
De postulationibus pro doctoraluS. Francisci Salesii rxhibitis.
1 50. Animadc. § 33. Quœnam fuerit juxta ccnsuram postu-
lalionum pro Salesio exhibitat vm causa exponitur. Quantum
inler scienliam Caroli Rorromei et Francisci Salesii discri-
men intercédai illiid aigumenlo esl apertissimo, quod innu-
meri sacrorum anlisliles doclrinam dignam Ecclesiae doctoris
in Salesio commendarint, adeoque hune honoris lilulum una-
nimes pro eo pelierint, de Carolo vero nemo unquam simile
quidquam cogilarit. Vim bujus argumenti non inficialur cen-
sor darissimus, el inquit : « Unum forle esl quod prœ Carolo
Salesium commendel; cxlrinsecum scilicet argumenlum ex
plurimis episcoporum lolius orbis postulationibus depromp-
tum. » Ul vero validissimum ejus robur infringat Animadver-
sio, me quasi reum confcssum culpam vel niiniam facilitalem
episcopalus calholici in médium producit, et adigit enarrare
quce nunquarn enarrasse reminiscor; sic enim pergit : « Quo-
niodo id faclum fuerit semel ilernmque admonet informa-
tionis... auclor. Cum scilicet Vatican! concilii tenipore de Ro-
mani pontiflcis ex cathedra loquenlis inlallibililate adhuc dis-
ceptaretur, non sine divina^ l'rovidentiœ dispositione accidit,
ut e Chisianis pluleis sancli vivi autographuin controversiarum
exlraheretur. Obslupuerunl hominesdum... prodire viderunt
gravissima illa Salesiani aulographi verba ex 40 sermone con-
Iroversiarum... L'Eglise a tous-jours besoin d'un confirmateur
infaillible (lul'orm. pag 20, § 25). In editionibusanliquioiibus
pro infaillible legebalur permanent. Prjelerea alia lune in
lucem prodiere controversiarum fragmenta eo usque in ar-
chivio Anneciensi ordinis Visilalionis servala, quœ idipsuni
pluribus confirmant. Bonum profeclo id omen fuit; ac prop-
terea Vaiicani Patres minime sibicunctandum pularunt quin
votis Anneciensis antislitis annuerent, et oblatai ab eo postu-
lationis formula? unus post alium subscriberenl. »
■151. Censurœ assumptuni in causw informatione nullum
rirœsidium habet. Equidem ea verba quœ censura ex causai
informatione § 25 descripsit me exarasse memini; sed non ut
causam deciararem quare poslulaliones fuerint exhibila', vel
Umorum antistitum suflragiis munitaî, bene vero ut melius
explicarem quod in calce§24 &flirmaveram, nimiruni niagnam
esse simililudinem inler nonnulias conlroversiarnm pagellas
et primam Valicanœ synodi conslitutionem. Id perlegenti cui-
libet pcrspicue manifestuin est. Narratio enimvero ad ani-
429
DE S. FRANÇOIS DE SALES.
^30
maflversiono Iradita (si rigulius pam inlcrpreleiis) eo deniuin
rciincitur, iil Vaticani l'ati'es vidoaiiUir celfl)res illas porrc-
xisse procès, non quia data opéra, ex aniiiii setiU ntia cnii-
iiriUem Salosiii doctiiiiam adirmare vellcnt, ac pioirii'.e doc-
loiis iioiiien iUi llanitare qucm co honore dignissinuim cen-
serent; sed quia obstupescrntcs ex insigni codice repevlo et
honum oinen capientes, uniiis ex coUcgis dcsidei'io Cacili pro-
ciivitate indulserunt. Hfcc sola cogitatio quasi piaculum mihi
ex inlima ehris.li:ma |>lelu! ininiino visa fiiisset, ac, lil)erriine,
dicain, ausiis vix toleiabilis. Uuod aliusex alia scde iuvc dieat
ollicii causa, ut omnia a defensore diluantur eliani qii;:' in
nienleni peiditissiinoinm Eeclesiai hostiiim veiiire poliievint
liaud giavalc coneedaiu ; sed ego lia-c in causiw intbnnalione
dicere nolui, ncc potui, ncc debiii. Ac sane quatnvis a Bos-
sueto (hoceniin auclore censura delectalnr), didiceriin epis-
coposesse.c brebis à l'égard de Pierre, •' numqnan» lantuni
«uni ausus, ut viros maxime venerandos conferrem cuni iis
ovibus, quas pingit Alighcrius nosler in 3 carminé de l'nr-
gatorio, quuni seilicet aiiaj post alias c septis exeunles (piod
ab una fieri vident et ipsaj faciunt, et gradicndi sistendiqne
causani ignorant.
i'6^2. Vera poslulatioiium causa explicatur. Tolerabilioresset
censurai narratio, si dixisset repertuni illud nianuscriptuni
causainruissetoccas/o/in/em ad plures suffragalores petitioni
conciliandos ; ac si hoc esset niiiil delraheretur de gravissiino
testiniouio qiiod eniinenti;e doctrinaj S. episcopi tôt Eini car-
dinales ac venerandi piajsules priebuerunt. Verum neque hœc
affirmatio veritati respondet, quum nome n doitoris antea Sa-
lesio postulatuni sit, quani docunientuni illud in luceni pro-
dierit. Causa insuper cur Vatican! Patres honorent illum con-
cilii tempore flagitaverint exeorum litteriselucet aperlissime;
namque ita snppliceni libellum concluserunt: a Qui honornon
sine singulari divinœ Frovidentia; consilio tempore concilii
œcumenici Vatican! a sanctitate vestra, concilii auctore et
prœside, tribuendus illi superesl. Quod enim ad tantam Ec-
clesiœ gloriani docuit et fecitin tôt hœreticis adovilerevocatis,
et in raoribus ac disciplina restituendis, hoc potissimuni in
concilii Tridentini decretis hausit. El cum h;ec eadeni omnia
in concilio Vaticano sanctitas vestra restauraudasibi et nobis
proponat, et in his totus incumbat, novus honor qui ex
S. Francisci Salesii sanctitate et doctrina in concilium Tri-
dentinuni redundavit erit etiam litulo doctorisEcclesiœ oriun-
doruin ex concilio Vaticano bonorum pignus et benedic-
tio (I ). »
153. Sed fingito demum, si placet, Vaticanos patres, non
propler inlimani persuasionem eniinentis scientiœ S. episcop
Gebennensis, precibus illis subscripsisse, sed quiastuporeper-
culsi ex invento felici, atque ethnicorum ritu boni ominis cre-
dulitate adducti, volis Rmi episcopi Anneciensis obsecundare
voluerint. Certe sedata mente, post plures annos, quum peli-
tionis suœ gravitateni considérassent et testimonium datum
Romano pontifici in re maximi momenti quœ totius rei chris-
tianœ interest, debuissent vel a postulatione recedere,vel sal-
tem abstinere ne quod prœpropereexpetiverant, itérât is precibus
inipeirare contenderent. Nihil minus " iteraruiit deinde pre-
ces » (ait censura) ; neque solum qui rogaverunt, sed innu-
meri qui concilii tempore non petierant (vel quod abessent
vel quod nonduni episcopali dignitate fuissent ornali), deinde
preces suas exhibuerunt. Hi vero quonam quœso l'uerant stu-
poreperciti? Quos codices nuper inveuerunt? qnos oscines,
vel parras, ominis causa, caplaverant?
•154. Nihil quod ad rem pcrtineat in postulatis desideratur.
Utique iteratae preces, instat animadversio, a sacrorum antis-
tilibus oblataj sunt; « attamen nonimmerito in ;iisaliquid desi-
derandum. Vix enim est qui innuit quis modo in populis sibi
(1) Summ. pag. 18.
commis.<is Salesii doctrinœ usussiveinscholissive indisputatio-
nibus, sivc in sacris concionibus, ut nimirum appareat cpia
rationi! suis scriplis fion minus quani exemplis, ille hodie Ec-
elcsiam universam illuslrct ac doceat. » Mirum est a censore
eximio formam prœscribi episcopis postulaiitibus qua preces
suaseoncipero co5 0i>ortcat, eum iiberrimuin uiiicuique sit iis
uti veiiiis qua; magis apta et opportuna existimaverit. Quod ad
rem ijisam pertinet, in pluribus hnjus rosponsionis locis co-
P'ose demonstravi, cuin ex litti ris postulatoriis (1) tum ex
aliis iloeumenlis, auctorilateni S. episcopi in seliolis, in dispu-
taliondius usurpari, et quod potissimum est in libris prœcep-
tornm .s;icraruni disciplinai u m adhiberi. De usu \ehujusro
auetoritatis in sacris coiieiunibus ejusmoJi leslimoniuiu et ar-
gnmeiituni affiram quod religiosissimus fidei vindex repu-
diare non poterit.
l3o. L'sus opcruni S. F. Salesii in sacris concionibus e scrip-
tis S. Alphonsi invicie probalur. Nimirum insignis Ecclesiaj
doctor qui unus post Salesii netatem lloruit, Alphonsus de Li-
guori, in concionatoriis orationibus quas pro singulis doniini-
cis diebus totius anni conscripsit, l'requentissime locos e Sa-
lesii sciiptis excerptos non secus attpie depromptos ex Au-
gustino, Chrysostoino, et Ilieronymo atîerebut. Videsis ser-
mones qui anno ecclcsiastico ineunte occurrunt. In eo qui
recitatus est H dominica adventus s'atini noster apparet :
« Dicea S. Francesco di Sales : questa è la scienza dti santi
softVire costanlemente per Getù e coti diverremo presto santi
(§ 7). » Insermone pro ill adventus dominica, p:irs altéra sic
iiicipil : « Scrive S. Francesco di Sales, che se noi non atten-
dessimo che a dirPidaie di noi guardando solamente la nosira
debolezza, ciùnon servirebbe ad altro, che a renderci pusdla-
nimi ecc. » Et paulo post : " (Juesta è la bilancia, dice il me-
desimo santo, nella quale quanlopiù siniialza la coppa délia
rontidenza in Dio, tanto più discende la coppa dellaconlidenza
in noi stessi (§ 5). » In sermone dicendo die IV dominica
adventus, iterimi Saloius profertur scripturaruin œnig-
mata reserans : Charilas Chrisli urgct nos, « scrive S. Fran-
cesco di Sales su questo testo, sapenrlo noi che Gesù Ghristo
vero Dio ci ha amato sino a sofïrire per noi la morte e morte di
croce ecc. (§ 0). »
i56. In concionibus quœ adventum sequuntur semper sibi
constat S. doctor in bac gravissima auctoritate adhibenda;
oratio enim habenda die dominica infra octavam Nativitatis
Ghristi hiec exhibet § 9 in fine : « Dicea S. Francisco di Sales,
chesegli Angeli potessero piangere nel vedere la ruina che
si tira sopra uu'anima che commette un peccalo mortale, essi
non farebbero altro che piangere. .- Pariter II dominica qua-
dragesimœ, § 3 in fine: « Dice S. Feancesco di Sales che la
voce di Maria sarà corne quella di un rossignolo in un bosco
che supera il canto di tutti gli altri uccelletti che vi sono.»
Nonnunquam S. doctor aliorum eftata Salesii auctoritate com-
munil et confirmât. Sic in concione pro IV dominica post Pas-
cha, § '^ : « Quindi S. Francesco di Sales (introduz. cap. 4)
parlando dell'obbedienza al confessore riferisce il detto del
P. maestro d'Avila : per quantovoicerchiate, voinontroverete
mai cosi sicuramentc la volontà di Dio ecc. a iNonnunquam
cumulai plures auctoritatesdoctorum quibus Salesium jungit
vel etiam ^irœmittit. Sic de Eucharistia disserens (Serm. pro
dom. II post Pentecosten, § 3) : « Scrive S. Francesco diSales:
quanto si stimerebbe onorato quell'uomoal quale il re iuviasse
dalla sua mensa una porzione del suo piatto? » Atque heic
Chrysostomi, Thomae Aquinatis, et Bernardi effata subtexit.
Fiedit deinde in § 9 Salesius solus, cujus dicta verbis Ghristi
in revelatione loquenlis confirmât : " Diceva S. Francesco di
Sales : si deve rlcevere per solo amore colui che per solo
(1) Vide sup . § 17 in fine, et in Summ. Postulata n. XI, XII, XIM,
XV, XVll, XX ad XXVll, XXXIX, .X.XXI, XXXIV, XXXV, etc. ad XL.
i3l
DOCTORAT
432
amore a noi si doua... Disse il signorc medesimo a S. Matilde :
quando li coniunichi desidcra tulto queiraniore che mai un
cuore ha aviilo verso di me ecc. » Nonminquam deniqne
verha Salesii excerpit ne signilicans quidem auctoris nomen.
Sic in sermone pro VII domin. post Pentecosten. § 7 : « Giova
molto aucora insinuare ai figli che sono fanciulli le buono
massinie. La regina Bianca, madré di S. Luigi rc di Francia,
gli dicea : Figlio prima vorrei vederti mono fra le niiebraccia
che slare in peccato. » lise totideni fcre verhis ex Philothea
part. 3, cap.28, deprompta sunt. Oslenduntsatishivcomnia^ut
« longiori recensione abstineam) impenstini studium quo
S. doctor S.iiosii libres diunia nocUirnaque manu versabat, et
existimalionem quam deiis fovebat; nam ciim conciones suas
locis Scripturarumac sancloruni patrum et doctoriimreplerei,
alios vero auclores rare adduceret, patet ipsuni auctoritalem
Salesii ad instar Ecclesi<£ patris ac docloris habuissc.
157. Ànte ■Vnticanam synodiim innotescebat Salesii sen-
tentia de R. pontificis infallibilitate. Novissima censura'
objcctio (si tamen hac voce appellanda est) ita se habet :
« Quod vero attinet ad pontificia; inerrantia; dogma, quamvis
non exigiia sit Geneveiisis antistitis laiis, quod EcclesiiB judi-
cium praîverterit, cuni tamen genuina ejus hac de re doctrina
nonnisi in arena coguita faerit, poslquani eo usque aliter do-
cuisse putarelur; plane asseri non potest, eain concilii Viti-
cani dogmaticani delinitioneai ipsius anctorilate fuisse in-
uixam. s Nunquam tanta socordia fuit eorum qui ante
synoduni ^'aticana^l iufallibilitatem Romani ponlificis ex
cathedra docentis tuebantur, ut Franciscum Salesiura aliter
docuisse putarent. Nonne in omnibus editionibus operum Sa-
lesii viderant quanlo studio vir sanclus adserui?set docentis
Ecclesiœ inerrantiam? Alqui l'Eglise ou le pape est tout un,
idem scripsit (vid sup. § IIC). Facilis admodum erat ex hisce
pra^inissis iilalio.
lîiS. Proslabant insuper cuique legenti perspicua et aperta
ea quœ in sermone scripserat pro fosto die S. Pétri in vinculis:
a Considérez le premier psaume, vous y verrez décrit saint
Pierre ou le pape. C'est cet homme fort et puissant, qui
doit confirmer et fortifier ses frères. C'est lui, qui n'est
point allé dans l'assemblée des iniques ; car Jésus a prié pour
lui à fin que sa foi ne détaille point. C'est lui qui ne s'est pas
tenu dans la route des pécheurs, caril demeure en sa bergerie.
C'est lui qui ne s'est pas assis dans la chaire de pestilence,
puisqu'on le loue dans la chaire des anciens. C'est lui qui est
comme un arbre planté sur le bord des eaux, puisqu'il a la
perpétuelle influence de la foi. C'est lui qui est cet arbre
dont les feuilles ne sèchent jamais, et qui donne des fruits en
son temps, puisque les brebis du Seigneur se nouirissent de
sa doctrine, et vivent sous ses feuilles à l'abri de la chaleur et
du froid etc. (I). » Ut multa omittam quK in hac scriptione
apertissima sunt, hoc unum animadverlam. Si Romanus pon-
tifex ex cathedra docens de rébus ad fidem vel mores spectan-
tibus erraret, quomodonam dici possel beatus ille vir a pro-
pheta praiuunciatus, qui in cathedra pestilentiaî non sedit?
Imo cathedra ejus omnium esset pestilentissima. Nam vulgo
erroris magislri improborum aures dumtaxatdociles inveniuni,
et prompte ac facile a gravibus viris refutantur. Romanus vero
pontifex, si erroris magister fieret, quidquid in huinana socie-
tate optimum et lectissimum est inficeret, eo quod • les
brebis se nourrissent de sa doctrine, » et nullam reperiret
parem majorerave auctoritateni quae prava ejus documenta
ref';lleret. Quid vero quod in i))so sermone controversiarum XI,
etsi versuli editores vocem infallibilis in permaneniem
immulaverint, tamen sublato etiam modesto vocabulo ea ma-
nent quœ ejusdem vis ac potestatis sunt? a S. Chrysostome
l'appelle os Christi, parce que ce s'il dicl pour toute l'Eglise et
à toute l'Eglise ci; n'est tant parole humaine que de Noire-Sei-
gneur. Amen dieo vobis : qui accipit quem miseni, me accipil.
I>onc ce qu'il disoil et délcrminoit ne pouvoit cstre faux. » Et
interius : a .Vinsy quand S. Pierre fut mis au fondement de
l'Eglise et que l'Eglise fut asseurée que les portes d'enfer ne
prévaudroienl point contre elle, ne fut-ce assez dire que
S. Pierre ne pouvoit se froysser et rompre par l'infidélité ou
erreur, qui est la première porte d'enfer? ti
459. Quid plura? In edilione accuratissima canonici Migne
toni. IV, pag. .V20, qua> prodierat anno I8GI, nimirum dccem
circiter anuisantequam dogmatica dctinitio fieret restitutum
legilur diserte : « L'Eglise a tous-iours besoin d'un confirmaleur
infaillible ; » atque hominum admiratio et giatulatio qua;
sequuta est Chisiani codicis evulgationem potius ex eo orie-
batur quod insperato et ineluctabili documento vox illa a
S. episcopo adhibila demonstraretur, et inler leetior.es varias
genuina et vera fuisset conslituta, quam quod homines antea
aliter docuisse Salesium existimassent. Ceterum pretiosi docu-
n)enti evulgatio quae ccntigit dum quœstio disceptabatur, erat
hujusmodi ut moveret patres omnes, qui doctoris ferme loco
Salesium habebant (veluti postulalis suis declararunt)adeoque
faveutes confirm.aret in solemni voce infallibilis adliibenda, ac
per|)lexos et nutantes (siqui fueiaut) ad assentiendum incli-
naret.
Omnino manet illa conformitas inter scriptionem S. viri
et primam constitulionem Valicanai synodi quam in calce
§ 25 iniormationis adnotavi : banc si censor egregius sic
explicet ut dicat Vaticanos patres Fraucisci auctoritateni fuisse
sequulos, mihi assentietur, sin vero neget, majus aliquid et
nobilius adstruet. Nimirum Spiriium sanctum ita fideli mi-
nislro suo docentiadstitissse, ut ante duo sœcula tam graviter,
lam apte, tam bene ac solemniter dissereret, uti diu postea
syiiodus generalis esset loquutura. Utrumiibet censura opta-
verit, id quod in petiHone et intentione raea pra3cipuum est
confirmabit soiidabitque.
IGO. Mij\i conformitas eorum quœ in Vat. sijnodo consiitula
suni cum Salesii scriptis. Ihrandum porroillud est quod etiam
plura ex iis quse in constitutione dogmatica sequuntur, édita
in sessione tertia concilii, ubi de fide et de ratione disserilur,
jampridem a Salesio conscripta fuerint in eo fragmenlo quod
superest inscriptum : Du bon usage de la raison en matière de
religion (1). Ille enim dixerat : .. L'Evangile renferme bien
des mystères, qui sont au-dessus de notre faible intelligence,
mais il ne contient rien et ne peut rien contenir d'opposé à la
raison ; puisque la révélation et la raison ont également Dieu
pour auteur, et par conséquent ne peuvent pas se contredire, d
Audi concilii verba : « Verum etsi fides sit supra ralionem,
nulla tamen unquam inter fidem et rationem vera dissensio
esse potest : cum idem Deus qui mysteria révélât et fidem
infundit, animo humano rationis lumen indiderit ; Deus autem
negare seipsum non possit nec verum vero unquam conlradi-
cere. » Hincsynodus constituit : « Ecclesiam jus etiam et ofli-
cium habet falsi nominis scieiitiam proscribendi, nequis
decipiatur per philosophiam et inanem fallaciam d quae
consentanea sunt iis quse dicta fuerant de fide « qua Dei aspi-
rante et adjuvante graiia, ab eo revelata vera esse credimus,
non propter intrinsecam rerum veritatem naturali rationis
lumine perspectam, sed propter auctoritatem ipsius Dei reve-
lantis. » Prtfluserat hisce Salesins scribens : « Les calvinistes
ne trouvant rien dans l'Ecriture sur lequel ils puissent l'ap-
puyer, se sont jetés sur la philosophie. Mais quand j'ai la parole
de Dieu pour moi, je n'ai pas besoin de m'occuper des diffi-
cultés tirées de la philosophie. Dieu ne demande pas de vous
(l).Opp. S. Francisci Salesii, edit. Migne, tom. VI, pag, 352.
(1) Edit. Migne, tom. VI, pag. 223 et seqq.
433
DE S. FRANflOlS DE SALES.
434
de coniprpnrlre ce qui est au-dessus de votre intelligence, mais
de cioiro ce que sa parole vous enseigne. »
toi. Insuper Salesius adjecerat : a II ('lait convenable que la
foi ayant pour objet des cliosos dont la connaissance est au-
dessus (les forces de la nature, lût attestée par des ouivres sur-
naturelles, afin que ces œuvres fussent comme le cachet du
iiKiître de la nature apposé sur la prédication de ceux qu'il
charge d'annoncer aux lionimes ses mystères et ses volontés.
Le maître souverain dont le pouvoir ne peut être limité par
des lois que lui-m(*me a données à la nature, rend par le
miracle im témoignage à l'authenticité de la n'.ission de ses
envoyés... Les niiracles sont le genre de preuve le plus
adapté h l'intelligence des hommes simples et grossiers... »
Mox vero subdit ; « La prophétie requiert dans l'entendement
humain la connaissance certaine des choses qu'on ne peut
prévoir par aucun moyen naturel, et que par conséquent on
ne peut savoir que |)ar une inspiration surnaturelle. Ainsi tout
ce qu'on a dit auparavant sur l'autorité des miracles faits en
preuve d'une doctrine doit s'appli(iuer également à l'autorité
des prophéties. » Eadem licet verbisparum immutatis tradidit
Vaticana synorius : « Ut nihilominus lidci nostia; obsequiuni
rationi consentaneum esset, voiuit Deus eum internis Spiritus
sancti auxiliis externa jungi revelationis suae argumenta, facta
scilicet divina atque imprimis miracula et prophetias, quîE
cumDeiomnipolentiam et infinitamscientiamiuculenter com-
monstrent, divinœ revelationis signa sunt certissima, et om-
nium intelligentiae acconmiodata. Quare tum Moyses et pro-
pheta;, tum ipso maxime Christus Domimis multa et mani-
festa miracula et prophetias ediderunt, et de apostolis legimus:
Jlli aulem profectiprwdicaverunt ubique Domino coopérante et
sequentibus signis. Etrursumscriptum est: Habemus finniorem
propheticumsermonem, cuibene facitis attcndentes quasi lucernœ
lucenli in caliginoso loco. t< Hœc similitude et conformitas
inter detinitiones concilii, cnjus ministeiio Spiritiïs sanctus
indubitanter loquebatur, et scripta Salesii tam diu ante exa-
rata, vehementer confirmât quod Benedictus XIV pronuiicia-
verat : Francisci libros scientia divinitus acquisila conditos
fuisse (1). Quis itaque hune virum divina et humana scientia
tantopere instructum inter doctores Ecclesiee universalis recen-
sere addubitaverit'.' Hune inquam virum, cujus vestigiis Ec-
clesia docens, in synodum coacta, tam presse ac fideliter
adhœsit, sive conscia id fecerit, sive quod ita, licet inscia, a
Spiritu Dei ageretur?
162. Opportunitasrecensendi Salesiiim inter doctores. Con~
clusio. Quandoquidem dissoluta et sublata sunt omnia quae
acutissimi ingenii vis et ars exquisila censoris optimi adversus
eminentem Francisci doctrinam excogitare et proferre poteraf,
fus mihi sit spem fovere, Patres Eminentissimos suffragio suc
preces oblatas humaniter ac libenter adjuturos. Tempora enim
et conditio in qua Ecclesia et humana societas versatur hujus-
modi sunt ut nihil salubrius et opportunius videatur posse
decerni: o Temporum iniquités (ait Emus card. Philippus
De Angelis), in qua vivimus, dum undique et vi et insidiis im-
petilur Ecclesia catholica, prassertim in ejus capite Romano
pontifice, impulit ut eis opponatur tanli antistitls auctoritas
qui magnam vilae suée partem insumpsit in revocandis ad
(1) Vide Informat. § 15.
Ecclcsiai sinum ha^'eticis, semperque summa veneratione Ro-
nianum prose(iuutns est pontificem, ejus(iue primatum et
pra'rogativas est testalus (I). » llli qui sapientes sœculi scse
pulant et jactaiif, nihil œtate nostra curant impensius, quam
ut in rébus omnibus naturaî et gratia; domiiiatus, humanai et
divinœ scienliie studia, civis et christitidelis officia, politicac
socictatiset EccleM.'e potestas et jura, tam(iuam sibi invicemad-
versa, aggerc insuperabili interpositosejungantur. At liaic uni
cuiicta subjacent rerum omnium conditori et moderatori Deo,
(piiLMiisiin unumamice conspirent, et quod in homineinferiusesl
illi (]uod praistat subjiciatur, nulla pax erit, nullusordo, nulla
salu>;, mdia sollda prospcrilas, in qua societas humana con-
vulsa jampridem et collapsa tuta demum conquiescal. Jamvero
ncnio alius praî Salesio nostro nocessariam hanc rerum di-
veisarum conjunctionem strenue défendit et adseruit ita, ut
natura gratis, humana scientia sapientia; divinœ, civilia officia
religioni, majestas imperii Ecclesiœ sanctitati primas concédât
et obsetjuatur. « Il a considéré (inquit doctissimus episcopus
Pictaviensis, postquam miram Salesii r-agacitatem et zclum cir-
ca cluistianam rernjjublicam declarassel), il a considéré les
choses encore de plus haut. D'un regard ferme et profond il a
vu l'ancienne pensée catholique abandonnée par les rois chré-
tiens. La grande unité religieuse de l'Europe est à la veille de
se dissoudre en droit, après s'être dissoute en fait. Les di-
visions entre peuples chrétiens se raniment, les guerres intes-
tines sont inévitables. Enrôler de nouveau tous ces instincts
reinuants au service du droit et de la vérité, réunir sous la
bannière du fds aîné de l'Eglise les héros de la ligue, par-
dessus tout christianiser le pouvoir qui se machiavélise, re-
mettre la politique d'accord avec l'Evangile, voilà ce que
S. François de Sales a conçu, voilà ce que dès l'an 1602 il a
prêché dans la chaire de Notre-Dame (2). ••
1G3. Hujus igitur sancti viri auspiciis novus rerum ordo nas-
catur, aut saltem ejus diei quam oplamus rubescat aurora,
isque doctor Ecclesiœ declaratus, non modo scriptis suis, quels
novum signum auctoritatis sit additum, sed etiam prece po-
tenti apud Deuni ea bona nobis obtineatquae jamdiu inhiantes
optamus, quaeque vivens ipse Ecclesiœ et universo hominum
cœtui comparare studuit ac vehementer contendit. Dum hœc
fervidis ominibus votisque prosequimur, supplices apud sa-
crum hune ordinem obsequenter instamus una cum Rnio
episcopo Anneciensi ceterisque Ecclesiœ prœsulibus qui ejus
postulationi accesserunt, cumque viris lectissimis RR. DD. Jo-
sepho Abre et P. Josepho Fantoni soc. Jesu ad causam agen-
dam deputatis, ut Emi suflragatores eam sententiam Patri
beatissimo, summo causœ judice ferendam suadeant, qua
Francisci honori et decori Ecclesiœ prospiciens, pastorum si-
iiiul et innumerœ fidelium multitudinis desideriis indulgeat,
petitionibus annuat, atque ita eam lœtitiam cumulet, qua ca-
tholicus orbis exultât, dum ipsum féliciter annum ab episcopali
consecratione quinquagesimum prope jam explevisse gra-
tulatur.
Quare etc. Hilarios Alibrandi. Revisa : Aiiguslinus adv. Ca-
prara S. R. C. assessor et S. fidei subpromotor.
(1) Summ. pag. S4,
(2) Pie Mons. Edouard, Ctuvres, tom. XU, pag. 495.
17 SÉEIF
TS
435
DECRETS INEDITS.
436
DÉCRETS I\ÈD1TS
PE LA S. CONCRÉGiTlOS DES ÉVÈQUES ET BÉGII.IERS (I).
(Suilo.)
Camaldulcs. rrocf.rciir gé-u-ial. — C<«n-.aliiulcs de Cracovie.
Réformes. — Cfrmos do SarJaigne. Ilibit rcligieu\ de i'Inslitut.
— Kt'tour d'un religieux s.Vnilaristî. — Scooii 1 noviciat.
Somasqties. — lùWicdiciins. Sicile. Abbi^inlriis. — Domiriioains.
Alteruative. — Camalilules, Clôture. — Belgique. Franciscains.
Procès faméral. — Aliénation illégale. Séquestre. — Elais-Unis.
Augustins. Erection du noviciat. — Grades académiques. Fran-
ciscains. — Récollets Erection de province. — OHvétains de
Palerme. Visite apostolique. — Cliarlrcut. Sécularisilion. —
Chirurgie. — Olivétains de Palerme. Visite apostolique. —
Procédure. Défenseur nommé d'oilice. — Franciscains de
Biviére. Statuts de la province. — Bavière. Recours au gou-
vernement. — Disposition des biens après la profession. —
Chartreux. Testament. — République de l'Equateur. Religieux
de la Merci. — Dominicains. Chapitre général. Assistants. —
Bénédictins. Abbé intrus. — Vie conimiini'. Cisterciens. —
Sicile. Olivétains de l'alerme. — Chartreux. Visite apostolique.
— Solesmes. Bénédictins. Etudes des religieux. — Solesmes.
Privilèges. Ponlificalia. — Ce'lerier. Administration des com-
munautés. — Franciscains H" Kavif're. Recours aux- magistrats.
— Trappistes de France. Visite. —Olivétains de Palerme. —
Suspension du noviciat des Olivétains. — Chartreuse de Fossa-
novd. —Olivétains de Palerme. — Disposition des biens après la
profession solennelle. — .Minisire des inlirmes. Eludes pendant
le noviciat. — Chartreux. Biens acquis durant la sécularisation.
— Convers passant à l'état clérical. — Franciscains de Bavière,
l'aroisse. — Jardin affernié. Franciscains. — Trinitaire. Tribu-
naux. — Anneau de prix. Vente. — Ordre de la Merci en Amé-
ri ue. — Basiiiens. Parrain de cocfirmation.
1704. Camaldulensium.
Abbatî ceserali. — Mi sono falto un dovere di sottoporre
al S. Padre il bigMetto cLe quelInP. alibate Sauli sciisse alla
P. V. il 9 corrente. Il S. l'adre in scguilo del medesimo auto-
rizza la P. V. a nominaie una pcrsona di sua fiducia per eser-
citare gii oflici di procuralore générale délia sua religione fino
a nuovo capitolo. Volendo inollre il S. Padre avère tutti i
riguardi al loJato P. abbate Sauli, mi ha ordinato di ritirare la
Jettera che nel magglo decorso questa S. C. scrisse alla P. V.
in cui venivaella aulorizzata di nominare un vice-procuratore
générale, giacchè non avendo avuto questa il suo effetto, e
procedendosi ora alla nomina di altro soggetto in forza del-
l'accennato biglietlo del P. Sauli, questo e non quella deve
restare negli atti. Farà perciô grazia di rimettermelo unita-
luente alla nomina del soggetto e mi rassegno con distinla
stiiiia.
Roma;, 22 augustl 4Bi3.
(1) Voir la livraison précédente.
(1701). Camaldules. Procureur géni-ral. Dans tous les grands
ordres, les charges supérieures sont conférées par l'élection du
chapitre général. En cas de démission, on désigne un religieux
pourfdire l'intérim, en attendant la réunion du chapitre. Voîti ce
que la S. Congrégation écrit au général des Camaldules :« Je me
suis fait un devoir de soumettre au saint-père le billet que le
P. Sauli a écrit à votre paternité révércndissime. D'après ce bil-
let, le saint-père autorise votre paternité à nommer une personne
de confiance pour remplir les fondions de procureur général de
l'institut jusqu'au nouveau chapitre. Eu outre, voulant avoir tous
les égards pour ledit père abbé Sauli, le saint-père m'a ordonné
de retirer la lettre que la S O.ngrégalion écrivit à votre pater-
nité au mois de mai dernier pour l'autoriser û nommer un vice-
procureur géiiéral; puisque cette lettre est demeurée sans effet et
qu on va maintenant nommer un autre sujet, par suite du billet
susdit, c'est celui-ci et non la lettre qui doit rester au do=sier
Ayez donc la bonté de me renvoyer la lettre, avec la noniiualion
du procureur général. Rome, V2 août 1813. »
1702. Cracovier.
Etpeji GEîîEnAU. — Con somma soddisfazione questa S. C.
de' VV. e RR. ha intoso il felice riusrimento délia visita di
rodesto erenio dei PP. Cimaldolrsi di Rielany e la energica
rooperazionc preslata dal Rmo vicario apostoliro di Cracovia.
È dpfiderando la slessa S. C. secondare i desiderj del vicario
apostolico e di V. P. previo l'esprcsso oracolo délia Santità di
N. Signore, aulorizza V. P. a stabilire lesegiienti dispnsizioni :
I. Il P. priore D. Dionisiodovrà rimanore ad nif^um délia S. C.
in codesto eremo in qualilà di vicario con tulte le facolià che
hannoi siiperiori generali. 2. Che la cura del noviziato al pre-
sentarsi de' nuovi poslulinli sia parlicolarmente assunla dal
sudetto P. D. Dioniso. 3. Che si facciano venire costà dall'l-
talia almeno un sacerdote c due conversi a spesedel sudetto
eremo. A. Che due individu! dollo stesso eremo si mandino in
Ilalla ed uno in Varsavia. S. Che si ristabilisca nell'eremo la
flausura a forma délie costituzioni dcU'ordine. Spera la S. C.
che in tal modo l'utilità arrecata dalla visita sarà per essere
permanente, che rifiorendo nell'eremo medesimo sempre più
la regolare osservanza, codesta religiosa communità sarà per
essere di esempio aile altre e di edificazione ai fedeli.
Ronife, 22 augusti 1843.
NcNcio ViEx.\E>-. — In seguito délia leltera in data del 2J
luglio p. p. scritta a questa S. C. dal signor uditore di codesta
nunziatura, si approvano le misure suggerite dal P. Arcangclo
di concerto con Mgr vicario apostolico di Cracovia, come V. S.
potràrilevare dalla letleradiretta allô stesso P. Arcangelo che
si compiega a sigillo volante, afllnchè dopo averla letta, la
possa V. S. spedire al suo destino. Gode sommamente la S. C.
del fellce riuscimento délia visita medesima, délia efficace
cooperazione del suUodato vicario apostolico e del particolare
lavore moslrato dal signor principe di Metternich, e ripete
questo dall'avvedulezza, dallo zelo e dalla energia di 'V. S. Si
augura poi che somigliante visita possa aver luogo per le altre
corporazioni religiose di Cracovia, onde nelle medesime rista-
h'Iire ed accrescere lo spirito religiose.
Romaî, 22 augusti 1843.
1703. Carmelitardm.
Vicario generali. — È giunlo a notizia di questa S. C. de'
VV. e RIi. che i Carmelilani specialmente délia diocesi di
(1702). Cnmaldidrs de Cra:ovic. Réformes. Un commissaire Sjié-
rial fut envoyé de Rome à Cracovie, ainsi qu'on a dit plus haut
(num. 1G87, col. 267). La mission cul un plein succès. On écrit
au général dos Camaldules ; >• Celle S. Congrégation a appris avec
vive satisfaction l'heureux résultat de la visite du désert des pères
Camaldules de Bielauy et l'énergique concours qu'a prêté le ré\é-
l'endissime vicaire apostolique de Cracovie. Désirant seconder les
désirs du vicaire apostolique et ceux de voire palernité, la S. Con-
grégation, sur la décision expresse du 'saint-père, autorise voire
palernilé à prendre les dispositions suivantes : 1. Le prieur dom
lienis devra demeurer ad nuUon de la S. Congrégation dans le
couvent en qualité de vicaire investi de tous les pouvoirs des su-
périeurs généraux. 2. 1! prendra particulièrement la direction du
noviciat lorsque dos postulants entreront. 3. On fera venir d'Ita-
lie tout au moins un prêtre et deux convers, aux frais du monas-
tère de Cracovie. i. Deux religieux de la communauté seront
envoyés en Ilalie et un ira à Varsovie. D. La clôture sera rétabli
conformément aux conslilulions. La S. Congrégation espère que
par ce moyen le bon résultat de la visite sera durable, que l'ob-
tervance régulière refleurira de plus en plus dans la commu-
nauté, qui servira d'exemple aux autres et fera l'édification des
fidèles. Uonie, ;2 aoùl I8'i3. » La lettre suivante au nonce do
Vienne apprend que le priuce de Metlernich favorisa de tout son
pouvûij' la réforuic des Camaldules du Ciacovie.
(1703). Carmes de Sardai'jne. llahit religieux de l'Jnsliliit. L'habit
des Carmes n'est point noir, mais de couleur brune. En outre, le
manteau hlanc fait partie du costume. La forme varie parmi les
437
DECHETS INEDITS.
438
Al^hero, iiivece di veslirc l'abito Cannclitano, indossano un
al)ito negro c si fan ledlio di vapare ovuiique senza la cappa
iii.iiirii clio dovrt'hbei'o imlossarc. Qniiuii è clie qnesta iiiiuic-
siinaS. C. commelte alla P. V. di oi-diiiare ai Caviiielitaiii di
Alghero d'indossare l'abito prescritto dalla regola, di iisare
aiicora la cappa bianca fuori di convenlo. ïanto dunqiic siirva
ili govenio alla i\ V. la qualo iii seguito resta iiicaricata di
iifei'ire sul risultato, etc.
Roriia' 12 septembris 1813.
1704. Super receptione s-ecclarisati.
Geneuali ituFORMATOiiUM. — Ff. Alessandro da Trevi, già
laico professo délia ril'orinataprovinciaSeralica, ed ora perpe-
tuaniento secolarizzalo pur assistere la luadre, quai causa ora
è cessata, desidera di kunaro alla sua religione. Si è prr
questo fine presentato al siio provinciale più volte, ma questi
ha seuipro ricusato di riceverlo, e perciô è ricorso il nonii-
nato Fr. Alessandro a questa S. G. de' VV. e RR. ariiiichè
oi'dini che esso sia ricevuto nella sua religione. Sentito su tal
istanza il P. procuratoro générale, il niedesiuio ha riferito a
questa S. C. che il provinciale ha ricusato di ricevere il ricor-
rente per la sua cattiva condotta tenula in religione ; ma per
altro lo stesso P. procuratore générale èdi sentimento di esau-
dire le preci dulî'oralore nel modo segucnle, cioô che il me-
desiiuo sia ricevuto in un convento da stabilirsi dal P. provia-
ciale ed ivi resti per un anno in abito secolare corne probando;
se in questo tempo darà prove certe di sua conversione, sia di
nuovo anunesso aU'ubilo religioso; se poi non condurrà iina
vita da buon religioso, sia espulso dal convento. L'EE. LL.
inerendo pienamente all'enunciato parère del P. procuratore
générale, m'hanno comandato di scrivere alla P. V. Rina af-
tinchè a tenore dell'espresso sentimento del P. procuratore
générale, dia gli ordini opportun! onde Fr. Alessandro da
Trevi sia ricevuto in quel convento che gli assegnerà il suo
provinciale.
Romae, 23 septembris 1843.
diverses branches de l'ordre. Ou écrit au vicaire giînéral de
l'ordre : « Cette S. Congrégation a appris que les Carmes, particu-
lièrement ceux du diocèse d'Alghero, au lieu de porter l'habit de
l'ordre, prennent un habit noir et se permettent d'aller partout
sans le manteau blanc qu'ils devraient endosser. C'est pourquoi
la S. Congrégation charge votre paternité d'ordonner aux Carmes
d'Alghero de porter l'habit qui est prescrit par la règle, et de
prendre aussi le manteau blanc lorsqu'ils sortent du couvent.
Home, 12 septembre 1843. »
(1704). Retour d'un reiiyieux sécularisé. Il n'est pas rare qu'un
religieux sécularisé demande à rentrer dans son institut! Si sa
conduite n'a pas été convenable, on le prend à l'épreuve, en ré-
servant l'expulsion, supposé qu'il ne s'amende pas. La S. Congré-
gation écrit au général des Franciscains : « Le frère Alexandre de
Trévi, jadis convers profès de la province réformée, aujourd'hui
sécularisé pour la vie afin de secourir sa mère, motif qui a cessé
à présent, désire rentrer dans son institut. 11 s'est jilusieurs fois
présenté dans ce but à son provincial, mais relui-ci a constam-
ment refusé de le recevoir; c'est pourquoi frère Alexandre a fait
recours à celte S. Congrégation, afin qu'elle ordonne son admis-
sion. Le procureur général, entendu sur la question, a informé
que le provincial a refusé de recevoir le recourant à cause de sa
mauvaise conduite dans l'institut ; cependant le procureur géné-
ral est d'avis d'exaucer la demande, de cette façon, que le recou-
rant soit placé dans un couvent que le provincial désignera et
qu'il y passe un an, en habit séculier, à litre d'essai ; si dans l'in-
tervalle il donne des marques certaines d'amendement, on pourra
lui rendre l'habit religieux ; autrement il sera renvoyé de la com-
munauté. Les Emes cardinaux se ralliant pleinement à l'avis du
procureur général, m'ont ordonné d'écrire à votre paternité révé-
rendissime de prendre les mesures pour que le frère Alexandre
de Trévi soit reçu dans le couvent que le provincial désignera
conformément à l'avis du procureur général. Rome, 25 se'pteui-
tre 18 ïi. »
1705. Super secunda phobatione.
Sacra Congrcgatio vigore specialium facultalum a SSmo
concessarum bénigne commisit P. praeposito generali congre-
galionis Somascluu, ut, altentis narralis coilegium Clemenli-
num in domum secundi, ut aiunt, novitiatus et sliulioruni ac
procuicB generalis in omnibus juxla suprascriptos articules
quos eadem S. Congrcgatio apjirobat atque conlirmat pro suo
arbilrio et conscientia, constituere possit et valcat, dummodo
lameu locus in quo moraii debent novilii secundie probalionis
seu studentcs fit separatus a collegio convictorum, ita utniilia
adsit conmmnicatio ; ac insuper pnefati novitii scu studenles
proprias habeant scholas et capellam pro quotidianis spiritua-
libus exercitationibus, atque refectorio intersint una cum aliis
rdigiosis, non vero cum convictoribus ejusdem collegii; con-
trariis, etc.
Romaj, 3 octobris 1843.
170G. Obdinis Cassinensium.
NuNcio Neapolitaso. — Questa S. C. de' VV. e RR. tras-
metto a V. S. l'antieïso reclamo de' monaci Benedettini del
monastero di S. Niccolô l'Arcna di Catania conlro l'abbate
D. Gianfrancesco Corveja, il quale impedisce la esecuzione
degli atti dell'ultima diala tenuta in Subiaco, onde rimanere al
régime di quel monastero contro ogni regola. Desidera per-
tanlo la S. G. che V. S. procuri di rimuovere tutti gli ostacoli
per la esecuzione dtgli atti délia dicta medesima; codesti mo-
naci nutrono fiducia che si potrà oltenere quanlo dessi bra-
mano se V. S. invece di trattare colministero si dirigesse di-
rettamente a S. M. Siciliana, la quale si è mostrata propeusa
nell'udienza concessa ai PP.Seva ed xVbbatelli. In taie circos-
tanza considerando la S. G. gli ostacoli che in codesti stali si
oppongono agli affari dei regolari^ aile disposizioni non solo
de' superiori, délie diète edei capifoli, ma ben anche a quelli
délia S. Sede, e vedendo le luttuose conseguenze che ne ridou-
dano a danno degli ordini regolari, crede necessario di occu-
parsi seriamente di taie oggelto per farne relazione al S. P.
QuinJi V. S. potrà trasmettere a questa S. C. una distinta re-
lazione délie disposizioni che rimangono ineseguite siano dei
superiori, siano dei capitoli, siano délia S. Sede; délie cause
donde nascono tali opposizioni e délie provvidenze che crede-
rebbe opportune.
Romae, 3 octobris 1843.
(17d5). Second noviciat. Somasques. Plusieurs instituts font faire
un second noviciat. Le présent décret autorise l'éreciion du second
noviciat des Somasques dans le collège Clémentin de Rome; mais
le local des novices devra être complètement séparé des pension-
naires.
(1706). Bénédictins. Sicile. Abbé intius. Loin d'être nommé» à
vie, les abbés de la congrégation du Mont-Cassin rie peuvent
remplir leur charge que pour un laps de temps restreint à quel-
ques années, conformément à la constitution de Grégoire Xlll, qui
a supprimé en Italie les abbés perpétuels. Voici ce qu'on écrit au
nonce de Naples : « Cette S. Congrégation des Evoques et Régu-
liers remet à votre seigneurie lu plainte ci-jointe des moines béné-
dictins du monastère de S. Nicolas l'Arène de Catane. contre l'abbé
dorn Jean-François Corveja, lequel empêche l'exécution des déci-
sions delà dernière diète tenue à Subiac, alîn de garder le gou-
vernement dudii monastère, contrairement à toutes les règles.
C'est pourquoi la S. Congrégation désire que votre seigneurie
tâche de faire disparaître les obstacles qui empêchent d'exécuter
les décisions de la diète. Les moines espèrent parvenir à l'objet
de leurs vœux, si votre seigneurie, au lieu de traiter avec le mi-
nistère, s'adresse directement au roi de iNaples, qui s'est montré
favorable dans l'auilience qu'il a accordée aux pères Seva et Ab-
batelli. A cette occasion la S. Congrégation, réhéchissant aux
difficultés que rencontrent les affaires des réguliers dans les Etats
de Naples, et qui arrêtent non-seulement les dis ositions des
439
DECRETS INEDITS.
440
1707. .\ltêr>ativ«.
Ge5eiuu ordisis PKfDiCATORîiM. — La P. V. ha inlerpel-
lalo questa S. C. de' W. e RR. siiUa risposta da darsi al signor
principe di Trabia, ministro degliallariecclesiasticidi Napoli,
relativamente al preteso diritto di altomativa per la celebra-
zione del primo capilolo générale. Dove perlanto ella sapere
che già TEmo signor cardinale Lanibruschini, segrelario di
stalo, ha date catégories risposla sull'oggetto al lodalo minis-
tre, cou intelligenza di questa S. C. Ouindi V. P. si potrà
limitare a scrivere al detio signor principe che ha appreso da
quesia S. C. che già rEnio segrelario di stato ha data in pro-
posito categorica spiegazione, e che percio V. P. si riporta alla
risposta niedosinis, la quale è conforme alla mente délia stessa
S. Congregazione.
Ruiuae, iO novembrls 1843.
1708. Clacsurs CAMAiDciERsinr.
Sacra Congregatio rigore spécial ium facultatum a SSmo
Domino nostro concessarum bénigne annuit pro petito indulto
ad decennium lanlum in omnibus juxta j)reces, ita tamen ut
niulieres comiiantibus probatis viris, P. superiore locali et
duobus senioribus monachis euunciatani eremum (Camaldu-
lensium prope Cracoviam) ingrediantur ad sonuni campanœ,
ad hoc ut ceteri monachi in cliorum vel in proprias cellas sese
recipiant, et nuUam in eadem sumant refectionem. Ingressus
autem fiât posl solis ortum tempore quo exercitia comrnunis
observantiœ non impediantur, et egressus ante solis occasum
omnino sequatur.
RomiB, 7 decembris 1843.
1709. Super expulsione.
Ex audientia SSmi die 1 decembris 1843. Sanctiias Sua
bénigne annuit, et propierea manJavil comuiitii visitatori
aposiolico ordinum regulaiium in Belgio cum vicario provin-
ciali (reformatorum ordinis S. Francisci), et parvo definilorio
supérieurs, des diètes et des chapitres, mais aussi celles du Saint-
Siège ; voyant les désastreuses conséquences qui en résultent pour
les ordres' religieux, la S. Congrégation, dis-je, croit nécessaire
de s'occuper sérieusement de ia question, atin d'en référer au
saint-père. C'est pourquoi votre seigneurie pourra en\oyer à cette
S. Congrégation un mémoire circonstancié sur les dispositions
non exécutées, soit des supérieurs, soit des diètes, soil du Saint-
Siège ; sur les causes de ces obstacles, et sur les mesures que
votre seigneurie croirait opportunes. Rome, 3 octobre 1843. »
(i707). Dominicains. AUernative. Le gouvernement napolitain
ayant prétendu que le chapitre général des Dominicains tût alter-
nativement tenu à Naples et à Rome, la S. Congrégation écrit
au çénéral de l'ordre : « Votre paternité a consulté cette S. Con-
grégation sur la réponse qu'elle doit donner au piince de Trabia,
ministre des afl'aires ecclésiastiques de Naples relativement au
prétendu droit d'alternative pour la célebiation du prochain cha-
pitre général. 11 laut que votre paternité sache que le cardinal
Lambruschini, secrétaire dttat, a fait sur l'objet une réponse
catégorique audit ministre, de concert avec cette S. Congréga-
tion. Ainsi votre paternité pourra se borner à écrire au prince de
Trabia qu'elle a su de celte S. Congrégation que déjà le cardinal
secrétaire d'Etat a envoyé une explication catégorique, et que
votre paternité ne peut que s'en rapporter à celle décision, qui
est conforme à la pensée de celte S. Congrégation. Rome, 20 no-
vembre 1843. »
(1708). Camaldales. Clôlare. La S. Congrégation prescrivit le
rétablissement de la clôture dans l'enclos des Camaldulos de Cra-
covie (num. 1702). Le présent induit accorde pour dix ans la per-
mission de faire entrer les femmes en certains jours de l'année,
au son de la cloche pour avertir les moines de se retirer dans
leurs ermitages, après le lever du soleil et avant le coucher.
(1709). Belgique. Francmcains. Procé, camérul. Ne pouvant ob-
server la procédure relative à l'expulsion, les religieux obtien-
nent l'autorisation de procéder extrajudiciairement.
enunciatœ provinciœ S. Joseph! in lîclgio, ni attenlis narratis
pro eorum arbiirio et conscicntia procédera possint et valeant
ad expulsionem dicti religiosi absque experimento carceris et
aliis formalitatibus a jure pra^scriptis, prœvio tamcn processu
fanierali seu cxtrajudiciali ad probandam incorrigibiiitatem
cum descripiione delictorum et aliqua defensione. Conlra-
riis, etc.
Romae, etc.
1710. Super alienatiose.
Enscopo AiGHERiEX. — La S. C. de' VV. e RR. ha cono<;ciulo
che da codesti Padri Carmelitani del convento di Alghero siano
State faite délie alienazioni dei béni del convento medesimo
senza l'apostolico beneplacito, e che quantnnqiie alcune di
tali vendite siano state sanale colla ingiunzione di reintegrare
con annue rate il pre/.zo distralto, pure si è omesso di adem-
pire taie prescrizione. Qiiesti Emi signori perlanto, non
volendo che siano rinnovali tali alti, mi hanno commesso di
scrivere a Y. S. chefacciaconoscere agli autoii di tali attentali,
alienazioni e dislrazioni le censure nclle quali sono incorsi non
solo in forza délia costiluzione Ambitiosœ, ma ben anche del
docreto di Urbano VIII, e délie altre canoniche sanzioni.
Inoltre V. S. proibirà espressaniente ai medesimi di rinnovare
simili allentati. Affinchè pni sieno reintegrate le somme dis-
liatte, si aulorizza V. S. a far sequestrare ed apporre un am-
ministratore a quel fondi del convento che crederà necessarii
pel sudello réintègre. Ella poi farà conoscere alla S. C i nomi
di quei religiosi che hanno tali cose atlentato, specialmenle
dopo la visita e che nrn si sono dafi carico di fare il prescritlo
reintegro. LaS.C. concède poia V. S. leopporlimefacollà per
poter assolvere anche per mezzo di persona da suddelegarsi i
religiosi colpevoli dalle censure incorse, quante voile diano
segni di rescipisccnza e promettano a forma de' S. Canoni di
non ricadero in simili mancanze, e V. S. le potrà ancora di;-
pensare dalla irregolarità se lo crederà opportuno, ferma per
altro restandd la privazione délia vocealtiva e passiva, ed ahi-
litando soltanto i superiori che si trovassero in officio a rima-
nere nel medesimo sino a nuove disposizioni délia S. G.
Romae, 23 decembris 1843.
{\1\()). Aliénation illégale. Séquestre. Lorsque les religieux aliè-
nent sans permission leur< propriétés, la S. Congrégation charge
les évCques de mettre les biens sous séquestre pour refaire le ca-
pital. Voici ce qu'on écrit à l'évéqued'AlgherOj en Sardaigne : « La
S. Congiégalion a appris que les pères Carmes du couvent d'AI-
ghero ont vendu des biens de leur communauté sans induit apos-
tolique ; et si quelques ventes ont été revalidées avec l'ordre de
reconstituer le capital par des versements annuels, on a négligé
de faire ces versements. Ne voulant pas tolérer un pareil désordre,
les Lmes caniinaux m'ont chargé d'écrire à votre seigneurie de
notitîer aux auteurs de ces attentats, aliénations et délournemenis
qu'ils ont encouru les censures de la constitution Ambitiosœ, du
décret d'Urbain MU et des autres disposilions canoniques. En
outre, votre seigneurie leur défendra expre^sément de renouveler
de pareilles tentatives. Afin que les sommes détournées soient
réintégrées, on autorise votre seigneurie à placer sous séquestre
et à faire administrer les fonds du couvent qu'elle croira néces-
saires peur effectuer le remboursement. Elle fera connaître à la
S. Congrégation les noms des religieux qui se sont rendus cou-
pables à cet égard, surtout depuis la visite et ne se sont pas souciés
d'effectuer la réintégration ordonnée. Enfin la S. Congrégation
accorde à votre seigneurie les pouvoirs nécessaires pour faire
absoudre, même par un subdélégué, les coupables des censures
encourues, pourvu qu'ils témoignent du repentir, et promettent,
confornument aux saints canons, de ne pas retomber dans ces
manquements. Votre seigneurie pourra aussi les dispenser de
l'irrégularité, si elle croit ; mais ils demeureront privés de la voix
active et passive, et les supérieurs qui sont en fonction ne seront
autorisésà continuer quejusqu'à nouvel ordre de la S. Congréga-
tion. Rome, 23 décembre 1S43. »
44
DECRETS INEDITS.
412
1711. SOÎER ERECTIONE NOVITIATUS.
Ex niulientia SSmi 2-2 decenibris 18i3. Sanclitas Sua
bonigno annuit, et proiiti'iTu luamlavit committi P. vicario m'-
nerali (ordiiiis S. Auguslini) oratori sou veligioso ab eosubilo-
leganiio, ut attentis narratis facultatom qua concordiler cutn
cpisropo PliiladcIfUn iili dcbcal, crij^tMidi privfalum convcn-
tuin in novilialus doum-!), ihique rt!cii)iendi novilios, cosquc
admittendi ad professionem juxta preces, pro suo arbitrio et
conscienlia concédât, diimmotlo tamen in eodern convcnlu
vigeat claiislralis et re{,'idaiMS observantia, odsit locus suparatiis
pro recludendis novitiis scoràim ab aliis religiosis professis.
Coteiuin super pi'iiiuiissis oliservari deboant condiliones et
cautclu' pcr sacras canoucs, sacrum conciliuui TriJciitinum
et aposlolicas conslitulioiies piœscriptae. Conlrariis quibus-
cumque non obstantibus.
Renia?, etc.
SuFKR EODKM. — Ex audicntia SSnii 22 decenibfis 18i3.
Sanctilas Sua, attentis expositis, acta ouinia et singula a pr;e-
fato superioi'e facta, nec non recopliones novitiorum et pro-
fessioneshuc usque a novitiis emissaset ob prajmissa fortasse
nuilas ; quatenus piior coruni respectivus consensus moraliter
perseveiet, in radice sanat et revalidat, cosdemque religiosos
ad prajlaturas et otlicia quaî modo obtinent, relinenda, et ad
alia in poslorum assequenda cuni usu vocis activœ et passivae
respective confirmât et habilitât, quin ipsi religiosi de hujus-
niodi sanatione confirmatione et haliilitatione ceriiorari de-
beant. Ut autem in quocumque futuio eventu de liujusmodi
actorum et professionum validitate constare possit, praesons
rescriptum in archivio secrète convenlus in quo dictus supe-
rior moratur deponi debeat, relicto exemplari authentico in
archivio curiœ P. vicarii generalis. Contrariis, etc.
Roniee, etc.
i712. SUPKR GRADIBU3 ACADEMICIS.
Ex audientia SSmi die 15 decembris 1843. Sanctilas Sua,
attenta relatione P. procuratoris generalis ordinis (observan-
tinm S. Francisci) bénigne annuit, et propterea mandavit
committi P. provinciaii, ut verisexistentibus narratis, pro suo
arbitrio et conscientia precibus oratoris (Bonaventurœ Merlin),
indu'geat pro petita habilitatione ad enunciatos gradus assi-
quendos in facultate philosophica et theologica tantum, quin
tanien gestare possitinsignia, nisi inactucollationis graduum,
quatenus ea gestaii soleant, sed incedere debeat cum habita
religioso dumtaxal, et nullimode exemptus sit ab auctoritatc
suorum superiorum ordinis, eisque ut prius subjacere et parère
debeat, nec in ordine habere valeat prseeminentiam nisi aliter
li juxta constitutiones competat.
Romae, etc.
1713. Super erectione proyinci^ in belgio.
Ex audientia SSmi 22 decembris 1843. Sanciitas Sua preci-
bus oratoris bénigne annuit pro expeditione literarum aposto-
(IIW). Etals-Unis. Augustins. Erection du noviciat. La présent
décret permet l'érection du couvent de Philadelphie comme novi-
ciat; local séparé pour les novices, afin qu'il n'aient pas de com-
munication avec les profès. En outre, les professions antérieures
sont validées.
(1712). Grades académiques. Franciscains. On autorise un reli-
gieux de l'ordre de S. François à recevoir les grades de philoso-
phie et de théologie; mais il ne pourra prendre les insignes que
pour sa promotion.
(1713). Récotlels. Erection de province. La fondation de la pro-
vince des Récollets de Belgique, faite en 1842 par le général de
l'ordre en vertu de pouvoirs spéciaux, est formellement approu-
vée. L'érection canonique des provinces est un point réservé au
Saint-Siège.
licarum in forma brevis ad confirmandum decretum a P. minis-
tro generalis ordinis (observantium RecoUectorum) apostolicis
facultatibus priedito die 12 maii 1842 lalum, quo provincia
Bidgica ordinis minorum striciioris observantiai seu recoUec-
tormn S. Josepbi erecta est. Contrariis, etc.
Roniiu, etc.
1714. De regno ne.apolitano.
Nu\cio Neapolitano. — È rimasto sommamcnte amareg-
giato il S. Padro ne! conosoere dalla Icttera dell'uditore di
codesta nunziatura del giorno 21 del p. p. dicembre c daU'altra
di V. S, in data del 2'J dello stesso inese, le difficoltà manifps-
tite dal signore principe di, Trabia, ministro dogli affari eccle-
siaslici sulia esecuzione del decreto per la visita ddl monastcro
dcgli Olivctani di Palcrmo, im[ierciocciiô dalle diflicoltà nie-
desirae risulta che menlre si estendono oltre la disposizione
délia costituzione di Benedetto Xlli le prérogative del Iribu-
nale dclla monarchia di Sicilia, si vorrebbe daU'altra parte
impefliro al sommo gerarca dclla cbiesa l'cscrcizio de'suoi
diritti nativi strettamente connessi col primato che esercitar
dne sopra lutta la Cliiesa. Ciô non estante volendo il S. Padie
mostrare per quanlo è possibile la sua condiscendenza, per-
metterà che nel sudetto decreto délia visita si omettano le pa-
role apostolicum ad nulum S. Sedis e la specifica menzione
délie l'acoltà, sostituendo lagenerica espressione : cum facul-
taiibus necessariis et npportunis eliam ad effeclum nominandi
convisitnlores, ma non puô assolutamcnle condiscendere che
si tolga dal decreto la ingiunzione al visitatore di fare relazione
délia visita alla S. Sede, giacchô la pretensione che sia tolta
quella clausola si oppone alla prerogativa edallaobbligazione
che ha il romane pontefice di conoscere le stato délie chiese
particolari e degli erdini rcgolari, a fine di provvedere aile
opportimità con quelle dispesizioni che il signore al suo vicario
(1714). Olivétains de Païenne. Visi'c apostolique. En .Sicile, le tri-
bunal de la Monarchie, récenmient supprimé par une bulle pon-
tificale, produisait de graves abus et causait une foule de désa-
gréments au Saint-Siège. La lettre suivante, écrite au nunce de
Naples, en est un exemple : « Le Saiiit-Pére a été profondément
affligé en apprenant, par la lettre de l'auditeur de la nonciature
du 2 1 décembre dernier et par celle de votre seigneurie du 29, les
difficultés que faille prince de Trabia, ministre des affaires ecclé-
siastiques, sur l'exécution du décret relatif à la visite du monas-
tère des Olivétains de l'alerme. Il résulte de ces difficultés mêmes
que,tandis qu'on étend bien au delà de la constitution de Benoît XIII
les prérogatives du tribunal de la Monarchie de Sicile, on voudrait
d'autre part empêcher le chef suprême de l'Eglise d'exercer les
droits inhérents à la primauté dont il est investi dans l'Eglise
entière. Cependant, le saint-père, voulant porter la condescen-
dance aux extrêmes limites, permettra de supprimer dans le
décret les mots apostolicum ad nutum S. Scdis et la mention spé-
ciale des pouvoirs, laquelle sera remplacée par l'expression géné-
rique : cum facultatibus necessariis et opporiunis ctiam ad effecturn
no)ninandi convisitalorcs; mais i\ ne peut absolument faire dispa-
raître l'ordre pour le visiteur de rendre compte de la visite au
Saint-Siège; car la prétention de supprimer cette clause est en
opposition avec le druit et le devoir du souverain poutife de con-
naître l'état des églises particulières et des ordres religieux, pour
qu'il puisse aviser par les mesures que Dieu inspire à son vicaire;
prérogatives et devoirs tellement inhérents à la dignité pontificale
que la conscience même empêche de les perdre de vue. C'est
pourquoi le Saint-Père veut que votre seigneurie agisse énergi-
quement pour obtenir que sa majesté sicilienne, dans son émi-
nente piété et religion, écarte tout obstacle à l'exécution du décret
que l'on rendrait de nouveau dans le sens formulé plus haut. Si
l'on prétendait persister à exiger du saint-père ce qu'il ne peut
accorder, il se verrait forcé de prendre des mesures fort graves
pour le monastère des Olivétains de Palerme, et de faire usage de
l'autorité suprême et des droits im[irescriptibles du Siège aposto-
liqu-;. En communiquant ces ordres pontificaux à votre seigneurie,
je dois lui notifier aussi que, si le décret dont il s'agit est exécuté,
d'autres instructions seront confidentiellement transmises au car-
dinal visiteur. Rome, 15 janvier 1844. »
443
DECRETS INEDITS.
44i
spira, prérogative ed obbligazione cosi •."oniiesse colla ponti-
fi!?alc digniti che non si possono trasandare seiiz.i conipro-
mcttere la propria coscienz.i. É mente perlanio di N. S. chc
V. S. si adoperi cfticacemente ariincbè Sua Maestà siciliana
nella siia esiniia pieti e religione rimiiova ogui ostacolo alla
esecuzione del décrète, che sarebbe di nuovo spedito ne! senso
di sopra espresso. Che se per altro si volesse persislere nell'e-
sigere da Sua Santità qiiello in cui non puô coiiveuire, si
vedrebbe coslreita a prendere sid monastère degli Olivetani di
Palermo forti diswsizioni, usando délia suprema poalilîcia
autorità e dei diritli iiiiprescrittibili délia Sedc Apostolioa. Nol
coramunicare a V. S. quesli oïdini ponlifici, debbo ancora
signilîcarle che avendo corso il decreto di oui si Iratta si da-
ranno le altre opportune isiriiz'oai all'Eino visitatore in via
contidenziale e rLservata. £J intanto in attenzione di soUecita
risposia, etc.
Roinœ, 13 januarii 1844.
1715. Cartousianorcm.
AncniEPiscoPO Tbanen. — Il sacerdote Ambrogio Arnone,
monaco Certosino, olt^nne l'indulto di sua perpétua secolariz-
zazione che finora non ha potuto far eseguire per niancanza
di patrimonio. Si è per altro obbligato il P. générale dei Cur-
tosini corne risulta da documenlo esistente presso lasegreteria
di questa S. C. de'VV. e lîR. di corrispond-ire al detto sacer-
dote Arnone in tutti gli anni e sua vita durante 300 franchi per
la celebrazione di altreltante messe, che sarà il medesimo ob-
bligato di celebrare seconde la sua intenzione ed a sgravio
délia gran Certosa, e di piii un soccorso di 100 franchi aunui,
quale obbligazione cessera se il ridetto Arnone si Iroverà iu
appresso una situazione taie da peter vivcre convenienlemenle
seconde il suo stato di prête secelare. Quindi è che questa
S. C. anche in forzadi spécial! facoltà autorizza V. S. a poter
eseguire l'indulto di secolarizzazione senza procédera atleso il
succennatoassegnamento alla verifica délia clausola : dummodj
provisus sil. Sicceme poi potrebbe essere decorso il termine
stabilité per l'esecuzione, ed essere l'Arnone rimasto fuori del
chiostre dope il sudetto termine, cosi la stessa S. C. concède
a V. S. le opportune facoltà per assolverlo dalle censure e
pêne tcclesiastiche che avesse potuto incorrere, e dispensai lo
dalla irregolarità, e prorogargli ad un anuo il termine per la
esecuzione del pontifirio rescritlo.
Romae, 10 januarii 1844.
4716. Super exercitio coieurgi^.
Gexerali observantium. — Fr. Giuseppe Pierozzi laico pro-
fesse nel convento de' Minori Osservanti di S. Margherita di
Certena, ha supplicalo questa S. C. de' VV. e P»Pi. per la facoltà
di ricevere e servirai di quaiche elemesiiia ûticrîagli da persone
(1715). Chnrlreux. Sécularisation. Ambroise Arnon a obtenu la
sécularisation [lerpétuelle; mais, faule de palrimoine, l'indul' n'a
pu être fulminé. Le général des Ciiartreux a pris l'engagenicnl
de fournir aoO francs par an en intentions de messes, et 100 francs
à titre de secours. La S. Congrégation auloiise l'évêque de Trani
à fulminer l'induit de sécularisation, la clause Dummodo provi-
sui sit étant censée remplie par l'engagement que le général des
Chartreux a pris.
(1716). Chirurgie. La S. Congrégation ne permet pas qu'un frère
convers se mêle d'opérer des saignées et d'exercer la chirurgie.
■Voici ce qu'on écrit au général des Franciscains de l'Observante :
<• Frère Joseph Pierozzi, convers profès dans le couvent des Ob-
servants de Sainte-Marguerite de Corinne, a demandé l'aulons-a-
tion de recevoir et de dépenser les petites aumOnes que lui offrent
des personnes séculières pour le service chirurgical qu'il leur fait
assez souvent hors du cloître. D'après les informations qu'on a
fL-çues sur la demande, les Emes cardinaux m'^nl ordonné d' écrire
à votre paternité de prohiber immédiatement par l'intermédiaire
du provincial audit convers de faire des opérations chirurgicales
r.ome, 4 mars 1844, »
secolari per l'assistenza chirurgica che loro presta bene spesso
fuori del chiostro. In seguito perù délie inforniazioni ricevnte
su tal istanza, qucsti Emi niiei signori mi hanno ingiuulo di
scrivere alla P. V. Ruia che subito pro'.bisca per mezzo del
F. provinciale al sudetto laico di esercitarc la tlobotomia.
Ilomte, 4 raartii 1844.
1717. OUVKTANOR0M.
Decuetum. — De expresse mandate SSmi D. N. Gregorii
PI'. XVi, S. Congregatio negotiis et censultationibus EE. et
RU. pr;e:iosita, atteutis peculiaribus circumstantiis députât in
visitatorem monasterii congregationis Olivetanorum Panormi
existenlis Eumm S. R. C. cardinalem archiepiscopum Paner-
mitannm cum facultatibus necessariis et opportunis etiam ad
effectum nominandi duos convisilatores, unum scilicet ex
sajculari, alterum vero ex regulariclero. Vult auiem Sanctitas
Sua ut Emus archiepiscopus visitalor ad eamdem S. C. EE. et
RR. transmittat rehitionein et acta visitalionis, ul quid in Do-
mino expedire visum fuerit, decerni possit. Dalum Roma;,
die -20 februarii 1844.
1718. Super phocessu summario.
Ge.veraei convextualium. — Avendo riferito V. P. che il
laico Giuseppe R. di codeslo suo ordine non vuole deputare il
suo difensore nella causa di espulsione intentata contro di lui
anche in forza di spéciale rescritlo di questa S. C. de' VV. e
RR. con cui si dava la facoltà di procedere semmariamente,
debbo significarle che fatta la dovuta inlimazione al detto laice
per difendersi e deputare il suo difensore, e passato il termine
prescritto inutilmente, si deve procedere alla nomina del di-
fensore ex officio quante volte nel mode sopra accennate non
siasi già proceduto, ed il difensore cosi nominato deve avère
la communicazione dell'incarto per procedere agli alti neces-
sari e di difesa. Dope di che i giudici deputati potranno proce-
dere alla sentenza che crederanno, la quale si devra intimare
al sudetto laico, salvo il diritto al medesimo di appellare a
questa S. C. se il medesimo appellera, devra Irasmettersi l'in-
carlo e la sentenza alla S. C. senza procedere intanto alla ese-
cuzione délia medesima. Che se poi egli non appellera dentro
i dieci giorni da computarsi dal giorno délia intimata sen-
tenza, potrà darsi a quella esecuzione.
Romaj, 41 martii 1844.
(1717). Olivétains de Païenne. Visite apostolique. Voir num. 1714.
Grégoire XVI nommant le cardinal Pignatelli , archevêque de
Palerme, visiteur apostolique des Olivélains, prescrit d'adresser
au Saint-Siège les actes de la visite et la relation, comme c'est
marqué dans la dépêche du 15 janvier [Ibid.) Bientôt il fut obligé
d'interdire la prise d'habit et la prufession, ainsi qu'il sera dit
plus loin.
(1718). Procédure. Défenseur nowrné d'office. Lorsqu'un religieux
cité au tribunal de ses supérieurs refuse de désignet un avocat,
le tribunal le nomme d'office. La S. Congrégation écrit au général
des Conventuels : « Votie paternité a fait savoir que le convers
Joseph lî. ne veut pas nommer son défenseur dans la cause d'ex-
pulsion intentée contre lui-même en vertu d'un rescrit de cette
S. Congrégation, lequel a permis de procéder sommairement. Je
dois vous dire que, l'intinialion légale pour se défendre et dési-
gner son défenseur ayant été faite et le délai expiré, on doit nom-
mer le défenseur ex officio, et co défenseur doit recevoir commu-
nication de l'enquête pour remplir les actes et présenter la
défense. Après cela, les juges délégués pourront rendre la sen-
tence qu'ils croiront, et la sentence devra être signifiée au con-
vers, lequel pourra faire appel à cette S. Congrégation. S'il appelle,
il faudra adresser l'eiiquéle et la sentence i la S. Congrégation,
et s'abstenir d exécuter le jugement. S'il laisse passer dix jours à
partir de la signification du jugement sans faire appel, en ce cas
ou pourra mettre la sentence à exécution. Home, 11 mars lf*}4. »
445
DECRETS INEDITS.
446
1719. Ordinis s. Francisci in Bavauia.
EiMSOoro Eystettev. — Preso in considerazionc qiianto
V.S. ha esposto con leKfiradol 13 iiovi-nibre ISiiUul capitolo
provinciale (ici Minori Iliforiiiati celebrato in codosto conviMilo
di Monaco nel passato agosto, questa S. C. de' VV. c I\I\. nnlla
lia da osscrvaro circa le cluzioni faite iiel siidclto capilolo.
Rapporto poi alla nnova conipilazioiie degli statnti provinciali
decretata nello stesso capilolo da Tarsi dai religiosi dcputati, e
da esaniinarsi dal provinciale e suo delJniioiio, questi Eini
iniei signoi'i dispc.nsando daU'olihligo di proporla al capitolo
provinciale, comnietlono a V. S. di esaminarla, onde e quante
volte nnlla vi sia di contrario ai saftri canoni ed aile costitii-
zioni deU'ordine, appi'ovaila in fornr.i tfenei'ica,e jiroporla alla
intera provincia e farne esegniro ledisposizioni. Inoltre sanano
l'acquisto t'atto dal convunto di Monaco délia canlina di oui si
paria nella sna lelazione, a condizionc perù che si rilenga a
noiue délia S. Sede pcr niezzo del sindaco apostolico o di per-
sona da coitiluirsi dal niedesinio. Di piii pemieltono che si
rilenga a nome délia S. Sede il deposito di 12 mila liorini rac-
colli da vecchi padri nel lenipo délia loro sccolarizzazione, e
consegnati ai superiori di codesta provincia in una cassa
chiusa a tre chiavi da ritenersi una da persona da delegarsi da
V. S. e l'altra dal provinciale e l'altra dal sindaco apostolico.
Detta somma poi si debbaalla circostanza erogare nei bisogni
délia provincia, dei convcnti e degli ospizi dal P. provinciale
col consenso del siio definitorio, e dopo averne riporlata l'ap-
provazione da V. S.
Romœ, 22 marlii 1844.
1720. Super iwxursu xd bavaricum gcbernium.
Generali Conventualium. — M onsignor visitatore aposto-
lico dei Francescani di Baviera ha fatto conoscere a questa
S. C. de' VV. e RR. lo slato del convcnto dei Conventuali di
Wirzbiirgo, e le istanî3 f.itte da V. 1'. presso il governo Bavaro
(1719). Franciscains de Bavière. Sialuti de la province. On a dit
plus haut que Mgr Reisach, alors évCque d'Kyslall, visiteur a[ios-
tolique des Franciscains en Bavière, fut chargé de présider le
chapitre provincial. Ce chapitre se tint à Munich au mois d'août
1813. La S. Congrégation écrit au prélat : « Ayant pris en consi-
dération tout ce que votre seigneurie a représenté touchant le
chapitre provincial des Mineurs Uérorniés tenu dans le couvent
de Munich au mois d'août dernier, la S. Congrégation n'a rien a
signaler au sujet des élections qui ont eu lieu dans ce chapitre.
Quant a la nouvelle rédaction des statuts provinciaux qui a été
décrétée par le chapitre, rédaction qui sera faite par les religieux
députés et levue [lar le pioviucial et son dcfiniloire, les Kmes
cardinaux dispensent de l'ohligalion de la soumettre au cliapitre
provincial, et chargent votre seigneurie de l'examiner, de sorte
que, s'il n'y a rien qui s'oppose aux saints canons et aux constitu-
tions de l'ordre, elle pourra 1 approuver sous forme générique,
l'adresser à toute la province et en faire ohserverles dispositions.
Les Emes cardinaux autorisent l'acquisition do la cave dont parle
votre seigneurie dans sa relation, à condition qu'elle soit gardée
au nom du Saint-Siège et par le moyen du syndic apostolique ou
de son suhdélégué. Ils permettent aussi de conserver au nom du
Saint-Siège le dépôt de douze nulle florins qui o.it clé amassés
p;ir les anciens religieux durant l'époque de leur sécularisation,
et ont été consignés aux supérieurs de la province dans une caisse
fermée de trois clefs, dont une dans les mains d'une personne nne
votre seigneurie désignera, la seconde appartiendra au provincial,
la troisième sera tenue par le syndic apostolique. Celte somme
sera, à l'occurrence, employée aux besoins de la province, des
couvents et des hospices par le provincial, avec le consenlemenl
de son définitoirc, et sous l'appiohation de votre seigneurie.
Kome, li mars 184'i. »
(17"20). Bavière. Becours au gouverncrnciit. Désirant que le cou-
vent de M'urlzbourg ne fût pas compris dans la visite apostolique
les Conventuels recoururent au gouvernement. Voici ce que la
S. Congrégation écrit au général : « Mgr le visiteur apostolique
des Franciscains de Bavière a fait connaître à cette S. Congiéga-
percliè il convcnto mcdcsimo fosse soltL'atlo dalla dipendenza
del visitatore apostolico e perché non sia ricevuto il P. llengel,
che è desiderato da qnci religiosi c da Mgr visitatore aposto-
lico. Non amniette dubbio ciic anche l'ordine do' PP. Conven-
nali sia soggetto alla visita apostolica in forza délie leltere
apostoliche ove Mgr vescovo diEicbstatt h dicbiaralo vi.sitatore
omiiiiiin rcgularlum orilinum Franciscalium. (juindi la S. C.
non comprende come V. P. siasi diretta al governo Bavaro per
oltcnere una modificazionc ad una disposizione délia S. Sede,
tanto piii che ella poleva prevcdere l'esito di taie doinanda,
sicconie poi l'ha mostrato il fatto, avendo S. Maestà Bavara
decrelalo che anche i conventuali debbano essere soggelti al
visitatore apostolico. Credo perlanto la S. C. necessario
che V. P. si astenga in seguilo da tali passi, i qnali possono
comproniettere la S. Sede ed il suo ordine, e che non turbi la
ginrisilizione del visitatore apostolico, corne ancora desidera
ciie sia spedito il P. Hengel in quel convcnto come commis-
sario générale, csscndo pratlco dalla lingua tedesca e rispet-
talo da quel religiosi.
Ron;rc, 22 martii 1844.
1721. Super renuistiatio>'e bonorum.
Ex andientia SSini 19 aprilis 1844. Sanctitas Sua bénigne
annuit, 1 1 propterea mandavit committi P. praîposito gênerai
congregiUionis Somaschensis ut, voris existentibus narratis,
facultatem oratori (Joanni Bcttoloni) renunciandi eliani post
ingressum in dicta congregatione enunciata bona pro suo ar-
bitrio et conscientia impertiatur, duiiiniodo tam^în accédât
congregationis Somaschensis consensus, et rennnciatio ejns-
deni noinine fiât, ac non agntur de rebns propriis ipsius con-
gregationis, sine prfejudicio juris terlii quœsiti^ ac pru^levata
aliqua parte favore praefatœ congregationis.
Ronur, etc.
1722. Super eodem.
Ex andientia SSmi die 19 aprilis 1844. Sanctitas Sua, attenta
relatione P. procuratoris generalis ordinis (Carthusianorum),
bénigne annuit et proptjrea mandavit committi P. generali
ipsius ordinis, ut veris existentibus narratis, et dunimodo ac-
cédât consensus interesse habentium, et bona a donatariis ad-
lion la situation de la maison des Conventuels de Wurtzhourg et
les instances que votre paternité a faites près le gouvernemeiilbd-
vai'ois pour que ce couvent lût soustrait à l'autorité du visiteur
apostolique et qu'on n'y reçoive pas le P. Hengel que les religieux
et Mgr le visiteur apostolique demandent. Il n'y a pas le moindre
doute que l'ordre des Conventuels est soumis à la visite aposto-
lii|uc, en vertu des lettres apostoliques qui nomment Mgr l'évoque
d'iîystalt visiteur apostolique oinuium rcgulartum ordmum J^rancis-
culiiim. La S. Congrégation ne s'explique donc pas que votre pa-
ternité se soit adressée au gouvernement bavarois pour faire
moditier une disposition du Saint-Siège. Votre paternité pouvait
prévoir ce qui est arrivé, ù savoir, que le roi de Bavière a déclaré
que les Conventuels doivent se soumettre à la visite apostolique
comme les autres. C'est pourquoi la S. Congrégation croit néces-
saiie que votre paternité s'abstiennent désormais de semblables
démarches, qui peuvent compromettre le Sainl-Siége et l'ordre
des Conventuels, et qu'elle n'entruve pas la juridiction du vicaire
apostolique. Elle désire aussi que le 1'. llengel soit envoyé dans
ce cou\eut comme coimiiissaire génèi'al; il sait l'alleuiand et les
religieux ont une grande considération pour lui. Rome, 22 murs
1S44. »
(1721). Disposition des biens après la profession. Un religieux de
l'ordre des Somasques est autorisé à disposer de ses biens patri-
moniaux après sa prolcssiou, du consentement de l'institut et au
nom de cet institut.
(1722). Chartreux. Testtment. Avant la profession solennelle,
dans les deux mois qui la ijrécèdenl, le novice dispose de ses biens
patrimoniaux ou écrit son testament. Le vœu solennel de pau\relé
ne |icrmettant pas de révoquer ou de modifier le testament, dom
Bonaventure, chartreux, obtient la permission de refaire ce tes-
tament.
44-;
DECRETS INEDITS.
448
hue adita non sinf, petitam facullatem renovandi eiiunciatuiii
testamentum pro s\io arbitrio et constienlui oiatori (lîonaven-
turae Flandin) impertiutur, ita tamcn iit aliqiia jvirs renianeat
favore causarum piariim quibus per lestan.entinii bona dona-
verat,
Romse, etc.
17-23. SrrER xiienàtionibcs.
AacniEPiJCOPO Qiitex. — Nihil juctindiiis accidere polerat
Emis patiibiis Cardmalibiis hujus S. C. negociis et consnlta-
tionibus EE. et RR. prajposilorum quam accipere relationem
et acta visitalionis apojto'iiaj conventiuim ordiiiis S. M. de
Mercede in republica Equatoris existentiuin : ex iisenitncogiio-
verunt quantum eurae et solliciiudmis ain|)liludo tua et reli-
giosus Marianus Biavo de Borja visilalor anoslolicus dcputatiis
adhibuerit ad regularem disciplinam resiitutnuiani et ad ordiiiis
incrcmentum ; verum Emi patres auiinadv eiterunt explicalione
indigere quœ de alienalione prœ.lii Perihuela miiicupati, dcqiie
ciogatione prclll obiter dicta sunt ; non enim ;ipparet id spe-
cialibus facultatibus factum fuisse, et insuper ipsis visum est
minime conforme decreto Clementis VIII , quod sancituin
Icgilur in art. 3 decreli diei 23 octobris 1839 deexercitio nui-
neris magistri novitiorura per turnum, nec rata haberi posse
prœicripla in art. 1 memoraîideereti contra religiosos presby-
teios omitteules celebrare missas ; sed edixerunt hac super re
constitutiones ordinis servaodas esse. Duxeruiit eliampermit-
tendara non esse alienationem sacrorum ulensilium et supel-
lectilium in infirniorum subsidium quin imino prœscribendum
ut diligenter servetur decretum Urbani VIII, circa bona Eccle-
siaî et regulariuin non alienaiida, nec toltrandum abusum, ut
P. provincialis una cum aliis religiosis iugenteni pecunia; vini
ad exercenda sua ollicia a conventibus percipiant ; sed impos-
terum id tantum habeant, quod a conslilutionibus concedilur.
Summopere iaudandam esseexistimaruut constitutionem vitae
comnninis, sed relate ad religiosos jam professos non uti praj-
ceptum proponendam : enixe vero excitandos esse superiores
ut pro vinbus curent illam constituere et verbo ac exemplo
religiosos ad regularis disciplinas et constitutioinim observan-
vanliain inducant. Reiiqua vero décréta visitationis apostolicœ
quoad disciplinam et regularem observanliam, et administra-
tionemtam in spirituaiibus quam in temporalibus, salvissemper
SS. canonum sanctionibus et conslitutionibus apostolicis et
ordinis, approbandaesse censuerunt. Acproptereaampiitudini
tuae necessarias et opportunas facultates im[)ertiti sunt ad
superius notata décréta respective refornianda. Ha3c quidein
dura ampUtudini tuae significo prospéra cuncla adprecor a
Domino.
Romse, 30 aprilis 1841.
4724. OkdIMS PRiDICATORLlI.
Cardisali Mai protectori ordims. — Essendo stati présen-
tai a questa S. C. de' VV. e Rll. dei progetti per sistemare
l'ordine dei Predicatori secondo l'esigenza délie attuali circos-
laoze, fu trattato di taie oggetto in uua cougregazione parti-
(1723). Rrjmhlique de f Equateur. Religieux de la Merci. L'arche-
vêque de Quito, nommé visileur apostolique des couvenls de la
Merci, rend compte de sa mission. La S. Congrûgatioa dé.-ap-
prouve les aiiéualious accomplies sans l'iuJuit pontifical. Les
fonctions de maître des novices ne peuvent être exercées à tour
de rôle par les religieux. Le provincial prélé\e de fortes sommes
sur les couvents; c'est abusif. On ne peut imposer la vie com-
mune aux anciens profés; l'exhortation suffit.
(1724). Dominicains. Chapitre yénéral. Assistants. Tous les géné-
raux s'entourent d'assistants. Les Dominicains n'en ayant jamais
eu , la S. Congrégation écrit au cardinal .Mai , protecteur de
l'ordre : « On a présenté des projets à cette S. Congrégation pour
colare deputata dal S. Padre, alla quale intervenne V. E. e le
cui risotuzioni furono approvate da S. Santità ; considerato
dagli Emi padri deiraccennata cougregazione che si Irattava
di oggetto assai grave, il quale deve interessare tutto l'ordine,
i medesimi crederono opportune e conveniento che se ne do-
vcssero rendere intesi i padri dei prossimo futuro capilolo
générale, atlîuchè prendendo in consideraziono i bisogni de!-
l'ordinestesso, diano il loro impirziale jv.irpro, avendo in mira
soltanto il vero benc deU'istituto. I punti principali dei pro-
getto sopra i quali i padri dei capitolo debbono portare le loro
riflessioni sono i scguenti:
1. Assegnare al P. générale quattro assistenti corne hanno
tuiti i gcnerali degli altri ordini per assisterlo nelle cose più
gravi, quali per os. potrebhero essere la ronferma dei provin-
ci di, il rcgolamento dogli sludi, le disposizioni snlla disciplina
regolnre e snlla vita comune.
2. Che questi assistenti debbano essere eletti dal capitolo
grnerale, e durare nclla carica quanto il générale.
3. Che abbiansi a prei.dcre per quanto possibile dalle I
rispettive provincie.
4. Che la elezione dei P. procuratore générale debba com-
nuttersi al capitolo che elegge il générale, corne quegli debba
durare nella carica.
5. Che si debba mantenere in vigore la ccicbrazione dei
capitolo générale de' definitori ogni tre anni.
6. Che il P. générale renda conlo al capitolo triennale del-
l'amniinistrazione dei patrimonio délia caméra generalizia.
V. E. ('ome meritissimo protettore deU'ordine Domenicano,
si compiacerà di proporre nei modi che crederà ai padri dei
prossimo futuro capitolo générale per l'esame gli accennati
articoli, oitre gli altri che V. E. credesse aggiungere, colla
inlelligenza per allro che quanto sarà dai medesimi stabilito,
non possa aver vigore se non siolterrà l'approvazione ponti-
ficia perorgano di questa S. C. ed in segnito délia relazionedi
V. E. su quanto sarà risoluto. Il Caid. prefetto sotto nel parle-
cipare a V. E. tali disposizioni, le bacia^ ecc.
Romse, 10 maii 1841.
1725. Super remotione abbatis.
NcNCio Neapolitano. — Questa S. G. de' VV. e RR. non
ha tralasciato d'interessarsi per provvedere alla pendenza rela-
organiser l'ordre des Prèciieurs selon les besoins actuels. La ques-
tion a été traitée dans un congrégation particulière, à laquelle
votre émineiice a pris pari et dont les décisions ont reçu l'appro-
bation du saint-père. Réfléchissant que c'est là une affaire impor-
tante et qui intéresse l'ordre tout entier, les Emes cardinaux ont
estimé convenable de prendre lavis du prochain chapitre
général. Les principaux articles du projet communiqué aux pores
du chapitre sont: 1. Assigner quatre assistants au général comme
les ont tous les généraux des autres ordres, pour l'aider dans les
choses importantes, par exemple, puur l'approbation des provin-
ciaux, le règlement des études, les mesures relatives à la disci-
pline régulière et à la vie commune. 2. Ces assistants seraient
élus par le chapitre général et dureraient conmie le général.
3. lisseraient pris dans toutes les provinces autant que possible,
■'i. L'élection du procureur t^énéral sciait confiée au cliapiire qui
élit le général, et il durerait autant que le général. S. Le cha-
pitre général des définiteurs serait tenu tous les trois ans comme
c'est l'usage. 6. Le général rendrait compte de l'adminislralion
des fonds généralices au chapitre triennal. Votre éminence, en
qualité de très-digne protecteur de l'ordre de S. Dominique,
voudi a bien proposer, en la forme qu'elle croira, les susdits articles
aux pères du prochain chapitre général, outre les autres articles
que votre éminence croira bon d'ajouter etc. Home, 10 mai 1844. »
(172S). Bénédictins. Abbé intrus. On a parlé plus haut de l'abbé
de Catane, lequel prétendit garder sa charge en dépit de la
décision de la diète. Voici la suile delalfaire. On écrit au nonce
de Naples : <• Cette S. C. dos Evoques et Réguliers n'a pas négligé
de penser à l'afl'aire de dom Corveja, lequel empêche l'exéculioa
des résolutions de la diète tenue dernièrement à Subiac, afin de
449
DECRETS INEDITS.
450
tiva al P. abbale D. f.ian-Franccsco florvcja Cassinnso, il quale
impeilisce la esecuzionc dugli alli dell'ullima diola tenula in
Subiaco onde riinanere al régime del monaslero di S. Niccolù
i'Arena di Catania contro il voto dell'ordinc, sicconio giîi fu
scrilto a codesta nunziaturaai 3 ottohi'o 1843. VA è pei'ciôciie
essendosi portato in Roma Mgr Scolti, n'ô stalo parlato al ine-
dosiino, allinclii! volessc inlerporre i siioi oflici per porrc un
tennine ad una questione tanto dispiafciitc. Avendo quel pre-
iato pronicsso di prendere interessaniento suirog^'ctto, se ne
previcne V. S. aflinchè possa prendere col medesinio gli oppor-
tun! concerti. Intanto perô si è conosciuto che un dispaciio di
codesto signer ministre degli affari eeclesiastici ha dalo or-
dine per Vexeqmtur agli atli délia dieta sudetta, occclttiate
perù le elezioni tutte risguardanti il monaslero di Catania a
quella dell'ahbaledel nionasterodi Messina. Siccomo per allro
il P. abbate Ci>rveja è la causa di tali limitazioni, volendo egli
contro il voto deU'ordine e contro ogni legge riuianere al ré-
gime del nionastero di Catania, non senza grave scandalo c
perturbaniento délia disciplina, co^^ intéressa a questa S. C.
che V. S. procuri che il governo désista dal proteggerlo ed a
sostenerlo nelle sue illegali pretese, essendo in ogni caso mon
maie che si venga al parlito di escludere anche il P. Seva e
di venire alla elezione di un terzo, purchè non si sostenga il
Corveja. V. S. pertanto potrà agire in questo scnso coH'uitd-
iigenzadi Mgr Scolti e poi riferire il risultato alla S. C. per gi'
opportuni piovvedinienli.
Komœ, IS julii 184i.
1720. SiVER VITA COMMUNI.
Episcopo Montisregali. — Presa ad esame la supplica del
P. Wenceslao Marchini, abbate di governo dei Cisterciensi
di Maria Santissima di Vico esistenti in codesta diocesi,
colla quale implorava l'introduzione délia vita comuiie in
detio monastère, si è osservato che alteso le scarse numéro
dei poslulanli e l'opposizione degli altri, per ora non puô
mandarsi ad effetto quanto eglino desiderano. Questi Emi
padri per altro hanno sommamente lodato e commendato
il pio desiderio di quei monaci, e sperano che il tempo potrà
somministrare opportuna occasione per la vita comune, la
quale tante giova ad otlenere e conservare la regolare disci-
plina. V. S. perlante parteciperà ai monaci sudetti tali dispo-
sizioni, e le augure dal Signere, ecc.
Romte, 26 julii 1844.
conserver la supériorité du monastère de S. Nicolas I'Arena de
Catane contre le vœu de l'ordre, ainsi qu'on l'a écrit à celte
nonciature le 3 octobre 1843. Mgr Scolti étant arrivé à Rome, on
lui en a parlé; il a promis d'iulervenir pour mettre un terme à
une question aussi regrettable. On en prévient voire seigneurie
pour qu'elle se mette de concert avec Scolti. Dans l'intervalle on
apprend que le ministre des affaires ecclésiastiques a donné
l'ordre d'excquatur pour les actes de la diète, excepté les élections
concernant le monastère de Catane et celle de l'abbé de Messine.
Comme l'abbé Corveja est cause de ces restrictions parce qu'il
veut, avec grand scandale et trangression de la discipline, demeurer
au gouvernement de monastère de Catane contre la volonté de
l'inslilut et contre toute loi, la S. Congrégation attache une grande
importance àobtenir que le gouvernement napolitain cesse de pro-
téger et de soutenir ce religieux dans ses prétentions illégales. Il
y aiirail moins d'inconvénients à écarter le P. Seva et à procéder
à l'électiiin d'un tiers, pourvu que dom Corveja ne soit pas
soutenu. Votre seigneurie pourra agir dans ce sens de concert
avec Mgr Scolti et annoncer ensuite le résultat à la S. C, pour
qu'elle preuve les mesures qu'il faudra. Rome, 15 juillet i^'i\. »
(1726). Vie commune. Cisterciens. Quelques religieux de Piémont
ayant demandé un monastère dans lequel on observerait la pîr-
faite vie commune, le Saint-Siège accueillit le projet avec faveur.
On peut voir plus haut (num. 1031, iC3C; col. 220, 222). Le projet
échoua, parce que peu de religieux acceptèrent la vie cuamiune.
La S. Congrégation écrit à l'évoque de Mondovi : « On a examiné
CexeualI Cistercirnsium. — rienchc in vista di particolari
circoslanzp la S. C. de' "VV. e UU. non creda per ora polcrsi
introdurre la vita comune nel monastère di M. SSma di Vico
nclla diocesi di Mondovi, ciè non estante non devc non lodarsi
soiinnamcnte il conuncndevole desiderio di quelli monaci che
riiaiino implorata siccome uniforme aile coslituzioni aposte-
lichc e lendenle a otlenere la vcra regolare osservanza e disci-
plina tanto necessaria per gli ordini religiosi. È mente per-
tanto di questi Emi padri che i monaci sudetti cui per mezzo
di Mgr vescevo di Mondovi sono stati parlecipati i seniimenti
délia S. C. non siene per l'istanza da lero prcsentata molestati
solto quahmque preteste, nèdirettamente, ne indiretlamente,
tanto dai superiori quanto dai monaci di diverse parère, giac-
chè se accadesse diversamenle, la S. C. si trovcrebbe nella
nécessita d'iiilcrveiiirvi colla sua autorità. V. P. farà esatta-
menle eseguire tali tlisposizioni, e Dio, ecc.
Roma), 26 julii 1844.
1727. De NEGOTiis sicilwî.
NuxNcio Neapolitano. — Il signer cardinal Pignatelli arci-
vescevo di Palermo, ha falto conoscere a questa S. C. che la
pendenza sulla visita del monastère degli Olivetani di Palermo,
ô slala discussa ncl consiglio di stato, nel quale, non ostante
la relaziene favorevole del signor principe di Trabia, ministre
degli affari ecclesiastici, la maggier parte dei membri del con-
siglio medesime furono di sentimente contrario ; ma che Sua
Maestà Siciliana ha intanto ordinale che taie questione si tratti
scparatamente nel consiglio dei signori ministri, e quindi si
riproduca nel consiglio di Stato. Spera per altro il sudetto
Emo arcivescovo che Sua Maeslà nella sua esimia religione sia
per permetlere la esecuzione del décrète délia visita qua-
lunque sia per essere il sentimente dei ministri. Ho crédule
neces:ario comnmnicare a V. S. in via riservala tali notizie
acciocchè le possane servire di norma. Intanto debbo ricordare
a V. S. che si traita di un oggetto cui prende sommo interesse
il S. Padre ; che si è procedulo d'intelligenza col signor mini-
stre principe di Trabia, il quale ha impegnale la sua parola,
siccome potrà vedere dalla posizione esistente in codesta nun-
ziatura ; che una negativa metterebbe Sua Santilà nella néces-
sita di ricorrere a forti misure dalle quali ne potrebbero veniro
dispiacenli conseguenze. Conosce perciô V. S. quanto deve
adoperarsi affinchè siane rispeltali i diritti délia S. Sede, non
si arrechi grave araarezza al S. Padre e si prevenghino contes-
tazioni.
Romœ, 31 julii 1844.
le requête du P. Venceslas Marchini, abbé du monastère de
Notre-Dame de Vico, lequel a sollicité l'introduction de la vie
commune dans ce monastère. Vu le nombre rebtreinl des parti-
sans et l'opposition des autres, il n'est pas possible de réaliser le
projet en ce moment-ci. Cependant les émin. cardinaux ont
hautement loué et recommandé le pieux désir de ces religieux';
ils espèrent que le temps pourra fournir une occasion opportune
pour la vie commune, qui est d'un si grand secours pour acquérir
et conserver la discipline régulière. Rome, 26 juillet IS44. »
(1727). Sicile. Olivétains de Païenne. Malgré la condescendance
que témoigna Grégoire XVI, le gouvernement napolitain continua
de mettre des entraves à la visite des Olivétains. La S. Congré-
gition écrit au nonce de Naples : « S. E. le cardinal Pignatelli,
archevêque de Palerme, a fait savoir à cette S. Congrégation que
l'affaire de la visite des Olivétains de Palerme a été portée au
conseil d'Etal, et que, malgré le rapport favorable de .M. le prince
de Trabia, ministre des affaires ecclésiastiques, la majorité du
conseil a été de l'avii opposé ; mais que le roi a ordonne de
traiter la question en conseil des ministres, pour la représenter
ensuite au conseil d'Etat. Le cardinal archevêque espère toutefois
que le roi, dans sa grande piété, permettra l'exécution du décret
relatif à la visite, quel que soit l'avis des ministres. J'ai cru néces-
saire de communiquer confldentiellement ce» nouvelles a votre
17° SÉBIE.
29
451
DECRETS INEDITS.
482
1728. OHDnns cARTCsuT^onm.
Episcopo Gratiasopolitaro. — Literis ad amplitudinem
tuam datis die 1-2 juiiii ciirrentis anni, cxpostulatuin est an
paratus esses ad acceplandum uuinus visitatoris apostolicis hu-
jus magnae Cartusiœ Gralianopolitana;, non quideni quasi jam
visilafor apostolicus deputalus fores, sed ut S. Congregatio
menlem tuam agnosceret, antequam ad deputationem reapse
procéderez Verura licel auipliludo tua significaverit te hujus-
moili oûicium esse assumpturum, tamen necesse est ut referas
etiam an peculiares circunistantia; ejusdem Cartusiœ deputa-
tionem visitatoris apostolici omnino exquirant : nam quamvis
nonnuUa? quœrelfe prœserlim relatcad pcrsonam superiovis
generalis ad hanc S. G. denuo delatœsint, tamen fidem eisdera
minime praestandam duximus, nisi tuumtestimonium accédât.
Officii ergo lui partes erunt rem iterum diligenter inquirere
et de omnibus ad S. G. referre. Haec quidem aniplitudini tuae
signiûcanda erant. Intérim vero omnia fausta a Domino ad-
precamur.
Romaî, 4 septembris 1844.
17-29. OrDISIS s. BE>rKDICTl IN GALLIA.
Episcopo CE>-oiiA:?E:«. — Non sine ma.iiraa animi sul lœtitia
SSnius Dnus noster exceperat literas quibus amplitudo tua
commendabat presbyterum Gueranger ejusque sodales quœ
in ista tua diœcesi Cenomanensi famillam Benedictinorum
inslituendi facultateni enixis precibus postulabant. Gra-
tulabatur enim Sanctitas Sua te peculiari favore prosequi
S. Benedicti ordinem de Ghristiana repubiica optime mcrituni,
illumque te auspice in Gallia restitui ; sperabat enim novos Bi>-
nedictinae familiae filios veterum monachorum exempla sequu-
turos qui pietatc et doctrina floruerunl. Quapropter SSmus
D. N. quam libentissirae commendatioaibus tuis obsecundavif,
tibique potestalem fecit erigendi Solesmense monasterium,
i'.liusque te visitatorem apostolica auctoritate declaravit, Verum
vix monasterium illud constitutum fuerat nonnullée contro-
versia; inter te et abbatem dicti monasterii inopinato subrep-
serunt. Occurrit quidem auctoritate sua heec S. C. negociis et
consultationibus EE. et RR. praeposila, ut querelaj plane ces-
sarent, sed nuper iterum excitatas esse haud immerito conjiri
polest. Quantum detrimenti exinde Benedictinorum familia
accipere possit nemo est qui non videat ; nam si calamitosis
hisce temporibus alieno animo illam respicias, nec alumnorum
studia in inlerioribus monasterii scholis peragenda tuearis,
verendum erit ne prœter tuam voluntatem ordo S. Benedicti
in Gallia in aliquod discrimen adducatur, et neimpediatur ea
litteraria et religiosa alumnorum institutio qua ipsi doctrina
pariter et pietate ac regulari disciplina imbui possint. Gum
sei<Tieurie, pour qu'elles lui servent de règle. En môme temps je
dois rappeler à votre seigneurie que le Saint-Pùre s'intéresse
vivement à la question ; que l'on a marché de concert avec
M. le prince de Trabia, qui a engagé sa parole, ce qui résulte du
dossier conservé à la nonciature; qu'un refus mettrait le Saint-
Père dans la nécessité de prendre des mesures énergiques qui
pourraient amener de fâcheuses conséquences. Ainsi voire
seigneurie comprendra tout ce qu'elle doit tenter pour faire
respecter les droits du Saint-Siège, pour éviter un grand déplaisir
au Saint-Père et empêcher des conflits. Uome, 31 juillet 1844. »
( n28).C/wr<re«Jr. XUile apostolique. La S. Congrégation , ayant reçu
des plaintes concernant le général, consulte l'évêque de Grenoble
bur l'opportunité de la visite apostolique.
(17291. Solesmes. Bénédictins. Etudes des religieux. Mgr l'évCque
du Mans voulait que les religieux ûssent leurs éludes de théologie
au séminaire diocésain. La S. Congrégation recommande au
prélat de conserver sa bienveillance à une communauté qui lui
doit en quelque sorte sa fondation.
igitur amplitudo tua ccrto abhorreat ab iis qnie vergere possunt
in detrimentum ordinis religiosi cujus reslitutionem semel
atque iterum expostulaverat, Sanctitas Sua conlidit te pro ea
qua prœstas devolione erga S. Benedictum, studio in illius or-
dinem, pietate et zelo in rébus religionis promovcndis et ob-
servantia inapostolicam sedem, deposita qualibet qua^rularum
causa unice prospecturum ut tuo favore ac patrocinio Soles-
mense cœnobium incrementum accipiat, illiusque alumni in
literariaac religiosa inslitutione proticiant. I1;bc quidem SSmus
I). N. ampliludini tuœ summopere comniendat, tibique et
grogi pastorali tuœ currc concredito apostolicam benedictio-
neni peramenter inipertitur: et nos intérim fausta cuncla a
Domino adprecamur.
Uomae, 7 septembris 184i.
1730. Super eodem.
P. Petro Gueranger abbati Solesmensi. — Litteris datis die
28aprilis et die 5 septembris anni 1838, htcc S. G. negociis et
cousultalioiiibus EE. et RR. prieposila eni.xe te, sodalesque
tuoshortabalurad removendam omnem causam controversia-
runi quai post restilutam in Gallia Benedictinorum familiam,
erectumque Solesmense monasterium in diœcesi Cenoma-
nensi, inler illius dioecesis antistitem et vos ob monastica
privilégia inopinato subrepsernnt : vota enim S. Sedis et ves-
trumipsumbonumefflagitare significabat ne ordinis privilegiis
plus aequo prœridentcs temere quidpiam pertentaretis : et dein'
vobis proponebat spectatissimos e ceteris religiosis familiis in
Gallia alunuios, qui summa cum antistitum ac populorum gra-
tulatione in suscepto inslituto, sacroque in ministerio assidue
tranquilleque versantur. Sperabat profecto eadem S. C. fore ut
controversiœ plane cessarent. Verum aliter res se habuit, et
graviorcs querel» subortœ sunt quœ institutum Benedictinum
in grave discrimen adducere possunt. Htec quidem SSmus
D. N. non sine animi sui mœrore accepit et necessarium duxit
auctoritate sua imminentibus malis occurrere. Mandat igitur
Sanctitas Sua ut in exteriori juriura privilegiorumque tuorum
usu modeste, temperanler et caute le géras, speciatiin vero,
ut, donec aliter a S. Sede provisum fuerit, tum a tonsuri, mi-
iioribusque ordinibus conferendis, tum ab adhibendis insigniis
pontificalibus, etiam cum sacra pergas in sacello monasterii
prorsus abslineas. Permittit tamen a te pontificalia insignia
adhiberi posse die festo principali monasterii et in aliquo alio
casu in quo tamen episcopi Cenomanensis delegatione apos-
tolica monasterii visitatoris consensus accédât, servatis insuper
apostolicae Sedis decretis circa pontificalium usum. Gonfidit
profecto sacra haec Congregatio te cum sodalibus tuis prompto
docilique animo Sanctitatis Suœ mandata excepturos: id enim
exigit reverentia et obsequium erga pontificem maximum qui
benigno favore vos prosequutus, Benedictinorum familiam in
Gallia restituit, quique haec decernenda duxit ob temporum
difficultates, non vero quod minus benevolo erga vos et ves-
trum cœnobium animo sit. Cuncta intérim tibi sodalibusque
luis felicia adprecamur a Domino.
Romae, 7 septembris 1844.
(1730). Solesmes. Privilcgcs. Pontificalia. En 1838, la S. Congré-
gation exhorta, à deu\ reprises, les B(;nédictiDS à éviter tout
sujet de contestation au sujet des privilèges monastiques; elle
proposa pour modèle les autres communautés qui vivent en
harmonie avec les évoques et les populations. Dans la présente
lettre, Grégoire XVI exprime la volonté que l'ahhé s'abstienne
jusqu'à nouvel ordre de conférer la tonsure et les ordres
mineurs; qu'il n'oflicie pontificalement que le jour de la prin-
cipale fcle du monastère et en quelque autre cas, avec le consen-
tement de l'évêque du Mans, délégué apostolique.
453
DECRETS INEDITS.
454
4731. Super officio cellerarii.
Pr.esidi GENEnALi CisTEnciENSiUM. — NcUa rislrcltezzii del
tempo non potendosi preiulere iiiisurc définitive sopra i re-
clami presenlali da alcuni nionari c dal cellerario di codcsto
inonastero dl S. Crocc, qucsta S. C. de' VV. e lUî. pérora si
limita a significarc a V. P. clie dessa è persiiasa che V. P. abbia
operalo con retta intenzione se ha devialo dal scrvirsi ncl-
ramministrazione del sudetto monastero del P. cellerario, ma
che la stessa S. C. desidera clie ella in avvenire procéda nel-
ramiuinistrazione esuttamente, seconde le norme délie regolc
e délie costituzioni, passando tulti i suoi ordini al cellerario cd
agli altri rispettivi officiali, alTinchè regni nella comunità l'or-
dine o la pace. Spera |)oi clie il P. cellerario e gli altri ol'ficiali
rispettino nei debiti modi l'aulorità di V. P. e ne ricevino gli
ordini con ogni subordinazione, ed aH'occorrenza li vengano a
ricliiedere col dovnto rispclto. Siccomc poi si suppone che i
creditori del monaslero si dirigono al P. cellerario per essere
soddisfatti e che il medesimo non abbia mezzi, quindi ad evi-
tare il diodoro che ne potrebbe ridondare al monastero dal
ritardo nel pagare i debiti, V. P. procurera al P. cellerario i
mezzi necessarii per tali pagamenti.
Romœ, 20 septembris 1844.
4732. SOPER EECURSU AD LAICOS JUDICES.
Ex audieiitia SSmi die 27 septembris 1844. SSmus decla-
ravit compreheiidi in visitatione apostolica Franciscalimn
Bavariaî episcopo Eystelten conmiissam etiara minores con-
ventuales. Induisit pro absolutione P. Ludovici Ilemmert ob
recursum ad laicam polestatem et denunciationem religiosi
ejusdem ordinis nec non pro sajcularisatione, omissa etiam
clausula dummodo provisus, cum remissione R. P. D. visi-
talori apostolico.
Romœ, etc.
1733. SnPER NEGOTIIS TRAPPENSIUM.
Maxima profecto sollicitudine apostolica sedes advigilat ut
in cœnobitarum familiis dissidia si quaî irrepserint statim com-
ponantur, pax et concordia servetur, et illarum alumni de vir-
(1731). Cellerier. Administration des communautés. La rùgle de
S. Benoît ne tolûre pas que l'abbé garde la caisse et manie
l'argent. Toute l'administration doit passer par les mains du
cellerier. La S. Congrégation écrit au général des Cisterciens :
« Le manque de temps ne permet pas de prendre des mesures
définitives sur les plaintes de quelques moines et du cellerier du
monastère de Sainte-Crois de Rome. La S. Congrégation se borne
pour le moment i notifier à votre paternité qu'elle est persuade'e
que votre paternité a agi dans des intentions parfaitement droites
en écartant le cellerier de l'administration ; elle désire toutefois
qu'à l'avenir votre paternité se conforme aux règles et aux
constitutions et donne ses ordres au cellerier et aux autres
officiaux, afin que l'ordre et la paix régnent dans la communauté.
Elle espère que le cellerier et les autres officiaux respecteront
comme ils doivent l'autorité de votre paternité, recevront ses
ordres avec toute la soumission nécessaire et iront au besoin les
réclamer avec le respect voulu. En outre, comme l'on assure que
les créanciers du monastère s'adressent au cellerier pour être
soldés et qu'il n'a pas le moyen de les contenter, voire paternité
devra fournir au cellerier le moyen d'acquitter les comptes,
afin que le relard ne jette pas du discrédit sur la communauté.
Rome, '^0 septembre lS'i4. »
(1732). Franciscains de Bavière. Recours aux magistrats. Les saints
canons détendent de recourir et de dénoncer aux magistrats civils.
Un conventuel a, ant commis la faute de recouriraux magistrats et
de dénoncer ses confrères, la S. Congrégation accorde l'absolution
des censures et la sécularisation.
(1733). Trappistes de France. Visite. Des controverses s'élant
élevées, la S. Congrégation nomme visiteurs apostoliques l'arche-
vêque de Besançon et les évoques du Mans, d'Amiens, de Stras-
bourg, de Gùutances, de Séez, de Valenco, d'Aagerset da Vannes.
tute in virtutem progredientes, charismata meliora aemulentur.
Cum igitur sacra haec congregatio negociis et consultationibus
Et;, et RR. prasposita nuper acccperit quasdam controversias
et qucielas excitatas esse in qnibusdam domibus Trappistaruni
Gallia;, licet speret fore ut minime comprobentur, tamen ne
Trappistarum familial ulli discrimini exponantur, judicavit
necessarium esse ab antistibus locornm, ubi monasteria illo-
nnu existunt, statum cœnobii respcctivœ diœceseos causasque
qucrclarum agnosccre et ingruentibus malis sine mora occnr-
rere. Qnapropter eadeni S. C. summopere desiderut agnosccre
ab am|)litudine tua an in familia hnjus monaslerii et in con-
gregalione Trappislarum aliquod dissidiuni excitatum sit, et
qna ex causa originem ducat, quomodo regularis disciplina
servetur, an plus ccquo rigidior observantia urgeatur, et mo-
nacbi qui constitutiones P. abbatis de Rancé professi sunt, ad
severiorem regulam P. abbatis Augustini de l'Eslrange inviti
cogantur ; utrumque capitula praesertim generalia libère cele-
brcntur, vel potiusunius vel alteriussuperiorisimperioomnia
diriganiur et decernantur ; utrum ab omnibus et praesertim a
superioribus sana doctrina publiée et privale retinealur, vel
aliquis nimiae severitatis amore ductus doctrinis minime pro-
batis indulgeat. Quœ ut amplitudo tua facilius agnoscat, poterit
ad cœnoblum accédera, et si expedire judicaverit, non soluni
superiores, verum etiam singulos monachos sejunctim et se-
creto audire, caute tamen et prudenter, ne ullo modo quaî in
claustris fiunt evulgentur. Deinceps vero faveat amplitudo tua
de omnibus ad hanc S. C. quamprimum referre, sententiamque
tuam adaperire circa média necessariaad restituendampacem
et concordiam, quatenus rêvera turbata sit. H;uc quidem am-
plitudini tua3 signiticanda erant et intérim felicia et fausta a
Domino adprecamur.
Roma;, 23 septembris 184i.
N. B.Haîc epistola missa fuit ad sequentes episcopos :
Bisuntinum, Ceuomanensem, Ambianensein, Argentinensem,
Constantiensem, Sagiensem, Valentinenscm, Andegavensem,
Venetiensem. — Sub eadem die 25 septembris.
1734. Super rebcs sicilib.
Ndncio Neapolitano. — La Santità di Nostro Signore, con
suo dispiacere vedendo si a lungo proiratta l'esecuzione del
decreto di deputazione dell'Emo signor card. arcivescovo di
Palermo |in visitatore de' monaci Olivetani, e conoscendo le
premure a tal oggetto faite da V. S. e le sue assicurazioni che
quanto prima sarebbe niandato in esecuzione l'accennato de-
creto, ha fondato sospetto di credere che il ritardo sia cagio-
Elle ne veut pas qu'on impose les statuts de l'abbé de l'Etrange
aux Trappistes qui ont professé les constitutions de l'abbé de
Rancé. Quelques supérieurs sont signalés comme partisans de
doctrines rigoristes.
(1734). Olivéiains de Païenne. Le gouvernement du roideNaples
opposant sans cesse des entraves à l'autorité religieuse, Gré-
goire XVI se vit forcé de faire des menaces. Voici ce que laS.Con-
grégalion écrit au nonce : « Le saint-père, voyant à son grand
regret que l'on diffère si longtemps l'exécution du décret qui
nomme le cardinal archevêque de Païenne visiteur des moines
Olivéiains, informé des démarches de votre seigneurie et des as-
surances qu'on lui a données que le décret serait mis à exécution
dans le plus bref délai, se persuade avec raison que le retard pro-
vient des intrigues de ces religieux. C'e^t pourquoi, ne pouvant
voir d'un œil indifférent l'arrêt apporté aux mesures pontificales,
il est absolument décidé à prendre, dans la plénitude de son au-
torité, des mesures de rigueur, en prohibant la prise d'habit et la
profession. Toutefois, avant d'en venir à cette extrémité, il m'a
chargé d'écrire de nouveau à votre seigneurie pour lui notifier la
nécessité d'obtenir immédiatement le décret d'exécution, et pour
en même temps faire appel au zèle de votre seigneurie, afin qu'elle
emploie tous les moyens d'arracher ce décret. Home, 7 novembre
18ii. »
4o5
DECRETS IN^HDITS.
4b6
nato dagli inliighi di quei aïonaci. Non polendo perô con
indifferenza vedere sospese le ponlificie disposizioni, è nella
assolula detenninazione di adotlare nella pienczza délia sua
aulorilà de' luezzi di rigore proibendo la vestizione de' nuovi
monaci e rammissione de' novizi alla professione. Prima perù
di veuire a questo passo nii ha comniesso di scrivere nuova-
mente a V. S. per farle conoscere la nécessita che subiio si
otlenpa il decreto di esecuzione, impegnando in pari tempo il
suo zelo a porre in opéra ogni niezzo per oltenerlo. Sarà
qiiindi compiacente di d.uiui con tulta soUeciludine l'analogo
riscoulro per farnc relazione a Sua Santita.
Rouix, 7 novenibris 1844.
1735. SCPER EODEJI.
Decrettm. — Inter niultiplices curas ac soUiciludincs quibus
SSiuus Dnus noster Gregorius PP. XYl, pro sui pastorali oflicii
niunere quolidie destiuelur, illa quiJeni est accensenda, quiu
ad tuendani ac inslaurandain rogulareni sacraruni faniiliarum
disciplinani conferre polesi; uani catholicaî Ecclesia3 suramo-
perc interest ut qui religiosa professione sese Deo abslrinxe-
runt, apostolica; sedis prœsidio ad perfectœ vitaj fastigium
alacrius contendant el de virtute in virtuteni progredientes
charisniata nicliora semper smulentur. Quapropler nativo
suo jure solet s«pe sa'pius apostolica sedes per suosvisitatons
sedulo diligenterque inquirere an religiosaj faniiliiB saluberri-
mas SS. fundatorum régulas adamassim sectentur, et utruni
corum vesligia imitantes populo chrisliano exemple et opère
prjefulgeant; ut si secus fuerit, auctoritate sua occurrere
possit. Hac igitur de causa Sanctitas Sua oculos couverteus ad
congregationem Olivetanorum, eique consulere cupiens, illani
Tisitationi subjecit. Verum cum in monasterio Panormitano
ejusdem congregationis visitatio praeter suam expectationem
adhuc perfici nequiverit, SSmus Pater^ inspectis peculiaribus
circumstantiis, necessarium duxit prorsus interdicere prout
praesentis decreti tenore apostolica auctoritate interdicit om-
nibus et singulis superioribus ejusdem Panormitani monasterii
recipere postulantes eosque ad habitum et novitiatum et novi-
tios si qui sint ad professionem admittere, donec in eodeni
monasterio visitatio peracta non fuerit; et hujusmodi recep-
tiones, admissiones, probationes ac professiones si quae contra
bujus prohibitionis formam fiant, irritas omnino et nuUius
r .boris esse déclarât, quacumque concessione, exceptione, et
privilegio etiam specialiler et individua mentione digne, aliis-
que contrariisquibuscumque non obstantibus, etc.
Roraae, 30 novembris 184i.
(1733). Suspension du noviciat des Olivétains. Trois semainrs
après la date de la lettre ci-dessus, Grcîgoire XVI, ne recevant au-
cune salisfactioa, fil rendre un décret prohibant sous peine de
nullité toute prise d'habit el toute profession dans la commu-
nauté des Olivétains de Palerme. Le décret fut accompagné d'une
lettre au nonce, ainsi conçue : « Le saint-père voit avec regret
qu'on retarde d'un jour à l'autre l'exéculion du décret relatif à.
la visite du monastère des Olivétains de Palerme et qu'on entrave
l'exercice de l'autorité ponlificale de manière à avilir ce pou-
voir. Il a donc ordonné d'adresser en forme authentique à voire
seigneurie le décret ci-joint, qui défend aux Olivétains de Palerme
sous peine de nullité de recevoir à la prise d'habit et à la pro-
fession, tant que la visite apostolique n'aura pas lieu. Votre sei-
gneurie, avec sa prudence ordinaire, communiquera le décret au
prince de Trabia et à d'autres personnes sous forme confiden-
tielle. Elle lera ensuite part à la S. Congrégation de l'effet produit
par cette communication et indiquera le moyen de notifier le dé-
cret aux supérieurs du monastère de Palerme. Voire seigneurie
doit Cire bien persuadée des intentions du saint-père et de la
haute importance qu'il met à l'accomplissement de la visite. Il
est donc inutile que je recommande instamment de déployer
toute l'activité pour répondre à la volonté du saint-père el sau-
vegarder la dignité du siège apostolique. Rome, SU novem-
bre 1844. »
NcTNCio Ne.^pout.\no. — La Sanlità di N. S. non senza
dispiacere vede di giorno in giorno dilazionata l'esecuzione
del decreto di visita del monastero degli Olivetani di Palermo
e frapposlo un impedimento aH'esercizio délia sua pontificia
autorité con disdoro délia medesima. Quindi è che ha ordinalo
di trasmcttere a V. S. l'annosso decreto in forma aulentica
con cui si proibisce agli Olivelani di quel monastero sotto
pena di nuilità di ricevere ed ammettere alla vestizione ed alla
professione finchè non sarà eseguita la visita medesima nello
stfsso monastero. V. S. nella sua ben nota prudenza farà co-
noscere il medesimo al sig. ministre Trabia o ad altro che
credesse opportiino in via confnlenziale. E quindi referirà alla
S. C. relïetto prodolto ed il modo di notiticarlo ai superiori
dello stesso monastero. V. S. deve essere ben persuasa délie
inlenzioni di Sua Santità suH'oggetto e délia somma premura
che ha délia clïeltuazione délia visita, ed è perciù inutile che
torni ad inculcarle caldamente essere necessario per corris-
ponderc alla voloutà di Sua Santità e per la dignità délia
S. Sede che V. S. si adoperi con tutta l'efficacia.
Uoma>, 30 novembris 1844.
1736. SdPER RESTITUTIONE CARTCSI^.
Decretcm. — Cum pluribus abhinc annis Ecclesia et mo-
naslorium quod Fossanova appellant, mouachis Carthusianis
S. B.ulholomœi Trisultii concessum fuerit, necessarium erat
illud in Cartusiam erigere ibique religiosam familiam consti-
tucre ut œdcs illiu antiquitate et architectnra célèbres non
solum non dépérirent, sed in prislinum stalum restituerenlur.
IIiuc S. C. EE. et RR. vigore specialium facultatum aSSmo
Duo nostro Gregorio PP. XVIsihi concessarum, monasterium
illud in Cartusiam erigit, ita tanien ut filialis sit Cartusise
S. BarlholomiB! Trisultii a qua dotanda erit juxta modum in
a!io decreto exprimendum; et licet suumhabere debeatsupe-
riorem qui iUam rectoris titulo regat, nihilominus in lis qua;
ttmporaleiii procurationem respiciunt, rationem reddere te-
neatur priori Girtusiae S. Bartholomaei. In superiorem vero
novie Carlusia; eadem S. C. prœsentis decreti tenore députât
P. Franciscum Bracaglia, eique attenta ejus renunciatione
oflicio prioris Cartusiae Trisultii titulo prions insigniri decernit,
licet alii superiores imposterum rectores debeant appellari.
Quod autem spectat ad designationem familiae et ad reliqua
quœ decerni debent, deinceps providebitur. Contrariis, etc.
Romœ, 14 decembris 1844.
Episcoi'o Piper>'en. — Dopo avère la sana niemoria di
Leone XU ordinala la ricupera délia Chiesa e monastero di
Fossanuova e dopo essere stati l'una e l'altro ricuperati di
fatto a tiilto carico e spesa del publico erario, si degnù stabi-
lire che gli acceiinali locali venissero donati ai monaci Gerto-
sini di Trisulti, i quali secondando le sue benetiche vedute,
(^^Z&). Chartreuse de Fossanova Saini Thomas d'Aquin, appelé
au concile général de Lyon, tomba malade à Fossanova, et y
mourut après avoir durant sa maladie dicté l'admirable commen-
taire du' Cantique des cantiques. C'était à cette époque un monas-
tère cistercien. Le gouvernement napoléonien vendit lecouvenl
et les biens. Léon XII les fit racheter par le trésor public, et ré-
solut de donner la maison aux Chartreux, et d'en faire une dé-
pendance de la Chartreuse de Trisulti. Le présent décret érige ca-
noniquement la Chartreuse de Fossanova. Voici ce qu'on écrit
à l'évéque de Piporno : « Après avoir ordonné de racheter l'é-
glise et le monastère de Fossanova aux frais du trésor public,
Léon XII, de sainte mémoire, décida de donner cette maison aux
chartreux de Trisulti, lesquels, secondant ces vues bienfaisantes,
devaient la reslaurer, rétablir le culte divin dans ce sanctuaire
cOlèbre par son ancienneté et son aixhilectuic, et cultiver sous le
rapport religieux les populations des campagnes environnanles.
D'après celte décision, des accords furent pris avec le cardinal
prolecteur de l'ordre des Chartreux et avec le chargé d'affaires
des religieux; le 3 janvier 1827, la révérende chambre aposto-
457
DECRETS INEDITS.
458
non solo li avesscro ristaurali, ma ridonato ancora c mante-
nulo aperto al divin culte ed alla spirituale coltura dellc popu-
lazioni dimoranti noUe limiliofo cumpagne, quel santuario
celebi-e per la sua aniicliitù ed ai'ciiitellui-a. lu sej,'uito di laie
sovrana deterniinazionc, ruioiio presi i relalivi concerti col-
l'Eniû prolellore doU'oi'dine Cci'tosino non che coU'incaiicato
dcgli slessi monaci, c sotte il giorno 3 gennaro 1827, fu stipu-
lato dalla U. C. A. publiée istiomeuto di donazionc dci locali
sudetti a favore dei monaci Curtosini di Trisulli, i quali pcr
altro, attese le diverse circostanzc, non adempirono le assunte
obblijjjazioni. Volendosi ora precedere onninamento aU'esecu-
zione di quanto sopra, questa S. C. de' VV, e KR. in lorza di
spécial! facoltà concessele dalla Santità di N. S. ha erelto il
monastère di Fessanova in Certosa ed ha noniinato in prière
délia medesima il l*. Francesco Bracaglia, colla dipendenza
in quanto al temporale dal prière délia Certosa di Trisuiti,
come risulla dal décrète che le sarà prebcnlato. Tante, ecc.
Uomu), 22 decembris IS-il.
17J7. OuvETANonuM.
NuNCio Neapolitano. — Ha incenlrato la piena soddisfa-
lione di Sua Sanlità l'energia ed attivilà clie V. S. ha usata
nel trattare la questions relativa alla visita apostolica degli
Olivetani di Palermo. Ma noile stesso tempo si è crédule dare
opportune islruzioni all'Emo sig. Gard. Pignatelli arcivescovo
di Palermo, affinchè non abbia ad agirc in nome di Sua Maestà
Siciliana, ma bensi di Sua Santità, a forma del décrète di visit i
già comunicato a V, S. non potendosi tolerare che si apra una
visita a nome deU'autorità laica. Unisco perlante alla présente
copia del brève epistolare scritte all'Emo Pignatelli, aftiiichè
le possa servir di norma, non che il plico contenente le stesso
brève, affinchè V. S. trasnietta colla massima sollecitudineal
dette porporate. Tante, ecc.
Uomee, 28 decembris 1844.
1738. Super renuntiatione.
Andréa Calandrini chierico professe dei chierici regolari
délia .Madré di Die umilmente alla S. V. espone come prima
délia sua solenne professione fece la rinunzia degli scarsi suei
béni a faver di Tarquinia unica sua sorella oifana di ambedue
i gcnitori, riservandosi un livello vilalizio di annui scudi
quattro. Oltre di ciè riservossi in delta rinunzia il diritto di
rilemare al possesso délia meta de' suoi béni qualor fesse
lique passa un acte de donation du local en faveur des chartreux
de Trisulli. Cependant diverses circonstances ont jusqu'ici empê-
ché les religieui de remplir leurs obligations. Comme on veut
absolument aujourd'hui en venir à l'exécution, celle S. Congré-
gation des Evéqucsct Uéguliers, munie de pouvoirs spéciaux que
le Saint-I'ére lui a conférés, a érigé le monastère de Fossanova en
Chartreuse, et nommé prieur le P. François Bracaglia, lequel
quant au temporel dépendra toutefois du prieur de la Chartreuse
de Trisulli, comme cela apparaît du décret qui sera présenté à
votre seigneurie. Home, 22 décembre 18'i4. »
(1737). Olivétaiiis de Paknne Voir plus haut, num. 1734, 1735.
La menace de fermer le noviciat produisit un gr;ind ciïet. La
S. Congrégation écrit au nonce de Naples : « Le saiat-pèie a su
avec une entière satisfaction l'aclivitéet réneri;ie que votre sei-
gneurie a déployées dans l'affaire de la visite apostolique des Oli-
vétains de Palerme. En même temps on a cru devoir adresser de
spéciales instructions au caidinal Pignatelli, archevêque de Pa-
lerme, pour qu'il se garde d'agir au nom du roi de Naples; car
il doit représenter le Saint-l^ère, n'étant pas tolérable que l'on
fasse une visite au nom du pouvoir séculier. Je joins à la piêsenic
la copie du bref épistolaire qui a été écrit au canliiial Pignatelli,
pour voire gouverne, ainsi que le pli renfermant le bref, atinque
votre seigneurie le fasse tenir au cardinal le plus promplement
possible. Rome, 2S décembre 1S44. »
(173S). Disposition des biens aprèsla profession solennelle. Unefois
la profession faite, le religieux n'a plus le pouvoir de disposer de
ses biens patrimoniaux. La S. Congrégation reçoit la demande
uscito di religione. Ora dctcrminatasi detla sorella di vestirsi
rcligiosa, e non potende in vista di taie condizione costituirsi
la dote spirituale, si livelgo l'oralorc alla cicmenza di V. 15. di
abilitarlo a rinnovare la rinuncia stessa oabilitarlo a dicliiarare
che, ferme il dritlo del livello di annui scudi 4 a suo favore si
abbia \mv non appesia l'altra cundizione, il diritto cioè de ré-
gresse nel caso sopra esposto.
S. Congregatie reniisil prcces arbilrie P. superioris genc-
ralis |)ro facultate dcclarandi conditioneni regressus ad primœva
jura iiii non appositani habcri posse, firma lamen rémanente
re.ervatione livelli.
Uomai, 7 januarii 1845.
1739. SUPEU LlTTEnARIIS STUDIIS.
Il prefetto générale e sua générale consulta de' chieric
regolari ministri degli infermi, implorano dalla S. V. la grazia
che i giovani nevizi vestiti pcr le slalo sacerdotale, durante
anche il tempo délia formate canonica probazione, pessano
studiarc le scienze necessarie al sacerdozio. E ciè percLi;
essendo per le coslituzloni del lore ordine il tempe di delta
probazione per anni due, dimenticherebbero certamentc in si
lungo spazie quanto forse sapevano, restande molle indietro
nello studio ecclesiasiico tante necessarie per l'esercizio del
S. Sacerdozio taie ministère e del nostro particelare angelico
islituio.
Vûlum generalis. Quamvis censtitutiones (part. 11, cap. v,
n. 10) ordinis nestridicant, quod lyrenes a quolibet literaruui
studio sunt avertendi, attainen ex contextu apparel non esse
prohibitum studium sacrarum litterarum cum velint etiam
quod cxerceantnr in habcndis concienibus, vei in explicanda>
sacra Scriplura; jubent etiam ut qui habitum religienis susci-
piunt, linguam latinam apprime calleant; quod si annum
vigesimum primum emensi fuerint, ea polleanl eruditiene ut
statiin se ad theologiaj facultatem ediscendam conferre valeant.
Haec autem omnia eo procul dubio fine statula sunt ut nevitii
ad excrcenda gravissima instituti ministeria rite ut decet ins-
truanlur. Et rêvera, si res ita non sehaberet,juvenesdeberei.l
qui suit : « André Calandrini, clerc profés des clercs réguliers de
la Mèrcde Dieu, représente qu'avant de faire profession, il disposa
de ses quelques biens en faveur de Tarquinia, son unique sœur
orpheline de père et de mère, en se réservant une pension via-
gère de quatre écus par an. U réserva aussi le droit de rentrer eu
possession delà moitié des biens, s'il venait à sortir de l'institut.
Maintenant la sœur s'est décidée àentrer dans un couvent; mais
elle ne.peul former sa dot. Le recourant, faisant appel à la bonté
de votre sainteté, demande l'autorisation de refaire la renoncia-
lion ou de déclarer que le droit de retour aux biens doit être
censé non avenu, sauf la pension viagère de quatre écus. b L'in-
duit est accordé sous la forme demaudée.
(1739). Ministres des infirmes. Etudes pendant le noviciat. Les
constitutions prescrivent deux ans de noviciat pendant lesquels
le novice doit s'abstenir de toute étude, afin de s'appliquer
entièrement aux exercices spirituels. C'est là du resicla discipline
li-aditionnelle de tous les ordres religieux. Togni, auteur du Ma-
nuel des ordinauds qui est adopté à Rome, étant général de son
institut, demanda l'autorisation d'appliquer les novices à l'étude.
Les motifs de celte étrange disposition sont exprimés dans le vu-
tum ijeneralis. Je me contente de rapporter la demande : « Le
préfet et le conseil supérieur des Clercs régulicisminislresdes in-
firmes demandent à voire sainteté la permission d'appliquer à
l'élude des sciences nécessaires au sacerdoce les jeunes novicts
qui ont pris l'habit pour la prêtrise. Comme les constitutions
pri'scrivenl deux ans de noviciat, les novices oublieraient tout ce
qu'ils savaient, et seraient três-arriérés pour les études ecclésias-
tiques. » Le S. Congrégationaccorderindult, quoique cela déroge
à la pratique générale. Deux ans suffisent à peine pour trans-
former l'homme et faire un religieux. Durant ITige d'or, qui com-
prend les ['60 premières années de l'ordre, les Dominicains gar-
daient cinq ans lesjeunes religieux dans les exercices réguliers,
avant de les appliquer i l'étude.
459
DECRETS INEDITS.
460
iaulililer terere lonipus duorum annorum cum cerla oblivione
eorum, qu» in sa^ciilo didicerant; at quodnani damnuin
afferrepolesl ediicaiioni, vite spiriluali et obstivaiitia», sacra-
runi scientiaruni studium, cum ternpus studendi sit ita ordina-
tiim ul tenipus remaneat pro omnibus iis exerciliis, qiiœ a
coiistit'jtionibus pisesciipta suiit pro novitioiuni educalioiie ?
Item quain occasionem avocationis a rébus spiritiialibus pne-
bere polesl studium scieutiarum qua; ex se et primario ad
sacerdotiiim diriguntur, et qu;ede Deo vel médiate vel immé-
diate tractant ? Hisce omnibus accedit, quod clerici in nostra
religione ob in^tituti exorcilium peragcndum ad S. Ordiues
promoveri nullo modo possunt nisi explelo sludiorum cuni-
culo, quod in aliis religiouibus necessarium minime est ; et
quolidie accidit in istis, ut etiam sacerdolio initiali studiorum
curriculum adhuc complere debeant; quod in noslia religione
veriflcari non potest, ac proinde si nostri alumni inlegro novi-
tiatus tempore a sacris studiis arcendi forent, et in œtaie nimis
provecla ordinari possent, gravissimum imponeretur rcligioni
onus eosdem alendi tam longo temporisintervallo, ac demum
ulilius et piomptius inslituli exercitium impedirelur.
Qiiibus positis enixe rogo S. V. pro meœ conscientiae tran-
quillitate ut gratiam petitam miiii concédât, et facullatom
mihi ti-ibuat permittendi studium supradictum etiam pro primo
noviùalus anno, cum secundus conciliaris non sit novitiis mei
ordinis. Accedit quod semper in mea religione vidi lyrones
studio sacrarum scieutiarum incumbere, quin viderim vel
sciam specialem facultatem obtentam fuisse, quatn tamen ego
pro meœ conscientiaî tranquiiiilate Lumillime imploro.
Ditimi Romœ ex tedibas S. Mariaî Magdalenai hac die 15
januarii l&iô. — Aloysius Togui, prsefectus generalis Cleri-
corum regularium ministranliura inflrmoj.
Rescriptum. Ex audientia die 24 jaimarii H 843. SSraus
annuit arbitrio P. prœfecti generalis pro petita facultate juxta
preces, proviso taïuen ne novilii ea omitlant, quœ in novitiatu
juxta contituliones aposlolicas et ordmis a novitiis fieri debent.
1740. OrDIXIS CARTLSIiNORlM.
Il priore délia venerabile Certosa di Firenze espone i se-
guenti dubbi sopra l'importante voto délia povertà religiosa,
desiderando avère la di loro risoiuzione per sapersi prudente-
menle regolare nel governo del suo monastero e délia pro-
vincia di Toscana (come visilalore ordinario) a lui corne da!
suo ultimo capitolo générale confidata.
1 . Se la boUa di Clémente Vlll, })ro reformatione regula-
rium, massimameute i paragrafi 3 e 7, concernenti all'osser-
Tanza del voto di povertà, sia obbligatoria sotto pena di peccato
(1740). Chartreux. Biens acquis durant la sécularisation. Six ques-
tions sont proposées à la S. Congrégation au sujet d'un religieux
qui, rentrant au cloître après avoir passé plusieurs années dans le
siècle, \ porte quelques meubles de prii. « Le prieur de la véné-
rable Cbartreusc de Florence expose les questions suivantes, tou-
chant le. vœu vraiment iu)|)ortant de la pauvreté religieuse; il
désire en obtenir la décision pour pouvoir se conduire prudem-
ment dans la direction de sa communauté et de la province de
Toscane, dont il est visiteur ordinaire, par décision du dernier
chapitre général. 1. La bulle de Clément Vlll de rcfurniatione regu-
larium, surtout les § 3 et 7, sur l'observation du vœu de pau-
vreté, oblige-t-elle sous peine de péché grave ? les Chartreux doi-
vent-ils l'observer ad unguem, eux qui, par boniicui-, ont encore
la vie parfaite commune dans touleskurs maisons. 2. Lu chartreux
a été sécularisé en vertu d'un induit pontifical qui lui a permisde
disposer par testament des biens qu'il acquerrait dans le monde;
après bien des années il rentre au couvent, et apporte quelques
meubles de prix, l'eut-il disposer de ces objet» tans l'agrément de
son supérieur, en vertu dudit induit de sécularisation; ou laut-il
les réunir aux biens delà communauté if 3. Ace religieux retourné
du siècle à l'institut, peut-on apidiquer, en ce qui concerne les
objets qu'il apporte le célèbre principe du droit canonique qui dit
que Icut ce que le moine acquiert, il l'acquiert non pour lui^
grave, e se obbligati siano i Certosini di osservarlaod«?i(;uem,
giacchè ancora foliceniente in tutti i monasteri dell'ordine si
osserva la stretta vita coiuunc?
± Se un cerlosino essendosi secolarizzato con pontifie io
rescritto, nel qnalc se gli concedeva l'autorizzazione anche di
poter tcslare dci béni nel secolo acquistati, ritornando dopo
molti anni alla religione con alcuni mobili di valore, possa
disporre dei medcsimi, senza la dipendenza del superiore
solameute in virtù dei luentovato brève pontiticio di secola-
rizzazione, o se debbano essi béni essere incorporât! con gli
altri comuni del monastero 1
3. Se a questo taie religioso ritornato dal secolo alla reli-
gione, debba essere applicabile rapporto alla roba seco por-
lata quel noto principio del dirrtto canonico : Quidquid
acquirit monachus, non sibi scd monasUrio acquirit ?
4. Se specificando cbiaramente lo statnto Cerlosino nel
cap. 2, n. 3 délia seconda parle, le coso permesse di portare
seco ad un religioso tras'.ato dal suo in altro monastero del suo
ordine, sia mai al medesimo sacerdote lecito oltrapassare i
limiti dalla rcgola permessigli, dovendosi notare di più che
oltre il citato capitolo 21 che cosi stabilisée, esistono due ordi-
nazioni emanate dal capitolo générale (le quali se leggono nel
fine ilA snddetto capitolo 21 délia seconda parte) la prima del
1602, nella quale conferaiando il menlovato staluto, si ag-
giunge la clausola di non portarsi più di quanto sta ordinale
sint Uccnlia prions domus e qua discedil in scriptis oblenta;
impouendo la pena al trasgressore che sia castigato tamquam
proprictarius. L'àllra ûe\ 1648 (che abbia forse avuto origine
dai paragrafi 7, 15 e 40 délia bolla di Clémente Vlll) che oltre
l'approvar di nuovo la mentovata ordinazione del 1602, ag-
giunge la importante circostanza : Adcmpla liceniia prioribus
super 80 dispensandi.
5. Se parimente questo certosino mandato per ubbedienza
ad altro monastero deU'ordine di suo proprio arbitrio avesse
portato seco délia roba di valore, solamente con una non ben
fondata tacita o presunta licenza, o per una certa specie di
approvazione dimostrata dopo il fatto dal suo superiore, cre-
duta nel suo pensiero come concessagli o da non doversegli
di ginstizia mai negare, atteso di averla nel secolo acquistala
con le sue latiche; ma peraltro colla protesta di non voler mai
toglierla alla prima casa e soltanto per servirsene per suo use
e come cosa prestata ; si domanda se questo mentovato mo-
même, mais pour le monastère? 4. Les statuts des Chartreux dési-
gnent clairement les objets qu'un religieux peut emporter lors-
qu'il est transféré à un autre monastère de l'ordre. Le chapitre
général de 1002 prescrit qu'on ne puisse rien emporter, dans les
limites mômes des statuts, sans la permission du prieur, permis-
sion donnée par écrit. Le chapitre général de 16'iS aftté au prieur
le pouvoir de dispenser. Le religieux jadis sécularisé peut-il dé-
passer ces limites? 5. Ce même religieux envoyé dans un autre
monastère a porlé arbitrairement des objets de valeur; il a pré-
sumé la permission, ou bien il a obienu une sorte de ratification
subséquente; il croit qu'on ne peut refuser la permission pour des
choses qu'il a gagnées avec son travail ; mais il déclare qu'il ne
les garde qu'à titre de prêt et qu'il entend réserver la propriété à
sa première maison. Le supérieur doit-il éclairer charitablement
ce religieux sur l'illusion dans laquelle il vit? 0. Enihi, si le su-
périeur, agissant plulùt ]iar compassion que par l'intention de re-
tirer les objets arbitrairement enlevés, a engagé le religieux à
recourir au Saint-Siège, ce supérieur a-t-il manqué de prudence,
et mal interprété les statuts desquels il semble résulter que le re-
ligieux est tombé dans le vice de propriété? — La S. Congrégation
décide que la bulle de Clément Vlll oblige sub gravi et comprend
les Chartreux eux-mêmes. Les biens apportés par le religieuxren-
trant au cloître sont réunis à la communauté. Le casdont ils'agit
est soumis au principe général qui adjuge au monastère toute ac-
quisition que le religieux fait. On peut s'en tenir entièrement au
chapitre général de ItiOî; toutefois le supérieur ne peut pas laisser
prendre les meubles superQus et encore moins les objets de prix.
Home, 30 janvier 1845. »
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DECRETS INEDITS.
462
iiaco incrita di esscre aiutiioaito dal suo siiperiorc carilatevol-
inente del niancaiiicnto fatto, facondogli vedere il maie com-
messo in oltrcpassaro i limiti ponnossigli dal cap. 21, n. 5
délia seconda parle dcUo statulo ; col pericolo Idi cadcre ncl
vizio di propiietà in cni potrebbc incorrersi dal trasgressoro
per rordinazioiie del capitolo générale del 1002, ancorcht:
avesse ciù fatto stdla falsa supposizione clie il supcriore fvssc
per accordaigli una tal licenza, che non poleva concedergli per
i parai;rali 7, Ci e 40 délia boil.i di Clenieiile Vlil, che proi-
bisce a qualunqiie supeiiore quantiiiKiue fosse générale; dc-
claravit... advenus cas unquam dispensandi; alioquin sciant
se in pœnam rjencralatus et officiorum privationis ac inhabili-
lalionis pcrpctuw... ipso fado et sine ulLa cxceptione respective
incidisse ; corne si legge neirullimo citato paragrafo 40 délia
medesinia bolla ?
6. Finalmente se il superiore niosso più délia compassionc
délia disgraziata e tenace illusione del suo suddito che délia
roba esportata indebitaaiente dal suo inonastero avesse caUIa-
menle scongiurato il medesimo monaco a ricorrere quanlo
prima alla S. Sedc Romana per la sanazione délia di lui inde-
bita maniera di operare, onde potesse egli godere in buona
coscienza la sua roba seco porlata, avrà agito con poca pru-
denza, citandogli impropriamente i testi legittimi délie leggi,
per il quale molivo c persuaso avère il suo suddito mancalo
in maleria grave ed esso anche incorso nel vizio di proprietà ?
Questi sono, o Emi e Rmi signori, gli schiarimenti che l'o-
ratore riverentemente domanda dalle eminenze loro in grazia
e carità per quiète délia propria coscienza e vaniaggio spiri-
Inale di qualcheduno dei suoi sudditi.
Certosa di Firenze, 20 gennaio 1844.
Fr. Francesco Ferreira de Matos, priore e visitatore ordi-
nario délia provincia di Toscana.
Sacra Congregatio respondendum censuit:
Ad 1. Affirmative quoad utramque parlem: et standum in
omnibus cap. l\) statuti Carlusirnsis de vitio propriclatis.
Ad 2. Négative ad primam parlem, afjlrmative ad seeun-
dam.
Ad 3. Affirmative.
Ad 4. Passe stare omnino ordinalioni capituU generalis
ordinis Cartusicnsis anni 1602,^ dummodo non permillat mo-
bilia superflua et multo minus pretiosa.
Ad 5. Affirmative quoad admonitionem.
Ad 6. Laudandum esse superiorem et in reliquis acquiesçât.
Romœ, 30 januarii 1845.
1741. Transitus ad statum clericalem.
Guardianus (Observantium) collegii S. Rosse de Oropa, diœ-
cesis Limanaein America ad S. V. exponit fr. Antonium Galli-
sans in eodem coUegio comorantem absqne fraude et dolo
a statu laicali ad clericalem transitum fecisse, et jam nunc
sacerdotali charactere insignitus est. Cum vero ob hujusmodi
transitum prœdictus Antonius voce careat activa et passiva,
hinc orator a S. V. postulat, ut illum declarare bénigne digne-
tur habilem cum voce activa et passiva ad omnes electiones,
ofiicia et munia, etc.
VotU7n ministri generalis. Cum fr. Antonius Gallisans tran-
situm fecerit a laicali ad clericalem statum absqne dolo et
fraude, ut in precibus, jamque sacerdotali charactere insignitus
(1741). Convcrs passant à l'état clcricaL Le postulantreçu en qua-
lité de cenvers ne peut passera la branche sacerdotale sars l'imlult
pontifical. Le présent décret concerne un franciscain du couvent
de Sainte-Rose d'Oropo, au diocèse de Lima, lequel a passi'; au
rang des clercs sans permission. Depuis longtemps ordonné
prêtre, il prêche et confesse. On lui accorde l'absolution des cen-
sures et l'habilitation à la voix active et passive.
inveniatur; cumque mihi constet optimis religiosis et sacer-
dotalibus moribus esse donatum, et maximacum sedulitate in
vinea Domini operari, chrisldidclium confessiones andiendo
et concioncs ad populnin habcndo, non indignuin enn» judico
frui voce activa et passiva. Quinimo habita ratione rigorosae
regularisdisciplinœ, Dcigratia vigcntis in collegio S. Rosaî do
Oropa, niultoruni i.piritualiuni excrcitiorum quibns dluc va-
care dchenl religiosi minorit;u simulque saccrdotuni caritatis,
qna illnd colleginn» laborat, haud duliitanter affirmo aliquod
emoliuncntum fore evcnturuni illi collegio si prœfatusfr. An-
tonius voce activa et passiva donabitur. Nisi aliter videatur
R. V. ad cujus pcdes provolutus apostolicam bencdictionem
enixe clflagito.
Roinœ ex Aracœli, die 16 januarii 181S. — Fr. Aloysius a
Laureto, ministcr generali.
Ex andientia 24 januarii 1845. SSmus annuit, arbitrio P. mi-
nistri generali etiam per subdelegandum pro fa. ullate a
censuris et pœnis ecclesiasticis absolvendi et ab irregularitate
quatenus opus sit dispensandi, ac oratorem ad utramque
voccni habilitandi. Contrariis, etc.
1742. Super. PARocniA p. franciscanis concridita.
Il ministro de' Minori Riformati nella provincia di S. An-
tonio in Raviera, avendo la chiesa dell'ordine presso Monaco
parocchia coU'incarico di amministrare i suoi proventi, corne
fu stabilité da quel serenissimo principe, supplica la S. V.
per la facoltà di commettere la medesima ammznistrazione al
parroco o ad allro religioso idoneo e di potere altresi applicare
una porzione degli stessi proventi a vaniaggio di quel convento,
in compenso délie fatiche sostenute dai religiosi a disimpegno
degli obblighi parrochiali. Che, etc.
Ex audientia SSmi diei 7 februarii ^845. SSmus annuit ar-
bitrio ordinarii pro facnltateconcedendi enunciatum inJultum
juxta preces; ceterum parochus vel alius religiosus deputandus
hujusmodi bonorum administrationem relineat nomine sanctee
Sedis et quolibet trrimestri rationem P . provinciali, vel personœ
ab eo deputandae reddere teneatur. Contrariis, etc.
1743. Super locatione horti.
Il gnardiano de' Minori Osservanti riformati del convento di
Manturia in Lecce, regno di Napoli, implora la proroga per
l'affitto dell'orto del suddetto convento sul rescritto ottenuto
ad quinquennium che termina in quest'anno.
Votian procuratoris generalis. Hortus de quo est sermo in
supplici libello, est omnino sejunctus ab horto qui commoditati
fratrum inservit. Hinc cum conventus oratoris nequeat puris
eleemosynis omnibus occurrere quibus ad sustentandam fami-
liam eget, censeo preces ejus exaudiendas esse, dummodo
tamen per syndicum apostolicum vel hujus substitutum inea-
lur contractus locationis, ita ut in nihil appareat frater minor.
il742). Franciscains de Bavière. Paroisse. Les réguliers sont frappe's
d'un cmpêchemcntdirimant quiles écarte des paroisses séculières.
Les Franciscains sont particulièrement exclus de l'administration
des biens ecclésiastiques. Voici la demande adressée à la S. Con-
grégation : « Le provincial des Réformés de Bavière expose quele
couvent prèsMnnicli dessert une paroisse dont il doit administrer
les revenus, par décision du roi. Il demande la permission de con-
fier Cette administration au curé ou à un religieux, et d'appliquer
une partie des revenus au couvent, à titre d'indemnité des travaux
que les religieux s'imposent pour remplir les obligations parois-
siales. — L'induit met pour condition que le curé devra prendre
l'administration au nom du Saint-Siège et rendre compte au pro-
vincial tous les trois mois. Rome, 7 février 1845. »
(1743). Jardin affermé. Franciscains. Ces religieux ne pouvant
posséder aucune rente, l'induit permet d'affermer un jardin en-
tièrement séparé du couvent, et distinct de celui qui sert aux ré-
créations. Rome, 28 février 1845.
463
DECRETS JISEDITS.
464
Datum ex convenlu S. Fiancisci ad Ripam Tjberis, die 24
/ebruarii iS45. — T. VenantiusaCelano. piocuialor generalis.
Ex pudienlia SSini diei '2S febniarii ISi'i. SSimis annuit
arbitrio P. provincialis pro petita prorogatione locatiocis ad
quiuqiiennium, constito de evidenti utilitale, ita tamen ut om-
nia acta tianl noiiiiiie saiict;v Scdis per syiuiiciiin apostolicuin.
17-44. ScspENSioxis.
D. Giuseppc Oiiol Rifè.sacerdote religioso dei PP. Trinitari
calzati, re:>iJeiito od alluale ucoîiomo délia ciUà di Balaguer
nel vescovato di l'rgel, espone, clie essendo stato richiesio
daU'aulorilà civile a dare dicbiaiazione nel processo crimir.ale
formato in detla ciltà di Balaguer per la verifica dei rei di un
assassine cominesso nella niedesinia, dalle quali dichiarazioni
non risuUarono niorili per la carcerazioiie, nèairesto deU'ini-
pulalo, ce risull6 in detto processo criminale altro gravame
se non la imposizlone deila noua parle dclle spese che ascen-
dono per parle dei sudello econoiuo alla somma iiifima di GO
reali, e colla compléta assoluzione da ogni imputazione. Vide
l'esponenie colla maggior sorpresa che l'illmo governalore
délia dioccsi diUrgel, a cui apparliene l'inleiessatOj senz'altio
neo di colpa cbe quelle che gli causa la condanna délia su-
detta porzione di spese, rilasciô un'ordinanza sospendendo il
ricorrente da tulle le licenze che godeva in detto vescovato,
finchè non ottenga da V. S. la dispensa ad caulelam dalla
supposta irregolarilà. In questo slato di cose, col solo oggetlo
di dare adenipiniento agli orJini deU'indicato superiorCj im-
plora da Vostra Santità si degni dispensargli l'assoluzione ad
caulelam.
Ex audientia 7 februarii 1843. SSaïus annuit arbitrio legi-
tirai ordinarii pro petita dispensatione quatenus opus sit.
Romae, etc.
174o. SlPER UOBILI PRETIOSO.
Michèle Berlini rettore générale de' chierici regolari délia
Madré di Dio, -avendo ricevulo da un sovrano un anello dei
valoredi scudi i20 circa per lavori fisici dal medesinio com-
rnessogii, e desiderando di venderlo per inipiegare il ritratto
si in vanlaggio délia sua congregazione corne per suoi parli-
colari bisogni, supplica riverentemente la S. V. per la neces-
saria licenza.
S. Gongregatio remisit preces arbitrio P. procuratoris gene-
ralis pro petita facullate juxta preces.
Romse, 4 niarlii 1845.
1746. Ordims b. m. de mercedb ix america.
Superior coventus ordinis B. V. Mariie de Mercede civitiilis
(1744). Trinitaire. Iribunaux. Joseph Oriol Rifé, jadis Trinitaire,
puis vicaire dans une paroisse du diocèse d'Urgel, expose ce qui
suit: « Le tribunal de liellaguer l'a appelé comme témoin dans
une cause d'assassinat; l'enquête a fini par un arrêt de non-lieu
carie prévenu n'a pas été mis en prison. Seulement le recourant
fut condamné à solder la neuvième partie des frais, 60 réau.v
(15 francs). Malgré cet acquittement indéfini, l'évéi hé d'Urgel a
rendu une ordonnance qui a suspendu tous les pouvoirs dont le
recourant était muni pour le diocèse, jusqu'à ce qu'il ait obtenu
du Saint-Siège l'absolution ad cauldam de celte prétendue irré-
gularité. — Grégoire XVI délègue le légitime ordinaire d'Urgel
pour donner celte absolution, supposé qu'elle suit nécessaire.
Rome, le 7 février 1843. »
(1745). Anneau de prix. Vente. Le général des Clercs réguliers
de la Mère de Dieu (fondés par le bienheureux Jean Leonardi) a
reçu d'un prince souverain un anneau valant 120 écus (650 francs)
pour des travaux physiques dont il l'a chargé. Le général désire
vendre l'anneau pour employer le prix à son institut et à ses
besoins particuliers. La S. Congrégation autorise la vente.
(1740). Ordre de la Merci en Amérique. Le chapitre provincial
u'ajant pu se tenir, et le gouvernement ayant défendu de traiter
Cuzevanaî in America exponit quod provinciale capilulum
Cuzevanum dirti ordinis non fuit celobratiun staluto in lem-
pore ab notas l'eruanie regionis vicissiUulines, ac modo Mer-
ctdarii fratres sicut ot alii regulares subjacent ordinario loci,
cl quia liac de causa officia priTlati conventus qu;e in dicto
rapituio conferebaulur, non obtinentur ad prœscriptum consti-
tutionum, alque etiam nonnulli religiosi cjusdem conventus
ad habitum et professionem fuerunt admissi, et quidam ex
prolessisadgradus pr;ïsenlalorum ac magisterii promoti debilis
^ine requisilis, idcirco priediclus superior S. V. humililer pre-
Ciitur pro facultate ut quamdiu desideretur praîfatum capitu-
iuin, et recursus ad superiorem generalem ordinis nianeat a
cubernio impeditus, possiut fratres sacerdoles ejusdem con-
vfiiUis sibi eligere per sutl'ragia secrela singulis trieimiis supe-
ricrcm qui gaudeat facullatibus quae de jure coinmuni et par-
liculari dicii ordinis competunt superiori locali, et etiam
potpstate obeundi, de consensu tamen patrum e consilio ea
munia, quœ obiret provincialis juxta ordinis statuta si in
eadem provincia adessel. Precalur insuper quatenus S. V.
convalidare diguetur pranlicla officia, veslitiones, professiones,
et gradus supplendo quidquid defuisset.
VoUim pi-ocuratoris generalis. Atlentispcculiaribuscircums-
lintiis in quibus Americœ conventus reperiuntur, conve-
nienlissimura, imino et necessarium ducerem ut fratres sa-
cerdoles civitatis Cuzevanaî posseiit sibi superioreni localem
eligere ad juris normaiii, qui facullatibus gauderet, ut in
prccibus, quoad comilia provincialia celebrari non possint,
et recursus ad supremum totius ordinis caput sit a sœculari
poleslale interdictus. Putarem igitur S. V. oratoris precibus
bénigne annuere posse, sanando insuper omnes juris nulli-
tates quantum ad officia, veslitiones, religiosas professio-
nes, et gradus. Ex hoc collegio Pio S. Adriani de Urbe
3 marlii 1845. — Fr. Michel Xancô, procurator generalis.
Rcscriptum. Ex audientia SSmi die 14 martii 1845. SSmus
altentis parlicularibus circumslantiis, enunciatos defectus su-
per prœmissis omnibus sanavit, et insuper pelitam facultatem
ad sexennium si tamdiu expositœ circumstanliœ perduraverint
in omnibus juxta preces bénigne concessit. Mandavit vero
fieri adnolalionem in libro professionum quoad professiones.
In menioriam vero electionis perficiendaj fiât mentio hujus
apostolicœ facultatis. Contrariis, etc.
1747. Super patrl\o.
AUorchè nel gennaro 1845 recossi in questa dominante il
Rmo sig. D. Filippo Berga, priore de' monaci Basiliani di
Grolta-Ferrata, fu pregato da Luigi Ottini, oratore umilissimo
dell'E. V. onde volesse aver la compiacenza di essere compare
di cre.-inia dei suo piccolo figlio per nome Domenico e respet-
tivamente nepote dei sudetto religioso. Urbanissima fu la di
lui risposta su tal proposilo, ma sollanto gli fece osservare che
dovendo desso nella sua qualilica di monaco, dipendere inte-
ramente dai venerati voleri délia lodata E. V. Rma, credeva
avec le général résidant à Rome, la S. Congrégation confère des
pouvoirs spéciaux pour l'élection des supérieurs, la prise d'habit,
les prolessious et les grades. Home, le 14 mars 1815.
(174T). liasilieiis. Parrain de eonfirmalion. Un régulier ne peut
Ctre parrain de baptême ou de confirmation. Voici la demande
piésenlée à la S. Congrégation : « Dom Philippe Berga, prieur des
Uasiliens de Grotta-Ferrata, étant venu à Homo au mois de jan-
vier 1845, fut prié par Louis Ottini de \ouluir bien être le parrain
(le contirmalion de son fils Dominique, qui est le neveu du re-
h!:;ieux. Dom Pliilippe fit une réponse Irès-ainiable, mais il fit
(ili-^erver que, étant moine, il dépendait entièrement de votre
Imminence. C'est pourquoi le recourant demande instamment
r.iulorisalion dont il s'agit. — La S. Congrégation remet la chose
au cardinal protecteur, afin que le religieux soit parrain procu'
ralorw nornine, comme représen tant son institut. Rome, i avril 1 845.
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DECRETS INEDITS
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esser suo polissimo dovere di riporlarne in antccedenza dalla
modesima il corrispondenle permesso. Desidnniiido in oggi
l'oratore di niandarc ad etlelto le succcnnate sue brame, si
pernifiUe di avanziirno siippliche di accogliere con l'ordinaria
sua piaccvolezza, accoidando l'implorala grazia.
S. Congregatio reniisit preces aibiU'io Emi visitatoris pro
pctilo induito, procuiatorio nomine.
Romae, 2 aprilis 1815.
1748. Super confirmatione abbatum.
Il P. abbate présidente générale de' Cisterciensi rappre-
senta chc in occasione de' capiluli generali délia sua congre-
gazione, fu sempre consueto di oltenere dai soinini pontefici
la facollà al capitolo di confermare nei governi de' nionasteri
quelli abbati che avessero neU'antecedente quinquennio lodc-
devolmenle governato; quindi l'oratore devotainente supplica
la S. V. di volursi benignainente degnare di accordare la grazia.
Inollre il niedesiino V. abbate présidente rappresenta essere
rislrettissinio il numéro deg'individui componente la congre-
gazione Cisterciense in Italia, a tanto che non possono cuo-
prirsi tutti gl'iii.pieghi annessi ai nionasteri e chiese, senza
destinarvi li più inesperti ed invalidi. Quindi l'oratore tro-
vando indispensabile una concentrazionc d'impieghi in divers!
nionasteri, onde anche essere più quieti sulle responsabilità
délia stessa congregazione, supplica anche perciô la S. V. di
facoltizzare il prossinio capitolo générale a poter disporre col
succitato provvedimenlo.
S. Congregatio vigore specialium facultat uni reniisit arbitrio
Patrum capiluli generalis, pro pelitafacultate, si ita in Domino
expedire judicaverit, et dummodo quoad pluritatem oflîcioruni
non agatur de ofticiis sua natura incompatibilibus.
Roniaj, 2 aprilis 18-45.
1749. SnPER MISSIONIBUS PHILIPPINIS.
Frater Dominicus Treserra, provinciœ SSmi Rosarii Philip-
pince nunc niissionarius et vicarius religiosorum ordinis Pree-
dicalorum in Hispania, ad illam provinciamse transferre volen-
tiuni, a S. V. suppliciter petit licentiam adniittendi secumque
deferendi ad Hispaniam ad collegium S. patris Dominici de
Occam ejusdem provincise religiosos dicti ordinis extra Hispa-
oiam conimorantes qui ad inservienduni Deo in illis orien-
talibus niissionibus se cognoverint vocati, etc.
Ex audientia SSmi H aprilis 1845. SSmus induisit P. ma-
gislro generali ut de consensu P. commissarii apostolici con-
cedere possit oratori licentiam transferendi deceni religiosos
Hispanos qui modo in Italia degunt ad effectum de quo agitur,
servatis servandis, etc.
Romae, etc.
(1748). Cisterciens. Supérieurs prorogés. Les prélatures ne sont
pas données à vie. L'expérience a constaté les inconvénients
du pouvoir perpétuel. Depuis quatre siècles le Saint-Siège saisit
toutes les occasions de supprimer le pouvoir à vie dans les ordres
religieux. Voici la teneur de la demande présentée à la S. Con-
grégation des Evèques et Réguliers: « Le général des Cisterciens
représente que, lors de la convocation des chapitres généraux, on a
toujours obtenu des souverains pontifes le pouvoir de proroger
pour la direction des monastères les abbés qui ont bien géré leur
communauté pendant les cinq ans précédents. Le nombre des
sujets de la congrégation d'Italie étant pour l'heure fort restreint,
on ne pourrait remplir toutes les charges des monastères et des
églises qu'en prenant des gens inexpérimentés ou incapables. Il est
donc nécessaire d'opérer une concentration d'emplois, laquelle
puisse dégager la responsabilité de l'institut. — La S. Congrégation
remet la question aux membre» du prochain chapitre général;
mais elle réserve les emplois incompatibles de leur nature. Rome
2 avril 1845.
(17491. Philippines. Dominicains missionnaires. L'induit permet
au supérieur des Dominicains des iles Philippines de conduire
dans cette mission dix religieux espagnols résidents en Italie.
17' SÉRIE.
1750. Super ritu domimcano.
Il padre Giovanni Fedele di Martina nel regno di Napoli
espone che dopo aver ottenuto la sua secolarizzazione ed
uscito dall'ordine de' PP. predicatori, desiderebbe la grazia di
ritenerc gli stessi riti délia religione, etc.
Ex audientia SSmi 4 aprilis 1845. SSmus annuit arbitrio
ordinarii pro petilo indulto quoad recilationem dumlaxat
horarum canonicarum juxta rituni et calendarium ordinis.
Contrariis.etc.
Romae, etc.
1751. Ordinis capucinorum.
Nel 1829 un religioso capuccino riprese in Parma l'abito
del suo ordine, e prima di venir ad un tal atlo, donô al con-
vento lire 3803,84, onde coi frutti di questo capitale si pen-
sasse ai médicinal! pei religiosi. Questa donazione perciô che
spetta al governo, venne sanzionata da sovrano decreto.
Necessitavasi quindi l'abilitazione pontificia e questa venne
concessa con un brève, nel quale davasi facoltà di ritenere
quella somma costituendone un censo o comprandone un
fomio, affinchè i frutti servissero pei medicinali. Tal brève si
perdette nel viaggio; par cui il vescovo di Parma che tutto
questo asserisce, implora che si rinnovi la grazia a favore di
quel religiosi, necessitandogli ancora un tal documento onde
rispondere ad una interpellazione del governo che gli chiede
se debbasi o no annullare il suddetto alto sovrano di approva-
zione corne contrario agli statut! d! quell'ordine.
Ex audientia SSmi 23 mai! 1843. SSmus annuit arbitrio
ordinarii pro petito indulto ita tamen ut fundus vel census
retineatur nomine S. Sedis et fructusexigantur per syndicum
apostolicum. Gontrariis, etc.
Roma;, etc.
1752. Super translatione notitiatus.
Il procuratore générale de! capuccin! fr. Andréa d'Arezzo
espone dietro ripetute istanze del P. provinciale di Francia
che il convento di Aix attuale noviziato in quella nuova cres-
cente capuccina provincia essendo troppo angusto, il luogo
non adattato pei noviziato, l'oratore perciô implora la facoltà
di potere autorizzare quel P. provinciale a trasferire detto
(HoO). Rite dominicain. Induit pour un religieux sécularisé. Le
père Fidèle de Martina représente qu'ayant obtenu sa séculari-
sation et étant sorti de l'institut, il désire conserver le rite de
l'ordre. — La S. Congrégation permet pour l'office canonique et
le calendrier.
(1751). Capucins. Legs pour l'infirmerie. Mgr l'évêque de Parme
adresse à la S. Congiégalion la demande suivante: « Un capucin
reprit en 18î9 l'habit de son ordre et donna auparavant à sa com-
munauté 3805 livres pour payer les remèdes pharmaceutiques
des religieux. Le gouvernement approuva la donation. L'auto-
risation pontificale fut donnée par un bref, qui prescrivit de
constituer une rente perpétuelle ou d'acheter un immeuble dont
le revenu fût affecté à la pharmacie de la communauté. Malheu-
reusement le bref se perdit en route. Mgr l'évêque demande le
renouvellement de l'induit. Le gouvernement a l'intention de
retirer 1 approbation civile, parce qu'il croit qu'elle est en oppo-
sition aux statuts des Capucins. — La S. Congrégation met pour
condition que l'immeuble ou la rente perpétuelle soit maintenue
au nom du Saint-Siège et que le syndic apostolique retire le
revenu. Rome, 23 mai 1845.
(17o2). Capucins. Translation du noviciat d'Aix à Lyon. D'après
les instances du provincial de France, lequel atteste que le local
est insuftisant pour le noviciat, le procureur général de l'institut
demande l'autorisation de transférer le noviciat d'Aix dans le
couvent de Lyon, et d'y conduire les novices en habit séculier,
sans que l'an de noviciat soit censé interrompu.
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DECRETS INEDITS
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noviziato nel convento di Lione corne pure supplioa per la
grazia di irasferire ivi i novizi in abito secolare a cagione délie
ciscostanze loeali. senza interruzione dell'anno di prova.
Ex audienlia SSmi die '23 maii ISio. SSimis aiiiuiit arbitrio
P. provincialis pro pelila transialione novitiatus in prwfaluni
convenlum, dummodo in eo regularis observantia vigeat, et
serventur de jure servanda nec non pro Iranslatione dictoruni
novitiorum juxta preces.
Romae, etc.
^~o3. SVTER R£DCCT10NE MISSARCJI.
Superior conventus ordinis B. V. Marise de Mercede civitalis
CuzevaniV in America exponit, quod ex bonis quaj ad com-
mune patrinionium ejusdem conventus pertinebant, partim
decursu temporis finierunt, partira ob bella et vicissiludines
Peruana; regionis extenuata sunt : censuum redditus ad me-
dietalem sunt diniinuli ex lege civili, et gubernium subtraxit
daodecira miliia scuta romana pro coilegio et beneficentiic
operibus. Priedictis bonis sic diminutis, usque ad quartam
partem plus vel minus rémanent ex eisdem novem miliia
ducenta quadraginta et duo scula romana ad conservatio-
nem domus permagnae et pro vlctu et substentatione plus-
quam octoginla individuorum ex quibus pricfatus conventus
componitur. Missarum numerus ad queni conventus ipse erat
adstrictus propter bona preedicta, ignoratur et sciri haud potest,
quia libri in quibus missarum onera erant inscripta disperie-
runt. Earum numerus qui cuipabiliter aut sine culpa non fuit
compleius videtur immensus. 111a vero quarum notitia habetur
et quotannis celebrantur sunt quatuor quotidiana, nempe
duaj privatœ et ducC cum cantu : item una cum cantu singulis
diebus primae et secundœ classis. Item triginta cum vigilia et
cantu mense noverabris. Quapropter cum oralor anxius sit
circa pra;dicta missarum onera, ac conari teneatur ea quibus
indiget praefatus conventus, ideo S. V, humiliter precatur pro
absolutione missarum quarum numerus non fuit corapletus,
pro dispensatione earum quae ignorantur nec sciri possunt, et
pro reductione illarum quarum notitia habetur, altentis reddi-
tibus quos modo conventus percipit. Et Deus, etc.
S. Cougregatio vigore specialium facultatum remisit arbi-
trio ordinarii pro absolutione missarum non celebratarum
quoad prœterilum, injuncto aliquo missarum numéro, nec non
taxandi aliquem missarum nuraerum, quem ipse in Domino
judicaverit pro missis quarum obligationes ignorantur, nec
cognosci possunt, ita tanien ut si tractu temporis hujusmodi
obligationes agnoscantur, iisdem omnino satisfieri debeat.
Quo vero ad petitam reductionem eademS. C. preces reniittit
ordinario cum facultatibus necessariis et opportunis ad hoc ut
inspectis omnibus circumstanliis aliquam reductionem quam
in Domino necessariam judicaverit, super quo ejusconscientia
onerata remaneat, ad decennium concedere possit et valeat.
Fiat vero adnotatio in tabella missarum in sacrario retinenda.
Rom£B, 0 maii 1815.
1734. SCPER EBECTIONE KOTI COJIVESTUS.
Carlo Morlacchi, vescovo di Bergamo, espone che nella
parocchia alpestre di Senna, luogo délia sua diocesi, esisteva
(1753). Ordre de la Merci en Amérique. Réduction des obligations
de messes. Le gouvernement ayant usurpé une partie des biens
le Saint-Siège autorise l'ordinaire à diminuer proportionnel-
lement les fondations de messes.
(1754). Franciscains réformés. Fondation d'un couvent dam le
diocèse de Bergame. La permission du Sainl-Siûge est nécessaire
pour ériger les couvents. La bulle de Clément Vill Quoniam ad
imtitutam prescrit une enquête pour consulter les magistrats, la
population, le clergé séculier et les réguliers de la localité. Voici
già un vaste monastero di religiosi Domenicani, qnale venne
sopprcsso ; e siccome la detta parocchia è assai numerosa
contando 1200 anime, cosi sarebbe di sommo vantaggio al
paroco ed anche di suo aiuto se potesse collocarvi un con-
vento di Minori Riformati di S. Franccsco, i quali sarebbero a
sussidiare il clero secolare; ed avendo l'oratore prcsa in con-
siderazione la cosa, venne accettata tanfo daU'enunciato paroco
non che dalla deputazione amministrativa délia faubriceria
parochiale, per il che faite le opportune pratiche presso il
provinciale di Trento alla cui provincia sarebbe unilo l'ennn-
ciato convento, questo venne accomodato agli usi necessari
d'una comunità raediante spontanée oblazioni. I religiosi che
Ibrmeranno la famiglia sono già pronti in numéro di sei sacer-
doli e quattro fratelli laici professi non potendosene staccare
di più stanle lascarsezza dei medesimi; per allro tal numéro
è sufficienle per i bisogni délia parocchia di Serina e délie
limitrofe. Ora adunque non manca che l'esecuzione délia cosa,
mediante Tapprovazione délia Santa Sede- Onde il vescovo
oratore supplica B. V. aflinchè voglia degnarsi accordargli la
facoltà di addivenire alla formale erezione del divisato con-
vento.
Votum procuraloris generalis. Preces lUnii e Rmi D. epis-
copi Bergomen,qu8e ejus ostendunt pastoralem soUicitudinem
in animarum salutem procurandam et aniinum bencvolum
in regulares religiosos meos, qui illam foveaut adjuvenlque
in excolenda vinea Domini sibi commissa, ut exaudiantur,
reor, dummodo : 1. In aperitione conventus de quo in precibus
constitutiones observentur omnino summoruni P. nempe
Clementis Vlll incip. Quoniam ad inslitulam, Gregorii XV
incip. Cura alias, et Innocentii X incip. Instaurandœ regularis.
Hinc ut adsit in conventu clausura, et in ecclesia commode et
decenter conservetur SSmum Eucharistiœ cum exemptionibus
per ap. S. Sedem eis concessis. 2. Ut dependeat juxta ordinis
constitutiones e ministro vel custode provinciali custodice vel
provinciae Lombarda? de novo instituendœ a Rmo Pâtre Min.
generali ad separationem conventuum in regno Lombardo
existentium a provincia Tyrolensi, de quo jam habita est ve-
nia ab imperatore Austriœ con dispaccio die 18 decembris
proxime elapsi anni 1844. 3. Ecclesia, conventus et alia quœ-
cumque bona mobilia et immobilia si quœ forent nomine
sanctcË Sedis recipiantur, et per syndicum apostolicum admi-
nistrentur. Hisce omnibus qnœ humillime exposui compro-
batis religio minorum observantium reformatorum libenter
novam domum incolabit.
Datum ex conventu S. ,Francisci ad Ripam Tiberis die 23
februarii 1843. F. Venantius a Celano, procurator generalis
ordmis Minorum observantium reformatorum.
Rescriplum. Ex audienlia SSnii die 9 maii <84o. SSmus
annuit arbitiio ordinarii de concessu P. rainoris generalis pro
petila erectione et receptione enunciati conventus, dummodo
habeantur aedes suthcientes cum olliciuis necessariis, ecclesia
et horto cum clausura, et in eodem conventu saltem sex reli-
la démande présentée à la S. Congrégation: « Mgr Charles Mor-
lacchi, évéque de Bergame, représente que la paroisse alpestre de
Serina possédait autielois un important monastère de Dominicains,
lequel fut supprimé. La paroisse renferme 1200 unies. Ce serait
un grand secours pour le curé si l'on pouvait établir un couvent
de Franciscains qui viendrait en aide au clergé séculier. Le curé
et la fabrique de la paroisse consentent. Le provincial des Fran-
ciscains de Trente accepte la fondation. La maison a été restaurée,
Tàce aux offrandes spontanées des lidèles. Dix religieux, dont six
prêlres. sont prêts pour constituer la nouvelle communauté. Ce
nombre suflit pour les besoins de Serina et des paroisses Unii-
trophes. 11 ne manque que l'approbation du Saint-Siège. — Le
procureur général des Heformés se montre lavorable. — Gré-
goire XVI autorise la fondation ; le sjndic apostolique devra
accepter la maison au nom du Saint-Siège, vu que les Franciscains
sont radicalement incapables de toute propriété.
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DECRETS INEDITS
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giosi nioicnliir, quoruiii qiiuliior ad minus sint sacerdotes, et
servenl tir alla de jure scivamla. Ceterum acceptatioconvcnlus
fiât noir.ine Sanctœ Sedis per syndicuni aposlolicum. Gontra-
riis, etc.
1753. Super phjîtensa illegitimitate capitoli genebalis.
Proponesi al vostro P. concesso un dubbio di non lieve
momento intorno alla validité dol capilnlo ponerale celebrato
dai PP. triiiitaii scal/.i nel convento di S. Maiia aile Fornaci
li 12 maggio 1843. Da una parte i PP. Michèle de' Santi, ed
Anastasio di S. Filippo col P. Clémente di S. M. soslengono
elle essendo stati siibornati taluni vocali c procurali i loro voti
col farsi prima dolle elozioni girare e raccomandare dal Hnio
P. Giovanni della Visitazione snperior générale e présidente al
capilolo una caria o specchio ove erano nominati e descritti
qtielli che dal niedosimo si volavano elotti a distinte caricbe o
prelature anche col dire ad uno che guardasse bene di rego-
larsi secondo la carta, sostengono, dissi, che tutte le elezioni
fatte in delto capitolo siano nnlle per essersi lésa la libertà
degli elettori, contre il prescrilto dal concilio di Trento (sess.
25 de Refor. c. 6) c dalla costituzione Nullus omnino, al § 35
di Clémente Vlll, data solto li 23 giugno 1599 : il cui decreto
confermo e rinnovô Urbano VIII, nella costituzione 23 Sacra
Congregatio del 1024, e che perciô i subornatori e padri siano
incorsi nelle pêne dai S. canoni stabiliti. Tralascio la ragione
dell'attestato riguardo alla soddisf'azione degli obbliglii délie
messe mentre Innocenzo XII, nel citato n. 33, parla dei capi-
toli provinciali e non dei generali : « Teneantur ... in provin-
cialibns capitulis, seu congregationibns exhibere attestatio-
nem. » Dall'altra parte il Rmo P . Antonio della Madré di Dio,
procuralore générale dell'ordine, dando eccezione ai ricorrenti,
esclude affatto la pretesa subornazione, e procurazione dei
voti, e demanda un decisivo decrelo della S. Gongregazione
suUa validilà e legittimità del predetto capitolo générale e di
tutte le elezioni nel medesimo avvenute con precetto sotto
pena di censura di non parlarne mai più, ed inoltre d'intimare
allô stesso P. Michèle de' Santi, supposto sedizioso, la perpétua
secolarizzazione da eseguirsi nello spazio di pochi mesi in
luogo di espulsione.
Confesso il vero che la demanda del décrète sulla validità
del capitolo e di tutte le elezioni mi dà ombra, mentre suppone
neU'anirao dello stesso P. générale un timoré che non fossere
valide, e questo timoré mal si comporrebbe colla persuasione
di avère per sedizioso e seduttore degli altri a segno di espel-
lerlo perciè) dall'ordine il religioso P. Michèle de' Santi, che
ricorre per non incorrere nelle censure della boUa Glementina
(1755). Chapitre général. Candidatures officielles. Trinitaires. On
met en doute la validité des élections qui ont été faites par le
chapitre général. On a fait circuler avant l'élection une liste
contenant le nom des religieux dont le général désirait la nomi-
nation. Trois individus prétendent que toutes les élections sont
nulles, parce que la liberté des électeurs a été violée, contrairement
au concile de Trente, à la constitution Nullus omnino de Clé-
ment Vlll et au bref d'Urbain VIII Sacra Congregatio. 11 suit de là
que les subornateurs ont encouru les peines canoniques. D'autre
part, le procureur général des Trinitaires nie la subornation et
la pression sur le vote. 11 demande que la S. Congrégation pro-
nonce la validité et la légitimité du chapitre général et des élec-
tions. — Le P. Cipoletti, ancien général des Dominicains, consul-
teur de la S. Congrégation, dit qu'il y a la suggestion bonne et une
autre qui est coupable. Suggérer le vrai dans une intention droite
est louable, mais il est mauvais de conseiller le mal, ou le bien
lui-même, lorsque c'est par mauvaise intention. La recherche des
voter, peut être considérée pour le fond et pour les circonstances-
sous les deux aspects elle peut être bonne ou mauvaise. C'est
évidemment mal de suggérer aux électeurs d'élire un indigne, de
préférer le moins digne, de prOner de fausses vertus, de dissi-
muler les vices et les défauts ; d'employer les instances importunes
les accords illicites, les promesses, l'argent. Voilà les moyens
e quietare la coscienza. Ora per compicre l'onorcvole cem-
missione passatami dall' Eiiiza V. lima, sembrami dover
distinguere coi dottori due sorta di subornazione,rnna buona
c l'altra malvagia. « Snbornatio enim (dicono essi) estsuasio
qua snadetur aliquid, niinirum aut veruni aut falsum in bo-
num vel malum lineni. n (Siemens IIl, De, leslibus num. 2,
Navarr. 5 de e.xcom. cons. 20, n. 1) : « idco illa est subor-
natio bona qnœ est suasio veri in benum finem et illa est
snasio mala quïe est suasio falsi vel ctiam suasio veri sed in
maluni linem. Passerini, de elect. Can. c. 5, n. Ai. » Anche la
procurazione dei voti si puù considerare secondo la soslanza
e secondo le circostanze; c nell'uno e nell'altro rispcllo pu('»
essere buona o malvagia. Persuadera agli elettori che un in-
degno sia elettoe che il meno degno sia preferito al più degno
col nientire false virtù e coU'ocularne i vizi e i difetli, o pro-
curarc i voti all'indegno ed anche al meno degno coH'esclu-
sione del più degno, e procurarli ancora con importune pre-
ghiere, con patti illeciti, cen convenzioni, favori e denaro,
questa è subornazione e procurazione malvagia, feuientatrice
dell'ambizione e dell'interesse e nutrice di molti peccati,
centre la qnale fn giustamcnte stabilila dalle coslituzioni
apostoliche la nullità, e data oltre le allre pêne e censure la
privazione dell'officio otlenute e l'inabilitazione a qualunque
altro in future. Un tal divieto secondo la soslanza oi appoggia
al diritte naturale contre cui la consuetudine non prescrive
(cap. (iual.de Gens. D. Thomas, p. 2, 2, qu. 7, ar. 3, ad 1). Al
contrario persuadere agli elettori che eleggano un soggette
degno in vece di un indegno, e preferiscano il più degno al
meno degno dimostrar.do le di lui vere virtù, e procurare a
taie oggette i voti con mezzi leciti egiusti e col retto fine della
maggier gloria di Dio ed utilità della religione, è questa una
subornazione buona, e perciù sentone i dottori che censideratc
tutte le cose essendo un atto di virtu non è punto dalle citate
costituzioni vietato. Navarr. loc. cit. et in man. c. 23, n. 110.
Rodrig. p. 2, q. 56, a 1 . Nald. v. Religio, n. 42. Pasqualigod.
233, exdec. 223, n. 10, Peyr. in subd. Relig. q. 2, c. 2, § 11.
Gastellini c. 3, n. 6. Doriat. p. 3, 4, 1, q. 11, r. 11. Samuel,
t. 1, disp. 4, contr. 31, n. 2. Passerini I. c. n. 44. Quindi è
permesso prima dell'eleziene il trattato censultivo (salva la
carità e lagiustizia), onde considerate tutte le cose, deliberare
chi debbasi eleggere secondo Dio. Imperocchè le umane azioni
non si fanno rettamente se fannosi senza consiglio, e il con-
siglio umane non è senza inquisizione di ciô che deve farsi.
S. Thomas, p. 2, q. 14, a. 1. Navar. cons. 20, de excom.
Redig. 1. c. a. 2. Gaslelli L 2. Lezzana p. p. c. 15, n. 24.
illicites que les prescriptions canoniques condamnent et qui ren-
dent l'élection nulle. Cette prohibition se fonde sur le droit na-
turel contre lequel la coutume ne prescrit pas. Mais il est permis
et c'est un acte de vertu de persuader aux électeurs de choisir un
sujet digne, de préférer le plus digne à d'autres qui le sont moins,
de montrer les mérites et les qualités réelles; et de gagner des
voix par des moyens licites et justes dans le ''Jt de procurer la
gloire de Dieu et l'utilité de la communauté. Toute élection est
précédée d'une délibération, dans laquelle on se consulte sur les
sujets qu'il convient de nommer. Les actions humaines ne peuvent
être faites sans conseil, ce conseil exige une enquête. Admettons
que dans le chapitre général des Trinitaires on ait employé la
subornation et la recherche des vois. Le résultat a-t-il été de faire
élire des indignes ou d'écarter les plus dignes? La plainte n'en
parle pas. La suggestion n'ayant pas été malicieuse, elle ne tombe
pas sous les dispositions canoniques. La seule difficulté consiste
dans la liste qu'on lit circuler de l'aveu du général ; comme celui-ci
n'était pas soumis à l'élection, les membres du chapitre ont pu
subir l'influence de la crauue révérentielle. Mais cette liste peut
se considérer, à mon avis, comme une proposition sur laquelle les
électeurs devaient délibérer quant à la désignation des sujets. Ce
qui prouve que la liste n'a pas entravé la liberté, c'est qu'il a
fallu trois scrutins pour établir la majorité. — La S. Congrégation
se prononce pour la validité du chapitre, et impose le silence.
Home, 6 mai 1845. »
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DECRETS INEDITS
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Passerini 1. c. n. 46, 47,48. Ciô posto, arametliamo pure che
nel capitolo générale de' PP. Trinitari abbia aviito luogo la
subornazione e procurazione dei voti. Quesla pcrô non fece
che aile distinte cariche e prelature fossero eleiti gli indegni
e preferiti i meno degni ai più degni ; del che nel ricorso non
si fa cenno, ne la pretesa carta ne nomina aicuno. Dunque la
subornazione e procurazione anzidetta non fu malvagia, e in
conseguenza non cade sotto le citale apostoliche costituzioni.
L'unica ditlicoltà sarebbe la carta mandata in giro con intelii-
genza del P. supe.-iore générale, il quale non essendo soggetto
alla baîlottazione, ma contiimando a reggere lordine ad benr-
phtcitum S. Sedis, poteva per un timoré reverenziale ledere
la libertà degli elettori. Ma quesla carta a mio credere puô
considerarsi corne proposizio'ie di un trattato consultivo af-
finchè gli elettori stessi deliberassero intorno ai soggetli da
eleggere seconde il cuore di Dio. Che poi una tal carta non li
costringesse ne punto, ne poco, apparisce dalla discussione
che secondo la relazione del Rmo P. procuratore générale
nacque nel dare i voti, la diversità dei quali sino al terzo ed
ultimo scrutinio manifesta che non v'era un accordo, perché
altrimenli vi sarebbe stata l'inclusiva nel primo scrutinio. Farà
ombra l'intiraazione fatta dal superiore générale al R. P. Natale
di Gesù Bambine ■• che guardasse bene di regolarsi secondo
la caria, i Ma siccome ne lo stcsso déponente giurato, ne gli
altri fanno menzione di esservi nominato un indegno o prefe-
rito il meno degno al più degno, cosi la proposizione stessa
che guardasse bene di rcgolarsi secondo la carta mirava all'e-
lezione di fauoni e degni soggetti, e quindi non era suborna-
zione 0 procurazione malvagia, ma buona. Il che vien confer-
mato dal documentoaatografo del superiore générale Lett. P.
e dal documento dello stesso P. Natale di Gesù Bambino che
smentisce la pretesa intimazione e la carta, e finalmente dal
documento del B, P. Benigno délia Madré di Misericordia.
Per la quai cosa sono nell'umile parère che il ridetto capi-
tolo générale sia legittimo e valido, e unisco il mio voto a
quello del Rmo P. procuratore générale che la S. Congrega-
zione si degni apporvi il decisivo decreto, imposto silenzio ai
reclamanti. Non mi sembra perô espediente ne il precetto
sotto pena di censura, ne la perpétua secolarizzazione del
Michèle de' Santi da eseguirsi nello spazio di pochi mesi in
luogo di espulsione, essendo queste pêne gravissinie da darsi
ai conlumaci e ribelli in sequela di gravi delitli legalmente
provati, lanto più che i religiosi perturbatori délia pace si
tengono in dovere colle pêne délie loro costituzioni. In quanlo
poi al ritiro che per sua quiète implora l'istesso P. Michèle
de' Santi nella casa paterna rclento religionis hahiiu, non
adducendo egli alcun motivo canonico, non mi pare espe-
diente l'accordarlo, mentre a guarantirlo da qualche niona-
stica persecuzione, basterebbe un avviso al P. superiore
générale. Mi rimetto daltro al più saggio parère dell'E. V.
Rma. — Fr. Tommaso Giacinto Cipolletti, ex-generale del-
l'ordine de' Predicatori, Consultore.
Scribatur P. superiori generali ad mentem ; mens est : Che
la S. Congregazione, presi in considerazione i ricorsi fatti
contro la validità del capitolo esposti dal padre Michèle de'
Santi, ha dichiarato lo stesso capitolo legittimo e valido, e
perciô impone perpetuo silenzio anche in virtù di santa obbe-
dienza.
Romse, 6 maii 1845.
1756. SÛPER ERECTIOXE ROH CONVEXTBS.
%\ conjugi Vincenzo ed Antonia Carlucci di Strangolagalli
D. di Veroli oituagenuari e senza proie hanno fatto istanza al
(1756). Augustins déchaussés. Fondation de couvent. Les époux
Carlucci, octogénaires et sans enfants, désirant fonder dans leur
P. commissario générale degli Agostiniani scalzi, perché ac-
cettasse tutti i loro béni ad etVetto di aprire in detto paese un
conventodi detli padri e con le débite formalilà hanno emessa
la loro donazione e disposizioiie a favore di detto ordine.
Il locale stabilito pel nuovo convento è una casa di due
piani, ognuno composto di sette camere ben grandi, oltre le
corrispondenti a pian terreno. La chiesa attualmente non
esiste, ma la casa istessa présenta un vano dove precariamente
destinarla, per quindi veniine alla nuova costrnzione. La dote
e rendite lo quali poirà avère il nuovo convento consistono
in un c;ipitale(liscudi730i), iO, e queste in scudi 771. E perciô
che il P. commissario gt-nerale degli .Xgostiniani scalzi implora
dalla S. V. le necessarie facoità per accettare la suddetta do-
nazione ed a suo tempo prccedere a' la erezione del nuovo
convento.
11 vescovo di Veroli è favorevole ed assicura che il clero e
popolo di quel paese, comprosi alcuni i quali avrebbero potuto
sperare porzioiie di quel béni come piuenli dei donanti, an-
zichè opporsi, hanno mostralo il più vivo desiderio di avère
fra loro una casa religiosa.
Anche il P. vice-procuratore dell'ordine ha dato il suo
voto favorevole sulla dimanda.
Ex audientia SSmi die 20 junii .1843. SSmus remisit preces
arbitrio ordinarii cum facultatibus necessariis et opportunis
tam pro acceptatione diclie donationis, quam pro erectione
prœfati conventus, ita tamen ut quoad erectionem serventur
de jure servanda et aedes reducantur ad usum conventus, et
aptaî reddantur ad clausurje indemnitatem servandam. Con-
trariis etc.
Romœ, etc.
1757. Ordinis s. Benedicti in Polonia.
Nel settembre del 1837, niori D. Colombiano Wnorowski
abbate Benedittino del mona&tero Plosko Buttoviense unico
restaio in Polonia dopo la soppressione di altri monasteri del
medesimo ordine avvenuta nel 1817. Dopo 22 giorni dalla
morte del medesimo si riunirono i votanti in numéro di 13
sotto la presidenza del priore del monastero, essendo présente
il vescovo di Plosko nella cui diocesi è sito il monastero stesso,
e ciô in adempimento délie civili disposizioni. Si divenne alla
nomina dell'abbate che in quel monastero deve durare a vita
e nel terzo scrutinio con 8 voti si nominô la persona di D. Agos-
pa\s un couvent d'Augustins ri5forme's, ont fait donation de leurs
biens, qui rendeut environ 4000 francs. La maison a deax étages
composés de quatorze grandes pit-ces, indépendamment du rez-
de-chaussée. On n'aura pas d'église pour le moment, mais on
pourra établir la chapelle dans une grande pièce. L'évoque se
montre favorable, et assure que le clergé et la population té-
moignent le plus grand désir d'avoir une maison religieuse. Les
héritiers eux-mêmes sont contents. — La S. Congrégation délègue
l'évéque pour accepter la donation et procéder seivatis servandis à
l'érection canonique du couvent. Rome, 20 juin 1845.
(1757). Béncdiclins de Pologne. Election de l'abbé. La Pologne
avait jadis plusieurs monastères bénédictins. La plupart furent
supprimés en 1817. 11 n'en reste qu'un seul, celui de Plocko. Les
constitutions prescrivent d'élire l'abhé un mois après le décès du
précédent dans un chapitre présidé par le général de la congré-
gation de Pologne. L'abbé étant mort en septembre 1837, treize
électeurs, "i jours après, se réunirent sous la présidence du prieur
et en présence de l'évéque, conformément aux dispositions civiles.
On ne put appeler le général, qui n'existe plus. Huit voix furent
données au père Augustin Mystinski. Quoique le gouvernement
conflrmit l'élection, on douta de sa canonicité, et dom Augustin
n'osa pas prendre possession de l'abbaye. Huit ans après, le prieur
et les moines demandent au Saint-Siège la ratification de l'élection,
et, vu la difficulté des communications avec Itome, ils proposent
que le monastère soit placé sous la juridiction de l'évéque, lequel
puisse résoudre les questions que les élections feront naître.
— Le rescrit de la S. Congrégation délègue l'évéque actuel de
Plocko, sa vie durant. Rome, 30 mai 1845.
473
DECRETS INEDITS
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tino Myslinski. Succcduta simile elczione insorse il diibbio
sulla siiii caiionicilà, percliè vogliono le coslituzioni che l'ele-
zione si faccia non dopo 22 giomi dopo la nioiic dcU'abbale,
ma sibbene dopo ;tO giorni, ed iiioltre csiyono die il cnpitolo
venga piisiediito dal présidente délia Congregazione e non
dal priorc locale. É a nolai'si che non v'iia più il taie prési-
dente de' monaslcri di Poloiiia. La sudetta elezione di abbale
poi vcnne i-'ih coni'crniata dalla suprenia antoi'ilà del regno di
l'olonia. Nel sudolto timoré di niancanza di Icgitimità senibra
che l'eletlo non sia neppure enlrato in possesso deU'abbiizia
ed insiemc con gii altri nionaci per mezzo del priore supphca
la S. V. a volersi degnare.
i. Di sanare qnalunque difello che vi possa essere nella
elezione assolvendo da qualsivoglia censura c dispensando
qiialsiasi irregolarilîi si fosse coniralta.
•2. Di liare una quaiclie nornia onde nelle novelle elezioni,
tanto degli abbati quanto degli otiizi triennali non abbiano ad
insorgere diibbj somiglianti.
3. Avuto liguardo aU'unico monastero rimasto, ed aile
difficoltà per le comniunicazioni vogliasottoporre il monastero
stesso aU'ordinario che è il vescovo di Plosko e che qiiesto
vescovo in avvenire possa decidere se nascessero dubbi nelle
novelle elezioni, tanio degli abbati (pianto degli nfîizi triennali.
Il vescovo di Plosko raccomaiida caldamente l'atiare e sup-
plica anche egli per le grazie anzidette.
Ex audienlia SSmi die 30 maii 18i5. SSmus annuit arbitrio
Rmi Francise! Pawloski episcopi Plocen, prœvia etiani per
subdeleganduni qualenus opus sit absolutione, dispensatione
a censuris et pœnis ecclesiasticis, et super irregularitate, pro
sanatione et conlhniaiione qiioad prœteritum; quo vero ad
futurum eideni Rmi Francisco Pawloski episcopo Plocen facul-
tates necessarias et opportunas ad ejus successores minime
transferendas bénigne concessit, ut prout in Dno judicaverit
providere possit donec aliter a S. Sede decernatur. Con-
trariis etc.
Romœ, etc.
1758. Ordinis capucinorum;
Il procuratore générale dei Capuccinl Fr. Andréa d'Arezzo,
espone dietro le premurose istanze del P. ministre provinciale
délia Francia e sgravio di sua coscienza, come in quelia pro-
vincia di nuovo ripristinata, i religiosi alunni dimorando ivi
quali niissionari e non potendofare pubblicamente la questua,
neppure possono provvedere ai giornalieri occorrenti bisogni,
enza ricevere e ritenere limosina pccuniaria. L'cratore per-
tanto a nome di quel P. provinciale implora daV. B. la facoltà
di potere autorizzare ciascun superiore locale a ricevere o per
se 0 per altro religioso dette elemosine pecuniarie e sperderle
quando occorre e ritenere in convento, coH'usare perô o^ni
cautela non avendo o dimorando assai lontano il rispettivo
amico spirituale.
Ex audientia SSmi 13 junii 1843. SSmus remisit preces ar-
bitrio P. ministri generalis cuni facuUatibus necessariis ee
{175S). Capucins. Maniement de rangent. Le procureur g(5ndral
représente, d'après les vive» instances du provincial de France et
pour la sécurité de sa conscience, que les religieux de cetle pro-
vince récemment rétablie, vivant comme missionnaires et ne
pouvant quêter publiquement, sont forcés de prendre l'argent en
espèces pour subvenir aux besoins journaliers. Il demande le
pouvoir d'autoriser chaque supérieur local à recevoir par lui-
même ou par un autre religieux les aumûnes pécuniaires, à les
dépenser, ou les garder dans le couvent, lorsque l'ami spirituel
manque ou demeure loin. — Grégoire XVI renvoie la supplique
au général des Capucins, avec tous les pouvoirs nécessaires et
opportuns, de façon toutefois que l'induit ne dépasse pas le laps
de cinq ans. Rome, 13 juin i84o.
opportunis ad etfectum do quo agitur, ita tamen ut indultum
ultra quinquennium non perduret, et débitas cautelœ praescri-
bantur ne scandalum oriatur.
Romai, etc.
1759. Sui'ER ERECTIONE NOVI CONVENTUS
Il comune di Forlimpopoli hacompralo un antico convento
colla spesa di scudi 2500, convento annessoalla madonna del
popolo.c con sounne clargile dal capitolo Vaticaiio, dalla com-
pagnia detta dei Contadini, dallo stesso comune e da molti
particolari, si suppliallc spese délia compra prcdetla ed aile
molle altre necessarie per ristorarlo e foruirlo. Il comune ha
poi risolulo di cederlo ai PP. riformati, coi quali ha stabilito
un convenio. I caputcini di Bertinoro hanno elevato un ani-
mato ricorso, dicendo ch'essi dovevano essere interpellât!,
restando situato il nuovo convento da cedersi ai Riformati
entro il raggio di qualtro miglia come ordina la nota costili:-
zione di Gregorio XV. Sembra senza malizia la tralasciala
interpellazione, moltopiiiche il gonfaloniere di Forlimpopoli
crede la distanza fra i due conventi niaggiore di q(!attro mi-
glia. Checchè sia di ciô, si è richiesto il voto deirÊmo Acton
come protettore de' capuccini, il quale, considerate le circos-
tanze d'un' intera popolazione che richiede i Riformati, ha
opinato esser meglio per gli stessi capuccini che sia accordata
la grazia, onde non esporli a maggiori danni, giacchè per
essersi conosciulo la loro contrarietà, il popolo hagià comin-
ciato a diminuir le elemosine. Altronde si è osservato :
1. Essere necessaria una religiosa corporazione ai bisogni
spiritual], tanto di Forlimpopoli quanto délia Meldola che
mancano di sacerdoti.
2. Non essere stato ripristinato in Forlimpopoli verun con-
vento di sei che prima vi esistevano.
3. Non ricevere la popolazione di Forlimpopoli nessun'as-
sistenza dai capuccini di Bertinoro come dall'informazione
dell'ordinario.
4. Non convenire di disgustare una popolazione di Romagna
per un oggetio come il présente, popolazione che attualmente
si trova molto agitata pel solo dubbio délia grazia. Il gonfalo-
niere scrive che si vedrebbe in nécessita di lasciare il paese.
Il comune di Forlimpopoli pertanto supplica la Vostra
Santità per la grazia, volendosi degnare di approvare i capitoli
délia convenzione.
Quattro cose si esigono per la erezione dei conventi de'
mendicanti, oltre il définitive décrète délia S. Sede.
1. Il consenso dell'ordinario.
2. Il consenso del comune.
3. Che vi sia maniera di mantenerll.
(1750). Franciscains réformes. Fondation. Les constitutions de
Clément Vlll et de Grégoire XV prescrivent que les réguliers établis
dans le rajon de quatre milles soient entendus sur les nouvelles
fondations. La coranmne de Forlimpopoli a acheté un ancien
couvent et l'a fait restaurer, grâce aux libéralités des fidèles et à
un secours donné par le chapitre du Vatican. Puis, la commune a
décidé de donner la maiion aux Franciscains réformés. Les ca-
pucins de Bertinoro ont demandé d'être entendus, parce que le
nouveau couvent est compris dansles quatre milles réglementaires.
Legonfalonierde Forlimpopoli attesteque la distance est beaucoup
plus grande. Forlimpopoli et Meldola manquent de prêtres, une
communauté religieuse est nécessaire pour les besoins spirituels.
Aucun des six couvents existants avant la révolution n'a été ré-
tabli. Les capucins de Bertinoro ne prêtent aucun secours ;\ la
population de Forlimpopoli. Celle-ci, ayant appris l'opposition des
Capucins, a arrêté les aumônes qu'elle faisait d'ordinaire à ces
religieux; leur intérêt exige donc que la fondation ait lieu.
— Grégoire XVI permet de procéder à l'érection canonique du
nouveau couvent, sans requérir le consentement des Capucins. La
maison devra compter tout au moins douze religieux, parmi
lesquels il y aura huit prêtres. Rome, 6 juin 1845.
4** w
/D
DECRETS INEDITS
476
À. L'acquiescenza degli altri conventi de' mendicanti situali
entro un raggio di quattro iniglia.
Nei fogli intorno all'apertura di un convento de' minori
Riformaii in Forliinpopoli si osserva chiaramenle che esistono
i tre primi requisiti, giacchè, sebbene si voglia soslenere che
potrà avervi delicicnza di qiiestue, chi conosce l'abbondaïua
del paese non puô dubilare di questo. Manca perù il quarto
requisilo, e seconde i documenti è incerto se vi abbisognasse.
Se si legge una letteiadel gonfalonieredi Forlimpopoli (Alleg.
leUera.4), il convento de' capuccini di Beriinoro è lontano
dal nuovo stabilito pei Iliformati di oltre quattro niiglia, per
cui non abbisognerebbe l'assenso di quelli. Se si legge un cer-
tificato del gonfaloniere di Bertinoro (AUag. lettera D) ladis-
tanza fra i due conventi è minore délie quattro miglia, per
cui vi abbisognerebbe l'annuenza dei capuccini. Questi infalti
reclamano contre l'apertura del nuovo convento, sostenendo
che non esistono le quattro miglia richiesle dalla legge.
Potrebbero farsi verificare con esattezza quelle distanze ;
prima perô sembra opportune volger la mente ad alcune
osservazioni :
1 . Aile forti spese di circa scudi 4500 faite in buona fede
dalla popolazione di Forlimpopoli per cemprare il locale e per
tornirlo del necessario.
2. Al danno che per la opposizione ne viene agli stessi
capuccini ai quali già niegasi da niolti l'eiemosina appuiilo
pel mal umore che hanno suscitalo con quella opposizione.
3. Ai bisogni spirituali tante di Forlimpopoli, quante délia
Meldola, che mancano di sacerdoti.
4. Al non essere stalo ripristinalo in Forlimpopoli verun
convento di sei che ve ne esistevane.
5. Alla niuiia assistenza che i capuccini di Bertinoro pres-
tano a Forlimpopoli, corne dall'inl'ormazione deli'ordinario.
6. A quante non convenga disgustare una popolazione di
Romagna per un oggetto corne il présente, popolazione già
moite inquiéta solo pel dubbio délia grazia. Il gonfaloniere
scrive che si vedrebbe in nécessita di lasciare il paese.
Exaudieutia SSmi dieGjunii 1845. SSmus annuit arbitrio
canonici deputati de consensu P. ministri generalis pro petita
acceptatione et erectione enunciati conventus, non requisito
consensu PP. capucinorum, sed servatis in reliquis de jure
servandis, ita tameu ut acceptatio etreliqua omuia acta fiant
nomine S. Sedis per syndicum apostolicum, et in eodem con-
venlu saltem duodecim religiosi morentur, quorum octo ad
minus sint sacerdotes. Centrariis, etc.
Romae, etc.
1760. Super regularibus Hispani^.
Dalla segreteria délia S. Congregazione degli affari eccle-
siastici straordinari.
11 soUoscriito segretario délia S. C. degli affari ecclesiastici
straordinari in riscontro all'ossequiato utficio di V. Eminenza
Rma in data dei 2 aprile si onora di signiticarle, non esservi a
sue credere verun niotivo di variare il sistema saviamente
introdotto in cedesta S. Congregazione de' VV. e RR. relati-
(1760.. Espagne. Religieux dispersés. Mgr Vizzardelli, secrétaire
de la S. CoDgrégalion des AU'aires ecclésiastiques extraor-
dinaires, écrit à celle des Evèques et Réguliers la lettre qui sull:
« En réponse à la dépêche de votre éminence en date du 2 avril
le soussigné a l'honneur d'exprimer l'avis qu'il ne voit aucun
motif de changer le système sagement établi dans la S. Congré-
gation des Evoques et Héguliers relativement aux demandes de
sécularisation qui proviennent du rojauiue d'iispague. Si l'on a
donné jusqu'ici des sécularisalioQs purement temporaires les
circonstances aujourd'liui un peu meilleures ne peuvent assu-
rément fournir une raison d'accorder les sécularisations perpé-
tuelles. Tout exige au contraire que l'on conserve la maxime
suivie jusqu'à ce jour. »
vamente aile istanzedi secolarizzizione provenienti dai regelari
del regno di Spagna. Se tinora si sono accordate secolarizza-
zicni meramente tempérance, le circostanze attualmente mi-
gliorate in que regno non possono al certo essere una ragione
per cui si abbia quindi a concedere indulii di sccolarizzazione
perpétua. Il solloscritto trova anzi nelle circostanze medesime
una nuova ragiene di rimanere costanti nella massima come
sopra adottata.
Unio devmo servitore
Carlo Vizzardelli,
al Gard, prefelto délia S. C. de' VV. e RR.
Romio, etc.
1761. Super RBmnvciATioNE bonorcv.
Il sacerdote Cirlo Fabretti professe délia Congregazione di
Somasca, e colpito dalla générale soppressione avvenula nel-
l'invasiene dei Francesi in Ilalia, visse sempre fuori del chios-
tro, perché nel regno Lombardo-Veneto a chi apparliene e per
nascita e per provincia, per molti anni vi era che una sela
casa ristabilita in Somasca. Ora avendo la Congregazione
aperti alcuni orfanotrofi e ricuperato qualche collegio, si è
dtterminato di rivestire l'abito, e prestare l'opéra sua a pro
del bene publiée. Perô avendo raccozzato qualche capitale
colle sue pensioni e faliche, desidera di poterne disporre in
quel modo che stimerà bene e perciù swpplica V. B. di potere
fare testamente anche dopo aver rinnovate i santi voti colla
sua Congregazione.
Ex audienlia die 18 julii 1815. SSmus annuit arbitrio
P. prœpositi generalis pro facultate renunciandi etiam post
ingressum in religionem dicta bona, dummodo tamen accédât
religionis consensus, et renunciatio illius nomine liât, non de
rébus propriis religionis, salve jure lertii, prœlevata aliqua
parte favore ejusdem religionis.
Romœ, etc.
■1762. Sl'per defecto ^tatis.
Emanuele Stefane Robles espone che avendo poco più di
14 anni, émise lasolenne professione nel 1831 fra i Benedet-
tini del monastère di Cardena in Ispagna, mediante una fede
falsa di battesimo, che i suoi genitori ottennero dal paroco.
Avvalora questa asserzione con analoghi documenti, e sup-
(1761). Somasques. Disposition des biens. Le religieux qui, ren-
vojé des cloîtres lors de la révolution, passe un grand nombre
d'années dans le monde, et retourne ensuite à sa communauté, ne
peut disposer des biens qu'il a acquis par ses travaux et ses éco-
nomies. Les biens appartiennent à l'institut. La S. Congrégation
des Evèques et Héguliers reçoit la demande qui suit : ■• Charles
Fabretti, prêtre, profùs de l'institut des Somasques, ayant été
atteint par la supprsssion générale qui eut lieu sous la domination
des Français en Italie, demeura toujours hors du cloitre, parce
qu'il n'exista longtemps dans le royaume lombard-vénilien,
auquel il appartient par sa naissance et sa province, qu'une seule
maison réiablic, c'est-à-dire celle de Somasque. Aujourd'hui
l'institut a ouvert quelques orphelinats et repris quelques collèges.
Le recourant s'est décidé à reprendre l'habit et à travailler pour
le bien public. Toutefois, comme il a amassé un capital par ses
pensions et ses travaux, il désire en disposer à son gré, et il
demande l'autorisation de faire testament même après qu'il aura
renouvelé ses vœux dans l'institut. » Grégoire XVI permet, à
condition que l'institut consente. Home, 18 juillet 1845.
((702). Profession nulle par défaut d'àye. Le concile de Trente
annuité la profession faite avant seize ans révolus. Ce vice n'est
jamais guéri par le laps de temps. Emmanuel Robles fit profession
en 1831 chez les Hénédictins de Cardena, en Espagne, grâce à un
faux acte de baptême que le curé délivra aux parents. II s'abstint
de réclamer, durant la vie du curé, pour ménager sa réputation.
La révolution a mis un autre obstacle, il n'a jamais voulu recevoir
les ordres. — Grégoire XVI prescrit l'enquête canonique, confor-
mément à la bulle Sidalam de Benoit XIV.
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DECRETS INEDITS
478
plica la S. V. per la restituzione in integrum contra lapsum
quinqucnnii. Agginn-jo poi di non avère inconiinciata in ti-mpo
la causa di nullilàdi professione pernon ledere la buona fama
del paroco che ancora viveva, e d'aver diferila l'istanza lino a
questo |)niito pei noti avveninienti di Spagna. Narra (inalinenle
di non aver voliito ricevere nessun ordine sacro. iiileso in
proposito il vicario cupitolare di Oviedo alla cui diocesi ap-
parlitine; qiiesti cerlilica la vérité di quanto si narra in ordine
alla professione, aggiiingendo che quel yiovane in reaità lino
al 1837 e 1838 non giunse a conoscere il vizio délia sua pro-
fessione, e che da quoi tempo in poi si 6 date a una vita dissi-
pata ; per cui sarebbe du desiderarsi che qu( sla si dichiarasse
nulla, onde col matrinionio possa riniediare i suoi sconcerli.
Ex audicntia SSnii die 22 aiigusli 1843. Sanctitas Sua facul-
tates necessariasetopportunasconcessitordinario ad etiectum
conficiendi processnni super causis restitulionis in integrum
et nnllilalis professionis, audilis qualeiitis (ieri poterit, supe-
rioribus, et servuta in substantiaHbus constilutioneS. M. Be-
nedicti XIV, 5'/ datam, cum potestate iiidulgendi oratori, ut
intérim extra claustra renianere posait in habitu decenti, firnio
veto castilatis et servalis substantialibus aliorum votorum
donec nullitas suœ professionis légitime declarata non fuerit.
S. vero sua mandavit processuni renutti ad hanc S. C. EE. et
UR. cui induisit ut non obstante lapsu quinquennii et perma-
nenlia oratoris extra claustra, causani in plenario conventu
summarie proponat atque deliniat.
Romœ, etc.
1763. OrDIMS MENDICANTIUM.
Michèle Viale Prelà, arcivescovo di Gartagine, nunzio in
Vienna, supplica la S. V. aflinchè durante il tempo di detta
sua nunziatura, possa concédera ai religiosi mendicanti la
facollà di ricevere in oflerta il denaro e rilenerlo presso di loro
onde erogarlo nei loro bisogni.
Ex audientia die 8 augusti '1843. SSmus bénigne induisit
nuntio apostolico oratori Vindobonœ constituto ad quinquen-
nium, si tanidiu in suomunere perduraverit, ut petitani facul-
latem enunciatis religiosis ad quinquennium concedere possitj
dummodo caute se gérant, ne oriantur scandala, et prêter
ocasionem itineris vel missionum pecuniam deponant pênes
syndicum apostolicam vel amicum spiritualem.
Romaj, etc.
1764. Super dilatione professionis.
Frater Florianus Biendrayer sacerdor et minister provin-
cialisminorum Reformatorum in regno Saxoniœ, et précise in
provincia S. Crucis ejusdem regni, humiliter exponit juxia
mandatum régis non posse ad professionem religiosam juvenes
novitios admittere antequam hi annum vigesimum quintum
œtatis expleverint neque ipsos in conventibus retinere, elapso
probationis anno, cum Tridentinum id vetet, sessione XXV,
c. 16; et Plus papa V die 8 novembris 1569 declaraverit,
ipsos novitios saltem infra sex menses expleto tyrocinio ad
professionem admittendosore. QuareV. S. tota mente exorat,
(1763). Fra/iciscnw.f. Arjen/. Mgr Viale-Prela, nonce de Vienne,
obtient le pouvoir d'autoriser les religieux mendicanles à recevoir
les offrandes en espèces et à les conserver pour leurs besoins.
L'induit est donné pour cinq ans.
(1764). Profession différée. Le concile de Trente prescrit de faire
professer les novices à l'expiration de l'an de noviciat. Lne bulle
de S. Pie V accorde six mois pour faire professer ou renvoyer. En
Saxe, le gouvernement ddfend les professions avant l'âge de
vingt-cinq ans. C'est pourquoi le provincial des Franciscains
réformés demande la permission de placer les novices dans divers
couvents hors du noviciat, de les appliquer aux études et de recevoir
la profession lorsqu'ils atteindront vingt-cinq ans.
ut malo quod imminet illi minorum Reformatorum provinciœ
benigniter occnrrat facultatem faciendo ministro provinciali
pro temporeexistenti, ut possit novitios etsi nondum prolcssos
in uno vel altero ex illis conventibus retinere ad scienliarum
studia, quaj interdicuninr novitiis asfatutis ordinis, adsignare,
ac tandem eiapso anno vigesimo quinio lutatis ad professio-
nem religiosam praîfatos novitios admittere absque novo novi-
tiatu et in conventibus ubi actu de familia connnorantur.
Yolum ministri gcncralis. Attentis qn;u S. V. exponebat
oraior pater Florianus Biendrayer provincialis minister S. Cru-
cis in Saxonia censet generalis minister iniperliendam esse
facultitcm provinciali pro tein|)ore existenti, juvenes novitios,
etsi nondum professes, in conventibus retinendi, nec non ad
studia scienliarum qu;e juxia ordinis statuta interdicuntur
novitiis adsignandi, ac tandem exjilelo anno vigesimo (juinto
ORtatis ad professionem admittendi, ea tamen lege ut prœfati
juvenes ferant professorum suffragia sécréta bis anno novi-
tiatus, tertio antequam solemniterprofileantur, prœmissis octo
vel decem diebus exercitiorum spiritualium : ni aliter dijudi-
caverit S. V. cui se committit dum SSmos pedes deosculatur.
Ex conventu Aracœlitano 4 septembris 1843. — Fr. Aloy-
sius a Laureto, minister generalis.
E.x audientia SSmi die 12 septembris 1843. SSmus annuit
pro petite indulto ad quinquennium ea tamen lege ut pr.-efati
juvenes ferant professorum sutiVa2ia sécréta bis anno novi-
tiatus, et tertio antequam solenmiter profite;mtur, prœmissis
octo vel decem diebus exercitiorum spiritualium, facta adno-
tationc in singulis casibus hujus rescripti in libris professionem.
Contrariis etc.
Roniie, etc.
1763. Super magistro novitiorum.
Il P. Domenico délia Madré di Dio, vice-provinciale dei
Passionisti in Inghilterra, non avendo soggetto di età matura
adattato per l'oflicio di maestro de' novizi, e prescrivendo le
regole délia sua Gongregazione che chi ha da eleggersi per tal
carico abbia 33 anni di età e 10 anni di religione, supplica la
S. V. che voglia degnarsi di accordar la necessaria dispensa,
onde possa eleggersi il P. Gostantino di S. Francesco di Sales,'
il quale di età ha 29 anni e da nove anni si trova aver vestito
l'abito délia nostra Gongreoazione. 11 nominato padre ed in
Italia ed anche in Inghilterra ha esercitato fm'ora bene e con
Iode l'ofTicio di vice-maestro de' novizi, ed è fornito délie qua-
lità necessarie per far bene il maestro, e perô spera l'oratore
che farà un'ottima riuscita se la S. V. si degna dispensarlo.
Ex audientia SSmi die 3 septembris 1845. SSmus annuit
arbitrio P. vice-provincialis pro petita habilitatione et dispen-
satione ad effectum de quo agitur. Gontrariis etc.
Romae, etc.
1766. Super- REGULARiBus belgu.
(Bruxelles. — Nunziatura apostoiica).
Eminenza Reverendissima,
Interpellatosi da me questo visitatore apostolico degli ordini
regolari Mgr Corselis suiroggelto che riguarda il veneratissimo
(1705). Passionistes d'Angleterre. Mailre de novices. Dispense
d'âge. Le décret de Clément Vlll exige que le maître des novices
ait trente-cinq ans d'âge et dix ans de profession. La S. Congré-
gation reçoit la demande qui suit: a Le P. Dominique de la Mère
de Dieu, vice-provincial des Passionistes en Angleterre, n'ayant
pas de sujet qui atteigne l'âge prescrit par les constitutions' de
l'ordre pour l'emploi de maître des novices, demande la dispense
nécessaire pour nommer le P. Constantin de S. Erançois de Sales
qui a vingt-neuf ans et porte depuis neuf ans l'habit de l'institut.'
En Italie et en Angleterre il a parfaitement rempli l'emploi dé
vice-maitre de novices. — Grégoire XVI accorde la dispense d'â°e.
Rome, 3 septembre 1845. °
479
DECRETS INEDITS
480
foirlio deU'Emza V. Rmadei 51 del passato luglio, nii fa risa-
pere che non senza gravi inconvenienli potrcbbe acconsentirsi
alla dimanda avanzatasi dal P. commissario générale de' ca-
nonici regolari délia S. Croce. Saviamenle rillelte die all'ap-
poggio di queslo csenipio tutti gli allri ordlni religiosi si met-
terebbero nellinipegno di otlenere una simile esenzione, e
cbe tanlo piii facilniente profitlerebbero délia favoievole cir-
costauza in quanlo che ad essi non liesce sominaniente aggra-
devole il trovarsi assoggeltati alla giurisdizione di un prête
secolare.
Il niio sentimcnto si accorda con quello del visitatore apos-
lolico, essendo persuaso délia ginslezza de' suoi prudenti
riflessi. Anche nel caso che non si assccondassero le possibili
pretensioni che potrebbero sul date esempio sollevarsi, non si
riuscirebbe per lo n:eno ad evitare le moite inquietiidini che
seco trarrebbe il dispiacere di un incoiUralo rifuito. Credo poi
ancor piùconveniente di accoslarnii allaopinione del visitatore
apo^lolico, perché questi si è espresso di essere disposto di
accordare al P. commissario générale tutie le facilitazioni e
lutta la libertà perché egli, salva la di lui autorità e giurisdi-
zione, possa compiere nel Belgio le ordinarie sue visite.
Bruxelles, 2S settembre 1843. — Gioachino, arcivescovo di
Djmiata, nunzio apostolico.
1767. DiSPEXsATIOMS SUPER ABSTINEKTIA.
Dora Lodovico Ciolfi délia Certosa di TrisuUi, rispettosa-
inenie espone che stabiliti da circa un anno alcuni Certosini
nel monastero di Fossa-nuova, abilato nei passât! tempi dai
PP. Cislerciensi Riformati, e insorto il dubbio, se in quel
locale ove per anco non è stata introdotta la regolare osser-
vanza, possa o no dagli inservienti secolari mangiarsi di grasso.
Quindi per non illaqueare la coscienza dei moUi artisti che
faticano nei restauri del delto locale, i quali eludendo la sor-
veglianza dei monaci, mangiano clandestinamente di grasso.
Il priore supplicante implora da V. B. che venga accordato
i'indulto di polere preparare nel ridetlo locale di Fossanuova,
i cibi di grasso e somministrarli agli artisti che vi sono a tra-
(1766). Réguliers de Belgique. Visite apostolique. Les chanoines
réguliers de Sainte-Croii ayant demandé d'filre exemptés de la
visite apostolique, le nonce de Bruxelles, Mgr Joachim Pecci
(actuellement Léon XI 11) adressa à la S. Congrégation des Eïûques
et Réguliers lesinformalions suivantes: « J'ai consulté Mgr Corselis,
visiteur apostolique des ordres réguliers sur la question dont
parle la très-vénérée dépèche de votre Eminence en date du
21 juillet dernier. Il me répond qu'il y aurait de graves incon-
vénients à accueillir la demande du commissaire général des
chanoines réguliers de Sainte-Croix. Il fait observer très-justement
que cet exemple porterait tous les autres ordres rehgieux à
demander la même exemption. Ils profiterdienl d'autant plus
volontiers de l'occasion qu'ils sont extrêmement contrariés de se
trouver sou.' la iuridiclion d'un prêtre séculier. Mon sentiment
est pleinemen: d'accord avec celui du visiteur apostolique; je
suis tout à fait persuadé de la justesse de ses prudentes réflexions.
Supposé que les prétentions suscitées par cet exemple ne fussent
pas accueillias, on ne pourrait tout au moins éviter une foule de
tracas que le refus amènerait. Je crois d'autant plus convenable
de me rallier au sentiment du visiteur apostolique qu'il a exprimé
l'intention de donner au commissaire général toutes les facilités
et toute la liberté de faire la visite ordinaire en lielgique, sans
porter atteinte à la juridiction età l'autorité du »isiteur apostolique.
Bruxelles, 28 septembre 18 ib. »
(1767). Chartreux. Abitmence. Non-seulement les Chartreux
doivent garder l'abstinence, mais ils ne peuvent pas tolérer que
les étrangers mangent de la viande dans l'enceinte du cloître.
Cette disposition est inhérente à la clôture elIc-mOme. Dés les
premiers temps de l'Ordre, les souverains pontifes ont porté de
graves peines contre les transgresseurs. Clément .\ll, dans un
bref du 11 mai 1731, et Clément XIV, dans un autre bref du
20 décembre 1771, ont défendu aux Charireu.v, sous peine d'ex-
communication, de permettre aux étrangers, quels qu'ils soient,
de prendre des aliments gras dans la clôture des monastères. —
La S. Congrégation des Evoques et Réguliers reçoit la demande
vagliare nella fabbrica colla facoltà ai medesimi di poterne
mangiare deniro il recinio di quel monastero.
Votum procuratoris dcncralis. Poichè la S. V. con un de-
creto délia S. C. de' VV. e RR. de' 1844, ebbe Talta digna-
zione di erigere in Certosa l'antica abbazia de' PP. Cislerciensi
di Fossanuova, e che tino dai 13 geimaio 1845 andaronvi ad
abitare collegialmentc cinque monaci e tre conversi, non già
per assistere ai restauri, ma bensi per praticarvi l'osservanza
regolare, mi sembra che tin da quel punto in cui cola s'intro-
dussero, debba considerarsi siccoine stabilita canonicamente,
sebbene senza alcuna formalilà in quella casa la monastica
clansura. I decreti di Clémente Vill e di Urbano VIII prescri-
vono che ogni convento abbia la sua clausura.
Ciô amniesso, per gl'istituti regolari in génère, fa d'uopo
ainmeltere lo stesso per l'istituto Certosino in particolare, ed
a questo unir pure il divielo di mangiare carne dentro le
rispettive clausure, non tanlo per i religiosi che ne professano
l'astinenza perpétua, quanto ancora per gli estranei, solto gra-
vissime peiie fulminate fin dai primordi dell'ordine, dalla
S. Sede aposlolica, sopra i contraventori. Più particolar-
mente poi i Sommi Pontefici Clémente XI con nn suo brève
deglill niaggio 1731, e Clémente XIV, con brève dei 20
dicembre 1771, vielarono ai Certosini, sotto pena di seoniu-
nica, di perniettere non chedi somministrare a chicchessia di
estranei, il cibo di grasso nella clausura dei loro nronasteri.
Ciô non pertanto, siccome attualmente nella Certosa di
Fossanuova si trovano molli artisti che faticano nei restauri
délia medesima, e dai quali difîicilmenle potrebbe esigersi che
si astenessero dal mangiar carne, io son di parère che meritar
possa aJesione l'infrascritta istanza del priore délia Certosa di
Trisuiti, a condizione che le carni si cucinino dai secolari in
stanza separata.
Certosa di Roma, 26 novembre 1845. — F. Leone Nicolai,
procuratore générale.
Rescriptum. Ex audienlia SSmi die 28 noverabris 4843.
SSmus annuit arbitrio P. procuratoris generalis, pro facultate
indulgendi ut in dicto nionaslerio durante illius reparatione
pro artificibus et operariis tantum carnes coqui possint et
eisdem artificibus subministrari, ita tamen ut coquantur et
subministrentur a persona sœculari in locis separatisa dormi-
torio, refectorio et culina monacliocum, et quantum fieri
poterit in vicinioribub portis monasterii. Romse, etc.
suivante : « Dom Louis Ciolfi, de la Chartreuse de Trisuiti, repré-
sente respectueusement que quelques religieux sont établis depuis
environ un an dans le monastère de Fossanova, qui appartenait
autrefois aux Cisterciens réformés. Comme l'observance régulière
n'est pas encore établie, on s'est demandé si les domestiques
séculiers pouvaient manger gras. Pour exonérer la conscience
d'un i;rancl nombre d'ouvriers qui travaillent aux réparations du
monastère, et qui, trompant la surveillance des moines, mangent
de la viande en secret, le prieur demande la permission de
préparer des aliments gras pour les ouvriers, en sorlc qu'ils
puissent licitement faire gras dans l'enclos du monastère. — Le
procureur général des Chartreux pense que la clôture canonique
existe. Depuis bientôt un an cinq moines et trois convers habitent
conventuellcment la maison, non assurément pour surveiller les
réparations, mais pour y pratiquer la vie monastique. 11 faut donc
croire que la clôture canonique a été établie dès le premier jour,
quoiqu'aucune formalité n'ait été employée. Les décrets de Clé-
ment VIU et d'Urbain VIII veulent que chaque couvent ait sa
clôture. De la clôture résulte pour les Chartreux la défense de
prendre des aliments gras, soit pour les religieux qui font profes-
sion de l'abstinence perpétuelle,soit pour les étrangers. Cependant,
comme il n'est pas possible d'exiger que les nombreux ouvriers
qui travaillent aux constructions s'abstiennent de manger de la
viande, le procureur général favorise la demande du prieur,
mais i! met pour condition que les séculiers fassent cuire leurs
aliments dans une cuisine séparée de celle du monastère. —
Grégoire accorde l'induit, à condition que la préparation des
repas pour les ouvriers soit faite hors du dortoir, du réfectoire et
de la cuisine des moines. Rome, 28 novembre 1845.
481
DECRETS INEDITS.
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1708. OrdINIS CONVENTUALIUM IN DaVAUIA.
Il sacpnloteGioviinni Sc.liellemhfrp, già paroco pcr 15 nnni
cd ora da ire mes; r.ovizio Ira i iniiiori conventiiali in Wiirt-
biirgo nella Baviera, lia continualo in btioiia fcde ad ascollare
le confessioiii dopo inrominciato il novizialo. Altesc lo otlime
qualité dil sudelto novizio, il miiiislro goncnilc de' niinori
conveiiliiali iii]|ilora iiiiiilmentc la san.itoria de! passalo, e
benigna dispensa del fntnvo, onde possa proscgiiii'e adascol-
lare le confi ssioni durante il suo noviziato.
Volitm proctiraloris jcncralis. Conslitulionilnis ordinis cau-
tum tsl ncniinem novitioium tenipoie probationis liis iiiune-
ribus fungi posse quibiis adjungiiur nécessitas agendi cum
extranea qnacumque persona, idtoque noviiiussacerdosabsti-
iiere se debel ab .nidiendis (■hiisti!idel:um confessionibus, ne
per boc exercitium distrabatur ab observanlia omnium et sin-
guloruin slatuloi'um rtligionis. Sed P. Sciudleinberg, cum
esset a'iate gravis. . . iLj.j prtuitans et in audiendis confes-
sionibus a plui'imis annis addictus, eliam cum liabitu noviiio-
rum peiseveravit in eo oflicio in nostra ccclcsia Ilerbiijolensi,
quia exisliuiabat id non esse pvolnbituni. Nnnc vcro re cognita,
a ministi'o generali ordinis ut consulerelur tum exaclae obser-
vanlii« regularum pro noviiiis, ac etiam bono fidelium, qui in
sua pielale foventur a P. Siineliomberg praescrtim in illis
regionibus ubi caliiolici mixti cum bœrelicis assiduam curam
et vigilanliam expostnlaat, necessarium et opporluaiim exis-
timo elargiri sanationem prseteriti novilialus ad cautelam, et
simul facultatem pro futuro de licentia ordinarii, superioris
localis et magislri sui nisi aliter videbilur S. V.
Datum Roiuœ apud SS. XII Aposlolcs, die 12 jujii 1843.—
P. Salvator Calé, procuralor generalis.
Ex iuidientia SSnii die 22 augusti 1843. SSnius annuit ar-
bitrio P. niinislri generalis pro facultale etiam per subdelegan-
dum sanandi quemlibet defectum, si quis ob ex[)0?itam cau-
sam in ejus noviti^an irrepserit, nec non pro habilitatione in
futurum audiendi christifidelium sacranientales confessiones,
dumniodo ab oïdinario loci approbatus fuerit, vel approbetur,
scilicet debiiam facultatem obtineat. Contrariis, etc.
RomaB, etc.
1769. CiSTERCIENSIUM BELGII.
Infrascripti vacantis abbatis B. Marias V. loci de Bornhem
ordinis Cisterciensis communis observantiaî in archidiœcesi
Mecbliniensi in Beigio superior ac nionachi S. Congrégation!
ea qua decet reverenlia, exponunt ut sequitur :
Anno Doinini 1814 die 11 mensis novembris in loco solilo
capitulariter congregati deliberavimus de contractu ineundo
cum abbalia Vallis-Dei, ejusdem ordinis in diœcesi Leodiensi
inBelgio ad eH'ectum iiiipediendi ne bœc abbatia e qua duo
tantum iique senio confecti monacbi su[)ersunt, penitus inte-
reat, sed e contra reviviscat et retloreat. Audito prius Illmo ac
Rnio Corselis visitatore ac delegato apostolico eoque totum
negoiium iaudante et adprobante. Hujus contractus articuli
sunt sequentes:
(1768). Novice. Confession. Conventuels de Bavière. Un novice
doit éviter tout rapport avec les étrangers. Il ne peut donc remplir
le ministère de la confession. Un prûlre de Bavière, curé durant
quinze ans, est entré au noviciat des Conventuels de Wurtzbourg,
et il a continué de bonne foi d'enteudre les confe-sions des
fidèles. Attendu les excellentes qualités du novice, le gjnéral
demande l'absolution quant au passé, et la dispense pour l'avenir,
en sorte que le novice puisse continuer de confesser durant son
noviciat. — Grégoire .XVI accorde l'induit. Rome, ii août 1845.
(1769). Ciiierciens. Bclgiqw. Les religieux de Val-Dieu, diocèse
de Liège, cèdent leur abbaye aux Cisterciens de Bornhem. Le
présent décret ratifie les conditions de cette cession.
1. Ileiigiosi ail abbatia)! Vallis-Dei ex abbatia B. Mariaî
'oci de Bornhem millendi [lost sulliciens piob.itionis tempus
ibidem incorporabimtur.
2. Qiioniam communitas Vallis-Dei suffi-'-ienlia, imde sub-
.sisterc possit, média non habeat, abbatia B. M. V. loci S. Ber-
nard! serpicntia ci pcr modiim eleemosynaj cedet.
1. Statim summam bis mille francovum numerata pocunia.
2. Tôt effnctus publicos (fonds publics) ut dent interesse
qtiiique millia francorum. Etïeclus tamon illi tamdiu in ab-
batia B. M. loci S. B(!rnardi deposit! remanebunt (periculo
taim n Vallis-Dei) et administrabuntur a provisoribus utrius-
que abbatiic quamdiu id net^cssarium jiidicaverit delegalus
apostolicuf. visitalor ordinuni Bcgiiiarium in Bolgio.
Die 31 decembris cujusque annisolvetur illa summaiucho-
ando a 31 decembris iSii.
3. Ex utensilibus, maxime quae ad ecclesiae servitium spec-
tant, ea dabuntur qua3 superior abbatiae B. M. V. loci S. Ber-
nard! de consensu sui convenlu?. concedi posse judicabit.
4. S! familia abbatiœ Vallis De! uniqnam uxistere canonice
desinat, omnia bona sua ad abbaliam B. M. V. loci S. Ber-
nard! revertentur.
i. In abbatia Vallis-Dei easdeni quas nunc in abbalia
B. M. V. loci S. Bernard! conslituliones obscrvabunt, salvis
tamen niutationibus a S. Sede in a Iprobationeearum forsitaa
facit'iidis aut per specialem dispensationem obtinendis.
D. lilicraliones super boc negotium locum habuerunt tribus
distincii.^ vicibus. Primo quidem die 9 menais octobrisejusdeii»
ann! cum prsefatus Illmus Dnus delegatusapostolicus P. Cor-
selis visitationem inslitueret, restauratio abbatial Vallis-Dei in
capitule a superiore proposita fuit, monitique sunt religiosi ut
ir.entein suam desuper visitatori apostolico aperirent. Deinde
die 31 ejusdem mensis etanni in capitulo omnium inspectioui
exposilum fuit scriplum, conditiones de quibiis deliberandum
esset contlncns, monitique sunt relig!o=! ut eas examinarent
et observationes suas, s! quas haberent, superior! commun! -
carent, quod scriptum juxla variorum observationes a supe-
riore modificatum fuit et redactum ad formam super! us ex-
pressam.Sicque modificatum rursum in capituiari loco omnium
inspection! patiiit per inlegrum diem 10 mensis novembris, et
sequénti die 11 novembris in capitulo comparuerunt tum ia-
frascripl! tum alii qui extra monasterium curœ aniniarum va-
cant, et oblocorumdistanliam non comparuerunt, declararunt
tamen sese omnia adprobarc quai pluralilale votorum slatuenda
erant et prœter hos 18 nuUus est qui de jure vocem in capitulo
babet. Postqiiam ergo prœsentes capitulariter congregati es-
sent, superior simpliciter, sine prtestatione juramenti ad scru-
tinium de singulis supradicti contractus articulis processit, juxta
formam quae prout a majoribus accepimus antiquitus in ab-
batia B. M. V. loci S. Bernard! servabatur,qu;Bque est hujus-
modi. Sufîragia danturper globuios alboseï nigiosimmissosin
capsulam ciausam, quam singulis offert cantor. Omnibus suf-
fragiis collectis, cantor cum illo monacho, qui ordine admis-
sionis ad habitum senior est ad capitul! prajsidem accedit, et
b! très et nullus alius sufiragii inspiciunt, ac tum capitull
prœses sine nllo juramento palam pronuntiatscrutinium fuisse
favorabile vel contra ; non tamen exprimit numerum votorum
favcrabilium vel contrariorum.
Scrutinio itaque hoc modo peracto, de singulis supradicti
contractus articulis ad singulos pronuntiavit superior scruti-
niuni fuisse favorabile ac consequentercontraciumtamquara a
conventu admissum haberi. Verum quoniam in eo agitur de
bonorum eorum alienatione quae juxta bullam Bened. XII
Fulgens Stella ad eti'ectum perduci nequit sine S. Sedis con-
sensu, ideo recursum habent infrascripti ad hanc S. Congre-
gationem supplicantes:
1 . Ut requisitus S. Sedis concedatur consensus. 2 . Ut si ia
17^
SEBIE.
31
483
DECRETS i?;i:dits.
484
toto hoc ncgolio aliquid de jure essectialiter requisitnm prae-
termissum sit, defeclum hune bénigne sanare et super euni
dispenjare dignelur.
In fidem expositorum et pefitorum prassens instrumentuni
propria manu subscripsimus, etc.
Ex audientia SSmi die 8 augusti 1S15. SSmus annuit arbi-
trio visitatoris apostolici pro approbaiione enunciat* cessionis
cum expressis pactis et conditionibus. Contrariis etc.
Roma^ etc.
1770. SlPER 0RD1>-ATI0.\E OBLATI.
L'abbate di governo del monastero de' Cassinesi di Novalese,
diocesi di Susa, espone che un taie fra Antonio Mucchia di
Montoglio [diocesi di Casaîe) già convcrso non professoin detto
moGastero, venne animesso fra i corisli in quaiilà di oblato, e
che l'abbate suo antecessore gli conferi la tonsura e gli ordini
minori. L'ordinato .Macchia hi eserciiato gli ordini iilegitii-
niamente conferiti per mancanza di autorità nell'ordinante,
eslendendosi il privilegio degli abbati degli ordini nionastici
ai soli sudditi propriamente detti, cioè ai professi, e non agli
oblati.
Interpellalo in proposito l'Enio sig. Gard. Blanchi, quesli
con solide ragioni addiniostra corne l'ordinazione sia valida
ma illecita; per cui abbisogna il niedesimo di essere assoluto
e riabililato dalla S. Sede. È poi di parère che non gli si debba
negare la grazia essendo avvenuto un taie sconcerto non per
dolo, ma per l'ignoranza si deU'ordiuato corne dell'abbate
ordinante già defonto.
Perché poi il Macchia assoluto e riabilitato possa essere pro-
mosso agli ordii.i sacri, è d'uopo che si provveda di tiloio,
non essendo religioso professe, ed è d'uopo che per l'ordina-
zione dipenda dal proprio vescovo di origine che è quello di
Casale o da quello di Susa ordinario del suo doniicilio, a te-
nore de' SS. canoni.
Anche il 1'. abbate è favorevole.
Ex audientia SSmi diei 22 augusti 1845. SSmus annuit
arbilrio P. abbatis gubernii pro facultate etiam per subdele-
gandum prœfatum oblatum a censuris et poenis ecclesiaslicis
ob praemissa ferlasse incursis absolvendi, et cum eodem super
inhabilitate et irregularitate dispensandi, nec non illum ad
ordines sacres suscipiendos habilitandi, ita tamen ut in ordi-
nibus suscipiendis serventur de jure servanda tam quoad de-
pendentiam a proprio ordinario ad formam constitutionis
Innocenlii XII incipient. Speculatores, tiim relate in reliquis
omnibus quae a SS. canonibus prœscribuntur. Contrariis etc.
Romae, etc.
1771. Stn'ER RECLUSIONE IN CONVENTIBDS.
Non sono rare le circostanze onde richiamare al dovere
(1770). Bénédictins. Oblal. Ordination. L'abbé ne peut confL^rer
la tonsure et les ordres mineurs qu'à ses propres sujets, c'est-à-dire
aux choristes profès. Un Oblat doit demander les dimi.«soires de
l'ordinaire, soit origine soit domicile. L'abbé de iNovaiese, diocèse
de Suse, représente qu'un nommé Antoine Macchia, du diocèse
de Casai, étant r.ovice convers, fut admis parmi Jes profés en
qualité d'oblat, et le précédent abbé lui conféra la tonsure et
les ordres mineurs. Antoine a exercé les ordres qui lui ont été
illégitimement conférés. Le cardinal Bianchi, prolecteur, montre
par de bonnes raisons que l'ordination a été valide mais illicite.
L'absolution et la réhabilitation sont par conséquent nécessaires.
Pour recevoir les ordres majeurs, l'Oblat devra présenter un titre
canonique d'ordination et obtenir les dimissoires de son évèque,
soit celui de Casai dans le diocèse duquel il est né, soit celui dé
Suse, ordinaire du lieu dans lequel il réside. — Gréf'oire .KVI
accorde l'absolution, la réhabilitation, et recommande d'ob-
server la constitution Speculatores du pape Innocent Xll Rome
22 août 1845.
(177 Ij. Réclusion des ecclésiastiques séculiers dans les couvents.
Les réguliers doivent-ils accueillir les ecclésiastiques que les
cuni ecclesiastici di questa archidiocesi (di Ferrara)erimuo-
vere dal gregge affidatomi ogni aniniirazione e scandale, per
obbligo dol niio jiastorale oflicio, nii trovo cos'.retto a punirli
in via correzionale, ed alcune volte per maggiori delitti a sot-
toporli ben ancora a lorniale processo.
Pli passai© in simili occasioiii i niiei predecessori, non es-
sendovi qua le carceri proprie per gli ecclesiastici, ne locale
atto a t'orinarvele, mandarono i deliuquenti od inquisiti nelle
famiglio religiose, o perché nel ritiro e nel silenzio del chio-
stro riformassero i loro costnmi, o perché ristretti in qualche
stanz.i soggiacessero ai piocedinieiiti necessari per avverare le
iinputazioni di cui erano coipiti. Int'atti, per tacere di altri
esenipi, il mio antecessore 1 Emo Rmo sig. Gard. Della-Genga
nel 1810, ordiiiô che il sacerdote Antonio N. fosse tradotto
nel convento dci PP. capuccini di questa città conie casa di
strelta osservanza, e dove espiando la prepria pena, vi rimase
per più di due anni. Anche io sull'esenipio de' miei predeces-
sori in tre circostanze mautlai per alquanto tenqio in via cor-
rezionale alcuni saceideli al convento de' PP. capuccini, alla
casa dei signori délia .Missione ed anche al convento degli
Agostiniani scalzi.
Oggi per altro le dette religiose famiglie, communicandomi
gli ordini dei loro rispettivi superiori di non potere cioè rice-
vere in appresso per gli indicali motivi verun ecclesiastico, si
scusano di non potere aderire a' miei ginsti desideri. In laie
angustiante situazione che dovrù io tare? Farli iradurre nelle
pubbliche carceri con somme disdoro del carattsre sacerdo-
tale, in questi tempi nei quali i maligni prendendo occasione
dalle cose anche le più innocenti, parlano cosî maie del sacer-
dozio? Ad evitare perlante questi due perniciosissimi estremi,
prego vivamente V. E. a far si che codesto S. consesso abbia
la degnazione di ordinare che in appresso i RR. PP. capuccini
évoques envoient à titre de punition correctionnelle, ou comme
mesure paternelle? La question est tranchée dans uue lettre que
le cardinal Cadoliui, archevêque de Ferrare, adressa à la S. Con-
grégation des Evéques et Réguliers : « Assez souvent, pour rappeler
au devoir quelques ecclésiastiques du diocèse et faire cesser la
surprise et le scandale, le devoir de ma charge pastorale m'oblige
de les punir correctionneilement, et parfois les délits exigent un
procès formel. N'ayant pas de prison particulière pour les ccclé-
siastiquts ni de local pour cela, mes prédécesseurs envoyèrent
les coupables ou les prévenus dans les communautés religieuses,
pour que dans la retraite et le silence du cloître ils pussent
amender leur conduite, ou bien que, confinés dans une pièce
séparée, ils fussent soumis aux enquêtes nécessaires pour élucider
les choses dont ils étaient accusés. En elfet, pour ne citer qu'un
exer.iple, mon prédécesseur immédiat, le cardinal Délia Genga,
en IS'iO, ordonna de transporter au couvent des Capucins de
Ferrare Antoine N. prêtre, lequel y demeura plus de deux ans
pour expier sa peine. En ce qui me coticerne, j'ai fait de même
en trois circonstances, en envoyant correctionneilement quelques
prêtres au couvent des Capucins, ou chez les prêtres de la Mission,
et même au couvent des Augustins déchaussés. Actuellement ces
communautés me communiquent des ordres de leurs supérieurs
qui leur défendent de recevoir désormais les ecclésiastiques pour
les motifs susdits, et elles s'excusent de ne pouvoir condescendre
à mes justes désirs. Que devrai-je faire dans une situation si
affligeante? Faire traduire les ecclésiastiques dans les prisons
publiques, au grand déshonneur du caractère sacerdotal? Afin
d'éviter cette douloureuse extrémité, je prie vivement votre
éminence de faire en sorte que la S. Congrégation veuille bien
ordonner que les révérends pères Capucms de Ferrare reçoivent
désuimais dans leur couvent, comme celui où l'observance est la
plus rigoureuse et qui est le plus commode, les ecclésiastiques
que j'enverrai. Toutes les dépenses seront ponctuellement payées
par ces ecclésiastiques ou par moi. » — La S. Congrégation
accorde, en ce qui concerne quelques jours de retraite; elle
n'envisage pas le cas de la réclusion correctionnelle ou criminelle.
Elle écrit au général des Capucins que « l'archevêque de Ferrare
ayant parfois besoin de faire faire les exercices aux personnes qui
ont commis quelque faute, la S. Congrégation désire que ces
personnes soient reçues dans le couvent des Capucins de Ferrare,
sans aucune charge pour le couvent. Kome, 8 août 1845. >>
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OF.CRETS INEDITS.
486
di quosta città abbiano da ricevere nel loro conveiito corne
quello (li maggiore e più stretla osservanza e per la sua coino-
dità nU'uopo più atto, gli ecclesiaslici cho da nie saranno ivi
niaïuhiti. Le spesc lutte saranno puiitiialiiiente paj^ale dai nie-
desiini cicclesiastici o da mestesso.
Fernira li 23 ginsno 18-ij. — Gard. Cadolini.
Scribatiii' P. ministro geiierali capiiciiioiuiu ad ineiitem :
che occonendo ail'ai'civescovo di Ferrara aile voile di maiidare
a fare gli csei'cizi délie persone che haniio commesso qualche
iiiaiicanza, questa S. C. d-sidera che 11 luedesiiiii sieno l'ice-
viiti nel conveiilo de' capiiccini di Fenara, senza peiô alcun
pregiiidizio nell'iiitcresse; e pei'ciô V. P. faià conoscere al
s'.iperioie di quel convento la mente di quesla S. G.
Romae, 8 auguiti 1845.
1772. Super translatioke monasterii tiuppensium.
Abbatia Gardiensis ordinis Cisterciensis, desinente ullimo
secnio magna ex parte diruta, anno 18IG in abbatiam secun-
cundum rei'onnatiorieni de Trappa iteruni eiecta est. Sed
magna senipei- egestale laboravit, tum quia non parvas per-
pessa est calamitates, tuni quia soii malilia victum non sup-
pedilat, unde regulavia loca reficiendi copia hue usque non
luit.
Piieterea non satis removetur a strepitu et conturbatione
liomiiium; nani una ex parte sub ipsis moeaibus via publica
nuper patefacta est ; altéra vero parle canalis adhasrens na •
viunionerariorum trequentia sternitur j denique médium viri-
darium dividet via ferrea {chemin de fer) auctoritate publica
mox conticienda.
Quibus permolns abbas hujus loci, post mu'.tas indagatio-
nes alinm opportuniorem locuiii supra onmem spem^ Deo
protegente^ reperit, scilicet antiquam celeberrimamque abba-
tiam a septem foniibus {Sept fons) in diœcesi Molinensi sitam,
cujus prœcipua «fidificia rémanent intégra, septa quatuor fere
millibus spaliosa firmissima maceria per circuitum claudit,
tbiisque adjacentes campi latissimi ingenti hominum niuititu-
dini operam ac victum faciliime ministrabunt. Et quod magis
uvat, quos abseondit Deus in abscondito fajiei suse, profun-
ilissimum bilenlium locum vasta; solitudinis, sed non horroris,
praiserlim cum inhabitabitur a viris et canenlibus et dantibus
laudem Deo.
QuiB omnia pacto admodum commodo comparandas offe-
runtur. lluic proposito favent lUmus Molinensis episcopus,
niagistralus, provinciie prœfectuset populus, jamque de novo-
rum incoiarum adventu sibi gvatulantur. Quse cum ita sint,
abbas Gardiensis ad pedes V. S. humiliter provolutus, enixe
rogat atque oblestatur, ut translationi monachorum supra-
dictœ abbatiœ in cœnobium cui nomen septem fontium {Sept
fons) bénigne annuat, suaque potestate apostolica eamdem
confiriiiare, idemque antiquissimum monasterium rursus ab-
batiai titulo insignire, et tamen omnes prœrogativas ac privi-
légia Gardiensi abbatiae annexa illuc transferre dignetur.
Juxta antiquas ordinis nostri oonstitution-js, fundare, mu-
tare, transferre abbatiam, ad capitulum générale pertinet;
sed cum nunc temporis non celebretur capitulum et periculum
esset in mora, ut norunt omnes qui versantur in diœcesi Mo-
linensi, hinc directe ad siipreniam Vestra; Sanctitatis auctori-
tatem confugiendi nécessitas fuit, cujus observ. obseq. dev.
atque humil. servit, et fiUus in Ghristo F. Stanislaus orator
et abbas Gardiensis. — Datum in abbatia nostra Gardiensi
diœcesis Ambianensis in Gallia, die il augusti 1845.
(177-2). Trappistes. Abbaye du Gard. Translation a Sept-Fons.
La supplique de l'abbé du Gard, la lettre de l'évûque d'Amiens et
celle de l'évCque de Moulins expriment les motifs qui exigèrent
la translation.
Litterte lilmi episcopi Ainbianensis. Nos Jomnes Maria
episcopus Ambianensis, vise supplici libello ad sanctam apos-
tolicam Sedem directo de translatione abbatiaj monachorum
Trappistarum, vulgo du, Gard in nostra diœcesi degentium,
ad cœn bium cui nomen Septem fontes in diœcesi Molinensi,
dolentes in Domino eos non amplius in nostra diœcesi ad Dei
gloriam et [iroximi u;dilicationem uiausuros, volis corum an-
nuinms, nec non spei melioris cœnobii status ipsorumque reli-
gionis amplilicand;B; quaproptcr eorum precesS.Sediaposto-
licie onnn studio connnendamus.
D;iluni Andjiani, die 27 augusti 1845. — Joannes episcopus
Ambianensis.
LUierœ episcopi Molinensis. Le diocèse de Moulins, d'érection
récenlu et dont j'ai l'honneur d'être institué premier évoque
par l'autorité du Saint-Siège apostolique et le concours du
gouvernement franç.iis, est sur le point d'avoir à recevoir sur
son territoire le précieux établissement du monastère de Sept-
fonts, lequel dépendait de l'antique et célèbre abbaye de la
Trappe, ordre de Cîteaux, et suivait la réforme du Rme abbé
de Piancé. Ledit monastère de Sept-fonts, habité et sanctifié
par la présence de tant de saints religieux, avait subi le mal-
heurt-ux sort de toutes les communautés religieuses dévastées
et devenues désertes pendant la tourmente suscitée en France
par l'esprit révolutionnaire. 11 est en ce moment près d'être
rétabli et rendu à sa première destination, grâce au rév.
P. Stanislas, recteur actuel de l'abbaye du Gard, diocèse d'A-
miens, qui entreprend de le relever de ses ruines et d'y trans-
porter sa communauté, que des circonstances survenues et
indiquées dans la pétition ci-contre adressée à Votre Sainteté
obligent de changer de demeure et de s'établir dans une loca-
lité plus convenable et plus solitaire, oîi les enfants de S. Ber-
nard et de Rancé puissent s'tlforcer de marcher sur les traces
de leurs prédécesseurs.
L'évêque de Moulins ne saurait trop exprimer combien son
diocèse se trouvera favorisé et enrichi par les bénédictions
célestes que la renaissance du merveilleux établissement de
Sept-fonts ne saura manquer de lui procurer; aussi quelle
extrême satisfaction et consolation éprouve pour son compte
son premier évêque d'avoir, avant de terminer sa longue car-
rière, à l'illustrer, en secondant de tous ses efforts la transla-
tion de l'abbaye du Gard et son introduction dans le diocèse
de Moulins, qu'il aurait à munir de sou approbation particu-
lière, à la suite des pouvoirs apostoliques que le rév. père
Stanislas aspire à obtenir et sollicite avec ardeur à l'effet de
confirmer ladite translation des moines de l'abbaye du Gard
dans le monastère de Sept-fonts, d'investir de nouveau ce
1res -ancien monastère du titre d'abbaye et d'y annexer les
prérogatives et privilèges dont est en possession l'abbaye du
Gard.
Daignez agréer, très-saint Père,les très-humbles et non moins
vives instances à l'appui qu'ose présenter, en se prosternant aux
pieds de Votre Sainteté, le plus soumis, le plus obséquieux et
le plus religieusement dévoué serviteur et fils en J.-C. —
Antoine, évêque de Moulins.
Rescriplum pontificiam. Exaudientia SSmi die 21 novembris
1845. SSmusannuit arbitrio episcopi Molinensis et Ambianensis
pro facultate contirmandi et approbandi petitam Iranslationem
monasterii et raonasticee familiai in monasterium a Septem-
fontibus nuncupatum cum titulo abbaliœ, ac aliis privilegiis,
prasrogativis et ûneribus,quaî abbatias Gardiensi adnexa erant.
Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romœ, etc.
1773. Super defecth a;TATis.
Essendo stato accettato nella Coœpagnia di Gesù il giovane
(1773). Dispense d âge. Les convers ne peuvent être admis avant
487
DECRETS INEDITS.
488
m
Euiico Ginnasi per fratello coadjulora, e non avendo ancora
compile i 20 aimi di sua eli quali si rlchieggono, si dimanda
la dispeasa per riiigresso nella religione.
Ex aiulientia SSaii diei il novembris 1843. SSmus annult
arbitriu P. pn»?i)Ositi generatis pro petita dispensatione. Con-
trariij quibtiscuiiique obitaullbus.
Roiux, etc.
1774. OrDIMS OLIVETJINORUM.
Decretum, — luier niaximas sununi pontificatus soUicilu-
dines Romani poiitilîces ociilos suos ad icgulares familias
sedulo coi.vtitere solenl, ul selecta ejiisdeiii gregis pars in
vinea Domini prospère feliciterque vigeat atqiie floréal ; et si
fortasse ininiicus homozizaiii;i supersomiiiaverit, oniiiino con-
venant. Ciim igiliir in congregatio le Olivetana lam ob mo-
nachorura defectuni, quaiu ob teniponini vicissiludines alias-
que peculiares circunl^lanli;lS regularis obsei\anliœfervor
in dies tepcscerel et monaslica disciplina collaberetur,
Léo XII et Pins VIII, poniifices maximi omnem curain adhi-
buerunt ut ingrueiilia mala depellerent. Veruni quod prjelau-
dati poniifices perticere minime potnerunt, onini soUicitudine
curanduni esseduxit SSmus D. N. Gregorius PP. XVI, cujus
jussu die 2-2 juiiii 1833 ad coUapsam regularem disciplinam
in ea religiosa familia inslaurandam, et ad quieteni denique
eidem resiilueudum, saluberrimum latumest decretum.
Sed non sine maximo animi sui mœrore S.mclitas Sua
dcinceps accepit, latum decretum pêne o!)iilum esse, et nio-
nasticam disciplinam minime reslitutam, quin imo slatum
illius Congregalionis in delerius ruerc. Ne igitur ulio modo
deesset Congregationi quai iiiclytani llorentemque olim or-
dinis sancli Benedicli partem constituebat, iteruiii auctoritate
aposlolica eidem occurrit, ac archiepiscopos Panormi, Flo-
renliae et Januae visitatorKS monasteriorum depulavit ut de
OlivetaUce familiai siatii inipiireient atque referrent. Acceplis
igitur visitationis actis, aliisque relationibus, audilisque non-
nullis S. R. E. cardinalibus ex Sacra Congregatione Episcopo-
runi et Regularium delectis, novum decretum per eanidem
S. Congregalionem edendum niandavit, confidens Olivetanaî
familiae alumnos, memores suae professionis tandem aliquando
decori instituli, et regularis disciplinas instauralioni, deposito
quolibet partium studio, pro viribus prospecluros. Itaque
SSmus Dnus haec, quae sequuntur, statuit atque decrevit.
i. in electione superiorum generaiium, abbatum monaste-
riorum, alioruuiqiie superiorum, et otTicialium nulla iniposte-
rum ratio habealur cujuscumque ailernalivse, vel sectionis.
2. Duo laiiiuin ob exiguum monachorum numerum visita-
tores eliganlur.
3. Abbas generaiis habeat etiam monachum cancellarium ;
et ipse cum duobus visilatoiibus ac cancellario in monas-
lerio montis Oliveti majoris residere debeat.
4. In sacra peragenJa visitalione secum ducat unura ex
visitalonbus et cancellarium.
âge de viDt;t ans révolus. Henri Ginnasi, voulant entrer chez les
Jésuites, oblieot la dispense.
(I"74). Olivét'iins. JJécret yénéroL R'jforme. Léon XII et Pie VIII
ont pris des mesures pour réiablir la régularité de l'iiistilut des
Olivélaius. Grigoire .\Vi prescrit les dispositions suivantes: 1. L'al-
ternative est atjolie pour l'élection des supérieurs. 2. L'inslilut aura
deux vbiieurs généraux. 3. Le (général, les deux visiteurs et le
chancelier résideront à Mont-Olivet. 4. Le général faisant la visite
sera accompagné d'un visiteur et du chancelier. 3. Psalmodie,
exercices spirituels, solitude, silence. 6. Ne pas sortir du couvent
sacs demander la bénédiction du supérieur. 7. Poiler l'habit,
même eu voyage. 8.T<ible commune. 9. Pensions pailiculières des
religieui. 10. Défense de fréquenter les séculiers. H, 12 et 13. No-
viciat. 14. Vigilance des supérieurs pour faire observer les statuts.
15. Exécution du présent décret, lequel devra être lu pendant la
retraite de chaque année. Rome, la novembre 1845.
3. Moiiacbi omnes in psalmodiam, ecclesiaslicas exercita-
tiones, solitudinem et silentium quae nionaslicam vitam ma-
xime fovent, loto animo inciimbant.
6. Siiiguli monachi, nemiae excepto, in egrediendo et
iiigivdiendo beiiedictionem a pneside monasterii omnino
accipiant.
7. H.ibilum regularem, et ab omni prorsus levilate alienum
ctiam in iliuere induant.
S. In quovis monasterio sit una ntensa, eaque omnibus
comniunis : ex eaque nemir.i liceat qnidquam etiam sub litulo
charitatis reservare et extraneis dislribnere.
9. De peculiaribus nummis et iivellis monacborum ser-
Vv.-ntur conslitutiones ordiuis, et dtciela hujus S^ Congrega-
tiones in iis onmibus, quaj ad eorum depositum eterogaiionem
pertinent.
10. Monachi omnino vetantur privatas domus frequentare,
atque etiam a laicorum consuetudine se toiitineant, msi ratio-
iiabilis causa intercesserit.
11. Noviiialus in nionasterio Quarti slatim aperiri poierlt :
ia mona.stei iis vero moniis Oliveti majoris, et Paiioimi, quando
décréta visitationis, et bujusSacrae Congregalionis executioni
demandata fuerint et regularis observantia restituta, super
quibus expectandum eru judicium hujus Sacrœ Congrega-
lionis.
12. Noviiialus in loco clauso et seorsim a monachis pro-
fessis constituantur; et in iis religiose observenlur décréta
sacri concilii Tridentiui, et conslitutiones aposlolicce et statula
ordinis, eaque prajsertim qu:e a Clémente Vlll, super recep-
tione et educatione noviliorum prœscripta sunl.
13. In nionasteriis ubi noviiialus po!>itus est scholai ha-
beanlur, sludiaque bene sint ordinata; et leclores, qui quan-
tum fierj poterit, ex monachis deliganlur, siut probati et
idonei.
14. Superior generaiis et abbates prsesules monasteriorun»
altentius pervigilentut régulas et conslitutiones ordinis accu-
rate ab omnibus observenlur.
13. Idem superior generaiis, et abbales praesules monas-
teriorum curare omnino debeant, ut hoc decretum staiim in
singulis monasleriis executioni demandelur,illudque monachi
diligenter servent. Ac proplerea superiores monasteriorum
quolibet anno de illius observantia ad superiorem genera-
lem ; isle veio ad banc S. Congregalionem episcoporum et
regularium referai. Idem superior generaiis de executione
ejusdem decreti in sacra visitatione sedulo inquirat, et qua-
tenus minime servari compererii, efficaciler illius observan-
tiam urgeat, eliain implorata, si opus fuerit, hajus S. Congre-
galionis auctoritate. Ul autein omnibus semper innotescat,
superiores singuloruni, sub pœna privalionis vocis aciivae et
passivae, illud quotannis tempore exerciiiorum spiritualiuoi
semel in refeclorio légère facianl.
16. Hoc autem decretum Sanctitas Sua publicari, et ab
omnibus ad quos spécial servari mandavit. Contrariis qui-
buscumque non obsiantibus.
Datum Romae ex S. Congrcgalione Episcoporum et Regu-
larium, die 15 novembris 1815. — P. Gard. Ostinius, prae-
l'ectus. — C. archiepiscopus Pergensis, secretarius.
1773. Ordinis b. m. de mercede.
Fr. Joachinus Ruiz, vicarius provincialis Alparchiae, visi-
tator ordinis M. V. de Mercede in Mcxicana republica ad pedes
S. V. maxima cmn reverentia provolutus supplex exponit.
(177Ô). République meiicaine. Ordre de Notre-Dame de la Merci.
Les constitutions déleudent absolument d'employer les biens af-
fectés au rachat des esclaves i d'autres œuvres de charité. Ces
ressources n'ayint plus d'emploi i l'heure qu'il est, le vice-
provincial obtient la permission de les consacrer aux missions.
ïiosae, 2S novembre 1845.
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DECRETS INEDITS.
490
Quod in pra^fali ordinis constitutionibus distincte pr.Tcipitur
uiiiversis l'iall'ibi.is siili pœna cxcominunicalionis niajori.s et
pi'ivalionis vocis activa^ et passivœ et ulterius virtiiti^ fonnalis
obedientiaM'l privatioriis officioruni^ atqiiu iiihabililalis ad illn
in perp.'luuin ut ledeinptionis bona nullu ratione vel protextu
adaliaetiiiiiiiiidit'onliie, ant ciijiiscunique pietatis transférant,
seu liansltiri peiniillant, nisi ad usus cdeclivaî red<'mplionis.
Sed ex aiiqua cii'cuinstantia nunc ista bona non amplius
inipeiuhiniiir ad captivoruni redeniptioneni ; idcirco oi'ator
S. V. luiniililer precatur pvo facullate ut possint superiores
conventiium dictiB provinciae de consensu etiain definitoris
provincialis pitedictœ Rodeni|)iionis bona adbibere ad im-
pendia ni!s.-,ionum qnandin peiajicnda non sit captivoruni
redeniplio nea in bella adversus barbaros indos infidèles.
Ex audirutia SSini 28 novend)i-is 18i5. SSnius annuit pro
pcliloiiidnlio ad sesenniuni juxta preces. — C. archiepiscopiif
Pery. secretaiius.
Roniae, etc.
1776. SlPER BONORUM DISPOSITIONE.
Minister provincialis ordinis Minoium S. Francisci recollec-
torum provinciaî S. Josephi Belgii luunillime exponit, quod
volens quiilani noviiius ejusdeiu provincial sibi subjectus
paucis diebns ante linetu novitiatus. di^ponere juxta regiilam
de rébus suis in favoreni sororis suœ infirmas, debuit de no-
tarii judicio cum habitu accedeie ad loca parentuni suorum;
cuiu autem discreli conventus novitiatus judicabant rem mo-
ram non pati, ipsum diniiserunt sine oraloris et conventus
Trudonensis discrelornm consensu, quodtamen statuta gene-
ralia, cap. 1, § 2, n. 2, requirunt, existimantes locum esse
epikeiœ. Cuu) auteni lex lUa utpote irritans non admiltat epi-
keiam supplicat S. V. ut pro sua benignitate dignetur sanare
quemcumque defectum, ita ut licite et valide possit prœfatum
novitium ad solemiieni professionem admittere.
Vûtum procuratorù generalis. — Circa bonorum tyronum
disposilionem ultimae voluntatis, prœceptum regulae est, con-
ventus fratres et eorum minister, ne soiliciti sint de rébus suis
temporalii)us ut libère faciant (tyrones) de rebns suis quidquid
Dominus inspiraverit eis. Hinc utens ex una parte, tyro, de
quo in precibus jure suo disponens de rébus suis in favorem
sororis suae infirniœ, el cum juxta Belgii leges civiles hoc suum
fexplere nequiret propositum, nisi se coram noiario gubernii
sislefet, et bona tide putantes ex altéra ut asseritur, discreli
conventus novitiatus nullam pati moram aceessum tyronis ad
publicum nolarium, ita ut autumarent haud prœstolandum
fore coasensum ministri provincialis et discretorum con-
ventus Trudonensis, indulgentia digni liabentur lam mittentes
quain missus ; ideoque preces oraloris exaudiendas esse reor
et quemcumque incursum bac in discretorum et tyronis ope-
ratione sanandum fore defectum, nisi aliter sapientissime dis-
posuerit. — Datum ex conventu S. Francisci ad Ripam Ty-
beris, die 20 novembris 1845. — Fr. Venantius a Celano,
procurator generalis.
Ex audientia SSmi 21 novembris 1845. SSmus annuit arbi-
trio P. provincialis pro pelila sanatione, emissa a pr»fato
uovitio declaraiioae in forma juris valida sese hujusmodi
induite uti velle, qnae una cum praesenti rescripto et decreto
executoriali servetur in archivo, facta adnotalione in libris
professiouis.
Romae, etc.
{1776]. Belgique. IlécoUets. Noviciat interrompu. Un novice est
sorti du couvent poi:r passer un acte devant notaire dans le but
de disposer de ses biens en faveur de sa sœur. Les statuts exigent
en pareil cas l'agrément du provincial et de son conseil. Gré-
goire XVI accorde la dispense. Rome, 21 novembre 1845.
1777. StrhK ORDINATIONK.
L'ordine de' canunici Regolari délia SS. Trinità èridotlo ad
una ola casa e^i. lento in Palcrmo ; consequentcmcnte non
es>enilovi provinciale nianca di chi è antorizzato a dare dimis-
sorie ad ordines a norma dtd decreto délia S. M. di Cle-
inento VIII. In laie stalodi cose, dovendusi promuovere tanto
agli ordini nnnoii corne ai sacri, il cbierico professo don Giu-
suppe Ciminnita, il superiorc di (piella casa don Gaetano
Garazio, supplica la S. V. per l'aulorizzazione di potergli spe-
dire le analoghe dimisbOrie.
Ni iranno scorso in altro similc caso si rivolse il predetto
P. Garazio alla S. V. e dietro agli ordini dati neirmiienza del
0 dicembre fu spedito in favore del cbierico D. Andréa Traîna
il decreto seguente : o SSmus annuit pro facultate concedendi
dimissorlas prœfato clerico jam in dicto ordine prolesso ad
forniam tanun decreli Clemenlis VIII, diei lo mariii 1593.
Ex andientia SSmi ii novembris 1845. SSnms animit pro
faculliite concedendi diinissorias prœfato religioso in dicto
ordint; professo ad formam tamen decreti Clemenlis VIII,
diei 15 i;!ar(ii 1595.
Roma;, etc.
(1777). Chanoines réguliers de la Sainte-Trinilé de Palcrme. Or-
dination. Il n'existe plus qu'une maison de linslltut; on n'a donc
aucun piovincial qui délivre les diuiissoircs. La S. Congrégation
des EvOques et Réguliers reçoit la demande qui suit: « L'ordre
deschanoinesréguliers de la Sainte-Trinilé ne possède plus qu'une
maison qui est à Palerme. De là vient qu'à défaut du provincial
il n'y a plus personne qui ail le pouvoir de donner les dimssolres
ad urdines, conforniéinent au décret de Clément VIII. Comme il y
a lieu de conférer les ordres mineurs et majeurs à dom Joseph
Ciminnita, clerc profès, le supérieur de la maison demande à
votre sainteté la permission de lui délivrer les dimissoires voulus.
L'an dernier, ledit supérieur a obtenu un pareil induit pour dum
Andié Traina. — Grégoire .XVI autorise le supérieur de Palemie à
délivrer les dimissoires conformément au décret de Clément VIII
du 15 mars l.ï95. Rome, 14 novembre 1845.
[La suite prochainement.)
MÉLANGES
Encyclique du saint-père Léon XIII aux évoques du monde catho-
lique. — Bulle d'érection de la hiérarchie épiscopale en Ecosse.
— Diverses lettres du saint-père. — Décrets des SS. Congréga-
tions. — Documents.
Encyclique du saint-père Léon Xlll aux patriarches
primats, archevêques et évêques ayant la grâce et
la communion du siège apostolique.
Le premier article de cette livraison des Analecta
renferme des indications complètes sur les encycliques
que les souverains pontifes ont l'usage d'envoyer aux
évêques inilio pontificatus. Grégoire XVJ différa un an
et demi l'envoi de sa circulaire. Le saint-père Léon XIH
a fait paraître la sienne deux mois après son élection.
Voici ce document :
SS. DOMINI ^0STRI LeONIS DITINA PROVIDENTIA PAP.4; XIII EPIS-
TOLA ENCYGLicA ad patriarchas, primates, archiepiscopos et
episcoposuniversos catholici orbis, gratiam et communionem
cumapostolicasedehabentes. — Vener. fratribus patriarchis,
primatibus, archiepiscopis et episcopis universis catholici
orbis gratiam et communionem cum apostoiica sede habenti-
bus Léo PP. XIII. Venerabiles fratres, salutem et apostolicam
491
MELAiNGES.
492
beneilictioneai. ln?crulabili Dei consilioad aposlolica? digni-
talis fasligiumlicei iiniiiProntes evecti, velieiuenti stalim de-
siderio ac veluti necessitate iirgeri nos sensimus. vos litteiis
alloqueiuli, non uioJo ul sensus inlimaMlileclionis nostijevobis
exproiuerenius, sed eliam ut vos in parlom soUieiliidinis nos-
ti-je vocalos, ad sustincndam nobisruni liorrni temporum di-
micationem pro Ecclesia Dei et pro s:iliite animaruin, ex mu-
nere nobis divinitus crcdilo confiimaremus.
Ab ipsis enini nostri ponlificatus exordiis tristis nobis sese
oflert conspectiismaiorum qiiibus hominum genus undiqiif
piemitiir: haec lani late patens subversio supreniaïuni veritfi-
tum quibns, tamquam fuiidameniis, buman« societalis status
con'inelur: ba?c ingenioruni prolervia iegifima; cnjusque po-
teslalis impatiens ; hœc perpétua dissidioruni causi, unde iii-
lestinae concertaliones, saeva et cruenta bella existunt; con-
teniptus le;;um quœ mores regunt jusliliamque tuentur; flu-
xarumrerum inexplebilis cupiditas et œleinarnm oblivious-
que ad vcsanuni illum furorem, quo toi niiseri pas.-iiii violen-
tas sibi manus inferre non timent, inconsiiila bonorum
publicoriim administratio, etïusio, interversio; necnoneoium
impudentia qui, cum niaxime faliunt, id agunt, ut patria; et
libei'iatis et ciijuslibet jurispropugnatores esse videantur; ea
ileiiique quœserpit per artus intimos humanae societatis le-
thifera quaed.'.m pestis, quae eam quiescere non sinit, ipsique
'lOïasreruui conversioaes et calamitosos exitus portendit.
Horum autcm malorum causani in eo prœcipue sitam esse
aobis persuasum est, quod despecta ac rejecla sit sanctailtaet
augustissima Ecclesiœ auctoritas, quœ Dei noinine huniano
çeneri praeest, et legitimae cujusque auctoritatis vindex est et
fjFcesidium. Quod cum bostes publici ordinis probe noverint,
oibil aptius ad soc'.i^taiis fiindanienia convellenda putaverunt,
quam si Ecclesiam Dei perlinaci aggressione pelèrent, et pro-
bosis caluumiis in invidiam odiumque vocantes quasi ipsa ci-
vili veii uomiuis humnnitati adversaretur, ejus auctoritatem
elvimnovisin dies vuhieribus labefactarent, supremamque
potes:ate m Romani ponliQcis everterent, in quo œternae ai'
immutabiies boni rectique rationes custodeni in terris habent
cl adsertcreni. Hinc porro profeclœ sunt legesdivinam catbo-
lica; Ecclesia; coaslituiionem coiivellentes, quas in plerisque
legionibus latas esse deploraïuns; hinc dinianarunt episco-
palis potestatis conlemplus, objecta ecclesiaslici ministerii
exercilio impedimenta, religiosorum cœluum disjectio ac
publicalio bonorum, quibus Ecclesiae administri et pauperes
alebantur; hinc effectuui ut a salutari Ecclesiae moderamine
publica instiluta, caritali et beneficentiae consecrafa, subdu-
cerenlur; hiuc orta effrenis iila libertasprava quœquedocendi
et in vulguseJcndi, dum ex adverso modis omnibus Ecclesia;
jus ad juveiiiuiis iustiluiionem et educalionem, violatur et op-
primitur. Neque alio spécial civilis principatus occupatio,
quem divina Providentia niultis abhinc saeculis Roniano an-
tistili concessil, ut libère ac expedite potestate a Christo col-
lata, ad seternam populorum salutem uteretur.
Funeslam banc œrumnarum molem vobis, venerabiles fra-
tres, commemoravimus, non ad augendam trislitiam vestram,
quam miserrima haec rerum conditio perse vobis ingerit ; sed
quia intelligimus ex eavobis apprime perspectum fore, quanta
sit gravitas rerum qua; mini;terium et zelum nostium expos-
cunt, et quam magno studio nobis adlaborandiim sit, ut Ec-
clesiam Chribti et hujus aposlolicae sedis dignitatem tôt ca-
lumniis lacessilam, in bac praiserlim iniquitate temporum
pro viribus defendamus ac vindicemus.
Clare innolescit ac liquet, venerabiles fralres, civilis huma-
nitatis ralionem solidis fundamenlis destitui, nisi œternisprin-
cipiis veritatis ei immutabilibus recti juslique legibus innitatur
acnisi hominum voluntates inter se sincera dilectio devinciat,
olliciorumque inter eos vices ac rationes suaviter moderctur.
Jamvero ecqnis negare audeat Ecclesiam esse, quœ diffusoper
gentos Evangelii pra^conio, lucem verilatis inter efferatos po-
pulos et fœdis sujierstitionibus imbulos adduxit, eosque ad
(livinum rerum auctorem agnoscendum et sese respiciendos
cxcilavit ; quie servitulis calamitatc sublata, ad prislinam na-
ture nobilissima; dignitatem bomines revocavit; quœ in om-
nibus tcrrœ plagis redemplionis signo explic ito, scientiis et
artibus adduclis aiit suo tectis pra»sidio, optimis caritatis ins-
titutis, quels omnis generis serumnis consultum est, fundatis
et in tutelam receplis, ubique hominum geuus privatim et
publiée cxcoluil, a squalore vmdicavit et ad vitie l'ormam, hu-
man;e dignitali ac spei consentaneam, omni studio composuit 1
Quod si quis sanœ mentis banc ipsam qua vivinuis a;talem,
leligioni et Ecclesice Christi iiit'ensissiniam, cum lis tempori-
bus auspicatissimis conférât, quibus Ecclesia uti matera gen-
tibus coiebatur, onmino comperiet a;tatemhanc nostram per-
turbaliouibus et dcmolilioiiibus plenam, recta ac rapide in
suam perniciem ruere; ea veio tempora optimis inslitutis, vi-
tae Iranquillitate, opibus et prosperilate eo magis floruisse,
quo Ecclesice regiminis ac legum sese obscrvantiores populi
exhibuerunt. Quod si plurima ea qua; menioravimus bona, ab
Ecclesia; ministerio et salutari opeprol'ecla, vere sunt humani-
tatis civilis opéra ac décora, tantum abest ut Ecclesia Christi
ab ea abhorreat eamve respuat, ut ad sese polius allricis ma-
gistra; et matris ejus laudem omnino censeat perlinere.
Quin immo illud civilis humanitatis gcnus, quod sanctis
E"clesiae doolririis et legibus ex adverso repugnet, non aliud
ni^i civilis cullus figiiieuturn et absre nomen inana putandum
est. Cujus rei manifeste suntargumento populi illi, quels evan-
gelica lux non aifuisit, quorum in vita fucus quidam huma-
nioris cultus conspici potuil, at solida et vera ejus bona non
viguerunt. Haudquaquam sane civilis vitae perfectio ea du-
cenda est, qua légitima quaeque potestas audacter contemnitur;
neque ea libeitas reputanda, qua; efïreni errorum propaga-
tione, pravis cupidilatibus libère explendis, impunitate flagi-
liorum et scelerum, oppressione optimorum civium cujusque
ordinis, turpiler et misère grassatur. Cum enim erionea prava
et absonahœc sint, non eam vim profecto habent, ut humanam
familiam perficiant et prosperilate fortunent, miseros enira
facit populos peccatum (1); sed omnino necesse est, ut men-
tibus et cordibuscorruptis, ipsa in omnem labem pondère suo
populos detrudaut, rectum quemque ordinem labefactent,
atque ita reipublicae conditionera et tranquillitatem serius ocius
ad ultimum exilium adducant.
Quid autem, si Homani ponlificatus opéra spectentur, ini-
quius esse potest, quam inficiari quantopere Romani antistites
de universa civili societate et quam egregie sint merili? Pro-
fecto decessores noslri, ut populorum bono pro^picerent,
omnis generis cerlamina suscipere, graves exantlare labores,
seque asperis difTicultatibus objicere nunquam dubilarunt : et
defixis in cœlo oculis neque improborum niinis submisere fron-
tem, neque bknditiis aut poUicilationibus se ab otlioio abduci
degeneri assensu passi sunt. Fuit hœu apostolica sedes, quae
dilapsae societatis veteris reliquias collegit et coagmentavit;
ha;c eadem fax amica fuit, qua humanitas chrislianorum tem-
porum effulsit; fuit lia;c salulis anchora inter sscvissimas tem-
pestates, queis humana progenies jactala est; sacrum fuit
concordiae vinculum quod naliones dissitas moribusque di-
versas inter se consociavit; centrum denique comnmne fuit,
unde cum fidei tt religionis doctrina, tum pacis et rerum ge-
rendarum auspicia ac concilia pelebantur. Quid mulla? Pon-
tificum maximorum laus est, quod constautissime se pro muro
et pro|)Ugnaculo objecerint, ne humana societas in supersti-
tionem et barbariem antiquam relaberetur.
(1) Prov., 14, 31.
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MELANGES.
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Utinam autem salutaiis ha'c auctoiitas ncglecta minqnaiu
essel vul repudiata! Pioteclo neque civilis priiicipaius au-
guslmn et sacrum illiid aniisisset decus, quod a rcligione iii-
dituni piu'tVrubat, quodqiie iiiiuin parendi conditioneni lio-
miiiii di^iiam nobilenique eaicit; ncque exarsissent tôt sedi-
tiones (H bella, qiiiK calaïuitatibus et caîdibus terras funestaruni,
neque régna oliiu norentissiina, e prosperitatis cubnine dejecta,
oiuuiuin œruninaruni pondère preniereiitur. Cujus rei exein-
{)lo ctiain siint orientales populi, qui abruptis suavissimis
vinculls, quibuscum aposlolicaliacsedejungcbanlur, priniaivœ
nobilitatis spleiuloreui, scientiarum et artiuui laudein, atque
imperii sui digtiitatenr amiserunt.
Prœclara autem bénéficia, qu.fi in quaudibct terraî plagani
ab apostolica sede piolecta esse illustria omnium temporuiu
moimmenta déclarant, potissimum persensit Ilala luec regio,
qua? quanto eidem propinquior loci natura extitit, tanto ube-
riores IVuclus ab eu percepit. Romanis certe pontificibus Italia
acceptani reteire débet solilani gloriani et amplitudinem, qua
reliquas intergenteseinimiit. Ipsoruin auclorilas paternnmque
sludium non semel eam ab hostium impetu texit, eidemque
levamen et opem attulit, ut catholica fides nnllo non tempore
in Italorum cordibus intégra custodirelur.
Hujusmodi prfedecessorum nostrorum mérita, ut caetera
praïtereamus, maxime testatur memoria temporum S. Leonis
Magni, Alexandri 111, Innocentii III, S. Pii V, Leonis X alio-
rumque pontificum, quorum opéra vel auspiciis ab extremo
exeidio, quod a barbaris impendebat, Italia sospes evasit,
incorruptani retinuit antiquam fidem, atque inter tenebras
squaloremque rudioris aevi scientiarum lumen et splendorem
artium aluit, vigentemqiie servavit. Testatur nostra heec aima
urbs pontificum sedes, quae hune ex iis fructum maximum
cepit, ut non solum ars fidei munitissinià esset, sed eiiani bo-
narum artium asylum et domicilium sapientiaj effecta, totius
orbis erga se admirationem et observantiam conciliaret. Cuni
haruni rerum ampiitudo ad ajternam memoriara monumentis
historicC sittradita, facili negotio intelligitur non potuisse, nisi
per hostilem voluntalem indignamque calumniani, ad ho-
minum deceptionem, voce ac litteris obtrudi, hanc aposto-
licam sedem civiii populorum culUii et Italia^ felicitati impe-
dimento esse.
Siigilurspes omnes Italiee orbisqne universi in ea vi com-
muai utilitaii et bono saluberrima, qua sedis apostolicae pollet
auclorilas, et in arclissimo nexu sunt positae, qui omnes
christifideles cum Komano pontifice devinciat, nihil nobis
potius esse debere cognoscinms, quam ut Romanai cathedrœ
suam dignitatem sartam tectamque servenms, et membrorum
cum capile, filiorum cum pâtre conjunclionem magis raagisque
firmemus.
Quapropler ut in primis, eo quo possumus modo, jura
llberiatemque bujus sanctœ sedis adseramus, contendere
Dunquam desinemus, ut auctoritati nostrae suum constet ob-
sequium, ut obstacula amoveantur, quee plenam minislerii
noslri potestatisque libertalem impediunt, atque in eam rerum
conditioneni restituamur, in qua divinae sapientiœ consilium
Romanes antistites jampridem collocaverat. Ad hanc vero
restitulionem postulandam movemur, venerabiles fratres, non
ambitionis studio aut dominationis cupidilate ; sed ofticii nostri
ralione et religiosis jurisjurandi vinculis quibus obstringimur;
ac prœterea non solum ex eo quod principatus hic ad plenam
liberlatem spiritualis potestatis tuendam conservandamque est
necessarius; sed etiam quod exploralissimum est, cum de
temporali principatu sedis apostolicae agitur, publici etiam
boni et salulis tolius humanae socielatis causam agitari. Hinc
prsetermiltere non possumus, quin pro officii noslri munere,
quo sanctae Ecclesiae jura tueri tenemnr, declarationes et
protestationes omnes, quas sa. me. Plus IX decessor noster
tum advcrsus occupalionem civilis principatus, lum adversus
violatioiiem juriiim ad Uomanam Eccicsiam perlinenliuin
pluries edidit ac iteravit, easdem et nos hisce nosiris litteris
onmiiio renovemus et confirmemus. Simul autem ad principes
et supiemos popiiiorum moderalores voces nostras conver-
timus, eosque per nomen augustum summi Dei etiam atque
etiam ublestanmr, ne oblatain sibi tam necessario tempore
opem Ecciesicc répudient, atque uti consentientibus studiis
circa hune i'ontem auctoritatis et saiutis amice coeant, eique
intimi amoris et observantiœ vinculis magis magisque jun-
gantur. Faxit Ueus, ut illi, comperta eorum qua; dixinms
veritate, ac secum repulantes doctrinam ChrisM, ut Augustinus
aiebat, magnam, si obtemperetur, salulem esse reipublicœ (1)
et m EcclesicB incolumitale et obsequio suam etiam ac pu-
blicam iiicolumitatem et tranquillilatem coritineri, cogita-
tionessuas et curas conferaiitad levanda mala, qiiihus Ecclesia
ejuscine visibile caput aftligitur, atque ila tandem conlingat,
ut populi qiiibus prœsunt, jusliliai et pacis ingressi viam, felici
éevo prosperitatis et gloria; fruantur.
Deinde autem ut totius catholici gregis cnm supremo
Pastoro concordia firmior in dies adserutur, vos hoc loco
peculiari cum attectu a[)pellamus, venerabiles fratres, et vehe-
menter hortamur, ut pro sacerdotal! zelo et pastorali vigilantia
vestra fidèles vobis crédites religionis amore incendalis, quo
propius et arctius huic cathedra? veritatis et justiliaj adhsereant,
omnes ejus doctrinas intimo mentis et voluntalis assensu
suscipiant; opiniones vero etiam vulgatissimas, qnas Ecclesife
documentis oppositas noverint omnino rejiciant. Qua in re
Romani pontifices decessores nostri, ac demum sa. me. Plus IX,
praesertim in œcumenico Vaticano concilio prie oculis habentes
verba l'auli : « Videte ne quis vos decipiat per philosophiam
et inanem fallaciam secundum tradilionem hominum, se-
cundum elementa mundi et non secundum Cbristum (1), »
haud prcBtermiserunt, quoties opus fuit, grassantes errores
reprobare et apostolica censura confodere. lias condemna-
tiones onmes, decessorum nostrorum vestigia sectantes, nts
ex hac apostolica veritatis sede confirmamus ac ileramus,
simuliiue Palrem luminum enixe rogamus, ut fidèles omnes
perl'ecti in eodem sensu eademque seutentia idem nobiscum
sapiant, idemque loquantur. Vestri autem numeris est, vene-
rabiles fratres, sedulam impendere curam, ut cœlestium doc-
trinarum semeu laie per dominicum agrum difl'undatur et
catholicaî fidei documenta fidelium animis mature inserantur,
allas in eis radiées agant et ab errorum contagione incorrupta
serventur. Quo validiiis conlendunt religionis hosles imperitis
hominibus, ac juvenibus prœsertim, ea discenda proponere
quaî mentes obnubilent moresque corrumpant, eo alacrius
adnitendum est, ut non solum apta ac solida institutionis
nielhodus, sed maxime instilutio ipsa catholica? fidei omnino
conformis in litteris et disciplinis vigeat, prœsertim autem in
philosophia, ex qua recta aliarum scientiarum ratio magna ex
parte dependet; quajque non ad evertendam divinam revela-
tionem spectat, sed ad ipsam potius sternere viam gaudet,
ipsamque ab impugnatoribus defendere, quemadmodum nos
exemple scriplisque suis magnus Augustinus et Angelicus
doctor, caeterique christianae sapientiœ magistri docuerunt.
Oplima porro juventutis disciplina ad verœ fidei et religionis
munimen atque ad moruminlegritatem a teneris annis exor-
dium habeat necesse est in ipsa domestica societate ; qute
nosiris hisce temporibus misère perturbata, in suam dignitatem
restitui nullo modo potest nisi iis legibus, quibus in Ecclesia
ab ipsomet divino auctore est instituta. Qui cum malrimonii
fœdus, in quo suam cum Ecclesia conjunclionem significatam
([) Ep. 138, alias 1, ad Marcellinum n. 15.
(ÎJ) Ad Coloss. 2,8.
495
MELANGES.
496
voluit. ad sacraineiiti dignitatem evexeiit, non moJo mari-
taleni unionein sanctionjin effecit, sed etiani efficacissima tuni
parentibustnin proli ilonavit auxilia, quibus. pcr inuluoium
officiuruni obstrvanli.im, temporaleni ac aneniam felicilalim
faciliiis asseqiierentur. At vero postiiuain iiiipiai leges, sacia-
nienii liiijus magni religioneni nil ptnsi habentes, ilUid eoJeni
ordine cum conUaclibus niere civilibiis habuei'unt, id misère
CODsecutuni est, ul violala christiani conjiigii digniiate, civos
legali concubinatu pro niipiiis uterenlur, coiijuges tiJei mu-
luae oflicia néglige roiit, ubedienliam et obseqiiiuni nati paren-
tibus detrectarent, domeslica; charitatis vincula laxarenlur, et,
quoJ deleiriiniexeinpli estpublicisque inoribusiat'eiisissimnm,
persape maiesano ainoii peniiciosœ ac luncstcB discessiones
succédèrent. Haic sane misera et luctuosa non possunt, vene-
rahiles fratres, vestrum zeluui non excilare ac movere ad fi-
dèles vigilaniiée vestrae concreditosseduloinstanterque monen
dos, ul dociles aures doctrinis adhibeant qna> christiani cou-
jugii &iactilaleni respiciuni, ac pareaut legibus quibus Eccle.via
couju^'uuî ualorunique ofEcia nioderatur.
Tuin vero illudopialissiiiiumconbequetur, quod singuloruni
etiam houiinum mores et \itcfi raiio relorminiur : nam veluti
ex corrupto siipile détériores ranii et fruclus infelices germi-
nani, sic mala labes, quai familias dépravât, in singuloruni ci-
vium uoxam et vilium tristi coutagione redundat.Conlraveio,
domestica societale ad chrisiianai viice l'orniain coniposita,
singula membrii sensini assuescent religionem pietatenique
diligere, a l'alsis perniciosiique doctrinis ublioiryre, sectari
virtuteni, ma)oribus oLsequi, alque inexhauslum iiludprivatœ
dumtaxdt ulililatis studium coercere.quodhumairmi naluram
tantopere deprimit ac énervât. lu quem finem nonparuin pro-
fecto confeiet pias illas consociatioues moderari et provehert
quae magno rei calholiccB bono uostra maxime bac œtatecous-
titutcB sunl.
Grandia quilem et humanis inajora viribiis hsec sunt, quœ
spe et volis uoslris complectimur, veuerabiies IVatres ; »ed
cum Deus sauabiles fecerit nalioaes orbis tenarum, cum Ec-
clesiam aJ sjlulem gentium condideril, eique suo su auxilio
adfuturum usque ad coasummationeai sœcuii prouiiserit, iir-
miler confidiuius, adlabufantibus vobis, humanum geuus tôt
malis et calaniitatibus admonitum, tandem in Ecciesiae obse-
quio, in bujus apostolicce calbedra3 infallibiii niagisierio salu-
tem prosperitattm quaesiturum.
Interea, venerabiles fratres, anlequnn finem scribendi fa-
ciamus, necesse est ut vobis deciaremus gratulationem nos-
tram pro miraillacoiisensione et concordia, qna; animos ves-
tros inter vos et cum hacapostolica sede in unum conjungii.
Quam quidfMU perfeclam conjunctionem non modoinexpugnu-
bile propiignaculum esse contra impetus hostiumaibilrainiir;
sed etiam faustum ac felix omen quod meliora tem[.ora Ecclc-
sise spondet; ac dum eadem maximum solatium affert infir-
mitali noslrae, etiam aninmm opportune erigit, ut in arduo,
quod suscepimus munere omnes labores, omnia certamina
pro EcclesiaDei alacriter sustineamus.
Ab hisce porrospei et gralulalioaiscausis, qu:is vobis pate-
fecimus, sejungere non possumuseassignificationes anioris et
obsequii, quas in his nostri pontiCcatus exordiis vos, venera-
biles fratres, et una cum vobis exhibuere liumilitali nostra;
ecclesiastici viri et fidèles quampliirimi, qui litleris missis, lai-
gitionibus coHatis, peregrinatioiiibus etiam peractis, nec non
aliis pietatis otficiis, oslenderiintdevotion'.m et caritatemiliani
qua merilissimum praedecessorem noslrum prosecuti fuere,
adeo fîrmani stabilem integrainque nianere, ut in persona
tam imparis non tepescat beredis. Pro bisce spiendidissiuiis
catholicae pietatis lestimoniis humililer conf;ien:ur Domino,
quia bonus et benignus est, ac vobis venerabiles fratres, cunc-
tisque dilectis filiis, a quibus ea accepimus, gratissimos animi
nostri sensus ex inlimo corde publiée profitemur, plenam fo-
ventes fiduciam nunquam defuturum nobis, in his rerum
angustiis et teiuporum difiîcultatibus, hoc vestrum ac fidelium
sliidiuni et dilcclioiiem. 'Sec vero dubiianius quin egre^iahœc
tllialis pietatis et christiaiue virtutis exempta pliu'innim sint
valitura, ut Deus clenientissinms, officiis hisce permotus, gre-
gem suum propilinsrespiciai et Ecclesiie paceni ac victoriam
largiatur. Qiioniam aulem [luinc pacem et victoriam, ocius et
facdius nubis datiim iii coul'idimus si vota precesque constan-
ter ad eam impttrandam fidèles effuderint, vos ningnopere
bortamur, venerabiles fratres, ut in banc rem fidelium studia
et fervorem excitetis, tunciliatnce apud Deum aùbibita im-
maculala cœlorum Regina, ac deprecatoribus interpositis
sancio Josepho patioiio EcclesiaJ cœiesli, saiictisqneaposlolo-
rum priiiciplbus Petio et Paulo, quorum omnium polenli pa-
trocinio humilitatemnoslram, cuuclos ecclesiasticœ hierarchiic
ordinesac do.innicum gregem universum supplices commen-
danuis.
Cae'erum hos dies, quibus solemnem memoriam JesuGhristi
resurgenlis recolinms, vobis, venerabiles fratres , et nniverso
dominico gregi faustos saluiares ac sancio gaudio plenos esse
exoptamus, adprecanles beuigniiisinmm Deum ul sanguine
immaculati Agni, quo deletum est chirographum quod ad-
versus nos erat, culp;u quas coutraxinms deleantur, et judi-
cium quoi! pro illisferimus clementer reiaxetur.
Gratia Domini aostri Jesu Chiisti et charitas Dei et commu-
nicatio sancti Spiritus sit cum omnibus vobis, veneiabiles fra-
tres, quibus singulis universis, nec non et dilectis filiis clero
et lidelibus ecclesiarum veslrarumiii pignus priecipua3 bene-
volentiœ et in auspicium cœlestis prajsidii apostolicam bene-
dictionem amuntissime imperlimus.
Datuni Roma; apudS. Petrum,die solemniPaschae,21 aprilis
aano 1878, pontificatus i.ostri auno primo. Leo PP. XIII.
Rétablissement Je la hiérarchie épiscopale en Ecosse.
Érection des sièges épiscopaux.
Lettres apostoliques de n. t. s. père en jésus-curist et
seigneur léon xiu.pape par ladivine pftovldemce, rétablissant
LAHiÉRARCuiE ÉPiscoPALE EN ECOSSE. — Léon, évêque, sciviteur
des serviteurs de Dieu, en perpétuelle niémoire. Du faîte del'a-
postolal où nous venons d'être récennmcnt élevé, non en vertu
cie nos n.érites, mais par une disposition de la divine bonté,
les pontifes roujains, nos prédécesseurs, n'ont jamais cessé
de considérer, comme du sommet d'une montagne, toutes les
parties do champ du Seigneur, pour reconnaître ce qui dans
le cours des ans convenait le mieux à la condition, à la
dignité et à l'affermissement de toutes les Eglises; consé-
quemmciit, et autant qu'il leur a été donné d'en haut, ils ne
furent pas moins soucieux de res:>usci;er les anciens sièges
épiscopaux qui avaient péri par l'injure du temps que d'en
ériger de nouveaux dans tout le monde. Car le Saint-Esprit
ayant établi les évèques pour régir l'Eglise de Dieu, dès que
l'état de la sainte religion dans un pays permet d'y introduire
uu d'y organiser le régime de l'ordinariat épiscopal, il convient
(le lui conférer aussitôt les bienfaits qui découlent naturelle-
ment de cette divine organisation. C'est pourquoi notre pré-
décesseur, de saine mémoire, Pie IX, dont nous déplorons
tous la perte toute récente, dès le commencement même de
son pontificat, comme il apparaissait que la prospérité des
missions établies dans le très- illustre et très-florissant royaume
d'Angleterre permettait de leur donner le mode de consti-
tution ecclésiastique qui existe dans presque toutes les autres
nations catholiques, s'empressa de rendre aux Anglais leurs
497
MELANGES
498
évoques ordinaires par ses lettres apostoliques du I" octobre
de l'an de l'Incarnation 1850, connnençant par ces mots :
Uiiiccrsalis Kcrksiœ. Et peu de temps api(;s, ayant jugé que
les illustres contrées de l.i Hollande et du Bial.ant pouvaient
jouir des mêmes dispositions salutaires, il ne tarda pas à y
rétablir aussi la hiérarchie épiscopale, par d'autres lettres
apostoii(iu('s datées du i mars 18:1;!, et commençant ainsi:
Ex qua die. Ctis mesures, sans parler du rétablissement du
patriarcat de Jérusalem, ont été prises avec un à-i)ropos si
manifeste que le résultat, à la faveur de la grAce divine, a
pleinement répondu à l'attente de ce Sainl-Siége; car tout le
monde connaît assez l'avantage qui est résulté pour l'Eglise
callioliqiu^ du rél..blissement de la hiérarchie épiscopale dans
ces deux pays.
Mais l'esprit du très-pieux pontife supportait difficilement
que l'Ecosse n'eût pas encore pu partager cette condition. Le
chagrin de son àme paternelle était d'autant plus grand qu'on
savait combien avaient été féconds autrefois les progrès de
l'Eglise catholique en Ecosse. Et certes, quiconque est un peu
versé dans l'histoire ecclésiastique, sait parfaitement que la
lumière de l'Evangile a lui de bonne heure pour les Scots;
car, sans parler de ce que la tradition nous rapporte des
antiques nnssions apostoliques dans ce royaume, l'histoire
raconte qu'au quatrième siècle S. Ninian, qui, au témoignage
du vénérable Bède, avait été instruit à Rome dans la foi et les
mystères de la vérité, et au cinquième siècle S. Palladius,
diacre de l'Eglise romaine, tous deux honorés du bandeau
sacré, y ont prêché la foi de Jésus-Christ; puis, que S. Co-
lomban, abbé, qui débarqua dans ce pays au sixième siècle, y
construisit un monastère d'où beaucoup d'autres sont sortis.
Et quoique, dejuiis le milieu du huitième siècle jusqu'au onzième,
les documents historiques manquent à peu près sur l'état de
l'Eglise en Ecosse, il est de tradition cependant qu'il y a eu
là plusieurs évêques, quoique quelques-uns fussent sans
sièges fixes.
Mais après que Malconi III se fut emparé du pouvoir, en
l'an 1037, la religion chrétienne, qui avait subi de graves
dommages, soit à cause des excursions des peuples étrangers,
soit en raison des vicissitudes politiques, commença, par les
soins et à l'instigation de sainte Marguerite, sa femme, à se
relever et à s'accroître; et les ruines encore debout des édi-
fices sacrés, des monastères etdes autres monuments religieu.x,
rendent un éclatant témoignage à la piété des anciens Scots.
Mais pour continuer sonmiairement ce qui se rapporte plus
particulièrement à notre sujet, il est constant qu'au quin-
zième siècle les sièges episcopaux s'étaient déjà tellement
multipliés, qu'on en compte treize, savoir : ceux de
Saint-André, deGlascow, de Dunkeld, d'Aberdeen, deMurray,
de Biéchin, de Uunibar, de Ross, de Caithness, de Gahvay,
de Lismor, de Sodor ou d'Argyll et des Orcades, qui tous
relevaient immédi.itement de ce siège apostolique. 11 est
constant aussi, ce dont les Scots se glorifient à juste titre,
que les pontifes romains, prenant le royaume d'Ecosse sous
leur protection particulière, entourèrent d'une bienveillance
spéciale lesdiies Eglises, et c'est pourquoi, en se conduisant
comme métropolitains d'Ecosse, ils ont plusieurs fois décrété
que les piiviléges et ininiuniiés qiu leur avaient été concédés
depuis longtemps par l'Eglise romaine, mère et maîtresse de
toutes les autres, devaient être maintenus dans leur intégrité,
en sorte que l'Eglise d'Ecosse, selon ce qu'avait établi
HonoiiusIU, de sainte mémoire, était soumibC, sans aucun
intermédiaire, au siège apostolique, comme une tille privi-
légiée.
Jusqu'alors donc, comme l'Ecosse n'avait pas de métropo-
litain. Sixte W, considérant les dépenses et les difficultés
résultant pour ses habitants vies rapports avec la métropole de
Rome, érigea, par lettres apostoliques du 17 août 1472
connnençant ainsi : Triuinphnns Paslor xternus, en métropole
et en siège archiépiscopal pour tout le royaume le siège de
Saint-André, qui, tant par l'antiquité de son origine qu'à
cause de la vénération pom- l'apôtre, patron du royaume,
avait acquis le premier rang, et lui donna les autres sièges
pour sulfragants. Cela eut lieu aussi en 1401 pour le siège
do (ilascovv, qui, ayant été distrait de la province ecclésias-
tique de Saint-André, fut élevé par Innocent Vlll à la dignité
de métropole et eut puur suffragants quelques-uns des sièges
nonnnés plus haut.
Pendant que l'Eglise d'Ecosse ainsi constituée llorissait,
l'irruption de l'hérésie au seizième siècle la réduisit malheu-
reusement à la dernière extrémité ; cependant ni le zèle, ni
la sollicitude, ni l'intérêt des souverains pontifes, nos prédé-
cesseurs, ne manquèrent jamais aux Ecossais, en sorte que
les forts persévérèrent dans la foi, comme on le voit mani-
feslcnient par plusieurs documents. Car, voyant grandir au
loin la tempête, pleins de commisération pour ce peupl^, ils
s'ap[iliquèrent incessamment, soit par des envois réitérés de
missionnaires des diverses familles de réguliers, soit par des
légations apostoliques et d'autres secours du môme genre, à
venÎT-en aide à la religion déchue. Par leurs soins, dans celte
citadelle du monde catholique un collège particulier, outre
le collège Urbanien, s'ouvrit à des jeunes gens choisis dans la
nation écossaise, pour qu'ils pussent s'y former dans les
éludes sacrées et être promus au sacerdoce, afin d'exercer le
sacré ministère dans leur patrie et de porter le secours
spirituel à leurs concitoyens. Et comme cette partie chérie du
troupeau du Seigneur était veuve de ses pasteurs, Grégoire XV,
de sainte mémoire, envoya, dès qu'd le put, en Angleterre et
en Ecosse à la fois, Guillaume créé évêque de Clialcédoine et
muni de pleins pouvoirs, même de ceux qui sont propres aux
ordinaires, afin qu'il prît la charge pastorale de ces brebis
dispersées, comme on peut le voir dans les lettres apostoliques
Ecclcsid Romana du 23 mars 1623. Les lettres Iiiter rjravis-
simas, en forme de bref, du 18 mai de l'an 1630 de la nativité
de Nutre-Seigneur, montrent que François Barberini, cardinal
delà sainte Eglise romaine, reçut d'Urbain Vlll, en qualité de
protecteur des Anglais et des Ecossais, une grande provision
de pouvoirs, à l'eflet de rétablir la foi orthodoxe dans l'un
et l'autre royaume et de procurer le salut de leurs h.ibitants.
Les autres lettres Mulla sunl du même pontife, adressées le
12 février 1G33 à la reine de France, pour recommander à
sa bienveillance les fidèles de ce pays et cette Eglise plongée
dans l'affliction, tendent aussi au même but.
Mais, afin de pourvoir de la manière la plus efficace à l'admi-
nistration spirituelle des Ecossais, le pape Innocent XII envoya,
en IGOG, en qualité de nonce apostolique, Thomas Nieholson,
revêtu du titre et du caractère d'évêque de Penh, en con-
fiant tout le royaume et les îles adjacentes à ses soins. Et peu
après, comme un seul vicaire apostolique ne pouvait plus
sutliie à cultiver cette vigne du Seigneur, Benoît XIV s'em-
p.essa d'adjoindre un compagnon à cet évêque, ce qu'il put
heureusement mettre à exécution en 1747. Il arriva ainsi que
tout le royaume d'Ecosse fut divisé en deux vicariats aposto-
li(pifs, dont l'un comprenait la partie inférieure, et l'autre
la pariie supérieure. Mais cette division, qui avait paru
suflisante pour le gouvernement des catholiques qu'il y avait
alors, ne pouvait plus convenir après que leur nombre se fut
accru de jour en jour; aussi, le siège apostolique trouva bon
de procurer un nouveau moyen de conserver et de propager
la religion en Ecosse par linstitulion d'un nouveau vicariat.
A cet effet, Léon XII, d'heureuse mémoire, par les lettres
apostoliques Quanta Iwlitia affecii siinus, en date du 13 fé-
vrier 1827, divisa l'Ecosse en trois districts ou vicariats
17^
siniË
s:
499
MELANGES
500
apostoliques, savoir : celui d'Orient, celui d'Occident et celui
du Nord. Personne n'ignore quels fruits abondants l'Eglise
catholique y a dès lors recueillis par le zèle des nouveaux
prélats et les soins de notre Propagande; par où l'on voit assez
que ce Saint-Siège n'a jamais rien négligé, dans sa sollicitude
de toutes les Eglises, pour relever et remettre la nation écos-
saise de toutes ses anciennes et déplorables calamités.
Mais le pape Pie IX, de saine uiiaioire, désirait surtout
ardemment qu'il lui fût donné de ramener l'insigne église
d'Ecosse à son ancienne noblesse et à sa constitution; car
les illustres exemples de ses prédécesseurs, qui semblaient
avoir voulu lui aplanir la voie, l'excitaient particulièrement à
cette œuvre. Et, certes, considérant, d'un côté, la situation de
la religion catholique en E( osse, et le nombre de jour en jour
croissant des fidèles du Christ, des ouvriers sacrés, des églises,
des missions, des maisons religieuses et des autres institutions
du même genre, ainsi que l'état des ressources temporelles; et,
de l'autre, voyant disparaître de plus en plus, grâce à la liberté
accordée aux catholiques par l'illustre gouvernement britan-
nique, tous les obstacles à la reconstitution du régime des
évêques ordinaires en Ecosse, ce pontife s'était convaincu
qu'il ne f.iUait plus du tout différer le rétablissement de la
hiérarchie épiscopale.
Sur ces entrefaites, les vicaires apostoliques eux-mêmes et
beaucoup de membres du clergé, et parmi les laïques des
hommes recommandables par leur noblesse et par leurs
vertus, lui demandèrent instamment de ne pas retarder
davantage l'accomplissement de leurs vœux. Ces supplications
lui furent renouvelées lorsque les chers fils des diverses classes
de ce pays, sous la conduite du vénérable frère Jean Strain,
évêque d'Abyla in partibus infulelium et vicaire apostolique
du district oriental, vinrent ici pour se réjouir avec lui du
cinquantième anniversaire de sa consécration épiscopale. Les
choses étant ainsi, le vénérable pontife avait confié l'affaire,
en raison de sa gravité, à nos vénérables frères les cardinaux
de la sainte Eglise romaine préposés à la propagation de la
foi, pour être examinée à fond; et leur avis l'avait confirmé
de plus en plus dans son dessein. Mais, tandis qu'il se réjouissait
de pouvoir enfin accomplir l'œuvre tant et si longtemps
désirée, il tut appelé par le juste juge à recevoir la couronne
de la justice.
Ainsi, ce que notre prédécesseur n'a pu faire, en ayant été
empêché par la mort, le Dieu riche en miséricorde et plein de
gloire en toutes ses œuvres nous l'a permis, afin que nous
inaugurious comme par un heureux présage le pontificat
suprême que nous avons accepté en tremblant, au milieu de
ces temps si caiamiteux. C'est pourquoi, ayant pris une entière
connaissance de toute cette afl'aire, nous avons jugé qu'il
fallait, sans retard, mettre à exécution ce qui avait été décrété
par Pie IX, de saine mémoire. Ayant donc levé les yeux vers
le Père des lumières, de qui vient toute chose excellente et
tout don parfait, nous avons invoqué le secours de la grâce
divine, réclamant en même temps l'aide de la bienheureuse
Marie, vierge conçue sans péché, de saint Joseph, son époux
et le patron de l'Eglise universelle, des saints apôtres Pierre
et Paul, de saint André et des autres habitants du ciel que
les Ecossais vénèrent comme leurs protecteurs, afin que, par
leurs suffrages auprès de Dieu, ils nous aidassent à terminer
heureusement cette affaire. Après quoi, de notre propre
mouvement, de science certaine et par l'autorité dont nous
jouissons sur toute l'Eglise, pour la plus grande gloire de
Dieu et l'exaltation de la foi catholique, nous établissons et
décidons que dans le royaume d'Ecosse revivra, selon les
prescriptions des lois canoniques, la hiérarchie des évêques
ordinaires qui seront appelés aux sièges que, par cette consti-
tution, nous érigeons et constituonsen province ecclésiastique.
Or, nous voulons que, pour le présent, il y ait à ériger et il
soit érigé dès maintenant des sièges au nombre de six, savoir:
celui de Saint-André, auquel s'ajoutera le titre d'Edimbourg,
ceux de Glascow, d'.Vbeideen, de Dunkeld, de Galloway et
d'ArgylI.
Mais, nous rappelant les fastes illustres de l'ancienne église
de Saint-André, et tenant compte de ce que cette ville est
aujourd'hui la principale du royaume, prenant en considé-
ration d'autres raisons encore, nous n'avons pu nous refuser,
tirant pour ainsi dire du sépulcre ce siège célèbre, et lui
ailjoijinant le titre d'Edimbourg, de l'élever ou philot de le
rétablir dans le rang et la dignité de siège métropolitain ou
archiépiscopal, dont l'avait décoré notre prédécesseur de
vénérée mémoire. Sixte IV, et de lui assigner comme suflra-
gants quatre des sièges nommés plus haut, savoir : Aberdeen,
Dunkeld, Galloway et Argyll, coumie par la teneur des pré-
sentes et en vertu de notre autorité apostolique nous les lui
assignons, adjoignons, attribuons.
Quant au siège de Glascow, considérant l'ancienneté de
cette ville, sa grandeur, sa noblesse, et surtout ayant égard à
l'état très-florissant de la religion dans ses murs, en même
temps qu'aux privilèges archiépiscopaux qui lui furent con-
férés jadis par Innocent Vlll, nous avons cru qu'il convenait
d'altribuir à son évêque le nom et les insignes d'archevêque,
comme en fait nous le lui accordons par la teneur des pré-
sentes, sous celte condition toutefois qu'aussi longtemps qu'il
n'en aura pas été autrement décidé par nous ou nos succes-
seurs, il n'exercera, en dehors de la prérogative comprenant
le nom et les insignes, aucun droit propre du vrai archevêque
et métropolitain. Or, nous voulons et ordonnons que l'arche-
vêque de Glascow, tant qu'il restera sans suffragants, se
réunisse aux autres évêques dans le synode provincial d'E-
cosse.
Quant au siège archiépiscopal et métropolitain de Saint-André
et d'Edimbourg, il comprendra les comtés d'Edimbourg,
de Lennox, d'Haddington, de Bervik, Selkirk, Peeblgs,
Roxbury et la partie méridionale de Fife qui est à droite
du fleuve Eden; le comté de Stiiling, à l'exception
toutefois des territoires de Baldernock et de Kilpatrik est.
Dans l'archidiocèse de Glascow seront compris les comtés
de Lanaik, de Renfrew, de Bray, les territoires de Baldernock
et de Kilpatrik est, situés dans le comté de Stiiling, la partie
nord du comté d'AyT, qui est séparée de la partie est par la
rivière de Lugdon qui se jette dans le fleuve de Garnock,
plus la grande et la petite île de Cumber.
Le diocèse d'Aberdeen comprendra les comtés d'Aberdeen,
Kincardine, Banff, Elginou Murray, Nairn, Ross (à l'exception
de Leog), de Cromarty, de Sutherland, de Caithness, les îles
Orcades et Selhland ; enfin cette partie d'Inverness qui est au
nord du lac Luing jusqu'aux confins est du même comté d'In-
verness, au point oii se rencontrent les comtés d'Aberdeen et
de Baeff.
Le diocèse de Dunkeld comprendra les comtés de Perth,
Forfary, Clacnian, Kinross et la partie nord de Fifo qui est à
gauche du lleuve Eden, ainsi que les parties du comté de
Stirling qui sont isolées et eutourées par les comtés de Perth
et de Clacman.
Le diocèse de Galway comprendra les comtés de Durafries,
de Kirkudbright, de Wington, et la partie du comté d'Ayr
qui s'étend à gauche de la petite rivière de LugJon allant à
l'est se jeter dans le fleuve Garnock.
Enfin le diocèse d'Ergadi et d'Argyll comprendra le
comté d'Argyll, les lies de Bute et d'Aran, Abuda et la partie
est du comté d'Inverness qui s'étend du lac Luing jusqu'aux
confins est du môme comté en suivant la ligne droite indiquée
plus haut.
501
MELANGES
502
Par conséquent, il y aura donc en Ecosse, outre rarchcvcxlié
(l'hoiiueur (le Giascow, luie seule province eccié.siaslique, se
composant d'un seul archev<^que ou évoque métropolitain et
do quatre évèquessufïragants.
Kt maintenant nous no doutons pas que les nouveaux
évoques, suivant les traces de leurs insifjnes prédécesseurs
qui par leur propre mérite ont illustré l'ancienne Eglise
d'Ecoss-, ne donnent tous leurs soins à ce que le nom de la
religion oatliolique Inille dans leurs régions du plus vif éclat,
et que le bit n des âmes et l'accroissement du culte divin
soient poursuivis par les meilleurs moyens qui seront en leur
pouvoir. Dans cet espoir, nous déclarons nous réserver, aius!
qu'îi nos successeurs sur ce Saint-Siège, le droit de partager
ces diocèses en d'autres diocèses, lorsqu'il sera besoin d'en
auguionter le noudire, d'on changer les limites, en un mot
d'accomplir librement tout ce qui aura paru dans le Seigneur
devoir servir à la propagatio!) de la foi orthodoxe.
Puis, voyant à cela un grand avantage pour ces Eglises,
nous voulons et ordonnons que les prélats à qui elles sont con-
fiées n'omettent jamais de transmettre les rapports sur l'état
de leurs sièges et des fidèles qui leur sont confiés, à notre
congrég ition de la Propagande, qui a toujours eu jusqu'ici
une grande sollicitude et un soin particulier pour tout ce qu'
concerne ces régions; afin (jue, par cette congrégation, nous
soyons tenu au courant de tout ce que les évêques jugeront
nécessaire ou utile pour remplir leur charge pastorale et pour
procurer l'aceroissement de leurs églises. Qu'ils n'oublient pas
qu'ils sont tenus de fournir ce rapport et de faire le voyage
ad limina SS. Aposlolomm tous les quatre ans, ainsi qu'il est
porté en la constitution de Sixte V, de sainte mémoire, com-
mençant par ces mots : RomanusPonlifex, et donnée le 22 dé-
cembre laS'i. Pareillement et pour tout ce qui est de leur
ministère [)astoral, les archevêques et évêques nommés ci-dessus
jouissent et jouiront des mêmes droits et des mêmes pouvoirs
que les autres évêques catholiques des autres nations, et cela
en vertu des dispositions ordinaires des saints canons et des
constitutions apostoliques. Ils seront de même astreints aux
mêmes obligations dont sont tenus les autres archevêques et
évêques, eu raison de la discipline comnmne et générale de
l'Eglise catholique. C'est pourquoi, tout ce qui, en fait de
privilèges ou de coutumes particulières, aurait été précédem-
ment en vigueur, soit en raison des anciennes coutumes des
Eglises d'Ecosse, soit dans la suite et à cause de l'état des
missions, en vertu de constitutions particulières, tout cela
désorn.ais, les circonstances ayant changé, ne conférera aucun
droit et n'imposera aucune obligation. A cett fin et pour qu'il
ne puisse, dans l'avenir, s'élever aucun doute à cet égard,
nous enlevons, par la plénitude de notre autorité apostolique,
à tous ces statuts particuliers, ordonnances, privilèges et
coutumes ce quelque genre que ce soit, et à quelque temps
ancien et immémorial qu'ils remontent, toute valeur, soit
pour obliger, soit pour conférer un droit.
Par conséquent les évêques d'Ecosse auront toute liberté de
décréter ce qui concerne l'exécution du droit commun et ce
qui est permis aux évêques, de par la discipline générale de
l'Eghse. Qu'ils aient donc pour certain que notre autorité
apostoliq\ie leur viendra volontiers en aide pour tout ce qui
paraîtra devoir augmenter la gloire du nom divin et exciter le
bien spirituel des âmes. Et afin que nous produisions un
témoignage de cette bienveillance envers la chère fille du
Saint-Siège l'Eglise d'Ecosse, nous voulons et déclarons que
ces évêques, lorsqtv'ils auront été revêtus du nom et des droits
des évêques ordinaires^ ne doivent jamais être privés des avan-
tages et des plus amples pouvoirs dont ils jouissaient aupa-
ravant sous le titre de vicaires apostoliques de nous et de ce
Saint-Siège. Car il n'est pas permis de faire tourner à leur dé-
triment ce qui a été décrété par nous, d'après le viuu des
catholiques écossais, pour le plus grand bien de la religion
parmi eux. Et, puisque l'état de l'Ecosse est tel qu'il n'y a
point de temporalités suffisantes pour l'entretien des ministres
de .lèsus-Christ et les diverses nécessités de chaque Eglise,
nous avons le ferme espoir que, dans l'avenir, nos cliers fils
les lidèles de Jésus-Christ, dont nous avons volontiers accueilli
les supplications pressantes pour la restauration de la hié-
rarchie épiscopale, auront à cœur, par dts aumônes cl des
dons, de venir largement au secours des pasteurs que nous
mettons à leur tôle, afin que ceux-ci puissent travailler à
l'édification des maisons épisco))alss, des temples, à la splen-
deur du culte, au soutien du clergé et des pauvres et parer
aux autres nécessités de l'Eglise.
El maintenant nous adressons nos très-humbles pensées â
Celui en qui il a plu à Dieu le Père d'instaurer toutes choses,
dans la dispensation de la plénitude des temps, afin que,
comme il a commencé toute bonne œuvre, il l'achève, la
confirme et la fortifie ; afin qu'à tous ceux dont c'est le rôle
d'accomplir les choses que nous avons décrétées, il accorde
la lumière de la grâce céleste et cette force qui fera entière-
ment tourner au bien de l'Eglise catholique cette hiérarchie
épiscopale rétablie par nous dans le royaume d'Ecosse. C'est
à cette même fin que nous invoquons l'intercession auprès
de Jésus-Christ, notre réparateur, de sa très-sainte mère, de
S. Joseph, son père putatif, des saints apôtres Pierre et
Paul, de S. André que l'Ecosse entoure d'un culte particu-
lier, des autres saints et surtout de sainte Marguerite, reine
des Ecossais, l'honneur et la sauvegarde de ce royaume,
afin qu'ils veuillent entourer de leur bienveillante faveur cette
Eglise renaissante.
Enfin nous décrétons que ces lettres apostoliques ne pour-
ront jamais, ni en aucun temps, être notées ou attaquées pour
vice de subreption ou d'obreption, ou pour quelque autre
défaut d'intention de notre part; qu'elles seront toujours
valides et fermes, qu'elles doivent en toutes choses obtenir
tous leurs effets et être observées inviolablement ; nonobstant
tout ce qui pourrait être allégué de contraire, en invoquant
soit les édits généraux ou les sanctions spéciales des conciles
synodaux, provinciaux et universels, soit les droits et privi-
lèges des anciens sièges d'Ecosse, des missions et vicariats
apostoliques qui y ont été constitués par la suite, des églises
et des lieux pies, qui auraient été consacrés par serment, par
confirmation apostolique ou de quelque autre manière. A
tout cela, en tant que cela s'oppose à ce qui est dit plus haut,
nojs dérogeons expressément, même si, pour cette déroga-
tion, l'on devait faire une mention spéciale ou observer une
forme requise, quelle qu'elle soit. N&us déclarons donc nul et
sans effet tout ce qui, par quiconque et par quelque autorité
que ce soit, sciemment ou non, pourrait être fait à l'encontre
de ces lettres. Et nous voulons qu'aux exemplaires de ces
lettres, même imprimées, signées d'un notaire public et
munies du sceau d'un personnage constitué en dignité dans
l'Eglise, on accorde la même foi qu'on aurait sur le vu du
diplôme même, à la signification de notre volonté.
Qu'à personne donc il ne soit permis de décliiier celte
page de notre érection, constitution, restitution, institution,
assignation, adjonction, attribution, décret, mandat et volonté,
ou d'aller à l'encontre par une audace téméraire. Que si
quelqu'un osait coiamettre cet attentat, qu'il sache qu'il
encourra l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses saints
apôtres Pierre et Paul.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, l'an de l'incarnation du
Seigneur mil huit cent soixante-dix-huit, le -i mars, la pre-
mière année de notre pontificat. C. card. Sacconi, prodataire.
P. card. Asquinius.
503
MELANGES
504
Lieu du sceau. Visa. J.Cugnonius. Enregistré à la secrélai-
rerie des Brefs.
Lettres du Saint-Pire noli fiant son avènement à l'empe-
reur de Russie, à l'empereur d'Allemagne, au prési-
dent de la confédération helvétique.
L'aboaJancedes matières n'a pas permis de publier,
dans la précédente livraison des Analecta, diverses
lettres par lesquelles le saint-père Léon Xlil a notifié
son avènement aux souverains.
Il a trouvé les affaires religieuses gravement trou-
blées sur plusieurs points di' globe. Il était urgent de
calmer la crise. Aussi, le jour de son élection, en noti-
fiant son avénemenlàla Russie, à l'Allemagne, à la
Suisse, au lîrésil, Léon XIII a pris l'iniative de la paci-
fication, et il a exprimé le désir d'aplanir les difficultés
qui ont troublé la paix religieuse. Dans plusieurs com-
munautés o ientales. Arméniens, Chaldéens, Malabar,
le pape Pie IX a cru devoir modifier la discipline qui
était observée depuis longtemps au sujet de l'élection
des évêques et des patriarches. Le grand concile de
Latran, sous Innocent III, avait confirmé cette ancienne
discipline; et les Orientaux, en se réunissant au Saint-
Siège, avaient consiarament réservé les droits des pa-
triarches jura pair iarcharum). Par malheur il s'était
produit récemment des abus et des désordres qui
avaient obligé le Saint-Siège de modifier l'ancienne dis*
cipline. Les nouvelles bulles de Pie IX ont servi de
prétexte pour fomenter des dissentiments qui ont bien-
tôt amené un déplorable schisme. On assure que
Léon XIII a pris des mesures pour rétablir la paix
parmi ces communautés orientales.
'Voici la lettre de Sa Sainteté à l'empereur de Russie,
et la réponse de Sa Majesté :
Lettre de S. S. le Pape à S. M. l'Empereur.
(Traduction de l'italien]
Le pape Léon XIII,
Au très-sérénissime et très-puissant Empereur el Roi,
salut. Par les voies impénétrables du Seigneur et sans aucun
mérite de notre part, nous avons été élevé au siège du prince
des apôtres et nous nous faisons l'agréable devoir de norter
avec empressement ce fait à la connaissance de Votre Majesté
Impériale et Itoyale, sous le sceptre puissant et glorieux de
laquelle se trouvent un si grand nombre d'adhérents de notre
sainte religion.
Regieitant de ne plus trouver les rapports qui existaient si
heureusement autrefois entre le Saint-Siège et Votre Majesté,
nous en appelons à la magnanimité de son cœur pour obtenir
que la paix et la tranquillité des consciences soient rendues à
cette paitie considérable de ses sujets. Et les sujets catholiques
de Votre Majesté ne manqueront pas, ainsi que le leur impose
la foi même qu'ils professent, de se montrer, avec la plus scru-
puleuse soumission, respectueux et fidèles envers Votre Ma-
jesté.
Pleinement assuré de la justice de Votre Majesté, nous im-
plorons le Seigneur de lui accorder les dons du ciel avec
abondance et le supplions de daigner unir Votre Majesté à
nous par les liens de la charité la plus parfaite.
Donné à Rome, près la basilique de Saint-Pierre, le 20 fé-
vrier 1878, el de notre règne la première année.
(Signé) PAPE LEON XIII.
Réponse de S. M. l'Empereur à la notification de S. S. le
pape Léon XllI, en date de Saint-Pétersbourg le 22 février
(0 mars) 1878.
Nous avons reçu la notification que Votre Sainteté nous a
faite de son avènement au trône pontifical et les vœux qu'elle
nous exprime afin que les bonnes relations entre notre gou-
vernement el le Saint-Siège catholique et romain puissent se
rétablir à l'avantage des populations de notre empire qui
professent celte religion. Nous partageons ce désir de Votre
Sainteté. La tolérance religieuse est un principe consacré en
Russie par les traditions politiques et les mœurs nationales.
Il n'a pas dépendu de nous que l'Eglise catholique romaine,
comme toutes celles existant dans notre empire sous l'égide
des lois, n'accomplisse en pleine sécurité la mission que la
religion, strictement étrangère aux influences politiques, est
appelée à exercer pour l'édification et la moralisation des
peuples. Votre Sainteté peut être convaincue que, dans ces
limitas, toute la protection compatible avec les lois fonda-
mentales de notre empire, que notre devoir est de faire
respecter, sera accordée à l Eglise dont elle est le chef
spirituel, et que nous seconderons avec empressement tous ses
efforts tendant au bien-être religieux de nos sujets du rit
catholique romain.
Université de Louvain. Adresse des professeurs et des
élèves au saint père. Réponse du cardinal secrétaire
dEtat.
Le saint-père Léon XIII in minorihiis constitutas fut
internonce pontifical en Belgique pendant trois ans, de
1S43 à i84G. Apprenant son élévation au souverain
pontificat, les prolesseurs et les élèves de l'université
de Louvain se sont empressés de signer des adresses
au nouveau pontife. S. E. le cardinal Franchi, secré-
taire d'Etat, a écrit à Mgr l'iaternonce de Bruxelles la
lettre suivante:
Illustrissime et révérendissirae seigneur. L'affluence des
adresses qui arrivent chaque jour au pied du irôue apostolique
est tellement considérable qu'elle ne permet pas de donner à
chacune d'elles une réponse spéciale. Toutefois le Saint-Père
a voulu qu'il fût fait exception, sans le moindre retard, en
faveur des deux adresses que le recteur et les professeurs de
ILniversité de Louvain d'une part, les étudiants de l'autre, lui
ont humblement offertes à l'occasion de son exaltation sur la
chaire de Saint-Pierre. Sa Sainteté entend manifester par là
combien l'Université de Louvain est dans son cœur el dans sa
mémoire unie au précieux souvenir qu'elle a gardé de son sé-
jour en Belgique et de toutes les démonstrations d'atlache-
ment qui y furent autrefois données en sa personne au repré-
sentant du Saint-Siège.
Ce nouvel hommage rendu à son autorité suprême lui est
d'autant plus agréable qu'il est le témoignage d'une ferme
adhésion à la chaire de Saint-Pierre et d'un filial dévouement
au chef visible de l'Eglise, sentiments que n'ont pu atïaiblir
ni les vicissitudes du temps, ni les maximes perverses dont la
jeunesse studieuse est imbue ailleurs. Le Saint-Père aura tou-
jours pour cette réunion d'élite de savants et de disciples
chrétiens la bienveillance particulière que leur or.t portée à
bon dioit ses glorieux prédécesseurs.
Et comme gage de ses sentiments paternels. Sa Sainteté
accorde dès aujourd'hui à tous et à chacun des membres de
cette université la bénédiction du Très-Haut et le prie de les
atïermir tous dans la voie du bien, de les préserver des périls
mi
MELANGES
506
qui les incnricent, et de reiidro do plus en plus leurs travaux
fructueux pour le plus yraud bien de la religion et de la so-
ciété.
En confiant à Votre Excellence le soin de faire part de ces
sentiments du Salnt-l'^re aux auteurs des deux adresses, je
profite de cette occasion pour vous renouveler l'expression de
l'estime trbs distinguée avec laquelle je suis, de votre Excel-
lence, le dévoué serviteur,
Alexandre, cardinal FnANcni,
Secrétaire d'Elal de Sa Sainteté.
O/pcedeS. Fraïuyis de Saks. .Anliennes. Addition
dans les leçons. Martyrologe.
Après le décret de la S. Congrégation des Rites et le
bref pontifical qui ont décerné le titre de docteur à
Sr François de Sales, il a été nécessaire de mention-
ner cette qualité dans l'office, dans la messe et dans le
martyrologe. C'est pourquoi la S. Congrégation des
Rites a prescrit les additions opportunes.
DIE 29 JANU.vnlI IN FESTO S. FRANCISCI SALESII EPISCOPI,
COKFESSORIS ET ECCLESLE DOCTORIS.
In officio, omnia ut in] Breviario Romano hac die, prœter
sequentia :
Anlip/iona ad Magnifwal in ulrisque Vesperis : a 0 Doctor
oplinie, Ecclesiœ sanclœ lumen, béate Francisée, divinœ legis
amator, deprecare pro nobis Fiiium Dei. »
Lcctiones primi Nocturni Sapientiam ut in Communi Doc-
tor um.
In secundo Noclurno, ad 6 Lectioncm post verba vigesi-
manona Januarii, addantur hœc alia .• a et a Summo Ponti-
fice Pio Nono ex Sacrorum Rituum Congregationis consulto,
univerialis Ecciesia; Doctor fuit declaratus. »
Lectiones lertii nocturni de Communi Doclorum primo loco,
Homilia S. Augitstini episcopi Oslcndil Dominus, i?i Evange-
lium Vos estis sal terrœ.
^'. 8. In medio Ecclesias aperuit os ejus, et implevit eum
Doniinus spiritu sapientiœ et intellectus. f. Jucundifatem et
exsultationem thesaurizavit super eum. Et. Gloria Patri. Et.
Missa In niedio Ecclesiœ de Doctoribus , eum oratione
tanlum propria, ut in Missali Romano hac die.
Et dicitur Credo.
Addenda ad Martyrologium Romanum 5 kalendas januarii :
In elogio S. Francisci Salesii post verba Annesium fuit,
addantur seqacntia : Queni Pins Nonus, ex Sacrorum Rituum
Congregationis consulto, universalis Eeclesiœ Doctorem de-
claravit.
Concordat eum Originali existente in Secretaria Sacrorum
Rituum Congregationis. In fidem. etc.
Ex eadem Secretaria hac die 17 novembris 1877. — L. f S.
— Plac. Ralli S. R. C. Secretarius.
Règlement paroissial. Attributions des curés. Obliga-
tions des vicaires. Ordonnance de Mgr févêque de Ba-
dajoz.
La S. Congrégation du Concile a rendu un grand
nombre de décisions sur les rapports des vicaires et des
curés. Ces résolutions ont été recueillies dans notre
Traité des vicaires provinciaux., qui se trouve dans la
cinquième série des Analecta (col. 838^ 970).
Mgrlévèque de Badajoz, en Espagne, a publié
dernièrement une circulaire qui détermine les obliga-
tions réciproques des curés et des vicaires. Nous
croyons devoir rapporter cette circulaire à titre de rea-
seigncmenl.
Le concordat do 18.^1 reconnuît certaines aitiiliu-
tions en faveur des coadjuteurs paroissiaux. En 1854,
le gouvernement fit, de concert avec le nonce, un rè-
glemei;t qui fixa les principaux articles, en laissant
aux évoques le soin de prescrire les choses
de détail. En 1.'63, Mgr Pantaléon Monserrat,
évoque de Badaioz, adressa une circulaire, qui dans
l'intention du prélat, eut un caractère purement in'éri-
maire. La nouvelle circulaire r.:'nouvelie celle de 1863,
et constitue, d'une façon purement intérimaire, une
jurisprudence uniforme et génér.ile pour le diocèse.
1 . Quoique l'enseignement de la doctrine chrétienne,
l'ex'ulication del'Evangile et l'administration des sacre-
ments soient un droit personnel des curés, chaque vi-
caire devra remplir les obligations du saint ministère.
Le sacrement de baptême et le mariage sont particu-
lièrement réservés au curé; on ne pourra les adminis-
trer sans délégation spéciale.
2. Lesvicaires sont autorisés généralement par Té-
vêque ; cependant ils devront demander l'agrément du
curé pour les a tes du ministère, spécialement pour la
confession et la prédication.
3. Auxiliaires du curé et subordonnés à sa volonté
entoutesles fonctions du ministère, ils devront cepen-
dant garder les ordonnances de Tévêque. Ils se consi-
déreront comme autorisés pour tout ce qù concerne le
ministère, excepté le baptême, ie mariage, la bénédic-
tion nuptiale, comme il est dit plus haut. On excepte
aussi les actes d'autorité, par exemple le port de la
chape dans les processions, et autres semblables.
4. Afin que les fonctions communes au curé et aux
vicaires soient faites dans l'ordre voulu, on établira
une alternative rigoureuse pour administrer les sacre-
ments aux malades, pour les obsèques, anniversaires,
neuvaines, messes votives ou de fondation, récitation
du rosaire, assistance des malades.
5. Chaque vicaire devra à tour de rôle entendre les
confessions, administrer la communion, enseigner la
doctrine chrétienne le dimanche, examiner les adultes
en temps de carême etc.
6. La messe pro populo demeure au curé, qui devra
l'appliquer tous les jours de fêtes même supprimées.
Lesvicairesdiront la messe dans l'église paroissiale,
et l'oa fixera de concert l'heure coirmode pour la po-
pulation. Pendant la semaine, la messe conventuelle
sera dite alternativement par le curé et lesvicaires.
7. Les vicaires sont parliculièrement chargés de la
doctrine chrétienne, qui surtoutpendanl le carême pré-
cède d'habitude le sermon que les curés doivent adres-
ser aux fidèles en général, afin qu'ils se disposent con-
venablement à recevoir les sacrements durant le temps
pascal.
8. Conformément au concord ;t, on formera un fonds
commun des oifrandes que font les fidèles pour les
foi étions religieuses. On prendra ce qui est nécessaire
pour la fabrique, la sacristie, les chapelains et les mi-
nistres assistants. Quanta l'excédant, la moitié appar-
tiendra au curé, l'autre moitié sera partagée entre les
507
MELANGES
S08
•vicaires. Ceux-ci ne peuvent réclamer le casuel attaché
aux fouctions que l'arlicle 2 réserve au curé.
Obi.pado de BAD.uca ciBCLLAR. — Eiitre las diversas pres-
cripcior.es es'.ab!ecidas en cl Concordato de IS5I, no podemos
niénos de apreciar como iina de las nids importantes la de su
art. 33, que otorga derechos, para el ejercicio del niinisterio
parroquial. à los Cor.djiitores que nombre el Diocesano con
arreg'o d dieho conv nio y à la Real cédula de ruego y
encargo de 3 de Encro de 1 Soi, dada de acuerdo con e
M. Rdo Nuncio de la Santa Scde. En nna y otra disposicion
claraniente se defir.e le que ha de ser esa ulilisima clase del
Oero luégo que sea un hecho en cada diôcesiis cl arregto
parroquial, como en su dia va le precisara nuestro digno
predeocjor, el illustrisimo senor D. Pantaii'on Monserrat, en
su circular de 20 de setiembre de 18G3; sobre ciiyas distinlas
reglas pensamos calcar las de esta nuestra, si bien con e^
mismo cardct.r de interinidad que las de aquclla, por no
haber aùii ob'.enido la sancion de la Corona cl arreglo parro-
quial por Nus formado.
Urge, empero, determinar las obiigaciones y derechos de
los Coadjutores, siquiera sea para conslituir, en el particular,
una jurisprudencia uniforme y gênerai, y evitar quejas y
reclamaciones enojosas que hasta Nos nids de una vez han
llegado. En su virtud, pues, hemos vcnido en resoiver lo
siguiente.
i.Por mas que priraaria y principalmente corresponda a
Pdrroco el personal cometido en la enseiianza d-^ la doctrina
cristiana explicacion del Evangelio y administracion de los
acram^ntos d sanos y enfermos, nunca dejarâ de contar con
el coadjnlor 6 coadjutores en el desempeno de estos impor-
tantes ofi.ios. Se lo réserva, sin embargo, de una manera
especial, cuanto conviene d los sacramentos del bautismo y
matrimonio, que no podran administrar aquéllos sin especial
delegacion del Pdrroco.
2. Si bien los coadjutores serdn considerados como me-
ros delegados nuestros, y en su virtud obtengan el corres-
pondicnle nombramiento, no obstante, no les serd licito, con
solo él, ejercer los actos ministcriales, especialmente los de
confesar y predicar, nccesitand", por tanto, ademds habilitarse
con las licencias oportunas.
3. Su cualidad de auxil'ares subordinados al parroco en
todas las funciones de su cargo, no les eximird por eso de
atenipcrarse en su ejercicio d las prescripciones establecida
al efecto por el prelado. Se considerardn, sin embargo, facul-
tados para todo lo perteneciente al ministerio (una vez auto-
rizados con el nombramiento y las licencias in scriplis)
cuando no hubiesen recibido instrucciones particulares. Se
exceplùa, empero, de esta régla, como queda dicho, la ad-
ministracion del bautismo y matrimonio con sus velaciones,
que se réserva al parroco : asi bien todos aquéllos actos que
signifiquan autoridad, como llevar la capa en las procesiones
y otros andiogos.
4. Para que las funciones comunes al parroco y coadjutores
se descmpeûen con el ôrden debido, se establecerd un turno
rigoroso entre aquél y éstos, respecto d la administracion de
sacramentos â enfermo?, oficios de sepullura, aniversarios,
novenas, misas de entierros y otras votivas 6 fundadas en la
parroquia; rezo del santo rosario y assistencia à. los enfermos.
Si la filigreti i fuese namerosa y ocurriescn actes si niultdneos
«e sustituirdn los unos â los otros. Este turno nunca podra
embarazar al pdrroco el ejercicio de su ministerio, sin perjuicio
de los derechos que vayan anejos al cargo de coadjutor.
5. Nunca hab:d turno para oir confesiones, administrar la
sagrada comunion, ensenar y oxplicar la doctrina cristiana
los domingos por la tarde d los ninos y examinar d los adullos
en cuaresma, como deberes que pesan sobre todos, û no
impedirio otra iuslantauea ocupaciou, propia asimismo de
ministerio.
C. Serd obligacion del parroco la misa pro populo eu todos
los dias de ficsta, dun en los supriinidos. Los coadjutores
celabrardu la santa misa en la misma parroquia, 6 en su ayuda,
si la tuviere, poniéndose àntes de acuerdo para tîjar las horas
nids proporcionadas a la comun necesidad d ! pueblo, auuque
con libre applicacion por parte de los niisnios. Eu los demas
dias, no festivos, la misa conventual estard sujeta ;i turno
entre parroco y coadjutores.
7. Alcanza tambien al coadjutor el especial ejercicio de la
doctrina cristiana que, principalmente en tienipo de cuaresma,
suele précéder al sermon que los parrocos deben predicar a
los fieles en gênerai, d fin da que éstos se dispongiin conve-
nientemente para recibir los sanlos sacramentos en el tiempo
pascual ; pudiendo tambien los misnios allernar con su propio
pdrroco eu las pldlicas doctiinales y serniones, segun conven-
gan entre si.
S. A la fin de que los coadjutores no queden laslimados en
los derechos de estola y altar en las comunes obiigaciones
que les dej imos assignadas en el nùin. 4 de esta nuestra cir-
rular, se formard, en armonîa cou el concordato y por ahora,
un acervo comun de los emolumeutos que devenguen y
percibau en el desempeno de aquélla;-, asi parrocos como
coadjutores; excepte la limosna ai la misa, que serd siempre
de aquel que la célèbre, y deducidos tambien los que corres-
pondan d fdbricas, sacristan, capjllanes y ministro.î asistenles.
La milad de este acervo comun corresponderd al panoco, y
la restante al coadjutor ô coadjutores ; sin que éstos puedani
pretender derecho alguno de los que se devengueu eu las
funciones, reservadas al pdrroco segua el nù;n, 2, y cuando
hayan de ejercitarlas por enfermedad ô irapossibilidad de
mismo. Idén'ica régla se observard con los bencficiados que
llevan el caidcter de coadjutores.
9. Siendo el parroco el ùnico jefe responsable del archivo
parroquial, solo d él incumbe extender en debida forma los
asientos que deban inscribirse en cada uno de los libros de
su propia ig'esia, cuyo numéro, clase y circunstancias tenemos
consignado en nuestra circular de 10 de niayo de 1874.
Cuando algun sacerdote, dim los coadjutores, ailniinistre por
delegacion del pdrroco cualquier sacramento de los que le
estdn especialmente reservados, se hard constar siempre en la
partida esta circunstancia, que jamds se omitird. Las partidas
en que eslo tenga lugar serdn autorizadas por el parroco y
sacerdote célébrante.
10. Toda clase de certificaciones, sea cualquiera la causa
que las motive, se expedirdn y autorizardn por el pdrroco,
selldndo las adeuids con el de la parroquia. Niuguu coadjutor
podrd extender certlHcados de esta clase, d no ser que el cura
ô régente se halle enfermo 6 legitimaiiiente auseiite, circuns-
tancia que en uno ù otro caso procurard anotar el coadjutor
en el encabezamiento del escrito, como encargado interina-
mente en el ejercicio de la cura de aimas.
11. Todos los demds sacerdotes no coadjutores adscritos d
las parroquias, d nids del servicio que deben prestar en cllas
por su titulo 6 por disposicion del diocesano, auxiliardn en
caso de necessidad d los parrocos en el desempeno de sus
funciones.
Esperamoj confiadaniente que. todos los eclesid^ticos per-
tenecicntes al clero parroquial en sus diferentes catego:ias,se
ajuslard.i eslrictamente d las reglas anleriormente prescritas;
advirliendo que si en algun caso ocurriere dificultad ô duda
respecto de su ejecucion, serd, por cl pronto, resuella por el
aicipreste ô parroco enld forma que estimaren mds opoi-tuna,
d fin de regularizar el ejercicio de las funciones eclesidsticas;
509
MELANGES
510
pero cl^bien.lo inmcdiafamente darnos cuRiita para resolvnr
lo que inejor convoiiga. Badajoz 1 de dicieiiibre de 1877. —
Fernando, obispo de Badajoz. — Por niaiidado de S. S. I. ol
obispo, mi srnor, Dr. Joaquin Rodriguez, secretaiio.
— Suppression des fêtes. Décret du gouvernement éten-
dant aux colonies le bref pontifical de iSQl . Protestation
du gouverneur ecclésiastique de la Havane.
Le gouvonieiriont espagnol ayant cru pouvoir étendre
aux pays (l'oiilre-incr un bref pontifical concernant les
fêtes d'obligation, doin Sébastien Pardo Martin, gou-
verneur ecclésiastique delà Havane, a réclamé auprès
du roi \lphonse Xil. Nous publions le texte espagnol
du Mémoire, lequel montre que le pouvoir de régler
les fêtes est réservé à l'Église.
Exposicion del gobernador ecclesidstico de la Ilabana sobre t:i
reduccion de tas dias feslivos.
Scnor : Olra vez ve el vicario capitular de la Hubana, spde
vacante, en la Irisle necesidad de llegar hasta el trono, niani-
festardo ahora â V. M. que no puede dar compKiniento al
R. D. de 13 agosto ûltimo, por el que, sin la Intcrvencion de
Su Sanlidad, se hace cxtenslvo d.las Iglesias de Ultramar el
pontiticio de 2 de mayo de 18G7 sobre reduccion de fiestas,
ya (pie V. M. no lia podido dictarle sin ese requisito por
carecer de competencia para legislar eu raaterias religiosas ; y
exponiendo, ademàs, y por el contiario, que si la Santa Sede
no interviene en este asunto y extiende su ya precilado decreto
à estas iglesias^ habra de advertir d los fieles de esta su diôcesis
el deber en que se hallan de seguir gardondo como haita aqui
los referidos dias de fiestas en la forma establecida por las
disposiciones ecclesidsticas vigentes.
La institution de los dias festivos pertenece de derecho à
lu Igiosia, pues taies actos tienden primera y principalmente
al culto divino y al provecho de las aimas, y como dedicados
d Dios, admirable y glorioso en sus santos, son verdaderamente
espirituales, de religion y de piedad. {Clément, uiiica de Reliq.
et veneratione Sanctorum cap. 1° y 2° de Reliquiis). Y como
ejus est tûllerc cujus est condcre, d la misma corresponde la
supresion de aquéllos, su aumento 6 disminucion.
De aqui se signe que el poder civil nada puede disponer ni
mandar, con autoridad propria, en estas cosas, en que esta
obligado d obedecer, porque asi plugo à Nuestro Senor Jesu-
cristo, que al distinguir oficios y jurisdicciones diô la temporal
d las potestades seculares, reservando la espiritual para los
pastores de la Iglesia que adquiriô y fundô con su precio.--îsima
sangre. De aqui que haya ejercido siempre esta facultad
nueslra santa madré la Iglesia, como se desprende del canon
i"^ distincion 3 De Consecrat., del cap. Conqucstus, de Feriis,
y del cap. 12, ses. 2.j del Concilié de Trento, De Regularibus.
De aqui que, tîjadas las fiestas para la Iglesia en gênerai por
la Sanlidad de Urbauo VIH en su constitucionf/nnersade 1644,
ban sido siempre los Romanos pontifices los que lian entendido
en la reduccion de las mismas, definido su numéro y esta-
blecido los preceptosque envuelven para las di versas naciones
y dislintas diôcesis como lo hicieron, entre otros, Bene-
dicto Xlll por su hre.\e Superabitndavimus gaudio de 1727
accediendo d lo solicitado por el Sinodo provincial de Tarra-
gona; Benedicto XIV por los suyos Non niulti menses y Cum
sicut ; Clémente Xlll y Clemenie XIV, para otros reinos y
provincias; Pio VI, en su brève Nullius de 1785, pai-a la de
Toledo, y de 1788, para la Santander, y por el Paicrnœ Chari-
talis de 1791 pai-a todas las diôcesis de Espana; Pio VII para
la Francia ; y, en fin, Léon XII, Pio VIH, Gregorio XVI y el
que en la actualidad rige con gloria los destino:, de la Iglesia'
nuestro san'.isimo padra Pio IX. De aqui que si alguna vcz la
autoridad secular ha prelendido hacer declaracioncs sobre
fieslas, los Romanos pomifices han tenido por nulo y de
ningun valor lo decretado por eila, y asi lo han declarado,
siendo digno de nttaise en este particular el brève de Inno-
cencio X, de 1053, que empicza Cum nupcr, que tuvo por
nulo el cdicto pùblico del gobernador del estado do Milan,
que mandaba observar el dia de Santo Dominguo, conside-
rando, dicc el pontilice, cudn periiicioso sei ia para la autoridad
ecclesidstica que los piincipcs seculares se arrogasen el
derecho de rnandar en las cosas de la Iglesia, cuando solo
tien( Il la necesidad do obedecer. ..
Sentada esta doctrina, que reconociô el gobierno de la
augusta madré de V. M. en 1867, que demtiestra el modo
parcial con que ha venido haciéndose la reduccion de fiestas,
y que minca los gobiernos se han atrevido d hacer extensivos
los induites olorgados para detcrminados paiscs d los suyos
propios, ni dun los obispos, especialmente despues de la
constitiieion Universa, los conceditos por los Romanos ponti-
fices d algunas diôcesis de la misma nacion, d las suyas, el
vicario capitular se emplace en créer que solo una poco cabal
inteligencia del decieto de 2 de mayo de 1807 ha podido
mover el dnimo de V. M. para promulgar el del 13 de agosto,
que es objeto de esta representacion. S. M. entendiù que com-
prende a las Iglesias de Ultramar el decreto pontificio de
2 de mayo ya citado, porque se diô para el reino de Espana, y
d los dominios y reino de Espana pertenecen las Iglesias de
estas islas, ha de ser iicito al vicario cr^pitular afirmar que
contra esa interpretacion hay razones de gran peso que nacen
de los términos del mismo decreto pontificio, de la coiiducta
seguida por el gobierno de V. M. en este asunto, de la inter-
pretacion dada por el gobierno de vuestra augusta madré en
1867 y de las circunslancias todas, asi antécédentes como
consiguientes, que reclaman como justa y procedente la con-
sulta d Su Santidad. Il juicio del que suscribe, ni el gobierno
de vuestra augusta madré pensô en las Iglesias de Ultramar a
pedir la reduccion de fiestas en 18G7, ni Su Santidad, al con-
cedeila para el reino de Espaiïa en su decreto de 2 de mayo
tantas veces citado, ni dun suponiendo pedido y concedido lo
que se prétende, podia hoy aplicarse la pontifîcia disposicion,
despues del trascurso de diez anos, sin ser nuevamente oida y
consultada la autoridad dispensadora.
Dicese en la exposicion de motivos que précède al decreto
de 13 de agosto ùltimo que a no rige en Ultramar el de 26 de
« junio de 1867, porque se considéré opportuno en asunto de
a tal iinportancia oir préviamente el diclâmcn de los gober-
« nadores générales, prelados, superiores de las ordenes
a religiosas y consejo de administracion; » luégo se enumeran
las causas que inueven al Sr. ministro de Ultramar à proponer
d V. M. que sancione su decreto, « terminada ya la inibrma-
a cion y habiendo recaido sobre ellael mdsautorizado parecer
« del consejo de Estado. » i En este, senor, el procedimienfo
que debe seguirse? Para pedir la derogacion de la leyjusto
es que diites se expongan las causas d fin de que el legistador
pueda, apreciarlas debidamente, au' como para conocer
aquéllas es lôgico y justo que se abran informaciones y se oi<ra
d quien pueda y deba dar prudente consejo y noticias conve-
nientes.
Este es el ôrden : la informacion primero para el conoci-
miento de las causas; despues la alegacion de las causas d la
suprema autoridad que ha de derogar, con conocimienro de
las mismas, la ley que se prétende. Si, pues, el decreto de
26 de junio de 1867 no rige en Ultramar, es porque al pedir
el gobierno la reduccion de fiestas, d Su Santidad no pen&ô
en estas iglesias, ni la pidiô para estas Iglesias. Y, i'ômo
HH
MELANGES
512
habia de pedirla, si ni dun conocia las causas que habia de
alegar en su apoyo; causas que inquiiiô despues por la àm-
plia informacion à que el decreto de 13 de agosto se refiere ?
Asi,[en efeclo, lo reconocio y declarô el gobierno de la
augusla madré de V. M., que fué el que entendiô en el
asunto. El Sr Minislro de Ullramar de enlônces remitio de
Real ôrden, al Exemo Sr. gobeinador gênerai esta isla, en
5 de julio de 1867, el decreto pontiftcio dictado por Su Sancti-
dad para la reduccion dr dias festivos en la Peuinsula (son
sus palabras), à fin de que, oyendo à los Rdos prelados y
consrjo adniinislracion, inforniase lo que creyere oporluno
acerca de la conveniencia de hacerlo extensivo à este ter-
ritorie.
Hé ahi lo que sijrnifiéan las palabras Segni Ilispaniœ que
se leen en e» decreto, segun la interpretacion del ministro
de Ultramar que formaba parte del gobierno que entendiô
eu la peticion : Uis diôccsis de la Peuinsula, no las de Ultra-
mar.
Si el gobierno no pensô en las Iglesias de Ultramar al pedir
la reduccion de fiestas en 1S6T, tampoco Su Santidad concediô
lo que no le pedîan. En otro caso, es casi seguro que habiia
pedido dntes informes à sus obispos, procediendo en esto con
la prudencia y sabiduria que procède sienipre el Jefe de la
Iglesia, y seguiisimo que babn'a remitido despues para su
conipliuiiento el decreto de reduccion y dado las instruccionts
convenientes al efecto.
Por otra parte, y en la tercera hipô'esis, la ley que reduce
es la pontiticia. es el decreto pontificio de 2 de niayo de 1867.
Esto es indudable segun les buenos principios del dereclio
pùbiico, y asi lo reconoce V. M.
V. M. debe obedecer la disposicion y hacer que se obedezca
en todas sus partes, asi en la esencia couio en la forma, y
desde el dia en que ha de enipezar d rej;ir, segun la voluntad
del ponlifice, d no ser que los obispos expusieian d la Santa
Sede las dudas que se les ofreciesen en su aplicacion, conforme
â la facuitad que les otorga y reconoce et texte.
Pues bien, seîior ; nuestro santo padre Pio IX dice que su
decreto empezarà à régir desde el 1° de ereno de 1868. Se
peufô en las igiesias de Ultramar? Y entônces, ipor que no
se aplicô inimediatamente el decreto pontiTicio y se mandô
cnmplir y guardar como se hizo en la peninsula por el de
26 de junio de 1867? ^Pueden por ventura los principes secu-
lares retener leyes pontificias sin el consentimiento de Su
Santidad? ^Pueden alterar las fechas en que, segun la vo-
luntad del lesislator, han de enipezar à régir? i Es en elles
potestativo, sobre todo tratdndose de leyes eclesidsticasque se
dan por légitima causa, suspender el cumplimientp de las
mismas por un espacio de liempo, poderoso acaso d hacer
césar los motivos porqnese olorgaron, como sucedc ene y
caso présente, hasta para dar origen à costunibre contra ley?
Este es, por fin, y para terminar este ya largo e.scrito, el
juicio que emitiô sobre el particular el el malogrado Sr. OIjispo
de esta diocesis, D. Apolinar Serrano y Diez (Q. E. P. D.),
quien terminô el informe que le pidiera el Excmo Sr. Gober-
nadorjgeneral en abril de 187G, con estas palabras : « Esta es
« mi parecer^ el cual someto al juicio y resoiucion de la Igie-
« sia, confiando en que V. E., de acucrdo con el Romuno
« ponlifice, resoiveidii lo que sea mds conveniente d los es-
a piriluales intereses de estos fidèles. "
Es, pues, preciso, sefior, attendida la buena doclrina y
teniendo en consideracion los termines del decreto pontificio,
a interpretacion dada al mismo por el gobierno de vuestra
augusta madré en 1867, y los antécédentes y consiiifice
a quien el vicario que suscribe ha dado cuenla por la que
d esta diocesis toca, y someta d su failo la extension d
esta iglesia del decreto pontificio sobre reduccion de fiestas
pues hasta que esto no se haga y recaiga in aprobac ion de Su
Santidad, no puede el vicario dar valor aiguno al Decreto de
13 de agosto, como dictado dor auctoridad no compétente;
viendose, por el contraria, en la necessidad de advertir a les
fieles de esta diocesis que les urge, como antes, el précepte de
oir misa y de santificar los dias festivos que en dicha dispo-
sicion civil se dan persuprimidos. Esto exige el cunipîimiento
de mi deber, y este piden las respelables y sacrosantos dere-
chos de la iglesia. V. M. lo coniprendera asi y accédera, como
buen calol.co, a los ruegos del vicario.
Dios guarde a V. M. muchos anos. Habana 13 de noviembre
de 1877. A. L. R. P. D. V. M. — Sébastian Pardo Martin.
Trappistes. Office. Si les profès de vœux simples qui
n'ont pas reçu les ordres majeurs sont obligés à l'office.
Conformément à ce qui a été souvent décidé, la
S. Congrégation des Évêques cl Réguliers déclare que
les religieux trappistes qui n'ont pas reçu les saints
ordres, et ont professé les vœux perpétuels, mais non
solennels, doivent néanmoins réciter l'office divin^ en
vertu de la coutume.
F. Joannes Miria, abbas monasterii vulgo N. D. de Belle-
fontaine ord. Ci^terciensis rtforuiali vulgoTiappensium, ad pe-
des S. V. provolulus, huniiliter exponit. In diclo monaste-
rio existere nonnullos nionachos qui, etiamsi non provecti
sint ad sacres ordines, interveniunt cum sarerdutibiis ad reci-
tanduni offlcium divinum. Qnajritur an nionachi in sacris non
ordinati, et ÇMJ non solemnia , i>*id perpétua vota endserunt,
teneantur ad ofticiuni divinum recitanduni?
S. Gongr Eui. et Rev. S. R. E. Carduudium negotiis et con-
sultationibus Episcoporum et Regidarium prcTposita, censnit
respondenduni prepesito dubio, prout respcndet : Affirmative
juxln consuctudinem.
Rouiœ datum ex secretaria ejusdem S. Congreg. bac
die lo januarii 1870. A. Card. Quaglia, pni'fecl. — S. Svc-
gliati, secrelarius.
Liturgie particulière des Trappistes. Permission pour
les prêtres séculiers de suivre le calendrier el le missel
de l'ordre.
Un induit de la S. Congrégation des Rites permet
que les prêtres séculi ?rs ou réguliers qui célèbrent la
messe dans les chapelles des Trappistes puissent suivre
le calendrier et le missel de l'institut.
Ordinis Cisterciensium congregalionis Trappistaruin. Quum
in multis ecclesiis ordinis Cisterciensiuu), congregatienis
Trappistarum, sacrosanctum missœ sacrificium célèbrent j
sacerdotes saeculares vel regulares etiam aliorum ordinum,
sM'pes;epius iideni sacerdotes sœculares conferniare se ne-
queui.t kalendario prœdictarnm congregationuin, ()ra;sertim
quandoin kalenilario ipso occurrunt festa beatorum. Ut huic
inconuuodo occurrat hodiernus procurator generalis ordinis
Cisterciensis, noniine duoruin procuratoiumgi-neraliiun Trap-
pensium Sanctissiuio D. nostro supplicia vola perrexit, ut privi-
Icgium multis religiesis ordinibiis jain coiiecssum ad duas
praiJiclas congregalioues extendere dign.iiet'ir, vi cujus sacer-
dotes vel sa;culares vel regulares in eariimd-ni eccledis cele-
biantes|conformarese possinl kalendarioet missali. Cisterciensi
reformato, etiam in feslis beatorum. Sanctitas porra sua,
referente S. Riluuui con^iiegalionis secretano bénigne juxta
[neces auuuere dignata est. Cuntrariis non obslantibus qulbus-
cumque.
L'administrateur-gérant :
Palmé.
i'ans. — jLLts Le Clebe et C", Imprimeurs de N. b. t. le Fape et do rArctievêché, rue Cassette, 17.
ANALEGTA JURIS PONTIFIGII.
CENT CINQUANTIÈME ET UNIÈME LIVRAISON.
REMAROIES SIR LE DÉCRET DE GRiTIE^
d'après Xhomassin (1).
:SuUe)
Homicide. S'il est permis de se venger. — Modération de l'Eglise.
— Si le suicide est permis en certains cas. — Bras séculier.
Tolérance civile à l'égard des hérétiques et des mauvais chré-
tiens. — Instruments de la justice divine. — Confiscation des
biens des hérétiques. — Service militaire des évéques à raison
des fiefs. — Si un concile est nécessaire pour condamner les
hérétiques. — La barque de S. Pierre représente l'Eglise. Union
des évéques avec le Saint-Siège. — Si on peut excommunier
quelqu'un après sa mort? Ancienne discipline de l'Eglise
romaine. — Pouvoir du pape sur les saints canons. Privilèges.
— Sortilèges. Le sort est-il défendu? Election de l'apôtre
S. Mathias. — Superstitions empruntées au paganisme. Causes
physiques. Astrologie judiciaire. Le démon ne connaît pas
l'avenir. Connait-il les pensées des hommes par l'impression
qu'elles font sur le corps? Le sabbat des sorcières. Si on peut
faire dire la messe des morts pour faire mourir une personne
vivante? — Pjlhonisse de Saiil. — Absolution à l'article
de la mort. — Elrennes du premier janvier. — Olsession dia-
bolique.
CAUSE xxni.
QUESTION V
Est-ii permis de tuer quelqu'un? Gratien, à son or-
dinaire, dit que non. Il le prouve par l'Ecriture : No7i
occides. Omnisqui acceperil cjlaàium, gladioperibit.
Chap. 1. Il appuie ce sentiment par l'autorité de
S. Augustin, qui, écrivant au comte .Marcel'in sur
ce que les Donatistes avaient tué Restitut, prêtre, et
crevé lesyeux à d'autres ecclésiastiques, qu'ils usaient
de la même cruauté contre les laïques fidèles, l'exhorte
néanmoins de ne pas exercer envers eux la même
vengeance. Ainsi il semble qu'il défend l'homicide à
un juge même qui pourrait l'exercer justement. Voici
la raison qu'il apporte : Ceux que les Donatistes ont
mis à mort sont martyrs ; or ce n'est pas la coutume
de l'Eglise de venger le sang des martyrs par des
peines et des supplices temporels.
Nous avons de pareils exemples dans S. Ambroise,
(1) Voir la livraison de février-mars, col. 210.
et S. Augustin a sans doute marché sur les pas de
son maître. Il semble que c'est lléuir l'honneur des
martyrs que de joindre à leur sang celui des assassins.
Ce n'est pas néanmoins que par là on veuille laisser
leurs crimes impunis, et que l'Eglise leur donne la
licence de les commettre sans appréhender le châti-
ment; mais on ne veut simplement qu'arrêter leur
insolence sans les faire mourir ou les mutiler: car il
n'est pas permis aux ecclésiastiques de faire par eux-
mêmes, ni de procurer à qui que ce soit de pareils sup-
plices. La mort ou la mutilation sont deux chefs d'irré-
gularité. Voici ce qu'il demande : qu'ils soient
corrigés; mais quelle sera cet te correction ? parquelque
châtiment léger, par quelque peine corporelle on les
empêchera de faire du mal, on les occupera à quelque
ouvrage pénible, afin de leur faire faire pénitence et
de leur ôlev la liberté de retomber dans les mêmes
fautes. Ce que nous leur ordonnons est une peine,
mais c'est une peine bienfaisante.
On peut dire: Mais l'Eglise se venge toujours ; elle
ne poursuit pas jusqu'à la mort, mais elle condamne
les criminels à des peines très-longues et très sévères.
Non, dit S. Augustin ; ce n'est pas une vengeance,
mais c'est une correction. La pure charité invente
toutes ces fâcheuses occupations pour le salut de ceux
que l'on châtie.
On pourrait aussi dire que S. Augustin faisait
comme nous à présent. Ceux qui ont reçu quelque
coup mortel, sachant bien que leur assassin qui est pris
sera puni de mort, laissent faire à la justice, et,
pourvu qu'ils protestent qu'ils ne poursuivent et ne
cherchent pas leur mort, ils sont exempts de l'irrégu-
larité ; mais il faut répondre que dans ce cas S. Au-
gu-tin y allait sérieusement ; il ne se contentait pas de
protester qu'il ne voulait pas la mort des Donatistes,
mais il empêchait même cette mort. Il écrit à ce comte :
Faites l'office de père à l'égard de ces malheureux, et
dans leur châtiment employez la même douceur dont
vous avez usé dans leurs questions ; vous la leur avez
donnée, non pas selon la rigueur des lois civiles, vous
n'y avez employé ni les chevalets ni les flammes,
mais vous vous êtes contenté des verges. Celte cor-
rection peut bien être employée par un juge, puisque
les maîtres s'en servent sur leurs disciples, les pères
sur leurs enfants et les évéques mêmes sur leurs diocé-
sains. Il faut ici remarquer jusqu'où va la douceur de
l'Eglise, non pas à empêcher lesjuges séculiers de faire
leur devoir; mais elle modère tant qu'elle peut, et
après elle leur laisse faire et en demeure là. Elle n'a
de tout temps souffert qu'avec peine qu'on donnât à
17° SÉRIE.
33
515
THOMASSIN
;i6
des accusés des questions si rigoureuses qu'elles
étaient aussi redoutables que la mort. Elle voyait que
quelquefois les innocents se rendaient criminels par la
terreur de ces supplices, et que les preuves qu'on
tirait par cette voie étaient as-'ez souvent fausses. Mais
il faut suivre les lois quand elles sont faites. Les Pères
les ont modérées autant qu'ils ont pu, et ainsi S. Au-
gustin avait raison de louer ce comte de n'avoir em-
plové contre les Donatistes que des peines dont les
pères, les maîtres et les évêques ont coutume d'user
envers leurs fils, leurs disciples et leurs ouailles.
Chap. 3. 11 écrit au même comte : Nous souhaitons
que les Donatistes soient punis, mais que ce ne soit
pas d'une peine de mort. Bogo (e ut prœter supplicium
mortis sit. Si vous les faites mourir, nous désespérons
de leur salut ; ainsi nous ne demandons la prolongation
de leur vie temporelle que pour leur en procurer une
éternelle. Car ils feront pénitence et feront leur salut;
mais au contraire si, étant surpris dans leur crime, on
les met à mort, ils n'auront pas le loisir de se corriger.
Si on les fait mourir, d'abord ils ne recevront aucun sa-
crement. Carc'élail la pratique de refuser aux criminels
qui avai nt été condamnés la confession et la com-
munion ; elle a duré presque jusqu'à nous. Et pour
montrer que S. Augustin voulait sérieusement em-
pêcher la mort de ces hérétiques, il dit ensuite : Nous
ne vous livrerons plus ces méchants si vous les faites
mourir. Ainsi ces malheureux, sachant qu'ils ne seront
plus punis, prendront occasion de là de faire plus de
mal aux chrétiens ; ils nous perdront, et se dam-
neront. 11 est bien facile de voir que, si S. Augustin eût
cru que le comte Marcellin les eût condamnés à mort,
il ne les aurait jamais mis entre ses mains.
Chap. 4 11 faut mêler et unir ensemble l'autorité du
juge qui châtie et la charité du méJiateur qui s'inter-
pose, aGn que de ce mélange on en tire un fruit salu-
taire, qui est la correction et l'amendement de la vie;
voilà comment un juge doit employer sa rigueur.
Chap. 0. 11 rapporte de S. Jérôme une chose qui
n'est pas de moindre conséquence, quoiqu'elle soit d'un
sujet différent. Il parle de ceux qui ont été punis
tempordlement en celte vie. L'Ecriture sainte dit que
Dieu ne se venge jamais deux fois, et que ce qui a été
puni en cette vie ne l'est pas en l'autre. A'o« jiulicabit
Domimis bis in idipsum. Si cela est, il faut croire que
ceux des Egyptiens qui ont été noyés dans la mer,
ceux des Israélites qui sont morts dans le désert, les
S'jdomiles qui ont été consumés du feu du ciel, ne
seront pas châtiés dans l'autre vie, parce qu'ils l'ont été
dans celle-ci. Cela ne paraît-il pas étrange? Est-ce que,
si on surprend quelqu'un dans l'adultère, qu'on lui
coupe la tête, il ne sera pas puni dans l'autre vie parce
qu'il aura reçu son châtiment dès celle-ci ?
Il faut distinguer deux sortes de péchés : les grands
et les petits. Il semLle que S. Jérôme parle ici avec
quelque doute des fautes qui sont moins énormes. II y
a apparence que, pour les Israélites qui sont morts
dans le désert, plusieurs ont été sauves, soit que leurs
fautes n'aient pas été si grandes, soit qu'ils les aient
expiées. Pour ceux qui ont péri dans le déluge, on peut
dire la même chose ; car quelques-uns voyant ce danger
eurent le loisir de se repentir, mais pour les Sodotnites
il est certa'n qu'ils étaient quasi tous dans le crime,
et qu'ils y ont été surpris. Il faut prendre ce que dit ici
ce saint comme une règle générale qu'il doime, qui
peut néanmoins avoir des exceptions ; car plusieurs
Pères croient qu'Ananie et Sapliire furent sauvés,
appuyés sur cette raison. 11 faut conclure qu'à la
vérité il n'y a que Dieu qui, sachant la grandeur des
crimes, connaisse la mesure et l'étendue de leurs châti-
ments, mais qu'il y a apparence que, quand ce ne sont
que des fautes légères. Dieu n'est pas si rigoureux que
de les punir deux fois.
Voilà la première partie que traite Gratien ; mais,
dit-il dans la seconde, nous lisons dans l'Ecriture
quantité d'exemples des grandes punitions et des
châtiments de mort que les hommes ont exercés. 11
faut donc conclure qu'en certaines rencontres il est
permis d'infliger une peine de mort, mais qu'on ne le
peut faire d'une autorité privée.
Chap. 8. Je ne crois pas, dit S. Augustin, qu'il faille
conseiller de tuer un homme de peur d'en être tué. Un
soldat pourra se défaire de son ennemi, non par amour
de Fa propre vie, non par passion et par h line, mais par
le zèle du bien de la patrie; un magistrat prononcera
une sentence de morî, non par animosité mais par le
devoir de sa charge, et un pur effet d'un désir de
rendre la justice. Amsi ces gensdi peuvent infliger des
peines de mort, parce qu'il n'y a que la cause publique
qui les anime.
Chap 9. Il n'est pas permis, dit S. Augustin, de se
tuer soi-même, parce que nous sommes renfermés
dans cette loi générale : Diligcs proximinn luum sicut
teipsum; c'est-à-dire que l'amour du prochain étant un
modèle de celui que nous nous portons, s'il nous est
défendu de le tuer, il ne l'est pas moinsde nous ôier la
vie à nous-mêmes; mais que faut-il donc dire de l'ac-
tion de Jephté qui sacrifia safille? Cette question est em-
barrassée, répond ce père ; s'il y a eu commandement
de Dieu, c''est un acte de justice, mais autrem.ent il y a
lieu d'improuver sa conduite. Pour ce qui est de
Samson, qui pour faire périr les Philistins ébranla une
colonne et s'ensevelit volontairement sous les ruines
de la m:uson, il faut dire qu'il fut inspiré et poussé de
Dieu à le faire, et une grande marque de cela fut la
force miraculeuse qu'il eut pour faire celte action. Dieu,
qui l'assistait et qui lui donnait tant de vigueur, lui
inspira de se faire mourir avec ses ennemis, mais
hors de ces rencontres il n'est jamais permis d'être
homicide de soi-même.
Chap. 11. S. Jérôme, écrivant sur le prophète Jonas,
dit qu'il n'est pas permis, quan ! on verrait la mort
inévitab'e, de se l'avancer d'un moment, si ce n'est
pour la défense de la chasteté. S. Jérôme est en cela
plus hardi que S. Augustin et S. Clirysoslome. Ces
pères auraient bien justifié Euphrosine et Pélagie, la
mère et la fille, (jui se sont poignardées et jetées dans
le feu plutôt que de consentira la lubricité deà infâmes
qui les persécutaient; S. Augustin et S. Chrysostome
auraient bien excusé cela par l'inspiration, mais ils
n'en auraient pas fait une règle générale ; car on n'a
pas toujours des garants aussi forts que l'Eglise qui les
517
REMARQUES SUR GRATIEN
518
a lionniôes du cuile des martyrs. S. Jérôme semble
avoir jelé les yeux sur ces exemples ou sur d'au-
tres pareils que nous ignorons pour en faire celte règle
générale, qu'il n'est permis de so donner la mort que
qiiarul il l'aul peidre ou la vie ou la cliastcli'.
Cliap. 12. Le concile de Brague prive de la sépulture,
des olTiandes et de la messe ceux qui se sont empoi-
sonnés pour se faire mourir; les excommuniés seront
traités de même, et ceux qui auront été condamnés à la
mort jiar arrêt du juge. La raison de cela est que les
anciens, voyant que les juges faisaient mourir les
criminels lorsqu'ils les surprenaient dans leuis fautes
sans leur donner le loisir de passer par les classes de
la pénitence et expier par celle rigueur la grandeur
de ces fautes, ne leur donnaient ni confession ni
communion et désespéraient beaucoup de leur salut.
Cliap. 20. Les |)rincos séculiers, dit b^idore, doivent
prêter les mains à l'Eglise pour venger les crimes
qu'elle, qui n'a point d'armes en main, ne saurait cor-
riger.
Ce que Gralien rapporte ici d'Isidore se trouve dans
les conciles de France ; ce q'ii y est dit en termes géné-
raux, l'est ici dans une expression particulière. Les
princes ïont les exécuteurs nés des lois ecclésiastiques,
et l'Kglise n'aurait pas besom d'eux si, par leurs
menaces et leurs châlimenls, ils ne faisaient faire ce
qu'elle commande, et qu'elle ne pourrait obtenir
par des paroles et par la douceur. Cœlcruminlra cccle-
siam polesiales necessariœ non essent, nisi ut quod non
prœvalet sacenlos efjkcre doclrina et sermons, potestas
hoc i))ipleat per disciplina; terrorem. Vous direz peut-
être : Les princes ne sont pas exécuteurs des lois des
évèques, cela n'est guère digne de leur rang. Mais
voici qui fait pour eux : les canons, les lois ecclé-
siastiques sont des lois divines; ainsi les princes qui
exécuteniles canons obéissentàDieu, nonaux hommes ;
celle eïécution ne déshonore pas leur grandeur, il ne
faut pas regarderies évèq les ni les puissances ecclé-
siastiques comme des hounnes particuliers, mais comme
d'autres Jésus-Christ revêtus de son autorité et de
son pouvoir. Or cette soumission n'est pas indigne de
leur majesté. Car, comme dit Isidore, les princes ont
recule pouvoir qu'ils ont de Dieu même; c'est lui qui
les a établis pour se faire obéir par leur moyen, et
pour contraindre les hommes à accomplir ses lois ; ils
sont donc sur terre les exécuteurs de ses volontés, et
s'ils ne s'acquittent pas de leurs obligations, ils seront
compt;iblcs, non pas aux évêques, mais à Dieu même,
de qui est toute leur souveraineté.
Chap. 33. Il ne iaut pas, dit S. Augustin, contraindre
personne à la religion catholique, mais on peut faire
violence aux hommes pour les empocher de faire
mal, et dans ces occasioris il faut employer la douceur,
les conférences et les instructions; c'est ce qui fut pra-
tiqué de son t'^mps, où l'on employa de grandes confé-
rences pour faire revenir les donatisles ; mais on fut
obligé d'user de violence dans la suite.
Chap. 43. 'Voici un autre exemple tiré de l'histoire.
Api es le cinquième concile touchant les trois chapitres
qui y furent condamnés, les évêques de Ligurie,d'Istrie
et de Venise furent trop opiniâtres ; ils se cantonnèrent
firent un schisme et, se séparant de l'Eglise occidentale
qui s'était rendue à ce concile, firent une assemblée
particulière ; ce qui obligea le pape Pelage de prier les
généraux d'armée qui étaient dans Tllalie, d'user de
main forte pour réduire ces évêques à leur devoir,
parce qu'ils se séparaient des sièges apostoliques, dit le
pape, à cause de quelques contestations, quoique ce
lût la coutume do recourir au S:ége apostolique pour
en avoir la décision et non pas faire un schisme. Voilà la
pratique do tous les siècles. Les évêques ont un évêque
au-dessus d'eux, qu'ils doivent consulter dans leurs
diilérends; les évêques sont les docteurs de l'Eglise,
mais ils ont un docteur au-dessus d'eux qui les ins-
truit. Il fallait, selon la pratique ordinaire, recourir au
premier siège, qui est rinterprète du concile général,
pour s'éclaircir de leur doute, et non pas diviser
l'Eglise par un schisme.
Chap. 46. Le pape Léon dit qu'on peut porter les
armes utilement, et qu'il faut considérer ceux qui
meurent dans une guerre juste pour la défense de
l'Eglise, comme ceux qui meurent pour la cause de
Dieu.
Chap. 47. Urbain H dit presque la même chose ; il
s'agissait de ceux qui avaient tué les excommuniés;
cela regarde le temps auquel l'empire était révolté
contre l'Eglise, et qu'il y avait guerre entre l'un et
l'autre. Après que l'Eglise se fut servi inutile rent de
ses censures et des armes spirituelles, elle fut obligée
de repousser l'insolence des opiniâtres par la guerre.
Plusieurs, animés d'un véritable zèle, firent mourir
des excommuniés ; d'autres par intérêt furent aises
que celte occasion se présentât pour faire servir le
prétexte de la religion à leur ven.eance et à leurs ini-
mitiés particulières. Le pape, dit-il, fait imposer
pénitence à tous ces gens-là ; mais comment ? Scun-
dum inlenlionem modum congruœ salis faclionis. il faut
avoir égard à leurs intentions ; car les uns sont autant
louables devant Dieu que les autres lui sont odieux ;
mais, comme il est dilficile de distinguer si c'est un
véritable zèle ou un esprit de vengeance qui les a
portés à la guerre, le plus siir est de leur imposer
à tous pénitence, parce que dans le cœur il y a cer-
tains replis que l'homme même ne peut découvrir.
Voilà qui justifie la conduite de l'Eglise, qui l'e tout
temps a imposé pénitence aux soldats, qui ne les
recevait à h communion qu'après l'expiation de leurs
fautes, qui pendant ou après la pénitence publique leur
défendait l'usage des armes. Ce n'est pas qu'elle crût
que la guerre était toujours injuste el qu'elle la con-
damnât, mais c'est qu'il était bien diflicile qu'il n'y eût
pas de la duplicité cachée sous cette pureté d'intention
et que parmi le zèle de ser^ ir le prince et l'Eglise il n'y
eût quelque mélange de passion, de vengeance et
d'intérêt.
Après le chap. 49, Gralien dit que Dieu punit les
hommes par les hommes en deux manières. Car
quelquefois ceux qui sont les instruments de sa jus-
tice ne savent pas ce qu'ils font, et les desseins de
Dieu, comme Sennachérib, Assur et Antiocbus, qui
ignoraient que Dieu se servît d'eux pour punir les
Israélites. D'autres fois ceux qui sont les instruments de
519
THOMASSIN
520
la colère divine savent bien ce qu'ils font, par exemple
quand Dieu se servit des Israélites pour exterminer
les Chananéens et les Amorrbéens. Or il y a bien de la
différence entre ces deux sortes d'hommes; car ceux
qui ne savent pas ce qu'ils font et qui n'entrepren-
nent la guerre qu^ par ambilion ou par passion, bien
loin d'être récompensés, méritent d'èlre punis, et c'est
ce qui est arrivé souvent quand Dieu, après avoir cbâlié
ses enfants par les armes des infidèles, a voulu se
servir de ces mêmes enfants corrigés pour punir ces
inCdèles. Nous avons l'exemple de Jabin, roi des Cha-
nanéenSj dans l'Ecriture.
La question VI n'est qu'une répétition de quelques
passages qui prouvent qu'il faut quelquefois faire une
sainte violence aux méchants pour les convertir. Nous
les avons vus dans la question IV de cette cause.
QCESTION VII.
Pour revenir à notre premier sujet, les hérétiques
peuvent-ils être privés de leurs biens ?
Pourquoi non ? ditS. Augustin dans lechap. 1". Car
tous les biens que nous possédons, nous ne les possé-
dons que par droit divin ou par droit humain. Le droit
divin rend toutes choses communes; les biens sont à
tous les hommes par le droit naturel. Qui est-ce donc
qui a fait tout ce partage ? Ce sont nos crimes ; car
dans l'état d'innocence tout aurait été commun ; mais
après le désordre du péché, pour arrêter l'avarice et
la cupidité de l'homme, il a été nécessaire dt) faire des
partages, afin que chacun véciàt en paix. Ces partages
ont été faits par les hommes mêmes, et c'est ce qui
s'appelle le droit humain ou le droit des empereurs,
non pas qu'ils soient les maîtres absolus de nos biens,
mais, étant les directeurs du droit humain, ils sont les
arbitres et les juges des hommes. Or par ces deux
sortes de droits les hérétiques ne peuvent rien pos-
séder, ni par droit divin parce qu'ils sont ses enne-
mis, ni par droit humain parce que les empereurs leur
en ont défendu la jouissance. Ils se plaignent qu'il y a
des catholiques qui s'emparent de leurs biens par ava-
rice et non pas par un zèle de la religion; S Augustin
dit : Ce sont de méchants catholiques; nous improu-
vons leur coniuile et leur avarice, mais Dieu se sert
d'eux pour punir les hérétiques. Ainsi ce que Dieu fait
nous plaît, mais ce qu'ils font nous déplaît.
Chap. 3. S. Auguslinlescombattoujoursde la même
force. Les hérétiques se plaignent que nous les persé-
cutons pour avoir leurs biens, et de plus ils se plaignent
que nous les violentons pour rentrer dans la commu-
nion de l'Eglise. Ces deux plaintes sont si opposées
qu'elles se détruisent l'une l'autre ; car si nous vou-
lions avoir leurs biens, nous ne voudrions pa? leur con-
version, parce que, quand ils renlrenldans l'Église, ils
rentrent en même temps dans leurs possessions. Ainsi
nous n'aurions garde de les violenter pour su faire catho-
liques, si l'intérêt nous conduisait comme ils disent.
Après tout, s'ils considéraient comment nous possédons
les biens de l'Eglise, celle plainte cesserait ; car nous
les possédons comme le bien des pauvres el comme
étant pauvres. Si nous sommes pauvres avec les pauvres
de l'Eglise, ces biens sont à eux et à nous ; mais si nous
avons en particulier de quoi vivre de notre patrimoine,
cela ne noupap.arlleM. pas.
rs't'st-ce pas la décision que Fagnan nous a donnée
et que le droit nouveau a établie ? Celui qui a un patri-
moine suilisanl doit regarder les biens d'Eglise comme
le bien des pauvres, et ne doit pas épargner ce patri-
moine pour dérober aux pauvres leur portion. Il ne
peut se servir de ce bien que selon l'intention do celui
qui l'a donné : s'il est pauvre, qu'il s'en serve ; mais
s'il a du patrimoine ou quelque autre bénéûce, ce bien
n'est pas à lui, il n'en est que le dispensateur, et s'il se
regarde comme le propriétaire, c'est une usurpation
damnable, c'est un sujet de damnation.
Chap. 4. Lesdonalistes disent. Pourquoi nous forcez-
vous de rentrer dansi'Eglise.^ qu'y gagnons-nous? Vous
ne nous rebaptisez pas : vous ne nous mettez pas à la
pénitence ; comment donc nous faites-vous expier nos
fautes?
Il est vrai que les hérétiques qui étaient fidèles parmi
eux, c'est-à-dire non atteints de crimes capitaux,
n'étaient pas mis à la pénitence publique quand ils
revenaient à l'Eglise ; s'ils étaient clercs, on les recevait
parmi les clercs; si parmi les hérétiques, ils étaient
atteints de quelques crimes, on les mettait à la péni-
ence ; mais ceux qui n'avaient pas d'autres vices que
leur hérésie, étaient reçus sans aucunepénitence. Ainsi
c'est avec vérité qu'ils disent qu'on ne les baptise pas.
S. Augustin répond : Il faut bien que vous fassiez
pénitence, quand vous reviendrez à l'Église ; il est
vrai qu'on ne vous mettra pas dans les classes de la
pénitence, que vous ne serez pas distingués par des
marques extérieurement honteuses, comme le cilice et
la cendre ; mais toute votre vie doit être une conti-
nuelle pénitence et nous vous laissons dans une obli-
gation généreuse de la faire. Voilà la pratique de
l'Église, qui usait de cette douceur pour attirer les
hérétiques. D'ailleurs l'hérésie esl le dernier des vices
en un sens; car quoi qu'elle soit le plus grand, parce
qu'elle ferme la porte du ciel et détruit la foi, elle est le
moindre dans un autre, parce que le malheur de la
naissance que l'on lire des parents hérétiques fait plus
d'hérétiques que la malice et la volonté propre de
chacun. De plus, quand on a abjuré son erreur, on est
quitte de ce vice. Mais pour l'impureté et les autres
péchés, il faut changer non-seulement la créance, mais
les mœurs, et pour ainsi dire l'homme tout entier.
QUESTION \I1I.
Les évêques et les ecclésiastiques peuvent-ils porter
les armes de leur propre autorité?
Il semble que non, car S. Pierre a reçu un com-
mandement de Jésus-Christ de ne pas porter un glaive
matériel. Et S. Ambroise dit que les armes des
évêques sont les prières et les larmes, et S. Paul
dit qu'il ne faut pas se défendre. Non vos mclipsos de-
fendentes. Tous ces passages montrent que la guerre
est défendue aux ecclésiastiques.
521
REMARQUES SUR C.HATIEN
522
Après le cLap. (i, (iralien répond qu'il est défeiidu
aux eeclésiasUques de porter leurs mains aux armes,
mais qu'ils peuvent exhorter les laïques à les prendre.
Noua voy.;ms qi.in le p:ipe Léon IV *p tri! à '.î. t"t.n des
tioupes/pour ven;r au côté de .'îlaiie ouïes Sarrasins
voulaient faire une descente ; que lui-niênio invoqua le
nom de Dieu sur son armée, et composa cette oraison :
Deits, cujus di-xlcra bcatum Velruin amhulanlcm in (lue-
tibus etc. Aussi il remporta la victoire. Le pape Adrien
appela Chailemapne à son secours pour faire la
guerre contre les Lombards. Les apôtres mêmes et
les grands hommes, dit S. Jérôme dans le chap. 13,
se sont servis de ces voies. Elie a usé de rigueur,
S. Pierre a fait mourir Ananie et Saphire à ses pieds, et
ces actions sont des actions de piété, non pas de
cruauté, quand c'est pour la cause de Dieu.
Après le cliap. 18, part. 3, Gralien s'oppose que le
pape Nicolas écrivant à Louis et (harles, rois de
France, dit qu'il n'appartienl pas aux evêques de
faire la guerre. Ce pape, voulant tenir un concile à
Rome, avait mandé des évcquus de chaque royaume; il
n'y en eut pas un de France^ parce qu'ils étaient à la
tête de l'armée qui combattait contre les Normands;
cela n'est-il pas contraire à l'état ecclésiastique ? 11 faut
distinguer, dit Gratien. Il y a des évêques qui n'ont
que des biens spirituels^ des décimes et des offrandes ;
ceux-là ne sont obligés qu'à Dieu; mais il y en a
d'autres qui ont des fiefs, des baronies, des comtés
qu'ils tiennent de l'empire. Ces grands fiefs sont
chargés de certains devoirs envers l'empire : ils sont
obligés de secourir les princes dans les guerres, tant
par des tributs que par certains nombres de soldats
qu'ils doivent fournir et qu'ils vont eux-mêmes con-
duire, non pour se battre, mais pour s'acquitter de ce
devoir. C'était la pratique de l'Église depuis le pape
Nicolasjusques à deux ou trois cents ans près de nous;
car dans la France Charlemagne mit de grands fiefs
entre les mains des abbés et des évêques. Il vit bien
que, s'il les donnait à de grands seigneurs, outre qu'ils
n'auraient pas la conscience bien pure, ils pourraient
troubler la paix de l'empire par quelque révolte, et
que du côté des ecclésiastiques il n'y avait rien à
crainlre de pareil. C'est pourquoi il donna tout à
l'Église, mais il voulut en même temps qu'on lui fournît
tant de soldats ; ce qui a duré presque j usques à nous ;
les évêques et les abbés s'en sont rédimés, et, au lieu
de fournir des troupes, ilsontdonnéune certaine somme
d'argent. Ainsi ce que nous voyons faire tous les cinq
ans dans le clergé est très-juste, généralement parlant.
On présente un don gratuit et on se délivre du
reste.
Dans la quatrième partie, il dit : Ne serait-il pas
mieux que les empereurs eussent exempté l'Eglise de
toutes ces contributions? Oui, et il rapporte l'exemple
de Joseph^ qui exempta les prêtres du tribut de Pha-
raon. Constant, dans le chapitre suivant, leur donne cette
exemption, et dans le chap. 25 le concile de Worms dit
que les curés doivent être francs pour leur portion, leurs
décimes ou leurs offrandes; mais que, s'ils ont des fiefs,
il est juste qu'ils fournissent aux nécessités de l'em-
pire.
CAUSE XXIV.
Un évoque étant tombé dans l'hérésie fit le procès à
qiu^l(jiios prêtres, les déposa et même les excommunia.
Cet évêque étant mort, on l'accusa d'hérésie, et il fut
con lauHié avec toute sa famille.
niEMIÈRE QUESTION.
On demande si un évêqne étant tombé dans l'hérésie
peut faire le procès et donner sentence d'excommu-
nication contre qui que ce soit?
On répond que non, parce qu'étant hérétique ou il
est l'auteur d'une nouvelle erreur, ou il est le partisan
d'uncancienne ; ilestdéjàcondamnéavecl'auteur, etpar
conséquent incapable de déposer ou d'excommunier
qui que ce soit. En voici un exemple.
Chap. 1". Acace n'était pas l'auteur d'une nouvelle
e.'-reur, il n'était pas le sectateur de l'erreur, mais il
conservaillacommunion des Eutychiens. Lorsqu'on le
condamna, les Orientaux se plaignirent de ce qu'on
n'avait pas assemblé un concilejmais le jiape Gélase
répond qu'il n'était pas nécessaire, parce que n'ayant
pas fait de nouvelle hérésie, la condamnation fulminée
dans le concile de Chalcédoine contre les Eutychiens
tombait pareillement sur lui, et que, sans assembler
un nouveau concile, il n'avait qu'à réitérer cette pre-
mière sentence. Sa manière de parler est bien remar-
quable. Factussumilaque eœecutorvetcrisconsliluli, 7ion
promidynlornovi. Lorsque j'ai condamné Acace, dit-il,
j'ai été l'exécuteur d'une ancienne constitution, et non
pas le promulgateur d'une nouvelle. De là il paraît
qu'il appartient au pape d'être l'exécuteur des consti-
tutions synodales, étant le conservateur, le défenseur
et le gardien des canons.
Chap. 2. Le même pape donne une bonne raison
pour justifier son procédé. On ne peut plus retoucher
à ce qu'a fait le concile de Chalcédoine, et il y a cette
différence entre les questions agitées devant le concile,
et après : que devant le concile on en peut demander
l'examen, mais non pas après; autrement on n'aurait
jamais fait. Ainsi le concile de Chalcédoine, ayant con-
damné Eutychès, a enveloppé dans sa sentence tous
ses sectateurs. Il ne faut donc plus de nouveau concile.
Il cite après quelques exemples et bien à propos, car
les hérétiques inféreraient delà que jusqu'à ce qu'une
erreur soit condamnée dans un concile général, on
peut demander un nouveau concile; mais voici ce que
dit Gélase: L'erreur de Sabellius fut condamnée dans un
concile, et il n'a pas fallu de nouveau concile pour ses
sectateurs. Or quel est ce concile où Sabellius a été
condamné ? C'a été avant le concile de Nicée. Ce n'était
donc pas un concile général, puisque celui-ci est le
premierœcuménique.C'étaitpeut-être celui d'Antioche,
011 Paul de Samosate fut condamné, car ils vivaient
presque en même temps dans le m' siècle et ils
avaient presque les mêmes erreurs. Après cet exemple
il en apporte d'autres des hérétiques qui ont été con-
damnés dans des conciles généraux, coinme Arius,
523
TilOMASSIN
52i
Macédonius, Nestorius. Pour ceqiiiest d'Eunonniis,on
peut douter si ce fut un concile général qui le con-
damna.
Après le cbap. 4, Gratien dit : Si cet évéque a in-
venté une nouvelle erreur, il ne peut pas porter une
sentence dans l'Église ; il a perdu ce pouvoir, car ce
n'est qu'à lÊglise dans son unité que Jésus-Clirist a
donné le pouvoir de prononcer juridiquement ; hors de
l'Église, il n'y a point de puissance de lier et de délier.
Quand Jésus-Christ a donné ce pouvo'r à S. Pierre,
il l'a donné à cet apôlre et à toute l'Église en unité.
Voilà pourquoi il l'a donné tantôt à Pierre, tantôt aux
autres. C'est pour cela que S. Paul ayant excom-
munié l'incestueux de Ccrinthe, dit qu'il l'a fait avec
l'Église, du conseil des fidèles ; ce qui montre l'unité de
l'Église et des évoques, et qu'il faut que l'évêquc fidèle
excommunie un fidèle, car il n'a aucun pouvoir sur
un infidèle.
Cbap. 5. Ces paroles fameuses de S. Léon y sont
rapportées : Manet ergo Petri privilegium, ubicurn-
que ex ipsius ferlur œqititate /udicium. Les sentences
conlraiies aux canons ne sont pas appuyées sur
S. Pierre, et par conséquent elles n'ont aucune autorité.
S. Pierre n'est pas considéré comme particulier et
en sa personne, mais universellement, comnieembras-
sanl toute l'Eulise et embrassé de toute l'Etrlise.
Chap. 7. S. Ambfoise dit que le navire de S. Pierre
représente l'Eglise, et que c'est à lui à qui Jésus-
Christ a dit : Duc in altum; c'est-à-dire que, dans les
grandes abîmes des chicanes, dans la mer des dis-
putes, on ne saurait se mettre à couvert de l'orage,
si on n'est sous la conduite de S. Pierre.
Chap. 12. Innocent 1", écrivant aux évêques d'Afrique
assemblés dans le concile de Milève, montre le privi-
lège de S. Pierre et l'union des évêques avec lui; il
dit que, si les évêques délibèrent sur un point de foi, ils
doivent avoir recours préalablement à l'auteur de leur
dignité et de leur honneur, c'est-à-dire à Pierre; il ne
dit pas que tous les évêques empruntent tout leur
pouvoir de Pierre, comme s'ils n'étaient pas de droit
divin, mais il dit que l'universalité de l'Eçlise est
dans l'unité de Pierre, et que tout l'épiscopat est de droit
divin ; mais qu'il est renfermé dans un seul épiscopat
qui est celui de Pierre.
Chap. 14. Il y a là la confession de Pelage qui a
passé parmi les œuvres de S. Jérôme, et qu'il a
soumise à !a censure de Rome, sachant bien que si
elle y était approuvée, elle serait reçue partout.
Chap. IG. Le pape Léon dit que l'église d'Alexan-
drie, q li est la seconde Eglise, n'est pas différente de
celle de Rome, parce qu'ede a été instituée parS. Marc
disciple de S. Pierre; or le disciple n'a pas répandu
d'autre doctrine que celle de son maître,
Chap. 18. S. Cyprien dit que S. Pierre est le fon-
dement de toute l'Eglise : Super unum œdificat Eccle-
siam; et quoiqie le Fils de Dieu, après sa résur-
rection, <'onnât à tous ses apôtres une puissance
égale, ç\ qu'il leur dît à tous : Sicnl misit me Pater et
erjo millo vos; ainsi tous les évêques sont de droit divin
établi-, immé liatement. Outre cela, il y a une autorité
qui est particulière à S. Pierre. Pourquoi celle unité
dans l'Eglise? C'est afin qu'il n'y eût point de schisme
parmi les évêques. C'est de celle façon qu'ont parlé
les papes Gélase et Léon, qui ont usé de leur autorité,
et qui néanmoins n'ont pas laissé de reconnaître que
tJiis les évêques étaient les successeurs des apôtres,
comme eux l'étaient de S. Pierre et que, comme les
apôlres avaient une même puissance et un môme
honneur que S. Pierre, les évêques avaient par droit
divin les mêmes avantages qu'eux; que néanmoins,
comme S. Pierre, avait été le centre de l'unité, et
établi de Jésus-Christ chef des apôtres, les papes
étaient le centre do Tunilé et le chef des évêques. Il
n'y a qu'un épiscopat, il n'y a qu'un chef; mas il y a
une supériorité de l'un sur les autres. Toute l'Eglise
est un arbre, les évêques en sont les branches ; toute
l'Eglise est une source, les évêques en sont les ruis-
seaux; mais cela marque l'unité dans l'origine, les
rayons sont concentrés dans le soleil, les branches sont
liées dans le Ironc, et les ruisseaux coulent d'une même
source. Ainsi toute la multiplicité des évêques est
émanée de l'unité de S. Pierre : Unitas tamen ser-
vatur in origine. 11 en est de cette unité comme d'un
corps; les membres el le chef ont une même substance,
c'est une même âme indivisible qui les anime, mais il
y a toujours une supériorité de droit naturel du chef
sur les m.embres. Voilà comme S. Cyprien, S. Léon
et le pape Gélase doivent être entendus contre les
hérétiqu s qui donnent une primauté à tous les
évêques, dont ils ruinent ensuite l'autorité.
Chap. 23. S. Ambroise, faisant l'oraison funèbre
de son frère, dit de lui, qu'ayant abordé l'île de Sar-
daigne, il voulut se faire baptiser ; que pour cet elTi t il
fit appeler l'évêque, mais qu'il voulut auparavant
savoir s'il était catholique ; mais comment? s'il était
dans la communion de l'Eg'ise romaine; Si cum Ro-
mana Ecclesia convenirel; mais par malheur c'était un
pays où les Luoifériens régnaient; il est vrai qu'ils
n'étaient pas hérétiques; car, comme dit ce saint, Lu-
cifer était un grand évêque, bon catholique, et Satyre
'c'est le nom de ce frère de S. Ambroise), qui est bien
instruit de tous les points les plus délicats de notre
religion, ne crut pas que la véritable foi pût être parmi
les schismaliques. Le schisme assez souvent ne con-
siste que dans la division des évêques ; mais quand on
se sépare de l'Église romaine par un schisme, quoi-
qu'on n'ait point de doctrine ni de dogme contraire à
la foi, on ne laisse pas de pécher contre elle, parce que
l'Eglise étant Jésus-Christ même, ceux qui déchirent
son corps, qui est l'Eglise, ne gardent pas une véritable
foi envers lui. Ainsi, quoi |ue les schismaliques n'aient
rien innové pour le dogme, cependant ils sont héré-
tiques, parce qu'ils ne tiennent pas le point principal
de la foi, qui est l'unilé de T Eglise.
Chap. 25. S. Jérôme explique son sentiment tou-
chant un schisme des Orientaux, c'est-à-dire du
diocèse oriental dont Anlioche était la capitale. L'Orient
était partagé par trois évoques d'Antioche ; par Pau'in,
qui tenait pour Home et que Lucifer avait établi dans
sa légation pour terminer les différends qui étaient
entre les Mélétiens el les Eustatiens; par Vital, évêque
des Apollinarisles, et par les évoques donlMélèce était
)25
REMARQUES SUR GRATIEN
526
le chef. S. Jérôme était occidental et très-Iiien ins-
truit (Je la véritable pratique. C'est pourquoi, étant
parmi les Orientaux, il crut dans ces divisions qu'il ne
pouviiit avoir une ioi saine s'il ne se liait très-ctroi-
tenipul au pape Damase; il lui écrivit pour s'instruire
de la pureté de sa foi. J'ai cru, dit-il, qu'il fallait re-
courir au siép;e de Pierre et à cette foi qui a été louée
par l'apôtre S. P.iul écrivant aux Romains, et s'y
est toujours maintenue inviolabliMncnl. Autrefois la loi
a pris naissance dans l'Orient, mais le soleil de justice
se lève présentement dans l'Occident : Nam in Occi-
deiile sol juslitiœ critar; in Oriente aulem Luci/cr ille
qui cccidcrat supra sidcra posait thronum suum.
Voilà le renversement qu'il y a eu ; l'Orient, qui était la
plus auguste partie de l'Eglise, est devenu la dernière
par SOS seliismes et par ses divisions. Ce n'est
qu'avec peine, ajoute-t-il, que j'ose écrire au siège
apostolique et à un si grand évoque; mais je parle au
successeur de S. Pierre; c'est-à-dire d'un pécheur,
et d'un disciple de la croix. Je ne reconnais que Jésus-
Chri.-.t, et dans toutes cps divisions j'adhère à la chaire
de l'icri'p, sur laquelle vous siégez ; je n'en reconnais
point d'autre dans toute l'Eglise : Super illam petram
œdificatam ecclesiam scio. On donne plusieurs sens à
ces [taroles, mais voyez comme S. Jérôme les inter-
prète. Il parle à Damase sur le sujet de la division des
Orientaux, et dit que l'Eglise a été fondée singuliè-
rement sur S. Pierre. L'Eglise rom.aine est comme
l'arche de Noé; quiconque y est n'a pas fait naufrage,
et quoique je .«ois si éloigné de Rome, je communie
avec ceux de l'Egypte qui sont romains. Dans ces divi-
sions c'est toujours le plus sûr et l'uniquement sûr de
s'attacher au siécre de Rome.
Chap, 33. Le pape Pelage dit que l'évêque d'Aquilée
ne peut ni sacrer ni être consacré par un autre, parce
qu'd était dans le schisme des trois chapitres.
L'évêque d'Aquilée et celui de Jlilan n'allaient pas à
Rome pour se faire sacrer, soit pour la longueur du
chemin ou pour quelque autre chose; mais ils se sa-
craient l'un l'autre, et il fallait que celui qui devait
sacrer vînt dans la ville de l'autre, afln de présider à
l'élection, la faire canoniquement, et ensuite consacrer
l'élu.
Chap. 34. Le môme pape se sert de l'autorité de
S, Augustin, qui, parlant contre les Donatistes, dit
que, pour marque de la foi et de la véritable religion,
il faut s'attacher aux sièges apostoliques, c'est-à-dire
ceux à qui les apôtres ont adressé des lettres, par
exemple à Corinthe, à Colosse, à Philippes. Voilà un
sens bien étendu; car, à proprement parler, ces
églises n'ont jamais été des sièges apostoliques, et on
ne les nomme telles que lorsqu'elles ont été fondées
par les apôtres; d'ailleurs toutes ces églises sont dans
le schisme et dans l'hérésie, mais il reste toujours la
règle générale qu'il faut communier avec l'Eglise uni-
verselle, et la proposition de S. Augustin subsiste
toujours, qu'il faut s'attacher aux sièges apostoliques,
mais entre ceux-ci à celui qui a été de tout temps
nommé par excellence le Siège apostolique,
Chop. 35 et 36.11 y a quelque chose de plus appro-
chant au sujet de Gratien. Nestorius, après avoir
publié son erreur, excommunia ceux qui lui résiste-
raient. Le pape Célestin, ou plutôt le concile d Éphèse,
répondit que toutes les excommunications étaient
nulles, parce qu'il était hérétique. Voilà le cas de
Gratien décide, et, avant d'être condamné, ses sen-
tences furent traitées comme nulles.
Après le chapitre 37 Gratien s'oppose S. Augustin
qui dit que ceux qui tombent dans l'hérésie ne perdent
pas le droit de baptiser ; donc ils uc perdent pas l'ordre
et si cela se fait quelquefois autrement, c'est cxtraor-
dinairement, dans la nécessité et sans autorité. — Il
répond qu'il est vrai qu'ils ne perdent pas l'ordre,
mais ils perdent la juridiction ; or l'excomuiunication
est un acte de juridiction; et avant le chapitre 40,
comme il y a une grande différence entre le b uilême
et les autres sacrements, ainsi un évoque qui tombe
dans l'hérésie ne perd pas Tordre, c'est-à-dire ne perd
pas le pouvoir do conférer le baptême; mais comme
il pei'd la juridinion de lier et de délier, il perd le
droit d'administrer les autres sacrements, de sorte
qu'au lieu qu'à présent nous mettons le pouvoir de
conférer tous les sacrements pour marque de juridic-
tion, Gratien met d'un côté le pouvoir de donner le
baptême comme la marque de l'ordre qui reste, et de
l'autre il met pour marque de juridiction que l'on
perd le pouvoir d'excommunier et de conférer les
autres sacrements, parce que, dit-il, ils ne sont pas
comme le baptême d'une égale nécessité.
Chap. 40. Celui, dit S. Augustin, qui est dans l'ex-
trémilé, fera mieux de se faire baptiser par un héré-
tique que de mourir sans baptême; cela est singulier
dans ce père, car tout le monde n'était pas dans son
sentiment; apparemment il était bien aise de le dire
contre les Donatistes, car ils croyaient que le baotême
des catholiques n'était pas bon.
QUESTION II.
Peut-on excommunier quelqu'un après sa mort?
Non, répond Gratien, selon l'usage de l'Église
romaine,
Chap. 1". Le pape Léon dit qu'on ne communie après
la mort par prières qu'avec ceux avec qui on a com-
munié étant vivant. L'Église a été partagée sur ce point
quant aux temps et quant aux lieux. Lorsque des pé-
nitents mouraient dans leur pénitence avant qu'ils en
eussent reçu l'absolution, dans quelques églises on
piait pour eux, on offrait le sacriGce de la messe pour
eux, et c'est ce qu'on appelait communier les morts,
parce qu'on présumait qu'ils étaient bien morts, et
que Dieu avait eu pitié d'eux. Mais l'Eglise romaine
était dans une pratique contraire; car elle ne voulait
pas qu'on fît aucune prière pour eux, elle les aban-
donnait à la providence et à la miséricorde de Dieu;
aussi elle ne les relevait pas par là de l'excommuni-
cation; car tous les pénitents étaient excommuniés en
un sens, puisqu'ils étaient privés de la communion et
de la participation des plus sairts mystères.
Chap. 2. Le pape Gélase parle dans le même sens
d'une manière différente; car il s'agissait de remettre
521
THOMASSLN
528
Acace dans la communion de l'Église; or Acace n'était
pas mort impénitent, quoique ce fût quelque chose
d'approchant, car il était mort dans la communion
eutychienne. Cependant le pape Gélasedil absolument
qu'on ne donne la communion de l'Eglise après la
mort qu'à ceux qui l'ont eue durant leur vie. Voilà
l'usage ancien de l'Eglise romaine; elle changea de
sentiment après le cinquième concile, savoir : qu'après
la mort on pouvait excommunier des personnes qui
seraient mortes dans la cummunion de l'Église, parce
qu'on peut découvrir de nouvelles actions si noires
qu'elles mériteraient cette peine ; et enfin elle com-
mença de prier pour Us morts pénitents, quoiqu'ils
n'eussent pas eu la communion avec tUe durant leur
vie.
11 est vrai, dilGratien dans la seconde partie, qu'il y
a certains péchés qu'on ne peut pas lier ni délier après
la mort ; mais il y en a dont on peut être accusé après
la mori, et ensuite excomm nié, comme l'hérésie. En
voici un exemple.
Chap. 6. Dans le cinquième concile, Théodoreélant
mort dans la communion de l'Église, fut excommunié
après sa mort. Les Romains s'y opposèrent et n'ap-
prouvèrent pas d'abord cette pratique ; mais le concile
passa outre, et pour se just:fier il allégua plusieurs
exemples d'une pareille chose.
S. Chrysoslome après sa mort fut remis dans les sa-
crés diptyques de plusif-urs Eglises dont il avait été
rayé pendant sa vie. S. Augustin a maintenu la sainteté
et la pureté Je la doctine dei'évêque Cécilien, et néan-
moins, écrivant aux Donalistes, il leur dit que, quand Cé-
cilien serait coupable, l'Eglise n'en serait pas moins in-
nocente, parce que, s'ils pouvaient convaincre cet
évêque de quelque erreur, l'Eglise l'analhématiserait
après sa mort. C'était donc un fondement au cinquième
concile pour excommunier Théodore après sa mort, et
c'est ce que fit Rambulas, évêque d'Edesse. 11 y aen-
coreun autre exemple deDioscore antipape, maispro-
bablement il fut excommunié durant sa vie.
QUESTION m.
Gratieu demande si l'on peut excommunier toute une
famille à cause de quelque crime de son chef. Il prend
d'abord l'affirmative et l'autorise pat l'exemple des
Sodomites^dont plusieurs de leurs enfants, quelque in-
nocents qu'ils fussent, furent enveloppés dans le châ-
timent de leurs pères, et dans le Nouveau Testament
nous voyons que les péchés de quelques grands ont
attiré les fléaux du ciel, comme la peste, sur tout leur
royaume.
Il dit ensuite : Cela est bon pour les châtiments cor-
porels, parce quece sont des suitesdu péché, etnon pas
pour Ils châtiments spirituels. Il n'y a que le péché
originel qui passe de s pères aux enfants, tous les autres
crimes que leurs ancêtres commettent ne leur sont pas
imputés. Or l'excommunication est une peine spiri-
tuelle; et vers la fin de celte rubrique, Gralien dit qu'il
ne faut excommunier que ceux qui ont été accusés ou
convaincus, ou qui se sont avoués criminels. II rapporte
sur ce sujet une belle lettre de S. .4uguslin.
Chap. 1. Je voudrais bien (dit S. Augustin à un
évêque à qui ilécrit) que vous me montrassiez comment
on peut excommunier une personne innocente. 'Vous
êtes jeune évoque et je suis âgé, je n'ai jamais pu le
concevoir et encore moins osé lentreprendre. C'est
pourquoi, dit Gratien, il n'est pas permis d'excom-
munier pour les fautes d'autrui toute une famille ; car
au reste une sentence d'excommunication fulminée
mal à propos lie plutôt celui qui la prononce que celui
contre qui elle est fulminée. C'est ce que ditS. Jérôme
dans le chap 4 : Celui qui lie mal se lie lui-même.
Chap. 6. Le concile de Paris tenu sous Louisie Dé-
bonnaire cite une loi de Justinienqui ordonne que les
évêques et les prêtres, c'est-à-dire les curés, ne pour-
rontexcommunier qui que ce soit sans connaissancede
cause. Ceux qui doutent si les curés ont pu excom-
munier, verront ici qu'apparemment ils le pouvaient
autrefois, quoiqu'à présent ils ne le puissent pas. Il
faut aussi remarquer comme l'Eglise embrasse les lois
des empereurs quand elles sont conformes aux canons;
et si quelqu'un a été excommunié injustement, que faut-
il faire? Ilf.ut se faire délier, parce qu'il faut touj airs
craindre les peines ecclésiastiques : Majoris sacerdolis
authorilale ad cjraliam sanctœ communionis redeat ; mais
celui qui aura fulminé mal à propos, sera privé delà
communion par son supérieur pour tout le temps qu'il
voudra.
Après le chap. 23, Gratien dit qu'il faut considérer
la dilTércnce qu'il y a entre l'hérésie et le schisme ; et
S. Jérôme dit, dans le vingt-sixième, que le schisme
vient de quelque division qui est entre les évêques.
Par exemple, de son temps il voyait Paulin et .Mélèce
dans Antioche qui partageaient le diocèse d'Orient ;
c'était une division d'évêques, non pas une opposition
de foi, car Mélèce et Paulin étaient dans la même
foi. L'hérésie au contraire regarde perversum dogma.
Cependant voici qui est véritable : tout schisme
dégénère en hérésie^ parce que tout schisme sépare de
l'unité de l'Eglise, qui est un point de foi ; mais
S. Jérôme en donne une autre belle raison, c'est que
les schismaliques étant séparés de l'Eglise, on leur im-
pute toujours quelque erreur, et eux imputent
quelque chose à l'Église. |
Chap. 2 J. S. Augustin dit que ceux qui, étant nés j
dans l'hérésie ou dans le schisme, sont séparés de
Eglise et qui néanmoins ne soutiennent pas opiniâ-
trement leurs erreurs, et au contraire sont dans lajj
disposition d'embrasser la vérité, ceux-là à peine sont-
iis héréiiques, car ils cherchent la vérité, ils détestent
leurs erreurs et sont dans la disposition devant Dieu
d'embrasser la véritable créance. Nefjuarjuam sunt inler
hœrnlicos deputandi ; mais c'est là une cause réser-
vée au jugement de Dieu.
CAUSE XXV.
L'Eglise romaine avait donné privilège à une
baptismale de recevoir toutes les dîmes des diocèses,
c'est-à-dire des paroisses, et la même Eglise romaine
avait donné un autre privilège à un monastère de ne
529
REMARQUES SUR GRATIEN
i30
point payer de dîmes. Voilà deux privilèges opposes,
L'église baptismale demande les dîmes, et le monas-
tère prétend en être exempt; l'un et l'autre est i'ondé
sur des privilèges apostoliques.
rnr.Miiîui; question.
L'église baptismale ne peut pas s'approprie: les
dîmes, parce qu'il en faut faire quatre parts, et la
quatrième est pour les pauvres; c'est le partage que
tous les saints pères ont fait par leurs décrets et par
les canons, et l'Église romaine ne peut rien faire contre
les canons; c'est ce qui est prouvé dans le chapitre
premier.
Chap. 1 . Le pape Gélase dit qu'il n'y a point de siège
qui soit plus intéressé à maintenir les canons que le
premier siège. Niillani mugis exequi sedcm prœ cœleris
oportere quam primam.
Chap. 4. Le pape Ililairc dit qu'il n'y a personne qui
puisse violer les constitutions divines, et moi qui suis le
premier prêtre ,potcidissimi sacerdolis (il y a plus bas
jjo/mJHu', et c'est mieux), je serais coupable si je négli-
geais de venger le mépris qu'on en ferait.
Chap. 7. Le pape Zozime dit: Le siège romain
même ne peut pas employer son autorité à vioUr les
statuts des saints pères. Ces paroles sont belles,
magnifiques et véritalilcs.
Chap. 10. Ceci n'est pas fort à propos. Childebert,
roi de France, élail entré en défiance de Pelage, à cause
du ci-'ciuième concile, car en France nous ne nous
séparâmes pas de l'Eglise romaine qui l'avait accepté,
mais demeurant dans le respect le pape était suspect
à plusieurs. C'est pourquoi le roi le pria de signer la
lettre du pape Léon et de lui envoyer sa profession
de foi; le pape fit l'un et l'autre et lui envoya sa
justification. Quelques-uns de là prétendent conclure
que les princes ont droit d'exiger des papes ces sortes
de justifications, mais celte prétention est ridicule, et
il n'y a pas toujours des occasions pressantes comme
celle-ci, où le pape soit obligé de se justifier et oîi les
princes puissent l'exiger. On voit bien que le sujet était
très-raisonnable.
Gratien, dans la longue rubrique qui fait le reste
de cette question, dit des choses admirables. L'Eglise
romaine a droit et autorité de faire et de confirmer
les canons; mais elle n'est pas liée aux canons; elle
en peut faire parce qu'elle est le chef de toutes les
Eglises. Ainsi elle donn/ autorité aux canons sans
s'y assujettir ellemêine. Cela est vrai en un sens, car
comme Jésus-Christ, quoiqu'il fût législateur, s'est
néanmoins soumis au;v lois qu'il avait faites, non pas
servilement, mais royalement et comme un législateur
qui pour se rendre honneur à soi-même s'obéit à
soi-même, ainsi les souverains pontifes révèrent les
canons, qu'eux ou leur» prédécesseurs ont faits, et
se font honneur à eux-mêmes en y obéissant.
Cependant en certaines rencontres ils montrent qu'ils
sont les maîtres et les auteurs des canons, soit en
commandant, soit en les expliquant : J^onnimquam
vero, scu jubendo, sc:i. ilcfuiicnJn, srit aliler amenda, se
dccrplorum dominos et condilores esse oslendunt. Voilà
des paroles bien fortes et magnifiques.
lly aurait de la peine de trouver quelque chose de
semblable dans l'antiquité ; mais il ne faut pas s'arrêter
aux paroles quand le sens est bon, il faut seulement
savoir que ce qu'il dit est nouveau dans les termes.
^om- curidilores, à la bonne lieure, cela se peut trcuver,
mais pour être les maîtres des décrets de leurs prédé-
cesseurs, dominos, c'est ce qui ne se trouvera pas. Cepen-
dant il reconnaît qu'ils sont obligés de garder les ca-
nons. Voici comment. Il y a deux sortes d'obligations.
Les sujets sontobligés de garder les lois comme sujets;
les princes sont obligi's de les garder comme princes,
les uns quant à la vertu directive, les uns quant à la
coaclive. C'est ceque Gratien veut dire, qu'ils peuvent
dispenser des canons sans que la vertu coactive les
touche ; ils gardent les canons par autorité comme sou-
verains, non par nécessité comme les sujets. Il ne dit pas
qu'Usaient l'autorité de les violer parce que leur exemple
attire tout le mon le. Les papes sont les vengeurs de
la loi, et comme vengeurs et conservateurs des canons
ils doivent les garder eux-mêmes pour les faireobscrver
aux autres. Cependant, dit Gratien, il faut remarquer
que, quand les conciles ont fait des canons, ils ne les
ont faits qu'en mettant en réserve l'autorité de l'Eglise
romaine : nisi auclcritas liomanœ Ecclesiœ aliler impe-
ravil; ou bien, salvo tamen in omnibus jure sanclœRoma-
nœ Ecclesiœ. Ce n'est pas à dire que le siège de Uome ne
soit obligé aux canons ; mais Gratien veut dire qu'il
peut dans la nécessité dispenser des canons. Ainsi il
parle comme les nouveaux canonistes, quand il dit que
les papes sont les maîtres des canons; mais il parle
comme les anciens quand il dit qu'ils doivent garder
les canons. Les papes, dit-il ensuite, donnent des
privilèges ; or l'autorité de donner des privilèges
n'exempte pas d'obéir aux lois ; l'empereur obéit aux
lois, mais il peut donner des privilèges ; il montre
par là qu'il est en quelque sens au-dessus des lois. Il
en est de même des papes ; ils peuvent par dispen-
sation donner des privilèges, mais cette dispensation
pontificale ou impériale doit toujours être fondée sur la
justice et l'équité.
Mais voici un autre point ; si un privilège accordé à
un particulier tend à la ruine d'un autre, il n'a pas de
lieu, car le pape faisant grâce à l'un, ne peut préju-
dicier à un autre. Ainsi ayant donné l'exemption des
dîmes à certains monastères, l'évêque s'en trouvant
grevé pourrait redemander les dîmes, les empereurs
l'ont voulu ainsi ; voilà une grande règle dont on
pourra tirer nne grande conséquence en faveur des
évêques. Il semble qu'ils pourraient rentrer dans le
droit de tirer la quarte des mortuaires et des autres
droits qu'ils ont perdus.
QUESTION II.
Gratien demande si le pape par un nouveau privilège
peut déroger aux privilèges précédents? Non, répond
S. Grégoire dans le chapitre 4 ; car par ce moyen le
pape semblerait se détruire lui-même, puisqu'il ren-
17° SÉRIE
34
53!
THOMASSIN
532
verserait ce que lui ou ses prédécesseurs auraient établi.
Après le chapitre 21, dans la partie 2. il dit que
l'Église romaine peut tout, qu'elle peut assembler ce
qui est divisé, et diviser ce qui e^t assemblé : Congre-
gâta valet disjungere, et disjuncta conqregare. Mais
comment? voici le correctif : ralionis tameii cequitate
considerala. L'Éiilise romaine peut donner des privi-
lèges, il est vrai; mais elle le doit faire avec justice, elle
est souveraine et au-dessus des lois; mais il y a une loi
éternelle et divine qui est au-dessus d'elle; la souve-
raineté de puissance qu'elle a reçue de Jésus-Christ
est toujours accompagnée de la souveraineté de justice
que Jésus-Christ a établie sur son trône ; ainsi elle doit
avoir égard dans les dispenses qu'elle accorde aux
motifs qui los exigent, autrement tous les privilèges
sont nuls. Rien de si Juste que le seutiment de Gralien.
CAUSE XXVI.
Un prêtre étant adonné aux sortilèges fut convaincu
devant son évêque, et, ne se corrigeant pas il fut ex-
communié. Ensuite il tomba malade, et étant à l'extré-
mité un autre prêtre le réconcilia sans ia permission
de l'évoque par qui il avait été excommunié; revenant
en santé, ou dans sa maladie ayant quelques jours
favorables, on lui imposa pénitence selon les canons.
PREMIÈRE QUESTION.
Qu'est-ce qu'on appelle sortilège? Isidore de Séville
dit que les sortilèges sont ceux qui consultent sortes
sanctonim. Cela sera mieux expliqué par le concile
d'Asrde. C'était un livre, ou l'Écriture sainteou un autre,
qu'on ouvrait au hasard, et du premier verset qu'on
rencontrait on en tirait un bon ou mauvais augure du
futur. On appelait cela sortes, parce que l'on tirait au
hasard, et sanclontm, parce que c'était un livre saint
dont on se servait. Quel jugement il faut faire de
ces consultations, nous verrons dans la suite le senti-
ment de S. Augustin.
QUESTION II.
Est-ce un péché de tirer au sort ? II semble que non,
car nous voyous que pour découvrir le larcin d'Achab
on tira au sort. Saiil, pour découvrir celui qui avait
fait contre le jurement auquel lui et le peuple s'étaient
engagés, flt jeter le sort qui tomba sur Jonathas.
Zacharie donna de l'encens aux autels, étant déclaré
par le sort. Enfin S. Mathias fut élu apôtre par celte
voie. Ces exemples de l'ancien et du nouveau Tes-
tament justifient le sort, et, comme dit S. Augustin, le
sort n'est pas quelque chose de mauvais, mais ce qu'il
y a de blâmable est de résoudre les doutes par ce
moyen.
Mais, dit Gratien dans la partie 2, cela avait lieu
dans l'Ancien Testament, car avant que la doctrine de
l'Évangile eût été publiée, il y avait bien des choses
permise.', qiii ne le sont pas à présent. Le mariage des
prêtres, le libelle de répudiation étaient en usage dans
l'Ancien Testament ; mais l'Église a défendu tout cela.
lien faut dire autant Je l'astronomie, ou de l'astrologie
judiciaire ; on s'y est appliqué autrefois, mais pour ce
qui est des catholiques ils ne peuvent plus s'en servir :
Aslrologia apud catlwliros in desuetiidinctn abiit; car ces
occupations curieuses les empêchent de s'attacher à des
choses plus importantes qui regardent leur salut.
Chap. 1". S. Jérôme dit que, quoique les apôtres
aient élu Mathias par le sort, cela ne doit pas faire une
règle générale pour les chrétiens. Si les apôtres ont élu
Mathias par le sort, ou non, c'est une question ; il est tou-
jours certain que le mot de sort se trouve dans le grec.
Si le sort a toujours été défendu dans l'Église, comme
prétend Gratien, c'est une autre affaire ; car il y a plu-
sieurs cas où il est permis de s'en servir ; par exemple^
dit S. Augustin, lorsque dans un temps de peste il y a
dispute parmi plusieurs prêtres, et qu'on ne peut pas
mieux faire, il faut tirer au sort oui restera dans la
ville, mais dans les élections le sort est très-blâmable,
car c'est frustrer celui qui est digne de l'épiscopat.
Chap. 3. S. Augustin nous donne une belle règle de
modération. Ceux, dit-il, qui veulent tirer des conjec-
tures de l'avenir, et qui se servent de l'Ecriture sainte
pour cela, font bien mieux que s'ils avaient recours aux
sorciers ; mais il serait à souhaiter qu'ils ne se servissent
ni de l'une ni de l'autre voie, car l'Écriture sainte n'est
pas pour satisfaire la curiosité des hommes, mais pour
leur donner de belles instructions de la vie éternelle.
Chap. 6. Le même père nous enseigne les choses qui
sont appelées sortilèges, et il dit qu'il faut distinguer
ce qui est de vertu naturelle et ce qui est de vertu ma-
gique ; el pour faire ce discernement, il nous donne une
règle générale : partout oh l'on ne se sert que de cer-
tains signes ou de quelques paroles qui n'ont ni vertu
naturelle ni physique, il faut s'en défier; que s'il n'y a
pas des figures, des paroles, ou d'autres choses ineffi-
caces mais des choses physiques qui peuvent avoir
des effets natu els, il ne faut pas croire qu'il y ait de la
magie. 11 faut porter le même jugement de certaines
ligature qu'on suspend au cou, ou au bras ; on a beau
donner à ces choses le nom de physique, ce n'est que i
superstition. Il y a certains pendants d'oreilles que Ton
prétend avoir quelque vertu naturelle, ou des osselets
d'autruche, mais on se trompe, ou bien, pour empêcher jj
le hoquet, prendre de sa main droite le pouce gauche.
Ce n'est pas que S. Augustin veuille dire qu'il y ait
magie dans ces petites choses, mais il improuve fort
tout cela, parce qu'on sortait seulement de la genlilité
et du paganisme ; or les païens avaient été superstitieux
en mille manières, comme à mettre un pied devant
l'autre en marchant, à chausser le soulier gauche avant
le droit, serrer le pouce gauche pour empêcher le lio-
quet. Tout cela est une impertinence, non pas une
maf ie, et S. Augustin l'a décrié, afin de retirer les chré-
tiens d*^ la superstition des païens. lien faut dire autant
des prédictions astrologiques; car de regarder les
astres, considérer leurs mouvements, et en tirer des
conjectures pour l'avenir, c'est un effet de la science
des hommes; mais prétendre deviner la vérité des ac-
tions futures et libres, c'est trop entreprendre, el c'est
vendre une superstition à prix d'argent, qui ne sert qu'à
mettre l'esprit des hommes curieux à la servitude et le »
133
REMARQUES SUR GRATIEN
534
accabler sous le poids de la crainte. L'Écriture sainte
a traité celle astrologie du nom de fornication ; car
l'àme qui n'a d'autre époux que la vérité éternelle^
choisit le démon pour savoir la vérité des choses à
venir, et en cela il y a une espèce de fornication,
non-seulement quan 1 les astrologues nous trompent,
mais même lorsqu'ils disent la vérité, car ou c'est le
hasard ou une permission divine qui veut que les
curieux soient punis de leur mauvais procédé.
QUESTIONS m r.T IV.
Gralien nous explique l'origine et les différentes
espèces de divinations. Il rapporte sur ce sujet dans le
chap. 1" beaucoup dechoses de S. Augustin qui con-
damnent l'astrologie; et dans le chap. 2, qui est fort
curieux, il dit que les démons sontdes animaux aériens.
Il ne faut pas prendre ces paroles à la rigueur, comme
si, dans la pensée de ce père, les démons avaient des
corps, et que, comme il y a des animaux aquatiques et
terrestres, il aitcru queles démons fussent des animaux
aériens. 11 veut seulement dire que les démons sont
très-légers et qu'ils se portent dans un moment d une
extrémité du monde à l'autre ; c'est ainsi qu'ils peuvent
nous apprendre des choses fort distantes comme pré-
sentes, et nous croyons qu'ils prédisent l'avenir. Il dit
ensuite que les démons ayant une longue vie et étant
immortels, ils recueillent par expérience des choses
qu'ils oni déjà vues, certaines règles pour fonder leurs
prédictions, comme les vieillards qui à cause de leurs
années sont plus capables de conjecture que les jeunes
gens. De plus, ils oui quelquefois permission et pouvoir
de faire du mal. Ayant ce pouvoir, ils prédisent le mal
qu'ils doivent faire; et il se peut faire qu'ils prédisent
souvent, non pascelui qu'ils feront, mais celui qui arri-
vera par les dispositions des causes secondes dont ils
ont la connaissance. Il y a certains effets naturels, et,
comme ils sont philosophes et astrologues, ils peuvent
prévoir d.'s événements et des signes qui porteront la
guerre ou la contagion; ou même ils pourront con-
naître certaines choses futures par les desseins que les
hommes forment, par les impressions que leurspensées
font sur leur corps.
Chap. 3. S. Augustin a rétracté ce dernier sen-
timent; il avait dit que le démon savait les pensées
des hommes par l'impression qu'elles faisaient sur
les corps, et ici, au livre 2 de ses rétractations, ayant
vu que c'était là un sentiment qui pouvait être véri-
table, mais qui n'éiait pas si certain, il dit qu'il a
avancé cette proposition avec plus d'assurance qu'il
ne devait. Ainsi ce grand saint nous donne une preuve
de sa grande humilité, non pas à rétracter ce qu'il
avait dil faussement, car c'est à présent l'opinion com-
mune que les démons connaissent nos pensées par
l'impression qu'elles font sur le corps; mais à rétracter
ce qu'il avait trop fortement assuré dans le doute qu'il
en fallait avoir.
QUESTION V.
Faut-il excommunier ceux qui ont pratiqué quelque
sortilège? Oui, dilGratien, et il le prouve par un p;rand
nombre de passages qui ne souffrent pas de dillii^nlté.
Cbap. J2. JI y a un passage attribué à S. Augustin
au livre Dcspiritu et anima, mais cet ouvrage n'est pas
de lui, quoiqu'il soit assez ancien. H nous apprend quels
sont les fantômes qui composaient le sabbat; car à
présent, à ce qu'on dit, il est composé de dérisions des
mystères do notre religion ; voici ce qu'il dil : Certaines
femmes méchantes, abandonnées aux démons et à leurs
illusions, croient et s'imaginent que vers minuit elles
se promènent avec Diane ou Hérodiade à cheval, et
qu'un grand nombre d'autres femmes vont sur de
grandes bêtes, obéissent à ce spectre qui porte la ligure
de Diane, et viennent partout lui rendre leur service;
mais ces femmes, qui sont chrétiennes d'ailleurs, en
abusent beaucoup d'autres et les attirent dans leur infi-
délité ; voilà qui est bien différent de ce qu'on rapporte
du sabbat qui se fait à présent.
Dans la sccon le partie, Gratien dit qu'il y a une
autre espèce de superstilion blâmable; qiiekpies-uns,
par haine et par une espèce de sortilège, dépouillent les
autels, les revêtent d'habits lugubres, éteignent les
lumières, et font célébrer des messes des morts pour
des personnes vivantes, croyant par là de les faire
mourir ; c'est de cela dont se plaint le concile de Tolède
dans le chap, 13, comme d'un abus très-ancien.
Gratien ademiindé auparavant s'il était permis pour
le crime d'un particulier d'excommunier toute une
famille. Il dit que non ; mais il faut avouer qu'il y a
certaines excommunications qui s'appelaient autrefois
générales, que l'on fulminait dans une ville ou dans un
royaume pour le crime d'un magistrat, ou d'un prince;
c'est ce que nous appelons interdit. Ces excommuni-
cations n'étaient pas totales, parce qu'elles ne privaient
pas de certains sacrements, comme du baptême et de
l'absolution à l'heure de la mort. Or ces premiers inter-
dits, qui ont paru dans l'antiquité, ont été jetés,
comme nous venons de dire, en dépouillant les autels,
éteignant les cierges, fermant la porte de l'église en y
mettant à l'entrée des fagots d'épines; alors on faisait
la chose pieusement, parce que les princes étant rebelles
et l'Eglise n'étant pas assez forte pour les ramener à
leur devoir, on obligeait par là les peuples à se révol-
ter et à leur refuser l'obéissance. 'Voilà l'origine des
interdits; mais dans la suite les méchants ont abusé
de cette sage conduite.
Chap. 14. Il y a un passage attribué à S. Augustin,
maisl'ouvrage d'où il a été tiré est apparemment d'un
autre auteur. Que fant-il croire de la pythonisse qui fit
paraître Samuel devant Saiil? Il faut dire que ce
n'était pas Samuel qui parut; maisquec'était le démon
qui voulut abuser Saiil par la pythonisse, lui faisant
croire qu'elle avait pouvoir sur les bons et sur les mé-
chants, et que Samuel paraîtrait à ses invocations par
la force de sa nécromancie. Il dit ensuite que le démon
parla à Saiil, mais qu'il le trompa, en lui prédisant ce
qui devait arriver; il le trompa en se faisant adorer de
lui, car Saiil se prosterna devant l'ombre qui paraissait,
et pour la prédiction le démon la pouvait bien conjec-
turer, car, voyant le courage des Philistins et l'abat-
tement des Israéhtes, il lui dit que la victoire serait du
i35
THOMASSIN
536
côté des premiers. L'Ecriture sainte ne rapporte la
chose que comme une histoire, sans dire qu'elle fût
véritable ; elle décrit ce qui s'est passé , que si le démon
travesti en Samuel répondit à Saiil qu'ils sei aient tous
deux ensemble, ce fut un artifice pour faire croire que
Saiil, tout méchant qu"il était, serait au même lieu que
Samuel, quoique très-saint ; tout cela est probable.
QUESTION VI.
Celui qui a été excommunié par son évêqiie étant
tombé malade, peut-il être réconcilié par un autre que
par son évèque ? IS'on, à moins que ce ne soit par le
irétropolitiin ou par le pape. Les prêtres, dit Gratien^
reçoivent de leur évêque la permission d'excommunier,
de sorie qu'ils ne l'ont pas s'ils ne l'ont reçue. Par ce
mot d'excommunier, il entend ce que nous appelons
lirr, car tout prêtre qui donne l'absolution peut la
suspendre; ainsi il lie et délie, selon qu'il use de son
pouvoir. Ensuite il apporte plusieurs canons qui ont
quelque chose de remarquable.
Chap. 1". Le concile de Carthage dit que c'est le
propre des évêques de faire le chrême ; il ne dit pas
de l'appliquer sur le front^ cela peut favoriser l'opinion
de ceux qui croient que dans l'Eglise latine les prêtres
donnaient la conûrmation. Il dit ensuite que c'est aussi
aux évêques de faire la cérémonie des voiles des
viorges et de réconcilier les pénitents, inpublicamissa.
Gralien, après le chap. 3, explique fort exactement
deix sortes de réconciliation qu'il y avait dans l'Eglise,,
l'une publique, et c'était celle que l'on faisait à la
porte de l'église pour réconcilier ceux qui avaient fait
pénitence pour des péchés publics; or ce n'était que
î'évêque qui la faisait, et dont parle le canon; mais il
y avait des réconciliations particulières et secrètes
pour des péchés secrets. Celles-ci se donnaient par les
prêtres. Il est bien vrai que ces deux réconciliations
étaient en usage, mais en ce que Gratien dit, qae la
pénitence publique ne s'imposait que pour les péchés
publics, il parle comme un homme de son temps, ou
dequatre ou cinq cents ans devant lui, mais du tempsdu
concile de Carlhage ou de celui d'Agde on ne faisait
point cette distinction. La pénitence était attachée à
tels péchés qui de leur nature étaient énormes quoi-
qu'ils fussent secrets. Le concile de Trente même a
renouvelé cette pratique.
Chap. 4. Le pape Evariste dit que les prêtres pour-
ron*. réconcilier les pénitents de leurs péchés occultes
avec la permission de l'évêque. Cela sent le pape Eva-
riste, c'est-à-dire une lettre qui lui est supposée ; car
il n'y a pas une marque d'antiquité, puisque cette
distinction des péchés occultes ou publics était in-
connue aux m', n' et \' siècles, de sorte que c'est une
pièce de la marchandise d Isidore.
Chap. 5. Du concile de Carlhage : si quelque péni-
tent dans l'extrémité de sa mala'iie demande à se ré-
concilier, le prêtre doitdemander permission à l'évêque
pour secourir ce misérable. Jl paraît donc que les
prêtres ne donnaient pas l'absolution de la pénitence
canonique sans la permission des évêques, car il y
avait une autre pénitence pour les péchés ordinaires
dont les prêtres étaient les juges.
Chap. 6. Martin de Brague dit : Si quelqu'un dans
l'extrémité reçoit l'absolution, et qu'ensuite il re-
vienne en santé, il fera le reste de sa pénitence, et sera
seulement particip:inl des prières de l'Eglise. Cela est
tiré du concile de Nicée.
Chap. 7. Du concile d'Orange : Ceux qui sont en
danger après avoir reçu la pénitence, ou qui, étant ma-
lades, l'ont demandée, placuit m reconcilialoria
manus impositioue eos communicare, cela suHit pour
leur salut. Il y a deux explications de ce canon, l'une
opposée à l'autre. La première explique ce mot de
communicare, de l'absolution, sine reconcilialoria etc.
c'est-à-dire sans donner l'euchaiistip. Un homme,
disent-ils, qui en mourant demande la pénitence, que
lui donnera-t-on ? l'absolution sans l'eucharistie, et
cela suffit pour son salut, c'est ce qu'on appelle via-
tique. Les plus savants suivent cette explication; elle
est néanmoins dilîicile à soutenir.
La seconde, qui estdeM. de Valois, est plus probable;
il croit qu'il faut expliquer ce canon de l'eucharistie
sans l'absolution; que le concile d'Orange a voulu
qu'on la donnât aux malades sans leur donner l'abso-
lution; cela suffit pour les réconcilier, et cette com-
munion, selon les Pères, est appelée viatique. Car il est
inouï que Tubsolution ait jamais été appelée de ce nom.
Il n'y a qu'une difficulté qui fasse de la peine; car on
peutdirequ'ilest bien dur dedonner lacommunion sans
l'absolution ; mais cela s'est fait mille fois, et il ne
faut jamais avoir ouvert l'histoire ecclésiastique pour
trouver cela étrange, et ignorer que cela se soit prati-
qué dans les ii% m' et iv' siècles.
Chap. 8. Celui qui dans sa maladie aura perdu la
parole ou sera tombé en frénésie, doit être baptisé, si
auparavant il l'a souhaité ; il faut aussi lui donner la
pénitence, s'il Ta demandée. Il s'agit ici d'un homme
qui n'était pas catéchumène, car s'il l'était, on n'at-
tendait pas qu'il le demandât ; de même pour la péni-
tence ; si c'était un infidèle, il fallait avoir quelque témoi-
gnage qu'il l'eût demandée ; mais s'il était fidèle, on la
donnait avec l'eucharistie, sans qu'il eût fait aucun
signe, car étant fidèle il était dans une disposition pro-
chaine qui demandait ces sacrements, comme l'état de
catéchumène le baptême.
Chap. 9. Voici un canon que Martin de Brague vient
de nous alléguer ; il est de Nicée. Celui qui a reçu l'ab-
solution et l'eucharistie dans l'extrémité, s'il revient
en santé, que faudra t-il faire? Il sera rétabli dans la
pnitence au nombre des consistants, qui était la qua-
trième classe, c'est-à-dire de ceux qui assistaient à la
messe sans recevoir la communion. Ce fut le concile
de Nicée qui commença cette pratique, car auparavant
l'eucharistie donnée aux mourants était comme une
indulgence plénière de leurs péchés, et après on ne
parlait plus de pénitence. Le concile de INicée veut bien
qu'ils ne passent pas par tous les rangs de la pénitence,
mais aussi qu'ils n'en soient pas entièrement exempts.
Ensuite on fut encore plus rigoureux, car on les remit
dans tous les degrés de la pénitence.
Chap. 10. Le pape Léon se plaint d'une pratique de
537
REMARQUES SUR GRATIEN
f)38
France où l'on était si rigoureux que do refuser à la
mort l'absolution à ceux qui la demandaient ; c'est
pourquoi il écrit aux évoques de France dft détruire
cette mauvaise coutume et d'user d'une plus gi-ande
douceur.
C.liap. 11. Il est dit : Si quelqu'un est mort dans
l'excommunication, parce qu'un piètre qu'il aura de-
mandé ne sera pas venu assez à temps, on ne laissera
pas d'olTrir pour lui après sa mort. Voilà une pratique
contraire à celle de Rome, qui ne voulait donner la
communion après la mort qu'à ceux qui l'avaient eue
durant leur vie. Elle est du concile d'Kpaone, tenu en
Bourgogne. Le v" concile et le pape Vigile furent en
dilTérend pour ce point. Ceux qui étaient morts à
Home dans l'excommunication, on ne les réconciliait
pas, mais en Afrique et en France on priait pour eux.
Gralien, dans la rubrique qui suit, dit: Il paraît
doue que celui dont nous parlons étant excommunié
et tombé malade pouvait être réconcilié par un prûlre;
car l'évêquen'y était pas. D'ailleurs, dit-il, il pourrait
se faire absoudre par un laïque : Morituris succurritur
rliam a laicis, si preshyler absit. Cela s'est pratiqué
plusieurs siècles. Gratienaeu fondement pour le dire,
mais le mal est qu'il cite S. Augustin pour ce point
de discipline, et jamais cela n'est tombé dans l'ima-
gination de ce père.
Il conclut nettement par le chap. H du troisième
c:ncile de Carlhage^ qu'un prêtre pourra réconcilier
un ])énitent, si son évêque le lui permet, et même il le
pourra faire quand il ne le permettrait pas, si la chose
est si pressée qu'on ne puisse recourir à lui ; mais si le
crime du pénitent est tellement public qu'il ait
causé un scandale extraordinaire, il faudra que l'ab-
solution se donne publiquement dans l'église, en pré-
sence du peuple, devant le jubé, afin que ceux qui ont
été scaudalisés par son péché soient édifiés par sa
pénitence. On pourrait dire que ce canon parle des
péchés publics, et nous avons remarqué qu'avant le
pape Evarisle on n'avait point distingué les péchés
occultes et les publics; mais il faut prendre garde que
le concile ne distingue pas ici les péchés publics d'avec
les occultes, mais il dit seulement qu'entre les péchés
publics il y en a qui sont extraordinairement scan-
daleux. Cela est bien différent, car non-seulement il
met les péchés publics, mais outre cela parmi les
publics des péchés très-énormes.
QUESTION VII,
Faut-il imposer pénitence à ceux qui sont au lit de
lamorl?ThéodoredeCantorbéry dit, danslechap. 1",
que ceux qui demandent pénitence à l'heure de la
mort, on la leur fera connaître ; mais on ne la leur
imposera pas, c'est-à-dire qu'on se contentera de leur
exposer combien d'années de pénitence ils mériteraient ;
mais il faut que leurs amis suppléent pour eux. Voilà
comme les uns suppléaient pour les autres, ou par
aumône ou autrement. C'était la communion des suf-
frages de s'aider réciproquement; si ce malade revient
ensuite, il fera pénitence ; s'il meurt, pour sa conso-
lation on lui donnera l'extrême-onclion et la commu-
nion. C'était la pratique de donner l'eurdiarislie après
l'extrême onction; elle a duré jusqu'au xii' siècle.
Chap. 0. Le concile de Carthage dit que les prêtres
veilleront .sur les pénitents, qu'ils avanceront le terme
de la pénitence, s'ils sont fervents à la faire, mais qu'ils
le reculeront s'ils sont négligents, 11 parle ensuite
d'une ancienne pratique : lorsque les pénitents aux
jours de jeûne recevaient l'imposition des mains, et
aux jours de rémission, c'est-à-dire les dimanches et
depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte, ils se mettraient
à genoux, car les fidèles se tenaient debout, diebus
aulcm remissionis rjenua fhrlmU. Que si ces pénitents,
avant que d'être réconciliés, viennent à mourir, on
communiera avec eux, et ils seront souhigés par les
sacrifices et les prières des fidèles. Voilà une pratique
d'Afrique conforme à celle de France et contraire à
celle de Ilome.
^ Chap. 8. Jl paraît que le S"" concile était dans le re-
lâchement, car il semble mettre la pénilenco arbi-
traire au jugement des prêtres : Hoc sit in judiciopo-
siluin etc. Cependant il faut expliquer cela doucement,
car il est certain que les évêques ne se sont pas relâ-
chés sur ce point, et qu'ils ont toujours imposé la péni-
tence selon les canons. Car on regardait les consti-
tutions canoniques, on voyait le nombre de jeûnes
ou d'autres mortifications qu'on devait imposer, et on
donnaitia pénitence par écrit. Les Grecs se sont main-
tenus dans cette pratique et l'observent encore ainsi ; car
les confesseurs en écoutant les pénitents tiennent les
canons ouverts devant leurs yeux pour imposer la
pénitence selon les canons. Voilà la règle générale
qu'on a toujours suivie dans l'Eglise ; mais il y a une
règle particulière, qui regarde le pouvoir des con-
fesseurs, dont il faut exi^liquer ceci : c'est que le con-
fesseur pouvait, selon la tiédeur ou la ferveur des
pénitents, abréger ou prolonger la pénitence imposée
par les canons.
Chap, 13. Martin de Brague défend aux chrétiens
de garder certaines cérémonies superstitieuses qui
s'observaient aux calendes de janvier, au jour des
étrennes; c'est pourquoi l'Eglise, pour en faire perdre
le souvenir aux fidèles, a substitué en ce jour un des
plus grands mystères. 11 n'est pas permis non plus de
couronner les maisons de lauriers et d'autres verdures-
cela se fait encore en certains jours de l'année, mais il
ne tient plus do la gentilité ; les païens le faisaient au
nom de leurs faux dieux et par superstition ; à présent
il n'y a pas de danger qu'on devienne idolâtre. Le cha-
pitre suivant du pape Nicolas défend la même chose,
de faire fête le premier jour de l'année.
Chap, IG, S. Augustin (mais cela n'a jamais été
de lui) dit qu'il n'est pas permis de donner des
étrennes aux calendes de janvier, m quibus carUilenœ
quœdam et comessationes ad invicem doua donantur.
Cela es* bon pour le temps de S, Augustin, à cause
du voisinage des païens qui étaient si superstitieux;
mais à présent on fait cela dans l'Eglise simplement,
et si nous voulions condamner tout ce qui esi de l'an-
tiquité des païens, nous ôterions une partie des céré-
monies de l'Eglise et nous abandonnerions les choses
les plus saintes. Il n'y a sujet de se plaindre que lors-
539
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
540
qu'il y a danger que ce que l'on fait ne tienne quelque
chose du pagani.-me. Il n'est pas permis non plus de
chercher des divinations, de se servir de la nécro-
mancie, et de prétendre tirer la vérité par certains
chiffres. Ceci est plus remarquable, parce qu'il y a
plusiiurs personnes pieuses, mais simples, qui s'amu-
sent à des chitTres, des nombres, et à l'observation des
astres, et par là ils prétendent deviner ; il n'y a rien de
siimpertinent.
Chap. IS. Celui qui est tourmenté d'un démon,
c'est-à-dire qui en est obsédé, pourra porter sur soi
certaint's pierres, ou cerUiines herbes pour s'en déli-
vrer, dœmnnium substin''nti licet petras vel lierbas
habere sine incanlatione. Quoi ! ces pierres et ces herbes
ont-elles quelque vertu contre le démon? Cela est
rapporté de S. Jérôme, mais faussement. Gralien
peut-être copié les Pères sans les comprendre, mais
assurément on a négligé le texte lui-mt-me et on a
suivi avec opiniâtreté la routine sans ouvrir une voie
nouvelle (1).
Nous avons l'intention de montrer qu'une étude plus
attentive no donne pas raison à ces accusations. Un
récit rapide, mais toujours appuyé sardes faits rigou-
reusement contrôlés, montrera que le moyen âge a fait,
non pas peut-être tout ce qu'il était possible de faire,
mais beaucoup plus qu'on ne le suppose. (/Église a
montré peur ces éludes une sollicitude qu'on nie trop
volontiers aujourd'hui.
I
Alcuin, par qui commence notre travail (2), n'a
cite beaucoup de choses qui ne sont pas, et, quoiqu'on guèic laissé sur la Cible d^écrils qui aient un caractère
ait auiorisé son dérret, ce n'est qu'autant que ses cita- critique : ils sont plutôt conçus au point de vue moral
lions sont véritables. 11 est bien vrai que, dans l'histoire
de T'ibif", une certaine partie d'un poisson étant mise
sur le feu était capable de chasser le démon. Joseph
parle de certaines herbes qui avaient cette vertu, mais
il ne faut pas croire tout ce qu'il dit, il ne faut pas aussi
condamner cela à cause de l'Ecriture. Il n'y a rien de
si beau que la règle de S. Augustin qui dit, que, dans
les choses qui ne sont pas certaines, la plus grande
science est d'en savoir douter. Ce que nous lisons de
Tobie peut donner quelque autorité à ce sentiment.
{La suite prochainement .)
ESSAI SIR L HISTOIRE DE LA BIRLE
Etudes bibliques pendant le moyen-âge. Charlemagne. Alcuin.
Agobard. — Sliabon et la glose. —Ecole de Saint-Victor. —
Version de la Bible. — Yaudois.
L'élude de l'Écriture a toujours été pour l'Église
cathi.lique un devoir et un attrait. Les Pères et les doc-
teur-* pourraient nous fournir sur ce point de nombreux
témoignages. Écoutons seulement le plus savant inter-
prète qu'aient produit les premiers siècles. « Vivreavec
l'Écritiire, dit S. Jérôme, la méditer, ne connaître
ne chercher qu'elle, n'est-ce pas sur la terre habiter déjà
!a patrie céleste (1) ?.... Si, comme le dit S. Paul
(Il Cor. 1, 24j, le Christ est la force et la sagesse de
Dieu, et si celui qui ignore les Écritures ignore la force
et la sagesse de Dieu, assurément ignorer les Écritures
c'est ignorer Jésus-Christ lui-même (2). »
Depuis deux siècles on a souvent afl'irmé que le moyen
âge avait rompu avec ces glorieuses traditions, et qu'il
avait fallu la réforme pour rendre à l'étude de la Bd)le
la place importante à l^qu» Ile el!e a droit. D ins toute la
période qui va de Charlemagne à Luther, on n'a pas su
l'hébreu, on n'a rien tenté en fait d'exégèse; on a
(1) Ep. S'i ad Paulinum, n» 9, éd. Migne, 1. 1, c. 5S0.
(2) Frol. in l^aiaul, ibid.,\.. 1V,C. 17.
ou dogmatique. Jl avait pourtant appris, sous Egbert
et Elbcrl, successivement évoques d'York, les langues
latine et grecque et les premiers éléments de l'hé-
breu (3). Il se servit de ces connaissances pour tra-
vailler à une révision du texte de la Bible. L'exis-
tence de ce travail nous est attestée par deux lettres
de Charlemagne aux évêques et abbés, en 788 et
789. Plusieuis de ces derniers avaient écrit au roi
avec beaucoup de piété, mais dans un style fort
peu correct, sermones inrvltos. Charlemagne en con-
clut à leur peu d'intelligence des Écritures, « in
« sanctarura Scripturarum ad intelligendum sapien-
« lia. » 11 les exhorte en conséquence à s'appliquer
sérieusement à l'étude des lettres, aGn de pénétrer
plus facilement les mystères des divines Écritures,
car, ajoute-t-il, plus on a acquis de connaissance des
lettres profanes, plus on est à même de pénétrer
le sens spirituel des saints lives (4).
Toutes les écoles fondées par Charles n'avaient
d'autre but que de préparer à la connaissance appro-
fondie des si'inles lettres. Le capitulaire de ~S') pres-
crit d'avoir dans les écoles monastiques ou épiscopales
les livres catholiques bien purs de toute faute : « II
leur arrive souvent en effet, dit le roi, qu'en croyant
prier Dieu comme il faut, leurs livres mal corrigés leur
font faire de mauvaises prières. » Charlemagne défen-
dait aussi de confier le soin de transcrire les livres saints
à d'autres qii'à des hommes savants et déjà avancés en
âge : « Et si opus est Evangelium vel Psallerium et
« iMisgale scrihere, perfeclœ œtatis homines scribant
« cum omni diligentia. » Dans le même capitulaire il
(1) Glassius, Phitologia sacra, Lipsiœ, I7f5, in- -i" ; J. Soury, Des
études hébraïques et exégétiques nu moyen âge. Paris, Raçon,1866,
in- 8° p. 37.
('.') Les Gloses de Fteichenau (768 environ), fragment d'un glos-
saire eïplicalir des mois les plus difticiKs de la liililo, ii'cr)lreront
pas dans notre sujet : elles olïrent plus d'i(il(;i(ît pour l'histoire de
la langue française que pour celledela Bible. (V. Brachet, Gramm.
Idsloriqit de la tanyun française, 4' t5d., introd., p. 33).
(3j Uoiii Ccillier, Ilistoire des auteurs sacrés et eccL, l'd. Bauzon,
t. XII, p. 165.
(4) «Cumin sacris paginis, schemata.tropi et cxlera liis similia
inserta inveuiaiiliir, muiti dubium est quod ea unus quisque
leguns taiilo citiu> spiriliialiter inlclliqil, quanlcj prius in lilte-
rarnna niagisterio plenius instruclus fuerit. » (Concilia Gallice,
t.l, p. 121).
541
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
542
interdisait !a lecture des psoiulographes et de tous les
livres (io.ileux, et ne laissait iiilrodiiire dans les écoles
que les livres canoniques. Ces olTorls lurent heureux.
Leidrade, archevêque de Lyon, dans une lettre à
Charles, dit que plusieurs des lecteurs de son Éj,'lise
étaient capables d'expliquer le sens des Kvanj^iles : la
plupart pouvaient interpréter les prophètes, les livres
de Salomon, les Psaumes, et môme Job (1).
Dans <a constitution qui suit la lettre de 788, Charle-
magnese plaint aussi que les livres de l'EcriUire ontélé
altérés par la négligence ou l'ignorance des copistes, et
il ajoute que depuis longtemps il avait fait corriger
avec soin tous les livres de l'Ancien et du Nouveau
Testament (2). Alcuin répète la même chose dans la pré-
face qu'il avait mise en tête de l'Ilorniliaire de Paul
Diacre (3). Il est plus que probable que Charlemagne
ne se préoccupait que des exemplaires latins en usage
de son temps (4) ; mais il n'y a rien de contradictoire à
supposer qu'il ait l'ait faire des recherches dans les ori-
ginaux bibliques pour arriver à cette exactitude si dési-
rée. Au témoignage d'Eginhard, Charles ne se contenta
pas de parler le latin aussi bien que sa langue mater-
nelle, et il parvint, sinon à bien parler, du moins à com-
prendre lo grec (5). 11 avait même fondé à Osnabruck
une école spéciale pour former les clercs à la connais-
sance de celte langue (6). Mais, tout ct admettant ces
faits, nous n'allons pas jusqu'à ajouter foi au récit de
Tbegan (7) d'après lequel l'empereur, après avoir
associé son fils à la couronne, pour se consacrer
tout entier à la prière et à la correction des saints
livres, aurait comparé la version latine des Évangiles
avec l'original grec et la version syriaque.
Nous n'admettons pas davantage qu'il ait désiré
mettre à la portée de ses nombreux sujets qui n'enten-
daient pas le latin une traduction de l'Écriture en
langue vulgaire. Usserius, qui rapporte ce fait (S),
affirme qu'en 807 Charlemagne donna commission
à Strabon, Raban Maur et Haymon, de préparer une
traduction de la Bible en langue théostique. Flaccus
Illyricus, qui a le premier mis ce fait absolument
faux en circulation (9), n'en a pas seulement imposé
à Usserius, mais encore à Thomassin (10). Cette
assertion ne repose sur aucun texte contemporain (11).
Le fait historique à dégager de ces légendes, et
qui est tout à l'honneur de Charlemagne, c'est la
révision du texte latin de la Bible, entreprise sur
son ordre par Alcuin. Cette révision fut purement
grammaticale. La science d'Alcuin, encore qu'elle
[l)Patrol. lat., t. XCIX, c. 871.
(Dlbid., t. XCVllI, c. 873.
(3)/iid., t. XCVI, c. 1160.
(4) Reuss, nuiuire du Canon des saintes Écritures, Strashour»,
1864, iQ-8, p. 208, et Revue de théologie, 1" série, t. II, pp.65 et
suiv.
(5) Vita Karoli Magni, c. 2J, dans Pert?, Monumenta, t. II. p. 45G.
(6) Baroiiius, Annales, ad ann. SOi, n° 121. Lauiioi doute de
l'existence de ceUe école. De scholii cekbrionbus, c. IX.^Hamburgi,
ni7, in-8, p. 44.
(7) VHa Ludoviciimp., cl, dans Pertz, Monumenta, t. II, p. 592.
(8) Htstoria dogmatica controversiœ descriptuns et sucris vernacutis.
Londini, 1690, in-4, p. 111.
(9; R. Simon, Histoire critique des Versions du ]\ouv. Test., p. 316.
(10) Discipline de l'Église, éd. de 172S, 1. Il, p. 628.
(11) Reuss, Revue de tkéol. 1. 11 (1851), pp. 5 à 21.
sur[)aasât de beaucoup celle de ses contemporains
n'était guère étendue du côté des langues orientales.
Ses commentaires sur l'Ecriture ne s'éloignent ja-
mais des explications de S. Augustin, qu'il a choisi
pour guide. Rien n'y indicpie qu'il sache autre chose
que les premiers éléments de l'tiébrou et quelque
peu de grec (1). Après de rudes efforts, nous ap-
prend lui-même Alcuin (2), il put enfin présenter
à l'empereur la sainte Ecriture revue et corrigée
tout entière sur les sources les plus pures (3).
Mais le texte ne fut pas revu sur les originaux et
la révision ne fut qu'orthographique et grammaticale.
On eut soin pourtant d'y introduire des divisions
et un système de ponctuation qui facilitaient beau-
coup l'intelligi^nce du texte.
Cette révision se multiplia bientôt, et ses nom-
breux exemplaires se propagèrent sous le nom de
Bible d'Alcuin ou Bible de Charlemagne (4) ; les
uns furent conservés pour l'usage des membres de
la famille impériale, les antres furent donnés à
différents monastères (5).
Alcuin a écrit une exposition des noms hébra'i'ques
des ancêtres de Noire-Seigneur, qui n'a pas de
valeur, et un commentaire mystique sur l'Apoca-
lypse (6), intéressant parce qu'il y cite une traduc-
tion latine de l'Apocalypse différente de la Vulgate.
De ses nombreux ouvrages sur l'Écriture, ce sont
les seuls que nous mentionnerons. Il ne faut pas
oublier en effet qu'il n'y a rien d'original dans tous
ses travaux, et que, pour emprunter les paroles d'un
savant professeur, «■ toute la littérature ecclésias-
tique des temps carlovingiens est une littérature de
compilateurs et de copistes (7). » Les quelques dé-
tails qui suivent vont le prouver surabondamment,
Raban Maur, mort en 856, n'appartient pas à
la France par sa naissance ; nous devons cependant
le citer à cause de la grande influence qu'eurent
ses écrits. Il fut vénéré au moyen âge comme le
maître de la science ; dodus ut Rabanus était passé
en proverbe. Cet auteur a rappelé les réserves faites
par les anciens au sujet des anlilegomena de l'Écri-
ture; mais sa science sur ce point est tirée tout
entière de S. Isidore de Séville. Ses commentaires
sur la Bible sonc empruntés presque toujours aux
Pères (8). Notons cependant que, dans son commen-
taire sur les livres des Rois, il cite souvent un Jjif,
son contemporain, ou qui du moins avait vécu peu
de temps avant lui, o Hebrœum quemdam qui mo-
(1) Rosenmuller, Hiitoria interpretationis librorum sacrorum in
Ecclesia christiann, pars 3, Lipsioe, 1814. pp. 1 1 1 et su iv.
(2) Lettre à Gisèle et à Colamba, en tôte du livre VI de son
Comm. sur l'Evangile de S.Jean.
(.1) Le P. de Valioger, Inlrod. au N. T.. p. 292, et Histoire litt.
de la France, t. IV, p. 19.
(4) V. Leiong, Bibl. Sacra. 1723, in-f-, t. I, p. 235, et Descrip-
tion de la Bible écrite par Alcuin, de l'an 778 à 800, et offerte par
lui à Charlemagne le jour de son couronnement àRome, par deSpeyr-
Passavani, Paris, 1829, iii-8.
(f>) L. Delisle, le Cabinet des manuscrits de la Bibl. Imp., t. I,
p. 2.
(6) Mai, Script, veter., t. IX, p. 237-338.
(7) M. tleiniicti, dans la Revue critique, 1870, t. I, p. 388.
(8) H. Simon, Histoire crit. du Vieux Testament, Anisterdain,
1683, in-4°, p. 410, et Roseomuller, Hisloria interpr., p. 134.
543
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
Ui
« demis temporibus floruit (1\ » C'est de ce Juif
qu'il a appris tout ce qu'il cite du texte hébreu; et,
comme il était incapable de vérifier les affirmations
de son çuiJe (-), il s'en est souvent laissé imposer.
Plus tard on a commis parfois une erreur assez
grave en attribuant à S. Jérôme les annotations de
ce juif converti (3).
Les travaux d'Agobard, arche\êque de Lyon
(816 840,, ont une valeur critique plus considé-
rable. Agobard a soutenu contre Frédégise, abbé de
Saint-Martin de Tours après Alcuin, une controverse
importante sur l'inspiration de l'Écriture. Pour Fré-
dégise, l'inspiration s'étendait jusqu'aux mots eux-
mêmes : « non solum sensum prœdicationis, et mo-
( dos vel argumenta dictionum Spiritus sanctus iis
( (scriptoribus) inspiraverit, sed etiam ipsa corpo-
• ralia verba extrinsecus in ore ipsorum firmave-
« rit (4). » Agobard lui répond qu'il ne reste plus
en ce cas qu'à pré'.endre que le Saint-Esprit a fait
parler les prophètes, tout comme autrefois l'ange
fit parler l'ànesse de Balaam : « Restât ergo ut sicut
ministerio ange'.ico vox artieulata formata est in ore
asinas ita dicatis formari in ore prophetarum (5); »
c'est-à-dire, ajoute avec raison R. Simon, sans même
que les prophètes connussent ce qu'ils disaient.
Agobard avait lu S. Jérôme : il emploie très-
souvent dans sa discussion les écrits de ce Père. A ses
côtés, plaçons son ami Florus, prêtre de Téglise de
Lyon. On met la date de sa mort vers 8G"2. Ce n'est
pas le lieu d'étudier son commentaire sur les épîtres
de S. Paul, qui est tiré de S. Augustm. Mais il
faut citer salettre à HildraJe, sur la correction du
Psautier :G . Il y fait preuve d'une érudition assez
étendue, compare la version des Septante avec celle
de S. Jérôme, et peut-être même consulte le texte
hébreu. Dans la correction du Psautier qu'il entreprit,
il suivit les principes qu'il avait exposés dans cette
lettre '7).
Parlerons-nous de Druthmar, moine de Corbio vers
le milieu du w' siècle? Il a laissé un commentaire sur
S. Mi^tthieu (8), qui a donné lieu, au xvii" siècle, à
une longue controverse entre les catholiques et les
protestants (U . Druthmar affecte plus d'érudition que
n'en a réellement. Son but, dit-il, est d'expliquer un
certain nombre de mots que S. Jérôme a passés
sous silence comme ayant peu d'importance (10). S'il
cite parfois des auteurs grecs, Homère, Isocrate,
Aristophane, Platon, c'est qu'il a pu consultes un
moine, nommé Euphemius (il;, qui sait lire ces
auteurs dans leur langue.
(1) Migne, Patrol. Ut. t. CIX. c. 10.
[Ti « Quod scr.ptum reperi, ejus probalionem lectoris juJicio
derelinquo -■ (ibid.)-
(3) R. Simon, CrUiqixt de Dupin, 1730, t, I, p. 293 et suiv.
(4) Lettre à Frédégise, a" il; Migoe, Patr. lai., t. CIV, col. 166.
(5) Ibid.
(6) Dans Mai, Script, vctcr., t. III, p. 251.
(7) Dotn Ceillier, id. Bh>z3q, t. XII, p. 492.
(8) Imprimé pour la première fois en Allemagne, en 1514.
Migne, Patrol. latin., t. CVI, c. 1261-1521.
(9j On en trouvera le récit dans R. Simon, Crit. de Dupin, t. 1,
pp. 300 el suiv.
(10) Mi-ne, Ibid. c. 1262.
'11} Ibid. c. 12G6.
Mais les étymologies qu'il étale avec complaisance
montrent ou que ce moine n'était pas lui-même très-
fort, ou bien que Druthmar ne profitait guère de ses
leçons. 11 soutient, en effet, ([ue Ihesaunis est un mot
demi-grec et demi-latin, composé de oéj;; qui signifie
positio, et de aurum ; pour la'i thcsaurus veut donc dire
posilio flurj (1). Il y a toutefois de bonnes choses dans
ce commentaire, qui n'est pas l'œuvre d'un simple
compilateur (2,. Druthmar ne mêle à ses explications
que peu d'allégories, et son but était en effet de déve-
lopper surtout le sens littéral de l'Écriture (3\ Sans
1 histoire, dit-il, on ne peut passer aux sens qui s'ap-
puient sur elle, et c'est agir sans raison que de ne pas
cherchera la connaître.
In peu plus tard, Otfrid, moine de Wissembourg,
Frank de naissance, écrit en vers une espèce d'har-
monie évangélique (865). CVst la plus ancienne mes-
siade en haut allemand qui existe (4). Comme nous y
trouvons un essai de vulgarisation de l'Éciiture, nous
en parlons ici sans nous préoccuper de son mérite
littéraire (5).
On s'étonnera peut-être de voir le nom d'Olfrid
introduit dans un travail qui ne s'occupe que de la
France, et de trouver dans ces pages la mention d'un
ouvrage écrit en langue tudesque. Nous ne croyons
pourtant pas dépasser les limites que nous nous
sommes tracées. A l'époque d'Olfrid, le français n'était
encore qu'une langue informe et hésitante, qui n'avait
point trouvé ses lois propres et n'était pas en état de
supporter la poésie (6). Les Francs Austrasiens, quoi-
que parlant encore le teutonique, sont pourtant nos
ancêtres, et déjà porter leur nom semblait un titre de
gloire supérieur à tous les autres (7).
L'ouvrage d'Otfrid n'est pas une traduction des
Évangiles. Ce moine « a simplement composé en vers
une vie de Jésus-Christ tirée des quatre Évangiles, en
y ajoutant quelques moralités pour l'instruction du
peuple(8). »
lllyricus, le premier éditeur d'Otfrid, dit dans sa
préface qu'il avait vu à Strasbourg un Psautier de la
même époque, écrit dans le même dialecte. Et si nous
en croyons Thegan (9), ces traductions de la Bible,
avec d'autres que nous ne connaissons pas, auraient été
entreprises par ordre de Louis le Débonnaire (10). 11 ne
f iut ajouter aucune confiance à ce renseigneinent. Le
fils de Charlema^ne n'a fait faire aucune traduction de
l'Écriture. Le passage sur lequel on s'appuie pour lui
(1) Migne, ibid. c. 1315.
(2) R. Simon, op. cil., p. 30S.
(3) « Sludui aulem plus historicum sensum sequi quam spiri-
tualem, qnia irralionabile mihi videtur spiritualcm intelligen-
tiam in libro aiiquo qua;rcre et hisloricam pœnitus ignorari >>
(ib. c. 1262).
(4) Scharpir, dans le Dictionn. encijd. de la théol. cath., art.
Otfried, t. XVI, p. 476.
(5) Publié pour la première fois par Flaccus lllyricus, lîûle,
1571, in-S", el en second lieu par Schilter, dans son Thésaurus
anliq. ihmton. Ulm, 1726. Ce poome a été édité d'une manière
plus correcte par Gialt, Kœnigsbcrg, 1831-1834.
(6) G. Paiis, Histoire poétifjue de Cfiarlemagne, p. 44.
(7) Ibid.
(8) R. Simon, Ilisl.des Comm., p. 316.
(9) L. c.
(10; Masson, Diblical Littérature in France, dunng the nvddk nge,
LoDdon, ISCii, in-8jp. 5.
545
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIlJLE
546
donner cet honneur (1) ne s'applique pas du tout à cet
empereur, et son nom ne s'est trouvé là que par suite
d'une confusion, ou par le fait d'un inoino ignorant (2).
Les travaux scripluraires ne sont guère en faveur à
cette époque dans le cierge. Déjà du temps de Cliar-
lemagne un concile de Tours, tenu en 813, avait fait
celte prescription : « l-^asdem honiiiias (3) quisque
• episcopus aperte Iransfcrrc sludeat in Komanain
a ruslicamlinguam aut theoliscam,quo facilius cimcli
« posaiiitintelligere qunc dicunlur (i). » Un concile do
Maycnce, en 8i7, doimait le même ordre (;')!. Citons
encore le canon 10° du concile de Toul eu 859. Les
Pères de ce synode recommandent le rétablissement
des écoles, afin de faire revivre la science sacrée:
« quia, quod nimis dolendum est, et pernieiosum
« maxime, divinœ Scripturœ verax etfidelis intelligentia
« jim ita dilaliilur ut vix ejus extrema vesligia repe-
« riantur (G) ». Déjà, en 8j5, le S' concile de Valence
se plaignait de la faiblesse de ces étuJcs : « Ex liujus
« studii (divinœ cl liumanœ lilleraturîc) longa iiilermis-
« sione, pleraque Ecclesiarun» Dei loca et ignoranlia
« Jidci et tolius îcicnliœ inopia invasit (7). »
Les plaintes cl les ordonnances de ces conciles ne
parvinrent pas à retarder la décadence. On voit, par
les statuts de Riculfe, évoque de Soissons, promulgues
en 889, combien on était forcé de peu exiger du clergé
en fait de science sacrée. Riculfe prescrit à ses prêtres
de se livrer à la lecture des sainls Livres ; mais parmi
les livres qu'il leur ordonne d'avoir, on ne trouve,
comme textes bibliques exigés, qu'un livre d'évangiles
et un psautier. L'évêque conseille, il est vrai, ds tâcher
d'avoir toule la Bible, mais il ne recommande d'une
manière pressante que le premier livre de l'hisloire
sainte, c'esl-à-direla Genèse (8).
Dans de pareilles conditions il était inévitable que la
science des Écritures diminuât chaque jour. Quoiqu'on
retrouve encore, à la fin du xi° siècle, quelques traces
des écoles fondées par Charlemagne, on peut affirmer
qu'à partir de ce temps jusqu'au xu" siècle, il y a une
éclipse considérable. 11 est impossible de trouver en
France un homme dont la science soit comparable à
celle de Nolker, moine de Saint-Gall, mort en 912,
dont le Traité des interprètes des saintes Écritures (9),
très-remarquable pour le temps, fait preuve d'une
science assez considérable. Les quelques écrivains
que la France compte à la fin du ix* et dans le x*
siècle, s'occupent surtout de rédiger et souvent d'em-
bellir les légendes des saints, ou bien encore d'écrire
quelque chronique plus ou moins exacte des événa-
ments contemporains.
(1) Recueil des historiens de France, t. VI, p. 256.
(2) Heuss, i?euue de théologie, t. Il, pp. 14-21.
(3) C'est un recueil de formules djnnant ce qui est strictement
nécessaire pour l'instruction des fidèles.
[\) Quoique ces prescriptions ne se rapportent pas directement
à notre sujet, nous les citons néanmoins, car le minimum exigé
des clercs montre bien ce que pouvait être l'étude des sujets plus
relevés. Conc, éd. Labbe, t. VU, c. 1263.
(5) Conc. éd. Labbe, t. ViU, c. 42.
(6) Conc. éd. Labbe, t. VIII, c. 682.
(7) Conc. éd. Labbe, t. VIII, c. 142.
(8) Patrol. lat.,U CXXXI, c. 15-24.
(9j Ibid. t. L.\X.\V|, et dom Ceillier, t. XII, pp. 763-761.
II
L'âge de fer commence. Et dans celle inféconde
époque, quels noms méritent d'attirer notre attention?
On dit que Sigon, abbé de Saint-Florent de Saumur,
mort en 1070, sut le grec et l'hébreu (1). L'abbé
Lebeuf, à qui nous empruntons ce renseignement
difficile à vérifier, croit aussi que Sigebert de Gem-
blours savait l'hébreu (? Le savant abbé ne fait que
reproduire ici l'assertion de l'JIisloire liltérairc delà
France (3). Suivant cet ouvrage, Sigebert, durant le
séjour qu'il fil à Melz comme maître d'école, s'attira
l'afficUon des Juifs autant que celle des chrétiens. Ce
moine, « possédant la langue hébraïque, savait mettre
une dilTérence convenable entre le texte hébreu et les
versions qui en avaient clé faites, et il s'accordait avec
les Juifs en ce qui est conforme au texte original. »
Cette assertion des bénédictins, reproduite aussi par
dom Ceillier (4), n'est pas sérieuse. Elle repose sur un
texte mal compris et qui ne contient pas ce qu'on lui
fait dire : « Judœis in eadem urbecommanentibus erat
« carissimus, pro eo quod hcbraicamveritalem a cxleris
« edilionibus secernere crat peritus, et in his qu.'e
« secundum hebraicam veritatem dicebant, Judœorum
« eratconsentiensassertionibus (5j. » Hebraicam veri-
tatem, dans la plupart des textes du moyen âge, ne
signiQe pas le texte hébreu, mais seulement la traduc-
tion qu'en a faite S. Jérôme. Aussi avec Bethmann
refusons-nous à Sigebert la connaissance de l'hé-
breu (6). Comme Bethmann encore, nous pensons
que Sigebert savait le grec : on trouve en effet dans
ses écrits un grand nombre de mots tirés de celte
langue (7).
Nous citerons en passant la traduction rhythmée
de l'Ecclésiaste que Sigebert avait écrite, et qu'il avait
accompagnée d'un triple commentaire littéral, allégo-
rique et mythologique (8) : ce dernier mot surtout nous
fait regretter la perle de cet ouvrage. Citons aussi son
Comput ecclésiastique, où il suivait la chronologie hé-
braïque, cl qui, lui aussi, est perdu (9).
Abbon, abbé de Fleury, mort en 1004, a écrit une
épître àOdilon, abbé de Cluny, de Canonibus Evange-
(1) Lebeuf, De l'état des sciences en France, depuis la mort du roi
llobtrt dans Leber, Collection des traités relatifs à l'histoire de
France, t. XIX, p. 492. L'histoire de l'abbaye de S. Florent de
Saumur, où se trouvent les détails sur la science de Sigon, a été
publiée par Marlène, Anecdot., t. ill, p. 843. M. Hauréau ne dit
rien desconnaissaoces littéraires de cet abbé, Gall. Christ, t. XIV,
c. 6?7.
(2) Lebeuf, ibid.
(3) T. IX, p. 536.
(4) ffisl. des auteurs, éd. Bauzon, t. XIV, p. 63.
(5) Chrouicon, dans Migne, Patrol. lat., t. CLX, coi. 1 1.
((i) Patrol. lat., iiid.,c. 14, note 23«.
(7) Belbmann ajoute: « Nec adeo rarusillis regionibus tune fuit
grœcae linguœ usus; muiti enini in S. Amandi tlnonensis, S. Lau-
rentii Leodiensis, et ipsius S. Fetri Gemblacensis, quos eliam
iiunc extantes codices vidi, Grrecas voces atque senlenlias et vero
intégras paginas continent » (ibid.).
(8) « Descripsi heroico metio Ecclesiasten, quem opère stro-
mateo tripliciter digessi, ad litteram, allegorice, mythologice »
(de Scrijit. eccl. cap. i71, Patr. t. CLX, c. 588).
(9; Dom Ceillier, ibid., p. 68.
17" SF.RIE
35
34-:
KSSAl SLR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
548
liorum (1 1, celle ietlre u"a qu'une médiocre iniporlance,
et aucun de ceux qui se sont occupés de l'histoire du
Canon, pas plus K. Simon que MM. lleusset Westcotl,
ne la citent.
Leberl', dans le Mémoire que nous avons déjà cité,
fait celle rttlexion (2) : « Il n'est pas certain que toutes
• les connaissances de ces savants lussent bien pro-
" fondes » . ISous ajouterons que,selou toule probabilité,
elles se bornaient à quelques étymologies prises dans
S. Jérôme. D'autres auteurs de ce temps se conten-
taient d'une science beaucoup plus sommaire, en dépit
de ses prétentions. L'auteur d'une vie de saint
ïsarn (3), abbé de Saint- Victor de Marseille, explique
ainsi le nom du saint dont il écrit l'histoire: u; iNequa-
« quam fortuito, sed veluli prophetico quodam spirilu,
« nomeu hoc ei fuisse indituiu non injuria videtur.
« Ys eiiim hebraiceiw'r apud nos dicitur ; ani»x autem
« lingua palria acutuin souat ; Ysaruus igilur \irum
a désignât acutum (4j . »
Dans le w' siècle et au commencement du xn", la
ISormandi?, seule des provinces françaises, a conservé
quelque 'j.oùi pour les études bibliques. Pendant
qu ailleurs on ne trouve que chroniqueurs, sermon-
naires et poêles, nous avons dans ce pays plusieurs
noms à Ciler. En lU6y, un anonyme oifre a Arnulf,
abbé de Troan^ dans le diocèse de Bayeux, un com-
mentaire qu'il a composé sur 1 Ecciésiaste (o). Guil-
laume du Merlerault, moine de Saint-Evroult au xi"
siècle, écrivit des homélies sur l'Apocalypse (6). Un
prieur de la même abbaye composait une glose sur le
Psaulier (7).
On a prétendu que l'illustre archevêque de Cantor-
éry, Lanfranc, employait ses moments de loisir à la
correction de la Bible (8 , et d'après Mathieu-Paris, les
églises de France et d'Angleterre lui auraient témoigné
une grande reconnaissance pour ce travail. Lanfranc
avait fait aussi un comraentciire sur les Psaumes qui
ne nous estpas parvenu, (juant au commentaire sur
les Epîlres de S. Paul qui porte son nom, il est tiré
des œuvres de S. Augustin et de S. Ambroise.
« Il a suivi une méthode assez exacte et qui était appa-
remment celiC dont il se servait auparavant en expli-
quant Ifcs auteurs profanea à ses écohers. Outre l'inter-
prétation de son texte, il met sur les mots qui ont
quelque difliculté d'autres mots plus clairs qu'on peut
nommer gloses interhnéaires (9j. »
Robert de Tombelaine, abbé de Saint-Vigor (10), a
(1) V. Codex canonum vêtus Ecclesiœ Romanœ, Paris, 176S, in-f",
p. 406.
(2) Ihid. t. XIV, p. 492.
(3) Mort vers 1047 ou 1048. L'auteur de sa vie est son contem-
porain.
(4) Acta SS. t. VI sept., p. 737.
(5) Leloiig, BM. Sacra, t. Il, p. Ull. — Ce commentaire,
encore iaédit, se trouvait en 1723 dans la bibl. de la catliédcale
de Tours, ms. n" M.
(6) U. Ceillier, t. XllI, p. 2tl9, et 0. Vital, éd. Le Provost, L V«
pp. VlU et XXIV.
(7) Ibid. p. X et XXV.
(8) Dom Ceillier, t. XIII, p. 442.
(») K. Simon, Mitt. cril. des Comment, du A. T., lt>93, in-4%
p. 36ô.
(10, V. sur lui Eht. lUi. de la France, t. VIII, p. 334, et Gallia
Chrùt. t. XI, p. 404.
laissé UH commentaire sur le Cantique des canti-
ques (1), qui a été longtemps publié avec les œuvres
de S. Grégoire le Grand, auquel on l'a attribué
jusqu'au xvn" siècle (2). Un de ses disciples, Richard
de Fourneaux (3), abbé de Préaux, a écrit de
nombreux commentaires sur l'Ecriture : « Eximiam
n explanationem super parabolas Salomonis con-
« texuit.... Ecclesiasten et Cantica canticorum ac
• Deuteronomium luculenler exposuit, multosque trac-
te talus super obscura prophetarum problemata allego-
« rice seu Iropologice disseruil (4). » On n'a publié
jusqu'à présent que des extraits de son commentaire
sur la Genèse (5).
L'élude de la Bible se renferme alors dans les
gloses. C'est surtout la Classa ordinaria qui fait le
fond de renseignement des écoles durant celte pé-
riode. Quoique très-probablement elle ait été augmen-
tée et retouchée à dilîjrentes époques (6), on l'at-
tribuait alors absolument à Walafrid Strabon, mort en
France en 849 (7). Ce bénédictin, qui, dit-on, savait le
grec, avait écrit des explications sur tous les mois
diÛiciles de l'Ancien et du Nouveau Testament. 11 avait
pris ces notes dans Raban Maur, et n'avait été cher-
cher dans les interprèles plus anciens que les endroits
non expliqués par son maître. 11 donne toujours en
premier heu le sens hltéral, historiée, puis, mais pas
toujours, le sens mystique, allegorice ou niysticc, et
parfois le sens moral, moraliter (8). Mais il faut bien
avouer que ce que Strabon appelle le sens littéral, ne
mérite pas toujours ce nom. U cherche trop aussi des
subtihtés étrangères à son sujet, et s'attarde à des
explications raffinées qui ne nous semblent guère à
leur place dans un commentaire biblique.
Ce que nous appellerions aujourd'hui un défaut fit
justement la popularité et la gloire de Strabon (9). On
appela cet ouvrage la glose ordinaire par excellence,
el même la langue de l'Ecriture. Pierre Lombard, le
premier des scolasliques, la cite en ces termes: « Auc-
toritas dicit. » Et S. Thomas d'Aquin, non content
de la louer plusieurs fois dans son commentaire sur
S. Paul, l'explique souvent avec autant de soin que
le texte lui-même de l'Ecriture (10).
La glose inter linéaire, qui est un peu plus récente,
ne fait qu'outrer les défauts de la glose ordinaire, et
s'attache surtout au sens mystique. Son auteur, An-
selme de Laon^ mort en 1117, savait, dit Wetzer (11),
le grec et l'hébreu. U est permis d'en douter, enhsant |
dans son travail les élymologies puériles et ridicules
qu'il y a insérées (12).
(1) 0. Vital, éd. cit. t. III, p. 264.
CZ)Patrol. lut., t. CL, G. 1301-1370.
(3) Uist. lut. de la France, t. IX, p. 1 07.
(4i 0. Vital, ihid,\.\\\. p. 430, 431.
(5jPa(/-./u(., t. CLV, c. 1G29-1G32.
(6) II. Siiuon, Hist. des Comm., p. 377.
(7) flisl. lut. de la France, t. V, p. 59.
(8) Dict. encycl. de ta théot. calk.,t IX, p. 406.
(9) Les éditions de la glose avec ou sans additions sont fort
nombreuses. La première est de Rome, 1472. Elle est reproduite,
mais sans les additions, dans la Patiol. Int.. t. CXII et CXIV,
(10) V. RosenniuUer, Hutoria Interprétai., t. V, p. 136.
(H) Dict. encycl. ib. p. 407.
(12) V. UoseomuUer, ibid. p, 191.
540
ESSAI suri L'HISTOIRE DE LA BIBLE.
550
Le j^rand dcfaiil de toutes ces {gloses est que petit à
petit elles usurpaient le rôle du texte lui-même, finis-
saient par se confondre avec lui et par prendre la
môme autorité.
m
Heureusement arrive lexu" siècle, etavec lui un mou-
vement fécond. Des efforts sérieux se produisent de
toutes parts, et l'on travaille avec une noble ardeur.
INolons en passant un des fondateurs de la théologie
mystique du moyen âge, Hugues de Saint-Victor, mort
en 11-10. Il se rattache à notre sujet par son ouvrage
intitulé : De scnpturis et scriploribus sacris Prœnota-
lioiics ; c'est une espèce d'introduction à l'Ecriture telle
qu'on la concevait alors. On y trouve bien des appré-
ciations exactes; mais en même temps nous sommes
forcés de reconnaître à ce livre une influence lâcheuse.
Car Hugues, sous l'action de ses idées mystiques,
amené à établir un parallélisme absolu entre l'ancienne
et la nouvelle aUiance, arrive à ranger les Pères parmi
les écrivains du Nouveau Testament (1). La doctrine
de l'inspiration des écrivains sacrés recevait là une
blessure assez grave. Aussi Hugues reconnaît-il aussi-
tôt que les écrits des Pères ne font point partie du
« texte des Ecritures divines » ; mais il les assimile en
même temps « à la Sagesse de Salomon et à d'autres
livres de l'Ancien Testament qu'on lit, quoiqu'ils ne
soient pas seuls reçus dans le Canon. «Cette manière
peu précise d'envisager les écrits des Pères et les
deutérocanoniques fut suivie par Richard de Saint-
Victor,élève de Hugues, et Pierre Comestor.
M. Ileuss prétend « que la science de ce temps-là
était toute d'emprunt, et que l'on ne peut pas faire
grand fonds sur les apparences de critique qui se ren-
contrent de côté et d'autre dans des écrivains essentiel-
lement compilateurs (2). » Peut-être cette réflexion ne
manque-telle pas de justesse, si on ne l'applique qu'au
sujet traité par le professeur, l'histoire du Canon.
Mais elle est inexacte au point de vue de la critique du
texte, qui fut dès lors l'objet de soins minutieux.
Depuis la révision des Bibles, faite par ordre
deCharleinagne, les exemplaires s'étaient de nouveau
altérés, et les hommes intelligents s'en préoccupaient à
bon droit. Dès 1109(3), S. Etienne, troisième abbé
de Cîleaux, ayant remarqué des variantes dans les ma-
nuscrits de la Bible qu'il avait consultés, chercha
autour de lui des moines capables de rétablir la vraie
leçon. 11 n'en trouva pas qui pussent, au moins pour
l'Ancien Testament entreprendre cette tâche. 11 prit
alors le parti de faire venir quelques juifs habiles qui
exécutèrent ce travail (4).
Probablement ces juifs étaient des convertis. Vers
ce même temps, un de ces convertis, Pierre Alphonse,
traduisait de l'arabe un opuscule encore inédit qu'il
faisait précéder d'une longue lettre à ses amis de
(1) De Script., c. G. dans Westcott, On the canon of the New Ics-
UtmeiU, London, IS&O, in-8», p. 518-519.
(2) Hist.du canon, p. 275-276.
(31 Hht. tin. de la France, t. IX, p. 12a,
(4) îdaliillon, Traité de» études monastiques, éd. iQ-i2, t, L, p. 81.
France, dans I .quelle il iraite des études qui avaient
alors le plus de vogue dans ce pays (1).
Parmi les chrétiens d'origine aussi, on rencontre
parfois quelques hommes familiers avec les langues
orientales. Aiuhi lorsque Pierre le Vénérable, abbé de
Cluny, mort en llùii, voulut, pendant son voyage en
Espagne (lli2-1143j, s'occuper de la conversion des
musulmans, il cherciia à faire traduire l'Alcoran en
latin, afin d'en entreprendre plus facilement la réfuta-
tion (2). Un premier essai, confié à un certain Pierre de
Tolède, ne réussit pas au gré du saint abbé, qui se
décida à faire entreprendre une nouvelle traduction.
L'auteur était un Anglais, nommé Robert de Rétines (3),
qui fut aidé par un Dalmate du nom d'ilermann.
Dans la préface de sa traduction, Robert se plaint, avec
une certaine vivacité, de l'ignorance de ses co-religion-
naires : « Latinitas tamen omnis hucusque non d'cam
« perniciosis incommodis, ignorantia negligentiave
« pressa, suorum hostium causam et ignorare et non
« depellere passa est (4) ». Sur cette traduction^ Pierre
le Vénérable composa une réfutation de l'Alcoran, dont
deux livres nous restent (5). Il s'occupa aussi de la
conversion des Juifs ; mais il ne savait pas l'hébreu (6),
et il eut souvent afi"aire à de rudes adversaires. Quant
à SCS écrits scripturaires, la partie exégétique en est
tirée des ouvrages de S. Jérôme.
Un moine de Saint-Victor, profondément inconnu
aujourd'hui, André, élève de Hugues, savait l'hébreu,
et dans ses commentaires il suit de préférence les
explications des rabbins. Nous trouvons dans son
explication d'Isaïe des preuves manifestes d'un contact
habituel avec les juifs. Ce sont toujours leurs systèmes
qu'il adopte, et, même dans les passages les plus déli-
cats, comme par exemple la célèbre prophétie du
chapitre vu, d'Isaïe, relative à la Vierge Mère, c'est
aux Juifs qu'il demande des inspirations. Il y a là une
preuve frappante d'un travail original, difTérent de
tout ce que produisaient alors les chrétiens. On ne
pourra pas nier d'une manière aussi absolue qu'on le
faisait jusqu'ici l'existence de savants hébraïsants au
moyen âge.
André de Saint-Victor (7), Anglais d'origine, fit dans
le monastère de Saint -Victor de solides études. Il
s'adonna spécialement à l'Écriture sainte, et il écrivit
plusieurs commentaires qui sont demeurés inédits. Les
Hvres historiques de l'Ancien Testament et les pro-
phètes, Isaïe en particulier, furent l'objet de ses tra-
vaux. C'est probablement de lui que parle Hugues de
(1) Dotn Pitra, Archives des missions scientifiques et litt. Paris,
1854, IV, p. 107. Ce ms. du xii* siècle est au British Muséum.
Il paraît avoir été écrit vers 1106.
(2) Pair, lut., t. CLXXXVIII, p. 649, Pétri... Epistola de trans-
lalione sua. M. l'abbé Demimuid affirme à tort que Pierre savait
larabe.
(3) Ib., c. 659. Ce Rétines étudiait l'astrologie en Espagne. Il s'y
fixa et y mourut chanoine de Pampelune. Suivant Huet, de Claris
Interpr. p. 141, sa traduction n'est pas très-bonne. Ce fut cepen-
dant celle dont on se servit durant tout le moyen âg& {Fabricius,
dans Patrol. lat., t. CLXXXIX, c. 1073.)
(4)i4., t. CLXXXVIII, c. 657.
(o) Ib., c. 959-720.
(7) Hist. litt. de la France, t. IX, p. 135.
(6) V. Pour plus de renseignements et pour le texte lui-iuéme,
notre travail : André de Saint-Victor, Paris. 1876, in-8°.
551
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
532
Saint-Victor, dans un de ses ouvrages (I^ H y dit
qu'un homme de vie recommandable, probabilis
vitœ, s'appliqua tellement aux questions difficiles.
de rÉcriture quil négligea des études moins relevées
et plus nécessaires, et finit par ne trouver dans ses
recherches qu'un piégect un dérèglement d'esprit.
Ce qui nous intéresse dans la vie d'André, fort
obscure du reste, c'est son commentaire sur Isaïe.
Dans le chapitre vu de ce prophète, un texte célèbre
occupe depuis loriglemps les critiques et sera toujours
l'objet d'une controverse sérieuse entre les docteurs
chrétiens et les rabbins juifs : c'est le v. T"" : Ecce virgo
concipiet. On sait que le prophète engage le roi Achaz à
demander un signe de la délivrance de son peuple, l.e
roi répond qu'il ne veut pis tenter Dieu, et alors Isaïe
s'écrie : « Dieu vous donnera un signe : une vierge
concevra, elle enfantera un fils et on lui donnera le
non d'Emmanuel. Il mangera le beurre et le miel
pour savoir rejeter le mal et choisir le bien (2). «
Voici comment André raisonnait sur ce texte: Si
Isaïe parle ici de Notre-Seigneur Jésus Christ, com-
ment peut-il donner comme signe de la délivrance
prochaine de Jérusalem un événement que les contem-
porains ne doivent jamais voir, c'est-à-dire la venue
du Messie ? Et l'examen du texte auquel il se livre est
faild'après les docteurs juifs : il n'y tient aucun compte
de la tradition cliiétienne (3). Les objections des Juifs,
leur argumentation avaient frappé André. Il n'ose pas
les réfuter, craignant, avoue-t-il ingénument, de
subirla victoire et les railleries de ces puissants doc-
teurs.
Nous ne connaissons pas le nom du raLbin juif qui
servit de maître à André. Il y avait à Paris, au
xu'siècle^ un certain nombrede docteurs juifs dontBen-
jamin de Tudèle a fait un grand éloge. C'est probable-
ment de l'un d'eux qu'André apprit l'hébreu. Sa science
n'est pas probablement tirée des commentaires récents
de Rashi oud'Aden-Ezra. Les travaux de ce dernier
venaient à peine de paraître^ et André n'a pu en avoir
connaissance ; quant à Rashi, son commentaire sur
cet endroit d'Isaïe (i) n'est nullement conforme à celui
d'André. Le commentaire sur Isaïe qui a le plus de
rapport avec celui du moine de Saint-Victor, est le
commentaire de Kimchi (5). Jlais Kimchi, postérieur
à André 'il vécut à la fin du xii' siècle et au commen-
cement du xm"), n'a pas sans doute consulté le travail
du Victorin. Il faut donc supposer à ces deux ouvrages
une source commune qu'avec une connaissance plus
approfondie de la littérature rabbinique, il ne serait
peut-être pas impossible de trouver.
Il est indubit;ible en tous cas que le commentaire
d'André est tout à fait en dehors des idées chrétiennes :
pas un mot sur le Messie ou sur la Vierge mère. A ses
(1, Erudilionù didasc. V.7, dansMigne, Palrcl. /aM. CL\XVI,795.
(2) h. VII, 14.
(3) Nous l'avons donné d'après IfS deux mss. latins de la Hibl.
nat. 574 et 115, dans l'opuscule citi; plus haut, pp. 4-8.
(4) V. ce commentaire dans la liilile de B imberg, imp. à Venise
en I.S26, in-f°, t. III, ou en latin dans la traduction de Ùreithaupl,
Gotha, 1713 in-4*, pp. 54 et i>5.
(ô) Dans les bibles de Buxtorr, ou dans la trad. lat. de Mala-
nirneo, Florence, 1774, 10-4".
yeux, la prophétie a pour unique objet la délivrance
prochaine d'Achaz et de son royaume.
Celte audacieuce interprétation força un confrère
d'.\ndré, Ilichard de Saint-Victor, à réfuter ce passage
du commentaire. Pour cela, il écrivit un traité en trois
livres, intitulé de E!nm%nuelc{\).T oat en citant sans
cesse le travail d'André, Richard ne nomme l'.iuteur
nulle part : on n'avait pas, à cause de cette réserve,
déterminé d'une manière précise le nom de l'adversaire
de Ilichard. CeUii-ci craignait sans doute de s'attaquer
ouvertement à André, car, au début de son œuvre, il
déclare que c'est contre les Juifs qu'il discute.
Après avoir exposé assez nettement l'objection telle
qu'André l'avait formulée, Richard répond q^ie le signe
donné par Dieu serait honteux, si on l'entendait au sens
des Juifs, et en outre que, mC'me entendu ainsi, il n'est
pas plus un signe que celui de la venue du Messie (2).
Il soutient que le mol aima, employé par Isaïe, a chez
les Hébreux le sens de vierge, aussi bien que le mot
bclula (3;, et il reproduit sur ce point l'explication de
S. Jérôme. Mais celte manière d'agir est trop con-
traire à ses habitudes d'esprit, et il ajoute aussitôt
cette raison mystique : « Quid ergo dicluri sunt judœi
« si dicimus Spiritum sanclum, posito œquivoquo,
« sacramentum consilii sui sub verbi ambiguitate velle
« cehri, ut esset unde judœus posset excœcari (4). »
Comme celte preuve n'est probablement pas, même à
ses yeux, très-convaincante, il ajoute : Ce qui forcera
les Juifs à accepter notre interprétation, c'est qu'au-
trement le signe annoncé par le prophète serait nul.
On sent que Ilichard est peu familier avec son sujet,
et lui-même semble en convenir, puisqu'il conclut ainsi
sa réponse aux objections: « Quae ergo explanare non
« possninus aut nolumus, nonne melius est tacendo
« piœlerire quam veritatem absolvere et perûdife
« laqueos spargere (5) ? »
Nous ne trouvons pas de trace d'une réponse
d'André. D'après Pitseus (G), il préférait la paix à
la dispute, et il ne daigna pas répondre à son
contradicteur. Un fait plus certain, attesté par Ri-
chard lui-même, c'est que la discussion de ce dernier
blessa un disciple d'André, très-attaché aux idées
de son maître (7) ; malheureusement le nom de ce
disciple ne nous est pas parvenu. André avait fait
de nombreux élèves, et la renommée qui s'était
promptement attachée à son travail persistait près
d'un siècle après sa mort. Roger Bacon s'occupe
assez longu<^ment de lui, et reconnaît qu'il savait
l'hébreu (8). Au xiv° siècle encore Nicolas de Lyre
prend soin de le réfuter. . ^
La méthode de travail personnel, quoique parfois
trop hardi, suivie par André n'eut pas d'adhérents.
Dans toutes les écoles du temps, on ne cherchait
(1) PalroLlat., t. CXCVI, c. 003 etsuiv.
(î) De Emman. I, 4 et 5.
(3) Migne impiime partout bccula.
(tj PalroLlat., t. G.XCYl, Cûl. 613.
(5) Ib. c. 614.
(G) Relalionum hisloricarum, Parisiis, 1619, in-4'', 2« partie,
p. 214.
(7) De Emm. lib. Il, Prol., c. 633.
(8) Opui minus, éd. Brewer, London, 1859, in-S" 1 1., p. 482.
55:
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA RIRLE
554
pas à étendre le cercle des connaissances, mais
seulement à expliquer ce qu'on avait reçu de la
tradilion. Dès qu'un mouvement semble se produire,
assitôt les voix les plus autorisées s'élèvent pour
l'arrêter. Ainsi, en Espagne, essaye-t-on de se fa-
miliariser avec l;i langue et la littérature arabes :
aussitôt Alvarc de Cordouc se plaint amèrement du
pencbant des cbrétiens pour la langue des Sarra-
zins (1). Et en France Hugues de Saint-Victor re-
proche à l'évèque de Séville do se livrer avec trop
d'ardeur à réInde de la philosophie païenne (2).
Nous possédons une espèce de programme de
cfurs d'I^criture sainte, tel qu'on le suivait dans
les monastères de cette époque. Un anonyme, qui
écrivait vers 1170, trace à ceux qui entrent dans
le cloître la marche qu'ils devront suivre dans leurs
leetures de la Bible. Le principe toujours mis en
avant, c'est qu'il ne fiut s'occuper du texte que
pour s'élever à l'allégorie. Les auteurs indiqués
par l'anonyme pour rendre cette étude plus facile
sont le livre des étymologies d'Isidore, l'exposition
des noms hébraïques de S. Jérôme, et deux au-
tres ouvrages appelés, l'un u Liber derivationum »,
l'autre « Portionarius » (3). Ce sont probablement
des abrégés sous forme alphabéti-ue de la glose
ordinaire. L'auteur inconnu conseille de faire un
résumé de ce qu'on aura lu et de l'apprendre par
cœur. Le commençant devra ne lire d'abord que le
Pentateuque, eu s'aidant de Josèphe et d'IIégésippe.
Une fois bien pénétré du contenu de ces livres, il
passera aux Prophètes. Puis il lira Esther, Esdras,
les Machabées, Judith et Tobie. Viendront ensuite
la Sagesse, les Proverbes, l'Ecclésiastique et l'Ec-
clésiaste, et enOn le Psautier, Job et le Cantique
des cantiques.
Il sera temps alors de commencer l'étude du
Nouveau Testament. Selon l'usage presque universel
du moyen âge, l'auteur place les épîtres canoniques
avant celles de S. Paul. Toute celte étude litté-
rale n'est que la préface à l'étude du sens moral
et allégorique : « Sicque demum felici et delecta-
• bili proventu, animus exultanter exhilaratus novis
a allegoriis studendis et novis instructionibus mo-
« rum meditandis vacabit. » La lettre se termine
par une recommandation chaleureuse de ne jamais
lire Origène, et par la reproduction du plan donné
par S. Jérôme pour la lecture de la Bible (4).
Ce plan d'études bibliques ne manque pas de
mérite. Il témoigne chez son auteur une érudition
assez étendue. La marche qu'il indique est pru-
dente, et, sauf la défense de lire Origène, qui ne
s'explique pas très-bien, on peut approuver ce
programme.
Il ne faut pas oublier les vives polémiques qui,
(1) Ândres, Bistoria d'ogni Hlteratura, l. I, p. 274.
(2) A. Jourdan, Recherches critiques sur Cage et Corigine des tra-
ductions lutines d'AriUote. Paris, 1843, in-S°, p. 93.
(3) « Liber Oeriva:ionurn qui in copiosis armariis invenitur, et
liber qui l'orliooariiis vel Glossarius appellalur, qui quanto anti-
quior invenilur, tanlo plurium igaotaruQi diclionum continebit
exposilionem. »
(4) Manène, Thésaurus Anecdotorum, t. I, p. 487.490.
durant les xii' et xiii" siècles, s'élevèrent de tous
côtés contre les juifs (1). C'est au xii° siècle que
finrissaient leurs plus savants docteurs, Aben-Ezra,
Maiuionide, Kimchi, Larchi, bien capables par leur
immense érudition de résister à leurs adversaires
chrétiens.
Un ?bbé de Westminster né en Normandie, Gis-
leberl Crispin (2), mort en 1123, a écrit une dis-
cussion entre un juif et un chrétien (3). On y
trouve un détail assez curieux. L'adversaire de Cris-
pin n'avait jamais entendu parler de la version des
Septante; c'e^t le théologien chrétien qui la lui fait
connaître. Nous n'analyserons pas les traités diri-
gés contre les juifs par Guibert de Nogent, Riipert,
abbé de Tuy, Odon d'Orléans et Pierre de Blois.
Tous ces traités purement dogmatiques négligent
l'Ecriture pour traiter spécialement da la justilica-
tion par le Messie et de l'Incarnation. Ils appar-
tiennent plutôt à l'histoire du dogme qu'à celle de
la Bible.
Tel est surtout le caractère de la relation qu'on
trouve dans les œuvres d'Odon, éveque de Cambrai,
mort en 1113, d'une discussion qu'il eut avec un
juif nommé Léon (i). Un autre travail d'Odon mé-
rite d'être signalé. « Dans le temps qu'il était nbbé
de Saint-Martin de Tournay, il avait fait un Psau-
tier à quatre colonnes (5) où l'on voyait autant
d'anciennes versions des psaumes, la gallicane, la
romaine, l'hèbraïqua et la grecque ; le manuscrit
original s'en voit encore à Saint-Martin de Tour-
nay. On conclura de là, si l'on veut, qu'il savait
le grec et l'hébreu : c'est du moins une preuve
qu'il souhaitait qu'on étudiât le sens des psaumes
dans les sources les plus pures. Ces Tétraples sont
datées dans le manu.scrit de l'an 1105 (6). »
Nous pensons aussi qu'on peut voir dans ce fait
la preuve de l'étude de Ihébreu et du grec dans
quelques monastères du moyen âge.
Il faut mentionner aussi une lettre d'Abélard sur
l'étude de l Éiîriture sainte ; le célèbre auteur du S/c
et non y soutient que la connaissance de l'hébreu
est nécessaire pour bien comprendre la Bible (7).
Cette lettre pleine de bon sens ne peut suffire
pourtant à faire oublier la présomption avec laquelle
Abélard prétend commenter les livres sacrés.
IV
Les traductions de la Bible en français apparais-
sent à cette époque.
Il est probable que des essais de traduction
avaient déjà eu lieu au xi' siècle ; mais on en est
(l)Guill. d'Auvergne, Opéra, t. I, p, 25.
(î) Il a laissé un comcrienlaire encore inc^dit sur les lamen-
tations de Jérémie. Bibl. d'Angers ™5S, n" 47. V. Hist. Htt. de la
France, i.W pp. 192-201, et dora Chamard, Revue du monde
cathoL. t. VII, p. 512.
(3) Pair, lat., t. CLIX, c. 1003-1036.
(4) Patr. /a/., t. CL.X, col. 1103-1112.
(5) Sanderus, Bibl, Belg. mss. part. I, p. 92, et Voy. tilt, de deux
Bénéd. Il, 102-103 (Note de d. Ceillier).
(6) D. Ceillier, l. XIV, p. 77.
hoo
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
556
réduit sur ce point à des conjectures. Sans nous
en occuper, nous nous contenterons d'examiner les
textes de ce siècle que nous connaissons et de réu-
nir ensuite toutes les indications que nous avons
trouvées sur les traductions du xu' siècle.
Celle des quatre livres des Rois publiée par
M. Leroux de Liacy (1) doit être d'abord citée.
Ecrit au plus tard dans la seconde moitié du
xu' siècle, le manuscrit qui la contient n'est que
la copie d'un original qui remonte au moins à la
pren.ière moitié de ce même siècle. Le dialecte est
celui de l'Ile-de-France, parlé dans le pays qui cons-
tituait le domaine royal, et dans une partie de la
Champagne et de la Normandie '2). Le traducteur
a suivi un système que rendait presque nécessaire
l'usage alors général des Bibles dosées. Il intercale
souvent dans son travail des extraits des Pères ou
d'autres commentateurs. Mais en général il abrège
plus souvent son texte qu'il ne le développe, se
gardant bien en particulier de reproduire les pas-
sages de l'original dont le sens pouvait être tourné
contre le clergé 3 . 11 donne toujours au grand-
prêtre le titre d'évêque, et au IIP livre des Rois,
chapitre vi, au lieu de suivre le latin de la Vulgate,
il trace une description détaillée d'une église go-
thique. Du reste cette traduction a un véritable
mérite littéraire : elle est claire et très-concise. Comme
on peut la consulter dans la publication que nous
avons indiquée tout à l'heure, nous ne nous éten-
drons pas davantage sur son sujet.
La piété des fidèles devait chercher un aliment
dans les psaumes. Aussi trouvons-nous dès lors
un certain nombre de traductions des hymnes de
David. Malheureusement ce n'est pas la France qui
peut revendiquer l'honneur de les avoir fait con-
naître la première. L'Angleterre nous a devancés
en ce point. M. Fr. Michel a publié à Oxford,
aux frais de l'Université de cette ville, le célèbre
Psautier de Montebourg (4). Nous reproduisons le
premier psaume :
« Beneurez li huem chi ne alat el conseil des feluns, et en la
veie des peccheurs ne stoul, et en la chaere de pestilense ne sist.
- Mais en la lei de nostre Seignur la voluntet de lui, et la sue
lei purpenserat par jurn et par nuit.
a Et lert ensement cume le fust quedeft plante ! de juste les de-
curs des ewes, chi dunrat sun frut en sun tens.
« It sa fuille ne decurrat, et tûtes les coses que il unques ferat
seront lait pro.^pres.
a Nieut eissi li felun, nient essi ; mais ensement cume la
puldre qiia li venz getet de la face de terre.
0 Empurice ne resurdent li fe un en juise, ne li pécheur el
conseil de? dreituriers.
« Kar nostre sire cunuist la veie des justes, e le être des feluns
perirat "i).
M. F. Michel a joint à cette traduction, des
variantes tirées de deux manuscrits, l'un de la
(1) Les quatre livres des Rots traduits en français du XU* siècle...
publiés par M. Leroux de Lincy, Paris, Imp. Roy., 1841, in-i°.
(2) Ib., Introd. pp. Ivj et Ivij.
{3)/ii<i., p CXX.
(4) Libri psatmorum versio anliqua gallica e cod. ms. in Bibl.
Bodltinna asservalo una cum versione melrica aliisque monumentis
pervelattis winc primum descripsit et edidil Fr. Michel. Oxooii,
186it, in-S" de X.\XIV-377. pp.
(oj Ibid., p. I.
bibUothèque coltonienne du Musée britannique ,
l'autre de la Bibliothèque nationale, fonds latin,
n" TDS (1).
On voit par là que la lecture des psaumes en
langue vulgaire devait commencer à se répandre.
Nous pouvons en effet attribuer encore à cette
époque la version des psaumes citée par Warthon ("2),
et celle qui était conservée dans la bibliothèque
de Norfolk (3), qui reproduit la version donnée
par M. Michel.
C'est aussi à la fin du xn° siècle qu'il faut,
d'après Lelong (4), rapporter la traduction ou plu- ■
tôt la paraphrase de Pierre de Paris ,5) ; mais le |
manuscrit est d'une écriture très-récente (commen- |
cément du xiv' siècle), et quoiqu'il soit évidemment
une mauvaise copie d'un texte plus ancien, rien
ne nous autorise à le reporter à celte époque.
L'abbé Lebœufnous donne sur le sujet qui nous
occupe quelques autres renseignements. « Albéric,
dit-il, assure dans sa chronique (ad annum 1177; que
Lambert de Liège, autrement dit de Saint-Christophe,
traduisit auxii*" siècle les vies des saints etles Actes des
apôtres (G) ». Le même savant cite une traduction du
Cantiquedescantiques,faite, suivant Lambert d'Ardres,
par un nommé Landri deWallanio : « On ne la retrouve
plus, peut-être fut-elle supprimée à cause du mauvais
usage qu'on pouvait en faire. »
C'est vers ce temps que se place la traduction vau-
doise. Il est certain qu'elle n'était pas l'œuvre de
Pierre Yaldès lui-même : il n'avait pas assez d'instruc-
tion pour entreprendre un pareil ouvrage. Ce fut, nous
apprend le dominicain Etienne de Bourbon (7), un
prêtre de Lycn, nommé Etienne de Ansa ou de Emsa,
qui fit cette version pour Valdès. Elle fu' transcrite
par un autre prêtre de la même ville, nommé Bernard
Ydros,de quiE. de Bourbon tenait ces renseignements.
La traduction était commencée dès 1179, puisqu'au
concile de Latran, tenu cette année sous Alexandre III,
des partisans de Valdès (8) se présentèrent au pape,
avec un psautier et d'autres Hvres de la Bible, traduits
en français, et lui demandèrent la permission de
(1) Ancien Colbert 3133. Dans le Calendrier qui se trouve en
tête du vol., il est mention de S. Louis, mais il est certain que
cette mention est due à une main postérieure à celle qui écrivit
d'abord ce manuscrit.
(2) Dans Lelong, Bibl. Sacra, 1 . c.
(3) Ibid.
djlb.,], 323.
(5) Lelong a lu P. de Patis, mais c'est probablement Paris qu'il
faut lire. Aussi ne nous occuperons-nous de cette traduction que
lorsque nous serons arrivé au xiV siècle. V. plus bas.
(6) Rexherches sur les plus anciennes traductions en langue française,
dans les Mémoires de l'Acad. des Inscript. (1751), t. XVII, p. 720.
Lamberg le Bègue, prêtre de Liège, instituteur des Béguines,
mourut avant 1189 [IHU. lia. de la France, t. XIV, p. 403). L'at-
tribution que lui fait l'abbé Lebeuf de plusieurs traduc'ions, ne
reposerait, selon VEist. lin., sur rien de positif (ih. p. 406.).
Cependant l'auteur de cette notice venait de dire : « Cilles d'Orval
atteste qu'il s'occupa dans sa prison à traduire en langue vulgaire
les Actes des apOtres » (p. 403).
(7) Mort en 1261. De VII donis Spiritus sancti, pars !V, lit. 7,
c. 30, dans d'Argentré, Colleetio judidorum, Paris 1724. in-P*, 1. 1,
p. 87.
(8) Hfais non Valdès lui-même, car le Chronicon Uspergense
nomme le principal d'entre les Vandois, Bernhard (Labbe, Con-
cilia, t. X,c. Ia33l.
5b7
ESSAI SUR L'IIISTOIUE DE LA BIBLE
î;58
prôclier (1). Gaulier de Miippes, ù qui le pape confia
l'exaincii ilo l'alVaiie, se moqua des pauvres de Lyon
et fil if'jelerleur demande.
Celle tiaduclion, due à l'inilialive do Valdôs, com-
prenail-elle tout l'ancien et le nouveau Teslanienl?
Nous n'avons pas de JocunientssulHsants pour répondre
à celte question. Mous ne pouvons pas plus sîae-
ment conjeclurer si elle éloil lilléraleou ylosée. Gaulier
de Mappes nous apprend que le psautier des Vaudois
était glosé. Traduire littéralement n'était pas trop
conforme aux habitudes du lemps^ qui aimait les gloses
dans le Icxle, dil M. Ueuss. El pourtant les traduelions
du psaulier que nous avons citées tout à l'heure ne
renferment pas de gloses. Valdès en iil-il introduire
dans sa traduction? Nous pouvons, avec plus de pro-
babilité tenir pour rariirmalive, quel que fût l'amour
de l'hérésiarque pour la liltéralilé (2).
La langue de la traduction devait être sans doute
l'idiome parlé alors à Lyon (3) ; mais quel était-il? Ce
que l'on peut affirmer, c'est que Emsâ ne s'était servi
ni du patois des Vaudois modernes, ni du pro-
vençal (4).
Existe t-il encore des exemplaires de cette version?
Lelong en doute et R. Simon avoue qu'il n'en avait pu
voir de maimscrils (5). M. Gilly s'était prononcé en
faveur de la conservation de quelques parties de ia
traduction vaudoise (6) ; mais les preuves qu'il donne
ne sont pas suffisantes. Le seul nouveau Testament
auquel on puisse avec certitude attribuer une origine
vaudoise, est postérieur à l'an 1519(7). Il est donc
impossible de retrouver l'œuvre d'Etienne de Emsâ.
MM. Paulin Paris (8) et Berger de Xivrey (9) suppo-
sent qu'il existe encore des exemplaires manuscrits de
quelques parties de cette version. Le manuscrit fran-
çais 899 de la bibliothèque nationale est voisin de
l'époque où Innocent III condamnait les traduelions
de Metz, dont nous allons parler tout à l'heure. Mais,
dit M. P. Paris, on ne désigne à cette époque aucun
autre traducteur que Emsâ. Ne pourrail-on lui
attribuer la traduction contenue dans ce manuscrit ?
La pureté du style ne peut être un motif suffisant
pour repousser le travail d'ua Lyonnais ; car ce Lyon-
nais était grammairien, et nous avons vu ailleurs
qu'Aimé de Varennes, habitant du Lyonnais, faisait
(i) Il Vidimus in concilio Romano... Valdesios homines idiotes,
illileralos... qui librum domino papœ praîsentaverunt, lingua
conscriptum gallica, in que textus et glossa Psalterii, plurimo-
runique legis utriusque librorum continebantur. « (Denugis curia-
lium. diitinctioiifS quinque, éd. froin the unie. ms. in the bodleian
library, by Th. Wrigt. Printed for the Camden Society, MDCCCL,
in-4° p. 64).
(2) Reiiss, Rev. de Théol. ib. pp. 332 et 333.
(3] Ibid. p. 334.
(4) Je ne parle pas delaiVo6?a Leyaon, dont la critique a fixé la
date vùritiibie au xv' siècle (v. P. Meyer, Revue crit. d'kist. et de
lin., t. I (18G6), pp. 36-42), ni de la prétendue confession de foi
de 1120, dinl M. K. Reuss a fait voir le peu d'antiquité [Rev. de
théol. t. 11, pp. 32t)-328).
(5) Hisl. crit. des vers, du N. T., p. 317.
(6) The romaunt version of tlœ Gospel according to S.John.,. Lon-
don 1848, in-8».
(7) Reuss, ibid., t. VI, pp. 74-80.
(8) Manuscrits français, t. VU, p. 188.
(9) Etudes sur le texte et le style du N. T. Paris, 1856, in-8»,
pp. S7 et suiv.
des vers français fort corrects et même très-élégants.
D'ailleurs l'ouvrage d'Etienne de Emsâ, copié par un
scribe de Champagne ou de l'Ile-de-France, se dépouil-
lait naturellement de ses irrégularités d'accent et de
langage. Or, je ne doute pas que le manuscrit 899
n'ait été exécuté dans le diocèse de Ileims ou dans
celui de Sens (1). »
Nous allons ciler quelques passages de celle tra-
duction, pour permettre de la mieux juger.
« -Me/, li serpens estoit li plus noiscus de toutes les choses qui
ont unie et que damedex avoit fel. Kt il dist à la feme. Por quoi
■vous a dex coniando que vos ne mengiez pas de touz les luz de
paridis. La femme rcspondi .-nos mangerons del fruit do luuï les
fuz de paradis, mes il nos a comande que nos ne menjous pas del
fruit (loi fust qui est au milieu de paradis et ijuc nos ni aloutlions
pas que nos ne muiions. Li serpenz dist a la feme : \oi ne uior-
roiz pas. Uamedexset bien que lejorque vos en mangeroiz, voslre
hueil seront aouvert, et seroix si corne dex sachant bien et mal.
La feme vU que li fuz estoit buens a mengier, et beaus et deli-
tablus a veoir. Si prist del fiuit et en menja, et en dona a son
mari et il en menja. lit li hueil dambedeus furent aouvert. Et
quant il sorent que il estoienl nu, il cousirent fueiUe de figier et
se tirent braies. Lt quant il oireut la voiz dameJeu qui uioil en
paradis au vent après midi, Adam et sa feme se repostrent el
milieu de paradis (2).
Voici la traduction du premier psaume :
0 Li hom est beneoiz qui na!a pas el conseil des félons et qui
nesiat mie en la voie des pecheors, et qui ne sistmie en lachaiere
de pestilence.
Mes sa volentez est en la loi nostre Seignor, et il i pensera par
jor et par nuit.
Et il sera comme li arbres qui est plantez ioste le decorement
des eues, qui donra son fruit et son tens.
Et sa lueille ne charra mie, et tout ce quil fera sera en pros-
périté en tout tens.
Li félon ne seront raie 8n tele manière, mes seront corne la
poudre que li venz lieve de terre.
Et por ce ne ressordront mie lie félon en iugemeut, ne li pe-
cheor el conseil dos iusles.
Force a coneu nostre sires la voie des iustes, et là voie des
elons périra (3). »
Donnons maintenant la description du combat de
David contre Goliath:
« Saul arma David de ses armes, et li mist son hiausme sor
son chief, et li vesti son haubert. Et quant David ot ceint sespee
sor ses armes, il comença a essaier se il peust aler armez, car
il ne lavoit pas acostume. 11 dist donc a Saul. Ge ne poroie ainsi
aler, car ge ne lai pas acostume. Si se desarma et prist son
baston quil avoit toz jors en sa main, et prist v. clerres pierres
dans ruissel et les misien sa penetiere que il avoit o lui, si come
ont li pasteur (4), et prist sa fronde en sa main. Si ala contre le
Philislien. Et li Philistiens vint contre David, et ses e.^cuiers
devant lui (3). Et quant il reguarda et il vist David, il lot en despit.
Li enfes osloit rous et beaus ;i voir. Li Philistiens li dist : ja ne
suis ge pas chiens que tu vienz contre moi o baston. Li Philistiens
maudist lors David en ses dex (6). Et David li dist : vien contre
moi 0 hante et o escu et o glaive, et ge vien a toi o nom dame-
deu qui est sire de lost as fils Israël qne tu as hui laidengiez (7).
Et dex te douera en ma main si que ge toccirai et te couperai le
chief, et donerai encore a tuit les charoingnes de lost as Philis-
tiens as oiscaus del ciel et as bestes de la terre, que tuit cil qui
sont en terre sachent que dex est el pueple Israël. Et en ceste
assemblée sache que damedex ne sauve pas o glaive ne o hante,
(1) Mss.fr. t. Vil, p. 189.
(2) FM.
(3) F» 233.
(4) Si come... est un glose.
(5) Le Irad. a plutôt abrégé ici que traduit tout à fait littéra-r
lement.
(6) Le traducteur ou le cojiisle a oublié ici un verset.
(7) La Irad. est ici assez peu exacte.
559
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
560
car ceste bataille est sene et il vos livrera ea noz mains. Quant
)i Philislieni fa venuz près de David, David s'avança et ala contre
lui et mist sa main en sa panetière, si prisl i pierre et l.igita o sa
fonde, si quil feiisl le Pliili?tlen el front si aspresracnt que la
pierre li entra el front et quil cbai adenz sor la teire. Einsi occist
David le Philistien (1).
La traduction de l'ancien Testament et, comme on
peut en juger par ces extraits, assez fidcla; les gloses
n'y sont pas multipliées, quoiqu'on en rencontre plus
dans Us Psaumes que dans les livres historiques. Le
livre de Job (2) est en particulier traduit fort littéra-
lement et serre le texte de très-près. Les gloses sont
plus nombreuses dans le nouveau Testament. Ainsi au
chap. V de S. Mathieu, v. 21, on lit : « cil qui ocira
sera corpable de jugement, ce est a dire, il sera cor-
pablcset doit estre jugiez a mort (3). »> Auch. lO, v. 1 :
a lor dona pooir sor les malignes espiiz, ce est sor
les deables qu'ils les gelassent fors [4). »>
IS'ousne multiplierons pas ces cilalicns: celles qui
précèdent suffisent pour donner une idée de la manière
du traducteur.
Doit-on voir dans cette traduction, comme le veulent
MM. P. Paris et B. de Xivrey, celle des Vaudois ? Rien
assurément ne nous autorise à l'admettre, comme rien
non plus ne nous force à le rejeter. Nous croyons
cependant que la Bible française dont nous parlons a
été écrite par un catholique CJèle, et que rien n'auto-
rise à y voir l'œuvre d'un hérétique.
En 1198, circulait à Metz une version des quatre
Évangiles, des Épîtres de S. Paul, du livre des
Psaumes, avec d'autres parties de la Bible el des com-
mentaires moraux sur Job. L'évêque de Metz jugea
prudent de consulter le pape Innoce.it III à ce sujet.
Dans sa réponse le souverain pontife réprima cette
nouveauté (5). Ce qu'il condamne surtout, ce sont les
assemblées secrètes où l'on se réunissait pour lire celle
traduction, el la tentative faite en même temps par des
laïques pour se passer des prêtres (6). Dans une lettre
spéciale au chapitre de Metz, Innocent III s'élève plus
fortemeul contre ces traductions, prescrit d'en recher-
cher l'auteur et de savoir quels sont ses sentiments et
sa foi (7}.
En l'absence des textes, il est impossible de résoudre
la question d'identité de ces traductions de Metz avec
celles des Vaudois. D'après M. Reuss, elles devaient
plutôt ressei.bler à celle des Albigeois.
Des traductions envers delà Bible existent dès cette
époque. Donner le nom de traduction à ces poèmes est
(1) F" 137.
(2) F-' 217-222.
(3; F- 373, col. 1".
(4) F- 276.
(5) « Quos cum aliqui parochiaiium sacerdotum super his cor-
ripcre voluissenl, ipsi eis in faciem restilerunt, conantes inducerc
rationes de sciipturis, quod ab his non dcberent aliquatenus
prohiberi - (Efjistol. Innoc. III, lib. 11, p. 141, cd. Baluze, t. II,
p. 4321.
(6) « Quidam etiam ex eis simplicitatetn sacerdotum suorum
fastidiunt, et cum ipsis pcr eos verbum salutis propinilur, se
melius hal)ere in libellis suis, etprudentius seposseid eloquisub-
murmurant in occullo. » 'Ihid.].
(7j « Inquiralis eliara sollicite veritatem, quis fuerit auctor
translationis illius, quœ intentio transferentis, quœ fides ulen-
lium, qua; caussa docendi, si se.l(im aposlolicam et catholicaru
ecclesiam venerentur. » (il,, p. 43.j).
peut-être aller loin : assurément le mot paraphrase est
plus exact. A la fin de ce siècle, en 1192, un Cham-
penois, nommé Evrart, écrivit une histoire de la
Genèse (1). 11 nous donne lui-même la date de son
travail dans les vers suivants:
Cil ki lestoire li descrit
Dit ke tant avoit en lescrit
Mil et deus cens ans, seul viij. mains,
Ke Deus en terre vint humains
Et qu'il prist incarnation.
Par sainte annunlalion,
El cors a la virgeue Pucele
Dont dolre vie renouvelé (2).
Nous savons qu'Evrart était Champenois par les
grands éloges qu'il fait, dans son prologue et dans
divers endroits, du comte Henri de Champagne et de
sa femme la comtesse Marie. Les louanges qu'il donne
à la cathédrale de Troyes, construite par le même
comte, nous amènent à la même conclusion (3).
Voici le début du poëme d'Evrarl:
In principio creavit Deus celum el terram.
Or mescoutez ne vos desplaise :
Je orez pur coi Ion se taise
Et bien et bel et dulcement
Si coni Ueus al commencemeat
Créa et lo ciel et la terre,
Duni il lient la clef et la serre
Eu sa baillie el en sa main.
Et nuit el ior et soir et main.
Al commencement ie di bien
Si ni cuit mesprendre de rien
Ensi puet estre enromancie
Qua ce que deuz ol conimencie
Doit avoir fin en pluisors choses
Ke je vos nomerai sens gloses (4).
L'auteur est assez familier avec l'ancien el le nouveau
Testament, qu'il cite souvent; il avait sans doute sous
les yeux une Bible glosée, peut-être même l'histoire
scolastique, dont nous allons parler tout à l'heure. Ses
interprétations allégoriques sont assez curieuses. Ainsi,
à propos de Benjamin, dont la naissance causa la mort
de Rachel, Evrart fait une application à l'apôtre
S. Paul, de ce passage de la Genètic :
Nos en resiot molt et conforte
Que de son tribu fu sainz Pous (o)
Cil qui de travail en repous
Se misl et meinl autre après lui.
Bien puet on dire de celui
Quil ett filz de la dcstre au père
Et de lui lu mole sa mère.
Morte de lui, ce neseil nuls
Mes ge vos en dirai dessus
La glose tel com ge la sai,
Que bien lailoicbie a lessai (6).
Sainz Pois fu tel et niaus tirans
Et sor sainte église furanz,
Por ce quil cuidoit bien tenir
Sa loi, quant il pooit venir
Sor cresliens lot destruoit (7).
(1,11 y en a trois ex. à la Bibl. nat. fonds fr. 900, Wih^ et
12,457. — L iuvcHtdrc des jnanuscrits français... par M. Delisle,
Paris, in-8°, t. I, b.9, semble faire deux ouvrages distincts des
deux n» indiquiK-;, quoique ce soit le même.
(2) 15,456, r 3, v°, col. 2=.
(3) Ibid., note ms. de M. Paulin Paris.
(4) Ibid, f. 3, V col. 2'.
(b) 12456, f« 104 : « fu Sains Polz ».
(6) 12456 omet : « lai. »
(7) Ib. : « Deslruianl. »
561
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIRLE
562
Et la synagogue eslruoil (l)
Au inielz (|iiil la jiooit cslruiio,
Cesl pur saillie église desliuice.
Quant dex volsl qu'il se porpensast
Por mal laissier, et ce tcnsast
Qiiil soloil (Icstruiie clal'alre
Tuiitto>t qu'il, si (-') pooit embatre.
Mi's (laiiunlex le converti
Quant a sainte et,'lise averti
i:t quil i fil treanz et fiTi»
l.onc ce quil ot est enfers
Lors fu sa luere par lui morte
Ensi corn la ver te raporte.
La synagoge ère sa mère... (3) »
Ces fragments suffiront pour faire apprécier la
méthode que les poètes d'alors suivaient lorsqu'ils
prenaient la Bible pour sujet de leurs compositions.
11 n'y faut pas chercher d'originalité : Evrart traduit
et développe le texte qu'il a sous les yeux, mais sans
jamais y chercher matière à ce que nous appelons
aujourd'hui poésie. Comme les jongleurs et les trou-
vères ses contemporains, il versifie avec facilité, mais
il délaie si bien sa pensée qu'il finit par la noyer et lui
enlever toute valeur (4).
Le travail le plus célèbre au moyen âge fut la com-
pilation de Pierre Comestor ; il est probable que
beaucoup de clercs la préférèrent à la Bible elle-
même.
**■ Pierre Comestor, c'est-a-dire le Margeur (5), d'abord
doyen de l'église de Troyes, puis chancelier de celle
de Paris en 1164, chargé de l'école de théologie de
cette cathédrale jusqu'en 1169, enfin chanoine de
Saint-Victor, mourut suivant les uns en 1179, suivant
les autres en 1198 (G). Il passa pour un des plus
habiles théologiens de son temps (7).
Il avait dédié son Histoire scolastiqiie à Guillaume,
archevêque de Sens ; comme ce prélat fut transféré,
en 1176, à l'archevêché de Reims, nous connaissons
la date approximative de l'achèvement de l'ouvrage, et
nous pouvons le placer vers 1173 (8). Il est in itulé:
Scolaslica historia super velus et novum Testamenium
cum addilionibus atque incidentiis (9). C'est une histoire
(1) Ib. : « Estruiant. »
(2) Ib. : « Quil se. »
(3) 000, f° 82.
(4) M. Gas;on Paris signale, d'après M. Stengel (Rivista de filo-
logia Romanza. t. II, p. 82-91), des fragments d'une véritable
chanson de geste sur les Machabées. « L'éditeur a reconnu que
lepoëuie, écrit au xiii» siècle, devait remonter au xii' siècle, et
que le dialecte était celui du sud-est du domaine français » (Ro-
viania, 1875, p. 498).
(5) Trithème {de Script, eccl. c. 380), dit : « Quod sanctœ scrip-
turae auclorilates in sermonibus sœpius allegando, quasi in ven-
trcm meuioriae manducarit. »
(6) V. du Boulay, Eist. univ. Paris, saec. IV, p. 443. M. L. de
Lincy place la mort de Comestor en 1178 (les IV Livres, introd.
p. X.\lll).
(1^ y. d. Ceillier, t. XIV, p. 743, et Reuss., Revue de théoL,
t. XIV, p. 3 et suiv.
(8j Hist. bu. de la France, t. XIV, p. 14.
(9) Imprimé pour la première fois à Reutling, 1471, in-f". Nous
nous sommes servi des éd. de Frellon, Paris, 1513, in 8°, de Lyon,
1^43,in-8^ et de Migne, Patr. lat., t. CXCVIll, col. 1049-172l!
qui reproduit l'édition donnée par Sacedo à Madrid, 1699, in-4'''.
de la Bible, divisée en seize livres, qui va depuis le
commencement de la Genèse jusqu'à la fin des Actes
des apôtres, et embrasse ainsi tous les siècles qui
s'étendent de la création du monde à l'an 63 après
Jésus-Christ (1). On trouve dans ce récit, mêlées à de
nombreuses citations des Pères, des digressions
d'histoire naturelle et de métaphysique, comme on en
faisait alors.
Pierre le Mangeur y étale une vaste et indigeste
érudition. A propos de l'expression crcavit, du premier
chapitre de la Genèse, il s'écrie que Moïse par ce mot
écrase les erreurs de Platon, d'Aristote etd'Epicure (2).
Il cite souvent des mots grecs ideas, île (3). Il sait
quelque peu d'hébreu : « Ubi nos habemus Deus,
hebiœushabet Eloim ». El plus loin : « Ilebrœus habet
Y^ro super ferebatur , incubabat, vel syralingua : fovebat,
sicut avis ova » (4). Ailleurs ; « Quod vero legilur in
Genesi : Ilic eril [crus horno, hebraeus habet p/iara, quod
sonat onager(5j. » Plus loin, à propos de Bersabee, il
distingue les deux sens hébreux du mot Sabce (6). Il
semble donc que Pierre avait quelques notions d'hé-
breu, et l'on pourrait peut-être soutenir que pour lui
Vhebraica veritas n'est pas seulement la traduction de
S. Jérôme (7).
Il a des notions assez exactes sur les diverses traduc-
tions de la Bible, antérieures à celles de S. Jérôme,
et il cite souvent les versions de Théodotion et de
Symmique (8) . Josèpiie lui est familier, et quelque-
fois il nomme Bérose (9), Philon (10), Pylhagore (il),
Origène (12). Mais à côté de ces traces d'érudition
sérieuse, que de contes, de préjugés, d'ignorances, sur
lesquels il s'étend longuement et avec une complaisance
visible II fera, par exemple, une longue dissertation
sur la saison de l'année dans laquelle le monde a diî
être créé, et, après avoir exposé diverses théories sur
un point si important, il conclut : « In martio factum
dogmatizat Ecclesia (13). La génération spontanée lui
paraît certaine, et il ne doute nullement que les mouches
et les vers ne naissent de la corruption (14). La feuille
du figuier a des propriétés extraordinaires (15); le
crachat de l'homme à jeun tue le serpent (16). Dans la
mer Morte, tout ce qui vit surnage, tout ce qui est
sans vie s'enfonce : « Lucerna ardens supernatat,
extjncta mergitur. » Autour de cette mer, les fruits,
(1) « Inantiquis editionibus nullum librorum sive XVI, ut Lab-
beus et Caveus, sive XX, ut Trithemius et Simierus, vestigium,
sed tantum librorum hisioricorum historioe distinguuntur, ut his-
toria Geneseos per capita 115, historia Exodi per capita 78, etc. »
(Fabricius, dans Migne, ibid., c. 1049).
(2) Migne, c. 1055.
(3) Migne, c. 1062.
(4) Ib. c, 1057.
(5) Ib. c. lO'je.
(6) Ib. c. 1104.
(7) M Keuss, Op. cit., p. 9, est d'un avis contraire au nôtre.
(8) /6. c. 1077, 1083, etc.
(9) Ib. c. 1085.
(10) Ib. c. 1088.
(il) /6. c. 1067.
(12) Ed. Frellon, f° 173 v°.
(13) Migne, c. 1050. Je dois dire que Roger Racon, dans l'Opus
tvriium. s'occupe aussi de cette question.
(14) /6.C 1062.
(lo) Ib.c. 1073.
(16) Ib. c. 1074.
i;
SERIE.
36
563
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIRLE
564
beaux en apparence, sont en dedans pleins de
cendres (1).
A la suite de son récit de la visite de la reine de
Saba à Salomon, il ajoute gravement sur le bois de la
croix la légende suivante, qui a été si populaire au
moyen âge : « On dit que cette reine écrivit à Sa-
lomon ce qu'elle n'avait pas 0;é lui dire de Aive voix :
elle avait vu dans le temple (2) un morceau de bois
auquel devait être plus tard suspendu quelqu'un dont
la mort serait cause de la destruction du royaume des
Juifs. Certains indices le lui firent connaître au roi.
Par crainte, Salomon le fit cacher profondément en
terre. C'était la vertu de ce bois qui, lorsque l'eau
s'agitait dans la piscine probatique, guérissait les
malades. (Les Hébreux se défendent d'avoir ces dé-
tails dans leurs livres). On ne sait comment, au temps
de N. S., ce bois aura surnagé. On croit qu'il servit à
faire la croix de Jésus. (3). »
Souvent Comestor ajoute des particularités incon-
nues au texte biblique. Après avoir reconnu, après
S. Epiphane, que la transformation de Nabucho-
donosor en bête ne fut pas réelle, mais un effet de son
imagination et ce que nous appellerions aujourd'hui
\}nelyca)Uhrophie, il ajoute: « Et videbatur ei quod
a bos esset in anterioribus, et in posterioribus ko,
( secuodum tyrannorum mysterium, qui in prima
0 aetate voluptalibus dediti, et cervicosi jugo Belial
« subduntur ; in fine vero interûciunt, diripiunt et
i conculcant (4). » Comestor a choisi sans doute ce
détail dans la traduction de Théodotion pour placer la
réflexion morale qu'il ajoute (5).
Ses idées linguistiques sont assez curieuses. La lan-
gue hébraïque fut au commencement du monde la
seule en usase : c'est en cette lungue qu'Adam donna
leurs noms aux divers animaux (G). Quant à sa science
étymologique, quelques citations la feront juger : «Di-
ci cuntur autem bestiœ quasi vastiœ a vastando, id est
<t leedendo et sœviendo (7). » Et ailleurs : « dicitur
<t cœlum quasi casa Elios (8). " La lumière est ainsi
a appelée • quia luit, id est purgat tenebras (9) . » Le
firmament s'appelle cœlum, « quia celât, id est tegit
« omnia sensibilia f 1 0) . » Le sol a reçu le nom de terra,
« quiateritur pedibusanimanlium '11). « Le soleil doit
son nom à ce qu'il luit seul, « quia solus lucet, id est
a nullum cum eo(12). »
(I)Migiie,c. HOl.
(2) Qques rass. ont : « In domo saltus. »
(3i Ed. Frellon, 1» 130 V. Dans l'AvoîijiVe de l'Enfance, ch. 39«
on lit que le trône du roi de Jérusalem était fal)riqué avec un bois,
qui existait dès le temps de Salomon (Trad. lîru net, Paris, 1863
n-12 89). V. aussi la légende de l'invention de la Croix. dansJ. del
Vora"ine, La Légende dorée, Ir. par G. B., Paris 1813, in-12, t.
II, p-^lOS, et Mussafia, SuUa Leggenda del Legno délia troce, Vienne,
Gerold, 1870.
(4) Ed Frellon, 1° 167 y\
(5) Tbéodotien, au lieu d'ojseauique porte le texte, a lu lions, et
a traduit w; >eovTuv. 11 est possible aussi que la refle.^ion de
Comestor soit empruntée à quelque Bestiaire, genre de compo-
sition d fréquent à l'époque où il écrivait.
(6) Ed. -Migne, c. 1070.
' rolbid.c. 1062.
[H)lbid. c. 10.58.
(9) Frellon, f» l.v".
(10) Jb., f 2.
(Il)76.,r2, V, — (12) Ibid.
Ces développements sont bien plus considérables
dans le Pentatcuque que dans les autres livres, qui
d'ailleurs y prêtaient moms.
IS'otons encore que les livres d'Esdras et les petits
prophètes (1) ne sont pas expliqués dans VHistoire
scolastique, qui, après avoir brièvement analysé les
livres des Machabées, passe au Nouveau Testament,
où le récit se termine par la mort des apôtres
S.Pierre et S. Paul.
Quel jugement porter sur cet ouvrage V Suivant
quelques auteurs (2), « le but de Comestor fut de résu-
mer en un seul corps d'ouvrage les connaissances di-
verses qui, de son temps, étaient considérées comme
indispensables à l'étude du texte sacré. En étendant
toujours le cercle des interprétations, on était parvenu
à composer une encyclopédie, et à appliquer au livre
par excellence tous les travaux de l'esprit humain. »
Ce jugement si élogieux dépasse un peu la mesure, et
il n'est pas probable que Comestor ait v"sé si haut.
Quoi qu'il en soit, le succès de Vllistoria scolastica
fut immense. L'ouvrage se répandit promplement en
France, en Allemagne, en Italie. On n'appela plus
Comestor que le maire, le maître en histoire (3). Nous
étudierons bientôt la traduction de VHisloria, si popu-
laire au moyen âge, qui a pour auteur Guiars des
Moulins. Indiquons dès maintenant, comme preuves de
celle popularité, deux traductions allemandes rimées
de YHisioria scolastique, l'une écrite par ordre de Henri,
landgravede Tburinge, l'autre composéevers 1271 par
Jean Van Mierlands (4).
A côté de la compilation de Comestor peut se placer
YAurora de Pierre de Riga. Moins connue aujourd'hui
que Y Histoire scolastique ; elle a eu, durant le moyen
âge, une vogue presque aussi grande. Roger Bacon
s'indignait de ce succès. «Userait bien préférable,
disait-il, de faire réciter aux enfants et de leur faire
écrire en prose, non pas toute la Bible, mais les
Évangiles, les Épîtres et les livres de Salomon (5). »
Ainsi, plus de soixante ans après la mort de Riga, YAu-
rora était encore dans les mains de tous les écoliers.
Pierre de Riga mourut à Reims en 1 209, après avoir
été chantre de Sainte-Marie de cette ville, et chanoine
régulier dans l'abbaye de Saint-Denis de la même
ville (6). Son poème biblique, qui contient plus de
quinze mille vers, reçut de l'auteur le nom d'Aurora,
parce que, comme l'aurore chasse les ténèbres noc-
turnes, cette œuvre dissipe les ombres et les obscurités
delà vieille loi: le moyen peu sûr dont Riga se sert
pour atteindre son but, est d'éclairer le sens historique
(1)M. G. Brunet, Dict. de Bibliohgie, t. II, c. 286, prétend à tort
que les livres de Tobie et d'Eslher ue sont pas expliqués par
Comestor. Le premier de ces livres commence dans l'éd. de Frellon
au f ' civiij V (Comestor a eu soin de dire dans sa préface que les
Juifs tiennent ce livre pour apocryphe), et le second au f» clxxxiij.
• î) Brunet, î6. c. 287, qui emprunte cette opinion à M. Leroux de
Lincy, les Quatre livcs des Rois, introd., p. xxvj.
(3) Pésavel, la Bible en France, p. 36 et 37.
(4) Bibl. sacra, 1723, t. II, p. 683. Elles étaient encore inédiles
toutes deux à cette époque. V. sur Comestor, Fabricius, Papillon,
Auteurs de Bour^ogm, Heuss.
(o) Cité par M. Cousin, D'un ouvrage inédit de li. Bacon, dans le
Journiil des savants, mai 1848, p. 298.
(6) Hisl. lHt.de la France, t. XVII, pp. 26-35.
56^
ESSAI SUR L'IIISTOIKE DE LA BIBLE
566
par le sens alléi^orique. Il a eu, pour donner ce titre,
un autre motif encore : n'ayant pu arriver qu'avec
beaucoup de peine à la fin de son travail, il a pu
adresser àson livre les mots que l'ange adresse à Jacob,
après leur combat nocturne : « Aurora est, dimitte
me (1). »
L'ouvrage, laissé imparfait, fut achevé par Gilles de
Paris, l'auteur du Caro/mus, qui y fit de nombreuses
additions.
V Aurora, que d'autres manuscrits appellent Ilepla-
teuchus, entreprise d'après la méthode d'ilildebert,
dans son poënie de la création du monde, voit dans
tous les faits de la Bible des allégories qui servent sou-
vent de thème à de très-bizarri!s explications (2). Non
content de cela, Pierre ajoute souvent au récit biblique
des inventions qui lui sont personnelles, ou que ses
lectures lui ont fournies.
On jugera du style de l'auteur par les fragments
inédits de son Aurora que nou'^ donnons ici :
Primo fado die duo, cœlum, (erra leguntur.
Fit finuamenti sphera sequorili die.
Tertia ptvcbet aijiiaiu pelago, datgramina terrœ,
Steliarum (il) spécule quai ta iiiteie ddtur.
Quinla dies pisces et aves producit ad ortuiii (4).
Sub sexia fit homo. Snptinia complet opus.
Principio cœlum terramque créasse relertur.
Qui sine principio, qui sine fine nianet.
Ex niliilo non ex aliquo simul omiiia fecil,
Non lanien effigiat cuncta creata simul (5).
His iactis hominem facianius imagine nostra,
Conspicuum.similem, conditor unus ait.
Omnis atquc piscis, avis oranis, Ijestia terras
Quaîlibet, omne quidera reptile sul)sit ei.
Cui doniinus dicat faciaraus, nenio legendo
Inveniet : non hoc pagiiiasacra refert.
HsEC si spiritibus affirmes dicta supernis,
Plures, non unus ergo creator erit.
Sed persoua triplex actore notatur in uno,
Cum maneat simplex in deitate trina (6).
Pierre de Riga choisit dans le texte biblique quelques
sujets plus propres, selon lui, au développement. Ainsi,
dans l'Exode, voici quelques-uns des points qu'il juge
utile de versifier : la verge par laquelle Moïse opère
ses miracles, — les dix plaies, — la spoliation des
Egyptiens, — la libération des fils d'Israël, etc.
Tout son ouvrage n'est pas écrit en distiques. Son
explication du Cantique des cantiques, pour laquelle il
a, dit-il, suivi les homélies d'Origène (7), est en hexa-
mètres rimant deux à deux. Nous en citerons quelques
exemples.
Voici le commencement :
Omni plena bono Salomonis cantica régis :
Christum conimendant super omnia canticavregis,
(1) Pair, lai., t. CCXII, prt5face.
(?.) L'Hisl. lia. de la France, 1. c, en donns quelques curieux
exemples.
(3) Le ms. lat. 10321 a: « terrarum. »
(4) 10321 : « projicit in hortum. »
(5) Ms. latin 16244, f°» 5 v° et ,6. Ce ms. est accompagné d'un
long commentaire en prose.
(6) Ibid. {" 8 Y».
(7) Ibid. ^ 86.
Qui legit lu-ec et percipit liaec, canlare paralus
Tarn soleinne nielos.vir dicitur esse beatus (1). »
Pierre de Riga commente ainsi le passage : Inter
libéra mea commorabilur.
Ul)eribus quibus incuinbens hanrendo moiatur.
Diloclus, riierilo diloctio bina tiotatur
Pergeniinuiii Chrislus puer e^t nutritus aniorcm
In mammis sponsœ Iactis suggcndo liquorcm (2). »
11 commente ainsi ce verset : Favus dislillans, labia
tua spoîisa :
Doclores notât Kcclesia; nomen labiorum
Per quos verburum stillat dulcedo sacrorum.
In redolente favo lalitat me!, cera vidclur,
Clausus in bis verbis moralis ssnsus habetur.
Est l'avus m labiis diini ddCtor pr;fdical ore
Doctriuam qua; mente lalet sine taudis amore (3).»
A la fin de l'ouvrage est une récapitulation, en vers
aussi, de tout ce qui y est contenu. Les citations qui
précèdent suilisent pour donner une idée de la manière
de Pierre de Uiga, qui eut, comme nous l'avons dit plus
haut, une grande popularité (4).
Parmi ses imitateurs on cite le bénédictin Jean le
Petit, dont les Rhylhmi in Velus et Novum Teslamentum
se trouvaient au xiii" siècle parmi les manuscrits de
SaintSulpice de Bourges. L'auteur et son œuvre sont
restés inconnus. Nous citerons aussi le dominicain
Thibaud de Troyes, auteur d'une Diblia mctrificala (5).
Ajoutonsquelquesrenseignementssur lamanièredont
les hérétiques de ce siècle comprenaient l'étude de la
Bible. En 1176, au concile d'Aibi, les Albigeois, in-
terrogés sur leur doctrine, répondirent, d'après Roger
deHoveden, qu'ils ne recevaient pas la loi de Moïse,
les Prophètes, les Psaumes, le vieux Testament tout
entier; dans le Nouveau, ils ne considéraient comme
livres divins, que les Évangiles, les Épîtres de
S. Paul, les Actes des apôtres et l'Apocalypse (6). Ils
rejetaient par conséquent les épîtres de S. Pierre, de
S. Jacques et de S.Jean.
A Reims, vers 1180, une femme de la secte des
publicains, nom que les Albigeois ont souvent reçu
au moyen âge, arrêtée par ordre de l'archevêque,
montra une grande connaissance de l'Ecriture. Et
pourtant elle n'admettait, comme tous ceux de la secte,
que les Évangiles et les Épîtres canoniques (7).
(1) Ibid.
(2) Ib. f° 88.
■ (3) 76. (. 94» Auf 90, il fait une allusion à son nom:
« Accipe riga petre per aperta foramina petrae vulnera pen-
dentis Christi pro te morientis.... >>
(4) Quelques fragments de Kiga sont dans la Pairol. M.,
t. CCXll, c. 9-47. Les rass.de l'Aîtrorasonttrès-nombreux : Cambrai,
371, Charleville, 341, Paris, Bibl. nat., mss. lat. 10321, 16244,
lC7(i3, etc.
(5) Bibl. de Troyes, mss. 1554, in-4. (XV» s.). Thibaud n'est pas
cité par Quétif et Ecbard,
(6) Dans du Boulay, Bist. univ. Paris., in-fo, t. II, p. 4 Iti.
(7) Raoul de Cogeshal, p. 295.
{La suite prochainement.)
567
DROITS PAROISSIAUX
368
DROITS PAROISSUIX
Chanoines et collégiale de Manduria. — Attribullons paroissiales.
Obsèques. Droit de porter l'étole et de faire la conduite. Usage
portant que le convoi soit présidé par la première di^'nité du
chapitre. Ordonnance épiscopale abrogeant l'usage. Plainte des
chanoines. Allaire traitée devant la S. Congrégation du Concile
le 22 septembre 1877.
Les paroisses établies dans les églises cathédrales et
collégiale.^ donnent parfois lieu à des dissentiments
entre les chanoines et les curés relativement aux
attributions curiales.
Le chapitre de la collégiale de Manduria, diocèse
d'Oria, en Saidaigne, a fait présenter au Saint-Siège la
réclamation suivante :
« La cure habituelle réside dans le chapitre. De
temps immémorial c'est l'usage que, lorsque le chapitre
est invité aux convois, le droit de bénir le défunt et de
porter l'étole est réservé à la première dignité, ou en
son absence aux autres dignitaires et chanoines; le
curé et le vicaire n'ont pas ce droit. La première
dignité étant vacante, on a nommé pro-curé Augustin
Guarini, lequel, ne voulant pas se conformer à l'usage,
a porté plainte à Mgr l'évêque. Par décret extrajudiciaire
du 18 novembre 1875, Mgr l'évêque, sans entendre le
chapitre, a déclaré abusif tout acte exercé par un
prêtre quelconque du clergé de Manduria, et il a
ordonné que l'archiprêtre seul, et, actuellement le
pro-curé ou son délégué ,ont le droit de porter l'étole,
de donner la bénédiction dans la maison du défunt,
conformément au Hituel romain et à la discipline
de l'Eglise. Le vicaire forain ayant notifié le décret, le
chapitre se réunit et signa un mémoire réfutant
péremptoirement les raisons de l'évêché, et concluant
que les circonstances actuelles empêchaient seules les
chanoines d'insister pour l'exercice de leurs droits,
mais qu'ils se réservaient de faire valoir leurs raisons
quand ils croiraient. Aujourd'hui le chapitre fait
présenter cette humble requête à la S. Congrégation,
en demandant la révocation du décret épiscopal et le
maintien de l'usage. »
La S. Congrégation a consulté Mgr l'évêque, con-
formément à la procédure d'usage. La réponse du
prélat est ainsi conçue r « La prétendue coutume
immémoriale manque de toute base juridique. Il est
entièrement faux que les chanoines de Manduria
possèdent la cure habituelle. La cure actuelle a
toujours appartenu à l'archiprêtre, première dignité
du chapitre ; présentement, la dignité étant vacante, la
cure actuelle appartient au pro-curé. Le chapitre ni
aucun de ses membres n'ont jamais prèle aucun
concours ni coopération personnelle pour la cure,
pour l'administration des sacrements, ni pour toute
autre attribution curiale. Le casuel n'a jamais été
versé dans la main du chapitre ; il a été constamment
perçu par le curé. La coutume dont on parle n'a
jamais existé et n'existe pas. 11 suit de là que devant la
disposition du Rituel romain qui réserve au curé le
droit en question, la violation de ce droit serait un abus
qu'il ne serait pas possible de tolérer. La paroisse
posséderait donc un grand nombre de curés, con-
trairement aux lois de l'Eglise, au Rituel romain, à la
jurisprudence de la S. Congrégation des Rites, qui
déterminent le rcgleinen! des paroisses. Il est faux
que le chapitre n'ait pas été entendu avant de porter
le décret du 18 novembre 1875 ; car le contraire est
prouvé par une délibération capitulaiie en date du
li octobre. »
Apièsces renseigements, l'affaire a été inscrite au
rôle de la S. Congrégation. Le foliinn que nous
publions plus loin donne le résumé des allégations de
part et d'autre.
Mgr l'évêque ayant nié la coutume et même la cure
habituelle en faveur du chapitre, les chanoines se sont
placés sur le terrain.
« La coutume dont il s'agit est-elle condamnée par
la raison ? Est-ce l'occasion de quelque péché ou d'un
scandale pour la population de Manduria que le chapitre
assiste aux obsèques et que le doyen porte l'étole,
bénisse le corps et l'accofTpagne à la paroisse? Est-ce
un usage anormal qu'un des membres d'une église
qui sont tous obligés d'enseigner le catéchisme, de
diriger les consciences et de coopérer à la cure,
remplisse les fonctions de curé en ce qui concerne les
obsèques ? Le droit établi par l'usage peut il être
condamné comme un acte illicite, comme une dépra-
vation et comme un abus subversif des lois ecclésias-
tiques ? Voici ce que vingt térroins attestent par écrit :
On a constamment suivi l'usage en question, même
durant la vacance de la paroisse ; car c'est la première
dignité et non le procuré qui a porté l'étole et béni les
corps. Tel est l'usage immémorial ; les témoins
attestent que la tradition provient de leurs ancêtres.
Il y a un ou deux ans, la population a vu avec surprise
le pro-curé, qui est un des derniers du chapitre, porter
l'étole et occuper la première place de la procession,
pendant que la première dignité se tenait au dernier
rang. Le droit du chapitre se fonde soit sur une
réserve qui remonte à la fondation de la paroisse, soit
sur une coutume raisonnable et reconnue par le droit
canonique. »
La S. Congrégation du Concile a pensé qu'elle ne
pouvait en l'état rendre son jugement. Elle a demandé
d'autres investigations et d'autres preuves de nature à
constater l'usage : Dilata et coadjuventur probaliones.
Rome, 22 septembre 1877.
Oritana Jurium parochialium. Die 22 septenibris 1877. —
Capitulum ecclcsiœ collegiatœ oppidi Manduria Oritanœ
diœceseos amplissimum vestrum Ordineni siipplici libello
adivit exponens, qiiod « la cura abituale délie anime risiede
presse il capitolo, e che da tempo immemorabile è vigente la
consueludine che quando nell' associatura de! cadaveri è invi-
taio il capitolo, il dirillo di benedire e d'indossare la slola
appartiene alla prima dignita del capitolo che è présente alla
funzione, ed in mancanza di lutte le dignita al canonico piu
anziano, e non gia al parroco o al suc coadjulore.
« Ora nella vacanza dell' arcipretura, che è la prima dignita
di detta chiesa, è slato norninato econoino cnrato il sacerdote
D. Agosiino Guarini il quale non volendo riconoscere questa
consueludine présenté un reclanio a ftïonsignor vescovo.
m
DUOITS PAROISSIAUX
570
Quesli srnza u<lire il capitolo con decicto estragiudiziale del
18 novcnibie 1875 dicliiarô iiliusivo qnalunque atto esercitalo
da ot;iii saccnloie del cleio di M:indiiria cd onlinô doversi
addossare dal miIo nrcipiete cunilo ed ora lU'Ila vacanza, dall
economo ciiralo Guarini, o dal di l.ii coadjnlore da esso dele-
gato la slola nolla assooiazione dei cadaveri dando la bene-
dizione iii c-isa dol dcf'onlo. osservate le prescrizioni del
Riliiale Komano, e délia pralica dclla cliicsa.
" Coniro qiieslo decrrto di cui per ordine di Monsignor
vescovo tu data conoscenza al clero col nu'zzo di quel vicario
foraneo, il clero stesso capitdiarmoiitc adunato lispose in
iscrilto con atio foniiale coul'utaiido lutte le considciazioni
délia cuiia, e concludeiido che solo per la coudizione dei
tempi il capitolo non scnza piavo lincri'sciim'iito sospendeva
per allora l'esrreizio did suo diiitlo di poitaie la stola e bene-
dire i cadaveri, riserbandosi pero di sperimentare le sue
ragioni quando lo avcsse crediito opportuno.
a Ora pertanio il ricorrente capitolo présenta questa rispet-
tosa istanza a codesla S, C. aflinche si degni rpvocare il
suddettodecreto dechiarando che si deve osservaru la consue-
tudine di cui si traita. »
Literis bénigne acceptis sequens rescriptum prodiit : Epis-
copo pro informntione el voto, audili.^ intéresse habcnlibus,
referai de bono oralorum jure.
Mandalis hujus S. Ordinis morem gerens sacer antisles
haec relulit : « Sul contenulo dei riciamo, in adempiiiiento
degli ordini délia S. Congregazione mi pregio somnicttere al
di lei savio giudizio clie il preteso dirilto délia ininieniorabile
consuetudine avventuralo da quel clero è privo di ogui ele-
menlo giuridico. Si prétende il diritto di essere la cura délie
anime abituale presso il clero, quando la medesima è attiiale,
ed è slata seuipre presso dell' arciprete curato prima dignita
di quel capitolo, o impedilo del suo coadjulore, e nella
vacanza del vicario curato, ossia economo. Costa pienamente
per falto che niuna concorrenza, o personale opéra si è ma,
prestata dal clero, o da uno di esso nella cura délie anime
neir amministrazione de' sagramenti, o in alcun dovere par-
rochiale, e n un esito si è mai portato dal clero, ma il tuHo
si è erogato dall' arciprete, ed ora dall' economo curato
Agostino Guarini canonico succantore dî quella collegiata.
Quindi in fatto non puo regger la pretesa consuetudine, la
quale non mai ha esistita, e non esiste, ne si sa se abbia avuto
origine, in quai lempo, e per quai causa. Esistendo intanto le
prescrizioni dei Rituale Roniano, che accorda la esclusiva
competenza ai parrochi, ogni violazione di esse sarebbe»
sempre un' abuso a doversi togliere. E quel che piu monta
pretendere un diritto per sognata consuetudine del clero di
Manduria sarebbe certamente arrogarsi ognuno di esso l'uf-
ficio di parroco in una sola parrochia, ed avère l'esistenza dj
tanti pairochi, il che si oppone aile leggi délia Chiesa, allej
disposizioni del Rituale Romano, ed aile multeplici décision,
délia S. Congregazione de' Rili, che formano la legge scritta
regolalrice, e sicura norma per tutte le parrocchie.
« Fa poi alta meraviglia come quel clero abbia poluto per-
mettersi taie strana pretensione, ed arrogarsi dritti e con-
sueludini suUa cura délie anime, quando il medesimo in cas!
di urgente nécessita si è mostrato négligente ed alieno anche
al proprio carattere sacerdotale. Soffra la pena l'eminenza
vostra Rma prendere in considerazione il fatto che pochl anni
or sono afflitta quella popolazione dal morbo del colera tutti
i sacerdoti di quel clero coli' economo curato che esercilava
la cura délie anime or strapagato fuggirono dalla residenza,
abbandonando i loro afflitti concittadini nella desolazione,
facendo mancare ai morienti i sagramenti, e gli ajuti di reli-
gione, e fu meslieri in quella imperiosa occorrenza chiamare
sacerdoti secolari, e regolari di alieni, e lontani paesi; fatto
tutto scatidaloso a quel popo'o, o di ammirazione ail' attuale
governo, il quale virilnienle ebbe a sosicnere la noinina, e
destinazione dcU' attuale econono curato canonico succantore
Guarini a talc ufficio, come quello che si mostrô laborioso in
quella rircoslanza iilllittiva del colera, intercssandosi le auto-
rila délia l'roviiicia a rimuoverc le opposizioni del clero susci-
ta!e contro il venerato canonico succantore Guarini. Eppero
se non è stala mai esistente una qnalunque sognata consue-
tudine sul preteso dritto, si è voluto assalirc violentemente la
competenza del parroco, e suoi coadjutori, specialmente nei
tempi prpsenti, risultante taie licenzioso fatto da lettera di
riciamo dello stesso parroco del di (j ottobre 187,"«, c del suo
coadjulore di cuianiietto copie conformi
« liKimissibile evidenteniente essendo il rcclamo del capitolo
di i\liuiduria, falso è l'esposto dello stesso che non fu gia sîalo
inteso piinia di decrelare questa mia curia, rilevandosi aper-
tameiite dai detlati di una di lui conclusione del di 14 ot-
tobre 187.1, con cui di liscontro al niio dato avviso sul fatto
violento arrt'cato ail' economo curato Guarini, e suo coadju-
lore neir associatura di un cadavere nel soslenere la pretesa
consuettidine.
« A vista del présente risconlro che mi pregio umiliare a
cotesta S. Congregazione sorge spontaneo dover' essere riget-
lato il reclamo del capitolo collégiale di Manduria, ed essere
riienuto, e confermato il piedetio decreto di questa mia curia
del 18 novembre 187o, che défini appartenere ail' arciprete e
nella vacanza ail' economo curato ora canonico succantore
Guarini e suoi coadjutori benedire, ed indossare la stola nell'
associatura de' cadaveri. n
Qaibus omnibus absolutis rescribendum diixi : Ponalur in
folio. Cum vero in hodiernis comitiis causa disceptanda sit sub
dubii formula in caice hujus libelli exscripta, prœslat prœ
priniis nonnulla adnolare qusR œconomo curato favent, deinde
capituli deduitiones breviter exponere.
Slolaî usus et cndaveris benedictio, etsi capitulum ecclesiœ
coUegiatee accédât ad lunus, ad œcononmm curatum spec-
tare videttir. Quandoquideni exploratum in facto est Augus-
tinuni Guarini, parœciae rite gubernanda; causa, subrogatum
atque substitutum fuisse ab episcopo, arcbipresbylero e vivis
elato. Porro tralatitium injure est subrogatum de jure succe-
dere in locum ejus, cui subrogatur in commodis aeque ac in
incommodis. L. un. c. de colleh. lib. 11., L. < . C. de ofïic.
vie. eodemque jure et privilegio utitur eleganter dixit bald. in
1. Parabolanos, c. de épis, et cleric. n. d, et 2. « Ille, qui est
subrogatus. débet esse ejusdem jnris, et conditionis, cujus est
ille, in cujus locum subrogatur, Gabr. de reg. jur. concl. 2,
num. 1., Capulaq. dec. 227. in fin. part. 3. Rota dec. 2,^2. n.
7. part. î>, Rec, et in terminis Gratian. Disccptat. 298. num.
4. Quare ambigendum haud est Augustmo Guarini œconomo
curato prœslandum fore eumdem hooorem, eamdemque
prœcedentiam quse archipresbytero in prjedictis functionibus
concedilur, Samuel, De SepuHur. tract. 1, dispul. 3, contr. 2.
n. 11., Gratian. Discept. forens. 298. n. 84. Mastrill. de Ma-
gistral, lib. 1, cap. 29, n. 33, ad 37., Natta cons. 638 num. 8.
lib. 3., Rota in Satrina praecedentiae 1 februarii 1713, |§.
Separalis, in fin. cor. Lancetta.
Nequein his terminis materiaî ecclesiasticae, el observationis
sacrorum riluuni necesse est ad effectum gaudendi iisdem
prœrogativis, ut in subrogato concurrant c*ter;c qualitates
subrogantis : quia in his terminis non altendilur raajoritas,
vel minoritas personœ, sed funclio, exercitium aclns, et indu-
mentum sacrum ad etiectum habendi prœcedentiam, qu«
regulariter debelur subrogato in ils, in quibus subrogantem
reprsesentat, Félin, in cap. Cum olim, num. 1, de offic. deleg.
Gvaùan. Discepl. forens. 298, num. 4. Hinc est, quod minus
nobiles praeferuntur nobilioribus, ac dignioribus ralione actus
571
DROITS PAROISSIAUX
572
competentis ex otficio et in illius exercilio. L. 1 C. de oftic.
vicar. Félin, in rubr. de major, etobed. niini. l. Gratian. loco
alleg. niim. 1 et '2. Serapli. decis. 964 nuni. -. Add. ad Gre-
gor. XV decis. 124, num. 2, Rota in Taurinensi delationis
baldacchini 4 julii 1756 coniin card. Corrado. Adeo ut simplex
capellanus curatus amovibilis ralione oflicd prai-edere debeat
aliis sacerdotibus aelate, ac promotioiie antiquioribus ex
declaratione Sacne Congregatioiiis Riluuin in Nucerina
16 aprilis «64i. Imo is capellanus laciens ollicium cum super-
pellicL'O et stola prœ.edit eiiam ipsi rectoii ecclesiœ cui
iûservit ex simili declaratione, et non obstanle contraria con-
sueludine, ut in Xucerina Pagnnorum 11 julii 1637, his
verbis : « S. R tuum Congregatio censuit sacerdoteni capel-
lanum. sou porluinarium in parochiali, facienlem officium
cum cottactslola, deberebabere primum, etdignioiemlocuni
in choro, etiam supra propriuni rectorem. non obsiante con-
traria consuetudine. » Hoc ipsum cen^uit in Maceratcn.
lOjunii 1656 : n Capellanus curatus S. Blasii Monlis Milonis
Maceraten. diœcesis declarari postulavit, ipsi in l'uneralibns
ratione slolte pra'cedentiam deberi, etiam super alios quos-
cuniquesacerdotes curatos, proutin similibus alias S. Congre-
gatio declaravil; quodque Enii Patres ejusdem Congregalionis
in loco privdi-to servari jusserunt. » Eadeaique ratione ipse
episcopus assistens cum cappa vesperis solemnibus thurifi-
catur post celebrantem jnxti dispositioneniC?cieinonialislib. 2
cap. -2. Et olficium laciens in choro, vel liinctioneni cujus-
cunique speciei prœcedit caeteris omnibus quanlum\ is dignio-
ribus.
Praeterea communis doctonmi opinio est, quod in proces-
sione funebri, in qua parochi incedunl tamquam prœlati, atque
pastores,praecederesemper omnibus debeat proprius parochuSj
et ab illo privative quoad alios exercendi snnt omnes actus
jurisdictionales, qui ob eamdem occaslonem explentur sive
in domo defuncti sive per viam, sive intra ecclesiam parochia-
lem, ut pluries resolvil Sacra Riluum Congi'egalio, et prœ-
sertim in Aversana lo septembris IGiO, in .\ovarien. 21 sep-
tembris 1681 , Barbosa, De paroch. cap. 9, num. 1 1, et cap. 26,
num. 74, Amoslaz. De caus. piis, bb. 6, c. 2, num. 23 in
fin. Card. De Luca De prœcminentiis dise. 21 per tôt. Samuel
De sepult. disp. 3, controv. 7, num. 16. Monacell. FormuL
légal, tit. 10, formul. 17, sub num. 4; et tit. 13 formul.
prim. sub n. 70; Panimoll. decis. prima, annot. 7 num. 20_
30, et adnol. 10 num. 1, Rota coram Peulinger. decis. 1T2
lîum. 1 et seq., et in Récent, decis. 572 n. Spart. S, et in
Tranen. praeeminentiarum 20 februarii 1713, §. Supererat et
seq. coram Card. Scotio, et in durioribus lermuiis pro praece-
dentia parochorum, qui re vera subjecti erant archipresbytero,
respondit Rota in decis. 101 coram san. mem. Innoc. X per
tôt.
Atqui delatio stolae in processions funebri signum est paro-
cbialis officii et jurisdictionis ut pluribus adddciis Sac. Con-
gregationis Concilii decretis firmat Rota in Nullius seu Montis
Cassinen. nianutentionis super delatione stolœ 22 junii 1714,
8. Merilo, coram Ansaldo. Samuel De sepultur. tract. prim_
disputât. 3, controv. 7, num. 9, et dispui. 4 controv. 12^
num. 12 Monacell. formul. légal, tom. 2, tit. 13, formul. prim.
num. 77. Ergo procul dubio inficias ire nemo poiest, quin
illa a proprio parocho sive illius œconomo privative deferenda
sit cum omnimoda praecedentia supra quoscumque, ut une
ore tuenlur Barbosa De offic. et poiest. paroch. part, 3, cap. 26,
num. 7, Gratian. discept. 298 num. 65 cnm pluribus seqq.
Card. Ue Luca de Prœeminenl. dise. 43, num. 3 Rota coram
Zaratt. decis. 45 num. 4, in Nullius seu Monlis Cassinen.
Manulentionis 10 junii 1712, §. Et quamvis, coram Lancetta,
et in Calarilana jurium parochialium super bono jure 2 ju-
lii 17-24 § Dclalio, coram Rato. la eamdem sententiam abiit
Sacra Congregatio Concilii in Ebruncn. in respons. ad XI
die 23 junii 1695. Et jure oplimo. Eo enim ipso, quod qdis
Sit constituins parochus anl œconomus, débet non solum suo
populo administrare sacramenta, sed ea etiam, qnae ex suo
munere ipsis sacranientis sunt adiiexa ratione exercilii cnrae
aiiimarum. Officium autem funcris, etaclminislratio sacranien
torum sunt invicem adnexa taniquani ordinata ad ea quae
debentur morituro, ac dcfuncio ex officio pastoiaii. Constat
autem quod jus ministrandi sacramenta in arliculo mortis
pertinet ad parochum seu œconomum quoad omnes qui sunt
in ipsiusparocbia. Quare etiam ad ipsumspectat jus peraiiendi
officium; in adnexis enim est idfm judicium; cap. Translata,
de coiislit. PriBcipue quia officium funeris inter sacramentalia
numeratur, ut clarecolligitur ex can. Dictum csl, 1, quœst. 1,
ubi verbum sepultura pro ipso officio fimeris accipiiint doc-
toves, ut per Hostien. in Su:n. lib, 3 lit. de sepult. num. 1 in
fine. Atqui nemo poiest intra fines parœeiie sacramentalia
ministrare absque privilegio, nisi solus parochus : nam ad
eum pertinet sacramentalia ministrare, ad quem et sacramenta,
Siiarez in 3 par. D. Thoin. disp. 15, sect. 2, in fine. Sunt
enim veluti pars sacramentorum. Sacramenta autem minis-
trare ad solos parochos spectat ex sac. Conc. Trid. sess. 24-
cap. l.'j, de reforni. et ex Clem. Dudum, § Verum, de sepult.
Quia sicui hujusmodi officia per Ecclesiam sunt instituta, ita
ministri eorum illi sunt, qui juxia eamdem Ecclesiae institu-
tioiiem sunt ad hoc ministerium désignât!.
Minime re'evantibus auc'oritatibus in contrarium dedu-
cendis, ac prjesertim Rota coram Coccin. deris. 2009 num.
17. decis. 552 part, o récent, et coram Emerix jun. dt-cis.
1192, num. 5 et 6, quia loquuntur in casu diverso, et istae
procedunt in hypothesi qua funus non fit in ecclesia paro-
chiali, neque ad eamdem ecclesiam cadaver defertur, dum
caeteroquin si funus in propria parochia peragitur, et ad
illam Iransfertur cadaver, utique oninia funus concernentia
parochus sive ejus vicarius explere débet prout declaravit
S. Rituum Congregatio, de qua Barbos. de canon, cap. 18,
num. 68. Cum igitur in theniate funus in propria parochia
peragatur, et ad illam transfertur cadaver, jam prono alveo
tluit, in praîseniiarum ad œconomum curatum spectare ia
funeribus stolam déferre, aqua benediçta cadaver asperg^ere
anteqiiam e domo etferatur, et antiphonam praecinere juxta
praescripta Ritualis Romani in tit. de exequiis.
Incassum convolai ad consuetudinem capitulum pro hujus-
cemodi juribus sibi vindicandis. Nam taUs consuetudo veluti
abusus et corriiplela reputatiir in jure. Sane ita habendas esse
omnes consuetudines adversus parochialia jura statuit Pius V
in constituiione In principis aposlolorum Sede diei 17 fe-
biuarii 1566, et firmavit haec S. Congregatio in Nullius Subla-
ccn. Jurium parochialium 18 septembris 1824. Quin imo
eadem jura sarta, tectaque servanda voluit contra quadrage-
nariam vel centenariam consuetudinem uti in Baron. Jurium
parochialium 28 augusli 1756. Bovinen. Jur. parochial.
27 juuii 1820. Briclinorien. jur. decimandi 8 niaii 1x24,
Nullius Sublacen, jurium paroch. 29 jan. 1825. Hinc nullius
roboris censenda e.«t prajfata consuetudo, ad tradita S. Rit.
Congreg. Decr. 16 mart. 1591, et 18 junii 1689, Decr. 3 au-
gusti 1839, apud P. Antonin Maurel, Guide pratique de Li-
turgie Romaine.
Ex quibus omnibus patet juri commun! apprime quadrare
decretum ab episcopo rogatum favore œconomi curaii proin-
deque esse sustinendum.
E contra capitulum conlendil jusde que quœstio sibi duplici
ratione conipetere tam virtute habitualis curae animarum
pênes ipsum residentis, quam immemoraliilis consuetudinis.
Et ad primum quod atlinet argumenlum denegari non posse
protuetur habitualem curam pênes capitulum et cierum
I
573
DROITS PAROISSIAUX
574
(lirtie civiliitis irsidere. Et licet id fateri edisseiit in ipsomet
coiilroverso decreto diei 18 novembiis 187^,18111611 ut oninc
diihiiiiH hoc super arliculo anioventur, rrcolit dpci-ctniu a
ciiriii ediluni die 2o aiigusli i'i'M. Hoc drcretimi laliin» luit
0(('asione qua duo sacerdotes ulpote adspirantes ad recipien-
daui in {•oiU'gialaecciesia participalioiiein advcnlenle teiupore
adiuissiouis, ac admiplelo servitio, juxia statula pclieiant
adinitli ad examen tam quoad doclrinam quam qnoad requi-
sila. lu eniinciato decreto sequens reperitur declaratio : « Visis
actis exauiiuis sacerdotum Joseph Sauuuarco, et d'egorii
Circliiuii... adspirantium ad admissioueni participationis in
ecdesia collegiata receptitia cuni cura anuuarum... perpensis
ipsoruni adspiraiitiiuu qualilalibus ac requisilis, quiB nuijori
sindio et exercitatione indigent, ut provectiores, ac Eccl^siie
|i(i utiliorcs reddantur et niaxinio sint adjumcnio populo in
iiiiuiaruui cura, dicimus... ad participaiionem supradiclaî
i( clesiiB... esse admittendos aducnieute lenipore adniissiouis
' • more illius Ecclesiœ. Verum post annuni nielius inslructi
ileant ad iiovum examen... ut persfiecto corum profectu in
sliidiis et ecclesiœ servitio possinl deputari ad catéchèses in
l'iù'lesia faciendas, ahasque funcliones parochialesabsolvendas
|iro conscientiarum directione animarumque sainte. » Quin
inio subdil eodem decreto vetilum fuisse capitulo inservientes
e'.iam absoluto servitio ad paiticipationem adniitli nisi prius
exhibnissentipsi capitulo prœler alia consueta requisita quoad
SI ivilinm, eliam lilteras deciaratoriaics... curiae de idoneitate
et iiabilitate pelenlium. j> Ex quo documente aperte proffuere
dicit : « 1. che la cura délie anime risiedeva abitiialmente
presso il capitolo, 2. che i singoli partecipanti di essi dovevano
pcr conseguenzaessere abili ad catéchèses in ecdesia faciendas,
aliasque functiones parochiales absolvendas pro conscientia-
rum directione, animarumque salute ad onta che il parrocco,
IVconomo curato, o chi per lui avesse la cura attuale délie
anime.
Poslo adunque in sodo che la cura abituale délie anime è
slata sempre e la è anche al présente presso il capitolo e che
il parrocco o chi per lui ne eserrita actu corne da quelio dele-
galo la relative attribuzioni, non puô, e non devc recare me-
raviglia aicuna se il capitolo siasidal principio riservato uno di
qnei dirrilti che al solo parroco compelono seconde il diritto
eanonico, quelle cioè di fare indossare la stela nera nelle
iunzioni funebri alla prima dignità, o al più anziano dei
eanonici e benedire i cadaveri, quando aU'associazione inter-
'. une 0 l'intiere capitolo o una parte di esse. » Atque ad hujus-
niodi roborandum argumentum, exemplum afl'ert capituli
r.asilicœ Vaticanae, in que licet aclualis animarum cura per
\ieariuni beneficiatum exerceatur, tamen ea potissimum
I aliène quia habitualis cura pênes capitulum residet singula
lusius membra jus habent docendi parochianos catechesini,
I ncharistiam infirmis deferendi, praesertim in praecipuis anni
lestivitalibus, nec non baplismalis sacramentum cenferendi
I liam non parochianis ex speciali privilégie.
Perperam, prosequitur, Rituale Roraanum, constitutio
Apostolicœ Sedis S. Pii V et resolutiones S. R. C. ex adverse
adducuntur; ex iis enim elucet adparochum defuncti spectare
ni l'uneribus stolam déferre, aqua benedicta cadavera asper-
i;ere anlequam e domo etierantur, et antiphonam prœcinere.
.\iqui in themate de quo agitur, parochus defuncti ipsum est
eapitulum. INulla ergo repugnantia adesse peiest qued inter-
vcniente capitule, vel ipsius parte a digniori deferatur stela
Muiulqueaqua benedicta aspergatur cadaver, alque antiphena
inaecinatur. Eo vel magis quia in themate favore capituli
militet immemorabilis censuetudo, quae cum sit magis juri
eonformis, quanti habenda sit, nemoest qui ignorât.
Et ita ad secundura descendens argumentum pretueri
studet capitulum, quodetsi ageretur de consuetudine contra
jus, haud tamen preprium jus flucluaret. Ut enim censuetudo
conira jus vim legis habeat, due requiruntur; oportet primo
ut sit ratienabilis, secundo ut légitime sit prsescripta cap. ult.
de consuet. Jamvero laiionabdis dicitur coiisueludo quaî nec
peccaiidi liceiiliam, aut occasioneni prsebet vel alia ratione
est coiuniuni ulilitali perr.iciosa. Reitlenst. lib. 1 décret, tit.
4, § -2, n. 34. Suaiez lib. 7 de leg. cap. 6 num. 10, aliique
quaiii|iluriiiii : legitiiiie autem pia;scripta dicitur quando ex
lapsu tcmporis de jure requisiti sit oblenta, et roborata ad
similitudiuem prœscriptionis. Keillenst. loc. cil. § i, num. 90;
nempe opus liabet frequeiilia aciuum quibus inducatur,
volunlaie ejus inducendic in illis qui eam servare dtbent,
conseubu sive explicite sive tacite legislatoris, diuturnitate
teiiipons, qued in consuetudine contra jus esse débet
40 ailuoruin. « Cuiii huîc servala surit, non modo censuetudo
legi vuii adiniit, sed etiain vim tanlani habel, ut recentiori
lege non deiogetur, nisi id noniinatiin conscriptuni cautumque
sit. Uevotilublit. Canon, lib. 1, cap. 2, §. 50. Atqui ha:;c oiiinia
iu casu venlicari tenet capitulum. Saiie ait : « E forse inagio-
nevoie o dà eccasione a qualche peccate, o scandale il
vedersi dalla popohiziorie di Jlanduria, che quando nelle
fuiizioni, 0 pompe tuiiebri intervieue il capitolo in tutte, o in
parle, la prima Ira le dignità presenti evveio nella mancanza
di lutte il eanonico il piii anziano indossi la stola, benedica
il cadavere, e le accompagni alla parocchia? E ferse un use
esorbilante contrarie aile leggi canoniche se uno dei membri
délia cliiesd, i quali debbono tutti insegnare al popolo il
catechisiiio, dirigere la coscienza délie anime, provvedere
alla lore salute cseguire tutte le funzioni parrocchiali « ut
« niaxiino sint adjuiiiento populo in animarum cura » nelle
funzioni mertuarie disimpegni ciè che cenviene al parroco?
corne mai nel decreto di cui demandiamo la revoca, quésta
cestuiiianza, ossia questo jus moribus inductum puè quali-
ficarsi ptr un alto illecite ed irragionevole per una cerruttela,
per un abuse sevversive délie leggi ecclesiastiche? ..
Ut autem ostendat consueludinem actuum frequentia
roberatam, atque légitime praescriptam esse, exhibet docu-
mentum a viginti testibus obsignatum, qui unanimiler de
consuetudine favore capituli inducta fidem faciunt. Ques
testes maxime altendendos esse sustinet, quia omnibus requi-
silis extant absoluli, qua; exigil Glossa in cap. 1, verb.
Memoria, de Prœscript. in 6°. Deponunt enim de visu id ab
immeniorabiii observatum fuisse, sunt omni exceptione ma-
jores, alque fatentur id a majoribus audivisse. De Luca Adnot.
ad Conc. Trident, dise. 11, num. 12; de Decim. dise. 7,
num. 3. Ex quorum testimonie porre habetur : " Che le
stesso si è praticalo anche nel case dell'arcipretura vacante,
corne è attuaimente, in cui non mai l'economo curato, ma la
prima dignità dei capitolo ha sempre esercitato il diritto délia
stela e délia benedizione dei cadaveri... Che è slata questa la
constante ed invielala consuetudine délia loro chiesa non
solo per tutto il tempo che risale alla memoria di essi dichia-
ranti, ma anche dei tempi più remoli stande alla tradizione
dei loro maggiori... Che siffatta consuetudine è stata sola-
mente violata un due anni indielro dall'attuale incaricate
délia cura délie anime ii quale dope di essersi per molli anni
uniformale a siffatta pratica, sole ultimamente per mezzo dei
suoi sostiluti ha preteso il diritto délia stola e délia bene-
dizione in parola, e quindi in quest' ultime tempe sellante il
pubblico non abiluato a ciô ha ammirato la scenvenienle
noviià di vedere uno degli ultimi sacerdoti che occupa il
primo poste nella processione vestito di stola, mentre al fine
délia stessa la dignità dei capitolo si vede andarsene senza
con una dispiacevole aminiraziene dei pubblico. »
Cum igitur concludit ambigendum haud sit praefatum jus
capitulo et clero cempetere a sia in virtù di una riserva che
575
FIANÇAILLES
576
rimonta ail' istiluzione di quella chiesa in parocchia, sia in
virlù di una consuetudine rapionevole, ed aniinessa dalla
Icgge, il decrelo délia curia di Oria è ingiuslo fiiio al punto
cbe debba essere intieraniente revocato. »
Hisce igitur liinc inde animad\ersis rogantur EE. PP. res-
pondere ad dulùiini :
An decreluni Curiae Oritanae sit confirmandum, vel infir-
raandum in casu?
S. Congregatio Concilii respondit : Dilata et coadjuventur
probaiiones. Die 22 septembris 1877.
FIWCÀILLES
Causes canoniques autorisant les dispenses des fiançailles. — Aver-
sion irréconciliable. — P.ien spirituel des âmes, indemnité et
donmiages-inicréts pour la dot et pour la lension alimentaire.
— Affaire traitée par la Congrégation du Concile le lô dé-
cembre 1877.
SpALiTEN. ScPER DisPENSATioxE sro>SALUM. Die16decein-
bris 1877. — Quidam Georglus Spalateiisis diœcesis in 18
anno ietalis sua? consiitutus de parentum consensu coram
laico m; gistratu astitit die 17 junii 1858, ibique sponsaiitium
contractum perfecit cuiu quaduni Maria N., quai spe futuri
matrimonii illeclajam abipso fueraldellorata, et adhuc viventis
filii mater effecta. Amor iste defervescere cœpit vero quan-
doquidem Georgius ad aliam se convertit mulierem, qua cum
scandalosam ducit vitam. Cum hac igitur nuptias coutrahere
cupiens, astitit coram parocho, ut ecclesiastici matrimonii
celebratione tanto malo finis imponeretur. Verum vix per
incœptas publicationes ad aures pervenit Mariae Georgium
cum prffifata muliere nomine Magdalena nuptias initurum illico
sponsalium impedimentum objecil.
Omnia parochi necnon Georgii patris ac ipsiusmet coadju-
toris episcopi officia ad hoc adhibita, ut vir Mariain in uxorem
duceret, in irritum cesserunt. Siquidem neque ante neque post
comniissum cum Maria crimen, asserebat verum habuisse
animum illi nubendi declarans semet coram laico magistrafu
eam in uxorem ducendi spopondisse timoré ductum ne in
mililiae delectu conscriberetur. Cœlerum manifestavit, ex eo
tempore quo Mariam deseruit, aversionem erga ipsa experlum
fuisse, siinulque finnum propositum contrahendi matri-
monium cum Magdalena, quacum miuitabatur civile, ut aiunt,
fœdus contracturum.
Ut autem optatum finem consequi valeret, episcopalem
curiam adiit Georgius, expostulans facultatem « di contrarre
il S. malrimonio colla Maddalena, e coii ririonare la pace aile
anime nostre che dal 8 anni sono divise daDio e dalla S. Cliiesa
Il misero stato in cui mi Irovo è causa ance di gohierave disr-
dine morale e materiale che régna nella mia famiglia com-
posta del padre d'anni 75 e inetto ad ogni lavoro, délia
madré nell'età di anni 72 e in parle priva délia luce degl
occhi, e d'un provero fratello ridolto ad uno stato d'imbe-
cillimento. » Animadvertebat insujier « che la Maddalena è
priva di ogni bene di fortuna, che passa miseramente la vita
con la vecchia madré, e con un fratello dal quale per mia
cagione è del conlinuo maltrattata, e moite volte corre
pericolo o di perdere la vita o di dovere abbandonare la fa-
miglia, per gettarsi sulla via del vizio e del la disperazione. »
Episcopus coadjutor et simul vicarius gcneralis ad quem
istiusmodi preces pervenerunt putavit rem ad S. V. Ordinem
déferre, ut attenta animorum aversione, nec non timoré ma-
trimonii, quodaïunt civile, oratori super contraciis sponsalibus
largiretur dispensalio « rimauendo alla Maria per i danni
sofferti quel diritli che le dà la legge civile a pénale. »
Hisce igitur omnibus habiiis die 2i novembris mox effluxi
roscribenlum censui: Fer surnmaria prccuin.PvxslSil tamen
de more nonnjlla ex ofticio animadvertere.
Et prœprimis ex parle nmlieris animadverti potest Georgium
a pelita dispensatione rejiciendum esse. Eleniin gratia contr
dictum impedimentum matrimonii concedi nequit quin au-
feratur jus parti quœsiium, quod pontifex tollere non intendit
nec potest sine peccato. F.ignan. in cap. Cunsullationibus,
de cler. aegrot. n. 50, Aiqui in facto est Georgium con-
traclum perfecisse sponsaiitium coram laico magistratu
cum praefata muliere. Ergo ad datam (idem observandam
adigendus viderelur, juxta textum in cad. Litteris, 10 de
Spons. Surd. consil. 3Gi, num. 10, vers. !ied tiiam quando.
Eo vel magis quia mulier ex facto viri publica inl'amia notala
mansit ad quam diluendam, vel saltem tegendam, promissa
data adimplendo, virum teneri omnia jura clamant.
Neque obtiiiu ficla;, vel sallem ex timoré factte promissionis
miserationedignus viderelur Georgius, ut ex supremaprincipis
poteslalecuicerlocertiusnihirestdetrahendiim.disppnsationeni
possetoblinere. Siquidem id ial.sumapparet Quandoquidem de
Georgio refert vicarius generalis « dal primo momento in cui
l'abbandoiiô d expertus fuit a una invincibiie avversione la
quale tuttora persiste. » Cum igitur post contractum sponsa-
iitium Miiriam deseruisse ex facli specie facile deprehendalur,
dicendum remanet in ipso promissionis actu sincero amore
ductum erga Mariam vere et libère ipsam in uxorem ducere
promisisse.
Multoque minus dispensationis beneficio donandus ex eo
quod aversionem in Mariam concepit, et ut scandalum, sive
ex illicito commercio cum Miigdalena ortum sive oriturum per
civilem concubinatum contrahendum, averti posset. Etenim
dicendum tune videretur contraclui sponsalitio valedicendum
esse, facile enim viri tali modo puellas deciperent, et ad alias
se converterent, cum ipsarum damno et honestatis jactura,
facileque via pateret fraudibus et dolis, qui nemini debent
patrocinari ad tradita per L. Ilaquc Fulco, fi. de furtis.
E contrario perpendendum venit quod summus pontifex
suprema qua pollet potestate dispensationem ab impedimento
sponsalium concedere valet et solet quelles adsint verae ac
legitiina* causœ. Jamveronulla alla major et polior causa exco-
gitari potest quam ea qu£e fundamentum habet in vitando
animarum discrimine. Quod quidem in casu verificatur eo
quod orator simul cum Magdalena " vive scandalosamente "
ut refert episcopus coadjutor, « a distaccarlo dalla quale a
nuUa valsero i tentativi adoperati. » Cum igitur tentamina
onmia ad revocandura Georgium ad bor.am frugem, ut I
nuptias cum Maria contraheret in irritum cessissent, cumque
aperte asseruisset se potius paratum esse civile contubernium
inire cum Magdalena, quam Mariam despondere, videretur,
quod ad vitanda majora mala ei dispensatio super sponsalibus
danda esset.
Accedit, quod propter aversionem animi quam vir pluribus
abhinc annis profitetur adversus Mariam, non posset ipsi
copulari qum difficiles exitus et majora timerentur malai
Quae quidem causœ maximi haberi soient a DD. et Rota ad
relâxandam conju'.'ii coactionem; ita in decis. 979, n. 9 cor.
Molines; in Amerina sponsalium 8 feb. 1841, § 6 cor.
Quaglia. Cui quidem senlentiae adhaesit S. C. ceu caeteris
niissis videri potest in Andrien. remotionis impedimenli die
3 martii jameflluxi in qua perquisilus S. V. Ordo: « An etquo-
modo sit locus remotioni sponsalium in casu; et quatenus
négative, An sit consulendum SSmo pro dispensatione in
casu, » respondit : Ad primum : Providebilur in secundo. Ad
secundum : Affirmative solutis ab oratore ducatis biscentum
in compensalionem damnorum. Pariter in Ostunen. super dis-
577
PROCÉDURE
578
pensalione sponsalium inler sumnnria precum relata in
comitiis ilioi 25 angiisti prœterlapsi, licet adlueril delloralio
cuiii iniiliiiiionii i>roniissiono, taiiicii cum conslaret de lei^i-
tiniis dispeiisalionis cmiisis, qiias iiiter reccnsebanUii- cl aniini
avcrsio, ac civile contractum contubernium S. Ordo decernere
duxil : Consulendum SSmo pro disiicnsatione ab impeJimcnlo
s/jonsalium solutis Tcresiœ sallcm biscentum libellis, et ad
menleni.
Ilisce raptim expositis, videant EE. VV. (pii in themate sit
sentienduin.
Quare etc.
S. CongiTuatio Concilii rcspondendnm censuit : Pr.rvia
coii(/nta l'.ssiijnalione tam prodole quampro alimenlis prolis,
pro gratia, facto verbo mm SSmo. Die 15 decenibris 1877.
riiocÉDURE mm\m
Conslilulion de Benoît XIV prescrivant deux sentences conformes
dans les causes matrimoniales. Si la désuétude peut atteindre
celte disposition? Empêchement impolmliœ non reconnu dans
la loi civile. Ce que doivent faire les époux dont le mariage est
cassé par l'Eglise. Décision de la S. Congrégation du Concile du
15 décembre 1877.
Maurianen. Dlbia slper matrisionio. Die 15 decembrisl877.
— Reverendissinius cpiscopns Maurianensis literis S. liuic
Ordini datis die 30 aprilis volventis anni, quie sequuntur
exposuit : « 1° In Sabaudia haud in praxini deducta est bulla
Dei miseralionc, felic. record. PP. Benedicti XIV. Vi hujusce
conslilutionis, nefas est conjugibus novas inire nuptias nisi
post duas conformes sentenlias in duabus diœcesibus latas de
impoteiilia relativa et perpétua. Petitur an lolt.Tari possit
consuetudo permiltendi novas nuptias post unani sententiam,
an vero necesse sit prsedictse constitution! simpliciter sljre?
2° Lex civilis gallica non agnoscit impedimentum impotentiae,
ita quod niulier, quae vult Ecclesiae legi obteniperare atque
discedit a viro, vi aucloritatis pnblicae cogatur pernianere in
domo viri. Unde petitur quaenam esse debeat agendi ratio
episcopi, parochi, et confessarii erga impotentes, qui non
separantur ab invicem, >•
Habito hujusniodi libelle, die 14 maii 1877 rescriplum
edidi : Per summaria precum. Cum itaque hodie dubia su-
prascripta resolvenda proponantur, operse pretium duxi non-
nuUa, uti fieri solet, pro nieo aiunere adjicere.
Ad primum igitur, quod spcctat, dubium, consuetudo, quaj
in Sabaudia contra Benedictinam cor.stitutioneni jamdiu
inolevit, loleranda videtur. Neniinem etenim fugit consuetu-
dinis tantam esse vim, ut ipsa quamcunique hunianam legem
destruere valeaf, cap. ult. de consuet. Quod si liaîc de lon-
gaeva consuetndine suis numeris absoluta dici queit, a fortiori
dicendum est de consuetudine immemorabili, qnaeque ex se
scia habet vim supremai legis et potestatis, ut notât Trobat.
De e/fect. immemorab. quœst. 13, art. ult. num. 162. Gratian.
Discept. forens. cap. 578, num. 11. Rota decis. 29 num. 1
et seqq. part. 7 rec.,adeo ut illam pro se habens dicatur habere
totum id quod ex justitia, vel gratia potest concedere vel
jmperator, vel summus pontifex ad notata per Bald. in leg.
De quitus, fî. dereg. jur. Gratian. loc. cit. cap. 3T8, num. 19.
Rota decis. 393, num. 4 ei 5, part. 19 récent. Atqui in facto
est consuetudinem, de qua sermo, immemorabilem esse,
siquidem de ejus origine nullum extat vestigium et ipsius
conslilutionis publicalionem longe exsuperat. Ergo sustinenda
^ideretur.
Neque dicatur consuetudinem hanc abolitam fuisse ab
eomet ponlifice in recitata constitulione prouti facile patet
ex § 16, ibi : a. Denmm volnmus, ac decemimus praesenles
literas semper firmas, validas, et efiicaces existere... Non
obstanlibns prajmisiis, ac conslitutionibns, et ordinationibus
aposlolicis, necnon quibusvis etiam juramento, confirmatione
apost( lica vel quavis (irmitale alia roboralis slatulis et con-
suetudinibus. » Siquidem luiino refert episcoi'.us i|)sain
conslitulionem in actu numquam fuisse traduclam. Atqui
tradunt doclores, decennii lapsuni satis esse ad praîscribcndam
legem, statutum, aut coiislilutionem qu.TB non fuerit ab initie
recopia. Cephal. cons. 130, lib. 1°. Suarez de Lcg. lib. 5,
cap. ult. Secundo quia a p:iblicatione pra'dicfaî conslilutionis,
a die nempe 18 maii 1743 plusquam centum anni cllluxi
sunt. Jamvero scitum in jure est centenariam a^quiparari
immemorabili, ipsamque apostolicum inducere benejjhicilum
juxla Kolam decis. 624, luini. 8, coram Olivatio: o Spatio eiiim
centenariae, cursuque aetatis tam prolixo beneplacitum aposto-
licum inducitur, et intercessisse praisumi débet, quamvis
non prolatum. » Omnibus igitur rite perspectis concludunduin
videtur quod consuetudo in themate non modo tokranda,
sed et pro iege esset habenda.
Ex adverso vero perpendendum est, quod lex de duplici
sententia conformi super dissolutione matrimonii diiimenli
impedimenlo initi, a Benediciina constitulione primum invecta
fuit, proindeque in hoc articulo immemorabilis consuetudo
neutiquam dari aut allegari valet. Rêvera impossibilo est
immemorabilem existere potuisse anlequam recitatœ consti-
tutionis dispositio superveniret, quia cum eo lempore istius-
modi lex nondum in orbe cathoiico fuisset introducla, non
intelligilurquomodo nasci poluerit consuetudo, seu piœseriptio
super ea; quod enim natum non est, prœscribi nequil, nec
valet immemorabilis allegari quoad ea quae superveniunt de
novo, ut Iradit Rota coram Puteo decis. loO, num. 2, vers.
Immo, lib. 1 in correctis, et coram Bicchio decis. 386,
num. 32.
Multoque minus immemorabilis desumi posset a publi-
catione ipsiusmet conslilutionis, quia dato initio non aniplius
datur immemorabilis, sed solum centenaria. Ista autem nec
minus valet allegari primo propter ipsius irralionabilitatem.
Hujusmodi enim dijudicandae sunt consueludines, quai eo
tendunt, ut eos ipsos abusus iterum gignant ad quos com-
pescendos lata lex fuit. Audiatur sane De Angelis in neo-
terico opère Prœlection. Juris canon, tom. \, lit. 4, num. 12,
ibi :« Nam si praeexistens consuetudo abolita est ut corruptela,
vel in futurum enascens consuetudo abusibus det locum vel
iisdeni, vel aliis, prop'.er quos abolita fuit, tum profecto ino-
lescere nequil; equidem propter defectum rationabiliialis ,
qu£e prima est, et essenlialis praerogativa consuetudiiiis. i>
Atqui constitutionem Benedictinam ad abusus compescendos
editam fuisse vix § 1 legenti patet, ibi : o Ad commissum
pasloralis oITicii munus pertinere dignoscimus subnascentes
ex infernalis hoslis astulia, et hominum malilia abusus, quibus
et animarum saluti pernicies, et sacramentis Ecclesiaî injuria
infertur, radicitus evellere. d Ergo nullimode ipsa valet alle-
gari. Eo vel forlius secundo quia decretum irritans quo ipsa
extat munita adeo irritai omnem contrarium actum, ut non
permittatullo tempore aliquam inchoari posse consuetudinem,
vel prœscriptionem etiam centenariam, ut communiter afljr-
mant. Gard, de Luca, de Jurisdict. dise. 95, num. 7, et 8.
Pignat. cons. i34, num. 16, tom. 1. Garz, De benef. par. 5,
cap. 4, num. 179 et seq. Rota, decis. 317, num. 12, et seqq.
part. 16, et decis. 22 num. 18, et decis. 192 part. 18 rec. Per
hujusmodi enim decretum pontifex non modo exislentes im-
memorabiles deslruit. Piton. Discept. eccl. 23, n. 16, vernm
etiam consuetudini futurae resistere vult, eamque abrogare.
Rot. coram Celso, decis. 200, num. 6; coram Merlino,
17" sÉniB.
37
)79
THÉOLOGAL
580
decis. 81 4, niim. 6, in Rec. dec's. 574, num. 27, part. A,
tom. :i, et decis, 217, num. 6, part. 7. Jamvero prafatam
tonstilulionem decreto irritant! esse nninitam patot prie
ceteris ex § Iti ubi legilur : « Sublata eis (jiidicibus ordinariis
et delegatis, etc.) et eorum cuibbet quavis aliter judicandi, et
inlerpretandi facultate et auctorilate , iitiiquc jmiicari , et
definiri debere, ac irrilum, et inane, si secus super his a qno-
dam quavis aucloritaie scienter vel ignoranter coiiligerit
attentari. » Hisce igitur breviteraitenlisperfaci'c eviiicividetur
qiiod consuetudo in thematc veluti abiisns et ju»is corruptela
esset abroganda, et conslitutio Dei nnseratione in actu modo
traducenda.
Ad secundum dubiuni descendens certum est, ex communi
canonistaruin et iheologorun; doclrina, qiiod dec'.arata ad
tramites juris matrimonii niillilale haud amplius conjiiges
maritalis vitœ consuetudine uti valent. Quare possent remoto
periculo peccandi simul cohabitare hiibenles se invicsm tam-
quani frater, et soror.queniadnioduni antiqui Ecclesia^ canones
esoptarunt, cap. 4 de frigid. et maleficiat. non vero carnalem
copulam perlentare. Hinc prolaia diiplici sententia conformi
super niutiinioiiii nullilale jiraîoculis habita aniniaruni salute,
prudentiae erit parochi, confessarii, et episcopi innocenli mu-
lieri coactae a civiii lege cuni praîtenso viro cohabitare ea
suggerere remédia, qua; ipsi in casibus particularibus magis in
Doniino expedire judicabunt.
Hisce breviler deiibatis videant EE. VV. prœ ea qua pollent
sapientia et prudentia quid propositis dubiis sit respon-
dendum.
Quare, elc.
S. Congregatio Conciiii rescribendum censuit. Adl.5er-
vamlam esse constitutionem Benediclinam. Ad 2. Vivant ul
frater et soror; quod si id fieri non possit sine peccati periculo,
separentur omnino, et ad mentem. Die ib decembris 1877.
OBLIG\TIO\ Dl THÉOLOGAL
Si le tbL<ologal peut remplacer le cours d'Ecriture sainte à ]a
cathédrale par le cours de dogme au si'minaire. Dispositions
canoniques. Décret du concile de Trente. L'ancienne jurispru-
dence n'empêchait pas absolument de substituer au cours d'É-
criture les conférences de cas de conscience. L'encyclique de
184:i a changé la jurispiud.nce. Consultation du théologal de
Cilla di Castello. La chaire de dogme dans le séminaire diocé-
sain ne dispense pas le théologal du cours d'Ecriture sainte,
qu'il est tenu de faire publiquement à la calhéJraie. Décision
du 2 septembre 1S76. Nouvelles instances du théologal pour
être dispensé du cours d'Ecriture sainte t la cathédrale où l'audi-
toire ne se compose que de quelques personnes. La S. Congréga-
tion confirme la première décision. Arrêt du 15 décembre 1877.
L'Église a toujours encouragé l'élutle des Ecritures
saintes. Le troisième concile général de Lalran ordonna
d'établir dans chaque catliédrale un professeur pour
l'instiuclion des pauvres qui ne pouvaient fréquenter
les universités.
Au quatrième concile de Latran, Innocent III fit
davantage; car il prescrivit d'instituer un théologal
dans chaque église métropolitaine pour l'explication
de l'Écriture sainte. Cette disposition fut étendue à
toutes les cathédrales par le concile de Bâie fsess. 31,
chap. 3). Soixante-dix ans plus tard, la disposition
passa dans le concordat entre Léon X et la France ;
non- seulement le concordat prescrivit de nommer un
théologal dans toutes les cathédrales pour enseigner la
sainte Ecriture, mais il fut réglé, eu outre, que ce
théologal posséderait un canonicat perpétuel et devrait
faire son cours d'Ecriture au moins deux fois par se-
maine. C'est au concile de Trente que la discipline a
reçu son dernier complément. En effet, le premier
décret de la cinquième session de reformationc prescrit
sous forme de loi générale que l'on affecte un canonicat
dans chaque cathédrale pour un théologal chargé d'ex-
poser et d'interpréter l'Ecriture sainte. Le concile coa-
lirme dans un autre passage que c'est vraiment le cours
d'Ecriture sainte que le théologal doit faire.
Lajurisprudence a toléré pendant longtemps que le
théologal fît indistinctement le cours d'Ecriture sainte
ou qu'il enseignât la scolastique et même la théologie
morale en certains cas exceptionnels. On a sur ce point
divers arrêts de la S. Congrégation du Concile, qui per-
mirent jadis l'enseignement de la théologie morale, sup-
posé que la population n'assisiàt pas au cours que le
théologal faisait à la cathédrale, supposé aussi que le
clergé eijt besoin d'instruction pratique. Mais cette
jurisprudence a changé à partir de 1843. Cette modi-
fication a été motivée par l'encyclique que publia
Grégoire XVI au sujet des sociétés bibliques et dans
laquelle il fut recommandé aux évêques da veiller à ce
que le théologal se bornât absolument à l'inlerprétalioa
de l'Écriture sainte. Depuis celte époque, la S. Con-
grégation du Concile a constamment refusé de laisser
substituer le cours de morale à celui d'Écriture sainte.
Plusieurs arrêts de date récente sont mentionnés dans
le folium qu'on trouvera ci-après.
Les principes que nous venons d'exposer furent
appliqués au théologal de Citta di C:tstello. Indé-
pendamment de ses fonctions de théologal, il est
professeur de dogme au séminaire. Ne sachant
comment il pourrait concilier les devoirs inhérents à
ces doux emplois, il consulta la S. Congrégation
sur trois points : « 1° Pour être dispensé du cours
d'Écriture sainte que mes fonctions de théologal
m'obligent de faire, dois-Je enseigner gratuitement la
théologie dogmatique? 2° Cette obligation comprer:d-
elle toute l'année scolaire, ou bien est-elle limitée à un
nombre déterminé de leçons, nombre correspondant à J
celui des leçons dÉcriture que je devrais faire J
comme théologal ? 3° Suis-je dispensé d'assister à
roffice les jours oij je fais mon cours au séminaire, ou
bien ne suis-je dispensé que des heures de l'ofTice qui
coïncident avec le cours ? »
Mgr l'évêque de Citta di Castello donni les ren-
seignements suivants : « Le théologal ne jouit des
biens de son canonicat que depuis un an. Le traitement du
professeur de théologie au séminaire ne va pas au delà .^
de cent-soixan*e-six livres par an. Mgr l'évêque est
d'avis que le théologal n'est dispensé du chœur qu'aux
heures de son cours au séminaire. Il a un traitement
d'ailleurs modique. Si l'on veut qu'il fasse son cours
gratuitement, en ce cas il est juste de lui accorder la T
dispense de l'office. Comme le cours du séminaire doit
être complet et qu'il ne suffirait pas de faire les
quarante leçons qui sont près "rites par les dispositions
canoniques, il est juste d'accorder la dispense du
chœur pour tous les jours oii le cours du séminaire a
lieu. •
581
THÉOLOGAL
582
La S. Congrégation décida, le 5 août et le 2 sep-
tembre ll-iTG, qne lo théologal de Citla di Castello
était obligé de faire le cours d'Écriture sainte à la
calhcdralc.Vu cependant les circonstances parliculièrea
on lui permit de s'absenter de l'onice les jours où il
devrait faire le cours do théologie dogmatique au
séminaire. (Seizième série des Analecta, col. 59.)
Cette décision n'a pas entièrement satisfait le théo-
logal de Cilta di Castello; il a fait présenter la
demande suivante :
« Comme on a cru à tort que la recourant perçoit un
traitement pour le cours qu'il fait au séminaire, la
S. Congrégation a jugé naturellement qu'il était oblige
de faire aussi le cours d'Ecriture sainte à la cathédrale.
Afin de dissiper cette méprise, qui est en opposition
avec la vérité, et pourvoir à la sécurité de sa con-
science, il demande de nouveau :
« 1 . Si, se basant sur l'enseigement de Benoît XIV et
sur un grand nombre de décisions de la S. Congréga-
tion du Concile, il est en son pouvoir de substituer
(avec le consentement de l'ordinaire, qui approuve la
substitution et la croit utile) de substituer, dis-je,
le cours de théologie dogmatique qu'il fait gratuite-
ment aux élèves du séminaire aux leçons publiques
d'Ecriture sainte ?
• 2. Supposé que la réponse soit favorable, le
recourant peut-il s'absenter du chœur en totalité ou
en partie les jours oij il fait le cours au séminaire ?
« 3. Si la S. CongréL;ation adopte une nouvelle
maxime et décide qu'il n'est pas au pouvoir du
recourant de substituer aux leçons d'Ecriture sainte
le cours gratuit qu'il fait au séminaire, il demande
humblement que, vu le petit nombre d'auditeurs qu'il
aurait à la cathédrale, d'autre part l'intérêt du sémi-
naire qui est dispensé par là de prendre un professeur
de dogme, on veuille bien l'exempter par induit des
leçons d'Ecriture sainte dont tiendra lieu le cours de
dogme qui est fait aux élèves du séminaire. »
Décision. Nonobstant l'avis favorable de Mgrl'évêque
de Citta di Castello et quoique le chapitre de la
cathédrale ait consenti à la substitution, la S. Con-
grégation du Concile a confirmé sa décision du 2 sep-
tembre 1876, qui a maintenu les leçons publiques
d'Ecriture sainte à la cathédrale, en accordant toutefois
au théologal de Cilta di Castello l'induit de pouvoir
s'absenter du chœur les jours oîi il fait le cours de
dogme au séminaire. L'induit comprend toutes les
parties de l'oflice divin.
Le foliiim que nous publions plus loin montre l'im-
portance du cours public d'Ecriture sainte. Le manque
d'auditeurs n'est pas une excuse légitime. Le chanoine
pénitencier, les curés, les confesseurs doivent assister
à ce cours. D'ailleurs l'évêque a le pouvoir d'y faire
intervenir tous les ecclésiastiques. L'ignorance do
l'Ecriture c'est Tignorance de Jésus-Christ même.
CrviTATis Castelli. Pr^bendj; theologalis. Die 15 decem-
bris 1877. — Supplices inter libelles pio Gongregatione
diei 5 augusti effluxi jam aniii relatée fuerunt preces Josue
Bicchi,canonici theologi calhedralis ecclesiae Civitatis Castelli,
simulque professoris theologiae dogmaticœ in patrio semi-
nario. Qui ut tuta conscienlla procedere posset a S. V. Ordine
declaraii expetivit :
« 1. Se per essore dispensalo dall' obbligo clie ha corne
canonico teologo di spiegare la S. Scrittura sia tenulo inse-
gnare gratis la domiuatica teologiu?
« 2. Se neir ipotcsi di risposta alTermativa alla précédente
dotnaiula ud laie oncre si esleiida a tiitie le Iczicuii dell' iiitero
anno scolaslico, ovvero solo ad un deteruiinato numéro délie
nicilùsime, corrispondente al numéro délie lezioni scritlurali,
ciic corne canonico teologo dovrcbbe fare?
« 3. Se nei giorni nei quali da lezioni in iscuola in sosli-
tuzione délie lezioni scriUurali, sia dispensato dall' inlera
otliciatura corale di quei giorni, ovvero solo da quella, che
coincide colle ore délia scuola? »
Ul rem matiirius perpenderent EE. VV. in prit'fala Gongre-
gatione qujestiunculam hanc dlIFerre putarunt rescribendo
Dilula. In repropositione autem controversiiu, qiiœ accidit
die 2 seplembris recitaii anni sequens editum fuit rescriplum :
Canonicum Bicchi tcneri ad lecHones scripturales; altentis
tamcn pcculiaribus circumstantiis, indulgcndum ei ut abesse
possil a clioro dicbus, quibus vacat scholœ théologies dog-
maticœ.
Hujusniodi rescriplum canonico Bicchi haud arrisisse
videlur, quandoquidein existiniavit S. Congregationem in
hanc devenisse senteniiam quia relinuit ipsum slipendium
recipere pro theologia dogmatica in seminario explananda.
Relulit enim : a Essendo stato rilenulo per equivoco, che
l'oratore percepisse lo stipendie délia scuola, la decisione
délia S. Congregazione naturalnienle si fu che esso era
obbligato a fare le kzioni scriliurali.
« A rimuovere cotesto equivoco contrario alla verità,
e consegnire la desiderata sicurezza di coscienza, l'oratore
torna di nuovo a dimandare :
« 1. Se sia in sua facoltà, fondandosi nella doltrina di
Benedetto XIV, e in moite risoliizioni délia S. Gongregazione
del CoiiCilio, sostituire col consenso dell'ordinario, che laie
sostiluz'.one approva e retiene utile, le lezioni di leologia
domnialiia date da lui gratuitamente ai chierici del seminario
aile lezioni scrilturali ?
« 2. Se nei fatto d'afîermativa risposta alla précédente
dimanda, sia tenulo nei giorni nei quali da lezioni in scuola
intervenire per iiitero o in parte alla officiatura corale ?
a 3. Quante volte poi gli Emi Padri venissero a slabilire
nuova massima, e a dichiarare che non è in potere dell'
oratore soddisi'are all'obbligo délie lezioni scritlurali per
mezzo délie lezioni gratuite délia scuola, il medesimo fa
umile istanza perché alleso lo scarso numéro di uditori che
avrebbe aile lezioni scritlurali, ed il vantaggio del seminario
che non deve per questa guisa sostencre la spesa par l'inse-
gnamento délia leologia dommatica , vogliano dispensarlo
dali'obbligo délie lezioni scritlurali, e concedergli potere ad
esse sostituire le lezioni gratuite délia scuola. "
Ha^ce preces uti fieri solet episcopo remisi pro infor-
malione et voto audilo capilulo. Qui acceplis mandalis
moreni gerens sub die 21 decembris praeterlapsi anni retulit :
« Hoc capitulum audivimus, a quo die 28 novembris reso-
lulum fuit assenliri ralionibus et precibus ab oratore Bicchi
exposiiis pro substitulione scholœ dogmaticas lectionibus
scripluralibus, eo niagis quia orator non pelit exemplionem a
choro. Ad nos autem quod atlinel, nolunius omnino obstare
leai Tiidenlini jubenlis leclionem scripluralem, neque aliis
quibuscumque ecclesiasUcis resolulionibus. Si lamen di-
cendum foret quid utilius sit leclio nempe scripluralis, an
dommatica instructio in seminario, certe judicamus pro
secunda; auditores enim leclionum scripturalium pauci qui-
dem essenl, contra schola dogmatica in seminario est neces-
583
THÉOLOGAL
58i
saria, complures habenlur discipuli. Unde si proposita
dubia solvaiilur contra exponenlem, altenlis enanalis non
dubitamus commendare ut orator in sua prece cxuidiatur,
cum co scilicet dispensando, ut lectionibus scripluralibus
lectiones dogmaticas siibslituere possit, absque tauien chori
deiriiiiento extra boras lectionuni. »
Pauca super singulis dubiis ex officie do more subjiciam.
Et qiioad primuni ne vestra tempora niorentur, operae pre-
tium duxi nonnnlla recolere, quœ in pneterilis foliis ex beni-
gnitate reainiendis, niagis evoluta reperiunlur. Licet igitur
doclriiiani Benedicli XIV pluries amplexala sit haec S. C.
priecipue in Uispana, 5 april. 15"(); FalginaWn. 3 julii 1784;
Nullius Sublacen, il april. 1807, ab hac sententia tanien
recessisse videtur post publicaiionem encyclicai Gregorii XVI,
Inlc- prœcipuas machinaliones. Re sane vera in Derthonen.
27 julii 1844 visitalionis SS. LL. proposito dubio III : « An et
quoniodo sii annuenduni postulatis super comnuilatione
leclionis sacrie Scripiura; in casuum conscienti<e explica-
tionein in casu, » con^ultisàini'-im responsum proiiit : Non
expedire; et episcopus curct cxecutionem nupcrrimœ encyclicœ
SSmi Domini nostri. Eanidem doctrinani tonuit sacr. Con-
grej;. in Centumcellarum 18 deceinbris 18 i" per siimmaria
precuin. Ita pariter in Casalen. prœbenilae theologalis habita
sub die 26 junii 1847 dubio proposito : o An et qtiomodo
theologus parère debeat mandatis episcopi circa lectiones
sacrie Scripturée instar concionis habendas, babita prîecipue
ratione sensus mystici et moralis in casu? respondil : Néga-
tive el servelur leclio biblica ad tramiles Conc. Trid. sess. 5
cap. 1 et prout exponitur in Conc. Roman, anni Mis tit. 1
cap. 8. lu Cuneen. praebendœ theologalis 18 aprilis 1863
dubio 1 : a An et quomodo canonicus iheologus officio prae-
bendcc theologalis sitisfacere dicendus sit collationibus mo-
ralibus et biblicis in casu? » respondit : Ad I. Négative in
omnibus et ampUus.
Nec rem acu tangere videtur orator, dura hase edisserit :
0 Essendo stato ritenuto per equivoco, che l'oratore perce-
pisce lo stipendie délia scuola, la decisione deila S. Congre-
gazione naturalmente si fu che esso era obbligato a fare le
lezioni scritturaii.; A rimuovere cotesto equivoco contrario
alla verità, e conseguire la desiderata sicurezza di coscienza
l'oratore torna di nuovo a dimandare... y>
Siquidem 1. Observandum venit vinculum justitiaî fortius
esse charitatis vinculo. 2. Notum exploralumque fuisse huic
S. Ordini honorarium quod pensitabat seminarium canonico
Bicchi macisterii causa. Ita enim sacer antistes reponebat
S. Congregationi : « Referimus stipendium hujus seminarii
theologiae ludimagistro assignatum non excedere sunimam
libellarum 106 annuatim. » Inio ipsemet orator cum justo
veritatis studio ferebatur, quaerebat : « Se per essere dispen-
sato dall'obbligo che ha come canonico teologo di spiegare la
sacra Scrittura, sia tenuto ad insegnare gratis la dcmmalica
teologia? s Cum igitur niniis indignum sit quod sua quisqiie
voce dilucide protestatus est, id in eumdem casum infirmare,
teslimonioque proprio resistere, ut est in leg. Gcneraliter, 1,3,
Cod. de non numer. pecun. videretur quod canonicus Bicchi
audienduE non essel.
Ad secundum dubium devenions videtur indultum a
S. vestro Ordine canonico Bicchi concessum, pro diebus et
horis intelligendum esse. Lectores enim qui in publicis uni-
versitatibus S. theologiam docent, indullo absentiœ donari
stalutum est in cap. Super spécula, 5, de magistris, ubi
glossa V. Intègre haîc addit : « Non tamen percipiant quoli-
dianas distributiones, qua; tantum residentibus dari consue-
verunt. * Hanc juris canonici regulam semper sectata est
S. Congregatio et indultum concessitarchipresbjteroCagliensi,
ut theologiam in diœcesano seminario Feretrano doceret.
pro solis horis matutinis, el diebus, iu quibus liaberentur
lectiones, et ad triennium amissis distributionibus favore
inservientium, ut in Fereirana. induUi 12 julii 1817. Ita
pariter in Homana, dubia indulloium 6 niaii i820 propo-
S'to V dubio : b An tt quoniodo sit concedendiim indultum
Iccloribus in publicis universitatibus? reposuit ad V : a Affir-
mative pro diebus et horis, amissis, etc. »
Altéra aulem ex parle viditur pro Iota die indultum fore
intelligendum. Nam S. luijus Ordinis disciplina Iraditum est,
canonicuni theologum suos facere fructuo et disliibutiones
quotidiauas nedum tempore et hora in quibus docet, sed
tota die, etianisi choro non inserviat. Ita in Disarchien.
26 seplembris 1857, proposito III dubio : " An canonicus
diebus quibus docuit et docet sit inmumis a choro pro tota
die adctfectum hiciandi quotidianas distributiones in casu? »
respon.-^um fuit : Affirmative. Ita eliam in Arboren. theolo-
galis, 7 decembris 1801, proposito dubio : a An canonicus
theologus tenealur interesse choro ve.«pere illorum dierum
quibus de more docet in casu? prodiil rcscriplum : Négative.
Denique idipsum censuit rescribeiidum in Barchinonen. per
sunmi. precum 3 junii 1800, ubi pariter de canonico theologo
scholaslicam theologiam docente agebatur. Hoc enim privi-
legium concessum lectori sac. theologiaî ccnsendum est ad
eum alliciendum , ut muneri suo praestantissimo vigilantius
incumbat, et sicuti lectiones theologia- dogmaticie animi
pra'parationcm et studium exigunt, quod cum servilio chori
compatibile haud est, loco illius succedere videntur.
Tandem ultimum dubium quod attinet negativo responso
dimitlendum putaiem. Siquidem defectum auditorum minime
excusare ab babenda sacrarum Scripturarum lectione reso-
lutum fuisse apparet a S. Congregationo in Fiindana 15 octo-
bris 1618 : rogata enim respondit : Non posse canonicum
theologum sese eximere ab explanatione Scripturœ praelextu
quod non habeat auditores (Ferraris v. Canonicus, c. 9,
num. 159). Eamdemque sententiam S. C. sequuta est in
Cuneen. prœbendae theologalis 18 aprilis 1803 : proposito
dubio : " An et quomodo canonicus theologus ob defectum
auditorum, tenuitatem redituum et consuetudinem, ab ofiicio
pra^bendae theologalis adimplendo exemptus repulari valeat
in casu? reposuit : Négative in omnibus et ampUus. Et jure
optimo : namcardinalis Petra Commenf.arf Coniî. 21nnoc. \'I,
num. 09 motus ex pluribus hujus S. Congregationis resolu-
tionibus animadvertit, ad interveniendum lectioiii iheologali
cogi semper possunt ab episcopo parochi, etiam regulares,
canonicus pœnitenliarius, ac confessarii saeculaies. Imo cie-
rici omnes ab episcopo, docente Monacelli formul. V, cogi
queunt : tum quia in rébus honestis tenentur obedire supe-
riori, C. .Sï autem vobis, 11, quœst. 3; tum quia tenenlur
ignorantiam evitare, et legt-m scire, ut alios erudiant; igno-
rantia enim scripturarum ignoranlia Christi est, nec excusa-
tione digna, nec venia, cap. Ignoranlia, et cap. Sicut slcllas,
dist. 38. Et cum hœc deficienlia assistentiae cleri cathedralis
sine scandale laicorum non possit evenire, sequitiir quod
possint cogi, ut scandalum videtur, ut probat textus in cap.
6'u??i ex injuncto, § Super de nov. oper. nunc.
Perperam orator ut se levaret ab onere explicandi sacras
Scripturas, ad sidéra extollit « il vantaggio del seminario che
« non deve per questa guisa so-stenerc la spesa per l'inse-
« gnamento délia teologia dommatica. » Quandoquiilem
quod ipse edicii, utilitatem privatani seminarii respicit; dum
e converso sacrae Scripturœ exposilio atque interpretatio
bono publico christiani populi consulit, quodque magno in
preiio habendum est hisce prœsertim luctuosissimis tempo-
ribus, in quibus Ecclesiœ hostes sacris libris ad incautos deci-
piendos, falsasque doctrinas tradendas, in alienum sensum
eos interprétantes ac detorquentes, tantopere abutuntur.
585
CASUEL
Ii86
Jamvoro Iralatitium in jiive est iililitatem pul)licain pni'liîrr-
privaUe. L. Si iiiiis § Ulrum, IF. ad Sillan. Bartol. L. Quem-
a,lmodum num. 4, c. de agric. et crns. lih. 11. Jas. L.
(■<r!cra, l Si qiiis. num. 2, IT. de légat. 1. Onmilnis igilnr pcr-
pcnsis viderelur praifatiim indulHim canonico Bicclii esse
(loMci^aiidum.
Ca'tiMMiin quidquid sit in subjecta maleria, certe non erit
gravi> EE. PP. sapientiœet prudentiaD decernere, utrum pelita
"lalia eidem sit largienda maxime quia agitur de tradenda
llifologicadoctrin;i in diœcesano seminaiio, qnod in pabiicam
iililitatem redundare videtur. Scituni porro in jure est ex
ciiisa publics) ulilitatis rccedi a regulis jnris communis, mul-
i:i(|U(> peiinitii qua! alias csscnl prohibila. L. lia vuliicralus,
^ Milita, a. de 1. Aqnil. Andr. Gail. observ. Cœm. Imper.
hl). l, observ. TiO, n. 4.
Hisce deiibalis vidcant EE. VV. quonam responso oratoris
iicces sint dimiltend?e.
Quare, etc.
S. Congregatio Concilii rescribenduni censuit : In decretis
sub die 2 seplembris 1876, et amylius. Die 13 decems
bris 1877. »
CASIEL
Collégiale de Ceprano, ville fionlière do l'Etat pontifical. Acquit-
lonient des legs. Céltîbralion des messes dventuelles. L'archi-
prèlre et le priniicier, chargijs de la cure, doivent-Ils avoir leur
pail du casuel lorsqu'ils n'assistent pas à l'oflice? Môme ques-
tion au sujet du théologal et du pénitencier. Décision de la
S. Congrégation du Concile du 15 décembre 1877.
La colléi!;iale de Ceprano a été canoniquement éri-
gée par une bulle de Grégoire XVI de l'année 1841.
Elle se compose du curé, qui a le titre d'archiprêtre et
de première dignité, du primicier lequel exerce les
i'onctions paroissiales dans une église succursale, et
de huit chanoines. Grégoire XVI statua que l'archi-
prijlre, le primicier, le théologal et le pénitencier
absents pour l'accomplissement, de leurs obligations
devraient être considérés comme présents à l'office.
Quelques chanoines ont suscité une controverse rela-
tivement aux legs et aux messes éventuelles que les
fidèles demandent en l'honneur d'un saint. Les deux
curés, le théologal et le pénitencier, participent-ils au
casuel de ces offices extraordinaires sMs n'assistent
pas au chœur à raison de leurs fonctions particulières?
La S. Congrégation du Concile décide que les deux
chanoines remplissant des fonctions paroissiales, ainsi
que le théologal et le pénitencier absents pour leurs
attributions particuhères participent] aux honoraires
des messes dont il s'agit, à moins qu'il ne conste de la
volonté contraiie du fondateur ou du bienfaiteur.
Elle recommande à Mgr l'évêque de Véroli d'obvier
à certains abus qui sont signalés dans le procès-
verbal de l'assemblée capitulaire du 8 octobre 1876.
Voici les abus : « Messieurs les chanoines ont dis-
tribué indistinctement le casuel des obsèques aux
chanoines présents ou absents pour un motif quel-
conque légitime ou illégitime, cela semble priver
d'une partie des suffrages les âmes des défunts. Les
chanoines s'exemptent trop facilement d'assister au
cho.'ur ; bien souvent on n'aurait [lU dire l'office si on
n'avait eu le concours de quelques prêtres. On prend
un modique casuel pour les obsèques, la dernière
classe pour les ptuvres, more pauperum, et l'on
prend l'engagement de réciter un nocturne de l'office
des morts; or ce nocturne n'ost jamais dit depuis
plusieurs années. » ^Igr l'évêque de Véroli devra avoir
l'œil sur de pareils abus.
La question de droit est traitée dans le folium de la
S. Congrégation, lequel est rapporté plus loin. C'est
une maxime de la jurisprudence canonique actuel-
lement reçue que le curé, le théologal et le péni-
tencier absents du chœur à raison de leurs attributions
gagnent les distributions ordinaires et extraordinaires.
Le folium rapporte un long extrait d'un auteur qui fait
autorité, Scarfantoni, notes sur le traité des chanoines
de Ccccoperius. La S. Congrégation a constamment
jugé que les distributions extraordinaires sont dues
au curé, au théologal et au pénitencier, sauf le cas
où les testateurs auraient expressément écarté les
chanoines qui ne seraient pas réellement présents à
l'office. Le folium cite un arrêt pour Sévillo, 157G ;
pour Ascoli, 20 novembre 1830 ; pour Rome, 12 sep-
tembre 1874; pour Andria, 19 mai 1877.
Verulana. Emolu-mentorum. Die i5 decembris 1877. —
In ecclesia niajori civitatis Ceperani Vcrulanœ diœcesis
praiter archipresbyteratum cimi cura animarum septem béné-
ficia extabant fundata, quibiis adnexum erat onus inserviendi
ecclesiœ, et chorale explendi servitium. Praeter haec in eadem
civitate erecta reperiebantur duo alla bénéficia simplicia,
necnon abbatia cam cura animarum sub invocatione divi
Rochi. Vertente mense maii anni tSH ad instantiam archi-
presbyieri, abbatis D. Uochi, beneficiorum tune temporis,
magisiratus, ac populi, prajdicta ecclesia in coUegiatam erecta
fuit a Gregoi'io XVI tel. rec. Fer aposlolicas literas capl-
lulum conslitulum fuit a parocho archipresbytero uli prima
dignitat'î, a primicerio altéra post primam dignitale pariter
cum cura animarum in ecclesia filiali ejusdemcollcgialseexer-
cenda, ab octo canonicis ex quibns et theologns et iiœniten-
tiarius, necnon ex duobus capellanis. Praicepit aulem laudatus
ponlifex ut enunciata bénéficia v:icantia et vacatura suppressa
declar.irentur, mensamque capituîarem constituèrent, unam-
que administrationem eftormarent. Sancivit etiam ut tam
arcliipresbyler quam primicerius « quoties in aniniarum cura
fuerint quomodocumque légitime occupati (amquam. in choro
praîsentes habeanlur. » Item volnit ut theologus et pœaiten-
liarius absentes ex respectivi munerisexercitio tainquam prœ-
senles in cboro censerenlur.
Constitula itaque collegiata ecclesia quœdam controversia
exorta est in capitulo circa perceptionem emolumenlornm,
quae ipsoobveninnt sive ex piorumlegatorumsatisfactione pro
benefactorum animabus suffragandis, sive ex missaruni cele-
bratione, quaeex fidelinmpiotate in honoreni alicujus sancti
capitulo committunlur.Contendunt enim capitnlares prœfalas
dignitatesob animarum excrcilium, pœnitentiarium fidelium
confessiones in dicta ecclesia excipientem, et tlieologum ea die
qua legit, pronti a choro realiter absentes, haud participes fieri
de prœdictisemolumenlis. Quare ut bac super reomne dubium
evanesceretjS.huncOrdinemadierunt supplici libelle diei 26
au^usti anni 187G,enixe expostulantes ut per sapientissimum
EE. VV. oraculum huic quaes'Joni finis imponatur.
Oratorum preces die 28 praefati luensis remissœ fuerunt
episcopo pro informatione et vote auditis in scriptis capi-
587
CASUEL
b88
tulo, ac seorsim canonicis parochis necnoQ pœnitentiario ac
theologo référât de pnecedeiiti observaiUia etc. Qui S. Ordinis
jussa faciens liteiis diei II marlii labenlis aiiai anlequani
aniniisuisensuni aperiret, haec animadvertenda pulavit :
4 Quidque boni vel inali, si ila loqui fas est, existebat circa
leges disciplinares veterisbeneticiatorum capiluli vitam aiiiisit
cum erectione coUegialae. Rêvera suirmus pontitVx ante hu-
jusniodi erectioneni liabuit et acceptavit resigna tionoiu bene-
ficiorum qua; lune siippressa dtclaravil. Ergo bénéficia, bene-
tîciati. eoruni constilutiones capiiuhires sive scri|)ia;, sive de
observanlia, i,on anipliusexistebant; cum erectione igiturcol-
legidt% novas pr;ebt-ndas moderuasque leges éditas esse haud
in dubio est. In bis iiaque uiodern* collegialai literis aposto-
licis, in argumente, de que agilur, habetnr : « Archipresbyler
et primiceiiuschori scrvitio, divinoiumque oftîciorum celebra-
tioni, sicut et canonici intéresse d(beani,et quoties in ani-
marum cura fuerint quomodocumque légitime occupati, tani-
quam in choro praesentes habeantur. »
« Quoad pœnitentiarium etlheolognm, quoties eorum offi-
ciis incumbunt, ita habetnr : qui quidem canonicus pœnilen-
tiarius dum confessiones in ecciesia audiat, praesens in choro
intérim censeatur.
< In iisdem apostolicis literis constitutionesa capituloeden-
dasfore disposiium fuit, ibi : Ut ipsi capilulares in consiitiilio-
nibuset statutis eorum ecclesiae inlra sex menses conficiendis,
accurato tamen examini tui (id est episcopi Verulani) et ap-
probaiioni subjiciendisetc.
c In capitularibus constitutionibus juxta lit. ap. prœscrip-
tionem edilis et ab episcopo approbatis die o martii 1842,
cap. 3, de chori disciplina, num. 6 habetur : Igitur paroclii,
quoties in aniniarum cura fuerint quomodocumque légitime
occupati, admilti debent ad lucrandasdistribiitiones ordinarias
et extraordinarias, nec non ad fallentias aliorum canonicoruni.
« Septem posl menses a coilegialae erectione aliqui ex capi-
tularibus, qui tune pra;benda carebant,episcopum executorem
literarum aposlolicarum postulabant, ut quœstioni illico ortœ
circa distributiones incertornm, missarum adventitiarum et fu-
nerum suam ipse daret sentenliam ; ita episcopns omissis etc. :
Distributiones vero, quœ capitularibus obveniunt pro inlerventu
inextraordinariis functionibus anniversariorum et feslivilatum
etiam in choro peragendis, confundendaj non sunt cnm dis-
tributionibus quœ ab Ecciesia sunt adsignatœ pro persolvendis
in choro horis canonicis. Illœ enim capitularibus quidem com-
petunt non ratione canonicalus, sed vel vigore particularium
legatorum pro sutlragandis animabus piorum benefactorum,
qui hoc intuitu proprias subslantias ecclesiœ reliqueruiit, vel
viveniium fidelium devolione, qui missas ad sanclorum ho-
norem per ca[)itulares extraordinarie celebrare faciunt. Et
ideo aptioii nomineappellandae essent non distributiones, sed
emolumenta débita non iis qui pro interessentibus ficte repu-
tantur, uti sunt infirmi etc., ex privilcgio ab interessentia
chori exempli, sed vere et prœcise interessentes juxta juris
communis dispositionem, exccptis duabus dignitatibus quando
in muneribusparochialibus légitime occupaniur, pœnitentiario
dum audit iu ecciesia collegiala confessiones sacramentales,
theologo eo die quo legit, atque canonico ad negotia suée
ecclesiic ulilia occupato, dummodo lamen ex lege fundatorum
vel benefactorum viventium voluntate non requiratur vera et
corporalis pra'sentia, in quo casu etiam dignitates, pœniten-
liarius etalii tuperius nominati si percipere veiint emolumenta
ex annlversariis et missis adventitiis provenientia, debent esse
physice pisesentes.
a Ex hisce igitur praemissis luculenter mihi in jure conclu-
dendum esse videtur, titulares parochos, canonicosque prae-
dictos in quibuscumque dislribulionibus participes fieri, quoties
chorali setvitio absentes eorum respectivo minislerio occupati
reperiantur, exceplo casu si benefactorcs aliter disposuerlnt.
a In facto autem constat : titulares parochos pra}fatos cons-
tantfm habuisse comparticipationem incerloruni de quibus
quœstio est. »
Praîfatas dignitates et canonicos Iheologurn ac pœnitentia-
rium haud admiltendos esse ad parlicipationem emolumcuto-
rum quœ ex legatis veldantium pietate promanant nisi choro
realiter intersint tuni ex juris censura, tum ex consuetudine
suadere nituntnr capitularts in allegatione scriptisexarata. Ex
juris enim censura scatere edicunt ad prœfata emolumenta
lucranda rtquiri prajsenliam veram et actuale servitium, nec
suffragari licium adimplemenium. S. G. in Tcrracinen. Pri-
vernen. emolumentormii die 23 decembris ISiG.g Dein. Cala-
riVana, onerum 17 seplembris 18.^1, g Quoad rdiquum. Ro-
tnana, distributionum et proventuuni 20 decembris 1873,
§ Distribulioties. Emolumenta enim quae a peculiaribus
fundatorum legatis promaiiant non alia mente censentur
relicta, quam ut percipiantur ab iis qui reipsa anniversa-
riorum celebrationi intersint ad divinum opem jiro defun-
cloruni sulfiûgio implorai. dan), ut advertunt Monet. De
distrib. p. i, q. 3, num. 10, etsoq. Piton. De coritrov. patron.
tom. 2, alleg. 6i. n. 23. Rota decis. 59, num 7, part. 7 récent.
Quœ potiori ratione dicenda veniunt de emolumentis quae ex
viventium voluntate proticiscuntur, cum ea potissimum lar-
giantur a lidelibus, ut ab omnibus laudes Deo in honorem
alicujus sancti persolvantur et ila ex omnium canonicornm
praesentia divinus augeatur cultus. Unde licet S. C. canonicos
jubilatos participes faciendos esse putaverit de emolumentis
ox aniiiversariis fixis provenientibus in Novarkn. jubilationis
29 novembris iQ'èi.Lunen Sarzanen. jubilationis 30 sepleni-
bris 1684 aliisque quamplurimi>; attamen eis denegavit
portionememohnnentorum provenientium ex funeralibus et
anniversariisincertis et extraordinariisincit. Lunen. Sarzanen.
adsecund. dub., in /ÎOH!a«a juriumcanonicalium o maii 1703,
lib. oSdecret. pag. 186. Quœ paritate rationisin themate nostro
dici posse contendunt, licet agatur de canonicis animarum
curœ incumbentibus, necnon de pœnitentiario et theologo
otlîcii ratione a choro absentibus, cum isti eo tempore non
secus ac jubilati lantum fictione juris présente in choro cen-
seantur. Attenta igitur juris disposilior.e concludunt capi-
lulares, neque archipresbyterum et primiceriuni, neque
theologum et pœnitentiarium de prœdlctis emolumentis par-
ticipare posse iiisi realiter intersint.
Neque praesidium quœritare praesumant ex literis apostolicis
fel. rec. Greg. XVI, in quibus prœfali canonici absentes pro
exercitio proprii niuneris tamquam prœsentes in choro ha-
bendisint. Etenim respondent cum in themate agatur de pri-
vilegio, plane patere stricte esse interpretandum servatanempe
verborum proprietate, Ronac. De horis conon. lit. 1, disp. 2,
q. 5, punct. 4. Quapropter verba illa, quœ in literis apostolicis
per'.eguiitur, inteiiigenda essesustinent de lucro distributionum
quotidianarum quando prœfali canonici absunt ratione mum-ris
sibidebiii, non vero de emolumentis extraordinariis, pro quibus
lucrandis realis et non ficta prœsenlia requiritur.
Minusque secundo juvari possunt constitutionibus ca-
pitularibus diei S marlii 1842 in quibus perlegitur,sub capite
De chori disciplina, ibi : « l'arochi, quoties animarum curœ
fuerint quomodocumque légitime occupati admilti debent ad
lucrandas distributiones crdinarias et extraordinarias, necnon
ad fallentias aliorum canonicorum. Item eas lucratur cano-
nicus pœnilentiarius dum in ecciesia collegiala et non extra
audiat confessiones sacramentales : item canonicus theologus
eo die quo in ea habet leclionem. ■• Eieuim, reponunt, prœfalœ
constitutiones numquam a capitulo et curia episcopali pro-
batœ fuerunt, neque ideo pro capitularibus constitutionibus
habilœ. Quod adeo verum esse propugnant ut ipsemet Ve-
580
CASUEL
590
nilatms ppiscopus decreto die 2;> jun. 18(i2 capitiilo pra'copit,
ut ipsits ellbrinaret, quod rêvera factiim t'oit, sed qiia de causa
i^'iioratiir iisqiie adliuc a Veridana ctiria IiuikI pioiiala- fiiorunl.
Ad argmiieiituin a consuetudiiic dcpromptuin dovcnienles
capiliilares recohiiit ex imiueniorabili consiietudine pnefata
emalunieiita realitec praîsenld)iis taiitimi fuisse disliibiita.
Neiiioaiitem ignorai immeiuoral)iiis lanlain esse viiii, ut non
minus quam lex scripta servari debeal. Tox. in §. Sine scripto,
inslit. tit. de jur. nat. genl. et civ. Fagnan. in cap. Cum
conlingat, de for. coinp. nnm. 6. S. C in Firmana )uris
deferendi crucen), 13 niaii 1876, § Cum. (Juin iino veluti lex
liabetur consuetudo decennalis, si juri non advorsetur. Sperel.
(Ifcis. 375 Muiii. 8. par. 2 rcc. Consuetudineni vero, qiue in
priefata viget ecclesia non intra decennii limites cohiberi, sed
lioniiniiin menioriam vincere in propauilo esse censent ca-
nonici. [Kevera aiunt : « Prova ne sia il capitolo tenutosl dall'
arciprete Pesci nel 1793, 30 luglio con i bencficiali, in oui
labilivasi un ccllerario per la divisiono drgli incerti inUr
'rxscntcs da farsi in ogni giorno, in cul questl cadevano.Da
tal (alto puô dediirsi, che se l'arciprete Pesci nel 1793 con
beneticiali aveano già tal pratica, convien dire averla appre sa
dai loro antecessori, e cosi via discorrendo. La stessa pratica
era riconfermata nel capiiolo del 10 gennaio 1811 in cui
l'arciprele Lucatelli con 6 beneliciati, ed un sostitulo, stabi-
livano che gl' incerti inter prœsenles doveano su! moniento
distribiiirsi. Prova ne sia la testimonian^a del canonico Vita-
liani che dal 1825 si è trovato al servizio di questa chiesa nella
qualilica di sostituto alla f. m. del cardinal Sala beneficiato di
questa chiesa. Prova ne sia la testinionianza di De Simones
canonico non prebendato nella erezione délia collegiata. Cosi
ancora potrebbero servire di prova libri dei punti riguardanli
agli uicerti, quali libri tuttora si conservano seguitandosi in
cssi a fare ciôche prima si é falto. »
Quin oggeri valeat ex mutatione status Ecclesiae consue-
tudiuem destructam fuisse, biquidem praetermisso, quod nul-
lum habeatur verbum in aposlolicis literis de specifica aboli-
lione praefatœ consuetudinis, subsecuta observantia ab anno
i 1841 tam in linea interpretativa, quam in linea prœsumptiva
magnum suppeditaret argumenlum ad excludendos canonicos
ticte présentes a prœdictorum emolumentoium participatione.
Observantia enini optima dicitui interpres legis fundationis ex
Lotler. De rc benef. iib. 2, quœst. 4 I, n. 125. De Luca, de ju-
repatr. dise. 60, num. 9; maxime si, ut it) casu,sit iili pioxima
et coœva, Pilon. Discept. eccL, num. 44. Eaque si decennalis
! sil, valet etiam contra legem prœscribere. Ad rem De Angelis
in Prœlcclion. juris canonici tom. 1, p. lit. 4, n. 9, ibi :
« Jus canonicum affirmât consuetudinem prœscribere contra
legciu quando est longa vel longœva ; loiigaevilatis autem
tempus non déterminai ; in niateria commuiii, tacente jure
canonico, recurrimus ad jus civile Romaporum ; cum autem
hoc long! vel longaevi temporis nomiiie intelligai tempus decem
annorum, L. Super longi, Cod. de praîscript. longo temp. con-
suetudinem crgo decem annorum nos dicemus longam vel
longaevam consuetudinem prajscribentem contra legein. »
Allenta igitur etiam locali consuetudme concluduni ca-
pitulares neque archipresbyterum, neque primicerium neque
pceniteniiarium ob exercitium confessiones tideli'.im in ecclesia
excipientem, neque theologum ea die qua legit, participes fieri
posse de missarum emolumentis. nisi realiter prœsentes sint.
E contrario tam parochi quam theologus et pœnitentiarius
in juribus propriis tuendis hœc habent. Scitifsimi juris est
parochum, theologum et pœiiiteutiariuin a choro absentes officii
ratione non modo iucrari ordinaiias seu quoiidianas sed et
cxtraordinarias disiributiones. Audialur satie Scarfantoius ap.
ad lucubr. Ceccoperii Iib. 2, tit. 10, num. 6, et seqq., ibi :
a Canonicus reliuens theologalcm prœbendam in cathedrali
Vel collegiata non lanlum horis quibus legit, sed ex gratin
S. Congregalionis pro tota illa die excusatur ab intcrcssenlia
cliori rum dislributionum quam aiiorum emolumentorum.
Canonicus pœnitentiarius tenetur congruis horis in suo con-
fessionali sui copiam facere, et ibi confessiones omnium au-
dire. Quo lempore numeratur uli praesens in choro, proces-
sionibus. ac defunctorum excquiis; iia declaravit S. Congre-
gatio. Et 80 magis ceria capituli persona, cui dumtuxat
imtninet cura animarum cumulanda est dislributionibus, si
diviiiorum tempore parochialia munia exerceat. Accipe de
quibiiscumque distribiitionibus tam ordinariis, quam extraor-
dinariis. » Addunt prieterea pluies resolulioiies ab hoc
S. Ordine édita?, quas inter parochis favet Asculana, diei
20 novembris 1830, in qua proposito dubio : « An et quae
disiributiones ac emolumenta percipere possint canonici
curati absentes a cliorali servitio pro exercenda animarum
cura responsum fuit : Affirmative quoad omnes disiributiones,
et emolumenta, excepiis ils, quatenus non intcrsinl, quœ ex
volinUate lestatorum debentur aclu prœsenlibus. » Concinunl
Ilomnna dislributionum et proventuum 12 septembris 1874
ab 1 dub., Andrien. dislributionum et emolumentorum diei
19 niaii jam prselerlapsi. Quod et sancilum fuisse pro pœni-
tentiario constat ex causa Viterbien. d'ie'i 15 martii 1631 dub. 2
necnon pro Iheologo ea die qua legit in Hispalen. diei 5 apri-
lis 1586 ad dub, 17.
Quin contrarium suadcre queat consuetudo, ad quam con-
fugiunt canonici. Ipsa enim, cum juris communis censurai
adversetur, saltem quadragenaria; nulloque aclu intercepta
probetur necesse est, nt vim suam exerere valeat, veluti post
text. in cap. Irrefragabili de offic. ordin. tradit Rota corani
Molines decis. 961, num. 17 et decis. 1316, num. 19. Atqui
ab ereclione collegiatœ, a qua ob mutationem status ecclesiae
foret repetenda, quadiaginla anni nondum praiterlapsi sunt.
Ergo si diei vellet consuetudinem hanc illico orlum habuisse,
adhuc insufficiens esset ad aliquid statuendum contra prœfatas
dignitates et canonicos. Verumtamen ipsam excludunt tam
senlentia septeni post menses édita ab executore literarum
apostolicarum, quam ipsae constitutiones capilulares anni
1842, prouti ex literis episcopi supra relalis facile perci-
pitur. Pariter contra consuetudinis existentiam advertunt pa-
rochi, quod hodierni capilulares iisque adhuc nunquam de-
negarunt duobas parochis comparlicipationem incerioium de
quibus sermo est, sed referunt tanlummodo in capitulari ses-
sione diei 3 seplem. 1857 motum fuisse simile dubium; ast
parochus primicerius contra hanc prsesumptionem prolesfatus
fuit ; similisque prolestatio a duobus parochis ilerala
fuit in altéra sessione habita die 14 julii J862. Jamvero
tam prolestatio a parochis emissa, quam faclum canoni-
corum, qui in prœfatis sessionibus de consueludine neque
verbum neque vojam moverunt ad parochos a praedicla parti-
cipatione excludendos haud indubium prœbent argumenlum
ipsam numquam extitisse. Pro Iheologo et pœnilenliario nihil
observandum duco ad prœtensam consuetudinem subverten-
dam cum recenli tempore haec officia canonice erecta fuerint,
ita ut teste episcopo, primus theologus die 16 novembris 1871,
et primus pœnitentiarius in possessionem fuerit immissus die
8 augusli 1875. Verumtamen prœtereundum non est quod
pœnilentiarius ad consuetudinem prolligandam proclamavit in
publico capitulo diei 8 oclobris 1876 : « I signori canonici
hanno dislribuilo i funerali indistintamente a presenti ed as-
senli per qualunqne molivo legiltimo od illegitlimo, ed in
queslo modo pare che venga defraudato un suflragio ai
morti. Riguardo poi al culto di Dio per le ore canoniche si è
Visio peresperienza, che se non erano alcuni simplici sacer-
doti... non si polea officiare. Inoltre è in queslo capitolo 1' uso
di prendere un piccolo eniolumento dai funerali semplici detti
591
DISPENSE DE MARIAGE
)92
more pauperum c^U'obbligo di recilare un notturno, e sono
già vari anni che non si soiio recilati. »
Hisce igiliir ulrinque animadversis digneulur EE. VV. se-
quens dirimcre dubiuin :
An canoniui ciirali, pœniîentiaiius et llieoloiius, pro respec-
tivi oflkii exercilio, absenles a choro pariici|>are valeant de
missarum eniolunieiilis in casu?
S. Congregatio Concilii lescribendum censuit : A/Tirmanve
nisi obstH toluntas fundatoris vel dantis, et awplhis,'et episco-
pus provident ad removendos abusus de quibus mentionem egil
paniieniiariu^ in sessione capitulari dici 8 octobris. Die 15 de-
cembris 18"7. »
DISPENSE DE MARIAGE
Aulriche polonaise. Empêchement impoltntiœ. Atrophie. Descrip-
tion de celle maladie d'aptes les uiôdecins anciens et modernes.
Le comte Ladislas et la comtesse Félicie-liabiielie. Arrût du
tribunal civil déclarant nul le mariage. On s'adresse au
tribunal ecclésiastique. Induit ponti6cal pormeltant de faire
usage de l'enquête civile, au lieu d'ouvrir un nouveau procès
canonique. Insiruction pour les causes nialrinioniales com-
posée par le cardinal Rauscher et adoptée dans tous lesévêchés
de l'empire autrichien Arrêt du consistoire archiépiscopal latin
de Lember^. Appel au Siint-Siége. Sentiment des jurisconsultes
catholiques sur 1 atrophie. Zaccliias. Inspection corporelle.
Nécessité du bain. Instruction de la S. Congrégation de 18'iO.
Coscius. Roubaud, O; l'imp ai mince et de la stérilité. Laura.
Ziino. Tonini, Physiologie du mariage. Arrêt de la S. Congré-
gation du Concile du 15 décembre 1877 annulant le mariage.
On défend au comle Ladislas de se remarier sans obtenir la
permission du Saint-Siège.
Leopolies. Matrimomi. Die lodecembris i877. Per diutur-
num sex annorum effluxum, ab inilis nempe nuptiis die 25 au-
gusli 1870, conjugali vitse consuetudine transacta, cornes La-
dislaus cctatis annorum 36 in diœcesi Tarnoviensi et comilissa
Felicia Gabriela annorum 24 Leopoliensis diœcesis, ad tra-
niiteniAuslriacicodicisaLeopoliensibiislaicisjudicibusdissolu-
tionein matrimonii eoruindem declarari poslularunt annol87o,
in judiciali libello deducta « disproportione menibroriini pudi-
coruni apud niaritos, quod coitum inler ecs facit impossi-
bilem. » Constituto matrimonii defensore, deputati snnt duo
perili in arle medico-obstetricia ad inspectionem corporis
ulriusque conjugis exequendam. Oblemperarunt duo medici
huic mandato, atque oculari investigatione peracfa, contex-
tualem emiseruni peritiam déclarantes sub juramenti reli-
gicne, coinitissam perpeti impotenlia relaliva, comitem voro
absoluta, hoc eliam adjicientcs, quod inipossibilitas coeundi
antecessisset etiain inatrimoniiim. Hac accepta relatione,
sentenliam die i octobris 1875 pronunciarunt illi judices,
mairinionium prœdictorum conjngum « nuHum esse»; atque
eoruiiidem judiciuni primo superius tribunal provinciale
ejusdem civitatis, deinde tribunale signaturae Vindobonae
sedens plenissime confirmarunt.
NuUa moraarchitpiscopum Leopoliensem ritus latin! adi-
vevunt conjnges supplicatum oche si degui nulla sua qualità
di tribunale ecciesiastico perle cause matrimoniali di pronun-
ciare che il inatrimonio contralto è nuUo. » l'elitionein
ad S. Ordinem transmisit prîelatus, in qua post plenam rei
expositionem hoc aiiimadverso, quod novns processus prœler-
quam quod nihilaliud adstruere posset, quam quod probatiiin
fuit inforolaicali.protemporuni autemet locorum condilione
esset quoque suminis obnoxius difficuitatibus, idcirco ad
expeditiorem rei definitionem super fundaniento praeindicalœ
medicorum peritiai proposuit impetrari dispensalionem a
maliimonio rato et non consunimalo. Post acceptam a pon-
tificio legato Viennaeresidenti infomiationem, veniaquea SSmo
inipptrata normas quasdam archiepiscopoconscripsi, utactus
jiulieii civilis adliiberet pro ecciesiastico, atque ut novum
conlïceret processum, in quo juramcnlum tum a conju^-ibus,
tum a septima manu esset pr;Tstandum ; deputarelur matri-
monii defensor; formitcr et seorsim examinarcntur perili jani
antea adhibili; aliisque tribus perilis illorum relatio Iradeietur
examinanda.
Sed neqiie hisce prsescriptionibus executionem dari posse
archiepiscopus relulit, tum quia novo examini omnino con-
jugcs reluctabant, tum quoque quia juxtaqnamdam iiislruc-
tionem ab archiepiscopo Vindoboiiensi Èino Kauchcr de
anno 1855 evulgatam atque in curiis ecclesiastici impciii
Auslro-Hnngarici vigentem.nec examen sepliniremaïuis, nec
juramentum conjngum exigitur; unde occasio prteberctur
supplicantibus sese merito gravandi de insuelo rigore in eo-
rumdem causa adhibendo. Nova exinde a SSmo impretrata
venia pro dispensaiione a canonico processu, ad archiepis-
copum rescripsi ut copiam actorum processualium iaici tiibu-
nalis adhibere valerct ad effectum cognoscendi ac diTiniendi
causam a parlibus propositam super matrimonii nullitate,
defensore vincuii ex otîicio deputato. Hisce acceptis mamlatis
judices ab archiepiscopo delegati procedentes in causam die
17 julii labentis anni pronuncianint : « 1. Matrimoi.inm... ob
a absolutam, insanabilem atque jam ante contractuni hocce
« matrimonium existentem, et qua talem per rei perilos me-
0 dicos rite probatam viri impotcnliam ad praertandum de-
« bitum conjugale, nullum ac invalidum esse. 2. Suprafatum
a comitem ad imllum aliud deinceps matrimonium contra-
« hendum admilli posse. » Appellavit matrimonii vindex ad
S. hune Ordinem; appellavit etiam Ladislaus contra secundum
senlentiae arliculum, insimul poslulans vel sententiam quoad
hanc parteminfirmari, vel dispensalionem a malrimonio rato
etnonconsummato concedi; ad sapientissimum vestrumjudi-
cium deferendam esse duxi controversiam, atque hodiernis in
comitiis eamdem proponens pro meo oificio defensorum ulrius-
que partis, necnon vindicis sacri vincuii deductiones de
more breviter exponam.
Contendit defensor niulieris satis esse ad matrimonium
dissolvendum demonslrare in persona Ladislai impotentiam,
sive ea sit absoluta, sive relaliva; dummodo matrimonium ipsa
praecesserit, sit perpétua, et sit insanabilis, Schmalzgrueber.
lib. 4, lit. 15, n. 38 : « Si impolentiasit perpétua, videndum
est an solum sit rcspectiva, an vero absoluta. Si prinuini,
dirimit matrimonium respecta illius, vel iliarum solarum per-
sonarum, respecta quaram impolentia datur. Si secundum,
et impotenlia sit absoluta, praeccdatqne contractuni matri-
monii, iilud dirimit respecta omnium.» Perpetuam, insana-
bilem, ac matrimonium praicedentem impotentiam Ladislai
demonstrat ex ejusdem confessione in libello elicita a sexenni
convictu cum dom. Felicia... edoctus suiri me non posse de-
bilum conjugale prœstare, multis tentaminibus et diligenti
cura in matrimonio consummando posita... cum conscientia
mihi profitendum est; quae prœterea juramento adfirmare
paratus sum, me cum D. Felicia etc. omnibus tentaminibus et
labore consumplo in tractusexennis communis vitae matrimo-
niimi non consummavisse, et hocce numquam consummare
posse. 0 Adjicit eliam testimonium perilorum aflirmantium,
quod Ladislaus « laborat ex atrophia leslis b ; quam porro
atropliiam ila describit Zacchias, Qiiœsl. mcd. kg. vol. 1,
pag. 285, n. 41 : « Non multum abest a paraiysis natura atro-
phia, hoc est partis aliciijus consumptio et ariditas, in qna
passione corpus seu corporis pars aliqiia non amplius nutri-
mento fruitur, et naluraliter semper aliquibus decedentibus,
nullis vero in eorum locum succedentibus sumina macies
oritur. »
593
DISPENSE DE MARIAGE.
594
Ita autein roliirunt de comité periti explovatores : « Cornes
laborat, ut exploralio rlocet, ex a(rophia leslis, quaî iinpedi-
nieiiluin est ponendi actus naturalis jaiudiu ; hano ie;,'iitu-
diiiern si'quiliir iinpotenlia consislens in ponmilationibus
anntomicis, qum vestigari possunt : ergo stabilis. Edic'.il lila
vel 'iefectiiin eipctionis pénis, vel non perfectam, et oi) eani
causam in vagiiiam indnci non potcsi. Uno angnstior est vagina
uteri, eo majori est injpediniento coenndi, et piopterca pio
hoc casn ciim ut apud coniilissain existant oninia naUiralia
impedinienla inducendi pénis, talis indnctio seu coitus eo
magiserat estqne impossitiilis. Propterca coitus inter maritos
Ladislauni et Gahvioiam etc. absoliite impossil)ilis est. •>
Pio coionide atVert ex facto judicium, ut ail.natmae, quum
postsexennaiecontuberniunimulier intégra repprtasit. Omissa
in hoc periloruni analysi, conclusionem eorumdem adducit :
«Exploralio iiienilnoiuin genitaliuni comiiissae docet eam
hactenus non concubuisse, quia non sequuta est dedoialio,
quifi certe sequeielur si... cornes inisset quandocunique in
vaginam. Ilanc autem integritatem servatam esse, non ob
fasiidiuni mnlieris, sed ob unani viri inipolentiani probant fen-
taniina cxpleta. » Qnod auleni coitus non sequulus propter re-
nisuni comitissœ probant optinie vestigia tcntaniinum coeundi.
a Apud coiiiitissam inenibra genilalia universaliter et specia-
Hter talia sunt, quaiia inveniuntur apud virgines, quœ non
coiemnt; ailamen sunt in ea vestigia, quae pmbant tentamina
inducendi corporis alieni quaniquani inefficacia. »
Nec oflicere ait defecttini probationis per cognitores juxta
Ecclesiae disciplinam absoivendae. Distinguit enini causam dis-
ciplinae a causa probationis. Inilla dispensavit S.Ordo; in hac
autem cum probationis substantia servata sit, satis est ad
judicium; et quum h<ec servata fuerit per ocularem inspec-
lionem medicorum, hinc melius veritati consultum est, quam
per obslelricum intermedium. Accedit, quod in hocjudicio
probatio per peritos expleta est juxta instructionem a Vindo-
bonensi archiepiscopo anno 1855 editam, atque ab apostolico
nuncio Viale Prelà omnibus episcopis privatis literis diei 2
februariil836 commendatam.
Quanivis autem ex inslruclione S. Ordinisanno 1840 evul-
gata ad lutiorem virginitatis invfstigationem praescribatur
etiam balneum ab Hostiensi invectum, nihiiominus magis
placuisse inquit in Ecclesice judiciis, probationem ex certo co-
gnilorum suftragio exploratam non infirmari ob defectum
balnei, teste Rota decis. 9 post Zacchiam, n. 9, Decis. Romana
invalidilalis matrimonii 13 oct. 1606 cor. Penna. Ita etiam
S. hic Ordo non rare de virginilate mnlieris judicavit absque
balnei subsidio, ceu in Veglien. matrimonii 21 martii 1863,
etsi defensor matrimonii exceptionem defectus calidarii oppo-
suisset; iia quoquein Suirma matrimonii 23septembris 1865.
Quumitaque in pressenti causa vitia processus tantum formam
et non subslantiam afficiant, hinc nuUatenus illa obsistere
deducit validitati judicii quoad inipotentiamviriobfirmandam.
Sed ejusiiiodi impotentia est etiam perpétua. Hoc priinum
statuit ex praesumpiione juris a diuturna habitatione sine cons
summationis effectu deducta, juxta Rot. post cons. Farinac.
dec. 65, n. 4: «Quod si post triennalem habitationem non po-
tuerint matrimoninm consummare, tune bene intrat prae-
sumptio, quod impedimentum sit perpetuum. » Concordat
decis. 1 1, n. 19, ad ornât, card. de Luca 1. 14, 1. 2; Coscide
«ep.tor. I. 3, c. 2, n. 379. In facto autem obfirmatur inipo-
lentise perpetuitas judicio peritorum obtestantium « permu-
■tationesanatomicaeconsistentesin atrophia averti non possunt
-quod jam atrophia occubuit, recrescere non potest; propterea
impossibilitas praestandi debiti conjugalis inter comitem etc.
perpétua est, cum tempore non solum cedere nequit, sed
etiam ex causis adductis potius augetur. »
Perpetuitati impedimenti accedit etiam insanabilitas, quae
teste Zacchia, 1.9, q. 2, n. 4, semper eamdem perpetuilatem
concomitatur quando a natura derivalur. Cognitores al vero
Leopolienses non minus in hoc sunt expliciti dum referunt:
« Vitia commemorata non possunt operari; non consistunt
enini in ulla deformaliono, quae ultro averti potest, sed potius
in defectu regulariinn fnnctionum genitaliutn. Operationes,
qiue pro hoc casn proponerentiir ad cxlendendam vaginam,
sunt ineflicaces, idcirco ab arto rnedica non respectaiitur.
Propterea impossibilitas coeundi per remedium, pra;cipue per
opérai ionem cedere non potest. »
Inviilidiiati matrimonii a sententia curite archiepiscoiialis
*ancita; atque ab hoc S. Ordine obfu'mandœ novam petitioneni
Ladisiai non obstare subjungit defensor Gabriel», sive qnod
impotentia absoluta, sive quod relaliva, qua tantummodo
'deiii cornes laborare contendit, admit tatur; unde non obsistit
defensor cuilibet réservation! etiam inhabililatem absolutam
excluilenti, dummodo incolume servetur deduclEe nullilatis
decretuin. Obsistit tamen novœ inspectioni corporis viri, quum
quoad alias nuptias ab eodem contrahendas opporlunum
subsit remedium ex assueta reservationis formula: Vetitoviri
transiiu ad alias nuplias, nisi consulta prius S. Conyrcgalione.
Verumtamen, neque huic réservation! locum fieri posse
contendit, quominus absolute obfirmetur prima sententia;
tuni nempe quiasummus pontifex jam dispensavit a qualibet
nova investigalione, hoc solum injungens, ut actus civilis pro-
cessus adhiberentur ad definiendam causam, utcumque antea
mandasset examen peritiae per alios peritos instituendos; tum
etiam quia judicium peritorum absolutam ejusdem impo-
tentiam statuentium ipse admisitcoramjudicibus ecclesiaslicis
per suum procuratorem postulans decerni nullitatem ex titulo
" d'una impotenza assolula ed incurabile. •>
Neque locum fieri debere subjungit experimento triennali,
ex eo quod posita perpetuitatis impedimenti certitudine,
quoklibet aliud argumentum superfluum esset ad nullitatem
decernendam. Gosci, loc. cit. n. 26 : « Quando constat de
antécédent! impotentia perpétua per inspectionem corporum
a saeris canonibus demandatam, aut est certa, evidens et
indubia. tune statim matrimonium declarandum est nuUum,
absque triennal! experimento tum conjugum juramento. » la
facto autem nedum triennium sed sexennium elapsum est
inefficaciter ; idcirco jam leg! satisfactum contendit, quia
ejusmodi experimentum, quidquid nonnuUi canonislae sen-
serint.textusin cap. Laudabilem, de frigid. fier! prœscribit, a
tempore célébrait conjugiïsi frigiditas prius probari non possit.
Ita interpretantur Pont. Demalrim. caus. 33, qu. 1, §3;Bo-
nacin. De imp. malr. qu. 3, punct. 13, n. 21. Gutt. De malr.
p. 3, c. 121, n. 21. Sànch.Demalr. \. 7, c. 110, n.4.
Minus oflicere, prosequitur defensor, silentiumsex annorum
a conjugibus observatum, quum ex sententia Schmalzgr. 1. 4,
t. 15, n. 74, Coscii loc. ult. c. 2, n. 33, oconstitoper ins-
pectionem corporis mulieris de ejus virginilate, nihil interest,
an ipsa intra bimestre reclamaverit, quia post multos etiam
annus reclamare et viri impotentiam allegare potest. » Sutïra-
gantur autem exempla nullilatis admissae, ulut post multos
annos reclamatae, ceu testantur Osaschius cons. 59, n.l7;
Laderchiuscons. 82n.2: Rot. cor. Penia dec. 1017; dec. 10 et
il ad orn. ad card. De Luca l. 14, t. 2. S. Ordo in Giennen;
matrim. ann! 1723.
Ha?c omnia eruunturex defensione mulieris. Ex parte autem
viri exhibuit illius defensor fidem trium salutaris arlis pro-
fessorum, unanimiler ex illius corporis inspectione affir-
mantium, ceu videre est in Sum. in calce restrictus ab eodem
distribuendi, o che aile parti génital! esterne del signor conte
Ladislao non v! è nessuna alterazione morbosa; •• quamobrem
primae huic interrogation! « puossi asserire dalla vista e dal-
l'esame dello (stato corporale, che il signore sia incapace d!
17' SÉRIE.
38
595
DISPENSE DE MARIAGE
596
esercitareun coito? » respondpnl: o Essendo le parti gonitali
estenie p^rfettamente norimili riguanlo alla forma e consis-
tenza; essendo iiiollre psclusa mia inalallia tiel iniiiollo spinale
per le est^giiite piove, possiamo negare delinilivainente la
fattari domaiida. »
Ad disqiiisilionem aulem alrophiae testium progredienles
obiestantur, quod • deve pur venire negata. - Aiimt enim,
quoil ejusmodi genitalia a specialmente il siiiistro (uoporzio-
natamonte picco'i; ma la giandt-zza dei medesimi non è,
in circostanze del reslo normali, dt-finitiva per la potenza. »
Subjiiiigimt veriimiamen quod ex eoriim qiialilate «non
lisiilla aftatio la nécessita deU'ammissione, o soltantola proba-
bilité,» quod existiTe non possint eructiones plena; et cons-
tantes. Hinc huic qnapsilo : a Se non esisle realmente un'im-
polenza lelaliTa. la quale asseiisce di sofftire verso la sua
moglie, » reponunt cognilores : « non si puô rispondere con
certezza parteiido dal punto di vista medico, « utcumqne hœc
dari possil perpétua et insanabilis erga datam personara ob
peculiare> psychicascircumstantias.
Contra utriusqueconjugis thesim insurgit malrimonii \ index,
tum imi>oteniiam sive absolutam sive relativam eorumdem
conjugum, tum integritalem nuilieris inipugnans. Animad-
vertit vel imprimis, esse quidem peramplam dispen^-ationem
illam, qiiani in postremis literis 23 marlii labenlis anni ex
audientia SSmi retuli sa confeciione canonici processus;»
sed non eo tanûen sensu esse interpretandam, ut aliquara
verilas patiatur jacturam, quum dispensaiio data fuisset pro
usu actorum civilium a Ad etïcctum cognoscendi et definiendi
causam, » unde actus ipsi tantum attend! debent, quantum
valeant per se. Et quum unus actus qui judicio tribunabs eccle-
siaslici fundamentum prœbuit, sit peritia judicialis, hinc ad
ejusdem examen suum studium intendit.
Utramque, prouti eslin jurecognifa, impotentiam admittunt
periti; absolutam in viro ; relativam in fœmina. l'rius itaque
de viro sernionem facit. Impotentem aiunt )>adislaum ex
atrophia testis. Sed banc atrophiam impugnat Ladislaus vel
ipse relationem cognitorum de errore inipelens ex sententia
alionim medicornm, quorum fidem jani produxit. Istoruni
quippe testimonium non est minus atiendemlum quam judi-
cialium peritorumrelatio, eo vel maxime quia tressuntperin-
signes ejusdem artis salutaris professores, qui de propria
scientia et conscientia obstestaniur; dum econtra ex duobus
judicialibus peritis alius est quodammodo alterius subailernus,
prouti excipiebat vindex saciamenti in curm archiepiscopalj
affiimaiis a unum e peiitis, nempe medicum Hinze, aetate et
praxi medica juniorem esse altero, et eo lempore iuferiorem
illo in nmnere apud nosocomium occupasse locum, adeou'
quadammodo ejus subailernus censeatur; » unde non ex parte
ulriusque libéra ac independens dici potest sententia ; atque
hoc potissimum quia nec separatim inspectionem corporum
absolverunt, nec seorsim propriam cujusque pandideruiit opi-
nionem, quemadmodnm providissimo consilio praescribit S.
hic Ordo in instructione 22 augusti 1840 : « singuli ex
peritis, ac seorsim corpus viri in?piciant ea qiia fieri poterit
decentia, ut singuli scriptam emittant relationem;» quin
officiât huic praescriptioiii praenoiala dispensatio, quia, ut ait
Rot. Rom. dec. 392 n.27, rec. e Quandoagiturde dissolutione
malrimonii, quod est magnum sacramentum, onmis diligentia
cautela adhibenda est, ut quantum humana fragilitas patitur,
et omnis fraus et error excltidatur. »
Utcumque autem aliqua in praesens impotentia admit-
teretur in Ladislai, déficit tamen huic impedimento essentialis
nota, quod malrimonium praecesserit, id quod absoiute requi-
ritur, teste prœ cseteris Coscio, Desepar. tor. c. 13, num. 4.
Tribunal enim laicum opportune rogaverat peritos a utrum
iiupossibilitas praestandi debiti conjugalis est orta ante initum
matrimonium? » Sed periti hoc sybillinum reddiderunt res-
ponsiim, qtiop « permutationes nnatomicie in teslibus Ladislai
sunl adeo fo'nialœ, ut certeartiiinare possimus, eas jam ante
initum matrimonium exlitisse. « Impotentiam autem qnoad
illud lempiis non deduxtMunt ex hisce permutaliouibus ana-
tomieis, sed ex detVctu d.'llorationis, ita porro subjungentes:
■ Exploratio autem comiiissai docet eam hacieniis non
concubuisse.quia non sequuta est dcfloratio. - Astimpoleiiiia
privcedens debuisset deduci ex natura morbi non ex de'ectu
deflorationis, quia pnBlerquam quod defloratio deficere po-
tuisset ex aliis quamplurimis causis, nec ex judicio peritornm
ipsoruu! illius del'ectus absoiute probat delectum coneu-
bitus : - Constat enim, a. uni, dcHoralionem non neces-
sario oriri ex coilii; et reirorsum defectum deflorationis
Don probare absoiute defectum coitiis. »
Intimius autem peritiam perpendendo defensor sacramenti,
hanc ihesmi propugnat, nec de cor|}oralis inspectiouis tempore
inidoneitate copulie laborasse Ladislaum; quia admissa etiam
atrophia in ejusdem genitahbus, haud illum u>que gradum
ipsa attigit, qui ad mantab-m actum reddat aliquem impo-
tentem. Admittit cum peritis, quod taies permulationes ana-
tomicaj lentissime procedimt, et explicaiioearum in summo
gradu postulat longissimum tempus. » Sed animadverlil quod
ad veram atrophiam consiituendam requiritur consumpiio,
ariditas et siunma inacies partis affecta?, ceu tradii Zicchias,
Quœit. med. légal. 1. 4, lit. i, qu. 8, n. 41 : et ad produ-
cendam impotentiam coeundi requirilur ut atrophia uiem-
brorum sit compléta, prouti doLel clar. Roubaud De l'impuiS'
sance el de la stérililé, liv. 2, pag. 551, edit. 3, 1877 : « Le
pronostic au point de vue de la fécondité est toujours excessi-
vement grave; mais cette gravité n'est réelle (il ne faut pas
se lasser de le répéter) que lorsque l'atrophie attaque les deux
testicules, et encore dans ce cas il est nécessaire quel'atrophie
soit complète. »
Hoc taip.en in statu omnis apparatus genitalis emaciatur; et
pénis ac testes viri adulli vix sequant illos pueri quinque aut
octo annoium ; idf m Roubaud pag. 551 : a D'ailleurs l'ap-
pareil génital externe, tout entier, la verge et le scrotum,
n'ont pas suivi le développement progressif des autres parties
du corps, et l'adulte oti're alors, comme je le dirai tout à
l'heure, un pénis et des testicules d'un enfant de cinq à huit
ans. « luio etiam ex alio recenii rei medico-legalis scriptore
testes ipsi vix formam praeseferunt nodulorumvel legumiuum.
Laura, Medic. kg. part. 2, sez. 1, c. 1, § 1, pag. 30 : » E per
cagione d'impotenza la vera, reale, e confermala ipotrolia o
atrofia degli organi seminali ridotti nell'adulto a proporzioni
minime a forma di duri nodetti, ne maggiori di un pisello.
Taie scadimenio dei t... si associa ad un mirabile siato di
cacotroria(malum nutrimentum) générale. » Ex peritia alio-
quin Leo|)Oliensium cognitorum hic status in Ladislao h lud-
quaquam ferme relevatur, quum de eo dicatur in relalicne
» pefiis parvus, valde contractus, ab ora usque ad glandem
sept^m centimetra (dum ex alio scriptore Ziino, Manual. di
medicin. légal. § 121, in homine adulto est •• dai due ai tre
poUici, " idest sex ad uovem centimetra) ; orbis aulem glandis
novem centimetra efficit; scrota remissa, testis laeva ab dex-
tera superius poslea. Testes ipsi non praestant majorem demi-
nulionemquam ova columbœ. «
lia refulata lila siiprema atrophiœ gravitate et gradu, e
quo absoluta impotentia de praesenti tempore existere deberet,
inulto magis excludenda esse inidonpitatem de lempore nup-
tiarum (ouciudit malrimonii defensor. Quum iiaqne, ad
plenam impotentiae ex atrophia derivantis certitudinem
adstruendam, fundamentum a peritia desumptum necessaria
careat soliditate, et quum nuilum ab integrilate muHeris,
prouti in progressa demonstrabilur, mutuari possit admini-
B97
DISPENSE DE MARIAGE
S98
culiim, eiiainsi actualis impotentia asnosci cl admitli deberet,
eo tamen quia hoc inoibiiin uccidentale esset in iioc casii,
liiiic sein|)tM' qnidem pi'ajsimioiidiiiii t.'SSdl, riiiod ipsa non
anlpcesseiil. scd sei)Uiit;i liie<il inalriiiioiiiiiiii, ad tiadlla per
Sanclipz, De matr. I. 7, disp 103, niini. 3 : •■ Qnando est im-
potentia accidenialis, ut ex alio quoliliet niorho consurgens...
qiiuui non piobetiir fuisse ante niati'uuoniuni, non pnesuiiiitur
eamrtPin anlecedenli tenipoie fuisse, sed piie^umptio niiliiat
pro qualitate natui'aii, qu;n est poicntia eo(!undi. Qiiaie non
estopus coufu},'tMT; ad m.itiiinoidi lavoreni, ut pra,>suniendiini
sil, ♦■ain iujpotentiain sidisequutam ; id eniiu nc^cessarium
fofet, ubi ipsa juris pi'œsiunplio non convincnn t, iuipotenliani
subsequutaui esse. Cuin id convincal |)i';Biuu)plio, quœ a
natura ipsa pioliciscitui', ita in lioc cventu, cessante onini
matrinionli favore, piaesuuiendum est iinpotenliain esse
subsi^quiitan;, et ideo iliud esse validum. »
HiKC de marito. Ad mulieris autem condilionem deveniens
defensor, vanuni esse iiiquit fundamcnlum |iroc,laniatiB iuipo-
tentiie sive unius sive uliiusque conjupis, qund ex iiili'gritate
iilius (lesumunl perili referenies « apud coinilissani univer-
saliter et specialiter talia sunt, qualia inveniunlur apud
virf!;ines. » H. nid luiruni, iiiquit defonsor, qiiod periti in bac
invesligaiione, qu;b sumniis est obiioxia dd'ticuitaiibus, allu-
cinatioueui perpessi siut, duui taui facile erravfiiuit in inspec-
tione,ullatenus aiioquin impervia viri. Ita exinde raliocinatur.
Censeril quidenirecfntioresdoctores,baudesseins(ilubdevirgi-
nitatisprobleuia, teste cil. Laura pag. 105 : « A noi l'anatoniica
verginità appare un problenia generalmenle di non arduo dis-
ciojjlinif'iiio; •• nihdouiiniis suniiuam ipsum problenia prae-
seferi'ft diftïcultateni subdit, si de dilloralioue reinota les sil :
« La denoratioue antica, nella quale non si iia altro fallo
fuori di queilo dei resti (abrupti liynienis) è cosa oscura,
e a dichiararsi dal niedico légale difCciiissinia. >. Nemo
eliàm iuûciatur posse deflorationem obstnngentibus medica-
nientis occidtari. Zacchia, Quxsl. med. kg. lib. 55. t. 2, n.2:
Cohœienlia pariiuin... medicanientis procutari lalis polest,
qiiae non modo adœquet, sid etiam superet naturam, ut
notant inedici; •■ id quod fatelur aller vivens siriptor Ferdi-
nandtis Tonini, Fisiolugia dcl m.Urimonio, part. 1, ca[). 8,
sez. 1. Obfii'niatur auleni gravissinia hujus S. Oïdinis aucto-
ritaie in iustructione anui dSiO, duui usuni balnei priesciibit
in|ungens •• ne ullum sp<tiuni, aul niunientuiu temporis niu-
lieri detur, quo ad arclandum vas ullo nieclicauienio, aut
aliqna fraude uti queat.» Quuui alioquin ex ipsa confessions
mulieris satisperspicue appareat, quod in integro sexannorum
curriculo nonnisi quam in piioribus niatrinionii tempoiibus
mantali otiicio incurnbere studuerunt : « Aile queslioni se-
guenii IV. Le prove per adempiere questi doveri sono stale
falle abbastanza sovente?" Rispondo : «Al principio abbas-
tanza sovente ; poi senipre nieno per causa del digusto che
bisognava superare, " hinc niauifesto palet, quod sive de vir-
ginilaie, sue de defloratione loquantur perili, de vetusti
evenUis inquisitione respomlent ; et quoniani in eadeni in-
quisilione nullani diligentiam ad fraudes eliminandas adhi-
buerunt, hinc imprudens et inceituni eorumdeni judicium
existimaudum est.
Sed urgent majora. Nedum incertum, sed erroneum esse
conlendit ejusmodi judicium; atque ex aualysi judicialis
periticB, et ex comparatioue iilius cum signis virginitatis a
praînotato scriplore Laura, part. 2, sez. 2, § 1, pag. i06
descriplis, deducit, non virginem, sed jamdiu corrupiain
fuisse muliereui. Hanc lanien demoustrationis partem, quam
ob defensionis necessitaleni, opportunis quidem cautelis
quantum poluit, adhibitis, malrimonii vindex enucleat, facile
est perlegere in ejusdeui animadversionibus § 35 ad 38.
Sed etsi quidem (subjuugit) devirgiiiitateconstaret,noninde
tamen inferri deberet ad impotentiam alterulrius conjugis,
alque ad dissolulionem malrimonii, quoniam non agiiur in
bac causa de dispcnsalione a matrimonio raloet non consum-
nialo, sed de nullilate conjiigii ex capitc impoteiilicC, prouti
dernonsiral libellas introductivus judicii, postcrior epislola
S. Ordiuis causaiii dispen^ationis excludens, et formula dnbii
qua; proponilur disceptanila; parum igilur vul nibil c.oiif.Tt ad
causam disquisitio vir^^inilatis, quoniam, leste Tond. Quœst.
bencf. c, 79, n. 8; et Rola Rom. dec. 14, n. 10 po^t Zacch.
Qu. med. leg. «non valel consequentia; uxor reperuur iniacta,
ergo vir e<l impolens, impotentia naturali et perpétua, qua;
snffieiatad dirimendum niatrinionium ».
Ilisce omnibus adjicit defensor vinculi, haud mapnam
dandam esse fidem conjugibus, ulul unisone impotentiam
allirinantibus, quia si assertioni conjugum slandum cssil, jam
nihil valeret severitas SS. Canoiumi religiosam verilaiis dis-
quisilionem praescnbentium in bac maieria. El prœter hoc
niagnam suspiciouem collusionis ingerit studium viii, qui vix
rediiita in prima sede a judicibus laicis sententia, sategit
novam olitiuere a medicisperitiam qnœ impotentiam absoiutam
excliideret; ad hoc, ceu palet, ut ad nova vola migraret.
Quibus expositis vestrum erit, ea qua praestatis prudentia
et doclrina, sequens dirimere dubium :
Au sententia curiœ arciiie|>iicopalis Leopoliensis sit confir-
manda vel iutirmandain casu ?
S. Congregatio Concilii re^cripsil : Sententiam cnriœ ar-
chie/iiscopalis esse reformandam ita ul comili Ladislao non
llceat iransire ad nuplias, nisi pelila prtus el ubienia venia ab
Aposlolica Sede. Die 15 decembris 1877.
Le concordat sijrné entre le Saint-Siépe et le
gouvernement impérial d'Aulriclie-IJongiie 18Ô5
réserva les cause» matrimoniales aux tribunaux ecclé-
siastiques, confurmémenl à la célèbre décision du
concile de Trente, laquelle est ainsi conçue : « Si
quelqu'un dit que h s causes matrimoniales n'appar-
tiennent pas aux juges ecclésiastiques, qu'il suit ana-
thènie. » Afin de faire restituer aux ordinaires de
lempire autricliien le jugement des ca ises matri-
moniales, le Saint-Siège consentit à d'importantes
concessions sur d'autres points ; ainsi il autorisa les
tribunaux civils à traiter ies causes crimine les et
civiles dos personnes ecclésiastiques. Le cardinal
Rauscher, archevêque de Vienne, composa à l'usage
des ordinaires une instruction détaillée, qui fut
examinée et approuvée par plusieurs jurisconsultes de
Iloiue, et ensuite communiquée aux évêques par le
nonce apostolique de Vienne. Nous avons publié
cette instruction dans les Analecta, seconde série.
Dans la suite, le gouvernement autrichien a cru
pouvoir, nonobstant le concordat de 1855, rendre le
jugement des affaires matrimoniales aux tribunaux
séculiers. C'est ainsi que la cause de nullité que nous
vt nons de rapporter a d'abord été traitée devant le
tribunal impérial. Mais l'arrêt du tribunal n'ayant que
l'effet civil et ne brisant que le contrat fait devant le
magistrat, les bons catholiques s'adressent à l'Eglise
pour ce qui concerne la conscience et le sacrement
du mariage. Notons que l'empêchement dirimant
impotentiœ est admis dans la législation civile de
rAulriche. Remarquons aussi que, vu la difficulté
d'entreprendre une enquête canonique, le Saint-Siége
a autorisé le tribunal ecclésiastique de Lemberg à
s'appuyer sur le procès civil, comme si les actes dont
il se compose eussent été dressés par le tribunal
ecclésiastique. Cet induit, qui n'est pas sans
exemple, facilite l'in'.erventiondes juges ecclésiastiques.
599
DECRETS INEDITS
600
DÉCRETS 1\EDITS
DE LA s. CONGRÉGATION DES ÉVÊQUES ET BÉGCLIERS (1).
(Suite.)
Protestant converti. Dispense des trois ans exigés avant d'entrer
au noviciat des Convenluels. — Dominicains. Commissaire es-
pagnol. Pr^?éance. — Mexique. Augustins. Fondation cano-
nique du noviciat. — Franciscains. Pauvreté. Quête. Vente des
denrées superflues. Argent. — Capucins. Irrégularité. —
Eglises. Chaises tJxes. — Homicide, li régularité. — Ordination
des réguliers. Evèque du domicile. —Chartreux. Dispense de
quelques mois de no^iciat. — Capucins. Expulsion. — Schisme
russe. Absolution de l'apostasie. — Induit permettant à une
religieuse bénédictine d'entrer au Monl-Cassin. — Convers.
Dispense d'âge. — Augusllns. Chapitre général. Convocation
des .\méricains. — Dominicains. Santiago du Chili. Collège. —
Auguslins de Sicile. Messes pour chaque défunt. — Ordre de la
Merci. Espagnol. Noviciat fait à Rome. — Chartreux. Permis-
sion de prêcher et de confesser. — Servîtes. — Tiere-ordre
régulier de S. François. Elections. — Tiiiiitaire. Procès extra-
judiciaire pour l'expulsion. — Bréviaire dss Carmes. Induit. —
Vente d'une trrre. Convers. — Passage d'un coiivers à la pro-
fes^^on cléricale. Nouveau noviciat. — Bénédictins du Mont-
Cassin. Elections. — Carmes. Déûniteurs provinciaux. Age. —
Capucins de Sardaigne. Legs. — Assistance des parents accablés
par la veillesse et la misère. Capucins. — Palais épiscopil. Obli-
gation de demeurer dans le cloître. — Dominicains. Missions
des Philippines et du Tonkin. Clollége d'Ovagna. — Olivétains.
Maison de Sie Françoise Romaine. Restitution du titre de mo-
nastère.
riiit. Naiii seinper limetur hujusmodi converses non esse ita
in tldf roboratos ut queant st;ituni perfectiorein intra claus-
truni apprehendere et vota soleninia emitterc sine periculo
profanationis. Sed hœc régula generalis aliquando patitur ex-
ceptionem ; siquideiu in casu nosiro habentur forlissima argu-
menta sincene conversionis ad vcraui fidem et vocationis ad
slatum perfectiorem ; nani Franciscus Vigelius de quo in
precibus, Borus>iœ natus inter protestantes iiobiiis et dives,
nunc œlate inaturus, litieris eruditus et in scientiis niniis ex-
pertus, ab ha;resi recessit non caeco quodam inipetu motus,
non conclus a necessitate vilie, non spe coinpulsus majoris
utilitatis, nullo denique incitamento prorsus humano illectus,
sed ad'uvante gratia Dci transivit inter catholicos vivens in
terra protestantium post factnm sludium venu religionis, forti
animo, letate maturus snporavit prœjudicia educationis, unde
colligitur veram sinceranique fuisse ejus conv^rsionem etc.
Dalum Komaj, die 5 decembris 1845. — Fr. Salvator Calé,
procurator generalis.
Ex audientia SSmi 19 decembris 18 iS. SSnins annuit arbi-
trio R. P. D. visilatoris apostolici ordiuis S. Francisci in
Bavariœ regno pro facultate indulgendi prajfato jnveni etiam
per subdeleganduni ut post annum a facta abjuralione admitti
possit in conventum, ibique morari, nec non expleto secundo
aiino in novitiatuin recipi valeat, ibique sicuti alii novitii tyro-
cinium explere non obstanle prohibitione admiltendi ad habi-
tum inter novitios anie triennium a die abjiiralionis recens
conversos ab haeresi, vel ab infideiilate. — C. archiep. Perg.
secretarius.
Roniae, etc.
1778. DlSPEUSAXIORtS SUPER BIENNIO NOVITUTUS.
11 nobile giovane signor Francesco Giuseppe Giusto Vigiljo
Vigelius di Strasburgo di anni 28, nato e cresciuto nel protes-
tantismo, e da un anno in qua convertito al cattolicisino, fa
istanza per venire accetlato nell'ordine de' PP. minor. Con-
ventuali in Bavierain qualità di chierico. Informato il générale
di delto ordine che il giovane aspirante a farsi suo rellgioso, è
non solo dotato di vaslissima erudizione, ma altresi che piu
importa ferventissimo caltolico, rimarclievole per estraordl-
naria pietà, prostralo ai piedi délia S. V. umilmente implora
per lui la dispensa di due anni onde potergli subito comin-
ciare il suo noviziato.
Votum procuratoris generalis. Optimo sanoque consilio
constitutionesordinis in cap. 2, tit. 8, n. 2, repellunt a susci-
piendo habitu ordinis recens conversos ab hieresi vel ab infi-
deiilate, quos tantum recipiendos permittunt post elapsum
triennium ; dummodo per id lemporis pie et catholice vixe-
(1778). Prolestant converti. Dispense des trois ans exigés avant
d'entrer au noviciat des Convenlueh. D'après la recommandation de
S. Paul, les néophytes récemment converlis sont écartés de la
profession ecclésiastique ou religieuse. Dans l'ordre des Con-
ventuels, les statuts prescrivent le laps de trois ans pour recevoir
au noviciat l'infidèle ou l'hérétique qui est entré dans l'Eglise.
En 1845, le général des Convenluels présente la demande qui
suit : a Le noble jeun* homme François-Joseph Vigelius, de
Strasbourg, âgé de vingt-huit ans, né et élevé dans le protestan-
tisme et converti depuis un an, demande d'entrer parmi les Con-
ventuels de Bavière en qualité de clerc. Comme il est très-ins-
truit, catholique très-fervent et extrêmement pieux, le général
des Convenluels demande pour lui la dispense de deux ans pour
pouvoir lui faire commencer de suite son noviciat. » — Gré-
goire XVI permet de recevoir te jeune homme dans le couvent;
toutefois on ne lui ouvrira le noviciat que lorsque la seconde
année depuis l'abjuration sera terminée. On ne dispense donc
que d'un an. Rome, 19 décembre 1845.
(1) Voir la livraison d'avril, col. /i33.
1779. SCPER PRiECEDENTIA.
Dal Quirinale, li 22 dicembre 18i5. — L'istanza del P. Gio.
Genis commissario apostolico per gli affari di Spagna dell'or-
dine de' predicatori, mi sembra mollo ragionevole e giusta.
Egli chiede di avère un posto distinto sopra i provincial!, come
è stalo già conceduto da codesta S. C. de' VV. e RR. sollo la
data de' 12 febrajo 1840 al P. commissario spagnolo de' Gar-
lilani posto nelle medesime circostanze.
Per conoscere secondo il mio debole parère la ragionevo-
lezza di quest'islanza, bisogna riportarsi alla notissima boUa
Inter graviores, la quale non è stata mai fino ad ora rivocata.
(1779). Dominicains. Commissaire espagnol. Préséance. La révo-
lution ayant dispersé les moines d'Espagne, Grégoire XVI nomma
des commissaires apostoliques pour chaque institut, lesquels
tirent leur résidenceà Rome. Nous avons cité plus haut la décision
de la S. Congrégation, qui donna au commissoiie la première
place après le corps généralice des grands Carmes. La question
ayant été soulevée aussi dans l'ordre de S. Dominique, la S. Con-
grégation prit l'avis du P. Buttaoni, maître du sacré-palais. Voici
le votitm de l'illustre maître : « La demande du P. Geiiis com-
missaire apostolique de l'ordre des Prêcheurs pour les affaires
d'Espagne, me paraît très-raisonnable et juste. Il demande
d'avoir un poste distinct, avant les provinciaux; c'est ce que la
S. Congrégation accorda par décret du 12 féviier 1840 au père
commissaire espagnol des Carmes, lequel est dans la même
condition. Pour connaître, à mon humble avis, la justice de la
demande, il faut se reporter à la célèbre bulle Inter graviores, qui
jusqu'ici n'a pas été révoquée. Or, suivant celte bulle rendue par
Pie VU, je ne me rappelle pas l'année, l'ordre de S. Dominique
fut partagé en deux branches, comme les autres instituts, savoir :
la congrégation d'Espagne dite d'oulre-mont, comprenant les
provinces de la péninsule espagnole, celles des deux Amériques
et les établissements de l'Asie; puis la congrégation d'Italie, ou
de Rome, q\ii embrassait toutes les autres provinces de l'ordre
avec celles dn Portugal. Après la dernière révolution d'Espagne,
un a!-.çez grand nombie de religieux espagnols s'étant réfugiés
en Italie, et particulièrement dans l'Etal pontifical, le saint-père
Grégoire .\VI, envisageant peut-être les destinées que la divine
Providence réservait aux ordres réguliers de ce royaume, jugea
601
DECHETS INEDITS
602
Ora, seoondo qnesta bolla pm:tnafa dalla S. M. di Pio VII, noii
i-iconlo l'anno, corne gti altri ordini regolari co^i qiiyllo de'
Doiiienicaiii tu diviso in due giurisdizioni, cioè quella di
Sinigiiii cosi delta di là dei iiionti, clie coinprendo Ifi provincie
dt'lla pep.isola Spa<!;nu()la, quelle di aiid)eduo le Aincriche e
(Ic-li stabiliiiiRnli dell'Asia, e quella d'ilalia o di Uoma, clie
al.liracciava lutte le allre provincie dell'ordine iuclusivaniente
il l'oi'lo^'allo,
Dopo i recenli sconvolgimenti ilelle Spagnc, cssendosi rifu-
1,'iati in Italia, especialniente nello stato Poiitincio non pochi
rfligiosi S(,agnuoii, la S. di N. S. Gregorio XVI, avendo forse
m visla i deslini degli ordini regolari di quel regno, riservati
alla divina l'rovvidenza, giudic6 nella sua soninia sapienza di
iiislituire un couuiiissario aposlolico nella persona de! P. M.
Cenis, oon alcune facoltà analoghe aile circostanze e da pre-
valersence l'arne uso colla dovuta prudenza in ordine ai reli-
1,'iosi Spagnuoli.
11 P. Genis adunque seconde qnesta istitiizione pontificia è
nella sua qualifîca di commissario aposlolico in certo tal modo
l'onie un rappresentante délia giuri'>dizione conlemplata dalla
bolla Inler graviores al di là dei moiiti, e conie taie è riverito
e rispetlato da tutti gli Spagnuoli dispersi, salve sempre le
giurisdizioni locali.
Mérita per conseguenza un poslo d'onore distinto nel suo
Oîdine, e questo mi pare cbe sia bene, e sapientemente da
i'ssQ stesso indicato, cioè dopo tutti i Rmi delTordine e sopra
tutti i provincial!, siccbè egli dovrebbe essere sempre prece-
duto degli ex-generali e dai qualtro Rmi, il maestro de'
SS. Palazzi, i! procuratore générale, il segretario deirindice
ed il commissario del S. otfizio, e dovrebbe poi precedere
tutti i provinciali, inclusivamense il provinciale romano : ciô
corrisponde in sostanza a quanto è stato conceduto al com-
missario Spagnuolo de' PP. Carmelilani, corne apparisce dal-
l'esibito rescritto, in forza del quale il commissario Spagnuolo
précède il provinciale del suo ordine.
Inclinerei poi lantopiù a questa risoltizione definitiva in
quanto che fino ad ora si è mantenuto l'ordine sopra indicato,
avendo sempre il P. Genis precedulo senza controversia tutti
i provinciali non escluso l'attuale P. M. de' Maurizi, il quale
non so per quale ragione ha creduto recentemenle di occu-
pare nel coro délia Minerva contro il consueto lo stallo supe-
riorc a qudlo del commissario aposlolico di Spagna.
Questo è quanto ho creduto di esporre in questo affare
voir dans sa profonde sagesse établir un commissaire apos-
. lique, et désigna le P. Gcnis, avec certains pouvoirs adaptés
aux cil constances, pouvoirs dont il ferait prudemment usage par
npport aux religieux espagnols. D'après cette disposition ponti-
licalc, le P. Genis, en sa qualité de commissaire apostolique,
nprésente de quelque laçon la juridiction envisagée dans la bulle
liter ijraviores, et il est révéré et respecté en cette qualité par
tous les Espagnols dispersés, sauf, en tout cas, les autorités
locales. 11 mérite par conséquent une place d'iionneur dans son
ordre. H demande d'être placé après tous les révérendissimes de
l'ordre et avant tous les proviiiciaux; cela me parait juste et
convenable. D'après cela, il céderait le pas aux ex-généraux, aux
quatre révérendissimes, savoir : le maître du sacré-palais, le
lirocureur général, le secrétaire de l'Index et le commissau-e du
Siint-Office; puis, il précéderait tous les provinciaux, y compris
celui de la province de Rome. Cela correspond au fond à ce qu'on
a accordé au commissaire espagnol des Carmes. Je pencherai
d'auUint plus pour cette décision définitive que c'est ce qui s'est
]Tatiquc jusqu'à ce moment ; car le P. Genis a toujours joui de la
préséance sur tous les provinciaux, y compris le provincial actuel
I' P. de Maurizi; mais dernièrement celui-ci a cru, je ne sais
pourquoi, devoir, contre l'usage, occuper au chœur de la Minerve
la stalle supérieure à celle du commissaire apostolique d'Espagne,
l'r. Dominique Bultaoni, maître du sacré-palais. » — La S. Con-
I grégalion décide que le commissaire apostolique de la péninsule
' espagnole doit avoir la préséance sur tous les provinciaux; elle
ordonne de traiter le commissaire comme un père gradué. Rome
1 e 24 décembre 184a.
per se stesso di poco momenlo, ma meritevole di caritalevole
considerazione in adunipiuiento deU'incarico ricevuto dall'K.
V. l\ma a oui ecc. — Fr. Domeiiico Buttaoni, maestro del
S. Pala/.zo.
Rescriplum S. Congregationis. Die 24 decembris 1843.
S. Congrcgatio induisit I'. commissario aposlolico Peninsulae
Hispaniie ut praecedentiain habeat super omnes provinciales
eliain provinciae Romana;, isque uti pater graduatus ab om-
nihns habeatur. Contrariis, etc.
Romai, etc.
1780. Super erectione novitiatus.
Fr.Bonifacius Munez, reclorprovincialisprovinciœ Mechoaca-
nensis oïdinis eremitarum S. Augustin! in Mexicana republica,
exponit, in praedicta provincia sua unum tantuin nunc exlare
cœnobium, Morelianum neuipe, ubi juvenes probandi reci-
piunlur, et expleto tyrocinii anno solemnem emittunt profes-
sionem. Cum autem Moreliaî conventus lundis careut sive
eleemosynisad plurium novitioruni sustentationem necessariis,
et parvus religiosorum numerus augeri ubique omnino debeat,
hinc Sanclitatem vestram siipplex oral ut eidem facultatem
tribuat, qua praeter Morelianam domum, Guadalaxarensem
etiam pro noviiiatu siabilire possit et valeat.
Rescriptum. Ex audientia SSmi die 5 decembris 1843.
SSiims annuit arbilrio P. vicarii generalis etiam per subdele-
gandnm pro facultate erigendi novitiatum etiam in conventu
Guadalaxarensi, ita tamen ut constituatur novitiatus in loco
ciauso et seorsim a religiosis professis, vigeat regularis disci-
plina in eodem conventu, et serventur alia de jure servanda.
Romaj, etc.
1781. Super venditione rerum mobilium.
11 definilorio délia Toscana Riformata provincia, congregato
nel convento di S. Francesco di Monte Carlo, col più pro-
fondo rispetto espone :
Conoscendo per una parte (come fu più voile rappresentato
a V. B.) che i mezzi di sussistenza dei nostri conventi con-
sistono nella questuazione dei generi usabili in propria specie,
0 nelle elemosine dei fedeli offerte spontaneamenie, o per
lavori spiriluali, vedendo per l'altra che il modo d'usare dei
présent! mezzi è soggetto a mille perplessità di coscienza
trovandosi bene spesso i superiori locali a dover supplire da
perse stessi all'incuria o infedeltà dei sindaci apostolici.
Rilletlendo inoltre che le facoltà impetrale da V. B. dai
passât! ministri ai guardiani di ritenere cioè le dette elemo-
(1780). Mexique. Augiistins. Fondation canonique du noviciat. Le
présent induit permet d'établir un noviciat à Guadalaxara, pourvu
que le local soit entièrement séparé de la partie qui est occupée par
les profès.
(1781). Franciscains. Pauvreté. Quête. Vente des denré;s super-
flues. Argent. Le définitoire de la province des Franciscains ré-
formés de Toscane fait adresser à la S. Congrégation le
mémoire qui suit : •< Les moyens d'existence de nos couvents
consistent dans la quête des denrées en nature ou dans les au-
mônes que les fidèles offrant, soit spontanément, soit pour des
œuvies spirituelles. D'autre part, l'usage des moyens actuels
entraine mille perplexités de conscience, parce que les supérieurs
locaux sont souvent forcés d'obvier à la négligence ou à l'infi-
délité des syndics apostoliques. Les généraux de l'institut ont
obtenu l'autorisation pour les gardiens de conserver les au-
mônes précuniaires et d'en prescrire l'usage le plus avantageux
pour l'entretien des couvents et des religieux ; mais ces pouvoirs
ont été trop larges, et les supérieurs ont pu en abuser pour des
besoins non réels; ou bien ils ont été trop limités et insuffi-
sants pour tranquilliser les consciences. C'est pourquoi le défini-
toire de Toscane demande : l°Que le provincial ;)ro tempore ait le
603
DECRETS INEDITS
604
sine pecuniarie, e di ordinarne quelPuso, che fosse sembrato
loro più conducente alla sussistenza dei soltoposti, o manu-
tenzioiie dei conventi. eraiio o Iroppo libère per cui gli anzi-
detii ne polevano abusare nelle nécessita n«>n vere, o troppo
ristrette o insufficienii, perciô a iranquillizzare le con^cienze
dei medesimi.
Consapevoli lînalinenle, che il rescritlo otlenuto (sono ora
tre anni) dalla S. Ccngrefiazione per alcuiie coiidizioni appos-
levi e per altre circosiiuizt^ non potè ridiirsi alla pialica, onde
i guardiani medesimi haimo nelamato generaliiiente di non
potere con sicura coscienza inlrometlersi nel maneggio eco-
■nomico dei piopri convenu t^richieslo inevitabilnienle dal
bisogno per la lonlananza e iiicuiia dei sindaci) senza ponli-
ficia concessioiie.
Quindi è che il definitorio medesimo si è trovalo in néces-
sita di affacciare a V. B. le petizioni che segnono :
1. Che \\ ministro pro tempore delU proviiicia venga au'o-
rizzato a • oniunicare ai superiori locali, che ne ahbisognano la
facoità di poter fare vendere per mezzo dei sindaco o soslituio
quf i generi questiiali (he >opiavanzano lalora al bisogno délie
famiglie religiose onde provvederc ad allre nécessita.
2. Clie il su.leito possa coinmunie.are la facoltà ai guardiani
0 superiori locali, di ritenere le pecuniarie elemosine a noi
offerte, o per messe, o per prediche, o per lavori spiriluali, o
per altra spontanea oblazione dei henefattori da speodersi a
seconda degli occorrenii bisogni, per inezzo di un so^tituto
dei sindaco prossimo al convenio, e ciô in lontananza dei
primo, o per la di lui sospelta fedeltà od incuria.
3. Che il medesimo possa corne sopra comnuinicare ai
cercaiori (non terziari cui non abbiamo) la facolià di ricevere
il denaro, quando sponlaneamente vien diito loto invece dei
gent-re che que^tuano, corne lalora i benefaltori far sogliono
senza scandido alcuno.
Essendo le petizioni suddelte, reclamale dal vero bisogno in
che si trovano la niaggior parte dei nosiri conventi, taltbè
alcuni superiori locali sono presentemente costretli a ciô Tare
senza licenza, e si protestano i più idonei a taie impiego di
ritrarsfne, qualora i definiiorio non s'inipegni conie fa di
présente di impetrarae le opportune facolta da V. B. Perciô
desso definitorio a quiète délie coscienze e a scaiiso di abus!
e disordini, nell'alto di baciarle il S. Piede, implora quanto
sopra.
Dalo dal nostro convento di S. Francesco a Monte Carlo,
li lo maggio 1843.
Votum procuraloris generalis. Quiddam novi ex una parle,
alias ostendisse, et nunc S. V. in supplici libeilo ostendere
videtur delinitorium provinciae reformais Tusciae, animo haud
revoivens,quod ex ap istolica régula; Seraphicasapprobatione,
ex ejus confirmatione, ex solenmi sanctione, ex declaralio-
nibus in eam ex conimissione, responsione, prohibilione,
niandato et victui et quidqnid vitae necessariiim sit, ex pura
rerum mendicalione nobis minoribus proveniunt, et ex bac
pouvoir de communiquer aux sup<^rieurs locaux qui en auront
besoin l'autorisation de faire vendre par le syndic ou son sublilut
les denrées en espèces qui ont été quêlées et n'ont pu être em-
plov^es. 2" Que les supérieurs locaux puissent garder les aumônes
pécuniaires qui nous sont oITerles pour des messes, ou pour des
sermons et autres travaux spirituels, ou par aumône spontanée,
et les employer aux besoins courante, par l'intermédiaire d'un
substitut du syndic, soit que ce dernier demeure loin du couvent,
soit qu'on ait des doutes sur sa probiié. 3° Comme nos couvents
n'ont pas de tertiaires, nous demandons que les frères quêteurs
puissent accepter l'argent comptant, lorsqu'on le leur ctlre
spontanément au lieu de la denrée qu'ils demandent; c'est ce
qui se pratique sans aucun scandale. » — Le procureur général
s'oppose vivement à ces miligalions de la pauvreté franciscaine.
C'est pourquoi la S. Congrégation refuse tout. Rome, 1«' décembre
J843.
tantummodo originein ducere debebunt, si frjitres minores
persistera veliinus, uli vi solemnis voti debeinus! Exaltera
vero miror, quod cuiii lot sieeulo'niii usii sil fratrnm Minoruni
régula consecraia, adhuc locus con-*cientiœ perplexitali rema-
neat in ils iiiediis luendicatis utendo, duin ab ista 8. Aposto-
lica Sede piaiscriptum. sive normam habemiis, juxta quam se
gerenles tratres babenl et piiritaiem regulae et seiuriiaiem
conscientitv ! Ilabemns declaiationes Niiolai 111 Exiil et Cle-
uientis V £.r»t)i, in omnibus fere capiiulis geneialibus, plenis
ulnis, receptas, et in concdio Viemiensi tamquitin seif^um
literalem S. P. N. Francisci continenler, approbata-;, ita ul in
slaïutisoi'dinis prtecipitur omnibus et singulis nostrie religionis
et patribus et Iralribus ut declaiationes praediclas nostrae
evaiigelic;« regulœ oninino observent, et in peculiaii refor-
niaioruni constiiutione, cap. 1, n. 1 ilalo idiomate mandaïur:
c Perosservanza... si comanda a tutti i Biformati che osser-
vino la rego a de' fraii Minori secondo le dichiarazioni di Nic-
colô lll e 'li Clémente V, le qiiali contengono le pnrilà di essa
e l'espongono secondo lo spirito dei nostro serafico Padre
S. Francesco. » H.isce declaraiiones ante oculos suos bab.ns
detînitorium provinciiE Tuscite omnis amovetur conscientia»
pcrplexitas; et si qui fueriiit incuria vel infidebtate invenli
sjndici a()Ostolici, commoitius faciliusque occurri poterit,
prout irfra subjiciam. Quod vero addit in secunda et terlia
observalione, fatetur defniiioriuni ex una parla abusum facul-
tatum quibus doiiantur guardiani, cum eis ex gralia ciince-
daiilur a S. V. et ex altéra osten^lil condiliones in rescripio
uliimo apostolico praiiu>erias non sinere eis tuta conscientia
illis uti faculiatibus, et hoc, ni fallor, aut quia paulatim
tilulo coloraio agendi secura conscientia, praiteiidnnt se in
œconomicam iiilromittere administraiionem, et velut dominos
se gerere, quod est expresse prohibilum, in res quaesitas,
quarum, pecunia et rébus statui nostro haud congruenlibus
exceptis, non habemus iiisi simplicem usum facii. Hisce
piaîhabilis, super narraiioue definilorii, quod sequilur sub-
niiiio Sanctitali Vestrœ super tribus ejus postulaliombus.
1. Quod sibi donandum forecupitP. minister provincialis
pro se et successoribus suis jatn provisum est a declaralione
Nicolai lll, Exiil. Cum enim in art. 8 dicatur: Pecunia, qnœ
acquiritiir ex venditione rerum m >bilium paliibus inutilinm
fatta persyndicum transit lu Ecclesiœ Ronianas dominium pro
nece>s latibus fratrum moilis congruis expendenda (Kerchowe,
c. 3, § "2, n. I9J. Palet syndicum viriute institutionis suae ad
hoc munus autorizari, audilo tamen conseosu, sive requisi-
tione fratrum, hoc est, fratrum necessitate présente, pra;te-
rila, vel certe ingruente liumillime exposiia a superioribus,
quibus ad summum liciluin est lanium rogare, ul perpersonas
idoneas res vendantur. Ail enmi suinmus pontifex Nicoiaus ;
« Inlerdumcontingit seu expedit vendi, vel etiam co.nmulari,
fratrum necessilatibus, eorum conscienliis providere volenies,
eadem auctoritate concedimus ut cominutatio lalium rerum...
de generalium et provincialium ministrorum in suis admi-
nisirationibus conjunctim vel divisim auctoritate procédât...
Si vero res bujusmodi, aeslimato pretio, vendi conlingat, cum
fratribus ipsis per se vel per aliuin recipere pecuniam (régula
prohibente) non liueat, ordinamus et volumus, quod talis
pecunia vel pretium recipiaiur et expendatur... per procura-
lorem. « Ex quo palet quod commutalio rerum inutilium vel
superlluarutn uni coiiimunitati fieri polest (non lamen corn-
mutatioLie civili et stricte dicta), m res Iralribus necessarias
ministrorum auctoiitate, quia non inleiponitur pecunia; ven-
ditio vero hujusmodi fieri solummodo potest per syndicum.
Syndicus ergo ad recipiendas pecunias quocumque honesto
modo fratribus proveniendas pro fratrum minoruni necessita-
tibus aulorizalur non a fratribus, proul cupil agere P. provin
cialis, sed a summo ponlifice ; nec eas recipit loco ralrum^
ÙOlî
DECRETS INEOITS
006
sed loro paprc; nec tandem nomine fratnim, sed noinine et
aiiotoritate papa; vel donanlium easdeni expeiidii, ita ut lyn-
diciis pioprio dici possit et sit realilor recrploi- pcciiniœ papœ
VI 1 donanlium, et non receptor pccunia' rralmni, vi 1 inter-
posila eonim p^rsona, quapropter si respondere oportpat,
responsio, exorarem, ut csset quoad 1 obseivenlur dedara-
lioiies Nii'olai 111 et démentis V.
2. l'niH'ipientc (irmiter régula fratribns universis, ut nnllo
modo dcnarios vel peiuiiias lecipiant per se vel per interpo-
sitam personam, et iia vehcmenlius hoc mnndante ut si alia-
rum rerum necessariarum, sicut din-liiravit Iiinoeeni XI SoUi-
citudo pnstoralis, possint fratres minores de roipore ol)ser-
vanliœ linbere usmii, licet non dominium, denariorum autetn
uec usum nec doniinium, et proinde quicvis eontr.'ctaiio pe-
cuniœ... (ad tineni eam disponendi) fratribus nnnoribus obser-
vanlibiis seu de observantia, est omnino prohibita » ; ideo
■latuilnr juxta saepe laudatas declarationes, ut onnies eleeino-
î^yna; pecuniariiw in communem di.sprnsationem syndici, vel
ainici spirilualis per provinciales designaiidi, reponantur;
super quod si dispensalionem oblinerent superiores locales,
laies persœpe assumèrent personas, quibus taniquam famulis
suis uterentur, et quibus aucloritalive qua Domini prœciperent
ipiid de deposita apud se pecunia tieri velint, ut ex secunda
ilefiiiilorii expos tione inlerdum actidisse fertur; sieque pé-
tunia ad beneplaciUmi fralrum expenderetur, imo per inler-
l'Osiiam personam et reciperetur et expenderetur, quod est
contra regulam, et contra laudatas declarationes, dum de
aposfolirœ potestalis plenitudine declaravit prsefatus Inno-
cent XI Solliciludo pastoralis a omnes et singulos fratres de
lorpore observanl'aî etc. teneri in conscientia observare regu-
I lam fiatrum minorum S. Fiancisci et prœcepta ejus a fel.
record. Nicolao 111 et Clémente V Romanis pontificibus pra;-
decessoribus nostris exposita et enumerala. » Hinc absoiute
négative respondendum esse ad secundum censeo, et si infi-
c'elis quisque inveniatur syndicus aposloliciis vel longinquus
a convenlu, alius institnalur qui et fidelitate sit donalus et vel
ipsemet proprior maneat ad conventum, vel subsiiiutus ejus,
et eleemosynae lum missarum tum libère oblalœ dummodo
I dantes noiint eas secum retinere donec expendantur tum pro
(piocumque laboritio quod tamen juxta regulam pertint-at ad
iioneslatem, deponantur pênes syndicum, vel qua danlium
clemosynam deposilarium, vel qua summi pontificis substi-
tulum.
3. Ad tertium quod atiinet: interdum res in propria specie
(piaeritatœ non sufiicit fratrum meris necessitatibus explendis,
tnnc hoc solum casu si sporite et libère a benefaotoribus sine
scandalo sieut asserilur, pro génère, sive pro re quaîritata in
! ropria specie, offeratur pecunia, et dummodo, si rem illam
h lud habeat benefactor, non qu^vratur pro illa obiilum, a
(luajstatore, ad tempus permitti potest, hoc adjecto mandato,
ipiod ciiius collecta eleemosyna pecuniaria deponere faciat
t-pud syndicuTi nomine dantium, et per syndicum vel susti-
t'itum ejus expendatur taniummodo pro illo génère quentato,
iiro quo et non pro alio obu!a benefactores obtulerunt : si
pro panem e. g. panem; si pro vino, vinum; si pro cera,
ceram eniît, et non aliud.
HaeCjB. Pater, quse submisso animo S. V. humilis, accepi ab
oraculis ipsiusmet S. V. in cujus persona omnes uniuntur,
lerminantur et loquuntur gloriosi praedecessores vestri romani
ponlifices, accepi ab oraculis istius S. apostolicae Sedis super
leujula fratrum minorum omni tempore constanter ad puri-
latem ejus tuendam emissis; ethaud valere mihi videtur quod
hoiiie in plurimorum resonat ore : hic dies aliam vitam aflert;
\ulgo i/amo in altri tempi. Tempus est idem, Bme Pater
torsan ego sum alius. Experientia etiam hodieque docet,
(juod ubi observentur et régula seraphica et istius S. Sedis
constitntiones et declarationes regulam ipsam exponentes
tueiilesque, niliil fralribiis delicit. Paupertas ordinis seiaphici
B. P. licel altissima, est paupertas riimis felix et exigit obser-
vari a professoribus suis, tune habent fratres minores tolum
muiîdum, qui eis inservil, bab(n)t(]ue victui, vestitui et cullui
plusipiaiii necessarium, etiamsi qui tueriiil ab iis qui a reli-
gione videntur alieni. DicanI ipsi Tusc.iae fratres minores qui
usqut! dum slrieiiores se tenuerunt in regulam et in istius
S. Sedis declarationes et ordinationes, nunquam eis aliquid
et quoad syndicos et quoad res necessarias déficit, et eo lem-
pore solum eonqueri cœpere quo minus ferventes in regnlaî
observalione se |)iadMu;runt. Attameii B. P. regulam fralrum
minorum ante pedesS. Sedis posuit meus seraphicus patriar-
cha ; (piodcuuique super eam dis()0,-uerit S. V. dispositum
veneramur velut a divo Petro, imo a Jesu Christo, cujus vices
vicaiii in terris geril S. V.
Datum ex conventu S. Fiancisci ad Uipam Tyberis, 23
augusti iMb. — Fr. Venantius a Celano, procurator generalis
ordinis Minorum observanlmm reformatorum.
Sacra Congregatio ad suprascripta dubia sequentem in
moduui re.«pondendum censuit :
Ad 1. et 2. Nerjalive.
Ad 3. Recurrendum in casibus particularibus docto de ne-
ccssitale respecHvi conventus.
Ro!n<e, 1 decembris 1845.
1782. Super natalium defectu.
PresbyterRodulphus Liitenekr, frater jam professus ordinis
S. Francisci capucinorum annorum 34, in ordine autem a
ssxdecim annisexistens provinciae AustnacoHungaricœ ingre-
mialus, humiliter expouit per plures jam anuos in diversis
conventibus tum lectoris philosophise tum concionatoris ac
confessarii muncra adimplevisse, ita quod a palribus detinito-
ribus pro administrando guardianatus officio candidatus sit.
Cum autem P. S. orator prius in illegitinio thoro natus cano-
nice sublatus fuerit per professionem religiosam ab irregula-
ritatis iinpedimenlo et in presbyterum ordinari quidem po-
tiierit,S. V. humillimesupplicat ut quippe sublato ad sacros
suscipiendos ordines irregularitatis defectu, dignetur quidem
ad orticium superioratus, nonobstante irregularitatis praidiclae
impediinenlo, eum dispensare.
Ex audientia SSmi, die 19 decembris 1845. SSmus annuit,
arbitrio P. provincialis, pro dispensatione a praefata irregula-
ritaie ex natalium defectu proveniente ad etfectum ut ad
guardiani ofticium servatis aliis jure servandis eligi possit.
Roniœ, etc.
1783. De SEDiBus in Ecclesia non collocanbis.
Filippo Felici attualmente priore nella comune di Onano,
diocesi di Acquapendente, supplichevole rivolgesi aile EE.
"VV. RR. implorando la grazia facollativa a propria disposi-
zione di avère due sedie nella chiesa di quel convento appar-
tenente ai PP. MM. Riformati, ov'egli abitando in prossimità
in un colla di lui famiglia, concorre aile S. funzioni.
Spera l'oratore di essere esaudito, tanlo più che sin de
(1782). Capucins. Irrégularité. Quoique la profession religieuse
efface l'irri^gularité de bcliardise en ce qui couceriie l'ordirialion,
l'exclusion de la supériorité subsiste. Le présent induit accorde
dispense à un capucin de la province austro-hongroise.
(1783). Efjlises. Chaises fixes. Le prieur de la commune d Onano,
diocèse d'Aquapendente, demande l'autorisation de placer deux
chaises fixes dans l'église des Franciscains réformés, dont il est le
procureur. La S. Congrégation refuse, parce que, la chapelle
étant fort petite, les chaises fixes sont gênantes pour faire les
cérémonies. Rome, 5 janvier 18'i(i.
607
DECRETS INEDITS
608
molto tempo a qiiesla parle ha il bene di esercilare l'ofticio
del proctiraiore di quel convento.
Yotum procuratoris gencralis. Non debere sedes esse in
ecclesia exlra lempus concionum jain staluit ista S. Congre-
gatioEE. et RR. die 7 aprilis in Januen. cl si qna> fiierinl in
ecclesiani regularium, iicet eadeni isla S. Ccmgregaiio, die
22 marlii I6n3 in .4sswi>n. declaraverit non posse superiores
regulares a loco solilo eas removere, nisi cum circumspec-
tione, debenl tainen sollicite altendere superiores regulares,
ait Matheucci (cap. 12, n. i8), ne in suis ecclesiis ea de causa
rumores et scandalaoriantur, et in casu procédant juxla eve-
nientes circuiiistantlas.
Cum eniin in ecclesia fratrum Minorum Immsculatae Vir-
ginis Conceptione terrje Onani sex sint familia^, inter quas
comprehtMiililur familia Felici quœ suas retinent sedes ad
numerum docem, super his nil innovatum est, sed cum mullce
aliœ familiœ promerent in médium suas ibidem retinere
sedes, hoc inhibuit superior localis et solum quae nisi vi,
saltem temere inlroducla? fuerant, idem guardianus amovit
€ perché, ipse refett, essendo la chiesa si piccola, e si nume-
roso il popolo che v'inlerviene, tante volio, è astretto stare
gran parte fiiori di chiesa, non potendo questa conlenerlo :
secoudamente sono di distrazione al sacerdote che célébra,
sono d'impedimento per chi vuol confessarsi, sono d'impiccio
quando si fa la via Crucis » unde guardianus nec sedes sex
famiiiarum, quae jam ibi erant ab ecclesia amovit, nec ut alia
introducerenlur permisit, et solum quae audacter introducta;
fuerunt ejecit ob ejusdem ecclesiœ necessitatem, hoc est, ob
ejus aneusliam et aliam potiori ratione ; sic extra concionum
tempus, quia ecclesia quae est donuis orationis, et locus habi-
tationis Dei, esset reducta ad formam theairi et ad locumdis-
tractionis tum pro sacra mysteria celebrantibus, tum pro
christifidelibus eisdem assistentibus ob rumores et quandoque
ob scandala, quae oriuntur, quibus obviare debenl superiores
regulares.
Quibus humillime submissîs, opinionem teneo oratoris
preces ea potissimum ratione rejiciendas esse, quod si huic
indulgealur, lot pervenerint ad istaiii S. Congregationem pos-
tulationes hujusmodi, quoi sunt familia» paratae ad introdu-
cendas sedes in illam parvam ecclesiani. Quod si ut asserit
orator, munere ipse fungitur procuratoris, loco tamen Patris,
qui est syndicus aposlolicus et qui moratur extra Onanum in
S. Lorenzino, cum familia Felici suas habeat in illa ecclesia
sedes, nil aliud quaerat. De caetero, etc.
Datum ex conventu S. Francise! ad Ripam Tyberis, 15
decembris 18-45. — Fr. Ven. a Celano, procuralor gencralis
ordinis Minorum Reformatorum.
S. Congregaiio episcoporum et regularium rescrlbendum
censuit: .\07i expedire. Die 5 januarii 1846.
Rom», etc.
1784. Irregularitatis.
Antonius Gots, sacerdos professus ordinis Minorum diœ-
cesis Urgellen., exponit, quod degens in patria sua appellata
Fons in dicta diœcesi exlra claustra ob notissimas Hispaniarum
vices, dictam palriam suam superioribus annis nonnuUi ar-
mati homines petierunt, ad quorum aggressionem repellendam
orator cum aliis civibus, non multi sane utpole parvi loci
(l'J84). Homicide. Irrégularité. Antoine Gols, franciscain espa-
gnol, vivant hors du cloître par suite de la révolution, fait savoir
qu'il prit les armes avec les autres habitants du pays pour re-
pou.-ser des brigands, dont un fut blessii. Ne sachant pas si son
fusil a causé la blessure, il demande ad cautelam dispense de
l'irrégularité. Grégoire XVI concède la dispense, et ordonne
quelques jours de retraite. Rome, 30 janvier 1846.
incolcP, arniatus eis occurrit, explosisque utrimque bellicis
tormentis uni ex aggressoribus vnlnus inflictus fuit.
Oratori certo non constat vulneratum fuisse inimicum ho-
niinem a suo tormento, sed cum ipse inter vulnerantes certo
fuerit, veretur ne irregularisevaserit, ideoque humiliter rogat
S. Vestram absolulionem ad caulidam a prsedicta irregulari-
tate, si eam forte incurrerit, atque ita tula salvaque conscientia
vivere.
Volinn commissarii gencralis pro Hispania. Pro informa-
lione et voto mihi a S. C. EE. et Reg. commissis S. V. humi-
liter. (Juod oratorem cognovi in nostro c;enot>io Barcinonensi
optimis moribnsornatum: postea vero cum in nostio Manresae
cœnobioa recto Iramite alienuni audivi, utpote transgrt'ssorem
ordinum sui superioiis in rébus ad disciplinam regulareni
pertinentibus. Nuncipsum pœnitentemlego in suishuinillimis
precibus ; sed cum antedicta non tam pravitate animi quam
ex defeclu aciualium Ilispania3 circumstantiarum evenisse
cogilem, non immerito judico, quod orator inter ar.gustias
lluctuans ne pereat, firmissima spe venia; recurril ad securiiin
portum salutis notoriœ clementiic S. V. quapropter ipsum
dignum puto, si vera sint exposila, gratia, quam supplicitir
postulat, nisi aliter benevisum fuerit S. V.
Romaj, ex cœnobio S. Andréa; de Fiactis 29 januarii 1846.
— Fr. Joannes Vilademunt comm. ap. ord. Minimorum pio
Hispania.
Ex audientia SSmi diei dO januarii 1846. SSmus annuit
arbitrio P. commissarii apostolici etiaiu per subdelegandum
pro dispensatione super enunciata irregularitate postquam
orator spiritualibus exercitiis in aliqua religiosa vel ecclesias-
tica domo vacaverit. Contrariis, etc.
Romaî, etc.
1785. Ordinationis extra tempora.
11 vescovo di Bagnorea, fondato nel privilegio deWexlra
tnnpora che hanno i regolari, nella prossima trascorsa dome-
nica ha ordinato due studenti conventuali d'Orvieto, l'uno al
diaconato e l'allro al sacerdozio. Nel leggere egli gli attestati
délia cancellaria d'Orvieto, gli parve che dicesse che quel
vescovo non teneva ordinazione nel sabbato de' quatlro tem-
pera, ma rinviandola nella sera di domenica, cioè dopo seguita
l'ordinazione, vide che cosi non diceva, ma invece che monsi-
gnor vescovo non teneva ordinazione se non nel sabbato
quattro tempora. Stando cosi le cose, si accorse che non
poteva prevalersi del sudelto privilegio deWeilra tempora a
norma délia costituzione Imposili nobis délia S. M, di Bene-
detto XIV e che tanto egli quanto gU ordinati erano incorsi
nelle censure e pêne ecclesiasiiche, per le quali implora dalla
S. V. assoliizione e riabilitazione.
(I7S5 et 1786). Ordination des réguliers. Evéque du domicile.
Les réguliers doivent recevoir les ordres de l'évéque du lieu où
ils résident. Si le prélat ne fait pas d'ordination, le chancelier de
l'évèché en rend ir-moignage, et, avec cette atle»lation, les ordi-
nands peuvent s'adresser à un autre évoque. C'est ce que prescrit
la constitution Imposili nobis de Benoit XIV. La S. Congrégation
des Evéques et Réguliers écrit à Mgr l'évoque de Bagnorea :
« Votre seigneurie a représente que, persuadé que les réguliers
ont le pri\ilége de recevoir les ordres extra tempora, elle a or-
donné, dimanche de la Septuagésime, deux étudiants de l'ordre
des Conventuels qui demeurent dans la maison d'Orvieto. Votre
seigneurie a cru que le certificat de la chancellerie épiscopale
d'Orvieto portait que l'évoque ne ferait pas d'ordination le
samedi des quatre-tenips de carême; mais, dans la soirée du
même dimanche, ayant relu le dit certificat, il se trouva que le
chancelier disait simplement que Mgr l'évéque d'Ovieto ne ferait
d'ordination que le samedi des quatre-temps. S'apercevant
avoir agi d'une façon irrégulière, votre seigneurie a demandé
l'absolution et la réhabilitation tant pour elle-même que pour les
deux religieux qui ont été ordonnés Le saint-père, à qui on a dû
609
DECRETS INEDITS
610
178U. Sdi'EU eodem.
LiTTKUA s. C. KPiscoro BALisEoni'GiEN. — lia esposlo V. S.
elle pei'suasa tlcl piivilegio (lellV.rO-a Icmpora clie credono
avère i rrgolari, nella passata domenica dell.i seltiiago!>iina
lia promossi due stiidenli dell'ordinc de' Minori Conventuali
dimoiaiili nel coiiveiito di Ûivieto, l'uiio al diaconato e l'allio
al sacen'ozio, essendole sernbrato nel leggere l'aUeslato délia
caiictUeria vesrovile d'Orvieto che dieesse non tenere quel
veseovo oi'diiiazione nel sabbalo dolle prossime qualtro lem-
pore. Sogg'ningeva V. S. che avendo nella sera délia stessa
domenica iu cni erasi proceduto alla oïdinazioiie, letto di
nuovo queU'attestato, si era avvediito di aver preso un equi-
voco, giacclib nel niedesinio si csprimeva, che M^r veseovo
non teneva orJinazione se non nel sabbato quatiio teiiipora.
Avendo in lai modo conosciulo di avère operato irregolar-
menle implorava la o|)poituna assoluzione e liabilitazione
tanto per lei quanto per gli ordinati. La Santità di N. S. cui
se n'è dovuta fare relazione, ha benignamente concesso tanto
a V. S. quanto ai due religiosi promossi l'assoluzione da
qualuijqufi censura che siasi poluto iucorrere, non che la
dispensa da qualunque irregolarità ed inabilitazione e pena
contratta per lutte le cose premesse, riabililando ancora V. S.
ai poniificali. Vuole peraltro il S. Padre che V. S. faccia una
parte ofliciosa a Mgr veseovo di Orvieto par essere rimasta
lésa la sua giiirisdizione.
Romse, 15 iebruarii 1846.
1787. Ordinis carthusianorum.
Il priore délia Certosa di Firenze, visitatore ordinario della
provincia ili Toscana, espone alla S. V. che nella Certosa di
Fisa vi sono deçili abusi a togliere, per i quali è d'uopo inviare
colàde'soggelticheabbiano vero spirito monasiico, maquesti
non possono chiamarsi dalle l^ertose fuori di Toscana per le
difficollà che si presentano in quello stato pel riceviniento di
religiosi forestier!, e da quella di Firenze unica in Toscana
dire la Pisana, non puô diminuirsi il numéro attuale dei
professi senza perieolo della regolare osservanza. In taie stato
di cose si présenta un solo rimedio, ed è quello di accelerare
la professione di due novizi di Fiienze che danno speranze le
più iusinghiere ; l'uno si è D. Alberto Stefani che vesti l'abito
nel maggio 4 8i4 e l'altro D. Guglielnio Masi, già religioso
Domenicano che lo riprese in settembre 1845, ma che altra
volta erasi fatto Certosino nel 1841, avendone dovulo diniet-
ea référer, a bien voulu accorder à votre seigneurie et aux deux
religieux l'absolution de toute censure qu'on ait pu encourir la
dispense de toute irrégulirité, inhabililalion et peine contractée
pour les choses susdites; il a aussi léhabilité votre seigneurie aux
pontificaux. Le saint-pùre veut cependant que vous vous excusiez
auprès de Mgr l'éveque d'Orvieto de ce que sa juridiction a été
lésée. Rome, ih février {84G. »
(1787). Chartreux. Dispense de quelques mois de noviciat. On a
rappoité plus haut le décret de Grégoire XVI qui a prescrit deux
ans de noviciat pour les Chartreux, sous piiiiic do la nullité de la
profession. En 184(i, la S. Congrégation reçoit la demande qui
suit : « Le prieur de la chartreuse de Florence, visiteur ordinaire
de la province de Toscane, représente qu'il s'est introduit dans la
chartreuse de Pise certains abus qui exigent qu'on y envoie des
sujets animés du vérilable esprit monastique ; mais qu'il n'est pas
possible de les trouver dans les chartreuses hors de Toscane, à
cause des obstacles que met le gouvernement à l'admission
des étrangers. La Toscane n'a que deux maisons : Florence et
Pise. On ne peut en ce moment diminuer le nombre des religieux
de Florence sans mettre en péril l'observance régulière. Le seul
moyen qui reste c'est d'avancer la profession des deux novices de
Florence qui promettent beaucoup; c'est Albert Sl-faiii, qui a pris
l'habit au mois de mai 184i, et Guillaume Masi, ancien dominicain,
tere l'abito per motivi di salutc quando era già prossimo alla
professione. Aggiungc poi il P. visitatore essere ancor più
necessario che nuovi soggetti possano inviarsi presto a Pisa,
in quanto che in aprile venturo professera un novizio di quella
Certosa, che non avendo avuta buona educuzione, renderà
forsc più (lillicile il rimedio de' niali. Supplica perlaiilo per
l'aiitorizzazione di ricevere le due professioni anzidetle (previo
il consenso capitolare de' religiosi) il giorno della SSina An-
nunziiita di quest'anno, dispensando la S. V. il resiodel iiovi-
zialo che nella sua totalità dovrebbe essere per l'uno e per
l'altro di due anni.
Il P. procuratore générale dà il favorevole suo voto in vista
della pietà e vera vocazione di quegli individui, l'uno de'
quali lia 211 anni c l'altro 40.
Ex au.lienlia SSini diei 13 februarii 184G. SSmus annuit
arbitrio P. procuratoris generalis, seu vice-procuraloiis gene-
ralis etiain persubdelcgandum, pro petila dispensatione juxta
preccs, einissa a praîfatis novitiis declaratione sese hujusmodi
indullo iili velle, eaquc uiiacum piœsenti rescriplo et decreto
executoriali servetur in archivio, et fiât adnotallo in libro pro-
fession ti m.
Roina3, etc.
1788. Ordinis capucinorrm.
Il sacerdote Napoleone N. già religioso professo de' capuc-
cini, stando in Roma nel 1830, ebbe l'obbedienz.i pel convento
di Genova. Invece peiô di recarsi alla sua destinazione, andô
in Francia spogliandosi prima dell'abito religioso, e dopo
d'avermolto vagato per la Francia, per l'italia ed essere per-
fino stato in America a fare il missionario, ritornato in Francia
e stando a Brignoles per sorvegliante del seminario, fece
istanza al superiore del convento de' capucini di Crest, per
oltenere la sua secolarizzazione ; e questi direttosi al veseovo
di Valenza, di fatto glielaottenne. Tulto questo si deduce dai
costituti fatti al medesiino nel tribunale del vicariato, dal quale
venue fatto arrestare e tradurre al forte S. Angelo, dietro
requisiloria della corte di Francia.
Il debito del quale fu imputato si è d'aver fatte moite falsifi-
cazioni, e fra queste anco diverse alterazioni nella fede del
conferitogli ordine sacerdotale.
lequel prit l'habit de charlreux en IB'il, et le quitta pour cause
de santé au moment de faire profession; il l'a repris au mois de
septembre 1845. 11 est d'autant plus nécessaire d'envojer inces-
samment de nouveaux sujets à Pise qu'en avril, on doit faire
professer un novice qui n'a pas été bien formé et rendra peut-
être plus difficile la répression des abus. C'est pourquoi le visi-
teur demande l'autorisation de faire professer les deux novices le
jour de l'Annonciation de cette année, avec dispense du reste du
noviciat qui devrait être de deux ans pour l'un et l'autre. Le
chapitre des religieux consent. Le procureur général est favo-
rable à cause de la piété etde la vraie vocation des deux novices ;
l'un a "26 ans, et l'autre en a 40. Grégoire XVI donne la dispense ;
toutefois les deux novices devront déclarer par écrit qu'ils en-
tendent user de cette dispense; leur déclaratien sera déposée aux
archives de la chartreuse de Florence et annotée dans le registre
des professions. Rom■^ 13 février 1846.
(il8)^). Capucins. Expuhion. En 1830, Napoléon N. profès, se trou-
vant à Home, reçut l'obédience pour le couvent de Gènes. Au lieu
de se rendre à destination, il alla en France, quitta l'habit, et cir-
cula fort longtemps en France, en Italie et jusqu'en Amérique, en
qualité de missionnaire. Etant retourné en France et se trouvant
à Brignoles comme surveillant du séminaire, il demanda au su-
périeur des Capucins de Crest de lui obtenir la sécularisation;
le supérieur recourut à Mgr l'évèque de Valence, qui obtint en
eflet l'induit pontitical. Tout cela résulle de l'interrogatoire que
Napoléon a subi devant le tribunal du vicariat, qui la fait arrêter
et écrouer au fort Saint-Ange, sur plainte de l'ambassade fran-
çaise. On lui reprochait une foule de faux, entre autres diverses
altérations dans les lettres de prêtrise. Relâché après six mois de
17° SÉBIE
39
611
DECRETS INEDITS
612
Dopo sei mesi di carcere fii messo in liberth, ed ora trovasi
per elemosina nel convento de' capuccini qui iii Roina.
In taie stato di cose fa e^ili istanza onde poler recarsi in
America, onde quivi esercitare il ministero sacerdotale. Sic-
corne peraltro ha egli perdiito il docuinento di sua secolariz-
zazione col decreto esccutoriale del vescovo di Valenza, cosi
ne implora uno nuovo riniesso aJ benevolum, con facolti di
celebrare per un dato tempo anche luori di chiostro ed in
abito di prête secolare quanlunqiie senza titolo.
I.a sua oondotta è slala pessima, t-ssendosi reso anco reo
di furto piii e più volte, per oui a delta del superiore de'
capucini di Marsiglia, se non fuggiva di Francia sarebbe in
ga'era.
Mentre stava in segreta nel forte S. Angelo, per molti
giorni non voile prender cibo, tentando di morire di famé.
Sono poi varii mesi che trovasi fra i capucini, e nulla \\ ha
in questo tempo contro di lui, anzi il P. procuratore générale
lo raccomanda.
Sacra Congregatio rescripsit : Négative. Die 13 martii.
Ronia», etc.
4789. Sdper transitu ad schismaticos.
Geser.au Observantium. — Il p. Ladislao minore osser-
vaiite nella diocesi di Vilna, amministrava una parocchia in
Polonia in tempo délia rivoluzione, ove compromesso col
governo, per evitarne le molestie, e secondo i consigli avuti
dal P. provinciale de' Basiliani, tirniô la promessa di passare
alla chicsa Kutena nel 1831 ; quindi nel 1835 fu costretto a
rendere pubblica la sua apostasia ; si ricusô peraltro di essere
prête ruteno, e cosi dovette da secolare portarsi alla propria
casa. Agitato dai rimorsi, si recô in Prussia, poscia si pre-
sentô in Vienna a Mgr nunzio per riconciliarsi colia Chiesa
cattolica. Quel prelato lo niandô al collegio de' gesuiti di
Gratz, ove fatti gli esercizi spirituali con molta edificazione,
gii concesse il passaporto per gli stati pontificii.
Monsignor nunzio nel trasmetlere taie religioso, conosceva
che il religioso medesimo si è direlto al convento délia Ma-
donna degli Angeli in Assisi, ove attende gli ordini di questa
S. G. de' VV. e RR. Si è pertanto procurato dalla S. Peniten-
ziaria il necessario rescritto per l'assoluzione che compiegato al
présente si trasmelta a V. P. e siccome il dette religioso non
pnô tornare in Polonia, V. P. lo tara coliocare in qualche
prison, il a élé reçu par charité dans le couvent das Capncins de
Home. Dans cette position, il demande la permission d'aller en
Amérique, pour y exercer le ministère sacerdotal. Ayant perdu
son induit de sécularisation et le décret eiéculorial de i'évèque
de Valence, il en sollicite un nouveau, remis au benevolum recep-
t'jrem, et le pouvoir de dire la messe hors du cloître, en habil de
prêtre séculier, et sans titre d'ordination. Sa conduite a élé fort
mauvaise; il a commis plusieurs vols, et, au dire du supérieur des
Capucins de Marseille, il serait aux galères s'il ne s'était évadé.
A l'époque où il était au secret dans le fort Saint-Ange, il re-
fusa toute nourriture pendant plusieurs jours, pour se laisser
mourir de faim. Depuis plusieurs mois qu'il est chez les Capu-
cins, sa conduite est irréprochable; le procureur général le re-
commande. — La S. Congrégation rejette la demande. Rome,
13 mars 18i6.
M7.^9). Schisme russe. Absolulion de l'apostasie. Un franciscain
administrait une paroisse dans le diocèse de ViIna. S'élant com-
promis dans larévolulion de 1831, il promit par écrit d'entrer dans
1 égli-e ruthène, et, en 183.Ï, fut obligé de rendre son apostasie
publique. Il ne voulut pas toutefois être prêtre rutliène, et se
retira dans sa famille. Tourmenté de remords, il alla en Prusse; à
Vienne, le nonce lui donna un passe-port pour l'Etal pontifical.
La Pénilencerie lui accorda l'absolution. La S. Congrégation
écrit au général des Observants de placer ce religieux dans un
couvent régulier et de le faire traiter avec la plus grande charité.
Rome, M mars 1846.
convento di osservanza, facendolo tratlare con lutta carità.
Darà poi relazione di quanlo avrà operato.
Roni;e, il martii 1840.
i700. Transitcs ad statum clericalkm.
Fr. Athanasius Ramirez, laicus professus ordinis Eremita-
rum S. Augustini provinciœ SS. NN. Jesu in Mexicana repu-
lilica, exponit, quod ex primo suo professionis exordio usque
adhuc (nenipe ah anno 18-20) semper liahuit in votis ex statu
suo laicaii ad clericalem, si Deo placuerit, ascendere ; qua-
propter cum ipse latinaî lingua; rudimentis ediscendis se
applicaverii et in pr*sens inoralibus disciplinis et studiis
vacet, superiori anno in capitulo provincial! licentiani a vene-
rabili detinitorio impetravit, ut juxta constilutionem fel. rec.
Clem. PP. X, in legibus ordinis expressam posset ad S. V.
recursum facere, pro ea gratia obtinenda, assurgendi nempe
e statu laicaii ad clericalem. Supplex igitur ad clementiam
B. Vestrae accedit, ac enixe postulat habilitationem ad sacros
ordines et ad presbyleraluin inclusive, servatis servandis, et
non obstante professione ab eo emissa in statu laicaii.
Ex audientia SSmi diei 3 aprilis 1846. SSmus annuit arbi-
trio P. provincialis cum suo delinitorio pro petito transitu
cum solitis clausulis.
Romœ, etc.
1791. Ikdulti.
Maria Crocifissa Affatati, monaca Benediltina del vene-
rabile monastero di S. Leonardo nella diocesi di Mono-
poli, espone che trovandosi nell'età di oltre a 60 anni, con
indulto apostolico ottenne per causa di sainte uscire di mo-
nastero. Ora per sua particolar divozione verso il suo S. padre
londatore e par curiosità, desidererebbe visitare il santuario
di Monte Casino. Supplica quindi V. Bne a volere concedere
tanto a lei come alla sua nepote Adélaïde la dispensa délia
clausura.
Ex audientia SSmi, die 3 aprilis 1846. SSmus annuit arbi-
trio abbalis ordinarii, pro petita facultate semel tantum, etc.
Romae, etc.
1792. DisPENSATio super befectu «tatis.
Il Prussiano Giuseppe Bebber desidera entrare fra i Gesuiti
in qualitk di coadjutore temporale ; ma siccome gli mancano
cinque mesi al compimeiito di anni 20, che si richieggono
dalle regole per essere ricevuto come taie, supplica la S. V.
per una benigna dispensa.
Il P. procuratore générale dà il favorevole suo volo ; ed il
P. Theiner dell'Oratorio ha dato le più favorevoli informa-
zioni del supplicante. Il P. provinciale poi a cui si rivolse per
{{^9\). Induit permettant à une religieuse bénédictine d'entrer au
ilont-Cassin. Les monastères sont soumis à la clôture passive,
laquelle empêche d'y introduire des femmes. La S. Congrégation
reguit la demande qui suit : « Sœur Marie Crucifiée Affatati,
religieuse bénédictine du vénérable monastère de S. Léonard,
diocèse de Monopoli (royaume de Naples), représente que, dépas-
sant l'âge de 60 ans, elle a obtenu la permission du sortir du
cloître pour raison de santé. .Maintenant, par dévotion spéciale
envers son saitit père fondateur et par curiosité, elle désire visi-
ter le sanctuaire du Mo^t-C'lS^in. tille supplie donc Votre Sain-
teté de vouloir bien accorder, tant à elle-même qu'à sa nièce Adé-
laïde, la dispense de la clôlure. » Grégoire .XVI accorde, au gré
de l'abbé du .Mont-Cassin, pour u.ie seule fois. Home, 3 avril 1846.
(17'J2). Convers. Dispe.'ise d'âije. Les décrets du Saint-Siège
détendent de recevoir les convers avant l'âge de vingt ans révolus.
Jose[ih Bebber, prussien, désire entrerchez les Jésuites en qualilé
de coadjuteur temporel, mais il lui manque cinq mois pour
613
DECRETS INEDITS
6i4
essere ammosso, lia coiulisceso aile istanze ilel niedesimo ci
senza quel iinppiliintuito poiri'bbn appa^iaie i siioi voli.
Ex aiulienlia SSmi die -21 aprilis 18'iG. SSmiis annuit nrbi-
trio P. piwpositi peiinralis, pio polita dispensalione ad cHec-
tum de (pio agilur. Conliariis, etc.
Romae, etc.
1793. Super capitolo geneuali.
Fr. Filippo Angelucci, vicarlo générale deirordine Ercmi-
tano di S. A^ostino, espone os&eqiiiosanioiito clie nella Pen-
tecoste del 18i7, dovrà celelirarsi qui in Uoma il capitolo
générale per la scella de' niiovi superiori. Or siocoine è
d'iiopo spedire un aiino prima le leltere di convocazione per
le proviufie di Aniciica, ne dà egli quiudi sin da ora avviso
alla S. V. perché possa abbassare al medesimo quegli ordini
che nell'alta sua saviezza giudicberà convenevoli.
Die 8 maii 1840. Scribatur P. vicario generali ad mentem :
mens est, che il S. Padre l'autorizza ad invitare al l'uturo
capitolo i vocali di America colle opportune caulele allincbè
non si abbiano ad incontrare ostacoli per parle di quel
governi.
Roniœ, etc.
i7'Jl. OllDINIS PR.EDICATORUiM IN CIIILE.
Fr. Franciscus Alvarez, prior et vicarius generalis conventus
de rigidaobservaiitia ordinis PrEedicatorum in civitaleS. Jacobi
de Chile, huuiillime exponil, quod ipse religion! ac reipnblicae
cupiens iriservire, slaluta ordinis servare, nec non stabilitati
et incolumitati prsedicii conventus considère, animurn appulit
ad coliegium seu seminarium erigendum in quo centum et
ultra juvenes alumni una cum respeclivis magistris et lecto-
ribus eos edocturis possent commorari. Antequam vero pro-
grederetiir ad ulteriora, totuni negotlum submisit orator
délibération! capiluli conventuaiis et ab eodein fuit libenter
approbalum. Pro fundando enim enunciato collegio seu semi-
nario locus est salis aplus et commodus, vineto contiguus et
horto ejusdem conventus. Ibi possunt fcdificia construi et
caetera domui studiorum necessaria stabiliri, quin vel minime
laedatur monasterium, aut aliquod detrimentum accipiat
neque in liabilationibus neque in observanlia. Pro expensis
autem necessariis ad fundationem extant duo praedia rustica
quee proventus suppeditant ad communitatis sustenlalionem
et quorum residua ad levamen pauperum supersunt. Ex his
ergo residuis licet incertis, spem habet orator rigorosa adhi-
bita œconomia posse enuncialis expensis occurrere, eo vel
atteindre le complément des vingt ans. Le P. Theiner, de
rOraloire, a fourni de très-bons renseignements. Le provincial
est di^posé i recevoir le prussien, et le procureur géniîral est
favorable. — Grégoire XVI donne la dispense. Rome, 24 avril 1816.
(1793). Auguslins. Chapitre général. Coiivocntion des Américains,
Les statuts des Auguslins prescrivent d'envoyer les lettres de con-
vocation en Amérique un an avant la réunion du chapitre géné-
ral. Le général représente qu'à la Pentecôte de 1817 ou devra
tenir à l\ome le chapitre généial pour élire de nouveaux supé-
rieurs. Comme il faut envoyer un an auparavant les lettres de
convocation pour les provinces d'Amérique, le général en pré-
vient le Saint-Père, pour qu'il veuille donner ses ordres. Gré-
goire XVI permet d'appeler les électeurs d'Amérique au prochain
chapitre général, en prenant les précautions qu'il faut pour
éviter les obstacles de la part des gouvernements. Rome 8
mai 1846.
(1794). Dominicains. Sanliayo du Chili. Collège. Grégoire XV[
permet l'érection d'un collège pour élever une centaine déjeunes
gens. Les religieus de l'ordre pourront être professeurs de gram-
maire, de littérature, de rhétorique, etc. La juridiction de f'ordi-
naire et du curé est sauvegardée. Cet induit montre une fois de
plus que la direction des collèges d'éducation ne déroge pas
essentiellement à l'ordre de S. Dominique. Il s'agit ici des reli-
gieux du grand ordre et non de tertiaires.
magis quod opns non erit stalim absolvendum neque hoc vel
llo (lato tempore, sed lente ac prout circnmstantiaî feront.
Tandem pro jnvennm snslentiitione, pro stipendiis professo-
rnin siecularium qui cathedras illas moderabuntnr, quarnm
regimen non possent ndigiosi vere idonei praisiare, nec non
pro reliquis necessariis compulandie sunt alumnoruni pen-
sionesa quibus illa tantuin pecnniae snnnna exigetnr qna? ad
similes erogationes sudiciens judicabitur, quin hoc impedi-
nientum atlerat ne aliqni juvenes pauperes, si possibilitas
adsit, gratis recipianlur.
Colleirium seu seininarinm fruetur capella et oratûrio ad
nsuin cominodumque collegialium et ceterorum ipsi collegio
addictorum, nec non inlerduin aiiorum eliani de publico
praMer alias omnes officinas qna; necessariae existimabuntur.
Haic scientiaî docebnntur, ncmpe, grammatica, hnmanio-
res literœ seu rhetorica, philosophia, tlieologia, jus canoni-
cum et romanum seu civile, geographia, ceteraeque literaî,
Unns ex religiosis prœdicti conventus exclusive rectoris
munere fungelur.
In lectores sen praeceptores donec in propria observantiae
domo religiosi ad id idonei non fuerint, alii extra ipsnm
eligentur, atque onus eosdem persolveiidi ipsi conventus
injungetur.
Quo hisce stipendiis aliisque expensis occnrrentibus pro
juvenum snstenlatione, inservienlium salariis solvcndis aliis-
que id generis, pensionislœ pariter in seminarium excipientur
qui eam pecnniae sinnmam (|uotannis suppeditabunt quœ
necessaria ad bujusmodi snmptus subeundos visa fuerit;
attamen notabilis juvenum nobilium sed e classe indigentium
gratis seu ex eleemosyna alentur.
Rector ac praeceptores seu lectores religiosi ab illa familia
religiosa eligentur. Ili po^tremi, nempe magistri, in eodem
seminario morabnntur durante munere, seu dum in juvenibus
edocendis sese exercuerint ; verum in claustro observantiae
utpote huic vel finilima cubatum ire oninino debebunt. Hector
autem in eo semper moram ducet una cum alio religioso
presbylero qui veluti socius ac minister sibi praesto erit, nec
non cum uno vel duobus religiosis laicis qui ad rem domes-
ticam et ad cetera omnia quae ad illud seminarium perti-
nebnnt sedulo incumbant.
Quamobrem cum de opère agatur maxime desiderato ab
incolis omnibus, a gubernii prajsidibus et ab ipso diœcesis
ordinario, Civn etiam de ntilitate erga juvenes religione
scientiisque erudiendos per hnjus collegii ereclionem, baud
dnbitaii queat, humiUimus orator nomine etiam suoruni reli-
g'osorum sanctitatem tnam deprecatur ut opporlunas ac ne-
cessarias facultates, servata tamen jam exposita méthode,
velii de benignilate apostolica impertiri.
Dubium : Se ed in quai modo p'ssa annuirsi all'iitanza del
R. P. maestro Francesco Alvarez, priore e vicario generali dei
Domenicani in S. Jacobo del Chili nel caso ?
In congregatione generali diei 6 marlii I8i6 referenfe Emo
Orioli, Emi patres rescripserunt : Affirmallve el ad mentem,
mens est.
d. Quod collegii tantum et non seminarii nomine donetur.
2. Quod ita stabiliatur collegii existentia, ut jurisdiclionum
collisio evitetur suumque cuilibet jus, ordinario, scilicet
parocho, et religiosis sartum tectnmque servelur.
2. Quod domesticuminlraœdificii sepla concedaturerigendi
oraiorium facultas, non autem publicum.
Et facta praemissorum relatione SSmo D. N. Gregorio
PP. XVI in audienlia habita die 13 martii 1846. Sanctitas Sua
resolutionem S. C. confirmavit, ac propterea necessarias et
opporlunas facultates ad illius executionem bénigne impertita
est. Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romae, etc.
615
DECRETS INEDITS
616
1795. Redictionis missarum.
Il priore e i religiosi sacerdoti Agostiniani scalzi. compo-
nenti la faniiglia del convento di Gesù, Maria e Giuseppe
nella diocesi di Trapani lu Sicilia, espongono che per deler-
niiiiazione di piii capiloli generali confeimati dalla S. Congre-
gazione de' VV. e RR. sono stali per molto tempo ag^'ravali
dalla celebrazione di 83 messe per ogni religioso defoiilo délia
Palermitana provincia, lo che semore con piacere si èeseguiio
perché molli religiosi componevano la délia comiinilà. Or
pero chè i sacerdoti di dillo convento non ascendono che a
numéro sei ed essendo poverissimo c neU'indispensabile cir-
costanza di riparare aile fabbriche del convento, che inimi-
ncnle rovina minacciano, e per ciii la somma relata ascende
ad once 700, non trovasi quindi più in stato di adempiere il
peso di cui si è parlalo. Perlochè si supplica la B. V. perché
si compiaccia assolvere per Tavvenire dal.'accennata obbliga-
zione, o almeno ridurre ad uno scarso numéro quello di messe
83 sopraindicale, supplendosi il suffragio per li trapassali
religiosi con allre pie opère e dal tesoro délia Chiesa.
Ex audientia SSnii die 27 marlii 1846. SSmus annuit arbi-
Irio ordinarii allenlis pecuiiaribuscircumstantiis pro facultate
indulgendi ad decenniuin ut quilibet sacerdos famili;e dicti
conventus celebret très missas in morte cujusque religiosi
memoralas provinciae.
Rorna;, etc.
1796. SCPER NOTITIATO.
Fino daU'ottobre dell'anno scorso lo spagniioto Giovanni
Folen di anni 30 ritrovasi nel coUegio generalizio dei iMerce-
dari di questa dondinante; e siccome desidera di assumere
l'abiio di quella reiigione in qualilà di converso, si rivolge
alla S. V. a volersi dcgnare in visia délie circoslanze di Spagna
di accord irgli la facoltà di assumerlo nel sudetlo collegio e
di far quivi il noviziato e di emeltervi la professione, venendo
quindi adoltato dal P. générale nella provincia di Aragona
quando fosse ristabilita.
Il priore générale insieme aile buone informazioni de! sog-
getto dà il favorevole suo voto, anco perché nel collegio
predetlo non \i è nessun laico.
Ex audientia SSini die 6 marlii 1846. SSmus annuit arbi-
trio P. vicarii generalis (ordinis B. M. V. de Mercedn) pro
petito indulto, dummodo in dicto collegio regularis vigeat
obiervantia, et orator in fornsa juris valida declaret sese
hujusmodi gratia uli velle, et sub cura probi et provecti reli-
giosi erudiatur. Ceteruin dicta declaraiio una cum praesenli
rescripto et decreto execuloriali in archivio caute custodiatiir,
facta etiam aduotatione inlibro professionum. Contrariis, etc
Romae, etc.
(1795). Augustiiis de Sicile. Messes pour chaque défunt. Plusieurs
chapitres génOraux ont prescrit 83 messes pour chaque religieux
défunt de la province de Païenne. On a volontiers rempli l'obli-
g.ation, parce que lacommunauté était nombreuse. Réduits main-
tenaut à six prâtre?, la maison étant fort pauvre et menaçant
ruine, ils demandent l'absolution de cette obligation, ou tout au
moins la diminution du nombre des messes. Grégoire XVI permet
pour dix ans que les messes pour les défunts de la province
soient réduites à trois, que devra dire chacun das prêtres du
convent. Home, 27 mars 1846.
(179G). Ordre de la Merci. Espagnol. Noviciat fait à Rome. Jean
Folen, espagnol âgé de 30 ans, se trouvant depuis un an dans la
maison généralice de Rome, demande, à ra.son de la situation
de l'Espagne, la permission de faire le noviciat en qualité decon-
vers et de professer dans ladite maison, pour ûlre ensuite agrégé à
la province d'Aragon lorsqu'elle sera rétablie. Le général trans-
met de 'nons renseignements. — Grégoire XVI permet, sous les
clauses d'usage. Rome, 6 mars 18'i6.
1797. CARTnUSlANORD.M.
Ex audientia SSmi 20 martii 1816. Sanctitas Sua bénigne
annuit et propterea mandavit commitli P. visitatori apOîtolico
enunciaiœ Cartusiic (^Fossanova) ul veris existeniibns nar-
ralis oratorum precibus pro suo arbitrio et conscienlia indul-
geat pro opportuna facultate ad hoc ut monarhi monasterii
Fossanova; uHicinm confessarii pro viris tantum assumere
possint quatenns ab ordinario loci eis conferatur, ac etiam
veibum Dei pnedicare de licenlii ejuîdem ordinarii. Contra-
riis quibusciiinque non obslanlibus. Hoc autam indulto uti
possint dumtaxal in ecclesia prœfali monasterii.
Roniie, etc.
1798. Super REASSCMPTIONK HABTTDS.
Trovasi in questa citlà un sacerdote Parmense già dell'or-
dine de' Servi di Maria, che deposto l'abito nella soppressione
degli ordini regolavi, non vi ha piii fdto rilorno dopo il loro
ripristinaniento. Trovasi nelia età di sessantaquattro anni ed
appellasi Pellegrino Ponloli.
Oggi mi ha espresso un vivo suo desiderio di vestire cioè di
nuovo l'abiio dell'ordine sudetto, continuando pero a rima-
nere nel secolo, perché nella reiigione non pntrebbe avère
lutta quella assistenza e riguardi che esigono e la sua mal
ferma salute e gli incomodi délia vecchiezzi. lo espongo alla
Emza V. quesle di lui brame, non avendo per mia parte nuUa
in contrario per essere da lei bene accollo e potendo anzi
altestarle dfUa buona condolta del supplicanie.
Sinigallia, li 30 aprile 1846. — Gard. Cagiano vescovo.
Voium procuraloris generalis. Ordinis nostri constilutiones
nuUo modo permitlunt, ut qui sacro habilu vestitus est,
extra claustra degat. Cum ilaqae orator Peregrinus Ponloli
sub hac conditione tantum ordini nostro iterum aggre-
gari cupiat, ut sacro indulus habilu extra monasterium
morari queat, nihilque dicat, quid ipse in bonum ordinis
praestare possit, et velit, ego, ne meo consensu contra consti-
lutiones agam et ordinis causai forte gravainini sim, precibus
ejus non adnuenduni esse arbitror. — Fr. Albreinus Maria
Patschedeis, procuralor generalis ordinis servorum.
S. Gongregatio episcoporum et regnlarium ad supplicem
libellum re^cnbendum censuit : Non expedire. Die \ julii 1846.
1799. Terth ORDiNi.s S. Francisci.
11 procuratore générale del terzo ordine di S. Francesco
espone ciie nel giorno 24 giugno 1845, nella s\x-\ provincia di
(17971. Chartreux. Permission de prêcher et de confesser. Les Char-
treu\ de Fossanova sont autorisés à confesser les hommes et à
prêcher dans 1 église de leur monastère, sous 1 approbation de
rOrdinaira. On trouvera plus loin un induit qui permet de con-
fesser les femmes.
(1798). Servites. Il serait étrange qu'un religieux sécularisé
prit l'habit on continuant de résider dans le monde. En 18i6, le
cardinnl Cagiano, évûiiue de Sinigallia, écrit ce qui suit : « Ii y a
ici un prêtre de Parme, ancien servite, lequel ayant quitté l'habit
lors de la suppression des ordres religieux, n'est jamais plus
rentré dans sa coir.niunauié. 11 a tJt ans et se nomme Pellegrino
Ponloli. Il m'a exprimé un très grand dé.-ir de reprendre l'habit
(le son ordre, en continuant toutefois do vivre dans le monde,
parce que sa mauvaise santé et les infirmités de la vieillesse récla-
ment des soins qu'il n'aurait pas en communauté.. Je puis attes-
ter la bonne conduite du recourant, cl n'ai, en ce qui me concerne,
aucun motif de m'opposer à sa deminde. Caidinal Cagiano,
évéque. Sinigallia, 30 avril 1846. » — Le procureur général des
Serviles s'oppose. La S. Congrégation refuse. Rome, 1°' juil-
let 1.S46.
(4799). Tiers-ordre régulier de S. François. Elections. Le procu-
reur général du tiers-ordre de S. François expose qu'un chapitre
617
DECRETS INEDITS
618
Dalmazia ebbe Itiogo la celebrazione del capitolo provinciale;
per la scarsezza di soggetli coiifiruiarono ncila slessa carica di
provinciale il \\ Giaciiito MiKilinicli, provinciale che conipiva
il suo tiicniiio, ed iii qiiella ili (Idiiiilore il 1'. Koniaiio Ghc-
roscovi che esercitava pure da Ire anni lo slesso oHicio. Eles-
sero inoltre in difiniiore e conferiiiaiono priore il P. Alionso
Valloricli che f.iceva da presidi-nte in esso capitolo e conie
taie non poteva nel niedosiino essore oletlo a veniiia carica.
Essendo le sudotle elezioiii in opposizione aile costiUizioni
dell'ordine che vietano a pena di niillilit il conferire cariche
al présidente del cupitolo fuoviiiciale (cap. SD, § -i) e che
per coloro che hanno compila la durata dtlla loro carica di
provinciale e di dtfiiiitore che si eleggono a Iricnnio (cap. iH,
§ 2) prescrivono grinterslizi di tre anni per poler ess re
nuovaniente eletti, quindi dovendosi riguardare coiiie nulle
le suddette eiezioni, spetierebbe all'oralore procuratore géné-
rale provvedere di allri soggetli le sudetto cariche (cap. 23,
§ 4 e cap. 30, § 3i). Ma coiiosceiulo che non per dis|)rtzzo
délie leggi, ma per mancanza di soggeiti ebbero luogo cosi
fatte eiezioni e non avendo soggeiti meglioii in f]urlle pro-
vincie dei suunominaii, trovandosi in piena arnionia ï religiosi
di quella provincia, implora quindi dall'EE. VV. KR. u!ia
benigna sanaloria dclle ripetule eiezioni.
Ex audieniia SSnii diei I7julii 1846. SSmus prœfatas elec-
tiones sanavit nec non acta exinde sequuta plene revaiidavit.
Contrariis non obstantibns.
Romae, etc.
1800. OkDINIS SS. TRINITATIS.
Fr. Antonio délia Madré di Dio, procuratore générale del-
l'ordine de' Tiinitari scalzi, per com^ndo del capitolo générale
celebrato li 10 maggio e seguenti del présente anno nel con-
vento di S. Maria aile Fornaci di Roma, espone quanto
segue :
Un certo P. Ilario sacerdote professe nell'ordine de' Tri-
nitarii scalzi, ottenne un rescritto di perpétua secolarizznzione
spedito li 27 agosto 183Q. Spoglialo dell'ahito religioso si
porlô in sua patria nella diocesi d'ivrea, ma il rescritto otte-
nuto non ebbe mai l'esecnzione, per cui ccdesta S. Congrega-
zione per le istanze di Mgr vescovo d'ivrea, il quale non poteva
tollerare in dioce.'^i un prête cosi scandaloso e di già sospeso
a Diulnis da sette anni, ordiiiô al Rmo P. superiore générale
dei Trinilari scalzi, con dispaccio de' 3 dicembre 1843, di
rivestirlodeU'abito e di porlo in un convento di osservanza.
Si sono fedelmente eseguili i venerati comandi di codesta
S. Congreg.izione, ma il P. Ilario si rende ogni giorno viepiù
incorreggihile ; e quantunque non sia stato mai riabilitato
alla celebrazione délia S. messa, pur nondimeno si fa beffa
provincial a été tenu dans la province de Dalmaiie le 24 juin t8'i5.
Par manque de sujets, on a réélu le provincial et un d-^fiiiiteur en
charge. On a nommé défiiiileur et réélu prieur le président du
chapitre. Ces éicclions sont en oppostion avec les statuts, qui
prescrivent trois ans pour élire les supérieurs qui ont été trois ans
en charge. C'est la nécessité, et non te mépiis des lois, qui a fait
agir de la sorte. — I.c Saint-Père revalide les élections et toutes
les mesures subséquentes. Rome, 17 juillet Wi6.
(1800). Triiiitaire. Procès extra judiciare pour l'expulsion. Un
certain P. Hilaire profès de l'ordre des Trinitaires déchaussés,
obtint un induit de séeulaiisation perpétuel e en date du 27 août
1830. Ayant quitté l'haljit, il retourna au diocèse d'tvrée, son
pays; mais l'induit ne fut jamais mis à exécut on. Mgr l'évèque
ayant porté plainte conire ce prèlre, qui depuis seiit ans était
frappé de suspense a divinis, la S. Congrégation, par dépêche du
0 déccmt)re lSi3. ordonna de lui rendre 1 habit et de le placer
dans un couvent d'observance, l.e P. Hilaire se montre de plus en
plus incorrigible. Quoiqu'il n'ait jamais été réhabilité à la célé-
bration de la sainte messe, il se moque de la dispense, et insor-
descit in censuris. Sa foi est suspecte, sa conduite scandaleuse*
di tal sospensione e Insrdrscil in censuris. La di lui fede è
sospctta, scandalosa la vita, c disperato il ravvedimento, per
cui è una pielra di scandalo, e pu6 divenire, quantunque
tenuto sotto strella sorveglianza, la rovina di non poehi
religiosi.
Volendo l'ultimo capitolo générale porre un pronto riparo
a questi danni, e riflu-llendo aile presenti circostanze dell'or-
dine, le quali non permelterebbrro di poter eseguire tutto
(]uello che vienc prescritio nelle costituzioni pontiticie e del-
l'ordine suU'espnlsione degl'incorreggibili, nella sessione VI,
lia stahilito a voti pieni di scegliere tre sacerdoti professi ed
u:i quarto in defeclum di alcuno dei tre primi, i quali con
facoltfi da oltenersi specificamente per il présente caso da
codesta S. G. potesscro compilare un processo suUa vita e
costiuni del predetto P. Ilario, e quindi presentarlo alla slessa
S. Congregazione, allinchè pronunziasse la sentenza di espul-
sione.
L'oratore pertanlo prega di concedere ai predetti PP. la
facoltà di forinare nelle forme débite il |)redetto processo
contre del P. Ilario sudetto colla condlzione di presentarlo
quindi a codesta S. (l. dalla quale devra pronunciarsi la
giusta sentenza o di ergaslolo o di espulsione perpétua.
Ex audieniia SSmi diei 17 jiilii 1846. SSiuus annuit ut
a religiosis a capiiulo deputatis fîat juxta preces processus, et
ab ei^dl^n praevia defensione rei procedatnr nsque ad senten-
tiam inclusive; quœ tamen ante executionem ad S. C. remitli
debeal cum relativis actis. Abslineant vero religiosi deputati
ab iis cognoscendis quae suspicionem tidei respiciunt, eaque
vel ad erdinarium, vel ad sanctum officiuin deducant.
Romae, etc.
1801. Super breviario.
Il P.Eduardo Comas, commissarioapostolicode'Carmelitani
calzali di Spagna, nmilmente espone che tiovandosi superiore
al convento di Ponzano, nuovaniente fondato di vita perfet-
tamenle commune e di esatla osservanza, e concorrendo ivi
spontaneamente (come non di rado accade) sacerdoti secolari
0 per far gli esercizi spirituali o per passar qualche tratto di
tempo nel raccoglimento e nella osservanza o altri fini religiosi,
con loio rammarico non possono del tutto uniformarsi alla
tout amendement est désespéré. H est une pierre d'achoppement,
et, quoique surveillé de près, il peut perdre plusieurs religieux.
Les circonstances actuelles ne permetlent pas de remplir toutes
les prescriptions des décrets du Saint-Siège et des statuts de
l'ordre sur l'expulsion des incorrigibles; le dernier chapitre géné-
ral a désigné trois religieux pour l'aire une enquête sur la vie et
la conduite dudit Hilaire; l'enquête sera souuiise à la S. Congré-
sation, qui prononcera l'arrêt, condanniant le coupable soit à
l'er^astule soit à l'expulsion. — Le Saint-Père autorise le procès,
iusqnes et y compiis ia sentence, laquelle ne sera toutefois mise
à exécution qu'après avoir été communiquée à la S. Congré-
gation. Les trois juges laisseront i l'écart les imputations rela-
tives à la suspicion de foi. Rome, 17 juillet 1846.
(1801). Bréviaire des Carmes. Induit. Les Carmes réformés ont le
éviaire romain de S. Pie V. Mais la litur;;ie spéciale des églises
latines de la Terre-Sainte a été conservée parmi les grands
Carmes. La S. Congrégation des Evèques et Réguliers reçoit la
demande qui suit : " Le P. Edouard Comas, commissaire apos-
tolique des Carmes chaussés d'Espagne, expose que, se trouvant
supérieur du couvent de Pouzano nouvellement fondé comme
maison de parfaite vie commune et de régulière observance, il
y \ieni assez souvent des prêtres séculiers pour faire des retraites
ou passer quelque temps dans le recueillement. Ils ne pmvent,
à leur grand regret, se joindre aux religieux pour réciter l'office
vu la diversité du rite. Le recourant demande que ces prêtres et
tous autres ecclésiastiques qui viendront dans ce couvent
puissent se conformer entièrement au bréviaire carme, lorsqu'ils
réciteront l'office avec les religieux. — L'induit est accordé pour
trois ans. Rome, 1* août 1846.
br
619
DECRETS INEDITS
(i20
recita deU'ufficio con i religiosi perla diversilà del rito. Perciô
l'oratore prega la Santilà Voslra che i delti saceidoii quanto
altri eccleilasiici ivi coiicorreraiino, possano pertettaïuente
uniformarsi al breviario Canuelilaiio quante le volte si uni-
raiiiio a salineggiare cou i religiosi sudetli.
Es. audienlia diei 14 aiigusti 184G. SSmus bénigne annuit
pro pelilo induito ad Irieniiium favore ecclesiasticoriim qui
in diclo couventu vel ralione exercitioniin spiritualiuai, vel
ratione couvictus coniiuorabuntur. CouUariis, etc.
Rooije, etc.
1;\>2. SlPER VENDITIONE.
Giacomo Yelletrani laico professe deU'ordine di S. Donie-
nico, stanzialo nel convento di Foligno, espone di possedere
nel territorio di Foligno, corne erede del di lui defoiito geni-
tare Angelo Vell.'trani, un piccolo terreno olivato del valore
incirca di scudi 50, dal quale ritrae tenuissimo fruttato che
non è sufficienle neppure ai suoi piii urgenli hisogni. D'al-
tronde ha la madré non solo di avanzata età, ma di piii ati'elta
da lualattia cronica, che stante la niancanza assoluta di béni di
fortnna, vive in una vera niiseria sino a niancanza del neces-
sario sosieutaniento. Vorrebbe l'uniile oralore alienare il detlo
fondo per sollevare da tanta iniseria gli ullinù giorni délia
infelice génitrice, per cui implora dalla S. V. la facollà di poter
fare la determinata vendila.
Ex audientia diei 21 augusti 1816. SSmus annuit arbitrio
ordinarii, pro t'aeiiltale vendendi diclum fundum, et tradendi
prelium in snbsidium matiis oraloris.
Romae, etc.
1803. Transitcs ad statcm clericaleii.
Fr. Ferdinando Maria Vasquez e Fernandez laico professo
de' Minori osservanti di S. France^co ed appartenente al con-
vento de' l'P. predicatori di S. Antonio de Herhon délia pro-
vincia, non che dlocesi di Compostella nella Spagna, espone
che avendola supplicata per la facollà di passare dallo stato
laicale al cléricale, atteso che si trova bastantemenle versato
nella lingua latina, nelle malerie di morale, benignamente »i
è degnata esaudire taie sua preghiera nell'analogo rescritto
datato li 22 maggio corrente anno, cominesso per l'esecu-
(180-1). Vente dune terre. Convers. Tout ce que le religieui
acquiert après sa profession appartient à sa communauté, sup-
posé que celle-ci ait qualité pour posséder. « Jacques Velletrani,
couvcrs profès de l'ordre de S. Dominique, possède sur le terroir
de Foligno, comnip héritier de son père aujourd'hui défunt, un
terrain phinié d'oliviers valant environ oO écus (2oO l'r.) Le revenu
est fort petit et ne suffit pas aux plus urgents besoins. D'aulre
part, il a sa mère, fort âgée, alteinte d'une maladie chronique,
privée de tous moyens d'existence et vivant réellement dans la
misère. Le recourant voudrait vendre le terrain pour venir en
aide à sa mère pour les derniers temps de sa vie. — Le Saint-
Père permet la vente, au gré de l'ordinaire. Rome, 21 août 1846.
(IbUJ). Passage d'un convers à la profession cléricale. Nouveau
noviciat. 1-e convers qui obtient l'auturlsalion de passer à l'état
clérical, doit renouveler le noviciat et la profession. Feidinand-
Marie Vasquez et Fernandez, convers profés de l'ordre des Obser-
vants de S. François et appartenant au couvent de Herhon,
province et diocèse de Conipostelle en Kspagne, a obtenu du
Sainl-Siége la permission de passer à l'état clérical, parce qu'il
est suffisamment versé dans la langue latine et dans la théologie
morale. Mais l'induit apostolique prescrit de refaire l'année de
noviciat comme clerc dans quelque couvent hors d'Espagne et
de renouveler la profession à l'époi4ue voulue. Les circonstances
présentes ne permettent pas au recourant de remplir ces condi-
tions. Il demande la révocation de la .clause relative au noviciat
et à la profeision, de sorte qu'il puisse suivre sa vocation et rece-
voir sans délai les ordres mineurs et majeurs. — Le Saint-Pere
dispense du noviciat, et prescrit un mois de retraite spirituelle
avant de renouveler la profession. Home, 28 août 1846.
zione al P. commissario aposlolico per la detla Spagna, co
potestà ili suddclogare. Vib la condizione che debba innovare
l'anno del noviziato corne chierico in qualche convento fuori
dello slesso regno, e quindi a suo tempo emettere la nuova
professione. Per le ben note circostanze non puù l'oratore
escgnire quanto corne sopra gli è stato ingiunto. Quindi sup-
plica S. V. perché a compimento di grazia si degni logliere
dall'accoidato rescritto la succennata condizione, délia rinno-
vazione cioè del noviziato e ddla prolessione, e c.oA subito,
secondando la sua vocazione, possa ascendere agli ordini mi-
nori e Siigri.
Ex audientia diei 28 augusti 18i6. SSmus annuit, arbitrio
P. commissarii etiam per religiosun» subdelegandum, pro
facultate dispensandi oratorem a novo novitiatu, ita tanien,
ut vacare debeat per menseni s[)iritualibus exercitiis et deinde
renovare professionem, servata in reliquis omnibus forma ac
lenore prajcedentis concessionis.
Romai, etc.
1804. OrDIMS CASSlNENsrUM.
D. Benedetto Tomasselti, altuale procuratore générale délia
Congregazione Cassinese, per commissioue del Kmo P.abbate
présidente di detta Congregazione, rappresenta qualmentefin
daU'epoca del capitolo générale tenulo in Monte Cassinoil 14
oltobre del 1844, essendo stato eletto présidente délia Con-
gregazione il P. abbate Ermenelgiido iMarchesi, professo di
S. Caterina da Siena, si venne in seguito all'elczione di visita-
tore per singole provincie, e per quella di Toscana, venne
eletto il P. D. Ferdinando Ricci abbate e professo anch'esso
del nominato monaslero di S. Caterina da Siena, e perciô
comprofesso del présidente. Simile elezione contraria aile
costituzioni Cassinesi, non fu fatta maliziosamente, ma dettata
dalla imponente circostanza, poichè in quella provincia di
Toscana non vi si trovavano che quesli so!i due abbati com-
p.'ûfessi, ne poteasi scegliere altro abbate di altra provincia,
non trovandosi un tal casocoiiteinplato nelle accennate nostre
costituzioni. Da simile inatlesa irregolarilà di elezione, ne è
accaduto che nella dieta tenutasi nel nionastero e badia di
Firenze, ove risiede il lodato abbate présidente, il giorno di
maggio del corrente anno, e tenendosi per taie congre.s£o
dietale riuniti i soli visilalori, corne è prefissso, intervenue,
corne era di dovere, il P. abbate Ricci, comprofesso del prési-
dente. Il congresso fece le sue sedute, ed esegui le sue ope-
razioni di promozione, ed altro a lenore dei bisogni délia
Congregazione, ed il tutto riusci paciticamente e senza il
(1804). Bénédictins du Monl-Cassin. Elections. Les statuts des
comnnsnautes religieuses sont le plus parfait modèle d'un bon
système électoral. On y remarque les plus sages précautions pour
empêcher toute pression sur les votes. Dom Benoit Tomasselti,
procureur général du Mont-Cassin, représente, au nom du géné-
ral, que dans le chapitre général célébré au Monl-t;as^in le li oc-
tobre 1^4t, on élut général de la conijrégation le P. .Marchesi,
profès du monastère de Sienne; en même temps on élut visiteur
de la province de Toscane le P. Ricci, abbé et profès dudll mo-
nastère de Sienne. Les statuts défendent d'élire deux profès du
même monastère. On a agi de la sorte par nécessité, vu que la
province de Toscane n'avait que ces deux abbés, et l'on ne pou-
vait en prendre un autre dans une autre province, le cas n'étant
pas prévu dans les statuts. Ue là est venu que dans la diète
tenue à Florence au mois de mai dernier, le P. Ricci intervint,
quoique co-profès du général. La diète procéda à ses opérations
sans aucune réclamation et sans concevoir le moindre doute sur
la légalité et la validité des décisions. Ce n'est que plus tard que
le général a communiqué son anxiélé au recourant. La mort de
Grégoire XVI a été cause qu'on a dû différer la demande pour
obtenir la ratiticition de tous les actes illégaux. — Le Saint-
Père absout des censures et de l'irrégularité, pour autant qu'il
est nécessaire, et revalide les opérations du chapitre général et
de la diète. Home, 17 juillet 1846.
621
DECRETS INEDITS
622
mininio dubbio siilla lefjalilà del congrcsso e svia validita.
Dopo qualche gionio il K. P. al)b:ite prosidenle voile fare
coïKisci'iT all'iimile oratore il diibio ii;>toj^!i sulla validita dpj,di
atli dictali per la circ;ostanz:i acccnnala dulla prcsfii/.a del siio
P. abbate Ricci visitatore comprofesso. A laie parlncipa/jone
ot-'iuiiio riconobbd l'osislenza délia illc^'alità pd invalidilàdfgli
ait! siidetli.Si sarebbo al iiioiiifiito l'alto l'esposto pcrolteriere
la necessaria sanatoria, ma attcsa la iiiaspettata morte di Gre-
gorio XVI, convenue sospenderc la snpplica, attondendo la
elezione del nnovo soninio pontetice. Ora clie la divina Prov-
videnza ci lia concesso con unlversale npplauso il sonimo
gerarca nolla ppi-sona délia S. V. non rilaido un solo istante
a ricorrei'e a V. B. es;>oire con tiilta sinccrit.'i l'accaduto e
chiedere istantemente ropporliina sanatoria, afïinchè gli atti
délia riferita dietaoiten^'ano qnella validilà che è necessaria
1' le coscienzo degli abbali inteivennti al noniinalo congresso
unitamente al présidente, siano assolteda rpialunqiie censura
alibiano incorsa. — S. Calisto, 10 luglio ISib. — D. Benedetto
Tominasetli, abbate procuratore generak de' Cassinesi.
Ex audienlia SSini die \1 juiii ISUi.SSnius bénigne annuit,
ac propterea abfolvit a censuris et pœnis ecclesiasticis qua-
tenus opus sit, onines in prœniissis culpabiles, et cum eisdem
super irregularitate ad cautelain dispcnsavil, nec non oninia
et singula prifimissis non obstanlibus plene sanavit et revali-
davit.
Romae, etc.
1805. SCPER DEFECTC «TATIS.
Le costituzloni de' PP. Carmelitani scaizi esigono che i
definitori provinciali abbiano almeno 30 anni, qnantunque
non si parli di nullità se avviene altritnenti. Il capitolo cele-
bratosi in quest'anno nella provincia di Piemonte scelse a
taie officio il P. Gregorio di S. Giuseppe mancante di quel
requisito, e questi successivamente intervenue col suo veto a
tutti gli atti a oui era chiannato in forza dell'assunto impiego.
A togliere ogni dubbio che possa esservi in proposito, il pro-
curatore générale supplica la vS. V. a voiersi degnare di sanare
l'irregolarità di quella elezione, non che tutti gli atti ai quaii
il P. Gregorio di S. Giuseppe prese parte corne definitore.
Ex audientia SSmi die 24 julii 1846. SSmus annuit, arbitrio
P. prsepositi generalis, pro sanatione praefatœ electionis
P. Gregorii a S. Joseph in definilorem provincialeni non
obslante œtatis defectu, nec non omnia inde subsequuta acta
quaj ob praemissa fortasse nuliitatis vilio obnoxia esse possent,
Romae, etc.
1806. Super alienatione legatorum.
11 P. vice-procuratore générale dell'ordine de' Capuccini,
ospone che essendo venuto in cognizione che il convento di
Nulvi délia provincia di Sassari in Sardegna, teneva già da
alcun tempo alcimi legati nulli, di cui anuette lo stato, perché
intestati ai medesimi capuccini incapaci di polerli ricevere e
(1805). Carmes. Dé finiteurs protnnciaux. Age. Les coDslHul'ions des
Carmes déchaussés prescrivent l'âfie de trente ans pour un défi-
niteur provincial, mais elles ne parlent pas do nullité si on fait
autrement. Le chapitre de la province de Piémont a nommé
définiteur le P. Grégoire de S. Joseph, lequel n'atteint pas ledit
âge. Il a rempli toutes les attributions de sa charge. Afin de dis-
siper tous les doutes, le procureur général demande la ratifi-
cation de l'élection et des actes subséquents. — Le Saint-Père
exauce la demande. Rome, 24 juillet l'44G.
[i&OG]. Capucins de Sardaigne. Legs. La pauvreté in communi
dont les Capucins font profession les empoche de recevoir les legs
en leur propre nom; mais on permet de les attribuer à la sa-
cristie et d'acquitter les messes comme si elles étaient manuelles
et offertes journellement par les fidèles. La S. Congrégation reçoit
desiderando tanto lui quanto il provinciale di quella provincia
di v(der regolarizzare l'ailare senza danno délia causa pia, per
cui già ricorrevaal vescovo, ma inntilmentecoine daU'annessa
snpplica, perciô prega V. S. a d- giiarsi di concedere la ven-
dita degli indicati stabili per mezzo del sindaco apostolico ed
a noniiî délia S. Sed(^, e quindi iuipiegare il prodotto ad ese-
cuzione délia mente dei tesiatori.
Ex audientia SSnii die 17 julii 1846. SSmus annuit, arbitrio
ordinarii, pro facullale retinendi hnjusmodi pialcgata noinine
sacrarii et missas ad instar niissarnni adventitiaruni, ita taiiien
ut dicta pia legata nuncnpentur nomine respectivorum piorum
testatorum et oninia acta fiant noinine S. Sedis per syndicnin
apostolicum, cui etiani cominitlatur bonorum adminisiratio.
Quod si aliqnos fundos vendi expédiât, ordinarius niandet
procedi ad peritoruni iostimationeni et ad edictoruni affixio-
nem, et deinde de resnltaniibus referai, expressis fundis alie-
nandis cum respectivis legatis.
Uoniaî, etc.
1807. Super subsidio.
P. Felice délia Gava sacerdote capuccino délia provincia di
Bari, espone che ora egli trovasi in patria, per essere di aiuto
al padre decrepito e miserabile, non che a due sorelie nubili,
che senza i soccorsi che da lui ricevono sarebbero esposte
per la loro povertà. Anzichè chiedere la secolarizzazione,
sarebbe egli contento di poter rimanere nel convento délia
Gava, ma a prolungare quivi la suadimora, converrebbe che
venisse aggregato alla religiosa provincia di Napoli, alla quale
appartieue per origine, abbandonando in lai modo la provincia
di Bari di cui è alunno. Si rivolse a taie oggetto al vicario
générale dell'ordine, e questi gli rispose che avrebhe appa-
gati i suoi desideri, quando fosse slato ricevuto dal provinciale
di Napoli. Ma la Gongregazione di quella provincia loescluse,
dando per ragione che se si ammette lui, debbono ammettersi
anco aliri che fecero eguale istanza. In taie stato di cose,
l'umile esponente si rivolge alla S. V. supplicando a voiersi
degnare di autorizzarlo a rimanersene nel convento délia Gava
non estante la suespressa délibéra délia Gongregazione délia
provincia di Napoli.
Ex audientia SSmi die 10 julii 1846. SSmus annuit, arbitrio
P. vicariigsneralis, pro facultate indulgendi religioso oratori
ut in praefato conventu ad nutum S. G. ad efifectum opitulandi
patri etsororibus, ita tamen ut ipse habitualiter inlra clanstra
la demande qui suit : « Le vice-procureur général de l'ordre des
Capucins expose qu'il a appris que le couvent de Nulvi, province
de Sassari en Sardaigne, avait quelques legs absolument nuls
parce qu'ils sont eipressément attribués aux Capucins, qui sont
sans capacité juridique pour les accepter. Désirant, comme le
provincial, régulariser l'alTaire sans nuire à la cause pie, il
s'est adressé à Mgr l'évêque, sans rien obtenir. Il demande la
permission de faire vendre les immeubles par l'intermédiaire
du syndic apostolique et au nom du Saint-Siége, pour employer le
prix à l'exécution de l'intention des testateurs. » — La S. Congré-
gation refuse la vente, mais permet de garder les legs au
nom de la sacristie et de ce ébrer les messes comme des messes
éventuelles. Le syndic administrera les biens et fera tous les actes
nomine Sanctœ Sedis. Rome, 17 juillet 1846.
C1S07). Assistance des parents accablés parla vieillesse et la misère.
Capucins. Le P. Félix de la Cava, prêtre capucin de la pmvince
de Bari, se trouve dans son pays pour secourir son père, qui est
dans la décrépitude et la misère, et deux sœurs nubiles pareil-
ment pauvres. Au lieu de demander la sécularisation, il se
contente de rester au couvent de la Cava; mais le conseil refuse
de l'agrétîer à la province de Naples, parce que le précédent sus-
citerait un grand nombre de demandes. — Le Saint-Père permet
la demeure du religieux au couvent de la Cava ad nutum S. Con-
gregationis, pour secourir son père et ses sœurs, sans être cepen-
dant exempté du service commun du couvent. Rome, 10 juil-
let 1816.
623
DECRETS INEDITS
624
degat et a servilio communi conveotus non eximatur. Con-
trariis, e(c.
Roms, etc.
1808. ScPER ISOCLTO MANENW EXTRA CLAUSTBA.
Marlino Oreino, vescovo d: Patli, espone come lontano
dalla propria patria, non potendo avère allri congiunti in un
paese slraniero ove ti-ova»i stabiliio clie po-sano aiut.irlo ed
inleressarsi délia sua infernia sainte, ha fondalo il suo ap-
poggio n?lla compagnia del suo fralello gerniano fr. capuc-
cino P. Michèle da Calania, il qnale da dollore in niedicina
passô alla seralica religone. La dislanza del pa'azzo vesco-
vile e l'aria cattiva del convento di Patli, rende inabile il delto
religioso fratello ad aiutare il proprio fratello prelato ed abi-
tare nello stesso tempo nel chiosiro. Quindi è che l'oratore
prega la paterna carilà délia S. V. a benignarsi concedergli
che il dette capuccino abiti nel suo vescovile palazzo sino a
tanto che lo crederà necessario.
Yotutn procuratoris generalis. Una jam et altéra vice sub
diebusO junii ac 27 novembris mox elapsi anni, salva semper
reverenlia oratori débita, vola sua negativa prius S. Congre-
gationi disciplinae regularis, dihinc episcoporum et regula-
rium promebant procuratores ordinis, eo innixi fundaniento,
quod sunimi ponlifices, ac praesertim B:nedictiis XIII et Cle-
mens VIU proh'buere omiiino ne religiosi extra conventus
claustra morarenlur; sed sub sui superioris obedientia per-
peluo manerent in claustro, monenles insuper ne in postcruni
hujusmodi facultates concederentur, nisi ex gravissinia causa
a S. Sede apostolica probata, quae cerlo gravi^sima causa non
reperitur in precibus oratoris, nisi excludanlur tôt probatissimi
Tiri in sua diœcesi, quos et adjutores sibi ad implendas parles
ministerii posset associare et suœ saluti consulere. Nihilomi-
nus, ut saltein pro parte possibili oratoris voluntati satisfa-
cerent, superiores ordinis eo devenerunt ut palrem religiosuni
de qiio in supplici libello, locarent in conventu viciniori ea
faculiate donatum, quod pro libito accedere posset ad Illmum
ac Rmum episcopum ; sed heu nimia fragilitas humana !
einancipatus aliquantulum ab illa slrictiori observantia quain
est protessus, paulalini decidit, excilando suis pravis moribus
obloculiones ac recursus contra se et episcopum et eo usque
suaî vocalionis spiritum amisit, ut ausus sil pertenlare seecu-
larisationem. Hœc sunt qua; omnino obstarunt et obstant,
quominus procurator generalis valeat annuere oratoris pos-
lulato. Ex cœnobio Capucinorum Uibis, die 26 junii 1846. —
P. Venaiitius a Taurino, procnralor generalis.
S. Congregatio rescribendum censuit : Non expedire. — Die
i jiilii 1846.
Romae, etc.
1800. ScPER EXECL'TIOXE RESCRIPTI.
Fr. Francesco Treserna, rettore del venerabile collegio de'
(1808). Palais épiscopal. Obligation de demeurer dans le cloître. Le
Saint-ï^ii'ge permet rarement qu'un religieux (iemcure habituel-
lement hors de son couvent pour se mettre au service d'un
évOque. Mgr Orsino, tnûque de Putli, en Sicile, rcprésenle que,
n'avant pas de parent qui puisse l'aider dans un pays iJtianger et
prendre soin de sa sanlé qui est mauvaise, il a mis loules ses es-
pérances dans la compagnie de son cousin germain, le P. Michel
de CaUne, capucin, lequel, étant docleuren médecine, aembrassé
l'inslitut séraptiique. Léloignement du palais épisco|.al et le mau-
vais air du couvent ne permeltent pas que le religieux puisse
assister le prélat en demeurant dans son cloître. 11 demande
que le capucin puisse résider dans le palais épiscopal tant qu'il
le croira nécessaire. — Le procureur g 'néral de linstilut s'op-
pose à rmduli, pour les motifs exprimés dans le votain rapporté
ci-dessus. C'est pourquoi la S. Congrégation rejette la demande.
Rome, 1" juillet 1846.
(1809). Dominicains. Missions des Philippines cl du Tonicin. Col-
missionarii per le isole Filippine ed Asia dell'ordine de' Pre-
dicatori, esistente nella citlà di Ocagna nel regno di Spagna,
espone che avendo ricevuto un rescrilto di S. S. Gregorio XVI
in data 27 marzo 181'j pel novizio Fr. Francesco Ijallia del
niedesimo convenio, col quale S. S. benignamente concède la
grazia di poler fare la sua professione religiosa computindole
quattro niesi di noviziato, non già un niese dopo i quali stette
in casa de' suoi genitori per averlo l'autorilà civile violenle-
nienle estraito dal noviziato e collegio per aggregario all'eser-
cito, giacchè prim.i di vesiirc il sagro abilo era sortilo soldalo
nella coscrizione di quell'anno. Al vcnire il sudelto rettore a
dare esecuzione alla giaziadi Sua Santitii, il novizio che tanto
nel vestire il suo abito, couie nella supplica avanzala a Sua
Santità aveva dello essere libero di ogni obliga/.ione reale e
personale, nella certezza che aveva d'essere inutile per sol-
dato, giacchè non arrivava alla laglia o misura, mosso da
stinioli di coscienza, vedendo che il rescrilto portava la reslri-
zione: Si vp.ra sunl cxposila, (ï\c\\vi\à che veramente prima
di vestire il sagro abito sapeva essere cadula in lui la sorte
di essere soldato, ma che avendo una volta detto essere
libero sulla nientovata persuasione di essere inutile per timoré
e ri.spetti umani, continua nella medesima asserzione, espo-
nendo nella supplica che ignorasse essere iii lui cadula la
sorte di essere soldato. Onde non potendo adesso far uso délia
cilata grazia, l'oratore implora le sia sanato queslo difetio e
confcrmata la grazia, essendo d'allronde vero che quando
fece la citata supplica, era già stato dichiarato libero e rilor-
nalo al noviziato.
Yolum commissarii apostolici. Essendo che ricU'esposizione
del P. rettore del collegio di Ocagna si vedono la colpa col
pentimento del novizio Fr. Francesco Ballia, non posso non
supplicare la V. B. si degni compatire un giovane il di oui fine
e oggetto non era cattivo, anzi diretto alla santificazione del
prossimo e aU'aumenlo délia nostra sanla fede nelle miosioni
délie isole Fdipjjine e del Tunckino. — Fr. Giovanni Genis,
commissario apostoliro.
Rcscriptum. Ex audientia SSmi diei 3 julii 1^46. SSmus
annuit, pro faculiate exequendi enunciatum rescriptuni diei
27 niartii 1846, prœmissis non obslantibus, servala illius forma
ac tenore.
Romae, etc.
1810. Super erectione monasteru.
D. Ignazio di R'^gno, abbate générale délia Congregazione
Olivetana, espone che nel 1832 il poutefice Gregorio XVI di-
chiarava queslo monastero di S. Francesca llomana in Ronia
semplice ospizio e niera procureria générale dell'ordine Oli-
Icge d' Ocagna. La révolution espagnole n'a pas louché au collège
d'Oca^na, qui est en quelque soite uu séminaire pour les mis-
sions des îles Philippines el du Tonkin. Cette m.iison a continué
de recevou- des no\ices et des proies. Le présent induit concerne
un novice que la conscription lit sortir du couvent et qui bientôt
fut recouru impropre au service militaire. Le noviciat ayant été
interrompu, l'intlull pontifical fut demandé, et accorda dispense
de quatre uiois de noviciat. Par malheur, l'exposé manquait de
si:icérilé. Lorsque le jeune homme entra au couvent, il savait
qu'il avait tiré un mauvais numéro, mais il espérait èlre réformé.
Le rescrit ponlilical contient coiistammenl la clause ; Si vera
. De là vient la nccessilé de demander la revalidalion
Le Sainl-Péie autorise la mise à exécution du
sint cxposilu.
de l'induit. — ->- ■■- - .- - --
rescril, nonobstant les choses susdites. Rome, 3! Juillet \HVj.
(18K!)- Oivélains. Maison de Ste Françoi'^e Romaine. Restitution
du litre de monadcre. Kn 183.', Grégoire XVI décida que la maison
«
625
MELANGES
626
vetano. Nel gennaio perallro dell'anno corrente, il prelodalo
ponlefice con oracolo di sua viva voce faceva sperare all'ora-
torc che avrebbe in brève restituitoal rletto ospizio prociireria
générale il giii d'allora ricliiesto tilolo di nionistero, il clie
non gli venne fatio prevenulo dalla morte. lu propo&ito per-
tanlo l'uiniie oratorc a nome deironiine suo o délie nobili
oblate Olivetane di Torre de' Specchi cbe in quesla cliiesa di
S. Francesca romana vengono ad eniettere la sua loro obla-
zione, osa rinnovare a V. S. calde siippliche, acciô voglia
degnarsi ridonare al prefato ospizio il Sbspirato titolo di mo-
nastère.
Ex andientia SSmi die 31 julii 1846. SSmus annuit pro
restitulione pra^fati liospitii in nionasteriuin, et pro deputa-
tione P. abbalis Josephi Lynclii, procuraloris j^eneralis in
iliius abbatem, ita tamen ut in reliquis omnibus (irma rerna-
neant quoad enunciatuni nionaslerium qua; a Gregorio XVI
s. m. sancita fuerunt.
demandé i ladite l'poquc. I,a mort cmpflcha Grégoire XVI de réa-
liser sa pensée. C'est pourquoi le général des Olivétains, l.int en
son nom qu'en celui des oblales olivétaines de fou de' Specchi
qui vont faire leuroblalion dans l'église de sainte Françoise Ho-
maine, renouvelle la demande, afin que le tilre de monaslère
soit rendu à l'hospice. —Le Saint-Père consent au rétablissement
de l'hospice comme un monaslère. 11 non-.me le procureur gé-
néral abbé de ladite maison. Rome, 31 juillet 1846.
(La suite prochainement. )
Mmm
— Ecosse. Rétablissement de la hiérarchie épiscopale.
Texte latin de la bulle pontificale.
La traduction des lettres apostoliques sub plumbo
qui rétablissent la hiérarcliie canonique en Ecosse a
paru dans la précédente livraison des Analecla
(col. 49G). Nous croyons devoir publier aussi le
texte de la bulle. Les gloires passées de l'Ecosse et
la sollicitude que le Saint-Siège témoigna de tout
temps à cette importante partie du monde catholique
sont exprimées dans un langage vraiment élevé et
touchant.
Nous signalons le passage relatif à la suppression
des anciens privilèges et coutumes qui seraient en
opposition avec le droit commun. En effet, tout siège
épiscopal érigé de nouveau , est nécessairement
soumis aux prescriptions canoniques de la législation
commune. L'ancien état est mis à néant par l'acte
pontifical qui confère l'existence et la vie aux sièges
épiscopaux. Ainsi Pie VU, dans la bulle qui ratifia le
concordat conclu avec la France en 1801, supprima
et éteignit les églises archiépiscopales et épiscopales
ainsi que tous leurs privilèges et tout leur ancien
état.
SANCTISSIMI IN CHRISTO PATRIS ET DOMINI NOSTRI
DOMINI LEOSIS DIVINA PROVIDENTIA PAP^E XIH
Literœ aposlolicœ quibus hierarchia episcopalis in Scotia
resiituitur.
Léo episcopus servorum Dei ad perpetuam rei memoriam.
Ex supremo apostolatus apice, ad quem, nulle meritorum
nostrorum suffragio, sed divina sic disponente bonitate, nuper
evecti sumus, Romani pontifices prcedecessores nostri uni-
versas dominici agri partes, quasi de montis verlice speculari
nunquamdesliterunt, ut quidecciesiarum omnium condiiioni,
dccori, et lirmamento labentibus annis magis conveniret,
dignosccrent ; ac proinde quantum quidam ipsi ex alto datum
fuit, quemadmodum novas ubique gentium erigere épisco-
pales sedes, ita eas quce temporum injuria perierant, ad
novam viiam revocare sollicili in primis fuerunt. Cnm enim
Spiritus sanclus posueril episcopos regere Ecclesiam Dei,
ubi primum in aliqua regione is est sanctissimuj religionis
status, ut ordinarium épiscopale regimen inibi aut constitui,
aul reslaurari sinat, illico eidem ea conferre bcneticia decet,
qu;e ex liujusmodi divinitus stabilita ordinatione suapte na-
tura dimanant. Quocirca decessor noster sa. me. Plus IX,
quem paucis abhinc diebus omnium desiderio sublalum dole-
mus, vel ab initio sui ponlificatus, cnm missiones in nobilis-
simo florentissimoque Angliœ regno ita profecisse innoluisset,
ut regiminis ecclesiastici forma in eum modum restitui posset,
in qi.o extat pênes alias catholicas gentes, suos Anglis ordi-
narios episcopos reddere curavil literis apostolicis kal. octo-
bris anno incarnationis Dominicae millesimo oclingentesimo
quinquagesiino dalis, quarum initium Universalis Ecdesiœ.
Et, quoniam haud multo post iisdem salularibus disposiiio-
nibus illustres llollandiaî ac Brabanliae regiones frui posse
perspexerat, hand iiimioratus est episcopalem hierarcbiam
ibi quoque instaurare, quod aliis apostolicis literis IV non.
martii anno millesimo octingentesimo quinquagesimo tertio
datis, incipien. Ex qua die prœstitit. Quaj quidem, ut de
rrsliluto patriarchatu Hierosolimilano sileamns, provido sane
consilio facta fuisse ex co liquet, quod, auspice divina gratia,
hujus S. Sedis exspectationi plane respondit eventus ; quan-
tum enim emolumenti Ecclesia catholica ex reslaurata epis-
copali hierarchia utrobique perceperit, onmibus notum explo-
ratumque est.
At ;egre ferebat pientissimi pontifiais animus, quod eadem
sors Scotiae quoque communis nondum esse potuisset. Quae
paterni ejus animi œgritudo vel inde augebatur, quod com-
pertum esset, quam uberes progressus in Scotia olim Ecclesia
catholica fecerat. Profecloquicumque in ecclesiastica bistoria
vel paruni versatusfuerit, probe novit Evangelii lumen Scotis
mature illuxisse ; siquidem, ut silentio praelereamus quie de
antiquioribus in iilud regnum apostolicis missionibus fert
tradiiio, narrantur S. Ninianus smculo iv exeunle, qui, teste
ven. Beda, Romae fidem, et mysteria verilatis edoctus fuerat,
et saeculo v S. Palladius, Ecclesise Romanaî diaconus, sacra
infula decorali, ibi Cliristi fidem prasdicasse ; nec non S. Co-
lumba ab., qui sœculo vi eo appulit, monasterium constru-
xisse, ex quo plura alla prodiernnt. Et, quamquam a niedio
saiculo vin ad xi de ecclesiastico Scotiae statu hislorica do-
cumenta ferme deficiant, memoriae tamen proditum est,
plures ibi episcopos, quamvis aliquos sine certis sedibus,
extiiisse. Postquam vero summa rerum Malcolmus III anno
MLVll potitus est, ejus opéra, hoi'tante sancta conjuge Mar-
garita, christiana religio, quae sive ob exterorum populorum
incursiones, sive ob varias politicas vicissiludines haud levia
damna subierat, restitui, et amplilicari ccepit : et quae extant
adhuc sacraruni aedium, monasteriorum, aliorumque religio-
sorum monumenlorum reliquiae, splendidum pietatis velerum
Scotorum praebent testimonium. Sed, ut quae ad rem nostram
potius faciunt, strictim persequamur, constat saeculo xv sedes
épiscopales adeo jam excrevisse, ut tresdecim numerarentur,
nempe S. Andreae, Glasguensis, Dunkeldensis, Aberdonensis,
nec non Moraviensis, Brechinensis, Dumblinensis, Rossensis
et Katanensis, Gandida Casae, et Lismorensis et Sodorensis,
sive Insulana, atque Orcadensis ; quœ quidem omnes huic
Aposlolicae Sedi immédiate subjectas eraut. Constat etiam, de
quo Scoti inerito gloriantur, Romanos pontifices sub pecu-
i:
SERIE.
40
627
MELANGES
G28
liari protectione Scoliae rpgnum suscipientes, singulaii memo-
ratas tcclesias benevoleiitia fuisse proseciilos ; qiiare dum
ipsi melropolitanos se ScotiiC gerebanl, illarum prixiltgia ac
imniuniiates. ab Ecclesia Romana omnium matre el ningistra
jaindiu concessas, inti'gras sen-andas esse haiid semel decre-
veruDt, ita ut, queniadinodum ab Honorio lU s. m. statulum
fuil, Scoliae ecclesia Sedi Aposlolicœ, sicut filia specialis,
nullo medio esset siibjecta.
Cimi vero antea Scolia metropolilano caruisset, SInIus IV,
praeoculis habon» dispendia ei ditlicuUates Srotis subciuidas,
ut Ronianam adirent metiopolim, aposlolicis lileris XVI kal.
septeiubris anni millesimi quadiinnenlesiiui scptiiagesimi
secundi incip. Triumphans Pastor œlennts, sedein S. Andréa?,
qiiae tum oiiginis vetustate, tnm voneratione erga aposto-
ïxim regni patronum, principem facile obtimierat locuni, in
metropolilanamet archiepiscopalem totins regni sedemerexit,
reiiquissedibus eideni tamquam suttraganeis siibjfctis. Quod
pariter factum est cum Glasgnensi sede anno MCDXCI, qiia;
ab ecclesiastica provincia S. Andréas dislracla, ad metropoii-
tanae dignilateni ab Iniiocentio VllI elata est, suasque habuit
ex supradictis suffraganeas sedes.
Cum ita conslituta Scotorum Ecclesia floreret, liaerosi ernm-
pente saeculo xti, ad extreinam ruinam misère adducta est ;
nunquam tamen Scotis defuit sunmiorum pontilîcum, deces-
sorum nostrorum, impen«a cura, solliciludo ac provideniia,
ut fortes in file perseverarent, quod ex pluribus sane docu-
mentis liquide apparet. Nam prospicientes grassantem late
tempestalem, erga illum populum commiserdlione conimoti,
qua iteratis missionariorum ex variis regulariiim familiis expe-
ditionibus, qua apostolicis le^ationibus, aliisque omne genus
coUatis subsidiis in id indefesse adlaborarunt, ut colla|)S8e
religioni aiixiliarentur. Eoruni opéra in hac catholici orbis
arcs selectis ex Scolica gente adolescentibus praeter Urba-
nianum, peculiare patuit collcgium, in q\io sacris disciplinis
imbui, et sacerdolio initiari possent ad sacrum ministeriuni
deinde in patria exercendum, et spiritualem opem popula-
ribus suis ferendam. Et qnoniam dilecta illa Dominici gregis
pars suis fuerat viduala pastoribus, s. m. Gregorius XV cum
primum ei licuit, Willelmum Chalcedoniae episcopum ordina-
tum ampiisque munitum facultatibus, etiam illis quse ordina-
riorum propriae sunt, ad Angliam simul et Scotiam niisit, ut
dispersarum iliarum ovium pastoralem curam assumeret, ceu
videre est in apostolicis lileris incipien. Ecclesia Romana, X
kal. aprilis, anno millesirao sexcentesimo vigesimo tertio datis.
Ad restituendam in ulroqne regno orthodoxam fidem et An-
glorum alque Scotorum salutem procurandam, Francisco
S.R. E. card.Barberinioeorum protettorimagnam facultatum
copiam ab Urbano VIII attributam fuisse ejus literae Inter
gravissimas in forma brevis die 18 maii anno a Nativitate
MDCXXX datae ostendunt. Hue spectant etiam alise ejnsdem
pomificis liierse iVu/iasuRî ad Galliarum reginam die 12 febr.
anno MDCXXXlll scriptœ, ut illius benevolentiaî Christilî-
deles el Ecclesiam illam squalore confeclam commendaret.
Verum ut meliori qua fieri posset ratione, spirituali Scoto-
rum regimini consuleret, Innocentius PP. XII in vicarium
suum apostolicum Thomam Nicholson, episcopali Perislachii
tilulo ac characiere insignitum anno MDCXCIV deputavit,
integro regno ac insulis adjacentibus ipsius curae comniissis.
Et haud multo post, cum unus dumlaxat apostolicus vicarius
illi vineae Domini excolenda? par amplius non essel, Benedic-
tus XIII, sûcium prœdicto episcopo adjungere properavit,
quod anno MDCCXXVH executioni féliciter mandari potuit,
lia factum est, ut universum Scoliae regnum in duos fueril
vicariatus apostolicos divisum, quorum aller inferiorem, supe-
riorem parlem aller compleclebatur. Sfd quœ divisio catho-
licis, quoi tune temporis erant, gubernandis salis idonea visa
fuerat, cum in dies eorum nnmerus augcretur, opportuna
amplius esse non iiotorat; proinde terlii vicariatus institu-
tione novum priesidium religioni in Scolia tuenche ac dila-
tandae Aposiolica hajc Sedes suppeditari oportere animad-
vertit. Ea de causa fel. rec. Léo Xll lileris aposlolicis dalis
idibus ft'bruarii anno millesinio oclingeiitesimo vigesimo sep-
linio, quorum inilium Quanta lœtitia affecti simus, Scotiam
in tresdisirictus, seu vicariat us apostolicos, orientalem nenipe,
occidenlalom, el septentrionaltin pailitus est. Nenio ignorât,
quani uberes fruclus, zelo novorum prœsulum, ac studio
nostr;ï de Propaganda Fide coiigregationis, calbolica Ecclesia
inibi collcgcril; ex quo salis elucet, nihil unquam iiilenlatum
Sanctam hanc Sedem pro ea, quam gerit, ecclesiarum om-
nium solliciludine, reliquisse, ad Scotise gentem ex lugendis
veleribus calauiilatibus reficiendani in dies, recreandauiquc.
Al profocto sa. me. Pio PP. IX. id cordi apprime erat, ut
illlustreni Scoliœ ecclesiam ad pristinum decus, et formam
itcrum excitare dalum esset; prœcJara cnim prasdecessorum
suorum exempla il'.um urgebant, cui ad huju.-niodi opus viani
ipsi veluti sternere voluisse vidobanlur. Et sane ex una parte
perspiciens universumreligionis catliolicœ in Scolia statum,ac
succrescentem in diesChristilidelium, sacroruni operariorum,
ecclesiarum, missionum, religiosarum doniorum, aliaruMique
liujusmodi institutionum, ac temporalium etiam adjumenlo-
rum copiam, ex alia vero aiiiniadverlens per eam, quam incly-
tuni gubernium Brilannicum cathoiicis imperlitur, Jibertalem,
in dies removeri quidquid impedimenlo fuerat, quominus
pênes Scotos ordinarium SS. antislitum regimeii restitueielur,
facile sibi ille poulifex peisuaserat, episcopalis hicrarchiœ res-
taurationem ad aliud tempus minime esse differendam. Inlerea
ipsi vicarii apostolici, et permulti sive ex clericis, sive ex
laicis, generis nobilitate, ac virtutum laude speclali viri enixe
ab eo flagiiarunt, ut hac in re eorum votis satisfacere haud
diulius immoraretur. Quœ quidem supplicatioties iterum ei
porreclae sunt, cum dilecti cujusvis ordinis fdii iliarum regio-
nuui, duce ven. fr. Joanne Strain, episcopo Abile in partibus
infidelium et dislrictus orientalis vicario apostolico, hue adve-
nere, ut de die quinquagesimum annum ab episcopali ejus
consecratione claudente cum ipso gratularentur. Cum ita se
res haberent, praelaudalus pontifex negolium hoc, prout ejus
gravitas postulabat VV. FF. NN. sanclœ Romanaj Ecclesiae
cardinalibus, Fidei Propagandœ praeposilis, undequaque dis-
culiendum commiserat alque eoruni sententia in suscepto
consilio eum magis magisque confirmaverat. Dum vero ipse
ad opus diu mullumque optatum absolvendum se pervenisse
lœtabalur, ad coronam juslitiae recipiendam a justo judice
advocatus fuit.
Quod itaque prœdecessor noster morte interceptusperficere
non potuit, copiosus in misericordia Deus el in cunctissuis
gloriosus operibus largitus est nobis, ut ita supreuuim ponli-
ficatuni, quem in tanta lemporum calamitale trépidantes
suscepimus, fauslo quodam veluti omine auspicaremur. Qua-
propler sine mora, cum lolius hujusce negoiii pU-nam nobis
notiliam comparaverimus, quod a rec. me. Pio PP. IX decre-
lum fuerat, executioni mandandum esse ultro exislimaviinus.
Erectis itaque oculis ad Patrem luminum, a quo onme dalum
optimum, et donum perfeçtiim, divinœ graliœ praesidium»
invocavimus, exorata simul ope B. M. V. sine labe conceptaî
B. Josephi ejus sponsi alque universae Ecclesiaj palroni, bea-
torum apostolorum Pétri et Pauli, sancti Andreae, aliorumque
cœlilum, quos Scoti veluti protectores venerantur, ut suis
nos apud Dmim sutfragiis ud idem negolium prospère matu-
randum juvarent. Hisce itaque praehabilis, motu proprio,
cerla scientia, ac de apostoliea, qua in universam Ecclesiam
pollemus, auctorilate, ad majorem Dei omnipotuntis gloriam
et catholicai fidei exaltalionem conslituimus, atque decerni-
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MELANGES
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mus, ul in Scotiœ regno jiixta canonicaniinlcgum praescripta
revivisciit hierarchia oiHlinarioniiii epiicoporuin, (|ui a sedibus
nuncupabuntur, quasLac nostra consliliilioiie erigiiiuis,atque
in (;ccle;iabticani provinciam constiliiiinus. Porro sex numeio
sedes iii pra3scnsci'igendas easqufi ex nuiic erectas esse volu-
nius, nimii'uin S. Andreœ cuni adjiinclo tiliilo Kiliinbiirgi,
Glasguensein, Aberdonensem, Duukukleiisciu, Candidie i^asœ
seu Gallûvldianain, nec non Ergadieiiseni atque insularum.
rU'cole'ntes auloni illustiia vPltM'is sancti Andrrie ecclesiœ
inonuiiienla, liabitaqiie lalione liodieriui; illius legni piaicipis
civitatis, aiiisque ralionibus perpensiSj non possuimis, quin
celi^brcMH iliani sedeni veiuti e sepuicro excitantes, ad nu;tio-
politanœ seu archiepiscopalis dignilatis graduni, adjecto
Edimburgi titulo, evehanins, vel restituanius, quo antea a
ve. nie. Sixto IV deccssore nostro decorala fuerat, eidemque
snflVaganeas quatuor ex prieenunliatis sedibus, nenipe Aber-
donensem, Dunkeldensem, Candiilaî Casa; seu Gallovidianam,
Ei'gadiensem atque insularum adsigneu)us, quemadu)odum
tenore prœsiiiliuin auctoritale nostra apostolica adsignaiiius,
addicinuis, altribuinnis. Qnod vero ad Glasguenseui sedeni
atlinet, tonsiderata illius civitatis velustate, aniplitudine, et
nobdiiiite, ac prwsertini pr* coulis liabilo floreniissinio in ea
religionis slalu, et arcliie|)iscopalibus pnntMiiinenliis eideni ab
Innocentio VllI collatis, deceie oninino duxinius ipsius sacro-
runi antistili arcbiepiscopi nomen et insignia tribuere prout
tenore prajsentium pariter tribuinnis, quin tainen, donec
aliter a nobis vel successoribus nostris definituni fuerit,
prajler nominis et honoris praerogativam ulluni consequaiur
jus piopriuin veri arcbiepiscopi et nietropoHtani. Volunius
auteni, atque niandamus, ut Glasguensis archiepiscopus,
quoadusque sine suffiaganeis pernianebil, in provincialem
synoduiu una cuni aliis conveniat.
In prajdicta vero S. Andreœ atque Edimburgi archiepisco-
pali seu metropolitica sede coniprehendantur coniitalus
Edimburgensis, Lininuchensis, Hadintonanus, Bervicensis,
Selkiikensis, Peblianus, Roxburgensis et pars meridionalis
Fifœ quae est ad dexterani fluminis Eden ; comilatus quoque
Sterlinensis, deniptis tarnen territoriis de Baldernock et Kil-
patrick orientali nuncupatis.
In arcliidiœcesi Glasguensi coniprehendantur comitatus
Lanarcensis, Renfroanus, Briiannodunensis, territoria de Bal-
dernock et Kilpatrick orientali nuncupata, in comilatu Sterli-
nensi sita, pars borealis con)italus Aérensis, qiiœ ab australi
ejusdem regione, rivulo Lugton in Garnock Huviuui defliiente,
separatur : insu'ae quoque Cumbra major et minor.
In diœcesi Aberdonensi contiiieantur comitatus Aberdo-
nensis, Rincardiiiensis, Barafiensis, Elginensis, seu Moravien-
sis, Narniensis, Rossienois (prœter Leogum in œhudis), Cro-
martiensis, Sutherlandiensis, Cathanesiensis, insulee Orcades
et Htthlandiiaî : denique ea pars comitatus Eimernessensis
quae sita est ad septentrionem lineae rectae ductœ ab extremi-
tale septentrionali lacus Luing ad fines orientales ejusdem
comitatus Ennernessensis, ubi sibioccurrunt comilatus Aber-
donensis et Bamhensis.
In diœcesi Duiikeldensi coniprehendantur comitatus Per-
thensis, Foifarensis, Clacniananus, Kinros^ianus, et pars sep-
tentrionalis Fifae quEe est ad laevam fluminis Eden, eae quoque
partes comitatus Sterlinensis, quae disjunctœ jacent alque a
comitatibus l'ertbensi et Clacmanano sunt circumseptae.
Diœcesis Candidat Casae. seu Gallovidiana contineat comi-
tatus Dumfrisiensem, Kiicudberecbtensem, Victoniensem, et
Aérensis partem, quifi ad laevam rivuli Luglon in llunien Gar-
nock dcfluentià ad Austrum extenditur.
Diœcesis denique Ergadiensis et Insularum coinpiectatur
comitatum Argatheliensem, Botam et Arauiam insulas ^bu-
das, et partem australera comitatus Ennernesseusis, quœ a
lacu Luinge ad fines comitatus ejusdem orientales juxta
lineani rectam supra descriptam, prolenditur.
lia igilur in Scoli;c regno praîler Glasguensem arcbiepis-
copalum liOMoris, unica eiit provincia ecclesiaslica ex uno
arcliiepiscopo seu metropolilano antistile, et quatuor suHra-
giiicis e|)iscopis constans.
Nccpie dubitamus, quin novi prœsules praîdecessorum suo-
runi, qui propria virtute veterem Scotiaj ecclesiam illustrarunt,
vesligiis inlia;runtes omnem daturi sint operam, utcatbolicœ
religionis nomen in corum regionibus splendidius fulgescat,
et animarum prol'ectus, divinique cullus augmentum meliori
qua fieri poteiit rationc promoveatur. Ea propter nobis, nos-
tris(iue in aposlolica Sede successoribus jam nunc reservatum
declaranms, ut prajdictas diœceses in alias, ubi opus erit, par-
tiauuir, earumque numei'um augeanms, Imiites immulemiis,
cl qwidquid aliud ad ortliodoxœ lidei profiagationem ibi magis
conlerre in Domino visum fuerit, libère perficiamus.
Quod vero iisdem ecclesiis valde profuturuni perspicimus,
voliuiius ac jubemus, ut earumdem prœsules relationes de
sedium, atque oviiun eorum curaî creditarum statu ad iiostram
de Propaganda Fide congregationem, quae haclenus peculia-
rem sedulamque de regionibus ipsi sollicitudinem gessit,
traiismittere nunquam omittant ; nosque per eamdem Con-
gregationem certiores faciant de iis omnibus,qu8e pro pastorali
munere adimplendo, et suarum ecclesiarum incremenlo pro-
curando nunciare se necessarium aut utile judicaverint.
Meniinerint autem, se hanc relationem exhibere, sicut et
SS. Aposlolornm limina adiré, quarto redeunle anno teneri,
proiit in const. s. m. Sixti V diei XIII kal. januarii anni mil-
lesiini qiiiiigentesinii octogesimi quinti data, quœ incip. Ro-
manus Ponlifcx, sancitum est. In ceteris pariter, quae ejus-
dem pastoralis ofïicii sunt, arcbiepiscopi et episcopi suprame-
morali omnibus fruantur juribus et facultatibus, quibus alii
aliarum gentium catholici antistites ex communi sacrorum
cauonum, et apostolicarum constitutionum vi fruunlur, ac
frui possunt ac poterunt, iisdemque adstringantur obligatio-
nibus, quibus alii archiepicopi et episcopi ex eadem communi
et generali calholicœ Ecclesiaa disciplina devincti sunt. Quse-
cuniqiie idcirco sive ex anliqua ecclesiarum Scoliœ ratione,
sive in subsequenti missionum conditione ex peculiaribus
constitutionibus, aut privilegiis vel consuetudinibus particu-
laribus viguerint, mutatis nunc circumstantiis, nullum posthac
sive jus, sive obligationem inducant. Atque eum in fmem, ut
nuUa hac super re in posterum suboriri valeat dubitatio, nos
iisdem illis peculiaribus statutis, ordinationibus, et privilegiis
cujuscumque geireris et consuetudinibus a quocunique etiam
vetustissinio et immemorabili tempore inveclis, ac vigentibus,
omnem prorsus obligandi, et juris afferendi vim ex plenitu-
dine aposlolicœ auctoritatis adimimus. Quocirca Scotiaî prœ-
sulibus inlegrum erit ea decernere, quœ ad communis juris
executionem pertinent, quœque e.< generali ipsa Ecclesiae
disciplina episcoporum auctoritati permissa sunt. Pro certo
autem teneant, nos eis apostoHca nostra auctoritale libenter
fore adfuturos, atque in omnibus nostram eis openi laturos,
quœ ad divini nominis gloriam amplificandam, et animarum
spirituale bonuni fovendum conducere visa fuerint. Cujus
quidem propensae voluntalis nostrae erga dilectam S. Sedis
tiliain, Scùtiiie ecclesiam, ut pignus exhibeamus, volumus, et
declaramus, antistiles ipsos, cum ordinariorum episcoporum
nomine et juribus fuerint insigniti, iis haudquamquam privari
debere commodis, et amplionbus facultatibus, quibus in an-
tecessum una cum titulo nostrorum et apostolicae Sedis vica-
rioruni fruebantur. Neque enim fas est, ut in eorum vertant
detrimentum, quae a nobis ex catholicorum Scotorum voto
in majus sacrae apud ipsos rei bonum décréta sunt. Et, quo-
niam ea est Scotiae conditio, ut Ghristi ministris, et variis
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MELANGES
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cujusqae ecclesiae necessilalibus temporalia subsidia haud
congrua suppetant, certa spe fulurutn subslenlamur, ut dilecli
ipsi lîlii noslri christifideles, quorum impensissimis poslula-
tionibus pro episcopali hierarchia reslituenda libenti animo
obsecundavimus, pastoribus, quos eis preficiemus, eleemo-
syois ac oblationibus suis largius eliain succurrere perganl,
quibus episcopalium sedium instauralioni, templorum, ac
divini cultus splendori, cleri pauperumque subitenlalioni
aliisque ecclesi<e necessitiitibus valoant considère.
Sed jam ad illum huniilliuias preces nostra converlimus, in
quo placuit Deo Pairi in dispensatione pleniludinis lemporum
instaurare omnia, ut qui cepit opus bonum, ipse perticiat,
confirmet, solidelque, ac illis omnibus, ad quos res a nobis
décrétas, exequi pertinet cœlesiis gratiae lumen et robur adji-
ciat, quo restiiula a nobis in Scoliœ regno episcopalis hie-
rarchia religion! catholicae omnino beneverlat. Ad quem
eliam finem deprecatores apud reparatorem nostrum Jesum
Christum adhibemus sanctissimam ejus matrem, B. Josephum
ipsiusputativum patreni, beatos apostolos Petrum etPaulum,
nec non S. Andream, quem Scolia peculiari cullu prosequilur,
aliosque sanctos, ac praesertini beatam Margaritdm Scotorum
reginam, ejusdemque regni dtcus et columen, ut renascen-
temillamecclesiam benigno favore prosequi velint.
Decernimus tandem has nostras litteras nullo unquam
tempore de subreptionis vitio, sive intentionis nostrae alioque
quovis defeclu notari vel impugnaii posse, et seinper validas
et firmas fore, suosque eftectus in omnibus obtinere atque
ipviolabiliter observari debere. Non obstantibus apostolicis,
atque in synodalibus, provincialibus et universalibus conciliis
cditis generalibus vel specialibussanclionibus nec non veteruni
Scotiae sedium et missionum ac vicariatuum apostolicorum inibi
postea constilutorum, et quanimcumqueecclesiarum ac pio-
rum locorum juribus aut privilegiis, juramenlo etiam confir-
matione apostolica aut alia quacumque firmitate roboratis,
celerisque contrariis quibuscumque. His eniin omnibus, ta-
metsi pro illorum derogatione specialis menlio facienda
essel, aut alia quantumvis exquisita forma servanda, quatenus
supradiclis obstanl, expresse derogamus. Irritum quoque et
inane decernimus, si secus super his a quoquam quavis auc-
toritate scienter, vel ignoranter contigerit altentari. Volumus
autem, ut harum literarum exemplis etiam impressis, manu-
que publici notarii subscriptis.et per consiitutum in ecclesias-
tica dignitate virum suo sigillo munitis eadeni habeatur fides,
quse nostrae volunlalissignificationi ipso hoc diplomate ostenso
babereiur.
Nulli ergo omnino horainum liceat banc paginam nostrae
erectionis, constilulionis, restitutionis, institutionis, adsigna-
tionis, adjectionis, attribulionis, decreti, mandaii, ac volun-
talis iiifringere.vel ei ausu temerario contraire. Si quis autein
hoc atlentare praesumpserit, indignationem omnipoleniis Dei
et beatorum Pétri et Pauli apostolorum ejus se noverit incur-
surum.
Ddtum Romae apud S. Petrum anno Incarnationis Dominicae
millesimo ocligentesimo septuagesimo oclavo IV nonas martias
pontifîcatus noitri anno I.
C. Gard. SACCONI,
Pro-Dalarius.
Visa
F. Card. ASQUINIUS.
De Ccbia J. De Aqlila e vicecomitibus.
Laco f Sigilli
J. Cugnonius,
R/'g. in Secrelaria Brevium,
Préséance, Docleurs.
Le second concile provincial de Tarragone ren-
ferme un statut qui défère la préséance aux pradués,
c'est-à-dire aux docteurs ou licenciés. Mgr l'évêque
de Lérida ayant renouvelé cette disposition dans un
Règlement récent, le maître de cérémonies de la
cathédrale, lequel a quarante-trois ans de sacerdoce,
n'a pu 8e résoudre à céder le pas à déjeunes prêtres.
La S. Congrégation dos Rites a déclaré insoutenable la
disposition du Règlement. Quoique le concile de Tar-
ragone ait été examiné par le Sainl-Siége, on ne peut
considérer comme légales les dispositions qui ne sont
pas en harmonie avec les prescriptions canoniques.
Jllerden. Marianus Puigilat y Amigô, cl. m. episcopus
Illerden., provinciœ ecclesiastica; Tarraconensis, novis editis
constitutionibus sub nomine vulgo Regulamenlo provisional
suffultus decreto concilii provincialis secundi, quo statutum
fueral •• ut doctores et licentiaii in theologia vel jure cnno-
nico, commensales aut beneficiali prinmm et immediatum
ante conmiensales seu portionarios, tam in choro quam in
processionihus obtineant locum, servata cujusque in praece-
denlia doctoratus anliquitale, » novam hujusmodi indiixit
discipliiiam, ab universo clero suae ecclesia; calhedralis obser-
vandam. Jamvero sacerdos Félix Costa, praefataE ctlhedralis
ecclesiai lllerdensis n)agister cœremoniarum non graduatus,
sed a quadraginta tribus annis in presbyleratus ordine consti-
tutus, aegre ferens quod neosacerdos graduatus sedem cho-
ralem praecedenliae in vim pracdicti decreti sibi arriperet, a
Sacra Rituum Congregatione insequentium dubiorum resolu-
tioneni suppiiciter petiil, ninùrum :
Dubium \. An tuto disposilio dicti Regnlamenli provi-
sionalis sit admittenda et retincnda?
Diibium 2. An oralor resliiui debeat in sua sede prœce-
deutice licet non sit graduatus?
Dubium 3. El supposito quod afiîrmative, an talis canonica
praescriptio sit ab omnibus choralibus observandaï
Dubium 4. An talis consiitutio synodi Tarraconensis possit
slare vel aliquam vim obtinere pugnans adversus tam repetita
décréta sacrorum Rituum Congregalionis conslituentis veram
dignitatem in sacerdotioî
Sacra eadem Congregatio ad relationem subscripli secre-
tarii, exquisito voto in scriptis alterius ex apostolicarum
cœremoniarum magistris, omnibus rite perpensis, declarare
censuil :
Ad 1 . Négative.
Ad 2, 3 et 4. Provisum in frimo.
Alque ila def.laravit ac servari mandavit. Die 1 septem-
bris 187". — A. Ep. Sabinen. card. Billo, S. R. C. prœf. —
Placidus Ralli, S. R. C. secrctarius.
Chemin de la Croix. Erection canonique. Induit
accordé par le général des Franciscains.
Comme le Rosaire appartient à l'ordre de S. Do-
minique et le scapulaire est réservé aux religieux de
Notre-Dame du Carmel, ainsi le Chemin de la Croix
est le patrimoine spécial des Franciscains qui ont été,
depuis l'époque des croisades, les gardiens des saints
lieux de Jérusalem et de la Palestine. C'est par con-
séquent au général des Franciscains qu'on demande
le pouvoir d'ériger le chemin de la croix. Quelquefois
le saint-père accorde directement k faculté en vertu
d'un bref. Voici la formule de la patente délivrée à
M^r l'évêque d'Uuesca et Barbastro, en Espagne :
633
MELANGES
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Fr. Bernardinus a l'ortu Romatino strictions observanliœ
sanoli patris nostri Fraiicisci, jain S. tlieoloi^iaj leclor,
VenetiB provinciieex-ministei-, ex-procurator reformatoruin,
tolius ordinis Minoriiin minister geneialis, et hmnilis in
Domino servus.
« Vigore priesentiiim lilteraruiii faciillalnm impcilimur
Excellmo aimo Duo llonorio Maria du Onaindia, episcopo
Osccn. et Barbastreii. in Hisjiania, quatenus per se vel per
alios sacerdotes idoneos sibi subditos suie diccesis ab ipso
depulandos, sacras via: crucis slatioiies benedicere ac eri-
gere possit et vaieat in ecclesiis, inlra limites suae jurisdic-
lionis, publicis oratoriis, monasteriis, locis piis, cœnieteiiis,
et oi'atoriis eliam privatis in quibus ex apostolico inilullo
S. MisssD facrificium celebrare liceat; ciim singulis adnexis
jndiilgentiis liicrandis ab omnibns Cbristifideiibiis eas dévote
visitanlibus. Servalis omnibus aliis de jure servandis, et
lelicto peractœ erectionis semper teslirnonio piopria manu
subscripto.
« Daium Roraae ex nostra residentia S. Mariœ de Aracœii
21 novembris 1877. — Fr. Bernardinus, niinisler generalis. —
Ue iiiandato l'alernifalis Sua) Keverendissimie, Fr. Franciscus
M. a Salerno, leclor jubilalus, secrelarius generalis ordinis.
— Coticours pour la nomination du chanoine péniten-
cier de l église métropolitaine et patriarcale de Séville.
Edil de l'archevêque et du chapitre.
La nomination du pénitencier étant simultanée entre
l'archevêque et le chapitre, l'édit de convocation est
rendu en leur nom. Le canonicat est devenu vacant
parla promotion de Mgr Manuel Gonzalez y Sanchez
à l'evêché de Jaen. Plusieurs bulles du Saint-Siège et
le concordat de 1851 prescrivent le concours. Les can-
didats qui concourent doivent être docteurs, ou tout au
moins licenciés en théologie ou en droit canonique;
Us doivent avoir reçu leurs grades dans une des
universités d'Espagne, ou bien à l'université de Bologne,
ou bien encore dans un des séminaires d'Espagne qui
ont le pouvoir de conférer les grades. L'inscription des
candidits demeurera ouverte deux mois entiers. Cha-
cun devra présenter au secrétaire du chapitre ses
titres, les testimoniales de son prélat, l'acte de baptême
pour constater l'âge, lequel, d'après la bulle Supremœ
de Grégoire XV, doit être celui de quarante ou tout au
moins trente ans. On préviendra les candidats qui ne
sont pas prêtres, qu'ils doivent recevoirles ordres dans
le délai d'un an ; ils devront avant la prise de possession
se démettre de tout emploi de nature à les empêcher
de remplir personnellement les fonctions de péniten-
cier, ils prendront l'engagement de n'accepter aucun
emploi, sauf celui de juge synodal. Le concours a lieu
do la façon qui suit. Les théologiens feront un cours
sur un article de la secunda secundœ de S. Thomas ;
ils devront répondre à toutes les objections qu'on leur
fera. En outre, ils prêcheront une heure entière sur un
des trois passages de l'Evangile qui leur seront présen-
tés. Les canonistes feront de même sur une décré-
tale du code de Grégoire IX. On accorde trente-six
heures de préparation. Les exercices littéraires étant
terminés, l'archevêque et le chapitre décideront de
concert l'approbation des candidats; puis, le prélat
choisira parmi les candidats approuvés celui qu'il
croira le plus apte et le plus digne.
Tel est le système qui est observé dans l'église de
Sévilie pour la nomination du pénitencier. Voici le
texte de l'édit de convocation du concours.
Ediclo ■para la oposicion dcl canonicalo de Penilenciaria de la
santa iglesia metropolitana y patriarcal de Sevitla, con
termina de sesenta dias, que se compliran en 18 de febrcro
de 1878.
Nos Dr. D. Fr. Joaqnin Liuch y Garriga, por la gracia de
Dios y de la Santa Sede Aiiôslolica, Arzobispo de Sevilia,
et cetera.
Y el Dean y Cabildo de su santa metropolitana y patriarcal
iglesia.
Ilacemos saber â los que el présente edicto vieren y leyeren :
que por promocioii del Dr. D. Manuel Gonzalez y S.mcbez à
la dignidad de Obispo de Jaen, lia resullado vacante el
canonicato de Penilenciaria que en ella poseia, cuya provi-
sion nos pertenece, asi por Bulas aposlôlicas como por el
Novisimo Concordalo, y bcmos acordado se efeclûe prévia
oposicion, al lenor de sus disposiciones. Por tanto, los que
siendo Doclores ù Licenciados en Teologia, ô en Derecho
canônico en alguna de las Universidades aprobadas en estos
reines, ô en la de Bolonia, como colegiales del mayor de los
espaîioles, ô en aignno de los Seminarios conciiiares habili-
tados para conferir diclios grados, quisieren oponerso al
expresado canonicato, compareceràii ante niiestro Secretario
capilular por si, ô por Frocurador compelentemente auto-
rizado, à firmar la oposicion dentro del iérmino de sesenta
dias, que correràn desde el 20 del présente Diciembre hasta
el 18 de Febrero del ano de 1878, véscmes oporlune, habiàn
de presentar sus tilulos, las testimoniales de sus respeclivos
Prelados, y las l'es de bautianio, por las acredilen tener la
edad de cuarenla aiïo , que es la requerida para dicha Pre-
bendd por la Bula Supremœ disposiliones arbilrio de la San-
tidad de Gregorio XV, ô cuando niénos la de treinta cum-
plidos, por si se dièse el caso excepcional de que se hace
niencion en la citada Bula; debiendo ademâs de esto tener
entendido los aspirantes que el que fuere elegido qucdarâ
obligado â ordenarse de Presbiteio dentro de un ano, si ya
noio fiiese al tiempo de la provision; y que si tuviese oficio
de adniiiiislracion de justicia dado por S. M., ô por el Prelado,
ô algun otro cargo ô empleo que le impedia cumplir perso-
nalmente las obligaciones de la referida canongia, le habrâ
de renunciar âiites de ser admitido âlaposesion, obligândose,
con la formalidad que en esta iglesia se acostumbra, â no
aceptar ni servir en lo sucesivo ninguno de dichos empleos,
cargos ù oficios (salvo el de Juez siuodal) so pena de con-
siderarse vacante por ese niero hecho el canonicato, y quedar
Nôj en plena libertad de volver â proveerle.
Los oposilores admitidos con dichos requisitos y condi-
ciones principiarân desde luégo à hacer sus correspondientes
ejercicio literarios, los cuales, de conformidad con le prescrito
en las indicadas disposiciones pontificias y anlîgua ptâctica de
esta sanla iglesia, se verificarân de la manera siguiente : Los
Teôlogos tendrân una leccion de hora con puntos de vainti-
cuairo sobre uno de los très piques, que se han de dar en la
2" 2" de la Summa de Santo Thomas, debiendo contestar acto
continue â dos argumentos de média hora en forma silogîs-
tica, los que se harân reciprocamente los oposilores, segun el
turno para los ejercicios se hubiera establecido, y un sermonl
de hora con puntos de cuarenta y ocho sobre el asunlo que
escoja el ejercitar.te de entre los que a virtud de olros très
piques en los cualro Evangelios se hubieren ofrecido à su
eleccion. \ los canonistas â su vez leerân por igual tiempo y
la misma preparacion sobre el capitulo que eligierem, me-
diante los 1res piques, que en tal caso se darân en los cinco
533
MELANGES
G36
libros de las Decretales de Gregorio IX, contestando asimisnio
à sus respectivos argmnenlos en forma de média hora cada
uno ; y por liltimo, relalai an y fallaran el pleilo que les qiiepa
en suerte, debiendo prepararie para este ejercicio incomuni-
cados en el local que se deleiniine por espacio de treinta y
seis horas, y no pudiendo excéder de una en su desempeno.
Concluidos que sean todo eslos ejercicios literarios, y prévio
el acuerdo capitular sobre su aprobacion, eiegiremos cano-
BÎcamente de entre los opositores que la htibieren oblenido al
que nos pareciere mâs aplo é idoaeo para el buen desempeno
de las oblifiacionos anejas à la r^ferida prehenda y nnh util al
serviciode Dios Nuestro Senor y bien de esta sanla iglesia.
En lesiimonio de lo cual hemos mandado expedir y expe-
dimos el présente edicto, firmado por Nos, sellado con los de
nuestras armas y refrendado por nuestro Secretario capiluiar
en Sevilla a i" de Diciembre de 1877. — Fr. Joaquin, Arzo-
bispo de Sevilla. — Dr. Crislôbai Ruiz Canela, Dean. — Por
mandado de SS. EE. los Srcs. Arz.>bispo y Dean y Cabildo de
la sanla metropoiilana y patriarcal iglesia de Sevilla, Dr.^*n-
lonio RoJrigiioz y Moalero, Canôiiigo Magiitral, Secretariô/
— La vénérable Guillelmine-Emilie de Rodât, fonda-
trice des sœurs de la Sainte- Famille. Apijrobation du
procès apostolique.
Decretlm. Rnthenen. Bealificationis et canonizationis ven.
servœ Dei Giiillelmœ .'Emilia; de Rodât, institutricis congre-
galionis sororuni a Sancta Famiiianuncupataruni Quura deci-
moquinto kalendas aprilis 1875 Sauctissimus Dominas noster
Plus papa IX bénigne indulserit, ut de fama sanclitatis vitœ,
virtutum, miraculorum in génère ven. servae Dei Giiilleimre
./EmilicB de Rodât praîdiciae ageretnr in congregatione Sacro-
rum Riluum ordinaria, absque interventu et voto consiiltorum
ad instantiam Rmi D. Joannis Josephi Rousseilie, procurato-
ris generalis seminarii Parisiensis Missionum ad exteros, et
liujus causîe postulatoris constituli, Emus et Rmus dominus
cardinalis Carolus Sacconi, ejusdem causse ponens, sequens
dubium discutiendum proposait in ordinariis Sacrornm Ritunm
comiliis bolierna die ad Vaticanum habitis; nimirum : a An
constet de validitate et relevantia processus apostolica aucto-
rilate constructi super fama sanctitatis vitaj, virtutum et
miraculorum in génère dictœ ven. servae Dei in casu et ad
eflectum de quo agitur? <• Emi et Rmi Patres sacris tuendis
ritibus prajpositi, omnibus mature perpensis, amliloque voce
et scripto R. P. D. Laurentio Salvati sanctaî fidei promotore,
respondendiim censuerunt : Affirmative. Die \o septem-
bris 1877. Quibus per infrascriptum secrelariiim fiJeliter rela-
tis Sanclissimo Domino nostrb Pio papa IX, Sanclitas Sua
rescriptum Sacrée Congregalionis ratum habuit ac conûrmavit.
Die 20 iisdem mense et anno. A. Ep. Sabinex. Caiid. BILIO
S. R. G. Pr.ef. Loco 7 Sigilli. Placidus Ralli, S. R. C. secrcta-
rius.
— Indulgences. Si elles commencent la veille, oh
seulemod à minuit. Les œuvres prescrites doivent cire
faites le jour ni'irqué pour gagner l'indulgence. Si l'on
peut r.agner plusieurs indulgences le même jour. Si les
conditions peuvent être observées plusieurs fois.
GeSEVEN. ScPER R0:»NLLU3 OPERTBUS INJi;>"CTIS,RlTE peragen-
me.Decrelum. Gaspar.Mermillod, episcopusHebron ctvicarius
apostolicus Genevensis, infrascripla dubia ad hanc S. Congre-
galionem Induigentiis Sacrisque Reliquiis prapositam Irans-
misit :
1. Utrum, nisi aliud expresse Iiabeatur in induUis, indul-
genliiB lucrandœ incipiant a média nocte, an vero a primis
vesperis?
2. Utrum, si quis utcns recentv privilegio confessionem et
commnnionem pridie ejus diei peragat, cui aflixa est indul-
genlia, etiani reliqua opéra prœscripta pridie fieri, adcoque
pridie eiiam indulgentia lucrifieri possil ?
3. Utrum si ridem pio operi, qnod a fidelibus iterari non
potesl variis tilulis indulgenliœ annexœsunt, possint omnes
lucrifitri?
Emi Patres in congregatione generali habita in palatio apos-
tolico Vaticano die 14 decembris 1877, audiiis consultoium
votis, rebusque mature perpensis, responderunt :
Ad priinum : A mcdia nocte ad mediam noctem.
Ad sectindum: Négative.
Ad tertium : Affirmative, dummodo opéra injuncta vere
iterari nequeant, vel non solcant, sicuti confessio, nisi sit ali-
unde necessaria.
Et facta de pra;missis relatione SSmo D. N. Pio PP. IX ab
infrascriptosecrttario in audientia liabita die 12 januarii 1878,
Sanctiias Sua resolutioncm S. Congregalionis approbavit.
Datum Romœ ex secrelaria ejusdem S.C.die 12 januarii 1878.
— A. card, Oreglia a S. Steph., prœf. — A. Panici, secr.
— Image du Sacré Cœur de Jésus. 5t, pour acquérir
les indulgences, on doit prier devant une image repré-
sentant extérieurement le Cœur humain et matériel du
Sauveur.
Quelques artistes se sont mis à sculpter on à
peindre des images du Sacre-Cœur de Jésus oiî le
Cœur n'est pas représenté, mais seulement le Sauveur
porte la main vers le côté de la poitrine qui fut ou-
vert par la lance. La S. Congrégation des Indulgences
condamne cette innovation, et décide que les i'.idtil-
gences ne sont acquises que lorsqu'on fait des prières
devant une Image qui représente extérieurement le
Sacré-Cœur. Voici la décision textuelle.
Parisien. — De Indulgenlia pro orantibns ante imaginem
Sanctissimi Cordis Jesu Decretum. Summus pontifex Pius VI
per rescriptum datam Fiorentiœ die 2 januarii 1799 concessit
indulgentiam septem annoruin, toiidemque quadragenarum
Chrisii fidtlibus, qui cum debilis dispositionibus templum,
oratorium seu altare ubi sacri Cordis D. N. J. C. imago publicœ
veneratio[ii, decenti forma quae convenit, ulmoris est exposita
babeatnr, pie visitaverint, nec non per aliquod temporis
spatium juxta mentem S. S. Deum oraverint.
Hinc Rev. P. Ramière Soc. Jesu S. Congregationi Induigentiis
SSqtie Reliq. prœposilae infrascriptum proponit dubium :
Utrum Redtuiptoris imaginibus in quibus SSmi Cordis
Imago extrinsecus non appareat, applicari possit concessio
Indulgentiae a sa. me. Pio VI facta pro qualibet oratioue quae
fiât coram imagine aliqua SSmi Cordis Jesu publicaî vene-
rationi exposita?
Emi Patres in congregatione generali habita in palatio
apostolico Vaticano die 14 decembris 1877, auditis consul-
torum votis, rebusque mature perpensis responderunt: Né-
gative. Et facta de praemis3is relatione SSmo D. N. Pio papa IX,
ab iiifrascriplo secretario in audientia habita die 12 ja-
nuarii 1878, Sanctitas sua resolutionem S. Congregalionis^
approbavit. Dalum 12 januarii 1878. — A. card. Oreglia a-j
S. Stephano praif. — A. Panici secr.
Animadversiones ex officia una cum consulloris veto, Jan»
vero quid veniat noinine imaginis SS. Cordis Jesu tum ipsa
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IMELANGES
G38
verba, tnmiisus universalis, qui appaiitionibus cliam ac re-
velaiioiiibiis a B. Mai'garita Alacoqiie accopiis est apprime
confonnis, donerc salis vidciitiip. Coilii^ilui' siquidcm ex aclis
cjusdrm bealilicationis, atqiic ex s<'iipt's ab ipsii superioi'iim
jussu faclis, non alio qiiidem modo imaginem illam subji-
ciendam esse oculis r.linsiifidcliiim, nisi soiisibilitei- siib figura
cordis carnei et in pectore iinayiiiis diviiii Si rvaloris cxIlmIus
pxprcssa. Qtioties enim B. Macgariia de divini Cordis Jesu
apparilione nimlinnein init, toiles illud quibiisdam adjiinctis
désignât, "t iniagincni sob sensu cadentein necessario sup-
ponant. Ait quippc divinuni illud Cor iia apparuisse utfnlgore
soleni vinceret, radios undcquaqiic ditliinderet, vulnere sau-
cialuni, corona spinea sursuni, et cruels signo deorsum
niunlluni. Et Ipsum Chrislum Dominuni significusse Iradit
desiderlum, quod ad hominum cordium duriliem ernol-
liendani ipsorum oculis pnedictl sui Cordis ciirnei imago
exponerotur ; accepiissimuin sibi fuliu'um iionoreni sub bac
figura reddituiu ; uberesque se gralias lionoris hujusce causa
cflusurum.
Qiilbus accedit pictam primitus fabulam ipsa prope B. Mar-
garita suggerente, eisdeni quœ diximus emblemalibus ex-
pressani adhuc asservari ad cujus plus minus normam usque
ad noslra tempora caMerte tniagines vel plctre vel sculplœ
fuerunt repraîsentata?. Nuper vero ad banc praxim impu-
gnandam plures chrislianas artes etiani colenles insur-
rexerunt contendentes, haud esse arlis regulis conformem
hanc reprœsentationem SS. Cordis Jesu, et insinuare potius
nitunlur, ut aliœ imagines sculpantur vel pingantur in
quibus exhibeatur Christus lateris sui vulnns manu ad pectus
admota oslendens, aut quoldiet alio modo suuin aniorem
manifestans. Neque inter ipsos desunt qui dictitent id et
conforniius etiam esse spiritui revelationum a B. Margarita
acceplarum et Evangelio ubi non legilurquod cor, sed quod
latus Rfidemploris fuit lancea perforatum, et ex quo constat
neque in morte neque post mortem fuisse ipsius corpus
divisum, ac tandem cbristianœ etiam veteri iconographiœ;
juxta qiiam latus Redemptoris dexlrum, ac minime sinislrum
a Loiigino perforatum reprœsentatur.
Et cum usus in Galliapraîserlim jam invalescat loco carnei
Jesu Cordis imaginem publicœ venerationi exponendi Re-
demptoris figurant amorem suum prœdicta ratione expri-
mentem, Rev. P.Ramière societatis Jesu Sacrae Congrégation!
relalum proposuit dubium; (piodesuper Rmus Pater Tosa O.P.
hujus S. Congreg. consultor de sua sententia rogalus, paucis
bisce verbis eam manifestai : « Quidquid est de praesumptis
artis regulis, imago quaelibet, utut pia, Salvatoris Christi in
qua SSniimi ipsius Cor depictum non appareat, nec est nec
dici potest imago SSmi Cordis Jesu. Ergo nec est nec dici
polest ornata privilegio earum indulgentiarum, quae ab aliqiio
summo pontifice orantibus coraiu imagine aliqua SSmi Cordis
Jesu concessae fuerint. Ita omnino quaesito proposito respon-
dendum censeo. m Atque hulc consultoris opinion! favere
etiam videntur verba in superiori rescripto sa : me : Pii VI
adjecta, ut moris est, quœ ad formam imaginis ante quam est
exorandum, videntur refcrrl.
— Liturgie. Langue vulgaire. Culle supplémentaire.
Ancien usage d'employer la langue polonaise dans cer-
taines parlies de la liturgie. Si l'on peut lui substituer la
langue russe! Décision de la S. Congrégation du Saint-
Office.
Le rite latin est gardé dans un grand nombre d'é-
glises de Pologne et de Lilhuanie. Cependant on em-
ploie le polonais dans certaines parties de la liturgie
et dans quelques formules relatives à l'adminislration
des sacrements. Cet usage est fort ancien et immémo-
rial. Depuis quelques années les partisans du scliisme
font de grands elTorts pour abolir le rite latin dans les
églises callio!i(|U(S, et le remplacer par les offices en
langue russe. Jusqu'à ce jour ils n'ont pu réaliser leur
dessein que sur un point, c'est-à-dire qu'ils ont intro-
duit le russe dans les parties siip[)lémentaires de la
liturgie dont il est question plus liant. KITrayés d'une
innovation aussi dangereuse pour l'orthodoxie, plu-
sieurs Polonais ont consulté le Saint-Siège, L'affaire
ayant été examinée en congrégation générale du Saint-
Olfice, il a été décidé qu'il n'est pas permis de substi-
tuer, sans l'aulorisalion du Saint Siège, la langue russe
à la langue polonaise, qui est employée de temps im-
mémorial dans le culte supplémentaire dont il s'agit.
Voici la décision textuelle :
ReSOLUTIO QTIOAD fSUM LINGUiE RuSSIACiE IN UTURGIA CATUO-
LicA. Beatissime Pater. Fautorcs scliismatis ex aiiquot annis
onmi conlenlione Inducere coiiantur Riissiacam linguam in
publicuin cultum divinum ecclesiaruin catbolicarum ritus
latini in provinciis l'oloniœ, Liihuaniœ, aliisqne Imperio
Russiaco subditis. Innovalio autem bactenus quidem in eo
consislit, quod in illis partibus sacrai liturgiaî et adminis-
trallonis sacramenlorum, qucc cultus suppletorius appeilatœ
ex iinmemorabili consueludine hucusque peragebanlur lingua
Polonica, nunc pro Polonica ildem schismatis fautores
subslituer« coiiantur linguam Russiacam non sine gravi
catliolicae fidei discrimine ac maxima fidelium perturbatione
et ofïensione.
In bisce angustiis plures sacerdotes ac laici Ecclesiœ catho-
lica3 fiiii, ut suœ aiiorumque plurimorum conscientiaî
consulerent, ad ApostolicamSedem confugerunt, ab ea lumen
impetraturl. Unice ergo ad sanctae religionis catholica;, quam
a niajoribus acceperunt conservationt^m, et ad consoientiarum
securitalem, iidem sacerdotes ac fidèles bumiliime implo-
raverunt declarationem sequenliuni quœslionum :
I. Uu'um in cuJtu snpplelorio quem dicunt, pro lingua
Polonica, quae ex inmiemorabili consuetudine in usu est,
absque S. Sedis auctorilate subslituere linguam Russiacam
licitum sit?
II. Utrum sancta Sedes bujusmodi substitutionem linguae
Russiacaj toleraverit vel tolerare censenda sit?
Ferla IV die 14 julii 1877. In Congregatione generali
S. Romanœ et universalls inquisltlonis habita coram Emis ac
Rmis DD. S. R. E. cardlnalibus generaiibus inquislloribus,
propositis suprascriptis dubiis, iidem Emi ac Rmi DD. decre-
verunl : Ad primum et secundum : Négative.
L-[-S. — A. Jacobini, assessor S. 0. — J. Pelami S. Rom. et
Univ. Inquis. Notarius.
— Espagne. Curés desservant deux paroisses. Induit
pontifical permettant dappliquer une seule messe pour
les deux populations.
La révolution espagnole ayant notablement éclairci
les rangs du clergé, il arrive bien souvent que les
curés desservent deux paroisses. La messe pro populo
devant être appliquée chaque dimanche pour la popu-
lation de chaque paroisse, les curés sont obligés d'ap-
pliquer ou de faire appliquer deux messes. En 1871,
Mgr l'archevêque de Compostelle obtint pour sept ans
un induit pontifical qui accorda dispense à ce sujet, de
sorte que les curés dont le traitement ne dépasse pas
639
MELANGES
640
six mille réaux (environ quinze cents francs^ ne sont
obligés qu'à une messe pro populo les dimanches et
fêtes. La prorogation de l'induit pour sept années a
été obtenue dans un rescrit de la S. Congrégation du
Concile du 21 janvier 1878.
Dans une circulaire qui a accompagné la commu-
nication du rescrit au clergé de l'archidiocèse de Corn»
postelle, S. Em. le cardinal archevêque a notiGé que
le revenu de six mille réaux dont parle l'induit, s'en-
tend du revenu cet que chaque curé reçoit du trésor
public. Il paraît que le gouvernement espagnol relient
le quart du traitement qu'il devrait servir au clergé
d'après le concordat de ÎSôl et les conventions sub-
séquentes. 11 n'est pas surprenant que les finances es-
pagnoles soient dans la plus déplorable situation. Tout
gouvernement qui désire se ruiner, et faire banque-
roule, a un moyen fort simple : s'emp;.rer des biens
ecclésiastiques et réduire le clergé à la mendicité.
C'est là une loi historique qui est constatée par l'his-
toire, surtout pendant les trois derniers siècles.
Voici l'induit pontifical et la circulaire de S- Em. le
cardinal archevêque de Compostelle :
- Arzobispado de Composteia. — Con el propôsito de hacer
mâs llevaderas las cargas y oLligaeiones que pesan .«obre
todos aquellos que por su ministerio se hallan atenidos à célé-
brer las misas pro populo en los dias de précepte, hemos
instado sin césar à fin de obtener de la Santa Sade la reduc-
cion de aquel deber cuanto nos fuese posible. Consiguien-
temenle, ademâs de las gracias ya conocidas de nuestros muy
amados hermanos, ùltimaniente hemos conseguido la que
expresa el rescripto que al pié copiâmes, de la cual pueden
bacer use desde luégo, como pudieron hacerlo igualmente
de las ya piiblicadas. Para su gobierno debe entenderse que
la renia que cada uno percibe y à la cual han de ajustar sus
câlculos para el uso de la gracia, es la liquida que les resta,
dedncido el 25 por ^00 que ahora se descuenta, porque
en realidad esta deduccion équivale â una baja efectiva de
asignacion.
Palacio arzobispal de Santiago 4 de abri! de 1878. — Miguel,
Cardenal Paya, arzobispo de Composteia.
a Beatissime Pater. Cardinalis archiepiscopus Compostel-
lanus, alterna parochorum pauperlate et lemporum ac lo-
coruin circumstaniiis, veneralo rescripto S. Vtrœ diei 6 fe-
bruarii 1871 oblinuit ad septennium facultatem redui^endi
obligalionem applicandi ad unam missam pro utraque plèbe
favore lanlum eorum parochorum, quorum congrua non
excedit sex mille regales. Cum haec facultas jain sit expirala
el cai'aae ob quas concessa fuit, non modo perdurent, sed
eliam graviores evaserir.t pro clero Hispaniœ, hinc est quod
a S. Vira bcnignam prorogalionem implorât una cum sana-
tione quoad praeterilum lempus.
« Die 21 januarii 1878. — SSmus Dnus nosler, audita rela-
tione infrascripli pro-secretarii S. Congregationis Concilii,
pneviaque sanalione quoad praeterilum, pciilam proroga-
lionem ad aliud quinquennium tantum, servata forma prajce-
denlis indulli, Emo Dno cardindi archiepiscopo oratori
bénigne imperlitus est. — P. Gard. Calerini.piœf. — J. Verga,
pro-secrelarius. »
— Décret de l'Index. — Le divorce considéré en théorie
et en pra'ique. — L'Etat el l'Eglise de M. Mighetti, <
L'Eglise catholique et l'Italie, par M. Cerruti, péniten-
cier de ta cathédrale de Novare. — Briire : Le vrai mot de
la situation présente. Lettre à l'official de Chartres.
Le premier décret de l'Index que le saint-père
Léon XllI ait muni de son approbation, a été pro-
mulgué à Uome dans les formes d'usage le 26 avril 1878,
par conséquent cinq jours après la publication de la
première encyclique du pontife. Le décret avait été
porté trois semaines auparavant; car il est daté du
8 avril, et le Saint-Père l'a confirmé dès le lendemain.
Les ouvrages mis à l'index sont indiqués plus haut.
Le plus important c'est inconleslablement celui de
M. Mingbclti, ancien ministre du gouvernement pon-
tifical et ensuite ministre du nouveau gouvernement
italien.
Decretcm. Feria 2 die 8 aprilis 4878, Sacra Congregatio
eminentissimorum ac reverendissimorum sanctœ Romanjp
Ecclesiae Cardinalium a sanctissimo douiino nostro Leone
papa XIII Sanclaque Sede aposlolica Indici librorum pravae
doclrinae, eorumdemque proscriptioni , expurgation!, ac
permission! in universa chiistiana Republica praeposilorum
et dfelegatorum, habita in palalio aposlolico Valicano die 8
aprilis 1878 damnataatque proscripta in Indicem librorum pro-
hiûitorum ret^rii mandavil et mandai quae sequuntur opéra :
Earle Carolus Joannes, B. A. Tye Spiritual Bodi. Latine :
Corpus spiriturtle. — The Forly Uays. Latine : Quadraginta
dies. Londini. 1876.
BrièreAbbé (>ub faiso nomine Georgii Perdrix). Le vrai mot
de la situation présenle. Paris, 1877.
Lettre adressée à monsieur l'abbé Pouclée, officiai diocésain
de Chartres.
Bernardo (di) Donienico. Il divorzio considerato nella
teoria e nella pratica. Vol. unico. Palermo, 1875.
Cerruli Giuseppe, canonico penitenziere délia catledrale di
Novara. La Chiesa Cattolica, e l'Italia, storia ecclesiaslica e
civile dalla venuta di san Pietro, principe degli apostoli a
Roma sino all'anno 30 del fortunoso pontificato di Pio IX.
Vol. 1, II. Torino tipografia Cavour, iSIl. Auctor laudabilitcr
se subjccit el opus reprobavit.
Minghetli Marco. Slato e Chiesa. Uirico Hoepli edilore,
.Mllano, 1878.
Ilaque nemo ciijuscumque gradus et conditionis praedicta
opéra damnala atque proscripta , quocumque looo, et
quocumque idiomate, aut in poslerum edere, aut édita légère
vel retinere audeal, sed locornm ordinariis, aut haereticœ
pravitalis inquisitoribus ea tradere teneatur sub pœnis in
Indice librorum veiilorum indiciis.
Quibus sanctissimo Domino nostro Leoni papœ XIII per
me iiifrascriplum S. I. C. a secretis relatis, Sanctiliis Sua
decretum probavit, el promulgari prœcepit. In quorum fidem,
etc.
Datum Romae, die 9 aprilis 1878. — Anloninus Gard, de
Luca, prasfectus. — Fr. Hieronymus Plus Saecheri Ord.
Praîd. S. Ind. Congreg. a secretis. — Looo f sigilli.
Die 26 aprilis 1878, ego infrascriplus magister cursorum
testor supradictum decretum affixuni et publicatum fuisse
in Urbe. — Philippus Ossani Mag. ours.
L'administrateur-gérant :
Palmé.
Pa"». — JuLEâ Le Clebe et C", Imprimeurs île N. b. P. le l'ap» et de l'Archevêché, rue Cassette, 17.
ANALECTA JDRIS PONTIFICII.
CENT CINQUANTE-DEUXIÈME LIYIIAISOIV.
ESSAI SIU L HISTOIRE DE LA BIBLE ''^
(Suile)
Les Correctoria Biblice; Hugues de Saint-Cher; Roger Bacon;
Nicolas de Ilanapes. — Tiaduclion du Psautier de P. de PaTis;
autres traductions : Guiars des Moulins et les histoires escokatrcs ;
manuscrit de Strasbourg. — Efforts des papes pour conserver
l'enseignement des langues orientales ; décret du concile de
Vienne ; Nicolas de Lyra. — Macé, curé de Saincoins; llermant
de Valenciennes; zCile des rois de France pour la traduction de
la Bilile; Jehan de Vignay; Raoul de Presles. — Le xv° siècle;
les derniers professeurs d'hébreu à Paris; décret du concile de
Bâle ; Gerson ; Jean de Blois ; autres traducteurs.
VI
La popularité des ouvrages de Coniestor et de Riga
détourna la masse de l'examen direct du texte, et cela
au moment même où quelques efforts se produisaient
pour réviser et améliorer la Vulgate (2). C'est alors en
effetque nous voyons apparaître les Correctoria Bibliœ ,
« espèce de commentaire critique sur les variantes de
chaque passage, sur les grandes divisions du texte et
celles des phrases^ sur les particularités gramma-
ticales, etc. (3).
Il en existe dès le commencement du xiif siècle,
puisqu'un décret du chapitre générai des Dominicains,
tenu en 1238, commande à tous les religieux de l'ordre
d'adopter la correction de la Vulgate, à laquelle les
Pères du couvent de Paris travaillaient (4) ; un autre
décret de 1256 défendit l'usage du correctorium dit de
Sens (5).
Le travail des Dominicains de Paris se fit sous la
direction du célèbre Hugues de Saint-Cher, plus tard
cardinal. Respectant le texte qu'ils avaient sous les
yeux, les correcteurs n'y retranchaient rien, et se con-
tentaient d'indiquer leurs additions « par des barres
marquées sous les mots, lesquelles tiennent lieu
d'obèles» (6). Ils mettaient en note les corrections que
l'étude leur suggérait. Richard Simon pense qu'ils
consultèrent l'hébreu, ou du moins de plus anciennes
corrections faites sur l'hébreu (7). Ce travail, remar-
quablement exécuté, indique de bons principes de
critique et une science étendue.
(1) Voir [la livraison précédente.
(2) En Italie, vers cette époque, le card. Nicolas faisait aussi
corriger la Vulgate sur les meilleurs manuscrits. Lindanus, de
oplimo scripturarum interpret. génère, Colon., 1358, in-8°, 1. 111, c. 3.
(3) Reithmayr, Inlrod. au N. T., tr. de Vairoger, Paris, 1861,
in-S", 1. 1, p. 293.
(4) Quétif et Echard, Scriptores ord. Prœdic., t. 1, p. 197.
(5) Martène, Thésaurus anecdot., t. IV, c. 1676 et 1715.
(6) R. Simon, Nouv. Observ.,n. J29.
(7) Ibid.^p. 131.
17* sfr.iE.
Un autre correctorium, dont les auteurs se servirent,
celui des Dominicains, était conservé dans la biblio-
thèque de la Sorbonne (1). Il est intitulé : « Incipit
correctorium IJibliœ, secundum hebrœos, grascos et
latinos. » Ce travail montre dans ses auteurs une con-
naissance assez étendue des Pères et une critique
intelligente. « On y lit souvent les noms d'Origène,
d'Hilaire, d'Ainbroise, de Chrysostôme, de Bède, de
Raban, de Ilaimon, d'Isidore et de quelques autres
écrivains ecclésiastiques. Le nom de S. Jérôme s'y
trouve plus souvent qu'aucun autre (2). »
Les Chartreux et les Franciscains firent des travaux
semblables. Le P. Vercellone, ce savant Barnabite
dont la science regrette encore la perte, a cru avoir
retrouvé à la bibliothèque vaticane le correctorium
entr'^pris par Roger Bacon; les règles critiques qui y
sont suivies sont en effet celles que Bacon admirait'
dans le correctorium anonyme dont il parle et qu'il
vante comme un chef-d'œuvre. « L'auteur compare
son texte de la Vulgate avec trois séries de manuscrits
latins, les modernes, les anciens et les très-anciens....
Il se garde bien de corriger notre Vulgate d'après
l'ancienne version italique ou d'après le texte grec, et
s'attache à y conserver le style de S. Jérôme, dont il
montre une coimaissance profonde. C'est pourquoi il
ne veut faire usage ni des citations des Pères latins qui
ont suivi l'italique, ni même des fragments de cette
version conservés dans la liturgie, et il note les mé-
prises de ceux qui ne s'étaient pas conduiis d'après
cette règle (3). »
Hugues de Saint-Cher et Roger Bacon, le premier
dominicain, le second franciscain^ ont eu tous les deux
les mêmes préoccupations scripturaires ; mais le do-
minicain, si attentif qu'il soit à procurer la pureté du
texte sacré, n'apporte pas dans ses études le coup d'œil
de génie de son contemporain ; ce qui cependant ne
doit pas empêcher d'énumérer les services qu'il a
rendus à la science sacrée, Hugues était né à Vienne,
en Dauphiné; il mourut à Orvieto le 19 mars 1263.
On lui doit un ouvrage considérable, les Postilles sur toute
r Écriture sainte {\), C'est lui qui, le premier, a divisé
la Bible en chapitres^ subdivisés eux-mêmes pour
(1) C'est le ms. lat. looSi de la Bibl. nationale, petit in-f" de
256 feuillets.
(2) R. Simon, Ilist. ait. des versions du N. T., p. 117.
(3) Vercellone, analysé par le P. de Vairoger, op. cit., t. I,
p. 506. Voir la troisième série des Analecta, col. 683.
(4) Imprimées pour la première fois à Venise 1487, et à Bàle,
même année, 6 vol. in-f°, elles ont été reproduites à Bàle, 1498,
1504, à Paris, 1508, 153S, 15i8. 5 vol. in-f°,à Venise, 1600. 8 vol.
in-P-, à Cologne, 1621, à Lyon, 1645, 1669.
41
643
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA DIHLE
644
faciliter les citations et les renvois (1). C'est lui aussi
qui a eu le premier l'idée des concordances. « il est
bien reconnu, dit Daunou, que les premières concor-
dances en langue latine sont du xiu' siècle, et les
Dominicains ont prouvé qu'on les devait à Hugues de
Saint-Cher (2) . 11 paraît qu'Arlotto de Prato et Conrad
d'ilalberstadt n'ont fait que distribuer la Bible en lieux
communs, que rappocher les passages qui ont trait à
certaines matières [3) ; mais HuguesdeSauit-Clier s'est
proposé de rassembler tous les textes où un même mol
est employé, et de les disposer dans un ordre alpha-
bétique. Cinq cents frères prêcheurs l'ont aidé dans
ce travail, qu'on a fort perfectionné depuis, mais dont
les premiers essais méritent beaucoup d'éloges (4). »
Dès i2oO, Hugues donna de son travail une nouvelle
édition plus complète, oii les textes n'étaient plus seule-
ment indiqués, mais reproduits en entier. Cette édition
fut principalement soignée par les Dominicains anglais,
qui résidaient alors à Paris, et dont les principaux
sont : Jean de Derlington, Richard de Stavenesby et
Hugues de Cryndonio ; aussi donne-t-on à cette édition
le nom de Concordantiœ anglicanœ (5).
La renommée de Hugues s'efface devant la gloire de
Roger Bacon, le savant le plus original du moyen âge.
On commence à revendiquer pour la France l'hon-
neur d'avoir vu naître Bacon {Q>). Ce savant^ né en
1210j mort en 1294, compléta ses études à Paris et y
entra, vers 1240, dans l'ordre des Franciscains. C'est
à Paris qu'il passa de longues années de sa vie (7)
dans l'étude des sciences.
Bacon savait à fond le grec, l'hébreu et l'arabe.
Nous avons parlé tout à l'heure de sa correction de la
Bible. La source principale où nous trouvons ses idées
critiques se trouve dans VOpus tertium{S'). Déjà, dans
l'OpHS majiis il avait déploré que l'hébreu, l'arabe et le
grec ne fussent pas mieux connus de ses contempo-
rains (9^. Mais dans l'Opits minus il va plus loin, trop
loin peut-être, car il soutient que toute personne,
pourvu qu'elle soit un peu intelHgente, peut arrivera
lire facilement l'Écriture dans les originaux, et même à
la corriger. Cela lui a valu la juste critique de Bayle.
Négligeons cette exagération qu'un esprit enthou-
siaste pouvait seul concevoir, et ne tenons compte que
de ses vues exactes sur la nécessité d'une élude sé-
rieuse de l'Écriture, ainsi que de ses plaintes trop légi-
times sur l'ignorance des langues orientales. « Il n'y a
p a6,d t-il, quatre Latins qui sachent la grammaire hé-
(I) Uosenmullcr, ffist. interp., t. V, p. 240, prétend qu'il n'a
fait que revoir et améliorer de temps en tem|is ce travail j mais la
preuve sur laquelle il se fonde, l'antériorité du Correctonum Pari-
- ••«nse ne parait pas bien sérieuse.
1-) "' ipl. ord. Prœd., t. I, p. 203.
(3) Les " • j.,v,. ord. Prœd., t. I, pp. 203-200, donnent une histoire
des concorQau^^gg_ ^ ^^ Halberstadt est postérieur ù Hugues, loin
d'être son p l ^.gsseur, et il a réduit sa roncordance, en abrégeant
les citations, ^ ers ,,f,r,,r.,n
1300-1310.
g Séiif'ët îch?..^-;;";"'- XVI, p. 70, et t. XIX, p. 43,
(6) Il y av
Comptes reno
(7) Waddi
{W à 12B7
^6, Il y ava.t des ^^^^^ ^
rmptti rendus^ 0« ' ^^^,j_ ^^^ imcripl. et belles-kiires, 1873.
Sr^Ydil M. ioir^'«^'-- Lugdun. 1628, in-f, t. Il, p. 449.
(6) Il y "'•"' """ Bacon en Normandie, V. M. Ch. Jourdain.
dus ae >■',__, ,_ ■ . , „,,,,,.. ,.,.... ,„.^
De
Pe4er London, 1849,"-« ff«« hactenm inedUa, éd. by
(IT Opus majui, pars lIn-8^ t. Ulc seul publie jusqu'ici).
W "^" •' ^ Venetiis, 1750, in-4°, pp. 33 et s
Brev.
J. S.
SUIV.
bra'ique, grecque ou arabe; je puis bien en parler, car
des deux côtés de la mer j'ai faità ce sujet des recherches
diligentes et je m'en suis beaucoup préoccupé (i). »
Pour remédier à cette pénurie, Bacon faisait instruire
quelqnesjeunes gens, et en particulier un nommé Jean,
qui, d'après lui, est, malgré sa jeunesse, leplus savant
de tous ceux qui sont à Paris (2).
Enumérant les sept défauts qui font obstacle à l'étude
de la théologie, il signale comme le plus grand
d'entre eux la corruption du texte de la Vulgate.
Même dans les endroits où il n'est pas corrompu, ce
texte ne mérite pas de confiance et excite beaucoup
de doutes. Car autant de lecteurs, autant de correc-
teurs ou plutôt de corrupteurs; chacun en effet se
permet de changer tout ce qu'il ignore, liberté qu'il ne
se permettrait pas envers les livres des poètes (3) .
11 conjure le souverain ponlife de faire corriger toute
la Bible d'une manière authentique (4). Les correcteurs
de Paris n'étaient pas, d'après Bacon, en état de fournir
un bon texte ; ils ne suivent pas les Bibles anciennes,
et ignorent le grec et l'hébreu, ce qui les entraîne
dans une quantité d'erreurs, puisque le texte primitif
est hébreu et grec. Ils ne savent pas non plus de quelle
traduction se sert spécialement l'Eglise latine : à
l'exception des Psaumes, c'est toujours celle de
S. Jérôme (5). Léloge qu'en fait Bacon prouve qu'il
l'avait étudiée à fond et qu'il l'avait appréciée comme
elle mérite de l'être. Il indique en passant une raison
curieuse et réelle de la corruption du texte : c'est l'usage
fait par la liturgie de passages scripturaires modifiés
pour en rendre le sens plus clair et pour exciter la
dévotion. Les clercs et les moines familiers avec ces
textes ont fini par les introduire dans les copies qu'ils
faisaient de la Bible (6).
Bacon parle ensuite de l'ignorance du grec et du la-
tin, de celle de l'histoire naturelle et l'archéologie (7),
et il indique encore en finissant, comme une cause
d'erreurs, l'ignorance qui ne tient pas compte de la
propriété des termes employés dans la sainte Écri- J
ture (8).
Dans le compendium publié à la suite de VOpus ter-
<ii/?n. Bacon insiste encore sur la nécessité d'apprendre
l'hébreu et le grec. Il n'en demande pas une connais-
sance aussi étendue que de la langue maternelle, mais
au moins veut-il qu'on soit en état de comprendre les
difficultés que présente le latin (9). Son ardeur l'em-
porte même à quelques jugements assez sévères sur les
pontifes qui, depuis le temps du pape Damase, ne se
sont pas préoccupés de faire profiter l'Eglise de l'avan-
tage qu'apportent de nouvelles traductions (10).
(1) Opus tert. c. X, éd. Brewer, p. 33. Il avoue cependant au
même endroit qu'un certain nombre de Latins sont familiers avec
ces langues, mais sans savoir la grammaire, et sans pouvoir com-
muniquer ce qu'i's savent.
(2) V. Cousin, Journal des Savants, mai 184S, p. 304.
(3) Jhid. éd. Brewer, p. 330.
;4) Ibid., p. 333.
(5) Ibid., p. 334 et 339.
(G) Ibid., p. 348.
(l)Ibid., pp. 351-353.
(8) Ibid., p. 357.
(9) Ibid., p. 434.
(10) Ibid., p. 474
645
ESSAI SUR LIUSTOIKE DE LA BIBLE
646
Toutes ces vues sont d'une grande sagesse et d'un
mérite réel. Elles avaient le tort do venir dans un
siècle qui ne se préoccupait guère des éludes sacrées.
Aussi Hacon ne fit-il point d'élèves.
Parmi ceux qui marchèrent sur ses traces, nom-
mons Raymond I.uile (1). Ce savant, chez qui les il-
lusions se mêlent trop souvent à des vues élevées et
pratiques^ ne cessait d'exhorter à l'élude des langues
de l'Orient. Son zèle lui fit adresser plusieurs lettres au
roi de France, et à l'Université de Paris; il y récla-
mait avec force la création et la dotation d'un collège
dans lequel les religieux apprendraient les langues des
infulùles. C'est de Paris, cette ville mère et maîtresse
de la vérité et de la science chrétiennes, que doivent
émerger à travers le monde les rayons de la vérité qui
dissipera les ombres cl les erreurs des peuples infi-
dèles (2). On volt de quelle réputation jouissait au xiii'
siècle l'Université de Paris. Elle était réellement le
centre des études théologiques. Les papes favorisaient
de tout leur pouvoir les efforts tentés peur qu'à Paris,
à côté dos éludes philosophiques et théologiques, pût
fleurir l'étude des langues orientales. Innocent IV,
Alexandre IV, Clément IV, Honorius IV, s'occupèrent
attentivement de ce projet; pour le faire aboutir, en
subvenant à l'entretien des clercs qui apprenaient à
Paris l'arabe et les autres langues orientales. Alexan-
dre IV avait taxé à dix livres par an durant trois ans
tous les monastères et églises de France. En 1285,
Honorius IV renouvela ces ordonnances (3).
Les papes, et avec eux Roger Bacon, Raymond Lulle,
Robert Grossetête, évêque de Lincoln, ainsi que tous
les hommes intelligents, comprenaient que la meil-
leure méthode pour expliquer les livres sacrés est
d'en rechercher dans les textes mêmes le sens lit-
téral (4).
Ce n'est pas le lieu de porter un jugement d'ensemble
sur Bacon. Nous nous contenterons de faire remarquer
la parfaite orthodoxie du célèbre franciscain, que les
philosophes rationahstes eux-mêmes ont été forcés de
reconnaître (5). Et avec eux, comme avec tous les
bons juges, nous proclamerons Bacon « parmi les es-
prits les plus éminents du moyen âge, le plus extraor-
dinaire (6).
Malheureusement la voie ouverte par ce grand
homme ne fut ni frayée ni entretenue, et parmi les
commentateurs de ce siècle, nous n'en trouvons pas
qui aient suivi ses principes. S. Thomas d'Aquin
fait entrer dans l'exégèse les procédés de la sco-
lastique rigoureuse dont la Somme est le monument.
S. Thomas ne savait pas l'hébreu et connaissait mé-
diocrement le grec : il se contenta des textes que son
temps lui olfrait.
Nous ne trouvons guère à citer parmi les érudits
de ce temps qu'un sermonnaire, le chancelier Prévostin,
(1) Cantù, Histoire universelle, t. X, p. 56S.
(2) Martène, Thésaurus Anecdot.. t. I, pp. 131S et suiv.
(3) Ch. Jourdain, Index chronologicus chartarum. Paris 1862
in-f», p. 51.
dans
(4) Cf. Daunou, discours sur l'état des lettres au xm» siècle
nsVHist. lilt.,l. XVI, p. 140. '
(5) M. E. Saisset, Revue des Deux-Mondes, 15 juillet 1861 d 390
(6)i6îrf., p. 391. 'r. "•
qui possède les premiers éléments du grec et de l'hé-
breu. (I) Il donne même dans ses sermons une assez
bonne explication du tétragrammc, Jehovah.
Si nous citons Nicolas de Ilanapes, mort patriarche
de Jérusalem en 1291, c'est que son ouvrage intitulé :
Virtulumvitiorumque eceempla ex nniverso divinœ Scrip-
turœ promptuario desumpta, devint bientôt populaire,
et fut surnommé la Bible des pauvres. Son livre eut
un le! succès qu'il a été quelquefois attribué à saint
Bonaventure. Dans les cent trente-quatre chapitres
que contiennent les Exempta, Ilanapes s'est borné à
résumer en très-peu de mots les récils bibliques. Il
range ces résumés, non pas suivant le hasard alphabé-
tique, mais dans un ordre étudié. C'est seulement
lorsqu'il fut imprimé que, pour en rendre l'usage plus
facile, on le rangea dans l'ordre alphabétique (2).
L'imprimeur lui donna alors le nom de Biblia paupe-
rum.
Parmi les auteurs qui jouirent dans ce siècle d'une
grande réputation, nous citerons le dominicain Nicolas
de Gorran, auteur de Pastilles très-estimées alors(3) ;
le dominicain Guillaume Mackelelfield et le franciscain
Jean de Galles, dont les écrits sont perdus (4) ; Guil
îanme de Mélilon, frère mineur, que nous retrouve-
rons tout à l'heure (5). Citons enfin les Distindions du
théologien Maurice (il mourut vers 1300), qui s'oc-
cupe beaucoup plus du sens allégorique que du sens
littéral (6).
On a attribué longtemps à S. Louis, et à tort, une
initiative pour la traduction des livi'es saints en fran-
çais. Quelques auteurs, Lelong, Lebeuf, M. Leroux
de Lincy ont, sans autre autorité qu'un passage de
Jean de Serres (7), admis qu'il avait fait traduire la
Bible en français. Mais les historiens du saint roi
prouvent bien par la manière dont ils s'expriment,
qu'il n'y a rien de sérieux dans l'assertion de Jean de
Serres. Le confesseur de la reine Marguerite nous ap-
prend que le roi lisait la Bible glosée. Un passage de
Geoffroy de Beauiieu nous prouve que les lectures de
S. Louis étaient en latin (8). De pareils témoignages
ont plus de poids qu'une compilation du xvi" siècle.
VII
Les traductions françaises de la Bible se multiplient
dans ce siècle. Vers 1210, Pierre, évêque de Paris,
avait traduit le Psautier en français (9), ou plutôt en
avait donné une paraphrase assez étendue (10). Ce
(1) Lecoy de ! a Marche, La Chaire au moyen âge. Paris, 1868,
in-8°, p. 435.
(2) Sist. litt. de la France, t. XX, pp. 65 et suiv.
{,3]Ibid. t. XX, p. 327.
(4) Ibid. t. XXV, p. 146-lo4 et 191.
(5) Ibid. t. XIX, p. 416, et du Boulay, Sist. univ. Parisien, t. III,
p. 685.
(6) /6/rf. t. XXI, p. 132.
(7) Cité par M. Berger de Xivrey, Eludes sur le texte et le style
du IS. T. Paris, 183«, in-S», p. 53.
(8) Recueil des historiens, t. XX, p. 47.
(9) Lebeuf, Recherches sur les plus anciennes trad. dans les Mém.
de l'Acad. des inscr., t. XVIf, p. 731.
(10) Bibl. nal. niss. fr. 1761. C'est l'ouvrage que Le Long {Bible
sacra, 1723, t. I, col. 323) met sous le nom de Pierre de Patis. Ce
ms., exécuté par un nommé Lynardiu (f" 188), est du commen
cernent du xiv* siècle.
647
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
C48
travail est intitulé : « Si coumence le Saulier translate
dou latin en frances par maistre Pierre de Paris, as
preere de fre Simon le Rat de la sainte maison de
lospltau de Saint Jouha, de ierlm (1). )> lue assez
longue épître préliminaire contient un résumé de théo-
logi^e, qui se termine ainsi : • Dont par vérité Ion peut
dire seurement que les dis des prophètes ne peuvent
compliment estre entendus de nous, jasrit ce que
nous parvenons a la counissance de aucune estancelle
chascun selon la force de son entendement qui ressoit
enluminement et clarté en soy selon la grâce qui li est
otree. » En tête de chaque psaume il y a des som-
maires. Ainsi, au commencement du premier psaume,
Pierre écrit : « a cette première saume David coumence
a parler des prospérités que juste home doit avoir, e
des vengences que nostre Scignor prent des fé-
lons (2) . »
La bibliothèque nationale possède aussi un Psautier
de la fin du xiu' siècle (3;, dont la traduction est
littérale et ne contient pas de gloses, comme on pourra
en juger par les passages suivants :
0 Li bons est beneures qui non ala el conseill des félons, et
non estu en la voie des pecheors et non cist en la chuere de
pestilence.
Meis en la lei nre Seignor fut sa volentes, et en sa loi pen-
cera de or et de nuit.
E sera enssement corne li fust qui est plantes ioste décors dos
aiguës qui donra son fruit en son tens.
E sa feulle non decorra, et toutes les choses qu'il fera sera
propres.
Non issi li félon, non issi, meis ensement come la poudre que
li vens jeté de la face de la terre.
En por ice li félon ne sesdreceront mie en iugement, ne li
pecheor el conseill des justes.
Car nostre Sires conut la voie des justes, et la voie des félons
périra. »
Nous citerons encore la traduction du psaume 127' :
Beati omnes qui timent Dominum, qui ambulant in viis
ejus.
« Tuit cil sont benoit qui criement nostre Seignor, qui vont en
ses voies.
Tu mangeras le labor de tes mains, benois es et bien en sera
a toi.
Ta feme est tiabondans come vigne en angles de ta maison.
Li fin sont aussi come novel olivier environ de ta table.
Estevos enssi sera beneys li hom qui crient nostre Seignor.
Li Sires de Syon te beneisse, et voie les biens de Iherusalem
lesiors de ta vie.
E voie les fiz de tes fiz et pais sur Israël (i). »
A la fin du siècle un dominicain traduisit les épîtres
et les évangiles qu'on lit à l'office divin (5). Ce jacobin
était confesseur du roi Philippe le Hardi. Comme son
royal pénitent n'entendait pas le latin, frère Laurent
traduisit pour lui le missel en français. Cette traduction
fut mise à la fin du fameux traité de morale ascétique
qu'on appelait la Somme le Roy, et qui fut si populaire
au moyen âge (G).
(t) F" 3 T».
(2) Le commencement du premier psaume a été donné par Le
Long, ib.
(3) Fr. 2431.
[k) F" 207 V».
(5) Lebeuf, op. cil., p. 725.
(6) Eist. lia. de la France, t. XIX, p. 397, et P. Paris, Manusc.
franc, t. III, p. 388. V. aussi Quétif et Echard, Scriptor., t. I,
p. 386.
Mais l'ouvrage qn'on lut avec le plus d'attention fut
la traduction française de Vllistoria scolastica de Pierre
Couiestor. Sous !e titre de liiblc hisloriaus oaà'Uistoires
escolatres, on la rencontre fréquemment da"s les
manuscrits du xiv" et du xv" siècle. Son auteur, Guiars
des Moulins, chanoine, puis doyen de l'église de
Saint-Pierre-d'Aire en Artois, était mort en 1322 (1).
Il nous apprend, dans le prologue de sa traduction,
qu'il a commencé son travail à Tàge de quarante ans,
en juin 1391, et qu'il l'a terminé en février ll'Oi (2).
Un passage de son explication de la Genèse donne encore
un renseignement intéressant sur la date de son
travail :
« Et se main sera ron're tous et li main de tous contre lui. 11 sanle
que ceste cose soit avenue en le destruction dAcre et de Tripl "^
cl de toute crostinle de la le meir, car on seit vraicinent que
diex en a souffert le destruction pour les oribles pccliies de le
tere. Et el tans que celé tcro fu destrute fi cis livres commen-
chies atranslater et en celé mesme anee » (3).
Voilà tout ce que nous savons de la vie de Guiars.
Quant à son œuvre, il est assez difficile de se rendre
un compte exact de ce qu'elle était à l'origine. Nous
possédons beaucoup de manuscrits intitulés Bible
hystoriaux, mais, parmi ce que nous avons étudiés,
nous n'en connaissons qu'un qui ait probablement le
droit de passer pour une copie exacte de la traduction
faite par le chanoine d'Aire. Encore ce manuscrit
contient-il une explication de l'Apocalyspe que nous
ne pouvons attribuer à Guiars (4).
Après le prologue dont nous avons déjà parlé, on
trouve la table du manuscrit :
« Ci après sont li livre historial de la Bible qui en cest livre
sort translate et tout par histoires les escolatres.
i< Premièrement est en cest livres translatez li livres de Genesis.
Et puis
(1 Exodes,
« Levitiques,
« Li livres des Nombres,
« Deuterononies,
<• Li livres Josue,
« Li iiij livres des Rois,
.< Les paraboles Salemon,
« Li livres Job,
« Li livres Thobie, et llieremie et Ezechiel et Daniol,
« Li livres Susanne et les histoires qui après viennent si comme
vous trouverez.
« Li livres Judic et les histoires qui après viennent si comme
vous les trouverez.
« Li livres Hester la roine et les histoires qui après viennent,
si comme vous les trouverez.
« Li dui livre des Machabieus.
« Listoire evvangeliste,
« Li Evvangile,
(I Li faiz des apostres.
« En celte manière sont cist livres ordene li uns après l'autre
en histoires les escolastres, car ien suis du tout et ensuivrai le
mestrc en histoire, et en toute sordenance sauve ce que les pa-
raboles Salemon et li livres Job ne sont mie contenus en hystoires,
(1) Morand, Bévue des Sociétés savantes, 4861, t. I, p. 495-SOO.
(2)Ms. fr. 155. Ce prologue de Guiars a été publié par M. P. Pa-
ris, Manuscr. franc., t. I, p. 6, et par M. Heuss, Revue de théologie,
t. XIV, p. 12. C'est la Bible hystoriée, imprimée par Antoine
Vérard avant 1499, 2 vol. in-f° (lîibl. nat. Impr. A. 130 réserve)
qui a confondu la date de l'achèvement de l'ouvrage avec celle de
l'élévalion de Guiars au décanat de l'église d'Aire, qui n'eut Heu
qu'en février 1297.
(3) Ms. fr. 152, r'24.
(4) Bibl. nat. ms. fr. 155, ancien 1819. A appartenu à la
chambre des comptes de Blois, in f» vél. de 206 feuillets.
649
ESSAI SUR L'IIISTOlIUi UE LA IJIRLE
G50
mes ie les ai mis en cest livre moul abregies pour la bonté
dans (1). »
Voilà, autant que nous pouvons croire, en quoi
consistait primitivement une Bible hystoriaus. Ce
n'était pas une bible, au sens que nous attachons à ce
mot. Malgré les lacunes imposées par le plan du tra-
ducteur, qui n'avait ajouté à Thistoire escolâtre que les
pa/abolcs de Salonaon et un court résumé du livre de
Job, l'ouvrage de Guairs eut un grand succès. Nous
pouvons affirmer qu'au xiv" et auxv* siècle, il fut, sauf
quelques exceptions que nous indiquerons à leur place,
la base de toutes les bibles que les princes ou les
particuliers se firent faire ; chacun se contenta d'inter-
caler dans la traduction de Guiars les livres de l'an-
cien et du nouveau Testament qui lui plaisaient le plus.
D'abord on n'ajouta les traductions qu'à la suite de
l'œuvre de Guiars. Ainsi, après les Actes des apôtres,
un manuscrit (2) placera les Lamentations de Jéré-
mie, le premier chap'lre de S. Matthieu, le premier
chapitre de S. Jean, le cantique des enfants de la
fournaise, et les visiors de Daniel; viendront ensuite
les épîtres de S. Paul et l'Apocalypse. Mais on ne
respectera pas toujours l'ordre adopté. Sur trois ma-
nuscrits conservés à Genève, l'un donne le Psautier,
la Sagesse, l'Ecclésiastique, le Cantique des cantiques,
les Prophètes; un autre ne donne que Jérémie et Ézé-
chiel ; mais tous ces livres sont intercalés dans l'œuvre
primitive de Guiars (3). Dans les manuscrits de Paris
le même désordre paraît, et il nous semble impossible,
parmi cette confusion, d'arriver à un classement des
manuscrits. Guiars n'avait pas, comme nous venons
de le voir, traduit le livre de Job : il s'était contenté
de donner les premiers chapitres et la conclusion de
cet incomparable poème. De plus hardis entreprirent
une traduction complète : « Cy fine le livre de Job. Et
pouf ce quil est trop fort a entendre aux gens lays, le
nomment aucuns le grant Job et le livre qui s'ensuit
le petit Job, combien qu'il ne fust que cellui Job pour
seulement. Mais il est appelles petit Job pour cause
qudest abregie pour le mieulx faire entendre aux lays
et simples gens (4). «CegrandJob, c'est-à-direla tra-
duction complète de Job, est joint dans plusieurs ma-
nuscrits (5) au petit, c'est-à-dire à celui de Guiars, et
dans la première édition de Vérard on retrouve cette
disposition. D'autres manuscrits s'en tiennent au petit
Job (6), et quelques-uns ne donnent que le grand (7).
Enfin un manuscrit donne une traduction de Job diffé-
rente de celle que nous venons d'indiquer (8) . D'autres
manuscrits changeront la traduction des Rois et insé-
reront dans une œuvre qui garde toujours au titre le
nom de Guiars, de nouvelles traductions (9).
Des conclusions données en 1857 par Sî. E.
Reuss (10),la troisième est contredite par l'examen des
(1) ibid. f 1.
(?) Fr. 15-2 (ancien 6818).
(3) Reuss, Revue de théol. t. XIV, p. 15.
(4) Ms. fr. 159, f 225.
(5) Bibl. nat. mss. fr. 101, 164, 20087, 3, 5, 9, 20090.
(6) 160, 8, 13392, 20089.
(7) 159, 6, 15391.
(8) 156.
(9)6.
(10) Op. cit. pp. 78 et 79.
manuscrits de Paria, Il est parfaitement certain que
Guiars avait introduit dans la traduction de Comeslor
les Proverbes de Salomon (1) et un abrégé du livre
de Job : là-dessus aucun doute ne peut subsister. Il
est certain aussi que Guiars n'a pas eu l'intention de
traduire les autres livres didactiques, pas plus que les
psaumes.
Mais l'usage continuel fait par l'Eglise dus hymnes
du Psautier fit joindre bientôt une traduction de ces
pi cines au travail du doyen d'Aire. Le manuscrit 155,
qui est la roproduclinn la plus exacte do l'œuvre de
Guiars, que nous connaissions (2), ne les donne pas;
mais parmi les manuscrits que nous avons vus, vingt
les donnent (3).
Guiars nous expose ainsi la marche qu'il avait suivie
dans sa traduction : « Ci doit-on savoir que iai trans-
late les livres hystoriaus de la Bible selonc le texte de
la Bible et selonc hystoires les escolastres si com
devant est dit. Si ai escrit le texte de la Bible premiè-
rement de grosse lettre, et puis après en ordenne les
histoires de plus déliée lettre i. poi, et quant il i a poi
a esposer par histoires, je les ai mises en gloze et ai
poursuivi mon ouvrage en cesle manière iusques en la
fin (5). »
Voici un passage de sa traduction des Proverbes :
« Mon filz enten ma discipline et encline les oreilles a ma
sipiaiice (d). Les lèvres de la foie feme sont aussi douces comme
rees de miel et sa gargace est pins reluisanz que huile, mes
quant len en a fait cest plus amere que nus aloisnes et plus ague
que nule espee a ii. trenchanz. Si pie descendent en mort et si
pas trcspacent enfer (6). Biau filz fui ses voies ne naproche mie
lentrce de sa maison. Diau filz regarde le fourmis et son sens.
Si ne soies mie peraceus. Car encore nait li fourmis meneur, ne
commandeur ne prince, si pourvoist il en este sa viande contre
yver, et assemble en tensde meisson ce quil doit tout lan men-
gier. Li pereceus iusques a quant dormiront-il? Quant se leve-
ront-il de leur somme? Car poi que li pereceus dorme, li vient
disete et povrete, et, biau filz se tu nés mie pereceus, ta meisson
te rendra aussi com une fontaine sourt et povrete te fuira (7). »
On voit que cette traduction n'est pas tout à fait lit-
térale, et que l'auteur traite le texte assez librement.
Nous donnerons encore son prologue sur les Actes des
apôtres.
« Ci commencent les faits des apostres après la passion noslre
Seigneur Ihu Christ selonc le texte et la lettre de la Bible et selonc
hystoire. Si les ai translatez en ces ii. manières tout en ordre
par chapitres pour ce que li mestres en hystoire dit mit de bien
sus texte et lexpose mit très bien si com vous orrez ci après. Et
(1) «Notez que lystoire deTliobie devroit selon le maistre en hys
toires tantôt suivr après le quart livre des Roys. Mais iai ci mi
devant Thobie les paraboles Salemon moult abregies et le com-
mencement et la tin du livre Job pour ce qu'il gisent en la Bible
devant Thobie. Et non pourquant ne deussent il mie estre en
cest livre, car il ne sont mie livre hystorias, ne li maistres nen
traite mie en hystoire. Mais ie les ai mis en cest livre pour la
bonté et la biaute deus en tel ordre com il gisent en la Bible »
(ms. fr. 153, f° 97 v").
(2^ Je ne parle pas au point de vue de la langue. Nous avons
dû laisser ce point de vue de cûté. Il serait facile de le traiter
avec le beau travail de M. de Wailly, Observations sur des Chartes
françaises d'Aire en Artois, dans les Mémoires de l'Acad. des in9-
cripi, t. XXVIll, pp. 133-209.
(3) 152,136, 159, 160, 161, 15393. 164, 20087, 896, 2, 3, 3, 6, 8,
9, 15391, 15392, 20089, 20090, etc.
(4) Ms. fr. 155, f° 1 v et 2.
(51 Un V., le 2* est omis.
(6) Les V. 6 et 7 sont aussi omis.
(7) Fr. 1S5, f^ 98.
651
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
652
entendez que la grosse lettre est le texte de la Bible, et la déliée
lettre est ce pue le meslres en dit et eipose (1)- »
IS"ou3 reTiendrons plus loin sur les correclions ou
imitations qui se firent, au siv' et au xv" siècle, de
l'oeuvre de Guiars (i).
M. E. Reussa donné la description d'un manuscrit
de la bibliothèque de Strasbouig qui datait de ce der-
nier siècle. La glose qui s'y trouvait n'était pas celle
de Comestor, traduite par Guiars, mais la glose ordi-
naire, dont nous avons parlé plus haut. Seulement le
traducteur avait choisi de préférence les explications
mystiques et allégoriques, et il avait laissé de côté les
notes historiques et exégét qucs(3).
Une œuvre singulière et qui donne une idée du goût
du temps est l'histoire sainte en vers, par Jean Mal-
karaume ; le compilateur inconnu a intercalé dans
cette histoire le Roman de Troie de Benoît de Saint-
More [ô]. Mais nous ne pouvons que l'indiquer ici. La
versification en est bien rude :
s A donques Noe demanda
A Liieu quel signe li donra
Que ne revaigne plus li aiguë
Nostre sires dist j'apparoilie... >•
VJII
Le xiv' siècle est marqué par une décadence re-
grettable. Ni originalité, ni recherches personnelles j
on néglige le sens littéral pour chercher dans le texte
sacré les sens les plus invraisemblables et les plus
mystérieux. On érige même cette vicieuse pratique en
théorie, et le fameux Jean Petit s'écrie : « Dans l'É-
criture sainte, le sens littéral est faux. » (5)
A quoi bon citer cette foule d'interprètes qui n'osent
montrer aucune initiative!
Rappelons plutôt les quelques efforts faits pour
maintenir la vraie exégèse^ ou pour la trouver.
D'abord une louange légitime est due aux papes : ils
font tout leur possible pour pousser à l'étude du texte
sacré. Une constitution du concile de Vienne precrivit
que les langues hébraïque, chaldaïque et arabe, se-
raient enseignées partout où résiderait la cour romaine,
et dans les villes de Paris, d'Oxford, de Bologne et de
Salamanque. Il importe de donner ici le texte même
du concile, texte qui a été reproduit dans le code
officiel ùes Clémentines (6). Après avoir rappelé combien
il est difficile, si on ignore les langues, d'expliquer
l'Ecriture sainte, et que Jésus-Christ, en envoyant ses
apôtres dans le monde, voulut qu'ils fussent instruits
en toutes les langues, • in omni linguarum génère fore
voluit eruditos, » le décret ajoute :
(!) Ibid., f° t74.
(2] Signalons un abrégé de Guiars, dans lequel ne sont insérés
que les faits principaux de l'histoire biblique. Cibl. nat. niss. fr.
9363.
{3} Revue de tliéologie, t. IV, p. 12. — M. Reuss donne d'asses
longs extraits de cette traduction.
(4) Bibl. nat. mss. fr. 903.
(5) D'A.rg entré, Collect. jadicior. t. 1, pars 2, p. 131.
(6) Clément, liv. V, tit. I, 1. Corpu> juris, Paris, 17Ùo, in-f», LU,
p. 369.
" Ut igitur peritia linguarum hujusmodi possit
« Iiabiliter per instructionis eflicaciam obtineri, hoc
a sacro approbante concilio, scholas in subscriptarum
« linguarum generibus, ubicumque Romaiiam curiam
« residere contigerit,necnon in Parisiens! cl Oxoniensi,
" Bouoniensi et Salamantico sludiis piovidimus eri-
•1 gendas : statuentes ut in quolibet locorum ipsoram
» teneantur viri catholici sufficientem haboutos He-
« braieie, Arabicœ et Chaldea; linguarum uoliliam ;
« duo videlicet, uniuscujusque linguee periti, qui scho-
« las reganl inibi, et libros de linguis ipsis in Latinum
" fiieliter transfereiUea, alios linguas ipsas sollicite
« doceant, earumque peritiamstudiosain idos instruc-
" tiouo transfundant; ut instructi et edocti sufficienler
« in linguis hujusmodi, fructum sperotum pcssint,
« Deo auclore,producere,fidempropagaturi saiubriter
« in ipsos populos infidèles. Quibus equidem in Ro-
<( mana curia regenlibus, per sedein apostolicam ; in
« stidiis vero Parisiensi, per regem Franciae; in Oxo-
« n'ensi, Angliœ, Scoliae, Hiberniae, ac Waliœ; in
" Bouoniensi per llaliœ; in Salamantino per Hispaniœ
« prœlatos, monasteria, capitula, convenlus, coilegia,
Il exempta et non exempta, et ecclesiarum rectores,
« in stipendiis competentibus* et sumplibus volumus
« provideri, contributionibus onera .singulis. juxta
« facullatum exigenliam imponendo. »
Cette initiative des papes n'eut pas, en France du
moins, un bien grand succès. Ainsi, dans son statut
de 136G, l'Université de Paris exige l'étude de la gram-
maire pour ceux qui veulent devenir bacheliers ; mais
du grec, et a fortiori de l'hébreu, il n'est nullement
question (1). Le goût universel de l'époque pou: la
scolastique arrêta l'initiative du concile de Vienne.
Une bulle de Jean XXIJ, datée de 1325, « recommande
d'entourer d'une surveillance sévère les professeurs
de langues orientales » (2). La mesure prise par
Jean XXII n'a pas les conséquences qu'on a voulu y
trouver (3). Quoi de plus juste qu^, dans une lettre
adressée à son légat en France, le pape lui recommande
de veiller sur les professeurs de langues étrangères à
Paris, de peur qu'ils n'introduisent, à la faveur de
leurs études, des doctrines nouvelles, tirées des livres
qu'ils sont obligés d'étudier (4) ?
Le plus grand exégète du temps est le franciscain
Nicolas de Lyre, né en 1271 à la Neuve- Lyre (5), et
mort à Paris, le 23 octobre 1 340. Né juif (6) , il com-
mença à étudieravec les rabbins; puis, s'étant converti
auchristianismCj il se fit frère mineur vers 1292. Il fut
reçu docteur à Paris, où, pendant de longues années, il
expliqua l'Écriture dans le grand couvent de son ordre.
En 1332, il figure dans l'acte de fondation du collège
de Bourgogne, dû aux libéralités de la reine Jeanne,
(I) Hisl. lia. de la France, t. XXIV, p. 267.
(1) M. Soury, Thèse citée, p. 36.
(3) Ibid.
(4) Crevier, Eist. de l'Univ. de Paris, t. II, pp. 226-228.
(ô) Dans le département de l'Eure.
(6) Quelques auteurs, comme Rosenrauller (Hist. interpr., i. V,
p. 283-284), ont cru qu'on ne lui avait attribué une origine juive
qu'à cause de sa grande counaissince de l'hébreu des rabbins.
Nous suivons l'opiniDn plus probable de M. J. V. Leclerc, Hist.
lia. de la France, t. XXIV, p. 337.
653
ESSAI sua L'HISTOIRE DE LA BIBLE
654
veuve de Pliilippe V, dit le Long, Cette reine l'avait
choisi avec Pierre Bertrand, évèqiie d'Autun, pour l'un
de ses exécuteurs testamentaires. Le testament de la
reine, daté do 1325, nous apprend qu'à cette époque
Nicolas était provincial de son ordre en Bourgogne.
Nous ne parlerons pas de son traite de l'Incarnation
contre les Juifs (1), écrit peu de temps après sa conver-
sion, selon l'usage de la plupart des prosélytes (2), et
nous viendrons à ses ouvrages purement scripturaires.
Le plus célèbre est intitulé : « Postillre perpétua; in
Velus et Novum Testamentum. » Conservées dans un
assez grand nombre de manuscrils, ces Postilles furent
impiiuiécs pour la première fois à Rome, en 1471 et
1472, 5 vol. in-[°. Depuis, elles ont été souvent réé-
ditées (3).
Nicolas de Lyre est familier avec l'hébreu, même
avec le rabbinique : il a lu les commentaires des Juifs
sur l'Écriture : « Son grand auteur, dit R. Si'Tion, est
Rasci ou R. Salomon Isaaki, qu'on nomme ordinaire-
ment Jarhi. Il le cite souvent dans ses remarques; et
la plupart de ceux qui ont mis après lui dans leurs com-
mentaires quelque érudition juive n'ont fait que le
copier. On peut lui donner cet éloge que personne avant
lui n'avait si bien pénétré le sem littéral de l'Écriture.
Il serait néanmoins à désirer qu'il n'eût pas mêlé tant
de clioses inutiles prises des rabbins, et qu'il n'eût
rapporté Je leurs livres que ce qui contribuait à l'éclair-
cissement de la Bible (4). » Et ailleurs le même critique
dit: « On peut dire à sa louange que ceux qui sont
venus après lui l'ont copié, et qu'ils n'ont parlé rabbin
qu'après lui (5). »
Et cependant, sans s'appuyer sur aucune preuve, un
jeune érudit n'a pas craint d'écrire: « Nicolas... sut
l'hébreu comme on le savait de son temps, c'est-à-dire
qu'il n'interprétait un texte qu'après se l'être fait ex-
pliquer par un juif » (6). Cette affirmation tranchante
a Tinconvénient d'être en contradiction avec tout ce
que nous savons sur Lyra, et de ne pouvoir expliquer
sa grande science hébraïque et rabbinique. Elle a aussi
le défaut d'être isolée et opposée à l'opinion unanime
des savants. Nous venons d'entendre R. Simon ; voici
ce que dit Rosenmuller: « In eo omnes consentiuntLy-
ranum non tantum hebraei sermonis peritum,sed etiam
in scriptisrabbinorum probe versatum fuisse (7). »
Cette science approfondie de l'hébreu donne au
commentaire de Lyra sur l'Ancien Testament une
valeur supérieure à celle de son commentaire sur le
Nouveau. 11 ne savait pas en effet le grec (8); aussi
ses qualités ne reparaissent-elles que dans l'interpré-
tation des endroits qui doivent s'expliquer à l'aide
des parties hébraïques de l'ancien Testament.
Les Postilles, divisées en trente-cinq livres, sont
précédées d'une introduction sur les livres canoniques
(1) ImpiiniL' pour la première fois à Cologne, 1471, in-f".
(2) Basnage, mstoire des Juifs, 1716, in-12, t. IX, 2= partie, p. 586.
(3) La meilleure édition est celle d'Anvers, 1034, 6 vol. in-fol.
(4) Hist. ait. du Vieux Testament. Amsterdam, 1685, pp. 414-415.
(5) Critique de Dupin. Paris, 1730, t. 1, p. 353.
(6) J. Soury, tkèse citée, n" 11, p. 36.
(7) Historia inierpr., t. V, p. 282.
(8) Ibid. p. 284, et 'Waddlng, Annal, minor. t. V, p. 264 et suiv.
et non canoniques. Il y a autant de différence, dit
Nicolas, entre les canoniques et les non canoniques
qu'entre le certain et le douteux : les canoniques sont
l'œuvre du Saint-Esprit, les non canoniques ou apo-
cryphes n'ont ni auteur ni époque connue. Comme ils
sont bons et utiles et qu'ils ne renferment rien de
contraire aux livres canoniques, l'Église les lit et
permet aux ûdèles de les lire pour leur dévotion et le
progrès de leurs mœurs. Mais ils sont sans autorité
pour prouver ce qui est douteux ou en discussion, et
on ne les juge pas propres à confirmer l'autorité des
dogmes ecclésiastiques.
Après avoir indiqué les apocryphes, Nicolas donne
une courte notice sur les traducteurs de la Bible; il
développe ensuite dans ses prologues les règles d'in-
terprétation qu'il juge utile de suivre. Tout en ayant
d'abord l'air d'approuver les quatre sens générale-
ment admis (littéral ou historique, — mystique ou
spirituel ou allégorique, — moral ou tropologique,
anagogique), il enseigna cependant que le sens litté-
ral doit être préféré aux trois autres, car tous ces
sens le supposent comme leur base. Et à cette occa-
sion il se plaint des commentateurs, qui ont tellement
multiplié les interprétations mystiques qu'elles ont
presque étouffé le sens littéral. C'est aussi à ce sens
littéral qu'il s'applique surtout dans son commentaire,
où les explications morales et allégoriques ne man-
quent pourtant pas.
On a encore de Nicolas de Lyra un traité de la
différence qui existe entre notre édition latine de l'E-
criture et le texte hébreu (1). Ce recueil de variantes
n'est pas complet : il en contient souvent d'insigni-
fiantes et en omet d'importantes; malgré ses défauts
cet ouvrage est utile et pourrait servir de guide pour
un début.
Nicolas de Lyre eut un contradicteur dans Paul de
Burgos, qui relève assez vivement les erreurs du cri-
tique ; mais comme, par sa nationalité, Paul n'appar-
tient pas à notre sujet, et que d'ailleurs il ne relève
presque toujours que les points de théologie ou de
philosophie qui lui paraissent répréhensibles, il ne
nous arrêtera pas.
Qui citer après Nicolas de Lyre ? Sera-ce un autre
franciscain, Pierre Auriol ou Oriol (Aureoius), |mort
archevêque d'Aix après 1345 (2)? On a de lui :
Breviarium Bibliorum, sive Epitome S. Scripturœ juxta
sensum litteralem; cet ouvrage a eu beaucoup d'édi-
tions (3) ; il est cependant d'une mince valeur.
Nous ne parlerons pas des PostiUcs du dominicain
Guillaume de Mackelelfield (4). Tous ses ouvrages
sont depuis longtemps perdus, et si, avec le P. Tou-
ron, on leur attribue quelque valeur, c'est par pure
supposition. Les commentaires du franciscain Jean
(1) Imprimé pour la première fois à Rouen, par Martin Morin
(S. d., de 1510 à 1520), in-8 goth. de 95 ffts.
(2) Je donne cette date d'après Oudin, qui prétend [Script., t. Ill,
c. 857) qu'Auriol était de l'ordre du Val des Ecoles (c. 852). Le
P. Le Long le fait naître à Verberie-sur-Oisc, la Biogr. gén. de
Didot-à Toulouse. On ne sait donc à quoi s'en tenir ni sur sa
naissance, ni sur sa vie, ni sur sa mort.
(3) La première est de Paris, 1508, in-8.
(4) Hist. litt. de la France, t. XXV, pp. 146-154.
65o
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA RIRLE
656
de Galles sur les épîlres de S. Paul et l'Apocalypse
sont aussi inconnus que les précédents (1) Les com-
mentaires du dominicain Eudes le Français (Odo
Gallus), mort dans les premières années du xiv'" siècle,
ne nous sont connus que par Sixte de Sienne, qui
nous apprend qu'Eudes écrivit une poslille scolastique
sur toutes les épîtres de S. Paul ^2).
Quand nous aurons nommé Vital du Four (3) et
Guillaume de Paris ^4), nous aurons à peu près épuisé
les auteurs de ce siècle. Ce Guillaume de Paris,
dominicain, mort eu 1512, avait été inquisiteur et,
en cette qualité, avait pris part au procès des Tem-
pliers. 11 avait acquis une bible hébraïque, léguée par
lui en 1310, à la bibliothèque des dominicains de
Bolocne, et sur laquelle on lisait : » Quicumque
leeeril in ea^ oret pro eo 5;. »
"En dehors de la critique sacrée proprement dite, on
dirige encore quelques attaques coulre le judaïsme
qui voit s'accroître le nom et la célébrité de ses doc-
teurs (G;. Parmi ces adversaires du judaïsme, nous
devons indiquer un anonyme, dominicain français
probablement, qui a écrit contre les Juifs un livre
intitulé : Incipit pharetra fidci contra Jiidœos super
Talmuth. Cet ouvrage, sous forme de dialogue entre
TEalise et la Synagogue, est divisé en deux parties : la
première, qui contient treize chapitres, attaque les
erreurs du Talmud. Voici les titres de quelques-uns
de ces chapitres .] « 5. De ^Turpitudine Talmuth.
6. Quid sentiuntde Angelis. 7. Fabula de daemonibus.
8. Sententia eorum de animabus. 9. Fabula de Angelo
mortis (7). »
Charles V, dans une décharge donnée par lui, le
21 avril 1372, au garde du trésor des Chartes, Gérard
de Montagu, s'exprime en ces termes ;: « Cy sensui-
venl les livres des diz Juifs que nous avons retenus par
devers nous pour mettre en notre librairie (8). » Nous
ne savons pas autre chose de ces livres, sinon qu'ils
étaient en assez grand nombre et divisés en deux
séries iJ .
Charles V avait encore parmi ses livres 'un ouvrage
que nous citerons ici comme se rapportant à notre
sujet un clerc^ médecin à Paris, venait de le faire
paraître) : « La rédempcion des filz d'Israël » en un
volume couvert de marche que fit translater debrieu
en français, à Paris, maistre Ernoul de Quiemquem-
pois (l6). » 11 y avait donc encore à cette époque des
traces d'études orientales à Paris. Guillaume Le Bre-
ton, l'auteur du Vocabulaire, avait songé à étudier
l'hébreu (11). Quoique M. Jourdain (12) afQrme qu'au
(1) ibid., p. 191.
(î) ML, p. 629.
(3) EU. Dupin, xv« siècle, p. 215.
(4) Ibid.. p. 189.
(o) Quétif et Echard, Scriptores ord. prœd., t. I, p. 519.
(6) Hùt. au. de la France, t. XXIV, p. 339.
(7; Quélif et Echard, op. cit., t. 1, p. 732.
(8j Aucun catalogue du temps ne parle de ces livres {Hist, litt.
de la France, t. XXIV, p. 322).
(9) L. Dessales, L« trésor des Chartes, dans les Mém. de l'Acad. des
inscr. el hel.-lettres, div. savants, série I, t. I, p. 483.
(9) Hiit. m., ibid., p. 387.
(2) Ibid.
(3) Ch. Jourdain, Un collège oriental au xiii' tiède à Paris, in-S",
p. 8.
XIV iiècle on perd la trace des études orientales, il
n'en est pas moins certain qu'en 1325 TUniversilé de
Paris avait des cours de chaldéen et d'hébreu (1). La
traduction que nous venons de citer pourrait être
Toeuvre d'un professeur ou d'un élève de ces cours.
IX
La traduction des saintes Ecritures occupe une
grande place dans l'histoire littéraire de la seconde
moitié du siècle, en raison de la faveur que lui accorda
le roi Charles V.
A la fin du xiii* ou au commencement du xiv'^ siècle,
Macé, de la Charité-sur-Loire, curé de Sancoins, au
diocèse de Bourges, traduit sur le conseil d'Etienne,
abbé de Fontmorigny, de 1283 à 1312, la Bible en
vers (2). Macé n'a pas traduit tous les livres de la
Bible, mais à force d'ajouter des comparaisons, des
rapprochements entre l'ancien et le nouveau Testa-
ment, il est parvenu à écrire un poëme do quarante
mille vers (3). Dans ce poëme n'entrent pas les Pro-
phètes, les Livres sapienliaux, à l'exception du Can-
tique des cantiques, les Psaumes et les Epîtres.
Vers le même temps, peut-être avant Macé^ un
prêtre de Valenciennes, nommé Hermant, écrivait,
lui aussi, un long poëme biblique (4). C'est une his-
toire de l'ancien et du nouveau Testament. L'auteur y
mêle aux témoignages de l'Écriture sainte les récits
de divers livres apocryphes, ceux par exemple qui ra-
content la naissance de la sainte Vierge et celle de
sainte Anne. Il faut encore citer son poëme intitulé
Getiesis, qui est comme l'introduction à ce livre de la
Bible (5). Les ouvrages d'Hermant sont d'une ortho-
doxie irréprochable. On lui doit aussi une Vie de To-
bie (6), et /a Passion de Nolre-Seif/neur.
Rien n'est plus éloigné de notre manière de com-
prendre et d'interpréter la Bible que ces longs déve-
loppements^, qui, pour être en vers, n'en sont pas plus
poétiques. Assurément il n'y a dans ces longues com-
positions ni poésie ni intelligence de l'Écriture sainte.
Il faut dire du reste que c'est ainsi que les trouvères
comprenaient l'antiquité.
« Il n'est pas étonnant, dit l'abbé Lebeuf, que, du-
rant tout le xiv" siècle, on ait donné dans le goiit des
traductions de l'Écriture sainte et des Pères; la reine
de France, Jeanne de Bourgogne, épouse de Philippe
de Valois, avait témoigné, dès l'an 1332^ le désir
qu'elle avait qu'on y travaillât (?;. C'est ce que nous
apprenons par une lettre du pape Jean XXII, qui, étant
informé que Pierre Roger, archevêque de Rouen, n'a-
(1) Hist. lut. de la France, ib., p. 386.
(2) Bibl. nal. mss. fr. 401 (ancien 7011). Ce ms. a été écrit en
1343 par Thomas Tranchever. <> Le bled était si cher cette année
que l'écrivain mettait tout l'argent qu'il gagnait à avoir du pain »
(note du ms.).
(3) P. Paiis, Les manuscrits français de la Bibliothèque du Roi,
1840, t. III, p. 360.
(2) Bibl. nat. mss. fr. 1444, 21G2, 25439.
(3) Bibl. harleïenne, mss, n" 122.
(4) Bibl. nal. fr. 2.JG0.
(li L'assertion de Lebeuf est un peu trop étendue : la reine
demande plutôt des extraits des livres saints et des Pères qu'une
t aduclion complète.
657
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBLE
058
vait pu donner cette satisfaction à la princesse, qui ne
savait pas le latin, en chargea Gautier de Dijon, do
l'ordre des Frères Mineurs » (1).
Le zèle de celte reine suscita d'autres traductions.
Les Dominicains de la rue Saint-Honoré conservaient
au xvii° siècle une traduction de Epîtres et des
Evangiles do toute l'année (2), faite par un religieux
de l'ordre du flautpas (3j, frère Jelian de Vinay(l).
Normand de naissance, ce religieux a laissé un grand
nombre de traductions : c'est « un traducteur lourd
mais exact » , a dit de lui un excellent juge (5). Nous
ne devons parler ici que de la traduction que nous
avons tout à l'heure indiquée. Ce travail fut achevé le
12 mai i;î3(> : son titre dit ([u'ii fut l'ait « a la rcqueste
de madame la royne Jehanne de Bourgoigne, jadis
femme de Philippe do Valois, roy de France, au tems
qu'il vivoit encore. » Voici comment Jehan de Vinay
rend le commencement de l'Evangile selon saint
Jean :
a Au commencement cstoitla parole, et la parole estoit
avec Dieu, et la parole estoit Dieu. Cette parole estoit
au commencement avec Dieu, et toutes choses sont
faites par luy et nulle chose nest faite sans luy. Ce qui
est fait en luy estoit vie et vie estoit la lumière des
hommes et la lumière luit en ténèbres et les ténèbres
ne l'ont pas comprise...» (6). Cette traduction est vrai-
ment remarquable de fidélité. R. Simon, qui l'avait
étudiée en détail, fait remarquer que du Vinay traduit
d'une manière toute particulière le passage : Hoc est
corpus meum. Au lieu de dire : « Ceci est mon corps » ,
comme on le fait ordinairement, il traduit : « C'est
mon corps » (7).
Sous le règne de Charles V, vers 1272, le célèbre
Raoul de Presles, auquel on a longtemps, mais à tort,
attribué la paternité du Songe du Vergier (8), traduisit
la Bible en français. Voici quelques extraits de cette
traduction (9) :
« Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, laquelle par
avant estoit voiJe et vainne et ostoient ténèbres par la face abisine.
Ou premier iour il fist la lumière, et pour ce qu'il la vist bonne
il la devisa de ténèbres. Et appella la lumière iour et les lencbres
nuit. Ou second iour il fit le firmament ou milieu des eaucs pour
deviser celles qui estoient dessus le flrmaraent de celles qui
estoient dessoubz. Le firmament il appella ciel. Ou tiers iour il
assembla toute le yaues (sic) qui estoient dessoubz ie firmament
en ung lieu. Et lors apparu la terre sèche. Ce qui es oit sec il
appela terre. Et lassemblec des eaues il appella mers. Et lors la
terre apporta herbes verdoians et faisant semence. Et arbres
portans i^ruis chascun selon sa nature. Ou quart iour il i'iA deux
grans lumineres... (10).
(Ij Lebeuf, op. cil. La Icllre de Jean XXU est dans Marlène,
Thésaurus anccd., t. I, p. 138i : « Quiaipsa lalinum non intelligit,
tibi de cujus Bdelitate et sapienlia plenius confidimus aucloritates
prfedictas assiguare mandamus. »
(2) Bibl. nat. n.ss. fr. 228'JO.
(3) Ces religieux desservaient l'hùpital Saint-Jacques du Haut-Pas,
qui devint plus tird le séminaire de Saiiit-llagloiie.
(4) Uht. lia. de la France, t. X.W, p. 29.
(5) M. P. Meyer, Documents de l'ancienne littérature de la France
conservés dans les bibliothèques de la Grande-Bretagne, Paris, imp.
nat. 1871, in-8°, p. 29.
(G) Cité par R. Simon.
(7) Nouv. Obs., p. 1.14.
(8) M. P. Paris, ilém. de l'Acad. des inscrip. cl b.-iettres (1812),
1. -W, pp. 356-368.
(9) Bibl. nat. mss. fr. 1J3, 158, 20065-20066, 22885-22886.
(10) Ibid. 153, f" 1.
Dans le livre de Job, qui, selon le traducteur, est
« vraie histoire » (I), nous choisissons le passage sui-
vant du chapitre ix" (2) ;
" El dit le tcuxto par cesle manière : Vraicmcnl, dist Job ie say
bien qu'il est ainsi. Cesl assavoir que Dieu ne supplante pas le
jugciiieiil, ne subverlisl ce qui est iuste. Et que liomnio nest
point iustilie pour se comparer a Dieu. Car sil veull coii'.endre
avecqs ly de la iuslice divine il ne pourra rcspoiidre une parole
pour mile, cesl a dire ne pourra rcspondrc raisonnablement. Car
nostre Seigneur est sage en cuer et fort en puissance. Qui a
resisie a ly et a eu paix. Aussi comme si voulsist dire que nul
comme sa sapitnce et sa puissance soient infinis. Cest cely qui
transpoMe les tnontaignes et nen saront riens ceulx quil trébucha
en sa l'ircur. Qui esmuet la terre de son lieu et cntreliurle ses
ceuloiiues. Cest ;\ dire quil l'ait la terre trembler quant les vens
se boulent et cnlonnont dedans. Qui commande au soleil et ne
luist point, si comme il sarresia par ung iour ou temps de Josue.
Et enclosl les estoilles aussi comme soubz ong seel. »
On voit que Raoul de Presles introduit volontiers
des gloses dans sa traduction et ne traduit pas tou-
jours littéralement.
Outre les gloses qu'il a introduites dans le texte,
Raoul de Presles a aussi fait précéder chaque livre
d'un prologue, oîi il expose, la plupart du temps d'a-
près S. Jérôme, quelquefois d'après S. Isidore ou
le maître des histoires, ou bien encore Nicolas de
Lyre, le but de chaquo auteur et les principales ma-
tières qu'il traite. Son prologue sur le Lévitique nous
apprend que ce fut par l'ordre du roi (Charles V; qu'il
entreprit sa traduction.
Le plan de Raoul de Presles est bien supérieur à
celui de Guiars des Moulins : sa traduction est claire,
ses gloses en général courtes et précises. En somme,
cette œuvre est une des plus recommandables que le
moyen âge ait produites.
Suivant quelques auteurs, en même temps que
Raoul de Presles, Nicolas Oresme, mort évêque de Li-
sieux en 1382, se serait occupé d'une version de la
Bible (3), Les auteurs de la Gallia Christiana préten-
dent que ce travail aurait été exécuté de 1370 à
1377 (4). Mais R. Simon croit qu'il y a là une erreur :
on a mis sur quelques exemplaires de Guiars des Mou-
lins le nom d'Oresme, qui en réalité n'a aucun droit
au titre de traducteur de la Bible (5). Quoique Lau-
noy soit d'un avis contraire (6), les textes cités par
R. Simon sont décisifs.
Il est certain que les princes et les seigneurs de cette
époque eurent un grand goût pour les traductions de
la Bible. Charles V en particulier la lisait souvent.
Philippe de Maizières, dans le Songe du vieil pèlerin,
faisant donner des conseils par la « royne vérité « per-
sonnifiée, à Charles VI, lui adresse ces paroles : « En
« la Bible tu trouveras souveraine prouesse et vail-
« lance véritable et approuvée... Et si te conseille,
« beau fils, que communément tu te tiennes à elle, en
« suivant la doctrine- de ton père Charles V, qui.
(1) Prologue, ibid. f" 388.
(21 P 393 ^o.
(3) Huet, de Interpretatione, èà. cit., p. 183. Lalouetle a suiv
l'opinion de Huet (p. 10).
(Il T. \\, col. 788.
(S) Bist. ait. ds versions du Nouv. Test. p. 324.
(()) Regii Navarrœ gymnasii Parisiensis historia, Paris, 1677
2 vol. in-4°, t. 1, p. 458.
17° SÉBIE.
42
659
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBDE
660
« ohascun an, la lisait toute, en personne (1 \ » Et
Catherine de Pisan nous apprend que ce sage roi «fit
a translater de latin en franoois tous les plus nota-
« blés livres, si comme la Bible eu iij. manières, cest
« assavoir le teste et les gloses ensemble, et puis
» dune autre manière alcgorisée ("2). » Nous ne con-
naissons pas, sauf celui de Rioul de Presles, les noms
des traducteurs employés par Charles V.
Ses trois frères eurent le même goût que lui pour
la Bible. Louis d'Anjou flt continuer une traduction
que Jean de Sy avait commencée pour le roi Jean (3),
Louis d'Orléans ûls de Charles V fit exécuter en
13yS une grande Bible glosée. C'était une traduction
et une exposition de la Bible que rédigeaient Jean Ni-
colas. Guillaume Vivien, Jean de Chambles, tous trois
dominicains de Poissy, Simon d'Omont, maître es
arts, et étudiant en théologie, Gilles Paquet, Henri
Cbicot, maître es arts, Jean de SigneviUe, maître es
arts, messire Nicolas Valos de Rouen, et maître Geof-
froy de Pierrepont, d'Orléans (4). En 1410 Jean de
Chambles et Nicolas Vales travaillaient encore à cet
ouvrage (5 , qui était la Bible, commencée par Jean
de Sy, et qui avait appartenu déjà au duc d'Anjou.
Le quinzième siècle, au point du vue critique, n'a
rien qui puisse nous consoler de la décadence consta-
tée, malgré une brillante exception, dans le siècle pré-
cédent. Dès le commencement de ce siècle, un grand
homme, sur lequel nous nous étendrons davantage
tout à l'heure, Gerson, dans son Projet de réformation
de la théologie scolastique (6), se plaignait que la fa-
culté de théologie de Paris ne sût plus rien des vérités
solides de la morale, et de la Bible. Dans un des ar-
ticles de ce projet, Gerson dit que les théologiens sco-
lastiques sont exposés à la risée des docteurs des au-
tres facultés, qui les appellent des docteurs fantasti-
ques, sans science solide, ne sachant rien de ce qui
concerne l'Ecriture sainte et la prédication (7). Et le
chancelier, citant un mot de Sénèque, s'écriait avec
le philosophe : ils ne savent pas le nécessaire, parce
qu'ils n'ont appris que le superflu (8;. A la mort de
Gerson, la mal qu'il avait si vivement repris ne fit que
s'aggraver.
Nous ne devons pas pourtant nous lasser de obér-
ai) Cité par Pélavel, la Bible en France, p. i9.
(2) Cilé par M. L. Delisle, le Cabinet des Manuscrits, t. I, p. 39.
(3) Piîlavel, Ibid. p. 50. D'après M. L. Delisle, le ms. fr. 15c97
serait probablement un fragment de l'œuvre de Jean de Sy.
(Inventaire... des manuscrits français, Paris, 1870, in-S", t. I, p. 2j.
(4) L. Delisle, le Cabinet des Manuscrits, t. l, p. 101.
(o) V. dans l'ouvrage de M. Delible d'intéressants détails sur les
livres bibliques possédés par les membres de la famille royale.
(C) Ecrit à Bruges, en 1 iOO.
(7) « Ne Iractenlur ita coramuniter doctrinae inutiles, sine fructu
et soliditate, quoniam per eas doctrinœ ad salutem necessaria; et
utiles deserunlur. Nesciunt necessaria, quia supcrv^cua didice-
Tunl, inquit Sencca ■■ {0pp. Gersonii, éd. Dupin, t. 1, c. 122).
Cfr. l\. Simon, Critique di Dupin, t. 11, p. 491.
(8) Per eas Ibeologi ab aliis facullatibus irridentur, nam ideo
appellantur phantastici, et dicuntur nihil scire de solida veritate,
et moralibus et Uiblia » {Ibid. c. 122),
cher dans ces ruines de la fin du moyen âge quelques
vestiges de science et de travail consciencieux. Du
reste, l'imprimerie arrive qui facilitera la reprise des
études fécondes et donnera à la science une impulsion
puissante.
En 14"2l, on constate encore à Paris l'existence
d'un professeur d'hébreu et de chaldéen : « maistre
Paul de Bouncfoy... de présent... au pays de Franco
le seul docteur en Ebrieu et Caldee » (I). L'Université
de Paris, qui fait appel en sa faveur à la générosité des
glandes villes de France, nous apprend dans sa re-
quête que maître Paul est un converti, et que son
traitement actuel est insuffisant pour le faire vivre.
L'Université trouvait, et on doit le signaler à son
honneur, que cette rareté des hébraisants est « au
grand reproche de tout chrestiens et au deshonneur de
de notre dite foy » (2). Ce cii d'alarme n'eut pas d'é-
cho. L'étude des langues dans lesquelles la Bible est
écrite ne prospéra point. En 1430, quelques maîtres
de grec et d'hébreu proposent à la faculté des arts de
donner quelques leçons moyennant un salaire conve-
nable (3 1 . Il n'est guère probable que cette démarche
ait eu le moindre succès.
Pourtant le concile de Baie, dans sa dix-
neuvième session, tenue en septembre 1434, avait
renouvelé « la constitution du concile de Vienne,
portant qu'il y aurait dans les universités deux maîtres
chargés d'enseigner les langues hébraïque, arabe,
grecque et chaldéenne. Oa décida même que chaque
recteur, à son entrée en charge, ferait le serment de
tenir la main à l'observation de l'ordounance du con-
cile» (4). Le concile ajoutait : « Les conciles des pro-
vinces DÛ ces études sont établies devront veiller avec
soin à ce que ceux qui enseigneront ces langues reçoi-
vent une rétribution convenable {ï>). »
L'Université de Paris mit pendant quelque temps
ces ordres à exécution. En 1435, on constate encore
l'existence d'un professeur d'hébreu à Paris ; mais
c'est pour la dernière fois (6). A partir de cette
époque l'Université s'opposera obstinément à tout
enseignement de ce genre.
Le seul commentateur éminent que nous puissions
citer ici, Jean Gerson, né en 1363, mort en 1429, avait
été reçu docteur à la fin du xiv' siècle, en 1392. Il
comprit très-bien, comme nous l'avons déjà vu tout
à l'heure, les inconvénients que présentait la scolas-
tique arrivée aux extrémités les plus incroyables.
Aussi signale-t-il les subtilités et les bruyantes
controverses» (7) où elle était habituée à se perdre.
Dans son projet de rélormation de la théologie, il se
plaint douloureusement qu'on méprise I:; Bible, « spreta
(1) Cb. Jourdain, De renseignement de Phébreu dans r Université
de Paris au xv« siècle, Paris, 1863, in-8, p. C.
(2) Ibid.
(3) Ibid. p. 12,
(4) Ibid. p. 13.
(5) Concilia, éd. Hardouin, Paris, 1714, in-f., l. VIII, p. 1191.
— M. Jourdain a omis d'ajouter celte importante prescription du
concile.
(()) Jourdain, ibid, p. 14.
(7) Epist. de rcfurm. theol. dans ses Opéra, éd. EU. Dupin, t. 1,
p. 101 3t suiv.
&61
ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA BIBL15
«62
Bil)lin(\) », et qii'on la lise à peine (2). Prévenant les
décision;; du concile de Trente, il demandait d'iiUerdirc
los traductions en langue vulgaire des Ecritures :
" Sequitur ex prœmissis prohibendum esse vulgarem
i, translationem librorum sacrorum, nostrac Biblia;
.. pr.Tsertini, extra moralitates et bistorias. Claras ra-
« tiones ad hoo plurimas invenirc facile est (3). »
Ailleurs il dit : « C'est périlleuse chose de bailler
« aux simples gens, qui ne sont pas grans clercs, livres
« de la sainte Ecriture translatée en françoys, car par
« mauvais entendement ils peuvent tantôt cbeoir en
« erreur » ; et encore : « Comme il peut venir aucuns
« biens si la Bible est bien au vray translatée en fran-
« çoys et entendue sobrement, ainsi par le contraire
« en peuvent venir maus et erreurs sans nombre si elle
(1 est mal translatée, ou si elle est présomptueusement
« estudiée et entendue, en refusant les sens ou expo-
II sicions des saints docteurs (4). »
Cette dernière citation corrige un peu ce que les
deux premières [pouvaient avoir d'absolu, et elle repré-
sente bien la pensée de Gerson, qui, dans son traité
de Consolaiione (heologiœ, montre le profit que le chré-
tien peut tirer de la lecture bien dirigée de la Bible (5) .
Signalons encore, parmi les œuvres du chancelier,
son traité intitulé : Propositiones de sensu liUerali
Scn'pturœ et de causis erranlium. Il commence par
établir que le sens littéral de l'Ecritura est toujours
vrai ; ce sens, il faut le déterminer, non d'après les règles
delà logique et de la dialectique, mais plutôt d'après
celles de la rhétcrique, et suivant les images et les
locutions figurées qu'autorise l'usage, en tenant compte
du contexte et des autres endroits analogues de l'E-
criture. Ce sens littéral, ajoute-t-il dans une troisème
proposition, c'est l'Eglise, gouvernée par l'Esprit-
Saint, qui le décide, et non la volonté ou l'interpréta-
tion du premier venu. Neuf propositions sont consa-
crées à développer ce dernier point. A l'époque de
Gerson, il fallait appuyer fortement sur cette vérité,
que les trop nombeux partisans de WiclefT et de Huss
combattaient énergiquement (6).
Il faut remarquer cependant que Gerson, tout en
proclamant dans ses traités dogm.atiques la nécessité
et la vérité du sens littéral de l'Ecriture, n'a nullement
suivi la lettre dans ses œuvres scripluraires (7). Il
cherche et expose avec prédilection les allégories et les
sens analogiques et moraux. Cette remarque ne
s'applique pas du reste à son Monolessaron ou coacor-
dance des quatre Évangiles (8). Dans cet ouvrage,
Gerson rapproche et soude, pour ainsi dire, les paroles
(1) 76., p. 122.
(2) « Vk legitur... Biblia » (ib. c. 123).
(3) Leciiones duœ conlra vanam curiositalim, lectio 2', éd. Dupin,
t. 1, col. 105. V. aussi le sermo contra adidatores renum, ibid.,
ÎV, 623.
(4) Cité par M. Thomassy, Jean Gerson, Paris, 1843, in-I6, p. 104.
(5) Ojip. t. 1, c. 154-156.
(6) Opp. Ld Dupin, l. I, col. 2 et 3.
(7) Les plus importantes sont l'Exposition du Cantique des can-
tiques. — L'Exposition et les méditations sur les Psaumes de la
péniieiice. — Les deux leçons sur S, Marc. 0pp., t. IV.
(8) Non cité par Lelong.
des quatre évangélistes (1) : un travail de ce genre
n'avait pas été entrepris depuis les plus anciens écri-
vains ecclésiastiques.
Parmi les traducteurs de la Bible, nous trouvons
dans ce siècle .lean de Blois, augustin, mort en 1451.
Les savants auteurs des Scriplores ordinis Prœdicaiorum,
qui ont reconnu qu'il n'avait jamais été domini-
cain (2), se sont trompés en écrivant que Jean de Blois
avait seulement ajouté des sommaires à la traduction
des Psaumes de Guiars. Nous avons vu plus haut que
Guiars n'avait pas traduit les Psaumes. En tête des
Psaumes on lit :
(I Cy commence ung nouvel prologue fait et compose par frère
Jehan do Blois de lordrc des Augustin*, maistre en sainte Ihûologie
a Paris sur les causes pourquoy les psaums du psautier fuient
faits et composez premièrement. »
« Comme il soit ainsy que selon la doctrine du philosophe au
commencement du livre de metaphisique, tout homme désire
savoir et par conséquent congnoistre les causes dun ciiacun effet
et que es bibles tant en latin comme en celb's qui sont translatées
de latin en francois ne furent oncques assignées clcreuient les
causes et raisons pourquoy David fist ung ehascun pseaume du
psautier que moult de gens désirent savoir. Pourceie frère Jehan
de Bloys augustin a la requeste et prières daucunes dévotes
personnes ay extrait selon les docteurs et mis ey par manière de
cas brief la cause et le motif pour quoy ehascun pseaume fut fait.
Et pource que dicelles causes piuseurs docteurs ont diverses et
différons opinions. Je dessus nommey ey esleu comme la plus
seure et la plus ferme loppiuion du seurs et ferme docteur mon
père et maistre, la lumière des docteurs saint Augustin quant a
ce quil met que David fist et dicta tous les pseaumes du psautier.
Et ce présuppose je procéderai en lœuvre dessus dicte. Et ou
nom du père et du filz et du Saint esprit. En assignant a chacun
pseaume par manière de rubriche la cause qui mouvoit David a
ce faire selon loppinion de ceulz que le vueil ensuyvir sans pré-
judice dautres oppinions lesquelles seroieni longues a reciter.
Si nien passe pour cause de briefte. Cy fine le prologue du
psautier (3). »
Voici la traduction du psaume 84 : Benedixisii lerram
tuam; ces deux extraits donneront une idée suffisante
de la manière de .Jean de Blois ; il traduit littéralement
et avec exactitude :
« En cestui pseaume david figure parla délivrance de babyloine
la redcmpcion générale faite par ihu crist.
« Sire tu as donne ta beneicon à ta terre, tu as oste et treslourne
la chetivison de jacob. Tu as pardonne liniquite de ton peuple
tu as convers tous le pechies. Tu as assovagie toute ton yre et te
es treslourne de lyre de tindignacion. Diex qui es nostre salu
convertis nous. Te couronceras tu a nous pardurableraent ou tu
estendras ton yre de generacion en generacion. Sire diex con-
vertis nous et vivifie et ton peuple scsleecera en toi. Sire monstre
nous ta miséricorde et nous donnes ton salu. Je orrai que nostre
Sires dira de moy pour ce quil dira paix en son peupie et sus ses
sains et en ceulz, qui se convertissent en leur cuers. Li saluz
nostre Seigneur est près do ceulz qui criement que sa gloire
habite en notre terre. Miséricorde et vérité encontrercnt lune et
lautri', justice et paix se sont entrebesiees. Vérité est née de terre
et justice regarda du ciel. Adecertes nostre Sires donra debon-
nairele et nostre terre donnera et rendra son fruit. Justice yra
devant lui et mettra ses éléments en la voie (4). »
Jean de Blois, qui a traduit aussi le petit office de la
sainte Vierge, emp'oie dans cet ouvrage une tra-
duction différente de celle que nous venons de citer.
(1) Cf. Dupin, Gersoniana, en tète des Opéra Gersonii, p. Ivj.
(2) Quélif et Echard, t. 1, pp. 908-909.
(3) Bibl. nat. ms. fr. 9 f» 281 v°. La traduction du ms. fr. n" 3,
qui donne aussi des sommaires, n'a pas de rapport avec celle de
Jean de Blois.
(4) Ib. f'' ccc v*.
663
THOMASSIN
664
Mais est-ce une raison suffisante pour lui enlever le
mérite d'avoir écrit celle dont il s'agit ici (1 "? Nous ne
le pensons pas.
D'autres traductions de celte époque existent en-
core : un manuscrit de lu bibliothèque nationale (2)
contient une traduction en prose du livre de la Sagesse.
La bibliothèque de Carpentras possède une histoire de
l'ancien Testament, traduite par Julian Macho et
Pierre Ferget, augustins de Lyon (3) ; cet ouvrage a
été imprimé à Lyon, chez R. Buyer, vers 1477. Le
nom ù'un Toulousain, Jacques Lrgrand, de l'ordre des
Ermites de Saint-Augustin, mérite d'être rappelé ici :
il avait taduit la Genèse en français à la fin du
siv* siècle (4). En 14G2, un anonyme, peut-être doc-
teur de ISavarre, fit une traduction du livre de la
Genèse « selon l'exposition de maître Nicole de Lyra,
selon aussi l'exposition que fît un vénérable docteur,
maître Jacques Legrand »(5). Cet ouvrage, en deux
volumes, qui faisait partie de la bibliothèque du
collège de Navarre, est aujourd'hui perdu (6).
Ne us arrêtons ici ces recherches. L'invention de
l'imprimerie va changer toutes les conditions du
travail, et mettre tous les monuments de l'antiquité
à la portée des plus humbles étudiants. Puis^ la pré-
tendue réforme va bouleverser l'Église. En voulant
attribuer à la Bible la seule autorité dogmatique, elle
■va amener des controverses qui, chez les catholique,
auront pour résultat le triomphe de la vérité révélée,
et chez les protestants conduiront au scepticisme
et au rationalisme.
Nous pouvons résumer comme il suit notre essai
sur l'histoire de la Bible.
[. L'Église n'a pas au moyen âge interdit Tétude des
originaux bibliques ; elle l'a au contraire encouragée :
les prescriptions des conciles, les lettres des papes, les
écrits de ses plus savants docteurs le prouvent.
II. II y a eu de grands tfforts de faits à diverses
reprises pour corriger le texte de la Vulgate.
III. Les traductions françaises de la Bible sont très-
mullipliées au moyen âge.
Labbé Trochon.
(1^ Qutîtif el Echard, ibid. c. 909.
(2J Ancien 7012, f 8 V.
(3) N" 27, in-f» de 296 IT. V. le Catal. des mss. de la Bibl. de
Carpenlras, par C. G. X. Lambert. Carpentias, 1802. 3 vol. in-8.
(4) R. Sim^n, Critique de Du pin, t. I, pp. 392-397.
(8) Lalouette, Histoire des versions françaises de la Bible, p. 17.
(6) L. Delisle, Cabinet des manuscrits, t. Il, p. 252 et suiv.
REllAROlES SIR LE DÉCRET DE GRVTIE^
(Pnprès Xliomaasin (1).
Indissolubilité du mariage. Entrée en religion. Etrange pratique
des Orientaux. — Bt^iiî'diction nuptiale. — Mariage contracté
avec un infidèle. Conseils évangéliques. — Erreur sur la per-
sonne el sur l'état libre. Distinction de noble et de roturier
inconnue avant le xu" siècle, .^upa^avant il n'y avait que les
soldats qui fussent nobles. — Mariage des sei fs. — Mari parrain
de son enfant pour pouvoir se séparer de sa femme. — Mariages
clandestins. — Continence des nouveaux mariés. — Empêche-
ment do. crime. — But du mariage. — Consentement des parents.
— Polygamie des anciens patriarches. — De l'impuissance
d'après l'ancien droit. — Compétence des tribunaux ecclésias-
tiques pour les causes matrimoniales. — S'il est permis de
tuer la femme trouvée en flagrant délil?
CAUSE XXVII.
QCESTION II.
Une fille a quitté son mari avant la consommation
du mariage pour en prendre un autre ; cela est il per-
mis '/ et ce second mariage est-il valide ? La difficulté
est grande ; comment est-il permis, apvès que le
mariage est conlraclé/3?r verbade prœsenliQXqn'ûW&^t
pas encore consommé, de prendre un second mari ?
car le mariage est indissoluble, la consommation
n'est pas du sacrement ; comment est-ce que cette
indissolubilité peut subsister avec le droit canon, qui
donne deux mois pour délibérer, et qu'on sépare
tous les jours des mariages de cette manière?
Voilà l'état de la question. Gratien regarde le
mariage avant la consommation comme des fian-
çailles, mais qui est nul sans la consommation qu'il
regarde comme les épousailles : car quand non sunl
facli una caro, il semble qu'ils ne sont pas conjugés.
Il dit dans la .5° rubrique qu'il semble que ce
maiiage soit bon, parce qu'il y a un traité de société
fait entre les époux, et après le chap. 2, que la
consommation du maringe n'est pas nécessaire comme
une chose qui fasse son essence. Le mariage de la
Mère de Dieu avec S. Joseph n'était-ce pas un
véritable mariage? et cependant il n'a jamais été
consommé.
Gratien rapporte sur ce sujet un passage de
S. Augustin; mais il n'est pas de lui, il est dans le
Maître des sentences cité de S. Augustin, et les
correcteurs l'ont cité de même sur sa bonne foi ;
mais ils auraient de la peine à nous le garantir.
Nous ne nous arrêtons pas davantage à examiner
cette diiTiculté, la laissant aux scolasliques ; c'est
pourquoi nous laissons des chapitres qui éclaircissent
beaucoup cette question.
Chap. 19. S. Grégoire écrivant à une dame
(i) Voir la livraison précédente.
665
REMARQUES SUR (IRATIEN
666
romaine Jil : Quelques-uns veulent que le mariage
peut être dissous par l'entrée d'un des deux conjoints
dans la religion après la consommation. Cela est
lion quant à la loi civile, qui le permet ; mais quant à la
loi divinf, il est défendu : car, après que le mariage
est consommé, il ne se fait qu'une même cliair
du mari et de la femme, une morne liaison.
Gratien regarde le mariage dans la signification
la plus rigoureuse; lorsqu'il est consommé, alors
il estindissoluMe ; c'est ce que les papes ont toujours
soutenu, puisque les Grecs le croient dissoluble
pour la religion, se fondant sur les lois civiles.
Chap, 20. S. Grégoire traite la même question,
Il s'agissait des sous-Jiacres de Sicile qui ne
gardaient pas cette règle que les papes précédents,
et particulièrement le pape Léon, avaient publiée,
qu'ils garderaient la continence. Les prédécesseurs de
S. Grégoire donnèrent autorité à cette loi; ils y allèrent
même avec un peu trop de rigueur, car les sous-
diacres qui se mariaient étaient sujets au fouet.
S. Grégoire les obligea de se retirer de l'Église ou
d'y garder la continence. Un d'entre eux aima mieux
se priver de la dignité de sous-diacre que des li-
bertés du mariage. Après sa mort sa femme se remaria ;
l'évoque du lieu ensuite la traita trop rigoureusement :
il la lit enfermer dans un cloître, prétendant qu'elle
ne pouvait se marier. Le pape lui écrit que cela
n'est pas juste ; il est vrai qu'à l'avenir la femme d'un
sous- diacre qui gardera continence ne pourra pas
se .'marier, mais jusqu'à présent le contraire s'est
pratiqué dans la Sicile et ailleurs. Ce sous-diacre
avait préféré le mariage au sous-diacouat ; il n'est
donc pas juste d'ôler à sa femme après sa mort la
liberté de se marier. S. Grégoire écrit la même
chose dans le chapitre suivant.
Cbap. 22. Parle 8" concile qui est ici faussement
cité, c^r les correcteurs ont bien remarqué que ce
passage est de S. Basile, nous apprenons que ce que
les Grecs ont depuis pratiqué est bien contraire à la
doctrine 'e ce Père, car il dit qu'il ne faut pas recevoir
un mari dans la religion s'il n'a le consentement ae sa
femme. Il faut entendre cette proposition du mariace
consommé ; néanmoins les Grecs ne pratiquent pas
cela, et s'ils ont pris la liberté de rompre les mariao-?s
pour l'entrée de la religion, les Latins ont bien eu
raison de donner à ceux qui ne l'avaient pas consommé
deux mois de temps pour choisir, ou la re'igion ou le
mariage.
Gratien conclut après le chap. 26 : Donc il paraît
que les personnes mariées ne peuvent pas faire pro-
fession de continence sans l'aveu l'un de l'autre ; mais
ceux qui ne sont qu'épousés peuvent quitter leur
épouse et entrer en religi.in. Nous en voyons l'exemple
dans Macaire, ce célèbre anachorète qui, le jour de
ses noces, après le festin, au lieu d'entrer dans sa
chambre, passa la mer et se jeta dans une solitude.
S. Alexis en fit 'de même. Gratien se combat en ce
point ; car, quoiqu'il les appelle sponsi, cependant ils
étaient véritablement mariés; car il dit que ce fut le
jour de leurs noces qu'ils abandonnèrent leur épouse •
c'est ce que nous appelons à présent per vcrba de prœ'.
senti. Gratien dit : Ce n'est pas le conjugium, mais
sponsdlia. Ces deux exemp.cs font voir quel est son
dessein, et qu'il est tout à fait conforme à ce que nous
suivons, quoiqu'il s'ex[)lique d'une autre manière.
Tout cela ( si bien dillicile d'être accordé avec l'indis-
soluhilité du mariage. D.ins la rubrique du chap. 8, il
dit ''Mcore qu'il paraît que ceux qui sont fimcés ou (jui
sont mariés, mais qui n'ont pas conson'mé le mariage,
peuvent vouer san» le consentement de l'un des eon-
joints, et que ce n'est pas là un véritable mariage.
Pour autoriser son scnlimcnt^ il en donne une preuve
après le chap. 29. Une femme qui prouvera que son
mar: est impuissant, peut faire dissoudre son mariage.
Il faut distinguer : si l'impuissance a précédé le mariace
il sera dissous ; mais si elle n'est que subséquente
le mariage est valide ; donc avant la consommation du
mariage ce n'était pas un mariage, car le mariage est
indissoluble, L dorme une autre preuve : si un mari
meur; avant que d'avoir consommé le mariage, sa
femme n'est pas veuve ; car peut-elle être vierge 'jt
veuve tout ensemble? De même si la femrue vcn mt à
mourir avant ce temps, l'homme se remariant direz-
vous qu'il soit bigame ? Donc le mariage qui n'est pas
consommé n'est pas mariage. Que si deux personnes
ont contracté /jcr verbade prœsenti, et qu'ils se séparent,
peut-on dire q r.e ce soit un divorce ? iNon. C'est ce qui
fait dire à S. Ambroise qu'il n'y pouvait pas avoir de
divorce dans le mariage de S. Joseph, s'd eût quitté
son épouse, parce qu'il n'y avait pas un mariage
consommé.
Après le chap. 34, il revient et demande po!.7jquoi
on appelle un mariage, quoique non consommé, con-
jugium. C'est, dit-il, parce que c'est un mariage
commencé, mais qui ne peut être parfait que par la
consommation : conjugium dcsponsalione initialur, com-
mixtione perficitur.
Après le cbap. 39, il s'oppose un passage de
S. Augustin qui dit qu'entre S. Joseph et la sainte
Vierge il y a eu parfait mariage; il faut, dit-il, en-
tendre cela non ex officia. Il n'était pas parfait quant
au devoir essentiel du mariage, — sed ex tis qiiœcomi-
taniur officium conjugii, ex ftde videlicet, proie et sa-
cramenlo, mais quant aux suites du mariage, la fidéLté,
la fécondité et le sacrement, ces trois choses s'y trou-
vèrent ; c'était donc un parlait mariai^e. La fécondité
ne se trouve pas ailleurs sans la consommation ; c'est
pourquoi il en dit trop. Voilà néanmoins comme il
sejiistilie; et, après le chap. 45, il s'objecte encore
d'où vient que S. Jean Chrysostome dit que c'est la
seule volonté qui fait le mariage, non coilus, et que
S. Amhroise d'il: Non defloratio virginilatis, sed pactio
conjugalis matrimonium facit? Il répond qu'il faut
entendre cela bonnement, c'est-à-dire que ce n'est
pas la perte de la virginité seule qui fait le mariage,
mais cette perte avec d'autres circonstances qui la
précèdent; le contrat et le consentement commencent à
la vérité le mariage, et la consommation l'achève.
Il rappo:te une décrélale du pape Sirice. Vous
me demandez si une fille épousée peut se marier
à un autre; ce mariage est détestable parmi les fidèles.
Quia illa benedictio quam nupturœ sacerdos imponit,
667
THOMASSIN
668
apud fidèles ciijusdam sacrUeffii instar est, si ulla
Iransgressione violetur. La bénéiliclion que le prêtre
fait sur les époux est sain'.e, et c'est une espèce de
sacrilège de la vio er. Il paraît, 1. que ce pape tombe
dana le sentiment de Gratien, quand il dit : nup-
liirœ, car pour lors le consentement y est ; néanmoins
il ne dit pas mtptœ. 2. Le mariage dès ce temps était
considéré comme un sacrement ; et c'est là un bon
argument pour prouver que le mariage est plus qu'un
contrat civil. 3. ^Ceux qui croient que le prêtre fait
le sacremeut, non pas le consentement des époux,
trouvent ici quelque fondement; car le pape ne fait
pas instance sur la foi qu'ils se sont donnée mutuel-
lement, mais sur la bénédiction du prêtre qui a été
le nœud sacré qui les a liés et qu'on ne peut Tioler
sans sacrilège.
CAUSE XXVIIl.
Un infidèle s'étant marié se convertit à la foi ca-
tholique ; sa femme, en haine de sa religion, le quitta;
lui épousa une fidèle ; après la mort de celle-ci, il fut
fait ecclésiastique, et enfin sa piété l'éleva à l'épis-
copat.
QUESTION I.
On demande si le mariage contracté avec les infi-
dèles est un véritable mariage ?
Il semble que non : car, selon S. Piul, tout ce qui se
fait hors de la foi est péché, omne quod non est ex fide,
peccatum est. Esdras commanda aux Israélites de
quitter les femmes étangères qu'ils avaient épousées.
Au contraire il y a d'autres autorités qui prouvent
la validité de ce mariage. Par exemple, ce que dit le
Fils de Dieu : Erunt duo in carne una. Cela s'entend
de tous les hommes, et S. Paul exhorte et conseille
à un homme fidèle de ne pas se séparer d'une infi-
dèle.
Chap. 1 . Le pape Innocent dit que celui qui aura eu
deux femmes, l'une avant le baptême, l'autre après,
sera bigame; donc il avait contracté un légitime
mariage avec la première.
Chap. 4. S. Augustin dit qu'il y a plusieurs raisons
qui obligent un mari à quitter sa femme infidèle,
par exemple si cette femme lui diL après sa conversion
qu'elle n'aura point de commerce avec lui s'il ne
continue ses brigandages, et que par ses injustices et
ses larcins il n'entretienne son luxe comme il faisait
auparavant.
Chap. 5. Le même saint montre que la fornication
pour laquelle Jésus-Christ a dit qu'il e.4 permis de
quitter sa femme n'est pas un si grand crime que la
fornication qui sépare l'âme de Dieu. L'avarice
l'idolâtrie sont autant de fornications, parce que
l'âme a contracté un mariage spirituel avec Dieu •
lorsqu'elle ne lui est pas fidèle, elle est adultère ; ainsi
cette fornication dont parle Jésus-Christ est géné-
rale et universelle.
Chap. 6. Gratien rapporte un passage comme de
S. Augustin. 11 est de Herraas au livre du Pasteur, qui
dit qu'un mari est obligé de quitter sa femme quand
elle ne lui a pas gardé la foi, qu'autrement ce serait
favoriser son crime. Il y a beaucoup de sentiments
pareils dans les anciens pères; dautres plus doux
ont abandonné cela à la prudence du mari. Jésus-
Christ laisse la liberté de choisir ce qu'on voudra.
Chap. 8 et !). S. Augustin demande si celui qui a
été infidèle, s'étant converti ù la foi, doit quitter sa
femme, si elle demeure dans sou infidélité. 11 répond
que, si cette femme le trouble dans l'tixercice de sa
religion, il doit absolument la quitter. Jésus-Christ
n'a rien commandé là-dessus ; il a laissé aux mariés
h liberté de faire ce qu'ils voudraient. S. Paul a
décidé la chose, non par précepte, car il ne le pouvait
pas, mais par conseil. Le Fils de Dieu n'ayant point
fait de commandement sur ce point, l'un étant plus
parfait que l'autre, l'Apôtre a pu déterminer l'un et
laisser l'autre par conseil. Néanmoins celui à qui
S. Augustin écrit, était d'un sentiment contraire ; il
croyait que S. Paul avait obligé les mariés par précepte
de ne se point quitter. S, Augustin est dans le meil-
leur sentiment.
Cette question est ici traitée incidemment ; elle est
tirée de l'ouvrage De conjugiis adidterinis de ce père,
où il a éclairci une question bien considérable, savoir :
si un mari qui répudie sa femme en peut épouser une
autre. Qu'un mari puisse quitter sa femme adultère,
cela est trop clair dans l'Évangile, mais qu'il soit
permis de passer à de secondes noces, sa première
femme étant vivante, c'est ce qui est très-difficile. Les
Grecs ont suivi les lois impériales là-dessus, et ont
laissé la liberté de se remarier, mais ils se sont trop
émancipés. Pour l'Église latine, il est constant qu'elle
a riuoureusoment défendu ces nouveaux mariaiïes. Il
est vrai qu'on a infiniment douté sur ce point, et
S. Augustin s'est tiré de cette difficulté, et en a tiré
toute l'Eglise par cet ouvrage, où il prouve qu il n'est
pas permis de se remarier tant que la première femme
est en vie.
Pour ce qui est de l'infidèle dont il est ici question,
S. Paul l'a conseillé, non pas commandé, et il n'y a
que la charité qui y oblige, et souvent, dit ce père, la
charité fait faire des choses plus agréables que la
loi même, parce qu'étant libres pour les faire ou les
laisser, il y a beaucoup do mérite de les faire par ce
principe de charité. Voilà les conseils évangéliques
justifiés contre les hérétiques ; il apporte après
l'exemple du même S. Paul, lequel dans Achaïe et dans
Corinthe s'entretenait par le travail de ses mains ; ce
n'était que par conseil, car il n'y était pas obligé. Les
fidètes étaient obligés de l'entretenir. 'Voilà un exemple
de l'observance des conseils ; ce n'est pas que les pré-
ceptes ne soient accomplis par la charité, mais dans
les conseils il y paraît une plus grande charité. Pour-
quoi le Fils de Dieu n'a-t-il pas commandé de quitter
cette femme infidèle ? car S. Augustin dit qu'il est de
justicede permettre à un homme de quitter sa femme
quand elle tombe dans la fornication; or l'infidélité
spirituelle est une fornication qui donne un sujet bien
plus légitime de quitter sa femme que la première; d'un
autre côté S. Paul a conseillé de ne la pas abandonner.
669
REMyVUQUES SUR GRATIEN
070
mais do la convertir, il y a une raison de cette
conduite de Jésus-Christ, car l'intérêt que l'on doit
prendre pour le salut d'aulrui l'ait que ce qui est,
licite n'est pas toujours cx[)cdient; par exemple,
dit-il, il est licite de ne pas se marier, cependant le
conseil do se marier est quelquefois expédient quand
on est en danger d'incontinence ; de même à l'égard
d'aulrui il y a des choses li.'ites quœ laiiwn non ex-
pediuiit, savoir quand il y a du danger pour le salut
de son prochain. C'est la charité du prochain qui
doit régler tout cela ; ainsi il faut conclure que, dans
ces sortes de mariages, il est quehpiefois expédient de
quitter sa femme, lorsqu'il y a danger de se pervertir,
et quelquefois il est expédient de la conserver, lors-
qu'on peut servir à sa conversion. Voilà des règles
dignes du plus grand disciple qu'ait eu S. Paul,
Chjp. 10. Le concile de Tolède dit que les femmes
chrétiennes qui auront des maris juifs quitteront ces
maris, s'ils ne veulent pas se convertir, et les enfants
qu'ils auront suivront la religion de leur mère. Si leur
père était chrétien, ils suivraient la religion de leur
père. Ce concile semble faire nn précepte de ce que
Jésus-Christ a laissé libre, et que S. Paul n'a proposé
que comme un conseil ; mais Gratien en donne la
raison : c'est qu'il arrivait que dans l'Espagne les
maris juifs pervertissaient plutôt leurs femmes chré-
tiennes que ces femmes ne convertissaient leurs
maris; c'est pourquoi S. Paul, conseillant aux femmes
de demeurer avec leurs maris quoique inûdèles, le
faisait dans l'espérance qu'elles les convertiraient;
alors il n'y a pas de danger d'être perverti ; mais du
temps de ce concile, la raison étant contraire, le
concile avait droit de parler de la sorte.
CAUSE XXIX
Une dame de qualité promit de se marier avec un
gentilhomme. Un autre, qui était d'une condition
servile, se présenta à sa place; elle l'épousa, et le
mariage fut consommé. Mais dans la suite, reconnais-
sant qu'elle était trompée, elle demanda de le quitter
et d'épouser le véritable gentilhomme.
Gratien ne met pas ici de différence entre le noble et
le libre, non plus qu'entre le roturier et le serf; cela
est remarquable, car nous apprenons que cette distinc-
tion de noble et de roturier est une chose nouvelle, qui
n'était pasconnue vers le temps de Gratien, où, depuis
la déroute de la maison de Charlemagne , on
mettait de la différence d'un libre à un esclave. On
savait ce que c'était que la qualité de sénateur, de che-
valier et de peuple, mais celle de gentilhomme, de
noble et de roturier était inconnue. Il semble que cela
commença vers le temps de Gratien. Depuis Charle-
magne il n'y avait que les soldats qui fussent nobles,
miles et nobilis étaientla même chose ; tout le reste était
soumis à ses conquêtes et réduit à une servitude quasi
générale, et même à présent, excepté quelques
royaumes dans l'Europe, tout le reste est dans
l'esclavage, et les princes ne regardent leurs sujets que
comme leurs esclaves.
QUESTION 1.
Gratien demande s'il y a mariage entre une dame
qui croit épouser un noble, et qui n'épouse qu'un rotu-
rier. Il semble d'abord que oui, parcequ'ily a consente-
ment, et que le consentement fait le mariage ; au con-
traire il répond fort bien qu'il n'y a point de con-
sentement, parce qu'il y a erreur ; car cette dame ne
consentait au mariage que dans la pensée d'épouser
un noble et un libre, non pas un esclave ; n'y ayant
donc point de consentement, il n'y a point de ma-
riage.
Gratien dit ensuite qu'il y a quatre sortes d'erreurs:
Tquund on prend Virgile pour Platon, c'est uneerreur
de personne; 2" si on prend un serf pour un libre, c'est
une erreur de condition 3° ; si on prend un pauvre qu'on
croit riche, c'est une erreur de fortune ; 4° si on prend
un méchant homme qu'on croit homme de bien, c'est
une erreur de qualité. Or ces deux dernières erreurs,
qui peuvent arriver de la qualité ou de la fortune, ne
rendent pas le rauriage nul, comme celui qui consentirait
à accepter une église dont il aurait été élu évêque,
quoiqu'il n'y consentît que dans la pensée que cette
église est riche ; élant néanmoins pauvre, ce mariage
spirituel serait valide. Mais les deux autres, qui sont
de la personne ou de la condition, rendent le mariage
nul, c'est ce que Gratien traite ici ; quand on consent
pour une, on ne consent pas pour l'autre. Il n'y a
qu'une difficulté à l'égard de Jacob, qui, prétendant
épouser Rachel, n'eut que Lia; mais il répond que ce
mariage ne fut bon que par le consentement sub-
séquent de Jacob lorsqu'il eut aperçu qu'il était
trompé.
QUESTION II.
Gratien propose dans celle-ci l'erreur de la condi-
tion : quand on épouse un esclave qu'on croit libre,
le mariage est-il bon ?
Il semble que oui, parce que in Chrislo Jesu nec est
Judœus, nec Grœcus, nec servits, neque liber. Il importe
peu si on est Grec ou Juif, libre ou esclave.
I! y a ensuite quelques décrétales des papes Jules
et Zacharie qui ne prouvent rien ; c'est pourquoi Gra-
tien répond que tous ces papes ont parlé des mariaires
qui ont été contractés volontairement et sciemment;
or il est certain que, si un homme libre veut épouser
une femme esclave, sachant bien qu'elle est esclave,
le mariage est bo.T ; c'est comme cela que S. Paul
Ta entendu. Mais si celui qui est esclave se fait passer
pour iibre,et qu'ensuite il se marie, le mariage est
nul, parce qu'il y a erreur de condition, et que l'erreur
de condition est quasi la même chose que l'erreur de
la personne ; car la servitude ou la liberté n'est pas
comme les richesses ou la vertu, c'est quelque chose
de plus intrinsèque ; voilà pourquoi on l'appelle état.
Chap. 4. La même chose est décidée dans le concile
apud Vermeriam; ce fut une assemblée tenue du
temps de Charlemagne dans un palais royal oîi Pépin
assista; mais il y a unpeu de modification. Si un homme
671
THOMASSIN
672
libre se marie à une femme esclave, ne le sachant pas,
il l'affranchira s'il peut de la s;rvituJa ; s'il ne le peut,
il la quittera et en épousera une autre ; mais si, lorsqu'il
s'est marié, il savait bien qu'elle était esclave, le
mariage ne pourra ja nais être dissous.
Chap. 7. Si un homme, étant ennuyé de sa femme, se
donnait en servitude pour venir à bout de sa mauvaise
fin, et faire rompre le mariage, pourrait-il épouser
une esclave ? Non, répond le concile de Tribur, parce
que c'est par une pure malice qu'il est tombé dans ce
malheur, et d'ailleurs les lois civiles n'auront pas de
lieu dans cette occasion qui oblige les femmes
d'entrer dans la condition de leurs maris.
Chap. S. li paraît un autre attentat, que les maîtres
avaient entrepris sur les mariage de leurs esclaves
qu'ils sépaiaient à leur gré. Le concile de Chàlons dit
qu'en Jésus-Christ il n'y a point d'esclaves, que le
sacrement est indissoluble, et que les maîtres n'y ont
point de droit pour le rendre nul.
CAUSE XXX
Gratien propose plusieurs cas assez embarrassants
et qui ne pourront être éclaircis que les uns après les
autres.
QCESTIOiN I.
Il demande si un homme qui a tenu son fils sur les
fonts du baptême, et qui en est devenu le parrain,
contracte avec sa femme une nouvelle alliance, en
sorte qu'il ne puisse plus habiter avec elle.
Il répond affivmalivement, e'. dit que c'est une cause
de dissolution du mariage, ce qu'il prouve par une
décrétale.
Chnp. 1". Deusdedit,qui tenait !e siège de Rome vers
l'an 6:4, répond à révê.]ue de Séviile qui l'avait con-
sulté sur cj point; mais cette réponse, aussi bien que
la lettre^ est fausse, qîoique Baronius ait lâché de la
justiû:r, et l'ait même corrigée, et qu'on ait inséré les
corrections dans les dernières éditions de Gratien.
Léandre était pour lors évoque de SJville, et néan-
moins ce n'est pas à lui que cette leltre s'adresse^ mais
à Gordien, ce qui en montre la fausseté. Ce pape dit :
Une femme un samedi saint dans une église fut tirée
de la foule pour tenir quelqu'un sur les fonts. Il se
trouva par hasard que ce fut son fils qui y était
baptisé. Vous me demandez si son mariage doit être
rompu ? J'ai consulté sur ce point les archives de
Rome et j'ai vu que chose pareille était arrivée dans les
église.^ d'isaurie, d'Éphèsc et de Jérusalem. Il n'y a
pas d'apparence que cela soit vrai, car jusqu'au
¥ii' siècle on ne trouvera en nul endroit celte difficulté
proposée ni cette dissolution de mariage, et cette
séparation de lit ordonnée. Ce fut S. Boniface qui pro-
posa le premier cette diflicuhé à Grégoire il ou lil et
lui écrivit qu'il n'y avait rien dans les anciens canons
touchant cette diflicultéj et il disait vrai; de plus,
cette manière d'écrire fait voir que c'est une mauvaise
main qui a forgé cette lettre. Il y Ayail Ecclesia Isauriœ;
Baronius a corrigé Ecclesia. Cet auteur croyait
qu'Isaurie était une ville comme Ephèse, et néanmoins
c'était une grande province dont Séleucie était la
capitale. Le pape dit ensuite que Jules, innocent et
Ct lestin ont décidé ce point. Cela est peu apparent, car
il n'y a rien de pareil. Enfin il répond que le mariage
doit être dissous. La réponse est très-mauvaise.
Ce n'est pas qu'il n'ait pu échapper à ce pape ou à
ses confrères une erreur en matière de sacrement,
parce que c'est un point qui ne regarde pas la foi
quoique la pratique ne laisse pas non-seulement d'être
très-importante, mais même elle touche la foi de bien
près; ce n'est pourtant qu'un point de discipline. Nous
avons souvent remarqué que, dans des cas pareils, de
très-grands hommes ont été partagés, et qu'une
église a tenu un sacrement valide, qu'une autre église
a tenu invalide. Il y a eu comme cela dos grands chan-
gements dans ces matières, et les papes avouent dans
les décrétales nouvelles qu'ils ont souvent changé de
sentiment ; cela ne doit pas scandaliser les fidèles,
parce que ce n'est pas une matière de foi, mais un fait
de discipline.
Il vaut mieux p ur Deusdedit dire que cette lettre est
supposée. Ce qu'il y dit à la fin est plaisant ; Scitis quo-
modosuntscplcm dotia Spirilus sancti, itasunt septem dona
haplismi a primo pahulo sacrati salis et ingrcssus eccle-
siœ usque ad confinnationem sancti Spiritus pcr clirisma.
Voilà une manière d'exposer les choses bien obscure.
Comme il y a sept dons du Saint-Esprit, il y a sept dons
du baptême, et il n'est p^s permis d'épouser une com-
mère spirituelle. Il n'y a point de sens à tout cela, le
pape Deusdedit ne l'a jamais dit ; d'ailleurs l'Écriture
sainte était assez connue pour ne pas savoir qu'il n'y a
point d'autre dissolution du mariage que la fornication.
Ce n'est pas qu'on ne les ait rompus autrefois pour
d'autres causes, mais la pratique en é:ait mauvaise,
nous en avons des exemples, et dans le chap. 2, il
semble qaelaFriinceadonné dans ce sentiment: Si' çuis
fîlialrum suum anle episcopum levaverit ad confinna-
tionem, separelur ab uxore sua et nunqaam aliam acci-
piat. Cela est tiré des Capitulaires.
Chap. 3. Le pape Nicolas, beaucoup mieux instruit,
dit que, si un époux haïssant sa femme tient son enfant
sur les fonts, dans l'espérance d'être séparé, il ne le sera
pas pour cela. Scd revcrlantur in idipsum, parce que
l'homme n'a pas pouvoir sur son corps, mais la femme,
et réciproquement celle-ci sur le corps de son mari.
Chap. 4. Le concile de Châlons tenu en France, oii
nous lisons que la chose est arrivée, décide le cas. Nous
avons appris que certaines femmes par malice tenaient
leurs enfants devant l'évêque qui les confirmait,' et
qu'après elles demandaient d'être séparées ; nous le
défondons, mais nous ordonnons qu'elles fassent bonne
pénitence. Vcici un cas où la pénitence n'empêche pas
le mariage. Mais comme ces femmes avaient fraudé,
elles ne méritaient pas qu'on leur accordât la sépara-
tion qu'elles demandaient.
Chap. 5. Le concile de Mayence est plus sévère : Si
prœvaricatorconjugiisupervixerit,sci'crapœnitentiamul-
ctelur cl sine spe conjugii maneat. Celui qui sera cou-
pable sera privé après la mort de sa femme de l'espé-
i
G73
UEMAROUKS SUR T.RATIEN
674
rance de se remarier^ et fera une sévère pénitence.
Voilà quelque chosn de l'ancienne rigueur des canons
touchant la pénitence et le mariage.
Cliap. 7. Jean VIII dit : Non-seulement celui qui
tient son fds sur les fonts ne contracte point de nouvelle
alliance, mais même celui qui le baptisf, car il est
permis aux laïques dans la nécessité de baptiser; tjiiod
/iliiim suwn abscntia sciliccl sacerdotum necessilalc co-
gcnlc baptizasset^ cuin ipsç propriis nmiiibus rclinendo
susccpisset. Cette manière de parler tuppose l'ancienne
manière de baptiser; on plongeait l'enfant ilans l'eau et
on le retirait; c'est ce qui s'appelle .suscc/i/o/-, que nous
apfielons parrain. Cet homme était donc père spirituel
en deux manières : parce ([u'il avait baptisé son enfant,
et parce qu'il l'avait tenu ; néanmoins ni l'un ni Taulre
ne rompent le mariage.
Dans la question ii, on demande si on peut coiitracler
à l'âge de sept ans. Ou répond que non, parce qu'il
faut le consentement. C'est le droit ancien ei nouveau.
QIESTION III.
Peut-il y avoir mariage entre les enfants charnels
d'un côté, et les enfants spirituels ouadoptifsde l'autre?
Le pape Nicolas répond qu'il y a une alliance si étroite
qu'il ne peut plus y avoir aucun commerce de mariage ;
car, selon les lois civiles, il y a alliance entre les entants
naturels d'un père et ses enfants adoptifs, de sorte que
l'adoption durant ils ne pourraient se marier (comme
il est dit dans le chap. 6, tiré du Digeste) ; mais
l'adoption étant finie ils pourraient se marier; de môme
l'adoption durant, si un enfant est émancipé, il peut
épouser sa sœur adoptive, parce qu'il n'est plus sous le
pouvoir de son père ; mais quand l'adoption n'est pas
finie, il ne peut y avoir aucun mariage. Il semble que
l'alliance spirituelle ait imité cela.
Chap. 7. Le concile de Tribur nous montre que
dans les sacrements on n'a pas été invariable dans
l'Église : ///'/(/ etiam nec canonica institutionn difi)nmus,
ncc inlerdiclicne aliqua refuta7nus, scd propter eos qui
diversa de co sentiunt^ hoc loco aliqiiid commemoramus.
Cette proposition est ambiguë ; nous ne voulons rien
décider, mais nous donnons conseil.
QUESTION v.
On demande si les mariages clandestins sont valides.
Dans le chap. 1" nous apprenons ce que c'est que les
mariages clandestins, quoiqu'il soit rapporté d'une
fausse lettre. Afin que les mariages soient canoniques^ il
faut que la fille soit donnée par ceux qui ont pouvoir
sur elle, qu'elle soit demandée par celui qui veut
l'épouser. A parenlibus et propinquioribus sponsetur, a
legibus doletur^ a suo lempore sacerdotaliter, lit mos est,
cum precibus ac oblationibus a sacerdote benedicatur et a
paranymphia, ut coimieludo docet, nislodita associala
a proximis congruo tempore petita legibus dcliir ac so-
lemniler accipiatur, ac biduo vel triduo orationibus vacent
et castitalem cuslodiant. Cela est digne de l'antiquité.
Voilà les cérémonies qui devaient être observées dans
les mariages. Entre autres, il faut remarquer ces deux
points, que la chose se fasse dans l'église avec célébra-
tion du sacrifice, et que les mariés étant bénis soient
deux jours en prière sans avoir commercé ensemble;
c'est ce que Tertuliien a remarqué. Et le concile de
Carthage : les deux épousés gardaient continence deux
ou trois nuits, afin de sanctifier le mariage. Si l'on fait
autrement, non conjugia, sed adtilleria, vel conlubernia,
vel stupra, aiU fornicaliones potius quam légitima conju-
gia esse non dubital. Si ce n'est qu'ayant été clandestins,
on les rende publics, et que les pères et mères y aient
consenti.
Il parait par là que les mariages clandestins ont
toujours été tenus p')ur nuls dans l'Eglise ; quelques-
uns tiennent qu'ils ont été valides jusques au concile
de Trente; il y a de grands et savants canonistes qui
croient qu'ils ont toujours été invalides. Il est certain
qîie dans'le temps moyen ils ont été tenus pour illicites,
mais valides. Le concde de Trente a repris l'ancienne
sévérité et nous sommes obligés de croire les mariages
clandestins invalides ; cependant beaucoup de per-
sonnes savantes ont cru que le concile ne pouvait pas
déclarer l'invalidité de ces mariages, mais ils n'ont pas
considéré que l'Église avait un pouvoir infini pour les
choses de pratique.
Chap. 3. Le pape Nicolas semble dire ce qui a été
rapporté dans le chap. 1 ", et il dit de plus que l'énumé-
ration de toutes ces choses n'est pas également néces-
saire ; par exemple, qu'on donne l'anneau, cela n'est pas
essentiel, comme les Grecs se l'imaginaient. Le pontife
écrit aux Bulgares, qui doutaient s'ils se donneraient à
Rome ou aux Orientaux ; c'est pourquoi les Grecs
blâmaient nos pratiques, mais avec injustice ; les Latins
condamnaient les leurs avec plus de justice. On avait
gagné les Bulgares; mais les Grecs les firent revenir.
Chap. 5. Le concile iv de Carthage dit ce que nous
avons déjà remarqué, queles mariés gardent continence
le premier jour de leurs noces.
Gratien, après le chap. 6, conclut que les mariages
clandestins sont nuls : His omnibus aucloritatibus,
occuUœ nuptiœ prohibentur, atque ideo cum contra
auctoritatem fntnt nupliœ, pi'oinfectishaberi debent. Cela
serait bien s'il s'en tenait là; mais, après le chap. 9,
il croit que ce qui se pratiquait de son temps s'est fait
dans tous les siècles passés, et pour se tirer d'affaire
et montrer que les mariages clandestins n'étaient pas
nuls dansles premiers temps del'Eglise, voici sa réponse:
Quand on dit que les mariages clandestins sont nuls, on
n'entend pas qu'ils soient nuls en eux-nêmes, mais
seulement quand une des parties se récrie devant les
juges ecclésiastiques qui peuvent les dissoudre ; car,
étant clandestins, il n'y a point de preuve, point
de témoins; l'un dit qu'il est marié, l'autre le nie, et
comme les tribunaux se fondent sur les preuves, n'y
en ayant aucune, on cassait les mariages. Voilà qui est
bien inventé. Si cela est véritable, c'est une autre
affaire. Il y a apparence que les choses allaient au-
trement dans les siècles passés ; mais toujours Gratien
est louable de vouloir autoriser la pratique de son
siècle par calle des siècles qui l'ont précédé.
17' SÉRIE
43
075-
THOMASSIN
676>
CAUSE XXXI
QlESTIO^ 1.
Gratien parla des rairiiiees contractés entre deux
adultères, et, par les autorités qu'il allègue dans les
premiers chapitres, ils sont nula.
S. Léon.dansleehap. 1 " : yulhis ducat in nialrimonium
quain pniiio polluit adulterio. Dans \e chap. 3 il y a la
même chose. Voilà qui est dit en termes généraux. Voici
l'exception que donne Gratien : Hic subaiulienduni est :
nisi primo pcracta pœnitentia, et si nil in mortem viri
machiiiatus fuerit, vel si vivente viro fidein adulterœ non
dédit sesumpturum eam in conjugem etc. 11 paraît par là
que ce que nous lisons dans les déerélales répond à ceci.
Ce droit nouveau commença à être en vogue du temps
de Gratien, car ces deux conditions, qui sont des empê-
chements dirimants, ne sont pas dans le texte, mais
ajoutées pur lui-même, ce qui montre que c'a été vers
le temps moyen qu'on a mis ces deux conditions.
Chap. i. Le concile de Trihur dit qu'un homme qui
a commis adultère et a fait promesse de li ariage
après la morL de sa femme, ne pourra sa marier. Voilà
quelque chose de semblable, plus ancien que Gratien,
mais ce n'est pas une constitution qui établisse cette
condition, mais un simple exposé qui la rejette.
Chap. G. Ce qui est rapporté d'un concile de France
apud Yermerias^ qui était un palais royal du temps de
Chariemagne, est bien plus étrange. Si une femme
a conspiré avec quelqu'un pour faire mourir son mari,
et que celui-ci en se défendant ait tué quelqu'un de ses
conjurateurs, s'il peut prouver que sa femme a conspiré
contre sa vie, il nous semble, dit le concile, qu'il peut
la quitter et en épouser une autre : Potest ipsam uxorem
dimitlere, ac si volueril, aliam diicere. Voilà ce que
porte le texte. Cependant, comme ces canons ont été
insérés dans le droit nouveau, les correcteurs romains
y ont ajouté : posL morlem uœoris potest aliam ducere.
Ce qui nous apprend que le droit nouveau est plus exact
que l'ancien ; mais on a fait comme on a pu. De même
dissoudre les mariages des adultères, cela n'était pas si
exact que de le faire avec les conditions que le droit
nouveau y a mises.
Gratien là-dessus s'objecte le mariage de David et
de Bersabée ; David, ne conspira-t-il pas pour la mort
d'Urie? Bersabée n'en inspira-t-elle pas le dessein,
et néanmoins le mariage subséquent ne fut- il pas licite?
Il est vrai, dib-il ; mais c'est là une liberté accordée
au vieux Testament, il n'en n'est pas de même dans le
nouveau. Plusieurs choses étaient licites dans la sy-
nagogue qui ne le sont plus à présent, comme le
libelle de répudiation, [..es sacrifices mêmes que Dieu
avait permis aux Israélites sont dans ce rang. Dieu
les voulant empêcher de tomber dans les crimes de»
Egyptiens qui sacrifiaient les animaux aux démons,
permit à son peuple de lui en offrir, mais c'était
une dispensation. Gratien nous montre par là qu'il
était instruit dans la bonne théologie, et qu'il
savait ce que les Pères avaient dit sur ce sujet, les
sacrifices des animaux étaient une chose purement
permise et non pas commandée. Ce n'est pas qu'après
le péché on n'eijt besoin de sacrifices, mais ce n'était
pas celui des animaux qui était nécessaire, c'était un
autre ; et comme le démon avait voulu, prévoyant que
Dieu devait sauver tout le genre humain par un
sacrifice, s'attribuer des sacrifices à lui-même, Dieu
par une condescendance merveilleuse aima mieux
amuser les Israélites gi-ossier&en se faisant égorger des
victimes que de permettre qu'ils les offrissent au
démon.
Chap. 10. S.Jérôme parle des secondes ou troi-
sièmes noces, et il en parle fort rudement ; mais il no
dit rien qui ne soit excusable, et qu'il n'ait ensuite
corrigé lui-même. Il écrit contre Jovinien, qui élevait
trop le mariage, et lui pencha trop dans une autre extré-
mité. Au milieu du chapitre il dit que, si S. Paul a parlé
des veuves de soixante ans, il ne restreint pas leur pro-
fession à cet âge, mais qu'il a seulement parié de celles
qui étaient attachées à l'Eglise et qui en retiraient leur
entretien ; car il dit que, si elles ont lîes enfants et du
bien, elles vivent de leur patrimoine, mais que si elles
sont pauvres, elles soient entretenues des aumônes de
l'Eglise. C'est de celles-ci que S. Paul a limité le temps
à soixante ans, car, en disant ailleurs que les veuves
seront damnées si elles violent le vœu de continence
qu'elles auront fait, il montre bien que ce n'était pas
en un âge si avancé qu'elles le faisaient, puisqu'elles
auraient été incapables de le violer.
Chap. 1 1 . S. Jérôme est justifié par ce chapitre, car
il ne rejette point les secondes ni les troisièmes noces ;
non damnât bigamos, imo nec triçjamos, si dici potest,
oclogamos. S. Jérôme avait demeuré longtemps en
Orient, il était très-savant de la pratique d'Occident, et
néanmoins il ne met aucune différence entre les
Grecs et les Latins. Les Grecs à présent ont rendu
non-seulement illicite, mais même invalide, tout ce qui
se fait au-dessus des quatrièmes noces, et imposé de
rudes pénitences à ceux qui les contractent. Appa-
remment ils sont tombés dans co sentiment depuis
S. Jérôme, et vous voyez que nous sommes bien fondés
dans l'antiquité de permettre non-seulement les troi-
sièmes et quatrièmes noces, mais même les cinquièmes
et les sixièmes, et tout autant qu'il s'en peut faire,
pourvu cependant qu'on n'ait pas deux femmes en
même temps.
QTESTION II.
Peut-on contraindre quelqu'un aU' mariage ?
Le pape Urbain, dans le chap. 1", dit : On nous a
rapporté qu'on avait fait un mariage auquel le père, et
la fille qui n'avait pas l'âge, n'avaient pas consenti.
Ceci est remarquable pour éclaircir cette question,
savoir si, un père mariant sa fille au-dessous de l'âge
de puberté, la fille est obligée de suivre ce que son
père a promis. Ici le pape Urbain déclare le mariage^
nul ; mais il ajoute en même temps que le père y a
été contraint et violenté, ipse coactus.
Chip. 2. Un père ne peut marier sa fille sans son
consentement, si elle est adulte ; mais autrement il
677
REMAROUES SUR GRATIEN
«78
le peut. Voici qui est clair. Le pape lIonniÉlaa dit :
.Poli'Sl aiUein de fdio non aduUo; e jus valu nias nondum
discernipotesl, pater, si vull in matrimouium iradcre,
clposlqiiam filiuspcrvcneril adperfcctamœlalcm, omnino
observarc cl adimplerc deboA, hoc ab omnibus orthudoxœ
fidei cultoribus sancilum a vobis tenenJum mandamus.
Nous avons vu ceci dans les décrétales. Il est vrai que
U's canonistes, pour n'avouer pas ingénûincnt que la
pratique de l'antiquité a été telle, expliquent cet oinnino
de bienséance, mais il est certain qu'autrefois on a
pratiqué cela ; il est vrai qu'on pouvait mieux faire. De
plus, il faut considérer quec'étaitdans l'empire romain,
où les pères selon les lois avaient toutes sortes de droits
sur leurs enfants ; sur leur liberté, ils pouvaient les
vendre ; sur leur vie, ils pouvaient les faire mourir -,
c'est pourquoi ce pouvoir de les marier contre leur gré
n'était pas une chose si étrange ; mais à présent que
tout est changé, ce serait une chose inouïe de les
marier ainsi.
CAUSE XXXII
QUESTION T.
Est-il permis d'épouser une femme publique ? Nous
avons déjà résolu ce cas. Si on le fait par piété, c'est
un acte de charité qui peut servir d'une partie de la
pénitence canonique.
Il y a une autre difficulté qui regarde l'obligation
que les maris ont de se séparer de leurs femmes
orsqu'elles sont tombées dans l'adultère.
Chap. 1. S. Chrysostome dit que celui qui sait que sa
emme yit dans l'adultère, et ne s'en sépare pas, est par-
ticipant, auteur et protecteur de son crime. Dans le
chap. 2, S. Jérôme rapporte de l'Ecriture : Qui adulte-
ram tenet, stultus et impius est. Le chap. 4 parle aussi
de cela.
Gratien, après le chap. 4, dit qu'il faut entendre cela
avec cette exception : si la femme ne se corrige pas ;
car si elle se corrige, son mari la peut garder ; encore
n'est-il pas dit qu'il y soit obligé. Que si elle néglige
dese corriger, il faut qu'il la quitte; c'est ce qui est dit
dans le chap. 6" tiré du Pénilentiel de Théodore de
Canlorbéry. S. Augustin est dans ce sentimeut dans le
chap. 7, et les lois civiles dans la rubrique du chap. 10,
Crimen lenocimi contrahunt qui deprchensam in
adulterio uxorem in matrimonio retinuerunt. C'est se
vendre prostituteurde sa femme de ne s'en pas séparer
lorsqu'elle vit dans l'adultère.
Gratien ajoute : Hoc in mulieribus non obtinet. €ela
est porté par les tneTiies lois civiles, mais les Pères de
TEglise s'en sont plaints; car l'obligation étant réci-
proque, la liberté le doit être aussi. La loi chrétienne
impose la même fidéhté au mari et à la femme. N'est-il
pas juste que, les femmes étant punies si elles y man-
quent, les hommes aussi le soient? Après le chap. 13,
il conclut cette question, et dit que, si on voit dans
l'Ecriture que Raab adultère a été épousée par un
prince de la tribu de Juda qui était un des pré-
décesseurs du Fils de Dieu ; si Osée a épousé une
femme publique. Aliud est meretricem ducrre vel
adullcram rclinere quam tua consuettidine, castitate et
pudicitia exornes, atque aliud aliquam earum habere
quam nullo pacio a luxa vaniis suœ 'revocare valeas ,- hoc
cnimpcnilusprohibclur, illud laudabtliter jacium Icfjitur.
Il faut concevoir qu'Osée n'épousa cette femme que
pour la rendre chaste et faire cesser son impudicité ;
de même que ce prince de la tribu de Juda épousant
Haab la rendit pudique.
QUESTION II.
Si on n'épouse une femme que pour satisfaire son
incontinence, doit-on appeler cela mariage ? Il semble
que non, parce que, comme dit S. Ambroise dans le
chap. 1" : Pudor est fœminis nuptiarum prœmia non
habere, quibus sola causa est nubendi. Il est honteux à une
femme d'être stérile, puisqu'on ne se marie qu'en vue
des enfants qu'on voudrait avoir.
Gratien, dans la seconde partie, dit qu'il faut
distinguer les temps ; le mariage dans le paradis
terrestre avait été institué dans l'honnêteté, et par la
seule nécessité de multiplier les descendants d'Adam, de
sorte que, comme on aurait conçu sans plaisir, on
aurait enfanté sans douleur ; mais après le péché,
quand les passions ont été allumées dans l'homme,
quand par cette funeste maladie il est tombé dans
le dernier désordre, le mariage, qui était un office
de la nature, est devenu le remède de cette môme
nature -et de l'incontinence des hommes. Ainsi, si
le mariage est contracté dans cette vue, il ne laisse pas
d'être saint ; car il est juste que les hommes cherchent
quelque soulagement à cette maladie; et, comme dit
S. Paul, ceux qui seront en danger de brûler, qu'ils se
marient. D'oij Gratien conclut qu'il y a bien de la
différence de se marier pour favoriser son incontinence,
et se marier parce qu'on ne pourrait garder la con-
tinence. Ce dernier dégénère beaucoup de cette
première pureté qui fait rechercher les noces pour la
seule propagation, mais il est néanmoins louable.
Chap. 6. Il y a un passage de S. Augustin qui ne fait
pas au dessein de Gratien. Il veut prouver que ce n'est
pas une fornication d'employer le commerce conjugal
pour servir de remède à l'incontinence, et le passage
de S. Augustin parle d'une autre conjonction qui est
entre un homme et une concubine ; car il dit que, si ces
deux personnes vivent en sorte qu'elles se promettent
une fidélité réciproque, qu'elles ne mettent aucun
empêchement à la procréation des enfants, leur ma-
riage est bon ; il est vrai que la solennité extérieure y
manque, mais pour ce qui est du consentement réci-
proque, de l'unité de coeur, de la communauté des
biens, de la fidéhté, de l'indissolubilité, de la fécon-
dité, tout cela s'y rencontre ; d'oij vient donc que ce
ne serait pas un mariage ?
Ce que dit S. Augustin est très-bien dit, et
nous sert infiniment pour exphquer un grand
nombre de passages des Pères, et des décrets de con-
ciles qui semblent tantôt justifier le concubinage et
tantôt le blâmer; ils le justifient lorsque les condi-
tions que demande S. Augustin s'y rencontrent ; ils le
679
THOMASSIN
680
blâment quand quelqu'une y manque. C'est ainsi qu'il
faut expliquer quelques décrets du pape Léon.
Chap. 8. S. Augustin et Moïse dans lancien Testa-
ment ont mis une grande dilTérence entre un fruit
qu'on perd avaut qu'il soit animé et celui qu'on perd
après; le crime est bien plus grand, et la peine aussi
doit être plus rude à l'égard de ceux qui procurent l'a-
■vortement d'un fruit animé que de celui qui ne l'est
pas encore.
Chap. 9. Il y a un passage comme de S. Augustin,
mais il est d'un auteur dont les ouvrages ont élé insé-
rés dan? les siens, qui était au-dessous de l'âge et du
mérite de ce grand saint 11 ne faut pas toujours croire,
dit-il. que la perled'un fruit soit un homicide; lasemence
se perd assez souvent avant que l'homme soit formé,
et il faut croire que Tâme n'est infuse dans le corps
qu'après qu'il est organisé ; ainsi quand la perte du
fruit se fait avant cette organisation, alors le crime
n'est pas si grand. Or nous apprenons, par l'exemple
d'Adam, que l'âme n'est répandue qu'après la forma-
tion du corps ; car pendant son sommeil Dieu forma
de sa côte un corps à Eve, et le corps étant formé il y
répandit l'âme, et dans Adam même ce ne fut pas dans
la boue et dans le limon que Dieu inspira son âme ;
mais d'abord il fit un corps de cette boue, et, étant
formé, il l'anima. Cela monire qu'il faut que le corps
soit organisé lorsqu'il est animé, Moïse même dis-
tingue le fruit animé d'avec le non-animé ; cela
est contraire à ceux qui croient que la forme est
dans la semence. C'est l'opinion de quelques auteurs,
qui se sont en cela retirés de l'opinion commune des
philosophes, et autant le sentiment de ceux-ci est
probable, autant l'opinion des autres est improbable.
Chap. 12. Gratien demande si le consentement des
parents est nécessaire pour le mariage. 11 tient l'affir-
mative, autrement les noces ne seraient pas légitimes,
aliter non fit legitimum conjugium, nisi a parentibus Ira-
dalur. C'est une grande question entre le barreau et
les ecclésiastiques, savoir si le consentement du père
est nécessaire ou non. Nous tenons constamment qu'il
n'est que de bienséance, nullement nécessaire pour la
validité du sacrement. Le barreau lient le contraire et
casse tous ces mariages. Les scolastiques croient que la
chose a toujours passé dans l'Eglise comme elle y est à
présent; mais ils se trompent, car on ne peut mieux
juger du sentiment de l'ancienne Egli.«eque par sa pra-
tique, car pratique et sentiment dans ces matières sont
la même chose; or il est certain qu'on trouvera des
preuves qui marquent bien qu'on a eu là-dessus une dif-
férente pratique et par conséquent divers sentiments.
Il paraît par là que ce serait un méchant argument si
ces messieurs du barreau prétendaient avancer pour eux
quelque pratique, parce que sur ces choses il y a mille
changements dans la discipline. Autrefois néanmoins
on a cru ces mariages nuls ; ici ils sont traités comme
cela; c'est le devoir des filles, dit S. Ambroise dans le
chap. 13, de demander le consentementde leurs parents.
Il apporte à ce propos un passage d'Euripide qu'il a
traduit du grec, qui dit en la personne d'une fille :
sponsaliorum meorum pater meus cura suhibit; hoc enim
non est meum. Les païens ont reconnu celte vérité. En-
suite il cite S. Paul, qui donne la liberté à toutes les
femmes de se marier, mais electionem mai'iti parenti-
bus ilcferat. Néanmoins S. Paul ne parle que par rap-
port à la volonté du père, et n'a pas prétendu faire
une loi de cela. Le concile de Trente nous oblice de
croire que le consentement du père n'est nécessaire que
par bienséance, et non pas pour valider le mariage.
QtESTION IV.
Comment peut-on excuser la polygamie des anciens
patriarches, d'.\braham, d'Isaac et de Jacob? S. Au-
gustin, dans le chap. 2, dit que ces patriarches sont
excusables, parce que leur polygamie contenait un
mystère. L'Eglise et le baptême sont merveilleuse-
ment représentés là-dedans, et comme l'Eglise
devient féconde par le baptême des hérétiques et des ;
méchants ausr.i bien (jue par son propre baptême (car
les hérétiques par leur baptême donnent des enfants à
l'Eslise), les enfants du baptême des hérétiques sont
comparés à ceux que les patriarches avaient eus
de leurs servantes; et comme les enfants des servantes
ont eu part aux bénédictions des patriarches comme
ceux des femmes libres, ainsi dans l'Eglise les enfants
qu'elle reçoit des hérétiques, ou qu'elle-même se donne,
participent également de ces avantages. Il d'X ailleurs
que la pudicité de ces premières femmes était si
grande que, voyant qu'elles ne pouvaient pas donner
autant d'enfants qu'il était nécessaire pour la multipli-
cation du peuple et l'accomplissement de la prophétie
que Dieu leur avait faite, elles priaient leurs maris
d'aller à d'autres femmes, ce qu'ils ont fait par com-
plaisance.
Dans la partie 2, Gratien dit que, comme le fils de
Dieu devait venir par une propagation charnelle, il
était du bonheur de chaque famille de donner des en-
fants le plus qu'elle pouvait, et ain^i les patriarches,
étant les principaux de la loi, ont diî donner l'exemple
à tout le peuple; c'est pour cela que le mariage était
si commun qu'il était même lié avec le sacerdoce. Ainsi ;
ces patriarches sont bien excusables, et on ne peut se
fonder là-dessus pour abuser de plusieurs femmes. La
chose, dit Gratien, a bien changé; et autant qu'il était
louable dans l'ancien Testament de se marier, autant
l'esl-il dans le nouveau de faire profession de virginité.
Chap. 3. S. Ambroise dit que, du temps de ces pa-
triarches, l'adultère n'était pas défendu. Il faut entendre
cela comme S. Paul, quand il dit que sans la loi il n'y
aurait pas de péché, c'est-à-dire qu'explicitement cela
n'était pas défendu, parce que la loi n'était pas donnée,
mais cela n'empêche pas que le péché soit toujours
péché; il est vrai (ju'il est moindre avant la loi.
Chap. 6. S. Jérôme dit qu'il faut concevoir que les
mariaf^es étaient aussi saints dans l'ancien Testament
que la virginité à présent. Il faut prendre cela bonne-
ment; c'est-à-dire qu'il se peut faire que des gens ma-
riés aient été aussi saints que nos vierges, à comparer
les personnes avec les personnes, mais pour ce qui est
de l'état celui de viei ge est plus parfait que celui de
maringe.
Chap. 11. S. Augustin dit que h aimple fornication
681
REMARQUES SUR (iRATlEN
C82
est défendue par la loi divine, quoique mœchia ne si-
gnifie que le péché d'adultère; mais il en est comme
du larcin. Dieu a défendu dans ce commandement
toute sorte d'usurpation injuste. Ainsi toute sorte d'im-
pureté est défendue.
Chap. 14. S. Jérôme dit qu'il faut garder une hon-
nête liberté dans le mariage. Or c'est une règle géné-
rale que cette liberté ne s'étend qu'à la procréation
des enfants ; tiherorum ergo lU dixïjnus in matrimonio
opéra concessasuiit, car les voluptés dans lesquelles on
croit se pouvoir plonger, et qui ne sont pas néces-
saires à cette lin, soni très-méchantes.
QUESTION V.
Une fille peut-elle perdre par violence la pudicité?
Non, car c'est une vertu de l'àme, et quelque violence
qu'on f;;sse sur le corps, on ne peut lui donner aucune
atteinte ; au contraire, celles qui sont assez heureuses
pour mourir dans ces occasions sont doublement
martyres, comme doublement chastes. Car l'action
des tyrans leur cause une espèce de martyre. S. Am-
broise dans le chap. 2 : Rêvera non potcst caro cor-
ruinpi, nisi mens fueril anle corrupta, et S. Augustin
dans le 3° : Non polluit aliéna libido ; si aulem polluit,
aliéna non est; et pour le dire en un mot : Cum pudicilia
virtus sil animi, on ne peut la perdre par violence.
Cela est dit de la pudicité qui est la pureté de l'âme,
mais non pas de la virginité qui est la pureté et l'inté-
grité du corps que l'on perd par violence.
Chap. 4. Ce même père, parlant de l'action de Lu-
crèce, dit qu'ayant considéré la cupidité de Tarquin
qui la viola, et la chis'e volante ai c tte femme, il est
vrai de dire, duo eranl, et unus adidlerium admisit,
Chap. 14, S. Léon revient à ce que nous avons déjà
dit de la virginité et de la pudicité ; les filles qui ont
été violées doivent beaucoup s'humilier, car elles ne
sont pas si pures que les vierges mêmes ; qu'elles
pleurent d'avoir perdu ce qu'elles n'ont pas pu conser-
ver. Autrefois parmi les vierges on ne souffrait pas les
violées, mais chacune avait son rang.
Dans la 3° partie, Gratien dit que les maris ne peu-
vent pas répudier leurs femmes qui auraient été vio-
lées, parce qu'elles sont pudiques, et que la loi de
Jésus-Christ comprend seulement celles qui ont con-
senti à la fornication.
QUESTION VI.
Supposé qu'une femmeait commis un adultère, et son
mari un autre : peuvent-ils se séparer ? Non, car la loi
de Jésus-Christ n'est que pour le cas où l'un des deux
est innocent, autrement on ne peut se séparer. S. Au-
gustin est dans ce sentiment.
QUESTION vu.
Un mari ayant répudié sa femme peut-il en épou-
ser une autre? Cette question est difficile à décider
pour le temps ancien ; à présent nous ne doutons pas
li-dcssus. Il est vrai que les Grecs sont dans une pra-
tique différente de la nôtre, et permettent le mariage
après larépudi tion. Nous avons dit qu'on a infiniment
douté là-dessus. Enfin S. Augustin découvrit qu'il
n'était pas permis ; c'est l'opinion de Gratien et la vé-
ritable ; il l'appuie de plusieurs passages des Pères. Le
concile d'ElIvire même est dans cette opinion, mais il
faut avouer que dans l'antiquité on a beaucoup douté,
et si Gratien avait voulu rapporter des passages con-
traires, il aurait pu en citer un pareil nombre.
Après le chap. 16, Gratien dit : Lorsque les pères
et les canons défendent aux maris d'épouser une
seconde femme après avoir répudié leur première, il
ne faut pas entendre cela de ceux qui n'ont pas assez
de force pour garder la continence étant séparés; car
il est permis à ceux-ci de se marier, il rapporte
un passage de S. Ambroisedans le chap. 17, qui dit la
chose clairement. Gratien s'embarrasse dans la suite
pour l'explication de ce passage, mais les correcteurs
l'ont aidé à se retirer d'affaire en rejetant le passage.
En effet il n'est pas de S. Ambroise, et il y a plusieurs
passages dans ce père bien contraires à ce qui est dit
ici. Il est de quelque auteur ancien, d Hilaire ou de
quelque autre, il n'importe. Il n'est pas nécessaire
d'avoir recours à des réponses égarées. L'opinion de
cet auteur n'est pas assez considérable pour nous
épouvanter, car il a fait de grandes fau.es sur les
matières de lagiàce, et la véritable réponse est que
S. Ambroise n'a jamais dit cela.
Chap. 18. Ce passage de Grégoire III à Boniface
est bien plus fâcheux ; car il est véritablement de ce
pape. Si un mari se sépare de sa femme, ilest bon qu'il
garde continence ; mais s'il ne le peut, qu'il se marie,
et qu'il entretienne sa première : JSubat magis II est
biendifficiledese tirer delà.
Chap. 24. Du concile de Tribur : Si une femme a
commis un inceste, son mari la quittera, et ni l'un ni
l'autre ne pourront se marier ; mais il est permis au
marij s'il ne peut garder continence, de se remarier.
Gratien, pour se tirer d'affaire^ dit que cela s'est
fait par dispensation, et après il se brouille dans sa
réponse ; car il dit que S. Grégoire accorda aux Anglais
dispense des A." et 5" degrés. Il prend les Allemands
pour les Anglais, et Boniface pour Augustin. Il est
bien vrai que S. Grégoire avait écrit à Augustin d'An-
gleterre de dispenser les Anglais pour se marier aux
X" et b" degrés ; auparavant on ne se mariait qu'au
7' degré. Grégoire a pu dispenser. Nous avons vu que,
même pour le 2" degré, on a dispensé, et que ce n'est
pas un empêchement naturel; on l'a cru comme cela
dans les premiers siècles, mais ce que dit ici Gre-
cToire III est bien plus étrange, outre que le cas est
singulier. Si c'avait été pour un mal commun, pour ne
pas irriter tout un État, on pourrait croire que c'est
par dispense, mais il ne s'agit ici que d'un particulier ;
la bonne réponse est que ce sont des matières de
pratique qui ne sont pas toujours uniformes.
Chap. 27. S. Augustin fait mieux voir qu'on n'a pas
toujours été déterminé dans l'Eglise. Si dans l'ancien
Testament une femme était stérile^ on pouvait recourir
à d'autres pour avoir des enfants. Savoir si on peut en
THOMASSIN
684
faire autant dans le nouveau Testament, ce père n'ose
pas le décider : l'trum nunc fas sit temere non dixerim.
Voyez la modestie de ce saiut. Il y a d'autres cas où
il parle comme cela, en doutant, de peur d'avancer
quelque chose qui pourrait combaltre la pratique de
l'Eglise. Dans la question 8, S. Augustin dit qu'il n'est
pas permis à l'homnie qui a voué continence de se ma-
rier avec mie païenne, si celle-ci promet de se conver-
tir, parce que, quelque apparence de vertu qu'ait une
action, il n'est jam.iis permis de rien faire contre son
devoir.
CAUSE XXXIII.
QUESTION I.
On demande si ceux qui sont mariés avec une femme
impuissante peuvent faire dissoudre leur mariage,
et en épouser un autre ? Il semblerait que non ; car
Jésus-Christ a dit seulement fornicationis causa; m;.is
Gratien répond que le mariage étant consommé,
l'impuissance ne peut pas le faire rompre. Ma raison,
car l'impuissance empêche le mariage, si elle a été
antécédente ; mais si elle n'est que subséquente et
qu'elle arrive après le mariage consommé, elle ne le
rompt pas,
Chap. 1. De S. Grégoire. Vous me demandez si
celui qui est marié (matrimonio junctus nonpotest', voilà
le style des anciens ; mibere se prend pour la con-
sommation, alors le mariage devient niiptiœ) avec une
une impuissante, peut jirétendre une autre femme ? Il
répond affirmativement.
Chap. 2. Du même S. Grégoire : Si deux personnes
sont mariées et que l'une des deux se plaigne de l'im-
puissance de l'autre, et qu'elle veuille avoir des
enfants, alors on les fera jurer septima manu, avec sept
conjurateurs, qu'elles n'ont pas consommé le mariage,
et on leur permettra de se remarier. Mais s'il arrive
que le mari dont la femme se plaignait ait des enfants
d'une autre, que faut-il faire? Il faut les séparer, car
il paraît bien qu'il n'y avait pas impuissance et que le
mariage était indissoluble, et les rejoindre comme
auparavant, car les témoins se sont trompés ou ils ont
été trompés.
Chap. 4. Hincmar de Reimsdit que, si quelqu'un est
impuissant par maléfice, parsortilége^ il fautemployer
les prières, les larmes et toutes les bonnes œuvres
pour les guérir, même se servir d'exorcismes. Si tous
ces remèdes sont inutiles, separari valebmit. Si étant
mariés à d'autres ils ont des enfants, faut-il les re-
joindre?Non, dit ce grand canoniste, etiatJisi possibilitas
concumbendi eis reddila faerit, reconciliari nequibunt.
Gratien dit que S. Grégoire et Ilincmar sont difîérents ;
il se pourrait faire que comme deux théologiens ils
eussent des sentiments différents, mais il est plus
naturel de dire qne ces deux cas sont différents ; car
dans celui de S. Grégoire, il s'agissait d'une impuis-
sance intrinsèque qui ne saurait être pour une
personne qu'elle ne le soit pour toutes ; mais dans le
cas d'Hincmar il s'agit d'une impuissance extrinsèque,
qui n'est que par rapport avec une telle, et qui ne
subsiste point avec une autre. Ainsi le second mariage
dans ce dernier cas est bon, mais dans le premier il ne
peut être valide.
QUESTION II.
Gratien prouve que celui qui aurait répudié sa
femme sans l'intervention d'un juge de l'Église serait
obligé de la reprendre.
Chap. 1. Le concile de Carthage, où S. Augustin
assista, ordonne (jue les causes qui regardent le
mariage doivent être portées au concile provincial.
Ch;ip. 2. S. Ambroisedit qu'il n'est pas permis de
répudier sa fenmie de son chef, et, quoique la loi
civile ne le défende pas, la loi divine le fait ; et dans la
partie troisième Gratien dit que c'est une peine de
répudier une femme ; or une peine ne peut être im-
posée que par un juge.
Chap. 5. Du pape Nicolas: Il est dit que les maris
qui ont tué leurs femmes, si elles n'étaient pas adul-
tères, feront pénitence. Est-ce, dit Gratien après ce
chapitre, que le pape Nicolas a prétendu que si elles
étaient adultères, il était permis à leurs maris de les
tuer ? Oui, dit-il; mais c'est d'une mort spirituelle
causée par la glaive de l'excommuiiicalion.
Chap. 6. Le même pape explique le chapitre pré-
cédent en disant que l'Église n'a pas d'autre glaive
que le spirituel de l'excommunication ; il ajoute que,
selon les lois civiles, un mari peut tuer sa femme adul-
tère. Cela n'est pas tout à fait vrai, il faut le prendre
bonnement ; il est vrai que ce crime était ordinaire- m
ment impuni. f
Chap. 8. Le pape Etienne nous fait connaître le sens
qu'il faut donner au passage du pape Nicolas dans la
pénitence qu'il imposa à un homme qui avait tué sa
femme. « Elle n'a pas attenté sur votre vie, et vous ne
l'avez pas trouvée en adultère. » Il semble que le pape
veuille dire que, si le mari eijt trouvé sa femme cons-
pirant contre sa vie, ou dans l'adultère, il eût eu sujet
de la faire mourir; mais ce n'est pas sa pensée. Il veut
dire seulement que cette femme aurait été coupable,
car il dit clairement : si elle avait été surprise dans le
crime d'adultère, il fallait lui faire faire pénitence
pendant sept ans, et après le mari pouvait la répudier,
s'il eût voulu. Mais jamais il ne lui aurait été permis
de la tuer.
11 est vrai que dans ces circonstances le meurtre
de cet homme aurait été moindre ; et c'est ce que
le pape veut faire connaître; ensuite il lui impose
une pénitence très-rude, il lui conseille de se l'aire
religieux, car ce sera une pénitence qui durera toute
sa vie, et qui ne sera pas si pénible ni si honteuse ;
que s'il veut demeurer dans le monde diarsnt tous les
jours de sa pénitence, il ne boira point d<e vin ni de
bière, il ne mangera jamais de la viande hors du jour
de Pâques et de Noël. Vous voyez qu'en quel jour que
tombât le jour de Noël, on ne mangeait pas maigre. Il
jeûnera, il veillera ; point de milice pour lui, point de
mariage ni de concubine ; il ne se trouvera en aucun
festin, aux bains, aux lieux de divertissements ; enfin,
après aroir passé toute sa vie dans cette pénitence, on
(>»5
DISPENSE DE MARIAGE
G86
lui permettra de recevoir la commnnion à l'heure de
la mort.
Dans la 5" partie Gratien demande pourquoi les
pénitences étaient taxées à sept ans^ sur ce que le pape
dit que cette femme aurait dû en faire une d; cette
manière si elle avait été criminelle. Gratien se trompe,
car cela n'est pas jrénéralj il n'est pas vrai que ce;
temps soit prescrit. Les canons du temps moyen ont
bien ordinaireaient imposé une pénilen 'o de sept ans
pour un péché mortel, mais pour ceux qui étaient
énormes, la pénitence était plus longue; il [tâche d'en
donner quelque raison de convenance, qu'il lire de
l'Ecriture sainte, où il est dit que la sœur d'Aaron,
pour avoir murmuré contre Moïse, fut lépreuse pen-
dant sept jours ; mais tout cela est frivole, car dans
l'imposition des pénitences on pouvait, imposer, et
effectivement on imposait un temps ou plus long ou
plus court ; et Gratien le reconnaît dans le chap. 12_,
oii il dit : Majorum crimiuum pienitcntia septem anno-
rum spaiio concludaiur, nisi vel officii cxcellenlia vel
criminum magniludo elc. , à moins que les circonstauces
de la personne ou de la grandeur du crime ne fassent
imposer une pénitence bien longue.
N'est-il pas vrai, dît-il dans la 6' partie, qu'il n'est
jamais permis aux pénitents de se marier ? II répond
que cela est constant, et il apporte une letire du pape
Sirice qui est formelle là-dessus. Nous avons déjà
remarqué cent endroits pareils, mais devant le chap. 13
il remarque que, refusant aux pénitents ou de prendre
une femme, ou d'user de celle qu'on avait, il arrivait
ou qu'ils cachaient leurs crimes, ou qu'ils refusaient
d'accepter la pénitence. C'est pourquoi, pour leur ôter
cet obstacle et les traiter avec plus de douceur, on leur
a permis dans la suite de contracter et d'user des libertés
du mariage. Ce fut un adoucissement qu'on apporta
vers le v' siècle, encore ce ne fut qu'en certains
endroits.
Chap. 15. Le pape Nicolas impose une pénitence à
un enfant qui avait tué sa mère ; elle approche de celle
que le pape Etienne vient de marquer.
FI?i DE LA SECONDE PARTIE DE GRATIEN.
grégation, par arrêt du 15 décembre 1877, a décidé
qu'il y avait lieu de suggérer au pape d'accorder la
dispense, c'cst-à-dire l'annulation de ce mariage.
L'alVaire intéressele diocèse de Vienne en Autriche,
patrie de la femme, et celui de Javarin en Ilongrie,
où réside le mari. Michel, âgé de trente ans, a épousé
en 1874, Emilie, q'ii en avait vingt-deux et appartient
à une famille riche. On devait se mettre eu voyage de
noces le jour même du mariage; mais, à la gare, les
billets étant déjà pris, Emilie ne voulut pas partir.
Pendant deux mois, elle refusa obstinément la cohabi-
tation conjugale. Bientôt elle s'évada secrètement, avec
son institutrice qui ne la quittait pas d'une seconde,
et retourna dans sa famille à Vienne. Michel fit di-
verses tentatives pour ramener la pauvre femme, qui
était et est encore trompée et comme fascinée par son
institutrice. Perdant tout espoir de réconciliation, il
a demandé au Saint-Siège la dissolution du mariage
ratum cl non consummatum. Mgrl'évêque des Javarin a
fait l'enquête canonique conformément à la constitu-
tion Dei miseralione de Benoît XIV. Les époux ont
affirmé souslafoidu serment que le mariag; n'a jamais
été consommé. Les parents (septimamanus) ont déposé.
On peut consulter le fo'Jum complet que nous avons
publié dans la précédente série.
L'affaire a été remise au rôle de la S. Congrégatiou
le 15 décembre 1877. La dissolution du mariage à
été prononcée,
JaURINEN. EtVinDOBOJJEN. DiSPENSATIONIS MATHIMONtl. Die^S
decembris 1877. Poslulanti mihi siib die 28 julii currentis
anni : « An sit consulendum SSmo pro dispeusalione rnalri-
monii lati et non consummati in casu ? » EE. VV. sapientia
rescribjndum censuil : « Dilata et ad mentem. » Licet vero
isthœc mens tam Jiurinensi episcopo, quam archiepiscopo
Vindobonensi a me fuerit palefacta, ambo tamen retiilerunt
nihil quoad ipsani peragere valuisse. Quare causam in ho-
diemis comitiis reproponendam duxi, rogans enixe EE. PP.
ut suela benignitate recolere dignentur prœteritum foiium,
et proposituni enodare dubium :
An sit consulendum SSmo pro dispensatione matrinionii
rati et non consummati in casu.
S. Congregatio Concilii censuitrespondendurn : Affirmative.
Die 15 decembris 1877.
DISPENSE HE MARIAGE
Mariage platonique. La jeune fille a cru contracter une union
purement idéale. Elle refuse absolument toute cohabitation
corporelle et abandonne bientôt le toit conjugal. Le rairi
demande au Saint-Siège la dissolution du mariage. Enquête
canonique. Septima »«(/it(i. Influence d'une institutrice française
sur l'esprit de la jeune fille. Arrêt de la S. Congrégation du
Concile du 15 décembre 1877 autorisant la dissolution du ma-
riage pour l'obstination de la fille à refuser l'effectuation.
11 a été rendu compte de l'affaire dans la 1 6' série
des Anaiecta, co\. 9 iO. Lefoliumdeh •. Congrégation
y est rapporté intégralement. Mais il ne fut pas pos-
sible de donner la décision, parce que la S. Congréga-
tion voulut faire une dernière tentative de réconci-
liation avant de prononcer l'arrêt définitif cassant le
mariage ratum. La tentative ayaist échoué, la S, Con-
FIANÇAILLES
Preuves nécessaires pour constater l'existence des fiançailles.
Promesse mutuelle. Le lait de la séduction n'est pas une preuve
suffisante. Rumeur publique. Présomption juridique en faveur
dei filles auparavant réputées honnêtes. Action criminelle
distincte de la cause relative aux fiançailles. Arrêt de la S. Con-
grégation du Concile du 15 décembre 1877 confirmant le juge-
ment de première instance.
L'obligation inhérente aux fiançailles gêne la liberté
de Thorame et a pour suite l'engagement perpétuel
du mariage. 11 faut donc que l'existence des fiançailles
repose sur des preuves irréfutables. Le moindre doute
doit être dissipé, car la possession est en faveur de la
liberté, et la séduction ne prouve pas nécessairement
qu'il y ait eu promesse mutuelle de mariage.
687
FIANÇAILLES
688
L'affaire que nous rapportons appartient au diocèse
d'Ostiuii. Le royaume de Naples adresse au Saint-
Siése un plus granJ_ nombre de causes de fiançailles
aue^ tout le reste du monde catholique.
Aniièle, jeune fille d'Oituni, se présenta à Té-
vêché le 12 juin 1876, et forma opposition au
mariace de Don.it, lequel, dit-elle, lui avait promis
le mariage et l'avait rendue mère. L'évêché ouvrit
l'enquête canonique, entendit les témoins et lesavocats ;
puis un jugement intervint, le i septembre, déclarant
que l'opposition d'Anjèle n'était pas fondée.
Ancèle a fuit appel à la S. Congrégation. On a dit
que Tévêché avait négligé de faire comparaître neuf
témoins, soit qu'on ne leur ait pas airessé de citation,
soit que l'adversaire les ait intimidés. C'est pourquoi
la S. Congrégation a conféré à Mgr l'archevêque de
Brindes, administrateur d'Ostuni, tous pouvoirs pour
entendr? ces témoins. Or ih ne se sont pas présentés.
Angèle elle-même, quoique citée, a fait défaut. Donat
seul a comparu. Angèh a pourtant écrit au vicaire
général qu'elle n'avait pas le moyen de payer les
modiques frais de déplacement des témoins.
Voici ce qui résulte de l'enquête. Angèle afBrme
que Donat lui a promis !e mariage par des serments
réitérés et formels. Un témoin dit que l'opinion pu-
blique croit à la réalité de la promesse. La présomp-
tion juridique veut qu'une fille honnête ne succombe
q:je parce qu'on lui prouiet sérieusement le mariage.
Neuf témoins attestent l'honnêteté d'Angèle antérieu-
rement à cette déplorable catastrophe.
D'autre part Donat allègue qu'il n'existe aucune
preuve écrite ou testimoniale constatant la promesse
de mariage. Ce qu'il y a de plus fort dans la déposition
de la fille, c'est que, la voyant extrêmement troublée,
après l'accident, Donat l'aurait relevée, en disant :
« r.rois-tu p=ut-être que je ne sois pas homme à
t'épouser? » Elle avoue^que ni avant^ ni après, Donat
ne lui a jamais fait d'autre promesse. Au surplus,
cette parole devrait-elle être interprétée v^omme une
véritable promesse du côté de Donat, il manque tou-
jours la repromesse d'Angèle pour former l'engage-
ment réciproque. Sauf le témoin mentionné plus haut,
les autres ne disent pas mot de la promesse mutuelle
ni de la rumeur publique. Parmi ces témoins, qui
attestent d'ailleurs la probité de Donat, aucun n'affirme
que Donat lui ait jamais parlé de son aventure. Fût-il
légalement prouvé que T)onat s'est rendu coupable
de séduction et de viol, Angèle pouvait intenter l'ac-
tion criminelle, mais non la ca.uae sponsaltum, pour
former opposition à la liberté d'état de son adversaire.
Déclsion. La S. Congrégation du Concile confirme
le jugementde première instance de l'évêché d'Ostuni.
C'est pourquoi Donat est entièrement libre par rapport
au mariage.
OiTUNEX. SpoNSALiDir. Die la decenibris 1877. Angela e
civKate et diœcesi Ostunensi sub die 12 juiiii superioris
anni 1876 in curia episcopali Oslunen astitif, impedimentiun
sponsalium objiciens conira Jib'irum statum Donati N.
ejusdem loci, a que, asserebat, spe fuluri matiimonii inlectam,
fuisse compressam. matremque effectam.
Reclamante verum Donalo ac impedimenti remotioneni
poslulante.curia metropolitana instituto hac super re processu,
eoquo cum examine tostium et defensoruni alligationibus
explelo, sub die 4 septembris ejiisdoin anni 1870 sentenliani
Donato amicani protuli, declarans « oppositiones produclas ab
Angela adversusstatum liberum Donali non constaro, ideoque
Donaliiiu liberum esse ad contrahenduni matrinionium cun»
alia, et expensie conpensentur inter collitigantes, habita
ratione lioiestatis et paupertatis puellœ.
Anime haud fracla mulier, ah adversa sibi sententia ad S.V.
Ordincm appellationem interposait. Et cum contrarium bec
judicatum ex eo repeteret, quod novem lestes examini sub-
jecli non fueriiit, vel quia non citati, vel quia non comparue-
nuit ex advei'SiC partis inhibitione; hinc enixe eftlagitabat ut
indiicti vel inducendi ab ipsa testes ab Ostunensi curia exami-
narentur.
Acceplo istinsinodi libollo sub die 8 januarii currentis
anni 1S77 rescfiptum prodiit : a Archiepiscopo cum omnibus
« facultalibus necessariis et opportunis ad hoc ut testes ab
a oratrice indiiclos \A inducendos rite examini subjiciat,
« ac deinde relalivas depositiones ad S. Congregationem trans-
0 miltat. »
Archiepiscopus hujus S. Oïdinis niandatis illico obtem-
pera'is, die 29 martii ejusdem anni hœc relnlit : « Testes indu-
ctos Philippiim Cesaria, et Angelum Trinchera, nec non
partes admcneri curavi ni die 2-2 huj. coram me in hoc
palalio archiep. Brundusii se sisterent ad etïectum etc.
Donatus rêvera comparuit personaliler; verum Angelani ac
testes frustra expectavimus. Tantum supplex libelius exhi-
bilns ad pro-vicarium generalem Ostunen. datus, que Angela,
dum testes produceret, se inhabilem fatebatur ad modicas
expensas variis testibus prtebendas. Itaque re infecta disces-
simus. Interea tamen Donatus iterum atque iterum rogat, « ut
qiioniam acirix beneficio pontificis, quod instanler petiit
fiui nequivit, vel potins noUiit, sacer iste cœlus in causa
sententiam jamdiu expectatam pronunciet. "
Actibns rite completis, in mutieris, licet de more monilae
contumacia, vire causœ definitionem urgente, in hodiernis
comitiis quaîitionem ] hanc pertractandam putavi nonnuUis
pro utraque parte ex otRcio animadversis.
Jure tam cœsaret' quani canonico traditum est, ut qui
aliquam mulierem piumitlit uxorem ducere ad fidem servan-
dam et promissionem persolvendam sit adigendus cap. Ex
lileris, 2, de sponsal. Abbas in dict. cap. n. 3, vers. Sed ego con-
trarium. Menoch. vol. 4 consil. 383 par totum. Sicuti enim ex
ceteris promissionibiis et conlractibus, ita ex promissione
quoque sponsalilia naturalis exurgit obligatio promissum
a.d\mp\enA\.CosciasDe sponsal. filiorum f. vot.3, num. <3etseq.
Atqui ipsa Angela retulit de Donato qujd « neU'oltobre
del passalo anno 1873 adhibendola a lavorare nel fondo del
padre di lui in contrada Contropa ... si promise sotto la
santità di ripetuti ed espliciti giuramenti farla sua moglie. »
Cui concordare videtur testis Turco qui fatetur : « NuUa
sapere délia gravidanza e délia promessa per propria scienza,
ma che l'abbia inteso dire dal pubblico e propriamante dal
viciiiato. i> Ergo mulieri jus esse videtur legitimum opponendi
aliis qnibuscumque nuptiis impedimentum, et Donatum ad
implendam sibi datam matrimonii fidem adigendi.
Nequesubjungere fasest in themate repromissionemdeficere,
adest enim factum, quod ipsa repromissione potentius est,
jactura nempe virginitatis ab ipsa passa?. Pergit enim «e
fu allora che sedotla da tali promesse divenne aile sue prave
voglie, che si rese poi neccssiiîi a secondarlo per più voile fino
ad uscirne gravida di una b imbina data alla luce il dieci
andante di guigno. »
Minusve Donatus juvari posse viderctur exceptione, quod
089
FIANÇAILLES
090
inducti ab actrice testes iiequc (Je proinissione vcl repromis-
sione liclem faciunt, ideoqiie tantum valere niulieris depo-
silionein sponsalia atlii'iiianteiii, fiiiaiilmn ijjsiiis iisscrtionciii
coiitrarium taiiiquam putidaiii caluiiiiiiaiii lenuiitem. Uiiaïuio-
quidcni militant favore niulieris conjectunB et prœsuinptiones,
qu<e adinitteiidic et ponderanda^ sunt in foro cxterno, quoties
casiis iii'yetde defloratioiie, niiiltociiie ina|,'is de prolis siiiscep-
tione coiijuncta hoiiestati piiellai. Rot. cor, Priolo in Came-
rinen. sywnsa/tM/n 22 jiiiiii 17-2-2 apiiil Cosci decis. 2'.) post tract.
n. 10. Compertum siquidem in jure est quod honesia piielia
non censetur sui corporis co|)iam alteri facere, nisi suo
spon&o ac sola spe oblati connubii sub qua, cxperientia teste,
honestie ceteroquin niulieres a viris illaquoari soient. Heillenst.
lib. 4 décret, tit. 1 de Sponsa!. et niatr. § 4, nnni. 08. Menoch.
De prœsumpl. lib. \. Sporer. part. cap. d sect. 2, num. 186.
Jamvero baîc in proposita specie concurrunt. Novein enitn
inducti testes unanimiter de|)anunt de honestate puellie et
duobus exceptis alii du publica fania referunt Donatuni auc-
toreni fuisse prajgnantia; niulieris. Cuni igitur de ipsius ho-
nestate ejusque delloratione ac prolis susceptione anibigi
nequeat, houd levis conjectura et prajsumplio exurgit, Ange-
lain reapse sub spe futuri matrimonii deceptaiii fuisse, ideoque
improbum niœcbi'itorem cogendum esse juris reinedio, ut
datam tiJem adinipleat, ceu post text. in rap. Lillcris, 10, de
sponsal. et cap. Requisivil, eod. tit. tenuit S. Congregatio in
Mclfictcn. spons. 20 jun 1841.
Contra sed vero hœc aiiimadverti posse putarem. Ad spon-
saliuni obligationem decernendam, quœ nativani cujusque
libertateni adimit, perpetuumque matrimonii vinculuni infert,
sponsalium existentia et validitas ita demonstrari débet, ut
omnis vel levissima dubitatio in contrariiiin exuiet, ceu de-
crevit S. Rota in Pampilonen. spons. 28 unii 1754, et hœc
Sacra Congreg. inter millenos casus in Roinana seu Comen
sponsalium 24 novembris 1781, g Prœ oculis. In quovis
enim dnbio proniores semper fuere leges ad inducendam
liberationem argumente ducto ex leg. 47 fi. de odligat. et
act. L. 90 Û'. de ver. oblig. Jamvero ipsa actrix nullam omnino
probationem affert nec per scripta nec per testes de spon-
salibus initis cum Donato. Ipsa ergo haud sustinenda
videnlur.
Absurdum autem foret ex passe stupro sponsalitium con-
tractum arguere. Siquidem et ipso extante probandnm esset
sub data receptaque matrimonii fide contigisse. Cosci de
sponsal. vot. 7, nun. 72, Rota, decis.374, num. 3. coram Celso.
Atqui fatente muliere isthsec promissio numquam adfuisse
videtur. Etenim coram judice enarrat « che invitata dalla
sorella di Donato per la seniina del grano nella proprietà
conlrada Contropa accettô l'invite, e la mattina seguente si
porto in detto fondo a lavorare arrivata ora di prima, e perché
mancava il letame per la seminazione, il Donato la cliiam.ava
per andare al luogo dov'era riposto ; ma invece la condusse
nella casetta di detto fondo, e chiusa la porta l'afferrô
gettandola a terra abusando del suo corpo. All'atlo essa
svenne, nulPawertendo délia violazione avvenula e solo dopo
di essere uscito Donato dalla casetla per vedere se il padre
si fosse accorto, ascoltù il rumore délia porta, nel che fece ri-
torno Donato la trovù che tuttavia giacevaper terra, e le disse
atïerandola per mano ; conie ancora resti a terra? E vedendola
amareggiata lesogginnse : Credi tu forse hec non sono buono
a sposarti? Post hœc addit : " che ne prima ne dopo di tal
fattonarrato l'avesse fatta alira proniessa o avvicin;ita e
sua gravidanza essere stata effetto di una taie unione
carnale. » Cum igitur expressio a credi tu forse che non sono
buono a sposarti? » haud habenda videtur uti promissio vera
et deliberata de future matrimonio. Ex ipsa igitur mulieris
confcssione patethaud spe fulnri aialiimonii fuisse deceplam.
Quod si dici vellet dictam expressionem importare promis-
sionem, adhuc repromissio ex i)arte rnuheris desiderari videtur
Etcnini ipsa latente actrice post pas.^um ab ipsa stuprum
fueruat liaîc vcrba prolala, quin verbum habeatur de ejus
repromissione quœ ex facto, quod jam erat prœtcrlapsum,
dnduci nequit. Cum igitur et in hac hypolhesi mulieris repro-
missio dciiceret, dicendum pralensa sponsalia in tenues àures
abire. Multoque minus facta promissio et repromissio ex ad-
ductis testibus evincitnr; dcmpto enim Turco, cujus verba
snpuniis relata fuerunt rcliqui omnes de proinissione et repro-
missione etiam ex publica fama nullnm habent verbum.
Déficiente igitur tam aiite quam post deflorationem promis-
sione et repromissione de contrahcndo matrimonio, conclu-
dendum videtur, quod licet violenti stupri auctor demonstra-
retur Donatus unica Angeke suppeteret via ad actionem
criniinalem contra virum, minime vero ad prœsens judicinm
instituendum.
Veruinlamen prtetereundum non esse censée, quod ex ad-
duclis ab actrice testibus ne uilus quidem invenitur, qui iidem
facit aliquid a Donato, quem aliequin honestum edicunt, de
illato stupre audivisse. Imo ipsa Angola postquani factum
enarravit, subdit : « che per questofatto avvenute non ci sono
prove, I) et quamvis asseruit a che essa tiene moite prove da
« produrre in giudizio per attestare la confessiene ed i van-
«tamenti del giovane della seduzione fattale, nonchè délie
« promesse, « ex actis tamen de iis nullum apparet ves-
tigium.
Quapropter omnibus œqua lance perpensis ea qua assolent
prudcutia et doctrina, videant EE. VV. que responso dirimen-
duni sit dubium :
An sententia curiœ Ostunensis sit cenfirmanda vel infirmanda
in casu.
S. Congregatio Cenciiii censuit rescribendum : Senlentiam
curiœ Ostunensis esse confirmandam. Die 15 decembris 1877.
La création du mariage civiî n'a pas le pouvoir de
modifier les habitudes ni d'altérer les traditions de
l'Italie chrétienne. Quoique depuis plusieurs années le
gouvernement piémontiste déclare fièrement qu'il ne
reconnaît pas la juridiction ecclésiastique, la popula-
tion continue de s'adresser à l'Eglise pour les causes
matrimoniales. Le mariage civil étant facultatif en
Italie, il arrive fort souvent qu'on se marie à l'Eglise
sans se présenter à l'état civil. Le concile de Trente a
porté l'anathème contre quiconque soutient que les
causes matrimoniales ne relèvent pas des juges ecclé-
siastiques; et cela, exclusivement, tout au moins pour
ce qui concerne le fait de l'existence ou la validité des
mariages. Peu importe que le gouvernement séculier
refuse la main-forte [hracchium seculare) aux divers
actes de la procédure ecclésia-:tique. Le tribunal épis-
copal procède en vertu de sa juridiction native. II
reçoit la plainte, expédie les citations aux parties en
litigietaux témoins, rend l'arrêt sans s'inquiéter du
concours de la puissance séculière. La conscience chré-
tienne de la population est une base sûre d'opération.
11 en est de même en Autriche, comme le prouve la
cause matrimoniale rapportée pins haut. Le pouvoir
civil ne peut empêcher radicalement l'exercice do la
juridiction canonique.
r
SLIIIK.
n
691
DECRETS INEDITS
f)92
DÉCRETS 1\ED1TS
DF. L\ S. CONGRÉÛiTlÛS DES ÉVÈQUEà ET BÉ'JULIERS (1).
iSuite.)
Passage d'un conTcrs à l'état clérical.— Franciscains. —Aumône
pécuniaire. — Séculier reçu comme pensionnaire. — Ecoles
chréliennes. Dispense des vœui. — Dette. Aui:uslins. — Cha-
noines réguliers du Latrau. Emprunt. — Préséance. Carmes
mitigés. — Couvenluels. Secours envoyés aux paients. — Con-
ventuels de Sicile. Fondation illégale. — Fondation de messes.
Lieu déterminé. — Bénédictins de Solesmes. Perpétuité de l'abbé.
— Carmes de Naples. Visiteurs. — Administration séculière. —
Professeur de la Sapieuce. Révocation. — Convers. Uflîce. —
Doctrinaires. Emprunt. — Cap jcins. Exemption de l'octroi mu-
nicipal. — Franciscains, .\rgent. — Carmes. Elections. — Per-
mission de quêter l'argent. — Chartreux. Conversion des
sauvages. — Sourd-muet. Demande pour entrer chez les Domi-
nicains. Opposition du général. — Suisse. Augustins et Conven-
tuels de Fribourg. — Trappistes de France. Séparation des deux
observances. — Dominicains. Conseil supérieur. — Erection
canonique. Belgique. — Profés de vœux solennels. Disposition
des biens. — Trappistes. Translation. Erection du titre abbatial.
— Carmes. Etablissement des assistants généraux. — Institut de
S. Camille. Constitutions. — Espagne. Augustins. Commissaire
pontifical. — Bibliothèque. Legs. — Bibliothèque. Procès. —
Capucins. Pharmacie. — Carmes de Turin. Permission de chan-
ger de chapeau.
1811. SCPER TRAXSlTtJ AD STATCil CLERICALEM.
Fr. Antonius Morlanes hispanus oppidi vulgo Sabinon diœ-
cesis Taurinonensis, nunc vero ibi degens ad B. V. pedes
humiUime provolutus e.vponit se ialer religiosos ordinis
S. Francisci quos observantes vocaut in statu laicali solein-
niter professionem emisisse ; nunc vero quoniam in juvenili
adbuc aetate est constitutus, ac satis in moraiibus studiis
versatus, enixe B. P. exorat ut eidem benignani facultatem
facias, quominus possit de laicali ad clericalem statum in
eodem ordine religioso scrvatis servandis rite transiie.
Es. audlentia SSmi die 2i julii 1846. SSmus annuit arbitrlo
P. commissarii apostolici etiam persubdelegandum propetito
transita ad statum clericalem peractis exercitiis per mensem
in aliqua pia et religiosa domo et emissa nova professione in
manibus religiosi a P. comniissario sive ab ejus subdelegato
deputati, diligent! pra;vio examine cum solitis clausulis.
Reformenlur preces ita ut facta minime menlionc ordinura,
tantum petat transitum.
Romee, etc.
18)2. ScPER PECUSIA.
11 minislro provinciale dei Minori osservanti délia provincia
di S. Bernardino nel regno di Napoli, cspone che fin dal 20
maggio 18-30, oltenne dalla S. C. de' VV. e RR. un bénigne
rescritto col quale si permetteva cbe i questuanii délia pro-
vincia polessero ricevere da' benel'altori che l'offrono il
denaro; che i sacerdoti i quali celebrano fuori di convenlo,
(1) Voyez la livraison précédenie.
(1811). Passage d'un convcrs à l'étal cléricul. On a vu précédem-
ment plusieurs exemples de l'induit autorisant un convers à
s'élever à la branche ecclésiastique. Ordinairement le Saint-Siège
fait renouveler le noviciat et la profession. En ce cas-ci l'on se
contente de prescrire un mois de retraite comme tenant lieu de
l'année de noviciat et le renouvellement de la profession.
[\iiVlj. Franciscains. Aumône pécuniuire. La défense de manier
l'argent est une des plus grandes dilficultés de la règle francis-
caine. La S. Congrégation reçoit la demande qui suit : « Le pro-
vincial des Observants de la province de S. Bernardin, au royaume
polessero anco ricevere la eleemosina corrispondente délie
messe ; e finalmcnte che i predicatoii polessero raccoman-
dare dal pnlpito la eleemosina pecuniaria, quando su di essa
specialmente ^ poggiato il loro onorario. Essendo ora scorsa
qudla facoltà, e conliuuando !c stesse ragioni per cui fu con-
ceduta quella grazia, l'oratore ne implora dalla clemcnza di
V. Bne una boiiigna conferma.
Ex audientia SSmi diei 21 augiisti 1846. SSmus annuit
arbitrio P. provincialis pro facultate confinnandi ad decen-
nium pra^l'alum imhiltum, servata in omnibus illius forma ac
tenore.
1813. Super viuo sxc.i;l.\ri degente in conventu.
Giuseppe Giillucci di Ancona suppiica umilniente la S. V. a
voîersi degnare di permettergli che possastabilire la sua dimora
nel coiivento de' Minori riformali di Castel d'Emilio, dando a
que' PP. una congrua retribuzione.
VolumministrigeneraUs.SchhenBle nostre leggi eziandio
confermate da' sommi ]>ontefici, ci proibiscano severamente
ai superiori di accettare e ritenere nei conventi i secolari, e
niolto più di tenerli a dozzina, ciô non ostanle possono darsi
circostanze tali e si imponenti motivi che le dette leggi meri-
tiuo un rilassamento ed una benigna induigenza dalla S. Sede.
Taie sembra essere il caso di Giuseppe Gallucci, il quale
naturalmente pic e religioso, per genio brama con ardore di
dimorare nel convenlo de' Minori ril'ormati di Castel d'Emilio,
ed è in lui si forte questa brama, clie se non potesse secon-
darla, grave danno ne soffrirebbe il suo fisico e molto più il
suc spirito, siccome ne sono assicurato da testimonianze supe-
riori ad ogni eccezione. Per le quali considerazioni io sono di
subordinato parère che la S. V. possa senz'alcuna diflicoltà
consolare l'oratore e permettere insieme al P. guardiano del
convenlo dl Castel d'Emilio di poterie ricevere e ritenere in
convento con quella gratificazione che avrà pattuito coll'ora-
tore medesinio. — Da Aracœli, 11 agosto 1846. — Fr. Luigi
da Loreto, minislro générale.
S. Congregatio annuit, arbitrio P. ministri generalis pro
petito indulto cum solitis, ita tamen ut alimenta persolvat, et
a P. guardiano quando voluerit dimitti possit. Contrariis, etc.
Romae, 17 augusti 1846.
1814. Sl'PER BISPENSATIONE VOTORUM.
Fratello Agostino religioso délie scuole Cristiane, cliiamato
al secolo Pietro Berti, espone che trovandosi da tre anni e
mezzo religioso di detto islituto, al présente è costretio a
de Naples, obtint en 183G un induit de la S. C. permettant aux
quêteurs de recevoir l'argent offert par les bienfaiteurs; pour les
prêtres qui céièbrent hors du couvent, la permission de recevoir
l'honoraire; enfin pour les prédicateurs, l'autoiisation de recom-
mander du haut de la chaire l'aumône pécuniaire, lorsque leur
honoraire n'est fondé que sur elle. L'induit pontifical étant expiré
et les circonstances étant les mêmes que précédemment, le pro-
vincial demande le renouvellement. — Le Saint-Père accorde pour
dix ans. Rome, 21 août 1846.
(1813). Si'culier reçu comme pensionnaire. Les iristituis monas-
tiques reçoivent des oblats qui veulent passer au couvent le reste
de leurs jours et y laisser leurs biens. Les ordres mcndicanles qui
vivent d'aumônes admettent rarement les étrangers. Eu lSi6, la
S. Congrégation des Evûques et Réguliers reçoit cette demande :
e Joseph Gallucci, d'Ancôue, demande la permission de demeurer
dans le couvent des réformés de Castel d'Emilio, en donnant à
ces religieux la rétribution convenable. » Le général de l'ordre
envoie ces renseignements : « Nos statuts, confirmés par les
souverains pontifes, défendent rigoureusement aux supérieurs de
recevoir et de garder les séculiers dans les couvents, et surtout
de les tenir en pension. Cependant il peut se rencontrer des cir-
constances et des motifs qui exigent l'indulgence. Joseph Gallucci,
693
DECRETS INEDITS
694
chieilere alla S. V. la dispensa de' siioi voti sempllci triennali
per diverse ragioni, la principale délie qiiali è di assistere alla
sua povera génitrice du diverso tempo infin-ma, e délia (piale
è figlio unico; di piii godendosi dal niedesiuio la privativa
dello corde armoniche, e non essendovi in famiglia uonao
alciino (la poter sostenere ed assistere il delto negozio, cgli
è costrctlo a vodeilo in altre mani. Trovandosi inollre tre
sue zie sole tutte tre nubili cd orfane di ambo i genitoii, prive
di un uomo clic possa assislerle, custodirle e procurarle un
vantaggioso cd onesto collocaineulo. Oltre a tutlo ciù da circa
due anni non trovasi contento nel detto istituto, e per conse-
guenza rcstando cou taie riucrcscimento conosce pregiudi-
cargli ncU'aninia, e nel corpo, ma la ragione che fa più d'ogni
allra cosa alla Santità Vostra rimarcare, è l'aiuto délia vedova
sua geniiiice.
Ex audientia SSmi diei 1-4 augusti 18-16. SSmus annuit arbi-
Irio oi'dinarii loci, in quo nioratur pro petita dispensalione
super votis simplicibus in praîfata congrcgatione emissis.
Romae, Ole.
1815. Super impositione debiti.
Il priore ed i padri del convento di (îiovinazzo nel regno
di Napoli deU'ordine Ereniitano di S. Agostino, espongono
osseqniosamente all'Eme LL. RR. cbe per sentenza del tribu-
nale di Trani i'iirono testé condannati a pagare vistosa somma
ad un certo mastro Pasqua, per alcuni dirilti che asseriva
egli avère contro il medesimo convento nella sua qualifica di
architetto délia fabbrica délia contigua chiesa, la quale è stata
or ora con grandissimo dispendio compiuta, e puô nierita-
mente riputarsi la più bella in tutta quanta la Puglia. Minac-
ciando perô il creditore di far séquestre délie rendite del
hiogo pio, se non vien subito soddisfatto, e non avendo gli
oratori in cassa denaro, supplicano l'EE. LL. Rme perché
vogliano degnarsi di autorizzarli a prendere a questo fine in
imprestito ducali due mila.
Ex audientia SSmi die 1 1 septembris 1846. SSmus annuit
arbitrio ordinarii, constito de necessitate, pro petita imposi-
tione debiti in summa ducatorum 2000 minori quo fieri
homme très-religieux, désire vivement habiter le couvent de
Cartel d'Emilio; s'il ne pouvait suivre cet attrait, il souffrirait
beaucoup au physique et au moral. » — La S. Congrégation
permet. Joseph paiera une pension; le gardien pourra, à son gré,
le renvojer. Kome, 17 août 1846.
(1814). Ecoles chrétiennes. Dispense des vœux. Le Saint-Siège ne
dispense presque jamais des vœux solennels, mais il sécularise
les religieux qui ne peuvent demeurer au couvent. En ce qui
concerne les instituts de vœux simples, le Saint-Siège donne la
dispense proprement dite, surtout s'il s'agit de vœux temporaires.
U s'agit ici d'un Italien, lïère des Ecoles chrétiennes. Sa mère,
veuve et malade, n'a pas d'autre fils que lui. La famille possède
le monopole des cordes de musique ; personne dans la famille
n'est en état de diriger ce commerce. Trois tantes encore jeunes
et orphelines ont besoin d'un homme pour les diriger. 11 est
entré chtz les frères il y a trois ans et demi; mais depuis deux
ans il n'est pas content. — La dispense est donnée, et remise
pour l'exécution à l'Ordinaire de la résidence. Rome, 14 août 1846.
(ISlô). Dette. Augustiits. Les supérieurs des communautés reli-
gieuses n'ont pas le pouvoir de contracter des emprunts. S'ils
s'endettent sans l'induit pontifical, ils tombent sous le coup des
censures canoniques que le pape Urbain VIII a spécifiées dans
son décret. « Le prieur et les pères Augustins de Giovinazzo,
royaume de Naples, représentent que le tribunal de Trani les a
condamnés à payer une forte somme à maître Pasqua, architecte
de l'église, laquelle, si elle a coûté beaucoup, est la plus belle de
la Pouille. Le créancier menace de saisir les revenus du couvent.
N'ayant pas d'argent en caisse, les religieux demandent l'autori-
sation d'emprunter deux mille ducats. — Le Saint-Père permet
l'emprmU. Les reUgieux devront dépendre de l'ordinaire et lui
rendre compte, et réserver annuellement cent ducats pour
éteindre la dette. Rome, li septembre 1846.
poterit interusurio, absque approbatione usurae ex parte sub-
vontoris, ad effectum dictani summam fideliter erogandi in
causani expressam cnni dependentia ab ordinario, cui ratio
reddenda erit,et cumobligatione dictum debitumcxtinguendi
annuis ratis ducatoruin 100, assignato aliquo fundo.
Rom;e, etc.
1816. Super nirosiTio.vE dediti.
L'abate e i canonict regolari Lateranensi si trovano in
squilibrio di spese notabilissimo ; ora, non potendo accollare
tutte queste spese suUa loro rendita correnic, supplicano l'E.
V. Rma a degnarsi di accordare loro la facoltii di poter pren-
dere da una persona arnica la somma di scudi .500 al 5 per
cento a patto di restituirli fra due anni.
S. Gongregatio, vigore specialium facultatuin a SSmo con-
cessarum, annuit arbitrio P. abbatis gubernii de consensu
capituli dictae canoniaî, pro facultate imponendi enunciatum
debitum in summa scutatorum 500 minori quo fieri poterit
interusurio absque approbatione usurae ex parte subventoris,
ad effectum dictam summam fideliter erogandi in causam
expressam cum obligatione reddendi rationem eidem capitulo
et extinguendi pfccfatum debitum infra biennium deposita
summa et assignato fundo. — Die 19 septemijris 1846.
Romœ, etc.
1817. SCPER PR^CEDENTIA,
Fr. Girolamo Priori, maestro Carmelitano, assistente, socio
générale, rappresenta esser gli dovuta la precedenza ai pro-
vinciali e priori dei conventi, come rilevasi dalle costituzioni
nell'appendice al 1738, con questi termini : « Quia praece-
dentia concessa per rescriptum Benedicti XIII sociis genera-
libus inter se inutilis et impraticabilis esset sine prieeminentia
in religione post procuratorem generalem, ideo bac servanda
pariter conceditur. » Siccome adunque il procuratore géné-
rale précède e i provinciali nelie loro provincie e i priori nei
loro conventi, cosi anche gli assistenti e soci generali dobbono
precedere agli uni e gli altri meno il priore délia Trasponlina
che viene escluso dalla legge nei soli luoghi materiali del
coro, refettorio, nei quali luoghi è vice-gerente del Rmo géné-
rale, a dempto (soggiunge ilsudetto statuto) P. priore Tras-
pontinœ, qui in locis tantum materialibus chori et refectorii
dictes assistentes prœcedet. »
Oltre aile sudette disposizioni nel capitolo générale del
1838, cioè dopo un intiero secolo délia précédente legge, i
padri di questo capitolo, nel mentre volevano togliere la
precedenza al priore délia Traspontina, confermarono la
non mai variata consuetudine di precedenza degli assistenti ai
provinciali e priori, come rilevasi dagli atti di questo générale
capitolo stampato in Roma nel suddetto anno, dove nella
sessione 10 cosi leggesi : ce Deinde M. secretarius proposuit
resolvendum an assistentes, qui juxta mentem Benedicti XIII
prœcedunt omnes provinciales et priores in suis respectivis
provinciis et conventibus, prajcedere etiain debeant priorem
(1816). Chanoines réguliers du Latran. Emprunt, Ces religieux
se trouvant en déficit obtiennent la permission d'emprunter cinq
cents écus (2,800 fr.) pour deux ans. Le chapitre d» la commu-
nauté devra consentir et prendre connaissance des comptes.
Rome, 19 septembre 1846.
(1817). Préséance. Carmes mitigés. Les statuts donnent la pré-
séance aux assistants généraux sur les provinciaux et les supérieurs
locaux. On excepte le prieur de la Transpontina à Rome, lequel
est réputé représenter le général au chœur et au réfectoire. La
S. Congrégation confirme cette règle en faveur du P. Priori, qui
a été dans la suite général de l'institut.
69è
DECRETS INEDITS
690
s. MariîB Transpontinte, qui in locis lantum matcrialibus
chori et refectorii ilictos assistentes prcecedil?
L'oratore trovasi per disposizione del P. générale nel con-
vento dis. Grisogono, luogo di sua figliolanza, insignilo delta
qualitica d'assistente e socio générale, quel priore P. Gio-
vanni Albani non vuole cedere la preccdenz^i aU'assistenle ad
onta délie disposizioni di legge. Non ha mancato l'oratore far
conscio il P. générale di taie insubordinazione alla legge; ma
non essendosi il P. générale conipiaciuto ordinarne l'osser-
vanza, supplica l'EE. LL. RR. atlinchè diano gli opportuni
ordini acciô siano ojservale le leggi.
Rescriptum. S. G. audito voto Emi protectoris, déclarât
assistentes générales habere jus prœcedendi quoscumque pro-
vinciales et priores in suis respeclivis pvovinciis et conventibus,
elianisi iideni assistentes générales existant extra actum visi-
tationis et sine generali, dempto solo priore Transpontinaî
qui in locis dumtaxat materialibus cbori et refectorii dictos
adsistt'ntes prœcedat ; nuUatenus vero extra niuros portasve
eorunidem locoruni, ac propterea P. Ilieronymo Priori assis-
tent! generali speclare prcecedentiani super priorem conventus
S. Chrysogoni de urbe. Mandai igitur eadeia S. G. omnibus
et singulis ad quos spectat, ut banc declarationeni exequi
faciant, et prœfatum assistenteni generalein in i)Ossessionem
juris priBcedentiae immitlant. Hujusmodi decretum significetur
P. priori generali ut illud omnino servare faciat.
Romîe, 16 septembris 1846.
1818. SlPER ZLEEMOSÏXA ilISSARUM.
11 sacerdote minore professo conventuale, fra Domenico
Gingoiani ora stanziato in Pavaro, espone di avère ottenuto
dalla S. Sede per anni 5 la facoltà di erogare annui scudi 20
provenienti dalla elemosina délie messe che sono di lui libéra
applicazione, a favore dei genitori miserabilissimi, di una
sorella cronica e di due fratelli inabili a procacciarsi il vitto,
corne dal rescritto emanato per organo délia S.Congregazione
de" VV. e RR. li 27 maggio che annessosi umilia. Quantunque
a detta di lui sorella sia ora risorta dal maie cronico che
l'opprimeva, ed uno dei fratelli abbia preso servigio nella
truppa pontificia ivi arrollato conie comune, tuttavia li detti
di lui genitori rimangono sempre nello stato délia più grave
miseria, e ne la sorella ne il fratello che trovasi nell'età di
quindici in sedici anni possono in alcun modo ritrarre il ne-
ccssario sostentaraento per loro stessi e per li detti genitori.
Implora quindi dalla bontà délia S. V. che vogiia degnarsi
confcrmargli la già accordata facoltà di erogare a sostenta-
mento e sollievo degli enunciati di lui genitori li scudi annui
venti, sempre sulle elemosina che ritrae dalle messe.
Piescriptum. Ex audientia SSmi diei 4 septembris 1846.
SSmus annuit arbitrio P. ministri generalis pro petita confîr-
matione enunciati indulti ad quinquennium, scrvata in om-
nibus forma ac tenore prcecedentis concessionis.
Romae, etc.
1819. SCPER ILLEOITIMA FLNDATIONE CONVENTUS.
I padri minori conventuali del convento di Montevago nella
provincia di Sicilia, diocesi di Girgenti, divotamente espongono
(1818). Conventuels. Secours envoyés aux parents. Le F. Dominique
a obtenu du Saint-Si(5ge pour cinq ans la faculté d'employer
vingt i'cus (107 fr.) à secourir ses parents, son père et sa mère
qui sont pauvres gens, sa sœur malade, et deux frères qui ne
peuvent gagner leur pain. Le religieux a pris la somme sur ses
ho::oi'aires de messe. 11 demande le renouvellement de l'induit.
C'est accordé. Rome, 4 septembre 1846.
(\>i'JS). Conveiiiuels de Skile. Fondation i7/éja/«. Les Conventuels
de Montevago, diocèse de Girgenti, représentent qu'en 1839, sur la
che ad istanza del decuriato di detta città ottennero nel 1839
l'approvazione del governo per l'erezione del loro convento
nel santuario di S. Maria délie grazie, a poca distanza da Mon-
tevago. 11 vescovo diocesano di Girgenti con decretodeil2
mar/o 1839 presto il sno consenso, ed inollre incaricô il suo
vicario foraneo del luogo a mettere i religiosi oratori nel
materiale possesso délia chiesa cogli annessi diritti. Quai
possesso ebbe luogo il di 21 di niavzo 1839 coU'intervento
del vicario foraneo, dell'arciprete parroco e del sindaco délia
comune ; indi ratificato dal vescovo. Mancô allora il benepla-
cito apostolico, che forse non si credeva necessario. Gli ora-
tori per esser sicuri del loro possesso, domandano suppliche-
voli dalla S. V. la benigna sanazione di lai difetto.
Votum procuratoris generalis convenlualiiim. Anno 1838
incolie oppidi Montisvagi in diœcesi Agrigentina, ubi non
extabant domus regularium, exhibuerunt ordini Minorum
conveutuaiinm quamdam parvam domum conjunctam cum
ecclesia S. Mariai Gratiarum extra habitatum sita, ut ibi
institueront conventum religiosorum ad ecclesiam colendara.
Consentientibus itaque prœfecto civili provinciœ, episcopo
diœcesano et supremo gubernio Siciliœ, obtinuerunl regium
rescriptum instituendi hune novum conventum. Inde epis-
copus Agrigentinus prœfatam ecclesiam S. M. Gratiarum
ordini donavit, et suo decreto commisit vicario ejusdem op-
pidi Montisvagi ut immitteret conventuales in possessionem,
quam solemniter rcceperunt cum interventu vicarii archiepis-
copi et syndici municipalis. Interea minister provincialis
Sicilia^ habuerat facultatem a ministro generali ordinis insti-
tuendi hune novum conventum, Defuit lamen facùltas apos-
tolica prœsertim pro donatione ecclesise, uti prœscribunt sacri
canones; quam tune illi non esse necessariam falso existima-
bant, autumantes sullicere decretum solius episcopi. Fuit
itaque rite constitutus conventus ab eo tempore, et adhuc
viget cum ingenti bono incolarum. Nunc vero patres oratores
expostulant sanationem cujuscumque defectus ut in precibus
p.'o securitate possessionis et tranquillitale conscientiée. —
Datuin Roma3 SS. Xll ap. die 13 septembris 1846 — Fr. Sal-
vator Calé, procurator generalis.
Rcscripium. Ex audientia diei 18 septembris 1846. SSmus
remisit preces ordinario cum facuitatibus necessariis et oppor-
tuni ad etfeclum sanandi et revalidandi cessionem praefatœ
ecclesia;. Gontrariis quibuscumque non obstantibus.
Ronia^, etc.
1820. SOPER CELEBRATIORE îTISSiE EXTRA ECCLESIAM.
Espone alla S. V. l'umile Odoardo Cannarile sacerdote
Scolopio in Benevento trovarsi privo délia elemosina nella
celebrazione délia S. messa, mancando queste alla propria
chiesa, ne essergli permesso celebrare altrove inibendolo
demande de la municipalité, ils obtinrent l'agrément du gouver-
nement pour établir le couvent dans le sanctuaire de Notre-Dame
de Grâce, à peu de distance de Montevago. Mgr l'évéque de Girgenti
consentit, et chargea pon vicaire forain de mettre les religieux
en possession de l'église et du local. La prise de possession eut
lieu le 21 mars 1839, avec le concours dudit vicaire forain, du
curé, et du syndic de la commune; tout cela fut ratifié par
Mgr révoque. Mais on ne demanda pas le bencplacitum du Saint-
Siège; vraisemblablement on ne le crut pas nécessaire. Afin
d'èlre assurés de leur possession, les recourants demandent la
revaiidation de la fondation. — La demande est remise à l'Ordi-
naire avec le pouvoir de revalider la cession de l'église et du
local. Rome, 18 septembre I.S40.
(1820). Fondation de messes. Lieu détermine. Les messes doivent
être acquittées dans les églises et aux autels que les fondateurs
désignent. 11 est rare qu'on déroge à cette régie dans l'intérêt
privé. Edouard Cannarile, prêtre de l'institut des Ecoles Pies à
Béné.ent, manque d'intentions de messes. Les statuts de la con-
()97
DECRETS INEDITS
008
l'islituto (IcUii roligioiii; ciii apparliene ; ed allies! mancargli
il leiiipo coine addetlo alla istruzione di andare altrove ed
avère l'obbligo di dire la S. messa ngli alunni addelti aile
scuolo. D'allionde l'oralore 6 nella iiccessilà délia delta ele-
mosina, oiidc provvedersi dell'indispensabile occorrente che
non passa la religione. A conciliare le cosc lutte di cui sopra,
avrebbe egli rinvenuto messe 200annue, 100 cioè dalla cliiesa
parroohiale di S. Marco, ed altre 100 da quclla dcl SSiuo
Salvatore, le quali per la csuberazione clic ne lianno sono
costrette farle ceiebrare da estranei. Picno di fidticia perlanto
il ripetiito oiatoie imi)lora dalla S. V. la grazia sudelta di
celebiare nella propria chiesa le messe addelle a qualunque
allra ed allari.
Rescripiuni. S. Congregalio rescripsit : A'on ei;perfi?'e.
Renia!, 1 septembris 18iG.
1821. Ordinis s. benedicti în gallia.
Episcopo Cen'03ia.ne\. — Graves admodum causœ expos-
Uilanl, ut minime execulioni demandenlur, quaî in constitu-
lionibus prœscripla sunt quoad confirmalionem P. abbatis
Gueranger in perpetuum abbalem et superiorem generalem
congregalionis Benedictimo Galliarum posl expletum sui
oflicii novennium et 1res continuas conlirmationes in eodem
oflicio. Quapropter tani pra3l'ato abbati, quani monachis signi-
ficare non omiltas, abbatem dicti nionasterii non obstante
constitutionum prœscriptO; minime haberi posse uti perpe-
tuimi abbatem, et superiorem generalem, licet per novennium
suum officium expieverit, et tribus vicibus continuis confir-
matus sil : sed ad perpetuitatem obtinendam necessariam
omnino fore hujus S. Congregationis expressam facultatem.
Haec quidem amplitudini tuœ significanda erant, et intérim
fausta omnia adprecor a Domino.
Romaîj 23 septembris 1846.
1822. Ordinis b. m. v. de monte carmelo.
Cardinali auchiepiscopo Neapolitano. — Con letlera del
giorno "0 passalo mese di agosto riferiva vostra eminenza a
questa S. G. de' VV. e RR. i disordini che in génère regnano
nei conventi dei Carmelitani scalzi délia provincia di Napoli e
soggiungeva che già ne aveva scritto al P. générale senza
risultato, e perciô concludeva essere suo desiderio che la
S. G. chiamato il P. générale, o chi per lui, e riunite le notizie
del suo foglio diretto alla S. Gongregazione aile altre conte-
nute nella lettera al P. générale, si prendesse un provvedi-
grégalion défendent de célébrer dans une église étrangère. 11
doit dire la messe aux élèves du collège, et il n'a pas le temps
de sortir. D'autre part il a besoin de la rétributign des messes
pour certaines choses que la communauté ne prend pas à sa
charge. Pour tout concilier il pourrait avoir deuxcents messes par
an, dont cent seraient fournies par l'église paroissiale de S. Marc
et les cent autres par l'église du S. Sauveur; ces églises possèdent
wn excédant de messes qui oblige d'appeler des étrangers.
Le recourant implore l'autorisation de célébrer dans son église les
messes attachées à d'autres églises et à des autels déterminés.
La S. Congrégation refuse. Rome, 1=' septembre 18 i6.
(1821). Bénédictins de Solesmes. Perpétuité de l'abbé. La S. Con-
grégation notifie i Mgr l'évèque du Mans qu'elle se réserve la
question relative à l'installation de l'abbé pour la vie. Rome
23 septembre 1846. '
(1822). Cannes de Naples. Visiteurs. Le gouvernement napolitain,
par la manie de s'occuper des communautés religieuses, paraly-
sait l'action des supérieurs et donnait lieu à de graves désordres
La S. Congrégation des Evéques et Réguliers écrit au cardinal-
archevêque de Naples : « La lettre de V. E. du 20 août dernier a fait
connaître les désordres qui régnent généralement dans les cou-
vents de Carraes déchaussés de la province de Naples. Comme
mento, che per6 V. E. in ispecie non accennava. Gliiamato
perlanto il religiosoche faceva le veci del superiore générale,
seconde) i suoi desiderii gli fu fatio conoscere la nécessita di
provvodere, ne gli poteva occultare che le premure venivano
(la V. M. mentre egli aveva in miino la lettera da le! diictla al
P. générale. Si cotiobbo perlanto che già cra stalo doputato
in visitatore di quella provincia il P. Eliseo, persona che si
siipponeva acceltissima all'E. V. e che solo si aveva ad otte-
ncre il régie excqualur per la esecuzione. Per tali riflessi e
nella fiducia che Sua Maestà non avrebbe impedito la visita,.
unico mczzo da provvedere ai mali, cui egli desiderava si
rimediasse, si cccitô V. E. ad inleri)orsi presso S. M. per la
esecuzinne délia visita medesima. Sonogiuntcquindi inaspet-
tate le posteriori lagnanze, ma conosciuto che non si pu6
sperare che abbia clfctti la visita nella persona del P. Eliseo,
si è commesso al P. générale di deputare il P. Giuseppe Maria
del Guore di Gesù procuratorc générale colla facoltà al mede-
simo anche di trasfcrire i religiosi. Il nuovo religioso eslraneo
alla provincia e al regno di Napoli, essendo persona e proba
e di esperienza, potrebbe rimediarc ai disordini ; ma finchô la
potestà laica si vorrà immischiare nelle cose dei religiosi, ed
impedirà od iutralcerà ai superioii maggiori di esercilare libe-
ramente la loro autorità, poco di beae si potrà sperare. Ella
perô nel caso présente potrà coadjuvare il nuovo visitatore,
specialmente col fare rimuovere gii ostacoli che potrebbe
inconlrare per parte del governo, e perciô la S. Gongrega-
zione a lei lo raccomanda. Tanto le dovea significare, e le
bacio le mani.
l'iomse, 28 septembris 1846.
1823. Super administratione seculari.
Fr. Hyacinthus Presas sacerdos Hispanus ordinis capuci-
norum commorans in dicecesi Barcinonensi exponit, quod cnm
a consobrino suo Francisco Esprin et Presas in Guaymas
republica Mexicana degente mandatum acceperit ut de rébus
suis curam habeat ejusque jura et actiones defendat, et cum
negotiis secularibus implicari a régula suaî professionis reli-
giosaî omnino prohibitum sit, S. V. humiUime deprecalur ut
dignetur cum oratore dispensare, stantibus circumstantiis, ut
possit licite gerere vices pradicti Esprin et cujuscumque
alterius qui illius fidei aliquod temporale commiltere credal.
V.E. avait déjà écrit au général sans avoir de résultat, elle a ex-
primé le désir que la S. Congrégation prît quelque mesure après
avoir interpellé le général ou son remplaçant. On a donc appelé
le reli"ieux qui fait fonction de général. 11 a fait savoir que
le P. Elysée a été nommé visiteur de la province et qu'il ne restait
plus qu'à obtenir Yexequatur du gouvernement. D'après cela, et
dans la confiance que le roi ne s'opposerait pas à une visite qui
est le seul moyen d'obvier aux désordres dont sa majesté désire
elle-même la répression, on a engagé V.E. à intervenir auprès du
roi pour l'effecluation de la visite. Cela posé, on ne s'attendait pas
à recevoir de nouvelles plaintes. Sachant maintenant qu'il n'y a
pas lieu d'espérer que le P. Elysée fasse la visite, on a chargé le
cénéral d'envoyer P. Joseph-Marie du Cœur de Jésus, procureur
général, avec pouvoir de transférer les religieux. Ce religieux,
étranger à la province et au royaume de ^!aples, étant une per-
sonne vertueuse et expérimentée, pourrait obvier aux désordres;
mais, tant que le pouvoir séculier voudra s'ingérer dans les
affaii'es des communautés, et empêchera ou entravera le libre
exercice de l'autorité des supérieurs majeurs, on ne pourra
rien attendre de bon. Cependant votre éminence pourra dana le
cas actuel aider le nouveau visiteur, surtout pour écarter les
obstacles du côté du gouvernement, et la S. Congrégation le re-
commande à votre éminence. Rome, 26 septembre 1846. »
(182o). Administration séculière. Ma capucin espagnol, demeu-
rant dans le monde par suite de la suppression des couvents, est
autorisé à prendre la procuration d'un cousin résidant au
Mexique, pour surveiller ses affaires et réclamer ses droits. L'induit
est accordé pour cinq ans. Défense d'aller personnellement aux
foires et marchés.
699
DECRETS I.NEDITS
7Ô0
Votum commissarii apostolici. Acciirale p;rpcnsU circum-
stântiis iatra Hispanise regniim, nihil creditur obstare quo-
minus dispensatio oratori concedatur ut ipsemet siipplicat.
— Rom*, die ^4 septeir.bris 1816. — F. Firminiis ab Alcavez.
Rescriptum. Es audienlia SSmi diei io sepiembris 484G.
SSmus annuit aibitrio P. commissarii apostolici etiam per
subdelegandum, pro simp'.ici superintendentia administra-
tionis et simpiici defensione juiinm, ad proximiim .juinquen-
nium si tamdiu extra claustra permanserit, ila ut ad nundinas
et mercatus non accédât, uil per se Ipsum jvat quod sacerdo-
lali caracteri discouvetiial.
Romse. etc.
\Sii. SlTER MA>TTEM10>E IS CATHEDRA.
Il P. Tommaso Bobone deU'ordiae de' Predicatori, espone
essere da tre anni che egli a nomedel procuratore deirordine
sostiene la rattodra di teologia dogmalica nelia romana uni-
versità. Se non che in questi giorui il générale deU'ordine si
èrivolto segretamente ad un altro religioso, invitandolo a
cuoprire quel posto. Questa inattesa risoluzione ha immerso
nel più profondo dolore il supplicante, il quale riflette che
nell'essere destituito, va senza dubbio incontro al ridicolo ed
all'infamia. Niuna mancanza da parte delloratore ha dato
motivo a si grave misura e al dette dullo stesso générale del-
l'ordine non esiste contre lui alcun ricorso. Che se la S. V.
altri e migliori ragguagli bramasse intorno aU'esponente, viene
pregata udire il P. Buttaoni maestro de'SS. PP. il P. Genis
commissario apostolico de' leligiosi Spagnuoli, il P. Cipolletti
pro-commissario di S. Officio, ed il P. Alberti procuratore
"enerale deU'ordine, la testimonianza de" quali come è impar-
ziale, coii spera che sarà a lui favorevole.
Rescriptum. Ex audientia habita 1 octobris 1846. SSmus
mandavit manuteneri oratorem in exercitio cathedraR.
Romée, etc.
1S25. SCPEE CFFICIO COSYERSORUM.
Fr. Vinceiizo Fiumana, laico professe deU'ordine di S. Do-
menico, supplica per volerle concedere la grazia di sostituire
ai Paler noster d'obbligo di costituzione, invece dire l'ufficio
della Madonna, taie grazia l'implora l'oratore durante la sua
vita. La commutazione si desidera ncn solo per disimpegno
dell'ufficio di sagreslano o altre che i suoi superiori del sue
ordine puù stabilirlo, ma pur anco per divozione che fia dalla
tenera età dell'oratere, ebbe verso la Biiia Vergine.
[IS2\]. Professeur de la Sapience. Révocation. Quoiqu'un ofOce
soit amovible au gré des supérieurs, il y a pourtant lieu de
prendre en considération que la révocation attire toujours
quelque déshonneur. C'est pourquoi l'obéissance ne s'oppose
pas à ce qu'un religieux fasse recours contre son supérieur. Le
P. Thomas Bobone, dominicain, fait depuis trois ans le cours de
théologie dogmatique à l'université romaine de la Sapience au
nom du procureur général. Ces jours derniers le général s'est
adressé secrètement à un autre religieux pour l'engager à accepter
le poste. Cette décision inattendue a plongé le P. Bobone dans
la plus vive douleur; car la révocation le fait tomber dans le
ridicule et le déshonneur. Il n'a commis aucune faute qui motive
une si grave mesure, et le général reconnaît qu il n'a reçu au-
cune plainte. Si votre Sainteté désire de meilleurs et plus
complets renseignements sur le recourant, elle est priée de
vouloir bien entendre le P. Buttaoni, maître du sacré-palais, le
P. Genis, commissaire apostolique des Espagnols, le P. Cipolletti
pro-commissaire du Saint-Office et le P. Alberti, procureur
général de l'institut. Leur témoignage impartial sera, on l'es-
père, favorable au recourant. Le Saint-Père ordonne de laisser
le P. Bobone dans sa chaire. Rome, l»' octobre t84G.
(1825). Convers, Office. Les convers récitent un certain nom.bre
de Pater, qui tiennent lieu de l'office. Ceux qui savent lire pré-
fèrent réciter le petit office. Les constitutions des Hominicains
prescrivent aux convers 150 Pater chaque jour. « Le Fr. Vincent
Fiumana, laïque profès de l'ordre de S. Dominique demande la
Votum magistri generalis. In esecuzione de' venerati or-
dini dell'Emze loro reverendissime, mi onoro di esporre che
i laici conversi del nostro ordine sono tenuti all'obbligo di
recitare ogni giorno l.")0 Pater nos'.er in forza dellc nostre
costiluzioni e non già di h'gge canonica, pro\eniente da urdi-
zione della Chiesa. Potranno quindi l'EE. LL. Rme commutare
al supplicante l'obbligo de' Pater noster all'ullicio piccolo
della Vergine, come si uh') con altri conversi. — Fr. Viacenzo
Ajello, générale deU'ordine de' Predicatori.
Rescriptum. S. Congregatio reniisit preces arbilrio P. ma-
gistri generalis pro petita comumtalione si ita in Domino
expedire judicaverit.
Romœ, 11 septembris 1846.
1826. Super isipositione cen.sus.
I Dotlrinari del coUegio dell'.Vnnunziata esistente nella
città e diocesi d'ivrea, nel fare acquisto di im t'abbricalo
fruttifero, avendo sborzato contestualmente buona parle del
prezzo, si obbligarono di completare il pagamento délie
residuali dieci mila lire dope un determinate lasso di tempo.
Essendo ora questo decorso, e non essendo in grade i suppli-
canti di soddisfare taie lore obbligazione, ed altronde solleci-
tati dal credilore al doverese sborso, pregano la S. V. a
facoltizzarli di creare un censé passive di sole lire duemila,
avendo perciè ottenuto del padre générale e sue deftiiitorio,
lusingandosi di peter in seguito sborzare le rimanenti lire
oltemila cei sopravanzi che sperane ottenere dalle rendite del
collegio medesimo.
Rescriptum. S. Congregatio remisit preces arbilrio ordinarii,
constito de vera uecessitate, pro petita impositione census in
summa lib. 20uO, minori quo fieri poterit interusurio, ad
effectum dictam summam centextualiter erogandi in causam
expressam cum dependentia ab ordinarie, et cum obligatione
censum extinguendi postquam integrum debitum extinctum
fuerit, deponendi annuas ratas ad ejusdem census extinctio-
nem librarum 2OO0 assignat!.
Romœ, il septembris 1846.
1827. Super exemptioxe ab oneribus civiubus.
R. P. D. Dklegato Centcmcellaruji. — Essendo insorta
questione tra il guardiano de' capuccini di Tolfa ed il prière
comunale, se il mesto che un particolare vendeva al cenvento
dovesse essere seggelto al vigente dazie di consume, V. S.
con lettera proponeva a togliere ogni abuse che potrebbe
nascere per parte dei venditori, di cenciliare piuttosto un
permission de substituer aux Pater noster prescrits par les cons-
titutions l'office de la sainte Vierge. Il désire la commutation
pour mieux remplir l'emploi de sacristain ou tout autre que les
supérieurs pourront lui confier, et aussi pour satisfaire la dé-
votion qu'il a eue dès son bas Sge pour la .sainte Vierge.» —
Le général fait savoir que ce sont les statuts de l'ordre et non
une loi canonique qui prescrivent ces prières. — La S. Congré-
gation remet, la supplique au général pour accorder la commu-
tation.
(182(>) Doctrinaires. Emprunt. Les doctrinaires du collège de
l'Annonciation d'ivrée sont autorisés à contracter un emprunt de
deux raille livres dans le but de solder l'acquisition d'une maison.
Ils devront faire, sous la surveillance de l'ordinaire des verse-
ments annuels pour éteindre la dette. Rome, 11 septembre '.846.
(IS"27). Capucins. Exemption de toctroi municipal. La S. Con-
grégation écrit au délégat de Civita-Vecchia : « Un conflit a surgi
entre le gardien des Capucins de la Tolfa et le prieur de la mu-
nicipalité, pour savoir si le moût qu'un particulier vend an
couvent est passibledu droit de consommation. Votre seigneurie,
dans le but de prévenir tout abus de la part des vendeurs, a
proposé de fixer une indemnité annuelle que la commune paierait
701
DECRETS INEDITS
702
cornpenso annao da paj^arsi dalla comune al convento conie
si pratica iii altri luoglii, u dimandava se polesso dare opéra
alla conciliazione succilala, sempre perô nei termini dell'equo
e de! giiislo. QncsUi S. C. brncliè voglia che si ritenga forma
la t'scnzioiie de' dazi concessa dai soniini poiitctici ai inciuii-
canti, desidura d'allronde ad evilare ogni abuso per parte dei
veiiditori, clic si combini un eqiio e giuslo compcnso, ed
autorizza V. S. a procédure alla siuletti conciliazione, nict-
tendosi in relazione col I'. générale deU'ordine de' capuccini,
per determinare il coinpenso che sarà convcnuto.
Koimu, 2.'» septeaibris 18-iG.
^828. Indulti.
Fr. Giocondo da Pescia attiial definitore de' Minori osser-
vanti rifonnati di S. Francesco in Toscana, diniorante nel
convento di S. Agnese presso la città di Monlepulciano,
diuiandu unitamente agli altri suoi confamigliari discret!,
la l'acollà pel guardiano pro lempore, di potere riteuere
presso di se e quindi fare spendere pel suo sostituto le ele-
luosine pecuniarie, che lui a perverranno per titolo o di cele-
brate messe o di uflizi di prediclie o altro. E ciô doinandasi
per la ormai esperinientata incuranza, uegligenza ed anche
infedellà dei moderni sindaci apostolici corne del loro at uale.
Che, etc.
Rescriplum. S. Congregatio respondendum censuit : Non
conccditur. Die 13 noveuibris 1846.
Romai, etc.
1829. Super electionibïïs.
Il pvpposlo gensralc de' Carmelitani scalzi délia congrega-
zione d'italia, essendo venuto in cognizione essere stato da
Clémente VllI di S. memoria ordinato che nelle elezioni da
farsi nei capitoli conventuali, non debbano aver voto quel
religiosi che non ebbero slanza permanente nel convento
medesimo per tre mesi avanti il giorno dell'elezione stessa, ed
essere stata confermata la legge dalla S. C. de' VV. e RR.
con decreto del 7 febraio 1843. Esponeva che nella sua
aux Capucins, ainsi que cela se pratique ailleurs. La S. Congré-
gation veut conserver Taxemplion que les souverains pontifes ont
accordée aux frères mendiants; d'autre part, pour couper court
à toute fraude, elle désire qu'on fixe une indemnité équitable et
juste. V. S. pourra donc stipuler cet accord, en se mettant de
concert avec le général de l'ordre. Rome, 25 septembre 1846.
(1S2S). FranHscuins. Argent. On a vu précédemment que la
S. Congrégation a plusieurs fois refusé aux supérieurs l'autori-
sation de garder l'argent dans le couvent et de le faire dépenser
par l'intermédiaire d'un substitut. Voici ce qu'on lui demande :
a Frère Giocondo de Pescia, actuellement définiteur des Fran-
ciscains réformés de Toscane, demeurant dans le couvent de
Sainte-.\gnès près de Montepulciano, demande, de concert avec
les autres discrets du couvent, l'autorisation pour le gardien /))-o
temporc de garder près de lui et de faire ensuite dépenser par son
substitut les aumônes pécuniaires qui lui parviendront pour des
messes ou pour des prédications, et autres titres. L'inertie, la
négligence et môme l'infidélité des syndics apostoliques actuels
oblige de présenter cette demande. » La S. Congrégation refuse.
Rome, 15 novembre 1846.
(18'9). Carmes. Ekclions. Le générai des Carmes décliaussés de
la congrégation d'Italie représente qu'il a eu récemment con-
naissance d'un décret de Clément \ 111 qui défend de laisser voter
au chapitre conventuel les religieux qui ne résident pas dans ce
couvent depuis trois mois. La S. Congrégation a confirmé ce décret
le 7 février 1843. Au lieu d'observer ce décret, les Carmes s'en sont
tenus aux statuts approuvés par Urbain Mil le 22 mars 1631.
Aujourd'hui la convocation des chapitres provinciaux étant im-
minente, le général demande la revalidation de toutes les élections
qui ont été laites parles chapitres conventuels. La S. Congrégation
déclare que les religieux carmes doivent prendre part au chapitre
conventuel quoiqu'ils résident dans le couvent depuis moins de
trois mois.
congro;;azii)ne non clegt-naosi in alcuni convcnti il co-i detlo
socio (la aver snllragio nel capitolo provinciale, i padri di
voce attiva che sono di famiglia in alcune piccole communità,
venisscro destinali a conventuali in altra casa dove si recavano
a tempo opportuno per votare soltanto nella elezione del socio
medesimo, per il che fissatosi dopo il capitolo provinciale la
famiglia de' rispettivi conventi, si portavano al loro destino i
sacerdoti forniti di voce attiva, e votavano per la elezione de'
cosi detti discrcti ed esaniinatori, sebbcne non fossero stati
tre mesi in quel convento. La quai pratica asseriva esser ap-
poggiata aile costituzioni deU'ordine approvate da UrbanoVlU
di S. momoria li 22 marzo 1031, e mai alterate malgrado le
citate disposizioni di Clémente Vili, e successive délia S. Con-
gregazione.
Il nominato P. preposto esponeva ancora, che per essere
prossinia l'apertura de' capitoli provincial!, erano già stati
eletti nelle provincie i rispettivi socii, per cui supplicava per
un'ampla sanaloria ai socii già eletti, perché potessero legit-
timamunte votare nei capitoli provinciali, e l'EË. KR. accor-
darono la sanatoria per le già eseguile elezioni ; ma il ridetto
P. preposto, ad ovviare a qualunque dubbio di nullità per
ravvenirc, faceva islanza perché si emettesse una dichiara-
zione suUe pontificie disposizioni, e siccome taie istanza ha
formato l'oggetto di una consultazione, nella quale venne
proposto il segucnte dubbio :
An atlentis disposilionibus constilutionum et praxi antiqua
congregationis, collocati de familia in cœnobiis Carmelitarum
discalcealorum Italiai, sive ad illam taraquam conventuales
tempore electionis socii, seu alterius cujnscumque electionis
convenientes, possint habere vocem in quocumque capitulo,
etiamsi per très menses immédiate proximos ibidem non per-
manserint? s a cui l'EE. LL. nella superiorità de' loro lumi
emisero l'analoga decisione, cosi il P. preposto supplica con
ogni ossequio l'E. V. aftinchè si degnino accordargliene la
spedizione, perché la decisione medesima possa avère il pieno
suo etïetlo e giovarsene per l'avvenire.
Rescriplum. S. Congregatio respondendum censuit : Affir-
mative facto verbo cum SSino. Et facta relalione, Sanctitas
Sua bénigne adprobavit.
Romee, etc.
1830. Super eleemosynis.
Fra Giocondo da Pescia, attual definitore de' Minori rifor-
mati di S. Francesco dimorante nel convento di S. Agnese
presso la città di Montepulciano in Toscana, domanda pel suo
attual guardiano che il cercatore pro tempore délia sudetta
città possa da se ricevere anche elemosine pecuniarie, per
poi converlirle od in pane od in cera od in altra specie, di
cui a suo tempo va quesluando.
Volum procuratoris gcneraiis. Oratoris precibus indulgen-
dum fore arbitrer, hisce appositis conditionibus: 1. Ut quaestor
non quscritet eleemosynam a benefactoribus nisi in propria
specie ; et si spontanée et libère loco vel panis, vel ceraî, vel
(1830) Permission de quêter l'argent. Les quêteurs doivent de-
mander les denrées naturelles, pain, cire, et autres. Si les bien-
faiteurs offrent spontanément de l'argent, les quêteurs sont au-
torisés à l'accepter, mais on doit le remettre immédiatement au
syndic ou à son substitut. « Frère Giocondo de Pescia, actuelle-
ment définiteur des Franciscains réformés de Toscane, demeurant
dans le couvent do Sainte-Agnès près de Montepulciano, demande
pour le gardien que le frère quêteur pro tempore puisse recevoir
directement les aumônes pécuniaires pour acheter du pain, de
la cire et les autres denrées qu'il va quêter. La S. Congrégation
accorde l'induit pour cinq ans, à condition que le quêteur ne
demande pas de l'argent, mais seulement les denrées en natiu'e
Rome, 18 décembre 1846.
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DECRETS INEDITS
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vini, etc. elargiatur benefactor obulum, possit quaestor pro-
fessus illud recipere. 2. Ut eleeruosynœ pecuniari;e hoc modo
et sensu coUecla? slatim syiidico aposlolico vel hujus substi-
tuto iradantur, ut per bunc et non per fratreiu protessum, ad
menteni dantis pro iratrum necessilate impcndanlur. llis
adjeclis condiiionibus, minus ki'ditur ilbid magnum et prœci-
puum fratrum minorum pntceptum ut nullo modo denarios
vel pecuuiam recipiant. Et haec lîesionis minoritas indulgentia
apostobca sanatur.
Datum ex conventu S. Francisci ad Ripam Tiberis die 28
novembris 184G. Fr. Venantius a Celano, procuiator generalis
ordmis Minorum observantium refoimatorum.
Rescriplum. Ex audientia SSmi die 18 decembris 18it3.
SS:nus annuit arbitrio P. ministri generalis pro petilo indulto
ad quinquenuium, ea tamen conditione ut pecunia non peta-
lur, sed res in propria specie, sed pecunia ipsa a sponte offe-
rentibusrecipi possit eaque stalim tradatur syndico apostolico
vel ejus subàtitulo ad effectum erogandi in nécessitâtes reli-
giosorum conventus. Ceterum apostolicum indultumadremo-
vendum scandalum satis evulgetur. Contrariis quibuscumque
non obstaniibus.
Romae, etc.
1831. CARTHUilANORCM.
io megiio dire! capricciosa voglia, ne avanzô supplica al mio
antecessore Rmo P. maestro Ancarani, dal quale oltenne
invece di cssere ammcsso alla partecipazioue de' boni spiri-
luali dell'ordine. Non ne rimase perô contento, ed cletto che
io fui générale dell'ordine, rivolse a me forti e replicate
istanze affincliè l'accettassi c le destinassi in uno de' nostri
conventi. In vista délia sua imperfezione, mi fu forza rispon-
dergli clie ciô non conveniva, ma che per appagare in parte
il suo desiderio, ordinava che fosse ascrilto al nostro terz'or-
dine corne Io fu di fatti. Non per questo desisteva dal replicar
nuove suppliche pel suo primiero divisamento, cui rispon-
dendo con dolcezza e carità li faceva rifletlere che Dio non Io
chiamava ad uno stato ove egli pel difetto deU'udito e délia
parola non eragli possibile l'osservanza délie primarie obbli-
gazioni ; che perciù si contentasse di appartenere aU'ordine
in qualità di terziario, e che ciô essendo quel più che conce-
dergli poteva, si astenesse per l'avvenire di più insislere su
tal proposito. Ciô nondimeno prosegui ad inviarmi lettere
senipre del medesimo tenore, aile quali credei di non rispon-
dere. Questo è quantosi passù tra me cd il supplicante sordo-
nuito. Ora si rivolge a V. S. per giungere a quanto non valse
colla S. M. di Giegorio XVI. Ma con quai cuore potrei caricar
l'ordine di un individuo, dal quale la religione niun servizio
puô attendersi, neppure quel minimo di servir la messa ?
Fr. Brunone Lempfrit sacerdote professo nella reale Cer-
tosa di Torino, espone alia S. V. che nutrendo da molti anni
gran desiderio di dedicarsi alla conversione de' poverl sel-
vaggi, non potendo ciô etfettuare tinchè trovasi nell'ordine
che egli ha professaio, supplica devotamente onde accordargii
la perpétua secolarizzazione per poter quindi passare alla
congregazione degli oblati di Maria Imniacolata istituita in
Marsiglia a questo scopo.
Rescriplum. Ex audientia SSmi die 4 decembris 1846.
SSmus annuit arbitrio ordinarii Massilien pro facuUate perpe-
tuo discedendi ab ordine Carthusiano ad efiectum ingrediendi
servatis servandis congregationem pra?fatorum oblatorum, ut
missionibus vacare possit, servatis substantialibus et duni-
modo provis'.is sit de sutlicienti patrimonio, quatenus presby-
leri ejusdem congregationis de legitimo patrimonio se provi-
dere debeant. Contrariis quibuscumque non obstantibus.
1832. Super admissioxe scrdi-mlti
11 générale de' Domenicani ricevendo con profoadissima
venerazione gli ordini délia S. V. si dàl'onore di sottomettere
aU'a'lo vostro giudizio i motivi che Io determinarono a non
ricevere in qualità di religioso professo il supplicante sordo-
muto Luigi Maria Fontana. Questi all'intento di vestire e pro-
fessare il nostro isiituto che chiamava sua vocazione, ma che
(I831j. Chartreux. Conversion des sauvages. Dom Bruno, profès
de la ciiarlreu.se de Turin, désire depuis bien des années se con-
sacrer à la conversion des sau\ âges. Ne pouvant remplir ce dessein
en demeurant dans l'instilut qu'il a professé, il demande la sécu-
larisation perpétuelle, pour entrer dans la congrégation des Oblats
de .Marseille. — La permission est accordée, au gré de l'évoque de
Marseille. Cependant Dom bruno devra garder l'essentiel de ses
vœux solennels et se procurer un patrimoine coniuie titre d'ordi-
nation, supposé que les Oblats de Marseille soient tenus d'avoir ce
titre. Home, i décembre lS4ti.
(1S3"2). Sourd-muet. Demande pour entrer chez les Dominicains.
Opposition du f/énéral. Le dossier comprend trois pièces . 1. Lettre
du cardinal Gizzi, secrétaire d'Etat au cardinal préfet de la
S. Congrégation des Evoques et Réguliers. 2. informations adres-
sées par le généial des Dominicains à la S. Congrégation. 3. Ré-
ponse du cardinal préfet de la S. Congrégation au cardinal
Gizzi. Voici la lettre du cardinal Gizzi : <' Quirinal, 2 octobre i8i(j.
Au mois de février LSll, un nommé Louis-Marie Fontana,
sourd-muet, demanda et obtint de Grégoire XVI l'autorisation
d'entrer dans l'ordre des Dominicains; par dépêche du ï mars 1841,
la secrétairerie d'Etat notifia au général que le Saint-Père lui
conférait tous les pouvoirs pour recevoir le recourant en qualité
d'oblal et sans profession religieuse. Depuis lors Fontana a fait
plusieurs instances, et dernièrement il en a adressé une autre au
Saint-Père. Sa Sainteté a bien voulu donner l'ordre de renvoyer
la demande à votre Eminence, afin qu'il lui en soit spécialement
référé. Le cardinal secrétaire d'Etat soussigné s'empresse de
remplir l'ordre pontifical et prie votre eminence de lui rommu-
niquer en temps opportun la décision du Saint-Père. Le cardinal
Oizzi. — La S. Congrégation consulte le général des Dominicains,
lequel répond : <i Le général des Dominicains reçoit avec le plus
profond respect les ordres de votre Eminence, et a l'honneur de
soumettre à sa haute appréciation les motifs qui l'ont déterminé
à ne pas recevoir en qualité de profès le sourd-muet Louis-Marie
Fontana. Voulant suivre ce qu'il appelait sa vocation et que je
regarde comme un pur caprice, Fontana en fit la demande à mon
prédécesseur, le P. Ancarani. Celui-ci accorda simplement la
participation des biens spirituels de l'ordre. Fontana ne fut pas
content. Dès que je fus nommé général, il me conjura instamment
et à plusieurs reprises de le recevoir dans un de nos couvents. Je
ne pus y consentir à cause du surdo-mutisme; voulant toutefois
le contenter de quelque manière, je le fis inscrire dans le tiers-
ordre. 11 n'insista pas moins pour l'accomplissement de son des-
sein, .le lui représentai avec douceur et charité que Dieu ne
l'appelait pas à un état où le manque de l'ouïe et de la parole
rendait impossible l'accomplissement des principales obligations,
et qu'il devrait se contenter d'appartenir à l'ordre en qualité de
tertiaire. Comme c'est tout ce que je pouvais accorder, je le priai
de ne pas insister. Malgré cela, il continua de m'accabler de
lettres ; je ne crus pas devoir répondre. Voilà ce qui s'est passé
entre moi et Fontana. Maintenant il recourt à votre Sainteté pour
obtenir ce qu'il n'a pu avoir sous Grégoire XVI, de saine méuîoire.
Mais puis-je en conscience charger l'ordre d'un sujet qui ne peut
rendre aucun service, ni même celui (bien modique) de servir la
messe? L'obstination insurmontable qu'il a montrée dénote une
volonté entièrement opposée à l'esprit qui doit animer un reli-
gieux, qui doit dans la profession renoncer à son propre jugement.
Des cens privés d'un sens qui est la cinquième partie de l'huma-
nité,"sont naturellement inquiets, turbulents, extrêmement atta-
chés' à leurs idées; ils troublent par conséquent la paix de leurs
collègues. Personne n'aimerait assurément de vivre avec un
sourd-muet. Les communautés n'en voulant pas, aucun supé-
rieur ne le prendrait, et plusieurs l'ont clairement notifié. Voilà
les motifs qui m'empêchèrent de recevoir Fontana dans notre
institut. Je les soumets au jugement supérieur de votre Sainteté,
et je suis disposé à recevoir avec soumission, respect et véné-
ration, tout ce que votre Sainteté voudra décider. Fr. Vincent
Ajello,' général de l'ordre des Prêcheurs. » - Enfin, la décision
705
DECRETS INEDITS
706
Oltreciû l'indefessa sua insislenza non vinta tla tanle décisive
ripulse, dimostra nel sup[)licuiUu una volontà iniVangibilc
de! lulto opposta allô spirito clie dee aniniai-c il clausliale,
spoyliaiidosi nella santa piofessione del piopiio voleie. Per-
sorie (ali cui inaiica un organo dul sentliiicnto che è la quinla
parte dell'umanità, sono per difelto di lor iiatura inquiète,
moleste, tenaci délie loioopiuioiii, e turbano perciô la quiète
di quelli Ira' quali vivono ; e niua per certo si augurerebbe
di aver eoinpagno un sordo-niuto, e niolto nieno puô gradirlo
un superiore che per dargli un coUocaniento incontrerebbe
forti opposizioni nei conventi a riceverlo, corne già mi fecero
conoscere di non volerlo. Questi, S. P. sono i niotivi che mi
alienaror.o dal ricevere dirordine il supplicante sordo-nuito,
i quali soltopongo all'a to giudizio di V. S. disposto a ricevere
cou souunissione rispetto e venorazioue quanto le placera di
ordinarmi. — Fr. Vincenzo Ajello, générale deU'ordine de'
Predicalori.
Epislola Emi cardinalis stalus. Dalle stanze del Quiriiiale,
2 ottobre ^846. Fin dal febbraio del 1841, im tal Luigi Maria
Fontana, sordo-muto, implorô ed ottenne dalla S. memoria
di Gregorio XVI la necessaria dispensa ond'essere ainmcsso
nell'ordine Domenicano, e questa segreteria di stato con
dispaccio del giorno 4 mario dello stesso anno, pai'lecipô al
R. V. miestro générale de' Predicatori che il S. P. gli confe-
riva lutte le facoltà, onde l'infelice supplicante potesse essere
ricevuto nel sudelto ordine in qualità perô di obiato e senza
professione religiosa. Dopo quel tempo ha rinnovato il Fontana
varie istanze, ed una recenlissima ne ha rassegnata alla S. di
N. S. allô stesso etletlo, Essendosi pertanto degnata la San-
tità Sua di ordinare che sia riniessa la detta istanza all'Emza V.
onde le ne sia falta apposita relazione, lo scrivente cardinale
segretario di stato si afïretta di eseguire il pontificio comando
e pregandola a volergli comnmnicare a suo tempo il défini-
tive oracolo che dalla stessa Santità Sua verra emesso in
proposito. — P. Gard. Gizzi al Gard. prei. délia S. G. de'
VV. e RR.
Responsum S. Congregationis. Gon dispaccio del 2 del
primo passato ottobre si compiaceva V. E. di trasraeitere una
supplica di un tal Maria Fontana, sordo-mnto, il quale insis-
teva per essere ammesso nell'ordine Domenicano nella quahtà
di obiato in seguilo dell'abilitazione a laie effetto oltenuta
dalla S. M. di Gregorio XVI. Il sottoscritto Gard, pretetto
délia S. G. de' VV. e RR. ha credulo necessario interpellare
suU'oggetto il P. maestro générale deU'ordine, il quale ha
risposto che non poteva gravare la sua religione di un indi-
viduo da cui non poteva avère servigio alcuno, tanto più che
le persone cui manca tal senlimento, sono di natura loro
inquiète, molesle, tenaci délia loro opinione, e perciô lurbe-
rebbero la pace e la tranquillità délia communità religiosa,
che infine non si troverebbe convento che lo volesse ricevere.
Fatta relazione alla S. di N. S. di quanto aveva esposto il
P. maestro générale. Sua Santità ha ordinalo che la posizione
si ponesse agli atti.
Romae, 16 decembris 1846.
fut annoncée au cardinal Gizzi par une dépêche du cardinal préfet
de la S. Congrégation: « Le soussigné a cru nécessaire de consulter
le général des Dominicains au sujet de la supplique de Fontana,
qui veut entrer dans cet institut en qualité d'oblat. Le général a
répondu qu'il ne pouvait charger l'institut d'un sujet qui ne peut
rendre aucun service; que d'ailleurs les gens privés de la parole
sont naturellement inquiets, turbulents, tenaces, et pourraient
troubler la paix et la tranquillité des communautés, et que nul
couvent ne voudrait le recevoir. On en a référé au Saint-Père,
qui a ordonné de mettre le dossier aux archives. Rome, 16 dé-
xenibre 1846. »
1833. Super visitatione apostolica in uelvetia.
SS. D. N. Plus papa IX consulere cupiens disciplinae ac
regulari observanliai conventuum ordinis S. Augustini et
Minorum conventualium S. Francisci qui Friburgi in Helvetia
reperiinitur, ob spéciales eorumdem conventuum ciscums-
tanlias praisentis decreti tenore in illorum apostolicum visila-
torem députât ad nutum S. Sedis Rnmm Stephanuni Marilley
episcojium Lausanen cum facultalibus necessariis et oppor-
tunis, ita lamen ut episcopus visilator apostolicus relationem
et acta visitationis ad hanc S. G. EE. et RR. transmittere
teneatur, ut quidquid in Domino expedire visum fuerit, de-
cerni posait. Gontrariis quibuscumquc non obstantibus.
Dalum Romœ, 9 februarii 1847.
183 f. Decretum circa trappenses.
Licet monachi Trappenses jam a s;eculo xii, strictiorem
Gislercicnsium regulam profiterentur, tamen cum ingruen-
tibus hellis e monasterio egredi coacti fuerint, eorum fervor
in sa^culo ita remissus fuit, ut deinceps âd claustra regressi
laxiorem disciplinam prosequerentur. Sed post plures illorum
vicissitudines tandem saeculo xvn Joannes Armand\is Bou-
thilierabbas nionasterii de Trappa nuncupati, monasticam in
eo disciplinam prout temporeS. Bernardi in monasterio Glarae-
Vallis servabatur, stabilivit, ut monachi in Dei servitio, et
aniiqua nionaslici institut! observantia, ferventiores évadèrent;
et ad hujusmodi reformationem, quam apostolica Sedes laude
dignam declaraverat, constabiliendam suas constituliones
concinnavit. Veruni plurimos post annos monachus Augusti-
cus de l'Estranges e Gallia confugiens ob perturbationes anno
1793 excitatas, una cum viginti quatuor sociis confugit apud
Vallem Sanctam in dilione Friburgcnsi, ibique rigidiorem
reformationem invexit, suasque pariter constituliones adjun-
xil, quce tamen apostolicœ Sedis placilo ratœ minime fuerunt.
Hinc exortœ sunt duœ observantiae, quarum unaquseque sua
monasteria habebat, suisque snperioribus regebatur. Sed
deinceps nonnullis visum est utrique observantiasprofuturum,
si in unam erigerentur congregationem, ac unius superioris
reginiini subjicerentur, ut hujusmodi nexu melius consistè-
rent, et facilius dilatari augerique possent. Quapropter sup-
plices preces ad apostolicam Sedem datae fuerunt ad unicœ
(1833). Suisse. Auguslins et Conventuels de Fribourg. Mgr Ma-
rilley, évêque de Lausanne, est nommé visiteur apostolique des
Augustins et des Conventuels établis dans la ville de Fribourg. Le
visiteur devra adresser à la S. Congrégation des Evéques et Ré-
guliers la relation et le procùs-verbal de la visite. Rome, 9 fé-
vrier 1847.
(1834). Trappistes de France. Séparation des deux observances.
Réunies en 1834, les deux observances, la première suivant les
statuts de l'abbé de Rancé, la seconde gardant les statuts primitifs
de Citeaux, avaient un seul et même chapitre et dépendaient d'un
seul et même vicaire général élu à la majorit* des voix pour
cinq ans. L'expérience ayant constaté l'utilité de séparer les deux
observances, le présent décret règle les détails. Dans l'observance
moderne (celle qui a les statuts primitifs de Citeaux) l'abbé de
monastère de la Trappe remplira les fonctions de vicaire-général.
La question de perpétuité est réservée. Le travail manuel sera de
six heures par jour en été et de quatre heures et demie le reste
de l'année ; les supérieurs pourront limiter ce travail. Les évéques
continueront d'être délégués apostoliques par rapport aux Trap-
pistes de France. Les Trappistines font partie de ces congrégations,
sans être exemptes des ordinaires. Un ou deux moines auront la
direction spirituelle des religieuses. Ils seront désignés et ap-
prouvés par les évéques, qui pourront envoyer des prêtres étran-
gers, même séculiers, en qualité de confesseurs extraordinaires.
Rome, 25 février 1847.
17'
FEIIR
45
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DECRETS INEDITS
im
congregalionis institutionem sub certis legibus impetrandam ;
et monachi reformationi» Vallis Sanclae proûtebautur se a
constitutionibiisabbaiis de TEstranges recessuros, et regiilam
S. BeneJicii uaice servaluros. Cuin igitiir raliones px unitate
regimiuis iustituendi dosumptie non parvi moiueuli viderentur.
atque eseuipla liujusce unionis, in aliis etiaiu regulatibus or-
diiiibus picfisto essenl, uniu utriusqiie observantiie experientia
duce profeclo probanda erat. Ilinc auclorantesuinnio pontilîce
ab bac S. C. EE. et KK. latum est decretiiiu die 3 octobris
1834, qiio monasteria oainia Trappensiuiu iu Gallia ia unain
congregatioiiem coustituebantur.
Hoc auteiu decreio esecutioui demandato, quœstio de qiia-
litate et natiira votoruui exorta est, qua sedulo perpensa
Gregorius XYl sa. nie. edixit vota Trappensium, qute a die
1 inensis marlii 183", iniposteruiii iotra fines Galliarum legui
emilterenlur, tainquain simplicia habenda esse donec aliter
a Sede apostolica statuatur. Ad vota vero antea emijsa qiiod
attinebal, gravi<simts dncius riitionibus abstinendiini censuit
a quocunique jiidicio circa eadem proferendo.
Rébus omnibus ita compositis, nil aliud decernendum plane
videbatur. Sed cuni décréta aposiolicœ Sedis non secunduui
eorura genuinum sensum accepta fuerint, et quœdam acla
prolala quae a nonnuUis observantife abbatis de Rancé ad-
versa pntabantur, aliquot post annos factura est, ut aliqui ex
monacliis enixe pelèrent separationem utriusque observantia;
in (liias congregationes. Horum votis interea temporis omnium
Trappensium consensus accessit; basrebat enim eorum animis
hoc taiilum remedio pacem servari posse.
Hase quidem magni ponderis visa sunt, ut diligenter per-
pendi deberent; nam etsi unie utriusque observantiœ expe-
tenda prius fuisset, tamen cum commoti deinceps fuerint
animi, neminem latebat ea média adhibenda esse quae ad
pacem tuendam et animorum unionem ac tranquillilatem
fovendam magis conducerent, posthabitis aliis quae antea me-
liora putebantur.
Auditis igitur episcopis singularum diœcesum in quibus
monasteria erecta sunt, attentoque consensu vicarii generalis
et commun! Trappensium suffragio, nec non inspectis pecu-
liaribns circumstantiis quae post unionem superveneiant, Emi
PP. Gard, ex S. C. negotiis et consultationibus EE. et RR.
praeposifa speoiaîira deputati, in conventu habito die 23
augusti 1846 censuerunl ea qus sequuntur decernere et
statuere :
1 . Monasteria omnia Trappensium in Gallia duas congre-
gationps efformabunt, quarum una antiquioris reformationis
B M. de Trappa, altéra vero recenlioris reformationis B. M.
de Trappa appellabitur. Utraque erit monachorum Cister-
ciensium congregatio, sed anliquior constitutiones abbatis de
Rancé observabit, altéra vero non constitutiones abbatis de
l'Estranges, a quibus ab anno 1834 recessit, sed regulam
S. Benedicti cum primilivis Cisterciensium conslilutionibus a
S. Sede approbatis observabit, salvis praescriptionibus quae
hoc décrète continentur.
2. Ulrique congregationi moderator generalis ordinis Cis-
terciensis praeerit, etsingulos abbates confirmabit.
3. In Gallia utraque congregatio suum habeat vicarium
generalem omni polestate praedilum ad eam recte adminis-
trandam.
i. Id muneris in congregatione recenlionis reformationis
perpetuo conjunclum erit cum abbatia antiqui monaileiii
B. Mariae de Trappa, ita ut singuli illius aiouasterii abbates
canonice electi polestatem simul et munus vicarii generalis
consequantur. Nihil aulem in praesens decemitur de i^erpetui-
tate bujusmodi abbatis in suo munere ; sed apostolica Sedes,
defuncto hodierno abbate, id staluet quod magis in Domino
expedire judicaverit, ac proinde in prima vacatione, suspensa
electione abbatis, stalim certiov fiât apostolica Sedes, ejusque
judicium expectandum omnino erit. In congregatione vero
antiquioris reformationis, singulis quinquenniis vicarius gene-
ralis a proprio capitulo generaii eligatur inter abbates cjus-
dcm observanliis.
5. Quotannis ulerque vicarius generalis, tum capitulum
celtbrabit, reliquis su» objervanliœ abbatibus, vel prioribus
conventualibus accitis : tum singula monasteria per se vel
alium abbatem visilabit. Monasterium vero B. Mariae de
Trappa a tribus abbatibus monasteriorum Malleaciensis, Bel-
lofontensis, et Aquebellensis visitabitur. Mcnasterium item
ex que alterius congregationis vicarius generalis assumptus
fuerit, visitabitur a diiobus abbatibus in capittdo generaii
eligendis.
6. Ouoad vota satis provisum est per apostolicse Sedis de-
crctum diei 1 martii 1837.
7. Pareant decreto congregationis S. Rituum diei 10 aprilis
18-2-2, super Rituali, Missali, Breviario, et Martyrologio, quibus
uti debebunt.
8. Labor manuuni ordinarius aestivo tempore ultra sex
horas, et ultra quatuor et dimidia reliquo anni tempore non
producaîur. Quod vero ad jejunia, precationos et cantum
chori pertinet, aul S. Benedicti regulam, aut constitutiones
abbatis de Rancé ex recepto more cujusque monasterii
sequanlur.
9. Quae articulo octavo constituta sunt, ea prsesides monas-
teriorum moderari possint, et mitigare pro iis monachis quos
ob aetatem aut valetudinem, aut aliam justam causam aliqua
indulgentia dignos existimaverint.
10. Quamvis monasteria Trappensium a jurisdictione epis-
coporum exempta sint, ea tamen, ob peculiares rationes, et
donec aliter statuatur, jurisdictioni eorumdem episcoporum
subsint, qui procédant tamquam apostolicœ Sedis delegati.
11. Licet monachi Trappenses perse ipsos eleemosynas
osliatim quaeritare nequeant, collectae tamen minime vetitae
sunt dummodo coUigantur a viris probis ab episcopis delectis,
vel saltem ipsis benevisis, exclusis monachis.
12. Moniales Trappenses in Gallia ad bas congregationes
pertineant ; et earum monasteria a jurisdictione episcoporum
non erunt exempta ; cura tamen spiritualis uniuscujusque
monasterii monialium uni aut alteri monacho proximioris
monasterii committatur,prout hucusque committi consueverit.
Monachos autem quos idoneos ad illud munus judicaverint,
episcopi deligant, atque approbent et confessarios extraordi-
narios a clero etiam saeculari deputare polerunt.
13. Constitutiones quas moniales servare imposterum debe-
bunt, judicio S. Sedis subjiciantur.
Hoc decretura quod SSmus D. N. P. Plus IX; in audientia
habita a D. secretario S. Congregationis prœpositae die 28
augusti 1846 approbaverat, in nova audientia habita, die 5
februarii 1847, in omnibus confirmavit, et servari mandavit.
Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Datum Romae ex S. Congregatione EE. et RR. die 25 fe-
bruarii 1847.
1833. Ordixis s. DOMiNicr.
Decretom. SSmus D. N. Plus IX, animadvertens in proximo
prœlerito capitulo generaii ordinis Praîdicatorum in bac aima
urbe celebrato minime perpensa fuisse quae ad nieliorem
(1835). Dominicains. Conseil supérieur. Ce décret établit un
conseil, definitorium, pour décider avec le général les plus impor-
tantes affaires : discipline, vie commune, noviciats, professoriats,
études, administration de la caisse générale. Le conseil se réunira
deux fois par mois; les membres jouiront du vote délibéralif.
Rome, {" mars 1847.
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reddendum statum ojusdiîin ordinis ab hoecS. G. EE. et l\\\.
Patribtis capituli discutienda proposila fuerant, nonnuUasque
concurrere causas, quic cclebralioneni capituli tiieaaalis im-
pediuiit, aliter piovidenduin esse prajfato orJini existiuiavit.
Ac propterea, audito voto P. M. gencralis, praîsentis decreti
tenore constituit definitorium in ordine Piaîdicatorum, ut
statutum fuit aniio 18 ii, usque ad futurum capituluni genc-
Tale duraturuii), ut majoris niomenti ac ponderis iiegotia, ea
quaj decetprudeiilia et consilio perpundantur, praisertim vero
quas respiciunt rcgularem disciplinaiii, vilain coniniunein,
novitiatus, professoria, ac studia, et ut syndicus camerœgene-
ralitiie ail redditionem ralionum vocctur, omnia exaniini dili-
gentes subjicianlur, quœ a capitule gonerali ex praescripto
hujus S. C. juxia adnexain instructioneni discutienda ciant,
et deinccps ad S. Congregationeni referantur. Deputavit vero
in defiuitores P. Vincentiuni Ajello magistrum generalem,
P. M. Antouinum Degola S. C. indicis secretarium, P. M.
Joannem Genis, conimissarium apostolicuin Hispanias, P. M.
Gregorium Giammartini, socium pro Italia, et P. M. Marianum
Spada, ex-socium praîcedentis magistri generalis, eisque de-
liberativum suffragium concessit ; in secretarium autem cuni
votoconsultivodumtaxat nominavitP. M. Hyacinthum Barberi
socium pro Sicilia. Tandem niandavit Inijusmodi definitorium
bis in mense saltem omnino convocari, et omnia acta, ac
resolutiones in libro per secretarium referri quœ in subsé-
quent! canventu a detinitoribus subscribantur. Contrariis
quibuscumque non obstantibus.
Datuni Romae, die S. C. EE. et RR. 1 martii 1847.
1836. Super ehectione conyentus.
Ex audientia SSmi die 21 maii 1847. Sanctitas Sua bénigne
aunuit, ac propterea mandavit committi Emo archiepiscopo
Mechlinen, ut veris existentibus narratis, facultateni erigendi
enunciatum conventum (ordinis S. Dominici) servatis ser-
vandis,constitutionesjuxtacanonicas et ordinis, monilisque re-
ligiosis, ut quantum fieri poterit, vila conmiunis servetur, pro
suc arbitrioet conscientia concédât. Erectionem vero provinciae
pro nunc non expedire, sed Sanctitas Sua praesentis rescripti
tenore potestatem facit visitatori apostolico ordinum regula-
rium indilione Belgica deputandi idoneum virum religiosum
in praefectum praefatorum duorum conventuum, cui priores
subjecti sint. Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romae, etc.
1837. Super bonorum dispositione.
Ex audientia SSmi die 23 julii 1847. Sanctitas Sua bénigne
annuit, et propterea mandavit committi ordinario loci in
que oratoris (Adrianus Franciscus Van de Weyen, ordinis
Praedicalorum) conventus reperitur, ut attentis expositis,
precibus oratoris, pro suo arbitrio et conscientia indulgeat
pro opportuna facultate ad hoc ut orator ipse in Belgio cum
plena a superioribus localibus dependentia, bona quse ad
ipsum spectant, vel pervenire successionis alioque légitime
jure possunt, recipere, retinere, et in bonum conventus per
(1836). Erection canonique. Belgique. Le décret commet le car-
dinal archevêque de Malines pour ériger canoniquement un
couvent de Dominicains. La Belgique ne possédant que deux
maisons, on ne peut établir une province formelle; mais le visi-
teur apostolique des ordres réguliers de Belgique désignera un
religieux comme préfet des deux couvents. Rome, 21 mai 1847.
(1837) Profès de vœux solennels. Disposition des biens. Un Domi-
nicain belge est autorisé à garder ses biens patrimoniaux, à en
disposer dans l'intérêt du couvent, et nommer des héritiers sauf
l'agrément du supérieur local. Rome, 23 juillet 1847. '
actus inter vivos, sive causa mortis etiam per teslamenlum
disponere possit^ cum poteslate nominandi correligiosos in
hœredes fiduciarios, non obstante paupertatis voto, aliisque
contrariis quibuscumque.
Rouiie, etc.
1838. SuPEn TRANSLATIONE ET ERECTIONE MONASTERII
TRAPPENSILM.
Ex audientia SSmi 1 octobris 1847. Sanctitas Sua, audita
relatione Emi archiepiscopi Bisuntini, bénigne annuit, et
propterea mandavit committi eidem archiepiscopo, ut veris
existentibus narratis, i\c praîvia petita translatione, facultateni
erigendi pribfatum monasterium, suhiata qualitate prioratus,
in abbatiam, quatenus dictiim monasterium qnalitates habeat
neccssarias ad gradum abbatiae pro suo arbitrio et conscientia
concédât.
Romaî, etc.
1839. Super assistentibus.
Cum maxime conducat ad bonum regularium ordinum
constituera consilium quo superiores générales in rébus
gravions momenti utanlur, S. C. EE. et RR. illud in ordine
Carmelitarum certis legibus pnefinire ejusque auctoritatem
augere existiniavit, ut consiliarii ipsi, qui adsistentes in Car-
melitarum religione vocantur, adjutricem operam moderatori
generali efficaciter prœstare valeant. Et ne religiosi, qui in
praesens consilium ipsum efformant, ullanota afficiantur, duni
alii in corum locum ob spéciales rationes sufficiuntur, eos
specialibus favoribus prosequi necessarium duxit. Sacra igitur
Congregatio vigore specialium facuitatum a SSmo D. N. Pio
papa IX concessarum , haec quae sequuntur, decernenda
statu it, nempe :
1. P. magister Joannes Chrysostomus Sehirô declaratur ex-
procurator generalis cum privilegiis et juribus, qui ex-procu-
ratoribus generalibus prsefati ordinis competunf. Declarantur
ex-assistentes P. M. Simon Spilotros, et Laurentius Piccioni,
qui pariter ex-assistentium generalium privilegiis fruantur
et gaudeant.
2. S. C. députât P. Raymundum Lobyna in procuratorein
generalem: in primum assistentem generalem P. M. Elisœum
Romanazzi, in secundum P. M. Hieronymum Priori, in ter-
tium P. M. Albertum Angelum Ricciardi, in quartum P. Eliam
Alberani.
3. Primus assistens officium secretarii generalis exercebit ;
ipso vero impedito secundus assistens, et sic de reliquis.
4. Saltem semel in hebdomada definitorium celebrari de-
beat ; eidem P. prior generalis, et eo absente, vel impedito
P. procurator generalis prœsideat.
5. Votum decisivum, quod antea ad P. priorem generalem
tantum spectabat etiam procurator generalis et quatuor assis-
tentes habeant.
6. Graviora negotia ordinis praefato consilio seu definitorio
proponantur, et definianlur, et prsesertim deputatio commis-
sariorum, et visitatorum generalium, provincialium in parti-
(1838). Trappistes. Translation. Erection da titre abbatial. L'ar-
chevêque de Besançon est commis pour opérer la translation
d'une maison de Trappistes, et ériger le prieuré en abbaye
monastique. Rome, 1=' octobre 1847.
(1839). Carmes. Etablissement des assistants généraux. Les assis-
tants généraux existent dans la plupart des ordres, et forment
le conseil du général. Les Carmes mitigés n'ayant jamais eu
d'assistants, le décret institue ce conseil, et fixe ses attributions :
nomination des commissaires et visiteurs généraux, provinciaux
honoraires, présidents des chapitres provinciaux, études, grades,
noviciats, caisse centrale, etc. Rome, 8 novembre 1847.
711
DECRETS INEDITS
712
bus, priorum convenluum qui P. priori generali immédiate
suhsunt, praesldum capitulorum provincialium; omnia iosuper
quœ studia, graduum collalionera et novitiatuiu respiciunt,
pneter alla, quœ jam ad idem consilium spectabant.
7. Infra duos menses P. prior generalis rationem reddat
eidem consilio de omnibus redditibus generalitiis, et consi-
lium ipsum capsam ordinis, qua illius necessitalibus occur-
raliir, coustituet, et ex ea desumenJa eril summa pro vfs-
tiariis P. prions generalis, P. procuratoris et assistentium
generalium.
8. P. Raymundus Lobina deputatur quoad vixeril in pos-
tula lorem pro causis sanctorum ordinis, et consilium sacne
congregationi proponet quid poslulatori in vestiarium assi-
gnanJum sit, et ex qua capsa desumendum.
9. lufra duos menses ralio reddenda eril eidem consilio de
omnibus redditibus causarum sanctorum ordinis, quod impos-
terum postulator quotannis piTDstabil.
^0. Facultates extraordinariae prajfalo consilio attributœ
usque ad proximum capilulum générale perdurabunt. Con-
Irariis quibuscuraque non obstantibus.
Datum Romaj, die 8 novembris 1847.
1840. SOPER APPROBATIOSE C0>STlTUT10NLiI.
Cum in capitulo generali congregationis clericorum regu-
larium infirmis ministrantium celebrato anno 1844, deman-
data fuerit consullationi generali nova constitutionum editio,
qua editioni anno 17-2o, approbalae et prblicatîe qusdam ini-
mutarentur ac adderentur juxla prcescripta in posterioribus
decretis et prœsertim in iis qufein memoralo capitulo generali
lata fuerunt, consultatio generalis ordinationibus ejusdem
cai'ituli obsequens, constitutiones refomiavit, easque huic
S. C. EE. et RR. exhibuit, enixe expostulans apostolicae Sedis
confirmationem.
Propositis igitur constitutionibus sedula diligenterque per-
pensis a nonnuUis S. R. E. cardinalibus ex bac S. C. a SSmo
D. N. Pio PP. IX delectis, Sanctitas Sua eorum votis béni-
gne adhnerens, constitutiones ipsas prout in hoc exemplari a
pag. 10 usque a lOOcontineniur in forma specifica sua auc-
toritate probavit, et confirmavit, mandans omnibus et singulis
superioribus et religiosis totius instituti, ut praefatas constitu-
tiones omnino et praesentem tantum illorum editionem lia-
beant loco preecedentium quae vigore hujus decreti nuUius
roboris declarantur. Contrariis quibuscumque non obstan-
tibus.
Datum Romae ex S. C. EE. et RR. die 10 decembris 1847.
1841. HisPANia.
DECHETrM. — Sanctissimus Dominus noster Plus PP. IX,
attentis peculiaribus circumstantiis peninsulae Hispaniae, pa-
Irem Josephum Vidal in commissarium aposlolicum fratrum
ordinis Eremitarum saneti Augustini calceatorum, qui ad
conventus ejusdem peninsulae pertinent, ad nutum et bene-
placitum Sanclse Sedis elegit, alque constituit, eidem tribuit
facultates omnes, quibus superiores générales fruebantur,
facta insuper eidem potestate paires provinciales, et defini-
(1840). Institut de S. Camille. Constitutions. Le chapitre général
de 1844 ordonna une nouvelle édition des constitutions. I.e
conseil général do l'institut les a corrigées et fait imprimer : le
Saint-Siège les contirme sous forme spécifique; chaque article
est donc formellement approuvé, et devient invariable. Rome,
10 décembre 1847.
(1841,1. Espagne. Augustins. Commissaire pontifical. Le décret
nomme pour les Ermites de Saint-Augustin un commissaire apos-
tolique investi des attributions du général, avec pouvoir de créer
des provinciaux sans le chapitre. Ces mesures extraordinaires
Bonl la suite de la révolution d'Espagne. Rome, 4 juin 1847.
tores provinciales citra celebrationem capitulorum deputaudi.
Constitutionibus ordinis, aliisque contrariis quibuscumque son
obstantibus.
Datum Romte ex S. Congregatione Episcoporum et Regula-
rium, die 4 junii 1847.
18 »2. SlPER LEG.VTO DIBLIOTHEC*.
NuNTio Neapout.\no. — È già qualche anno che trattasi in
questa S. C. de' VV. e RR. la controversia fra Luigia Angela
Scolti, sorella ed erode del defunto Mgr Angelo Antonio
Scotti di Napoli ed i PP. délia Compagnia di Gesù in codesta
ciltà per il b'gato lascialo ai medesimi dal sudetlo Mgr Scotti
délia sua biblioteca coU'obbligo di celebrare per l'anima sua
messe 600, supponendo la nominata Scotti, che ai sudelti PP,
venga proibito dalle loro costituzioni di acceltare legati con
peso di laeise. Rese inutili le osservazioni faite alla nominata
erede Scotti suUa qualilà del legato, e sulle prescrizioni délie
costituzioni, il P. provinciale di Napoli nell'anno 1845, sup-
plice la S. M. di Gregorio XVI, a dichiarare che le costituzioni
délia Compagnia non escludono di conseguire il surriferito
legato, ed il defunto pontefice « attenta informatione P. pro-
curatoris generalis bénigne annuit, pro gratia juxta preces,
contraiiis quibuscumque non obstantibus. » Proseguendo
perô sempre la Scotti nella sua pretensione sulla biblioteca
nialgrado le nuove insinuazioni dell'Emo arcivescovo, la
S. Congregazioue stima che sia sommamente desiderabile nel
caso présente di ottenere una conciliazione, e perciô ha
comandato di scriversi a V. S. incaricandola di traltare colla
nominata Scotti, e col P. provinciale délia Congregazione.
(184-2). Bibliothèque. Legs. Voici ce qu'on écrit au nonce de
Naples : « Il y a plus d'un an que la S. C. examine le litige entre
Louise-Angèle Scotti, sœur et héritière de Mgr Scotti, de Naples,
et les Pères Jésuites pour le legs que Mgr Scotti leur a fait de sa
bibliothèque, en leur imposant l'obligation de célébrer six cents
messes pour son âme. La dame Scotti dit que les constitutions
des Jésuites défendent de recevoir les Itgs qui obligent à des
messes. Toutes les réflexions qu'on a placées sous ses yeux sur la
qualité du legs et sar les dispositions des constitutions n'ayant
produit aucune impression sur l'héritière, le provincial de Naples,
en 18*0, pria Grégoire XVI de déclarer que les constitutions des
Jésuites n'empêchent pas la délivrance du legs en question; et
le pontife, vu l'information du procureur général, adhéra à sa
demande en tout, nonobstant toute chose contraire. Cependant
la dame Scotti persiste dans ses prétentions sur la bibliothèque,
nonobstant les nouvelles représentations du cardinal archevêque.
La S. Congrégation pense qu'il est extrêmement désirable d'ob-
tenir une conciliation; c'est pourquoi elle a ordonné d'écrire
à Votre Seigneurie et de la charger de traiter avec la dame Scotti
et avec le provincial. Votre Seigneurie pourra notifier à la dame
la réponse que l'on fait à ses prétentions, i" Elle dit que le legs
étant grevé de messes, les religieux, d'après leurs statuts, ne
pouvaient l'accepter; que l'induit pontifical qui leur a permis de
recevoir le legs ne peut avoir d'effet, parce qu'il a été accordé
sur un faux exposé, et lorsque la dame Scotti, héritière univer-
selle avait déjà pris possession du legs frappé de nullité. On ne
pouvait donc la dépouiller en vertu d'une concession postérieure ,
qui ne peut être faite au préjudice d'autrui. 2° Le défunt ne '.
pouvait disposer de la partie de la bibliothèque qui appartenait
à la plaignante en qualité d'héritière partielle de son père, et de
ses oncles, dont les livres sont compris dans cette bibliothèque.
Les religieux répondent : 1° Les statuts ne s'opposent pas i
l'acceptation du legs, qui impose une obligation de peu d'impor-
tance en comparaison du legs. L'induli pontifical est, non une
erlce et une concession pour obtenir le legs, mais une pure
interprétation du texte des constitutions. 2° Le testateur ayant
lé^ué conformément aux lois une bibliothèque qu'il connaissait
fort bien, l'héritier est tenu de céder cette bibliothèque ou d'en
payer le prix au légataire. Cependant les religieux, sachant que
la dame Scotti désire céder la bibliothèque à sa patrie, ne veulent
pas s'y opposer entièrement; ils sont disposés à lui laisser une
partie'de la bibliothèque, afin d'arranger l'affaire.
7i3
DECRETS INEDITS
714
Potrh V. S. fiiro conoscere ailla prima le cccezioni che sof
frono le seguenti sue ragioni.
1. Pei'cliè essendo il legato gravato di messe, non poteva
dai PP. Gosuiti accetlarsi a tenorc délie costituzioni, ne gio-
vare il rescritto ponlificio che gli abilitava ad accettare il
legato : giacchè qiiesto fu concesso per un falso asserto, e
perché fu concesso quando la Scotti corne erede universale,
già era ontrata in possesso del legato nullo, e non poteva
essere spogiiata per una grazia posteriore, che non è mai data
a daniio del tcrzo.
2. Perché il dcfonto non poteva disporre di una parte
délia libreria che speltava alla istante, corne parziale erede
del padre, dei zii, i libri dei quali fanno parte délia stessa
libreria.
Aile quali cose ragionevolmente si risponde dai Gesuiti :
1. Che le cosliluzioni non si oppongono aU'accettazione
del legato, che importa una obligazione di poca entità a con-
fronto del legato istesso, che il rescritto ponlificio non im-
porta una grazia o facoltà per conseguire il legato, ma sol-
lanto una mera interpretazione del testo délie costituzioni.
2. Che a tenore di legge avendo il lestatore legato la
libreria che bene conosceva, l'erede è tenuto a consegnare la
libreria medesima, o pagare il prezzo al legatario. Tuttavia i
RR. PP. conoscendo che la Scotti desidera fare un beneficio
alla patria délia delta libreria, non vogliono opporvisi per
intiero, e sono disposti di cedere alla Scotti porzione délia
libreria, perché ciô serva a terminare la questione amichevol-
menle.
La prelodata S. C. spera che V. S. colla sua persuasione
saprà ottenere quello che finora non si è potuto conseguire,
e qualora possa combinare una taie conciliazione, la rimet-
terà alla stessa S, Congregazione per l'approvazione, in caso
diverso poi l'informera dell'operalo.
Romaj, 22 februarii \ 848.
1843. Super eodem.
Cardin.4LI archiepiscopo Neapolitano. — Per ultimare la
nota vertenza per il legato Scotti a favore del collegio de' PP.
Gesuiti di Napoli esistente Ira i medesimi, e la Scolii sorella
del defonto Mgr, si è decisa questa S. C. aderire a quanto
richiedesi dalla sudetta Scotti, di agire cioè in causa per delto
legato. In seguito di ciô si partecipa alla E. V. affmchè si com-
piaccia fare conoscere alla Scotti, che la S. C. sarà per occu-
parsi délia causa predetta, ma essere mestieri che la medesima
qui in Roma deputi un suo procuratore légale.
Romae, 26 februarii 1848.
1844. Ordinis CApnciNORUM.
Ex audientia SSmi diei 4 februarii 1848. Sanctitas Sua
audita relatione P. procuratoris generalis bénigne annuit et
propterea mandavit commilti P. ministre generali ordinis,
(1843). Bibliothèque. Procès. La dame Scotti ne voulant pas
entendre parler de conciliation, la S. Congrégation écrit au car-
dinal archevêque de Naples : « Afîu de trancher le conflit qui
s'est élevé entre la dame Scotti et le collège des jésuites de Naples
au sujet du legs de la bibliothèque, la S. Congrégation a résolu
de faire ce que celle dame demande, c'est-à-dire de traiter la
question d'une façon juridique. On prie donc votre éminence de
vouloir bien faire savoir à lu dite dame que la S. Congrégation
s'occupera de l'affaire, mais qu'elle doit désigner à Rome un pro-
cureur légal. Rome, 26 février 1848. »
(1844). Capucins. Pharmacie. Les capucins de Palerme ont une
belle pharmacie annexée à leur intirm noerie. permet aux reli-
gieux qui gèrent la pharmacie de vendre des remèdes aux sécu-
liers; le bénéfice sera affecté à l'infirmerie, jamais à la commu-
nauté. Rome, 4 février 1848.
ut veris existeniibus narralis, pro suo arbilrio et conscientia,
concédât facultalem retinendi nomine S, Sedis, pro valetudi-
nario pra>fatam ofTicinani medicnmentariam (in conventu
Panormilano Capucinorum) indulgendo eliam ut duo religiosi
conversi pharmacopolae valeludinarii ejusdem conventus pos-
sint pliarmaca absque tamen studio.sa iiegotialione cxtraneis
vende ic, accipere, et retinore pecuniani, ita tamou ut qualibet
die accepta pccunia rei-onatur in capsa duabus clavibus
olisorala, quarum una a vicario v.iletudinarii, altéra vero
a lertiario per guardianuni eiigendo retineatur ; quando
nova pliarmaca, et aliiu res ad diclum oilicinam necessariaj
fomparandaeerunt, religiosi pharmacupohe qualitatem, quan-
iilatcm, prelium, et cognoscant, et pricfmianl, prelium vero
per tcrtiarium persolvatur : quod si factis necessariis ex-
pensis et proviso conservationi ejus otlîcinse niedicamenta-
riic, aliqua summa supererit, ea tantum impendatur pro
necessitatibus valeludinarii ; nunquam vero favore conven-
tus, ciim omnimoda dependentia aguardiano. Contrariis, etc.
Romae, etc.
1845. Ordinis carmelitabum.
PnioRi GENERALI. — Conosciiitosi da questa S. C. de' W. e
RR. corne in Torino siano insultati i fralelli de' Carmelitani
scalzi per la forma del cappello simile a quella de' PP. Ge-
suiti, e nel desiderio di porvi un arpine, ha creduto espe-
diente rimeitere il tutto con le facolta opportune alla pru-
denza e discrezione délia P. V. alHnchè nella provincia del
Piemonte sia provveduto in modo da evitare simili incon-
vénient!.
Romœ, 26 martii 1848.
1836. Ordinis carthusiensis.
Ex audientia SSmi diei 31 martii 1848. Sanctitas Sua bé-
nigne annuit et propterea mandavit comm. P. procuratori
generali ordinis (Garthusianorum) ut veris existeniibus nar-
ralis, pro suo arbilrio et conscientia indulgeat pro extensione
prfefUi indulli diei 20 martii 1848, eliam quoad excipiendas
confessiones mulierum (in ecclesia monaslerii Fossœnovae)
servata relate ad tempus, et in reliquis omnibus forma ac
tenore ejusdem indulti. Contrariis, etc.
Romae, etc.
1847. Super particulari congregatione.
Episcopo Fanen. — A provvedere nel tempo présente a
quanto si riferisce alla Compagnia di Gesù, la Santità di N. S.
hâ formata una particolare Congregazione délia quale sostiene
(1845). Carmes de Turin, Perrnission de changer de chapeau. La
S. Congrégation écrit au général des Carmes déchaussés : .< On a
appris que les Carmes déchaussés sont insultés à Turin à cause de
leur chapeau, qui ressemblée celui des Jésuites. La S. C. remet
l'affaire à la prudence et au jugement de votre paternité révé-
rendissime pour prendre des mesures propres à éviter de
semblables inconvénients dans la province de Turin. Rome,
26 mars 1848. >>
(18 '!<)). Chartreux. Permistion de confesser les femmes. On a vu
précédemment que les Chartreux de Fossanova furent autorisés à
prêcher dans leur église et à confesser les hommes. Le présent
ndult étend l'autorisation à la confession des femmes. Rome,
31 mars 1848. »
(1847). Dispersion des re'igieux. La S. Congrégation écrit à
Mgr l'évêque de Fano : « Afin d'aviser à ce qui concerne pré-
sentement la compagnie de Jésus, le saint-père a formé une
congrégation particulière qui a pour secrétaire Mgr Mertel, audi-
teur de Rote. Votre seigneurie pourra donc s'adresser à lui pour
recevoir les instructions opportunes. Rome, 18 avril 1848. a
lo
DECRETS KSEDiTS
716
l'incarico di segreiario Mgr Meilel, uditore délia S. R. Rola.
Al predetto adunque V. S. potrà rivolgersi per le opportune
istruzioni. Nel paiteciparle inlaulo d soltoscritto curJiual pre-
fettû quesle sovraoe disposizioiii, le prega che Dio la pros-
peri, etc.
RoniiE. 18 aprdis 1848.
1848. SCPER RBCrtARI DEPITATO.
ViCARio CAPiTCLARi Jamex. — Il p. Giovaani-B.ittisla Giu-
liani, chierico regolare Somasco, ha rappresenlato potersi
dare il caso che venisse eletto membro délia caméra de' depu-
tati da qualouno de'circondari di G^'iiova, non estante la sua
qualité di religioso; quindi nel desiderio di peter giovare
agli allari ecclesiaslici o misti ha implorato la opportuna
abilitazione. Sua Santità si è degnata benignaniente annuire
uella supposizione, che il supplicante sia persona proba, e
cfae possa colla sua influenza giovare agli interessi délia
Chiesa. A niaggiore sicurezza per allro si unisce alla présente
il relative rescrillo, afiinchè ella, quante volte creda che il
sudetto religioso abbia le convenienti doti di probità e di
capacità per servirsi di laleefficio in bene délia Chiesa e délie
Stato, consegni a lui l'aunesso rescritte : altrinienti lo ritenga
presso di se, e colla prudenza che l'è propria lo dissuada ad
assumere taie rappresentanza, mostrandogli le dillicoltà e gli
imbarrazzi, a oui putrebbe essere espeste. Tante per la rego-
lare esecuzione si partecipa a V. S.
Ex audieutia SSoii diei 3 maii 1848. Sanctilas Sua bénigne
auuuit, pro dispensaliene ut orater non obstante statu reli-
gioso in deputatum eligi, ejusdemque deputati munus exer-
cere pessit et valeat. Cenlrariis, etc.
Roma?, etc.
4849. Ordiris cabthusiai^orïïm.
Priori geskeali. — Ha supplicato V. P. per aver la con-
ferma délie facoltà che cencesse Pie VI al superiore générale
de' Certesini, allorquande avvenne la soppressione degli ordini
regolari ad etfetto di provvedere ai monaci discacciati da' loro
monasteri, i quali sono stali già espuisi nella Svizzera e che
potranne ancora essere disciolti nella Francia. le circostanze
in oui si trovavane le cose religiose nel pontificato di Pio VI,
erano ben diverse da quelle presenti; e benchè sia già acca-
duto lo scioglimente de' monasteri nella Svizzera, non deve
mostrarsi sullo stesso eggettodiffidenza verso l'attuale governo
di Francia cen préventive misure. Inoltre la S. Sede con ma-
turità di consiglie ha fissate per le Spagne e pel Pertogalle
délie massime in circostanza délie avvenute soppressioni, le
quali mentre proveggono ai religiosi, sono dirette a mantenere
(1848). Elections. Député. Somasque. Un religieux de l'institut
des Somasques est autorisé à se présenter à la députation. On
écrit au vicAire capilulahe de Gfines : « Le P. Giuliani, clerc
régulier somasquc, a représenté qu'il se peut qu'il soit élu député
par un des arrondissements de Gènes, malgré sa profession de
religieux. C'est pourquoi, par désir de collaborer aux affaires
ecclésiastiques et mixtes, il a demandé l'autorisation requise. Le
saint-père a bien voulu consentir, dans la supposition que le
recourant est homme de bien, et qu'il peut par son influence
servir les intérêts de l'Eg'.ise. Cependant pour plus de sûreté on
joint l'induit à la présente lettre. Si votre seigneurie estime que
le religieux réunit les qualités et la capacité qu'il faut dans l'in-
térêt de l'Eglise et de FEtat, elle lui remettra l'induit ci-joint.
Autrement qu'elle le garde, et conseille prudemment au religieux
de se désister de sa candidature, qui pourrait lui causer des diffi-
cultés et des embarras. Rome, b mai 1848. »
(1849). Suisse. Clcirlreux. Suppression des couvents. Le Saint-Siège
n'a pas cru devoir renouveler de nos jours les pouvoirs extraordi-
naires que Pie VI conféra aux supéi leurs des communautés
la fiducia dcl ripristinamenlo degli erdiui regolari. Quindi
increndo alla stessa niassiina questa S. G. anche in forza di
speciali facoltà, ed a tranquillità délie coscienze, dichiara che
i religiosi Cerlosini, i quah sono coslretti nelle attuali cir»
coslanze délia Svizzera, a rinianere fuori del chiostre, e non
possono comodaaiente trasferirsi in altre Ccrtese, si abbiano
a censiderare corne i religiosi leniporaneamente secolarizzali,
e per couseguenza ferme sempre riniauendo il vote di castità,
riguardo agli altri voti sono tcnuti osservare le sostanziali
cese per quanto sono compatibili colle slalo in cui si trovano,
e loro si concède di niangiare di grasso, finchè rimangono
fuori del chiostre, e di adattarsi nella recita dell'officio e nella
celebrazione délia messa al caleniario délia diocesi in cui si
trovano, lasciando il rite Certesino. Possono perciô con reli-
giosa moderazione ricevere e ritenere denaro, spenderle, aver
mobili, usare degli stabili, clie loro fossero concessi, ma non
acquisfare il dominio e preprielà délie cose, ne disporre délie
medesime, specialmente causa mortis, e moite mené ricevere
beneficii ecclesiastici. Devranno peraltro gl' individu!, allorchè
lo potranne, fare ricorso ala S. G. per meltersi in regola ed
oltenere spéciale induite che 1ère sia di giustihcazione presso
gli ordinari, nelle cui diocesi vogliono rimanere.
Potrà V. P. far conescere colla dovuta prudenza e riserva-
tezza queste determinazioni dalla S. G. esortando in pari
tempo i religiosi a menare in mezzo al secelo ima vita esem-
plare che sia di edilicazione ai fedeli, rammenlande ai mede»
simi l'obbligaziene di tornare al chiostre teste che petranno.
In quante poi aile monache del suo erdine, sa mai esistessero
nella Svizzera, debbeno i rispettivi vescovi fare ricorso alla
S. Sede.
Romae, 5 junii 1848.
menacées de suppression. Voici ce que la S. Congrégation écrit
au général des Chartreux : « Votre paternité a demandé la con-
firmation des pouvoirs que Pie VI accorda au supérieur généial
dîs Chartreux lors de la suppression des ordres réguliers. Votre
paternité désire pourvoir à la position des moines de Suisse qui
sont déjà chassés de leurs maisons et à ceux de France pour les-
quels on craint une semblable dispersion. Les circonstances où
étaient les affaires religieuses à l'époque de Pie VI étaient bien
diverses de la situation présente. La suppression des monastères
est accomplie en Suisse, il est vrai; mais il ne faut pas que des
mesures préventives témoigneni de la défiance à l'égard du gou-
vernement Qciuel de la France. En outre, le Saint-Siège a adopté
avec la plus grande maturité pour l'Espagne et le Portugal cer-
taines maximes, qui, en fixant la position des religieux renvoyés
de leurs communautés, tendent à entretenir l'espoir du rétablis-
sement des ordres réguliers. La S. Congrégation, se conformant à
ces maximes et d'ailleurs investie de pouvoirs spéciaux, déclare,
pour la tranquillité des consciences, que les Chartreux, qui, par
suite de la situation actuelle de la Suisse, sont contraints de vivre
hors du cloître et ne peuvent commodément se retirer dans
d'autres Chartreuses, doivent se considérer comme les religieux
sécularisés temporairement ; par conséquent, le vœu de charité
subsistant dans toute sa force, ils doivent, en ce qui concerne les
autres vœux, observer les choses essentielles qui sont compatibles
avec leur position. On leur permet de faire gras tout le temps
qu'ils vivent hors du cloître, et de suivre pour l'office et la messe
le calendrier de leur diocèse, et abandonner le rite chartreux. Ils
peuvent donc dans la mesure de la modération religieuse recevoir
et garder de l'argent, le dépenser, avoir des meubles, l'usage des
immeubles qui leur seront cédés, sans acquérir le domaine et la
propriété, ni en disposer, spécialement causa mortis, et encore
moins prendre des bénéfices ecclésiastiques. Cependant les reli-
gieux dijvront recourir à la S. Congrégation lorsqu'ils pourront,
pour se mettre en règle et avoir un induit spécial qui leur serve de
justification auprès des Ordinaires dans les diocèses desquels ils
veulent demeurer. Votre paternité pourra notifier avec prudence
et circonspection ces décisions de la S. Congrégation; en même
temps exhorter les religieux à garder dans le monde une conduite
exemplaire et édifiante. Qu'ils sachent qu'ils devront rentrer au
cloître dès qu'ils pourront. En ce qui concerne les religieuses de
l'ordre des Chartreux, supposé qu'il y en eût en Suisse, les èvêques
respectifs devront recourir au Saint-Siège. Rome, S juin 1848. »
717
DECRETS INEDITS
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1850. Ordinis barnabitauum.
Cardinali AUCniEPiscopo Neapolitano. — La liinpn e disRiis-
tosa veiteiiza clie si à a{,'itata Ira il reiigioso Pasquale Salvali,
barnabita, ed i siipcrioridel siio istiliito, hannoresaindispen-
sabile la siia secolarizzaziono. Peiciô non deve recare inara-
viiçlia a V. E. se in questo caso slraordinario soguendo le
istriizioni date da Sua Sanlità per simili casi, rilasciala siasi la
secolaiizzazione in forma graziosa, pioi> scnza commissione
col solo obbligo di mostrare aU'ordinario l'indiiUo medcsimo,
ed il titolo di palriinonio. V. E. portanlo ne resta avvertita
per sua nornia, ed i; autorizzata ad assolvere anche per inezzo
di suddelegato dalle censure e pêne ecclesiastiche che il
medesinio per la dimora fuori deUMsliluto avesse potuto
incorrere e dalla irregolaritfi che avesse contralto, ed a ridurre
anche a minor somma la tassa del S. patrimonio.
Rom», 8 julii 18i8.
1831. Super trappensibus calliarum.
ËPisGOPO Valentinknsi. — Gaudeo quammaxime in mo-
nasterio Aquiebellensi congregalionis B. M. V. de Trappa
recenlioris refomiationis paceni atque coiicordiani reslitutam
esse ; que fieri poterit, ut monastica disciplina in eo magis
magisque vigeat, atque florescat. Verum optandum etiam
foret ul (lucelibot ditfidentiœ causa intei' vicariuni generaîem
praefatae congregationis et P. Orcise ejusdem monasterii
abbatem e niedio omnino removeretur. Sed hœc S. C. EE. et
RR. hujusmodi spe fréta inlciim eunidem abbatem Orcise,
donec aliter decernatur, ab obligatione accedendi ad capitulum
générale ob peculiares circumstaniias bénigne eximit.
Hac autem occasione non abs re erit amplitudini tuaî signi-
ficare declarationem datam die 3 maii 1839 a Gregorio XVI
S. M. circa facultates quas episcopi in monasteria Trappen-
sium in Gallia tamquam apostolicae Sedis delegati exercera
possunt. Propositum fuit dubium sequentis tenoris : Cum in
art. 8 decreti diei 3 octobris 1834, decernatur : quamvis mo-
nasteria Trappensium a jurisdiclione episcoporum exempta
sint, ea tamen ob peculiares rationes, et donec aliter statua-
tur, jurisdictioni eorumdem episcoporum subesse, qui pro-
cédant tamquam apostolicae Sedis delegati : qjseritur in quo
ea jurisdicatio consistât, et quaenam jura episcopi circa mo-
nasteria exercere valeant? Summus pontifex, die 3 maii 1839
respondendum edixit : Donec aliter a S. Sede decernatur,
monasteria et monachos subjectos esse visitationi et correc-
tioni episcoporum salvis constitutionibus ordinis. Ex hac
(1850). Barnabites. Sécularisation. Quoique l'induit de S(?cula-
xisation soit d'habitude remis à l'Ordioaire pour qu'il l'exécute
et le fulmine, il est des cas où il faut le délivrer sous forme gra-
cieuse., La S. Congrégation écrit au cardinal archevêque de Naples:
< La longue et déplorable question qui a eu lieu entre le religieux
Pascal S. Barnabite et les supérieurs de son institut, a rendu sa
sécularisation indispensable. Votre éminence ne doit donc pas
trouver étrange que dans ce cas extraordinaire, suivant les ins-
tructions du Saint-Père, on ait accordé la sécularisation en forme
gracieuse, c'est-à-dire sans commission, à la seule condition de
présenter l'induit à l'Ordinaire, ainsi que le titre du patrimoine.
Votre éminence en est avertie pour sa gouverne; elle est autorisée
à absoudre (même par subdélégué) le religieux des censures et
des peines ecclésiastiques qu'il a pu encourir en demeurant hors
du cloître, et à le dispenser de l'irrégularité. Elle pourra aussi
abaisser le chiffre du patrimoine. Rome, 8 juillet 1848. »
(1851). Trappistes. Dispense du chapitre général. Dom Orcise, abbé
d'Aiguebelle, est dispensé jusqu'à nouvel ordre d'assister au cha-
pitre général. Conformément au décret du 3 mai 1839, la S. Con-
grégation déclara que les Trappistes de France sont soumis à la
visite et à la correction des évoques en qualité de délégués apos-
toliques, excepté pour les choses exprimées dans les constitutions.
Rome, 18 décembre 1848.
declaralionc ampliludo tua agnoscerc poterit auctorltatem
quain in monaslerium Aquicbellense infra limites istius diœcesis
existens rite exercere valeat. Hœc dum amplitudini tuse signi-
fico, [)rospera cuncla et fclicia adprecor ad Dinum.
Uoiiiie, 18 decembris 18-18.
1852. Taxje.
GENERAti ORDINIS PR^DicATORUM. — Nel capltolo générale
dell'ordine de' Predicalori lenuto nel maggio 1844, alcune
provincie avendo reclamato per essere troppo gravale suUe
contribuzioni dovute al P. générale, procuratore générale e
socj, si décréta che tali contribuzioni fossero allora sospese,
finchè si esaminassero le rcndite délia Caméra generalizia par
conoscere lo stato, e costando al P. maestro générale délia
nécessita délie dette contribuzioni, se ne dovesse fare un' equa
distribuzione nelle provincie.
Sono passati già quattro aiini, e questo esame ancora non è
stato falto ; per cui si è ricorso a quesla S. G. de' VV. e RR.
domandando che l'enunciato decreto sia eseguito. Inoltre da
questa S. G. de' VV. c RR. con decreto del 1° marzo 1847, fu
prescritto che il sindaco délia Gainera générale dovesse ren-
dere conto al detinitorio, e quindi se ne facesse relazioue alla
stessa S. Gongregazione. Ma la medesima niun rapporto ha
avuto su taie oggetlo. Infiue crede assolutamente necessario
che si ponga in regola l'amministrazione délia cassa per le
cause de' Santi. Quindi è che la S. C. volendo assolutamente
la esecuzione del cilato decreto del capilolo générale e di
quanlo ha essa prescritto, e che si provegga alla causa dei
Santi, ha ordinato che s'ingiunga a V. P. Kma, perché dentro
il termine di un mese, dia esecuzione all'enunciato decreto
del capitolo générale, insieme col suo definitorio générale,
lassando le convenienti contribuzioni, e renda conto allô
slesso defmitorio délia rendita dell'ospizio, e délia cassa dei
Santi, e quindi trasmetta quanto avrà operato a questa S. C .
col voto in iscrilto dello stesso defmitorio générale.
Romœ, 16 septembris 1848.
1853. SCPER DELATIONE HABITCS.
Generali Olivetanorum. — Pur troppo è riprovevole la
condotia di quel religiosi che arbitrariamenle si sono permessi
pressochèdisertare questo monastero di S. Francesca Romana;
non meno è colpevole la sottrazione di somme, che di comune
accorde si è falta dalla cassa del B. Bernardo, siccome V. P .
riferisce col suo foglio del 14 corrente. Da lungo tempo la
S. G. ha chiesto un rendiconto délia detta cassa al P. abbate
(1852). Dominicains. Caisse générale. Caisse des saints. La
S. Congrégation écrit au général : « Quelques provinces ayant
porté plainte contre les contributions excessives qu'elles payaient
au général de l'institut, le chapitre général, tenu au mois de
mai 1844, décida que ces conlributions fussentsupprimées jusqu'à
ce qu'on eût examiné les revenus de la chambre généralice, et
que la nécessité des contributions constatée par le général, on
devrait les distribuer équilablement entre les provinces. Quatre
ans sont passés, et cet examen n'est pas encore fait. On a fait
recours à la S. Congrégaliou pour demander l'exécution du décret.
En outre, un décret de cette S. Congrégation en date du
l" mars 1847 a prescrit que le syndic de la chauibre généralice
rende compte au définitoire et qu'on en réfère ensuite à la S. Con-
grégation. Or celle-ci n'a jamais reçu de rapport. Enfin elle croit
absolument nécessaire de régler l'administration de la caisse
pour les causes des saints. Voulant absolument que ce» diverses
dispositions soient mises à exécution, elle a ordonné de com-
mander à votre paternité révérendissime de remplir, de concert
avec le détinitoire, le décret du chapitre général, dans le délai
d'un mois; de fixer les contributions convenables, de rendre
compte du revenu de ITiospice au définitoire, ainsi que de la caisse
des saints. Rome, 16 septembre 1848. »
'19
DECRETS INEDITS
720
procuratore générale, che di continuo lo ha ripromosso :
recenlemente se ne rinnovô la demanda verbalaiente : se
anco a qiiesla mancherà, la S. C. dovrà divenire a niisure di
rigore ; intanto vorrh V. P. prevenirio.
Riprovevolissimo poi e ridicolo è il contegno del P. Am-
brogio Bernabô, soverchiamente pusillanime. Tuttogiorno si
Tedono in Roma religiosi di tutti gli ordini e di tutti gl'istituti,
che accudiscono con editîcazione dei fedcli aile proprie incom-
benze, percorrendo ogni parte délia città senza usare la bas-
sezza di travestimento e finzione, ma facendosi gloria di mos-
trare que' religiosi distintivi che assunsero alla professione,
eppure nessuno per questo è stalo moleslalo.
Sarà pertanto officio di V. P. di ammonire e richiaraare al
dovere i sudetti, ognuno perciô che lo riguarda, etc.
Romae, 19 januarii 1849.
1834. CaPCCOORUM I.N UISPANIA.
NcsTio HispAMARUM. — 11 P. Fimiino d'Alcarni, comniis-
sario apcstolico in Roma de' religiosi capuccini Spagnuoli,
neiratto di dover ritornare in Ispagna per la sua promozione
al vescovato di Osma, ha presentato a questa S. C. l'acclusa
istanza. lu essa corne rileverà V. S. fu presentata la sua ferma
fiducia che possa ia codesto regno riaprire alcuni conventi
sotlo il titolo di Missioni, e affinchè nei medesimi abbia da
bel principio da introdursi la esatta osservanza regolare, sup-
plica perché venga distir.ato un commissario apostoiico,ilquale
unitamente a due assis'.euti o definitorj, possa prendere giusta
cognizione délie persone religiose e dei locali, ed in seguito
adotlare le analoghe provvidenze per la regolare apertura dei
conventi. Il prelodato padre inoltre propone i soggetti che
credcrebbe adattati aU'oggetto, suggerendo anche i modi di
sosliluzione in caso di morte di uno degli elelti, e ciô fino a
che non verranno prese delle slabili provvidenze dalla S. Sede
suUa situazione de' regohri in codesto regno.
La S. C. non ha potuto a meno di non prendere in conside-
Mzione le accennate iftanze, e prevalendosi anche'delle spe-
ciali facolià accordate dalla S. di N. S. ha creduto di coramet-
tere alla sperimentata prudenza di V. S. tutte le facoltà
necessarie ed opportune per potere prendere quelle provvi-
denze che nella sua saviezza crederà confacenti alla deside-
rata apertura dei sudetti conventi, deputando in commissario
apostolico ad nutum S. Sedis ed in assistenti quel religiosi
che vengono in detta supplici proposti, o altri che| colla intel-
ligenza del prelodato P. Firmino credesse V. S. più meritevoli,
(1833). Eabit. Olivétains. Révolution. Au mois de janrier 1849,
Rome n'éiait pas encore agite'e au point d'obliger les religieux de
quitter l'habit. La S. Congrégation écrit au général des Olivé-
tains ; € Il faut hautement désapprouver la conduite des leli-
gieui qui se sont permis d'abandonner arbitrairement le mo-
nastère de sainte Françoise Romaine et d'emporter les fonds de
la cause du bienheureux Bernard. La S. Congréjjation a depuis
longtemps de nandé au procureur général le compte de cette
caisse, Il l'a promis; dernièrement on a renouvelé verbalement
la demande; s'il recule encore, la S. Congégaiion devra prendre
des mesures de rigueur. Votre paternité voudra bien l'en aviser-
En outre, la conduite du P. Bernabo a été souverainement ridi-
cule et condamnable. Nous voyons journellement à Rome des reli-
gieux de tout ordre et de tout institut remplissant leurs fonctions
àrédification des fidèles et circulant dans toute la ville sans avoir
la lâcheté de se déguiser; au contraire, ils mettent leur honneur
à porter les marques dislinctives de leur profession, et nul n'a
été molesté. Votre paternité voudra bien avertir et rappeler au
devoir ces religieux, chacun en ce qui le regarde. Rome, 19 jan-
vier 1849.
(1854). Espa'jne. Capucins. Collège pour les missions. Le P. Firmin,
commissaire apostolique des capucins espagnols, nommé évoque
d'Osraa, espère pouvoir rétablir quelques couvents sous le titre de
Hissions. La S. Congrégation délègue tous pouvoirs au nonce de
Uadrid pour rétablir ces couvents, nommer le commisaire apos-
tolique et ses assi^tant:^. Rome, 2 mars 1849.
concedendo al P. commissario elelto tutte quelle facoltà che
godono i superiori di detlo ordine.
La S. C. è nella cerlezza, che mediante il di lei zelo e pre-
raura, potrà in codesto regno rifiorire un ordine tanto bene-
merito délia Chiesa. .
Romte, 2 martii 1849. |
1855. Slter expulsione. '
Ge-nerali fratrl'm p^nitentue. — La S. C. de' W. e RR.
ha preso in considerazione quauto le venne rappresentato
dalla P. V. sulla caltiva ed incorreggibile condolta del reli- %
gioso Raffaele, sacerdote professe del suo ordine, attualmenle
stanzialo in codesto convento, ed ha trovato espediente il
partilo suggerito di espellerlo dall'ordine, onde impedire la |
prevaricazioue degli altri. Ad ottenere peraltro lo scopo è '
necessario di procédera nelle forme consuete prescritte dai
sagri canoni e dalle costituzioni dell'ordine stesso contro gli
incorreggibili. E perciô la S. C. commette alla P. V. di fare i
rinchiudere il detto religioso in una caméra opportuna e spar- |
tata dal convento, e quivi ritenerlo loco carceris. Abilitandola
per l'effetto a servirsi de' mezzi più efficaci, ed anche délia
forza, ben inteso che in quesl'ultimo caso si usino tutte quelle
avvertenze, cautele e riguardi che sono necessarj per non
compromettere il decoro dell'ordine e la quiète di codesta
religiosa famiglia. Si darà poi cura la P. V. di compilare un
incarto a forma di processo sugli addebiti del detto religioso,
e questo portato a fine colla maggior possibilo soUecitudine,
lo trasmetterà a questa S. C. la quale si riserva di prendere
le successive determinazioni.
Romae, 16 januarii 1850.
1856. Super testamento episcopi.
Sacra Congregatio, vigore specialium facultalum, attentis
precibus oratoris (fr. démentis Mangini, ordinis Car-
melitarum excalceatorum episcopi Cuneen), vigore specia-
lium, etc., precibus bénigne aimuit, pro facultate disponendi,
etiam per testamentum, ita tamen utbona in très partes divi-
dantur, quarum una ecclesias cathedrali cedere debeat, alla in
opéra pia, de tertia|vero libère disponera possit, reservatis sacris
supellectilibus ad formam const. S. Pii V, favore ecclesiae
cathedralis ; contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romaî, 23 februarii 1850.
1837. Super regularibds reipdblic* chilensis.
Expositum est SSmo D. N. Pio PP. IX, quemadmodum in
{[8ôb). Incorrigible. Expulsion. La réclusion dans une chambre
tient lieu de prison. On écrit au général des Frères de la Péni-
tence : a Vu la mauvaise et incorrigible conduite du P. Raphaël, la
S. Congrégation approuve qu'il soit expulsé de l'institut, afin d'em-
pêcher la perversion des autres. Il faudra donc procéder dans les
formes canoniques et selon les statuts de l'ordre. La S. Congré-
gation commet à votre paternité de faire enfermer le religieux
dans une chambre écartée et de s'y détenir loco carceris. Votre
paternité pourra prendre à cet effet les moyens les plus efficaces,
et, au besoin, employer la force, en usant toutefois de toute la
circonspection, précautions et égards nécessaires pour garder
l'honneur de l'institut et la paix de la communauté. Puis votre
paternité aura soin de faire dans le plus bref délai une enquête
canonique et de l'adresser à la S. Congrégation, qui se réserve les
décisions subséquentes. Rome, 16 janvier 1850.
(\8b&). Evéque régulier. Testament Mgr l'évêque de Cunéo, carme
déchaussé, obtient l'autorisation de disposer de ses biens par un
testament, savoir, un tiers pour la cathédrale, le second tiers en
œuvres de bienfaisance, et le surplus au gré du prélat. Les orne-
ments sacrés sont réiervés à la cathédrale, conformément à la bulle
de S. Pie V. Rome, 25 février 1850.
(1857). Chili. Visite apostolique des réguliers. Mgr l'archevêque de
S. lago est nommé pour cinq ans visiteur et délégué apostolique de
1
721
DECRETS INEDITS
722
Chilensi Ilopublica ob anteacli temporis calamilates nonnulli
abusiis in | Iuits regulaiium faiiiilias irrcpsorint, qiiainvis Ciute-
roqiiin rcligiosi ordines sacrisillic rébus non levipra-sidioetor-
namento sint. Ad cos i-itur abusus radicitus cvellfindos, alque
ul liiuloni fainili;c ad piistiiunn regularis disci|)rniic splendorem
revocala!,deecclesiaacdeaniinai'iim salute inibi mayis in dies
bene nicreantur, Sanctitati Siub enixis procibus snpplicatiini
est, ut illis visilatorem apostolicum congruis inslructuni facul-
talibiis depulare dignaretur. Itaqiic suninius idem I'. Pius IX,,
regulaiiuni earunidem faiuiliarum boi)o prospicere ciipiens,
rébus omnibus mature perpensis, pro sua benigni'.ale, et de
apostoiicie potestatis pleniluiline U. P. D. Rapbaeiem Vaienti-
num Valiiiviero archicpiscopum S. Jacobi de Chile, multa sibi
religionis,doctrin.Te, prudentiajque laude commendatuni elegit,
et ail quinquennium ab hinc futurum nenqie ad toliim annum
millesinniin octingentesimum quiiiquagesiinum quintum, in-
térim vero ad suum Sanctœque Sedis benepiacitum doputavit
in dpjpgatum et visitatorem apostolicum omnium et singuia-
rum familiarum rogularium cnjuscuuique ordinis et insti-
tuti, qua; nunc in Cliilensi republica existant. Itaque idem
SS. Pater omnibus et singulis reguiaiibus in republica Chi-
lensi existentibus cujuscumque insîiluli aut congregationis,
eorunique oflicialibus cujuscumque gradus in virlute sancla;
obedienliee praecepit, ut ei debitum prajstent obsequium, ac
diligenter obediant, sublata idcirco, apostolica visitatione
durante cuilibet ex superioribus cujuscumque regularis ordinis
generalibus potestate quidpiam vel per se vel per alios, sive
scriptis, sive voce mandandi, consulendi, et decernendi, quod
retardare vel imminuere quomodolibet possit hujus visila-
tionis et delegationis apostobeai efïectum, atque insuper
decernendo, ut omnes superiores, et definitorium seu con-
suUatio provinciœauctoritate sui muneris non aliter uti possint,
nisi quatenus id aposlolicus visitator permiserit. Salvam tamen
nihiloininus declaravit auctorilatem Romanarum Congregatio-
num. prœsertim S. G. Episcoporum et Regularium negotiis
prœposita?, atque ad missiones quod attinet S. G. de Propa-
ganda Fide. Juxta hœc, ut archiepiscopus visitator et delega-
tus apostolicus officii sui partes rite, ac majori cum fiuctu
exercere valeat, Sanclitas Sua non modo illi concessit eas
facidtates quœ ejusdem proprise sunt muneris, verum etiam
illas omnes quas habent supremi modcratores seu générales
cujuscumque regularis ordinis, aliasque prout sequitur be-
iiiguo est impertita, nempe : 1. Visilandi tam in spirituabbus,
quam in temporalibus, ac œconoraicis omnia et singula mo-
nasteria, conventus, collegia, domos, hospitia, grancias, et
eremos in quibus sive permanenter, sive per aliquod etiam
brève temporis spatium sint, aut commorentur viri reb'giosi
cujuscumque ordinis^ congregationis aut instituti. 2. Regu-
larem disciplinam restaurandi, ubi labefactafuerit, abusus qui
irrepseriut divellendi. 3. Designandi, aui etiam de novo eri-
gendi monasteria, vel conventus pro novitialu in quibus
vigeat observanlia regularis disciplinœ, juxta tamen canonicas
sanctiones, et régulas cujuslibet ordinis, ceteris vero, ubi opus
fuerit, suppressis et clausis. 4. Licentiam impertiendi novitios
ad habiium recipiendi et explelo tyrocinio in nionasteriis vel
conveulibus ab ipso visitatore ut supra instilutis ad solemnem
professionem admiitendi, taxato eorum numéro juxta red-
ditus, vel eleemosynas, ex quibus congrue sustentari possint,
et ea insuper providenlia salutari sive in usum revocata, sive
de novo décréta, ut omnes recens professi, maneant adhuc in
noviiialus cœnobio (in parte tamen a novitiorum mansionibus
toutes les communaulés religieuses de la république, et investi
de pouvoirs extraordinaires. Eriger les noviciats; dispen-
ser de l'âge canonique les poslulaiiU; établir des monastères
réformés; transférer les sujets; canlirracr les élections; sécu-
lariser les religieux-, etc. Home, 20 juin tSoû.
dislincla)] vel transeant ad aliud cœnobium muUie pariter
observanliui laude commondalum, ubi per triennium sivn per
aliud Icmpus peculiaribus instituti sui ordinationibus defini-
tum non modo in studia incumbant, aut si laici sint operibus
vacent laicis propriis, verum etiam sub communi directione
destiuandi ad id religiosi viri gravitate. prudeiitia et disciplinai
imprimis studio prajslantis, ad regularem observantiam ple-
nius assuescant. 5. Dispensandi super excessu aetatis a consti-
tutionibus nonnullorum ordinum pro admissione ad liabituni,
et prolessionem. Mens tamen est Sua; Sanctitalis, ut archi-
episcopus visitator facultate hac parce admodnm ulatur,quan-
doquidem pr;estat onmino, ut regulari tyrocinio ac subinde
probalione pcracta, ad professionem recipiantur adolescentes
ejus fere œtatis in qua id a sacrosancto Tridentino concilio
permissum est ; aliter enim timendum esset, ne plures pro-
vectiori œtate adinissi, profossione postmodum facta cons-
tantes minime sint in studio salutaris disciplina;, cui mature
non assueverunt, vel redeant etiam ad pravos viliorum habitus
diuturno antea usu contractos. 6. Instituendi ac deputandi
quted.un monasteria, vel conventus ubi vits prorsuscommunis
ratio et primaeva; institutoris seu fundatoris regulse obser-
ventur, ad quod admitti queant ii religiosi qui libère, ac
sponte id petierint. 7. Licentiam impertiendi religiosis, ut
plura simul mimera exercere valeant, si hoc nécessitas aut
utilitas postulaverit. 8. Regulares unius cœnobii ad aliud
ejusdem ordinis transferendi. 9. Concedendi justis de causis
licentiam religiosis professis, transeundi ad aliam religionem,
cujus regulae et institutum , quoad substantiam , quantum
fieri potest, a propriis non ditîerant. 10. Capitula conven-
tualia, ac etiam provincialia statutis temporibus indicendi,
pro superioruni et olficialium eleclionibus aliisque de more
peragendis, eisque, si id expedire videbit, praesidendi absque
siiftVagio, eadem etiam capitula prorogandi, ac ad tempus, si
opus fuerit, suspendendi et intérim deputandi eos qui aut
regere aut gerere possint. 11. Dispensandi ab interstitiis in
statutis aut constitutionibus ordinis prœscriptis pro proroga-
tione, aut confirmatione in ofîiciis, ac muneribus. l2. Supe-
riores electos ccnfirmandi, eorum electiones, si aliquo vitio
(excepto simoniaco) laborent, sanandi^ eosdem ab ofRciis, et
dignitatibus ad tempus suspendendi, idemque etiam circa
ministros, oflîciales, aliosque munera in religione exercentes.
Quoad depositionem vero aut privationem ab offîciis recur-
rendum erit ad S. Sedem apostolicam. 13. Regulares delin
quentes corrigendi et puniendi juxta canonicas sanctiones, et
regularia instituta ; incorrigibiles vero ejiciendi, sive expel-
lendi, servato sunimarie saltem et in substantialibus ordine
juris ad tramites conslilutionumapostolicarum. li. Processus
conficiendi, décréta interponendi, sententias proferendi, re-
servata appellatione in devolutivo tantum ad Sanctam apos-
tolicam Sedem. ^5. Concedendi induUum sœcularisalionis
perpetuae, atque huic adjungendi habilitationemad bénéficia
etiam cum cura animarum gravibus de causis, cum solitis
conditionibus, quando id in Domino ipsi opportunum videbi-
tur, ila tamen ut sœcularisationesab eo concedendaenumerum
sexaginla casuum non excédant. 16. Absolvendi seu dispen-
sandi super pœna suspensionis, aut privationis vocis activa;
atque passivas quomodolibet incursae, nisi ob delicta S. Sedi
reservata. 17. Adprobandi, ac deputandi religiosos ad audien-
das confessiones regularium, ac licentiam impertiendi, ut
etiam apud sacerdotes regulares aliorum ordinum, aut apud
sacerdotes sœculares iJoneos, religiosi possint exomologesim
sacramentaliter peragere. 18. Absolvendi regulares ab omni-
bus casibus et censuris, a quibus superiores, etiam majore
ordines absolvere possunt. 19. Deputandi cumcongruis facul-
tatibus vires ecclesiasticos sive e regulari sive etiam e saeculari
clero probitate, prudeiitia, et disciplinas studio commendstos.
17° si-Rir,
■23
DECRETS INEDITS
724
qui peculiaria nliqua coenobia ejus nomiue imisant, et référant
ad ipsjin apostolicuiu visiiaioreoi de illorum statu, aut décréta
ab 00 édita cxeqiianlur. Tandem maudavit SSimis D. N. ut
praniictïe visilationis et delegalioais apostolica» primo abso-
luto trieniiio aulhentica exempla actoruni qux per id tempus
in sacra vlsiiatione eJiderit, ad Sedem apûstolicani transmiltal,
simulque ad summum poiitilicom releratde statu cujuscumque
ordinis congre^ationis vel instituti, expouendo insuper eas
correctiones, uiodiQcationes, vel emendationes legulis tamon
et constitutionibus cujuslibet ordinis conformes pro inslau-
rauda regulari disciplina quas in Domino magis cxpedire
exislimaverit. Ilajc SSmus D. staluit, induisit, decrevit ; con-
tr.iriis quibuscumque non obstaulibus.
Dalum Uomae, "20 junii 1850.
1857 bis. Ordixis pb^dicatorum.
Decretlm. — Cum ia priesens ea sit condilio rerum ac
temporum, ut in inclyto ordine Prœdicatorum S. Doininici
diflicile admodum sit generaiia comitia celebrari, et allunrie
SSmus D. N. Pius PP. 1\, pro sunimo quo religiosas faniilias
studio, ac favore prosequilur, ejusdcm ordinis bono et utilitali
continuo consuiere cupiat, necessarium censet religiosimi
virum pietate et prudentia priedilum ac zelo reguiaris disci-
plina incensum in vicarium generalem eligere, ea tamen spe
frelus fore ut générale capilulum quamprimum utiliter con-
vocari possit. Acceplis igitur relalionibus a personis omni
exceptione majoribus, uuiversaque rei ratione sedulo diligen-
lerque perpensa, Sanctilas Sua religiosum Vir.centium Jandel
Li vicarium generalem ordinis Pmedicatorumad suum etapos-
toliciï? Sedis beneplacitum prœsentis decreti tenore nominat,
députât, atque constituit, eique omnes facullaies, honores,
prœrogativas, ac jura tribuit, et imperlitur, quibus magistri
gentrales ordinis juxta illiusregulamet couslituliones utunlur,
fruuntur, et gaudeut, ac insuper districte prascipit etiam in
virtute sancta obedieulise omnibus dicli ordinis provincialibus,
prioribus, aliisque cujuscumque gradus religiosis, ut eumdem
religiûsum virum Viuceulium Jandel in vicarium generalem
agnoscant, eidemque debitum honorem, reverentiam et obe-
dienliam omnino praeslent. Contrariis quibuscumque non
obstantibus.
Caiterum Sanclitas Sua mandavit super prœsenli décrète
expediri literas apostolicas in forma brevis.
Datum liomœ, die JO septembris 1830.
4858. Ordims pr^dicatorcm.
Decretcm. — S. Congriigatio ad propositionem P. Vincentii
Jandel, vicarii generalis ordinis Praedicatorum depulat atque
constituit in ejusdem P. vicarii generalis socios pro Italia
superiori religiosum virum P. Marchés!, pro regno uiriusque
(1857 bis). Dominicains. Nomination du P. Jandel comme vicaire
général de l'institut. Les supérieurs gi5néraux des ordres religieux
sont nommés en chapitre général et par élection. Lorsque le
Saint-Siég-i les nomme directemeot, ils prennent dhabilude le
titre de vicaire-général. Cet ce qui a lieu dans l'ordre de
S. Dominique. Le chapitre gériéial ne pouvant Otic convoqué, le
présent décret nomme le P. Jandel, profès de la province de
France, vicaire général de l'instilut. Le P. Jandel a conservé ses
fonctions douze années consécutives ; élu par le chapitre général
de 1862, il a pris le titre de magiiter generalis, et il a conservé sa
charge jusqu'à la mort. Home, 30 septembre 18j0.
(1858). Même affaire. Assistants et procureur général. Après la
nomination dn vicaire général des Dominicain?, il était nécessaire
de pourvoir aux autres charges supérieures. C'est pourquoi la
S. Congrégation désigne les quatre as^islants généraux, savoir :
pour l'Italie, le P. Marchés!; pour le royaume de Naples, le
P. Spada; pour la France, le P. Besson ;' pour l'Anghlerre et
l'Irlande , le P. Ahite. Le second décret nomme procureur
général le P. C.uide, provincial de la province de Lombardie, de-
puis cardinal. Rome, 4 et o octobre 1850.
Siciiiae P. Marianum Spada, pro Galiia P. Hyaciiithum Besson,.
pro Anglia et IJybeiuia P. .\hite,cisque omniajura, privilégia,,
et altilbutiones imperlitur, quibus socii magistri generalis,
juxta constilutiones ordinis fruuntur, uluutur et gaudeut..
Contrariis quibuscumque non obstantibus.
Romie, 4 oclobris 1850.
Decretu.m. — Sacra Congregatio, vigorc specialium fa-
cullalum, etc., ad propositionem P. Vincentii Jandel, vi-
carii generalis ordinis Prajdicatorum députât atque consti-
tuit in enunciati ordinis procuratorem generalem religiosumi
virum P. Franciscum Gaude proviucialem provincial Lom-
bardiœ, eique ea omnia juia, privilégia et atliibutiones im-
perlitur, quibus procnralores générales juxta constilutionest
ordinis fruuntur, utuntur et gaudent. Contrariis, etc.
RonitB, 5 oclobris 1850.
1839. Ordinis b. m. de mehcedb.
Ex audienlia SSmi die 20 decembris 1850. SSmus D. N..
ea spe freins ut imposterum scandala orta in celebratione
capituli provincial! (.Mercedariorum provinciiu Quitensis) non.
renoventur, et omnes ab ambitu se abstincant, singulos in
praîmissis culpabiles a censuris et pœnis ecclesiaslicis piae-
fatam ob causam incursis, absolvit, et cum iisdem super
irregularitate ex violatione dictarnm ceusurarum contracta
dispensavit, injuncta singulis pœnitcntia recitandi tribus vici-
bus psalmos pœnitcntiales cum liianiis et precibus. Et insuper
ob peculiares circumsianlias electioaes in eolem capilulo
factas, onmiaque acla exinde sequuta ab electis snperioribus
fada bénigne sanavit, et revalidavit ea tamen lege, ut defini-
lorio quatuor religiosi graduai! probatœ vitae a P. Bravo pro-
vincial! deputandi addantur qui pari modo ut defiuitores
votum habeanl. Promotiones quoque ad gradus sanavit, et
statuta conHrmavit in ils quaî sacris canonibus, constitutio-
nibus, et decretis apostolicis et regulis ordinis non opponuatur,
jUxta niodum scilicet : quoad methodum studiorum, eam
sequantur, quœ ab apostolica Sede die 12 februarii IGi9
approbala fuit, el director generalis studiorum in iis dirigendis
evitet noxias novitates, et prtB oculis habeat quod in bonum
sacrosanclœ religionis et Christian! populi vertal. Minime vero
adprobatur prohibitio quoad recollectos transeundi ad con-
ventum maxinmm. Pars ejusdem art. i, relate ad cgressum
recoUeclorum ita moderata intelligatur ut loco necessitalis in
eadem parte expressa substituatur a in casibiis dumlaxat a
legibus permissis. » Imposterum vero nemo lector, aut prae-
dicator institualur quin servelur forma statulorum capitul
generalis Podiensis quae die 12 februarii 1649, a S. Sede
approbala fuerunl. Quod vero spécial ad obligalionem denun-
ciandi religiosos vocales in capitulo, Sanctilas Sua slatuit ut
imposterum in literis convocaloriis capituli sub prœcepto
formalis obedientiaî et sub pœna excommunicationis majoris
lalœ senlenliaî prœcipialur, ut si quis ex capitularibus sciât
aliquem ad sufiragandum esse impeditum, quamprimum
illum provincial! denunciet, ut denuncialus sese defendere
possit. Quod si constiterit de impedimento, vocilis voto ca-
rere debeal. Omnes vero vocales et praesertim capituli praeses,
(1859). Quito. Religieux de Notre-Dame de la Merci. Des irrégu-
larités ayant été commises dans le cliapitro piovincial, la S. Con-
grégation accorde l'absolution et ratilie les éleclions, et les pro-
motions aux grades. Un plan d'études pour ces religieux fut
approuvé pour le Saint-Siège en IGiO. Avant la réunion du cha-i
pitre provincial, on doit signaler les religieux qui ne peuvent;
prendre part. Dans le mois qui précède l'ouverture, les élec-
teurs jouissent de la complèlc inmiunité à l'égard de toute pour-
suite criujiuelle nu correctionnelle. Le provmcial est autorisé à1
désigner un vicaire provincial, qui le remplacera en cas de décès.
Rome, 30 novembre 1850.
i
725
DECRETS IN1:DITS
726
a inenso iiiiiiicdiate pra-cedenle celebrationein capituli iiiiinu-
nilatf giiiulfant, qiiaj iminuniliis pro proximo sequente capi-
lulo (Imntaxat siiilt-afiotur. Tandem S. S. faciillaUMii tiil)uit
P. Biavo provinciuli nominaudi vicarium provincialem, qui
in cnsu ipsiiis mortis vices provincialis gerat, ila tnmen ut si
praîlaiulaliis V. lîravo moriatiir antoquam vicaiium provincia-
lem (ie|iutavcril, vices provincialis gcrat anti((iiior ex patribus
graduatis, qui non fuerit impeditus. Gontrariis quibuscumque
non obslantibus.
Ilonutj 30 novenibris 1850.
ISGO. TlUNSlTCS AD STATCM CLERICALEM.
Ex audientia SSmi die 31 janiiarii 1831. SSmus, aiulita
relatione P. commissarii apostolici ordinis (Observantium )
pro lîispania, bénigne anniiit et eidem commisit, ciim facnl-
tale eliam siibdelegandi, ut alteiitis narratis et dummotlo oralor
(Gregorius Edreira) de sufiicionti seientia requisita ad sacres
ordines suscipiendos a subdelegato alioque examinatore ab
enunciato I*. commissario vel ab eodtMn subdelegato depu-
laiido, jjnevio ligoroso examine probanda sit pneJitus, peti-
tam i'acultat'"u transeundi de statu laicali ad ciericalem, pro
siiû arbitrio et conscientia concedit ; ita tamen ut orator per-
actis per mensem exercitiis spiritualibus in aliqua religiosa
donio re."i)lari seu pia, et emissa nova professione uti clericus
in luanibus religiosi ab eodeni P. commissarii oïdinis pro
lîispania deputandi, ad ordines minores et sacios, servatis
servandis, promoveri possit, Ineligibilis vero remaneat ad
prajlaturas ordinis, absque praecedenti S. Sedis indulto, et
tempus professionis in statu laicali ei minime sulfragetur pro
prœcedentia, sed a die promotionis ad statum ciericalem sit
desumenda.
Ronife, etc.
1861. Super erectione domus.
Ex audientia SSmi die 9 februarii 1831. Sanctilas Sua
bénigne annuit, et propterea commisit episcopo Aginnen, ut
veris existentibus nanalis et de consensu Pafris generalis
Carraelitarum excalceatorum pro suo arbitrio et conscientia
erigere possit canonice prœfatum conventum Aginnen. Insu-
per eadcm S. S. bénigne annuit ut prœfatus conventus sub-
jectus remaneat superioribus ordinis congre gationis Italicse,
cum omnibus juribus et privilegiis, quibus alii conventus
ejusdem ordinis fruuntur et gaudent.
Ronice, etc.
18G2. Ordinis OBSERVANTiDit.
Sacra Gcngregatio, audito voto P. ministri generalis ordinis
(Observantium S. Francisci) facultateni tribuit episcopo Bajo-
nen praefatum conventum juxta preces canonice erigendi,
ila tamen ut sub immediata jurisdictione enunciati P. ministri
(1860). Passaged'unconversàl'étatcléricaLCjTL'goire Edieira, fran-
ciscain espagnol, obtient la permission de passer à l'tîtat de clerc.
11 fera un mois de retraile avant la nouvelle profession et pourra
recevoir les sainis ordres, mais il est écarté des prélaluresde l'ins-
titut, sauf un nouvel induU apostolique. Rome, 31 janvier 1851.
(tSGI). Cannes. Fondation d Agen. Le présent induit commet
Mgr l'évûque d Agen pour ériger canoniquement le couvent des
Carmes. Cette maison fera partie de la congrégation d'Italie.
Rome, 9 février 1851.
(1862). Observunti. Fondation de Bayonne. Mgr l'évèque de
Bavonne obtient l'autorisation d'ériger canoniquement celte mai-
son, qui demeurera sous la juridiction immédiate du général jus-
qu'à ce que l'érection d'autres maisons permette d'établir une
province. Rome, 5 mai 1851.
generalis remaneat, donec crcclis aliis conventibus provincii
constituatur.
Romaj, 5 maii 1851.
1803. S. JOANNIS DE DEC IN BAVAHIA.
Ex audientia SSmi die 27 junii 4851. SanclitasSua, praevia
quatenus opus sit, apostolica confimiationc ereclionis duorum
convenluum bospitalium de quibus agitur, bénigne annuit
proeorumdem unione et erectione in vicarialumprovincialfm
sub immediata subjeclione a prière generali, ejusque deii-
nitorio cum onmibus legibus, conditionibus, facultatibus,
sanationibus, aliisque onmibus expressis in suprascriptis tri-
bus articulis ab eodcm generali propositis, quos Sanctitas Sua
in omnibus approbavit, conllrmavil, et ratos habuit.
Rointe, etc.
1804. SdPER REBUS CARTHUSIANIS.
SSinus D. N. Plus PP. IX in audientia die 22 junii 183! , a
me subrascriplo cardinali praefecto S. C. EE. et l\\\. supras-
cripta acta et disposiliones capituli generalis praisertim qiioad
ordinationem terliam circa professionem, et relate ad disposi-
tionem incipien : Ui in postcrum, contrariis non obstantibus,
approbavit et confirmavit ; ita tamen ut in eadem ordinatione
teitia, post verba : Dispensari possint iiisi a Hino Paire,
addatur : Vel a summo ponlificc; ac insuper facultas eligendi
uniiam personam ad officium procurateris generalis et prioris
Carthusiœ S. Mariœ Angelorum de urbe, nulia habita rations
nationis pro hac vice tantuni concessa; nec uUa per praîsens
decretum apostolica approbatio statutorum quoad moniales
data intelligatur. Romaî datum ex secretariaS. Congregatione
Ep. et Reg. die IG jubi 1831.
1863. Super congregatione missionis in repudica mexicana.
Ex audientia sub die 19 decembris 1831. SSmus, attenta
relatione archiepiscepi Mexicani, et audito precnratore gene-
rali congregationis Missionis, bénigne remisit preces eidem
Pi. P. D. archiepiscepo .Mexicano cum facultatibus necessariis
et opportunis ad hoc ut enunciatas domos de quibus agitur
etiam ad effectum in eis respective constituendi et erigendi
novitiâtum, approbare possit et valeat, proviso quod nulla
omnino cemmunicatio inter utrasque œdes habealur. Con-
trariis quibuscumque non obstantibus.
Romœ, etc.
1866. S. JOANNIS DE DEO.
Ex audientia SSmi diei 14 januarii 1853. Sanctitas Sua
(1SC3). Bavière. Ordre de S. Jean de Dieu. La S. Congrégation,
confirmant l'établissement de deux hôpitaux, les érige en vicariat
provincial sous la juridiction immédiate du général. 11 faut
réaulièrement trois maisons pour former une province. Rome,
iiVjuin 1851.
(1S64U Chartreux. Chapitre général. La. S. Congrégation confirme
les décrets du cliapitre général, surtout pour ce qui concerne la
profession. Elle permet pour celte fois de réunir la charge de
prieur de la Chartreuse de Rome et celle de procureur général et
les conférer à un religieux quelconque, sans distinction de natio-
nalité. Lesconstitulious des Chartreusines ne sont pas approuvées.
Rome, 10 juillet IjS51.
(18G3). Mexique. Prêtres de la Mission. Sœurs de la Charité.
L'archevêque de IMexico reçoit commission du Sainl-Siége pour
ériger le noviciat pour les prêtres de la Mission et un autre pour
les'sœurs de la Charité. 11 n'y aura aucune communication entre
les deux maisons, Rome, (9 décembre 1851.
(1866). Bresl-m. S. Jean de Dieu. Le cardinal Melchior de Die-
penbrock, évoque de Breslau, est nommé pour cinq ans délégué
727
DECRETS INEDITS
^28
precibus procuratoris generaliseldefiiiitorum onlinis S.Joim-
nis de Deo, jnxta suprascriptos quinqiie aiticulos bénigne
annuU I îic Eniiim cardinalem Melcliiorem de Diepenbrock
"episcopuni Wralislavien in praefalorum convenUium et pro-
vincicB delegatiim apostolicuin juxta pelila ad qninquennium
nominavit alque conslitiiit, eiqne facullatem tribiiil deputandi
audito prius visilatore provinciali, alium convenluin in pro-
fessorinm ad formam arliculi terlii. Ceteruni diciaj provinci;i<
et convenluum nioderatores pio viribus curent, ut vegularis
disciplina niagis niagisque floreat.
Romae, etc.
1867. Slpkr regularibus austri*.
Archiepiscopo Strigoniex. — Expostulabat anipiitudo tua
lilteris ad liane S. C. EE. et RR. die 15 decenibris 18J-2
dalis quid agendum sitjn peragenda vlsilalioiic apostoiica
regniariuni libi et Emo archiepiscopo Pragen conimissa,
quando conveiitus alicujus provinciœ rcgularis pailiin sint in
una provincia ecclesiaslica et parlini in altéra, ita ut nonnnlhe
donuis tibi, aliae E:iio archiepiscopo Pragen subjaceaut. Facta
de proposilo dubio relaiione SSnio D. N. Sanclitas Sua bé-
nigne annuit ut visitalores apostolici rem hanc invicem coni-
jjoncre possint juxia nioduni: nempe unus alteri deleget pro-
priain jurisdictioneni ad visitationem peragendam conventuuni
regularis provincia;, quae ad diversas provincias ecclesiaslicas
non eidem visitatori aposlolico subjectas extenditur.
Ronia», 1(1 februarii 1853.
R. P. D. Sa.nticci. — In risposta al pregialo foglio di
V. S. Rma del giorno 12 gennaio p. p. il sollo segretario
credeopporluno significarle che già Jlgr vescovo di Slrigonia,
visilatore apostolico de' regolari, aveva proposto il dubbio
conie si dovrebbero regolare i due visitatori apostolici quando
una provincia regolare fosse eslesa in due provincie ccciesias-
liche non soggette allô slesso visilatore ; e che questa S. C.
previû l'oracolo di S. S. ha risposto che i due visitatori deb-
bano combinarsi, delegando uno la propria giurisdizione
all'allro per visitare quel conventi, che sebbene compresi
nella stessa provincia regolare, si trovano in diverse provincie
ecclesiastiche.
Romse^ 11 februarii •1833.
1868. SCPER KEGULARIBUS l).tLMATI^.
R. p. D. Sastucci. — Nella intelligenza che la Dalmazia
non fosse coinpresa nella visita apostoiica depulata per le
provincie ecclesiastiche dagli stati Austriaci, questa S. C. de'
W. e RR. che già aveva dato qualclie iinpuiso ai superiori
apostolique des couvents de S. Jean de Dieu, avec pouvoir de
(li''signer une autre maison de professorat, pour \ réunir les
jeunes professur lesquels on compte pour la réforme de l'inslilut.
Itome, 14 janvier 1833.
(\8&1). Autriche. Visite des réguUers. Le concordat entre le Saiiil-
Siégc et le gouvernement fut précédé de la visite générale des
communautés. Le cardinal archevêque de Piague visita les
maisons placées dans la parlie allemande de l'Autriche, tandis
que l'archevêque de Grau dut inspecter les comi.iunautés de
lloiigiic. S'élant rencontré que des provinces monastiques s'éten-
daient dans les deux arrondissements, le Sainl-Siége remit au
deux visiteurs apostoliques le soin de se concerter et d'aban-
donner l'on à l'autre la visite des maisons dont il s'agit. Rome,
10 février 1833. — La lettre qui suit, adressée à Mgr Sanlucci,
secrétaire des affaires ecclésiastiques extraordinaires, confirme
cette décision.
(1868). Dalmalie. Visite apostolique des réguliers. La S. Congré-
gation écrit à .Mgr Santucci, secrétaire des afl'aires ecclésias-
tiques extraordinaires : <■ Dans la persuasion que la Dalmatic
n'était pas comprise dans la visite apostolique prescrite pour les
provinces ecclésiastiques des États autrichiens, celte S. C, qui
précédemment avait engagé les supérieurs généraux à pourvoir
generali a fine di provvedere ai conventi délia Dalmazia ; vi
fece speilire due visitatori, uno per i Donienicani e l'aliro per
i .Miuori osservanti ; ma niuna disposizionc aveva ancor presa
per rapporte aile case délie Scuole Pie. Quando conobbe che
il governo si opponeva a tali visite, rilenendo che quella pro-
vincia fosse soltoposta allEmo arcivescovo di Praga, visilatore
apostolico. I*er conoscere perciô corne il P. Molinari siasi
portato in Dalmazia, il soltoscrilto pro-scgretario délia stossa
S. C. si è diretto al 1'. preposito générale délie Scuole Pic,
dalla oui risposta che si unisce in copia, V. S. lllina e Rma
polrà desumere le necessarie notizie all'oggetto di cui si
traita. Inlanto lo scriveiite non pu6 tacerle che Mgr nunzio
di Vienna cou foglio del "27 dicenibre p. p. signilicava a questa
S. C. doversi rilenere soggella alla visita apostoiica la Dal-
mazia, perché è compresa. tutta nella provincia ecclesiaslica
noniinata di Zira, esprossa nel brève apostolico. Lo scrivente
intiuc iii quanto alla coniunicazione dei religiosi compresi
nella visita apostoiica cou i loro superiori generali, inerendo
all'espressione del brève, crede polere osservare che i superiori
non possoMO esercitare qualuuque alto di giurisdizione, la
quale durante la visita rimane sospesa, ma non per questa
resta vieiata ogiii coniunicazione diretla a domandare, o dare
consiglio, o direzione, senza perô porre oslacolo alcuno all'an-
danienlo délia visita. Inoltre, i religiosi soggetti alla visita
non sono dalla circostanza eselitidal prestaregliatti di rispetlo
dovuti alla dignità di cui sono i superiori generali degli ordini
regolari rivestili. Lo scrivente dalo cosi riscontio al pregiato
foglio di V. S. lUma e Rma dell'l del corrente mese, ha il
bene di confermarle i sensi délia sua ossequiosa stima,
Romœ, 12 februarii 1853.
1869. Super fromotione abbatis.
Decretum. — SSmus D. Noster, aitenlo voto abbatis prœ-
sidis congregationis Cassinensis et procuratoris generalis,
D. Simplicium Pappalettere Neapolilanai provinciii! niona-
chiini, qui in capitulo generali prailerilo anno celebrato
cancellarii tiUilo auctus fuit, ac propterea uli ajunt inler
abbates locum assequulus est, ad abbatis gradum et dignita-
tem pr;Bsentis decreli tenore promovet, ac promotuui esse
decernit cuni omnibus hoiioribus, praicminentiis, prajrogativis,
juribus, et privilegiis quibus abbates Cassinenses légitime
utuntur, fruuntur, et gaudent.
Datum Romae, 14 marlii 1833.
aux couvents de Dalniatie, y fit envoyer deux visiteurs, un pour
les Domiriioains et l'autre pour les Observants; mais aucune dis-
position n'avait été prise pour les maisons des Ecoles l'ies lors-
qu'on apprit que le gouvernement s'opposait à la \isiie, parce
qu'il pense que la Dalmatie est comprise dans la commission du
cardinal arclievéque de Prague. Mgr le nonce de Vienne, dans
une lettre du lî décembre dernier, a notifié à celte S. Congré-
gation que le bref apostolique exprime nommemenl la pio\ince
ecclésiastique de Zara, laquede embrasse la Diilmatie entière. En
ce qui concerne les rappoils des religieux compris dans la Nisile
apostolique avec leurs supérieurs généraux, le soussigné, suivant
les clauses du bref, croit pouvoir observer que les supéi leurs ne
peuvent exercer aucun acte de leur juridiction, la(|uelle demeure
suspendue durant la visite, mais cela n'inteidil pas toute commu-
nication qui a pour but de demander et donner un conseil ou
une direction, sans apporter le moindre ol)stacle à l'accomiilissa-
mcnt de la visite. Eu outre, les religieux soumis à la visite ne sont
pas dispensés des actes de respect qu'ils doivent rendre à la
dignité dont les supérieurs généraux sont revêtus. Rome, 12 fé-
vrier isb3. »
(ISO!)). Dom Pappalettere nommé abbé de Saint-Paul. Les deuT']
décrets regardent Dom Simplice Pappalettere, bénédictin de la ;
province de ^aples, lequei a reçu dans le deinitr chapitre, le^
titre de chancelier. Il est élevé à la dignité d'abbé. Le lende-
main, il est nommé abbé du monastère et de l'abbaye Nuttius de-
Saint-Paul au gré du Saint-Siège. Rome, 14 mars 185J.
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DECRETS INEDITS
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Decuhtisi. — Cuiii pcf promolioiiLMii ail ecclesiani Foroli-
viensi'in D. Mariani FalcincUi vacet abbalia niillius S. Pauli
contMvgiilionis Cassinensis, SSimis Diiiis Nostci- in nionaslerii
S. l'aiili el ineniorala} abbatiie iiuUiiis abbatuin ad iiuluiu
tamoii cl beneplaciliini Sanciitalis Sii;e el S. Sedis pnesenlis
di'oifli Uriorn I). Siinplicium Pappalotlere licel ad Neapolita-
iiaiii pioviiiciam spectct, iiomiiial, députât, atqiie constiluil
cuin omnibus honoribus, facuilatibus, ol pi'ivilcgiis quibiis
abbalos S. Pauli servatis servanJis de jure l'iuunlur.
Daluni lionia-, l"> niaitii lSri,'J.
1870. Sl'PEU RECULARIDUS BliLC.Il.
R. D. De ConsELis visitatoui regularil'm. — Natale Ste-
fiiiH) Lucas, nionaco Benedellino del monastero di Afïlighem,
chianiato in religione eol nome di Mailino, ha esposlo alla
S. di N. S. che allorquando émise la solennc profussione, venne
assicurato che la scella del superiore di quel monastero era
risirvata ai iiionad esclusivamente, quante voile vi fossero 12
saccr.ioli,e che cià non ostanle V. S. come visitatore aposlo-
lico de' regolari nel Deigio, nominà ullimamente il superiore
neirindicalo monastero, sebbene Iredici fossero i nionaci sa-
cerdoli. lia esposto inoltre che da principio si credè tempo-
ranea laie elezione, ma che neiraprile peiô dello stesso anno
V. S. n.'lla delta sua qualilica dichiarô che a lei solo spetlava
il diritlo di nominare il superiore, e che perciô il nominato
resterehbe in carica anche durante la vita qualora ella lo cre-
desse opporluno. In seguito di che crede il nominato religioso
nulla la sua professione, edora dopo 14 anni che ha dimorato
nel rideltû monastero, si è fatto a supplicare, aflinchè venga
dichiarala nulla la sua professione, o gli venga concessa la sua
secolarizzazione, non volendo rimanere in uiia congregazione,
nella quale egli pensa di essere stato trallo in errore. La S. di
N. S. mi ha ordinale farnc di tulle comunicazione a V. S.
perché si compiaccia soniministrare suU'oggelto analoghi
schiarimenli, manifeslando in pari tempo il suo prudente
paivre.
Roinœ, Kl martil 1853.
1871. Super kegulabibus in republic a peruyiana.
Decretl'M. — Expositum est SSmo Dno N. quemadmodum
in Peruviana republica ob anleacti lemporis calamitatem
nonnulli abusus in plures regularium familias irrepserint»
(1870). Ddrjiqiie. Supérieur imposé. La S. Congrégation écrit au
révérend père de Corselis, visiteur des réguliers de Belgique : «Noël-
Ellenne Lucas, leligieux bénédiclin du monastère d'Afdighem, a
reprujcnlé au saint-père qu'à l'époque où il fit la profession
solennelle on lui donna l'assurance que le choix du supérieur du
monastère était exclusivement réservé aux moines, supposé qu'il
y eùl douze prêtres. Que malgré cela votre seigneurie, en qualité
de visiteur apostolique des réguliers de Belgique, a nommé
dernièri-niL-nt le supérieur du monastère, qui renferme treize
pr très. On crut d'abord que la nomination était provisone, mais
au mois d'avril de la niOme année votre seigneurie a notifié qu'elle
avait seule le droit de nommer le supérieur, et par conséquent il
garderait sa charge, même toutelavie, si votre seigneurie le jugeait
à propos. D'aptes cela ledit religieux croit sa profession nulle. Après
atoir passé qualorzeans dans ce monastère, ildemandeque sa pro-
fession soit déclarée nulle, ou qu'on lui accorde la sécularisation.
Il ne veut pas demeurer dans une communauté dans laquelle il
croit avoir été induit en erreur. Le saint-père a ordonné de tout
communiquer à voire seigneurie, afin qu'elle veuille bien donner
dos renseignements et exprimer son prudent avis. Rome,
16 mars 18.t3. »
(1871). Pérou. Visite apostolique des Réyulicrs. On a vu plus
haut le décret relatif à la visite des réguliers du Cliili. La même
disposiU n fut prise en 1833 à l'égard du Pérou; l'arclicvéque de
Lima fut nommé visiteur apostolique de toutes les communautés
d'hommes. Le décret pontifical renferme les mêmes clauses que
le précédent. Rome, 15 mai 18ô3.
quamvis ceterotiuin religiosi ordines sacris illic rcbus non levi
piiusidio et ornainento sint. Ad eos igilur abusus radicilus
cvcUundos, alqiie ut eœdem familiie ad pristiiium regii-
laris disciplinic splenilorem revocalai de Ecclesia, ac de ani-
niaruni salule inibi niagis in dies bene niereantur, Sanctitali
Su;u enixis precibus supplicalum est, ut illis vi=ilalorem apos-
tolicuni. congruis instruclum factilialibus depiitare digna-
rclur. llariuc suiiiniiis idem ponlifex regularium earuiiideni
familiaruni boiio prospicere cupiens, rcbus omnibus mature
perpensis, pro sua benignitate et de aposlolicœ potestaiis
plenitiidino \\. P. 1). Fianciscum Xaveriuni Ltina-rizarro
archiepiscopuni Limantiin midla sibi religionis, doctrinaj,
pnulenliajqiie laude commendaliim, elegit, et ad quinquen-
nium abliinc fnlurum, nempe ad lotum annuni millesimum
octingentesimum (piinquagesiinum oclavum, inlerim vero ad
suum, sanctaeque Sedis beneplacitum depulavil in dclegatiim
el visiliilorem apostolicum omnium et singularnm faniiliarnm
regularium cujuscuinquo orilinis et insliluli, qiue luinc in
Peruvite republica exislunt. llaque idem SSmus Pater omni-
bus etsingnlis regularibus in Peruviae republica cxislentibus,
cujiiscuinque instiluli aul congregalionis, eorumque oKicia-
libus cujnscumque gradus in viilute sanclîe obedientiae prae-
ce,i!t, alque mandavil, ut praediclum archie|)iscopum in visi-
talorcm et delegaluni apostolicum agnoscant et excipiant,
eique debilum prajstent obsequium, ac diligenler obediant,
sublala idcirco, aposlolica visilatione duranle, cuilibet ex
superioribus cujuscumque regularis ordinis generalibus po-
Icslalem, quidpiam vel per se, vel per alios, sive scriplo sive
voce mandandi, consulendi el decernendi, quod retardare, vel
imniinuere quomodolibet possit hujus visitationis el delega-
tionis apostolicœ effectum, alque insuper decernendo nt
omnes superiores el definitoriura seu consultalio provincise
auctoritate sui muneris non aliter uli possini, nisi qualenus
idem aposlolicus visilator perniiserit. Salvam tamen nihilomi-
nus declaravit auctorilatem Romanaruni congregalionuin,
prasserlimSacrœ Congregalionis EE. et RR. negoliis prœpo-
silœ, alque ad missiones quod atlinel, Sacrae Congregalionis
de Propaganda Fide, Juxla haec, ul archiepiscopus visitator et
delegatos aposlolicos officii sui partes rite ac majori cum
fructu exercere valeat, Sanctitas Sua non modo illi concessit
eas facultaies, quae ejusdem propriœ sunl muneris, verum
eliara illas omnes quas habenl supremi moJeratores seu géné-
rales cujuscumque regularis ordinis, aliasque prout sequitur
bénigne est impertila, nempe :
1. Yisitandi lam in spirilualibus, quam lemporalibus ac
œcoiioniicis omnia et singula monasleria, convenlus, collegia,'
donios, hospilia, grancias, et eremos in quibus sive perma-
nenter, sive per aliquod etiam brève lemporis spatium sint aut
commorentur viri religiosi cujusque ordinis, congregalionis,
aut inslituti.
2. Regularem disciplinani restaurandi ubi labefactata
fnerit, abusus, qui irrepserint divellendi.
3. Designandi, aut etiam de novo erigendi monasleria, vel
conventus pro noviliatu in quibus vigeat observantia regularis
disciplinée juxta tamen canonicas sanctiones et régulas cujus-
libel ordinis, céleris vero, ubi opus fuerit, suppressis et
clausis.
4. Licenliam impertiendi novilios ad habilum rccipiendi,
et expleto tyrocinio in monasteriis vel conventibus ab ipso
visitatore, ut supra institulis, ad solemnem professionem ad-
miltendi, taxato eorum numéro juxta redilus, aut eleeino-
synas ex quibus congrue ali ac sustentari possint, et ea insuper
providenlia salutari sive in usu revocata, sive de novo décréta,
ut omnes recens professi maneant adliuc in noviliatus cœno-
bio (in parle tamen a novitiorum inansionibus distincta) vel
transeant ad aliud cœnobium multa pariter observauti» laude
731
DECRETS INEDITS
732
commendalum, ubi per triennium sive per aliiul tcmpus
peciiliaribus insliluti sui ordinationibus definilum, non modo
iustudia iacmnb.mt, aut, si laici siul operis vaceiil laicorum
proprii>, venim etiam sub communi dircclione desiinandi ad
id religiosi viri, gravilate, priulcniia, el disciplina; in primis
sludio prsestantis ad regulcireiu observant am plenius assues-
cant.
o. Dispensandi super eicessnni œlatis a coiisliUitionibus
nùnnullûtum orJinum pio admissione ad habiUim et profes-
aioneu). Meus tamen est Siue Sanclilalis ni aiihii piscopiis
viàitator facuUale bac parce admoduni utatur, quandoquidcm
pra?ilat omnino, ut ad regiilare tyrocinium, ac subinde, pro-
halioiie peracla, ad professioneni recipianlur adolescentes
ejus fere aet.ttis, in qua id a sacrosanclo Tridenlino concilio
permissum est. Aliter enim timendum esset ne pliires provec-
tioris œlalis admissi , professione postmodum fada, cons-
tantes minime sint in sludio salutaris discipline cui mature
non assueverant, vel redeant etiara ad pravos vitiorum habitus
diuturno anlea usu contraclos.
G Idstituendi ac deputandi quœdam monasteria vel con-
ventus, ubi vilae prorsus communis ratio, et primœvœ institu-
tionis, vel fundatoris régula; oUserventur, ad quos admitti
queant ii religiosi, qui l.bere ac spontc id pelierint.
7. Licenliam impertiendi religiosis ut plura sinuil munera
exercere valeant, si hoc nécessitas aut utilitas pojtulaverit.
8. Regulares unius cœnobii ad aliud ejusdoni ordinis trans-
ferendi.
9. Concedendi justis de causis licenliam religiosis professis
transeundi ad aliam religionem cujus regulae et inslitutum
quoad subslanliam quantum fieri potest, a propriis non difle-
rant.
10. Capitula conventualia ac etiam provincialia statutis
temporibus indicendi pro superiorum et officialium eleclio-
nibuj, aliisque de more peragendis, iisque, si id expedire
videbitur, prsesidendi abscjua suliVagio, eadem capitula proro-
gandi, ac ad tempus si opus fucrit, suspendendi et intérim
deputandi eos, qui aut regere, aut gerere possint.
11. Dispensandi ab interstitiis in statutis aut constitiitio-
nibus ordinum praescriptis pro prorogatione autconfirmatione
ijQ officiis ac muneribus.
12. Superiores electos confirmandi, eorum electiones si
aliquo vilio (excepto simoniaco) laborent, sanandi ; eosdem
ab officiis, et dignilatibus ad tempus suspendendi, idemque
etiam faciendi circa ministeria, officialcs, aliosque munera in
religione exercentes. Quoad deposilionem vero, aut privatio-
nem ab ofliciis superiorum canonice electorum, recurrendum
erit ad S. Sedemapostolicam.
13. Regulares delinquentes corrigendi et puniendi juxta
canonicas sanclioneset regularia instiluta; incorrigibilesvero
ejiciendi sive expellendi, servato summarie sallem in subs-
tantialibus ordine juris ad traniiles constitutionuni aposlo-
licarum.
i\. Processus conficiendi, décréta interponendi, reservala
appellalione in devolutivo tanUim ad S. Apostolicam Sedem.
15. Concedendi indultum isecularizationis perpétuée, atque
huic adjungendi habilitaiionem ad bénéficia, etiam cum cura
animarum gravibus de causis, cum solitis cotiditionibus,
quando id in Domino ipsi opporlunum videbitur, ita ut saecu-
larizationes ab eo concedendae numerum scxaginta casuum
non excédant.
16. Absolvendi seu dispensandi super pana suspensionis
aut privalionis vocis activœ alque passivœ quomodolibet in-
cursis, nisi ob delicta S. Sedi reservala.
17. Adprobandi ac deputandi religiosos ad audiendas con-
fessiones regularium, ac licenliam impertiendi, ut etiam apud
sacerdotes regulares aliorum ordinum, aut apud sacerdotes
saecnlares idoneos, religiosi possint exomologesim sacramen-
taliter peragere,
18. .Vbsoivondi regulares ob omnibus casibus et censuris,
a quibus superiores etiam majores ordinum absolvere possunt.
19. Deputandi cum congruisfacultatibus viros ecclosiasticos
sive e regulari, sive eliam e seculari clcro ])robilate, prudontia,
et disciplina; sludio conimendatos, qui peculiaria aliqua cœ-
nobia ejus nomine invisant, ut référant ad Ipsum aposlolirum
visiialorem de illorum statu, aut décréta ab eo édita exe-
quantnr.
Tandem mandavit SSmus Dnns nosler, ut prœdiclus visilator
et delegatus aposlolicus, primo p.bsoluto triennio, aulhentica
exempla actorum qua^ per il tempus in sacra visilationc edi-
derit, ad Sedem apoilolicam Iransmittal, simulque ad summum
ponlificem referai de statu cujuscumque ordinis, congrega-
tionis, vel insliluti, exponendo insuper cas correcliones, mo-
dilicationes, vel emendaliones, regulis tamen et consiilulio-
nibus cujuslibet ordinis conformes, pro instauranda regulari
disciplina, quas in Domino magis expedire exislimaverit. Ilaec
SSmns Dnus slatuit, induisit atque decrevit. Conirariis qui-
buscumque non obsianlibus.
Dattiiu Romae, ex S. C. EE. et RR. die 15 maii 1833.
1872. Ordinis capucinorom.
Mi.visTRO GENERAI.I. — Fin dallo scorso febraro, questa S. C.
alla i;lanza del P. Ugolino da Pelliningo, religioso di cotesto
suo ordine colla quale domandava la perpétua secolarizza-
zione rescrisse : Invtnial episcopuin benevoluin rcieplorem et
dein providebitur. Tornando orail detto religioso a supplicr.re
per lo stesso oggetio, la nominata S. C. ha orJinalo d'incari-
care la P. V. Rma afànchè faccia conoscere all'oratore essere
indispensabiie ch'egli rinvenga prima un vescovo benevolo
recetlore e quindi nuovamente ricorra per l'opporluno prov-
vedimento.
Romae, 19 junii 1853. »
1873. Super spolio reugiosorum.
CaRDINALI M.VRI.NI PR.EFECTO c amers SPOLIORU-M. — Il sottos-
critlo Gard, prefetlo délia S. C. de' W. e RK. nella intenzione
di corrisponJere nel miglior modo possibile ai desiderj di V. E.
di aver la nota cioè dei religiosi secolarizzati, che possono
essere soggetti allô spoglio, ha data islruzione alla segreteria
(tS72). Capucin. Sécularisalion.Vn pièire ne peut mener une
vie indépendanle. Le religieux qui sort da son couvent doit
s'agrégera un diocùse, et se faire accepter par un évêque; car il
n'a pas absolument le droit de lelourncr au diocèse d'origine,
aUendu qu'il a reçu les ordres sans les diinissoires de l'éviîque;
d'ailleurs, la prdfession a en quelque sorte le même cllet que
l'excorporation, Vexeat. Voici ce qu'on (!crit au g(5néi"jl des Capu-
cins : « Au mois de février dernier, le fr. Ilugoliii ayant de-
mandé la sécularisalion, la S. Congrégation lui répondit de
trouver un évCque qui voulût le recevoir et qu'on aviserait
ensuite. Comme il renouvelle sa demande, la S. Congrégalion a
ordonné de charger votre paternité révércndissinie dj l'aire
savoir au rcligieuï qu'il est indispensable qu'il Irjuve un évèque
bénévole, et qu'ensuite ilrecoure de nouveau. Rome, 19 juin 1853.
(1873). R':li(jicux dccédis dans le monde. Succession. L'ancienne
discipline veut que les biens laissés par les membres du clergé
(sauf les biens patrimoniaus) fassent retour à l'Kglise et aux
pauvres. 11 en est de même des religieux sécularisés qui n'ob-
tiennent pas un induit spécial pour disposer de leur* biens. Si la
communauté possède in communi, elle hérite. Si elle fait
profcssi n de la parfaite pauvreté, comrue les Franciscains, les
biens passent à la chambre pontificale s/wliorum. Prései^lemeat
celle chambra est annexée à la Propagande, et le produit de»
dépouilles doit être employé aux missions. Voici ce qu'un écrit au
cardmal Marini, piéfrt Je la'Mte chanibre : t Le préfet de la
S. Congrégation soussigné, voulant répondre aussi bien qu'il est
i
733
DFXRETS INEDITS
7e4
di riiurllprle le note scmcstiali. In quant') peiù al passalo la
lonlananza ^logli arcliivi csistonli ni Vaikano, la moltiplicit?!
dcUe posizioni che si dovrebbero svolgmc, ed il ristrotlo nu-
ni'jro dt'gli iiiipiegati chc non possono arrivare clic a stcnto al
disl)iigodi'>j;li allai iordinarj, rendono inipossibile la générale
ricerca sullo sccolarizzazioni già per l'innaiizi concesse.
11 Carcl. scriventc nel risconlrarc i l'ogli di V. E. scgnati cogli
8108 c SU3 profilta délia opportunità per rinnovarle i scnsi
dul suo profoiîdo osscquio con cul le bacia uinilissiniamente
le niiini.
Roimc, 30 junii 1853.
1874. Super pauocuu kegulaui.
Ex audientia SSmi diei 17 junii 1833. Sanclitas Sua, ob dis-
sensum definitorii provincialis, licet consensus 1'. ministri
geueialis oi'dinis (observanlium S. Francise!) habeatur, dis-
niembralioiioni de qua in precibus pnufatiu parœciœ ad bien-
niuni dumtaxat, permisit, ut intérim cura aniniaium partis
parœciùMlivifaîper mo.luni experiaienti a religiosis Minoruni
observanlium in ecclesia eorum convenlus S. Agatbœ per
idoneuni rcligiosnm aniovibilem et depulandum ad f'ormam
consiitutionis S. M. Benedicti XIV incipien. Finnandi.';, cujus
ténor in omnibus servandus erit exerceatur, assignata dota-
tione juxta preces, quae dotalio ab ordinario (Ferentino) per
syndicuiTi apostolicum administretur. Prope vero exitum
biennii, audito iteruui delinitoiio, denuo recurrendum erit.
Rama;, etc.
1875. S. JOANNIS DE ÏEO.
Decretum. — Ex audientia SSmi habita die 17 junii 1833.
S:»nctilas Sua, attento voto definitorii gpneralis, nominavit
atque conslituit procuratorem generalem ordinis S. Joannis
de Deo presbyterum Felicem Massot, qui in praisens oflicio
prioris in conventu hospitalis ioci Lille in Gallia fungitur.
Conslitulionibus apostolicis et ordinis aliisque contrariis qui-
buscumque non obitantibus.
Roniœ, etc.
1876. SOPEU UNlOiSE PaOVlNCIARDM.
Ex audientia SSmi diei 13 julii 18j3. Sanctitas Sua probe
noscens ex divisione provinciœ S ciilai ordinis Praedicalorum
S. Ooniiiiici in très provincias scilicet di Val di Mazzara, d
Valdi nione c dci Val di Nolo, eam utilitatem, qiuo sperabatur
minime allat;im fuisse, seil potius detrimentum prœsertim
quoad studia exin<lcpromanasse, lacultatcni tiibuit P. vicario
genera'.i ipsius ordinis enunciatas très provincias supprimendi
Siculamque provincia;ii in pristinum, quo aiite divisionem
erat, stalum rcitituendi ; ac pro bac vice tantum absque
celebralione capituli provincialem eidem provincia; depu-
tandi, non obslanle docrcto dici 13 decembris 1838, aliisque
contrariis quibuscumque non obslanlibus.
Uoniie, etc.
1877. SUPEU EKECTIONE CONVENTUS.
Ex audientia dici 2!) jidii 1833. Sanctitas Sua^ audila rela-
tione P, ministri gênera lis ordinis (Observanlium lU'formato-
rum) l'acultatem Iribuit episcopoClodien oratori procedendi de
conseiisu cjusdem ministri generalis ad erectionem praefati
conventus, dummodo œJes cum ecclesia et clausura apltu sint
ad conventum erigcndum, juxta sacros canones et apostolicas
consliUitiones ; in eo constituatur recessus cum observanlia
perfeclaî vitae conmumis, et saltem duodecim religiosi inibi
comniorentur. Ut auteni prœfatus religiosorum numerus facile
baberi possit, minister provincialis, etiam religiosos alienae
provinciœ probalie vitaî; et regularis observanlia; zelo pra^dili,
de consensu tamen ejusdem ministri generalis, in eodem cou-
veniu recipere poterit.
Roniœ, etc.
1878. Ordinis theatinorum.
Ex audientia SSmi diei 5 augusli 1833. Sanctitas Sua béni-
gne annuit et propterea mandavit committi P. prœposito
generali oratori, ut attentis narratis, pro suo arbitrio et con-
scienlia deputet pr;efalum religiosum (P. Brandi) in consullo-
reai ad biennium, si tauidiu alteruter ex dictis consultoribus
ob exposita exlra curiam commorentur, cum jure sedem et
possible aux désirs de votre éniinence d'avoir la note des
religieuï sécularisés qui peuvent être soumis aux dépouilles, a
prescrit au secrétariat de lui adresser les notes semestrielles.
Quant au passé, l'éloignement des archives, qui sont au Vatican,
la multitude dos dossiers qu'il faudrait consulter et rinsufflsante
numérique des employés qui parviennent à peine à expédier les
affaires courantes, rendent impossible d'entreprendre l'inves-
tigalion générale des sécularisations accordées par le passé.
Rome, 30 juin 1853. »
(t874). Puroisie. Franciscains. Une paroisse du diocèse de
Fcrentino est cédée pour deux ans aux Franciscains; le curé
amovible seta nommé conformémenl à la constitution Firmandis
de Benoit XIV. Les Franciscains étant radicalement incapables
de toute gestion, la dotation de la paroisse sera administrée par
l'ordinaire de Ferentino, par l'intermédiaire du syndic apostolique
des religieux. Le défmitoi;e provincial n'ayant pas consenti à la
cession de la paroisse, quoique le généril de l'ordre l'ait ap-
prouvée, la S. Congrégaliou autorise seulement pour deux ans
la cession d'une partie de cette circonscription. Rome, 17 juin
1833.
(1875). Ordre de S. Jean, de Dieu. Procureur général. Dans les
instituts laïques, les prêtres qui sont reçus pour célébrer l'office
divin et administrer les sacrements ne peuvent occuper les
dignités et les charges supérieures. Le présent induit nomme
procureur général de l'ordre de S. Jean de Dieu le prêtre Félix
Massot, précédemment prieur du couvent de Lille, en France. Ce
religieux n'avait pu devenir supérieur local qu'en vertu d'un
autre induit. Rome, 17 juin 1853.
(187G). Dominicains. Sicile. Provinciaia. La discipline tradi-
tionneda des grands ordres veut que les charges soient conférées
par l'élection. Le généial n'a pas le pouvoir ordinaire de
nommer les provinciaux et encore moins les supérieurs conven-
tuels. Le présent induit autorise le P. Jandel, vicaire général de
l'ordre de S. Dominique, à nommer cette fois le provincial de
Sicile, saus réunir le chapitre provincial. En 1838, on créa trois
provinces en Sicile ; mais l'expérience démentit l'espoir des
heureux résultats qu'on en attendait. Les éludes souffrirent du
démembrement. C'est pourquoi le Saint-Siège ordonne de
rétablir l'ancien étal, en sorte que les couvents de Sicile ne for-
ment désormais qu'une province. Rome, lô juillet 1853.
(J877). Franciscains Ré'/or)nés, Fondation d un couvent à Chioyyia,
près Vcni.e. Ce sera une maison de' parfaite vie commune. Douze
ïeli'^icux y seront mainicnus, conformément aux bulles des papes
Grégoire XV et Urbain VIII qui défendent d'ériger canonique-
icent les couvents qui comptent moins de douze religieux. Ceux
qui sont établis sans ledit nombre ne jouissent pas de l'exemp-
tion, et ils demeurent sous la juridiction de l'Ordinaire. Par une
disposition assez rare, le provincial est autorisé à faire appeler,
sauf l'agrémant du général, des religieux d'une autre province
pour former la nouvelle communauté deChioggia. Rome, 2!) juil-
let ISaS.
(1878). Théalins. Consulteurs. Quelques membres du conseil
supirieur étant absents, le général des Théalins reçoit l'autorisa-
tion'de conférer pour deux ans cette charge à un religieux, lequel
devra résider à Rome, et eucourra la déchéance s'il s'absente trois
mois. Rome, 5 août 1853.
738
DECRETS INEDITS
736
locum absentium consultoruni occupaDdi, sed ciiin obliga-
tione in urbe nioranJi, ita ut si per tros menses abjciis fuerit,
eo ipso ab officio et a quovis jure ab eodem nuniere proma-
nante décidât, et absque uila declaratioae privatus oiiiniiio
ioteiligatur.
Roniae, etc.
6. Dovranno prestare l'assistenza spirituale e celebraie la
iiiessa nelle fesle di precelto coll'applicazione libéra, a loro
carieo la cera.
7. llgoverno dovrà dare i lelti, la biancheria, il mobilio, e
pensare a tulto i'altro occorrente.
Dalla segreteria délia S. C. de' W. e RR. li 21 agosto 1833.
1879. Fràtbum p<e.\itexti* super carceribus ecclesusticis.
4 880. CONGREGATIONIS SOSIASCUiE.
R. P. D. SaGRETTI, PILBSIDl TRIBCNALIS S. CoNSULTi. — Nclla
udionza del giorno 19 del correnie, la Sanlità di N. Signore si
degDÔ prescrivere quanto si conlieiie nei selle articoli dell'an-
nesso foglio relativamente al Iratlaineuto degli ecclesiastici
che saranno detenuli nel carcere recentemente eretto nel
convento di S. Maria délie grazie dei t'ratelli délia penilenza in
Roma, ed al compense che si dovrà dare ai nominati religiosi
pel Irattamento medesimo, ordinando che se ne facesse
comunicazioue a V. S. lilma e Knia ed al P. générale dei
religiosi per la esecuzione. H soUoscritlosegretario délia S. C.
de' W. e RR. nelladeuipirc gli ordini sovrani , le dichiara
essere stalo approvato il sudelto regolamento in via provvi-
soria, acciocchè i religiosi non abbiano a risenlire detrimenlo
nelcaso che il fissalo compenso non fosse sufficiente. Lo scri-
vente profilta deiropporlunilà per rinnovarle i seiisi délia sua
ossequiosa slima.
Ailicoli prescritli da Sua Sanlità pel traltamento degli eccle-
siastici che saranno detenuli nel nuovo carcere forniato nel
convento dei Fratelli délia Penilenza alla MaJonna délie
Grazie a Porta Angelica in Roma.
i. I religiosi in via provvisoria assumeranno il Irattamento
del carcerati per bajocchi 23 a testa al giorno.
2. A pranzo passeranno quello stesso vitlo che hanno i
religiosi, il lesso perô non dovrà essere meuo di once 4, cotio
di carne vaccina, ed il pane Ira mattina e sera non nieno di
once 18, ed il vino una foglietta Ira maltina e sera.
3. Nella sera avranno i carcerati una insalata condita.
4. Dovranno i religiosi pensare alla nettezza dei locali,
non che alla nettezza délia biancheria persoiiale dei detenuli,
del letlo e di quella di tavola, che consiste in una sola sal-
vietla. Il cambio doUa biancheria dovrà aver luogo ogni 10
giorni nei mesi di estate, e due volte al niese nel rimanente
dell'anno.
3. Dovranno i religiosi tenere acceso un lume pel custode,
ed un allro nel corridojo ove sono le porte délie carceri.
{1819) Prison ecclésiasligite établie à Rome près la porte Angelica.
La procédure canonique exige parfois l'incarcération, soit comme
mesure préventive pendant 1 inslruclion des causes criminelles
ou correctionDelles, soit à titre de détention pénale, en exécu-
tion des sentences. Le bras séculier n'est pas indispensable pour
faire exécuter les arrêts. Si ce concours fait défaut, l'Eglise con-
serve le pouvoir d'employer in subsidium les armes spirituelles.
Le coupable qui résiste aux peines spirituelles se met hors de
l'Eglise, et se place au niveau du criminel qui s évade hors du
royaume pour éviter la poursuite des tribunaux séculiers. Une
prison pour les ecclésiastiques ayant été ouverte à Home sous
la direction des Frères de la Pénitence, la .S. <-ongicgalion écrit
à Mgr Sagrctti, président de la Consulte, qui juge en appel les
affaires criminelles : t bans l'audience du 19 courant, le Saint-
Pére a approuvé les sept articles ci-Joints concernant le traite-
ment des ecclésiastiques qui seront détenus dans la prison qui
vient d'être établie dans le couvent de Nolrc-Uauie-de-Grâce des
Frères de la Pénitence à Home. L'indemnité qui sera servie aux
religieux pour l'entretien des prisonniers se trouve Q.vée dans
lesdits articles. Le Saint-Père a ordonné de conuiiuniquer ces
dispositions à votre seigneurie illuslris;ime et révértndissime et
au général des Frères pour l'exécution. Le règlement a été
approuvé d'une manièie provisoire afin que les religieux n'aient
pas à soufl'rir de préjudice s il se trouve que 1 indemnité est in-
sufûsante. Articles prescrits par le Saint-Pere pour l'entretien
des ecclésiastiques qui seront détenus dans la nouvelle prison
P. Generali. — Nella circostanza che fu falta relazione alla
Sanlità di N. S. délia supplica data a nome di codesto cancel-
liere générale direlta ad otlencre l'approviizione di alcune
particoluri disposizioni adoltatedal capitolo générale celebrato
in Casale-Monferrato nel mese di setlenibre passato, e neU'atto
che la Sanlità Sua concesse la implorata approvaziane, esternô
in pari tempo il desiderio che la P. V. Rma venga a fissare la
sua diniora in Roma, corne gli altri generali de' varj ordini
religiosi. .Mi aflretlo quindi di parteciparle il suespresso desi-
derio del S. Padre, aggiungendovi ogni eccitamenlo, affinchè
Ella si dia carieo di adempirlo.
Romœ, decembris 1853.
établie dans le couvent des Frères de la Pénitence à Noire-
Dame des Grlces à la porte Angelic'a à Rome. 1. Les religieux se
chargent provisoirement de l'entretien des prisonniers pour
25 sous (bajocchi) par tûle chaque jour. 2. Le dîner sera celui
des religieux. Le bouilli de bœuf ne pèsera pas moins de quatre
onces. Le pain, matin et soir, sera de div-huit onces. Les pri-
sonniers auront un demi-litre de vin pour les deux repas. 3. Le
soir les prisonniers mangeront une salade garnie. 4. Les reli-
gieux auront soin d'entrelenir la propreté du local. Ils feront
blanchir le linge personnel des détenus, le linge de lit et celui
de table, qui se compose d'une servietle. Le linge sera changé
tous les dix jours pendant les mois d'été, deux fois par mois le
reste de l'année. 5. Les religieux tiendront une lampe pour le
gardien, et une autre lampe dans le corridor où sont les portes
des cellules. 6. Ils devront donner les secours spirituels et
célébrer la messe les jours de fêle d'obligation, avec l'application
libre, les cierges demeurant à la charge des religieux. 7. Le gou-
vernement devra fournir les lits, le linge, le mobilier et subvenir
à toutes les autres dépenses. Du secrétariat de la S. Congréga-
tion des Evèques et Réguliers. Le 21 août 1833. »
(1880). Somas(]iies. InstaUation du gOnérat à Rome. Douze siècles
se sont écoulés dans l'Eglise sans que les supérieurs généraux
des ordres religieux fixassent leur résidence à Home, auprès du
souverain pontife. S. Dominique et S. François d'Assise n'y de-
meurèrent que par occasion, mais leurs successeurs s'en tirent
une loi. Les anciens ordres, qui prirent la vie contemplative
comme leur piincipal objectif, recherchèrent la solitude. Le
Mont-Cassin, Camaldules, Cluny, Vallonibrense, les Chartreux
Citeaux, et un grand nombre d'autres insliluls de même nature,
ont eu leur chef-lieu loin du centre romain. Au xiu' siècle,
lorsque les Mcndicantes s'adonnèrent à la prédication, au minis-
tère spirituel et aux missions, on sentit le besoin de tenir cons-
tamment auprès du souverain pontife les chefs de ces puissantes
hiérarchies monastiques qui couvrirent le monde entier et con-
tribuèrent efficacement à l'unification de ta chrétienté. Cette
tradition fut suivie par les clercs réguliers établis dans le cours
du seizième siècle : Théatins, Barnabites, Infirmiers de S. Camille,
Clercs réguliers mineurs. Écoles Pies, etc., vinrent successivement
s'établir à Rome et y furent représentés par le supérieur général
et son conseil. Cependant les .Somasques. fondés au xvi« siècle par
S. Jérôme Emilien, prirent pour chef-lieu un village de la pro-
vince vénitienne. En 1853, la S. Congrégation écrit au général
de cet inblitut : « On a fait relation au Saiut-I'ère de la demande
que le chancelier général a présentée à reiïct d'obtenir l'appro-
bation de ^tatuts qu'a dressés le chapitre général tenu à Casai de
Moiiferrat au mois de septembre dernier. Le Saint-Père a donné
l'approbation; à celle occasion il a exprimé le désir que votre pa-
ternité révérendissime vienne établir sa résidence à Rome, comme
les autre généraux des divers ordres religieux. Je m'empresse
de faire part à votre paternité de ce désir du Saint-Père, et j'y
ajoute toute exhortation, afin que votre paternité prenne soin de
le remplir. Rome, décembre 1833. »
[La suite prcchainement .)
I
737
MELANGES
38
Kiiseignemenl du catéchisme dans les écoles. Leltre du salnt-pèie
I.éon XIII au cardinal vicaire de Rome. — Dernière allocution
de Pie IX. — Le vénérable André-Hubert Fournet, prclre de
Poitiers. — Le vénérable Joseph-Iiiinoit Cottolengo. — Le bien-
heureux Vullerm de Leaval, curé du diocèse d'Aost. Confir-
mation du culte. — Trappistes. S.rvice militaire. Profession
diffirée. — Ecoles dominicales en Espagne. — Prêtres habitués.
— Assistance des moribonds. Décision du la S. Congrégation du
Concile du 23 mars 1878. — Diniissoires refusés injustemerit.
Induit du 23 mars 1878 permettant de recevoir l'ordination a
ijuocumijuc aiilisiitc mlholico. — Irrégularité. Les bossus sont ils
absolument irrégaliers? Induit du 15 juin 1878.
LETTRE DE SA SAINTETÉ LE l'APE LÉON XIII AU CARDINAL LA VALETTE
VICAIRE GÉNÉRAL DE ROME.
Monsieurle cardinal.
Si, dès le commencement de noire pontificat, nous avons
eu de nombreu.x motifs de consolation et de contentement
dans les témoignages d'afïeclion et de respect qui nous
arrivaient de tous les côtés du monde, les graves amertumes
ne nous ont pas fait défaut, soit que nous considérions les
conditions générales de l'Eglise en butte presque partout à
une cruelle persécution, soit que nous portions notre regard
sur ce qui se passait dans cette ville même de Rome, centre
du catholicisme et siège auguste du vicaire de Jésus-Christ,
où l'on voit : ici, une presse sans frein, des journaux pour-
suivant sans relâche ce seul but de combattre la foi par le
sophisme el par l'ironie, et d'anéantir les droits sacrés de l'Eglise
et d'en diminuer l'autorité ; ici des temples protestants, dus à
l'or des sociétés bibliques, s'élevant dans les rues populeuses,
comme une insulte à notre foi ; ici des écoles, des asiles, des
hospices ouverts à la jeunesse, dans le but en apparence
philanthropique de lui être utile aussi bien dans la culture
intellectuelle que dans ses besoins matériels, mais dans le
dessein véritable d'en former une génération ennemie de
la religion et de l'Eglise de Jésus-Christ. Et, comme si cela
n'était pas assez, un décret a paru récemment de la part de
ceux qui par devoir de leur état seraient tenus à veiller sur
les intérêts véritables de la population de Rome, et ce décret
proscrit le catéchisme catholique des écoles municipales ;
mesure très-blâmable, qui vient rompre celte digue à l'hérésie
et à l'incrédulité qui font irruption de toute part et laisse la
voie ouverte à un nouveau genre d'invasion étrangère, plus
funeste et dangereux que l'ancien, en ce qu'il tend plus
directement à arracher du cœur des Romains le précieux
trésor de la foi et des fruits qui en dérivent.
Ce nouvel attentat à la religion et piété de notre peuple
nous a rempli l'âme d'un vif et cuisant chagrin, el nous
<;ontraint à vous adresser, monsieur le cardinal, qui tenez
notre place dans le gouvernement spirituel de Rome, la
présente lettre sur ce douloureux sujet pour nous en plaindre
liautement à la face de Dieu el des hommes.
El ici dès le commencement, en vertu de notre ministère
pastoral, nous devons rappeler à tout catholique le devoir
très-grave que la loi naturelle et la loi divine lui imposent
d instruire ses enfants dans les vérités surnalurelles de la foi
et l'obligation qui iièse sur les hommes, qui ont entre les
mains l'administration d'une ville catholiciiie, de ficilitor et
veiller à raccomplissoment de ce devoir des pères de famille.
En même temps qu'au nom de la religion nous élevons notre
voix pour en défendre 1rs dioils sacrés, nous voulons aussi que
l'on comprenne combien cette mesure imprévoyante est con-
traire au vrai bien de la société.
Ccrliiincment on ne saurait imaginer le prétexti; (|ui a pu
donner lieu à cette mesure, si ce n'est pcut-êtro celui do la
déraisonnable et pernicieuse indillérence en fait de religion,
dans laquelle on voudrait maintenant élever les peuples.
Jusqu'ici la raison, el même le simple bon sens iialmcl, ont
enseigné aux hommes de mettre de côté, et comme hors
d'usage, tout ce que l'expérience n'a pas montré utile ou qui
a été reconnu inutile en vue de certains changements sur-
venus. Mais qui pourra allirmer que l'enseignement du
catéchisme n'ait pas produit un grand bien?
N'est-ce pas l'enseignement religieux qui a relevé le monde,
sanctifié et adouci les rapports mutuels des hommes, q-ai a
rendu plus délicat le sens moral et formé celte conscience
chrétienne qui réprime moralement les excès, réprouve les
injustices et élève les peuples fidèles sur tous les aulres? Dira-
t-on que les conditions sociales de noire âge ont rendu cet
enseignement superflu ou nuisible '.' Mais le salut et la pros-
périté des peuples n'ont pas d'abri en dehors de celle vérité
el de celte justice, dont la société actuelle a le plus vif besoin,
el auxquelles le catéchisme catholique conserve leurs droits
dans leur intégrité. Pour l'amour donc des fruits précieux
qu'on a déjà recueillis et qu'on pourra encore recueillir de
cet enseignement, non-seulement on ne devrait pas le bannir
des écoles, mais on devrait chercher à l'y répandre par tous
les moyens.
C'est là d'ailleurs ce que demande aussi la nature de
l'enfant el la condition toute spéciale où nous vivons. On ne
peut, cela est hors de doute, renouveler sur l'enfant le
jugement de Salomon et le partager d'un coup d'épée dérai-
sonnable et cruel qui sépare son intelligence de sa volonté.
Tandis que l'on cultive la première, il est nécessaire d'ache-
miner la seconde à la conquête des habitudes vertueuses et
au but final. Celui qui dans l'éducatiou néglige la volonté
et concentre tous les efforts à la culture de l'intelligence,
parvient à faire de l'Instruction une arme dangereuse dans
les mains des méchants, car c'est l'argumentation de l'intel-
ligence qui vient parfois s'ajouter aux mauvais penchants de
la volonté et leur donner une force contre laquelle il n'y a
plus moyen de résister.
C'est là une chose si évidente qu'elle a été reconnue,
même au prix d'une contradiction, par ceux-là mêmes qui
veulent que l'enseignement religieux soit banni des écoles.
En ellet, ils ne bornent point leurs efforts à la seule intelli-
gence, mais ils les étendent aussi à la volonté, en faisant
enseigner dans ces écoles une éthique qu'ils appellent civile
et nalurelle et en acheminant la jeunesse à l'acquisition des
vertus sociales et civiques. Mais, outre qu'une morale de celte
espèce ne peut mener l'homme au but très-haut que la
divine bonté lui a destiné, qui est la vision béatifique de
Dieu, celte morale n'a pas même la force suffisante sur l'âme
de l'enfant pour lui donner le goût de la vertu et le maintenir
inébranlable dans le bien. Cette morale ne répond pas aux
vrais et profonds besoins de l'homme, qui est en même
temps un être animal rehgieux et un être animal sociable,
auquel les progrès de la science ne pourront jamais arracher
de l'âme les racines très-profondes de la religion et de la foi.
Pourquoi donc ne pas se servir du catéchisme catholique
pour élever dans la vertu le coeur des jeunes gens, de ce
17* SÉBIE.
47
739
MELANGES
740
catéchisme, le moyen le plus parfait et la semence la plus
féconde dune saine éducation?
L'enseignement du catéchisme ennoblit et élève l'homme
dans son propre esprit, en lui apprenant à respecter, en tout
temps, soi-même cl les autres. C'est un grand malheur que
a plupart de ceux qui condamnent le catéchisme à sortir des
écoles, aient oublié ou ne veuillent plus considérer ce qu'ils
ont appris eux-mêmes du catéchisme, lorsqu'ils étaient
enfants. Autrement il leur serait bien facile de comprendre
la valeur d'un enseignement qui apprend à l'enfant qu'il est
sorti des mains de Dieu et est le fruit de l'amour que Dieu a
mis en lui; que tout ce qu'il voit est soumis à lui, roi et
seigneur de toute la création ; qu'il est si grand et a une telle
valeur que le Fils éternel de Dieu ne dédaigna point de se
revêtir de sa chair pour le racheter ; que son front est 1 aigné
dans le baptême du sang de l'IIomme-Dieu; que sa vie
spirituelle se nourrit des chairs de l'Agneau divin ; que le
Saiat-Esprit, demeurant en lui comme en un temple vivant,
lui communique une vie et une vertu toute divine; ils
comprendraient que cet enseignement équivaut à donner à
la jeunesse une impulsion très-efficace pour garder soigneu-
sement la qualité glorieuse de fils de' Dieu et l'honorer par
une conduiie vertueuse. Us comprendraient aussi qu'il est
pernns d'attendre de grandes choses de la part de l'enfant
qui apprend à l'école du catéchisme qu'il est appelé à un
but très-haut tel que la vision et l'amour de Dieu; qui l'ins-
truit à veiller sans relâche sur lui-même et se trouve soutenu
par des secours de toute nature dans la guerre que lui font
des ennemis implacables; que l'on exerce à être soumis et
docile et qui apprend à vénérer dans ses parents l'image du
Père qui est dans les cieux, et dans le prince l'autorité qui
vient de Dieu et puise ea Dieu la majesté et sa raison d'être;
qui est conduit à respecter dans ses frères la divine ressem-
blance qui resplendit sur son front même et à reconnaître
sous les guenilles du pauvre le Rédempteur lui-même ; qui
est soustrait de bonne heure aux angoisses du doute et de
l'incertitude, par un bienfait delà doctrine catholique, doc-
trine qui porte l'empreinte de son infaillibilité et authenticité
dans son origine divine, dans le fait prodigieux de son éta-
blissement sur la terre et dans les fruits très-doux et très-
salutaires qu'elle produit. Finalement, ils comprendraient que
la morale catholique, escortée de la crainte du châtiment et
de l'espérance certaine de très-hautes récompenses, ne court
pas le sort de cette éthique civile qu'on voudrait lui substituer,
et ils n'auraient jamais pris la funeste résolution de priver la
génération présente d'un si grand nombre de précieux avan-
tages, en bannissant des écoles l'enseignement du catéchisme.
Nous disons bannir, parce que la transaction à laquelle on
est venu de donner l'instruclion religieuse aux jeunes gens
dont les parents en feront la demande formelle, est un
tempérament illusoire. On ne parvient pas à comprendre en
effet comment les auteurs de celte disposition malencontreuse
ne se sont pas aperçus de l'impression sinistre que devait
produire sur l'âme des enfants le fait que l'enseignement
religieux allait se trouver dans des conditions si différentes
de tous les autres enseignements. La jeunesse, qui a besoin
d'apprécier l'importance et la nécessité de ce qu'on lui ensei-
gne, pour se consacrer avec ardeur à l'élude, quelle stimu-
lation, quelle impulsion pourra-t-elle sentir pour un enseigne-
ment envers lequel l'autorité sclolastique se montre ou
froide ou hostile, et qu'elle ne semble tolérer qu'à contre-
coeur? En outre, s'il y avait (et il n'est pas difficile qu'il y
en ail) des parents qui, par perversité d'âme ou bien plus
peut-être par ignorance ou par négligence, ne s'aviseraient pas
de demander pour leurs enfants le bienfait de l'instruction
religieuse, une grande partie de la jeunesse demeurerait
privée des doctrines les plus salutaires au détriment de la
société civile. Les choses étant en cet étal, ne serait-il pas du
devoir dos personnes qui président aux écoles de rendr
vaine la malice ou la négligence des parents ? Comme on en
espérait des avantages, bien moins importants sans doute
que ceux que nous venons d'indiquer, on a pensé tout ré-
cemment à rendre obligatoire l'instruction élémentaire et
à contraindre, même par les amendes, les parents à envoyer
leurs enfants à l'école, et maintenant comment pourrait-on
avoir le triste courage de soustraire les jeunes catholiques à
l'instruction religieuse, qui est, sans nul doute, la plus solide
garantie d'une sage et vertueuse direction de notre existence
ici-bas? N'est-ce pas une cruauté de prétendre que les enfants
grandissent en dehors des idées et des sentiments de la
religion, jusqu'à ce qu'ils atteignent la bouillante adolescence
où ils se liouveront face à face avec la séduction et la violence
des passions, sans aucun frein, avec la certitude d'être traîné
sur le chomi a glissant du crime? C'est une grande douleur
pour notre coeur paternel do considérer les conséquences
lamentables de cette délibération insensée, injustifiable, et
notre peine s'accroît encore en réfléchissant qu'aux temps
actuels les excitations au vice sont plus fortes et plus nom-
breuses que jamais. Vous, monsieur le cardinal, qui dans
l'exercice de la haute charge de notre vicaire, êtes plus à
même que tout autre de suivre pas à pas toutes les phases de la
guerre qui se fait, dans notre Rome, contre Dieu et contre son
Eglise, vous savez bien, sans que nous ayons besoin d > plus
longs développements, combien sont nombreux et puissants
les dangers de pervertissement pour la jeunesse ; on répand
des doctrines pernicieuses et subversives de tout ordre cons-
titué, on s'abandonne à des pensées audacieuses et violentes
au détriment et à l'abaissement de toute autorité légitime.
Enfin, l'immoralité marche sans obstacle et sans voile, et
s'ouvre le chemin à ternir les yeux et à corrompre les
cœurs.
Lorsque la loi et les mœurs sont aux prisas avec ces assauts
et d'autres semblables, on peut juger si on a vraiment choisi
le moment opportun pour repousser l'éducation religieuse
des écoles. Est-ce que l'on voudrait, par aventure, avec de
semblables dispositions, changer la nature du peuple romain,
qui était vanté pour sa foi, même dès les temps apostoliques,
et a été jusqu'à nos jours admiré pour l'intégrité et la religieuse
culture de ses mœurs, pour en faire un peuple sans religion,
dissolu, et le conduire ainsi à la condition des barbares et des
sauvages? Et au raiieu de ce peuple, ainsi perverti avec une
inique déloyauté, comment le Vicaire de Jésus-Christ pour-
rait-il, lui le maître, de tous les fidèles, tenir avec honneur le
siège auguste qu'il occupe et veiller, respecté et tranquille,
aux obligations de son ministère pontifical ? Voilà, monsieur
le cardinal, la condition qui nous est déjà faite en partie et que
l'on nous prépare dans l'avenir, si Dieu, dans sa miséricorde,
ne veut point mettre une limite à cette suite d'attentats, plus
condamnables l'un que l'autre.
Mais, tant que la Providence, dans ses jugements adora-
bles, voudra permettre la durée de l'épreuve présente, s'il
n'est pas dans notre pouvoir de changer l'état des choses, il
est de notre devoir de chercher à en amoindrir les maux et à
rendre moins sensibles les dommages, qui en sont la consé-
quence. 11 est donc nécessaire que non-seulement les curés
redoublent de diligence et de zèle dans l'enseignement du
catéchisme, mais qu'on cherche par des moyens nouveaux et
efficaces à remplir les vides qui résulteront des fautes d'au-
trui. Nous sommes persuadé que le clergé de Rome ne fail-
lira pas, dans cette circonstance encore, à l'accomplissement
des devoirs sacrés de son ministère sacerdotal, et qu'il s'em-
ploiera,par les soins les plus affcctueux,à préserver lajeunesse
741
MELANGES
742
romaine des périls qui menacent sa foi et sa nioralilé.
Nous sommes certain aussi que les sociétés catholiques, qui
fleurissent dans celle ville avec tant de profit pour la religion,
voudront apporter le concours de tous les moyens qui sont
entre leurs mains à la sainte entreprise qui consiste ;i empê-
cher que cetle noble ville, en perdant le caractère sacré et
auguste de la religion et la gloire enviée de ville sainte, ne
devienne une viclinie de l'erreur et un thcAtrc d'ineiédulité.
Et vous, monsieur le cardinal, avec celle sagacité et cette fer-
meté qui forment rornement de votre personne, veuillez
prendre souci de la mulliplicalion des oratoires et des écoles,
où les jeunes gens se rassemblent pour être instruits sur la
très-sainte religion catholique, dans laquelle, par une grâce
spéciale du Ciel, ils sont nés.
Tachez, ainsi que cela se fait déjà avec fruit dans quelques
églises, que des laïques vertueux et charitables, sous la sur-
viellanced'un ou plusieurs ecclésiastiques, donnent leurs soins
à enseigner le catéchisme aux enfants; veuillez faire en sorte
qu'; tous les pères de famille soient exhortés par leurs curés
à envoy(;r leurs enfants à ces réunions, et qu'il leur soit rap-
pelé qu'ils oiit le devoir d'exiger pour leurs enfants l'instruc-
tion religieuse même dans les écoles. Les catéchismes pour
les adultes, "qu'on pourratenir dans des endroits adoptés, seront
aussi très-uliles, parce qu'ils maintiendront dans les âmes le
souvenir des préceptes salutaires reçus dans l'enfance. Ne
cessez jamais de ranimer la piété et de réchauffer le zèle des
ecclésiastiques et des laïques, en attirant leur attention sur
l'importance de leur œuvre, des mérites dont ils s'enrichiront
envers Dieu, envers nous et envers l'entière société. Pournolre
paît, nous saurons tenir dans toute la considération qui leur
est due les plus zélés d'entre eux.
Il ne nous échappe pas, en dernier lieu que, pour mieux at-
teindre notre but, les subsides matériels sont nécessaires, et
que ceux-ci ne sont point proportionnés au besoin. Mais si,
contraints que nous sommes à vivre de l'obole des (idèles,
qui sont eux-mêmes dans de graves détresses, à cause des
temps troublés et de deuil où nous vivons, nous ne pouvons
pas abonder en secours, ainsi que noire cœur le voudrait,
nous ne laisserons cependant pas de faire tout ce qu'il nous
era possible pour détourner les affreuses conséquences que
peut produire, au détriment de l'enfance et de la société
civile, l'absence de l'éducation religieuse.
Au reste, il est nécessaire avant tout d'invoquer l'aide di-
vine, sans laquelle tous nos desseins et toutes nos sollicitudes
demeureraient sans aucun espoir de succès. Nous nous adres-
sons donc à vous, monsieur le cardinal, et vous recomman-
dons chaudement d'exhorter vivement le peuple romain à
élever au trône de Dieu Noire-Seigneur des prières ferventes
pour qu'il daigne maintenir entière en cetle sainte ville la foi
catholique, que prétendent obscurcir ou même éteindre les
sectes hérétiques qu'on accueille maintenant avec honneur ;
ces sectes et les autres conspirations de l'impiété qui s'épuisent
en efforts pour renverser la pierre très-solide contre laquelle,
ainsi qu'il estécrit, les portesde l'enfer ne prévaudront jamais.
Dans le cœur des Romains la dévotion envers l'immaculée
Mère du Sauveur est ancienne ; mais, en ce moment où les
périls sont plus pressants, ils doivent recourir plus souvent
et avec plus d'ardeur à celle qui a écrasé le serpent et vaincu
toutes les hérésies.
Dans ces jours qui ramènent la mémoire solennelle des
glorieux apôlres l'ierre et Paul, que les Romains se pros-
ternent dans leurs basiliques elles conjurent d'intercéder au-
près de Dieu en faveur de la ville qu'ils ont sanctifiée de leur
sang, et à laquelle ils ont laissé le dépôt de leurs cendres
presque comme un gage de leur protection incessante. Faisons
une douce violence de supplications aux célestes patrons de
Homo, lesquels ou par le sang ou par les œuvres du ministère
apostolique, ou par les saints exemples, ont rendu plus
forme dans le cœur de nos pères la foi qu'on voudrait arracher
du sein de leurs enfants. Et Dieu se laissera attendrir, il aura
pitié (le nous, il ne permettra pas que sa religion devienne le
jouet des méchants.
Ku attendant, recevez, monsieur le cardinal, la bénédiction
apostolique, que nous vous donnons du fond de notre coi'jr,
à vous, au clergé et à tout notre peuple bien aimé.
Du Vatican, 2G juin.
LÉON XIII, PAPE.
— Consistoire du 28 décembre 1877. Dernière allocu-
lion que le saint-père Pie IX ait prononcée.
Quoique le saint-père fût depuis plusieurs mois
attaqué delà cruelle maladie quil'a portéau tombeau,
il voulut tenir un consistoire le 28 décembre 1877.
11 y prononça une allocution, la dernière do sa vie.
Voici ce discours :
SaNCTISSIMI DOMINI NOSTRI Pli DIVINA PROVIDENTIA TAP-E IX
ALLocuTio habUa in] consistorio secreto die XXVIII deccmbris
1877. — Freqnentia etconspectus vesterjucundissimam nobis
oppoitunitâtem affert quain vehenienleroptavimus, nempe ul
vobis singulis universis gratias habere possimus pro lis dilec-
tionis oflîciis, quibus nos hoc tempore adversa valetudine
affectes perhumaniter prosecuti estis.
Hoc grali animi niunus libentissime implemushodie, vene-
rabiles fratres, et gralulamnr in Domino, quod sicut vos fidis-
simos adjutores ad apostolici ministerii onus ferendum expe-
rimur, ita ex vestra virlute et constanti charitatis afiectu
dulcem consolationem habemus, qua multipliées acerbitates
aniir.i nostri leniri sentimus.
Sed dum de vestra in nos dileclione ac studio gaudemus,
probe cognoscimus, nos vestra ac omnium venernbilium fra-
trum et fidelium cooperatione in dies magis indigere, ut
prœsens Dei auxilium in tanlis nostris et Ecclesiaî necessila-
tibusassequamur. Summopcre igitur horîamur vos, venera-
biles fratres, ac eos praeserlim ex vobis, qui cpiscopale minis-
terium in diœcesi sibi crédita exercent, itemque singulos
paslores, qui dominico gregi in loto calholico orbe président,
ut assiduas preces pro nobis ac Ecclesia ad divinam elementiam
effundant ac offerri curent ut ea nobis, dum. corpus allligitur,
vires animi donet ad certamen quod fervet slrenue sustinen-
dum ; Ecclesiœ aulem respiciat labores et injurias, ac dimittens
universa deliota nostra, det gloriam nomini suo, dct bonœ
voluntatis munuscum fructu pacis illius,quam angelici chori
nascente Domino hominibus annuntiarumt.
— Le vénérable André-Hubert Fournet, fondateur de
rinstitul des sœurs de la Croix de Saint-André. Intro-
duction de la cause de béatification et de canonisation.
D'après les décrets généraux du pape Urbain Vlli,
rinlroduclion de la cause d'un serviteur de Dieu ne
peut être traitée par-devant la S. Congrégation des
llltes que dix ans après que l'on a présenté à Rome
l'enquêle de l'Ordinaire établissant la réputation de
sainteté qu'a laisséele dit serviteur ou servante de Dieu.
Secondement, il faut que les écrits aient été examinés
de façon à constater légalement qu'il.s ne contiennent
absolument rien qui forme obstacle à rintroduction
7i3
MELANGES
744
de la cause. Enfin l'affaire doit être traitée dans une
assemblée générale, à laquelle sont appelés les consul-
teurs de la S. Congrégation des Rites. Le saint-père
a dispensé de ces trois règles pour la cause du véné-
rable André-Hubert Fournet, prêtre du diocèse de
Poitiers^ fondateur de l'institut des religieuses de la
Croix de Saint-AnJrc. C'est pourquoi, sur la requête
du P. Virili, prêtre de l'institut du Précieux-Sang et
missionnaire apostolique, postulatcur de la cause,
la S. Coiig égation, assemblée au Vatican le 7 juillet
IS77, a décidé qu'il y avait lieu d'introduire
la csuse du vénérable André-Hubert Fournet. Le
s:îin!-pére a signé la commission d'introduction delà
cause le 19 du même mois. Le décret a été publié el
promulgué à Rome dans les formes d'usage.
Decretcu. Pictavien. Beatificationis et canonizaticnis veii.
j-ervi Del AndreiB Hiibeili Fournet sacerdotis fundatoris con-
gregalionis Filiarum Cruels, vulgo sororuin Saneti Andreae. —
Qiiartodecirao kalendas noveoibris anni 1871,quuru Sanc-
tsiiraus dominus iioster Pius papa IX bénigne induisent, ut
de dubiû s-ignaturaî coîuniissionis iatroJuclionis caiisae sei'v.
Dei Andiia; llubeiti pr<fifati ageretur in congregatione Sa-
cioruiu Rituuni ordinaria absque inlerventu et veto consul-
lorum, licet non elapso decenuio a die praesentaiionis
processus ordinarii in actis Sacrorum Rituum Congregatjoiiis,
et scriplis ejusdecu servi Dei non perquisitis et examinatis,
subàcriptus cardinalis eidem Sacrœ Congrégation! prsefectus
et causae relator ad instantiam R. D. Francisai Virili alunini
congregationis Preliosissimi Sanguinis Doniini nostri Jesu
Christi missionarii apostolici, et hujus causte poitulaïuVis
constituti, altenlis poslulaloriis litleris nonnuUorum sancta'
Romanœ Ecclesiae cardinaliuni aliorumque virorum ecclesias-
tira, vei civiii dignitate illuslriuni, in ordinariis Sacrorum
Rituum comitiis ad Vaticanum hodierna die coadunatis se-
quens dubium difcutiendum proposuit : .-In sit signanda
commisiioinlroduclionis hujus causœ in casu et ad effeciwn
de quo agitur? Et Sacra eadem Congrfgatio omnibus maturo
examine perpensis, audiloque voce et scripto R. P. D. Lau-
rentio Salvati Sanclse Fidei promolore, lescribendumcensuit :
Affinnative, sive signandam esse coinmissionem si Sanclisnimu
placuerit. Die 7 julii 1877.
Facta poslmodum de prœmissis per infrascriptum secrela-
rium Sanclissimo domino noslro Pio papa IX relatione, Sanc-
titis Sua sententiam Sacia; Congregationis ratam habuit et
confirmavit, propriaque manu signavit comniissionem intro-
duclionis causae ven. servi Dei Andreae Huberli Fournet
praefali. Die 19 ejusdem mensis et anni. — A. ep. Sabinek.
S. R. C. prîef. Loco f sigiili. Placidus Ralli S. R. C. secre-
tariut.
— Le vénérable Joseph -Bowît Cottolengo, prélre de
Turin. Introduction de la cause de béatification et de
canonisation.
Le chanoine Cottolengo, chanoine de la collégiale
du Corpus Domini, et fondateur de la petite maison de
la divine Providence, est mort à Turin il y a quelques
années, en laissant la réputation d'un saint. Les
grandes vertus qu'il a pratiquées elles merveilleuses
œuvres de charité et de zèle qu'il a exercées ont laissé
des Bouveiirs impérissables. Un grand nombre de
dignitaires ecclésiastiques ont demandé au Saint-
Siège l'introduction de la cause de béatification et de
canoDisalion de cet illustre serviteur de Dieu. La pos-
tulation a été confiée au P. Amédée d'Orviéto, de
l'ordre des Capucins. Dix ans ne sont pas écoulés de- ■
puis le jour où l'enquête de l'Ordinaire a été transmise
à la S. Congrégation des Rites. Comme dans le cas
précédent, le saint-père a dispensé de celte formalité.
Il a également permis de procéder à l'introduction de
la cause avant l'examen des écrits et de traiter de l'af-
faire dans la congrégation ordinaire des Rites, au lieu
de la déférer à la congrégation générale, comme c'est
prescrit par les règlements d'Urbain VllI et de Be-
noît XIV. De nos jours ces deux dispenses sont fré-
quemment accordées, mais on maintient plus ferme-
ment l'obl'gation do ne commencer la procédure
que dix ans après la présentation de l'enquête. Dans
la réunion ordinaire du7 juillet 1877, la S. Congréga-
tion des Rites a exprimé un avis favorable à l'introduc-
tion delacauseenbcaiificationet canonisation du véné-
rable Benoît-Joseph Cottolengo. Le saint-père a signé
de sa main, le 19 dudit mois, la commission qui saisit
la S. Congrégation des Rites de cette importante pro-
cédure. Voici le décret publié et affiché atl champ de
Flore et aux portes des basiliques de Rome.
DhCRbTL'u. — Taurinen. Bcalificationis et canonizalionis
ven. ser\i Dei Josephi Benedicli Coitolengo, canonici colle-
j;iatœ ecclesicC Sanctisimi CorporisChristiet fundatoris instituti
Taurinensis parvae domus divinœ Providenliaî.
Quarto idus junii anni 1875 quum sanctissimus dominus
nosler Pius papa IX bénigne indulserit ut de dubio signatura*
commissionis inlroduclionis causœ servi Dei Josephi Benedicli
Cottolengo prœfati ageretur in congregatione Sacrorum Ri-
tuum ordinaria absque interventu et voto consultoruni, licet
non elapso decennio a die prajsentationis processus ordinarii
in actis Sacrorum Rituum congregationis, et scriplis ejusdem
servi Dei non perquisitis et examinatis. Emus et RmusD. card.
Aloisius Oreglia de Sancto Stephano, hujus causae ponens ad
instantiam R. patris fr. Amadei ab Urbeveteri sacerdotis pro-
t'essi ordinis Minorum saneti Francise! capucinorum et hujus
causée postulaloris constituti, altentis postulatoriisiilterisplu-
riuin virorum ecclesiastica préesertim dignitate illuslrium in
ordinariis Sacrorum Rituum comitiis hodierna die ad Vaticanum
coadunatis sequens dubium discutiendum proposuit nimirum :
An sit signanda commissio introductioiiis hujus causœ in casu,
et ad e/J'eclum de que agitur ? ■• Et Sacra eadem Congregatio,
omnibus maturo examine perpensis, audiloque voce et scripto
R. P. D. Laurentio Saivati sanctœ Fidei promolore rescri-
bendum censuil: Affirmative sive signandam esse commis-
iionem si Sanclissimo placucrit. Die 7 julii 1877. _
Facta poslmodum de prœmissis per infrascriptum sécréta- f
rium sanctissimo domino nostro Pio papœ IX relatione, Sanc-
titas Sua sententiam Sacrée Congregationis ratam habuit et
confirmavit, propriaque manu signavit comniissionem inlro-
duclionis causae ven. servi Dei Josephi Benedicli Cottolengo
prœdicti. Die 19 ejusdem mensis et anni. — Loco f sigiili.
Aloisius episc. card. Bilio S. R. G. praef. Placidus Rulli S. R.
C. secrelarius. M
— Le bienheureux Vullerm de Leaval, curé de Mor-
cjex, diocèse d'Aost. Confirmation du culte.
Notre siècle inflige un démenti au préjugé peu favo-
rable à la sainteté publique des curés par rapport à la
canonisation et au culte ecclésiastique. Le vénérable
Etienne Belksini, mort curé de Genazzano en 1840,
est en voie de canonisation ; les documents relatifs à
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l'introduclion de sa cause sont jinsérés dans la seconde
écrie des Analecta, (col. 1953). Le vénérable Jean-
Baptiste Vianney, curé d'Aïs, décédé en 1850, a été
déclaré vénérable treize ans après, par un décret
apostolique en date du 26 septembre 1872. On peut
consulter la douzième série des Analccla (col. 672) et
la quinzième (col. 785 et scqq.).
Le bienbeureux Vullerm, curé de Morg;x^ vivait
au \n° siècle; il combattit victorieusement le paga-
nisme et l'iiérésie arienne. De temps immémorial le
culte public lui a été décerné sans interruption jus-
qu'à nos jours. Les procès-verbau.v des visites pasto-
rales des évoques d'Aost constatent tout au moins
depuis le commencement du xv° siècle que le saint
homme recevait le titre de bienbeureux, et que ses
reliques étaient l'objet de la vénération publique. Un
inventaire de lii5 prouve que l'autel sous le vocable
du bienbeureux Vullerm existait dès lors dans l'église
paroissiale de Morgex. Même constatation dans l'in-
ventaire de 1460. La fête annuelle du bienheureux
remonte à la plis haute antiquité, elle fut constam-
ment célébrée le 7 février. En 1.532, Claude de Leaval
flt un legs tes!amcntaire pour soknniser la fête. Les
preuves surabondent pour attester la continuation du
culte. En 1658, Alexandre VII concéda des indul-
gences aux fidèles qui le jour de la fête, visiteraient
l'église de Morgex. En 1687, l'ordinaire d'Aost dressa
une enquête canonique pour constater la découverte
des reliques du bienheureux, et à cette occasion,
recueillit et légali&a les signes du culte. En 1742, un
chanoine d'Aost lais.-^a ses biens à l'autel de Morgex.
En 1819^ une relation conservée aux archives de l'é-
vêché désigne le bienheureux Vullerm comme patron
secondaire de Morgex.
On conserve un grand nombre de statues et table ux
qui présentent les attributs réservés aux saints, l'au-
réole, le nimbe, le titre de bienheureux. Les historiens
et les annalistes s'accordent à reconnaître le culte du
bienheureux. On peut voir, entre autres, un savant
mémoire publié en 1865 par le P. Albini, général des
Barnabites, consulteur delà S. Congrégation des F.ites.
En 1873, Mgr l'évêque d'Aost ouvrit l'enquête cano-
nique sur le culte. Indépendamment de ce qui est dit
plus haut, quinze témoins ont attesté que toute la
population et les pays voisins honorent Vullerm
comme un saint. La fête est solennellement célébrée
le 7 février; c'est l'usage de donner le nom de Vul-
lerm aux enfants qui naissent ce jour-là. On remarque
sur le bcrd de la Dora une gracieuse chapelle sous
le vocable du bienheureux Vullerm. Mgr l'évêque
d'Aost a rendu, le 14 janvier 1874, l'arrêt juridique
décrétant légalement le fait immémorial du culte
public décerné au bienheureux.
Ce décret de l'ordinaire devait être confirmé par le
Saint Siège. La S. Congrégation des Rites a traité la
question dans l'assemblée ordinaire du 3 février 1877.
D'après la relation de S. E. le cardinal Bilio, préfet
de la S. Congrégation et poncns de la cause, après avoir
entendu verbalement et par écrit le promoteur de la foi,
la S. Congrégation a jugé qu'il y avait Heu de con-
firmer le jugement de première instance. Voici le
décret publié et affiché au champ de Flore et aux
portes des basiliques.
Aiigiistana in Pedeiuonte coiifirmaiioiiis cultiis ab immemo-
rahili tempère praesliti servo Uei Vullcniio Ue Leaval, parocho
Moi'jacii Beato nuncupato. — In ordinario cœlu Sacroruni
Congrcgationis RiUnim sub.sif;ata die ad Vaticanuiii coadu-
iialo por me subscriptum cardinalem liujus causa? ponenlein
proposilo dubio:.l/i senlentia lala ab Avgustcnsi episcopo
super cullu ub inimcmorabili tcmpore prxstilo servo Dei
Vullniiio de Leaval prxfalo, scu super casu excepta a decretis
sa. me. Urbani papx YIII,sil confirmanda in casu et ad effeclum
de quo ngilur ?
Sacra eadem Congregatio, omnibus maturo examine per-
pensis, auditoque voce et scripto II. P. 1). Laurenlio Salvati
saiictie Fidei promotore, rescribendum censuit : Affirmathe,
seu neDiendam esse confirmandam. Die 3 februr.rii 1877.
Quiltus per infrascriptum secretariuni Sanctissimo domino
noslro l'io papœ IX fideliter rclalis, Sanctitas sua rcsciiptum
saciie Coinjragationi ratum habuit et confirmavit. Die décima
quinta februarii iisdem. mense et anno. —
A. EP. Sabiken. Cakd. Bii.io s. a. C. prœf.
Plac. Ralli S. R. Ç. secretarius.
Loco f signi.
— 'Irappistes. Profession. Service militaire. Induit
permettant de différer la profession.
D'après le concile de Trente, les novices doivent
professer lorsqu'ils ont achevé le noviciat, ou bien
sortir de la communauté. Le Saint-Siège tolère que
la profession soit différée de cinq ou six mois, lorsque
les supérieurs le croient utile ; mais il ne faut pas que
l'engagement Foit indéfiniment prorogé.
Les lois modernes concernant le service militaire
entravent notablement les communautés religieuses
et la liberté des aspirants, surtout lorsque les novices
ne sont pas destinés aux saints ordres. Voici un induit
qui a été accordé aux Trappistes il y a déjà quelque
temps. Supposé que les jeunes religieux soient exposés
à être appelés au service, les supérieurs pourront
leur faire émettre des vœux simples pour six mois et
renouvelables tous les semestres.
Bealissime Pater. F. Franciscus Régis, procurator generalis
Trappensium, adpedesSanclitatis Vestrae provolutushumiliter
exponit.
Post complelum novitiatum, novitii debent professionem
facere intra sex menses; porro, ob vicissitudines temporum,
juvencs ad militiam omni momento vocari possunt. In bis con-
ditionibuslmprudens videretursuperior qui taies ligaret vin-
culo votorum ; idcirco orator supplex enixe deprecatur Sanc-
titatem Veslramut concedatursuperioribus facultas novitiatum
continuandi, donec cessât periculuin. Et Deus etc.
Ex audientia SSmi habita ab infra D. subsecretario Sacrae
Congr. Episcop. et Regulariumsub die 21 aprilis 187i. Sanc-
titas Sua graliam prout petitur haud concedendam esse existi-
mavit, sed potius induisit ut donec prœfalum periculum per-
duraverit, novitii, qui tempus novitiatus rite expleverunt,
admiltantur ad professionem votorum simplicium ad sex men-
ses valituram, ac de semestri in semestre renovandam. Con-
trariis quibuscumque non abstantibus. A. Gard. Quaglia prajf.
— A. Tombella subsecret.
— Ecoles du dimanche. Règlement de Mgr l'évêque de
Cordoue. Catéchisme. Travaux manuels.
On a établi dans plusieurs diocèses d'Espagne des
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écoles du dimanche paur ies garçons et les filles qui
ne peuvent quitter leurs occupations journalières.
Mgr l'évêque de Cordoue vient de publier un règle-
ment dont nous résumons les principales dispositions.
1. Le curé fait appel aux personnes pieuses et ins-
truites qui peuvent employer trois heures pour l'école
du dimanche. Si des religieuses et des institutrices
existent, on acceptera leur concours avec la plus vive
reconnaissance. 2. On nommera une directrice, une
trésorière et une secrétaire ; elles formeront la com-
mission. Le curé ou son délégué sera conseiller. 3. On
prendra autant que possible le local de l'école pu-
blique. 4. Mobilier. 5. L'enseignement se bornera
généralement à la doctrine chrétienne, lecture, écri-
ture^ travaux manuels les plus simples et nécessaires
pour les femmes, (i. Le catéchisme aura quatre t'ivi-
sions. 7. Il y aura aussi plusieurs classes de lecture.
8. Les travaux seront ceux qui conviennent aux fa-
milles pauvres. Si dans quelques cas particuliers on
croit devoir permettre la confection d'objets de luxe, on
avertira les enfants qu'elles sont dispensées du pré-
cepte ecclésiastique qui défend de travailler les jours
de fête : le prix sera employé à un objet de piété.
9. Les élèves ne seront pas reçues avant, douze ans ni
après vingt-cinq ans. 10. La commission veillera à
faire confesser et communier les élèves le jour de la
très-pure Conception, ou dans l'octave, le jour de la
fête du patron de la paroisse et à Pâques. 11. On
distribuera des prix le jour de la fête de la tr^s-
pure Conception et durant le temps pascal. 12. Pour
couvrir les dépenses, on invitera les bonnes familles à y
contribuer par des aumônes. Les dames qui souscriront
pour une cotisation mensuelle acquerront le titre de
proledrices des écoles dominicales, et, en cette qualité,
seront invitées à assister aux communions et aux dis-
tributions de prix; elles pourront visiter l'école à leur
gié. 13. Messieurs les archiprêtres et curés rendront
compte des écoles dominicales à l'évêque tous les
deux mois, tant de celles qui existent déjà que decelles
qui seront établies conformément à la présente ins-
truction. Ceux qui ne pourront les établir nous feront
connaître les motifs qui les empêchent ou les difficul-
tés qu'ils rencontrent. Cordoue, 6 janvier 1878.
Instruccion para cl eslablecimienio de las escudas domi-
nicales.
1. El Sr. prchipresle ô cura pdrroco de las poblaciones
en donde no liaya escuela dominical de ninas, convocarà à
las senoras màs piadosas é instmidas y que por su posicion
puedan dedicar très horas de cada domingo d la escuela; y
'eyéndoles la circularanterior las invitarân à crearla, hacien-
doles enlender el gran bien que pueda proporcionar à las
ninas y al pueblo, y el mérite que conlraerân delante deDios.
Si en la poblacion hubierc liermanas religiosas dedicadas â la
eusenanza ô maeslras seglares que puedan prestarse à esta
excelenle obra, se las oird en la réunion y se aceptaré con
agradecimiento les servicios que ofrezcan.
2. De entre las sefioras que se preslen d trabajar en la
escuela se nombrarâ en la misma reunion nna directora, una
tesorera y una secretaria, las cuales desembenirdn el cargo
que les nombres iodican, y juntas formardti la junta direc-
Uva de la escuela, de la cual sera consillario el misnio Sr cura
pdrroco 6 el eclesidslico d quien délègue. En las poblaciones
niayores podrian nombrarse adenids dos 6 cuatro senoras que
tormen parte de la junta directiva con el lilulo de vocales.
3. Formada la junta, se procédera d buscar local para
a escuela. En varies lugares sirven para este ol>jeto las
mismas escuelas pùblicas : una de las escuelas dominicales de
Madrid se estableciô en el salon de actas del insliluto pro-
vincial, otra lo esld en las escuelas de los padres escolapios
de San .\nton, y otra en ei colegio del Carmen. En donde este
sea posible, la instalacion de la escuela dominical se.<im-
plifica mucho; pero debe ponersc cuidado en retirar cada
dia al final de las escuelas los papeles, plumas y demas menaje
movible de la dominical» para no confamlirlo con lo de la
pubiica, ni causar d esta ninguna perturbacion. Guando por
cualquier motivo el local de la escuela pubiica no pueda ser
utilizido por la dominical, deberd buscarse olro ; pero alen-
diendo d que en los principios no lia de ser muy grande, ni el
menaje ha de ser costoso, fdcilmente se enconlrard : alguiias
escuelas se han principiado en el cuarto 6 salon particular de
una casa piadosa.
4. Si se ha de amueblar la escuela, téngase présente que
en estas obras mds se busca el aprovechamiento que el lugo ;
y que tal vez se aprende mds en una pobre mesa habiendo
caridad,que en un menaje vistoso 'guidu(!ose|porotro espirltu.
5. Laeseûanza en las escuelas dominicales debe limitarse
generalmente d la doctrina cristiana, leclura, escritura y à
las labores mds sencillas y necesarias propiss de la miijer.
6. Para h. ensenanza del catecismo, se dividird este en
cuatro secciones, correspondientes d otras tantas clases de
las alumnas, compiendiendo la primera el Padie Nuestro,
Ave Maria, Gloria Patri, Credo, Salve, Confesion, Acto de
contricion, Mandamientas de la ley de Dios, Mandamicntos
de la Iglesia, Sacramentos, y los ires capitules de preguntas,
Del nombre y senal del cristiano. De las obligacienes del
cristonia, Sobre el Credo, y Sopre los articules que pertenecen
d la divinidad ; las que sepan estas cosas aprenderdn en la
segunda clase los articules de la fe, enemigos del aima,
virtudes teologales y cardinales, potencias del aima, sentidos
orporales, doues del Espiritu santo, frutos del Espiritu
santo, bienaventuranzas, cosas con que se perdena el pe-
cado venial postrimerias del hombre, y los capitules de pre-
guntas sobre les articules de la santa humauidad, sobre los
sacramentos y sobre la penitencia ; la tercera clase aprenderd
las preguntas sobre el Padre Nuestro, de otras oraciones,
sobre el Ave Maria y la Salvey sobre la comunion ; en la
cuarta clase aprenderdnio demds del calecimo, repasando
oportunamenle en cadra clase lo aprendido en las anteriores.
Las maeslras procurardn explicar les puntos nids cenvenientes
sirviéndoles para este fin el catecismo, explicando de mazo,
el del P. Claret con Idminas, ô el calecism en ejemples del
Dr Pratmans, adicionado por elP. Mach. El censiiiario pro-
curard autorizar con su presencia esta eseiïanza y dirigir al-
guna brève pldlica d las jôvenes, animdndolas y exhortdn-
dolasdla virtud.
7. Para las clases de lectura y escritura se formoran
tambien grupes ô clases, reuniendo las alumnas que estén d
un mismo nivel de instruccion y lean las mismas lecciones,
on lo cual se facilitarà el trabajo de la maeslra y el adelan-
amiento de las jôvenes.
8. En la esenanza de labores mâs bien conviene dirigir
que enseriar. Dcbiendoesta enserîanzareducirse d les trabajos
comunes entre las clases pobresdel pais, las maeslras pueden
encargarles que Iraigan cada una los de su casa yensenarles
cômo han de hacerlos, bien entre scmana 6 proporcionarles
otras labores andiegas para que lashagan de la misma mancra.
Si en algun caso particular el cura pdrroco juzgase que deben
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rabajar para la mas compléta enscnanza en la escuela domi-
nical, sera advirliéndoles de la dispensa del preccplo ecle-
siiistico que prohibe trabajar en losdias fcslivos y destinando
el friilo del trabajo à algun objelo piadoso.
9. En las escuelas dominicales solo se admiliiâ por régla
gênerai à jôvencs soUeras mnyorcs de doce anos y menorcs
qu veintcy cinco.
10. La [jiinla dirccliva procnrarâ que las alumnas con-
fiesen y comidgiion el dia do la Piirisima Concepcion 6 en
uno de su octava, en la tiesta del santo patrono de la pnr-
roqnia, y para runiplir cl precepto pascual, prcpaiàndolas
de anlematio {l(7l»idainenle.
11. En la fiesia de la Piirisima y.en el liempo pascual se
dariin prcmios à las aiiinmas màs apiicadas, en la forma que
estime mcjor la jimla directiva, cscogiendo siempre objectes
que sean de verdadera ulilidad à las premiadas, como libres.
12. Para ocurrir à los gastos se invitara d las personas
comodadas de la poblacion d contribuir con las limosnas
que su caridad les sugicra; d las sefioras que se suscriban
por una cantidad mensual se les dard el titulo de sôcias
prolectoras de la escuelas dominical, y como d laies se las
invitara d asistii- d las comunioneSj reparticion de premios y
demâs actes piiblicos de la escuela, pudiendo visitar la misma
escuela, siempre que le tengan d bien.
13. Los Sres arciprestes 6 curas pdrroces nos dardn
cuenta dntes de des meses, d contar desde esta fecha, de las
escuelas dominicales que boy exislen en sus disirilos, delas
que sefunden conforme dlas presentesinstruccienes, delestc.do
en que unas y etras se encuentre y de las observaciones
que tengan d bien hacer para su adelantamiento. Los que
no pudiesen eslablocerlas nos comunicardn tambien les
raotivos porque ne le hayan hecho 6 las dificultades que
hayan encontrado.
Cérdoba G de enero de 1878. — El Obispo.
— Paroisses espagnoles. Prêtres habitués assistant
à la messe solennelle pro populo. Honoraire de 50 cen-
times.
Par édit du 31 mars 1878, Mgr l'évêque de Jacsn
a décidé que les coadjuteurs et les autres ecclésias-
tiques attachés aux paroisses recevraient 50 cen-
times pour l'assistance à la messe solennelle pro po-
pulo qui est célébrée les dimanches et fêtes de pré-
cepte. La situation gênée des fabriques paroissiales
ne permet pas d'accorder une rémunération plus
élevée, laquelle est en réalité une faible indemnité
pour les frais de costume (surplis et barrette) que les-
dits ecclésiastiques doivent s'imposer. Voici le texte
espagnol de l'ordonnance :
u Deseando cempensar de algun modo el servicio de ves-
luarios que en las misas solemnes pro populo se viene
prestando por los ceadjuteres y ecclesidsticos asignados d
las parroquias; pero teniende en cuenta al mismo tiempo
el estado precario en que se encuenfran las fdbricas parro-
quiales por efeclo de lo exiguo de sus consignaciones, sii
S. \. el Obispo, mi senor, se ha servido disponer que d los
ecclesidsticos que presten el servicio de vestuarios en las
misas pro populo que se celebren en las parroquias los
domingos y dias feslivos de précepte, se abonen de los fondes
de fdbrica los derechos consignades d los mismos en las
fiestas mayores, ô sea 50 céntimos de peseta d cada uno.
Dejardn de abonarse, por tal concepto, las consignaciones
que anteriormente estuviesen senaladas por plantilla, pues no
serdn pasadas en cuenta?.
Lo que de ôrden de su S. I. se hace saber d los seîiores
pdrroces, administradores de fdbrica y demds personas inle-
resadas para los efeclos opertunos.
Jaen .'il de mar/o de 187 8. — Licenciado Francisco Fer-
nandez presbilero secretario. »
— Obligation des curés. Assistance des moribonds cl
recommandation de l'âme. Tradition de l'Eglise et pres-
criptions du liilurl. (Affaire traitée à la S. Congré-
gation du Concile le 23 mars 1878.]
Mgr l'évêque de Bâle, en Suisse, vient d'adresser à
la S. Congrégation du Concile la consultation suivante ;
a Quoique le Rituel romain et les commentateurs
indiquent clairement que les curés sont tenus d'as-
sister les moribonds, cependant, en fait, celle disci-
pline salutaire n'a presque jamais été en pleine vigueur,
et aujourd'hui elle semble le plus souvent oubliée;
car, après avoir administré les sacrements et fait
plusieurs visites aux malades, un grand nombre de
curés, sans aucun remords de conscience, négligent l'as-
sistance des moribonds, surtout dans les grandt;s pa-
roisses. Cette charge si particluière du pasteur, cette
œuvre si nécessaire de miséricorde est laissée à des
femmes. C'est pourquoi, aiin qu'en une si grave
affaire dont l'éternité dépend, toute erreur soit dissipée
et tout abus soit radicalement extirpe, on soumet hum-
blement les questions suivantes. Les ordinaires re-
commandent dans leurs statuts le ministère paroissial
envers les moribonds, mais les curés entendent cela
d'un pur conseil et non d'une obligation rigoureuse. 11
n'y a que l'autorité suprême de la sain'.e Eglise ro-
maine qui puisse réprimer l'abus en définissant clai-
rement le droit.
« On demande par conséquent : 1 . Si les curés et
autres gérants de la cure des âmes sont tenus d'as-
sister les moribonds, auxquels ils ont d'ailleurs admi-
nistré les sacrements. 2. Si cette obligation est sub
gravie 3. Si l'obligation subsiste en toute rigueur à
l'égard des moribonds qui ont vécu pieusement et
paraissent bien disposés, 4. Si les curés légitimement
empêchés sont tenus de se faire remplacer par un
autre prêtre, supposé qu'ils puissent l'avoir. 5. Si dans
une longue agonie le prêtre est tenu de ne pas aban-
donner le moribond jusqu'au dernier soupir. 6. Si,
conformément aux prescriptions de S. Charles Bor-
romée, il ne faut admettre que deux causes qui dis-
pensent de l'obligation d'assister les moribonds : La
nécessité d'administrer les sacrements à d'autres
malades, et d'autres occupations nécessaires. 7. Si
on doit considérer comme de légitimes empêchements,
entre autre excuses, une santé peu robuste, une
affaire médiocrement urgente, l'éloignement, les mau-
vais chemins, la nuit, le mauvais temps, le périi de
contagion ou d'un autre mal, l'incertitude da l'agonie,
la fatigue, la répugnance de la famille du malade, la
fréquence des cas d'agonie, comme dans les hôpitaux.
8. Si les curés sont tenus de notifier à leurs paroissiens
qui n'y sont point habitués la nécessité d'avertir le
curé pour les moribonds et l'obligation de faciliter
7ol
MELANGES
752
l'entrée , el d'écarter sérieus ment les obstacles pour
parvenir au chevet des moribonds? »
Voilà les très-importantes questions que Mgr l'é-
vêque de Bà.e a soumises à la Sacrée Congrégation.
Le foUum que nous rapportons plus loin les traite avec
soin. On cite le Rituel romain public par l'ordre de
Grégoire XIII et la disposition formelle du Uituel de
Paul V. Ce dernier prescrit que les parents appellent
le curé dès que l'agonie commence, ul morientcm
aJjuvct ejusque animain Deo commendet . On cito les
canonistes, Denys le chartreux, Passerini, Barbosa,
Martène [Je antiquis Ecclesiœ rilibiis), une infinité de
conciles provinciiux et de statuts synodaux,
Benoît XIV, constitution F/™ia«c/('s, num. 10. Frassi-
netti, dans l'ouvrage Manuel pratique du nouveau curé ,
en italien, dit : « Aprèsavoiradministré les sacrements^
le curé doit assister le malade jusqu'au dernier passage;
et l'on doit désapprouver hautement la coutume, et
pour mieux dire l'abus qui règne dans certains pays
où les curés administrent les sacrements aux malades
et ne se présentent plus dans leurs maisons. Celaserait
à peine tolérable pendant l'hiver dans les localités où
l'on devrait cheminer à travers la neige, la glace et des
tempêtes dangereuses pour la vie elle-même. On pour-
rait tolérer que dans ces pays le curé, après avoir
administré les sacrements et l'indulgence^ recom-
mandât le malade à la charité d'une pieuse personne
pour l'assister et la conforter, en recommandant tou-
tefois de rappeler sans délai le ministre du Seigneu- si
le malade ressent un besoin particulier, comme par
exemple si sa conscience n'est pas tranquille. »
L'assistance des moribonds oblige-t-elle sub gravi?
Les conciles et les synodes qui ont infligé de graves
peines aux curés qui négligent la recommandation de
l'âme, ont été persuadés de la gravité de cette obliga-
tion. Le foliiim cite Barbosa (de Offnio parochi) et
Calalani, commentaire du Rituel romain. Possevinus
est le seul auteur que l'on rapporte comme ayant
été d'avis que l'obligation n'est que sub levi ; mais,
qu'oa le remarque, Possevinus limite son assertion
aux bons chrétiens, dont les excellentes dispositions ne
fantpas doute.
Le prêtre qui assiste un malade doit-il demeurer
auprès du moribond durant tout le temps de l'agonie,
qui parfois est très-longue ? Possevinus est d'avis que
l'assistant ne doit pas quitter jour et nuii le moribond
mal disposé et impénitent. Frassinetti, cité plus
haut, s'exprime ainsi: «Il ne faut pas pi étendre
qu'après avoir administré les sacrements le curé ne
doit plus quitter le chevet du malade, jusqu'à ce qu'il
meure ou se trouve notablement mieux. C'est là
un abus par excès, c'est une pratique vicieuse, parce
qu'elle oblige le curé ou son remplaçant à passer les
jours et les nuits auprès du malade sans pouvoir s'oc-
cuper des autres choses du ministère. En outre,
sachant qu'après l'extréme-onction les parents ré-
clament la continuelle assistance auprès du malade, le
curé est fortement tenté de différer l'administration
du sacrement pour ne pas perdre prématurément sa
liberté. »
Quant aux causes qui excusent de l'assistance, il
est nécessaire d'en laisser l'appréciation à la cons-
cience du curé, qui doit surtout considérer l'état du
moribond et ses qualités morales.
Nul doute que le curé doit s'en tenir à la prescription
du Rituel romain, qui lui ordonne d'avertir les parents
de le faire appeler si le mal s'aggrave. Il doit prendre
tous les moyens de sauver les âmes qui lui sont con-
fiées ; par conséquent, nonobstant la désuétude de la
loi, il est tenu de notifier aux paroissiens l'obligation
de l'appeler et de faciliter l'accès auprès du malade en
éloignant énergiquement les obstacles.
Dècisio.n. La S. Congrégation du Concile déclare
qu'en ce qui concerne l'assistance des malades, il
ïaut s'en tenir aux prescriptions du Rituel romain.
Sur les points controversés entre les auteurs, consulter
les écrivains autorisés. Rome, 23 mars 1878.
BaSILIEN. StPER ADS1STENTI\ INFIRMÛRUM. — Die 23 Hiar-
lii 187S. EpiscopusBasileensis supplici libello liuic S. Ordiiii
dalo sequentia exponit ;
« Etsi Rituale Romanuni, cum suis commcntatorlbus...
clare iniiuant, parochos teneri iiioiibundis adsistere... nihi-
lominus de facto, quia operosa res est, in pleno robore vix
unquain fuil hsec salutaris disciplina et nan»; sœpius obsolela
videtur, ita ut sacramenlis adminisiralis ac infuniis pluries vi-
silatis, adsistenliam moribundorum absque ullo conscientiae
stimulo prœtermittant parochi niulli, pra»sertini in populosis
parœciis, tantum boni pastoris munus et tani necessariuni mi-
sericordiae opus vel mulicribus conimittentes. Hinc ut in tante
negotio, a quo pendet œlernitas, quivis error scdulo praeca-
vcatur, ac oninis corrupltla stirpitus eradicetur, soquentia du-
bia bénigne enucleanda huniillime et supplicilerproponuntur.
Comniendant equidein ordinarii in suis statutis parochiale
ministerium erga nioribundos, sed accipiunt parochi non ut
officium obligatorium, bene vero uli puruni putumque consi-
liuai. Quem abusum corrigere valet sola Sanclae Romanœ Ec-
clesiœ summa auctoritas, jus clare definiens.
(( Quaîi-itur ergo :
« \. An leneatur parochi aliique animarum curam gerentes,
nioribundis adsistere, etiam si eos sacramenlis rite munie-
rinl?
a II. An hœc obligatio sit sub gravi?
tt III. An eadem urgeat obligatio erga moribundos, qui pie
vixerint ac bene disposili videantur?
tt IV. An parochi impedili alium sacerdolem, si haberi pos-
sint, sufficere leneantur?
B V. An in longaagonia usque ad extremum spirituin pers-
lare leneantur?
« VI. An ad menlem S. Caroli Borroniaîi duœ lanlum adini-
tantur causie ab obligalione nioribundis adsistendi dispensan-
tes; nécessitas videlicet aliis infirmis sacramenta adminis-
trandi, vel alias necessariae occupaliones ?
a VII. Inter ca;teras excusationef, quae afferri possunt, an
specialina paruin Orma valetudo, negotium non ita urgens,
locorum distantia, viarum difficultas, lempus nocturnum,*
cœli intempéries, contagionis vel aiicujus niali periculum,
incerta agonia, defatigalio non minima, famiiiae infirmi repu-
gnanlia,, nimium fréquentes casus agonizantium, ut in nosO'
comiis, sint légitima impedimenta?
- VllI. An teneanlur parochi :1. Parochianos inassuetos'
piaemonere de necessitale parochum vocandi pro nioribun-
dis et de obligalione ipsi facilem accessum prœbendi. —
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2. Obices serio removere ut; sibi viam ad nioribundos ster-
nantî »
llis perlectis decretiini editiim fuit l'cr suvumria prccum :
et liodie causa pioponitur iioimullis prias de more in jure
pcrpeiisis.
El ad primum qiiod attinet dnbiiim ha;c adverlenda esse
pulavi. Jiixta verba S. Scriptune : Descendit ad vos diabolus
habeiis iram niagnam, sciens quia modicum tempus habet.
Apoc. 12, nemo. non] videt quanta cura sit pra-staiula [iilis,
quiii in extrenio vitie pcriculo posili suut. Eleiiiiii « callidis-
simialque ncquissimi hosles anluKirum noslranim diL'inones >
ita Dioiiys. Carlhus. (iu tract, de morte art. 3), agno-centes
iKorteni esse terminum mcrendletdemerendi,et animas in ea
ad'cctione in qua pti- moileiii recedunt a coipoiibus immuta-
bililer peimanere, in ipsa hora niorlis aceriiine tentant ago-
nisantes. Ideoque benigna mater Ecclesia saluberrimas super
hac materia slaluit dispoMtiones, inler quas imprimi^ hoic me-
niiuisse juvat, quœ in Rltuali liomano, jussu Greg. Xlil in prin-
cipio Ciipilis, Modus adjuvandi morienles, Icguntur, scilicet :
« Ilora laiiliu nccestfitalis atque ir.stantis morlis discrimine
« débet uuusquisque fidelis caritatem suam erga proximum
« migraluriim tanio fervenlins abundantiusqi:P monstrare,
t quanto tune major est indigentia ; praescrlim omnis praî-
« lalus parochus sive ejus vicarius -• erga sibi commisses, ne
ex sua negligentia ovis sibi crédita ab infernalibus iliis liipis,
dolosissimisque praedonibuselprocacissimiset fallacissimisbos-
tibus devorclur ac omnium Crealori, Salvatorique aiiimarum
aelernaliler auferaiur. Paslor ergo et custos ac medicus ani-
niavum lune pnecipue curet adesse migraluro pro quo et ipse
coram Dec rationem reddere obligalur secundum verba
S. Scripturaî: Impius si in iniquilate sua moriclur, sanguinem
ejus de manu vestra rcquiram. Ezechiel, 33, v. 6. — Nec
secus in Rit. Rom. recognito a Bered. XIV. inc. De adminis-
traliom Extnmw Unclionis, ii)i :a Admoneal (parochus) étiam
a domeslicos et ministros infirmi, ulsi morbus ingravescat vel
« iufirmus incipiat agonizare, stalim ipsum parochum accer-
asant ut morientem adjuvet tjusque aiiimam Deo commen-
a det ; sed si mors immineat priusquam discedat, sacerdos
« aniuiam Décrite commendabit. » Et in sequenli cap. démo-
da adjuvendi «.orientes, ibi : " Ingravescenle moibo parochus
« iiilirmum irequentius visilabit et ad salulem diligenler ju-
a vare non desinet ; monebitque in&tanie periculo se confes-
« lim vocari, ut in tempore praesto sit morienli. »
Quae so'.liciludo benignaj malris Eccksiai erga moàbundos
maxime clarescit ex disiwsilioiiibus, qute in Hilualibus parti-
cularium diœcesium continenlur, qua?que omnes sacerdo-
tibus ad;istere moribundis usque diim exspiraverini, prœscri-
bunt. Martène, in lib. 3, De antiquis Ecclcsiœ rilibus. Quibus
una voce concinunt synodi tam provinciales quam diœcesanaa.
Bened. XIV in sua conslit. Firmandis, n. 10. Passerinus in
tract. De of/lcio curati, c. XIII, n. 13 : Dionys. Carthus. in
tract. De quatuor noviss. De judicio anim. art. 37. Barbosa,
De officio parochi, p. I., c. vu, n. 2G. Audialur sane frasi-
nelti in suo opère Manuale prallico dcl pairoco novello, ibi :
« Amministrati i sacramenti d parroco deve assittere l'informe
fine all'estremo passaggio; ed \h grandemenle da disap-
provare la consuetudiiie o meglio abuso, vigeide in aicuni
luoghi, dove i parrochi coslumano dare i sacramenti agii
infci uii e quindi non si accostano più aile loro case. Cio si
polrebbe toUerarc appena p<jl tempo d'inverno in cerle
localilà ove deve farsi disaslrosissimo cammino tra nevi,
ghiacci e bufere pericolose alla siessa vita. Appena in queste
località il parroco, dali i sacramenti e l'indulgenzi, potrebbe
raccomandare l'iiirenno alla carità di qualclie pia persona
percliè lo assistesse e lo confortasse : ordinando peiô che
sopraweneudo all'infermo qualcbe singolare bisogno, corne
sarebbe se si trovasse con la co.scienza inquiéta, lo chiamas-
sero subilamente. »
Onmibus igitur bis ponderatis ac perpensis nulium dubium
esse polest, parochum aliuuKjue ariimarum curam gerentem
teneri moribundis assistere.
Ad secundum dubium descendons in quo quœrilur an haec
obligatio sit sub gravi? in duplicem abeunt DD. senlentlam.
Alii enim tenent istiusmodi obligalionem parociliiim urgere
sub gravi. Ita Catalaai iu Commentario ad Rit, Rom. supra
cap. de administr. exlr. unct. § 19 : « Teneri ex juslilia
parochum infirmis parochiœ sua; assistere, potissimum in com-
mendatione animae, certa senlentia est, unanimi theologorurn
consensu comprobata, peccantque idcirco lelhaliter parochi
illi, qui ubi infii mis prai-fitim pauperibus sacramenta admL-
nistrarunt, eoruiii facie» amplius non vident, nisi cum mortuos
afferre ad Ecclesiam debent. » Cui concinit Barbosa. De
officio parochi, part. I, c. vni, n. 26, qui ita tenet : a Si
infirnius incipiat agonizari, advertal parochns majoreni ci
incumbere adjuvandi obligalionem ac magnum et nccessa-
riuai niinistorium esse moribundis opcm ferre in t o slalu a
quo vel in boiio vei in malo dependet œternitas. Ob banc
ralionem penitus rejicicnda est quorumdam opinio, eximens
parochum a morlali cul()a non assistentem iiifirmo morti
proximo post recepta sacramenta; gravissimae enim culpa;
reus esset, si cum commode posset eum dosèrent; cujus
quidom culpee repetenda est gravitas ab ca lemporis ciroums-
tantia, in qua iufirmus, si quando sui pastoris ope indiget,
tune certe est, cum diabolus ipsius calcaneo insidialur. Iluic
neccssilati accedii et alla gravior animadversio, quod nempe
infirmus indigeat ilerum ob aliquod novum peccatum con-
filori, qui casus cum non raro conlingat quisque intolligit
r,irochum dictum infirmum deserentem a mortali culpa
excusari non posse. » Quibus adjungi debent statuta plurium
synodorum tam provincidium quam diœcesanarum, quae
graves infligentes pœnas contra id négligentes indubie rcti-
nuerunt bujusmodi defectum lelbale peccatum importare.
Contra vero non desunt qui contrarium tenent, quos inler
recensendus Possevinu<,qui in tractalu De officio curali, c. xni,
num. t3, postquam asseruerat paslorem animarurn tenori ad
pra'standam moribundis adsistenliam, quœrit an sub gravi? et
respondct : a Non credo, quia videlur res Icvis nisi in eo, qui
ad lalem slatum sit redaclus cum moriali, vel cum perseve-
rantia in slatu mortali, quia iste cum sit in magna indigentia
pœnittntiœ, videlur curatus tamquampastorttneri omni modo
et via du[n superest halilus, illius salulem procurare et tanto
gravius teneri credo quanto periculcsius est danmum vici-
nuni et irreparabile monbundi. »
Ad tertium quod atiinet dubium, observandum puto, quod
certo certius in exlrema vitœ hora dtemones maximos faciunt
impetus, ut ajternaliler dévorent et auferant animas, hinc non
est dubium, quin majori pericuio expositi sint qui in prava
habiludine et vitiose vixerunt quam qui piam et lionestam
viiam duxerunt. Proinde etiam major urget obligatio erga
moribundos, in quibus ille habitus viliosus remanct et qui
infernalibus hostibus facilem accessum prœbet, quam erga
illos qui christiane vixerunt. Exinde etiam mox enuncialus
auclor cit. loco rite animadvertit : « Cum iste s'.t in magna
indigenlia pœnitentiae, videlur curatus tanquam paslor teneri
onini modo et via, dum superest balitus, illius salutem procu-
rare et tanto gravius credo teneri, quanto periculosius est
damnum vicinum et irreparabile moribundi. » Majorem hanc
neccssitatem adjuvandi moribundos maie disposilos eliam
Riiuale Rom. agnoscii, quando in cap. de modo ad/uvaiidi
moribundos ita sese esprimit : « Hora tantaï necessilaiis atque
inslantis mortis discrimine débet uuusquisque fidelis carita-
tem suam erga proximum migraturum tanto fervenlius abun-
17' scniE,
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dantinsque monstrare quanto tune major est indigentia. »
Ipsum igitiir Rituale Roni. uKijoreui fervcris gr.iduni admitiit
in illis, qui majori indigent auxilio in extrenia liicta. Demum
notandum est : si moribundi pie viserunt et bene dispositi
videnlur, assislenlia parochi est qnidem bona, sed non
necessaria - consuetudine generali ita interprétante, » uti
observât idem autor loc. cit. num. 5.
Ad quartum descendens dubiiim animadverti posse videtur.
Quamvis ad dœmonum artes illudendas impetusque fran-
gendos cujusiibet sacerdolis priEsentia plurimum valet, maxime
tamea illa parochi juvabit, quia cum sit a Deo constitutus
illius anini;ï pasior et ciistos, credendum profecto est, Deum
surame misericordem uberiora charismata esse largiturum
pro salute animœ, cujns cura ei est demandala. Parochus
igitur infirme se subtrahens post administrata sacramenta
privât illum singulari bcneficio, quod ex pastoral! ejus assib-
tentia in extremo vitœ discrimine sperare potest. Attamen
quia maltiplex est parochoruni occupatio, proinde facile
evenire potest, ut duo concurrant officia quit sinml perfici
nequeunt, ita ut visitatio et assistenlia morientiuni saepe saepius
omitti debeat. Ideoque Rit. Rom., hune prœvidens casum,
statuit : « Quoi si parochus légitime impeditus, infirmorum,
utquando plures sint, visitationi interdum vacare non potest,
id prcestandum curabit per alios sacerdotes. » Licet nunc
Rituale Romanuni modo generali ita locutum sif, non distin-
guens inter varios infirmorum gradus, nihilominus admitten-
dum putarem etiam prae oculis habuisse casum, quo quls in
extremis sit constitutus.
Quapropropter praetermissis synodis provincialibus et diœ-
cesanis statuentibus parochum per seipsum vel per alium
sacerdotem teneri ad prœstandam moribundis adsistenliam,
satis sit mihi referre vcrba S. Caroli Borromsei in conc. Medio-
lan. IV, ubi statuit, ut procuretnr alius sacerdos in casu, quo
parochus légitime impeditus fueiit morientibus assistera, ibi :
a Ubi hoc officium (administrationem (SS.) pie accurateque
prEestiterit (parochus) si aeger adhuc vivit aut animam agit, ne
eidem prjcens adessc omniaque salutaria officia praestare
omittat. Si vero adesse aliquando non potest, vel quia aliis
graviter segrotantibus sacramenta ministrare nectsse habet,
vel quia in necessariis parochialis curœ occupationibus ahis
impediiur, tune ea pietatis officia illi a sacerdote, si qnis alius
eo loco est, sollicite prœstari curet. ■»
Circa quaestionem qu:e in quinto dubio proponitur obser-
vandum puto cum Possevinio loc. cit. qui quEerenstAn
curatus teneatur apud moribundum manere die ac nocte î
respondit : « Si moribundus sit iinpœnitens credo teneri
onmi modo et via, dura superest halitus, ilIius salutem
procurare et tanto gravius teneri, quanto periculosius est
damnum vicinum et irreparabile moribundi. Si vero is recepit
sacramenta et christiane vixeril, est bonum apud illum
manere, sed non necessarium, consuetudine gênerai! ita
interprétante, d Et Frasinetti in suo libro Manuak prattico del
■parroco novello, habet : « Tuttavia non è da pretendere che
amministrati i sacraïuenti il parroco o chi per esso, non si
abbia più da allontanare dal letto deU'infermo finchè muoia
0 prenda notabile miglioramento, qucsto è un abuse fer
eccesso e non lascia di essere una prattica viziosa, primiera-
mente perché obbliga il parroco o altri per lui a ferniarsi
presso riofermo le giornale e le notti senza che possa occu-
parsi iu altre cose del ministero; secondariamente perché
sapcndo il parroco che dato Tolio santo i parenti pretendono
quell'assidua assistenza al loro infermo, è fortemente tentato,
a difTerirne quanto più l'amministrazione per non privarsi
troppo presto délia sua liberté. » Ca;terum iis perpensis nec
non aliis qua; usque adhuc exposita fuerunt, grave non erit
EE. PP. sapienliae etiam hanc dirimere quaestionem.
Circa sextum et seplimum propositum dubium dubitari
neqnit quœstiones bas varios in se continerc casus. Diflicillime
siquidem esse videtur determinare, !n hoc vel aiio spécial!
casu veram et propriam adesse rationem dispensationis ab
otlicio assistendi moribundis. Ponderandai potius viderentur
c!rcumstanti;v parocho occurrentes, necnon status moribundi,
ejusque morales qualitatcs. Ftiam S. Carolus Borromaeus,
hanc prn?videns ditficultatem, casus pro dispensalionc occur-
rentes enumerare abstinuit et modo tantuni generali locutus
est conscienliie parochi relinquens, quando illaî circumstantiae
evenire possent.
Ex iis qua» hucusque disputata sunt plane descendere
videtur ad uUinium dubium responsio. Si enim Rituale Ro-
manum pr.-vscribit ut parochus moneat doniesticos et mi-
nistros intirmi ut si morbus ingravescat ipsum accersant, si
omni modo curare débet salutem aniniarum, quœ ejus curaj
commisse reperiuntur, haud arabigenduni viderelur quod
non modo parochus inassuetos parochianos prœmonere débet
de obligaiione ipsum vocandi, ipsique facilem accessum
prœbendi, verum etiam et ad obices serio removendos teneatur
ut sibi viam ad moribundos sternat. Qui enim tenetur ad
finem tenefur etiam ad média.
Quibus animadversis videant EE. PP. quonam responso
proposita dubia sint dimittcnda.
Quare etc.
Congregatio Conciliirespondendumcensuit : Super adsisten-
lia infirmorum standum esse prœceptionibus Rilualis Romani;
in reliquis consulat probatos auclores. Romœ, 23 martii 1878.
La collection àe?, Analecta renferme plusieurs articles
sur l'assistance des 3 moribonds et la recommandation de
l'âme. On peut consulterla quatrième série (col. 201 1 et
seqq.), la cinquième série (col. 831 et seqq.), la dou-
zième série (col. 89, 466), la treizième série (col. 973).
Quinzième série (col. 420, 1102). On y rapporte un
grand nombre de d<:cisions du Saint-Siège sur ce devoir
essentiel de la sollicitude pastorale. La coutume peut-
elle prescrire légitimement ? Les SS. Congrégations
nont jamais reconnu la désuétude dans une question
qui intéresse de si près le salut des âmes. Les simples
prêtres et les réguliers eux-mêmes sont-ils obligés par
le devoir de la charité d'assister les moribonds à défaut
du curé légitimement empêché ? Cette question est
traitée loc. cit. Les prières de la recommindation de
lame ont été insérées dans le Bréviaire, parce que tout
prêtre peulêtre appelé pour remplir ce grand ministère.
— Ordination. Exeat et dimissoires refusés injusIemeiU.
Le Saint-Siège permet de recevoir les ordres des mains
d'un écêque catholique. (Affaire décidée par la S. Con-
grégation du Co.-cilele 23 mars 1878.)
Le concile de Trente (session 23, c. 8) prescrit aux or-
dinands de recevoir l'ordination de leur propre évêque,
ou en vertu des lettres dimissoriales et testimoniales
de ce prélat ; s'il les refuse injustement, on peut porter
plainte au Saint-Siège, qui, après instruction de l'af-
faire,remel l'ordination au métropolitain, ou à un évêque
voisin, ou bien encore à tout évêque auquel Tordinand
voudra s'adresser. Le folium rapporte un grand nombre
d'arrêts de la S. Congrégation du Concile, années
1668, 1792, 1823, 1848 etc.
Pierre N. a eu la vocation ecclésiastique dès son
baa âge. Depuis plusieurs années il réside à Rome,
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en suivant le cours de ihcologio de runiversitû. Ayant
écrit plusieurs fois à son évoque eu France pour obtenir
les dimissoircs, il a essuyé un refus, par la raison
qu'il n'a pas rempli certaines conditions prescrites
pour le grand séminaire du diocèse. Voyant s'ap-
procher le moment où l'autorité militaire pouvait
i'appjîer au service, il a présenté une requête à la
S. Congrégation du Concile, en demandant l'auto-
risation do recevoir les ordres majeurs et la prêtrise. Il
a assuré qu'il aurait un titre patrimonial d'ordination
conformément aux saints canons. — La S. Congré-
gation a écrit à j\Igr l'évùque, selon l'usage, pro infor-
matione et voto. Le digne prélat a répondu : « Le recou-
rant a quitté le diocèse il y a environ cinq ans, ne vou-
lant pas, ou, dit-ii, ne pouvant pas remplir un certain
règlement diocésain pour notre grand séminaire.
Depuis cette époque il a demeuré dans différents dio-
cèses, et il nous a demandé plusieurs fois lesdimissoirea
pour recevoir les ordres. Nous avons refusé les
lettres dimissoriales, parce (que nous ne pouvons pas
répondre de sujets peu connus de nous, impropres au
saint ministère et d'ailleurs dépourvus d'un titre
sulTisant pour l'ordination, » Au reste, Mgr l'évêquedit
qu'il n'a pas à se plaindre de la conduite morale du
recourant et qu'il lui a proposé Vexcal pour s'agréger
à un autre diocèse.
Quel est le règlement diocésain auquel Pierre n'a
pas voulu se soumettre ? C'est un statut du concile
provincial, ainsi conçu : « Les élèves ecclésiastiques
suivront pendant deux ans et avec la plus grande ap-
plication le cours de philosophie suivant la méthode
scolastique. d Ce conciïe provincial a été légitimement
examiné par le saint-siége. Or, Pierre a violé le règle-
ment : car, après avoir fait un an de philosophie, il
demanda d'entier au cours de théologie.
Le refus dedimissoires semble injuste. Wgr l'évêque
reconnaît lui-même que le recourant a de bonnes
mœurs et de la piété. Le métropolitain confirme ;
Pierre a laissé de bons souvenirs dans le petit sémi-
naire de l'archidiocèse, où il fut quelque temps profes-
seur. C'est pourquoi Mgr l'archevêque déclare que
rien ne s'oppose, en ce qui le concerne, à ce qu'on au-
torise le recourant à recevoir les ordres de tout évêque
catholique. Pierre a résidé cinq ans au séminaire de
Lyon. Le supérieur rend un excellent témoignage
• de sa conduite, qui a toujours été exemplaire ». Il
atteste aussi « que cet ecclésiastique a étudié la théo-
logie pendant trois ans et subi avec succès les
examens que l'on fait subir à ceux qui doivent rece-
voir la prêtrise ». Il a quitté le diocèse parce qu'il ne
peut pas supporter le climat froid et qu'il a besoin
d'une nourriture particulière.
Décision, La S. Congrégation juge qu'il y a lieu
d'accorder au recourant l'autorisation de s'adresser
à un évêque catholique pour recevoir les saints ordres
et la prêtrise. Rome, 23 mars 1878. L'affaire a été
traitée per summana precum. Voici la relation de
Mgr le secrétaire de la S, Congrégation,
ORDi."«ATiOKts. Die 23 martii 4878. Petrus N. diœcesis N.
in Gallico seminario nunc Romae degens a primis adoles-
ccntia; annis experius Cuit nd statuin ecclesiasticuin voca-
lionein, atque hune adobtinendum optalum tinera llieologicls
etiam studiis opeiam iiavavil, cf. navat la universitate
Grcgoi-iaua. Pluiiw pctiil ab aatistite diniissonales literas pro
sacra recipienda ordinalione, quas tariieu illc concedere
renuit, eo quia praHeritie ab eo i'ueruut uoanuUa; cundiUones
pi'J soiiiiiiatio luajori su;o diœcesis iiistlluta;, quels orator
salisfacere non valuit. Urgente vero teuapore, ut inter niililias
delcctum numcrelur, ni extet oi'diiiilnis iiùLialus, supplici
libello dici 24 deceinbris anni nuper elapsi sunuaum ponti-
ficem adiit, ellljgilans ut licentiam ei concedere dignetur
ordiius suscipiendi usque ad presbyleratum inclusive, promp-
tus ut est sibi coniparaudi titulum sacii patriinonii juxta sacro-
ruui canonum prccscripta.
Has procès uti fieri solet episcopo pro informatione et
voto reniisi, qui acceptls inandatis obsequens respondit
quod « Orator dlœcesim . . . reliquit a quinque clrciter
annlà co quod nollet, aut ut aiebat non posset quamdam
diœcesanam regulani pro semhiario nostro majori . . . adim-
plerti. Exinde non semel ex allenis dlœcesibus ubi degebat . ..
literas dimissoriales pro suscipiendis ordiiiibus postulavit quas
recusavimus, ut semper tallbus in circumstantils sponsionem
nenipe renuentesdesubjecto nobis minus noto, qulsajpepostea,
ut expertlsumus minlsterlosacerdotall imparacpatrlmonlosuffi-
cientititulo destitutus. » Cœterum addit nihil contra mores aut
agendl rationem oratoris habere, quem urget militarls lex
gallica, cul alias excardinationis literas proposait ut ad allam
dlœcesim, si vellet, convolaret.
Regulam autem diœcesanam quara violasse refert episcopus
prouti ex poslerioiibus ejusmet lileris dcprehendi, ea est,
quae jam in dicta diœcesi statuta reperltur, ibl : « Alumni
« «iccleslaslici per duos annos juxta methodum scholaslicam
« etsumma quidemaniml appiicatione philosophlae studeant.»
Istam violasse dicit Petrum, qui uno tantum philosophlae
emenso anno ad sacra Iheologice studla admittl postulaverat.
Post hsec causam in hodiernis comltiis proponendam duxi
rescrlbendo die 8 currentis mensis Per summaria precum.
Exploratum est in jure omnes, qui ad ordines promover
desiderant, a proprio episcopo illos suscipere debere ad
praîscripla per Trideutlnum sess. 23 cap. 8 de Pieform. vel
si ab alio promoverl pétant, literis ordlnarll sui testimonia-
libus eorum probltatem , ac mores commendantibus,
comniunitos esse oportere. Quibus injuste denegatis, datur
recursus ad S. Congregationem, et per hanc committitur
ordiuatlo nedum episcopo beneficil, sed et vlcinlori etiam
aut metropolitano. S. C. in Fabr. Ord. 21 aprllis 1792, § 4.
Quod pari ratione de Ilterarum dimlssorialium denegatlone
dicendum venit, cum alla via eas expetenti superesse non
posslt quara adeundi summum pontlficem, qui niandet epis-
copo vel ut ipsum ordinet seu literas dimissoriales concédât
uti in Nepesina capellanlae 27 maii 1713, dub. 3. Carthag,
ordinal. 10 maii 1755; vel ex plenitudine suae potestatis, quin
ad aliam dlœcesim promovendus transeat, facultatem im-
pertiatur ordines suscipiendi slve a metropolitano slve a
viciniorl, vel a quocumque catholico antistite. S. G. in Remen
21 aprllis 1668. Ub. IGLlter. Visit. SS. LL, pag. 405 relata a
Bened. XIV de Synod. diœc. lib, 12 ,cap. 8, num. k,Calaguri-
tana 24 maii 1823, § Exploratum, Neapolilana excardinationis
15 julii 1848, § Si', ambiB inter summaria precum relata».
Atqui in themate dissensus episcopi in dimissorialibus lite-
ris oratori concedendis irrationalis videtur. Quandoquldem
non modo ex ipsius testlnionio exurgit eumdem bonis moribus
ornalum et pium esse, verum etiam ex archleplscopi f;de
docemur eumdem tempore quo in parvo suae diœcesis semi-
nario commoratus est parvulos instruens alumnos, optimum
reddidisse testimonium de religione, bonis moribus et totius
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vilœ instituiione; unde haud ipse ambigit asserere ex parte
sua nihil obslare quoniinus positis ponendis sacris inilietur
ordinibus a quocumque caîholico episcopo. Et rcclor Liigdii-
nensis seniinarii ubi per quinque annos tamquam aiixiliaris
commoratus est test.itnr « de la conduite, qui a toujours été
exemplaire - et « qu'il a étudié la théo'ogie peudaiu trois ans
et « subi avec succès les examens que l'on fait subir à ceux
c qui doivent recevoir la prêtrise, d Ergo oratoris preces
exaudienJx viderenlur, maxime quia moiae locus non est,
dum pressus ad amplectendnm terrestrem militiam nonnisi
quam gratia summi priccipis vocationem soam ad effectum
Iraducere valet.
Neque petilcB gratiae obesse potest deficienlia sacri patri-
monii. Primo quia pessimis liisce temporibus t'acilius super
ipsius constitutione dispensalio largitur: 2. quia ipsemet
asserit promptum esse sibi comparandi tituluin patrimonii
pro sacra ordinatione suscipienda. Multoque minus oflicit a
propria diœcesidiscessus quia tali aP.lictaturniorbo ut nedum
victu spécial! necesse habet, verum etiam ne peut pas sup-
porter le climat froid, prouti Lugdunensis doctor Keisser tes-
tatus est.
Cîeterum animadversis quae contra per episcopum fuerunt
deducta, videant EE. VV quonain responso oratoris preces
sint dimillendae.
Quare etc.
S. Congregalio Concilii rescripsit : Pro facullale ad hoc ut
orator a guovis caîholico episcopo, servatis cxteris de jure
scrvandis, nd sacra: ordiiws usqne ad presbyleralinn inclusive
promoveri possit, facloverbo cumSodc/mtmo. Roiiiae, 23 raar-
tii 1878.
— Irrégularité. Défaut corporel. Les bossus sont-ils
irréguliers? Décision de la S. Congrégation du Concile
du 15 juin 1878.
Les bossus ne sont irréguliers que lorsque leur
difFormité est énorme et scandaleuse. Dans le décret
de Gralien on a le cmon Ilinc eleniin, au mot Cib-
hosuSy dislinction 49. Voir aussi la décréta' ePresiy/er,
et l'autre décrétale Thomas, titre De corpore vitiatis. Un
défaut corporel ne rend pas absolument irrégulier.
C'est à la difformité, ou à l'inbabilité à remplir les
fonctions du ministère que l'irrégularité est attachée.
Dans l'ancien Testament Dieu écartait de l'autel et de
l'offrande le prêtre aveugle, boiteux, bossu : Si cœcus
fuerit, si claudus, si parvo vcl grandi, vel torto naso, si
fraclo pede, si manu, si gibbosus. (Levit. c. 21).
Hyacinthe N. a fait présenter à la S. Congrégation
du Concile une requête portant que, se sentant appelé
par la Providence à l'état ecclésiastique, il a fait les
études littéraires et philosophiques au séminaire de
Liège et qu'il a même fait un an de théologie ; mais qu'il
ne peut recevoir les ordres, à cause d"uu défaut cor-
porel; il est bossu, mais celte difformité n'est pas
très-ridicule, et n'inspire aucune horreur. Non seule-
ment le révérendissime ordinaire de Liège a conflrmé
l;i vérité de l'exposé, mais il a joint ses instances à
celles du recourant.
La S. Congrégation a demandé la photographie du
bossu. En la transmettant, .Mgr l'évêque a de nouveau
demandé la dispense de l'irrégularité ; les excellentes
qualités du recourant font espérer qu'il travaillera
utilement au saint ministère, surtout dans une église
rurale. Le maître des cérémonies atteste que le jeune
homme fait sans aucune difformité toutes les céré-
monies de la messe. lia 1 mètre et 63 centimètres de
haut. Sa famille est riche et très-religieuse.
Décisio?(. La S. Congrégation du Concile a jugé qu'il
y avait lieu de remettre au jugement et à la cons-
cience de Mgr l'évêque de Liège la faculté de dispenser
le recourant et de rhabiliier pour la réception des
ordres jnsqu'à la prêtrise inclusivement. Rome,
16 juin 1878.
Leodien. DisrrssATioMs ab innEcuLâHiTATE. Die 15 ju-
nii 1878. — Hyacintluis N. Leodiensis diœcesis, sacratifsi-
nuiin principiMi! adiit suppliciter exponens, se divina Provi-
denlia ad slaïuni doricaUni vocalum, studia tum liumaniora,
tiim pbiiosophica in sr miriario Leodienà absolvisse, jamque
per anuum disciclinis Ibeologicis opcram navasse. Sed quam-
vis vehenienter exoptet usque ad presbyteratus ordinem
ascenderc « sui voti compo^ fieri nequit cum quodam cor-
poris defectu laboret, gibbo scilicet, non enormi quidem, qui
nec gravem excitât risuni, ncc ullum inspirai borrorem. »
Quapropicr hf.niiliter pettbat ut (si forte irregularis existai) a
qualibet irrcgularitate dispensetur. Superius exposita Rnius
ordinarius Leodiensis nediini auctoritate sua confirmavit,
verum etiam oiatoris precibus proprias adjungere non dubi-
tavit.
Reqiiisilus episcopus ut iniat^incm pbotograpbicam ora-
toris transmitteret, illico mandatis S. hujus Oïdinis obleni-
peravit una sinml iteruni rogans pro praelatae itregularitalis
dispensatione, quia, ut ipse ait, « magna datur spes spectatis
praesertim bonis et ingenii et indolis ejus dolibus. ut in sacre
ministerio etiam sa'.uti animarum adiaborare possit praesertim
in Ecclesia ruraii. ■»
Posl baec rursum requisitus ille prapsul ut « référât de
al'.itudine staturœ oratoris, de prsevio experimenlo coram
cœremoniarum inagistro, s'gnificet an sine ulla deformitate
omiîes sacrificii actiones expiere queat, » ita respondit :
« staturae altiludineni oratoris attingere unum metruui cum
quinquaginta liibus centimetris. » Quoad vero experimentum,
omnia peregisse absque u'ia deformitate.
Hisce absolutis rescriptum edidi Per summaria precum.
Cum in bodiernis comitiis causa haec proponatur, prajstat
nonnulla ex officio aniinadvertere.
Quamvis juxta veterem Ecclesiœ disciplinam, magis ad
animi dotes, quam ad viiia corporis in promovendis inspicie-
batur can. 77 et 78 apostolorum. Thomassin, De vel. et nov.
disciplin. part. 2, cap. 78, num. 2, ad 6; tamen processu
teniporis Romani pontifices ab altaris sacrificio eos arcendos
existimarunt qui aliquo corporis defectu laborabant, can. 3,
distinc. oS, can. IlUteralot, di>tin. 16. Hujusmodi irrrgula-
ritas ex veteri testamenlo repetenda videtur. Sic Dominus ad
Moysen loquutus est : a Loquere ad Aaron : homo de
0 semine tuo per familias qui h;ibuerit maculam non olferat
Œ panes Deo suo, nec accédât ad ministerium ejus, si cœcus
« fuerit, si claudus, si parvo vel grandi vel torto naso, si
0 fraclo pede, si manu, si gibbosus etc. » Levit. 21, v. 18, 19.
Ratio autem cur in novo testamento corpore vitiati irregulares
evadunt in eo reponitur quia vel scandalum fidelibus ingerere
po5Sunt,vel res sacras periculo irreverentiae exponuni. cap.
Presbylerum, de cleric. œgrotante. Cum igitur in supplici
libello dicalur Ilyacinlhiim ea gibbositate laborarc qua; licet
non gravem, tamen excitât risum, manifeste eruilur bujus-
niodi dcffctum haud excludere verum periculum res sacras
irrisioni exponcndi : quare gralia deneganda videtur. Fortius
quia agitur de promovendo, cui juxta praxim S. Conjrega-
761
tionis (li<pe.nsali(i (liffiriliiis elargiri solct. Firmana irregnl,»-
ritalis^2t iiiaii 1823. Comen. irrej;. C maii »H7.").
E contra advertendum qMo<l gil)l)osi tnnr liintiiin irregulares
evadiinl euin siiit cnorniiter vel defomiiler talus cap. llinc
tienim, vers, fjihbosus, disl. 49.801111111 cnim est quod corpore
vitiati l'ion sunt absolute et siiiipliciler i.rppulares ; sed lune
taies evadiint, vel qiiando del'ectus det'orinitalem aliquam
coiitineat, vel inhahililalem indiicat ad obeundas sacri niinis-
terii func'tiones. Cap /V«f*y. 1 de eorp. vitiat. Cap. Thomas
eod. tit. , Firr. veibo irregular. art. 1 num. In. La Croix
lib. 7, num. nOO. Layinan. lib. i. tract. 5, part. 5, cap. 7. Atqui
perspecla imagine photograpliica necnoii perpensa ipiius sta-
tura iiniiis iiietri cl cenlini. o3, lalis non apparet llyacinthus.
lino et ipsemet ordinarius, cnjus judiciuin maxiini l'aciendnm
in bac prœsertim materia juxta Anaclet. ad titul. de corpor.
viliat. qumst. 3 nnm. 20, faletnr gibbiim quo pnedictus juve-
nis deformatus est non posse dici enormem, neque gravem
cxciiare risum, aut borrorcm inspirare, atque ulterius prose-
quitiir : « E.xperimenlo corain sacrarum canemoniarum Magis-
tro facto, constat oralorem sine nlla deformitate omnes sacri-
ficii actiones explere posse.» Quai vcrba consonant cum altes-
tatione ipsins ca;renioniarum uingistri qui fidem facit : « Hya-
cinlhum sine uUa deformitate omnes sacrificii actiones
explete posse allitudinem staluraj suflicienteni habere ad
officia divina adiinplenda.» Juvat etiam addere (sunt verba
episcopi) hune juvenem ex divili apprinieque catholica famdia
ortnm, optiniœ esse indolis nccnon insigni viriute ac pielate
prœditum esse.... Fundata enim spes fore ut sacerdos ordina-
tuâ in ccclesia praeseï tim rurali divinis ministeriis pie inservi-
turus, et auimarnm saluli cuin fructu adlaboraturus sit. >
Qua; animi dotes indubie corporis defectum compensare atque
suadere quod si forte irregularis sit, videtur ut ipsius votis
sit concedendum.
Quibus igitur perpensis, EE. VV decernere non dedignentur
quonam responso hujusniodi preces dimiliendaî.
S. Congregatiorescribendunicensuit : Arbilrio, et conscientiœ
episcopi cum JacuUate dispensandi, et habililandi oralorem
ad omnes ordines usque adprcsbyleraUun inclusive, facto vcrbo
cum Sanclissimo. Rom», ISjunii 1878.
MELANGES
762
Indulgences. Si elles commencent la veille, ou seu-
lement à minuit. Les œuvres prescrites doivent être faites
le jour marqué pour gagner l'indulgence. Si l'on peut
gagner plusieurs indulgences le même jour. Si les con-
ditions peuvent être observées plusieurs fois.
Nous avons publié dans la livraison précédente un
décret de la S. Congrégalion des Indulgences du 14 dé-
cembre 1877, lequel décide plusieurs difficultés con-
cernant l'acquisition des indulp;ences. Avant de
pouvait g;igner les indulgences qu'après l'aurore, les
licmmcs du nord, qui sont rapprochés du pôle,
gagneraient fort peu d'indulgences.
2. La confession et la communion prescrites pour
gagner l'indulgence pléniùre pcnvcnl être accomplies
lu veille ; mais il en est autrement des prièreâ et autres
œuvres prescrites ; on doit les faire le jour même
auquel l'indulgence est attribuée. La question avait
été déjà décidée en 1841 pour une consultation venant
du diocèse de S. lîricucjil suit do là que si l'indalt
pontifjcalaccorderindvilgencedès les premières vôpres,
on peut dans le même laps de temps remplir les autres
conditions. Le consulieur insinue qu'il serait bon
d'accorder pour les prières et autres reuvres la latitude
qui a été donnée pour la confession et la communion;
car parfois les fidèles ne peuvent se rendre deux jours
de suite à une église, où d'ailleurs on ne dit pas la
messe chaquejour.
3. Diverses indulgences, accordées à différents titres,
peuvent être acquises par la même œuvre de piété et
de charité, supposé que cette œuvre ne puisse être
renouvelée. Le consulteur parle d'abord des indulgences
plénières. Les théologiens élaientjadis divisés. Cepen-
dant S. Alphonse de Liguori dit que l'on peut par une
communion et un seul jeijne acquérir plusieurs indul-
eences plénières, parce qu'il n'est pas possible de
communier et de jr ûner deux fois le même jour. La
décision dn 1841 pour S. Brieuc tranche le difficulté en
ce^ qui concerne la communion. Le décret de 1847
pour Valence décide que l'on peut gagner l'indulgence
de la Porùonculc loties qnolics le fidèle entre dans une
éclise franciscaine ou privilégiée et fait une courte
prière;. 11 en est de la confession et du ji-iine comme de
la communion. Une courle prière suffit-elle pour
acquérir plusieurs indulgences plénières ? C'est pro-
bable, car les induits qui prescrivent de prier pour
l'Eulise, pour la paix, et autres intentions, ne déter-
minent pas ces prières. Une faible aumônô aux pauvres
semble suffire pour acquérir plusieurs indulgences ;
parce que l'aumône, si modique qu'on la suppose, peut
se diviser en plusieurs parts. Il en est autrement si
rirdull prescrit que chacun fasse l'aumône selon ses
moyens; en ce cas les gens riches doivent donner plus
lariiement que les pauvres.
En ce qui concerne la visite des églises, il est néces-
saire de la renouveler le môme jour, suivant le nombre
d'indulgences plénières qu'on désire gagner.
Le consulteur s'étend au sujet des indulgences
se prononcer, la S. Congrégation a demandé, selon
l'usage, l'avis de ses consulteurs. Le votuin de cea partielles, pour lesquelles on exige moins que pour les
savants hommes renferme des éclaircissements utiles. indulgences plénières. 11 établit quelques principes
1. Il a été décidé que l'indulgence commence à
minuit, à moins que l'induit ponliûcal ne permette
expressément de la gagner à partir des premières
vêpres. Cette décision semble opposée à un décret du
3 juillet 1754, décret portant que le jour naturel com-
mence au lever du soleil : Dicm naturalem ab ortu
solis incipere. Ce décret est compris dans la collection
Prinzivaili. Or, le dossier conservé aux archives du
Vatican constate que les cardin:\ux, en 1754, déci-
dèrent que le jour naturel commence à minuit. Prin-
zivaili s'est mépris en parlant de l'aurore. Si l'on ne
généraux qu'il emprunte aux théologiens.
Voici le résumé de la consultation rédigée pourla
S. Congrégation des Indulgences.
Volum consulloris. Quoad primum dubium. Consultor
observavit quod in decretis sive brevibus aut clausula babetur :
« A primis vesperis usque ad occasuni solis, » aut hœc clausula
omissa est. Si clausula adest, sensus manifestus est et expli-
cationenon indigetjsi vero illa clausula non babetur, tune
indulgenliîe non incipiunt a primis vesperis, sed a die natu-
rali. Non inulililer illa clausula apponitur aut omillitur, sed ex
ratione propter diversitatem temporum. Aliquando pro diebus
763
MELA.NGES
qui non habenl primas vespei^s, v. g. ferise quadragcsimales,
indulgeclia coucedilursimplicitor dicendo : « loria IV iacapUe
jejunii. t> Tune igiUir indulgentia lucranda incipit a die
naturali.
Sed hic iterum quiïslio est quando incipiat dies naturalis,
sive an dies iiaturalis coniprehendat totum tempus 24 horarum
a média nocte usque ad niediam noctem, an vcro tantuin
tempns quosol illucejcit. Qi;a?stio decisa videtur decrelo 3
jnlii 1754, quod legitur apuil Prinzivalli sub num. 214. Ibi
dicitur : diem natxtralem ab ortu solis incipere.
At vcro ex aclibus qui in archivio S. C. Indulg. servantur,
manifesto consiaf, Emos cardinales in Congregatione habita
die pia^cedeute déclarasse, diem naluralem a nicdia nocte
incipere; cuaique nuUum vesligium habeatur summum pon-
tificein a voto Eminenlissimorum cardiualium recessisse, sed
e contra verbis expressis dicatur : « Sanctitas Sua votum
Sacra» Congregationis bénigne approbavit ;» concludendum
videtur, in redaclione decreli errorem fuisse illapsum et
restituendum esse textum, dicendo, diem naturalem a média
nocte incipere.
Si diciiur:.46or:'M soUs, tune qui mane surgent velociter ad
horam crepusculi vel aurorse, et orationi ac meditationi in-
cumbunt, vel post solis occasum adhuc preces fundunt,
plurimas indulgentias lucrari non possmit ; ei qui septen-
trionales plagas incoluDt, ubi hieme nox fere nunquam sole
interrumpitur, quasi nullas indulgentias acquirunt. Uade
oporlet ut a decreto apud Prinzivalli publicato recedatur, et
juxta votum Emorum anni ITo-i dicatur : diem naturalem a
média nocte incipere.
Quor.d secundum dubîum, quae scquuntur innuit consultor
idem ; nompe in una Briocen. die 29 maii 1841 qua?situmfuit :
e 4. Intra quotas horas diei ipsius vel diei pridianœ recitari de-
beant preces a summo pontifice praescripla; ad lucrandani
indulgenliam plenariam ?» Et responsum fuit : a Inlra idem
tempus desiguatum pro indulgentiaruni acquisitione » Ergo
si pro tempore acquisitionis assignatum fuit tempus a primis
vesperis usque ad occasum solis, eo tempore preces recitandae
et alla opéra injuncla adimplenda sunt ; si vero dies naturalis
designatus est a média nocte, eadera opéra facienda sunt, eliam
si per récentes concessiones permittatur, ut confessio et com-
munio die festum praecedente fieri possint ; nam circa opéra
injuncta nihil declaratum, nihil immutatum est. Si episcopus
Hebron. loco dubii supplicasset, ut qui die festum prœcedente
mane confessionem et communionem peragunt, eliam alia
opéra ad lucrandam indulgentiam prœscripta peragere
possent, ejus preces commendatione essent dignae; nam saepe
eaedem rationes, qua; militabant pro confessione et com-
munione die prïecedente jam ad lucrandani indulgentiam
valida, militant etiam pro aliis operibus injunctis. Sic ex. gr. in
regionibus, ubi pauci sunt sacerdotes una tantum missa dicitur,
cuimuUi intervenirenon possunt, etsiecclesia longe distat,
non poterunt eam visitare. Deinde confessio et communio
sunt semper conditiones principaliores ; unde si partes prin-
cipaliores jam pridie fieri possunt, aequum videtur, ut etiam
minus principales quasi eas concomitantes simul fieri possint.
Tenendum lamen semper, absque nlteriore concessione, alia
opéra praeter confessionem et communionem prœscripta non
posse anticipari.
Quoad tertium dubium. Animadvertit consultor, auctores,
qui de re scripserunt, abiisse in diversas opiniones, sed recen-
tioribus fretus decretis S. Congregationis Indulgentiarum,
quamvis propositum dubium sit satis grave, censuit enodari
posse. Proindeque bifariam divisit quœstionem, loquens in
prima parte de indulgentiis plenariis, in secundade partialibus.
De Indulgentiis plenariis plurics eodem die lucrandis.S. M-
pbonsus, innuit consultor, ad rem ait Theot. mor. libr. G,
n. o3i, sub 15 : « Possunt uno eodemque opère plures
Indulgentiœ diversis viis concessœ lucrilieri, si opus sit »que
utile ad finem utriusque indulgentia; nec sit iterabile inlra
idem tempus, v.g. jejuniuni vel communio. »
Et idem Laymann 1. 5, tr. 7, c. G, qui autumaverat opus
duplicari debere ad lucrandam duplam indulgenliam, tamen
subdit: <c Excipe nisi taie opus sit, quod eodem die repeli non
possitvel certenousoleat ; utsi tali dicjejunaulibus vel sacram
eucharisliam accipientibus, plures indulgentiœ ob diversas
causas vel occasiones ab eodem aut diversis pontificibus
concessœ sint, semel in eo die jejunans vel communicaus
omnes indulgentias lucraturus est, sicul recte docent
Corduba, Coninchius. »
Senlentia bjec, quam probabilem dixerunt Suarez et Sal-
manticenses, hodie certa videtur ex decreto S. C. Indulg. in
\mn Briocen. diei 29 maii 18 U, ubi ad dubium: a An eodem die
lucrari possint plures iiuhilgenliie i)lenarirr, quando pro
unaquaque prœscripta est perceptio divinae Eucharistiœ? b
responsum est : Affirmative, servatis tamen respective aliis
appositis conditionibus. Igitur cum communio eodem die
iterari non possit, unasuflieit prodivcrsisindulgenliis plenariis
lucrandis, quœ alias S. communionem requirunt.
Cum decrelo modo allato aliud concordat in una j^/cc/iimien.
diei 10 maii 1S44. In ea quœsitum fuit : a An sacerdos qui
mlssam célébrât ex. gr. pro defuncto, eidem applicat _
indulgentiam plenariam altaris privilegiati, potest eodem die ■
vi communionis in missœ sacrificio peracta; lucrari aliam
indulgentiam plenariam vel sibi vel defunctis applicabilem, si
ad hanc lucrandam prœscripitur S. communio ? responsum
fuit : Affirmative. 1
Theodorus a Spiritu sancto quœrit : An saltem pluries 1
eodem die obtineri queat Indulgentia plenaria concessa hac
clausula :quotiesidegerint, vel quoties ecclesiam visilaverint,
loties plenariam ? Et ipse auctor etiam in hoc casu, qui maxime
die 2 augusti propter indulgentiam dictam Portiunculœ, sive
« del perdono » locum habet, negativam sententiam tenet.
AUamen hodie circa hanc quœstionem omne dubium remotum
est decreto S. C. Indulg. diei 12 julii 1847. Nam in una
Valenitnen qucesitum est : « An visitantes ecclesias ordinis
S. Francisci die 2 augusti lucrentur indulgentiam plenariam
loties quoties in ea ingrediunlur et parumper ibi orenl. Et an
requiratur ut communio fiai in eadem ecclesia? Et res-
ponsum est : Affirmative ad primam parlem, négative ad
secundam.
Ergo ex decretis S. C. Indulg. fit certum unam S. com-
munionem sufficere ad lucrandas plures indulgentias etiam
plenarias, quia communio iterari non potest.
AUamen quaerilur an diei possit de confessione et jejunio
quod dictum est de communione.
Confessio ilerari débet eodem die, ab eo qui post confes-
sionem in lethale decidit, nondum adimplelis prœscriptis
oneribus. Dempto hoc casu, iterari non débet confessio eodem
die ad lucrandam indulgentiam, quia onus valde grave esset
et sajpe etiam nocivum dicunt Salmanticenses. Juxta varia
S. C. indulg. décréta, confessio fieri potest, vel ipso die, cui
assignata est indulgentia, vel die prcecedenti ; imo qui usum
habeat peccata confilendi onini hebdomada, omnes lucrari
potest indulgentias per hebdomadam occurrentes. Quod
privilegium extensum fuit etiam pro illis qui, penuria con-
fessorum, confitentur peccata onmi altéra hebdomada.
Jejunium unum ad lucrandas plures indulgentias sufficere,
ait S. Alphonsus, quia eodem die iterari nequit.
Brevem orationem pariter sufficere ad plures lucrandas
indulgentias ait consultor, quoniam a S. Sede praescribitur ut
preces pro ecclesia, pro pace, etc. fundanlur, quin dicatur
quales et quoi preces dicendae sint. Quamvis nonnulli auctores
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MELANGES
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censeant brereni oralionem non suflicere co quoii oratio
notaliiliter nnidica non est proportionata ad simiiiii pontiticis
inteiKiim, illos consiiltor rel'utavit, adjiciens rationein agendi
Pauli 111, qui visitanlibiis aliqiiam ecclesiam socictatis Jesu
ceita die a pni'posito gcnerali designanda, et ibi orationem
dominicani et angelicam recitanlibus indulgentiaiiiplenariaui
concessit. Et idoo, si quis ex quiiique titidis imlulgontiam
j)lciiai'iain lucraii veUol, pro quibtis couiparandis oralio
pra'scribitur, onei'i safisfaceret si quinquies Pater el Ave
diceret.
l'ieeniosyna paiva pro pauperibus sufficere videtur ad
plures liicraiulas indulgentias, quia ctiani modica eleemosyna
dividi potcst in pUires miiiimas partes. Excipe si in brevi
dictum fueril : quantum pro sua cuiqiie facullate visum fuerit
seu : cleemosynain pro passe distribuant : tune divites
largiorem eleemosynam dare debent.
Visitalio ecciesi;e vel cwatoriieodemdie repeti potest, quoties
conditio visitandiO ecclesiae ad lucrandas indulgentias plenarias
apposita fuit.
Deindulgentiis partialibus. Praemittendura est, ait consultOT,
ad partiales acquirendas indulgentias, minus requiri, quam
ad lucrandas plenai-ias. Quapropterraro praîscribitur confessio,
communio et jejunium; quod si etiam pro partialibus indul-
gentiis prœscribantur, valent quse parte prœcedenli innuin;us.
Pro refutaudis variis seutentiis quoad indulgentias plenarias
usi suuius, ait consulter, variis reteutioribus S. C. Indulg.
resolutionibus. Quum nulla adsit authentica solutio quoad
indulgentias partiales, recurrendum est ad cerlas régulas
eommuniter acceptas pro interpretatione.
Régula 1. Indulgentiœ sive indulgentiarum conccssiones
interpretandœ sunt juxta mentem conccdentis. Veram esse
regulam haud dubitatur ; attanienin praxi paruin juvat ; nam
mens sive intentio cognosci nequit,nisi externis verbis aut factis
manifestetur. Quod fierai si in regulis cancellariœ aliquid circa
indulgentias prcescribitur, aut si summus ponlifex certam
praxini constantersequitur.
Régula 2. /«rfu/jena'œxu?!? large interpretandœ cuni siiit
gratiœ. S. Alphonsus hanc constituit regulam, 1. 6, 534, n. 3,
quam non pauci sequuntur. Juxta aulem Bonacina disp. Q.q.i,
punct. 7, n. 3 et 4, tam polestas indulgentiarum, quam earum
quantitas et duratio large sunt interpretandœ, quia con-
ceduntur ad bonum Ecclesiae etsalutem animarum, et nemini
prœjudicium inferunt. Sed verborum sensus semper est ser-
vandus juxta adagium : Indulgentiœ tantum valent quantum
sortant.
Régula 3. Indulgentiarum concessioni re^pondere débet
causa rationalis sive proportionata. Ad rem Bonacina disp. 6,
q. 1, punct. 4, n. 3, ait : " In quolibet pio actu inveniri posse
justam causam ad concedendam indulgentiam, consequenter
validam esse indulgentiarum concessionem factam a summo
pontifice per quodcumqueopusetiamlevissimum, utsiconce-
datur indulgenlia plenaria récitant! orationem angelicam
et dominicam. Ratio est, quia summus pontifex justam
respexit causam in concedendopro levi opère indulgentiam...
tum quia experientia constat, plenarias indulgentias aliquando
pro Icvissimo opère concedi, ut pro dominica et angelica
oratione : consuetudo autem non facile damnanda videtur ;
tum quia, sicut Deus per min-mum coniritionis actum œternam
pœnam condonat, ila etiam condonare potest reatum pœnœ
temporalis per quemcumque actum prœscriptum ad con-
sequendam indulgentiam : tum quia trusta concederetur
indulgenlia si ad ipsarum valorem et consecutiouem neces-
sarium esset opus aequivalens et a>quipol!ens indulgentiœ, quae
conceditur. Quid enim operaretur indulgentia, si ad
consecutionem indulgentije v. gr. 20 dierum taie pium opus
requiretur quod, reniissionem tanta; pœnae mereatur, quanta
per 2(1 (lies lucrandas esset ? ..
llcgula 4. Summus ponlifex cum indulgentiam cunceJ.il, ex
plena scientia agit etvult, ut indulgentia habeat suum effeclum.
Nec sua concessionc prœdecessorum suorum indulgentias
revocasse credcndus est, nisi hoc expresse dicat. Quamvis
optiniie sint reguhf, auctores plures maie eas applicuerunt.
NamThcodorus a Spiritu Sancto, Suarez et Paulus, non obslan-
tibus hls regulis, censuerunt uno eodemquc opère, quamvis
non iterabili uti confessione, communione et jejunio, non
posse acquiri plures indulgentias plenarias, quia si illa opéra
bonasiwitproportionata ad unam indulgentiam plenariam, jam
non sunt ad lucrandas plures plenarias. Sed S. Sedes usa est
majori largitate declarans, ut supra dictum fuit, quod eodem
die, iiiio eadamcommunione et confessione, sive eodem jejunio
acquiri possint plures indi.lgentiie plenariœ, caeteris iinpletis
conditionibus; et si dum ageretur de indulgenlia plenaria
benignior et largior senteutia ex parte S. Sedis prœvaluif,
profccto dum agitur de indulgentiis partialibus larga in-
terpretalio locum habere débet. Eo quod inter diversas
indulgentias partiales numquarn est magnus proportionis de-
fectus ; quia sive sit indulgentia unius anni, sive mille anno-
rum semper sunt indulgentiœ partiales : unde videmus quod
Sixtus IV recitantibus tertiam partem rosarii 5 annos, Inno-
centibus Vill vero 60 miUia annorum toties quoties concessit.
Paulus, Suarez et FiUiuccius negant eodem opère pio posse
acquiii plures partiales indulgentias ; sic fidelis nequiret eodem
opère lucrari indulgentiam 40 dierum si unus ponlifex, 20
dierum, si aller pûntifex pariter 20 dierum eidem pio operi
concesserint. Quœ opinio nimis rigida est et regulœ adver-
satur, qua innuitur indulgentiam large esse interpretandam.
Etenim si indulgentiœ partiales non cunmlanlur, plurimœ
indulgentiœ inutiles fiunt. Deprchenditur enim ex sunnnario
indulgentiaruaîconfraternitatis S. Rosarii approbatumab Iniio-
centioXlcap. 3:1. Concedi indulgentia 40 dierum recitantibus
tertiam rosarii partem ; 2, iisdem recitantibus tertiam rosarii
indulgentiam 5 annorum; 3, iisdem recitantibus tertiam partem
loties quoties 60 millia annorum. Astsi quis recitando tertiam
rosarii partem lucretur toties quoties 60000 annos indul-
gentiarum, quomodo rosarium recitabit cum intentione
lucrandi 40 dies indulgentiarum? Nonne aliœ inferiores inu-
tiles videbuntur ?
Proinde probabilior videtur sententia, uno eodemque actu
pio vel eadem oratione posse fidèles plures indulgentias
partiales ex diversis titulis concessas lucrari.
Opinio contraria gravissimorum auctorum facile explicatur
cum nuperrimis decretis superallatis ; ex quibus conspici
datum eslhodie mitiorem evasisse praxim Ecclesiœ.
Royaume d'Italie, Mort de Victor-Emmanuel. Ins-
tallation du nouveau roi. Protestation du cardinal secré-
taire d'Etat du saint-pore.
Après la mort de Victor-Emmanuel, son fils prit le
titre de roi d'Italie, et fit une proclamation prétendant
sanctionner la spoliation dont le Saint-Siège a été
victime. Le saint-père ne pouvait garder le silence ;
car on en aurait tiré de fausses déductions et l'un y
aurait attaché une signification impropre. Il ordonna
donc au cardinal secrétaire d'Etat de prolester et de
réclamer de nouveau, afin de maintenir intact contre
l'inique spolation le droit de l'Eglise sur ses anciens
domaines, que la Providence a destinés à assurer l'in-
dépendance des papes, la pleine liberté de leur minis-
tère apostolique, la paix et la tranquillité des catholiques
répandus dans le monde entier.
767
MELANGES
768
Voici le texte de la lettre que le cardinal secrétaire
d'Etat écrivit aux nonces, en les chargeant de faire
connaître cette protestation au gouvernement auprès
duquel ils sont accrédités.
Dâl palaïzo del Vaticano, 47 gennaio IS78. Ricordandosi il
sacre dovere che grincombe di tutclare i dirilli imprescriiiibili
délia Santa Sede, il somino pontefice ha sempre avuto cura
di reclamare contro le imprese sagrileghe, che sono stale suc-
cessivaracnte consumale dal governo subalpine a detrinienlo
del polere temporale di questa sîessa Santa Sede.
In niezzo a reclaml d'ogni génère bisogna specialmente ri-
cordare, iu vista délie circostanze che li provocarono, la nota
direlta per ordine di Sua Sanliia al corpo diploniatico, il -21
rnarze 1860, contro l'annessiene délie Romagne al Piemoi.te,
il JS e 24 seltembre dello slesso aiino neiroccasiene délia
violenta invasione dclle Marche e deirUmbria, il la aprile
1861 quando il fu re Yillorio Emaniiele prese il lilolo di re
d'Italid, infine il 20 seltembre 1870, data délia nefasta e:-
cupazione di Roma.
Queste solenni proteste rimangono sempre in pieno vigore
ed il corso degli anni lungi daU'altenuare la forza, ne l.a a
contrario confermata lutta la giustizia e la nécessita, atteso
che una triste esperienza ha manifestato quanti ostacoli il
S.Padrp ha incontrali nell'esercizio del suo ministero aposlo-
lico, dal niomenle in cui è stato spoglialo dei suoi stati.
Esposto ciè, e poichè ora alla morte del nominatore, il suo
B-'lio primogenilo, assumendo il litolo di re d'italia con un
manifeste solenne e pubblico ha pieteso sanz'ouare la spoglia-
zione g';à conNuniata, non è po-sibile per la Santa Sede man-
fenere un sUenzio, da cui alcuno potrebbe forse trarre ^ilse
dediizioni eJ un impropro signifuato.
Per questi niolivi ed anche per richianiare di nuovo l'at-
ter.zioDe, délie poteuze sulle dure condizioni, nelle quali la
Chiesa continua atrovarsi, Sua Sautità ha ordiuato al sotto-
scrillo cardinale segrtlario di Stale di prolestare edi recla-
mare nuovamenle allô scopo di manlenore intiitto contro
riniqua spogliyzione il diritio délia Chiesa eopra i suoi anti-
chissîmi dominii, deslinali dalla divina Prowidenza ad assi-
cur.ire l'indipendenza dei romani pontefici, la piena lihertà
del loro ministero apoitolico, la pace e la tranquillità dei
catlolici sparsi in tutto il mondo.
Perciô il sotloscrilto eseguendo gli ordini di Sua Santilà
émette le più alte e formali proteste contro il falio suddetto e
contro le conferme che con questo fatto s'intende dare aile
usurpazioni già commesse a detrimento délia S. Sede.
Pregando Vostra Eccellenzail far conoscere queste proteste
al suo governo, il sottescritle ecc. - Firmato: Giovanni card.
Simeoni.
— Tertiaifs franciscains. Récitation de V office. Fêtes
propres du diocèse. Décision de la S. Congrétjation des
Rites.
La S. Congrégation des Rites décida jadis qu'un
prêtre séculier qui, reçu dans le tiers-ordre de S. Fran-
çois, n'est attaché à aucune église parliculicre, peut
suivre le calendrier franciîcaia pour la récilalioa de
l'oflice et la célébration de la messe. On demande s'il
a la faculté de prendre le calendrier diocésain pour
une fêle de grande dévotion, telle par exem|)le que la
fêle de Tous les Saints du diocèse, ou celle du patron
delà paroisse natale. — La S. Congrégation décide quele
prêtre séculier tertiaire et se conformant ordinairement™
au calendrier franciscain, n'a pas le pouvoir d'adopter^
à son gré les fêtes diocésaines, sauf celles que les '
religieux franciscains sont obligés défaire, par exemple
le titulaire de la cathédrale, le patron de la ville, otc.
Voici le décret de la S. Congrég ilion des Rites :
Galliari'M. Quum Sacrorum Riiuum Congregalioni sequens
dubium pro opportuna solutione proposituin fuerit,nimirum :
" Sacerdos tertiarius ordinis sancti Francise! qui, nuliius eccle-
siae servitio specialiter addiclus, utl polest privilégie sese con-
formandi kalendario Franciscano pro recilatione divini officii
et missaecelebratione, juxta decretum Sacrorum Rituum Con-
gregationis die 7 augiisli 1694 : potest ne, quoad ofljcium et
missam, celebrare feslum kalendarii suae diœceseos, si hoc
feslum est magnaî devotionis, v. g. feslum omnium sanctorum
diœcesis, vel patroni civilalis natalis, prouti habetur in
propiio diœcesano? » Et Sacra eadem Congregatio rescri-
bendum censuit: Négative, nisi agalur de ils feslis diœceseos
quœ eliam religiosis prasfati ordinis niinorum sancti Francise!
tenore ipso specialium rubricarum aut decretorum praiscripta
sunt.
Atqueitarescripsit die 19juniil877. — Aloisius episfopus
Sabinen. card. Bilio S. R. C. prœfeclus. — Placidus Ralli S. R.
G. secretarius. Loco f sigilli.
U administrateur-gérant
Palmé.
.liiLf.8 Le Ci.t;EB et C", Impriineur» ilc N. S. P. le l'iipe al de l'ArcbevC-clié, rue t'asieuc, 17.
ÂNALEGTA JUKI
CEXT CINQIIANTE-TROISIKME LIVRAISON.
LE VE^^FJliBLE mm SISILIPOTirjl
Le vénérable serviteur de Dieu, né à Seona, en Bosuie, entre dans
l'ordre des Franciscains de l'Observance. Apr^^s avoir dirigé une
paroisse une vingtaine li'anni^cs, il se retire au couvent de Ripa-
transona en Italie, et y passe les dernières années de sa vie
dans la retraite et la prière. Il meurt le 9 mai 1S02. Réputation
de sainteté. Enquête relative au procès de canonisation. De-
mandes des évèque?. Décret de la S. Congrégation des Rites
autorisant l'introduction de la cause.
Né en Bosnie, en 1732, le vénérable Simon Philip-
povich termina ses jours au couvent réformé de Ripa-
trnnsona, en Italie, le 9 mai 1802, laissant une réputa-
tion de sainteté qui, loin de s'affaiblir, a grandi avec
le temps. La notice biographique que nous publions
plus loin relate les principaux événements de la vie
du P. Simon; surtout ce qui lo détermina à quitter sa
pDToisse pour se retirer dans un pauvre couvent d'Ita-
lie. Nous prenons celte notice dans Vlnformalio qui a
été présentée à la S. Congrégation des Rites, dans le
but d'obtenir l'introduction de la cause de canonisa-
tion.
On y remarquera ce qui concerne 1. la réputation
de sainteté du P. Simon pendant sa vie ; 2. les guéri-
sons miraculeuses que Dieu opérait par son interces-
sion ; 3. les circonstances de sa bienheureuse mort, le
concours extraordinaire de la population ; 4. la trans-
lation du corps à la cathédrale de Ripatransona, après
que le couvent des Franciscains eut été supprimé par
Napoléon I" ; 5. réputation de sainteté et prodiges
opérés par l'intercession du P. Simon depuis l'époque
de sa mort jusqu'à nos jours.
Le procès de canonisation fut entrepris par
Mgr l'évêque de Ripatransona en 1852; quoique cin-
quante ans se fussent écoulés depuis la mort du
P. Simon, on retrouva un assez grand nombre de té-
moins qni le connurent personnellement.
Voici la liste des trente témoins entendus dans l'en-
quête ordinaire. 1 . Le P. Jean de Rapaneano, fran-
ciscain, 82 ans. 2. Joseph-Maria Boccabianca de Ripa,
92 ans. 3. Dominique Cardarelli, 80 ans. 4. Elisabeth
de Sanctis, 78 ans. 5. Louis Mignini, 78 ans. 6. Fe-
deU, chanoine de la cathédrale, 62 ans. 7. Le P. Séra-
phin,_47 ans. 8. Marie Borromée, GO ans. 9. Angèle
Rose Sgarzoli, 8G ans. 10. Octavie Bruni, 50 ans. 1 1 .
Arthémise Cardarelli, 72 ans. 12. Thérèse Bruti,
60 ans. 13. Judith Antonelli, 45 ans. 14. Catherine
Fiorani, CO ans. 15. PreLiosa Capponi, 61 ans.
i6. Louis iMicchettoni, prêtre de l'Oratoire, 52 ans.
17. Antoine Maroxy, bénéficier de la cathédrale, 50 ans.
18. François Lurienti , prêtre séculier, GO ans.
19. LouisSantini, 7G ans. 20. Cajetan Cellini, G8 aus.
21. Vincent Ignali, G3 ans. 22. Le P. Michel-Ange
de Monte-Cattaneo, premier témoin exof/îcio, 61 ans.
23. Judith Bassotti, second témoin ex officio, 74 ans.
24. Françoise Consorti, troisième témoin ex officio,
34 ans. 25. Joseph Feliziani, quatrième témoin ex offi-
cio, 53 ans. 2G. Vincent llluminati, cinquième témoin
exofficio, 23 ans. 27. Romuald Veccia, curé de Saint-
Bénigne, sixième témoin ex officio, 38 ans. 28. Lucide
Benvignati, septième témoin exofficio, 63 ans. 29. Bio-
graphie du P. Simon, rédigée peu après son décès,
par le P. Pacifique de Recanati, extrait d'une biogra-
phie encore inédite des hommes illustres de l'ordre
franciscain. Cette relation a été rapportée dans l'en-
quête ordinaire. 30. Notes recueillies sur le P. Simon
par le P. Vito de Recanati ; elles ont été transcrites
dans le procès.
La plupart des témoins ont déposé sous la foi du
serment qu'ils ont été miraculeusement guéris par
l'intercession du P. Simon. Ils ont attesté à l'unani-
mité que la mémoire du saint bosniaque est vénérée
dans toute la contrée et que sa canonisation est vive-
ment désirée.
Une dévotion assez répandue consiste à réciter un
Pater, Ave elGloriaen honneur du P. Simon.
L'acte de baptême, le certificat de confirmation et
la lettre de prêtrise ont été rapportés dans le procès
(p. 162 et seqq.).
Le père du saint homme se nommait Laurent, et sa
mère, Pétronille. Le baplênr.e fut conféré le 30 sep-
tembre 1732. L'enfant fut confirmé à l'âge de dix ans,
le 20 juillet 1742, par Mgr Drughichievich, délégué
apostolique de Bosnie. L'année oij il entra dans l'ordre
franciscain n'est pas indiquée. Il fut ordonné prêtre
par Mgr Michel Suma, archevêque de Scopia, le
22octobre 1758. Il partit alors pour faire ses études
theologiques en Italie, au couvent d'Atri. Les statuts
de l'ordre prescrivaient sept ans d'études. C'est donc
vers 1765 que le P. Simon retourna en Bosnie. Il pas-
sa à Rome et fut reçu à l'audience de Clément XIII,
qui lui donna une médaille que le saint homme con-
serva toujours. La paroisse de Bosnie, qu'il desservit
pendant 17 ou 18 ans, n'est pas nommée dans l'en-
quête ni dans la biographie du P. Pacifique. En 1782,
après une vision surnaturelle, i! demanda et obtint la
17* SEBIE.
49
771
LE VENERABLE SIMON PHILIPPOVICH.
772
permission de quitter les fonctions paroissiales et de
retourner en Italie. Ces détails complémentaires
nous paraissent dignes d't-tre relatés.
Quinze lettres ont été présentées au Saint-Siège
pour l'introduction de la cause du P. Simon, i . Le car-
dinal De Angelis, archevêque de Fermo, métropoli-
tain de Ripatransona. 2. Son Éniinence le cardinal
Marlinclli. 3. Mgr l'archevêque de IlénopoUs in paitibus.
4. 5Igr l'évêque de Ripatransona. 5 et C». Mgr l'évêque
de Bovino. 7. Mgr l'évêque de Civitavecchia. 8. Mgr An-
toine Fania, évêque de Marsico et Potenza. 5). Mgr l'é-
vêque de Montalto. 10. Mgr l'évêque de Terracine,
Sezze et Piperno. 11. Mgr l'évêque de ÎVocera. 12.
Le général des Sylvestrins. 13. Le vicaire général des
Dominicains. 14. Le chapitre de la cathédrale de
Ripatransona. 15. Les quatre curés et plusieurs prê-
tres séculiers de cette ville.
Les illustres prélats constatent par leur témoignage
la vénération de leurs fidèles pour le serviteur de Dieu,
et la persuasion où l'on est généralement de son émi-
nente sainteté. Nous publions à la suite de la notice
biographique la lettre pos'ulatoire de Mgr l'évêque
de Bovino.
Le 3 juillet 1875, la S. Congrégation des Rites a
rendu un avis favorable à l'introduction de la cause de
canonisation du vénérable Simon. Nous publions plus
loin ce décret.
RiPaXA. BeaTIFICATIOMS et CaXOMZATIOXIS servi DeI SlJIONiS
PniLIPPOVICH, SACERDOTIS PR0FE5SI ORDISIS ilISORUM OBSERVAX-
TitM S. Fra>cisci. Informatio super dubio : An sit signanda
coinmissio introJuctionis causae, in casu et ad etVectura de
que agitur'J — Quod Christus Dominussibi proposuit ia sua
Ecclesia instituenda ab Apostolo per illa verba declaratur
Tit. 2, a : Dédit semetipsum pro nobis, ut nos redimerct ab
omni iniquitalc, et mundarel sibi populum acceptabilem sec-
taiorem bonorum operum. Nani et ad hujusmodi finem asse-
quendum in hune mundum veniens factus est obediens usque
ad mortem, morlem autem crucis, ut scilicet illam ecclesiam
sanctificaret (Epbes. v, 26,) ideoque nos essemus sancli et
imraaculati : ibidem 1. 4. Quapropter Ecclesia in sacris elo-
quiis regnuni cœlorum, corpus Christi, lemplum sanctum,
habitaculum Del, domus Dei, civitas Dei ubique passim
appellatur.
Neque aliquo tantummodo tempera, neque apud aliquas
tantummodo nalioues, verum semper et in omnibus mundi
plagis hujusce sanctitalis radios emicare oportebat. Ut enim
Ecclesia per hujus sseculi procellas usque victrix incederet, Dei
spiritusintus alere et virtutem addere debebat, cum nunqiiam
prœterire possint illa verba : Ecce ego vobiscum sum omni-
bus diebus usque ad consummationem sœculi. Malt. 28. Et
nulle non tcmpore res ita se habuit. Licet enim hœreticoruni
et scbismaticorum communiones sanctilatem islam sibi vin-
dicent, cum tamen ad exempla preferenda incitantur, animo
stalim deficiunt et ad silentium rediguntur. Nugas enim
atque fabellas in médium proferunt, sed vires sanctitate cons-
picuos, necnon divinorum charismatum copiam, ubinam, nisi
in vera Christi Ecclesia, reperiri unquam poterunt?
At vero nostris hisce temporibus Christi Ecclesiam extinc-
tam esse teterrimi homines clamant et jam de ipsius veiuli
funeribus gloriantur. At non ita sane. Et facere et pati fortia
Ecclesiae Christi est. Externis et quideni cruentis persecutio-
nibus internae quoque accesserunt ; filii perduelles contra
matrem dimicarunt; juxta filios Dei filii Satanée, agmine facto.
constiterunt : iniquissinii homines, quos ipsa Ecclesia peperit,
nutrivit ot educavit, laxatis habenis per onine nefas ruere
non dubitarunt. Quid igitur"? Ecclesiam cecidisse judicabi-
nuis? Crudele vulnus ipsius pectori inilictum fuit cum natos e
recto tramite deflectcntes ipsa eonspiceret, sed tante dolori
aîternus sponsus condignum adhibuit medicamen.
Besnia, quœ antiquitus catholica; religioni fuit addicta,
Constantinopolitano imperio deleto sub Turcarum domina-
nationem incidit, et nunc mter provincias, qu;u ipsorum in
Europa regnum constituunt, recensetur. Ex hec factum est
uti illius populi moribussensimimmutatis, barbaries undiquc
inhorreret, quœ nostris hisce temporibus nedum imminuia
sed potius aucta videtur. Atlamcn inter istos féroces homines
centumquinquaginta millia calbolicornm non desunt, qui licet
ab hostibus immanissimis obsessi, Christi fidem invicte ser-
vant, Dei nomem exaltant, assertoresque evangelicae veritatis
se praibere minime dubitant. Inter istos autem unum prae-
cipue sibi Deus eligcrc visus est Simonem nempe Philippovich
quemvirtulibus omnigeniset pluribus charisnialibus adornans
aftlictœ Ecclesiœ tamquam delicium exhiberet. Miserrima illa
regio istius sanctitatis radiis splendescere visa fuit, et velutl
sidus amicum, quod nantis tempestate jactatis spem atque
kelitiam ingerit, sic ille catholicœ Ecclesiœ mœrorem tempe-
ravit, et fidelium virtutem per illas urbes excitavit atque
erexit. Qaot virlutes vir iste a Dee excitatus atque electus
exercuit, quot labores exantlavit in suis muneribus obeundis
quoique praeclara charitatis et religionis opéra tum pênes illas
génies immanitate barbaras, tum intra claustri Ripani fines
peregit,novum Ecclesiam decus atque incrementuni addiderunt.
Ul autem haîc nova parla Victoria et hujusmodi splendidis-
simus Iriumphus, et hostibus silentium imponat, et bonis
omnibus gaudium atierat, hujus tam cari capilis omnigenas
virtutes, et praeclara facinora brevis elegii ambitu hedie cir-
cumscribentes, babitis jam dispensalionibus tum a lapsu requi-
siti decennii, tum a priBvia revisione scriptornm, nibil aliud
nisi signaluram commissionis pro introductione causœ in
ordinariis veslris comitiis sine interventu et voto consuUorum,
gratia a pontifice bénigne obtenta, postulamus.
I
TIT* SERVI DEI COMMENTAJIR'M.
Seonaî, qua; ad Bosnice Argentinae previnciam pertinet,
lucem banc Simon aspexit die 30 septembris 1732 ex cathelica
ejus civitatis familia. In parœcia Bielensi sacra baptismatis
unda regeneralus est, et illi Fhilippi nomen impositum. Pa-
rentes Laurentius Philippovich et Petronilla Rabaich adeo
pietate cl religione excellebant ut apud emnes non modo
bene audirent, verum etiam sanctitatis opinione fruerentur.
Rêvera nocturna lumina super ipsorum tumulis visa sunt,
quasi nempe per hujusmodi prodigiuin Deus illorum virtutem
rependeret et coram hominibus manifestaret. Divine igitur
illi efïato adhaîrentes, hominis est prœparar-e viam,sed Domini
dirirjere grcssus,Pro\'. id, 9, parentes filiolum ab unguiculis
ad pietatemmorumque sanctitatem eQingere studuerunt. Cum
decimuin annum jctatis ageret confirmalionis sacramento
munitus fuil, atque ita inter strenues Redemptoris milites
cooptatus est.
Verum adbuc lenellus jam perfections vitae cupidus evan-
gelica sectari censilia sibi mature proposuit. Omnia, quae
mundus habet ceu fluxa atque caduca despiciens, ea, quae
cœlestia, quœ œtcrna sunt quœrere unice statuit. Nihil eum
vel patriœ atque parentum charitas, nihil mundanœ illecebrse
promissaîque voluplates a sancto proposito dimovere potuerunt.
sed Dei voluntate cognita, Francisnan<e familia; nomen dare
censtituit. Itaque religiosis plaudenlibus, quibus et Philippi
7TQ
/6
LE VENERABLE SIMON PHlLIPPOViCH.
774
pictas, animi candor et sancta indoles nola erat die 23 luai'lii
Virgini ab aiigelo salutalie sacro, anno vero 1 TGiJ religiosum
liabilum assumpsit, et l'iiilippi in Sinionis nomen conmui-
avit, llelifc'ioiiis habitu indntus anmiiii iiovitiatus aggressus
est, et staliin ob perfectaiii regul;e observanliam, ob assi-
duum virlutis amorem caeteris omnibus exemplar apparuit.
Emenso summa cum lande novilialns anno professionem
cmisit, et dcinceps theologicis facultatihns mentem ani-
mumqne intendit ut dies illa omnium auspicatissima tandem
exurgeret, qna ad Christi sacerdotium, quod infiammatis
animi volis desideiaveraf, promoveri posset. Sacerdotio
itaque aueliis fuit, et exinde nuilum pietatis et religionis
limitem agnoscere visus est. Ut vero Iheologite curriculum
absolveret, in Ilaliam missus fuit alque Iiic pietatis et ingenii
taie spécimen dédit, ut cum, superioribus jubentibus, in
Bosniam rediit magnum sui dosiderium in omnibus reliqucrit,
Bosniam igitur repetere debuit, ubi gravia et difficilia niunera
cum manebant. Cum enim in illa regione animarum cura a
fratribus Minoiibus exerceatur, bine una ex illis, quas ipsi
gubernant, ccclesiis Simoni commissa fuit, ut ibi parochi
officium obirct. Nec spes superiorum in irritum cessit. Nam
Simon concredilum sibi difficile munus magno cum zelo et
lidelium omnium utilitate suslinuit.
At vero post aliquot annos Deo visum fuit Simonem in
solitudinem adducere quo faciiius ad cor ejus loqueretur
eumque ad perfectionis apicem proveheret. Extra corpus
veluti raptus inferna régna sub pedibus hiantia conspexit,
ibique nonnullorum animas tormentis crnciatas, quas jam
cœlesli beatilate potitas credidisset. Inhorruit ex hujusmodi
visu, totis artubus contremuit, et seipsum magis, magisque
sanctificare proposuit. Hinc mentem animumque suum ad
claustra rigidioris observantiae convertit, ubi a rerum munda-
naruûi strepitu sejunctus du!ce cum Deo coUoquium inire
posset. Quamobrein animarum cura a se modeste perrenun-
ciationem dimota,etiam ut hominum plausus cvitaret qui in dies
augeri videbantur, patria parentibusque posthabitis, ad Italiœ
claustra convolare cogitavit. In hune finem veniama superio-
ribus petiit, qui licet œgre et raro permittant ut quis ex una
in aliam provincia.m se transférât, praasertim cum in Bosnia
indigenarum sacerdotum prœsentia valde sit necessaria, at-
tamen, Deo sic volente, petitam permissionem Simoni mi-
nime denegarunt.
E Bosnia igitur discessit ibique nedum dulcem memoriam,
sed sanctitatis opinionem de se excitatam pênes omnes reli-
quit, Cum aiitem in Italiam pervenisset, Ripanaj civitatis
coenobium ipsi assignatum fuit ad quod ingenti animi lœtitia
statim perrexit. lUam domum ingressus magnam de se ex-
pectationem excitavit, eventus tamen expeclationem supe-
ravit. Mense probationis expleto, qui apud claustra rigidioris
observanlicB prœmitti solet, omnibus consentientibus, défini-
tive modo reeeptus est, et post quatuor annos Picenœ provinciae
adscriptus fuit.
Quando resest dehominibus in cœnobiis vitam degentibus,
frustra quajreres facta illa, quae utpote omnium oculis subjecta
magnam excitant admirationem. Per diversas vias ad culmen
sanctitatis pervenitur : alii enim tamquam a Deo missi ut popu-
los nationesque ad rectum tramitem adducant nullis nec
laboribus nec vigiliis parcunt ut labantes confirment, devios
revocent, omnes virtutum et miraculorum splendore ad Deum
convertaiit. Aliis etiam magna aggredi datum est, prajclara
facinora in societate complcre, proximorum saluti consulere
tum impeiio, tnm doclrina, tum exemplo. Non ita res est de
pluribus cœnobitis, qui angustorum mœnium finibus fere
semper adstricti ad perfectionis culmen contcndunt, sed vir-
lus illa, qujc per assiduos labores, per voluntatis subjectionem
et per ardua quœque com parât ur inter angustos parietes
abscondita remanet, et licet ab hominibus aliquando igno-
rctur non minus tamen apud Deum preliosa est.
Simon igitur, qui dum parochi munere fungeretur in homi-
num societate versalus (!st, nunc privatam, ut ita dicam, vitam
aggredilur, ideoque ipsius acta et dicta cœnobii limites non
excedunt, atque, ut olim, divo Bernardo, sic ipsi oppidum
carcer, solitudo paradisnserat. Verum si aliquando cum s;i;cu-
iaribus agcrc, vel quavis ex causa in hominum conspectu
prEcsertim in templo, apparere debuit, ejus animi candor
simplicitas et perfecta virtus ita cnituit, ut sanctus ad omnibus
renunciaretur. Per viginti annos in eo clanstro moratus est, et
iienio unqiiam in P. Simone culpam vel levissimam rcperire
potuit ; imo splendidum omnigenarum virtutum exemplar suis
fratrijjus cxtilit, et quamvis aliqui eximia sanctitate conspicui
inibi essent, omnibus tamen velutaquila sanclitate prajivit.
Licet humilitalis gratia ab onmi munere abhorreret, atta-
menobcdienlia inductus sa;pe noviliis prœesse debuit. Et vere
dignus apparuit ut tamquam lucidissimum virtutis exemplum
jnvenibus prœponeretur. Siquidem zelo et charilate ajsluans
juvenes illos ad bonuni perpetuo excitabat, et si quid minus
rectum vel regulis contrarium in ipsis conspexisset a saluta-
ribus monitis nullimode temperabat. Ut autem in perdifficili
hujusmodi officio rectissime se gereret, novitios sibi commisses
non modo verbis, sed proprio exemplo ad monasticam perfec-
tionem impellebat, ilaut juxta apostoli verba (1 Petr. cap. S
v. 3), forma factus gregis ex animo videretur. Hinc tanta cura
istoriim juvenum saluti advigilabat, ut cum quadam die apri-
catum pergereut et aliqiiis ex illis per urbis vias transire vellet,
Simon fortiter obstiterit inquiens in urbe dœmonium habitare.
Ita Simon suum aevum ducebat. Quod illi a communibus
functionibus supererat tempus, totum orationi tribuens ab bac
assidua cum Deo locutione magnam animi serenitatem, ma-
gnamque in rébus asperis fortitudinem hauriebat. Proinde
nonnisi raro et ex necessitate cum hominibus loqnebatur,
assiduum cum Deo colloquium servans. Verum licet in eo
claustro veluti in eremo clausus maneret, attamen ejus fama
per Ripanam civitatem, fmitimasque regiones propagata est,
et hinc infirmi pueri ad Simonem pertrahebantur ut ab eo
benedictionem obtinerent. Tune autem charitate plenus, cubi-
culo relicfo, afflictorum parentum desideriis indulgebat, et
fronto serena ingenua facie et humanitate prope singulari
inter illos per aliquod brève temporis intervallum versabatur.
Sic etiam aliquando Eucharistiam déferre jussus ad infirmos
agricolas magno gaudio iter arripiebat, tantani vultus modes-
tiam prœseferens, ut omnium admirationem sibi conciliaret.
A Deipara per revelationem admonitus se in illo claustro
usque ad obitum permansurum, nihil aliud magis curavit,
quam veri sanctique cœnobitae perfectionem acquirere. Hu-
jusmodi finem reapse adeptus est. Bellum enim assiduum pas-
sionibus indicens de singulis usque triumphavit, et nihil in eo
nisi rectum sanctumque repertum fuit. Integer vitce imo vir-
tutibus omnibus in gradu heroico exornatus suis fratribus
semper aîdificationi fuit, et cum jam per 20 annos in ea domo
versatus esset, et septuagesimum œlatis annum attigisset,
mérita meritis addens ad propositam sibi mercedemconvolavit.
U
DE DO-'IS SUPERNATURALIBUS ET MIRACULIS I\ \lTk.
Evangelicse perfectionis et christianœ sanctitatis œdificium,
in eo totum constitit ut virtutes heroica; exerceantur. Hinc ad
ipsius essentiam dona supernafuralia, quae a theologis gratiœ
gi'atis datae appellantur minime pertinent. Quia tamen ut
tradit S. Laurentius Justinian. de casl. connub. verb. ei anim.
c. 17,4 Dei amici, tamquam perfectiores, sicut uberiori replen
775
LE VENERABLE SIMON PIULIPPOVICH.
776
tur gralia, ita potioribusornati suiU donis. » Hiiic et hiijusmodi
cœlestia charismata Simoni non defuenint, ut patet ex uni-
verso Sunmiar. XV.
Rêvera plures testes deponunt Simonem duiii [in Bosnia
parochiale munus obiret cœlesti visione illuslratiini fuisse, qua
nempe a^ernis siippliciis crucialos adspexit iilos, quos scter-
nani salutem jamcouseculos fuisse pulasset. Qua visione com-
motus a siiperioribus enixe postulavit ut ad Hipanum cœno-
bium contendcre posset ; quo cnni appulisset, Virpino révé-
lante, cognovit Dei voiuntateni esse ut in civilatc Ripana
raaneret, itemque post viginti annos se de vita niigraturum
ut cœluni possideret. Reapse cuni in prinoipio labenlis sieculi,
politicae rerum '.empestâtes nediim Gallia», sed Ilalia; eliam
incubarent. ot jam incendii faces bac iliac jactarentur, ita ut
religiosi oranes suppressionem ab injuste gubernio penimes-
cerent, Deifamulus minime perterritiis dixerit: «Je suis con-
tent, parce que la Vierge m'a dit que je resterai ici, et que
j'y mourrai. » Imo cum aiiquis religiosus ipsi nuntiaret se ex-
pulsionis ediclum perlegisse, Simon Yjrginis proinissioni con-
fidens statim respondit : « Frère, n'en croyez rien, car il m'a
été promis que je mourrais ici. » Alque ila reapse se res habuit.
Religiosorum enim expulsio locum non habuit, nisi posl
septem a morte Sinionis annos. Hinc eliam cum exercitus
Gailorum Ripanam urbem occupasset, et maximus timor re-
ligiosis omnibus et prœserlim superiori ingrueret, Dei famulus
solari omnes cœpit ipsorumque animis spem et virlutem
addere.
Quid porro dicam de caelestibus conteinplationibus et de
magno illo dono orationis, quo per totum vit^ cursuin ga-
visus est? Hoc ununi tantummodo dicam, nempe Dei famu-
lum dura ante eucbaristiam oraret, sa;pe in exiasim raptum
fuisse, ita ut protendens ad cœlum manus, et a terris aliquan-
tisper sublevatus ante altare sacramenti conspiceretur. '
Verum his omnibus omissis de mirabili prorsus propheti»
et miracuiorum dono breviler nonnulia attingemus. Et relate
adpropheticumspiritum.praeterea quœ supra attulimus, plura
adhuc argumenta in médium proferri possent: verum aliqua
tantum seligemus. Et in primis sibi morteni instare vati-
cinavit testis VU : s Le jour où le P. Simon s'alita pour la
dernière maladie, après diner il desendit à la cuisine, et,
agité par la fièvre, dit aux convers : Priez Dieu, je vais me
mettre au lit, et je mourrai. » Insuper hujusmodi insigne do-
nu Ji enarret mulier illa, quœ cum malesanam puellam ad Si-
monem attulisset deque ejus sainte desperasset, consolationem
hausit a Dei famulo, qui manus super caput puella; imponens
diuturnam ei vitam prœdixit. Item ad hoc donuni conlirman-
dum accédât mulier illa, qus filiolam morbo, vulgo putrido
laborantem et jam pêne confectam ad Simonem addiixil, qui
nedumilUm repentee vesligio ad sanitatem restitiiit, sed lon-
gum ducturam aivum prœnuntiavit. NecDei fanmli verba in
irritum cesserunt, sed praediclionem evenlus adamussim
comprobavit.
Quid tandem quod Simon noster miracuiorum etiam dono
insignis extiterit? Hoc aulem in génère : aliqua tamen mira-
cula innuere in specie juvat. Ipse jussu superiorum avibus in
cœnobii sylva perstrepentibus silentium indixit, qufe illius
imperio obtempérantes religiosorum silentium, et oraliones
ampliiis non turbaverunt : Hoc autem factum adeo vulgatum
est, ut ab omnibus fere testibus referatur.
Item dum officium recitaret passeresque ante ipsius fe-
nestram pipilarent, Dei famulus silentium ipsis imposuit,
donec horas persolveret, alque illi donec oraret, a canendo
destiterunt.
Denique ne brevilalis fines prœlergrediar ipse puerulum e
scala prolapsum magno cum pectoris delrimento Kvan^elii
lectione sanavit. Hinc eliam XIX testem urina; dilficullate
laborantem incolumem redJidit. Ex his itiitur qua; sumniis
veluti labiis delibavimus salis siipcrque constat Doi famuluui
supematuraiibus donis ditatum fuisse.
III
DE EXTREMA «GRITUDINE ET OBITO SERVI TEI, DE CONCURSU
.\P EJL'S FLNUS DEQUE INIIUMATIONK.
Sed jam ad extrcmam illius vila> parlcm mea festinat
oralio, ad illain iienipe partem, qute totam vitam Iransaclam
illustrât et veluti coronat. Licet enim ex his, qua; diximus
insignis Simoni laus tribuenda sil, attamcn quia a anie mor-
tem, ut ail Ambrosius, nulla est perfecta laudalio, nec
quisquam in hac vita polest detinito praeconio praedicari cum
posleriora cjus incerta sint. » Hinc ut exislimalio illa, quae ex
virtutibus cxurgil magis nuigisque confirmetur de obitu servi
Dei, et de maxime ad ipsius parentalia concursu pauca
dicenda sunt, eliam ut sa. me, Urbani VIII décréta obser-
ventur, in quibus dicitur : « Illud maxime ot prajcipue obser-
vandum est, ut videatur exitus vita? illius, qui petitur cano-
nizari, quoniam cum, ut dici solet, exilus acta probet, si finis
vita; ilUistris ac sanctimonia plenus et publica prîesertim
testificalione sit notalus, argumentum erit, quod actiones
anteada; potuerunt esse sanctœ. » Atqui talis omnino fuit
Simonis mors prout circumstantise antécédentes, concomi-
tantes, et subséquentes amplissimo demonstranl.
Simul ac Dei famulus, Bosnia relicta, Ripanum claustrum
iutravit, a Virgine, ut supra diximus, quœ futura ei pandidit,
prœnovit se per 20 annos ibi mansurum, et i^tis elapsis ad
coelestem patriam vocandum fore. Evenlus praedictioni
respondit. Siquidem cum septuagesimum aetatis annum ageret
et adhuc sanus esset, ingruentem sibi mortem prœnuntiavil,
et fratrum oralionibus se enixe commendans, statim aegrotare
cœpit.
Die 9 maii anni 1802, pectoris morbo confectus, cum jam
admissis expiatis, sacrosanctum Christi Domini corpus summa
animi pielate suscepisset, sacroque oleo inunctus, celerisque
religionis nostrœ praesidiis mnnitus fuisset inter adslantium
preces et dolorem placidissimc decessit. Sed jam circumstantias
luijus morlis parumper examinemus.
Factum est in ejus morte, quod in sanctorum obitu fieri
scripsit Scacchus (de not. et sign. sanctit. sect. 5. cap. 6.)
Suavis illa tranquiliitas qua spiritus e corpore migravit, ipsius
forma qua; post mortem pulcbrior evenit. Omnia illud im- ,
portant ut de hoc Dei famulo jure dicere possimus, quod de I
S Malachia scribebat D. Bernardus, in Vita, cap. 3), num. 74 :
a Velut assumptus ab angelis féliciter cbdormivit in Domino,
et vere obdormivit. Vuitus placidus placidi exitus indicium
fuit. »
Expendendum nunc superesl an fuerit quoque publica
leslificalione notalus. Et hic qiiodammodo nostra exultai ac
triumpliat oratio. Siquidem si Dei famulus, vita manente,
inter domesticos cœnobii parietesfere semper latuit cœlestium
rerum meditationi addictus, post mortem ipsius fama ex
angustis illis finibus crupit et late undique pervolitavit.
Rêvera post unam horam ab illius morle totam Ripanam
civitatem notilia pervaserat, et statim omnes ad cœnobii tem-
plum conlluxerunt, in quo Dei fanmli cadaver tribus diebus
exposilum fuit. Onmes illum non tantum conspicere, sed et
ejus dexteram, vel tunicam deosculari quœrebaut, quin et
aliquod devoiionis objectum appropinquare illoque eum con-
traclare, ut postea in memoriam tam cari capilis illud reli-
giose asservarent. Hinc nemo disccdere visus est, quin aliquod
pietatis signum sanclis illis exuviis prœberet, quin aliquod
sibi mnemosinon ex tam dulci visitalione rcferret. Quid plura?
Audaciores ex. religione cfi'ecti nedum ipsius tunicam, sed et
7/7
LK VENILKABLE SIMON IMlli.IlH'OVlCIi
778
capillos rcsecare ol dccerpcic studebant, ila ut prima tuuica
in f.usia rcsecta, atquc nx iiit^'io absiinipla, necesse fiierit
nova veste Dei famiili cailiivtT iiiduere.
Neque piilos rudes cl vulgarcs lantunimodo hommes ad
cjusjusta funcbiia advcnlasse, vonmi dislinclissimi vin et
ecclesiastici omncs il!uc convolarunt. Ilinc extiaoïdinana
pompa cl ingons concursns; hinc n);iuna ctieorum copi:! ad
oju3 parenlalia confiuionda allala; bine sacerdotes ut sacra
blaront ocfuiTentcs : hinc adco in-ciis ciijiiscimique condi-
tionis liominum niultitiido ut excubias ad ecclesife jaimas
ponere necesse fiierit. Qiiare, etiamsi nihil factum fuerit qiiod
vclilum cidtiiiu sapent, atlamen sinmlaciiim ex h^A Camuli
vultu exprcssiim est, imaginesque inde conlectaj et vuigata'.
Post bajcSimonis cadaver duplici lignea capsa inclusum qiiiii
in conmumi ndigiosonim sépulcre reconderelur, distincte et
seposito in loco et pisecise sul) Jucuncula Jesii Infaiitis repo-
situm fuit,adeo ut non sine divinœ providenfiœ consiiio l'aclum
sit ut std) il'ius unibra reqiiicscerel, qiiem tantopere in terris
dilcxerat, cujusque bonitalem et simplicitalem imitatus fuc-
rat. Parva intérim servi Dei biograpbia conscripta est ne
ipsius mcmoriaunquam cxcidcret, atque ejus tumulo iiiserta.
Tumulo vero pauca, sed magnaj qnidem virtutis verba super-
additu sunt : « Ici repose le P. Simon, mort en renom de
sainteté. »
Post aliquotannoscum ob reruni vicissitudines illi religiosi
exinde evadere coacli sint, illudque templum in stabulum
conversum fuerit, servi Dei cadaver in ecclesiam catbedralem
magna pompa et civium lielitia iranslatum est; reliqua vero
cadavera rebgiosorum inibi reiicta sunt. In prœsentiarum in
eadem calhedraii ecck-sia requiosciî, et ad illius sepulcrum
concursus adhuc perdurât.
IV
DE FAMA SAKCTITATIS TUM ANïE TUM P03T OBITUM.
Illius famse,qua Simon nosler redemitus fuit, testes appeiio
ilios onmes, qui eum noverunt, quiqiie cum eo familiari con-
suetudine usi sunt: testes appeiio praesules iilos omnes,viros-
que illustres, quorum postulatorias lilteras in calce summarii
hujus habernus, qui omnes unanimiter sanctitaiis famam, qua
gavisus est Simon toto quo vixit tempore mirum in modum
teslali sunt et confirmarunt.
Et IiiBC atlulisse sufficiat ne pinribus testimoniis obru
videamur, quae fuse jacent in summario no.stro n. XVII.
Ad alteratn nunc partcm accedimus, qua; respicit sanctitatis
famam post obitnm. Hanc autem uno veluti ore pradicant
genpralis populi in hune Dei famulum pietas, et fiducia, qua
patrûcinium ejus sive in spiritualibus sive in temporalibus
necesbitalibus imp'.oratur, concursus ad ejus parentalia,
iranslatio exuviarum e cœnobii templo ad cathedralem eccle-
siam, licct alterius religiosi, qui bene audiebat, cadaver as-
portatum non fuerit, postulatoriae litterae prsestantissimorum
virorum, quae banc famam confirmant; verba ipsius tumulo
superaddila. Deniquc rtligiosorum menologium, in quo spe-
cialis laus Simoni tribuitiu- et gratiee ac prodigia ad eo patrata
referuntur rem nostram locuîentissime ostendunt.
His accédant deposiliones plurium testium sibi servi Dei,
canonizationem ominanlium.
Neque bujusmodi fama ullo unquam tempore imminuta est
sed constans persévérât ad nostra usque tempora persistens-
que fiducia fidelium in intercessioneSimonis nostri etfrequentia
ad locum ubiejus ciiieres quiescunt. Tertius testis deponil :
«Je me rappelle bien que, lorsque le corps du P. Simon se
trouvait dans l'église de la Madeleine, des étrangers accou-
raient pour être guéris de maladies. Ce concours dura cons-
taniiiii'iit jusqu'à la suppression du couvent sous Napoléon l".
Après la translation du corps à la cathédrale, on continua
d'aller piier sur la ton)be du P. Simon. » Uuartus testis : a Je
suis allii plusieurs fois \iiiicr la toiidjc du P. Simon; on
n'entrait [las à la Madeleine sans faire une prière sur celte
tondie. »
Inio lecentioribus lemporibus hnjusmodi fama miruns in
modnin aucta est, ut asserit prœler cœleros sepliinus testis
de hac fama qu.-c latc undiquc apud omnes raanavil,
nec ali(|uis unqiuun delraxit.
Qua' cnm ita sinl, cum tanta tamquc cxcellens fama; cele-
britas adhiic post elapsos septuaginla ab obitu servi Dei an-
nos ncdum persevercl, sed etiam in dies augeatur, cum hsec
ludliniode ex rumnre vulgi plerumque vano atque inani,
bene v^ro ab heroicis dnmtaxa ipsius virtutibus et superna-
luralibus donis procedcre potuisse dicendum sit ; hinc jure
optimo ex eadem rursus ac validissime concludere possumus
eumdein pie acsancte vixisse et in osculo Dei obiisse.
DE .MIRAC.ULIS POST OBITUM.
Pra^tor sanctitatis opinionem, quœ late nndique vulgala
est, ut supra ostendimus, Deus per plurima miracula qna; ad
Simonis invoealionem nuUo unquam tempore opcrari
non destilit, servi Dei gloriam fovere, illustrare et
amplilicare dignatus est : a Habent enim miracula linguani
suani, » inquit S. Auguslinus tract. 24 in Joan. Quare simulac
morlalem vitam emensus cœlestem patriam adeptus est,
stalim signa quaedam et prodigia ad illius sanctitatem osten-
dendam fieri et vulgari cœperunt.
Etenim illnd in primis mirabile fuit, quod post septem ab
obitu dies ab incisa corporis vena tepidus sanguis manavit, et
cum pharmacopola urbis Ripanae linteolum hujusmodi cruore
madens domum retulisset,illudque uxoris pectori applicuisset,
illa statim ab insanabili cancro convaluit.
Tractu lemporis alla quamplurima miracula ob illius in-
tercessionem effecta sunt, ex quibus ne infinili simus aliqua
tanlummodo seligemus. Theresia Bruti ex eadem urbe Ripana
cum gravissimo morbo laboraret, Simonis ope implorata, pris-
tinam valctudimen adepta est, hujusque facti in memoriam et
grali animi ergo religiosum habitum per annum assumpsil,
quod etiam relatum legimus de puerulo Vincenlio Ignazi,
qui ad sepulcrum servi Dei a génitrice adductus visum recu-
peravit. Item Angela Torrioni cum gravi ossium dolore afflic-
taretur et lecto affixa jam ab integro anno maneret, adhibito
lunica; servi Dei fragmento, somnum per quatuor horas cepit,
el inde incolumis omnino reperta est. Pariter decimus testis
enarrat Archangelœ Bruti natos Simonis ope a gravibus
morbissanatos fuisse, et ipsam Archangelam magnam partus
difficullatem superavisse ; imo se quoque Simonis potenliam
expertam esse teslatur ; siquidem cum viscerum inflamma-
tione et urina; difficultate maximopere premerelur, jamque
medici in eo essent ul ipsius ventrem perforarent, effusis
ad Simonem precibus, sanata repente extitit.
AI vero testis XIll postquam retulerit suam genitricem a
quodam gravissimo in ventre tumore, Simone intercedente,
liberalam fuisse, narrare pergit se ohm ita graveni in morbum
incidisse ulvitse expers a medicis fuerit renunciata. Quid ve-
ro dicam de sanatione Josephi Feliziani a quadam in aura
insanabili fistula? Summ. XVIII, vel de sanatione testis XV a
quinque pessimis tumoribus? Vis sanationes a caecitate, a
da;monum obsessione, ab imminenti abortivœ prolis periccilo,
abhydropisi, a putrido maligno, a magna crurum debililaleî
Ista omnia miracula per totum Summarium nostrum fuse
descripta reperies. H;bc omnia vero adeo clara et perspicua
779
LE VENERABLE SIMON PIIILIPPOVICH.
780
sunl ut ne voibuni quidom in coutrarium adnuttant, sed
omnia critices arEiumenta facile exuperent.
Ceteruni quantoperc luijusmodi iniracul;i contVrant ad
finem noslruni, et pra'sertini ad rohorandas roliqiias proba-
tioDum species, quibus in hac causa usi fuiniiis ox eo dedu-
citur quod miracula ista vcluli totidem linguis luijus herois
mérita et gloriam déclarant. Unde S. Gregoriiis iib. 3 Dial.
cap. 9, ail : » Quemadmodiwn enim vita anima' in coipore exis-
tentis cognoscitur per motum nienibrorum, ila quoque
aniiuae de corpoie egredientis ex miraculis cognoscitur. »
Quœ cum ita sint cuni in hac judicii sede nonnisi de fania
sanctitatis, data opéra, dispiitandum sit, base auteni quod ad
Siraoneni perlinet non ex vanis rumoribus originem duxeril,
sed heroicis virtutibus, don's supernatuialibus et miraculis
innilatur, neque Iractu temporis imminuta l'iierit sed in dies
magis magisque augeatur, et quidem pênes exleras dissitasque
provincias, ut illustriuni virorum supplicationes testantur,
iterum, iterunique huniillime poscimiis iit pi;esens dubium
favorabili responsione absolvatis.
Aïoisivs Lauri. — Revisa, Auglstinus adv. Cafr.\ra S. R.
C. assess. et S. Fidei subprom. coadjulor.
VI
KPISTOLA ILLJII AC RMI EPISCOPI B0V1^'E^•SIS.
Dei omnipotenlis honor,_ christiana proximi ad virtutem
impulsio, peculiaris cujusqne profectus in meliorum œmula-
tione cbarismatum, deviorum eliam œvi bujus ad Uicera e
tenebris revocatio, aliaquè complura tandem hominibus pro-
curaada vel reslituenda bona in eo potissimum bac teterrima
rerum tempestale suadent enixe incumbendum, ut eminen-
tiores quidam candore morum Allissimi servos congruis
prosequamur pietatis ornamentis.
Et jure quidem optimo ac merito, Pater beatissime : quan-
doquidem Deus,qui glorificatur in consilio sanctorum (Ps. 4),
id exigit a nobis, ut noslrani aliorumque felicitatem aeter-
namque beatitudinem ad ejus gloriam, prout cetera omnia et
sin^ula, intime cordis affectu dirigere studeamus. Quod sane
omni tempore ac modo sancti beatique omnes confecerunt,
vel pro saltem viribus aJhuc in via pergentes veri quique Dei
famuli aclitarunt.
Ilorum in clectissinio numéro postremum non habet locuni
P. Simon Philippovich, ordinis Minorum. S. Francise! obser-
vantiae regularis alumnns. Is namque ortus Seonae, quod
Bosniae Argenlina' oppidum est in Turcico imperio, honestis
admodum piisque parentibus die 30 septembris anni 1732,
statim in Bielae parocbia regenerationis lavacro fuit ablutus,
atque decennis ab episcopo minorita Pauio Draghichievich
sacro confirmationis chrismate inunctus.
Grammaticis porro eruditus elcmentis, bonisque ac reli-
giosis imbutus moribu5,*in propinquo S. Crucis cœnobio,
apud eosdem Franciscanos Fratres ; qui « se murum facientes
pro domo Dornini, et orthodoxaî propagationo fidei, .. ut
anno 1444 Eugenius IV inquit, uni ex tune illis utique in
regionibus existunl catholici operarii ; die Virginis Annun-
tiata; 25 martii anni 1732, ipsomet in loco seraphicum induit
habiium, atque, baptismale retinens nomen, fnucr Simon
appellatus est.
Ne aiitem vel minimum recederet a vita patriarchae Assi-
siensis, qui « non sibi soli vivere, sed aliis proficere Dei zelo
ductus voluit, » cum in paliia quidem regione scientiarum
non posset dare operam studiis, primo in Ilimgariam missus
fuit, ubi res didicit philosophicas, et die 22 octobris anno 1738
sacerdos Essekini consecratus est; postea vero Italiam venit,
et in convenlu .\tria; observantis almœS. Bernardini [irovinciae
theologicis insudavit disciplinis, assiduisque pietatis operibus
adba'sit.
Proinde, bonum ibi Chrisli odoreni relinquens meritisque
laudibus ornatus, in patriam ex obedientia rediturus, sanctam
Pétri Urbem invisere ipsiusque venerabileni successorem
adiré prius exoptavit. Id ei facile contigit. Bénigne autem a
Dei vicario acceptus, gratiisque spirilualibus, et apostolica
bonedictione, ac sacro donatus numismate; laetus ad suos in
vinca Domini laboraturus rcmeavit, cognitionibus probe ac
virtutibus ot animarum in primis zelo pra'ccllens.
Gravissimum ilaque paroclii munns in Bosnia sibi coilatum
ad quinquagesimum usque œtatis annum adeo fideliter ac
strenue verbo siinul et exemplo exercuit, ut ipsos quoque
Musulmanes prudentibus certe monitis Christo lucrifacere,
aut miliores eflicere sedulo adniteretur. Interea tamen, ter-
ribili commotus visione, Beoque illum ad majora vocante,
sacram petiit obtinuitque solitudinem, in qua Dominus ad
cor ejus locutus est.
Vix enim cellam sibi paratam ingrediebatur in ven. Ripaî
Transonis Observantium recessu Marchia; seu Picenae pro-
vinciœ, quum banc audivit vocem : Ilinc sursum. Unde
factum est, ut exinde totus omnino christianœ ac seraphicœ
perfectioni acquirendae insisleret, confratribusque sœpe illud
etiam commendaret : Sursum corda. Quod ipsimet ila prae-
fixum menti erat, ut omnibus excelleret religiosi hominis
virtutibus, et ante SS. Eucharistife sacramentum in extasim
raplus quoque visus fueritj nec non quotidie Christi Domini
passionem in Via; Crucis exercitio meditaretur, divinamque
Malrem (subtitulo praesertim Boni Corsilii) perco!erct,ejusque
numismati a ponlifice sunmio Clémente XIII dono jam ac-
cepte pia et frequentia infigeret oscula.
Qiiid aiupliiis? In cunctis ipse rébus argumenta inveniebat
orandi,spiritumque sursum extoUendi : o Cum cœlum aspicio,
aliquando scripsit, paradisum reminiscor; cum oculos in
lerram demitto, recordor inferni; cum vero monasterium
video, purgatorium cogito. » Tôt autem ditatus charismatibus,
cœloque matunis, ad sempiterna evolavit prœmia virtutum
die 9 maii 1802. Vere siquidem, quoad ipsum, dici potest :
In memoria œlerna erit justus (Ps. 111.) cujus, anno 1805
recognitum, corpus in calhedralem ecclesiam anno 1822
translatum Ripani cives jam voluertmt; quemque, devotione
in dies cum sanctitatis fama percrebrescente, ad beatifica-
tionem et canonizationem usque honoratum percupiunt.
Superest igitur, beatissime Pater, ut informationis pro-
cessu in diœcesana curia jam prœmisso , ejusdem causas
introductio apud apostolicam sedem peculiari ex gralia quam-
primuni decernatur. Ilanc ego gratiam , qualcnus tuœ vi-
deatur sanctitati digna et consona, instanter petens ac
prœstolans, demisissime ad sacros osculandos pedes pro-
vûlutus, omnino ex corde venerabundus permaneo Sanctitatis
tuiB humillimus in Domino servus. Fr. Alexander episcopus
Bovinensis.
Bovini, ex a-.dibus episcopalibus, die 13 augusti 1873.
VII
Decrktum. — Duodecimo kalendas martias anni vertentis,
quum Sanctissimus dominus noster Plus papa IX bénigne
indulserit, ut de dubio signalura; commissionis introductionis
causœ servi Dei Simonis Philippovicb praefati ageretur in
congregalione Sacrorum Rituum ordinaria absque interventu
et voto consuUorum, licet non elapso décennie a die prœsen-
tationis processus ordinarii in actis Sacrorum Rituum Con-
gregatienis et scriptis ejusdem servi Dei non perquisitis et
examinalis; Emus et Rmus D. cardinalis Thomas Marlinelli
hujus causœ ponens ad instantiarn R. Patris Fr. Bernardini a
781
ANNULATION DE MARIAGE.
782
Cryptis Castri sacerdolis professi et postulatoris generalis
causarum bcatificationi.i et canonizationis servoriiin Dei or-
dinis Minoruni sancti Francisci de Observanlia, attenlis postu-
laloi'iis littei'is plvriimi virorum ccclesiastica prasertiin digni-
tate illustrium, in ordinariis Sacroruin llituum comitiis
hodierna die ad Vaticanum coadunatis sequcns dubiuin discu-
tienduni proposait, niniinim : « An sit signanda comniissio
introduclionis liujus caiisiB in casu et ad cfitcctuni, de quo
a"itur? » Et sacia eadein Congregatio, omnibus maturo
examine perpensis, audiloqne voce et scripto R. P. D. Lau-
rentio Saivati sanctaî fidei promotore, rescribendum censuit :
A/Jirmative, seu signandam esse commissioncm,.':i Sanctissimo
placuerit. Die 3 julii 1S75.
Facta postnioduni de prtemissis per infrascriptiim secre-
tariun» sanctissimo domino nostro l'io papa> IX fideli rela-
lione, Sanctitas Sua sentenliam Sacras Congregationis ratam
habuit et confirniavit : propriaque manu signavit comniis-
sionem introduclionis causœ ven. servi Dei Simonis Pliili-
povich prœfati. Die 8 iisdeni mense et anno. G. Ep. Ostien.
ET Velitern. Gard. Patkizi, S. R. G. Prœf. Loco f sigilli.
Plac. Ralli S. R. C. Secret.
mwmm m mariage
Empêchement impotentiœ. Informalions du vicaire forain. ProcCs
instruit par le consistoire épiscopal. Arrêt déclarant la nullité
du mariage. Appel au Saint-Siège en seconde instance. Senli-
ment du canonisle romain. Décision de la S. Congrégation du
Concile du Id janvier 1878.
Les demandes en déclaration de nullité de mariage
causa impolentiœ deviennent déplus en plus fréquentes.
La S. Congrégation du Concile est souvent appelée
à examiner ces demandes qui lui parviennent des
diverses parties du monde catholique.
C'est de la Suisse que vient l'affaire que nous
relatons aujourd'hui. Deux jeunes gens de la classe
agricole, Jean, âgé de 28 ans, et Marie-Christine, qui
avait vingt ans à peine, se marièrent le 24 janvier
1875. Dès le premier mois, Christine se plaignit à sa
mère ; bientôt elle manifesta à son curé l'impuissance
absolue du mari. Celui-ci, appelé par le curé, confir-
ma les allégations de la femme. Deux médcins, con-
sultés, prescrivirent les remèdes les plus énergiques ;
mais la cure n'amena pas de changement.
Au mois de juin, les époux se séparèrent, et deman-
dèrent aussitôt qu:i leur union fût dissoute par l'auto-
rité ecclésiastique. Le vicaire forain fit examiner les
époux par des médecins ; puis, il rendit compte à l'or-
dinaire ; celui-ci chargea le vicaire forain de faire une
enquête ad informandum. Le vicaire forain questionna
et entendit les époux, les parents, deux médecins, et
adressa l'enquête à Mgr l'évêque auxiliaire. Alors le
consistoire épiscopal entreprit le procès canonique,
conformément à la constitution de Benoît XIV. Enfin,
au mois d'août 1876 (le jour n'est pas désigné), le con-
sistoire épiscopal rendit un arrêt portant que e ma-
rage contracté entre Jean et Christine le 24 jan-
vier 1875 est nul et sans valeur, à raison de l'impuis-
sance antécédente et à jamais incurable ; que
l'expérience triennale que le droit canonique accorde
dans les cas douteux est inutile dans l'espèce et
qu'il n'y a pas lieu de la conseiller, ni même de la
permettre.
Le défenseur du mariage par-devant le tribunal
épiscopal a fait appel au Siiint-Siége pour la seconde
instance conformément à la bulle de Benoît XIV.
Vu la pauvreté des époux, la S. Congrégation du
Concile a traité l'affaire œconomicc, puis a pris l'avis
d'un théologien et d'un canoniste ; le défenseur a for-
mulé des animadversiones, selon l'usage. Ces divers
mémoires ont été imprimés et joints au foliiim. Nous
apportons plus loin le volum du canoniste, lequel pa-
raît suffire pour expliquer les faits et 1rs raisons juri-
diques qui autorisent l'iinnulation du mariage.
Décision. La S. Congrégation du Concile juge qu'il y
a lieu de confirmer l'arrêt du consistoire épiscopal.
Par conséquent, le mariage étant nul, la jeune femme
est libre de contracter une union.
GuRiEN. Matrimonii. Die 26 januarii 1878. Conjugale fœdus die
24 januarii 1873 solemni rilu celebraverunt agricultures juve-
nes Roanensis oppidi in diœcesi Guriensi positi, Joannes an-
norum 28, et Maria Ghristina aîtatis paullo amplius quadrilus-
tris. Sed nondum mense pneterlapso, conqueri incepit inulier
cuni matre, quod ejusdem vita haud ex ordine procederet
cum conjuge. Uno exinde et altero mense effluxo, opem a
proprio parocho in suis iniplorans augustiis, patefecit eidera,
« rei niaritali operam dare voluisse, sed virum nihil esse, nihil
vaiere ».
Quo pienius infaustam rerum conditionem ad medelam af
ferendam dignosceret, accivit parochus Joannem, atque ab eo
deprehendit, ignorare eumdem oninino, quid esset semen
humanum, neque umquam ejusniodi rei quidpiam persen-
sisse. Suasit eidem ut medicinœ cultorem peteret, quo op-
portuiia remédia ad sopitum semen excilandura reciperet.
Oblemperavit Joannes, sed raedicamentis, utcumque validis-
simis, ab uno alque alio medico adhibitis, nihil profuit eorum-
dem medicorum cura ; unde, mense junio ejusdem anni 1875
exeunte, alter ab altero sese conjuges séparantes, eundem
paroctium deprecati sunt, ut matrimonii dissolutionem
ecclesiastica auctoritate pro iisdem urgeret.
Rem parochus interea exposuit vicario foraneo, qui mox
Roanum petiit ; atque ibidem de proprio consilio medicorum
exploration! subjiciens utrumque conjugem (haud tamen bal-
nei usti pro mulieris inspectione adhibito) relationem exinde
sub die 1 aprilis pra^dicti anni 1873 ordinario transniisit;
quique deinceps de ipsius ordinarii mandato, ceu refert sen-
tentia, de quamox loquar, «accersilis, et auditis conjugibus
necnon utriusque parentibus, protocoUum interrogationum et
responsionum redegit, illudque ad informandum Judicem or-
dinarium, una cum proprio voto et duoruni medicorum, qui
ad nutum vicarii ipsius foranei conjugum corpora inspexerunt,
attestatione medica de absoluta viri impotentia, et mulieris
statu probabiliter incorrupto, Pimo episcopo Aniipatren et
auxiliari Curien. transmisit. » Constituto matrimonii vindice
ad acta processil episcopale concistorium, tum nempe conju-
gum eorumdem, tum medicorum, qui inspectionem jam fe-
cerant, tum septimœ manus depositiones curari atque excipi
demandans. Hisce omnibus rite expletis, atque ex testium,
prre ceteris, depositionibus de honestate conjugum constante,
quum vindex matrimonii, postquam interrogationum articu-
los concinnaverat, atque depositionibus jam desuper enun-
cialis adstiterat, nihil ultra opposuisset petitioni conjugum,
sentenliam hujusmodi de mense augusti 1876, die verum in-
783
ANNULATION DE MARIAGK.
78 i
cogniio, piotulit consistoiiiiin * m.itriinoiiin'.n inter Joanneni
« et M. Christianum die 24 januarii 1875 conlractuni prop-
« ter viri impoteiili:imar.teceilcnl*»m. et pcrpi'luo incurabilem
€ nuHuni et irrituiu ; atque triennale experinieutiMU secus tiu-
c bie impotenlibui a jure concessum, eisdein in prœsentj
- causa non esse necessaiio adhibendnm; neqiie consulen-
« dum, neque ctiam permiltcndnm osse ju lic\it, aiqne de-
« clarat. «
Appellatione a prxdicto malrimonio vindice intercepta,
delata est qua'slio ad S. hiinc Ordinem, exindeque voto ordi-
narii excepto, in quo nullital s decrelum obfinnari, !-in minus
dispcnsal'onera a malrimonio ralo et non constinimato ini-
perliri idem postulat, quum sumnio ponlilice (quem sospi-
tem omnipotens tueatur) pauperiatrm conjngu(n lepriesentas-
sam, mandatum accepi proponendi causaiu œconomice cum
voto theoiogi et canonislie et cuni aniniadvcrsionibus difen-
soris malrimonii ex officie. Ab utroque consulentc sludui
votum proferri; et primo quidem canonista in banc devenit
sententiam : « Consulendum SSrao pro dispensationc malri-
monii rali et non coiisummati, praîvia tamen actorum sana-
lione etc. ; nec non velito viro, nisi moiiasleriui:), ceu in vo-
tis habet, ingrediatur, iransitu ad alias nuplias, inconsulta
S. Congregatione. i> Theologus autem liane pandidit opinio-
nem : « malrimonium . . . irritum esse ob impoieiitiam ante-
cedentem, et verosimilius perpetuain qua Joaunes laborat.
Condilionale tamen et ad cautelam, propter illud quod fuluro
tempore evenire posset circa Joannis impolentiam, consulen-
dum esse SSmo pro solutione malrimonii rali et non con-
summati ; velito viro transita ad alias nuplias, iuconsuita
S. Congregatione. »
Aniinadversiones poslhac a matrimonii vindice elici studui ;
iisdemque acceplis, controversiam in hodiernis comitiis dis-
cutiendam proposui; ulrumque eximle volum, nec non prœ-
dictas animadversiones sapientissimo judicio vestro nunc sub-
jiciens, atque judicii hucusque apud Curiense diœcesanum
consistorium absolut! naturam observans^ decisionem quam
opporluniorem EE. VV. pro explorata docirina et sapientia
existimabunt, nunc reddi deprecor ad infrascripta dubia :
I. An sentenlia curiae episcopalis Curiensis sit confirmanda
vel infirmanda in casu, Et qualenus négative?
II. An sit consulendum SSmo pro dispensatione matrimo-
nii rati et non consummali in casu.
S. Gongregatio Concilii rescribendum censuit : Ad I. Prœvia
sanatione nctorum, afiirmative ad jjrimam pariem. Ad II.
Provisum in "primo. Romae, 26 januarii 1878.
VcTLM CASOSisTj;. Emineniissimi ac Revcrendissimi Patres.
1. Duobus vix elapsis mensibus nova locubratione jussu
Excmi ac Rmi D. hujus S. Congregaiionisa secrelis ad vosre-
deo, ut malrimonialem alterani causam Curien«,qua canonista
pertraclem, aeaperteconscientioseque pandani quidfjuid, hac
super re, sentiam. Ego vero in obsequium huic; S. Ordini lii-
benti animo.per quaulum tenues me^e suppulabunt vires con-
ficiam.
2. .\ge nunc. Die 24 januarii I87.j in ecnlesia pirochiali
Curien. diœc. ad tramiies S. Tridenlini concilii sacro copula-
bantur fœdere duo juvenes agris colendis uterque S'idicti,
Joannes N. qui annum 2S agebaf, et Ma; ia Christina N. quae non-
dum 20 excesseral. Sacris explelis Cferemoniis paternam spon-
sae domum petierunt, ibique cohabitarunt. Peractis, de more,
nuplialibus conviviis, nocte sequenli conlinuo thorum in-
gressi sunt. At illud statim accidit perincommodum, quod etsi
muluo prosequerentur aniore, puellaque libenter corpus
suum viro praestiterit, ac ipsi omnes possibiles adhibueiil
conatus, ut rei uxoriai oper.im navarel, in irrilum semper
cessere tentamina. Ex quo maie ominalo conjugio, Chris-
tina intus a>gre, sed exlrinsecus simulabat in paco. Tandem
posl lo vel 20 dies non valens amplius eliam exUinsece dis-
plioentiani continere, cum maire sua lacrymabunda de in-
fauslo hoc sydere conqiicri cœpit, nimirum quod vita malri-
tnonialis cum viro suo Jeanne liaud noinialitcr procederet.
Ast cum matris arfrumenta ad erigcndum tiliœ aninuim pa-
rum aul niliil prolicerent, nec maritale connubium in melius
verterctur. puella slalum suum parocho aperienduiii censuit,
qui genuinam qiuerelarum Cliristinaî causam minime suspica-
tus, ejusque qu;cstum parvifaciens, atlameu pro viribus con-
solalam dimisit. Paucis abhinc diebus, mulier iterum plo-
rans udiit, consilium, auxiliumque ab eo petilura. Parochus,
piopilia nacta occasione, caulc eain de causis lantae mœsti-
ticB, et animae dejectionis interrogavit. Non sine verecundia
et nalurali ropugnanlia, proposilis sibi qua-stionibus respon-
dens Christina, inter alias : « Sd quidem, ait, rei inarilali ope-
ram dare voluisse, sed virum nihii esse, nihii valere. - Quibus
auditis, parochus, tandem de inipotentia Joannis suspicari
cœpit, et dimissa, post df bitas admonitiones, et consolaloria
verba, muliere, virum ad se accersivit, eumque prudenter
sciscitavit, undenam Christina; uxoris suœ quœstus, et lacry-
niœ?suam ipsimet impolentiam candide aperuit, asseverans,
se prorsus ignorare quid esset semen humanum, nec un-
quam se aliquid hujusmodi habuisse, vel sensisse.
3. Parochus hac depositione pcrpensa, virum impolenlem
(talem eum esse judicavit enim) ad medicum misit, ut remé-
dia ad sopitum semen suscitandum e.xposceret.medicus eidem
remédia, alias validissima, et eflicacissima, repetilis vicibus,
pra3scrips)t ; Joannes niedico suo morern quidem gessit; sed
frustra. Imo alium quoque medicum proprio marte consuluit
Joannes, qui eidem pariter validissima medicamina prajbait;
sed et horum applicatio nihii profecit. Intérim Christina^ tanta
animi affliclio, et consternatio, ut tuin parentes, tuni consan-
guinei merilo imminenlem mentis alienationem in eam perti-
mescerent, eleuim non solum concepta adversus virum aver-
sione, conlinuo prolestabalur, se nunquam ad virum reversu-
rum, sed nec somnum capere, nec cibum suniere volebal,
quiii immo de morte sibi iuferenda cogilabat. Christinaî ani-
nius tune solum erigi, et demuin exhilarari cœpit, cum paro-
chus eidem declarasset spem atlulgere, fore ut ipsius malrimo-
nium ab aucloritale ecclesiastica nullum et irritum declaretur.
4. Vicaiius foranous, cui parochus, pro niunere suo, ca-
sum enarravit, accersitis et auditis conjugibus, nec non
utriusque parenlibus, protocollum interrogationum et respon-
sionum ipsorum,redegit etadRmum D.episcopumlransmisit.
Consistorium episcopale sub praesidio praefati episcopi causam
excepit, et servato juris ordine, perlraclavit. Tandem mense
augusti (die caret in aciis) 1876 in prima sede judicii in hanc
venit dcfinitivam sententiam :
T^. « Malrinioniuiii inter Joannem, et iM. Cliristinam,die 24
■• januarii 187.^ coutractum, propter viii impolentiam aiitece-
" denteni, et perpettio incurabilem, nullum et irritum; atque
a triennale expciimeiUum secus dubie impotenlibus a jure
•• concessum eisdem in pra;senli casu non esse necessaiio
•• adhibendnm, neque consulendum, neque etiam permitten-
« dum esse judicat, atque déclarât. •■
G. A qua sentenlia, uli sui erat muneris, sacramenti viudex
ex officio deputatus jjrovocavit.
7. Intérim M. Christina summum pontificem supplicavit,
ut pro sua benigiiilale digiiaretur indulgere pro dispensa-
tione super inaliimonio ralo, et non consummato. Quibus
precibus sunimus ponlifcx, quo sospite kelamur, bénigne an-
nuit, ac stante orafricis pau|)ertate, jussit ut causa propone-
785
ANNULATION DE MARIAGE
786
letur œi'onoinice corail» hac S. Congregalione, requisilis ta-
inen llieologi, ac canonistaj volis, cum animadversionibus
lualriinonii defensoris ex officio.
8, Fro munere meo dicam. Acta exarata fuerunt in lingua
Uhelica et in latinam fidelifer versa a ctiria, et ad hanc S. Con-
gregalioneiii transiiiissa. Qiioad piocessiini, animadverti con-
fecluin fuisse, saltem quoad subslaiitiain ad tramites nolissimœ
constiliilionis Benedicli XIV Dci miseratione : nonnuUa vero
desideraiiliir in actis, ex. gr. in instriictione ab II. S. C. omni-
bus episcopis transmissa ad § 18 extat : a Judex quinquc
c peritos pro recognitione corporuin eliget, •> sed in actis duo
tantum electi sunt. Ad § 19: i Singiili ex peritis, ac seorsiin
« corpus viri inspicient, o in casu omnes duo simul. Ad § 22 :
a Uterque ex peritis tiini ante examen jiiramentnm praîstabit
« de vei'ilate dicenda, tum post examen jiiramento dicta con-
< firmabit i, qui semcl tantum jurarunt. Verumtamen est quod
a S. vinculi dcfensorc instructiones ailiculatas habuerint, et
observarunt in toto. Desunt in ttiemate obstetrices, ac honcsta
malrona, atquc balneum aquaî tepentis pro inspectione mu-
lieris, qua^ a diiobus iisdcm tantum medicis peracta est.
Ilinc episcopus prudentissime in sua epistola ad Emum
praefeclum directa, eum exoravit « ut si forte quaedam defi-
cianl fi miaiitates, dominationem tuam Rmam rogamus, ut ad
summum ponlificem recurras ».
9. Hisce praejactis, nuncjveniam ad nonnulla proponenda,
atque enucleanda dubia :
1° An impotentia in casu sit matrimonio antecedens, abso-
luta, et perpétua ; ita ut adsint signa evidentia, vel saltem
verisimiliter evidentia, et moraliter certa, ex quibus tuto ar-
gui possit, matrimonium in tliesi fuisse juxla canonicas
sanctiones usque ab initio nuUiter contractum ?
2" An adhuc inconsumniatam perseveret?
3" Tandem an jusliB, ac honestœ in casu adsint causas, ita
ut consulendum sit Sanctissimo pro dispensatione matri-
monii rali et non consummati ?
iO. Matrimonium, ut tradunt S. theologiaî cultores, ac
SS. canonum interprètes, in mutua consistit corporum tra-
ditione piiysice aptorum ad generalionem, sive in traditione
potestatis corporis ad copulam conjugalem. Quam potestatem
absolute inipotens non potest tradere, et inter caetores Ange-
licus D. in 4, D. 2i, q. un. art. 2 : « Dicendum quamvis actus
carnalis copulœ non sit de essentia matrimonii, tamen poten-
tia ad hoc est de essentia matrimonii ; quia per matri-
monium datur utrique conjugum potestas in corpore alte-
rius respecta carnalis copulae. » Quae impotentia si perpétua
sit, et matrimonium antecedat; ita ut copula carnalis per-
fecla non obtineatur, dirimit matrimonium, et ab initio illud
rritum reddit. Ita quoque tenent unanimiter DD. ob cla-
ram juris dispositionem Text. h. t. Et quidem dicitur in pri-
mis omnis impotentia perpétua, ad indicandum nihil referre
sive intrinseca et naluralis, sive extrinseca, sive absoluta,
sive respecliva : dummodo sit perpétua. - Impossibilium enim
nuUa est obligatio » L. 183, de R. J. in 6, nec potest tradere
corpus ad bunc usum, cum nemo possit dare, quod non habet
arg. nemo 70 de R. J. in G.
11. His pro thesi praemissis, discendendo ad hypothesim
nostri casus, dicimus, quod concurrant omnia requisita per
Mascard. de probat. Expendam igitur.
I
An impotentia in casu sit matrimonio antecedens, absoluta
et perpétua, ita ut adsint signa evidentia vel saltem verisimi-
liter evidentia, et moraliter certa, ex quibus tuto argui possit,
matrimonium in themate fuisse juxta canonicas sanctiones ab
initio nuUiler contractum?
12. Impotentia coeundi, inter cœteras probationes, tenet
Mascard. de probat. vol. 2 concl. 887 num. 1 : « Probatur ex
confessione viri, et uxoris, poslquam per duos menses per-
manserinl, dando operam carnali copula;, et tamen non po-
tuit vir eam carnaliter cognoscere; ita ex commun! inlel-
lectu, quem auctores sumuntex cap. 1 de frigid. et nialef.
probatur, ubi ctiam, imo in tôt. coll. in ult. inlelleclu, queni
videtur firmare, et cum co residere juxta notata per Glos. in
c. Cumfilium, § Sabinm ff. adTrabell., Raid, in aulhen. ex
testamento col. 1 vers, quo ultimo. C. de collection, et idem
lirinat Ilostien. in d. col. \ vers. Tu vero dicis, dum ibi indis-
lincle affirmât, standum esse confessioni partium, et idem
tenet in sum. de frigid. et maief. sub num. 10 vers. Et siqui-
dein; et hoc idem sequitur Joan. Andréas in 1 col. vers.
Si aulem muliere agente, et ex allegatis Henrici Boin. in d.
cap. 1 vers. Aut per confessionem ambarumparliumapparet,
hinc apparet comniunem fere esse senlentiam. Atqui pra;-
senti in controversia viri impotentia cum qualitate verisimilis
evidentiae, et quidem moraliter certœ in confessione utriusque
conjugis in Positionibus a se datis cum juramento ingénue ac
sine ulla tergiversalione unanimiter affirmarunt, quod etsi
omni conatu et modo operam navassent matrimonii consuni-
mationi, nunquam fieri potuisse una caro, ob viri impoten-
tiam. Sane vero vir (Act. proc.) se impotentem esse talem tam
jiidicialiter quam extrajudicialiter saepe saepius fassus est.
Nam (ibi) a parocho accersitus, atque interrogatus : » Unde
nam Christinœ uxoris sua; quaestus, et lacrymœ? » suamniet
impotentiam Joannes candide innuit, « asserens se prorsus
ignorare, quod esset semen humanum, nec unquam se ali-
quid hujusmodi habuisse, aut sensisse. » Ita pariier confessus
est medicis, qui ei medicamenta, et quidem validissima, per
longius tempus praescripserunt, ut ex eorum patet testiraoniis
in scriptis traditis.
13. Indubitatum est atque innegabile, quod, qui medica-
menta pro curanda impotentia quaesivit, ac non sine impensis
adhibuit, et nullum fructum reportavit, dubio caret, impoten-
tem reputari debere, et propterea confessio bis circumstantiis
roborala omne aliud probationis genus superat. In formali
examine sub fidei sacramento deposuit (Act. proc. ad 4 in-
terr.) a Per quatuor circiter menses a contracto matrimonio
cum uxore cohabitavi, eodem cum ipsa usus sum thoro. (Ad
7). Non sentiebam solamen, quod speraveram, causam vero
non cognovi priusquam uxor mea conqueri inciperet, me esse
frigidum, et rem parocho manifestaret (Ad 11). Quibus mo-
menlis (virgam) erigere poteram, usque adcertum gradum. »
Indeque fit, ut colis erectio, ad summum, instantanea sit, et
illico flaccescens, et in hoc cum confessione ipsius viri concor-
dant medici, ut supra in forlioribus terminis a ex defectuha-
bilitatis erigendi membrum virile, » ceu ipsis quoque fassus
est, insufficienliam erectionis. Hœc autem signa, ab artis peri-
tis in Claris posita, nempe depcsuerunt « inhabilitas erigendi
virgam non aliunde oriri possit, quam ex defectu secrelionis
seminis prolifici : imo generatim ex defectu cujuscumque
seminis, ï vel sunt omnino certa, vel in omnem casum verisi-
mili evidentia concludunt perpetuam impotentiam, ut in ter-
minis punctualibus habentis membrum cum nuUa, vel sola
instantanea ereclione in totum illico flaccescentem observant
Praeposit. in cap. fin. num. 5 de frigid., et malef., Baron,
de corpor. tit. 17 de virillb. num. 83 : « Levis tanta, vel nulla
erectio, atque per considerabile tempus in erectionem non
perseverans. » (Ad 18.) Postquam medicamentis juxla prœ-
scriptum medicorum, usus eram ad uxorem redii (consilio
enim medicorum, ut medicamina tutius operarentur per ali-
quod tempus ab uxore discessit, habitavitque demi matris
suae), et cumilla repetitis vicibus conatus sum matrimonium
consummare, ast sine effectu et mutatione. Omnia in eodem
17" scniE.
50
787
ANNULATION DE MARIAGE
788
statu erant, sicut antea. (Ad 10.) Edoclus a parocho, nunc
certus sum. atque persuasum niihi habeo, me non esse sicuti
caeteri viri. (Ad 20.) Non habeo aliquid addendiim, nisi, quod
raagna tristitia, et dolore affectiis sim, tum respecta conjugis
mex tum respectu magni scandali (par vias enim et plateas
res divulgabatur). Qua de causa monasterium aliquod ingredi
desidero. »
44. Ex qua ingenua viri confessione, et proposito ad septas
nionasterii convolare. unusquisque secuin cogitare polest
quidquid aulumanduni sit de impolentia in thesi.
15. Sequilur non minus genuina deposilio, et quidem juri-
dica raulieris, qu» per omnes suas partes viri confessionem
confirmât (Acta proc. ad 4 interr,), « Eadem die, qua nuptias
celebravimus.in domopatris mai cobabitavimus.eodem thoro
i!si per 4 circiter menses (Ad 8). Interposilo tempore, quo
maritus medicamentis utebatur, tentavimus consummare ma-
trimonium, semper bona fide debitum conjugale prœsliti. (Ad
•21.) .Maritus meus nihil est, non est vir. (Ad 13). Numquam
erigere potuit membrum suum, non est vir, nihil est inhabiiis
(Ad li.) Nunquam semen emisit (.-Vd -43.) Sciebat quidem
rem non recte procedere, nesclebat tamen in qua re sit de-
fectus. Hinc cœpit tristis, et mœtus fieri, dicens, quod doleat,
eo quod non sit sicuti cceteri homines, quod autom non sua
sit culpa. (Ad 17.) Duosmedicos adiit. . . successive medica-
raenta juxta praescriptum medicorum adhibuit, nullum efiec-
tum habueruntbac inre. Omnia erant, sicut antea. (Ad 20.)
Jam ab initie erga ipsum conquesta sum, quod sit nimis fri-
gidus erga me (Ad 22.) Ipsum non posse adimpiere suam obli-
gationem. Quindecim circiter dies post nuptias coram matre
mea conquesta sum de matrimonio meo. Post auteni
duos circiter menses rem totam parocho aperui, qui me conso-
lantem dimisit. (.\d 24.) Semper mecum cogitabam matrimo-
nium non esse, neque posse esse verum matrimonium.
Utrum autem dissolvi posset, nesciebam. (Ad 25.) De bac mea
positionc, seu de meo statu tristis et consternata eram, ut nec
manducare, nec bibere possem, et de morte mihi inferendain
aqua Zeliendo, cogilarem. -
16. Agitur hic de muHere, quaj nupsit virgo, et talis pro-
batur ex confessione virimet post intentamcopulam, de cujus
viribus ad nostrum propositum apprime Rota loquens in ter-
minis alicujus mulieris appellatae Eleonoras in decis. 6, n. 2
et 3 post Zacch. loc. cit. ibi : a Secundo ex confessione
ipsiusmet etc. qui confessus fuerat, quod non poterat cognos-
cere D. Eleonoram. Et ulterius eadem uxor ab initio contracti
matrimonii, adhue non transacto bimestre, reclamavit, et con-
currunl nedum signa dubia frigiditatis viri, qu;e impotentiam
priesumptive probant, sed, quod magis est, non desunt signa
verisirailiter evidentia, quae de jure sufficiunt ad dissolulio-
nem matrimonii, quœque quodcumque aliud copulae experi-
mentum prorsus inutile, et omni jure illicitum demons-
trant. »
17. Insuper confessio utriusque conjugis juramento vallata
haud dubiam vel probabilem persuasionem impotentite inge-
rere videtur, sed omnimodam certitudinem, ait eadem Rota
Romana dissolutionis matrimonii coram Ursino, relata a card.
De Luca ad ornatum decis. 2 et seqq. a Signa autem sunt
omnino certa, et evidenter concludunt omnimodam impoten-
tiam, quando habeant instantaneam erectionem, aut mem-
brum erigitur instantanée, et inuliter. » Eo magis in Ihesi,
quod umbra ereclionis prorsus appareat, ceu confessus est
vir : « Quibus momentis erigere poteram usque ad certum
gradum. » Fortius autem ait mulier : •• Numquam erigere
potuit membrum. » Haud me fugit nonnullos auctores con-
Irarium sentire, ob collusionis periculum inter eos, quod fa-
ecivenire potest, ut liberius ad aiia convolent vota. At in
casu praeterquam quod ipsi personœ rudes, et simplices sint,
saltem ex parte viri suspicio haec exulare videtur; nam is
nunquam de aliis ineundis nuptiis excogitavit, quiu potius (Ad
20 interr.) monasterium aliquod ingredi cupit.
18. Accedit secundo loco jurata teslium depositio, tum ex
parle viri, tum ex parte mulieris, ut audiunt, srptimœ manus,
qui uno ore confirmant contrabentium depositiones, nec non
indubie omnes similiter testantur de probitate, pietate, ac
veridicitate utriusque.
Primus : .. Audivi Joannem adiré debuisse medicos, et scivi
Cliristinam conquestam esse, dicens : Ulinam non nup-
sisscml »
Secundus : •< Ex fama publica mense julio audivi matri-
monium non potuisse consummari ; ipsum maritum audivi
esse causam inconsummalionis. »
Tertius: « Per aliquod tempus in bona pace cohabitaverunt;
deinde perturbata est pax propter inhabilitatem, et impoten-
tiam viri. Separatio provocata est, quia ipse inhabiiis erat. »
(Juartus : " Panio post pax perturbata fuit, et quidem, ut
audivi, eo quod vir non esset habilis. »
()uintus ; ■■ Ab inilio cum bona pace vivebant, postea prop-
ter inhabilitatem viri perturbata est. »
Ne longius labar idem deposuerunt sextus, et septimus.
Ex parte mulieris. Primus mater sponsae : >• Filiam post 15
dies conquesta est (de impotentia viri) medicos déclarasse
nullam fulgere spem remedii, ac praescripserunt, ut per unum,
vel duos menses sejuncti viverent. >'
Secundus : « Christinam vidi tristem et mœstam esse, au-
divi non potuisse consummare matrimonium ex impotentia
viri. »
Tertius : a Causa est maritus propter impotentiam. d
Quartus: •> Per plateas audivi abhominibusvirum nihil valere,
impotentem esse, non erat vir. »
Quintus : « Ipse est causa propter impotentiam. »
At ne vos diutius demorer similiter deposuerunt sextus, et.
septimus.
19. Juramentum septlmm manus propinquorum dubium
non est, quin legitimam constituât probationem in gratioso
judicio dispensationis, eoquia legitimam faciunt probationem
de impotentia, etiam in ipso formali et ordinario judicio nul-
litatis matrimonii ex capite impotenliae viri, ut per text. litté-
ral, in canone Quod autem 29, can. 27, quaest. 2 docet Gloss.
ibi in princip., altéra Gloss. in cap. Laudabilem verb. Uterq. de
frigid. et malef. ibi: « Hoc jurabunt, quod credunt verum esse
eos jurasse. » Innoc. in eod. cap. Laudabilem in fin. « ibi:
Hoc jurabunt principales; purgatores autem (idest propinqui)
quod credunt verum eos jurare. « Et percelebris ex nostra fa-
milia Reiff. lib. 4 Décret, tit. 15, n. 43 h. t. ibi : « Potest, et
débet annullari matrimonium, si uterque conjux juret se co-
pulam attentasse quidem, sed nunquam coire potuisse; idque
jurato affirment septem ex propinquis,deponendo juramentum
de credulitate, jurando se credere conjuges vera jurasse. »
Sanchez lib. 7, disput. 107, num. 4. Alexander de Nevo in
cîp. Laudabilem, 5 h. t., et ibi Butrius n. 14, Engel. h. t.
n. 6.
20. Nunc ad peritos a sacri vinculi defensore instructos,
per interrogationes ab ipso articulalas, qui sub sacramentj
fide ita in scriplis curiœ tradiderunt (Act. proc. L. E.)
« Objectivi et indubii defectus in partibus genitalibus Joannis
ostendi nequeunt. Parvitas testiculorum, et glandium est si-
t^num dubium tantum defectus normalis secretionis seminis.
um autem dictus Joannes, qui de caetero valida, et sana
constitulione pollet, tamen cum nunquam pollutiones habue-
rit neque ante, neque post initium matrimonium, imo neque
semel talis erectio locum habuerit, quse copulam perfectam
posbibilem redderet, cum insuper eidem omnis sexualiseji-
ciendi appelilus desit. Infrascripti inde concludere debent.
789
ANNULATION DE MARIAGE
790
prostare defeclum elaboralionis seminis, qui dcfectus ex vitio
organico externo non pcrceptibili panium geiiitaliuiu oritur,
et judicaiit inipotentiam insariabilem, pcrpetuairij malrimo-
niiimque prœcedentcin. »
21. Eslo quod organa gencrationis quoad eorum externam
sli'uctuiaiii siciili pliysici observatores letuleryiit (si taineu
parvilas testiculorum, ac temperainentuni pblegmaticum exci-
l)ias) recte composita sint. Tamen si abnoriiie, aut mons-
truosuii), quod nianibus contrectaii possent, explorassent
jam aclutn esset de causa, Sed ad boc, ut alicujus vitii, quod
honiinein ad concubituiu impotentem reddat existentia probe
coniperiatur, non est necesso, quod in abnormitate exteriori
corporis structura illud appareat, sufficit, quod illud intus
existât, et in suis effeclibus pateal, ex quibus evidenter con-
jici possit, ut in tbemate verilicatur, et ipsi fassi sunt. Alta-
men testali sunt parvitateui testiculorum in scroto tamen re-
sidentium. Quod vitiuni a Zaccb. Quœst.medic. légal, lib. 9,
lit. 3, q. 9, n. 8, Imbetur tamquain evidens impotentia
coeundi : « Sed si (lestes) scroto excipiantur, et naturalem si-
tuai servent, magnitudine tamen, durilie, ac vigore sint nul-
lius considerationis, taies enim babendi, tamquam si non
adessent^ cum ad nihilum apti videantur, et frustra procreari,
quia proprio fini, qui est semen prolifici generalio, et conser-
valio, frustrantur... certum est curam universaliter esse diffi-
cillimam, ac plerumque frustratoriam, et si protrahatur post
fineni augmentationis corporis, nimirum post pubertatem,
impossibilem. » Et tom. d, lib. 3, q. 5, ibi : aQuintum signum
(impotentiae) est testium parvitas.... caloris enim naturalis
pauperieni, et consequenter imbecillilatem virtulis testantur;
nam testes in seminis generatione, sive perfectione principa-
tum obtinent... quia hanc frigiditatem, ex signis concluden-
tissime probatam, absque dubio illico separari malrimonium
potest, non expectato triennio. d
22. Prœterea, incontroversum est pênes physicos, canonistas
et juris peritos, duplicem esse impotentiœ speciem, aliam sci-
licet ex vitio externo, et visibili, aliam ex vitio interno, et in-
visibili, ceu experientia rerum magistra docet, quod ejus-
modi vitio interno et non visibili, sicut fréquenter afficitur
quodiibet corporis membrum, cui sine uUo visibili vitio ad
motum vires non suppetunt; ita et fréquenter afficiuntur
partes viriles, in quibus tôt, tantœque, et longe majores requi-
runtur internae vires, et virtutes necessarise ad copulam, et
generationem, cui quaîdam veluti species creationis inest, ut
indubiumnemo revocat, distinguendo duplicem speciem impo-
tentiœ ex vitio externo, et visibili, et in vitio interno, et invi-
sibili docent omnes canonistse, et signanter Abbas in cap. 2,
n. 5, de frigid. et malefic, Gonzalez in cap. Laudabilem h. t.
D. 7 : « Signum impotentias proveniens ex defectu naturali vel
apparens esse potest, vel non apparens. •> Castropal. oper.
moral, tract. 28, disput. 4, punct. 14, n. 7.
In vitio autem interno sac. canones, doctores, et tribunalia
omnia perpetuo spernendum esse censuerunt, et ineptissi-
mum reputarunt judicium medicorum, nedum ubi retulerunt
judicium super potentia ab externa sanitate, et proportione
virilium partium nullo visibili vitio laborantium, sed ubi re-
tulerunt judicium ad signa plausibilia potentiaj, scilicet posi-
tivam erectionem^quia non sola erectio, sed illius consistentia,
et permanentia, et internae vires, ac alia plura requiruntur
ad generationem et consummationem matrimonii, praecipue
cum virgine, et incorrupta; ideoque nil concludunt signa po-
tentiae, quœ in génère, sive objective visa sunt oculis medi-
corum, si œque plausibilia non sint in arena thalami conjuga-
lis, quod non vident periti, et in quo uxor per experientiam
perilior est.
23. Sane manifestum est in facto, quod Christina non ac-
cusavit Joannem do illa impotentia ex aliquo vitio externo, et
invisibili; sed de impotentia ex vilio interno, et invisibili,
specificando signum, seu effectus hujusmodi impotentim,'
nempe perpetuo constantcrque se virilem lanceam intra sui
pudoris fores, licet in id pro viribus niteretur longa ipsius mu-
lieris tolerantia, et experimenlo quatuor mensium, edocla
fueral, nimirum carentia erectionis, et emissionis seminis vi-
rilis, de quibus, et ipse vir, et periti confirmarunt, nimirum
Walter (Acta proc. L. E.) : « Per decursum hujus teniporis
eruipolui,quodinliabilitas erigendi virgam, non allunde oriri
possit, quam ex defectu secretionis seminis prolifici : imo ge-
neratim ex defectu cujuscumque seminis. » Et alter Priedi
L. E. : « Inde illa apatbiie organum rei venereae, et impossi-
bilitas prolifica) copulaj. » Tandem uterque concludunt :
« InlVascripti concludere debent, prostare defectum elabora-
tionis seminis,... Iinpotentiam insanabilem, perpetuam,
matrimoniumque praîcedentem. »
24. Perbelle ad rem ait Emus Laurea in Epitome canon.
verb. Frigiditas vers. •!, fol. 243, et verb. Matrimonia, ratione
impotentia; invalida vers. 4 fol. 319, maxime cum dicta frigi-
ditas, et inhabilitas, ut asserunt periti, arte liumana tolli non
valeant, quo casu impotentia dicitur perpétua, cap. Fraler-
nil. de frigid. et malefic. Sanchez, De malrlm. lib. 7, dispuf. 93,
n.7, et disput. 94, n.9 et seqq. Quo textu DD. communiter
coiligunt, etiam inipotentiam censeri perpetuam, qua; nulla
arte humana removeri potest, circa quod standum est peritis,
secundum eorum notitiam, et practicani deponentibus, et
lib. 7. cap. 115 : ■• Inipotentiam perpetuam suflicere ad statim
dissolvendum niatrimonium absque triennali dilatione tenet
Castropal. tract. 28, De sponsal. et matrim. disput.4, punct. 14,
§ 9, n. 4. »
25. Demum jura canonica clamant celeriter prœstandum
esse remedium ad dissolvendum inutile, et pêne sacrilegum
vinculum, quo sub specie sacrosancti matrimonii libertas legi-
timarum nuptiarum injuste cohibetur, et continua prœbetur
occasio peccandi, sicut docent canonistœ, et signanter Abbas
in cap. Eratcrnitatis n. 16, h. t. Perez de matrim. disput. 37,
sect. M,n. 2 et 6; Sanchez, loc. cit. lib. 7, disput. 103, n. 1.
Aliique permulti.
II
An matrimoniumin casu adhuc inconsummatum perseveret.
26. Quod ad inconsummationem attinet, inter caîteras pro-
bationes supra allatas, habentur quoque, ut satis abunde pro-
baviinus, juramenta utriusque conjugis, in quibus divino in-
vocato testimonio constantissime, et sine uUa tergiversatione
asseruerunt, per ipsos matrimonium nunquam fuisse con-
summatum ob inipotentiam viri. Spectata enim pietate, reli-
giositate, ac veridicitate utriusque, de quibus mira con-
sonantia deposuernnt omnes testes in judicium accersiti ; om-
nes enim uno ore aftirmarunt, ipsos faiiere nescios, quodque
illorum juramenta prœstita admittenda sunt maximoque in
pretio babenda. Baldus in leg. testium n. 36. Eo insuper ad-
dito, quod prœfata juramenta versantur circa factum certo
scitum, certoque cognitum eisdem conjugibus, in ordine ad
quod nec errare potuerunt, nec decipi; unde nisi dicamus,
quod ipsi in materia gravissima involvente discrimen irrepa-
rabile eorum aeternse salulis, consulto, ac deliberata voluntate
pejeraverint, quod in circumstantiis, et casibus, et persona-
rum pietate, ac religiositate ab omnibus commendatarum
suspicari non licet.
27. De facto vir omni genuitate fassus esi (Act. proc. ad 9
interr.). « Feci illud omne quod facere sciebam, et pote-
ram... An consummassem matrimonium non audeo id asse-
rere, » Clarius (ad 18) sese expressit: « Postquam medica-
meniis juxta piœscriptum medicorum usus eram ad uxorem
791
ANNULATION DE MARIAGE
792
redii, et cum illa repetilis vicibus conalus sum matiimonium
cousumniare, ast sine effeclu, aut mutatione. Oinnia in eodem
statu erant, sicut anlea. »
28. Viro consonat uxor, qua; sanctilate pariter religionis
déposait (Ad interr. 9). Nunquam cousu ii)niav!nuis...Fec!mus
quod poiuiimis, et omni vi et conalu tentavimus. » (Ad 11) :
« Oinnino cerla suni niatrimonium non fuisse consumma-
tu:n... Nunquam poluit eiigere menibruni suuni. »
29. Superaccedunljuramenta septini» nianus, qui constan-
ter omnes deposuerunl se firmiter credere conjiiges testinio-
nium veriialis praebuisse in suis juramenlis nunquam niatri-
monium consummatuni fuisse. Geoigius Cadelbert : « Aiidivi a
niatre ipsos non potuisse consunimare niatrimonium. i> Ursula
Cadeiliert: o.\udivi non potuisseconsummarematrinioniuin. d
Julins Cadelbert: >• Ipse est causa matrimonii inconsunimati. >■
Theodorus Cadelbert : « Audivi ipsos non poluisse consum-
niare niatrimonium. »
30. Quaedam hic oritur difficultas, qu» tamcn, ut arbitrer,
unica est praesenii in controversia. Perili in inspeciione mulie-
ris assuerunt hymenen non invenisse. Afîirniant tamen
« ostium niatricis invenisse, sine scissuris, aut incisionibus
omnino, uti in slatu virginali. » Ast re mature perpensa dubie*
tas omnis penitus evanescit. Rêvera cum a nobis tantummodo
inquirendum sit, an niatrimonium, de quo inquirinius, con-
summatuni fuerit, necue? nihil interest, si aiiqua virginilas
nota, et quidem dubia suapte nalura, desit, quin virginilas
nullimode violat.isit: dummodo tamen inconsummatio matri.
monii aliunde probetur, et causa deficienliœ iilius incerlee
notas, alibi, quam in viri concubitu iuvenialur. Periti praeci-
puum virginitatis critérium in hymene fortasse tanquam in
essenlia virginitatis consistere vellent ? quo absurdius esse
nihil.
31. De facto perili ipsi idem confirmant quibusdam auctori-
tatibus inni.\i ; aiunt enim : a De caetero Henke in sua Medic.
judicial. § 176, dicit: "Constat quod inter omnia positiva,et
negaliva indicia virginitatis nullum omnino infallibilem vira
probandi habet. » Pari modo asserit Colleg. superius medic.
Berl. • Quod tune tanlum indubia certitudine de virginitate
constet, quando omnia indicia positiva (hymen, vagina etc.)
adsunt, quod autem defeclus unius, vel allerius horum signo-
rum defectum virginitatis probare nou valeat. » Jlinc con-
cludunt :
« His positis subsignati, partim propriœ inspectionis, et
inquisitionis niomentis, partim cilatis auctoritatibus innixi
sententiam dicere debent, quod in persona inspecta non om-
nia signa virginitatis inveniuntur, quin tamen eaindem negare
audeant. -
32. Ad ornatum potius quam e.\ necessitaie thematis adnec-
tam, ne quis ex cunctatione inedicorum in affirmanda, vel
deneganda Christinaï virginitate, dicat trilum illud, in dubio
pronunciandum esse pro matrimonio ; nani décantât^ régula
hœc procedit in quœslionibus nuUitalis, quaj non impedit nec
impedire potest finem, et efFectum matri.iionii, videlicet pro-
creationem sobolis, prout contingit, ubi agitur de probando
vel excludendo proetenso defectu consensus per vim, et me-
tumexorli, et dependentis a facto parlium, vel ubi Iractatur
de probandis' vel excludendis gradibus consanguinitatis. In
hisce enim casibus, cum omnio extrema sinl habiiia reipsa,
et matrimonium suum finem oblinere pcssit, procedit dicta
régula, quod in dubio standum bit pro matrimonio, desumpta
a lext. ex can Licet ex quadam, de testibus, et attcstationi-
bus, qui loqtii'Jir iif lenninis probandœ, vel excludendas con-
sanguinitatis, (.uni casieris 'n contrariuni allegandis.
33. Diversiiiioue res procedit in quaîstione nullitatis ex
capite impotenticE, per quam malrimonium reipsa est nullum,
et suum finem consequi non potesl. Tune enim, quia tractatur
de inferendo pnejudicio et injuria eidem sacramento matri-
monii, directe contraria procedit régula, niniirum, quod in
dubio standum sit pro matrimonii exclusione, ut optiiiie dis-
tinguunt'Abbas in cap. Séries, n. 5 anle médium. Félin, in
cap. Licct, sub nuni. 3. de sentonlia et re judicata ; rgregie
Hosiien. in ci^p. 1 num. 1, de frigid. et malef. Uota decis. 16
n. 16,coram Pamphil. Ea viva ratione, quia in foro exlerno, in
quo judicat Ecclesia, tolcrabilius et honestius est per cano-
nicas probaliones, etjuxta diciplmam Ecclesiie, malrimonium
dissolvere, quam noniine et jure matrimonii occasionem in-
coniineniiœ pnubere, et conlinuum peccatuin confovere, ut
prosequitur Abbas in dicto cap. Séries, num. 5 de senlen. et
re judicata, et in cap. FratcrniCalis num. 10; Perez, De
matn'm.dispal. 37, sect. il, num. 2 et 6. Gigas, in singular.
de malrim. singular. 72, per tôt. ibi : « In dubio pro matri-
monio est senliendum cap. Licct ex quadam in fin. de test. :
Fallit h«c régula, ubi mitrimonium suum non potest liabere
eftectum, utputa quando tractatur de dissolutione inalriino-
nii ob impotenliam viri. »
34. Prwtcrea implicant caetera pbysicœ virginitatis signa a
peritis in Chrislina reperta, aiunt enim (L.E) : « Ostium malri-
cis politum (rotundum) sine scissuris, aut incisionibus, omni-
no ut in statu virginali. » Qu;w verl a concubitum cum viro
prorsus excludunt. >fam eorum loquendi niodus aperte de-
monslrat, quod etsi hymenem in puella iiiininie rcperiissent,
argumenta tamen ipsis desunt, ut illam per concubitum viri
destructam fuisse judiceni, quin potius alia statuant argumen-
la aliunde deducta de ipsa inconsummatione, ac deimpossibi-
litate coili. Rêvera in supiacitatis responsionibus affîrmarunt
indubitanter 1 : a : Attainen quia erecîio (pénis) statim remi-
sit, copula perfecta impossibilis erat. » Walter: a Joannes non
tantuni inbabilis ad generanduni, sed etiam impotens ad
coeundum. » Uterque aflirmarunt: <£ imo neque semel talis
erectio locuni habuerit, quœ copulam perfectani possibilera
redderet. » Qu;e omnia si recte perpendanlur omnem exclu-
dunt concubitum.
35. Si autem contra adhuu evidenter probata, quis audacter
tenere vellel per Joannis concubitum hymenem destructam
fuisse, nihil tamen proficeret, opus enim et tempus frustra
insumeret. Re quidem vera, norunt omnes, etiam qui nihi
norunt, parum, aut nihil valere intromissionem pénis in vas
muliebre, pro matrimonii consummatione, nisi in eo viri semi-
natio sequalur, etenim sine seminis commixtione vir et mu-
lier nunquam fiunt una caro. Optime ait Reilfenst. lib. 4 dé-
cret, tit. 15, n. 14: " Verum adesse ii::pedimcntum impoten-
tiœ, si vir, sive ex proprio, sive mulieris defectu, vel omnino
non, vel intra vas fœmina?. seminare potest, etsi cum illa
congredi, et vas iilius penetrare valeat. Sanchez lib. 7, disp. 92,
n. 7, Abbas in cap. 2 h. t. n. 5. cum communi. Ratio est
quia de ratione matrimonii est traditio corporis ad copulam
conjugalem; at non reputatur conjugalis, si semper déficit
semen ; coitus enim et copula est tantum via ad actum con-
jugalem perficiendum. i> Et Angelicus D. A sentent, d. 41,
q. 4, art. 1, ad 2: « Quod quantuincumque aliquis claustra
pudoris invadat, vel frangat, nisi commixtio seminum sequa-
tur, vir et niulier nunquam fiunt una caro, neque proinde
matrimonii consummatio peracta est. d
36. Prœsenti in controversia certo certius tenendum est
commixlioneni seminis virilis nunquam evenire poluisse; nam
vir (ad 12 interr.): «Neque scio, neque unquam scivi, quidsit
semen virile, nullani habeo cognitionem hujus rei. Nunquam
sensi, aut aniniadverti, fluxisse aliquid hujusmodi. » Mulier
(ad 14): « Nunquam semen emisit. » Medici (L. E.): « Nun-
qu:im Joannes polluliones habuerit neque ante, neque post
initum matrimonium. »
37. Jure igitur, meritoquc ex allatis auctoritatibus, ex con-
793
ANNULATION DE MARIAGE
794
fessioiie conjugum, ex Httest;ilione iiiedicoruin, ex teslium
confirma lioiie, publico rumorc, lempore, loco, rébus, por-
sonis, ailjiinclis, coiicludere possum inatiimoniuiii in thcmate
non î'uissc coiisiinuuaUim. Sic in durionbiis terminis tenuit
S. II. 0. in Neapolitana niillilalis, scii (lispnnsationis 20 no-
vèmb. d86"2, in Florcntina nuliitulis, seu dispensalionis ina-
trinionii 27 januarii 18"7.
m
Adsunt ne in te themate justa», et honestas causa pro dis-
pcnsatione malrimonii tanlum rati ?
S8. Haclenus causani cgimus, uti par erat, per viam juslili»,
et ad evideiitiaiu probavimus de iinpotenlia viri, qua probala
manifesiuni jus competit Gbriaiiia; pro obtinenda f'oiniali
dissoluiione niatrimonii ab inilio nulli, et Infecii. Veruin, ut
in principio innnimus, conslanliasimum ejusdoni Cbristinaî
(haud viro dissentienlc) proposilum fuit, et est procedcndi [ler
viam gratiaî, pro qua unica instetit apud summum ponti-
ficem, et super qua idem summus ponlifox causani huic
S. Congrcgationi pro traditione voti remisit, uti ex pontitîcio
rescripto sub die 5 i'ebruarii cur. anni; idco oratrix humililer
instat pro aftirmaliva resolutione terlii prœinserti dubii :
a Consulendum scilicet SSmo « pro dispeusalione niatrimonii
rati lantum » et conslanter sperat obtinere per viam gratiaî
II. S. 0. remissse ex diclo ponlilicio rescripto, a quo unice
jus nietiri débet prœsens disputalio ex nolatis in proposito per
Cravelt. cons. 9, n. 21 ; et cons. 33, n. 17. Ruin. cons. 25, n.
10 et seqq. lib. 1. Prot. cor. Gregor. dec. 521, n. 24. Agendo
igitur de causa honesla et légitima concedendœ dispensationis
favore Cbristinœ, non una, sed multiplex concurrit, et redun-
dat, ceu ait episcopus auxiliaris Curien. in epist. ad Emum
praefectnm.
39. Et prima quidem est impotentia viri perpétua, antece-
dens, absolula, et insanabilis (Act. proc. L. E.) quœ justa
existimalur a Sanchez loc. cit lib. 2,disp 16, n. 6;Cosci lib. 1
1, cap. IG, n. 197; ac lib. 3, cap. 2, n. 380, ibi; a Quando
impotentia adstruitur pro motivo et causa gratiosa; dispen-
sationis, non illam exigit certam et concludenteni probalio-
nem (in casu tanien non deest) sed satis est, quod dicta im-
potentia sit adeo probabilis, ut sum. pontifex illam veram
existimare possit, et ad gratiam moveri. » Cui consonant
Pignatell. consult. 1-48, n. 14, tom. 4; Gard. De Luca dise. 7,
n. 7, Dematrim, S. hœcGongregatio in Lcodien. niatrimonii,
26 julii 1858 § Hcec quoad; in Ilomana nullitalis, seu dispen-
sationis niatrimonii 2 martii 1861. Tandem in Florentina
nullitalis, seu dispensationis niatrimonii 27 januarii 1877.
40. Secunda est, ut testatur episcopus (epist. citât.) « in
superabilis animoium aversio. » Mulier (,\d 22 interr.) sentio
summo gradu tœdium et aversionem adversus eum. (Ad 25) :
De hac niea positione, seu de nieo statu tam tristis et conster-
nata erani, ulnec nianducare, necbibere possem,etde morte
mihi infereiida in aquam (in flumen) Zaliendo, cogitarem. b
Testes (Act. proc.) affirmant propter hoc ad insaniam prope
pervenisse.Ipsa etiani affirmât toto, corde se poliusmala quae-
quam subire, quam ad virum redire, et inutile contubernium
reassumere, et propter hanc aversionem oriri posse maxima
incommoda, et dissidia, nemo est, quinon videat. Animorum
aversio, et dissociatio justam praebere causam dispensationis
etiam inter personas vulgares, efluso calanio expendit Ursaya
Discept. 21, nu. 60, 61, 62, tom. 3, part. 2, et discept. 7,
n. 76, 77, tom. 3, part. 1; quia ex dissidiis et aversionibus
emergere possunt gravia scandala, et neces ipsaî evitandae in
quocumque génère personaruin. Corrad. in Prax. dispensai.
lib. 8, cap. 7, n. 3, prop. lin. vers. Sic eliam : « Sic Rtiam <>
maxinio odio se prosequuntur, intermittentes pullulent dissen-
liones, ex quibus neces, et gravia scandala inter ipsos, et
consanguiutos possint probabililer timeri, et ha?c est una ex
potissimis causis qiia;jiislam reddunt dispensationem. Sicut
eniin duorum in unimi consensus amicitiam, ita dissensu:
discordias, et inimicilias perpétuas parll. » Et n. 30, ubi quoc
periculo scaudalorum, aliorumque malorum summus pontifej
suminoporc studet occurrere, cum propter hoc. liceat ajurisri-
gore rccedere, ac valdeintcrsit bi)no commun! scandala vilarl.
Etideo, concludit.hance.ise juslam causam ad dispensandum.
1 Ita quoque tenuit S. II. S. in Ncapoliiana, nullitalis, sei
dispensationis malrimonii 23 novembris 1802, § Sed prxler.
41. Tertia est incoutinentiie pcricuhim (ait laudatus episco-
pus; ex parte mulieris in floridissima œlale constituta;; atqiie
indc pertimesceniJa gravia mala, et scandala. Sola utilitas
spirilualis pelentis dispensationem est altcndenda,ait l'erez, Oe
matriin. disput. 20, seot. 7, n. 11. Ilot. dec. 86, n. 7 post
secuiiJum volumen Farinac. et a pluribus relatis rcsolutio-
nibus liujus S. Gongrcgr.tionis ac ex celebri voto card.
Lancelloiti piœfecti H. S. 0. a qua quidem praxi S. G. et tôt
sum. pontilicum recedere non licet, ut doceut Lolter. De re
bénéficiai-, lib. I, q. ll,n. 3. Rota dec. 18 num. U sub tit. de
probat. coram Falconcr.
42. Quarta est voluntas, et proposilum ex parte viri claus-
trum ingrediendi ad reparandum scandalum, et satisfaciendi
pro damno mulieri illalum, prout ipse (Ad 20 interr.) ait :
«Non liabeo aliquid addendum, nisi quod magna tristilia, et
doloreaffectussum, tum respectu conjugis meae, tum respeclu
magni scandali, quod dedi. Qua de causa monasterium aliquod
ingiedi desidero. »
43. Quinla tandem, et quidem gravissima concurrit causa,
et est (ceu ait episcopus loc cit.) « periculum proximum, idest
defedio ab Ecclesia pertimescenda, cum hisce in plagis secta
grassetur acatholicorum, qui quadam œstuent invidia nullum
non movent lapidem, ut catholicos ad sua perducant castra,
quod certe obtinere conantur per sic dictum malrimonium
civile iiuper invectum, vi cujus a civili tribunali impetrandam
a pluribus siimulantur. Qua in ciicumstantia rccte sentirem
cum card. Cosci loc. cit. lib. 3 cap. 2 num. 107, ibi : « Non
est expectandum, ut veniant scandala ad prsestandum reme-
diuni; sed cum prœvidentur, sive timentur, ad paternum
supremœ Ecclesite moderatorisofficium spécial, imminentibus
malis opportune providere. » Et cum card. de Luca Dematrim.
dise. num. 9, ibi : « Vere et proprie (ut in themate) non sumus
in casu formalis dispensationis supra matrimonio alioquin
firnio, et indissolubili, dum stantibus clans indiciis impedi-
menli naturalis, videlur potius queedamadministraliojustitiae,
ita prudenlialiler sub alio tilulo magis honesto, more principis
adminisiralœ, cum ita utriusque partis juribus consultum
remaneret. »
45. Gum causte haclenus expositai urgentissimœ, ac tanti
ponderis mihi videantur, in hanc sententiam me venire im-
pelluut, ut S. hic ordo annuere possit oratricis precibus :
« Consulendum Sanclissimo pro dispeusalione malrimonii rati,
et non cousummati, praevia tamen actorum sanatione etc.,
nec non vetilo viro, nisi monasterium, ceu in votis habet,
ingrediatur, transitu ad alias nuptias inconsulta S. Gongrega-
tione.
Ita etc. Salva semper etc.
Dabam ex aedibus parochialibus SSrum Fabiani et Sebas-
tiani M.M. die 27 martii 1877. — EE. VV. humillimus a
devniusservusFr. Secuiïdiahus Perazzini a Gornelo, consuUor.
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CONCOURS
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CO\COLRS
Paroisse vacante. Concours inlimi^ Denx candidats se présentent.
Les examinateurs admettent l'un et rejettent l'autre. Ce dernier
fait appel à la S. Congrégation du Concile. Le concours est-il
nul parce que les examinateurs n'ont apprécié qui la doctrine
et la science sans voter sur les qualités morales ? l'sage parti-
culier de Bénévent. Plaidoirie des concurrents. Sentiment d'un
théologien de Rorae. La S. Congrégation ordonne d'intimer un
nouveau concours.
Le concile de Trente, prescrivant le concours pour
la collation des paroisses^ ordonne aux. examinateurs
synodaux d'apprécier à la fois l'instruction scientifique
et les qualités morales des candidats. La bulle de
S. Pie YetcelledeBenoîtXlV confirment cette règle es-
sentielle. Si les examinateurs se contentent d'envisager
la science, le concours est nul, et il faut en convoquer
un autre.
En 1721, la S. Congrégation publia, par l'ordre de
Clément XI, une encyclique qui compléta le décret de
Trente et les bulles pontificales. La transgression de
ces prescriptions a pour conséquence la nullité du
concours.
La paroisse de Saint-Nicolas, diocèse de Bénévent,
devint vacante par décès le 13 juin 1876. Le cardinal
archevêque nomma pro-curé l'abbé Cinelli, déjà vi-
caire de la paroisse. Puis, le prélat fit paraître l'or-
donnance annonçant le concours ; il recommanda aux
candidats qui se présenteraient de remettre au chance-
lier de l'archevêché, dans le délai indiqué par l'ordon-
nance les attestations relatives aux qualités, ou condi-
tions personnelles.
Deux prêtres se firent inscrire pour le concours.
Cinelli présenta ses certificats en temps utile, c'est-à-
dire avant la clôture de l'inscription. Son concurrent,
l'abbé Antuzzi, ne communiqua aucun document.
Le concours ayant eu lieu le 11 septembre, les exa-
minateurs pro-synodaux appouvèrent Antuzzi et reje-
tèrent Cinelli. Celui-ci fil appel à la S. Congrégation
contre cette relation, qu'il jugea mauvaise, contraire
aux constitutions pontificales d'après lesquelles les exa-
minateurs doivent examiner non-seulement la science,
mais aussi les qualités morales et les autres conditions
exigées pour les égUses paroissiales.
La plainte fut renvoyée à Mgr l'archevêque pro in-
formationc cl volo. Au lieu d'exprimer son avis, le pré-
lat demanda s'il pouvait malgré l'appel procédera l'ins-
titution canonique du seul candidat que les exami-
nateurs eussent admis.
Sur ces entrefaites la S. Congrégation reçut une
plainte anonyme concernant Antuzzi, et une autre re-
lative à Cinelli. Le cardinal archevêque prit des ren-
seignements, mais il ne crut pas devoir communiquer
les documents originaux. Antuzzi a un frère médecin,
lequel est matérialiste. On l'a vu lire des journaux
étrangers à la profession ecclésiastique. Son concur-
rent a été accusé d'avarice, de molinosisme, et de
certaines tendances poUtiques.
Plaidoirie d'Antczzi. Le concours est valide. On y a
observé toutes les prescriptions du concile de Treste
et des constitutions pontificales. L'ordonnance a été
affichée, pour que tous ceux qui désiraient concourir
pussent se présenter. Les candidats qui se sont fait
inscrire ont subi l'examen devant le vicaire général et
trois examinateurs, un synodal et deux pro-synodaux.
Après avoir examiné la doctrine, la science, et les qua-
lités morales, les examinateurs ont admis Antuzzi et
rejeté Cinelli. Les réponses de celui-ci sont bien infé-
rieures à celles de son concurrent. Le censeur de
l'académie théologique dit dans son rapport : « Le
travail de M. Cinelli est très-inférieur au premier. Je
pense que les examinateurs ont bien jugé. Cinelli a
commis beaucoup d'erreurs, et quelques-unes sont ab-
solument graves ; par exemple, que l'homme qui em-
prunte par nécessité à un usurier public pèche griève-
ment. Le sermon est très-faible. »
Dans tout concours il y a, pour ainsi dire, un con-
trat entre l'évoque qui appelle à l'examen et le prêtre
qui se soumet à cet examen. Le candidat que les exa-
minateurs déclarent capable et digne, acquiert un
droit dont il ne peut être privé que s'il est reconnu cou-
pable d'un crime. Le jugement des examinateurs cons-
tate la science. En ce qui concerne les qualités morales,
le perquiratur d'usage, avant l'approbation, n'a fait
trouver aucun obstacle dans la chancellerie épiscopale.
Antuzzi a servi l'Église par le ministère de la prédica-
tion et de la confession. Le vicaire forain atteste par
écrit que depuis l'époque de sa promotion au sacer-
doce, Antuzzi a exercé le saint ministère avec une
grande édification publique. Il jouit de la considération
générale. Certificats élogieux portant la signature
d'hommes revêtus du caractère sacerdotal, pétition
des paroissiens pour demander que la paroisse soit au
plus tôt conférée à Antuzzi.
Plaidoirie de Cinelli. Le concours est nul, parce
qu'où n'a pas observé les prescriptions canoniques.
En effet, l'encychque que la S. Congrégation du Con-
cile publia par ordre de Clément XI en 1721, ordonne
que, en cas d'appel, l'on adresse au tribunal de seconde
instance, soit les actes originaux du concours fermés
et scellés, soit une copie authentique collationnée par
le chancelier du concours et un autre notaire, et relue
en présence du vicaire général ou d'un autre digni-
taire ecclésiastique que l'ordinaire désigne. En outre,
les réponses et les sermons doivent être signés par les
candidats et paraphés par le chancelier du concours,
par les examinateurs et par l'ordinaire ou le vicaire
"énéral si c'est lui qui préside le concours. Ces for-
malités n'ont pas été remplies dans notre cas. il existe
un arrêt du 2 septembre 1758 pour Larino. La S. Con-
"ré^alion prononça la nullité du concours, parce que
l'évêque, les examinateurs et le chanceher n'avaient
pas paraphé les copies des candidats.
Dans le cas actuel les examinateurs se sont
bornés à la doctrine et à la science. Le procès-
verbal du chancelier porte qu'on n'a pu exa-
miner les qualités morales d'Antuzzi, parce que les
nièces n'ont pas été présentées avant la clôture de
l'inscription.
Cinelli, actuel pro-curé, mérite d'être approuvé et
de recevoiï a pamisse. Plus âgé que son concurrent,
797
CONCOURS
798
il y a plus longtemps qu'il exerce le saint ministère.
H est directeur de l'apostolat de la prière. Il a recons-
truituno chapelle publique à ses dépens. Pendant plus
de dix ans il a clé chargé de plusieurs paroisses en
(|ualitédepro-curé. lia constamment rempli ses fonc-
tions à rentière satislaction de Mgr l'archevêque; le
vicaire général l'atteste par écrit.
VoTiM l'RO VEnrrATE. En présence d'affirmations
contradictoires, la S. Congrégation a jugé nécessaire
(le prendre l'avis d'un théologien. Nous publions le
votiwi du théologien après le fotium de la S. Congréga-
tion. Voici le résumé :
1. Les actes du concours paraissent réguliers. Je
remarque toutefois une contradiction. Le scrutin des
examinateurs porte qu'ils ont examiné non-seulement
la science et la valeur intellectuelle des candidats,
mais aussi les qualités, l'âge, la conduite régulière, la
prudence, les services rendus à l'Église, à l'aide d'une
note concernant chaque candidat. Or il y a eu un
grand nombre de candidats, attendu qu'on a fait
un seul et unique concours pour plusieurs pa-
roisses. D'autre part le chancelier affirme, dans le pro-
cès-verbal^ qu'on n'a pas pris en considération les
qualités et les mérites de l'abbé Antuzzi, parce que
les pièces n'ont pas été présentées avant la clôture de
l'inscription. Je ne vois pas le moyen de concilier ces
deux assertions.
2. Il n'y a eu que deux candidats pour la paroisse
dont il s'agit, lun et l'autre ont trente-six ans. Ils pré-
sentent presque les mêmes requisita. Les archives de
l'évêché n'ont rien produit contre leur conduite et
leurs moeurs.
3. Les trois examinateurs ont proposé neuf cas de
morale, qui renferment, en totale vingt-quatre ques-
tions.
4. Le sermon est déplorable. Cinelli n'a écrit que
six ou sept lignes qui sont plutôt une exposition litté-
rale du texte qu'un développement et un sermon. An-
tuzzi a écrit sept grandes feuilles, dont le style est as-
sez bon; mais c'est tout à fait hors de la question. On
dirait que le candidat a simplement copié une homé-
lie qu'il savait par cœur.
5. Les examinateurs ont reçu Antuzzi et rejeté
formellement Jean Cinelli.
6. Cinelli a fait appel à la S. Congrégation du Con-
cile. Il s'agit de décider si cet appel est bon ou
mauvais.
Je remarque d'abord que les deux concurrents ont
fait, aux questions de morale, des réponses faibles,
misérables, peu en harmonie avec les principes, et
parfois en dehors des cas proposés. Cela est surtout
vrai de Cinelli. Sur vingt-quatre questions, il a com-
plètement échoué pour quatorze ou quinze. Antuzzi a
mal répondu à sept ou huit, médiocrement pour
d'autres et bien pour le surplus. Il s'est incontestable-
ment montré supérieur à CineUi. Sous ce rapport, le
jugement des examinateurs est juste; ils n'ont fait
aucun tort à Cinelli. Antuzzi, tout considéré, mérite
l'approbation au plus bas degré.
Il s'agit de décider si Antuzzi est digne d'être ins-
titué dans la paroisse. On a au dossier une plainte
très-grave contre sa foi, ses mœurs et ses opinions
politiques; mais cette plainte, entièrement anonyme,
n'est appuyée d'aucune preuve. D'après les informa-
tions du cardinal arehcvc([uc, quatre personnes dignes
de foi repoussent l'accusation ; la cinquième, qui l'a
d'abord admise, a ensuite modifié son sentiment sur
plusieurs points. Cependant l'archevêque déclare
qu'il n'eût pas admis Antuzzi au concours s'il eût eu
connaissance de tout cela. D'autre part, Antuzzi pré-
sente onze documents ; presque tous les curés de
Bénévcnt et le supérieur du séminaire attestent haute-
ment sa bonne conduite et ses mœurs. — Cinelli a été
accusé d'avarice, de molinosisme et d'attachement aux
nouvelles opinions politiques. C'est encore une dénon-
ciationanonymeet quin'estcorroboréed'aucune preuve;
les deux concurrents sont égaux sous ce rapport.
Cinelli est depuis longtemps vicaire de la paroisse;
sa famille réside dans la localité. Antuzzi est étranger;
s'il est nommé curé, on peut craindre les divisions et
les conflits trop fréquents dans ces pays.
C'est pourquoi le théologien est d'avis de convoquer
un nouveau concours.
Décision. Au lieu de se prononcer sur l'avis des exa-
minateurs synodaux et sur la préférence à donner à
l'un ou à l'autre des candidats, la S. Congrégation du
Concile ordonne de convoquer de nouveau le concours
Antuzzi et Cinelli pourront se représenter à l'examen.
Voici le folium de la S. Congrégation et le votum du
théologien.
Beneventana. Cokcursus. Die 26 januarii i878. Post obilum
revnrendi doniini Aloisii M. D'Alessandro die 13 junii 1876
vacavit ecclesia archipresbyteralis sub titulo S. Nicolai oppidi
vulgo Macchia Valfortore diœcesis Beneventanœ. Hac de re
commonefactus Emus archiepiscopus, antequam de idoneo
successore praedictam ecclesiam provideret, eamdem œconomi
curati titulo gubernandam commisit sacerdoti Joanni Cinel-
li qui jam antea per plurimos annos modo ut œconomus, modo
ut vicarius, eam pluries rexerat perlaudabili zelo et plena
curia; archiepiscopalis satisfactione. Deinde vero ne praedicta
ecclesia œque ac aliaa diutius suis viduatœ pastoribus, in spi-
ritualibus aliquod detrimentum paterentur, Emus archiepis-
copus publiée evulgîto programmate pro omnibus ecclesiis
vacanlibus concursum indixit, omnes et singulos concurrentes
monens, ut infra tempus in edicto prœfînitum nomen et co-
gnomen et qualitatum, seu requisitorum attestationes can-
cellario exhibèrent.
Infra tempus duo tantum ad praedictam S. Nicolai archi-
presbyteralem ecclesiam concurrerunt, iique fuerunt sa-
cerdotes Joannes Cinelli, qui meritorum requisita tempore
utili obtulit, et Cœlestinus Antuzzi quin aliquod exhibuerit
requisitum. Statuta die, facto periculo et ad trutinam utrius-
que scriptis revocatis examinatores pro-synodales ad eifectum
deputati sequentem dederunt relationem:« Pro ecclesia
archipresbyterali oppidi Macchiae adprobavimus R. D. Cœles-
tinuni Antuzzi, et reprobavinius R. D. Joannem Cinelli. j
Porro ab hujusmodi examinatorum relatione utpote mala
atque aliéna ab apostolicis constitutionibus, quse praescribunt
una cum scientia qualitates, mores et cœtera concurrentium
ad parochialia bénéficia requisita scrutari et expendi debere,
appellalionemad hancS. Congregationem interposuitsacerdos
CineUi expostulans, ut acta concursus a curia Beneventana ad
vestrum S. Ordinem avocata novo subjicerentur examini, ut-
que prolata ab exaniinatoribus relatio quovis destitueietur
valore.
799
CONCOURS
800
Hujusmodi accepto libelle, os disciplina S. Oïdinis Enuun
archiepiscopum rogavi pro informatione et voto. Hoc interea
lemporis ad H. S. Ordineni vcnil recursus anonyimis oppidano-
runiMacchia? coiUra sacerdotisAiitiizzi vitœrationciii, mores et
fidem, in quo exoralur S. hic Ordo ut fideni ipsis non prœstet,
sed informaliones opportnnas a personis liaud suspeclis su-
mat. Cum hic libellus ab H. S. C. scrio perpendcretur, litiera
informatoria Eminentissimi arch. pervenit, in qua hie
enarrat : « Ex pra;mis«is liquet quid tie bono jure oratoris sil
dicendum. Quod ad meattinet, unuin ab Emis islis Patribus
expostulo, et est, an attenta appellatione antedicla, ad cano-
nicam instilutionem adprobati procedere possini. »
Perlecta a S. C. Emi O.dinarii litlen, rescriptnin editum
fuit : « Eidem Emo archiopiscopo qui transniiltat acta con-
cursus et quoad inslitutionem dandam sicerdoti adprobalo in
eodem concursu stet constitutioni S. M. Bened. XIV Cum illud
semper, 14 decembris 174-2, nisi prœmenioratae inslilutioni
obstare judicaverit iibellum heic adjunctum, super quo infor-
malionem ac volum edere non dedignetur. » Novis H. S. C.
maudatis Emus Archiepiscopus obteniperans, relulit neces-
sarias informationes expetiisse super anonyme libelle , a quinque
viris cccleslasticis inter se dissilis locis romiuerantibus, ques
jnter adnumeratur episcopus Boianen. Omnes exposiia haud
veritate niti aflirmasse relulit, cum nihil repreheiisibile edi-
xerlnt eumdemquoad mores prœsetulisse.et licet non denega-
verintipsum politicis electionibus interfuisse, nune vero man-
datis S. Sedis submissum asseruerunt. Unus aulem ex lUis, a
quibus informât! nés expostulavit, exposita vera esse aiebat
sed novis supervenientibus infermationibus, primas fuisse
moderalum. Verumtamen epistolium suum concludit bis
verbis: « Addere vero debco quod si bsec omnia ante concur-
- sum scivisseni, eumdem ad concursumnonadmisissemetc.»
Hujusmodi accepte epistolio S. C. non acquievll atque
iteruni Emum archiepiscopum rogavit ut transmitteret acta
concursus ac magis prœcise referret, quomedo informationes
reformaveril, qui antea asseruerat veras esse omnes iraputa-
liones deducfas contra sacerdotem Antuzzi. Dum Emiarchie-
piscepi respensum expectabalur novus libellus quidemaiionv-
mus H. S. C. oblatus fuit, sed hac vice contra sac. Cinelli,
qui non tam de prava vitae ratione, quam potius de avaritia,
necnon de preclivivitate ad peliticasopiniones, ac Molinosismt
labe arguebatur. Attamen de hoc recursu, eo quod laudabili
testimonio a curia arcbiepiscopali favore Cinelli exhihito repu-
gnabat, nulla ratio ab H. S. C. habita fuit.
Novo praecepto ab H. S. C. transmisse. Emus Ordinarius
respondit transmiltens copiam auihenlicam actorum con-
cursus pro ecclesia archipresbyterali curata oppidi Maccliije
hujus diœcesis. Quod vero attinet ad informationes super
deductis contra sac. Antuzzi eadem repeiit quœ jam dixera
circa captas informationes.
Quare S. H. C. denuo mandavit eidem Emo archiepiscopo
ut transmitteret originales informationes assumptas quoad ea
quae contra Sac. Antuzzi. deducta sunt. Verum eas trans-
miltere recusavit Emus Archiep. contentusexeniplum epistolii
mitterc illius viri, qui uli aiebat pra;laudatus archiepiscopus
primas moderatus fuerat informationes cujus litera; tenorem
fidelibus EE. VV. oculis subjicio ut rectum valeant hac super
re judicium eftormare.
Rébus sic slantibus sub die 7 julii anni 1877 sequens edidi
decretum : " Ponatur in folio et notificetur episcopo, qui mo-
o neat parles causam disceptandam fore in plenario EE. PP.
« consessu, eisque praefigat congruum terminum ad dedu-
« cendum jura sua coram S. C. ac de resultantibus certioret.»
Omnibus itaque rite absolutis, ad concerdationem dubiorum
deventum est. Verum cum partium patroni in illis concin-
nandis haud convonerint, ea, quœin ca!ce hujus libelli pro-
stant ex oflicio concinnavi, relicla de more partibus facultate
dispulandi super dubia in die propositionis causée. Cum vero
hodie qucTStio ha;c proponatur, pnestat summatim referrc
quiB per allegationes typis éditas partium patroni disserunt.
Patronus, qui sacerdotis Antuzzi partem agit, thesim suam
defondendam suscipit in due capita orationem dislribuens. In
primo capite edisserit hujusmodi coucursum validura retinen-
dum esse tam si extrinseca, quam si ejus intrinseca perpen-
dantur. In secundo vero capite, concursus validitate admissa
evincere nititur parœciam adjudicandam fore sacerdoti
Cœlestino Antuzzi.
Primum itaque oratienis caput aggrediens concursum ab
exlrinseco validum esse demonstrat, quia actus concursus
juxla praescri|)liones Tridentinas et apostolicas constitutiones
initi prorsus fuere. Sane affigitur edictum ut quisque intra
désignâtes dies sua laudis testimenia ostenderet, atque ut
diligens inquisitio fiat super cencurrentium a'tate et moribus.
Transacto constituto temporc, qui inscripti sunt examen
adimplenl coram vicarlo generaliet tribus examinatoribus pro-
synodalibus. Hi autem idoneum renuntiarunt sacerdotem
Antuzzi. poslquam, ad tramitem Conc. Trid. sess. 24 cap. 18
de réf. nedum doctrinam elscientiamperpenderunt,sedetiam
qualitates moresque ad trutinam revocarunt : « His omnibus
simnl perpeni^is, concludunt examinatores, pro ecclesia archi-
presbyterali oppidi Maccliia> adprobavimus R. D. Ccelestinum
Antuzzi et reprob.ivimns I\. D. Joannem Cinelli. »
Verum prœter extrinseca, validitatcm concursus facilius
evinci ait, si respectus habeatur ad intrinseca, seu ad sent-jn-
tiain ab examinatoribus super doctrina et scientia concur-
rentium emissa, cnm ea ralieni et IheologiciB scientia; sit
plenissime consentanea. Qaod ut demonstret satis esse innuit
ut perlegantur responsiones a concurrentibus datas, e quibus
aperte scatere ait Antuzzi doctissimum habendum esse prae
œmule Cinelli, idque probare niiitur auctoritate voti extraju-
dicialis emissi a quodam academicœ theologicae censore. o Lo
scritto poidel R. Sig. D. Giovanni Cinelli è molto inferiore al
primo, per cui slimo moite savio il giudizie degli esaminatori.
Esse ha molli errori e fra questi ve ne sono alcuni assoluta-
mente gravi, corne p. e. che celui il quale aslrelto dalla né-
cessita prende il denaro dall' usuraie pubblico pecca grave-
menle. La conciuncula poi è stata aliatto omessa. •> Cum
igiturex his omnibus constare propugnet examinatores pro-
synodales juxta canonicas sanctiones et preesertim Conc.
Trid.scss. 24, cap. 18 de réf. et praxim H. S. G. a Fagnano
relatam in cap. Cnm te, de œlat. et qualit. num. 13, collectim
suam edidisse sententiam, sequilur praelaudatum concursum
declarandum esse validum. Quaquaversus ergo acta perpen-
dantur, concursum sustineri neminem ambigere posse pro-
clamât, cum omnia a sacris canonibus prœscripta fuerint
accurale obscrvata.
Post hœc ad secundum caput transvolat asserens parœciam
ecclesiaî archipresbyteralis Macchiœ Vallisfortoris sacerdoti
Antuzzi adjudicandam esse, eo quod in quolibet concursu
vriuti confractus initur inter episcopum qui ad examen invitât,
et sacerdotem qui scseexamiui subjicit. Ex hujusmodi autem
veluti contractu (luere propugnat, quod qui, praeviis investi-
"ationibiis super doctrina aliisque qualitatibus, idoneus et
dignus renuntiatur, jus acquirat ad beneficium assequendum,
quo ut quis spoliari valeat, necesse esse ait ut plene et conclu-
denier probetur crimen contra illum suppositum ex S. Rota in
decis. lOi.p. 23etseqq. coram Tanario. Atqui alicujus cri-
minis reum esse sacerdotem Antuzzi neque probari, neque
asseri posse tenet; ergo suo jure ad parœciam obtinendam
quaesilo, nullo modo privari posse contendit.
His prœnolatis urget defensor sacerdotem Antuzzi, ulpote
ab examinatoribus rite approbatum, privandum haud esse
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CONCOURS.
802
suo jure sivc de doctrin , sive de caeteris qualitalibus ratio
liabeatur. Porro ratione doclrina? justam ot scientiœ consen-
taneaiii fuisse examiuatoruui sentenliam denionslrat ex voto
ab academiai theolo;^ic;e pnoineniorato ceusore evulf-ato, ibi "•
«Slinio tnolto savio il giudizio degli esauiinatori arcidiocesani. ■■
Sed piajtcr scienliam, priedictani parœciam sacerdoti Antuzzi
debcri astiuit ratione qualitatum; tuni quia ex vulgo perqui-
ratur a ciiria diœcesana atite approbationeni inslituto , nihil
contra praîdictuin sacerdoteni reperlum fuit ; lum etiam quia
conslareedisserit pracstitisse obsequia ecclesiae praesertim suœ
universilatis, sive docendo, sive pra'dicando, aut utriusque
sexus coiifussiones excipiendo : « dai primi anni dcU'abcensione
al sacerdozio fiiioggi... cou grande edilîcazione pubbbca »
testatur vicarius foraneus S. EliiC siib die 47 augusti 187G.
Quae cuiu itasiiit, nullani ralionen» liabendaniessecontendit
prœfati libelU anonymi adversus sac. Antuzzi studiose con-
quisiii et post concurstuii expiscati ; idquo fieri débet tani ut
removeantur contenlioncs partiuni et falsitates, quae aliter
obvenirent ante judicium post exaniinatoruin approbationeni,
ceu mandat Benedict. XIV in constit. Cum illud,% Si quem
clericorum ; quam ut consulatur dignitatis episcopalis existi-
mationi, oui detrimentunifieret, si episcopijudiciuni, superioris
judicis sententia, irrationabiie declararetur. Quifi res sane
probaret a pubiica indictione usque ad diem babiti concursus
nullas investigationes super concurrenlibus ab episcopo insti-
tutas, aut perveisos fuisse ad concursum admisses : quam
suspicionem profecto nocereepiscopaliexistimationi, nemoest,
qui in dubium revocare queat. Quin inio nedum de existima-
tione episcopis débita, sed de ipsis concursibus jam actum
essel, tum ex parte examinatorum eo quod cum eorum niunus
fere nuUius momenti evaderet, episcopis examinatorum
depulatiodillicilior et fere impossibiiis redderetur ; tum etiam
ex parte concurrentium, quorum nemo prudens et sapiens
propter fraudum timorem et competitoris rejecti malignantia
verba audebit periculo sese exponere.
Ex his evenlre proclamât quod aut ecclesia parochialis pro-
videbitur minus idoneo rectore, aut vacabit manifesto anima-
rum detrimento ; et quod nemo inposterum ad studia incum-
bet, cum e>: illis nuUum parochiale beneficium sibi comparare
vaieret : qua; omnia sunt prorsus removenda quatenus ecclesice
utilitati perniciosa.
Post hœc, ut magis magisque thesim suam corroboret
quamplura de sacerdotis Antuzzi qualitatibus |affert laudis
'estimonia, quae viri ciiaractere sacerdotali insigniti scriptis
exararunt. Cum igitur sac. Anluzzi universa gaudeat existi-
matione, evidentissimam assurgere ait anonymi libelli faisi-
tatem. His omnibus addit binas plurimorum concivium peti-
liones, quibus supplices dant preces EE. VV. ut dignentur-
quamprimum parœciam adjudicare sacerdoti Antuzzi.
Post haec concludit Antuzzi defensor concursum sustineri
eo quod omnia ad tramitem SS. canonum et prœsertim
S. concilii Tridentini expleta fuerint; parœciam vero sacerdoti
Antuzzi esse adjudicandam ab examinatoribus approbato
quia tum scientia, cujus laudatum in concursu prœbuit expe-
rimentum, tum eximiaî ejus qualitates ab universo oppidi
Macchiae populo commendalêe, hanc eleclionem absque ulla
dubitationis aléa suadent.
His al vero omnibus mordicus obsistit sacerdotis Cinelli
patronus, ideoque in duas partes orationem suam dividit. In
prima contendit concursum et relationem examinatorum
nuUimode substineri posse. In secunda vero pnsita quidem
concursus validitate, subslinet Cinellium esse approbandum,
eique parochialem esse adjudicandam.
Praemissa itaque factorum historia primam orationis suœ
partem aggrediensedicit nonnuila a jure pro forma substan-
tiaii concursus esse praescripta, quae si omitlantur, nullitatem
concursus secumferre. Reciusius, quasst. 1, tit. 2 de devoluta
collalione. Porro praescriptum est a Nteris encyciicis S. C.
jussu démentis XI anno 1721 editis, ut in causa appcllationis
uti in themate ad ajudiccm appcllationis mittaniur, vel acta
ipsa originalia concursus clausa, et obsignata, vel certe unum
aliquod authenticum eorum exemplum a cancellario con-
cursus, atque altero notario collatum, et auscuitatum coram
vicario, vel alio in ecciesiaslica dignitate conslituto, quem
eligat ordinarius. » Cautum preeterea est in prfcfatis literis
encyciicis, « ut unumquodpue responsum, et unusquisque
sermo, cum ab uiioquoque concurrentium exhibebitur, non
soluni ab eo, qui scripsit, atque a cancellario concursus, ve-
rum etiam ab examinatoribus, et ab ordinario, vel ejus vicario,
qui concursui interfuerinf, suscribatur. » Porro hujusmodifor-
mani in themate haud implelam fuisse edicit, siquiJem exem-
plum actorum ad S. Gongregationem missum neque a cancel-
lario concursus atque altero notario collatum est, neque
coram vicario, vel alio in ecclesiastica dignilale constituto
auscuitatum, ceu ex actis eruilur. At neque unumquodque
responsum, neque unusquisque sermo, cxcepto ullimo, sub-
scriptus ad tramites juris apparet, prouli acta perhibent, hinc
de nullitate concursus ambigi haud posse concludit.
Quod autem pro forma substantiali inducta fuerint, quae in
citatis literis encyciicis continentur, id cœteris omissis probat
auctoritate praefati Reclusii loc. cit. n. 89 : o Pro forma simi-
lilcr subslanriali habenda sunt, quœ a S. Congregatione Con-
cilii jussu Clementis XI in citatis literis, et a Benedicto XIV illas
confirmante, meliusque explanante in sua constit. 1 Cwn
illud semper fuerunt prajscripta, quœque in Tridentino de-
creto, elPiana constit. desiderantur. Quod repelit sub num. 93.
Arguit hinc concursum in themate substineri non posse, et
ad rem refert aucloritatem praelaudati Reclusii loc. cit. num. 80
aientis : « Fingamus in parochiali concursu fuisse ab ordi-
nario diligenter servatam a Tridentino concilio praescriptam
formara in sess. 2i de refor. cap. 18, confirmalam a Pio V in
sua constit. In conferendis. Sed ea fuisse pra?termissa, quae in
citatis literis encyciicis, et in citât, constit. Benedictina pro
forma substantiali fuerunt superaddila, nescio, an inveniri
possit, qui hujusmodi concursum tanquam validum audeat
substinere. » Quod confirmât auctoritate H. S. C. in Larincn.
concursus 2 septembris 1738, § Hœc. Liborius Sasso nullum
fuisse concursum contendit, quia cum in literis encyciicis
hujus S. Congregationis datis anno 1721, et approbatis a
summis ponlificibus Clémente XI et Benedicto XIV cautum
fuerit in § Posiremum, ut unumquodque responsum, et unus-
quisque sermo cum ab unoquoque concurrentium exhibetur,
non solum ab eo qui scripsit, atque a cancellario concursus,
verum etiam. ab examinatoribus, et ab ordinario, vel ejus
vicario, qui concursui interfuerinf, suscribatur. Haec forma
servaia non fuerit, et desint subscriptiones cancellarii, exami-
natorum, et episcopi. Quare proposito dubio : « An constet
de nullitate concursus in casu? responsum fuit: Affirmative. '
Hanc autem nullitatem concursus eo vel magis admittendam
subdit, si parumperanimadvertaturexaminalores in casuintra
solius doctrinœ, ac scientiae limites sese continuisse; de mo-
ribus autem, aliisque ad animarum regimen opportunis qua-
litatibus minime investigasse. Sane quod Antuzzi requisita
haud scrutati fuerint, id patere edicit ex testimonio pro-can
cellarii, qui in processu ait requisitorum sacerdotis Antuzzi
nullam rationem haberi potuisse eo quod illorum documenta
non fuerunt exhibita intra tempus in edicto prœfinitum. Quod
autem Cinelli qualitates, mérita, ac praestita Ecclesiae servitia
haud expenderint, et doclrinae arcto fœdere haud consociave-
rint ad tramitem Benedictinaj constitutionis, id ex eo mani-
festum erui contendit, quod Ginellius sacerdotem Antuzzi-
longe prsecelluisset, ceu duo exioiii thcologi ab eo consulti in
V
SEBIE.
51
803
CONCOURS.
804
volis pro veritate Iradunt, siprœclara ejus requisita perscrutati
fuissent.
His at vero omnibus niajorein luceni, et robur accedere
subdit, si verba infoimalionis Emi archiepiscopi paulisper
altendantur, in quanec vola, nec vestigiuni existit nifiitorum,
et qualitatum concurrentium, en verba: « Facto periculo die
11 septembris, et peraclo scrulinio resolulionum casuum et
qua;stionum a tribus examinatoribus propositaruni. per de-
cretum eorunidera sub die 16 antedxîi niensisR. D. Coeles-
tinus Aniuzii fuit approbatus, et oralor reprobalus. » Hue de
re concludit exaniiuAtores de sola concurrentium scienlia
investigasse.
Tandem thesimsuameviJentiœfasllgiumattingereedisserit,
si parumpcr aniniadvertatur in diœcesi Beneventana metho-
dum, seu consuetudinem existere non expendendi concurren-
tium qualitaies, et mérita, nisi prius ob doclrinse et scientiae
nieritum approbationem retulerint. IJque probat verba reci-
tans informalionis Emi archiepiscopi in causa Beneventana
concursus, quœ die 22 maii 1873 pênes hanc S. Congrega-
tionem acla, ac definita fuit. Quibus positis certum cxplora-
tumque esse ari^uit quod examiuatores in theniate qu militâtes
ac mérita concurrentium haud invcsligaverint, sed intra solos
doclrinœ ac literaturae limites sese continuerint, ideoque
elationem exaniinatorum uli malam traducendam esse, et
concursum patenti nuUitate laborare ad monitum Reclusii
p. 1, tit. G de novo concursu, seu de appellationibus.
Nec objicere valet, prosequitur, quod examinatores sin,
gulorum concurrentium qualilates et nierila scrutâtes
fuisse retulerint, ceu patet ex rclatione in actis existente. Si-
quidem id ad eos tantum concurrentes référendum esse subs-
tinet, qui solius ob scientiœ meritum approbationem reporta-
veriut pro aliis parœciis, (unicoenim concnrsu multaîparochia-
lesecclesiaj provisœfuerunt). minime vero ad eos referri posse,
qui pro parochia Machiœ Vallis Fortoris examini se sub-
jecerunt ; secus enim quomodo conciliari posset, quod exa-
minatores singulorum mérita expenderint cum eo quod pro-
cancellarius in processu aJstruit, nullam scilicet ralionem
haberi potuisse requisitoruni Antuzzi eo quod extra tempus
utile fuerunt eshibita? Quomodo conciliari posset, quod exa-
minatores asserunt in relatione, cum melhodo, seu consuetu-
dine, quam in Beneventana diœcesi existere ait Emus archi-
prtesul in supracitata causa Beneventana concursus anni
1875? Adistanr. igilur flagrantem contradictionem declinandam
necessario admittendum esse instat, quod examinatores haud
expenderint requisita concurrentium ad ecclesiam Machiae
Vallis Fortoiis, icJeoque nialani esse eorum relalionem.
Nec salis. Adstruit enim examinatores indignum, atque in-
capacera approbantes maie multo fortiori ratione rctulisse.
Sane tradit Reclusius p. 1 tit. G de novo concursu num. 25
quod : i Si examinatores illum ex concurrenlibus, seu oppo-
sitoribus approbaverint, quod approbare minime poterant
velut indignum, atque incapacem, dubitandum non est quod
maie multo fortiori ratione retulerint, atque judicaverint :
propterea quia approbalus fuit, quem a parochiaii consecu-
tione canonica jura arcebant etc. >• Porro quod Anluzzius
hujufmodi indignitatem et incapacitatem praiferat, id nedum
ex populi reciirsu ad hune S. Ordinem misso manifestum erum-
pere edisserit. sed praecipue ex illis Emi archiepiscopi verbis:
« Addere vero debeo, quod si haec omnia ante concursum
scivissem, eumdem ad concursum non admisissem. » Qua-
propter concludit de nullitate concursus, et de mala examina-
torum relatione in casudubitari minime posse.
Al secundum vero oraiionis suœ caput descendons propu-
gnat sacerdotem Cinelli aclualem œconomum curatum appro-
bationem mereri, eique parœciam adjudicandam esse. Quod
autem approbationem mereatur ex eo evincit, quod amboruni
concurrentium responsiones ad casus proposilos adeo misera),
atque débiles sunt ut ambo in re theologica morali vel parum»
vcl nullimode versati judicandi sint ideoque vel ambo approban-
di, velreprobandi erant. Idque corroborât binorum tlieologo-
rum auctorilate, qui vota pro veritate exararunt. Addit autem,
quod dato etiam, et non concesso, quod Anluzzius doctrinae
merito Cinellium in dato experimento aiiquantuhim supera-
veril, illud tamen certum esse subdit, quod Cinellius requisi-
toruni pricstaiitia Antuzzium longe praicellat. Sane prœter
quam quod Cinellius est œtate major, et jam inde a pluribus
annis adcoufessioiios ulriusque sexus excipiendas fuit appro-
batus prïBvio examine, praelerquam quod director exislit apos-
tolatus orationis, et rctedificator propriis expensis cujusdam
publicii; capella», pr;elerquam quod pluries et per plures annos
exliiit coadjutor in cura animarum, ipse ab anno 1800 usque
ad annum 18C7 fuitœconomus curatus ecclesiie nunc vacantis,
et iterum hoc obivit munus a mense martio 1876 usque ad
mensem inaium dicti anni quod ei curia archiciiiscopalis
conmiittens hoc elogium tribuit : « Avendo il R. arciprele do-
niandato a quosta curia di apporlarsi da cotesta residenza, a
Irasferirii a Gambalesa per motivi di sainte, affido a Ici la
cura dolle anime, perché quando ha sostenuta un simile inca-
rico, lo ha disimpes^uato con zelo, c prudenza, e con piena
soddisfazione di quesla curia. »
Quapropter concludit sacerdotem Cinellium eumdem ac
Antuzzi, ni forle niajorem approbationis gradum promereri,
si jura canonica adhuc in honore sunt. Neque hic olnici posse
subjungit hanc niethodum expendendi requisita concurren-
tium, et arcto fœdere doctrinaî consociandi refragari ralioni,
atque justitiaî. Siquidem FP. Conc. Trid., et Benedictus XIV
maturo consilio id prœscripseruut, ideoque incivile, atque
injuriosum esset eos de injustitia redarguere. Imo S. Congre-
gatio eo rem perduxit ut dixerit non peccare examinatores si
qui minus docte responderit, inter approbatos enumerent ob
exiniiam pietatem et prudentiam. Cum igitur justitia duce sa-
cerdos Cinelli inter approbatos sit recensendus, illud modo
unice inquirendum superesse subjungit, cuinam parochialis
sit adjudicanda.
Qua in disquisitione haud multum insudandum esse edis-
serit. Monet enim sancta synodus Tridentina in proœmio de-
creti de reformat, sess. 14, episcopos, ut clerici, et prœcipue
illi, quibus animarum cura, et regimen concreditum est,
niorum honestate prœfulgeant, nam « si eos pravis et corrup-
tis moribus esse permittant, quo pacto laicos de ipsorum vitiis
redarguent, qui uno ab eis sermone convinci possenl, quod
clericos ipsis paliantur esse détériores? qua etiam libertate
laicos corripere poterunt sacerdotes, cum tacite sibi ipsi res-
pondeant eadem se admisisse, quae corripiunl ? .. Quœ serio
perpendens Reclusius p. l,tit. l,n. 2.o de incapacib. exqui-
rend. paroch. concludit : a Ad animarum ergo curam asse-
quendam indignus omnino erit, qui scandalo futurus est po-
pulo. Non enim valeo concipere quomodo iste populum suum
exemplo œdificare possit atque libère ea vitia reprehendere,
quibus ipse coinquinalur. "
Porro quœnani fuerit sacerdotis Cinelli honestas, et morum
probitas jam inde a teneris annis e testimonio sui institutoris
et magis'ri illucescit. Quaenam autem vitœ ratio, quinam
mores fuerint sacerdotis Cinelli ad sacerdolii dignitalem pro
moti manifestum erumpere subdit ex testimonio Rmœ curiae
archiepiscopalis, quae nedum munia gravissima ei commisit,
sed arduum animarum regimen calamitosissimis hisce tempo-
ribus credidit ejus pietatem, zelum, ac prudentiam commen-
dans. Quœnam tandem vitac ratio, quinam mores sint sacerdotis
Cinelli modo œconomi curali munere fuiigenlis ex testimonio
ipsius syndici patet, qui parenthelae vinculo cum Antuzzio
jungitur.
805
CONCOURS.
806
At non modo Cinelliuin, praferendum esse subsumit ob
monnn boneslalem et viUe probilateiii, scd eliam ex eo quod
usu, et scientia oaruni rcruni quibiis iinuditun) esse convenit
aniniiirnin ciiratorem, lon^-) se pr^stat, quia per plures annos
in vacanlis pariBciiC pmcuralionc versalusesl, et seivilium va-
canti parœciiu (lin piifistitit. Torro ait Pitoni 'S in Dtsccptalione
eccles. 108, num. 17 etseq. - In ha;; maleria simagisidoneus
est iile, qui majoreni habet aptitudinein ad ciiram cxercen-
dani, certo diibitaïuiiini non est aplioreni et diguiorem esse
Antoniuni, qui in actu praclico curam exercuit comparative
ad oppositoicin, qui nihil aliud habet, quani raiseiabilein, et
vaide cui'taui theoricani ostensam in examine, et postponen-
dam piaxi, et experienlia) lamquain securiori etc. » Foi tius
aulem quia servitium ipsuni prueslitum in controversa paro-
chiab per pluies annos indubit-itam de jure pnuiationem me-
retur ila ut in concursu alioruni scmper prœrerri debeat, qui
in servitio ecclesiie consumpsit operam, et iaboreni juxta text.
Nullusinvilis, distinct. 61, ibi : allabeat unusquisque fructum
miliiiaî in Ecclesia, in qua suam per onmia officia transegit
œtatem, in aliéna stipendia minime alter obrepat, nec aliis
debitani aller sibi vindicare audeat mercedein. >
Tandem prîeferenduni esse Cinellium concludit, quia eum
populus maximopere diligit, coiit, et ut animaruni cura et
regimen ei credalur enixe desiderat. Porro scituminjure esse
ait in seligendis pastoribus eos seniper esse prœferendos, qui
populi affeclione potiuntur. Ita post canon. Nec emerilis,
dist. CI, Pitonius loc. cit. n. 24 et seq.
Hisce cxpositis dignentur EE. VV. sequentiadirimere dubia:
1. An constet de mala relalione examinatoruni in casu ? Et
quatenus affirmative,
II. Anetcui parochialis ecclesia adjudicanda sit in casu.
S. Congregatio Concilii rescribenduni censuit : Ad 1 et 2 :
Indicatur novus concursus. Die 26 januarii 1878.
VoTUM coNsuLTORisin causa Beneventana concursus. Eniinen-
tissimi ac Reverendissimi Domini. — Mandatis li. P. D. pro-
secrelarii hujus S. Ordinis obtemperans praefati concursus
acta onmia et singula diligenter perlegi, et post accuratum
eorumdem examen ea quœ sequuntur refercnda, et pro veri-
tate exponenda censui.
1. Circa acta liujusce concursus nulla occurrit exceptio
facienda cum ad tramites juris fuerint adamussim exarata. Ut
nihil tamen omiltatur, animadvertendum tantummodo exis-
timo quod in scrulinio ab examinatoribus peraclo habetnr ipsos
ncdum scientiam, ac solerliam concurrenlium pondérasse
verum etiam inquisivisse a super œtafe, moruni honeslatc,
prudentia, praîstilis Ecclesice obsequiis etc. mediante notula
compendiaria singulorum concurrenlium (qui plurimi fuerunt
ob alias etiani parœcias obtinendas) meritorum per D. pro-
cancellarium nobis tradita, » cum tamen ipsemet pro-cancel-
larius affirmet in processu verbali quod « D. Cœlestini Antuzzi
nulla habetnr ratio requisitorum, seu meritorum anteceden-
tium quia documenta illorum non fuerant exhibita infra
tempus in edicto pro concursu prcefinitum. » Quœ duo quo-
modo conciliari possint non video.
2. Duo tantum fuerant concurrentes pro parcecia Machiae,
nempe D. Joannes Cinelii, qui actu est œconomus praedictœ
parœciaj, et D. Cœleslinus Antuzzi; ambo in œlate 36 anno-
rum constituti, et fere iisdem requisitis praediti, et nihil
contra utriusque agendi rationem et mores in archivio
detecium fuit.
3. Novem casus morales solvendi a tribus examinatoribus
proposili fuere, qui insimul vigintiqualuor quœsita comple-
xive amplectebantur.
4. AtBrmari jure potest quod ambo concurrentes nuUum
experimentum prœbuerint in conciuncula .super evangelii
textu iisdem proposito, quia D. Cinelii sex vel septom tantum
lincas conscripsit, qure polius litteraleni textiis explicationem,
quam expositionem, et concionem exhibent : 1). vero Antuzzi
scrij)sit utique septem folii intégras paginas, et quidem suBi-
cienti, et bono stylo, sed omniiio uli dicitur cecinit extra
cliorum cum aliam concionem, quam forsan optime memine-
rat, textui proposito applicavit quin cum ipso vel minimam
rclationem hiiherot.
5. In scrulinio ab examinatoribus facto, et debilo institulo
examine, sequens inler aiia pro aliis parœciis prolalum fuit
judicium : « pro ecclesia archipresbyterali curata sub titulo
S. Nicolai episcopi oppidi Machia;.... udprobavimus R. D.
Cœlestinum Antuzzi, et reprobavimus R. D. Joannern Cinelii. »
6. Ab hujiismodi judicio, seu a mala examinatorum rela-
lione appeliavit ad II. S. Ordinem sacerdos Cinelii, de quo
modo agendimi nobis est, et an bene vel maie appellaverit
votimi meum quodcumque iliud sit,expostulatur.
Hisce itaque expositis ac prœnolalis, et diligenter respon-
sionibus ad singidos casus ab ambobus concurrentibus datis ad
Irutinam revocatis, meam sententiam sincère palefaciam. Dico
itaque imprimis quod ambo concurrentes miserrimas, ac de-
biles in génère dederunt responsiones, ac moralis theologiie
principiis vel nullimode, vel parum confirmatas, nonnullas
ex hisce responsionibus casu protulissc videntur, et in non-
nullis sensum quœsiionis haud attigisse certum est; quse
omnia praesertim pro concurrente, et appellante Cinelii locum
habent. Ex viginti quatuor, uti dictum est, qiiœsiiis, quibus
novem proposili casus constant, sacerdos Cinelii quatuordecim
vel quindecim nullimode satisfecit, aliis vero eo fere modo
quem prœnotavi. Sacerdos vero Antuzzi septem vel octo maie
satisfecit, aliis mediocriter, et aliis bene sed modo prjedicto.
Attamen indnhium est quod comparative ad alium concur-
rentem Cinelii meliorem se exhibuit sacerdos Antuzzi, et
majorem exhibuit peritiam, atque omnibus insimul spectatis
sufficientiam ostendit, et sub hoc respectu examinatoruni
judicium quoad utrumque merito sustineri potest, indu-
biumque est nullam injuriam sacerdoti Cinelii eosdem exami-
natores irrogasse, quemadmodum attentis omnibus saltem in
infinio gradu approbalionem promeruisse sacerdotem Antuzzi.
Quœstio modo institui potest utrum prœfatus sacerdos
Antuzzi dignus rêvera habeatur qui parœciam oblinere valeat.
Siquidem habetur in positione recursus vere gravissimus
contra ipsius fidem, mores, et politicas opiaiones : attamen
animadverti débet quod talis recursus est omnino anonymus
nec ullum profertur documentum quo a récurrente asserta
aliquatenus confirmcntur. Insuper informationibus ab Emo
archiepiscopo expostulatis, et facta ab eodem débita inquisi-
tione a quincpie fide dignis personis, ad H. S. 0. retulit quod
juxta quatuor responsiones exposit» incriminationes expun-
guntur omnino, et quintus qui jam omnia confirmaverat.
postea in pluribus modificavit datam relationem : attamen
idem archiepiscopus concludit quod « si prius haîc scivisset,
profeclo ad concursum non admisissel. ■• Intérim sacerdos
Antuzzi undecim documenta ad hune S. Ordinem exhibuit in
quibus fere omnes parochi Beneventani et seminarii rector
bonam ipsius vitae et morum agendi rationem quam maxime
commendant.
Porro habetur quoque in positione et alius fere consimilis
recursus, sed pariter anonymus contra sacerdotem Cinelii in
quo ipsius ambilio, avaritia, et proclivitas ad novas politicas
opiniones affirmantur, atque insuper Molinosismi labe affectus
asserilur; at de hisce omnibus gravissimis accusationibus
nullum pariter auihenticum profertur documentum, ac
proinde sub hoc respectu ambo concurrentes in sequali condi-
tione reperiri dicendi sunt.
807
IRREGULARITE.
808
Attamen in hiijusraodi ut ila dicam reciproco cerlamine
cum jam a mullo tenipore sacerdos Cinelli œcononiatum pise-
fatcB parœcia^ exerceat.et tam ipse quani ipsius familia ad idem
Uachiae oppiJum pertineat, si modo ipsi succederet sacerdos
Antiîzzi, qui eidem oppido est extraneus, quoi et quaeiiam
siiscilari possent qua;stiones, jurgia, dicteiia, conieiiliones,
atque eliam malae plebis odium nemo est qui non videat,
habito prœserlini respectu ad mores et consuetudines salis
superque notas illoruni locorum.
Attentis itaque omnibus hue usquc expositis, et ut meam
primitus conceplam op'nioneni candide exponam, concludere
mihi liccat, quod, si fieri posset, cuperem quaui maxime ut
concursus renovarelur, quod forsitan fieri posset ex eo quod
sacerdos Antuzzi unice ab examinaloribus approbaïus sua
requisita elapso jam tempore prsfinito exhibuerit, et prout
canceliarius atiirmat, « nulla eorumdeni haberi potuit ratio. >•
Ad tramiles autem strictae, et rigorosa; justitiie examinatorum
judicium, ut jam supra fatebar, susteneri posse censeo; salvo
semper etc.
Dalum etc. bac die 8 julii 1877.
IRRÉGILARITÉ
Epilepsie. Atleintes pendant le sommeil. Comme elles ne produi-
sent pas l.'s suites ordinaires, le médecin est d'avis qup ce n'est
pas TL^pilepsie proprement dite. Recommandation de la pari de
l"évêque. Disette de prêtres en Italie. Dispense accordée par la
S. Congrégation.
Les saints canons défendent de conférer les ordres
aux épileptiqiies. Canon Communiter, 3, distinction 33.
Il faut que plusieurs années se passent sans rechute
afln que l'epileptique puisse être ordonné. En certains
cas les atleintes ne se produisent que pendant le
sommeil.
Pascal Ruffa, du diocèse de Tropea, âgé de 29 ans
a représenté dans une supplique à la S. Congrégation
du Concile ce qui suit : « Ayant pris l'habit ecclésias-
tique et désirant vivement suivre la carrière ecclésias-
tique pour servir Dieu et l'Eglise, qui commence à
manquer de prêtres, il implore la dispense ponr rece-
voir les saints ordres. Depuis treize ans il est sujet à
des atteintes d'épilepsie qui n'ont lieu que la nuit et
dans le plus profond sommeil. Elles n'ont jamais laissé
de trace dans les facultés mentales.»
Mgr l'évêque recommande le recourant, en ces
termes: « Sa conduite est très-bonne et son instruction
soffisante. Ce sera une consolation pour mon cœur de
pouvoir assurer un prêtre de plus à mon diocèse,
quia commencé à sentir un besoin positif. Le manque
d'ecclésiastiques et le défaut de vocations augmente de
jour en jour. Ruffa a des qualités peu communes. lia
pris la soutane malgré l'opposition de sa famille. »
Un mé Jecin a examiné Ruffa et il a délivré l'attes-
tation qui suit : « Le soussigné, docteur en médecine
et «n chirurgie, certifie, par rapport à la névrose sous
forme épiirptique dont souffre M. Pascal Ruffa : 1, Les
accès convulsifs depuis la puberté, ayant toujours été
nocturnes, n'ont jamais été observés par un médecin.
On ne peut donc établir scientifiquement si les convul-
sions prennent la forme ou le caractère épileptique.
2. Ces convulsions sont causées par la dépression du
système nerveux ; elles dérivent d'abstinences exces-
sives, o. Les diverses phases et les suites des acci-
dents indiquent que la maladie appartient plutôt au
typeépilepliforme qu'à l'épilepsie essentielle ; tn effet,
les attaques irrcgulières se renouvellent à plusieurs
mois d'intervalle, et toujours la nuit, l'allés ne laissent
pas les suites ordinaires, telles que l'émission involon-
taire de l'urine et des excréments durant le paroxysme,
déchirements de la langue , troiible physique ou
mental, taches de différentes dimensions sur la peau.
En un mot, on ne trouve pas ici la physionomie carac-
téristique de l'épilepsie. Les facultés mentales demeu-
rent dans leur intégrité normale avant et après les
attaques. »
l'uisque les accidents ne se produisent que la nuit,
Ruffa pourra sans inconvénient monter à l'aulol. Sa
maladie n'est pas essentiellement l'épilepsie, c'est sim-
plement une forme extérieure de cette infirmité. Ses
excellentes qualités, son instruction, les marques de
vocation qu'il donne, la disette de prêtres qui se fait
sentir dans le diocèse, voilà des motifs légitimes pour
accorder la dispense.
Decisioo. La S. Congrégation est d'avis d'accorder
la dispense et l'habilitation pour les ordres mineurs
et majeurs. Rome, le 26 janvier 1878.
Tropien. Dispensatio.nis ab irregclaritate. Die 26 ja-
nuarii 1878. l'aschalis Ruffa diœcesis Tropiensis in annorum
œtate viginti et novem constitutus Sacratissimum Principem
adiit, exponens : « clie avendo di già indossato l'abito clé-
ricale, desiderando ardentemente d'intraprendere la carriera
ecclesiastica perservire Dio, e la Chiesa, che nella sua diocesi
incomincia a difeltare di sacerdoti nella nette solamente,
e proprio nel sonno profondo, da tredici anni a quesla parte,
ha sofferto délie scosse epilettiche, le quali mai non gli hanno
lasciato alcuna Iraccia nelle facoltà mentali, cosi implora la
necessaria dispensa ï ad hoc ut ad ordines sacres proinoveri
possit.
Preces liujusmodi litleris commendatitiis Rmi episcopi
comitatœ fuere, qui dum exposita ab eratoreaucteritate sua
confirmaverat retulit quod erator : •< è fornito di ottima mo-
rale e di sufficiente istruziene che sarà una conselazione
pel mio cuore il potere assicurare altro sacerdote per la mia
diocesi, che ha incomincialoa sentire positive bisogno. »
Hisce acceptis sub die23 junii episcepe scribere mandavi ut
transmissa jurata medici fide magis prœcise referret, a an
merbus tresdecim abliinc annis incœperit, vel cessaverit, et an
probabiliter reviviscere poterit vel ingravescere. »
Accepte medici, iicet non jurato, testimonio inferius ex
benignilate légende, necnon urgentioribus prœsulis iiteris
gratiam a Summo Principe pro Paschale expostulaniis prop-
ter « la scarsezza degli ecclesiaslici ed il diCette délie voca-
zioni che allagiornala vanno crescendo, » necnon prepler •■ le
non volgari qualità del Ruffa che nonostanle le spiccatere-
sistenze deisuoi ha vestito l'abito cléricale » rescriptumedidi :
Per summaria precum.
Cum igitur hodiernis in comitiis causa isthaec pertractanda
vcniat, nonnullade more duxi adjicere injure.
Et primo obstal Paschalis premotieni dispositio cap. Corn-
nxunitcr, 3, dist. 33, ubi prœcipifur epileclico, seu caduco
morbo laborantes a sacrornm ordinum susceptione, vel exer-
cilio arceodes esse. Gloss. in die. cap. v. Communiter et Deiis,
Ferraris, v. Irrcgularitas, art. i, num. 12: « Sicuti enim lex
800
MKSSE CONVENTUELLE.
810
inosaica non permittebat œgros tangere sacra; multo ergo mi-
nus iii novo testarriento demoniacis.caducis el fiiriosis débet
hoc (lui'inilii. •• Gloss. in cap. v dict. distlnc. v. Usquc adco.
Ad hoc autem iil proinoven possct necesse esset, ul per
pliires annos signa dicti inorhi non dciiissot, juxti pnesciip-
itimS.G. in TudrrUiuiO jiilii 170i ai)iHl Monacell. toni. %
lit. 13, l'orniul. 3, num. 3G, ibi : " Cleiicus...qui levi epilcpsia
SL'inel afleclus fiiil, et dcinde per plnrcs amios ampliiis dicti
iiiorbi signa non dtulit, pronioveri poteiii. Sod in l'acto est ora-
toroni comitinli niorbo tresdecim abliinc annis infeclum repe-
riri, quin iiniqtiiini rocuporatas valcliulinis signa dederit- Ergo
a promotionc ad S. Ordines arccndiis viderctur. Nec propterea
gratia donandiis, qnia agitur de proniovendo, que in casu ca-
nonurn rigorcs nuigis a S. Online atti-ndnntin-, proiili inler
cèleras resolutiones docent Comcii. G niaii 17";j, et Firinana
irregniarilalis 24 maii 1823.
NequedicenilMni l'aschaleni in Iheniate levi epileptico nior-
bo, perraro, tenjpore quo mortaiia somiius babet, an gravi
somno immersum afflictaUim esse. Etenini experientia teste
recoleiidinii est progressn leniporis dicliim morbnni in dies
niagis niai^isque ingravescere, proindeque fieii potest ul eve-
niat in die qnod mine accidit sub silentio noclis. Ciim ilaque
prajfatus Paschalis nuUo sit ordine insignitus, dilficilius ex hoc
periculo gratiain assequi posse putaieni.
Ex adverso perpendendiim est de morbo in themate agi
absqiie cnipa contracto, ex qno absolutanon oritur iiregulari-
tas; sed lamdiu facit ni quis irregularis haboatur, quamdiuex
medicorinn jndicio ad altare nioibnm passas luto posset ad-
mitti. Sciimalzgrueb. in juscan. tom. 1, part. 3, lit. 20, num. 1 1.
Âtqui si perpendatur quod orator per tresdecim annos per-
raro, ac solummodo noclnrno tempore cpileplico morbo abri-
pitur, et numquam in die, perfacile deprehendilur quod ipse
ad altare tutopossit accedere, quare in ipsius votisconceden-
dum viderelnr. Ko vel magis quia ex medici allestatione mani-
feste apparet, hujusmodi morbum non esse essenlialiter epi-
leplicum, sed tanlummodo extrinsecam quamdam dicti morbi
forniam praeseferre. Juvat ejus verba referre, ibi : " Il sottos-
critto doltore in medicina e chirurgia... certificarelalivamente
alla nevrosi a forma epilettica ond'.è affetlo il signor Pasquale
Ruffadi Donienico : 1. Che essendo gli accessi convulsivi sin
dall'epoca délia pubertà dell'individuo sempre notlurni, non
vennero mai osservati da alcun medico. Non è perciô dalo
scientificamenle stabilire, se le convulsion! abbiano la forma,
0 l'essenza e()ilettica. 2. Che dette convulsioni assalirono il pa-
ziente per cagioni deprezianti la forza nervea, essendo com-
parsa in seguilo ad astinenze del consueto nutrimento. Sono
perciô effetti di momentanea anémia. 3. Che l'intero processo
nevrotico nelle sue varie fasi e consegucnze mostra con più
probabililà apparlencre al tipo epilelliforme, e non ail' epi-
lessia esscnziale, perché irregolarmente assale con intervalli
di varii mesi sempre nelle ore notturne, senza quei postumi
cbe sogliono lener dielro agli eccessi epilettici, corne sareb-
bero : Emissioue involonlaria durante il parosismo di urina,
fecce ecc, lacerazioni délia lingua, turbamento fisico o menta-
le, chiazze di svariata dimensione simili a inorsicature di pulci
su la cute, e finalmeute perché manca quella fisionomia pro-
pria del morbo, e tulle le faeullà mentali sono in tutti i tempi
e prima e dopo degli eccessi sul medesimo slato d'integrilà
normale. »
Accediteumdemoptimisprœditum esse moribus, sufficienti
pollere scienlia, sincera vocalione ductum ad ecclesiasticum
slatum amplectendum, ejusque operam non solum ulilem,
verum eliam necessariam atlento sacerdotum defeclu in diœ-
cesi, quaî jam (sunt verba episcopi) « ha incominciato a
sentire positive bisogno. •>
Haec sunl quae pro et contra breviter exponenda putavi.
Videant nunc EE. VV. quonam responso dimittendaj sint pre-
ces orjioris in casu.
Quaie etc.
S. Congregatio Concilii respondendum censuil : Pro graiia
disiicnsaiioiiis, cl habilitalionis, fado vcrbo cum Sanctissimo.
RoiPic, 26januarii 1«'8.
MESSE CONYENTIELLE
Les cli;ipelains qui célèbrent la messe conventuelle les jours fé-
riaiiv doivent r;ip|]li(|uer pour les bionraileurs. Le Saiiil-Sii;''e
dispense laieinent. Cluipelains de la catliédiaie de Vollerra. Re-
' venu montant à peine à 100 fr. Im|iossiliililé de piélever sur la
masse commune la rétiibulion de la messe convcntu.die. La
S. Congrégation accorde pour dix ans la permission d'appliquer
deux messes par mois. Décision du 2G janvier IHTS.
Le prieur de la congrégation des chapelains de la ca-
thédraie de Vollerra a représenté ce qui suit : Une
décision de la S. Congrégation du Concile, en date du
6 mai 18G5, imposa aux chapelains qui ont une masse
dislincte et séparée de celle du révérendissime cha-
pitre des chanoines de la cathédrale, l'ohligalion d'ap-
pliquer à leurs frais la messe conventuelle pour les
bienfaiteurs les jours où, conformément au rite, cette
messe n'est pas chantée et appliquée parle chanoine
hebdomadier aux frais de la masse capitulaire. Aupa-
ravant, lorsqu'un chapelain, les jours fériaux, célébrait
la messe conventuelle, on faisait une sorte d'échange :
le chanoine hebdomadier appliquait à l'intention du
chapelain hebdomadier, et ceini-ci appliquait la messe
conventuelle pour les bienfaiteurs, pour le compte de
la masse capitulaire. Chacun conservait son lionoraire.
La congrégation des chapelains n'ayant pas de fonds
spécial pour faire face aux applications de la messe
conventuelle, on décida, d'après le conseil et avec le
consentement de l'autorité ecclésiastique, de fixer un
certain nombre de messes réduites ensuite à 240, pour
remplir le but. Elles furent détachées des obligations
inhérentes à la corporation, et l'on répartit entre les cha-
pelains le petit nombre de messes qui restaient après
les 240, à raison des applications que faisait le chapitre
les jours de rite supérieur où la messe conventuelle
était célébrée par le chanoine hebdomadier, comme il
a été dit plus haut. Mgr Pangioni, d'heureuse mémoire,
décédé subitement le 17 avril 1873, avait fait des ob-
servations très-justes sur l'autorisation précédem-
ment donnée, et il avait exprimé à son vicaire général
le désir que la corporation des chapelains réglât sans
retard une chose aussi importante. Aujourd'hui ladite
corporation, avertie de l'irrégularité du système qu'elle
a suivi jusqu'ici et invitée à y obvier, s'adresse, par
l'intermédiaire de son prieur, à Votre Sainteté et de-
mande l'absolution du passé et la permission de
continuer d'appliquer la messe conventuelle de la
façon indiquée plus haut. Il n'y a pas d'autre moyen
praticable, vu la déplorable situation économique
où l'on est, situation aggravée par les contributions
que le gouvernement perçoit. La corporation a con-
tracté 7 238 livres de dettes; si cela continue, son pa-
trimoine sera absorbé et l'existence de la congréga-
tion sera menacée. •
81i
MESSE CONVENTUELLE.
812
Mgr rétêque confirme la vérité de l'exposé. Le cha-
pitre n'a pas émis d'avis, parce que la corporation pos-
sède un patrimoine distinct de celui des clianoines, dé-
pendant uniquement de l'ordinaire qui reçoit les
comptes annuels.
D'une part, l'application de la messe conventuelle
incombe à tous ceux qui possèdent des bénéfices cho-
raux, dignités, cham-ines, mansionnaires des cathé-
drales et des collégiales. C'est la principale partie de
l'office. La constitution de Benoît XIV Cum scmpcr
oblatas impose l'obligation d'appliquer la messe con-
ventuelle aux chapelains comme aux chanoines. Les
chapelains sont incontestablement tenus de célébrer
la messe conventuelle. La décision du 6 mai 1865 est
formelle, car elle ordonne de faire appliquer d'après la
taxe synodale et de prendre la rétribution sur le reve-
nu de la masse, ('.haque chapelain perçoit annuelle-
ment plus de 60 écus (320 francs). Au surplus la
messe conventuelle étant une charge inhérente à la
chapellenie chorale, on devrait l'appliquer sans rétri-
bution.
D'autre part, la S. Congrégation ne refuse pas la
réduction de la messe conventuelle lorsque les revenus
diminuent et deviennent insuffisants. Il n'est pas rare,
surtout pour les collégiales, que l'application de la
messe conventuelle soit limitée aux dimanches et fêtes.
Voici, d'après les renseignements que Mgr l'évêque a
envoyés, la position des chapelains : « Les distribu-
tions ne sont que de 10 et de 16 centimes par jour. Le
revenu des chapelains est de 84 livres pour les uns et
de 100 livres au plus pour les mieux favorisés. Ceux
qui sont assidus à l'office reçoivent à la fin de l'année
une gratification qui a été de 40 livres dans les trois
dernières années. Il est parfaitement vrai que le collège
des chapelains est dans l'impossibilité de prélever sur
son patrimoine une rétribution particulière pour la
messe conventuelle, pro benefactoribus. Après avoir
examiné l'état du patrimoine, je trouve que l'excédant
n'est que de 5i livres, lequel est incertain à cause des
impôts et que l'on partage actuellement comme grati-
fication entre les chapelains les plus assidus. »
Mgr l'évêque est d'avis qu'il faut tolérer la pratique
actuelle tant que les charges publiques seront aussi
grandes qu'en ce moment.
Décisio.n. La S. Congrégation accorde l'absolution du
passé, moyennant une messe chantée, à laquelle tous
les chapelains devront assister. Quant à l'avenir, le
collège des ch.Tpelains continuera à déposer deux cents
livres par an en augmentation de leur patrimoine.
L'application sera réduite à deux messes par mois pen-
dant dix ans. Home, 26 janvier 1878.
Voici le /o/('u»i de la S. Congrégation. Les passages
italiens qu'on y remarque sont traduits plus haut.
VOLATERRANA. AbSOLUTIONIS ET EEDUCTIONIS. Die 26 ja-
nuarii ^878. Prier congregationis capellanorum ecclesiœ
cathedralis Volaterraj sacralissimum principem suppiici
libeilo adivit exponens : Che fine da quanJo nel 1863
la congregazione suddetta in forza di una decisione délia
S. Congregazione del Concilio in data del di 6 maggio dell'
anno suddelto^ venne obbligata, corne avente massa sepa-
rata e distinta da qiiella del revmo capitolo dei canonici I
délia cattedrale suddetta, a soddisfare a proprio carico ail"
applicazione délia messa conventuale pel benefatlori in quel
giorni ne! qiiali per regola di rite non vien cantata ed applicata
da! can. cdtloniadario a carico dclla massa dei canonici,
mentre prima dell' anno surriferito, quando dal capellano
noi giorni feriaii si cantava la mcssa conventuale facevasi la
coniniutazione delP applicazione fra il canonico eddoniadario
cbe appiirava par l'obbligo particolare del capellano ed-
domadario e questi che applicava per i benefaitori a carico
dclla massa capitolare, riten en dosi da ciascuno il proprio
stipondio a forma di quanto fu esposto alla S. Congregazione
del Concilio in occasione della vertenza su taie oggetio trail
capitolo e la congregazione. Li congregazione suddetta non
avendo un fondo specialo che potesse far fronte aile applica-
zioni della niessa'conventuale, dietro l'insinuazione, ed il con-
senso dell' aulorità ecclesiastica di quesia ciltà, si determinô
ad assegnare un numéro di messe che furono poi ridotte a 240,
affinchè servissero a detto scopo, slaccandole dagl' obblighi
inerenti alla congregazione medesima, spartendo quindi Ira i
diversi capellani quel piccolo numéro di messe che potevano
sopravanzare sulle 2 iO, attese le applicazioni che durante il
corso deil'anno si facevano a carico del rmo capitolo allor-
quancio nei giorni di rito maggiore cantavasi la messa conven-
tuale dal revnio canonico di sellimana corne sopra è stalo ac-
cennato. Mons. Targionidi f. m. prima della sua improvvisa
morte avvenuta il ITaprile 1873 avea fatte le sue giuste osser-
vazioni sul permesso accordato antecedenlemente di lenere
quel modo di applicazione ed avea esternato al suo vicario gé-
nérale il desiderio che la congregazione si fosse data sollecita
premura per sistemare una cosa di tanta importanza.
« Oggi pertînto la prefata congregazione fatta avvertita di
questo suo irregolareprocedere da essa incolpevolmente te-
nulo fin qui e richiamata a provvedervi, si rivolge per mezzo
del suo priore alla Santità Vostra alla quale porge umili istan-
ze, affinchè si voglia degnare di concedere benigna sauatoria
su quelle che da essa è stato fin qui operato e di accordarle la
grazia di proseguire a tare l'applicazione della messa conven-
tuale nel modo sopra indicato, non essendovi in pratica altro
mezzo attuabile, attese le infelicissime condizioni economiche
in cui si trova, rese ancor più infelici dalle ingiuste vessazioni
ed esigenze del governo, che ollre a lutte le altre gravose
tasse a tulto il 1870 fece débitrice la congregazione di lire
7238, 07 per arretrato della cosi detta tassa straordinaria del
30 per 100, quai pretesa, almeno fin qui, è rimasta sosj.esa,
ma quando fosse nuovamente affacciata e risoluta, conie è da
temersi, sfavorevolinente alla suddetta congregazione, pro-
durrebbe per necessaria ed inevitabile conseguenza la cessa-
zione della sua esistenza, poichè cumulande l'arretralosuddetto
col nuovo fine ail' anno corrente verrebbe a distruggersi quasi
tetalmente il ristrelto palrimenie della medesima. "
Precibus bénigne acceptisdie 13 aprilis 1877 rescribendum
censui episcopo pro infermatiene etvoto audito capitule, re-
ferai de légitima petitienis causa. Mandatis bujusce S. Urdinis
obtemperavit ordinarius referens quod capilulum « ha crédu-
le di non emettere vote alcuno per la ragione che la congre-
gazione dei capellani ha un patrimonio tutto a se e distinio da
quelle capitolare e dipendente solo d'ail' ordinario diocesano,
a cui ogni anno deve essere soltoposta l'amministrazione per
l'analoga revisione. »
Hisce prœhabitis reverendissimus pnusul in infermatiene,
de qua inferius redibit sermo, addit preces capellanorum ve-
ritati omnino inniti et EË. VV. religieni, etiam alque eliam
hos niiseros sacerdotes commendat, ut salteni ad tempus
eorum preces bénigne faverc prosequi dignentur.
Quibus absolutis, rescriptum hoc edituni fuit : Per sum-
813
MESSE CONVENTUELLE.
814
maria prccwn. Cum vcro hodiernis in comitiis causa propo-
naliirjprœstat aliquid, ceii morisest, animadvertere.
El qiioad absolutionein, ipsam haud concedetidam esse puta-
rem. Siquidom inissa;pro benefacloribus acapiliilaribus appli-
candœ sunt ex justissimo pielalis oflîcio quod non facile re-
miltcndiini est ad tradita perBenedictnm XIV in celeberrima
conslitulionc Cum snnper oblalas. Eo vel fortins quia, si me-
nioria recolatnrresoliitiohtijns S. OïdinisediladieG niaii I8G3,
in qiia dt'finitiun fuit capellanos ad sacri conventmlis appli-
cationeni teiicri, omiiis bona fidcs capcllanorum asserla in
sup[)lici libello evanescit. Cum igilur a theniate bona fidns
capellanoruni circa oniissionem convcntnalis exuiat, atque
snporsit rcdiluspx quo onus missieconventualis impleri qiieat,
uli iiiferius patebit, oralorumpreces super hoc capilerejicien-
dœ viderentur.
Mulloquo minus reducfionem indulgendam esse putarem.
Siquidcm pontificii juris censura docemur sacrum conven-
tualf perlitandum quolidie fore ab omnibus, dignitatibus, ca-
nonicis, mansionariis ccclesiarum caihedralium et collegia-
tariim.cœturisque cloricisbenpficiachoralia obtinpntibus. Audi
sane celeberriinum pontificem Benedictum XIV in constitutione
Cum sempcr oblalas, § •(2, ibi : « Quicumque in eadem
« ecclesia sive dignitalis sive canonicatussive mansionarialus
c sive bénéficia choralia obtinent et missam conventualem
« suis respective vlcibus célébrant. " Et jure optimo : est enim
prœcipua officii divini pars, cap. De his, dist. 12, Gloss. in
Clément. 1 de célébrât, miss.
Atqui capellani ecclesiœ cathedralis Volaterrae bénéficia
choralia obtinent. Quare extra dubitalionisaleani positum est
ipsosmet teneri suis respective vicibus ad sacrum convenluale
crlebrandum. Alias enim absurdum esset, ut capellani ipsimet
partem dumtaxit, minnsqueprœcipuam divinorum ofticiorum,
quaj unum onus diei etformant, explere deberent. Affabre
igituramplissimus vester Ordo hac in causa ventilala in comi-
tiis habitis die 6 maii 1863 proposito dtibio dl : "An quœ et
ex qua massa relribuenda sit capellaniseleemosynapro appli-
catione missae convcntualis incasu? consultissimum respon-
sum protulit : Affirmative in taxa synodali ex massa congre-
gationis capellanorum etc.
Tandem cape'laiiorum votis obicem parât constans et per-
pétua praxis hujus S. Ordinis. Siquidem plenariam exemp-
tioneni ab applicalione conventualis unquam concessara
fuisse nullibi in Thesauro Resolutionum invenire datum est,
ceu liabetur in una Çivitatis Plebis missaj conventualis 24
aprilis1830.
Incassum obtrudunt capellani redituum tenuitatem. Nam
hac etiam retenta capitulares omnes tenentur per turnum
missam canerejuxta doctrinam Fagnani cap. Ut abbates
num. 82, 83, de œtate et qualit. prœficiend. Imo cum sit onus
beneficio adnexum débet haec missa applicari eliam sine
eleemosyna. Ita Pignatell. tom. i, consult. 321. num. l et
seqq. Ursaya, tom. 2, part. 1, dise. 32, num. 7 et seqq. Fer-
rarisin Bibl. verbo Canonicus, art. 5, num. 76. Benedictus XIV
conslit. cit.
Prœterea redituum tenuitas loties tenues in auras abit,
quoties nummi, pactis usuris, argentariis credunlur. Porro
capellani pecuniam occuparunt, uli ex eorum confessione
patet, « già da due anni a migliorare inqualche modo le
proprie condizioni col fare un qualche deposito in cassa frut-
tifera chenei detti due anni è stato di lire 200. « Quare redituum
tenuitas haud liquet. Eo vel magis, quia ex actis, quae producta
fuerunt anno 1863 constat quemlibet ex capellanis de facto
percipere annuum reditumplusquamCO scutatorum.
Ex adverso sanalionem circa missas non celebratas, quas
virtute resolulionis superius citafas pro benefacloribus capel-
lani applicare debuissent, videturconcedenda. Quandoquidem
absolulio conceditur pro prœleritis omissionibus, si pia onera
absquc culpa non fuere impleta, ncque jam superesl ex quo
impleri possint. Cum igilur ex enarratis scateat absque capel-
lanorum culpa sacrum conventuale non fuisse cclebratum,
ncque jam supersit ex quo litari possit, absolulio pro praete-
ritis omissionibus erit concedenda, uli respondit S ic. Congr.
in Favi'iitina nnssea conventualis 21 seplemb. 1 80 1, in iï/a--
zaricn 18 augusti 1821, et iterum in Mazzarienreductioniset
absolulionis 14 decembris 1822.
Imo et petita reductio concedenda videtur. Etenini justa
intercedente causa missœ conventualis suspensio aut reductio
ad aliquod tempus conceditur, veluti colligendum prostat ex
Messancn. 14 decembris 1822 in qua reductio cohibita fuit ad
deceiinium; c\ Arimin. 18 seplemb. 1731 in qua rcscriplum
fuit : Pro gratta rcductionis ad dics fcstos lanlum attenta et
perdurante tenuitate redituum, et ex Mazzarien. 20 de-
cembris 1862 in qua diclum fuit : Affirmative ad dies fcstos de
prœcejdo lintum ad decennium, si tamdiu, etc. fado verbo
cum iSi'juo. Profecto interjustas causas recensetur prœben-
daruni tenuitas, quœ demptis oneribus, 30 scutata non excé-
dât, uli Sacra Congregatio censuit in Amcrina 18 sept. 1731,
in Taurinen 10 julii 1790, et Camerinen. 14 decembris 1793.
In prœsenti autem themate hœc causa occurrit. Consuje
sane oratores capellanos in suppliai libello : " É inutile j^q,
fare rilevare alla Sanlilà Vostra le meschinissime distribuzi qjjj
che vengono elargite ai capellani e sostiluti che sono Ira''} jo
e 1 6 centesimi per cias cun giorno feriale,in guisa che compn -.^q
l'aumento di lire 50, 40 all'anno, ciascun capellano e sostitu.jQ
va a lucrare annualmenle la tenue somma che dal minimo j^i
massimo per gli ufficiali si estende dalle lire 84 aile 100, all'p
quali per i soli capellani che frequentano con diligenza il cor.''.j
si deve aggiungere una relribuzione a titolo di regalia cht^,
suole essere maggiore o minore a seconda clei maggiori 6'
minori avanzi e che per l'ultimo triennio è stato di lire 40. »
Nec salis : Prœsul enim favore capellanoruni hœc subdit in
informatione : «Èpurtroppo vero che la detta congregazione
si trovi nella impossibilità d'imporre sul proprio patrimonio
l'onere di unaparticolare elemosina per la messa convenluale
pro benefactoribus alla quale furono tenuti con veneralo res-
critto del di 6 maggio 1863. Infalti avendo preso io in esame
lo stato del patrimonio délia congregazione de' capellani mi è
risultato un avenzo di sole lire 54, 41, il quale è oscillante per
ragione délie imposte, e che di présente è divise corne regalia
fra i capellani più diligent!. » Quare missae conventualis re-
ductio ad tempus merito elargienda esse videretur.
Cui conclusioni subscribendum insuper suadet Revmi an-
tislitis volum quod ita se habel : « Non mi rimane che rimet-
tere il mio rimessivo parère, come mi comenda l'eminenza
vostra rma e sarebbe che finchè non vengano diminuite l'ec-
cessive pubbliche gravezze, oppure finchè coll' annuo risparmio
délie suddelle lire 200 la congregazione dei capellani non
abbia constituito un capitale che sia bastanle col frulto a dare
la richiesta elemosina, si tolérasse che la congregazione dei
capellani di questa cattedrale proseguisse a far l'applicazione
délia messa convenluale come è stato praticato fin qui in
questiultimi anni. »
His itaque expositis, videant EE. VV. quonam responso
preces capellanorum ecclesiae cathedralis Volaterraj sint di-
niillenda?.
Quare etc.
S. Congregatio Concilii respondendum censuit : " Praevia
« celebralione unius missae cumcantu universaadstanlecapel-
" lanorumcongregalione, pro gratia sanalionis quoad prœteri-
" tum; quo vero ad futurum, firmo rémanente deposito, de
« quo in literis episcopi, firmaque pariter rémanente celebra-
" tlone missarum conventualium quoad praesentiam, pro gratia
815
DISTRIBUTIONS.
816
- reductionisquoadcommunemapplicationem ad duas missas
- in singulis inensibus, ad deccnaium, si tandiu, etc. Roniœ,
« 26 januarii 1878. -
DISTRIBlflO\S
Résidence des chanoines. L'indigence excuse-t-elle de la résidence?
Calhédrale de Léon en lispagne. Le gouvernement espagnol
avant suspendu le traitement ecclésiastique, quelque sclianoines
se retirent dans leur famille. Doit-on les priver des distributions
et du revenu correspondant i la diirce de l'absence. D<^clsion de
la S. Congrégation du Concile du •2i> janvier 1878.
Les chanoines qui s'absentent de l'office perdent
les distributions quotidiennes et même le revenu de
leur prébende. La fabrique do Téiilise profite de co
revenu ; si elle n'en a pas besoin, les lieux pies ou les
pauvres du pays le reçoivent.
En 187 l,Joseph-.Marie Vidaly Cruz fut nommé cha-
noine de la calhédrale de Léon. Au mois d'uofit 1876,
\l obtint un canonicat dans l'église métropolitaine
Aq- Compostelle. Pendant ces cinq années il résida
f^j-'ement à Léon. Le gouvernement ne payant pas le
traircHient, Vidal, pour ne pas mourir de faim, fut
obl'"^ de se retirer dans son pays natal.
•"Le chapitre de Léon a retenu tous les revenns de la
pj-^ébeude et les distributions pour tout le temps où
yfidal s'est absenté. Celui-ji a porté plainte à la
S i. Congrégation.
*" Msr l'évèque, dans son information, distingue deux
'époques dans l'absence du chanoine Vidal. Qjant à
la première, qui va jusqu'au 15 janvier 1875, oîi le
gouvernement promit de payer le traitement, sans nul
doute Vidal a acquis le revenu de son canonicat, sui-
vant le droit commun et les statuts capitulaires de
Léon. La nécessité juste et raisonnable excuse de la
résidence. Le concile de Trente reconnaît que la iiéces-
sité urgente est une cause légitime. Vidal s'est retiré
dans sa maison paternelle pour avoir les moyens
d'existence, que le gouvernement ne lui donnait pas.
On sait de la façon la plus certaine qu'il se trouva
dans la misère.
En ce qui concerne la seconde époque, du 15 jan-
vier 1875 au 22 aoiit 1876, Vidal perdit la moitié du
revenu, suivant le droit commun. D'après les statuts
capitulaires de Léon, il est privé du revenu tout en-
tier. Le prélat ne pense pas que cette disposition des
statuts soit valide, parce qu'en toute iiypothèse il faut
laisser une pension alimentaire.
Supposé que Vidal perde son revenu en totalité ou
en partie, les chanoines doivent-ils se partager la
somme ? Nul doute que les distributions appartiennent
aux chanoines présents ; mais il en est autrement des
gros revenus. Le concile de Trente appUque ces fruits
à l'église cathédrale. Une décision de la S. Congréga-
tion porte que les fruits dont doivent être privés les
chanoines qui ne résident pas, doivent être alTectés à
l'usage et à la fabrique de l'église, si elle a besoin, ou
bien à un autre lieu pie, au gré de l'ordinaire. Celte
maxime est communément adoptée par les moralistes
et par les canonistes.
Les statuts capitulaires de Léon, qui autorisent les
chanoines à partager le revenu des absents, ont par
conséquent besoin de réforme. Ils renferment d'autres
dispositions singulières que l'on pourra remarquer
dans le folium de la S. Congrégation que nous pu-
blions plus loin.
Di;r.isiON. M. le chanoine Vidal a gagné sa cause sur
tous les points. La S. Congrégation a décidé qu'on de-
vait lui tout donner, gros revenu et distributions quo-
tidiennes. Les dernières pages du joliuin apprécient la
valeur juridique des statuts capitulaires et de la pra-
tique en usage dans la calhédrale de Léon. En fait le
chanoine Vidal n'a pu résider à Léon, parce qu'il n'y
trouvait pas tle moyens d'existence. Le gouvernement,
par ordonnance du 15 janvier 1875, promit, il est
vrai, de l'onmir le traitement convenu dans le concor-
dat de 1851 ; mais il ne commença de remplir ses en-
gagements que neuf mois après.
CoMPOSTELLXNA ET Legionen. Fuuctdlm. Die 26 januarii 1878.
— Joseph Maria Vidal et Crux anno 1871 obtiniierat cano-
nicatiim in cathedrali ecclesia Legionensi, quem retinuit
usque ad mensem augustuni anni 1876, que tempère ad
ecclesiarri Composteilanam Iranslatus est. At toto illo tempore
Legione non resedit; sed, per intervalla in patriam suam
migravit ne famé periret, eo qviod ii qui in Ilispaniarum
regno usque ad annum 1875 dominati sunt, nihil dolis in
concordato adsignataî clero solvere voluerunt, et qnamquam
decreto diei 15 januarii 1875, solutio in futuruni fuerit a
gubernio promissa, tanien hand regulariter fiebat, sed con-
tinuo dift'erebatur, et ditîertur.
Quapropter capitiilum calhedralis Legionensis eum privavit
omnibus fructibus sive prœbendae sive distributionuni pro
tempore que choro non interfuit. Hinc D. Vidal ad hune
S. Ordinem confugit, ut dignelur decernere fructuum resti-
tutionem quos capitulum Legionense sibi vindicavit, et reli-
ques omnes, qui in posterum solvendi sint pro tempore quo
in ea ecclesia canonicalum obtinuit.
Die 15 januarii 1877 rescripsi : a Episcopo Legionensi pro
a informatione et volo, audito capitulo in scriptis, referai de
« bouo jure oratoris. »
Episcopus die 22 aprilis 1877 respondit : « Si de prima
epoca sermo fiât, qua abfuit D. Vidal (quœ complectitur
temporis spatium usque ad diem 15 januarii 1875) nullum
dubium mihi superest, quin ipse lucralus fuerit prœbendae
fructus juxta commune jus, et hujus alrnœ ecclesiaî statuta.
Etenim una ex causis quas enumerat Bonifacius VIII in cap.
Consuetudinem de clericis non résident, in 6 tamquam a resi-
denlia excusantes, est justa et rationabilis corporis nécessitas,
Heec decretalis confirmata fuit a concilio Tridentino sess. 2.!
cap. 12. Idem concilium sess. 23 de rcform. eos a residentia
eximit, qui urgente premuntur nccessilate. Quis vero dixerit
liane rationabilem corporis necessitalem, hanc urgentem
necessitatem in eo non dari, qui egestate laborans, ut viclui
necessaria comparet, ad domum paternam confugit? lis in
adjunclis versabatur D. Vidal, ut mihi compertum est non
solum quia ita publiée fertur, verum etiam quia hoc testifî-
cantuf privatœ inquisitiones de ipsius inopia a me diligenter
adhibitae, juxta quas eo usque pervenit ejus egestas, cum
gubernium tune temporis non persolvebat cleri pensiones, ut
ipsum compelleret ad pecuniam mutuam petendam, quin
aliter posset iter aggredi ad paternam domum.
.. l'rœterea hujus ecclesiae statuta, cap. 17, ubi agitur d«
causis a residentia eximenlibus, inquiunt : hœ causœ impos-
sibililatem physicam vel moralem et Ecclesiaj benignilaten»
817
DISTRIBUTIONS.
818
pro rundanicnto lialicnl. Jiini veio Tuniiie in inorali et etiaiu
physica necessitate versari dicendus rst U. Vidal, qui rcbiis
carebat omnino, qiiibus priinaiiis necessilatibiis occurrcrc
posseC; Si non hac in occasions, qiiaiulo Ecclcsia bcnignaiii
se exliibebit erga II. Vidal?
« Si de secunda cpora sernio fuit, (coniputanda a die
IMjamiaiii 1875 usqiie ii auj^usti 187G) de jiiie toiiiimiiii
amisit D. Vidal diinidiaiu pailtin fi'uctuum pro eo teiiiporc
quo abl'uit; jiixia vero hujus eccUsiie statiita omnos atiiisit
fructus. Conciiiiim enim Ti'idenliiniiii, postquam caiionicis
conccssit très ir.cnscs rcqiiiei, ail absens ultra Icmpiis por-
missiun primo anno priveliir dimidia parte fructuiiiii, et qiii-
dein rata inensiiiin quibus ultra abfuit ; secundo anno onanibns
fructibns, et tertio anno privetnr canonicatu. IJnde inteili:;!
datur, diniidiam taiiluni partein fructuum in hac secunda
epoca amisisse D. Vidal juxta commune jus.
« Statuta vero Inijus ecclesiaî conslituunt capitularem ulti'a
très conciliarcs nienses absentem aniiltere onmes privbcndiu
frucius, nisi habeat canonicam causam a residentia excu-
santeni. Cum autem ha?c causa non extiterit posl pnudictuni
regale decrelum, palet D. Vidal in hac secunda epoca ami-
sisse omnes prajbendaj fructus. Non prœlermiltendum est
quod post jani tolies dictum regale decretum, clerus in hac
diœcesl pensioncm perceperit novem mensium retardatione.
« Sed poleslne subsistere horum stntutorum jus? Non
adducor ut credam, cum nullus beneficiatus privari possit
congrua susicntatione, et quamvis canonicam ob causam
beneficio privetur, semper tamen redditus ipsi assignatur
undc sustentari possit. Dato vero et non concesso, quod
D. Vidal amiserit tam in hac quam i:; priori epoca onines
fructus, quibus capituUim eum privare vult, cui accrescere
debent bi fructus? Non loquor de distributionibus, seu de
tertia parle fructuum, qui juxta Tridentinum accrcscunt prifi-
senlibus, amillunlurque ab absentibus a choro, ago enim de
reliquis duabus panibus, quœ iiomine grossœ veniunt vel
fructuum grossorum, et dico hos fructus ad fabricam ecclesia3
pertinere, ut p;ilet : 1. Ex Tridentino, quod dum pœnas
assignat episcopis non residentibus, statuit ut per sex priores
nienses priventur quarta parte fructuum, et per alios sex
menscs priventur alia quarta parte; qui omnes fructus
debent applicari ecclesiae. Et quaaivis nihil dicat concilium
de fructibus a canonicis amissis, ex analogia taman idem
deduci videtur. 2. Es déclarations S. Congregalionis qute
ait : Fructus quibus privandi sunt canonici non résidentes,
debent applicari in usum et fabricam ecclesiœ, si indiget;
alias alteri pio loco, arbitrio ordinarii. 3. Ex movalistarum
doclrina, qui diim moduni assignant quo beneficiati restituere
debent ob absentiam a loco beneficii, in eo conveniunt quod
restitutio facienda sit fabricaj ecclesiœ. S. Ligorius lib. l
cap. -2, n. 128, ait : Ob omissionem autem residentiîe, resti-
tutio débet onmino erogari in fabricam ecclesiae vel in pau-
peres illius loci, ut sancitur in Trident, sess. 23 c. 1. 4. Ex
ipsa denmm ralione, qua; prœscribit pra^bendarum fructus
cessuros esse in fabricEe commodum, quia stricte loquendo,
prœbendarum frucius ad ecclesiam pertinent, quœ beneficiafo
ipsorum proprietatem vel usunifructum tribuit, et si hic ali-
quam ob causam canonicam eos amiltit, cujus futuri sunt?
Num prœbendatus aliquod jus habet in fructus qui ad alterius
prœbendam pertinent? Credo hujus ecclesiœ rnorem extirpari
debere, juxta quem fructus a prœbendatis aniissi accrescnnt
prœsentibus, et illis forsitan qui distribuliones suas amitlunt,
quin hœc praxis, capitule quidem proficua, innitatur statutis,
in quibus sœpc fit menlio de amissione grossœ, numquam
vero dicitur eam in distributionibus impendi debere... Quam
consuetudinem eo vel fortius abrogandam esse petit a S. Con-
gregatione cum nimis officiât residenticB legi : « nam cum
17" .«KtllE.
praîsentes hoc cmolumentum percipiunt, non curant lie alio-
runi residentia, et cum sic accrescunt fructus prœbcnda?,
fimcnrlum est ne capilnlares curent, nt diu lateat cpiscopum
alicujus canonici absentia. d
Omnibus lite explelis, decretum edidi : Per summaria
;'/•(■(■)(»,, et pra-sentem diem stafui pro causa; discusslone. Quœ
capiiiil..,,, piofert a.l ïua protuenda jura contra cauonicurn
Vidal, peilcgunlur in recitata episcopi litera, ubi habetur :
« Dua; epoca; sunt dislingucndœ, quibus orator residentiae
Icgoui violavit : prima compicctitur temporis spalium usque
ad dicm iri jannarii anni 187o, qua in luceni prodiit régale
decretum spondcns fidelilcr solvere pcnsiones cleri ; altéra
vero compleclitur ab hac die usque ad 22 augusti 187G, qua
I). Vidal possessioneni adiil novi canonicatus adepti in
ecclesia metropolifaiia (lompostellae.
« Jam vero juxta statuta vigentia, quibus hœc regitur
ecclesia, condita post concordatum inter ulramque po(e-
stateni, ecclesiasticam nempe et civilem, quibnsqne se jura-
mento obstrinxit D. Vidal cum primo residere incœpit,
juxlaque consuetudines qua; ab immemorabili in eadem ser-
vantnr, nullum jus habet D. Vidal ad postidandos fructus
priniœ absentiœ epocœ respondentes. Nam pnïdicta statuta
qu;e, capitull judicio, eo propendunt, ut coarctent residenti;e
legem a concilio Tridentino sancitam, conslituunt ut prœ-
bendati, si adquisiluri sunt priebendaj fructus, debent inchoare
residentiam prima die anni naturalis, et quoadusque sic
impleatur, non suos faciunt fructus. Statuunt prœterca uf
sic incœpla residentia, si adquisiluri sunt residentiam ordi-
nariam, et prosecuturi perceptionem fructuum, debcant prœ-
bendati adesse unisaltem horae canonicœ singulis ecclesiasticis
diebus. Cum vero D. Vidal in hac prima epoca abfuerit per
viginti sex menses, usque ad januarium scilicet anni 1873,
quin nec uni canonicœ horœ adfuerit, nec processionibus et
missis raiionis majoris, ut vocant, patet quod ipse egerit
contra statuta hujus ecclesiae.
« Nec magni facit cajjitulum causam paupertatis quam
adducit D. Vidal, qua compulsus discessit in hac prima
epoca. Si enim certura est, ait capitulum, quod tune temporis
difficilia essent adjuncta, in quibus reperiebalur Hispanus
clerus cum gubernium ipsi non persolveret reddituum
annuorum assignationem, non est minus certum quod capi-
tuUim pro sua virili parte conalus fuerit levamen afferre
gravissimo capilularium casui. Petiit namque et obtinuit a
Sac. Conc. Congregalione facnltatem impendendi missarum
celebratione deposilum pecuniae, quod in hac aima ecclesia
servabatur, in cujus dislribulione non minimam partem accepit
D. Vidal. Ciipitulum prœterea snb conditione redinlegrationis
commisit arbitrio capilularium quanidam pccuniœ summam
ad privata deposita attingentem, ad quam eliam D. Vidal
confiigit, ut suis necessitatibus subveniret, qui redintegravit
quidem quanlitatem acceplam. His ralionibus perpensis,
omnem culpam .a se removet capilulum, imo potius jus suum
tnetur cum denegat D. Vidal fructus huic prima; epocœ
absentia3 respondentes.
« Quod vero ad secundam epocam altinet, sic prosequitur
capilulum. Postquam in lucem prodiit praedictum regale
decretum, promiitens fideliter solvere cleri pensiones, non
magis assiduus fuit in residentia D. Vidal. Quamquam enim
choro adfuerit per octo menses, a die scilicet 22 aprilis
anni 1873 usque ad 1 januarii sequentis anni, hac tamen die
discessit utensconciliaribus gratiis, quœ die 4 aprilis ejusdem
anni finierunt, et ex hac die usque ad 22 augusti, qua venit
in possessioneni canonicatus Compostellani, nec uni quidem
canonicae horae adfuit. Quapropler capilulum juxta statuta et
anliquissimam praxim hujus ecclesiae privât D. Joseph Vidal
819
FIANÇAILLES.
820
l
fruclibus prabendœ pro temporf . qi'.o in liac scciinda epoca
abfuit.
c Ad iiltonim precum pâr'em quod sprctai, ad qnerelam
nempe qnam oraior aJiii'.cit pro oo quod inler capilulares
distributi s'nt fructus, quibus ipse piivalus est. sic pro sedicit
capiltilum. Fructus priniam epocam aliingenlps nondiimsuut
dislribuli, quia non lu^runl percei li, nec iidhuc sinU disîri-
buli, quia pertinent ad nienses j«uii et julii 1876, qui sub
cnpitu'.i cuslodia a^seivantiir, donec jus dical S. Congregalio.
Fructus vero spectaules ad januarium, feliruaiiun». martiuni
et april^m anni 1875, et aprilem et maiun^ aniii 1870 divisi
sunt inter pra^sentes, juxla constantem imintmoiiiîeinque
consiif ludin. m hujus ecclesiae, contra quam eisi aliquando
nonniil i redaniavtrint, poslei tamen mquicveiiinl capituli
sente;. ticB bic eadem ronsu tudine innixa^, quae in aliis cliam
Hispai iae eccleti's servatur, et pro qua non désuni aliqua
juris fiindamenta. Et, re quideni vcra,nova forma qnani in
reddilibus cccksiaslit is induxil concordalum , non niiilavit
eorunidem naturam et essendi nioduiu. lïoc supposito, in
memoria habere oportet, quod in bau Legionensi eccle^ia
Oiiinia praeteiularuin bona accrescebant pro mt-nsa cnpitulari,
et inier eos distribuebanlur, qui sacraia residtniia; legeni
adimpkbant, hoc modo : tertia pars in dislribiiliones qnoli-
dianas juxla Tridtnt. concilium, quas iucrantur solum inte-
ressenles; duae vero reliquat" parles lucranlur non tantum ab
interessentibus sed a praeseniibus : et cum aliquis capiîularium
amittit prossam, distiibuilur baec juxta canonicas di^posiliones
inler cotdem piaesentes et interessenles, habita ratior.e pen-
sionis uniuscujufque capitularis, quae praxis post concor-
dalum servatur, consulendo sirictiori residentiae.
a Ad hœc addi debent incommoda quae ex hiijus praxis
innovalione orirentur. Nemo enim capilularmm est, qui sese
huic praxi submiltens, non amiserit fructus prœbendae, sicuti
nnllus est qui non perceperit fructus ab alio propter ahsen-
tiam amissos. Sive 'gitur speclenUir hujus ecclesia; slalula,
sive praxis immemorialis, sive incommoda quae ex innovalione
orirentur, palet nulhim jus habere dominum Vidal ad fructus
quos petit. »
(;onlra vero observandnm venit favore canonici Vidal quod
ipse non sponte sed necessilale coacius fuit residenliam dese-
rere proindeque haud canonicalus fruclibus expoliandus est.
Audiatur sane Rota cor. Molioes dec. 808 num. 8 seqq. ibi :
ft Imo urgente necessilale non residendi nec opus est dicta
l'cenlia pro Incrandis fruclibus et dislribuiionibus quotidianis,
ut firmanl DD. in dicto cap. unie, de clenc. non resid. in 6,
ex ii'is verbis : seu jusla etrationabilis corporis nécessitas, qua?
comprehendunt omne illud juslum impedimentum propter
quod quis nequit adiré ecc'.esiam, et suo muneri saiisfacere
prout antca solitus oral vel fuisset, si impedimentum non
extaret. Nam mens ponlificis in dicio cap. unie, fuit excludere
ab islis dislribuiionibus négligentes vel conlemnentes residtre
non autem impotentes, et impolentia dicitur quando absentia
non est voluntaria sed ab aliquo facto causalur ila ut non stet
per bcneficiatum quoniinus resideat. »
Quod si etiam sponte residenliam deseruisse dicere placeat,
haud lamen fruclibus canonicalus privandus essai, cum nemo
* fruclibus canonicalus privari valeal, nisi servata forma a Tii-
denlino praîsciipta, et in casu nostio déficiente, ceu plures
docent S. hujus Ordinis resoluliones, praesertim Fereniina
resideniia; 20 decrmbris 18?0, Mexicana residentiae 12 ju-
lii 1712, Alairina dislributionum vel fructuum II maii 1872,
Cotronen. parlicipaiionis et perceplionis fructuum 25 au-
gusii 1877 inl^rsumniaria precum relata.
Quin aiiquid relèvent conslilnliones capilulares : 1. quia
canonico Vidal non tantum diflicilis, sed et impossibilis eva-
serat resideniia. Atqui ipsae consliluiiones synodales inter
légitimas causas eximenles a resideniia sub cap. XVII nume-
rant physicam nul nioralcm impossibiliialem. Ergo et ad
earumdem tramilcs peliti fructus oratori esfent roncedendi.
Quod si 2 dici placeat in tliemale consliluiiones in suo pleno
robore manere, scendiim 2. quod quia ipsac auclorilate Apo-
stolica extant deslilulœ, id lestante epi^Cl)po, ideoque haud
valent infringere quae a jure conununi slalula reperiuntiir.
Mulloqiie minus otlicere consueludiiiem, qivx cum Triden-
tiiue legi contraria vidoaiur ve'.uli abusus essel rejicienda.
Bened. XIV Instit. eccl. 60, n. 7.
Posl lia>c perpensis etiam, qiuB in supramemoratis literis
anlislitis perlegunlur ad extirpandam consueluiliuem in pra;-
fala ccclesia vigentem circa dislribulionem fructuum non
residenlium, quie inler capilulares lit, necnon ip.sa imme-
morabili, aliisque a capituio adduclis et sujjra reiatis pro
consueludinis manulenlione, prœ sapienlia qua poilent EE.
VV. in juris canonici perilia, videanl quid in Ihemate sit de-
reriiemium.
Quare, etc.
S. Congregalio rescribendum censuit : Oralori deberi fru-
ctus, et dtstributiones, et iid mentem. Komae, 20januarii 1678.
Statut svDodal conférant à l'ordinaire le pouvoir de dissoudre les
fiançaille.- clandestines. Que penser de la validilé de ce sbtul?
Indeninilé accordt'e il la fille. Appel au méiropolilain. Deux
sentences conformes. Un autre appel à Rome est-il légal?
Décision de la S. Congrégation du Concile du 23 mars 1878.
Nous avons de fréquentes occasions de faire remar-
quer que presque toutes les causes de fiançailles qui
sont déférées à la S. Congrégation du Concile provien-
nent du royaume de Ps'aples. Celle que nous relatons
aujourd'hui a la même origine.
Pantaléon N. du diocèse, d'Ugenlo, près du golfe de
Tarente, ayant fait publier les bans de son mariage
avec une fille de son choix, Gabrielle, de la même ville,
forma opposition devant Tévêché, en alléguant Tempê-
chement des fiançailles et la naissance d'un enfant :
« La recourante déclare que Pantaléon ne peut se déga-
ger de la promesse qu'il a faite et qui a été acceptée;
il est obligé d'épouseï la re ourante, n'existant pas de
différence d'âge, de condition, denaissance, de fortune,
et autre. 11 y est d'autant plus obligé qu'il a déshonoré
lajeune fille en lui promettant le mariage. D'ailleurs,
il faut nécessairement réparer l'honneur et la condi-
tion de la famille commune. Et si par malheur
Pantaléon pouvait se soustraire à ses engagements,
la recourante réclame de ce moment sa juste dotation
et celle de sa fille. >•
Le 16 novembre 187.5, le tribunal cpiscopal
d'I gento rendit un arrêt contraire aux prétentions de
Gabrielle. Le jugement fut rendu de la manière sui-
vante.
« Vu l'ordre intimé à la dite Gabrielle de produire
l'acte des fiançailles entre file-même et Pantaléon,
conformément aux statuts synodaux, de la teneur qui
suit : Quoique le droit naturel ne prescrive aucune
formalité pour la validité des Cançailles, toutefois,
pour les rendre licites, les contractants doivent obser-
ver les lois. C'est p urquoi, dans le but de prévenir les
821
fiancaili.es.
822
graves inconvénients qui dérivent des fiançailles clan-
destines, nous statuons (|u'il n'est permis de contracter
les fiançailles dans notre diocùse que sous ces condi-
tions : 1. On doit les faire devant deux témoins, et un
notaire public, ou bien devant une personne constituée
on dignité, par exem[)lc le curé, un prûlre, le maj^is-
trat. 2. F.a promesse mutuelle doit être écrite, et signée
par les témoins et rol'ficier public, comme il est dit
plus haut. Les contractants qui refusent d'obtempérer
à nos orLJres seront soumis aux peines d'iotordit ab
ingressu ecclesiœ, et d'excommunication/ere?irfcE senlen-
tiœ. Kn outre, si le bien c ;nimun et la paix des familles
nous paraissent l'exiger, noas annulerons, en punition
de fa désobéissance, ces fiançailles contractées illicite-
mcnt. — Considérant que ledit acte ne peut être pré-
senté, attendu qu'il n'existe pas. Considérant qu'on
ne peut prévenir d'innombrables scandales qu'en
faisant observer les statuts synodaux. D'autre part,
vu que l'enquête établit probablement que Pantaléon
est l'auteur Je la grossesse de ladite Gabrielle et de la
naissance de la fdle ; nous décrétons que les fiançailles
entre Pantaléon et Gabrielle n'existent pas, et, supposé
qu'elles aient eu lieu, nous les brisons, en vertu de
notre autorité, pour le bien commun et pour éviter des
scandales, vu qu'on n'a pas rempli les formalités que
le synode diocésain a commandées suh gravi. En outre,
Pantaléon, méritant une punition pour le mauvais
commerce qu-'il a entretenu avec Gabrielle durant
plusieurs années, ce qui est attesté par tous les habi-
tants du pays, nous le condamnons à payer dans les
six mois quatre cents livres au profit de Gabri.Ue. »
.'\ppel ayant été interjeté à la cour archiépiscopale
d'Otranle, le juge, après débat, confirma, le 31 juillet
187G, le jugement de la première instance.
Loin de se décourager, Gabrielle a fait appela la
S. Congrégation du Concile. Les actes complémentaires
ayant été remplis, la cause a été appelée dans la séance
du 23 mars 1878.
Comme Gabrielle a négligé de prendre un avocat et
de se défendre, on a exposé dans le foliuin les raisons
qui militent eu sa faveur.
Les fiançailles sont rangées parmi les contrats qui
sont formés par le consentement extérieur et sensible
des contractants. Le droit commun ne prescrit aucune
autre formalité. (Dt'crétales 21 et 28 Dr Sponsalibus.)
Or Tenquête contient un grand nombre de dépo-
sitions, de preuves et de conjectures qui semblent
prouver le consentement mutuel de Pantaléon et de
Gabrielle.
Un témoin atteste sous serment : « Pantaléon a
fréquenté Gabrielle durant plusieurs années; finale-
ment il l'a rendue mère. Le timoin a été charsé de
négociations pour décider le mariage. » Trois autres
témoins confirment que Pantaléon reconnaissait qu'il
devait en conscience épouser Gabrielle. Tout le pays
atteste qu'il a mainte fois exprimé l'intention de procé-
der au mariage. La séduction et la naissance de l'enfant
sont une autre preuve p^reniptoire. Les signes et les
gestes expriment aussi bien que les paroles le consen-
tement. Or, nul fait plus expressif que la séduction s'il
conste de rhonnêtelé de la femme; car on ne peut
absolument pas présumer qu'une honnête fille succombe
sans l'espérance et la promesse de mariage. Le tri-
bunal de première instance a condamné Panialéon
à quatre cents livres, parce que la paternité de Tenfant
doit lui être attribuée ; n'ayant pas fait appel, il en
GAt légalement convaincu. Le père, les frères, les
sœurs, les oncles, les cousins, en un mot tous les
parents de Pantaléon le pressèrent d'épouser Ga-
farinlle. A l'époque do la naissance de l'enfant, les
deux sœurs de Pantaléon demandèrent qu'on l'appelât
Félicie, du nom d'une sœur déjà morte.
Le statut synodal, qui est le principal fondement
du jugement dont appel, est sans importance. En effet,
les synodes diocésains n'ont pas le pouvoir d ; modi-
fier le droit commun, ni môme pour obvier aux abus.
D'autre part, Pantaléon a pris un avocat. On verra
dans le foliuin le résumé de sa plaidoirie.
Deux sentences ont tranché la question: la cause
est donc finie, et le second appel n''est pas recevable.
Les fiançailles n'ont pas eu lieu suivant les statuts
synoJaux ; les deux jugements les. ont d'ailleurs
dissoutes pour le bien commun et pour prévenir les
scandales conformément aux dits statuts.
Les fiançailles engagent la liberté naturelle de
l'homme et entraînent le mariage indissoluble. Il faut
des preuves péremptoires pour admettre la réalité de
cet engagement. Le moindre doute suffit pour se
prononcer contre l'existence des fiançailles. Or, les
témoins entendus dans l'enquête n'ont pas dit mot
d'une promesse réciproque de mariage entre Pantaléon
et Gabrielle.
ils attestent de simples velléités et non le consente-
ment décidé et formel. Tous ces témoins étant singu-
lares, la preuve légale fait défaut.
Décision. Attendu les jugements de la première
instance et delà seconde, la S. Congrégation du Con-
cile décide qu'il n'y a pas lieu d'intervenir. Elle fait
écrire à Mgr l'évêque d'Ugento que le statut synodal
qui donne à l'Ordinaire le pouvoir de dissoudre les
fiançailles contractées sans les formalités, ce statut,
disons-nous, n'est pas valide. Rome, 23 mars 1878.
Ugentina. Sponsalil'm. Die 23 niarlii 1878. — Giim Pantaléon
Ugciitinse dia'ceseos publica piœhabita denunciatione ad
matrimonium conlraheiidum sese pararet cum quadam puella
sibi benevisa, obslitit Gabricla ejusdem loci impedimentum
sponsalium producens una cum defloratione, et subsecuta
piolis succeptione.
Verumtamen Ugentina ourla ad quam recursiim liabuerat
pr;T3faîa mulier, omnibus perpensis, quas «trinque adducla
fuere, sententiam Gabriel» inimicam proftilit sub die -IG no-
verîibr. 3875, quam hic refene prœstat : « Vise mandate hujus
nostrœ curiœ, praedictas Gabrielœ intimato, ut nobis exhibeat
sponsalium documentum inter se et prasfatum Pantaleonem
initoruni juxta praescriptiones synodales tenoris sequenlis ;
— Praeterea licet sponsalia ut sint valida jure naturae nulla
indigcant solenuiitate, altamen ut licite fiant contrahcntes
prœcepto legis conformari deber^t. Qua de re ad vitanda mala
ex. sponsalibus clandestinis provenienlia, sub gravi praeci-
pimus, non esse licilum in nostra diœcesi sponsalia contrahere
nisi sub bisce conditionibus. 1. Ut fiant coramduobiis teslibus,
et publico notario vel coram aliqua persona in dignitale cons-
tituta, pula, parocho, sacerdote, magistratu, 2. Ut oromissio
823
FIA.NCAILLES.
824
et repromissio scripto tradalur, el sil subscripta a testibus et
ab illo in ciijus privseiilia fiant. ContrahtMilcs qui biiic man-
dalo obteniperare récusant, subjicienlur pœnis inleidicli ab
inTessu ecclesiap, et excommunicalioiiis niajoris ferendae
sentenliiH. Inio si et quatenus ad bonum couiinune vcl ad
familiarum concordiani ulile judicaveiiniiis, luiju<niodi spon-
salia illicite contracta in pœnam inobedienli;p nostia auctori-
tate dissolvemus. lis vero qui sponsalia clandestina jam
contiaxerunl priecipimus sub iisdeni supradiclis pœnis u;
infra duos menses illa rénovent in sciiplis corani loslibus et
alia persona ut supra. Quod si alteruter sponsorum jus
jam acquisitura servare velit contra nolentem ratificare
débet infra prsdictum duoruni luensiuni spatinm illiid decl.i,
rare coram nobis vcl vicario noslro geneiali sive por se, sive
per procuratoreni, secus juri suo renuntiasse ccnsebilur.
— Considérantes quod mox dictum documcnlum e.xhiberi
nuUatenus possit quia minime cxistit. ConsideiaiUes quod
lex synodalis in hac parte baud vuhieranda sit ad vilanda
majora et innumera scandala. Considérantes insuper quod ex
asscrlis et allegatis Pantaleo probabiliter auctor fuerit prœ-
gnationis praefatœ Gabrielce et prolis procreationis jam se-
cutœ .... decernimus sponsalia inter prarfatos Panta-
leonem et Gabrielam minime existere, et si forte extitissent
auctoritate nostra dissolvere ad bonum commune, et ad
vitanda scandala; quatenus absqne solemnitatlbus inita fue-
runl a SNTiodo dioecesana sub gravi praeceplis. Decernimus
insuper Pantaleonem ob suam niaiam consiieludinem cnm
prœfala Gabriela per aliqiiot annos, ut onines de Aquarica
Capitis lenent, relcntam, aliqua poena muktandum esse,
ideoque tenore prœsentiurn eumJem condeninamus ut in
favorem Gabrieiee infra sex menses . . . libellas qnadrin-
gentas solvat. »
.\ppellatione ex bac sententia a Gabriela interjecta ad mc-
tropolitanum judicem llydrunlinum, bic visis de jure videndis
die 31 julii 4876 dictam sentenliam adprobandam, etretinen-
dam, ac confirmandam judicavit.
Animo baud fracta mulier ab utraque sibi adversa sententia
ad S. V. Ordinem appellationem interposait. Q libus acceptis
precibus, atque actis de more completis, in hodierno Em. Pa-
irum conventu causam disculiendam duxi sub dubii formula
in calce hujus libclli exscripta. Verum cum nihil ex parte
mulieris mibi exhibitum fuerit, nonnulla prius in ejus favorem
ex ofiicio animadvertère putavi, ne indefensa remaneat, et
dein summatim referre, quœ in allegatione distribuenda
aflerl Pantaleonis defensor.
Sponsalia quœ natura sua mutuam futuri malrimonii pro-
missioncm unice désirant per textuni in L. 1 de sponsal. et
in can. 3 caus. 30 q. o inter eos contractas indubitanteradnu-
merantur, qui nudo perficiuntur conscnsu L. 4 ff. de spon-
sal. Dummodo itaque contrahentium consensus exterius ac
sensibiliter quomodocuraque manifestetur, nulla alia solem-
nilas nuUaque peculiaris ccnceplio praescribitur cap. 21 et 28
de Sponsal. Atqui si in themate testium depositiones attente
perpendantur, argumenta et conjecturai baud levés prœsto
sunt, ex quibus consensus emcrgere videtnr.
Quamconclusionem maxime adiiiiltendamexistimarem, quia
a"ilur in themate de defloratione una cum prolis susceptione.
iamvero tritissimi juris est consensumin sponsalibusnonso-
lum verbis, sed etiam signis et nutibus ostendi posso. Devoli
Insldut. canon. § 103 de matrim. Niillum autem factum lucu-
ienlins ipsa <lefloratione adduci valet ad evincenda sponsalia,
si de mulieris honeslate constet. Prssumi enim nuUo modo
valet puellam caeteroquin honestam, absqne spe, et fide oblati
connubii tantam pati voluisse honoris jaciuram. Reid. injus
canon, lib. 4, § 5, num. 68, Piota in Rom. Sponsal. 20 janua-
rii 1738 coram Nunez, S. Congreg. in Nerilonen. Sponsal.
26 junii ISti'J, § l'ro. Atqui in themate de bonestate mulieris
ambiiieiidum non est, cum testes ulri!;que inducti eam talem
renunlient. Eigocum constet de nuilierishoncslate,cum cons-
tet de protractis amoribus et acccssibus viri ad donium mulie-
ris, cum constet ex testibus pro cadom tidem facicnlibus, nec
non ex publica voceinillooppidulo volitante prœgnantiaî, auc-
torcm fuisse Pantaleonem baud a sententia curia; appellasse,
ipsum danniante ad solvendas libellas quadringcntas, conclu-
d:ndum videretur, quod ipsa reapse sub spe oblali connubii
decppta l'ait, iJeoque sententia Ilidruntinae curia? esset onmi-
no inliinumda.
Quin aliquid relevet dispositio diœcesanae synodi super qua
senlenlia potius niti videtnr. Nam scilnm et ipsis in jure ca-
nonicotyronibiis est, diœcesanas synodos non posse communi
jurl derogare, quod unice in sunimi legislaloris potestate est,
S. C. in Fcrcnthia capellanire 1 martii 1834, § De Icgis; imo
numquam perniilti episcopis aliquid in suas synodales consti-
tutionesinserere, quod juri communi refragetur, etiamsi illud
necessarium reputetur ad evellendas corruptelas, et rerum
sacrarum tuendam religionem. Bsned. XIV de Syrj.rf/œc.lib. 12,
cap. 5, n. 12; nec facile Sanctam Sedem solcre confirma-
tionem in forma specifica ils statulis concedere, qnœ juri com-
muni contraria dignoscuntur. Bened. XIV loc. cit. num. 14.
Contia scribens pro Pantaleone in allegatione distribuenda
exçeptione rei judicataj a limioc judicii adversariam repel-
lendam contendit. Causa enim sponsallum veluti quœlibet
alia quaistio duabus sentenîiis in diverso jurisdiciionis gradu
definita in rem judicatam transit ac proinde exceptionem ita
parit litis finilœ, ut ad trulinain revocari nequeat nisi petifa
prius, atque obtenta in integrum restitutinne. Eo vel magis
quia sponsalia ad tramitcs ditrcesanai syno'di celebrata non
fuere.
Quidquid autem sit de hac synodi ôijpositione, causse me-
rilum aggrediens orator tritissimi juris esse dicit in materia
sponsalium, quœ indissolubile matrimonii vinculnm secumfe-
runt, quaeque nativam cuique adimunt libertatem, omni ex-
çeptione majores requiri probationes promissionis seriœ
atque dcliberataî utriusque contrahenlis, ita ut, si aliqua su-
persit dubitatio, contra eorumdem existenliam sit judican-
dum. Atqui si paulisper testium depositiones audias qui a
muliere fuerunt inducti neque habetur verbum, neque vola
de promissione el repromissione matrimonii. Ergo pro spon-
salium inexistentia concludendum essetenet,
Neque ex passa fornicatione, quœ in casn ex sola fama
constituitur, oblig,itionem sponsalitiam enasci posse tuetur
orator, cum ipsa aliqiiando supponatnon autem sponsalitium
statuât coatractum; alias muiieres virum quem sibi bsnevisum
vellent blandiliis alliciendo ad fornicationem patrandam ad
matrimonium cogèrent. Quod adeo verum esse prosequilur,
r.', tlieologi et cai.onistœ doceant baud facile pro sponsalium
existe Via concludi posse ubi etiam promissio matrimonii a
viro facta rœ amore œstuante sponsamqne ad copulam solli-
citante ipsain copulam prœcedat teste Coscio De spons. filior.
famil. vot. 7, num. 79. Ea potissimum ratione, ut notât dictas
auctor, ï quia ob rationem seu mentem obtenebratam neque
consensus ncqac voluntas deliberata matrimonium conlra-
hendi ex ils polest desumi » et de faciii mulier intelligere
poteral eam promissionem ficto procedere et ex vi et luxuria;
impetn proficiscentem Ricc. decis. 13, p. 3, et Rest. in pract.
crim. part. 2 Décret. Magnœ Guriaî cap. 1 num. 78. Ex ficta
autem promissione licct fuerit sequuta delloratio obligationem
sponsalitiam baud oiiri tenet cum S. Antonin. part. 3 tit.
1, cap. 19 in princip. Gard. deLugode just.et jure de restit. ob
sluprum disput. 2, sect. 2, n. 19 et 20. Rota in ilajoriccn. cen-
surarum ICjanuirii 1713 § Exulanie cor. Scotto.
Inutile autem foret qna?ritare prœsidium ex praîsumptione,
825
RETRAITE.
820
qua docemur luulierem bene nioratain liaud sui corporis co-
piani facere nisi sub spe oblati conjn;,'!!. EU^niiii debileiii et
milli faciendam esse dicit huju.siiiodi pi;u>siiinplioiiciu tiim
quia in tali casu mulicr admittcrclur ad testificanJum in causa
propria quoil velituru est ex ceiisuni L. Nullus Cod. de Test,
quam quia lalissiimis patcrct aditus fraudibus et cahuuniis,
corruptteque mulieres viruni facile habereiit qnem vellent.
Quod si copiila ac prtcgnantia alias b.ibita liiit tamquaiii
piu'suiiiptio consensus inuliiiisad nialriiiioniiuu, boc lanluiu
evenisse ait in casu quo nitide eonslabal de antecedenti viri
proniissione deqiie niulieris integritale et honestate et bac
deficionle, licet mulier t'uerit deHorala, amilLit non solum jus
ad inatriuioniuiu, sed jus quoque dotationis et leus est absol-
vendus ccu docet Cosci loc. cit. vot. 7 nuui. 84 et seqq. cuni
abis inibi recilalis. Atqiii neque de viri promissione, uti
demonstravit, neque de mulieris honestate in tbemale liquere
ait.
Ubi autem sponsalia probarentur in casu, justis ea de
causis dissolvenda esse tuetur orator. Notum enini est ad
coaclioneni devenienduni non esse cum adsint justa; causa:
sponsalia dissolvendi quia matriinonia coacta infaustos ple-
rumque cxilus habere soient, maxime si juramcnto vallata
non fuerint, quo in casu minoreni causam requiri tenet. J.im
vero praeter inimicilias in themate ortas ex lite inter eosdem
sponsos, qua? prœcipua; sunt concedendœ dissolutionis causa,
liabetur reluctautia viri ducendi Gabriclaai in uxorem, ila ut
décréta coactione ipsam perfacile contemnere posset civile
contubcrnium cuni alia sibi benevisa ineundo, necnon proni-
(as mulieris sese viris subjiciendi, ac publica; murmurationes
de ejusmet honestate prouti testes a viro inducti falenlur.
Jamvero plus deferendum esse urget testibus a viro inductis
probanda; inhonestati mulieris, quam testibus mulieris licet
sint numéro pauciores et singulares, per simplices quoque
praesumptiones mulieris inbonestatem probari, quoties non
agiturad illius punitionem sed solummodo inbonestas âddu-
citur ad defensionem stuprantis, vel ad tollendum impedi-
nientum status liberi per mulierem appositi.
Pro corouide demum adjicit orator haud utriusque curiaî
sentenlias sustinendas esse in ea parte, qua vir damnalur ad
solvendum mulieri 400 libellas. Primo quia nescitur num
aliquid mali passa sit a viro. Et si 2" constaret semet ilii
subjeclsse cum antea constuprata fuisset, prgemium ex propria
libidine liaud nancisci deberet. Neque titulo dotis eas Ga-
brielae tribuendas esse sustinet quia res judicata de ipsa non
loquitur, et quia non constito in themate de mulieris hones-
tate nedum non constat acîio stupri, verurn eliam, licet
mulier t'uerit deflorata, aniittit non solum jus ad matrimonium,
sed jus quoque dotationis, et reus est absolvendus juxta Cosc.
vot. 7 uum. 86.
Hisce pro utraque parte expositis diluendum proponitur
dubium:
An, et quomodo sentenlia curise metropolitanae Hydruntinae
sit confirmanda vel infirmanda in casu.
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit : « Attenta re
« judicata non esse inlerloquendum, et ad mentem. Mens est
« ut scribatur episcopo non sustineri disposilionem syno-
a daleni quoad facullatem ordinario tributam dissolvendi
« sponsalia sine solenmilatibus contracta. Romae, 23 marlii
« 1878. »
Clinnoiiies et chapolaiiià. Quarante ans do service. Office nocturne
dans l'église molmpolilainc de Florence. Usage iinnuiniorial
d'après lequel les chanoines et les chapelains sont dispensés des
matines. Papes qui avaient éti; chanoines de Florence. Chape-
lains faisant le service par l'cnlreniise de substituts. Décision
de 1.1 S. Congrégation du Concile du 23 mars 1878.
Un clianoine de l'églisp métropolitaine de Florence
a lait présenter à la S. Congrégation du Concile la
requête suivante : « Le recourant demande la dispense
perpétuelle de l'obligation de résider et d'assister
au chœur. Il sollicite un induit qui l'autorise à parti-
ciper a tous les fruits, revenus^ provenances, droits,
éni luments, distributions quotidiennes tant ordinaires
qu'extraordinaires, quelle qu'en soit la nature et la
source, et lui appartenant à raison de son canonicat
et de sa prébende, absolument comme s'il assistait
eflectivement au chœur. »
J!gr l'archevêque, consulté pro informatione et voto,
le cha[)itre entendu, a répondu ceci : « La demande
du chanoine Louis Roli a été favorablement accueillie
par le chapitre. Seulement les formules qu'il emploie
au sujet de sa pension de retraite sont trop étendues.
On consent à lui donner les distributions ordinaires
du jour; quant aux distributions extraordinaires et de
présence, il aura seulement celles qu'on donne aux
retraités ; mais il n'aura pas les distributions noc-
turnes, pour lesquelles il n'a pas fait le service com-
pétent, ni les gratifications ou distributions extraor-
dinaires que les statuts et l'usage réservent à ceux
qui sont corporellement et véritablement présents. Je
joins mon avis à celui du chapitre. S'il est vrai que
le chanoine Rôti négligea quelqus temps le service
du chœur il y a quelques années sous prétexta de ma-
ladie, il est vrai aussi qu'il compensa ce défaut en
servant plus de quarante ans. Les chanoines aptes sont
présentement au nombre de quinze; c'est pourquoi je
ne pense pas que le chœur ait à beaucoup souffrir de
ia retraite d'un de ces messieurs. »
De toute antiquité le service du chœur est divisé
en deux : service de nuit et service de jour. Comme
réalise métropolitaine est située dans un quartier peu
habité, aucun chanoine n'est obligé au service de
nuit. Les distiibutions sont divisées en doux parts,
une pour les chanoines de la nuit et la seconde pour le
service de jour. Si le chanoine qui demande la retraite
a été assidu au service de la nuit, il garde toutes les
distributions; sinon, on lui donne seulement celles qui
se rapportent au service du jour. Le chanoine Rôti
n'a fait le service de la nuit que pendant treize ans ;
pendant led autres vingt-sept années, il n'est allé au
chœur que le jour. C'est pour cela que le chapitre lui a
refusé de participer aux distributions nocturnes.
Les quarante ans de service pour la retraite font
10,880 jours, déduction faite des trois mois de va-
cances conciliaires. Du 21 mai 1837 au T'juin 1877,
le chanoine Rôti a fait 11,135 jours de service.
Décision. La S. Congrégation du Concile juge qu'il
y a lieu d'accorder la retraite à M. le chanoine Rijtj_,
827
RETRAITE.
828
aux conditions exprimées par Mar l'arclievêquc.
Une demande an:ilogiie ^a élé examinée le même
jour. Paul Tronci, chapelain de l'épiise méiropolitaine
de Florence, a représenté « qu'il commença le 1 1 juil-
let 1S30 d"a^sis^:^ à rofTice quotidien, sans aucune
interruption. Parvenu à l'âge de soixante-'iouza ans et
cinq mois, et étant un peu souffrant surtout de la
poitrine, il a demandé la retraite. » Le chapitre a con-
senti unanimement à la retraite, vu le service prêté
louablemcnt par Tronci pendant quarante-sept ans.
Le vicaire général écrit : « L'usage immémorial qui
dispense les chanoines et plusieurs des chapelains d'as-
sister à matines, autorise en outre les chapelains à se
faire remplacer par ua substitut que l'ordinaire désigne
de concert avec le chapitre, et qui est toujours pris
parmi les prêtres étrangers au clergé de la métropole.
Ces substituts sont réputés vrais titulaires pour tous
effets; sauf la prébende, ils ont tous les avantages et
tous les privilèges des chapelains, et par conséquent
celui de la retraite, soit que, comme M. l'abbé Tror.ci,
ils soient successivement substituts et chapelains, soit
qu'ils passent les quarante ans dans la condition de
simples substituts. »
Décision. Comme dans le cas précédent, la S. Con-
•rrégalion da Concile accorde la retraite. Rome,
23 mars 1878.
Florentin.*. JesiLATiosis. Die 23 martii 1878. Duos sup-
plices libelles in unum complecliniur quia in eadeui ipsi ver-
santur inaleria.
1. Primas illorum est sacerdotis Ludovic! Roli nietropoli-
tanae FlorentiDee canonici qui espleto quadraginta annorum
chorali servilio suppliciter petit, « che venga prosciolto a vita
dall' obbligo délia residenza, e paiimente demanda l'indulto
délia giubilazione dall' intervenire al cere, e di parlociparc di
tutti e singoli i frut;i,reddiii, provenli, uiritti ed emolumeiiti,
corne pure di tulte le distribiizioni corail, qiiotidiane, erdinarie
eslraordina.ie inqualiinque modo si appellineed inqualunque
cosa consistano e di ogni provenienza che a me si spetlino per
ragionedel mio canonicalo e la prebenda corne se persona!-
mcLie corne une degli iateressenii canouici al coro délia enuii-
ciata chiesa metiopoUlana. »
Requisilo de more archiepiscopo pro informatione et veto,
audito capitulo, etc. reverendissinius praesul hœc retulit :
« L'istanza del canonico Ludovico Rôti per la giubilazione è
favorila dai suHVagi del capitolo, si veramente che le iroppo
larghe lormole délia istanza inlorno agli emelumcnti délia sua
giubilazione si ristringano a significare le distribuzioni ordi-
narie diurne, e quanto aile straerdinaiie e di presenza quelb
sole che si concedono ai giubilati, escluse affato le distribu-
zioni notturne, per le quali non ha faite il compelente servizio,
e quelle mance o distribuzioni slraordinarie le quali o per gli
statuti 0 la consueiudine si lucrano da coloro sollaiito che
sono corporalmente ed effeltualmente presenti. Al veto del
capitolo unisco il mio, perche se è vero che il canonico Reti
per un pô di tempo anni indietro sotte specie di malsania
trascuiô il servizio corale, egli è pur vero che cotesto diO'el-
to le compenîô per servizio prestato con Iode per tempo
piii lungo dei quarant' anni che suole essere richiesto. 1!
numéro dei canonici abili è di présente quindici : ende non
mi pare che a giubiiarne uno il servizio del coro vi abbia a
soffiire nolevelraente. »
Hisce habitis iterum rescript um fuit archiepiscopo : qui
a magis praecise explicet quomodo hinc constet de conlinuo
« et laudabiliiei- explefo servitio 40 annorum, inde vero
« oralor hiunl peiTocerit con)p;tens servilium ad etïectum
c percipifiidi disiribuliones nocturnas. » Ad lia'c libenlissime
reposuil vicarius generalis qued choii servitiiim usque ab
antique dividilur in nocturnum et in diurnuni. Qui noctu
servilium chori pnestant dicunlur mattutinanti, quia co leni-
pore recitatur matulintim, caîteri vero qui dio tantum inser-
viuntdicuntur non maitulinanti. Attenta dillicultate accedendi
ad melropolilanam ecdesiani, quœ sojuncta est a civitatis
tiviiuenli paite incolis, ad prinnmi chori servilium nemo tene-
ttn\ Hac de ratione distributionuni nia>sai ca|)itularis fîtmt
duu^ portiones, quarum unam percipiunt noctu choro inser-
vitMiles, alteram vero ceteri omnes capitulares qui dio tanlum
choro intersunt. Cum unus exinde capitularium jubiiationem
pelât si noctu semper inserviat intégras perciperc soiet disiri-
buliones, sccus aulcm pnrtein illam quas refcrlur ad inser-
vienles die tantum. Canonicus Roli per Ircsdecim tanlum
annos noctu inservivit, in reliquis vero annis usque ad qua-
draginta, tanlum die choro adfuit. Ob banc causam ne prrcfalus
canonicus partie iparel de distribulionibus nocturni.-;, capiluium
liac i i pirte instanlia; noiuit assenliri.
Post ha22 tertio rcquisitus fuit reverendisssimus archiepis-
copiis ut referret a quonam tilulo vcl privilegio ciipiiulares
M iniegrœ olliciaturai cliorali adesse non leneanlur, et an adsil
a exenipluui aliquod jubilatieiiis coucessae in siuiilibus adjunc-
« lis . »
Mandatis hujus S. Ordinis morem gessit arch;c[)iscopus
per suurn vicarlum generalein referens pon ex aliquo litulo
aut privilégie canonices et capellanes eximi ab intégra cliori
adsisicntia : sed ex consueiudine inmiemorabili, quœ est
melier de mundo titulus. Quoad banc consuetudincm usque
ab anno 4682, uti patet ex memoriis in archivio capitulari
adservati.s, tentalnm fuit pênes banc S. Congregationem
quaeslionem admovere, sed res ad exitum perduda liaud fuit,
obsislenle consueiudine eliam tune temporis Immemorabili,
l'uœ conscientiam haud eflenderal phirimornm capituiariiun
pietate ac doctrina insignium, imo assensum retuleral saliem
tacitnm plurium Floreniinorum antisliluni, qui postea ad Pétri
Sedeni evecti fuere, nec umquani rcprobala fuit a Romanis
Pontificibus qui Florentia? commorarunt, ipso non excepte
l>eene X qui ejiisdem melropolilanas extiterat canonicus. De
raelere fere omnes capitulares qui in eadem, qua canonicus
Roli conditione, reperiebantur, fuerunt jubilaiionis rude
(ionati.
Hisce explelis decretum cdidi Per sitnimmaria precum.
11. Alterum libellum protuiit sacerdos Pauius Tienci capel-
lanus in eadem metropolilana exponens Sunimo Pontifici
«corne nel 11 luglio 1830 cominciè senza interruzione ad
" assistere alla nffizialura quetidiana nelia metropolilana
a Fiorentina suddelia, e perciô essendo nella etàdianni 72
'C e mesi 5, e sog?cito a qualche incommode specialmente di
a peito, Eupplica la bontà délia Sanlità Vostra a concedergli
« la giubilazione dai coro. »
Audito de more archiepiscopo pro informatione et veto, ut
audito capitulo, inspcctisque, etc. rcfeiTcl etiam an capeilani
raunus verum beneficiuni chorale constiluat, an demum ex
petita concessione grave detrimentum chori servitio obvonire
queal ; retulit Rmus praesul capitulum plenis suffragiis annuisse
|ietitioni Pauli Tronci attente laudabiii ei conlinuo servilio per
quadraginta septem annos ab ipsopraislilo prius tanquamsubs-
[iiuto,dein vero uti possessore capellaniiK a die o martii 1839
usque in praesentiarum. Capellanorum aulem et sub.-tituionim
numerum in praisens esse Iriginla quinque. Verum cum ex
hisce literis deprehendcrim ex pervelusla consueiudine capel-
lanes non tencri choro intéresse, sed posse per subsiitules in-
servire,binc mandavi « eidem archiepi»co|>o qui referai (|uoiiam
820
RETRAITE.
830
titulo, Vil pvivilc^io l'iiiiellaui inserviit'qncniit pur siibstiliiliim,
an subslilui valeat sacerdo? exiraneus et an adsit aliquod
jubiliilionis rNO!ii|iiiiiii quoail lnijiisnioili (;a[vlliiii()s. » Qiiibiis
satisIVcit Kinus vicaiins gencralis hait; expoiiPiis : « Qiiclla
stessa consufiUidine ininiemorabile che dirpensa i canoiiici e
molli di'i cappllani délia noslia nielropolitana .lall' obligo di
assistere in coio al matluliiio, liccnzia qiiosti tillinii a servire
ove vopliano, prr mezzo (ii sostiluli non per6 eletli da loro,
ma si flair ordiniirio ins-rme col capitolo, e sempre Ira i
sacprdoli pstiami al cleio délia metropuliiaiia. E questi sosli-
tuli son riguardati a tulli gli etielti coioe veri titolari, e salvo
la prebenda, godo:o di tuUi i vantaggi e privilegi dci capellaiii,
e perù anche duUa giiibilazione non solo quando, corne il
capellano i'aolo Tronci, servan' parle in nome di sostiluli, e
parte con tilolo di capellanij nia eziandio se sostitiiti fossero
stali sempre. »
Qiiibus explelis decretum datum fuit : Pcr summaria precum
per modiim uiiius cum simili pelitionc sub 7ium. 2172/"21.
Ilodiernis igitur in comitiis lias duas qiiaeslinnculas propo-
nendas dnxi corani ainiilissinio veslro Scnatu nonnuUis de
more pro nieo niuiicre [)rius animadvcrsis.
Qiiuni jubilationis indulla rationem habere dicantur praemii
et rennineralionis relribiiendœ illi benelîciario qui jiigiler et
laudabiliter alicui ccclesiai per quadragenarium chorale ser-
vitium expleverit, palet prolecto hujnsniodi indultum mereri
liaud debere cum (jui taie non prasstitit scrvilium. Monel enim
l'onedicUis XIV De synod. diœces. 1. 13, cap. 9, n. do, et ex
oonstanii hnjus S. Ordinis praxi docemur quod ut canonicus
serviendi llnem videatdiuturno quadragintaannorumcnrriculo
cum assidiiitatis et diligentiœ laiidj chorum frequentare te-
nealur. Quod profecio in casu r .r-onlci Rôti haud verificaii
videtiir; ipse etenim haud integrum onus chorale persolvit,
cum pcr iresdecim tantum annos servilium noclurnuni prœs-
titerit, et postea pertœsus per diurnas horas chori servilium
expleverit : quandoquidem misit manum suam ad aratrum, et
respexit rétro. Ilac de causa non modo jure meritoque a cano-
nicis eideni Iloti dislributiones noclurnas denegaiitur; verum
eliam et indultum jubilalionis eidem denegandum videretur.
Eo vel magis quia uti testatur Vicarius Generalis, chorale ser-
vilium neglexit; «Essotra il 18G5e il 1870 essendo, ocreden-
dosi malaticcio, prima oltenne con pontificio rescrilto dispensa
di un anno dal coro, poscia se la prese alquanto tempo da se,
finchè venne richiamato al dovere. » Talibus autem in ad-
junclisS. Congregatio semper in-li^llnn denej^avjs, ut pluribns
ex ejusdem resolulionibus pa. t nuper ex Eisuntina jubila-
tionis 13 maii 1876; sunt namque sua praemia laudi.
Veruni ex adver.so perpendendun» quod si orator Rôti per
aliquod temporis spatiuni choro haud interfuit, hanc nihilo-
minus segnitiem posteriori tempore salins reparavit, ita ut
dici queat per quadraginta annoruin lapsum laudabiliter in
choro suum implevisse ministerium. Neque difficultatem
facessit servilium partialiter pr.-eslitum, notalu enini di"na est
immemorabilis consuetudo, qua fruuntur caiionici Flor3ntini
ut unusquisque possit, quod ei magis libuerif, servilium vel
diurnura vel nocturnum, vel parlim nocturnum et partial
diurnum vel utrumque simul prœstare. Dislinctas namque
liabentdisliibuliones pro utroque servilio disjunclim recipien-
das. Quod si LE. V V. dignenlur oratoris preces benigno excipere
favore, videant utrum eliam a residentiœ lege dispensandus
sit.qiiajdefacili relaxarisolel a S. G. quando de jubilatissernio
habeatur, prouti conlinua edocet S. Oïdinis praxis.
Quoad allerum libelluni Pauli ïronci hœc animadverli
queunt : cum enim ipse tamquam subslitutus per novem annos
choro inlerfuerit, aperle patet hoc tenipus neutiquam cumu-
lari posse cum tempore quo tamquam verus capcUanus inser-
vivit. Indulto enim jubilalionis donanlur beneficiati, qui per
semetipsos laudabile et continuum (piadraginta annorum
servilium explevcre. Nequc ecolesiae prtefutaî consuetudo eidem
siiffra;^'ari valet quia utpote Tridentino contiaiia tanupiam
abusiis et corrii|itrl;i liabcnda esset, ex qna millum prajjidium
sibi f onriliare videtur orator Tronci. Legitnr enim in cap. 12
sess. XXIV : « Onines vero divina per se, non per subslitulos
com[)eIlanlur obire olliria. » Gui conciliari di'creto conlbrmia
omniiio sunt Sacrai Gongregilionis judicia quibus contraria
quielibit consuntudo veri abusas nomine coinpellatur, et talis
declaiatur teste Bened. XIV loc. cit. n. il. Ilisce igitur atlen-
tis capellanus Tronf;i a petita gratia arcendus esse videretur.
E contra vero animadverli débet quod capellanus Tronci
ab anno 1830 uti subslitutus et postea die ri marlii 1839 lam-
qnam rapellantis liluhuis usque in praesciitiarum ins^rvivit;
quod ellicit sp'.lium plus quani seplem supra quadraginta
annos, quo toto tempare laudabililer ita se gessit, ut a capitulo
pienis suffrages meruerit commendari ejus peiiiio. INeque
obsliire videtur tcmpussnb>lilutionis; ipsumuarn jue e.ïimme-
morabili consuetudine consuevit compulari in spatio 40 anno-
rum. Taies porro substiluti de consensu ordiuarii et appro-
balione capiluli electi jure meritoque comparai i posse videntur
coadjuloribus dum, excepto praebendœ lucro, iisdem ac
tilul,:res juribus et privilegiis poliuntur. Atqui coadjuloribus
semper profuisse lempiis coadjutori.e ad vade jidjilalionis
oblinendum doctrina est H. S. Ordinis Drixien,11. niartii IU83
iVoortr/en.4Augusli 1691, et in Z)u^(a/ufcifa^. IT.decemb. 1718,
dub. 2. Pari ergo ralione non videtur denegandum jubilalionis
bcneficium taliter substitulis, proindeque oratoris precibus
faveudum.
Gteterum videant EE. PP. ea qua pollent prudenlia et
sapientia an et quomoJo in oratoruni volis sit concedendum.
S. Gongregatio Goncilii rescribendum censnit : Pro gralia
jubilationis juxta volum archiepiscopi, et in rcliquis cum soli-
lis dausulis. Roma;, 23 martii 1878.
Validil(5 des mariages clandestins dans les pays qui ne sont pas
soumis au décret de Trente. Le mariage purement civil est-il
sacrement si les parties contractantes, par ignorance et erreur,
croient que le mariage religieux ne peut avoir lieu sans l'as^is-
lanco ducuri'' et des témoins? Le mariage contracta da'is l'idée
qu'on aura la l'acuité de divorcer cft-il nul? Laps ds temps
requis pour faire valldemeiil un mariage clandestin. Exposé du
fait. Plaidoirie des avocats. Décision de la S. Congrégalion du
Concile du 4 mai 1878.
Deux importantes questions sont engagées dans la
cause matrimoniale dont nous rendons compte et qui
a été jugée par la S. Congrégation du Concile le
A mai 1^78.
1. Les époux qui, dans Tintention d'éluder le con-
cile de Trente, vont en Angleterre pour y f;iire un
mariage clandestin, doivent-il; avoir l'intention de
contracter le mariage chrétien, de façon que, si l'un
est persuadé de remplir une pure formalité civile oui
ne forme nullement l'engagement indissoluble, le ma-
fiace soit nul ?
2. Le séjour d'un mots qui est rigoureusement
exigé pour la validité du mariage doit-il être sans
interruption dans le lieu où, le concile de Trente
n'étant pas promulgué, l'union clandestine est valide?
Voici les faits d'après le folium de la S. Congréga-
831
MArxIAGE EN ANGLETERRE.
832
lion que nous publions intégralement plus loin.
Le comte Ferdinand N. du diocèse de Malines, âgé
de vingt-cinq ans, s'éprit d'une Française nommée
Lucie, qui avait une vingtaine d'années. La môre de
Fe.-dinand, voul int rompre cette relation, qui durait
depuis deux, ans, fit entrer le jeune homme dans une
maison de banque de Londres. A peine arrivé en An-
gleterre, le 21 mai 1S72, Ferdinand appela Lucie, et
travailla activement pour se former aux opérations de
banque et se rendre indépendant. L'enquête ne pré-
cise pas le jour de l'arrivée de Lucie en Angleterre.
Dès que la comtesse ;ful prévenue de l'arrivée de
Lucie à Londres, elle envoya un télégramme à Fer-
dinand, pour le rappeler en Belgique « pour une affaire
urgente de banque » .
Ferdinand partit de Londres, le 29 juin 1872; dès
qu'il arriva en Belgique, sa mère lui notifia qu'il ne
retournerait pas en Angleterre. Lucie avait suivi le
jeune comte ; cette circonstance est importante; si
Lucie eût dem; uré à Londres, elle aurait acquis plus
d'un mois de domicile avant le mariage civil qui eut
lieu les premiers joars d'août, et ce mariage aurait été
valide, tout au moins au for extérieur, comme je dirai
plus loin.
Ferdinand résolut d'épouser Lucie. Afin d'éviter les
sommations respectueuses que 'a loi belge exige, et
1. pour faire plus vile, » il convint avec Lucie d'aller se
mariera Londres. Le 31 juillet 1872, sous prétexte
de chercher ses elTets laissés en Angleterre, il repartit
pour Londres ; Lucie arriva bientôt, et, le 6 août, le
mariage fui célébré devant le Registre)' du gouverne-
ment. La loi anglaise permet ds marier les étrangers
quinze jours après leur arrivée.
Le jour même du mariage, Ferdinand annonça le
fait à sa mère, par l'entremise de son oncle. Les deux
jeunes gens demeurèreni en Angleterre jusqu'à la ûndu
mois d'août. Le jour de leur départ n'est pas indiqué
dans l'enquête. S'il était prouvé qu'ils demeurèrent un
mois entier, ce serait une présomption pour la validité ;
car le droit canon déclare que la promesse de mariage
transit in matrimonium par le seul fait de la cohabita-
tion «//"ec/u maritali. On présume cet affectus maritalis,
parce qu'il est presque impossible de c: nstater l'op-
posé.
Yojant la nécessité d'éloigner Ferdinand, la com-
tesse le fit nommer attaché d'ambassade à Constanli-
nople. Elle exigea que Ferdinand, passant à Bruxelles,
signât, le 15 septembre, une j rt^uralion pour entre-
prendre la cause de nullité du mariage devant le tri-
bunal civil.
A peine arrivé à Constantinople, il adressa à Lucie,
le 4 novembre, une protestation contre tout jugement
que le tribunal civil pourrait émettre ; bientôt, il ap-
pela la jeune fille à Constantinople.
Le 21 novembre, le tribunal d'Anvers déclara le
mariage nul, pour défaut des publications et de con-
sentement de la mère, conformément au code civil,
qui prescrit trois soumissions respectueuses.
Malgré le jugement d'Anvers, Ferdinand, attaché
d'ambassade à Constantinople, vécut maritalement
avec Lucie pi'ndant neuf mois , jusqu'en septem-
bre 187 3. Si le concile de Trente n'obligeait pas les
catholiques résidents à Constantinople et dans le fau-
bourg de Péra, on aurait une forte présomption de
plus pour la validité du mariage; mais il est certain
que le décret de Trente comprend les calholitiues ds
Constantinople. Voir dans les Analccta la liste des pays
qui n'admettent pas la validité du mariage clandestin
(3' série des Analecla, col. 1072).
En septembre 1873, Ferdinand, cédant aux instances
de sa mère, s'enfuit secrètement de Constantinople.
Bientôt Lucie le retrouva à Paris, et demanda une
entrevue pour a traiter de la séparation à l'amiable. «
Depuis cette époque, la cohabitation paraît avoir
cessé. Au mois de février 1874, le coubul bebe de
Constantinople envoya à Ferdinand, à Bruxelles, les
bagages de Lucie. Le comte entretint avec elle un
échange de lettres et la vit quelquefois.
Vers le milieu de 1874, Ferdinand apprit que sa
mère avait demandé à l'ordinaire de Malines une en-
quête canonique sur le mariage. Il exposa à Mgr l'ar-
chevêque la suite des faits qui avaient précédé et
accompagné l'union, et demanda que l'autorité ecclé-
siastique décidât la question.
Deux jurisconsultes, consultés par l'ordinaire, se
prononcèrent pour la nullité du mariage, par défaut de
domicile.
L'enquête canonique entendit juridiquement les
deux jeunes gens et la comtesse-mère.
Au moment où le jugement allait être rendu, Fer-
dinand écrivit à Mgr l'archevêque une lettre dans la-
quelle il exposa les anxiétés de sa conscience au sujet
du mariage purement civil qu'il avait eu l'intention de
contracter ; il exprima la crainte que celte union ne
fût indissoluble devant Dieu.
Persuadé que cette lettre changeait entièrement la
situation, Mgr l'archevêque, le 9 septembre 1874,
prononça par arrêt « qu'il ne constait pas de la nullité
du m riage... et par conséquent que le mariage,
quoique contracté illicitement, devait être réputé va-
lide. »
J'ai dit plus haut que l'enquête ou tout au moins le
folium de la S. Congrégation ne précise pas les termes
du second séjour de Ferdinand en Angleterre, au mois
d'août 1872. On dit simplement qu'il arriva à Londres
le 1" du mois et partit vers la fin. C'est pourtant le
point capital ; car si Ferdinand arriva à Londres le
1" août, et repartit le 31, on a le mois que prescrit la
bulle de Benoît XIV, et le mariage serait valide.
Ce fut seulement eu juillet 1875 que Ferdinand in-
terjeta appt 1 à la S. Congrégation du Concile.
Au mois d'avril I87G, Lucie contracta en Belgique
un autre mariage civil. Ferdinand partit pour le
Brésil, en qualité d'attaché d'ambassade, y fut exa-
miné pour la seconde fois, et, après une retraite,
déplora ses erreurs de jeunesse.
Après information de l'archevêque, l'affaire a été
inscrite au rôle de la S. Congrégation. Ferdinand a
confié sa défense à un habile avocat de Rome. Lucie
n'a pas pris d'avocat, et n'a été défendue que par le
défenseur d'office. Le lolium que nous publions plus
loin résume les plaidoiries de part et d'autre, et les
833
MARIAGE EN ANGLETERRE.
834
allégations pour et contre la validité du mariage au
point de vue du consentement et du domicile.
LE CONSENTEMENT.
Plaidoirie de Ferdinand. D'après la doctrine catho-
lioue, tout mariage entre chrétiens est en même temps
sacrement. Par conséquent les contrats valides sont
des sacrements. Toutelbis, comme l'acte est réglé par
l'intention, le mariage est nul, supposé que le contrac-
tant ait voulu séparer le contrat et le sacrement. San-
cliez dit fort bien : « Si les époux ont vraiment l'in-
tention de séparer^ autant qu'il est en eux, le sacrement
et le contrat et de célébrer un contrat purement na-
turel, il faut dire que le mariage est nul par défaut
d'intention. »
Telle fut l'intention de Ferdinand. Le 18 juillet 1874,
antérieurement au jugement de l'archevêque, il fil la
déposition qui suit : « Je déclare avoir voulu faire
un mariage purement civil, le seul que je crusse
réalisable sous cette forme. Je croyais que ce mariage
ne m'engagerait pas devant Dieu tant que la bénédic-
tion sacerdotale ne viendrait 'pas nous unir dans la
suite ; j'espérais pouvoir l'oblenir. Je croyais que jus-
qu'à cette bénédiction sacerdotale je pourrais briser
facilement l'union par un simple arrêt du tribunal
civil, lequel prononcerait la nullité, ou accorderait le
divorce. » Dans le second interrogatoire Ferdinand
dit : « Le motif qui me décida à contracter cette union
ce fut de contrecarrer la détermination de ma mère de
me séparer de Lucie ; je pensais poser un obstacle
suffisant par le mariage civil selon la loi anglaise,
lequel me laissait la faculté de divorcer. » Le serment
déféré lors de la célébration du maria!;fe causa des in-
quiétudes de conscience que Ferdinand manifesta à
Mgr l'archevêque par la lettre du 1 6 aoiit 1 874. Après
le jugement, qui sembla se baser principalement sur
cette lettre, Ferdinand écrivit : « Je déclare que la
lettre que j'adressai à Mgr l'archevêque au moment oiî
il m'annonça que le mariage allait être déclaré nul, me
fut inspiré par la passion que je sentais pour Lucie. »
Dans une autre lettre à Mgr l'archevêque, il dit :
« J'aurais refusé de contracter un mariage catholique.
Je jure devant Dieu que je n'ai jamais cru prendre un
engagement indissoluble. »
C'est une persuasion commune en Belgique que le
mariase civil est absolument distinct du mariage reli-
gieux devant l'officier civil. « Je n'aurais jamais cru,
si on me l'eût dit à cette époque, qu'un mariage entre
catholiques pouvait être accompli devant un protes'
tant, qui ne croit pas aux sacrements. »
Lucie déclara qu'elle aurait consenti quand bien
même on lui eût dit qu'elle ne pourrait divorcer. En
fait, son consentement n'a pas eu ce caractère. Elle
dépose : « Ferdinand m'exprimait son regret de n'avoir
pu faire le mariage devant l'Eglise, parce que sa mère
aurait admis la validité. » En avril 1876, peu de temps
avant de contracter son second mariage, elle écrit à
Ferdinand : « J'ai écrit à l'archevêque que ma cons-
cience m'obligeait de lui confesser aujourd'hui que je
n'ai jamais eu l'intention de faire le ma:iage religieux
avec vous. »
La faculté de divorcer emporte-t-elle la nullité du
consentement? L'avocat de Ferdinand soutient cette
thèse. L'engagement conjugal étant perpétuel, toute
condition qui en limite la durée est contraire à l'es-
sence du sacrement. Coscius {De separalione Ihori) dit
que, étant prouvé que la condition a été posée sans
être rétractée avant le mariage, le contrat est nul. Or,
Ferdinand dépose : « Je voulais demeurer libre de
renvoyer Lucie en cas d'inconduite. Si la loi anglaise
ne m'eût réservé la faculté de divorcer, j'aurais de-
mandé à réfléchir deux fois avant de m'engager; je
donnai mon consentement d'après cette conviction. «
Plusieurs témoins confirment.
Réplique. Le défenseur d'office. J'ai dit plus haut
que la jeune femme a fait défaut en ce que personne
n'a été chargé de soutenir sa cause. Le défenseur
d'office seul a plaidé la validité de maladie.
En Angleterre comme dans tout autre pays où le
concile de Trente n'a pas été encore publié, tout con-
trat valide est en même temps sacrement. C'est l'au-
torité de Dieu qui forme le lien.
Ferdinand avait depuis longtemps l'intention d'é-
pouser Lucie. Il écrivait à sa mère son chagrin d'aban-
donner une femme que pendant deux ans il avait con-
sidérée comme sienne, pour en prendre de sang-froid
une autre, uniquement parce que l'argent faisait dé-
faut. Il se décida à faire à Londres le mariage civil, le
seul qu'il crût réalisable. Quoiqu'il ignorât que le ma-
riage fait en Angleterre revêtait la nature du sacre-
ment, cette erreur ne pouvait enlever à l'union son
caractère sacramentel. L'erreur de droit n'annule pas
le mariage, tous les canonistes en conviennent, parce
qu'elle n'affecte pas le consentement. Avec cette per-
suasion fausse mais innocente, Ferdinand se maria
avec parfaite délibération. Il écrivit à son oncle : « Je
l'ai épousée devantla loi anglaise. Je vois toutes les con-
séquences de mon acte, j'en ai mesuré toute la gravité,
et j'accepte avec confiance la vie de privations et de
sacrifices qui en sera la suite. Si je pouvais exprimer
un vœu, ce serait de partir avec ma femme (elle l'est
maintenant) pour un pays éloigné, où son passé ne
soit pas connu ; je réponds alors de l'avenir. »
Il est constaté que les formules légales proférées
durant la cérémonie du mariage devant le magistrat
civil expriment le consentement de prœsenti. Ferdinand
donna sérieusement et loyalement ce consentement,
non-seulement de vive voix, mais intérieurement et en
réalité. Les formules expriment naturellement l'enga-
gement pour la vie entière. Les contractants ont cru
se lier à jamais.
En apprenant le jugement du tribunal d'Anvers, il
déclare qu'il ne reconnaît à personne le pouvoir de
briser un serment qu'il a fait. Il écrit à Mgr l'arche-
vêque: a Je voyais et je vois encore dans un mariage
deux parties distinctes : une, toute de formalités, toute
humaine, et qui se présenta sous l'aspect matériel, et
pour les effets, par exemple pour les enfants ; l'autre
partie, beaucoup plus intime, s'identifie avec le ser-
17° SÉBIE.
835
MARIAGE EN ANGLETERRE.
836
ment que l'on fait. J'ai pris Dieu à témoin. Ce témoin
permet-il que je me dégage d'un serment fait en son
nom? »
On objecte que le mariage est nul lorsqne les con-
tractants prétendent séparer le contrat et le sacrement.
Mais cela n'a lieu que lorsqu'ils ont une intention réelle,
autant que cela dépend d'eux, en voulant fermement
que le contrat matrimonial ne soit pas un sacrement.
Or, Ferdinand n'eut pas celte intention ; car il accepta
le lien conjugal pour toute sa vie, et il prit Dieu à
témoin par le sermentt qu'il fit. Il était si éloigné de
l'intention opposée, qu'il désirait vivement obtenir la
bénédiction sacerdotale.
D'après les jurisconsultes, il y a deux intentions :
l'intention légitime de contracter le mariage, comme les
fidèles peuvent et font; puis, l'intention erronée de
faire simplement un contrat ; comme il faut présumer
qu'ils veulent contracter validement, et non vivre dans
le désordre ; cette seconde intention est conditionnelle,
et suppose que le contrat peut se séparer du sacre-
ment; elle ne produit aucun effet, parce que Tins-
titution du sacrement, telle que Jésus-Christ l'a faite,
s'oppose à la séparation. C'est donc la preaiière inten-
tion qui prévaut; du moment qu'elle vise au contrat,
elle atteint virtuellement le sacrement.
Ferdinand prit le parti de se marier en Angleterre,
pour éluder l'opposition de sa mère, « Je savais, dit-il,
que ma présence matérielle en Angleterre suffisait pour
rendre mon mariage valide. » Voilà la première et gé-
nérale intention de contracter mariage. Il croyait fer-
mement qu'il ne pourrait faire en Angleterre qu'un
mariage civil : « J'ignorais qu'un mariage piit être
considéré comme valide sans l'intervention d'un prêtre
catholique. » Dans cette persuasion erronée^ ne pouvant
se marier sacramentellement, il se maria civilement,
parce qu'il crut qu'il n'avait aucun autre moyen d'é-
pouser Lucie. Voilà la seconde intention, erronée,
mais subordonnée à la première, et incapable de la
détiuire. L'empêchement n'existant pas, Ferdinand se
maria véritablement et sacramentellement, car il eut-
l'intention de contracter delà manière que les chrétiens
le peuvent.
Quoique la loi britannique permette le divorce, cette
circonstance n'entraîne pas k nullité du consentement.
La condition n'a été exprimée ni avant ni pendant le
mariage. Ferdinand dépose : « Je ne crois pas lui^avoir
parlé de cela ; mais elle connaissait la loi anglaise, qui
autorise le divorce. » Le juge d'instruction demande à
Lucie : « Ferdinand croyait-il conserver la liberté dont
il s'agit? » Elle répond : « Je ne crois pas ; il ne m'a
jamais exprimé une telle restriction. » La simple con-
naissance de la faculté de divorcer ne suffit pas pour
déduire l'intention de faire de cette faculté la condition
essentielle du mariage. Tout acte humain exige la
connaissance de l'intelligence et la détermination de la
-volonté. Le contrat de maripge n'est pas invalidé par
une condition quelcocque qui s'oppose à la substance
du mariage ; car il faut que l'intention détermine l'acte
de la volonté, de sorte que le contrat dépende essentiel-
lement de la condition préconçue. Si la condition est la
fin expresse du contrat, le consentement fait défaut :
mais si elle accompagne le consentement comme un
simple propos de transgresser l'obligation, le mariage
est valide. L'intention de remplir l'engagement n'est
pas nécessaire.
LE BOMICILE.
Plaidoirie de Ferdinand. Le débat concernant le con-
sentement et le divorce n'aurait pas, à mon avis, fourni
un fondement solide pour faire décider la nuUiié du
mariage, surtout dans le fer extérieur.
L'avocat de Ferdinand a cru rencontrer un terrain
plus favorable en abordant la question de domicile.
Il est hors de doute que Ferdinand fit le second
voyage d'Angleterre dans le seul et unique but de se
marier. 11 n'est pas moins certain que le mariage est
nul si les habitants se transportent au lieu oîilc concile
de Trente n'oblige pas, dans l'unique intention de se
marier sans l'assistance du curé et des témoins, à
moins qu'ils n'y transfèrent vraiment lo domicile. La
réponse du pape Urbain VIII à l'archevêque de Goa
et la constitution de Benoît XIV Paucis ahhinc du
19 mars 1758 s'expriment clairement. Pour contracter
le domicile, il faut transférer réellement l'habitation
et se proposer de demeurer dans le lieu la plus grande
partie de l'année. Ferdinand et Lucie n'ayant jamais
eu cette intention, le mariage est nul. Ferdinand ne
savait pas le temps qu'il demeurerait à Londres, il était
si éloigné de vouloir s'y fixer qu'il écrivait à un ami
de lui procurer une position à Paris. Sa mère l'avait
envoyé à Londres en pénitence, sans abandonnera
carrière diplomatique, à l'égard de laquelle on avait
demandé un congé. Il suit de là que Vanimus manendi
n'a pu avoir lieu.
L'intention d'habiter ne suffit pas pour acquérir le
domicile d'habitation ; car l'habitation réelle doit durer
au moins un mois, sans interruption, antérieurement
au mariage. C'est la règle que donne Benoît XIV, dans
la constitution déjà citée *. Paucis abhinc: a Avant que
le mariage soit contracté, celui qui contracte doit avoir
habité -un mois tout au moins dans le lieu oij il se
marie. » Ces trente jours doivent être continus. Or, il
est prouvé que Ferdinand, de retour à Londres le
1" aoiit, se maria le 6.
Le défenseur du mariage et sa réplique. D'après
Urbain Vllljls mariage est valide lorsque, dans la seule
intention de contracter, on transfère vraiment le domi-
cile dans un lieu où le concile de Trente n'est pas
publié. Quel est le laps exigé pour acquérir le quasi-
domicile? Benoît XIV parle simplement d'un mois.
Ferdinand passa plus d'un mois à Londres avant son
mariage. 'V'^oici ce^' qu'il a déposé : « J'arrivai le
21 mai (1872), je repartis le 29 juin, et j'y retournai le
1" août. J'avais un emploi lucratif et une position
assez sûre. » Lorsqu'il partit de Londres, le 29 juin,
il y était depuis trente-huit jours, huit de plus que
Benoît XIV n'exige pour faire validement un mariage
clandestin. Il n'est pas prouvé que la promesse de ma-
riage n'ait pas existé dès cette époque; dès lors la
cohabitation affeclu maritali fait que la promesse Iran-
sii in mairimonium. Il ne paraît pas que Ferdinand et
837
MARIAGE EN ANGLETERRE.
838
F^ucie aient été interrogeas à cet égard. En droit on
présume la promesse de mariage et la cohaltitation af-
fcctu maritaU, présomption qui ne peut ôlre renversée
que par des preuves pércmptoires et indéniables.
11 n'est pas certain que le départ, effectué le 2i) juin,
après le télégramme de la comtesse, ait légalement in-
terrompu le domicile. Ferdinand pensait que son ap-
prentissage do la finance durerait un ou deux ans.
ilappolé à Bruxelles pour une importante opération
de banque, en partant il avait l'intention de retourner
à Londres sous peu de jours et d'y continuer sa rési-
dence. 11 conserva son appartement et son emploi dans
la maison de banque. Lorsque, arrivé à Bruxelles, il
apprit que sa mère no lui permettait pas do retournera
Londres, il i;e renonça pas à son logement ni à son
emploi, mais au contraire il fut constamment décidé
au retour, parce qu'il voulait se former aux opérations
financières pour se mettre en état de prendre la direc-
tion d'une banque. 11 désirait surtout un emploi lucra-
tif, loin de son pays. 11 conserva donc son domicile en
Angleterre;, quoiqu'il l'eût quitté pendant un mois, ou
bien, n'ayant pas de domicile fixe, il pouvait se marier
partout.
Lucie n'ayant pas de domicile permanent était
vaga, dans toute l'acception de ce mot. Elle avait par-
couru plusieurs villes de France, Douai, Lille, Wies-
baden, puis Bruxelles, oîi elle fut actrice, dit-on. Elle
était libre de continuer ses pérégrinations, ou de
prendre domicile à Londres. Elle ne quitta cette ville
que pour quelques jours ; en y retournant, elle pensait
continuer d'y séjourner. De deux choses l'une : ou cette
femme prit domicile en Angleterre, ou bien on doit la
réputer vaga^ et sans domicile. Dans l'un et l'autre cas,
le mariaEje fut validement contracté.
Il n'est pas certain que le second séjour de Ferdinand
et de Lucie en Angleterre pendant le mois d'août, n'ait
pas été d'un mois entier. Ferdinand arriva le 1" il la
déclaré dans l'enquête. Le départ définitif eut lieu les
derniers jours du mois, dit-on. 11 se peut qu'il ait été
effectué le 31. Dans cette hypothèse, le second séjour
aurait rempli le mois complet que Benoît XIV requiert.
A ce moment, la promesse de mariage est certaine; car
la formalité accomplie le 6 août devant le magistrat
civil eut tout au moins la valeur d'une promesse mu-
tuelle. Pour que cette promesse transierit in malrimo-
niwn, il a suffi qu'il y ait eu, aux derniers moments du
séjour sur le sol britannique, la cohahilalio ciim affpclu
maritali, conformément aux décrétales qui prescrivent
en pareille matière la présomption juris el de jure,
contre laquelle on ne reçoit pas de preuve contraire.
Ainsi fut-il démontré que le mariage clandestin n'exista
pas du 21 au 29 juin, serait-il certain que le séjour
momentané en Belgique pendant le mois de juillet in-
terrompit le domicile acquis à Londres, tout cela serait-
il incontestable, il reste encore la difficulté inhérente
au second séjour, durant le mois d'août.
Décision. Par arrêt du 4 mai 1878, la S. Congréga-
tion du Concile ajugé qu'il constaitde la nullité du ma-
riage. — L'affaire devra reparaître pour le second arrêt.
Mechlinien. Matrimoîîii. Die 4 maii 1878. — Cornes Fer-
dinandus N. Mechllniensis diœcesis, annorum circa 2r; qua-
driliistrem vagam mulicrem Luciam c Gallia oiiundam
dpporiens, bicnnio cum ea maritalem vitam duxit Brusellis.
lU juvenem ab iiripiidica consuetudine distraherct comitissa
ejiis mater, arrepta occasione, qtiod liiociiilum diplomaticum
speciminis studioruni ineundi causa intercepcrat, eumdem
collccare sategit in nummiilaria mensa Lemmè Londini cons-
titula; in qiia porro, cupidus ut erat « d'être indépendant, »
acritcr incubuil, ut artis argentariœ talem adipisceret peri-
tiani, qua sibi et amasi;e necessariam compararet susten-
tationem. Et rêvera maternas curas facile deludens ubi
primum in Angliam die 21 maii 1873 pcrvcnit, mox amasiam
accersivit ibidem. Qnod ut comitissa cognovit, telegraphico
nunlio exinde revocari sluduit « pour une affaire pressante de
banque. » Londino cxcessit Ferdinandus, Lucia conute, die
29 junii; sed ubi donium malris pervenit, cognovit ab oa,
haud amplius in Angliam fore rediturum.
Consilium tune iniit puellam ducere in uxoreni; et ne
cogeretur juxta regni legem « faire des soumissions respec-
tueuses » (trinos nempe subjectionis actus loco consensus
exhibendos), et « pour faire plus vite, » nuptias Londini, ubi
jamdudumremeare cogitaverat,celebrare convenit cuiu Lucia.
Ineunte itaque subsequenti augusti mense, sub praetexlu redu-
cendi supellectilem in Anglia relictam, iferum profectus est
Londinum; ibidemque mox perveniente Lucia, die C ejusdem
ruensis malrimonium coram civili magistratu, qui audit Regis-
Irer, celebratum fuit.
Notitiam conjugii per avunculum Carolum, litera eidem
ipsa die nuptiarum conscripta, ad matrom pervenire sategit
Ferdinandus, duni interea ad finem prajdicti mensis augusti
Londini commoratus fuit. Tune iongius eumdem transfretare
curavit comitissa, destinatione ipsi obtenfa ad regiam lega-
tionem Constanlinopoli residentem. Profectus ab Anglia,
atque Brusellas pertransiens, imperanfe matre, a qua ob pro-
priam sustentationem omnino dependebat, mandatum die
14 septembris subsignavit pro civili judicio nullitatis matrl-
monii. Ubi tamen Conslantinopolim pervenit, primum pro-
testationem die 4 novembris contra judicium nullitatis
matrimonii ad Luciam Brusellis commorantem transmisit,
deinceps ad novum domicilium eamdem revocavit.
Die 21 prœdicli mensis novembris civile tribunal Antverpise
sedens matrimonium invalidavit ex duplici capite, defectus
publicationum, et defectus consensus niatris, noo interposifo
trino submissionis aclu. Nihilominus Luciam uxorio modo
retinuit Constanlinopoli Ferdinandus usque ad mensem sep-
tembris 1873, in quo, urgentibus maternis sollicitationibus,
uxore ibidem relicta clam Luletiam Parisiorum migravit. Ibi
eumdem sequuta mulier invitavit ipsum ad colloquiuni « dans
l'intention de procurer cette séparation avec franchise ». Sed
ex eo jam tempore haud amplius cum illa cohabitasse ap-
paret; hoc uno constante, quod initio mensis februarii subse-
qucntis anni 1871 supellectilis Luciœ a Belgico consule Cons-
tantinopoli Brusellas remissa est ad Ferdinandum , atque
epistolare commercium cum eadem cornes conservavit, et
aliquando etiam invisit.
Wedio intérim cursu ejusdem anni 1874 , Ferdinandus
cognita matris prece (eminentissimo prajsuli Mcchlinicnsi pro
instruenda matrimonii diîquisitione porrecta) vicissim archie-
piscopo exposuerat seriem factorum malrimonium suum
praicedentium et concomitantium, postulans ut qufestio pro-
posita definiretur ecclesiastica auctorilate. » Duplicem con-
sultoremrequisivit archiepiscopus, R. P. Cœlestinum Capula-
torum prcvincialem et R. P. Piat; qui pro nuUitate matrimonii
responderunt ob defectum doniicilii. Examini subjecit tum con-
juges,tum virimatrem. Dum sententiam eratprolaturus literam
a Ferdinando accepit, in qua agitatœ conscientiae exponebanlur
839
MARIAGE EN ANGLETERRE.
840
dubia ex eo exovta, quod licet ipse nialrlmonium civile con-
trahere intendissel, es juranienli tamen religione iiilerposita,
valde perlimescebat, ne corani Deo dissolvi possetconiuibium.
Hac epblola accepta, esislimans anlistes ex ea fuisse « que la
situation était eniièrement changée, » sententiam piotulit
die 9 sept. 1871, in qua declaravil . non constaie de invali-
ditale matrimonii... adeoque idem matriinoniiini quamvis
illicite conlractum babendiim esse ut validum. »
Konnisi quani niense julio sequentis anni 1875 ad hune
S. Ordinem reclamavit Ferdinandus a seutentia archiepiscopi.
Dum autem ad ejusdem petitionem, tum Lucia, tuni eliam
mater, necnon soror et levir Ferdinandi super novis arliculis
ab ipso propositis examinabanlur, aliud niatiimonium civile
de mense aprili 1876 Lucia contraxit cum quodam Alojsio
in Belgio. Ferdinandus autem ex nova gnbernii destinatione
ad regiam legationem in Brasiliensi imperio sedentem pro-
fectus est, ubi novum subiit examen, atque, spiiilualibus
peraclis exercitiis, juvéniles errores dcploravit. Accepta exinde
ab Emo archiepiscopo informatione, quœstionem EE. YV.
submitiere decrevi, quae idcirco hodie mane disceplanda pro-
ponitur; et nunc pro meo officio deductiones a Ferdinandi
palrono et a matrimonii vindice typis traditas per sumnia
capita recensendas fore duco.
Ex dupUci vitio nullitatem matrimonii arguil defensor
comitis, ex vilio consensus et ex vitio fornicB^ seu ex defectu
domicilii. Quoad primum animadverlit , quod utcunique
in An^lia matrimonium, quod aiunt civile, naturam sacra-
menti induit ex doctrina a sanclissimo pont. Pic IX in allo-
culione 27 sept. 18û2tradila - intertidtles matrimoniuni dari
non posse quin uno eodemque tempore sit sacramenlum n,
ila ul propter consensus et sacramenti continentiam civilia
connubia eo ipso quod sunt legitimi contraclus, suul etiam
sacramenta, nihilominus, ex quo actus agentis ultra illius
intentionem non operatur, si intenlio conlrabentis ea fuerit
ut conlractum a sacramento sejungeret, matrimonium nul'.um
est ad tradita per Sanchez de matrim. 1. 2, disp. 10, n. 6 : » Si
ea voluntas sit vera intentio separandi quantum in ipsis est,
ralionem sacramenti a matrimonio, et celebrandi merum
conlractum naturalem, dicendum est non esse sacramenlum
defectu intentionis. "
Hai.c fuisse Ferdinandi intentionem deducit ex deposi-
tionibus lum anle tum post sententiam archiepiscopi a Fer-
dinando emissis. Ante sententiam enim die 18 junii 1874 hune
actum elicuil : a Je déclare avoir eu au moment de mon
mariage linlenlion expresse de ne faire qu'un mariage pure-
ment civil, le seul que je croyais réalisable en cette manière;
mariage qui ne liait pas devant Dieu tant que la bénédiction
du prêtre ne viendrait pas nous unir dans la suite, et j'espérais
pouvoir l'obtenir un jour. Je croyais enfic que jusqu'à cette
bénédiction il me serait facile de briser cette union par un
simple jugement civil, qui prononcerait soit la nullité, soit le
divorce. » In secundo examine postbac inilo : « Le motif qui
me détermina à contracter celte union fut de mettre un obs-
tacle à la volonté qu'avait ma mère de me séparer de Lucie ;
je croyais trouver suflBsamment cet obstacle dans un mariage
purement civil suivant la loi anglaise, lequel me permettait
de divorcer en certains cas. »
Quum autem exislimasset, ideo archiepiscopum validilalis
sententiam protuli:se, quia deprehenderat ex epistola 16 au-
gusti 1874 ipsum esse stimulis conscientiai exagitatum ob
juramentum in nuptiarum celebralione prœstitum, hanc aliam
declarationem elicuit : " Je déclare que la lettre que j'ai écrite
à l'archevêque de Malines au moment où il m'annonça que le
mariage allait être déclaré nul, fut dictée par la passion que
je sentais pour Lucie. » Alia deinceps epistola ad Emum
praesulem transniissa ita obtestatur : « J'aurais refusé de
contracter un mariage catholique si on me l'eftl otVert... Je
jure, dovaut Dieu qui m entend, que je n'ai jamais cru con-
tracter un engagement indissoluble. »
Iliice addit defensor hanc esse opinionem in Belgio com-
munem, aliud esse civile matrimonium, aliud ecclosiasticum ;
et quomaJmodum civile in ecclesiaslico per Scecularem Icgem
non continelur, ita ecclesiaslicum in civili per Ecclesiœ legcm
non con'ineri. Hanc autem scquutus opinionem, matrimonium
civile Londini contraxit Ferdinandus, quin umquam cogi-
tasset, catholicos ibi etiam religiose contraliere dum coram
ofliciali civih nubunl. a Je n'aurais pas cru, si on me l'eût dit
alors, qu'un mariage entre de\ix calholi(iues peut être con-
tracté devant un protestant qui ne croit pas aux sacrements.
11 y a donc ignorance et volonté contraire. » Ita in declara-
tione diei 12 februarii 1875. Id porro corroborât testimonio
malris Ferdinandi, quœ deponit : « Nous avons à Londres dans
une petite paroisse M. Riemans, qui est né à Edeghem, et
auquel mon ûls aurait pu facilement s'adresser s'il avait cru
cor.tracter le nioinire engagement religieux. »
Dcclaralionibuô Ferdinandi adjungit etiam depositiones
Lucise; quœ a judice ecclesiaslico rogata : « Si alors on vous
eût dit expressément que vous n'auriez jamais le pouvoir do
divorcer, croyez-vous que vous auriez consenti? « ita res-
pondit : '• J'aurais également donné mon consentement. »
Atque ex hoc deducit, quod dedisset ulique consensum,
sed in facto non dédit; nam si dederit, hypothesim inter-
rogationis omnino respuissel polius respondens : « Conditio,
quœ fingitur, perpetuitalis, non lîctio, sed veritas fuit,
alque hac lege nupsiD.Idipsum obfirmat dum ita prosequitur :
c( Il m'exprimait le regret de n'avoir pu faire le mariage devant
l'Eglise, parce qu'alors sa mère aurait admis la validité de ce
mariage. - Hisce omnibus adjungit apertam declarationem ab
eadem muliere lum Ferdinando tum archiepiscopo traditam
mense aprilis 1876 : " J'ai écrit à l'archevêque que mon devoir
m'oblige de lui avouer aujourd'hui que je n'ai jamais eu l'in-
tention de contracter un mariage religieux avec vous. »
Aliam causam nullitatis ex vitio consensus haurit defensor
Ferdinandi a conditione dissolvendi aliquando matrimonium,
sub qua ille contraxit. Constat quideni in jure quod in con-
trahendo matrimonium conditio restringens perpetuum vilse
consortium ad certum vel incertum tempus est conlra subs-
tanliam sacramenti, alque illud deslruit; ita post le.xtum in
cap. 7 de condition, app.tradunt Schmalzgrueber 1. 4, par. 2,
t. 5, n. 6; Reiff. 1. 4, t. 5, g 2, n. 48; Gury, Compend. theol.
mor. cum annot. Ballerini t. 2 de tract, malrim. n. 752.
ft Quaerituroan sit validum matrimonium initum sub condilione
turpi. Resp. Négative, si conditio hœc repugnet subslantia;
matrimonii, triplici nempe ejusdem bono, 1. bono sacra-
menti, 2. bono fidei, 3. bono prolis; quod fieret si sponsi
conlrahendo matrimonium generationem prolis, fidelitatem in
cor.jugio, aut perpetuilatem in matrimonio excludant. " Hanc
autem intentionem, omissis scriplorum sentenliis quoad
necessitatem eamdem exprimendi in aclu celebrationis, affir-
mât, tune debere exprimi, si nulla praesumptio probationi
conditionis faveat; si econtra hajc opituletur praesumptio,
tune conditio in actu poni non débet. Coscius, De séparât, lor.
1, d, c. 3, n. 14 : « Hoc unum addere juvat, quod in cap. 16
cum auctoritate Rotae etc. probatur, quod etsi haec conditio in
actu conjugii nou manifestatur, probare sufEcit quod con-
jugium praecesserit, nec ante illud fuerit retractata. At eaden»'
Rota inler decis. impressas post Ursayam, etc. aliter sensisse
videtur; nam ibi firmat, quod si contrahentes ante matri-
monium manifestaverint, se velle conlrahere sub hac vel ilia
conditione, neque deinde coram parocho et teslibus in actu
contrahendi matrimonium eamdem conditionem expresserint,
matrimonium pro pure haberi débet. In hac decisionura varie-
841
MARIAGE EN ANGLETERIiE.
842
taie censeo, quod hœc posterior opiiiio procédât quando
concuiTunl ciixiinistanliœ verain absolutani perfectamque
conditionem excliuleiitcs; et limilationem recipiat in casu,
(pio conditio talis ul, est atlentis ciicuiiistanliis et conclu-
denlibus probalionibus, de illa matiimonium prœccdente
dubitari non polest; quibus concnrrenlibus, non conveniat
aut lionestati viri, aul pudcii nudieris, aul loci sanclitali^
coram qiioque nunieroso populo, qui non semel celebiationi
niatiimonii interesse solcl, pricdictam publiée in eodem aclu
paudere conditionem , sed tune cam pitecessisse piobare
su&iciat. D
Ad lactiini exinde deveniens hanc intentioneni dissolvendi
aliquando conjuglum ostendit in Ferdinando ex ejusdcni
confessione judici elicita : - Je voulais demeurer libre de la
laisser en cas de mauvaise conduite. Si la loi anglaise ne m'eût
laissé la faculté de divorcer, j'aurais demandé à rédéchir deux
fois avant de m'engager, et je donnai mon consentement dans
ce sens. ■• In secundo autem examine rogatus a judice : « En
donnant voire consentement au momeut de la cérémonie du
mariage, vous èles-vous réservé intérieurement mais [lositi-
vement la liberté de rompre le mariage en cas de mauvaise
conduite de la part de votre femme ? » Ferdinand répond :
'• Oui, c'est le sens; je me considérais comme devant être libre
si elle venait à se mal conduire à mon égard. "
Judiciales depositiones obfirmat Ferdinandus extrajudi-
cialibus declarationibus; ita in epistola diei 16 februarii 1873
ad arcbiepiscopum : « Je regardais cette condition connue
essentielle à cause di;s antécédents de la personne que j'é-
pousais. J'aurais donc refusé de contracter uu mariage catho-
lique si on me l'eût présenté. " IJipsum oblestalnr in examine
diei 16 martii 1877 : « J'ai annoncé expressément cette
intention à Lucie, je la lui ai même écrite, mais je n'ai pu
l'exprimer dans le serment que j"ai du faire à Londres. Si
j'avais cru ne pouvais divorcer lorsque je voudrais, j'y aurais
pensé deux fois avant de faire ce mariage. J'aimais cette
femme mais je ne l'estimais pas, je voulais continuer de vivre
avec elle, mais scultMiient à condition de pouvoir divorcer si
dans la suite elle me devenait infidèle. »
Depositionibus Ferdinandi adjungitur demum testimonium
matris ipsius, obtestantis « que sans la liberté de divorcer il
n'aurait jamais épousé une semblable femme. » Superaddilur
eliam aliud testimonium leviri Ferdinandi, qui percunclatus a
judice : « Vous a-t-il jamais dit, ou avez-vons su d'autres
personnes qu'un des motifs qui le déterminèrent à se marier
civilement en Angleterre c'est que le divorce existe et non la
simple séparation et que sans la liberté de divorcer il n'au-
rait jamais voulu se lier à Lucie? 11 répondit : « Il me l'a dit
lui-môme. »
Ita conditione dissolvendi aliquando matrimonium, eaque
sacramentum adversante, ex parte Ferdinandi demonstrata,
non magis juvare consensum pure pra:stitum a muliere, con-
tendit orator auctoritate Coscii innixus, qui tradit de separ.
tor.l. l,c. 16, n. 272 : « Hanc conditionem (non cohabitandi)
matrimonii nullitatem inducere docet et D. Thomas etc. Atque
adeo hoc eliam procedit in casu, quo alterex contrahentibus
nesciat, alterum sub prœdicta conditione matrimonium con-
trahere; cum enim intentio sub ea conditione conlrahentis
sit intentio non contrahendi matrimonium verum, sed fictum,
nullum proinde reddit ejusdem matrimonii valorem, altero
quoque contrahente ignorante, verumque consensum absolute
exhibente. - Accedit eliam Sanchez de matr. lib. 5, disp. 13
quiqualuoï auctorum exponit sententias^ prima est, quœ dicit
non irritari matrimonium, nisi ab utroque contrahente con-
ditio apponatur; secunda docet, per ejusmodi conditionem
resultare sponsalia, non matrimonium; tertia negat utrumqne;
quarta admittit matrimonium si subsequatur copula. Ex hisce
autem sententiis, primam et quartam tradit esse valde proba-
biles; tertiam vero caHeris probabiliorem.
Aliud caput post hœc defensionis ag^jrediens quod in vitlo
forma', seu defectu domicilii consislit, praimillit in facto
Ferdinandi orator, indubium esse quod hic juvenis in Angliam
sese contuierit ad unum scO|)um contrahendi matrimonium,
eonsutiliente in hoc utrinsquc partis judiciaii confesbione;
l'erduiandus ait : « Lorsque je repartis pour Londres, j'y allai
uniquement pour contracter mariage, b Ac rursus in ultimo
examine : a Je retournai dans l'inlenlion de me marier à
Londres. t> Mnliei- etiam : « Deux ou trois jours après il vint
me dire qu'il avait l'inlention de m'épouser; que pour cela il
devait retourner à Londres afm de faire toutes les démarches
nécessaires. Je devais le rejoindre lorsque tout serait prôl pour
le mariage. » — In jure autem recolit responsum quod
Urbanus VIII arcluepiscopo Goano dédit luiic tertio qua;sito :
« Quid si incola^ tam masculi quam feminai transférant ha-
« bitationem (in locum nbi Gonc. Tiid. non fuit promulgatum)
« illo solo animo, ut absque parocho et testii)us contraliant, »
et pra'Iaudatus pontifex respondit : Nisi domicilium vere
Iransfcraiur, malrimonium non esse validum; quod porro
responsum nova quoque sanctione communivit Benediclus XIV
in sua constitutione qua; incipit Paucis ab hinc 19 martii 1758
juxta nmltiplices decisiones hujus S. Oïdinis. Quujslio igitur
in hoc une consistil, num domicilium Londini habuerint
conlrahentes.
Hoc autem contrahi contendit facto habitationis cum animo
permanendi per majorem anni partem, ceu tradunl Engel,
De cland. desp. n. 12; Barbosa, Aniiot. ad conc. Trid. sess. 24
de réf. c. l,n. 6, Antoine, Theol. moral, de matrim. § 4ô2not.;
et quoniani hune animum nec Ferdinandus nec Lucia habuit;
hinc invalidum fuit eorumdem connubium. De Ferdinando
ait, ipsum in Angliam se transtulisse prima vice ab imperio
matris adactum : " Ce fut la volonté de ma mère pour me
séparer de Lucie... Je suis parti, contraint par ma mère. »
Mater ipsius deponit : « Je l'envoyai là en pénitence, pour le
détacher de Lucie et l'obliger de gagner sa vie. » Ac deinde :
B C'est moi qui l'ai envoyé à Londres : cjmme il ne pouvait
vivre sans argent, il lui était absolument impossible de se passer
de moi. » Ipsius autem soror : « 11 dépendait de ma mère,
parce qu'il n'avait pas d'autres ressources. » Levir autem judici
percontanli : « Est-il vrai qu'il avait conlinuellemenl besoin des
secours de sa mère pour vivre? » respondit: « Oui. »Quum itaque
coacte babitaverit Londini, haud aliter judicandus venit, quam
qui vinculis ad custodiam detinentur, de quibus aiunt doctores
non valere matrimonium in carcere contractum. Monacelli
Form, leg. suppl. vol. 1, t. 8, n. 36. Ursaya, Disc. eccl. t. 2,
p. 1, dise. 10, n. 36. Ferraris, bibl. voc. imped. matr. art. 2,
n. 90. Giraldi, Expos, jur. pont. t. 2, sect. 115, n. 7, Cosci
De scpar. lor. l. 1, c. 14, n, 42 : a Matrimonium contractum
coram parocho ab eo qui ibi detinebatur accidentaliter ad cor-
reclionem seu ad custodiam, est nullum; secus autem si
carceratus fuerit ad carcerem in pœnam per aliquod tempus
determinatum. y
Accedit quod Ferdinandus ne quidem cognoscebat quo
temporis spatio fuisset Londini moraturus. » Je ne savais pas
combien de temps je resterais à Londres. » Lucia autem judici
roganli : a Avait-il décidé le temps qu'il demeurerait à
Londres? » respondit : « Ce n'était pas décidé, a Imo etiam
adeo alienus omnino erat a mora in ea civitate protrahenda, ut
jam studeret alibi aliam occupationem nancisci, quemad-
modum amicus quidam Paiisiis commorans respondens lilterœ
a Ferdinando eidem conscriplae significavit ante matrimonium :
« Je m'occupe de vous trouver une position à Paris; mais la
chose est extrêmement ditficile en ce moment. Cependant je
dois être administrateur de deux affaires qui sont en formation,
843
MARIAGE EN ANGLETERRE.
8i4
je ferai le possible jxiur vous y procurer une posilion. » Hoc
autem derivabat ex hoc quod Ferdinandus abhorrebat a vita
Londiiii producenda : • Je délestais Londres. J'aurais préféré
habiter tout autre pays. » Mater vero ipsius : oJe sais que mon
fils n'aimait pas du tout le séjour de Londres. »
Minus vero ab ejus volunlate dependebat habitalionem
Londini prolelare, quia utpote addictus legationi Belgicae,
exercitiuiu interceperat in vim temporaneae licentias, speciiniuis
studioruni dandi causa obtenlae; quemadmoduni obtestatur
minisler bolgicus ab externis ratioiiibus : « Le 15 mai 1872
il obtint un congé pour se préparer à l'examen diplomatique et
à l'examen de droit. » Numquam at vero ipse abdicavit diplo-
maiicum t;rocinit:m; quapropler voluntatem permanentis
domicilii contrahondi haud habere potuit, quippe quod de die
ad diem revocari potuisset in officio, quemadmodum reapse
revocalus fait mense septenib. 187-2, ut Constanlinopolim se
couferret. Ex quo porro liqiiet, quod quum revocatus in pa-
triam Londinum reliquisset, et st.itim consilium iniissct ibidem
revertendi ad ununi fiiiem contrahendi matrimoniura, haud-
quaquam habere potuit intcotioneni constitucndi domicilium
in ea civltate, quaudo nec mater hoc copsentiebat, et ipse odio
habebat eamdem civitatem.
Quod autem quis animum non habuerit constituendi habita-
tionera in aiiquo loco, ex eo vel maxime demonstratur, qnando
primum domicilium non cogitaverit relinquere, ceu tradit
Barbosa, vot. decis. 1. 2vot. 10 ait. 1 num. 8, Ursaja i)«c.
eccl. 1. 2, p. 1 dise. 10 num. 11. Uota Rom. in Aeapolitam
inatrimonii 22 junii 1705 g 6 corani Priolo : « Ut enim quis
dicatur parochianiis alicujus ecclesiîe non suflicit simplex et
corporalis habitatio, et ut in jure dicitur, asinina , sed requi-
ritur animas deserendi primum domicilium, et permanendi in
secundo, cum quo statim de jure acquiritur et sine quo
neque pcr mille annos acquiritur, ut prêter allegatos in d.
mea decis. firmat Cephal. apud Menoch. etc. » Imo etiam
tune maxime ostendltur defuisse animum novum acquirendi
domicilium, quando in eo loco haud quis permansit post
matrimonium per congruum temporis spatium, quia si subsc-
cuta sit repentina discessio, contrariam adfuisse voluntatem
manifeste demonstratur; id quod non obscure tradit
Bened. XIY in Nolif. 13, tom 2, num. 8 : « Il faut toutefois
remarquer que dans les cas susdits les 'contractants avaient
acquis un nouveau quasi-domicile dans le lieu où ils se
marièrent, car ils y avaient demeuré quelque temps et ne
l'avaient pas quitté pour retourner dans leur pays.» Utrumque
autem in casu defuisse clare liquet ex eo quia aute contractum
matrimonium domicilium originis numquam Ferdinandus
abdicavit; post contractum matrimonium, vix octoaut decem
dies permanserunt contrahentes in Anglia : « Je crois (ita
mnlier) que nous avons laissé Londres huit ou dix jours
après. T>
Haec de Ferdinando. De mnliere autem nihil aliud quoad
domicilium constilui posse contendit defensor, pia;ter hoc
unum, quod illa ntillum et proprium votum habuerit, nullam
propriam voluntatem; quandoquidem praeter intentionem
sequendi comitem, nihil aliud in ejusdem mente reperiri
dalum est. Domicilium hujus mulieris nonnisi quam ab habi-
tatione illius desumendum est; quae alioquin non animo tan-
tummodo, sed animo et facto acquiritur. Sanchez 1. 3, disp. 23,
num. 2. domicilium habilationis non acquiritur solo animo
habitandi, sed animo et facto, nempe habitatione ipsa, ut per
1. Domicilium ft. ad municipal. Hsc autem habitatio débet ad
minus protrahi per mensem ex doctrina Bened. XIV in cit.
constit. Paucis. a Post haec r.ecessarium fore censendum
c nonnihil adjungere ut in propatulo sit, quidnam requiratur
« ad domicilium adipiscendum. Verum hac in re non alio pacto
« responderi potest, nisi quod antequam matrimonium contra-
« hatur, spalio saltem unius mensis ille qui contrahit habita-
« verit in loco ubi matrimonium celebravit. » Hujusmodi autem
habitatio débet esse continua ad lext. iu 1. 9 ft'de agnosc. lib.
«Diesautnm triginta continues accipere debemus ex die divor-
tii, non utiles, • et § 6 instit. de excus : «Qui autem excusare se
\olunt, non appellant, sed intra dies qiiadraginla continuos
ex quo cognoverunt, excusare se debent. » Quum itaque
Bened. XIV constituisset habitationem habendam triginta
diebus, anlequam matrimonium contrahniur, eliam quod hoc
continui esse debent dum ipsum contrahebatur.
Conlroversi conjtigii validitatem propugnaturus matrimonii
vindex sententiœ defensoris Ferdinandi ex doctrina sanctissimi
pont. I*ii IX deductas, quod in Anglia civilia connubia propter
consensus et sacramenti contineiitiam eo ipso quod sunt legi-
timi coniraclus, sunt etiam sacramenta, ullro adh;eret, ob id
potissimum, quod tidelium conjugia non ab auctoritate hu-
niana, sed a divina virtute, seu ut ait TertuU. contr. MArcion-
1.4 c. 78, « per figuram sacramenti ab eo praniiinislratam,
cujus erat sacramentum, » vim et vinculum recipiunt, ad
textum etiam in cap. unie, de vot. 6.
Ad factum deveniens oslendit, jamdiu Ferdinandum animo
concepisse Luciœ nubere; quod prae primis comitissœ matri
non obscure ille innuit ex Anglia scribens, vehementer angi
ex una cogi'atione derelinquendi mulierem, « qu'il a considé-
rée pendant deux ans comme sa femme, pour aller de sang
froid en chercher une autre parce que l'argent fait défaut. »
Quum alioquin Loiulino prœtextu negotii gravissimi revocatus
in Bjlgium deprehendisset a matre prcspediri, ne revertens
nCrit.inniam secum duceret puellam, tune deliberavit matri-
monium civile celebrare Londini, non ob aliud quidem, nisi
« pour ne point passer par les soumissions respectueuses et
pour faire plus vite,» et quia hoc modo dumtaxat eanuletn po-
tuisset sibi copulare conjugio, « le seul que je croyais réali-
sable de cette manière » .
Utcumque vero ignoraret matrimonium ibidem celebratum
sacramenti naturam induere, hic tamen error haud efBciebat,
quod ipsius conjugium a sacramento desciceretur, edocente
communi doclorum sontentia, quod error injure circa impe-
dimentum canonicum, eo quia non minuit consensum, nec
etiam inficil sacramentum. Covarruv. tit. de sponsal. p. 2,
c. 3, §§ num. 2, et Sanchez de matr. 1. 2 disp. 32 num. 1 :
« Difficultas hujus quœstionis versalur quando adest error facti
jurisque scientia, quia conjuges falso credebant esse impedi-
mentum, et existimabant, eo stante non posse consistere
matrimonium; si enim errarent etiam injure, fatenturomnes,
verum esse matrimonium, quia non defuit consensus. »
In hac erronea sed innccua opinione cum matura delibe-
ratione matrimonium celebravit Ferdinandus certo sibi propo-
nens difiicilem condiîionem exinde derivantem patienter
subilurum; scripsit enim avunculo Carolo eadem die nuptia-
rum : « Je l'ai épousée devant la loi anglaise. Je connais
toutes les conséquences de mon acte, j'en ai mesuré toute la
"ravité, et j'accepte avec confiance la vie de privations et de
sacrifices qui en sera la conséquence. » Et cum probe intelle-
xisset, per totam vitam se matrimonio conjunctum, quod
dedecus suae familial afïerret, hinc vehementer exoptabat
procul a patria proficisci, ne ejusdem connubium ibidem
evulgaretur : Je voudrais que mon mariage ne fût pas connu
pour ne pas nuire à ma famille. Si je pouvais exprimer un
vœu, ce serait de partir avec ma femme (puisqu'elle l'est à
présent) pour un pays lointain, pour que son passé ne soit pas
public, je réponds alors de l'avenir. » Nulla denique validior
probatio dari potest de ejusdem intentione contrahendi verum
ac, quantum in ipso erat, legiiimum matrimonium, quam
ejusdem confessio in primo examine judiciali emissa. Per-
cunctatur enim judex : « Les formules légales prononcées dans
845
MARIAGE EN ANGLETEHHE.
846
la cérémonie du mariage devant le magistrat civil exprimaient-
elles un consentement de mariage entre vons et Lucie? l\. Oui,
parfaiti'mcnt. D.Avez-vons donné sérieusement et loyalement
ce consentement, non-seulement de vive voix, mais intérieu-
rement et en réalité? W. Oui. D. Le sens de ce consentement
dans les formules légales élait-il de lier et engager les époux
pour toute la vie? R. De sa nature le sens de ce consentement
était de lier pour toute la vie. D. Lucie a-t-elle cru que son
consentement et le vôtre avaient le sens de vous lier l'un envers
l'autre pour toute la vie? W. Oui, elle le croyait. D. En expri-
mant votre consentement, avez-vous donné à vos paroles un
sens durèrent de celui qu'elles avaient naturellement? 1\. Non,
'ai donné mon consentement selon le sens des paroles. »
Validius insuper vinculum connubinm Ferdinandi accepit
ctiam e.x religione juramenti, in quo, ceu tradit Samliez, /Je
maCrim. lib. 1, disp. 21, num 2, ibi : « Ea inest virtus) ut faciat
valere actus alias invalidos, eo modo quo valere possunt. » Ita
namque cornes protestatus est ia judicio nullitatis apud civile
Antverpiœ tribunal. « Devant Dieu et devant les hommes, je
soussigné Ferdinand-Marie comte N. déclare que je n'ni ja-
mais reconnu à un tribunal le pouvoir d'annuler un serment
que j'ai fait, ou une parole que j'ai donnée. Ayant appris par
une lettre signée Victor Jacobs que le tribunal de première
instance d'Anvers a déclaré nul mon mariage, je déclare que
l'arrêt du tiibunal est conmie non-avenu à mes yeux, et par
conséquent je considère toujours la dite Lucie comme ma
femme et légitime épouse. En conséquence j'ai envoyé la pré-
sente déclaration à ma femme légitime devant Dieu. »
Et quoniam fortasse persensit, archiepiscopum in judicio
ecclesiaslico in earadem nullitatis sententiam inclinare, tune
stimulis exagitalus conscienliae hœc eidem conscripsit: « Per-
mettez, Monseigneur, que je vienne vous demander si je puis
avoir la conscience entièrement tranquille quant à la nullité
de ce mariage. Je suis tourmenté et inquiet à ce sujet. J'ai
répondu en toute franchise aux questions qui m'ont été posées
dans mes interrogatoires Je voyais et je vois encore dans
un mariage quelconque deux parties bien distinctes; l'une
toute de formalités, tout humaine, et qui se présente sous
l'aspect extérieur du mariage, et pour les effets, par exemple
pour les enfants qni peuvent venir; l'autre beaucoup plus
intime s'identifie avec le serment que l'on prête... J'ai pris
Dieu à témoin. Ce témoin permet-il que je puisse me dégager
d'un serment fait en son nom? admet-il la nullité, la vanité
d'une promesse faite de cette manière? Pour lui et dtvant lui
suis-je bien dégagé de ce serment, ou suis-je lié? s
Ut autem objection! matrimonii vindex occurrat, quae pro-
ponitur ex doctrina a Sancliez tradita de matr. 1. 2. disp. 10
n. 6, quod nimirum conlrahentes dum volunt sejungere con-
tractum a sacramento, nullum reddunt utrumque, primo
respondet ex eodem auctore, qui tradit, tune id cbvenire,
quando illi habent « veram intentionem separandi, quantum
in ipsis est rationera saeramenti a matrimonio. » Sed Ferdi-
nandus banc veram intentionem non habuit; in primis ob
duplicem antedielam rationem, quod nempe consensit conju-
gali vinculo subjici « pour toute la vie; » et quod hujusmodi
vinculi testimonium ac vindicem per jusjurandum Deum inter-
posuit. Prseterboc lam longe abfuitabeo hujusmodi contraria
intentio,ut potius vehementer exoplaret sacerdotalem conse-
qui benedictionem.Scribebatenim avunculo : «Plus tard peut-
être dans un pays éloigné nous pourrons faire bénir notre
union par un prêtre catholique. Je le désire beaucoup. » In
examine judiciali hœc expromit : a Tant que la bénédiction du
prêtre ne viendrait pas dans la suite nous unir : et j'espérais
pouvoir l'obtenir un jour, n MuJier autem etiam in judicio
retulit : « Après le maiiage M. le comte m'exprimait le regret
de n'avoir pu le faire devant l'Eglise, parce qu'alors sa mère
aurait admis la validité de ce mariage. »
Int'M-pretationem senteniias Sanchcz ila juxta facti elementa
enudeatam corroborât senlentia Schniid/.grueber, qui utul illi
auctori in génère adhaereat, intimius tamen in specie qua;-
stione perspecta, ha;c tradit in tit. de spons. et matrim. t. i,
par.lijtit. l,num. 30i, ibi : « Eo casu duai concurrunt infen-
tioues in sic contrahentibus, una légitime contrahcndi matri-
monium, prout a lideiibus contrahi potest, et solet; altéra
erronea contratiendi illud in ratione solius contractus, quœ,
cum merito de contrahenlium mente pra3sumatur, quod
velint contrahere valide, et non vivere in perpétua fornicatione,
erit condilionata, si scilicet ratio contractus legitimi scpararia
ratione saeramenti possit; igitur cum scparatio islhiec ex
instilulione Christi fieri ncqueat inler fidèles, iiitentio hœc
scqunda erronea operabitur nihil; conscquenter prœvalebit
prior generalis, quœ hoc ipso virtualiter in rationem saeramenti
fertur, quod feralur in rationem contractus legitimi, a quo
ratio saeramenti apud tideles separari nequit. »
Iiaquippe doctrinam prajlaudali scriptoris ad rem applicat.
Consilium ineundi in Anglia matrimonium ceperat Ferdi-
nandus, ut evaderet obstacula malris, « parce que je savais
que ma seule présence matérielle en Angleterre suflisait pour
rendre mon mariage valide. » Eu prima ac generalis intentio
contrahendi matrimonium. Erronea ferebatur opinione, quod
tantum civile connubium ibidem contrahi potuisset : « J'igno-
rais qu'un mariage pût être réputé catholique indépendamment
de la présence d'un prêtre catholique. » lia erronée cogitans,
cum non posset sacramentahter nubere, nupsit civiliter, quia
itafolum ducere potuisset Luciam, « le seul que je croyais
réalisable de cette manière. » En secunda eironea intentio;
quae cum esset subordinata priori, illam destruere non poterat,
utpote prœvalentem, acprœ omnibus conceptam. Ast quoniam
deerat impedimentum erronée excogiiatum, hinc Ferdinanus
intelligens contrahere eo modo, quo possunt fidèles, vere et
sacramentaliter nupsit.
Ex alio capite matrimonium, quo de agitur, impetitur
quoad consensum; ex conditione nimirum dissolubibtatis,
quaî in vim Anglicœ Icgis divortium permittentis eonjugio
inest civili; atque huic etiam exception! nunc occurritur. In
primis vindex negat suppositum ; ait enim hanc conditionem,
neque antea, neque in actu nuptiarum, nec verbis expressisse,
nec voluntate Ferdinandum firmasse. Non verbis expressit;
interrogatus quippc quoad intentionem pro lubitu divertendi
a judice : a Lucie savait-elle que vous ne vouliez consentir
qu'à cette condhion? » Respondit Ferdinimdus : » Je ne crois
pas lui avoir parlé de cela ; mais elle connaissait la loi anglaise,
qui permet le divorce. » Ilogatus iterum, si alten hanc pandi-
disset intentionem, respondit : « Je ne me souviens pas d'en
avoir parlé; il est possible que j'en aie parlé à ma mère. »
Mater autem ipsius refert quidem, hanc fuisse propriam opi-
nionem, sed nuUatenus affirmet hoc audivisse a filio : « Je suis
persuadée qu'il n'avait pas l'intention de s'unir pour fouie la
vie à Lucie. » Hœc denique mulier judici perconlanti : « Ferdi-
nand croyait-il conserver la liberté en question? » ita reposuit :
a Je ne crois pas : il ne m'a jamais exprimé une telle res-
triction. »
Nedum autem non expressit; imo nec voluntate intentionem
ejusmodi divertendi Ferdinandus firmavit. Ita namque obtes-
latus est archiepiscopo : « Au moment même de contracter ce
mariage, je n'avais pas l'intention de le rompre un jour; mais
seulement je connaissais la faculté que me donnait la loi par
rapport an divorce.» H.md quidem satisfait hœcsimplex cogni-
tioad intentionem efiormandain, quœ conditionem induceret
contra certam ac prœdominantem voluntatem contrahendi
matrimonii duratnri a. pour toute la vie » . Ad actum enim
847
MARIAGE EN AIVGLETEBRE.
848
hurr.anum eliciendum duplex concurrerc dcbel facilitas ho-
minis; intellectus et voluntas; et pro duplici facullate in niorali
actione inlercedere débet cognitio et electio. In matrimoni
autem contractu non qiuelibet condiîio quoquo modo concepta,
utut siibitantiae nialrimonii contraria, illud iiilicit; sed ca
tantuinniodo; in qua actus voluntatis ita innititur, si nimirum
non aliter coniractus fieret quam sub eadem pra;concepta
condiiione; egregie Ponlius, de matriiyi. lib. I cap.'iOnuni. 11,
ibi : « Notanter hactenus diximus vitiare eas conditiones mente
relentas contractum niatrimonii, qiiando habentur pro fine
consensus; eo cnim ipso diximus deficere consensuni necessa-
rium. At si ea, quœ bis conditionibus continentur contrariis
bono prolis, et fidei et sacramenli, proponat quis facienda, actu
comiiante consensum, ita ut consensus niatrimonii non nitatur
illis, valet etiani malrimoniiim in foro interno. Quia aliud est
non consenlire nisi sub ea conditione intenta, et illi expresse
nili: aliud vero consentlre cuni proposilo tanien non implendi
id quod debetur proli, et fidei et sacramenli ; neque enim ad
obligationem contractus necessarius est animus adimplendi .»
Postremas occurrens exception! ex defectu domicllii de-
sumptœ, meniinit niatrimonii vindex decretum Urbani Vlll
jam a defensore Ferdinandi recilatum, validum nempe esse
niatrimonium ab eo contractum qui « solo aninio contrahendi
matrimonii » in eum locum se transtulerit ubi Conc. Trid.
non est promulgatum, dummodo ibidem vere transtulerit
domicilium. Ad acquirendum Ycro quasi domicilium regulam
recenset a BeneJ. XIV traditam in const. Paucis, quod nempe
« spatio saltem unius mensis iile, qui contrahit, habitaverit in
loco, ubi matrimonium celebratur. « AdLctum indedeveniens
ostendit,jamdiu ultra mensera Londini ante nuptias commo-
rasse Ferdinanduni : « Je suis arrivé le 21 mai (lS"-j ; je partis
le 29 juin, et l'y retournai le l"'aoùt; j'avais un emploi rétribué
et une position d'une certaine stabilité, n
Eo autem ibidem consistebat ut sibi compararet ulilem
occupationem ad vitam sustentandam; sic enim Brasiliensi
judici delegato respondlt : « J'aurais accepté tout poste ou
tout emploi qui m'aurait donné le nécessaire pour vivre, parce
que mon unique désir était d'être indépendant. » Ad hoc
examussim ipse amicum Parisiis degentem rogaverat : « Votre
lettre (ait amicus ille) me cause de la peine et du plaisir... Je
m'occupe déjà de vous procurer une position à Paris, mais
c'est dillicile en ce moment. » Quo autem utile sibi oflicium
compararet, expertum fieri haud posse agnovit nisi uno vel
altero anno esercitationi argentariœ in mensa Lemmè vacaret :
« Je pensais que cela pourrait durer un an ou deux, temps
nécessaire pour me mettre au courant des atiaires, si j'avais
voulu poursui\Te cette carrière. - Idipsum deponit Lucia : «■ Il
croyait pouvoir y rester au moins un an : il avait l'intention de
se mettre au courant de la Banque; et pour cela il lui fallait à
peu près le temps indiqué, s
Cum tamen ejus mater eumdem revocari a directore mensae
sategerit hoc prœtextu, < pour une importante et urgente afïaire
de banque; » tune ipseBrusellas, nuUa mora ferreum iterarri-
puit, quin tamen nec ofEcium argentarium, nec habitationem
dimilteret. Judici namque eumdem percontanti : « Aviez-vous
en ce moment l'intention de retourner à Londres et de conti-
nuer à y résider? R. Oui, je comptais être de retour sous
peu de jours. D. N'avez-vous pas laissé alors votre appartement
ou l'emploi à la Banque? R. Non. D. Lorsqu'à votre arrivée en
Belgique vous appiîtes que votre mère ne voulait pas vous
laisser retournera Londres, vousêtes-vous décidé positivement
à n'y plus retourner, ou à renoncer actuellement à votre habi-
tation et à votre emploi? R. Non; au contraire, je demeurai
décidé à retourner. D. Pendant tout le temps que vous
demeurâtes alors en Belgique avant votre mariage, avez-vous
jamais pris une semblable décision? R. Non, je restai toujours
décidé à y retourner. »
Idipsum obfirmat in tertio examine, in quo a judice requi-
situs : « Dans une déclaration écrite et signée par vous à
Edoghem le 18 juin 187 1 vous dites : Lorsqup je partis pour
Londres le ol juillet, j'y allai uniquement pour contracter
mariage, en me réservar.t de n'y reprendre séjour qu'après
avoir constaté les dispositions de ma famille, lorsqu'elle aurait
appris le mariage. Comment expliquez-vous cette phrase?
Faut-il l'entendre en ce sens qu'après votre premier départ de
Londres, le 29 juin, vous aviez pris la résolution de ne plus re-
tourner dans cette ville? » Itaetiam respondit : « Au contraire,
je demeurais toujours décidé à y retourner ; mais je n'étais
pas décidé à y rester définitivement, et c'est pour cela que je
déiirais connaître les dispositions de ma famille. » Concordat
etiam depositio judicialis a Lucia elicita : D. En partant do
Londres le 23 juin, avait-il l'intention d'y retourner et de
continuer d'y résider? R. Il avait l'intention d'y retourner
dans peu de jours; il n'avait été rappelé que sous prétexte
d'une afïaire de banque urgente et passagère. D. N'a-t-il pas
changé d'intention pendant son séjour en Belgique? Non; il a
toujours conservé la même intention, d'après tout ce qu'il me
disait. ï
Atque in secunda ejusdem inquisltione : « Il m'a répété
plusieurs fois qu'il comptait y rester au moins un an; qu'il
devait s'initier aux aftaires de banque pour prendre la direc-
tion d'une nouvelle banque qu'on devait fonder ailleurs. Je
suis partie de Londres avec lui jusqu'à Bruxelles, en croyant
retourner dans quelques jours. Deux ou trois jours après, il
vint me dire qu'il avait l'intention de m'épouser; et que pour
cela il allait retourner à Londres pour y faiie les démarches
nécessaires. Je devais le rejoindre lorsque tout serait prêt. A
ce moment nous pensions continuer de résider à Londres. 11
avait l'intention de reprendre ses occupations à la banque. »
Duo argumenta ex hisce factis contra exceptionem deducit
matrimonii vindex; nnum ex parte viri, aliud ex parte mulie-
ris. Ex parte viri, ita ratiocinatur : quum Ferdinandus quam-
maxime exoptaret lucrosum ollicium procul a patria nancisci;
aut domicilium sempcr retinuit in Anglia tametsi per mensem
illud interceperit juxta leg. 7 Cod. de incol. lib. 10 : « et in
" eodem loco singulos habere domicilium non ambigitur, ubi
« quis laremrerumque ac fortunarum suarum summam cons-
« tituit, unde rursus non sit discessurus, si nihil avocet; unde
« cum profectus est, peregrinari videtur; quod si rediit perc-
I grinari jam destitit ; » atque hoc in casu sua sponle evancscit
exceptio. Aut peregrinantem vitam duxisse censendus est juxta
leg. ejus § Celsus ff. ad municipal. « Si quis, domicilio relicto,
naviget, vel iter facial, quœrens quo se conférât, atque ubi
consistât, tune puto sine domicilio esse; » et tune validum
fuit ejusdem matrimonium, utpote a peregrino contractum.
Pontlus, de matri77i. lib. 5. c. 9, num. 2 : « Sciendum est, quod
illi qui sunt ex his regionibus oriundi, in quibus conc. Trid.
vim obtinet, si alio migrent, ubi non est receptum, possunt
valide ccntrahere clandestine, sive illae transeant, sive domici-
lium ibidem collocent. »
Ex parle autem mulieris ita arguit. Ulcumque Lucia semper
sequerttur Ferdinandum, semper tanien libéra erat, ac sui
juris persona. Nullam alioquin habuerat permanentem sta-
tionem ; erat enim vaga mulier; quaniplures GallicC uibes
peragraverat. liâmes, Laurring, Planque, Douai, Lille, Wies-
baden; at quum Bruscllas parvenisset, ibi, teste comitissa vel
ipsa, ferebatur in vulgus a qu'elle était actrice et qu'elle circu-
lait dans Bruxelles. » Quid obstabat quominus et ipsa vel |
peregrinaretur ubique locorum, vel Londini domicilium ha-
beret? « Nihil est impedimento, quominus quis ubi velit J
« habeat domicilium, quodei interdictum non sit. » leg. 31 ff.
849
CONCOURS.
850
ad municipal. Atqui constat, eam fuisse ipsius nienlnm, ut non
abscedorel ab illu civitatc, nisi ad dies brevissimos : « Je revins
de Londres avec hii jusqu'à Hriixelles, en croyant retourner
quelques jours après. » Ea mens fuit ul rediens in Angliaui
permancntem hal)itationem ibidem constitueret : « A ce mo-
ment nous pensions continuer de résider à Londres. » Vcl
igitur ut vaga habenda est Lucia, vel uti in Anglia domicilium
liabens. Utrofiuo autem casu, quum potuisset ipsa ibidem con-
trabere matriinonium, valide etiam eidem nnpsit Ferdinandus;
Reiffenstuel, lib. 4, tit. 3 §. 3, n. 121, ibi : « Quando quis c
loco promulgati etrecepli concilii Trident, se eonfert ad locum,
ubi promulgatum aut reeeptum non est, ibique cuni incola
jilius loci matriuioniuui contraint, validimi est sine pnesentia
parochi et tcstium. Caret controversia. Ratio est, quia cum
contraclusmatrimonialis individuus sit, et claudicare nonpos-
sit, incola vero illius loci sine prœsenlia parocbi et testium
valide contrahat, necessario validum qnoque erit matrimonium
conlrahenlis cum eodem. »
Hisce ila demonstratis pr.TGgreditur ultra defensor vinculi ad
nonnulla adminicula refutanda, quœ ex multiplicibus alque
non raro contradictoriis Ferdinandi declarationibus Londinense
domicilium excludentibus eruuntur; sed quum in fine ani-
madversionum expedile perlegi potestconfutalio, nelongius,
quam oportet, producatur synopsis, sapienti et pruden-
ti EE. VV. judicio hinc debilo cum obsequio remitto insequens
dirimere dubium :
An constet de nullitale matrimonii in casu ?
S. Gongregatio Concilii respondendum censuit -.AffirimUive.
Romœ, A maii 18T8.
CONCOURS
Le canonicatdu pénitencier étant vacant, le concours a lieu con-
formément à la bulle de Benoît .\lll. Deuï concurrents se pré-
sentent et sont écartés par les examinateurs pour la science.
Au moment qu'ils ne sont pas admissibles sous le rapport de
la doctrine, les examinateurs jugent inutile de s'enquérir des
qualités morales. Appel. Le concours est-il nul? Décision du
4 mai 187S.
Le canonicat du pénitencier étant vacant dans la
cathédrale de Yiterbe, l'évèché annonça le concours
conformément à la bulle Pasioralis, de Benoît XIII
laquelle prescrit de conférer au concours la charge de
pénitencier et de théologal. Deux candidats se firent
inscrire. L'examen eut lieu le 5 février J877; les
quatre examinateurs pro-synodaux donnèrent neuf
questions de morale. Réunis le lendemain en pré-
sence du cardinal évêque, ils décidèrent, au scrutin
secret, qu'aucun des candidats ne méritait l'appro-
bation. Avant d'examiner les résolutions, ils con-
vinrent que le plus haut degré de l'approbation consis-
terait à réunir trente-six points, quatre pour chaque
question, et que le candidat qui n'obtiendrait pas dix
points et demi serait refusé. C'est l'usage à Viterbe de
n'examiner les qualités morales que si le candidat est
approuvé pour la science. Dans le cas dont il s'agit
un candidat eut neuf points, et l'autre en obtint seize
et demi. Ce dernier a fait appel à la S. Congrégation.
Il a présenté la question sous l'aspect que voici : » Le
5 février courant, le concours eut lieu, la révision se fit
le lendemain. Le recourant ayant demandé communi-
jcation du résultat, reçut pour réponse que les deux
concurrents étaient rejetés. Une communication aussi
générale faisant supposer inexacte la relation des
examinateurs, lesquels ont d'ailleurs négligé de statuer
sur les qualités morales, le recourant prie votre Emi-
nence d'accueillir dans les formes canoni(jues l'appel
a mala relalione examitiatorum , appel qu'il entend
interposer par la présente. »
Mgr l'évêque de Vilerbe, consulté selon l'usage,
transmit les actes du concours. En ce qui concerne
l'omission de l'examen des qualités morales, Son
Eminciice estime que, sous ce rapport, l'appel est
raisonnable.
Un cas identique fut décidé pour Lucques par arrêt
du 20 août 1854. C'est pourquoi, ayant entendu un
consulteur, la S. Congrégation déclara que l'usage da
Viterbe était insoutenable, et que les examinateurs
devaient faire une nouvelle relation dans laquelle ils
apprécieraient conjointement la valeur scientifique et
les qualités morales.
Celte décision a déplu aux examinateurs de Viterbe.
Ils ont présenté de courtes observations pour justifier
leur manière d'agir et la pratique existante, en protes-
tant que leur conscience leur défendait de changer
d'opinion sur l'incapacité des deux candidats. Avertis
par Mgr l'évêque que l'affaire serait traitée en pleine
congrégation, les examinateurs ont fait défaut.
Ravicini a pris un avocat, lequel a rédigé et fait
imprimer sa plaidoirie. On en verra le résumé dans
le folium que nous publions plus loin. Nous lui
empruntons de courtes remarques.
Le jugement des examinateurs doit embrasser con-
jundive et cumulative la doctrine et les qualités. La
constitution Pasioralis de Benoît XIII, qui ordonne de
conférer au concours la charge de théologal et celle
de pénitencier dans les diocèses d'Italie, assimile ce
concours à celui que le concile de Trente a prescrit
pour les paroisses. On lit dans le concile: « L'examen
« étant fait, on proclamera tous ceux que les exami-
« nateurs auront jugés capables et propres à gou-
« verner la paroisse vacante, par la maturité de leur
« âge, leurs bonnes mœurs, leur savoir, leur pru-
« dence, et toutes les autres qualités nécessaires à cet
« emploi. Et entre eux tous l'évêque choisira celui qu'il
« jugera préférable par-dessus tous les autres. » Cette
disposition a été confirmée dans la constitution de
Benoît XIV, Cum illud. Dans le traité de Sijnodo,
Benoît XIV s'exprime ainsi : « Les examinateurs
doivent non-seulement éprouver la science des con-
currents, mais ils doivent surtout prendre en considé-
ration la bonne conduite, la prudence, l'âge et les
autres qualités nécessaires pour la cure d'âmes. »
Reclusius a fait un traité ex professa sur les con-
cours : « La relation des exam.inateurs sera mauvaise,
dit-il, si, s'arrêtant à la science, ils ne portent pas
leurs investigations sur les qualités morales. »
Une foule d'arrêts de la S. Congrégation confirment
la maxime. C'est, d'ailleurs, la pratique constante du
cardinal vicaire pour les paroisses de Rome.
L'avocat entreprend de montrer que son client
mérite que la pénitencerie lui soit conférée. Docteur
in utroqucj Ra\icini fui approuvé avec les plusgranda
17* SBRIB
54
851
CONCOURS.
852
éloges lors du concours ouvert en 1888 pour le
prieuré de Saint-Luc. Il a rempli laudabiliier et fideli-
ier (dit l'attestation épiscopale) les fonctions de prédi-
cateur et de confesseur de religieuses. Ces qualités
méritent le plus haut dec.Té d'approbation.
Les réponses aux questions ne sont pas mauvaises
au point de motiver l'exclusion. Ravicini ne s'est
trompé que sur les points accessoires. A la troisième
question, il a fait une distinction qui semble indiquer
que les chefs suprêmes de la franc-maçonnerie encourent
seuls l'excommunication; mais il a bien répondu sur
le fond, qui consistait à décider si Simpronius, adepte
de la maçonnerie, pouvait être absous; or le concurrent
a dit qu'il pouvait être absous par le prêtre qui en
aurait le pouvoir. Les examinateurs auraient dû don-
ner sept points. — Sur la neuvième queslion il a jus-
tement décidé que Caia a encouru les censures ; il
s'est trompé en prétendant que le concile de Trente les
a portées, attendu qu'elles dérivent de la constitution
Aposlolicœ Sedis. Pour une si légère méprise, les exa-
minateurs n'ont voulu accorder que cinq points. Si
l'on donne à Ravicini les points qu'il mérite pour la
science, en y joignant ceux qui lui sont dus pour les
qualités, nul doute que la péniteucerie ne doive lui
être conférée.
D'autre part, soit que l'usage de Viterbe soittolé-
rable, soit que le concours soit nul, Ravicini ne peut
sagner son procès.
La coutume immémoriale a la valeur d'une loi sou-
veraine. L'homme en possession de cette coutume
immémoriale est censé avoir tout ce que le souverain
pontife peut accorder en justice ou par grâce. Or la
pratique de 'Viterbe est basée sur un usage plus que
centenaire, immémorial. D'ailleurs elle ne semble pas
en opposition avec le concile de Trente. Les exami-
nateurs doivent, il est vrai, s'enquérir de l'âge, des
moeurs, de la doctrine, de la prudence ; mais s'il est
constaté qu'un concurrent est dépourvu d'une de ces
conditions , il semble inutile de s'informer des autres.
La pratique de Viterbe n'écarte pas le jugement
cumulatif de toutes les qualités requises ; elle dis-
pense les examinateurs d'entreprendre un labeur
inutile.
Si l'on veut condamner l'usage dont il s'agit, le
concours a été nul, parce qu'on n'y a pas observé les
formalités du concile de Trente et de la bulle Cum il-
/wc/, qui prescrivent la double investigation relative à
la doctrine et aux qualités. Reclusius, traité de concursu,
estime essentielles les formalités indiquées dans l'ency-
clique de Clément XI du lOjanvier 1721 et dans la
bulle de Benoît XIV. « La forme précise et intrin-
sèque, dit-il, doit être soigneusement gardée jusque
dans les moindres dispositions ; de sorte que si l'on
néglige quelque point, l'acte Cbt nul, ipso jur-e, parce
qu'il n'est pas réputé formellement et essentiellement
rempli lorsqu'on néglige une chose qui fait manquer
le but que la loi a voulu atteindre. »
Fagnan (ad cap.Eam /e,deaetate et qualitati bus) rap-
porte une décision d'après laquelle le concours est
frappé de nullité lorsque l'évêque seul apprécie les
quahtés morales; en effet, le concile de Trente confle
aux examinateurs réunis la mission de s'enquérir aussi
bien des qualités que de la science.
Le concours étant nul dans cette hypothèse, il n'est
pas possible de conférer le canonicat à Ravicini.
Décisio?(. La S. Congrégation du Concile a ordonné
un nouveau concours dans lequel on devra observer
ponctuellement la bulle de Benoît XIV. Rome, 4 mai
1878.
ViTEUBiEs. CoNciRsus. Die 4 muii 1878. Vacante prrebenda
pœnitentiaria ccclesi<e catliedralis Viterbicnsis, a enria epis-
copali iiidictus fuit concursus ad tramites sacrovum canonum,
atqiie apostolicanini constitutioiuim. Duo tantiim sacerdotes
huic periciilo suboundo sese obtulerunt, qui exliibitis oppor-
tunis requisilis, die 5 fobmarii superioris anni 1877 operam
dedere enodandis noveni quœslionibus nioralibus per quatuor
exauiinatores prosynodales proposilis. lusequenti die exa-
miuatores corani eniinentissimo episcopo, concurrenlium
scriplisexpensis per sécréta suffragia, neniinem idoneum ju-
dicarunt.
Hic duo sunt animadvertenda : 1. Examinatores antequam
datas resolutiones expendercnt, inter se statuisse iilum e
coiicuirentibus maximum adprobalionis et idoneitatis gradura
fore assecuturum qui triginta sex meritorum puncta repor-
tarel; ilium vei'o esse rejiciendum et penitus reprobandum
qui ne puncta quidem decem et octo cum quadrante altin-
geret. 2. Consuetudinem vigere in illa curia, vicujus requisita
concurrenlium tune solum examinantur, cum quoad scientiam
approbali sint. Quapropter in casu ambo concurrentes veluti
rejecli habiti fueiunl, quia unus solummodo novcni puncta,
alter quatuordecim cum dimidioretulit circa scientiaî mérita.
Ilic secundus nomine Antonius Ravicini œgre tulit exami-
natorum judicium, atque ab eoruni relations .ippellationem
interposuit ad hanc Sacrani Congregationem.
Relatum libellum Emo episcopo ablegavi, ut super expositis
referret, suamque aperiret sententiam. Emus quam citissime
transmisit acta concursus, ac, enarrato quod nuper exposui,
quoad omissum requisitornm examen, animi sui sensum ape-
riens, edicit: •• Circa hanc partem recursus, et ego appellatio-
nem rationabiiem censerem. Nihilotamensecius cum ex uno
lalere consuetudo seu praxis, de qua supra, centenariam excé-
dât, cum ex alio juxfa Tridentinum et constitulionem citatam
(nempe constit. Cu7n iUud s. m. Benedicti XIV) judicium
examinatorum videtur esse debere conjunctivum et cumula-
tivum, nempe circa doctrinam et qualitates simul, quod reipsa
in casu omissum fuit et cum desideretur quam cito canoni-
catum conferri... acta concursus uno cura elencho requisi-
torum . . . transmitto. »
Hac babita responsione quaestio subjecta fuit examini unius
ex consultoribus hujus S. Congregationis, qui votum exaravit,
quod typis editum eminenliis vestris distribuitur. Voto con-
sulloris perlecto inhserendo rcsolutioni hujus S. Ordinis
xnLucana concursus diei 26 augusti 1834, in qua in casu simil-
limo repositum est : •■ Examinatores prosynodales adbibiti ia
» concursu référant etiam super ceteris qualitalibus sacerdotis
u Ceselli ad formam constitutionis Benedicti XiV Cum illud,
« rescriptum fuit : " Morem examinatorum in decernenda
u concurrentium habilitate, prout proponitur, non sustineri,
" ideoque in casu de quo agitur, ineundam esse ab examina-
a toribus novam relationem, conjunctim expensis reliquis om-
" nibus requisitis unacum doctrina; ornamenlis. »
llujusmodi rescriptum haud palcuit examinatoribus Viter-
biensibus, qui brèves exhibuerunl deductiones ut defenderent,
tum propriam agendi rationem, tum praxim illius curiœ, innix!
prœsertim causa; Anagnina concursus dierum 20 juh'i et '
14 decembris 1872, de qua inferius redibil sermo, ac ita conclu-
853
CONCOURS.
854
dunt: « Si in ipso noslri cxaininis liminc persuasiim nobis
fiiisset,eliiini cuiii negativum est, conjuiiclim et de scientia et
de reliquis esse ferendiim judicimn, aliis profeclo criteriis usi
fuissonuis, non in alTuinanda aut negamla idoneitate scientiie»
circa qiiam idem fuisset )udicium, sed in detenninandis
punctisunicuique ex concurrentibus necessai'iis, ut sinipliciter
et absolule, inler approbalos recenscrenlur. Nunc aulem
nostra conscientia minime patilur aliqniJ agore, qiio jain
lalum de idonolliite scientiai judicium infirmeair : numquam
idoneum renunciabimus, quemex dei'ectu scientiœ non ido-
neum declaiavimus. Hoc, si opus est, videant alii jiidices.
Nobis qui jurati munus nostrum sancte obivimus, ut lirmiler
credinuis, juilicium mutare non licet, »
Superius noniinatus consulter, perpensis iis quœ ab exami-
naloribus atlerebantiir, in sua pcrmansit sententia. l'ost hœc
edituni fuit rcscriptuni l'onatur in folio : ac partibus perEmuni
episcopum notificaluni, ut quatenus vel lent, sua jura dedu-
cerent coram S. Congrogatione. Examinatores ab onini defen-
sione abstinucrunt ; llavicinius vero defensorem adlegit, qui
defensionem typis editam exhibuit, cujus suinmam prœstat
eminentiis vestris subjiccre.
Del'cnsor in duas partes suam orationem dispescit; primam
insumit Indemonslrando, quod judicium examinatorum con-
junclivc et cumulative versari débet tum circa doctrinam tum
circa quaiitaies concurrenlium ; in altéra sustinet, hac adliibita
methodo in casu, pœnitenliariani suo clienti conferendam.
Animadverlit in primis Benedictum XIII f. r. sua constit.
Pastoralis, pro Ilalia et insulis adjacenlibus pœnitentiariam et
theologalem praebendam, quoad modun» coUationis aequipa-
rasse parocbialibus, si unam excipias qualitatem synodalium
in examinatoribus. Ilinc legem aTridentino sess. 24 cap. \S
de Rcform. pro collalione parœciaruni latam quaî judicium
cumulalivum requisitorum et scienliaî jubet, locum sibi vin-
dicare sustinet etiam in collatione pœnitentiariœ.
Contendit orator methodumjudicii cumulativi deduci aper-
tissime ex verbis Tridentini mandantis : « Peracto examine
'■ renuntientur quotcumque ab his idonei judicali fuerint œtate,
" moribus, doclrina, prudentia et aliis rébus ad vacantem
« ecclesiam gubernandam opportunis. •< Hcecrursusconfirmata
fuerunt conslitutione S. P. Benedicti XIV incip. Cum illud;
qui eamdeni doctrinam tradidit in Synod. diœc. lib. A, cap. 8,
num. 3, docens : « Examinatores... non solum experiri
debent eorumdem scientiam, sed et praecipuam rationem ha-
bere probitatis morum, prudentia;, aitalis et ceterarum quali-
tatum, quibus praedituni esse oportet cui animarum regimea
committitur. »
Quam sentenliam tueri subdit, Reclusium dicentem : .. Mala
pariter erit examinatorum relatio quotiescumque intra doc-
Irinae limites sese continuerint, de moribus autem, aliisque ad
animarum regimen opportunis qnalitatibus minime invesli-
gaverint. «Deconcurs. p. i,lit. 5, num. 16 et seq. Antoneliium
scribentem ■• si aliquem approbarent quoad solam literaturam
talis approbatio non subsisteret. » De regim. eccl. episc. lib. 3,
cap. 5, num. 1. MassobriumPrax. /tai.conc. A, dub. l,num. 1.
Corrad. in Prax. bencf. lib. 3, cap. 2, num. 23 ; atque banc
S.CongregalionemConcilii 'm Monopolitana concursns 28 apri-
lis 1759; SakrnitanasenCaputaquen.paTOchmlis 9 februarii
1760, etc. Tandem banc praxim in Urbe observari animad-
verlit.
Ex his concladit, judicium ab examinatoribus ferendum
esse conjunclivc et cunmlalive ; quod cum neglexerint exa-
minatores in casu, novam relationem inire debent.
Neque opponi posse putat, quod Ravicinium non laluerit
falsa melhodus Viterbii vigens, illamque acceptaverit. Namque
ejus muneris non erat dictam praxim corrigere vel reprobare ;
quam praxim nullo modo defendi posse subdit, cum directe
opponatur § 10 Mœrcnks percclebris constitulionis Çnm illud
et dispositioni citati capitis concilii Tridentini.
Nullum vero negotium facessere autumat resolutionem
hnjns S. Ordinius in Anarjnina 20 julii et 14 decembris 1872
in qua concursus minime declaratus fuit nullus quainvis re-
currens in sola scientia fuerit reprobatus, ceteris omissis re-
quisitis; nam in ea non fuit rcscriptuni, concursum esse
validiinij.sed lantum 7ion consLare de nuUilalc concursus;
quod valde diversum est; quia posito actu, standum est pro
ejus validitate, donec contrarium probetur. Adnotat insuper
speciem in Anagnina fuisse valde diversam, quia ex septem,
duo tantuin approbati fuerunt. Unum ex rcjectis recursura
habuisse ad S. Scdem, postulando nullitatem concursus, quia
ceteri, contra prohibitionem cpiscopi, luminibus usi fuerant.
Hinc cum approbati /)« z(i re icprohàlt jus tanlum ad rem
haberent, primum prœvaluit secundo, ac non constare de
nullitate concursus decisum fuit. In casu vero Anagnitia
minime ollicere potest, quia duo tanlum fuere concurrentes,
et ne moapprobatus, inspecta tanlum scientia. Cum hujusmodi
praxis obslet Tridentinis sanctionibus, Ravicinius, altero
appellalioni valedicenle, recurrit a mala examinatorum rela-
tione. Exinde deducit quod pra'lata resolutio veluti speciei
propositae diversa in exemplum deduci nequeat.
Hisce dispulatis gradum facit orator ad secundum suae de-
fensionis caput, ac contendit pœnitentiariam suo clienti esse
conferendam, tum ob requisita, tum ob solutiones propositis
quœstionibus datas.
Inter requisita, praîter expletum studiorum curriculum ac
lauream in utroquejure consecutam, enumerat concursum
ad prioratum S. Lucœ Viterbii peractum anno 1808 in que
honoriticam retulit approbationem, munus concionatoris, ac
munus confessarii etiam monialium, in quo, juxta Emi epis-
copi testimonium, laudabiliter et fideliter se gessit. Ilis requi-
sitis a3qua lance perpensis, atque additis morum probitale
ceterisque egregiis animi dotibus, tôt puncta condantur, juxta
defensoris sentenliam, ut Ravicinius maximum approbationis
gradum consequi deberet.
Quod attinet ad datas responsiones quœstionibus propositis,
non adeo malas existimat orator, ut suus cliens rejici merere
tur. In tertio namque casu asserit Ravicinium errasse circa
accidentalia tantum distinctionem inducendo quasi solum pri-
marii sectaî massonicse sectatoresexcommunicationem incurre-
rent ; attamen quoad substantiambene respondisse ; substantia
enim queestionis erat, an Sempronius adscriptus sectee masso-
nicffl possetabsolvi, et concurrens respondit, posse ab habenti
potestatem specialem. Eadem dicit defensor circa conditiones
quibus esset absolvendus. Ideoque concludit maie examina-
tores septem favorabilia vota ipsi non tribuisse. In solutions
pariter sexti casus, quamvis Ravicinius erraverit assercus
delicli impedimentum, tamen cum dubia res videatur, defen-
sor sustinet aliquo suffragio favorabili donari debuisse. Septi-
mi casus solutionem, cum facta fuerit juxta doctrinam
S. Alphonsi bb. 3, num. 493, dignam existimat saltem decem
suffragiis, cum sex lantum tribula sint. Noni casus solutionem
saltem novem puncta mereri autumat, dum Ravicinius recte
respondit, dicendo Caiam incurrisse excommunicationem,
quamvis erraverit addendo juxta Tridenlinum coneilium
dum ex buUa Cœnœ et ex conslitutione AposloUcœ Sedis dé-
rivât. Et ob hoc quinque tanlum suCfragia examinatores
dederunt.
Propterea concludit quod si Ravicinio tribuantur omnia
puncta quaeob doctrinam meretur; si addantur quaî ob qua-
litates et requisita eidem debentur, nullum dubium esse potest
quod ipsi pœnitentiaria sit conferenda. Quod si ab hoc bene-
ficio sanalionis esset utendum, ipsum implorât ab eminentiis
vestris, cum omnino dignum sit ut, qui in servitio Ecclesise
85c
TROCÈS CRIMINEL.
856
vitani transegit, aliqiiani pii laboris mercedein referai.
Uactenus Raviiiicii defensor : ciini vero ex aliera parle nibil
exhibilum fuerit, aliquid ex officio pixitat innuere.
Quidqiiid dicat Ravicinii defensor, proposila quœstio
duplici sub respecta cojsiderari posse videlur, nempe ve'
quatenus possit substineri consuetudo ecclesiœ Vilerbiensis,
habendi rationem de exhibitis requisitis tanliimniodo quando
concurrens deterniinata scienti* nieiila attigerit, vel quatenus
hujusmodi methodus utpote contraria formai ooncursus induc-
taea lege Tridentina, nullitateni ipsius concursussecumferat;
sed unum aut alteruni ex his adoplttur, causaa Ravicinii nibil
prodesse censerem.
Quod praxis Vilerbiensis curiae iionadeo sit improbanda, ex
eo prœsertini deduci posse videtur, quod innixa reperitur
plusquam cenlenaria? consueUidini quœ inimemorabili sequipa-
ratur ceu passim tradit S. Ordo prœsertim in Surentina
processionuin i6 april. 1820, § Enimvero; Ascuîana ju-
rium 28 feb. 1871, § Ad constituetidam; quœque ex se sola
habet vim supremae legis et potestatis, ut notai Trobat. de
efft4A. immemor. quaest. 13, art. uU. n. 162. Gratian. Discept.
forens. cap. 578, n. 11. Rota decis. 29, n. 1 et scqq. part. 7
rec. adeo ut illam pro se habens dicatui- habere toluai idquod
ex justitia vel gratia potest concedere vel impe rater
vel summus pontifes ad notata per Bald. in 1. De
quibus S. De reg. jur. Gratianus loo. cit. cap. 378, n. 19.
Rota decis. 393, n. 4 et 5 part. 19, récent. Hinc per centena-
riam et immemorabilem lolii ac inoderari ecclesiasticas leges
etiamsi ipsaî prohibeant simpliciter ac generaliter ejusdem
introduclionem tradit Reiffenstuel jur. canon.lib.l, tit.i^n.'ifl
et seqq. Atqui teste Viterbiensi praesule de plusquam cente-
naria consueludine in curia Viterbiensi bac super re vigente
dubilari nequit. Ergo ipsa sustinenda videretur. Eo vel magis
qnod sanction! Concilii Tridentini minime opponi videatur.
Rêvera concilium jubet examinatores inquirero de œtate,
moribus, doctrina. prudentia concurrenlium, ut de ipsorum
judicent idoneitate ; si igitur aliquis inidoneus reperiatur ob
defectum alicujus ex his requisitis, videretur quod de aliis
inquirendum non esset ; examen enim videri posset inutile
cum concnrrens quoad unum ex volitis a lege requisitis jam
inidoneus judicatus esset. Quare praxis, de qua est sermo,
non videtur rejicere judicium fu??ui/fln'i'i(m omnium requisi-
torum, sed sublevare examinatores ab inutili labore, quando
alicui ex concurrenlibus aliquod nccessarium requisitum
deest.
In hoc autem simillimus videlur casus causas Anagnina su-
perius citatae, nam secundum gravamen erat, quod examina-
tores prosynodales ejus 'recurrentis) requisita non compula-
verint. Igilur si in Anagnina proposito dubio : •• An conslet de
nullitate concursus ad parœciam S. Pancratii in casu » rcspon-
sum fuit : Négative, et examinatorum judicium probatum fuit,
etiam in casu preesenti nuilapreliosa ratio suppelere videretur
ad reprobandum examinatorum judicium.
Licet aiilem concedi parumper velit Vilerbiensis curiœ con-
suetudinem ceu corruplelam esse improbandam, non tamen
ex hoc Ravicinii causa melior evadere videlur. Rêvera si con-
cilium Tridentinum, et conslitutio Cum illuds. m. Bene-
dicti XIV formiter judicium conjunclivum seu cumulativum
scientiae et requisitorum expostuiat, hac forma spreta necesse
est ut corruat concursus ipse quia in subslanlialibus pecca-
tum esset. Quod vero hoc cumulativum judicium sit subslan-
tiale, apertissime erui videlur ex sœpe citata conslitutione
Cum illud, in qua § Poslquam jubentur examinatores arcto
fœdere consociare doctrinam, honestatem morum, gravitalem,
prudentiam, prœstila Ecclesiœ obsequia, etc.
Doclores vero unanimiter in hanc sententiam concurrunt.
Reclusius, De coneurs. p. 2, tit. IV, n. 89, ait : « Pro forma sub-
stanliali habenda sunt qu» a S. Congregalione Concilii jussu
Clemenlis XI in citalis literis cncyclicis 10 jauuarii 1721 et a
Benedicto XIV illas confirmante meliusque explanante in sua
conslitutione Cum illud insuper fuerunt prœscripla. •• Ac in-
ferius num. 93 subdil: « Forma précisa cl intrinseca
accurate in omnibus, in maximo et in minimo ita débet
scrvari, ut si quid omissum fuerit, actus ipso jure nuUus
et irrilus fiât, co quod non censeatur formiler et essentialiter
expietus iiie actus, quando omissum quid fuit, ex cujus
defectu, oblineri nequit finis propter quem lex et conslitutio
illud prajscripsit. » Concinit Pignatell. cons. 1, n. 35 ; Rota
dec. ;i82, n. 2, p. 3; Dec. 354, n. 12 et 13 par. 11 récent.
Eamdem porro fuisse S. Congregationis interpretationem
refert Benedictus XIV qui in opère De Synod. diœces. lib. 4,
cap. 8, num. 3, enarrat episcopo Abulensi responsum fuisse :
•■ Examinatores teneri facere relalionem etiam circa mores,
œtalem, et reliqua j> : atque Fagnanus eliam magis explicite
in cap. Eam te, de œl. et quai. pr;vf. n. 15 ubi h<ec habet :
i Orla dubilatione, an sicut episcopo et examinaloribus siinul
junctis concil. Trid. cap. 18 sess. 24 committit examen scien-
tiae, sic etiam commiltat eisdem sinuil examen morum et pru-
denticB, iia ut si examen œtalis, morum et prudenliai factura
fuerit a solo episcopo concursus sit nuUus; die 2 augusti
1607 Sacra Congregalio censuit, si examinatores non retu-
lerint idoneos quoad omnes qualitates, prout concilium
requirit, concursum esse nullimi. » Nec secusjudicatum fuisse
videlur in Beiieccnfana concursus diei 26 januarii 1878 in qua
réclamante Cinellio, examinatores, eo quodipsum reprobarunt
circa scienlifp mérita, nullum de ejusdem requisitis, tulisse
judicium, responsum fuit ut novus indicerelur concursus.
Ex his omnibus Ravicinii defensor duplici difiicultate abs-
trictus videlur ; nam vel admittitur curia3 Vilerbiensis me-
thodus in compulandis concurrenlium requisitis, et tune
inlegrum manet examinatorum judicium et de causa sui
clientis aclum est, rejectus manet : vel forma concursus a
Tridenlino prasscripta substanlialiler violata fuit, et tune actus
est nuUus, et concurrens ut pœnitentiariam obtineat novum
experimentum subire lenelur.
lis igitur de more adnotatis perspectis aclis concursus ab
oralore Ravicinii in summario relatis, ea qua praefulgent juris
canonici perilia, videant EE. VV. quonam responso dimittenda
sinl dubia :
I. An constet de mala examinatorum relatione in casu. Et
quatenus affirmative,
II. An et quomodo providendum sit in casu.
S. Congregitio Concilii rescripsit: Adl eiU.Inlimetw novus
concursus, servata in omnibus conslitutione Benedicti XIV, Cum
illud. Romœ, 4 maii 1878.
PROCÈS mmmi.
Croatie autrichienne. Acharnement des partis. Curé suspect de
magyarisme. Dénonciation. Enquête. Arrêt de non-lieu. Démis-
sion. Nouvelles accusations. Jugement du consisloire épiscopal,
condamnant à l'exil et à la réclusion dans un nionaslère. Appel
au métropolilain. L'affaire ayant été évoquée à Rome, la S. Con-
grégalion casse le jugement du consistoire. Décision du
4 mail 878.
L'affaire concerne un diocèse de la Croatie autri-
chienne, où l'esprit de parti montre un acharnement
incroyable. La nationalité croate lutte ouvertement
contre la race hongroise. Cet esprit de parti se révèle
dans tous les rangs de la population, ecclésiastiques ou
laïques, catholiques et non-catholiques. Si un homme
857
PROCES CRIMINEL.
858
est ihi parti majïyarc, les croates-hongrois le portent
aux nues, an lieu que les nationaux l'exùcrent comme
un (Icinoii.
C'est ce qui s'est réalisé pour un curé du diocèse de
Sirmicli. Je relate les faits en peu de mots ; le folium
de la S. Congrégation apprendra le reste.
En 1869, une lettre anonyme dénonça le curé au
tribunal criminel comme coupable d'attentats à la
pudeur sur de jeunes filles. Le concordat de 1855
soumet les ecclésiastiques de l'empire autrichien aux
tribunaux séculiers dans les causes civiles et crimi-
nelles. Le tribunal croate était compétent ;mais ce qui
est étrange, c'est qu'une lettre anonijme ait servi de
point do départ à l'instruction criminelle. Des enfants
dedixàdouEC ans comparurent. Le curé nia tout. Le
tribunal, se voyant dépourvu de toute pri^uve légale,
rendit un arrêt, le 1" mai, portant qu'il n'y avait pas
lieu de poursuivre le procès ; que le curé pouvait
toutefois faire appel dans les 24 heures, ou bien exiger
la continuation du procès pour faire constater son
innocence. Le curé ne fit pas usage de cette étrange
faculté.
Cependant Mgr l'évêque engagea le curé à se dé-
mettre de la paroisse. Pension de GOO florms et permis-
sion d'habiter le séminaire. Un nouveau conflit éclata
peu après à propos des élèves du collège municipal.
L'animosilé de la population obligea Jacques (l'ancien
curé) de se réfugier à Bude. Cette fois Tcaquête, remise
à l'évcché, fut communiquée au prévenu, qui, mis en
demeure de répondre dans le laps de trois semaines
aux accusations, répondit que tout était pure calomnie.
Le tribunal épiscopal, ne réfléchissant pas qu'il ne
pouvait condamner un absent, qui n'a pas été juridi-
quement et personnellement examiné, et que d'ailleurs
la citation ad sententiam est la formalité la plus essen-
tielle de tout jugement^ le tribunal, dis-je, rendit, le 4
juillet 1872, un arrêt condamnant Jacques à la réclu-
sion perpétuelle dans un monastère, avec exil de la
cité épiscopale, et diminution du tiers de la pension.
Jugement notifié à Jacques, qui continue de résider à
Bude. Jacques fait appel au tribunal d'Agram.
Mgr l'évêque a demandé à la S. Congrégation d'évo-
quer l'affaire. La requête ayant été favorablement
accueillie, le prélat a envoyé les actes authentiques
du procès. Les formalités de procédure se trouvant
enfin achevées, l'affaire a été appelée dans la congré-
gation du 4 mai 1878.
Décision. La S. Congrégation a jugé devoir casser
l'arrêt du tribunal épiscopal, pour les raisons longue-
ment déduites dans la seconde partie du folium, § Non
desunt tamen, et seqq. Lorsqu'un homme a exercé
d'une manière irréprochable le saint ministère pendant
trente-trois ans, on ng peut présumer que ce prêtre
tienne en secret une conduite abominable. En 1851,
Mgr l'évêque attestait par écrit la piété, l'intégrité, la
doctrine et lesautres qualités morales du curé. En 1869,
pendant le premier procès, le consistoire épiscopal dé-
hvra une attestation recommandant la conduite du
curé dans le cours de trente-trois ans de sacerdoce,
son zèle bien connu pour empêcher les suicides, et
paralyser les intrigues des juifs etc. Cette présomption
devient presque une cerliludo dès qu'on examine les
enquêtes, qui renferment une foule de contradictions
dans la bouche dos témoins, qui d'ailleurs rétractent
leurs dires. Au surplus, la plupart des inculpations
étant couvertes par la prescription, le consistoire
épiscopal n'avait pas le pouvoir de soulever ces ques-
tions.
liEiNTEGaATiONis. Die 4 m;iiH878. — Sacerdos Jacobiis N.
paiûclius in diœcesi Bosnien, et Sirmien. duni ad Ihernias
Garoliiiasin Bohomia piTmancbat anrio 18G0 pei- anonimam
delationeui, turpissiiui accusatiis criniiiiis ad tiibunal crimi-
nalc Essekinense vocalus fuit. Agebalin- enini de |)iiella Mag-
dalena nomiiie iii deceniii œt;ite conslituta, quain ipse capta
occasione docendi chrislianam doctrinam pro coufiriiiationis
sacramento suscipiendo violasse dicebatur, simulque celtica
lue infecisse. Cum iiigcns liac de re runior esset in clvitate,
ac violenllaî et injuriai in parocbum liinerentur, episcopus
eum parœciain relinquereacDiakovae commoraii jussif, donec
causa ad exituin perducla fuisset. Inquisitio in longuiu ducta
occasiû fuit ut plui'a contra mores pra;f'ati sacerdolis detege-
rentiir.
Et primo quod ipse sive in scliolis sive demi catechizando
puellas sclioteaddictas in consuetudinem habuit pi'oprla manu
denudato corpore castigare et impudicos aclus exercere. Se-
cundo quod virgis demandavit tribus pueris item respectivas
puellas percutere et vicissim, quemadmodum omnes patientes
una voce fatebantur, et quod pejus est prœcepit ut unus ex
lis in ipsius preeseutia alteram vi opprimeret, quod ex
mulieris reluctantia non accidit. Tertio quod jubendo in rigi-
diore hyeme puellas ex vicino pago ad se veuire quamvis
magna intercederet viarum distantia occasionem dédit utquœ-
dam infirmaretur, ei diem supremum auxiliis christianis des-
lilula obierit ne senex veniat : et exinde orta suspicio quod et
ipsamet violata fuerit. Quinto demum quod in concubinatu
vixerat cum famula sua in aetate quindecim annorum cons-
tituta, quam violenter constupraverat, quseque cum duplicitep
prœgnans effucta fuerit, medicamina ab eodem suppedilata
recepit, ut duplicem abortum faceret.
Quibus tamen in processu relalis cum parochus in interro-
gatoriis ea omnia denegasset,si excipias omni modestia puellas
ex officio punivisse, curaque de crimine in Magdalenam pa-
trato judicandum foret, subdie l maii 1869 tribunal decrevit:
Ab ulteriori causai proscciUionc propter insufficienliam ralio-
num desistendum esse, facta Jacobo facultate intra 24 horarura
spatium aut appellandi, aut finalem causée pertractationem
ad propriam innocentiam evincendam exigendi. Qua tamen
facultate usus non est. Dum causa adhuc disceptabatur, neni-
pe die 11 aprilis 1869, consistoriumdiœcesanum amplissimum
prœl'ato parocho dédit testimonium de optima ejus vitœ ra-
tionea primis annis sui sacerdolii usque ad tempus quo hujus-
niodi attestatio dabatur. Refert autem episcopus hoc docu-
mentum, ipso absente, a suo consistorio datum fuisse ad
oduim, quod in paroclium ex causœ pertractatione exarserat
atque ad illius jnfamiam aliquo modo minuendam.
Odium hoc et infamia in causa fuit ut episcopus Jacobum in-
duxerit ad parochiam sponte dimittendam : quod ille peregit,
assignala eidem annua sexcentorum florenorum pensions
quorum quadringenti e fundo sacerdotum deficientium et
ducenti e fundo diœcesano quotannis petendi essent : data
ei insuper facultate in seminario commorandi ut, mltiore
solufa pensione, commodius vivere posset.
Heic degens Jacobus cuidam scholarum magistro denunciat
nonnullos municipalis gynmasii pueros cum pueliis procaces
jocos ducere atque ad turpia quam seepissime proruere.
Hujusmodi denunciatio occasiofuit ut a scholarum inspectore
859
PROCES CUI.MINEL.
860
Inquisitio instituerelur. Examinatis vero reis conipertum
fuil quod biiii ex pueris, quoriiiu unus Jacobi servilio eial
addictus, propriam faterentur culpam, designando locum.rao-
dam, socios et personas. Ciim igiUir agerelur de pueris con-
digne puniendis, accidit ut, fama percrelirescente hac de re in
civiUte. puerorum parentes turmalim ad parochum accuire-
rcnt, qui iusiniul director erat sholarum queventes de pœna
pueris iuflicla, necnon de Jacobo tamquam calumuiatore, si-
niulque enarrantes quasdam puellas non a pueris sed ab ipso-
met ad turpia sollicitaîas fuisse. Exinde investigalionc
protracta ditoctum fuit :
Primo quod illi pueri, qui propriu-ii llagitium fassi fuerant,
ad confessionem hujusmodi mendaciter faciendam, a Jacobo
minis, etquidem virgaruni ictibus etianiprœvie inllicliscoactos
fuisse declararunt. Secundo ex pueliarum audilione eas
omnino innocentes et ab objecta turpitudine inundas esse,
imo nonnuUîe ex illis a pueris designataî, neque locum, in quo
facinora patrata dicebantur, agnoscere declararunt. Tertio
demum qnoJ ipse Jacobus vocando ad suum hortuui puellas,
quamdain ad lasciviam permovit, nonnullanive ad suum cu-
biculum ducere voluit.
Tabulai processuales ad curiam transmissœ fuerunt. At
interea cum ex novo hoc processu, narrai episcopus, graves
excitalae fuissent civium indignationes, Jacobus Budam
petere coactus fuit. Quod dura morabatur, accusalionis capita
sui defendendi causa a dioecesano consistorio ei communicata
fuere, assignato eidem triuni hebdomadarum termino ad jura
sua deducenda. Quod ille quamvis intra praîfinituni tempus
praestiterit omnia tamquam pulidam calumniam denegando,
tamen die 4 julii 1872adversam retulit sentetiam.
Qua sententia inspecta ejus anteacta \ita necnon quod ipse
destilutus erat obligatione tractandi cum parvulis puellulis,
quas in suo horto conveniebat donando easdeni imaginibus
eum in finem ut ipse fatebatur sanandi quamdam moralem
depravationem, inspectis e contra pueliarum depositionibus,
decretum fuit : a Dominus Jucobus qui non consideratur qua
sacerdos in disponibilitate constitutus, sed qua inhabilis ad ulte-
riora servilia ad statum quietis coUocatur sacerdos, obligatur
dies vitffl suoe ubicumque velit, dummodo id sit in claustro
œonachorum, transigera . . . Diakovarinum nullo sub pra-
textu venire ei licebit. Usus pontificalium ei ubique locorum
interdicitur, et ab ei applicata annua pensione detrahuntur
200 (loreni. d Quam sententiam ei Budœ notificatam aegre
tulit Jacobus, hinc die 10 ejusdem mensis adsnperius tribunal
Zagabriense appeliationem intorposuit.
Hue re perducta pro rei veritate recolere duxi episcopum
appellatione minime obstante quodam decreto ex informata
conscientia edito easdeni pœnas ab ejus consistorio in eum
irrogatas confirraavit. De hujus decreti valore jam actum
fuit inler supplices libelles congregalionis diei 20 decembris
■I8T3 in qua judicatum fuit: Decretum ex mformala cons-
cientia in casu non obslare quominus procedatur in causa
appellationis prout et quatenus el coram quo de jure. Stanfe
igitur appellatione super causœ merito, quam paroclius rigore
jam pressus sententiam inutiliter ad exitnni perducere curabat
ob detrectationem curiae in Iransmitlendis actis, atquerogante
tandem episcopo ut causa pênes S. Congregalionem avoca-
retur, voti compos factus fuit in comitiis gencralibus diei
4 martii 1874 prsescntemqne dinni, completis.de more actis,
statui ut causa disceptaretur sub dubio in calce exscripto
nonuullis prius animadversis pro utraque parte ex ofTicio.
Etprseprimis perpendendumcenseo sententiam omnino esse
confirmandam. Sententia enim non lanlum reflexive ad novis-
simos patratos a Jacobo excessus, sed et relleclendo ad ejus
praeterilam vilam lite Essekinensi demonstratam lafa fuil.
Inler hsec porro crimina et illud violenli et immaturi stupri in
Magdalenam numerandum est Jamvero pro tam opprobrioso
criuiine licet clericus ab otlicio deponendus esset cap. 1 de
adult. tamen potest suspendi, in carcerem detrudi, nmlcla
pecuniaria aflici, aliisque pœnis adepiscopi arbitrium manci-
pari. Devoti Instit. can. lib. 4, lit. 15 §.4. Latini, Elem.jur.
crim. lib. 2, part. . 3, lit. 7, num. 8. De hoc aufem cri-
mine a Jacobo patrato haud ambigcndum videlur. Siquidem
in facto est quod Magdalena se contulit ad parochum pro
schediasmate obtinendo, ut die 28 julii 1808 sacramentum
confirmationis recipere posset : in iacto est quod ipsa venereo
morbo iniplicata remansit teste modico Frank et Magdalena
Ruske : in facto est, quod teste matre puella sola nullorsum
pergit: in facto est quod Magdalena de hoc crimino parochum
accusavit, et domum, et personam optime in responsionibus
desiripsit ; imo in ejus f.iciem haud erubuit id assevcrare.
Qu£e omnia si conjunctim expendantur una cum excessibus
ab eodem Jacobo lum in civalé Essekinensi tuni postea Dia-
kova! patralis, prouti per assumpta protocole, et per testes, qui
de facto proprio dcponebant, probantur, violentam ingerunt
prœsumptionem, puellulae dicta verilati esse conformia. Quanti
aulem hujusmodi priesumplio faciendasit in iis, qua) per lestes
de visu probari minime valent nemo est qui ignorât.
Hœc autem praesumptio magis atque magis augetur, ex eo
quod parochus facultate appellandi ad propriam statuendam
innocentiam usus non est infra spatium ab eomet tribimali
statutum, quod et ad decorem status ecclesiastiei, et ad infa.
miani tollendam prorsus peragere debebat. Cum igitur ex
dictis nec appareat excessus in pœnis, neque de criminibus
ambigendum videlur, prono veluli alveo fluit sentenliam
esse confirmandam.
Neque regeras prolocoUa Diakovarina nulli facienda esse,
utpote assumpta ab inspectore scholarum privata auctoritate
et omni jurisdictione carente. Siquidem primo quia, et iis
prœtermissis haud factum Magdalenœ impugnari posse vide-
lur ; secundo quia illa protocolla sua fecit episcopus, ac Iota
rata habuit, uli talia denunciavit reo, qui nihil contra eorum
formam excepisse invenilur : ideoque non uti acta scholastici
consilii, sed uti acta curiaj episcopalis omnino spectari debent.
Multoque minus olhcere lestimonium a diœcesano consistorio
de ejus oplima vitae ratione fidem facienle tempore Esseki-
nensis processus, quia hoc documentum inconsulto episcopo
datum fuil ad odium quod in parochum ex causœ pertracta-
tione exarserat, et ad illius infamiam aliqualiter minuendam.
Non desunt tamen, quaj contrarium suadere posse videnlur,
tam si prœsumptiones, quam si criminosa spcclentur facta. Et
ad prcBSumptiones quod attinet prœ primis exurgit ipsius
episcopi lestimonium dédie 17 februarii 1851 in quo habelur
« prae oculis habentes Jacobi pietatem, morum integrilatem,
et doctrinam, aliasque animi dotes, etc. » tum alterum a con-
sisloiio episcopali datum sub die 11 aprilis 1869, fervente lite
Essekinensi in quo habetur « Jacobum. . . decursu 33 sacer-
dotii sui annorum, intemeratam stricteque sacerdotalem
duxisse vilam. . . cognitus ejusdem zelus in prtcpediendis
suicidiis, supprimendis lupanariis, removendis exercilio reli-
gionis calholicœ per judœos oppositis impedimentis. . .ob quaî
adscivcril sibi odium imo vindictœ sludium nialevolorum a
quibus multa eidem inipendebant pericula insidiantibus ejus
honori el quicti: » tum amor el veneralio parochianorum
spatio 18 anaorum eidem manifestatus, uli referebat ipsemet
diœcesanum consistorium : tum demum plures prolium depo-
sitiones quiu parociium adiverunt, ab coque nil niali recepere
sed tantum scholaslicos libros gratis elargitos, quibus desti-
tutae manebant. Quibus expensis haud levé habetur indicium
tam scandalosam vilam a parocho ductam non fuisse in oc-
culto, juxta juris principium lirmatum in cap. Ilinc, 2, lit. 5 de
monach. lib. Authent.
861
PROCÈS CRIMINEL.
862
Hœ porro pr.-esumptioncs veritalem altingere vidfintur, si
paulisper ad acla vertanturoculi. Non obstanle enim jiuliois
Essekincnsis lincca inquisitioiie, qui ferme sempersuggcstivis
inlorrogiUionibus contra jiiris pnocepla iisus est, uti « Innoluil
parocluim minorennein vestrani filiani violasse ; » et exinderes-
ponsio : fUiam nonhabeo. . . nonsim uxoralus. . . tamen siib
die i maii senlenlia prodivit ab iilteriori causaî prosequutionc
propter insuflicientiain rationum desistendum esse. Exinde
cum judicium laicale competens csset concordatorum vi, cnm
alia non superacccsserit probatio super dictuin stupri crimen,
cumque niiiil super alia staluere cogitavcrit ipsum criminale
tribunal, post lapsum triuni annnoruni videretur quod ourla
haud excitarc valebat criniina de quibus Essekini actum tuit,
quaeque ]irobata non fuisse videntur ut pœna in Jacobum in-
fligeretur.
Neque subdcre fas est Jacobum usum non esse facullate ei
a sententia tributa ad suam innocentiam dcclarandam, quod
prœsumptionem suppeditat iiia facinora ab ipso patrata fuisse,
Huic enim praesumptioni obslarevideturpriB primis jurisprinci-
pium firmalum in L. Factum 197 ff. dereg. juris edocens in du-
bio diiictuni] non esse praisumendum. Perpendendum secundo
quod non roo sed accusatori peremptorius terminus prœfigendus
erat, qno inutiliter elapso amplius audiendus non esset, juxtâ
leg. DilT. cod. 5 de manumiss. Port. Conclus, utriusq. jtiris,
concl. 19. Ponderandum tertio quod sententia, ut aiunt, absolu-
toria instantia Jacobus ceu non repertus culpabilis absolutus
fuit, ideoque inutile fuisset appellationem inlerponere.
Verumtanien in facto adnotare est quod tôt contradictiones
in testibus examinatis inveniuntur, quœ omnino évincera vi-
dentur haîc delicta nil aliud esse quam fabrefactaj calumnia3.
Et ut ab actis impudicis in puellas cxercitis incipiam, prœ-
niisso quod plures parentes interrogati negativum dedere
responsum, necnon et proies et magislrae, sciendum quod
testes, qui id asseverare lentarunt vel deauditu deposuerunt,
vel inimicitia ducti contra Jacobum, vel ab aliis testibus etiam
ab ipsis invocatis excluduntur. Quod si alii asseverarunt de
pœna inflicta propria manu in puellulas, id tanti faciendum
non esse videtur attentis morum, loci, et aetatiscircumstantiis.
Neque aliquid pariter desumi valet ex puerorum puellarumque
depositionibus affirmantibus id quod in specie secundo loco
retulimus, Siquidem in pluribus contradictorii reperiuntur;
alter enini asseverat quod parocbus attulit e primo conclavi
▼irgas, aller e fenestra, alter unam tanlum percussisse puel-
lam, alter quod mares omnes puellas, et illœ mares percusse-
rint, allera quod mares respectivas puellas virgarunt et vicissim,
quae, prœtermissis aliis conlradicliouibus, si paulisper spec-
tentur in aprico ponere videntur puerorum dicta haud veritati
consona esse. Nihil dicam de alia imputatione quœ tertio
loco proponitur, cum et in medica arte peritus et pater typho
correptam puellam morluam denunciant, quin aliquid quoad
turpitudinem praesumptam dignosci valeat.
Quoad malam agendi rationem cum famula, modo nupta, at-
que abortuum procuralionem parum adnotare censeo. Hoc si-
quidem crimen primo sese refert saltem addecem annos supe-
riores. Secundo quod ipsa a parocho depulsa, ut ipsa et mater
fatentur, et ut parochus addit ob malam sui agendi rationem
etiam cum parochi coquo, numquam de hac re concla-
mavit coraro judice. Tertio quod delictum fundatur in asser-
tione mulieris et scitum in jure est producenti propriam tur-
pitudinem nullam adhibendam esse fidem. Rota in Cracovien.
parochialis 10 februarii 1770 S. C. in Cracovien. reinlegrationis
dSdecembris 1877, § Enarrata. Nec multi faciendi testes ab ea
inducti. Eliae namque testimonium mittendum esse, quippe quia
non matrimonio junctus a novem jam annis convivebat puellu-
lae mati'i, uti asseruit inferroganti judici non secus ac ipsius ma-
tris fides rejicienda videtur. Nihil demun probare Michaelem,
qui eo tempore paroclii servilio fuit, nam fassus esta nihil mal
adducere posse in Jacobum, qui tempore sui servitii suus amicus
non fuit.» Quodsiasserit quadam die i)uellam fugientem elplo-
rautcm vidisse, atquc in inferiorc tunica! parte sanguiuis ma-
culam, nihil evincit cum et ipse fateatur quod tam a parocho
quam a puella rescivit fuisse a domino pcrcussam, et aliunde
nihil de illo conimercio assevcravil quod indubic saltem
suspicari poterat.
Ad quartum demum accusalionis caput deveniens de imma-
turo nempe stupro in Magdalenam a parocho palrato super
quo curiae sententia nili videtur, haud multum immoror ne ex
tam inhonesta materiœ pertractalione piœ offendantur aures.
Adnotare tanlum censeo quod ipsa infecta manserat. At
luculenlissimis documentis Jacobus ostendit se a tali merce
immunem extare. Quod probavit per aspectum sui corporis a
perilo medico peractum, necnon per aliud juratum medici
testimonium qui ipsius curam susceperat in thermis caroliuis,
quarum aqua; non levandis sed exaspcrandis et detegendis
moibis vencreis apt;e sunt. Fortius autem evincilur parochum
ab hoc crimine immunem extare si atlendatur quod medici et
pharmacopolœ omnes Essekinenses provocati fuere ut nullo
habilo respectu oflicii in secreto libère [janderent an vel um-
quam centra syphilim eumdem curassent aut medicamenta
pra?stitissent, tamen nihil dctegi potuit.
Hue re perducla tam si spectetur senlenlia a tribunali laico
édita, quam si juris prœsumpliones [et ipsa ponderentur facta
quœ ad tribunal crimmale producta fuere et a curia noviler
in judicium revocata, videretur quod parochus ab impictis
criminibus immunis existât.
Eoque fortius haîc invecta ad nostrum ministerium vitupe-
randum evinci fortasse putareni, si duorum virorum perpen-
dautur testimonia, quorum aller sub die 29 decembris 1872
loquens de vita Jacobi qnando pr.x-erat Essekinensi parœciae
S. veslro Ordini retulit se a viris fide dignis excepisse,
quod incusatus « vila exemplari et indefessa in verbi divi-
ni annunciatione, sacramentorum administralione ac ex-
piendis cunclis boni pastoris officiis zelo excelluit ; quia ta-
men in manutenendo ordine ac moralitale publica reprimen-
dis item ac coercendis scandalis severitatem leniiaie con-
dire persœpe intermisçrat, haud paucorum in sua parœcia
odium et implacabiles inimicitias sibi pedetentim contraxit,
donec tandem circa 1869 per certam puellulam, quœ suspec-
tœ famae parentes habuisse dicilur turpiludinis secum patralae
incusatus extitit. » Alter vero sub die 6 januarii 1873 habebat :
« Questo ecclesiaslico appartiene alla Croazia, il quale paese
al présente in tulto l'impero è uno dei più scissi con odio ac-
canito délia lotla nazionale croata ed ungarese, dal quale spi-
rito di parte sono allaccati tulli, uomini onesti, e non one.sli,
ecclesiastici e laici, cattolici e non caltolici. lo ho qualche
senlore, che il paroco in questione appartenga al partito Un-
garese, per la quai cosa interrogando sui conto di lui i croati-
ungaresi si avranno le informazioni di un angelo, interrogan-
do i nazionali si avranno di un demonio, e tali informazioni
varian subito col variare del partito del soggetlo. »
Coarctalis igitur actis ad prolocoUa quœ ab inspectore scho-
larum Diakovœ, in quibus parochus accusatur tamquam reus
calumniœ et seductionis, ponderandum est: 1. quod acta illa
privata directoris scholarum auctoritate suscepta fuere, et
testes non jurati inducti : 2. quod tantus rumor haud elevan-
dus erat per quamdam denunciationem familiariler a Jacobo
factam : 3. quod nuUus finis videtur adesse propter quem
Jacobus falsum commentum excogitare valuisset etiam pueros
verberando : 4. quod duo pueri, qui in prima depositione pa-
rocho scripta confirmarunt ita rem enarrarunt, ut facile depre-
hendi valet quod in ipsis malilia supplebat œtatem designando
locum, modum et personas : 5. quod comminata pœna primœ
863
MARIAGE FORCÉ.
864
depositiones reiracfatx fiieront : 6. quod piiell» qiiae contra
Jacobum depoiuerunt post odia excilata, céleris misais quae in
contrarium adiluci possent, non ea certe révélant crimina quae
tanta pcena siiil punienda. Altéra enini ait quod parocluis vo-
lebat eam Irahere ad cubile primo blanditiis, deinde vi, cui
ipsa portae inlurrendo reslitit. Altéra quod una vice ipse col-
lûcavit eam in sinu, et posteriora manu percussit, altéra autem
vice cani inviiavit ut dormiat cum eo : « Ego inlerrogavi ubi-
nani sit Victor? ;ui respondit quid vis a Viclore? id quod ilie
tibi daturus.... » — Altéra denniii) quod in horto Jacobus ma-
nentc cum socia.vi ille nos arripuil et ad se traxit... et mater et
filia paralae se déclarant id ad faciem Domino Jacobo dicere
vel!e. » Quae porro dopositiones si veritati consistèrent, possent
quidem sulBcientes videri ad pcenam correctionalem in Jaco-
bum animadvertendam, non vcro ad statuendas illas, quae in
senteniia intliclae fuerunt.
Hinc igitur breviter utrinque animadversis rogantur EE. PP.
diluere dubium : An sententia curiae episcopalis sit confir-
manda vel infirmanda in casu ?
S. Congregatio Concilii rescribendum censuil : Négative ad
primampartem, affirmative ad secundam.
Romse, 4 maii 1878.
MAR!\GE FORCÉ.
Le mariage n'est pas valide si le consentement n'est donné libre-
ment et spontanément. Contrainte exercée par des menaces et
des poursuites violentes. Si la crainte révérentiellc suftit pour
annuler le mariage. Si l'acquiescement tacite a le pouvoir de
ratifier le mariage lorsque le défaut de consentement a été
publiquement manifesté. — Requête en déclaration de nullité
du mariage après six mois de cohabitation et vingt-deux ans de
séparation.. \.rrét de la S. Congrégation du Concile du I0juini876
et du 15 juin 1878.
Le mariage doit être librement contracté. L'engage-
ment n'existe pas, le lien n'est pas formé si l'on exerce
quelque contrainte sur la volonté. Ce principe est con-
sacré par les décrétalesdu titre de his, quœ vi, metusqae
causa fiunt. Voir aussi les décrétales 15 et 16 Je spon-
salibus. Les théologiens souscrivent pleinement à la
conclusion. Il suit de là que le mariage contracté sous
l'empire de la violence et de la crainte n'est pas valide.
En effet; le droit naturel exige des actes libres pour
que Ton contracte un engagement qui oblige à faire et
à donner une chose quelconque ; à bien plus forte
raison la liberté est-elle essentielle au mariage qui
impose un engagement perpétuel et une intimité qui
ne peut être forcée.
La crainte révérentielle suflit-elle pour annuler le
mariage? Les jurisconsultes discutent la question;
mais ils se prononcent communément pour la nullité.
S'il y a eu des menaces violentes ou des coups portés
par quelqu'un qui ait pouvoir sur la personne, en
pareil cas la crainte révérentielle se transforme mani-
festement en crainte illicite et violente, sous l'empire
de laquelle le mariage devient radicalement nul. Le
droit romain frappe de nullité les actes extorqués par
la crainte : Quod metus causa rjeslum nril, ratum non
habebo. La décrétale Ex liUeris, litre de spons. impube-
Tum, déclare nulles les fiançailles d'une fille qui se
détermine malgré elle et par suite des menaces que lui
font ses parents. Les coups ne sont pas nécessaires
pour constater la crainte, si ce n'est à l'égard des
adultes ; mais s'il s'agit de jeunes filles ou de jeunes
gens, les menaces et la crainte révérentielle suffisent.
Spercllus dit fort bien : « Sed magis est in casu nostro,
etiam verbera, quœ quidem non eront ad probandum
mctiim necessaria, cum absque illis sufTiciant minœ,
una cum metu reverenliali, non modo in fœmina meti-
culosa, vel in puero, ut omnes fatenlur, sed et ia
masculo adulto. »
Le laps de temps ne revalide pas un mariage qui a
été nul, dès le principe, pour cause de crainte. Avant
le concile de Trente, la cohabitation et la consomma-
tion du mariage pouvaient suffire pour ratifier l'union,
conformément aux décrétales Is qui fidem, et Eum ad
id, titre de Sponsal. Dans la discipline moderne, le
mariage contracté par crainte n'est revalidé que s'il
est célébré de nouveau en présence du curé et des
témoins, lors même que la cohabitation, la consomma-
tion du mariage et la naissance des enfants auraient
entièrement fait disparaître la crainte et la violence.
u Sacra Congregatio censuitmatrimonium contrac-
tum a filia per metum a matre illatum esse Jnvalidura,
eliamsi mulier metum passa, per plures annos post
mortem raatris permanserit cum marito et filios pro-
creaverit. »
Les principes de droit que nous venons d'exposer,
ont été appliqués à une cause matrimoniale traitée
par la S, Congrégation du Concile le 10 juin 1876 et le
15juin 1878.
Le '29 décembre 1842 un mariage fut célébré dans
la ville de Noto^ en Sicile, entre un domestique du
prince de Villadorata, du prénom de Concetto, et Vin-
cenza N. Le mariage fut fait pendant la nuit. Vincenza
avait environ vingt ans. Une fille naquit de ce ma-
riage.
Vingt-deux ans après l'union, Vincenza comparut
à l'évêché, et dit qu'elle s'attacha dès sa jeunesse à un
jeune homme qu'elle voulait épouser. Mais le carac-
tère barbare de son père, les terribles coups dont elle
fut frappée fréquemment au point d'en mourir, les me-
naces que son père faisait de la tuer, ainsi que son
fiancé, enfin les supplications de sa mère et de ses
amis, la décidèrent à simuler son consentement au
mariage qu'on lui proposait de contracter avec le do-
mestique du prince de Villadorata. Six mois après, elle
s'enfuit de la maison conjugale et alla vivre avec celui
qu'elle aimait. C'est pourquoi Vincenza présenta re-
quête à l'évêché de Noto pour faire déclarer nul et
sans valeur le mariage contracté de la sorte sous l'in-
fluence de la violence et de la crainte.
L'évêché ouvrit une enquête. Des citations furent
expédiées au mari et à la femme, au défenseur du
mariage et au procureur fiscal. On entendit les
témoins; le défenseur du mariage présenta ses con-
clusions. Enfin, le 18 décembre 18G9, le tribunal
épiscopal, en séance formelle, rendit un arrêt pronon-
çant la nullité du mariage.
Le défenseur d'office fit appel à la cour métropoli-
taine de Syracuse, qui revit tous les actes, et, le 9
juin 1871, confirmalejugement de première instance.
Les deux sentences conformes auraient pu terminer
865
MARIAGE FORCÉ.
866
l'aiïuire. Ke d •Censeur d'olfico crut devoir faire appel
au Saint-Siège, l/archcvêché de Syracuse a communi-
qué les actes authentiques du procès. Les parties
n'ayant pas de fortune, la cause a été traitée économi-
quement. La S. Congrégation a pris l'avis d'un théo-
logien et d'un canonisle^ indépendamment des oh-
servations qui ont été présentées par le défenseur
d'office.
On a remarqué d'ahord certaines irrégularités qui
ont été commises par l'évêchéde Noto et par l'archevê-
ché de Syracuse.
La mère de Vincenza vivait encore au moment de
l'enquête ; on au ait dû l'appeler, car elle était en
mesure, mieux que personne, d'attester la gravité des
menaces dont sa fille avait été l'objet.
Vincenza a présenté une requête, cela est vrai ; il
fallait en outre lui l'aire subir un interrogatoire for-
mel en lui déférant le serment sur la gravité de la
contrainte. Une requête rédigée par un jurisconsulte
est toujours suspecte.
On n'a pas demandé aux témoins si le mariage fut
réellement célébré pendant la nuit, comme affirme la
requête. On présume la crainte et la violence lorsque
îe mariage a lieu d'une manière insolite. On n'a pas
demandé aux témoins si la jeune fille parut consentir
avec liberté.
Enfin, le défenseur d'office aurait dû rédiger les inter-
rogatoires et les articles pour les témoins. Il ciit été
nécessaire de questionner d'office des témoins pour
mettre en lumière les choses obscures. Telles sont
les principales irrégularités de l'enquête.
Six témoins, déposant sous la foi du serment^ ont
attesté lesfîits suivants. Lorsque le père de Vincenza
lui parlait d'épouser Coneetlo et qu'elle refusait énergi-
quement^ il lui donnait des coups de bâton, et parfois
la meniçait avec un couteau à la main.
Autre témoin ; « Vincenza épousa malgré elle Con-
cetto; elle y fut forcée par son père et sa mère, qui la
rouaient continuellement de coups de bâton, de ma-
nière qu'elle en avait le corps tout noirci et qu'elle se
réfugiait dans la maison du témoin. »
Autre témoignage: «On médit que la discorde régnait
dans la maison de Vincenza, parce que la jeune fille
aimait un jeune homme appelé Boscarino ; les parents
voyaient cela de mauvais œil, parce qu'ils voulaient la
marier avec un nommé Concetto, et la pauvre enfant
recevait continuellement des coups de bâton. »
La servante qui aida la jeune fille à s'habiller au
moment d'aller à l'église et l'accompagna jusqu'à l'au
te\, a déposé que, si elle eût refusé, son père l'aurait
tuée au sortir de l'église.
Ce qui suivit le mariage démontre la contrainte qui
a été exercée sur la pauvre femme. Noua avons dit
plus haut que son père employa les soufflets et les
coups pour la faire entrer dans la chambre nuptiale.
Pendant les six mois qu'elle demeura avec son mari,
ce furent des rixes continuelles. Bientôt elle prit la
fuite pour se réunir à Boscarino; elle a vécu avec lui
un grand nombre d'années.
Un raaringe forcé est nul et sans valeur ; non seule-
ment le consentement est nécessaire, mais ce consen-
tement doit être entièrement volontaire et libre. Cette
liberté est empêchée par la crainte. Peu importe
que la crainte soit grave en elle-même ou qu'elle
ne le soit que respective, eu égard au caractère de la
personne. L'effet est le même dans les deux cas, et le
mariage est brisé tout au moins en vertu de la loi
eeelésiaslique. Si le dissentiment est public, la cohabi-
tation et la confirmation même du mariage n'ont pas
le pouvoir de revalider l'engagement. Zumboni rap-
porte dans son recueil une décision qui énonce clai-
rement la maxime sur le point dont nous parlons :
« Subséquentes actus conjugales convalidant matri-
moniumnullum ex defeetu consensus, non tamen ex
defectu consensus publico. Sccundum jus antiquum
malrimonii consummatio ac diuturnacohabitatio, tan-
quamex novo liberoconsensu, satis esse adillius reva-
lidationem poterant; sed post concilium ïridentinum
necesse est matrimonium de integro contrahi coram
parocho et testibus. » La question est discutée au
long dans les Mélanges canoniques de Benoît XIV,
num. 120, 317 et 445.
Quoique le défaut de consentement demeure occulte,
la consommation subséquente du mariage ne suffît pas
pour ratifier l'union, lorsque par exemple l'union n'est
pas accompagnée de l'affeciion conjugale, ou bien
lorsque la cause de la crainte subsiste encore, ou bien
encore lorsque la femme saisit la première occasion
d'abandonner son mari. Cela prouve qu'il n'y a jamais
eu d'intention de ratifier le mariage.
Diicis!o.\. La S, Congrégation du Concile, en 1876,
ne crut pas pouvoir rendre un arrêt définitif. Elle reva-
lida le procès, malgré les graves irrégularités signa-
lées plus haut, et prescrivit une instruction supplé-
mentaire dans le plus bref délai. « An sententia curiœ
Netensis, et Syracusanœ confirrnanda vcl infirmanda
sit in casu. S. Congregatio rescripsit : Supplicandum
SSino pro sanatione aclorum processus, et cpiain primum
compleantur aclajuxla instruclionem. Die lOjunii 1876.
L'instruction prescrivit d'examiner juridiquement les
époux, les parents et les voisins qui jouissent de l'es-
time publique.
Cette enquête complémentaire a été faite par
Mgr l'évêque de Noto, qui l'a adressée à la S. Congré-
gation du Concile vers la fin de mai 1877.
Vincenza a confirmé en général la contrainte que son
père lui a fait subir; mais elle n'a point parlé des
menaces de mort avec des armes et des soufflets. Les
témoins confirment que les violences et les coups
furent les moyens employés pour extorquer le consen-
tement ; mais aucun ne parle des armes. Le mari con-
teste la violence ; il dit que dix-huit ans après le ma-
riage il revit sa femme à Syracuse, et qu'ils se réconci-
lièrent une quinzaine de jours.
L'enquête complémentaire ayant été communiquée
aux consulteurs, le canoniste a confirmé l'avis qu'il
avait formulé en 1876 contre la validité du mariage.
Le théologien n'a pas été aussi explicite. Le défenseur
d'office a rédigé de nouvelles animadversions.
Enfin, le 15 juin i878, la S. Congrégation du Con-
cile, confirmant l'arrêt de Noto et celui de Syracuse, a
prononcé la nullité du mariage.
17* siniE.
»5
867
COISCOURS.
868
Nétts. Matrtsonu. — Die 45 junii 1878. In plenariiscomiliis
dieiJO jnnii 1870 p.roposita hac causa sub consiieta dubii
formula : a An senlenlia cuiiîe Nttensiscl Syraciisana- confir-
mnnda vel infirmanda sit in cnsu, » placuit Sacro Consessui
rescribere : Supplicauditm SSmo pro sanafione actorum, cl
quamprimum cotnpleanlur acia juxia instruclioncm , quse
Loc sensu erat concipienda, ut per interrogationes a delensore
malrinionii concinnandas exaiuini subjiceientiir tum conjuges,
tum septiiUîB manus testes, piopinqui vel vicini bona fama
perfruentps. Concessa a SSmo sanalione, atque maiidato, cou
supra, ad Nelenscm oiduiaiium transmisse, sluduil ii se suo
fungi officto; quo cxpîeto, sub fine mensis maii iosequenlis
anni 1S77 acla detuHt ad S. Ordinem.
Depositio mulieris Vincenlipc coactionem quideni a paire
illatam in génère confirmât hisce verbis : « il employa les
violences et les coup?, il frappa sa femme clle-mômc; » nihil
at verum vêla longe innuit de lethalibus niinis cnm arniiset
pugionibus, de quibus vivide querebatur in supplici libello
contra validitatem raatrimonii Nelensi curia; ccclcsiasticae
obiato. Cum Vinceniia concordant testes (quorum aller «latis
30 annorum nondum natus erat nuptiarum tempore) quoad
coactionem matrimonium praseuntem; respondent enim : « Les
moyens étaient les violences et les coups : >• affirmant nonnulli,
perdurasse violentiam propemodum usque ad ecclesiam;
eamdemque illatam fuisse nedum a pâtre, sed etiam a matre
querelanlis. NuUus veramtamem ex illis de vi et metu cum
armis incusso etiam innuit, quemadmodum deposuerant
priores testes. Violentiam ccontra impugnal querelanlis ma-
ritus; atque insimul edocet, post octodecim circiter annos,
sibi conjugem Syracusis prœsentasse, ut filiam ex ipso proge-
nilam agnosceret; in eaque occasione, ex amicorum officio
reconcilialis animis, Netuni reversus cohabitavit cum uxore
dies circiter quindecim, matrimonialibus ofticiis incumbens.
Ad consultores, qui votuni in causa jam emiserant, deposi-
tionibus transmissis, aller ex illis, nimirum canonista, explicite
confirmavit senlentiam in volo conlra validitatem matrimonii
eliciiam; aller autera, nempe theologus opinatus est ex novis
depositionibus <t nonriiliil addilum prioribus testificationibus; »
concludit aulem : a Diibilandum ne adhuc sit de tôt testium
fide, judicium est sapientissimoruni Patrum, qui huic ordini
praesunt. » Novas posthac animadversiones conscripsit matri-
monii vindex; easdemque una cum novis consultorum votis
EE.VV. subjiciens, ilerum deprecor infrascriptum solvere
dubium :
An sententia curiaî Netensis et Syracusanœ sit confirmanda
vel infirmanda in casu.
S. Congregalio Concilii rescribendum censuit : Affirmative
adprittiam parlem, négative ad secundam.Romx, lojunii 1878.
Relation des examinateurs. Appel in devolutivo. Avis du consulteur
de la S. Congri^ation sur les trois cas de Ihéoiosie morale
traiîés par les concurrents et sur le mérite des composilions.
Sermon. Explication. Qualiiés morales. Services antérieurs.
Décision de la S. Congrégation du t.j juin 1878.
Le concile de Trente, créateur du concours, remetà
l'Ordinaire le soin de choisir le candidat qu'il estime le
plus digne entre tous ceux qui obtiennent lapproba-
tion des examinateurs synodaux. On lit, en effet, 'dans le
chap. 1 8 de la 24' session du concile : « Tous ceux dont
« on aura pris les noms (qui se sont fait inscrire pour
« le concours) seront examinés par l'évêque, ou, s'il
« est occupé ailleurs^ par son vicaire général, et trois
0 examinateurs au moins; et en cas qu'ils soient égaux
« ou singuliers dans leurs avis, l'évoque ou son vi-
« Caire pourra scjfindre à qui il jugera plus à propos...
« L'examen étant ainsi fait, on déclarera tous ceux quo
« les examinateurs auront jugés capables et aptes à
« gouverner l'Église vacante par la maturité de leur
« âge, leurs bonnes mœurs, leur savoir, leur prudence,
« et toutes les autres qualités nécessaires à cet emploi.
« Et entre eux tous l'évêque choisira celui qu'il jugera
« préférable par-dessus tous les autres; et à celui-là et
« non à un autre la dite paroisse sera conférée par celui
« à qui il appartiendra de la conférer Aucun appel
n interjeté, même par devant le Saint-Siège, les légats,
(I vice-légats ou nonces, ni devant aucuns évoques ou
0 métropolitains, ne pourra empêcher l'effet des rap-
« porls desdits examinateurs, ni empêcher qu'il soit
« mis à exécution. » Lo concile prohibe de la sorte
l'appel suspensif ; reste l'appel m devolutivo^ que recon-
naît expressément la constitution In conferendis de
S. Pie V.
La paroisse Saint-Sylvestre étant vacante à Orte, cité
épiscopale de l'État pontifical, Mgr l'évêque annonça
le concours. Trois concurrents furent inscrits, savoir :
Scarelli, pénitenlicr à la calliédrale; Orlandi, curé de
la calhédrale,et Santori, bénéficier. Le concours se tint
par devant Mgr l'évêque et trois examinateurs. Scarelli
obtint l'approbation au premier degré, trente-deux
votes et demi sur trente-six pour la science, et dix sur
douze pour les qualités. Orlandi, pareillement ap-
prouvé au premier degré, eut trente-deux votes et
demi sur la science, et douze sur les qualités. Quant à
Santori, on lui accorda vingt-neuf points pour la science
et neuf pour le reste.
Contre la décision des examinateurs Scarelli a fait
appel à la S. Congrégation du Concile. Mgr l'évêque
d'Orte a envoyé les actes du concours, sans vouloir se
prononcer. Le bénéficier Santori a déclaré qu'il n'en-
tendait pas se porter partie active dans le litige et s'en
remettait entièrement au jugement de la S. Congréga-
tion.
Avis du consulteur. La S. Congrégation a chargé un
habile théologien d'examiner les actes du concours,
soit pour la science, soit pour les qualités morales.
Premier cas proposé aux concurrents. — Arcade
et Pétrone obéissent à l'ordre de leur maître, de peur
d'être renvoyés du service ; le premier achète et prend
dans une pharmacie une potion pour faire avorter,
l'autre donne cette potion à la fille. On demande :
1 . Q jand pèche-t-on, ou ne pèche-t-on pa3,en coopérant
aux péchés d'autrui?2. Que penser de chacun des
quatre? Ont-ils encouru les censures?
Sur la première question, les trois concurrents ont
bien répondu au fond ; mais la résolution doctrinale
est plus ou moins remarquable. Scarelli explique clai-
rement et comme ex professa, quoique succinctement,
quand il y a ou non péché dans la coopération formelle,
soit que l'acte soit objectivement mauvais, ou indiffé-
rent dans l'objet, mois mauvais dans le but ou les cir-
constances. Il remarque et explique que le coopérateur
pèche ou non, en faisant un acte indifférent, et sans
mauvaise intention. 11 indique le rapport entre l'acte
869
CONCOURS.
870
du coopérareur et l'effet mauvais qui en résulte; il
examine si un bon effet compense le mal de l'acte.
Toutes ces notions sont nécessaires pour apprécier la
coopération licite ou illicite, et la giièveté de la faute.
— Orlandi développe la lliéorie générale sans entrer
dans les notions spéciales. La réponse de Sanlori est
confuse et compliquée. Évidemment ScarcUi est su-
périeur.
Il en est de même dans la seconde question. D'après
Scarelli, le principal coupable c'est le maître; cou-
pable d'homicide si l'avortemcnt a eu lieu : sinon, il
y a eu tentative d'bomicidc. Il observe qu'on ne dis-
lingue plus aujourd'hui entre le fétus animé et l'inani-
mé : car, d'après les professeurs modernes de médecine
légale, l'animation a lieu aussitôt après la conception.
S. Alphonse de Liguori avait fait cette remarque.
Enfln^ Arcade et Pétrone sont coupables du même
péché que leur maître, mais leur faute est moins grave.
Selon Orlandi, le maître a commis une fùute grave,
mais on n'en dit pas l'espèce. Pas d'observation sur-
i'ancienne distinction entro l'animation et l'inanima-
tion. Orlandi excuse Arcade, supposé qu'il n'ait pas
connu la coupable intention de son maître. C'est une
erreur; la crainte d'être renvoyé écarte l'hypothèse.
— Santori ne dit pas mot de celle première partie
de la question.
Les trois concurrents se sont trompés en partie au
sujet des censures. La constitution Apostolicœ Sedis
atteint seulement procurantes aborluni pcr se, aut per
interposilam personnm ; elle ne parle pas des coopéra-
teurs. C( pendant Scarelli s'est moins trompé que son
concurrent.
Seconde question — Tilius, examinant sa vie passée,
se souvient qu'il s'est que'quefois confessé en faisant un
acte non de douleur, mais de charité; qu'il s'est parfois
confessé avec douleur^ mais sans propos; enfin, il s'est
confessé plusieurs fois, recevant la pénitence que le
confeseui" lui imposait, mais sans l'intention de la faire.
Il doute de la validité de ses confessions et demande
s'il est obligé de les réitérer.
Les trois concurrents disent la même chose, au fond.
Scarelli l'emporte. Il explique les cas où la réiiéralion
de la confession est nécessaire, utile, ou nuisible.
L'amour de Dieu renferme la douleur des fautes. Il
distingue trois dispositions dans lesquelles Tilius a pu
se trouver, et sur chaque hypothèse il donne la solution
scientifique. Il explique clairement la raison qui fait
que la vclonté de satisfaire est essenlidlemenl requise
dans le sacrement de pénitence, et, faisant une distinc-
tion, il décide le cas. — Oïlandi s'est trompé, ou mal
exprimé.
Troisième cas. — Agnès faisant sa première com-
munion à douze ans, a fait vœu de perpétuelle virgini-
té, sans consulter son confesseur, ni autre. Quelques
années après, ne pensant plus à son vœu, elle se marie,
et ne se sou\ient du vœu qu'après la consommation du
mariage, 1. Qu'est-ce que le vœu, et quelle en est la
division. 2. Le vœu d'Agnès est-il valide? Que faire
dans l'intérêt de sa conscience.
Scarelli explique scientifiquement le vœu, et en
donne les principales divisions. Il dislingue clairement
le vœu de virginité et celui de chasteté. Si Agnès n'a
voulu que conserver la virginité, son vœu a cessé par
le fait de la consommation du mariage, mais si son in-
tention a été absolument de vouer la \irginilé, elle est
censée avoir fait vœu de chasteté perpétuelle.
Sermon. On a pris l'évangile du mardi après la Pen-
tecôte . Qui non inlral perostium etc. Orlandi est supé-
rieur pour l'application pratique et l'aclion oratoire.
Explication. On a choisi le cliap. 19 vers. 25 du con-
cile de Trente, sur le duel. 11 n'y a pas de différence
notable entre les trois concurrents. Les examinateurs
ont eu raison d'accorder trois points à chacun.
Au résumé, en ce qui concerne la science, le théo-
logien romain décerne trente-cinq points à Scarelli,
trente et un et demi à Orlandi, vingt-huit et demi à
Santori.
Qualités morales. Scarelli, docteur en théologie et en
droit, approuvé dans plusieurs concours, aie pas à ce
point de vue sur ses concurrents. Les mœurs, âge,
prudence, sont égaux de part et d'autre, nulle opposi-
tion. En ce qui concerne les services, Scarelli a été
vicaire capitulaire du diocèse d'Orte; pénitentier
depuis six ans, à la suite d'un concours; professeur au
séminaire; aujourd'hui encore, il enseigne presque
gratuitement la métaphysique, la morale, l'arithmé»
tique, l'algèbre et la géométrie. — Orlandi est curé de
la cathédrale depuis dix ans; professeur de rhétorique
au séminaire pendant huit ans; vicaire-général quel-
que temps. Il a prêché la parole de Dieu dans plusieurs
villes du diocèse.
Enfin, réunissant la science et îes qualités, le consul-
tcur pense qu'on peut donner les places de cette façon :
Scarelli, quarante-six points; Orlandi, quarante-trois
et demi; Santori, trente-sept points et demi.
Décision. La S. Congiégation du Concile juge que la
paroisse Saint-Sylvestre doit être donnée à M. Scarelli.
Rome, 15 juin 1878.
HoRTANA.CoNCi]ESUs.Diet5juniH878.— Perobitumieverendi
domini praeposili Aioisii Zuppante parochialis ecclesia sub titulo
S. Silvestri Hortana in civitate suo niansit viduata pastore.
Ut regimini animarumconsulere posset Hortanus antistes, sol-
licitudinis suœ esse duxit per concursus alearn eidem quam
primum noviim curatorem prœficerc. Tempore habili in con-
currentium aibo sese adscripseiunt sacerdotes, nimiium
Petrus Scarelli canonir.us pœnilenliarius in prœfatœ civitalis
cathedrali ecclesia, Adeodalus canonicus Orlandi parochus
ejusdem ecclesia? cathedralis, et Marianus Santori beneficidlus
in cathedrali, et œconomus parochus S. Michaelis Archangeli
in teiTitoiio Hoitano. Ires igitur laudali concurrentes statuta
die 23 maii 1877 comparuerunt coram Excmo episcopo Iri-
busqiie examinatoribus et ad prœscriptam normam periculum
faclum est. Perpensis deln atque excussis candidatorum res-
ponsis, necncn laudum leslimoniis, niorumiiue probitate,
Pelrus Scarelli appiobalionem retulit in primo gradu cuni
volis3l supra triginta sex pro scientia et cnm decein votis
supra duodecim pro requisilis, Adeodalus Oïlandi pariler in
primo gradu approbatus fuit cum iisdem votis fiiper scienlia
et 12 pro requisitis, Marianus Santori in s3cundo gradu ap-
probatus fuil cum votis 29 pro scienlia, et novem pro requi-
silis.
^gre id tulit Pelrus Scarelli, qui ideo intra légitima tempera
871
CONCOURS.
872
appellationem interponeiîs, suas conquestiones adversus exa-
njinatorum judiciuiu apiui S. V. 0. delulit.
Quare aiulio episcopo, qui inlerea hac de causa a lelaxao-
dis lileris conimoiiilal lii^ Dalariîe apostolic» pro alteiutro con-
currente abstiiiere declaravit, nccepiis aclis concursii^, quœ
typis impressa fideliter cuni originali concordantia seorsim
dislrilniunlur una mm rcqiiisito volo consultoiis, atque sa-
pientissimum EE. YV. judicium hodie csquiritur super lUibiis,
qua; in calce transcripla leguniur.
Rectômarjn-itilice consonam fuisse cxamiiiatorum relaiionem
ex eo cernitur quod data fueiit ad Iramiles sacrosancti con-
ciliiTridentini, atque aposlolicarum constitulionum. Non modo
enim examinatores reiulerunt de scientia et doctrina concur-
renlium, sed et de moribus et pr jdenlia cœlerisque ad vacan-
tem ccclesiam gubernandam opportun!?, quae cum doctrinœ
merito arcto fœdere consociarunl.Trid.syiiod.sess.24,cap.l8.
Beaediclus XIV constit. Cum iUud, § 10. Quod si in aclis
deficiat meritorura cpiiomes cujusque. candidati, quaî per
cancfllarium scriptis Iribuenda foret, haud tamen ex hoc de-
duci posse videtur quod mala fuit cxaminaiorum rclalio. Iloc
enim non obstante defectu Sacra Congrcgalio provisionem
sacerdotis Sciacca susliniMidam esse tenuit in Mcssancn. con-
cursus die 9 maii 1S74; prîeteiquain quod observanJuni jam
ab ipsis concurrenlibus concinnata in actis repeiiri exhibila
requisita, quaeque cancellarii auctorilale firinata reperiuntur.
Verum si ad dCla parumper vertantur oculi, omne dubium
super rectiiudine relationis cxaminaiorum evanescire videtur.
Non modo enim Orlandi ad quaestiones morales ab examina-
toribus propositas pari giadu, quam aclor Scarellius censendus
videreiur, verum eliam suo competitori in lerliicasus solutio-
ne praecelhiisse. Facile enim legenti apparet eumdeui distinc-
tionem votorum, uli in primo dicli casus quaesito percontaba-
tur, complète adnumerasse, dum Scarellius tantum prœcipuas
meminit.
Nec secus de requisitis censendum esse putarem. Siquidem
de Orlandio conslabat cuiiœ non solum inter Horlanos cives
adnumerari et in quinque concursibus pro cura animarum
gerenda probalum exliiisse et quidem dnpliciter in primo
gradu, verum eliam et ihetoricam in publico seniinaiio edo-
cuisse cl in praîrlicalione verbi Dei sedulam operam navasse,
et vicarii generalis munus obiisse, necnon parochise cathe-
dralis per longum deceni annorum spatium maxima cum
diligenlia praefuisse. Quae poiro ullima prœrcgaliva, si tempo-
rum in-quitas spectetur, cerle ipsum supra Scareilium élevai,
allenlis laboribus, conviciis, periculis, et aliis hujusmodi, quee
in sui muneris exercilio perpessus est. Quibus igitur conside-
ratis, videreiur, quod pio recta examinatorum relatione esset
concludendum.
Contra sed vero perpendendum quod in materia concursus
omnia attente ponderanda sunt, quee tam ad scieniiam, quam
ad requisita concurrentiuin spectant. Quare non absolule sed
inslituta collatione puncta laudum donanda veniunt. Jamvero
aclis concursus attente ponderatis, et propositarum qusestio-
num solutione perlecla, videtur quod Scarellius clarc ferme
semper ac fcrc ex professe singulis proposilis queesilis respon-
sum dédit, dum Orlandi plura animadvertere omisit. Et quam-
vis dici dtbet quod iste singulas votorum divisiones, qua in
tertio casu exquirebantur complète adnumeravil prœ Scaiellio
hic autem principales voti divisiones adnotavil et vola siuipli-
cia Papae reservala etiam animadverlit et de natura voti scien-
lificam ex'licationem ptœbuit. Quapropler iis attenlis necnon
exhibitis actis concursus peifacile evinci putarem Scareilium
quoad scienliam suo competitori esse prœferendum.
Quoad requisita vero ni superior, saltem aequalis Orlandi
dijudicandus erat. Rêvera ipse Orlandio in aetale prœcellil, ad
eamdem spécial diœcesim, et pluribus abhinc annis commo-
ratus est, et domicilium posuit in civitatc Hortana, assiduam
piœbet operam in tidelium confessionibus excipiendis, uli suo
niuneri pœnitcnliarii incumbit, granimalicam et rhetoricam
in suo seminario edocuit, et cdocel nunc nutapliysicam,
mathosim et ethicam, in tribus concursibus parœt iarum pro-
batus fuit et quidem dupiiciter in primo gradu, et iheoiogiae
ac jnris utriusque laurca donatus est. Qua; munera exercita
et laudum testinioma si paulisper txpendanlur eum ni forte
majorem, saltem quoad requisita a^qualtMa Orlandio renun-
liant. Maxime vero si iis adjungere placinit alla l.uidum lesti-
n.onia pênes S. 0. producta, qux neuliiiuam iguorare vale-
baiit examinatores, quœque consistunt 1" in concur.su ut inter
alumnos scminaiii Pii cooptarelur in quo niagis dignus repu-
talus fuit, ibique degens non modo integeirimam vitam duxit,
verum etiam et prajmia, aliasve honoris signiticationes asse-
cutus est tam in theologicis, quam in ulriusque juris discipli-
nis; 2" in eleclione in vicarium capilularcm, ac tandem 3' in
eleclione ad examiriatoris prosynoilalis munus gerendum.
Ilisce igilur bene ponderatis atque aclis œqua lance libratis
vileretur quod Scarellius Orlandio superior judicandus erat.
De Mariano S.intori nihil adnolare censui quia, ut inilio
animadverli, declaravit a di non volersi cosliluire parte atliva
nel présente giudizio. » Perspectis igitur aclis, atque adnotatis
nquisilis, quaî in magisterii muneie in Horlano seminario
exercilo, in scrvitio ecclesice calliedraîis prai^liio, in prœdica-
tione veibi Dei, in oflicio œconomi curali, ac in honorifica pro
aliis concursibus probatione consisluul, si aliquid, hac super
re, eliam deccrnere velint EE. VV. id facile pro sueta sapien-
tia prœslare poterunt sequentia diluendo dubia: 1. An couslet
de mala relatioae cxaminaiorum in casu. Et quatenus allir-
mative, II. An et quomodo pio\iJenduin sit in casu.
S. Congregatio Concilii respondendum censuit : Ad I. Pro-
videbilur in secundo.
Ad II. Affirmative favore sacerdotis Pétri Scarelli.
Uomœ, ISjunii 1878.
VoTL'M coKSULTORis.Acta concursus ad vacantem prœbendam
parœcialem S. Silvestri papœ in ecclesiam S. Augustini civi-
tatis Hoilai canonice translatam a sacerdolibus Petio Scarel-
li canonico pœnitentiario ecclesiae calhedialis ejusdem civita-
lis, Adeodato Orlandi canonico parocho praefalœ ecclesiae
cathedralis, et a Mariano Santori beneliciato cathedralis, et
œconomo parocho S. Michaclis Arcangeli in terrilorio Hortano
die 22 maii 1877 habiti, ad hune sacrum consessum appel-
laliouis causa remitîenda curavit dictus Pelrus Scarelli cum
minus œquum ei videreiur examinatorum synodalium judi-
cium; quia in scienlia paribus volis fuit comparalus Orlandi;
et in idoiieitate ad onussustinendum parœcia; approbatus fuit
cum decem volis, Orlandi vero cum plenario idesl duodecim
votorum numéro. Quapropler iis aclis ab lilmo ac Rmo hujus
S. Ordinis pro-secretario mihi demandalis, accurate, quidquld
erat cxpendendum, perpendam, judiciumque meum, quod
obsequentissime incomparabili sapientiae vettra? subjiciam,
ha;c praeviis observationibus referam.
AcTA CONCURSUS. Casis îRiMUS. Arcadius et Petronius ne eji-
ciantur a famulatu obedienles domino aller a pharmacopola
émit etaccepit, aller puellae prœgnanti potionem praebuit ad
abortiendum aplam.
QuuMitur 1 . Quando peccatur vel non cooperando peccalis
alienis?
2. Quid dicendum de singulis quatuor, et ulrum in censu-
ram incideriat?
Observaliojies.
Ad primum quœsitum omnes 1res concurrentes recte quoad
subslantiam responderunt. Sed in solutione doctrinali unus
alio est praîstantior.
873
CONCOURS.
874
Rêvera Scarelli clare ac IVre ex profesfo, licet breviter,
explicavit qiiaiulo in rooprralione foriiiali ailest vel nou pec-
catiiru luin si actio, (]iKii |>onilur, sit objective mala; tum si
itulillereus quiiiein luMone objccti, sed niala ratione finis, vel
ailjuncloi'uni. Insiipcr adnotavit cl explicavit quaiulo coopera-
tor peccat vul non poncndo actionem suam iniiillurtnlcm,
et sine pravo fine. Tandem animadvertit nexuin iiiler actio-
nem, cin:iin roopcratoi' ponil et elTectiim mahim (|ni seqiiitur,
ncc non uti'um bonus efî'cctns actionis nuilnm con)penset.
Quaj omnia conimuniler Iraduntnr a tlicologis ut rectum ferri
possit jiidicium de licita cooperatione, aut de majori vel nii-
nori ejiis ciilpa,
Orlandi tlieoriam generalem iibavit, et recensifas notiones
specifice nou animadvertit.
Santoii valde confiisam ac inqilicatam solutioncm dédit.
Quare patet Scarelli in hoc aliis piaMiiinero.
Ad secundnm quœsilum quoad primam suam paitcm idest
a Quid (licendum de singulis quatuor. »
Scarelli aliis duobiis conciirrentibus piaccllit. Nam ipse
dixit dominum esse pra-cipuum rcum liomicidii et ruinas s piri-
lualis infantis si abortiis evenciit; secus reum fuisse homi-
cidii altentali. Ila'ic solulio e.-lsecundum consiitulionem Sixti V
incip. Ejfrcnatam, et secundum omnes Iheologos.
Orlandi soium dixit dominum patrasse peccatum grave;
sed minime innuit spccicm peccali.
Insuiicr Scarelli noiionem valde opportunam insciipsit vi-
delicet : a modo non fit distinctio inter fcetum aiiimilum, et
manimatum ; juxta enim rccentiores medicinEelegalis peritos,
statim a conceptione fœtus anima informatur. »
Orlandi id non notavit; et hoc in casu est valde opi^ortuna
hujusmodi notio. Ipscmtt S. Ligorius lib. 6, num. 124 id
animadvertit. Tandem Scarelli resolvit a Arcadium et Petro-
nium fuisse reos ejusdem peccati ac eorum dominus, sed non
fuit tam grave, quam illud. » lia rêvera est.
Orlandi dixil: « Arcadium cxcuso a peccalo, dumniodo
actionem peccaminosam domini sui et ipse non intenderit et
voluerit, quia lune elliceretur cooperalor formalis, quod
tamen in casu minime apparet. » Judicat vero Petronium
reum peccali domini sui juxta mensuram concepti timoris.
Heic animadvertendum est EE. PP. quod casus praesenlet
Arcadium et Potronium in eadem condilione, idest anibo
obediunt ne cjiciantur a famulalu; ideoque si qua distinctio
vel excusatio haberct locum in Arcadio, dtberet etiam ha-
bere locum in Petronio. Sed ex casu coUigilur ambos nenipe
tam Arcadium, quam Petronium cognovisse aciionem illici-
tam, et finem pravum domini proprii ; obedientiam enim
praestiterunt propler melum ne ejierenlur a famulatu. Ergo
ex verbis casus deduciiur Arcadium œque ac Petronium scien-
ter et culpabiliter egisse. Erravit ilaque Orlandi excusaudo
Arcadium.
Santori ne verbum quidem speciQce fecit de hujusmodi
prima parte hujus quœsiti.
Constat igitur Pelrum Scarelli in hoc praestantiorem esse
Adeodato Orlandi, et Mariano Santori.
Quoad secundam partem ejusdtm quœsiti omnes très con-
currentes non recte ex parte responderunt. Quia constiliitio
Aposlolicœ Sedis moderationi Pii PP IX atfit;it (antum procu-
rantes aborlum per se, aut per interposilas personas ad sen-
sum Sixtinoe constil. incip. Effrenatam; et ne verbum quidem
facit de aliis, quos ipsa Sixtina const. clare expressif, nimirum
de ils, qui consilio, favore, ope, potione, aliave ratione ad
abortiendum fœtum cooperantur. Ast ex Sainjanticenlibus
trac. X, c. 1, num. 14b post alios doctores, quos ipsi alleganl,
censura adversus mandantes et facientes etc. non tenet eos,
qui illos recipiunt, aut illis auxilium, consilium, favorem
prajslant juxta regulum : Pœnœ non exccdunt proprium ca-
sitm. Ideoque hodie censura constit. Aposlolicœ Sedis non
comj)rcliendit ope, favore, consilio coopérantes iis, qui pro-
curant abortum.
Nemo ex recensitis tribus concurrentibus hanc censuras
limiiationem adverlit, ideoque priedictos cooperatores cen-
surain incurrisse dixerunt ; ac proindo non recte ex paite
responderunt ut supra dixi.
Sed in bac eorum non recla solutione adbuc observandum
est quod Orlandi crraverit plus quam Scarelli. Nam Oïlandi
sic scripsit : « Juxta mensuram igitur cooperationis singuli de
quibiis in casu excommuiiicatioiiem incurrunl si eliectus se-
quaiur; non incurrunl si minime sequalur. Dixinms juxta
mensuram cooperationis eo sensu, quod illi tantum censuram
incuirunt, qui peccalum fcruialiler admiserunt. » Ha;c doc-
trina non est generaliler vera; quia potest dari casus, et rê-
vera fréquenter datur, ut quis concurrat formaliler ad pec-
catum, et reus fit peccali, quin censuram incurral : quia vel
id faeit ob metuni gr.ivem, vel quia ignorai ipsam censuram.
Scarelli vero animadvertit hanc distinctionem, et in casu
nostro exemit a censura Arcadium et Petronium si in amis-
sione illius famulatus grave subire damnum debuissent.
Hisce piœmissis , ac perpensis observationibus censée
Scar.-lli mereri vola dO 1;2, Orlandi 8 1;2, Santori 7 1/2.
Casus secundls. Titius recogitans in amaritudine animai
Siiae annos vitae prasteritae, rccordatur se aliquoties confessum
fuisse eliciendo aclum amoris non vero doloris; insuper con-
fessus est aliquoties utique cum dolore sed sine proposito;
ac tandem non semel conlessus est accepîando quidem pœ-
nitentiam sibi a confessario impositam sed sine tanta volun-
tate eam adimpleudi : hinc dubitans nunc de valore suarum
cont'essionum consulit confessarium suum, utrum confessio-
nes suas reiterare teneatur.
Quid respondendum?
Observaliones.
Quamvis omnes in responsione substanlialiter fere idem
dicantjin solutione tamen doetrir.ali caeteris praniiinet Scarelli.
Re enim vera ipse (Scarelli) aduofavit quando sit necessa-
ria, quando utilis, quando noxia confessionis reiteralio.
Deinde explicavit ad sacramenlum pœnitentiae conficiendum
essentialia juxta Tridenlinuni. In solutione primse hypo'hesis
clare ac distincte notavit quomodo amor erga Deum conlineat
in se dolorem de peccatis, et casui adamussim applicavit. In
solutione secunJae hypothesis plene eam absolvit distinctione
triplicis capilis, quse distinctio comprehendit diversos modos
seu status dispositionis, in quo poluit esse Titius, et scisntifice
resolvit. In tertia hypothcsi data brevi ac clara ratione. per
quam essenlialiter requiritur in sacramento pœnilenliaîvolun-
tas satisfaciendi, ope distinctionis resolvit ipsam hypothesim.
Orlandi noiionem omisit quando debeat reiterari confessio.
HcBC noiio hoc in casu est valde opportuna. Diversos modos
dispositionis seu status in quibus potest esse pœnitens, non
animadvertit ope distinctionis, quae dum pleno ac pcrfecto
modo dictas hypothèses solvit, demonstrat confessarium hac
de re perfecta pollere cognilione. Tandem in solutione terliae
hypothesis ait : « Si vero (sunt ejus verba) aliquam deprehen-
dat negligentiam in coufesàonibus instiluendis, illum horletur
ut majori se diligentia in posterum paret, et de culpis omni-
bus in anleactce vilee confessionibus admissis se se accuset
ac doleat; quin illas iterare permittat, dumniodo cerla culpa
ac ne"ligenlia illas maie peregerit. ■• Pronomen i/las Orlandi
refert ad confessiones, ut patet. Sed non est qui non novit
confessiones maie peraclas culpa ac negligentia esse ilerandas,
cum sint vel saltem nullaî. Igitur Orlandi in hoc vel maie se
expressit, vel erravit formaliler.
87o
CONCOURS.
876
Sanlori sufficientem solutionem cniiiscujusque bypothesis-
prsebel.-sed videlur dubiiis in solutione terliae liypothesis ;
ideoqiie conckidit coiiîuleiidum esse Tilinni, ut einitlal
confessionein |;eneraleiu suoruni peccalorum ad aiiimi anxie-
tem tolleiidam.
Attenlis hisce observaiionibus censeo Scarelli niereri vota
G 1;2 ; Orlandi vola 5 ; Saiitori vola 0.
Cascs terth's. Agnes cuiu duodcciimini aplatis aiimim ex-
pleverit occasione siiœ piinix coniinunionis votuin emisit
perpetuae virginitatis nec consulto suc confessario, alia qua-
cjuique persona. Post aliquos annos n hil prorsus cogitans
de vo!o einisso iû iiutiiuioniuin venil, et non recorJata fuit
hujus voti nisi past niatiiinonii consunnnationem. Qua qui-
deni de re gravissiniis conscieutiie stiiiiu!is fuit perturbala.
QuiHrilur 1. Quid voluii», et quoluplici modo di\idilur?
2. L'irum voluin Agnetis validum considerandum sil ?
3. Qi-id ab Agiiete sit perageudua: ut piopriie sua; consulat
coDscieutix?
Observationes.
Ad prituuni quaîsitum omnes rccte respondeiunt : et in hoc
solum inler eos discrimcn est, quod nen)pe Oïlaïuii complote
adnumeravit divisiones voti; sed non dédit explicationein.
Sanlori priebuit quoque explicationem.
Scarelli tantum principales voti divisiones adnotavit; sed
vola siuiplicia papœ rescrvala eiiam aniniadvertit, et de na-
tura voti scient. ficam explicationem pra;buit. Quaniobrem aliis
praestantior jiidicatur.
Ad secunJum quœsitum tam Oi'iandi quam Scarelli recte
responderunt ; ac proinde mcifito parcs dici possunt.
Sant&ri distinctiouibus usus est, quae parum, vel nihil ad
rem faciunl.
Ad teriium quaesitum Scarelli rospondii cum distinctione,
et absque ambagibus et dubio quid agendum rccte docet.
Orlandi nuiiani di-tinclionem fecit, et absolute resolvit
votuni virginilatis Agnetis non esse reservalum.
Sanlori inutiles disiinctiones fecit, ac coufusam solutionem
dedif.
Ego censeo in hoc prœslantissimum judicandum esse
Scarelli ralione di;tinciionis quam fecit, et ob exactam et cla-
ram ejus applicationcm volo Agnetis. Nam idem docent Suarez
X^m. 3 de Rclig. tract, de volo in ccmmuni, lib. 4, c. 7, n, 6;
Sanchtz lib. 4 Sum. cap. 40, n. 6o. Et prœ caîleiis placet hic
referre verba Salmanticensium, qui et alios doctores allegant
tract. XV, cap. A, pr. 3, n. 31 : - Dicimus hoc ex intenlione
voventis pendere. Si namque fecit votum virginilalis, aequiva-
lens voto conlinenliae, scu illud includens, certiim e^I, quod
licet per primum venereum actum consumniatum virginitatem
amitlat, manet nihilominus voto castitalis adstrictus, quod
semperin futurum obligat quantum potest, eliamsi in prœle-
ritum fractum fuerit : si aulem intenlio voventis solum fuit
conservare integrum claustrum virginale, seu non commillcre
primum actum, quo virginitatem amittat, tune post amis-
sionem illius non manet amplius votum, quod non excedit
intentionem voventis. Qv.œ resolutio ex doctrina D. Th. et
Cajet. 2, 2, q. 88 art. 3 ad 2 colligilur; judicandum autem
erit votum esse hujus poslerioris modi solum, qunndo id cons-
tilerit ex inlenlione expressa vovenlis ; alioquin vero qui
absolute et simplifier vovit virginitatem, perpetuam castila-
tem censelur vovere. »
Insiiper S. Alphonsus lib. 111, n. 201, docet: «Si quis vo-
luerit vorere modo ordinario, quo alii vovent, tune implicite
vull obligationem conirahere. « Sed maxime altendenda est
jnlenlio voventis in emitlendo voto Airginitatis : quia vulgo
dicilur volum virginilatis ad significandum volum castitalis.
Ergo nequit absolute dici, quod votum Agnelis non sit papœ
reservalum; sed necessaria est distinctio videlicet si ipsa ex-
pr»>sse inlenderit soUim virgineum llorem conservare ; vel
inlonderit vovere absolute et siuipliciter virginilalom, sicut
dislinguunt Salmanlicenses, et sicut dislinxit Scarelli.
Hisce omnibus perpeiisis, judico Scarelli niereri vota 9;
Orlandi 8; Sanlori G.
COKCIO.
Pro concione assignatum fuit cvangelium feria; III post
Penlecoslen.
- Secundum Joaunem : — lu illo tempoie dixit Jésus Plia-
« risœis : Amen, amen, dico vobis : qui non intiat per oslium
« in ovile oviura, sed ascendil aiiunde, ille fur est, et lalro.
« Et reliqua. o
Observationes.
Orlandi prae aliis competitoribus suis evangelicam doctri-
nam magis ad mores traduxit, et major zelus in exhortando
ac in excitandis all'eclibus in ejus concione elucet: id maxime
débet habere locum in conciouibus paroclii. Ac proinde judi-
cio mec meretur vota G 1;2 j Scarelli 6 ; Sanlori 6.
EXPLICATIO.
Pro pxplicatione assignatum fuit caput XIX e conc. Trid.
sess. XXV excerptum.
Monomachia pœnis gravissimis punitur etc.
Obsermiiones.
Nullum, vel saltom nolablle discrimen non adest intcr
unam et aliam explicationem; ac proinde icmaiiet approban-
duin examiuatorum judiciuai, idesl Scarelli vota 3, Orlandi 3,
Sanlori 3.
Résultat igitur :
Scarelli : pro i casu. vota 10 1/2, pro 2 casu 6 1/2, pro
3 casu 9, pro concione 6, pro explicalione 3; summa voto-
rum 35. — Oïlandi : pro 1 casu vola 8 1/2, pro 2 casu 6, pro 3
casu 7 1, 2, pro concione G 1/2, pro expUcatione 3 1/2 ; summa
votorum 31 1/2. — Santori : pro 1 casu vota 7 1/2, pro 2
casu G, pro 3 casu G, pro cencione G, pro explicalione 3;
summa votorum 28 1/2.
ACTA CONCUaSUS.
Super morales qualitates et idoneitatem eorumdem con-
currentium.
Observationes.
1. Requisila a tribus candidatis exhibila quoad eam partera,
quœ fcienliam respiciunt: Idonci judicatl fucrint doctrina,
juxta Tridentinum sess. XXIV, cap. 18, habita ratione ad
sludia, quibus operam dedit Scarelli, et ad lauream doctora-
1cm in sacra theologia et in jure : perpcnsis etiam concursi-
bus ad diversas parœcias, quos suslinuit, nullum est dubium
quin idem Scarelli aliis suiscompeliioribus prajcellat.
2. Quoad eam partem, quœ qualilat^s morales rcspicit :
moribus, prudenlia, ait Tridentinum, nihil venit observandum,
quatcnus de iis nulla apparet exceplio; proindeque mcrilo pa-
res haberi debent.
3. Quoad alia opportima ad vacantem ecclcsiam gubernan-
dam,u{ loquitur idem Tridentinum, procedimus cum Bene-
dicto XIV Inslil. Vil, n. 7, idesf «quantum inserviendœEccle-
sia;, cl fidelibus prœscrtim imbuendis trmporis impenderint;
quandiu pœnitenliiesacramenlum ministraverint etc. »
Scarelli per aliquod tempus munus vicarii capitularis Hor-
tanœ diœcesis exercuif.jam a sex annis pœnitenliarius per
concursum elecius hoc munus in prœsens cxercet : in semina-
rio docuit, ac nunc fere gratis docet metaphysicam, elhicam,
arilhmeticam, algebram et geometriam.
877
DROITS PAROISSIAUX.
87S
Orlandi jam a dcccm aunis est parochus ecdesiœ calhedralis
civitatis Iloiia) : in seminario docuit rhcloiicam por octo an-
noriim spatium ; fuit cliani ad brève pro-vicariiis geneiaiis :
tandem verbi Dei praedicationcm in divcrsis oppidis diœcesis
liaiiuit.
Venini omnibus patet quod quanto excellentius sit niunus,
quod quis in ecclesia exercet, tanto majiis est servitium qucd
eccicsia; il!e pra<stat. Sed mumis vicarii capitularis est excel-
lentius miinere parodii, et vicaiii gencralis; quia paiocluis
habet regimen suce paiœciœ, et vicarius capilulaiis regimen
totius diœcesis. Insuper quoad pœnitentio; sacramenti admi-
nistrationcin niunus pœnitontiarii est ctiam magis conspi-
cuuni, quia pœnitcntiaiius est sicut judex casuum conscientiie
cum, juxta Benediclun: MV inslit. 10'2 n. o, judicio ejus siib-
jiciaiUur. Insuper in canonicum pœnilenliariuni eligi débet
qui sit doctor, aut licentialus in tbeologia vel in jure canonico:
nihil vero de iis requiritur ad numus parochi obetmdum.
Ergo ex receusitis requisitis coiligitur Scarelli et Orlandi
quoad morales qualitates et migisterium merito esse œquales :
quoad qualitates scienlificas et servitium ecclesiœ Scarelli al-
lero praecedere.
Pulo aulem examinatorcs synodales supputasse labores,
convlcia, pericula, et alla bujusniodi quaî perpessus est
Orlandi in exercitio officii parochialis ratione calamitatum
teniporuni nostrorum, et ratione prœdicalionis verbi Dei ut
supra : ideoque cum plenario numéro votorum, idest duode-
cim eum approbarunt. Verum ut servetur débita sequitas, at-
tentis supra cxposilis, judico Orlandi approbandum esse cum
plenario, idest duodecim votorum numéro; Scarelli saltem
cum undecim ,• Santori cum novem.
Simul itaqne cumulatis votis tam pro scientia comperlis,
quani pro idoneilate horum tiium coucurrentium, salvo me-
liori judicio, Scaielli remanet approbatus in primo gradu cum
votis AG; Orlandi in primo gradu cum votis 43 l|2;Santori in
secundo gradu cun» votis 37 1^2.
Ilisce non obstanlibus, sapienlissimo judicio vestro EE. PP.
si aliter sit, et ego subscribam.
N. N.
DHOITS PAR0ISSI41X
Chanoines et collégiale de Manduria. — Attributions paroissiales.
Obsùques. Droit de porter l'étole et de faire la conduite. Usa^c
portant que le convoi soit prt'sidé par la première dignité du
chapitre. Ordonnance épiscopale abrogeant l'usage. Plainte des
chanoines. La S. Congrégation du Concile casse l'ordonnance.
Décision du là juin 1878.
Les paroisses établies dans les églises cathédrales
et collégiales donnent parfois lieu à des dissentiments
entre les clianoines et les curés relativement aux
attributions curiales.
Le chapitre de la collégiale de Manduria, diocèse
d'Oria, en Sardaignc, a fuit présenter au Saint-Siège
la réclamation suivante :
« La cure habituelle réside dans le chapitre. De
temps immémorial c'est l'usage que, lorsque le cha-
pitre est invité aux convois, le droit de bénir le défunt
et de porter l'étole'est réservé à la première dignité ou
en son absence aux autres_dignitaires et chanoines ; le
curé et le vicaire n'ont pas ce droit. La première
dignité étant vacante, on a nommé un procuré. Par
décret extrajudiciaire du 18 novembre 1875, Mgr l'é-
viîque, sans entendre le chapitre, a déclaré abusif
tout acte exercé [)ar un prôtre quelconque du clergé de
Manduria, et il a ordonné que l'arcbiprêtre seul, et
actuellement le pro-curé ou son délégué, ont le droit
de porter l'élolc, de donner la bénédiction dans la
maison du défdnt, conformément au Hituel romain
et à la discipline de l'Eglise . Le vicaire forain ayant
notifié le décret, le chapitre se réunit et signa un mé-
moire réfutant les raisons de l'éviiché, et concluant
que les circonstances actuelles empêchaient seul; s les
chanoines d'insister pour l'exercice de leurs droits,
mais qu'ils se réservaient de faire valoir leurs raisons
quand ils croiraient Aujourd'hui le chapitre fait
présenter cette humble requête à la S. Congrégation,
en demandant la révocation du décret épiscopal et le
maintien de l'usage. »
La S. Congrégation a consulté Mgr l'évêque con-
formément à la procédure d'usage. La réponse du
prélat est ainsi conçue : « La prétendue coiituma
immémoriale manque de toute base juridique. Il est
entièrement faux que les chanoines de Manduria
possèdent la cure, habituelle. La cure aciuelle a
toujours appartenu à l'arcbiprêtre, première dignité
du chapitre ; présentement, la dignité étant vacante,
la cure actuelle appartient au pro-curé. Le chapitre ni
aucun de ses membres n'ont jamais prêté aucua
concours ni coopération personnelle pour la cure,
pour l'administration des sacrements et pour toute
autre attribution curiale. Le casuel n'a jamais été
versé dans la main du chapitre ; il a été constamment
perçu par le curé. La coutume dont on parle n'a
jamais existé et n'existe pas. Il suit de là que devant
la disposition du Rituel romain qui réserve au curé le
droit en question, la violation de ce droit serait un
abus qu'il ne serait pas possible de tolérer. La paroisse
posséderait donc un grand nombre de curés con-
trairement aux lois de 1 Eglise, au Rituel romain, à la
jurisprudence de la S. Congrégation des Rites, qui
déterminent le règlement des paroisses. Il est faux
que le chapitre n'ait pas été entendu avant de porter
le décret du 18 novembre 187.5; car le contraire est
prouvé par une délibération capitalaire en date du
14 octobre. »
Mgr l'évêque ayant nié la coutume et même la cure
habituelle enfaveur du chapitre, les chanoines se sont
placés sur C3 terrain.
« La coutume dont il s'agit est-elle condamnée par
la raison? Est-ce l'occasion de quelque péché ou d'un
scandale pour la population de Manduria que le cha-
pitre assiste aux obsèques et que le doyen porte l'é-
tole, bénisse le corps et l'accompagne à la paroisse?
Est-ce un usage anormal qu'un des membres d'une
église qui sont tous obligés d'enseigner le catéchisme,
de diriger les consciences et de coopérer à la cure,
remplisse les fonctions de curé en ce qui concerne les
obsèques? Le droit établi par l'usage peut-il être con-
damné comme un rote illicite, comme une déprava-
tion et comme un abus subversif des lois ecclésias-
tiques ? Voici ce que vingt témoins attestent par écrit :
On a constamment suivi l'usage en question, mêm.e
durant la vacance de la paroisse ; car c'est la premièi-e
879
DROITS PAROISSIAUX.
880
dignité et non le pro-curé qui a porté létolc et béni les
corps. Tel est l'usage immémorial ; les témoins attes-
tent qu? la tradilioa provient de leurs ancêtres. Il y
a un ou deux ans, la population a vu avec surprise
le pro curé, qui est un des derniers du clianitre, por-
ter l'étole et occuper la première place de 1 1 proces-
sion pendant qu-3 la première dignité se tenait au der-
nier rang. Le droit du chapitre se fonde soit sur une
réserve qui remonte à la fondation de la paroisse, soit
sur une coutume raisonnable et reconnue par le droit
canonique. •
La S. Congrégation du Con?ile a pensé qu'elle ne
pouvait en l'état rendre son jugement. Elle a demandé
d'autres investigations et d'autres preuves de nature à
constater l'usage : Dilata et coadjuvenlur probationes.
Rome, 22 septembre 1817.
L'affaire es! revenue devant la S. Congrégation du
Concile le 15 juin 1878. Nouvelle plaidoirie de l'avo-
cat des chanoines, avec pièces à l'appui. Il s'agit de
prouver à la Congrégation que le chapitre possède la
cure habituelle de la paroisse.
Aumois dejuin 1854, en l'absence de l'archiprêtre-
caré, qui était malade, le pro-curé, le même qu'aujour-
d'hui, demanda au chapitre son traitement. Lescha-
noines répondirent que cela regardait l'archiprêtre,
qui continuait de percevoir, malgré son absence, la
portion congrue. Mgr l'évèque décida en faveur du pro-
curé. Le 12 juillet, le prélat écrivit au chapitre à ce
Bjjet, et dit, entre autres : <> La cure résidant dans le
chapitre, qui fournit la portion congrue à l'archiprêtre,
j'ai besoin de savoir etc. » Dans une lettre du 5 sep-
tembre,concernant la même affaire, le prélat s'exprime
comme il suit : «Dans les collégiales dont la première
dignité est de même nature (c'est-à-dire, ayant l'exer-
cice actuel), la cure des âmes réside dans le chapitre.
Peut-on nier que Tarchiprêlre de la collégiale est la
première dignité avec cure d'âmes? Il s'ensuit que la
cure est habituellement placée dans le chapitre, et que
l'archiprêtre en a l'exercice actuel. Conformément au
concordat de 1818, la portion congrue du curé de celte
collégiale est placée dans la masse commune, dont il
reçoit deux parts. Il est certain que, durant la vacance
de Sa dignité, et en cas d'empêchement, on a payé le
vicaire sur la portion congrue. C'est ce que le chapitre
fit durant la maladie et après la mort de l'archiprêtre
Costanzo et pendant celle de l'archiprêtre Micheli. »
Mgr l'évèque nie Tbabitualité, parce que, dit-il
« le clergé de la collégiale et aucun de ses membres
n'a jamais prêté aucun concours ni aide dans la cure
des âmes, pour l'administration des sacrements, et
autre office paroissial. • Mais cela regarde le prélat;
il aurait dû rappeler les chanoines cà leur devoir, con-
formément à un décret de l'ordinairedu 28 août 17L9;
ce décret veut que les aspirants aux postes de la collé-
giale soient au préalable examinés sur leur aptitude à
faire le catéchisme et à remplir les autres fonctions
paroissiales. L'archiprêtre et son vicaire ont toujours
pris des substituts, des auxiliaires. Or c'est le chapitre
qui les nomme.
Il n'est pas vrai que l'archiprêtre ou le vicaire sup-
porte les dépenses paroissiales. Lesregistres constatent.
en effet, que les dépenses de la paroisse ont toujours été
à la charge du chapitre; particulièrement la solution
du calhédralique. Lo notaire du pjys a compulsé
les registres de l'année 1800 jusqu'à ce moment-ci,
et déclare avoir vérifié, parmi les dépenses de chaque
année, celles-ci, entre autres : «Voiture pour le curé
qui va pr^^ndre les saintes huiles à la cathédrale :
1 ducat. — Cierges'pour toutes les fonctions de la pa-
roisse et de la collégiale : 60 ducals. — Indemnité au
vicaire pendant la vacance de l'arcliipréture : 36 du-
cats. — Rétribution des messes pro bcnefactorihus appli-
quées par le vicaire les dimanches et fêtes supprimées,
au nombre de 6o, pendant la vacance : 13 ducats. —
Le registre des receltes présente 36 ducats par an,
comme moyenne, pour la quarte funéraire ou droit de
cierges que le chapitre reçoit des familles, de temps
immémorial, à l'occasion des cnlcrremenls. •
L'évêché ne conteste pas l'usage; il en reconnaît
l'existence, car il se borne à dire que la coutume est
nulle, fût-elle ancienne, attendu qu'elle est en opposi-
tion avec les lois écrites. La déclaration des habitants
de Manduria, présentée l'an dernier, atteste la cou-
tume. Cette coutume dérive de l'habitualité ; cela la
rend rationabilis. Si la S. Congrégation estime ces
preuves insuffisantes, les chanoines demandent une en-
quête formelle par un personnage que la S. Congré-
gation désignera, et qui interrogera le pro-curé et ses
auxiliaires, pour déclarer, sous serment, si Ja coutume
dont il s'agit a jamais été contestée, suspendue, ou
abolie.
Décision. LaS. Congrégation décide que l'ordonnance
épiscopale doitêtre infirmée. Home, le 15 juin 1878.
Oritana. Juridmparochialtdm. Die Ib junii d878.Percontanti
mihi in congregatione diei 22 septenibris elapsi jam anni :
« À!) decretuin curia; Oritanœ sil confirmandurn vel infirman-
duai in caîu,» responsuin fuit: Dilata, et coadjuvenlur proba-
tiones prœserlim super asserta cura hahit.uall et consueludine.
Utrumque conficere studet oralor, qui pro capitulo causam
dicit, in nova allegatlone cum sunin;ario typls exarata et
seoisini distribuenda, cujiis summam de more exponam. Et
ad habitualilatem curœ confiruiandain affert nonnulla actualis
anlislitis documenta, quibus eamdem évincera curât. Volvente
sane die 12 junii anni 1854 in absentia archipresbyleri pa-
rochi, cujus vices gerebat uti œcononius actualis contra-
dictorin causa Auguslinus Guarini, hic mercedem pro suo
oflicio a capitulo expostulavit, quod rcnuebat ejiisdem solu-
tionem contendens ad archipresbyterum spcctare qui in ab-
sentia quoque congruam percipiebat parocbialem. Res per
Augustinum al episcopum delata fuit, qui favore actoris
quaestionem diremit, atque literis diei 12 julii illius anni inler
alla iiaic capitulo scribebat: « Essendo risposla la cura presso
codesto capilolo il quale somniinistia la débita congrua al
detto sig. Galti archipresbytero absenli, mi giova senlire
ecc. » Et nielius qnoque de eamet controvcrsia disserens in
altère epistolio diei 5 septenibris ejusdem anni habebat — ibi —
" Nelle collégiale, ove la prima dignilà è di tal natura (cui
nempe ndncxa est animaruin cura) la cura délie anime è ri-
posta nel capitolo. E potrebbe ncgarsi che l'arciprele di co_
testa collegiala sia prima dignità con cura di anime? Dunque
è a conchiudersi che abitual mente lai cura sia riposta presso
il capitolo in esercizio atlualmente dell' arciprele Galti. . .
non puô neparsi che unit'ormemenle al concordalo del 1818 la
congrua del parroco di cotesta collegiala è riposta nclla massa
88 i
COLT.ÈGIALE DE SAINT-NICOLAS.
882
comiinp, che gode il medcsimo iina doppia porzione : che nclle
vacanze e no' casi d' impoditnenio del parroco si i; piigato
l'economo siilla congrua. Tali f'atli sono stati pralicali e con-
siimati dal capHolo nella malaltia del fu arciprele Go.stanzo c
dopoia morte dello ftnssoedell'arciprole Miclieli. d
Niliil aulerii contra cuiu' lial)itiialitatciu in capitiilo resi-
denttin evincere porgit episcopi verba rt.fereiitis : « Costa
pienainenlc per fitto che niuna concorrenza, o personale
opéra si à mai prestata dal clcro o da iino di essi nciia cura
délie anime, nell' amtninistiazionc de' sagramenli o in alcun
doveie parrocchiale. » Siquidcm ipsius cune esse deberct
capitularcs revocare ad ollicii siii ini|)Iumen(iini ad traniiles
decreli die 28 angnsli 1799 ab orJiiiario lati, praecipienlis ut
cupientes in parlicipantiuin numéro admitti praevie examina-
rentur cii'ca eorunidem liabiiitaleai « ad catéchèses in ecclesia
faciendas aliasipie finictiones parochiales absolvendas pro
conscientiarum dircctione animarumquo salute. « Vei'umtamen
adnotat quod siibslituti atqiie adjiilores, quos archi|)resbyter
vel ceconomus curatus pênes se hubuit in antecessum et in
praesens pro parochialibus olhciis absolvendis, al) ipso capilulo
eliguntur. Nil miruni proinde si episcopus soUicitus constan-
tissime fuit inquirere an sacerdotes, qui in participaiitiuni nu-
méro admilti voluissent, idonei necne essent ad catechesini
docendam aliasque funcliones parochiales explendas pro
conscientiarum dircctione aniniarumque salule. Quœ si attente
perpendantur, indubie demonstrare concludit curam habitua-
lem in capitulo residere.
Nec pariter in facto subsistcre prosequilur oralor quod ex
adverso asseritur, idest expensas parochiales siveab archipres-
bytero sive ab œconomo sustentatas fuisse. Ex codicibus
quippe ad.ninistrationis vulgo « di esito e di introito » in capi-
tuli labulario servatis constat annuos pro parœcia sumptus
necnon calhedraticum vel ipsum semper sustinuisse capi-
tulum, numquani vero avchipresbyterum vel œconomum.
Perspeclis enim praefatis codicibus a publico tabel'ione ab
anno 1800 «(ino a questi ultiminieno alcune piccole diffe-
renze, e senza tener conlo degli anni précèdent! tal epoca »
palam fit che annualmente si sono erogati inter alias ex-
pensas : « Per carrozza al parroco che va a rilevare gli olei
santi dalla cattedrale ducato 1, paria lire 4, 25. — Per cera
per tutte le funzioni sia délia parrocchia che délia collegiata
ducati GO pari a L. 253. Nella vacanza dell' arcipretura per
compenso all'economo ducati trentasei pari a lire 153. — Per
elemosina délie messe pro benejacloribus celebrate dali'eco-
nomo curato in tutti i giorni festivi e feste abolite nella vacanza
dell' arcipretura n. Oo circa ducati 13, paria lire 53, 33. »
Constat insuper a codicibus ipsis vulgo d'introito a la ci/ra
in média di ducati 3G pari a lire 153, che annualmente di
tempo immemorabile il medesiino capitolo ha ritratto dalla
cosi detta quarta funèbre o diritto di cera ricevuta dalle fami-
glie in occasione dei funcrali. d
AI probationes circa consueludinem adstruendas deveniens
oralor prœaionel ejusdeni existentiam quodammodo erui ex
ipsius decreli verbis a curia prolati ex quibus palam fit eam-
dem minime impugnari, sed tantum dici ipsam ecclesiaticae
legi adversam esse.
Verum consueludinem, de qua quaestio et extitisse et
extare ex documenloa plurihus Manduriae civibus obsignatum
et in priori causœ propositione relalum probari censet, eam-
demque prouli descendentem ex habilualitate curaj in capi-
tule résident! ralionabilem dicit. Quod si in perdita hypothesi
ad ipsam statuendam salis non esse quse adducta fuere existiment
EE. VV. nuUum aliud sibi praesto esse remedium pulat, quam
exorare EE. PP. ut dignentur imperare formale examen
praevio juramenlo lam ipsi Guarinio, qui duodecim abhinc
annis œconomi officio fungitur quodque alias quoque plures
per anuos cxercuit, quam ipsius substitutis coram persona a
î>. Ordme deputanda ad hoc ut in propatulo ponatur an con-
suetudo de qua agitur fucrit umquam controversa vel suspensa
vel ahiala.
Ilisce igitur perpensis nec non aliis quœ in priori causa;
propositione dsducta fuerunf, rogantur EE, PP. enodare
dubium :
Au (lecretum curiœ Oritanœ sit confirmandum vel inlir-
mandum in casu.
S. Congregatio Conciiii respondendum censuit : Z^cm^uoj
esse in/irmandum. liomaj, 15juniil878,
COLLÉlilALE DE SAIW.lïlCOLiS
Chanoines amovililes. liief de Sixte IV défendant d'ériger formel-
lement les canonicals et réservant aux fondateurs et à leurs
descendants la faculté de révoquer les chariûincs. L'église en
question est-elle réellement collégiale? Caractères légaux de col-
légialité. Possession iuiniénioriale. Vente des Liens en vertu de
la loi de 1.S75. Les chanoines acluelsn'aurontpas desuceessenr<;
Réduction do l'officedu chœur. Dispciisede matines, principales
létes exceptées. Application de la messe convenluclle pour les
bienfaiteurs. Décision de la S. Congrégation du Concile du
15 juin 1878.
On remarque à Regio, près Modcne, une collégiale
sous le vocable de S. Nicolas. Les prijtres qui com-
posent ce collùgo ont présenté la requête suivante:
«En vertu de brefs de Sixte IV des 14 novembre 1480
et? février 1481, les trois frères Zoboli instituèrent
dans l'égliic paroissiale de S. Nicolas à Rcgio une
collégiale composée de huit chanoines prêtres et de
quatre clercs, dénommés aussi choristes, ayant pour
chef le prévôt da cette église revêtue de la qualité
Nullius. On ne procéda pas à l'érection formelle des
prébendes, car les patrons entendirent se réserver la
faculté de renvoyer les chanoines lorsqu'ils ie jugeraient
nécessaire ou utile au service de Dieu et de l'Etrlise.
L'acte de fondation prescrit Toffice quotidien, comme
les cathédrales; il permet de dire matines après vêpres,
permet aux chanoines d'assister alternativement par
moitié au chœur, de semaine en semaine, excepté les
grandes fêles, auxquelles tous doivent se rendre au
chœur. Le revenu, qui s'élève à six mille lires d'Italie
environ, est entièrement en distributions. Les chanoines
prêtres ont deux vingtièmes; les clercs, un vingtième ;
mais l'usage leur donne en quelque sorte le droit de
passer aux postes presbjtéraux.
« Les patrons, se prévalant de la loi du 15 août 1807,
ont vendu leur droit à une famille Israélite, qui a soldé
au gouvernement le prix de l'affranchisement, et a pris
les biens de la collégiale. Deux membres de l'ordre
clérical et deux chanoines sont décédés; ua autre
chanoine est tombé gravement malade, au point de ne
pouvoir célébrer la messe. Ces décès permettent aux
acquéreurs de réclamer six vingtièmes du revenu. Les
sept chanoines survivants doivent faire le travail de
douze ; les cinq prêtres ont à leur charge les messes
conventuelles, fêtes et vigiles. La condition des clercs
n'est pas meilleure ; indépendamment des charges
communes, ils perdent tout espoir d'occuper un poste
presbyléral. Cest pourquoi les recourants demandent
17»
SERIE,
56
883
COLLEGIALE DE SAINT-NICOLAS.
884
la réduction deToflice choral que la S. Congrégation
croira équitable et convenable. »
Mgr 1 évêque de Uegio. consulté pro i» format ione et
volo, a adressé le procès-verbal de rassemblée capi-
tulaire que les chanoines de la collégiale ont tenue. Ce
procès-verbal étoblit les faits suivants. Les chanoines
prêtres reçoivent présentement tiOU livies,3o centimes ;
les clercs, 304 livrts, 71 centimes. Antérieurement à
la vente des biens, les charges étaient de 30 messes
chantées, et de G37 messes basses. L'ordinaire, en
1875, a réduit ces obligations à 16 messes chantées
et à "230 messes basses.
Le prélat propose deux solutions ; I" L'obligation
quotidienne du chœur, pour l'office de jour et denuitj
comme elle existe, peut être réduite aux dimanches et
fêtes de précepte, doubles de première et de seconde
classe, doubles majeurs^, vigiles privilégiées, le carême
tout entier, suivant la pratique des autres collégiales
du diocèse; en toute hypothèse, une seule messe con-
ventuelle. — Ou bien 2. conserver l'obligation de
l'office quotidien de jour, dispenser de matines et de
la secondeet troisième messe conventuelle. Aux grandes
fêtes, tous les chanoines doivent réciter au chœur
l'office tout entier. Ces fêtes sont : Pâques, Pentecôte,
Noël, Epiphanie, Fête-Dieu et leurs octaves ; Ascension,
Assomption, Nativité et Conception de la sainte Vierge,
S. Joseph, S. Pierre et S. Paul, Toussaint, titulaire
et Dédicace de l'Eglise.
En ce qui concerne l'application de la messe pour les
bienfaiteurs, le chapitre dit qu'on ne Ta jamais
observée, parce que l'église de Saint-Nicolas n'est pas
une collégiale proprement dite.
Cett3 question est examinée dans le folium de la
S. Congrégation. Le second bref de Sixte IV, en
elTet, défendit de procéder à l'érection des pré-
bendes, et ordonna de nommer huit prêtres amovibles
au gré des patrons. Le prévôt seul obtint l'érection
canonique. C'est pourquoi le procès-verbal de la visite
épiscopale, en 1776, porte ceci: « La collégiale se
compose de douze prêtres ; huit se nomment chanoines,
mais abusivement, car l'acte de fondation leur donne
simplement le titre de prêtres. « D'autre part, l'église
atoujours été regardée comme collégiale. C'est le nom
qui se trouve passim duns les visites épiscopales. Dans
un bref que Pie VII écrivit en 1816 à l'évêque François-
Marie d'Esté, ce pontife dit de mettre, sans délai, le
privôt et le collège des chanoines de S. Nicolas en
possession de son église et de ses biens. Le défaut
d'érection est surabondamment compensé par la posses-
sion immémoriale de la masse commune et des autres
insignes de collégialité. Le folium relate les maximes
commun'.-ment reçues parmi les canonistes sur les
divers caractères qui concourent à montrer qu'une
église forme une c.rporation canoniale ; statuts, stalles,
of&cesdu chœur, réunions capitulaires, etc.
Décision. La S. Congrégation du Concile a décidé
d'accorder la rcduclion du service du chœur confor-
mément à la seconde proposition de Mgr l'évêque.
L'application de la messe conventuelle pour les bien-
faiteurs est passée sous silence.
Rome, lo juin 1878.
Regien. Sertito cHORi. Die 45 junii 1878. Sacerdoleseccle-
siam coUogiatam S. Nicolai in oppido Regii componentes,
supplici date libelle siib die 13 r.oveiiibris anni pr;vteilapsi
Sacratissinuim Principem adivcrunt, expoiicntes : « Nella chie-
sa parochiale di .'î. Nicolô di Regio nell'Emilia fu fondato
sinodaU'anno liSl dalli signori Giacomo, Cristoforo, e Lco-
nello fratelli Zoboli, in virlù dei brevi del Somme Pontifice
Sislo IV in data 59 novembre 1480 e 7 febbraio 1181 una
coUegiala composta di otto canonici dcll'ordine prcsbiterale
e quatiro dell'ordine cléricale, detli anche corisli, con a capo
i] prevosto délia cliicsa stessa insignita dalla qualilà di Xullius.
Ciù perù veniva fatto senza erezione di prébende, cbe anzi rl-
maneva in facollà dei patron!, fra i quali trovossi poi anche
1 ordinario délia diocesi quale erede di Leonello, il rimuove-
re i componenii ogni quai voila fosse loro sembrato necessa-
rio 0 convenionte al servizio di Dio, ed al dccoro délia chifisa.
0 Le sue Icggi di fondazione sin qui, debolmente s\, ma
fedelmentc cseguite, le impoiigono l'inlora oflkiatura a nor-
ma délie cathedrali, con quesia scia differenza, che al maltu-
tino da rccilarsi per privilégie dopo i primi vespri, è tenuta
la melà sellante dei coUegiati di setlimana in sellimana al-
ternativamente, mené le principal! solennità, nelle quali tutti
sone senza dislinzione alcuna lenuti.
« La rendita annua è di circa se! mila lire Italiane tutta da
percepirsi a moda di distribuziene nel rapporte di due vente-
simi per ciascuno dell'ordine presbiterale e di un ventesimo
per ciascuno dell'erdine cléricale. Questi pei alla vacanza di
una sede presbilerale godone per consuetudine di un quasi
diritto di premoziene aile sede stessa.
« Sopravvenuta l'infausta legge delli 15 agosto 1867 i molti
che godevano del giuspatronato vendettero l'aziene civile che
era a lore consenlita dalla citata legge ad una famiglia ebrea,
certi NN. i quali s'impadrenirono délia dote pagandene al
governe il prezzo, come suol dirsi di affrancaziene.
« Fraltante vennero a morte due niembri dell'ordine cléri-
cale, e due deU'ordine presbiterale, ed un terzo di questi è
rese impotente al segno d'essergli impedila la celebrazione
del divin sacrifizio. Questo fatto mentre ha pertato i compra-
tori al godimento di sei ventesimi délia rendita, ha stremato
il numéro dei collegiali, che ridotti a seli selte debbono ses-
lenere le parti di dodici, e soverchiamente è il peso dei sacer-
doti, a carice esclusivo dei quali sta la celebrazione délie messe
convenluali, di ferie e vigilie occerrenti ; non è migliere la
condiziene dei chierici, che oltre all'aggravio comune, veg-
gonsi tolta la speranza di occupare una sede presbiterale,
speranza che avea sin qui compensala la lenuità del loro as-
segno.
a Egli è per questo che si vedeno come costretti a rivelger-
si alla paterna clemenza délia Sanlilà Yestra, perché avuto
riguardo alla trislizia délie circostanze, che andranne maa
mano aggravandosi, finchè Iddio non faccia risplendere la se-
renità del sue volto, voglia porlare negli oneri di ofDciatura
quella riduzione che crederà equa e conveniente. j>
Requisitus de more Regiensis episcopus pre infermatiene
el volo, et prassertim, ut audito capitule, referai de ejusdem
capituli redditibus et eneribus tum ante lum post bonorum
direplionem, ac de légitima petitionis causa, illice Iransmisit
authenlicum decumentum fermalis conventus habiti a sacer-
dotibus collegiatamS. Nicolai componentibus, ex que dignes-
citur, qued redditus ante bonerum direptienem erat libella-
rum 810, G7 pro unoqueque canonico ordinis presbyleralis,
et libellarura ■iOo, 33 pro unoqueque ordinis clericalis ; modo
autem primi pre unoqueque recipiunt libellas 609, 35, secun-
di libellas 304, 71. Onera vero anle bonorum direptienem
erant missarum 30 cum cantu, et missarum 637 lectarum ;
post bonorum direptienem canonici onus babent applicandi
885
COLLEGIALE DE SAINT-NICOLAS.
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quolibet anno missas lectas 230 et missas 46 cum cantu, ifa
rcduclas ex decretis ordinarii diœcesani diei 2t maii, eH7
aiifï. 1875.
De légitima aiitem petitionis causa episcopus edicens, ita
se liabel : « Attentis pcculiaiibus pnusentibus circuiiistantiis
collegiatœ, atlcntoque limitato numéro sacerdotuni camdem
coiiiponcntium, qiicm processu lempnris nempc ad mortem
cujuslibct connu imuiiiuiet, absquc ulla spe subslilullonis
propter vilaliliam peusioncni ipsis ab cmploiibus bouorum
coIlegiat;e assignataui, assererc non dubito reapse (causam)
subsistere, et iu considerulionein habendam esse, h
Ad sui auteui aniiui scnsum apericndum deveniens, duplici
modO; ei viderctur consuli posse jirecibus oiatorum :
" 1. Obligationem quolidianam chori pro diurno, nocturno
que ollicio peisolvondo, prout vigel, reducendo ad dies domi-
nicales et festivos de praîcepto, ad festa primœ et secundaî
classis, ad duplicia majora pcr annum, ad vigilias privilegiatas,
nec non ad tolam quadragesimam, prout in aliis collegiatis
hujuscc diœcesis peragilur, dempto tanien onere alterius mis-
sae conventualis in quadragesima, et illis dicbus, inter nupcr
adnumcralos, quibus fore contigerit cam celebrandi.
«2. Obligationc quotidiuni ollicii diurni retenla, cum unica
missa convcnluali', etiamsi sccunda vel terlia a rubricis impe-
rata,ab officio nocturno exemplio concedatur, exceptis lamen
foslivilatibus per annum solemnioribus, nempe : Paschalis,
Penlecostes, Nativitalis et Epiphaniaî D. N. i. C. , ac soiemni-
tate Corporis Chrisli eorumdemque octavis; Ascensionis Do-
mini, Assumptionis, Nativitalis et Conceptionis B. M. V ;
solemnitate S. Joseplii sponsi B. M. V. , ac festivi(atibus Ss.
apostol. Petii et Pauii ; omnium Sanctorum ; Titularis, et
Dedicationis propri;e ecclesiœ S. Nicolai episcopi. Ab hisce
autem obligalionibus nemo ex coUegiatam componentibus
eximi valeat, sed omnes tuni ex ordine presbyierali, lum ex
clericali interesse teneantur. »
At cum in suis liltciis informatoriis episcopus addat, quod
inter onera collegiatœ adnumerari non dcbeat applicatio missae
seu missarum, sicuti est onus pro capitulis cathedralium, eo
quod applicatio sit libéra arbitrio celebrantis ; hinc ab eodem
episcopo sub die 19 januarii 1877 efflagitatum fuit, ut, audito
capitulo, in scriplis referret, quonam titulo missa conventua-
is haud applicetur pro bcnefacloribus in gencre. Capitulum
vero reposuit, id evenire co quod ecclesia S. Nicolai vcrae
proprieque dictée coUegialilatis dolibus non gaudet; quod
probarc nitilur ex tabulis fundationis.
Quare ilerum rescriptuni fuit ; « Eidem episcopo, qui ins-
« peclis actis sacrarum visilationum, coadjuvari curet proba-
a liones, quod ecclesia S. Nicolai tamquam vera proprieque
« dicta coUegiata haberi nequeat. "
Omnibus quo fieri potuit modo obtemperatum fuit, hinc
jussum ut causa inter Sununaria recenseretur. Cum vero
hodiernis in comitiis qusestio hœc disceptanda proponatur,
prasstat aliquid de more animadvertere.
Et prœprimis nonnuUa quœ pro utraque militant parte di-
cam circa coUegialitalem nunciatas ecclesia, ut iis visis EE.
VV. tamquam juris custodes et vindices valeant decernere
num pra^dictis canoiiicis onus incumbat conventuale sacrum
pro bencfactoribus in génère applicandi, necne, ad tramites
constitulionis Cum semper Benedicti XIV f. r.
Itaque pro exclusione coUegialilatis perpendunt presbyteri
ecclesiie S. Nicolai addicti, quod S. M. Xistus IV in sua bulla
sub die 26 novembris 1480 commillebat archidiacono ecclesiœ
Regii et canonico Lucae Baymundi ereclionem collegiatœ
S. Nicolai, ad instar prœpositurae, id est, ut priraaj dignilalis;
quœ collegiala constare deberet octo canonicalibus cum prœ-
bendis, et quatuor clericatibus cum beneficiis simplicibus :
haec tamen bulla exequutioni demandala numquam fuit; nam
paulo post, instantibus ilerum fundatoribus laudatus pontifex
pra'ijictis archidiacono et canonico in bulla diei 9 februarii
1481 rescriliebal : « Nos igilur . . . pium et honcstum episcopi
et fratrum praîdiclorum (fundatorum) propositum plurimum
in Domino commendanles, bujusmodi iupplicalionibus incli-
nati, discrelioni veslra; pcr apostolica scripla commitlimus et
inaudamus, qualcnus vos ad eorumdem canonicaluum et
prabendarum ac clericatuum ereclionem nuUalenus ullerius
procedentes, quod de ca'tero perpeluis fuluris temporibus
episcopus et fralres praîfati, et pro lempore exislentcs palroni
luijusmodi, si, et poslquam dicta praîposilura crecta fuerit,
ul [iriuferlur, loco canonicaluum, et prifibendarum praîdicta-
rum, octo presbyteros s;ecularcs, vel regulares cujuscumque
ordinis, alias lamen ad id canonice dispensatos cum prœdiclis
quatuor clericis ad nutum palronorum amovibiles, eligere, et
prteposito pro lempore existenli praidiclo, qui eos semper, et
quotios pra;seutau;Ios, et eligendos duxcrit, admillere tenea-
tur, praîsentare debeant ; qui in dicta ecclesia singulis diudus
missas etc. " El hoc rêvera servalum fuit, siquidem ad erec-
lionem uniustantum beneficii, prœposilurœ scilicet, deventum
fuil. Quo posilo, impossibile esse lenent inveniri in Ihemate
propvie dictum collegium, cum ad hoc constiluendum 1res sal-
teiii personœ rcquirantur, quœ prœbendas in titulum perpe-
tuum possideant ; nam unio quae ad unum corpus efformauduni
necessaria est, inter priepositum et participantes haberi pro-
fecto non potest, cum isti pro lubito possuul a sua ecclesia
recedere, vel ad patronorum nutum amoveri.
Accedif, quod prœrogativa canonicalis sublata expresse fuit
sacerdolibus et clericis ecclesise S. Nicolai addictis, quando
pontifex conlirmans privilegium exemptionis ab ordinarii diœ-
cesani jurisdictione, in primis buUis concesso, affirmât :
(i Diclique presbyteri,... cum prœfalis clericis exemplione et
libertale qua et ipsi canonici et clerici gaudcre debebant, dum
tamen in ipsius ecclesiœ servilio permanscrint, gaudeant, po-
lianlur etc. » Etjn actu visitalionis episcopi Joanuis M. Castel-
vetri diei 23 maii 17G0 legitur : « La Collegiala è composta di
dodici sacerdoli: olto si chiamano canonici ma abusivamente
perché nell'alto di fondazionc si dicono sacerdoli, e gli altri
quattro coristi. »
Quœ deductio, ut apparet ex quodam M. S. in archivio ec-
clesiœ S. Nicolai reperlo, confirmalur a S. Rota Rom. in una
Ucssantn. relata in rec. p. 1, dec. 226, n. 9, et in altéra Mar-
siccn. ibi pariter relata sub decis. 192, n. 1, p. 14, in quibus
staluitur, quod cum sacerdoles qualitate canonicali indigeant,
et bénéficia in titulum haud possident, frustraneum est argu-
menta adducere ad coUegialitalem demonstrandam.
Tandem praetereundum non esse dicunt, quod ex hac pro-
fecto ralione canonicalus in ecclesia S. Nicolai conferuntur ad
instar capellaniarum laicalium, scilicet simplici aclu noîarii
intercedente. Ex quibus omnibus meiito concludi posse con-
tendunt, ecclesiam S. Nicolai non esse veram, proprieque
dictam collegialam, proindeque sacerdoles ad illam pertinen-
tes minime teneri ad missas conventuales applicandas, ceu
declaravit hcec S. C. in Montis/alisci diei 12 februarii 1718,
Prœnestina miss, convent. 17 aprilis 1777, Nullius Sublacen.
7 julii 1780.
Verum altéra ex parte hœc animadverti posse putarem,
diœcesani episcopi tam in actu visilationis, quam data quali-
bet occasione, tribuere ecclesiœ S. Nicolai titulum coUegiatae
et presbyleris eidem in divinis inlervenienlibus nomen cano-
nicorum numquam dubilarunt, NonnuUa exempla ex acti-
episcopalis cancellaria; deprompla r.fferam. Collegiala appel-
lalur ecclesia S. Nicolai anno 1358 in visitalione peracta ab
anlislile Joanne Baptista Grossi. Item episcopus AntimusMar-
chesani die 30 juhi 1573 : a Visitavit ecclesiam collegialam
S. Nicolai de dicta civilate sub lilulo praepositurae. » In visi-
887
COLLEGIALE DE SAINT-MCOLAS.
888
lationibus episcopi Claudii Rangone peraclis die 8 novembris
lo94, et 30 decembris IGtOdicilur: a Collegiata liabel prœpo-
situram. « Episcopiis Aususlinus Mailiani die 20 jiinii 1063:
« Se contulit ad « divi Nicolai coliegiaiam praîpositurain, » et
alibi in relatione nempe huic S. Oïdini oblata amio lOTl ita
exponitur: - Terlia quoque conspicitiir colUgiata ecclesia sub
« tilulo S. Nicolai - Et eodem luodo loquunlur omncs subsé-
quentes Regienses episcopi usque adactualem anlislitem Gui-
donem Uocca in sua vjsiialione nuper peracta: ipso non ex-
cepte praîsule Caslelvetri qui in visitatione diei 25 niaii 47GG
ait € clie il prevosio ha il diiilto che non si possa convocare il
capitolo e congrcgazione de' sacerdoli délia collegiata. « Nil
niirum indc si ipsimet prseposili conslanter uti capul capiluli
vocari consueveruut.
Insiiper ecclesia S. Nicolai appellala fuit collegiata in prima
bulla pontificis Xibli IV anno 1-180; nec non in bblla summi
ponlificis Pii Vil data ad episcopum Franciscum Mariani d'Esté
sub die 23 novembris 1816, in qnahaechabet ponlifex : « Qua-
re mens nostra est ut pra-positura, et coUegium Canonicorum
S.Nicolai isliuscivitatisinpossessionemecclesiœsuaî.omniuni-
que rerum ad eam perlinentium sine niora reslituatur. -
Qax bulla expedita fuit, instante Jacobo Giandcmeria praepo-
sito collegiatrc et parochialis ecclesiœ S. Nicolai. eo quod dic-
ta ecclesia, infausiisrebellionis Gallicœ temporibus, depreJaia
etclausa fuerit. His adde, quod memorata ecclesia in omnibus
actis sive civilibus, sive criminalibus collegialœ appellatione
decorala appareat.
Edic omnia cum certissima sint, collegialitas ecclesise
S. Nicolai salis demonstrata videlur. Nec valet dicere, quod
prima bulla ereclionis a Xisto IV expedita, exeqiiutioni de-
mandata non fuerat; siquidem in altéra bulla data sub die
7 februarii 1481 in ordiue ad praeposilum, iîa pontifex statuit:
- Eam jurisdictionem quam in canonicos praîdiclos exercere
apotuisset, in presbytères et clericos praediclos exercere pos-
c sit, et debeat. Dictique presbyteri lam sœculares quam regu-
« lares cum praefalis clericis exemptione et libertate qua etipsi
« canonici et clerici gaudere debeant, gaudeant etc. » Praete-
rea defectum erectionis non obstare coUegialitati ecclesiae, ubi
ipsa centum annis sive ab inimemorabili indioia et dotes col-
legiatarum exhibeat, docent doctores passim, et prœcipue
Piton. Discept. eccl.i\6, num. 30. Lotter. De re benef. lib. 1,
q. 14, num. 52; De Luca, dise. 51, num. 4 et 5 De prœmin.
Atqui ecclesia S. Nicolai non per unum, sed per plura saecula
coUegialitatis dolibns et signis non quidem jequivocis sed uni-
vocis decorata apparet. Uevera ab anno U8i aderat, et adcst
in ea praefinitus canonicorum numerus, qui cum pra^posito
qui caputest unum corpus efficiunt, qui mensam communem
et a prœpositura distinctam habent inler servientes distribuen-
datr. : ita in visitatione diei 20julii 1575 ab episcopo Anlimo
peracta, ubi legitiir quod octo sacerdotes et quatuor clerici ad
Dulum ipsius prœpositi ponendi et admovendi o consiituunt
praedictum capitulum, habent mensam communem inter ser-
vientes distribuendam; » in visitatione 8 nov. 1594 legitur et
« inter ipsos fit divisio fiuctuum per modum distributionis quo-
tidianae, » et eodem ferme modo concinunt posteriores visi-
tationes. Qui insuper anno 1604 capitulariter congregati
quemdam agrum in emphytesim cesserunt; qui proprias
conslituliones servant, qui et divina ofticia, non exclusa missa
convenluali cehbrant, qni distinctum stallum habent in choro,
qui conventus capilulares agunt, qui denique canonici vocari
consueverunt non ab ipsis episcopis tantum, sed ab ipsis
summis pontificibus: qui insuper prœcedunt omnibus aliis
ecclesiis simplicibus et parochialibus propriam déférentes cru-
cem in processionibus. Ha;c autem indicia esse certissima
coUegialitatis etiamsi sumanlur sejunclim, docent doctores.
Audiatur Petra ad contt. 7 innoc. 4, sect. 2, n. 34, ubi pro tcs-
sera coUegialitatis assignat : « Si ecclesia fuerit habita uli col-
legiata, et in actis visitaiionis ab ordinario talis asseratur »
Barbosa, Jus. can. lib. "J, cap. G: « Si in ecclesia ailsil ali([uis
utcaput et" clerici vol canonici ut meiubia. De Lui.'a, dise. 51,
n. 4 et 5: o Cum constet quod usque ab anno 1292 in islis
ecclesiis adessenl canonici soliti provideri in titulum, quorum
numeius piaifinitus erat, atque ecclesiie enuncientur coUe-
giatïe.... hinc adesse dicilur centenaria, qua occurrente de
piano résultat probalio dicli privilegii {collegialitali>),quoniam
centenarius possessor allegari^ potest privilegium apostolicuni;
unde non indigent adminiculaliva probalione deducla ex si-
gnis, cum ipsa sola diuturna possessio ad id sulliciat, ex dicto
pnvilegio centenaria; possessionis. » Nullus igiiur dubitandi
locusrelinquitur de ecclesiaî S. Nicolai coUegiahlate, ad quam
adstruendani non centenaria solum, nec unum vel allerum
indiciuin t;;ntuni, sed omnia fere indicia concurrere videntur.
Quod si ecclesia S. Nicolai est vera propricque dicta collegiata,
prono veUiti alveo finit canonicos ad eam peiliiientes applicare
debere missas conventuales pro heneficloribus in génère.
Ad oratorum preces quod attinet nunc deveniens, ad re-
ductionem nempe scrvitii choralis, gralia deneganda videre-
tur. Profecto de oneribus agilur in fundalione impositis ; et
illud in jure solemne habetur, quod piorum fiindatorum vo-
luntas adamussim scrvari debeat. Can. ult. Volantas, q. l3,
Leg. 1 cod. de S. Eccl. Trid. sess. 22 cap. G de Reform. et
S. hiec C. in Camerinen. 17 maii 1828, in Comaclen. 12 sep-
teinbris 1829, § Deneganda, et in millenis aliis decisionibus.
Facile quippe a legatis in pias causas scribendis abducerentur
fidèles, qui conspicerenl derogari eorum voluntatibus. Clément.
Quia conlingit, de relig. domibus. Concilium Trid. cap. 5,
sess. 25 de reform. S. hœc C. in Ariminen. 12 decembris 1829,
§ Supremas ; et alibi saepissime. Cnm igitur onera quae ora-
toribus incumbunt ex voluntate trium piorum fundatorum
proveniant, nimiruin Jacobi, Ciistofori et Leonelli fratrum
Zoboli, non videntur restringi atque imminui posse quin vul-
nus eodem tempore prœdiclorum fundatorum voluntati infe-
ratur.
Hoc tamen non obstante, hœc in contrarium perpendenda
sunt. Licet verum sit, et hoc neminem latere potest, quod pio-
rum fundatorum volontas adamussim servanda sit, atiamen,
juslaintercedente causa, sœpissime S. Sedem eamdem tempe-
ravisse sive onerum suspensione, sive reductione. sive com-
mutatione, sive eliam extinctione, nemo est qui ignorare
queat. S. hfec C. in ValUsolelana 17 augusii 1793, in Januen.
19 maii 1821, in Romana 2 maii 1828, Nullius S. Martini
24 augusli 1822, et alibi passim. Neque ex hoc piorum fundato-
rum volunlas violari diei potest. Siquidem ex imperiosis rerum
circumstanliis ipse rerum status et conditio sensim aliquando
inimutari solet, ita ut illud, quod a piis fnndatorum prœcep-
tum fuit, vel arduum prorsus vel etiam impossibile quoad exe-
quutionem lapsu temporis évadât. Hoc autein in casu tum jus
civile, tum prœsertim Ecclesia, quœ pientissimae matris viscera
induit, contra legis severitatem œquilatis remedium inducit,
ea quoque ratione innixa, qnod ipsi testatores, si adhuc in vi-
vis agerent, nedum aequum, sed et necessarium ducerent pro-
prias dispositiones aliquo pacto juxta temporum exigentias
corrigere et temperare. Barbosa, De potest. cpiscop. alleg. 87.
Moneta De commut. ull. volunt. et S. haîc C. in Romana com-
mut. volunt. 27 februarii 1734. Senogallien. reduct. onerum
6 iunii 1827.
Quod autem justa causa in themate intercédât, ex episcopi
informalione constat superius allata, ex qua depromilur valde
posl bonorum direptionem diminutos esse reditus ecclesiae
S. Nicolai, necnon limitatum choralium numerum. Jjsia por-
ro intercedente causa servitium cliori reductum fuisse probant
resolutiones S. veslri Ordinis in Auximana i^ Inlil 1630, Mon-
889
VICAIRE GENERAL.
890
lis Regalis 28 nov. IGiO, Calfiaccn. servilii cliori b sept. 1G99,
Yigilien. decani\tus 23 julii 17.20, Castri Maris servilii chori
30 jui. 17;r>, Finnxna servilii chori 2j maii 18 il.
Quare etc.
S. Cont;ret;alio Concilii rescribemlmn censiiit : Pro gralia
juxla votum episcopi sub N. 2. usquedam prœsenles circum-
stantiœ perduraverint, facto verho cumSSmo.
RoniiB, 15 jiiiiii 1878.
Le vicaire f;(5ni'ral doit Cire t'iranger. Stutiils de S. Ctiarlcs I>or-
roim'e. JLirispnuicnce de la S. Congrc'gation des Evèques et
Réguliers. Pénitencier et curés particuliùrement écaités du
vicariat général. Induit récemment accordé à tilre provisoire.
Si le vicaire général doit être gradué dans la faculté de droit.
Décision de la S. Congrégation du Concile du 15 juin 1878.
Le concile tenu à Rome par lît^noît XIII en 1725 a
fait un statut d'après lequal il l'aat que le vicaire gé-
néral ait le p;rado de docteur, ou tout au moins de
licencié en droit. En effet, Tcxpédilion des affaires
ecclésiastiques exige de profondes connaissances juri-
diques qui ne se présument qu'en celui qui est
revêtu du doctorat, comme dit fort bien Benoît XIV,
dans la constitution Quain ex sublimi, du Saoijt 1755.
Le concile de Trente exige les grades pour le vicaire
capitulaire ; mais il n'étend pas cette disposition au
vicaire général. Le statut du concile de 1725 oblige
donc les diocèses représentés audit concile et soumis
à ses décrets.
Parmi les ecclésiastiques écartés des fonctions de
vicaire général, il faut placer au premier rang le
pénitencier de la cathédrale et les curés. Ce sont des
offices incompatibles. Le pénilensier, qui traite le
for intérieur de la conscience, ne peut administrer la
justice extérieure et légale ; les deux sphères sont
distinctes, inconciliables. C'est pourquoi, lorsque,
dans les cas exceptionnels, le Saint-Siège permet
de conférer le vicariat général au pénitencier, il
ordonne par une clause spéciale qu'un substitut
le remplace au confessionnal ; car il n'est pas possible
de cumuler les deux juridictions. Si le vicaire général
désire confesser ordinairement dans une communauté
de femmes, il faut désigner un pro-vicaire général pour
les affaires extérieures de cette communauté. C'est
la même idée.
C'est une maxime de droit romain que nul ne doit
exercer la juridiction dans son propre pays, parce
qu'il est à craindre que les relations établies et les
influences locales ne le fassent dévier de l'impartia-
lité et de la justice. S. Charles lîorromée, dans le
cinquième concile provincial de Milan, rendit un
statut prescrivant de prendre pour vicaires généraux
les ecclésiastiques étrangers au diocèse, autant qu'on
peut. Dans les règlements spéciaux pour le diocèse de
Milan, S. Chirles recommanda avec plus d'instance
que le vicaire général ne fût pas du diocèse. Il n'avait
qu'un vicaire général ; cependant l'étendue du diocèse
le contraignit dénommer un vicaire particulièrement
chargé des affaires criminelles et un autre pour les
communautés religieuses. S. Charles exigea que tous
ces vicaires fussent étrangers au diocèse de Rlilan, et
n'y eussent pas d'office qui les obligeât à la résidence
ou au chœur. Le texte de ces statuts a été rapporté
dans la troisième série des Analecla (col. 900).
La jurisprudence de la S. Congrégation des Evoques
et Réguliers concernant les vicaires généraux remonte
aux origines mêmes de cet auguste tribunal. Il
faut ([lie le vicaire général soit étranger et n'occupe
aucune charge résidentielle dans le diocèse. Lucius Fer-
raris (Bibliolheca canonica) et Monacelli [Formularium
%a/e) ont cité un grand nombre de décisions sur ce
point important. Le folium de la S. Congrégation du
Concile que nous donnons plus loin, indique, d'après
ces dcuxcanonistes, les anciens arrêts. Les Analecla on*.
publié une inliuilô de résolutions identiques, depuis
l'an 1700 jus(|u'à 1850. On peut consultar la seconde
série (col. 2893) ; la troisième série (col. 900) ; la neu-
vième série (col. 64).
Ce n'est donc pas le concile de Benoît XIII de 1725
qui a introduit la prohibition de prendre le vicaire gé-
néral dans le clergé diocésain. Cette maxime dérive du
droit romaiu de Justinicn, qui est, à ce sujet, l'expres-
sion de la raison et de l'équité naturelle. Longtemps
avant le concile de 1725, qui d'ailleurs est local et
particuher, la jurisprudence de la S. Congrégation des
Évêques et Réguliers était formée et parfaite.
Il est rare qu'une question relative à l'indigénat du
vicaire général £oit déférée à la S. Congrégation du
Concile. Cela rend d'autant plus précieuse la décision
que nous publions.
En février 1877, Mgr l'évêque de Colle di Valdelsa,
en Toscane, demanda l'autorisation de garder en qua-
lité de vicaire général M.Nicolas Sabatini, qui n'est
pas gradué, et, en outre, est curé de la cathédrale, avec
canonicat. La S. Congrégation accorda l'induit ad sex
menses. A l'expiration de l'induit, la prorogation fut
concédée pour six mois. Mgr l'évoque ayant demandé
une autre prorogation, le secrétaire de la S. Congréga-
tion a cru bon de soumettre la question à l'assemblée
générale.
Voici les raisons que Mgr l'évêque donne pour obte-
nir le renouvellement de l'induit: «M. Sabatini jouit
d'une grande réputation dans tout le diocèse pour ses
connaissances, la douceur de son caractère, sa conduite
exemplaire, et autres belles qualités. C'est le seul
prêtre du chapitre capable de remplir un emploi de si
grande importance. Si je prenais un autre vicaire gé-
néral, je m'attirerais d'amères critiques et l'indignation
de tout le diocèse. Sabatini a été vicaire général de
mon prédécesseur. Ses occupations de vicaire général
se réduisent à peu de chose, car mon âge et ma bonne
santé me permettent d'expédier moi-même la plus
"rande partie des affaires. Je ne saurais trouver dans
le diocèse un prêtre doué des qualités de Sabatini. Il me
serait impossible de prendre un étranger ; indépen-
damment de la difficulté d'en trouver un, vu la pénurie
qui se fait dans les rangs du clergé, je n'aurais pas le
moyen de fournir le traitement qu'un prêtre distingué
demanderait naturellement pour se décider à servir un
autre diocèse que le sien. C'est l'usage déjà ancien que
891
VICAIRE GÉNÉRAL.
892
les évêqucs de Toscane prennent le plus souvent pour
vicaire général un des membres les plus distingués du
chapitre, lequel presque toujours est diocésain. La
paroisse de M. Sabalini renferme à peine cinq cents
âmes. Elle reçoit tout le secours spirituel qui est
nécessaire ; car le vicaire et plusieurs chanoines sont
journellement occupés des confessions et des antres
exercices de la paroisse.
Décision. La S. Congrégation du Concile est d'avis
d'accorder l'induit, à titre provisoire, jusqu'à ce que
Mgr l'évêque se mette en mesure de pourvoir d'une
autre manière. Rome, 15 Juin 1878.
CoLLEx. ViCARii Generalis. Dis 15 junil 1878. — Supplici
oblato libello diei 21 februarii efiliixi mox anni reverendissimus
episcopus Collensis a S. vestro Ordine peliit ut sibi facultas
indulgerelur relinendi in suum vicaiiiim generalem quemdam
Nicoiaum Sabatini, qui et laurea doctorali dcsliUitiis manet,
simulque canonicus parochus ecclcsiœ cathedialis extat.
Bina vice ad sex menses tantiim episcopl preces benigno
favore exceplaî fiienint, imposito eideni onere ut intérim
alium idoneuni ecclesiasticum virum in vicarium generalem
eligcre curaret. Qiio lamen cflluxo teuipore ilerum preces
renovavit laudatus autistes ut ad tempus indelerminatum
propter nonnulla rationum momenta inferius enucleanda
haec facultas eideni Iribuenda foret. Qiiibus acceplis causam
pertractandam duxi in hodierno EE. PP. conventu rescri-
bendo : Per summaria precum.
Ad banc denegandam gratiam maxima oriri videtur diffi-
cultas tara ex eo quod Nicolaus Sabatini laurea doctorali caret,
quam ex eo quia et diœcesanus est, et parochi otlicio fnngitur.
Neminem enim iatet vicarium generalem doctoratus vel salteni
licentiatus gradu insignitum esse debere qiiemadniodum
sœpius a S. Congiegatione Episcop. et Regul. decisuni fuisse
refert Nicolius in Flosculis, verb. Yicai-ius generalis, nec non
Monaceil. in suc formul. leg. pract. part. 2, tit. 16, formui. 5,
num. 3, qui insuper docet quod si ad praedictam Congrega-
tionem habeatur recursus contra episcopum non retinenteni
vicarium juris peritum, eadem solet episcopo demandare ut
retineal vicarium generalem docloreni. Et jure meritoque •
Vicarius enim generalis ad causas ecclesiasticas pertractandas
idoneus non foret nisi esset in jure peritus. Ptœsumptio auteni
nos edocet juris scientiam in doctore reperiri non autem in alia
quacumque persona, ut perbelle docet Bencdictus XIV in
constit. Quam ex sublimi 8 august! 1735, § 4; Azor. tom 2,
lib. 3, cap. 43, Schmalz. part. 4, tit. 28, n. 7. Ferraris verb.
Yic. gêner, n. 38.
Ulterius, uli innui, perpendendum quod ipse diœcesanus
sil et parochus. Scitum enim in jure est diœcesanum eligi non
possc in vicarium generalem, nam propter consanguinitates,
aSinitates, et alias attinentias posset deviare a reclo tramite
jusliliœ vel certe se reddere parlibus suspectum quemad-
modum pluribus relatis decisionibus S. C. EE. et RR. prœ-
sertim in Oslunen. d'ie'i 28 julii 1G87, Spalalen. 9 martii 1C93,
Sutrina 16 novembris IGiO tenet Nicolius loc. cit. Maxime
vero quia parochi officie fungitur, et explorati juris est paro-
chum ad hoc munus assumendum non esse : S. C. EE. et RR.
jn Stnen. 20 martii I5"6, Oxomen. 4 augusti l.ï78, CaslcUana
jurisdictionis, etc. 22 junii 1708 ad 2 dub. Quibus concinunt
vestri Ordinis resolutiones in Nullius 12 maii 1629, ^rianen.
28 aprilis 1633 ad 3 dub.
Contra sed vero perpendendnm est aliquando concessum
fuisse a prœiicta Congr. EE. et RR. episcopis relinendi vica-
rium non doctorem, alias tamen idoneum, prajserlitn si epis-
copus jurista sit, ceu docenl resolutiones in Trahu. 2i> ju-
nii 1594, et in Oria. 23 martii 1593. Hoc autem in casu
conlingere lestatur autistes cdicens : o II Sabatihi è tenuto in
grande riputuzione da lutta la diocesi per sapere, per soavità
di caratterc, per illibalczza di costumi, per essore elemosi-
nicie, e per altre belle doti ô l'unico sacordote il quale
(inter capitulares) sia capace di esercitare un uflicio di lanta
iniportanza seio elcggessi un altro mi tirerei addosso
aniare critiche, e l'indignazione di quasi tutta la diocesi
essendo slato vicario del mio antccesserc. . . le occnpazioni
de! S.ibatini corne vicario générale si riducono a ben poche,
permeltendomi la mia età e salutc di sbrigare da me stesso lo
massima parle degli affari.»
Minime obstante quod ipse sit diœcesanus. Exlante enim
rationabili causa solet a prœfata Congregalione EE. et RR.
super bac qualitate dispensatio elargiri dummodoabsitoccasio
querelaruni. Ralionabiles autem inter causas ad hoc recenser!
frucluuni lemiitalcm probant resolutiones mox dictae Congre-
gationis in Sulrina 7 decembris 1640, et in Fundana 29 sep-
lembris 1613. Ilauc autem concurrere in themate prosequitur
antistes qui ultra fatetur bona mensœ episcopalis a rapaci
Usco adhuc delineri : « Non saprei trovare in diocesi un sacer-
dote rivestito délie doti del Sabatini. Ne potrei scegliere un
sacerdote non diocesano, poichô oltre la diflicoltà somma di
trovarlo, attesa la scarsità del clero, non avrei niezzi di prov-
vederlo di queU'onorario che naluralmente esigerebbe un
prête dotto per iiuiursi a scrvire un'altra diocesi. » Notandum
praîterea quod : s E ormai antica consueludine che i vescovi
toscani eleggono per lo più in vicario générale alcuno Ira i più
idonei del capitolo il quale per conseguenza è quasi senipre
diocesano. »
Nec obstare videtur qualitas parochialis. Etenim ait an-
tistes : « La sua parrocchia si estende ad una piccola parte
délia città noverando sottanto circa cinquocento abitanti. D'
più essa non manca del necessario servizio spirituale, perché
un capellano e varii canonici si prestano giornalmente ad
ascoltare le sacramentaii confessioni e aile altre funzioni délia
Chiesa. » Age ex resolulione S. V. 0. in Asten. 1 1 julii 1626
docemur Sacram Congregationem haud improbarc electionem
parochi in vicarium generalem quando concurrat paucitas
numeri parocliiae incolarura, et vicinitas ecclesiœ parochialis
cum cedibus episcopalibus.
Quibus omnibus perspcctis, nec non attento quod alias
consimilis facultas data fuit a S. Sede Silvestro Ceramelli de
triennio in triennium usquedum supremum diem obicrit licet
in iisdem conditionibus ac Sabatini versaretur, uti refert lau-
datus prœsul, videant EE. VV. quonam responso oratoris
preces sint in themate dimitlendie.
Quare, etc.
S. Congrcgatio Concilii rescripsit : Pro gratia donec aliter
episcopus providcrc possit, facto vcrbo cum SSmo. Romœ,
13 junii 1878.
DISPENSES DE MARIAGE
Induit permettant aux ordinaires d'accorder les dispenses aux
pauvres. Tiois'ccnts francs de revenu. Décret de Benoît XIV.
Pratique de la S. PénitenceriC et de la Dateric pontilicale. Déci-
sion de la S. Congrégation du Concile du 15 juin 1878. Voir la
quatorzième série des Analecla (col. 311).
En 1875, Mgr l'évêque de Trapani, en Sicile,
déféra à la S. Congrégation du Concile la question
suivante:
u Le bref MiiUis gravissimis, du 28 janvier 1864, a
893
DISPENSES DE MARIAGE.
894
supprimé en Sicile le tribunal appelé la légation apos-
tolique et royale monarchie. Il a accordé aux évêques
(le Sicile, pour le laps de dix ans, le pouvoir de dis-
penser au troisième et quatrième degré de consan-
guinité et d'affinité, simple ou double, et mémo
mixte, à l'exclusion du premier degré. Ces dispenses
doivent être entièrement gratuites; la taxe la plus
légère est prohibée par ce bref ponlifical, qui ordonne
d'ailleurs de no faire usage du pouvoir dont il s'agit
qu'en faveur des personnes vraiment pauvres.
« En vertu de la bulle Fideli de Benoît XIV, la mo-
narchie de Sicile, récemment supprimée^ avait le
pouvoir de donner ces dispenses, aux mêmes condi-
tions de complète gratuité: Gratis, nulloque rccepto
emolumento, et favore eorum tantiim qui vere pauperes
sitnt et miscrabilcSj et labore manuum suarum invunt.
La monarchie estimait véritablement pauvres les
contractants qui réunis avaient moins de 24 onces
siciliennes de revenu net, c'est-à-dire 306 livres. Celte
règle fut prescrite dans une circulaire du juge de la
monarchie du lU janvier 1801; les cvecbés s'y con-
formaient pour demander ou fulminer les dispenses
aux degrés indiqués.
« Cette disposition (continue M l'évoque de Tra-
paui) m'a toujours paru opposée aux expressions
vere pauperes des bulles pontificales. Je demande
donc une décision claire et précise. Les pauvres dont
parle le bref MuUis gravissimis sont-ils ceux qui sont
hors d'état de payer une modique taxe, ou partie de
cette taxe? Est-ce seulement parmi les gens de cette
fondition que les évêques de Sicile peuvent user des
cacultés que le bref leur accorde? b
Le 25 mai 1875, la S. Congrégation décida de
prendre l'avis de la S. Pénitencerie et celui des
employés de la Daterie apostolique.
Le cardinal grand-pénitencier répondit, en date du
16 juillet 1875;
« En vertu de pouvoirs accordés par les souverains
pontifes, la S. Pénitencerie peut dispenser des em-
pêchements de mariage les contractants dont la pau-
vreté est constatée par document authentique de l'or-
dinaire : De quorum pauperlate constet per authenti-
cum ordinarii testimonium. Le 26 septembre 1754,
Benoît XIV fit rendre par l'entremise du Saint Office
un décret prescrivant de considérer comme pauvres
les gens qui possèdent tout au plus trois cents écus
romains ( environ 1600 francs). Pour les pays au-delà
des Alpes, l'évaluation augmente; trois cents ducats
de camcra, environ 1700 francs, La S. Pénitencerie
s'est toujours réglée d'après le décret de Benoît XIV.
On prend toutefois une légère taxe pour la Daterie .
Parfois l'expédition reste entièrement gratuite, sui-
vant les circonstances et les renseignements de l'or-
dinaire. Si les contractants possèdent davantage, la
S. Pénitencerie renvoie les demandes à la Daterie,
ou bien elle fait usage de pouvoirs spéciaux que le
Saint-Père lui accorde, selon que les cas le veulent. »
Le cardinal pro-dataire a répondu beaucoup plus
tard, le 26 janvier 1878. Voici ce qu'il a dit :
« En réponse aux vénérés déiirs de la S. Congréga-
tion du Concile, le cardinal pro-dataire soussigné, ayant
consulté les employés de cette Daterie apostolique,
s'empresse de notifier ce qui suit. Dans l'expédition des
dispenses matrimoniales de tout degré, la Daterie con-
sidère comme vraiment et absolument pauvres les
recourants qui ne possèdent rien, et vivent de leur
travail et de leur industrie. On leur accorde la dispense,
sous la modique taxe de quinze pauls (huit francs) et
avec la petite contribution des exercices. On dispense
quelquefois de cette taxe. Le bref, ou bulle, contient
ces expressions ; Oratorcs qui vere paupcrcs et misera-
biles existunt, atque ex suis labore et industria vivunt.
On regarde aussi comme pauvres, mais non absolu-
ment (la dispense in forma pauperuvileur est expédiée),
ceux dont le capital, séparé ou réuni, n'excède pas
mille écus romains (cinq mille quatre cents frar.cs).
En pareil cas, la valeur de la propriété est indiquée
dans la bulle ou le bref de la dispense, et la pauvreté
est mentionnée dans ces termes : Licet oralor, ou ora-
trix, ou bien oratores insimul bona valoris in proprielalc
scutatorumseptingcntonimvel... monetœ Romance tantum
possideant, nihilominus in rcliquis pauperes et misera-
biles existunt, atque ex suis labore et industria vivunt. Si
le patrimoine ne dépasse pas mille écus, comme on
vient de dire, les recourants sont assujettis à une faible
aumône proportionnelle on fait grâce de cette taxe en
totalité ou en partie, selon les circonstances, ou suivant
l'exiguïté du capital. La taxe n'est presque jamais exi-
gée si le patrimoine n'arrive pas à cinq cents écus (deux
mille sept cents francs). Au-dessus, on peut calculer
dix écus (54 francs) pour le capital de cinq cents écus ;
douze écus pour le capital de huit cents, quinze écus
pour mille écus, et ainsi de suite. »
Décision. Après avoir reçu les renseignements, la
S. Congrégation du Concile a décidé qu'on doit prendre
pour règle le décret de Benoît XIV du 16 septem-
bre 1754, lequel prescrit de réputer pauvres les gens
qui ne possèdent pas un capital valant tout au moins
seize cents francs. Rome, 15 juin 1878.
Drepanën. iNTERrnETATioms. Die i5 junii 1878. Supplices
inter libellos diei 22 mail 1875 proposita fuit haec quaestio,
quam Rmus tune episcopus Drepanën. liuic S. Ordini expo-
nere curavit his verbis :
- «Il S. Padre Pic IX con lettere Apostoliche date il 28 gen-
naio 1864, che incominciano MuUis gravissimis, dopodi avec
soppresso in Sicilia il Tribunale dette dell'Apostolica Legazione
e Regia Monarchia, accordava ai vescovi délia Sicilia per un
décennie le facoltà di concedere dispense niatrimoniali in
teizo e quarto grade di consanguinità e di aflinità, sia sem-
plice, sia doppia, ed anche misla fuori del primo, lotalmente
gralis e senza ricevere alcun emelumente anche minime, ed
in favere solamenie di colore che seno veramente poveri :
« facultateni tribuimus concedendi matrimoniales dispensa-
tiones in terlio et quarte censanguinilatis et affinitatis gradu,
sive simplici sive duplici ac eliam mixte dummode primum
non attingat et dummodo canonica adsit causa, et dispensatio
gratis omnine concedatur, nullo prorsus vel minime recepto
emolumento, et in eorum tantum faverem, qui vere paupe-
res sint.
« La soppressa monarchia di Sicilia in ferza délia bella
Fideli di Benedelle XIII riteneva le dette facoltà di dispense
matrimonlali colla espressa clausula puredi concederle gratis,
nulloque recepto emolumento et favore eorum tanlum gui vere
895
DISPl-NSES DE MARIAGE.
896
pavperes sunt et miscrabiles et lahore manuum swnrum vxvunt :
ma perô avea per fermo principio, che quando i contraenli
unili assieme non possedevanoche lireoOG pari ad onze 24 si-
ciliane d'arnua rer.dila di iictlo o meno, li riputava nella
classe di veri proveri, aiquali si acccrdava dispensa, e qiiesto
regolanienlo Pu adottato con circolare cnianata da quel giudice
nel di li) gennaro ISOI, e cosi si regolavano lulte le curie
vescovili nel domandare ed eseguire le dispense nei gradi
suddetli. Qiie>ta disposizione di nor:na mi è sembiala sempre
in opposizione aile parole vere paupsres délie bolle apostoliche,
per il che nii rivolgo all'Eininenza vostra Rnia e Sacro Con-
sesso onde darmi nell'alta sua sapienza e par sercnità di niia
coscienza una précisa decisione per norma e regolamento
suU'oggello, cioè, se mai per veripoveri espressali nelle leltere
aposloliche Multos grai-issimis iniendonsi colore, che sieno
impofenli a pagare una tcnuissima spesa o parte di quesla, ai
quali solamente potrebbesi dispensare dai vescovi di Sicilia in
forza dolle suddelte speciali facoUà. »
Verumlamen Drepanen. episcopo paulopost e vivis sublato,
die 8 oclobris cjusdem anni vicarius capiUilaris tam pro se
quam ceteris Siciliarum ordinariis easdem preces inslauravit
hujus S. Ordinis oraculum sollicitans, quod constanlem juris
regulam inoftenso pede sequcndam constitueret.
Verum Sacer Ordo in dictis comiliis diei 25 maii 1873 reso-
utionem diflerre putavit responsum praebens : Dilata et au-
diantur Sacra Pœnilcntiaria ac yyunislriDatarue Apos(olicœ.r>
Ad tramites liujus rescripli lilterœ dalae sunt tum eininen-
lissimo majori pœnilentiario, tum eminenlissimo pro-datario,
et utcrque volis Sacrœ Congregationis libentissime satisfe-
cit.
Emus sane pœnitentiarius major sub die IGjulii 1875 hœc
retulit :
« In risposta al foglio del 28 p. p. maggio 1873 debbo rasse-
gnare a V. S. lllma e Rma, che la Sacra Penitenzieria in virlù
di facoltà concesse dai Romani pontefici puô dispensare sopra
grimpedimenli matrimoniali con quelle persone, de quarum
pavpcriaie ccnstet per authenlicum ordinarii testimonium.
alnerendo a taie facoUà la stessa S. Penitenziera nel consi-
derare la povertà dei ricorrenti si è coslantemente attenuta al
decreto emanato dalla cliiara memoria di Benedetto XIV per
mezzo delS.Officioil 2Gseltembre 1734, cioè ha spedito e spe-
disce le dispense in favoredi coloro cheonullapossiedono.onon
più di scudi 300 se sono citra montes, e non piii di ducati300 di
amera équivalent a scudi 323 se sono ultra montes : inipo-
cendo nelle dette dispense una tassa per i driiii dell'Apos-
nolica Dataria, ovvero rilasciandole gratis secondo le cir-
costanze e relazioni dei rispetlivi ordinarî. Quando poi risulta
che i ricorrenti possiedono oltre il valore délia delta somma,
la S. Penitenzieria per regola ordinaria rimette le relative
dispense alla Dataria apostolica, ovvero usa di speciali facoltà
del Saiito Padre qiialoia le circostanze cosi richiedauo. »
Ilœc autem habita sunt ab eminenlissimo pro-datario sub
die 20 j;inuarii volvenlis anni :
a In adempimento degli ossequiati cenni di cotesta S. Con-
gregazione partecipati dallEniinenza Voslra. . . il soltoscrillo
cardinale pro-datario dopo sentiti gli olliciali di questa Dataria
Aposlolica, si reca a premura significarle quanto segue :
Per prassi di questo S. Dicastero nelle spcdizioni délie dis-
pense matrimoniali di qualunque' grado,|si ritengono per ver»
ed assohiti poveri qucgli oratovi che nulla posseggono, liîa
traggono lavitajcon le loro fatiche, ed industrie; edaquesli
si accorda la dispensa o con la tenue tassa di paoli 15, salvo la
piccola quota degli esercizî, o talvolta ancora colla eseiizione
délia delta tassa ; e nel Brève o Bolia di siftatte dispense si
usano qucste espressioni: Oratores qui vere pauperes et
miserabiUs existunt, atqueex suis labore et induslria lantvm
vivunt. Si considerano pure corne poveri, ma non assolu-
lamente tali, e si spedisce la dispensa in forma paupcrum
anche nei casi nei quali o l'uno o l'altro dei contraenli, o entrambi
cumulalivamenle abbiano una possidenza, il cui capitale per
altro non superi il valoie di scudi mille romani; ed in quesli
casi nel brève o bolla di dispensa si enuncia il valore délia
possidenza, e si fa menzione dslia povertà colle espressioni
seguenti : Qui licel orator, o licct oratrix, ovvero, oratores
itisimul bona valoris in proprielatc scutatorum (puta) septiii-
gentorum vel... monelœ Romance tantum possideant, nihilo-
minus in reliquis pauperes et mi; erabiles existunt, atqueex
suis labore et industria vivunt. Ove pertanto la possidenza
sussista, ma non superi, come si è delto, il capitale di scudi
lOOO, vengono i dispensati assoggeltati ad una piccola tassa
graduatoria di elemosina in rapporlo al quanlitativo délia pos-
sidenza : quai tassa talvolta si condona in parte o in tullo in
visla délie speciali circostanze degli oratori, o délia esiguilà
del loro capitale. La enunciala tassa non ha mai luogo,o
viene sempre in tutto condonata lorchè il valore délia possi-
denza sia inferiore alla somma di scudi cinquecento; e laddove
abbia luogo puù calcolarsi di scudi 10 per una possidenza di
scudi 300; di scudi 12 per una possidenza di scudi 800, edi
scudi 13 per una possidenza di scudi 1000 ecc. »
Hisce habitis, hodiecausam reproponendam duxi, intérim
rogansEE. VV. ut reassumpto bénigne praeterito folio, raliones
hinc inde disputatas perlegere non dedignemini, ut ea, qua
poUetis prudenlia, videalis quid in themate respondendum sit
precibus ordinarii Drepanensis.
Quare, etc.
S. Congregatio rescribendum censuit: Standum esse decreto
Benedicli XIV sub die iQseptembris 1754, dummodo consict de
prorogatione facultatum. Romai, I5juniil878.
L'administrateur-gérant .
Palmé.
Pari». — Jw-ES Le Clebb et C", Imprimeurs Ue N. &. H. le i'ape ei de l'Arohevéoiii, rae Cassette, 17.
ANÂLECTA JURIS PONTIFIGII
CENT CINQUANTE-QUATRIÈME LIVIIAISON.
TESTAMENT SPIRITIEL D T^ BENEDICTIN
Origine des teslamenls spirituels. Indications bibliographiques.
Désastreuse influence des commendes. Réforme de l'ordre
Bénédictin. Croix d'absolulion. Testament spirituel rédigé vers
1G22.
La coutume d'écrire un testament spirituel est à peu
près complètement effacée de nos mœurs, A peine en
reste-t-il quelques traces dans certaines familles reli-
gieuses, et on peut s'en étonner. Comment l'àmechré-
tienne qui va paraître au tribunal de Dieu^ qui a cons-
ciencedes grâcesqu'elle a reçues, des infiJélités qu'elle
a commises, ne se recommanderait-elle pas aux prières
de ceux qui lui ont témoigné de l'affection tandis
qu'elle était sur la terre ? Comment aussi ne pas profi-
ter de cet instant solennel pour adresser des avis qui
auront d'autant plus de poids qu'ils partent d'un es-
prit désormais affranchi de toute préoccupation ter-
restre et uniquement ouvert du côté du ciel I
Aussi en voyons-nous de nombreux exemples dans
l'antiquité chrétienne et dès les premiers siècles (1),
et le document que nous reproduisons, ainsi que plu-
sieursautres qu'il nous serait facile de rapporter, prouve
que cet usage se continua dans tous les temps. Dans
un curieux, mais extrêmement rare opuscule publié
sans nom d'auteur, à Lyon_, en 1442, on trouve la
théorie et toutes les règles relatives à ce genre d'ou-
vrage, qui ne peut se ranger que parmi les œuvres
ascétiques. L'auteur distingue expressément deux sortes
de testaments : le commun et le spirituel. Le testa-
ment commun est divisé en six points, savoir : la re-
commandation de 1 ame à Dieu, le choix du lieu de la
sépulture, la disposition des biens temporels, l'injonc-
(1) Le plus remarquable monument de l'antiquité chrétienne,
au point de vue qui nous intéresse en ce moment, est le testa-
ment de S. Ephrem le Syrien, diacre de l'église d'Edesse, mort
en 37^. On trouva dans le testament de S. Grégoire de Nazianze,
de S. Perpétue de Tours, de S. Césaire d'Arles, de S. Yrieix, dé
Ste Radegonde, deS. Bertramm.et de S. Hardouin,évôques du
Mans, de S. Ansbert d'Autun, de S. Amand de Maestrich, de Ste la-
mine, de S. Léger, évèque d'Autun, et de plusieurs autres saints
personnages des sept premiers siècles de l'Eglise, des parties que
l'on peut considérer comme des testaments spirituels. Le grand
testament de S. Rémi, l'apotre des Francs, contient une seconde
partie qui est unvrai testament spirituel. Voirl'ouvrage récent in-
titulé : Authentkilé du grand testament de S. Rémi par" l'abbé Des-
sailly. membre de l'Académie de Reims, p. 60 et suiv.
tion de payer les dettes et d'opérer les restitutions, la
nomination des exécuteurs testamentaires. Dans celte
partie de son œuvre, l'auteur anonyme parle en juris-
consulte. Dans la seconde partie, qui est la plus considé-
rable, il parle en théologien ascétique. Après avoir
donné des règles et des conseils pour rédiger un testa-
ment en bonne forme, il expose tout ce que l'âme chré-
tienne doit faire pour bien se préparera mourir(l).
Les jansénistes qui affectaient d'imiter les usages de
l'Église primitive dont ils contredisaient la doctrine,
écrivirent beaucoup de testaments spirituels. Comme
les hommes d'État du siècle précédent qui laissaient
des testaments politiques, ils léguèrent à leurs coreli-
gionnaires l'expression souvent exagérée de leurs der-
niers sentiments et des encouragements à persévérer
dans l'opposition à la bulle. Le recueil fort peu ortho-
doxe, mais très curieux, des Nouvelles ecclésiastiques
contient un bon nombre de ces récits ; ceux qui
furent publiés en petits cahiers et sur des feuilles de
quatre et huit pages, sont innombrables.
Le testament spirituel que nous publions est certai-
nement inédit, et le religieux qui l'écrivit en 1622 n'a
pas laissé une mémoire retentissante. Nous ne le con-
naissons que par cepetit écrit, qui est plutôt un monu-
ment de sa piété que de sa science. Nous avons rencon-
tré l'original ('ans une liasse de papiers appartenant à
des abbayes du diocèse de Clermont. Ce document est
certainement écrit de la main même du religieux dont
il nous transmet les sentiments. Il porte encore la cire
du cachet à moitié brisé. Onn'y lit aucune date, mais en
l'examinant attentivement et le comparant à l'histoire
de l'abbaye de Cluny, on ne tarde pas à reconnaître
d'une manière certaine qu'il n'a pu être écrit qu'en
l'année 1622. Depuis longtemps cette abbaye, comme
tant d'autres, gémissait sous le fléau de la commende.
C'était pour toutes les âmes pieuses un sujet de dou-
leur inconsolable, et ces sentiments se manifestent
d'ue manière touchante dans le document que nous
publions; mais enfin, le 12 mai 1622, Jacques de
Veny d'Arbouze, grand prieur de Cluny, fut élu abbé
par les suffrages de ses confrères, et cette nomination
fut agréée par les deux puissances. Ce jour fut salué
comme une ère de délivrance par tous les religieux,
(1) Voici le titre de cet opuscule inconnu aux bibliophiles : La
MANIÈRE DE FAIRE UN TESTAMENT SALDTAiRE. — Cy finis la manière de
faire testament. Imprimé le Xiiij de apuril mil ccccOij (à Lyon),
par Olivier Arnoullet ; in-I6 de Sî feuillets; gothique. Il ne faut
pas non plus oublier le livre du chanoine régulier Pierre Lalleuiaiit
intitulé ; Le Testament spirituel, in-i2.
17'
smiE.
57
899
TESTAMENT SPIRITUEL D'IN BENEDICTIN.
900
encore fort nombreux à cette époque, de Tabbaye de
Cluny et des monastères qui dépendaient de cette in-
signe Eglise. Ils rendirent des actions de grâces au ciel,
et crurent toucber à une date de rcnovalion qui verrait
refleurir les vertus et les travaux auxquels le nom de
Clunv devait d'être devenu si illustre. Hélas ! dès le
18 décembre 1607 le cardinal de Richelieu obtenait
des bulles qui le nommaient coadjuteur de l'abbé de
Cluny.
nîtonsnous d'ajouter que le régime du ministre
et de l'ami de Louis Xlll fut très-favorable à la
congrégation de Cluny. Ce grand esprit, comme
Henri IV dont il avait profondément étudié le génie,
comprenait l'importance des ordres monastiques, et il
voulait leur rendre leur influence première et leur
splendeur. Témoin des désordres que les guerres et les
commotiouB civiles avaient introduits dans les monas-
tères, il ne juge;:it pas du tout le mal irrémédiable, il
ne voulait qu'une réforme. Ce remède n'était pas dif-
ficile à trouver, car à la même époque plusieurs reli-
gieux, poussés par l'esprit de leur fondateur, faisaient
refleurir les vertus monastiques sur plusieurs points du
royaume de France et dans la Lorraine. Ce fut aux
religieux de cette province que s'adressa lecardinalde
Richelieu, et il introduisit à Cluny la réforme de la
consrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hydulphe.
(VoïrGa///rt christiana, t. IV, col. 1161 et 11G2.)
Malheureusement tous les abbés commendataires
n'étaient pas animés des mêmes sentiments que le car-
dinal de Richelieu, tous n'avaient pas la même portée
d'intelligence, et d'ailleurs le principe des commendes,
comme on l'entendait alors,, était fatalement destiné à
produire des fruits de mort pour l'ordre monastique.
Nous disons le principe des commendes tel qu'on l'en-
tendait alors, car il avait entièrement dévié de ce qu'il
avait été à l'origine. Il est bien entendu que nous ne
parlons pas des commendes militaires, telles qu'on les
vit au vin' siècle et même au xvi« ; celles-là n'avaient rien
de régulier, rien de légitime : c'était le triomphe de la
fore sur le droit, il est assez peu de personnes qui se
soient donné lapeine de rechercher l'origine véritable
des commendes, et par là même très-rares sont les es-
prits qui possèdent des idées justes à ce sujet.
Lorsqu'un monastère se trouvait opprimé par un
puissant voisin ; lorsque ses droits étaient menacés,
que ses propriétés étaient usurpées ; ou bien eDcore
àla suite des guerres qui avaient dispersé les religieux,
le relâchement s'était introduit, ou lorsque les habi-
tants d'un cloître s'étaient laissé surprendre par l'es-
prit du siècle, par suite de la fragilité humaine, par la
faiblesse d'un supérieur ou partout autre motif, l'au-
torité du Saint-Siège intervenait et confiait pour quel-
que temps la conduite de ce monastère à un prélat ca-
pable par son caractère, par l'autorité de sa position,
par la sainteté de sa vie, de défendre ces religieux op
primés injustement ou de les soumettre à la règle,
s'ils s'étaient écartés des voies étroites dans lesquelles
ils devaient marcher. Pour donnera ce prélat plus de
facilité dansl'accomplissementde sa pénible fonction,
le siège apostolique lui conférait le titre et tous les pou-
voirs d'un véritable supérieur ; mais sa mission était
temporaire, et dès que les choses étaient rentrées
dpns l'ordre, il déposait un pouvoir qui ne lui avait été
confié que pour l'utilité du monastère. Des liens d'affec-
tion paternelle d'un côté, de gratitude filiale de l'autre,
s'établissaient naturellement et contribuaient encore à
maintenir le bon ordre.
Dans les lettres quarante et quarante et unième du
premier livre, S. Grégoire explique parfaitement ce que
nous venons do dire. Il s'agit des moines de Sicile
qu'une invasion de barbares avait dispersés et réduits
à mener une vie errante. Alarmé des suites que pou-
vait avoir un pareil état de choses et des dangers que
couraient les âmes de ces religieux, le vigilant pontife
s'adresse à Félix, évêque de Messine, et à Pierre,
sous-diacre chargé de l'administration des propriétés
du saint-siége dans l'île ; d veut qu'ils prennent soin de
réunir ces moines dispersés, et que l'évêqiie veille au
rétablissement prompt et complet de la discipline régu-
lière dans le cloître, où il les réunira dans sa ville
épiscopale. 11 veut déplus que le vénérable Paulin,
évêque de Tauriano, dans la Calabre ultérieure, qui
avait été chassé de son siège par suite des malheurs pu-
blics et privé de tous ses biens, soit établi par l'é-
vêque de Messine Félix, à la tête du monastère de
Saint-Théodore, et en reçoive la conduite. Ces deux
lettres sont de l'année 591 . Il y a bien loin de là à la
commende telle qu'elle était entendue en France depuis
le xvi" siècle au plus tard. Ce vénérable abbé Paulin
entrait dans le monastère et faisait partie de la com-
munauté.
11 en fut tout autrement le jour où les prélats, les
dignitaires ecclésiastiques dont nous parlions ne se
contentèrent plus de rendre service aux moines qui
leur étaient confiés et dont ils devaient protéger la fai-
blesse, soit contre des adversaires extérieurs, soit contre
les défaillances intérieures. Par amour du comman-
dement, on désir de revenus plus considérables, plu-
sieurs de ces dignitaires en vinrent bientôt à ne plus
vouloir se dessaisir d'une autorité qu'ils n'avaient
reçus que comme une commission temporaire. On en
vint bientôt à considérer ces commissions comme un
titre honorifique à la fois et lucratif. Le premier but de
l'institution fut complètement oublié ; l'autorité civile
intervint, nomma elle-même des commendataires dans
presque tous les monastères. Il ne s'agissait plus alors
de savoir si un cloître avait besoin d'être protégé ou si
la règle devait y être remise en vigueur ; il s'agissait
pour la cour de doter quelque cadet de grande maison
que l'on voulait s'attacher, ou de récompenser des ser-
vices tout personnels. Aussi vit-on bientôt des enfants
nommés à ces dignités et nommés à vie. Pour eux, et
mieux encore pour les familles, il y avait là un titre
et un rang' dont on était fier, il y avait surtout une
source abondante de revenus.
Quoique les édits des rois eussent réglé la part
que les abbés commendataires pouvaient lever sur
les biens du monastère, la cupidité avait bientôt
trouvé mille moyens d'éluder ces édits, et plusieurs
monastères furent réduits à la misère par ceux qui
devaient les protéger et les défendre. Ce fut bien pis
encore lorsque ces monastères devinrent comme des
901
TESTAMENT SPIRITUEL D'UN BENEDICTIN.
902
domaines que les familles se transmettaient et sur
lesquels elles prétendaient avoir des droits comme sur
un patrimoine. Alors le nombre des reliijieux diminua ;
l'ollice divin, qui est le premier devoir et la princi-
pale jouissance de l'homme du cloître, perdit de sa
beauté, de sa dignité ; les offices claustraux, ne repo-
sant plus que sur un trc'^s-pelit nombre de ti'tes, de-
vinrent plus pénibles et furent remplis d'une manière
nécessairement imparfaite. Les études qui sont, au
jugement de tous les esprits sages et éclairés, l'un des
moyens les plus eflicaces de maintenir dans la vie
religieuse la ferveur et la régidurité; l'un des moyens
aussi d'être utile à IT^glise, comme !e prouvent les
annales ecclésiastiques depuis S. Antoine jusqu'à
nos Jours; les éludes ne purent se maintenir: trop
de charges incombaient aux mêmes religieux ; les
supérieurs ne pouvaient plus procurer les livres in-
dispensables et les encouragements faisaient absolu-
ment défaut de la part de ceux qui ne s'intéressaient
au monastère que pour en retirer de fortes pensions.
La commende introduisit des désordres beaucoup
plus grands, s'il est possible. A tout pas dans les
mémoires intimes des monastères, on rencontre des
plaintes contre tel ou tel abbé qui, abusant de l'in-
fluence que sa position lui donnait, avait fait recevoir
un sujet auquel il portait intérêt et qui le maintenait
malgré les plaintes des supérieurs et de la commu-
nauté. Il est facile de comprendre que ce désordre
était mortel pour la discipline régulière. Il en est un
autre cependant qui ne lui cédait guère en effets rui-
neux : la présence des abbés commendataires dans
un monastère, les relations qu'ils avaient nécessaire-
ment avec les moines pouvaient réveiller dans l'âme
de ceux-ci des passions que le recueillement et l'éloi-
gnement du monde auraient Qni par étouffer. Nous ne
voulons en citer qu'un seul exemple, et nous le pre-
nons dans un personnage qui a joué un rôle assez
important et qui n'était pas un esprit médiocre, comme
le prouvent les écrits qu'il a composés. Voici quel-
ques vers que Jean Castel ou de Chastel, moine du
prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris, adres-
sait vers 1470 à Charles de Gaucourt, seigneur de
Châteaubrun en Berry, conseiller et chambellan du
roi, capitaine des gentilshommes de l'hôtel, qui fut
créé gouverneur de Paris en 1472. C'était un protec-
teur puissant que ce seigneur, et Jean de Chastel, qui
le connaissait intimement, lui [adressait la requête
suivante sans aucun déguisement. Nous la tirons de
sa. première épître au seigneur de Châteaubrun.
A Monseigneur de Gaucourt soit donnée
De par Castel, son servant lige et homme,
Qui voudrait bien sa place être donnée
Pour être pape au Saint-Siège de Rome;
Car nul ne voit qui le prise une pomme
Pour ce qu'il n'a ceus, rente ne héritage.
Et qui pis est, jamais on ne le nomme
Que le petit moine pour tout potage.
Mon cher seigneur. Monseigneur de Gaucourt,
Un petit moine à vous se recommande
Qui de Cluny, pour vous le faire court,
Vouldroit avoir l'abbaye en commende.
Et plus loin :
Celluy qui fait le soleil et la lune
Vous (loint un jour deux esveschez ensemble
Desquelles deux, vous n'en aurez que l'une,
Et Castel l'autre, aliii ([u'il vous ressemble.
On le voit, on agissait déjà pour les évêchés comme
pour les abbayes, et l'on vit bientôt, sous les Valois
surtout, des prélats posséder cinq et six évêchés, sans
compter un grand nombre d'abbayes; ainsi agirent
le cardinal de Lorraine, Jean du Bellay et beaucoup
d'autres. Le principe était le même et un abus devait
engendrer l'autre.
Jean de Chastel n'ayant pas obtenu immédiatement
le bénéfice qu'il désirait, composa une seconde épître
qu^il adressa au môme personnage. En voici quelques
vers :
A Monseigneur de Gaucourt ceste epistre
Soit présentée et baillée en sa main,
De par Castel, qui ne quiert qu'une mittre
Ou estre esleu abbé de saint Germain.
Que pleust à Dieu, que si doulx et humain
Il peust trouver Monseigneur de Narbonne
Qu'il luy laissast rarchevesché demain.
Qui est assez pour ung moyne ner bonne.
Monseigneur de Narbonne était Antoine du Bec-
Crespin, administrateur perpétuel de Saint-Jean de
Laon, ordre de Saint-Benoît, et abbé de Jumiéges, du
même ordre, au diocèse de Rouen, qui laissa le petit
moine ner (moine ner, c'est-à-dire bénédictin) faire
des vers et des suppliques, et garda pour lui-même ces
trois gras bénéfices jusqu'à sa mort, arrivée en 1472.
{V.Gallia christiana, t. VI, col. 104, t. IX, col. 598,
et t. XI, col. 972.)
On voit que ce moine ambitieux portait assez haut
ses prétentions : les abbayes de Cluny, de Saint-Ger-
main-des-Prés, ou au moins un évêché quelconque.
Pourquoi ne pas former ces vœux, puisque les béné-
ficesse donnaient, nonàceluiquiavaitleplus démérite,
mais à celui qui jouissait d'une plus grande faveur?
Jean de Chastel possédait une véritable valeur lit-
téraire, et de plus il était bien protégé ; surtout il ne
s'oubliait pas lui-même, aussi obtint-il bientôt une
abbaye fort considérable, celle de Saint-Maur-des-
Fossés, au diocèse de Paris, et il en jouit de 1472 à
1482, époque de sa mort. (V. Gallia christiana, t. VIL
col. 301, et Bibliothèque de l'Ecole des chartes,
1" série, t. H, p. 461 à 477.)
Les commendes ont disparu entièrement, du moins
dans l'Europe occidentale ; mais en est-il de même du
mal qu'elles ont produit? Non assurément. Elles ont
contribué plus qu'on ne le croit à égarer l'opinion
sur la vie monastique, sur la légitimité des biens pos-
sédés par les monastères. Combien ne rencontre-t-on
pas d' hommes instruits, d'esprits éclairés, de cœurs sin-
cères et même chrétiens, qui croient de bonne foi que
la régularité, la vie humble et pénitente ne peut sub-
sister dans les cloîtres qu'à la condition d'y être
protégée par une pauvreté qui aille jusqu'à la disette
et à la pénurie ? Les hommes d'expérience, les saints
eux-mêmes les plus autorisés assurément en ces ma-
903
TESTAMENT SPIRITUEL D'UN BENEDICTIN.
904
tières, n'ont point partagé cette manière de voir. Plus
que personne ils insistaient pour l'observation de la
pauvreté la plus exacte ; mais ils savaient que le
dénùment est un avantage pour les particuliers et peut
devenir un danger pour un corps, il ne faut pas d'ail-
leurs loublier, vouloir réduire tous les moines à la
nécessité de gagner leur pain de chaqua jour par le
travail des mains, c'est contredire l'esprit de la règle
de Saint-Benoît, et de plus c'est priver l'Église d'un
secours qu'elle peut attendre d'eux et d'eux seuls.
Appliqué comme il le fut trop souvent, le système des
coinmendes avait pour résultat nécessaire de réduire
les religieux à une situation de gêne qui empêche tout
travail intellectuel un peu fécond.
Il y a plus, par un préjugé qui tient à l'inapplication
naturelle de notre esprit, on a souvent rendu les moines
responsables de la vie mondaine que menait le plus
grand nombre des abbés ou des prieurs commenda-
taires. Le nom du monastère qui se trouve irrévoca-
blement attaché à leur personne a produit une confu-
sion qui se rencontre dans d'excellents esprits
d'ailleurs. C'est ainsi [que le mal se propage et que
d'un principe faussé naît une suite funeste d'erreurs.
il est inutile de dire que nous ne prétendons nul-
lement souten'r que tous les commendataires, abbés,
prieurs ou prévôts, ont mal mérité de l'Eglise et
même de l'ordre monastique. Il y eut à toutes les
époques des exceptions heureuses et honorables; il
suffit de parcourir les annales d'un certain nombre
de monastères pour s'assurer de cette vérité ; mais
ces exceptions furent rares dans tous les temps et
dans tous les pays, et d'ailleurs il n'est pas néces-
saire de recherches ni de longues réflexions pour
constater que rien n'est plus contraire à l'esprit de la
règle de saint Benoît ou de saint Norbert que le
système des commendes comprises comme elles le
furent depuis le quatorzième siècle. Or les simples
lumières du bon sens nous disent qu'aucune institu-
tion ne peut prospérer en dehors des principes cons-
titutifs qui lui ont donné la vie.
Comment donc la vie religieuse a-t-elle pu survivre
pendant plusieurs siècles à un mal aussi profond ?
C'est qu'il y a dans les règles de saint Benoît et dans
les statuts de saint Norbert un principe de vitalité qui
les rend impérissables ; il suffit de les laisser à elle;-
mêmes, de ne pas gêner leur action, pour que la vie
abonde dans tout Je corps qu'elles ont d'abord
fécondé.
Cette vitalité tire sa source du principe même de 'a
vie religieu!*e ; et la vie religieuse n'est autre chos
que la pratique des conseils de l'Evangile selon les
règles approuvées et recommandées par l'Eglise, inter-
prète infaillible du livre divin. Les révolutions poli-
tiques et sociales ne pourront jamais rien contre une
institution qui repose sur cette base : toujours l'Evan-
gile aura son application complète sur la terre ; les
entraves que les hommes cherchent à y apporter
peuvent en restreindre l'extension, elles ne parvien-
dront jamais à l'empêciier entièrement d'exis er. La
vie monastique étant la manifestation la plus complète
de cette pratique des conseils évangéliques, ce mode
de la vie religieuse possède par là même des pro-
messes de durée aussi longue que l'Eglise. D'autres
cherchent ces assurances contre 1h destruction dans
les instincts naturels de 1 homme, porté par une partie
intime de son être vers la contemplation de Tordre
surnaturel; sans vouloir nier ce que ce point de vue a
de vrai et de profond, nous préférons nous en tenir aux
paroles mêmes du divin Sauveur et à l'interprétation
que leur a donnée la tradition catholique.
Les ennemis les plus dangereux de la vie religieuse
ne sont pas ceux qui cherchent à lu détruire par la
vio'ence, mais ceux qui la défigurent par de fausses
interprétations ou Tentravent dans les conditions nor-
males de son existence. Ceux qui introduisireni les
commendes perpétuelles peuvent assurément être
rangés dans cette dernière classe. Ni les uns ni les
autres néanmoins ne pourront l'eloulTer entièrement.
Elle possède des promesses qui lui garantissent la vie
dans tous les temps. Et ce n'est pas seulement contre
les ennemis extérieurs que ces promesses la protè-
gent, c'est aussi contre les défaillances intérieures que
la fragihté humaine introduit quelquefois jusque dans
les cloîtres. Laissez ces sociétés fondées uniquement
par un principe d'ordre surnaturel vivre de leur
propre vie, ne cherchez point à y introduire des élé-
ments étrangers à leur nature, et soyez sijr qu'elles
trouveront toujours en elles-mêmes des ressources
pour refleurir et poursuivre leur carrière de lumière et
de vie.
Aux époques même les plus obscures, il s'est tou-
jours trouvé dans leur sein des âmes d'élite, des
âmes généreuses, uniquement préoccupées de sacrifice
et d'expiation. Une seule de ces âmes a plus de poids
dans là balance de l'éternel'e justice que des milliers
d'âmes faibles et défaillantes. Il fut plus grand qu'on
ne le croit à toutes les époques le nombre de ces âmes
fortes sur lesquelles les exemples et les maximes du
monde n'eurent aucune prise. Par leurs sacrifices
cachés aux yeux de la multitude, par leurs puppli-
cations du jour et de la nuit, elles détournaient des
fléaux prêts à fondre sur une société qui les mécon-
naissait et les calomniait.
Il est juste de ranger dans cette élite des âmes
religieuses l'auteur du Testament que nous publions
ici même. L'auteur anonyme d'un livre fort rare inti-
tulé V Anatipophile bénédictin (l), qui écrivit à la
même époque, a droit au même honneur. 11 paraît
juste de donner une idée de ce livre curieux et d'une
grande rareté.
Le bénédictin anonyme qui a écrit ce livre était
père d''jn noviciat de deçà les monts,' c'est presque
tout ce que nous savons de lui. Enflammé d'un saint
zèle pour la réforme de son ordre, il adresse une
supplique au roi et à la reine par l'entremise du chan-
celier, auquel il dédie son œuvre (2j. Il déclare que
le roi seul pent exécuter celte réforme, et, pour
(t) Voici le titre complet de cet ouvrage : L' Anatipophile bénédic-
lio aux pieds du Roy et de la Roync, pour la réformation de l'ordre de
Saint Benoist, par un père du noviciat de l'Observance bénédictine.
Paris, Ch. Chastellain,lG15 ; in-12.
(2) Nicolas Brulard des Sillery, créé garde des sceaux en 1605,
et chancelier en 1607 jusqu'en 1616.
005
TESTAMENT SIMIUTUEL D'UN BENEDICTIN.
906
l'engager à celle enlreprise, il consacre le premier
chapitre de son livre à démontrer que l.oiiis Xlll était
parent de S. Henott ; puis il expose que ce grand
saint est le protecteur do la France, el que les trois
ennemis capitaux du royaume, les Normands, les
Anglais elles Juifs, ont clé chassés par son assistance.
Il décrit ensuite l'étal de perfection des anciens béné-
dictins. Cet ordre, dil-il, a fourni trente et un papes,
cent quatre-vingts cardinaux^ mille cent soixante-
quatre archevêques, trois mille cinq cent douze évo-
ques, deux régents du royaume de France, Suger et
Mathieu de Vendôme, et quaranle-quatre mille saints,
«qui nous servent d'avocats en la cour souveraine du
paradis; » enfin il compte plus de cinquante-deux
mille abbayes de bénédictins.
Dans le chapitre suivant l'auteur fait un triste ta-
bleau de la décadence de l'ordre, de l'ignorance, delà
licence et des vices des moines ses contemporains.
« Les monastères de Saint-Benoît sont à présent comme
l'arche de Noë, où toutes sortes d'animaux sont les
bien venus. Les ignorants, les contrefaits, les borgnes,
les bossus, les inutiles, les estropiés de corps et d'es-
prit y sont admis en récompense de quelque service
rendu àl'flftfee commcnâalaire , ou à prix d'argent. On
y voit l'envieux Gain, le querelleur Ismaël, le gourmand
Esaii, le déloyal Laban, Acham le larron, le gros et
replet Eglon, les lascifs enfants d'Hély, le simoniaque
Giesy, le sacrilège Héliodore, le traître Judas, etc.
Les jeux de paulme sont leurs récréations com-
munes ; la chasse est leur promenade ordinaire ; l'en-
tretien des dames leur sert de conférence spirituelle;
le caquet affilé, de psalmodie, etc. etc. » — « Cette
satire des moin?s faite par un moine, dit M. Ap, B,
dépasse tout ce que les calvinistes ont écrit sur le
même sujet. «Cette remarque est parfaitement juste;
mais elle prouve que notre auteur anonyme, dans
l'ardeur de son zèle pour la réforme, dépasse aussi
les limites du vrai ; si le tableau eût été aussi noir, les
écrivains satiriques très-nombreux que le protestan-
tisme enfanta à la même époque ne nous l'auraient pas
laissé ignorer. L'auteur lui-même faisait partie d'une
congrégation réformée ; il cite trois autres congréga-
tions dans lesquelles la vigueur de la discipline et de
l'observance ne laissait rien à désirer, el il ne parle pas
de toutes, de celle de Cluny spécialement, oîi comme
nous allons le voir, les religieux faisaient tout ce qui
était en leur pouvoir pour revenir à la stricte observance
de la règle du saint patriarche des ii:oines d'Occident.
Poursuivons notre analyse. Voici lesdeux expédients
que l'auteur propose pour réformer l'ordre de Saint-
Benoît : fonder des noviciats et des écoles de philo-
sophie el de théologie, pratiquer l'oraison mentale
après malines, incorporer tous les moines dans les con
grégations des Célestins, des Feuillants et de Saint-
Vannes, qui seules observent strictement la règle, et
réprimer les dilapidations des abbés commendataircs.
Ce projet méritait d'être favorablement accueilli et
promplement exécuté ; mais il froissait les intérêts des
hommes puissants qui possédaient en commende de
riches abbayes. Et néanmoins notre auteur n'ose pas
proposer de supprimer la commende; il se contente
de demander qu'on en arrête les excès les plus criants.
Celle simple proposition suffit pour lui attirer la haine
des clercs ambitieux el de leurs familles qui s'engrais-
saient aux dépens de la mense conventuelle. Aussi
celte requête, quoiqu'elle soit accompagnée de vers
latins et français en faveur de la réforme, fut-elle mise
à néant et même condamnée oniciellemcnt.
Celte censure est une singularité qui fait partie inté-
grante de l'histoire de VAiiatipophile bénédictin. Le texte
est précédé d'une approbation de deux docteurs en
théologie de la faculté de Paris, qui, le 3 janvier 1015,
certifient avoir lu ce traité, « auquel n'avons trouvé
rien (pii ne soit digne d'être leu et veu » . Mais on a joint
l'exemplaire que nous avons sous les yeux une pièce
imprimée en placard et intitulée : Censura facullaiis
t'.ieologiœ Parisiensis in librum qui inscribilur l'Anati-
roniiLE BÉNÉDICTIN. » Or, la faculté de théologie de
Paris, assemblée le l" aoiàt 1613, dans la salle du
collège de Sorbonne, après avoir entendu le rapport
de quatre docteurs commis à cet effet, censure et
condamne VAnalipophile, qui renferme une foule de
propositions erronées, injurieuses, scandaleu,'?3s et
dangereuses. Ainsi, à quelques mois de distaice, les
théologiens de Paris approuvèrent, puis condamnèrent
le même livre. Ceci prouve que les parties intéressées
s'étaient émues de ce projet de réforme, et qu'elles
réussirent à l'étouffer sous le poids d'une censure sans
appel. Ainsi va le monde.
Cette censure serait capable de déshonorer la faculté
de théologie de Paris ; car elle n'est basée que sur un
fait absolument faux ; le livre anonyme ne contient
pas une seule proposition à laquelle conviennent les
notes d'erronée^ injurieuse, scandaleuse, ni même dan-
gereuse ; mais on sait à quels déchirements intérieurs
cette faculté fut en proie de 1608 à 1630. Les fausses
doctrines de Marc-Antoine de Dominis, renouvelées et
propagées parle syndic Richer, corrompaient une foule
d'esprits; pour soutenir ces doctrines, il fallait flatter-
ie pouvoir séculier et on ne pouvait espérer se main-
tenir contre les foudres de l'Eglise que par l'autorité
des grands. Cinquante ans plus tard, lorsque Dom
François Delfau publia VAbbé commendataire , on
n'essaya pas de le réfuter, la tâche eût été impos-
sible ; on le condamna comme contenant des proposi-
tions dangereuses, ce qui était une injustice manifeste.
Ainsi un abus qui attaquait l'accomplissement des
conseils évangéliqucs se maintenait par l'abus le plus
coupable du droit de l'enseignement ecclésiastique.
Pour se maintenir paisible en la possession des dé-
pouilles de l'Église, on trouvait des docteurs complai-
sants qui ferniaient la bouche au nom des enseigne-
ments de l'Église qu'ds ne craignaient pas de falsifier.
Il est temps de donner le document qui nous a
inspiré ces réflexions. Nous espérons qu'on voudra
bien nous pardonner leur longueur, en considération
de la gravité du sujet
PAX CLUNIAGENSIBUS.
Quis sapiens el custodiel haec et intelliget misericordias
Domini ?
0 fidèles adlhetœ Christ! sacrée abbatiee et ordinis Ciunia-
907
TESTAMEÎST SPIRITUEL D'UN BENEDICTIN.
908
censis filii, bora est jam nos de soinno stirgeri^, nunc enim
propior est nosira salus qiiaiu ciim; credidimiis; jam crea-
tura agnoscat creaioieiii, jam judicia hominmn siibdaïUur
judicio numinis, jam falsa prudeutia politicorum et amatorum
mundi cedat sapicntiœ Dei, jam polenlia mortalis subjiciatur
omnipoteuliœ Dei, ne sitis, paires revereudissiiui, et fratres
dîleclissimi, sicut ii qui oculos habent et non videbunt, aures
habent et non audient, neque enim est spiritus Dei in ore
ipsorum ; abjicite opéra tenebrarum politicae mnndi, et in-
duamini arma Incis verilalis; eccc piilvis increpat, ecce
cinis ar^it, ecce peccator annuntiat, ecce moituus loqnitur
et testimonium perhibet, teslinionium non siium sed Jesii
Cbristi quaccumqiie vidil, nani quod audivimus, quod vidi-
mus, quod extat ante oculos noslros, quod manus nostnu
contreclaverunt hœc anuuntiamus vobis. Si voluerimus
gloriari non erimus insipienles; veritatem enim dicemus,
parcal tamen fraternitas vcstra ne aliquis nos exisliinet supra
id quod sumus, scilicet pulvis et publicanus. Deus tamen
scit quia non mentior, beatus qui legit et inlelligit verba
propheiiie hujus, tempus enim prope est. Eft'undam, ait
Dominus, de spiritu raeo et prophetabunt filii vestri, cesset
igitur derisus, cesset impropeiium quia Deus dixit et fada
sunt, mandavit et creata sunt, prœceplnm posuit et non
pr?eteribit. beati oculi qui vident quae vos videtis. iMuIti
enim prophetœ et sancti Cluniacenses incolae voluerunt vi-
dera quai vos videtis et non viderunt, et audire qua; audi-
lis et non audierunt, plorabitis equidem et flebitis, sed
trislilia vestra vertetur in gaudiuni. Magnificavit enim Deus
misericordiam suam cum familia Ciiiniacensi ; etenim glori-
ficavit almum suum et electum suum in conspectu regum,
statuit illi teslamentum aetemum, et testamentum pacis
vestrae, et dédit illi sacerdotium magnum abbatise nostrîe,
ut erudiret principes ejus sicut semetipsum et senes ejus
prudeniiam doceret. Haec locutus suni vobis, dicit Dominus,
ut gaudium meum in vobis sit, et gaudium vestrum im-
pleatur, scientes quod sicut socii passionum estis, sic eritis
et consolationis. Proiectus jam est accusator fratrum nos-
trorum, dicit almus, qui accusabat ilios ante conspectuni
Dei die ac nocte, et celsi tonantis oraculo fracta est et con-
trita est eius audacia, jam non dicemini fiiii ancillœ sed
liberae. Isaac enim, Ismaele debellato, principatum Clunia-
censem oblinebit, et fdii ejus multiplicabuntur sicut stellœ
cœli, et de Victoria ejus orbis gaudebit uni versus : confregit
etenim Deus in die terribili furoris sui capila inimicorum
suorum perambulantium in delictis suis; scitole igitur quia
Dominus ipse est Deus, ipse fecit nos et non ipsi nos; juravit
Dominus et non pœnitebit eum daturum se nobis, ut sine
timoré de manu inimicorum nostrorum liberati serviamus
illi; erexit enim in domo sua sacra Cluniaccnsi cornu
salulis, sicut locutus est per os sanctorum qui a saeculo
sunt prophetarum ejus, saiuteni ex inimicis iiostris et de
manu omnium qui oderunt nos. Quapropter in istis die-
bus gaudebit Cluniacum [decus?] nuuc scio vere quia
misit Dominus angelum suum et eripuit me de manu
Herodis, et de omni expectatione plebis infalualœ sacri-
legarum commendarum, rapinse, spiritu superbiœ irrisionis
ac falsœ politicae mundi, ad facicndam misericordiam no-
bis sicut et patribus nostris et memorari testament! sui
sancti.
Gaudeat jam etCluniacense lellus tanlis irradiata fulgo-
ribus, gaudeat et sancta mater Ecclesia libertatis lumine il-
lustrata, tuba insonet salutaris et tolus Cluniacensis ordo
se sentiat amisisse caliginem, ac niagnis populornrn voci-
bus Cluuiacense templum resultet. 0 beata dies quœ ex-
poliavit comm ndatarios, ditavit sancfos, sed Jam columna-
rum tuarum marmorearum, o Cluniacensis œdes sacra prae-
conia novimus quas in honorem Dei vivi rutila ns ignis Spi-
ritus sancti pectus beati Bozonis iullammantis construxit
pietate lidelium, elecmosyna devolorum.religione sanctorum.
Coufortamini igitur, cbarissimi, etgenua dcbilia languo-
re perscqutionis roborate ; nolite timere : Ecce Deu» nos-
ter ullioneiii adducet retribiitionis; Deus ipse veniet et
salvabit nos a persequentibus et inimicos nostros confun-
def, dixit enim : mea est ullio, et ego relribuam in femporo
quod signavi in columnis tuis sacris marmoreis. 0 sacra ilo-
mus mea, Cluniace, sicut enim fulgur exit ab oriente et
paret in occidenfem, sic erit advcntus Dei viventis ad Clu-
uiacense monaslerium quem sentieiiles bostes lui, o Clu-
niace, dum cuncta usurpasse cri^dcnt et Anlicbristi solium
firmasse gloriabuntur, subito turbabunlur timoré borribili
insperataj salutis suae dicenles, et ejulanles: horribile est
incidere in manus Dei viventis. Implebit enim Deus die
illa faciès inimicorum Ciuniaci ignominia, et eorum qui
dixerunt : heredilate possideamus sanctuarium Dei; et in
furoi'e suo persequelur eos et conturbabit. Vigilate igitur,
fratres cbarissimi, patres roverendissimi, quia boia qua
non putabitis tilius Dei vivi veniet ad salutem veslram
operandum, gratias agenlcs Deo vestro qui tanlan. fecit
vobiscum misericordiam quœ orietur de terra, ut scriptum
est: terra nosira dabit fructum suum; justilia enim de
cœlo prospexit.
Reliquum est nunc ut misereamini miserrimi peccatoris
qui hœc ex parle Dei viventis annuntiat vobis. Pareils mi-
lii frairi vestro qui fui vobis odiosus per superbiam, tae-
diosus per invidiam, importuiuis per gulam, sordidus per
hixuriam, onerosus per iram, inutilis per pigritiam, et si
aiiquiJ contra vos aut cogitatione, aut sermone, aut opère
aliquando commis!, vestra bonitate condonare dignemini,
nec nieis in sacrosanctis sacritîciis vestris et sanctissimis
precibus obliviscamini; nec misericordiam denegetis subsidia
fratri vestro qui pro liberatione loties, sanguinem suum
fudit, memores quoniam si aliquando erga vos minus ho-
neste egi, ideo fee! (}uia pulvis, peccator, et debilis sum.
Nolite igitur pugnare contra fratrem vestrum mortuum. Et
in judicium eum nolite adducere, qui dum viveret omnia
sua dédit ante conspectum Dei viventis pro salute vestra.
Ecce auxilium vestrum imploro et quia jam lingua fralris
vestri non loquitur scriptura pro eo priesens invocat. Non
iguoratis quoniam cum unum iola non praelereat sine ju-
dicio œterni numinis, anima mea angusliata requiem non
inveniet, nisi veslris ardentissimis precibus et bonis operibus
adjuvetur. Miseremin! mei, niiseremini me! sallem vos, fratres
mei, quia manus Domini tetigit me, certi quod si in cons-
pectu divinitatis misericordiam invenero pro vobis precari
non cessabo.
Ad vos ergo sermo meus dirigitur inter quorum brachia
contigerit me mori, redilite fratri vestro vicem dilectionis
qui tanlum nobis testimonium relinquit amoris, et sine
cruce super pectus pendenle catena ad colium, et cilicio
non sinalis me sepeliri, aspcrso prius capite meo cinere ;
bœc sunt enim testimonia redemptionis ordinis, et notas
fœderis nostri voforumque nostrorum prœconia quorum au-
Ihor est Deus. Ut in conspectu divinœ tremendieque ma-
jestatis veniam conseculurus apparere possim. Valete. Erit
cor meum et oculi mei die ac nocte super te, o Clunia-
ce sacer. Discite, fratres mei, quia Deus lux est et lenebrse
in eo non sunt uHsê»
COMMEiNDATIO XHIUjË.
Omnipotens aeterne Deus, pater misericordiarum et Deus
tolius consolationis, ecce anima peccalrix, ecce filius pro-
909
TESTAMENT SPIRITUEL D'UN BENEDICTIN.
910
digus, ecce publicanus, ncce Geoi-gius, peccatorum pessi-
mus, coopertus cinere, cilicio, lachriiiiis, et sanguine suo,
trenifbiindiis anle pcdes sacnc niajestulis lua; pvoslratus,
miserere Domine singuiioruni, miserere laclirimarum, mise-
rere gemitiium, miserere peccatoris altriti, confiisi, eon-
victi multitiuline iniquitatum suorum; renova Domine quid-
quid fragililate violaluni est, qiiidquid diaboli maiitia dcs-
tnicUim est, qiiidqiiid inscitia voluntaria commissum est,
expelle in virlnle tua satanam iufensoreiri, ut non videam
quod horret in tcnebris, quod slridel in fiammis, non
scntiani quod crucial in tornienlis, delicta maxima juvcn-
tutis mcaî ne niemineris Domine, sed secundiim multilu-
dinem miseralionum luarum dele iniquitateni meam. Ecce
morior et commendo animam meam et corpus nieum tibi
Salvatori meo, ut per sacrosanctum passionis tua; misteriuni
vilam a'teiiuim acquirere possim. Commendo animam
qnam creasli, corpus quod de linio terrœ formasli ; iioli.
Domine Jcsu Christc, ostendere potentiam tuam contra
folium quod vcnlo rapilur et stipuiam siccani pcrsequi,
noli scriberc contra me amaviludines qui scripluras con-
tinentes redemptionem ordinis nostri tua pietate firmatas
nuliis meis meritis mihi miserrimo peccatori ostendere
dignalus es. Morior in sacrosancla Ecclesia tua catholica
et quidquid ordinavit, ordinat, et ordinabit agnosco; mo-
rior, inquani, inter brachia matris me», ut patemitaiem
tuam, Domine Jesu Christe, non miiii deneges, recordare.
Domine, misericordiarum tuarum, et noli me derelinquere
in articulo mortis, nt discedant a me omnes tartareaî le-
giones, mémento qua-so quod sicut lutum feceris me et
in pulverem reduces me, secundum misericordiam tuam
mémento mei, Domine, propter bonitatem tuam.
O sacra et intemerata regina, Dei genitrix et virgo,
reparatrix Cluniacensis ordinis, miserere mei, miserere filii
tui, servi tui, et recordare votorum meorum quœ adim-
pleturum me, opitulante sacra benignitate, profiteor.
0 sancti angeli et archangeli, et vos praecipue sancte
Michael, oui comniissa est custodia Cluniacensis Ecclesiae,
tu quoque angcle mi custos qui de tôt periculis me libe-
rasti, tara in ecclesia Cluniacensi quam alibi ab insidiis
diaboli, miseremini mei.
0 sancli patriarche, prophetœ, apostoli, martyres, con-
fessores, virgines, et vlduœ, honor et decus Ecclesiaî, sed
vos prœcipue Machabei, sanctisslme patcr Bénédicte cuni Sco-
lastica sanctissima sorore tua, cum universis alumnis sanc-
tissimis vestris miseremini mei ; te sancte Georgi martyre,
patrone mi, intercède pro me ; tu Odilo, parens sanctissime
a quo dilectionem mortuorum hereditavi; ô paler Hugo
sanctissime, fons propheliœ, miseremini mei, et per meri-
tum corporis et sanguinis Domini nostri Jesu Christi, per
mérita beatae Mariae virginis Deiparae, adjutorio sanctorum
angeloruin et vestris, o sacri cœlites suffragium et veniam
consequi merear. Et particeps cœlestium bonorum eflici
merear. Et etiîciar. Amen.
Requiescant in pace. Amen.
Is est Mariée cliens et mortuorum concordia.
Reverendis admodum Patribus fratribus ac cœteris bene-
factoribus Cluniacensis ordinis, fautoribns, amicis pacem sa-
lutem ac plénum in Spirilu sancto charitatis affectum op-
tât et annuntiat filius et frater vester parvulorum ullimus,
in Christo Jesu Domino nostro.
Festinemus ingredi in illam civitatem et requiem: ut
ne in idipsum quis incidat incredulitatis exemplum ; vivus
est enini sermo Dei et efficax, et penetrabilior omni gladio
ancipiti.
Avant de finir ce petit travail, qu'il nouasoil permis
(le faire remarquer la mention que fait l'nuleur du
Testament de la Croiœ d'absolution sous laquelle il
espère reposer. Cette mention est précieuse au point
de vue archéologiqne surtout. Notre époque a déji
exhumé un grand nombre de ces petits monuments:
aucun, à notre connaissance n'était d'une époque
aussi rapprochée de la nôtre. Peut-être serait-il permis
de conclure de notre document que l'usage touchant
des Croix iV absolution s'était conserve dans tout l'ordre
de Cluny jusque dans le dix-septiùmc siècle.
Dom Pacl PioLiN.
REMAROïlS SUR fiRVTIE^
(l'ni>i>ùt4 Tliomiissiii (I)
DE LA PENITENCE.
Confession sacramentelle. Etrange sentiment de Gratien. — Pltii-
tence publique. Si on l'accordait après la rechute. — R(',vivis-
ccnce des anciens péchés. — Continence des gens mariés.
Empêchement de consanguinité. — Rapt. —Troisième partie du
décret de Gratien, de Consecratione. Chapelles privées. — Com-
munion.
PREMIÈRE DISTINCTION
Gratien demande si la contrition du cœur, la satis-
faction secrète ou la confession devant Dieu suffit pour
la rémission du péché, ou s'il est absolument néces-
saire de se confesser au prêtre.
11 rapporte premièrement l'opinion de ceux qui
croient que la seule contrition , ou confession secrète
suffit ; ce qu'il prouve par divers endroits jusqu'au
chapitre 37. C'est le sentinr.ent des hérétiques de notre
temps.
Chap, 1". S. Ambroise dit : Pierre a péché,
Pierre a pleuré. Voilà tout ce que nous savons de lui ;
nous lisons bien quelque chose de ses pleurs, mais
nous ne lisons rien de sa confession.
Comment se serait-il confessé, puisque la confes-
sion n'était point instituée? Cela est bien certain.
Gratien dit ensuite : Ne pouvons-nous pas encore
appuyer cette proposition en disant que tout consiste
dans la disposition du cœur, et que, comme on est cou-
pable par la volonté rebelle à Dieu, on est absous
de son péché par cette même volonté affligée. Les lois
civiles reconnaissent même cela ; elles punissent les
attentats commis par la seule volonté, de même que
s'ils avaient été exécutés. C'est ce qui est dit dans le
chap 6° tiré du code Si quia etc. Si quelqu'un non-
seulement a fait un rapt, mais a attenté contre la pu-
reté des vierges, on lui tranchera la tête.
Après le chap. 13, Gratien rapporte un autre endroit
du code qui explique le précédent. Cognilionis pœnam
7iemo patitur ; la seule pensée d'un crime qui n'est pas
exécuté ne mérite pas d'être punie, et lorsqu'on dit
qu'on punit la volonté, cela ne s'entend pas seulement
d'un dessein formé dans le cœur, mais d'un attentat,
d'une entreprise qui aura mal réussi ; d'où Gratien con-
clut (chap. 20) que le seul péché de pensée n'est pas
(1) Voir la 52= livraison, juin 1878.
0)1
TIIOMASSIN.
912
puni. Ce n'est pas néanmoins quil n'y ait certains
crimes qui ne consistent que dans la volonté, dont
néanmoins on est punissable, par exemple (chap. 23}
non-seulement les homicides, mais ceux qui le conseil-
lent ou le favorisent sont coupables.
Chap. 1d. S. Augustin dit que c'est être coupable
de larcin de ne l'avoir pas commis, que dans la
crainte qu'on a eue d'en être puni. Ce père entend cela
de ceux qui ont formé le dessein de dérober et que la
seule crainte empêche d'exécuter ; mais quand cette
crainte arrête non-seulement la main, mais la volonté,
et qu'on n'a aucun dessein de mal faire, la proposi-
tion de S. Augustin n'est pas vraie.
Après le chap. 30, Gralien conclut : Puisque le
péché emmis par la seule volonté est un crime qui
mérite d'être puni devant Dieu ; le péché détesté parla
seule coi.tvilion est expié et effacé devant Dieu ; ainsi
tout consiste dans la préparation du cœur, non pas
dans la confession.
Chap. 32. On peut prouver cela par S. Prosper, ou
Julien Pomère dans le livre de la Vie contemplative.
Ceux qui, après avoir péché devant Dieu, se rendent
eux-mêmes leurs juges, qui par humilité se séparent
de l'eucharistie, ou qui confessent leurs péchés ou se
retirent secrètement des sacrements.
Ce passage serait difficile, si on s'imaginait que la
confession publique fût nécessaire, car ceci, aut ucs-
cieiUibus aliis quales occulti sint, ne s'entend que de la
confession publique ; mais il faut bien remarquer que la
confession publique s'est quelquefois pratiquée, mais
jamais elle n'a été commandée. Pour la pénitence pu-
blique elle était commandée, mais elle n'était pas
toujours une marque de péché, car les innocents
quelquefois l'embrassaient. Or cet auteur ne veut que
louer l'humilité de ceux qni se confessaient publique-
ment, soit qu'ils fussenlcriminels, soit qu'ils fussent
innocents; ils étaient agréables aux yeux de Dieu par
les exercices qu'il vient de décrire.
Gralien appuie cela dans la partie septième, par une
autorité de l'Ecriture : Quoliescumqiie ingemueril pec-
cator. 11 n'est point parlé de la confession ; cependant il
faut remarquer que dans l'ancien Testament il y
avait des sacrifices nécessaires pour l'expiation des
crimes, et ces sacrifices étaient comme une espèce de
confession.
Après le chap. 3i, Gratien dit : Ne pouvons-nous pas
conclure la même chose par l'exemple de Jésus-Christ?
Lorsqu'il avait guéri les malades, les lépreux, il les en-
voyait aux prêtres pour montrer par là que c'est Dieu
qui purifie l'âme, et qu'ensuite il envoie les hommes
aux prêtres pour se confesser ; que c'est Dieu qui est le
seul médecin de nos âmes, que les prêtres ne peuvent
rien à cela, qu'il faut qu'ils soient auparavant ressus-
sités et tirés de leur vie languissante, avant que les
prêtres achèvent leur guérison.
Sur la fin de celle rubrique, il dit que celui qui,
étant affligé de son péché, fait un acte de contrition,
exerce une action vitale dans son âme. il est donc déjà
ressuscité. Il a donc Dieu au dedans de lui qui le jus-
tifie et qui le vivifie, car l'âme n'a que Dieu pour prin-
cipe de ses actes sprituels et vitaux. Si elle est vivifiée
par l'assistance de Dieu, à quoi bon se confesser 'f
Après le chapitre 37 : Il semble, dit-il, que l'abso-
lution des péchés ne vient pas de la confession, mais
de la contrition. A quoi sert donc la confession ? Elle
est une marque de la pénitence intérieure qui purifie
1 âme : Fit ilaque confcssio ad ostensionem pœmlcndœ,
Itou ad impetratioucm veniœ. Comme la circoncision qui
fut donnée à Abraham, de quoi lui servit-elle pour lui
donner la justice ? non, mais pour être une marque de
cette justice reçue, car il fut justifie par sa foi.
Voilà la première partie qui prouve l'opinion des
hérétiques, mais que Gratien va combattre.
Seconde partie. Il y en a d'autres qui soutiennent
que la confession de bouche est absolument nécessaire ;
c'est ce que nous apprenons de fEcriture sainte par
un prophète : Die tu iniquitates tuas, lU jusli/i-
ceris.
Chapitre 44. On ne peut rien avoir de si clair ni de si
fort que ce que dit ici S. Augustin pour prouver contre
nos hérétiques que la confession est très ancienne.
Ils disent que ce n'est que le pape Innocent III quia
imposé l'obligation de se confesser, par la décrétale
Oinnis utriusqucsexus, etc. ; qu'auparavant la confession
était libre, et que ce n'était tout au plus qu'une œuvre
de surérogation, si elle se pratiquait.
Tout ce que nous avons vu des canons pénitentiels
prouve évidemment le contraire ; car si cette confession
n'eût pas été nécessaire, pourquoi l'Eglise se fût-elle
tant mise en peine de faire des règles pour les péni-
tences, et si les fidèles eussent eu la liberté d'expier
leurs péchés, ou par ces satisfactions rigoureuses, ou
par des voies plus douces, ou par la confession devant
les hommes, ou par celle qui se fait devant Dieu seu-
lement, eussent -ils embrassé toutes ces classes difîé-
rentes de la pénitence. Voyez comme parle S. Augus-
tin : Agite pœnitentiam qualis agitur in Ecelesia, ut oret
pro vobis Ecelesia. Nemo dieat sibi : Occulte ago apud
Dcuin ; novit Deus qui oinnia agnoscit, quia in eorde
ago. Voilà le langage des hérétiques. Il est permis
d'expier ses péchés par une pénitence secrète devant
Dieu. C'est lui que nous avons offensé, c'est lui qui
connaît nos péchés. Il suffit qu'il sache que nous
faisons pénitence dans le cœur. Ergo sine causa dictum
est : Quœ solverilis in terra, soluta erunt el in cœlo ; ergo
sine causa ctaves datœ sunt Ecclesiœ Dei. Il serait
donc, répond ce Père, inutile que Dieu eût laissé à son
Eglise le pouvoir dg lier et de délier, ce serait en vain
qu'il aurait mis entre ses mains les clefs de son
royaume. Il paraît donc que S. Augustin a cru que la
confession devant les hommes était nécessaire.
Chap. 49. Le pape Léon écrivant à l'évêquedc Fréjus
en France dit : La miséricorde de Dieu a établi le bap-
tême et ensuite la pénitence. Voyez comme il parle
du baptême etde la pénitence ;autant que l'unest néces-
saire pour effacer le péché originel, autant l'autre l'est
pour les péchés actuels qui suivent aprèi le baptême.
Ce n'est, dira-t-on, que de conseil, quoique pour le bap-
tême ce soit un commandement mais voyez ce qui suit :
La bonté de Dieu a tellement réglé la discipline que
vons ne pouvez pas obtenir le pardon de vos crimes
si ce n'est par les prières du prêtre, et ces fonctions
913
HEiMARQUES SUR GRATIEN
914
des prêtres sont plus nécessaires pour la pénitence
que pour le baptôme. Après il revient au sujet de sa
lettre, car ce n'était pas là son principal dessein ; il
blâme et prétend abolir celte rif^Hieur, (pii faisait qu'en
France on refusait l'absolution même à ceux qui la
deraan.iaipnt à l'iioure de la mort par quelque signe.
Trois ou quatre papes ont écrit pour ce sujet.
Cbap. 55. S. Ambroise dit : Il y en a qui ne vont à
la pénitence que pour recevoir aussitôt la commu-
nion ; il n'y a rien de si injuste. D'autres croient
que la pénitence cons'ste à s'abstenir de l'eucharistie,
rien de si extravagant. Il est vrai que la séparation
des sacrements est utile pour quelque temps^ mais
non pas pour toujours ; et s'en priver c'est éviter ie
remède de tous les maux. Il y a ensuite ce passage
fameux : Facilius aulcm invenitur qui innocenliain scr-
vaveril quam qui conr/rue pgerit pœmtentîam. Mais
pourquoi la pénitence était-elle si diflicile ? voyez
comment le décrit ce Père. Renuntiandum sœculo est,
somno ipsi minus iiidulgcitdum quam nalura postulat ;
inlerpellandus est gcmitibus. Voilà les difficultés de la
pénitence. Si elle eût été arbitraire et que les pénitens
eussent eu la liberté de se confesser devant Dieu,
pourquoi se seraient-ils servis de la confession de
bouche, et qu'ils auraient embrassé tant d'exercices
pénibles? Cela montre, dit Gratien, partie 4, qu'il faut
des bonnes œuvres pour la satisfaction des péchés,
jointe à la confession de bouche.
Chap. 81. S. Augustin nous marque trois sortes de
pénitence. La première est celle du baptême; car dans
Jes personnes adultes le baptême était précédé de la
pénitence. La seconde est celle que nous devons faire
toute notre vie, car le baptême nous régénère bien,
mais la concupiscence detr>euie, et nous contractons
toujours quelque souillure. La troisième est celle qu'il
faut subir pour les péchés que Ton fait contre les com-
mandements du décaloguedont la tache nous Terme la
porte du ciel. Il y a une autre pénitence qui est la
pénitence quotidiene pour les fautes journalières.
Chap. 84, du même saint. Ceux qui ont commis
quelque péché qui les oblige de se séparer de la com-
munion du corps de Jésus-Christ, à la vérité le peuvent
effacer par une douleur du cœur, mais cette douleur
étant secrète, si on ne la fait connaître par la confession
à ceux qui gouvernent l'Eglise, on ne pourra pas leur
imposer la pénitence nécessaire pour son expiation.
Ainsi S. Augustin a crn qu'il fallait satisfaire à D.eu,
non-seulement par la confession du cœur, mais à
l'Eglise par la confession de bouche, qui se fait au
pasteur qui doit imposer la pénitence. Recte consti-
luîiniur ab kis qui Ecclesiœ prœsunl tempora pœnilentiœ
ut saiisfiat Ecclesiœ in qua remitluntur tpsa peccata.
Cela est remarquable, que les péchés ne sont remis
que dans l'Eglise, et que par conséquent il faut satis-
iaire à TEglise. Ainsi c'est non-seulement un conseil,
comme veulent les hérétiques, non-seulement un pré-
cepte du pape Innocent lil, comme ils prétendent,
mais un commandement divin de révéler aux pasteurs
ses péchés pour en recevoir la pénitence nécessaire,
Chap.So. Quand vous vous serez excommunié vous-
même, dit S. Augustin (voilà comme S. Prosper ou
17' SERIE.
Julien Pomèro parlait), il faut que vous fassiez une
satisfaction nécessaire pour expier vos fautes ; mais
cnmmentconnaîtrez-vous la pénitence qu'il faut faire?
Il faut venir aux prêtres de l'Eglise qui l'impose.
Vcniat ad antistites per quos illœ claves in Ecdesia mi-
nisirantur. Cela vient, non pas du commandement de
l'Eglise, mais de Jésus-Christ, qui, ayant donné les clefs
à son Eglise, n'a pas laissé aux fidèles la liberté de
s'en moquer ; et s'ils n'étaient pas obligés de s'y
soumettre, elles seraient tout à fait inutiles. Si vos
péchés ont scandalisé votre prochain, il faut l'édiûor
par votre pénitence.
Faut-il dire que S. Augustin a cru qu'il ne fallait
faire la pénitence publique que lorsque le prochain
était scandalisé? Ce passage semble le vouloir; mais
il y d'autres passages de ce père par lesquels il paraît
que les péchés ou occultes ou publics, lorsqu'ils sont
d'une certaine espèce, demandent d'être expiés par
une pénitence publique. Il est vrai que, du temps de
S. Augustin, on commença de changer la pénitence
publique des péchés occultes en une pénitence demi-
publique, lorsque les péchés n'étaient pas si énormes ;
mais quand ils étaient visibles et scandaleux, il fallait
faire pénitence devant tout le peuple.
Gratien conclut, après le chap. 87, qu'il paraît que
la confession de bouche est nécessaire pour l'expia-
tion des péchés, et que ce que S. Chrysostome et
d'autres Pères disent, qu'il n'est pas nécessaire de
publier ses péchés, ne montre pas qu'il les faille celer
aux prêtres, mais seulement qu'il n'est pas besoin de les
publier devant tout le monde. Peut-être que les prêtres
donneront une pénitence publique, mais la confession
sera toujours secrète.
Dans la troisième partie, il dit que les péchés même
secrets ne peuvent être expiés si on ne les confesse au
prêtre. C'est comme il faut entendre S. Léon, qui dit
que les péchés ne sont pas remis sine supplicatio-
nibus etc. De plus, celui qui voudrait cacher son crime
paraîtrait y être trop attaché, et cette taciturnité vien-
drait d'un orgueil secret ; car la honte et la confusion
qu'on a de l'avouer est une partie de la satisfaction.
Chap. 89. S. Léon improuve la coutume de
certaines églises oîi les pécheurs s'accusaient publi-
quement. Il dit que la piété de ces fidèles est louable
qui ont assez de constance pour se confesser en face
de l'Eglise ; mais qu'il en peut arriver du scandale, et
qu'il suffit qu'on se confesse à Dieu et aux prêtres.
Suffîcil enim illa confessio qtiœ primum Deo o/fertur,
tum etiam sacerdoti.
Ce qui est de plus étrange est ce que Gratien ajoute
devant le chap. 90. Avec très-peu de considération,
il laisse au choix du lecteur la liberté de prendre l'opi-
nion qu'il voudra, si la confession est nécessaire ou
non : Cui aulem harum potius adhœrendum sit ,
lectoris judicio reservatu7\ Parce qu'il y a des gens
s;ivants et pioux qui soutiennent l'une et l'autre,
Utraque enim fautores habet sapientes ac religiosos
viros. Cela est dit un peu trop librement ; aussi les
correcteurs ont remarqué qu'après le concile de Trente
la chose était indubitable. Us devaient dire même
qu'avant ie concile de Trente l'autorité des saints Pères
58
913
THOMASSIN
916
ne laissait pas la chose incertaine. Gralien semble
■vouloir appuyer son doute par un passage du Péniten-
tiel de Théodore de Cantorbéry ; mais les coirecteurs
ont remarqué qu'il se trouve dans les capitulaires, et
que là il n" y a point de disjoncliTC, et qu'il n'y est pas
dit que les fidèles aient été partagés sur ce point.
Ainsi ce passage ne fait rien pour Gralien.
Le gavant canonisle se montre inférieur à lui-
même dans toute cette question, car la tradition
entière atteste de la façon la plus formelle la néceslilé
de la confession sacramentelle.
DISTINCTION II
Gratien demande si la pénitence pouvait être réité-
rée dans l'ancienne Eglise?
Il semble qu'on ne la réitérait pas ; voilà ce qu'il
prouve dans le chap. '. . 11 y a beaucoup d'autres pas-
sages qui prouvent qu'on ne redonnait pas la pénitence
quand on retombait une seconde fois, car on ne peut
effacer le péché que par la charité ; or si la charité est
véritable, elle est constante. Si l'amour est sincère,
il persévère, et s'il ne dure pas, c'est une marque qu'il
n'est pas véritable. Voilà une autre question dans
laquelle Gratien s'embarrasse. Quand l'Eglise ne don-
nait pas une seconde pénitence, est-ce qu'elle croyait
que le péché n'était rémissible qu'une fois? On peut
croire que c'était pour cette raison. De là il semble
que les docteurs aient formé une question, si celui
qui est dans la véritable charité peut pécher, ou si
commettant un péché ce n'est pas une marque que sa
charité |est fausse.
Après le chap. 1 2, il dit que les passages précé lents
doivent être expliqués de ce qui regarde la charité
en elle-même. Il est vrai que l'amour de Dieu a
quelque chose de victorieux ; si vous persistez et
embrassez effectivement la charité , vous serez invin-
cibles. Voilà comme l'on dit que la charité ne manque
pas, et que l' amour de Dieu est victorieux de celui
des créatures, parce que c'est quelque chose qui de sa
nature est plus fort; m.ais cela regarde la possibilité
de la srace et non pas la possibilité de notre nature ;
carnous nous attachons faiblement et non pas invin-
ciblement et insurmontablement à une chose forte
et invincible. Qui enim chanlalem semel habucrit, cri-
minaliler uUerius peccare non poteril, ut ad gratiam
non ad naturam impossibililas referalur. La charité ne
seportejamaisaupéché; mais si on considère la nature
de l'homme, elle s'y porte toujours. Ainsi la charité
et l'homme sont impeccables ; mais l'homme hors de
la charité ne peut que pécher. Cela est appuyé par
quelques passages des Pères.
Dans la troisième partie il demande comment on
i>eut concilier les Pères qui disent quelquefois que
celui qui a la charité ne p'tvl pas pécher, et d'autres
fois qu'on peut perdre la charité par un péché. C'est
qu'il faut distinguer deux sortes de charité, Tune
parfaite, l'autre imparfaite; la parfaite est celle qui,
étanl une fois dans l'âme d'un juste, ne se perd ja-
mais, et l'imparfaite est celle qui a ses progrès, qui
commence par un petit degré, qui s'avance peu à peu.
mais qui enfin se perd ; et pour montrer contre ce qu'il
vient de diie que ceux qui ont eu une véritable charité
sont néanmoins tombés dans le péché^il apporte, après
le chap. 30, l'exemple des plus grands saints, comme
d'Adam, de Mo'ise c\ de David; d'où il conclut que la
chari'.é, quoique véritable, se peut perdre.
Sur la fin de la rubrique qui est après le chap. 39,
il dit : Ceux qui sont baptisés ne pèchent-ils pas après
le baptême? et néanmoins n'ont-ils pas eu la charité?
Ce serait tomber dans l'erreur de Jovinien, qui disait
que, si l'on offensait Dieu après le baptême, c'était une
marque qu'on n'avait reçu que l'eau du baptême, et
non pas le Saint-Esprit. C'est ce que S. Jérôme réfute.
Après le chap. 40 : Il est certain,, dit-il, qu'on peut
tomber dans le péché, ayant eu la charité. Pour ce
qui est des prédestinés, quelques-uns pourraient s'ima-
giner qu'ils ne perdent pas la charité, car^ étant
prédestinés, ils reviendront infailliblement, et c'est une
marque que leur charité n'était pas perdue, mais
qu'elle était comme dérobée, de même que S. Pierre,
qui ne perdit jamais l'amour de Jésus-Christ et qui,
étant tombé par une crainte humaine, avait toujours
un amour secret pour lui dans le cœur.
Cette question n'est pas si difficile pour les prédes-
tinés que pour les réprouvés ; car s'ils sont réprouvés,
comment ont-ils eu la parfaite charité? Après le
chap. 44, Gralien soutient que les réprouvés ont eu la
véritable charité ; les démons ont été créés dans la
justice et dans la grâce, et néanmoins ils sont tombés.
Donc ceux qui ne sont pas prédestinés ont été dans la
véritable charité. Comment donc faut-il entendre les
Pères, qui disent que la charité qui se perd est feinte,
/îc/a?llfaut l'expliquer comme s'ils disaient /?c?i'/ia,
qu'elle est fragile, qu'elle est comme de terre, qu'elle
n'est pas assez puissante, de même que S. Jérôme dit
que toutes les créatures sont sous le vice. Est-ce que
toutes les créatures pèchent? non, mais c'est qu'elles
peuvent toutes pécher; de même la mutabilité de
toutes les créatures est comme un péché dans elles, et
cette fragiUté, cette faiblesse fait que, quoiqu'elles
soient innocentes, on peut dire qu'elles ne sont pas
tout à fait sans péché. Voilà comment Gratien se tire
de cette difficulté. Sa solution est bonne, mais cela
résout-il une autre difficulté qui regarde la pénitence,
savoir : si, après avoir recouvré la charité par une
première pénitence, on pourra derechef la recouvrer
par une seconde?
Celte question est traitée dans la distinction qui suit.
Il est certain que certaines églises ne donnaient la
pénitence publique qu'une fois. Après la rechute, on
remettait les pécheurs à la providence de Dieu.
DISTINCTION 111.
Il semble, dit Gratien, que la véritable pénitence
cit celle après laquelle il n'y a plus de chnte. C'est ce
qu'il prouve par plusieurs passages des Pères; mais
après le chap. 17 il dit qu'il faut entendre celte pro-
position des péchés qui se commettent durant le
temps ou les années de la pénitence; car si, durant les
cinq ou six ans que l'ou était obligé de passer dans la
017
HEMAUOUES SUR GRATIEN
918
pénitence, on retombait dans les mêmes fautes, ce
n'olait qu'une pénitence Teinte ; mais si, après avoir
achevé toutes ces années sans tomber, et qu'après on
commettait quelques fautes^ la pénitence ne laissait
pas d'être véritable.
Dans la troisième partie il dit qu'il y a eu plusieurs
églises, et non pas toutes^ qui n'ont ordonné la péni-
ten:e qu'une fois pendant la vie; cela s'entend, dit-il,
de la pénitence solennelle ; m;;i8 il faut dire de la péni-
tence publique, car cette distinction de pénitence
solennelle ne commença que vers le temps de Gratien,
et les Pères qui ont parlé de celle qu'il ne faut donner
qu'une fois, l'ont précédé de beaucoup. Comment
auraient-ils pu parler de cette pénitence solennelle ?
Plusieurs é,n!ises, dit-il, et non pas toutes, surtout
quelques églises latines (car les Grecs n'avaient pas
cette rigueur), ne réitéraient pas la pénitence. S. Au-
gustin en donne la raison : c'est qu'on croyait qu'il fal-
lait abandonner les pécheurs à la providence de Dieu,
parce que les hommes seraient trop faciles à com-
mettre les mêmes crimes, et pour leur imprimer plus
do crainte, on ne leur donnera la pénitence qu'une
fois.
Partie 4. Comment donc faut-il entendre que la
pénitence véritable est celle après laquelle on ne re-
tombe plus ? Jl faut l'entendre de la pénitence parfaite ;
car comme la charité parfaite, qui est dans le dernier
degré ne se perd jamais, la pénitence aussi, qui est
dans le dernier degré de perfection, ne permet ja-
mais de retomber, mais elle n'a cette perfection que
quand elle est jointe au dernier degré de persévérance.
Voilà oii Gratien nous renvoie. Ainsi il y en a très-peu
de parfaites, quia non iisque in fînem duratura. Au
reste, dit-il dans la 5" partie, il n'y a point de péché
qui ne puisse être expié plusieurs fois par la pénitence
si on y retombe. Cela est clair et il n'y a rien de si vrai.
Chap. 33. S. Augustin dit qu'il faut se garder de
désespérer ceux qui, après avoir fait pénitence pu-
blique, retombent dans les mêmes fautes sans pouvoir
être admis une seconde fois à la pénitence ; il ne faut
pas, dit-il, leur conseiller de s'abandonner à leurs plai-
sirs sans espérance d'aucun pardon; au contraire il
faut les portera toutes sortes d'austérités, afin que, par
leur propre pénitence, ils fléchissent la miséricorde de
Dieu. Nous apprenons de là combien sont ridicules
ceux qui se sont imaginé qu'après avoir donné une
fois la pénitence publique, si celui qui l'avait faite
retombait, ou lui en enjoignait une secrète. Il n'y a
rien de si absurde, car par ce moyen les rechutes, qui
sont beaucoup plus criminelles, seraient traitées plus
doucement que les premiers péchés, et la plus grande
sévérité de l'Église aurait été un adoucissement.
S. Augustin dit positivercent le contraire. Il faut porter
ces malheureux à faire toutes sortes de bonnes œuvres,
afin qu'ils extorquent de la miséricorde de Dieu le
pardon qu'ils ne peuvent espérer de l'Église ; et, pour
résoudre la question proposée, il faut s'en tenir à ce
que dit S. Augustin, que si l'Église usait de cette sé-
vérité, ce n'était pas qu'elle crût ne point avoir le
pouvoir de remettre les seconds péchés, mais c'est
qu'elle croyait qn'il ne fallait pas exposer si souvent
ses remèdes, de peur de les rendre méprisables.
Après le chap. 42, Gratien dit que les péchés qu'on
a commis sont quehpiefois expiés par des peines tem-
porelles, et S. Jérûme et beaucoup d'autres l'ont dit
de la sorte. La mort d'Ananie et de Saphire en est
une preuve. Il y a apparence que cela est, car il y a
dans l'Écriture : Non vindicabil Deus bis in idipsum.
Néanmoins, dit Gratien, cela n'est pas général; mais il
faut entendre ce que disent les Pères de ceux qui, à la
vue des peines temporelles, conçoivent un regret si
Violent, une douleur si forte, que la conlrition de leur
cœur efface leurs péchés, mais cela n'est pas universel,
car il y en a, comme Pharaon, qui s'endurcissent dans
ieur.s châtiments. Il conclut cette distinction en disant
qu'il ne faut pas refuser la pénitence à celui qui, étant
coupable de plusieurs crimes, n'a dessein que de se
corriger d'un péché. Cela uous paraîtrait rude, à pré-
sent que la pénitence n'est pai distincte de l'absolution,
mais alors on donnait une pénitence qui expiait pour
un crime, et qui attirait les grâces nécessaires pour se
repentir des autres péchés.
DISTINCTION IV.
Gratien, après avoir prouvé que les péchés peuvent
être remis une seconde fois, examine dans celte dis-
tinction si, dans les rechutes, les premiers péchés
reviennent lorsqu'ils ont été remis. Il y en a qui disent
qu'ils reviennent, et, dans cette opinion, dit-il après le
chap. 7, ils soutiennent que ces premiers péchés n'a-
vaient été remis que selon la justice présente, et non
pas selon la prescience divine, selon laquelle ces per-
sonnes devaient retomber et contracter les mêmes
crimes; mais parce qu'elles s'en étaient confessées, il
est vrai de dire qu'elles en avaient obtenu une véritable
rémission, mais c'était selon la Justice présente, tout
de même que, dit S. Augustin dans le chapitre suivant,
ceux qui ne sont pas prédestinés dans les décrets
éternels de Dieu, le sont dans cette vie selon la justice
présente, parce qu'ayant reçu le baptême ils sont jus-
tifiés, ils sont en grâce, mais ayant été prévus ils
doivent retomber dans leur péché et y mourir; ainsi
mourant dans le péché, ils font bien voir qu'ils n'étaient
pas prédestinés selon la prescience éternelle, mais
seulement selon la justice présente.
Après le chap. 1 1, il dit : Quand est-ce donc que le
péché est remis selon la prescience éternelle? Lorsque
Dieu prépare de toute éternité la grâce de la vocation
pour justifier le pécheur, lorsqu'il lui donne la perse
vérance dans sa justice ; lorsque tout cela se trouve,
on est prédestiné. Selon la justice présente on reçoit
bien la vocation et la justice, mais on n'a pas la persé-
vérance ,sans laquelle il est inutile que les péchés
aient été remis.
Vous voyez que Gratien, très-savant et très-grand
canoniste, était néanmoins bon théologien, quoiqu'il
le fiit moins que canoniste. Il ne varie point sur cette
matière de prédestination, il est conforme aux senti-
ments de S, Au2;ustin et il avance cela comme une
chose incontestable. En effet ce n'est que depuis son
919
THOMASSIX
920
temps qu'on a tant trouvé de distinctions sur celte
question.
Il en est des prédestinés, dit-il dans le cbap. 12,
comme des réprouvés. Quoiqu'ils soient justitiés par
la çiàce de Jésus-Christ et qu'ils doivent être £;lorilié3
dans son paradis, ils sont néanmoins pour quelque
temps véritables enfants du démon, mais ils ne per-
sévéreront pas dans leurs péchés.
Dans la .5' partie, il rapporte l'opinion de ceux qui
croient que les péchés ne reviennent pas, ce qu'il
appuie de l'autorité de S. Grégoire et de S. l'rosper;
et pour répondre aux Pères qui semblent dire qu'ils
reviennent, il dit avant le chap. 15, qu'ils n'ont paru
être dans ce sentiment que parce que les péchés dans
lesquels on retombe sont beaucoup plus griefs, et
qu'ils méritent une peine beaucoup plus grande. Une
traite, comme on voit^ celle matière que superGcielle-
ment. Les nouveaux scolasliques l'épuisent et la trai-
tent plus doctement.
DISTINCTION V.
11 traite ici une chose plus importante, savoir, dans
quelles considérations et dans quelles dispositions doit
entrer le pénitent?
Chap. 1. L'auteur du livre delà pénitence dans
S. Aususlin nous apprend de très-bonnes choses. Que
les pénitents doivent quitter le siècle, ou s'ils y restent,
se séparer de toutes les professions qui ne sont pas
incompatibles, mais difficiles à exercer, avec la péni-
tence, à cause du mélange qu'il y a du péché avec les
fonctions de ces états. Il parle de ce négoce qui fait
acheter une marchandise, et sans la travailler la fait
revendre plus cher. Les Pères l'ont cru dangereux;
tout cela leur est défendu, nisi liîs utatur ex obedicniiœ
licentia. Ensuite il doit se soumettre à un sage confes-
seur. Poual se omnino in potestate judicis, in jiuUcio
sacerdotis, nihil sibi reservans sui, itt onmia eoju-
benle paralus sit facere pro reparanda animœ vila,
quœcumque faccret pro vilanda corporis morte et hoc
cum desiderio, quia vilam récupérai infinilam ut Deus.
Ensuite il donne la maxime de S. Grégoire. Ayant com-
mis des choses illicites, il doit se priver des licites, de
la milice, des magistratures qui ne sont pas illicites
en elles-mêmes : Abslineat a rnullis licitis qui pcr liber-
latem arbitrii commisit. Un peu plus bas, a ludis et
speclaculis sœculi.
Chap. 2. 11 y a, dit S. Léon, des trafics infâmes, et il
■V en a d'honnêtes; mais les pénitents ne doivent! rien
casner, même par des négoces honnêtes. Voilà la récon-
ciliation des Pères qui semblent se contredire en ap-
prouvant ou défendant le négoce; les uns ont considéré
la marchandise en elle-même et ne l'ont pas blâmée ;
les autres l'ont regardée comme un écueil environné
de tant de mauvaises circonstances qu'il était presque
impossible de n'y pas offenser Di«a et l'ont condam-
née. Or, tous les fidèles sont obligés de fuir les occa-
sions prochaines du péché; mais les pénitents doivent
éviter même les plus éloignées à cause de la pente
qu'ils ont contractée au péché; ainsi ils no peuvent
exercer le négoce qui pourrait même être honnête.
Chap. 3 du même pape. Contrarium est omnino ec-
desiaslicis regulis, post pœnitenliœ aclionem redire ad
mtHliam sœcularem. La milice séculière comprend
toutes sortes de milices : celle du barreau, togota mili-
tia, ou toute autre opposée à la milice ecclésiastique.
Chap. 5. Les pénitents autrefois étaient une sorte
de proies qui avaient certains habits et certaine ma-
nière de vivre. Nous apprenons cela du concile
d'Orléans : De bis qui suscepta pœniteiitia rcligioncm
suce professionis obliti ad stccularia relaxanlur. Cela a.
duréju.sques au onzième siècle. Voici un passage de
Grégoire VU, qui vivait à la fin de ce siècle.
Chap. G. A peine peut-on, dit ce pape, faire une
véritable pénitence sans abandonner le négoce, la
milice et toutes les occasions de péché. Recognoscat se
veram pœnitenliam non posse peragere. Ce non veut
dire vix^ comme il est dit dans le chapitre suivant de
S. Grégoire. Sunt enimpleraque negotia quœ sine pec-
cato exhibcre aiit vix, aut nuUatenus possunt. S. Pierre
alla pêcher après sa conversion, parce que cette occu-
pation est innocente, mais S. Matthieu ne retourna plus
à sa banque.
Chap, 8. Innocent II a tenu les mêmes maximes, ce
qui montre qu'on ne s'est jamais relâché dans le nou-
veau droit, et que l'esprit de l'Eglise a toujours été le
même. Falsa etiarn fît pœnilentia cum pœnilens ab
officio vel curiali vel negoliali non recedit quod sine
peccato agi nulla ralione prœvalet, aut si odium in corde
gerat, etc.
QUESTION IV.
En quel temps les personnes mariées doivent-elles
garder la continence? Nous avons éclairci ce point au
commencement de ces conférences, il ne faut pas s'y
arrêter. S, Jérôme, dans le chap. 1, dit qu'il faut gar-
der continence pour vaquer à l'oraison.
Chap. 2. S. Augustin, aux jours de grandes fêtes,
(juoliescumque aut dies natalis Domini aut reliquœ festivi-
tates adveniunt. S. Ambroise, dans le chap. 3, aux
jours des jeijnes. L'auteur de l'Ambrosiaste, dans le
chap. 4, nous montre que le commerce conjugal est
resserré dans des bornes bien étroites^ quia et dies festi
et dies professionis, et ipsa ratio conceptus ac partus
juxta legem cessari temporibus Iiis debere demonstrant.
Chap. 7. S. Grégoire le Grand dit qu'on ne doit
point entrer dans l'église sans s'être purifié au lavacre,
lorsqu'on na pas gardé continence durant la nuit.
Voilà l'eau bénite dont ont parlé les autres pères. On
an mettait à la porte de l'église et l'on s'y baignait
avant que d'entrer lorsqu'on était souillé de quelque
tache. Ensuite S. Grégoire dit : Ne vous imaginez pas
qu'on condamne le mariage, car il est très-saint, mais
après les désordres qu'a faits le péché parmi les
hommes, à peine peut-on exercer le devoir du mariage
sans pécher, parce qu'on n'a pas cette unique fin de ne
rechercher que des enfants, mais on y mêle tou-
jours la volupté; que s'il y avaitquelqu'un d'assez pur
pour n'user du mariage, ?ion cupidine voluptatis captus,
sed solummodo liberorum creandorum gratia, qu'il s'ap-
proche non seulement de l'église, mais même du
92!
REMARQUES SUR GRATIEN
922
corps ilo Jcsus-Clirisi, car c'est un homme extraor-
dinaire qui ne brûle pas au milieu des flammes.
Chap. 8. Les Grecs ont eu les mêmes sentiments tt
c'est pour cela, dit le concile de Laodicce, que les noces
sont défendues on carôme, car les jours d'abstinence
le commerce conjugalétant défendu, pourquoi permet-
trait-on les noces?
Gralien ajoute, dans la partie 4, la modération que
S. Augustin a apportée, après l'apôtre S.Paul: qu'il ne
faut pas se priver du commerce, nisi eœ consetisu^ pas
mt-mo pour vaquer à l'oraison.
CAUSE XXXV
PREiMIKRE QUESTION.
Gratien demande s'il est permis de se marier avec
les proches parents? Il semble que oui, car Abraham
épousa Sara qui était la fille de son père; Isaac, Rc-
becca sa proche parente ; .lacob prit deux sœurs, Lia
et Rachel, pour femmes. De plus il était commandé
par la loi, que si un homme mourait sans enfants, son
frère épouserait la veuve pour conserver la famille. Or
ce précepte ne nous paraît abrogé par aucune loi
du Nouveau Testament, ni par aucune constitution
apostolique. Il répond dans la même rubrique qu'il y
a bien des choses qui se font par nécessité, et qui ne
seraient pas permises hors de ce cas, qui est au-dessus
de toutes lois ; il prouve cela par S. Augustin.
Chap. 1 . Il a bien fallu, dit ce père, que dans le com-
mencement du genre humain, le frère et la sœur se
mariassent, puisque Dieu n'avait créé qu'un homme
et une femme; mais comme la nécessité fait que
cela est excusable^ aussi cette raison cessant, ce
serait une impiété de l'entreprendre. La même fin, dit
ce saint, qui autorisait ces mariages du temps de nos
premiers pères, fait qu'ils sont à présent défendus, sa-
voir la charité ; alors tout le genre hnmain était ren-
fermé dans un seul, la charité ne pouvait subsister
(jue dans cette unité, et afin qu'elle y fût conservée, elle
faisait allier les proches. C'est la même charité qui a
fait dans la suite qu'il était défendu de s'allier aux pro-
ches, parce que les parents étant établis dans une par-
faite société, il n'a plus été nécessaire d'aucune autre
liaison que de celle que la parenté fait; mais aussi^
comme la charité n'a pas de bornes, ne pouvant plus
se porter aux parents, elle a fait rechercher les étran-
gers, afin de les établir dans une même société, et
ainsi, dit S. Augustin dans la fin de ce chapitre, le
mariage quoddam seminarium est charilatis.
Il y a une autre raison, dit Grat endansla rubrique
qui suit, qui peut excuser Abraham. Il se fonde sur
l'opinion de quelques rabbins, suivie de quelques inter-
prètes qui croientqu'Ambraham fut tiré de Ur Chaldœo-
rum, c'est-à-dire du feu des Chaldéens ; ur, qui signifie
ville, veut dire aussi ignis; et comme les Chaldéens ado-
raient cette divinité, Abraham ayant refusé à ce peuple
delui rendre hommage, on le jeta dans le feu, d'où il
fut retiré sans aucun mal. Ce patriarche se voyant déli-
vré ne voulut pas s'allier avec des femmes de ce pays
qui étaienttoutes idolâtres, de peur que les fidèles ne
tombassent dans l'infidélité; ainsi il fut obligé de se
marier dans sa propre famille. On voit d'autres exem-
ples de la même chose dans l'Ancien Testament, mais
ce (|u'il y de meilleur sur cotte matière est ce que
dit Gratien, à la fin de cette question, que ce qui se
passait dans l'Ancien Testament était, comme dit
l'Apôlre, figura. Or, la vérité ayant succédé, les figures
de l'Ancien Testament n'ont plus de lieu. D'ailleurs il
n'est pas nécessaire que toutes les lois du vieux Testa-
ment soient révoquées dans le nouveau par une loi
contraire. Les apôtres ont eu l'autorité d'établir des
conseils de perfection qui n'étaient définis par aucun
précepte divin. Après les apôtres cette autorité est
demeurée dans l'Église, et elle a pu décider des choses,
et les établir comme des règles de perfection, qui
néanmoins n'étaient définies par aucune constitution
apostolique. Or les degrés de consanguinité sont de
cette nature.
Ce que Gratien dit est très-remarquable, que la con-
sanguinité, pour être un empêchement de mariage, peut
être réglée par l'Eglise, et non pas s'en tenir à ce qu'on
pourrait trouver dans l'ancien Testament, car il est vrai
que quelques hérétiques ont furieusement crié sur ce
point, à cause que le chap. 1 8 du Lévitique est contraire
à la pratique présente. Voilà de quoi les arrêter.
QUESTION II.
Quels sont les degrés de consanguinité qui rendent
le mariage illicite ? Il y en a sept, dit Gratien . Il prouve
cela par les cinq ou six chapitres suivants, et il croit
que ce qui s'est pratiqué dans les vi% vii^etvni' siècles
jusqu'au xii° avait toujours été de même dans tous les
siècles de l'Église. Cependant aux ii% m' et peut-être
v° siècles on ne défendait point le mariage pour tous
ces degrés.
Chap. 1. S. Grégoire, au concile de Meaux,dit qu'il
n'est permis de se marier avec un parent qu'après le
septième degré. Jamais S. Grégoire n'a été à Meaux ;
les correcteurs ont bien remarqué ce qui pouvait avoir
trompé Gratien.
Chap. 7. Celui-ci est du pape Jules; il dit la même
chose, mais il est moins apparent que l'autre ;
car les degrés n'ont été distingués que bien longtemps
après ce pape ; ce sont de ces lettres d'Isidore le mar-
chand qui sont toutes supposées. Le chap. 16 est aussi
supposé à S. Grégoire.
Chap. 18. Celui-ci est véritablement de S. Grégoire à
Augustin d'Angleterre. Ce pape lui permit par dispense
de tolérer les mariages qui se faisaient entre les pa-
rents après le cinquième degré; cela était en Angle-
terre, car pour la France elle n'était point encore
tombée dans cette pratique, comme il paraît par le con-
cile d'Agde.
Chap. 20. Le canon 61 du concile d'Agde parle des
mariages incestueux, et à peine les étend-il jusqu'au
2° ou 3' degré. Cela ne passe pas le 3^ degré. Gratien
pouvait rapporter vingt et trente canons des conciles
de ce temps qui prouveraient la même chose. Cette
discipline ne s'établit que vers le temps de Charle-
raagne, cela paraît parle chapitre suivant.
Chap. 21 . Ce canon n'est pas de Châlons, mais c'est
923
THOMASSIN
921
un capitulaire de Cbarlemagoe qui défend le mariage
des parents au 5* et au G* degré. Pourquoi ne défend-il
que le o'et le 6' degré? est-ce qu'il permet le 7^? Gratien
répond ingénieusement que l'on compte dilTéroniment
les deo:rés de consanguinité : quelques-uns mettent le
premier entre père et le fils; d'autres ne commencent
à compter qu'aux enfants, ne croyant pas que le père
puisse faire un degré ; ainsi le 6' degré de ceux-ci est
le même que le 7° de ceux-là.
QCESTION V.
Gratien traite de la raéthoJe quil faut tenir pour
connaître et composer les degrés de consanguinité.
Chap. 2 . Alexandre 11 dit qu'on a demandéquels étaient
les degrés de consanguinité, et que des ignorants ont
confondu les lois avec les canons qui comptent si diffé-
remment, caries lois civiles disent que les frères et les
sœurs sont parents au 2' degré, où les canons n'en re-
connaissent qu'un, parce que uitllognulu distant. Les
mêmes lois veulent que les enfants d'un frère avec
les enfants de la sœur soient au 4= degré, où les ca-
nons ne reconnaissent que le 2% parce que c'est la
deuxième génération. Cette dilïérence vient de ce que
les lois comptent la consanguinité du frère et de la
sœur, et de la sœur au frère, des enfants du frère à
ceux de la sœur, des enfants de la sœur à ceux du
frère ; ainsi là où, selon les canons, il n'y a qu'un ou
deux degrés, selon les lois il y en a deux et quatre, par
ce qu'ils doublent le chemin et comptent deux fois la
même chose. Il en faut dire autant des autres
degrés. Les neveux qui sont selon les canons au 3*,
selon les lois se trouvent au 6°. Le pape se plaint fort
de cette manière de compter, qui paraît injurieuse aux
canons, et si elle se trouve confirmée et établie par
Justinien, cet empereur, dit le pape, a eu raison de le
faire ; mais il n'a ordonné la chose que pour les succes-
sions et en vue des héritages ; mais il était le maître de
ces causes, et pour ce qui est des mariages, c'est à l'É-
glise d'en juger et aux canonisles d'en régler les diffi-
cultés, et afin que la constitution qu'il voulait pubher
fût incontestable, il déclare qu'il l'a faite après avoir
appelé les corps ecclésiastiques et séculiers. Nos vero,
Deo aiimiente, hanc quœslioncm disculere curavimusin
synodo habita in Laleranensi consistorio convocatis ad
hoc opus episcopis ac clericis, atque judicibus diver-
sarum provinciarum denique diu ventilatis legibus, ac
sacris canonibus etc. Non- seulement les évoques, mais
les clercs, mais les juges et les magistrats, étaient ap-
pelés aux conciles. Voilà la pratique de ce temps, qui
était établie depuis Grégoire VII. Ceci est bien
reff.arquable pour mettre à couvert ces papes de la ca-
lomnie qu'on leur fait d'avoir, par leur droit canon,
voulu usurper une absolue autorité. Vous voyez que
les laïques assistaient et consentaient à tout ce qui se
.'aisait; ainsi il ne faut pas trouver étrange que l'au-
torité du droit canon ait été si grande, puisque les con-
ciles généraux étaient comme de grands étals généraux
qui ordonnaient pour les séculiers comme pour les
clercs ; et les constitutions, les décrets des papes ne ti-
raient pas leur autorité du seul siège apostolique, mais
celle des princes y intervenait, qui y assistaient, ou
par eux ou par leurs ambassadeurs. Le pape finit en-
suite par de grandes menaces contre ceux qui ne sui-
vront pas sa constitution. Elle n'est plus en vogue à
présent, et nous n'avons plus d'empêchement, depuis
Innocent III, qu'au4' degré. Ainsi nous approchons plus
delà pratique du temps de S. Ambroise et de S. Au-
gustin, où à peine le 2^ degré était défendu.
QUESTION IX.
Si l'Église a été surprise dans la sentence de sépa-
ration qu'elle a prononcée, et qu'ensuite on recon-
naisse la fraude, peut-on rejoindre les séparés, si dans
cet intervalle ils s'étaient pourvus? 11 semble que
non, dit Gratien, parce qu'il y a eu divorce, et la sen-
tence n'a point été cassée. Or une sentence dont il n'y
a eu aucun appel, transit in remjudicatam. Néanmoins
il se peut l'aire, dit-il, dans la rubrique qui suit, que,
quoiqu'une sentence ne soit pas cassée elle soit nulle
par quelque autre défaut, comme lorsqu'elle est subrep-
tice , ainsi elle peut toujours être cassée.
Dans la question suivante, Gratien démande si une
femme qui a deux maris contracte affinité avec les pa-
rentsdes deux maris et ses enfants. Les papes Inno-
cent et Hygin répondent affirmativement, mais ce
sont de ces lettres supposées. La chose était bien cons-
tante du temps de Gratien, maison n'avait pas tou-
jours pratiqué cela.
CAUSE XXXVI.
QUESTION I.
Un homme avait prié à dîner une fille sans le
consentement de son père ; après le repas il lui fit
violence et en jouit. On demande si c'est là un rapt?
Sans doute, dit Gratien, sur la fin, car la condition
essentielle du rapt s'y trouve, qui est la violence.
QUESTION II.
Peut-il y avoir un véritable mariage entre le
ravisseur et la ravie, quand même le consentement du
père interviendrait? 11 semble que non, dit Gratien, et
il le prouve par plusieurs canons jusques au chap. 7 ;
après cela il dislingue. Il est vrai, dit-il, que tant que
la ravie sera dans un état de ravissement, il n'y peut
avoir de mariage, parce qu'il n'y a pas un véritable
consentement, mais le crime du ravissement étant
aboli (ce qui se fait en mettant la fille en liberté), il y
peut avoir un légitime mariage. Le concile de Trente
veut que la fille soit mise en sa liberté et qu'elle con-
sente, et Gratien dit seulement : entre les mains de son
père et qu'il y consente. Dans les chapitres suivants, il
marque la nécessité qu'il y a d'avoir le consentement
des parents.
Chap. 9. S. Ambroise dit qu'il est permis d'avoir
pour femme celle qu'on a ravie, pourvu qu'on ait le
consentement des parents. La discipline a changé en
cela, mais il ne faut pas s'en étonner, l'Eglise a
souvent changé les empêchements dirimaEts.
925
REMARQUES SUR GRATIEN
926
Chap. 10. Nous voyons le conlrurede ce qu'a dit
S. Aiiibroise parle concile de Mcaux. Gralicn tâche
d'accommoder cela, mais on ne peut mieux faire qu'en
avouant, comme nous avons remarqué, que l'iiglise
a été obligée de changer souvent. Ainsi le concile de
Trente l'a fait très-saintement.
TROISIEME PARTIE
DC lA CONSÉCRATION.
DISTINCTION I.
Gratien a distingué son ouvrage en trois parties ; en
cela il a imité les jurisconsultes, qui ont tenu le même
ordre à l'égard du droit civil, et comme tout le droit ne
traite qnede pcrsoms,'de indiciis, ou bien de rébus,
Gratien aussi, dans les distinctions de la première par-
tie, n'a parlé que des personnes, savoir : de la dignité
et du devoir des évèquesctdes clercs. Dans les causes
de la seconde partie, il traite ce qui regarde le for et
les jugements; et danscelie-ci, divisée en distinctions, il
traite de relus, des choses ; il lui a donné le titre : De
consecraiione, parce que sous ce mot tombe tout ce qui
se fait dans l'Église, car on peut dire que tout y est
saint et sacré.
Il y a beaucoup de confusion dans cette dernière
partie, et presque point d'ordre. Il traite 1° de la con-
sécration des églises et prouve qu'on ne doit célé-
brer le saint sacrifice de la messe que dans des lieux
qui sont consacrés; cela parait par l'ancien et le nou-
veau Testament.
Dans le chap. 2, du pape Félix, il est dit que les
anciens canons défendent de dire la messe dans des
maisons particulières. Le concile de Trente et S. Charles
ont renouvelé cette défense sans pouvoir entièrement
corriger cet abus.
Chap. 4. Le pape Gélase dit qu'on ne peut pas con-
sacrer une église sans le consentement du siège apos-
tolique. Cette constitution ferait de la peine si elle
n'était écrite aux évêques de la Lucanie ; mais comme
cette province est de la primatie du pape, Gélase,
comme métropolitain, a pu prescrire cette pratique.
Chap. 5. Gélase dit encore que, pour consacrer une
église, la permission du saint-siège doit intervenir, et
il tire cela ex antiquis canonibus. On demande quels
sont ces canons qui donnent au pape cette autorité?
Il pouvait bien y avoir quelque constitution de Rome;
mais elle ne s'étendait pas hors de l'Italie. Les correc-
teurs ont prétendu que non seulement dans l'Italie on
devait demander la permission, mais même dans l'O-
rient. Il se fonde sur un passage de Socrate, qui dit dans
son histoire, livre 2, chap. 8 et 17 : Secundum antiquis-
simum canonem sine Romani episcopi authorilale mil-
lam ecclesiam posse dedicari. Nous ne voyons pas que
du temps du pape Jules Antioche eût obtenu sa permis-
sion pour consacrer ce temple fameux que Constan-
tin avait fait bâtir; ainsi ceux qui ont traduit cet
endroit de Socrate : èx-xX/iciaç /.avovii^eiv, par le
mot de dedicari, n'ont pas apparemment pris le vrai
sens de Socrate. Il p'y a point d'apparence qu'on vînt
à Rome du bout du l'Orient pour ces sortes de cérémo.
nies. Il y en a d'autres qui, avec plus de vraisemblance
ont traduit z/./.lf\n'.y.; /.z'/oviCe'-v, c'est-à-dire assem-
bler les églises pour faire des canons, et il est
vrai que les égl:scs n'ont pas ce pouvoir sans la per-
mission du pape, non pas pour ce qui regarde les
canons particuliers des conciles provinciaux, car alors
il ne faut pas le consentement du pape, mais pour les
canons nouveaux qui regardent une nouvelle matière,
ou de la foi, ou d'une discipline universelle de l'Église.
Voilà le sens de Socrate contre les prétentions de ceux
d' Antioche qui , dans l'assemblée in Encœniis, avaient
entrepris de faire des canons.
Chap. G. Le même pape reproche aux évêques de
la Lucanie le peu de soumission qu'ils portaient aux
canons, et dit que les papes, quelque supérieurs qu'ils
soient, ne laissent pas de les garder. Il faut pour expli-
quer cela que le pape soit au -dessus des canons, comme
nous avons vu dans Fagnan.
Chap. 10. Il n'est pas permis de sacrer une église
que quelque la'i'que aurait bâtie par avarice, afin d'avoir
part aux offrandes. On voit par là qu'elles devaient être
bien considérables, puisque non seulement les clercs,
mais les la'iques même y avaient quelque part.
Chap, 20. Du concile de Nicée. 11 est dit qu'une
église consacrée ne doit pas être de nouveau
consacrée, à moins qu'elle n'ait été polluée par
l'effusion du sang. Cela est inouï du temps du concile
de Nicée et même deux ou trois cents ans après. On
trouvera plusieurs canons vers le vm" ou ix" siècle qui
ont fait des règlements là-dessus.
Chap. 23. 11 est dit qu'Agapet reconsacra tout ce
qu'Antime avait sacré. Le pape Grégoire fait allusion
aux Grecs qui se servent de linge pour le sacrifice
comme nous d'un autel portatif et d'une pierre sacrée.
Chap. 25, Il n'est pas permis, dit le pape Dormisdas,
de consacrer deux autels dans la même église.
Chap. 26. Le concile d'Afrique défend de dresser
des autels dans les maisons de campagne, si ce n'est
au'il y ait des reliques, et s'il y en a, d'exiger qu'ils
soient renversés, à moins que le peuple ne s'y oppose
et qu'on ne puisse le faire, crainte de quelque sédition ;
alors on doit les avertir de ne fréquenter pas avec
tant d'assiduité ces lieux, pour les empêcher de
tomber dans quelque superstition, et pour l'avenir il faut
user de grande discrétion pour l'établissement de ces
églises champêtres.
Voilà sur quels fondements on doit accorder de
bâtir des églises à cause des reliques; ou si depuis
longtemps on est certain que quelque martyr a souf-
fert dans quelque endroit, mais pour les révélations, le
concile dit qu'on ne s'y fie point, car ce serait s'exposer
aux illusions ; Namque per somnia et per inaties quasi
revelationes quorumhbet hominum ubicumque consti-
tuuntur altaria omnino reprobantur.
Chap. 30. Le concile de Mayense cité sous le nom
de Tribur, permet dédire la messe dans les chapelles
des églises qui auront été brûlées. Vous voyez que, s'il
y avait des chapelles dans les églises, il n'était pas
permis d'y dire la messe ; c'était l'ancienne discipline
de conserver l'unité d'autel comme celle de sacrifice.
927
THOMASSIN
928
Le même concile dit que, si on se trouve à la campagne
sans église, il faut célébrer, non pas duns une maison,
mais subdio seu in tentoriis.
Chap. 33. I! est bien permis et même conseillé à
chacun d'avoir un oratoire danssa maison, tnissas auletn
ibi celebrare non licet ; et dans le chapitre suivant il
est dit que Tévêquo pourra permettre de faire dire la
messe dans une maison particulière, mais que ce soit
rarement et pour des cau-es extraordinaires.
Chap. 35. Le concile d'Agde permet d'entendre la
messe dans les oratoires particuliers ou dans les
annexes, mais il veut qu'aux grandes fêtes on vienne
à la paroisse. Or quelles étaient les fêtes vers ce temps,
c'est-à dire l'an oOO ? Pascha, Natale Domini, Epiphania,
Ascensiù, Pentecostes, ac Natale S. Joannis Raptis-
tœ, si qui inaximi dies in festivilatibus habeniuf
qu une messe par jour, parce que Jésus-Christ n'a
souffert qu'une fois ; que s'il y a des messes de mort,
il tolère qu'on en dise une et celle du jour ; mais il est
abominable de le faire en vue de deux salaires.
Chap. 54. Le concile de Tolède autorise les hymnes
dont TÉglise se sert, que les saints Pères ont compo-
sées, et se moque de ceux qui disent qu'il ne faut
recevoir que ce qui est dans l'Écriture ; car le Gloria
ethonor Patri, et Filio et Sitirilui Saticto in swcida sœcu-
lorum, anirn, cette hymne n'est pas tirée de l'Écri-
ture. Remarquez qu'en Espagne le Gloria, etc. était
différent du nôtre.
DISTINCTION II.
Chap. 7. Le pape Jules (ceci n'est pas do lui, mais
nonnisi in civitatibus aut in parochiis audiant. Il n'y de quelque concile d'Espagne) dit qu'il n'est pas per-
a pas une fête de la Vierge, aussi sont-elles toutes nou
velles et postérieures à ce concile. S;" qui maximi dies
s'expliquerait plutôt des fêtes d'apôtres que de la
Vierge.
Chap. 44. Le concile de Tribur dit qu'il faut avouer
que l'Église, dans la suite des temps, s'est perfection-
née et qu'elle a beaucoup avancé en certaines choses,
comme à l'égard du culte des saints, des jeûnes qu'on
mis de communier sous les deux espèces, c'est-à-dire
donner le pain trempé dans le sang, car il n'y a que
Judas qui ait communiédecette sorte, indncta bucceUa.
Les Pères ne disentceci que dans un sens d'accommode-
ment, car nous ne voyons rien de certain sur cela
dans l'Écriture. L'Église a eu d'autres raisons pour
défendre cet usage, car il arrivait de grands inconvé-
nients pour ces deux espèces. Les Grecs trempaient le
a établis; il est dit aussi qu'autrefois les évêques pain dans le sang et ne le donnaient que lorsqu'il
étaient d'or et les calices de bois, mais que la chose " '
avait changé, que les calices étaient d'or et les
évêques de bois. Autrefois on se servait de calices de
bois ; Zéphyrin les défendit et permit ceux de verre ;
Urbain ne les voulut pas souffrir et ordonna qu'on ne
se servirait que de ceux d'argent.
Chap. 47. Les messes de S. Jacques et de
S. Basile sont reçues par le sixième concile, de sorte
qu'il y a longtemps qu'elles son' avérées. Aussi parmi
les liturgies de la bibliothèque des Pères, la messe de
S. Jacques est à la tête.
Chap. 49. On doit célébrer à jeijn, excepté le jour
de l'année consacré à l'honneur de la Cène deNotre-
Seigneur. Ce jour-là, pour mieux représenter ce qui
s'était fait, on ne célébrait qu'après avoir mansé.
Chap. 50. Des capilulaires de Théodulphe, évêque
d'Orléans. 11 y en a qui s'imaginent jeûner, et néan-
moins ils mangent à l'heure de noue, c'est-à-dire entre
midi et la nuit; ils se trompent, et il n'est permis
de manger qu'après vêpres. Ainsi assister à la
messe le matin (voilà une pratique contraire aux Grecs,
ils croient que les jours déjeune il fallait s'en abstenir)^
assister aux vêpres, faire des aumônes, et après qu'on
aille manger, voilà ce qui se pratiquait dans le
ix' siècle.
Chap. 51. S. Léon fut consulté par Dioscore
d'Alexandrie, pour savoir si on pouvait dire deux
messes dans cette seconde ville du monde ; les incon-
vénients de cette discipline étaient grands; comment
est-ce que tant de gens pouvaient entendre une seule
messe? Il est vrai que cette unitéde sacrifice était in-
finiment belle. Le pape Léon permit d'en dire deux.
Ceux qui se sont imaginé qu'il est permis à chaqne
prêtre de dire deux messes, sont ddicules.
Chap. 53. Alexandre II dit qu'un prêtre ne doit dire
était séché. Il est dit dans ce même chapitre que dans
les endroits où l'on exprime un raisin dans le calice
pour la consécration, on doit y mêler de l'eau.
Chap. 13. Ce chapitre est tiré de Gennadius, attri-
bué à S. Augustin. Il est vrai que les bonnes choses
que cet auteur nous adonnées dans cet ouvrage, ont
fait qu'on s'est facilement persuadé qu'elles étaient de
S. Augustin. Il est dit ici, touchant la fréquente
communion, que la règle la plus sûre est d'exhorter
tout le monde à communier tous les huit jours. Voici
les dispositions qu'il faut avoir : mens sine af/eclu pec-
candi sit; mais il faut être hors de péché mortel et
d'affection au véniel ; si ayant ces saintes dispositions,
on s'en approche, on est louable; si on s'en est éloigné
par humilité, ou ne l'est pas moins, car nous voyons
dans l'Évangile que Zachée témoigna une extrême
joie de la réception du Sauveur et que le centurion
par humilité s'en éloigna; néanmoins il n'y eut point
de contention entre ces deux personnes, pour savoir
lequel des deux avait mieux fait. Tous deux ont agi
saintement.
Chap. 18. Si quis inlrat in ecclesiam Dei et pro
luxuria sua avertit se a communione sacramenli. Voilà
de quelle manière Martin de Brague a interprété les
canons grecs qui semblent dire que les fidèles com-
muniaient tous les jours. Il met pro luxuria qu'on s'en
éloisne pour ses péchés. Nous avons passé un canon
des apôtres dans le chapitre 02 de la distinction précé-
dente qui disait : Qui autem non persévérant in oratione
usquedum viissa pergatur , nec sanctam. communionem
percipianl. Il y en a qui ont cru que les fidèles com-
muniaient tous les jours, mais il y apparence qu'il
faut expliquer ces canons parle 13' du concile de
Tolède qui est rapporté dans le chapitre 20. L'expli-
cation vous paraîtra plus naturelle. Hi qui intrant
029
Llî VENERABLE SIMON PIllLIPPOVICIT.
030
ecclesiain et deprehendantur nanquam cominunicare
adi»oiic(uitur. Si les fidèles n'approchent jamais de
rcucharistie, qu'on les avertisse de le faire (luelque-
fois; si, étanlaverlis, iisnclefont pas, qu'ils soient mis
à la pénitence; car leur ôloignenient marque qu'ils
sont atteints de quoique péché qui mérite la pénitence
cauoni(jue. Si, au contraire, ils sont dia;nes d'être admis
parmi les ûdèles, qu'ils communient quelquefois,
qu'ils ne s'éloignent pas toujours, de l'eucharislic.
S'ils s'abstiennent pour toujours on les mettra à la pé-
nitence -, si non fecerint, abslineanliir ; car abslineri
c'est mettre quelqu'un à la pénitence. Les autres ca-
nons doivent èire expliqués par celui-ci, et il faut bien
quelquefois le faire de la sorte pour se retirer des
diflicultés.
LE \mmmi mm piiilippoyicii
EiiquGte relative au culte publii'. Jugement de l'ordinaire établis-
sant que l'on observe les décrets du pape Urbain VIII. Cierges
aliumés sur la tombe du vénérable Simon, La S. Congrégation
des rites confirme le jugement de l'ordinaire.
Tout acte de culte public antérieurement à la béati-
fication étant formellement interdit, il est nécessaire
de constater juridiquement que, malgré la vénération
qui entoure la mémoire d'un serviteur de Dieu, les
fidèles s'abstiennent des actes qui font partie du culte
religieux et public. Il appartient à l'ordinaire de
faire l'enquête légale et de rendre le jugement cano-
nique. La S. Congrégation des Rites confirme le
jugement.
C'est ce qui a eu lieu pour le vénérable Simon
Philippovich, vénéralle franciscain de Bosnie, dont
nous avons parlé dans la livraison précédente. Nous
publions plus loin : 1. l'information présentée à la
S. Congrégation des Rites dans le but d'établir que
l'enquête ds l'ordinaire de Ripatransona a été faite
conformément aux règles canoniques et que le juge-
ment mérite d'être confirmé ; 2. la réponse aux ani-
madversions du promoteur de la foi.
Les formalités d'une enquête canonique en matière
de béatification sont rigoureuses et multiples. L'infor-
mation les énumère avec soin. Non-seulement des
témoins sont entendus sous serment, mais les juges
eux-mêmes, les promoteurs, les postulateurs et les
grefliers doivent à leur tour prendre Dieu à témom de
leur fidélité dans l'accomplissement des fonctions.
Le promoteur de la foi a objecté l'omission du
serment suppletorium que l'on doit demander au pos-
tulateur. Ce serment siippletorium est-il de rigueur
dans les causes de béatification ? L'informalio le nie,
attendu que Benoît XlV n'en parle pas et que d'ailleurs
on n'en trouve pas de trace dans différentes enquêtes
qu'il cite comme exemples.
Ce sont les cierges allumés sur la tombe du véné-
rable Simon qui ont fourni la principale objection.
Mais d'abord l'autorité ecclésiastique n'a eu aucune
part à cette manifestation, qu'elle a formellement pro-
hibée. Ensuite, il est d'usage dans le diocèse de Ripa-
transona de faire brûler des cierges sur les tombes non-
seulement le jour de la Commémoration des défunts
et à la Pentecôte, mais bien souvent dans le cours de
l'année ; personne n'y voit l'expression du culte public.
Cet usage est ancien et générai dans le pays. Au surplus,
en ce qui concerne la tombe du vénérable Simon,
Mgr l'évêque a donné l'ordre formel d'enlever lescier-
I
PiM'ANA. BeATH'IOATIONB ET r.ANONIZATIONIS VEN. SERVI Dei
Fn. SiMONis l'niLiri'Ovicii, sacerdotis thofessi ordinis mino-
nuM s. Francisci de Odservantia. — Informatio super
dubio : An sentnntia lala ab episcopo Uipano super cultu
prœfato ven. Dei servo nuniquam exhibilo, sive super obe-
dienlia praeslita decretis sa. me. Urbani papie VIII sit con-
firmanda in casu et ad effectum de que agitur?
Eminentissime ac reverendissime Domine,
^. Etsi IVipani cives advcnaîque sumnia feranlur pietate
in V. D. S. Simonem l'iiilippovich a Seoua in Bosnia
Arijcntina, cujus corpus in majori Ripaetransonis temple
quiiscil, attamen tanla lidelitate ac dlligentia in oblempe-
rando apostolicis decretis usi sunt, ut nihil post juridicam
sedulamque inqnisiiionem repertum fuerit, quod decretis
sa. me. Urbani VIII cultum quod atlinet Dei servis non
exhib?ndum, aliquomodo adversetur. Quapropter nil mirum
si ea ab episcopo Ripano lata fnerit sentenlia, qua decla-
ratur atqun delinitur priefatis Urbanianis decretis adamus-
sim quoad omnia obtemperatum fuisse. Utrum autem hu-
jusmodi sententia sit confirmanda nec ne disceptandum
modo proponitur. Cam vero tanta sit peractœ inquisitionis
auctoritas, sive actorum forma, sive rei substantia inspi-
ciatur, ut latse sententiae justitiam omnino ostendat alque
vindicet, jucundissima spes me recréât atque reficit Vos
EE. PP. aftirmativum edituros responsum.
DE validitate processus
2. Supplicem libellum a R P. Francisco Maria de Ma-
cerata Ordinis Minorum Oljservanliuni legitimo causae apud
Ripanam curiam postulatore porreclum excepit atque re-
co^novit vicarius capituiaris illius diœceseos, qui duos ju-
dices sibi adjunxit ad inquirendum, utrum ulla vetiti cul-
tus in V. D. S. Simonem Philippovich extarenl indicia.
Priusquam vero processus inchoaretur tum ordinarius, tum
judices juramentum de more prc-estiterunt, ac deinceps
promotorem fiscalem, subpromotorem, notarium et cur-
sorem designarunt, qui omnes munus si!)i dcniandatum
acceptantes juramenli religione sese obstrinxerunt sive ad
secretum, sive ad diligentiam et fidelitatem in omnibus
servandum. Tum vero postulator dies, hora et locus pro
actis processualibus conficiendis, jurameniis et exaniinibus
testlum recipiendis, ac pro aliis hujusmodi peragendis de-
si"-nari petiit; sed promotor fiscalis et sub-promotor ut ip-
semet juramentum, quod calumnise vocant prius emitteret,
jusserunt, quod ille stalim praîstilit. Posthac futuram
sessionem ad diem 25 aprilis(i87i), prsevia citatione con-
tra sub-promotorem expedienda, remiserunt. Quibus pe-
ractis notarius episcopalis, qui primordialia hœc acLi scrip-
serat, adjectis de more juribus, omnia tradidit actuario et
absoluta est prima sessio. (Proc. a fol. 10 ad 27.)
3. In secunda sessione coram vicario capilulari, judi-
cibus adjunctis et sub-promotore fiscali, postululor testium
notulam et articules exliibuit, simulque rogavit ut monere
17° SÉRIE
59
931
LE ^•ENERABLE SIMON PHILIPPOVICH.
932
tur promotor et siib-promolor ad comparenduni in loco
designato pro recipiendis jiiramentis et exainiiiibiis les-
liuin et dand s inlerrogaloriis. Deiiule Rmi jiidices arli-
cnlos et teslïs a poslulatore productos admittentes, futu-
ram sessioneni destinarunl, subpromotorem nionuerunt ad
conipareniiuiii et cilationem contra testes indiictos relaxa-
runt. {Proc. a fol. ?8 ad 32.)
4. Altéra slata die adslanlibiis vicario caiHidari elcon-
jndicibus nec non promotore liioali, poitulalor peliil ut
leslibus induclis, qui jam cilati fuerant jurauientum defer-
retur de veritate dicenda socreloque servando, quod reapse
omnes juxta pic-escriptam formam prajititcrunt. {Proc. a fol.
38 ad 45. J
5. Quarta sessione promotor sua cxhibuil iiiterrogatoria et
iteruma primisduobus testibus juramento rectplo examen
iucœptum est, absente tameu poslulatore aliisque, quibus
interessf vetilum clausaque janua.
6. Pariter ceterorum testium examen posteris diebus ad
tramiti^s jiiris incœpiam et a'>solntum successive fuit. Omnes
enim citati, onmes iteratum jiiramentum emisorunt, omnes
super interrogatoriisprius a promotore exhibilis, deinde super
articulis posiulatoris examinât!, omnes cum examen suspendi
oporteret, nioniti sunt de die, qua adesse deberent ; denique
cuique testium sualecta depositio fuit, quamquisque subscrip-
sit. In examinum absolutione vel suspensione clausa .sigillisque
nuinila fuerunt interrogatoria ac testium responsa, singulis-
que examinum sessionibus subscripsere judices, promotor,
actuarius {Proc. a foH6 ad66.)
7. Denique cum testes omnes a postulatore inducti exaraini
subjecli fuissent, neque alii, quos induceret, praesto ei essent,
promotor jussit, ut duo testes ex oflicio citarentur, quos posî
consuelam juramenti praestalionem de more judices examina-
runt. {Proc. a foi 67 ad 78.) In omnium autem excipiendis
exanainibus nihil a judicibus vel a subpromotoribus depre-
hendi unquam poluit, quod de testium fide aliquam vel levem
ingerere posset suspicionem.
8. Hisce omnibus expletis, postulatore instante, judices
templum Ripanum princeps adierunt, in quo condita jacent
ossa V, S. D. et postquam a juralis testibus sepulcri locum no-
verunt, sepulcrum ipsuro, templum, loca adnexa diligenler
inviserunl, quin ullum vetiti cultus iudicium reperirent, Alios
etiamjuratos testes vocarunt, a quorum pariter res onsioni-
bus cujuslibet vetiti cultus absentia et exchisio magis magisque
comprobata fuit. {Proc. a fol. 79 ad9[.)
9. Haec omnia in isto reperitbanlur statu cum viduatfe
Ripanœ ecclesise suuspaslor restitutus fuit, et tune ad instan-
tiam postulatoris processus resumptus est ; judices adjuncti,
promotor fiscalis, subpromotor, notarius, actuarius et cursor
coufirmati sunt et juramenlum iterarunt. Denique, omnibus
rite, ut moris est, confectis, cum jam nihil obesset, prolata
est abepiscopo sententia, quoad exclusionem cujuslibet vetiti
cultus.Tum postulatore instante, ut publicarentur acta, juratis
amanuensibus processus originalis transcriptio committitur,
qua confecla, factaque insuper coram judicibus et subpromo-
torc coUatione, subscriptionibus,legalitatibus, sigillisque appo-
sitis, transumptumelecto portitori, cui de fidelitate iii munere
implcndo delatum fuit juramenlum, traditum est Komam
deferendum. {Proc. a fol. 102 usque ad finem.)
10. Singulis igitur ad stricti juris Iramites gestis, commen-
danda se exhibet PP. EE. Ripani antistitis diligeniia, qui
cum inquisilionem rite recteque peregi^set, eam tuto proferre
potuit de obedientia Urbanianis decretis praestita sententiam,
de cujus jusiitia nullum excilari dubium posse ex mox
dicendis loculentius apparebit.
DE JUSTrrU SENTKNTIJE.
11. Salis est testium responsa, qua'' in summario prostant,
perlegerc, ut statim innotescat devotioiiem erga Von. D. S.
privatis solummodo limitibus fuisse adstrictam ideoque judi-
cum sententiam jusiitia' prorsus fuisse ronsenlaneam.
12. Rêvera quod altinel sei)ulcrum Yen. S. D. nihil prorsus
invenias, quod ipsum a céleris sepulcris distinguât. Etenim
sub pavimento cadaver quiescit quin vdla insrriplio aul lapis
nomeu, memoriam obilusque diem denotans (licet hoc inno-
cuum essel) reperialnr, ut palet ex testibus I, 11, IV, V, VI,
VII. Ereclum fuit aliquando ex pvivata fidelium devolione
rude quoddam monumcntum brevissimam inscri;)tionem et
imaginem venerabilis exhibens; verum aliquot post menses
cosifiactum illud cecidisse nullmnque in prsesenliarum de eo
remanere vesligiuni apparet. Frustra eliam circa sepulcrum
tabellas, donaria, anathemala atque alia hujusinodi quaneres.
Ista enim semperab eo abfuerunt; et si a quojjiani aliquando
parvum donarium ad instar cordis voli causa appensum fuit,
statim i'.lud, juhente vicario generali, amotum est.
13. Aliquid forlasse adnotandum invenies quoad candelas,
quœ ex fidelium devolione super sepulcro Ven. S. D. accensae
fuisse perhibentur. Verum licet bac super re adnimadverti
posset eam in Picena provincia inalevisse consuetudinem, ut
quibusdam anni diebus revertenlibus ex.gr. die Penlecostes,
Commemerationisdefunclorum etpluribus aliis, fidèles super
tumuiis lumina accendanl, quin sacri prsesules hujusmodi
antiquissimum morem submovendum puteni ; attamen, ut
strictissima obedientia decretis Urbani VllI adamussim prae-
bealur, ea lata lex est aliquot abhinc mensibus ab cpiscopo
Ripano, qua candelas omnes de sepulcro Ven S. D. omnino
amovendœsinl, etsi qua; in posterum inibi forte quacumque
occasione reperiantur, statim ab ecclesia; sedituo auferri
debeant. Hujusmodi vero jussum exequutioni mandalum
fuisse et in praîsentia mandari episcopus ipso solemuiter
testalur.
14 Venerabilis imagines cusae aliquando fuerunt. Nemo
tamen in iis signum aliquod vidit, quod cultum redoleret,
sive de radiis vel laureolis loquaris, sive de supposito titulo
aut inscriptione. PubHcse autem venerationi nunquam istas
exposilas fuisse déclarant Testes, 1, 111, IV, VlII.
15. Quodattinet reliquias, eas non modo publico fidelium
cultui exposilas mémo unquam vidit, sedquamquam, uti fit,
petentibus distribuerentur, ti«men scheda non erat, quœ ipsa-
rum aulhenticilalem comprobaret. Fatendum sans venerabilis
memoriam in benedictione esse. Quid tamen? Neque in die
anniversaria obitus, neque per annum aliquid fit ad ejus me-
moriani solemniter celebrandam. Denique uno ore lestes
affirmant nullum obsequii signum venerabili reddi, quod ho-
nores cœlitibus reddi solitos portentat, licet populus magnam
de ipsius sanctitate habeat existimationem,
16. Verum ut de istarum rerum omnium veracitale suis
oculis certiores fièrent judices ad templum accesscrunt in quo
Ven. S. D.exuviœ recondilœ jacent templumque ipsum, se-
pulcrum et sacrarium rite diligenterque inspexere; nihil au-
tem onmino reperierunt, quod vetitum cultum saperet.
17. Jure ilaque meriloque pro tribunalisedentes sententiam
hanc dixerunt ; « Visis videndis, consideratis considerandis,
« dicimus, pronunciamus, decernimus, declaranms, ac defini-
« live senienliamus nec circa sepulcrum, seu lumulum, nec
a alibi circa reliquias, imagines, aliasque memorias dicli servi
« Dei Patris Simouis Philippovich reperiri, quod publicum veti-
« tumque cultum quorpio modo prœseferat, aut quomodocum-
« que non sit ail lormam dictorum decrelorum (Urbani VlII);
a sediisdem fuisse et esse sufficienter paritum et satisfactum,
933
LE VENERABLE SLMON PIIILIPPOVICIL
934
« ac ita diciimis, declarainus, et définitive sententiamus, non
« soluni islo sedetoinni nieliori modo, i
18. Ilanc igiltir sententiani ut sacer Ordo confirmet, una
cuni U. P. Bfi-nardino a Cryptis Castri oriiinis Minoruni Ob-
servaiitimu o.stulaloregeneiali, oro ac velieinenter obsecro.
Neqiie iiTilahtec vota fore confido; siquideiu argumenta illa
liiculenlissinia, quibus pi'olata innititm- sententia, qiiemlibct a
causa Ven. Sinionis vetitum cullum excluduut, et ab iis
Aciis desumjjta l'ueiunt, quiu nullani quoad validitalein pa-
tiuntur exceptionem.
Qiiare etc. — Doniinkus Fernira. — Revisa Auguslinus
adv, Caprara, S. R. C. assessor et S. fidei subproniotor.
II
ReSPONSIO ad ANIMAbVERSIONES R. P. D. PROilOïORIS FIDEI.
1. Quoniam et ipso R. P. D. fidei promotor, licet mirabili
sagacilale, diligenlia atque ingenio praîstet, uniim tantuni-
niodo in liac judicii sede quod redargneret, invenit ; liinc ea
spe recreor alquc leficior, quod paucis veibis praesens con-
trovei'.sia confici valeat. Eo vel magis, quod unicuni istud
olïendicuium, quod reperium asseritur, nonnisi apparens et
labiii innixuni t'undanu'iito primo vel oblutu cunspici potest.
Et requidem vera id unuin carpit cl. censoi', quod nempc cum
causai postuhitor ad l'epetitioncni Icrmiaorum subsiantialiwm
juxta niorem l'uissel adniissus, « ei minime a judicibus delà-
tum fuit juramentuin, quod suppleloiium vocant, et a civili
prudentia fxigitur. » Ut autein censura isla alicui niteretur
fundamento, binas leges in médium protuiit.
1. Veruni plura in contrarium reponi posse videntur. Etsi
enim concedere vellem quod de externa horum actorum for-
ma ad juvis coiumunis trainites, uti adversarius contendit,
judicium terri debeat, nunquani tamen concedendum puta-
rena, quod propositio 'niA absolule ei exclusive intelligi possit
ac debeat. Jus enim nostrum suas habere p^culiares normas
ac leges, is etiam noscit, qui illud vel a limine salutaverit.
Rêvera, ut cœtera omittam, ipsum caput 43 lib. II
Bened. XIV, cui nempe prajstantissimus fidei vindex inniiitur,
hujusce rei peremptorium argumentum pr£ebet, ut cuilibel
legenti facillinie innotescit. Quare priusquam ad externos
fontes confugiamuSj nostros adiré necesse est : quod si pecu-
liares atque appositas inslrucliones ab bis baurire non pos-
sumus, tum tandem, necessitate poscente, ad illos pergere
oportebit.
3. Al in re, de qua nobis sermo est, nécessitas isla.adeun-
di nempe extraneos fontes, minine verificalur. Jura enim
nostra plura agnoscunt juramenta; scilicet juramenlum de
veritate dicenda, de secreto servando, de munere fideliler
implendo, et juramenium calumniœ. Jamvero postremuni
hoc a causœ poslulatore exquirunt, et hoc unico juramento
praîslito, quiquid a prudentia exigitur perfectum atque ex-
pletum fuisse judicant. Neqiie miruni. Elenim per juramen-
tum calumnix, uti notissimum est, déclarant postulatorcs
se ad causam non accedere odio, amore, timoré, spe lucri,
aut alio quovis niotivo, respectu et fine bumano, sed solum
zelo bonoris et gloriaj Dei, qui magnificatur et laudabilis est
in sanctis suis ; ideoque jurant se non usuros falsis proba-
tionibus, non corrupturos judices aut testes, nec quidquam
factures, quod pui'ce et simpliciveriialiquomodolibetrefragetur.
Jaraverohœc si postulatores praestent salis est : Quid enim am-
plius pi celer ista jurarent? Ctelera quaî spectantadprobaliones
et argumenta non postulatores, sed testes suppeditant.
•i. Hinc de isto juramento suppletorio, quod cl. censor
in médium ponit, silet omnino juris noslri summus modéra-
tor Bened. XIV, licet prudentice leges apprime cognosceret ;
de isto juramento ne verbum quidem habent instructiones
pro coufectione processuum in causis scrvonun Dei, quas
caii, arum istarum patroni, licet prudentia pnediti, bue usque
ex.uarunt; denique, quod magis niagisque rem conficit.
Juianienlum hoc nec in litleris remissorialibus umquam pr;e-
scriptum, nec umquam ab bac S. Congrei-'atione, quod ego
sciiiin, ex(|uisiluni fuisse videtur. Rêvera in aliquibus pro-
cessibus super non cullu, quos consulto cvoivi, inveni qui-
dem juramenlum calumniœ a causas postulatore exbibitum,
numquam autem juramenium islud suppletorium invcnire
potui : item perlegenti mihi animadversiones R. 1'. D. pro-
niotoris fidei numquam aliqua occurrit animadversio, quae
omissioneni hujus»:e jurameiiti ali(|uo pacto respiceret. Ju-
verit nonnulla exempla ad rei veritatcm ostendendam in
médium afferre. In processu ab episcopo S. Miniatis confecto
super cultu numquam exhibito Ven. Tbeopbilo a (lurle ju-
ramenlum hoc suppletorium minime reperitur. Item in Anie-
rina super non cultu ven. Generosi a Praemosello cum causas
procurator ad repetitionem terminorum substantialinm fuisset
admissus, dtlatum ei minime fuit, juramentuin istud quod
suppletorium vocant. Num idcirco causas istae naufragium
passas sunt? Minime rerum; imo R. P. D. fidei promotor
nibil contra bujusniodi omissioneni obnuissitaudum sibi
diixit. Quod si de inquisitionibus auctorilate aposlolica con-
feclis loqui vellem, exemplum haberem in Vicentina super
cullu Ven. Antonio i'agani numquam prœstito ; nec non in
Tudertina de cultu Ven. Raynerio a Burgo S. Sr^pulcri num-
quam exhibito, atque in aliis niillenis, quas adducere lon-
giiin esset. Islœ enim inquisitiones, sive litteras remissoriales,
(|u;e normas rerum agendarum praescribunt, inspicias; sive
actorum descriptionem legas, de isto juramento suppletorio
nullam mentionem faciunt, et tamen favorabili EE. PP. re-
sponso absolulaî sunt. Sed exempla supcrvacanea prorsus
videntur, dum ipse amplissimus censor hujufce rei peremp-
torium argumentum nobis suppeditat. Ipse enim cum ad is-
tius juramenti suppletorii necessitatem aliquo pacto astruen-
dam nec .aucloritates a jure nostro desumplas, nec praxim
hujusce sacri fori adducere posset, ad antiquas Romanorum
leges confugere debuit, ideoque facto suo veritatem nostrae
tbesis ostendit. Quare concludere merito possumus, juramen-
lum hoc pênes forum nostrum minime invaluisse, vel saitem,
si amplissimo censori hoc magis arridet, juramenlum isiud
saepissinie fuisse omissura, quin tamen S. Congregatio vel
leviter hujusmodi omissionem carperet, multoque minus
oftendiculum aliquod m ea inveniret.
5. Et quidem sapientissime hoc factum fuisse putandum
est. Rêvera juramenlum dicitur suppletorium, ut ait Voet
ad Pandectas lib. Xll, lit. 2. de jurej. : « Si vel actori defe-
ratur ad suppiendas non salis sulficientes intentionis suas
probationes, vel reo ad firmandam sua3 exceptionis proba-
tionem, per se non modis omnibus planam ac etiicacem. »
Alqiii in jure nostro luce meridiana clariores desiderantur
probationes, ita ut si débiles atque ineificaces forte repe-
riantur, de^pici certe, minime vero juramento aliquo coad-
juvari atque fulciri possunt. Quod quidem magis magisque
palet ex eo, quod jusjurandum istud suppletorium viget tan-
luiumodo pênes JUS civile, minime vero pênes jus criminale,
nisi ad poenam pecuniariam tendat criminis persecutio. Voet
cit. loco; atqui jus nostrum, ut notissimum est, procedit
potius juxta criminale, quam juxta civile jus, ac proin le
etiam ex hoc capite apparet, juramenlum islud a nostris
causis omnino alienum habendum esse.
6. Sed abundare in animo est.Sit quidem quod juramenlum
istud suppletorium apud forum nostrum receptum fuerit
atque ad praxim pro rei opportunitate deduci debeat. Quid
tamen ex hoc? Num proinde causse pustulatori deferendum
foret? Minime rerum. Etenim recolamus paulisper lextuiu
935
LE VENERABLE SIMON PHILIPPOVICIL
936
a tidei vindicc adductera : in eo asseritur juranieiitum supplc-
torium necessariuni esf-e, « tuiu ex parte judicis, qui tenetur
iliud actori imponere, tiiin ex parte ipsius acloiis, qui tene-
tur jurarc, Kec po.-set icferre.» At vero hisco in causis pote-
ritne striciiin ac proprie loquendo actoris titulus ac nonien
poslulalori tribui ? Posl'ilator apiul jura nostra niillum aliud
officium liabet, quani \igili seduîaque diligenlia causifi opitu-
lari eamque pro viribus fovere ul ad felicem exituni perdue
valeat ; uude causée ipsiiis veluti patronus ac procurator
sîepissiiiie appellatur. Quomoiio iiiitur jurauientuni supple-
torium tideni juxta ailatuai textiim ileferri poterit?
7. Idipsiini suadent prima ac noiissima juris priiicipia.
Eleuim si quando probationes pro causa definiemla non siiffi-
cerenl, ipsius causœ postulatori juramentum ad eas suppiendas
dcfcrri oporteret, idenr esset ac si judices, duiu argu-
menta a patrocinatore addiicta neque plana, neqiie conclu -
denlia inveniuiilur, eidcni patrocinatori pro re lola conli-
cienda juramentum islud supplclorium déferrent. Haec autem
absurdissima res est, aperteque contradicit juribus nostris,
quaî profecto quamlibtt probatioiîem a cauïfe postulato'e
desumptam prorsus rcjiciunl atque excludunt. In iiypolhesi
vero non quaevis, sed decisiva probalio, ea nimirura, quai
alttstalionum inopiam atque defectus onines supplerot a pos-
lulaiore desunieretur. H;nc dubitandum non est, quod si
forte Ripani judices juramentum hoc postulatori detulissent,
statim cl. censor pro ea, qua pollet jui is nostri summa ac pro-
fundissima sciontia, contra novil;lem islam, seu polius injus-
tum conatum totis viiibus clainare non desiilisset.
8. Hisce quoad (jrimum auimadversionum caput adnotalis,
ruitonniino quod secundo loco opponit cl. censor; nimiruni
graviorem hujusce juramenti omissionem censendam esse,
quia » ex actis luculenlius apparebat erga hune V. Dei famu-
lum adhuc eccle.-iastici siœuiqucvetili cultus aliquassignifica-
tiones adhiberi. » Etenim si juramentum istud a jure nostro
omnino excluditur statim apparet nedum judices redarguen-
dos non esse, quia illud omiserunt, sed imo illud omnino
omittere debuisse. Xeque mirum : etenim etsi centum jura-
menta suppletoria detulissent causaj postulatori, attamen
vetiti cnltus signifîcationes, si quœ adsunt, neque vel minimum
obscurare, ipse adversarius id fatcatur opoUet, umquam po-
tuissent. Alia igilur jnris criteria prae oculis habenda sunt, ut
difficultas ista a luminum accensione petita, dissolvi queat.
9. Et quidempost ea, quœ in informatione § 13 hac de re
dixi, sperabam fore ut cl. censor ab hujusmodi villicafione
abstineret. Verum, quia aliter reo accidit, nonnulla brevilcr
addenda sunf, quibus peremptorio modo opposila difficul-
tas exolvatur. Itaque quod aliquando, imo sœpe ad sepulcrum
V. Dei faniuli lumina iucensa fuerint, negare neque possumus.
Verum dum factura admitlimus contendimus, 1" quoJ hujiis
lumina ex privala quidem fidelium cura, minime vi ro eccle-
siasiica accedente auctoritate, incensa fuerint. Unde, cœleris
omissis, ipse teslis III ab adversaiio citatus Pro. fol. 56, ait :
Nella Maddalena non ho visto mai lumi e candele; nel Duomo
si tante volte postici dai particolari. 2''Tamquam corlurn atque
exploratum hoc staluimus, nimirum Ripanos fidèles non unice
ad Simonis^ verum etiam ad aliorum defunctoruni sepulcra
ab antiquissimis lemporibus sœpe in anno candelas in ecclesiis
incendereconsuevisse; ita ut non tanquam aliquod distinc-
lionis cullusque signum erga Simonem nostrum hujusmodi Ic-
minum incensio sit habenda, sed polius tamquam generalis
alque immemorabilis inibi vigens consuetudo. Rêvera hujusce
consuetudinis existenlia, quam oppugnare videtur cl. fidii
vindex, probatur 1" ex privala quadam Ripani piajsulls epis-
lola Emo relalori ostendenda, in qua nimirum absque uilis
ambagibus asseritur, Ripanos fidèles nedum in die Commemo-
rationis omnium defunctorum et in die Pentecostes, sed etiam
sœpe in anno ad mortuorum tumulos lumina incendere ;
2" probatur ex eo, quod ecclesiastica loci aucloritas, licel l'rba-
niana décréta quoad luminum inccnsionem iynorare non pos-
set ^ecquis cnim ista ignorai ?) attamen ob islam praxim gcne-
raliter inibi vigentem minime a Simonis sepnlcro candelas
submovendas duxit. Neque d'.ci polest id polius negligentiœ
quam pnetensœ consuetudini tiibuendum esse. Etenim ni
inquiunt judices (Snnim. pag.8). « Est etiam dooumentum
vigilis in ecclesiastica auctoritate zeli ad luijusmodi pericu-
luni arceniluni, quod cum dévolus quidam Nicolaus Macca-
roni, tamquam monumentum gratia; a se post servi Dei invo-
cationem acccplaj donariuni subter prredicla ipsius eftigie
argeiiteum ad formam cordis nialleatum appendisset, reve-
rendissimus canonicus Jo : Bernardinus Mascarelli nuper
defunclus, hujusce episcopi iunc temporis pro-vicarius gene-
ralis statim atque id novil, jussil ut illico donariiim illud inde
amoverelur. » 3" Probatur ex eo quod testes omnes, qui de
hisce Inininibus veluti quotidie ad Simonis tnmulum incensis
deponunt, ne cogitant quidem, quod ea ad publicum cultum
referri possinl. Unde interrogali an cultus aliquis publicus M
atque vetilus Simoni pra^slilus umquam fuerit, unanimiler "
negativum suhjiciunt responsum, ut ex summario nostro,
pr.g. 16 apprime erultnr. Quidplura? Judices ipsi adeo con-
suetudinem hanc veluti cordibus insculplam habenl, ut can-
delas ad Simonis sepulcrum incensas ad privalam pietatis
significationem revocare minime dubitaverinl. Etenim in
peragen('a ecclesiai visitalione postquam declaraveriiit nuilum
inibi vetiti cultus reperiri indicium, ita pergunt : ■■ Candelœ,
qua; sœpe saepius, et lune aclu supra diclum sepulcrum
ardere conspiciuntur, non habendas videnlur uti signum
publie! cultus, sed privalie devotionis lantum. » Nulla igilur
dubitatio circa prœfala consuetudinis exislenliam excitari
potest.
10. Neque juvat regerere quod Ripani cives solemnioribus
tantumstatisque diebus ad caiterorum fidelium tumulos can-
delas incendere soleanl, dum e contrario super V. Dei famuli
sepulcro saepe sa?pius, quacuin:|ue data cccasione, hujusmodi
morem exerceanl. Nam, uli episcopus in sua privala epistola
teslatur, non slatutis tanlum diebus, sed sœpe in anno, ides
pro fidelium lubilu candelœ super quorumcumque mor-
tuorum lumulisin Ripana civilate accendentur, quin aliquod
cultus indicium exinde deducatur. Deinde admisse etiam,
quod sœpius ad Simonis, quam ad caBterum defunctorum
sepulcra lumina incendantur, attamen cuilibet notum est, quod
major vel minor frequentia rei naluram alque speciem minime
immutat. Cum igilur in iis locis légitima hœc habealur con-
suetudo, antiqua nempe, generalis, numquam daninata, imo
b episcoporum silentio veluti recognita, jam pronum est
inierre, quod lumina ad Simonis, uli ad cœlerorum fidelium
tunmlos incensa nuilum vetiti cultus indicium portcndere
queant. Etenim vel dicendum foret hoc in casu vetitum
cultum céleris omnibus defunctis exhibitum fuisse ; vel
concedendum quod stante generali consuetudine, neque
Simoni per luminum incensionem alicujus publici cultus
significatio reddita fuerit. Primum dicere absurdum est,
secundum igilur admittere cogimur. Restât tanlummodo, ut
damnelur consuetudo ista veluti Urbanifnisdecretis contraria.
Verum ditficillinmm hoc futurum judico. Etenim ii etiam
sciunl, qui niliil sciwnt, multum quidem concedendum esse
loci consuetudini ; imoconsuetudinemnecessariisqualilalibus
prœditam. ut ea est de qua aginms legis naluram induere,
ipsamqiie legem abrogare penilusqne delere. Hinc factum
est, ut Ripani lideles morem suum pacifiée prosequuti fue-
rint, quin de vetilo cullu exliibendo, ac de violandis in casu
Urbanianis decretis umquam cogilaverint.
11. Et qucniain ad hune locum pervenimus omillendum
037
LR VENERABLE SIMON PniLIPPOVlCII.
038
non estqiiod luminum incensio,re inliniius pcrspecta, nequc
publiciis cullus pcr se ilici possit •.wqw. dirrcle a suinmis
pontificiluis prohibila. Rêvera ila dellinit lîaldellius apud
l!,Micdict. XIV, lib.II, cap. X,n. 17:« Cotemm, quamviS
luec ita sint, et diclie sigiiiticaliones la;tifup, ^loruu et vila;
porhimina ad sanctos nondum approbatos non sint ux publica
institiilione vel auctoritato, sod soluin ex devotione privata,
ex ipia oplamiis et prceamur illis liicere liiceni aiternam et
pie credimus jani de facto hir.ere, et ideo non sint rêvera
cuHus pnbliciis; qnia tamen exterius hoc non constat, et qui
illas vident ficri in ecilesiis, facile possunt dccipi, quod fiant
(t anctoritate publica ; recte potuerunt proliiberi decreto ponti-
fîcis, et sohnn pormitti pro sanctis canonizatis. » Ratio igitur
istiiis probilntionis in pericnlo erroris ac deceptionis ex parte
fidclimn sita est, ita ut nisi error iste vcl doceptio pertimes-
cenda foict, luminum incensio minime a summis pontificibus
vetita fuisset. At vero quonani pacto Ripani fidèles, qui ex
anliqiiissima consueludine inibi invccta super defunctorum
tumulis pr.ssim lumina ex privata cura incendunt, in errorem
acdecoptionem istamprolabl possenl? quanam ralione quod
omnes piivati, et quidem pro lubitu, ad quœlibet sepulcra
defunctorum in signum propriaî devotiouis faciunt, id eccle-
siasticce auctoritati tribuendum foret? Impossibile hoc judico.
Et rêvera, licet sœpe sa^pius super V. Dei famuli sepulcro
lumina incendi testes omnes conspexerint, nemo tamen anc-
toritate publica hoc fieri; nemo publicum cuUum Simoni
pnesiitum fuisse exinde judicavit. Cessât igitur hoc in casu
legis causa : cessât quodlibet periculum erroris ac deceptionis,
et proinde juxta notissimum principium, quod cessante causa
legi-s eliam lex ipsa cesset necesse sit arg. 1. Adigerc, § 2 fi.
de jurepatr. et cap. Cum cessante, 60, de appellat. etl. Cum
ratio, H. de bonis damnatorum ; dicenduni est prohibitivanv
legem in casu nostro vires suas minime exerere posse.
12. Hisce igitur in tufo positis, ruunt ea omnia, quœ cl.
adversarius ad iabefactandam episcopalem sententiam in
médium posuit ; etenim licet eo tempore, quo sententia illa
edifa est luminum incensio adhuc perseveraret, et solummodo
post soliiium transactum triennium episcopus Urbanianis
decretis rigidius inhœrere volens de istis luminibus amovendis
suum ediderit decrelum, attamen ex hoc minime sequiîur,
quod piolata sententia irrita dici queat. Etenim, ipso adver-
sario fatcnte, nullum aliud indiciuni vetiti cultus erga Dei
famulum reperiebatur praeter hanc luuiinum incensionem, de
qua sermonem habemus; atqui ista luminum incensio ob
rationes superius allatas uti publions vetitusque cultus in
themate haberi non poterat; ergo optimo meritoque jure
sententia illa edici potuit : « nec circa sepulcrum seu tumu-
lum, nec alibi... reperiri, quod publicum vetitumque cultum
quoquo modo prajseferat etc. » proindeque utpote veritati
consona sententia illa suo robore atque vigore consislit,
omnesque adversarii exceptioues superat ac repellit.
43. Hœc, quœ cursim adnotavimus pro nostra defensione
sufficere posse viderentur. Verum Ripanus episcopus pro eo,
quo piœditus est summo zelo ac diligentia, ut omnem abrum-
peret quœstionem causaeque nostrœ copiosissime consu-
leret, jussit, ut, qualibet despecta consuetudine, lumina
onmia a Simonis sepukhro statini amoverentur, et nemo in
posterum eadem inibi incendere auderet. Miror sane quod
eliam diligenliam istam, quœ cuilibet abundantissima videri
poterat, cl. censor insuflîcientem et pêne inefiicacem existi-
maverit. Verum subtilitatem ac ingenium suum ostendise
potins videtur, quam causaj nostrœ detrimentum aliquod
afferre. Rêvera ex eo quod die 13 junii Ripanus antistes de
amovendis luminibus suum jussum dederit, die aulem 22
ejusdem niensis de praeslita sibi obedientia iidem fecerit,
arguit cl. fide! vindex, quod novem dierum experimentum
satis esse nequcat « ad tollendain tam diuturnam atque
elbienem consuetudincm b : ac proinde adhuc dubilandum
sit ntruni ea, qua par est diligentia Urbanianis decretis salis-
factuin fuerit. Verum i)ra; primis velut obiter adnotandum
est quod licet apud IVipanum populum diuturna vigeat con-
sueludo incendemli lumina super defunctorum sepuichris,
minime tamen diuturna sit consuctudo, ut inclytus fidei
vindex contendif, eadem lumina comburendi ad sepulcrum
V-Ofi famuli. Rêvera ipse testis II ab adversario cilatus ait
« non passa settimana, che non vedo ardere candele, e ciù
avvicne da quattro in clnque anni a questa parte. » Deinde
perprram supponit cl. censor quod Ripanus autistes in illo
novem dierum experimenio vim ac remedium collocaverit ad
istam consuetudincm de medio tolletidam. Optime enim
novorat in sua episcopali auctoritale vim totam residere, qua
scilicct adactus cathcdralis ecclesiœ œdituus amplius non
pateretur ad Simonis tumuhim lumina incendi. Volnit tamen
poU aliquot dies a lato decreto nedum per personas fide
dignas.sed etiam perseipsum implementum illius visere atque
recognoscere. Quid in hujusmodi ratione reprehendendum
invenias? Nonne potins summa laude prosequaris necesse est
Ripani episcopi eximiam vigilantiam atque pasloralem sollici-
tudinem? Cœterum si diligentia ista insutficiens dici velit,
nescio prorsus quasnam alla magis plena atque eflicax inveniri
queat. Profecto necesse foret, ut donec beatificationis solem-
nia celebrata non fuerint,singulis annis novi processus de non
cultuconficerentur. Quisenim certiores nos faciet post editam
sententiam et confirmatam, cultus signa a populo non
cxbiberi ?
14. Quemcumque igitur limorem expelle, Populusenim,
episcopi voluntate cognita, a sua consuetudine certo certius
desistet : quod si per absurdissimam hypothssim aliquis foret,
qui pristinum morem adhuc sequeretur, nihil interest : epis-
copi et œditui vigilantiam offendet, atque ita Urbaniana décré-
ta quacumque ratione religiose servabuntur.
15 Ex bis, quœ breviter disputavimus tuto colligere possu-
mus : l°juramenti suppletorii omissionem nullum omnino cau-
sre nostrce damnum afferre ; 2" luminum incensionem, atten-
ta loci consuetudine, ad publicum cultum referri non posse ;
3° licet inter actus vetiti cullus adscribi velit, attamen cum jam
episcopi cura et providentia amota fuerit, nullum exinde
detrimentum in causam nostram manare posse ad obedien-
tiam quod attinet Urbanianis decretis exhibitam.
16. Et per hœc diûkultates ab inclyto fidei vindice objec-
tas prorsus diluisse arbitramur. Restât itaque ut judicium hoc
de non cultu benigno ac favorabili responso, EE. PP. absol-
vatis ; prout cum R. P. Bernardino a Cryptis Castri causarum
Ordinis postulatore generali enixe, et humiliter adprecamur
justitia et œquilate vestrae maxime confisi.
Quare etc. Dominicus Ferratî. Revisa : Augustinus adv.
Caprara, R. C. assessor et S. fidei subpromotor.
Interrompu depuis plusieurs années, l'usage d'al-
lumer des cierges ne pouvait nuire à la cause du véné-
rable Simon et former un obstacle insurmontable. Il
arrive rarement que le culte prématuré arrête la
marche de la béatification ; car le plus souvent l'igno-
rance des prescriptions canoniques amène ces trangres-
sions.L'imporlantest queles actes du culte public ces-
sent lorsqu'on apprend qu'ils sont illicites. En ce mo-
ment où les événements de Bosnie attirent l'attention
du monde, le Saint-Siège entreprend la canonisation
d'un Bosniaque.
939
AXXLLATION DE MARIAGE.
940
A>ML4TI0\ DE MARIAGE
Empêchemcul impotenlicp. Infomialions du vicaire foiaiii. Procès
instmil paile tonsistoiro cpiscopal. Anèl (]i'>claiaut la nullité
du mariage. Appel au SaiiU-Siége en seconde instance. Senti-
ment du canonistc i-omain. [)LV'ision de la S. Congri^gation du
Concile du Ou janvier tS7S. Seconde sentence conforme en date
du 20 janvier lt!7{>.
Nous avons rendu compte de l'affaire dans la précé-
dente livraison des Analecta {co\. 781;. Aux termes de
la constitution de Benoît XIV Dei miseratione, nul
mariage n'est dissous au for extérieur qu'après deux
sentences conformes. Il a donc été nécessaire de
remettre la cause au rôle de la S. Congrégation du
Concile. En eflet. on l'a de nouveau traitée dans la
séance du 20 juillet 1878. llappelons brièvement les
circonstances.
Deux jeunes gens du diocèse de CoVre, en Suisse,
Jean, âgé de vingt-huit ans, et Marie-Christine, qui
avait vingt ans à peine, se marièrent le 2 'i- janvier 1875.
Dès le premier m.ois, Christine se plaignit à sa mère ;
bientôt elle manifesta à son curé l'impuissance absolue
du mari. Celui-ci, appelé par le curé, confirma les
ailé"alions de la femme. Deux médecins, consultés,
prescrivirent les remèdes les pkis énergiques ; mais la
curé n'amena pas de changement.
Au mois de juin, les époux se séparèrent, et deman-
dèrent aussitôt que leur union fût dissoute par l'auto-
rité ecclésiastique. Le consistoire épiscopal entreprit
le procès canonique, conformément à la constitution
de Benoît XIV. Enfin, au mois d'août 1876, le con-
sistoire épiscopal rendit un arrêt portant que le ma-
riage contracté entre Jean et CUristine le 24 janvier
1875 est nul et sans valeur, à raison de l'impuissance
antécédente et incurable ; que l'expérience triennale
que le droit canonique accorde dans les cas douteux
était inutile dans l'sspèce et qu'il n'y avait pas lieu de la
conseiller, ni même de la permettre.
Le défenseur du mariage devaut le tribunal épis-
copal fit appel au Saint-Siège pour la seconde
instance conformément à la bulle de Benoît XIV.
Vu la pauvreté des époux, la S, Congrégation du
Concile traita l'affaire œconomice, puis prit l'avis d'un
théologien et d'uncanouiste; le défenseur formula des
animadversiones, selon l'usage. Ces divers mémoires
furent imprimés et joints au folium.
La S. Congrégation du Concile jugea, le 26 janvier
1878, qu'il y avait heu de confirmer l'arrêt du consis-
toire épiscopal.
Un trimestre est le plus court délai pour porter en
révision une affaire devant la S. Congrégation du
Concile. Dans ce cas-ci, près de six mois se sont
écoulés entre Iss deux propositions de la cause, parce
que le défenseur d'oflicedu mariage a désiré rédiger de
nouvelles animadversiones dans le but de s'opposer de
toutes ses forces à la dissolution du mariage, comme
c'est son ministère et son devoir. Nous publions plus
loin 11 s animadversiones du défenseur.
11 s'est attaché à montrer que, dans l'affaire dont il
s'agit, aucun point n'est légalement et péremptoirement
prouvé : Impolenlia, virginitas, inconsummatio. Il a
fait appel aux théologiens, aux canonistes, aux juris-
consultes, au rapport des médecins.
En ce qui concerne les signes de la virginité, on cite
d'abord Zacchias, ce Nestor de la médecine légale,
lequel s'exprime ainsi : « Quam difficile sit virginitatis
<^ integrilatem probare, ex superioribns satis liquct ;
« tamen quoquomodo peraliquas notas et conjecturas
« deprehendi posse, est a nobis in bac quaestione
a aperiendum ; et quia inter potiora signa recensctur,
« integritas hymcnis, de eo piimum peculiarius verba
CI faciamus. » \Qiiœsl. medico-legalcs, lib. 4, tit. 2).
Teichmeyrus, dans les Institutiones medicinœleqalis,
donne les mêmes signes : « Dantur omnino ccrta
a quœdam signa, ex quorum praîsentia ad virgini-
i. tatcm prœsenlem, et ex quorum deficientia ad
0 virginitatis ejusdem absentiam argumentai i pos-
« sumus. »
Tortosa, médecin italien, se range à la doctrine des
maîtres. La virginité, dit-il, étant considérée comme
être matériel, il semble toujours facile de décider à
l'aide de signes propres et constants, quand elle existe
et quand elle est perdue, [Istilulioni di medioina
foreuse, part. 3).
Mahon décrit les signes caractéristiques et les moins
équivoques de la virginité. (Tratlato dimedicina légale.)
Un autre médecin italien, auteur d'un traité de
médecine légale, décrit pareillement les signes caracté-
ristiques. (Paccinotti, Lezioni di medicina légale). Jl met
au premier rang la conservation de l'hymen, que l'on
retrouve dans neuf cent quatre-vingt-dix-neuf cas
sur mille. Cependant, ajoute-t-il, la présence de
rhymen ne prouve pas absolument qu'il n'y a pas eu
de tentative matrimoniale.
Le défenseur, appliquant ces théories au cas dont il
s'agit, soutient que là non consommation est douteuse,
et que par conséquent il n'est pas possible de casser le
mariage.
Malgré l'habileté dont le défenseur a fait preuve dans
les nouvelles animadversiones, la S. Congrégation du
Concile a confirmé l'arrêt du 26 janvier 1878. « An sit
standum vel recedcndum a decisis in casu ? S. Congre-
gatio rescripsit : In decisis. Die 20julii 1878.
CoRiEN.MATaiMomi. Die20 juimSTS.Ingeneralibus comitiis
diei 26 januarii volventis anni disceptata fuit hœc causa sub
formula dui)ioriiin : 1 . « An sententla curia; episcopalis Curiensis
sit conQimanda vel iiifirmanda in casu ? El quatenus négative
ad primani partem, affirmative ad secundam. 2. An sit con-
sulendum SSmo pro dispensationcmatrimonii rati et non con-
summati in casu ? Quibus EE. VV. respondere censuei'unt :
.\d I. Prœviasanatione aclorum affirmative ad primam partem,
négative ad secundam. Ad IF. Provisum in primo.
Ut sanctissimo munéri sibi concredito satisfacerct Ilimus
prsesul matrimonii vindex, novse auditionis bénéficie obtenlo
novas hac super qnajstione animadversiones exhibuit :
quapropler rogantur EE. PP. pr;uteritum resuniere foliuai ac
sequens enodare dubium :
An sit standum vel rcccdendum a decisis in casu?
S. Congregatio Concilii respondenduni censuil : In decisis.
Roraœ, 20 julii 1878.
94
ANNULATION DE MARIAGE.
942
NOV^ ANIMADVEIISIONHS DEFENSOniS MATHUIONIl EX OFI'ICIO.
i. Fa (hiplici capite pctitio niillitntis nintrimonii inter
Joannein Thoniam et Mariam Clirislinani initi, sivc cliam dis-
pensalionis cjiisdem, qualenus nondum consiimmatiim fuisse
pra^tenditiir, in ponrralibns oomiliis diei 20 janiiarii hujuscc
anni 1H78 impngnanda visa est milu ; ex defccUi nimirum
regularis processus, atqiic ex defeclu concludenlium pro-
bationiim tam impotentia? viri, qiiani inconsiimmationis ma-
Iriiiioiiii. Qiioad prinnim caput cloquons exccptionis testinio-
niuni piwsefercliat processus vel ipse ; adco nt plcnaria ac-
forum sanationo, opus fuisse ampiissimns vester consessns
dijudicaverit ; qiiuniqne eapropler veniaiii elargiri EE. VV.
placuoi'il, jani pcr se patet, infauslo omine occubuisse sacra-
menti causam.
2. In qureslione matrimoniali, quas ard'ias, ac salebrosas
investigationes impotcnliœ vivilis, deflorationis mulieris, et
inconsuninialionis malrimonii perscqui debiiit, quum subs-
tanlialcs defectus in forma judicii occurrentes essent vel in
primis explorandi, valde tinieOj ne investigationes eajdem,
quœ in'.rinseciiin caus;e niPiitum rcspiciuul, onine lulorint
puncluni, illumque apicem alligerint fulgoris, qui omnino
requiiitur, (|u;indo, eeu in praesens, sacrum ilbidal)scindendum
est fœdus, quod Deus conjunxit. Ardua, repetam, atque
salebrosa est investigatio impotentiœ, deflorationis et incon-
summationis malrimonii; nullaque prninde supervacanea
diligenlia, nuliusquc superfluus labor in eadem numeris
omnibus absolvenda. Et quum novam obloquendi veniam ab
hoc S. Ordine obtinuissem, nunc nieo fungar officio, laboreni
et diligentiam prœstiturus. Vestrum erit, ea qua prœstatis
humanitale et veritalisamore, pationtiam exliibere, quo raagis
ex restaurato jurium et factorum ordine, ac perspicuitate,
dijudicare valeatis, validum fuisse ac nullatenus in pracsens
esse rescindendum prœnunciatum matrimonium.
3. Nemo îedepol iverit inficias, quod ad nuliitatem conju^ii
ex capite virilis impotentiœ declarandam, certe etindubie de
eadem impotentiaacconsequenti inconsummatione malrimonii
debeat constare. Quodcumque enim dubium in bac materia,
sive prîEserlim quod impotentia non existât, sive quod non
sit irreparabilis, validissimuma priori obstacuium opponeret
déclaration! nullitatis; quippe quod tum natiirœ tum legis
prsesumptio concurrerel ad ipsum dubium substentandum
quominus contra matrimonium légitime contractum nihil
intentetur. Concurrit praisumplio facti, seu vox naturaî, quaj
in homine sano ac robusto potentiam generativam conclamat;
concurrit prœsumptio juris, seu vox legis, quœ connubium
rite initum in sua firmitate consistera dictitat; multiplicibus
rationibusidconvalidat Sancbez i)s wiaîrim. lib. 7, disp. 203,
num. ibi : « Quando non versatur dubium circa anle-
cessionem impotentije, sed dubitctur, an vera impotentia sit,
et an matrimonium consummatum sit necne, adhibita suf-
flcienti diligentia, id dubium vinci naquit, censeo in boc
dubio praesumi pro matrimonii valore, nec illud semel ini-
tum dissolvi posse. Ducor, quia cum quililiet naturaliter prœ-
sumatur potens, asserenti veram impotentiam, ubi ea dubia
sit, incuuibit onuseam probandi; et dum ea non fuerit certo
probata, prœsumitur pro naturali potentia, ac subinde pro
matrimonii valore. Deinde quod in hoc dubio possessio stat
pro malrimonii valore; cum id contractum esse constet, et
solum dubitetur de ejus impedimento, quod numquam prœ-
sumitur. »
4. Hœc in jure praemittere operœ pretium existimavi, quum
in casu versemur, in quo praeter querimonias mulieris, utut
juramento in judicio vallatas, nulla suppeditetur impotentiie
viri certitudo, neque ex judiciali peritia, neque ex ejusdem
confessione ; id quod procul dubio per se suapte natura satis
essel ad petilionem mulieris propulsandam. Pro rei verumtamen
veritate, nedum dubitationi subjacent petitionis rationcs, sed
contrariœ snffiMgantur probatioiies consummationis matri-
monii: unde opovtet inlWri, quod vel nulla in Vinccntio ve-
rificatur impotentia, vel si qua in prœsens ipse iaborat, non
matrimonium antccessisse, sed illud subsequutam fuisse di-
judicaudum est.
5. Si profecto nec tricnnio quidem pro experimento car-
nalis copuhe juxta prœscriptum sacrorum canouum expectato,
nec uilo eliam apparente impotcnliaj vitio ex conformalione
mend)rorum in viro, sed uno tautummodo vel altero mense,
qiiinimo una vel altéra hebdomada ab initis nuptiis [traster-
lapsa, edocerc potuissent in hac causa periti physici, mulie-
rem nondum a viro fuisse cognitam, atque adhuc honore vir-
ginitatis eamdeni perfrui. aliquaforsansubcssc videretur ratio,
ob quam audicnda foret lia^c midier, ut a conjugaii jugo
foret eximenda, si non invaliditatis connubii declaratione
(quac semper in hac rerum conditione esset ellminanda),
saltem, dispensationis subsidio a matrimonio ralo et non con-
summato.Sed hoc vere mirumet portentosum acciditin casu,
quod nec de impotentia viri nec de integritate mulieris, nec
perinde de inconsummatione matrimonii ex cognitorum ju-
dicialium relatione ccrlo constat : unde prorsus intempestiva
atque omni ratione ac fundamento penitus destituta per se
ipsam exhibetur petitio dissoiutionis connubii. Magis autem
admiratio et rei novitas excrescit ex hoc, quod dum ex una
parte, utut diligentissima adhibita cura et studio, periti
physici ex corporali inspectione tam viri, quam mulieris,
nec de illius impotenliœ nec de istius integrilale certum ferre
valentes judicium, subsidium et opem a narrationibus ipsius
viri invocare debuerunl ; ex alla autem parte vir idem talia
enarravit quœ ad consummationem matrimonii aflirmandam
vehcmenter adducunt; nihilominus, tametsi qualibet certa
indiictione super utraque disquisitione abstinuissent periti,
hiscc haud obstantibus, pro obtinenda conjugalis vincul
rescissione eorumdem judicium invocatur. Quid ineptius ?
Qnid magis absurdum ? Audiantur primum periti; audiemus
postea Joannem ; etmanifestum mox erit,nedum déesse quam-
cumque certitudinem quoad istius impotentiam, et quoad in-
tGgritatem mulieris, imo etiam vehementem subesse prsesump-
tionem, quod matrimonium fuerit consummatum.
6. Ad hoc ut impotentiam ad actum maritalem, antece-
dontem absolutam atque insanabilem, quœ prœsentis judicii
fundamentum est, in Joanne adstcuerent, duplicem viam, seu
duplicem demonstrationis ordinem sequuti sunt cognitores •
obicctlvum scilicet et inductivum; illuc in inspectione cor-
poris utriusque conjugis consistentem; istum in examine in-
nitentem rerum et adjunctorum expérimenta consumma-
tionis matrimonii concomilantium, seu verius in afïiimatio-
nibus mariti exclusive repositum. Ex primo ordine nullum
prorsus impotentiae testimonium suppeditare valuerunt ;
atque id, neque ex parte viri, de quo affirmant « objectivi
et indubii defectus in parlibus genitalibus Joannis ostendi ne-
qucunt » ; neque ex parte mulieris, de qua referunt « quod
ad ejusdem mulieris absolutam virginitatem attinet, ex supra
allatis hcec persona virgo intacta utique dici non potest. » Ex
alio autem ordine, affirmant quidem adesse in Joanne « im-
potentiam insanabilem, perpetuam^ niatrimoniumque prse-
cedentem », sed hoc judicium ipsi efîormant dumtaxat « ob
relationes a patiente factas. » Perpensis verumtamen judiciali-
bus depositionibus a Joanne post inspectionem corporalem
elicitis, nedum nullatenus ejusdem impotentiam confirma-
tur, sed potius contrarium ferendum erit judicium, unde
fundamentum dissoiutionis conjugii undequaque dilabitur.
7. Ex objectiva corporalis inspectionis ordine aullam im-
potentiam cognitores deducunt ; aiunt enim, Joannem pollerc
robusta ac normal! conformalione corporis; subjnngunt
943
ANNULATION DE MARIAGE.
944
eliam quod a objeclivi et imUibii defectus in partilnis geni-
talibusostendi nequeunl B ; etsi aiitem ali [uantulam diminu-
tionem prie statu normali in iisdem partibus agnoscant, ni-
hilominus haiid ambigunt quod « lalis defectus secretionem
seminis absolu te non excludit » ; ex eoque iuferunt, quod
- inde generatim impotentia pnesumi non potesl. » En itaque
eorumdeni relatio : » Corporis couformatio est normalis et ro-
busta ; quoad teoiperamentuin Jeanne» inter phlogmaticos
adnunierari potest. Partes génitales exactissime inspeximus,
et inde generatim impotentia priçsumi non potest. hi specie
partes génitales otïerunt virgaiu noiinulem cum testiculis et
glandibus potius parvis; attamen talis defectus voluminis
secretionem seminis absolute non excludit. Etiam génitales, qui
externe normales videntur, laborare possunt vilio, sit in obli-
teratione canalium séminal ium, sit in abnormali morbosa
structura compagum canales séminales formantium. Patet
eliam quod cum genitalibus externe mormaliter appaientibus,
et sano temperamento adesse potest. » Hucusque, cou perse
patet, nulla exsurgit impotentia. Opinionem tanlumnioJo ex
promunt periti de impotentia possibili in normali statu geni-
talium; laborare possunt vilio, siiin obliieratione canalium se-
minalium, sit in abnormali morbosa structura compagum ca-
nales séminales formantium. » Sed est pura ac nuda bypo-
thesis, ex qua cerle nec ipsi medici, nec quilibet cordatus
homo impotentiam aftirmabit.
8. Quocumque porro indicio ineptitudinis ad copulam in
persona Joannis déficiente, confugiunt peiiti ad informationes
ab hoc eodem exhibilas quoad experimentum commixtionis
carnalis ad ipso pertentatum. Sed utcumque omnem fidem
iliius assertionibus prœstantes, impossibilitatem copulaî per-
fecfae ex reniissione genitalis bastœ in actu maritali deduxis-
senl, numne impotentiam insanabilem exinde affirmant ? Nil
minus. Quandoquidem prœdescriptam hypothesim morbosœ
structure canalium seminalium ex bac remissione genitalis
membri ad conditioneiu et valorem thesis extoUentes, quin de
impotentia perpétua consectarium perinde inférant, explica-
tissime potius enunciant, iinpotentitiam ejusmodi, si qiia sub-
sit, esse indubie reparabilem, a arte medica sanari potest, ■■
Jta prosequitur relatio : « Etiam ey. supposito defectu semi-
nis prolifici semierectio pénis baberi potest. Quod ad hanc
erectiouem penisatiinet, Joannes asserit, quod talem tianseun-
ter et ad valde brève tempus babuerit, ila ut immissio pénis
possibilis quidem fuit; altamen quia erectio statim reniisit,
copula perfecta impossibilis erat. Minus valida et breviter
perdurans erectio orta ex infirma constitutio:ie, ex niaraslhicis
causis, ex pracedentibus excessibus venereis, aut ex levio-
libus ibi contractis defeclibus organorum genitalium, arte
medica sanari potest. »
9. Haec quidem prima pars indaginis, quae in exploratione
corporis viri consistit. Lxea porro quum nulla resuUiit im-
potentia absoluta, et matrimonium antecedens, nec idcirco de
invalii'itate matrimonii est a priori ex eadem indagine dijudi-
candum ; atque hoc eo vel magis, quia si aliqua appareils im-
potentia; species ex narratione Joannis in eodem verificaretur
ca certe non perpétua esset, sed talis, nti dijndicant ipsi pe-
riti, quse 1 arte medica sanari potest. » Scituin enim est omnibus
quod impotentia, quœ salutaris artis remediis rcparari valet,
jimpedimentum dirimens non constituit; Sanchez de niatrim.
lib. 7, disp. 93,n. 24 : «Adhucdisputandum superest, ancon-
surgente impedimenlo, non ex peculiari fœminœ arclitudine,
pra; caeteris fœminis, sed ex sola virginilate; quia nempe vir
ta debilis, aut senex est, ut virgineum penetrare nequeat,
cum posset corruptae, censeatur impedimentuni perpeluum
respectu virginis, ita ut matrimonium cum illa initum dissol-
vendum sit? Contingit enim, teste Alberto Magno, 4, d. 3i post
solution, ad argumenta, quospiam debilis caloris esse, qui
sufficiat ad mcnibrum erigenduin, et ad primum impetum ;
atcito remitlitur, et evaporatur; quare hi possent corruptam
cognoscere, in quo coiiu non est resistenlia aliqua ob vas'
fœmiuei dausuram; non autem virginem, prsdicla clausura
resistente, nam antequam illa superelur, exlinguilur debilis
ille calor, ac membrum solvitur. Et quidem quando ope me-
dicin;e juvari posset illa viri imbeciilitas, ut virginem cognos-
cerc posset, manifestum est, valere matrimonium : quod im-
pedimentuni sit temporale, et absque aliqua virginis laesione
reparabilo. »
10. Sed si nequit a priori, nempe ex causa organice im-
perfectionis certumde Joannis impotentia ferri judicium, quia
nuUum neque in i)h3sica illitis constitutione, neqne in pu-
dendis ejusdem partibus notabile ineptitudinis indicium osten-
ditur, non quidem magis validum argumentun\ de eadem im-
potentia habetur a posteriori, nempe ex eirectibus, idest ex
consuinmatioiiis matrimonii defeciu, qui lune ferme oslende-
retur, si mulier adhuc suam integritatem servasset. Hoc etiam
enim argumentuin oninino déficit in casu ; quandoquidem ut-
cumque periti ])liysici diligentissimo sludio mulicrcm inves-
tigassent, in banc nihilominus conclusionem devenire debue-
runt, quod Christina « virgo intacta utique dici non potest. »
eo quia potissimum « in persona iliius non omnia signa vir-
ginitatis inveniuntur ». Audiatur, qiiœso, medicorum relatio:
« Partes génitales externaî normaliter formaloe ; plena labia
majora clausa, nymphe (labia minora) inter labia
majora parum visibiies ; hymen deest ; introitiis in va-
ginam non prœcise arctus, pro digito inquirente facile pene-
trabilis: in vagina carunculas et ruga; perceplibiles; ostium
niatricis polilum (rotundum) sine scissuris aut incisionibus,
omnino uti in statu virginali. Ex repertis circa slatum geni-
talium primo cum certitudine eruitur, dictam personam num-
quaui genuisse. Quod autem ejusdem absolutam virginititem
altinet, ex supra allatis haec persona virgo intacta utiqne dici
non potest, siquidem ipsa per annum circiterin connubio vi-
xerit » (erronée hoc aflirmatur quum tribus aut quatuor men-
sibus condormierint conjuges), et, ut ex confessione utrius-
que conjugis constat, consummationeni matrimonii tentarunt
inde génitales aliquateiius alterata; fuerunl; et rêvera ipsarum
status in inquirenles taies sensus gênerai. His posilis, subsi-
gnati partim propria; inspectionis et inquisitionis monicntis,
partim citatis auctoritatibus innixi, sententiam dicere debent,
quod in persona inspecta non omnia signa virginitatis inve-
niuntur, quin tamen eamdem negare audeant. »
11. Si quid adhuc intelligo, ex ipsa nuda ac simplici lectione
hujusce relationis manifestissime evincitur, quod nulla vel m
nima exsurgit certitudo virginitatis ChristinEe. Non audent
quidem cognitores integritatem negare, sed si in sua arte
et professione peregrini et rudes existimari nolint, fateantur
oportet, quod prœcipuaî ac polissima; alterationes in corpore
mulieris détecta;, ilife .•'unt examussim, quœ non virginitatis,
S2d defloralionis, a medicinae forensis scriptoribus maximae
nota', tum antiquis tum nostrœ œtalis, veluti stigniata desi-
giiantur. Sunt ba;c in specie, laceratio bymenis, exislentia
caruncularum myrtiformium, et latitudo vaginalis oiificii;
qute porro vestigia quum manifestissima fuerint corpore Chris-
tina;, a hymen deest; introitus in vaginam facile penelrabilis;
carunculœ etrugœ perceptibiies», valde ideo mirandum atque
obstupescendum est, quod ex eorumdem conspectu potuissent
judlciales cognitores expron.erc a in peisona inspecta non
omnia signa virginitatis invenianlur, quin tamen eamdem
negare audeant. x>
12. Atqui ha;c indicia altissime cornmendantur a gravis-
simis scriptoribus propemodum omnibus medicinae legalis,
quos inter eminet vel in primis ejusdem scientiee magister et
Nestor, Zacchias, qui inter potiora signa eadem accenset in
945
ANNULATION DE MARIAGE.
940
Quxst. mcdic. légal. lib. 4, tit. 2, qiiœst. num. \, ibi :
" Quam diflicile sit virginilatis integritatem probare cxsiipe-
rioribus sa(is liqiict; tanien quoc|iio modo pnr aiiquas notas
et conjecturas ilcpivliciuli posse, est a iiobis in bac qucs-
tione aperiendum; et quia inter potiora signa recensetur inte-
gritas bynienis, de eo primun peculiarius verba faciamiis etc. »
Ipsa quoque cci'ta appollat Teicbineyrus, Inslitut. medicin.
légal, cap. -i, quœst. 2, ibi : « Si (bcenduni quod res est,
dantiir omnino certa qu^ciaiii signa, ex quorum priCseiUia ad
virgiiiitatcm pnusenlcm, et ex (pioruni delieientia ad virginita-
lisejusdcmabsenliam argumenlaii possunius.olta etiam voluti
« segni proprii econstunti » illa désignât Torlosa, Insliluzioni
di medicina /ijccnic, part. 3, num. 2 : a Considerata la virginità
conie un ente tutto niateriale, sembra facile il poter sempre
conoscere per mezzo di segni propri e costanti quando cssa
esiste, e quande è perduta. » Nec dissimillter Jlahon illa
reccnset prouti oi nieno eq'dvoci » in suo Tract, di medicina
légale, tit. Dc/loruzione in princ. « Ecco i segni meno equi-
voci délia integrità materiale. » Magis etiam expressim ea
veluli " caratterislici » denunciat Puccinotti, Lezionidi medi-
cina légale, lez. 2, num. 5 : a Quando si presentano al foro
accuse di deflorazioni semplici, i segni caratteristlci, ai quali
deve porre mente la medicina légale a fine di riconoscere se
ebbcro luogo, o no, riguardano lo stato dell'imene, la presenza
délie carnuncuie mirtiformi, ed il cruentismo. »
13. De hymene prajsertim, illum aliis omnibus praeminere
'• per dignità ed importanza •• scitissimeadvertit Laura in sua
Medicina foreuse, part. 2, sez. 2, § \, « per dignita'ed impor-
tanza primeggia la presenza dell' imene ; il quale varie di
forme e di estensione, di caratteri fisici, di sodezza ed elasti-
ciià, non e pero' mai, che nella immensa maggioranza dei
casi nianchi nella donna. •• Atque vix in uno super mille
casibus absque defloralione illum deficere posse, opportune
subjungit Devergie, Medicina légale, cap. 3, pag. 211 : « In-
somma tutto che s; riferisce alla deflorazione puo ridursi a
ciô, 1. se l'imene esiste la deflorazione non ebbe luogo.
2. se l'imene manca la deflorazione ebbe Juogo in novecento
novantanove casi sopra mille. 3. L'esistenza dell'imene non
prova in modo assoluto che non sieno stati esercitati dei ten-
tativi di stupro. » Quum idcirco prœcipuaac magis conspicua
isthaec corruptionis indicia in Chrislina examussim concurrant,
opus est concludere, quod ex carnali commixtione, quam
procul dubio habiiit cuni niarito, virginitateni amisit, ac per
consequens consunmiatio matrimonii, utut forsan cum qua-
dam ditiicultate, absoluta fuit perinde.
14. Perperam autem hsec praeclara jacturœ virginitatis in
Christina testimonia altenuanda opinantur periti, quod detto-
rationis indicia non ex copula habere potuissent oiiginem, sed
quia, ut ipsi aiunt, mulier « per annum circiter in connubio
vixerit; et, ut ex confessione utriusque conjiigis constat, con-
snmmationem matrimonii tentarunl; inde génitales aliquatenus
alterata; fuerunt; et rêvera ipsarum status in inquirentes taies
sensus, seu talem impressionem générant. » H;iud enim juxta
rei veritalem asserunt ipsi, per anni spalium in connubio
conjuges vixisse, quoniam vix quatuor mensibus condormie-
runt continuo; et quum cognitores nonnisi post anni effluxum
inspexissent mulierem (relatio enim diem prœ se fert
30 martii 1870), hinc potius inlegritatis, quam deflorationis
testimonia prœ eorumdem oculis debuissent emicare. Scitum
est enim quod ex diuturniiate temporis ab inila defloralione
transacli muliebria pudenda pristinam cohœsioiiem et arclitu-
dinem acquirunt, et magis exinde inlegritatis, quam corruptio-
nis représentant iniaginem; Zacchias, Qu. medic. kg. lib. 4,
tit. 2. 3, num. 4 : « Licet enim in primo congressu facta fuerit
violatio, et destructio panniculorum et caruncularum simul
cohcerenlium, et ipsorummet laterum uteri, tamen si dehinc a
coitu abstinuerit mulier, adeo invicem temporis spatio denuo
cohaîrescunt, ipso quoque sanguine, qui in primo concubitu
emanavit, mediante, ut majorem interdum angustiam praisc-
fcrant, quam auto amissain virginitateni facerent, quod adno-
labat Sever. Pinœus, De nol. virginit. 1. 1, c. 7; ita ut bine
dcducat ille, posse etiam in muliere, quie gravida sit, conspi-
cuas virginitatis notas apparere. Ex quo itaque hujusce alte-
rationis pudendorum niuliebrium, quam inficiari non potuerunt
periti, in eo ratio ab iisdem constituitur, quod conjuges o per
annum circiter in connubio vixerunt, et consnmmare matri-
inoiiiuui tentaverint », idcoqueper se mauifestum patet, quod
lioc ipso déficiente supposito, haud quidem inutiliuni cona-
tuum frequentiae attribuenda est earumdem partium alteratio,
sed elfectiva^ conmiixlioni carnali, quaî in prioribus congres-
sibus locum babuit.
lo. Pro defensionis necessitate faleri debeo, Emi Pâtre;,
inter hujusmodi haudsemper gratas lucubiationes, quamplu-
res saipe evolvendas mihi esse scriptorum paginas, qua; banc
lubricam materiam illustrant; nuUibi caeterum bucusque
reperi, quod simplices conatus et tentamina ab impotente
inita eo pervenisse dicantur, ut virgiiiis claustrum naturaliter
perfodiant quin ipsum virili membre penetretur. Sequi porro
poterit irritatiovel etiam inflammalio aliqua pudendorum; at
membranarum abscissio, destructio hymenis, myrioidum
apparitio ex illius lœsione procedens, dilatatio vaginalis ori-
ficii, nuUibi, repelo, in diligentissimis prœdictae disciplinée
scriptoribus occurrunt; qui profecio si ejusmodi alterationes
verificari tradant, virginitateni jam deperditam de unanimi
sententia edocent perinde. Contingere quin imo aliquanJo
polest, ut ex aliis causis, vel instrumentis virginalia septa etiam
violentur;et in causa Z,yc'««.niatrimoniisuperiori annodiscussa
quoque vidimus, maritum impotentem ad rudem digilis viaiii
sibi sternere niolitum fuisse ad consummandum matrimonium ;
sed aliéna causa lune certa est, et non conalibus naturalibus
tribuitur defloratio. Quando ex opposite istiusmodi conatus,
prouti in casu, tamquam vera atque unica ratio alteralionis
pudendorum denunciantur; tune si alterationes ipsa; ejus-
modi naturae sunt, ut virginalis integritalis jacturam ostendant,
non quidem simplices atque inefilcaces conatus judicandi
sunt, sed vera ac effectiva corporum commixlio dici debent.
IG. Non quidem me latet, haudquaquam satis esse ad matri-
monii consummatio :em inducendam, ulfœmineum claustrum
penetretur a viro; sed opus esse etiam ut prolificum semcn
intra illius recessus ipse deponat, prout ex cemmuni theolo-
gorum et canonistarum tradit Sanchez, De malrimonio , lib. 7,
disp. 21, n. 7; et quoniam aperte fatetur Joannes " neque
scio, neque umquam scivi quid sit semen virile; nuUamhabeo
cognitionem hujus rei; nunquam seniii aul animadverti, flu-
xissealiquid hujusmodi,» hinc, et ipsum Joannem, frigidilate
laborare, et nullatenus exinde consummationem matrimonii
obtinuisse inferendum esse videretur. Exceptio, haud hoc
inlîcior, est in jure gravissima. Numne talisest etiam in facto?
Non ila profecio.
17. Quamplura namque hinc facta recurrunt, quœ aut
nullam omnino, aut vix minimam dubitalienem admiltunt; et
quaî si hic mémento quidem temporis recelantur, atque insi-
mal cenferanlur accurate, manifestuni reddetur, quod matri-
monii inconsummatio haud pessit cum necessaria certitudine
affirmari. Occurrit pra; primis ex una parte, ceu nuper ostendi,
corruptie mulieris; quœ violentam genitalium perforationem
luculenter ostendit. Occurrunt autem ex alla conjugalis officii
actus per très intègres nienses exerciti, quin Joannes in hoc
temporis spatio animadvertisset, vanam operam in consum-
niando malrimonio impendere, quum nonnisi quam tribus
aut quatuor mensibuspost nuptias de hoc eidem exortum fuerit
dubium; quandonam cegnevisti (ita judex percunctatur hune
17° SÉRIE.
60
947
ADULATION DE MARIAGE.
048
juvenein") te non posse consummare niatrinionium, et quis-
nam cerliorem le fecit de liac rel Ânno elapso (ita Joannes
respondil), niensé niaio: tirs ad quatuor menses igitur post
nuptias exortum est dubiuni de hac re, qiiando uxor mea de
matrimoiiio iiostro conqucreiis, rem tolaui parocho aperuit,
qui me citavit et exaniinavit, alque de hac re me docuit. »
iS. Quin autem sospicio aliqua iusur^at, quod isthic juvenis
iam hebes ac stupidtis ftieril, ut maritale otbcium in una ac
simplici condoniiilione, taïuquani cum lapidea statua consis-
tere putaret, occurrit etiam opportune, quod Joannes carnali
copul* cum uxope pro viribus incubuit. Tenlasline (iterum
judex percunclaturiconsunmiaie matrimonium? Feristi omne
id quod facere poluisti ut niatrinionium consummares? Poteras
ne erigere membnmi tuum Wrile, aut facere ut erigeretur! —
Feci illud omne (en Joannis responsio', quod facere sciebam
et potenan. Quibusdara niomentis erigere poteram usque ad
certum gradum. Occurrit insuper, quod si Joannes non
atiiniiat consummasse matrimoniuin, neque tamea inlicialur
idipsum : « Consummastine matriinonium? — Non audeo id
asserere; antea non habebam cognitionem hujus rei. »
19. Hisce omnibus insiuiul collatis atque perpensis, quomo-
donain, qoieso, pro corto haberi potest, milriiiionium non
fuisse consummatum? Quid Joannes tamdiu non seiisit se
non esse virum, ita ut ex aliéna tanlummodo iiistructione
deprehenderit, incassumin maritali certaniine defaiigari? Non
inticioi-, b;inc ?sse frigiditatis naturam, ut vel nullalenusvolup-
luosi sensus escitenlur, vel aliquando prolifici seminis deficiat
efiluxus. Ast quando, admissa erectione viiilis niembri, vas
fœmineum ita violenter perfoditur, ut virginilatis integritas
omnino dispareat; quando vir per trium et ultra mensiura
spatium bona tiùe carnali copulce incumbens nullum concipit
dubium, se vanam in hoc operam impendere; quando denique
plene edoctus de efifectibus commixlionis carnalis ad consum-
mandum matrimonium obtinendis, compulsatus a judice,
numue matrimonium consummasset, neque affirmât, neque
negat, sed hoc unnm respondet : « Non audeo id asserere»,
nec quispiam , ego credo, rationabili'.er et cum nccessaria
cerlitudine asserere potest, matrimonium non fuisse consum-
matum, atque eapropter nec de impotentia vin, nec de nul-
litale matrinionii, et ita Dec exinde de ejusdem dispensatione
ferri potest judicium.
20. Haec omnia aniniadversionibus in superiori causœ dis-
ceptatione dislributis superaddere necessarium duxi. Neque a
priori, neque a posleriori constare de impotentia hujusce juve-
nis eviucitur. Déficit enim probatio imperfectionis pliysicEe in
eodeni ; déficit in muliere probatio superstitis virgmitatis. Ex
hac parle praesumptio exurgit proconsummatione. Quid contra
eani em adducitur? Vir neque afûrmat, neque negat : «Non
audeo id asserere. " Unum opponitur testimonium muiieris,
quae quindecim circiter dies cum niatie conquesta est Je ma-
trimonio; ad parochum deinceps confugiens, ac postmodnni
injudicio coram Curiensi consislorio consistens banc semper
querimoniam emisit : " Maritus meus nihil est; non est vir. »
Poteriine haec quaerimouia cuilibct juridicaî demonstrationiac
probationi impolentiae conjugis sufticere, ila ut super ejusdem
unico fundamento dissolvendum sit conjugium?
21. Non ita ferme inconsulte ejusmodi querelis summi
pontificesiacilemaurein prx-hu'Tunt, utnulla morasacramen-
tum pessumdari permitlerent ; quin potius demonslrante
muliere, adhuc incorruplam esse suam virginitatem, nihilo-
minus triennali carnalis copulse experiinento locum fieri decre-
verunt, proul in cap. b et 7 de frigid. et maleficiat., et quem-
admodum constanter tenuit S. hic Ordo, ceu palet ex Foroli-
vien. matrimonii 20seplembris d817, in qua hisce dubiis pro-
positis : « 1. An conttet de nullitate matrimonii in casu o • et
quatenus négative, 2. An sit consulenduni SSmo pro dispen-
satione super matrimonio rate et non consunimato in casu. »
Responsum datum est. « Ad 1 et 11 : Dilata,et esse locum trien-
nali i.rpcriineulo. » Quanto magis respuendœ sunt querehe
istiiisn:odi, quando de iutegritate non constat, duni corruptio-
nis vestigia post anni decursum manifeslo sese protulerunt in
corpove muiieris ï lies œdepol adeo per se clara et inelucta-
bilis ostendilur, ut nuUa iudigeat probatione. Quid itaque
inferendun'i? IIoc ferme in oniuium iusilit oculos, quod vel
nulia prorsus in Joanne verifiiatur impotentia; vel si qua
subsit, non antecessit quideiu matrimonium, sed illud tan-
lummodo subsequula est ; atque utroque in casu qunm nuUa-
tenus ipsuin infecisset, neque idcirco de nullitate dijudicandum
neque pro dispensatione illius consulendum est.
Quare. — Flavianus Simonescbi, adv. defensor malrimonn
ex of/icio.
MÀIUVGE m ANGLETERRE
Validité des mariages clandestins dans les pays qui ne sont pas
soumis au décret de Trente. Le mariage purement civil est-il
sacrement si les parties contractantes, par ignorance et erreur,
croient que le raaiiage religieux ne peut avoir lieu sans l'assis-
tance du curtï et des témoins ? Le mariage contracté dans l'idée
qu'on aura la faculté de divorcer est-il nul ? Laps de temps
requis pou: faire validement un mariage clandestin, lixposé du
fait. Plaidoirie des avocats. Décision de la S. Congrégation du
Concile du 4 mai 1878. Nouvelle proposition de la cause devant
la S. Congrégation le 20 juillet 1878. Animadversions du défen-
seur. Renvoi à la première séance après le* vacances.
Les époux qui, dans l'intention d'éluder le concile
de Trente, vont en Angleterre pour y faire un mariage
clandestin^ doivenl-ils avoir l'intention de contracter un
mariage chrétien? si l'un est persuadé de remplir une
pure formalité civile qui ne forme nullement l'enga-
gement indissoluble, le mariage est-il nul ?
Le séjour d'un mois, qui est rigoureusement exigé
pour la validité du mariage, doit-il être sans inter-
ruption dans ie lieu oij, le concile de Trente n'étant
pas promulgué, l'union clandestine est valide ?
Le lecteur est prié de consulter la précédente li-
vraison des ^ina/eda (col. 830). Les circonstances de
l'affaire y sont rapportées avec tous les détails néces-
saires pour apprécier la question.
Le comte Ferdinand N., du diocèse de Malines, âgé
de vingt-cinq ans, s'éprit d'une Française nommée
Lucie, qui avait une vingtaine d'années. La mère de
Ferdinand, voulant rompre cette relation, qui durait
depuis deux ans, fit entrer le jeune homme dans une
maison de banque de Londres. A peine arrivé en An-
gleterre, le 21 mai 1872, Ferdinand appela Lucie, et
travailla activement pour se former aux opérations
de banque et se rendre ii dépendant.
Dès que la comtesse fut avertie de l'arrivée de Lucie
à Londres, elle envoya un télégramme à Ferdinand,
pour le rappeler en Belgique « pour une affaire ur-
gente de banque ».
Ferdinand quitta Londres le 29 juin 1872. D'après
le décret du pape Urbain VJH, le mariage est valide
lorsque, dans la seule inteiîlion de contracler, on trans-
fère réellement le domicile dans un lieu oîi le concile de
Trente n'est pas publié. Quel est le laps de temps exigé
949
MARIAGE EN ANGLETERRE.
950
pour acquérir le quasi-domicile ? Benoît XIV parle
simplement d'un mois. Ferdinand passa plus d'un
mois à Londres avant son mariasse. Voici ce qu'il a
déposé: « J'arrivai le 21 mai (I872j,je repartis le
29 juin, et j'y retournai le l" aoijt. J'avais un emploi
lucratif et une position assez sûre. » Lorsqu'il partit
de Londres, le 2JJ juin, il y était depuis trente-huit
jours, huit de plus que Benoît XIV n'exige pour faire
validement un mariage clandestin. Il n'est pas prouvé
que la promesse de mariage n'ait pas été faite dès cette
époque ; dès lors par la cohabitation, affeclu marilali, la
promesse transiit in matriinonium. 11 ne paraît pas
que Ferdinand et Lucie aient été interrogés. En droit
on présume la promesse de mariage et la cohabitation
affeclu marilali, présomption qui ne peut être renversée
que par des preuves péremptoires et indéniables.
Il n'est pas certain que le départ^, effectué le 29 juin,
après le télégramme de la comtesse, ait légalement in-
terrompu le domicile. Ferdinand pensait que son ap-
prentissage de la finance durerait un ou deux ans.
Rappelé à Bruxelles pour une importante opération
de banque, en partant il avait l'intention de retourner
à Londres sous peu de jours et d'y continuer sa rési-
dence. Il conserva son appartement et son emploi dans
la maison de banque. Lorsque, arrivé à Bruxelles, il
apprit que sa mère ne lui permettait pas de retourner à
Londres, il ne renonça pas à son logement ni à son
emploi, mais au contraire il fut constamment décidé
au retour, parce qu'il voulait se former aux opérations
financières pour se mettre en état de prendre la direc-
tion d'une banque. Il désirait surtout un emploi lucra-
tif, loin de son pays. Il conserva donc son domicile en
Angleterre, quoiqu'il l'efàt quitté pendant un mois, ou
bien, n'ayant pas de domicile fixe, il pouvait se marier
partout.
Lucie n'ayant pas de domicile permanent était
va(ja, dans toute l'acception de ce mot. Elle avait par-
couru plusieurs villes de France, Douai, Lille, Wies-
baden, puis Bruxelles, ofi elle fut actrice, dit-on. Elle
était Ubre de continuer ses pérégrinations, ou de
prendre domicile à Londres. Elle ne quitta cette ville
que pour quelques jours; en y retournant, elle pensait
continuer d'y séjourner. De deux choses l'une : ou cette
femme prit domicile en Angleterre, ou bien on doit la
réputer vaga, et sans domicile. Dans l'un et l'autre cas,
le mariage fut validement contracté.
Ferdinand partit donc de Londres, le 29 juin 1872 ;
dès qu'd arriva en Belgique, sa mère lui notifia qu'il
ne retournerait pas en Angleterre. Lucie avait suivi le
jeune comte, celui-ci résolut d'épouser Lucie. Afin
d'éviter les sommations respectueuses que la loi belge
exige, et a pour faire plus vite, » il convint avec Lucie
d'aller se marier à Londres. Le 31 juilfet 1872, sous
prétexte de chercher ses effets laissés en Angleterre il
repartit pour Londres; Lucie arriva bientôt, et, le
6 août, le mariage fut célébré devant le Register du
gouvernement.
Le jour même du mariage, Ferdinand en prévint sa
mère, par l'entremise de son oncle. Les deux jeunes
gens demeurèrent en Angleterre jusqu'à la fia du mois
d'août. Le jour de Leur départ n'est pas indiqué dans
l'enquête. S'il était prouvé qu'ils demeurèrent un mois
entier, ce serait une présomption pour la validité, car
le droit canon déclare que la promesse de mariage
transit in malrimonium par le seul fait de la cohabita-
tion affeclu maritali. On présume cet affectas maritaliSy
parce qu'il est prcs(iue impossible de constater l'op-
posé.
Il n'est pas certainque le second séjour de Ferdinand
et (1(3 Lucie en Angleterre pendant le mois d'août n'ait
pas été d'un mois entier. Ferdinand arriva le l", ï\ l'a
déclaré dans l'enquête. Le départ définitif eut lieu les
derniers jours du mois, dit-on. Il se peut qu'il ait été
effectué le 31. Dans cette hypothèse, le second s(''jour
aurait rempli le mois complet que Benoît XIV requiert.
A ce moment, la promesse de mariage est certaine ;
caria formalité accomplie le 6 août devant le magistrat
civil eut tout au moins la valeur d'une promesse mu-
tuelle. Pour que celte promesse transieril in malrimo-
nium^ lia sufli qu'il y ait eu, aux derniers moments du
séjour sur le sol britannique, la cohabilalio cum affeclu
maritali, conformément aux décrétales qui prescrivent
en pareille matière la présomption juris et de jure,
contre laquelle on ne reçoit pas de preuve contraire.
Ainsi fût-il démontré que le mariage clandestin n'exista
pas du 21 au 29 juin, serait-il certain que le séjour
momentané en Belgique pendant le mois de juillet in-
terrompit le domicile acquis à Londres, tout cela serait-
il incontestable, il reste encore la difficulté inhérente
au second séjour, durant le mois d'août.
Voyant la nécessité d'éloigner Ferdinand, la com-
tesse le fit nommer attaché d'ambassade à Constanti-
nople. Elle exigea que Ferdinand, passant à Bruxelles,
signât, le 15 septembre, une procuration pour entre-
prendre la cause de nullité du mariage devant le tri-
bunal civil. A peine ai-rivé à Constantinopîe, il adressa
à Lucie, le 4 novembre, une protestation contre tout
jugement que le tribunal civil pourrait émettre ; bien-
tôt, il appela la jeune fille à Constantinopîe.
Le 21 novembre, le tribunal d'Anvers déclara le
mariage nul, par défaut des publications et de con-
sentement de la mère, conformément au code civil,
qui prescrit trois soumissions respectueuses. Malgré
le jugement d'Anvers, Ferdinand, attaché d'ambassade
à Consiantinople, vécut maritalement avec Lucie
pendant neuf mois, jusqu'en septembre 1873. Si le
concile de Trente n'obligeait pas les catholiques rési-
dant à Constantinopîe et dans le faubourg de Péra, on
aurait une forte présomption de plus pour la validité
du mariage; mais il est certain que le décret de Trente
comprend les catholiques de Constantinopîe.
En septembre 1873, Ferdinand, cédant aux ins-
tances de sa mère, s'enfuit secrètement de Constan-
tinopîe. Bientôt Lucie le retrouva à Paris, et demanda
une entrevue pour «traiterde la séparation àl'amiable. »
Vers le milieu de 1874, Ferdinand apprit que sa
mère avait demandé à l'ordinaire de Malines une en-
quête canonique sur le mariage. Il exposa à Mgr l'ar-
chevêque la suite des faits qui avaient précédé et
accompagné l'union, et demanda que l'autorité ecclé-
siastique décidât la question. Deux jurisconsultes, con-
sultés par l'ordinaire^ se prononcèrent pour la nullité
9Di
MARIAGE EN ANGLETERRE.
852
du mariage, par défaut de domicile. Contrairement à
l'ayis des canonistes, Mgr l'archevêque, le i) sep-
tembre 1S74. prononça par arrêt « qu'il ne conslait
pas delà nullité du mariage... et par conséquent que
le mariage, quoique contracté illicilement, devait être
réputé valide. »
J'ai dit plus haut que Tenquête, ou tout au moins le
folitim de la S. Congrégation ne précise pas le terme
du second séjour deFerdinand en Angleterre, au mois
d'août 1875. On dit simplement (|u'il arriva à Londres
le 1" du mois et partit vers la fin. C'est pourtant le
point capital ; car si Ferdinand arriva à Londres le
1" août, et repartit le 31, on a le mois que prescrit la
bulle de Benoît XIV, et le mariage serait valide.
Ce fut seulement en juillet 1875 que Ferdinand in-
terjeta appel à la S. Congrégation du Concile.
Au mois d'avril 1870, Lucie contracta en Belgique
un autre mariage civil. Ferdinand partit pour le
Brésil, en qualité d'attaché d"ambassade, y l'ut exa-
miné pour la seconde fois, et, après une retraite,
déplora ses erreurs de jeunesse.
Après information de l'archevêque, l'affaire fut
inscrite au rôle de la S. Congrégation. Ferdinand con-
fia sa défense à un habile avocat de Rome. Lucie,
n'ayant pas pris d'avocat, fut défendue par le dé-
fenseur d'office. Le foliim que nous avons publié
dans la précédente livraison des Arialecta (col. 837 et
seqq.) résume les plaidoiries de part et d'autre, et les
allégations pour et contre la validité du mariage dont il
s'agit.
Le 4 mai 1878, la S. Congrégation du Concile se
prononça contre la validité du mariage. « An constet de
nullitate matrimonii in casu? S. Congrcgatio res-
cripsit : Affirmative. » Elle ne reconnut donc pas la
nécessité d'un supplément d'enquête.
Conformément aux attributions de sa charge, le
défenseur d'office a demandé une nouvelle audience,
et composé de nouvelles animadversions. Elles rou-
lent entièrement sur le domicile, parce qu'à l'époque
du premier examen de l'affaire, en mai 1878, en in-
formant verbalement les cardinaux, le défenseur apprit
que les difficultés relatives au consentement et à l'in-
tention ne faisaient pas d'impression sur les juges. En
effet, il n'est guère possible d'en tenir compte dans
le for extérieur.
Nouvelles animadversions. Les étudiants et les em-
ployés acquièrent le quasi-domicile dans le lieu où ils
résident, quoiqu'ils n'aient pas l'intention d'y demeurer
toujours ; ils peuvent donc se marier devant le curé de
leur paroisse. Cette maxime, admise de tous les juris-
consultes, est ainsi formulée dans une décision rolale
de 1771, pour Faenza : « Itaque qui doctrinœ causa
gymnasia et academias procul a patria fréquentant,
qui mercaturae dediti alio concedunt, et qui mer-
cede conducta suas aliis locant opéras, tametsi bis om-
nibus minime constitutum sit in eisdem locis perpe-
petuo manere^ omnes tamen ibidem quasi-domiciliuœ
contrahunt, et lum cœteris in rébus, Uim prœsertim in
contrahendismatrimoniis, subjiciunturparocho, cujus
in parochia diversantur. • Ferdinand acquit domicile
à Londres. Il eut en arrivant l'intention d'y passer
tout le temps qu'il faudrait pour apprendre à fond les
opérations de banque. 11 prit un appartement et s'y
installa. De l'aveu des canonistes, le transport des
bagages montre l'intention d'acquérir le domicile.
Ferdinand porta à Londres, avec son linge et ses
habillements, une partie de sa bibliothèque. 11 se pro-
pcsail de passer plusieurs années à Londres, tout au
moins un an. 11 ne changea pas d'intention lorsque sa
mère le rappela à Bruxelles, le 29 juin 1872. Quitter
un pays pour une cause passagère, ci/ma/Hwio redeitnJi,
n'entraîne pas la perte du domicile. Une décision rotale
del7y3,pir Ilimini, porte ceci : « Sufficit adfuisse
animum ac voluntatem redeundi, ne domicilium, quod
jam contraxerat, amisisse dicendum sit. Ut enim quis
civilitatis etincolatus jam contracti beueficium amittat
recessisse opus est cuin animo non redeundi. » 11 est
constaté que Ferdinand a maintenu jusqu'au jour du
mariage l'intention de retourner à Londres. L'enquête
établit pleinement que le jeune homme, appelé à
Bruxelles, conserva à Londres son appartement et son
emploi et demeura décidé d'y retourner.
Puisque Ferdinand acquit le quasi-domicile à
Londres, c'est le cas d'appliquer le décret du pape
Urbain Vlll, qui déclare le mariage valide lorsque le
domicile est vraiment transféré : Si domicilium vere
transferahtr, malrimonium esse validiim- La constitution
de Benoît XIV, Paucis, du 19 mars 1758, exige que le
contractant ait demeuré un mois pour le moins dans
le lieu où le mariage est célébré. Arrivé à Londres le
21 mai 1872, Ferdinand y demeura jusqu'au 29 juin,
c'est-à-dire 38 jours, huit jours de plus que Be-
noît XIV n'exige. Il y a présomption légale qu'il y eut
durant ce laps de temps promesse de mariage et com-
merce charnel, a//fc/M )Ha?v7a/î,entrelui etla jeune fille.
Cette présomption fait que le mariage n'a pas besoin
d'être prouvé autrement; en outre, il faudrait pour la
renverser des preuves péremptoires et irréfutables.
Tout au moins le tribunal doit ordonner un supplément
d'enquête : Coadjuventur probationes, sur la promesse
mutuelle de mariage et l'affectas maritalis, L'Eglise ne
peut pas dissoudre le mariage valide.
Décision. La S. Congrégation du Concile a renvoyé
l'affaire à la seconde séance : Ad priinam post proximam,.
Voici le folium du 20 juillet 1878.
Mechlinen. Matrimonu. — Die 20 julii 1878. Alacri stu-
dio discussa bac causa in generali convcntu die 4niaiihujusce
anni 1878 sub assueta dubii formula : «An constet de nullitate
matrimonii in casu ? » responsum prodiit : Affîrmalivc.
Novani obloquendi de more veniam matrimonii vindici con-
cessi ; exindeque restauranda venit in prœsens conlroversia ;
meum nunc erit officium novarum aniniadversionum, quas
idem vindex concinnavil, compendium exponere.
Animadverlit defensor, occasione prïecedentis discussionis
persensisse inter inCormandum, quod defeclus consensus, de
que a comilis Ferdinand! patrono illius matrimonium cum
Lucia Londini contractuai prœprimis irapetebatur, niillatenus
ex judicio EE. PP. obbistere videretur validilati nuptiarum:
graviorem vero difficuitatem ingesserit exceptio a vitio formae,
idest defectus domicilii in secunda parle adversae orationis
objecta. Ad banc idcirco objectionem confutandam in hoc
periculo suum stiidium intendit, at(|ue insimul obsecraf, ut si
aliquis ex EE. PP., nunc primumsedet in hac causa judicatu-
953
MARIAGE EN ANGLETERRE.
954
rus, demonstralionfinivaliilitatis ex ciipite consensus in ante-
actis perlerai animadversioiiibus, quas ipse vindex exhibcre
cidnn curabit. llicc ilaque dissent de doiiiicilio.
Inter nuiitiplicos niansioncs, qua; siib noniinedomicilii desi-
gnaiilur, pnecipue distungiiuiilur doii)iciliiiiii proprie dictuiu
quoil ptM'peluanimansionein vel ex origine, vciex civilitate
proilfiiiiteiii désignât, et quasi domicilium, quod non perpe-
tuain scd tenipoianeain ulut diiihiiiiam iiidicat comoiatio-
inein ; atque de iioc, quod pr;eii'i'iiiii in praïsens coiitroverti-
tur, Iradit ex Sebmalzgruebci', 7«)-. ecc^ p. 1, t. 2, § 2, 8 :
«i O'ias! domicilium sortituralituiis inlocoilio, in quo ainuio,
non peipetuo, sed per annum, vel majorcni vel saitem notabi-
lem aiini partemcomniorandiliabeat. jiQuum autemagitur de
casu.in quoquisad niatrimoniumcontraliendum se contulit in
loeuni, ubidecretuinTridentinum 7'«»if/5i nonest pubbcatum,
suprcnia norma tradilur a responso reddito a pont. Ur-
bano VIII ad arcliiepiscopum Goanum in tertio dubio, in quo
qu;eiebalur ; a Quid si iidem incola; lam masculi qiiam t'œmi-
nœ transférant babitationem eosolo animo ul absque parocho
et testibus contrahant » ? Rescripsit cnim ponlifex : u Nisi
domicilium vere transferalur, malrimonium non esse vali-
rfuOT.» Ilanc autem rcgulani posterius obfirinavit Bened. XIV
in constitulione Paucis abliinc hebdomadis.
Ad qua^siioneni fr.cti deveniens, ostendit defensor domici-
lium proprie dictum Ferdinandi esse in vico Edeghem,nbiejus-
dem familia suos lares constituit anno 1833, ceu patet ex fiJe
moderatoris illius municipii. Quaniplura tamen quasi domici-
lia successive acq\iisivit, id quod admittitur in jure, leste Bene-
dicto XIV in cit. constitulione § Insiileninl : « Novuni non
est, neque inusitatum, quod quis domicilium habeat aliquo in
loco, et quasi domicilium adipiscalur in alio ; in quo rerum
statu si verselur, tune eidem liberum erit niatrinionium con-
trahere corani illo parocho intracujus parœciae finey tune
inhabitat. » Habuit enini Romœ dum stipendia merebat in
Legione, quaj appellabalur zouaves pontificaux. HabuiiBruxel-
lis usque ad mensem maii 1872dum jurisprudenliae studiis et
diploniatico tirocinio operam navabat. Habuit denique Londini
duniargentariœ arti conducta vacabat mercede. Nec minus
enim est in jure exploratum, quasi domicilium conlrahi ab
lis, qui vel sludii vel alterius generis profdssionibus incum-
bunt ; omissis in percognilo juris articulo gravissimis in ora-
tione relatis scriptoribus, Rota Rom. in Faventina nullitalis
matrimonii, 3 junii 1771, § 7 cor. Riniinaldo, ibi: « Ilaque qui
doclrinœ causa gymnasia, et academias procul a patria fré-
quentant, quique mercaturae dediti alio concedunt, et qui
mercede conducta suas aliis locant opéras, tametsi his omnibus
minime constitulum sit in iisdem locis perpetuo manere, om-
nes tamen ibidem quasi domicilium contrahunt, et tum cœteris
in rébus, tum praesertim in contrahendis malrimoniis subji-
ciuntur parocho, cujus in parœcia diversantur. "
Quasi domicilium Ferdinandum habuisse Londini de-
monslratur ex eo quod, postquam ejus mater deliberavit
ibidem eumilein transferre « pour le tenir séparé de Lucie
et l'obliger de gagner sa vie, » tolo animo novœ occu-
pationi ipse se applicuit, ut ex idoneitate, quam adeptu-
rum sperabat ad suam substentationem procurandam per
periliam argentariaî artis, penitus a maire independens
evaderet; id quod prae omnibus anhelabat; Brasiliensi rê-
vera judici delegalo percunctanli: «Si illo temporis spalio,
quo quiescebas a munere (attaché de légation) invenire
poluisses alium vitaî statum, aul munus, aut officium,
quo poluisses procurare tibi vitœ necessaria, nonne li-
ibenter eum fuisses amplexus? « Ita Ferdinandus reposuit:
« J'aurais accepté tout poste et tout emploi qui m'aurait
fourni pour vivre, car mon unique désir était d'être
indépendant. »
Et reapse, ubi cornes pervenit Londinum domum ad
inhabitandum ad mensem conduxit cum facultate eamdem
retinendi « dénnitivcuient o , absque alia conventiono ; de-
claravit enim in judiciali primo examine: « J'avais pris
1 appartement au mois; je pouvais pourtant y rester défi-
nitivement sans prendre de nouveaux engagements ; » at-
que hoc, tametsi foreuses juxta morem civitatis pro ha-
bitatione mercedem persolvunt de hebdomada in hebdo-
niadam. In novam habitationeni suam contulit supellec-
tilem pro dititurno tempora occursuram lestante ejus-
dem sorore Z:)e; clarius autem ejus levir /Emilius; iiuo
partem secum lulit suœ bibliothecœ, cujus quidem tantum-
modo obteslante maire, « le tond était resté en Belgique : »
Palet igiiur de domicilio a comité Londini contracto
cum nemini sit imperviuui Iranslatione supellectilis de-
monslrari translationem domicilii, tradente Rot. Rom. de-
cis. 19i, n. 3, cor. Merlinc, et Romana juris funerandi 8 fubr.
1819, § 4, cor. Odescalchi, ibi : « eo vel magis hœc valent,
quia sacerilotis demorlui supellex omnis erat in aedi-
bus S. Sebastiani, quaî tametsi non multa. non lauta
tamen lanta est, ut domicilium ad aedes S. Sebastiani
translatum demonstrat. Etenim ibi esse alieujus domi-
cilium, ubi manendi habet animum, et ubi res suas
retinet, Iradunt Innoc. etc Si enim presbyter in parœ-
cia etiam S. Marci domicilium habuisset, ibi porro res
suas servassel; quandoquidem fieri nequit, ut quisquam
habeat animum domicilium aliquo in loco staluendi, quin
iiluc res suas déferai. »
Ikec de facto habitationis; de animo autem discurrens
ostendit vindex, quoJ Ferdinandus non solum per no-
tabilem anni partem, ceu requirit Schmalzgrueber, loc. cit.,
sed per unum aut alterum annum prœstituerat in Londi-
nensi civitate commorari quum stipendiatum officium in
mensa Lemmé exerceret. Rogante namque Melchliniensi
judice : «Quel emploi aviez-vous dans la banque Lemmé?
ita ipse respondit: « J'avais un emploi rétribué et une fonction
d'une certaine stabilité, -a Concordat etiam Lucia, quae depo-
nit : « Il était convenu qu'il prendrait deux cents francs par
mois, mais de fait il n'a presque rien pris. Evidemment il avait
exprimé l'espérance d'obtenir de l'avancement. t> Hoc au-
tem, nihil obstanle, quod salarium non accepisset, nam,
abscedente e Britannia die 29 junii, nondum mensem ex-
pleverat in officio ; nihilominus reversas Londinum mer-
cedem repetiit: « Il avait demandé à la banque le paiement
de ce qu'il croyait lui appartenir. •> Hoc autem exercitium
absolulurus erat comes uno aut altero anno, prout opor-
tuisset, ut in argentaria professione efliceretur peritus.
Neque hune animum dimisit quaudo die 29 junii d878
Londino discedens profectus est Bruxellas ubi revccabatur
« pour une affaire pressante de banque. « Est enim ex-
ploratum in jure, domicilium non amilti ab eo, qui ex
teniporanea ac precaria causa ab eo discedit cum animo
redeundi; posl texlum in 1. 7, c. de incol. 1. 10, in quo
dicilur : a Cum profectus est peregrinari videlur; quod si re-
dierit, peregrinari jam destitit. » In cap. 3 de sepul. 6,
unanimiter tradunt DD. Gratianus, Discept. for. c. 494, n. 16,
Fagnan. in cap. Significavit de paroch. Ursill. ad Afflict.
dsc. 324, n. 5, et conslanter tenuit Rota Romana in Nullius
seu Senogallien. bonorum 13 maii 1097, § 122, cor. Muto,
ap. Paulut. dise. 62, dec. 2. Dec. 431, n. 1, par. 18, rec.
dec. 485, n. 5 cor. Crisp. et dec. Ariminen. taxas quoad
secundogenituram 18 febr. 1793, § 6, coram Soderino: « Ni-
hilque delrahit, quod poslea marchio Laurentius Romam
venerit, ibique mortuus sit. Sutïicit namque in eo ad-
fuisse animum ac voluntatem redeundi ne domicilium,
quod jam contraxerat, amisisse dicendum sit. Ut enim
9oo
M.\RIAGE EN ANGLETERRE.
956
quis civilifatis et incolalus jain contracli beneficium amit-
tat, recessisse opiis est cum aniino non redeuudi. «
Hune alioqiiin animum redeundi Londinum adfuisse in
comité usque ad dieni malriiiionii, manifeste ostenditur
es repetitis lum ipsius, tum Luci;« depositioiiibus. Mechli-
niensi namqne judici post banc relationem Fordinandi,
eumdem ita pepcontanti : a Aviez- vous en ce moment l'in-
tention de retourner à Londres et de continuer à y résider? »
respondit Ferdinandus: « Oui, je comptais être de retour
sous peu de jours. » Subsumente judice: «N'avez-vous pas
quitté alors voire appartement et votre emploi? - reponit:
« Non. > Insislit jndex: 4 Lorsque, arrivant en Belgique,
vous avez su que votre mère ne voulait pas vous laisser
retourner à Londres, vous ètes-vous positivement décidé
à n'y pas retourner, ou à quitter actuellement votre habi-
tation et votre emploi à la banque? — Non, au contraire
je demeurai décidé à y retourner. »
riena échu etiam consonat depositio Luciae ad qua?stiones
jndicis reddita.
Hisceinjureet infacloquoad quasi domicilium a Ferdinand o
Londini contractum et ad diem usque nuptiaruni retenlum
demonstratis, pergit defensor ad graves diluendas exceptiones.
Prima quidem exurgit ex eo qnod comes non de sua elec-
lione, sed de matris voluntate, atque « en pénitence, s demi-
gravit in Angliam; unde ipse dijudicandus videtur non secus
ac illi, qui ad correctionem et custodiam in carcere deti-
nentur; de quibus ait Bened. XIV Inst. eccl. 33, n. Î2 :
« Nihil magis expectant, quam, ut solutis vinculis, paternas
aedes revisant, » et quorum raatrimonium esse nullum tradit
Coscius, De sep. tor. 1. I, c. li, n. 42. Prœadmonet enim
vindex non concedi in jure nec patri nec matri domicilium
filiofamilias inviloconstituere justa 1. 4 If. ad municip. « Placet
etiam filium familias domicilium habere posse, non utique ibi,
ubi patrr habuit, sed ubicumque ipse domicilium conslitue-
rit, » id quod confirmât constanti jurisprudenlia, teste Rota
Rom. in Forolivien. nuUitatis sententiae 20 junii 1836, §. 6,
coram Alberghini : « Filium patris originem, non domicilium
sequi, eo sensu traditum est, ut non teneatur ipse domicilium
servare, ubi naluralem originem duxit; sed suum valeat sibi
seorsim a pâtre ubicumque voluerit, domicilium sua voluntate
conslituere, aut constitutum retinere. »
Ad theoriam autem Cosci respondet, subobscnre auctoreai
illam exposuisse. Ipsam enim formulavit sciiptor ex deci-
sione S. hujus Ordinis in Farfen. matrimonii 26 martii 1707,
eamdemque desumpsit ab Ursaya qui in ea causa oratoris
munere l'unctus fuerat. Sed omnino diversa, imo contraria
quoad casum est hujusce auctoris doctrina. In domicilio
quippe vel a principe, vel a judice imposito distinctionem
vere solidam, de qua etiam Bened. XIV, Inst. eccl. 33,
num 12, auctorem Ursayam commendat, ille induxit in
suis Discep. for. t. 2, part. 1, dise. 10, num. 34; nirairuin in
morara necessariam loco pœnae; atque in moram necessariam
loco custodiae. lUa inleliigitur, quando quis damnatur ad
carcerem, vel ad exilium vel ad relegationem ad tempus
determinatum aut « ad arbitrium principis vel judicis, et isti
dicuntur habere domicilium in loco, ubi carceratus vel rele-
gatus moram facit. » Ista intelligitur quand quis detinetur
« loco custodiae pro eo lempore quo ejus causa non est adhuc
terminata sed indecisa pendet corara judice. » De prima
affirmât matrimonium coram parocho illius loci contractum
esse validum ob contractum domicilium, etiam quia, uti
vindex subjungit ex Fagnani doctrina, detentus vel relegatus
durante damnatione vel arbitrio judicis, animum accommoda-
vit ad domicilium sibi assignatum. De secunda affirmât esse
nullum, quia pendente judicio, atque in expeclalione sen-
tentiie, ipse permanet in loco custodije lamquam in aliéna
domo, et suam semper anhclat.
Isllianc distinctionem sua auctorilate obfirmavit S. Ordo
iu pranlicta causa Farfen. matrimonii, noc non parlicularis
Congregatio qu» ipsam induxit iu statutocleii urbani, prouti
videre est in aniuiadversionibus, quœ fuse Ursay;e doctriuam
exponunt in § 28 ad 30. Juxta doctrinam Ursaya> définit etiam
Bened. XIV nullum matrimonium in loco custodiae celebra-
tum : Coscius vel ipse autem validum athrmat niatrimonium
in loco relegationis prouti auctorilate Barbostc innixus in
casu mulieris, quœ ad submovenda scandala alibi fuerat
relegata, « ad arbitrium principis; » tradit De Separ. tor. \. 1,
c. 14, n. 12, ibi : « Validum fuisse matrimonium contractum
a muliere post quartum habitationis meusom coram parocho
oppidi, ad quod a civitate, in qua habitabat, jussu principis
sœcularis ad submovenda scandala se conferre coacfa fuerat
sub pra-cepto non discedendi, donec aliter statutum luisset,
aliis relalis dicit Barbosa etc. » Ad casum itaque Ferdinand!
(ieveniens, ait defensor, pro rei veritate existimare quod
neutri ex praediclis casibus collimat domicilium a comité
Londini constitutum; atque hoc ea ductus ratione quia
comes libéra ac sui juris persona erat, nuUo criminah judicio
inipetitus, nulla mulctatus danmatione; si niliilominus aliqua
ex prœdictis casibus norma accipienda est pro quaestione,non
aliis quidem comparari posset comes quam relegato ; cujus
certe domicilium salis estad validitatem rcatrimonii ; eo potis-
simuni quia, cum hubitalio iu Londineusi civitate eidem
tune proficeret ad peritiam iu argentaria arte acquirendam,
et ad liberius cum muliere conversandum, hinc deduci neces-
sarium ostenditur, quod animus ab eodem panditus ibidem
demorandi « pour un an, ou deux, » ob ttïectus ;<b eodem
coneupitos salis firmus ac vaUdus fuit ad quasi domicilium
nanciscendum.
Minus autem obsistit, quod Ferdinandus prœterquam abhor-
rebat Londinense cœlum, atque novam terram inquirebat ad
lucrosum acquirendum officium, dependens insuper a matre
ob suam substentationem, et ob suum ollicium a gubernio
potuisset postridie revocari, ac ita ejusdem resolvi domicilium.
Conditio enim si niliH avocat, quœ per cit. 1. 7 cod. de incol.
1. 10, unde resolvitur domicilium, numquam deest in animo
illum acquirentis; quemadmodum prœsertim ostenditur in
iis, qui alibi commigrant ex temporanea causa, uti studiorum,
miiiiiœ, professionis, mercaturae, belli vel pestis eflugiendœ,
quin tamen de hisce negetur quasi domicilium. Imo etiam.
nec de illius personœ quasi domicilio in aliéna jiarochia infi-
ciatur, in quam concessit cum explicita conditioue ibidem
commorandi « jusqu'à ce qu'elle trouve à se placer, » prouti
judicavit Rot. Rom. in Favenliiia nullit. matrim. 3 junii 1771,
§ 8, coram Riminaldo : « Minime iuterest, eo animo mulierem
domicilium quajsivisse quamdiu herum invenisset, quaj sane
conditio postridie resolvi poterat. Ex hoc enim quasi domiciUo
nihil detrahitur; quia nimirum naturalis isthaîc conditio, nisi
(juid avocet, numquam non deest animo domicilium acqui-
rentis. Nam et hi, qui alias sibi sedes quajrunt, ut ibi perpétue
maneant, tamdiu ibidem esse volunt, oisi respublica, officium,
munus, negotium, vel aliud quidpiam eos ab electis sedibus
avocet; neque minusque domicilium quœsisse dicuntur.
Vindicata ex liisce omnibus in Ferdinando quasi domicilii
veritate, sua sponte consequitur aptandum eidem esse in
sensu affirraativo ratione contrariorum expressum decretum
Urbani VIII : Si domicilium vere transferalur, malrimonium
esse validum, quin facessat constitutio Benedicti XIV Paucis,
19 mart. 1738, dum in § Post hxc disponit a. quod antequam
malrimonium contrahatur, spatio saltem unius mensis ille, qui
contraint, habitaverit in loco, ubi matrimonium celebratur; »
perinde nimirum ac si mensis ille taxativc requiratur, et
9b7
DROITS PAROISSIAUX.
958
imnieiiiatc prœcedere debeat matrimoniiim, ut ijisum in loco
quasi lioiiiicilii ilici |)ossit conlracluni. Hiiic eiiini liilliiuiitali
occuiTitdefensorauctorifatiinnixuspi'avissimoi'umscii|itoruiu,
Emi Tarquiiii, et lindi P. Ballerini, qui liaiic quiustionein
fuiulitus txpnuKrunl; atque ex utroque demonstrat, qnod
Bened. XIV iiec iiovuin jus voluit roiistituerr praîsciibcudo ad
quasi doiuicilium acquirendum lialiitationeni unius meiisis ; ita
ut de aninio et voiuntate nil ultra lutiuiii debeat; neque decer-
nei'e co^'iiavit, ut si quis aiiiiiuim baboat acquiiendi doniiciiium
non prias valide contrabat, quum moisis labalur. Voluit
tautunimodo ille ponlifex priesumptivam suppeditave proba-
tioneni, qiio niagis in casibus dubiis voluiitas contrahendi
doniiciiium conjiciatur ex comineiuoratione unius niensis.
Emus Tarquini in voto quod in hoc S. Ordine conscripsit in
Uomana matrim. I8G(!, et quod in sua responsione pro
anteacla disciîssioiie distribuit Ferdinand! piitronus, hoc
prœmisso, « Quod a non nemine aliquando audivi, Bened. XIV
ia const. Paucis ad archiep. Goanuni ad niensem unuin quasi
doniiciiium reduxisse, ita ut jure quodani iioao quasi domici-
lium unohabitationis mense perfecte acquiri ad niatrimoniuni
valide contrahenduiii constituerit, id oninino et a veritate, et a
Bened. XIV mente, et a communi omnium opinione alienissi-
mum esse censeo », post validas rationes ibidem enucleatas
concludit circa finem : « Mensis igitur, de quo Bened. XIV
nihil aliud est, quani probatio quœdam praisumptiva in rébus
dubiis de vera siiiceraque voiuntate permanendi per majorem
anni partem, cujus proinde voluntatis necessitatem non abro-
gat sed confirmât; ita ut si non de re dubia agatur sed de re
clara et manifesta ejnsmodi voluntatem defuisse, certissinuim
omnino, habitatione unius mensis minime obstante, habendum
sit, quasi domiciliuiii nuUo modo fuisse quœsitum adeoque
matrimonium nulio modo validum. »
Cum itaque Benedictina constitutio ad juris communis nor-
mam intelligenda sit, concludit orator ex eadem ratione,
quod quando constat de contracto domicilio, coque retento
per auimum redeundi, si aliquo illud tempore interruptum
est prout constat de Ferdinando; vel constat de voiuntate
illud contrahendi, diim in eum locum nupturi se conferunt
cum animo celebrandi matrimonium, nihil obstat si contra-
hentes haud fuerint per mensem ibidem commorati. Hoc
porro aperte tradil Ballerini in suis adnotationibus ad Gury
tract, de matrim. num. 839, not. G, in fin., ibi : « Caalerum
tum doctrinee ah A. traditaj, tum ils, quae hic suppleta su.it,
nihil id oilicit id quod Bened. XIV habet in cit. epistola ad
archiep. Goanum, dum rcspondet, ad validitatem malrimonii
in casu satis videri, quod antequam matrimoniimi contra-
hatur, spatio saltem unius mensis ille qui contrahit, habita-
veritinloco,ubi matrimonium celebratur. Neque enim pontifex
ibi statuere voluit, aut mcram unius mensis suflTicere quoad
eum, qui animum non habeat acquirendi doniiciiium, vel
quasi doinicilium, aut eum, qui hune animum habeat, prius
non posse valide contraliere, quam mensis elabatur. . .
sed m ère judicium traders voluit, quo salis piaesumi possit,
animum acquirendi saltem quasi domicihum contrahenti
fuisse, atque adeo, nisi quid secus suadeat, pro validitate
matrimonii judicandum esse. »
Rébus sic stantibus, EE. VV. erit juxta assuetam doctrinam
et sapientiam infrascriptum dirimere dubium :
An sit standum vel recedenduni a decisis in casu.
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit : Dilata ad
primam post proxirnam. Romaî, 20 julii 4878.
DROITS PAROISSIAUX
SL^pultuie. Tout ce qui concerne les obièqucs est-il réservt.' au
curû VEnipiètKment d'une conlrL^rie ;et de son chapelain-.
Coutume. Peut-on prescrire les droits "pa''i'issidu\ ? Accompa-
^'numeut d'un mort à un diocèse étraiiger.Uebtiiulion du Cdsuel.
U(!cisiou de la S. Congr(5gation du Concile du 20 juillet 1878.'
La prescription peut-elle s'étiblir contre les droits
paroissiaux ? Le chapelain d'une confrérie peut-il
acquérir, en vertu de la coutume, les attributions que le
droit canon réserve aux curés ?
Dans une localité du diocèse de ColIe-di-Vald-Elsa
cri Toscane, se trouve la confrérie de la Miséricorde
établie en 1869, ayant pour but diverses œuvres de
charité et de religion envers les défunts. Elle a bientôt
empiété sur la juridiction paroissiale, soit en s'op-
posant à ce que le curé allât avec sa croix à la maison
du défunt, pour bénir le corps avant de l'emporter ,
soit en voulant, après le service, accompagner le
corps au cimetière public, sans le curé.
En 1876 mourut un riche habitant de la paroisse
de l'Assomption. Les héritiers ayant décidé de trans-
porter le corps à Sienne, pour l'ensevelir dans le
ciinetière de l'archiconfrérie de la Miséricorde le
chapelain obtint de la famille d'accompagner le corps
au préjudice du curé, qui d'ailleurs protesta contre
cette usurpation de son légitime droit.
Le curé a soumis à la S. Congrégation du Concile
les trois questions suivantes : 1. Le chapelain a-t-il
violé le droit paroissial en retenant les honoraires que
la famille a donnés ? Doit-il restituerceshonoraires?
2. Est-ce au curé ou bien au chapelain de la Miséricorde
qu'il appartient, suivant le droite d'accompagner les
défunts au cimetière d'un autre diocèse ? — 3. Oue le
curé soit rétabli dans tous les droits funéraires et qu'il
puisse remplir les fonctions que les lois deTEf-lise lui
attribuent.
Mgr l'évèque^ consulté selon l'usage, atteste que
dans son diocèse les curés ont d'une manière exclusive
le droit de faire tout ce qui concerne les obsèques et la
sépulture des défunts, conformément à ia discipline
générale de l'Eglise.
Plaidoirie du chapelain. La confrérie de la Miséri-
corde a toujours agi avec le consentement tacite des
curés, lesquels n'ont jamais rien fait pour réserver leurs
droits. Le consentement tacite est assimilé à l'adhésion
formelle. L'usage donne au chapelain le droit d'ac-
compagner les défunts au cimetière public. Tous les
habitants attestent cet usage, lequel est notoire, et
d'ailleurs, existe dans d'autres parties de la Toscane
particulièrement dans le diocèse de Sienne et dans celui
de Chiusi.
Dira-t-on que la prescription ne peut s'établir contre
les droits paroissiaux ? Mais le simple accompagnement
à travers la route est un acte indifférent, le curé n'y
exerce aucune juridiction. Bénir le corps, le lever,
désigner le parcours du cortège jusqu'à l'église, l'office
et la messe, voilà l'essentiel ; la connexion de la
procession au cimetière avec les actes paroissiaux
939
DROITS PAROISSIAUX.
960
n'opère pas que cette procession soit de même nature,
el de caractère paroissial.
Le Rituel romain établit une distinction entre la
conduite de la maison du défunt à l'église, et celle qui
prend le corps à l'église pour le porter au cimetière ;
dans le premier cas, le Rituel exige la présence du
curé. Mais pour la conduite an cimetière, tout prêtre
peut la faire, sans délégation du curé.
Réplique. Les saints canons réservent au curé tous
les actes de juridiction, soit à la maison du défunt, soit
àl'tclise, soit pendant la procession funèbre, jusqu'à
la sépulture: le curé, qui administre les sacrements
penda.it la vie, doit accompagner ses paroissiens à
leur demeure dernière . Telle est la discipline qui
s'observe dans le monde entier.
En ce qui concerne les empiétements de la confrérie,
le curé a subi une pression morale, mais il n'a jamais
renoncé à son droit. Il est faux que l'archidiacre de la
collégiale ait cédé ses droits au chapelain de la con-
frérie, car il adressa une protestation à l'évêché. En
vain le chapelain fait appel à la coutume ; cet usage n'a
pas encore dix ans d'existence, attendu q le la confrérie
remonte à 1869. La S. Congrégation a rejeté ia cou-
tume centenaire. Le Rituel romain attribue au curé
tout ce qui concerne les funérailles. S'il parle d'un
prêtre pour la conduite au cimetière, c'est que les
curés sont souvent empêchés par leurs occupations d'y
aller en personne.
Décision. La S. Congrégation décide que le droit
d'accompagner les corps à l'église et à la sépulture,
même hors du diocèse, appartient exclusivement au
eue. Le chapelain de la confrérie de laMiséricorde
devra par conséquent restituer les émoluments. Rome,
20juillet 1878.
Ilcinen. Fc.nerum et EMOLLMEXTORLM.Die 20jiilii l878.Inop-
pidoS. QiiiiicidiœceseosIlcinensisinTusciausqueabanno 18G'j
in locuiu quarumdam confraternilatum laicalium qiiœ suppre-
sioni subjectae fuerunt, sodalitium a Misericordia nuncupatum
erectum fuit, cujus prœcipuumoffinium erat opéra charilalis et
religioMJs, prœsertim erga defunctos expiera. In hoc tamen
obcundo niunere Iractu temporis parochialem jurisdictioneni
invadere visum est. Quandoquidem praefata sodalitasnon mo-
do prohibait parochis ne elata cruce ad habitationem defuncti
accédèrent ad benedicendum cadaver antequamde domo leva-
retur, sed expectarent ante fores parochialis ecclesiae; verum
eliam justis persolutis una cum proprio capellano in consuetu-
dine habuit defunctoruni cadavera ad commune cœmelerium
eâerre absque parochi prajsentia. Res ita se habuerunt usque
ad annum 1876, que volvente ad plures abiit dives vir Augus-
tinus Bandi Verdiani noinine parochianus S. Mariœ in cœlum
Assumptœ. F.xpletis de more parentalibus in parochiali eccle-
sia super ipsius cadaver, cum illud ex hœredum voliintate
Senas ad archiconfraternitatisa Misericordia cœmeterium eve-
bendum esset, capellanus sodalilii a Misericordia dicti, nonnui-
lum lapidem movit ul ad hoc munus pra; parocboeligeretur,
ceu rêvera, non obitanlibus parochi proteslationibus, factum
est. Ex bac capellani agendi raticne sua jura violata, suamque
jurisdictioneni pessumdalam esse exislimavit parochus Petnis
ManeUi unde ad hune S. C. confugit, enixe deprccans, ut EE.
PP. sequentia dubia dirimere haud dedignarentur, nempe :
t 1. An capellanus jus parochiale violaveiit, usurpans emo-
lumenlum a familia datum; et quatenus affirmative, ad resti-
tutionem tenealur?
a fî. An ad parochum vel adcapellanum Misericordiie com-
petat de jure comilari defunctos ad cœmeterium alterius diœ-
cesis ?
« 3. Ut redintegretur parochus in omnibus juribus funcrai iis,
et liber redJatur in fuiiclionibus associalionum.juxta ritum et
prwscriplionem Ecclesi* et adigalur per episcopum capella-
nus ad desistendum ab iiijusta invasione. »
Acceplum libellum Ilcinensi episcopo ablegavi pro infornia-
tione et voto, atque ut, audito capellano Misericordiae, referret
de bonojure oraloris.
Episcopus vero hujus S. C. imperata faciens, postquam fac-
loreni hisloriam retexerat, quam superius exposui, animi sui
sensus bac de re pandens, asseruit in sua diœcesi « ut jus
commime postulat, ad unum parochum spectare jus rerum
curandarum qua? alicujus cadaveris fuuus e( sepulturam respi-
ciunt » raliones hiuc a capellano prceposito Joachim Gorellio
Tinellio, ad suam agendi rationem cohonestandam adductas,
nullo validojuris fundamento tulciri peigit, quemadmodum
in altéra hujus libelli parte perlegere datum est.
Hisce omnibus itaque rite absolutis, sub die 24 februarii
anni nuper eflluxi decretum edidi ut causa hcec poneretur in
folio atque in hodiernis comitiis eamdem disceptandam propo-
sui sub dubiorum formula in calce hiijus libelli exscripta, non-
nuUis prius tam in jure quam in fado animadversis quae sive a
partibus adducta fuerunt, sive ipsisfavere videntur.
Capellanus venerabilis sodalitii vulgo délia Misericordia, circa
quœslionem delalionis cadaverum ad ecclesiam observât quod
ab initio fundationis su<e enunciatasodalitas hoc charitalivuni
opus exercuit ex tacito parochorum consensus qui nullum la-
pidem moverunt ad propria jura proluenda, proindeque injuria
queri parochum ManeUi de jurium parochialium violatione
cum optime noscatconsensnm tacitum expresso œquiparari.
Cum quid, S. Si cert. pet. : quinimo urget consensum ad hoc
retulisse parochi ecclesiae principalis dictae terrae,qui in favorem
confraternitatis suum jus in funeribus abdicavit. Quoad delalio-
nem vero cadaverum ad publicura cœmeterium, hoc jus ex
consuetudine sibi derivare propugnat. Sane non desunt testes
qui h .ncobservantiam adstiuunt; sed in re per totum oppidum
S. Quirici tam palula et evulgata, salis situnicam depositioiiem
adducere Arnaldi Verdiani Bandi in prœsentiarumin hac confra-
ternitate gubernatoris oficium exercenlis, cujus verba haec sunt
« il capellano délia confralernita suddetta ûno dal 1869 epo-
ca deU'impianto délia confraternita suddetta a lutto il 31 de-
cemb 1876 associé i cadaveri al Campo Santo senza Tinter-
venlo del paroco. »
Caîlerum hoc jus a consuetudine depromptum neduin ad
confraternitatein Misericordiae oppidi S Quirici, verum etiam
ad nonnuUas alias confraternitates sub hoc titulo in pluribus
Tusciœlocisexistentes pertinet. Qufe res quantam vim in Ihe-
male afierat ,quisque ingenio suo facile percipit. Sane card.
De Luca de hujusmodi locorum adjacentium observantia lo-
quens ia dis. 41, nu:n. 7 de feudis, tradil : « Consueludo
autem locoium adjacentium etvicinorum tamquam observan-
tia interpretativa satis altendenda venit. » Concordat Rota in
Fovosempronien. seu Euguhina eraphyteusis 16 junii 1636
coram Coccino, num. 30 et b2.
Quod autem memorata cadavera ad cœmelerium per Mise-
ricordiae capellanos associandi consueludo in pluribus Tus-
ciae locis vigeat, inficiari nullo modo posse videtur, cum de
ea relate ad diœcesiin Glusinensem deponat Rcmigius Topini
ecclesiae collegiaiae di Sarleano addictus. Cui concinit cano-
nicus SaWator Benocci relate ad civitatem di Pienza. Tandem
Stanislaus Santiui prœpositus et vicarius foraneus collegiatae
d'Osciano et Btriiardinus Nardoni parochus di Percenna in
961
DROITS PAROISSIAUX.
962
archidiœcpsi Senensi eailem qnoad suas diœceîes iino oro
cxliilu'iit. Posita itaqiio tali consiictuilino, capellanus Gorel-
lius cailavora ail puMicMtn rnniiiotrriiun associando, jiirt! suo
usiis est idooqiie niillam iiitulilinjunamparnchoManelti, ncqiie
ipsius jura violavit : rc;;iila enim jiiris est : Quoil mdlus itijii-
rimn patUur cujusjus non violitur.
Nuquo rt'gfii'cre fas est consiKHiidincin non siislineri, oo
qtiod agitai' do juribus parochialibiis inqiiibusnuUaadiniltitur
pi.TScriptio. Tradiinl siqiiiiloin DO. sinqiliccm associalioneni
per viaiii esse actum indiUeienlein, qui non constitiiit esscii-
tiain funeris et in quo parochtis nuliam excrcet jurisdictlo-
ncm supra cadaver, sed ilhid associare dicitiir una ciim aliis
ut piobat Baibosa De offlc. et poicsl. parocli. cap. <•), n. 11.
Nec obesse potest, ait Rofa in Tranen. priccminent. etc. die
23 junii 1719, cor. Revauit. n. 4etseq. qnod associatiosit in-
scparabiliter connexa ciim priniis et ulliniis actibus perficien-
tibusfiinns, ad tradita per Pignatel. consnlt. 47, n. 1, t. 7.
De Luca De rcgular. dise. 3, sub n. S3, qui aclus diibio pro-
cul sunt parochiaics, cum in illis parochus propriam munas
exercent, ut estbenedicere cadaver, illudque de donio ievare,
(lesignarc vias, per quas processio ducenda sit, ideoqiic idip-
suni dicendum sit doassociatione.Nani connexio actus proces-
sionis cum actibus p'irochialibiis, non operatur quod processio
ipsa ejusdem sit natura; etqualitatis parochialis, quando reipsa
ab illis distinguilur, licet improprie etiam pro unico actu ad
alium effeclum usurpetur. Pignateli. et caril. De Luca locis
supra cit. passim quippc celebrantur funera absque ullo so-
lemni incessu, non tamen sine psalmis, antiphonis, ceterisque
functionibiis parochialibus, in quibus substantiatur funus : quo
fit ut associalio sit actus sinipliciier indilîtrens. »
Quod magis rnagisque obfirinari conlendit, si ad rubricas in
Rituali Romano contentas paulisper virrtantur oculi. Rituale
enini Ronianum de funeiibus agens dislinguitcadaverumasso-
ciationem quœ fit de domo ad ecclesiam, ab ea, qua cadavera
de ecclesia ad cœmeterium transferunlur. Si agitur de primi
ordinis associatione, tune Rituale Romanum parochi piœsen-
tiam requirit : Deinde cadaver effertur, parochusque de domo
proccdens, statimque brevivoce mlonal cic. Quod si de secunda
associatione sermo fit, sufficit ut quivis sacerdos cadavera co-
niitetnr •.Sacerdos cum aulem pervcneril ad scpulchrum, si
non est bcnedictum illud benedicit. Ex praescriptione itaque
Ritualis Romani quivis sacerdos, qnin uUa speciaii parochi
delegaiione opus habeat jus habet cadavera de ecclesia ad cœ-
meierinmdeferendi, Atqui in themate id profecto evenit.Ergo
capellanus utitur jure sibi a Ritualis Romani rubricis indulto;
adeoque contra ipsius agendi rationem questus perperam a
parocho moventur, cum per hujusmodi associationem nullius
jura violata fuerint.
Hisce igitur perpensis pleno veluli alveo fluere tenet ipsi
jus fuisse associandi cadaver Augustini Bandi Verdiani ad
cœmeterium Senis existens. Maxime vero quia cadaveris ad
cœmeterium associatio per ven. sodalitii capellanum, parocho
annuente peracta fuerit, uti ex testium omni exceptione
majorum dépositions aperte clarescit.
Hisce positis, prosequitur quovis fundaniento destitutam
esse adversae partis assertionem, qua insinuare satagit, ca-
pellanum, ad extinguendam pecuniae sitim, qua laborare
solet, in eo totum fuisse, ut ipse eligerelur ad comiiandum
Augustini Bandi-Yerdiani cadaver ad cœmeterium confrater-
nitatis Misericordia; quod Senis situm est. Sed ulierius ad
hujusmodi culpse suspicione eum penitus purgant nedum
quidam Clemens Sani, qui ex mandato ab agente familiœ
Verdiani-Bnndi accepte, capellanum Gorelli ad hoc exlre-
mum oftîcium defuncto exhibendum invilavit, sed etiam
filii superstites ipsius defuncti Augustini Bandi, ut erui datur
ex declaratione ab ipsis emissa, quœ in actis prostat.
Rc hucusque pcrducta patet quam inepte a parocho Ma-
netii preces ad hanc S. G. promcvcantur pro oblinenda
restitiitione emohmientorum, qua; in vim peractaî associa-
tio!;is idem capellHuns asspqtnitiis est. Scitum siqtiidem in
J!!re est, tune tanlum decurni oporlere sive fructuimi, sive
cnioliunenlorum rcstitiitionem, cum eviiicnlissima mala fides
in einolumentorum pcrceptione interfnerit. Jamvero ex hac-
tcnus discursis nemo est qui non videat, nodum evider.tis-
simam, verurn etiam quamcumqiio malam fidem in themate
penitus exulare. Pra;terea ad hujusmoili restilutioncm ex-
cludendam urget pra'fatum emolumentuni solutum fuisse
pro lahore et opère, quod cim» ab eo impensum et prms-
tiltilum fuerit, neccssario consequitur, cpiofl cnnvonta
merces ipsi debeatur juxia vulgatum illud : Omnis labor
optai prcemium. Gloss. in cap. Christ. 42, q. 2.
Contra sed vero perpendendum qnod ex sacrorum cano-
niiin (lispositione oinnes actus jurisdictionales qui sive in
dop.ii) defuncii, sive per viam, sive intra ecclesiam parochia-
lem fxplentur, ad parochum privative pertinent, ceu pluries,
rrsolvit Sacra Rituum Congregatio pra3ci|)ue in Avcrsnna
lo septembris 1G40, et Novarien. 21 seplembris 1681, do-
cenlque Samuel, De scpult. disp. 3, controv. 7, num. 16-
Monacell, Form. légal, tit. 10, form. 17, num. ^. Qiiare
ad parochi oflicium spectat benedicere cadaver illudque
de domo tevare, designare vias per quas processio ducenda
e^t, et illam dirigere ad initio usque ad finem, anti[)honas
et psalmos intonare, aliaque his siuiilia peragere usque ad
cadaveris tumulationem, Barbos. De paroch. cap. 2G, num. 7i;
Lfzziin. in Sum. Regul. verb. Defunclus, rami. 4. Panimol.
decis. 1, adnot. 1, num. 7. Quemadmodum enim ad paro-
chum spectat vivos sacramentis reficere ita ad eumdem per-
tinet eos in funere efferre, atque humo tradere mortiios ex
Clem. Dudum de sepult. et S. C. in Poiluen. S. Rufin.
el Cmtumcell. sepulturaî et émolument. 25 junii 18.12, § Ea.
Decet enim ut parochi sint juxta illud Ajjostoli consolationum
socii qui fuerunt passionutn, ut habet expresse textus in cap. 1
Dû sc|)uUuris. Quibus igitur perpensis atque consuetudine
in loto orbe vigente haud ambigendum esset circa jus quod
parocho assistit peragendi caddverum associationem a loco
habitalionis ad ecclesiam et ad sepulturam.
Frustra autem capellanus confugere, pergit parochus, non
modo ad tacitum parochorum consensum, quem putat ex-
presso afiquiparari, verum etiam ad renuntiationem juriuni
in funeribus favore dictée confraternitatis a parocho princi-
palis ecclesise diclae terra; peractam. Quoad enim tacitum
consensum observât parochus jurium parochialium viola-
tionem ex quadam morali vi usque abhuc pati debuisse.
Perspicuum vero in jure est principium firmatum in L. Fi-
lius fam. 8 fif. de procur. qui tacet, et patitur, consentira
non videtur in his, quœ praejudicium afferunt. Ad renuntia-
tionem vero quod atlinet jurium in funeribus factam a pa-
rocho ecclesiae principalis, ipsam nihil evincere tenet : 1. quia
renuntiantem et non alios obligaret : 2. quia contrarium
staluunt verba episcopi in literis informalionis S. Ordini
exhibiiis ubi habet: a Praepositum Gorelli falsitate laborare
cum ipse confirmare conatur parochum principalem, idest
archidiaconum ecclesiae coUegialœ S. Quirici hujus meae
diœceseos jura sua adjudicasse in favorem confraternitatis a
Misericordia nuncupatœ, quod cum idem parochus videret
prœpositum Gorellium in initio electionis supermemoratae
confraternitatis jura parochialia invadere, solemniter ipse in
curia nostra llcinensi contra tantum ausum protestationem
eniisit. » Quœ cum ita sint, corruit per se et quovis valore
destituitur primum Gorelli argumentum ex juriuni parochia-
lium abjudicatione, seu ex consensu et approbatione parocho'
rum desumptum.
17° SÉRIE.
61
963
LE CHAPITRE DE BERGAME.
964
Post haec perperam capellaniis, iii praUensi sui juris
sustentalioucm ad consneliidinem reciirrit qu* nondiim de-
cennalis est, qua'que licet cenlenaria parochoiuiu jura mi-
nime pt^rimeiet. Sac. Conpr. in Bareii. jiir. par. '28 aiigusi.
i786; Aullius Sublacen. jur. paroch. 29 jan. 18-21. Mlmisqiie
juvari posset consuetudiiie quœ in locis Terne S. Quirici
viciiiioribus vigel. Sane tralalilii juris est consiietiidinem in
pr«ciso loco esse allendemlam. Veriimiamen, hoc pariimper
praetermisso, adsunt quampluriiiiœ in ipsa Tuscia regiones,
in quibus consuetudo diversa ab ea quaiii capellaniis allega-
fit, in usu est.
Quinam tand^-m sit ecclesiasticariim rubricanim sensus,
qui in hituali Roniano continctur, satis superque esse pulat
paiochus verba referte, qufp hac de re re(|uisitiis, protulit
episcopus, quœque sic sonant : « Uubiica igilur de sacerdote
qui cadaveris cornes esse débet, loquens, haec disponit, quod
parochus, induto superpelliceo et slola nigra, ad donium
defuncti procédât ; soquatur clerus saîcularis et regularis t>l
parochus, praecedente clerc. Parochus vero antequam cadaver
cfferatur, iilud aspcrgit aqua benedicta et caetera.
« Hic igitur scmper seimo fit de parocho, et si deinceps
« sacerdos quicumque memoratur, id perficilur, quia paro-
0 chus cum iiolit, vel nequeat funus deducere usque ad finem,
( sacerdotem delegare debeat ad fiinctionem prosequendam. »
Re ilaque undequaque perspecta manifeslo ertimpit ra-
lionum niomenta a Gorellio adducla quavis juris adsistentia
desliluta esse, delationemque cadaveris Augusiiui Bandi-
Verdiani ad cœmelerium Senis situm a parocho Manelti pe-
ragi debuisse ; delalio enim cadaveris ad sepuiluram repulalur
lamquam conlinuatio funeris quod jam in ecclesia expletum
est. S. C. in Camerinen. elationis cadaverum fuiierum et
sepullurae dieiSjulii 1876, § Verum; et tune solummodo
expleta funera censentur cum in sepulchrum condita fuisse
cadavera comperietur. Monacell. Fonnul. légal, practic. for.
eccles. append. post decis. 15, n. 4. Passerin. de statu homin.
tom. 2, quaest. 187, art. 4, n. 491. Que posito indubie emo-
lumentorum restitutio demandanda videtur. Constans enim
S. Ordinis praxis est emoiumentorum funeris restitutionem
imperare, quoties dicta emolumunla injuste percepta fuere
bona licet concurrente fide, prouti exempla prostiiit in Cal-
lien, seu Urbinalen. juris tumulandi 30 aug. 1817, ad 2
dub. Ariminen. juris tumulandi et funeris 18 dec. 1824 ad
3 dub. Quin porlendat Gorellius ex consensu parochi dictam
associalionem peregisse, excitata enim controversia contra-
riuni suadere videtur.
His pro utraque parte expositis, placeat EE. YV. ea qua
soient sapientia et docirina sequentia dirimere dubia;
I. An et cui com^etat jus associandi cadavera ad ecclesiam
et sepulturam, etiam extra diœcesim in casu? Et qualenus
affirmative favore parochi.
II. An sit locus reslitutioni emoiumentorum in casu?
S. Congregaiio Concilii censujt rescribendum :
Ad I. Affirmative favore ■parochi, et, amplius.
Ad II. Affirmative et amplius,
Romae, 20]uhil878.
LE CHAPITRE DE BERGUIE
Jiiriiiiclion ordinaire He rihcqiie. Hiillos pontificales accordant
rcxomplion. La protcclion apost(ilii]iio exoinple-t-oilo de l'au-
lorili? ordinaire? Visite pastorale. Prorédiire conire un membre
du rliapilre. .Vdioinls. M?ilc du dioièso fiiic do concert avec
les dépatés du cliaiiilte. Collation des dignités, canoiiicats el
cliapellenies léseivée au chapitre, f'ouvoir de coures.<er el de
prOclier .«ans l'autorisation de IV'vOque. Confession hebdo-
madaire. Kxaniinateurs synod.iux. AlTaire traitée par la S. Con-
grégation du Concile le 20 juillet 1878.
La S. Congrégation du Concile, le 20 juillet 1878,
a commencé l'examen d'une cause fort importante, et
qui enïbrasseun grand nombre de questions distinctes:
exemption de Tautorilé ordinaire en ce qui concerne
l:i visite ; procédure criminelle ; participation à la
visite du diocèse par la désignation de quelques cha-
noines qui accompagnent Mgr Févêque ; collation des
canonicats ; pouvoir de confesser ; usage de prendre
six chanoines comme examinateurs des concours
paroissiaux.
On verra dans le foliumque nous publions plus loin
l'histoire de la cathédrale de Bergame depuis les
premiers siècles. Au moyen âge, les papes accordèrent
des privilèges garantissant la liberté des chanoines et
les prenant particulièrement sous la protection du
Saint-Siège. Après le concile de Trente, Pie V con-
firma les anciens privilèges. Il paraît que le chapitre
de Bergame, par l'usage et la prescription, s'éta-
blit en possession de conférer les dignités, canonicats,
chapellenieset les autres emplois capitulaires.
En ]8.>o, le concordat entre le Saint-Siège et le
gouvernement autrichien attribua à l'empereur la
nomination des chanoines et des autres bénéQces. Le
chapitre de Bergame courba la tête, il ne fit aucune
protestation réservant ses anciens droits. Mais en 18G0
les Autrichiens ayant abandonné la Vénétie, les cha-
noines ont prétendu rentrer en possession de leurs an-
ciennes prérogatives. Ils ont fait présenter à la S. Con-
grégation du Concile une requête composée de six
articles :
« 1 . Que Mgr l'évcque ne puisse pas faire la visite
canonique, soit en corps soit de chacun des membres
du chapitre, par sa seule autorité ordinaire, mais seu-
lement en qualité de délégué apostolique, confor-
mément au concile de Trente, chap. 6 de la ses-
sion 23.
<c 2. Que lorsqu'il y a lieu de procéder contre un
membre du chapitre, Mgr l'évêque doive inquirere
cum depiiUUis a capilulo, comme c'est prescrit envers
les exempts.
<i 3. Lorsque Mgr l'évêque veut faire personnellement
ou par délégué la visite pastorale du diocèse, que le
chapitre désigne deux chanoines co-visiteurs, lesquels
assistent et prennent part à tous les actes de la visite. J|
« 4. Que le chapitre ait la nomination aux dignités^
aux canonicats, aux chapellenies, aux emplois capi-
tulaires.
« 5. Que l'on reconnaisse aux chanoines et au cha-
965
LE CHAPITRE DE UERGAME.
966
pitre caihédral de Bergame l'ancien privilégo immé-
morial de confesser et de prêcher dans le diocèse en
vertu d'un pouvoir habiliiol, comme ont fait et font
encore tous les chanoines dos autres callicilralcs do la
province de Milan, ainsi que tous les curés du diocèse
de lîergamo, liors de leur paroisse; sous réserve du
droit pour l'ordinaire de s'assurer au besoin de l'apti-
tude de cliacui), et de suspendre ceux qui s'en ren-
draient indignes. Que les chanoines soient déclarés
exempts ou soient exemptés de l'obligation qui leur a
été récemment imposée de présenter chaque année le
certificat écrit de la confession hebdomadaire.
« 6. Enfin, que dans la désignation des examina-
teurs pro-synodaux on conserve au chapitre la préfé-
rence en faveur de ses membres, au nombre de sis. »
Les chanoines de Bergame ont confie leur cause à
un habile avocat do Rome. D'autre part^ l'évêché a
pris un savant jurisconsulte.
Les arguments de part et d'autre sont exprimés dans
le foliuin de la S. Congrégation que nous publions
plus loin. Nous nous bornons à les indiquer en abrégé.
1. Exemption lie la visite ordinaire. Le chapitre de
Bergame est exempt de la juridiction ordinaire de
l'évêque. Ce privilège repose sur les diplômes pontifi-
caux et sur la coutume.
Au douzième siècle, le pape Anastase IV prescrit à
l'évêque de Bergame de laisser au chapitre son an-
cienne libeité : « Sancimus, ut Bergomensis episcopus
nullum vobis inJebitum eravamen et inusitatum im-
ponat, sed vos et ecclesiam vestram in antiquam liber-
tatem dimitlat. » Or^ la liberté et l'exemption, c'est
tout un.
Alexandre 111, suivant les traces de ses prédéces-
seurs Innocent H, Lucius II et Adrien IV, prit le cha-
pitre de Bergame sous la tutelle et la protection du
Saint-Siège. Ces expressions désignent l'exemption
passive de la supériorité de l'évêque.
En 16G1, quinze ans après le décret réformateur
que le concile de Trente avait rendu dans sa sixième
session. Pie IV confirma les privilèges, prérogatives,
immunités, libertés, exemptions du chapitre de Ber-
game.
En ce qui concerne particulièrement la visite pasto-
rale le pape Grégoire X accorda formellement l'exemp-
tion, par cet article de sa bulle : « Vos, ecclesiam, et
capitulum vestrum sub protectione aposlolicae sedis
recipimus, et ab episcopali visitatione eximimus et
liberamus. »
Autrefois le chapitre faisait lui-même la visite, et
l'évêque s'en abstenait complètement. Dans les mé-
moires historiques de Ronchelti sur la ville et l'église
de Bergame, on lit : « En 1353, l'archidiacre entreprit
la visite personnelle pour la réforme de son chapitre,
en commençant par l'archipêtre et continuant jusqu'au
dernier chanoine. »
Le concile de Trente autorisa les évêques à visiter
les exempts, en qualité de délégués apostoliques. C'est
ainsi que les évèques de Bergame firent la visite de
leur chapitre. En 1624, l'évêque Cornélius ouvrit la
visite tam noslra ordinaria, cjuam apostolica dclegaia
aucloritate. Cette formule se trouve dans une infinité de
procès-verbaux des visites pastorales, en 1G33, 1G3G,
IGfjS, 1699, Au siècle suivant, Mgr Ucdetli, qui com-
battit vivement les privilèges du chapitre, prescrivit,
en 1737, la visite jure ordinaria; mais lo cha-
pitre résista, en opposant l'usage rt le diplôme de Gré-
goire X, de sorte que le prélat finit par reconnaître
l'exemption; en 1742, il adopta l'ancienne formule :
uuctorilate ordinaria, et etiani apostolica ac dclcijata.
En 1745, le sénat de Venise exprima le désir « que
l'évêque fît la visite suivant la pratique générale de
ses prédécesseurs, en insérant dans les édits l'un et
l'autre pouvoir, c'est-à-dire le pouvoir ordinaire et lo
pouvoir délégué ». Même formule en 1778.
Que répond l'avocat de l'évêché? Il nie que les di-
plômes des papes aient jamais accordé l'exemption au
chapitre de Bergame. Ils ont défini la tutelle, en disant
qu'ils défendaient d'usurper les biens deschanoines, de
leur imposer des contributions et des charges. Cela
n'a aucun rapport à l'exemption de la juridiction spi-
rituelle.
Comme les chanoines observaient la vie commune,
Eonorius II défendit à l'archiprêtre de détourner à
son propre usage les revenus capitulaires. On remarque
dans tous les diplômes pontificaux une clause qui sau-
vegarde la soumission canonique envers l'évêque :
0 Salva tamen canonica catholicorum episcoporum
Bergomensiuni reverentia. »
En 1140, à la demande de l'évêque. Innocent II
déclara que les diplômes pontificaux n'exemptaient pas
les chanoines de la soumission canonique envers
l'évêque : «Canonici quoque S. Vincentii tamprœsentes
quam fuluri canonicam et debitam obedientiam tihi
tuisquesuccessoribus exhibeant, nec occasione privile-
gii ab apostolica sede percepli eam sublrahant. » La
tutelle et la protection du Saint-Siège ne furent accor-
dées que dans le but de mettre h l'abri de toute spolia-
tion les biens du chapitre qui, à cette époque, vivait en
communauté.
Benoît XIV atteste que Vérone et Gênes étaient les
seuls chapitres exempts qu'il y eût en Italie (De Sij-
nodo, lib. 13, c. 9, n. 2.)
Il ajoute que la tutelle et la protection du Saint-
Siège n'exemptent pas toujours de la juridiction épis-
copale. Ilfautque l'exemption soit accordée dans des
termes formels, non par la simple énonciation, mais
par une disposition expresse : « Necesse omnino est
ipsam exemptionem disertis verbis omnino concedi,
ecc!esiamqueillam,seuhominumcœtum de quoagitur,
non enuntiadve aut relative seu suppositive, ut scri-
bentes in foro loquuntur, sed dispositive ab ordinarii
jurisdictione immunem, uni autem Ecclesiae Romanse
subjectum et ad eam nuUo medio pertinentem decla-
ran. » La protection du Saint-Siège ne confère pas
l'exemption de l'autorité épiscopale ; la décrétale Ex
parte, de privilegiis, du pape Innocent III, consacre
cette maxime. D'ailleurs les papes, en accordant
leur protection au chapitre de Bergame, ont réservé
la soumission canonique envers l'évêque. Les rela-
tions ad limina des évêqaes de Bergame ne parlent
pas de la prétendue exemption. Si les évêques ont par-
fois accompli la visite pastorale aucloritate ordinaria ac
967
LE CHAPITRE DE BERGAME.
968
delegala, c'est parce que Te chapitre renfermait alors
certains membres exempts, comme protonolaires, pré-
lats romains, etc. Mais ou conserve un très-grand
nombre d'ordonnances et de piocès-verbaax concer-
nant la visite qui s'appuient uniquement sur la juridic-
tion ordinaire : 1693, 1617, IGÔS. 1GG6, IGSO, 16L8,
1710. En 1737, Jlf^r Uedelti, voulant contenter le
sénat de Venise, consentit à exprimer la délégation,
pour avoir la paix. En 1835, le chapitre pria instam-
ment .Mgr l'éxêque d'employer la même formule ; le
prélat consentit, afin de prévenir un conflit.
II. Prûcédure. AJjoiii'.s. Si le chapitre deliergame est
exemjit, comme son avocat le prétend, il y a lieu
d'obsevcr le décret dj concile de Trente, chap. G de la
session 25, lequel prescrit que deux aJjuncti dési-
gnés par les chanoines siègent comme assesseurs de
1 évêque dans toute procédure criminelle contre un
membre de la corporation : « Capitulum initio cujus-
libet anni eligal ex capitule duos, de quorum consilio et
assensu episcopus vel cjus vicarius tam in formanJo
processum quam in ceteris omnibus aclibus usque ad
finemcausre inclusive... procedere teneatur.» En 1756,
Benoît XIV, par bref du 17 mai, reconnut ce droit au
chapitre de Vérone. La S. Congrégation du Concile a
rendu une décision semblable pour le chapitre de
Trévise le 15 juin 185S.
Voici la réponse de l'avocat épiscopal. Le décret du
concile de Tr>.'ntesur les aJjun c^/eoncerne uniquement
les chapitres exempts. Or Texemption des chanoines
de Bergame n'existe pas, on vient de le prouver.
III. Visite pastorale. De t^mpsimmémoriul deux cha-
noines de la cathédrale ont toujours accompagné
Mgr l'évêque dans ses visites pastorales. En 1578,
Mgr Ragazzoni prit deux chanoines que le chapitre
désigna. Ses successeurs agirent de même pendant plus
de cent quarante ans. Un conflit s'éleva en 1727, sous
Mgr Redetti ; il fut convenu que le prélat deman-
derait au chapitre des chanoines co-visiteurs, tout en
protestant qu'il entendait réserver ses droits. C'est ce
qui s'est continuéjusqu'à ce jour.
L'avocat de l'évêché nie que Mgr l'évêque soit
obligé de se faire accompagner dans les visites pasto-
rales par deux chanoines que le chapitre désigne. Le
concile de Trente, contre lequel aucune prescription
n'est admise, confie à l'évêque le droit de visiter les
chapitres exempts eux-mêmes, malgré toutes exemp-
tions et privilèges. Le quatrième concile provincial
que S. Charles Bjrromèe célébra à Milan en 1576,
remit aux évoques le droit de prendre à leur gré les
co-visileurs qu'ils croiraient : a Unum vel duos cano-
nicos, vel ali-s quoscumque homines ecclesiasticos,
quos usuiel adjumeuto sibi fore viderinl, prout ma-
luerint^secum in ea visitandi cura adhibeant. » Aus-
sitôt après le concile de Trente, les registres des visites
pastorales, de 15G1 à l.j67, ne disent pas mot des co-
visiteurs capilulaires. Si quelques évêques ont toléré
la nomination des deux chanoines, ce fut là une chose
facultative, laquelle pouvait d'autant moins engager
leurs successeurs qu'ils réservèrent expressément les
droits épiscopaux. Deux jugements du sénat de Venise
rejetèrent la prétention dco chanoines.
IV. Collation des canonicats. C'est le point capital de
la controverse. Le chapitre soutient qu'il es„ en posses-
sion depuis les temps les plus reculés du droit de con-
férer les dignités et les canonicats. Une bulle du pape
Sixte IV^ reconnaît cette prérogative comme déjà an-
cienne et comme paisiblement exercée : a lleceptio, el
admissio,ipsarumquepr;ebendarumdum vacant collatio
el provisio, de anliqua et adprobata et hactenus paci-
fiée observata consuetudine. «C'est ce qui fut toujours
observé. En 1817, le gouvernement autrichien s'at-
tribua la nomination des chanoines; mais en 1859,
après la cession delà Lombardie, le chapitre rentra
nécessairement en possession de ses anciennes préro-
gatives. Depuis, Mgr l'évêque a conféré quelques ca-
nonicats, il est vrai, et le Saint-Siège a ratifié la
nomination pro hac vice, suivis cœtcroquin capituli
junbus. Mgr l'évêque actuel, nommé chanoine en 1842,
demanda et obtint l'institution du chapitre ; après son
installation^ il a accoutumé de renvoyer tous les cha-
noines au chapitre, « pour qu'il ait la complaisance de
conférer l'institution canoniipio au sujet nommé, sui-
vant l'usage. » Quoique le concile de Trente réserve à
1 évêque l'institution canonique des bénéfices, cette
disposition ne comprend pas les canonicats érigés pré-
cédemment. En 1853, la S. Congrégation du Concile a
sanctionné en faveur du chapitre de Trévise, non-seule-
ment la collation, mais aussi l'institution des prébendes
canoniales.
Contrairement aux prétentions des chanoines, l'avo-
cat de l'évêché soutient que les anciennes bulles n'ac-
cordent pas le moins du monde le pouvoir de conférer
les canonicats sans l'intervention et l'approbation de
lévêque. Au reste, en admettant que la coutume ait
autrefois existé, elle a perdu toute valeur par suite du
changement opéré dans la situation de la cathédrale,
elen vertu de la prescription qui s'est formée depuis ce
changement radical. A partir de ! 805, le chapitre de
Bergame a perdu lanominalion deschanoines. En 1817,
la cliancellerie auiique de Vienne rendit une ordon-
nance qui décida que la nomination aux dignités et aux
canonicats appartiendrait à l'empereur et que l'évêque
nommerait les chapelains. Le concordat de 1855 con-
firma la nomination impériale. Le concordat est encore
en vigueur, car le Saint-Siège ne l'a pas révoqué. Dix
aus sutfisentpour étabbr la prescription ; depuis70 aas^
le chapitre a perdu la nomination.
Il est vrai que la S. Congrégation du Concile, en
1858, reconnut uu chapitre de Vérone le droit de
conférer les canonicats ; mais le cas diffère entièrement
de celui de Bergame. Eu effet, le chapitre de Vé-
rone jouissait indubitablement du privilège de
l'exemption ; il possédait le droit de patronage ec-
clésiastique sur les canonicats elleschapelleoies; enfin,
à partir de 1.S05, l'évêque avait toujours traité de
concert avec les chanoines la nomination des sujets
que le prélat présentait au gouvernement.
Tels sont les principaux articles du procès. Le 20
juillet 1878, la S. Congrégation n'a pas rendu de
décicion ; l'affaire est donc renvoyée. Voici le folium
de la S. Congrégation.
969
LE CHAPITRE DE BERGAME.
97Ô
Bergomen. Pnn'iLEGioiuiM KT JURIUM. — Dic 20 julii 1878.
In smntiiilalc nioiilis viilgo Bonjo Canalc illustris Berpoiuen-
sis civitalis aiiiio ab liicanKitioiie Dominica terceiitesiiiio
Miiicla mulicr Giala noiuiiio aiiiplissiiuam coiiï.trii\il ccclc-
siain, qiiam saiiclo Alcxaiiclro niarlyii dedicavit, qiiajque
siibiiuJo pi'o uiiica catho<lrali n-putala, et successive tiiuiii
(liynitatiuii miius supia quadrayinta caiiuni( oi'uni colletjio
decorala fuit. Ad preces Berengaiii senicris IlalicB régis aiiiio
9 i8 Aduil)inliis de Caiiiiialis im'iiioial;e civitatis episropiis
aliaiii ccclesiaiii in niedio civitalis exlructam, quiu luiic
sanclio Anneti iiiailyii dicala rrperit baUir in honoren»
sancli Viuceiilii mailyiis consecravil, concallicdraleni deda-
ravit inibi translcreiido ab ccclcsia S. Alexaiidii arcbii)re.>by-
leruni ac viginliqualuor canonicos. Exinde piures exoit;u ii-
tes atque dissidia, in quibus lamen (ut verbis niai' Innocenlii XI
Ici. rec.) « pro ceito seiiiper et incontrovcrso habiluiii fuit
ecclesiani catliedraleiii iicryoïncn. diiabu.s quideni iiiateria-
libus ecclesiis, sed unico tanieii capilulo constare. »
Ad diclain civitalem niagis inagist|ue niiniendam a reipu-
blicaj Venetiiî luoderaloribus anno dSOI praedicta S. Alexan-
dii ecciesia solo ajquala venil, exiiide necessitate cogente
canonici cjusdem seivilio addicti ecclesiani S. Vincentii con-
tendei'unt inita cuin diclie ecclesiae canonicis conventione,
ul una cmn ois iu eodeni choro lesideienl ea tamen lege, ut
inde discedere et sacra supellectilia secum asportare possent
quolies ipsis visum fuisset, ac cum pactis et condilionibus
luijusniodi, utriusque cleri iinperniixlo censu nianente, non
tanicn absque continuis discordiis et innunieris litibus conli-
nuarunt. Ad quas porro sedandas suninio annuente principe
Innocenlio XI utriusque capiluli unio peracta luit. Keni iia
enairat recitatus pontilex : a Ad omnium bonoruin vota, ad
canonicorum quietem posila fuit pars suppiiniendi duas an-
tiquas congregationes, uniendi palrinioiiium, mobilia onniia,
jura capellarum, ac titulorum instituliones, jurapalronalus,
privilégia, reddilus aliarium, et omnium fabricarum, jurisdic-
tiones, et prajrogaiivas et omnes donios canonicales. »
bominaniibus at vero Gallis in hac peninsula sub finem
anteacii sœculi et decurrentis initium non inodo canonico-
rum Bergomensium numerus coarclatus fuit, veiuni eiiani
prius civili imperante lege et dein ex conventione inler apos-
lolicam majestHtem et S. Sedem anno 1855 iniia de ulriusque
polestatis consensu jus quod sibi addicebat capitulum con-
l'erendi dignilales, canonicatus, capellanias caeteraque capi-
tularia oliicia eversuni fuit, quin lapidtm ullum capitulum
lïioveret. Yerum cum anno 1863, ceu quodcumque ahud
capitulum, semel ab episcopo censeri persensisset, illico ad
S. Ordinem suos detulit clamores, exponens semel expoliari
tût juribus tantisque privilegiis, quœ sive ex disposilione
Romanorum pontificum, sive ex immemorabili consuetudine
jamdiu acquisiverat. Al» eo tamen tempore usque in prœsens
ob parlium silentium siluit et causa, quam resuscitavit
capitulum occasione vacationis canonicatus, cujus nomi-
nationem in vim privilegiorum sibi ipsum conlendebat.
Ne autem EE. VV, graventur onere perlegendi omnla
quœ in causa hodie minime deducuntur, heic tantum innuere
censui ea jura eaquc privilégia super quibus capitulares
EE. VV. sapienlissimum exquirunt judicium. Declarari
eniui ipsi eftlagitant quod episcopus non valeat visitationem
super capilulo exercere « ne in corpo ne nei singoli capito-
lari colla sola sua ordinaria autorità, ma con l'autoriià
apostolica delegata ; 2" che il vescovo occorrendo un pro-
cedimento contro qualunque capitolare debba a forma di
legge per gli esenti inqiurere cum depulatis a capilulo ;
3° che volendo il vescovo conipiere per se o per suoi vicarî
la visita pastorale délia diocesi, il capitolo depuli due cano-
nici convisitalori, i quali assistano e intervengano a tutii "li
atti délia visita ; 4° quod ad capitulum spectet s la nomina
aile dignilà, ai canonicati, aile cappellanie, agli ulFici capi-
tcilari ; 5" clie sia riconosciulo nei canonici, e liel capilolo
caiifdrale di Bcrgmiio l'anlico privilcgio immomorahile di
confessare e predicare nella diocesi con facoltà abilualo,
conie si ô praticalo e si pralica ancora da tutti i canonici
dullo allrc cattedrali dclla [irovincia di Milano, non (-lie da
Intli i parrodii délia diocesi di Bergamo fuori délia loro
parocchia, salvo all'ordinaiio il dirilto di accertarsi all'uopo
dt'lla idoneilà dei s.iigoli, e di sosjjeiidere cbi se ne fosse
reso indcgno, nec non « clie lo fetesso capilolo e gli stessi
canonici siano dicliiarati esenti, o allrimenti esentati dall'ob-
bligo récente loro imposto di presentare annualmenle il
ciiililicato scrillo dclla rord'csionc ottidua ; — d^^miim —
G" clie nella nomina degli esaminalori pro-sinodali sia mantc-
nuto il capitolo nella preterenza a favore de' suoi membri,
in numéro di sei. »
ll.ibitis hisce precibus, actisqne de more completis ho-
diernis in comitiis causam peilraclandam duxi sub dubiorum
formula in caice hujus libelli relata, quee ab episcopi palrono
in sua allegatione pro|)onuntur, (piœque a defeiisorc ca-
piluli, me interrogante, accepta fuere, si demas quarlum
duliium, in quo ipse contendit agere non modo de jure
collalionis, sed et iiistiluiionis ciica dignilales etc. favore
sui clienlis. In tanta quaEstionuni mole illud ex officio con-
cinnare non volui ; an parles et banc quaestionem projionere
volui.ssent; ignorabani ; allegationes cuni dubiis jam typis
impressœ txhibitai fuerunt, inulililer concordiœ studui,
qiiare illud quod in ca'ce prostat amplexi, exorantes EE. VV.
ut si eliam de institutione agere velint, etiam in hoc sensu
vocabulum conferendi explicent, cum vestram sapientiam
non lateat aliquoties verbum collatio pro institutione a cano-
nislis usnrpaii. Reliqunni nunc itaque est ut breviter attingam
nionuMila rationuin quœ in allegalionibus distribuendis utriu-
que late disputantur.
Anlequam ad argumenta enucleanda quae pro singulis
militant dubiis desceiidat orator qui pro capilulo causam dicit,
aniniadvertere curât injuria dici, post gallorum irruptionem
de anno 1796, solutum fuisse capitulum a saiculari polestale,
proptereaque oninia illius jura ac privilégia extincta fuisse,
qua! haud ipsum absque specifica nisntione recuperare
polerat postquam anno 1805 ad vitam revocatum fuerit.
Siquidem monet cum Lolterio, De benef. lib. 1, quaes. 14,
n. 107, seqq. ibi : a Si per tyrannidem vel hosiiliiatem
occupenlur bona collegii, non tamen desinit collegium esse. »
Collegium eniin, quod ecclesias auctorilate perwonain et
jura accepit, quidquid sœcularis potestas, aut externa vis
quailibet moliatur, numquam juribus aut persona privari
potest absque nativa atque légitima Ecclesiœ defiiiitione ad
tradita per Bald. in Margar. ad Innocent, loco repertor.
in verbo Civilas et Piton. Disc. eccl. 8, n. 17 : a Prœmittenda
est distinctio communiter recepta per scribentes quod, vel
collegialitas defecit in Ecciesia, et extincta remansit aucto-
ritate superioris, causa cognila, et tune amplius non du-
rât... vel oppressioue ho^tiiim et similibus; et tali casu
collegialitas, semper durare censetur in habitu, eliamsi non
fuerit in actu vel usu per quodcumque longissimum temporis
spatium. » Verumin facto animadvertit averitatealienissimum
esse quod anno 1796 capitulum a sœculari polestale vere
exlinctum fuit. Siquidem die 16 septembris 1803 lata lex
venit in conventione inler Pium VU fel. re.\ et llaliœ rei-
publicaj moderatorem inila, in qua disertissimis verbis non
reslitui, sed capitula servari praeceptuni fuit, art. 9: «1
capitoli délie cattedrali saranno conservati ; » nec umquam
auditum fuisse suslinct snperiorc saîculo exeunte capitula
971
LE CHAPITRE DE BERGAME.
972
cathedralia interiisse ita ut hodie nihil ex iis juribus teneant,
quibus olim potitbantiir.
Quibus animadversis ad piiiuuni dubium descrndens,
orator conlendit cpiscopiiin non pollore auctoritale visilandi
capiluluni auoloiit.uc ord'maria, sed apostolica ac delogala
in \iiu c'oiicdii Tiidentini cap. -4, sess. G de Réf., quia capi-
luluni Beigoniense gaudet exeniplione ab episcopi jiotestale
ordiiiaiia. Quod ut probet, distinpiiit cinn Scarfantonio
Animadvers. ad Ctccoper. Mb. \, tit. 14, n. 1 el seq. inler
exemplionem activam et passivam. Passiva dicitur cxemptio
quœ subtrahil oxentplos ab oniinaria jurisdiclione episcopi,
quin eis iribiiat aliquani jurisdictioneiu in alios occlesiœ
niiniitros,' activa utrunique concedit. In cau^a priniam tan-
lunnnodo vindicat, ncc ab universa episcopi )urisdictione,
sed in cerlis quibusdam actibus quos sœculaiis vel ininiemo-
rabibs possessio praeservavit. lloc jus, ait, vel privilegio vd
consuetudine probaii solet: utiuinque pro capitule conspirât.
A privilegiis insiituens, lecitat oi'ator veib.i Anasla-
sii IV quibus episcopnm vetuit ne capituli libertatem
laederet : a Ad kec quoniam quidam sacerdotura ad exhi-
bendas vobis supradictas fiJelitates moras innectuut, et
quibusdam sublerfiigiis eas relardace praîsumunt, auctori-
tate apostolica statuimus et juxta veterem consuetudi-
nem ecclesiœ vestrae iiicoulinenli post susceptos ordines
cas vobis exhibeant, el si slatim exhibere contenipserint,
donec exhibeant, a susceptis ordinibus arceantur. Prœsenti
eliam decreto sancimus, ut Bergomensis episcopus nul-
luni vobis indebilum gravamen et inusilatum imponat,
sed « vos el ecclesiam veslrani in antiquam liberlatem ùi-
niittat. »
Liberl.ilem auteiii in casu exemptionem importare
prcbal viibis Innocentii III in capite 1-i de privil. Bar-
bosa De o(f. episc alleg. 123, num. 40, seqq. et Schmalz-
grueber lib. 5, 1. 33, num. 2GS, seq. ibi : a Dub. 1. Quis
tenor debeat esse literarum aposlolicarum, ut ex iis
exeraptio colligi et probari possit. Respondetur plures
esse pjusmodi formulas.... Talia sunt.... si dicalur in
privilégie quod ecclesia talis ^Ecclesiœ Romanaj annuum
censum solvat in signum et indicium libertatis ab ea
perceplae; nam libcrtas et excmptio idem so na nt, n Qmbus
allegationibus subnectit orator Alexandrum 111 qui ad
Adelardum archidiaconum Bergomensem scribebat: "Ad
exemplar praedeccssorum nostrorum felicls memoriœ Inno-
centii, Lucii et Iladriani.... una cum vestrœ congrega-
lionis coUegio.... sub aposlolicsB Sedis tutelam protec-
tionemque suscipinius, " Susceptionem autem sub tutela
et proteclione S. Sedis importare exemplionem passivam
a superioritate episcopi probat auctoritate Scarfanton. ad
Ceccop. Iib. i. tit. 9, num. 23. Prœterea Pins IV auno 1561
scilicet multo post decretum Trident, in cap. 4, sess. 6 de
Rff. sanclioiiem concessil capitule " omnium et singu-
lorum privilegiorum, praerogativaruiii, inimunitatum, liber-
latum, exemptionum, •> quae Bergomensi Ecclesiae fuerant
a lam apostolica, quam impeiiali, refçia, ducali et alia
quavis auctoritate concessa. >• Item Paschalis II rescripsit
eidem capiiulo : a Nec episcopo autem facullas sit vo-
bis, aut loco veslro gravamen inferre, nec uili homi-
num liceat eamdi^m ecclesiam perturbare, aut ejus pos-
sessiones auferre, etc. »
Quae verba exemptionem importare tenet cum S. hac
Congr. quœ in Bergomen. exemptionis 18 decemb. 1858
decrevit ecclesiam sanctae Marjœ Majoris et sodalitium
inibi existens exemptione frui a jurisdictione episcopi
in vim apostolicce bullœ a Nicolao V anno 1453 expe-
dilœ, qua inhibebat « episcopo Bergomensi... ne de
ipso consortio aut ejus ccclesiis, capellis, hospitalibus et
bonis... se introniittat, aut illa directe vel indirecte...
vexare, molestare seu alias quoquo modo perturbare. •■
Propositis sane dubiis: '■{. An el quomodo constet de exemp-
tione ccclesiœ S. Mari;e Majoris ac sodaliiii a Misericordia
nuncupati a jurisdictione episcopi in casu? et quatenus
atliinialive 2. An et quomodo compelat episcopo jus vi-
silandi tani ecclesiam quam sodalitium iu casu ; rescrip-
tiMH fuit : Ad primum. Affirmative ex biilla Nicolai V,ser-
vaiis tatnen modérât ionibus a sacrosancto Concilia decre-
tis. Ad secundum. Affirmative jure dclegato. Quod si hoc
ununi pro niinori ecclesia ad plcnam exemptionem pro-
l'uil, a fortiori id cimi aliis priesidiis conjiinctmn pro ec-
clesia cathedrali suflicere censet, liiaxiine quia capilulum
censuum sohitiones Ecclesiœ Romans rependere consueverit
in signum subjeclioiiis el perceptaî libertatis ; quod unura
exemptionem importare ab ordinariorum jurisdiclione pro-
bat auctoritate Baibos. De episcop. alleg. 123, num. 21.
Quin oggeri valeat exemptionem de qua sermonem
habet Paschalis II tantum capiluli bona aflicere cum eo
tempore concessa fuerit ad ellriEuandam audaciam cpi -co-
pi Arnuiplii qui de bonis ejusdem ecclesiaj faciebat do-
nationes et venditioncs. Factum enim quod per quatuor
ferme saecula tum pontifices cum imperalores, et Vene-
tiarum duces Bcrgomense capilulum honoribus el privile-
giis cunml.uunt haud repeteudum tenet ex perbrevi unius
invasoris episcopi dominatu : pr;i!lerquam quod observât for-
mulam a Paschali II adliibitam conlrarium edocere per
ea verba: Nec episcopo facultas sit vobis aut loco veslro
gravamen inferre. Minusque ofticere prosequitur objectio-
nem tam ex eo deductam quod si exemptum esset capi-
tulum oslendere deberet quod caput agnoscerel, quam ex
plurimorum ponlificum litcris excerptam in quibus expresse
d'^mandatur capitule canonica et débita episcopo obedicntia.
Siquidem passiva exemptio alque immunitalis privilégia
solununodo prîestant ut in quibusdam actibus exempli om-
nino liberi censeantur, quamquam in reliquis ordinariae
potestali subjicianlur juxta doctrinam Innocentii III, in
cap. 16. Hinc obvio jure fit aliquera et subjectum esse
episcopo et ab eodem exemptum juxta rerum adjuncta
« sicque compatiuntur ista duo quod aliquis certo res-
pectu sit ab ordinario exemptus, el alia ralione sit eidem
subjectus. Rota in Firmana jurisdiclionis 10 maii 1700,
cor. Molines, §. iVo« e?ii>?j. Cui concinil Rota in decis. 11,
n. 13, de otlic. ordia. cor. Falconerio. Scbmalz. iib, 5,
lit. 33, n. 252.
Hue re perducta redit ad visitalionem orator a qua
episcopnm non prohibere déclarai, immo libenter excipit,
duiiimodo procédât ut cum exemptis procedendum est,
auctoritate apostolica ac delegata.
Plena, ail, anliquitus el absoluta erat exemplio. Ve-
tuslissimim:i hac de re privilegium capituli tabulariimi ex-
hibe!, cujus aucter ignoralur, hisce verbis: « In quibus
nullus episcopus Bergomensis injiislum vel inhonestum
gravamen imponerc valeat, nec etiam praelextu episco-
palis visitationis, a qua liberi et exempti esse dignosce-
mini. » Accessit recentior confirmalio Gregorii X qui
ita disposuit : « Vestris supplicalionibus clementer annuen-
tes, vos, ecclesiam et capilulum veslruin sub proleclione
aposteiica; sedis recipimns, et ab episcopali visilatione
eximimus et '.iberamus. »
Ne autem liorum monumentorum auctorifas in discri-
men adduci valeat, describil votum Gratiani a capiiujari
labularii magislro edilum, quod ila se habet: « Ulierius
idem capilulum habet aliud privilegium, quo eidem
concessa fuit ab episcopi jurisdiclione plenaria exemptio;
et illud emanavil biscentum ab hinc annis a papa Gre-
973
LE CHAPITRE DE RERGAME.
974
gorio X, et reperis descriptum cuin caractcribus anli-
quis. B
Ad possessionem deinde deveniens, edicit qiiod initio
rapiliiluiii per se, iiti par eral, siiam visitationem pera-
pert! soliibat, omiiino abstinentibiis episcopis. lia aniio 1353
Ii!s1(! KonchiHli in suis ir.fiinoriis liistoricis civitaleni et
ccclesiam Bcrsomenseiii rcspicientibiis : •< L'ai'cidiacono
iniraprese la visita porsonale ad emendazionc del siio
capitolo comiiiciendo dall' avciprcte e prospgiiendo ad
uno fino ail' ulliino dei canoiiici. E probabile che lo
stesso faccsso il prevosto coi canoniri di S. Alessaiuli'o
il clio praticavasi per essere gli uni e gli altri privile-
giati dair essere personalmente dal vescovo visilali. »
Post edituni Gregorii priviloguini constat canonicos a ca-
pitiilo delogari consiievisse « ad t'aciendiini et providen-
dnm ea omnia qiiae fiierint necessaria, tam circa visita-
tionem eeclesia? calhedralis qiiam capellanorum. » .... Eilito
Trindeutini décrète, unde facilitas episcopis data est visi-
tatidi e.xemptos jure delegato, episcopus Cornélius an-
no I0"2i visitationem indixit : « Tam nostra ordinaria, quam
apostolica delfgala auctoritate. » Anno 1033 episcopus
Grimanus : « Auctoritate sua et apostolica. « Ita paritcr,tricn-
nio post episcopus Justinianus, ita anno 1038 episcopus
Barbadicus, ac anno 16U9 episcopus Buzzinius. Nec secus
exacto sa^culo ac deinceps. Nam episcopus Redetti, qui
in oppugnandis capituli privilegiis diu atque acerrime di-
micavit, visitationem jure ordinario instituil anno 1737;
at quia reslilit capitulum, et consuetudinem opposuit quara
munivit privilegio Gregorii X, tandem recognovit exemp-
tionem capituli, et anno 174"2 visitationem peregit « auc-
toritate ordinaria, et etiam apostolica ac delegata. » Nec
aliter se gessit anno 1778 episcopus Delphinus. Quod si
proseqiiitur orator, tercentum annorum spatio très tantum
episcopi jura capituli coutemprerunt, haîc raritas incre-
dibilis demonstrat brevissimis usurpationibus redintegra-
tionem capituli seniper ac diutissime successisse.
Addit tandem uti facli tesiimonium documentum edi-
tum anno 17-15 a laica potestate, quo dicitur : « Deside-
rare il senato, cli' egli (episcopus) faccia la visita suddet-
ta secondo la pratica universale dei vescovi predecessorl,
inserendo negli editti délia visita stessa l'una e l'altra
autorità, cioè l'ordinaria e la delegata. »
Ex quibus omnibus concludit consuetudinem adeo an-
tiquam ac tôt cxemplis confirmatam nativae capituli exem-
ptioni atque originario de visitatione privilegio respondere,
ideoque attenta exemptione quidquid Tridentinum dispo-
suit auctoritate apostolica esse servandum.
Ex hucusque demonslratis plane ad secundi dubii res-
ponsum descendere pergit orator. Statuta enim capi-
tuli exemptione a jurisdictione ordinaria episcopi ambigi
nequit, quominus favore ipsiusmet applicanda sit dis-
positio Tridentini in cap. 6, sess. 25 de Reform. in
quo dicitur licere semper episcopo visitationem et enr-
rectionem adversus canonicos, « ita tamen ut cum extra
visitationeu processit, capitulum initio cujuslibet anni eligat
ex capitule duos de quorum consilio et assensu episco-
pus vel ejus vicarius tam in formando processum quam
in ceteris omnibus actibus usque ad finem causse inclu-
sive... procedere teneatur. » Quam porro dispositionem
locum habere dumtaxat in lis capilulis qui aliqua exemp-
tione preestant sœpe sfepius S. Y. Ordo déclarasse testa-
tur Benediclus XIV De synod. dicec. lib. 13, cap. 9, num. 9;
qui ullerius literis apostolicis diei 17 maii 1736, § 8, hoc
jus recognoverat in capitulo Veronensi minoribus etiam pri-
vilegiis ditato. Quibus addit defiuitionem cujusdam con-
gregationis particularis, ipso orante, data in causa Tarvi-
sina jurium capi'ularium, die 15 junii 1858, in qua pro-
posito dubio: « An episcopus extra visitationem in crimi-
nalibus procedens, teneatur adjunctos canonicos adhibere
ad formamS. concilii Tridentini, cap, U, sess. 25 de Rel'orm
r(isponsum fuit: A/ftrmaliue.
Ad tcrtium dubium duveuieus orator exponit, quod capitu-
lum antc Tridentinum perse visitabat ecclesiam calhedralem ;
al bon jure ab necumenica synodo episcopis privative tributo,
jjro lïirrgomensi (^apitulo invaiuit, ut episcopo visilanii saltcm
duo capituli membra adjungerentur. Sic episcopus Ragazzoni
anno 1578 roinitcs in visitatione canonicos a capitulo dectos
adniisii, ac non secus se gesserunt per annos ultra cenium
quadraginta alii episcopi Bergomenses, nempe : lUilani, Emi,
Corncli, .\ugustinus Prioli, Grimani, Barbadico, (iiustiniani,
Ruzziui, Petrus Prioli et ita usque ad aunum 17-27, quolis exar-
sit, ac decennio producta tandem res ita composita fuit, teste
episcopo Redetti, ut episcopus a capitulo petierit canonicos
convisitatores, piœvia tanien proteslationo quod servent ur
onmia jura sibi (episcopo) coiupetentia. Deinde usque ad nos
rcs eodem modo processerunt, ita ut episcopus Morlacchi pro-
fessus sit de capitulo : « (ilie goda il privilegio di depulare due
Canonici cheassistano nelia visita», et episcopus Laudensis
Benaglio interrogatus anno 1858 utruin capitulum hoc privile-
gio poUeret, rcsponderit : Affirmative perantiqua consuetu-
dine. »
Frtista objicitnr, subdit orator, chori oQicium deperire si duo
canonici comitantur episcopum, adsunt enim in cathedrali se-
decim canonici etnovem beneficiali.Neque obstal Triduntini
decretum in cap. 4, sess. G, de réf. quia adcausam non perti-
nct, ut cuique legenti videre est, et quia licet pcrtineret, con-
snetndinis derogatio respiceret visitationem ipsam, minime
vero illius peragendae modum. Ex quo concludit mliil esse in
casu, quod trium sEeculorum consuetudinem convisitatoribus
oppugnare valeat.
In quarto dubio orator evincit jus ad capitulum spertare
conferendi et instiiuendi non modo ad dignitates et canonica-
tus, sed et minora bénéficia. Ac relate ad dignitates et cano-
nicatusrejicitconcessionem episcopi, qui censet hoc privile-
gium ab initio concessum fuisse capitulo ab episcopo B. Adal-
berto, ut exinde inférât electionem indigere confirmalione
episcopi. De eodem privilegio hoc unum dicit certo sciri auc-
toritate ponlificis Sixti IV, quod canonicorum o receplio, et
adinissio ; ipsarumque praebendarum dum vacant collatio et
provisio, de antiqua et adprobata et hacteuus pacifiée obser-
vata consueludine, >• ad capitulum pertinent. Hœc usque ad
Sixtum IV; a tempore autetn hujus pontiticis usque ad ga'.li-
cam et austriacam in hoc sœculo dominationem capitulum
consuevisse collationes peragere pluribus probat documentis
in summario adductis. Ex quibus firmatam censet immemora-
bileni consuetudinem favore capituli ipsius, quaj teste Rota in
Fanen. canonicatuum 5 maii 1700 coram Caprara, § Al quia,
sufficit ad prœscriptionem inducendam iniisquœsunt jurisdic-
tionis episcopalis ; quin etiam seposita pontificiae confirmatio-
nis auctoritate sufficeret centenaria ad jus constituendum.
Audiatur sane, ibi : « Gollatio canonicatuum et prtebendarum
potest essesolius capituli vel vigore inimemorabilis uti favore
capituli Beneventani contra archiepiscopum dictœ civitatisres-
pondit Rota.... vel vigore centenaiia^, ut pariter fuit dictum
in decis. 124, n. 2, p. 3 rec. »
Neqiiediliicultatemfacessitadconfirmalionemsuperiorissta-
tuendam quod « Nell'anno 1194 il papa Ctlestino III manda
a BtTganio Siccardo vescovo di Gremona e Dionisio abbate
di Cerreto deputali per sostenere l'elezione del capitolo.» Super
electione canonicorum Bergomensis ecclesiae a canonicis
facienda, et ab ipsis episcopo et abbate de raandato domini
papse confiirmanda ; « exortis enim controversiis inter capitu-
975
LE CHAPITRE DE BERGAME.
976
lu m et episcopum pontifes dictos pnelatos misit iitipsi capi-
tuli electionem sustinprrnt.Confirmalin aiitem a Dionysio ab-
bate de mandato pontilicis prrcstanda fiiit.Npquepariter quod
Sixtus IV non loqiiatur de collations libéra ; in jure enim très
soliinimodosppcies provldendi aç:nosPtinliir : electio, pra:>sen-
tatio et collalio, quœ semper libéra est, uti eam admittit fa-
vore capituli ipse episcopiis qiioad rreteros canonicatiis ex-
cepta tbeologali et pœnitentiaria, ait enim : « Nejjari non po-
Ips» ranonicatuiim ecrlesiie Dergomensis collationem, oxceplis
duabiis pnebendis tbeologali et pœnitentiaria fuisse jam ab
antique libère exercilani a Bergomensi capitule. » Pra-terea
non nocere antumat actuahbus canonicis, quod eorum antiqui
decessoresaliquandoinvocaverint sœcularis potestatis definitie-
neni, quia « delicta majorum immeritus lues, et quia rpgula
nona cancellariae quœ post const. Martini V in conciiio Cons-
lantise, auctore Nicelao V certani de reservatione niensiuni
apoMelicorum legem dixit, duas pares habet : alterani de re-
servatiene, alleram de arternativa pro episcopis residentibus.
In utraqne parte contra régula; violationem pœna indicitur,
sed varie discrimine : ram in alternativa pontifex : «Voluit ut
fi ipsi (episcopi).... in dispositione beneficiorum.... disposition!
Buee et dictae Sedis alias quomodolibet reservatorum vel affec-
torum sese inlromiserint... usu et beneficio prœdicta^ faculta-
tiseo ipso privati existant, accollationes, et aliae dispositiones
de beneficiisillius prœtcxlu deinceps facienda;, nullius sint ro-
boris vel momenti. » In reservatione vero aliter se res habet,
et nihil aliud praecipiturquam nuUitas peractas collationis. At
quidquid sil de anliquis canonicis. qiios antiqui episcopi imi-
lali sunt, prœsens episcopus nihil habet quod in [ira-senti capi-
tule reprehendat.
Positacollationumimmemorabiliconsuetudine, posifo privi-
legii leslimonio quod tribus et ultra abbiuc Sceculis pontificiœ
litera; praestiterunt, ad propriora deveniens cdicit quod res ita
processerunt usquead edictum regium anni 1817 que supre-
mus Auslriae princeps nominationes ad canooicatus in italica
imperii parte sibiaddixit; sed posteain concoidato cum Apos-
tolica Sede aliter placuit, donec tandem anno 1839 Ausiriacus
imperator omnibus suis ji'dbus in Longobardorum provincia
abdicavit, et collationum ratio jure postliminii in antiquam
liberlatem rediil : quin objici possint récentes episcopi colla-
tiones, quas S.Sedes lite jani pendente induisit: pro hac vice,
salais celeroquin capituli juribus.
Praeter conferendi privilegiuni, etiam jus instituendi ad ca-
pitulum perimere edicit oralor, quod ex diuturna possessione
premanal N'eque in dubium revocari potest ab epi^copo qui
anno 1852 ad canonicatum eleclus, a capitulo insiituiionem
pctiit et accepit, et ad episcopatum evectusomnes canonicos
ad capilulum ahle^-are solebat, <r aflinchè si compiaccia, giusta
la consuetudine, di conferire al nominato la canonica istitu-
ziene. »
Canones autem non resistunt quominus jus instituendi capi-
tule ce .ipetat ex consuetudine. Sane institulio alia csl auctori-
zabilis quatenus jurisdictionem delegat in cura animarum,
alia quœ titulum confert vel possessionem. Prier uti alienis-
sima a canonicatibus praebendis nennisi jure resistente prae-
scribiturquamvis praescribi valeat.alia etiam sola consuetudine
induci polcst, uti perbelle docet Fagnanus in cap. Cum cccle-
sia,2 decaus. possess. et prepr.num. 28 et seqq., ubidecella-
tiva loquens inst'itutione tradit quod <i liœc quamvis de iu-e
spectei ad episcopum tantum canones tamen non resistunt
quominus competat ex consuetudine archidiacono, quin ime
huic consuetudini assistunt. » Unde episcopus ad tradita in
cap. 12, sess. Mde Reform. instituere quidem valetadpraeben-
das post Tridentinum erectas, in caeleris vero capituli jura-
servanda sunt, uti censuil S. Congreg. part, in Tarvisinaia-
rium capitularium 28 novemb. 1830.
Hanc consuetudinem immemorabilem everti non posse
contendit per tria exempla ab episcopo adducla, qiiihus susti-
net post capituli reinlegrationem de anno 1S05 institulionera
concessain fuisse ab episcopo pro tempère sive ejus vicario
gen':>rali ; quia h.Tc exempla ueoterica veritati minime respon-
denf. Saue anno 18tK> arrhipresbyter qm aniea arrhidiaco-
nus erat. novarn inslitutioneinn nemine accepit, et episcopus
Delphinus anno I80C coram sœculari gubernio dilur.idp pro-
testatus est collationem et instilutionem in oumibus prœbendis
ad capilulum \>çn\neTt . Verumqnod instiiutio anno 1842 ab
episcopo data est, sed ex peculiari conventione et pro ea vice,
" per questa volta tante, -> uti episcopus significavit in literis ad
capitulum datis. Caiterum actualis prtesul capitulo presbyterum
Banaldi proposuit : " afiinché si compiaccia giusta la consue-
udine, di conferire al nominale la canonica istituzioue. ••
Quaî de praibendin et dignilatibus in génère disputavit
orator, iisdem rationibus aptari censel archipresbytero,
theologe et pœnilentiaiio. Ab archipresbytero incipiens prae-
niittit ipsum habere curam actualem animarum, dum cura
habilualis pênes capitulum residet, quod pluribus allalis
docunientis probare satagit. Ex que sequitur quod archipres-
byleralis dignilas semper absque concursu coUata sit a ca-
pitulo, uti reapse factum est annis 1764, 179.3, 1805 et aliis
una dempta vice, qua capitulum permisit episcopum a d ins-
titutionem proccdere, reservatione tauien adjecta quod actus
ff non debba menomairienle essergli di pregiudizio per le
successive islitnzioni dell^'aiciprete. p Neqiie dici potest quod-
libet capituli jus ad instilutionem evanuisse anno 1805
quando « dope la rioiganizzazione del capitolo.... (fuere)
riunite alla cattedrale le parocchie di S. Enfemia, di S. Pan-
crazio, di S. Cassiano, di S. Michèle deU'Arco, e parte di
quella del SS. Salvatore, s in quas nuUo jirivilegio praedilum
erat capitulum; tralalilium enim in jure est quod adjecta
bénéficia eamdem legem obeunt unde regitur illud cul
subjecta sunt.
De theologali et pœnitentiaria rneminit orator eas capi-
tulum perpétue contulisse, ut de prima accidit anno 1797
et 1825, de secunda anno 1770 et 1807. Juribus capituli
vindicatis protestatur orator se nullimode contemnere jura
S. Sedis circa mensium reservationes ex régula IX, sed
revereri a le riserve apostoliche e qualunque dirilto della
S. Sede. s Subdit tamen Bergomi et in tota Veneta ditione
hujusmodi reservaliones in desuetudinem abiisse, et contra
hoc lacium nec apostolica Sedes nec episcopi umquam pro-
testati sunt. Praeterea post Gallicam invasienem in conven-
tione diei 16 septembris 18U3 artic, 12 legitur: a Sua
B Santità accorda ai vescovi il diritto di conferire le paroc-
« chie che verranno a vacare in ogni tempo, » et quod de
parœciis dicitur, de praebendis in génère tenendum esse
censet hac in re de reservatione. Deinceps viguit regium
decretum Prœcipicns in artic. 1 : a La nomina aile digniti» e
ai canonicati nei capitoli cattedrali ed insigni del nostro
règne d'Italia è riservata al re sulla proposizione dei rispet-
tivi orilinarii diocesani, » donec in conventione anni 1833,
artic. 22 statutum fuit : « In omnibus metropolitanis, archi-
episcopalibus sufîraganeisque ecclesiis Sanctitas Sua primam
dignitatem conferet, nisi patronatus laicalis privati sit, que
casu secunda substituetur ; ad caeteras dignitates et prae-
bendas canonicales majesias sua nomiuare perget, cxceptis
permanentibus iis, quœ liberœ coUalionis episcopalis sunt,
vel juri patronatus legiiime adquisilo subjacent. s Porro
in facto esse ait tria ex canonicalibus beneficiis recenter
erecta juripatronatus capituli esse obnoxia, ideoque pro bis
apostolicae reservationi locus non est ad tradila per Riganti
ad reg. IX Cancel. § 2, num. 162 et seqq.; antiqua vero
cum fundatioijum instrumenta deficiant, immunia censet
977
LE CHAPITRE DE RERGAME.
978
per ccntenariam juxta doctrinam Riganti loc. cit. niim. 193
et seqq.
Ad minora boncfiria dosccndens ontor, edicit quod
anno 1817 lairnli dccrolo opisco|iis coilatio data est; hodie
vero, rocedente AustiTici f^uhi'niii potustato, otiinia cccie-
siariim jura pristinam libcrtalcm rociiperariint, ac propteiea
rapitulo iT.stitiieiida est coriinidem coilatio. Quod ut probct
piuia in suniniario adducit dociiiricnta, ac iuter caitera
capilulaiTs coiistiludonns quibus decernitur « quod iiie vel
illi ad qiiem vel ad quos do ipso capitulo pertinct collalio
sou iiislitutio aliciijus suprasciiptoruui capcilanoruni sfu
niansionariorum suprascripta! ecciesiae Pcrgouicnsis, in
institutione seu collationc per eum facienda leneatur, et
debeat déferre saoramcntum. » Nequc regorerc fas est,
quod cuni episcopus Delphinus, initis cum italico gubernio
consiliis, ejusque successores canonicos et capellanos in res-
lilutum capituluin elegerint, ita ut gaudeat episcopus bene-
ficio pra?scriptionis. Regerere hoc fas non est, quia episcopus
Delphinus nil aliud fecit quani executioni demandare quod-
dam decrctum laicœ potestatis quo cautum fuit ut coarctato
choralium numéro canonici qui antiquitatis jure praeslabant
sedes occuparent, alque a gubernio stipendia reciperent
babitis cnetcris uli honorariis. Capellanos quod attinet unus
anticiuis fuit adjectus regia delegalione. Exinde patet quod
Delphinus neque valuit elecliones excogitare. Quod si in
posteruni episcopi capellanos nominarunt^ id faclum fuit laica
praîcipiente potestate quin nec pontifex nec Bergomense ca-
pituluni banc facultatem gubernio concesserint. Nec prœ-
scriptio invocari potest in casu, quia deest bona fides, et quia
conira non valentem agere non currit prœscriptio. Impedi-
nienlo igitur sublato, jure postliniinii oinnia redeunt ad legi-
timam consuetudinem capituli, quod in jure dicitur ordina-
rius coUalor, quanivis jurisdictione careat. Riganti in reg. 2,
§ 3 cancell. num. 64. Rebuff. ad tit. de noniinat. quœs.
8, num. 2. Gonzales ad reg. 8 cancell. Glos. 21, num. 34.
Rota in Palentina canonicatus 6 februarii 1696, § Minus,
corani Dell'Olmo, et in Tirasonen. portionis 7 maii l'303,
§ Idque procedii, coram Molines.
Quintum dub'um aggrediens orator invocat favore capituli
consuetudinem immemorabilcm, quse, ail, originem ducit
a Tridentino cap. 13 sess. 23 de Reform. Capitulum enim
Bergomense habet parochiale beneficium, quia gaudet habi-
tuali cura animarum. llinc si in causa Aliphana curœ ani-
marum cl collalionis canonicaluum die 16 martii 1836, in
qua agebatur de capitulo collegialae curam per vicarium
gerente ad dubium : a An canonici manutcnendi sint in
cxcrcitio facultatis excipiendi confessiones in districtu parœ-
ciœ in casu, » S. Congreg. respondit : Affirmative, salvo jure
episcopi, uti erga cœteros parochos ad formam sacrorum
canonum, et amplius ; paritate rationis idem in themate de
Bergomensi capitulo dicendum esset, cui imminet habitualis
animarum cura, quae num unum vel alterum beneficium,
sed inîegrum afficit capitulum. Quidquid tamen de jure sit,
ad immemorabilcm consuetudinem appcllat orator quam
evincit testimonio Rmi Benaglio Laudensis episcopi jamdiu
ante canonici in Bergomensi capitulo, qui ait ; « Questa era
una consuetudine praticata generalmente verso tutti i mem-
bri capitolari : » necnon ipsius episcopi contendentis tîde,
qui ipsam inficiari non audet. Verumtamen adnotat ipsum
non dimicare de angcnda vel conservanda dignitate, sed
potius de dedecore non obeundo, cum eodem jure polleant
omnia cathedralium ecclesiarum capitula in tota Insubriaj
provincia: Cremonense, Mantuanum, Mediolanense, Bri-
xiense, Pavense, Laudense, Comense, Cremense, ideoque
« salvo aU'ordinario il diritto di accertarsi all'uopo délia
idoneilà dei singoli, e di sospendere chi se ne fosse reso
indegno » consuetudinem immemorialem servandam esse
rotichidit, qua staluitur facu^^^s.J^s ad conciones habendas
et ad cxcipiendas confessiones pro 6 iigulis canonicis quo-
tannis renovari non debere.
Deuium ad dubiimi sexluni allegat orator avore capituli
consuetudinem tritmi et amplius saioulorum, quam neque
episcopus negat, sed cam contrariam Tridentino traducit in
cap. 18, sess. 24 do reformat, deducens duo consectari? :
alterum quod censorum electio in ordinaiii aibitrio po- .ta
esse débet : alterum quod idcirco in aliquot canonicos hue
usquu scmper cecidit, quia erga iilos |)lacuit episcopis suam
facullalem exercere. At ad priniam animadversionc'ii reponit
orator concilium in casu consuetudini non derogare, praeser-
tim cum non agalur de preescribendo contra menlem legis,
sed polius de illius pleniori exequutione. Sane antistcs qui
non sui senatus sed externa consilia adhibuerat, reprehendi-
tur in cap. Novit, 3, De bis qurn fiunt a prœlatis etc. Cap.
Quaitto, S, eod.tit. et ratio est, quia capitulum ecclesiaî calhe-
dralis dicitur a Trident. Ecclesiœ senatus, qui opéra et officio
episcopo opem ferre débet. Hoc aiitem a fortiori procedit si
extra synodum examinatores eligi debeant cum in iis eligendis
exquiri debeat volum capituli. Absit propterea quod tercen-
tenariaconsuetutlonec moribusnec legi contraria intirmari pos-
sit. Neque ad evertendam banc tercentenariam consuetudi-
nem ad actus facullalivos episcoporum confugiendum esse
pergif, in quibus pra^scriptio non inducilur nisi probetur
paticntem quandoque restitisse, et nihilominus adquiescere
dcbuisse. Cum enim agatur de consuetudine ter centenaria,
qua! adhibetur non ad prœscriptionem, sed ad interpretatio-
nem, facultaliva actuum natura objici nequit teste Rota in
Privernen. niolendinorum sup. manut. 20 januarii 1802,
§ 12, coram Serlupi, in Imolen. decimarum -15 junii 1782,
coram Litta, § 9. S. Rotse auditor. in decis. 34, post Scarfant.
part. 2, n. 72, ac in decis. 420, num. 2, seqq. coram Caprara:
ft Ex adeo longœva possessione et actuum multiplicitate, actus
possessorii dici non possunt facullativi. » Tandem orator
déclarât nil meluedum uti timet episcopus, circa ejus liberam
agendi rationem et auimarum salutem, si liaec consuetudo
servetur : vice versa timendum si evanesceret.
Conira sed vero qui Bergomensis episcopi jura luetur,
nonnulla in facto recolit quibus aliquid in jure adjicit, quod
cum causas meritum afficiat heic breviter adnotare censui.
Constitutionis itaque capituli historiani retexens narrât initio
sa-culi XII cum Bergomensis ecclesia dire vexaretur ab
Arnulpho intruso episcopo qui bona ejusdem ecciesiae susque
deque vertere conabatur, S. Vincentii martyris capitulum
a Paschale II ad bonorum dispersionem vitandam sub protec-
tione et tutela apostolicœ Sedis positumfuit; ita enim habe-
tur in literis memorati pontificis arcbipresbytero et canonicis
S. Vincentii datis anno 1101 : « Congregalionis vestrœ colle-
gium sub tulelam apostolicse sedis accipimus, » ita ut nemini
fas esset •< ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere,
minuere vel temerariis vexationibus fatigare, in proprios usus
convertere, sive in beneficium aliis dare, salva canonica
calholicorum episcoporum Bergomensium reverentia. ■- Idem
summus pontifex in alla bulla anni 1109 ad canonicos S. Ale-
xandri eadem rcpetiit confirmando quamdam decimarum
donationem illis canonicis ab episcopo tune temporis Adal-
berto factam. Ex bac factorum historia prono veluti alveo
fluere tenet summum ponlificcm prœdictis dispositionibus
nil aliud voluisse quam sub tutela et protectione ajiostolicse
sedis praefatas ecclesias distinctis temporibus constituere,
ut illas a vexationibus episcopi Arnulphi liberaret, non vero
exemptionem concedere capitulo ab ordinaria episcopi juris-
dictione, secus enim sequeretur absurdum quod unico ma-
nente capitule quamvis ia duas partes diviso uti declaraverat
17° SÉRIE
62
979
LE CHAPITRE DE BERGAME.
980
lunocentius XI,pars ejiisiom capitulijam ab anno 1101 exem-
pta fiii-sel, altéra vero nonnisi anno 1 100 hujusmodi privi-
legio luunita.
Qiiod fortins obfirmari conlendit ex eo quod tam in literis
P.ischalis 11 et in posterioribus Honovii 11 in quibiis eliam
archiprcsbylero vetitiun fuit ne cai.onicorum boua qui vitam
adhuc communem agiobant posset in proprios usus < onvrrtere
V.1 alienare vei in beneficiuni aliis daie, seniper habelur
clausula « salva tamen canonica catholicorum episcoporum
BtTgomensiuni reverenlia. s Hune auteni reverentiani quani
exigebant ponlifices a capilulo erga cpiscopum idem esse ac
subjeclioneni ordniarii« illins p<îleslati deducit ex facto
sequt-nli. Anno 11-29 cunonici S. Alexandri sibi duos clericos
agpreparunt iuscio episcopo, similiter aliis duobus cpiscopns
clericalem lonsuram conlulit, eosqne ad illam ecclesiara
adscripsit inconsullo capilulo. Quintum quoque capitnlnm
apgregare exigebat absque episcopi licentia. Ex boc factum
fuit quod episcopus interdicli pœna animadvertit in canonicos
si quintum aggrcgarent. Re ad Honorium II dolata per cano-
nicos, hic poslquani praeccperat ut inteidiclum quiesceret
atque probaverat concordiam inter partes inilam pro duobus
clericis a capitulo sine licentia episcopi, et aliis ab episcopo
sine licentia capituli servitio ecclesiœ admissis subdidit : « De
tertio vera.. pro bono pacis nt eum pro caritate nosîra ibi
constitueres rogavimus. j> Age si ecclesia cathedralis ab epis-
copi juridictione exempta faisset, neque episcopus ausus
esset contra canonicos interdictum ferre, neque pontifex illud
relaxasset, neque episcopi consensus requirebatur ut canonici
quosdam clericos sibi aggregarent, neque ponlifex episcopum
rogavisset ad quintum clericum adscribendum.
Eodem sensu loquebatur Innocentius II in suis literis
amio 1132 et subsequutivis anni 114Û capitulo datis sive per
adjectivam clausulara. a salva in eis diœcesani episcopi reve-
rentia, » sive per aliam a salva catholicorum episcoporum
Bergomensium reverentia. » Quod adeo verum esse propu-
gnat ut anno liil idem pontifex ad preces episcopi Bergo-
mensis exemplionis illius privilegii declarationem exposlulantis
respondit : « Canonici quoque sancti Vincentii tam présentes
quam futuri canonicam et debitam obedientiam tibi tuisque
successoiibus exhibeant, nec occasione privilegii ab Apostolica
Sede percepti eam subtrahant. » Quam clausulam adhibuit
et Anastasius IV anno 11S3 quando Gherardo episcopo decla-
rabat capilulo sine episcopi licentia licitum non esse bona
suae ecclesia alienare. Et licet anno insequenti idem pontifex
sanciverit ut Bergomenis episcopus nuUum o indebitum gra-
vamen et inusitalura b canooicis imponeret, ex hoc tamen
minime descendere pergit voluissc capitulum ab ordinaria
iurisdictione sui praesulis subtrahcre ; prohibitio enim impo-
nendi onera inusitata et indcbila, haud secumfert interdictum
imponendi onera usitata et débita. Nec aliter dicenduni tenet
tam de literis Adriani IV anno 1150 quibus capitulum susci-
piebat sub « tutela et prolectione S. Sedis, » quam de aliis ab
AlexandrolII datis anno 1169 quibus pariter a sub Apostolicae
Sedis tutelara protectionemque suscipiebat capitulum. » Haec
enim statuta fuere a laudalis summis pontilicibus tantum ne
canonicis vitam communem agentibus auferrentur bona
queecumque, vel quomodocumque et quolibet sub prœtextu
a quamdiu in canonicœ diicipliuœ observantia » permansis-
sent : firma scd vero in reliquis rémanente jurisdictione
episcopi in Alexandri canonicos.
Rêvera Benedictus XIV, De synodo diœcesana lib. 13,
cap. 9, num. 2, posiquam animadvertit duo tantum capitula
in Ilalia exempliocis privilégie sibi contendisse, Genuense
nempe et Veronense, quorum primum solemni S. G. judicio
causa cecidit, sub num. 3 ait quod tutela et prolectio S. Sedis
non semper privilégiâtes ab episcopi jurisdictione omnino
subtrahant. « Sed necessc omnino est sunt verba laudati
pontificis) ipsam oxemptionem discrtis verbis omnino concedi,
ecclesiamque illam, seu hominum cœtum de quo agitur, non
eiiunciatice snii rclalivc seu sit/)posi(/ue, ut scribentes in foro
loquuntur, sed disposilivc ab ordiiiarii jurisdictione imniunpm
uni auteni Ecclesiie Romanae subjectum et ad cam nullo medio
pevlinentem declarari. » Et oplimo quidom jure, nam juxta
régulas juris, « cinn assistentia militet \no jurisdictione ordi-
naria, profecto si quis ab ea exemptuui se esse conlendat,
evincere id débet argumentis et pvobalionibus a jure canonico
praîscriplis, iisque minime dubiis sed omnino certis ac
nianifestis. Habentur etiam nunc formulic exemplionis
plonariœ, quîc concept;v! snnl his veibis sub jurisdictione Sedis
Apostolicœ et nuUius alterius ecclesiae jurisdictionibus sub-
miltaïur : Ita Bencd. XIV in constit. 40 causar. palat. apost.
qui insuper adnolat : « In duabus constitulionibus Honorii
una^ et Gregorii altéra... lUud accipitur sid> healrl Pelri et
jioilra, hoc est Romaiiornm pontificum prolectione. At vero
bine argui certe necpiil exemplio ab auctoritate episcopali
ut diserte respondil Innocentius 111 in cap. Ex parte, \S de
privileg. » Jam vero Bergomense capitulum privilegium ia
ea forninla a Bcnedicto XIV concaptum exhibera non valet.
Eigo pro subjectione ordinariaî episcopi potestati est conclu-
djndum, maxime !• quia ponlifices poncndo diclum capitulum
sub tutela et prolectione S. Sedis jugiter repeliere formulam,
Il salva canonica catholicorum t'pistoporum reverentia » ;
2. quia episcopi ipso non excepto S. Carolo Borromœo in
triennali relatione de statu Ecclesiïe numquam declararunt
capitulum sua3 cathedralis exemplionis privilegio frui.
Hisce in génère adnolatis primum impelens dubium, orator
tenet neque in jure neque in facto consislere quod capitulum
visitari debeat ab episcopo jurisdictione apostolica delegata.
Non in jure : ex doctrina enim Benedicii XIV nuper relala
exemptio non pi'Ëesuinitur, sed necesse est tilulum afterre
diserlis verbis ipsam concedentem, quo déficiente nequit
ipsa concipi. Atqui Bergomense capitulum hoc titulo destilu-
tum manel. Ergo prœlensa exemplio in tenues auras abit,
proindeque episcopus valet capitulum auctoritate ordinaria
visitare. Non in facto : quia episcopi Bergomenses capitulum
visitarunt auctoritate ordinaria. Ita ante Tndcntiniim episcopus
Lanfrancus visilationem cathedralis capituli peregit « secun-
dum juris traditam nobis formam; » post vero Tridenlinam
syncdum nonnulli ex episcopis vel expresse declararunt se
visitare cathédrale capitulum auctoritate ordinaria, uti Gre-
gorius Barbadicus anno 1658, Daniel Justinianus anno 1666
et 1680. Aloysius Rupinus anno 1698, Petrus Priolus anno
1710, vel saltem significarunt anctoritate apostolica non indi-
gere, uti episcopus Milanus anno lù93, et episcopus Emus
anno 1617. Quod si aliquis declaravil visitare capitulum
auctoritate ordinaria et apostolica, id faclum fuisse dicil quia
aderant tune temporis in capilulo quœdam ipsiusmet menibra
personali exemplionis privilegio gaudentia. lloc auteni sta-
tui contendit ex tertia synodo ab episcopo Justiniani anno
1687 celebrata, in qua in primo capite agendo de prœlatis,
et canonicis cathedralis ecclesiœ, nnlla menlio fit de auctori-
tate apostolica ex vi concilii Tridentini delegata, duni in
altero ubi sermo instituilur de capellanis et minisiris ejusdem
ecclesiae diclaî apostolicaî aucloritalis explicita fil menlio: hoc
aulem ex alio evenire non posse susliiiet quam quia inter
capellanos et minislros aliqui aderant qui personali exemplio-
nis privilegio fruebantur.
Ad episcopum vero Redelti quod atliiiet, quem capitulum
in sui favorem invocat, animadvertit orator quod hic an-
no 1737 indixil i- visilationem ecclesiae cathedralis auctoritate
ordinaria et proiit de jure. » Capitulum vero cupiens mentio-
nem fieri ctiam de auctoritate apostolica delegata recursum
I
981
LE CHAPITRE DE BERGAME.
982
habtiil ad Venclum senatiim qui desiderium expressit ut
rpiscopiis muntionom l'actTcl utiiiisque jurisdictiouis. Ex qtio
facto nil aliud deduci posse tuetiir ovator qiiain episcopuni
optimc nosciTe capitulum excinptiim a sua jiii'isdictione or-
(linaiia non esse queniadinoduin declarannitejiis aiitccessores
Rufini et Priolo, senatum autcni Venetuiu non legein im-
posuisse, sed pro bono pacis illiid desiderinm pandidisse, et
voti conipoteiii factiim. Item et pro bono pacis id peractuin
Cuisse ab episoopo Dclliiu) aiino 1778, et ab aiilislite Mor-
lacchio aiino \^3'ô and/igenduin non esse tenet orator, si at-
tendatur qiiod ille adjccit clausulam auctoiitate a ordinaria
ac eliani delogata, » hic vero ad preces capituii ut poneiet
« la clausola di slilc clie sia fatta » (visitatio nenipe) auctori-
tate ordinaria ac eliam delegala, ad controversias avertendas
ipsam liabnit arcep'am.
luutiliter autein ad praîscriplionem confugerent capitula-
rcs: l.quia ipsiniet anno i835 fassi sunt semet ab ordinaria
episcopi potestate exemptes non esse : scribebant enim visita-
lionem fieri « con la clausola di stile auctoritave; nempe or-
dinaria ac etiam delegata. 2. Quia omnibus perspectum est
" episcopalia jura a subdilis adversus episcopos numquam
prtvàtribi posae juxta sanctionem Innocentii III in cap. 16 de
praescripl. teste Bened. XIV, J)c syn. diœc. lib. 5, cap. 7,
nuni. 63. Quia postdispositionem Tridentini in cap. 4, sess .6,
priBcipientis episcopos visitare posse capitula jurisdictione
prorsus ordinaria, juxla canonicas sancliones, ac etiam apos-
lolica amplius hujusmodi prœscriptioni locus esse potest.
Post haec ad secundum dubiani procedens orator contendit
episcopum extra visitalionem piocedentem contra aliquem
de canonicis non teneri adjunctos canonicos adhibere. Hanc
enim juris fonnain observandam esse tantunimodo tenet pro
capitulis exemptis teste Benedicio XIV loc. cit. lib. 13,
cap. 9,u..9, ibi: "Tarraconensi capilulo contendente non posse
episcopum contra canonicos agere extra visitalio»iein, nisi
duos sibi adjunctos assumeret juxta praescriptum constitulio-
nis Benedicti XII et concilii Trid'^ntini in cit. cap. 6, sess. 23,
contra ipsuni eapitulnm judicium ferlur, propterea quod alle-
gata quidem constitutio ad casum de quo tune qiia^rebatur,
nequaqiiam pertinere visa est: Tridentinimi vero decretum
locum habere non potest, nisi capitulum aliunde probetur
exemptum, quod de Tarraconensi capitulo tune dici posse
Rota non censuit. Et quidem ipsa etiam Congregatio Concilii
Tridentini interpres in ea semper fuit opinione non esse lo-
cum decreto de adjunctis, quodlegiiur in cit. cap. 6, sess. 25,
de reformat, nisi cum et agitur de capitulo ab episcopi juris-
dictione exempto, et episcopus contra canonicuin procédera
intendit extra visitationem, sicuti coUigilur ex lis ejusdem
congregalionls responsionibus ad postulata episcoporum. »
Atqui ex demonstratis censet orator statim apparere Bergo-
mense capitulum exemptum non esse. Ergo extra controver-
siam positum esse concludit quod episcopus extra visitalionem
contra canonicos procedens non teneatur binos canonicos ad-
junctos adliibere.
Ad tertium dubium descendens probare contendit episco-
pum pro diœcesis visitatione minimu adstringi obligalioae
assumendi tamquam convisitatores duos canonicos ab eodem
capitulo elpctos. Jure enim Tridentini episcopi in actu sacrée
visitationis etiam contra capitula exempta procederc pofsunt,
8 vel per ipsos solum vel illis qnibus sibi videtur adjunctis, »
minime obstantibus exeniptionibus, consuetudinibus, senten-
tiis, juramentis, et concordiis, quemadmodum disertis verbis
agendo de capitulis minime exemptis edocet praefaia synodus
in cap. 4, sess. 6: quod caput etiam observari mandat quan-
do et de exemptis capitulis sermo sit ; ita enim habttur in
cap. 4, sess, 25 de reform. ubi sermonem instituens de ca-
pitulis exemptis ait : « Statuit saucta synodus ut in omnibus
« ecclesiis calhedralibus et collegiatis decretum sub fel. rec.
« Paidi III quod incipit Capitula cathedralhtm (cap. 4, sess. G)
« observetur non soliim quando episcopus visitaverit, sed
« (pioties ex oliicio vel ad petitioncm alicujus contra aliquem
« t'x contentis in dicto decreto procédât, ita tamcn ut cum
« extra visitationem processerit infrascripta omnia locum ha-
« béant. »
Quin objici valeat prœscriptio favore capituii: 1. Quia epis-
copalia jura ex subditorum parte impra;scriptibilia sunt.
2. Quia vel agitur de pra-scriptione Tridcntinum priuccdcnle
et ipsam destruxit constitutio Pii IV, cujus initium hiprinciftis
aposlolorunt,(.\uoi admonilum Buncdicti XIV In Inslil. Ecclcs.
60, num. 1, singula concilii capita complectitur, quœque
consuetudinem et praiscriptionem quamcumque concilio Tri-
dentino contrariam nullam et irritam dcclaravit : vel de proe-
scriptione Tridentino si'bsequuta, et ipsi obstaret decretum
irritans qua prœdicta constitutio munitur. Cujus décret! vis
tanta est ut obslaculum ponat ne novœ nascantur consuclu-
dines vel pra3scripliones ob defectum taciti et omnino ne-
cessarii concensus Romani pontilicis, qui numquam consen-
tire praîsum tur in iis, quœ adversantur conslitutionibus
clausiila irritanti munitis e.'; De luca, ne. jurisdic. dise. 95,
num. 7 et 8. Pignatel. consult. 134, num. 16, tom. 1. Piton.
De controv. patron. d.\\e^.V>, num. 6; ûisccpî. eccfc5.23, n. 16,
seqq. Ferraris, Bibliot. can. v. Consueludo, n. 37.
Decretis et legibus Tridenlinis accedit concilium provin-
ciale IV Mediolanense a S. Carolo Borromaeo habit um
anno 1576, paulo post quam Tridentina synodus celebrata
fuerat, in quo disponitur: ■• Quum visitationis munus ipsi
(episcopi) perse obeunt, vel unum vel duos canonicos, vel
alios quoscumque homines ecclesiasticos, quos usui et adju-
mento sibi fore viderint prout maluerint, secum inea visitandi
cura adhibeant. » Accedit quod teste Bergomensi cancellario
anno 1727 « in voluminibus visitationum civitatis et diœ sis
Bergomensis habitarum ab anno 1591 usque ad annum 1567
inclusive a q. Illmo et Rmo D. Friderico Cornelio Seniors
episcopo Bergomen. primo executore sacri concilii Tridentini,
ntillareperitnr mentio visitatoruni a Rmo capitulo ecclesiœ
calhedralis electoruni, sed nominantur variai tum ecclesiasticce,
tum sœculares personœ cujuscumque gradus ipsi Illmo epis-
copo inservientes eumque associantes absque ulla expressione
ingerentia deputationis vel electionis ab ipso capitulo facta-
rum. » Accedunt demum Iribunalium sentenliae. Una enim vel
altéra vice hoc jus experirivoluit capitulum, at causa semper
cecidituti videreest in sententiadie 13juliil733 latain sum-
mario judicio pênes Venetum guberninm peractum. Quod si
postea causa reproposita fuit servata juris forma et modo ordi-
uario, numquam tameu prodiit defiuitiva sententia uti apparet
ex actis visitationis episcopi Redetli ad S. Ordinem transmissis
anno 1736.
Neque captandura praesidium ex eo quod episcopi Redetti
etdeiu Delfini de anno 1778 canonicis nominationem et elec-
tionemadjunctorum permiserunt : 1° Quia in themate agitur
de re mère facultaliva. 2° Quia dictam electioucm permise-
runt, " cum prœservatione tameu juriumepiscopalium, » prouli
ex iisdem aclis coiligilur. Miuusquc juvari posse capitulares
pergit orator ex facto episcopi Morlacchi, qui duos caiionicos
convisitatores petiit a capitulo absque prœdicta jurium reser-
vatione. 1" Quia id dependebat a pleno episcopi arbitrio, qui
vi^iialionem instituepe potest sibi adjunctis quos maluerit.
2° Quia in cap. 4 sess. 3 de Reform. Tridentini expresse sta-
tulum IrgiUirquod factum vel concordia unius episcopi " tan-
tum suos obligent auclores non eliam successores. » Nec prœ.
terit animadvertere quod hodie nimis onerosum essetepiscopo
duos convisitatores capitulares secumferre tam quia parochi
ferme omnes egestate laboraut, quam quia ex duorum canoni-
983
LE CHAPITRE DE BERGAl^lE.
984
corum absentia non parum detrimenti passurum esset chori
servilium in cathediali ecclesia.
Deteriorieliaiu consiliû perj^it oralor sibi adsciscere capi-
lulumquodin quarto dubio exi]uirilur, jus uenii)e nominandi
ad rtiguitalcs, canonicatus, capellanias, aliaque oflicia ad ca-
pitulum perlineulia. Elenim de piivilegio coufereiuii dit,Miitatos
ac piwbondas disserens orator tenet hoc jus repetenduiu esse
ab epi-<copo bealo Adalberto qui cxeunle s.tcuIo ix illam re-
gebai ecclesiam quique caiiouicis vitam coinniuncm agentibus
induisit ul commuui omnium sutlragio suiim prœposiium eli-
gerent, et alios quos in suum collegium vellent cooptaie, re-
sers ala tauien sibi conliimaiioue. Quod ut évinçât, memiuit
faclum jam in priori dubio expositum quodaccidit anno H29
subpontiticatu Honorii II, ex quoapparel episcopuminterdicti
pœnaanimadvertisse in canonicos qui postquam adscripse-
lanl ad praifalum collegium duos canonicos, tertium cupie-
bant ordinaii ad tilulummcniœconinmnisinconsultoepiscopo.
Canonicis at vero ad Ilonorium provocantibus, hic cpiscopum
exoravit ad qu;pslionein fmiendam ut pro sua charitate cano-
nicum nominaret. Et rêvera quod conlirmatio penderet ab
episcopo colligi pergit ex quadani cpislola in e|)isi'opali ar-
chivio adhuc scrvata ubilegitur, ibi : a Nellanno 1104 il papa
Celeslino II! mandùa Bergamo Siccardo vescovo di Cremona,
eDionisio abbate di Cerrclo deputali per sostenere l'elezione
de! capitolo. - Quibus vcrbis evidenler apparere tenet quod
vacante Bergomensi eccltsia eo anno sunimus pontifex illuc
misit episcopuin Cremenensem et Dionysium abbalcm Cerreti
facultalibus pr;editos ad eiectionema canonicis peractamcon-
firmandain; secus enira nulla haberetur preliosa ratio cur
pontifex eo prœfatos misisset prœlatos.
Exinde mirum esse non débet si anno 1462 SixtuslV decla-
raverii, ibi: olpsaprcebendarumcum vacanlcollatioet provisio
de anliqua et probata, et hactenus observata pacifica consuelu-
dine ad capitulum perliiiel. s Subintelligendum enini esse
sustinet sub dependentia et confirmatione episcopi quemad-
modum Honorius 11 et Cœlestinus 111 declaraverant : cum
repugnei in jure quod capitulum independenter ab episcopo in
vini consuetudinis jus habeat conferendi canonicatus calhe-
dralisecclesiae.
Quod si in perdita hypolhesi consuetudo de qiia sermo
statui velit, ipsam tamen omne robur am]si = se suilinet et ex
rautatione status ecclesiae et ex contraria praescriptione. Et ad
mutationem status ecclesiae quod attinet, meminit quod anno
180b sub Gallica dominatione utraque conientiente polestate
statutuiti fuit, ut relicta dignitate et olficiis pœnitentiarii ac
iheologicanonicorum numerus coactaretur ad decem lantum,
et caeieri tamquam honorarii habendi essent, cum jure tamen
succedendi in fuluris vacationibus. Ab hoc anno et futuris
temporibus capitulum jus nominandi haud amplius exercuit.
Gallis enim Austria:a dcminalio successit et per aulicaii! com-
missionem literis anni 1817 decretum fuit « che la nomina
aile dignilà, ed ai canonicati si appartenesse al sovrano, e
quelle délie capellanie spettasse al vescovo ; » ita tamen ut
episcopusnomiiiandos pluresgubernio proponeret quod unum
ex propositis nominab.it. Anno dein 1853 inter sanciam Sedem
etapostolicam majestatem inita conventiofuit, qua imperatori
jus datum est tum canonicos tum etiam dignitates capiiulares
nominandi, excepta tanlum prima velsecunda si prima juri-
patronatus laicorum obnoxia foret. Verum quidem est quod
toto hoc tempore capitulum nominalosa gubernio pro forma
subjiciebalcapitulari scrulinio, hoc tamen erat in comœdiaui
traJucere cum indubie noniinalus erat instituendus. Cum i"i-
tur anno 1805 capitulum exlinctum fuit et revixit substan-
ialiter immutalum, cum praisentatioiies instituendorum gu-
bernio ab episcopo peraclae fuerint, atque concordatum cum
Apo&tùlica Sede adhuc sit in vigore quœ ipsius rescissionem
numquam approbavit, cumque capitulum neque contra
gubcrnium neque contra concordatum reclamaverit, coliigit
orator consuetudinem super qua capitulum innililur ex status
nuitatione destructam fuisse. Maxime quia episcopus nomi-
naudo per sexaginta annorum spatio indubie contra ipsam
consuetudinem prajscripsit cum notum in jure sit spatium
decem annorum satis esse episcopo ad pra'scribendum contra
aliam consuetudinem ut rem ad normamjuris reducat. Quin
œquilas valeat invocari, dum hodie canonici nec vitam coni-
munem ducunt quamob rationem ab Adalberto ipsis permissa
fuit canonicorum ekctio, nec episcopus amplius mediispotilur
quibus valeat renmnerari presbyteros, qui in Ecclesia Dei
adlaborarunt.
Circa vero bénéficia, capellanias aliaijue capilularia officia
observai orator quod siexcipias ducales literas anni 1709, ia
quibus capilulo datur facultas eligendi et conferendi quo-
cumque mense ■• gli allri benefizi ed uffizi disua elezione e
coUazione, » nullum aliud ad hoc documentum exliiberi. Ne-
cesse hinc foret ut capitulum indigitaret quasnam lune tem-
poris esscnt bénéficia et capellaniic aliaque officia libéra;
collationis capitularis. l'rœterquamquod sciendum quod ab
episcopo Delfini usque ad recens tempusepiscopum c&pellanos
nominasse, uisi obsistebant fundationis labulaî; quare tam
longo temporis decursu hajc onniia et prœscriplioui favore
episcopi subjecta esse concludit.
Resolutionem autem hujus S. Ordinis in Veronensi dierum
30 januarii 1838 el24aprilis 1839, ad quam appellant capi-
tulares toto cœlo distare orator prosequitur a nostro themate.
Siquidem : i. Capitulum Veronense exemptionis fruebatur
privilegio teste Bened. XIV De syn. diœc. lili. 13, cap. 9,
num. 2; et in constit. Régis pacifîci, quo Bergomense minime
frui dicii. 2. Capitulum Veronense super canonicatus, bénéficia
et capellanias poliebat jure patronatus ecdesiastico, quo
Bergomense destitutum est. 3. Capitulum Veronense ab
anno 1803 et in posterum tenet ab episcopo admissum fuisse
ad nominationem eorum quos dein episcopus gubernio prae-
sentabat, Bergomense vero nunquam. 4. Capitulum Vero-
nense post initam conveutionem illico reclamavit, e contra
capitulum Bergomiacquievil.
Procedendo ad qui:itum dubium propugnat oralor, canoni-
cos elapso anno habililalionis ad excipiendas fidelium confes-
siones teneri sicut cœteri de clerotam ad facultalum proro-
gationem obtinendam, quam ad exibendum testimonium oc-
tiduaî frequentataî confessionis. Et circa facultalum proroga-
tionem, prœmonito quod si sacerdos ordinaria vel delegata
jurisdiclione careal, nulla et irrita esset sacramenli pœnitentiae
administratio, concipi non posse pergit quomodo canonici
exigantfruipraedicta jurisdictionisprorogatione invito episcopo,
qui neque expresse neque tacite consentire videtur. Neque
juvari possunl capiiulares ex prœsidio curaî animarum quam
dicunl inesse capilulo. Contra enim tenendum edoceiil: 1. Ca-
pilularia statula de anno 1837, ubi legitur : « AdofTiciura do-
mini archipresbyleri pertinet habere curain animarum. 2. Cœ-
remoniale anni 1364 ubi habetur : « Magni plane jjonderis
est nmnus archipresbyleri in cura gerenda animarum atque
sacramentis adminislrandis... neque.... canonicum decet ad-
ministrare sacramenla et se pro archipresbytero gerere. 3. Sy-
nodus Cornelii I in cap. 28 ubi habetur : a Nullus presbyier
sœcularis cujusvis gradus vel digniîatis existât (exce|)lis paro-
chialium ecclesiarum recloribus) quorumvis etiam sacerdolum
ac piajlatorum confessiones vel reconciliationes andire prœsu-
luat, nisi prius a nobis ad id fuerit admissus, et licenliam in
scrijitis pariler obtinuerit. « 4. Coliationes faclœ archipres-
byleris de anno 1829 cl 1842, in quibus legitur praediclam
dignitatem cui annexa est cura animarum tibi conferimus.
5. Ipsa ratio, tam quia praefato tempore archîpresbyteralis prœ-
985
EXIL POLITIQUE.
986
bcnda collata fuit iiuiiito publico concursu, qui in collaliono
caiionicalmini niiiiimi; le.quirilur, quain quia et ipsi falenUir
canoiiici quod pro piiiiio atuio approbalione indigent; quoil
secus esselsi canonicalibus int'ssel actualis aniniaïuni cuiai
oxercitiuni, habitualisenimnihil prodesset cum ipsa non pênes
sint;ulos, sed pencs capituiuni nianeret.
Multoqiie minus ad consuetudinem confugpre valent, vi-
genlcui pênes eapituia vicinaruin diœcesum.HiUccniniconsne-
ludo tantuni fundainentuni hubeie possel in taciia approba-
tione, qua coriuente laniquani corruptela liabenda foret. Ul-
terius aniinadvcrtit ipcaiu invocari nulliuiode posse obsislenle
conslitutione Urbani Vlll Komanus jwntifex, qua eau! uni fuit
oniniaquiKCuniqiie et qualiacunique jurisdiclioni imnuniitati
aclibeitali ecelesiasticii;, quomodolibetpra'judicialia non modo
nuUa et invalida declarari, sed et nullum pr;ejudicium eisdeni
inferri posso ex quocumque temporis cursu. »
Canonicos pariter tcneri ad exhibendum episcopo quotan-
nis ocliduœ IVequentatie confessionis testimonium evincit ex eo
quod onines de cleio, vel per vicariuin foraneum, vel per
proprium paiochum ad episcopalein cuiiani quotannis dictani
allestalionem mittebant, idque utoslcnderenl ab ipsis observari
dispositionem tum synodi provincialis luin diœcesanœ manda-
lis n ul sacerdotes sallein singulis hebdomadis peccata sua
confiteanlur. » Collapsam banc ecclesiasticam discipbnam ut
restitueret prassul decretuni edidit, ut omnes de clero nuUa
facla exceptione praifatas sciiptas attestationes quotannisexhi-
berent. A qua tamen lege pi'œtexlu consuetudiiiis haud seniet
eximere valent canonici. 1. Quia ipsa impedire nequit ut no-
vum opiscopus decretuni condere possit. 2. Quia consuetudo
quai obviai sacris instilutis ac palribus decretis et abusum in-
Iroducit contra disciplinani Ecclesiai non sustinetur. Reifl',
lib. Ijtit. 4, uum. 59.
Tandem ad ultimum deveniens dubium statuit consuetu-
dinem quam invocat capitulum de sex canonicis ab episcopo
proponendis inter examinatores prosynodales esse prorsus
irralionabilem. Quod conficit ex eo quia Trid. synodus in
sess. 24, cap. 18, jubens ut sex ad minus examinatores syno-
dales quotannis in diœcesana synodo eliganlur, voluit ut ii
essent « magistri, seu doctores aut licentiali in Iheologia aut
jure canonico vel alii clerici seu regulares qui ad id videbun-
tur magis idonei. » Jamvero Bened. XIV De syn. diœc. lib. A,
cap. 7, num. 4,perbelle docetTridentiuum desiderasse, « ut de-
pulandi ad ejusmodi niunus gradum alique Ji in sacra theologia
ve! in jure canonico sint consecuti ; altanien arbitrio episcopi
permiltit eliam qui nullo gradu est condecoratus proponere :
ex quo fit, ut etiamsi plures indiœcesi reperlantur doctoralus
laurea insigniti, si nihilominns episcopus eos minus perilos
exislimet, poterit cum synodi approbalione aliis. . . exa-
minaloris oûieium connnitlere quod a sacra Congregatione de-
cisuni refert Fagnanus. •• Cum igitur Tridentini patres volue-
rint examinatores synodales idoneos esse eligendos, et de
canonicis cathcdralis neque verbum neque volam habuerint,
sed arbitrio episcopi reliquerint synodo proponere |quos in
Domino magis expedire judicaverit.inutiliter canonici ad con-
suetudinem confugerent, nam attenta personalL idoneilate
alias canonici ad boc munus assumpti fuere ceu testanturdice-
ccsanae synodi Comeliie ab anno 15P4 et deinceps. Cajteruni
quod personalis idoneilas et non aliud requiratur ex eo colh-
gitur quod anteccessoribus demortuis examinatoris munus in
successores non transit ceu definitum fuisse a S. C. in una Tole-
lana anni 1594 lestalur Garzia De ôene/'. relata a Bened. XIV
loc. cit. num. 5. Addit demum quod si prEedicta consuetudo
subaisleret, irrationabilis esset quia vergeret in animarun rui-
nam, impediret, neinpe quominus episcopus ad parocbos exa-
minandos coustitueret examinatores magis idoneos ; dum ob
limilatum hodie capitularium numerum, haud facile est inter
ipsos sex examinatores magis idoneos invenire.
Qnibus utrinque pcrpensis sapienlissimo EE. PP. judicio
relmquunlur diluend.i dubia :
I. An constetde jure episcopi visitandi capitulum auclorilale
ordinaria, seu potius visitatioexpleri debeat auctoritate apos-
tolica alque delegala in vim concilii Tridentini in casu ?
II. An episcopus extra visitalionem In criminalibus pro-
cedens contra aliquem de capilulo tenealur adjunctos cano-
nicos adhibere in casuï
III. An episcopus in sacra diœresis visitatione leneatur binos
convisitatores accipere nominatos c gremio ipsius capiluli in
casu?
IV. An prœfalumcapitulumjus habeat conferendi dignitales,
canonicatus, capellanias, aliaque officia ad capitulum perli-
nenliain casu?
V. An canonici calhcdralis, elapso anno habilitationis ad
excipiendus fidelium confessiones, teneantur oblinere lilteras
patentes prorogationis facullatum, et exhibere quotannis epis-
copo testimonium octidute frequentataj confessionis in casu?
VI. An consuetudo servanda sitde sex canonicis ab episcopo
proponendis inter examinatores prosynodales in casu?
S. Congregatio censuit : Dilata, elcoad juvciUur probationes
lam super tramilu capitull Bergomonsis a forma rcgulari ad
sœcularem, quam super aulhenticitate adsertm buUœ Gre-
gorii X. Romœ, 20 julii 1878.
EXIL POLITPE.
Clianoines poursuivis pour cause polilique et réfugiés dans les
pays occupés par les carlistes. Rentrés en Espagne après l'am-
nistie, ils réclament les distributions quotidiennes pour le temps
de l'absence. Décision de la S. Congrégation du Concile du
20 juillet 1878.
Deux chanoines espagnols, se voyant poursuivis
par les révolutionnaires et menacés d'ex;l de la part
du gouveraemenl, se réfugièrent dans les pays occu-
pés par l'armée carliste. Après la fin de la guerre, ils
entrèrent en France et y demeurèrent jusqu'à la pro-
clamation de l'amnistie. Pendant leur absence le gou-
vernement retint les deux tiers de leur traitement, et
alloua le surplus au chapitre pour les distributious et
l'acquillement des charges affectées aux deux pré-
bendes. Les chanoines dès leur retour, demandèrent
au chapitre la somme payée par le gouvernement, en
déduisant les charges. Mais le chapitre n'accueillit pas
la demande, parce que la cause de l'absence ne lui lut
communiquée ni oflicielleraent ni officieusement; puis,
parce que les deux chanoines sont demeurés volontai-
rement absents plus d'un an après la fin de la guerre
carliste.
La S. Congrégation a été priée de décider si les deux
recourants ont droit au tiers de leur revenu pour tout
le temps de leur absence; l'absence, ayant été involon-
taire, était légitime. Que la S. Congrégation décide
que les deux chanoines ont droit aux distributions ; et
le chapitre s'empressera de les donner.
D'après les renseignements que Mgr i'évêque a
fournis, ce n'est pas sans raison que les chanoines
redoutèrent l'exil. L'un d'eux était déjà inscrit sur la
liste : l'autre fut secrètement averti par un officier qu'il
987
EXIL POLITIQUE.
988
serait incessamment condamné à la déportation. — Le
prélat conûrme que le chapitre remettra volonlicrs les
distributions si la S. Congrégation décide que c'est
permis.
Les saints canons admettent trois causes légitimes
d'absence pour les chanoines : 1. La maladie. '2. Une
nécessite corporelle juste et raisonnable. 3. L'utilité
évidente de l'Eglise.
Les inimitiés et la crainte du gouvernement tempo-
rel sont rangées dans la seconde catégorie. La S. Con-
grégation a mainte fois accordé les distributions aux
chanoines qui avaient pour ces motifs quitté leur rési-
dence. La piiv^tion des distributions est une punition
pour ceux qui négligent volontairement la résidence :
mais il serait injuste de punir ceux qui sont dans l'im-
possibilité de résider.
On objecte que les deux cbancines auraient dii
deu.auder à l'évùque et au chapitre la permission de
b'absenter ; mais, d'après le concile de Trente, cette
autorisation, nécessaire aux évéques et aux curés qui
ont charge d'âmes, ne l'est pas pour des chanoines qui
ont un motif légitime admis par le droit. Dans le cas
iictuel, le motif étant public, notoire, urgent, nul be-
soin d'obtenir l'autorisation ni de réserver les droits
capitulaires par une protestation.
Après la proclamation de l'amnistie, les deux cha-
noines sont restés en France plus d'un an. C'eût été
une folie de se ûer à l'amnistie. Elle n'a pas empêché
de dépori.er une foule de gens et des enfants eux-
mêmes, exilés pour cause publique.
Décision. La S. Congrégation accorde les distribu-
lions aux chanoines pour tout le temps de leur absence,
excepté les rétributions de messe et autres charges.
PALEXTiNA.DisTRiBCTioSLii. Die 20 julli 18"8.— Paucisab hinc
annis civili sœvieote belle ia Hispaniis canoniui cathedralis
ecclesiœ Pdlentinœ Cœcilius Aguado et Joseph Mate ad aver-
tendas graves factioâorum minas qui diim effrénés tyianni
sunt sese libertatis amatores esse jactitant vulgo libéral! ;
necuon ad vitandum exiliuni quod jani ipsis impendebat ex
parle gubernii, castra et doiuinia Garoli VII contenderuiit.
Confecto bello Gallicas petere regiones coacti sunt, ibique
pennansere usquedum obtento iadulto in patriam remeare
valuerint.
Interea gubernium dictes canonicos omnibus praîbendarum
suarum fructibus privavit soluta tantum tertia parte capitule
nro oneribus salisfaciendis, quotidianisque dislrihutionibus
solvendis. Porlionem, quae ex tertia fructuum parte supererat,
deduclis oneribus, inulili labore a capitule dicti repetierunt
cauonici : quandoquidem duplici de ratiene capitulum ob-
siitebat 1. Quia absentias causa neque ex ollîcio neque
officiose eidem fuit patefacta ; 2. Quia pro intègre anno et
ullra voluntarie absentes fuere cuin, bello confecto, haud
illico in Palt-nlinam civitatem reversi fuerunt, sed a rrima die
januarii 1875 usque ad priuiam martiisubsequentis anni extra
residentiae locum perduraveriut.
Cum nimis ex capituli deliberatione "semel pergravatos
persensissent sub die 22 nia?lii 1877 dicti canonici S. Ordinem
adierunt declarari tfflagitanles : An oralores jus habeanl ad
terliam suaî praebenda; parlera, oneribus sublevalis, loto suée
absentiœ, ut'pote invite atquc proindc légitima ex causa pro-
venient.s tempère? adnotantes tamen in libelle : 1. Qued
capitulum libenliori animo propriam sententiam rclormaret,
si S. C. declaret reclamantes in prœsenti casu quolidianas
lucrari dislribuliones, 9. Si secus esset, ipsi omnem amittcrent
pnrbendam, nam parles a gubernio relentas recuperare non
possenl.
Reniissis de more hisce precibus Palenlino episcope pro
informalione et voto, hic datis litteris diei 30 aprilis t877
retulil : a Canonici Maté et Aguado haud temere, ut mihi
videtur, exiliuni inetucbaut;nam canonicus Aguadeinscriptus
erat iiUcr exilio inuîclalos, qued non fuit executioni denian-
datum, quia ipse a civitate absens erat. Canonicus Maté
monilus fuit secreto a quedaiu prœfecto miriia; ut se caveret a
deportaiione quœ ipsi imminebat. Ad exilium vitandum in
teniiorium a nùlitibus D. Caroli'discesserunt... o Concludit
tandem quod ipse rem ita compenere studuerit, ut deducto
stipendie pro missis et aliis oneribus, residuum oraleribus
tribuerelur ; sed non omnibus capitularibus hoc placuit con-
silium ; ca'terum « Capitulum dislribuliones iibenter illis
tribucrel, si id iicere S. Congrcgatio declaraverit. »
Quibus habitis atque édite rescripto ut causa ponerelur in
folie, rem in hodiernis comitiis pertractandam duxi sub ('nbii
formula in hujas libelli calce relata , nonnuUis prius, uti moris
est, utrinque injure animadversis.
Priefatis canonicis quotidianarum dislribntionum lucrum
denegandum suadet principium saipius in jure firmatuin, quo
slatuitur distributiones praesentibus atque interesseniibus
divinis officiis solum deberi. Celeberriniuni hnc de re est
Bonifacii VIII decretum in cap. unie, d'e cleric. non resiil.
in 6 : « Slaluimus ut disiributienes ipsœ quolidianae, in qiii-
a cumque rébus consistant, canonicis ac aliis beneficiatis
K ecclesiarum ipsarum, qui eisdera adfuerint, tribuanlur. »
Quod Bonifacii VIII decretum in usum revocavit Tridentina
synodus et observari mandavit non obstantibus quibuscumque
stalulis et consuetudinibus in cap. 12, sess. 24 de referai.
Exinde et ex S. Ordinis constanli praxi, et ex unanimi docte-
rum sententia habetur distributiones clericis deberi ratiene
servilii,non autem respectu liUili, nec dari tamquam canonico
sed tamquam inservienti divinis officiis. Bened. XIV, Inst. 107
n. 58, Piton. Discept. eccles. 1, num. 35. Rota decis. 689,
n. 7, part. 3 rec. Atqui in facto est praîîates canonicos loto
absentiae tempère haud servitiam praeslitisse ecclesiae cui erant
adiiicti. Ergo minime de q.iotidianis distributionibus participes
fieri posse putarem.
Neque ab hac juris dispositione semet eximere valent
prœlextu legitimae absentiaî causœ : 1. Quia et ipsa adslaute
quotidianœ distributiones haud lucrari posse videntur, quoniam
pro earum lucro prsecise interessenlia cum actuali servitio
requiritur, neque illaj causae quse a residentia excusant, pro
distributionum lucre sufficiunt; De-Luca Ad nol. ad conc. Trid.
discept. 15, num. 3. Unde optime S. Congregatio agendo de
canonico ob sludiorum causa absente, decrevit eumdem
quotidianas amiltere distributiones, uti viders est in Arianen.
18 aug. 1731, Nullius Farfcn. '20 dec. 1738 ad primum et
secundum dub. Camcrinen. 6 jul. 1726. 2. Quia adstante
etiam canonica causa ad eas luci andas, adhuc in themate de-
ficeret licenlia episcepi et capituli quae necessarie requiri
videtur ad hoc ut absens ex légitima causa distributionum
lucro frui valeat. Gloss. in cap. Relatum V. Prœlatorum de
cler. non. resid. Abb. in cap. Inler qualuor, n. 4, cod. tit.
Félin, in cap. fin. lim. 6. de mag. Rot. decis. 468, n. 3. et
decis. (.08, n. 1, in fit', par. 1, récent. Adeo quod nec sufficiat
quidem licentia tacita, sed debeal esse expressa. Add. ad
Greg. decis li3i, n. 8. Audiatursane Pignatell. censult. 36,
n. 2, tem. 3. « De justa vcro causa est textus ad d. cap. un.
de cleric. non resid. post med., ibi : « exceptis illis, quos
infirmitas, seu justa et rationabilis corporis nécessitas aut
evidens ccclesiîB utililas excusarct » quod in usum revocavit
989
IRREGULARITE.
990
Triticntiniim dicta sess. 24, cap. 12, ac declaravit Sacra Con-
gregiitio E|)iscoporuin in lanciancm. 4 api-il. ifiOT, inqiiiens,
qiiod causa jiisla dubet approbaii non solum a capitnlo, sed
etiani ab ordinario. »
Iiiutiio aiilPiii foret ad gratiam confngerc nt priudicta omo-
luineiila Iticrari possent, quia princi'ps non resciibil in prœ-
judicium tcrtii cap. Duclim, de pvivil. cap. Quamvis in fin. de
rescript, in 6, finnantquc LambcMin. De jurcpnt. lib. 2, p. 3,
q. 9. Ri'biill. in rcg. do non loll. gloss. 6, n. Il, seqq. De prœ-
judicio aulom constat nedum respecta ecclesiœ quœ privatiir
quorunulam sevvitio, sed etiam rcspecUi alioruni parlicipanlium
qnibus de jure diclx> distributiones accrescere deberent.
Gloss. in Clem. 2. ut pars diinidia de œtat. et quai. S. Concil.
Trid. sess 21 , cap. 3, de rcform. Pignaicll. consult. 13i, n. 7,
tom. d.
Verum ctsi in pcrdita liypothesi statui velit quod tenipus
urgeret, nec poterat liaîc dispensatio impetrari, boc tauien
valere posset pro Icnipore quo abfuerunt sœviente bello, non
vtTO tcaipore posteriori. Cuni enini jam indullum a gubernio
pronndgatum fueril, optinie valuissent Palentiani venire. Hoc
aulcin cuni non percgissent, dicenduin sallem pro oo tempore
légitima causa destitutos extra residenliani mansisse, proin-
deque haud pro diclo tcnipore de distributionibus quotidianis
participes fieri posse arbitrarer.
Contra sed vero animadvertendum occurrit très dari injure
causas, quibus extanlibus non modo absentes lucranlur suje
praibenda', fructus, jed et distributiones quotidianas. Quas
causas recenset ipsemet Bonifacius Vlll in decrelo superius
citato, suntque infirmilas, justa et rationabilis corporis néces-
sitas, et evidens Ecclesiae utilitas. Inter porro causam ratio-
nabilis corporis necessitatis et illam recenser! de qua in the-
inate agitur, haud in dubiuui revocari posse censerem
exeniplo ducto a S. Ordine qui in Fundana dici 3 julii 1734,
et in Carpen 17 sept. 1616 tenuit canonico absenti ex causa
ininiicitiarum, vel propter nietum principis temporalis utpote
« absenti ex justa causa » deberi distributiones quotidianas et
fructus ad normam absentium ex causa inlirmitatid. Etoplimo
sanc jure. Mens enim pontilicis^ ut optime perpendit Rota cor.
Molines dec. 808, n. 8, seqq. in dicto capite unico « fuit ex-
cludere ab istis distributionibus négligentes vel contemnentes
residere, non auteni impotentes, et impotentia dicitur quan-
do absentia non est voluntaria, sed ab aliquo lacto causatur ita
ut non stet perbeneficialum quominus resideat. »
Quin juvari valeant capitulares defectu sive licentiœ, quae
ab episcopo et capitulo petenda erat ut distributionibus frui
possent, vel saltem protestationis antea faciendae, uti tradunt.
Praetermisso, quod in re multae prudentiae caute agendum erat,
et quod, ut oratores exponunt, erat res in civitate adeo pervul-
gata, et omnibus nota, huic difficultati tamen occurrit Pigna-
tell. loc .cit. n. 4 : tt Verum quoad licenliam obtinendam ab
episcopo et capitulo requisitam ex d. cap. Rclatum, de cler.
non resid. atque ex concilio Tridentino cap. 1. sess. 23, de
reform. dicendum est solum esse necessarium in episcopis et
curatis, non autem canonicis non exercentibus curam ani-
marum, sed habentibus legitimam absentiae causam de jure
permissam ex Barthol. de S. Faust. De hor. canon, lib. 3,
quBESt. 9. Rico, in Collrc.tan. decis. 2437, par. 6, et p'uribus
aliis tradit Barbos. De canon, et âignii. cap. 4, sub n. 26...
Quare, ut distributiones quotidianas debeanlur canonico
absenti ex justa causa, satis est quod faciat suas protestationes,
saltem si causa non est notoria, secus autem quando est no-
loria. Rota apud Farinac. part. 2, tom. ] , decis. 244, n. 1 . »
Minusqne juvari possunt capitulares altéra objectione ex eo
petita quod ipsi post promulgationem indulti in Gallia ultra
annum remansere ad denegandum iisdem saltem pro eo tem-
pore distribntionum lucram. Illi enim induite illico fidem
pra'slaro stullum indubitanter fuisset. Vidimus enim quot
vexationibus, quot injuriiset pœnis affliclati fuerint, qui facile
lan'œ clomentiae fidem habnerunt. Vidimus quod indulti
proniulgatione minime obstant(i et feminaB et ipsi pueri ob
causam, ut aiunt {)oliticam,dep()rtationi fuerint subjccli. Quid
autetn expectare debueriut pruil'ati canonici, qui Caroii VII
castra petierunt si illico Palentiam advolassent faciUime
EE. VV. coargucrc valent.
Ilisce igitur aiijua lance libratis rogantur EE. PP, pro sueta
prudentia, et in juris canonici peritia enodare dubium :
An et quoniodo ju.s cornpetat absentibus canonicis parti-
ci pandi distributionibus in casu.
S. Congrcgatio resnondendum censuit :
Affirmative pro lolo ab:;entiœ tempore, dcductis expensis pro
stioendils missarum, aliisque onfribm. Romœ, 20 julii 1878.
IRRËGIILÀBITË
Apoplexie. Paralysie do la main droite. Niîccssité do prendre un
prêtre assistant pour la messe. Induit accordé ;\ un curé du
diocèse de Rovigo. Décision du 4 mai !878.
Le curé de Gavazzano, diocèse de Rovigo, a eu une
attaque d'apoplexie qui le prive de l'usage de la main
droite. Il demande l'autorisation do se servir de la
main gauche dans toutes les cérémonies qu'il lui est
impossible de faire autrement. Il espère recouvrer avec
le temps un peu de vigueur dans la partie frappée.
Mgr l'évêque accompagne de ses instances personnelles
la demande du recourant. Le maître des cérémonies
atteste que, bien que le digne curé ne puisse faire toutes
les cérémonies de la messe, il y supplée en employant
la main gauche. Il a besoin d'un prêtre assistant, par-
ticulièrement pour la communion du calice, parce
qu'il faut tenir la patène sous le calice.
Décision. La S. Congrégation du Concile est d'avis
de donner l'induit ad triennium, supposé que la maladie
ne s'aggrave pas. Le curé devra se faire assister d'un
prêtre. Rome, 4 mai 1878.
Adrien. Dispensationis ab ikregtjlaritate. Die 4 maii 1878.
Petrus Baldo, sacerdos et parochus loci Gavazzano Adriensis
diœcesis, apopletico morbo correptus usu manus dexteree ita
impeditus fuit ut sacras missae caeremonias cum ipsa peragen-
das diligenter explere nequeat, etsi omnes sacriticii actiones
commode sinistra peragere valeat.
Hoc itaque infortunio percussus sacratissimum principem
humiliter exoravit « che gli sia benignamente concesso di
supplire colla sinistra a tutti quegli atti pei quali mal si ap-
prestereble la destra ; e ciô almeno precariamente in quanto-
ché spera che col progredire del tempo gli sia pur dato di
acquistare maggior vigoria nella parte lésa».
Adriensis episcopus in supplici libello pro parocho oblato
precibus oratoris suasaddere non dubitavit.
His acceptis die 30 maii 1877 rescripsi : Eidem episcopo qui
praevio experimento cœremoniarum magistri referai, an sacer-
dos de quo in precibus missœ actiones rite explere queat, ac
tiansmisso medici testimonio significef, an idem sacerdos in
dextero brachio convalescere uilerius valeat.
Verumtatem sede episcopali vacala datis mandatis obtem-
peratum fuit a vicario capitulari, qui transmissis tum medici
tum cœremoniarum magistri documentis (de quibus inferiusj
addidit in suis literis diei 17 decembris 1877 quod Petrus
991
ANNATE.
992
Baido « deficieate usu perfecto brachii dcxteri, celebrationem
quatuor jain abhinc nicinsibus circiter ciiin adsistentia sacer-
dotis peragit. >
Quibus acceptis rescripfum dedi Per summaria preeum,
PrîPsfat itaqiie aliqiiid pro mei muncrij; ralioiic innuere.
Dispensalio ab irregularilatis defeclii largienda non est,
ubi sacrae caeremoniae fieri non valent absque irreverentia rei
sacrae et scandalo vel adiniralione fidelium. H;ic de re
S. Ordo sœpe graliam deiiegavit, aut tanluin in sacello
privalo, vel hora qua minus frequens concursus populi foret,
celebrare ponnisit ut in Abellinen. irregularit. 28 julii 1770
confirniaia 4 niaii 1771 et in Geruntina 28 maii 1788. Atqui
vis legenli atlestalionem magistri cœrcmoniarum patet ex
lali dijpensatione et oriri populi admirationein sacrasque
aspernari caîrenionias. « Ex prjevio experiuiento... tester
Petrum BalJo. déficiente usu perfecto brachii dcxteri omnes
missîP actiones rite expiere neqnire : id tauien pra?stare posset
adjuvante ipsuin brachiuni et supplente manu sinistra,
adhibilo quoque ad supponendani calici patenani in sumptione
sanguinis miinstro, quem sacerdotem assislenteni aliunde ipsa
cautela poscit. » Ergo pctita gralia deneganda videretur.
Verumtamen cum agalur de jam promoto, et non promo-
vendo, et cum absque culpa irregularis evaserit facilius tune
solet hœc S. C. dispensare uti docent Comen. irreg. 6 maii
1775 et 11 julii 1776. Baionen. 20 martii 182-i. Astoriccn.
dispensationis ab irregularifate 27 februarii 1869 inter Summ.
prec. relata, aliaeque quampluvimae, praecise vero dispensa-
tionem fuisse concessam cuidam regulari, cui ob morbuni
manus erat impedita, ut celebrare posset cum allerius sacer-
dotis assistentia referunt Henriquez, lib. 14, cap. 8, num. i,
lib. 9, Leander. Opcr. Moral, part. 3, tract. 2, de irregul.
quaest. 89, qui ulterius quaest. 90 subdit posse a S. ponti-
fice dispensari cum sacerdole utraque manu carente, ita
tamen ut per manum alterius sacerdotis hostiam elevet, fran-
gat, et sumat. In una Consentina agebatur de sacerdole, qui
brachii destri flexibililatem amiserat, ita ut nec illud elcvare
posset, ncc se signo crucis signare nisi intercedente distantia
unius circiter pulmi a fronle, a pectorc, ab utroque humero,
et ab ore, nec in celebratione missae sacram hostiam, et san-
guinem sumere poterat, nisi ope brachii, et manus sinistrse,
licet caeteras missae caîremonias rite adimpit-ret. Propositis
tamen dubiis : I. An sacerdos sit irregularis. II An eidem sil
concedenda dispensatio, ut missam celebrare possit in casu. »
S. Congrepratio die 13 julii 1725 respondit : a Ad I. Affirma-
tive. Ad II. Ârbritrio novi arcliicpiscopi. Similis quoque dis-
pensatio in simiiibus fere casibus concessa fuit in Placenlina
relat. die \ februarii 1766, et in Lunen-Sarzanf.n.i'i decem-
bris 1769, et in cit. Acen. In Gorilien. dispensationis r.b irre-
gularitate diei 17 januarii 1872 inter supplices libellos relata
cum petita esset facultas a sacerdole Joanne Cerù apople-
tico morbo corrcpto sinistra manu exequendi omnes sacrificii
actiones quas dextera perficere non valebat, re.sponsumfuit :
« Pro gralia dispensationis et rehabilitationis arbitrio cl cons-
cieniiœ archiepiscopi dummodo celebrel cum adsistentia alle-
rius sacerdotis ad triennium el qualenus inlerea morl/us non
ingravescat ,faclo verbo cumSSmo. Quibus ponderatis perfacile
dignosci valet oiatori petitam gratiam non esse denegandam.
Maxime vero quia teste episcopo eamdem parocluis expetit
«aproprio spirituaieconfortoedei fedeli aile sue cureaffidati»
quo in casu ulilitalis Ecclesiae facilius rigor canonum re-
mittilur, uti docet Florent. 19 aprilis 1823, Jlijdrunl. 21
februarii 1824, et quia impcdimentum haud videtur esse
perpeluum, cum spes effulgeat profressu temporis oratorcm
posse recuperare salutem ceu ex medici testimonio constat
— ibi — a in progresso di lerapo potrà ristabilirsi nel suo
destro braccio. b
Quibus breviier perpensis videant EE. W. quonamres-
ponso oratoris preces sint dimittendaj.
Qiiare ete.
S. Congregatio Concilii censuit rescribendum : « Praevia
« absolutione quoad prœteritum, pro gr.itia dispensationis et
« reliabilalionis, arbitrio et conscientia? episcopi. dninmodo
« celebret ctnn adsistentia alterius sacerdotis ad triennium,
0 cl quatenus interea morbus non ingravescat, facto verbo
<( cum SSmo. P\omae, 4 maii 1878. »
Fabrique de la cathédrale. La bulle de Benoit XIU ordonne que la
moitié du revenu de l'année qui suit l'inslallalion des cha-
noines appartienne à la fabrique. Les distributions sont-elles
comprises? Décision de la S. Congrtgalion du Concile du 20juil-
let !87S.
Benoît XIU, par la bulle Pins el miscricors, a prescrit
que les chanoines remettent à la fabrique de la ca-
thédrale la mi-annate, c'est-à-dire la moitié de la
première année du revenu. Les distributions quoti-
diennes sont-elles comprises dans cette contribution ?
La question est examinée dans l'affaire suivante, que
la S. Congrégation du Concile a traitée le 20 juil-
let 1878.
La conslitulion de Benoît XIII n'est pas une loi
générale, car elle concerne seulement les diocèses
d'Italie.
JEsiNA. MeDiiE annatj:. Die 20 julii 1878. Controversia
ijthaec,cujus facti speciem habent EE. VV. in folio pro
congregatione diei 2 septembris anni 1876 proposila fuit sub
d'ibiorum formula : « I. An inter beneticii redilus compu-
tandae sint distributiones chorales, etsi a prEebenda non dis-
tinclae in casu. II. An et quaeonera etiam de facto existentia
detrahenda sint in solutione médise annalae in casu, » et E E.
VV. respondere censuerunt : Dilata. Postquam autem in
causas reproposilione, quœ accidit die 3 martii elapsi jam
anni ob causarum gravitatem rescripto : Non proposita,
dimissa fuit, in insequenti congregratione diei 21 aprilis
iterum comperendinata venit rescripto : Dilata.
Hoc accepte responso ut posset tuto incedi pede bac in
definienda controversia episcopo scribere mandavi ut referret
an in prœteritum pro solutione mediae annalae super beneficiis
et canonicatibus cathedralis inter bencficii aut canonicatus
rc^iittis computari consueverint dislributriones chorales
tametsi a praebenda non distinctse. Qui acceptis morem gerens
praeceptis retulit : « la basini fainigeratae constitulionis Bene-
dicti Xlll, quœ incipit : Plus cl misericors, média annata persol-
venda a est a canonicatibus et beneficiis, cujuscumque valori.s
existant. Ideoque et ut non imminualur providentia pontificis
favorc cathedralium, et quia raro mediae annatae verificetur
exfictio, ex eo quod raro etiam cxpediliones ab episcopis
fiunt ; hinc factum est, ut exaciio perficiatur super intègres
medios frnctus primi anni sine detraclione distribulionum,
quœ pênes nos a pra^bendis non sunt distinctae sed tantum
onera per administralionem persoluta detrahuntur, ita ut
provisus eedem in statu se habeat ac si provisionem post sex
menses hr.beret, et per antea lamqnam administrater agnos-
catur. Hoc cautum fuit ut providentia pontificis pro calhedrali
conservetur, ni in defectu ejusdem omni dote carente pros-
piciatur. » Quibus babilis causam hodiernis in comitiis repro-
ponendam dnxi nonnuUa addendo disputatis in folio pro
993
ANNATr..
094
roiifvivsatione soplemliiis 1876 dislribuio, et ex siict.i luMii-
cniiiite resuniPiulo.
Kt ad primiiin (liiliiiiin qtiod ;ittinct obspi'vandiim vmiit
distribiitioiies qiiotidianas noiiiiiK! tViicluiiin stricto sensu imn
veniro, cap. Licet,i\e piwb. licctde frtictibns pcrsolvantnr Acbill.
(It'cis. 8, mini. 2 de petijioii. Atciiii média aiiiiata ex frueiiiiiis
benelil'ii solvenda esse vidcliir. Audiatiir sniie Rota corain
Mazanedo decis. S-t'i, niim. 2 :
« Media annata d;'i)ot suivi ex frueiibiis, seu reditibns bene-
ficii, ut claie diciiiit veiba rescripli, et dispo^itiun est pliam
de jure, ut tradunt Coras, De bencf. p. 4, c. 4, n>im. I4. Monet.
De dixirih. quotiil. p. 3, q. 9, ninn. 27. Durs. cens. •120,
nuin. 83, bb. 2. t> In enuiputalione ergo soiutionis niediœ ati-
iialre distributiones detrahenda; viderenltir.
Quatii coiichisioneni niajjis alque iiiagis oblinere arbitrarer
exeniplo duito ex stylo l)atari;u aposlulica", ubi in soUitioue
annataj distributiones quotidianœ baud com[)utari soient. Et
si universi beuefîcii fructus in solis distributionibus consis-
tèrent, annatœ solutio cessaret ad Iradita per l'Itoniuni in
Addit. ISad Discept. eccl. n. lo : aSi universi fructus beneficii
consistèrent in solis distributionibus... cessaret solutio
annalae, ut observant Monet. De distrib. quœst. 9, num,25 et 29.
Gonzal. ad reg. 8 Cane. § 7 proœm. num 166 etseqq. Paris,
de résignât, bb. 10, quœst. 2, num. 03. » Exiude cum major
proecclesia cathedrali, quam pro Sede apostoliea militare
non debeat ratio et favor, dicendum videretur quod inler
beneficii reditus pro solutione médias annal<e computandtB
non essent distributiones quotidian», etsi a praebenda non
distinctœ.
Ex adverse vero perpendi potest quod tanta fuit sollicitu-
de Benedicli XIII consulendi ecclesiarum tam calhedralium
quam coUegiataruni restauralioni, ut voluerit tantum exci-
pere a dicta solutione parocbialia bénéficia annuum valorem
centum scutatorum non excedentia computatis incertis, quse
iituloparocbiali tantum obveniant, Si igitur compulanda esse
edixit in beneficiis parochialibus emolumenta etiam incerta,
a forliori dici posse videretur quod laudatus pontifex in chora-
libus beneficiis voluerit distributiones coniprehendere. Maxime
quia ad ecclesiae manutentionem de jure teiientur canonici ex
distributionibus contribuere. Frances. de eccl. cathed. cap. 13,
nnm. 42. Rot. in Cadtcm. di=tribut. 21 octob. 1577 relat. in
paît. 2rec.decis. 325. Unde optime Rota coram Mazanedo
ioc. cit. num. 14 : « Non obstat quod reditus bujus clericatus
consistant in fructibus, qui solum debentur prœsentibns et
interessentibus, et sic assiniilentur distributionibus quoiidianis
ut per Ricciun) cum isti reditus pro rata remanere deberent
ratioiie média? annatae pênes sacristiam. » Et S. C. in Reatina
mediee annata diei 12maii 1770 ad 2 dub. tenuit canonicos,
beneliciaios et clericos beneficiatos ejusdem ecclesise, nuUam
licet habentes propriam prœbendam, nullosque reditus pecu-
liares, sed quotidianas tantum lucrantes distributiones in fulu-
rum teneri ad inediaî annatae solutionem ad formam Bénédic-
tine constitulionis. Pioposito sane secundo dubio : « An ad
solutiones ejusdem mediae annatae in fulurum teneantur cano-
nici, beneficiali et clerici beneficiati ejusdem ecclesiœ cathe-
dralis incasu? responsum prodiit : Ad II. Affirmative ad
formam constiluUonis Benediclinœ et amplius. Quae porro
quœstio cum fuisset die 10 maiil789 reagitata sub dubio :
« Au sit standuni vel recedendum adecisissubjdie 12 maii 1770
quoad secundum dubium? » consullissimo fuit dimissa res-
ponso : Indecisis et amplius.
Nec alia bac super re déesse videntur exempla ceu legilur
in cit. Reat .de aiino 1770, § Circa, ubi ex ofticio prse ceteiis
aniniadvertebatur : « In Camerinen. et Anagnina mediae
annatœ 2 niaii 1733 contendebant canonici et beneficiati
collegiatae ecclesiae terrae Apiri sub diœcesi Camerinen. exis-
Innlis, se minime in diela constitiifinue romprebendi, tum quia
rtditiis, qui ab iis pcrripiebanl ir, in distributionibus tantum
consistebant, tum eliaiii quia reparaiioui ecclesia! satis pros-
pcclum fuerat, quemailmodum e;)isco|>us et vicarius foraneus
test.ibantur. Idinsum qiioqne iisdem innixi ralionibusconten-
dt liant canonici et beneficiati eaibfdrali-î yVnagninœ ; sed
nihilominus Sacra Congregalio ad solulion'im mediae annalae
ulroyque censuit adigenilos, ut tiabetur in Thesaur. resol.
tom. 6. » Quibus igilur atlenli-; viibMvlur cpioil disliii)iiliones
clior.iles etsi a prœbenda non distinctœ eom|)utandte forent in
mediœ annatœ solutione.
N'q.ie regi'ras ex Reatina citata deprehendi quod olim
beiieliciali specialibus gaudebant prœbcndis, qiiœ in posterum
in quotidianas distributiones conversae fueruni. Reat. cit. anno
1770, § Neqve. Siqiiidem in f.icto est quod tempore niotae litis
de distributionibus quotidianis sermo erat, et de iis sacer
Ordo praîcepit solutionem faciendam esse ad fonnani Beneilic-
liiiai constitutioiiis, quin aliqua fieret pro distributionibus quo-
tidianis deiractio in compntationo peragendœ soiutionis.
Miiltoque minus apostolicœ Datariae stylus circa annatae
solutionem ofTicere videtur. Inter annalae enim et mediœ an-
nafic solutionem maximavideturdiscrepantiavigere, ut observât
Lotter. De re benef. lib. 3, quœst. 20, n. 1. Quœ porro discre-
pantia iclu oculi clarescere videtur, si observare placeat primo
quod annata non solvitur, nisi de beneficiis annuum superan-
tibus valorem 24 ducatorum aureorum, quos vocant de
Caméra. Devoti, ImlU can. lib. l,tit. 5, sec. 3, § 41, et contra
ad solutionem mediœ annatœ tenetur bénéficia eujuscumque
vnlnris existant. Bened.XlII cnnstit. cit. Secundo si paru iiper
altendas quod mediae annatœ solutio fit pro calhedra-
lium et coUegiatarum restauratione, dum e contra annata
solvilur pontifici loco decimarum. Fagnan. in cap. Prxlerea,
tit. Neprœlati vices suas, num. 18, et 25. Pilon, in Addit.adû/s-
cpp'. 18, n. 4. Rigant. in Reg. 5 cancell. 71 et 91 ad num.
exemplum legis veteris, qua levitœ summo sacerdoti décimas
, decimarum solvere jubebantur. Num 18 ; idque ut consulere
possit deeenti tuitioni sui, et in obspquium primatus, queni
habet inuniversa Ecclesia. Pallavic. Hist. concil. Trid. bb. 2
cap. 8, num. 4. D. Thom. 2, 2 q. 87, a. 4. Baron, ad an. 1156,
nnm. 19, pag. 105, tom. 19. Ed. Lucœ.
Quœ poiTo discrepanlia magis atque magis elucescit si
perpendas quod talis objectio producta fuit ab episcopo in
Reatina ann. 1770 superius ciiala, § Hœc, ubi habetur :
« Hac de causa (ncmpe quia reditus omnes beneficiatorum in
quotidianas distributiones redacti fuere) capiluium exemptum
fuit ab onere solvendi médium annatam Uatariœ apostolicœ
in coilatione beneficiorum, » et tamen S. C. tenuit ad formam
Benediclinœ constitutionis ab iis beneficiatis esse solvendum.
Ad fecundum duhium deveniens tantum referre duxi, quœ
adnotat De Albertis De sacris ulensilibus, cap. 12, num. 314 ;
« Et quoniam sermo incidit de média annata hic addere juvat
quod ante solutionem illius detrahenda sunt onera omnia certa
et realia,inter quœ veniunt etiam expensœ pro utensilibus
quemadmodum habemus ex resolutione S. Congr. Goncilii
excerpta ab appendice synodi Septempedanœ episcopi Piera-
gostiiii ex piœnobili Camerini familia, pag. 113, bis verbis
concepta :
« Maceraten. Mediœ annatœ. Cum bœc S. Congr. die 17
junii 1727 in Tudertina declaraverit mediam annatam prœscrip-
tam in Romano concilio favore fabricœ calbedralis deberi ex
fructibus percipiendis post adeptam possessionem, detractis
oneribus,nempe solulionibus pensionum, livellorum, collecta-
rum cameralium et etiam missarum juxta legem fundationis
beneficucelebrandarum, Bernardinus ïozzi, prior sanctœMariœ
de Porta, supplicat pro declaratione, an inter dicta onera detra-
henda comprehensœ sintexpensœ, quas annualim subire tenetur
J7° SERIE,
63
99d
DECRETS INEDITS.
996
pro manulemione ecclesiœ saciarii, domoruiii prioralium; et
an fructus nonnullanim capellaium cum cnere iris&irum,
dicto prioratui anne.xarum upoU; laicalium et coUoclis caine-
ralibus subjectdrum, dt-boaiit co'uprchcniii iiUer fructus dii-ti
piioralus ; ita ut siiit coinpulandi in média annita ? Die 28
januarii 1730 Sacra Congregatio EinoruiiiS. R. E. cardinaliuin
concilii Tridentiiii inleipretum, alienta lelalione cpiseopi
Macerateosis censuitmediatii annalamdeberieliaiii ex fiuclibus
legatorum pioriiiu cum oiiere iiiissaruin, duniiîiodo legata
siut imita prioratui, delr.iclis tameii prius oneribus inissarum
et expensis pro manuteniioiie ecclesia?,sacrarii et domonim. »
El coiisoiiat altéra resolulio ipiiusniet S.icrie Congroguionis
Tiburlina média; annalae4 maii 177"i4, iu qua decretumfuit :
Mediani aimalam esse solvcndam ex fructibns percipiendis,
dcductis oneribus fixis et realibus, non vero personalibus, ut
patet in Thesaur. résolut, loin. 18, pag. 20 et 32. »
Hisce igilur aiteniis aliisque in praeterilo folio deductis EE.
PP. enodare deprecantur dubia :
I. An inter beneflcii redilus computandae sint dislributiones
chorales etsi a prœbenda non distinctaj i:i casu î
II. An et quie onera etiain de facto existentia detrahenda
sint in solutione mediae annatœ in casu 1
S. Congregatio Concilii rescribendum censuit :
Ad 1. Affirmative, et amp'.ius.
Ad II. Detrahenda esse onera fixa, etrealia, non veropersO'
nalia, et amplius, et scribalur episcopo admentem.
Romae, 20 jnlii 1878.
DECRETS LEDITS
DE LA S, CONGRÉGATION DES ÉVÈQUES ET BÉGIJLIEBS (1).
(Suite.)
Chartreux. Deux ans de noviciat. — Cisterciens. Belgique. Pa-
roisses. — Procès caméral. — Bcncdiclins. — Espagne. Couvents
de religieuses placés sous la juridiction des ordinaires. — Bé-
nédictins. Ordination. Consécration des calices. — l''ranciscains.
Chapitre général. — Bénédictins de France, liiection canonique
du monastère de Ligugé. — Divi-ion des provinces des régu-
Ijgrs. — Définiteurs généraux de l'ordre franciscain. — Créance
portant intérêt. — Capucins. Fondation canonique du couvent
de Périgueux. — Pensionnat. Auguslins. — Bénédictins du
Brésil. — Clarisses de Naples. Confesseurs. — Circulaire. Cou-
vents de Pologne et de Russie. — Chartreux. Clôture. — Reli-
gieux allant à Rome sans permission. Censures. — Franciscains
de Croatie et de Carniole. — Capucins. Couvent de Toulouse.
— Bénédictins de Bavière. — Profession solennelle. Dispense
refusée. — instruction publique. Conventuels. — Belgique,
Union de monastère bénédictin à la province de Subiac. —
Mexique. Vente des biens des couvents. — iMercédistes de Cor-
do^a. Aliénation. — Minimes de. Marseille. — Trappistes. Dis-
pense des vœux. — Trappistes. Départ arbitraire. — Domini-
cains. Chapitre provincial, — Bénédictins de France. Uoion à
la province de Subiac.
1881. SCPER NOVITIATU.
Cardi.nali secretario status. — Neila udienza del giorno 2
del corrente mese, fu uiniliata relazione alla S. di N. S. délia
istanza che il P. priore délia Certosa di Fiienze presentava
alla S. Sede,»per mezzo di quella nunziatura ad elletto di
poter ammettcre alla solenne professione religiosa tre giovan
(1) Voir la livraison cinquante-deuxième.
(1881). Chartreux. Deux am de noviciat. Plusieurs années avanti
la publication du décret qui oblige les religieux d'émettre des
yœux simples pendant trois ans, avant la piofe.-sion solennelle,
plusieurs instituts reconnurent la nécessité de prolonger le no-
viciat. Le chapilie général des Chartreux fit un slatut qui pres-
crivit deux années de noviciat, sous peine de nulliié de la pro-
fession. Le Sainl-Siége confirma ce statut. Voici ce que la
novij, scbbene i medesimi non abbiano ancora esaurilo il
tempo di prova slabilito dall'ultimo capitolo générale del
succcmiato ordine.
S. Santiià per aUro, inteso il voto délia religione, non ha
crédule espediente concedere l'implorata dispensa péril resi-
duo di tempo di prova, che vione prescritio in una ilelleordi-
iiiizioni cminate dalTultimo capilolo générale ed approvale
dalla S. Sede, adine di avère maggiori e più sicure prove
délia Yocazione d<>' giovai.i novizj.
Romœ, 5 decembris 1853.
1882. CiSTERCIENSIUM EELGII.
Caiidinali ARcniEPiscopo Mechlinen. — Non latet eminen-
tiam tuam a nionaciiis Cislerciensibus abbatiae B. M. V. loci
S. Bern irdi in Bornhem dubium, qiiod transcribitur huic S. C.
npgotiis EE. et RR. propositnm fuisse; scilicet : An abbatia
B. M. V. loci S. Bernard! Cisterciensis ordinis jus praisentandi
nionachos ad parœcias Lapellen et Lœnout in Mechlinensi
diœcesi sitas, quod a pluribus saecnlis pacifiée posséderai, post
concordatuni anni 1801, aut bullas illud concomitantes
aniiserit, an autem eliamnum haec jura conservet? Ad iden»
dubium, uti par erat, rite dirimendum, Emi Patres Cardinales
htijus S. Consilii rem sedulo diligenterque perpenderunt, au-
dita relatione a te transniissa, et rationibus a Cislerciensibus
deductis. Qiiibus prasbabilis, in generali conventu habito in
palatio apostolico Vaticano, die 14 decembris elapsi anni
1855, referenle Eino Brunelli, ad propositum dubium rescrip-
serunt : Affirmative ad primam partem; négative ad secun-
dam. Et quidem banc resolutionem ad Eni. tuam communi-
candam voluerunt, pro cerlo habentes benevolentiam tuam
ob motam quœslionem minime imminulam esse erga Cister-
ciensiuni orcïinem, qui a priscis temporibus semper spectabilis,
deque calholica religione optiniemeritus fuit. Haec significanda
erant E. ï. oui manus humillime osculor.
Roinœ, 7 januarii 1856.
1883. Super proceseu camerali.
Vigore specialium facultatum S. C. facultatem bénigne
tribuit abbati ordinaria; SSmo Trinitatis Caven conliciendi
processum, ut ajunt cameralem, cum summaria descriptione
criminum et sufficiente defensione, ac omissis aliis solemni-
tatibus, una cum quatuor senioribus monachis seligendis ex
S. Congrégation des évèques et réguliers écrit au cardinal secré-
taire d'Etal : « On a référé au Saint-Père dans l'audience du
2 courant la demande que fait le prieur de la Chartreuse de Flo-
rence par l'entremise de l'internonce, pour être autorisée à rece-
voir à la profession religieuse trois jeunes novices qui n'ont pas
encore terminé le temps d'épreuve que le dernier chapitre général
a ordonné. Le Saint-Père n'a pas cru utile d'accorder la dispense
du reste du noviciat, car il importe d'avoir des preuves plus
grandes et plus sûres de la vocation des novices. Rome, 5 dé-
cembre 1855. »
(bSSi) Cisterciens. Belgique. Paroisses. Les cisterciens de Born-
ben avaient jadis quelques paroisses desservies par des religieux
qui étaient nomm's par la communauté. Le concordat de IS'Il et
la bulle de confirmation ayant aboli les églises de France et de
Belgique, ainsi que tous leurs privilèges et prérogatives, et tout
leur ancien élat, on s'est demandé si le monastère conservait le
droit dont elle était en possession depuis plutieurs siècles? La
S. Congrégation décide que le droit en question est perdu. Rome,
7 janvier 1856.
(188.<). Procès caméral. Nous avons plusieurs fois eu l'occasion
de faire connaître la nature de la procédure exirajudiciaire que
les supéiieurs réguliers emploient quelquelois contre les religieux
dont l'expulsion est reconnue nécessaiie. Le piésenl induit autorise
l'abiié du monastère Bénédictin de la Cava, dans le royaume de
Naples, à dresser cette enquête, en se faisant assister de quatre
autres moines, pour expulser deux religieux incorrigibles. Rome,
2y janvier 1856.
997
DECRETS INEDITS.
998
ahbatibii.s, [uioribur, et docanis tnonasterii Ciivnn. vol nionas-
ferii S. Severini ; sive ab utroqiie, prout ipse abbns existima-
vei'it procoiiendi ;ul seiitentiaiii cxpiilsionis dnonini nionacho-
l'uin de qiiibiis in precibus, si ita in Uoniino judicaveiint.
Romœ, 29 januarii 185C.
1881. Okdinis s. benedicti.
AncHiEPiscopo Senonensi. — Superior monasterii S. Mariaj
de la Pim-e-qui-vire, in isla diœcesi posili, ab bac S. Con-
gregatione postulavil api)ioball()nom constitiitionuni peculia-
l'ium inslituti nnper erecli sub litulo regulariumS. Benedicti,
in quo fervenlius mortificationi et aniinnruni saluti religiosi
vacarent. Sacra brec Congregatio, anteqnani aliqnid super hoc
uegolio décernât, opportununi duxit ampbtudini tiise com-
mittere, ut referas de origine, et progressa enunciali inslittili,
de œdilius in quibus religiosi iuhabitant, an etiani iti aliis
diœcesibus monasteria luibeant, de eoruni nujucro, vitœ ra-
tione, qualitate votoruni, de cibis quibus utuntiir, de niediis
subsistenliae, nec non a quo et quando constitutiones efïor-
maia} iïierint, an usn et experientia coinprobatai reperiaiilnr,
super quibus omnibus eadeni amplitude sententiam aperiat.
Romai, -i niarlii 1856.
d883. Super rebds hispanmi epistola cibcularis.
Peculiaribus inspectis circumstantiis in qnibns monasteria
sanctimonialium virginum superioribus regularibus snbjecta,
nec non religiosi viri a claustris ejecti in Hispanica ditione
in praesens reperiuntur, SSmus D. N. existimavit eis speciali
apostolicœ Sedis providentia consulendnm esse. Idcirco Sanc-
titas Sna prœdicta monasteria sanctimonialium virginum, qnaj
prœs'.dibus regularibus subsunt ac insuper praefatos religiosos
vires extra claustra degentes in Hispaniarum regno, jiirisdic-
tioni antistitum, seu ordinariorum locorum in quibus eadem
monasteria respective reperiuntur , et memorati religiosi
commorantur, aposiolica auctoritate ad annum a die proximi
futuri mensis martii computandnm, nisi intérim a S. Sede
aliter provideatur, subjecti et snbjecta et subjectos esse de-
cernit : quin tamen impediantur, quominus enunciati religiosi
viri libère confugere possint ad suos prœsides seu superiores
regulares, quibus quando agitur de rébus conscientiam respi-
cientibus quse ad votorum observaniiam et ad obiigationes a
religiosa professione promanantes referantur: quod vero spéc-
ial ad monasteria, de quibus agitur, S. S. déclarât admo-
dum congruum et expediens esse, ut ordinariiin deputandis
eorumdem monasteriorum vicariis, confessariis, moderato-
ribus, deligant religiosos ejusdem ordinis. qualenus iili scientia,
vitœ probitate, prudentia, cœterisque qualitatibus ad eadem
respectiva officia rite obeunda necessariis prœdili reperianlur.
Hiec quidem ex S. S. mandate comnmnicamus ut delegata
superius jurisdictiene pre ea, qua prœstas prudentia in ista
(1884). Bénédictins. Le supérieur du monastère de la Plerre-qui-
Vire ayant demandé l'approbation de ses constitulions, hi S. Con-
grégation demande des renseif^ncmenls à M-^r l'aichevOque de
Sens tiur l'origine de l'iUbtilut, son état actuel, Iti nomijre de
religieux, le genre de vie, l'abstinence, les moyens d'exis-
tence, etc. Rome, 4 mars )S56.
(1885). Espagne. Couvents de reliyieuses pinces sous la juridiction
des ordinaires. L'tispagne renferme des couvents de l'eiiiines qui
dépendaient autrefois des supérisurs réguliers. Après la suppres-
sion des religieux, les cuu\ents de femmes ont été remis à la juri-
diction des ordinaires. En outre, les religieux dispersés sont
également placés sous la juridiction des évi3(jues. La S. Congre-
gotion recommande de choisir de préférence les religieux couime
supérieurs ou confesseurs des couvents de femmes. Rome,
20 février 1856.
diœcesi utaris, faela lamen in singnlisaclis expressa mentinne
liujns specialis apostoliete delogationis. Toque simul monitum
voinmus ulsi in carunnlem facullalum usn dubilatio, veldiffi-
rultas exoriatnr, eam ad eamdem S. G. negociis elc. praepesi-
tam solvendam proponas.
Homae, 20 februarii ^856.
1886. De usu pontificauum.
Abbati Ordinis S. Benedicti Catani^e. — È stato riferito
alla Santilà di N. S. l'equivoco avvenuto ne! credersi V. P.
abilitala aconferire in génère gli ordini minoria' suoi chierici
protessi ed a consagrare i calici e le patène, mentre nel res-
critlo di questa S. C. la prima facoltà si limilava a due soli
chierici e si escludeva la seconda. Il S. Padre penetrato dalle
circoslanzed(;lfalto, mentre acaulelaassolve e dispensa V. P.
da qualunque censura e pena ecclesiastica che avesse potuto
incorrere e contrarre, per aver Ella conferito gli oïdini minori
ad un terzo cbierico, e per aver consagrali due calici con due
patène, l'autorizza nuovamenle a cenferire al chierico mede-
simo gli ordini minori, dandole a tal ellelto tutte le opportune
6 necessarie facoltà, ed ha cencessa una benigna sanatoria
sulle consecrazioni di calici e patène. A tegliere per altro ogni
motive di ammirazione, è opportune ch'Ella pioceda alla or-
dinazione colla pessibile riserva e cautela.
Romae, martii 1856.
1887. Super capitulo genebali.
Generali Obseryantium. — La Santita di N. S. nello spé-
ciale interesse da cui è animata pel capitolo générale di cotesto
erdine, ilquale deve in brève celebrarsi, ha creduto nella sua
alla sapienza deputare una spéciale cemmissione, la quale
messa da vero spirito di bene per l'ordine medesimo, si occupi
senza dilazione e con tutto l'impegno sotte la presidenza di
V. P. Rma degli oggetti che in appresse saranno indicati. Siè
degnata perlante nominare per la sudetta commissiene gl'in-
frascritti religiosi. La V. P. Rma; 2. il R. P. Fulgentio da Terino,
procuratore dcgli esservanti; 3° P. Venanzie da Celano, pre-
curatore de' riformati; 4° P. Luigi da Lucca, definilore géné-
rale degli Osservanti; 3° il P. Giuseppe da Vallepietra provin-
ciale délia provincia romana, osservante ; 6° il P. Giuseppe da
Velletri, ex-provinciale délia sudetta provincia ; 7° P. Salva-
tore da Roma, provinciale délia provincia romana rifermata.
Taie commissiene è incaricata 1" di rivedere e properre le
modificazioni clie si credone introdurre aile coslituzioni ;
2° di presentare le opportune esservazieni sul piano degli
studii da adoltarsi definitivamente; 3" di properre le questieni
di massima che si velessero presentare al capitolo. E mente
poi del S. Padre che la commissiene medesima rediga una
(1886). Bénédictins. Ordination. Consécration des calices. L'abbé
de Citane ayant demandé l'autorisation de donner les ordres mi-
neurs à ses religieux et de consacrer les calices et les patènes, la
S. Congrégaliun permit d'ordonner deux religieux et refusa la
permission de consacrer les calices et les pa eues. L'abbé conféra
les ordres mineurs à trois religieux ; il cuusicia deux calices et
deux patènes. La S, Congrégation accorde l'absolution à l'abbé, et
ordonne de conférer de nouveau les ordres mineuis au Iroisiëme
religieux dans le plus grand secret. En outre, en ce qui concerne
la consécration des calices et des patènes, l'acte est ratifié. Rome,
mars 18b6.
(1887). Franciscains. Chapitre général, La S. Congrégatioa
ordonne la format ou d'une commissron de sept religieux en prépa-
ration du chapitre généial. Revoir les constitutions et proposer
les changements qui paraissent nécessaires; examiner le plan
d'études qui sera définitivement adopté ; proposer les questions
de principe qu'oj croira uli'e de soumettre au chapitre général,
tel Cbl l'objet de la cummission spéciale. Rome, mars ISaG.
999
DECRETS l.MlDliS.
1000
relazione di quanio avrà operato, e li trasmelta a qiiesia S. C.
afBnchè si possano daie dalla S Si'dc le opporlune islriizioni.
^. P. darj soUecilu paitecipazionc ai religio-.isopi'asciiili délia
espressa vûloiità delS. Padie, e nel zelo clie la distingue, pro-
curera l'esalto adeinpimeiUo di tal poiUilkia disposizione.
RoiUce, marlii 1S56.
tas condiliones, régulas et slatuta approbavil ; doiiec quoaJ
eadeui slatuta et régulas aliter a S. Sede decernatur. Coulra-
riis qalbu^cuuu]ue non obstautibus.
Roiiiie, etc.
1890. Super uesidentia defimtorum.
1888. OrDIMS s. BEXEOICTl GALLUrLllI.
Ex audientia SSmi 28 marlii 1836. Sarictitas Sua, attente
volo idib'ili'; supt-iioris goneralis congregationis Gailia", erec-
lioncin praefati monasterii a S. Marlino nuncupaiidi Locogiaci
(Liiiiigé} in diœcesi Pictavien^i existenlis, apostoliea auctori-
t?le conlirniavit sub régula S. Benedicii et uti nionaslerium
uiemoralae Gallicœ congregalionis, illudque abbatial tilulo
condecoravit, ea taineii lege ut dicli nionasleiii superior no-
mine et gradu abbatis non fruatur, donoc cxlaniibus in eodem
saltem M nionachis, episcopo Piclaviensi et abbate superiore
generali in unum convenientibus, rebu>que mature perpensis,
mutuo consensu décernant opportunum esse ut de abbate
provideatur, et tune abbas superior generalis ad prœscriptum
constiiuiionum memorata' Gallic* congregationis pro prima
vice monachum ad abbatis gradum promovendum designabit
et instituât; ac deincepseleclio ad t'-amites earumdem consti-
tutionum pariter liât. Insuper Sanctitas Sua cessionem favore
ejusdem monaslerii ab anlistile Pictaviensi propositam, scilicet
a'ddiciorum, h^rli, cœierarum œdium, fundorum et dota-
tionis née non presbyterii et cliori ecclesiae S. Martini qnœ ad
bunc finem impensis episcopi recens constructa sunt, ratam
hubuit, ac etiam curam i)arochialemanimarum ecclesiœ Loco-
giacensis eidem monasierio unitam adnexamque esse induisit,
ila ul eamdem curara exerceat unus ex monachis S. Martini
qui alium monachum in partem muneris parochialis vicarii
titulo recipiat, et uterque in prœse.is a superiore generali,
deinde vero ab abbate monasterii S. Martini episcopo prœsen-
tabuntur pro approbalione, institutione, ceterisque ad formam
sacrorum canoiium et constitutionis Bene iicti XIV pro paro-
cbiisregularibus incipk'u. Firmandis; ac episcopus ipse ennn-
ciatain lu prccibus convenlionem circa parochiale servilium
peiticial. Tandem Sanctitas Sua praisentis decreli execulio-
nem episcopo Piclaviensi et abbati superiori generali com-
niisit. Coutrariis quibuscumque non obstantibus.
Romae, etc.
1889. Super divisioke PRovwcLfi.
Ex audientia SSmi die 14 martii 1836. Sanctitas Sua,acccpta
relatione Emi cardinalis Scito\v;ki, visitaloris apostolici prœ-
fatae provincia;, divisionem ratam habuit, eiJemque facuita-
tem trib:iit deputandi usque ad capitu'i provincialis celebra-
tionem vicarium provincialem et definitores provinciœ ab fm-
macuiala Virgine Deipara nuncupat;e, ac insuper suprascrip-
(1888). Benédiclins de France. Erection canonique du monas-
tère de Ligiigé.L& S. CoDgrégalion conQrmela fondation de telle
maison, aux couflitioas suivantes : Le supérieur ne prendra le
tilre d'abbe que lorsque la communauté aura douze inofè.". La
cession de l'église Saint- .Martin, du pre=byièr<;et des bieiis est ra-
tifiée. On ap;jrou\e aussi iunion de Id paroiMe ei de la cure au
nionaslère. Home, 28 mars 18j(j.
i\iiS9). Jjiviiion des firovincey des réguliers. Le cardinal Scilowski
archevêque de dran, vitiieuraposlolique des couvenls de Hongrie,
ayant décidé la diwsiou d'une piovmce, la S. Cougiégalion ratifie
la mesure et autorise le visiteur à ijésiguer un vicaire piuviiicial
et 1 s définiteurs intérimaires, jusqu'ala ce. tbralion du prochain
chapitre provincial. La discipline Iradilionncl e des grands ordres
veut que les supérieurs soient établis par l'élection. Home, 14 mars
iSâti.
DECuETLit. — SSmus D. N. probe noscens ad rectam in-
clyli ordini.s Minorum Ubservantium etRet'ormatorum S. Fran-
cisci adininislralionem valde expedire detiuitorcs générales in
Libe commorari, ut mimstru generali m ordinis regimine
aJjutiieem operam prajsleni, liujus décret! lenore staluit, de-
cernit at(]ue constituit, ut detimtures générales ejusdem or-
dinis Rumai permanere ibique resideniiam liabere tencantur,
quin possit minister generalis b linjusuiodi obligatiune dis-
pensai e ac delinitores générales alio transt'erre. Coutrariis
qud)uscuinque non obstantibus.
Runiie, 12 aprilis 1836.
1891. SlPEU CUEDITO FRUCTIFEIIO.
Caudixali arcuiepiscopo Bonoxien. — lu seguito di quanto
sua curia riteiiva sulU istanza di cutesli Agostiiiiani direlta
a poiere riuveslire in crediii l'i uttit'eri gli scudi sei mila ricevuli
da Giuseppe Uesideri di Otlida per l'oniii vendutigli, mi occorre
sij;uilicaie ail E. V. che quesla S. C. non permette rinvesti-
mento di lui sorte. Ella pertanto si compiacerà persuadere aile
parti che (oiiiiino un eenso a norma délia bulla di S. Pio V,
qualité vulte peiô non si liovasse un utile nnvesiimeuto in
siabili, lo che non sembra Uiliicile, trattandosi di uua somma
beu considerevole.
Roiiiœ, lOjuuii 1856.
1892. OrDLMS CAPUCINORUM.
Ex audientia SSmi diei 20 junii 1856. Sanctitas Sua, audito
volo P. procuratoris generalis, bciiigue annuit, ac propterea
mandavil commitli episcopo Peirocoien ut veris existentibas
iiarratis, et accedente consensu P. nnnislri generalis et pro-
vincialis, ad ereclionem enunciati conventus pro suo arbitrio
et conscientia devenire possit ac valeat, ea lamen lege ut per-
lecta vila communis in ipso servetur, et sufliciens religiosorum
iiumerus conslituatur. Coutrariis, etc.
Ronice, etc.
(1890). Définiteurs généraux de l'ordre franciscain. Les définiteurs
étant les conseillers du général doivent naturellement résider à
Rome. Le présent décret détend au général de les envoyer hors
de la capitale. Rome, i"2 avril 18ô6.
(IS'Jl). Créance portant intérêt. Le Saint-Siège ne permet pas
aux coinniunaulés religieuss de placer à iniérèt. Depuis 1815,
la Pénilencerie romaine, s-ans se prononcer sur la quest.on,
tolère que les conl'esseurs n'inquiètent pas les fidèles qui pren-
nent linlérêl auiorisé par la loi civile, pourvu qu'ils soient disposés
à se souiiietlre aux f'uUues décisions de l'Eglise. Celie toliraiice
ne s'étend pas auxcoiuinunuuU's. La S. Congrégation écrit au car-
dinal arclievèqu' de Bologne : •< Les Augnslins demandent d'em-
ployer en créances pro luclives d'iiiiéiét les six mille ecus qu'ils
oui reçus de Josepii Desid-ri d'Oflida pour la vente de biens. Je
dois noliiic-r à votre émiucnce que la S. Congrégation ne peiniet
pas un placement de cegeiue. Il faudra suggérer auxAugUsiins de
créer un cens (rente peipoluelle), confuniiéuient à la bulle dj
S. l'ic V, supposé qu'ils ne puissent acheter des immeubles. Rome,
lOjuiii 18je.
(18'J.'). Capucins. Fondation canonique du couvent de Périgueux.
Le lescrit de la S. Congrégation donne commission à Mgr l'évèque
de Périgueux pour, du consenlemeot du général et du provincial
de l'institut, procédera l'érection dujcouvent de celle ville. Konie,
':Oju'n 18S(J.
1001
DECRETS INEDITS.
iOO'Z
1893. Super educandatu.
Ex audientia SSnii diei 27 jiinii 185G. Sanctitas Sua bénigne
tribuil i\ vicario generali (Aiigustiriianoruni) oratoii faculta-
temapciienili ail (|uin(iui'iiiiiuni taiiUnii,servalisque servandis
pi'iefatiiui educandatum in couvcntu Messaneu. juxta preces,
dununodo laiiien habeatur locus a communibus dorniitori'n
et a reiigiosa familia scpai'atus, ncc non oppoi'tuna; cautolcG
adliihi'aiitm- ul oiimia rocle procédant, deputato idonco reli-
gioso niatui-iB œtatis, probatœ vitie, caîlerisque qualitatibus
praidito in ipsius educandalus pr;cfeclum. Supeiiores vero
prope exiiuin quin(pijiinii ad ii.uic S. C. referre teneantiir
quoniodo hujusniodi educandalus procédât. Contrariis etc.
Konia', etc.
1894. Ordinis s. benedicti in Brasilia.
DECRiiTtjM. — Accepta relatione R. P. D. Roniualdi Antonii
de Peixas arcliiepiscopi S. Salvatoris iii Brasilia circa coiigre-
galionein ordinis S. Benedicti et ceiebralionem capituli gene-
ralis, SSmus D. N. zeluni ejusdeni arcliiepiscopi in promo-
venda inonasiica disciplina, et inonachorum obedientiani ac
sludiuin ad eumdeni finein assequendiim summopere laudat
atque cominendat. Ac insupor ea, qiiaî sequunlur ad ejusdein
congregalioiiis Benedictin;e lionuin utililatemque apostolica
auctoritate decf'rnit. d. Donec aliter ab apostolica Sede decor-
natur, tani abbates générales quam ceteii abbates, priores et
officiales usque ad tertium trienniuni inclusive, non obstante
interslitioruin lege, iterum a vocalibus, servalis aliis de jure
servandis, eligi poterunt. 2. Nemo ad miinus abbatis generalis
eiigi possit nisi annuin decimum sextum suae professionis
expleverit, et ad caetera capltularia officia nisi duodecini in-
tègres professionis aniios compieveril. 3. Idem R. P. D. Ro-
inualdus Antonius de Peixas ad proxiniuni decennium eliarn
per ecclesiasiicam personamab eo subdelegandim uti aiiosto-
licus delegatiis coniiliis generalibiis pnesidebit, et libertati
suflraf?'ioruni et capituli Iranquillitati consulet. 4. Nenio ad
habituin et novitialum adinittatur nisi habitis testiinonialibus
litleris ordinariorum ad praescriplum decreti diei 23 januarii
i84S S. C. super statu regulariuni incipien. Romani Ponti-
fices. 5. Abstineant oninino abbas generalis aliique supe-
riores a coiicedendo nionachis pennissu manendi extra
claustra. Quod si urgens causa habeatur, abbas generalis per-
missuni non ultra sex menses impertiri nec ulterius prorogare
valeat; ita tamen ut antequani hujusmodi permissionem con-
cédât, licenliam in scriptis ab ordinario loci in quo nionasle-
rium situm est obtinere debeat et monachi habiium niininie
dimittere possint, et ultra sex menses nemini jus erit hujus-
(1893). Pensionnat. Augustins. L'éducation des je.mes gens dans
l'internat ne forme pas le but des anciens instituts. Toulcfiis
le Sriinl-Siége accorde facilement des induis qui permettent l'é-
tablissement des pensionnats. Nous en avons cité des exemples
pour les Bénédictins, les Dominicains, etc. Le présent induit pi^r-
met aux .augustins d'ouvrir un pensionnat à Messine. Home, 27 juin
lt)o6.
(|S94). Bénédictins du fi/csiï. Le^ monastères de l'empire bré-
silien forment une congrégalioii spéciale, qui est gouvernée par un
génér.il. Le Saint-S;ége a établi l'évOque Je Saint-Sauveur vi-
siteur apostolique de Cs-lle corporation. La perpétuité des charges
étant peu en harmonie avec la discipline moderne, les abbés sont
nommés pour trois ans seulement. On permet de les r 'élire,
jusqu'au troisième triennat, malgré la loi des interstices. Le gé-
néral doit avoir seize ans de prol'essicn ;les autres emplois capilu-
laires requièrent douze ans. Le général et les autres abbés doivent
s'abstenir d'accorder aux moines la peiinission de demeurer
hors du c'-OÎti-e. Rome, 28 août i85G.
iiiodi iicentiam tribuere; sed ad apostolicam Sedeni recur-
renduni erit. Contrariis, etc.
Romae, 28 augusti 185G.
1S9S. SurER confessahiis monialium.
NuNTio Neapolitano. — A provvedere al retto andainento
d(!' religiosi Minoii Riforniati del convento presso colesto mo-
nastero di S. Cliiara di Napoli, il P. ministro générale ha pre-
scntaloal S. Cadre un opportuno regolaniento. Essendosi Sua
Santità degnala di approvarlo, so ne ira-^inetle un duplicato
a V. S. acciocchè ne preiida cogiiizioiie e lo faccia osservare
lu'l modo indicalo nel relalivo decreto di approvazione. lia
inollre ordinale S. S. di significare a V. S. che nel deputare i
coiifessori straordinarj a quel monastiuo, abbia in vista qiianto
dis|)oneBenedetto XIV, di S. M. nella sua costituzione Paslo-
ralis curœ, circa la depulazione di un confessore del clero
secolare, o di diverso ordine, [ler evitare quegli inconvenienti
che lo stssso Ponltfice accenna nella cilata costituzione.
Romœ, 5 oclobris iScii.
1896. Epistola circularis.
È espresso volere délia S. di N. S. che i superiori generali
degli ordini religiosi che hanno conveuti nei pacsi dell'im-
pero russe e del règne di Polonia, debbane intiinare e chia-
inare ai capitoli generali i provinciali e gli altri vocali di quel
luoghi almeno sei uiesi prima délia celebrazione dei sudetli
capitoli. Si parlecipa da questa S. C. a V. P. R. taie pontilicia
disposizione, perché dai superieri generali pro tempore sia
esallanienle eseguita.
RonicB, 2 januarii 1838.
1897. Indultum quoad clausuram.
Ex audientia SSmi die 8 januarii 1838. Sanctilas Sua béni-
gne annuit, ac prepterca mandavit remitti Emo archiepiscopo
Neapolis,accedente P.superioris localis consensu,petitani facul-
tateiii pro suo arbitrio et conscientia seniel tantuin concédât,
ila ut enunciata mulier oratrix (Lady Napier) comitantibus
probatis viris P. superiore locali et duobus senioribus moiia-
cbis, dictam Cartusiam ingrediatur ad sonum campanula!, ad
bec ut ceteri monachi in chorum vel in proprias cellas se se
recipiant, nuUamque ibidem refectionem vel potuin sumant.
Ingressus autein fiât post solis ertum tempère quo exercilia
communis observaniiœ minime pessint impediri, et egressus
ante solis occasum emnino sequatur.
Romae, etc.
(1895). C/ar!sses de JVa/j/es.Coïi/'esieurs. Les religieuses du célèbre
couvent de Sainte-Glaire à Naples reçoivent le service spirituel
des Franciscains Réiormés.qui dépendent immédialement du nonce
pontilical. Le général de l'ordre ay^nt fait un règlement quia
mérité l'approbaliuii du Saint-Père, la S. Congrégation commu-
nique la pièce au nonce. Elle recommanle de prendre en con-
sidération, lorsqu'il désignera les confesseurs e.^traorJinaires, ce
que dit Benoit .XiV dans la constitution Pasioralis curœ, a.a sujet
des confesseurs pris dans le clergé séculier ou dans un autre ins-
titut, pour éviter les inconvénients que le pontife signale. Rome
5 octobre 1856.
(1896). Circulaire. Couvents de Pologne et de Russie. Les généraux
qui ont des maisons en Pologne et dans i'empire russe, doivent
onvoqiier el appeler aux chapitres généraux les provinciaux et
les autres électeurs ?ix mois avant l'ouverture de ces assemblées.
Rome, 2 janvier 1858.
(1807). Chartreux. Clôture. On permet à lady Napier de vi.^iter la
Chartreuse de Naples. Lorsqu'elle entrera, on sonnera une clo-
chette, atin que les moines se retirent à l'église ou dans leurs
cellules. Lady Napier ne pourra prendre aucune réftcliun dans
le cloilre. Elle entrera après le lever du soleil et sortira avant
son coucher. Rome, 8 janvier 1838.
1003
DECRETS INEDITS.
1004
189S. Absolitioms.
Cardinaii ncARio irbis. — Il sacerdole Pietro N. dell'or-
dine di S. B^nedetio del monaslero di Solesiues in Francia,
si è portato in Roma senza superiore permesso per trattare
alcuni aflari piesso qiieslaS. C. ove diinora prnsso il procura-
tore dtlia Società di ilaiia iiel palazzo Valeutiiii. Ha egli
iniploralo dal S P'-dre l'assoliizione délie pêne che avesse
potuto incorrere e la facoltà di riiiianere fiiori del chiostro
presse il fudetto procuratore délia Società di Maria, e di poler
celebrare la S. Blesi^a. Sua Santità, dopo aver il sudetto mo-
naco fatii gli spii ilua'i esercizi in S. Eusebio, ha benignamente
annuito ed lia autorizzuto V. E. ad assolveie il medesinio anche
per mezzo di persona eccle^iaslica da suddelegarsi dalle cen-
sure e pêne ecctesiasliche che avesse potuto incorrtie per i
inotivi iudicati, non che dispensarlo délia irregolarità che per
la violazione délie censure medesinie avesse contratta, non
che ad abilitarlo a rinianere fuori del chiostro nella sudetta
j'asa per un semestre e peraiettergli pel siîdetto tempo la ce-
lebrazione délia S. messa.
Romae, 22 januarii 1838.
1899. SCPER APPELLATtONE.
Cabdinau Zagp.abiex. — s. hîec Congregatio mature per-
pendil supplicem libellum quo minister Minorum Refcrmato-
rum provinciae S. Cruels Croatiae et Carnioia; boiia,jura et
privilégia réclamât conventui Tarsactensi usurpata, nec non
relationem super eodem supplici libello datam ab eminentia
tua hic Roniic die 30 martii proxime praîteiiti anni 1857. Cum
vero pateat ex dicia prœspriim relatione ipsius ministri pro-
vincialis ac religiosoruT. petitionem gravibus justisque inniti
fundamentis, summopere cuperet S. C. ut Eminentia tua rem
de bono et fcquo conciliare curaret, quin ad judiciale experi-
mentum recurrendum sit, quod religiosi eliam apud aposto-
licam Sedem prosequi possent, cura omnes sciant etiam
oiuisso medio ad eam appellari passe. Faveat igitur E. T. rem
perpendere, et, (iro ea qua prœstas prudentia, iiiter parles
componere ; ac deinceps de resultautibus ad S. C. referre pro
uecessaria approbationeoblinenda. Interea, etc.
Roma;, 1 februarii 1838.
490O. Capucikorum.
Ex audientia SSmi die 29 januarii 1838. Sanctitas Sua, au-
dita relatione P. procuratoris geaeralis ordinis, bénigne annuit,
(I898j. Relirjieux allant à Rome sans permission. Censures. La
S.Coiii;régalioni5 rit au cardinal vicaire de Rome: « Dom Pierre».,
bêiiédiclin de France, s'est rendu à Ironie sans permission supé-
rieure, pour traiter certaines alîaires auprès de celte S. Congréga-
tion. Il est iog(5 cliez le procureur de la Socii.Hd de Marie, au palais
Valerilini. Il a demandé au sainl-père l'absolution des peines qu'il
a pu encourir, la permission de demeurer hors du tloilre chez le
dit procureur de la S'iciclé de Marie, et de célébrer la sainte messe.
Le leligiL'ux ayanl fait une retraite à Sainl-liusébe, le sainl-père
autoiise votre éaiinenre à l'absoudre ou à le faire absoudre par
une personne ecclésiastique subdéléguée dos ceiisuies et des
peines ecclésia.-^liques qu'il a pu encourir pour les motifs exprimés
ci-desàus. à le ilispensi r de l'irrégulaiilé qu'il a peut-être con-
tractée par la vinlalion de ces censures, et lui perniellre de de-
meurer hors du cl'dtre dans ladite maison pendant six mois, et,
pendant ce j-emestre, lui permettre la célébration de la sainte
messe. Home, 22 janvier lf58. »
(l^'JOj. Franciscains de Croatie et de Camiole. Ceci concerne la
restitution d un couvent qui a élé injustement enlevé aux reli-
gieux.
(i900). Capucins. Couvent de Toulouse. La S. Congrégation
commtt l'archevêque de Toulouse pour ériger canoniiucmeut
ac propterea mandavit commilti arcliiepiscopo Tolosano, ut
veris existentibus uarratis, pro suo arbitrio et conscientia de-
vciiire poss.it ad erectioncni enunciati conventus (Tolosani)
dummodo habeanlur œdes ad id idoneiï, cum ecdesia et horto
pro clansura, in eisque iiiorari et ali possint saltein duodeciin
i'eiigio>i qui perfeclam vitam cominunem servare omnino
leiioantur.
Roma;, etc.
1001. Ordinis s. benedicti in bjivaria.
Ex audientia SSmi diei 5 februarii 185S Sanctitas Sua, ea
spe ducta ut superiores ac monachi praêfatorum inonasterio-
runi inonasiicam disciplinam et observantiam juxta spirilum
S. Benedicti et ad prœscriptum S. Concilii Tridentmi ac decre-
torum apostolicae Sedis pro viribus promoveant ac s^idulo ser-
vent, congregationem Benedictinani Bavaricam apostolica auc-
toiitate restiluit, atque approbavit, quin tanien privilégia ei
reslituta et concessa intelligantur, siquidem privdegia ipsa
huic S. Congrégation! exhibenda erunt, ut ils perpensis quid-
quid in Domino opportunum videbitur, decernatur. Insuper
S. S. induisit ut a proximo capitulo général! antiqua statuta
perpendantur, et immutationes quas opportunas pro locorum
ac lemporis circumstantiis capitulares existimaverinf, eidem
S. Congrégation!, facta cum antiquis comparatione, propo-
nant, dummodo tamen in eisaliquid non includatur quod a
canonicis sanctionibus, constiiutionibus apostolicis ac decretis
apostolicîB Sedis, et prœsertim ab ils quae a S. G. super statu
regularium édita sunt, alienuni sit. Tandem S. hujus decreti
executiouem R. P. D. nuntio apostolico commisit. Gontra-
riis, etc.
Romœ, etc.
1902. ScPER DISPENSATIONE SOLEMNIinB VOTORUM.
Archiepiscopo Tuletano. — Blasius N. istius diœcesis, reli-
giosus professus ordinis Praedicatoruni in conventu S. Thomœ
Matrili degens, ob consuetudinem cum quadam juvene paucis
abhinc aimis conlractam, supplicem libellum huic S. C. nuper
enixe porrexit obtinendi causa dispensationem super votis
solemnibus libère uti asseritur emissis anno 1834. At cum
nullum dubium de validiiate professionis habeatur, nec enur-
ciatam dispensationem apostolica Sedes concedere soleat, am-
plitudo tua, pro ea qua flagrat charitate et zelo, oratoreni
nominehujusS. C. serio monebit, ut omnemspem illamasse-
quendi deponat, et memor suae conditionis vota Deo reddat^
ac omnem scandali occasionein removeat.
Romae, 19 februarii 1838.
1903. Ordinis conve.ntualiub.
Cardinali Santucci, pr^efecto stcdiorum. — Preso in con-
siderazione il progetto di aflidare la istruzione publica in
le couvent des Capucins de celte ville, à condition que le local
soit suftisant pour les douze iirufes qui devront résider dans cette
maison. Itome, i'J janvier 18ï8.
(1901). Bénédictins de Bavière. On rétablit la congrégation monas-
tique qui existait autrefois. Cependant les anciens privilèges ne
sont pa? restitués; la S. Congrégation se réserve de prescrire ce
qu'elle croira. Le prochain chapitre général devra examiner les
anciennes constitutions et proposer à la S. Congrégation les chan-
gements qu'il estimera nécessaires. Rome, 5 février 1858.
(190'2). Pro/esfion suletinelle. Dispense refusée, lin religieux qui a
professé en ïi^'ii, demande inslammenl la dispense des vœux,
afin de pouvoir se marier. La validité de la profession n'est pas
contestée. Le sainl-siége n'a pas coutume de dispenser des vœux
solennels. L'archevûque de Tolède devra prévenir le recourant de
renoncer à tout espoir d'obtenir la dispense. Rome, 19 février 1858.
{\Mi). Instruction publique. Conventuels. Après avoir examiné les
couslitulions de ces religieux, la S. Congrégation déclare qu'elle
1005
DECRETS INEDITS.
1006
Jlonto Miloiie ai PP. Convcntiiali cli quoi comiino, qiicsta S. C
in soptiito (Ici vencralo fofjiio di V. E. ha esaminalo so la is-
triizione di cui si traita poles.Mi osscre in opposizione coU'
osseivanza regolarc in (|ui'ir isliluto. Stblione lo scopo di
qucir online non sia proprianiente la islriizioiie délia gioven-
lii; nondiniono, viste anche le costitnzinni iirlianc, non vi
si trova opposizione, per cui la islruzione niedesinia non ô in-
compatibile con qneil' islitulo. Siccome peraltro quell'ordine
reliyioso verrebhe ad assuniei'e délie ohligazioni con quel cn-
mune in seguito del reliitivo capitolato, cosi per parle dei reli-
giosi occorre che siano abilitali da questa S. C. corne si è prat-
ticato in altri casi, lo che polra avcr luogo senza difficolla,
ailoiquando cotesta S. G. dgli studi avra per la parle che la
l'iguarda, approvalo il progetto. Qui solo si osserva che il
P. générale credo superfluo l'arliculo 9, giacchè senza che sia
esprosso, s' intende esservi il dirillo di reclaniare in caso
d'inadcmpimento o d'inabilila dei maestri corne ancora
crede nocessario cho ail' arlicolo 42 si aggiunga la clausola
da parte dei municipio, che nel caso di sciogliniento del con-
trallo, vi debba accedero il consenso e l'approvazione délia
S. C. degli stiidi a prevenire l'arbilrio ed il capriccio, che
suole spesse volte prevalere nei consigli commnnali,
Ronnae, 26 marlii 1858.
1904. Ordinis s. bénedicti.
NuNTio Bruxellen. La sanlita di N. S. nell' udienza accor-
data ai sollo monsig. segrelario nel ginrno 5 marzo passato,
ad istanza del P. ahbale Casaretlo aveva concessa la unione
di cotesto nionastero di Termond alla provincia Sublacense
dei Cassinesi, ma colla consueta clausola, quatenus accédât
consensus communitalis. Ota lo stesso P. abbate ha esposto
che non si non poleva richiedere taie consenso, e non poleva
percio avère esecuzione taie unione. Faltane relazione al
S. Padre nell' udienza de' 26 dello stesso niese, ha ordinato
alla S. C. di fare communicazione di tulto a V. S. acciochè
prende le opportune informazioni suUo stato di quel monas-
tère e suUa disposizione di quel monacci per taie unione con
quella prudenza che l'è propria ; e quindi ne facia relazione
alla ripetula S. C. esternando il suc savio parère, avendo in
visto le conseguenze che potrebbero derivare da una coattiva
unione.
Romae, 5 aprilis 1838.
1905. SCPER ALIENATIONE,
Delegato apostolico in republic a mexicana. I religios
Agosliniani di Michoacan hanno trasmesso a questa S. C. una
n'y remarque aurune disposilion qui les empêche de prendre l'iiis-
truclion publique. Rome, '26 mars 1858.
(1904]. Belgique. Union de monastère bénédictin à la province de
Subiac. La S. Congrégation écrit à l'internonce de Bruxelles :
f Ddusl'audience du 5 mars dernier, le saint-pc'ire, sur la demande
de l'abbé Casaretlo, permit l'union du monasltre de Terraonde i
la province de Subi.ic, mais sous la clause d'usai,'e, quaienm accé-
dât consensus communitalis. Maintenant le P. Catiarelto annonce
qu'il n'est pas possible de demander ce cousenteuieiit et (iar con-
séquent l'uuioQ ne peut se faire, l.e saint-père a ordonné de tout
coinniuniqmr à votre seigneurie, afin qu'elle prenne des rensei-
gnements sur l'étal du monastère et sur les dispositions des moines
au sujet de cette union, qui pourrait avoir de factieuses consé-
quences si elle avait lieu par conlrauite. Rome, 5 avril ISoS. ii
(1903). Mexique. Vente des bie)(S des couvents. La S. Congrégation
écrit au délégué apostolique dans la République mexicaine : « Les
Auguslinsde Mécboacan ont fait parvenir à celte S. Congrégalion
une demande tendant à oblemr rappiobation et la ralilication d'un
assez grand nombre de veules des fonds de leur couvent. Le
saint-père a déclaré nulles et saus valeur les veutes opérées par
ces religieux sans les solennités nécessaires et couformémeut à
istanza tenficnte ad oUenore I' approvazione c ratifiea di no'i
poche vendile di béni slabili dei loro convenli. Quale istanzi
éstala rifcrila alla saiilila di N. S. nell' udienza beniqnamenle
aocordala al sollo segrelario li 23 aprilc teste décor o.
Il S. Padre pero ha dichiarate nulle e di niun valore le
vrndile faite dai sodetii relig'osi senza le dovute solen-
nita od in relazione alla legge d^i 2.") giiigno 1850 sulla disa-
morlisazione delli béni délia chiesa messicana,perciô ineffioaci
a Irasfcrire il dominio nei compratori e che tutti q'iei religios!
i quali vi hanno presa parte, sono incorsi nelle censure cauo-
niche. Para pertanto conoscere V. S. questa ponlificia dichia-
razionc a chi si deve. Volendo poi provedere alla coscienza dei
ridetli religiosi, sua santila autoriza V. S. inedesima a [ otere
assolvere anche per niezzo di persona ecclesiastica da sudde-
legarsi dalle censure incorse con una salutare pcnil^-nz e
colToijligo di ricuperare i béni sollo pena di reincidenza nelle
stesso censure, injunctis aliis de jure injungcndis ; non in-
Icndendosi punlo sanare sotto qualunque titolo le alienazion
medesime.
Romœ, 8 maii 1838.
1906. Super venditione bonorlm.
Exaudienlia 14 maii 1838. Sanctitas sua bénigne annuit,
ac proptcrea mandavil, commilli ejuscopo île Kuenos-Ayres.
deque inlelligentia ordinarii Cordoben. In Indiis indulgeal
facultatem vendendi dumtaxat bona quorum valor rêvera oc-
currat ad necessarias reparationes peragendas et quibus
conventus (Mercedariorum) suis redditibus providere nequeat,
proviso ut pretium retrahendum fideliter erogetur in causam
expressam cum obligalione reddendi ralionem eidem episcopo
vel personae ab ipso subdelegandae. Contrariis, etc. Romœ, etc.
1907. Super minimis massiliensibus.
Episcopo Massilien. — Essendosi conosciuto dalla lettera
di V. S. il pericolo che cotesta casa dei Minimi di S. Francesco
di Paola vada a dissolversi, sua santila ha credulo opportune
nominare V. S. medesima in visitalore apostolico délia detta
casa a forma dell'annesso décrète. Ond' è che appena V. S.
avra parlicipalo laie decrelo al visilatore spedito dal superior
générale dell' ordine,cesserrano ledi lui atlribuzioni e facoltà,
e dovrà il medesimo lornare in Roma. Si racomanda a V. S.
che nella sua ben nota saviezza e prudenza procuri di rislabi-
lira la pace e IranquiUila in quella casa, di distogliere i
la loi du 25 juin 1S53 sur le désamorlissement des biens de l'église
mexicaine. De là suit que les ventes n'ont pas le pouvoir de trans-
férer la propriété aux acquéreurs, et que tous les religieux qui
y ont pris part ont encore encouru les censures canoniques. Voire
seigneurie fera connaître cette décision à qui de droit. Voulant
cependant pourvoir à la conscience de ces religieux, le saint-père
autorise votre seigneurie à les absoudre ou à les faire absoudre par
une personne ecclésiaslique subdéléguée des cerisuics qu'ils ont
encourues, en leur imposant une pénitence salutaire et l'ubligd-
tion de reprendre les biens, sous peine de retomber dans les
censures, injunctis aliis de jure injunyendis. On n'entend ratifier
à aucun titre les aliénalions dont il s'agit. Rome, 8 mai 1 555. »
(l'J06;. Mcrcédistes de Cordova. Aliénation. Le couvent des Mer-
cédistes de Cordova, dans les Etats de la Plala, ayant besoin de
réparations urgentes pour lesquelles les revenus ne pouvaient
sullire, le Saint-Siège autoiise la vente de quelques biens pour
la somme nécessaire. Rome, 14 mai 1858.
(1U07). Minimes de Marseille. Ln couvent de Minimes de saint
François de Paule avait été récemment établi à Marbeille ; bientôt
certains incidents parurent mettre en péril lexistence de la
communauté. Le général de l'inslilut envoya un visiteur. La
S. Congrégation enjoignit de rappeler ce visiteur, et nomma
Mgr l'évêque de Marseille visiteur aposlolique. Rome, 18 juin 1858.
loo:
DECRETS INEDITS:
1008
reliçiosi dall idei di secolarizarsi. Sarà pero necesario che ad
inipedireqtiactiniquespecie di amniiriizioiiP,iisi lutta la circos-
pezione attÎDche il visitaiore geueralizio salvi la sua coiive-
nienza, e non si dia liiogo a reazione. Che se stimera Ella
opportuno un qualche slr.iordinario provedim^nto, ne potra
fare la proposla a questa S. C. per iniplorare islruzioni dal
S. Padre etc.
Romœ. 28 junii 18.^».
DEcnrrrM. Cu'n in d^ino M-nimorum S. Francise! de P.iula,
qua? Ma.<si!'ae oxtal, pravia adinotium ilissidia cxorla sint, ita
ut njusdem doinus dissolulio sit pertimescenda, S.-nius D. N.
quantum fieri pofsit, ingruenlibus nialis orcurrere cupicns,
praseniis dtcreti lenore R. r.aroUim Joseph Eiigcnium de
Mazenod Massilienseni antisliteai, in prcePatie donuis, si-u
coenobii Minimorum S. Francisci de Paiila apostolicum visi-
latorem ad Sanctitaiis suœ et apostolirse Sedis beneplacituin
nominal, d.-putnl, atque conslituit cum faeultatibus rogimen
illius assum?ndi, idoneum ac prudenteni religiosum virum liac
vice in localem superiorem deputandi, doniuiii ipsam et reli-
giosos visilandi, décréta jnri tamen conforinia ad illius donuis
ac religiosîB (ami Mae utililatem et bonum edendi. Ceteruin
deinde visilationis relationem, et acta ad S. Congregationem
transmiltere debeat, ut Ssmo D. referantur. Contrariis, et'-.
Daluni Roaae, ex prœfatœ S. C. secrétariat die 28 junii 1838.
1908. Tr.\ppesîium.
Ex audienlia dici 18 junii 1838. Sanctitas sua bénigne an-
nuit ac propterea mandavit remitti archiepiscopo orntori (Fri-
burg'^n) ut attentis narratis, ut duiimiodo enuneiatiis reli-
giosus post annum 1837 professionem enisprit, prœvia etiam
per sub'Ielegandum ipsius absolulione a censuris et pœnis ob
praeniissa quoinodol bel incursis, cuni pœnitentia silutari, pro
suc arbiirio et con=cientia indulgere possit et valeat dispen-
salionnm super votis simplicibus paupertatis et obedientiae in
dicto inslituto (Trappensium) emissis, et quoad votum cas-
titalis, illud etiam apostolica auctori'ate, dispensando com-
mulare ad effectum dumtaxat matrimonium servatis servan-
dis contrahendi insacramentaleinconfessionem quolibet semel
mense, et in alia pietaiis et pœnitentiae opéra tamdiu duratura
quamdiu commutalioni locus erit. Iiiter queesint aliqua quaî
quotidie faciens enuncialus religiosus suae religionis memor
esse possit. Ipse autem sciât quod si mulieri cui iungetur
supervixeril, aliud matrimonium absqiie nova S. Sedis licen-
tia minime contrahere posse; et si contra sexfum decalogi
praeceptum (quod absit) deliquerit, se contra diclum castitalis
votum factiiriim.
Romae, etc.
1909. Super illegitimo egressu.
P.M.Robert professus congregationis Cisterciensiiim suppli-
cem libellum Ssmo D. N. remisit quo exponit se tribus annis
et dnobns mensibus ab ingressu in religionem vix elapsis a
(lfti'8;. Trappistes. Dispense des vœux. Les vœux prononcés par
les Trappistes de Fiance après l'anniîe 1837 étant simples, la
S. Congri'gaiion ne fait pas difGculté d'en accorder dispense.
!'.om<», 18 juin 18SS.
(l'dOy). Trappistes. Départ arbitraire. Cette lettre conc rne un
religieux qui a quilt; sou couvent sans permission, en disai.t
qu'il voulait être chartreux. En mOrac temps, il demande la p--r-
mijsion de faire gra»; pour rétablir sa sanlé. Comment peut-il
son|2er à l'institut des Chartreux, qui ont pour règle inviolable
l'atjs'inence perpétuelle, même en cas de [.'rave maladie ? Parmi
les Biiic'di tins et les Cannes, labsliiience est moins rigoureuse.
Clémeut.XIVarendu une bulle qui décide quelesCliarlreux peuvent
observer en toute suret-; de Cunicience leur règle de l'abstinence,
même au péril de leur vie.
P. Ab. monasterii de la Meîleraie facuilatem pelisse in aliud
monastorium transeundi ad spiritualem animœ suas utililatem.
Qiium autem superior petitam translationem illi denegasset,
proprio marte e suo crenobio egrcssum fuisse, ea lamen inten-
tione aliam religiosam domum ingrediendi. Et reapse slatim
allerius domus superiori se sistero curasse, a quo monitum de
admodum periruloso animœ suce statu, et ut illico sua; con-
scifniia^ consiilerot adhortatiim per siipplicem S. Suam adiré
ut de plenitudino potestatis inedelam suis vulneribus inferre
pro sua benignitate dignetur, enixe poslulans : 1. facuilatem
transeundi in ordine Cartusianorum , 2. facuilatem acce-
dendi ad SS. sacramenta sus^ipieiida, 3. dispensalionem tem-
poraneam a voto paupertatis ad nonnulla parvi momenli
négocia absolvenda, i. facuilatem utendi alimentis rarnalibus
infirmœ valetiidinis causa, 5. denique omnes dispensaliones,
facullates, venias et absolutiones quibus ei opus fuerit actuali
suo statu. Sanclitas sua, antequam super re aliquid consilii
capiat, ad ampliiudinem tiiain scribi maiidavit ut S. C. Ep.
et Regul. certiorem reddas, et, audilo pra^falo abbate monas-
terii de La Meîleraie, referas quando orator suam emiserit
professionem ac denique super omnibus luam sententiani.
Roinajj 17 julii 1858.
1910. OrPIMS rRvEDICATORLM.
Decuetlm. Cum patres capitnlares provincial ordinis Prœdi-
catorum S. Laurentii martyris de Chile, die 27 januarii cur-
rentis anni convcnerint in convenlum B. V. Mariœ de Rosario
S. Jacobi de Chili ad eligendum priorem provincialem ejus-
dem provinciae, et scrulinium electionis Romam transmise-
rint, in eo verha h;pc scripta repeiiuntur : a Ego cum tribus
scruiatoribus in habitu ordinis ac professione antiquioribus
ad niensam coram omnibus paratam accessimus, ibiqiie vota
omnium et singulorum in schedis accepimus. » Ex quibus
verbis clare palet praesidem capiluli ad bandum accessisse, et
pcrutatoris officium exercuisse, quid quidem sub pœna nuUi-
tatis prohibitum est a legibns prœfali ordinis, pvout videre
est in capitulo generali Mediolanensi 1622, et Romano 1650,
decl. 28. Reperlum pariter est eidem decreto seu scrutinio
electionis subscripsisse eumdem praesidem capiluli, quod pa-
riter vetitum fuit in capitulo generali Romano anni 1694 de-
creto 12, hisce verbis : a Declaramus quod electionis canonicae
scrutinio subscribere tantuni possunt et debent qui vere scru-
tatores votorum sunt, non qui aut provinciae aut capitulo
prpesunt, cum rêvera scrutatores non sint. » Hisce igitur ralio-
nibus aliisque rationabilibus causis, perpensisque defectibus
qui in scrutinio irrepserunt, eiectioP.M. Fr.Dominici Malvenda
in priorem provincialem menioratae provinciae S. Laurentii
martyris de Chile nulla ac irrita declarata fuit.Quam quidem
declaralionem SS. D. N. in audienlia habita die 9 julii 1858,
confirmavit ac districte inhibuit praefalo religioso viro Domi-
nico Malvenda in prioris iprovincialis muuere uUo modo se
ingerere.
Romae, 12 julii 1858.
1911. OrDIMS s. BENEDICTt GAZIIARUM.
Abbati casaretto. — In vista délia proposta unions dei
religiosi del monastero di S. Maria de la Pierre-qui-Vire
11910). Dominicains. Chapitre provincial. Les Cvuslitutions des
Dominicains dé^end^nt que le président d'un chapitre remplisse
l'S fonctions de scrutateur des suffrages. La S. Congrégation
annule pour ce motif l'élection du P. Malvenda en qualité de pro-
vincial de la province S. Laurent, au Chili. Rome, 12 juillet 18b8.
(19H>. Bénédictins de France. Union à la province de SuLiac. La
S. Cougrcy ition éciiL au P. Casaretto, supérieur de cette province :
a En prévision de l'union projetée des religieux de Sainte-.Maria
1009
DECRETS INEDITS.
1010
alla provincia sublaoensn délia rongrpgationn Bencdiltina Cas-
sinese, sara opporluno chc la P. V. I\. si reohi iii aclccodenza
presso il sudetti religiosi ad etl'ettodi visitare quel monastern,
c assiiiiUM-e esattc iKitizuî suU' andaincnto di qurlla comiinita,
suUo slato attuale délia medi'siiiia, o su (juauto i)olra' essere
espediente per conoscere se l'assieme di detta couuinit^ è talc
da persuiidere l'incorporazione délia stessa alla medesinia
proviiicia sublacence. Si dara poi ciu'a V. V. di prescntai-e a
questa S. G. pieiia relazione dei risultati esternando il suo pa-
rère.
Romaî, 28 julii 18:J8.
1912. SlJPEa EI.KCTI0!<E ABBATUM.
Internuntio iiELVETi-E. Fattasi relazione al S. Padro délia
instaïua umiliata dal P. abbate del nionastero di Eiisiedeln
riguardaute la conferuia délie facoila per la elezione di nuovi
abati dclla cougregazione Elvelo-Benedittiiia coucesse altra
volta con i resciitti drl 2 ottobie 182G e del 22 niaggio 1848,
non ha credulo la sanlita di Nostre Signore di annuire alla do-
luanda. A provvedere per altro per quanto è possible alla con-
gregazione inedesima, sua sanlita per organo di questa S. C. dé
W. e RU. si degna concedere per un decennio a colesta nuu-
zialura apostolica la facolta clie non credendo essa di pre-
siedere alla elezione dei novi abbati délia noniinata congre-
gazione, [lossa coniiiiettere la presidenza nei singoli casi ad
uno degli altri abbati Beiiedillini délia stessa congregazione.
Inoltre il S. Padre accorda che qtialora non si tratti di abbazie
consisioriali, possa la nunzialura stessa, se lo giudicherà op-
portuno, conimettere al présidente da lui deputato la cornpi-
lazione del processo inforniativo, e dopoche sara stata legiti-
niamenteapprovatalelezione^di benedirerelettocoll'assislenza
di due sacerdoti anche non mitrati, purche siano cûstituiti in
dignita ecclesiastica, ed ordinando che in tutti questi aiti si
faccia espressa nienzione délie speciali facolta dalla S. Sede
concesse. Riniane poi V. S. incaricata di far conoscere al
noniinato ab. d'Ensiedeln questa pontilicia disposizione.
Romœ,27 juliil858.
i9i3. Super reliquhs et sdppellectibilibus.
Episcopo Tuden. in Hispania. Relata sunt Ssnio D. N.
quœ ab aniplitudine tua expouebantur circa sacra utensilia,
de la Pierre-qui-Vire à la province de Subiac, il sera bon que votre
paterniti! révéreiidissime se rende chez les religieux pour yisitir
le monasture et prendre des renseignements exacts sur cette
communauté, sa situation actuelle, et voir si l'ensemble est de
nature à conseiller l'incorporalion de celte maison à ladite pro-
vince de Subiac. Rome, 28 juillet 1858. »
(1912). Bénédiclins de Suisse. Election des supérieurs. Voici ce
qu'on écrit i l'internonce de Lucerne : « On a fait relation au
Saint-Père de la requête présentée par le P. abbé du monastère
d'Ensiedeln relativement au renouvellement des pouvoirs conférés en
1826 et en 1848 au sujet de l'élection des nouveaux abbés de la con-
grégation helvéto-bénédictine. Le saint-père n'a pas cru pouvoir
accueillir la demande ; mais il accorde pour le laps de dix ans à
la nonciature apostolique, lorsqu'elle ne croira pas devoir présider
à l'élection des nouveaux abbés, de confier la présidence à un des
autres abbés de la congrégation de Suisse. En outre, sauf les
abbayes consistoriales, le saint-père autorise la nonciature à
confier au président qu'elle aura désigné la rédaction des inlor-
malions, et (lorsque l'élection aura été légitimement confirmée)
de bénir l'élu, avec l'assistance de deux prêtres même non mitres,
pourvu qu'ils soient constitués en dignité ecclésiastique. On devra
mentionner expressément dans tous les actes les pouvoirs spéciaux
accordés par le Saint-Siège. Votre seigneurie est chargée de
communiquer cette disposition pontificale à l'abbé-élu d'En-
siedeln. Home, 27 juiliet 1858. »
{\')\i). Espagne. Couvents supprimés. Reliques et ornements. Les
réguliers chassés de leurs couvents par la Révolution prirent les
reliques, ornemeUs, vases sacrés, et les déposèrent dans les
vnsa, suppelleclil(!a et reliquia.S ad ccclesias regularium spec-
tantes qtiiu a privalis religio^is ictinenlur. Sanctitas sua, ne
conscienfiœ plus aqnœ illa.|ueantur, et ad alla evilanda perl-
cula, haiid expe<lire cxisliniavit ex prajceplo compellerc
religiosos ipsos ad pr;efatas res tradendas, sed tibi significan-
«Itiin maiulavit ut, pro ea quse neccssaria est prndenlia, cures
fiersuasione luijnsniodi rcs colligere, ut cas provisorio modo,
id est donec ordo ad quem spectabant islhic reslitutus non
sit, attribuas ecclesiis nionialiuni, parœciarum, seminariis,
aliisque ecclesiis (ibi bei:evisis ; prov'so tamcn ne usurpentur
vel vendantur, sed cultui diviuo addicta renianeant.
Romœ, augusti 18'J8.
1914. SCPEK VENDITIONE.
s. Congregatio audila relatione R. P. D. negotiorum
S. Sodis gestoris, bénigne conimisit ordinario loci in quo
siUun est enunciatuni prœdiuni, S. Chrlslina (spectans ad
canonicos regulares Montis S. Bernardi), utaltentis narralis et
constilo sibi prius de evidenti utilitate, pro suo arbilrio et
conscientia concédai facullatem iilud vendendi favore majoris
oblaiorls non minori pretio 3,2(J0 librarum nioneta; gallican;
integruni aulem pretiuni ex dicta venditione retrahendum in
acta veiidilionis pcrsolvcnduni fideliter investiatur juxta nio-
duni expressum sidi pœnis contra aliénantes bona regularium.
Romse, 7 augusti ^8îj8.
1915. Super nullitate profesîionis.
Internuntio HoLiANDm. In ordine al dubbio che V. S. ha
proposlo in termini espressi nell' inserto foglio riguardo la
validitadi una solenne professions, devo in prima significarle
che la S. Sede non è solita detinire la nullita délie profession!
religiose senza almeno osservare in substanlialibus la Benedit-
tina, e per consequenza senza seutire le parti interessate,
lantopiu nei casi in cui non si traita di disposizioni occulte,
ma di convenzione publica col superiore. Nei caso proposto
converrebe inoltre conoscere se taie convenzione sia stata ap-
posta corne condizione sine qua non dal novizio che non s'in-
tendeva di professare, oppure corne riserva che egli credeva
compatibile colla professione religiosa che aveva intenzione di
tare assolutamente. Non si conosce infine se il professe vo-
glia far dichiarare nuila la professione o cerchi soltanto la
soluzione del dubbio per quiète di sua coscienza, giachè in
quest' ultimo caso la via piu spedita sarebbe quella di chiedere
a cautela una sanatoria.
Roma;, 8 augusti 1858.
1916. Super erectione novitiatus.
Archiepiscopo s. Jacobi de Chile. — Elapsis mensibus ampli -
tudini significatumest S. G. EE. et Reg. de mandato SS. D.N.
maisons privées. Ne voulant pas ordonner formellement la resti-
tution, la S. Congrégation écrit à Mgr l'évoque de Tuy de
recueillir prudemment ces objets, et de les placer provisoirement
dans les églises et chapelles des religieuses, des paroisses, des
séminaires, et autres. On les rendra aux communautés auxquelles
ils appartiennent lorsqu'elles se rétabliront. Rome, août 1858.
(1914). Religieux du Mont Saint- Bernard. Vente. La S. Congréga-
tion permet à ces religieux d'aliéner la terre de Sainte- Christine
pour 3,200 francs. Rome, 7 août 1858.
(191). Nullité de profession. La S. Congrégation fait savoir à l'inter-
nonce de Hollande qu'elle n'a pas coutume de se prononcer sur la
nuUitéde la profession religieuse sans gardertout au moins insub-
stantialihus la constitution Si datam hominibus fidem de Benoît XIV,
ni par conséquent sans appeler les intéressés. Rome, 8 août 1858.
(1916). Dominicains du Chili. Noviciat. Après avoir annulé l'élec-
tion du Père Malvenda (voir num. 1910j, la S. Congrégation
17' SÉRIE.
64
lOil
DFXRETS INEDITS.
1012
duo edidisse décréta, quoram allero Sanclitas sua eleclionem
P. Dominici MalvenJa iu provinci.ilcm ordinis Prœdicalonim
provincia» S. Laurontii martyris de Chile omnino abrogavit ;
;ilt<?ro vero sutlecil in ejus locum P. Josepluini Benilez. Q-Mm
opus est ut A. T. rem pertiactet ciini eodoin V. piovin-
ciali Bonitcz pro novitiatu in dicto conventu recte inslau-
rando. De iis autem omnibus, quœ liac super re peracia
fuerint, ceitiorem reddat S. Congregalioneai ut Sanctilali
suae patetîant.
1917. CaPCCDîORCM AiTERICÏ.
Ex atidientia sub die 9 julii J8;>S. Sanctitas sua, altentis
peculiaribus ciirumslanliis in casu occurrenlibus, bénigne tri-
buit episcopo Milvaukien fiiculiatem procedendi de consensu
P. ministri generalis ordinis ad canonicam erectionem enun-
ciati convenlus Domine S. Sedis retinendi, in quo vila com-
munis perfecta servetur : nec non in eo constiluendi novitia-
tum licet numerus religiosorum a jure reqnisitus desil ; cum
sanatione receptionis novitiorum jam t'actcB el novilialus pe-
racli, emissa a novitiis declaratione sese hujusniodi indulto
uti velle ; quae declaralio una cum praesenti resciipto et de-
creio executoriali in archivo curiae asservetur; facta adnota-
tione in libre prolessiouum. In admissione vero noviiiorum
cîute procedatur, et nonnisi qui necessariis qualitatibus prae-
dili sint, admitlanlur, servatis decretis S. Sedis et prœser-
tim iis quis a S.Congregalione super statu regulariuni iata sunf.
Insuper Sanctilas Sua bénigne induisit ab bienniumreligioso
viro oraiori ut inunere guardiani et novitiorum magislri t'un-
gatur. biterim vero donec aS. Congregalione aliter decernatur,
dictus coDventus visitationi et correctioni prœfati episcopi
subjectus remaneat. Tandem Sanctitas Sua niandavit ut
superior ejusdem conventus quolibet triennio hanc S. Con-
gregationem inslructam reddat de numéro novitiorum et
professorum, de reguiari observantia, prsesertim circa votum
paupertaiis deque statu conventus. Contrariis quibuscumque
non obstaotibus. Romae, etc.
1918, Super coNCtmsu-
NcSTio Matriten. — Estant in ditione Hispanica parœciae
quariim aliquae conferebantur ad praesentalioneni, seu nomi-
nationem familiarum regularinm ; aliae vero adnexje erant reli-
giosis doniibus, qucc curam hjbitualem, uti ajunt, retinebant,
cura vero actualis per religiosum virum ejusdem communi-
tatis ad praescriptum sacrorum canonum exercebatur. Cura
dolendum sit religiosas farnilias dispersas fuisse, SsniusD. N.
in hisce reruni adjunctis cupiensremovere difficuUates quae in
earumdem parœciarum provisione exoriri possent, peculiari
providenlia occurrendum esse statuit. Idcirco Sanctitas Sua,
nomme provincial le P. Benitez. Elle écrit à l'archevêque de
S. lago de se concerter avec ledit Benitez pour l'établissement
du noviciat dans le couvent de S. lago.
(l^il). Etats-Unis d'Amérique. Capucins. L'évùque de Milvaukee
reçoit une commission apostolique pour ériger canoniquement le
couvent des Capucins et y établir le noviciat. Home, 9 juillet 1858.
(1918). Espagne. Paroisse appartenant aux réguliers. Concours.
L'Espagne renlermait des paroisses dont quelques-unes étaient
conférées à la présentation, ou nomination des faïuilles régulières,
et d'autres étaient unies aux communautés qui conservaient la
cure habituelle et faisaient exercer la cure aciuelle par un reli-
gieux. Après la dispersion des réguliers, les ordinaires des lieux
conférèrent les paroisses dont il s'agit. La .S. Congrégation fait
savoir au nonce de Madrid que le saint-père a revalidé et confirmé
toutes les nominations et les collations que les ordinaires ont faites
jusqu'à ce jour, et qu'il autorise ledit nonce à permettre aux pré-
lats qui en feront la demande de conférer désormais ces paroisses
au concours, jusqu'au rétablissement des anciennes communautés
religieuses. Rome, C août 1838.
praevia sanatione o:r.nium provisionum et coUationum dicta-
rum parœciarum, quœ hue usque ab ordinariis factse sunt, libi
faciiltatem aJ proximum quinquennium duraturam bénigne
impertitur iudulgeudi ad triennumi autislibus, seu ordinariis
locorum regni Uispaniarum qui ad te hac de causa prcc-s
porrexerint, prœinissa, quatenus opus fuerit, a te sauaiioui:
omnium actorum quoad prœteritum, ut memoratas parœcias
per concursuni conférant, quatenus douius religiosa; non exis-
tant, qu;esuperiusenunciatis juribus in provisione earumdem
parœciarum Iruebantur.
Roniœ, 6 augusti 1858.
1919. EnSTOLA CIRCUIARIS.
Relatum est SSmo D. N. religiosos Hispaniarum e suis
domibus a civili potestate expulsos, omnia mobilia etiam
sacro cultui dicata inler se divisisse, ex quo evenil ut sacra
iitensilia, vasa, suppellectiles, reliquiarum capsee et cetera hu-
pismodinon sectis ac libri conventualium bibliolhccarum vel
dispersa fuerint, vel adhuc a privatis retineantur cum peri-
culo (iispersiouis. Sanctitas sua itaque paternitali tuae signifi •
caiidum mandavit, ut pro ea quae necessaria est, prudentia,
cures luijiisaioili rcs colligere, et eas provisorio modo, idest,
donec tuus ordo, ad quem spectabant, isthic restitutus non
sit, attribuere ecclesiis monialium, parœciarum, vel aliis tibi
bentvisis; proviso tamen ne usnrpentur vel vendantur, sed
cultui divino addicta» renianeant. Haec igitur exequi curabis et
Deus te iiicolumeni reddat.
Ronia;, 24 augusti 1858.
N. B. Hïec circularis commissariis apostolicis regularium
Hispaniae Romœ commoranlibus communicata fuit.
1920. StJPER MINIMIS MASSIUEN.
Episcopo MAssaiEN. — E stala fatta relazione alla S. di N. S.
di quanto V. S. ha riferilo sulia casa dei Minimi di cotesta
citta, e con sommo dispiacere ha conosciuto lo stato deplora-
bile di quella religiosa famiglia, in cui non régna pace, con-
cordia, ed osservanza. Sebbene si riconosca conveniente
quanto V. S. propone, nondimeno è necessario per prendere
una definitiva disposizione, conoscere quale sia il valore délia
casa, dovendosi, se vi siano persone che l'acquisterebbero,
a che si aftiderebbe la chiosa; assicurare che il P. Bœuf, prim^
che tonseguisca l'Indulto di sua secolarizazione, céda in forma
valida la proprieta civile a lui intestata a persona di fiducia
di V. S. onde poi procedere senza diffîcolta alla vendila, ed
al paganiento dei debiti e disporre délia somma che sopravan-
(1919). Espagne. Ornements, reliques et livres La S. Congrégation
engage les commissaires apostoliques de résidence à Rome pour
les ordres religieux d'Espagne à recueillir, avec toute la prudence
nécessaire, les ornements el vises sacrés, reliques, livres des
bibliotlièques conventuelles et autres que des particuliers dé-
tiennent, et à déposer ces différents objets dans les églises des
religieuses, des paroisses, et autres, au gré desdits commissaires,
jusqu'à ce que les couvents soient rétablis. Rome, ("octobre 1858.
(1920). Minimes de Marseille. La communauté se trouvant dans
une situation déplorable, vu que la paix, la concorde et la régu-
larité y sont perdues, on sera obligé de supprimer la maison.
Cependant, avant de pren.ire une résolution définitive, la S. Con-
grésation écrit à Mgr l'évéque qu'il faut savoir la valeur de la
maison, si quelqu'un est disposé à l'acheter, à qui l'on peut céder
1 église ; s'assuier que le P. Beuf cède en forme légale la propriété
civile à une personne qui ait la confiance du prélat, afin de pro-
céder sans obstacle à la vente et à l'acquittement des dettes. Qne
faire de l'excédant ? Les religieux qui désiventla sécularisation
devront la demander en particulier et signer leur supplique.
Home, 1<" octobre 1858.
1013
DECRETS INEDITS.
101. i.
zéro corne si credera opporUino; su di che alla si compia-
cera csternare il suo savio parcrc. liifinc quoi religiosi che
desiderano la secolarizii/.ioiiedebliono supplicare in parlicolare
e soltoscriverc le loro preci.
Roniœ, 8 octobris 1853.
dummodo lamon habeanlur acdcs aplœ ciim eeclesia aliisque
omnibus a jure requisilis et in dicto eiigendo conventu nio-
rari et aii possint, duodecim saltein religiosi ac ibi rêvera
morentur; vitaque commuais perfecta servetur.
Uomaî, etc.
1921. ErECTIO DUORUM CONVENTUUM in AMERICA.
Ex audieiilia 1 ocfobris 1838. Sauctitas sua eiectioneni
dictae provinciae in pnesens iiaud expedire judicavit, sed
P. ministre gênera li (convcntualium) oratori bénigne tribuit
facultatem etiiiui per subdeiegandum cxercenJam, canonice
erigendi prievio consensu in scriptis respectivi ordinarii loci
ad pra3scri|)tum sacrorum canonuni duos convenlus, quorum
unus Philadelpbiœ, aller vero Galveston existit, ac utrumque
dcputandi el constituendi in donuis novitiatus, ita tamen ut
lociis separatus pro novitiis habealur ; cum dispensatione
durante necessitate a prœscripto numéro religiosoruin qui
inibi niorari deberent. ReHquaj vero domus uti bospitia ha-
beantur et retineantur. Insuper Sanctitas sua bénigne tribuii
eidem P. ministro generali facultatem dcputandi ad nutum
religiosum viruni probatai vitœ et zelo regulaiis disciplinae
prisdilum in suum commissariuin generalem, eoque illum
mittendi, ac superiores ad triennium eligendi. Dictus vero
commissarius quotannis referre debeat de statu ac regulari
disciplina et observantia dictorum convenluum et hospitiorum
et prœsertim novitiatusP. ministro generali, qui banc S. Con-
gregationem instruclam reddere teneatur. Quod autem ad
parœcias spectat, cum iilœ, altento praesertim parvo religioso-
rum numéro, ab incremento disiraberent religiosorum fami-
liarum et a regulari observantia, Sanctitas Sua induisit ut eas
tantum ex jam acceptis retinere possint nomine duntaxat or-
dinis, quœ alicui convenlui vel hospitio adnexœ slnt, quasque
utiliter valent adniinistrare, et non excédant numerum reli-
giosorum dequibussine praîjudicioconventuuni disponipossit.
Proviso ut sœpe saepius de una in aliam parœciam religiosi
parochi Iransferantur, quodque saltem quotannis spiritualibus
exercitiis per decem dies vacent ad spiritum observanliaj ser-
Vanduin atque fovendum. Ab aliis vero parœciis acceptandis
abstineant. Ceterum curent commissarius generalis aliique su-
periores ut vita communis perfecta vigeat ac rebgiosi qua exem-
ple qua opère populo christiano sint aedificationis et ulilitatis.
Romœ, 1 octobris 1858.
1922. Capucinorun elnen.
Ex audientia 26 novembris 1858. Sanctitas Sua auditis litters
episcopi Elnen. ac volo procuratoris generalis ordinis (capu-
cinorum) bénigne annuit, ac propterea mandavit committi
cidem episcopo, ut attentis etc. pro suo arbitrio et conscientia
deque consensu P. M. generalis ordinis, ad canonicam erec-
tionem euunciati convenlus servatis servandis, deveniat,
(1921). Etats-Unis. Conventuels, fondations de Philadelphie et de
Galveston. L'éreclion de ces deux maisons est autorisée. Les autres
seront considirôes comme ho.^pices. Le géncnil enverra un
comuiissaiie el nomraeia dts su[iérieurs pour trois ans. Les Con-
ventuels pourionl desservir les paroisses annexées aux couvent,
el aux hospices, mais on leur défend d'en prendre de nouvelles.
Les curés devront faire chaque année dix jours de retraite. R.inie,
1" octobre 1858.
(1922). Capucins. Fundalion canonique du couvent de Perpignan.
La S. Congiégation toumnssionue Mgr l'évoque de Perpignan
pour, du consealtment du général de l'ordre, procéJer à l'érec-
tion canonique du couvent de cette ville, à condition que le local
puisse abriter tout au moins douze religieux et qu ils trouvent des
mojeus d'existence dans le pajs, en gardant la parfaite vie com-
mune. Rome, 26 novembre 1858.
1923. Super sacra eloquentia.
Generali observantium. — Nell' approvare la Santita di
N. S. eon apposito decrelo il rcgolamenfo deg'.i sludi da V. P.
Rma presenlato, ha ordinato a questa S. C. cbe si cbiamassel.i
di lei atlcnzione allô studio delTcloquenza sngra, affinchô i
giovani non imitino l'esempio di alcuni predicatori che a
g'orni nostri, lungi dall' annunciare come si conviene la pa-
rola di Dio ad istruzione de' popoli nelle massime délia sa-
crosanta nostra religione, e ravedimentodei peccatori,presi
da vanitii, predicano piuttosto loro stessi, attingendo per lo
piii da fonti profane i loro argomenli, ed adoperando un elo-
quenza che serve a solleticare gli orecchi, ma non discende
negli animi per muoverli ad abbandonare i vizii e seguire il
sentiero délie cristiane virtu. V. P. ben conosce cbe questo
nasce dallo spirilo dl novita, che nella prcdicazione di alcuni
si è introdotto c dal Irasandarsi le precipue fonii dell' elo-
quenza sagra, cioè la S. Scrittura ed i Padri. Ella per tanto
usera tutti la cura, accioche nel suo ordine non si abbia ad
introdurre un laie abuso, ma siano i giovani istruiti e diretti
a quella eloquenza che si addice al sagro ministero e corris-
ponda al fine intcso délia S. Chiesa.
Rom£e, 3 decembris 1858.
1924. Indultorum.
Cardinali prjEFecto spouorum. — Con foglio del 16, dello
scorso ir.ese di novembre l'E. vostra si compacieva di proporre
il dubbio se nei rescrilti che si rilasciano da questa S. G. de'
W. e RR. neir abilitare gli ex religiosi ad acquistare, e dis-
porre,laclausola pos; prœsenlis indulli exequulionem &\ riferisca
aile parole precedenti : De iisdcm légitime acquisitis, ovvero
aile sequenli, disponendi. Preso ad esame il proposto que^ito
questa S. G. dichiara, che le parole di cui si traita si riferiscono
aile parole precedenti, de iisdem, giacche quando il S. Padre
in alcuni casi si degna condiscendere, she l'indulto di disporre
comprenda ancora gli acquisti precedenti alla esecuzione
(1923). Eloquence sacrée. La S. Congrégation écrit au général des
Franciscains de l'Observance : •< En approuvant par décret spécial
le règlement d'études que votre paternité révérendissiine a pré-
sente, le saint-père a ordonné à cette S. Congrégation d'appeler
votre attention sur l'étude de l'éloquence sacrée. Les jeunes gens
doivent se sarder de l'exemple que donnent certains prédicateurs
de notre époque, lesquels, au lieu d annoncer la parole de Dieu,
comme doit l'être pour en>eigner aux peuples lesmaximes de notre
sainte religion, et convertir les pécheurs, se prêchent eux-mêmes,
empruntent leurs arguments aux sources profanes. Ce genre d'élo-
quence charme peut-être l'oreille, mais elle ne descend pas dans
les cœurs pour les porter à quitter le vice el à suivre le sentier
des vertus chrétienries Votre paternité sait fort lien que cela
provient de l'esiait de nouveauté qui s'esi introduit dans la prédi-
cation de certains personnages, et de ce qu'on abandonne les
principa'es sources de l'éloquence sacrée, c'est-à-dire l'Ecriture
sainte et les pères. Ainsi votre paternité mettra tous ses soins à
ne pas laisser introduire dans son ordre un si grand ahus, de sorte
que K'sjeunes gens y soient formés à l'éloquence qui est en rapport
avec le saint ministère et correspond au but que la sainte Eglise
se propose. Rome, 5 décembre 1858. »
[Vii\). Induits de sécularisation. Lorsque le saint-siége accorde
aux religieux sécularisés la pe'mission de disposer de leurs biens,
cela s'entend des biens légitimement acquis postérieurement â
l'extculionderindultde sécularisation. Les acquisitions antérieures
ne sont pas comprises, sauf le cas où il en est fait menlion expresse
Roaie, 6 décembre 1858.
lOlo
DECRETS INEDITS.
1016
deir indullo, questa S. C. suole apporre nei rescrilli la sana-
toria depli acqiiisti gia falti, ed esfendere espressameuio anche
a qiiesti la facoiia di disporre.
Roniée, 6 decembris 1858.
49-23. Ordims s. benedicti is bohemia.
Cabdinau ARCHiEPiscopo rRAGEN. — Relata sunt ad Ssniuin
D. N. reclaiiiationes inoiuu-burain iiioiuisleiii L;»iiiliacensis
ordinis S. Benedidi contra decrcia et tlectiones ab E. T faclas
in euunciato nionaslerio, nec non ralionum momeuta quibus
tu motus es ad illa eniitteiida. Sanclitas sua, cuai in volis
semper babeat ut monastica disciplina in regularibus rainilias
non reslituatur modo, sed magis magisque ad populi chris-
tiani scdilicalioneni et ad propriani alumnorum religiosorum
ordihum .«^anctificationeni augeatur, décréta a le lata |)ro dicto
monasterio electionesque factas, iitpote quae ad menioratum
finem teiidunt , executioni dcniandandas cxistiuiavit , bac
lantum liuiitatione apposita, quod abbas a te electus in suo
inunere ad nutuni S. Sedis peraianeat. Conf:dit vero S.inclitas
sua monacbos pro ea quani erga apostolicam sedem profiteutur
obtdientiam, reverentiam et obsequium prompio auiuio
Sanctitatis suœ voluntali obsequuturos celerisque ejusdein oi'-
dinis alumnisexeniplo futures.
Rooice, 13 decembris 1858.
1926. OrDIXIS PRiDlCATORUM.
Ex audientia 3 decembris 1858. Sanclitas sua bénigne an-
nuit pro dispensatione a préefatis litleris apostolicis in forma
brevis S. M. Gregorii XVI, et concessione dictaruin œdium et
bonorum juxla preces favore ordinis Prœdicatorum nec non
commisit Dno episcopo Secovien.restitutionemdicti comentus
(Gracensis) et bonorum. Insuper P. magistro generali facul-
tatem tribuit constituendi in eodem conventu novitiatum,
quatenus habealur locus pio novitiis separatus, ac reliqiia
omnia quae de jure requiiuiilur, et prœsertim servetur regu-
laris disciplina ac perfecta vita conimunis introducatur. Cou-
trariis etc.
1927. Super recursu ad jddicem civilem.
Ge:«erali Obseuvaxtium. — La S. C. dei VV, e Rll. è stata
informata che il P. Guardiano di S. Francesco del convento
di Lima, nulla questione insorta tra lui ed il seminario délia
metropolitana, ha ricorso al giudice civile del luogo, mentre
pendea la decisione délia questione stessa presso la S. Sede. Il
giudice civile pero, a premura diMonsignore delegato apostolico
sospese la decisione non estante la insistenza del religioso.
(1925). Bénédictins de Bohême. Ayrès le concordai autrichien de
1855, le cardmal archevêque de Prague fut tlaLli visiteur aposto-
lique des communautés religieuses de Tempire. La S.Congn'galion
approuve les décrets et les nominations que lo visiteur apostolique
a faites dans le monastère bénédictin de Lanibach, et qui tendent
au rétablissement delà discipline monastique. Home, i:j décembre
1838.
(1926). Dominicains. La S. Congrégation permet le rétablissement
d'un couvent en Autriche, et l'ouverture d'un noviciat dans ce'.te
maison. Rome, 3 décembre 1858.
(1027). Franciscaine de Lima. Tribunal civil. Le supérieur des
Franciscains de Lima a fait un piocés au séminaire devant le
tribunal civil. Voici ce que l'on écrit au géiiéral de l'institut: « La
S. CongréLalion a été informée que le P. gardien du Lima a fait
recours au juge civil pour la contioverseqni s'est élevée entre lui
et le séminaire de 1 église métropolitaine, quoique celte même
affaire fût pendante auprès du saint-siége. A la demande de Mgrle
délégué apostolique, le juge a reuvoyc la décision de l'allaire;
mais le religieux a renouvelé son instance. Mgr le délégué lui a
Fu scrilto officiosamcnte al medesimo dal detto monsignor de-
legata, ]iercliè desistesse dal processo, restituendo le cose
i;ello stalo in cui erano prima drlla questione; ma inutil-
mcnle, anzi si conosce che il guardiano stesso ha assicurato
che non obbedirebbe alla S. Sede a mcno che la decisione
de sua Santita gli fosse annunciata per niezzo del P. Générale
dt'ir Online. RilVrito luttocio al S. Pailre, ha cgli ordinato
di renderne informata la paternita vostra acciocchè ammo-
nica gravamcnte il dctto P. guardiano, ordinandogli di aspet-
tare quaiito la Sanlila sua credera decideve e di disporre; sidlo
verlenza di cui si traita. Ragguagliera in seguilo la P. V. la
S. C. atlinche se ne facia rclazione asuaSantita.
Ruuue, 22 decembris 1858.
1928. Ordinis s. benedicti in gallia.
Abbati Solesmens. — Quaestio valde diuturna inter te ac mo-
naclium N. ob domuni in loco Acey emptam, gravem admi-
niionem afferre pDti^st, nisi ei aliqno modo finis impouatur.
Ipse enim prout ex libello typis impresso apparet, asserit
causam offensionis ex eo repetendam esse, quod partem pe-
cuniaj pio ea domo emenda ab ipso colleclœ velles impendere
in solvonda ingentia débita, quibus gravaris, seque petilioni-
bus tuisex conscientia arquiesrere non potuisse; ad pioban-
dum iioiiniilhis tuas litteras exliibuit quœ respondent litleris
typis impressis. Ipse certe maie se gessit in edendo suo li-
bello, et in hanc uibem petendo; verum ex mandato hujus
S. C. spiriliiaiibns exercitiis vacavit et a censuris ecclesiasticis
absoluttis fuit. Expediret profecto ut res componatur , et
ut illum bénigne reciperes Hase tibi significanda erant, et
Deus te sospitem servet.
Roniae, 19 aprilis 1858.
1929. DdBIA SECntARIZATIONIS.
Il fine principale di una supplica presentata alla Sagra Con-
gregazione de' V'escovi, e Regolari, ed esaminata da molti
rispLltabilissimi soggettl claustrali, si fu di oltenere una regola
costante sull' animettere, o rigettare le istanze de religiosi,
che vivono nel secolo con ponlificio indullo, e chieggono di
rientrare nei loro ordini.
Siccome perô taie materia portava seco alcnne circostanze
intriiiseche, ed estrinseche ail' esecuzione, perciô utile cosa
sembiô all'estensore délia supplica di proporre molti dubbi,
li qmli fiirone seriamente esaminati dai padri procuralori
generali degl' ordini regolari, intese le loro consulte, e défini-
tori generali.
La discussione, e risoluzione di alcuni dei proposti dubbi
sembrarono alla Sagra Congregazione nieritevoli délia niag-
écrit officieusement de se désister et de remettre les choses en
l'état (lù elles étaient uvant le conflit. Tout cela n'a servi de rien.
On sait qoe le gardien a déclaré qu'il ne se soumettrait au saint-
siége que si la décision du sainl-père lui était notifiée par l'entre-
mise du général de l'ordre. Tout cela ayant été rapporté au saint-
pôre, il a ordonné d'en informer votre paternité, afin qu'elle adresse
une sévère remonlrance au dit gardien, et lui ordonne d'attendre
ce que Sa Sainteté croira devoir décider et prescrire. Home, 22 dé-
ceni!;re 18.ï8. »
(1928) . Bénédictins. Cette lettre se rapporte à une affaire dont il
a été parlé ci-dessus, num. 893.
t\'jl\^). Sccuturiiation des relif/ieux. Comme l'iddull de séculari-
sation ii'aiinullcpas la profession, les religieux qui retournent au
cloître ne so'.t pas obligés de renouveler le noviciat et la profes-
sion. 11 se peut toutefois que l'usage légitimement prescrit exige
ce renouvtikiiient. Les supérieurs peuvent demaniJer cependant
les docunienls attestant la bonne conduite des religieux pendant
qu'ils o.it vécu dans le monde, et les obliger de faire les exercices
spirituels.
1017
MELANGES.
1018
giore soUecitudine.e percià qiiattro ne furono sotloposti ul
jiiu iimturo, e diligente esanie ilol tenore scguentc :
I. Se appiirlenga alla sola Sagra Congregazioue dei Ves-
covi, e legohui il giiidicare, e dicliiar.ire, in caso di dubbio
siilk validilà, o i:ivali(iilà dei resciilli apobtolici di secola-
rizzazione, accordati ai regolari di qnalunque ordine, ad
csclusioiie di qualsivoglia altio sniieriore ecclcsiastico inl'o-
rioro.
I
2. Se dai snperinri resolari si debbano riguardare per
validi, o coiiie invalidi i iiiodeMmi icsciiiti di serolarizzn-
zione, fino a tanto che laliino di fssi non sia stato dalla
niedesinia sagra congregazione dichiarato invalido, e nullo.
3. Se nel caso, che alcun religioso secolaiizzato rirbiedesse
di rieiitrare nel siio ordine, et il di lui rescrillo di socolarizza-
zione venisse dalla Sagra Congregazione riconosciuto, e giudi-
cato valide, sia tenulo il medesimo religioso postulante fare
niiovonoviziato, e nuova professione solenne, per essere le-
gitlimanienle, e canonicanienle incorporalo al suc ordine,
corne vero religioso, espressainente professo ; e se da un tal
peso possa il suddetto secolarizato religioso dai soli superiori
regolari esentarsi, o dispensarsi.
4. Se siaespediente, ed anco necessario di prescrivere che
niuno dei regolari secolarizzatti possa essere riammesso, e
rienirare nel suo rispeltivo istituto inaudita sacra congrega-
tione episcoporum, et regulanum, e se prima da essa non sia
stato riconosciuto il di lui rescritto, o dichiarato valido, o
invalido, e nullo.
Sacra Congregatio emineniissimoruin et reverendissimo-
rumS. R. E. Cardinalium, negociis et consultationibus Epis-
coporum et Regularitim prseposita, referente Emo cardinali
Bertazzoli ponente, sic respondendum censuit :
Ad primum. Référendum SSmo lam pro rescriptis quœ a
Sacra Congregalione Episcoporum et Regularium emanarunt,
quam pro reliquis etc.
Adsecundum. Affirmative.
Ad tertium. Professionem religiosam non infirmari per
rescripla, dcquibus agilur, ac proinde non teneri indultarios
professionem et novitiatum reiterare, quando pelunt ad claus-
tra redire : salva tamen comuetudine légitime introducta,
atque prxscripta singulorumordinumregularium.Posse tamen
per superiores religiosos exquiri congrua documenta anteactœ
vitœ, et morum, dum in sœculo vcrsabantur, el obligari ad
spiritualia exercitia peragenda.
Ad quartuni : Négative.
Et ad Dom. secretarium cum SSmo. Romae 30 janui.r i 182-i;
Et facta de praemissis relatione SSmo Domino nostro per
infrascriptum D. secretarium in audientia diei 15 februarii
ejusdem anni ; eadem Sanctitas Sua praefatas resolutiones
Sacrée Congregationis ad quatuor prsedicta dubia in omnibus
el per omnia bénigne approbavit, et confirmavit ; voluitque
relate ad primum dubium, indulta adhuc concessa, a qua-
cumque auctoritate, vel iraposterum concedenda, posse dum-
taxat reformari et revocari, servatis servandis, ab hac Sacra
Congregatione : in casibus vero particularibus sub praemissis
dubiis non comprehensis, instantes recurranl ad eamdem
Sacram Congregalionem. Quibuscumque in contrarium non
ohstantibus. Romae etc.
1930. SCFER REGIUINE MOMALIUM.
NuNTio Parisien. — 11 santo Padre venuto in cognizione di
quanto hanno operato i carmelitani scalzi in Francia circa le
(\'è'iÇ)). Direction des relii^ieuses. Les monastères des religieuses
sont placés sous la juridiclion ordinaire des évoques, sauf les pri-
vilèges spéciaux que le saint-siège accorde.
monache Carmelilane col snscitare nclle medesime dei dubbi
IKMche da loro non dispendono, ecol procurare di prenderne
la direzione, commette a V.S. di ammonire il P. Provinciale,
acciocliè egli ed i religiosi si astenga da simili cose.
lia conosciuto inoltr(! Sua Sanliia la imprudente condotta
(lui P. Ilerman, e percio incarica V. S. a chiamarlo, et ad
ainuioiiirlo gravemonie, inlimandogii che se non si cmenda,
si adutteranno forti niisure.
Ella pol dara relazione a questa S. C. dei VV. e RR. di
quaiito avra operato. In atteso <li chi etc. Roma 23 set-
tenibre t8.")7.
NicARio Gknerali Ordinis. — 11 saido Padre ha ricevuto dei
forti rcchimi circa il Carmelitani scalzi di Francia, che com-
promctlono non solo il loro Ordine, ma anche gli altri collo
S()aigere dul)l)i nelle Monache carmelitane perché da loro
non di.>pendono, e col procurare di prenderne la direzione,
ed in moilo particolare, si sono fatti dei rimarchi a carico dei
P. ILnnan ()er la sua imjjrudeate condotta, che ha richiamato
anche l'atteiizione dell'a\itorilà governativa. Ad im|)cdirne le
tristi conseguenze si sono date le conveniente istruzioni a
Monsignor Nunzio.
In tanto si avverte V. P. pi>r sua nor.ma, ed accioche tanto
V. P. quanto i suoi religiosi non s'immischino negli affari di
quelle religiose, le quali debbono rimanere unicamente sotto
la dipendenza degli Ordinarii. Tanto etc.
Roma, 23 settembre 1857.
MÉLA^'GES
h-régularité. Escabeau. — Livres chinois. Vestiges des dogmes
clirétiens. — Indulgences collectives accordées par les évèques.
Evoques auxiliaires. Indulgences données pour chaque mot
d une prière.
Irrégularité. Rhumalisme. Permission de s'appuyer
de temps en temps sur un escabeau que les habits sacer-
dotaux peuvent cacher. Induit accordé par la S. Con-
grégation duConcile le 20 juillet 1878.
MlMATEN. DiSPENSATIONIS AB IRREGULARITATE, Die 20 julii
1^78. — Sacerdos Joseph Retrus Poulalhou, diœcesis Mima-
tensis, doloribus rheumaticis identidem afllictatus per majo-
rem anni partem in lectulo cubare coactus est. Cri-i autem
finita tanta nervorum debilitate premitur, ut ei impossibile
sit toto celebrationis tempore suis consistere pedibus : prop-
terea Sunmium Principem adiens suppliciter expostulat :
« Qu'on lui accorde, non la permission de s'asseoir, mais celle
de s'appuyer de temps en temps sur une chaise, ou escabeau
placé derrière lui et que pourraient aussi dissimuler au besoin
les vêtements sacerdotaux, » animadvertens quod ex pontifi-
cis benignitale jam privilegio gaudet oratorii privati, « et qu'un
enfant qui sert de clerc assisterait seul à la messe. » Uuas
dein adducit causas ad gratiam obtinendam: 1. la conso-
lation qu'il éprouverait de pouvoir dire la messe, vu que
l'infirmité le prive du bonhrur d'aller à l'église et d'assister
même le dimanche à la messe; 2. le secours qu'il trouverait
dans l'honoraire de la messe, secours indispensable pour
assurer sa subsistance. »
Acceptis hisce precibus ad episcopum Mimatensem scrip-
tum fuit die 14 martii nuper effluxi pro informatione et voto
prajvio experimento coram cœremoniarum magistro referret
an et quomodo oralor omncs missse actiones explere qucat.
1010
MÉLANGES.
1020
Mandatis obsequens S. Congregationis vicarius generalis pro
episcopo impodito literis dit-i 1-2 decuisi apiilis relalionein
magislri ciereinoniaruin mox enucleaiuiani transmisit, subdens
a quod oraloris preces dign» sunt ut bénigne cxripiantur;
qiiod orator onini re caret, et quod missaruin stipendia illi
omnino necessaria sunt ad vilœ tam infelicis sustentalio-
nen). >
Porro niagister Cieremoniarum ab episcopo deputatus post-
quani descrip?it fuicruni cui orator iu sacris peragendis in-
cuinberet, Jiaiict : « A mon avis, celle manière de célébrer
est sans inconvénients; elle permel de faire facilement toutes
les cérémonies prescrites. Il n'y a que deux choses qui ne
pourraient cire exactement accomplies: 1. les génutlexions
jusqu'à terre; 2. le tour complet h VOrate fratres et à la
bénédiction de la fin. Les génuflexions seraient remplacées
par une profonde inclination, en pliant un peu la jambe
droite. Quant au demi-tour pour dire Dominus vobiscum,
il se ferait h peu près comme prescrit la rubrique aux messes
célébrées devant le Saint-Sacrement exposé. Il n'y aurait
aucun danger de profanation ni scandale, car le recourant
célébrerait tout seul, en présence de l'enfant qui sert la
messe. «
Quibus habilis rescripsi : Per summaria precum, et cum
hodie hic expemlendus propouatur hbellus, nonnulla utrin-
que de more adjiciam in jure.
Veram irregularitalem in casu adesse difticili probitione
demonstranduin liand est, cum ex sola reruiii, quœ hucus-
que adductae sunt, exposilione nemo non videal applicandum
esse caput Presbyt. de cleric. œgrot. quo universiin irregula-
ris dicitur qui non secure propter debilitalem, vel non sine
scandalo propter deformilalem ministrare potest. In specie
autrm oralor non modo fulcro indiget ut niissam celebrare
valeat, verum etiam nequit tolaliter se ad populum conver-
tere, et genuflexionura tanlummodo signum praebere valet
caput demiltens et dexterum parumper tlectens pedem. Ex
quibus defeciibus manifestum erumpere pularem, ipsum ea
irregularilate delineri, quae suadet gratiœ denegationem cum
in hoc lacrymabili stalu sacrificiuni peragens indubie scanda-
lum et admirationem excitaret in populo. Quo in casu sum-
mus poniiftx, « cum corpore vitiaiis ob reverentiam sacra-
menli, ut non facile solet dispensare : » ila Reiffensl. lit. de
corpore viliat. num. 36 ; cui concinil Pirhing, num. 15, et
Schlmaz. num. IC eod. lit. S. C. in Abellinen. die 28 julii
1770, confirmala 4 maii 1771, in Augustana irregul. 19 de-
cembris 1772.
Attamen cum agatur de jam promoto et non promovendo
et cum absque culpa irregularis evaseril, facilius canonum
rigores remilti soient, ne afflicto addatur afflictio, prouli do-
cent resoluliones S. O. Senogallien. Dispensalionis ab irregu-
larilate 7 maii 1783. et Poriugallen. et Larneccn. 14 augusti
1824; aliaeque quamplurimae. Nec désuni exempla hujus dis-
pensalionis ab hoc S. 0. indullae in simili et fere idenlico
casu, prout videri polesi, praisertim in Januen. dispensalionis
die 29 novembris 1862 inier supplices libellos relata. Inibi
agebatur de parocho Joanne Augnslino Raggio, qui tibiarum
debiiiiaie ptrciilsus, scipionibns iniiixus cogebalur ad allarc
accedere, et Siicrificii tempoie neque ad populum peifecte se
vertere valebat, neque profundam genuflexionem peragere,
sed eam tanlummodo indicare, pedem scilicet retrahendo et
caput humerosque inclinando, et tamen hic S. 0. rescripsit :
« Pro gralia dispensaliouis duftimodo celebrel in oratorio
o privalo, vel etiam in ecclesia, hora tamen a populo .ninus
« frequentala, et cum assistentia alterius saccrdolis vel sallem
« diaconi, facto verbo cum SSn\o. »
Neque casui noslro obslare viderentur resoluliones superius
citatas in Abellinen. et Auguslana. In prima enim agebalur de
saccrdote qui apopleclico niorbo correplus talem in sinisiro
brachio passus fuit laesioncm, ul ejus ministcrio in sacro pera-
gendo ad sustinendum caliceni dum altollitur cl cœleslem
hostiam frangendam uti nequibat, qiiare periculum adcrat
efîusionis sanguinis. In altéra vero sornio eraf de parocho
qui lacultatem expostulavit celebrandi ope digilorum argen-
leorum. Cessât pr;elerea in themate ratio scandali cum orator
efflagitel gratiam celebrandi in privalo oratorio, ubi « un en-
fant qui sert de clerc assisterait seul à la messe, o Cessai pro-
fanationis periculum, quia teste coeremoniarum magislro
gratiam imperliendo, «cette manière de célébrer n'offre aucun
inconvénient et tout péril de profanation serait éloigné. »
Ilisce breviter expositis quid consilii sit in themate am-
plectendum erit EE, PP. prudentiœ et sapientiœ decernere.
Quare etc.
S. Congregalio Concilii rescribendum censuit : Pro gralia
dispensationis, arbilrio et conscientiœ episcopi ad effectum
celebrandi in oratorio privato usquedum non ingravescal
morbus, fado verbo cum SSmo. Uomae, 20julii 1878.
Livres chinois. Vestiges des dogmes chrétiens. Lettre
de N.S. Père le pape Léon XI IL
Notre saint-père le pape a daigné adresser la lettre
suivante à MM. Bonnelty et Perny à roccasion de la
publication de leur ouvrage intitulé : Vestiges des
principaux dogmes chrétiens tirés des anciens livres
chinois, par le P. de Premare :
A nos chers fils le chevalier Bonnelty, directeur des Annales de
philosophie chrétienne, et Paul Perny, prêtre^ ancien mit-
sionnaire en Chine.
LEON XIII, PAPE.
Chers fils, salut et bénédiction apostolique,
On ne doit point s'étonner, chers fils, que le peuple fier
jusqu'à l'excès de son antiquité et très-conservateur de cette
gloire dans ses doctrines et ses mœurs, ail en mépris les
nations modernes et leur sagesse; et, comme il ignore que la
vraie religion a été révélée par Dieu au premier père des
hommes, qu'il ait en dédain la religion catholique, qu'il
n'estime pas être une explication plus grande de la religion
antique, mais une invention de la sagesse moderne. Celui
donc qui s'attache, par des preuves convaincantes, à dissiper
cette erreur dont les esprits sont imbus, accomplit certaine-
ment une œuvre excellente, en faisant disparaître un grand
obstacle à la propagatien de l'Evangile.
C'est pourquoi nous vous félicitons, chers fils, vous qui voua
aidant des doctes recherches faites au siècle passé par un
dos pères de la Société de Jésus, remplissant les fonctions de
ni'ssionnaires dans ces régions, vous êtes attachés avec une
nouvelle diligence à étudier les livres sacrés des Chinois et
les ouvrages des sages antiques, et en avez extrait les vestiges
très-clairs des dogmes et des traditions de notre très-sainte
religion, lesquels vestiges prouvent qu'elle a clé depuis long-
temps annoncée dans ces régions, et que, par son antiquité,
elle précède de beaucoup les écrits des sages, d'où les Chinois
tirent la règle et l'enseignement de leur religion. Que Dieu
favorise votre but et vos études, lesquels si, par le secours de
la lumière céleste, ils pénétraient dans les esprits des sages,
ouvriraient certainement une voie royale à la vérité et procu-
reraient le salut d'ûmes innombrables.
C'est ce que nous vous souhaitons de tout notre cœur, et
en même temps, comme présage de la faveur divine, et gage
1021
MÉLANGES.
1022
de notre bienvcillanre paleinellp, nous vous donnons avec
nnioiir, cbcrs (ils, noire bénédiction apostolique.
Donné à Rome, aujMes de Saint-Pierre, le 12 du mois
d'août 1878, an l^'de notre pontifical.
LEON XIII, PAPE.
Voici le texte latin de ce document :
Dilectis filiis equiti Bonnetty, reclori Annalium philosophine
cliristianae, ao Paulo Pcrmj, sacerdoli jam missionnario in
Sinis, Lutetiœ Parisiorum.
LEO PP. XllI
Dilecti filii, salutem et apostolicam bonediclionem. Mirum
profecto videri non débet, dilecti filii, quod populus anliqui-
tatis suae ad niiraculum ostentator, hujusque gloriœ in doc-
trinis moiibusque retinenlissimus, despectui babeat recen-
liores natioties earumque sapientiam. Et cuni ignoret, vernm
religionem ipsi hominuni protoparenti revelatam a Deo fuisse
cathoiicam aversetur religionem, quam non antiqnaî plenio-
rem explicalionem arbitratur, sed recenlis sapientiœ coni-
nientuni. Qui igitur insitum hune menlibus erroiem perspi-
cuis argumentis depellere studeat egregiain profecto confert
opcnim subinovendo gravissinio obstaculo Evangelii propa-
gationi objecte.
Gratulamur idcirco vcbis, dilecti filii, qui usi doctis disqui-
silionibus praeterito saeculo institutis ab allero e Palribus
Societatis Jesu missionariorum munere functis iis in regio-
nibus, novaque diligentia versatis sacris Sinarum libris vetus-
torunique sapientum operibus, clara ex ipsis vestigia duxistis
dogmatum et tradiiionum religionis nostrae sanctissimae ; quaî
doceant, eam jamdiu nunciatarn fuisse illis reg'.onibus et
aiitiquitate sua longe excedere scripta sapientum, e quibus
Sinae religionis suae normam ducunt et documentum. Obse-
cundet Deus proposito sludiisque veslris; quae si, superno
affulgente lumine, sapientum mentes illustraverint, regiam
profecto sternent veritati viam, innumerarumque animarum
saluti prosjjicient.
Id toto corde vobis ominamur, dum divini favoris auspicem
noslraeque p^iternae benevolentiae pignus bpostolicam bene-
dictionem vobis, dilecti filii, perpamanter impertimus.
Datum Romœ, apud S. Petrum, die 12 augusti 1878, pon-
tificatus nostri anno primo.
LEO PP. XIII.
Indulgences. Si un évêque peut accorder des indul-
gences aux associations qui en ont obtenu du Saint-Siège ;
ainsi quaux croix, couronnes et pieuses images. Si un
évêque peut accorder des indulgences aux fidèles d'un
autre dioche, l'ordinaire du lieu consentant. — SiVé-
vêquepeut appliquer de nouvelles indulgences à l'objetouà
l'acte de piété que son prédécesseur a indulgenciés. —
Si V évêque in partibus coadjuleur de l'ordinaire diocé-
sain a le pouvoir d'accorder quarante jours d'indulgence
comme l'évêque diocésain lui-même. S'il est permis de
diviser en plusieurs parties un acte de piété , par exem-
ple appliquer quarante jours d'indulgence à chaque mot
de la Salutation angélique. — Si le délégué apostolique a
le pouvoir de donner des indulgences conjointement avec
les évêques des pays compris dans la délégation. — Con-
cessions collectives. Décret de la S. Congrégation des
Indulgences.
DUBIORUM SDPER ACCESSIONE ET ACOUMULATIONE INDULGENTIARUM.
Decretum. Romani pontifices in concedendis indulgentiis
moderamen semper consuevcrunt obscrvare, ne per iiidiscre-
tas cl supeîlliias indiilgentias et claves Ecclesiie conleinnan-
ttir et pœnitenli^ satisfactio enervetur cap. Cumexeo. 14,
do pœnit. et reniiss. E()(lein(]ue consilio ducti haïul unquam
onii^ere iiuiulgcnti.is, quas inoderaminis fines exccs^^sse
jterspexerunt intra eosdein coh'bere. Sacrosancla ilern Tri-
deiitina synodus sess. 2;i décret, de indulg. veleri et probatas
Ecclesiaj consuctudini iidiaerens, moderationeni in iudulgen-
tiaruni concessione enixe inculcat, ne 7iimia faciliuile erxk'
siascica disciplina enervelur. Abusus vero qui in iiuiulgentias
irrepserint emend(Uos et correptos cupiens episcopis man-
dat, ut eas ecclesiae suae diligeuter quisque colligat, et ad
sumnium Romanum pontificem déférât, cujus aucloriiate
et prudenlia, quod universali Eccksix cxpediel, statuatur.
Qua; aucloritas a Romanis pontificibus per Sacram In-
dulgenliarum Congregalionem post ipsius inslitutionem solet
exerceri.
Quare varii abusiis, quos in noniuillis regionibus advcr-
sus adeo salutarem Ecclesiaj discipbiiam inolevisse coniper-
tum est, propositi fuerunt in congregalione generali habi-
ta in palatio apostolico Vaticano die Li decembris 1877 sub
forma sequentiuni diibiorum:
1. Potestiie episcopus vel alius quicumque praîlalus ei-
dem aclui pictalis sive eidem pio sodalitio, cui a Romano pon-
tifice jam indulgentiœ sive plenariaî sive partiales concessae
sunt, alias indulgenlias adjungere? Potesttie crucibus, coro-
nis, sacris imiiginibus a papa vel sacerdote légitima facuUate
munito benedictis, novas artnectere indulgentias?
2. Potestne episcopus fidelibus diœcesis non siiœ indidgen-
tias concedere si Ordinarius loci consentit? Potestne tole-
rari hujusmodi praxis si nihil aliud intenditur, nisi ut per
majorem numerum prœlatorum indulgentias concedentium
summa dierum indulgentiarum eidem actui devoto adnexa-
rum muUiplicetur?
3. Potestne episcopus eidem rei vel eidem actui pietatis,
cui jam antecessor indulgentias adnexuit, novas indulgen-
tias applicareî
4. Potestne episcopus in partibus infidel. quamvis auxi-
liaris ordinarii alicujus diœcesis indulgentiam quadraginta
dierum concedere sicut diœcesanus?
5. Potestne episcopus quin limites sui juris excédât ad
augendas indulgentias eumdem actum pietatis in partes divi-
dere et ex. gr. pro omni verbo salutationis angelicae qua-
draginta dies indulgentiarum concedere ?
6. Potestne delegatus apostolicus virtute facultatum quas
a summo pontifice accepit in concedendis indulgentiis con-
currere cum uno vel altero epscopis territorii delegationis
suffi ut idem objectum vel eumdem actum pietatis indul-
gentiis ditet?
7. Prailati, quibus privilegio apostolico data est facultas
concedendi in quibusdam solemnibus festivitatibus per an-
num indulgentias plenarias, debetne bac facuUate uti per
modum actus toties quoties talis solemnitas occurrit, an vero
possunt unica concessione eamdem indulgentihm extendere
ad omnes solemnitates periodo annorum recurrentium aut in
perpetuum?
Sacra Congregatio respondendum edixit utinfra :
Ad primum : Négative nisi novœ conditiones adimplendœ
prescribantur.
Ad secundum : Négative ad utrumque.
Ad tertium : Négative.
Ad quartum : Négative.
Ad quintum : Négative.
Ad sextum : Consultius se abstineat.
Ad septimum : Affirmative ad partem primam. Négative
ad secundam.
1023
MÉLANGES.
1024
Facla autein per infrascriptuni Sac. Cougregationis secre-
lariuin sanctissinio domino nostio Pio pupje IX relatione
in andientia habita die 12 januarii 1878, S;inctilas Sua
prapdictas responsiones probavit et publicaii mamlavit.
Datum Roma; ex secretaria Sac. Congregalionis die 12 ja-
nuarii 1878. — Al. card. Oreglia S. Stephano praef. A. Pa-
n'ci , secretarius.
CossuLToms TOTiM. Jum a die 8 maii 1874 proposita et
resoliita fuerant dubia hfpc. Qiioad primam partem seciindi
dubii lamen S. C^ngregatio e.xqiiisivit volunn consultoris:
qui sic se habuit. Pro certo tenendum est, episcopum extra
suam diœcesim nnllani jurisdictionem tamquam propriam
exercere posse. .\ttamen si episcopus alipnœ dioecesis con-
sentit, tune videndum esset quomodo intelligendtis sit con-
sensus iste.
Non potest episcopus consenlire ut alienus episcopus in
diœcesi non sua juiisdiclionem, tanquam sibi propriam, exer-
ceat; nam taleni jurisdiciionem non habet, et esset contra
bonnm ordinem hierarchiae. Si vero consenlire idem est ac
delegare, lime ulique flico posse episcopum in aliéna diœ-
cesi ex delegiitione ordinarii, jurisdiciionem cxercere, indul-
genlias conccdere. Si, exempli gratia, episcopus propter intir-
mitatcm vel aliud impedimeutum ecclesiani non potest con-
secrare, nec clericos ordinare, nec confirmationis sacramen-
tum conferre vel alias functiones sacras peragere, tune utique
sive episcopum auxiliarem, sive ordinarium alterius diœcesis
ad (aciendas ilias functiones invilare, eique faciiltatem piibli-
candi indulgentias compétentes et sibi benevisas delegare
potesl. Igitur in hoc casu delegationis fidelibus diœcesis non
sua; indulgentias concedere potest inira limites jnris, scilici.'t
usque ad 40 dies.
Animadtbrsiones ex officio. Animadversum fuit cnm Be-
ned. XIV de Synod. diœces. lib. 13, cap. 18, § 2 : « Pericu-
losum nonnullis videtur hoc reruni genus (inquirere nempe
an abusus invecti sini quoad alicujus loci, aut rei, vel acti
pii indulgentias) nimis diligenter scrutari et excutere, prop-
terea qnod si hinc urget nécessitas exposcendi opportuna
remédia ne christiBdelibus imponantur, inde obstat timor ne
delecio per ipsos indulgentiarum insubsistentia, quœ anlea
eos latuerat, nec eis denuntiata fuerit ab eis, qui rerum
veritalem ipsis sine fuco demonstrare debebant, turbentur illi,
offendantur, indeque occasionem arripiant obloquenai in eos
qui ecclesiaslici regiminis veluti habenas moderantun. »
Exposito periculo ab ablatione abusuum, quoad indulgen-
ias, derivanli, opportuuum pontifex suggerit remedium, ita
prosequendo: « Verum haud ila difficile et arduum est viam
adinvenire, per quam ex hoc iinpediio, ul isti pulant, la-
byrintho evadatur. Si enim in indulgentiarum discussione,
quam in sua diœcesi instituit episcopus, aliquas repereril
qu;e dubiae fidei sibi videantur, non negligat eas lem rccen-
sere iu relatione status suas ecclesiie; quod cum prœstite-
rit, opiis erit Congregitiouis Goncilii hujusce rui notiouem
rem'ttere ad alteram Goiigregationem Indulgentiarum. Quo-
*ies autem examine facto hujusmodi indulgentias apocryphas
declarari coiUigerit, si rogetur pontifex ut iudulgcntiis apo-
crypliis veras canonicasque indulgentias subrogare velit et
(uti spcrandum est) consonum votis resciiplum obtineatur;
non soluin hac ratione incommodis omnibus cumulate con-
sultum erit, sed insuper frJeli populo spiritualis veraeque
lœtitiiB occasio exliibebitur. »
Remedium hujusmodi ab ipso Benediclo XIV adhibitum
fuit die 6 niartii 17o6 quoad indulgentias qiiae vulgo dice-
b;mtur concessae coronae B Joannae Valesi;e. Quod cum sug-
gpstum fuerit S. Congregationi a consullore in Mexicana
iliei 30 niarlii 1836, S. Congregatio post declaratas apocry-
jihas indulgentias et privilégia de quibus agebalur, curavit
ut a summo pontifice nova concederentur, ceu concessa
fuerunt sub die 14 aprilis 1856.
Relate ad indulgentias, de quibus pertractatur relata etiam
fuit praxis quae viget apud Hispanos episcopos. Etenim epi-
scopi juxla hanc praxim, quam anliquissimam autumant, vel
concedere soient, indulgentias intra diacesim suam, et me-
tropolitani intra provinciam suam, vel concedunt indulgentias
in diœcesi sua pro non diœcesanis ad ipsorum petitionem,
vel concedunt indulgentias extra diœcesim pro non diœce-
sanis ad horum petitionem. In primo casu eas concedunt
jure suo in forma Ecclesice consueta. In altero jure suo
quoad concessionem, at vero quoad lucrationem, operumque
praîscriptorum approbationem juxta voluntatem proprii or-
dinarii liis \evh\s : Habito prius beneplacito ordinarii pro lu-
cralione et executione. In tertio cum duplici beneplacilo
ordinarii proprii sub iis verbis : •■ supposito beneplacito prœ-
lati diœcesani pro concessione et lucralione. » Petierunt, ceu
relatum est, ut S. Congr. dignelur de validitate indulgentia-
rum concessaruni vel concedendarum ab eisdem episcopis et
juxla consueludinem ejusmodi decernerel. Verumtamen nul-
lum extat vestigium apud S. Congregalionis acta lum suppo-
silaî consultaiioiiis, quam responsionis.
Quibus aliisque prîenolalis S. G. Indulgentiarum septem
propositis dubiis praebuit responsa jam relata.
L'administraleur-géraiU :
Palmé.
4
Pari». — Jules Le Clekk et C", Imprimeurs île K. s. F. le l'aps et de l'Archeyêché, rue Cassette, 17.
ANALECTA JDRIS PONTIFICII
CENT CINQUANTE-CINQUIÈME UVliAISON,
LE Wmum JOSEPH COTTOLENGO
Biographie du vt?ni?rable serviteur de Dieu d'après le procis juri-
dique et rinfoimatioii présentée à la S. Consrégalioii dos Uitos.
Peîile-iMaisoii <le la divine Providence. Instituts fondés par le
vénérable Coltolengo. Dons surnaturels. .Suppli(iuû des princes
de la maison royale de Savoie au Saint-Siège pour obtenir l'in-
Iroduction de la cause.
La S. Congrégation des Rites a publié récemment
un décret autorisant l'introduction delà cause de béa-
tificalionet de canonisation du vénérable Joseph Cot-
lolengo, chanoine de la collégiale du Saint-Sucrement
à Turin, et fondateur de la Pelile-Maison de la divine
Providence, sous les auspices de saint Vincent de
Paul.
Nous publions plus loin la biographie du vénérable
Cpttolengo d'après Vinformalio qui a été présentée à la
S. Congrégation des Rites. Nous avons puisé à la
miàme source ce qui concerne les dons surnaturels du
vénérable serviteur de Dieu, les circonstances de sa
mort, la réputation de sainteté qui s'attache à sa
mémoire et les guérisons miraculeuses obtenues par
son intercession.
Le vénérable Cottolengo prit pour modèle saint
Vincent de Paul, et plaça sous la protection spéciale
de cet admirable serviteur et ami des malheureux la
Petite-Maison de la divine Providence, qui abrite deux
mille malades et orphelins. 11 commença son œuvre en
1828, n'ayant pour toute ressource que sa ferme con-
fiance en la divine Providence. Elle ne lui fit jamais
défaut; nous rapporterons plus loin des traits vraiment
merveilleux des secours extraordinaires par lesquels
Dieu soutint constamment cet établissement.
Pour la direction des œuvres de charité qu'il entre-
prit, le vénérable Cottolengo fonda huit nouveaux ins-
tituts religieux, qui encore aujourd'hui sont en pleine
prospérité: 1. Les sœurs de S. Vincent de Paul [Vin-
cenzine) pour le service des hôpitaux et pour garder
gratuitement les malades à domicile. 2. Les Frères
de la Petite-Maison, chargés de garder et élever les
orphelins, sourds-muets, etc., auxquels ils enseignent
divers métiers. 3. Les prêtres séculiers de la Très-
Sainte Trinité, pour le ministère spirituel de l'hôpital
et des œuvres annexes. 4. Les Ermites sous le vocable
de saint Romuald, établis près de Gassino ; ils obser-
vent un genre de vie extrêmement austère. 5. Com-
munauté de pénitentes sous le vocable de sainte Thaïs
{Taidine). 6. Monastère du Suffrage, où se retirent les
17' SÉRIE.
sœurs de S. Vincent de Paul qui désirent achever
leurs jours dans la retraite et la pénitence. 7. Car-
mélites de Cavoretto; rigoureuse clôture, office de la
nuit, adoration perpétuelle etc. S. Sœurs des écoles
pour l'instruction des pauvres filles des campagnes,
sous le vocable de hDivina Pastora. Ainsi s'accomplit
la prédiction d'un saint prêtre de l'Oratoire, que Cotto-
lengo consulta jad-s sur son dessein d'entrer dans cet
mstitut et qui l'en détourna en lui annonçant qu'il
était appelé à devenir le père de plusieurs nations, /ja/er
midlarunif/eniium, comme le patriarche Abraham.
Trente et un témoins, qui ont tous connu le vénérable
Cottolengo (mort en 1842), ont été entendus dans l'en-
quêtejuridiquede l'archevêché de Turin. Les déposi-
tions, extraites textuellement de l'enquête, ont été
imprimées, comme c'est l'usage, pour la commodité
des consulteurs et des cardinaux de la S. Congrégation
des Rites. Ce summarium forme un volume in-4'' de
534 pages.
La principale déposition est celle de M. l'abbé An-
glesio, successeur du vénérable Cottolengo à la direc-
tion de la Petite-Maison et des œuvres annexes, ca-
mérier honoraire du saint-père, âgé de 67 ans lors de
l'enquête.
Comme Vinformalio que nous publions traite très-
succinctement des dons surnaturels du vénérable Cotto-
len^ro, nous croyons devoir rapporter ici quelques
témoignages de l'enquête juridique.
Premier tém.oin : « J'ai pu constater que le serviteur
de Dieu était doué d'une très-grande facilité pour
expliquer la parole de Dieu sur des sujets variés qu'on
lui proposait à l'improviste. Me trouvant avec lui chez
les Carmélites de Cavoretto, assis devant l'autel pour
prêcher, il me demanda un sujet ; je lui suggérai le
texte : In silentio et spe erit forlitudo vestra. Je fus
émerveillé de la fécondité et de la force aveclaquelle il
développa ce sujet. »
Cinquième témoin, médecin de la maison : « Je
soignais sœur Massima, qui était épileptique. Cotto-
lengo, l'ayant fait appeler, lui fit des reproches du
trouble qu'ellejetait dans la maison, et lui ordonna au
nom de la sainte obéissance de ne plus renouveler ces
embarras, en recommandant la confiance en la divine
Providence. Le fait est que les atteintes d'épilepsie ne
reparurent jamais, j'en ai été témoin oculaire. »
« L'abbé Peretti, théologal, s'étant retiré fort âgé à
la Petite-Maison, et atteint de la goutte, gardait le lit
depuis un mois ; on avait besoin d'un prêtre pour dire
la messe dans lamaison, un dimanche. Le serviteur de
65
1027
LE VENERABLE JOSEPH COTTOLENGO.
\0'2S
Dieu lui fit dire par sœur Rufina de se lever et de dire
la messe à la communauté. Le bon vieux répondit :
Obéissons, obéissons. 11 essaya de se lever et y parvint,
alla à la chapelle et célébra avec une grande joie la
sainte messe. La goutte disparut. J'ai été témoin ocu-
laire, je visitais ce malade. »
«En 1S33, sœur Charles^ gravement malade, reçut
l'cxtrème-onction. Je la visitais avec le docteur Ilossi;
nous la croyions perdue. Le serviteur de Dieu lui dit:
« Vous ne mourrez pas, vous irez sur de hraites
montagnes ponr faire du bien. » Peu de jours après,
sœur Charles fut entièrement rétablie. L'année bui-
vante, le serviteur de Dieu l'envoya à Ulelle, dans les
montagnes de Mice, pour desservir Thôpital et faire
l'école. Dans la suite elle jouit d'une excellente santé;
elle n'est morte que depuis quelques années; je l'ai
toujours connue et lui ai parlé bien souvent. La ma-
ladie qui la tourmentait était une affection pulmonaire
lente qui passa à l'état aigu , cela la rendit extrêmement
dangereuse. »
Septième témoin : « Plusieurs fois, certaines per-
sonnes exprimant leur surprise des agrandissements
de la Petite-Maison, le serviteur de Dieu répondit (j'é-
tais présent) que ce n'était rien encore ; que la Petite-
Maison étendrait avec le temps ses contructions et ses
possessions jusqu'au fleuve Dora et au bourg du Pal-
lone... En effet, la maison occupe actuellement les
limites annoncées par le serviteur de Dieu ; c'est une
surface de près de huit hectares. »
Euilième témoin: « Un soirde l'automne, en 1839, je
crois, me trouvant dans la chambre du serviteur de Dieu,
je lui fis part des besoins extrêmes de la Petite-Mai-
son ; quelquesdivisions manquaient des choses les plus
nécessaires. Le serviteur r!eDieuinterrompitsa lecture,
et se tournant vers une image de la Vierge accrochée
au mur, dit : « Ma mère, ^.ecourez la Petite-Maison,
autrement nous serons obligés de renouveler l'acte hé-
roïque de S. Hyacinthe, c'est-à-dire de nous mettre
sur la fenêtre. » Il me dit de prendre la lumière et
d'aller visiter avec lui le tronc des offrandes. Je lui fis
observer qu'on venait d'ouvrir le tronc et que certai-
nement, avec cette pluie battante, personne n'était
venu. Malgré cela, il voulut aller : or le tronc se trouva
rempli de pièces d'or, quatre à cinq mille francs,
en pièces de trente-six francs. Quoiqu'il fût fort tard,
il m'envoya, le même jour, porter de l'argent à trois
créanciers. Le lendemain, il fit un grand nombre
d'autres payements. »
Dixième témoin : « M. Henry, négociant de Turin,
donna mille francs au serviteur de Dieu à l'époque de
son départ pour Utelle où il allait établir quelques
sœurs. En recevant la somme, le serviteur de Dieu
dit : u llappelez-vous, M. Henry, cinquante pour un. »
La même année, M. Henry gagna le gros lot d'une
extraction, lequel fut de cinquante mille francs.
Vingt-deuxième témoin : « A la fin de 1838, les
provisions de la Petite-Maison s'épuisèrent. Deux jours
consécutifs nous eûmes pour tout dîner une tranche de
pain et quelques pommes de terre ; avec cela, nous ne
fûmes pas tourmentés de la faim. Vers deux heures
de l'après-midi, on vit arriver à l'improviste une grosse
charrette de provisions de tout genre, des sacs de fa-
rine, de riz, de pâtes, et autres denrées. Je vis cette
charrette, et je me souviens que mes compagnes di-
saient : « Dieu nous laisse manquer quelques moments,
puis il nous envoie en abondance. Il faut toujours avoir
conifiance. Nous rendîmes grâces au Seigneur. »
M. labbc Anglesio, successeur du vénérable Cotto-
Icngo : « Me trouvant gravement atteint de fièvre
typhoïde dans la Petite-Maison, l'année de la mort du
serviteur de Dieu, et déjà muni du saint viatique, je
lui proposai de faire le sacrifice de ma vie. Il me ré-
pondit d'union franc et décidé : « Non, cela ne doit pas
être. » Étant sorti de ma chambre, il dit à son compa-
gnon : <( Noire chanoine ne mourra pas ; ildevra servir
la divine Providence dans une foule d'œuvrcs. » Cette
seconde partie de la prédiction me fut rapportée par
quelqu'un de la maison. — On était généralement
persuadé que le saint homme tenait en quelque sorte
dans SCS mains les clés de la divine Providence. On le
vit un jour, avec un panier de cerises, en distribuer à
toutes les personnes de la maison. »
Vingt-cinquième témoin ; « J'ai vu plusieurs fois le
serviteur de Dieu en extase, élevé à un pied au-dessus
du sol, devant le crucifix, ou une image de la sainte
Vierge. D'autres personnes l'ont vu dans cet état. Alors
il n'entendait pas ce qu'on lui disait. »
Coltolengo était vénéré comme un saint. Le roi
Charles-Albert envoya ses deux fils lui porter la déco-
ration de Saint-Maurice. Le comte et la comtesse délia
Margherita visitaient fréquemment la Petite-MaisoB.
De même, la marquise de Barolo vénérait Cottolengo
et l'invitait à bénir ses établissements.
Cette grande réputation de sainteté, loin de s'affai-
blir, n'a fait qu'augmenter avec les années.
L'enquête rapporte un assez grand nombre de gué-
risons miraculeuses qui ont été obtenues par l'inter-
cession du vénérable Cottolengo. Voici ce que le cin-
quième témoin a déposé : « Je sais qu'à Nice, comme
à Turin, un grand nombre de malades se sont recom-
mandés à l'intercession du vénérable serviteur de Dieu
avec succès. En 1863, la comtesse Dsyanziska, po-
lonaise, était à Nice, atteinte d'une expectoration
purulente que trois médecins déclarèrent incurable.
D'après mon avis, elle fit une neuvaine, pria le ser-
viteur de Dieu, et continua de réciter un Pater et Ave
tous les jours pour sa guérison. Un mois après, elle
repartit pour Paris, parfaitement guérie; le crache-
ment de sang avait disparu ; je l'ai su par une lettre
de la comtesse. »
On relate aussi des conversions extraordinaires opé-
rées par l'invocation du vénérable Cottolengo; une
juive, un protestant, etc.
A la suite du Summarhim se lisent les lettres des
évêques et autres personnages ecclésiastiques et sécu-
liers qui ont demandé au saint-siége la canonisation du
vénérable Cottolengo. Les princes de la famille royale
ont signé une supplique ainsi conçue :
« "Très saint-Père, parmi les personnages les mieux
méritants de la société et les plus insignes par leurs
vertus et surtout par la charité envers les malheureux
qui ont dans les cinquante dernières années illustré
1029
LE VENERABLE JOSEPH COTÏOLENGO.
1030
notre catholique Turin, le nom qui attire de plus en
plus les sympathies, c'est celui du serviteur de Dieu
le chanoine Joseph Cottolcnp;o, fondateur do la l'ctilo
Maison de la divine Providence, sous les auspices de
S. Vincent de Paul, déccdo en avril 18i-2 en renomde
sainteté.
« Ce bienheureux serviteur de Dieu, qui employa et
sacrifla parmi nous presque toute sa vie sacerdotale,
gagna nécessairement les cœurs de tous ceux qui le
connurent, par ses éminentes vertus, par sa Ijonté
extraordinaire, par la simplicité qui dominait en lui.
Vrai père des pauvres, pour lesquels il se dévoua com-
plètement, il parvint, par le seul mérite de sa foi en la
divine Providence, à fonder ce prodigieux monument,
qu'il voulut appeler « Petite Maison de la divine Provi-
dence, » vrai refuge de presque toutes les infirmités
humaines, asile de toute sorte de misérables, dont le
nombre dépasse actuellonient deux mille. Monument
perpétuel de la Providence divine et de la foi et con-
fiance héroïque de son fidèle serviteur et ministre ,
a Nous avons eu, plusieurs de nous, la consolation
de le connaître et même de traiter familièrement avec
lui. Nous pouvons attester par conséquent que lare-
nommée qui de jour en jour se répand davantage,
n'est pas exagérée. C'est pourquoi, ayant appris avec
une consolation inexprimable que l'enquête pour
la cause de sa canonisation a été commencée par
5. E. révérendisime notre très -zélé archevêque
Mgr Laurent Gastaldi, nous ne pouvons que joindre
nos très-humbles prières aux vœux de notre très-vénéré
pasteur ; nous déposons nos prières aux pieds de
Votre Sainteté, et formons les vœux les plus sincères,
afin qu'il plaise à la divine Providence de couronner
cette entreprise du plus heureux succès ; et cela, non
tant pour notre dévotion particulière envers le servi-
teur de Dieu que par la ferme confiance d'expéri-
menter dans la suite sa puissante protection sur notre
patrie et sur nos familles dans les dangers présents et
futurs dont sont évidemment menacés notre très sainte
religion et la société civile dans leurs intérêts publics
et particuliers les plus vitaux.
Signé : Les princes royaux- de Savoie.
Amédée de Savoie.
Marie-Vicloire de Savoie.
Marie-Clotilde.
Dans une prochaine livraison nous ferons connaître
les animadversions du promoteur de la foi sur les
faits qui lui ont paru au premier aspect ne pouvoir se
concilier avec la, pratique héroïque des vertus.
Voici, d'après VInformatio : I. La biographie du
vénérable Coltolengo. 2. Les dons surnaturels, 3, Ré-
putation de sainteté durant la vie. 4. Mort du saint
homme. 5. Réputation de sainteté après sa mort.
6. Guérisons miraculeuses.
TaURINEN. BeATIFICATIONIS El CANORIZATIONIS SERVI DeI JoSÉPHl
BeNEDICTI COTTOLENGO, SACERDOTIS S^CULARIS, FLNDATÛRI3 INS-
TITLTI TAURINEN. PARV^ DOMUS DIVINE PROVIDEXTI^. — III-
formatio super dubio : An sit signanda commissio introduc-
tionis causoe in casu, et ad eiïectum de que agiliir?
Si oui unquam Italise fines peragrare, et Pedemontanam
pnoiertini regionem iinisere contigerit, is profecto Tauri-
nensis institnti l'ai-vaj Domus divinaj l*rovidenlia3,ejiisque tun-
datoiis, Joseplii Ikiicdicli Coltolengo, non periluram admira-
tionem et nomeu secuinlulit. In ea siquldeai splendidum
cliristianae charitatis thealruin, dulce omnium hunianitalis
nialorum levanien, certum miseroruui omnium pciiugium,
peipetuum diviniu Provldentia; niiraculuin conspiceie ipsi est
datum. Licet duo niillia et quadrigcnti hospites in eadem
vei'senlur; tamen omnia paceni, jucnnditateni, oiationem
redoleiit. Et si Parva; Domus divinai l'rovidentiie nonion ipsi
a fundatore fuerit tributuni, quia inexhausta Dei l'rovidentia
est, omniaqne niundi portenta piae ea magna dici non valent,
qiiuuquani re ipsa civilatis bene constitntaj specieni praisefe-
rat ; nihilorainnsexhoc uno radio multiplicem et niagnificum
illius solis splendorem miseris mortalibus procul spectare
conceditur.
Quod si ipsa divina Sapientia de suis asseclis prœdicaveril:
ex fructibus eorum corjnoscciis eos, jam Parvœ Domus di-
vinae Providentiœ fundator nosci valet. Ejiis opéra heroicœ,
perfeclœquc virtutes tuerunt, ejus vita miraculum. In ipso
fulgidissimum cœli signum apparuit, ex ortu ad occasum
usque beneficuin, et divinse Piovidenliœ prodigium extitit.
HincabsqueuUa lenieritate, S3d cum judicio et modo, quem-
admodum testes in processu aperte ostendunt, qua3 in
1)D. Vincentio a Paulo, Cajetano Thienœo, Pbiiippo Nerioap-
paruerunt portenta, ea omr.io in hoc uno serve suc mirabilem
Deum hac praesertim sophistarum et libère cogitantiuin setute
compleri voluisse censendum est, ita ut cum Isaia dici valeat
Deuni dédisse hune servum suum in signum el in porlentum
Israël.
Ne auteni plus dicere videar, quam facta demonstrant, ipso
sub initio Romanorum pontificum oraculishujusniodi causam
optimum omen prœset'erre, et Parvam Donium Deique ser-
vum suis titulis fuisse cohonestatos asserere operœ pretium
est. Etenini, cum Taurini, el Romw obilus S. D. uli publicum
damnum ab onmibus judicaretur, pontifex Gregorius XVI tel.
rec. episcopo Monlis Regalis : « J'apprends qu'à Turin est
mort (m saint. » Sumnuis autem pontifex Pins IX, quem
Deus diu sospilem servet, Parvam Domum appellavit « la
maison du miracle », et D. S. sanclum saepe dixit. Hinc plu-
riinornm episccporum, regalium Pedemonlii principum,
sacerdolum saecularium et regularium, tolius praesertim Pe-
demontanœ regionis vota benigno vullu excepla esse in ipso
causa? Hmine jure, meiitoque dici valet. Ut aulcin de more
procédât disquisitio, iis, quaj in hac judicii sede sunt expo-
nenda, manus admoveam. Sit itaque.
VlTJi s. D. COMMENTARIUS.
Die lertia maii, anno millesimo septingentesimo octage-
simo sexto Barderate, Pedemontanai regionis uibe, ortum
suum duxit D. S. Josephus Benediclus Coltolengo. Parenlibus
honesio loco nalis, optimis, pientissimis est usus ; quorum
uni Josephi Anlonii Coltolengo, alleriBenedictœ Chiarolti no-
men fuit. Ut stalim sacro fonte levaretur, et, data occasione.
confirmation is sacramento roboraretur, curarunt diligeuter.
Ipsi pietale prsestantes tilios omnes inter preces et eleemo-
synas educabant, peccata fugere in leneros ipsorum animes
soUiciti insinuabant, deque pia et christiana ipsis inslitulione
imperlieuda ea cura et fruclu invicem sese consuIebant,ut qui
ex ipsorum eranl familia omnibus christianis virtutibus prae-
fulserint, et piissimi fueiunt habiti. Mater autem praesertim
Joscphum Benedictum Dec obtulil, et cum lacté ejus tinio-
rem ipsi instillare cordi habuit.
1031
LE VENERABLE JOSEPH COTTOLENGO.
1032
Puer'uiam et adolescentiam domi transegit D. S., et publi-
cas scholas celebravit . A puero pietate bonisque moribiis in-
claruit, et sintrularis pielatis spccimina cxliibiiit. Solilarius,
pius, dévolus ad sanctiiateni maxime tVrebatiir. Matiiimas et
vespeitinas preces sua spoiite et pie fmideb.il ; in domus an-
culis sffpe orabat ; allariola extiuere in deliciis ipsi eral, et
fratribus aique sociis ante ea invitalis sacras oialiuncidas
omi'.iiiiiiaccurrentium admirationc habebat. Yirgincni Mariani
tenero amore ainavil, ipsamquc mairisnoniine veluti extalicus
vocabat, cumdemque amorem in alios eflfundere studebat.
Paiipores summopcre dilexit, et ciim ipsis cibuni dividebal;
eoqiie divino ardore in ipsos feiebatur, ut quinque annos na-
ins, \eluti inspiratus ad quoi pauperuni lectoscaperent expe-
riendum cubicula mclirttur.
Ab adolescenlia vero summ» virtutis indicia prœbuit, et
omnes de ipso oplime valicinabantur. Super domus parieti-
bus Deum ubique esse prœsentem, in scbo'.asticis libiis, et
scriplis sanctum Deo adjuvante ellici vcUe sciipsmat. Sacre
quotidie cum intéresse!, et in ecclesia oraret, cximiam devo-
tionem et niodestiam pra?seferebat. Modestus erat in vestitu,
gravis in incessu, et purilatem maxime diligebat, cumque so-
roribus eliam caule loquebatur. Pii erant ejus sermones,
liymnos alque laudes sacras ssepe canebat, malreiiique preca-
batur, ut, si bene oraret, ipsa dignosceret. Nummos, qui a
parentibus ei donc dabantur, in Ecclesiaî vel pauperum utili-
tatem erogabat. Semel in hebdomada sacro pœnitentiœ lava-
cro se mundabat, et nonum agens annum decimoquinto quo-
que die sacra synaxi moderatorum venia se reticiebat, licet in
more esset positum semel, aul bis in anno id permilti. Erga
Deiparam sumnia devotione atque amore ferebalur, et sab-
bato ejusque festorum vigiliis jejunia servabat, unde sui eum
sequuti sabbato cœnam domi non parabant. Qui cum aliquando
jentaculum inconsiderale sumpsisset, prandium consulio re-
bquit. Aliis etiani pœnitentiis corpus afllictabat, et diu vino
abslinuit, donec, prœcipieute conl'essario, et medico, parce
admodum sumpsit. Numquam de cibis querebatur, quaeque
ipsi apponebantur comedebat.
Parentes et nioderatores bumili obsequio, et obedientia co-
luit, eorumque dicta spernere gravem culpam usque reputa-
vit. Diligentia et docilitate in schola eluccbat, casque virtutes
in condiscipulos eflundere peramabat. Ideo summa in studiis
diligentia ingenii duritiem vicit, et vel asper praeceplor in ip-
sum nunquam animadvertit. Es quo etiani factum est, ut in
virtutes quotidie cresceret, tantumque iuter scholam et eccle-
siam tempus omne impenderet ; cumque studio et solitudine
eniteret, et pietate bonisque moribus inclaresceret, condisci-
pulis in pxemplum subjicerelur. Ipse autem ita suas omnes
actiones intcr hilaritatem et dignitatem componebat, ut vel
fratres ipsum venerarentur, et socii, cum inter se eum aspi-
cerent, sermones et actus parum caslos abrumperent : quod
amore et veneratione erga D. S. cum senes essent memine-
rant. Ita tandem a pueritia et adolescentia cœlestis gaudii vo-
luptatem praegustavit, ut ea omnia ederet quibus illa ad sanc-
titatem informari solet, isia in eamdem succrescere : ideoque
religiosiis et optime moratus adolescensin vulgus probabatur,
et Angélus totius domus dicebalur et erat.
A prima a;tate ecclesiastici status capessendi voluntatem
aperle demonstravit, et omnia, quœ ecclesiasiicum virum dé-
cent, et praenunliant ab adolescentia servavit. A juventute
vero lanquam Aaron fuisse vocatum clare operibus ostendit.
Cum autem nil grave nisi confessarioduce perageret, eumdem
de sua vocatione consuluit, eoque annuente sacrae militiae no-
men dare conslituit. Cum esset natu major, parentes ipsius
desiderio morem gerere nullimode volebant; at, eodem pa-
rocho et confessario Dei servum patrem alterius familia prse-
nunliante, segro licet animo, tandem annuerunt.
A Deo spiritualibus exercitiis lumine inipetrato,ecclesiaslico
babilu sese induit, quajque jam dicta sunt meliori ratione ser-
vavit, et Aiigeli nomen iteruni est adoptus. llinc jejunia, ora-
tionem, puritatem, sludium magis magisque dilexit. Sunimo
mane oraturus, et ecdesiam petiturus surgebat, divinas laudes
persolvebat, et ad euchari.^^li» sacramentum adorandum in
diem eliam fréquenter accedebat. Ad studium dein incumbe-
bat, sanclorinn vitas pra'seriim, et sacram Scripturam perle-
gens, quam summatim perstringebat, ut memoria retineret ;
et sic tota die vel studio, vel oralioni vacabat. A juveniiibus
liidis et spectaculis erat alienus, et solitarius nonnisi nccessi-
laîe cogenle domo egrediebatur. Clericos vel sacerdoles sibi
tantum comités cum deambulatum iret per loca remotiora
adsciscebat, et de spiritualibus et scientificis rébus, deque
status ecclesiastici dignitate cl nmneribus cum iisdem sermo-
nes habebat. Nunquam parentibus vel moderaloribus in se
animadveitendi occasionem pnvbuit, et fratres ipsum venera-
bautur, patrisque loco babebaut.
Barderate pbilosopbiie, et duos annos theologia; studuit.
Yespcrtinas horas usque ad nonan in rerum theologicarum
et spirituaiium coUoquiis cum socio insumebat. Dein dato si-
gno suos et vicinos ad simul orandum vocabat, preces insimul
fundebant, et ipse poslea nescios ad christianam disciplinam
inslituebat. Rudiores autem domi libenti animo et alacriter
catechismum edocebat, et saspe cibis sustentabat. Anno demum
millesimo octingcntesimoquinto in seminarium Astaî Pom-
peia; ad Iheologica studia explenda se conlulit. Plurimum us-
que studiis et pietate profecit ; ceteros condiscipulos praemi-
nebat, omniumque virtutum erat exemplar; ita ut futurae
sanctimonife signa in eo cuncti intuerentur, et sanclitatis fa-
niam fuerit adeptus, licet totus in eo esset ut opéra sua ho-
minibus absconderet. Inde ortas inter Barderatis, et Astœ
Pompeiee clericos contentiones auctoritate meritis quœsita
composuit, et animos reconciliavit. Inde etiani, cum rectori-
bus seminarii Asta? Pompeije ob pielateni et studium esset ca-
rissimus, iideni ad sacros ordines ipsum promoveri curarunt,
ad quos suscipiendos sanctis vitae operibus se paravit. Tandem
die festo sanctissimœ Trinitas primum intenta animi devotione
summoque coucivium suorum lœtitia divinis est operatus. In
morali autem theologia ita eral versatus, ut confussionibus
excipiendis staliiii idoneus habitus sit.
Suscepto sacerdotio domum revisit, duosque annos inibi
degil, piique sacerdotis munia summa cura et sollicitudine
obivit. Quotidie altaris sacrificium summa pietate celebrabat,
ni populus commoditatem ex alia liora perciperet. Post con-
secrationem ejus vultus rubore suflfundebatur, pectus anhe-
labat, oculi lacrymas dabant. Divinum officium flexis genibus
rccitabat, et omnibus sacris solemniis civium admirations
adstabat. Animarum tantum spirituale bonum adamabat, et
pueros christianse doctrinae rudimenla edocebat. Vespere
fratres, cum in Icclo decumberent, invisebat, et paternum in
moduni diurnos errores in ipsorum memoriam revocans Deo
meliori modo inscrvire hortabatur. Cum omnibus suavis, et
milis sacramentales confessiones excipiebat, deque peccati
tantum horrorc, et virtutis pulchritudine loquebatur, tantoque
fervore et bonitate, ut quidquid vellet obtineret. Ita puellam
de humanarum rerum vanitate eflicacitercompellavit, et ipsa
S. D. veiba cum se veslibus indueret usque recolebat. Por-
tentosum suum opus jam meditans, domi, veluti qui magno
negotio intendil, cogitabundus aliquando cernebatur, et fra-
ternam in proximos charitatem acclamalionibussignificabat. In
pauperibus Christum ipsum venerabatur, et quidquid possi-
deret ipsorum erat, cumque e domo exiret ab ipsis circumda-
tus incedebat. Mendaceni fratrem acriter monuit, et a pau-
pere, cui eleemosynam denegaverat, veniam petere jussif. '
Domi reclus consiliarius, duicis consolator, et in ipsis niorbis
1033
LE VENERABLi: JOSEPH COTTOLENGO.
1034
hilaris iisqiie eral, ita ut missiis a Dco jain ex hoc. lempoie ap-
parcrci.
Percrebescente ilaqiie ejiis virftitum l'nina pliiros paroclii
euindeni sibi aiixiliatoreni expctivoriint, et tandem Corneo-
lani paroclii desiJoriis suoiiim dolore animit. Cum eo in oppido
vices parochi l'ungeretur, niilli lalwri parccbat, omnibus prxsto
eral, ut incolas pic et sanclc instilumct. Prudens et reclus
confessariiis conlinuo confessioncs audiebat, et anlequam pro
lribiin:ili scdcrol Dciim dcvotissime exorabal. Freqnentom ad
pœnilcnliio et cucliarislia' sacramenla accessum fovit, provexit,
utque suc rninisterio vacarel insonines etiam ducebat noctes.
Genilrix filiiimsniim ab bujiismodi sancto proposilo dimoverc
inutiliter lcnl:;vit. Eo temporis miraculo omnibus noto morti
est ereplus. Nam cum quidam ignea ballisla, quam plumbeis
globis cxperlem credebat, sed reapse ipsis eral repleta, cum
jocose collineaverit, cl ictum explodere usilata arle tcnlaverit,
instrumenlum ictum non dedil, quod ab omnibus uli prodi-
gium est liabitum. lia per annnm inibi moratus civium omnium
bencvolcnliam et observantiani sibi caplavil, ejusque nomen
adeo erat benedictum, ut Angeli lilulo, prœserlim cum orarct
et sacrificimn facerct, iterum decoraretur. Post annum, mode-
ratore duce, liujusmodi oppidum derelinquere decrevit , et ne
nimium civibus dolorem affcrrel artificiose, et noctu ab ipso
secossit. Scnex parochus ei lacrymis valedixit, et cuncti ma-
gnum damnuin in eo facUim esse clamabant. Eam aulem sui
niemoriam et desiderium reiiquit, eumque civium amorem et
grali animi sensus secumluiil, ut quadraginla post annos illo
in loco ipsius recordatio sit in benediclione.
Peculiari postmodum Dei providentia, nam neque oppor-
tuna ipsi suppeditabant média, neque mater eum discedere un-
quam sivisset, ad doctoris titulum in sacra Iheologia conse-
quendamTaurinum est profectus. Ibi in provinciarum collegio
studio et modestia longe alios excelluit,omnibusquefuit vene-
rationi et exemplo. Dum consodales sese recreabant, ipse
genuflexus in cubieulo oral)al : in sludiis autem ita profecil,
ut post annum doctor peculiaii laudum pricconio fueril renun-
ciatus,
Barderatem reversus, studio et sacerdotali rninisterio lotus
se addixil. Dignitatem sibi collalam respuil : sed parocbis om-
nibus absque ullaretributione promptum auxilium ferebat, et
vices ipsorum omnium gerere dicebatur. Summam charitatem
prœcipue cum pedicularis morbus per civitatem grassarelur
exercuit, et medicamina eliam œre suo suppedilavit. Matri
ipsum a nimiis laboribus, et periculis avocaiiti, milites beili
tcmpore nosci respondebat. Interea ob singularia virtutis et
scienliœ mérita, obsplendidum in laureaconsequenda examen
inter canonicos coUegiatœ ecclesiœ Sanctissimae Trinitalis, et
socios congregationis theologorum Corporis Domini Taurini,
adversus ejusdem statula, eo quod Taurinensium tantumjus
erat, sodalium omnium plausu, [veluli gemma fuit adiectus.
In ipsa autem congregatione, quae sui muneris non erant
vitans, tantum canonici atque parochi ofTicia, collegas etiam
adjuvans, magna soliicitudine et zelo explevit, summoque
animarum fructu, quarum saluti sedulo prospexit. Bene mane
sacrum eximia pietate faciebat, et dein usque ad meridiem
pœnitenliae tribunali adslabat, pluribusque tnm ex canonicis,
cum ex civibus erat a confessionibns. Oratoria arte et elegan-
tia posthabita in propria et in exlerna ecclesia ex corde concio-
nes seepissime habebat, quibus major quam sociorum concio-
nibus numerus audientinm aderat, et cœlestis regni incola,
cum diceret, ferebaiur. Quadragesimae tempore catechismum
rudiores fdias edocebat, casque donis vel slipe ad iilum dis-
ccndum incitabat. Pauperes et a;gros domi invisebat et juva-
bat, eorumque auxilialor dicebatur. Nihili se habens a piis el
doctis viris consilia expetebat, et in conlroversiis, atque fami-
liaribus sermonibus simplex et festivus dubia solvebat, socios
delectabat. Ilinc cuncti cum amabanl, et venerabantur, sum-
misque laudibus attoUebanl. Suavilate sua omnes aliieiebat, et
canonici Boni, sacrnlotis vihc intogri et charitate plcni, Sancli
iiomiiiibnsdignus l'uiUpii ai)pellarctur.
llac aulem lempcsiate, dum mérita meritis,virtutes virlnti-
biis supcraddcrel, plénum earum omnium splendorem, pcr-
l'ccUrcunuiiatœque sua; sanclilatis lumen mundo oslendendi
occasio D. S. se praibuit. Cum congregationi Oratorii 1). l'hi-
lippi Nerii nomen darc ciiperel, conlessarius ipsum a propo-
silo dimovil, el patrcm midlarum gentium futurum prajdixit.
Quo faclum est, ul vcluli inCormalum, anticipatumque menti
siK-e lanlum opus, de quo erit sermo, videretur; et rcctor con-
gregationis Corporis Domini, cum banc cogitationem Dei ser-
vum occupare conspicerel, vilain S. Vincenlii à Pauio ipsi
l'gcndam traderel. Intérim ut Lugdunensi mulieri gravi
morbolaboranti, et ab omnibus nosocomiis rejectae suprema
religionissolamina alTerrot Dei servus fuit advocalus. In hoc
summopere comiiiotus slatim in quoddam cubiculum, ut a
piis christifidelibus curaretur, duci jussit. Inde vebemens in
ipso desiderium aperieiidi bospilium exarsit, in quo a,>gri ab
omnibus derelicti excipeientur. Cum vero nulli operi inanum
unquam admoveret. quin cœli auxilium antca impetrasset,
bine Virginis Gratiarum intercessionem veluti inspiralus ex-
traoïdinaria rations ante ejus altare imploravit. De collala
gratia certus ab illo rccedens collegis canonicis suum aperit
proposilum, ipsique eum operi ineundo pia;ficiunl. Mane,
nempe die decimaseptima januarii anno millesimo octingente-
simo vigesimo oclavo D. Antonio abbati sacra, collegis cano-
nicis, plaudentibus, duo cubicula conduxit, et quatuor inibi
aîgros collocavil. Die principes parœciae mulieres, nocle ipsa-
rum ancillœ illis miuistrabant. Paulo postalia addere cubicula
necesse fuit, et novem reapse eodem in loco pretio ulenda
ccepit, in iisque vigintiseptem œgrolis locum fecit, quos spona-
tanea fidelium stipe sustentabat. Dein, uli Yincenlius a Paulo,
novum sororum a charitate inslitutum meditans, validas et
bene moratasex agris praeserlim juvenes, licel nil possiderent,
collegit; sanctis vilaB regulis dilavit; et sub viduîe Mariannae
Nasi-PuUini, uli alteri Chantai, regimine posuit. Ab eadem
vero ad œgrorum curationem, ad religionem a servo Dei
inslruebantur, qui ipsis salularia prœcepta dedil; statutas
precesindixit; el sanclissiinum allaris sacramenlum adorare
prœserlim prajcepit. El has interne et externo babilu sorores a
S. Vincentio dixit. Cum insuper périclitantes etiam puellas
hospitioexciperel, eœque in numerosam familiam evasissent,
induasclassesest disperlitus. et majores D. Ursulaî, minores
D. Genuephae nuncupavit. Antequam vero illas inter sorores
admillercl, utrumse ipsas contemnere didicissent humilibus
el publicis experimentis comperire cupiebat. Sorores insuper,
cum in charitatis spirilu essent firmatœ, etiam per urbis cœna-
cula ad pauperes a?gros invisendos, et cibariis juvandos paro-
cbis poscenlibus niittebat. In diem divina Providentia Dei
servus et sui vivebant, quae eliam piissimum medicœ arlis
perilum, cujusgratuila et mirabili opéra ulerentur, atque op-
timum et pietate insignem pbarmacopolam, qui ipsis medica-
menta donaret, inexbausla bonitate suppedilavit,
Omnia etiam nunc prospère, felicilerque Dei servo et insti-
luto suo cedebant. Verum, quoniam divinœ Providentise et
Sapientiœ lege opéra Dei obslacula quœrunt, ut vim suam
exerceant, conlradiclionibus obviam eunt, ut propriam lucem
et innatara veritatem effundant, ideo Dei servus, ejusque ins-
titulum œrumnis probalur. Qui beneficiis parvum nosocomium
compleclebanlur , contumeliis, injuriis et miiiis acerbe De
servum sunt inseclali ; quia uni tantum Providentiœ fideret
eorumque dubilationibus ipsam lœdi affirmaret. V.cmi adver-
sus nosocomium querelas gubernii rectoribus delulerunt, qui
etiam ob choiera metum in aliam, et remotam urbis partem,
1035
LE VENER.VBLE JOSEPH COTTOLENGO.
1036
laudibus alioquin opus attoUentes, hospilium irausvelii jus-
serunt.
Eo nunlio Dei servus divinœ Providenliaehilarilei- bcnedixit
et novum institiituin est medilalus. Uuisitaulibus collegis cano-
nicis f'Siivis el intrepidis dictis aniinum addii D. S.-, et tan-
dem hiijus proposilum sunl sequuti, dummodo paiipeiibus
parœcix Corporis Doinini hOi.pitiuni pra; ceteiis dartt. Intérim
parn nosocomii lili* pênes doininani Nasi pciiuanserunt, et
paupores labore nianuuiu suaiuin levabant, iisque iuljiuiis per
tuguria subveniebant.
Septem post menses, die nempe vigesinia septima aprilis,
novum D. S. excilavii nosocouiiuni, quod/jaryatioi/iui Diidnœ
ProvUlenticr, auspice D. Vinceulio a Paulo ab eodiclmu est
vexUIoque insti-ucluniverbis illis D.Paulic-/ia)ii(Ji- Cltristi urget
nûs. Oiitorium ad missïe sacviticium celebrandum paravit, et
sancliisiiuum sacramentum aliquod post teiupus in ipso
asservare ei daliim est. Novum nosocomiuai brevi ad exitum
oniuino est perduclum, et in immensum excrevit, segrisque
recipieudis et curandis anguslum evasiU Gun insuper novis
necessitâlibus novis occuieret institulionibos, post menseni
altéras doraus segrotis, orphanis, invalidis, conlagiosis morbis
affectis reserat. Addidit et alias ires, quibus Doiuus Dci, Fidei,
Speinoïuen imposuit, et in ipsis multas collegit gentes, etpri-
mam praesertim pro mulierum nosocomio assignavit.
Eo teuiporis Deus ileruui servi sui fldem tentavil. Obii,
namque domina Xasi.quaî validum oi'at opeiiim siioi-uni sus-
teiitaculum. Omnesideo ejus desideria et cogitationes posthac
in iiriiuni cessura pulai-unt; sed ipse voluntati Dei benedicens
in fidem niirifice crevit. Hiuc juveues, qiue pênes mationam
moiabanlur, ab eaque regebantur paiva domo recepit , in qua
opussuumsunt prosequutaj. Qnin, cum in diem instituli hos-
piles excrescerent, magnum nosocoajium et ecclesiam ex-
tiuendam curavil. Ilanc mense octobri anno millesiuio octio-
genlesinio trigesimo quarto die Virgini a Rosario sacro
benedixit, et D. Vincentio a Paulo dicavit; illud vero veluti
ordinalam morborum omnium coUectionem reddidit. Duni
tamen extruebantur, ne aegri rejicerenlur, vicina cubicula
conduxit, prioresque inquiliuos, ut recédèrent, abunde repea-
dit, el in anteriori parvo nosocomio pueros et puellas perecli-
tantes collegit, Dextra laevaque domus,cui aSpe nomen, duas
alias domus deinde addidit. Terlia tandem domo alias con-
junxil, et porticu ad ecclesiam aditum apeiuit. Oilicinas quo-
que, ut qui valerent artem aliquam exercere possent circuni-
struxit, et porlicum rébus linteariis exsiccandis accomodatum
superaddidit. Post ha?c alia est meditatus, Parvœque Domus
ingentem dilatalionem prcedixit , uti post tjus mortem
factum est.
iEgros pauperes et derelictos Parva Domo excipere primuni
D. S. statuit, eorumque veluti pattimonium ipsam eliormare;
sed postea omnibus humanis infortuiiiis ia eadeni mederi
ardenler concupivit. Hinc hebetibus, fatuis, surdis et mutis,
invalidis, epilepticis, puellis a parentibus derelictis locum in
ipsaaperuit. Ilisautem omnibus cUristiaiiam, et clviiem insti-
tutionem mirum in modum est imperlitus, œgroiunique cura-
tioni seduio sluduit. Ex boc lempore instilulum a gubernio,
fuit recognilum, et Dei servus eques SS. JlauiLlii et Lazari
est renunciatus, que titulo tuuc tantum viri eximiœ virtutis
decorabantur.
Spiiitualem hospitum omnium curam, quorumdaui sacerdo-
tum auxilio, ita attente agebat D. S., ut ijemo ex ipsis absque
sacramentorum soiamine obierit. De aeterna ipsorum salute
magis sollicitus, lotus in eo erat, ut infirmi cuiu in nosocomia
introirect, ab iisque exirent sacranienlis sese reficerent. Qui
possent niissœ sacriûcio atlesse quotidie prcecepit, et posLquam
ipse divinis esset operatus illis concionem de saucto, cujus ■
dies festuà cekbrabatur, Labebai, el sauctidsiuio sacrameûto
benedicebat. Ad sacram synaxim quolibet die eosdem accedere
peramabat, et exemplo atque liortalionibus incitahat. Perpe-
tuain Sauctissimi Sacrameuti adoralionem constiluit, qua; ab
ipso Laus perennis est nuncupata; et ita preces inter omnes
familias distiibiiit, ut uncquocpie temporis momento Parva in
Doiuo laudes Deo attoUerenlur. Aliquibus tanluu) diei horis
inter canonicos congregatiouis Corporis Domini versabatur,
rcliquas Parva in Domo iusumebat, inquaeliani loclum posue-
rat, ut noclu œgris pra^sto esset. Congiegationcm postiuodum
onmiuo dercliquere statueratjsed ejuscoUegae noluerunt; ideo-
quc quidam ex ipsis nuuiera illi comniissa sibi suinpsorunt.
ïaadem vero, necessitatc cogente, Parvam in Donmui se re-
cepit, et ex presbyteris, qui in eadem ministrabant, congrega-
tioneui presbyteroruur a Sauclissima Triuilate ad pauperes
inser\ iendos conslituit, qui comniunem mensam haberent. In
ea autem ita est versalus, et aniniarum saluti studuit, ut qua-
tuor supremis vita; annis in leclo aniplius non decuniberet ad
morientibus proniptum auxilium ferendum.
Quod si corporalem œgrorum curam respicias, nil ipsis dee-
rat,nihilque quod ad magnum et bene composilum nosoco-
mium perlinel in valetudinariis desiderabatur. Plures, atque
exiraii saliitaris artisperili illis eranta curatione. el necessaria
quajque inslrumenla Parva in Domo asseivabantur. Sorores
ipsorum curam agebant, et in quoque valetudinario ex ipsis
aliqua jugiter adslabat. Cuni ipsi» peculiares ob ràtiones
non possent, fratres a D. Vincentio eisdem prœsto erant
Medicus chirurgiai minoris rudimenta sororibus dabat, quae
illius exercendaî facultatem, rege permittente, summa cum
laudf. oblinebant. OUicinam medicamenlariani instruxit, et
usitata pbarmaca a;gris sorores apponebant. Quidquid tandem
ad casus vitaj et morborum necessarios expeteretur aderat, vel
stalim parabatur.
Ceteris Parvœ Domus hospitibus varie pro varia conditione,
œlate, sexu prospexit. Fratres et sorores a D. Vincentio Dei
servus ad iufumis piéeserlim inserviendum formavit. Sed et
uni orphaaos et surdos-mutos instituebant, vel, et ipsi artem
aliquam profitentes, pueris in ipsis eiudiendis erant prœpositi;
aliœ autem pauperes puellas, quœ ipsarum erant condit<onis
edocebant. Ut sorores iusuper in spirilu charitatis elîormaret,
probandas, ex quibus ipsae desumerentur, instituit. Utriusque
sexus orplianos collegit, et fœminas nuncupavit : Orfanelley
HMsculos vero vulgo appellavit Fratini, qui res sacras atque
profanas parvis in oppidis edocereat, ex quibus etiam ali-
quos pietate et ingenio claros eligebat, ut studiis vacarent,
eosque a D. Thoma dixit Tomassini. Aliquibus ex ipsis, qui
suasponte petereut, etad solitariam vitam maxime ferrentur,
eremum sub D. Romualdi patrociniura aperuit, ut preces et
duram vitam agereut, terramque colerent.Qua de re puelia-
rum scholaai, quam inibi instituerai, in urbem transtulit.
Fœminarum iusuper monasteria fundavit. Ex soroiibus
enim a D. Vincentio quasdam juxta casus, et de ipsarum vo-
luntale selegit, atque ex ipsis Suffragii Monaslerium com-
posuit ad defuQclos statutis precibus levandos. Simili modo
ex familiis qua; Parva in Domo versabantur Fiiias Pietalis
desumpsit, ut Ghrisli Domini passionem, et Yirginis Dolores
venerarentur. CanntlUarum etiam familiam juxia D. Tberesiae
régulas composuil. ^gris pauperibus christiana doctrina ins-
tituendis quasdam lilias pnefecit, et in religiosam societalem
coegit sub titulo Divina Pastora. Deviis puellis ex lempore
monaslerium rigidie observantiae patefecit, et a S, Taide ipsa-
rum nomen desumpsit. Omnia autem monasteria educandas
puellas Uabebanl; onmosque Parv.e Domus familias et ccetus,
uti peculiaribus operibus et llaibus addixerat, ita proprio
vestitu instruxit.
Verum beec ouknia servi Dei cliaritatem nullo modu extin-
guere valuerunl : sed stimulos magis magisque addiderunt.
I
i037
LE VENERABLE JOSEPH COTTOLENGO.
103S
Hinc alias eliam pcr urbes et oppida bencficos ejiisdcni tffec-
tiis expandit, suosque jiixta uniuscujusquc familiae fines ad
pueros, puellasque instituendas, ad nosoeomiis inscrviendnni
inimisit. Hos aulem eadcni qtue l'arva in Doino servarc praî-
cipiebat, et aîicujus religiosœ domus, vc! proprii ])arochi
cura; coniniil(el)at, ipsorumqiie re{»iiiion silii reservai)at. Re-
ligiosis niendicantibus, extornis eliam paupcribus eleemosy-
nas eiargicbatur, Parvœque Domus janitrici prfeceperat, ut
qui ipsani subsidia pntituri adirent vel in viclii, vel in pecunia
secunife-i'cl. Providit insup(!i' ut externi paiipercs ciiliila
diversoria lueme habercnt, et ut, dum ipsis paneiii et jusculum
daretur, lidei vcritatibus et pietate perficcrentur. Primum
Dei spi'vus Taurini infantile asyla juxta religionis dictamina
pandidit. Maloruni tandem erat veliiti arbitev cnnctis nocessi-
tatibiis siiccurrebat, aîgros et paupores omnes una tantum
Dei Providenlia levabat, ita ut ncc modus, nec terminus ejus
charilatis concipi valeat. Ideo hnmanitatis benefactor proprio
jure luit appellatus, et a Galiica societate Monlhion et Franck-
lin aureo numismate donatus. Ipse autem unus omnia ea
prudentia regebat, omnibiisquc rubus pros[iiciei)at, ut inter
tôt tantasquo gantes perfectus esset ordo, nihilque unquam
contra bonos mores fuerit admissum.
Dispersa tamen dicta ad fundationis ordinem et vicissitu-
(lines prope conspiciendas recolbgens, manifestum apertum-
que omnibus esse tuto asseram, Dei servum hominem a
Deo missum extitisse, ut sublimia manuuni suarum opéra
mortabbus universis patefaccret. Quod divino, œternoque
consibo hac nostra praesertim aetate factum esse Isetamur,
quo supremi Numinis, ejusque Providentiae existentiam mate-
rialistaî atque Epicurci modo occulte scse tegentes, modo
aperte sese prodentes perversarum opinionum systematibus,
impiisque conatibus de medio tollere pertentant. Ut eos igitur
omnipotens Deus conf'und<^ret, et Ecclesiam suam juveni at-
que llorenlissima semper vita vivere demonstraret, servum
suum Josei)huni Benedictum selegit, qui mirabilia sua Parva
in Domo divinse Providentise universo terrarum orbi ineffa-
biti cbaritate reseraret. In easiquidem licet disparatas, varias-
que operum institutiones est cernere : tamen omnes mirabili
harmonia et consonanlia, supeniaque significatione eoredeunt,
ut Dei sapientiam, bonitatem, providentiam, eisque pro sua
quemque facultate inservire posse aperte demonstrent. Dei
servus enim ita apte unamquamquc familiam pro varia œtate
et condilione disposait, ut Deo omni temporis rnomento glo-
riam et honorern prœberent ; et qui non valerent operibus et
laboribus, cordis sallem holocaustis ipsi uni qua possenî
ratione placèrent. Cuique ideo pecnliarem finem, et habiiita-
tem aliquam a Deo fuisse concreditam, et unumquumque hu-
rnana; societati juxta seternas divinse Providenliœ leges utiieui
esse posse ostendit. Quamobrem a Platone ilio, quem veleres
ethnici summum philosophum dixere, et de quo ipse Cicero ait ;
B Errare mehercule malo cum Platone, quam cum aliis vera
osentire (I), » maxime diversus civitatem sanctam constituit,
in qua etiam hebetes, mutili atque déformes, et ab omnibus
derelicti locum suum haberent, Deique Providentiœ benedi-
cerent; utpote unius Patris filii, eodemque divino Sanguine
copiosa redemptione redempti.
Dei servus vero inter tôt tantasque familias, qute arcto
inter se fœdeie precibus et supremo fine copulabantur, tan-
quam bonus pastor versabatur; et Deus ejusdem labores
sibi maxime esse accentos continuo Provideiitiœ miraculo
significabat. Idcirco tanta erat Parva in Domo erga divinam
Providentiam fiducia, ut teslis XXIII, postquam mulla enar-
raverit portenta, et insperata subsidia, addat : « Quelques-
unes de mes compagnes me disaient que de semblables
(l)Cic. I. Tuscul. c. 17.
secours extraordinaires arrivaient très-fréquemment dans la
Petite Maison ; c'est pourquoi elles ne s'en étonnaient pas, et
disaient que la Providence nous fait toucher par la main que
nous étions ses filles, et que Dieu récompensait ainsi la con-
fiance de son fidèle serviteur. » Hinc ipse Dei servus qu6e in
pedemonlano regno, cl Tanrini prECsertim crant evenlura
pnenunlians, Parvam Domuin .spiritualem Taurini arcem
dixit, ceu refcrt testis XX, narians: « Je me souviens que lors-
qu'on frtisait des prières en Piémont pour la conservation de
la foi en Espagne, il disait qu'il viendrait une époque où il
serait nécessaire de prier pour la conservation de la foi
dans le Piémont ; il ajoutait que la Petite Maison avait été
créée par la divine Providence afin d'obtenir par les prières
<lcs pauvres gens la conservation de la foi en Piémont. Il
appelait la Petite Maison la forteresse spirituelle de Turin. »
Ut tandem bonum reapse pastorera sese ostenderet, Dei ser-
vus, et de ipso jure prajdicari posset: Bonus pastor animam
suam ponit pro ovibus suis, contagiosus typiii morbus l'arvam
Domum invasit, pluresque presbylerosel sorores de medio sus-
tulit. Deficientibus itaque sibi iu sacro ministerio adjutoribus
improbos sustulit labores, œgrisque omnibus adsiilit. Defati-
gatus ideo eumdem iu morbuni incidit. De sua morte certus,
qiiippe jam et locum et tempus aperte prainuntiaverat ; utque
etiam atque etiam ab una divina Providenlia Parvam Donmm
régi usque ad exitum ostenderet, gravi morbo afl'ectus Che-
rium peliit. Ibi die trigesima aprilis anno millesimo octingen-
tesimo quadragesimo secundo merilis et virlutibus, donisque
supernaluralibus clarus, uti vixerat, sancte occubuit. Dei
servi obitus uti publicum infortunium habilum est, et sanc-
tum fuisse morluum omnes clamabant. Ejus corpus Taurinura,
habita venia, est translalum, ubi praesertim Parvte Domus
alumni inenarrabili dolore exceperunt; et parenlalibus perso-
lulis in ejusdem ecclesia tumulatum est. Post obilum pluribus
etiam miraculis claruit, et Parvam Domum suo patrocinio
mirabiliter sustentavit. Sad de hisce separatim est pertractan-
dum.
II
DE BOXIS SUPERHATURALIBUS.
Ad unamquamque ex virlutibus confirmandam dona etiam
supernaturalia, seu gratise gratis datée, quai cuique coheererent,
allala; sunt. In judicio enim beatificalionis et canonizationis
ipsarum ratio tune est habenda, cum praeter illas constet de
viitulibus in gradu heroico, et de innocenlia vilae. « Quia,
docenl Salmanticenscs, negari noiifolesl virlutcs valde dispo-
nerc etjuvare ad collationcm j)rœdiclarum gratiarum; etideoul
plurimum non peccatoribus , sedjuslis conferuntur, elin sancto-
rum canonizalione habent sccundum locum post virtutcs » (1).
Pauca ideo referenda nunc superessent, cum in sunmiario
praesertim omnes per species tradantin-. Tantum quae conglo-
batim in processu testes enarrarunt, et ad parv se domus aedifi-
calionem atque conservationemomnino erant necessaria referre
juvat.
Si spiritualia alumnorum omnium negotia prse oculis ha-
beantur D. S. spirituum discretionis, suum cuique locum tri-
buendi, occulta et futura revelandi doni fuisse a Deo illustratum
testes conclamant. XIII reapse habet: " C'était un sentiment
et une voix commune dans la Petite-Maison, que le servi-
teur de Dieu pénétrait dans les secrets du cœur et qu'il devi-
nait ce qui se passait dans l'intérieur de chacun; par exemple,
les souffrances qu'il endurait,» les fautes commises ; quand il
voyait que quelqu'un était pensif, il l'appelait, et devinait aus-
sitôt le motif de son afflication ou la faute qu'il avait commise. »
(l)ïom. 3. Curs. théologie, arbore prsedicamenlali, §17,n. IQi.
^039
LE VENERABLE JOSEPH COTTOLENGO.
1040
Et testis XIV illico prosequitur: « On remarquait que le
serviteur de Dieu avait généralement un très-particulier discer-
nement des esprits et des inclinations ; aussi savait-il parfai-
tement choisir les emplois qui convenaient à chacun. »
Si insuper corporalia et temporalia respiciantur divina? Pro-
videntiae thesauros tractare videbatur. Re enim vera testis V
qui ipso sub initie summa pietatectcharitate œgris per D. S.
excepti a curalionejugiter fuit, postquam varia dcscripserit
por'enla : « Il m'arriva plusieurs fois d'ordonner des saignées et
d'autres remèdes à quelque sœur, suivant que je le croyais
nécessaire, et le serviteur de Dieu, ou en ma présene, ou plus
tard, ordonnait au malade d'aller au sanctuaire de la Consolata
et d'y réciter un Salre Regina, et de rentrer à la maison, pour
reprendre son travail : or J3 voyais que la guérison avait lieu.»
Ex ipsius insuper sermonibus a?grotantium sanalionem vel
niortem sorores prssertima S. Vincentiodeducebant : o Les
sœurs étaient très-attentives lorsque le serviteur de Dieu visi-
tait les malades en danger : elles observaient son maintien et
les paroles qu'il proférait, et savaient par là si le malade gué-
rirait ou non. Si le serviteur de Dieu disait, par exemple, que le
malade devait encore voyager, ou faire certains travaux, ou aller
cueillir des violettes, on était assuré de sa guérison; si, au
contraire, il disait : Paradis! beau Paradis! c'était le signe
que le malade mourrait; et généralement le résultat confirmait
le sentiment duserviteurde Dieu; je ne crois pas, en ce qui me
concerne, que la chose ait jamais varié. t> Inde etiain veluti
morborum dominator erat. C'était bien connu dans la Petite-
Maison que lorsque le serviteur de Dieu disait aux sœurs ma-
lades qu'elles seraient guéries, et qu'il leur ordonnait de se
lever, la guérison était complète. » Pecunia et cibi inler ejus
rcanus multiplicabantur. «On était généralement persuadé que
le serviteur de Dieu possédait pour ainsi dire les clefs de la
Providence; on était convaincu que l'argent se multipliait
dans le tronc ainsi que les vivres qu'il distribuait. »
111
DE PRETIOSO S. D. CBITU.
Cum mors juxta vêtus adagiumsit vitse echo, jam Dei serv;
obitum pretiosum in conspectu Domini futurum ex ipso vitae
commenlario, et virlutum omnium declaratione conjici pote-
rat. Uti vivens operos;^ charitatis fuit exemplum, ita moriens
ejusdera fuit victima. In capite enimdecharitateergaproximos
vidimus D. S. tanquam bonum pastorem animam suam dédisse
pro ovibus suis. Conlinuis quippe fractus laboribus, peneunus
contagioso lyphi morbocorreptis ministransin eumdemincidit,
ex quo mortis causa enataest.
Cupiens dissolvi et esse cum Christo, paradisum tantum
anhelans, obitus sui tempuspraescivit et praenuntiavit. Duode-
cim ante ipsum annis lectum fratri suo in quo ipse eratmori-
turus, uti superna cnntigit dispositione, misit; pluries suae
mortis locum testibus ostendit; paullo ante quam Cherium
peteret suis omnibus manifeste declaravil. Quod quidem inter
notas et signa sanctitatis Scaccus enumerat docens : o His
animprœdktionibussubindicaturservosDciœlernorumdcsiderio
jam multo ante leneri ac proinde Deum enixe rogassetit hincipsis
abire licerel, Deumque ad servorum suorum consolalionem id
eis révélasse. Quapropler certi de die, gaudio gestientes mortem
appctunt.demorleloquuntu/-, mortis 7ion solum dicm scdhorum
prœdicunt H). ,
Typho itaque pediculari morbo conjuncto laborans, ut
etiam atqueetiam se nil, oniniadivinam Providentiam Parva in
(1) De Dût. et sigQ. sanct. sect. V, c. VI, pag. 309.
Domoperagereostenderet, Cherium moribunJum petere cons<
tituit. Medicotesli V ipsi ut lectoacquiesceret suadenti, respon-
sum dédit: « Plus tard, car je veux auparavant aller à Chieri
pour changer quelques sœurs. " Il me pria de l'accompagner,
mais je ne pus étant occupé aux consultations.il médit "Venez
m'accompagner ii Chieri; après je me constituerai malade, et
je suivrai toutes vos prescriptions. Mais sachez que tout est
inutile. — Levant le doigt en haut, il ajouta: Je suisappelé. »
Cum e Parva Domo discederet,clamabat :
« Voyez, labéte ne veut plus marcher, ne veut plus tirer, elle
veut attirer la compassion. Elle ne veut plus porterie fardeau ;
allons.» Ch'eriiFratrissui, cnilectulum diioiiecim ante annis
mutuum dederat, domo serecepit, cumque hanc adventasset,
illi de ejus sainte sollicito, eidemque dicenti: « Joseph, que
vous êtes fatigué! Eli bien, répondit-il, que voulez-vous dire?
Pensez-vous qu'une chose quiconque m'attache encore au
monde? Levant les yeux elles bras au ciel, il s'écria: Mon
Dieu, si vous me vouiez, je suis ici et suis à vous. «
Ita ad Dci voluntaiem se omnino conformans, ipsiquc bene-
dicens novem ante mortem diebus lectum suum Ch^rii petit.
Qua; sanctorum sunt omni, quoaegrotavit, tempore peregit.
Jaculatorias preces, sacrarum concionuni frusta ipso etiam
in morboso delirio recitabat. Missœ sacrificium celebrare cum
ardenter optaret, marchio, quinde hoc fuerit efllagitatus, veluti
a Deo impulsas ipsi gentilitium oratorium fratris domui proxi-
mum obtulit ; sed D. S. ob diri niorbi eliectus omnino divinis
operari non valuit. Usque etiam obitum corpori sui commodis
inservire recusavit, et cuncta a lecto removit, (\\\x ipsi com-
moditatem aliquam afferre possent. Nullum unquam,licetpla-
gisonustusetexcrucialus, questum edidit, sed virtutum speci-
mina jugiter exhibnit juxia medici ipsus confessionem.
Sacramentis omnibus peculiari devoli animi sensu, samma-
que exultalione fuit roboratus. De ejus sainte omnes Cherii
cives erant anxii.sanctissimum viatioum cleri atque populi multi-
tudo est comitata, deque sancto morituro sermones habebat.
Ipso suae mortis die concionem de Dei bonitate et providentia
dixit, fratrique eum quiescere jubenti obediit dicens : Tu
autem, Domine, miserere nobis. Suprema tandem ejus verba
fuerunt. Marie, ma mère ; « Jn te Domine speravi, 7ion
confundar in œternum. Lxlalus sum in his quœ dicta sunt
mihi, in domum Domini ibimus. Te Deum c^c. Paradis ! ».
» Il expira avec le sourire du juste. Son visage devint blanc
comme la neige, toutes les traces des souffrances disparurent. »
Neque in ejus morte porlenta defuerunt. Pridiequam e vita
migraret pluries igneus globus varios in iridis modum reprœ-
sentans colores super Parvaj Domus tecto, et aperte super
subsellii loco, quod D. S., cum divinas horas pcrsolveret,
tenebat, apparuit. Ipso insuper temporis momento quo
animam Deo reddidit, dum bona et tranquilia esset
tempestas in atrio monialium a suffragio arbor radicitus evulsa
fuit et excidit; sed très post dies iterum sata uberibus eo ipso
anno fructibus gravidavit. Hujusmodi prodigia servi Domini
mor temclareinnuisse testes dixeruntarboremqueParvae Domui
compararunt, quae licet concuti aliquandiu posset, tamen ad
magis magisque in diem florendum Deus ipse priedestina-
verat.
D. S. autem mors ita a pia Pedemontana ephemeride est
divulgata : " Nous aimoiiçons avec un profond regret la mort
du chanoine Coitolengo. Ce vénérable ecclésiastique, cet admi-
rable modèle de charité, dont la vie entière fut partagée entre
l'exercice incessant de cette céleste vertu et la confiance illi-
mitée en la Providence, qui la lui rendait possible par un con-
tinuel prodige, cet homme de Dieu nous a laissés dans la soirée
de samedi dernier. » Pie siqnidem vera D. S. obitus publicum
infortuniiim existimatum est, omnesque sanctum esse mor-
tuum ferebant.
1041
LE VEN1':RARLE JOSEPH cottolenco
1042
IV
DE FCNKRE ET SEPULTURA.
Vix D. s. aniniani cxlialavit testis V qui ci salularis artis
remédia prœsliterat, Taiiriiuiin rediit, ut rtgi, Parvx'que Do-
mui ejiis obitus nuncium allci ret. Ciiui cleiici atque canonici
congre),'atioiiis Corporis Uomini, l'arvaMjue Uonius modcrator
et hospiies de servi Uei corporc in i)ropria ccclcbia scpeliendo
contendurent, rex ipse Garolus Albertus cunideni lestem V ad
suum in vegno niinislrum, (pioni gratiis elargicndis et jtistilia'
adminisliandiu pi'a3posueiat, niisit, ut ab eo pireslitutani cada-
verisTaurinum transl'erendi, atque in Parva Domo tumulandi
veniain relVi'ret. Statini ac Parva? Donius alunnii de S. 1).
morte ccrtiores sunl l'acli, lot tantosque geniitus dederunt, ut
longinqiue stationis milites causam cognituri illain adieiint.
Clierii intérim solemni pompa, triumpho simili, mortalia
spolia ad ecclesiam fuerunl perducta. Cherienses ipsi notatu
dignum invenerunt pluribus anle S. D. morteni diebus aereni
pluvium fuisse- sed cuni funcbris comitatus est progressus,
solem ad vesperam usque ajjparuisse. Biduo S. D. corpus
Cherium habuit. Sub média diei 3 maii noctem plurimis ex
Chcriensibus adstantibus feretrum Tanrinum versus trans-
latum est. Quarla hora matutina diei 4 bue summa onmium
exspectatione advenlavit. Cuncti vehementi dolore correpii
gemilus et planclus dabant. Ea ipsa hora qua D. S. ecclesiam
mane dcprecaturus ingrcdiebalur, eadem ista mortuum ex-
cepit. Parentalia demum ipsa in ecclesia ei fuerunt persointa,
et rcx ipse Carolus Albertus presbyterum qui sibi erat ab
eleemosynis ad sacrilicium prœsente cadavere celebrandum
misit. Ut maxime dolentes alumnos onmes praesertim solare-
tur, eisque aninmni adderct sermonem texit Savonensis epis-
copus, postmodum Taurinensium archiepiscopus. Conmiune
hospituni omnium desiderium et vota S. D. successor exci-
piens, ipsius corpus detegi et recognosci j ussit. Is autem fuit ad
manus osculandas et reliquias habendas concursus, ut iterum
operiri necesse fuerit. Sub ara tandem Virginis Perdolentis, ubi
sepulluram presbyterorum omnium Parvee Domus constitue-
rat, mortuaria tantum super tumulo inscriptione superimpo-
sita, ejus corpus reconditum est.
Cum trigesimo ab obitu die justa solemnia pro D. S. pera-
gerentur, vix concionator eum nominavit omnes in questus
et lacrimasmirandum in modum eruperunt, et nonnuUi etiam
animi deliquio sunt correpti. Die insuper 10 junii canonici
congregationis Corporis Domini solemne S. D. funus concele-
brarunt, et testis episcopus funèbres laudationes persolvit.
Ingens fuit cleri populique concursus, omnesque sancta com-
motione replebanlur. Etenim non funeri adstare, sed sancli
triumpluim celebrare sibi persuaserant.
DE FAMA SANCTITATIS IN YITA ET POST OBITUM.
D. S. veram gloriam fuisse adeptum in conversatione gen-
tium ex eo vel maxime apparet, quod nuUus est in processu
testis, qui illum vel dum vitam ageret, vel postquam animam
factori suo reddidit saneti nomine non appellet. Ipsa siquidem
ejus opéra, spes praesertim et charitas, ejus sanctitatem vei
ipsis catholicee leligionis hostibus luce meridiana clarius omn
tempore demonstrant. Plurimi inde episcopi atque prœstantes
€cclesiastici viri, Carolus Albertus rex, ejusque duo filii, re-
gni administri atque proceres, incolœque omnes erga eum
summa veneratione ferebantur, uti sanctum colebant, et
verbis externisque significationibus animi sui sensus aperie,
bant. Insuper et longe lateque ejusnominisetsanctitalisfama-
parvaeque domus miraculum sese diffuserai, cum exlerarum
nationum coloni Augustam ïaarinorum invisentes non pole-
vant, quin splcndidum institutum sanctumque insUtutorem
cognoscendum adirent. Uuo factum est ut Gallia priescrtim
per societatem Moiitliion-Fraticklin humanitatis benefactorem
ipsum renunciaverit. Quid plura? Ipso sub informalionis ini-
tio quid de D. S. dcque Parva; Domo senserinl duo Uomani
pontifices, quos inter beatissimus Pater Plus nonus; quatenus
illum sauctimi, banc miraculi domuui muiru[)avit. Quae sanc-
titalis fama post mortem usque augetur et dilatatur, et intcr
ipsos S. R. E. cardinales sancta régnât impatientia et ardor,
ut hujusmodi judicium et causa liiiem suum féliciter alliiigat,
uti videre est in summario, cujus i)arles rel'erre ncn juvat,
cum onmes testes mira consonantia eadem enarrcnt.
Hujusmodi autem saiictilatis fama non falsis vulgi run\ori-
bus, sed pi'rseveranli usque ab obilum lieroicarum virtutum
exercitio innititur, donisquc supernaturalibus, atque miraculis
confirmatur, de quibus supremis loquendi sua sponle locus
factus est.
VI
I)E MIRACULIS POST OBITUM.
Pliu'ima tum in processu cum in summario des(;ril)untur
miracula S. D. inlercessione patrata, qua; brevitatis studio sub
hoc capite repelcre non praîsiat. Innuere tantum sufficiat
eam Parvœ Domus alumnos, et extraneos in S. D. inlercessione
fiduciam collocare, et ita efticaciter, ut ejus imaginum bene-
dictionem fere semper vel salutis œternœ conseculio, vel
morborum sanatio, vel tandem ab ipsis ievamen subsequantur.
Medicus testis V, postquam plura, quae ipse viderai et proba-
verat miracula enarraverit, subdit : " J'ai appris qu'à Turin et
jusqu'à Nice une foule de personnes malades ont invoqué
avec succès l'intercession du serviteur de Dieu. Dans la Petite-
Maison les malades demandent la bénédiction avec l'image du
vénérable fondateur ; après l'avoir reçue, ils se sentent soula-
gés, et quelques-uns ont été radicalement guéris. On a vu s'o-
pérer par celte bénédiction des conversions extraordinaires de
personnes qui ne voulaient pas entendre parler des sacre-
ments. " Qusesane omnia veram S. D. sanctitatem demons-
trant, docente Matthaîuccio : « Post mortem vero nequeunt
vera miracula fieri ad intercessionem et preces, vel meritum
lllius qui non sit Deo carus et acceptus. Deus enim cum sit
summe verax, non potesl miraculis confirmare falsam doc-
trinam, sic nec falsam sanctitatem illiscontestari. «
Ideo quum D. S. virtutum et miraculorum fama clarissime
appareat, certa spe confidimus. Sacrum hune ordinem juxta
complurium Pedemonlanœ praesertim regionis episcoporum
vota, et solertissimi causée postulatoris R. P. Amadei ab Ur-
beveteri preces proposito dubio. Affirmative esse responsu-
rum.
Quare etc. Guillelmcs Panici.
PAROISSE
Démembrement. Causes canoniques qui permettent de di-
membrer les paroisses. Consentement du curé. Lamunicipalité
prend l'engagement deservir le traitementdu nouveau lecteur.
Controverse relative à l'incorporalion d'un hameau de deux
cents hahilants. (Décisioade la S. Congrégation du Concile du
14 septembre 1878.
Le droit canonique considère le démembrement des
paroisses comme une sorte d'aliénation. En effet,
l'église démembrée perd une partie de son territoire; et
les fidèles sont arrachés du sein de leur mère. C'est
17" SÉBIE.
66
1043
PAROISSE
1044
donc une mesure subsidiaire et extraordinaire à la-
quelle en ne doit recourir que par nécessité, etlorsqu il
est avéré que l'élaMissement d'une chapelle annexe
desservie par un simple vicaire ne peut subvenir aux
besoins des ûiièlss.
Cependant le concile de Trente autorise les éveques
à établir de nouvelles paroisses, conformémeut à la
décrétale Ad audietiliam du pape Alexandre III,
losque^ soit à raison de la distance, soit à cause des
mauvais chemins, les paroissiens ne peuvent sans
une crave incommodité fréquenter l'égiise paroissiale,
r/éloicnement, les mauvaises roules, voilà deux
causes qui permettent d'en venir au démembrement.
Deux milles (trois kilomètres) sont réputés une dis-
tance légitime. Ou ne peut fixer de règle absolue ; le
démembrement est surtout une question de fait, qui
doit être décidée d'après les circonstances particu-
lières de chaque cas.
La S. Congrégation du Concile a permis le démem-
brement dans les circonstances suivantes.
Le village Spessa, dans le diocèse de Pavie, dépend
de la paroisse Saint-Zénon, qui est éloignée de plu-
sieurs kilomètres. Entre les deux localités se trouve,
à mi-chemin le domaine de Cascina Spéziana, qui
renferme environ deux cents cultivateurs et fait partie
de la commune de Spessa pour les choses civiles. En
1873, la municipalité de Spessa demanda à Mgr l'é-
vêque de Pavie d'ériger en paroisse la chapelle pu-
blique sous le vocable'de S. Augustin, laquelle est au
centre du pays. Le prélat accueillit favorablement la
demande ; toutefois il mit pour condition que la muni-
cipalité agrandît l'oratoire par l'adjonction de deux
chapelles latérales ; qu'elle prît l'engagement de faire
au nouveau curé le traitement annuel d'au moins six
cents livres ; de fournir le presbytère et les orne-
ments sacrés, et de créer un fonds pour les dépenses
de la fabrique ; d'obtenir l'approbation du gouverne-
ment et de déclarer que la paroisse serait de libre
collation épiscopale.
Les paroissiens se cotisèrent et la chapelle fut
agrandie. La municipalité tint deux séances dans
le'squelîes elle prit à sa charge le traitement du curé.
Cette délibération fut ratiOée par le conseil du dépar-
tement. En outre, le gouvernement donna son appro-
bation à l'érection de la nouvelle paroisse.
Le curé de Saint-Zénon étant mort à ce moment,
M'^r l'évèque de Pavie obligea le successeur à con-
sentir au démembrement. En outre le prélat établit
à Spessa un vicaire entièrement indépendant de Saint-
Zénon et lui donna toute la juridiction paroissiale sur
les babilan'-s et sur le hameau de Cascina.
Au moment où l'affaire paraissait terminée, Mgr l'é-
voque de Pavie fut transféré à l'archevêché de Bo-
lo-^ue. Le nouvel évêque crut devoir revenir sur la
question.
Quoique le curé de Saint-Zénon eût précédem-
ment consenti au démembrement, on le consulta de
nouveau : or, il ne prêta son consentement qu'à la
condition -le conserver dans sa paroisse le domaine
de Cascina Spéziana. Le prélat demanda à la munici-
palité si cette restriction lui plaisait. Loin d'acquiescer
à la prétention, la municipalité a porté plainte à la
S. Concré^ation du Concile.
Elle a demandé que la prétention de détacher de la
nouvelle paroisse le hameau de Cascina Spéziana soit
rejetée, et que le souverain pontife érige lui-même
la nouvelle paroisse.
Le folium de la Congrégation expose les raisons et
les allégations de part et d'autre. Mgr l'archevêque de
Bologne, qu'on a cru devoir consulter sur une affaire
à laquelle il a pris une si grande part, a opiné en
faveur de la municipalité, parce que le hameau fait
partie de la commune de Spessa et que les habitants
doivent y aller frcquem.ment pour les affaires civiles.
D'ailleurs il est à craindre que la municipalité ré-
voque l'engagement qu'elle a pris relativement au
traitement du curé.
Dixisioîi. La S. Congrégation décide que le ha-
meau dont il s'agit sera compris dans la nouvelle
paroisse. Rome, 14 septembre 1878.
Papien. DisMEMDRATiONis PARCEcm. Dic 11 seplembns
1878. Oppidum Spessee Pa[)iensis diœcesis plusqiiain mille
capitibus frequens, plura per chilometra distat a paroeciali,
oui subest, ecclesia in loco S. Zenonis de Pado exurgente.
Medio ferme inler unum, allerumve oppidum ilinere extat
quœdam villa biscentum circiter animarum Cascina Spéziana
nomiiie, similiter parocho S. Zenonis inspiritualibussul)jecta,
qua?que in maxima parte intra fines loci Spessœ fundata repe-
ritur, unde pro actis civilibus habitatores illuc convenire de-
bent. Jam ab anno 1873 municipes loci Spessae, obsecundantes
incolarum votis, supplici libello antistitem Paplensem adie-
runt expostulantes, ut publicum oratorium D. Augustino di-
catum in centro dieti oppidi manens in parœciam erige-
relur.
Verumtamen Papiensis antistes, licet benigno favore ipso-
rum preces excepisset, altamen ut in re tanli momenli caute
procéderai, nonnulla a niunicipio requisivit, antequam dis.
menibrationis decretum emanaret, et prascipue 1" ut dictum
oratorium ad ampliorem forniamredigeretur «par l'ouverture
de deux chapelles latérales ; s 2° ul aiinua congrua saltem
sexcentum libellarum pro novo parocho assignaretur, « assu-
rée contre toutes les vicissitudes qui pourront se produire
dans la commune ; " 3° ul nova parœcia tam de domo paro-
chiali quamde sacra supelleclili provisa foret constitulo etiam
fundo « pour la fabrique, pour les dépenses de la nouvelle
paroisse;» 4» ut municipes opus proprium impendcrent ad
obtinendam a gubernio approbationem simulque declararent
parœciam esselibcrœ collalionis.
Per spontaneas fuleliuin oblationes nrotinus appositis con-
dilionibus provisum fuit, si demas congruamproparochisubs-
tentatione, quœ in duabus sessionibus, a consilio provinciali
probatis, statula venit ab eodeni municipum collegio, quod
etiam guberuii approbationem pro nova; parceciae crectione
reportaret sategit. Interea tamen temporis sciendum est, quod
parochusS. Zenonis inter plures abiit, hincprovidus Papiensis
antistes non modo sollicitus fuit ab ejus successore prajsen-
tato a Icgilimo patrono obtinere consensum pro dicta dismem-
bratione, de quo lamen nullum verbum in literis institulionis,
verum etiam coadjutorem a parocho prorsus independentem
staluit in dicto pago cum omnibus juribus et ofticiis parochia-
libus, oui etiam regendos tradiderat fidèles villae Cascina Spé-
ziana.
Cum autem omnia jam ad exitum perducta viderentur, ita
ut nulla interjecta moraad dismembrationis decretum nemine
réclamante devenire posset, acciJit ut Papiensis antistes ad
10 f 5
PAROISSE
1046
cathedrain Bononicnsem evectiis fuerit, liinc provisa sede de
iiovo pastore, qui reiu ad examen rcvocare putavit, atque ob-
tento pai'oclii S. Zenonis coiiseiisu de nova erigenda parœcia,
sub couditioiie taiiien ut villa Cascina Spcziana su!) ipsius
jurisdiclionc nianeret, rem dctulit ad nuniicipes loci Spessa, a
quibusantcquain ipso dismeinbrationisdccretimi ederet, expe-
tiit <£ s'il consent à ce que la seclion de (fascina Spcziana de-
meure incorporée à la paroisse de S. Zenon au Po. ><
Talis coiiditio Iiaud umnicipalibus arrisit, qui praîtorca no-
titia perctdsi, quod si secus lierct, prajsul statutum asuo prae-
decessore coadjulorem revocasset, sub die 22 decembris 1877
ad S. V. Ordinem confugerunt enixe postulantes: " LQu'd soit
notifié à .Mgr Tcvèque de l'avie de ne rien innover. 2. Que l'on
rejette la prélenlion de détacher de la nouvelle paroisse la
section dij Cascina Speziana. 3. Que le souverain pontife, de
sa pleine autorlic, érige lui-même la paroisse selon le vœu des
habitants. »
Hune accepluni liliellum illico cpiscopo remisi pro informa-
tione et volo, audilisin scriptis interesse habenlibus, utquere-
ferrct de légitima disniembralionis causa, ac intérim niliil inno-
varetur : imo ut caute hac super re procedi poiset, etiam in-
formationem et votum requisivi ab eniinentissinio archiepis-
copo Bononicnsi. Nondum autem ad manus Papiensis antistitis
pervenerat dictus libellns, cnm ipse decretum edidit, vi cujus
villam Cascina Speziana jurisdictioni parochi S. Zenonis resti-
tuit. Exinde novœ niunicipum querelai ad hoc ut, pendente
apud S. V. 0. recursu, res in pristinuni restituercntur.
In tali rerum statu tum Emi Bononiensis archiepiscopi, tum
Papiensis praîsulis pervcnerunt literœ, quibus acceptis obse-
cundabant mandatis. Archiepiscopus itaque Bononiensis sub
die 23 februarii 1878, postquam animadvertit preces munici-
pum loci Spessœ consonas esse veritati ait : « Quoad quœs-
lionem in se sumptam magni equidem momenli visa est ratio
amunicipibus adducla, videlicet quod iocus Speziana nuncu-
patus ad communitatem Spessœ pertineat, quo loci illius in-
colae ad acta civiiia, ut aiunt, convenire debent. Accedit néces-
sitas illinc transeundi, ut pietatis officia in ecclcsia parochiali
S. Zenonis de Pado a Spezianaj habitatoiibus impleantur.
Porro jure nieritoque limendum est, ut utriusque loci incolae,
manibus inter se consertis, ad jurgia ruant. Quare opportunnm
arbitrarer, votis municipum annuere, eisque parocliiam de-
cernere sibi propriam ab unis municipii terminis circumscrip-
tam, »
Contrarium sed vero statuere conatur Papiensis anlistes li-
teris diei 23 aprilis 1878, quas fidelibus EE. VV. oculis sub.
jicere prœstat : « Mon projet d'ériger la nouv<^lle paroisse
sans adjoindre le quartier de Speziana, satisfait le patron du
bénéfice de S. Zenon, le propriétaire du domaine Speziana et
les habitants au nombre de 140.
a Speziana est presque à mi-chemin de S. Zenon et de Spessa-
il y a une bonne route pour aller à S. Zenon, dont l'église est
beaucoup plus grande que la chapelle de Spessa, mieux pour-
vue et possède un bénéfice pour le vicaire. Le curé actuel de
S. Zenon consent au démembrement, pourvu que Speziana lui
soit laissé. Les habitants de ce quartier désirent demeurer
dans leur ancienne paroisse ; de quel droit les obiigera-t-on
de s'en détacher? 11 est vrai que les limites de la paroisse ne
seraient pas les mêmes que la circonscription de la commune
tout au moins pour la plus grande partie. Mais il en est ainsi
dans la plupart des pays du diocèse. »
Neque demum prasterit animadvertere nullimode simul-
tates et jurgia esse pertimescenda, quia ablata ex jam lato de-
crelo a coadjutoris jurisdictione Cascina Speziana, publica
quies minime excussa fuit.
Quibus habitis, actisque de more completis causa hodie
discutienda proponitur sub dubio in hujus libelli calce re-
lato, nonnuUis tamen prius utrinqne de more animadversis.
Et praeprimis animadverlendum occurrit quod dismem-
bratio parceciarum veluti alienalionem sapiens odiosa in jure
reputatur, card. Ue Luca, Uc paroch. dise. 35, nuni. 0. Re-
clus. De re parochial. p. 1, tit. 12, num. 38. Sacra Congre-
gatio in Zîono«ten.dismembrationis 30 maii 1835, %. l'ai-œciam-,
Fesiilana dismembratioiiis et erectionis parœciie .10 aprilis
1836, § /lecokre ; Asculana dismembr. 30 julii 1859, § Ad-
missis. /!,a(7UC(^/(o«e;i. dismembrationis jjarœciœ IGdccembr;
187G, § Uiscc, quia ecclesia privatur territorio, et fidèles e
matris veluti gremio abstrahuntur, Sac. Congregatio in Bono-
nieii. loc. cit. Hinc parœciaruni dismembratio sempcr habita
fuit taniquam remedium subsidiarium et extraordinarium,
quemadmodum docet Reclus. loc. cit. num. GG, Rota decis.
-i84, num. 4, p. 1, decis. 223, num. 11, part. G récent, djcis.24,
num. 10, corani Falconer. in Miscell. Sac. Coiîgrcgatio in
Cassancn. dismembrat. 17 decemb. 1740, et AquHana dis-
mcmbrat. 8 februarii 17i4, adeo ut ipsa denegctur, quoties
parochianorum necessitatibussubveniri potcst per coadjutorem
seu vicarium juxta ea quœ tradit Rota in decis. 178, num. 4,
et seq. part. 19, ton;. 2 récent., Lcorf/'c/i. dismembrat. 1 fe-
bruarii 4712, § Nec in (0/M7M, coram Falconerio, confirmata
3 julii ni3, § .l/t'rf(o itaque, coram Crispo, et22junii 1714,
§ Prœsens itaque, et 25 januarii 1715, § Ita paritcr, coram
Lancetta. Imo quoties incolarum spiritual! indigentiie consul-
tum jam fuerit per delegationem vicarii, dismembrationem
parœciae denegavit S. hic 0rdoutiacciditin5erfu;ictt.disniem-
brationis li junii 1718. Porro plurimis abhinc annis in loco
Spessœ consliuif us reperilnr coadjntor, qui in ecclesia, quaj
esset dismembranda, sacramenla administrât, nec incolas queri
possunt aliquid ipsis in spirilualibus déesse. Frustra igitur in
themate exposci videtur ut dismembretur antiqua parœcia, et
nova erigatur.
Quod si et eorum votis quodammodo indulgendum videatur
propter utilitatem, quam suadent tum episcopi votum tum
consensus rectoris dismembrandae ecclesiîe et patronorum,
tamen eidem unienda minime esset villa Cascina Speziana,
Siquidem in dismembralione parœcia3 efFectuanda sedulo ani-
madvertendum venit, quod non sufficit tantunimodo, ut justa
suppetat dismembrationis causa, verum etiam cavendum, ne
veras necessitatis limites trajiciantur, ut minus quam fier
potest disniembrandiB ecclesiœ praajudicium afferatur. Tam
enim aequitas et justifia laeditur, si ecclesia dismembretur,
nuUaintercedente necessifate, quam etiam lœditur, si ipsa dis-
membretur plus eo, quod vera postulat nécessitas. Jamvero in
facto nuUa pretiosa ratio suppetere posse videtur, quaj suadeat
nunciatam villam uniendani esse parœciœ erigendae cum
piœjudicio malricis ecclesiae, dum ipsa aeque ferme distat
tam a pago S. Zenonis, quam ab' illo Spessœ. Accedit quod
ecclesia S. Zenoni amplior est et duabusbeneficiis provisa ma-
net, quando illa loci Spessœ licet ad ampliorem formam re-
dacta, tamen angusta remanet, et unico bénéficie parochiali
provisa, unde diebus festis plures haud valerent obligalioni
satisfacere sacrum audiendi.
Nec parvi moment! faciendum est ordinari! judicium, cujus
prudent! arbitrio remittitur œstimatio de magno incomniodo in
paragenda parochiœ dismembralione, ceu Iradunt De Luca,
de paroch, dise. 34, n. 2; Lauren. for. benef. tom. 1, cap. 3,
quœst. 159, in f»"- Pignatell, tom. 4 consul. 130, num. 3.
Circa hujusmodi distanliam vel difficultatem accedendi ad
ecclesiam parochialem totum pendetab ejus (nempe ordinarii)
judicio atque arbitrio. » Sed judicium ordinarii hoc est, ut
Iocus Cascina Speziana sub parœcia remaneat S. Zenonis,
eo quia magnum incommodum ad ecclesiam accedendi pro ea
parte gregis minime verificatur, quin imo in ejusdem votis est,
ut a^gregati renianeant ecclesiœ matrici. Ergo tum episcopi
1047
TAROISSE
1048
voto favendum videretur, quia agitur de qusslione nudi facti,
in qua standum multum judicio episcopi ut servare solet
S. Congreg. Concilii interpres teste Ferraris Tcrb. Dismembr.
num. a, tum populi loci Speziana qui voUint sub Ecclesia^
matris jurisdictione pcrmanere.
Quibus omnibus addendum est, quod neque patronus eccle-
sice S. Zenonis, neque ejusdem rector assensum pra?bent pro
dismembralione tali modo peragenda. Jamvero boruni consen-
sum in eflectuanda dismembralione requiri docet Leuren.
loc. cit. tom. I, quîest. 137, nuni. t et tom.3, sect. ^2, cap. 2,
q. 954, num. .S, Gard. De Luca de Parochis dise. 33, nom. 6,
et de Jurepalr. dise. 6G, num. iO, ibi :«Sienim in beiu'ticiis
etiam liberae collationis habemus, quod in suppressionibus,
vtl dismembrationibus desideratur consensus recloris vel
parochianorum aut allerius interessati, nmlto magis desideran-
dus est consensus patroni in Ecclesia non libéra. sQuiu aliquid
relevet quod dicta villa in territorio reperiatnr loci Spessas
1° quia uti observât episcopus, hoc ea in regione novum non
est ; 2° quia uli dominus viUaJ Speziana teslatur, in anime ha-
bet plures domus adjungendi loco Speziana et quidem in ter-
ritorio oppidi S, Zenonis. Omnibus igitur alteiitis videretur,
quod dismembralio vel esset deneganda, vel saltem circum-
scribenda ad diclum Spess» oppidum tantum.
Non desunt tamen plura rationum momenta, qua; contra-
rium statuera suadenl. Ex Tridentini enim dispositione in
cap. 4 sess. 21 de reform. habemus quod in illis locis, in qui-
bus parochiani ob locorum distantiara, sive difticultatem, ad
Ecclesiam sine magno incommodo accedere nequeunt, epis-
copi novas possunt constituere parœcias juxta forniam consti-
tutionis .\lexandri 111 quae incipit Ad audientiam. Duplici
igitur ex causa ad parœciarum dismembrationem procedi po-
est, ob locorum distantiam,vel dilficultatem viarum.Quaenam
autem debeat esse distantia, quas dismembrationem alicujus
parœciœ, novœque erectionem suadeat, praîstat ex doctrina
S. 0. in Anconitana 30 aprilis 1803, § Cum nullius excerpere,
ibi : a Satis reputatur distantia milliarii ut dismembratio
fiât teste Fagnano in cap. Ad audientiam, Pirhing. in jus
canon, cap. 16 num. 19, et S. Congreg. in Arimincn. érection,
parochiae, 18 junii 1789, et in Placenlina dismembrationis,
28 maii 1791. » Sed in themate locus Spessa plura per cliilo-
metra distat ab oppido S. Zenonis. NuUum idcirco dubium
oriri potest quod légitima subsit causa pro decernenda novaj
parœciae erectione.
Neque ncgotium facessere posse videturilla doctoriim sen-
tentia, quae dismembrationem indigitat ceu subsidiarium et
ultimum remedium, et potius suadef, ut in Ecclesia dismem.
branda constituatur vicarius. Hoc enim remedium pro régula
generali habendum non esse ex disciplina S. 0. manifesto erui-
tur, qui non modo dismembrationem induisit, quin de distan-
tia aut locorum diflîcultale nimia scrupolositate inquireret ut
jnPapien. dismembralionis 10 aprilis 1717; Fesulana A ianii
173G, Mekvitana dismembralionis 3 lebruarii 1843, Gawdi-
sien dismembralionis parœciae 16 septembris 1871, nliisque
quamplurimis, verum etiam eam Jem decrevit minime obstante
oblatione facta providendi per capellanum, ceu testantur
resoluiiones edilae in Cornen. 3 decembris 1730, Nolana3 fe-
bruarii 1758, imo licet ecclesia jam de coadjutore provisa
fuerit reperta, quemadmodum coliigitur ex Puteolana erectio-
nis parochiae proposita die iBjunii HOl et resoluta die 3 sep-
tembris ejusdem anni, ex Lunen. Sarzanen. erecùonis paro-
chialis diei 16 junii 1712, Frequenlina scuAbellin. erectionis
parocbialis 27 maii 1713.
Et optimo quidem jure. Parocbus enim débet suas oves
agnoscere, fréquenter invisere earumque necessitatibus
paterno succurrere amore, ac reformandis moribus curam
impendere, quae omnia per vicarium nullimode, aut saltem
difficiliter praeslari possunt. Unde optime concludit Leuren.
for. benef. tom. 1, quaest. 134, num. 4, quod graviter crrarcnt
illi, «qui cum aliquibus S. Congregalionis declarationibus, et
\\o\x decisionibus, aul doctorum aliquorum traditionibiis pro
hujusmodi nova erectione facienda vel neganda in sola litera
procedunt, cum sit potius qua^stio facli ex singulorum casuuni
parliculari qu;ditate, ac individuis circumstaniiis dccidenda ;
quia simul stare possunt ut in uno casu, eadem populi mulli-
plicatione, eademque distantia, vel itineris asperitate id dene-
gandum sit, in altero concedendum ; et quod divers! mores
regionis, vel minor prioris parocbialis majestas et décor in uno
casu pormittant, in alioprohibeant. s Quibus si addere placeat
in themate et sollicitude populi et municipum in ademplendis
conditiouibus ab actualis Papiensis antistitis praedecessore
reqnisitis, et rixarum timor qiiœ prœvidentur, indubie puta-
rem ad dismembrationem deveniendum esse, ceuob timorem
rixarum disniembraiionesconcessas fuisse in Lunen-Sarzanen.
dismembralionis 12 julii 1817, et in Ventimilicn. dismembra-
lionis 8 augusti 1818 docet Placentina parœciae 20 novembris
1859, § Verum.
Posita igitur parœciam dismembrandi légitima causa, vide-
retur, quod ipsa ad integrum Spessae territorium extendenda
fortt, ita ut locus Cascina Speziana nova; parœciae esset adjudi-
candus. idqiie ut novum corpus filiale juxta decentiam consti-
tuatur, ne alias intret vilipendii ratio. Audiatursane De Luca
diseurs. 27, num. -1, de regular. « In materia dismembralionis
ecclesiarum parochialium reguiariler dicitur proliibita aliena-
tio, qufe cadit etiam sub dispositione extravagant. Ambiiiosce,
de reb. Eccles. non alien. ; et consequenler exigit non solum
solemniiates cl quod verificentur haec duoessenlialia extrema
seu requisita; primo nempe ut antiquœ ecclesia; dignitas per
hujusmodi dismembrationem, seu divisionem non vilescal,
secundo ut novum corpus filiale juxta debitam decentiam
constitui valeat, ne alias eadem vilipendii ratio intret. » Atqui
si locus controversus relinqueretur sub jurisdictione S. Zenonis
vilipendii ratio intraret ob parvum numerum 900 fidelium
parœciam constituentium,dum plusquara bis mille remanerent
sub ecclesia S. Zenonis.
Insuper banc adjudicationem suadet : 1° ratio congruentiae.
Cum enim locus iste inlra limites territorii dicti oppidi repe-
riatur, congruit ut ipse etiam sub illius parochi jurisdictione
subsit, tam ut parœciarum fines optime valeant determinari,
quain no inconveniens enascatur, ut parochus unius commu-
nitatis suam extendat jurisdictionem inlra fines alterius contra
praxim in omnibus ferme diœcesibus vigentem ; 2° utilitatis
ratio. Siquidem et populus loci Speziana Spessam contendere
débet pro civilibus aclis explendis, et ipsi haec parœcia commo-
dior est pree viarum brevitate. Nec 3° praelermitti débet ratio
ex eo exurgens, quod municipes jam obtinuerunt a guber-
nio approbationem erigendi banc novam parœciam et nostra
pra;sertim aetate obfutilem etiam rationem evenire posset, ut
data promissio cum animarum detrimento revocaretur vel
aliquod scandalum oriatur, quod ave/ti deberet ; praesertim
quia congrua pro parocho a municipali arca rependitur, et
tractu temporisfieri posset, ut incola; loci Speziana somet ex
hoc gravatos persentientes inclamarent, et hoc fremente
Aquilone indubie mala praeviderentur.
Neque obstat quod denegata hujusmodi condilione parochus
S. Zenonis haud assentiatur parœciae suae dismembrationi.
Siquidem municipes in sua instantia retulerunt rectorem
S. Zenonis jam suum pra;buisse assensum pro dicta dismem-
bralione, antequam ad parœciae possessionem veniret. Has
autem pièces consonas veritati esse relulit eminentissimus
archiepiscopus Bononiensis olim Papiensis autistes, a quo
fuerat parochus institutus. Quo posito videretur, quod consen-
sus ille, ficet scripto minime expressus, satis esset, neque
1049
CONTRIBUTIONS.
1050
hoilio contra factuin prnpiiiiiii rcntor S. Zcnonis insurgere
posset. " Sufficit ctiam (suiil verba Leurenii, for. benef. tom.l,
qiiaist. 157, riiim. i), hic consensus ex ante, vel ex post praî-
bitus, eliamsi scripto cxpressiis non sit. Insuper cum dissensus
iste irrationabilis videatur, minime atlendi deberet, ad tradita
pcrBarbosani, De of/îc. et potcst. cpiscop. part. 3, ailegal. 07,
nuni. 20, Garcia, De benef. pnvl. 12, cap. il.nuni.O.
Minusquo otTiccret patronorum S. Zenonis dissensus, aut
populi loci Spfziana.Non patronorum (]uiaconsensus |)atrono-
rumin pnni'ciartim (lismenibralione minime requirilur veUura-
tur,Lotter.Z)ercfce?îe/.lib.l,qua;st.28,num. 23. Non populi villaî
Speziana, quia liabitatoresillijdemptocoiidiiclorc.precario in di-
cte loco moranlur, ita ut teste vicario foraneo ab acluali antistite
requisito,renovantur;«les cultivateurs changent tous les ans et
le fermier est renouvelo tons les neuf ans » Praîterea adver-
tendum cuiii Fargna De jurepalr. part. I, cap. 4, cas. i,
num. 6 : « Consensus recloris, palroni, aut aliorum interesse
habentium non re(|uiritur pro forma, neque ratione auclorita-
tis, seu proauctorizanda dismembratione, quo casu non esset
valida absque dicto consensu, sed solum requiritur ratione
prœjudicii. » Cum igitur nnllum in themste exurgere videatur
pra^judiciiim adjungendo locuni Cascina Speziana parochiaî
novlter erigend* minime patronorum, et populi obstante
dissensu, viderelur, quod locus iste parœciie loci Spessse adju-
dicandus foret in decernenda dismembratione.
Hisce ex utraque parte disputalis grave ne sit EE. VV. se-
quens enodare dubium : An et quomodo sit locus disraem-
brationi veteris, et erectionis novœ parœciœ in casu.
S. Congregatio rescripslt : Affirmative, iiiclusa in lerritorio
parœciœ erigendœ terra Speziana, et ad menteni. Romœ,
14 septembris 1878.
CONTRIBl]TIO^'S.
Cure habituelle appartenant au chapitre de la cathédrale.
Portion congrue du curt5 exempte de toute charge et de fout
impôt. — Contributions (établies par le gouvernement italien.
— Main-morle, local, richesse mobilitire, personnelle. — Ces
iniposiUons sont-elles à la charge des chanoines ? — Diîcisioo
de la S. Congri^gation du 14 décembre 1878.
Les énormes contributions que le gouvernement
piémontais lève sur les revenus ecclésiastiques donnent
naissance à des complications et à des conflits. Indé-
pendamment de l'impôt foncier, on a la taxe de
main-morte, la contribution sur le local, celle sur la
richesse mobilière, la taxe personnelle, etc. La taxe
de main-morte est de trente pour cent.
En 17SS, Léopold, grand-duc de Toscane, suppri-
ma une abbaye et donna les biens au chapitre de la
cathédrale de Cortone, afin qu'une partie de ces biens
servît à constituer la portion congrue de quatre cures
incorporées au dit chapitre. En ce qui concerne la
paroisse de Sainte-Firmine,, il fut convenu que le curé
recevrait 45 écus de portion congrue, nette de toute
charge, dépense et imposition.
A l'heure qu'il est, presque la moitié de ce traite-
ment est absorbée par les contributions de tout o-enre
que le gouvernement italien a établies : main-morte
local, mobilier, personnelle. Pendant plusieurs années
le curé a soldé les contributions ; puis, ne pouvant plus
supporter la dépense, il a demandé au chapitre d'ac-
quitter les impôts, conformément à la convention de
1788. Les chanoines ayant refusé, le curé a fait re-
cours à la S. Congrégation du Concile : « Persuadé que
l'obligation des chanoines de Cortone existe dans la
convention comme il la comprend, et tel étant l'avis
de plusieurs personnes éclairées et consciencieuses, le
curé, qui se voit injustement sacrifié depuis plusieurs
années, au grand profit des chanoines, demande une
prompte réparation, et la restitution de tout ce qui'l a
déboursé depuis l'origine des impositions jusqu'à ce
moment, taxe de main-morte, richesse mobilière, local
du presbytère, excepté la" personnelle. »
Mgr l'évoque a proposé une transaction ; d'une part,
le curé ni' réclamerait pas le remboursementdes contri-
butions qu'il a soldées jusqu'à ce jour ; d'autre part,
le chapitre prendrait à sa charge les impositions tant
ordinaires qu'extraordinaires, conformément à la con-
vention de 1788. Par malheur, cette conciliation n'a
pas été acceptée parles intéressés.
Décision. La S. Congrégation décide que les cha-
noines devront supporter désormais les impositions,
sauf la personnelle. En ce qui concerne le passé, elle
recommande la conciliation. Rome, 14 septembre 1878.
Nous nous bornons à ces courtes indications. Le
folium entre dans tous les détails propres à élucider la
controverse.
CoRTONEN. Reintegrationis vectigalium. Die 14 sept. 1878.
— In vim (lecreti a Petro Leopoido I niagno duce Etruriœ,
evulgati, abbatia Farnetensi de anno 1788 suppressa, ejusdem
jura, bonaqiie omnia capitulo ecclesise cathedralis Cortonae
addiceb;mtur: « afin qu'une partie des biens servît à former
la portion congrue des quatre cures unies au chapitre: ces
cures, déclarées inamovibles, seraient désormais conférées
suivant les règlements en vigueur, librement et exemptes de
toutes les réserves romaines. •>
Vertente antem anno 1788 cœsareum decretum omnibus
numeris absolutum fuit quando canonicorum coUegiumratam
habuit dismembrationem alterius ex illis parochiis sub tilulo
S. Firminae virginis et niartyris in oppido vulgo UcMiano
existenlis. Tune enim nonnulla praedia tum rusticatum urbana
pro congrua parochi alimouia ultro Ecclesiae cessit, insimul-
que spopor.dit se quotanis parocho Giuiiarini, ejusque
successoribus fore soluturum scutata florentina 45, ad ipsam
congruam supplendam. Nec salis. Solcmnis ctiam stipulationis
virtute cautum fuit, ut capitulum parocho congruam paro-
chialem aquovis onere immunem redderet.
Invalescentibus hac nostra œtale per cunctas Italas regiones
niultiformibus tributis, « main-moite, constructions, richesse
mobilière, taxe de famille, » eadem pluribus abhinc annis
actualis parochus Petrus Cortonicchi examussim pei.sitavit,
usquedum aliquando de inopia querens postulavit a capitulo
ut ad trimilcm conveniionis 1788 sublevaretur ab oneribus, ac
restitutione Iributorum quae regio fisco jam persolverat, red-
deretur iudenuiis. Capitulum at vero acriter obstitit parocho
alque edixit se tantum obnoxiuin fore restitutioni vectigalium
quibus prsedia subjugata sunt. Quo responso perculsus paro-
chus Cortonicchi aliam sibi putavit non patere viam, quam
amplissimum veslrum Ordinem adiré supplicilibello.
Hochabito libello rescriptum prodiit die 11 decembris 187S:
a Episcopo pro informatione et voto, audito capitulo in scrip-
tis, ac transmissa particula instrumenti de quo in precibus,
référât de légitima petitionis causa. « Reverendissimus antis-
tes Gortonensis maxima diligentia, qua par erat, amplissimi
lOoi
CONTRIBUTIONS.
1052
sacri Ordinis mandatis nioreni gessit, et transmissa particula
instrumenli conlraclus iniper relata suger légitima petiiionis
cauîa hune aniaii sui seusumpatefecit: « Je serais d'avis de
proposer une transaction. Le curé ne réclamerait pas le rem-
boursement des taxes payées jusqu'ici ; et à l'avenir le cha-
pitre aurait à sa chi^.rge les impositions ordinaires et extraordi-
naires, conformément à la convention de 187S. »
Hac relatione accepta, rescribenduni duxi : Eidem episcopo
qui curcl conci'iationem. ac de rcsuliantibus certioret. Factum
exinde est ut solertissimus prœsui operam dederit in quœstione
araioo fccdere dirimenda. Oleum at vero alque operam per-
didisse videtur, quandoquidem llteris diei 23 niaii anni 1877
S. V. O. ha;c duxit referenda : " Le très-vif désir que
j'ai toujours eu d'éviter par une conciliation tout coutlit
entre le chapitre delà cathédrale etiecuré deSainteFirmine est
demeuré sans effet. Je n'ai rien à ajouter à mon information
du 27 mars de l'an dernier, sinon que la taxe de famille ne
saurait, en tout cas, atteindre le chapitre, car elle vise uni-
quement le lucre perïOnnel. o
Rébus iia perstanlibus die 16 junii 1877 decretum edidi
« Ponatur in folio, et notiGcetur episcopo qui moneat partes
c causam disceptandam esse in plenario EE. PP. consessu,
€ eisque prretigat congruuni lerminuinad deducenda jura sua
< coram S. Congregatione, acde resultanlibus certioret. »
Omnibus autem expletis causa in hodiernis coniitiis sub
formula dubii in calce exscripta disceptanda proponitur.
Praestat modo summatim colligere ea, qua; capitulum, ad sua
protueada jura in médium profert, et deinde aliquid exofJîcio
adnolare que parocho S. Firmina; favere videntur.
Inter onera, quibus capitulum subjicitur, nuUatenus adnu-
meranda esse vectigalia vulgo o demain-morte, de local, de
richesse mobilière, » ipsum contendit. Quandoquidem obliga-
tio ex convenlione anni 1788 proinanans, in hisce duobus
cohibetur; insolutione fributi favore pasochi quod peiisitan-
dum veuit « pour impositions foncières ordinaires et extraor-
dinaires; « necDon in solutione annuae quantitatis sculorum
florentinorum 45 causa congruae supplendae. Atqui capitulum
parocho haud contradicente utrumque onus semperadunguem
sustinuit; ideoque altero vecligalium onere gravandum haud-
quaquam est. Nefas enim est initas pactiones ampliare ultra ea
quae cxpressim statuta sunt. Leg. Quidquid adslringcndœ, ff.
de verbo oblig., Leg. Si ila stipulât, ff. de verb. oblig.
Quœquidem juris dispositio poliori ratione locum sibi vin-
dicat in specie qua versamur, quia res est de materia vectiga-
lium, quœ cum sit odiosa, ineadem pacta sunt strictissime in-
telligenda, et non dalur extcnsio de casu ad casum. Opportune
ad rem Rocca, cap. 77, n. 8: « Gabella, utpole odium redo-
lens, striciissiine quantum fieri potesf, intelligi débet in eo
dumtaxat casu, de quo praecise ténor loquitur imposiiionis;
Neque u'.terius extendenda, etianisi adsit identitas vel
ralionis majoritas. » Rartol. in S. Si piipillus, '21 n. 3,11. ad
Leg. Faicid., Bald. in L. Contracl'is, IG sub num, 3, et G Cod.
de fid. instrum.; nihil idcirco magis consonum conventioni
videtur, quam quod capitulum ultra imposiliones praediales
nullum aliud tribulum teneatur persolvere.
Perperam r.u'.em parochus hune invocat articulum : <t Que
la portion congrue allouée suivant les instructions en vigueur
avec le produit des biens désignés ci-dessus et 45 écus en
espèces, soit affranchie et exonérée de toute charge,
dépense et imposition, b Scitissimum enim est verba non esse
literalitercapi.anda, sed quo animo quid scriplum sit semper
est attendendum. Alioquin si captiosead litteras rem deflectere
daretur, neglecto consilio eorum, qui scripserunt, nulla pacti
convenli formula poterit non infirmari aut convelli. Quare in
quocumque negocio inspici sedulo débet quid sit actum, ut
ad texl. in leg. Semper in stipulalionibus, 34, ff. deregul. juris
monet Gudelin. syntagm. reg. jur. cap. 2, n. 4 et 5. Et jure
quidem : contractus enim formam et determinationemreci-
piuuta contraheniium volunlale.
Noto alioquin notius est voluntatem contrahentium ferri
non posse ad incoguita, text. in L. Patres, (L de condict. et
demonslrat. Leg. Lucius,l\'. ad nuinicip. Valasc. consultât. 179,
num. 3. Rota coram Séraphin, decis. 1277, num. 4; dec. 340,
num. 4, coram Cavall. et decis. 7, num. 20; et decis. 119,
num. 4, coram Bich. et decis. 523, num. 12, part. 4, tom. 3
récent. Atqui vectigalia de quibus in themale, haudquaquam
paciscentibus nota h.iud erant, ceu hi^lorica monu:aenta
edocent, tune cum conventionem anni I7SSstipu!ati sur.t, ita
ut luto retincri possil de ejusmodi vectigalibus partes nunquam
intellexissc; ideoque de vectigalibus prasdialibus tantum egisse
prajdicandum superest. Et merito : nam de iis vectigalibus
contrahenles cogitasse et pepigisse dicecdum est, quorum
prccsens erat occasio et nécessitas, ad text. in leg. Quoties iï. de
regulis juris. Porro vectigalium tantum praedialium praesens
erat occasio et nécessitas, quia tantum pro praîdiis sub paro-
chi nomine m censiialibus tabulis descriptis vectigalia parochus
perferre debebat. Capitulum autem ab onere horum vectiga-
lium parochum excmit ; hinc prono veluti alveo finit contra-
henles ante oculos habuisse tantum tributa prajdialia. lise
iîeni canonici pertingunt.
Prœterea iralatitiuni in jure est quod addignoscendani vim
cujuscunique paclionis et stipulationis integer conventionis
contextusdebeatattendi. Rota inA'arni'eu.dotis etlucri 12febr.
•1816, § 13, cor. Piccolomini; Romana quoad Josephum,
IG junii 1847, § 5, cor. Muzzarelli; Albancn. restilutionis in
integrum 27januarii 1826, cor. Bofondi.Profecto integer con-
ventionis contextus comprobat, contrahentes solum fuisse
contemplatos vectigalia prœdialia.
Cœterum stipulatione etiam remota, omnino injusta ac
exorbitans apparet parochi petitio, ex eoquod, quura congrua
neduai sufficienti, sed etiam uberi ipse poUeat, exoneralio,
quani postulat, a vectigalibus noviter inductis, potius ad lucrum
captandum, quam ad damnum evitandum ostenditur directa.
Enimvero congrua parochialis juxta legem latam aLeopoldo I
ad scutata octaginla pertingere débet. Porro parochus Cor-
tonicchi ea in pra^sentiarum fruitur prajbenda quœ summam
prœstitutam excedit.
Altéra verum ex parte parochus Cortonicchi a capilulo jure
meritoque repetere vectigalia videtur, excepta taxa « de fa-
mille, » quam vel ipse excludit, in vim recitalae conventionis,
a la congrua assegnata col prodotto dei descrilti béni, e con
l'aumeiUo in contanti di scudi 45 sia netta e libéra da qua-
lunque aggravio, spesa ed imposizione ; » quee porro verba
adeo effrena alque adeo ampla sunt, ut nullum relinquant
onus, quo parochialis congrua non debeat exonerari. Huic au-
tem conclusioni concinit etiam lex a Sac. œconomica Congre-
gatione lata de mense junii 1816 qua constitulum est ut in
materia pensionum omne onus pcnsitandi vectigalia converti
debeat in contrahentem, qui pactus est pensionis priestatio-
nem « affranchie de toute charge. »
Jam ex ipsa juris dispositione effrenata illa r.lausula per se
suapte natura in capitulum refundit quodcumque tributum
vel onus, quod ipsam congruam quandocumque valeat pra;-
gravare. Verba enim generalia, generaliter intelligenda sunt,
nec uUum limitem recipiunt ; quia genus speciem continet,
et quod generaliter exprimitur, id de specie et individuo dic-
tum intelligitur. Cum impositionum liberatio ad favorem pa-
rochi fuerit concepta verbis amplissimis et prasgnanlibus,
hinc etiam controversa vectigalia comprehendit, cum taiis li-
beratio generalis extendatur ad incognita et minime cogitata,
Leg. Si de ccrla, C. de transact. ubi Bartol. col. 2, versic. Si
vero loquimur. Menoch. cons. 496, num. 58.
1053
CONTRIBUTIONS.
1054
Nulluin alioqiiin hahcrel sensum relata pars convenlionis
qiioil « l'aumenfo in constanli di scudi IS sia netlo e libero da
qiialiiii(|iin aggravio, spcsa, cd iinposi/ionc, » nec qiio consi-
lio conscripta fiicrit ostendoretur, si conlrovcrsa vectigaliade-
berent excliidi ; dum econtra exploratum est, in contractibus
et obligationibus miilum verbum otiosiim aut effectu vacuum
censeiidmn esse. Kota in récent, docis. 3."i7, nnm. I , part. 2
coram Molines; decis. 299, num. 4 coram Olivat. decis. 530,
num. 10 et 17, in Fanen. immissionis li junii 179G, § 8, co-
ram Acciaioli. Exo^înratio alioquin, qiiani a caijitiilo adstipu-
latus fuit paroclius de anno 1788 non priedia tantnnnnodo
riistica effecit, sed donuim eliani parochialeni, atqiie supple-
mentam congruie in pra-stationc sent. -45 coniprehendit, qnan-
doqnidcni libcralio extcnsa fuit ad inlcgram congruani.
Et probe quidem. Nani illud pro valide habendum est, non
soluni quod expresse cautuni fuit, vcrum etiam quod perspi-
cue ac necessario ab exprcssis conseqnitur. Leg. 6, ff. de
contrac. enipt.Leg. 219, ff.dc verbor. signif. Leg. Prœlor ait,
§ 1, ff. do op. nov. nunc. Profecto recensitoruin vectigalium
liboratio necessario conseqnitur ab expressa iiboralione a qui-
buslibetoneribus super congrua parochiali, quia tuui tributa
prsediorum rusticorum, tum onera nrbana, prsedia nec non
prœstationes pecuniarias prsegravantia, ipsam congruam œque
diminuunt.
Hoc eniin secumfert causa finalis, quœ, prouti notum est
nnicuique lucem prœbet contractui. Rota in Romana seu Os~
(fe». associationis 25 januarii !8I9 coram Odescalchi, 7Vi(//iMS
seu S. ÀUdisti, super 3 dnbio de divisione 11 martii 1836 cor.
de Cuppis; quod niniiruni posset parochus prœstituta congrua
perfrui absque ulla diminutions vectigalis, oneris, expensa-
rum.
Sed prœter pactum conventum in slipulatione anni 1788
qnammaxime parocbo sufTragatur ex una parte œquitas vel
ipsa, qua congruam substentationeni repetit ab illis qui bona
suppressœ abbatiaj obtinuerunt, nt parœciis consulerent ; ex
aliaautem faetum ipsura notabilis diminutionis congruœ pa-
rochialis ex controversis vectigalibus proveniens, per eorumdem
exonerationemincolumitatiejusdem congruœ providenduni fore
suadet. Nihilenimcertiusest, quam reclori ecclesiœ exercenti
ciiram animarum, et administrant! sacramenta populo, con-
gruam portionem deberi quœ pro alimentis rependitur ut in
Clément. 1 et in capit. Extirpandœ, § Qui vero. Talis autem
esse débet cougrua, ut parochus qui laborat in vinea Domini
spiritualia populo ministrando, absque sollicitudine quœrendi
aliunde sibi victum, commode vivere queat, ut dixit Rota co-
ram Millino decis. 84, num. 4,et in Récent, decis. 347, num. 7,
part. 13, ne alias propter eorum inopiam proprium oflieium
negligat, populoquesibi credito, quem coerccre débet, sit lu-
dibrio, ac indigna ejus gradui cogalur peragere. Lolter. De re
bcnefic. lib. 2, quaîst. 12, num. 25. Rota coram Dunozelto Jun.
decis. 631, num. 5 ; et coram Emerix Jun. decis. 318, nu.m. 7
etseq. ExindeDD. unovelutioretraduntparochum, quidiminu-
tionem pacsus est reddituum parochialium agere pro ejus sup-
plemento posse adversus possidentes bona parœcia;. Gralian.
Discept. forens. cap. 366, num. 2. et seq. Lotter. de re bcnefic.
lib. 2, quœst. 12, n. 27 et seq. Rota in Leodien. congruse
27 januarii 1716, § 2 coram Cerro.
Quod vero parochus Cortonicchi passus sit notabilem con-
gruaj diminutionem ex hisce ostenditur, quœ bac super re
ipse adnotal idem parochus : a en rétlécliissant que les nou-
velles contributions diminuent de cent francs la portion con-
grue qui a été stipulée. »
Dum aulem banc gravem diminutionem scutor. 20 in sua
congrua patitur Cortonicchius ex causa vectigalium, nemo
alius urgentiori obligatione ad ejusdem indemnitatem adstrin-
gitur quam capitulom cathedralis, quod bona possidet parœ-
ciœ ejusdem.
Iliscf: expositis, videant EE. VV. ea qua poUent jurisporilia,
quoinodo dirimenduni iit dubium :
An sit locus réintégration! pro vectigalibus tam persolutis
quam persolvendis in casu.
S. Congregatio respondit : Affirmative quoad vecligalia per-
solvcnda, excepta taxa mère pcrsonali vulgo di famiglia; quo
vero ad vectigalia persolula, placere de concordia. Romoe,
14 septembris 1878. »
Chanoine de la ca'.Iitdralc (IccéJé acoidenlollcment dans une
paroisse rurale. Service et sépulture. Le cliapitn; pout-il de-
mander la reslitulion du casucl, sauf la quaile canonique?
Décision de la S. Congrégalioa du 14 septembre 1878.
La juridiction paroissiale relativement aux funé-
railles dérive du ministère spirituel que le curé exerce
envers ses paroissiens pendant leur vie, en leur confé-
rant les sacrements. On ne considère pas le lieu
matériel oîi quelqu'un meurt accidentellement. Les
saints canons, en ce qui covicerne la sépulture, envisa
cent le lieu où le chrétien a accoutumé de recevoir
durant sa vie l'aliment céleste. De là vient que, si
l'homme qui habite accidentellement la campagne et y
décède fortuitement, doit être ramené à la paroisse de
la ville à laquelle il appartient.
Si les chanoines résident dans des paroisses dis-
tinctes de la cathédrale, le service a lieu néanmoins
dans ladite cathédrale et non dans les églises parois-
siales du domicile. Une décision de la S. Congrégation
des Rites, du 13 mars 1766, porto ceci: « Canonicos
etiam liabentes domicilium in alia parochia sepe-
liendos esse in ecclesia cathedrali, solutis tamen juribus
parochialibus parocho doraîcilii. »
Si le défunt est mort à cinq ou six lieues de son do-
micile ordinaire, on doit letransporler dans sa paroisse.
Les décrétales ordonnent le transport lorsqu'il peut se
faire commodément. (Chap. ^Desepiilliiris.) Un jour de
chemin, c'est-à-dire unevingtainedem.iiles, est réputé
distance normale, avec laquelle le transport du corps
est possible.
Ces règles du droit ont inspiré la décision que la
S. Congrégation du Concile a prise dans l'aflaire sui-
vante.
Un chanoine de la cathédrale de San-Severino, fai-
sant son testament, en 1874, choisit ladite cathédrale
pour y faire ses obsèques. Depuis longtemps il résidait
sur la paroisse de ladite cathédrale. Deux ans après,
se sentant malade, il alla dans son pays natal, Chi-
ciano, localité du diocèse de San-Severino, ety mourut
le 10 octobre, après y avoir séjourné près de huit
mois.
Le curé de Chigiano nolifla le décès au président
du chapitre. L'archidiacre répondit qu'en considération
de la distance de douze kilomètres qui existe entre la
cité épiscopale et Chigiano, on ne s'opposait pas à ce
aue les obsèques et la sépulture se fissent dans ce pays.
lOoo
DROITS PAROISSIAUX.
10B6
mais que le chapiire eiuendait cependant réserver
tous ses droits.
Comme le corps conimeneail à se corrompre, les
héritiers du défunt demandèrent instamment au curé
de procéder à l'enterrement. La cérémonie eut lieu le
18 ; le procureur du chapitre en^o^•a dés la \eille une
protestation formelle pour réserver les droits du cha-
pitre et de la sacristie.
Les chanoines ont déféré la question à la S. Congré-
gation du Concile : 1. Le chapiire peut-il prétendre que
le corps du chanoine Palladini aurait diî être trans-
porté à la cathédrale? 2. Dans d'autres circonstances
que les circoustances actuelles, aurait-il fallu exhumer
le corps et le restituer à la cathédrale aux frais du
curé? 3- Le curé de Cliigiano doit-il restituer le casuel
en totalité ou er. partie? 3. Le chapitre peut-il de-
mander tout au moins la quarte canonique ?
M" r révoque de San-Severino s'est prononcé en fa-
veur du curé, qui a le droit de céléhrerles ohsèques et
d'ensevelir tous ceux qui meurent dans les limites d'une
paroisse. L'élecàon de la sépulture ne fait pas
obstacle. Le chanoine ne "voulut pas absolument être
enseveli à la cathédrale. Résidant habituellement à
Sar.-Severino, il devait supposer qu'il y mourrait. Il
sui.it h droit commun alors en vigueur. S'il eût fait
son testament après la mise à exécution de la loi
re'i'.tive au cimetière public, il aurait prescrit d'ense-
vo'.ii- son corps dans le cimetière de la ville. S'il eût
formellement voulu le transport, il aurait dûle déclarer
explicitement et prévoir le cas où il mourrait dans un
pavs lointain. Euviron un an avant de faire son testa-
ment, il fil faire un grand tableau représentant la mort
de S. Joseph. A cette occasion, il demanda l'autorisa-
tion de construire un sépulcre à Chigiano pour lui-
même et pour la famille de son frère Joachim. Mgr l'é-
vêque ju"ea que le dcn de ce tableau ne méritait pas
une sépulture privilégiée pour toute une famille ; il
offrit de permettre pour la personne seule du dona-
teur. La restriction déplut au chanoine ; l'affaire en
resta là. Il ne tenait donc pas absolument à être ense-
veli à la cathédrale.
Une exhumation est odieuse; et on no doit l'exiger
que rarement. La S. Congrégation, qui ordonne par-
fois la restitution du casuel, refuse l'exhumation.
L'humanité prescrit de laisser en paix les ossements
des morts.
Faut il exiger la restitution du casuel? Mgrl'évêque
en doute. Les statuts diocésains accordent au curé du
domicile habituel le droit de percevoir la quarte funé-
raire ; cependant cette disposition ne paraît pas com-
prendre le service des défunts qui avait avant leur
mort établi leur demeure dans le lieu où ils sont
décédés; c'est le cas du chanoine Palladini. Toute
personne doit regarder comme propre le curé du
lieu où il demeure provisoirement. Cela est vrai des
gens de service, des employés, des militaires, des
jeunes gens élevés dans les collèges et conservatoires.
Cettereconnaissance du curé local comme propre cnié a
lieu non-seulement pour l'accomplissement du pré-
cepte pascal et pour les sacrements à l'article de la
mort, mais aussi pour contracter licitement et valide-
uient le saint mariage. A bit;n p.us forte raison doit-on
réputer propre curé du défunt celui du lieu dans lequel
ce défunt a longte i ps demeuré à l'époque qui a
immédiatement précédé le trépas.
Le chapitre de la cathédrale peut-il réclamer tout
au moins la quarte funéraire ? Le curé de Chigiano
le nie à son tour ; car, dit-il, les statuts du diocèse
envisagent le cas de la sépulture donnée par nécessité
clans la paroisse où le défunt meurt accidentellement,
et ils ne font pas mention de la quarte en faveur du
curé chez lequel le trépassé a eu son domicile habi-
tuel. Au surplus, la pratique généralement suivie
n'est p is d'accorder aux curés le droit de quarte funé-
raire pour les funérailles des paroissiens qui trépas-
sent à une distance considérable de leur paroisse.
C'est ce qui s'observe dans le diocèse de Cameriero,
qui est rapproché de San-Severino.
Malgré les dites allégations, la S. Con2:ré"ation dé-
cide que le droit de sépulture et de funérailles revient
au chapitre de la cathédrale, et que le curé de Chigia-
no est tenu de restituer le casuel, excepté la quarte
canonique.
En effet, le droit canonique veut que le service des
chanoines se fasse à la cathédrale, quoique leur do-
micile se trouve dans une autre paroisse. A fortiori
dans le cas dont il s'agit ; le chanoine Palladin con-
servait son domicile à San-Severino, c'est par pur
accident qu'il est mort dans son pays natal. La
distance étant à peine de dix milles, on pouvait com-
modément transporter le cadavre. Eu vain on pré-
sume que le chanoine a voulu être enterré à Chigia-
no ; il consîe do la volonté opposée, le testament en
est la preuve. Il ne réclame pas l'autorisation que
Mer l'évêque était disposé à lui accorder pour cons-
truire un sépulcre à Chigiano. A l'époque où il dési-
gna par testament sa sépulture à la cathédrale, il
avait l'habitude de passer plusieurs mois de l'année
à Chigiano, pour soigner sa santé déjà altérée.
On ne peut admettre deux domiciles. La simple
habitation n'est pas le domicile, lequel exige l'inten-
tion de demeurer dans tel lieu. Le chanoine Palladin,
obligé de résider près de la cathédrale, n'a pu avoir
l'intention de se fixer ailleurs.
La restitution du casuel est de droit. En effet, la
décrétale du pape Alexandre III (chap. 5 De sepulturis)
prescrit ce remboursement : Bénéficia, quœ occasione
sepidlurœ ipsiiis récépissé noscwitur... cum integritate
resliluanl. Les statuts diocésains de San-Severino dis-
posent que le curé qui ensevelit un défunt mort acci-
dentellement dans sa paroisse, a droit simplement à
la quarte, lorsque le curé lui réclame les corps dans
les vingt-quiilre heures.
Saîscti Severini. Funerdm et emolumentorum. Die 14 sep-
tembris 1878. — Sacerdos Marius Palladini, canoniciis ecclesiae
cathedralis S. Sevcrini iiliinio su.-e voluntatis elogio, vertente
octobris niense anni 1874, quoad metipsius l'unus ac sepulturœ
optionom, hœc sancivit : « Je veux que mon corps, devenu
cadavre soit enseveli dans cette église caihé.drale de S. Au-
giislin avecleshonneurs convenables pour ma qualité de cha-
noine ; j'en charge dès à présent mes héritiers désignés plus
loin ; je m'en remets à leur piété et à leur bonne volonté. »
10B7
DROITS PAROISSIAUX.
1058
Porro canonictis Palladini qui jamdiu siib parœcia cathe-
(Iralis cloniicilium constiUierat, die 16 octobris anni 187B
extreiiiiiiu vilœ spiritiini edidit in terra nalali, nempe in op-
pido Chisiano sito in diœccsi S. Severini, quo se ab ocio cir-
citer niensibiis transtulerat aegrotationis causa. Pienlissiini
Marii inorlem parochus villaj Cliisianir pandidit capituii pras-
sidi, 110 occasione funeris falcem luitteret in ca[)i(,uli jura.
Arthidiaconus al vero paroclio Cliisiano haec patefacere
autuniavit : a Vu la distance (douze kilomètres de Chigiano à
la cité épiscopale) on n'entend pas empêciuT les obsèques et
la sépulture à Chigiano, pourvu que les droits du chapitre
pour un titre quelconque soient entièrement réservés. »
Interca cadaver putredine tabesccre jain cœpevat ; hinc
hœredes defimcti adivere parochum ut parentalia festinaret.
Voti compotes facti sunt, atque die 18 octobris a paroclio juita
j)ersolula fuerunt, minime obstante protestatione a canonico
Crivelli procuratore capituii emissa datis literis diei 17 dicti
niensis, in quibus habetur : «t La décision que prend votre
seigneurie relativement aux obsèques du chanoine Mario Pal-
ladini, lèse les droits du chapitre et ceux de la sacristie de la
cathédrale. Le soussigné, en qualité de député permanent du
chapitre et d'économe de la sacristie, est obligé de protester
pour tous effets légaux, pour réserver les droits des instituts
qu'il représente. »
Rébus in hoc statu permanentibus, canonicorum collegium
amplissimo vestro Ordini hasce qusestiones dirimendas pro-
posuit : « 1. Si le chapitre peut prétendre que le corps du cha-
noine Palladiui soit transporté à la cathédrale. 2. Si à pré-
sent, faisant abstraction de la triste condition du moment, on
aurait dii exhumer le corps, aux frais du curé de Chigiano,
pour le restituer à la cathédrale. 3. Si le curé de Chigiano est
tenu de restituer le casuel en totalité ou en partie. 4. Si tout
au moins la quarte funéraire est due au chapitre. »
Supplici hoc accepto libello, die 13 julii 1877 rescriptum
edidi : Episcopo pro informatione et volo, audilo parocho in
scripiis, referai de bono capituii jure. iihndaUs H. S. Ordinis
morem gerens autistes, informationem transmisit die 12 sep-
tembris dicti anni, in qua omni ex parte jura parochi Chisiani
tueri nititur, prout inf'erius patebit.
Quibus rite absolutis causam in folio poni jussi, quœ hodier-
nis in comitiis proponitur disceptanda sub dubiorum formula
in calce excripta. Sinant igitur EE. VV. ut animadversiones
scriptis exaratas et mihi a partibus exhibitas, ceu moris est,
brevi calamo exponam.
Et praeprimis ex parte parochi animadvertendum est quod
parocho competit jus funera peragendi infra suae parœciae
fines, nec non sepeliendi quoslibet defunctos qui infra limites
suae parœciœ dei;esserint Amostaz. De caus.piis,c&p.S, n. 16;
Sperell. decis. 87, num. 13 ; Rota in Romana juris tuniu-
landi 20 februarii 1702, coram Priolo, num. 19. Atqui in
facto est quod canonicus Palladini mortuus est infra limites
parœLise Chisianae. Ergo ad ipsius parochum jus spécial et
funus peragendi et sepeliendi cadaver. Quin objicias electio-
neni sepulturae ex testamento peractam ; respondet enim au-
tistes in suislitterisinformatoriis : a La raison prise de la dis-
position du chanoine Palladini dans son dernier testament, ne
me semble pas avoir beaucoup de valeur. Lorsque l'exécu-
tion des dispositions testamentaires est rendue difficile par le
changement survenu dans les circonstances, souvent ces dis-
positions n'obligent pas. Les lois n'obligent pas en bien des
cas; il en est de même des clauses accessoires des dispositions
testamentaires. Le chanoine n'eut pas une volonté absolue
d'être enseveli dans la cathédrale. Il fit son testament à San-
severino, en octobre 1874, deux ans avant sa mort; il résidait
continuellement à Sanseveriuo, et devait supposer qu'il y
mourrait. Il s'en rapporta au droit commun alors en vigueur
sur la sépulture. S'il eût fait son testament après l'exécution
de la loi sur le cimetière public, il aurait dit : Je veux que
mon corps soit enseveli dans le cimetière de cette ville. S'il
eût voulu que ses héritiers, en toute hypothèse fissent porter
son corps à la cathédrale, il aurait dû le déclarer explicite-
ment et prévoir le cas où il mourrait dans un pays éloigné de
la ville. »
Nec 'salis. Prosequilur enim : « Environ un an avant de
faire son dernier lestement, il manifesta un très grand désir
d'être enseveli dans l'église paroissiale de Chigiano. il fit (aire
à ses frais un grand tableau représentant la mort de S. Joseph.
A cette occasion il présenta une requête à l'évêque iHocésain
pour être autorisé à construire une tombe devant la chapelle
pour sa sépulture et celle de la famille de son frère Joachim.
L'évêque ne pensa pas que le don méritât une sépulture pri-
vilégiée pour tous les parents; il répondit qu'il permettrait
pour la personne seule du donateur. Cette restriction ne plut
pas au donateur, et l'atlaire en resta là. On peut donc sup-
poser que le chanoine ne voulait pas absolument être ense-
veli à la cathédrale, b Quapropter concludil parochum Chisia-
nuin jure sepeliendi cadaver Marii prwditum fore.
Posl hœc in propatulo esse prosequilur, exhumationi cada-
veris locum fier! non posse. Ulteriiis observandurn quod ad
humanitatem pertinet, ut, salvis juribus et emolumentis cui
debentur, defunctorum ossa quanto minus fieri possil, vexen-
lur et commoveantur. Leg. 39 de relig. et sumpt. funer. Leg.
Ne corpora. Leg. Divi fratres, ff. Rota in récent, dec. 76, n. i,
et 7, part. 11. S. Congregatio in Tuderlina, 4 julii 1722propo-
sitodubio : « An sit locus, exhumationi et restitution! cada
veris de quo agitur, et quae emolumenta sinl restituenda ?
respondit : Affirmative eliam quoad emolumenta cl amplius, et
ad mentem. Et mens est, quod cadaver exhumari non debeat.
In themate autem neque emolumentorum restilutioni, neque
quartœ solution! locum esse favore capituii videretur. Non
emolumentorum restilutioni, quia ipsa parocho Chisiano, ut
parocho proprio, a quo sacramenta recepil, competebant. Au-
diatur episcopus : « Les statuts diocésains accordent au
curé du domicile habituel la quarte funéraire; mais cette dis-
position ne semble pas comprendre les défunts qui, avant leur
mort, ont fixé leur domicile dans le lieu oii ils sont décédés ;
c'est le cas du chanoine Palladini. Les gens qui prennent le
quasi-domicile dans une paroisse dépendent entièrement du
curé local pour les obsèques. »
Non quartae solulioni, quia praeter exposita ab episcopo sy-
nodus diœcesana, part. 4, cap. 4, de sepult. et funerib.
B envisage le cas de la sépulture qu'on donne par nécessité
dans la paroisse où le défunt meurt fortuitement ; il n'est
nullement parlé de la réserve de la quarte funéraire en faveur
du curé du domicile habituel. »
Magisque vim facil observantia, vi cujus " on n'accorde pas
aux curés la quarte funéraire pour les paroissiens qui meurent
à une distance notable de leur paroisse ; c'est ce qui a lieu
dans le diocèse de Camerino, qui est rapproché du nôtre. »
Huic autem observantiœ in hac, de qua agitur, materia maxi-
me deferendum esse docent posttextum in cap. Cum antiquos,
10, quaesl. 1 ; Laur. Lucubral. canon, tom. 1, cap. 17, num. 4;
Ugolin. De officio episcopi,cap. 17, num. 2; Barbosa, De officia
parochi, cap. 23, num. 2.
Altéra sed vero ex parte ad propria jura protuenda haec
perpendit capitulum. Juris assislenliam quam habent parochi
in funeribus decedentium intra limites parochiœ, non compe-
tere ratione loci malerialis, aut mansionis, vel obitus acciden-
lalis in eadem parochia, etiam cum administratione sacramen-
torum in exlremovita^ sed ratione spiritualis officii quod paro-
chus gerit erga suum parochianum, dura vivit, praebendo spi-
ritualia ; ideoque competit tantummodo proprio parocho
17° S1.RIE.
67
1059
DROITS PAROISSIAUX.
1060
personœ defunclap, ad lilferam text. in C. {, de sepulf. in
cap. 2 eodom in 6; in Clem. Dudum,^ Yerum, eod. lit. Ita
uno ore docent onines tuni vetcres, tum receniiores ; Navarr.
in can. Ptacuit, nuni. ia2, de pœnit. dist. C : « Inferfur ad
eum parochum pertinere funus, qui administrât sacramenla. »
Diana, part. 9, tract. 7, niiscell. resol. 6-2 : « .\ qiio viventes
recipimiis sacramenla, ab eo post mortem debennis recipere
scpiilturam. » Anaclelus in jus canonic. lib. 3, lit. 28,num. 16,
ibi : - Sacri canoncs in ordinc ad sepullurani non atten-
dunt locum, ubi quis in extremis reficitur, sed ubi in vivis
cœlesli pabulo refici consnevil. -
Hinc est, quod qui ruri agit, ibique moritur, non in rurali
parochia est sepcliendus, sed reducendus ad suam parochiam
civitatis, ad cujus parochum pertinet jus fiineris, ad literam
text in cap, Is qui, de sepult. in 6, Pignatell. consult. 63,
num. 4. tom. 7 ; Nicol. Lucubrat. can. lib. i, lit. 15, num. 19 ;
Passerin. /)-■ slatib. quœst. 187, artic. -i, num. 347, Pirhing,
lib. 3, lit. 28, num. 6. Et canonici in parochiis dislinctis a
cathedrali commorantes, ibique decedentes, nonineorumdem
ecclesiis, sed in cathedrali suntsepeliendi, q-.iia in ca divina et
sacra peragunt, et spiritualibus reficiiin'.iir. Amostaz. De caus.
Tiis, lib. 6, cap. 2, num. 50 : Pirhing. lib. 3, tit. 28, num. 9 ;
Vanespen. part. 2, tit. 38, cap. 3, num. 18 ; Ventriglia in
Prax. part. 1, annot. 42, § unie. num. 24. Panimoll. decis. 5,
num. 11; Piton. Dlscept. 51, num. 33. ConcinitS. Congregatio
Rituum diei 13 niariii 1756 in S. Severini pra?cminentiarum
num. 11, ibi : Censuil canonicos etiam habentes domicilium
in alla parochia sepeliendos esse in ecclesia cathedrali, solutis
tamen juribus parochialibus parocho domicilii. s Cum itaque
canonicus Palladini diem clauserit extremum in parochia Chi-
siana, cnmque in cathedrali ecclesia fuisset humo tradendus,
tara ex juiis dispositione, quam ex ipsius defuncti voluntate,
jam quisque ingenio suc facile percipit quod ad capitulunî
spectabat jus funerandi, ipsiusque cadaver ad ecclesiam ca-
thedralem erat reducendum.
Frustra vero oggeri potest distantia ; sci;um enim in jure
est, quod cadaver quando commode Iransferri potest, in pro-
prium sepulcrum evehendum est ; cap. 5 de sepult. in 6.
Commode auteni cadaver transferri dicitur quando distat per
dietam, idest per iter unius diei. Pro una die vero seu diela
viginti milliaria computari docet texlus in Leg. 3, ff. de verb.
signif. et Leg. 1, Si quis cautionibus ; et cap. Nonnullis, de
rescript., S. Piot. in Treviren. Quarlœ funerariae2J martii 1757
§ 6, cor. De-Canillac. S:d Chisianum per novem milliaria dis-
tat ab urbe S. Severini. Ergo indubie ad pioprium cathedralis
sepulcrum Marii cadavertransferendum erat.
Nec ullum periculum in cadaveris translatione pertimescen-
dum erat. Nam capitulum adnotat : « Maintenant qu'à cause
du cimetière on voit chaque jour conduire les défunts sur le
char funèbre à des dislances parfois considérables, on pouvait
employer ce procédé, qui n'aurait coûté qu'une cinquantaine
de francs. Le général d'un ordre religieux étant dernièrement
décédé dans une ville assez éloignée de Rome, le monastère a
réclamé le corps, qui a été transporté en chemin de fer à plus
de trente milles. Ne pouvait-on pas faire de même pour le
chanoine Palladini, et le porter dans le char funèbre, la dis-
tance n'étant que de dix milles?
Inutili œque conatu partem adversam confugeread praesump-
tam interpretationem voluntatis defunct: capitulum inclamat
ex eo exurgrniem, quod cum nihil in exirema disposuerit,
voluit in terra nalalium sepeliri. Palula enim uhi est testatoris
voluntas, voluntatis quaestio fieri nequit. Eo vel magis si
adjuncta œqua judicii lanco cribrentur. Ad rem capitulum. : - Si
l'on considère que le chanoine Palladini obtint de Mgr l'évêque
la permission de construire une tombe spéciale pour lui
àChigiano, et qu'il ne voulut pas le faire ; si l'on réfléchit
qu'à l'époque où il choisit sa sépulture h la cathédrale, il était
dôjîl malade et passait plusieurs mois chaque année à C.higiano.
son pays natal ; si l'on considère qu'il devait sans aucun donte
être ensevidi à ia cathédrale, supposé qu'il mourût dans la
ville, et il n'était pas nécessaire d'en faire l'objet d'une dispo-
sition testamentaire, si l'on se pénètre de toutes ces circons-
tances, il en résulte une présomption qui ne semble pas favo-
riser les prétentions du curé. »
Minusque parorhus Chisianus oj^gcril defunctum Marium
duplex hubuisse domicilium, alterum in parœcia cathedrali
alterum in parœcia Cliisiana. Nam in hujusmodiqnœslionibus
simpltx habilatio a domicilio distinguenda est. Ad habitatio-
nem in aliqiio loco conslituendam non opus est animo, sed
actu : ad acquirendum vero domicilium necessarius est omni-
no animus permanendi, sine quo domicilium esse non po-
test, ad text. in cap. In noslra, de sepult. Rota, decis. 388,
num. 5, part. 16 Récent. Jamvero sacerdos Palladini in villa
Chisiana simplicem habuit habilationem, sedaninium habebat
permanendi in civitate Sancti Severini in qua ratione officii
adstringcbatur residere. Ccrtum enim est, eum Chisianum ve-
nisse eo animo ut, tcgritudine sublata, suum Sancti Severini
repeteret domicilium. Cum enim Marius Chisianum venit ut
cœlum mularet, profeclo alium habuit animum a novo domi-
cilio inibi coiistiluendo. Nam qui aliquem locum petit, ut salu-
briori vescatur aère, hune certe neque domicilium aniiquum
relinquere, neque noviim inire, sed puram lemporariam habi-
tationem quasrere ccrtum est.
Exinde nullimode ambigi posse videtur, quominus locus
fieri debeat et exhp.mationi cadaveris expensis parochi Chisia-
ni, et restilutioni cjusdem favore capituli una cum omnibus
cmolnmentis. Quoties enim constat de sepullurœ optione,
enixe leges prœcipiunt, ut defunctorum voluntas religiose ob-
servetur. Quod si quis defunctorum cadavera humo tradere
prœsumpserit in loco divcrso ab eo qui electus est, cadavera
exhumari ac restitui debent ecclesiis ubi sepultura electa est,
una cum perceptis emolumentis.
llffic constituta sunl in cap. 5 de sepuUr.rîs. Consonat
etiam caput 6 titulo eodem, in quo Alexander 111 ita rescrip-
sit : « Mandamus, quatenus... monachos compellatis, ut ossa
prœfatœ mnlieris, et bénéficia, quae occasione sepulturse
ipsius récépissé noscuntur, memoralis fratribus (S. Martini)
cum integritate restituant, et de csetero lalia facere non prœ-
sumant. » Auctoritate pontificia, a Romani cleri slatuto cap. 3,
§ 28 sanciltmi est pariter : « Alienum parochianum sepelire
nemo potest ; et qui ccntrarium facere pr<esumpserit, ipsum
cadaver, seu ossa cum omnibus emolumentis illius occasione
perceptis, proprio parochû absque ulla exceptioue restituera
debere, explorât! juris est. » Quibus dispositionibus concordat
resolutio a S. V. 0. édita in Callicn. seu Urbinaten. juris tu-
mulandi 30 augusti 1817, in qua proposito dubio secundo :
An sit locus exhumationi et restilutioni cadaveris atque emo-
lunienlorum ad ecclesiam tumulantem spectantium in casu ;
rescriplum prodiit ad 2 : Affirmalive in omnibus. Et jure opti-
mo : spolium enim committiÈ, atque aliéna jnra invadit qui-
cumque audet alienae parœciaî hominem sepelire. Atqui spo-
lianlem non modo ad restitutionem,sed et ad damna reCcienda
teneri capitulum inclamat. Ergo non modo concludit esse lo-
cum restilutioni cadaveris et emolumentorum, sed exhuma-
lionis expensas a parocho esse sustinendas.
Quibus omnibus fasligium imponit synodus diœcesana qua
sancit : « Qui ex uiœcesi, ratione infirmitatis in suburbiis aut
civitate decedet sibi sepultura non electa, tumuletur in eccle-
sia parochiali civitalis in qua mortem obiit, dummodo paro-
chus ruralis intra spatiuni horarum vigiuli quatuor a sequuto
morlis momento cadaver non poslulet alque transférât in
propriam ecclesiam, et tune proprio parocho cum efïectu
lOGl
CASUEL.
1062
tradiitur qiiarta pars funeris. Si parochvis vero ruralis rcpelet
cadaver, tune parocho urbano delur ex more quarta pars
funeris. »
Quo ex capite colligitur ; si parochus proprius repetet ca-
daver intraspatium iiorariimviginti quatuor a sequuto niortis
moniento, ei reslituenduin est, sibiquc funeris enioUimenla
vindicat, soluta quarta funeris parte paracholoci ubi mors con-
tigit. Atqui capilulum ecclesiae calhedralis pênes quod aniina-
rumcura residet, teiiipore utili rcpetiit cadaver canonici Pal-
ladiiii. Ergo isli restituendum est cum oniuibus ouiobiuientis,
soluta lantuni parocho Chisiano ex nioro quarta funeris
parte,
Verunilamcn etsi in pcrdita hypolhcsi statui velit neque
Wb capitule jus esse repeteiuli cadaver, neque ouîniacniolunienta
^ repelendi, taiiien negari non possc sustinet qucminus ipsi
quarta funeruin sit adjuilicanda. Rêvera salis nolum est ab ec-
clesiaslico jure ac disciplina quartani funerariam attribui ec-
clesife parocbiali, licet cadaver alibi tumulanduinsit. Clemen-
tina Dudum, de sepuliuris, Trid. synod. sess. 25, cap. 13 de
reforin., Baibosa De o/fic. cl pot. parochiy num. 27 ; Samuel,
concl. di ; Silvester in sumraa verb. Canonic, num. IS.
S. Congregatio in Pisauren. quarts funeralis 2l) januarii <824,
in Tiburlina 17 martii 1827 ad 2 dub. ; Auximana juris tumu-
landi, 20 nov. 1830 ad 2 dub. Cum igiturex dictiseccksia pa-
w: rochialis canonici Palladini sit ecclesia cathedralis, prono
velutialveofluit in daninata hypothesi capilulo dandani esse
quartam partcm funeris.'
K Hisce exposiiis, ea qua pollent sacri juris scientia dignentur
EE. VV. sequenlia dirimere dubia :
I. An et cui competat jus tumulandi et funeris in casu. Et
quatenus affirmative favore capituli calhedralis.
II. An et cujus expensis sit locus exhumationi pro facienda
cadaveris restitutions in casu.
III. An et qucB emolumenta restituenda sint in casu.
S. Congregatio Conciiii rescribendum censuit :
Ad I. Affirmative favore capituli.
Ad II. Négative in omnibus.
_ Ad III. Affirmative dompta quarta.
■ Romœ, 14 septembris 1878.
CASIJEL
Etats-Unis d'Amérique. Missionnaires attachés aux églises et admi-
nistrant les sacrements. Le produit des offrandes que font les
fidèles appartient-il exclusivement aux missionnaires ? Peut-on
en affecter une partie pourl'enlretien des églises? Les desser-
vants des églises qui ne sont pas établies comme des paroisses
canoniques ont-ils un droit sur le casuel? Aff,iire traitée par la
S. Congrégation du Concile le 14 septembre 1878.
Dansles pays qui n'ont pas de paroisses canonique-
ment établies, les prêtres qui desservent les églises et
administrent les sacrements ont-ils droit aux offrandes
que font les fidèles ? Peut-on affecter une partie de ce
casuel pour l'entretien des églises ?
Cette question se présente dans les diocèses des
Etats-Unis d'Amérique. En 1876, Mgr l'archevêque
d'Orégon adressa au Saint-Siège quelques lettres qui
font savoir que la mesure dont il s'agit a été
adoptée dans cette province. Il paraît que quelques
prêtres ont réclamé.
Un autre archevêque ayant consulté le Saint-Siège,
la Propagande a cru devoir remettre l'affaire à la
S. Congrégation du Concile. Le folium contient le texte
de la lettre adressée à la S. Congrégation. Voici la tra-
duction :
"Mgr l'évêquedeSan-Francisco, en Californie, dans
une lettre écrite à la S. Congrégation de la Propagande,
fit savoir que les prêtres de son diocèse attachés à la
cure des âmes reçoivent de grandis offrandes des
fidèles à l'occasion de l'administration des sacrements,
de sorte qu'en peu d'années ils amassent une fortune
considérable, pendant que leurs églises sont souvent
iLircvées de dettes. Cela posé, le prélat dem.anda si l'on
i;e pourrait pas prendre quelque mesure dans le but
de régler la propriété de ces offrandes, de façon que
tout au moins une partie restât à l'église. Cette ques-
tion a été agitée d'autres fois dans les Etats-Unis
d'Amérique. En 1876 on reçut à ce sujet plusieurs
lettres de Mgr l'archevevêque d'Orégon, où l'on voit
que la mesure dont parle la lettre de Mgr l'archevêque
de San-Francisco a déjà été adoptée dans cette
province. Il paraît toutefois qu'il y a eu des réclama-
tions de la part de quelques prêtres... Le cardinal
soussigné ne se dispense pas d'avertir qu'en Californie
comme dans les autres parties des Etats-Unis d'Amé-
rique il n'existe pas de paroisses canoniquement
établies. »
L'affaire a été portée à la S. Congrégation le 14 sep-
tembre 1878. Le folium du secrétaire a envisagé
comme d'habitude les différents aspects du cas.
Allégations pour les missinrinaires. Les prêtres qui
desservent les églises dont il s'agit, sont en réalité des
vicaires perpétuels chargés de la cure des âmes. Le
concile de Trente (session [7, chap. 7) ordonne de
constituer pour eux la portion congrue sur les
revenus fixes et certains. En outre, de l'aveu des
canonistes, les vicaires perpétuels ont droit au casuel
provenant des obsèques, des offrandes et des autres
droits paroissiaux; ce casuel est comme la rémunéra-
tion du travail. Les prêtres qui exercent la cure des
âmes dans les [pays de mission semblent dans une
position identique à celle des vicaires perpétuels.
Leur amovibilité au gré de l'évêque ne fait pas
obstacle; car les canonistes et la jurisprudence placent
les recteurs amovibles au même rang que les curés
perpétuels en ce qui concerne la position congrue et
le casuel.
Entre l'évêque et les missionnaires existe en
quelque sorte un accord lac'te en vertu duquel les
revenus en question leur ont été cédés. Il est de fait
que les prêtres attachés aux paroisses ont jusqu'ici
joui de ces revenus, sans aucune réclamation. Il n'é-
tait pas possible qu'il en fiât autrement, car le traite-
ment de trois cents dollars qui leur est alloué eût été
insuffisant pour vivre convenablement dans ces
régions. Or les évêques peuvent-ils résilier maintenant
cette convention tacite, au préjudice des mission-
naires ?
Dans les pays qui n'ont pas de paroisses canonique-
ment établies, l'évêque retient la cure habituelle,
cela est vrai ; mais il n'en suit pas que les offrandes
1063
CASUEL.
1064
appartiennent au prélat. La coutume ou l'intention
des donateurs peuvent faire que le curé n'ait pas droit
aux offrandes. C'est le cas des vicaires américains^ où
l'usage ancien et légitime attribue le casuel aux
missionnaires. Un évêque particulier peut-il abroger
une coutume depuis longtemps établie dans toute
l'Amérique septentrionale ?
D'autre part, il y a lieu de réfléchir que, les pa-
roisses n'étant pas canoniquement établies, l'évêque
est le seul curé du diocèse, et les missionnaires sont
de simples coadjuteurs ou vicaires du prélat. Or le
casuel appartient au curé, d'après le droit canonique
et tous les jurisconsultes. Si donc les émoluments en
question appartiennent à l'évêque, il peut à plus forte
raison en réserver une partie à la fabrique de
l'église.
Il appartient au prélat de dresser le tarif du casuel,
soit en synode, soit hors du synode : on ne saurait
donc lui dénier le pouvoir d'en appliquer une partie
aux églises paroissiales qui sont grevées de fortes
dettes. Le conc le de Trente autorise les évèques à
restaurer et rétablir les églises paroissiales avec tous
les revenus et ressources quelconques, ex fructibus
et proventibus quibuscumque. Ne peuvent-ils pas faire
usage de cette faculté pour acquitter les dettes ?
L'ancienne discipline prescrivait de faire quatre
parts des revenus et des offrandes ; la premièie, pour
l'évêque ; la seconde, pour les clercs ; la troisième,
pour la fabrique de l'église ; la quatrième, pour les
pauvres. Ce partage serait dans l'esprit des canons
dans un pays comme l'Amérique, où l'Egise vient de
naître.
Fagnan dit avec raison que les recteurs des églises,
dispensateurs des revenus et des offrandes, n'en sont
pas les maîtres absolus ; car ces offrandes sont don-
nées pour les besoins des églises et pour l'entretien
des n?inistres. Ceux-ci ne peuvent donc se les appro-
prier entièrement.
On allègue l'intention des fidèles ; mais veulent-ils
vraiment enrichir les missionnaires ? Leur intention
est au contraire de donner à l'Eglise. Mgr l'arche-
vèque atteste ceci : « C'est un scandale pour les
fidèles de savoir (et ils le savent) que les prêtres
deviennent riches en quelques années, et qu'ils
placent de l'argent, pendant que les églises ont des
dettes. »
On ne peut présumer un pacte entre l'évêque et les
missionnaires. Les offrandes sont presque le seul
revenu que l'on ait pour le service des églises et pour
l'entretien des ministres. C'est pour gagner des âmes
à Jé.sus-Christ et non pour faire fortune, que les mis-
sionnaires s'établissent dans ces pays. Les vrais mis-
sionnaires se contentent de la simple nourriture et
du vêtement, et donnent tout le surplus à l'église et
aux pauvres. D'ailleurs, supposé que ce pacte ait
existé, il faut le résilier, parce qu'il nuit au bien
public.
On ne présume pas la coutume dans un pays où
l'Eglise est naissante. La coutume ne peut être éten-
due d'un lieu à un autre. Supposé que l'usage soit
déjà ancien dans quelques diocèses des Etats-Unis, il
n'est pas permis de l'alléguer dans les autres régions,
où l'Eglise n'a que peu d'années d'existence. Au sur-
plus, la coutume doit être rationabilis ; c'est là une
condition essentielle, qui fait défaut à un usage préju-
diciable au bien public .
Décision. La S. Congrégation du Concile n'a pas
fait connaître sa décision. Elle s'est bornée à ré-
pondre : Dilata et admentein. 11 se peut qu'elle ail cru
nécessaire de s'entourer de renseignements plus
complets et de prendre l'avis des évêques.
Ro.M.\N\. Emollmentoru.m. Die W seplembris 1878. Lite-
ris diei -20 martii decurrentis anui Emus praefeclus S. Con-
gationis de Propaganda Fide hœc S. V. Ordini exponenda
ciixit : « Monsig. arcivescovo di S. Francisco nella California
in una kllera diietla lo scorso aniio a questa S. Congregazione
ebbe a significare, che i preti délia sua diocesi addelti alla
cura di anime in occasione dell' aniniiiii.slrazione de! sagra-
nienli ricevono dai fedeli generose olferte di gnisa che dopo
pochi anni amniassano considerevoli fortune, inentre le loro
chiese sono spesso gravate di debiti. Cio premesso, richiese il
delto pielalo se non potesse egli adoltare qualche provvedi-
menlo tendente a regolarc la pertinenza di tali oblazioni in
modo, che almeno una parte di esse venisse rilasciata alla
Chiesa. (îià altre volte si agitù taie queslione negli StatiUniti
di America, encl 1876 si ebbero in proposito diverse leltere
di Monsig. arcivescovo di Uregon, dalle quali si rileva che in
quella provincia fu già adottata la niisura di oui traltasi nel
foglio di Monsig. arcivescovo di S. Francisco. Senibra perô
che contre la niedesima abbiano avuto luogo dei reclanii da
parle di alcuni preti... Non tralascia poi lo scrivente cardinale
di avvertire che in California conie pure in altre parti degli
Stati Uiiili di America non esistono parrocchie canonicamente
costituite. »
Hisce habitis siib die 24 martii rescriptum edidi : Ponalur in
folio. Cwn igitur hodiernis in comitiis quœstio haec proponalur
sub dubii formula in calce hujus libelli relata, sinanl EE. VV.
ut aliquid, cen moris est, ex jure depromptum exponam, ut
facilius quaestio dirimi valeat.
Itaque vicariorum parte lœcanimadvertenda esse censerem.
Ex juris dispositione vicariis, quibus cura animarum perpetuo
est concrfidita, non modoassignanda congrua portio ex certis
reditibus desunienda, uti prœcipit Tiidentinum in sess. 7,
cap. 7; verum etiam ultra congruam praedictam coinpetunt
eisdem oninia incerta etiam majora provenienlia a funeribus
oblationibus, acsiniilihusjuribusparochialibus.Rebiiff. in tract.
De congrua, num. 44; Barbos. De jure eccles. lib. 3, cap. 6.
uum. 44; et De paroch. cap. 2, num. 174. Rota decis. 400
liuni. 21, part. 18 récent. Ea préecise ralione uti notât
Scarfant. ad lucubr. Ceccop. post ti(. 3, lib. 3, num. 60,
quia « taniquam merces illius particularis operis perci-
pluntiir, ideoqiie congruum est ut spectent ad eosdem vicarios
perpétues. » Unde fit ut pra^dicta emolumenta in eorumdem
congruam minime valeant imputari ceu docent Scarfant. loc.
cit. pari. 2, lit. 3, n. 61. Piton. Discept. eccles. 46, n. 7;
Reclus. Dcre parochial. part. 1, tit. 4, num. 100 seqq. S. Con-
greg. in Balneoregien. congruae 22 (tibrunTÙ l8io, % Negant,
in fine. Eugubina augmenti congrua;, d-2 decembris 1874,
§ Licel. Cum igitur eadeniraiio, quaj pro perpetuis militai vica-
riis etiam pro presbyteris animarum curam in missionum locis
exercentibus militare videatur, profeclo concludendum, quod
pricdicta emolumenta ipsis exclusive competunt, nec valet
episcopus quidquam etiam pro ecclesiaî bono ex lis do-
trahere.
Eo vel magis, quia isti presbyteri tamquain vicarii ad nutum
amovibiles considerari possunt. Porro quemadmodum eaquae
1065
CASUEL.
1066
de congrua; quaiitilale statuta sunt, servari oiunino tlcbent
lam pro vicariis perpeluis, quam pro vioariis inovibilibus docet
S. Conprepatio in Eiifinbinaaiv^m'ixWi congnuc IG aujjjusli 1783,
§ QtioilaS. ConcUio; ila p:iril:ilo rationis dicoiiihiiii vidciTtur
(|iioad incerla emolumenta. Quod arpunionliiiii inajusioljurac-
quiritoxcoqiiodinlcr cpiscopiini eldiotosprushyteros partuin
snltrm tacitiini intcrcessissc videliir, vi cujiiseisdem pr;edicla
cnioliiiuenta cessa (■(icniiit. in facto enini esl, quod oninos
preshytei'i, qui curanianiniaiiini iisqusin praîsenscxcrcuerant,
ncmiiie reclainanlc, nuncialasoblalionessibi addicere consue-
vcrunt, nec aliter (ieri pot(U'at, curn congnia 300 dollars eisdem
assignata, itisulliciens t'tii.ssot iis in regioiiibuspio honest^i vilas
sustentatione. Sok'mne auteni in jure est piincipiuin tacite vide-
tnrconvenii'e,{iiiod est consueluni. Leg. Si fundiis. A, (f. de
li'g. comniiss. et quod pactuni taciliim expresse œqiiiparatur.
Tacilienimet expressi idem est judicium Lng. ull. ff. de legat.2;
et L liem quia, ff. de pactis. Atqiii nihil lam fidei congruit
humana; quam ea, qufc placueruiit custodire L. Non minorem,
cod. do transact. Militante igitnr vicariorum favore pacte etiam
tacito, videretur quod episcopi hodio mulare non possent con-
siiium in allerius detrimentum ; reg. 23 jur. in 0. Prifiserlim
si attendatur quod « saepenumero etiam mutatio in melius,
niajorum malorum solet esse priiicipium. Elianus, lib. 3, De
varia historia.
Neque quidquam relevai objectio qi!;e deduci posset ex eo
quod juxta comnuinem doctorum doctrlnanioblaiionesomnes,
quœ inlra parœciiu fines largiuntur, de jure communi ad paro-
chum spectani, proindeque cum iis in locis veri paroclii cen-
seantur episcopi, hinc si dictae oblaliones ad eos spectant
potiori rationc easdem valent moderare. Haec enim doctrina
licet vera sit, tamen exceptionem iianc patitur, « nisialiudha-
bent loci légitima consueludo,aut aliter consletdeofferentium
intentione et voluntate, » ita Ferraris, verb.OAtoîw?!M, num. 13
Nolanter autem hoc dicitur, quia si alicubi légitima consue-
tudo liabeat ut oblationes non ipsi parocho, sed ecclesiae, vel
alteri, aui loco pio cédant, seu pro commode alterius cele-
brantis seu ministri, tune oblationes sunt applicandae juxta
taleni consueludiiiem. Et sic tenet communis doctorum sen-
tentia, teste Fagnano iu cap. Pasloralis, num. 36 Ue liis quœ
fiunt a praelalis; Ferraris, loc. cit. num. 31. Cui adsit H. S.
Congregalioin Fa5io«eHi,VV. SS. LL, 10 decembris 1679 ad
3 dub., Veliternen. servitii parochialis 46juni 1802, in quibus
decrevit, emolumenta funerum baptismorum et matrimonio-
rum deberi parocho, non autem coadjutori, nisi obstet contra-
ria observantia: per hanc enim con.siietudinem declarari
videtur offerentium intentio secundum ea, quae notât Bart.
n L. Hœredes mci, § Cum ita, ff. ad Trebell. et in L. Jurisju-
7-andi, %Si liberi, ff. de oper. libert. Prœpos. in c. Sacrosan-
cta, n. 3, vers. Ncc dicitur fraudare, 22 disf. quod a fortiori
dicendum est si sutiîcienter constat talem esse intentionem et
voluntatem offerentium. Ferraris, loc. cit. n. 15; Rota part, 3,
tom. l,decis. 37, num. 8. Atqui ex consuetudine generali
episcoporum in Statibus Fœderatis Americœ Seotentrionnlis
receptum jarn a longo tempore est, ut ipsae oblationes relin-
quantur missionariis sacerdotibus, cui consuetudini generali
non posset obstare unus aut aller episcopus; constat insuper
voluntatem oblaiomm esse bas applicare niinistris,seu vicariis,
non autem episcopo parocho, ceu suadel factum ipsum quod
missionarii dictas oblationes suas fecerunt nemine inclamante.
Concludendum proinde est bas oblationes aut earumdem par-
tem episcopum quocumque titulo reclamare non posse.
Ex adverse vero perpendendum est quod in Ihemate agitur
de locis, in quibus parœciae non reperiuntur canonice erectœ,
proinde videretur quod episcopus censiderandus foret lam-
quam solus parocbus cui animarum cura totius diœcesis con-
credita fuit, quamque exercet permissienarios,qui velutiejus-
dem coadjutores considerari debonl. Sed emolumenta prœdicta
ad parochum spectare patet ex diclis, et ex Rota decis. 256
n. 1, part. 1; decis. 42, n. 6 se(|q. part. 5, tom. 1 récent.
Cum igitur liicc emoKimenta ad episcopos spectare videaulur
potiori ralioni; dici débet quod in ipsorum facultalesit eorum-
dem portionem fabricie ecclesi;e aJdicere.
Qua; conclusio eo vel magis obiiiniatur ex eo quia ad epis-
copum spécial de jure prajfatorum emolumentorum taxa-
tiones in synode vel extra edere aut sallem approbare
eorumque quotas posse, preut melius judicaverit, dispe cere,
alii scilicet majorem, alii vero minorem assignaudo, easque
etiam variaie reium, tem|)orum, locoruin vel personaruin ad-
junclis immutalis, uti perpendit S. Congreg. in Parisien.
emolumentorum 9 .^eplambris 1848 inter summ. prcc. relata,
g Observandum. Si igitur in facidtate episcopi sit lam intra
quam extra synodum dicta emolumenta, prout melius judica-
verit, dispescere, concludendum videretur quod etiam obla-
tionum dictarum partem valeat ecclesix' fabricœ applitarc.
Maxime vero quia in Ihemate agitur de parochiallum ecclesia-
rimi bono, quae aliène œre gravantur. Jam vero si Tridentina
synoiius in cap. 7, sess. 21 de reform. Iribuil facullatem epis-
copis parecbiales ecclesias instaurandi et reliciendi ex frucli-
bus et provcntibus quibmcumquc, nihil vetare videtur quominus
et bac facultate ipsimet ulanlur tam pro aliène œre, que gra-
vantur ecclesiœ, diniitlendo, quam pro earumdem manuten-
tione, applicando iisdem portionem proventuum, quiobveniunt
missionariis ex sacramentoruui adiuinistraiione.
liisuper adnotandum censée quod cum iis in locis agalurde
ecclesia nascenti, hinc quemadmodum antiqui canonesprœ-
cipiebant episcopis ut ex reditibus, et fidelium oblationibus
quatuor partes fièrent, quarum una favore episcopi ipsius
cederet, altéra clericis, tertia fabricœ ecclesiae, quarta autem
panperibus, can. Vobis,'23; can. Yulleranœ,'2o;can.Concesso,
20; can. de redit. 28, caus. 12, qua3st.2; nil magis juriconso-
num videretur, quam ut eadem dispositie etiam modo a prae-
diclis episcopis applicaretur. Prsesertim si attendas qute habet
Fagnan. in cap. Pasloralis cit. n. 3 : a Ecclesiarum rectores
non esse in lotum dominos fructuum et oblationum, sed dis-
pensaiores, cum ad hoc illarum reditus ab initie fuerint depu-
tali, ut in usus ecclesiarum cédèrent necessarios, et stipendia
ministrorum ut hic dicitur. Quod fdcit contra eos, qui omnia
sibi ap|ilicant, ut notatur in c. Ratio et c. Cum secundum,
supra de prajb. et per D. Thom. in 2, 2, quaest. 86, part. 2, in
corpore. »
Huic autem disposilioni dici nequit refragari voluntatem
oblatorum. Fidelium enim intentio in iis largieudis haud ea
esse videtur missienariorum augere marsupium, sed potius
ecclesia; bono consulere; secus enim haud enasci posset scan-
dalum illud, de que archiepiscopus orator sermonem habet :
a Reca scandale ai fedeli di sapere (corne sanno) che i preti
dope pechi anni d'amministrare, diventano ricchi, ed banne
del danare ad interesse, mentrechè le chiese banne dei debiti.»
Cum erge etiam fidelium voluntas eo conspirare videatur, ut
decori ecclesiae provideri debeat dictis oblationibus, optimo
jure censerem valere episcopos eorumdern emolumentorum
partem ecclesiaî fabricae assignare.
Exemplum autem vicariorum, quibus perpétue animarum
cura regenda traditur, ad rem minime facere videtur, cum
inter vicarios perpétues, et amovibiles maxima vigeat discre-
pantia. Primi enim considerantur tamquam veri rectores et
parochi, secundi vero uti mercenarii ; primis dtbelur congrua
portio sufliciens pro eorum sustentatione, aliis vero simplex
salarium sive pro labore merces Tond. Dépens, cap. 8, num. 7;
Rota in Toletana decimarum de capella super congrua
3ju!iil702, % Super quibus. Sacra Congreg. m Augustana
distributionum die 1-i decembris 18i4, g In casu : « Hujusmedi
1067
LEGS DE MESSES.
1068
autem vicarios non curalos, sed capellanos curatos appellari
debere censuit S. Congregatio in Assisien. adniinistr. cmx
16 Dovembris ITOi). Unde ipsis non compelere qua? de paro-
cbis, vel etiain vicariis perpeluis dicuntur, ut bene nota Gloss.
in Clem. unie, de olBc. vicarii in verb. Periieiuis, et poiissi-
mum disposita per S. Piiim V super congru» illorum in cit.
constit. 46, sed nonnisi salarium ad mensuramservitii merce-
narii eos obtinere debere tenet l\ota. »
Uiterius observandum venit quod dicti missionarii neque
lamquam vicarii ad nuluni aniovibiles considerari possunt.
Vix enini legenli conslitutionem Benedicli XIV Quum scmper
oblotas, 'l \, patet vicarios etiam ad nutuni aniovibiles teneri
diebus fesiis niissaniparochialem pro populo applicare, ùume
contra dicii missionarii haud hac obligatione devinciuntur, ceu
resolvil.S. Congregalio dePropaganda Fide die 23 martii 1863.
Propositis enini tuncdubiis : « 1. An vicarii apostolici ac mis-
sionarii, qui quovis modo curani animarum in cerlo aliquo
loco assumunt, omnes indistincte obiigentur ex jusiitia ad ap-
plicandam missam pro populo in diebus festivis. 2. An verode
illis, qui ex juslilia non obligantur, dicidebeat decere ex cha-
rilate, aut teneri ex charitate ad applicandani missam pro populo
in diebus festivis, responsum fuit : Ad 1 : Négative, dummodo
non agalur de locis, in quibus sedes episcopales ac parœciœ
canonice erectae jam sint, atque ad eas vicarii apostolici et
missionarii missi sint ut legitimorum pastorurn vices gérant.
Ad -2: Vilandam esse locutionem, teneri ex charitate; dicendu.n
vero esse decere ex charitate, idque ila ut nulia proprie dictae
obligalionissignificalio appareat. •>
Minusque officere videntur rationum momenta, sive ex
jiacto tacito, sive a consuetudine desumpla. Non ex pacto ta-
cito, siquidem hoc pactum haud valet proesumi in iis locis, in
quibus proventus ferme omnes ecclesiarum tam pro fabricae
manutentione, quam pro ministrorum alimoiiia ex iisoblatio-
nibus proveniunt, neque aliunde dici débet episcoposeasdeni
missionariis sallem tacite ces3isse,cum ipsis constet ecclesias-
ticos illuc contendere non ad lucruin captandum, sed ad animas
Christo lucrifaciendas ; uude vident veros missiouarios utimi-
nistros Christi victu et vestitu contenlos esse, omniaque sua
tam in alendis pauperibus, quam in ecclesiarum fabricisinsu-
mere. Quod si in perdita hypothesi et hoc pactum admitti
velit, illud tamen attendendum non esset uti publicae utilitati
contrarium. Rot. decis. 413, part. 12, num. 54 récent,
etiamsi adjecta fuerit juraraenli religio. Gratian. Discepl. 31,
n. 23 ; discept. 451, n. 23, discept. 534, n. 36 ; Bonacc. de
contract. disp. .i quœst. 1. Non ex consuetudine, quia in
locis, ubi ecclesia nascitur, adhuc prœsumi non valet; unde
est quod fil recursus ad consuetudinem quœ in aliis Statibus
Fœderatis Americae viget. At solemne in jure est quod con-
suetudo de loco ad locum extendi non débet. Rota decis. 27,
n. 10, part. 8, decis. 94, num. 4, part. 5, tom. 2 ; decis. 217,
n. 18, part. 17 récent. Nec aliunde slatui posset consuetudo
ex quocumque temporis decursu, quœ bono publico refraga-
retur, cum ipsi deficeret necessarium rationabilitalis elemen-
tum, juxta Rotam, decis. 22, num. 47, part. 15, récent.
Hisce igitur attentis rogantur EE, VV. sequens enodare du-
bium :
An jus sit episcopis assignandi partem einolumentorum
fabricai ecclesiœ in casu.
S. Congregalio Concilii respondendum censuit : Dilata, et
ad mcnUm. Roma;, 14 seplembris 1878.
LEGS DE MSSES.
Guayoquil. Legs de messes avec des terres plantées en cacao.
On demande d'employer fine parli-s du revenu à un établisse-
ment de chariti^ Induit du 1-t septemlire 1S78.
La volonté des testateurs doii. être relicrieusemenl
exécutée. Les fidèles s'abstiendraient de faire des fon-
dations charitables s'ils voyaient fréqueinment des
changements dans les dispositions testamentaires. C'est
pourquoi le Saint-Siège ne permet la commutation
que pour cause juste et nécessaire, ainsi que le concile
de Trente l'a prescrit (Sess. 23, c. 6). Guayoquil, ville
de l'Amérique espagnole, est renommée pour ses plan-
tations de cacao. Une pieuse femme a laissé près de
trois mille arbres pour fonder une chapellenie laïque.
L administrateur aura le quart du revenu ; le surplus
sera donné au chapelain, qui appliquera les messes,
au prix de dix réaux chacune.
Présentement les plantes de cacao sont de plus du
double : il y en a 6560. Cette augmentation est due à la
sollicitude du père de la patronne actuelle, Mercedes
Garcia.
Comme la ville de Guayoquil renferme un grand
nombre de malheureux, de pieuses femmes ont conçu
le projet d'établir une œuvre pour les pauvres, les
jeunes filles, les orphelins et les veuves. Malheureuse-
ment, les ressources faisant défaut, Mercedes est prête
à renoncer au patronage ; elle demande au Saint-Siège
que les trois quarts du legs, ou tout au moins la moi-
Lié, soit convertie en œuvre de charité.
Le délégué apostolique de l'Equateur et Mgr l'évêque
de Guayoquil ont recommandé cette supplique.
Vu la bonification opérée dans les biens qui forment
le patrimoine de la chapellenie, la S. Congrégation,
tout en maintenant le legs de messe suivant la disposi-
tion de la fondatrice, permet d'employer l'excédant à
l'œuvre de charité qu'on se propose d'établir.
Rome, 14 septembre 1878.
GUAYOQUILEN. COMMUTATIONIS VOLDNTATIS. — Die 14 Septcm-
bris 1878. Pientissima mulier Ignatia Ponce, ultimo que de-
cessit suœ volunlatis elogio, inter alia pium missarum lega-
tum reliquit, « en l'établissant sur les terres et le jardin de cacao
qu'elle possède dans l'arrondissement de Navanj ; au total,
trois mille huit cent soixante et onze pieds de cacao ; le reste
se compose de terres incultes. Ces arbres seront affermés, et le
produit sera vendu chaque année. Le patron de l'œuvre rece-
vra le quart du revenu en rémunération de son travail ; les
trois autres quarts seront employés en messes, au prix de dix
réaux chacune, au profit du chapelain. Celui-ci faisant dé-
faut, on désignera un prêtre qui appliquera les messes, au
taux ordinaire de huit réaux. Ces messes seront dites pour
le repos de l'âme de la fondatrice, de ses parents et de son
mari. La dotation de dix réaux pour chaque messe n'est ac-
cordée qu'au chapelain propriétaire. «Quem voiuit suos inter
descendentes sacerdotes eligendum, in quorum defectum sub-
stituit descendentes familiae Gasparis Médina, a unique parent
connu. »
Itaque Mercedes Garcia, actualis patrona hujusmodi capel-
laniae laicalis hanc S. Congregationeni supplici libello adiit
10G9
LEGS DE MESSES.
1070
exponens, nunc prœfalas arbores, ob patris sui assiduitatcm
numeruiii conspicuiini pertinRere OriGO. Dein prœmisso qiiod
in civilato Guiiynquilonsi plurcs iiitiliei'es pietate insignes in
aninio luibunt fiimlandi piiim ojxis in ievamen pauperum,
piiellaniu), orphanoruni, ac viduarum ; et ciin) ad id asspquen-
dnm nicdia pecuniaria deficiani, ipsa scse paratam olïeit ad
hnic jiii'iiiatronalus niinciuiu niittendum, facuitatcni cxposlu-
lans : « que les trois quarts du legs, ou au moins la moitié,
soit convertie en œuvre de charité, » simulque animadvertens
missas in prœsens celcbrari a diversis saccrdotibus, attenta
infirmitate capellani, qui inipos est in prœsens sacrum lilan-
di, ac evenii'c posse ut, re in tali statu permanente, in manus
fisci de facili dicta bona codèrent.
Hie procès iileris conimendalitiis delcgati apostolici Equa-
toris coniitatte iiicre, qui nna simul menleni episcopi pandens
ait : « L'ordinaire de Guayoquil recommende la demande
comme très-avantageuse pour l'Eglise. »
Hisce liabitis rescriplum edidi: Pcr sunmiaria prccum.
Oum in hodiernis comitiis causa luBC proponatur, pripstat ali-
qtiid de more animadvertere.
Petilio de qua sernio, rejicienda videretur: in utraque
enim jurisprudenlia cautum reperilur, postremas morientium
voluntates rcligiose servaiidas esse. can. IJUima volunt. causa
43, qu;Bst. 2, Clem. Quia conUngil, 2, de relig. domib. Lex i
cod de S3. Ecceies.; idque ne fidèles exemplo deterriti fre-
quentium voluntatum defunctorum conimutationum a piis
hujusmodi ac salularibus largitionibus retrahantur. Quibus
principiis haec S. Congregatio innixa jugiter decrevit ea quœ
in certum ac determinatum usum juxta fidelium mentem
constitula sunt, ad illumetnonad alium esse impendenda, uti
videre est in Savoncn. commut. volunt. 22 martii 1823; in
Camcrinen, jurispatronatus et commut. volunt. 18 decembris
1824, § Vcrum; in NuUius S. Benigni 16 junii 1792.
Neque ad ipsam concedendam movet adducta ratio neces-
sitalis, quae a S. Ordineperpendi solet. Quandoquideni nécessi-
tas, de qua sermo, minime attendenda videtur, cum pauperes
piiellae, orphani, ac viduœ ubique terrarum inveniantur.
Unde si ipsorum Ievamen causa necessaria esset ad postremas
defunctorum voluntates commutandas, omnia pia relicla, et
prasertim missarnm legata evanescerent. Obicem prœterea
gratiee concessioni p.arat jus quod tederetur capellani ab ipsa
testatrice nominal! , qui licet in prresens ob morbum celebrare
non vaieat, potest lamen convalcscere et suum jus répétera.
Exploratum porro in jure est quod si cerlum allerius jus
laedatur, supremœ testatorum voluntates minime sunt imma-
tandae. Monet. de commut. cap. 11, num. 29; S. G. in Spole-
iana 2 augusti 1823, § Teslatoram. Quapropter oratricis
preces rejiciendœ viderentur.
Alia vero e.x parte ponderandum venit, quod licet sacri
canones generatim a voluntatum commuiatione abhorreant,
justa tamen et necessaria causa accedenle voluntatis com.mu-
tationi locum esse statuit Tridentina synodus in sess. 23
cap. 6 de reform. docetquc S. Congregatio in Taurinen. 1 mar-
tii 1817 ; Lucana li decembris 1833 ; Firmana 23 aug. 1834.
Inter justas porro commutalionis causas numerari publicam
popnli ac civitatis utiiilatem docet S. C. in Ripana commut.
volunt. 30 aprilis 1836. Hanc autem in themale verificari am-
bigi non posse videtur, si pra;fata3 civitatis spectentur indi-
gentiaj, quce eliam in discrimen plurimarum mulierum salu-
tem aeternam adducunt. Audiatur sane oratrix : « Le cœur
souffre en voyant dans Guayoquil tant de pauvres, tant d'or-
phelins, tant de veuves et de filles misérables, qui perdent
âme et corps, n'ayant personne qui s'intéresse à leur sort
avec rinlelligence et la sollicitude qu'y mettra la société qu'on
veut fonder. Je suis persuadée que, si les fondateurs du legs
voyaient la misère préspnte de Guayoquil, ils préféreraient
obtenir de l'aumône leur soulagement spirituel, quoiqu'elle
n'ait pas autant de valeur que la messe. >• Exinde alia exsurgit
concedendic gratitc polenlissima ratio consistens in pra?sump-
ta testalricis voliintate, qua; si piœvidisset vel scivissel indi-
genliam qua prcmilur civitas Guayoquilensis, de sua sub-
stantia aliter disposuissct, iili tcnct Keiffens. lib. III, lit. 2G,
§ 23, n. 80i, et pl'iries declaravH luuc S. Congregatio, prœser-
tim in Sutrina translalionis 10 seplembris 1803, in Civitatis
Caslcllanœ unionis capcllaniœ 2 maii 18(8, § Scd c contra.
Nec déficit neccssilatis ratio, exponil enim oratrix : o 1! se
pourrait que le fonds tombât entre les mains du fisc, si on ne
lui donnait en temps utile une destination plus assurée. »
Cum igitur non modo evidens utilitas, quœ necessitati aequi-
paratur, quemadmodum tradit Schmalz. part. 3, til. 2^, n. 221,
sod pcriculum perditionis fimdi verificelur in themate, com-
mntalioni voluntatis locum esse censerem. Qiiamvis autem
inficiari nequeat, ex hac commuiatione, baud posse admitti
bonum, quod ex missa; sacrificio promanat; tamen illorum
defunctorum animœ in cujus favore legatum hoc est inslitu-
tum, maximum captarenl sufFragium tam ex charitate qus a
morte libérât et pnrgat peccata, quam ex grato animo, et pre-
cibus lot fidelium in quorum Ievamen reditus conversi fuerunt.
Neque vulnus juri infiigitur actualis titularis qui chronico
morbo afflictatus videtur dicente oratrice : « Il ne peut célé-
brer pour ses infirmités; » prœterquamquod animadvcrti dé-
bet quod in illis regionibus haud ditTicile erit eamdem missarum
eleemosynam babere, et si fundus in iiianns incideret gubernii,
et de ipsius jure actum esset.
Veruntamen si Emi Patres, pro ea qua fulgent prudenlia ac
sapientia in ecclesiastitis quaestionibus dirimendis, judicave-
rint commutationem quoad totum rejiciendam, videant utrum
expédiât quoad partem superius expressam elargiri : specia-
tim prae oculis anirnadversis melioramentis in fundo babitis
ob curamac assiduitatcm patris oratricis quorum causa reditus
hodie veluli duplicantur.
Hisce hinc inde animadversis, videant EE. VV. quomodo
dimittendcC sinl preces in casu.
Quare etc.
S. Congregatio Concilii respondendum censuit : Firnio ré-
manente oncre missarum juxta disposilionem fundatricis,
reliquum redituum erogetur in pium opus erigendum, facto
verbo cum SSmo.
Rom«, 14 seplembris 1878.
LE CHAPITRE DE PAMPEL™.
Ancienne organisation. Chapelains amovibles. Titre d'ordination,
constitué avec une partie des revenus alloués pour la vie en-
tière. Concordat de 1831. Réorganisation du chapitre en 1860
Deux anciens chapelains élevés depuis lors au rang de bénéfi-
ciers demandent, après quarante-neuf ans de bon service,
leur retraite. Induit du 14 septembre 1878.
Le chanoine qui sert assidiiment le chœur pendant
quarante ans, obtient l'autorisation de prendre sa re-
traite. En ce qui concerne les simples bénéficiers qui
dans la suite obtiennent un canonicat, les années passées
dans ce premier état comptent pour la retraite. Mais
le bénéficier qui a longtemps été chapelain amovible
dans la cathédrale, peut-il réclamer lu retraite? Le cas
s'est présenté récemment dans le chapitre de Para-
pelune. Il y eut jadis dans le chapitre, depuis l'époque
la plus reculée, au lieu de bénéficiers canoniquement
1071
LE CHAPITRE DE PAMPELU.NE.
1072
institués, des clercs, ou prêtres, portant le titre de
chantres, ou psalmistes et amovibles au gré du chapitre.
Ils participaient toutefois aux distributions quoti-
diennes. Après quarante ans de service, le chapitre
leur donnait l'induit jubilationis, sans s'adresser au
Saint-Siège.
Jean Lorca et Antoine Astiz furent nommés chantres
en 1829. Comme ils n'avaient pas de titre d'ordination,
les chanoines consentirent à leur allouer pour tout le
temps de leur vie une portion des revenus de leurs
chapellenics, partie correspondante à la taxe que les
statuts diocé.sains exigent pour les ordres majeurs.
L'ancienne organisation du chapitre fut changée
en 1860. On établit dix-huit prébendes canonicales, et
quatorze bénéfices. Deux de ces bénéfices furent con-
férés aux chantres susnommés. Actuellement, accablés
des infiirmités de l'âge, après avoir servi la cathé-
drale plus de quarante ans comme chantres ou comme
bénéficiers, ils ont demandé au chapitre l'induit jubi-
lationis, la retraite. Les chanoines ont accueilli la de-
mande avec faveur; mais, par ma'heur, Mgr l'évêque
de Pampelune n'a pas cru que l'on pût leur accorder
la srâce, parce que durant le temps du cantorat ils ne
possédaient pas un titre collatif et perpétuel.
Les deux bénéficiera se sont adressés à la S. Con-
gréijation du Concile, avec l'agrément de leur prélat,
qui a recommandé leur demande. La S. Congrégation a
voulu savoir si l'usage d'accorder la retraite était
immémorial, ou tout au moins centenaire: si les
chapelcins dont il s'agit étaient plutôt des bénéficiers
choraux que de simples gagés au service du chapitre;
à quel titre Tévêché et le chapitre eurent coulume
d'accorder la jubilatio aux bénéficiers proprement
dits. — Mgr l'évêque a transmis des renseignements
complets. L'usage est immémorial. Les chapelains
étaient amovibles ad nutiim capituli; cependant le cha-
pitre prenait l'engagement en forme légale de leur
accorder le droit perpétuel do recevoir les revenus cor-
respondants en titre d'ordination. L'évêché n'intervenait
pas à la concession de la jubilatio, parce que le cha-
pitre de Pampelune a joui de l'exemption jusqu'en
18G0. Il n'existait pas d'autres bénéficiers quelesdits
chapelains. Il y avait toutefois quelques dignités, ou
commendes, qui ne faisaient point partie du chapitre
et autrefois n étaient pas sujettes à la résidence. Le roi
d'Espagne les nommait, sauf une, qui était à la nomi-
nation du pape. On ne connaît pas à"indu\l jubilationis
qui ait été donné à ces dignitaires, qui étaient fort
avancés en âge lorsqu'on les nommait.
La S. Congrégation a été d'avis d'accorder l'induit
de la retraite, vu les circonstances particulières de
l'affaire. Il est Juste de reconnaître qu'en plusieurs oc-
casions la S. Congrégation a compris dans les quarante
ans de service les années passées dans la condition in-
férieure de chapelain et de coadjuteur.
Rome, 14 septembre 1878.
Pampilosen. JtBiLATiosis. Die lA septembris 1878. —
A retnotissimis usque temporibus Pampilonense capiluluin
beneficiatis dcsiituium reperiebalur, quorum vices gerebant,
bive clerici sive presbyieri, qui canlores seu psalmislœ litulo
decorati ad nutum capituli amoveri polerant. Non secus ac
veri beneficiali dicti cantoies ex fructibus percipiendis lucra-
bantur quotidianas distribiitiones, quas absentes amittebant et
accrescebant interessenlibus : imo post quadragenarium ser-
vitium, si ipsi in wtate se.xaginta annoruni constituli reperie-
bantur, jubilationis induite gaudebant a eapitulo cor.cedendo.
Jatn ab anno 4829 inler cantores numerati fuerant Joannes
Lorca, et Antonius Astiz qui cuin titulo oïdinalionis, ut ad
ordines sacros ascendere possent, deficerent, canoniciannue-
runt. quemadmodum in similiLus casibus alias fieri consuc-
verat, ut e.\ capellaniis amovibilibus ipsis assignais pars
fnictuum, quce taxie synodali responderet, perpetuo iisdeni
addiceretur pro liiulo ordinationis efformando; quemadmo-
dum reipsa contigit.
Vertente anno 1860 vêtus ordo sublatus est, et in praefata
ecclesia octodecim prœbend;e capitulares, alque quatiiordecim
bénéficia creata sunt, quorum duo prajdictiscantoiibuscoUata
fiierunt. Seneclute et viribusfracli, neenon attento plusquam
quadragenario et laudabili servilio ecclosiie praîstilo, tuni qua
cantores tum qua beneficiali Joannes et Antonius a capitule
jubilationisindullum pelierunt. Frustra sed vero quandoquidein
favorabili capituli veto minime ol)slante. episcopus iutercessil
quia titulo collativo haud cantoratus lenipore possederunt
praebendas. Exiride ad S. V. Ordinem Joannes et Antonius con-
fugerunt ab EE. VV. benignitate humiUime banc graliam
exptctantes, pro qua concedenda etiam prajsul suas adjicere
non dedignatur preces.
Hisce liabilis sub die 12 novembris 1877 rescripsi: « Epis-
a copo qui referai an praxis seu consuetudo conccdendi jubila-
« tionem capellanis fuerit iminemorabilis vel saliem centena-
a ria, an hujusmodicapella i censeri debuerinl tamquam mer-
« cenarii acapituloassumpti, potiusquam beneficiali chorales,
a et an et quonani litulo capituhim etcuria episcopalisverum
a jubilationis indulluni impertiriconsueverit veris proprieque
a dictis beneficiatis choralibus ». Qui S. V. Ordinis morem
gcrens sub die 28 decembris 1877; retulit 1. praxim conceden-
da3 jubilationis capellanis d clae ecclesia; esse immemorialeni;
2. Hujusmodi capcllanos possedisse capellaniam ad nutum
capituli amovibilcm « sed tanien data fide a capilulo in forma
juris valida de jure perpetuo ad reditus capellaniae quoad illam
partem quae taxse synodali respondebat et lituluin ordinatio-
nis constituebat, ac hujusmodi litulo ordinatos esse oratores
de quibus agitur : unde videlur inferri hos capellanos, uuamvis
non essent verebeHeficiati, non tanien esse meicenarios, nuUa
eniui conventio nisi noniinatio intercedebat. 3. Curiam episco-
paleni in his jubilalionibus intercedere, capilulum enim erat
regulare usque ad annum 1860, et postquam capellani per
quadraginta annos ecclesioeinservierant, per simplex decretum
capituli indultum jubilationis coiicedebatur. » Ceterum adnotat
nnllos bénéficiâtes in dicta ecclesia exlitisseprœler memoratos
capellanos a tantum erantquœdam dignitates vel commendae,
quœ non eranl de gremio capituli, et a rege, prœler unum qui
a pontifice, noniinabanlur. Antifiuitus non residebant, et hisce
ultimis temporibus non extat memoria alicujus jubilationis
ipsis concessa;,quiajam œtalis proveetae erant, quando nomi-
nabantur. »
Quibus habitis die 12 januarii decurrentis anni rescripsi: Ptr
summaria precum. Juvat de more nonnulla hinc inde in jure
adnotare.
Quoad induiti denegationem haec perpendenda esse putarem
denegari haud polest jubilationis admittendae praxim non ex
sacrorum canonum priecepto, sed ex peculiari Sedis Aposto-
licae conccssione manare. Quam porro praxim non tantuni
probandam, sed lolerandam censuit Gregorius XIIJ, teste
Garcia, De bcncf. part. ,'), cap. 2, §. 1, nuin. 334. Et licet sit ex
parte favorabilis, ex alla tanien odiosissimaest/quippe vergens
i073
DECRF.TS INEDITS.
1074
in divini cultus immiiuitionem, ut observât Schalnialz, lib. 1
Décret, lit. -t, § 5, niim. 7; proptcreaque strictissime inter-
prctatula, et ultra casus cxpiessos iiiiiiinie oxtcnilciula. Jam-
vero praxis islluec coiiinioiul, iit jiii)ilalionis riulc digiii con-
seantur ii tantuin, qui non modo assidue et laudabiiiter, qua-
draginta annoruni spalio chorale cxpleveiiiitscrvitiimi. S.Con-
greg. in Constanlieii. 4 mail 17o7; llrirtinoricn. i2 niaii
1792; Dubiajubilationum 24septcnibriscti7ileceinbris18l8;
Raiicnnatcn. 31 januarii 18"2i; veriiin otiarn idoni praîstilcrint
lituio perpetuo ab iinica paibcnJa; possossione diin.iiiante.
Ex decret.T enim S. Gongregationis doceiiiur a quadragenario
servilio esse deducenduru fervilinm prajslitiini Icmpore cleri-
catus ante adeptaiii pr;vbciidain, ceii rcispoiidisse S. Congre-
gationemin Trid. 13 jan. 1G03 testalur Ferrarisin bibi. canon.
V"Crt()o;;i(:»,'(, art. 9,num. I02.11inc nenio non vidctquoiiairi in
prclio hal)endus sit tituhis canloraUis ab oratoribus adiiuctuSj
quantique facienda consuctudo, quœ in contrariurn posset
allcgari.
Quin dicatur ipsossenio jamesse confeclos et adversa vale-
tudine prcmi, quandoquidcm conditioiiibnsrequisitis deficien-
tibus ad rude jubilationis obtiiiendum, numquani illud conce-
dit Sacer Ordo, sed per indullum ab.senliae providet, teste
LaureUinaA\&i 20 decenib. 180G.
Conlrased vero perpendendum immemorabiliconsuetudine
acquiri posse omnia ea quaî privilegioet induitoprincipiscon-
cedi possunt. Rota decis. 393 n. 4 et 5, part. 10, rec. Schnialz.
loc. cit. num. 3. Cum igitnr ex innneniorabili consueludine
cantoribus jubilationis indultum concedi soleret a capitule
post explelum quadragenarium et laiidiibile cliori servitium,
nihil vetare videretur, quominus oratorilius ilkid posset elar-
giri. Maxime quia et bona fide duce, et ferme ex tacito pacte
illud officium amplexati sunt, et finis ab Ecclesia intenlus qua-
dragenarii et laudabilis servitii fueril obtcntus, necnon quia
vcluti mercenarii haberi non poiuibsent, cum partem praîben-
dajtaxœ synodali respondentem jam possedissent in titulum.
Accedil favorabile tumcapituli tum cpiscopi votum; accedit
senilis œtas cum aller stxagesimum, aller septuagosinuim
respectivaî a3tatis annum atiigerit ; accedit denmni maie firma
valetudo, quae oninia conjunctim suin|Ua certo suadent infe-
licibus oratoribus, quitanlo tcmpore in Chrisli Ecclesia lauda-
biiiter adlaborarunt, ex Sunmii Principis gralia succurrendum
quietemque ipsis decernendam ut in paceac tranquillitate dies
vilae su;e transigera valeant.
Hisce exposilis, quid jus poslulet, quid rei circumstantiœ
in themate feranl, EE. PP. sua doctrina cognoscent, sua pru-
denlia expendent.
Quare etc.
S. Congregatio respondendum censuit : Attentis peculiaribus
circumslaïUiis in casu concurrent ibus, pro gratta jubilationis,
facto vcrbo cum SSmo. Romse, 14 septembris 1878.
La retraite après quarante ans de service n'est pas
donnée aux chanoines ipso Jure; il est nécessaire do la
demander au Saint-Siège, qui se réserve de décider si
le service a été vraiment assiJu et louable. Le registre
capitulaire des pointes donne le moyen de contrôler le
service pour le passé. En Espagne, quelques chapitres
tenaient de l'usage immémorial le pouvoir d'accorder
la jubilaiio. Le concordat de 1851 a-t-il révoqué ce
privilège? C'est vraisemblable, car les conventions
concordataires remettent en \igueur le droit commun,
sur les points qui ne sont point spécialement réglés.
DECRETS INEDITS
DE L\ S. CONGRÉGATION DES ÉV|1:quES ET RÉGCLIP.RS (1)
(Suite.)
riicaliiis. IWiK'licc S('ciilicr. —Espagne. Rcnlrc'e des réguliers. —
l'"r;uiciscains. Laine. Maniement de l'argent. — I)i;lai pour l'ac-
quilk'uicnt des messes. — Subvention pour les parents. —
Pccule pour les bcsQin.>; particuliers. — Ex-voto ofTerts à une
église. Vente. — Triliunaux civils. Induit pontifical. —Domini-
cain sécularisé. Canonicat. — Ordre de S. Jean de Pieu. Chapitre
provincial. — Biblinlhcque des Augusiins de Home. Défense de
prendre les livres. — Capucins. Procès caméral pour l'expulsion
d'un religieux incorrigible. — Clôture. Défense de recevoir les
jeunes gens qui ont moins de vingt an.-:. — Franciscains. Vente
de quatre hospices. — Capucins. Rétablissement d'un couvent.
— Conventuels. Biens acquis par un religieux sécularisé. Office.
— Espagne. Heligicux dispersés. Communication. — Mercd-
disles. AfTaires d'Espagne. — Minimes. Sanctuaire de Paule.
Restauration du sanctuaiic. — Confession hors de l'institut.
Induit. — Conventuels de Hongrie. lllégitin)e. — Provincial.
Maître de novices. — Paroisse amovible. Titre d'ordination. —
Affaires de famille. Bénédictins. — Capucins. Evèquc. Calotte.
— Conventuels. Aliénation. — Dasiliens. Religieux sécularises.
Retour au couvent. — Hospice. Acquisition. — Franciscain.
Maniement de l'argent. — Assistance des malades. Obsèques.
1931. OrDINIS TUEATINORUM.
Supplex libellus. Il chierico professo Tealino di S. Paolo
Maggiore inNapoli Gaetano Logerot esponealla Santità Vostra
essere stato nominato ad un beneficio semplice esistenlenella
diocesi di Gaeta che non obbliga alla residenza, ed ha solo ii
peso di celebrare 52 me.;se libère, ove parrà al beneficiato.
Qneslo beneficio attualmenle, dedotti i pesi, frulta circa du-
cati 54 napoletani,pari a scudi 43. 20 romani. Attesa lapovertà
délia religioneallaquale appartiene, desidera poterlo accettare
e ne cbiede umilmenle la facoltà.
Informatio cpiscopi. Mi comanda V. E. che le informassi col
parère sulia dimanda del chierico Teatino professo Gaefano
Logerot, colla quale cbiede la facoltà di potere accettare il
beneficio semplice a cni è stito nominato solto il titolo di
S. Marco in Traetto, luogo di questa diocesi, e intesi gli inté-
ressât!, le dia conoscenza dell'annua renditae pesi annessi al
beneficio e con ispecialità se il reltore abliia l'obbligo di
risedere. In esecuzioiie adunque di tali autorevoli ordini
sonimetlo a V. E. Rma che non vi sono interessati nel bene-
ficio in parole, che la rendita è allô stato présente di ducati
(1931). Théatins. Bénéfice séculier. Les réguliers sont frappés
d'un empêchement dirimant pour tous les emplois, charges et
bénéfices séculiers. Le Saiiit-Siége dispense de cette loi lorsque
des motifs rationnels de nécessité ou d'utilité le demandent. En
1840, la S. Congrégation des Evéques et Réguliers re'^oit la de-
mande qui suit : ■< Gaétan Logerot, clerc profès de l'ordre des
Théatins, résidant dans le couvent de S. Paul M.ijeur à Naples,
représente à votre Sainteté qu'il a été nommé à un bénéfice
simple qui est dans le diocèse de Gaëte ; le hénélice n'oblige pas
à. la résidence, et a pour toute charge l'application de 52
messes, qu'on peut dire partout. Actuellement toutes charges
déduites, il rend environ 54 ducats napolitains, qui équivalent
à 43 écus romains et 20 sous (iSi francs). Vu la pauvreté de la
communauté, le recourant demande l'autorisation de prendre ce
bénéfice. » La lettre d'information de Mgr l'évèque de Gaëte
fait savoir que le gouvernement de Naples prenait 36 ducats,
près de la moitié du revenu, i litre d'impôt foncier : le revenu
total était de 90 ducats. Grégoire XVI permit d'accepter le béné-
fice, au nom de l'inslilut.
17° SEBIE.
(1) Voir la b'i' livraison, col. 1018,
68
1075
DECRETS INEDITS.
107B
novanta di regno, soggetta al pesodi messe piane n. 30 annue
ed al regio peso délia fondiiwia in anniiidiicali 30 e grana 36;
ne pel leltore v'è obbligo di residenza, pei- lo cht- il niio avviso
è che ilLxjgerot passa accetlare il beneficio sudelto.
Gaeta, 10 dicembre 1839.
Rescrip'.um. Ex aiulicntia SSnii die ol jamiaiii ISlO.SSmus
annuit aibitrio ordinarii de consensu supeiioiis goneralis pro
petila habilitatione ad enuncialuni beiieficiuin nomioe reli-
gionis dummodo residentia' omis adiiexuin niinime liabeat, ita
tainer. ut salial'aclis oneiibus adnexis, quod superest livelli
tilulo orator relinere possit.
1032. SUFBR BEGULÂftlBUS HISPANtS.
Già la Saiilità Vostra ha accordato alla S. Congre^azioue le
opportune facollà per provvedere ai religiosi Spagniioli taiito
rapporte al rinianer nel secolo duranlibiis circumstaiiliis ,
quanto rapporto ai beneficii, quanlo relativamento alla t'acollà
di disporre.
Si polrebbero estendere tali facoltàper i religiosi Spagnuoli
dimoranti nei luoghi ove sono i conveiiti che desiderano par-
tirne, e scrivere ai coniiiiissari aposlolici che quaiile volte vi
siano di tali religiosi, ne rimettino le istanze alla S. Congre-
gazione.
SSinus in audientia habita die 13 decembris ^839 bénigne
annuit juxta pelila.
Essendo ginnto a notizia délia Santità di N. S., clie alciini
religiosi Spagnuoii dimoranti nei conventi di Roma o di altri
luoghi, richitdono il permesso di portarsi in Ispagna nelle
provincie ove non sono couvenli, o anche in altri luoghi ove
non esistono case dei rispeltivi loro ordini, il S. Padre si è
degnato ordinare che sia pirticipato ai loro commissari apo-
stolici per la penisola di Spagna che tali istaiize, se mai a
loro fossero presentate, si debbano rimettere a questa S. G.
de' VV. e RR. la quale a seconda délie circonstanze darà gli
oppoituni provvedimeuti. Tanto
Al P. Commissario dell'Ordine de' Predicatori,
P. Commissario dei Carmelitani,
P. Commissario degl'Osservanli,
P. Commissario dei Cappuccini.
1933. Obdinis s. fbancisci.
Suppkx libellus. Il ministro provinciale dei Minori Rifor-
mati délia provincia dis. Bernaidino nel regno di Napoliespone
che si vede l'oratore nella imperiosa circostanza di destinarvi
(1932). Eif.agne. Rentrée des réguliers. Les religieux que la
rivolulion fit sortir de leurs cloîtres, allèrent en Italie, et autres
lieux. Quelques-uns témoignant le désir de rentrer dans leur
pays, la S. Congrégation présenta à Grégoire XVI cette requête :
« Votre Sainteté a précédemment accordé des pouvoirs à la S. C.
afin d'aviser aux religieux espagnols, soit pour leur permettre de
demeurer dans le siècle durantibus circumstanliis, soit pour l'ac-
ceptation des bénéfices, soit pour la permission de disposer de
leur avoir. On pourrait étendre ces pouvoirs pour les religieux
espagnols qui demeurent dans les lieux où existent des couvents,
et qui désirent partir ; et écrire aux commissaires apostoliques de
remettre à la S. C. las instances que ces religieux feront. » Gré-
goire XVI accueillit la demande. En conséquence, la S. Congréga-
tion écrivit au commissaire apostolique des Dominicains, des
Carmes, des Franciscains de l'Observance et des Capucins la
lettre qui suit : « Le Saint-Père ayant su que quelques religieux
espagnols demeurant dans les couvents de Home ou d'autres
lieux, demandent la permission d'aller en Lspagne où il n'y a
pas de couvents, ou dans d'autres lieux qui n'ont pas de maisons
de leur ordre, Sa Sainteté a bien voulu ordonner de notifier
aux commissaires apostoliques pour la péuinsule espagnole que
ces demandes, s'il S':n présente, devront être remises à cette
S. Congrégation, qui prendra les mesures réclamées par les cir-
constances. Rome, 2 janvier 1840. »
per spendilore e venditore e compratore délie lane per la
suddetta provincia il laico professe Ira Angelo di Pictranica;
supplica porciô la Santità Vostra degnaisi di premunirlo délie
neccssarie ed opportune facoltà.
Votiim procuratoHs generalis. Ministri provincialis est,
nedum spiriîualibns,sedtenipora!ibiisc|uoqne fVatrum suorum
quoad victuni et vestitum indigentiis suhvonire.Veruni ob tcm-
porum nostrorum injuriam id pra^stare posse admodum dif-
ficile videtur absqiie pccunia^ contrrctatione et iisu. Flisitaque
attentis circuinstantiis, et aliis peculiaribus, in quibus provin-
cialis orator rcperitur, in voto sum, ipsi facultatem, durante
nuinere, concedi posse, ut per scipsum, vel per nominatum
laicuin professimi F. Angolum de Petranica pecuniam recipere
et erogare, pront in precibus, valeat, talibus nihilominus
adhibitis cautelis, ut quantum moraliter fieri potest, scandaluni
omnino vitelur.
Datum ex conventu S. Francisci ad Ripas Tiberis, die 3
decembris 1839. F. J. Aiir/clus de Xoccra, procuratoris gene-
ralis.
Yotian ministri generalis. L'oratore ministro provinciale dei
Minori Riformati. animato dallo zelo dimanlenerea vantaggio
délia provincia quanto proviene alla medesima dalla libéra
largizione de' pii benefatlori, ed a porre ad un tempo in salvo
la coscienza sua e dei religioso, per il qualesupplica, la Santità
Vostra puô soddisfare ad un taie suo zelo con destinare per
compagno al laico fr. Angelo di Pietraiiica un fido terziario.
il quale porti seco le elemosinepecuniarie e sotto la vigilanza
dei laico suddetto spenderle nelle Puglie , od allrove per la
compera délie lane e di qualunque allrooggetto, che tornasse
a nécessita o vantaggio délia provincia medesima, che è il pa-
rère che il sotto umilia alla S. V, purchè nella sua sapienza
diversamente non giudichi.
D'Aracœli, 9 gennaro 1840. P. Giuseppe Maria d'Alessan
dria, ministro générale.
/Îexf7'i/;««?n. S. Gongregatio annuit arbitrio P. ministri ge-
neralis pro facultale indulgendi oratori ad quinqnennium ut
ad effectum, de quo agitur, deputare possit prajfatuni con-
versimi, qui per médium tertiarii dumtaxat ad hoc in ejus
socium designandi enunciatos contractus perficere possit,
proviso ne scandalaoriantur, et ne ipse, sed tertiarius tanlum
ad instar syndici apostolici contractus subscribat. Gontrariis
quibuscumque non obstantibus.
Romae, 3 januarii 1840.
1934. Super uissarum eleemosynis.
II padre guardiano de' Minori Riformati dei convento di
S.Francesco diFara délia provincia lîomana.umitmente pros-
tratoal bacio dei piedi di Vostra Beatiludine, espone qual-
mente la sagrestia di detto convento abbonda di messe in certi
(1933( Franciscairts. Laine. Maniement de TarjeaLLarègle fran-
ciscaine prohibe rigoureusement aux religieux de garder et
manier l'argent. Le Saint-Siège dispense difficilement de cette
obligation. « Le provincial des franciscains réformés de la pro-
vince de S. Bernardin, dans le royaume de Naples, représente
qu'il se voit dans l'impérieuse nécessité de désigner le convers
profès Angelo de Pietranica, pour vendre et acheter la laine
pour ladite province ; il demande l'autorisation nécessaire et
opportune à cet eiïet. » — Le procureur est d'avis d'accorder la
permission, en prescrivant toutefois les piécaulions propres à
éviter le scandale. D'autre part, lo général de l'institut suggère de
faire accompagner le convers par un lerti ure, qui devra porter
l'aigcnl, et le dépenser, sous la surveillance du convers, pour
acheter la laine et les autres choses nécessaires ou utiles à la-
dite province. — La S. Congrégation exige davantage ,- car le
rcscrit, qui est donné pour cinq ans, |)rescrit que les contrats
soient faits el signés par l'entremise du tertiaire, qui sera comme
syndic apostolique pour ces opérations commerciales. Rome, 3
janvier 1840.
J077
DECRETS INEDITS.
1078
mesi (lell'anno in modo taie che non possonsi dai sacerdoti ivi
esistenti celebrare entre lo spazio di due mesi : in altri poi
ne scursepgia grandcmente, per ciii supplica la Saiitità Vostra
affinctiô di'i^'iiisi di concedergii la facolti di poter dillerire la
celebrazione di quelle cnlro lo spazio di qualtro mesi.
Che, etc.
Ex audienlia SSmi die 23 januarii 1840. SSmus anniiit ar-
bitrio r. proviiicialis propclila facullale ad iiienniuiii, excep-
lis taivien itiissis, qui ex pioruui beneractorum volunlate ttm-
pore dcsignato celebrari debent. Contrariis etc.
•193o. SuPEn SUnVKNTIONE PROrINQUORUJf.
Fr. Emamiel Sixlos, sacerdos ordiuis S. Erancisï^i lu disca'-
ceatoruui provincia S. Diilaci iu Mexicana urbe stabilita, et
hodie conventualis in divi Anionii cœnobio Queretari fundato,
exorat, ut ei concedalui- facultas, ut de suis bonis tam in nii-
nisterio qiiaui in labore personali acquisitis, aliquani suinmaui
favore suorum consanguineoruni, et in pios usus erogare pos-
sit. Quare etc.
Ex audienlia SSini die 31 jau. 1840. SSmus annuit arbitrio
P. provincialis pro petita facnltate erogandi quolibet anno ali-
quam sumniam ab eodem P. provincial! determinandam in
pios usus, et iu subveutioueui suorum propinquorum indigen-
tium de licentia superioris, dummodo non agatur de eleemo-
synis a benefactoribus pro conventu concessis, et pecupia,
dooec in euunciatos usu? non expendatur, deponatur pênes
syndicmn apostolicum vel amicum spirilualem.
iiatur pênes syndicum apostolicum vel amicum spiritualem et
eleeinosyna; non Iradanlur oralori a benefactoribus pro con-
ventu.
1937. Sui'Jîa VENDITIONE.
Supplex libellas. — Il P. guardiano dei miuori riformati del
convenlo di Martina [irovincia di Lccce, desiderando di vendere
alcuni voti oll'erti a quella loro chie.sa dalla pieta dei l'edeli del
valore di circa scudi venti romani, ed impiegarli nell' acquis-
to di ulensili, e su|)pellettili necessari al si rvizio dulla detta
chiesa. Supplica uuiilmente la Santita vostra a volerbi degnare
accordargliene Popportuno permesso.
Volian procuraloris gencralts. — Ecclesia; praefali conven-
tus iuopia, qua teste provincite ministro necessaiia supellec-
lili ad divinumcultum riteperagendum vere laborat, sufficiens
mihi ratio est, ut censeam patri guardiano oratori gratiam,
quam suppliciter petit concedi posse, ita tamcn, ut prsedic-
torum votorum seu oblationum alienalio, nonnisi per syndicum
apostolicum, velejus substitutum fiât, et vendilionis relraclus
usui pi'out in precibus tautum inserviat.
Rescriplum.S. Congregatio annuit arbitrio P. provincialis pro
petita venditione bac vice tantum, non minori prelio a peritis
taxando, dummodo ecclesiie cultui, et populi devolioni dona-
riorumalcnatio non officiât, cum onere pretium retraliendum
erogandi in causam expressam, et reddendi ralioncm cidem
P. provinciali de fideli erogatione.
Romae, januarii 1840.
1936. OnniNis s. francisci.
Fr. Salvatore da Ormea. sacerdote del S. Ritiro di S. Bona-
ventura di Rouia, supplica a volersi degnare di accordargli un
benigno permesso di poter ricevere, presso di se ritenere,
6 spendere quel poco di denaro che gli venga soinministrato
dai pii benefattori, o che si procaccierà colle sue religiose indus-
trie, efatiche, e ciô implora per poter provedere agli ricorrenti
suoi religiosi bisogni, e per quieîe di sua coscienza, attese le
circostanze dei lempi.
Ex audienlia SSmi die 31 januarii 1840. SSmus annuit ar-
bitrio P. provincialis in summasibi benevisa, dummodo depo-
(1934). Dé'ai pour l'acquittement des messes. Le gardien des
Franciscains rérormés de l'ara pn^.sent'e la demande qui suit :
« La sacristie du couvent reçoit un si grand nombre de messes
certains mois de l'année que les prêtres de la communauté ne
les peuvent acquitter dans les deux mois. Dans d'autres moments,
il y a disette. Le recourant demaiide donc l'aulorisation de faire
acquitter les messes dans le délai de quatre mois.— Grégoire XVI
accorde l'induit nd trieiinium, excepté les messes dont la célébra-
tion est fixée par les bienfaiteurs à une époque déterminée.
Rome, 25 janvier 1S40.
(1933). Subvention pour les parents. Le P. Sàtos, franciscain
réformé de Queretaro, au Mexique, obtient la permission de se-
conrir ses pauvres parents avec les ressources provenant de son
ministère ou de ses travaux personnels. L'argent sera provisoire-
ment déposé chez le syndic apostolique ou dans les mains d'un
ami spirituel. Rome, 20 janvier ISiO.
({'i'i&). Pécule pour les besoi?is particuliers. La. -paviàite vie com-
mune n'exiîte pas dans la plupart des couvents italiens. Les
Bonaventuriens eux-mêmes, qui forment la branche la plus
rigide de l'institut franciscain, sont privés de la vie commune.
Fr. Salvatore d'Ornea, prêtre de la sainte retraite de S. Bona-
venlure à Rome, demande l'autorisation de recevoir, garder et
dépenser de petites sommes que lui donneront de pieux bien-
faiteurs ou qu'd se procurera par ses industries et travaux re.
ligieux , pour satisfaire ses besoins particuliers. Il demande
cette permission pour la tranquillité de sa conscience, vu les
circonstances actuelles. — L'induit est accordé, à condition que
l'argent sera déposé dans les mains du syndic apostolique ou
dans celles d'un ami spirituel. Home, 31 janvier 184(J.
1938. Super JUDicio citili.
Supplex libellus. — Fr. Emanuel Sixtos, sacerdos S. Fran-
cisci ordinis discalceatorum provinciœ S. Didaci in Mexici urbe
stabilita, et hodie conventualis in D. Antonii cœnobio Que-
retari fundato, S. V. hum. supplicat, ut ei dignetur concédera
facultatcm se praesentandi injudicio civili, ante ScBcularem
judicem modo activo ad requirendam justitiam circa omnem
rem lemporalem, ad evitandam omissioncm alicujus sui vice
gerentis. Quare etc.
Volum minislri generalis. — Votum altissimae pauper-
tatis, quod emisit orator P. Emanuel Sixtos, ac decus suum
et religionis haud sinunt ipsum coram judice saeculari sistere
ad opus, quod in precibus ; at ne in dispersionem bona tem-
poralia cadant conventus, vel provinciee, potest oratori facul-
tates concedi, ut aliquam devotam désignât personam sua
fiducia dignam qu;e omissioui occurrat sui vicegerentis, et
justitiam requirat, circa omnem rem lemporalem.
Datum ex Aracœli, die 14 januarii 1840. Fr. Joseph Maria
ab Alexandria, minisler generalis.
Rescriptum. — Ex audienlia SSmi die 23 januarii 4840.
SSmus annuit arbitrio P. provincialis pro petita facnltate ad
decennium 43ro tuendis jnribus provinciœ et conventuum in
judicio civili tantum, et dummodo acta fiant per interpositam
(1937). Ex-voto offerts à une église. Vinte. Le gardien des Fran-
ciscains réformés de Marliiia, province de Lecce, royaume de
Naples demande la permission de vendre des ex-volo offerts à
l'éi'lise du couvent, valant environ cent francs, pour acheter des
meubles et des ornements nécessaires au service de cette église.
Le procureur général de l'ordre émet un avis favorable ; l'induit
est accordé, supposé que la piété des lidèles n'en souffre pas.
Le ayndic apostolique est chargé d'opérer la vente. Rome, jan-
vier 1840.
(1938). Tribunaux civils. Induit pontifical. Le P. Sixtos, francis-
cain de Queretaro, au Mexique, obtient de Grégoire XVI la per-
mission de comparaître devant les tribunaux civils pour deman-
der justice en matière temporelle, pourvu que les débiteurs ne
soient pas des ecclésiastiques, et que le recourant se fasse repré-
senter au tribunal, Rome, 25 janvier 1840.
1079
DECRETS INEDITS.
1030
personam, debitores non sint ecclesiaslici, et alia média facile
non suppetant ad provincii»^. vel conventuuin damna repa-
randa, et providealur ne scanJala oriantur. Conlraiiis etc.
1939. SCPKR ILLEGITIillTATK.
Fr. Josephus M. Uerera, religiosus presbyter .Mexicana;
provincia? de Visitatione nuncupalie miiilaiis ordinis B. M. V.
de Mercede redeniplionis captivo'.um in .\iiierica septentrio-
nali, expouit,quod cum fiiius ex légitime nuliimonio non sit,
sed naturalis : et documentum quod oliin a S. Sede olitinuit
super dispensaiione hnjiis detecti et hubililalione ad gradus
omnes et officia suae rebgionis licite possidendos, perdilionem
patiatur. Veslrœ Sanctitali suppliciier petit quod supra dic-
tum dtfectum de novo dispensare, novamque habilitationem
coucedere dignetis.
Ex audientia SSmi, 2:ijanuarii 1840. SSinus annuit arbitrio
P. proviiicialis pro petita dispensatione et babiiitalione ad
oninia munia, et ofticia suœ rt-ligionis ad provincialatimi in-
clusive, dummodo sit probatîe vitae, et cjeieris requisilis prœ-
ditus.
1940. DiSPJiNSATIO JURAMENTI.
Giovanni Amador sacerdole che fa religioso domenicano, e
per giusti motivi secolarizzalo dalla S. Sede e abilitalo ad ot-
tenere un beneficio ecclesiastico fin del 18-23, ha 1' onore di
umiliare air E. V. Rma il consenso pieno di lullo il capi-
tolo deir insigne coUegiata chiesa di Osuna in Spagna a
norma del rescritto apposto alla di lui supplica nell' agosto
p. p. cbe dice : Exhibeat p>-ius in scriplis consensum capituli
in rapporto alla grazia chiesta dall' oratore in delta supplica di
dispensaru l'abbate, e canonici di detta coliegiata del giura-
menfo fatto^ di non dare il possesso di nessun beneficio in
essa esistente a verun sacerdote che sia secolarizzato. Che
perciô essendo ora svanite, e sodJisfatte pienamente tutte
le diincoltà, spera con soUecitudine la sudetta grazia che fin
dal principio di quesl'anno tiene lithiesta dtlla qiiale ha tanta
nécessita per poter prendere l'oppoiluno possesso délia pre-
benda che gli conferi fin del 23 selteiiibre 1836 l'ecom. Sig.
patrono che ne hn la nomina di tutti i benefici di detta chiesa
coliegiata, avendone bisogno per la sua sussistenza, particolar-
mente nelle atluali disgraziate circostanze di quella infeiice
nazione.
Ex audientia SSmi, die 25 januarii 1840. SSmus, atlento
consensu capituli, et dummodo oiator perpétuai seculariza-
lionis induUum obtinuerit, illudque executioni légitime dei
mandatum fuerit, annuit pro dispensatione ab enunciato ca-
pitulait statulo, etsi juramento confiimato, ad hoc ut oralo-
servalis aliis de jure servandis instiiutioiiemcanonicam habere
et in ejusdem beneficii possessionem iiimiitii, illudque titulo
administrationis et nomine S. Sedis relinere posSit. Contrariis
quibuscunique, etc.
1941 . Super capitdlo rRoviNciALi.
Fra Luigi Machiarelli, vicario provinciale délia provincia di
S. Giovanni Ballista di Napoli di U' urdir^e di S. Giovanni di
Dio, espone che nel corrente anno 1840, dovra celebrarsi il
capitolo provinciale, e s'.ccome è abbas'.anza nota la scar-
(10401. Dominicain sécularisé. Cnnonicat. Les chanoines de la
collégiale d'Osuna, en Espagne, font sern)enl de ne jamais con-
férer de caiionltal à un religieux séc-larL-é. On demande la
difpensR du serment en faveur du P. Jean Amador, dominicain
sécularisé, et autorisé depuis 1823 à preudie un bénéfice ecclé-
siastique. Uoaie, ï'i janvier 1840.
sezza dei religiosi abili a governi, cosi l'oratore ricorre alla
clemenza di V. S. onde voglia benignamente degnarsi di cou-
cedere le necessarie ilispense per le elczioni, a seconda dalle
qui sottoumiliale istanze, cioè :
1" La dispensa ai priori che non hanno vacato il triennio.
Vi si oppongono le bolle di Clémente ^'111, dei 9 seltembre
1590; di l'aolo V dei 13 febraro 1617, e d'Innocenzo XI, 7
marzo 1677, non che la decisione dolla S. Congregazione di
Vescovi, e Regolari doi 23 giugno 1713. Le prime prescrivono
che roflicio di priore debba durare tre anni, nepossa confir-
marsi per priore, nel medesimo convento, quegli che vi è
stalo per priore sei anni antecedenti, ne quel che sono stati
pernove annicontinui anche in piuconventi. ■
2° Di poter eleggere per priori anche quei religiosi, che non ■
avesserocompito gli anni sei di professione, prescritti dalla
S. M. di Alessanilro Vil, con brève dei 20 marzo 1667.
Ex audientia SSmi, die 31 januarii 1840. SSmus annuit
arbitrio P. generalis pro petita facultate juxta preces hac
vce tantum. Contrariis etc.
1912. Super extractione librorum.
Supplex libellus. — Fra Filippo Bartoni, sacerdote professe
Agosiiniano, maestro in sacra teologia, espone che trovan-
dosi impegnato per ordine del suo superiore générale a dare
Kzioni dei S Scritturanella chiesa di S. Agostino di Borna, è
sprovvisto di necessari libri, ne puô senza grave incommodo
(ancor di salute e per l'eta sua di anni 54) reggere lungo
tempo, ne scrivere colla necessaria liberta e nelle ore per
lui più adatte, entro la biblioteca angelica, massimamente
occorrendogli applicarsi di nolte, ed in ambiente riguardato
e raccolto. Prega per taido la S. Voslra degnarsi accordargli
corne d suo antccessore in detto officio, la facolta di potere
estrarre dalla biblioteca sunnominata i libri che gli andranno
occorrendo in proposito, e ritenerli nelle caméra di sua
cbitazione durante il suo officio.
Yotum procuratoris generalis. Hic oralor , ut pro fructu
(1911). Ordre de S. Jean de Dieu. Chapitre provincial. Les cons-
tituiions des ordres religieux écartent la perpétuité des charges.
Dans l'ordre de S. Jean de Dieu, les prieurs qui ont passé trois
ans en charge, ne peuvent être élus. Vu la disrtte de sujets, le
provincial de Nap'es présente à la S. Congrégation la supplique
qui suit : t Le P. Louis .Machiarelli, vicaire provincial de la
paroisse de S. Jean-Bapliste de Naples, de l'ordre de S. Jean de
Dieu, expose que l'on devra tenir le chapitre provincial dans le
courant de cette année 1S40 ; comme la disette de sujets (.ropres
au gouvernement est notoire, le recourant s'adresse à la clé-
mence de votre Sainteté, afin qu'elle veuille bien accorder les
dispenses néces-iaiies pour les élections, savoir : 1. La dispense
pour les prieurs qui n'ont pas cessé pondant trois ans. A cela s'op-
pose la bulle de (élément VIII du 9 septembre l.'J96, de Paul V du
13 février Hil7, d'Innocent XI du 7 mars 1677, et la décision de
la S Congrégation des Evéïues et Héguliers du 23 juin 1713.
D'après ces bulles, les prieurs ne peuvent demeurer en charge
que trois ans dans le même couvent, après quoi on ne peut pas
les réélire, ni ceux qui ont gardé la supéiiorité neuf ans conti-
nuels dans différenles maisons. 2. La permission d'élire prieurs
les religieux qui n'ont pas les six ans de profession |)rescrils par
le brei d'Alexandre Vil du 20 mars 1667. — Grégoire .XVI accorde
les deux dispenses. Home, 31 janvier 1840.
(1042). Bibliuihéfjue des Augiislins de Rome. Défense de prendre
les livres. Afin demiiéclier la perte des livres, on a été forcé
d'em(.loyor l'excommunication. La S. Coni régalion reçoit cette
supplique : « Fr. Philippe Bartoni , prêtre profés augustin ,
maiire en sacrée théologie, représente qne, ohligé par le com-
m n<lement de son général de faire des leçons d'Ecriture sainte
dans léglise Samt-Augnstin de Rome, il est dépourvu des livres
nécessaires. Ses infiruiité's et son âge de ui ans ne lui permettent
pas de IréqiiCMtei- la bibliothèque angélique, où il ne tra\aille
pas avec la liberté duul il a besoin et aux heures connnodes pour
lui, surtout la nuit, et dans un local tranquille. C'est pourquoi
1081
DECRETS INEDITS.
1082
spirituali lidelium, atqiie aJ niajorein Dei gloi'iani adini-
plere possit munus siuim rccilandi lecliones sacraruiii
Scri|)tuianim, qiue festivis diobiis iii nostra ecclesia S. Aii-
giisliiii de Urho lieri soient, iiidigcl variis opcribus, in (lui-
bus diviiiii Sciiptiira explanatur juxta menlem SS. PP. et
catliolicîE Ecclesue doctrinam. Idcirco cxislinio ut ei liceat
extrahere de bibliotheca illos libros, (jui ad siiuin officiiini
picetenidito cxerpiendimi sunt necessarii. Fi'. StephaiiusBal-
dassare, piocurator gonerali-;.
liescriptum. — S. Congreujatio aiimiit aibili'io prioris gene-
ralis pro pctita faciiltatc ad tiiuiiiiiuin, ila taïuen ut reliu-
quat bibliolliucario notulaiu libi'Oi'um ab oratorc siibscriptaiii
et quolibet semestre de acceptis et restitulis libris rationeni
eidein bihliodiecaiio rcddere debeat.
Roiiiœ, jaiuiaiii ISiÛ.
19i3. ExpuLSiONis.
P, Luigi da Bagnaja, procuratore générale dol Capucin! i
espone che il sacerdote professo, P. Seratino gia rco di non
poche crimiiialità : aile qiiali devesi aggiungere ancor
quella di avère, cioè sei niesi indietro mortalmente percossa
una l'enimina, laquale dopo pochigiorni dovetlesoccombervi,
pei' cui la regia ciiniinale giustizia ne va attualmente a compi-
lare un giudiziario processo, onde punirlo a seconda délie
leggi di quel regno. L'oiatore pertanto, per evitare il disonore
che ridonderebbe ail' ordine se venisse condannato mentre
ancora ne facesse parte, supplica vivamente V. B. a volersi
degnare accordargli la facolta di dispensare il provinciale e
definilori délia provincia di Cosenza, a cui esso appartiene,
dalle formalita del processo per l'espulsione del sudetto incor-
rigibile religioso.
Ex audientia SSmi, die 14 februarii 1840. SSmus annuit
arbilrio P. provincialis cuni suo paivo definltorio praîvio
processu camerali, seu extrajudiciaii cnni descriptione delic-
torum et aliquali defensione cuni solitis, etc.
■1944. Super CLAUSURA.
Il P. Felice da Licala, guardiano capucino nel convento di
Palernio in Sicilia, espone aver fatlo dorniiie entro al chios-
tro un giovane di meno di anni 20, ignprando le pêne com-
minate dei decreti.
Esiendo egli pertanto incorso nella privazione di officio,
il demande la permission de porter dans sa chambre les livres
de la liiljliothi;que. .Son prcklécesseur a eu celle faculté. — Le
procureur général étant favorable, la S. Congrégation accorde
l'induit pour trois ans. Rome, janvier 1840.
(1943), Capucins. Procès caméral pour l'expulsion d'un religieux
incorriijible. Le procureur général des Capucins représente que
le P. Séraphin s'est rendu coupable de plusieurs délits ; derniè-
rement il a frappé violemment une pauvre femme, qui mourut
quelques jours après. Le tribunal criminel du gouvernement
exerce des poursuites contre le religieux. Afin d'éviter le dés-
honneur qui vejaillirait sur l'ordre si le religieux en faisait
encore partie lors de sa condamnation, le recourant sollicite la
permission de dispenser le provincial et les définiteurs de la
province de Cosenza de la formalité du procès pour l'expulsion
dudil religieux incorrigible. » — Grégoire XVI permet de faire
un procès Cdweca;, et extrajudiciaire, pour prononcer l'expulsion.
Rome, 14 février 1840.
(1944). Clôture. Défense de recevoir les jeunes gcni qui ont moins
de vinijt ans. Les décrets du Saint-Siège défendent de faire cou-
cher dans les couvents les jeunes gens au-dessous de vingt ans.
Le gardien des capucins de Palerme sollicite l'absolution des cen-
sm-es. « Le P. Félix de Licata, gardien capucin dans le couvent
de Palerme en Sicile, expose que, ignorant les peines édictées par
les décrets, il a fait coucher dans l'intéi leur du cloître un jeune
homme do moins de vingt ans. Ayant encouru par conséquent
la privation de son emploi, il demande l'absolution du méfait.
supplica la S. V. a degnarsi accordargli l'assoluzione deU'ope-
rato e la riabilitazione ail' oflicio suddetlo.
Ex audientia SSmi, die 21 februarii 18iU. SSmus annuit
arbitrio P. provincialis, prœvia etiam per subdelegandum
absolulione a censuris et pœnisecclesiasticis, nec non (iis[)en-
salione super irregularitate, pro pelitarehabilitalionead (Miun-
ciatum oflicium et ad utramque vocem, imposita pœnitentia
salutari, quodque a sirnilibus iiiiposterum abstineat.
Uoniœ, etc.
1943. Super vENDiTiONE hospitiori.m.
Il 1*. guardiano del sacro ivionte dclla Alverna di Arozzo
esponn che aveiido detlo S. cniivento quattro piccoli ospizi
resi or.i inutili per i bisogni dei quesluanli ruligiosi ; supplica
perciô l'oratore la S. V. per la facoUà di poterli alienare col
valore di duecento snudi incirca ecomiuMrne un altro|)ii! com-
modo e più adatto per il trasporto dei quesluali generi.
Votum procuraloris gcneralis. — Cuminutilitasex una jiarle
quatuor hospitiorUm in libcdlo proposita et nécessitas, (;x alia,
urgeataliud commodiusacquirendi, ut ex atteslatione provin-
cialis jam uiihi exhibita et consensu, clare coraprobalur,
mihi videlur oraloris preces exaudiri posse, dumnioiio tamon
omnia ab apostolico syndico, aut ejus noniine perag.intur
pretio biscentum scutalorum.
llcscriptian. — Ex audientia SSmi 6 niartii 1810. SSmus
annuit arbilrio ordinarii constito de cvidenti utililate, pro
pelita venditione favore majoris oblatoris non minori pretio
a peritis taxato, cum onere erogandi pretium relrahendinn in
emptionem alterius bospitii, dummodo omnia acta fiant per
syndicum aposlolicum nomine S. Sedis. Contrariis etc.
1946. OrIiINIS CAriJCLNORLM.
Essendo stato soppresso un convenlino dei PP. capucini
in Amalfi venue assegnato il detto locale con vigne e bos-
chetto annesso che le apparteneva in supplemento di do(a-
zione a quella mensa che notabilmcnte megliorô quel f'ondo.
Ma in quella citla non esisteiido altri convenu" di religiosi, il
defonto Mgr Porta bramando vedere ripristinati i capucini
in quella citii lasciô una somma di denaro da impiegarsi in
annua rendita per darsi in compenso alla mensa, allorche
rarc'.vescovo avcsse ceduto il detto locale per rislabilire i
cajucini.
et la réhabilitation dudit emploi. » L'absolution et la réhabilitation
sont accordées. Rome, 21 février 1840.
'19 45). Franciscains. Vente de quatre hospices. Les ordres men-
diants doivent posséder des hospices dans différents pays pour
hébcr"cr lesfrèies quêteurs. Comme les franciscains sont radica-
lement incapables de posséder en propriété quoi que ce soit, les
maisons appartiennent au Saint-Siège, On ne peut donc les
vendre sans son agrément, indépendamment de la loi générale
qui requiert le beneptacilum pontifical pour aliéner les biens ecclé-
siastiques et réguliers. « Le gardien du Siint-Mont d'Alverne à
Arezzo représente que ce saint couvent a quatre petits hospices
devenus aujourd'hui inutiles pour les besoins des frères quêteurs.
Il demande la permission de les vendre pour deux cents écus
environ (raille francs) et d'en acheter un autre plus commode
et mieux approprié pour le transport des denrées quêtées. —
Gré-^oire XVI consent. Les actes seront passés par le syndic apos-
tolique au nom du Saint-Siège. Rome 6 mars 1S40.
(1946). Capucins. RHahlissement d'un co!U'e)(i. Araaifi avait autre-
fois un couvent de Capucins. La maison ayant été supprimée, le
local, le jardin et un bosquet attenant furent céJés à la mense
archiépiscopale, qui améliora considérablement cette propriété.
Comme la ville ne possédait aucune maison religieuse, Mgr Porta
laissa un capital dont le revenu devait appartenir à la mense pour
l'indemniser lorsque l'archevêque disposerait du local pourle réta-
blissement des Capucins. Le clergé et la population ont adressé une
péition au gouvernement. Le roi a favorablement accueilli la
1083
PECRETS INEDITS.
1084
In seguito il clero, e la popolazione fecero le piii alte
p-ennireal Rè. il quale ha benignaniente annuito, onlinando
che fosse permesso ail' arcivescovile uiensa di Anialfi di
cedere il convento, ricevendo dall' eredita di Mgr Porta
una rendita inscriltanel gran libro del débite publico consoli-
dato. Ciù posto l'arcivescovo implora le opportune facolla per
cedere il sudolto locale, coili annessi fondi, lienche niigliorali
al di la délia doppia rendita e di potere venire alla erczione
del convento stipolando l'opp. istromento col P. provin-
ciale.
Ex audicntia SSmi diei 6 martii 1S40. Ssmus annuit arbitrio
archiepiscopi pro facullale porficiendi eniinciatam cessionem,
adjiciendo conditioneiii ut salleiii duoJeciin religiosi in dicto
conventu pennanerc debeant, quorum octo ad minus sint
sacerdotes.
Kouise, etc.
»947. Absolctionis.
Il sncerdole Francesco Musti de Castel-Ve^chio diocesi di
Valva txreligiosoconventuaie, umilmenteespone che nel tempo
délia générale soppressione trovavasi di famiglia nel convento
di Ciltaducale. Prima di abbandonare il detto convento, ebbe
in ponione pocbi niobili con libri che possono in tutto vali:-
tarsi ducatilo, ed alcuni arredi sacri consistent! in un calice
di arsento, e patena di rame, una pisside di argento, i reli-
quari di oricalco, otto piccole teche di argento con reliquie,
due niessali, l pianete, due toaacella, due camici con amitti
e quattro tovaglie. Tornato in patria, ove esisteva un altro
convento soppresso del suo ordine, si dedicô al servizio délia
chiesa che vi era annessa, quale tuttora mantiene aperta ed
oflBciala. Benrhè l'oratore deponesse con dispiacere l'abito re-
ligioso ncl ISOOlullavia per supplire alla scarsezzadi sacerdcti
ededicarsial bene spitituale délia sua patria, fu consigliato di
imp'orare la perpétua secolarizizione che ottenne nel lS-21.
L» se^uilo continua, masenza il dovuto permesso, a far uso del
brcviario, e messale del suo ordine e acquistô dei lib:i (alcuni
dei Quali anche prima délia suasecolarizazione) improntô délie
somme a favore dt-lle famiglie che in fulto ascendono a du-
cali 4i9 cire?. Successe ne'.l' ottava parte all'eredita patrrnn,
e fece altri acquisti, che uaiti insieme gli danno in totale dii-
cati seicento ventolto e grana 26 mouela di regno.
Sentendo pero qualche agilazione di coscienza per aver ri-
tenuli corne sopra gli oggelii sacri del suo convento soppresso,
di avei- fatto uso del breviario e messale deirordine, non che
per essere succeduto all'eredita paterna ed aver fallo ilegli ac-
quisti senza l'apostolicobencplacito, supplichevole ricorre alla
S. V. affinche si degni accordargli :
demande, et ordonné d'autoriser la mense architîpiscopale d'Amalfi
à céder le couvent, en recevant de'la succession de Mpr Porta une
rente inscrite au grand livre de la d Jtte publique. Cela fait, l'arche-
vêque demande l'autorisilion de céder le local et les fonds attc-
nanU quoique portés au double de la valeur, et de procéder à
l'érection du couvent, en passant l'acte avec le provincial. »
Grégoire XVI autorise la cession, et ajoute que le couvent devra
renfermer au m'>ins douze religieux, dont au moins huit seront
prêtres. Rome, 6 mars 1840.
,jr,j7,_ Conventuels. Biens acquis par un religieux séculariié. Office.
Lor* dé la suppression générale des ccuvents, le P. Musli,deCastel-
Veccliio, diocèse de Valva, se trouvait parmi les Conventuels de
Cittaducale.Avan' de quitter le couvent, il eut en partage quelques
meul
que
en cuivre, -, . . i . i j
quaire- d'argent avec re'.iques, deux missels, quatre chasublES, deux
chapes, deus'aubesavecamicts et quatre nappes. Retourné dans son
pavi oiî était un autre couvent Je l'ordre supprimé, il se consacra
au service de l'église, et il continua de la desservir. Quoique le
i. La facolfa di potere cedere gli accennati sagri oggelti e
qualche altro che per difetto di niemoria non avesse esposto,
alla chiesa. in cui ora si trova.
2. Il permesso di far uso del breviario francescano, giache
froppo molesto gli riuscirebbe di usare allru breviario e mes-
sale, attesa la sua ela avanzata e debolezza di vista.
3. Lasanatoria (loi sudetti mobili e libri esporlati dalla reli-
gione, degli acquisti fatli, e somme erogale, non che la facoltà
di disporre dei béni acquistati dopo il suoegresso di religione,
ma prima dell'indullo di perpétua secolarisazione, e dcgli altri
fin al présente giorno.
Ex audicntia SSmi die 13 martii 1840. SSmus annuit aibi-
trio ordinarii praîvia etiam per subdelegandum quatenus opus
sit, absolutionea censuris et pœnis ecclesiaslicis nec non dis-
pensatione super irrcgularitate, pro cessione dictorum sacro-
runi utensiliuni favore dicta3 ecclesiae, pro indulto recitaiidi
horas canonicas ju.vta kalendarium sui ordinis, nec non pro
condonatione quoad enunciata mobilia et libros ad religio-
nem spectantes, erogata aliqua sumnia favore ejusdèm reli-
gionis, ac insuper pro sanatione acquisitionum et erogationum
de quibus in precibus et facultale acquirendi, ac de prœfatis
bonis (ut supra acquisitis) et de aliis im])osterum légitime acqui-
rendis, disponendi etiam per testamentum, dummodo non de
rébus ad ordinem spectantibus, salvo jure tertii, praelevati
aliqua sumraa favore suae religionis. Goiitrariis etc.
1948. SCPEU REBUS aiSPAXI.E.
11 P. générale dei Dominicani nel 1836, per i suoi religiosi
Spagnuoli, tra gli altri dubj propose i sequenti.
1. Che vivendo i religiosi fuori del chiosiro per fatto del
governo, e vincolati del voto di poverta, acquisiano mobili, e
denari dalla pietadi benefattori. Non essendo facile il ricorso
ai loro superiori per rassegnare quanto acquistano, potranno
essi (ula conscieiitiaT'denerU, fînchè non siano riaperti i con-
venti, 0 bastera di rassegnarti al proprio confessore da cui ri-
cheanno le opportune licenze?
recourant eût quitté à regret l'habit religieux en (809, cependant,
pour suppléer à la disette de prtîlres et se dévouer au bien spiri-
tuel de son pays, on lui conseilla de demander la sécularisation
perpétuelle. 11 l'obtint en 1S.21, et continua de suivre (sans per-
mission) le bréviaire et le missel de son ordre. 11 acheta des livres,
quelques-uns avant la st^'cularisation. 11 prèla de l'argent à plusieurs
familles, environ 443 ducats. 11 eut le huitième de la succession
paternelle, et il fit plusieurs autres acquisitions. Tout cela fait,
au total, 628 ducats, 2G grains de la monnaie de Naples. Comme
il éprouve quelque anxiété de conscience de ce qu'il a conservé
les objets sacrés de son couvent supprimé, et suivi le bréviaire et
le missel de l'ordre; d'autre part, n'étant pas rassuré pour la
succession paternelle et pour les acquisitions qu'il a faites sans
induit pontifical, il demande: i. l'autorisation de céder à l'église
qu'il dessert présentement les objets sacrés énoncés plus haut, et
tous autres qu'il peut avoir oubliés dans son exposé ; 2. la per-
mission de suivre le bréviaire franciscain; car, à raison de son
fl^e avancé et de ses mauvais yeux, il serait incommode pour lui de
prendre un autre bréviaire et un autre missel ; 3. l'absolution pour
les meubles etles livres emportés du couvent, pour les acquisitions
et l'emploi des capitaux ; en outre, la faculté de disposer des biens
acquis après la sortie du couvent, soit antéiieurenicnt à l'indnlt
de sécularisation perpétuelle, soit après, jusqu'à ce jour. — Le
rescrit ponlifieal accorde tout. 11 met toutefois pour condition que
le relisicux donnera une somme à son ordre. Rome, 13 mars 1840.
;i9'i8). EspSjne. Relif/ieux dispersai. Communication. En 1836,
le "énéral des Dominicains soumit quelques questions concernant
les^Espagnols, les suivantes entre autres : 1. Les religieux vivant
hors du cloilre par le fait du gouvernement reçoivent des meubles
et de l'argent de la piété des bienfaiteurs. Comme ils ne peuvent
commodément s'adresser à leurs supérieurs pour consigner les
sommes en question, on demande s'ils peuvent les garder en
sûrtté de conscience jusqu'à ce que les couvents se rétablissent;
sufQt-il de recourir aux confess-urs propres qui donnent les per-
10»5
DECRETS INEDITS.
1086
2. Fti caso di morte, potranno essi far testamenlo, e crear un
eiede lUluciario per conservaro ail' online i loro aoquisli?
Quihiis diibiis S. Congregatio rescripsit :
Ad i. Affirmative, de Ucenliaconfessarii, donec ob prœsenies
circumstanlitts cogantur manere extra claustra.
Ad 2. Pcrmitti favore sui ordinis lanlum, rtiam per hœredem
fiducinrium.
Furono poi lali rispose spedite nomine S. Congregalionis :
ora il P. commissario aposlolico dci Carniplilnni calzati implora
la roiiiiiiimicazionc di lali rispostc por po^rsene servira pei
suoi religiosi.
Exaudienlia SSnii, die G marlii I8i0. SSnius aiinuit pro
pi'tila commniiicatione.
dOiO. MuiciiDAnioiiUM.
Fra Giuseppe Carcia Palomo ex-gcnerale ultimo vivante,
che elctto in capholo juxta ordinis constituiioncs, ha govcrnato
tutto il real ordine di N. Signera délia Mercede délia reden-
zione degli schiavi, dimoranle nel convento di Caglifui nell'
isola di Sardegna, corne emigrato dalla Spagna per le circos-
tanze lutluose di quella disgraziata nazione. Avcndosaputo,
elle in quesli ultimi anni vi è stata slabilita e disposta iina
provvidenza dallaS.C.deiVV.e RR.snlmodocon cui perl'avve-
nire devra farsi il générale deldetto ordine delli Mercede, bra-
merebbe e con tutlo il dovuto ossequio e rispcllo chiede
umilmenle ail' E. V. a volersi degnare di ordinare che ne ven-
g!» concedula e sonniiinistrata nna copia di tutto quanlo è
stato disposto, e sia dfgno délia notizia del medesimo ora-
tore, conne principal capo in oggi vivente, che è corne si
detto, il rinomato ordine abbia governato da générale eletto in
capitolo , non parendo giusto che ne rimanga ignorante
délia providenza, corne lo 6 sino al présente.
Gardinali Lambrvscuini. — Ricevuto appona il foglio del
giorno 3 l'ebraio con cui E. V. acompagnava le rimostranze
del sig. Ramirez délia Pisciua sulla qualifica assunta da
Mgr Ronaventura Cano di superiore générale dell'ordine di
8. M. délia Mercede, non estante che la rappresentanza di
vicario générale spetti nelle vacanze al priore pro tempore
del convento di Barcellona, il sottoscritto cardinale prefetto
deila S. C. dei VV. e RR. non tardô ad interpellare il nomi-
nale Mgr Cano, acciochè esponesse le sue ragioni in iscritlo,
ed a prendere le necessarie informazioni sopra i diritti e le-
galita dell'altualc priore di Barcellona^ a fine di potere pre-
sentare alla S. di N. S. una relazione corredata dalle oppor-
tune notizie.
Ma taie ricerca quanto da una parte necessaria, altreltanto
dair altra delicata ha impedito al Gard, serivente di manifes-
taa-e ail E. V. la definitiva risoluzione con quella soUecitudine
che avrebbe desiderata.
missions nécessaires? 2. En cas de mort, poarront-ils faire un
testament et nommer un héritier fiduciaire pour conserver leurs
acquisitions à l'ordre? — La S. Congiefjation rcîponditque la per-
mission du confesseur suffisait, et que les religieux pourraient
disposer de leur avoir en faveur de l'institut, par fidéicommis. Ces
réponses furent données nomine S. Congregalionis. Maintenant le
commissaire aposiolique des Carmes chaussés ilemande la com-
munication de ces décisions, afin que ses religieux puissent en faire
usage. — Grégoire XVI permet la communication. Rome,
C mars 1840.
[\{)i9).Merccdistes. Affaires d'Espagne. A la suite do la révolution,
le général de l'oidre de Notre-Dame de la Merci se retii-a à Ca-
gliari, en Sardaigne. D'après les statuts, en temps de vacance du
géuéralat, les fonctions de vicaire général appartenaient au prieur
du couvent de Barcelone. Comme le général résidait dans un lieu
impropre au gouvernement de l'institut, et que d'ailleurs ses
fendions étaient expirées, la S. Congrégation établit le P. Thomas
Miguel, prieur du couvent de Barcelone, vicaire général de l'ins-
titut.
Esaminati pertanlo i docnmenti dell'una e deU'altra parte,
si è conosciulo che il priore di Barcellona nella iin|)nssihi-
lità di celebrarc il capitolo, si era dircîto per la conferma
dclla sua rappresentanza di vicario générale a Mgr nunzio di
Madrid, conie Monsignore Cano, in visia délie particolari cir-
costanze si era rivolto alla S. Sede, e che per conscgnenza si
l'uno, cho l'aliro avevano l'alto ricorso alla legittima autorila,
aniinati dal bene dell'ordine medesimo.
Qiiindi Sua Santita persuasa délia buona fedc, con cui si è
opnrato pel passalo, e volendo togliereogni dubbio e reclanio
per l'avvenire, ha ordinato che si deputi a beneplacito délia
S. Sede in vicario générale dcllo stesso ordine il V. Tommaso
Miguel priore del convenlcj di N. signera di Barcellona, ed ia
procuralore générale Mgr Ronaventura Cano.
Si spedira ai medesimi ndla solite forme la nomina ai ris-
pettivi offici, ma intanlo il cardinal serivente ha creduto farne
communicazione air E. V. per sue governo e nornia, rmiet^
tendole in pari tempo il foglio del sig. Ramirez.
Romae, 1 mail iSiO.
Tradatur copia simplex decreli die 29 aprilis 1838.
1930. Super facultate q^vestuandi.
11 P. Michèle Mandarino dei Minimi, corretlore del venera-
bile santuario di Paola, supplica l'E. V. Ruta, perché avendo
riporlato l'oratore da S. M. Ferilinando II, Rr del règne délie
Due Sicilie una ministeriale colla quale la M. S. si è degnala
permettere, che si potesse dai frati Minimi diquel santuario
questuare onde raccogliere délie elemosine dai fedeli di quel
règne per impiegarle alla restaurazione del santuario suddetto,
cosi l'E. V. Rma, quai prefetto délia S. Congr. dei VV. e RR.
voglia degnarsi emanare una circelare per tutti li vescevi dd
regno sudetlo, affinche si degnassero li medesimi prestarsi,
con commendare ai parochi délie rispeltive loro diocesi comc
ai fideli délie medesime.
Epislola circularls. P. Michael Mandarino, correclor cœno-
bii ordinis Mininiorum quod extat Paulae apud sanctuarium
S. Francisci de Paula, supplices preces ad nos porrexit, ut
Sacra hœc Congregatio pietatem et studium prœsulum, ac
Chrislifidolium regni utriusque Siciliae excitaret ad colligendas
comparandasque oblationes pro reslauranda ecclesia ejusdem
sanctuarii, in qua reliquiee S. Francisci religiose admodum
asservantur.
Nos itaque his litteris nostra manu subscriptis, et sigillo
hujusS. Congregalionis munitis, archiepiscopis,episcopis, abba-
libus, omnibus et singulis locorum ordinariis ejusdem regni
coramendamus collectores eleemosynaruni hujusmodi, ut
has exhibentes litteras valide adjuventur patrocinio, quo
suffulti, opportuna auxilia pro officio sibi commisse commode
absolvendo consequantur. Cupimus enim quam maxime tem-
plum illud non solumad prislinum reslitui statum, sed illius
decorem augeri ad Dei gloriam, divi Francisci decus et populi
Christian! aedilicationem.
Datuna Remœ ex S. C. EE. et RR. die 27 aprilis ^ 840.
1951. Super confessione extra ordinem.
Fr. Emihano da Sezze, laico professe de' minori osservanti
rit'ormati délia provinciaSerafica, implora la facoltà di potersi
coufessare fuori dell' ordine da confessore approvato dall'
ordinario nella circostanza, che si trova fuori del sue convento
(19b0). Minimes. Sanctuaire de Paide. Restauration du sanctuaire.
La maison oii naquit saint François de Paule est devenue un
couvent de l'institut. La S. Congrégation adresse une circulaire aux
évéques, abbés et ordinaires, atin qu'ils favorisent la quête que le
supérieur entreprend daus le but de restaurer le sanctuaire. Rome,
27 avril 1840.
1087
DECRETS INEDITS.
1088
a visitarepoveriinfermi conladini, esercitando l'ofBcio di infer-
miere.
Rescriptum. S. Congregatio oratori bénigne imperlita est
indultum ad biennium sibi eligendi quemcumque confessarium,
sive saecularem, sive regularem, dummodo sii ex approbafis ab
ordinario loci, faeta potestate eidem confessario absolvendi
oratorem sacramentaliter, non tamen a censuris et casibus
reservatis. Contrariis etc. Romae, aprilis 1810.
1952. Illegitimitatis,
P. Romanus Strabo, minister provincialis niinoruni conven-
tualiiim in Hungaria, exponitquod in sua provincia admissus
fuerit ad habitum, probalionem et solemnem professionem
clericus Aleiander Alexius, qui post professionem invenlus est
ex illegitiraisgenitoribus ortum duxisse. Petit propterea ora-
lorlit professionem ipsius clerici sanare digneris et eumdem
habilitare ad sacres ordines recipiendos.
Rdscriptum. Ex audienlia SSini, die 3 aprilis 1810. SSmus
anouit aibilrio P. provincialis pro dispensatione oratoris a
praîfata irregularilate.etiam ad efleclum sacres ordines sus-
cipiendi, nec non pro sanatione et revalidatione professionis,
eraissa a prccfalo clerico declaratione in forma juris valida se
hujusmodi induite uti velle. Prœsens vero rescriptum una
cum exccutoriali décrète et declaratione in provinciae archivio
censervetur. Romae etc.
1953. Ordisis carmelitarum.
11 prière générale dei PP. Carmelitani Calzati con lutte il
dovuto rispetto rasscgna, clie trovandosi onorale dall'Em.
V. Rma con olficio dei 31 gennaro 1840, col quaie gii parteci-
pava, che cotesla S. C.dei W. RR.pergiusli motivi ha risoluto
non venir promesse il maestro Giuseppe Persi ad alcun grade
inconsulla Sacra congregatione, occorrendo in questa Romana
provincia cui il dette Porsi appartiene, la celebraziene
dei capitolo provinciale, che avrà luogo la terza domenica
dopo la imminente Pasqua di Risurrezione, l'oratore prière
générale chiede ail' Em. V. Rma, se fra i gradi in discorso
vi si comprendone gli uffici délia religione, quali non sono
che meri oneri, e fra questi ancera quali dalla S. C. ven-
gene eccettuali.
Responsio S. Congrcgatioiiis. Il sudetto P. Persi potra godere
nel future capitolo la voce passiva oltre l'attiva seglicompete,
a forma dellc costituzioni, ma non pofra essere eletto al pro-
vincialate e ail' officie di maestro de' novizi.
Romae, aprilis 1840.
(1951). Confession kors de l'institut. Induit. Les frères infirmiei s
sont parfois dans la nécessité de s'adresser aax confcssiîurs étran-
gers. « Frère tmilien de Sezzc, convers, profés des mineurs obser-
vants réformés de la province séraphique, sollicite l'autorisation
de se confesser hors de l'ordre à un confesseur approuvé de l'ordi-
naire, lorsqu'il se trouve hors de son couvent, pour visiter de
pauTres paysans malades à l'égard desquels il exerce ioflice d'in-
firmier. » La S. Congrégation permet la confession à tout séculier
ou régulier, lequel pourra donner l'absolution sacramentelle
excepté pour l-rs censures et les cas réservés. Rome, avril 184o!
(1932). Conventuels de Hongrie. Illégitime. On a admis à la
profession ua enfant illégitime, parce qu'on ignorait sa condition.
Grégoire XVI dispense de l'irrégularité, même pour la rJceplion
des saints ordres ; il revalide la profession. Home, 3 avril ISiÙ.
(1953). Provincial. Maître de novices. Les fonctions exigent des
hommes irréprochables. La S. T.ongrégaiion reçoit la supplique
qui suit : « Le prieur général des frères carmes cb lusses rappelle
qu'il a reçu une dépêche en date du 31 janvier 18i0 par laquelle
on lui a notifié que laS. Congrégation des Evéques et Réguliers a
décidé pour de justes motifs que le maître Joseph Persi, ne doit
être élevé à aucun grade incomuUa S. Congregatione. Comme le
1934. SCPER PARfECIA AMOVIBILI.
Il governatore dei menasterie di S. Severo di Perugia dei
nionaci CamaKlolesi, esponc, conie essendosi rcsa vacante la
parocbia di S Donalo di Castel-Leene délia diocesi di Peru-
gia, la nomina dei cui rettere spetta al superiore dei monas-
tère medesimo, egli vede atto a tal officie il sacerdote D. Giu-
seppe Corneli délia diocesi di Citta di Castello, il quale per
altro dovendoa lai fine rir.unziare ad una capellania che cos-
tituisce il sue titolo, non ne petrebbe assumere il disinipegno
senza che fosse cestituito rettere, sua vita durante délia citata
parocchia.
L'oratore cenoscendo la meschinita délia rendita di dotta
parrocchia, e percio la difficolta di rinvenire persona adatta
areggerla, non che le buone qualita dei sullodale sacerdote,
chiede alla S. V. la facolta di poter nominare parroco di essa
parrocchia il medesimo. sua vita durunte.
Vigere specialium facullatum 8. Congregatio annuit arbitrio
ojdinarii Perusini pro facultate indulgendi, ut enunciala
parœcia ad vitam sacerdotis Josephi Cerneli ei conferri possit.
Romae, aprilis 1840.
1955. Slter negotiatione.
Don Filippo Lnciani menace cassinese in S. Paulo espone
avère una sorella per nome Lucia Luciani, nubile ed orfana
come dall'accluso attestalo. La medesima non lenendo hducia
con chicchesia in rispetto a trattare e regelare i propri inte-
ressi délia casa, per avère pcl passate ricevuto non utile ma
svantaggio, venne percio la predetta a formaré repîicate is-
tanze al proprio germano per l'apposita effettuaziene accen-
nata, ma esseudo religioso, supplica la S. V. per la necessaria
facoltà.
Ex audientia SSmi die 10 aprilis 1840. SSmus annuit ar-
bitrio P. Abbatis gubernii pro simplici assistentia ad quin-
quennium, dummodo nomen non prœstet in contractibus, et
nil indecorum agat caracteri sacerdotis et statui religioso
chapitre de la province de Rome va se tenir le troisième dimanche,
après Pâques, le recourant demande si les emplois de la religion sont
compris dans ces grades ; car ces emplois sont de pures charges;
la S. Congrégation entend-elle en excepter quelques-uns.» — La
S. Congrégation répond que le P. Persi pourra jouir de la voix
passive, outre la voix active, s'il y a droit d'après la constitution,
mais qu'il ne pourra être élu provincial ni maître des novices.
Rome, avril 1840.
(19341. Paroisse amovible. Titre d'ordination. Une cure amovible
ne peut servir de titre d'ordination. 11 faut un induit pour la con-
férer à perpétuité. En voilà un exemple : « Le gouverneur du
monastère de Saint-Sévère de Pérouse appartenant aux moines
Canialdules, représente que la paroisse de S. Donat deCastel-Leone,
qui est à la nomination du supérieur dudit monastère, étant
vacante, 'on pourrait y appeler un bon recteur, D. Joseph Cor-
neli, du diocèse de Citta di Castello, mais comme il devrait quitter
une chapellenie qui constitue son titre, il ne peut accepter qu'à
la condition d'être nommé curé pour sa vie entière. Vu la modi-
cité du revenu et la difficulté de trouver une personne capablede
bien diriger la paroisse, le recourant demande à voire Sainteté
rau'.orisalion de confier la paroisse pour toute la vie dudit Cor-
neli. » La S. Congrégation autorise l'ordinaire de Pérouse à con-
férer ad vitam la paroisse dont il s'agit. Rome, avril 1840.
(1905). Affaires de famille. Bénédictins. Les saints canons dé-
fendent qu'un religieux dirige les aflaires de fjmille. La S. Con-
grégation reçoit la supplique qui suit : « Dom Philippe Luciami,
moine bénédictin à Saint-I'aul, représente qu'il a une sœur,
nommée Lucie, nnbile et orpheline. N'ayant confiance en per-
sonne pour traiter et régler ses affaires, à cause des déceptions
qu'elle a éprouvées, elle sollicite son irère de l'assister à cet
égard ; mais, étant religieux, il demande l'autorisation. — Gré-
goire XVI permet la simple assistance, avec défense de figurer
en nom dans les contrats et de faire des choses ioconvenantes
pour le caractère sacerdotal et l'état religieux. Rome, 10 avril
1844.
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DISCRETS INEDITS.
1090
Cilra faciillatom discedundi a proprio monasterio absqiie légi-
tima iicenlia.
Romse, etc.
tO'lG. Indui.ti.
Il padrc LorenzoSei'adnidaCaincrala deiroi'dinc dci capuc-
cini, cielto vescovo di Corico iieile parti deyrinfcdeli, bra-
mando il privilcgio di f;u' iiso dcl ziicrlu'tto iK^lla ctdehi'azione
délia S. Messa, cJ altro ccclesia.^li(■llc fiinzioiii che egli dovra
eseguire, uinilinente ne implora la grazia.
E\ auilienlia SSuii dio 10 aiirills I8i0. SSmus aiinuit pro
pctito iiuliilto, ila tameii ut illud delene m'ipieat duin U'gilur
canon niissse.
Roma;, etc.
d9j7. SurKR ILLICITA ALIENATIONE.
Al convonlo dei conventuali di Giialdo Tadino diocesi di
Noceva t'urono esliuti nel l8-2ô, due censi l'une di 20G e l'al-
Iro di 15, olteiinrro quel l*l\ dalla S. (l. dei vescovi, e regolari
il perniesso di servirsene per gli urgenti bisogni, con farno
peiô un riparlilo annuo deposito da investirsi eiilro 10 anni.
Coui[)i il tempo nrl 1833, e non lianno fatio nedeposito ne rin-
vestimerilo. L'altuale supurioie locale si è avveduto di questa
mancanza, e perciô implora l'assoluzione dalle censure, e da
altre pêne incoise per tutti quelli che si giudicano colpevoli,
trovandosi poi il convento miserabile.e perciô impossibilitato
a rinvestire la somma al momento, supplica per la dilaziore di
altro decennio con propoizionato annuo deposilo. Dovrebbero
parimenli rinvestire in altreltanti bonificii 2iscudiprovenicuti
dalla recisione furtiva di alquante quercie seconde il giudizio
di quel Mgr Vescovo nella cui curia fu fatta la causa crimi-
nale. Essendo per6 liesso convento assai bisognoso, implora
il medesimo oratore la grazia di essere dispensato dei rinvesti-
mento, e di servirs':'ne per altre urgonti occorrenze, special-
menteper quelle délia chiesa.
Votum procuratoris generalis. — NuUo pacte excusatione
digni sont patres, qui nec in parle deposilum constituere
intra te!i;pus praescriiitum nec in subsequenilbus annis. Ast
qui modi inibi manent, culpabiles forsan non sunt ob reno-
vationem familial, et qui taies furrint, ab.olulione indigent a
{\%fi). Capucins. Euèijue. Calotte, Le P.Laurent Séraphin de
Cameiata, nommé évOque de Corico in parlibus, demande la
permission de porter la calolie à la messe et dans les autres
fonctions ecclésiastiques. L'iadult est accordé, excepté pendant
le canon de la messe.
(1957). Conventuels. Aliénation. La décretale Ambiliosœ cupi-
dilati et le décret publié par l'ordre du pape Urbain Vlll portent
les censures canoniques et d'autres peines contre les réguliers
qui vendent ou engagent leurs biens. Voici un cas conceriiaut
les Conventuels. « lin 1825, le couvent de Gualdo Tadino, ayant
été remboursé d'une créance de 1:06 écus et d'une autre de l.ï,
obtint de la Saciée Congrégation d'employer la somme à des
besoins urgents, à condition de reconslituer le capital et d'en
opérer le placement dans le Ups de dix ans. Le terme expira
en 1835, sans qu'on eût fait aucun dépôt ni placement. Le
supérieur actuel s'est aperçu du manquement ; il demande l'ab-
solution des censures et des autres peines ecclésiastiques pour
tous les coupables. En outre le couvent étant très pauvre et dans
l'impossibilité de rembourser la somme en ce moment, le supé-
rieur demande un nouveau délai de dix ans. On devrait placer
aussi 24 écus provenant de lacoupj furtive de quelques chênes,
au sujet desquels l'évêché a intenté une action crimine'.le.
Comme le couvent est très pauvre, le supérieur implore la dis-
pense de l'obligatiou et l'autorisation d'employer la somme aux
nécessités urgentes, particulièrement pour celles de l'église. » —
Le rescrit delà S. Congrégation exprime l'absolution et l'autori-
sation demaûdée. Rome, 10 avrd 1840.
censuris et pœnis incursis, qnam ut imperliri digneris de-
precorenixe. iï,t piriter niihi relatum conventum (Jualdi Ta-
dini miserrimum esse reapse, et ideo potest concedi ad de-
cennium iinplorata dilalio, sed absque spe ulterioris graliic et
absointionisa p(jL'nis. Ministro provinciali reinitlenda utraque
facultas, eumdcm admonendo, ui ddigcns sit in S. Visitatione
ad impiirondum, iitruni d.-posita facta fuerint, ne et ipse inci-
dat in censuras et pœnas. Quoad vero spécial ad scutata
viginti qualimr et ob. sexaginta, cum levis sit suimna, crede-
reni posse impendi in beneticium illius ecclesia;, qua; ad divi-
num cultinn rc.parandum valde indignns est. Quercus autem,
de quibus in precibns, a quodam t'urtini recisa) fueruni, et
facta causa criminis a Nucerina episcopali curia daninatns fuit
ad damna resarcienda, in dicto praefalo pretio. l'r. Joannes
Ferrini, procuralor generalis.
Rescriplum. Ex audientia Sanctissiini die 10 aprilis 1 8 iO.Sanc-
tissimus annuit arbitrio P. generalis etiam per subdclcgandum
pro absululione cidpabiliuin a censuris et |)œnis ccclesiasticis,
nec non dispensatione super irregularitale.injuncta pœnitentia
recitandi semet septem psalmns pœnitenliales cum litaniis e
precibns, et firma inliabilitate ad vocem activam ac passivam
quoad guardianuin qui prior omiserit peragere^epositum nec
non pro facultale perficiendi deposita infra proximuni decen-
nimn et erogandi summamscutatorum 24,00, de qua in pre-
cibns, favore ecclesiœ ejusdem conventus, ila tamer. ut alias
arbores frucliferas in lundis subslituere debeant. Ceterum
profidelideposilorum executioneonerata remaneat conscientia
F. î'rovincialisqui ad hune elfectum designet fundiim, cujus
redditus in alios usus convai'ti minime possint. Komai etc.
1938. Sl'per regressu.
L'inconveniente gravissirno di taluni religiosi, iquali dope
di essersi preveduli dell'indulo di secolarizazione perpétua
e dieiro di esserglidimorati nel secolo quanto piùloioè îornato
in acconcio, credono poi avère un dirilto ad essere riaramessi
neir Ordine loro, buoni o tristi clie siano, e senza che siaa
prima sperimentati, e soggetti ail' adempimento di qualche
condizione pare che siadegno de lia più séria attenzionedi questa
S. Congr. Meno maie sarebbe per gli ordini religiosi che quest,
tali indultari passino nel secolo i loro verdi anni, e tengano
il chiostro coine a rifugio comodo, e imnumcabile délia loro
decrepitez/.a, e de' loro malanni ; ma per nosiro peggio ci
ritornano corne bruttali, lordi e contaminati da mille sozzure
e coi piedi imniondi e non lavati, entrano nel santuario dei
divini precctli ; onde non è poi a maravigliaresepocofermento
corrompe lutta la massa, e se pécore anmiorbate corne per
contaggio, infeltano tutto l'ovde. Il che tante più ci viene
confermato da una costante esperienza, quanto quesli tali
indultari sono le più voile i più mali arnesi degli ordini, la
schiuma dei nionachismo. Molle volte di fatto, richiesto l'ora-
lore dei suo veto sulle dimande di secolarizazione perpé-
tua, senza gran fatto interlenersi sulla verita deU'esposlo o
sulla legittimita délie addotte cause canoniche, si è limilalo
a sommeltere alla S. Sua essere utile e spediente per l'or-
(1958). Baii'.iens. Religieux sécularisés. Retour au couvent. Le
procureur général des Basiliens représente vivement les graves
inconvénients que produit la rentrée des moines qui ont eu
l'induit de sécularisation et ont passé quelques années dans le
monde. 11 aurait voulu que nul religieux sécularisé ne piit rentrer
au c oitre sans le consentement du chapitre général. La S. Con-
grégation écrivit au visiteur général de l'ordre de ne recevoir
désormais aucun sécularisé insulta S. Congregatione. Rome,
15 mai 1840. Nous avons publié plus haut (col. 221, num. 1633)
la traduction presque intégrale de la lettre en question et de la
réponse qu'y fit la S. Congrégaliou. C'est pourquoi nous uoas
contentons de donner ici le texte.
17* BÉniE.
69
1091
DECRETS INEDITS.
1092
diiie cbe il taie o lai altro cbiedente vada via, e la S. Sua nella
sua sacgezza ha secondato i voti e le mire dell' oiatore.
A questo es|>eiiieute laiilo più si eia rivolto il su()plicante,
quanio in Sicilia a cagionc délia polizia di quel regno, non
puo f.irsi uso dei decreli de e.'fclis. L';ippello degli eS|Uilsi a
quel uiiuiice délia real iiioïKircliia, fureobc lonuue in vano le
decisioiii e le seutenze dei giiiiici regolari contra j;li incorregi-
bili;onde è che perquesia edallreilaut* layioni, il supplicante
avea collo con avidita la occasione che a quando a qu.indo gli
porgevano alcuni colla dom uida loro di secolaiizzazioiie per-
pétua, ci stiiuava nel seioudare le domande di taluni aver
trovato un succedaneo ai decreli contro i discacciati, di cui
indarno si tenterebbe far u<o in Sicilia. E perô in lali casi
soleva egli pregare il S. Padre, che degnasse dare ascollo
alla taie o ta! aitra snpplica per la nieglio dell' ordine siio. Ma
in Dulia, anzi a danno msggiore, torneranno glietfetlidel preso
espedicntp, se a quel tali raonaci sarà perinesso di rieuirare
neirordinp. soi che lo vogliano, buoui o catlivi che siano per
essere a dispetto dei corpo di cui vogliono far parte e senza che
siano prima esperimen(a(i e pnrificati.
Il perche somuiette il supplicanle poler essere uliie se la
S. sua ordinera che il ritorno di quaUinque nionaco Basiliano
(poichè quesfordine è limitato quasi alla sola Sicilia) secola-
rizzatoo da secolarizzarsi, non possa aver luogo senza il con-
sentiinentodeir ordine intiero di cui sono uscili.
2. Che t lie assenso debba quindi darsi dall'intiero capitolo
générale pro lempore ed a voli segreti : ponendosi mente alla
vila ed ai costumi di coloro che vorranno rienirare.
3. Che riamuiessijSian tosto soggetti agli esercizi spirituali, e
siano per un anno deputati in nionasteri di piena osst^rvaiiza
con uiia qualche salutare niisura: sotto pena di sospeiisione ai
supeiiori locali che contraverranno aile disposizioni che saran
per enieltersi.
4. Che coloro i quali si saranno secolarizzsti per dubbi insorti
loro suMa validit dia loro profersione; ancorchè riammessi,
siano tenuli a nuovanipnte faro il noviziato e la professione,
secdndogli statuli dell' Ordine.
Se poi la S. C. opinera di voler niaturamente esaniinare la
cosa che è veramente di somma importanza, onde dare
una oorma costante per moduni rcgulœ a tutti gli ordini re-
ligiosi, prega l'oratore che gli sia conceduto il poter sotto-
porre ai lumi superiori degli Em, una sua memorietta, di-
relta a moslrare :
1. Non poter sostenersi in dritto la pretesa de' secolarizati
délia riamissione e vie nieno di sola volontà loro. 2. Essr r
dannossissinio in pratica per tutti. Ed ove si voglia ritenerla
per gli altri ordini, non poter aver luogo pei Basiliani per due
ragicmi.
i. Perché quesfordine è coocentralo nella sola Sicilia, ove
giovar non si possono dei decreli contro gli incorregibili.
2. l'er l'avversione che iu mille luoghi diversi ci mostra
con foitissimi colori il santo istilutore Basilic il grande contro
quesl membri infetti. Frattanto, per rimediare provvisoria-
mente a tanlo danno, sino a taiilo che la S. C. avra definitiva-
mente risoluto intorno a questa disamina, degni per lo meno
ordinare al P. visilatore générale dell' ordine di S. Basilio
che si astenga dalla riammiisioae de' secolarizzaii, sino a
che la S C. avrà dato délie norme a tenore. Il P. Vayliasindi
procuratore générale dell'ardine diS. Basilio.
Litlera S. Congregationis visitalori generali. Il P. procura-
tore générale di cotest' ordine ha proposti a questa S. C. dei
VV. RR. i sequenli dubbi :
i . Se un monacû Basiliano perpctuamente secolarizzato possa
tomare ail' ordine medesimo senza il previo consenso dell'
istesso ordine per esservi ricevuto.
2. Se occorrendovi questo consenso dell' ordine per es-
servi ricevuto, debba il niedesirao prestarsi dal capitolo géné-
rale per voti segreti.
Richiedendo la risoluzione di tali dubbi un nialuro esame,
si rende quindi necessario a questi Em. di aver prima i scbia-
rimenti oppoituni per l'effetlo sudetto, e perciô hanno coman-
daio di sei'iversi alla P. V. Rma al'tînchè Irasmetla alla stessa
S. Congregazione le anzidette occorrenti notizie. Le EE. LL.
inoltre le significano di non riammettere per ora alcuno de'
noniinati religiosi gia pcrpeluamenle secolarizzali inconsulta
S. Congregatione,
Romae, maii 1840.
1959. SlPKtt HOSPiTlO.
Supplex libellas. Il sindaco apostolito dei convento di
S. Antonio dei .Minori osservanti di S. Buono, provincia di
S. Ferdinando regno di Napoli, espone che egli suoi, spendere
annualniente «cudi 7 per conto dei sudetto convento per pro-
curare in Gissi un ricovero ai laici questuanli; di présente si
è offerta una vantaggiosa occasione di compvaic in delto luogo
una piccola casa per uso di ospizio. Laonde prega la S. V. a
concedergli benignamente la facolta di potere acquistare a
spese dei convento una tal caja, che rieice utile ai religiosi e
fa cessare quell' incommoda spesa annua di scudi 7. Ed es-
sendo l'acqiiisto proficuo, spera la grazia.
Rescriptum. E\ audientia SSmi, die 8 maii 48iO. SSmus
annuit arbitrio P. provincialis de consensu sui parvi defini-
torii, pro facultate emendi dictam donuim ad usnm hospitii,
dummodo emplie fîat nomine S. Sedis per syndicum apostoli-
cum. Ron.œ, etc.
1960. Slper pecunia.
Fr. Liberato provinciale dei Minori Alcantarini délia provincia
di Napoli, espone alla S. V. che non potendosi avère tutto ciô
cbe a ciascuna communità occorre nella sua provincia in
propria specie, si ricevono da cercatori gia per indulto apos-
tolico elemosine pecuniarie ; or consegnaiidosi queste qua-
loia siavi un avanzo ai rispettivi sindaci apostolici dei con-
venti, si è osservatn, o cbe i conventi hanno perdute quelle
elemosine, od almeno non le hanno i sudelti sindaci sommi-
nislrale quando la nécessita imponeva di fare le opportune
(1959,1. Hospice. Acguiiilion. Les Franciscains ne pouvant pos-
séder d'immeuble, les syndics font les acquisitions au nom du
Saint-Siège. << Le syndic apostolique du couvent de S. Antoine des
Observants de S. Bon, province de S. Ferdinand, royaume de
Napies, représente qu'il dépense sept écus chaque année afin de
procurer à Gissi un aliri pour les frères quêteurs. Il s'oflre en ce
moment une l)onQe occasion d'actieter une petite maison qui
servira d'hospice. C'est pourquoi le recourant dem.inde l'auto-
risation d'acheter ladite maison aux frais de la communauté. » —
Grégoire XVI remet l'aflaire au jugement du provincial, du con-
sentement de son petit définitoire. Le syndic fera l'acquisilion an
uoui du Saint-Siège. Rome, 8 mai 1840.
(l'JOO). Fiajici^caim. Mani-jmcnt de T argent. La règle de S. Fran-
çois d'Absise défend particulièrement la contreclalio pecuniœ. Pen-
dant cinq cents ans les Franciscains ont vécu dans le monde,
sans jamais manquer du nécessaire. Dans le siècle actuel, le Saiat-
Sié^e a di v.iller h la conservation de la pauvreté. Voici la
demande : « Frère Libéral, provincial des Alcanlarins de Napies,
représente qu'il n'est pas toujours possible de quéier les denrées
naturelles pour chaque couvent de la province. En vertu d'un
induit apostolique, les quêteurs reçoivent maintenant des au-
mônes en espèces. Cet argent est consigné aux syndics apostoliques
de claque couvent. Or, il est arrivé plus d'une fois que les cou-
vents oui perdu leurs aumônes, ou que les syndics ne les ont pas
rendues lorsqu'on en a eu besoin pour les dépenses des commu-
nautés. Afin d'obvier à un si grave inconvénient, le recourant
demande que chaque gardien, ou du moins ceux qui ne peuvent
1093
DECRETS INEDITS.
1004
provvislo per le communità. Ad ovviave a tanto inconve-
nienle, l'oralore suiiplica la S. V. dcgnursi di accordare la
grazia clie ciascuno giKivdiaiio ilella sudctta provincia, od
almeno qiini giuirdiani clie non liaiino ft'dolo il sindaro apos-
tolico, conserviiio presso di loro cou le débite cautele quugli
avanzi cho vi potraniio essore di ehMUOsine peciiniaric, e nell
esigeiiza t'aile speudere du un terziario dichiarato soslituto
dal siiidaco Apostolico.
Voluin iniiiislri qcnevalis. Tiitlociù clie l'oralore provinciale
umiliualia S. V. afline d'iinpetrare la grazia di fare ritenere
presso i rispettivi guardiani quel pochi residui di pecuniarie
eleiiiosine clie potranno esservi, è vero, e più délie volte le
coniiimiiilà reliyiose hanno pcrdulo tpiel poco che avevaiio
presso i sindaci per i di loro bisogiii. Ma poicliè il capitale pre-
cetlo délia regola serafica ô che nullo modo deaarios, vcl
pecuniam recipianl, a tuteiarc il qiiale con avveduleza e pari
sapienza i somiiii pontefici Nicolo III, ExiU qui scminat, e
Clémente V, Exivi de paradiso, Maitino IV, Martine V,
Paolo IV, decretarono norme da tenc-rsi in falto di denari e
che ciascuna casa religiosa avesse il suo sindaco apostolico
perche i l'cligiosi fossero alieni anche dal tatto del der.aro,
corne lo dichiarô Innocenzo XI nel suo mota proprio, SoUici-
tudo pastoral is, che «t qutevis contrectatio pecunia? qnaj non sit
pure iialuralis cujiiscunique domini sint denarii, fratribns
niinoribus observanlibus seii de observantia, est omnino
prohibila. » Lo scrivente niinistro générale dell' ordine dei
minori è di parère di non aderirsi affuttoalla domanda clell' ora-
tore, ma farglisi sentire che rimuova i sindaci meno fedeli, e po-
veri, ecostitniscaaltroin ciascnn conventodi onore, e da non
aver bisogno, il qnale nomini un terziario per suo sostituto,
che abbia presso di se quelle elemosine pecuniarie che alla
giornfita possono occorrere. D'Vracoeli, 17 marzo 1840.
F. Gitiseppe Maria di Alessandria, minisiro générale.
Responsurn S. Congregationis promnciali Alcantarino.
Essendo principale precetto délia regola serafica che I reli-
giosi nullo modo deaarios vel pecuniam recipiant, e da vari
sommi pontefici essendo state emanate délie bolle per la
tutela del medesimo, la S. G. dei VV. RR. non ha stimato
compter sur la fidi5lit(5 de leur syndic, puissent conserver chez eux
les modiques restes des aumônes en espèces, et les faire dépenser
par un tertiaire qui sera réputé substitut du syndic. » — Le
général des Observants, consulté sur l'afTalre, montre que la per-
mission demandée est dangereuse et d'ailleurs inutile; il
suffira de changer les syndics infidèles, et de prendie un tertiaire
qui sera nommé par le syndic et non par le gardien. Voici la lettre
du général : « Tout ce que le provincial représente afin de faire
accorder aux gardiens l'autorisation de garder les faibles restes
des aumônes pécuniaires est vrai. La plupart du temps les
couvents ont perdu le peu qui était déposé chez les syndics.
D'autre pari, le principal article de la règle franciscaine est que
?iuWû modo deitarios vel pecuniam recipiant. Afin de s-auvegarder
cette disposition, les souverains pontifes Nicolas III, Exiit qui
séminal. Clément V, Exivi de paradiso, Martin IV, Martin V,
Paul IV prescrivirent avec prudence et sagesse les règles qu'on
devait suivre au sujet de l'argent; ils ordonnèrent que chaque
couvent eût un syndic apostolique, de sorte que les religieux
n'eussent pas même besoin de manier et de toucher l'argent. Le
motu proprio Su! licitudo pastoralis du vénérable pape Innocent XI
porte que : « Quaivis contrectatio pecunioe quaî non sit pure na-
turalis cujuscumque domini sint denarii, fratribus minoribus
observanlibus, seu de observantia, est omnino prohibita. » Le
soussigné, ministre général de l'ordre des i^iineurs, est d'avis de
ne pas accueillir du tout la demande du provincial, mais de
lui faire savoir de changer les syndics infidèles, et pauvres, et
d'en nommer d'autres qui soient honorables et possèdent quelque
chose : le syndic désignera un tertiaire, qui sera son substitut et
retiendra dans ses mains les aumônes pécuniaires qui peuvent
être nécessaires, à chaque instant. Aracœli, 7 mars 1840. Fr.
Joseph-Marie d'Alexandrie, ministre géuéral. d — La S. Congré-
gation se rallie complètement au sentiment du général. La tra-
duction de la lettre au provincial des Alcantarins se trouve plus
haut, col. 220
bene di aderire ail' istanza délia palernila vostra per la facollà
ai PP. guardiani di cotesia provincia Alcanlariini, che non
hanno il sindaco fericle di conservare presso di loro rpiegli
avanzi che vi potranno esscre di pecuniarie elemosine. Se vi sono
in cotesta provincia dei sindaci non fedeli, la P. V. li rinmova
esdstilnisca aitre persono in ciascun convento, di onore ed
anche non bisognosa, la qnale nomini un terziario por suo sos-
tituto, che abbia presse di se quelle elemosine pecuniarie
che alla giornata possono occorrere. Roma;, maii 1840
i9Ûl. SuPiia EXÏQUiJS DEFUNCTORUM.
Supplrx libcllus. Uno dei iiiaggiori litoli in cui )is-
plende la carità de' lideli, 6 certamente quello di as-
sistere i nioribomli, corne di associarli spenti che siano
e seppellirli. Il vedersi aile voile trascurala non gia per
malizia un opéra cosi pia in Martina, diocesi di Taranto, pro-
vincia di Lecce, haproJotto che molli individui di quel paese
ed in spccie la congregazione dei l'ratelli e sorelle sotto il titolo
dcU'Immacolata eretta nel chiostro del convento dei Minori
(19GI). Assistance des malades. Obsrjucs. Une étrange demande
est présentée à la S. Congrégation : « Un des plus bi'aux titres
do la charité chrétienne c'est assurément l'assistance des mori-
bonds et le soin de les accompagner à leur dernière demeure
lorsqu'ils ne sont plus. Une œuvre aussi religieuse étant parfois,
non par n)a!ice, négligée à Martina, diocèse de Tarente, pro-
vince de Lecce, une foule de personnes du pays et parlicnlièrcuient
la société de Irôces et de sœurs érigée sous le vocable de l'Imma-
culée dans le couvent des Observants réformés près dudit pays,
ont manifesté le désir de l'aire ensevelir leurs corps dans l'église
du couvent; de là vient que les religieux ont pris l'engagement
d'as.^ister à la mort les membre? de la société et de les ensevelir
dacs leur église. Les religieux n'entendent nullement par une
opération aussi louable blesser les droits du curé. Ils se proposent
uniquement d'obvier aux inconvénienls qui surviennent fré-
quemment, lorsque le curé, occupé ailleurs, ne se rend pas,
lorsqu'on l'appelle et qu'on l'attend. En pareil cas, la commu-
nauté doit demeurer dans la rue, et subir les intempéries de
l'air, du vent et de la pluie. Les prêtres séculiers eux-mêmes se
plaignent de ces ficheux incidents. Les recourants demandent
que le gardien de? religieux soit autorisé à prendre l'étole, à
bénir les corps et à diriger la procession jusqu'à l'église dans
laquelle ils doivent être ensevelis, et cela sans le concours du
curé ; les choses se passent ainsi dans la ville de Gallipoli, qui est
dans la province. » — Mgr l'archevêque de Tarente envoie les
informations suivantes : « Il n'est pas du tout vrai que l'indis-
pensable devoir d'assister les moribonds, et de leur faire les
obsèques convenables soit négligé dans le pays de Martina. On
ensevelit les trépassés avec toute la décence et l'empressement
que comportent les lois du royaume, qui prescrivent de n'enterrer
les corps que vingt-quatre heures après la mort. Le pays ren-
ferme 72 prêtres appliqués au ministère spirituel. Chaque jour,
quinze sont expressément chargés de l'assistance des moribonds;
trois administrent le saint viatique. Le curé, les vicaires et tous
les confesseurs accourent avec le plus grand empressement pour
confesser les malades. Loin d'avoir à déplorer les incenvénients
que les pères mentionnent dans leur supplique, il y a lieu de
louer le zèle des prêtres qui font le service spirituel. En outre,
aucun des pères du couvent n'étant approuvé pour la confession
des lidèles, je ne m'explique pas qu'ils puissent diriger la cons-
cience des frères et des sœurs de l'association. H semble donc
que ce n'est pas l'idée de procurer le salut des âmes, mais plntôt
quelque autre vue qui les décide à vouloir s'occuper de Ta.^sis-
tance des moribonds, quoique le besoin ne s'en fasse nullement
sentir. Ce serait une raison pour sortir du couvent et se tenir
en contact avec les sécuhers des deux sexes. En ce qui concerne
le convoi funèbre, il n'est pas nécessaire de stationner dans la rue,
pour attendre le curé et mettre en marche la procession ; les
pères n'ont qu'à se concerter avec le curé, et se rendre à l'église à
l'heure fixée. C'est pourquoi je ne crois pas à propos d'accorder
aux religieux la permission de prendre l'étole, de lever le corps
et de diriger la procession, sans l'intervention du curé ou du sous-
curé ; ce serait le dépouiller du premier de ses droits spéciaux.
Tarente, 30 avril 1840.»— Après avoir reçu ces renseignements,
la S. Congrégation rejette la demande des religieux, Rome,
15 mai 1840.
1095
DECRETS lîSEDlTS.
1096
Obsenanti Riforniati adjacente a tal luogo hanno tiilti ester-
nalo il desiderio di fare seppellire i loro cadaveii iiella chicsa
di detto convenio, ed è peilanio che i siidetti religijsi hanno
contralto un obbligo con la lodata congregazione di andare
ad a^sistere perbtMi niorire i soggeiti che lacompongono, corne
di tunuilarli nella loro chiesa dopo essere passali agli eterni
riposi. iVeireseguire i religiosi siipplicanti un operazione cosi
plausibile, non intendono di pregiudicare nei siioi diritli il
proprio paroco, c solo vi si presleranno pertoi^liere (lucgli in-
conven'enli che spesso accadono verso il detto panoco, che
res'ando in)pedilo di accorrere in tempo aile ore, e aile chia-
niate o per suoi particolari assunti, o per altra causa, si trova
esposia la comiuunità al dover stare in mezzo alla strada,
sogg''itaairinlemperie dell'aria, ai venti e aU'acqua, quai cosa
non fa buon senso a ^uei paesani che sono pur anche sacer-
doti secolari. Ad vilare pertanlo simili dispiacimenti, gli oiaioii
si incorraggiano implorare dalla somma beniguitàdell' EE.VV.
la fart)l àdi potere andare con stola il P. guardiano dei mede-
simi, di aspergere i cadaveri,ed indi ordiiiare lo siesso la pro-
cessioiie tîno alla chiesa ove debbasi tumulnre, e ciô anche
senza l'iniervento del paroco essendovene l'esempio nella
citlà di dallipoli délia sudella provincia la quale eseguisce
quaiilo di sopra gli oratori hanno proposto.
Informalioordinarii. Riceveijeri l'altro col maggior rispetto
il pregatole foglio del Ema V. R. a del di 3 geniiaro ultimo,
con il memoriale dato a uonie de F'P. Rifonnati di Martina,
e mi onoro eseguire gli autorevoli di lei comandi informando
con ingenuita colesta S. Congrcgazion sopra l'esposto.
Non è mica vero che in Martina luogo di quesla diocesi sia
trascuraio l'inuispensabile dovere di assisiere i moribondi, di
associarli, allorchè trapassano e seppelirli con quella decenza
e solleciludine compatibile con le leggi vigenii del regno, le
quali prescrivono di non tunmiarsi i cadaveri, se non dopo le
ore 2i a contare da quello délia morte. Ivi vi sono 7:2 sacer-
doli che a gara si prestano pel bene délie anime. In ogni
giorno 15 di essi sono espressamente addetti alla assistenza
in parola, o per l'amniuistrazione del SSmoviatico, edil par.
roco, i coadiutori e coufessori tutti senza punto csilare accor-
rono a ricevere le confessioni degli infermi.
Da ciô cbiarameiite risulla che liingi dall'accadervi in-
convenienti pel proposito, corne si perniettono di esporre quel
Padi i, evvi aiizi lutta la ragione da lodarsi lo zelo di quei sacer-
doti che servono nello spiiituale il pubblico con molta accu-
raiezza. Aggiungete di |)iù che non essendovi alcuno fra essi
padri autorizzalo ad accogliere le confessioni dei fedeli, corne
potrebbcro, io non saprei, dirigcre le coscienza dei con-
fratelli e délie consorelle sotto il titolo dell' Immacolaia?
Sembraquindi che non gia l'idea di promuovere la salvezza
délie anime, ma forse qualche altra vedutali determini a vo-
lersi pre.-lare, benchè non ve ne sia il bisogno, ail' assistenza
dei moribondi, locchèaprirebbe loroilcampo ad essere isolata-
mente ed in tutte le ore fuori del chiostro ed in contatto
perenne con laici di ambo i sessi.
F'er quanto riguarda il convoglio funèbre, non evvi la né-
cessita di dover essi stare in mezzo aile strade attendendo il
parroco, onde incaniniiiiare la processione, poichè metlendosi
di concerto col medesimo, si rechercbbero in chiesa all'ora
determinala per la s. funzione, allorchè lotroverebberosempre
pronto.
Non trovo perciô espediente accordar loro la facoltà d'in-
dossare la stola, di aspergere i cadaveri con l'acqua benedelta,
ed ordinare la processione senza l'intervento del parroco e
vice-panoco, locchè spoglierebbe il primo dei suoi diritti
nativi.
Equesloil mio avviso che sommetto alla saggezza dell'E.
V. oui respingo 1 auzidetto memoriale.
Taranio, 30 aprile 1840. R. arcivfscovo di Taranto.
Rescripliim. S. Congregatio Episcoporum et Regularium
respondendumcensuit : .\on expedire. Die 1 maii iSiO.
49G-2. Super ERECTIONE domds.
Il proposito générale dei Passionisti cssendosi conipro-
messo coll'assenso del suo dcfinitorio di fare una foiidazionea
Tournay ncl Beigio, e slimando opporluno per la buona rius-
cila dell'impresa di mandarvi per superiore il P. Dcimenico
délia .Madi-e di Dio, attuale provinciale délia provincia délia
SS. Veig. addoior. il quale per sua parte è conlentissimo di
andarvi, supplica umihnente la S- V. che voglia degnarsi di
dispensarlo dalla pluralilà degli offirii, e qualenus opus sit
dallobbligo di residenza in provincia, e di abilitare il primo
consultore provinciale che secondo la regola dovrebbe in caso
di vacanza succedere nel governo délia provincia, ad eserci-
tare in lulio l'olficio di provinciale durante l'assenza del pro-
vinciale medesimo.
Ex audientia Sanctissimi 2î maii 1840. SSmu? annuit
arbilrio P. praipositi geneialis pro petila gratia juxta preces.
Romae etc.
Ii63. SCPEK DISPENSATIONE *TAT[S.
Il marchese Fedele Ralïaelli di Cingoli espone ossequiosa-
mente che essendo desideroso di affulare per ragione dei
stuili il suo figlio Filippo Antonio al professore Camillo Ramelli
di Fabriano, bramerebbe per quel tempo collocarlo presso i P.
Silvrstrini di delta città ; siccome pei6 il nominato giovane non
ha peranco compiti gli anni 20 di sua età ; non possono i detti
padri riteneilo nel loro monastero senza un permesso e senza
una dispensa. Quindi è che l'oratoi'e si fa a supplicare 1' EE. V.
onde degnino accordare la opportuna dispensa e liceiiza.
S. Congregatio annuit arbitiio abbatis generalisj de consen-
su capituli prai'f.Hli monaslerii pro petita dispensatione et
faculiate retineiidi oratorcm ad triennium, persolutis etc.
Romœ, maii 1840.
4954. Facoltatis manendi extra claustra.
Sono mesi circa 1 8 dache il sacerdote fra Benedetto Tur-
cich di Veglia in Dalmazia, professo del terz'ordine di S. Fran-
cesco, si porto in Vienna col permesso dei suoi superiori a
(1962) Pdt'sioni-ites. Fondation de Tournay. Le gémirai des Passio-
nistes a promis, avec le consentement de son dtfiniloire, de faire
une londatioii à Tournay en Belgique. Il se propose d'envoyer
comme supérieur le P. Dominique de la Mère de Dieu, actuel-
lement provincial de la province de Notre-Dame des Sept Douleurs,
Ce religieux ira très volontiers. Il lui faut toutefois la dispense de
la pluralité des chaiges, e\., qwUenia opus sil, celle de la résidence
dans la province. Eu outre, ilest nécessaire que le premier consul-
feur de la province, lequel devrait, d'après la règle, prendre lï
direction de la province en cas de vacance, soit autorisé à remplir
cnticiement l'emploi de provincial durant l'absence du provin-
cial. — Grégoire XVI accorde ces diverses permissions. Home, 22
mai 1810.
(l'J63.) Pensionnaire. Dispense d'âge. Les décrets généraux du
Sainl-Siége concernant la réforme des réguliers, défendent de
recevoir dans les couvents les jeunes gens au-dessous de Tingl
ans, exceplé les postulants et novices choristes. La S. Congrégatioa
reçoit la supplique qui suit : t Le marquis Raffaelli, de Cingoli,
expose que, désirant confier son fils pour les études au professeur
Camille Ramelli de Fabriano, il voudrait pendant ce temps le
placer cliez les PP. Svveitrins de cette ville. Mais le jeune homme
n'avant pas vingt ans révolus, les pères ne peuvent pas le recevoir
sans milult poniifical. » La S. Congrégation accorde l'induit, au
gré de l'abbé général des Sylvestrins, et avec le consentemeut du
chapitre du monastère de Fabriano. Rome, mai 1840.
I
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DECRETS INEDITS.
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compirrc i suoi stiidi in qiicUa università. Prese allo^'gio
presso i PP. carmelitani, non esseiidovi convenlo del siio
orditie, 0 si permise di vesliie (i.i prèle secolare, onde cvitare
qiialcho dis'iapore. A quiète di sua ofa réclamante coscienzi,
implora lapostolica facoltà di poter continuare la dimissione
dell'al)ito monastico, lusingnndosi clio sara peresscre brove la
sua pLiinancaizi» in qnella capitale, essendi presto fmito il
4 anno del suo corso scolastico.
Voiiini grucralis. Bonum opliniumque est, ni orator prae-
diclus in Viennen. universilate sua studia perliciat, et cnm ibi
non sil nosler Ordo, ut liabilel inter PP. Carmelitas. Ast
juxta constilutiones nostras non est in pole.-late, neque
P. generalis, et eo niagis provincialis tantam temporis dilatio-
nem conccdore, sed recurrere t'as e.sl ad S. V. qiue pelitur pro
bono iilins Dalmalie provinciœ et leclornni deficientia, et
eodem tempore petilur, ut ex causa ibi ciiala, liabitu prcsby-
terali ntatur. Kx ven. conventu SS. Cosmaj cl Damiani Uibis
sub di(ï 5 aprilis I8i0. — /''. Saivalor Guori, prùc. (jencralis
ierlii ordinis S. Francisci.
lîescriptuin. Ex audi('ntia SSmi die 8 maii 1840. SSmns
annuil aibitiio P. ministri generalis pro peiita lacultate nianen-
di Viennœ et in habitu presbyleri secuiaris durante cursu
ordinario tlieoloyiie, ila tanien ntapud P. Carmelitas inoretur,
pra'via etlam per snbdelegandiuii quatenus opus sil absolu -
tione a censuris et pœnis ecdesiasticis, nec non dispensatione
super irregularitate. Roniaî, etc.
1905. Super noviciatu.
Supplex libellus. L'avvocato Napoletano del Prête nalo in
niarzo l"74, desidera terminare i suoi giorni Ira i monaci di
Monte Vcrgine, e la sua volonlâ è stata bene accoltà dall'abbate
e monaci. Egli nei suoi priini anni vesti quell'abito, alunno,
poi novizio, ma pochi mesi prima délia professione usci la
leggs che la vietava prima dei 21 anni, per cui e per circos-
tanze di famiglia si ritirô.
Rappresenta che un nuovo noviziato sarebbe malagevole
nella sna età ed implora che il suo noviziato sia di due mesi
o piii meno, corne V. S. crederà, e di prendere tutti gli brdini
sacri tVa tre feste consécutive.
Rimessa al card. Pacca protettore dell' ordine l'istanza^;ro
informations cl voto, dice che il supplicante fu sempre di vita
(196i). Université de Vienne. Induit pour demeurer hors du cloître.
D'après les discrets réformateurs de Clément V!1I, les supérieurs
ne peuvent donner au delà de trois mois la permission ;\ leurs
subordonnés de vivre hors du cloitre. 11 ^ a plus de dix-huit
moisquele P. Turcliich, de Veglia, en Dalraatie, prêtre, profès du
tiers-ordie de S. François, est allé à Vienne, avec la perndssion
de ses supérieurs pour achever ses études à l'université, ne trouvant
pas de couvent de l'institut à Vienne, il se logea chez les Caimes, et
pritlluibit de prêtre séculier pour éviter des ennuis. Voulant au-
jourd'hui calmer la voix de sa conscience, il demande la permission
de conserver l'habit de prêtre séculier; son séjour dans la capitale
sera de courte durée, car il est sur le point de terminer la
quatrième année du cours. » Grégoire XVI accorde rabsolution
des censures et peines ecclésiastiques, q\iatenus opus sit, et la per-
mission de porter l'habit de prêtre séiiclier jusqu'à la tin du cours
ordinaire de théologie. Rome, 8 mai 18 iO.
(19C5). Profession à soixante-quutre ans. Dispense d'une partie du
noviciat. François del Prête, né en 1774, avocat à Naples, désire
terminer ses jours au monastère du Mont-Vieige. Il en prit
l'habit dans sa jeunesse, et ne put professer, parce que legouver.
uemeut napolitain rendit une loi qui défendait la profession avant
vingt et un ans. Un nouveau noviciat serait incommode pour
son âge. 11 demande la dispense de dix mois de noviciat. — Le
cardinal Pacca, protecteur de l'ordre du Mont-Vierge, a donné
d'excellentes informations sur les bonnes qualités du recourant,
— Grégoire XVI permet de ne faire que quatre mois de noviciat.
Rome, 22 mai 1840.
edificanle, non solo qnando stava in monte Vergine ma che
uscito del chioslro ponù seco le virtù claustrali e l'inclina-
zione allô stato religioso, segnalandosi in opère di pietà e
benelicenza. Ascritlo a ronfralernità moslrô zelo di promo-
vere la devozione di Maria SSma, profondcinlo did suo in
[larticolar verso il santuario di monte Vergine. Per cui con-
clnde potersi in lutta coscienza asserire esse o|)portunissimo
che si ritiri nel chioslro e che otiengi le grazic clie im|)lora.
Inforinatio cardiiialis prolectorin. Per ubbidu'e agli ordini
di cotesta S. Congrngazione, la quale si compiacque richiedcre
il mio parère c la mia inforrnazioae intorno alla supplica
(jui aniicssa del sig. avvocalo Francesco del Prèle di Napoli,
ho l'onore di signifîcare ail EE. VV. che il predetto sig. Avvo-
calo fu sempre di vite edificantissima, non sido nel tempo che
ricevette la sua ediicazione nel monastère di Monte Vergine
ove nei suoi primi anni vesti l'abito di alunno e poi di novizio,
ma che allresi uscito del chioslro per ragioni di (amiglia
porto secô le virtù claustrali, e l'inclinaziouc allô st.ito reli-
gioso, rendendosi segnalato in tulle le opère di pielà c di
cristiana boneficenza. Ascrito qnindi aile confiaterniià di va-
rie chiese, mostrô mai sempre zelo vivissimo di eslendere la
divozione verso Maria SSma, refondendo lalora anche del
suo ed in modo particolare verso il santuario di Monte Vergine,
(•ni ha avuto una spéciale divozione. Parmi qnindi potersi
asserire in lutta coscienza essere opporlunissimo che si riliri
nel chioslro da lui bramalo e merilevole di oltenere le giazie
che implora umilmenle dalla S. Sede nella supplica da lui
presentata. Roniaj 8 maii 1840. Cardinal Pacca protettore.
Rescriplum. Ex audientia SSmi die 22 maii 1840.
SSmus annuil arbitrio P. abbatis generalis pro facullale
indnigendi Francisco del Prête ni novitiatum per quatuor
menses tanlum peragere possit, emissa tamen ab eo declara-
lione in forma juris valida se hujusmodi gratia uti velle; illa
vero una cuin praesenti rescripto et decrelo execntoriali asser-
vétur in abbatiali archivio. Facta insuper eidem polestate,
postqnam légitime professionem emiserit, suscipiendi servatis
servandis S. ordines tribus diebus festis de prœcepto non
continuis. Romaj etc.
19C0. Ordinis capucinorum.
Fr. Bernardo de Panatliesi provinciale capucino dalla pro-
vincia di Cosenza, espone che avendo nella scorsa quaresima
alcuni dei suoi religissi dimoranti nel convenlo di Corigliano
eslralto dalla sacristia alcune suppelleltili per darle in pres-
lilo a secolari ; e siccome in forza di un decreto del sommo
P. Urbano Vlll [Bullarium capucinorum, tom. 3, pag. 83) viene
proibilo ad ognun dei religiosi di cio fare precisamente in
dello convenlo di Corigliano sotto pena di scommunica e priva-
zione di voce altiva, e passiva, qnindi è che l'oratore sudetto
supplica V. B. affinchè voglia benignamente degnarsi auto-
rizarlo, onde possa assolvere i suriferiti religiosi da ogni, e
qualunque (per laie oggello] incorsa scomunica, e riabili-
landoh ancore alla voce atliva e passiva. Ma siccome uno di
essi è sacerdotp, ed ha in tal slalo celebrato la S. messa, sup-
plica di più a volerlo dispensare dalla incorsa irregolarità.
Ex audientia SSmi die "29 maii 1840. SSmus annuil arbitrio
ministri generalis eliam per subdelegandum pro absolu-
tione a censuris et pœnis ecdesiasticis et dispensatione super
irregularitate, nec non rehabilitatione ad utramque vocem
activam el passivam injuncla pœnitentia salulari. Romae etc.
(1966). Capucins. Ornements sacrés. Un décret du pape Ur-
bain Vlli défend aux religieux du couvent de Corigliano, pi ovince
,lè Cosenza, d'enlever les ornements sacrés de la sacristie et de
1 - prêter. Le décret a été inséré dans le bullaire des Capucins,
nnelques religieux de cette maison ayant piêté des ornements,
Grégoire XVI accorde l'absolution des censures et la dispense de
l'irrégularité. Rome, 29 mai 1840.
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DKCRETS INEDITS.
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1967. CARilELlTAKCSI.
Fr. Josephuj a Visitationc, ex ordine Carmelitarum Excal-
ceatorum et M^-xicaïue provinciie S. Alberli piovincialis
exponit : qmnl SS. D. N. Plus P. VMl ex audientia habita
die 16 aiigusii anni 1829. bénigne annuit siipplici lilHjUo pro-
vincialis et defiiiitoiii linjus provinciiB pro pratia et jiixta
pelita propter reli^iosorum penurir.in ad deceniiimn conces.<it.
Primo, qiiod provincialis, si i«a expptiire putaverit, possit
tempus célébration! capituii in statutis prcefinitiim, ad annum
prodncere, alqne eliam amplius cuin consilio detÏMiiorii.
Secundo, quod si capitulares ex non prseviso eventii, consre-
gari non possunt, provincialis cnni definiloribns qui secum
invicem conveniri qiie.iiit, ea omnia constituant qiia^ a toto
capitule fieri soient. Tertio, quod plena concedaliir facultasvo-
calibiis ad eligtndum con;:;rrgatis, eumdemipsiimquiolliciiim
expleverit iterum eligendi in priorem, defiiiitorem, atqne
etiam pro\inciaIenn ao tandem in definitorem simul et prio-
rem.
Cumvero tempus liujns concessionis anno proxime sequenti
finiatur et religiosonirn penuria major sit in dies, ad validila-
tem fiiturariim electionum necessaiium duxit orator pratiœ
prorogationem itemm postulare. Atque eliam cum teniporum
injuria omnes pvovincioe una cm» R. P. generali et ejds
difliiiitorio in Hispania extincta; fuerint, et ex tota congre-
gatione sola hase subsistât S. Alberti provincia, eidi;m eliam
preeibus postulat orator, ut ex S. Sedis apostolica3 declara-
tione certo consiet interea tantum et déficiente oniiiiiio
R. P. N. generali et definitorio, idem provincialis et definito-
rium provincia*, vicem utriusque gerentes, omnia exsequi
valeant quae seeundum congregationis statuta illis jure con-
cessa sunt praeter prseeminentiarum jura et privilégia quae
tantum respiciunt honorem.
Copia d.-lla relazione verbale fatta alla S. M. di Pio VIll da
Mgr segretario di Propaganda nel giorno 16 agosto 1829,
sulla provincia dei Carmelitani Scalzi delta di S. Alberto di
Messico.
Per [.arts del provinciale e definitorio dei Carmelitani Scalzi
délia provincia di S. .\lberlo di Messico è stala presenlata alla
Propaganda una supplica nella quale si iniplorano délia Satitità
rosira alcune giazie a favore di quella religiosa communità,
consistono queste.
1. Che il provinciale e definitorio possa eseguire tultociô che
dipendeva del générale deir ordine résidente in Ispa{,na per
essefe impedila la communica^loue coq esso.
(1967). Mexique. Carmes dédi/iuisés. En 1829, les Carmes du
Mexique, ne pouvant avoir de rapport avec le général de leur
congrégation, lequel 'demeurait en Espagne, demandùrent des
pouvoirs extraordinaires au Saint-Siège : 1. Que le provincial et
son conseil puissent prendre toutes les mesures réieivécs au
général de l'InsUtul. 2. Que l'on puisse changer quelque statut,
selon les circonstances, en réservant la règ'e et les prescriplions
canoniques. 3. Supposé que le provincial ne puisse administrer
librement la province, qu'il puisse désigner un délégué. 4. Que le
provincial puisse, de concert avec son conseil, dilférer d'un an et
davantage la convocation du chapitre, j. Supposé que les membres
du chapitre ne puissent se réunir pour quelque cause imprévue,
que le provincial et ses conseillers puissent remplir les attributions
du chapitre. «. EnSn, que les membres du chapitre aient des
pouvoirs étendus, au sujet des élections, pour réélire les prieurs,
défioiteurs elle provincial lui-même.— Pie Vlll ne fit pas de
concession sur les trois premieis points, attendu que les consti-
tutions de l'ordre règlent suffisamment ce qui concerne la pro-
vince du Mexique, en lui accordant à peu près tout ce qui est
demandé dans lesdits articles. Il concéda pour dix ans les
demandes i, 5 et 6. — En 1810, Grégoire .\VI confirma les aulori-
sations pour une autre période de dix ans. L'induit de i«2U fui
expédié par l'entremise de la Propagande. Celui de 1840 fut
l'œuvre de la S. Congrégation de» Evoques et Réguliers.
2. Che si possa mutare qualclie slatuto seconde le circos-
tanze dei tcmpi, ferma pero rimanendo la regola e osservando
sagri canoni.
3. Che essendo inipedito il provinciale ad amministrare
liberamente la provincia per qualunque causa, possa esso solo
dekgare un allro che con pieno potere regga la proviiuia.
4. Che il provinciale possa col consiglio del definitorio
alhmgare ad un amo, e piu il tempo stabilito pel ca|)itûlo.
5. Clie sei c.ipilolari per un qualche evento imprevi^lo non
possono congregai'si il provinciale con i detinilori possa uo sta-
bilire quanlo è solito farsi dil capitolo.
6. Finalmente che venga concessa piena facoltà ai vocali
congregati per la elezione di tornare ad eleggerc il medesimo
soggetto air oUicio i^tesso che ûccupava, cioè di priore, di
detinitore ed anthe di provinciale, ed in fine di definitore e
priore insieme.
Rimessa presta supplica per informazionc al P. preposito
générale dei carmelitani scalzi, questi dicendo che la pro-
vincia suddctla è affallo starcata ilallasua giiirisdizione e sog-
gelta alla congregazione di Spagna, ha Irasmesso sulla mede-
sima alcune osservazioni i del procuratore générale spagnolo
résidente in curia, dalle quali si rileva che per i primi tre ar-
ticoli non ha bisogno quella provincia di alciina miilazione,
perché dalle coslituzioiii generali deirOrdine è stato provisto
in modo spéciale alla provincia di S. Alberto di Messico, accor-
daiidoalla medesima pr(>sso a poco cloche al présente si ri-
chiede, riportandonellesue osservazioni i paragrafi délie dette
costitnzioni. Pergli allri tre articoli poi è di sentimento che la
S. V. possa accordare a tempo quanto si implora, c ciô in vista
délie çircostanze politichedi quelle regioni.
11 rescritto pertanto che la S. M. di Pic VIll si degnô di
emanare per parte délia Propaganda è il seguente :
Ex audienlialC aug. 1829.
SSmus referente secret, reruin adjunctis mature pro
sua summa sapientia perpensis, habilaque ralione cons-
litu'.ionum ordinis prœcipue particularium provinclaj S. Al-
berti de Mexico, mandavit rescribi pro ils qiiœ con-
tinenlurin n. 1, 2 et 3 hiijus suppllcis libelli satis provi-
sum a constitutionibus ordinis; aliis pro qu;e in nicmorato
supplici Ubello numerantur sub4,S, 6, bénigne annuit in
omnibus pro gratia juxta petita ad decennium tantum vali-
tura. Non obslantibus apostolicis ac ordinis constitionibus bac
super re in contrariumtacienlibus, caelerisque quibuscumque.
Roma?, etc.
Ex audientia SSmi die 29 maii 1840. SSmus bénigne annuit
pro prorogatione ad decennium iudulli expedili sub die 16
augusti 1829, servata in omnibus illius forma ac tenore.
1968. S. JoAiNNIS DE DEO.
Fr. Benedetto Verni, prior générale dell'ordine di S. Gio-
vanni di Dio, espone che, bramando di provvedere in qual-
che modo al decoro dei religiosi Toscani dell'islituto, i quali da
moltissimi anni non contano più verun individuo il quale ri-
veslilo délie necessarie qnaliliche possa intervenire al capitolo
générale, e conoscendo a prove le piii concludenti i meriti
che dislinguono il P. Aurelio Battagliani, che con plauso uni-
versale si trova da molto tempo priore del convenlo ospedale
dis. CroceinCornelo,noach3il P. Pietro Geloni, in quale
con lodevolissima condotU solto ogni rapporto ha riscosso
scmpre tanto nei conventi délia Toscana quanto nel nostro
statononequivocielogi, in oggi priore nel convento spedale
[Vi^^). Huspilaliers de S.Jean de Dieu. Les frères de Toscane
D'avant personne qui remplit les conditions exigées pour assister
au chapitre général, ou demande pour deux de ces religieux le
titre d'ei-proviacial.
HOI
DECRETS INEDITS.
1102
délia SSiim TriiiilSi e S. Anna in Ancona, snpplica fcrvi-
demente la clemcnza délia S. Va dosi'»''*! '•' concedere in via
di grayJail titolo (li ex-proviiicialu dell'ordine ai sndptti reli-
giosi, ondf! [lossaiio p^r ginstizia godt^re di qiielli onori c
diriltidovnti aile loi'ooUime qualiti» fin qui Irasandato. E siano
cosi aniniati asosionprccon pari z.clo ed inipegnoil geloso in-
carico ail essi affidato,
Vigoi'e sptciali ini facullaliim S. Congrogatio annuit arbitrio
P. generalis pro lacultate indulgondi pvibtalis rt-ligiosis ut
juxta pièces ex-provincialis tilulo insigniri possint, cum om-
nibus juiilnis, pnuniiiiientiis et f-xemplioiiiluis, quibiis alii ex-
provinciales hnjusiiiodi fVuuntiii', et gaudont. Uomce, 1 jti-
niH840.
19C9. StPEn c.vxNEis.
Generali Carmeîilarum calcealorum. Non senza sorpresa è
giunto a noiizia di questa S. C. clie il P. Patini cou altri tre
religiosi sacerdoti del convento dei Cai melilani di S. Marlino
nel Monti nel giorno del covrente circa le ore Ireantiineri-
diane si slava bagnando suUa riva di Fiiiniicino in luogo es-
posto al publico o poco lontano dal porto, per cui erano non
senza amniirazione veduti da quclli che passavano, lanto più
che si trovavano ;)resenli alcunc donne. Questa S. C. non
volendo che resti impunila una taie niancanza che ridonda
in disonore dell' ordine, commette a V. P. di ammonire grave-
mente il sudetlo P. Patini e gli altri religiosi a nome
délia S. C. e loro ingiungera di fare per giorni dieci gli
spiritnali eserciz: colla proibizione di uscire durante i dieci
giorni dal convento sotto pena di sospensione riservata alla
S. Congregazione.
V. P. poi da questo fatto conoscerà la nécessita d'invigilare
rigorosamente nelia condotta dei suoi religiosi, acciocchè non
si rinnovino tali mancamenti e non siano i religiosi medesimi
di scandalo e di ammirazione ai secolari, i quali non hanno
omesso di raranientare altri fatti relativi ai loro portamenti.
Dara in oltre relazione alla S. C. dell' operato e Dio la guardi.
Romse, 10 junii 1840.
Epistola prioris S. Martini. Quanti veneri e rispetti le su-
periori disposizioni di V. P. Rma mi lusingo che ella a quest'
ora ne sia pienamente convinta; ma quanto m'abbiano com-
mossoed amareggialol'animo quelle che ha creduto bcne di
prendere l'Eino Rmo sig. cardinale Patrizi, prefetto délia S. C.
intoriioa quei religiosi che da questo convento di S.Martino ai
Monti, previo il di lei assenso recaionsia Fiumicino il di 4 del
corrente, non saprei spiegarglielo, un diverlimento cosi inno-
cente in quanlo alla sua durazione, che fù di un sol giorno, in
quanto ai soggetti che ne formarono la comitiva, che furono
tulti religiosi, e in quanto alla libertà, che egiino si presero di
laïarsi i piedi ia parte assai remota dall'ab itato e senza de-
posizione dell'abito religioso, sembra a me che non méri-
tasse un castigo,il quale suppone un fatto gravissimo accompa-
gnato da pnbblico scandalo. Conoscendo pienamente quanto
i'Emo prefetto sia saggio nel suo pensare e giusto nel suo ri-
solvere, debbo per necessaria conseguenza déduire che egli
mosso dalle importune insistenze di un delatore niente amico
dei frati, e che in qnella occasione ha vohUo dare un colore
diverso alla cosa per renderla più déforme, condotto ad
emettere deposizioni assai umilianti per questi miei religiosi,
ma al tribunal d'iddio tuttosara manifeste. Se monsig. Bizzarri
solto-secretario délia S. C. cometestimone di vista volessedare
{1969). Bains de mer. Carnus. Quelques religieux de l"0Tdre des
Carmes s'étaïUbaijinés en public sur la plage de Fiumicino, la
S. Congrt^gatioQ leur impose dix jours de retraite, avec défense
de sortir, sous peine de suspense réservée à ladite Congrégation.
Rome, 10 juin 1840.
una gennina relazione dell'accaduto, non potrebbe dirne più,
ne meno di quello che io col présente f<iglio ho il bene di
niniliarc a V. P. Rma. Egli vidde alcuni di miei religiosi che
si scalzarono, e lavaronsi i piedi soltaulo, che il simile pralicô
unsacerdot»; di sua compagnia il quale trovalosi sulla spiaggia
del mare incontrA la disgrizia di bagnarsi come i miei reli-
giosi i piedi. Clie se in quell' alto si sono Irovate a p^ssare al-
cunc donne, non altro chu uno .scandalo farisaico incontrarne
polerono. Dcllo stcsso peso scno gli altri |)relesi delitti che si
imputano ai Carmelitani da due anni in qua, se pure non gli
si voglianoimputare i peccati dei loro antecessori. Ma la P. V.
Rma sa bcne e Io sa purequalunquo uomo savio e imparziale,
che il proporre in génère non basta, ma fa duopo provare
il speciecià che si propone. E noi, grazia u Dio, sulla nostra
coscienza affidati, possiamo ben dire alla presenza dell'uni-
verso che nemo arguet nos de peccato.
Responsio generalis. Avendo il geni'rale dei Carmelilani
ricevuto il giorno 10 deU'corrente giugno un comando di
codesta S. C. nel quale i suoireligiozi di S. Martino ai Monti
vengono multati di gravissima penitenza per essersi intiera-
mente bagnati nel mare di Fiumicino ron pubblico scandalo
délie persone diambi i sessi ivi présent!, il générale si fece un
dovere di rimettere l'ordine fedelmente trascritto agli anzi-
detti suoi religiosi. Lo stesso dovere si fa pure di presentare
allaS.C. la riposta qui acclusa che dal priore di quella com-
inunila ha ricevuta.il quale era con i suai a quel divertimenlo
acciô la S.C.negiudichisecundola sapienza giustizia ed equita
che in lei risiede, e cio in obbedienza délia risposta che dal gé-
nérale attende.
Traspontina, li 12 giugno 1840.
Fr. Giuseppe Cataldi, générale dei Carmelifani.
Die 15 junii 1810. UniaUcr et P. generalis mandatis S. C.
obediat.
1970. SopER suspE^SIO^E clstodis.
La magistraiura di S. Anatolia, delegaz'one di Macerata,
archidiocesi di Camerino, espone che avea inlesa con dispia-
cenza la destinazione dal definitorio dei PP. Capucini del
présidente in questo V. convento in persona del P. Filippo
délia terra de' Conti,che nell' anno 1834 come guardiano, pel
suo carattere us6 di tante sîravaganzc in quella famiglia e co-
munita reiigiosa, che scandalizô la popolazione, perfino con
slrepitosa fuga dal convento sudetto di un laico dal medesimo
aspraujenle insidiato, e che perciè con laie rememorazione
ossequiô il padre Provinciale dell' ordine a volersi degnare di
sostituire oltro soggetto, onde si fosse mantenuta la pace e la
tranquillità délia famiglia, e conservato l'edilicante odierno
splendore délia modesima benefîcata meritaniente dal comune
ed afletta ail' intera popolazione. Senza a derire a taie vivissima
preghiera come portava per ogni rapnorto una certa gralitu-
dine, ed il buon senso, senza riscontrarsi almeno quel muni-
cipio, cône portava la civilta ; si è veduto giungere al luogo, e
col sudetto ministro il ripetulo immeritevole soggetto, e la
popolazione brondola su taie operato poco ben consiglialo dalla
(1970). Capucins. Réclamations de ia municipalité . Le couvent
de Saiate-Anatulie, province de lUacerala et diocèse de Camérino,
eut pour gardien, il y a quelques années, le P. Philippe, lequel
fit des choses extravagantes et laissa des souvenirs peu favorables,
lia été replacé dans cette comumuauté et dans les manies fonc-
tions. La municipalité a prié le proviccial de placer un autre
sujet, afin de conserver ia paix et la tranquillité de la commu-
nauté, laquelle esl bien vue de la pop^i talion. Le provincial
n'ayant pas accueilli la démarche, la municipalité s'adresse à la
S. Congrégation. — Le général de l'institut confiime la vérité de
la plainte, elpense qu'il y a lieu de révoquer le gardien et de
l'envoyer dans une autre maison. La S. Congrégation prend ce
parti. Rome, juin 1840.
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DECRETS INEDITS.
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prudenza in rich'amare alla niemoria fatli di discredito alla
religione. T;»le energenle iinUice la oratrice magislratura ili
reclamare a V. K. Rma supplicaiulola a rimuovere l'inconve
niente con quelle savie delerminazioni etc.
Yolum geueniUs. Quae oratores in relroscripto snppliii
libello exposueruiit, vera omnino suut, tt iileo iufiascriptiis
niinister geiieralis opinaUir prœsidem convenlus S. Anatoli»
ob officio removendum csfi-, et alio transfercniluni, salvo
nierori judicioEniinentia; Vestra' lima', cujiis S. purpuram
humillinit» deosculor. Ex conveiilu Capuciiiorum urbis, die
1 julii 1840. Fr. F.not'nius, minisler geneniUs Capuciiiorum.
Rescripium. Scribaliir P. ministro generali ad iiienlem :
mens est, che in vista di particolari circosianz-?, colla dovula
prudenza sospenda il P. Fiiippo di lia terra dei Coiiti dall' otlicio
di présidente del convento di S. Anatolia e lo allontani dal
medesimo sostiluendovi allrosuperiore. Romaj, juiiii 1840.
I9"l. OHDI.NIS s. FRAN'CISCI.
11 P. Francesco da Domodossola Minore riformalo, predicatore
e guardiano altnale al convento di Orta, diocesi di Novara,
implora dalla S. V. la litenza di ("are use del comodo nelli
viapgi tiint(3 pcr liberarsi dalle inlenipeiie dei lenipi (luanlo
per custodire la sua sainte spesso soggelta.
Rescripium. Ex audientia SSini, die 5 junii ISiO. SSmus
annuit arbitrio P. provincialis, légitima concurrente causa,
pro petita facultate, dummodo caute se gerat ne scandaluni
oriatnr.
19"2. Ordisis carthlsiasorcm.
La real Certosa di S. Lorenzo presse Padula diocesi di Ca-
pacio nel regno di Napoli, trovasi ora soggelta ail' allogio délie
Iruppe militari di S. M. allorchè traiisitano per questi luoghi,
e non puo impedire ad esse l'uso délia carne ad onta che
facciano conoscere ai comandanti ed oûîciali rispettivi la
proibizione e le pcne che si incorrono in tal pratico. Quindi
è che il priorft délia Certosa, per quiète e tranqnillita délia
propria coscienza e dei militari stessi ne thiede la permissioiie
durante tal nécessita.
Ex audientia SSmi die 19 junii iSiO. Smns annuit arbitrio
P. procuratoris pro petita facultate ad trienniuiii pro niilitari-
bus, alii^quc personis uiililaribus cohorlibus addictis.
Rocnae, etc.
1973. SCPER PROCESSU CAMER.VLI.
Il ministro provinciale e definitorio délia riformata pro-
vincia di S. Maria degli Angeli nella Polonia minore, espon-
gono che un taie Eurico N. nalo da pareiiti luterani, e con-
{\^1V. Franciscains. Voilure. I.a règle de S. François iulerdii
les voilures, t Le P. François de Domocio=3ola, prédicateur, actuel-
lement g^^rdien au couvent de Orta, diocùse de Novare, demande
rautorisation de se servir de la voilure pour voyager, tant pour se
mettre à l'abri de l'intempérie des saisons 'que pour conserver sa
santé qui est souvent compromise. » — Grégoire XVI autorise, au
L'ré du provincial, pour cause légitime, en prenant des [irécautions
pour é\iler le scandale. Home, 3 juin 1840.
(ll"-2). Chartreux. A6i(fnen«. La Ctinrlrcuse de Padula, dans le
rovaume de .Naples, doil loger les soldats à leur passage. On ne
peut les empêcher de manger de la viande, quoique les comman-
dants et les officiers soient avertis de la défense et des peines que
l'on encourt. Le prieur, pour sa tranquillité et dans l'intérêt ai: la
conscience des militaires, demande l'autorisation. — Grégoire .W'I
accorde l'induit pour trois ans. Rome, 19juinl»i0.
(1973). Pelile- Pologne. EipuUion extrajudiciaire. Le provincial
et le définiloire des franciscains de Notre-Dame des Anges dans la
Pelite-Pologne représentent que Henri N. né de parents luthériens
et converti. -l la foi calliolique en 1833, fui reçu dans l'instilul par le
précédent provincial en 1837, sans consulter ledéfinitoire. Etant par-
yertito alla fede catlolica nel 20 giugno 1833, alli 17 di
octobre 1837 dal provinciale predecessoro, inconsulto il de-
linitorio, fu ricevuto nell' ordine e chianiato fr. Giovanni Can-
zio. Costui simulindo inlegrila di corpo e di animo, seppe
nel noviziato ingannare la volonta de' votanli, che venne
ripulalo iJoneo a l'are la solenue professione; ma conie per
legge del governo è proibilo di farsi subito dopo il noviziato,
cosi fu niandato ad un altro convento per lo studio di tilosofia.
Ivi ^olo elasso un niese, non almeno due, come vogliono gli
statuti, fu esposo per ordine del provinciale ai voti délia
comunila che per la breviia délia diniora non aveva potuto
investigarne l'indole, riportô i sutfragii atl'ermalivi, e venne
ainmesso alla professione. Vedutosi cosi professo, dépose la
sinnilazione délia virtu, ed incominciô a dare non equivoci
segni di nna pessima conversione per la proclività,che ha di
ritornare ail.» sella dei Luterani, cd i depravali costunii ; ed
inollre si conobbe che il nied. è affetto di mal caduco. Or gli
oratori snpplicanli, pondérale le umiliale ragioni e fondala-
mente dubilando che questa pe<ore animorbila puo pervertire
la religiosa gioventu, hanno di tultocio cosirulto processo che
in copias! umilia alla S. V. alfinchèsi degni di enietlere res-
critlo di espulsione del medesimo.
Ex audientia liie 2(5 junii 18S0. SSmns annuit arbitrio
provincialis cuin suo parvo definitorio, prievio processu ca-
in rali extrajudiciali, cum dcscriptione delictorum et aliqua
prubatione cum solitis, etc.
1974. Slper cessione ecclesi.e.
Il générale dei Donienioani espone che l'autica chiesa di
Fano deir ordine dei Predicatori era da lantianni custodita dal
P. Raiinondo Angeliiii fanese che ivi stava vestilo 'la religioso.
Caduto peiô infermo per col[)o apopletico, fu trasportalo al
venu à tromper par son hypocrisie les membresdu chapitre, il fut
jugé apte à la profession, el comme une loi du gouvernement
d.?t'end de professer aussitôt après le no\icial, on l'envoya dans un
autre couvent pour étudier la philosophie. L'n mois après, et non
deux, comme les statuts prescrivent, le provincial le présenta au
vole de la communauté, qui n'avait pas eu le temps de le connaître.
.\insi il lit la profession solennelle. Aussitôt il déposa le masque
delà vertu, et se conduisit de façon à montrer que sa conversion
n'avait pas été sinche. On s'apeiçut, en outre, qu'il était sujet à
l'épilepsie. Comme une brebis galeuse peut infecter le troupeaus
on a fait une enquête, qui constate les faits exprimés ci-dessus. L,
copie est présentée à la S. Congrégation, afin qu'elle ordonne
l'expulsion. — Le Saint-Père autoris'r'l'expu'sion après un procèa
caméral ou exlrajudiciaire. Rome, 26 juin 1840.
(1974). Apnnaije du pri/ice Beaukarnais. Duminicuins. Vna partie
des biens ecclésiastiques de l'Etal pontifical incorporés i l'admi-
nistration des domaines pendant l'uccupation napoléonienne,
formèrent l'apanage du prince Beauharnais. Eu 18i(', la S. Con-
grégation reçoit la demande suivanie: « Le général des Domi-
nicains représente que l'ancienne église des Dominicains de Fano
était depuis longtemps gardée par le P. Raiinond Angeliri, lequel
était de celle ville et portait l'habit religieux. Tombé milade par
suite d'un coup d'apoplexie, il fut transporté au couvent de Pesaro,
et ensuite à celui de S. Séverine, où il est 4 présent. En partant
pour Pesaro, il prit tous les ornements sacrés qui appartenaient à
l'institut. Le couvent de Fano fait partie de l'apanage. 11 n'est donc
pas possible de le reprendre. Mgr l'évêque demande qu'on lui cède
1 église, qui reçoit du .gouvernement environ 80 écus (400 fr.)
pour les frais de culte et les réparations. Le chapitre provincial
récemment tenu à Faenza, considérant qu'il n'e.-l pas bien qu'un
religieux seul réside dans une ville, a été d'avis de céder l'église.
.Mgr i'éïêque veut en outre les ornements sacrés, et soutient que
l'administration des domaines les donne à l'église. Le P. Ilaimond
assure, au contraire, que, cachés par les religieux à l'époque de la
suppression, ils ne furent jamais confisqués. En conséquence, les
pères du chapitre dcmaudent la permission de céder l'église et de
garderies ornements sacrés. » — Le Sainl-Pcre autorise la ces-
sion de l'église et des ornements qui ne comportentpas de con-
lioverse; pour les autres, les intéressés feront valoir leurs raisons
par écrit. Home, 26 juin 1840.
1105
DECRETS INEDITS.
1106
convenio di Pesaro, e linicsso alquanlo, passô al suo conveiilo
di S. Severiiio, ove ora tiovasi. Qiiando venue tiiispoitato in
Pesaro, prese seco tutti i sacri ariedi, che erano dulla rcli-
pioiip. Il convenio di Fano appartiens ail' apanaggio ; onde
non è possibile riavcilo. Monsi(^iior vcscovo di detta citta fa
istanza che gli sia ceduta la chiesa, la (piale ha dal governo la
dote di circa scudi 80 per le spesa di culto, e inantunimento
délia falihriea. Il capitolo pioviiicialo falîo oi'a in Faenza,
consideraiidocho unsoloreligioso non ista beiie in una cilla, è
stato di sentimento che la chiesa sia ceduta. Monsignor ves-
covo vuole di più i sacri arredi, e prcUMide che fossero alla
chiesa ccduli dal demanio. AU' inconlro il P. Kainiondo An-
gelini assicura che aU'epoca délia sopprcssione furono nascosti
dai religiosi, no mai fuiono demaniaii. Quindi i padri ca|)ito-
lari iinploraiio d.il S. V. di poter cedere la chiesa, ma ritc-
nerne i sacri arredi.
Itescriplum. Ex audientia SSmi die 2G junii 1840. SSmus
annuit aihilrio episcopi et P. magistri guneralis pro cessione
ecclesiœetsacrorumsuppellectiliiim super (piibus nulla contro-
versia adquosjure perlinent inter parles habelur; quo vero ad
reliqoas supellecldes, partes exponant proprias raliones in
scriplis, et providebitur.
1975. SlJPER SUBVENTIONE.
Fra Aurelio Fanucci, converso agostiniano di famiglia in
S. Spirito di Firenze, espone avère una sorella povera biso-
gnosa di ajulo. E percio che l'oratore supplica divolamenle la
S. V. a concedergli il permesso di sovvenirla con quel poco
di danaro, che si rilrova, o potra aveie in avvenire.
Rescripliim. Ex audienlia SSmi die 26 junii 1840. SSmus
annuit arbilrio P. provinciilis pro petita facullate subveniendi
sorori suai pauperi aliqua annua sumnia ab eodcni P. pro-
vinciali determinanda, dummodo non de rébus ad religioneni
pertinentibus, eaque asservetur in capsa coniumni, donec
sorori suœ ab oratore noa tradalur. Romaj etc.
1976. Super subsidio terr* s.^nct*.
II P. Giuseppe Arcangelo di Traltamaggioie, osservante, e
commissario générale di Terra saula, délia provincia di Napoli,
dovendo conlinuamente mandare dei collettori laici per rac-
co.a;liere eleemosine pecuniarie per detta Terra sanla, supplica
la S. V. voiergliconcedere la facoltà di poler ritenere, e far ri-
tenere ai collettori le raccolte eleemosine per lo spazio di sei
mesi, per quindi consegnarle al siudaco apostolico, giusta le
reali disposizioni che sono quelle di andare i sudetti laici collet-
tori in luiti li paesi del regno, raccogliendo denaro per nian-
darlo in Gsrusalemme per il mantenimento dei santi luoghi, ed
al riturno che fanno da detti paesi in Napoli consegnano in
(1975). Parents. Secours. Le droit naturel prescrit de secourir
les parents. L'état religieux ne détruit pas celte obligation.
« Frère Auvèle Fauucci, convers auguslin du couvent du Saint-
Esprit à Florence, représente qu'il a eu une sœur pauvre et
ay mt besoin de secours. C'est pourquoi il demande la permission
do la secourir avec le peu d'argent qu'il a ou pourra avoir. » —
Grégoire XVI permet, pour la somme que le provincial prescrira ;
laquelle somme sera mise en dépôt dans la caisse du couvent,
juiqu'à ce qu'on la remette à la sœur. Rome, 26 juin 1840.
11976). QutUe pour la Terre-Sainte. Le commissaire général de
Terre-Sainte dans le royaume de Naples envoie continuellement
des frères quêteurs pour recueillir les aumônes. Il demande la
permission de garder pendant six: mois cet argent et d'autoriser
les quêteurs à le conserver, jusqu'à ce qu'on le remette au syndic
de Terre-Sainte qui résid-; à Naples. Ces quôles ont lieu sous la
surveillance du gouvernement napolitain, qui veut que le produit
soit remis au syndic tous les six mois. — Grégoire XVI accorde
l'induit pour dix ans. Home, 26juin 1840.
mano del sindaco apostolico le sudotte elemosine corrispondent
con il libre, ove vengono notate e ritenute presso di loro per
tutto il tempo délia questua, hncliè non le consegnarono ai
sindaco di Terra santa résidente in Napoli.
Votumprocura/oris gnicralis. \(;Uis nioscslNapolitanum in
regnum usque a temporibus intromissus, quod fratres minores
in tolo regio dominatu eleemosynas coUigant sub inspectione
ac rrginiine principis ad levandas Terraî sanctaj nécessitâtes,
qiuc stipes si delicerent, magnum certe catholica; religion!
detriinentum illic immineret oui forsan ipsamet S. G. de Propa-
ganda fuie obviare nequiretob expensarum nimielatem. Q(ia ex
momentosa ratione patet clarissime, pruifatum mendicandi
usuiii esse omnino necessarium, petitum([ue indultum ultro
concedendum, et haud ambigimm alias jam fuisse concps-
suni inio et nuiic eliam extarc. licet perlurbalione temporum
sit aut deperditum, aut occuitatum. Quare satius erit illud
inslaurare juxla preces, si ila videbitur S. V. Datum ex Ara-
cœli, die 6 junii ISiO. F. Aloisius Flamini a Laurcto, procu-
ralor generalis.
Rescriplum. Ex audienlia SSmi die 26 junii 1840. SSmus
annuit arbitrio P. ministri generalis pro petito indulto, in om-
nibus juxla preces, ad deccnnium, ita tamen ut suo tempore
una cum eleemosynis eliam libros in quibus adnotalae sunt
collectores syndico tradere teneantur. Ronife etc.
1977. Super hospitibcs.
D. Lnigi Marincolo, abbate ed ordinario del monasiero dél-
ia SSma Trinita délia Gava délia congregazione Cassinese,
avendo conosciuto che molle voile accade che in detto mo-
nastero o per aver inservienti, o per ospilalità, si devono te-
nere anche a dormire entro il monastero dei giovani di età
iuferiore alla prescritla dai sagri canoni, prega pertanto
l'EE. VV. RR a volergli concedere la facoltà di peler tenere
detti giovani purchè abbiano l'età di anni lo compiti.
S. Gongregatio annuit arbilrio oratoris pro facullate ad pro-
ximum Iriennium dumlaxat permittendi pueris hospitibus,
qui decimum quintum eorum aetatis annum expleverint, ut in
monasterio pernoclare valeant. Quo vero ad inservientes non
expedire. Piœfata vero facullate caule ulatur et adhibilis
debitis caulelis ne aliquod inconveniens oriatur.
Rom», 1 julii 1840.
1978. Super paupertatis voto.
H converso domenicano fr. Gaetano Santelia délia provincia
di Napoli, espone di avère impiegato nomlneproprio nel gran
libro ossia nel debito publico di Napoli la somma di ducatj
300 pervenutagli dai suoi religiosi risparmi. Or, attesa la sua
avanzata età e i suoi bisogni, djmanda dalla S. V. la grazia di
poterne percepire sua vita durante il retrato a tilolo di livello,
(1977). Monastère delà Cava. Etrangers et convers. Les postulants
choristes sont reçus à quinze ans; mais les convers et les domes-
tiques doivent en avoir vingt. L'abbé et ordinaire du monastère
bénédictin de !a Cava, apprenant qu'assez souvent, ou pour avoir
des domestiques, ou pour cause d'hospitalité, on fait coucher dans
le couvent des jeunes gens d'un flge inférieur à celui que les
saints canons prescrivent, demande l'autorisation de garder ceux
qui ont quinze ans révolus. — La S. Congrégation permet pour
les étrangers reçus au litre d'hospitalité; elb refuse en ce qui
concerne les domestiques. Rome, juillet 1840.
(1978). Rentes sur l'Etat. Dominicains. Un convers de la pro-
vince de Naples a acheté un titre nominal de 300 ducats
(1,200 francs), qu'il a amassés par ses épargnes. A présent, vu son
âge avancé et ses besoins, il demande l'autorisation de retirer le
coupon titu'.o livelli : le capital fera retour au couvent de la pro-
fession. — En achetant un titre nomine proprio, le convers a
17° SÉRIE
70
Mo:
DECRETS INEDITS.
•nos
faccndo la dichiarazione c1i>^ delta somma apparliene al con-
Teuto di sua aâSliazioae.
Yotum procuraloris generalis. Due cose osseivo nella sup-
plica, cioè, di aver dato il converse Fr. Gaetano S:mtelia
30O ducati nel dcbiio publico, con il nome propiio ed in
secoiii'o liiogo, di volerne i fiutli a liiolo di livelio. Qtianto
alla prima paito, dico di avère incoiso nel reato di proprietà,
perché conie religioso professe, stante il voli) di povcrlà, non
poteva far appoire il nome proprio : perô esseiulo seinplice
laico, ossia converso pare di aver fatto queslo ignorantemente,
per oui basta che dal suo superiore, previa una salutare istru-
zione ne riceva la penitenza. Quanlo poi ail' allra parte, cioè
di percepirne i fruiti a titolo di livello, senibra che se gli possa
concodere la grazia conforme in simili casi si, faito per lead-
dietro. Qiialora poi la S. V. si de<;iiera concedere taie grazia,
umilmenle prego che se gli apponga la comlizione ili dover
l'oratore dichiarare che li sopradetli 300 ducati, in proprietà
appartengono al suo originale convento. Giuseppe Rosario
Alberti, procuratore générale dei PI'. 1 redicatori.
Vigore specialium facultalum S. Congregalio anniiit arbi-
trio I'. magibtri generalis, prœvia etiam per subdelcgandum
absolutioije a censuris et pœnis ecclesiasticis, ac eniissa decla-
raiione proprietaiem priefatae sumiiige adconventum suœ filia-
tionis speclare, pro sanatione praefati investimenti et pro
facultate percipiendi friictus titulo livelli vita ejus naturali
durante. Romée, Julii -1840.
1979. SrPER EXECnTIONE ISDULTI.
11 sacerdote • ietro Fabbrinativo di Massa ducale ebbc l'onore
di esporre umilmente alla S. M. di Pio VII vostro glorioso
prelecessore sino dall' anno 1814, chè per varie circostanze
di famiglia e segnatamente per l'assistenza del padre gli si
rendea quasi nece.>saria la gmzia di rinianere al secolo (appar-
tenendo csso oratore ail' istituto dei capucini). Fu pre<o in
benigna considerazione il suo esposlo, e si degnô col mezzo
delîa S. Congr. dei W. e RR. di rilasciare il brève di seco-
lariz:.zione perpétua quale unisce alla présente che rimesso
air ordinario di Sarzana alla di ciii diocesi in allora apparte-
neva per l'opportuna esecuzione, più non fecesi carico di
richiederlo, credendo in buona fede che fosscgli stato dato lo
sfogo dovuto. Variala diocesi e lichiesto giorni sono dall'
altuale Mgr vescovo di Massa di produrre il delto brève, ha
commis le délit de la propriété; mais, simple convers, il a sans
doute agi par ignorance; son supérieur lui imposera une péni-
tence salutaire. — La S. Congrégation accorde l'absolution des
censures et des peines ecclésiastiques, ratifie le placement et
permet au convers de percnoir le revenu tilulo livelli sa vie
duraut. Rome, juillet 1840.
(l'J79j. Induit de sécularisation. Fulinination. Le Sainl-Siége
accorde rarement des induits en forme gracieu.-e : car ils sont
reniis à l'ordinaire, qui vérifie l'exposé, et fuinrine. L'induit de
si'eulariiation est suspendu et non avenu, tant qu'il n'est pas
fulminé. En 1814, Pierre Fal)ri obtint de Pie VII sa sécularisation,
afin de venir en aide à ses parents, l'.ésidant dans le diocèse de
Siirzane, il présenta le documenta l'evôque, et ne prit pas le soin
d'ob'.enir lafuliiiination. Vmgl-six ans après, il a voulu retourner
dius le diocèse de .Massa IJucae, dans lequel il est né.
Mgr l'évèque a demandé communication de l'iiiduU pontifical ;
on 'a fait venir de Sarzane et l'on a constaté que ce rescrit n'a
jamais été exécuté. Les motifs de la sécularisation subsistent
ils sont même devenus plus uigents; Fabri a encore son père,
qui e^t f>rt âgé. Son frère, dernièrement décédé, l'a nommé par
son te-tamenl tuteur de cinij enfants. Il demande que
Mgr l'évoque de Massa soit commis pour la fulminalion de l'induit.
— La S. Conjirégation remet au jugetnent de l'ordiujire l'abso-
lulion des cen.-^ures et peines canoniques, la dispense du l'irrégu-
larilé, la revalidalion de l'induit du 13 seiitembre 1814, le
pouvoir de fulminer cet induit, et la permission d'assumer la
tutille des neveux. Rome, juillet 1840.
procurato di ritirarlo dalla curia di Sarzana ; ma si conobbe
che questo mancava dell' opporiutia esecuzione, la quale il
proprio ordinario non crede di essere abililato ad eseguire,
avvegnachè non a lui diretto. Esistendo per tanto le mede-
sime cause, aiizi viep()iii urgenti per la decrepilezza del
padre, e per i bisogni più pressanli di famiglia, doveiido esso
di piii vegliare alla tutela di cinque figli lasciaii dall' unico
suo fratello Luigi per essere stato a taie incarico nominalo dal
medesimo con suo testatnento. Suppliea umilmente la S. V.
a volersi degnare di delegare l'attuale Mgr vescovo di Massa a
dare l'opportuna esecuzione affliichè la sua perpétua secola-
rizazione sia canonicamente esegnita. linplorandn ancora per
quieie di sua coscienza l'assolu/ione ùa qualunque censura
nelia quale in buotia fede fosse imorsu.
Rescriptum. S. Congregatioj vigore specialiutu facultatum,
annuit arbitiio oi'dinarii prœvia etiatn per subdelegandum
absolutione a censuris et pœnis ecclesiasticis, iiec non dispen-
satione super irregularitate et sanatione induiti diei -13 sep-
tetubvis 1811, pro facultate illud e.\o(iuendi, cum potestate
pertnittendi oratori, ni dictorum nepotum tutelam suscipere
possit. Romse, julii 1840.
1980. Super capitulo provincial!.
Supplex Ubellus. — Il priore générale dei Garmelitani cal-
zati ras pgna (pianto siegue: Trovandoai questa provinria di
Roma dei sudetti Garmelitani calzati nel doverc di celebrare il
capitolo provinciale la domenica terza dopo la Pasqua del cor-
renleaiino, il priure générale, cui correvail bisogno di uscire
da que>ta dominante per la santa visita, fu pregato a presie-
dervi personalmente per il bene délia pace, e pal maggiore
decoro délia provincia stessa. Gondiscese infalti il générale, e,
la Dio mercè, furono le eiezioni tulte ultimate col sentimenlo
concorde de' vocali tutti, frai quali lo inlero consiglio dell'or-
dine, cui spetta il giudicare suUa validilà dei provinuiali comizi.
Premessa ad ogiii elezione la trina ditnanda sulla canonicità
délia stessa, fu sempre da tutti e singoli afiermativamente
risposto. Il provinciale novello fu concordemente acclamato a
definitore del capitolo générale a mente délia consuetudine
introdotta da più tempo in quasi tutto l'ordine, di farsi cioè la
(\^SO).Elections.BuUetinsblancs. Electeur exclu. Les saints canons
n'annulent pnsip^ojure l'élection lorsqu'un électeur est injustement
éloigné de l'urne ; cependant cet électeur peut demander l'annu-
lation. C'est ce que prescrit la décrétale ()umyv7o/)/erdu quatrième
concile de Latrau. Les bulletins blancs ne sont pas pris en con-
sidération, ni le; votes conditionnels, ou incertains. Dans la décré-
taleDee/ef<!ii'.!4««, Boniface VIII dit : « Vola couditionita vel incer-
« la penitus reprobaiiius, staluentes ut hujusmodi votis pro non
<c adjectis habitis, ex puris consensibus celebretur eleclio. » Les
Carmes de la province de Rome ont tenu un chapitre après
Pâques. Huit jours après la clôture, après la proclamation et la
prise de possession du nouveau provinciai et du nouveau défîni-
toire, on a mis en doule la validité du chapitre, pour deux raisons :
d'abord, parce que le P. Barberi, définileur délégué et prieur de
S. Vite a été renvoyé du chapitre ; ensuite, le provincial n'a pas
été élu à la majorité, car il a eu onze voix sur vingt-trois élec-
teurs.— Le général de l'ordre a porté la question à la S. Congré-
gation. Il a fait observer que le P. Barberi a été écarté par le cha-
pitre parce qu'il n'a pis piésenté les pièces prescrites pour être
admis : puis, il n'avait pas acquitté les messes, comme il devait.
U s'est soumis à son sort, sans réclaii:er. Kii ci; (|ui conce ne le
nombre des voix, on trouva deux bulletins blancs dans l'urne ; il
n'y eut en réalité que vingt et un électeurs, et onze formèrent la
majorité. — La S. Congrégation déclaie que les allégations
présentées ne constatent pa^ la nullité du chapitre ; cependant,
pour dissiper abso umeiil toute apparence d3 doute, elle ratifie et
revalide les actes dudit chapitre. Kome, 3 juillet 1840. Nous don-
nons textuellement la supplique du général, l'avis du procureur
général, la relation portée à l'audience de Grégoire .\V1 par le
secrétaire de la S. Congrégation, enfin le rescrit pontifical.
1109
DECIŒTS INEDITS.
1110
detta tlrzione per acclainazione. Fii il detio provinciale pro-
cesiionaliupnle condotto in chiesa ove, dopo aver emessa nelle
niaiii <lt'll'oratorc prcsiilente la professions délia fede, lu da
tutti rii'oiiosciiito ed osscquiato co! solilo atlo di id)|pi<lien/.ii.
Con egnale unione e Iraiiquillità fii-o!:o in seguito ultimate
dal (leftniîono pinviiiciale le altre elezioni, cd all;i nief^lio prov-
vedule le nécessita délia provincia; si slcseioyli aili nel paitiro
dolla provincia, ed alla presenza di tutio il corpo de' gniaii,
t'alMsene la lettura ad alla voce, venncro (innati dai l'I'. del
Dcfinitorio; ed i i.partitasi dal présidente la consiieta assolu-
zione il di 1 1 del correnle niafjgio, venne sciolio il summento-
vato capiiolo con perlVlta concordia e tranqinllilà senza l'orn-
bra di s:hiainnzzo, di protesta, di conlradizioiie.
Ncl dî 18 deilo stesso niese, quasi otto gioini dopo la enun-
ciata celehrazione, taluiii individui deil'aiizidelta roniana pro-
vincia hanno fatto arrivare all'oratore una supplica anoninia,
nella qnaie conosni nmiltàe zelo lo l'anno avveititoi-nlia totale
ed assoiuta nnliilà dei fatto capiiolo, e sidla nécessita di una
benigna sanaloria délia S Sede per giustificare e legittimare
gli aiti tutti che in seguilo enianeranno dalla giiirisdizione dei
provinciale e degli altri siiperiori elettt. Due sono le ragion
sulle qnali poggiano i ricorrenti la pretesa nullità del capiiolo,
una peu ht! dicono il P. Elia Baiberi definitorea.-suntoa prinre
del convento di S. Vito non poteva essere escluso e scacciato
dal capitolo ove interveniva non quai priore che non aveva la
vocCj ma quai dermitore, oui compeleva il diritlo di dare il suo
voto nella elezione de' nuovi defiiàtori. L'allra, perche il pro-
vinciale non risultô colla maggioranza de' voti richiesta dalle
leggi délia Chiesa, dalle costitiizioni dell'ordine e dairautorilà
de' dotloi'i, dappoichè fra il numéro di 23 gremiali elettori ri-
sultô provinciale con soli nndici voti.
A questosi potrebbe risponderegeneralmente che, essendosi
ad ogni elezione premejso tutto quanto di sopra si è detto, es-
sendosi a cadauna délie elezioni apposto il decreto di conferma
dal présidente, su di cui poggia essenziahnente la validità délie
stesse, trovandosi le medesimegiudicate legittime dal consiglio
dellordine, e avendo senza reclami o proteste riconosciuto il
loro superiore, il ricorso fatto dopo otto giorni non ha più
luogo, mentre ut habetur ex régula juris in 6, num. 21, et sa-
mitur ex. L. Secret. C. de actionibus et obligationibus. Quod
seniel plaçait, amplius displicere non potuit. Cosi il P. Lezana
al tom. 1, pag. 6G1, n. 5, dubio primo, ed ognuno ha ceduto
al dii'itto di reclan;are.
Per rispondere aile fatte opposizioni partitamente, si dice
prin\a, rapporto al P. Ella Barberi essendo le cariche, i vizi, le
virtù inerenti alla persona, chi due cariche occupa, se per una
mérita venir escluso, non puô per l'altra includersi ; diversa-
mente sarebbe lo stesso essere nel medesimo tempo incluso
ed escluso, e trarrebbe profitto dalla propria reità, lo che ri-
prgna. Del resto un talgiudizio non fu emesso dal solo prési-
dente oratore, mada tutto il capitolo, il quale ebbeluogoa
conoscere che il Barberi non solo mancava nel presentare quel
documenti tutti che le costituzioni dell'ordine in simile ricor-
renza esiggono, ma di più irovossi non aver soddisfatio gli ob-
blighi di messe a mente de'sacri canoni e de' sommi ponlefici,
e se in siffatta espulsa vi fu errore, fu questo involontario e co-
mune, e lo stesso rigettato Barberi conosciuto il proprio reato,
senza contradizione acquietatosi al suo destino, nel ritirarsi dal-
l'aula capitolare, ha ceduto al suo diritto, se pur lo aveva^ vo-
lonlariamente, ne fino al giorno présente ha fatto reclanio
alcuno.
Riguardo poi alla elezione^ del provinciale i ricorrenti non
hanno fatta la necessaria riflessione, che fra li 23 voti, due ve
ne furono albi ed inutili, i quali secondo la dotirina comune non
contano per nulla afiatto, ed è perciô che i voti legitlimi eda
calcolarsi furono ventuno e non ventitre; quindi il provinciale
avendo riportato undici voti fra li 21, è risultalo eletto colla
maggioranza voluta dalle leggi che i ricorrenti adducono.
Clie poi i voti albi ed InMtili non debbansi computare Ira i
totale numéro degli elettori, è qnesta una dottrina co::.une di
tutti (]uan\\ ex professa trallano di simile matcria. Per tacere
molli di questi dotlori, fra i quali il Ueilfenstuel, il Matleucci,
solosiconfiMita l'oratorc générale, citare il P. Lezzana, quale
nella somma, tom, 1, cap. 45, n. 16 e n. 18, p. 102 e 103 : De
oblujalionibus religiûsoriim in eleclionibits faciendis, parlando
délie schedole albe, inutili, incerto, condizionale, dice : " l'rai-
dicta vota non debent computari inter alla. » Appoggiando la
sua dottrina aile autorifà di iiiolti dottori ivi citati; e poi al
lomo2, cap. IV, de forma eleclionis facieudw, ai nuineri 200,
201, p. 235, ripete lo stesso con maggior precisione.
Niente di meno perô avendo l'oratore générale tutto il ri-
guardo al ricorso presentatogli e la più premiirosa solleciiudine
pel bene spirilualc de'suoi, umilia il tutto aU'alla intelligenza
e divina autorité délia S. V. pregandola, che dove conosca lé-
gitime l'elezioni fatte nel detto capitolo, si benigniconlermarle
con suo venerato decreto, ed ove inferine, e mai'.canti le
scuo[)ra, sanarle colla misericordia délia Chiesa. — Fr. Giu-
seppe Cataldi, priore générale.
Voium procuratoris generalis. — Convocato definilorio
générait mei ordinis juxta venerabile mandatum 15. V. et
mature perpensis quaj a reverendissimo oratore ia preesenti
supplici libello exponuntur, unanimi consensu decisum est
per sutfragia sécréta, légitimas et canonicr s esse electiones ia
capitulo hujusce provhicicB Roinan«e factas. Nam cum omnia,
quaî ab eodem oratore enarrautur, verissima sint prout constat
ex aciis ejusdem capituli iu provincia; papyro relatis, cumque
perspicuœ ac decretoriae sint rationes, quas ipse adducit pro
validitate electionum, jam nullum negotiutn facessunt rationes
contraiiae in anouymo libello exposilœ quas inconsiderale ob-
jectas esse crederem. Quare jure merito prœfatas electiones ut
canonicas et legitimac ego quoque pronuntio, enixe rogans
B. V. ut eas sanctione sua bénigne Rrmare dignelur.
Datum Romœ e convenlu S. Mariae Transpontinae die o ju-
nii 1840. Fr. Joseph Raymundus Lobina, procurator generalis
Carmelitarum calceator' m.
Restriclus pro audicnlia 3 Julii 1840. — Si è degnato la
S. V. rimettere con rescntto dei 24 maggio a Mgr segretario che
ne parli una islanza del P. priore générale dei P. Carmelilani
calzati nella quale parla dtl capitolo provinciale deila provincia
romana celebrato dopo la passata Pasqua. Egli espose che
circa oito giorni dopo la celebrazione e la proclamazione e
possesso del nuovo provinciale e definilorio, taluni hanno
niosso dubbio sulla validita del sudetlo capiiolo per due mo-
tivi, cioè:
i. Perché il P. Elia Barberi definitore assunto e priore del
convento diS. Vilo fu escluso dal capitolo.
2. Perché il P. provinciale non fu eletto a maggiorità di voti
avendo avuto undici voti, benchè fossero 23 i vocali.
L'oratore risponde alla prima difhcoltà dicendo che il Bar-
beri fu escluso daU'intero capitolo perche non aveva presen-
talo i documenti prescritti per essere amniesso, ed inoltre non
aveva soddisfatio agli obblighi di messe corne dovea, e che
egli stesso si acquietô al suo destino.
In quanto alla seconda dithcoltà, osserva che dei 23 voti due
furono in bianco, e perciô si ridussero a ventuno, e quindi
gli undici formavano la pluralilà.
Ciô posto implora che sia dichiarata la validità del capitolo,
0 almeno lasanatoria.
È stata rimessa l'istanza al procurafore générale, acciocchè
inteso il definilorio générale esternasse il suo voto. Egli ha ri-
ferilo che il definilorio générale ha opinato per ia validità e
che desso è délie stesso parère.
nu
DECHETS INEDITS.
H12
In realtk non è nullo il capitolo aUorchè si cscluda uno de
vocali anche ingiiistameiite ; sollanto qiiesti avrebbe diritîo di
reclamare aociocchè fosse irritato. Cap. Quia propter, 42, de
electione. Nel caso l'escluso si arquietô. L'esclusione ebbe
luogo per un inotivo, onde non si poleva dire ingiusia.
1 voli poi in bianco non si considerano, siccome si prescrive
nel cap. Jeelectionibus, 2, de electione in sexto : « Vota con-
ditioiiaia vel incerla penitus repiobanuis, slaluentes ut hiijus-
modi votis pro non adjectis habiiis, ex puris consensibus cele-
breliir eleclio. »
Ciô poslo si polrebbe rescrivere : Ex dediiclis non constare
de nullilate capitiili, sed ad omne omnino dubium renioven-
dum, S. C. praefaluin capitulum sanat et convaliiiat.
Rescriplum. — S. C. respor.dendiim censuit : Ex dediictis
non constare de nuUitate capiiuli, sed ad or.ine omnino dubium
removendiim S. C. preefati capiiuli actasanal et convalidat.
Rouis, 3 julii 1840.
1981. SCPER BOSORCM DISPOSITIO.NE.
Suppkx libellus. — Giuseppe Papardo de' principi del Parco
Messinese, espone alla S. V. il vivo desiderio che nuire di fare
a solenne professione presso i chierici regolari Teaiiiii, ove
sin dalla sua più tenera elà è stato educato ed instituito ed ha
già fatlo il suo novizialo. Ma dovendo perciô fare rinunzia dei
béni lasciategli daisuoi genitori, prevede che tra i suoi fratelli
vi sarebbe qiiakhe discordia per alcune particolari circoslanze.
A non ritardare la sua professione reli;;iosa, prega la S. V.
che si degni permettere di poter dilazionare o ditt'erire la r'nun-
zia eslrinseca a tempo più opportuno.
Volum procuratoris generalis. — Il nostro chierico novizio
D. Giuseppe Papardo chiede di poter fare la solenne professione
rilenendo il dominio dei suoi béni per poi fariie rinunzia dopo
alquanii anni, e ciô per talune circostanze di famiglia, che
partorirebbero dissenzioni. Richiesto io d'informare e del mio
veto, sotlonietto esser verissime colali circostanze, atteso che
non ha genitori, ed i fratelli ciascuno ha délie preleiizioni, le
qualianclie possono ritardare di molto la professione. Spiace-
(1981). Théalins. Disposition des biens patrimoniaux. Les Théatins
proffs-aient autrefois la pauvreté en commun; les maisons n'hé-
ritaient pas (les biens pairimoniauï des sujets qui professaient sans
disposer. On peut voir ce que nous avons dit dans la neuvième
série des Analecta (col. 3"27| de la pauvreté in communi des Théatins.
A l'heure qu'il est, les Théatins possèdent des immeubles et des
revenus. Dans le royaume de Naples, !e gouvernement ne per-
mettait [las aux communautés de succéder aux religieux ; les
biens allaient aux héritiers naturels du religieux qui ne disposait
pas avant de professer, a Joseph Papardo dos princes du Parc, de
Messine, représente à votre sainteté l'ardent désir qu'il res-
sent de faiie la solennelle profession dans l'institut des clercs
réguliers Théatins dans lequel il a été élevé et instruit dès sa
plus tendre enfance et a déjà fait son noviciat. Mais davant dis-
poser pour cela des biens que ses parents lui ont laissés, il
prévoit des dissensions qui s'élèveraient parmi ses frères à cause
de quelques circonstances particulières. Afin de ne pas relarder
sa profession religieuse, il prie votre sainteté de vouloir bien lui
permettre de différer et renvoyer la renonciation extérieure à
une époque plus propice, p Le procureur général des Théatins
envoie ks informations suivantes : « Le retard mis à la p'ofession
nous déplairait, parce que c'est un jeune homme de belles espé-
rances pour le caractère, les talents et l'umour de l'étude. .S'il
professait sans disposer de ses biens, la propriété, selon le droit
commun, passerait à l'institut, mais il n'en pourrait pas Jouir
dans le royaume de Naples, où la loi civile aulorise les parents
à succéder conrime ab intestat. L'institut ne sera p.is lésé par l'in-
duit qu'on demande. Lereligi,-ux p.iurriit disposer avant sa pro-
fession, et ce serait peur ses parents. 2. Il en disposera plus tard
avec le consentement de l'ordre; nous donnons volontiers ce
consentement dès à présent. 3. L'institut n'en jouirait pas après
la profession, en vertu des lois civiles du pays. — Grégoire XVI
donne pouvoir de disposer des biens après la profession, cepen-
danU'acte devra être fait au nom de l'instilut. Kome, 3juillell8i0.
rebbe anche •» noi questo dilungamenlo, poichè costui è un
giovane di belle speranze per l'indole, per l'ingegno e per l'a-
niore allosludio. Lasciando poi da parte l'espressione inesatta
di rilenere il dominio, è certo rhe professando senza précé-
dente rinunzia il dominio de' béni per diritto comune ricade-
rehbe nella religione, ma t^ certo allrcsi che nel regiio délie due
Sicilie per diiitlo civih' la religione non polrebbe godernj; ne
godiebbono i congiunti succedendo quasi ab intestato. Ove
dunque la S. Y. si degnasseconcedergli lafacoltà cho ei chiede,
non farebbe uessuna Icsione alla religione, disponendo dopo
alquanti anni de' suoi béni. 1 . Perché polrebbe d spoirc prima
e ne disponebbe a favore de' suoi parenli. "■!. Perché ne dis-
porra poi col conscnso délia religione medesinia che ora vo-
lontieri prestiamo. 3. Perché dopo la professione non ne go-
drebbe essa religione per leggi civili di co'.à. Per lutte queste
considerazioni, son di parère che possa dalla S. V. concedersi
cotale facolth, eil io la prego umilmente a concederla. — Do-
nienico Lo Jacono, procuratore générale.
Ex atidientia SSini diei 3 julii 1840. SSmus aiinnit arbitrio
prgppositi generalis pro faciiltate emittendi renuntiationem post
peractain profossionem juxia preces, dunimodo tainen hujus-
modironuntiationis acltisfiat iiomine religionis.
Rouiœ, etc.
1982. Super magistro novitiorum.
L'abbate procuratore générale délia congregazione Cassinese
espone conie nel monasiero di Firenze occorre eleggere un
nuovo maestro di novizi, alla quale mancanza non ha potuio
l'ultima Dieta celcbrata in Firenze provvedere perla circostanza
di non esservi monaci disoccupati ed idonei a soslenere questo
geloso incarico ad eccezione del monaco D. Alessandro Belli il
quale non ha potuio eleggersi a qiieslo titlicio perla mancanza
degli anni di religione voluti dalle costiUizioni cassinesi, e del
gradodi decania. Conta egli oito anni di religione e 31 di età.
Supplichevole pertanto per incarico avutone dalla stessa dieta
ricorre l'ora'ore alla S. V. perché voglia impartigli il grado d'
decano ed abilitarlo all'esercizio delmagistero di novizi.
Ex audientia die 10 julii 1840. SSmus annuit arbilrio P. ab-
batis pissideiitis generalis pro petita habilitationead decaniam
et ad ctiicium magistri novitiorum juxta preces.
Romae, etc.
1983. Super horis canokicis.
Giuseppe Mamelti, sacerdote professe délia congregazione
di Somasca e dl famiglia nel collegio di S. Barlolomeo di So-
masca, espone che per la sua età ottuagenaria si liova con taie
offuscamento délia visia da non potere più recitare corne si
conviene il divino otlicio e celebrare la messa seconde il ca-
lendario, e cio anche dopo aver fatlo prova d'ogni maniera d»
occhiali. Volendo per allro l'esponenle provvedere alla Iran-
quillità délia sua coscienza e non restare privo délie consola-
zioni spirituali del S. Sacrificio. Supplica umilmente la S. V. a
dispensarlo daU'obbligo del divino utiizio e concedergli di cele-
brare la messa votiva délia B. Vcrgine.
S. Congregatio, vigore specialium facultatum, annuit arbi-
trio P. provincialis, constito de visus debilitate, pro commuta-
(1982). Bénédictins. Maitre des novices. Les constitutions du Mont-
Cassin prescrivent que le maîtiedes novices ail le grade de doyen
et dix ans de profession. Les décrets généraux de Clément VIH
exi''ent l'Sge de trentî-cinq ans. Faute de sujets, la S. Congréga-
lior° permet de nommer un religieux qui a seulement huit ans de
profession ettrente et un ans d flge. Hume, 10 juillet iS'iO.
(t9S3:i. Somasqucs.Di^pcn<ede l'office ilivin. Messe votive. Un octo-
génaire obtient ,'A cause de l'alVaiblisseuienl de la vue, la commuta-
tion de l'ofliie en d'autres prières, et la permission de dire la
messe votive, home, juillet ISIO.
1H3
DFXRETS INEDITS.
iH4
lione liorarum canonicarum in alias preccs, nec non pro in-
dulto celebranili dominicis et diebus fcstis rilus duplicis
missam votivani 1$. M. V.aliis verodiebus missamdefunclorum.
Ronitr, julii 18i0.
198i. SïLVESTniNORUM.
I générale e procuralore générale délia conpjregazione Silvc-
strina esjiongono elie i PP. adnnati nelia dieta celebrala dai
niedesinii iiei giorni 24 c Sri uiaggio 1810, per loglierc alcuni
dubbi cbe potessero insorgere nelie nuove costitiizioni, e per
maggioinieiile slubilire la disciplina regolarc e il buon ordine,
hanno crudulo omanare alcuni decroti ciie qui si trascrivono.
Gli oiaton poi, acciù li predetli decreli abbiano innggior tbrza
e vigore, c siano in pieuissima osservanza, iniploraiio dall'EE.
LL. Iline che siano approvati e conferniati.
Décréta iala a |)atribus Sylvesirinis in dieta congregatis.
1. Capite i distinclionis priniaî conslitutionuni agitur de
modorecitandi divinum officium ; nonstatuilur vero hora qua
dicendum sit in duplicibus piiniœ classis ibi non expressis.
Hinc patres vocales definienuit, ut in his duplicibus priin;e
classis (exceptis feriis2 et 3 Paschae ac Penlecostes),matuli-
nuni in posleruni dicatur aîstivo leinpore, a paschate nempe
usque ad douiinicani tertiani ^^eptembris inclusive, hora quarta
cum dimidio post mediam noctem, tempore vero liyeinali hora
una ante soiis ortum, cum canin Te Deum, hyinni, ac Dene-
dictus. Dicbiis autein feslivis de praicepto m hoiioreni glorio-
sissiniaa seniper Yirginis Deiparîe Mariae, idest Conception is
Nativitalis, Annunlialionis ac Furificationis, ulpote duplicis
secundœ classis reciteturniatutinuniaesiivo tempore ora 5 cum,
dimidio post mediam noctem; byemevero ortu soiis. In S. Be-
nedicti denique cœnobio addatur prsediclis dies translationis
S. P. N. Sylvestri abbatis cum cantu Te Deum âcBenediclus.
2. Capite 12 distinclionis primae agitur de novitiis et de po-
rum alTiliatione. R. P. in unum congregali exislimarunt con-
venientius esse expetere sutfragia a monasterii filiis, ubi novitii
affiliari pcroptant quam a patribus de familia. Hinc statu-
tum fuit sequi praxim quœ prius vigebat, petendo vidilicet suf-
fragia a coiitiliis et non a patribus de familia. Quando antem
agnoscatur irrationabiliter pro tali afilliatione suffragia dene-
gari a vocalibus, tune in poleslate sit abbatis generalis eam
concédera; et idem tenendum erit pro illis monasteriis in qui-
bus deest numerus sufficiens fiiiorum.
3. Caput 3 distinctionis tertiae loquitur de abbatibus visi-
taloribus; a patribus vocalibus statulum fuit ipsos immédiate
abbati generali esse subjectos et gandere omnibus privilegiis
quibus perfruuntur abbates superiores.
i. Capite 15 distinctionis tertiœ agitur de monachorum
defunctorum sufFragiis ; nuUa vero mentio fit de cereis circa
ferttrurn locandis. Quocirca ne quid niniis, ne quid paruui
apponatur, PP. statuerunl ut inl'ra.
(1984). Sijlvestrins. Modification des constitutions. Le génûral et le
procureur gt^néral de la congr(?galion bénédictine des Sylvestrins
représentent que les pères, assemblés dans la diète qu'ils ont
tenue le 24 et le 25 mai 1840, désirant dissiper les doutes qui
pouvaientse présenter dans les nouvelles conslitulions, et affermir
la discipline régulière et le bon ordre, ont décidé de porter les
décrois transcrits plus bas. Afin que les décrets acquièrent plus de
force et de vigueur, les recourants en demandent l'approbation
et la confirmation. — Les décrets regardent l'heure de l'olfice,
l'affiliation, les visiteurs généraux, le nombre des cierges aux
obsèques des dignitaires et des simples moines, la caisse généralice,
l'abst-nence du mercredi, les élrennes des convers, le gouverne-
ment de l'institut durant la vacance du siège généralice. — La
S. Congrégation confirme les décrets, excepté le dernier. Rome,
août 1840.
In funeribus abbatis generalis adsignantur ccrei 24, 3 libra-
mm, et 24 duarum.
P. procuratoris generalis juxta morem congregationmn
monachorum uibis.
PP. abbaluni ex generalinm,cerei 24 trinm librarum et 12
duarinn.
PP. abbatum de gubernio et visitatoruni, cerei 18 triuni
librarum et 12 duarum.
PP. abbitum litularium, cerei 12 trium librarum et 12
duarum.
I*P. (pii aliquo gradu in religione fulgent, ul priores, maj^is-
ter novitioriim, ac lectores, cerei 12 triuui librarum et sex
duarum.
PP. sacerdolum simpUcium et studcntium, ex tribus libris
.sex et ex duabus sex.
Conversorum denique, sen laicorum 8 ex duabus libris.
6. Eodem capitp, eademquc disiinctione di; spol.isdefuiiclo-
runn habetur s'inno, et airario generalitio adsignatur lerliuiii
ex peculio. Palribu.s vero visum fuit ad toUendas quaîsliones,
quae insurgere possent, lotum spolium derelinquere monaste-
riis fiiiationis. Pro compensando autem îurario generalitio
prœdicto, iidem patres decreverunt, quselibet monasteria an-
nuatim persolveresculata triginta pcnes palrem abbatemgene-
ralem, unde subslinerevaleat expensas.qnœoccurrere possunt
in suis ac toiius Congregationis necessitatibus. Attributa insu-
per fuere eidem serario sculata biscenlum, quae pertinebant
ad defunctum P. D. Aloysinni Papi, qui obiitsine filialione, et
similiter omnia spolia monachorum qui ex hac vita decedunt
Gine pariter filiatione, dttraclis semper expensis ulliniae infir-
mitatis ac funeris. llac providentia euimciatum œrarium post
aliquod teniporis spatium possidebit bona immohdia et fructi-
fera, et sic in posternm de maturo consilio patrum poterunt
nionasteria exonerari de hujusmodi solutione triginta nempe
scutatorum.
G. Ut detur quoddam initiiim strictiorisobservantiee, in sacra
eremo montis Fani diœcesis Fabrianensis ubi ossa veneranda
sancti patris Sylvestri abbatis coluntur, juxta consilium quoque
Emi ac Rmi principis D. cardinalis Marii llattei nostri vigilan-
tissimi ac zelanlissimi prolectoris atque visitatoris apostolici,
definierunt patres qualibet feria quarta in prteJicta S. Eremo
monachos ab hac die abstinere carnibus cum usu vero lactici-
niorum; et quolibet sabbato ad caenam vesci tantuin medietate
obsonii ovi, vel piscis, licet tamen superiori locali rationabiU
ex causa, solemnitatis nempe, aut allerius hujusmodi, ab hac
abstinentia dispensare pro suo arbitrio et conscientia.
7. Ut charitasel pax Christi setnper dominetur in nobis, prae-
sertim unitas conservetur in cordibus nostrorum conversorum
statutum fuit, ni quœlibet munera, vulgo dicta, Incerti prove-
nientiaex quocumqne officio, fideliter a conversis depositen-
tur apud superiorem localem, qui statim aut in fine cujuslibet
anni dividet proaequali portione et singulisdistiibuet.
8. Abbas S. Eremi Fabriani juxta Sylveslrinas constitutio-
nes tam veteres quam novas, sede generalitia vacante succedit
ut vicarius generalis in gubernio toiius congregationis. Ast
cum in praesentiarum ob deflcientiam individuorum qui sint
apti ad regenda nionasteria, locatus sit abbas in eodem cœno-
bio qui non polleal prœrogativis quas habcre débet abbas ge-
neralis: decreverunt patres, ul quacumque ex causa vacare
possil sedes generalitia, succédât in generalatu non abbas sa-
crae Eremus sed primus abbas visitalor, et hoc sit pro hoc
lantum triennio, nempe usque ad capitulum générale, quod
opitulanle Deo, celebrandum erit diebus Pentecosles anni
1843.
S. Congregatio omnia et singula enunciata décréta approbat
atque confirmât, exceplo octavo pro quo suis loco et tempore
quatenus opus fuerit providebilur.
11
DECRETS INEDITS.
16
lOSÔ. OrDIMs CAKilELITICI.
11 preposito geni^ralo dei Carmelitani Scalzi délia Congrega-
lione dlialia espoiie :
Che la Congregazione di Spagna e qiiolla d'itidia, avendo tra
Icro convenuto the i religiosi dell'iina, i qiiali (ht (]iialnnqiie
caso si Irovassero nei contini dell'aUra, fossero in tiitlo soggetti
ai prelati superiori di quesl'ullima, i.i maniera che potessero
dai superiori délia Congregazione, nei Iuo2hi délia qnale si
trovino. essere obhligali anche per viadi precetli all'usservanza
e cOïtiluz'oni corne se fossero figli d-^lla medesinia. eccello
petô alia supetiorità ed olTici, non (amen quo l'I superioritates
et ojficia, otleniiero di questa loro convenzionc dtliberata nei
rispetlivi definitori e capitoli generali e reciprocan;ente accet-
lala da Innocenzo Xll la conferma per la bolla ch'^ coniincia
Erponi nobis, data l'anno 1692, 22 novembre.
Nei defiiiitorio générale délia Congregazione d'italia cele-
brato uliimamenle in Rotiia nclla casa generalizi i di Monser-
rato il giorno 1 1 luglio, considerato lattiiale circosfanza dei
religiosi délia Congregazione di Spagna aceorsi in quella d'ita-
lia, non più di passaggio, ma in essa accolli, istrniti, cdiicati,
ed in certa maniera incorporati, presi pure ad esanie i bisogni
délia Congregazione d'italia, si è riconoscinto che sarebbe di
gran vaiilapgio il potere indossare ai religiosi spagiioll anche
superiorità ed offici, ed interpellato il R. P. Marco di Maria
SSma, générale interino délia Congregazione di Sjiagna rési-
dente in Honia nelLi stessa casa generalizia, di biion gradocon-
venne nella stessa massima. L'oratore pertanto, per inrarioo
spéciale aviito dal sopracitato definitotio générale di concerto
col sullodalo générale inlerino P. Marco di Maria SSnia, sup-
plica V. S. a voler eslendere la giurisdizione ed anioiità riatae
confermata dalla cilata bolla quanio peiô al solo prcposito
générale délia Congregazione d'italia sopra i religiosi di quella di
Spagna anche aile superiorità ed offici, di manitia che possa
esso preposito genenle délia Congregazione d'italia abilitare
alla voce passiva, suscetlibili perciô di superiorità ed offici
quelli tra i religiosi spagnoli dimoranti nei luoghi di sua giu-
risdizione, che giadicherà opportuni a ta! iiopo.
Yotum procuratoris generalis. — Le due Congregazioni dei
Carmelilani scalzi d'italia edi Spagna sono come le vaiie con-
gregazioni monastiche dei Benedettini, ciascuna délie quali
professa la regola di S. Benedetlo, e tutle difleriscono tra loro
per le diverse costituzioiii chetengono.
Noi Carmelitani scalzi d'italia abbiamo nella professione so-
lenne il quarto volo de non ambiendo, che punto non si émette
dai Carmelitani scalzi di Spagna. Abbiamo un régime diversis-
simo dei loro costunii , in moite cose contrario : ed è per questo
che, dovendo un Carmelitauo scalzo di Spagna passare alla
Dostra Congregazione, deve ottener prima il beneplacito apo-
stolico come se venisse da un altro ordine, e deve professare
(1985). Carmes déchaussés. Réunion des Espagnols à la congrégation
d'Italie. Les charges sont réservées aux proies de chaque institut.
Les Carmes déchaussés forment deux congrégations distinctes :
celle d'tspagne, qui comprend les possessions espagnoles, et celle
d'Italie, qui embrasse les autres pays. I.a révolution d'Espagne
ayant conduit un grand nombre de religieux dans les couvents
italiens, le général de la congrégation d'Italie deinaniie la faculté
d'accorder la voix passive et d'habiliter par là aux charges et aux
eœploi-i lesEspagnols qu'il jugerait capables et dignes. Les incon-
vénients de celle proposilioa sont clairement indiqués dans le votum
du procureur général. 11 est diflicile que les hommes cl'-vés dans
une autre esprit et formés à l'ob^eivauce deconslilulionsdiverses,
dirigent convenablement les coninmnautés. flans une autre lettre,
le procureur généi al est d'avis que ce sont prohahiement les fon-
dations que les Espagnols veulent faire en France qui ont fait
présenter la demande en question. — Loin d'accorder le pouvoir
illimité que le général demande, la S. Congrégation oidonne
de s'adresser à elle-même pour les cas parliculiers. Rome,
août 1840.
di nuovo solennemente, piurando obbedicnza al générale
noslro, estianando il quarto volo di non ambire, e obbligandosi
aile nostre coslituzioni.
Per un accordo fatio e confermato dalla S. Mem. di Inno-
cenzo Xll cc.n sua constituzione dei 2-2 iiovombre 1092, si
convenue che « Professores dictie congrogationis IlispaniîB iu-
tra terminos congregalionis Italiœ reperti, perinde ac si de con-
gregatione Italiai hiijusmodi essent, e contra vero jirifessores
dictai congregalionis Italiœ, intra terminos suprailict;e congre-
galionis Hispaniae, pariter reperti, perinde ac si de dicta con-
greg itione Hispania) essent, tam in favorabilibus, quam in
ofiosis (non lamen quoad superioritates et '^flitia) respective
haberentur. » Ma io non tacerù come l'odierno procm-aiore
générale e générale interino di Spagna résidente in Roma si
proteslô cliiaraiiunte con me non sussislere piii ne la concor-
dia, ah il brève confermativo, mentre i spai;'noli riunovarono
la loro cosiituzione soito la S. M. di Pio VI, e nulla si e-^prinie
in esse su quel brève, su quella concordia, tulla dipeudenza
dei Carmelilani scalzi spagnoli dai Carmelitani scalzi italiani,
ospilando nei loro conventi. Comunque vada la cosa, gli Spa-
gnoli dimoranti ora nelle nostre casemostrano unadipeudenza
più o meno dai nostri superiori. e si conformano a molle délie
nostre pratiche non che alla aostra vita giornaliera; non deci-
dendo io se lo facciano alcuni per mera convenieiiza o piutto-
sto per intima persuasioue diesservi astretti.
La limit.izioiie posta nella concordia e nei brève, che
esclude gli uni e gli altri f uori di casa propria dalle superiorità
ed offici e in consegueiiza dalla \oce aliiva e passiva, èdi lutta
ragione, siasi per legge positiva, siasi per diritlo di nalura.
Dico : per legge positiva, volendo i sagri canoni che gU
offici, la superiorità, la voce attiva e passiva competono nelle
reiigioni unicamente agl'individui in loro professi. Il Ferraris,
verb. Eteciio, art. 4, nuin. 89, cosi scrive; " Electio facta a re-
gularibus et de regularibus, necdum in eadem religione pro-
fessis, est nulla, textu exprcsso in cap. Ex eo, 32, de élection,
in 6. lu ecclesiis qnoque regularibus vel monasleiiis, hi quj
non sunt tacite vel expresse professi, non debent cnm professis
electionibus intéresse, s E nei numéro 91 : « Eligendus iu
preelatura débet esse professus in eadem religione in qua eli-
gitur, textu expresBO in Clementina I de Elecl. Cum rationi
non congruat, ut homines disparis professionis, vel habitus
simuliu eisdein monasleiiis socientur, prohibenmsne religiosus
aliquis in abbalem, vel piailalum allerius religionis vel habitus
de cetero eligatur. Quod si se.cus actum extilerit, sit eo ipso
irrilum et inane. »
L'istesso si vuole apertamente dal Tridenlino, il quale nella
sess. 25, de regularibus, cap. 21, dopo aver detto, coufidar
esso che il SSmo llomano PonteBce sia per piocurare che siano
proposli ai moiiasleri i quali ora si Irovano in commenda, e i
quali hanuo i loro conventi, persoue regolari espressamente
professe dal medesimo ordine, soggiunge : « Quas vero impo
sterum vacabunt, noniiisi regularibus spectalœ virtutis et sanc-
titatis conferanlur. Quoad vero monasteria, qusecapita sunt,
primates ordinum, sive abbatiœ, sive prioratus, teneantur illi
qui in prœsenti ea in commendam obtineiit, nisi sit eis de re-
gulari successore provisum, infra sex menses religionem illo-
rum ordinum propriam solemniter profiteri, aut iis cedere. •>
Clémente VIll nei suoi decieli pro reformatioiie regularium
ordiuô: 4 In superiorum et of.lcialium omnium electionibus
forma prœscripta a sacro concilio Tridenlino et ordinis consli-
lutionibus iuviolabiliter servelur, ad oflicia, gradus et piaela-
turus illi prascipuiB eligantur, qui posjiiit et consueverint ré-
gulas ordinis et consiitutiones observare. »
Ora nelle nostre cosliluzioni approvate in forma spccifica
dalla Santa Sede si détermina nella parte III, cap. I, de Capi-
tulo gener;ili : « Eligi polerunt a capituloex universa Congre-
m?
DECRETS INEDITS.
H!8
gatioiiP quicumquesiiccrdoles professi a jure vel a noslris con-
stitutionibus voce passiva non privati. »
E nel t'ap. !?>, do capitulo provinciali : « Eliffi i)nt<;nint ex
tota proviiioia quicuiiique sacerdotes professi coiiveiituales
illiiis. s Volendo che alcune determinatiecariche non sidiano,
se non a soj^ijelti, i qnali lian già p^issali più anni fia noi dopo
la professione solcnne eniessn nulla nostra coni;ie^azione.
E già nella parte parte 11, aveva stabililo iiitorno alla voce
attiva 0 passiva le scgiicnli cosc. Nel cap. Vlll: a Q>ii jam sa-
cerdotio indimntur, quousqne a professione Irienniiini exple-
verint, non siifïragcntnr. " Di più: « Hi vero, qui ex aliis re-
igionibus professi adiniltuntur ad nosiram, nec passivain in
capitulis, nisi transaclis sex annis a professione. »
Dunqiie la legse positiva nel gins canonico nel Tridentino,
nei decrL'li di Clémente Vlll, nelle cosliluzioui délia no?tra
congregazione vicia offici, snperiorilà, voce attiva e passiva in
individiii non professi ; quindi coiiverrebbe dorogare a tanti
canoni rispeltabilissitni e a tanti savissimi st^ibiliineiili per an-
nuire all'istanza che i Carmelitani scalzi di Spagna non professi
nella nostra congregazione godessero di voce aitiva e passiva,
di oftici, di superioiità nei nostri conventi.
Ma la Imiitazione posta nella concordia e nel brève di Inno-
cenzo Xll, è ragionevjîe al sommo ancora per dirilto di na-
tura. Prescrive questa sicuraniente che si istallino r.egli oftici
peraone abili a disimpegnarli a dovere; e che la testa sia uni-
forme al rimanente del corpo, onde non abbiasi una figura mo-
stroosa. Un carmeiitano scalzo spagnolo educato con altre
leggi, obbligato ad altre leggi, privo dellintinta cognizionedei
nostri doveri, conie nutrirà un santo zelo per dare ad aitri l'e-
sercizio délia nostra vita? Il formarsi la veraidea di un istituto
religioso, il conoscere ap|iieno gl'impegni nella corteccia, e
nel niidollo, non è un aftare di poco tempo. Iraparate le leggi
nel materiale, nella lettera, fa d'uopo conoscere bene lo spirito
e bisogna perciô conoscere la tradizione che le spiega, le ani-
pia, le limita, e qiianto nei vari tempi dichiarà, o fis,-ô la reli-
gione, 0 a spiegazione di loro o a loro conferma. Tali cogni-
zioni portano nel governarela tanto necessaria prudenza, figlia
délia scienza e délia esperienza, quella esperienza e quella
scienza che si acquistano con anni molti passati nella reiigione
e che in conseguenza non possono supporsi in individui dialira
professione e di altri doveri.
Si asserisce nella supplica, qualmente consideratii l'attuale
circostanza dei religiosi délia Congregazione di Spagna, accolti,
islruili, educali ed in certa maniera incoiporati, presi pure ad
esame i bisogai délia Congregazione d'Italia, si è riconosciuto
cho sarebbe di gran vantaggio di potere indossare ai religiosi
spagnoii anche superiorità ed offici.
È vero che molli religiosi spagnoii sono stati accolti, istruiti,
educali; ma questi non possono mai aver assunto l'iuipegno
d'internarsi nelle leggi da loro non professate, ne in tutti i
luoghijO si è vohito, o si è potuto dare ad essi l'educazione con-
venevole ai nostri giovani, ne tutti hanno corrisposto, o corri-
spondono al ben a loro fatto. I bisogni délia Congregazione
d'Italia pur troppo eslstono, attese le passate vicende ancora
sussistenii ia tante loro conseguenze; ma si provvederà al bi-
sogno colle promozioni bramate? lo non veggo pertanto il,
gran vantaggio, che risulterebbe da una dispensa opposta a
tante leggi. E quando pure ne venisse una qualche utililà,
avverrà facilmente la confusione deplorata da S. Agostino in
alcrnie cose nuove, quantunque utdi. Si vorrebbero graziati
quelli giudicati opporSuni a tal uopo, e graziati dal sol P. gé-
nérale. Ottimamente. Ma graziandosi uno, si lanieuteranno
altri, credendosi uguali, o maggiori di merito. Questi graziati
di voce converranuo nei cipitoli, e tiatterr^mno atlari da loro
non conosciuti. Forse maneggieranno per un altro partito op-
posto alla pace domestica.
E i nostri PP. capitolari «upporleraniio di buon animo una
taie unione con forestieri non professi?
E i provinciali si accomoderanno a tal novità da ciii imina-
gineranno dctriuiento alla pr:)vincia, oppure a qualclie con-
veiito?
lo ignoro del motivo preciso, per cui il definilorio générale
ha voluto si avanzasse la supplica, posso suj)porre un qualche
caso grave parlicolare, meritevole di condiscendenza. Onde
opinerei che si scrivesse: Recurrat in casibus jiarticulariOus et
referai in spea'e tum de neeessilate, lum de utilitale hujusinodi
dispemationis.
La Scala, 8 agosto I8l'). — Er. Paolo di S. Giuseppe, pro-
curatore générale dei Carmelitani scalzi.
Alterum voiiun procuraloris QcaeraUs. — Il motivo dell'is-
tanz.i avanzata dal P. générale deveesser questo : Alcuui sacer-
doti spagnoii refugiatisi in Franciavoglionofondare un qualche
convenlo di Carmelitani scalzi, dipendente peiô d.illa iiostra
Congregazione d'Italia. Essi ci vengono slimolati da molli,
e si protestano di farvi osservare ad liiteram le noslre co^titu-
zioni. Non poleudo essi corne appartenenti ai Carmelitani
scalzi di Spagna, aver ^u[)eriorità ed offici nei nostri conventi
hanno dato il motivo alla supplica che poi fu concepita in gé-
nérale e per tutti i casi possibili. lo opinerei che si notificasse
con lettera al P. générale dimoraute in Uoma per altri pochi
giorni, corne la S. C. non crede espediente una dispensa géné-
rale ed illimitata in un punto voluto da tante leggi canoniche,
ma occorrendo un qualche caso grave parlicolare, lo palesi
con tulte le ragioni couvenevoli per la grazia, e sarà presa in
consideiazione.
La dimaiida non puô essere un atto preparalorio per il fi.-
turo capitulo, montre i vocali di lui fissali dopo i capiloli pro-
vinciali teuuti nello scorso maggio, non possono venir cambiali
senza un beneplacito apostolico. — Fr. Paolo di S. Giuseppe,
piocnralore générale dei Carmtlitani scalzi (1).
Rescriytum. S. Congregatio Episcoporum et Regularium re-
scribendum ceusuit : Recurrat in casibus particularibus.
Romse,augusti 1840. ,
(Il Dans cette seconde lettre, le procureur général suppose que
la demande relative à l'entrée des Espagnols dans la congrégation
d'Italie a été motivée par le projet de restauration des Carmes en
France, a Le motif de la demande présentée par le général doit
avoir été celui-ci : Quelques prêtres espagnols réfugiés en France
veulent fonder quelque couvent de Carmes déchaussés, lequel
dépendrait de la congrégation d'Italie. Us sont stimulés de plu-
sieurs côtés, et ils protestent qu'ils y feront observer ad liiteram
nos constitutions. Appartenant aux Carmes déchaussés d'Espagne,
ils ne peuvent avoir de supériorité et d'office dans nos couvents.
Voilà ce qui a motivé la demande. On la fait en général et pour
tous les cas possibles. Je serais d'avis d'écrire au général qui se
trouve encore à Rome pour quelques jours que la S. Congré-
gation ne juge pas à propos de concéder une dispense géné-
rale et illimitée sur un point recommandé par tant de dispo-
sitions canoniques ; mais s'il se présente un cas particulier et
grave, on le prendra en cnnsidéralion. — La S. Congrégation se
conforma à l'avis du procureur général. Bientôt les Carmes espa-
gnols ouvriront prés de Bordeaux leur première fondation de
France. L'inciuct pontifical autorisant l'érection canonique fut
obtenu le 15 avril 1842; nous l'avons publié plus haut, col. 264.
Dans la suite un Espagnol a été général de l'ordre à Rome.
(La suite prochainement.)
H19
MELANGES.
H20
MÊLWGES
Allocution du pape Liîon XHI. — Lettre à l'évéque de Sandomir.
— Musée clirotien. — Binage. — Défense de recevoir les absents
dans les confréries. — Uégiiliers. ^ Scapulaire blanc. —
Enfants de .Marie-Immaculée.
— Audience accordée à quelques habitants de liomc. Dis-
cours prononcé par notre saint-père le pape Léon XIII.
Le 14 août le Saint-Père admettait en sa pré-
sence, dans la salle du consistoire, une nombreuse
députalion du Transtevère. Ce quartier, oijledévoue-
meut à la personne des papes est proverbial, envoyait
six cents de ses habitants faire acte de soumission et
de fidélité à Léon Xill. Ces fils dévoués apportaient
à leur père de riches dons : une mitre^ une mozelte,
une étole, une paire de mules, le tout enrichi de
pierres précieuses et d'un magnifique travail.
Le chevalier Pierre Gentilli, président du comité
catholique du Uione Borgo, lut une touchante adresse,
à laquelle le Saint-Père fit la réponse, dont voici la
traduction :
C'est avec une bien vive satisfaction et une émotion pro-
fonde que Nous N^us trouvons pour la première fois, aujour-
d'hui, au milieu d'une si helle couronne de Romains qui Nous
entourent avec empressenvnt, dans le désir de rendre hom-
mage à notre personne et de contirmer les protestations de
dévouement, d'obéissance et de soumission à l'autorité su-
prême dont Nous sommes revêtu. Les doux et solides liens
d'atïeclion qui unissent le peuple de Home à son Pontife et
les rattachent l'un à l'autre comme un fils au plus tendre des
pères, et un sujet au plus bienfaisant des piinces : ces liens,
dis-je, ne se sont pas relâchés, grâce à Dieu! et ne se relâ-
cheront jamais, si grands que soient les artifices et les séduc-
tions qu'on veuille employer dans ce but. Nous en avons une
preuve splendideaujourd hui même, car vous donnez un gage
de celle vérité en vous rassemblant en aussi grand nombre
devant Nous; vous le donnez encore par les paroles affec-
tueuses que vous venez de Nous adresser et par les dons très-
nobles que vous Nous présentez et qui sont le fruit de vos
offrandes communes.
En même temps que Nous accueillons volontiers ces témoi-
gnages de révérence et d'amour, et que Nous voulons en expri-
mer à vous tous, soit présents, soit absents, les senlimenls de
Notregraiitude, Nous sommes heureux de pouvoirvousassurer,
très chers fils, que si, à cause des circonstatices du temps. Nous
ne pouvons pas Nous trouver souvent au milieu du peuple ro-
main, toutefois notre cœur est toujours avec vous,et Nous enga-
ger àNous occuper sans cesse de votre vériiab'e bien-être. Pour
vous, mes chers enfants, vous ne pourriez Nous donner une
preuve plus grande de dévotion et d'affection que de vous
montrer constamment dociles anx enseignements de la foi
catholique et persévérants à suivre les exemples de piété que
vos pères vous ont laissés, et jaloux de garder cette piété dans
le sein de vos familles pour le transmettre comme un précieux
héritage à vos arrière-neveux. Il nous a donc été très agréable
de vous entendre protester tout à l'heure que vous êtes bien
décidés à mettre tout en œuvre pour que vos enfants reçoivent
une instruction religieuse telle que les temps l'exigent, et que
vous avez horreur de ces écoles impies où leur foi et leur inno-
cence courraient les risques les plus certains.
Il faut, sans aucun doute, déplorer grandement que, dans
cette Roiue qui est à Nous, qui est le centre du catholicisme
et le siège auguste du Vicaire de Jésus-Clirist, il soit impuné-
ment permis aux sectes hétérodoxes d'ériger des lem(>les,
d'ouvrir des écoles et de propager dans le peuple des publica-
tions corruptrices; et qu'il ne Nous soit pas donné d'opposer,
comme Nous le voudrions, un remède à l'impiété qui Nous
envahit. Mais c'est à vous, très chers fils, qu'il appartient de
rendre vains les elforls des impies, en vous faisant une loi in-
violable de vous tenir vous-mêmes et vos enfants entièrement
éloignés de la contagion des hérésies. Hé quoi ! vou iriez -vous,
Romains, fréquenter les temples des novateurs en désertant
les églises catholiques, pleines de sainteté, de majesté et de
splendeur, ces églises qui vous ont accueillis dès vos premières
années? Est-ce qu'elles font défaut à Rome, les écoles catho-
liques, où vos enfants peuvent recevoir l'instiuction, sans
craindre nulle olïense à leur foi et nulle flétrissure à leurs
mœurs? Grâce à la sollicitude paternelle du Pontife, à la géné-
reuse charité des fidèles, au zèle d'ecclésiastiqueset de laïques
do bonne volonté, il n'y a pas un coin de Rome où ce> écoles
n'aient été ouvertes (et d'autres s'ouvriront eucorej en nombre
suffisant pour pourvoir à tous les besoins.
Nous savons bien que les ennemis de notre foi, profitant de
la grande détresse qui afflige maintenant les jjopulations,
mettent en œuvre toutes les séductions et répandent même
l'or à profusion pour peupler leurs écoles et leurs temples.
Mais non. Nous ne voulons pas faire outrage à votre conscience
et à votre religion, en vous supposant capables de la lâcheté
insigne qui consisterait à sacrifier votre salul éternel et
celui de vos enfants à la considération d'un intéiêt matériel.
Le pain acheté à ce prix est un poison qui décompose et tue
les âmes tt appelle sur les familles la malédiction de Dieu.
Rappeltz-vous avec un saint orgueil ce qu'ont fait vos pères :
sommés de trahir leur foi, ils ont préféré renoncer non-seu-
lement aux biens de la terre, mais même à la vie. Suivez les
mêmes inspirations et iiTiitez de si nobles exemples.
Que votre constance et vos saintes déterminations soient
fortifiées et rendues inébranlables par la bénédiction aposto-
lique que Nous donnons du plus profond de notre cœur, en
invoquant sur vous et sur vos familles l'abondance des faveurs
célestes.
BenedictioDci, etc.
— Lettre de Mgr l'évêque de Sandomir au SaintPere.
Lettre latine de Sa Sainteté.
Les journaux polonais ont publié une lettre de l'évêque de
Sandomir au souverain pontife, et la réponse de celui-ci.
Très-saint Père,
Le cinquième mois s'écoule depuis que nous avons reçu
l'heureuse nouvelle de l'élection de Votre Sainteté au poste de
timonier de la barque de Pierre, de vicaire du Ctirist, de chef
• visible de l'Eglise, de père des pères.
Dieu sait quelle joie ce serait pour mon cœur de pouvoir
approcher avec d'autres évêques du trône de Votre Sainteté,
et, baisant vos pieds, Saint-Père, de vous présenter l'hommage
de mon respect... de ma vénération... de mon amour pour ce
Siège apostolique. Que me faudrait-il de plus dans ma vie, si
je pouvais me prosterner près du tombeau djs saints Apôtres?
Je m'écrierais alors avec saint Siméon : a Maintenant, aban-
donne ton serviteur, ô Seigneur ! car mes yeux ont vu ta
gloire; « mais c'est au-dessus de mes forces, car je suis un
vieillard de 8t ans, j'ai G8 ans de sacerdoce et 20 ans d'épis-
H21
MELANGES.
1122
copat. Le poids des années m'accable et cette année môme,
me sentant plus faible, j'ai été obligé, pour reprendre un peu
'le force, de passer quelcjuc temps en dehors des limites de
mon diocèse.
Déjà certainement les évèques du mondeenlier ont exprimé
à Votre Sainteté leurs souhaits, soit verbalement, soit par
écrit ; il se peut que je sois le dernier à le faire, mais, quoique
je vienne tard, veuillez m 'écouter gracieusement, Saint-Père,
c'est un évêque qui vous le demande, votre serviteur, votre
fils dans l'ordre spirituel, et en même temps un vieillard qui,
sous le rapport de lïige, lient, me dit-on, la seconde place
parmi tous les évèques du monde
La nouvelle de la mort de Pie IX de sainte mémoire nous a
plongés dans un profond chagrin; mais Dieu, qui est la source
des consolations vraies, nous en a envoyé deux. La première,
c'est d'avoir vu toutes les églises de notre diocèse remplies de
fidèles priant Dieu pour le repos de l'âme du défunt pape, et
puis priant le Saint-Esprit pour qu'il inspire le choix du
nouveau successeur de Pierre. La seconde, c'est que nous
avons vu les mêmes fidèles rendre des actions de grâces au Sei-
gneur pour nous avoir donne, en si peu de temps, par l'effet
de sa grâce et de sa protection, vous. Saint- Père, qui êtes la
lumière du ciel, prédite.
Dieu qui ne regarde pas par des yeux et qui n'écoute pas
par des oreilles corporelles, mais lit au fond des cœurs, m'est
témoin que je dis la vérité. Les paroles que je transmets à Votre
Sainteté sont la faible expression des sentiments que je nourris
dans mon cœur en comnum avec mon troupeau pour le Saint-
Siège apostolique et pour celui qui y est monté par la protec-
tion divine.
Je termine ma lettre par la prière qu'on entend si souvent
dans nos églises s'élever au ciel pour vous, Saint-Père :
« Que Dieu vous garde, vous protège et vous couvre de ses
0 bénédictions en ce monde. » — En retour, Saint-Père,
daignez me bénir, moi, mon diocèse, le clergé et son peuple
fidèle.
De Votre Sainteté le plus humble et le plus affectionné
serviteur.
Joseph-Michel Jusrynski,
évêque de Sandomir.
Sandomir, le ISjuillct 1878.
La réponse du Saint-Père est conçue en ces termes :
.. LÉON XIII, PAPE,
« Vénérable frère, salut et bénédiction apostolique.
« Ce n'est pas votre retard, vénérable frère, dans l'accom-
plissement de votre devoir qui nous fait de la peine, c'est la
cause de ce retard, c'est-à-dire votre santé débile, et 'qui
n'est pas encore tout à fait raffermie jusqu'à ce moment.
Aussi accueillons-nous votre lettre, bien qu'arrivée tard
comme si elle était écrite le jour où vous l'avez conçue dans
votre pensée et dans votre cœur. Elle nous a apporté, d'ailleurs
ce que nous désirions avant tout : c'est l'assurance de votre
attachement pour nous et cette chaire de Pierre. Rien ne
peut nous être plus doux, car cette assurance est une preuve
de l'unité constante du catholicisme et nous donne la convic-
tion qu'un évêque animé de pareils senliments ne peut ne pas
être le gardien fidèle des droits de l'Eglise et ne pas inculquer
la même fidélité à son clergé, de la piété et de la moralité
duquel dépend l'éducation reUgieuse et morale du peuple.
Recevez donc, comme marque de notre gratitude cordiale
nos vœux pour votre prospérité. Puisse la grâce du Ciel vous
venir en aide, afin que vos dernières années soient illustrées
de plus grands mérites encore.
a Que le gage de cette grâce divine soit la bénédiction apos-
tolique, que je vous envoie, vénrirable frère, à vous et à tout
votre diocèse, en signe de notre bienveillance particulière.
« Fait à Rome, à Saint-Pierre, le 19 août 1878, l'année pre-
mière de notre pontificat,
«LÉONXIIl, PAPE. »
— i¥u,çe'e chrétien. Aommalion du diicclcur. Lettre du
Sainl-Phre. Utilité des études archéologiques.
Nous [)ublions ci-aprèa la lettre que Sa Sainteté
Léon XIII a adressée à M. Jcaii-lîaptiste de Ilossi, en
lui conférant la charge de préfet du musée chrétien du
Vatican.
A noire clier fils Jmn-Daplislc de liossi, préfet du musée chré-
tien. Léon X//I, pape. Clier fils, salut et béncdiclion aposto-
lique.
Nous nous réjouissons vivement, à bon droit, de pouvoir
vous appliquer les paroles que le très-savant pape Benoît XIV
écrivait à un illustre personnage, la gloire de la bibliothèque
vaticane: « La grande œuvre que vous vous êtes chargé d'ac-
complir avec un zèle extrême, au prix d'un incroyable tra-
vail et d'une application continue, mérite assurément d'être
consacrée par la publicité de la louange apostolique, comme
aussi d'être honorée et garantie par les témoignages et les
aveurs de notre bienveillance et de noire aulorité. » Nous
n'ignorons pas, en effet, cpie vous avez copié avec un soin
infatigable beaucoup de vieux manuscrits et que vous en avez
dressé des étals détaillés et des catalogues raisonnes ; nous
connaissons vos remarquables ouvrages d'épigraphie chré-
tienne sur Rome souterraine, qui vous ont valu dans le monde
entier une juste gloire et une célébrité impérissable; nous
savons aussi avec quelle ardeur vous n'avez cessé de vulga-
riser, soit dans les réunions des académies, soit dans les jour-
naux, les connaissances d'archéologie sacrée que vous avez
acquises par le génie et l'érudition.
Mais si l'usage de ce Saint-Siège a toujours été d'encoura-
ger et de combler d'honneurs les hommes érudits qui avaient
bien mérité des lettres et des sciences, rien ne sollicite plus
notre faveur et notre bienveillance que cette science qui met
en lumière les origines de l'Eglise et qui fait que les pierres
elles-mêmes, pour ainsi dire, et les monuments défendent la
cause de la religion et attestent l'antiquité et la permanence de
la foi et de l'autorité romaine. Afin donc de favoriser, autant
qu'il est en notre pouvoir, ces éludes dans lesquellesvous avez
étéelevé dès votre jeunesse, sous la direction d'hommes tels que
Angelo Maï et Cajetan Marini, dont vous êtes l'émule par le
savoir, nous avons résolu de confier à vos soins et à votre ac
tivité, avec le litre de préfet ou curateur, le musée chrétien
adjoint à la bibliothèque vaticane, sous la réserve toutefois du
droil de direction et de surveillance qui compète au cardinal
bibliothécaire et au sous-bibliothécaire.
En ajoutant cette charge à celles que vous remplissez déjà
avec éclat, nous voulons qu'elle soit comme un témoignage
particulier de .notre intention envers vous, et qu'on sache
qu'elle vous est conférée et attribuée à vous exclusivement,
votre vie durant, et en considération seulement de votre per-
sonne, à raison de vos mérites insignes.
Enfin, avec ces lettres qui vous sont le garant de notre
paternelle bienveillance, recevez notre bénédiction aposto-
lique que nous vous accordons affectueusement, comme pré-
sage du secours céleste et des biens d'en haut.
Donné à Rome, Saint-Pierre, le 23 octobre 1878, l'an pre-
mier de notre pontificat.
LÉON XIII, Pape,
17"
SEBIE!.
71
1123
MELANGES.
1124
— Indulgences. Défense de recevoir dans les confréries
les personnes absentes. ISolre-Dawe de Guadeloupe.
Décret de Clément MU. Renouvellement de ce décret.
PeCRETIM IRBIS ET ORBIS QIC IKOLITA COKSUETCDO REJICITCR
ABSCRiDE-NDi ABSENTES PUS soDALiTUS. Ciiiii in nonuullis ex
piis soJaliliis liisce polissimuin tempoiibus inslilulis inter
sodale» adicribendi eliani absentes consuetudo inolevpiit,
quae reprobala jam lin fiierat ab hac Sacra CongreijAtione
Indiilgeniiis sacrisque Rfliquiis pr<eposiia, pia?seriini in
Americjtta novi repni Hispanici die 28 aprilis 1761, rela-
tione de hoc fada sanclissiiiio domiro nostro Leoni pa-
pœ XllI per me infrascriptnm secretaiiimi diclœ Sacise
Congregalionis in audientia habiia die 13 aprilis 1878;
Sancii.-sinius praevia sanatione omnium adscriptionum iiac-
tenus haud rite faclanim , niandavil. lit in poslerimi ser-
venlnr, atqiie ad observantiam revocentur resoUiliones
prœfalo anno 1761 edilœ, qiias ad istiusmodi effeclum una
cum piaesenli decreto evulgari jussit.
Datum Romae ex secretaria ejiisdem Sacrae Congresafio-
nis die 13 aprilis 1878. Al. card. Oreglia a S. Stéphane
praefeciiis. .1. Panici secretarius.
AsiERiCANA NOVI RECNi HISPANICI. L'cl. record. Benedic-
tus XIY per suas lilcras apostolicas in forrra brevis siib da-
tum Ronue apud S. Maiiam Majoreni die vigesima qiiinta
mail 1754, cujus in.tium : Non est equidem etc. conlirmavit
omnes et singulas indulgentias, ac privilégia in prrpetuunn
concessa congregationi, seu co/ifraterniiati B. M. V. Guadalu-
pensis palronae noTÏ rcgni Hispanici in America, nonnullas-
que alias per dictum brève indulgentias concessit cum facul-
tate ut cas confratres ef.am absentes et ubicumque locorum
commorantes kicrari possini. Ampliavitque dictum privile-
gium re^ibiis, principibusquCj et eonim consanguineis us-
que ad secimdum inclusive gradum adsciibendi se confratres
et acqulrendi omnes et singulas, indulgentias piœdictœ con-
gregaiionis eliam absentes. Hinc exortum est dubium : A7i
fidèles absentes possinl admilti et adscribi in confratres ?
Ratio dubitandi ea potissimum videtur, quod impedimen-
tum ab-eniiae non tanti habitum e=t a sumnio ponlifice,
ni ex eo absentes confratres, et reges ac principes ab acqui-
sitione indulgentiarum excluderet; adeoque absentes a numé-
ro confratrum non forent rejiciendi. Attamen cum declarave-
rit ponlifex defectum absentiae non obesse confratribus jam
adscripiis et regibus et princibns, quibus specialis adsnrib
confratres facultas impertita etl, nullo pacto videntur ad
mitlendi absentes qui neque viadmissionis, aut gratise die
possunt confratres.
Additur in piecibus, quod si absentes nequeant admitti
in confratres, dignentur EE. VV. resciibere, quod admilti
valeant, et ad minus incolœ novi regni prsedicti, ad quod ex-
tendiiur palronalus praîdictae B, M:^riœ Virginis, quemadmo-
dum nonnullis s'milibus confraternitatibui Europaeis clemen-
ter indultum est, et .Mgnanter confraiernitati Sanclissima; Con-
ceptonis Liciensis. Dignabuntur itaque EE. VV. dtclarare.
1. An absentes admitti possint in confratres? Et quatenus
négative,
2. .\n supplicanduin sit SSmo pro eorum admissione, vel
ad minus pro admissione incolaruni piœdicli novo regni Hi-
spanici?
Sacra Congregalio die 28 aprilis 1761 respondit: Néga-
tive in omnibus. N. card. Artonellus pr«f. J. de Corrd-
txbus secret.
]iJémoire des apôtres et desmarlijrs. Messe votive des
fêtes supprimées. Dédicace des églises. Décret de la
S. Congrégation des Rites.
L'induit du cardinal Caprara du 9 avril 1802, suppri-
mant un grand nombre de fêtes pour les diocèses alors
compris dans la république française, prescrivit au
clergé la commémoraison générale des apôtres le
29 juin et celle des martyrs le 26 décembre. Secon-
dement, il ordonna que le dimanche dans l'octave de
l'Epiphanie, de la Fête-Dieu, des saints apôtres Pierre
et Paul et du patron local, on célébrât une messe solen-
nelle votive de ces fêtes. Tioisièmement, la Dédicace
de toutes les églises do France fut prescrite sous le
rite de première classe avec octave le dimanche qui
suit l'octave de la Toussaint.
Les réguliers doivent-ils observer ces prescriptions,
eux qui célèbrent toutes les fêles des apôtres dans
le rite du bréviaire, ainsi que la fêle de l'Epiphanie,
la Fête-Dieu, S. Pierre et S. Paul et le patron local ; et
qui font une fêle spéciale de la Dédicace des églises de
leur ordre sous le rite de première classe avec octave?
La S.Congrégalijn des Rites décide que les réguliers
sont compris dans l'iiiduli du cardinal Caprara et
doivent par conséquent, comme le clergé séculier, faire
la commémoraison générale des apôtres et des martyrs,
célébrer la messe votive solennelle le dimanche dans
l'octave des trois fêles dont il s'agit, et observer l'oc-
tave de la Dédicace de toutes les églises.
DiBiA quoad obligationes, quaî regularibus veniunt post
festorum reduclioneni in Gallia, anno 1802 peractam.
Hodieinus kalendarista Carmelitarum excalceatorum pro-
vinciœ Aquitanise in Gallia, attenta opinionnm varietate circa
obligationes quie reguliribus veniunt ex indulto card. Ca|)rara
9 aprilis 180i pro reductione festorum in Gallia, a Sacrorum
Riluum Congregatione hiimiliter insequenlium dubiorum
so'utionem expo.>tulrivit, nimirum:
Dubium I. An regulares, qui célébrant solemniter in proprio
die festnm SS. Apostolorum Pétri et Pauli, et festum S. Ste-
phani profomnnyiis, item omnia festa apostolorum juxta rilum
iii breviario assignatum, dt-beant, sicut clerus saBcularis, fa-
cere commemorationem omnium apostolorum die 29 junii,
et omnium martyrum die 26 decembris?
Dubium II. An regulares, qui célébrant cum solemnitate
in proprio die festa Epiplianue Doniini, SSmi Corporis Christi,
SS. apostolorum Pétri et Pauli et patroni diœcesis vel loci,
debeant, sicut clerus saeculaiis, cantare missam solemneni
votivam eorunidem festorum in dominica infra octavam
eorum occurrente ?
Dubium III. Cum Carmelitani excalceali célèbrent Dedi-
cationem omnium ecclesiarum ordinis die 31 augusti, sub
ritu priiîiœ classis cum oclava, an debeant etiam cdebrare
D^dicationem oumium ecclesiarum Gallias in dominica post
octavam omnium Sanctoruin sub ritu primie classis cum
octava ?
Dubium IV. Cum, ex indulto speciali, festum S. Remigii
1 octobris elevatum fuerit pro Gallia, ut aiunt, ad ritum dupl.
min., qua?ritur ulrum istud officium sic elevatum obliget
regulares, et eliam illos qui, sicuî Carmelitani, habent Kalen-
darium proprium a Sacrorum Rituum Congregatione appro-
batum?
Sacra porro Rituum Congregatio ad relationem infrascript
secrelarii, audita sentenlia in scri|)tis alterius ex aposlolica-
rum ca-remoniarum magisiris, omnibus mature perpeusis ac
considtratis rescribendum ceibuit:
Ad 1. Affirmative juxla indultum 9 aprilis 18U2.
Ad II et m. Affirmative pariter juxta citalun, Indultum.
Ad IV. Dilcia et eccqinratur et examinelur concessio in
1125
MELANGES.
1126
duhio cilata. — Atque ila rcscripsit et servari niandavit.
Die -4 jaiiuarii ^S^^.
■ — Binage. Application île la secotiJe messe. Ar-socia-
tion pour le soulagemenl des prêtres défunts.
(AlÎJiire trailéo p;ir la S. CongrcgiitioQ du Concile,
le li septembre 1878).
On a institué dans un grand nombre de diocèses
des associations dont les membres doivent appliquer
le saint saoriûce de la messe pour tout prêtre décédé.
Le Saiiit-Siége a accordé l'autel privilégié pour les
membres de l'association. Kst-il permis d'. ppliquer
la seconde messe des jours oii l'on bine en accom-
plissement de l'engnge i eut doiit il s'agit ?
La question a été soumise à la S. Congrégation
du Concile par Rlgri'évéque de Nancy et par Mgr l'é-
vêqr.e de Nîmes.
Ou sait que les prêtres qui binent ne peuvent rece.
voir de rétribution pour la secouile messe. Le Saint -
Siège a toujours montré une grande rigueur sur ce
point ; décision pour Vintimille, 19 décembie 1835 ;
Cambrai, 25 septembre 1868; liodez, 1 avril 1876.
Or, le prêtre qui, autorisé à biner, applique la se-
conde messe pour les confrères défunts, semble per-
cevoir^ sinon directement, tout au moins indirectement,
un profit mafériel ; car il remplit par là l'obligation
qu'il a contractée en se faisant inscrire dans l'associa-
tion. S'il n'appliquait pis la seconde messe du binage,
il devrait appliquer gratuitement, un jour de semaine,
ou charger un autre prêtre de cette application,
movennant rétribution. Il retire donc un avantage
indirect.
Cependant la S. Congrégation du Concile décide que
le prêtre qui bine peut licitement appliquer la se-
conde messe pour les confrères défunts. En effet, il
ne reçoit diiectement ou indirectement de rétribution.
Aucune loi ne défend d'appliquer la seconde messe
pour dévotion, ou pour les âmes du pnrgatoir-e. C'est
une simple obligation de charité q.ie les prêtres con-
tractent en entrant dans l'association.
L'affaire a été traitée per summaria precum. Voici le
folium de la S. Congrégation.
NanCETEN-TdLLEN. et NeMAUSEN. CiRCA ArPUCATIONEM SE-
cuND.E missjE. Die 14seplenibris 1878. Episcopus Nanceyensis-
Tullensis in Gallia S. V. Ordini exposait supplici libelle
diei 1 dec. 1877, qiiod die 2o dpcetnbiis 1842 a prcedecessore
SUD DD. Alexio Basilio Menjaud, SHcerdoluin diœcesis suse
institiita fuerit associatio motu proprio a SS. DD. Gregorio
PP. XVljVideiicet I2junii 1843, indulgentia altaris privilegiati
dilata, cujus sodalesseiiiel prounoquoqiie sacerdole confratre
defiinclo missam celebi-are debent. Hiicusque a sacerdotibus
hujiis diœcesis, qui diebus dominicis et feslivis sacrum itérant,
missa binalionis pro confralribus defunciis, ut supra, celabrala
fuit, quod tuta conscientia facere exislimarunt, siquidem
neque directam, ut patet, eleemosynam accipiunt, neque in-
direclam; nulla enim proportio ponenda est inler numerum
niissai'um quas vivus pro defunciis confralribus respective
célébrât, ac earum, quibus ipsemet, quando defunctus fuerit,
frui polei'it, quia contingere potest diversisde 'causis, sive ut
numerus confratrum decrescat, sive etiam, ut confraternilas e
medio tollatur.
Quum vero circa linnc agendi modum, dubium exortum
fucril, liiiniillinie jictil episcopus oralor: an niissa liin;itions-
oiïerri potest ut iu casu, pro confralribus defunciis? Si vero
négative, idem episcopus oralor iinp'oi'al gratiam aposlolicam
specialem, piaîsertiiii ol) niuiiam clei'i pauperlatem, qualenus
laiiii faciillas sodalibus sacerdotibus l)inaiUibus concedHlur.
Hoc accepto libello die 1 decembiis anni pioy.iuii elapsi
rescriptum edidi : Per summaria precum, ipsique die 7 inse-
quentis deceinbrisuniie niandavi pièces episco|)i Ncmausensis,
q;ii liuiniiiler declarari expelebat, an sacerdotes qui facullate
binandi habent, quique reperiunlur adscripli soc'etali S. Jo-
sephi, quaî p-esbyleris tantum coaiescti, ciijusque statutuui
prœcipit unain nii-sani celebrandaui pro quocuniqiie socio
defuncio, possiiit Uila conscientia perseverare in con.-uetu-
diiie secundani applicandi missam pro dicti oneris satisfac-
tione,
Certum in jure est parocho aut alii sacerdoti missam
jleranti velitumesse quoniinusprosecundai miïsaiappiicalione
eleeniosynani peicipiat. Palel idcx constitutioneBenedicIi XIV
Curn scmper oblalas et ex constanti disciplina liujus Stcrae
Congregalionis, uli videre est in Venlimil. 19 decenil)iis 1833,
Camcracen. niisste pro populo 25 septenibiis 18",8. Cum
auleni hujus constaniis decisionis ratio sit, ut merciinonium
qtiodlibet a rébus sacris removealur, hinc ncduin directa
eieeniosynaj perceplio pro secundœ inissae applicatione, sed
etiam quivis piœtextus percijtiendi eleemosynani, el quœ-
cunique indirecla ejusdem eleeniosynae perceplio est arcenda,
uli perpenditur in Ralhenen. circa eleemosynam secundae
mis.-aBdie 1 aprilis 18"6 intersumm. (.rec. relata.
His |)osilis in Ihemate videtur sacerdos applicare non posse
secundam missam pro confralribus defunciis, quia si nou
directe salleiii indirecte videtur eleemosynam peicipere, quie
applicans missam pro contraire sacerdole salistacil ol^li^iralioni,
oui si per se non satisfacerel vel alii stipendium rependere
deberet, ut missam illam celcbrarnl, ad quam ipse ex obli-
gatione tenetur dando suum nomen pio sodalilio, vel sallem
eleemosynam missae amitlere deberel. Quare secundam
missam applicando saltem reUus suis parceret, el ita indirecte
eleemosynam reciperet.
Verum ex altéra parte perpendendum qi:od applicando
secundam missam proconfralrilins defunciis, sacei dos eleemo-
synam nec directe nec indirecte percipit. Non directe, nam
in facto nihilrecipit; non indirecte, nam ad ipsam applican-
dam adsiringilur non juslitiae, sed charilatis vinculo. Unde
cum nulla lex probibiliva reperiatur, quaj pr<ediclis sacerdo-
tibus secundam missam applicare prohibeatpro sua devotione,
vel pro suis defunciis aut animabus in purgatorio degenlibus
nihil vetare videUir, qiioniinus pro suftVaganda confratris
defuncli anima secundum applicet sacrificium. Notum enim in
jure est quod illud censetur permissum, quod non est a jure
prohibilum.
Verumlamen si EE. VV. in negativam hac super re abeanj
senlenliam, dignentur decernere 'num saltem summi Prin-
cipis gratia Nanceyensis prœsulis volis consulendum sit. Hanc
enim suadet suorum presbyterorum nimia pauperlas, vi cujus
missae eleemosyna ipsis necessaria videtur pro suslentanda
vita; unde si a tali assequenda gratia repellanlur, socielas
prajdicta facillime evanescere viderelur. et ita sacerdotes illi,
qui lot sacrificia litarunt pro filelium animis sublevandis, post
eorum moilem neminem forsan invenirent, qui pro iisdein
preceset sacrificium olferret,
Quare, etc.
S. Congregatio Concilii respondendum censuit : Licere.
Rorase, 14 septembris 1878.
1127
MELANGES.
1128
— Acquéreurs des biens ecclésiastiques en Itali?. — Obli-
gation de restituer. Décision de la S. Pénitencerie.
Les lettres apostoliqies du l"juin 1S69 prescrivent
que les acquéreurs des biens ecclésiastiques qui ont re-
vendu ces biens, doivent remettre à l'ordinaire le lucre
qu'ils ont fait. Ils ne peuvent obtenir l'absolution qu'à
cette condition. Parfois ces acquéreurs ont dépensé
la somme, ou ils en ont disposé d; sorte qu'ils ne
peuvent remplir la condition, lorsqu'ils désirent
pourvoir à leur conscience, et se présentent pour obtenir
l'absolution des censures. Ils proposent en ce cas de
remettre à l'ordinaire ou à leur curé un engagement,
sous forme de bon, par lequel ils se reconnaissent dé-
biteurs de la somme et s'obligent à la payer dans un
délai déterminé ou par des versements annuels. — Le
bon peut-il être accepté comme un dépôt implicite,
pour accorder l'absolution des censures?
La S. Pénitencerie, consultée par Mgr l'évêque de
Policastro, a décidé, le 21 mai 1878, que l'on peut
donner en p reil cas l'absolution des censures.
Voici le texte italien de la lettre de Mgr l'évoque de
Policastro.
Eniinenza Rev.roa. — Il Vescovo di Policastio, Oi'atore
umilissinio dell'E. \\, devotamente rassegna quanfo segue :
Tro le condizioni imposte dalle Lettere Aposloliche del
i" guigno 1869 per poter assolvere i compatrori di beiii eccle-
siastici, i quali avessero rivenduti i fondi acquislati, la prima
si è di ('over depositare nelle mani deH'Ordinario il liicio in-
giustainente riportato dalla rivendita.
Ora avviene non di rado in questa diocesi che lali rivendi-
tori, avendo consumato od altriinenti investito il lucro ripor-
tato, non si Irovano in grado di adeuipiere a siffatta condi-
zione, allorchè, desiderando di mettersi in regola di coscienza,
si prcjentano per ricevere rassoluzione dall' incorse censure;
ed invece propongono di rilasciare nelle mani dellOrdinario o
del Parrocho un'obbliganza scritta in forma dicosi dello Bono,
cosiituendosi debitori délia somma dovula, ed obligandosi di
pagarla dopo un determinato tempo ed allri a rata annuali.
In taie posizionedi cose, volendo il Vescovo oratore provve-
dere nel miglior modo possibile alla spirituale salute délie
anime a lui affïdate, onde non rimangano prive dei sacramenti,
con évidente pericolo di dannazione eterna, si fa a rassegnare
all'E. V. li, il spgueute dubbio :
Se il Bono, ossia l'obliganza anzidelta possa litenersi corne
un implicito deposito del lucro riportato per potersi dare ai
colpevoli il beneficio dell'assolutione?
El quatenus négative, il Vescovo oratore s'inoltra ad implo-
rare deTotamente dall'E. V. R. la spéciale facolla di lasciarla
passare come taie, attesi gli speciali bisogni délia diocesi.
0 Sacra Pœnitenliaria Ven. in ChristoPatri episcopo Policas-
tren bénigne sic annuente SSmo Dno Nro Leone PP. XIII,
super proposilo dubio respondet : Afftnnalive.-ù
A. Pellegrim s. P. Regens.
A. Martini S. P. Substitutus.
— Indépendance du souverain pontife. Dépêche adressée
par le cardinal secrétaire d'Etat aux nonces accrédités
auprès des gouvernements étrangers.
Le défaut d'espace nous a empêché jusqu'ici de
rapporter cette circulaire, laquelle porte la date du
21 mars 1877. Le pape Pie IX ayant prononcé une
allocution consistorialc dans laquelle il déclara de n'ê-
tre pas entièrement libre dans l'exercice de son minis-
tère apostolique, le garde des sceaux du gouvernement
italien adressa une circulaire aux procureurs généraux
du royaume, et leur donna pour instruction de n'in-
tenter aucune poursuite contre les journaux qui pu-
blieraient l'allocution, sans aucun comiuenlaire ex-
primant l'adhésion îi l'acte pontifical.
Le cardinal Simeoni, secrétaire d'Etat, protesta
contre la circulaire du gouvernement italien par la
présente dépêche, qu'il adressa aux nonces aposto-
liques, en les autorisant à remetre copie aux gouver-
nements étran"ers.
Ilimo e Rmo Signore. Non isfuggirà certaniente aU'alten-
zione délia S. V. la circolare del minislro guardasigilli ai procu-
ratori generali dello corti di appelle suU'ullima ellocuzione del
S. Padre ; circolare che la stampa niinisteriale pubbllcava ieri
qui in Roma. In essa si dispone di non sequestrare i giornali
che pubblicano quel pontificio documento quando essi non
raccompagnino da commeoti di adesioni, e questa decisione
si rappresenta corne un argomento tanto piîi eloqueute délia
libertà assicurata al Son.mo Pontclire nell' e ercizio del suo
ministero, in quanto che, al dire del sigiior Ministro, l'Allocu-
zione avrebbeecceduto ogni limite prevedibile e dato una con-
ferma dell' ingralitudine pontificia verso un govorno che tan-
to largo e generoso si b mostrato verso la Chiesa.
Fatto è, che se una ulteriori prova si richiedesse a porrc
in chiaroil deplorevole stato dicose che si esponenella Allo-
cuzione del Santo Padre, la Circolare di cui trattasi, la som-
ministrerebbe nella maniera più manifesta. Dal moniento in-
fatti che la publicazione délia parola pontificia è soltoposta al
beneplacito di un Guardasigilli qualunque, la libertà accor-
data alla parola medesima non è, e non puô essere che illu-
soria. E il ministro stesso il quale oggi dice che malgrado i
niolivi che avrebbe avuti di applicare il rigore délie leggi, ha
volute invece far nso di tolleranza ; domani o il Ministro me-
desimo, o chi gli succedesse in quel posto, in luogo di ccdere
ai decantati sentimenti di tolleranza, polrebbe con eguale de
ritto mostrarsi severo esecutore di leggi facili ad invocarsi ed
in niancaza di altri motivi ricorrere al consueto pretesto di
cui si fa uso, senza fondamento alcuno, nulla Circolare ultima,
che cioè il Roniano Ponlefice dal terreno spirituale trascorre
in quello délia poli)ica.
Dissi che un tal pretesto s'invoca, oggi in ip9scie, senza
fondamenlo alcuno ; poichè per chiunque abbia letto l'allocu-
zione del 12 marzo è manifeslo che l'esposizione di fatti in
essa contenuta, tulta riguarda interessi, religiosi, tra questi
dovendo principalmenle comprendersi b rivendicazione di
una piena e reale indipendenza neU'esercizio deU'apostolico
ministero. Che se le ferite latte alla Chiesa, contro le quali si
réclama ora e non si nianco di reclamare in passato — chec-
chè ne dica l'autore délia circolare — sono il triste effetto di
politica entrata ingiustamenle in terreno non suo, non per
questo puô dirsi ch esca délia sfera chi ha il diritto ed insieme
l'obbligo di reclamare, fincliè non ottenga riparazione.
Ma evvi anche di più nella circolare in discorso peraddimos-
trare di quai fatta sia la libertà che gelosamente si accorda al
Sommo Ponlefice. Questa libertà consiste nel permettere alla
stampa avversa alla Chiesa d'insorgere in lutte le guise contro
la parola del Santo Padre, facendola oggetio d'ingiurie e di
bestemmie e falsandone anche il senso, e nel vietare in pari
tempo alla buona stampa qualsiasi commento che valga a
confermare la verità dei falti lamentati, e che addimostri
M 29
MELANGES
11.
defei'Piiza alla voccdelcapoaiigiisto dullaChiesa,a'siioiconsigli,
a'suo iiiscgnaniunti : del quai divu;to ebl)eio giâ aspnriinenlaie
gli tn'ctti alcuni gioniali caltolici délie provincic, non poraltro
séquestrât! clie i)er aver esprosso la propria aniniiiazione
verso r allocuzionc ponlificia.
Pel clero poi in particolare la libnrtii clie gli si annnnzia è
espressa cou nuove e più siriiigenti niinaccie : di modo che se
i ministi'i del cnllo, ossequenli alla voce del supremo gerarca,
predichiiio le sue dottiine, ed iuculchino al popolo di obbe-
dii-lc, abbiano a liovai'si innnnzi ad una legge che deciduià
esser questo un abuso intollerabils, pu nibile con il carcere e
con gravissinie niulte. Ed b, montre si manit'estano tali dis-
posizioni, che vorrebbe far credcre alla assoluta indipiMidenza
del sommo pontcfice e dur peso a concessioni che diconsi
faite all.i Chiesa dal parlamento ! 11 guardasigilli si appella
albuon senso pubblico ; ma seinbra per verità che in quosto
non si allidi grau fatto.poichè permcttendo solamente l'attaco
e vietando la dilesa, il suo appello addiviene una deri-
sione.
Se no:i che, il solo falto di un ministre che in presenza di
un discorso pronunziatosolennementc dall'autorità piùaugusfa
esistente suUa terra, lascia da parte i fatti enunciati come
aitrettanie ingiurie onde essu è vittima, e chianiindo in certo
modo innanzi a se questa autor ta, con linguaggio cavilloso e
ben diverso da quello cui vuol rispondere si diffonde solamente
a tacciarlu di violenza e di eccitamento a rivolta, e giunge
persino a rimproverarle di aver mosso lamenti, nientre invece
avrebbe dovuto seconde lui render grazie ; questo solo falto,
dico, basterebbe a dimonstrare quai fiducia possa aversi aile
ripelnte proteste di rispetto e di ossnquio verso la giurisdizione
spirituale del capo supremo délia Chiesa.
La coscienza dei cattolici, ben qui puô dirsi per verità e
non per vezzo oratorio, non potrà a meno di apprezzar come
mérita un tanto ardire. Essa sapià in particolar modo discer-
nere da quai parte si trovi l'ingratitudine : se presso chi amô
sempre l'italia, ne cercô il vero bene, e ne è anche oggi il
soslegno, lo splendore e il più beirornamento,o presso chi si
adopera a svellere da questa nostra patria le sue maggiori
glorie, che sono quelle del papato, e ad accumulare nell'animo
dell'augusto pontefice le amarezze ed i dolori.
La S. V. dal suo canto non manchi di chiamare sopra il
linguaggio del guardasigilli, come sopra le osservazioni eu
esso dà luogo, l'attenzione di cotesto sig. ministro degli aflari
esteri; facendogli specialmente rilleltere che se hanno giusto
motivo di offesa i cattolici italiani i quali, nialgrado certi ben
noti plebisciti di cui parla la circolare, addimostrano in mille
guise, con vera spontaneità ed in tulle le occasioni la loro
ferma adesione al sommo ponteiice ; non minore ragione di
lagnanza ne hanno i cattolici délie altre nazioni, ed è perciô
interesse spéciale dei rispettivi governi di preoccuparsi seria-
menle di taie condizione di cose, a seconda appunto délie
raccomandazioni faite dal S. Padre nella sua ultima allocu-
zione : tanto più che coU'invocare che si fa le relazioni
diplomatiche di falto esistenti, e délie quali si esagera abello
studio la portata, si vorrebbe in parte far ricadere eziandio la
responsabilità dei mali che dal sommo pontefice si deplorano
in questa Italia sopra gli stessi governi esteri, e tanto più
ancoia che se nel querelarsi di non potere nella situazione
attuale convenientemente governare la Chiesa, il S. Padre fa
appello all'azione dei fedeli presso i governanti ; quest'azione
perô, sebbene il guardasigilli ad arle lo taccia, si vuole con-
senlanea aile leggi dei diversi paesi.
Ned'autorizzarla a rilasciar copia di questo dispaccio a co-
testo sig. ministro degli aflari esteri, se ne mostri cgii desi-
derio, Le confeimo i sensi délia mia più distinta stima.
Di Y. S. Illma e Rnia. Roma, 21 marzo 1877.
— Scapulairc blnu. Extensmi des indulgences aux
Trappistes el aux Trappislines présents el futurs.
Les moines et les religieuses ne peuvent s'affilier
aux confréries particulières, ni porter d'autres in-
signes de piété que ceux qui font partie de leur ha-
bit. Désirant gagner les innombrables indulgences
attachées par le Saint-Siège au scapulaire bleu de
rimmaculée-Conccption, les Carmélites obtinrent en
1856 la participation de ces indulgences, sans porter
le scapulaire et sans se faire agréger aux confréries.
Le môme privilège a été accordé aux Trappistes et
aux Trappislines de la congrégation de la Grande-
ïrappe. Voici l'induit :
Religiosi Trappenses ardenter cupiunt lucrari indulgentias.
— Non ignorant copiosissimas divitias spirituales annexas a
sum. pontificibus scapularibus, prœsertim scapulari cœruleo
in houorem B. Mariio V. immacidatae; sed asuperioribus nos-
tris prohibetur religiosis adscribi diversis confraternitatibiis et
ab antiquo inusitatum est alla devotionis iusiguia pra3ler
ea qua> sunt ordinis propria gestare.
Neaulem in purgalorio de'.eiihe diutius tanio levamine pri-
ventur, orator supplex enixe petit iit Sanctitas Veslra exten-
dere dignetur ad monachos et ad moniales Trappenses con-
gregationis de Trappa majoriindultum jam concessum monia-
libus Carmelitanis a S. pontifice Pio IX fel. reg. die 28 oct.
1856; ità ut lam praesentes quam futuri, in monasteriis nunc
existentibus et in futurum tundandis absque gestatione scapu-
laris cœrulei et smequavisreceptione, modo tamen proprium
scapulare Cisterciense déferre non omittant, omnes et singu-
las indulgentias perpetuo lucrari valeant perinde ac si rêvera
memorato scapulari essentadscripti.
Exaudientia SSmi die 23 novembris 1874. Smus bénigne
annuit pro gratia juxta preces. Contrariis quibuscumque non
obslantibus.
Scapulaire blanc du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur
trh-pur de Marie. Bref pontifical permettant de sub-
délé"ucr le pouvoir de bénir et de donner ce scapu-
laire.
Un bref daté du IG février 1872, et un second du
lojuin 1877, ont autorisé le supérieur général et les
missionnaires de l'institut de Marie Immaculée dont
la maison-mère est à Chavagnes, diocèse de Luçon, à
bénir et donner auxfldèles dans toute la France le sca-
pulaire blanc du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur
trfîs-pur de Marie. Un autre bref, du 28 septembre
1877, permet au supérieur général de subdéléguer à
cet effet les prêtres qui ne sont pas de cet institut,
mais seulement en France.
Plus PP. IX. Ad perpetuam rei memoriara. Exponendum
nobis curavit dilectus filius presbyter Gustavus Gallot superior
generalis congregationis presbyterorum qui Filii MariaBlmma-
culatœ nominantur, et in oppido Chavagnes-en-Pailiers diœ-
cesis Lucionen, principem domum habent apo stolicis litteris
datis die XVI mensis februarii anno MDCCCLXXU et die XV
junii anno MDCCCLXVIi facullatem suaî congregationis pres-
byteris benedicendi imponendique christifidelibus in tota Gallia
scapulare album SSmi Cordis Jesu et purissimi Cordis Mariae
concessam fuisse. Cum autem prjefatae congregationis pres-
bvteri in quatuor tantum Galliae dioecesibus domos habeant.
1131
ELANCES.
1132
idem dilectus filius humiles nobis pièces adhibuit ut superiori
generali ejusdeni congregationis pro tempore veiiiain facere
dignaremur diclani farultatein aliis quoqiio ()ie>bylfris, qui
non sint congregatiiuii ad>cri|iti, snbdelcgamli. Nos spiriluali
fideliiim bono et consolationi. quantum in Domino possnmus,
conquière volenles, dilecii filii pvecibiis bénigne animeiuium
esse censemus. Qiiainobrein superioii generali pio tonipore
congregationis presbvieronim, qui Filii Marise Immacnlatœ
nuiicupantiir, ut aliis presbyleiis, quibus ipsi yiiacueiit, eidein
congrt-galioni non adscriplis f.uiill item benediccndi in Gallla
tantum, et de respectivornni ordmariorum consensu imponen-
dique christitiJelibus j ixta foraïuiam a S. Rituum Coiigivga-
tione ailpiob.itam, scapulaie album SSmi Cor.iis Jesuet puris-
simi Cordis Marite subdelegare possit et valeal, iia ut chi-i&tifi-
deles ip>i qui scapulare hiijusmodi ab hispresbytoiis sic hene-
dictuin impositumqueacceperini omnes indulgeiitiaslucrentur
qna- eidem scapulari ab h.ic S. Sede aduexaî suul auctorilale
nostra aposlolica tenore praesentium concedimus el elargiiiinr.
In contrarium facieiitibus non obstanlibus quiliuscum(|ue.
PicBsenlibus perpeluis futuiis temporibus Viililuris. VoUinius
autem ut pra>^entium Itteraium transsumptis, seu exemplis
eliam impressis, manu alicujus notarii publici subscripiis, et
sigilio persoiiae in ecelesinslica dignilate coiistitulce miinitis,
eadem prorsus fi'les adhibeatui-, quae adhibeielur ipsispi;eseu-
tibus si forent exbibitse vel ostensœ.
Datum Romse apiid S. Peirum sub annule Piscaloris,
die XXViil septenibiis MDCCCLXXVli ponlilicatus noslri
anno trigesimo secundo. — F. Card. Asquinius.
Index. Décret condamnant certains livres. Jôsualde de
Bronte capucin. David Lazzarelli.
Outre le traité sur le sacrement de mariafie dont la
seconde édition publiée à Catane en Sicile en 1876 est
prohibée, la S. Congrégation défend tous les opus-
cules de David Lazzarelti , prophète. Voici le titre de
ces opuscules : J. Réponses prophétiques ou le réveil
des peuples, prières, prophéties, sentences et discours
moraux et familiers adressés à mes frères italiens.
Arcidosso, 1870. — 2. Règles du pieux institut des
Ermites péntenciers et pénitents. Montefiascone, 1871 .
— 3. Avertissements et prédicloins d'un prophète
inconnu. Prato, 187 1 . — 4. Lettre adressée aux curés.
Arcidosso, 1873. — 5. Lettre anonyme sur des évé-
nements prophétiques, adressée à tous mes frères en
J.-C. Arcidosso, 1873. — 6. Lettres prophétiques de
S.François de Paule sur le grand monarque et sur
l'ordre des saints Crucifères, lettres aux romains et
aux peuples d Italie, avertissements aux nations et aux
monarques de l'Europe. Naples, 1873. — 7. Songes
et visions. Prato. — 8 Le Christ chef et juge. Ré-
demption complète des hommes. Ma lutte avec Dieu,
ou livre des sept sceaux, description et nature des
sept cités éternelles. Bourg, imprimerie Villefranche.
— 9. Le livre des fleurs célestes. Lyon, imprimerie
Pitrat. — 10. Manifestation aux peuples et aux
princes chrétiens, suivi d'opuscules inodils du même
auieur, el de quelques autres documents justiGcatifs
rtlatifs à son procès. Lyon, Pitrat.
P.ni de jours a|Hès hi publication du décret pontifi
cal. Da\id Lazzaretti a été tué dans une sédition qu'il
a tentte avec plusieurs milliers de ses partisans.
Decretiim. Feria n die 29 ^u/ij 1878. — Sacra Congrega-
tio Einiuentissimorum ac Revevendissimorum sancta; Ilo-
inana Eoclesia? Cardinalium a sasctissimo domino nostro
LEONE PAPA xni Saoctaque Sede .■\po>tolica ludici lihioiinn
pravœ docliin», eoruiiuieinipie proscriptioni, expiirgaiioni
ac peiiniasioni in univiMsa chiisHana republica jineposilo-
rum et delegatorum, quie sequuntur opéra damnata alque
proscripla iii Indicem librorum prohibitorum referri mandavit
et mandat.
Jesualdus (P.) a Bronte Ord. Capuccinorum. Consecrator
christiani matrimonii in veruin et proprium sacrainentuni
novifi legis. Secundi eJitio. Catanœ 1870. Decr. S. Uff.
fer. IV, die 17 julii 4878. Auclor laudabiliter se subjecit e'
opus re[)robavit.
Lazzarelti David. Opuscula omnia quocumque idiomate
edila, idest :
Rescritti profelici, o il Risveglio dei popo i, progliiere,
profezie, seutenze e discorsi morali e famigliari dfdicali ai
mit'i fi-Hlelli italiani. Arcidosso, 1870. Decr. S. Ott". feria IV,
die 24 julii 1878.
Regole dei pio istilutodegli eremili penitenzieri e penitenti.
.Montefiascone, tip. ilel Sfiuinario, 1871. Eod. decr.
Av\i»i e predizioni di un incognito piofeta. Prato, 1871.
Eod. decr.
Lettera diretta ai parrochi. Arcidosso, tip. Gorgoni, 1873.
Eod. decr.
Lettera anonima di profttici avvenimenti diretta a lutte i
miei frattlli in Cristo. Arcidosso, 1873. Eod. decr.
Lettere piofetiche di S. Franccsco di Paola relative al gran
monarca ed a'I'ordine dei santi Crociferi di Gesù Cristo,
lettere ai Romani e popoli d'Itaiia, avvisi aile Nazioni, e Mo-
narclii di Europa. Napoli, 1873. Eod. decr.
Sogni e visioni. Pralo. Eod. decr.
Cristo duce e giudice. Compléta redenzione degli uomini.
La mia lolta con Dio, ossia libre de sette sigilli, descrizione
e iiatnra délie stlie cita tterriaii. Bourg, lip. Villefianche
Eod. decr.
Le livre des fleurs célestes. Lyon. Pitrat. Eod. decr.
Manifeste aux peuples et aux princes chrétiens, suivi
d'opuscules inédits du même auteur, et de quelques docu-
ments justificatifs relatifs à son procès. Lyon. Pitrat. Eod.
decr.
Itaque nemo cujuscumque gradus et conditionis praedic-
ta opéra damncta atque proscripla, quocumque loco, et
quocumque idiomate, aut in posterum edere, aut édita lé-
gère vel retinere audea!, sed locorum ordinaviis, aut hœre-
tica; pravitatis inquisitoribus ea tradere teneatur sub pœnis
in Indice librorum vetiterum indictis.
Quibus SANCTiSSIMO DOMINO NOSTO LEONI PAP* XUI TClatis,
SANCTiTAS SDA decretum probavit, et promulgari praecepit. In
quorum fidem, etc.
Datum Ronise die 31 julii 1878.— Fr. Thomas M. card.
Mariinelli piaefectus. — Fr. Ilieronymus Pius Saccheri ord.
Praed. — S Ind. Congreg. a secretis. — Loco + sigilli.
Die 3 augusli 1878, ego infrascriplus magister cursorum
tester supradictuni decretum allixum et publicatum fuisse
in Urbe. — Philip!)us Ossani, mag. curs.
TABLE DES ARTICLES
RENFERMÉS DANS LA XVIP SÉRIE
La dix-seplième série des Analccla se compose de neuf
livraisons, de la cent quarante-septième à la cent cin-
quante-cinquième. Voici les principaux articles :
CXLVir LIVRAISON
La sacerdoce et l'empire. — Origine du sacerdoce. La
royauté chez les Hébreux. Les quatre monarchies. Royauté
de Jésus-Christ. Déposition des rois. Diplômes de S. Gré-
goire le Grand et de S. Grégoire VIL Col. 1.
Théologie de Billuart. — Volume complémentaire conte-
nant les actes du Saint-Siège. Posiulala des évéques au
concile du Vatican. Dispenses de mariage. Col. 26.
Décisions DU Saint-Siège. — Droits paroissiaux. Office de
la cathédrale. Agrégation. Mai-iage cassé -propler impo-
tentiam. Col. 51.
Décrets inédits de la S. Congrégation concernant les
réguliers de 1834 à 1839. Col. 79.
Mélanges. — Scapulaire blanc. — Enquête sur la mort
de S.Pierre martyr. Col. 114.
CXLVIIF ET CXLIX' LIVRAISON
Le sacerdoce et l'empire (Suite). — Bulle Unam sanciam
de Boniface VIIL Vrai sens de cette constitution. Elle est
écartée des codes ofQciels. Col. 129.
Doctorat de S. François de Sales. Information pré-
sentée à la S. Congrégation des Rites. Animadversions du
promoteur de la foi. Col. 140.
Remarques sur le décret de Gratien d'après Thomassin.
— Doctrine de S. Augustin sur le mensonge et sur la tolé-
rance des hérétiques. Col. IGO.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evéques et
Réguliers (1839-1843). Col. 211.
Décisions du Saint-Siég3. — Mariage cassé pour le refus
de le consommer. — Résidence des chanoines. — Organisa-
tion paroissiale ; vicaires nommés à vie. — Institut d'Esté.
Col. 260.
Mélanges. — Mort de Pie IX. Conclave. — Consistoire
du 28 mars 1878. Col. 305.
CL" LIVRAISON
La promulgation des lois. — Nécessité de promulguer les
lois. Formalités traditionnelles pour la promulgation des
lois ecclésiastiques. — Les encycliques peuvent-elles être
promulguées? — Allocutions ; brefs particuliers, lettres
latines. — Doctrine de Grégoire XVI sur les caractères des
constitutions dogmatiques. Col. 321.
Doctorat de S. François de Sales. — Réponse aux animad-
versions du promoteur de la foi. Col. 348.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evoques et
Réguliers (1843-18i5). Réguliers d'Allemagne, France, etc.
Col. 435.
Mélanges. — Encyclique de Léon XIII. — Rétablisse-
ment de la hiérarchie épiscopale en Ecosse, etc. Col. 490.
CLI' LIVRAISON
Remarques sur le décret de Gratien d'après Thomassin.
— Poursuites contre les hérétiques. Sortilèges. Sabbat des
sorcières. Col. 513.
Essai sur l'histoire de la Bible. — Etudes bibliques au
moyen âge. Charlemagne, Alcuin, Agobard. Strabon et la
glose. Ecole de Saint- Victor. Traductions. Col. 539.
Décisions du Saint-Siége. — Droits paroissiaux. — Cau-
ses matrimoniales. — Théologal. — Mariage cassé où impo-
lentiam. Col. 567.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evêques et
Réguliers (18i5-184G). Couvents situés dans l'Amérique.
— Bénédictins du Mont-Cassin, etc. 599.
Mélanges. — Si les docteurs ont droit à la préséance. —
Indulgences. — Vraie image du Sacré-Cœur. — Liturgie en
langue russe, etc. Col. G25.
CLIIe LIVRAISON.
Essai sur l'histoire de la Bible (Fin). — • Travaux
des Dominicains. Royer Bacon. Nicolas de Hanapes.
Traductions. Enseignement des langues orientales. Pro-
fesseurs d'hébreu. Décret du concile de Bâle. Gerson, Jean
deBlois, etc. Col. 641.
Remarques sur le décret de Gratien d'après Thomassix.
— Mariage. Bénédiction nuptiale. Infidèles. Conseils évan-
géliques. Noble et roturier. Mariage des serfs. Clandes-
tinité. Consentement des parents. Polygamie des anciens
patriarches. Tribunaux ecclésiastiques. Col. 66i.
Décisions du Saint-Siége. — Mariage platonique. Fian-
çailles. Preuves légales constatant la promesse mutuelle.
Col. 686.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evêques et
Réguliers (1846-1853). — Suppression des couvents en
Suisse. Sourd-muet. Procès pour le legs d'une biblio-
thèque. Visite apostolique de réguliers d'Amérique. CoLG9l.
Mélanges. — Instruction religieuse dans les écoles. —
Lettre de Sa Sainteté Léon Xlll. — Le vénérable Fournet.
Le vénérable Cottolengo. — Assistance des moribonds. L'o-
bligation est-elle sub gravi ? — Dimissoires injustement
refusés. — Bossu. — Indulgences. — Protestation du secré-
taire d'Etat contre Finslallatiou du roi Humbert. Col, 737.
CLIir LIVRAISON.
Lb vénérable Simon Philippovich, franciscain de Bosnie.
Introduction de la cause de béatification. Col. 769.
Mariage. — Empêchemeut impotenliœ. Yotum d'un cano-
niste sur le cas dont il s'agit. Col. 781.
Concours. — Paroisse. Le concours est-il nul pour la raison
que les examinateurs ont uniquement apprécié la doctrine
et la science sans voler sur les qualités morales. Col. 795.
MARiAGE EN .ANGLETERRE. — Validité dcs uiariages clan-
destins dans les pays qui ne sont pas soumis au décret de
Trente. Le mariage purement civil est-il sacrement si les
parties contractantes, par ignorance et erreur, croient que
le mariage religieux ne peut avoir lieu sans l'assistance du
curé et des témoins ? Le mariage contracté dans l'idée qu'on
aura la faculté de divorcer est-il nul? Laps de temps requis
pour faire validement un mariage clandestin. Exposé du
fait. Plaidoirie des avocats. Décision de la S. Congrégation
du Concile du 4 mai 1878. Col. 850.
Vicaire général. — Le vicaire général doit être étranger.
Statuts de S. Charles Borromée. Jurisprudence delà S. Con-
grégation des Evéques et Réguliers. Pénitencier et curés
particulièrement écartés du vicariat général. Induit récem-
ment accordé à titre provisoire. Si le vicaire général doit
être gradué dans la faculté de droit. Décision de la S. Con-
grégation du Concile du 15 juin 1878. Col. 889.
Dispenses in forma pacperum. — Induit permettant aux
ordinaires d'accorder les dispenses aux pauvres. Trois
cents francs de revenu. Décret de Benoît XIV. Pratique de
la S. Pénitencerie et de la Daterie pontificale. Décision de
la S. Congrégation du Concile du 15 juin 1878. Col. 892.
CLIV LIVRAISON
Testament spirituel d'un Bénédictin. Origine des testa-
ments spirituels. Fâcheuse influence des commendes sur
le monachisme. Col. 897.
Remarques DE Gratien d'après Thomassin. —Etrange sen-
timent de Gratien sur la nécessité de la confession. Revi-
viscence des anciens péchés. Chapelles privées. Fréquente
communion. Co!. 910.
Le vénérable Simon Phiuppovich. — Enquête relative au
culte public. Cierges allumés sur la tombe du vénérable
Simon. Col. 929.
Décisions du Saint-Siége. — Mariage cassé ob impoUn-
tiam. — Mariage en Angleterre. Nouvelles observations. —
Droits paroissiaux pour les obsèques et les sépultures. —
Le chapitre de Bergame. Exemption. Collation des cano-
nicats. Visite du diocèse. — Exil politique. Col. 93'9.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evêques et Ré-
guliers flS!'3-lS53). Fondation canonique des couvents -
Créances productives d'intérêt. Pensionnai dirigé par des
religieux augustins. Chartreux. Couvents supprimés en
Espagne. Religieuses mises sous la juridiction des ordi-
naires. Col. 995.
Mélanges. — Irrégularité. — Vestiges des dogmes chré-
tiens dans les livres chinois. — Pouvoir des évoques pour
la concession des indulgences. Col. 1018.
CLV° LIVRAISON
Le Vénérable Joseph Cottolengo. — Biographie du véné-
rable serviteur de Dieu d'après le procès juridique et l'in-
formation présentée à la S. Congrégation des Rites. Petite-
Maison de la divine Providence. Instituts fondés par le
vénérable Cottolengo. Dons surnaturels. Col. 1025.
Paroisses. — Causes canoniques qui permettent le démen-
bremenl des paroisses. Traitement promis par le conseil
municipal Décision du 14 septembre 1878. Col. 1042.
Contributions. — Paroisse unie au chapitre. Contributions
de tout genre; main-morte, local, taxe mobilière et person-
nelle. Décision du 14 septembre 1878. Col. 1049.
Droits paroissiaux. — Chanoine de la cathédrale décédé
accidentellementdans une paroisse rurale. Serviceet sépul-
ture. Le chapitre peut-il demander la restitution du casuel,
sauf la quarte canonique? Décision de la S. Congrégation
du 14 septembre 1878. Col. 1054.
Casuel. — Etats-Unis d'Amérique. Missionnaires attachés
aux églises et administrant les sacrements. Le produit des
oflfrandes que font les fidèles appartient-il exclusivement
aux missionnaires ? Peut-on en affecter une partie pour
l'entretien des églises? Affaire traitée par la S. Congréga-
gatiou du Concile le 14 septembre 1878. Col. 106.
Legs de messes. — Guayoquil. Legs de (messes avec des
terres plantées en cacao. On demande d'employer une
partie du revenu à un établissement de charité. Induit du
14 septembre 1878. Col. 1068.
Chapitre de Pampelune. — Ancienne organisation. Chape-
lains amovibles. Titre d'ordination constitué avec une partie
des revenus. Concordat de 185). Réorganisation du cha-
pitre en 1860. Deux anciens chapelains élevés depuis lors
au rang de bénéiiciers demandent, après quarante-neuf ans
de bon service, leur retraite. Induit du 14 septembre 1878.
Col. 1070.
Décrets inédits de la S. Congrégation des Evêques et
Réguliers. CoL 1074.
Mélanges. — Discours et lettres de S. S. Léon XIII. — Dé-
cret de la S. C. des Indulgences sur la réception des absents
dans les confréries. — Réguliers. Suppression des fêtes.
— Binage. .Association pour les prêtres défunts. — Biens
ecclésiastiques. — Scapulaire blanc. — Trappistes. Indul-
gences du scapulaire bleu. — Index. David Lazzaretti, faux
prophète. Col. 1119.
TABLE ALPIIABETIOUE DES MATIÈRES
COiNTENUES DANS LA. DIX-SEPTIÈME SÉRIE DES fANAI.ECTA.
Adam. Sacerdoce et pouvoir domes-
tiques. Il n'eut pas le pouvoir politique.
Col. I.
Agiép;ntion à un diocèse. Si l'évêque
peut empêcher un ecclâsiastiqne auquel
i 1 refuse l'ordinitiou de transférer son
domicde dans un autre diocèse. 62.
Ali'.uiu. Etudes bibliques. Correction
du texte de la Vulgate. 5i0.
Aliéuaiiou des biens des communau-
tés religr-Hises. Induit poutilical. ll.'i.
237. 2GJ. 271. 440 -'i 47. 463. 1005. 1006.
1010. Kx-voto. Î078. 1083.
Allocutions con^istorialas. Liste des
principales allocutions prononcées tiar
les papes en consistoire définis Be-
noîi. XiV jus(]u'à nos jours. 336. Auto-
rité de ces allocutions. Divulgation. îbid.
Alphonse (S ) de Ligunri. Promulga-
tion des lois. 346. Vénération pour
S. François de Sales. 351.
Améiique. .\ugustins aux Etats-Unis.
441. Aliénations dans la Réoublique de
l'Equateur. 447. Ordre de Notre-Dame
de la iMerii. 463. 467. Rétiuliers du Chi-
li. Visite apostolique. 720. Etab'isse-
ment du noviciat des religieux Augus-
tins dans le Mexique. 602. Convocation
pour le chaiiitre général des Augusiins
à Rome. 613. Rfligieux de Nntre-Dame
de la Meici à OluIo. Chapitre provincial.
724. Noviciat des Lazaristes et des sœurs
de Chariié au Mexique. 726. Visite apos-
to'iiiue des Réguliers du Pérou. 729.
Bénédictins du Brésil. Elections. 1001.
Vente des biens des communautés dans
le Mexique. 1005. Dominicains du Chili.
Eiection du pfoviucial cassée. 1008.
Erection du noviciat au Chili. 1050. Ca-
pucins de Milvankee. Noviciat. 1011.
Conventuels de Philadelphie et de Gai-
veston. Paroisses. 1013. Franciscains de
Lima. Tribunal civil. 1015. Paroisses non
érigées canuniquement. Si les offrandes
appartii^rment aux missionnaires, et si
les évoques peuvent en réserver une
partie pou: l'entretien des églises et les
frais du culteî 1061. Guayoquil. Legs de
messes ayant pour dotation les planta-
tions de cacao. Changement de disposi-
tion testamentaire. 1068 Carmes dé-
chaussés du Mexique. Pouvoirs pxtraor-
diuaire^ conférés par Pie VU! et Gré-
goire XVI. Noviciat d'Aix transféré à
Lyon. 1099.
André de Saint- Victor. Etudes bibli-
ques. 5.SU.
Angleterre. Domicile requis pour con-
tracter validement le mariage. 830. 94S.
Intention de faire un mariage purement
civil (M de réserver la faculté de divor-
cer. Ibid.
Annate. 992.
Aost. Cathédrale ctcollégiilo. Service
funéraire et sépulture. Partage du
casuel. 69.
Appel des jugements de première et
de secomle instance. lies judicata. 820.
Articles organiques. Itécla.uation du
cardinal Caprara. 34. 37.
Augustin (S.). Do':trine sur le men-
songe. 195. Tolérance des hérétiques.
204. 5 i 9.
Autriche. Visitcapostolique desordres
rihgieux. 727. Passions politiques dans
la Croatie. Procès canonique contre un
curé. 856.
B
Bacon (Roger). Etudes bibliques. 652.
Bisilieiis. 218. 221. 227. Parrain de
confirmation. 464. Inconvénients pro-
duits par le retour des moines sécula-
risés. 1090.
Bivièi'e. Visite apostolique des Fran-
ciscains. Paroisse. 225. 229. 445. Réia-
blissement de la congrégation bénédic-
tine. 1004.
Belgique. Visiteur délégué apostoli-
que des ordres religieux. 257. 266. 258.
478. 729. Induit pour disposer des biens
malgré les vœux solennels. 106. 709.
Mariage cassé pour refus de Cohabita-
tion conjugale. Divorce i:ivil. 264. Clan-
destinité. Opposition des parents. 830.
945. Procès caméral et extrajudiciaire
pour renvoyer un religieux. 439. Erec-
tion de la province des Récollets. 441.
Jlonastère cistercien du Val-Dieu cédé à
l'abbaye de Bornhem. 481. Paroisses
autrelbis unies aux monastères; si le
concordat de 1801 asuppi'imé ce privi-
lège. 996 Bénédictins. Projetd'unionàla
province de Subac. 1005.
Bellarmin. Pouvoir indirect sur le
temporel des rois. Arrêt de la cause de la
béatification. 332.
Bénédictins. Mont-Cassin. 620. 728.
Sicile. Abbé intrus. 438. 448. Autri-
che. Visite apostolique. 263. Bavière.
1004. Bohême. 1015. Suisse. 706. 1009.
Pologne. 472. France. Rétablissement de
l'ordre. 83. 96. 97. Etudes théologii|ues.
451, Poniificalia. 452. Abbé perpétuel.
697. Erection canonii|ue du monastère
de Ligugé. Union de la paroisse. 999.
1003. 1016. Bénédictins de la Pierre-
qui-Vire. 997. Union à la province de
Siibiac. 1008 Bénédictins de Belgique,
1005. Bénédictins du Brésil. Elections.
100t. Testament spirituel d'un bénédic-
tin de Cluny. 897. Induit pour une reli-
gieuse bénédictine de visiter le monas-
tère du Mont-Cassin. 612. QuOités exi-
gées pour un maître des novii-es. 1 102.
Benoît XIV. Lettre à l'inquisiteur
d'Espaizne sur les œuvres du cardinal
Noris. Bossuet, Bollandistes, Muratori.
Modération du Saiui-Siége au sujet de
la coiidamnatiou des livres. 26. Eu-
cyclii|ue Fjx ;)p/-yert(« sur l'usure et le
prêt à intérêt 3) .
Bible. Etudes bibliijues au moyen âQ;e.
Traductions en langue vulgaire. 539.
641.
Bibliothèque. Induit permettant de
prendre les livres. 1080.
BiUuart. Supplément .à sa théologie,
renfermant les actes récents du Saint-
Siege. 27.
Binage. Application de la seconde
messe. Association de prières pour les
prêtres défunts. 1125.
Bollandistes. Le Saint-Siège a tou-
joiirs refusé de censurer les passades
qui lui ont été signalés comme
inexacts. 28.
Boniface VIII. Bulle Unam smiciam
Inter[irétation de ce document. Décré-
tale Meruii de Clément V. Si la bulle a
été insérée dans un code ofQcie!. 129.
Bo-su. Irrégularité. Le bossu est-il
irrégulier. 759.
Bossuet. Défense des quatre articles
du clergé français déférée à l'Index. 28.
Abus que les quiétistes firent de S. Fran-
çois de Sales. 117. 406.
Bourget (Mgr) évéque de Montréal au
Canada. Thèses sur les erreurs mo-
dernes déférées au Saint-Siège et qua-
lifiées par quelques théologiens pri-
vés. 44.
Brésil. Visite apostolique des religieux
de Notre-Dame de la Merci. 240. Béné-
dictins; élection des supérieurs et induit
liermettani de les réélire pour les mêmes
charges.. 1001.
Bréviaire. Pos^u/a/a présentés au con-
cile du Vatican demandant la réforme
du bréviaire romain. 50.
c
Camaldules. Noviciat porté à deux
ans. 222. Camaldules deCracovie. Visite
apostolique. 267, 272. 435. Entrée des
femmes dans la clôtui'e. 439.
Canada. Pos'u/aîMm des évêques au con-
cile du Vatican demandant la réforme
de la législation relative au mariage et
la révision du bréviaire romain. 49.
Capucins. Maison de Marseille; en-
quête sur la validité des professions.
2i8. Elections. 235. Noviciat interrompu
par la sortie des novices envoyés à la
quête ; revalidation ad cautelam "des pro-
fessions émises dans la province de
Savoie. 269. Conflit avec l'évoque de
Lipari. 270. Legs fait à l'infirmerie. 466.
466. Induit permettant de recevoir l'ar-
gent en espèces. 473. Expulsion d'un
1135
TABLE ANALYTIQUE.
1136
religieux incorrigible. 610. Legs laissé à
la sacristie. 621 .Refus d'accorderuu re-
ligieux à Tévéque de Patli. 623. Exemp-
tion des droits d'octroi. 700. Pharmacie
publique; permission de veudre les mé-
dicaments. 713. Collège éubli eu Es-
pagne pour les missions. 719. Séculari-
sation.731 . Fondation canonique du cou-
vent de Pèrigueux. 1000. Toulouse. 1003.
Etats-Unis. 101 1. Perpignan. 1013. Procès
caméral pour renvoyer un ii; corrigible.
1081. Rétablissement du couvent d'.A.-
malfi. 1082. Défense de prêter les orne-
ments. 1098. Réclamation d'un conseil
municipal pour obtenir le changement
du gardien. 1 102.
Carmes. Circulaire sur la reconstruc-
tion du Mout-Carmel. 85. Chapitre géné-
ral. Refus de laisser réélire le général.
103. Manteau des anachorètes. 104. Le
secrétaire général ne peut être procureur
général. 112. Deux couvents ne peuvent
former une province. 214. 259. Com-
missaire apostolique pour l'Espague;
rang de préséance. 210. Fondation cano-
nique du couvent et du noviciat de Bor-
deaux. 264. Bréviaire particulier. Induit
pour les prêtres étrangers. 618. Pré-
séance. 604. Elections. 701. .assistants
généraux. 710. Chapeau. 7l4. Fondation
du couvent dWgen. 725. Carmélites de
France sous la juridiction des évêques.
1018. Chapitre provincial et élection aux
grades et aux chai-ges. 1087. Province
du Mexique. Concessions de Pie VIII et
de Grégoire XYI. 1099. Bains de mer.
1102. Elections du provincial; bulletins
blancs; électeur éloigné du chapitre.
1108. Congrégation d'Espagne et congré-
gation d'halie. Supériorité et charges.
Fondations des Espagnols en France.
1115. Mémoire des apôtres et des mar-
tyrs. Messe votive des fêtes supprimées.
Dédicace des églises. 1123.
Cellerier. Administration des com-
munautés religieuses. 458.
Chaises dans les églises. 606.
Chanoines. Service du chœur. Dis-
pense. 57. Si les chanoines doivent ré-
sider dans la ville où la cathédrale
existe. Coutume immémoriale et moti-
vée. 270. Pénitencier. Concours. Col-
lation simultanée à Séville. 633. Messe
conventuelle appliquée par les chape-
lains. Induit. 810. Résidence. Chanoine
forcé de s'absenter pendant la révolution.
Distributions. 815. Retraite après qua-
rante ans de service. 826. Usage immé-
morial de ne pas assister à l'office de
matines. 826. Chanoines amovibles. Dis-
pense d'une partie du chœur. Ces cha-
noines doivent-ils appliquer la messe
conventuelle pour les bienfaiteurs? 882.
Chapitre de Bergame. Collation des ca-
nonicats et des autres olBces, Visite du
diocèse. Exemption. Adjoints. 964. Cha-
noines exilés pendant la guerre carliste.
Distributions. 986. Sépulture d'un cha-
noine de la cathédrale décédé à la cam-
pagne, partage du casuel. 1054. Pension
de retraite accordée à deux membres du
chapitre de Pampelune. 1070.
Chartreux. Chapitre général. 93. 99.
Deux ans de noviciat. 213. 609. 995.
Sécularisation. Intentions de messes.
443. Testament. 446. Rétablissement du
monastère de Fossanova. 456. Biens ac-
quis dans le monde par un religieux
sécularisé et ensuite rentré au couvent.
459. Abstinence. Ouvriers occupés aux
restaurations de Fossanova. 479. Induit
permettant aux chartreux de Fossanova
la prédication et la confession des
fidèles. 616. Même induit pour la con-
fession des femmes. 714. Instructions
adressées au général au sujet des char-
treux supprimés eu Suisse. Pouvoirs
accordés par Pie VI. 715. ■ Démission du
prieur de Xaples. 213. Procureur géné-
ral résidant à Rome. 239. 259. Clôture.
Induit pour visiter la chartreuse de
Naples. 1002. Chartreuse de la I^dula.
Dispense de l'abstinence pour les soldats
logés dans le monastère. 1 103.
Chemin de la croix. 632.
Cierges allumés sur la tombe des
fidèles. 929.
Clarisses de Naples. Juridiction du
nonce pontifical. 1002.
Clément V. Décrétale Mentit. Refus de
condamner lamémoire de Bouiface VIII.
Suppressions exécutées dans les mi-
nutes des bulles. !31.
Comestor (Pierre). Etudes bibliques.
Traduction de la saiute Ecriture. 561.
Comiueades. Pernicieuse influence
des commendes sur les instituts monas-
tiques. 897.
Concours. Edit de concours publié
simultanément par l'archevêque et le
chapitre de l'Eglise métropolitaine de
Séville pour loffice de pénitencier.
Règles usitées pour ce concours. 633.
Affaires de concours traitées devant la
S. Congrégation du Concile. Examen
théologique des solutions de cas de
conscience. Scrutin des qualités morales.
Le concours est-il nul, si les exami-
nateurs négligent le scrutin des qualités
morales et ne votent que sur la science ?
795. 849. 867.
Confession. Etrange sentiment de
Gratien sur la nécessité de la confession
sacramentelle. 910.
Congrégation (S.) du Saint-Office.
Langue polonaise et russe dans les par-
ties accessoires de la liturgie. 637.
Congrégation (S), du Concile. Affaires
traitées en 1877 et 1878. Droits parois-
siaux sur les chapelles des confréries.
L'exposition du Saint-Sacrement est-elle
un droit paroissial? Distinction entre
les droits elles fonctions. Le curé peut-
il réclamer les offrandes qui sont faites
dans ces chapelles ? 51. Office du chœur.
Dispense partielle. 57. Agrégation à un
autre diocèse et transfert de domicile.
62. Obsèques et sépulture dans une
paroisse étrangère. Partage du casuel.
69. Mariage cassé ;)rop?er impedimentum
impolentiœ. 73. Fiançailles. Dispense.
Indemnité pour le préjudice causé par
la séduction. 260. Afl'aire de Belgique.
Mariage cassé à cause du refus de rem-
plir les obligations matrimoniales. Di-
vorce civil. 264. Chanoines. Résidence
dans la ville où est la cathédrale. Usage
immémorial. Mauvais air. 270. Vi-
caires nommés à vie. Règlement fixant
leurs rapports avec le curé, particuliè-
rement pour la célébrat'on des mariages.
281. Legs de messes. Doit-on appliquer
les messes lorsque le testateur ne pres-
crit pas l'application? 296. Institut fondé
à Modène par le grand-duc pour l'édu-
cation religieuse, littéraire et profes-
sionnelle. 299. Présidence des convois.
Usage réservant au prévôt du chapitre
le droit de porter l'étole et de présider.
567.877. Fiançailles. 573. 680. Mariage
civil. Quel conseil flonner aux époux
dont le mariage est cassé par le tri-
bunal ecclésiastique. 577. La bulle de
Benoît XIV Dei miseralione concernant
la procédure des causes matrimoniales
est-elle sujette à la désuétude? Ibid.
Théologal. Le cours de théologie fait au
séminaire dispense-t-il le théologal de •
faire des leçons publicjues d'Ecriture
sainte à la cathédrale? 579. Chanoine
absent du chœur pour remplir les attri- :
butionscuriales. Participation au casuel.
583. Afiaire de Pologne. Mariage cassé
proplcr impoicntiam."b'J[. Mariage pla-
tonique. Institutrice française. Hefiisobs-
tiné de remplir les devoirs conjugaux.
685. .Vssi.'itance des moribonds jusqu'à
leur dernier soupir. Est-ce nue obliga-
tion sub gravi des curés. Prescription du
Rituel romain. Sentiment des théolo-
giens. L'usage peut-il abroger l'obliga-
tion? Mitigalion pour ce qui concerne
les hous chrétiens. 750. Diaii.^soires re-
fusés à l'ecclésiastique qui n'a pas fait
deux ans de philosophie scolastique. La
S. C. autorise l'ordiiùition. 756. Irrégu-
larité. Un bossu est-il iriégulier ? 759.
Affaire de Suiss?. Mariage cassé proptcr
impolcntiam. 781. 939. Concours. Néces-
sité du scrutin sur les qualités morales.
95. Epilepsie. Dispense de l'irrégularité.
807. Application de la messe conven-
tuelle pour les bienfaiteurs. Dispense
partielle. 810. Chanoine absent pendant
tout le temps que le gouverueinenl espa-
gnol n'a pas donné le traitement ecclé-
siastique. Distributions. 815. Fi.fuçailles
clandestines. Statut synodal qui donne
à l'évêque le pouvoir d'annuler ces fian-
çailles est nul. 820. Mise à la retraite des
chanoines qui ont quarante ans de bons
services. Usage de manquer l'oflice de
matines. 826. Mariage fait eu Angle-
terre. Domicile nécessaire. L'intention
de divorcer rend-elle le mariage nul?
Intention formlle de faire un mariage
purement civil. La promesse de mariage
avec cohabitation affcclumaritali devient
mariage indissoluble. 830. 948. Con-
cours pour la nomination du chanoine
pénitencier. 849. Croatie aulrichienne.
Procès canonique. Irrégularités de l'en-
quête. 856. Nullité du maiiage etfectué
après les violentes menaces des parents.
Le mariage est cassé après avoir existé
vingt-deux ans. 863. Concours pour la
nomination d'un curé. Appel a mala
relatione examinatorum. 867. Chanoines
amovibles établis en vertu d'une bulle
de Sixte IV. Biens saisis par le gouver-
nement ital'en. Dispense partielle de
l'oflice. Caractères des collégiales. 882.
Vicaire général. Il faut qu'il ne soit pas
du diocèse. Un curé ne peut être vicaire
général. 889. Dispense in forma pau-
peritni. Est-on pauvre lorsqu'on a trois
ceuts francs de revenu? Pratique de la
Daterie pontificale. Règles établies par
Benoît XIV. 832. Droits paroissiaux. Con-
voi. Conduite au cimetière. Empiéte-
ment d'un aumônier de confrérie. 958.
Chapitre de Bergame. Exemption. Nomi-
nation des ad>nt/i pourprocéder contre
les membres du chapitre. Désignation
de deux chanoines pour accompagner
l'évêque à la visite du diocèse. Collation
des canouicats et des bénéfices infé-
rieurs. Pouvoir de confesser attribué
aux chanoines indépendamment de la
permission épiscopaîe. Confession heb-
domadaire. Les chanoines doivent-ils
exhiber le certificat? 964. Espagne. Cha-
noines exilés pendant la guerre carliste.
Traitement et distributions. 986. Irrégu-
larité par suite d'une atteinte d'apo-
plexie. 990. Aunate. 992. Rhumatismes.
1137
TABLE ANALYTIQUE.
H38
irrùyiilarilé. Escabeau pour la messe.
1018. Ueineaibreiaeiil des paroisses.
lUi>'. Cure unie au chapitre de la calhé-
drale. Poitiou congrue exemple de toute
coiiliibutiou et charge. lOi'J. Chanoine
de la caihédrale décédé à la campagne,
Obsèi|ues et sépulture. Casuel, lu5i.
Rlals-Uuis d'Auiciiiiue. Missionnaires.
Otl'randes. Si l'on peut afîectci' une par-
tie du produit à l'eulretien des églises et
au.\ frais du culte. lOGl. Guayoquil.
Legs de messes doté eu plantations de
cacao. 1UG8. Chapitre de Paaipelune.
Reliàilejubilationis. 1070. Binage. Appli-
cation de la seconde messe pour ks
prêtres défunts. 1125.
Congrégation (S.) des Evèques et
Réguliers. Décrets inédits sur les ins-
tituts religieux. AUaires traitées à Home
depuis 1833 jusqu'à 1858. Décrets, let-
tres, induits, rescrits de la S. Coi.gié-
galiou. 79. 212. 435.59'J, C91. 99o. 1074.
Congrégation (S.) des Rites. Décret
concernant la béatification de la véné-
rable Emilie de Rodât. 635. Introduc-
tiou de la cause du vénérable Fournet,
fondateur des religieuses de la Croix de
S. André. 742. Introduction de la cause
du vénérable Joseph Cottolengo, fonda-
teur de la Petite-Maison de la Divine
Providence à Turin, 743. Le bienheu-
reux VuUerm de Loaval, curé du dioièse
d'.4ost. GonOrmation du culte. 744. In-
troduction de la cause du vénérable
Simou Philippovirh , franciscain de
Bosnie. 769. 929. Docteurs. Préséance,
032. Tertiaire franciscain. Oftices de
l'institut franciscain pour les prêtres
séculiers. 708. Informalion pour l'intro-
duction de la cause en béatification du
vénérable Joseph Cottolengo. 1025. Ré-
guliers de France, induit du cardinal
Caprara sur la réduction des fêles. 1 123.
Congrégation (S.) des Indulgences.
Heure pour gagner les indulgeni'e-. Si
l'on gagne plusieurs fois rinduli:ence
plénière eu réitérant des prières et con-
ditions prescrites. G35. 761. Image du
Sacré-Cœur de Jésus. 630. Indulgences
accordées par les évèqnes et leurs coad-
juteurs. 1021. Décret général défendant
d'inscrire dans les confréries les per-
sonnes absentes. 1123.
Consécration des religieuses. 185.
Constitutions pontificales sur la foi et
la discipline. Nécessité de la piou)ulf;a-
tion légale. 321. Noies caractèrisliijues
des délinitions ex cathedra, d'après le
pape Grégoire XVI. 345.
Cottolengo (le vénérable). Introduc-
tion de la cause de béatification. 743.
Infoimation. Biographie du vénérable
serviteur de Dieu. Ses œuvres. Dons
surnaturels. Réputation do sainteté,
Letties demandant la canonisatiou.
1025.
Curé. Droits paroissiaux dans les cha-
pelles des confréries, tfïrandes. 51.
Tiers-ordre carme exempté de lajniidic-
tion paroissiale. 84. Vicaires nommés à
vie. Attribulions réservées au cniô. 281.
Règlement de Badajnz sur les ol il iga lions
des curés et des vicaires. 505. Convoi
conduit par le prévôt du chapitre, au
détriment du curé. Ancien usage. 567.
877. Chanoine s'absentaiit pour les atiri-
butions curiales. Casuel. 585. Nnctn'-ne
qu'on doit réciter pour les défunts. Ibid.
Application de la messe pro populo. O'S.
Assistance des moribonds jusqu'au der-
nier soupir. Est-re pou ries (urés une obli-
galionsub grayj"? Consultation de iMgr i'è-
17° SERIE.
veijue do B.ile. Prescri|)tion du Rituel
roinaïu. Seiitiment d(;s théulogiens. 750.
Procès criminel. Appel.Suspensc de cons-
cience inlormée après l'appel. Alfaire
croate. 85G. Obsè(jues et sépulture. Km-
piéleiiicutb d'un aumônier. 058. Démem-
brement des paroisses. Engagement que
prend la inunicipalilé pour le traitement
du curé. 1042. Paroisse unie au chapitre
de la c.ithédrale. Portion congrue. 1039,
Droit iiaroissial au sujet d'un chanoine
décédé a la campagne. 1054.
D
Daniel (le prophète), Les quatre mo-
narchies désignées sous l'image de bêles
féroces pour exprimer leurs violences
et leurs cruautés. 7.
Députés. Induit donné à un religieux
eu 1848 pour la députation. 715.
Dispenses de mariage. Poslulatum
préàenté au Concile du Vatican pour la
réforme de la législation canonique. 49.
Dispenses in forma paiiperum. Faut-il
ranger parmi les pauvres l'homme qui
possède trois cents francs de revenu ?
Régies prescrites par Benoît XIV. Déci-
sion. 892.
Docteur de l'Eglise. Science éminente.
Défense de U foi contre les hérétiques.
Les écrivains ascétiques peuvent-ils
être rangés parmi les docteurs? 169.
178. 348. Préséance des docteurs dans
les chapitres. 632.
Domicile. Ordination. 62. Si les prê-
tres séculiers doivent obtenir l'agré-
ment de leur évoque pour changer de
domicile. 63. Mariage. Séjour re^juis pour
faire validemeulun mariage clandestin
en Angleterre. 830. 9'i8.
Dominicains. Chapitre provincial au
Mexique. Aliénation. Permission de re-
cevoir les illégitimes. Novices qui ne
savent pas le latin. Permission de se
Confesser hors de l'inst-tut. 80. Erection
d'une province. 88. Gliapitre général.
102. 214. Belgique. Indullpour les actes
civils de propi-ièté. 106. 709. Di.-;pense
d'âge. 113. Rosaire vivant. Circulaire
et instructions du vicaire général de
l'ordre. 122. espagnols. 212. Si l'on peut
révoquer un prieur par arrêt de cons-
cience informée. 215. Induit pour assi-
gner un relimeux au tribunal séculier.
232. Cure. 238 Induit autorisant la fon-
dation d'un i;ollège d'éducation en Dal-
matie. 2G(' Même induit pour S.-lago
au Chili. 613. Création des assistants du
général. 447. Mission des îles Philip-
pines et du Torikin. 46 J. 623. Rite domi-
nicain. Induit pour un religieux sécula-
risé. 466. Commissaire espagnol; pré-
séance dans la maison généralice. 600.
Etudes bibliques au jin° siècle. 641. Pro-
fesseur de la Sapience. 099. Sourd-muet
demandant in-tamment d'entrer dans
l'ordre. 703. Conseil supérieur de l'ins-
titut. 708. Caisse générale et caisse des
causes de canonisation 718. Nomination
du P. Jaiidel en qualité de vicaire
général de l'ordre Dominicain. Assis-
taïus. 721. élection des provinciaux.
734. Le président du chapitre ne peut
dé|iouiller les votes. Election cassée.
1008. Autriche. Rétablissement d'un
couvent. 1015 Dominicain sécularisé
canonicat. 1079. Com-ent supprimé.
Cession de l'église et des ornements qui
n'ont jamais été incorporés à l'adminis-
tration des domaines. 1104. Convers
achetant sans permission des titres de
la rente publique. 1106.
E
Ecclésiastiques. Pluralité des charges.
188. Changement de domicile. 189.
AlTaires séculières. 190. Luxe. 190. Tri-
bunaux séculiers. 191. Armes. 520.
Ecoles. Education chrétienne. Caté-
chisme. Lettre de notre saint — père
le pape Léon XIII au cardinal-vicaire.
73'7. Ecoles du dimanche à Cordoue.
Règlement épiscopal. 746. Frères des
écoles chrétiennes à Gênes. 90.
Ecosse. Rétablissement de la hiérar-
chie épiscopale. 496. 625.
Eglise comparée aux quatre grandi'S
monarchies de l'antiiiuiié. 11. 15. 129.
Relations de l'Eglise et de l'Etat. 140.
176. 352. 410. Consécration des églises
et des autels. 925.
Empire. Institué bieu longtem.ps après
le sacerdoce. 1. Empires de l'antiquité. 7.
Rapports du sacerdoce et de l'empire.
15. 129. 140. 176.352. 410.
Eucychques. 324. Origine. Elles sont
adressées aux évoques. 333. Si elles
peuvent être promulguées dans les for-
mes légales. 335.
Enfants voués à l'état rehgieux par
leurs parents. 182.
Epilepsie. Irrégularité. 807.
Espagne. Massacre des religieu.x à
Madrid. 81. Ordination des rehgieux ré-
fugiés en Italie. 84. Dispense par-
tielle du vœu de pauvreté pour les
moines expulsés des couvents. 89.
lOi. 114. 212. 475. Fêtes supprimées.
505. Commissaire pontifical pour l'or-
dre des Augustins. 711. Collège des
Capucins pour les missions. 719.
Ecoles du dimanche à Cordoue. 746.
Prêtres habitués. 749. Chanoine absent,
faute de traitement. 810. Chanoines
exilés durant la guerre carliste. 986.
Religieuses et religieux dispersés placés
sous la juridiction des Ordinaires. 997.
Reliques et ornemeuts appartenant aux
couvents supprimés. 1009. 1012. Pa-
roisses autrefois incorporées aux com-
munautés religieuses. Induit pour les
conférer au concours. 1011. Chapitre de
Pampeluue. Retraite accordée à deux
meLi.bres du chapitre. 1070. Réguliers
qui retourn>:,„ :!n Espagne. 1075. Ins-
truction pour ceux qui se trouvent dans
le monde. 1085. Carmes. 1115.
Evèques. Agrégation à un autre dio-
cèse. 62. 180. Suspense de tous les con-
fesseurs réguliers. 115. 219. Si les ré-
guliers doivent recevoir les prêtres
séculiers qui sont envoyés dans les cou-
vents par l'ordre de leur évêque. 227.
483. Séminaribte renvoyé du diocèse et
reçu dans une communauté. 234. Fiefs
militaires. 521. Capucin demandé pour
vivreà l'évêché. 623. Fiançailles clandes-
tines: si l'évéque a le pouvoir de rendre
un statut qui les annule. 820. Dispense
matrimoniale in forma pauperum. 892.
Pouvoir des évêques pour donner des
indulgences. 1021.
Excommunication après la mort. 526.
Exemption. Si la protection et la tu-
te'le du Saint-Siège constituentl'exemp-
tion. 96i.
72
1039
TABLE ANALYTIQUE.
H 40
F
Fêtes supprimées. Espagne. Réclama-
lion de l'ordiuaire de Cuba. 509.
Fiançailles. Causes jugées en appel
parlas'. Congrégation du Concile. Preu-
ves des fiançailles. ludemniié pour le
préjudice de'la séduction. Dispense des
fiaiicailles. Statut synodal annulant les
fiançailles clandestines. 260. 575. 086.
819.'
Fondation canonique des couvents.
Induit pontifical. Enquête de 1 ordi-
naire. Consentement du ckrgéet des
réguliers du pavs. 376. 467. 471. 605.
70?). 7-25. 734. 1003.1011. 1013.
Fouinet o'énérable), fondateur dos
religieuses de la Croix de S. André, dio-
cèse" de Poitiers. Introduction de la
cause de béatincalion et canonisation.
France. Concordai de 1801. 33. Arti-
cles organiques. 34. 37. Rétablissement
des ordres religieux. 89. 93. 105. 7-25.
83. 9f.97. Yovez Capucins, Carmes, Trap-
pistes. Carmélites. 1018. Causes matri-
moniales. Empêchements qui ne sont
pas admis par la loi civile. 577. Fonda-
tions des Carmes espagnols. 1 115. Sup-
pression des fêtes. Obligation des Régu-
liers au sujet de l'oflice et de la messe.
1123. .Association pour les prêtres dé-
funts. 11-25.
Franciscains. Rélablissemaut de 1 or-
dre en France. 89. 93. 105. 725. Les
novices doivent vivre d'aua.ôueSjCommc
les profès; défense d'exiger la pension
des novices. lOO. Disposition de biens
postérieurement à la profession. 105.
L'interdiction de tout maniement pécu-
niaire étant un des principaux articles
de la règle franciscaine, le Saint-Siège
a de fréquentes occasions de recom-
mander ce point , ou d'accorder des
induits temporaires. 420. 477. 602. 691.
701. 702. Visite apostolique des cou-
vents de Bavière. 225, 229. 445. Fran-
ciscain élevé aux grades académiques.
441. Paroisse desservie par les religieux.
462. 733. Jardin affermé, hors du cloître.
462. Vente des denrées luperflue;. 602.
Chemin de la Croix. 632. Commission
préparatoire du chapitre général. 998.
Les définiteurs généraux devant résider
à Rome, on défend de les envoyer ail-
leurs. 1000. Maniement de l'argent. 1076.
1092. Hospices pour les frères quêteurs.
1082. 1092. Induit pour voyager en voi-
ture. 1103. Procès caméral. 1103. Quête
pour la Terre-Sainte dans le royaume de
Naples. 1105.
François de Sales (Saint). Bref con-
férant le titre de docteur de l'Eglise.
115. .\.ctes du doctorat. Information pré-
sentée à la S. Congrégation des Rites.
141. Animadversions du promoteur de
la foi. 169. Réponse aux objections.
348. Controverse de auxiliis. Pouvoir
du pape sur les princes. Ibid. Office de
docteur. 505. Ecrits de S. François de
Sales qui manquent à l'édition Vives.
141.
Frères de la pénitence à Rome. Prison
pour ecclésiastiques. 735.
G
Genève. Consultation sur les indul-
gences. Heure oiî l'on peut les gagner.
Conditions. Si l'on gagne uneindulgence
plusieurs fois. 635. 761.
Gerdil. Notes sur la bulle Auciorem
fidei. 32. Concordat français de 1801
et articles organiques. Ibid.
Gerson. Eludes bibliques. 660.
Gralien. Remarques sur le décret de
Gratien d'après les leçons de droit cano-
nique du savant Thômas<in, de l'Ora-
toire. 180.513. 664.910.
Grégoire le Grand (saint). Diplômes
menaçant les rois de déposition. La
clause : Si quis regum etc. est-elle authen-
tique? 15.
Grégoire VII (saint). La collection
des lettres que l'on conserve au Vatican
n'est pas le registre original; c'est uno
copie laitepar un inconnu, copie incom-
plète. 17.
Grégoire XIII. Edition du Corpus /uris
canoiuci. 137.
Grégoire XVI. Encyclique 3/irari' uo*.
Liberté de conscience et de la presse.
Séparation de l'Eglise et de l'Etat. 359.
.Autres encycliques et allocutions consis-
toriales. 341. Brels promulgués dans les
formes légales. 342. Condition des cons-
titutions générales et des définitions ex
cathedra. 345.
Guerre. Conditions des guerres légi-
times. 199.518.
Guiars des Moulins. Version de la
sainte Ecriture. 648.
H
Hébreux. Ils n'eurent des rois que
plusieurs siècles après l'établissement
du sacerdoce. 2. Caractères de la royauté.
Ibid.
I Hugues de Saint-Cher, dominicain .car-
dinal. Travaux bibliques. 641.
Index. Modération du Saint-Siège en-
vers les grands écrivains. Bossuet. Bol-
landistes. Muratori. 28. Décrets con-
damnant des livres. 120. 640. Décret con-
damnant les livres du faux prophète
Lazzaretti. 113!.
Indulgences. Heure oii on peut les
gagner. l35. 761. Si on acquiert plu-
sieurs fois une indulgence pléuière, en
réitérant les prières et les visites. Ibid.
Pouvoir des évêques et des coadjuteurs
pour accorder des indulgences. 1021.
Décret général défendant d'inscrire
dans les confréries les personnes ab-
sentes. 1 123.
Irlande. Fondation des Augustins.
95.
Irrégularité. Bossu. 759. Epilepsie.
807. Apoplexie. 900. Douleurs rhumatis-
males. 1012. Naissance illégitime. 1087.
Italie. Mort du roi Victor-Emmanuel.
Protestation du cardinal secrétaire
d'Etat contre la déclaration d'avéne-
ment du roi Humbert. 7G6. Acquéreurs
des biens ecclésiassiques. 1127. Proies-
talion du cardinal secrètaired'Etat contre
les entraves apportées à l'autorité ponti-
ficale. 1127.
Jean XXII. La bulle Unam sanciam
écartée du codedes Clémentines. 131.
Jean de Dieu (saint). Ordre. 95. 720.
733. Elections. 1079. Titre d'ex-provin-
cial. 1100.
Jésus-Christ. Sa royauté sur la
terre. Doctrine des théologiens. 9.
Image du Sacré-Cœur. 636.
Jubilalio. Chanoines mis à la retraite
après quarante ans de bous services.
826. 1070.
Langues russe et polonaise dans les
parties accessoires de la liturgie. 037.
Lazzarretti, Faux prophète et réfor-
mateur. Ouvrages mis à l'iniex. 1131.
Léon X. Confirmation de la décrétale
Unam sanctam dans le cinquième con-
cile de Latran. 135.
Léon XIII. Décès de Pie IX. Oraison
funèbre. 305. Conclave. 310. Consistoire
et alloculiou consistoriale. 313. Ency-
clique adressée aux patriarches, primats,
archevêques et évêques en communion
avec .'e Saint-Siège. 490. Rétablissement
de la hiérarchie épiscopale eu Ecosse.
496. 625. Lettres notifiant l'avènement
aux princes. £03. Réponse à l'univer-
sité de Louvain. 504. Lettre au cardinal-
vicaire sur l'éducation i-eligieuse et l'en-
seignement du catéchisme dans les
écoles. 737. Lettre sur les livres chi-
nois et les vestiges des dogmeschréliens.
1020. Discours adressé à la population
du Transtevere. 1 119. Réponse à Mgr l'é-
vêque de Sandomir. 1120. Nomination
du directeur du musée chrétien au Vati-
can. 1122.
Lettres latines. Origine. Autorité etc.
336.
Liberté de conscience. 207. 330. Li-
berté de la presse. 331.
Liège. Un bossu est-il irrégulierî Dis-
pense pontificale. 759.
M
Malte. Bras séculier. On ne peut le
demander au gouvernement protestant.
Mariage. Postulatum présenté par les
évêques du Canada au concile du Vati-
can pour la réforme de la législation ma-
trimoniale. 49. Mariage cassé propter
impotenliam. 73. 377. 59L 781. Refus
obstiné de rendre les devoirs conju-
gaur. 205. Mariage platonique. 685. Dé-
suétude de la constitution de Benoît XI V.
577. Mariage eu Angleterre. Séjour né-
cessaire pour la validité. 830. 948. Mena-
ces et violences. Crainte révérentielle.
863. Dispense in forma pauperum. 928.
— Maximes du Décret de Gratien sur le
mariage. 664. Entrée en religion. 664.
Infidèles. 667. Roturier. 609. Serfs. 670.
Parrain. 671. Enfants 3 adoptifs. 670.
Unions clandestines. 673. Continence
des premiers jours. 674. Empêchement
de crime. 675. Liberté pour contracter
le mariage. 676. Est-il licite d'épouser
une prostituée? 677. Concubinage. 678.
Consentement des parents. 679. Poly-
gamie. 680. Divorce. 681. Impolenlia.
683. Les pénitents ne pouvaient se ma-
rier. 684. Degrés de parenté. 921.
Maurienne. Si on peut opposer la dé-
suétude à la constitution De i miserai ione
de Benoît XIV sur la procédure des cau-
ses matrimoniales. Empêchement impo-
tenliœ non admis par la loi civile : sort
des époux dont le mariage est cassé par
l'Église. 577.
1H4
TABLE ANALYTIQUE.
H42
MelchiséJech. Les Hébreux ont cru
que c'est le môme personnage que Scm
lils de Nu6. 2.
Mensonge. Sentiment de S. Augustin.
194.
Messe. Réduction pour les Mcrcôdistes
d'Amérique dont les biens ont étô pris
par le gouvernement. 407. Legs de
messes à on institut qui ne peut les ac-
ccplor. 71;'. Messe pro populo, 038. Lieu
déterminé'. (iOtJ. Messe conventuelle. 810.
L'application est-elle obligatoire quand
le testateur ne l'a pas prescrite. 29lJ.
Induit accordant le délai de quatre
mois pour l'acquittement des messes.
1077.
Metz. Traduction de la sainte Ecri-
ture en langue vulgaire. 559.
Minimes. Naples. Erection canonii[ue.t
tO. Rome. '2(iG. Marseille. 110. lUOG.
1012. Onète pour reconirtruire le sanc-
tuaire de Paule. 108(1.
Ministres desintirmes de Saint-Camille
dd Lellis. Approbation des constitutions.
71. Induit autorisant les novices à faire
(juel(]ues études. 458.
Modène. Institut d'Esté pour l'éduca-
tion religieusej littéraire et profession-
nelle. 299.
Mo'ise. Il réunit le pouvoir sacerdotal
et l'autorité politique. 11 remit le sacer-
doce à son frère Aaron. 2.
Mont- Vierge. Dispense de huit mois
de noviciat. 1097.
Moribonds. Le Rituel romain prescrit
que le curé assiste les agonisants. Cette
loi oblige-t-elle siib fjravi. Sentiment des
théologiens. Décision de la S. Congré-
gation. 750. Sollicitude pour l'assistan-e
des moribonds. 1094.
N
Naples. Intervention intempestive du
geuvernement dans les affaires reli-
gieuses. 79. 442. 444. 450. 454. 697.
Nicolas de Lyre. Etudes et commen-
taires de l'Ecriture sainte. G52.
î^obleset roturiers, distinction incon-
nue antérieuremenlau .k" siècle. 6G9.
Noé. Sacerdoce. Pouvoir simplement
domestique de ce patriarche. 1.
Noris. Fausse accusation de jansé-
nisme. Lettre de Benoît XIV à l'inquisi-
teur d'Espagne. 28.
0
Oblat bénédictin. Officier français
retiré à Subiac. 257. Ordination d'un
oblat. 483.
Office. Office de la Sainte Vierge dans
l'ordre des Cisterciens. 81. Office de la
nuit. 9J. Nocturne de l'office des morts
que les curés récitent pour leurs parois-
siens défunts, 586. Prêtre séculier qui
est tertiaire franciscain ; peut-il suivre
le calendrier de l'ordre? '768.
Olivétains. 'Visite apostolique du mo-
nastère de Palerme entravée parle gou-
vernement napolitain. 442. 444. 450.
454. Rétablissement du monastère de
Sainte-Françoise à Rome. 624.
Ordination. Espagnols réfugiés. 84.
Les réguliers sont ordonnés par l'évê-
que du lieu où ils résident. 100. 608.
Exeot et dimissoires injustement refu-
sés. 756.
Pacca, cardinal. 107. 1097.
Passionistes. Anglot rre. Dispense
d'âge pour le maître des novices. 478.
FonJalion dcTournay. Provincial auto-
risé à s'absenter. lOOh.
Pauvics. Dispi'use in forma pauperurn.
L'homme qui possède trois cents francs
de revenu est-il classé parmi les pau-
vres pour la gratuité des dispenses ?
892.
Pénitence publi(jue. 533. 912.
Pénitencene. Acquéreur des biens
ecclé.siastiques. 1 127
Philippovich (le vénérable Simon.) In-
troduction de la cause. 769, Enquête
sur le culte. Cierges allumés sur la
tombe. 9;.'9.
Pierre Martyr (S.). Enquête sur son
martyre. 126.
Pologne. Emploi de la langue polo-
naise dans les parties accessoires de la
liturgie. 637. Religieux convoqués aux
chapitres généraux six mois d'avance.
1002. Procès caméral pour le renvoi
d'un religieux. 1103. Lettre de l'évoque
de Sandomir et réponse du saint père
Léon XIII. 1120.
Pontificalia. Induit pour un abbé
bénédictin, sans le pouvoir de donner
la touEure et les ordres mineurs. lOG.
998.
Poslulala présentés au concile du Va-
tican p ur demander la réforme du bré-
viaire romain ot celle de la législation
matrimoniale. 49.
Prédestination. Sentiment des anciens.
205. 918.
Prédication. Eloquence sacrée. Abus
modernes. 1014.
Prescience. Explication de ce mys-
tère. 206. 918.
Prêt à intérêt. Décisions du Saint-
Siège. 31. Le Saint-Siège lolère-t-il que
les communautés religieuses placent
l'argent à intérêt? 1000.
Prison ecclésiastique à Rome dirigée
par les frères de la Pénitence. Règle-
ment. 735.
Procès criminel contre un curé croate.
856. Procès extrajudiciaire dans les
ordres religieux. 94. 24l. 444. 617. 996.
Promulgation des lois. Formalités
observées dans l'Eglise. Le Saint-Siège
a le pouvoir de modifier la discipline
traditionnelle. Les encycliques, allocu-
tions, brefs particuliers, lettres latines
ne sont pas promulgués. 321.
Piotestant converti. Entrée au no-
viciat trois ans après l'abjuration. 599.
R
Réguliers. Décrets inédits de la
S. Congrégation des Evêques et Régu-
liers. 79. 212. 435. 599. 691. 995. 1074.
— Ancienne discipline. 180. Testament.
Ibid. Enfants voués par les parents.
181. Profession tacite. 186. Chapitre gé-
néral. Libte des éligibles. 469. Les supé-
rieurs ne peuvent être nommés à vie ni
réélus. 4f 5. Election. 8G. Election du
général par billets, sans réunir le cha-
pitre. 91. 96. Contribution pour les
frais généraux. 93 94. 240. Provincial
intius; revalidalion des professions.
230. 233. 258. Elections supplémentaires
pour la nomination des provinciaux.
235. Novice dont les parents demanden
à faire contrôler la vocation. 98. S'il y
a lieu de permettre que les novices
soient appliqués à l'étude durant le no-
viciat. 458. Novice autorisé à confesser
les tidèles. 481. Noviciat interrompu en
passant la nuit hors du couvent.
2G9. 489. Les convers ne peuvent entrer
au noviciat avant l'âge de vingt ans.
259. 486. 612. Dispense pour naissance
illégitime. 606. Convers demandant à
passer à la condition de choriste.
265. 461. G19. G91. Renonciation condi-
tionnelle aux biens de famille. 2a 1. 261.
Secours envoyés aux parents des leli-
gieux. 102. 622. (i93. 693. Clôture des
sacristies. 85. Ordination des réguliers.
84. 100. 608. Retrait du pouvoir de con-
fesser les fidèles pour tous ks religieux
d'une communauté. 115.219. Obligation
déporter l'habit. 257. Curé régulier. 238.
Me,-ises que chaque prêtre rloit appliquer
pour les défunts de la province. G15.
Office des convers. 699. Induit pour
pouvoir se présenter à la députation.
715. Induit pour exercer la chiuirgie.
443. Testament d'un évoque régulier.
720. Succession des religieux sécularisés.
732. Dettes. 693. Si les communautés
peuvent placer à intérêt. 1000. Reli-
gieux de grands vœux autorisés à éta-
blir des collèges d'éducation. Domini-
cains. 260. 613. Angustins. lÛOl. Sé-
culier reçu comme pensionnaire. 692.
Si les supérieurs doivent accueillir les
ecclésiastiques séculiers envoyés en
pénitence. 227. 483. Procédure juri-
dique. Expulsion des incorrigibles.
94. 107. 617. 720. 996. Si les sujets
peuvent envoyer des exploits par huis-
sier à leur supérieur. 223. Rt cours aux
tribunaux civils. 264. Défensaur
nommé d'office. 444. Voir Déncdiclins,
Capucins, Carmes, Chartreux, Domii.icains,
Franciscains et Séculariiaions. Subven-
tion pour les parents pauvres. 1077.
1105. Tiibunaux civils. 1078. Induit
concernant la réception des jeunes gens
ayant moins de vingt ans.' 1081. 1096.
1106. Bénédictin demandant l'autorisa-
tion de surveiller les afi'aires de famille.
108S. Obsèques et sépulture des sécu-
liers. 1096. Université de Vienne. In-
duit permettant de demeurer hors du
cloître. 1096. Procès caméial. i;03. Bul-
letin blanc dans les élections. Electeur
renvoyé. 1 108. Si les réguliers sont com-
pris dans l'induit du cardinal Caprara.
1123.
Religieuses. Consécration. 185. Béné-
dictine. Induit pour visiter le Mont-
Cassin. 612.
Rois. Origine de la puissance royale.
1. 3. Les quatres monarchies. 7»1I.
Royauté de Jésus-Christ. 9. Déposition
des rois. 15. Rapports de l'Eglise et de
TEtat. 129. 140. 176. 352.
Rosaire vivant. 122.
Russie. Abjuration. G H. Langue russe
danslaliturgie. G37. Convocation des re-
ligieux aux chapitres généraux. 1002.
S
Sacerdoce et empire. Origine et rela-
tions. 1.7. 11. 15. 129. 140. 176.352.
Sacré-Cœur de Jésus. Image ap-
prouvée. 636.
Sardaigne. Visite apostolique des
couvents. 111. 215.
H43
TABLE ANALYTIQUE
lli4
Saxe. Délai de la profession religieuse.
477.
Scapulaire blanc i:2. 1130.
Sapulaiie bleu. Induit, pour les Car-
mélites et poulies Trappistes. 1 130.
Secnlarsalion des réguliers. 82. 108.
109. 113. 213 221.228. 234. 437. 1014.
lOlC. Le couvers sécularisé peutil
prendre la carrière militaire? 22G. 236.
Pouvoirs. 1083. Si le religieux pcrpé-
tuel.'emeut sécularisé a le droit de re-
touruer à son couvent. 1090. Nécessité
de la fuliniiiation pour loat induit de
sécularisation. 1 107.
Séduction. Indemnité pécuniaire.
261.575.
Sem. Est-ce le même personnage que
Me!chisédech?2.
S'ptimus decretalium. Vraie cause de
la siii'pressioli de ce code. 137.
Sépulture. Casuei. 60. Convoi présidé
par les chanoines. 5G7. 877.
Serment. 192. 197.
Sèville. Concours pour la nomination
du pénitencier. Collation simultanée.
633.
Sicile. Tribunal de la monarchie.
Intervention du gouvernement dans
les arta res religieuses. 442. 4-.4. 450.
454. 457.
Simon Philippovich (le vénérable).
Introduction de la cause, 769. Culte pu-
blic. 929.
Somasqiies. Vie commune. 2G5. No-
Ticiat. 438 Disposition des biens acquis
par un religieux sécularisé. 476. Dé-
puté. 715. Général appelé à Rome. 736.
Dispense de l'office et messe votive.
1112.
Sortilèges. 531.
Sourd- muet. Instances pour entrer
chez les Dominicains. 703.
Suicide. 516.
Suis^e. Visite apostolique des ku-
gustins et des Conventuels de Fribourg.
708. Election des abbés bénédictins.
1009. Chanoines réguliers du Mont Saint-
Bernard. 1010.
Sibylles. 7.
Sjivestrins. Constitutions addition-
nelles. 1113.
T
Terre-Sainte. Quête. 1105.
Tertiaire franciscain. Bréviaire de
l'ordre .708.
Testament spirituel d'un bénédictin
de Cluny. 897.
Théatins. Election du général par
bulletin. 110. 261. Consulteurs géné-
raux. 734. Bénéfice séculier conféré
titulo livelli. 704. Permission de faire
la profession solennelle sans disposer
des biens [latrimoniaux. 1111.
Théocratie. Gouvernement tliéocra-
tique dans l'antiquité. 2.
Théologal. Si le cours de théologie
dogmatique au séminaire tient lieu des
leçons publiques. 579.
Thèses sur les erreurs modernes cen-
surées par des théologiens privés. 44.
Thomas (Saint). Nécessité de la pro-
mulgation des lois. 346.
Thomassin. Remarques sur le décret
de Gratien d'après les leçons de droit
canonique du savant oratorien. 180.
513. 664. 910.
■Togni, général des ministres des in-
firmes. Etudes pendant le noviciat. 458.
Tolérance religieuse. 44. 199. 204.
207. 513.
Trappistes. Evêques délégués du
Saint-Siége. (11. 463. Sécularisation do
dom Nil. 268. Translation de l'abbaye
du Gard à Sept-Fonts. 4.^5. Obligaiion
de l'oflice pour les proies de vœux
simples. 512. Liturgie cistercienne.
Calendrier et missel pour les prêtres
séculiers. 512. Séparation des deux
observances. 706. Translation d'un
monastère. 710. L'abbé d'.\igue!)elle
dispensé du chapitre i;enéral. 717. Dis-
pense des vœux simples. 1007. Indul-
gences du scapulaire bleu. 1 130.
Trinitaires. Chapitre général. Liste
des èligibles. 469.
Vaudois. Version de la Bible. 557
Version de la Bible eu langue vul-
gaire. 554. 641.
Vicaire-général. Décrets du Saint-
Siége qui prescrivent de le prenire
hors du diocèse. Pénitencier ei curés
spécialement éloignés des fondions de
vicaire général. Nécessité des grades
en Italie. 889.
Vicaires paroissiaux. Règlement sur
la soumission des vicaires. 281. 505.
Vol dans les églises, 121.
Vullerin de Leaval (le bienheureux),
curé du diocèse d'Août. Approbation du
culte, 744.
z
Zacharie. Prétendue consultation des
Francs sur le changement de d\na=tie
61.
L'administrateur-gérant
Palmé.
fan». —
JULhS Lt CLtKt >:i L'', imprimeurs de N. S. i'. ie i*»?* et de rAichevC-ché, rue Casée
■Me, 17.
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AUG 2 2 2008
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