Full text of "Annales"
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ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE
DE NANTES,
ET DU DÉPARTEMENT
DE LA LOIRE-INFÉRIEURE.
PREMIER VOLUME DE LA SECONDE SÉRIE.
ONZIÈME VOLUMF DE LA 1." SÉRIE.
DE L'IMPRIMERIE DE CAMILLE MELLINET,
Tuprimeur et Membre de la Sociétt Acxtémique,
1840.
nr
F-35334," | Q .
ur 4." LIVRAISON DE LA SÉRIE 3
61. LIVRAISON DE LA 1.re SÉRIE.
ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
RÈGLEMENT
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE
DU DÉPARTEMENT DR LA LOIBU-INFÉRIEURE ,
AVEC LES DÉLIBÉRATIONS PRISES
JUSQU'A CB JOUR
BA SÉANCES GÉNÉRALE ET EN COMITÉ CENTRAL,
PAR DÉCISION SPÉCIALE DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE ,
»6 5 01» 16590.
EN
ARTICLE PREMIER. — La Société Académique, dont
les assemblées se tiennent à Nantes, est établie pour le
département de la Loire-laférieure. Elle ost divisée en
A SOCLÊTÉ ACADÉMIQUE.
membres-résidants et en membres-correspondants, et
composée d'un bureau, d'un comité central et.de socié-
taires. (Règlement de 1823.)
DU BUREAU.
AnT. 2. — Le bureau se compose d'un président,
d'un vice-président, d'un secrétaire-général, d'un re-
crétafre-adjoint, d'un trésorier, d’un bibliothécaire et
d'un conservateur des modèles. (Règlement de 1823.)
DE LA PRÉSIDENCE.
AnT. 3. — Les fonctions du président consistent à
régler et à maintenir l'ordre dans les séances mensuelles
et publiques de la Société, à correspondre avec les di-
verses sociétés savantes du royaume. Il commanique à
la Société, en séance, le résultat de ses relations avec
les diverses académies. Il lui fait part des ouvrages qu'il
a reçus pour elle, propose les nominations de commis-
sions et les membres qui doivent les compôser. (Règle-
ment de 1823.)
AT. 4 — Le président sortant fait, de droit, partie
du comité central, au même: titre que les membres du
bureau , pendant l'année qui suit celle de sa présidence.
(Comité central du 22 mars 1832, ef séance generale
du * avril de le même année.)
, Ant. 5, Le vice-président supplée le président er cas
d'empêchement. (Règlemént de 1828.)
1" VOLUME DE LA 9. SRE. ©
DU SECRÉTARIAT.
AT. 6. — Le secrétaire-général rédige les procès-
verbaux des séances mensuglles.'Il fait, en séance pu-
blique , le rapport des iravanx: de la Société durant
l'année qui s'est écoulée. Il partage avec le président
le soin de correspondre avec les autres sociétés. Il est
chargé des convocations générales et particulières , ainsi
que de l'expédition des diplômes aux membres qui ont
été reçus. (Règlement de 1823.)
_AnT. 7. — Le Comité central ne peut exiger de se-
crétaire-général qu'il fasse, en séance particulière, une
lecture préalable de son rapport annuel des travaux de
la Société, (Comile central du 1. octobre 1328.)
ART. 8. — Le secrétaire-adjaint remplace le secré-
faire-général en cas d'absence. (Règl. de 1823.)
AnT. 9. — En cas d'ahsence du secrétaire-général
et du secrétaire-adjoint, l'un des derniers secrétaires
prend place au bureau.-( Séance générale du 7 mai
1829.) - | |
-DES FINANCES.
AT 10. — Le trésorier administre les finances de
la Société , et rend , à la fin de chaque année, en Comité
central , le compte de sa gestion. (Règl. de 1423.)
AuT. Î1. — Les dépenses ne sont payées par le tré-
sorier qu après avoir élé ordonnancées par le président.
(Comité central des 27 janvier 1826 et 13 mars 1828.)
| AnT. 12. — Font mémoire de fournitures deit être
6 | SoctÉTÉ ACÂDÉMIQUE.
accompagné d'un bos-du trésorier ou .du bibliothécaire-
archiviste qui a ordonné la dépense. (Comité central du
B février 1838.)
Les ordonnateurs des dépenses doivent se renfermer
strictement dans la limite des crédits ouverts à chagde
chapire du budget, (Comité central du 5 mars 1888.)
AuT. 13. — Le Trésorier poïte à son grand livre le
compte nominatif de chacun des sociétaires. 11 fournit
tous les quatre mois un état de caisse. (Gomité central
du 15 décembre 1825.)
ART. 14. — Chaque année, le Comité central établit
‘un budget en recettes et dépenses . et une comptabilité
par exercice. (Comile central du 22 février 1827.)
Le projet de’budget doit être présenté au Comité cen-
tral six mois avant l'ouverture de chaque exercice, c'est-
à-dire au mois de juin , et les comptes de l'année pré-
cédenie doivent être soumis au même conseil avant cette
présentation. (Comite central du 5 fevrier 1834. )
ART. 15. — Les comptes annuols rendus et les quit-
tances à l'appui sont déposés dans les archives , après
que le trésorier a été valablement déchargé de sa comp-
tabilité , sur son grand livre ; par la commission nommée
à cet effet par le Comité central. (Comité central du 27
Janvier 1826.)
DE LA BIBLIOTHÈQUE, DES ARCHIVES ET DE
LA CONSERVATION DES MODÈLES.
AuT. 16.— Le bibliothécaire est spécialement chargé
” du soin de recueillir et de classer tous les livres, mé-
1." VOLUME DE LA 2.° SÉRIE. 7
moires , brochures , journaux adressés à la Société, ainsi
que les rapports des commissions , les titres d'admission
des candidats , et les mémoires qui ont concouru pour
les prix, lesquels doivent être déposés daus les archives
de la Société. (Règl. de 1823.)
Anr. 17. — Tout membre-résidant qui veut prendro
en communication un des ouvrages, mémoires, ou rap-
poris composant la bibliothèque, est tepa de le deman-
der an bibliothécaire , ou, en son absence, au concierge,
qui le lui remet, en l'invitant à s'inscrire sur un re-
gistre préparé à cet effet; ce quo le sociétaire doit faire,
à peine de se voir refuser l'onvrage demandé. On ne
peut retenir l'ouvrage communiqué au-delà de quinze
jours. (Règ. de 1823.)
Ant. 18. — En cas de dissolution de la Société, la
bibliothèque devra être remise en totalité à la Biblio-
thèque publique de la ville, après qu'il en aura été dressé
inventaire en double expédition. Les livres déposés res-
teront dans les salles de la Bibliothèque de la ville , à
la disposition du public, jusqu'à ce qu'il se présente uno
nouvelle Société savante qui en fasse la demande. Pour
obtenir la remise de ce dépôt, il faudra que la nouvelle
académie compte au moins un an d'existence , qu'elle
ait donné des preuves qu'elle s'occupe activement et
exclusivement de lettres, de sciences et d'arts, et qu'elle
comprehüe dans son personnel plus du {ers des mem-
bres qui, à l'époque de sa dissolution, composaient la
Société Académique. (Comilé Central du 24 septembre
1835, ef assemblée générale du 1.4 octobre même annee.
— Voir, en outre, l'article 59 : Sec/ion de Medecine.)
8 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Ar. 19. — Le conservateur des modèles est spécia-
lement chargé du classement et de la conservation des
machines et des objets d'art, tant de ceux qui sont don-
nés à la Société, ou qu'elle à fait confectionner à ses
frais, que de ceux qui n'y sont déposés que momen-
tanément , à titre de communication. (Règ. de 1823.)
AnT. 20. — La collection des modèles étant établie
dans l'intérêt du progrès des sciences, tout individu,
même étranger à la Société Académique, peut en prendre
connaissance, sans déplacement, pourvu, toutefois, qu'il
soit introduit par un des membres-résidants qui en pré-
vient le. conservatenr.
Cependant, dans le cas où la commanication , avec
déplacement, des modèles appartenant à la Société est
jugée indispensable, le président peut l'autoriser, sous
la responsahilité personnelle de celui auquel les modèles
sont confiés. (Règ. de 1823.)
AgrT. 21. — Les deux titres de conservateur des
modèles et de bibliothécaire-archiviste sont réunis dans
une même personne. (S#ance générale du 19 décembre
1824.)
ART. 22. — La Société consent à déposer au Musée
Industriel les modèles divers qu'elle possède; mais,
dans le cas où ce Musée serait dissous, les modèles et
autres objets concédés seraient rendus à la Saciété Aca-
démique. (Comité central du 9 octobre 1834.)
DU COMITÉ CENTRAL.
: AnT. 23, — Le Comité Central se compose :
1." VOLUMES DB LA 2.° SÉRIE. 9
4° Des six membres titalaires dn Bureau;
2. Du président sortant ;
3.° De douze membres-résidants, nommés chaque an-
née et œhoisis , par tiers, dans chacune des trois sec-
tions, de manière que chaque section soit représentée au
Comité Central par quatre de ses membres. (Æèglement
de 1823, Comité Central du 22 mars 1832 ef séance
générale du 5 novembre 1835.)
Ant. 24. — Le Comité Central se réunit le lundi qui
précède chaque séance générale. Ses attributions consis-
tent à délibérer sur toutes les propositions et commuoi-
cations faites à la Société, sur les prix à distribuer , sur
l'admission à la présentation des candidats proposés,
soit comme membres-résidants, soit comme membres-
correspondants; cnfin, sur tout ce qui tient à l'intérêt
général de la Société. (Rég. de 1823 et- Comité Central
des 18 novembre et 2 décembre 1826.)
Ant. 25. — Le Comité Central ne peut délibérer,
s'il n'est formé de la moitié-plus un des membros qai le
composent. (Règ. de 1823.)
Ant. 26. — Les procès-verbaux des séances du
Comité Central sont rédigés par l'un des secrétaires,
sur un regisire fpéciar (race générale du 6 5 Janvier
1825.)
Ar. 27. — Le Comité Central à la faculté de pro-
poser ou de recevoir des questions sur les divers objets
dont la Société s'occupe, et de les renvoyer, après exa-
men, à des commissions qu'il désigne et qui en‘font
leurs. rapports en séance mensuelle, toutefois sans rien
préjudicier au droit qu'a chaque membre de faire isolé-
#40 . GOCIÉTÉ ACADÉMIQUEZ.
ment des propositions en assemblée générale. ( Séance
générale du 6 mars 1834.) |
Le président peut , en outre, en assemblée générale ,
soumettre des questions. à des commissions spéciales.
(Comité Central du 4 fevrier 1839.)
CONDITIONS ET MODE D'ÉLECTION
DU BUREAU ET DU COMITÉ CENTBAL.
Anar. 28. —. Les membres du burcau et du Comité
Central sont tous nommés en assemblée générale. (Règ.
de 1823.)
Ant. 29. — Le président peut être choisi parmi tous
les-membres-résidants. (Séance générale du5 novembre
1835.) 1
Le vice-président ne peut être pris dans la même
section que le président. (S£#onre générale à du 5 no-
vembre 1835.)
‘Le sécrétaire-général-peut être choisi, comme le pré-
sident, parmi tous les membres résidants. (Séance gd-
nérale du 5 novembre 1835.)
Le secrétaire-adjoint ne peut être élu dans la section
qui a fourni le secrétaire-général. (Séance generale du
.b novembre 1835.) |
Le trésorier ct le bhibliothéçaire-archiviste peuvent
être choisis entre ‘tous l«s membres-résidants, pourvu
qu'ils n'appartieanent pas tons les deux à la même sec-
tion. (Séance generale du 5 novembre 1835.)
|. Les douze membres du Comité Gentral (non titulaires
du bureau) sontélus par tiers, dans chacune des trois
sections , suivant les termes de l'article 23..(#éance ge-
nérale du 5 novembre 1835.)
1. MOEUME DE LA 9. SÉRIS. #“
dat. 30. — Ces diverses nominations sont fañes ,
aa scrutin seeret, à la majorité absolue des suffrages ,
avec bablotage au 3.° tour de serutin , s'il est nécessaire,
cutre les membres qui ont eule plus de voix.an 2.°
scrutin. (Séance géndrale du 5 novembre 1835.)
La séance d'éléation se tient le lendemain de la
séance publique annuelle.
DES PRÉSENTATIONS ET DES RÉCEPTIONS.:.
Ant. 31. — Touie demande d'admission, ag titre de
membre-résidant ou de membre-correspondant , doit
être présentée an Comité Central par trpis membres-
résidants, faisant partie de la Société depuis deux aus
au moins. (Règ. de 1823,)
AT. 32. — Nul candidat n'est admis, s'il 2e joint à
sou bulleii de présentation une preduelion qui justifie
qu'il s'occupe effectivement des sciences, des lettres ou
des arts. Les modèles des machines ou instruments pré-
seatés sont déposés .au rang des modèles appartenant à
la Société et en font partie. Cependant, si ces modèles
sout d'un prix élsyé, l'obligation ‘imposée au candidat
nest plus pour lui qu'une faculté. Les onvrages impri-
més , sont séuls déposés , et les candidats qui ont pré-
senté des manuscrits, ont le droit de les retirer. (Règ.
de 1823.) | u
AnT. 33. — Lorsqu'on présenta un candidat, ses
titres d'admission sont remis immédiatement au secré-
taire , chargé de les adresser officiellement à Ja eammis-
sion nommée por les examiner. (Come Central du 29
mars 1827.) |
#2 . . : SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES.
ABT. 34. — Le Gomité central n'admet les-candidats à
la présentation que sur le rapport de la commission chargée
. par lui d'examiner leurs.titres: Les’ noms des candidats
restent affichés dans. la salle des séances pendant un
mois au moins; afin qu’une assemblée générale ait lieu
entre la présentation et l'admission définitive. Avant de
procéder au scrutin, l'un des. membres de la commission
lit, en séance, le rapport sur la validité des titres du can-
didat. Les votes sont secrets, et le candidat, pour être
admis, doit obtenir en Assemblée générale les trois
quarts des suffrages des membres présents an scrutin.
‘ (Règl. de 1323.) :
* ART. 35. — Tout rapport de présentation, soit an
Comité central , soit en Séance générale , doit être fait
par écrit, ct signé des membres de la commission
d'extmen: (Comité central du 26 mai 1836.)
Ant. 36.-—- Le Comité central aämet les candidats à
la présentation, à la simple majorité dela moitié plus no.
En cas d'égalité des votes {toujours recueillis an scrutin
secret-), l'interprétation est en faveur du ‘candidat.
(Séances générales des 20 janvier el 2 juin 1825.)
Ant. 37. — Les membres-résidants qui vent habiter
ue autre ville sont ; de droit; membres-correspondants,
sur l'avis qu'ils donnent de leur départ. (Règl. de 1823.)
Tout membre-correspondant qui vient habiter Nantes,
est tenu à prendre lè titre et à supporter les charges de
membre-résidant ; auirement, il est considéré comme dé-
missionnaire. (Séance générale duies fevrier 1837.)
Arr, 38. — Les membres:correspoudants soniinvHés
à donagr à la Sogiété des mémoires un observaliops sur
1." VOLUME DE LA 2. SÉRIE. 43
les différents sujets dont ‘elle s'occupe , et à lui faire
part dù résultat de leurs expériences. (Règl. de 1823.)
ART. 39. — Dans le rapport du secrétaire-général, il
est fait unc meniion‘honorable de cenx des associés-
correspondants qui ont montré ile plus de zèle et d'atta-
chement pouf l'Académie, en'lui faisant de fréquents en-
vois de leurs travaux. . (Comité central du 15 novembre
1832. 7
<
DES SÉANCES MENSUELLES.
| AT. 40. — Îl J.: a. Séance | Académique le premier
mercredi de:chaque. mois ;-elle commence à. six heures
du soir en hiver ;et à sept heures en été. Les membres-
résidants sont convoqués à cet effet. — Après la lecture
du procès-verbal de la Séance précédente et l'annonce
des ouvrages envoyés à.la Société; il est procédé à
l'andition-des rapports des: cammissions, — Tout mer
bre-résidant qui se propose de lire un ouvrage à l'une
des Séances;'est tenu d'en prévenir le président cinq
jours à l'avance.'Ceux. qui n'ont pas rempli celte forma-
lité, né, peuxépt.. lire qu! après ceux qui l'ont observée,
— Les meinbres_de. la’ Société, réunis. en Assemblée
générale , ne peaveht. délibérer , s'ils ne-sont. plus de
quinze; (Règl: de 1823, modifié en 4ssemblee générale
le 6 février-1834, Comité central du #8 novemkre 1836
et. Séance. générale du 5 décembre 1836.) - |
* ART. 4. — Lorsqu'un seiélaire a.lu, en : séance
académique, un ourrage desa composition, H-est Kbre
de le faire imprimer’; mais il ve peut mentionner que
44 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
cet ouvrage a été lu ou approuvé en séance, sans un
consentement formel de la Société. ( Séance generale
du 3 mai 1827.)
Ant. 42. — Aucun des rapports faits en séance par
les commissions nommées par la Société, ne peut être
imprimé qu avoë son consentement formel. (Skanne géné
rale du 3 mui 1827.) ”
ART. 43. — Aucune communication ne peut être faite
dans une séance par des personnes étrangères , qu’au
préalable le manuscrit n'ait été sonmis au Président, ou
au secrélaire-général, ou à deux membres-résidants qui
font à la Société la demande, ‘par écrit, d'en autoriser la
lecture. (Séance générale du 8 janvier 1829.)
DES SÉANCES PUBLIQUES.
AnT. 44. — A la fin de chaque année, il y a séance
püblique, à faquelle les Autorités sont invitées. + (Règle-
ment de 1823. )
AT, 45. — La séance publique annuelle se tient le
premier dimaïche de décembre , et la dernière assemblée
générale le mercredi qüi précède. La séance consarrée
aux élections, a lieu dès le lendemain de la séance pu-
blique. (Comité central da 18 novembre 1836.)
‘_ AnT.46.— On ne peit lire en séance publique d'autres
pièces que le discours du Président, le “rapport du
Secrétaire-Général et les notices nécrolôgiques. (Gomite
central du, 13 novembre 1834.)
| Anr: 47. — Les élèves qui ont obtenu les premiers
pris à l'école secondaire de médecine et aux classes de
1." voLuss pz LA 2. SéRIs. 14
philosophie et de rhétorique du Collége Royal sont nomi-
nativement invités, chaque annés, à la séance publique
de la Société. (Séance g#nérale du 6 novembre 1828.)
DES PRIX.
Ant. #3. — H ost décerné des prix chaque année,
ew séance publique. Ges prix ne sont plus attribués,
comme par le passé, à ceux qué ent traité une question
mise au coscours, ou qui ont -effeotué un travail indiqué
comme l’objet de, l'émalation des concurrents; mais la
Société décerne des prix d'encouragement à tons les
travaux importants, dans quelque genre que ce soit,
dont elle a connaissance. ( Règ. de 14823, Séance ge-
nérale du 19 novembre 1833, et Comileé contra! du
18 novembre 1836.)
_DE LA RÉTRIBUTION ANNUELLE.
AnrT. 49. — Chaque membre-résidant paie aux mains
du tréserier une réiribution annuelle de 20‘francs , dont
le moëtant est emplogé aux dépenses diverses de la
Société, plus 5 francs pour participation aux frais d'im-
pression des Annales. (Règ. de 1323 et Szanes genc-
rale du 16 février 1830.)
Tout membre de la Société qui, pendant deux ans,
n'aura pas payé son annuel, sera réputé démissionnaire.
(Comité central du 27 novembre 1838, ef Ségace.géne-
role du 39 novenbre même année.) «
Ar. 59. — On ne paie l'aanuel dela première année
16 7 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.-
4 .
qu'attant qu'on est admis ayant .le dernier triméstre de
cetie année. (Comité central du 22 février 1827.)
DES COMMISSIONS.
AuT. 51. — Le premier membre nommé daus chaque
Commissiop est chargé de convoquer ses collègnes
pour la première réunion seulement: Dans ceite réu-
Mon’, le rapporteur est nommé et considéré comme: 58 -
crétaire : il convoque ensuite ses collègues autant de fois.
qu'il le juge nécessaire. (Séance du 3 mai 1827.)
AzT. 52. — Chaque année une Commission ‘est char-
gée d'examiner les proënctions des peintres ot des
statunires ;. membres de la Société, qui n'ont pu. être
#anspôrtées dans le local des séances, et ‘de faire
räpport de tvet exämen, lorsque les artistes on. témoi-
gnent le désir. (Séance genérae du 17 seplembre
1829 ) _
ART. 53. — Une Commission permanente est établie
sous le titré de Commission d'Archéologie ; pour rendre
compte à là Société de tout ce que nous possédons d'an-
tiquités et de ce qu'on en découvrira seccessivement.
(Comité Gentral du 29 septembre 1836, el séance LA
nérale tü 6 octobre même année ).
DES SECTIONS.
Anr. 54. — La Société Académique .est divisée en
3 Sections: savoir : 4. Section de. l'agricullure, du
commerce el de l'industrie; — 2. Section de médecine ;
1." VOLUME DE LA 0. SÉRIE. 17
— 3. Section des lettres, sciences et arts. — Chaque
nouveau membre, immédiatement après son admission,
est placé, par le Comité central, dans la Section de sa
spécialité. Néanmoins, à l'exception du jour des élec-
tions générales, tout membre peut faire partie de plu-
sieurs Sections, dans la limite , de, leurs règlements.
(Séance geénèrale du 5 novembre 1835. )
ART. 55. — Chaque Section'a son règlement spécial,
qu'elle soumet à. l'approbation de la Société, avec l’e
gagement obligatoire de faire un rapport trimestriel Fe
ses travaux en: séance générale. (Comité central du 18
Janvier 1836.) | |
Arr. 56. — Les Présidents des Sections sont admis
aux séances du Cemité central, loutes les fois qu'ils s’y
présentent, mais seulement avec voix consultative.
(Séance générale du 7. février 1828.)
Aët. 57. — Il y a deux Bibliothécaires - adjoiats,
choisis dans es Sections. par M: le Bibliothécaire-Ar-
chiviste. Ce choix est soumis à l'approbation du Comité
Central. (Séance générale du 7.février 1828.)
4 . re ° D .
SBCTION * DE L'AGRICÜLTURE, DU COMMERCE ET ‘DE L'IN-
DUSTRIE. |
.AnT. 58. — Les membres de la Société Académique
ont le droit exclusif d'en faire partie. Ils y sont admis sur
leur demande et sans autre formalité, en leurs qualités,
déjà établies, de résidants ou de correspondants. (Séance
générale. du 17 mai 1827.)
Cette. Section.peut, par l'organe de son Président,
2
18 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
correspondre directement avec les Comices | agricdles
du département. (Comité central di 23 décembre 1838.)
SRCTIOR DE MÉDECINE.
Aut. 59. — Une Section de Médecine est établie
dans le sein de la Société Académique. (Séance ge-
nerale du 7 octobre 1824.)
Elle se compose exclusivement de docteurs en mé-
decine et en chirurgie, et de maîtres en pharmarcie.
(Séance générale du 7 avril 1825).
Par suite de l'adjonction des membres du Cercle
Médical” de Nantes à la Société Académique, là bi-
bliothèque de ce cercle est confondue dans celle de la
Société (voir l'article 18). Les ouvrages de médecine,
de chirurgie et de pharmacie de ces deux bibliothèques
sont. réunis dans des armoires spéciales, et plus par-
ticulièrement mises à la disposition de la Sectivn de
Médecine. À cet effet, un adjoint au bibliothécaire est
nommé par celte Section , et chargé de veiller à ce
dépôt, auquel, néanmoins , tous les membres de la
Société péuvent avoir accès. Toûs les ouvrages doivent
être frappés de l'estampille de la Société Royale‘ Aca-
démique. -- En 1#33 (époque de cette décision), une
somme de 500 francs, - prélevée sur les fonds géné-
raux de la Société, a été mise à la disposition de la
Section de Médecine, pour être employée par elle à
l'entretien et à l'accroissement de la bibliothèque médi-
cale; et chaque année, selon l'état des finances, il sera
porté au budget général de la Société, une somme pour
le même objet. {Comité central du 27 août 1835).
4. VOLUME. DE LA ©.° SÉRIE. 19
SECTION PES LATTARS , DAS SCIENCES ET DES ARTS.
AzT. 60. — Le règlement de cette Section a été
adopté dans la séance générale du 7 janvier 1836.
_
ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Ar. 61.— La Société publieun journal de ses travaux,
sous le titre d’'#nnales de la Société Royale Acade-
mique de ÜVantes et du département de là Loire-Infe-
rieure. Ces Annales se composent des divers écrits lus :
à la Société ou À l’une des Sections. — La Société a
le droit, après qu'une des Sections à “publié un travail,
de se l'approprier, avec le consentement de l'auteur:
— Les Annales paraissent tous les deux mois, de ma-
nière à former, à la fin de l'annéé, un volume de 506
pages in-8.° — Îl est ajouté à la rétribution annèelle
de chacun des membres-résidants, pour concourir aux
frais de cette publication , une somme de cinq francs.
(Séance générale du 16 février 1830).
Ar, 62. — Les Annales de la Société sont publiées
par séries de dix apnées. — Le Règlement de la So-
ciété est imprimé à la tête du volume de chaque série,
aiñsi que Îa liste des membres-résidants, classés par
ordre de réception. (Séance générale du 5 juin 1839.)
Ar. 63. — Le Comité dé rédaction des Annales est
composé de 9 membres, savoir: le président, le ‘secré-
taire-général et le biblicthécaire-archiviste, membres
de droit; plus, 6 membres élus par le comité central et
par tiers dans chaque Section. (Séance générale du 5
CL SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
novembre 1335.) — Trois .membres suffisent pour dé-
libérer. (Séance generale du 16 fevrier 1830.
AT. 64. — Le rapport annuel du secrétaire-général
nest pas inséré dans Yles Aunales sans être examiné
par le comité de rédaction, comme tous les autres écrits
imprimés dans ce recueil. (Séance générale du 48 de
cembre 1834.)
COURS PUBLICS ET GRATUITS.
Ant. 65. —.Il sera fondé, par la Société, ut ‘Athé-
née public; dans lequel seront professés gratuitement les
cours suivants : 1.° Zitléralure Française; 21. Lilte-
rature Latine; * 3,0 Langue et Littérature Anglaise ;
4. Histoire et Géographie; 5. Physique; 6° Chimie
Industrielle ; 7. Economie politique el Commerce ; » 8.
Histoire naturetle : 9° Physiologie ; 10° H ygiène ; 1.°
Analomie comparée ; \2,° Hygiène vétérinaire. (Séances
générales des 17 septembre et5 novembre 1829).
TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ.
AT. 66. — La liste des membres-résidants , classés
par ordre de réception, sera placée dans le lieu des
séances générales de la Société.
; . Nantes, le 8 janvier 1840. * .
_ Le Secrétaire- Général , ._ Le Président, |
E. Harcan. | - Caniie Merrrner.
4. VOLUME pt LA 2. sénis. el
Ÿ
LISTE
DES MEMBRES-RÉSIDANTS
DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DE NANTES
PAR ORDRE DE sécerTion. |
| FONDATION BB» 17 98.
Fouré, ‘docteur-médecin, Directeur de t'Ecoie de Mé-
decine et Président du Conseil de Salubrité, membre
du jury de Médecine. |
Hectot, pharmacien, botaniste , membie-du Conseil de
Salubrité.
Treluyer, docteur-médecin.
. 4799.
Ch. de Bouteiller, ex-député.
Ogée, architecte-honoraire du département.
Math. Peccot, architecte, Conseiller municipal.
De la Gueimerais, agricülteur. |
1801.
H. Rossel, ancien adjoint de la Mairie de Nantes.
Robineay de Bougon aîné, ancien officier du génie, ex-
député, Président de la Société Industrielle.
Palois, docteur en médecine, Vice-Président de la So-
ciété Indastrielle.
29 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
1803.
Maisonneuve père, docteur-médecin. | «
1804. -
Robineau de Bougon Gosept) , député de Maïne-et-
Loire.
Cochard, docteur en chirurgie ; chirurgien en chef des
Hospices.
1805.
Saulnier de ‘la Pihelais , docteur en droit et ancien
magistrat. S
1807.
Marion aîné, Vice-Président du tribunal civil.
Lafond, docteër cn chirurgie; chirurgien des Hospices ,
membre du Jury de médecine.
1808. :
suchand-Duplssis » agriculteur. | | .
: ; 1809.
Le Cadre père, docteur és-lettres.
1810.
Ursin, avocat, membre du Conseil d'administration du
Collége Royal et de la Commission de surveillance
de la Bibliothèque publique. -
Chevalier de Lauzières, ingépieur du cadastre.
1811. |
Demangeat, procureur du roi. : |
1813.
Marion de Procé; docteur-médecin, médecin des Hospices.
Mareschal: docteur-médetin, médecin, des Hospices..
Varsavaux, ex-député.
Cd
1,"-VeLUME DE LA.3; SÉRIE. 23
. 1815.
Bar, ex-bibliothécaire de la ville de Nantes, j juge-de-paix.
Rouillard, decteur en chirurgie, chicurgien- major de la
garde nationale.
Sallion, docteur-médecin , professeur à à l'École dé Méde-
cine. |
Paquer, artiste-vétérinaire du département.
1815.
Thomine , agriculteur et. littérateur. |
Colombel, Président du tribunal civil.
Bonamy (Prosper) ; négociant.
Nuaud, agriculteur.
Gédouin fils, juge au tribunal civil.
Marion (Calixte), zdem.
Brager, notaire-honoraire.
Demolon fils, architecte-voyer.
Soubzmain, négociant, ñembre du Conseil-Général.
- 1819.
Huette, opticien, membre de la Commission de surveil-
lance du Mnsée Indusiriel. |
Cailliaud (Frédéric), conservateur di Muséum d'histoire
naturelle.
Lafond (Joseph), commandant le bataillon des sapeurs-
pompiers.
LU e
La
. 1820... _
De Tollenare père, receveur des Hospices.
Seheu!t oncle, architecte. , ;
Cottin de Melville, ingénieur en chef du canal.
1821. |
Prevel , pharmacien , œembre du Conseil: municipal et
du Conseil de salubrité.
24 SOcIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Priou, docteur-médecin, chirergien aide-major des sa-
peurs-pompiers de la garde nationale.
Charyaü, docteur-médecin, médecin de la marine.
Impost, littérateur. |
Bertrand-Fourmand, ingénieur-mécanicien.
#lihon, préfesseur d'anglais au Collége royal et à l'E-
cole primaire supérieure.
Musseau, littérateur.
Guilley, colonel du génie.
Mallart, sous-inspecteur des douanes. |
1823.
Bertrand-Geslin fls, paturaliste,
Desvaux, naturaliste.
l 1825. -
Le Ray, docteur-médecin, chirurgien des Hospices.
Le Gouais, docteur-médecin, professeur du Cours d Ac-
couchements aux Hospices.
Cantin (Emilè), docteur-médecin, membre du conseil
d'Arrondissement et du Conseil Municipal.
De ViHarsy, sous-inspectenr des Douanes.
Mellinet (Camille), imprimeur.
1326.
Chaillou, ex-dépaté, conseiller de préfecture, comman -
dant l'artillerie de la garde. nationale.
Dupons, docteur-médecin, chirargien aide-major de la
garde nationale. +
Esmein fils, docteur-médecin. -
. 1828.
Amondien, ex-professenr de physique au -Collége-Royal
de Nantes.
4. VOLUME DE LA Ÿ.° SÉRIE. 0
Cornau, agriculteur.
| 1829. .
Demangeat (Georges), avocat, membre de la commission
de surveillance de la Bibliothèque.
Favre (Ferdinand), maire de Nantes, membre du conseil-
général. |
Guépin, docteur-médecin, médecin des doanes, membre
du conseil de salubrité, professeur à l'École de Mé-
decine. \
Verger (François), ancien végociant, membre du conseil:
municipal. &
| 1830.
Lemierre , ingénieur en chef de la Loire. :
De Chappotin, ingénieur des Ponts-et-Chaussées.
Edelin de la Praudière, membre de la commission de
surveillance des prisons.
Mesnil(Philémon), ingénieur-mécanicien.
1831...
Simon (C.-G.), gérant du journal le Breton.
1332.
Rieffel, directeur de l'Établissement Agricole de Grand-
Jouan. ‘ e
Boucher de la- Villejossy; dôcteur-médecin, chirurgien-
aide-major de la garde nationale. :
A
1833. .:,
Billauit, avocat, député, membre du conseil-général et
du conseilmunicipal. :
Boucbet, docteur-médecin; médecin en chef de l'HOpitai
: Général. . : ee ;
26 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
1334.
Phelippg-Beaulieu, avocat.
Halgan (Emmanuel), trésorier des invalides de la marine,
membre de la commission de surveillante des prisons.
Seheult (S.'-Félix), architecte du département.
Driollet arçhitecte-voyer et professeur de dessin à TÉ-
cole primaire supérieure.
Hétru, pharmacien.
1835.
Allard (Emile), docteur-médecin.
Barré, docteur-médecin, médecio des Prisons.
Boiscourbean, docteur-médecin.
Bonamy (Eugène), , docteur-médecin, médecin des Hos-
pices.
Danet neveu, pharmacien, pharmacien en chef des Hos-
pices, membre du jury de médecine.
Delamarre, docteur-médecin, médecin des -Hospices:
Dubois, doctenr-médecin.
Galdemar , docteur-médecin. .
Galicier, docteur-médecin.
Gautron, docteur-médecin.
Gely, docteur-médecin, chirargien des Hospices.
Guenier, docteur-médecin, chirurgien des Hospices et
chirurgien aide-major de la garde nationale. .
Hélie, docteur-médecin, professeur à l'Ecole de Médetine.
Heïbelin, docteur-médecin.
Hignard, docteur-médecin, médecin des Hospices.
Ladmirault, docteur-médecin.
Le Ray, pharmacien. .
Le Roux (D.) docteur-médecin , chirurgien des. Hos-
pices.
1." VOUUME DE LA 2.° séRIs. 97
Le Sant fils, pharmacien, mersbre du jury de médecine,
Mabit , docieur-médecin. .
Maguero, pharmacien. .
Mabhot fils, docteur-médecin. :
Maisonneuve fils, docteur-médecio. |
Malherbe fils, docteur-médecin , médecin des Hospices.
Marcé, docteur-médecin, médecin des Hospices.
Marchand, douteur-médecin, chirurgien des Hospices.
Mauduit, docteur-médecin. °
Ménard, docteur-médecin, ‘chirurgien aide-major de la
garde nationale.
Michel, dacteur-médecin.
Moriceau fils, docteur-médecin, chirurgien aide-major
del artillerie de la garde nationale.
Morisson, doctéur-médecin.
Moysan, pharmacien , membre de ta commission du Mu-
.sée d'Histoire naturelle.
Padioleau, docteur-médecin. ao
Piban du Feillay, docteür-médecin, président de la com-.
mission du Musée d'Histoire naturelle.
Saïllant, docteur-médecin, membre du Conseil de Salubrité.
Thibéaud docteur-médecin , médecin des Hospices,
membre du conseil de salabrité. |
Vallio, docteur-médecin.
Lamaignère, propriétaire-agriculteur membre de line
tendance sanitaire.
Le Loup, directeur de l'École Primaire Supérieure et
professeur -de chimie à la même École.
Le Huen, professeur d'hydfographie.
L'ahbé Le Chat, professeur de Philosophie au Collége-
Royal. _?
ge || SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
| 1836. a
Besnard de la Giraudais , avocat.
De Commequiers, littérateur.
"1837.
Pacquelau père , juge
Graham.
Genevois, agriculteur.
Le Boterf, avocat et botaniste. LL
Neveu-Derotrie, avocat, inspecteur d' agriculture du dé-
parlement.
Cherot , ingénieur civil.
Lorieux (Auguste), substitut du procureur du Roi.
1838. e
Gourdon, docteur-médecin. |
Legrad, professeur de mathématiques au Collégé-Royal ei
à l'École Primaire Supérieure.
Puységur, professeur de belles-lettrés.
Francheteau , ancien officier de cavalerie, membre du
conreil-municipal .
1839.
Carou, juge-de-paix.. .. ’
Macé, professeur d'histoire au Collége-Royal. -
Legal , professeur de mathématiques au Collége-Rosyal.
Daniel-Lacombe , avocat , professeur d'histoire à l'École
Primaire Supérieure. —…,
Gâche (Vincent), ingénieur mécanicien.
Arrêté en séance générale, le 8 janvier 1840.
| Le Sec rélaire-Général , Le. Président,
E. HazGan. C. Meztrnert.
1.‘ VOLUME DE LA 2“ SÉRIS. 29
BULLETIN DES SÉANCES.
t
Séance publique annuelle du 8 décembre 1839.
PRÉSIDENCE DS M. SALLION.
Cette séançe a lieu dans la grande salle de l'Hôtel-
de-Ville. L'assemblée remplit la salle. Les autorités oc-
capent les places qui leur sont réservées au bureau.
M. -$allion, président, ouvre la séance par le discours
d'usage.
Le compte-rendu des travaux de la Société pendant
l'année 1839 est présenté par M.E. Bonamy, secrétaire-
général.
Deux morceaux de musique. ont été exécutés entre
les lectures, par M. Ihan, second chef d'orchestre du
Théâtre, et bar M. Martineau , professeur de chant. |
La séance est terminée par un solo de piano, exé-
cuté par M. Macé.
Séance du Le | décembre 1339.
résines DR M. SALLION.
Conformément au règlement , cette séance est con-
sacrée aux élections annnelles. - ” :
30 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Voici le résultat des votes, par scrutin secret et à
Îa majorité absolue.
BUREAU.
MM. Caine Meciner, President.
Cuarziou, Vice-Président.
EMMASuEL Harcan, Secrétaire-Général.
Géry, D.-M., Secrétaire. Adjoint.
Nvaur, Trésorier. .
Le Rar, D -M., Bibliothéeaire- drchiviste.
PA
cox ITÉ CENTRAL.
M. SALLION, B. M; ,au titre de Présideiit sortant.
Section de l'Agriculture, du Commerce etde l'Industrie.
MM. Neveu-DEROTRIE, Hector, Jozran et Lamr-
cnÈRE.
Seclion de Médecine.
L
MM. Parois; MamescaL, Evene Bonanr et Tu-
BEAUb, doctears-médecins.
S ection des Lettres Sciences el Arés.
MM. LsCHAT, Huzrre, le colonel GorcLer et Lenver.
Comité de rédaction des Annales, nommé par le Co-
” mile Central, conformément au réglement, dans la
séance. du 6 janvier 1840. |
Le Président de la Société.
Le Secrétaire-Général.
1." VOLUME DE LA %.° SÉRIE. 31
Biblivthécaire-Archiviste.
ju Neveu-Derotrie et Chaïllou , pour la Section
d'Agricukture.
MM. Sallion et Gély, pour la Section de’ Médecine,
MM. Guilley et Huette, pour la Section des Lottres,
Sciences et Arts.
TT
Séance du 8 janvier, 1840. '
PRÉSIDENCE DE-M C. MELLISET.
M. Sallior, président sortant , procède à l'installe:
tion du nouveau burean.
- La Sociélé vote des remerciements à M. le Président
et à M. le Secrétaire-Général, qui viennent de cesser
leurs fonctions. ;
En prenant la présidence , M. Melliner s'exprime
ainsi
Le zèle laborieux, l'envie d'être utile, le dévoue-
ment à ses eoncitoyens , peuvent sufire, parfois , pour
remplacer le-talent: vous l'avez. pensé , Messieurs , en
m'appelant à la présidence de la Société Académique.
Je n'avais pas ambitionné cet honneur ; je n'avais pas
même osé lé désirèr: j'aimais ma place de modeste
travailleur dans vos rangs, et, lorsque votre iodulgence
encourageait mes efforts, je ke dis ici avec une fran-
chise d'expansion, ma vanité était satisfaite. Cette in-
dulgence a voulu faire plus: je dois à vos suffrages
d'occuper’ cette place, où je n'ai plus seulement à me
défendre de l'appréhénsion d'une simple lecture, mais
Li]
2 - .
où, dans ane présccrsahen here 2atremest grave, il
ne me sera pas perens Soubzr ua seul 1astant, l'ins-
Listion dont voss me rendez ie représentant
S'il fallan, Messicurs, présuler à des discussions
sciemiifiques, résumer des dhais eaveris sur ces hautes
questions d éconsame sociale accessibles à quelques orga-
nisaiions privilégices, ou vous asder à perfectionner cette
langue française qui est aujourd'hui La Langue universelle,
dès ce moment, j'aurais hôte de remetire en des mains
plus habiles la direction de ves séances, quelle que soit ma
confiance entière dans les collègues que vous m'avez don-
nés en composant votre bureau. — Mais notre Société,
plus bumble dans ses travaux d'ensemble, na pas la :
prétention de se poser la’ rivale des trois Académies
Françaises: elle est heureuse, lorsque ses membres vien-
nent isolément lui faire des communications qui ne
laissent pas aux assemblées savantes de la Capitale l'hon-
peur de ioutes les découvertes dont le monde s'enrichit,
et je n'éprouvérais aucune hésitation de méimoire , si
j'avais-à rappeler ceux de nos collègues dont les noms
sont en honneur au-delà de cette enceinte. Toutefois ces
communications individuelles, qu'il ne faut pas se [asser
de provoquer et qui toujours seront accueillies par vous .
avec reconnaissance, ne sont pas celles qui constituent
l'epsemble des travaux de la Société Académique de
Nantes et de la Loire-Inférieure.
Ce titre local, Messieurs, si je ne m'abuse pas, nous
impose une tâche spéciale et commune ; et, pour la
remplir, nous devons unir nos efforts. — Faire connai :
tre la’ contrée où nous existons , rechercher et indiquer
{.« YoEUNS 1 DE LA. 4 SÉRIE. 33.
f À. . A
bes. améliorations qui peuvent @vairibner à ses progrès
eñ tout genre, ne pas hésiter ? à toncher À tout datis nn
si précieux intérêt et sans préoc£upation étrangère;
convier à cestravaux tous les membres de à
Académique dans la limite de leurs études’ de prédie |
lection, autant que possiblgr voilà , Messieurs , Cotnnient
je ‘comprends la missiqu que vous avez imposée à votre
Président. | ç TT
> Déjà, midadies entrés dans celte. voie ntile : l’année
qui. vient de. s'écouler en fait preaye, et vos concitoyens
vous.ont tpua £omple de ces prenlières tentatives dans
une ‘vole “nouvelle; , parce qu ‘ils sayent que la Société
Académique ne fait pas. une spéculatién, de librairie,
mais que ses travaux sont aussi désintäcessés que eon-
sciencieux. Que ceux ‘de nos collègues qui nous ont.
donné l'exemple reçoivent donc ici nos remerciements :
A la séance à laquelle assistait sir Joho Herschel,
aperçus - statistiques lus par MM. Chaillon, Gui s-
Huette, Bonamy, Piban Dufeillay - et Chapplain , ‘ont
été lus avec emggwssement dans nos Annales, je suis
à même de l'attester, et c'est sur lears traces que je
viens, vous inviter À marcheÿ+ voici donc l'ensemble
2 +
+
de travaux que je vous propese ‘pour continuer: une
statistique localè si heureusement comméñcée. s
IN STRUCTI 0N PUBLIQUE:
Seienées , Lettres , Beaux-Arts.
3
I — De l'instructfôn pablique à Nantes, en la
considérant dans ses degrés hiérarehiques, dépüïis ‘?a
EL
34 © SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Sallé d'Asile jusqu aux cours littéraires et scientifiques
dont la Société Académique a depuis long-temps formé
Je projet.
IT. — Les moyens d'instruction populaire sont-ils
suffisants à Nantes? — Les études supérieures sont-
elles également suffisantes , dans leë établissements
que-possède la ville ? — Ne pourrait-elle réclamer FUni-
versité qu'elle possédait avant 1789, et qni avait été
érigée en 1448 ?
‘Il. — De la Bibliothèque publique de Nantes. —
Énumération des ouvrages qu'elle ‘renferme pour
notre histoire locale, — Reçoh-elle les encouragements
qu'elle doit obtenir de l'administration, pour se tenir au
niveau des connaissances actuelles ?
IV. — Du Musée . d'Histoire Naturelle. — Quelle
pourrait être son influence sur les progrè s del industrie
nantaise ? ù
V..— Constitution géologique. (Rapport de M. Pihan-
Dufeillay , publié dans les .{nnales.)
VI. — Du Jardin des Plantes à Nantes. — De son
influence scientifique et de son agrément comme prome-
nade. — Justifie-t-il son titre sous l'an et l'autre rapport?
— Quelles améliorations pourraient y être apportées?
— Sa situation convient-elle aux diverses plantes ?
VIE — Du Musée de Peinture à Nantes, dans ses
rapports avec l'idsiruction dans les arts du dessin, et
du Musée Breton, comme intérét spécial de localité.
VIIT. — Des Beaux-Arts -à Nantes. — Quels sont
,et quels peuverit être -les moyens d'étude et de progrès
dans notre ville, depuis l'Ecole gratuite élémentaire,
1." VOLUME, DE LA 2° SÉRIE. E +)
qui donne à l'ouvrier l'habileté raisonnée de la main, pour
le dessin d'ornement, jusqu æ] ‘étude du modèle et serait-
il possible. d'introduire également à Nantes des cours
publics” pour d'étude populaire. de la musique ? |
IX. — Le théâtre a- -t-H une influence quelcünque sur les
progrès de là littérature et des beaux-arts dans notre ville?
X. Topographie médicale. — Rapport. de M. Eu-
gène -Bonamy , publié dans les Annales.)
XE — Météerélogie. — (Æapport de Hucile,
publié-dans les Annales),
XIL. — Archéologie. (Commission permanente établie
dans la Societé depuis plusieurs années.) :
AG RICULTURE.
IL — État général de l'agriculture dans lo départe-
ment, (Æapport-de M. Chaillou, inséré dans les. Annales.)
IT. “État spécial de l'agriculnre autour de Nantes. —
Quelle culture serait lé plus fav erdble aux hespins de
la ville’et à l'approvisionnenient do ses marchés ? — Les
lenues üe devraient-elles pas se multiplier, pour donnér
plus d'extension à la culture des légumes , par suite du
grand nombre dé substancesalimeniaires, conservées paar
le commerce maritime? -— Sit-on profiter des engrais. que
fournitla ville, soit.par la Lrépurgation, soit par les fabriques
et le commerce? et,à ce Sujet, réfléxions sur la fraude das
engrais et sur les moyens de la réprimer. — Par lem-
ploi de ces engrais, les prairies d'alluvion , dans la ville
faême, ne pourraisht-elles , en se transformant én tenues,
ae plas productives. pour les propriétaires. et pour
lin érêt général? — Quélé-obétäcles apporteraient. ss
36 | SOCIÉTÉ ACÂDÉMIQUE.
inondations à -ces nouvelles cultures? — Sür le cem-
rherce du beurre et du lait-à Nantes : ‘inconvénients de
la fraude sur lup et sur l'âvtre. | :
IH. — De l'élève des bestiaux autour de Nantes. —
Quelles espèces élève-t-on, et quelles seraient les plus
lfcratives pour le cultivateur? — Énumération des ani-
maux domestiques de’ tout genre autoër do Nantes. —
Quel_est l'effet de Ta station des ‘éfalois du dépôt royat
WAugers” sur l’ämélioratiôn des chevaux daris noire con-
trée ? — L'irmée y irouve-t:elle des remontés, ‘et pour
quelle arme? — Queties sont les maladies qui affectent
le plis fréquemment les animaux ? |
COMNERCE DB NANTES.
T. — ConsMéraiions générales sur le comiserce de
Nartes. —- Son ançienne prospérité commerciale. Causes
de la décadence de sun ‘comnierce maritime. ‘Moyens: de
oi rendre cette prospérité. Quets débouchés nbuiveaux
pourraient ai être ouverts ?
NT. — Des-corps représentatifs du commerce à Nen-
PE De Fiffitence dela Chanibre de Commerce. —
“Bo Tribvral' de: Commerce : d'eh vient que, chaque
innée , s'augmentent les difficuités pour composer le Fri-
‘bumal de Cémmerce de Nantes ? — Be : la: Panqué do
"Nantes.
ti — Conéidértions spéciates sante commerce : ide
-Näntes avéc ‘lés conies. —. Combien de . navires du
port de Nântes y sqnt employés ; et: quel psr l'effet de 8e
commerce particälier relativenient aux: smres Ipédula-
1" vaLUumE De Le 2. SÉRIE. 9
figns? — État des relations anciennes et nouvelles des
colonies avec ‘la place.de Nantes. — L'anéaniissement
de ce commerce üc porterait-i pas un Corp fatal à la
marine française? —
IV. — Quelles ressources le cordmerce de Nantes
peut-il tirer de notre induñtrie locale et des prodnils de
notre agriculture ?
V. — Sur Je coïnmerce des grains à Nantes, soit sus
le rapport de l'exportation, soit sous celni de 14 consom-
mation iptérieire: — Moyens de la fixation La plus ré-
gulière du prix du pain..— D'où provient l'élévation du
prix des denrées sur le marclié de Nantes, et, à ce sujet,
considérations ssbsidiaires sur l'expor tation de diverses
denrées de vônsommation journalière, qui, à l'aide des
moyens de conseivalions des substances alimentaires,
sont cxportées: paî le Comprerce. ” |
NI..— Navigation de la Loire à Nantes _— : Nombre
et tonnage des bâtiménis qui entrent annuellement davs
Ja Loire, et de ceux qui en sor tent. — Valeur et espèce
des marchandises. Fo
VU. — Voies de communications et de transports
existant el à ouvrir on à améliorer, dans lintérét de la
place de Nas.
VU. — Des foires et marchés à Nantes. — | Lenr
importance, leer tilité ou léurs inconvénients. — Y
aurait-il avantage à rétablir l ancienne foire pantaise? —
Los expositions momentanées qui la remplacent, à l'ap-
proche des Étrennès, ve sont-elles pas nuisibles an
Æbranierce de détail, dont les-chaçgessent sans pesse
acerugs par. la .therté, d£s logers , et n'en résûlte-1-il; pes
38 : soctéré' ACADÉMIQUÉ. Ÿ
que les marchande à résidgnce fixe ne peuvent soutenir
la concurreñce? — À ce ‘sujet, traiter du commerce
ambulant des colporteurs et des ventes publiques ou à
l'encan, du point de vue spécial à Nantes; sans restric-
tion du principe de la liberté générale du commerce dans
lé droit commun, ‘c'est-à-dire en ‘imposant à fous des
charges égales, ot
IX. -— Des efféts des mesures sanitaires sur le com-
merce ‘de Nantes. — Quelles sont les influences » Soit
favorables, soit “nuisibles , qui peuvent” résulter, pour
le commerce maritime et pour la santé publique ; de la
législation actuelle sur les quarantäines ! ? |
X..— Du commerce des vins à Nantes. — Quefs
seraient les moyens de rendre moins vexatoites les me-
sures qui l'entravent, et quels serarent. en mêmé temps
ceux d'arrêter les progrès de la fraude ? |
XL. — Du céimerce et de la production du'sel.
NDUSTRIE NANŸAISE.
3
CT — Considérations générales sur l'industrie nanfaise,
— La villé de Nantes est-elle appelée à devenir. une
cité industrielle , et, dans l'afirmative , quelles doivent
‘être ses fabriques principales? == Quéke peut être la
{consormation intérieure? — Sur quels. débouchés exté-
rieurs la fabrique: pent- elle compter $ :
QUIL = Nombre et pente ‘des usines en gouvité ‘à
“Nantes. — Quels moteurs yÿ sont employés ?
ef — Comment se forit les apprentissages dans les
“divers ateliers de Nantes ?'—— Quels séraient les moyens
4. VOLUMS DE La 9.° SÉRIE. 39
de leur donner, une influence morale ? — Effet des s0-
ciétés mutuelles de secours.
IV. — De l'état des secours donnés aux ouvriers.
soit à doïnicile, soit dans les hôpitaux.
V. — Machines à vapeur employées à Nantes. —
( Bapport de M. le colonel Guilley, publié. dans les
Annales. )
VL. — Réaction de la fabrique sur l'agriculture. —
Recherche des causes par suite desquelles des häbitants
des campagnes, livrés à divers métiers industriels, sont
vcous à Nantes pour se livrer aux mêmes travaux. —
Cette émigration, qui s ‘augmonte sans cesse, ne pourrait
elle pas, un jour, amener des événements semblables à
ceux de Lyon: ou bien, sans avoir d'aussi graves dav-
gers, ne tend-elle pas à aügmenter outre mesure lb
prix de la main-d'œuvre? — D'autre part, y aurait-il
un intérêt moral à provoquer le retour de ces travailleurs
dans les campagnes ?
VIL. — Recherches spéciales sur! l'industrie awteitue-
pique à Nantes. 7
VIII. — Recherches spéciales sur l'industrie linière à à
Nantes. — Quels moyens de rendre au commerce dus
chanvres son ancienne prospérité, en encourageant Va
culture du chanvre dans le département de la Loiré-
Inférieure ? | | .
IX. — Recherches sur les fabri iqacs de produits fes
arts chimiques à Nantes. -
X. — Recherches sür la construction des navires à
Nautes. - "et
XI. — De quelle utilité probable serait én-conseil de
. ° . | Ù Se ne
40 Co SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
prud! hommes dans la ville de Nantes. — Quelle influence
aurait-il sur les débats entre fabricants et ouvriers ?
Joindre subsidiairement à la solntion de ces questions
des considérations générales sur l'indostrialisme., dans
ses rapports avec la société sous le point de vue moral,
en indiquant les modifications que pourrait subir la légis-
lation des sociétés commerciales, de manière à empêcher
ses sociétés de devenir des déceptions pour les bailleurs
de fonds. |
XJI. — Des expositions industrielles à Nantes. —
L'iodustrie leur doit-elle des progrès, et, dans l'affirma-
tive, à quels intervalles devraient-elles. se renouveler
dans notre ville? — Comment devraient se distribuer
Jes médailles d encouragement?
ARCHITECTURE ET VOIRIE.
I. —— Architecture nantaise. — Divers pentes de
-constructiéos. — Monuments publics de la ville de
Nantes et indication de ceux qui lui manquent.
— Édifices particuliers. — Moyens de procurer au
-peuple des habitations. saines et d'un faïble loyer, afin
dené pas le laisser sans refuge, à mesure que de néu-
velles constructions remplacent les vieilles maisons qu'il
habite. — Prix des loyers. — Détails sur la construc-
tien à Nantes ; prix de la main-d'œuvre et des matériaux.
D'où proviennent ces derniers. — ‘Considérations géné-
rales sur les améliorations et les ersbellissements dont
notre ville est susceptible.
“IL — Voirie. — Amélioration des voies de’ com-
munications; et particulièrement du’ pavage’, avec indi-
1. VOLUME bé LA 2° Sénis. ét
calien des oyens d'enrépartir les charges une manièté
moins inégale, lorsque ces: charges sont anjourd’hüi
entièrement imposées aux propriétaires riverains de la
voie publique. — Ne pourrait-on pas, comme autrefois
à Nantes, établir un droit de pavage, à l'éntrée dans là
ville; pour les voitures ei les ebevanx ; puisque ce sont
les véritab'es- causes d'usure du. paré? — Indiquer
d'autres moyens, afin d'arriver à an changement du mode
actuel, qui, quoique Kpal , excite des réclamations géné-
rales. — Moyens d'assainissement et d'amélivration dans
la ville : fontaines publiques , éclairage, etc.
MŒURS A NANTES,
TE — Etat actuel de la pôpulätion. — Térne moyen des
naissahces, des mariages , des décès. — Tableaux coñ-
paratifs par quartier. — Population stable, population
passagère. — Gensidérations générales.
IE. — Moœurs publiques dans les diverses classes. —
Quelles sont les professions préférées ‘dans. la poputa-
tion et quelles sont Jes « causes de ces préférences ? — —
Préjngés. '
TL. — Quels sont les crimes ou délits qui conduisent
le plus de prévenus devant:les tribunaux de Nantes? —
A quelles causes les atiribue-t-on ? — Quels seraient
lés moyens de les diminuer. — Par quelle portion de la
population de Nantes les tribunaux sont-ils le plus fré-
quentés ? Cette assistance est-elle nuisible ou utile.
IV. — Quelle est l'influence de la magistrature dés
juëes-de-paix à Nanies, ‘soit comnte conciliateurs, soit
comme juges. — La population récourt- elle” souvent. à
42 : . SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. :
ces magistrats, .et les affaires conciliéés sont-elles plus
nombreuses que celles jugées ? — De l'influence da tri-
banal de simple police. — Quels seraient les meilleurs
moyens de répression à employer dans ce dernier tri-
bunal, présidé par les juges-de-paix. |
V..— Du théâtre de Nantes. — Son influence sur les
mœurs jusüfie-t-elle la subvention quil reçoit? — La
liberté de former toute entreprise dramatique; sous la
sarveillance de J’administration locale, ne serait- elle pas
moins. dispendiense et d'une influence aussi morale que
les priviléges de direction avec subventions municipales?
VL — Do luxe à Nantes et de son influence sur l'in-
dustrie.
VIT. — (Caractère nantais. — Jaclinations. — Apti-
tude paur telle étude ou telle profession. -— Préjugés
populaires, particuliers à chaque âge, à chaque sexe. à
chaque classe.
.WIIF. — Le charlaianisme médical: malgré la loi qui
le proscrit, exerce-t-il à Nantes sa funeste influence ? —
Ciier, à ce.sujet, tous les faits généraux, de même que
les préjugés qui ont rapport au traitement des maladies.
IX, — Des établissehents de bienfaisance et de la
mendicité, — Les mesures prises pour l'extinction de la
mendicité atteignent-elles leur but? — Dans certaines
occasions ne. dépassent- elles pas la limite légele, en con-
duisant devant les tribunaux ceux qui mendieni ?
X. — Des amélioratiuns à introduire dans les prisons
de Nantes. | | |
XI — Quels avantages , soit MOrAUX ; soit matériels,
-sûit. dans l'intérêt de Ja scicnce et de la culture : des
letires et des arts, la ville de Nantes retire-t-elle ou
1." VOLUME DE LA 2. @ÉRIE. 43
pourraît-eHe retirer de ses relations ‘avec les étrangers?
— Recherchent-ils cette ville pont.y résider ? — Quetie
réaction ont-ils opéré sur le caractère nationel?
Je n'ai pas, Messiears, la prétention ridicule d'avoir
rassemblé les éléments d'une statistique cérmplète ; raais
pour une amnée, c'est assez, si je ne me tsompe pa deus
mes prévisions. -
.. Profitant, poer obtenir-ces travaux , ‘de la décision du
Comité central, du 4 février 1839,qui confère eu Président
‘le droit de nommer des Commissions spéciales, pour loer
soumettre dés questions, décision prise sur la demande
de votre vice-président actuel, à qui je deis en-repartar
ljnjtiative, je vous propose de nommer immédiatement
diverses commissions, avec liherté entière de se suühdi-
viser de manière à ve pas surcharger un ’seul rappor-
teur d'un'iravail trop pémiblo, ou de l'effrayer par des
recherches auxquelles il refuserait de se livrer
Le travail est réparti de manière à réclamer, pour
l'entreprendre, ja partiéipation de tons les membres-
résidants. :
Les Sociétés saranges posaient autrefois des questions ,
en tant à leurs membres le droit de les résoudre; afn de
no les pas rendre à la fois juges et parties; mais, de was
jours, Messieurs, nul ne travaille que pour. soi: dans
notre siècle chacun se croit l' égal de tous, à quelque place
que Dieu lait placé. Laissons donc de ‘côté ces vieux
errements : qui: se ressentent de Ja. dignité paresseuse
reprachée. trop déng temps à toui ce gni porte le nem
d'académie: Ne comptons que ifur pous. pour tous les
CA - :SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES. - :
Travaux que nous croirons utiles, et, si nous avons des
questions à poter, que ce soit peur les résoudre pous-
mêmes. , :
Demander tout d'abord un travail approfondi « sur cha-
que sujef, ce. serait échouer ayant le départ ; mais soili-
citer d'un zèle volontaire, et au nom de la Société Aua-
démique, des aperçus qui, insérés successivement dans
nos Annales, nous prépareraient ainsi, sans un labeor
trop pénible, des matériaux précieux pour une Siatieti -
que Génémale de Nantes, c'ést ‘une tâche , sioon facile,
du moias possible, et pour laquelle il iwe-semble que la
fevvinéissance commune çüus serait acquise et qui fe-
râit honneur à noire institution.
-Le labeur de tons predairait ce que personne encor» na
pu bienfaire isolément. -
Messieors, sons l'influence d' uv. nom célébre, l'enen-
ple vous a été donné par plusicurs de vos, collègues les
plus laberieux. Invoquer cet exemple et vous provoquer
à limiter, h'ést-ce pas utilément ivaugurer -une année
: moubelle'et assurer à votre Secrétaire-général un résumé
riche de faits pour cette séance solennelle à laquelle se
pressent chaque année ves- concitoyens: qui acquerrunt
“ainsi da prenve que v6s ‘effôrts ont eu. consiauhment pour
but, comme par le passé, L'intérêt de In ruse commt-
nabté- nantaise. -
4 ° h
‘Ea Société adepte:à Y'ananimité ja propanition du qué-
‘sident, ot charge son bureau: de‘la nomination des sons-
_ missions pour la solution dus aliens posées.
4." vorvuus pe LA %.°.SÉRIL. a
Le Président présente à.la Société le règleent-qui
doit être imprimé en tête du 1. volume de ia nou-
elle série des Aunales de la Société, ainsi que la liste
dés membres de la Société qui doit le sûivre.
M. Neveu-Derotrie, Inspecieur d'Agriculture du -dé-
partement et Secrétaire de la Section d'Agriculture,
commanique un tablean résumé des primes distribnées
dans les cantons ruraux du département » par suite du
vote de fonds du ‘Conséil-Général pour l'encquragement
de l'agriculture dans la Loire-Inférieure. |.
Le même Membre communique, au nom d'une Com-
mission spéciale, un rapport sur l'expérience de la Ma-
chine anglaise à battre les grains. | |
Ce: Rapport est adopté par la Société Académique.
M. A. Macé donne lecture d'un fragment inédit du 2.:
volume de son Cours d' Histoire des Temps Modernes.
— Ce fragment a pour iso: Hislaine des Maïheurs , de
la Captivité et de la Mort de Marie Stuart.
Une autre lecture fait connaître à la Société Une
nofice sur une plante nouvelle pour le Flore de F rance,
recueillie dans notre département , par M. Le Boterf.
La séance es terminée par la désignation de deux Com-
-Missions :
1.6 Cansaission des. Courses de haie. — ML. Ferdi-
sand Fanre, Chaillou, de:Robmeau , C..Moilinet, Poquer
Valin.et:Franchotgqu :
.2.° : Comssistion parrantnie d'archéologie. — MM.
Ogée:père, Verger. aîné, 6. Demssgeat, Usvin, im
Félix : es eiollet et Demolon. |
mme)
66 : "SOCIÉTÉ :AC4ADÉMIQUE
SOCHÈTÉ ROYALE AC: ADÉNQUE
DE NANTES
n .
RT OU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE-1NFÉAIEURE.
DISCOURS
É mmondnqÉ —— La
A LA SÉANCE PUBLIQUE ANNGELÉE,
ue Sabatier 159,
7e. PAR SALLION , - ;
PRÉSIDENT.
: Mesniauss, ns
L'empressement avec lequel la Société Royale Aca-
démiqué de la Loire-Inférieure voit , chaque auhée, se
réunir-au milieu d'elle les dépositaires de l'autotité réyale,
les magistrats et les personnes les plos-vucommandables
‘de la tité; ne saurait être interprété dans le sens d'nne
vaine curièsité, que: tepousserait ; peut-être, l'austérité
de "ses travaux : il féut y voir une signification ‘bien aa-
trement élevée.
1. VOLOME. Dpt LA 2. SÉRIE. 6
C'est que tous ‘ont compris que les Sociétés savantes,
rassemblant, comme en faisceau , les diverses ‘brénches
des connaissances humaines , $€ irouvent naturellémient
placées ‘ont avant du mouvement intellectuel, ét qu'elles
ont pour mission spéciale de faire connaître ce qni peut
servir aux intérêts communs ; comme anssi de signa-
ler ce qui pent apporter à ces intérêts nn préjudice
prochain ou éloigné ; et que, s'il est de leur devoir de
rendre compte de: leur: mandat, il importe beaticoup,
pour son accomplissement, que les, hommes jaloux de
l'éclat et de-la prospérité da pays, viennent aider, par
“leurs” encouragements , à , à des travaux souvent péniblés,
toujours désintéressés , et d'autant plus méritoires que,
se confondant'en une action commune, s'ilen est qnel-
que gloire. ä-retirer, clle n'appartient en propre à per-
sonne. a |
Aucun, jusqu'à ce jour ,:n’a manqué À l'appel qui lai
a été fait pour l'utilitérde ces réunions solepnelles ; bien
imposantes , je le vois; pour cclni que vous appelez ‘à
l'honneur de vous y représenter. Car ici, Messieurs, tont
est grave; <t c'est seulement pour des sujets impor-
lants qu il est perimis . de réclamer votre attention.
Et puis ; d'ailleurs, en cé temps où là question* ‘s0-
ciale évéille. tant de sollicitndes et soulÿve tant de dé-
bats, un sujet frivole où sans aétnalité parañwrait un
non sens aussi 'choquanf que déplaoé. 7 Foi
- Cette préoccupation des esprits. est bicn justifiée, quand
on corisidère que, tous les devoirs, tous les droits, tous les
sentiments ayant, dépuis long-temps, été soumis, avec une
incessante activité, à l'influente dissolvante de la:disous-
48 SOCIÉTÉ. ACADÉMIQUES.
sion et de l'analyse , tout, daus l'ordre-moral et religieux,
s'est à pau près trouvé, ou flétri,- ou ébranlé, on détruit (1).
Regardons autour de «nous! quelle est notre foi ?
quelle est notre espérance ?.. … Les liens de. famille re-
lâchés ou rompus.! Plus de fêtes au foyer domestique ,
de touchants anoiversaires, de juies vaïves, de plaisirs
simples et purs! Plus de croyances saluiaires et con-
solatrices !.…. :
Dans l'appel imprudent fait à la raison bumaine, un
doute accablant est venu glacer les sœurs, saisir et
torturer les esprits, même les plus élevés: et, par mpl-
heer, le vulgaire, entraîné par l'exempl, s'étant mis
ayssi lui à contrôler ‘ce qu'il avait eu en ‘vénération ,
a bientôt secoué, comme an jong tyranoigue , les im-
| (# La nécessité de reconstitaez l'ordre moral et de raviver les
choyances religiensès est teHement sentie, que plusieurs Sociétés
Aradémiques sont propusé, pour jet des prix qu ‘elles décernen} ,
les moyens d'y parvenir. :
-Dans la collection de la Société royale et centrale d' Agricnltare ,
sciences et arts du département du Nord, séant à Douai (vol. ?.,
1837 - 1838) ,:00 lit , avec ün vif intérêt, 0n méinoire coaronné sur
cette question : « Une nation , d'après les eùseignements de la phi-
» losophie et de 1'histoire , peut-elle subsister saus croyances reli-
» gieuses. positives ? » dont l'auteur est M. Laurens > de Saverdun
(arriège). .
Tout dernièrement, l'Académie de Mâcon vient de mettre au
concours la question suivante : « Rechercher les moyens de faire
» renaître dans les mœurs le respect envers Îles supériorités natu-
» relles , sociales et religieuses ; sans sortir de l'esprit de légisia-
» tion et de eiyilisation actuelles ; afie de. fortifier , par l'entorité
». morale, les liens de ls famille , dè la Société et de l'Rist. »
1." vOLÈME DE LA‘ 2. SÉRIS. (:}
pressions qu avait rèçues par l'autorité des lois ci”
viles et religieuses, et n’a plus- voulu, désormais ,' rien
accepter qu'il ne l'eûit sarictionné par le poids de sôn
propre jugement.
| Aussi, rhajnienant ; au milieu du conflit ds opinions
individuelles, cherche-t- on en vain une pensée collective :’
aussi l'égoïsme est-il devenu la loi suprême; et, ce qui
est plus. fâcheux encore , là condition présque néces-
sire ‘au bien-être de chacun.
La permanence- d'un tel état de choses serait la ruine
“inévitable de Ta civilisation... . Espérons qu il ne sera que.
transitoifè. a. Le monde moderne, a. dit niguère un Mo
» falisie: profond, est un monde de crises, d'essais, do *
»" révoluiions et de réformes (L). » Après les grandes
secousses que Île corps social à éprouvées, quoi d'éion- :
nant qu'il suhisse eûcore des oscillations, dans lesquelles
il touche , alrialivement , les points extrêmes du bien |
et du mal? Tôt ou tard, ayons- -en-la ‘confiance, il, se
reposera dans un milieu convenable : nous en avons
pour garants l'émpressement ( qui'se manifeste de toutes
parts pour, lés vues de rélormes; et l'appel fait au pro-
grès, que Ton a proclamé Ja profession de foi la plus
élevéé de l'époque (2)+ ve qu'il serait peut-être plus juste |
i
dt) M. M. Malter, “correspondant de l'Institat et inspecteur gé-
néral dès étädes dos sbn ouvragé , publié en novembre 1832 , aU-
qhet AGE Française a décerné un prix extraordinaire de dix
fs AUS, vér evitè Quéstion : De finflneñce des : mœurs sat les
FE PER 12) luffuence’ dés loïs sur“les inœurs y Pag. 16. ‘
(2) Hevae de Montpellier , 1836, 1 hivre , Ps. 47.
sr‘ LCLEL de:
Lr2 .
4 .
t sh:
50 SocIéré ACADÉMIQUE.
d'entendre daus le sens du sentiment iostinctif de nos-be-
soins que dans celui de la conscience deles avoir satisfaits.
Quoi qu'il en soit, cette prétention au progrès gé-
néral, sujet inévitable de nos espérances et de nos
félicitations, découle d'un principe honorable , : puis-
qu'il a sa source dans cette sorte de révélation, émanée
du fond del’âme : que Hhomme n’est point encore ce qu'il
doit être un jonr ; que de hautes destinées loi appar-
tiennent , et que le terme de sa jierfectibilité n'est point
encore atteint. - ol
Mais, si ces destinées sont pressenties, leur nature
et les moyéns propres à les atteindre sont-ils bien com-
pris ? Et n'y aurait-il pas ici une méprise d'où provien-
drait le malaise général, devenu sensible même aux
Jeux. les moins clairvoyants. '
Si ce doute devait se réaliser, ce serait done à on
ordre d'idées , de vues et d'actions , différent de celui
qu'on a suivi, qu'il faudrait s'attacher pour être engagé
dans Ja véritable voie du progrès social (1) ?
Convenons d'abord qu'il est, en général, daos la na- |
tnre des masses de vouloir le bien ; et que, si les mt-
sures employées pour l'opérer paraissent avoir manqué‘
le-but, ce n'est que par. suite d'erreurs , qu ‘il faut- alors
s'attacher à redresser.
(t}« Les doctrives de soumission pour les lois de respect pour,
» les supériorités de tout genre , de vénération pour tout ce qui
» est vénéralile dans le monde ; c'est là le progrès raisonasble :.
» tou dutre est un isceñdie on up orage ; tant autre est que œuvrp
» de folie.»
(Hatter ouvrage cité, pag. ss. de
1e" VOWWMR AR LAS SÉRIE.
Certes, à aveune autre époqne .les-moyens matériels
pour l'aisance de-la vie ne furent plus: ingéniousement
entendus. et mis à la portée. d' on aussi grand: nambre de
citoyens ;'jamais la bienfaisance publique et prirée pq
versa sur lés indigenis une masse de secours plus #hon-
dants (b),. et jemais aussi plus d'écolës ue furent on-
vertes poyr un enseignément plus uaiversel. Ve
Et pourtant, jamais. la plaie du Panpérismo. se fut
plus yive ct plus- inquiétante. ; jamais plus de déèep.
tions ne donnèrent licu à plus d'actes de désespoir; jé:,
mais l'ardeur des désirs, la soif des richesses, l'impa-
tignce ‘de : toute subordipation, la- haine: de tuute. supé-
riorité. ne. poussèrent les hommes à plus d'actions bon.
‘euses. où - déléyales , ve les; portèrent même à plan de
crimes @)'. ot eus
€
t , + 1° E EL
KO) il résuite d'un travail* de la Cémarission ddicistrative. dea
hôpitaux et hospices ( de Paris, que l'administration admet et entre-
tient dans. les hospices 12, 000 vieillards et infirmes : elle leçoit,
chaqué. année , 79,900 malades dass les hôpitaux ; ce qui donge mme
moyenne de 4,800 présents chaque jour : elle recueille 4,600 en-
fants trouvés : elle eu entretient 56,000 à la campagoe et plus d de
400. eu apprentissage ; enfii, elle fournit des secours “distribués à
30,000 familles indigentes. . ‘ ,
La proportion € des setours. est à peu près la même daos leu” je
partements.
" (2) Dans le compte-rendu de. la justice criminelle , en. 1837 s qu.
apprend que. les' alfaques contre les “propriétés s'accroissent cons.
tamment de même que les empoisonuements , les vols et Îles at.
tentats à lépudeur.…
‘Le sombre des suicides est effrayant, et fdiérenoe avec ke
quelle” on Jes envisage est plos effrayante encore. y Be
ds "SOCIÉTÉ ACAÉMIQUE:
M n'ert donc pas vrai, ainsi qu'on l'a avancé , que
ete prohléme de la moralité du pays ne soit autre,
s eu rénié, qne celui des souffrances socidies ; que’,
ÿ pôrtr améliorer les mœurs , if ne s'agisse qué d'ôter
ÿ $ l'homme bonnête, mais janvre, souffrani ‘ct assaïlli
» far les tentations de tout genre, les vceasions de fail-
» dir; qu'on doive sonlager la misèré dû jänvre : venir
» ‘ên aide à l'ouvrier malade eu sans ouvrage: donser ua
s'avile à ceut quin'en ont point (1); » puisque, partout,
ces vœux otit été exaucés és (2)
Daos ve > rapport présenté dernièrement au Roi (norembre 1839),
le ministre de là juslice s'exprimait ajusi : « Le nombre -lonjouré
» croissest; des crimes , mé force à prier Votre Majést8 d'érdon-
» ser qu'il soit tenu à Paris-une session extraordinsiré de là Cèvr
» d'Assises pour le département de la Seine. »
Os a trouré piquant que , quelques jours auparavant , le minigire
de l'idtérieur ait récläiné de la muvificence du-Roi dos récompéoses
pour diverses sclitns remarquables.
Poifr non$ , nobs fonvons ‘dans ce rapprocherent an symptlasé |
dès plus alarmats. Le corps social.est bien maladé, quand il faot
muMpliér les moyens propres à réprimer et À pooir le crime ,
et-qu'on croit ,-en mêre temps , devoir proclamer et récompeuser
dès actiohs houorables, -qoi devraïént trouver da elles- mérnrès. tonte
leur récompense. |
(1) Journal lé Srêc/e, n.° du mar 3 septembre 1839. -
(2) Ils ont été exaucés tont-particülièrement dans potre vie,
par l'œuvre admirable de la Société Industrielter ; par l'institotion
déa Sécoaré ie ; parti iügénieusé et active bienfaisance ‘de pos
coieitéyes ‘À de dos magisirats ; el, iqut récemment , par + 2550
ciation, éminemment charitable, dej jeunes hommes appart enant aux
fahtitles les bus tititibguées de la ville, et enx-mêmes déjà baot pla-
cés dads l'estime pubiqe , feiquels, sous l'inydcation de Saiat-Vio-
4
1 SOUPE RE La 9° pémus. 58
Non, tout le ml sogjal n'est pas là: et, pop ire papier
ici que de colui qui -déconle de la miere , si l'on veut
_ sériéngement y porter remède, il faut, en même teynps
que:la bienfaisance cpniinuere son œyvre saiple,-com-
prendrè biep qne l'hamme ne vit pas seulement du pais
de la vie: et que les Fiches, ou satjefaisaut aux heseins
phyriques. du pauvre, ne fout qe travailler à sa perte et
à celle de la nociété,.s'ile ne’ lui donnent, avant tons,
l'augaône de l'exemple, on exerçant envers lui ke pére-
page. de le verta {1). En deux mots, il fut se persuader
gue la Philanfbropis : p'est pas Ja Charité : qu'elle ne eau
ait jamais là remplacer. : - : - :
Geci nous çppguit à-des cansidérations. bien délicates
a gy dl semblérai, peut-êfre, téméraire. ou ni ado de
vouloir. aborder.
cent de Paule : est sniétas les isdigeuts de Jeut bourse, de lens
eppsalstipas , do eprs.copseila st de leur esemple.
(O7 Qra où git peuple , ve enteud désigper pe sorte: ‘de
» trogpeac qu'il s'agit de nourrir, pour Îe: faire taira ou crier à
» volonté. C' estle plus folie, c'est la plus odieuse des chimères. ll
» faut du-paio ao peuple ; ; Îl eu faut à tout le mügde. Mais, puissants
»- de ls forte et couvsiliers des grands ! ne vduë imaginez pas qee
» 625$ avec quelques Harge- tombés de votre. cassette que .reus
» menerez Île peuple. Pour ce but, un sentiment , Qué idée ant
» plus qu'un trésor. L'homme est ua être moral; Dieu le vent : il
n derieure us- ‘être moral, que vous le vouliez où qne vous ne le
» vo0Gt pas, Le sentiment de l'hbmme du peuple est souvent de
.» he passion ; qaétquefois ‘de l'enthousiasme et du facatisme ; mais,
‘ordinaire, il est en‘tntelle. dë bon sens el de raisou ; et tanjonrs
» ro sebtiment tient à que idéé religieuse, tiorale oa “politique ; à ;
‘= nne eviviction" queleonqué.»
(M. Mater ; ouvrage dé: page 299).
54 SOctÉTÉ ACAPÉMIQUE.
: Et'cepeñdant, poarquoï quand l'intention est pure, pré-
tetait-on l'oreille à de timides conseils ?.. Est-ce doùc se
rwohtrer ami de son-pays que de le flatter toujours ? Et'no
pouffa-t-on jamais, sans danggr , féver’ le voile qui tient
la vérité cachée sous Âe mensonge habitüel de la vie (1) ?
Üséns le dire , c'est là on des torts les plus graves qui
soient à reprocher à une foule d'écrivains et de publicistes :
qui, sans doute pour conceniter- sur leurs œuvres Îles
suffrages et l'admiration des peuples; se seût attachés À
cälomniér le passé: fomentant ainsi l'opinion d' un progrès
universel, dû anx”seuls efforts du temps présent. Opinion
flattense, que l'orguéil de ghacon a fini par prèndre au
sérieux ; et qui n'eut été, gous’ certains rapports, que ridi-
cule; si elle n'avait eu pour conséquence inévitable la manie
de détruire’ou de reformer, sans autre examen, toût ce qui
portait te cackret des temps passés; nous déponittant ainsi,
en bien-des closes, de- noie plus précieux héritige. :
De là, le mépris, hautement avoué, de l'expérience: qui
passe, hélas! inaperçue près de nous. De là, ce édain
pour les conseils’ de l'âge. mur ; comme ai, anjourd’ hui
aussi bien qu'auirefois, les meilleurs guides dans le che-
min dé la. vie n'étaient pas plutét les ricillarde qui l'ont
déjà parçoura que les” jeuses geus qui: no font que le
‘ctinmericer (2). . Ÿ E s
à —————
En Quod genus neccandi vitandum: est etiam in rebus. ur-
-banis : sunt enim qui güod. senliunt; ‘ebiamis “eptimupr st,
tamen; invidi® melu, von audeai dicere.
(Çicero, de officiès, lib. 4, caput X AIV, ad fnem. ) |
(2) Dans la plupart des langues, cæst du mob qui sigoifie vieux
que sônt dérivés ceus que l'ou emplois pour désigger l ‘aplorité et la
sagesse,
e
>»
4.7 VOLUME DE LA 9%. SÉRIE. 55
- C'est'ainsi que, pour avoir tout remué, et pouf être
trop souvent sorti des routes tracées , on a cru que tout
‘était en progrès.
Cependant le simple bon sens. s'eut il pas suffi pour
montrer qu'on ne peut s’avancer dans l'avenir avec l'as-
surance du progrès, si l'on na fait un inventaire impar-
tial et éclairé des conquêtes successives de l'esprit hu-
main? Sans quoi les nouvelles générations, réduites à la
nudité de leurs propres ressources, ne sauraient.marcher
qu'en chancelant, dans la répetition d'essais déjà tentés
et jugés. ù | :
. Comprenons donc le progrès comme nous devons dé-
sirer que le comprennent nos neveux; en le fondant sur le
côncours des lumières fournies par la tradition et par
le temps présent. |
Mais, où sont, en réalité, “dans les conquêtes de V'hu-
mauité, les éKments du progrès social et du bonheur
qui en doit. être la conséquence ?
Question bien grave, dont on croët, de nos jours, avoir
OR RERO EEE OEEE 2
Es gree, par exenple , le mot presôus,-dgé , est employé poer
désigner le Roi . le chef, le sénateur , le député ; en général, ce
qu'on a de plus cher , ce qui est le plus respectable. C'est pour
cela que l'église appelait le prêtre de ve mot , en'se servant même
du: comparatif presbuteros, le plus dgé ; qu'ou a lalinisé eu di-
sant presbyterus , ét étendu jusqu’à la langno française , eu aom-
mant preséyiére lamaison habitée par le prêtre.
Il serait facile.de multiplier Les exemples de 1 ‘application de cette
pensée. J'ajouterai seulement qu'en latin le mot sena/or est dé-
rivé de, senior, de plus vieux ; et que uos mots français sénq-
teor et seigneur ont la même élymologie : ce ai existe aussi
pour Îles autres langhes d'origine latine,
56 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES. :
trouvé la solution dans la double influence del instruction
et de l industrie.
Ce sont bien là, en effet, les deux leviers’ qui mettent
actuellement en mouvement le corps social. ,
Sont: ils” suffisants pour le Pere Nous pe le pen-
sons pas.
‘En recherchant dans les "immenses progrès de l'in-
‘dustrie la condition de l'ordre et du bonheur publics ,
c'est s’âvouer étranger à toute connaissance philosophi-
que de l’histoire; laquelle nous montre que, chez tous
les peuples, lé perfectionnement moral, le seul qui sait
propre à affermir les sociétés, a toujours’ été en raison
inverse du progrès matériel ; parce que ce proprès, en
procurant le superñu, que le philosophe de Ferney avait :
bien pu regarder comme chose frgs-néceisaire à la société
frivole ‘et carrompue des salons de Paris, pendant la.
régence et.le siècle de Louis XV, ne produit, pour la:
masse des populations, que des besoins factices et rui-
netx : d' oùnaît la corruption générale, par le désir ardent
et avengle d'acquérir; source ‘trop féconde de manvaise
foi, de jalousies, de haines: passions violentes et cou-
pables, avec lesquelles tout perfectionnement morai, et,
par conséquent , tout bonheur social.sont impossibles. nn
Certes, L ergueil: pational, peut, à justes titres, se .gtori-
fier :!es merveilles ‘de J'indystrie ! Mais, dans J'activité
brûlante qu'elle excite ,et dans les faciles- jenissaèces
qu ‘elle procure, nepetut:on- pas trouver encore:la cause de
cetamour du changement, trisle effet d' une vaniteuse am-
“bifion, toujours mécoñtente par a prompte . satiété des
pousifions acquises ? Insensés, qui prodigarons la “vie
1 YONNE BA LA 4 Séais. 47
sans. jagais là gébéer ! anbliant que Je ropos est Ja .pre-
mière condition da bophenr: que FAnore fut toujours k
| symbole de l'Espérance.
. Aussi, l'Induirie, essentiellement appelée à pouriai
aux -besoins physiques de Vhomme , doit, poor scquitter
son contingent d'acliue légitime das l'œnvre saçiale, 60
borwer à satisfaire à ces hesojas, em de jpsiee | proportions;
sans. prétendre usurper yne domipation qui * dovinnrai
la-sonrce des plus grands désordres.
-
D'autres , envisageant l'homme sous Île point de- vué
plus élevé de ses besoins intellectuels, ont placé toutes
leurs espérances de réforme et de progrès dans l'Ins-
traction ; et proclamé qu À fallait, dès lors, refaire la s0-
ciété par Îles enfants. |
Mais cetie pensée salutaire, et qui porie en germe
une si heureuse fécondité; demeurerait stérile si, fondant
l'espoir de l'avenir sur la seulé cultire des . facultés
intellectuelles, on suiv ait la docirine de ceux qui veulent
« donner gas base sctentifique à la morale ; à la religion,
a. à toutes les idées qui “doivent servir de fogdement à
» l'ordre social; » tt sfirment à qu'il n'y plus, de ños
» jours, que la véite démontré et comprise qui puisse
- # long-temps faire Ja Joi ebgouv erncr les hommes (1).
+4
x
(1} Voyez dans le 2.e vol: 1837-1838 , pago 113, des Méppoires
de l'Académie de Douai, ug mémpire de M. Lenglet, Procurpur de
Rd de cette ville, intitulé : Dieu, la'hature et ses lois. .
Soivant l'acteur « la sagesse et le ‘bogheur consistent - pour
» l’humaoité , à sè copformer. aus wçignces. physiques et morales,
« pour satisfaire l'ensemble de sès penchauts uaturels,'de ses sen-
58 | SOCHÉTÉ. ACADÉMIQUE.
* La réfutation de pareils paradoxes exigerait dés déve-
..foppethents qui ne sauraient trouver ici leur place. ls
ont d'ailleurs subi leur condamnation, ghand La Mennais
tes .stigmatisait de sa parole puissante ‘en s'éctiant :
‘à. Depuis quion a perdu la vérité on vent que la science
» la süpplée ;.on vent qu'elle soit tont dans la société ;
"+ religion , morale, bonlteur ; on veut enfin que les en-
» fants d'Adam vivent du fruit qui a tué leur père. » (t)
Quoi qu'il en soit, et en faisant justice des orgueif-
leuses prétentions de oes fanatiques adorateurs de la
science, . il demeure certain que l'insiruction, sagement
donnée, est l’un des moyens.sur lesquels on peut le plus
compter pour améliorer la condition de l'homme.
On. l'a dit avec raison: la science est l'œil de L'esprit
, + 4 nome
ES
h » timenis, de ses passions, | de ses besoius de tout genre ; de manigce
» à remplir, le plus et-le mieux possible , le bot marqué pa chaèun
»” de ces penchants, la destinée que nvas révèle leur ensemble. »
Ilpense que « le temps approche où l'on s'efforcera de découvrir
».8t d'appliquer les lois morales aveé la même ardeurqu'on apporte,
2 “dés à présent, dans, l'étude et Fapplication des lois physiques. »
11 prétend que. à /a morale, comme toutes les-autres sciences ,
fait aujourd hui de rapides progrès. »
‘11 demande ‘poor « enseigaer les devoirs et les àroits, qu'oa
» donue Ja -plus vaste esteusion à toutes les branches de | eusoigne-
» ment poblic ; canfout est prévu et régi par ‘les sciences.
« ‘Or, dit-il, comme . d' une génération à l'autre , les découvertes
% sont "nécessaitement nombreuses dans l'ensemble. des sciençes ,
» on de sanrait donter que l'hunianité ne soit régie ‘var læ grande
» loi du progrés: indéfini, »'UAM d
"(1 Voyez Le. Conservateur, 4. 1e "pe ELA
‘4
/
4." VdÉbur br LÀ Dee SÉRrs. ‘59
(scientia animeæ ‘oculus) ; et, puisque l'homme n’est pab
seulement un corps animé, mais surlout un être intelii-
gent par essence , il ‘en résulte qué l'ignorance lui de-
vient aussi’ préjudiciable que Îe serait la perte de la
vue où de l'ouïe. :
Partant de celte vérité, et du principe sacré de l'é-
galité des. droits politiques dé tous les hommes, comme
de leur aptitude légale à toutes les positions hiérarchi-
ques, on à justement pensé que l'instruction nécessaire
aux besoins communs de la vie sociale ; ‘celle qui sert
de base à toutes les connaissances bumaines ; qui est le
point d'appui d'où peuvent s'élancer tontes les ‘intelli-
gences, devait être donnée à tous (1). |
Mais, dans. plusieurs des applications de ce principe,
n’aurait-on pas manqué le bui, en le dépassant ? De telle
sorte que l'instruction, au lieu d'être un moyen d'ordre
D
s
(5): C'est en verta de ce résine et de ces baies, qu ‘en Ao-
triche ancéu oavrier ne pent se marier: s'il 0e sait lire, écrire et
<empter; ef-qu'en’Prosse et en d'autres états de l'Allemagne "
fréquentatioà des écoles est obligatoire Vouraal de {a Sociué æ
Morale Chrétienne; 0.273). or
Debsle daché de Nassäir, les enfants sont forcés d'aller aux
écoles, depuis l’âàgs de si ans jusqu'à quatorte:
Les parents de l'enfent qui mañdque volootsirement ê aller à V'é-
cole , paient , pour la première fois, deut kreutsers ; quatre pour
la deuxième fois , six pour la troisième.
Si les parents sont trop pairvres pour acquitter l” sponde , ils s'en
libèrent par da travail, on par tel autre moyen dont on convient,
Les habitants de chaque vilage paient le’ maitre d'écse sobidet:
remenut , chacun suivant ses moyens, . "
.
68 ., SOCHÉTÉ ACADÉMIQUE. :
-public , neût _pour résaltatque la confusion et le dépia-
cement des éléments sociaux (1). |
| C'estce quon serait auforisé à craindre, quand on voit
| la manière dont on envisage généralement l'instrnction,
et que l'on considère la direction donnée à l'enseigne-
ment; puisqu'elles tendent à faire croire qu'il n'y adraït
de boghenr et de dignité que dans les professions qui
‘exigent upe.grande somme de connaissances . on dans les
rangs élevés de da société : ce qui est une erreur abssi
puisible à ceux qu' ‘on prétend favoriser qu'à‘la "société
tout entière.
_ Ilen est de l'instruction ndiscrétement donnée comme
de l'aumône mal faite (2). En _prodignant, sans distinrc-
tion, les -convaissances scientifiques et littéraires ». on
crée des besoins et des goûts, on soulève des ambitions
1YL'abbé de la Mounais voulait, saus doute ; fier les coûditions
du droit à l'instruction , quand il a dit que : / $omme « Le droit de
savoir tout ce-que ses facilités et sa pesition seciale lui per-
dheilent. d'apprendre. Mais \a difhcolté ap tronre acçros plutlt
re zésolus par celle proposition complexe : ‘car, il reste à sayoir
comment apprécier les facultés, et comihsal faire convoñder le deoit
qu'elles concèdent aves celui qui résulte de La position sétigie ;
qu'il n'est pas d'ailleurs tocjqurs facile de préciser.
. Ce qu'il 3 a de mieox.à faire ,c'ent de hisser aber ; sass exiter,
sans réprimer. Le vrai mérite lrpbve sa force. et son drait en Jui-
même : l'histoire est là pour -le lémoigoer.
) Nèm ef qui gratificaniir chipiam guad obsit il Œui
prodesse tella videaniur. non benehci alqué liberates , so
perniciast assentatorés iudicondi du (Gteare sd wheks , |
“capul ÆIF).
te vorsbhs be L4 &° sÈAuE. 6t'
quele.plis séûvent, on,ne pont satisfaire, et qui. devient
iebt.des élénjénts actifs de: pérturbatforis politiques étde
mailienre privés (f}; en ménie temps que Y'én frappe
d'ôn injoste dédiin les conditions ct les préfessionis
qui peuvent exister sans leur conéours: ce qu'on évi-
terail , Si la culiüre des facultés. intellectuelles éiait
dirigée d'ins le seûs de devoirs et des besoins réels ; si,
enfin, l'instruction.était professionnelle:
Ge n'est: dude point dañs le développement de l'ins-
tuction générale que l'on ri trouvera la ecñdition fon-
dadièritale du - petfectionnément moral , source : ui
que du bentéur public et privé: et céla est vrai de
nos -joüré, eotiime ‘cela étañ vrai dans l'antiquité, lors
que, lé gränd ürateur romain disait, en traitant des De-
foirs, que totif ce qui peut réunir: les hommes en ‘sacidié
et les s prôrégér müiuéllémrent , devait être préféré’ à ce
(1 Quicquid ejus -modi st in qua mof possint pleres
exceliere , in eo fit glerum que .fanta tontentio, wi déffibilh-.
mum Gif sanciam servare socielatem (Cicers de officrir,,
capht FAIT).
. Dans leo des motifs du projet de. loi sut l'idstractios pri
maÿré ; séance de ia Chambre des députés, du 2jnarier 41433 , l'os:
teur à prononc# ces paroles remarquables : « Pour auolues talents
n benreus, qe l'imstraction scientifique et classique déralugge et
» arrache’ ptilement à leur cundition preinière ; combien de mé:
» diocrités y epotractent des ‘goûts et. des bébitudes issompatihles.
» ayec la comdiliqu modeste “où il laér Sagdcnit. petomber ; et, horlis.
», nué {ois de por aphère üatagelle., ne sochas plas” quelle ragte.
» #2 frayes dns la wie v.ne prodüisenk guère que des #tèm je-
» gratis, dlbeurens mécontents ; à charge aux sutres:et à en.
» mêmes, »
qui peut leur procurer des connaissances - -scientifiques
(1). En d'autres termes, quil faui d'abord apprendre à
l'homme à conpaître ses devoirs ; puisque toute société
ne saurait subsister . qu'à la condition que chatun les
aura remplis. Doctrine salutaire et sociale qu, pour
noire malheur. et pour celui de notre postérité , se trouve
trop généralement remplacée par las doctrine funeste ct
antisociale des droits (2).
Est-ce donc à dire qu il faille déduiguer on négliger
la ‘calture de lintelligence-?. .… Loin de nous un pareil
blasphême. Mais, nous le répèlerons 3.ce qui nous semble
indispensable ,” pour: que l'instruction | remplisse son-
but d'utilité sociale ,. c'est quelle. soit donnée à “cha-
cun dans. la juste preportion. de ses kesoins réels-;
et, ce qui est bien important aussi, c'est que, dans’ Jes
diverses classes , elle soit dstribuée avec. URE : SAGE,
(t) Omne officium quod ad conjunctionem hominum er ad
Secriéfatem : tien dam valet, anteponendum est élli officio
guod cagnitione ‘el scientit continetur (Givero, de officiis ,
Gb. I, canut XEIF , ad finem).
(2) « Si la faculté du raisonnement s'exerce en dehors des inté
» rêts de la morale et des devoirs de la vertu; si elle s'assertitaux
» besoins vulgaires et aux comunes passions de la vie matériehe ,
» elle peut arriver , sans doute, à de notables succès, et assurer” à'
» f'indivihr quelque haute position; mais ainsi briflent fes météores ,
» sans nié véritable, sans influence profonde , sans action bienfai-
»\ sante. Boûver cette direction à la jeunesse, au peuple, & 'est ‘tont
» sithpletment substifuer-auz vettas sociales” légoïsme te, p'hs tot ;
ne"est tivrek les destinées de l'humanité à toates-les pamioës qui
n la Mérissent , Lu M dégrader: ” Citer , or dite,
» page. 408.) . ‘7 ‘
e et
:
°VÉRSME. RE LA RS ;ShREE. GR.
écenomie, afia “9 Ho aise être comprise 8} eus
tueuse. . pe v.:
Malhoureusémesit le wode ambisieux de l'enseigue.
ment. moderne ne s'éloige que trop de ,ceue prudente
réserve ; ef ce n'est pas sans une, profonde dpalenr, que
nous vogops ces programmes encyclopédiques, . appli.
qués même aux simples éçoles qù l'enfange est reçue .
On a donc oublié que L'esprit : ainsi que le corps , se
fatigne et s'épuise par des mouvemenjs contraires et
dérégiés , tandis qu'il ne se fortife que par des mouvre-
ments réguliers el soutenns ;-et que l'inlempérance dans
la nourriture de. d'esprit, comme-dens celle du corps, est:
la cause a plas active de” léun dépéridsement. ot
Tout'est dans ou, adit. nn célèbre professen? ; et ce
mot renferme un sens firofond: ‘Cela veut diré : con:
naissez bien une chose, et vous apprendrez les autres
avec une merveilleusé facilité. Vérité fondamentale , que -
le jedicicux Montaigne avais Lormsiés sa disant : Æren :
estou éout esl. . ‘ "7 .
Aussi ; dans l'ensèiguement , ce qui imbore rnèpt:
cest de donner des connaissances solides et d'imprimer
anx . ssprits.onp marche didactiqueqn ‘ils n 'aienf. plis qu
continuer , lorsqü ‘ils- seront. bvrés à eux- -mémes. Ce qui
inaporte encére ; Ü'est de bien pertäader ahx élèves,
daûs fbus, lé degrés de. l'énseighemtent , que lès travaux
de VEsote : ne ‘sont qu ‘une infrodücyion aux. travaux de
la vie entière ; afin de Les “garaotir d'üne p£étention an,
savoir, qui, plns.qu’ une ignorance reronnge,emnit propre
à quire à leurs progrès fntars ; : “re te ar
Pourquoi faat-il' que de nos jours ; les lienrénses
1 e #4
1,3 -: SOCIÉTÉ ACASÉMIQUE,
dispositions de la jeunesse sotènt corrompues. pat de
perfides flatieries, et par cette menteuse prodigalité de
prit etde récoimpenebs, offerts, dans l'intérêt des thifires,
à l'amour-propre des parents (1)!- + î
«. Vous ne saves rien chcore, »n disait M.' Bénraire , :
ancien Oratorien et Préfet d [he-et: Vilaine, aux fanréats
du Lycée de Rennes ; mais vous possédez . la méthiodé:
qu'il faut suivre peur acañérir | la s science., au moyen d'un
«
-
-
(4) Pebañt que éé discours était À l'impression ‘les joarianx dé”
la cpitsle eymt | fait chntiaître cotei qué M..Ssiot-Marc Girardin .
venait de proupeesr , le 26. novembre A À l'ouovsriore dà cours de:
poésie à la Faculté des Lettres de Paris , . c'est avec que vive sstis-
faction que j'ai rencontré l'illustre professeur dans la voie où je
m'élais moi-1iême engagé.
Or, éommè je ne marché qu'à J'appni de preuves ei d'autorités,
je dés citer iti quelques passages de cette ahoëutiôn, où les plus :
hante vélités se prodaisent sens le tisser: silet d'os Moutomic 1
pleine de fipesse'et de grâces.
ar Dans l'état de la société actuelle, l'édacation littéraire de
5 la” jeuñesse psf l'objet de soins - -perpétuels ; 5 ilya.pour cela
.» des établissements , ‘des institutions ,- des règles, des épreuves ; ;
n miss délabt & sdn éducsoi morale, elle se fait chuimererte. pett,
n'ughasérd , tant kfob que mal: n'y a ples pour etke hi divecteuf, ?
» si ertitre, de constience ; elle se fait aulle- pert uacours de .
»- morale, Dans cet état de- choses , “quiconque . parle au py-
» blic, qu ‘ilécrivé daos uù journal ou daos an livre, répoud, plus
” qèe j jamais, dé sea paroles ; car” toutes pofteni coup ; tontes peur,
»'vobt dt à vauvbr ‘du à' perdre quefqu'an.. » |
atordgét-Mveoroutt l'ensétghenent : «Ua des priés dvnir-:
» tages de la jeunesse , dit-il ; : tmême Îé qhes granè pour l'étode -:
» ç'esh cette nouveaaté. cpnplèté,; celte inehi ériénce qrigintile
» qu ‘elle apporte en toutes choses, j'allais dire son ignorance, »
travaitrassidy. Or, c'était. au repouvellement des études
pa 1805., que ce magistrat parlait ainsi ; alors que l'on
avait repris cejte ancienne méthode d'énseiguement que
Chaptal venait de proclamer admirable, dans ua rap-
D CREER
»
CT
RE CEE
a C'est dope une bonne chose que l'ignorance des jeunes gens ;
» c'est'an avaétage , tenlemient il ne.faut pas en abuser »
. n E4 wos-soulcment chex-la où abusent .qui conservent. trap soi-
p ghetsemens polie ignorance dans sa cagideur primitive ;‘inaisceux-
» là en abnseut epçore plus, selon moi , qui croieit en Êtfe sortis
» trop tôt. Et c'est là, pour | le dire en passant , up des péineipaus
» défants de sôtre temps. ° ee, … .
à Resarques-Je bé, c'est 6 depuis quo se fait. pius d'études
» qu'on fait , sans esse , des déreurrries; el.c'aik gaturel. Bar le
» moilleur moyen d'iaventer tout, c'est de » 'aroir ñien appris. Pas
» l'ignorance où nogs vivons , la premièse idée qui vient frapper
» l'esprit est une sorte. dé révélation; et moù homme aussitôt de
» s'adinirer sut cette révélation inattepdue , ét de s ‘en savoir bon
» gré, comme de chose qui n'est qu'à lai. Je vois tous les joars des
» gous qui ont l'air-dé croire qu'avaot eus , persanse ü'avait éexit,
+ Pepionpe n'avait D». us ©
« | Vous voyez su Messieurs , les abus de dite qualité de la j jeu:
» nesse, ignorance ! et ces. abus viehnent. de ce que l'ignoçance
» #4 croit trop vite savante. Moins d'empressement ef moins d'im-
» patience , Vèutirs bien. » |
| Après-atoir dounû de sages consails à la jeuuocse sur sa présomp- |
tion, an ‘Mazevse parce qu'elle eat l'eflet'aainraide son ingspérience
et de Îa sève de vie qui bouillone chez elle arec- tant d' ardeur ,il
l'excuse encore par bn autre motif plus sÉeux.
- « C'est, divil, que la dédaio et l'ambition de le joavoue aésont
n pas Lont-Mfaie éafante , suricpt de notre temups : que. le pençhast
» de noù igsiigtions, les garden des gebieistes de dope Len enrbs
-
66 ‘+ SOCIÉTÉ -ACADÉMIQUE.
port sur un projet de loi relatif à l'instruction publique’;
et-qui, pour, preuxè de ce qu'elle valait, offre à notre ad-
mation et à nos respecis Îles plus grands bommes dont
aucun. peuple poisse se glorifier.” -
Télie - n'est point la méthode. usitée dans les Kcoles
aotdelles.
La mémoire étant la faculté intelteciseile * 1x pas
active . daus le jemne âge, on s'est attaché à exploiter
ceite précieuse disposition, pour donner à l'énseighement
nn développement ttès-étendu en surface ; et l'on est
ainsi parvend à faire croire’, par un babil prestigieux ,
que l'on’ avait procuré à la jeunesse [un vaste savoir ;
tandis qu'on n'a fait passer dans l'ésprit que des images
fugitives : : véritable phantasmagorie , qui ne laisse après
elle que ténèbrès: et chaos. |
Silest vrai de ‘dire, avec le divin Platon, que l'igno-
rance est préférable à _une multitude de connaissances
confusément entassées , Fil Y. aurait donc avantage à ré-
viser on mode d'enseignement qui ;. dans ses, effets” gé-
néraux , ne donnerait, avec une instruction superficielle,
que des idées fausses où incomplètes (1): ; et qui, par_ la
boursoufflure de ses pragrammes, paraîtrait propre à ins-
pirér à chacun une opinion usurpée de'ses propres mié-
rites, et à lui faire croire qu ‘appelé à de bautes desti-
æ
» ‘ençitent s2es cesse cotle ambition , su lieu de l'avertir et.de le
» guider. » et
Je m ‘arrôte , il favdrait tout citer. ‘
(4) Hoc vilgndum est ne intognita pro cognita habeæmus ,
hisqué iemeré assentiamus. Quod vitium ejfugere qui volet,
(rues, autem velle debent) adhibebit, adres considerandas,
et tempus et diligentiam. (Cicero , de officits , caput VI.)
4." YOÈUUE..DE . LA. ?° SÉRIE. 67
pées, il dut dédaigner Ja condition où la providence et
sa propre valeur l'auréisnt placé (1). .
De semblables lendances seraient diamétralemenñt con-
traires aux principes libéraux que la nation française à
si honerablement proclamés ; st elles seraient une in-
sulte permanente et-un amer sircasme envers ceux
que: le sort , l'intrigue ou ieate auire circonstance n’au-
xaiont:pas élerés sor les degrés: supérieurs de l'échelle
sociale. : —— .
Le vrai libéralisme sera toujours celui de l'Evangile;
papes qu'il est fondé sur la loi de la charité universelle ;
par laquelle toutes les conditions doivent s ‘estimer éga-
lemént et s'aider mutuellement.
D'ailleurs, s'ilest dés vérités que l'on ne saurait trop
(t}« Jamais. davantage , a : dit M. Matter, ilo'y eut déplacement
» dans lés différentes classes de la société ; ; jamais il ne put y avoir
» plus d'aberrations dans le choix des carrières, » (Uuvrage cité
page 393.)
«u La perte de. l'homme , a dit Moëtaigue, c'est l'opision de
» sçavoir : de L'obéyr @t céder paist-lonte vertu, comme da
» euider tout “pesché : et la première tentation qui viot à.
» l'humaine nature de la part du diable , sa preinière poison , s' in-
” sinus en nons par les promesses qu'il nons Gst de science et cog-
» noissance : Eritis sicut Dit, scientes bonüm et-malüm. Ki
» les sereines , pour piper Ulysse , en Homère , et l'attirer en léurs
» dangereux et ruineux lags, lui offrirent en don la seience. »
(Essais , livre 2, chap. 12, ad finem.) . °
Ailleurs, Montaigne nous dit, avec sa raison si parfaite , que l'af.
finement des esprits n'en est pas l' @ssagissement ; ét Voltaire,
loi-même , disait ; qu il aimait mièux au fond de La boële de
Pandore l Espérance que la Science, ‘
ôs - SOCIÉTÉ AdDÉMOUR
procläimér, c'est que te bonheur apgiartient, dé préfé:
rence, aux conditions meyennes; et que, duus -tous
les rangs, il ne pent’se conserver sans les meurs. Or,
les mœurs tienneñt besmsoap at respèct que l‘on eorr:
serve poar soi-même ; et cé respert n'existe plas , de
moment que, par ane interprétation funeste du prinipe
sacré qui a fit détruire les barrières qui s'élevaient:jmèty
éntre les degrés divers de la hiérarchie sociale , et ouprir
à tous indistinctement ung libre carrière , on ‘a .flétri - be
sentiment , honorable et vraiment Kkéral, par lequel: on
pronve l'estime de soi-même, en se maintenagt- dass
. une-place, où l'on suit-bien que l'on n'es duinns
bilisé. | -
‘: Déjà, que de déceptions ! Que d'avenirs brisés. par
l'ambition du savoir ! Combien d'hommes utiles et heu-
reux, s'ils eussent suivi la profession de leurs pères ;
désormais sans position socidle, parce qu ‘ils ne peuvent
plus appartenir à la classe qu'ils ont dédaignée , et qu'ils
sont incäpubles- de se soutenir dans celle où ils se sont
placés ; et subissant, de paït et d'anire , une serte d'os-
tracisme, d'autant moins mérité qu'ils ont .été poussés
dans cette voïe mauvaise par one impuision générale (1):
LA
(4) Ici j je , dois” citer l'apiaion de l'ardent défenseur des droits da
peuple.
.« L'instractionu,. dit-on, procurera aux hommes le moyen de
» parveuir ans meilleur sort. Dites qu'elle leur dongera un iou-
-» tile désir, qui fera leur tonrment : elle les dégoûters de. leur
» état, et c'est le. seul fruit qu'ils en “retireront. I yaeu, à
» y aura toujours , à peu près , la même proportion entre cqux qui
à
1" sous bs LA 8 SÉnte. 00
carmmé-si çe.métait pasnp déj de ceux qui, déshé-
ride des dons de -la fopiuns, sont condamnés, par leur
npissance , à. subir les. signes d'upe inairection
donde LL...
Où serait encore Join du but, si on'se bornait à don-
ner aux homyhes du savoir, fut-il même le mieux gra-
dué pour son appropriation aux x diverses nécessités de
l'ordre social. e. ° ‘
‘Pari ‘fnsiruction on à bien, en effet, satisfait aux : be-
soins intellectuels de la société; . comme on à pourvü , -
par l'indusirie, à ses besoins physiques: mais ilest pour
les nations. un besoin plus pressant > Un besoin tout à
fait vital ; “celui des bonnes mœurs, qu’ une bopne ‘Édu-
cation, “publique et privée, est sente appelée à sais-
faire. (4) oo ,
En effet, sans cette ‘éducation; qui doit éclairer et di-
riger l'homme dans ses rapports avec la religion, avec
Létat et avec ses concitoyens , l'instruction qui, en aug-
» possèdent et le nombre de ceux qui ne subsistent que par leur
» travail. Est-ce à troubler .cette proportion que veus tendez ?
»* Alors, en parlant da-bosheur des homes » vous rêvez la: des-
» 4raction .de- la Société. » (a Mévasis : de l'Educatian hi
Pexple.)
(1) Le mot Education , dérivé du latin eduêare | nourrir ,
élever, devrait comprendre, dès-lors , le développement complet
de l'homme, c'est-à-dire de sou corps, de son esprit et de ses
mœurs; puisque l'Homme n'est exclusirèment ni dans l'un ni dans
l'astre de ces attribnts. nn |
L'ussge. a «1o8lu.que le mot:Fddcetion. té apprigrié à la seule
clore des mœurs,
70 “* socréré ataDémraus. !
mentant la sorame dés facultés, augmente, en Ysême
‘temps, la somme des désirs, demeurersit.impuissante
pour régler les uns ot diriger les .autres : et alors , a dit
un célèbre orateur, « on arriverait, dans l'ordre intel-
» lectuel, à être le souverain absolu de ses idées ; dats
» l'ordre moral , le dernier juge de ses actions ; dans
» l'ordre social, à ne recomnaîtré d'autre autorité que
» celle qu'on aurait directement élue (1); » en un: mot,
on arriverait à l'anarchie, pour être ensuile inévitable
ment conduit à la servitude. ..
Si maintenant l'on’ recherche les moyens propres à
fénder une bonne éducation, sociale et ‘privée, il sem-
blé que, dans nos Etats chrétiens, peçsonne ne pensera
qu'on puisse les trouver ailleurs que dans Îles. principes
du Christianisme, sainement-coppris et franchoment ap-
pliqués.
: C'est ve qu'on a bien senti, quand ; en tête de tous les
programmes, de nos écoles , on s’est empreséé d' inscrire
comme une sorte de laisser-passer, les mots sacramentels
d'instruction morale et religieuse. |
Mais, qu'est-ce à dire ? Serait-ce que la morale et la
religion se peuvent enseigner à l'instar des. sciences que
l'homme a découvertes ?.. Malheur aux peuples qui eroi-
raient devoir se reposer sur des livres du soin d'un en-
seignement qui ne peut se donner que par l'exemple et
l'obéissance { (2).
(4) L'abbé Lacordaire ; lettre sur le Saint-Biége.
(2) 1 ne faut pas laisser au jugement de chaséan la “eognoissence
1." Vas. ps. LA 2° SÉRIE. 714
Hatoss-npus de le proclamer, plus que jamais peut-
être ; on & compris de nos japrs , que l'instruction, sans
l'appai de la morale religieuse , ne saurait porter .que
des: fruits etypoisonnés. Et, cette grande vérité n'a point
échappé : au. bon seus des asses, comme.on le voit
par l'empressement avec lequel ont été peuplées ces
salles d'asile; œuvre touchante. d'une piété active et
éclairée ; et ces admirables écoles, où les humbles
Frères de la Degtrine chrétienne s'en vont réalisant les
vœux de la-plus sage prévoyance, .en préparant, par
la bonne éducatien qu'ils donnent anx enfants, les amé-
liorations réservées à l'avenir. Cndition première et in-
dispenseble ; puisque, ainsi que l'a dit l'un de nos collè-
gues, avec la justcssc de vues qui le caractérise: « Les
» meilleures ienovations législatives ne sauraient réuasir
» que dans un milieu social convenablement préparé. (1)
/
de soa debvoir : : 7 le tuy fant prescrire , non pas le laisser choisir à
son discours : autrement, selon l'imbécillité et variété infinie de
nos raisons.et opisioss 1 NOUS nous forgerious des debroirs qui nous
mettroient à nous manger les vus ls autres...
Ea première log que Dien donca j jamais à homme ce fust uue log
de pure obéissance ; ce fust un commandement vod et simple , où
l'homme n'eust rien à coguaïstre et à causer ; d'autant que l'obéyr
eat le propre office d'ane âme raisoonable ; recognoissant un céleste
-supérieur et bienfaicteur. L
Essais de Montaigne , livre 2, chap. 12, ad finem. |
(1). De f Éducation en France, et de ce-qu elle "devrait étre
pour. sœtisfaire aux besoins du Pays ; par Adolphe Binok ,
| page 10. |
+ La pensée flo formalée par notre collègue, a été parfaife-
72 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. ‘
Un coup'd'œil rapide sur l’état: de Kenseïgnement én
France: pourra, peñt-être, inbntrér cè qui nous reste ‘en-
core à fâtre, soûs le simple point + de vre de l'instruc-
tion. :
Pour peu que l'on réfléchisse au but que e lon se pro-
pose d'atteindre par l’Instruetion pabique , on compren-
dra qu'èfle s'adresse plutôt à des intérêts sociaux qu'à des
intérêts individuels (1}: d'où # résulte qu'élle doit être
très-inégalement répartie. Aussi est-ce d'après ce prin-
cipe fondamentäl qu'elle a été graduée en France , depuis
l'École primaire élémentaire juequ wux Écotes “spécia-
les et aux Facultés (2). -
Ç
mént dégeleppée “aus. le ghapitre VI C l'ouvrage cié de M.
Matter. . »
C'est elle : qu'exprimait Montaigue, quand il disait :— C'est. une
boune drogue que la science : mais nulle drogue n'est ‘assez forte
pour se préserver sans altération et corruption , selon le “ice du
vase. qui l'estuye.
Essais, livré 1er : Chap. XXIY.
Il est curieux et piquaut de rapproctier de ces gravés autorités A
celle d'an roi sanvage des fles Tonga. M. ‘Mariner, capitaite augtais,
rétenu prisonnier dans ces iles, rapporte que ce roi, nommé Fiü-
Now , frappé des résaltts'que devait avoir l'admirable invention
de l'écriture-et de la lecture ,s'éctia : Je n'en veux pas povr les
: iles Tonga; car, si jamais elle y venait , il n'y aurait que troubles
et complots, et je ne serais peut-être pas sûr, moi roi, de rivre
: »
seulement un mois.
Cette opinion suppose une grande immoralité dans ces peuples.
€), C'est pour cèla que l'abbé de la Wenaais veut qu'on l'appèle
soctale ètuon publique. |
(2) L'opinion du cardinal de Richelieu, sur ce sujet, no devra pas
ire déplacée ici: ‘ - à
« Comme la connaissance des Lettres est tout-à-fait nécessaire en
1" vouvieR-dR LA D''séaix, 73
Un äotre pringipe c'est que J'{nsiructiün doit.débard
pour voir aux .besoinsgénéraux et commans. à tous - les
membres de la société; ce Qui constitue l'instrüetjon pri-
mairo: puis, à des besoins spéciaux ;.ce qui comprend
l'instrnction professionnelle et hiérarchique. : "«
Dans tous les États sagement policés, 1 l'instruction
priaire a lé celle qui à paru exiger da. solficitude
la- plus clairyoyante, les soins les plus actifs, le
dévoiément le plus saivt et le-plis généreux; parce
que; saisissant les niasses dans tous leurs élémenis ;-elle
leur donne ces.premières impressions qui ne s'effacent
plus, et. qui se réfléchissent sur les idées et sur les actes
de la vie entière. .
. C'est pourquoi il est ipdispensable en satisfaisant à
ce premier et commen besoin des peuples civilisés, d'a.
gir sous la double. garantie de la morale et des senti-
ents religieux «ti. |
D
-unç République ,il est certain qu'ébes né doivent pes être : tidiffé-
ramment ensbignéss. à: ‘tot de monde. Ainsi qu'on corps qui aurait
‘des yeux entontes ses, parties serait monstrueux ; de même un Etu
le serait-il si tous les shjèts étaient savants : ah'y verrait anssi péu
‘à' ébéistqnce que l'orgueil et la présomption.y seraient ordinaires. »
‘« Fe commerce des Lettres roiaerait l'Agricolture , vraie mère
nogrrice des peuples. . remplirait fa France dechiements ; plus
propres à ruiner les familles particulières et à troubler le repos pu-
blic: qu'à procarer aucug hien,aux Élais. »
:« Gi les Letires étaient profanées : à toutes-sortes d'esprits, on
verrait-plas de gens capablas de former des deutesque de les résou-
die ; et beaucoëp sprsentplus prupres à s'opposer aux vérités qu'à
los défendre. » (estqment Politique : chapitre n, sect. X, pue
169: édition de 1764) |
(1) L'iostractios primaire, bien répartie, est un grand moyen d'or-
25 ne socréré ACADÉMIQUE-
Cest sous l'inflnance de celte conviction, ct d'après ce
. principe, que, si les meilleures lois sont celles qui sont
le plus fasorables aux intérêts moraux, ce caractère est
‘surtout impérigusement exigé pour celles qui concernent
l'Instraction publique , qu'a été conçue La loi du 23 juin
1833, lorsque, en constituant partout, de. droit et de fait ,
la puiasance intellectuelle, elle à mis l'instruction. pri:
maire. sus la surveillance et le patronage de la puissauce
religieuse et de la puissance civile; coinplétant ‘arosi lo
trépied sur lequel doit être assise touté Puuno orgaoisa-
‘ tion sociale.
Sous le point de vue spéculatif, rien n'est plus satisfai-
sant. Mais l'importance qu'on a dû attacher à cette loi
n'aurait-elle pas condait à rendre les conditions de sôn
application beaucoup trop compliquées ? ? ce qui a le Brave
ipconvénieht de n'en rendre personne réellement respôn-
sable, Et puis encore , n'est-ce pas une erreur fâchéuse
que.çetle mesure exacte dans. laquèlle on a renfrrmé tout
ee qui se rattache à l'enséignement ? que cette prélen-
tion à tout régler, d'une manière vaiforme, sans s ‘inquié-
ter des différences de mœurs, de besoins, de: préjngés
même, dans un ‘État où les populations sont aussi va-
riées? Ce qui, ‘darfs bien des lieux ,a fait recevoir l' Lostruc-
uun primaire avec up sentiment de réserve ct même de
répulsion.
€ .
dre pubhic et d'amélioration. sociale. ; ; elle est le fondement ‘de Trc-
croïissement du bien-être des masses ; mais à oetts condition qu'efle
gardera le caractèré moral et teligiout qui a faiisa férce et ses bien-
faite chez d'autres nations. (Zætroduction au Code de M fnstruc-
, 107 Primaire.) | -
1." -voRts ph LA 2" SÉRIE. 75
. On n'a pas, er effet, auseg bien compris que l'Egsei-
gneinent primaire ; quoique devant offrir à teuto la nation
unb même insiraction fondatmentale, devait cependant être
modifié dans le sens des hesoirs des diverses localités ; et
nous ajoëerons , ce qui 684 plus. iniportant encore, dans
le sens des besoins des direrses condisions sociales : de
telle , manière que chacene d elles Y Wour& déj ime
préparation directe aux travaux de’la vie futare. Qu'ænsi,
pour les enfants des conditions élevées, il portât déjà le
cachet de ta littérature et der arts libéraut ; que, poor les
ouvriers. il eût, ainsi que nous l'avens si heurcusement
‘fait à Nantes”, une application saut trataux indus-
triels (1); enfin que, daps ks campagnes, it fût un
moyen: de faire aimer l agriculure, de. fairc ‘sentir son
importance et sa dignité ; et de- propager les bonnes mé-
thodes de culture (2). . -.
Considérations bien importanes ; quant à leurs réqul-
tats ; et qui : soul, en même temps:, bièn propres à dé-
mogtrer que, dans l'Ehécignement primaire ,il faut ap-
porter au choix-de l'Ensituteur Une attention. toute par-
ticulière, pour qu il se trouve en barmoaie avec ses
élèves.
(4) Par les soins de la Société Todustrielle, et de la Société
d'Horticubure.
(2) C'est sans doute & sous l'iufluence- de cette pensée que le Con-
seil-Général de la Loire-Taférience a fondé , en 1833 , près de l'Ius-
titet Agricole de Grand-Jouas, dirigé par notre colfègoe M, Jules
Rieffel, umo École Primaird d'Agricultore, où sont entretenus,
ansvelfoment , 25 #lèves, nés’ dans le département.
JÈ : socisré spa. |
Ainsi , parexemple, lorsque leGouvernoment svilicite ,
de toutes parts, des livres ékimentaires d'Agrieukuro ,
apphqués aux exigences dés divérecs lecalhés, pour
être mie dans les’ mainà des enfants qui suivent les éco-
ts pritiaires, n'est-ll-pas clair que, pour exphiquer ces
livres , il faut des insttnienrs Jabourenrs , ‘Ot non pas
des savants éniversitaires (1)? -
Or, à voir ke programme de l'examen esigé pour oh-
tenir le brevet de capacité d'Instituteur primaire , u£
sewblerait-il pas qu' s'agit de constater l'aptitude à
une pôsition élévé dns le. ménilé savant ? ‘Et, de bonne
foi, -est-ce-là ce qu'il faut poer lMnstifateer. primaire
dans tous tes degrés de l'orére ‘social? - :
‘L'esprit “human est æinsi fait: fl à |toujoûrs une ten-
dance au nivellement des intélligences qui se trouvent en
rapport immédiat ; et c'est pour cela que des ‘Tnstituteurs
letirés’, ‘façonués AUX MONTS 64 AUX habriudes des villes,
ne pourront , Tersqu’ its seront platés au milieu dus popu-
‘Jations agricokes et ouvrières , ; que teurineulquer, même
contre leur vouloir, des goûtb et des désirs iacrippar-
tibles avec eur condition. :
Et ceci n'est pas une-vaine crainte ; puisque, tous les
jours, nous" voyons dans les campagnes. des parents ,
(1) Kn 1837, la Société Royale et-Centrale à ‘Agriculture avait
déjx reçu , par quite du concours dûvert par le: inistre des travaux
publics , de l'a agricohure et du commerce , quarante- -deux ouvrages
élémehtaireé, appliqués à trente- feuf circonscriptions territoriales ,
plus oa moios étendues. (Voyez les mémoires de cette Société pour
l'année 1838, pige 138 et suivantes.)
1." vOoLRES RE LA 4. séuis. #7
sédaiis par la perspectire de je ne sais qualle prospérité
imaginaire , arracer-leurs.enfants, dobt ils.sont les cau-
pables complices, aux uiiles et saluiaires travaux du La-
bouraga, pour les enyoyenr dans nos villes recueillir, à le
suite de la débauche , les maladies , la misère et trop
sou vent l'infamie G}.
. L ‘ = £ « PS
LA
(4) C' est pent-être à ces migratioos des enfants de la campagne,
dads nos villes , où ils se trouvent privés d'appui et de bous con-
seilë; et, sans doute, aussi à l'emplôi des enfants: sus travaux
des wanefsctures’, kite sont gaère que de mauvais exemples
à imtor, quûl faut sttribeer ; où grande partie, l sume-
iôme déplorable, signelé dass Je compte-rendu de la Jugtice
criminelle en 1837, de l'abaissement graduel de l'âge des pré-
veous ot des accusés. « Le orime, y est-il dit, saisit l’homme
» dès l'enfance ; l'élève à l'école des iafractions sociales, et lui
» péritet d'acquèrir üne coupable adresse et uné science vesi-
» meut ialéreaie ; pour cxenter. des chasses do déEt où de matt
» à eonir 6e} dès. circomstagces aggravanien »
.Il ressost. du .mâme comple-renda que, 46 'est la population des
» villes-qui fournit toujours Je plus ample centingent aux Cours
» d'Assises et aux Tribunaux correctionels ; et que la progression
» des crimes a été moins sensible parmi les habitants de la campagne,
» que parmi les ouvriers et les commerçants. » - ’
De tout toqups, a dit Gahaais, dans au némoire sur les, hôpitaur ,
les mpralistes se sont plaintsdo : voisinage des grandes-maaufactures ;
ef , fletonk temps aussi, on 3 observé qu'elles dégradaient l'espèce
humaine , daué les "pays qu'on à préteuda vivifier on les x éta-
blissaut.
Ea effet. l'observation. à comfanuient démontré que, daosii ‘âge
de la virilité , les hommes des villes masnfacturières sont tout re-
bougris æt étiolés.s autait par l'excès et le mode de travail, que
par des bébitudes + icienses.
78 :: SOCEÉTÉ ACADÉMIQUE:
‘C'est probablement ta crainte de voir l'enseignement ,
dans tes communes rarales, distraire les enfants de leur
honorable -et vertuense condition, qni. déterminé: er
Prassele mode d'institütion de ta petite école normale
de Lastadie, à Stettin. - ° ù |
Les jeunes gens qui y sont reçus doivent p pouvoir , au
bespin , gagner une partie de leur entretien par le tra-
vail de leurs mains. .
C'est pourquoi , on choisit, de préférence , ceux qui
sont nés et qui ont été. élevés à la campagne; surtout
s'ils savent un métier oy le jardinage : et on ne leur eun-
soigée que les choses nécessaires aux conimquaes pau -
vres, qui cherchent pour feurs enfents des maitres d'é-
colé chrétiens et utiles (1).
Pourquoi ne suivrions-nous pas un exemple aussi
sags ? Lorsque, de toutes parts, s'élèvent des voix amies
de l'ordre.et des mœurs, pour démoéirer l’urgeste néces-
sité de fixer dans les campagnes les populations que les
séductions de l'indostrie ne tendent ane trop à: attirer dame
les villes. 7. 2 >
cas ° n ° , , «
Le triste ‘état hygiénique de ces populations vient d'être ; de
vouveau , sigualé ‘dansle Jowrial de Rouen. du 14 octobre 28239’.
où sont consigués les faîts suivautn : « Le contingent, à Ribeuf, était |
de 57 conserifs ; et on a monté jukqt'ah: u.5 207 : éatre suméros
seulement n'ont pas été atteints. En 1888, il a fallu épaiser tous les
auméros pour. compléter le contingent. Pour notre cantou, dit l'au-
teur:de la note , il deviendra inatile de faire tirer au sort,
{1) Rappürt sur l'état de l'instroction dans quelques parties de
l'Allemagne, et particulièrement en Prusse; par M. Cousin. -
1" voLUmE Dé La + Série. à.
” Anssi; on nè saurait trop'applaudir aux constants ef-
forts du Gouvèrnement'eù faveur de l'Agriculture ; et'la
Société Académiqie regardera toujaurs comme son pre:
hier titre à l'estime et à a reconnaissance ‘publiques’,
les soins qu'elle ne cèsse de donnér ‘à'cette source fé-
coude de toute prospérité réelle et durable-(1).
Quelle que soit la position de l'Instituteur , à peine est-
il pécessaire de dire que l'Enseignement primaire est un
dépôt que l'on ne sauraît-éonfier en des mains trop'pures
et trop désintéressées ; puisque ‘personne rië ‘contestera
que T'avenir des failles et celui des nations dépendent,
en grande partie, de L'esprit qui l'aura dirigé (à). Etc'est
aussi pour” cela que toute tentalive ‘qui aurait pour but
d'exploiter, au profit d'un parti, ce premier et impor-
tant degré de l'éducation nationale, devrait être énerpi-
quement frappé de - répr obation pär tous les hommes sin-
cèrement amis‘de leur’ paÿs- _
C'était bien là les préoccupations de l'auteur de la loi
qui régit äctuellement l'instruction primairé , lorsque,
dans l'exposé des motifs présénté à la Chambre des Dé-
- >. ous gp to ep, ot ts
‘
- - + ” . , D
1) L'un de ses membres, M: Néreu-Deroirie , antèor d'une
instruction sur l'agricultare, sous le titre de FerMres Villageoites ,
que son mportañce à déjà portée à la ‘éroisièche édition; vient
d'être nommé issgecteur d'agriculture du dépastamiegt de la Loire:
juférieure.
(2). Locke , dans s son Traité de l' Édncatich, affirme que, de’ cent
hommes, is eu a plus de soisante-dis qui-sont ‘ce qu'ils sont , bons
ou mauvais , utiles ou auisibles L la société ; par linstractien an ilé
ont reçue. “”
gg SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES,
putés (1) ; après avoir successivement démontré tous les
avantages du projet de loi soumis à là distussion, ñ s'é-
criait : « Mais tous ces sains, tous ces sacrifices, seraient
» iontiles si nous ne. parwenions à procurer à l'école
» publique , ainsi constituée , un maître capable, digne
» de Ja noble mission d'institujeur du peuple.‘On ne
» saurait trop le répéter, autqnt vaut le maître, autant
» vaut l'école elle-même. Et quel heureux ensemble de
» qualités ne faut-il pas pour faire un bon maître d'école!
» Un bon matire d'école est un homme qui doit en savoir
» beaucoup plus qu'il n'en enseigne, afin de l'enseigner
» avec intelligence et ayec goût: qui doit vivre dans un
»> humble sphère , et qui pourtant doit ayoir l'âme élevée,
» pour Conserver celte dignité de sentiments et mémo de
» manières, sans laquelle il n'obtiendra jamäis le res-
, pect et la confiance des familles : qui: doit posséder an
»' rare mélange de douceur et de fermeté, tar il est
» l'iaférieur de bien du monde dans ung Commune, et
» ilne doit être le serviteur dégradé de personne ; n igno-
» rant pas: ses droits 7 mais pensant bgancoup plus à ses
» devoirs ; donnant à tous L'exemple, servant à tous de
» conseîllet ; surtout ne -cherchant point à sortir de son
_» éjat: content de ga situation, parce qu'il y fait du bien;
» décidé à vivre et à mOUri dans Ie sein de l'école, au
» ‘serrise de l'isstiuttion primaire, qui .es{ pour lui de
» service de Dieu et des hommes. Faire des maîtres qui
» approe hent du un pareil modèle est une tâche difficile ;
.
æ
° T L "..
(1) M° Gaisot , séance da 2 juavier 1833.
1." VOSUÉE DH LA 2." SÉRIE. 8t
» et-cepondant:it faut y réyssir, où nous n'avons’ Fien
» fat pour l'instruction primaire. Un motoais maître
» d'école, comme un mauvais ctré, comme uf mauTais
» maire, és{ un fléau pour une Commune » (1). .-
Ah! sans donte , un tel. dévouement , des’vertas autsi
rares n'ont pu être sériensemept'exigés, que déss l'en-
thousiasme bien légitime qu inspire Ja conviction pro: .
fonde de la haute imporjance de l'instructign du peuple.
Mais , nous: Ke .denrandons, Les conditions essatitieltes
ont-elles , au moins, été remplies ?..... On tremble ‘d'ap-
profondir cette question; qu'il fandra pouftant bien ré-
soudre ,_ sous peine de voir l'fnstruction.primaire mériter
l'anathême ‘que le ministre lançait' du hapt de la tribune.
nationale:
Si, quütant l'instruction appliquée aux :eufants des
classes agricoles et -vuifières, nous l'envisageons dans
son application aux enfants des autres claëses, -nôous
verrons que l'élan imprimé. à la culture dés facultés
intellectuelles, à en. d'abord le très-grave inconvénient
de faire donner trop prématarément l'instrection à Fen -
farce. -
L'âge tendre n'est paint fait pour “les conceptions dé
l'esprit. À cette époque- de la vie , la cultore du cæar et
celle du - “corps doivent seules ocouper les institateurs ;
afin de-réaliser, poyr l'enfant devenu kommé ; ‘le vœuû
du sage : en esprit droit dans un corps, brillant de santé;
mens sang in £orpore sano (2).
A ————
(1) Voyez le Guide des Écoles. Prinaireg , page 3, jai. -
Paris, 1834. [
(2) «’Les bonnes mœurs exercent une influence directe sor les
44 . SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
. Bans. ces heureuses conditions, toute konge instruction
germera fruciacusemant, , comme une bonne semence
dans une terre hjon préparée.
Loraqné le divin législateur des Chrétiens ordonanit à
ses disciples de laisser approcher de lui les -cnfavis ,
était-ce donc pour leur apprendre les sciences de ve
monde ?
- Syivons la | voie. qu ‘il nous aipacée. . - |
La bonne tondaite ; , les sentiments et-les actes. relie
gieux des parents et des instituigurs ; leur politesse, l'élé-
gance et la dignité de leurs mamjères ; “voilà les seules
leçons qu'il convient de donuer aux enfants. Elles se
gravéront-dans leur eœur ét dans lèur esprit en traits qui
pourront s 'affaiblié, mais qui ne s'effaceront j jamais; car, à
çet âge, Les impressions sont durables. La vertu est bien
mieux inculquéé par l'exemple que, par les prégaptes ;. et.
c'est ainsi que se forment, dans tous les rangs, les hom-
mes bien nés (1). , .
*
° ,e «
=
fienités intellectuelles, eu donnant au corps et à l'âme cette santé,
cette force , cette fraicheur qui se communiquent aut œuvyres de
l'intelligence ; qui sf réflètbnt- toujours. ] (Matter, ouvrage cité,
pese 127) U,
(4) L'exejnple est.hiea, on effet, le meillour de tous los néattres ;
et voilà pourquoi les mwurs publiques out une si grande influence
sur. Ja conduite des individus: C'est cette considération qui arrachait
3 M. Matter cette actablante apostrophe : « À tuoi bon cette éduca -
» tiôn de l'enfance tant religieusement dirigée , st; au momént où
» elte-cesse , le jeune hommé qui T'a reçue entre dans us. monde
:»‘quine professe pas les mêmes opinions , les mêmes goñts, es
» mêmes tendances qu'on ni à donnés! » (Oayraga cité, p. 314. \-
. . , Le D LA .
4." VOLUME DE LA ©: SÉRIE. 83
Le corps, À son tour , réclame un soin tout particulier.
Pendant les sept premières années de l'existence, rien nc
devrait gêner le libre développement dé l'organisme; ce
qui arrive nécèssairement par Ni conirainte de l'école et |
par le travail trop hâtif de l'intelligence. -
Cependant , on-enseignerait, de bonne heure, la lecture ;
paree qu'elle favorise la culture de la mémoire, qui offre,
sans peine , le moyen d'iñsinüer les préceptes et les exem-
ples du devoir, tout en façommant l'esprit au ‘goût épuré des
belles-lettres. - -
Un autre motif, pour 2 mettre à profit ce cette faculté parti-
culière à l’enfancé , se trouve dans l'étude pratique des
langues vivantes, pour laquelle, il faut bien l avouer, y
a, chez. NOUS, presque tout à faire. - ‘ 7
En effet, cé-n'est pas seulement spus le rappeit lité-
raire que les langues. modernes doivent être connues. Ce.
qui importe surtout, c'est limelligence et la pratique du ”
langape; puisque c'est ,pâr lui que s ‘étabtissent entre
étrangerSles rapports les plus utiles.
Or, pour arriver à ce résultat, il faut, dans l'enséigne- |
ment ;. faire marcher la langue parlée avant son jaterpré-:
tation philosophique : et c’est ce qu'on ne pourra cbtenir
que par limitation es: sons : imitation si facile à l’en-.
fance, et presque impossible, quand l'oreille.et la langue
ont été habituées, depuis longtemps, à d'autres sons et à
une autre prononciation. :
Nous obtiendrens .cs précieux avantage en suivant la
mapéhe tracde-parda nature : c 'est-à-dire, en enseignant à:
nos enfañts-une dangue étrangère pat le moyen qui leur a
procuré l'intelligence de la langue nationale. |
84 . SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Pour cela, il faudrait, à l'exemple des peuples du Nord,
instituer des-gymnases, où lés enfants, dès l'âge de qua-
tre ans, iraient passer quelques heures de la journée à
entendre exclusivement parler et lire telle langue, suivant
les convenances des parents, ct surtout suivant les con-
venances des localités. Là, bientôt, et comme en se jouant,
celte langue leur dev ienudrait aussi familjére que celle du
pays : puis, quand leur raison aurait reçu, par la pro-
gression de l'âge, un plus grand développement, on fèrait
marcher de front l'étude philosophique de l'une et de
à autre (1).
+
(1) On sait que Louis XVIH , qui connaissait parfaitement la hité-
rataro latine, se complaisait dans l'idée de la création imaginaire d'une
ville où on n'aurait parlé qne ltio. Mais si cette pensée ne peut
être réalisée, l'expression vocale des luigues morts ne devrait pas
cependant être négligée dans nos colléges. Il en résulterait une
connaissance bien plus parfaite et bieu plus durable de ces lgngues
si intéressantes par les beautés de leur littérature- , et parles hau-
tes conceptions philosophiques dont-elle sont les interprètes.
On éait qu'on parlait indifféremment. le français et le latin à Mou-
taigne enfsnt ; et il est permis. de croire que c'est ainsi qu'il s'est
élevé si hant dans la pensée phitossphique ; comm it le pereît. hjen
par les citations innombrables des auteurs latias dont ses Eséais sost
appuyés.
Il était d'usage au collége d'Auceñis (Loire-Inférieure) , avant la
révolution, d'imposer l'exercice de la langue latine parlée à ceux des
élèves de cet établissement qui étaient assez avancés dans les étades
poùr le faire : des correspondances en latiy étaient également établies
entre eux. Quelques Nantais octogénaires pourraient ençere avoir
mémoire de cette circonstance, qui nous a été atlestée par ua vieillard,
qai avait fait une partie de ses classes à ce collége; lequel était, au
surplas , renommé par la solidité de l'instraetion qu'on y recevait.
41." VOLUME DE LA 2. SÉRIE. 85
L'aptitade à compréndré, säns hésitation, et à parler
correctement les langues étrangères n'offrirait pas seule-
ment l'avantage de favoriser les-relations commerciales
entre les diverses nations , ou les goûts de simple curio-
sité, qui engagent un certain nombre de gens oisifs à en-
treprendre des voyages : elle: aurait une poriée beauconp
plus noble, en étéignant les préjugés nationaux, par l'é-
change des produits de l'intelligence, qi n'excitent que
de douces et innocentes rivalités.’
On peut aussi espérer que, par la connaïssance plus
intime des langues vivantes, nous reviendrionis au goût
de la bonne fittératuro, qui fit le charme de la vie de nos
pères , et que notre société moderne n'a que trop dédai-
gnée, dans son engouement pour lès sciences cxactes, 6i
”-
Si le discrédit où l'est tombé la lavgue latine rendait une nouvelle
tentative de ce genre’ impreticable , if ne saurait fn être ‘ainsi des
gymnases pour les langues vivantes. C'est par celte méthode que Les
peuples du Nord ont acquis en ce genre uñe sopériorité dont nous
devons être-jaloux ; puisqu'elle peut lear dogaer un ascondaut de
savoir et même de politesse : témoin ce .trajt d'exquise urbanilé dont
je fus le sujet à jme table d'hôte dé Darmstadt, où plus de vingt
personnes établirent la Conversation en français , dès’que J'on s'aper-
.çut de mon ignoragce de la langne allemande.
Remarquons, eu passant, que cette politesse de mœurs est parti-
cukière aux peuples chez lesquels h cultre des lettres est spétiale-
ment on honneur. Aussi, serait-ce en vain qu'aux États- Unis d'Amé-
rique, par exemple, où les esprits sont exclusivement occupés de la
science du gain, on pourrait espérer, ta moindre marque de.défé-
rencp, si on n'avait k'offrir que le séol'tjtre d'étranger. -
86 + “SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
propres à refroidir le cœur et à matérialiser. l'existence.
N'accusors pas cependant, trop légèrement, .goire
époque du dépérissement et du dédain de 1a littérature.
“En offet, si d’autres temps virent fleurir les Lettres
avec échat, ne serait-ce pas parce que, sous l'influence
des principes politiques qui présidaient alors à nos desli-
nées, la Nation était divisée par castes, dent Îles unes, jovis-
sant, sans labeur, du bien-être matériel, avaient besein
des raïlinements de l'esprit, pour occüper leurs loisirs et
satisfaire aux goûts délicats et épurés qui naissent tou-
jours dans les conditions privilégiées? Tandis que, main-
fenant qu'il-n'est plus de distinotion baséé sur des pri-
viléges quelconques, et que les avantages de. la vie
sucialé sont offerts en perspective à tout le monde, il
était naturel que les sciences exactes, mères des arts
industriels, devinssent la pensée dominante ; parce que
les peuples émäncipés y trouvaient les moyens de se
procurer les jouissances les plus palpables , les plus im-
périeuseinent réclamées et poursuivies par ceux qui ne
les avaient jamais goûtées.
Dané ce mouvement aséensionnel général ;'les classes
riches ne- pouvaiént rester stationnairés; et, pour ces,
les besoins du luxe devaient augmentér dans üne propor-
tion toujours croissante : ce qui, joint aux goûts vul-
gaires, auxquels un .cértain ordre de nos écrivains
ne s'est que trop accommodé, a dû-réduire la [nté-
“rature à l'état ficheux ‘ où nous fa voyons aujôur-
d'hui. À moins qu'on ne Prétende ; lui faire honneur
de cette foule de”romans et -de” pièces ‘de théâtre ;
parnii lesquels ‘quelques produciions, aussi distinfuées
par l'élévation et la pureté du style que par le choix du
1.7 vorums: pk LA ©? SÉnis. 87
swjét et la noblesse des pensées, n'apparaissent, que
pour ‘protestér contre une masse d'écrits, d'autant
plus ‘dangereux et” condamnables que, ‘dans la plu-
part, Île talent incontestable de l'éctivain et de l'oh-
srvateur, sert à couvrir d'un vernis séductear les
conceptions les: plus iramerales. Quvrages déplorä-
bles! et qui viendraient déposer d'une ranière bien
accablante , au tribunat dé ha postérhé, s'il était vrai que
la littérature de chaque époque fût l'expression de ses
mœurs et de ses tendances (1j: ou Te
Que tous les hommes de cœur et d'avenir s'empres-
‘sent donc-de’iraväillet à notre réhabilitation! Déjà , * de
toutes parts, s'éfbient d'énergiques proteslations en fa-
venr des sainés Hoctrines : ;: déjà , dans-plnsienrs branches
des connaissances humaines, uñe réiction salutaire se
fait sentir. À l'œuvre donc : la vole est ouverle! Et, tout
en constatant notre part d'action dans tes conquêtes: de
l'intefrgence., ayohs le ‘courage et la générosité" de re-
chercher”; 5’ est, vrai, comme-oh l'a prétendu, qu'en
plus d'une chose le progrès futur ne paraisse devoir .s'ef-
fectuer que par le retour. |
‘(1) On se demande dans quel but les auteors dramatiques, pour
ge citer que ceux-là, ogt pris comme à lâche 4’ aller fouiller dans la
faoge de l bistoire , pour en exbumer lontes. les turpitudes et fous
“les crimes; et on ne peut se reudre raison de l'igdifférence du
Pouvoir devant la prostitution du théâtre f PP
‘A-t-on bublié que la prodente el sage Antiquité” altribuait, avec
raison , aux jeux de fa scède la plus” haute influence sociale; et
gu'elle Ies avait réglés ; en covssquence, daos Kintérêt des mœnrs
et des institutions ; au paint de faire aux citoy çns une obligation
d'assister à leurs représentalions ?
88 SOGKÉTÉ ACADÉMIQUE.
Mais ce retour, en ce qui concerse La littéraire,
serait peu désirable,, s’il n'avait à exércer d'influence
héureuse que “sur lé goût et la politesse, ‘Il -en
exercera surjou& ane: très-grande sur les mæurs,
lorsque la littérature , interprète des sentiments nobles,
des pensées généreuses s des croyances -salulaires,
sera l'expressidn délicat et désintéressée de tout
ce qu'il‘y.-a de beau et d'utile. Et c'est sous ce rap-
port.qu'ilest à désirer que ,-dans les éludes de-la jeu-
nosse, parmi les classes élevées, elle reprenne l'ascendant
qu'elle avait autrefois (1). |
€e n'est_ici, ni 4e lieu , ni l'occasion d'établir.un plan
d'études, Qu'il nous soit permis seulement d'émettre le.
vœu, que les matières et l'ordre de-l'enscignement soient
modifiés dans la vue des nouveaux besoins de la civili-
salon, CORIDE aussi dans l'intérêt permanent des mœurs;
çt que, par une appréciation mieux catendue du déve-
loppement daturel de l'intelligente, les belles’ agnées : de
l'enfance et.de la) jeunesse.ne- soient plus gaspiilées dans
La
- . -
+
(1) L'action de la littérature et de tout ce qui tient à la haute
culture de l'intelligence , a bien plus de portée encore : » C'est en
» vain», a dit M. Matter, qu'of : aime toujours à citer dans ces
matières si palpitaates d'intérêt « qu’on se flatterait de faire fleurir
» le commerce , de fonder da préspérité des nations sur l'indas-
» tire et les arts ntiles, si les sciences , les lettres et les beanx’ arts
» no venaient prêter au pouvoir, 3 la loi et au citoyen ces lumières
» et ces iaspifations’, que rien. ne saurait remplacer dads li fédéta:
» tion sociale ; et sans lesquelles elle ne serait qu'une aggloméra -
5 fion d'intérêts, de besoins, de préjugés, de haines et de guerres. »
(Oavrage cité , page 328.) . | ‘
CA
1." VOLUME DE LA 2.° SÉRIE. 89
une série: d'études ipcohérentes , Souvent incomprises ;
ct, daës bien des cas, inutiles aux besoins futurs de la
vie.
.
LN
_ Noûs venons de toucher à la grande question de l'Îns-
truetion secondaire: instçuction intermédiäire entre celle
que l'on doit ‘donner à tous les ‘citoyens , et celle qui
concerne les spécialités et le haut eñscignement ; et”qui,
étant commune aux savants, ‘aux artistes, aux littéra-
teurs’, aux gens do loisir, à ‘toutes les sommitég sociales,
forme l'éducation intellectuelle des hommes qui dolvent
agir le plus difectément sur le-sort des empires.
Espérons que le projet de loi qui doit réorganiser cet
important degré de l'enseignement. ne tardera pas à être
préseplé à nos ässertblées législatives, et que l'Instruc-
tion sécondajre prendra alors .sur | ‘nsiruction primaire
supérieure une suprématie imposante ; que Île :dévelop-
pement, peut être indiscret," de ce dernier enseignenient
tend à compromettre de jour en jour: ce qui aurait pour
conséquence . une confusion destructive de la hiérarchie,
sans laquelle il n'est pas d'état social possible.
La névessité de maintenir, dans toutes les iestitotions
hnmaines , une graduation et une sàbordination conser-
vatrices ‘impose encore l'obligation d'améliôrer l’ensei-
gnement des hautes études, .et surtout de certaines
éludes spéciales, beaucoup trop négligé, en géné»al, dans
les villes dé provirice;. et, disons-le,-puisque c'est: la vé-
rité, dans notre ville’ « en particüHer (). 9
(1) C'est le vœu qu ‘exprimait. âotre collègue, Li D BiHautt, dans son
écrit sur l'Education en France, lorsqu'il demandait, par exemple ,
4
90 : socréré ACÂDÉMIQUEÉ:
Maintenant dont qu'un sentiment louable a fait ob-
terpérer, ‘avec largésse, dax prescriptions: de la loi sur
l'Instruction primaire, sachons bien que nous n'aurions
fait que le mai, si l'instryction des hautcs classes no
fixait pas à son tour toute la sollicitude du Pouvoir.
Cet acte de prudence et de] justice assurèrait, d'ailleurs ,
aux villes impôrantes des proviices le rang auquel-elles
ont droit daos l'ordre intellectuel. Alors on y découvrirait
des richesses demeurécs incpnques ou stériles, faute de
culture ou d'occasion de se produire : alors leur orguéil
n'aurait plus à souffrir des secours que l'on-va, pour
elles, mendier au loin; et de la’ prépondérance insultante
et ruineuse de la capitale. -
Au surplus, qu ‘on y. prenne garde : 1ôt ou tard l'état
social scrait victime de la prédilection. accordée aux
idées qui engendreït seulement l'ordre ct le bien-être
physiques. Tout | ‘homme n'est pas là (1). .
“ 0
‘ ,
ES ES
. ° .
,
que des écoles spéciales, sur l'Administration, tant intéricure” qa’ ex-
térieure, fussent créées , pour répondre à un des besoïas les plus
pressants du pays.
C'était le vœu. de M. Matter u quand il disait: « Pour répondre
_» à toas les besoins, il faut qu'enfin la lei coordomne tontestes études,
» toutes les écoles ; celles de l'industrie, de l'agriculture - et du
» commerce, comme celle de Ja littératnre, des sciences és
» arts, Ye la guerre,” de l'admigïstration et de la justite. De
» mauière que , f'édacation de ‘la jeunoste embrassant toutes
» les carrières de 1£ vie sociale, on iastiteñt toutes lea études né_
» cessaires poor préparer chacun à celle de ces carrières à laqueke
» it semble appelé. » (Our. cité; page 394.) : à
Gi). « L' industrie seule ne peut faire ni Îa gloire , ni Ja graodeur
1." VOLUME ‘DE Lx D. SÉRIE. 91
Ea domnant aux classes .élevées le goût des belles-
lettres et des arts Kbéraux, et en leur procuranf les
moyens te s'y livrer; en faisant comprendre aux ha-
hitants des campagnes , par une éducation appropriée et
. $
» d'on peuple. Livrée À ses seules forces, si elle donne le travail,
» lé bien être matétiel, le luxe et l'opulence, ne lui demandez
» pas autre chose, vous lâ trouverez impuissante ; et, bientôt
» éprès, à la suite de l'opulence , qui satisfait, sans mesure, Île
» besoin des jouissances matérielles |. arrivent l'égoïsme qui
» Îles veut pour lui seul; la’ mollesse ,. qui m'a pas le courage
» de se les coriserver ; puis la misère enfin , puis la dégradatioc
» sociale. En pérdant le pays, l'industrie se sera suicidée. »
(Discours sur le caractère dominant de l'époque actuelle en
France, par M. Caresme; inséré parmi les mémoires de l'
démie des Sciènces, Agricullure, Commerce, Belles-Leltres et Arts
du département de Ja Somme ; 1839. Page 99).
Telle .est anssi l'opinion de M. Matter, qui veut que la loi
établisse, entre tous les travaux de la société, des rapports
‘convenables , de justes proportions, une certaise mesure qui main-
tieane l'équilibre : « Sans quoi, dit-il, un peuple eu possession de
» tous les trésors de la nature et de tous les chefs-d'œuvre du
» luxe, risquerait , à chaque iastaat , de tomber dans la misère ».
(Our. .Gité, page 324.) |
Ne serait-ce pas ‘à cette préoccnpation exclusive des intérêts
matériels aux États-Unis d'Amérique qu'il faudrait s'attacher
poar se rendre compte de l'augmentation successive dans le nombre
des indigents de ce pays ?
A. Massachussets , le nombre des pauvres, eu #82, était de
1 34. sur 100 habitants ; ; onze, ans après, en 1832, EL était dans
la proportion de 2,55e.
À Boston, ‘Je nombre des pauvres ; qui était de 495, en 1819 ,
et de 400 en- 1821, dépasse, en 1839, le chiffre de 1,200.
92 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUE.
par de sages encouragements, . tous les avantages de
l'agricuhure, on parviendrait à multiplier les sources
de la considération et du bonheur personnels, tout: en
augmentant et en consolidant la prospérité pubkique.
Que d'occasions de plaisirs purs! quelle mine féconde de
vraiesrichesses dans les travaux ct dans la viedes champs !
Que de charmes! que de consolations. dans la littérature,
que Plinele jeune appelait si judicieusementla médecine de
l'âmé! Et combien son culte ne éerait-it pas utile à l'Ins-
titut social, en diminuant la concurrence dans la carrière
du” commerce et de l'industrie; par l'occupation qu'il
donuerait à tant d'hommes de loisirs, .qui cherchent
l'emploi de la vie ‘dans le tourbillon des spéculations
lucratives. : -
: Gardons-nous, toutefois, dans la répartition des ebjets
de nos études, de donner à la littérature plus de place
qu'elle ne doit légitimement occuper. Nôble délassement
des travaux. habituels de la vie; organe de la morale,
des principes sociäux, des pensées de gloire, des élans
du patriotisme : appelée à polir les mœurs ,"et complé-
CS . * - -
À New-York, la taxe des pauvres s'élevait, en 1815, à 245,000
dollars ; en 1822, à 570,600 : il a Spa en 1831, 700,008
do'lars. |
L'actroissement progressif de cetté taxe a été encore plus frap-
paut daos Je New-Hampshire et à Philadelphie. Le
” Aa surplus, il a été réconau que celte taxe est ane sorte de
prime accordée au vice el à la paresse, et qu'elle ne fait', dès-
lors; qu'aogmenter le mal qu ‘elle était destinée à détruire : ce qui
esf, au reste, une considération importante dans la juste- appréciation
des causes de la misère dans ce pays.
1." VOLUME DE LA 9.° SÉRIE. 93
ment nécessaire de toute œuvre dè civilisation, elle deït
couronner les études , et n'est point | faite pour en corns-
tituer la base.
Ce qüi importe, avant tout, c'est de donner l'ins-
truction nécessaire . aux divers besoins de l'état s0-
cial; et ce qui importe encore beaucoup, c'est d'apporter
un -soin pärticalier aux études qui ont pour" but une
action pratique.
À .ce.fitre, qu'il me soit permis. de signaler ici une
institution de-haut enseignement sur laqnelle la sollici-
tude de nos magistrats semble devoir tre plus spé-
cialement appelée.
Tous les hommes-éclairés reconnaissent l'importance
de la Médecine, soit qu'on l'envisage dans s00 appli-
cation directe, soit qn'on la considère dans l'influence
qu'elle exerce sur lg plopart des conuaïssances et des:
‘institutions humaines. |
Elle touche à tout, elle éclaire tout: morale y Phi-
losophie , législation, droit civil et criminel, hygiène,
sciences physiques et naturelles, comierce , industrie,
beaux-arts ; et partout, . et toujours elle constituera l'ane
des premières puissances sociales (L).
. Il importe done. beaucoup à Ia société. que cette
puissance soit dignement exerçée: et, à-ces titres incon-
testables, les. écoles d'onsoigement < des sciences médi-
—_
#
(4) L'Écriture-Sainie ne recommande d'honorer que trois per* |
sogues :.le Père (Décalogne) , le Prisce (Bt. Paul) ete. Me-
detin , (Beclésiaste). :
94. ‘SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
cales doivent être établies de mauière à offrir toates les
garanties désirables. |
C'est ce qu'ont bien. compris les villes qu nous ‘en:
tourent; comme nous le voyons par les efforts et
par les sacrifices qu'elles ont faits, pour ne pas Être
déshéritées, dans l'organisation prochainc de l'ensei-
gemont médical, de ces écolés sans lesquelles le service
des grands hôpitaux serait gravement compromis, et la
haute culture des scieñces.physiques et naturelles né-
gligée, ou même entièrement. abandonnée . ‘ |
Car, il ne faut pas se ‘le dissimler, dans les. villes
de province, où l'enseignement ne peut être offert avec
le luxe qui le caractérise daus la capitale, ce ne sera
jamais que sous le patronage des écoles de médecine
que ces études pourront fleurir; parce qu'elles spnt né-
cessaires aux élèves de ces écoles, et que l'exemple
et la convenance y attireront. des auditeùrs bénévoles.
Nantes, par son importance et par sa position | cen-
traler. au, milieu des dépariements du nord-ouest, est
naturellement appelé à danner et à soüienir le mou-
vement intellectuel daus. ces contrées. Mais il pe
pourrait se maintenir à la hautesr de sa position ; ; ot |
les villes voisines, déjà sérieusement engagées dans les
voies du progrès scientifique, l'auraient biegtôt conquise
peur elles-mêmes; si, négligeant les hautes études et lés
moyens matériels indispensables à leur enseignement,
notre ville se trouvait au dépourvu, au moment où ke
Gouvernement Yiendra, par la Joi sur l'Instruction se-
: condaire, doter. enfn leg: départements d'établissements
littéraires et scientifiqués: sagement réglés d’après la
donble considération des besoins et des ressources.
1." VOLUME DE LA 2°. SÉRIE. 95
En, voyant sur tous les points l'intelligence mar-
cher avec une incessante activité, Nantes, la cinquième
ville de la France, doit donc, plus que jamais, comprendre
l'importance, de ces établissements pour sa a gloire et pour.
sa prospérité.
Ce serait alors. que, riche , également, de son com-
merce, de son industriè, . des produits du sol et du sa-
voir de ses enfants;, offrant à toutes les ambitions une
carrière honorable ; satisfaisant à tous les goûts, suffisant
à tous les besoins, notre helle cité ponrrait, à bon droit,
être proclamée la capitale des contrées au milieu dos-
quelles le génie de la civilisation l'a si magnifiquement
assise.
96 __ SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
COMPTE RENDU
DES TRAVAU X .
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACAPÉMIQUE DÉ NANTES ,
LC 4
- PERDANT L'année 1839,
PAR M. EUGÈNE BONAMY. D.-M.;
æ LS
.
SBCRÉTAIRP-CÉNÉBAL.
Messieurs,
Avaht de vous présenter Je résumé des travaux accom-
plis, je dois, suivant l'usage, vous rappeler la compo-
sition du bureau et les. changements surveñus dans le
personnel de la Société. |
Vous avez appelé à la présidence M. le docteur Sallion;
à la vice-présidence, M. Camille Mellinet. Vous m'avez
confié les fonctions de Secrétaire-Général ; et à M. Bm.°!
Halgan, celles de Secrétaire-Adjoint.
1" vénuss p6 ta D séRiEz. 97
MX. Muaud'et Écray, étus-par #éclâmatien, ont bion
voulu, cetfe aimée eticore, meltre de l'ofdre dans fa caisse:
et dans les archives de’ Ta Société. Or +
Le Comité central à thé composés S |
“Des membres du barbags
“De MM Biklaoit, Président sortau} ; : Neven Deroirie; ,
Chailtou, Héétot et Jollan, pour la Section d' Agriculqurë
De MM. "Fhibeaüd ,; Gély; Hignard et Palois, pos li Lu
Séction de-Médecini ; ; °
De MM. l'abbé. Lechjt ;-Chappläin, Huette ei le'co- ”
loirel Güitiey, pour fe des Sciences Le et Arts.
.
h#
A +
atiééer: ff confié la rédaction de vos Anèf{er à. …
MM, Salon, Bonamy, Leray, mernbrék. ‘da burezu; ‘.
Chaittou et Nèved-Deririe ; Ththeatd et Palbis Mollat. |
et Huette, pour ‘cliicune de voÿ trois Sections.
, As À !
| NÉCROLOGIE.
: désénés dornibee , mon sbäéconenr se réjenierait de.
n'avoir. auéunce porte à déplafer parsii les membres déla
Société ; celle-ci a ‘été tdins heureuse. Trois dé’n04 *
amoekés - correspénduisls" sént mots: M. te comte de
Penhonét,. M. dfvoleat, 3 Louis- de la Berge. Je pense.
agir sujyaat vos vaux, 6: ‘dennant à nos-collègses si
vivemeñt- regretiés, la prombee piece dans ce’ courte
rendu: -
M dé. Pcabeue, né ai ‘chiens da cé. nom, cpbé,
Redon e8.4%64, admis dia :Sèciété Académique .éu
7
98 . SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
1805, est mort:à Repnes, le 25 avril 4839: M..Mellisiet,
daus une mice biagranhique, dont. ce qui va suivre
est le sommaire, :vous a fait connaître les services rendus
par-notre collègue, dans à mèrige, où.il acquit le gradé
de eapitaine de vaisseau ;. dans l'armée de terre, qù'il
devint maréchel-de-çamp. Puis, ik vous a rappelé. ses
travaux archéologiques , particulièrement apphgués/à" La
Bretagne. Après divers écrits partiels sur câtte soiençe ,
qui rétablit les époques et les faits historiques an moyen .
d'ancieñs débris, M, de Penhouet publia à Nautes, .en
1814, la première partie. d'un grand ouvrage, ayant
pour titre: Æecherches, hislôriques sur le Bretagos,
d'après ses mopuments auciens et moderries.
- Notre collègue, kommg. de: conviction dans ses. opi=.
nions religieuses et mpparchiques, était cepegdind'ume.
tolérance parfaite, qu’il puisail sans douie dans la bonté de.
sor cœur, et qui le faisait aimer de tous ceux qui
l'approchaient.
Jean-Alexändre Cavolau, ag le 3 avril 1754, est dé-
cédé à Fontenay le 1.:" août 1839. M. de Sainte-Hermine,
noavellemon} -ddæis.parsui nous, s'est chargé d'adresser
les dernières. parois à Fadien à l'ancien. collègue qui sens |
quétiait:
Lavolean était: uù deross boménos dé ‘dévouement. et:
d'action ; -dest: lé: vie -estisus entiète. a sorviée. de. ler”
pays La:sienne présente. tsois.périodes. . _.
. Âpans la rérelutisn; . ordonné: prêtre; et.appelé.: fe.
jeune encore à la cure de Péault, près Luçon, il-nsiee .
comentaupes de. prodiguer à ses. administiés F'édécation
mérale- où, raliguse: il: vealtt snoare, améliorer Jens:
4. vOoLdE be. La: St SÉRIE. 9
pésition mätérièbé: et, dâns ce büt) par wne-hoürense
anticipation sur l'avenir, créa sur Yes terrès dépendant
de son bénéfite, tne sorte de ferme-modèle.
Après a révolution de89;à lagæelle il se railia. fran-
clement, devenu vieaire de l'évêque de Lnçon ; pnis
Président da Consell-Général de la Vendée, il se fit
remarquer, dans ces fonctions, par ‘sa sagesse et son
humanité. Qhand au milieu des’ désordres dela guerre
civile, la famine vint encore augmenter la détresse de
cétte mslltenrénse Vendée , il fat chargé, pouf assurer
les sübsistatices, de missions dälicates et d'ingereuses. |
Mas l'énergie ne lui manquait jantais pour défendre les
intérêts : de son pays; et ses ennemis politiques ‘eux-
-mèries ‘euÿént plès d’jine fois 4 se louer‘ de son courage;
ténhins ces quatre-vingts prêtres, dont seuk, äu nomide
l'humanité et des lois, "it “dispute le vie à une multitade
effrénée. ‘ :’. :
-L'orage sé cakha. Une nouvelle: cärdèrs 8 ouvrit à
nôire célègus däris 14- Vendée pañifiée. D’ abord, chargé”
d'utités fonétions davs l'enseighemäni , fat bientôt atfas
ché à la Préfectare. en gualité de Secrétaire-Général, “et
y'réndfs de prétièux’serviées. De 1900 à 1814, en effet,
das ce pays, dônt Napoléon voulut changer la face,
bicrr-dès travaux furent projetés et accomplis : il: fahait”
ouvrir.dés canäux, Pércbr des-rontes, desséeher. des: ma-
raisi tont étdit à faire, et-l'on fit beaucoup. en peu de
de _terhps. Oivotean contribua pour une grandé -part à
cet'enfantément rapide d'un pays civilisg Mais l'activii
de nétte éollégue né pouvait êtré "entisrement dépensée
pat” des: trävaux adidinistrétifs, mêmS. très-multipliéé
#98 ., SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES. - :
aussi lui doit-on de, bonnes publications; qu il serais trop
long de mentionner ici, .
Telle a été la vje de Cavolean. Le gloire , les richesse |
ont-elles été la- ‘récompense de ses services ? Non, il est.
mort pauvre, et peu-de Français savent son vom. À nous,
du moins, ses, egmpatrioles,. de conserver long-temps le
souvepir d'un homme de hien.
Messieurs, deux ans-ne sont pas eneore-écoulé à de-.
puis que mire collègue, le docteur Gély, énamérant |
devant. vous, les titres de M. Logis de la Berge, san
ami, et le condisciple de plusieurs d'entre nous , a ré:
clamé son admission contme meinbre-correspondant. Le:
candidat, très: jeune encore, se présentait néanmoins
avec une masse de travaux imposanté qui Lei méritait
bien la place que vous Jui avez accordée. Aujourd' hui.
noire nouveau collègue est mort, et: je remplis le triste
deyoir de vous rappeler ses éminentes qualités. .
Louis de Ja Berge, le plus jeune des.fils, d'un mé-
decin de Paris, après uné solide-édncation classique ; pe.
destina à la carrière. que son père suivait avec benueur.
Promptement éclairé. sar l'utilité de l'édication.gdes hô-
pitaux, et bientôt en. mesure pour tes. CopcQuEs ANier..
préparent l'entrée, il fut nogamé intérae -en 4839; 8
1831, ilremporta un des premiers prix de l'école pratique."
En 1832, . l'épidémie de choléra inposait aux élèves in-
ternes une tâche rade. et. périlleyse ; il ‘la remplit.ayec un
dévouement complet, et sans. y mettre les borges qu'une
constitution déjx faible aurait. bien légiimées. Beçû.dpc-,
teur en 1833, il fut forcé de-songer à sa sanjé déjà CUS
vement compromise. Ur voyagé en lialie | lui fut preserit;
"4. YoLUuz D£ LA 2," sénts. 401
mais, incapablé- de: ‘rester. dans l'inaction, il vtilisa ce
voyage , en étudiant aux sourtes les doctrines curieuses
des ‘écoles Naliennes. Revenu à Paris, dans ua état de
santé meilleur, i fut agrégé à la Faculié, à la suite de
brillantes épreuves, qui le placèrent au premier rang
parmi Jes jeunes médecins livrés à l'enseignement et à
l'élaboration des sciences médieales. Bientôt son dévouc-
ment fat mis encore au service du pays, et le cenduisit à
Marsoille , où le choléra avait fait dne nouvelle inväsion.
En 1836 ; nommé chef de clinique à l'hospice de perfec-
tioncement , il eut dans les mains de précieux moyens
pour pousser plus loin encore sôn instruction médicale
déjàsi étendue. Ces diverses positions, si bien utilisées
par notre collégue , grâce à un sens droit et à une grande
portée d'inteHigence, lui permirent d'enrichir la: sciénce
de nombreux écrits. Une bonne thèse ‘pour sa réception
au doctorat; sa thèse pour l'agrégation! qui fut regardée
commé ün des morceaux les’ plus remarquables du Con-
cours: des mémoires et de nombreuses observations Jui
avaient déjà assuré üne ‘ bélle place dans la fittératnre
médicale. Mais jé dois surtout citer sa pari. dans le
Compendium de Médecine pratique, commencé avec
tant de succès pat lui et X. Momneret, o ouvrage qui a
vaïé à lents autéurs des sûffrages unänimes, parce qu'il
satisfait à'"one nécessiié : la coordination de matériaux
épars et extrêmement muläpliés.
Voilä éèrtes bien des travaux utiles; les accom aplir, c'était
frire preuve d'une haute capacité et d'une grande pefsé-
vétancé. Poar de la Berge, c'était le sacrifico de sa vie;
car lafgrave matadie donit il était atteint recévaitune bien
19£ SOCIÉTÉ ACADÉNIQUE.
triste impulsion de ces travaux sans relèche. Mais pour
que sa volonté-de fer pliât, il fallait que la nature fût
vaincue par l'excès du mal. Alors notre malhenreux condis-
ciple n'avait plus qu'àmourir lentement ; il Le savait: mais
toujours ferme, il attendit le dénoueinent avec-coursge.
| ‘ADMISSIONS.
Tels sont les vides que à mort a faits dans nos range ;
quelques nouveaux membres sént venus les remplir, —
Vous avez admis, comme membres-résidants, dans le
cours de ceite année, MM, Carou, magistrat ; Macé,
professeur d'histoire au Collége Boyal; Legal, professeur
de pliysique dans le nrême établissement; Sache. ; ingé-
nieur-mécanicien: Deniel ‘Lagombe, avocat. .
“Parmi vos associés-correspondants, vous atez inscrit
le nom illustre de sir Jehn-Herschel, à la suite d’une
séañce mémorable , dont j'aurai occasion de vous entre-
tenir: Vous avez entore adrhis au même titre M. de Séinte-
Hermine; conseiller de préfeoture de la Vendée, Voire
sectiod de médeeine a reçu, parmi ses correspondants,
le baron Larreyÿ, qui a fait tant d'honseur à la chirurgie
nülitaire de France; M. le docteur Ménage, médecin de
notre département, et M. le docteur Bénoît, présidetit du
cercle médical de Montpellier; les rapports de présentation
vous ohl été fournis pat MM. “Colombel, Henti Féchelot,
Leloup , Sallion et Hipoard. -
. MM. T. Lorieux, Marie- Lumivais, ét toot récemaroqu |
MM. Marion dé Beaylieu, Lud: Chapplaiwet Hosri Riche-
lot, forcés de quitter fotre ville , -oùt échangé leurs titres
" Vésvies bus 92 sénis. #08
de memtbres-résidants, pobr ‘ceux d'assoctés-correspen -
dants. Un antre. .Célgue , M. Destaux, ndtufaliste, en
venant so fixer das notre ville sa pris. Je fre de révidamt,
ct#résserré par Ki les Hébs qi exisfaioht Ci tnte ‘lui
et “ous. 7 ' :
- Vets avez reçtr; avec bo du regrét, là dérision de
M. Le Sant père: son dévouement éclairé,sa Kagte probité,
sotr extessive modèstië, sont connüs de fous ct légitime
Ken dos regrets. Mais, st M. Le Sant n'en plus potre
collègue, il n'a pas oublié qu'il est notte conèitoyen , et
nul doute que la ülle dé Nantés ne puisse enedre comyiter
sur ses utiles sertices: °° re
Après-vous avoir mis sous lés yeux ime inéiècation. da
personnel de la Sociéié, il n'est pas-inotile de voüs pré-
senfer an aperçu sur ses moyens d'action. En. tête-de
cès moÿens, il faut sigralerla force morale qui réslio
pour nous du Menveillant concours des adiiiivtrations.
Bépais Jong-temps » 1x Socièté Actdémiqé est reise pat
ches en derseure de donner son avis: sur, les inétitetions
les Pos utiles au pays. Qaand an à créé” des contours
intéressant: ‘egricaliire ; ; institué def courses-de chevaux,
ouvert des expositions aux produits de riétre/indnsttie,
tojours elle à en ss'part de direction, parèe queises
cominissaires se sont topjours acquittés. avec zèle des
fosetions qui leur étaient confiées: Ceîte anéée, Y'impor-
tance de votre sectiün d'agrionitere a encore grandi, par
suite d'un arrêté -de M: le Préfet, qui erjéint aux éomités
cämtonairx de propager les communications auilenr sent
adresséés-par efte. ..
Quint: à vos wegens Gbencièrs, ile sont éWohement
44 . SOCIÉTÉ. ACADÉMIQUE.
limités, et voug imposent une réserve gxirême, mais
facile pour vous, à l'égerd de tout .ohjet de luxe où de
synple agrément. C'est, à celté condition. seulemeüt, |
qu'use somme.de 5,000 fr. vous: à permis, çettc: année
comme les précédentes, après avoir. couvert les. frais
d'eñretien, d'ajouter -quelques volumes _à une-biblio-
thèque déjà importante; de recevoir un Asses. prand
nombre de j journaux et revpes, ‘litiérairos; de publier,
daus ui volume d Annales, qui vous procurént, par
l'échange, les communications-des antres Sociéiés de
Fragce, les travaux lus ep sésnce par vos membres , » Cf,
encorc, d' apporter voire offrande à des institutions nais-
sañtes, guand elles semblaient. utiles au pays. Cette
same de. 5,000 fr. a été couverte par jes annuels des
sociläaires , et par deux. alocatiops, l'une de, 1,800. fr,
du Consil Général ; l'autre de ‘509 fr., vblée par, le
.Couseil Mtaicipal: Nous regreions que, pour l apnéc-pro-
chaine, des bespias ; sans doute. usgents, aient fait rayer
Ja dernière de ces alloéations. Pour terniiner sur ce sujet,
mepiopuons une somme de 309 fr, » adressée à la Société
par. M. le Ministre du: Commerce, ,4ans te. pat de servir
àJ ‘encouragement de l'r iqulture.
Maintenant que naus avons passé.en revuc.£e qui intér
resso l'orgañisation intérieure ds la Société Académique ,
neng avons à voir si, celte aunée, ainsi ipstituée , elle a
accotnpli sa mission, Et, d'abord, quels sontles bienfaits
qu'on doive attendre d'une Aeailémic? .… |
Suivant nous, .une Société .cst. utile à la. science ,
par les Wavaux béoriques de ses membres. .Elle- est
utile à.le localité où elln.exisie, par les dédactens
LA
DL er SR. er. de” y __ 2 er 2 ps, pu _— —— DNS D :
1" vous as Là D'sénis. #06
pratiques qu'elle fait déceuler de la théorie, etpar l'astion
motale qu'elle exerce.
Quelle est d'abord. l'influence des Académies sur ‘la
science ? Quelle est Ja limite. de cette influence P Pour
répondre à celle.question, rappelons que snience ee
furmc. par deux opérations. successives : la première, la
conception es}. la plus haute fonction de l'homme, dans
l'ordre, intellectuel. C'est une sorte d'illumination, par
liquelle Dieu dévoile à un homme ce que ses contem-
porains doitent savoir aur. los. lois du monde. Forte, &
son origine, elle est haydie, impétueuse, fraachit 16 temps
et l'espace, sans qu ‘aicune résjstanse puisse arrêter son
essor, non.plus les.obstacles matériels que les perséeu-
tions des hommes ou leurs amères raïlleries. Coux qui
portent de semblables idées ont, en effet, l'égergie né-
cessaice pour. les faire survivre aux- tempêles que Jeur
éirangeté soulève toujours. Des gouverngmenis arriérés
pourront metirë un Galilée en prison , paur d’incroyables
.aberralions au sujet de, natxe système planétaire; 0p
pourra remplir ses jaurs d'amertume ei le foyçer à regar-
der, dans un profond dédain, ses juges inintelligents. Mais
on n ‘empêchera pas que. sa formule, crayonnée sur les
murs d'une prison, nè passe à la postérité, qui a en son
jour de justice. Telle est la cangeption; ce. premier temps
de l'élaboration scientifique éat étranger au 1 Académies;
mains, il ne peut en. être lo produit direct; et, alors
même qu'une semblable idée sort d'une de ces assaçja-
tions ;.on peut être sûr qu ‘elle vient d'un homme; ar La
concepiion est nécepsairément perspanelle, individyslle,
se résume toujours dags yn nom propre, jampis ans u9
nom collectif.
#06 . _soctiré acAMÉWtOUX.
is bientôt commence la seconde ‘dès opérations
que. mous avons, ammoncées,. la‘ vérification. ‘Alors 14
pensée est: saisie, comme uns pêture, par la fonte des
travailleurs, qui l’analgsent, la dissèqucnt, la mettent
en œuvre dé.1outes matières ,-et apportent des mässes
de faite; pour voir si la nouvelle théorie est de taille à
es comprendre tous, à n’en rejeter ascun. Bien que ccite
critique ‘pe soit pas toujours impartiale et éelairéé, ‘autant
qu'il serait. désirable ; elle-est Kégitime , cependant, et ne
peut être réeuséc; car elle seble met en gardé contre
_le chartatenieme. prenant.les allures du génie.
7 C'est dans ce temps que l'Académie devient vérila-
blement utile, parce qu'eHe-a, pour:cette appréciation,
4oms les éléments d'uné enquête intelligente. Elle coi-
tient, et offet, dns so sein, des hommes de tous les
âges, de 1outes les écoles, de tous Îles. tempéraments.
Et si quelques-uns, jebnes,. enthousiastes, avidés de
nouveau, ‘46 jettent parfois, avec témérité,- dans ‘des
voies inconnues; si d'autres, ayant-vécu quelques années
de plus; fiers de-leur école, opposent quelquefois une
résistanèe excessive à cette exploration de tous les jouts,
il est une troisième classe de travaitteurs , . qui ne.veut
rien rejeter , ‘mais qui, aussi, ne vent rien admètire sans
wi examen sufisant. Kt du ‘contäct de ces {rois natures,
dit M. Nacquert, à qui j'emprunte l'idée de cette classi-
fication dans le personnel d'une Société, résulte dne dé-
cision lente, mais d'ordinaire sage'et bien molivée.
Une Académie est dont saisie du pouvoir dé vérifier les
nouvebes théories ; elle a aussi puissance de miner.cèties
ati ont vicilli;.et; dans los deux cas, elle remplit onc
. . À ‘ .
1." vosuss ns LA: @.° cÉRIs. 907
haste mission. El est sagp en acousillant les doctrines,
CAT, Sans. elles: il n'y à pas de science; elle‘ cs sege
enles détriiisant, car elles sont, de lour nature, hsflesibles,
et doivent être : brisées par les:fnits nouveaux, quasd on
cercle troprétroit ap pout les comenir. - :.
Omtre ces sppréciatices des principes gébreus, ele
a‘engoro on rôle à. remplir à l'égerd des découvertes
spéciales C'bst i elle, en efltt ,.de-constmter les acqui-
sitions faites, d'indeer. ceiles dont lea “besaim se fait
sénir ; d'y exciter par°des programmes offerts , par des
récompenses -promises : si vous avez été sobres de ces
moyens matériels d'enconragerment, du moins | ves An-
nalès n'ont jamais refeéé. l'approbation aux efforts. qui
le méritont, oxcitunt.aimsi à de nouveaux trayaux. -
-Mais les Sociétés , éminsument ntes anx sciences en
elles-mêmes, rendent encre de grands services , on fai-
sant passér dans |a pratique, an profit du lieu où elles
sont fixées , et'avec les modifiontions commandées per le
ns la bature du sol, et aatres citconstances locales,
lés conquêtes de: l'inteligenoo, qu'on : pewrraît à. ben
droit, sans otte condition , qnalifier de stériles. L'énua
méraîtun- des. travaux de ves sections déménirera, jes-
pèrè , que, cette année comme les. précédentes , vous
n'aver poigt manqué à-ceite féconde initiation: . .
Ce n'est pas 16et : il est.en autre but, piles imper-
tant ‘encore , vers lequel toute Académie ; deit tendre ;
c'est l'améliaration mersle de la suciété, et pasticulière-
ment du. peuple ; de cs peuple, dent Walter Scoit disait:
« Je l'aime, malgré son immoralité » SO ipnoramee et
sa misdfe. n : :
Oui, il faèt sier-le peuple ; ä-fant s'allier. à hui ;
car id n'a pas on lei La force.nééessaire -pour. sortir
-de ea fâcheuse. condition. 1 faut d'eberd. dns ia per-
soûne dc 588 enfants, Mi. ineulquer:des principes mo-
raux, sans lesquels ponte instruction serait déviée de
sou véritable but. Dans notre ville, nous nous plaisons à
le constaier, beaucoup a clé. fait dane- cette direvtien ,
par l'extension des Écoles Primeires, o4 surtout par cette
bienfaisante eréation des Salles d'Asile. Mais: au sertir
des écoles ; il est une’ cauf de déméralisation pour:les
enfauts du pauvre, sur laquelle je voeux appeler un ins-
tant voire aliention, C'est le séjonr des masuñfactures,
où, pour augmenter -de quelques liards.son ohétif bud-
get, l'auvrier envoie ses enfants, encore 1out jeunes.
Ces enfants, que vous voyez sortir en foule des fabri-
ques, piles. et étiolés , les yeux rouges et chessieux, le
corps couvert de haillons, n'est-ce pas qu'ils portent sur
eus les traces d'une délérieration physique profonde ?
C'est.là, en effet, ce qui se montre au premier aspect ;
mais approchez-les. davantage, et vous - verrez qu'bù
eux La perversion -des facultés morales -èst plis graude
encors, .Il faut dire cela aux -chefs .d'industrie: car,
avec plus de surveillanoë ; én se posant les patrons de
ces jeunes-enfants, en plaçant-près d'eux qoelques per-
sennes choisies, ils: sapphéeraiont à. une éducation trop
tôt interrompue.
Messiaers , cetie pensée dinésonce merae, à exercer
par la Société Académique y we: poereh échapper kvetre
préside. . r
« Les Académies ,» Vous Ai di, ‘dans son discours ‘
1." vonvut. ss £x A‘ SÉRIE. 108:
d'instaliaiss , ne doivent les être.nne arène ouverie
aux graves médimions. de à soience, ou aux heureux
chats d'ane littérature éfégante-et coquétte. » Puis, après
avoir- tracé rapidement leé devoirs de chaque section , il
termidais ainsi: .« Mesvicers, ta Hitérature , les beaux -
arts, lés sciences ; soit dans lonrs vues spécalatites ,
soit daws leurs ombreuses applicalions à l'iadasirie,
ne peuvent être vnvisagés par vous, en faisant abs-
traction de ‘leur but moral: but saus teghet l'individua-
lisme. ét le dogme’ égoiste , bretal-et dissolrant des droits, :
ressortiraient , 'cornme conséquences iuévñables, de la
progression du ‘bisn-être matériel, pour se subetitoer au
priacipe pions rehartabie et'social ‘dés | devoirs. LA
_Séisncks noir" ET DrREÉLECTURLLES. s°
+.
Ets répaddre d'une, ETS assez direete à :cet
appel, que.de chercher À éslnirer la quasfiog enoôre pen- -
dante dela réfernee pénientisire ,: question si. étroite.
ment liée aux progrès de la morale publique. Dans une
société composée d'individualités varidés à l'infini, le
s'en trouve de mauvaises. dont lés. tendances. égoïstes , -
sielles äxaient.leur effet , portaraient préjeiioe à: ‘\her= -
memie . de amsossble. La svciété à dpgx moyens pour
se présoryer de leurs. alsinies.: par. lédussion cle.
cherche à anéair le mal dons ses racines; coshlà sx°-
plus belle’ mission, quand elle sait bjon-la remplir. :
Maÿs ,.sail.que crigiage individualisé saiont Meg éner-
-giques., trap inflesibles pour cédar- à cea ellorte: soit, et
cela a lieu sgusent queset efforts soient mal dirigés,
420 , . SOCIÉTÉ ACHDÉMIQUS.
ou irop pou prodigiés , quelques-qnes résistent et sai-.
vent lewr funeste pente. Alors la société menxrée,
s'armo de son pouvoir, et frappe-le -coupable. Dans cote
détermination de la apciété à punir, il.n'y a pas toujeurs
justice, parce que, souvent, elle a négligé de réprimer,
par 1Wn6 ‘sage éducation , des penchanis mauvais: Puis,
dans :la manière déut elle châtié, elle -se - montre: pen
prévayanée ; car, au lien de corriger le coupable es
moyens, de répressipn, orpaniséb comne ils sont aujeur-
d'h«i, ont pour eff: prosqué confant né le poaneer
plus creux dans le vice.
_ C'est ees état de ntre.pénalté, gi a fonrei à M. le
docteur Gaépiv, l'idée d'ane‘oommunication sur les moyots
de l'amétiorer. .Reconnaissant que les deux ‘conditions
qui: influent sur la nroralité. de ‘ l'homme, : lez facultés
nalives. et l'éducation >"ne peuvent ,.en ancunc manière,
être: modifiées par hi ;'qu'it doit; ae. comraire , les at-
cepler telles què les circonstences les Tai onit-faitér,
l'attear est condoit à poser les: trois Preposiiions sui-
vaates: + ON ;
« E jsLe société doit à tous mme -bonnd éueatioh
» HE. —H y a-hécessié et dovoir’, pout elle, Wélèver
à part.les enfants nés avec dus péméhants viciéhx.
» ITE.— Bes, bomimes qui font des actes nuisibles à 1a
sndiété, doivent rosevoir , défis des maisons-spétiales
usé édacstioni cutmplémeéhtwire ; :qhi pot, au besoin,
dures toute la: vid. »° .
| Ces toit péoporifiins: retiferment a doéthdt de M!
Gmépin , qaÿk formule ainbi : Prévertr ét'réfonner ; let .
doit déve de-bub-des lout systèrie-pertiénPäire, -
f." VOLS DA: LA &° SÉRIS fil:
“Cette doctrine est helle ; elle donse à. la .stcidéé - le
rôle d'une mère iptelligente. et bosue, qui , caipesegant
des penchants visieux dans au de. ses enfants , s'astacke.
à hi, en raison même de ser imperfection; ej, queud
il vieat. à faillir, tout en prépant. s68 INGSUrES PONT que
cet enfant. mal né ‘ne puisse nbise à la famille ; ne l'as
bandonge. point, elle s& mère, et lui -prodigne , au <an-
raire ; tons les.soins que. sa lendréise peut lui suggérer.
Le plaidayer de nokre cohègue écrit avec le cœur, plain
d'ua sentiment élevé, ‘offre par dosaus tout , le mérite
d'être une œuvré éminemment sociale,
Cest enoera une. serblahle pensée qui:a. dirigé M. |
Camille Méllinet ;.qnend-, sons le titre ijodesie de P/ans
de Comédies., de Soüvenirs du Pays , il vous. apré-
sent: de .pelits drames , ploins-d' intérêts. Jeune eë Fieuc,.
l'Homme du Peuplo. Molière à Nantes, la Fhane
artiste , sont :autagt de tableaux animés , où an- laisse.
deviaur, upe- intention .morake. Dans le , dernier de ces
oùvragks, le soul, lu.eù séance. çeue année. l'anteer peat,
avéc pne profonde. vérité, la. vie. extraordinaire-d'une
femme: artisie , agilée qu'elle ‘81. per taat: d'émotions :
diverses , se répandagt., jusqu'à l'épaisemont, sur ‘une
foule d'êtres, et-n'ep recevant rien en rejour; vie tent.
extérieure , qui; n'ayÿam. de fortes racives .npilo- pat,
parce quelle. en a:jeté partout , .s8 termine enfa-dans-
la misère et: l'oubli, C'est aiosi que M. Mobinet. prenait
Lipiiatire- de. ces lectures. ibtépaires , denf il yous a sou.
mis le. projet. .
Apprès,de lacigamen csral: : doivent ire. | placés
les beaux. ri pts -sourea de j jruismancos Alerées, Amil
149 . - “SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.:
faat aussi- prodigubr 4u peuple come moyen puissant
d'entrifnement vers ‘les actioné généreuses. Que , sûr
les champs ‘de bataifle, l'art se nranisféstant en’ chants
gnerrirs , e# proclamations brèves et incisives, en pa-”
roles gnimées , ait eu des résulats presque miracoleax ;
c'est ce qu'on a-vu maintes fois,'ct naguère encoré,
d'une manière hrien frappanié. Pourquoi doÿe aujour-'
dhoi Fart ne: serait-il plus mis à profit pour, exciter
aux “actes sociaox? Est-ce que lés poëiés n'ont pont
atssi des chants ponr-lés travaux pacifiques ? Ætla gloite
des . conquêtes guerrière doit-elle toujours effacer .la
gloire des conquêtes ‘de’ l'hômnie “sur le globe ? Non,
it n'en sera pas foujours, ainsi. Cæ dans ées dernières
expéditions’, il est ‘aussi des. faits glorieux à raconter.
‘Demandez à-l'homme quai passe" sa vie sur off vaisseau,
à celdi qni s'entérre vivant dansics entraîtles de 14 terre;
demamdez-leut s'is n'ont-pas assisté ; dans le ‘cours de |
leur eaistebce, à quelques-uns de ces éfénements graves
core ésdnels- il: -fant toute l'énergie: des hommes les
plès courageux ? ‘informezvous s'ils n'ont pas été té-
nrois alors de êrândés actions, de dévouéments sublimes?
Bt voyez, qtand' tn ‘grand désastre tombe sur une’
vie , tel que ce terrible incendie dont Mantes a eu n4
gaère X'pémir; auw-mtiliou ‘de fa foule qui affoe de tous
les points, vous en distinguez quelques-uns dont la place
edit marquéé là .où-cxiste le plas gratid daïger.' Les mas
gistrats, Îles chefs des Administrations civifes ‘€ ‘et mi
litaires sont à lents postes, paient de leurs personnes ,
reçoivent lenr part dé blessures. Après eux, it n'y a ps
da-denger pour tous lés assistants; mais tous “ont prêts
4." SOLE. PE La &° QéRIE. BA
à Faffroater :au besoin. dlers, de courègenx euvrièrs
pe calculent Ps ce.que vant leur vie, à eux qui en
copemlant des familles à nousvir ; ils csleelont es tes
peusent rendre. de servicbs , suivant leurs prefussip
Dans cote hiérsrèltie où les moins cspécimanlés a.
dent par -ennsciense, mais avec regret, La prétésare. à
loprs sonfrères. plas-habiles, les-couvreurs:et.les chèr-
pentièrs sant au promiai.rang. ‘Chacune, se rappalle de
brave Chevillard , pesé à quelques piells de l'incendie,
suc una muvaille de ‘59 piods de bamtbur; el.testnillant
là avocle même sang-froid que si ceue -muxaillé n'asait
pu s'écronler sons lui, Me Wweuves-ronus pas que € œu-
rage de‘cat hogmne: si amesi grand que celui de’ voit
axrixé : le proméier à l'assaut ? +
+ À ces six vibtises;- suocembast lans- lei dimtnos,
agtour de leur.pogspe , ne veus rappeliemi-éiles pas nes
braves artilleurs mourant sur leur pièce ,qu'A est -dé-
fandn à des soblais vivants. de hvngr à l'opnemi? Vpil
la gore des bonnes. pacifiques. Ce sont de namblables
faits que.les poêles ; ps éarivains , :les artistes dù netre
époque , doixent.axaler dans des œuvres; qui seront es-
sentieljement pgpulaires ; car, de même que le peuple en
anra fourai .les sujets, c'est à . gi qu'elles retapendmont
peur l'édifier et lui insgirer l'amour dps belles notions.
Tout c Ce-qui fisuk AU suis , Mapsieurs ;. 984 d'un homt
intérêt pour vous, et vous applamianes hion sincèrement
aux oforis d'une spidié, qui s'est donné.pour mission
de dévelepper à. Nantes: cote. importante apéoialité. La
Sogiété des -Beaus -Axts a fait beaucoup :6t fèra dagan- :
age-encore. Bille paironise les ax ppaitians .et-naite nà-
8
fé : Socréré acipéaniqus. :
ves..que ses soins. som conrognés de suocbs : cor, l'ex-
position la plus nouvelle est-icujours supérieure à celles
qui-Font précédée ; colle de 1839 n'a pas dérogé à cuite
loï de péegression. Elle accueille les artivtes et favorise
iéur établissement ‘dses 1x ville. Si le. partie æmastesic
se fait rarement entehdre du -nhblic ,; du moins at-elle
fdit céder. cette réserve dans plosieurs circensienses: En
preuve-, nous citerons: la-niusse de M. Bordese , exé-
_£mtée- par plus de ‘qairé-vingts musiohéns, etlout ré-
cethnient de magnifique concert donné ze pro des vic-
times de l'incendie. oo Ut
-. H y aurait encore tune bekie mistion à resiplir pour
‘Gete Sovidté ; ce serait La fondaiion de fêtes populairès ,
où les beaux-arts tiendraient ki première place ; fêtes de
la chsese riche et de la. classe pauvre, où colle-ci sesait
initiée par l'autre à des rs jouiseances bat ne sonaprenc
peint encore.
‘L/imfissnce de ceite iastitation our Les arts bic cuns-
tatée , nons devons parier. do‘elle ; nen-moins grmile ,
exercée par quelques -artistes distingaés. H faut‘ si-
graler sartout-deux jeunes gens dont les noms sont t6jà
énserits parmi cbax des seulpteurs qui honorént la France.
MM. Soc et Mégàrd sont placés, suivant nous, à la
. môthe hauteur. ; bien que sur des lignes un:peu diffé-
remtbs, éhicun d'eux ayént sés qualités proprés qi ba-
danoent velles de sen énrale:- a
Chez: M. Buc , là qualité dominante est Île iomiment
C mévite porté:si haut dans la Mendiante ‘bretonne et
” dans ane petite sidtua encore-inédité , gni en-formera le
pendant; si Marqué éncbre duns oc: chien qui aftend,
1." HOLD DE Lé. À." AÉRIE. ‘6ÉS
sur un tomshean,le retour de sen maître, sa seironve
dans toss les porirais axfoés. parce aspiptenr. Dans
nas galerie. déjà nambreuse, où figurent-des illustrations
de caractères toui dillérente, an. voi chaque bunte animé
el vivant, comme si l'artisse y @sait æis une âme, sui-
vant la belle et naïve: expngssion.de sir Jehe, Herschel ,
étonné de la vénifé de :s0n prepre: porisait -ckéousé: par
M. Suc. Par. ces éindea des phytionnmies humaines, l'ar-
iste se prépare mer vaillpu sement à la création des grandes
figares hitioriques , comme il larpeouvé dons: sa.statue
de ave F
M. Amédée Ménaid, doué d'uve-richo imeginaten
acgrge encore par une" éducation. litéraire hien disigée,
troupe, dous qeite daublosourse;d'ahandentes et boureu-
ses ingpirations, $es sujets son! grandieces,. ses. figures
fortement dessinées. Un fois hiatorique:, où.l'esthousinsme
est porté à ses dernières limites, un Alénomement saisis-
sant ; voilà les snjeis qei semblent surtout s'harmenieer
avec le talent de M. Ménard, bien qu‘ ait prouvé, par
sa Haigneuse y romerquée à la deraièee esposiien de
Paris, et.jugée digne d'éra exéontée. en marbré ,quecip
genre Brâpiaux es loin de lur êicé-étranger: Sigsalons
encore, parmi les. ourrages de cet ansiste, le portaitd'uh
ancien professeur de rhétorique, que chacux ‘de nes a
conng , celui du brave, colonel La Morisiène , et le msslèle
d'ane statue de Du Couëdic. . CN É
“Suc et Ménard sont deux arisies: que David réèmiesait
flans sn approbation: ge les. séparons poinidans.nes éle-
ges, et désiroùs qu'il n'existe :jeméie entre eux..qu'uite
généronse gi féepndp émulation, 7 , Leur
ASS OOCIÉTÉ AEADÉNIQUE.
Siilos beaux-arts et la poésie, en celermt fes’actions,
eules idééiivent, sent des mpyens prissamis d'édifiéation.,
Jes sablenéx ples simples et plas vruis de Thistoire sont
ameoi nne- mine féconde pour -l'enseigrerhent moral. Ce
n'est point, en effet, pÜur satisfaire’une vaine curiosité,
que-le-réérisable historien fodtife des archives de la race
kmgnaine. L'histoire , pour lui, n’est point une froide ex-
position de faits -et de dates, jettré-morie qui ne difrièn
au cœur et rien à l'esprit. Ga 146he , ainsi mesurée, tai
semblerait petite: plus. ambitieux , il vondrait, après avôir
bien déterndiné les phases par lesquelles l'htmawité à
passé, aveir compté .les initistions donioureuses qu'elle
a sthies ; avant d'arrives. où hous la voyons: il voudrait,
dis-je , ajoutent de nonveaux termes à ht progression,
cœaclare, de s0n peusé.à son evènir. À ce pint de vne,
l'histoire grandit à la taille des plus hantes sciences su-
cisles; elle fait mesnrer aux moratistes Lx ronte déjà par-
courus et leur fait etiveveir la ronte à parcourir.
. Mais; pour arriver à cetio vale boordikation , siadmira-
hlement commencée par Bbssnet, il faut qrie les -faits
astipls seiont étècidés à part. Il faut surtout que tes
grandes époques, marquées per quelque événement fon-
dnisemiel, sotent désapées, mises en saillie, et étudiées
à foed:
Pmieurs de nes coHègues ont: pros ke lors frite à
ces études partielles. : : 7
Mi: Bbenvi Bécholot , duns des conimanications toujours
etiondues avec. un -vif:intérét, à déronié'duekques-uries
dés gages. de metre himbire. C'eût rinsi qu'à l'occafion de
la présentation de M. Macé; natysant on travail inrpôr -
f. PRHSR DK LA : se péaus. #27
tant de oelui-ci ans. le traité des Pyvéiesy 06 causés. ei
sa poriée, M. Riehplot. vous.2.comsmunigsé de homes
censidérations sur cœte balle période dans l'hissaire milè-
tae ét diplomatique: de la Franc», « qui s'éseuls de la
paix de Westphalie à celle de Nimbguo, où loevictehres
des Condé et des. Turesné préparent’ les pégocietions des
Mararis et des Lionge;-çù:la Franco de Louis XF
saccreît. de l'Alsace, du. Reussillon, de Artois, de ‘la
Flendre aÿ de ia Franeke-Gemié. »- -
: Dans une autre séance, le same oblique, appertéss
sur-la présentation de M. de Saini-Heriive, ayant # amt-
lyser l'ouvrage dé ce candidat ; :sur-les suites de la répe- |
distion d'Bléanore et ‘de son mariage avec Île prérmier
des Plantagenet, a jeté de-nourelles limières sur cé
point-historique ; a reconnu, raais lamité l'iuduencs de ce
fait sur. les guerres nibérianses de la Frog avec set
gleterre. Cet
‘Après qés- commumicgions or-Vhisioire générale de
noire DAYS, <neigses-uns. de non assoaiés ont eayhoité
celle plus paslicalière, mais bien intéressaeic .pobr nous,
de la Bretagpe. M. Ductifielier ; co chercheur infatigable
de vieilles.chsonigues,ädèle narrateur de faits, a comai-
gpé ‘dans.um ouvrage de. longue -baluine, aetuslement
terminé, une foule de doénponts prévieux sur l'hièteire
de la révohtion dass des cinq départements qui éompe-
sent ‘votre province. Cet.ouyrage, gérit À une certaine
distapes. des éxénemients ,:loia .des passions A'upe luite
acharuég, à une époque, où , là juatice se-faisant jour
enfin. sait rocpsasitre lois Jos dévouesgnts ; obt.owvrags,
disans-ubus , impartial. comme san époque, renférme. de
£28 ‘:wcrtré acanfiotr: |
pombreux et précieux rensèignemerts. Par Tai, bien des
sotions d'hommes sont -appréciées à Wur ialeur, sur les-
quelles: l'enthonsisume ‘et la haine, également avengles,
avatent jets, ‘sans mesure, fa flétrissuré et la fouange.
: M:H'Richelot vous présenté une analÿse ét une ap-
préciation de cet ouvrage; eten a pris occasion pour
émditre des idées personnelles sur l'histoiro de Ya notre
province. Dans une première lecture , il à dévetoppé cette
pensée , que la Bretagne; n'ayant plis d'individualité
propre, nè péat-plés avoit d'histoire particufère, mais
sèwiement fournir des épisodes pour Îà _grandé ‘Histoire
muionsle : justifiant ainsi les auteurs anciens’ et mudet-
nes: qui arrêtent l'histôtre decé pays « à l'époque dù
h duchesse Anne, échingéabt sx courortine Yacale poir
nñe courenné de reine, tharqna la fu de l'irdépendance
btéionne.-» CËs premiers ‘faits établis, notre colfégee,
recesnaissant la nécessité de l'utité âdministrative en
France, x pris note di mouvemént de décentralisation qui
se mamifeste dans les provinces, en fafière d'industrie;
de soieñces et d’arth, « mouve#ent- égitinte ; parce que
tomtos tdées ne: peuveht éctore dans on espace doné:
une capitale, par éxemple; quelques: foyers de” arrière
qu'elte püssède: » Après avüir cenetu %'1a hécessitértde
centres subordonnés friérarcMiquement les ünsaux autres’,
M. Richelot contesfe encore à la Bretagne , sous ce poiêt
‘de vue; les qualités nécessaires ponr àvôfr une Mstoire
spéciaies Suivant Ii, en effet, ‘cette province; ddbs sea
‘dentidées industrielle : ; scféntifique et artistique, sé trouve
Héé. ‘aux. proviticés de l'Anjot et”dt” Poitou, ‘forniant
avos ollo-e nord-aïetr de-la Francé, groupe hispottam
1" voa pu LA D SénIz. #0
qui aurait jrois captres soçondaiçes: Rennes, Angers,
Poitiers; eb un. eontre prineipal : Maures.
. L'anaiÿse de l'ouvrage de M. Duchiielier a ançore- “é
pour M. Kiçheloi l'occesion de.jéier ua caup-d'œù d'avee
nir sur le ‘rôle de la-Frnuce, à l'égard des nations, astel-
lement,que, les trois journéés ént cles la. longue période
révolutiousaire; avenir de. pais avec Europe; car, à son
sens, s'il. dojt yaveir. upe levée d'armes , ce sera pour la
guerre en Orient: guerre d'équilibie ct de civilisation,
substituée à celle des principes et de la propagande. :
Vous avez encere cétendu, sur J'histoira du Brelagnc,
un.bon Mémoire de M. Duerent, de Villeneuve, voire
correspondant à Renves, ayant pour objet de-relever.una
erreur échappée .à.la plume de M. Augystin Thierry. …
Bien d'étognant que, dans des-helles -étudss sur lafor:
matjon dss sppidiés européennes, ae sayant historien, je-
tant La lümière à flots sur les faits généraux qui. ont
présidé à ces combinaisons de-pouplès; rion d'élunnsnt ,
sans deutc, qu'il.soit tembé dans quelques erreurs de.dé-
tail. Peodant que la Gaule échappaît 2 la, domination des
Romains, vainue par l'infuense croissante du christia-
piage ; plus ençore que par a valeur des Babares; .pon-
dant que , d'une limits à l'antre de cette grande provimce,
. l'aigle.rémaire était obligée de reprendre spn vol vers.k
mérévpairie, il restait uo,coin étroit da Fccidens. qui
conservait encore quelques. débris d'existonge nalionais.
Ca-qiétait.pas qui les. Franks ne .uineent souveut troïbler
les Brtens dans La: pesgassion de leur poiria ; mais aussi
SA VAR, aiRQUS, Lette ne faissiont Leèes
te + HOCÉÈTÉ ACDÉRNUE. :
C'ewvici que: M Thierry a cémmis nne éfretr: prôpré #
exciter. là susceptibfié: d'uh Breton. Suivant lui, les
villes .de Rennes ét de Nantes n'aurgient fait partie ‘de-la
Brotagne, que. depuis ii défaite dé l'empergur Khrl-le-
Chauve, en 851. Note collègue, rétabkissant l'histoire des
luttes, saws cèssoremaissantes des Bretohs' et des Franks,
dispute pied à pied lé terrain à obux:oï, pour gqai$oh sa-
vant antagonisle semble montrer queltue prédilection;
dans ce combat à. ostranée comre les préleutions des
Frauks, ib: treuve des alliés : puissants : Grégoire de
Tours, Adrien de Valois ‘le bénédictin don Maurice,
den Bosquet, Daro. Bt-le résuliat de: cette lutiéi histo-
riqas dont:it nous semble sortir vaindett, serait: que
la domination des Franks sur les villes dé Nantes et
Rennes, ne. pen. s'entepdre que d'an pouvoir tempo-
raire, sana cesse ref NS, :parce que Pppareietent, il était
sans, cosse contesté. °
M. Camille Melinet a-fourni une large part de iravail
dans ees recherthes sut notre bisiviro locale, Sous le
tire de Zoepoyraphié miaire de Vente, dèpuis l'in-
vasion romaine jusqu'à nos jours, il vons:a le un beaû
chapitre d'un ouvrage qu'j prépare, depuis plusieurs
années , sar- l'histoire de kr imiliee: et de ta garde-natie-
pal. nantaises. Hier. aux. imdtations topographiques
du Nenies, et rattacher cès variations au syéRiné -dé
… défense de la ville et à-t'xbandos de ce système, quemd' le
besoin :do.défensc-diminuravec:là fréquente des'aaques’;
tel st de but principal does chapitre ,-qui x. exigé “de
longues rochordhes. Noire colibguew's point recu ide:
vant la tâche; et grâces lui en seieut repdeës ;ear nous
1, vohoam as La Æ° sÉhrx. 959
devons. à sa persévésnuéc des rossvignements plrins
d'intérêt. Nous luhde: es, ên particulier, la comseissance
de péans de la välle, conçus il y a ua siècle environ ; dr
Foù ès4 étonûé derencenÿger, sans on sacepicr ua6 seuls,
toutes Jes améliorations acquises de nos jours, et celles
que nous désirens, st bexuconp d'antéés encore. C'est
qu'à cette époque, suivam la remarque de M. Mellinet,
« dans les-travaux metérièis,. conime- dans coûx -de lg
pensée, se dévelépphit cote passion de progrès qui devait
aboutir à la révolution. »
Un ouvrage sur l'Origine des’ peuples du Word el de
l'Occident de l'Europe, par M. Dartiey, correspoñdant;
one étude de M. Maeé sur les principzles lois apperiées
en Europe parles Germains, cemplètent la série-de vos
travaux hisioriques. .
Piusicarg onvrages sur le même sujet ont été écrite à
Names et sont sortis pouy’la plupart des presses de notre
vile. Nous eiterons ‘la soconde édition de 1'Hfs/oire das
progrès de Vantes, par M. Guépin, illustrée par 80 des-
sins.de M. Hewke, habile deisinatour d'Angers: la con-
tinuetion des #rchives curieuses de Nantes el des de-
pertemenñts de lQuest, par M. Verger ; V'Hiséoire des
Temps modernes, per M: Antonin. Macé: .les uvres-
d'Edouard Richer; dent trois valemes ‘ont paru.
Mh Ernest Ménard contimus ses Nevherches hislortques:
sur lg Bretagne ot l'Anjou: Suivant la route traoét par
Walter-Soott ; à-l'aide de documents, dépouillés avec
greëd lsbeur ,.il'roccnstreñt iles-époques, remet au jour
des usages oubliés, cg:'un:mot, fai rovivre des tomhs
qui aëé:sont plié; aec ours pirticulärités do céstesbes:
IR . |sOcIÉTÉ ADAPÉMQUE
de langages, de mœurs. Sa fomme ‘est eslle du romane ;
sorts d‘ouvrage dont on « beautoep irep. critiqué l'appli :
cation à l'histoire; car cle ostla plus propre, sinen à
éclairer tous les faits, du moins à bien faire ‘connshire
l'esprit du temps. : : ;
- Un de nes compatrioles et neire correspondant M. Emile
Seuvestre, auteur. de plusiurs bons ouvrèges sur: la
Brotagne, s'est fraé depuis quelques asunées à Paris, où
des succès non contestés, surtout dans le genre dra-
matique, l'ont récompensé de ses efforts soutenus Gt
fructueux.
Paran les sciences . qui doivent marcher come aszi-
liaires de histoire, il enzest upe, la géologie, qui peut
servir merveilleusement à à ses progrès, particulièsement
en ce qui concerne les premicrs âges .de l'homme. Ce fut
une belle.idée, celle qui conduisit à chercher dans le
sol, des races de ces révolutions, qui ont bouleversé, à
diverses reprises, la surface de notre glehc; à fouilter
dans ces couches, pour y irvuvér les restes d'exisiences
_qui.ne sont plus; pour appretidre que ce globe; actmelle-
ment speclaleur paisible des luttes des hommes, a-en
anssi s6s-révolutions, ses crises ; ses câtasirephes: peur .
calenter les. daies de ces grands événements, au meyèn
de quelques débris organiques, acrnpuleusement cian
.minds. Mais ici, c'oat. comme. pour l'hifloire, 1fa que
dette grande. coustraction. sail amenés.à bien, il fagt que
Jes matériaux en «aient agporiés de. tostes. parts: Qae
des, hanfmes zélés, dans chague eiÿcorcriptien, éher-
shent denc à aouvañire le 20] aux. loquel la vivent, Ges
reshenobes, partioliee ;. réynies:et £écondéss parle génie
1.7 vote pr'La dr séars. 124
d'a néuvean Ourièr, serviÿunt plus-tard à t'édiRcation
d'ane théorie de M terre,
Bt, indépendammont de l'utilité écionilfique que pen-
vent avoir de setwblables investigations, n'oublions pas
aussi es applications auxquelles peuvent éonduire , en
industrie et en agricuhare, dès découvertes miuéralo-
giqaés qu'on n'avait .regrédées d'abord qe comme des
amusements infeHectuele.
C'est par des travaux de”cc genrs que M. Dubuisson»
votrè ancien collègue ; a: si bien commencé la collection
des pierres de notre département, C'est aussi dans les
mêmes vues que son disciple; M.de D." Piban-Dufouiflay ,
après em conp-d'œil donné à l'ensemble de notre constitu-
tion géologiqne, vous a présenté un aperça d'ün grand
intérêt snr les riehesses minéralogiques de notre localité.
Partout, Messieurs, cette nécessité- de travaux répartis
sur divers points, est. vivemedt ressentie. C’est encore
Yidéè que M. Hubtie vous a exprimée en vous entrete-
ant des mouvenients de l'atmésphère, des pärticularités
qu'ils offrent dans cette focalité;.en vous donnant le ré-
suhtat-de Jongnes ébservations sur les pluies, les vents,
les-orages , le3 tempêtes, én un mot sur tons les éléments
qui constituent Ja météorologie de notre contrée.
est'encore M. Huette, qui, rapporteur d'anë Com-
mision, compésée en outre de MM. Héctot ét Bubockher,
vous a rendt'coimpte d'un rüdveau pèse-liqueür de
M: Étnier. Aprbs fes travaax des Brisson, des Baïrmé,
‘dès -Garfier’, t ‘enfin “de - savant Gay:Lussac ;-danit l'al-
coviêtre est derena poputaire, il y avait encôre quelques
simiplifientions à ittroduire, ponr mettre da sémhinble
ERG . socifré AUpÉMQRS, :
instrument à la poriée de 1ous ; tel eat, spivaut ta Coms
mission, le résultat obtens par M, Lanicr. .
. Pour contiauer l'exposhion des travayx de veue Sec-
tion des sciences, lettres ét arts, megiounons irois en-
vrages sur l'histoire naturelle, adressés par dsax de 10
colfègues : une Flore Nantaise, par M. Moisan, phar-
macien de celte ville, à qui on doit déjà de nombreux
documents sur les plantes de notre ceairée; un Zraite
géneral de Balanique, par M.-Desvanx, et un voleme de
la Statistique de Maine-el-Loire, conipieuant la partie de
l'histoire paturclle, dont M. Desvaux ést eocore'l'auteur.
Ce savant. gollègue vous à présenté: en outre un mémoire
sur les mongtruosités végétales; et vous a fait part de la
découverte d'un nouveau champignon, appartéuant à ua
genre dont les espècea-sont peu communes.
Cetie section, qui contient des moralistes , des histo-
riens, des vaturalistes, possède aussi des-hommes spé-
cjaux ep législation.et en jurisprudence. ML. Carou à. fait
hymmage à la Société de deux ouvrages d'un haut intérêt
sur ces matières. L'un d'eux est desliné à-éclairer. le jur
ridiction civile des, juges-de-paix. L'auire est-un iraité
théorique et pratique des actions posspssoires. Cs dernier
duvrage a été analysé. par M. Colomkel, qui en a fai res-
sortir le mérite, en se. livrant, lui-même, à des cobsi-
dératiens sur l'importance de l'action en-législätare,
moyen sa0s-leqyel le droit serait souvent stérile. ,
A l'occasion de ce | mme ouvrage de M. Garou, M. Dia-
niel -Lacombe a émis une théorie sur l'origine du droit de
propriété. Galte. théorie, préseniée coumie un des titres
à Jj'admission de son auteur ; est, comme vons l'ait. M. H.
4. vosuwS pu LA 2. SÉRIE. 195
Richelet, . rapporteur de ‘fx commissiorf d'examen! par-
faitement metio , 6t dé nature à Étrc avoñée “par la science
comBmiporaine. En renrérsantie droit da premier occu-
past. ct y substhaant le droit du travail, élle donne vne
base bien autrement légitime à 1a proprtété. Permotte2-
moi-de vous cîier un passage de cette thèse, soutonué
aveg ehalenr-et précision par M. Daniel Lacontbe. ”
a... . . Phi qui, parce que le premier voûs aurez
toacbé à ce sof , parte‘tüc le premier vôus'aurez mis la
main sur évite Chose, sans autre peine’, sans antres soins,
sans dires -cfforts, vots pourrez vous ei déclärer le
légitime-prépriéiaire ; le soustraire aux besoins de tous,
et vous écrièr : :ebci est'à moit Oh alors, nous Compre-
noës les éloquentes malédictiors de Y auteur du Discours
ser l'Ineyalit des «Ooiditions, contre‘le premièr ‘qui
osa proférer ee cri: imfiier, .sés imprécations contre la
race hurksine; qui ne'se leva pas touf'eitière pour l'écra-
ser. Heurèasentent, la stienice moderne assigng aa droit
de prépriété ane origine plas en rapport avec la dignité
de:f'homme. Sans eñlever à l'occupation son importance
dans l'agpropriation ; alte l'a réduite à ce. qu ‘elle doit
tre f'h mn sivsplie fair qui, ponr s'élevér A toute la hau-
teur d'un droit, à béioin de demarider” sa consécration
à emantre orders d'idées lus élerées. .…. . oo.
> Quand homme ‘vint en ce monde’, la tèrre entière
loi était offerte; mais, an commencement, clle élait
toïverte de marais fangeux; de forêts gigäniesques, (a
ne proméitait à Fhomme son éxistence qu'en échange
d'ontrrvail opimiatre: C'évait là une rude condition ; mais,
er la remptiisant, l’homme avait conscience que 4 chose
12$ POCHÉTÉ. ACADÉMIQUE, -
sur lgquelle it exerçait sa forge et son imigligencé , dseh
laquelle d meHait.une partie de Jui-même , s'identifeit ça
quelqug sorte avec lui, luj devenait propte , et pertici-
pais de son individualité. "Ainsi, Lexérciac des forges
physiques et intellectuelles de l'homme , en. na mot, Le
travail! Voilà l'origine du droit: de propriélé, s
. M: Richelot, en terminant son analyse, veus. a pré-
senté des ques personnelles sur l'applisæion possible
de celtp théorie aux faits de l'ordre poliique.
Au milieu de ces travaux spéciaux, sh des membres
: de, votre section des. lettres, sciences etarts, M. Ladoxic
Chapplaio, a entrepris un travail d'une utilité générale ;
je veux parler de la confection d'un inventaire des ri-
chesses bibliographiques de notre ville. Noire cellègne
vous a présenté l'histoire de la bibliothèque, son ctigise
daus-les collections du moyeu-âge, dans cekss des com-
munaulés religieuses e! de. la cathédrale ; pais; ses dé-
veloppements dans l'Oratoire et au lien qu'éile oecupe
aujourd hui. Arrivant ainsi à l'état actuel, il nous a appris
que, de 25,000 volumes qu'elle renfermait- Jors :de -sa
séorganisation, la bibliothèque s'est élevée an. nombre
de 35,006. I} vaus a énuméré les acquisitions faites dans
chacane de ses divisiens ; puis, Passant aux MARWSCHUS,
en a cité quelques-uns d’une haute imporianse ; mais,
sans se complaire dans la contemplétion de. ms ri-
ebesses minimes, il faut le dire’, il a dressé. la liste;
beaucoup. plus longue, des manugcrits dont l'abéence se
fait régretier. « On n'y trouve rien de. Saint-Rélix, le
célèbre évêque de Nantes ; rien de la fameuse Constance,
une des. femmes : les . plus. savanies ‘de son:teinps, qui
1." FOLEE DB. EA: L;" SÉRIE. ao?
semblait inspirée, disent les historiens, comme les sy-
bikes de l'amiquité; presque rien de Catwalon, moine
de Redon ei ehaneelier de-Bretagne. Rien encore de
beaueeup d'autres hemmes, ani ont illustré notre pro-
vo. »
Espérons qne Y'appel do notre colihgee « sera enivnd
et attirera à_ka bibliothèque dès mandseyits précieux ,
ignorés peut-être jesqu'ici de leurs propriétaires.
M. Chapplain , nou content de cés preniiers aperçns,
avait formé le vaste projet d'un catalogue. systématique.
Cest ainsi.qu' 4l débutait dans la gestion de. notre bibKo-
thèque: depuis peu, il s'est démis de ses fonctions , et,
sâns-les garanties de eapacité et d'instruction qee nous
demme son successeur, M. Peccot, la viile de Nantes
mrait à regretter. lorig-temps cbtte retraite prématurée.
Tels sont les travaux de la section des lettres, seien-
ces et atis, aexqweis j je dois ajopter Ja communication
d'un projet de cours publics, par M. Leboterf, ‘et lara-
duction , par M. Simon, d'an mémoire de M. Thbôt,
sur lc papier: sensible. Cette lectare.et les explications
qei l'ont suivie, ent bien établi la-priorité de l'inveatten,
en faveur de M. Biguerre, notre compatriote, qui, dans
cès dersiers temps, a donné de si i beaut développements
à sa première conception. |
=
SCIENCES MATÉRIELS.
éascuLriRe , commence, TRDUSTRIR.
+
"Une auire section ,_ dans vob'e. sein, “a pour mission
+28 SOCIÉTÉ. ACADÉMIQUE.
de s'occuper des dénoureries qui intéressent le bien-
être majériel des peuples. Agriculture, commerce, if
dustrie, ielles sont les trois branches qu'elle. embrasse
dans le cercle de son action. Ces trois ordres de tra-
vaux comprennent, ‘en effet, tous ceux qui résultent de
l'application des. forces de l'homme à la matière, et qu'on
peut réunir sous le nom génériqee : indusitie. Faire pas-
ser dans la pratique les découvertes théoriques de la
sejence, voilà, en résuié, le rôle de ces trois divisions
de l'actiufié matérielle, Aiwi, les deux inèdes de ma-
nifesistion de la vie humaine, pensée. et aäclien,. sont
unis. dans un mêma but, l'amélioration de - sort . des
bommes, et ne peuvent être séparés; car ‘Ja: ibéorie ;
sans l'application, serait frappée d'iautilité; eopane
ansai la. pratique , sans. la ‘théorie, serai use reutine
miatelligente.
Mais. si l'industrie se roréi d'un grand lusire: dans
so contact nécessaire avec là science, elle-s'élève sar-
*toùt-per l'importance de son. but, qui est de nourrir les
populations et de les i initier successivement aux aisances
matérielles: de ‘là vie; C'est ainsi que votre section com-
prend l'industrie ; aussi, ses efforts sont-ils constanta pour
éclairer les borames de pratique ‘sur, la valeur des ‘pro-
cédés nouveaux, et surtout sur leurs” applications pes-
sibles. à la localité. Cela est vrai, surtout, de Îa division
” spéciale dé l'agviculiure, qui, afin d'arriver à ce résultat,
ne se contente pas de travaux de cabinety mais encore ;
par l'intermédiaire de plusisers de ses membres ; se livre
axec suite à l'expérimentation, seul moyen de deter les
pauvres paysans de Vécedvertes ütiles , sans qu'ils soient
obligés à des essais ruineux.
14" VOLUME DÉ'LA %* SÉRIE. 1%
Mais là ne se borne passa tâche. Tontes les mesures
administratives ; tous les travaux, tous les établissernents
qui pourraient avoir de l'influence sur Kétat matériel
de notre contrée, excitent à un haut degré sa sollicilude.
Parmi Îes circonstances qui favorisent {e plus l'exten-
sion de l'industrie dans ses trois branches,” on doit pla--
cer en premiére ligne les moyens de comiunication ;
aussi sommes-nous heureux de constaier les progrès ac-
complis dans cette. direction - par notre départément. De
nombreux travaux sur les routes, des redressements de
côtes, des fondations de ponts et un entretien sévère
nuus premeticnt , d'ici à peu, des relations faciles. L'é-
largissement des anciens ponts de Nantes, coinmèncé
dans la dernière campagie, de nombreux travaux sur
le port, le pont de la Rotonde presque fini, celui de
la Sèvre commencé; tôilà, Messigurs, de précieuses
acquisitions pour ‘notre ville. Et, hors de Nantes, si-
gaalons le pont de ia Moine, dont les magnifiques ar-
cades rendront si-complets les beaux paysagés de Clis-
son; celui d'Ancanis, déjà si utile; la jetée du Croisie,
qui wa être exécutée; des bassins à flots projetés pour
plusieurs de nos poris ; et surtout le gigantesqué pont
de la Roche-Bernard , qui vién! de subit l'épreuve avée
un succès complet.
Mais les comrhünications par grandés roules ne suf-
flsent pas au‘transport des marchandises. TI faut au com.
merce unë mavigalien intérieure. D'un ‘côté il 'a le canal
de. Bretagne, déj important, ét qui le deviendrait da-
Vantage si dès canaux secondaites établissaient des em-
branchetientà ‘eur. les petits poris du littoral. Matheu-
|
#
130 . SOCIÉTÉ ACABÉMIQUE ,
reusement, du côté de Paris et de l'intérieur de la
France, . le iransport par eau est d'une grande dificulté,
et a motivé, à diverses reprises ; bien des projel$ ayant
pôur but d'améliorer le lit de la Loire. On sait surtout
les efforts faits depuis plüsieurs aunées pat M. Le-
mierre ; ‘et on attend, avec grand intérêt, le résultat de
. ses travaux commencés sur plusieurs poinfs, mais loin
‘encore d'être amenés à complète exécution.
M.Gâche, mécanicien ‘distirigué de notre ville , ayen-
versé le problême et-l'a résolu d'une manière fort re-
märquable. Il a accepté la Loire, telle qu'elle est, avec
es grèves sans nombre, et a produit des bateaux pour
lesquels ces mauvaises passes ne sont plus des obsia-
cles. En février 4838, vous aviez entendu déjà un rap-
port : de M. Théodore Loricux sur l'Emèraude , premièr -
bateau adquel M. Gâche ait appliqué sen nouveag pro-
cédé pour la construction des machines à vapeur. Déjà
la difficulté de la navigation par. les basses eaux
était vaincue. Depuis lors, huit nouveaux bateaux, doués
d'une plus grande vitesse, furent affectés au transport
des voyageurs, de Nantes à Orléans ; puis , deux autres
furent. chargés du service d'Orléans à Nevers. Un des
defniers construits, qui porte le grand nom de Papin,
et qui a été rétemment, à Blois, l'occasion ‘d'une
fête nationale en } honneur de l'illustre mécanicien, est
la dernière et la plus complète « éxpression dela pentée de
M. Gâche. C'est Jui qui a fourni à M. Leloup, rapportenr
d'une commission composée avec Jui de: MM. Simon,
Lafond fils -et Villarsy, Ja matière d'un compte-repdp
intéressant. “Noire, collègue yous a fait. connaître com-
1." vosges hs LA %,° SÉRIE 431
ment, au mayen d'une grande surface en longueur, pour
la coque dé.ses bateaux, M. Gâcho est arrivé à obte-
nir un tirant d'eau extrêmement faible; comment il a
obvié aux incouvénients dr cetie grande longueur par
un système de bandes en fer, platés, et par l'emploi
d'un appareil léger, incæpahle d’infléchir la mince car-
casse du bâtiment. I1 vous à donné la descripiion de -
sa chañdière et d'un tube de sûreté fart ingénieux , qui
ne hermet pas à ces bateaux de mentir au nom d’Jnér-
plostbles, qui lepr a été donné.
Voilà, sans doute, un résullat remarquable, et qui
deviendra plus important eacére, si les moyens , propo-
sés par M. Guëpin, pour éclairer la marche des bâteaux
pendant la nait,. supportent, comme il est permis de
l'eapérer , l'épreuve de l'expérimentation en grand.
Mais. la navigation de çes bateaux, parfaite pour Je
wanapest des, voyageurs, né saurait suffire pour Les
grosses marchandises, qui ne peuvent payer dés frais. en:
care considérahles. Quant aux fravanx en lit de la Loire,
par lesquels on compte procurer le passage, facile aux
sigsples batwaux, cussent-ils-tout Le sucçès désixable ,
il restera fgajours gn prend’ ebstacie, pour la remonte à
la voiles ; dans l'exinience” d'un courant rapide. |
".Gem de qui à sagegé M. Vallin à vous faire part de
ses : hébes sir des nayens. de commpuanisalian les plus
fayecables à noire commerce. Dans un mémpire, Ayant
pour lire: Dousidfralions générales sur les voies de
Lransport; appliquées aux villes de Nantes et du Ha-
vrR, Après RSOÏT COS que , malgaé une, position ma-
rires meilloure,.la première pard ‘chaque ‘jour :s0p.
13° |: SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
tommerce au profit dé sà rivale, l’auteur discutait les
avantages relatifs des diterses voies de communication,
et trouvait qu'un canal serait le moyen le moins dis-
pendieux et le plus approprié æax besoins de notre ville.
Dans une seconde lectnre, M. Vallin, -donnarit suite
à son idée, vous a présenté l'avant projet d'an “canal
qui. établirait la jonction des rivières d'Erdre, Loire et
Mayenne. Ce canal, qui s'éloignerait dé la Loire d'une
distance moyenne de trois lieues ; aurait pour objets de
perfectionner, dans le département de la Loiré-Infé.
rieure, Ja grande ligne de jonction des denx mers ‘qui
commence à Brest et finit dans un petit port , près dé
tille de Marseille ; de prolonger le canal de ‘Bretagne
jusqu'à Angers ; de réunir Nantes à cette dernière ville ,
en remplaçant avec grand avantage ‘une navigation .fla-
viale difficile ; enfm, d'être appelé un joar à servir à
Fapprovisionniement de Paris, lors de l’éteblissementd'une
ligne de communication esseittielle, eve de -Brest.et
Strasbourg. Ce projet, qui semble d'une grande ie
portance pour: notre avenir epmmervial et indestriel., a
été soumis à l'examen d'une commission, domt le tap-
port ne pourra être la que l'année prochaine.
Parmi.les antres moyens pénéraux propres à déve-
lopper l'activité matérielle de notre-pays , Li fondation
d'in mvasée'industriel vous a semblé dès leng-temps un
des plus: efficaces, et: étf réciemée par vous à divérnés
reprises. Depuis quelques années déjà , eetle ponséd'est
réalisée ; mais, par suite de difonités: lacales; ce'mu-
sée ‘né ‘peut. êwé fréquenté par de public -ausei facile-
. ment qu'il seroit débirable. Cette :circonstmes « éteñté
1." VOLUME DE LA 9%, GÉRIE. 433
l'attention de la Société qui, éclairés par un rapport de M.
Je D." Ménard, a fait des démarches près de l'administra-
tion municipale , et a obtenu la promesse que, dans peu,
les améliprations réclamées sergiept acquises à la vie.
Alors ; les.indpsiriels de toutes spécialités pourront enfin
jouir de cef inventaire vivant des instruments usités,
avec les perfectionnements que les années y apportant;
le marin, le laboureur ; le fabricant, tireront un al
profit de cette utile institulion.
C'est une pensée du même ordre et le désir de cons-
tater nos ressources matérielles , qui ont engagé_ M. lo
colonel Guilley à vous présenter un aperçu statistique
sur l'industrie dans notre département, Une partie seu-
lement de. ce, travail a été réalisée par: son auteur; c'est
celle relative gux.pompes à feu. Mais l'histoire ,de ces
machines est. tellement liée an développement de la fa-
brique , qu'éclairer l'une, c'était fournir de bons moyens
d'appréciation pour l'autre,
Un travail analggue à été ‘fait . par M. Chaïllou sur
l'agriculture. . Dans sou mémoire , l'auteuf examine la
valeur de àos divepées productions ; il énumère : la vigne
qui, bien que d'une qualité inférieure, fournit, uue pré-
cieuse ressource, en procurant du travail et en-utilisant
des terrains pêt propres à une autre culture ; le Jin qui
est cultivé dans chaque ferme pour l'usage de ‘ses ha-
bitants, mais que l'emploi du cotan réduit chaque jour ;
le chanvre .qui commence à Cire cultivé; le colza’ intro-
duit récemment et promettant beaucoup ; la soie qui n'a
rien faurni encore; la betterave réservée au bétail, les
sucreries ayant échoué; le sel, malheureusement écrasé
134 : SÜCIÉTÉ ACADÉMIQÜE.
par l'impôt: les céréales enfin qui, ici come ailleurs,
occupent le premiièe rang. Après avoir analysé les qna-
lités des nombreux animaux élevés sur les ‘prairies ‘de
la Loire, l'auteur se demande coment, avéc de si
grandes ressources , notre agriculture lanignit cependant.
Parmi les causes de ce fait, il signale surtout l'absence
d'unc législation spéçiale, le peu d'étendue des cxplois
tations, la courte durée des banx.
Auprès de ces documenfs statistiques sur 'induétrie
et l'agriculture, il ne peut être inutile de vous dire
quelques mots sur le commerèe -et sur -les spécialités
industrielles qui s’y rattachent. | ,
Das les annéés qui viennent de s'écouler, et surtout
au commencement de celle-ci, la détresse de notre com-
merce était prandé. La concurrence du sucre’ indigène,
dont les prodtits se multipliaient, encouragés par une
protection au moins exagérée, mmeraçaît de ruiner nos
armements, qui n'ont guère pour objet de retour, que
le sucre de’nos colonies. De là, nne suspension, presque
complète, de jous travaux de constroction, dans ks
chantiers de Nantes ; Paimbœuf et la Bässe-Indre ; de là,
une diminution telle, daris le salaire des charpentiers de
navirés ;.qne la masse de leurs journées, depuis un'an,
est réduite au quaït de la moyenre des autres aatées ;
et ancore ce quart est-il dû , en grande partie, à la bicn-
veillance des constructeurs qui, poûr procurer on pou
d'ouvrage aux charpentiers ; ont produit quelqüés bâti-
ments d'un faible tonnage. Les forges, fonderies , cor-
deries et d'autres branches d'industries ont dû souffrir
dans la même proportion. à
en.
4. vOLUNX dE LA 2° séRIs. 139
Le dégrèvehient des sucres coloniaux, accordé der-
nièrement par: ordonnance , a rendu quelque efpérance
à nes armateürs ; mais il n'a pu les satisfaire pleinement,
paisque |” inégalité des charges, bien que diminüée ; sub- *
siste encore à leur détriment.
Le comiterce demande, en outre, l'abaissement de la
suriazc sur les sucres étrangers, afiñ que leur échange :
procure de nouveaux débouchés aux produits de nos
manufaetnrès, repoussés aujourd'hui, presque païtout,
par suite des prohibitions dont nous frappons nons-
mémes Îles objets de retour. C'est avec- raison, aussi,
que notre commerce.se plaint dés droits énormes qui
atteignent les fers étrangers, à leur entrée ep France;
car,c'est là, sans doute, une des principales causes de
la cherté relative de nos armements , et de Îa dificulté |
que nous éprouvons à soutenir la concurrence e dans cette
indasirie.
Passant actuellement aux travaux de détail , fous
trouvons , dans les excellents comple-rendus de M. Ne-
veu-Derotrie , secrétaire de la Section, la preuve que
ses études ont ‘toujours eu pour but d'éclairer des
points de pratique importants. ‘Abordant la question des
principaux engrais, elle a déterminé.leurs principes fer-
tilisants, indiqué tes sophistitations le plus usitées, et à
exprimé le vœu de voir. Île Gouvernement, caractérisant
bien la fraude, présenter des mesures efficacés pour la
réprimer. Elle a jugé théori iquement et pratiquenient ,
que les substances ammonfacales devaient être emñ-
ployées avec grande réserve. L'attemion de la Section
a ensuite été appelée sar dé nonveaux moyens fertilisants,
1% ., SOCIÉTÉ ACAPÉMIQUE. !
par MM. Chaillou, Demangeat,. Danet, et sur une ap-
présiation comparative du noir animal et de l'engrais
Jauffret, par M. Ricffel; puis, elle s'est occupée de
recherches suy une grave maladic du bétail, la météori-.
sation, et sur le- régime des animaux. :
Relaiivement, à cette dernière question, M. Lamai-
guère, voulant constater les avantages aunoncés des
substances alimentaires cuites, pour l'engraissement des,
hestiaux, s'est livré à des expériences, dont il a pu con-
clure, qu’en effet, cette alimentation est propre à en-
graisser les animaux ; mais funeste à la production du
beurre, tant pour la quantité que pour la qualité.
La présence de M. Guenon, à l'une dességnces de la See-
tion d' Agriculture, a a été pour glle l'oceasios d'une enquête
sur l'ingénieux système de cet agricalteur, ct la valeur
des signes extérieurs, propres à dévoiler les ‘qualités des
vaches laitières. Les essais faits, à cet égard, par plu-
sieurs de vos collègues, ne peuvent leur donner que
l'espoir d'une découverte “utile , mais mon encore réa-
lisée. °
M. Lamiguère vous à présénié un rapport sur l'uti-
lité de l'importation, das notre pays, de quelques plan-
tes, et de divers instrumentà, émploy és ayec succès. en
Anglejerre. Parmi -cenx-ci, il a surtout signalé un bat-
teur mécanique, très-usité dans le canton de Sussex,
instrument faisant vite et hien, Moyennant une somme de
,500 fr., accordée par le Gouvernement, votre Seclion a
pu se procurer diverses grajnes, et Je batteur dent je
viens de vous parler. Un essai public de cettp machine
devait avoir lieu à Nantes, ces jours derniers. Mais,
1" VOLUME.DE LAS" SÉRIE. 137
par suite d’un malentendu , la batteur anglais n'ayant
pas été apporté sur le liou de l’expérience , une épreuve
uliérieure , devenue nécessaire , scra fixée ct annoncée
par la Société Académique. L
Nous devons, à ceite occasion, mentionner les ira-
vayx de noire collègue , M. Jochaud-Duplessis, homme
instruit, dont Jes instruments sont trop pen connus, sans
daute à cause de l'extrême modestie_de Jeur auteur,
L'attention de votre Section a encore été appelés sur
la fixation des dunes de notre littoral, qpération pour
laquelle .ôn. pourrait ‘s'approprier les beaux résultats
obtenus par M. Brémonthier, dans la Gironde , ay ec les
plantations de pins maritimes, en y ajoutant, peut-être,
d’autres végétans indiqués par M. Hectot. Cest, en effet,
en. s'assimilant les idées réalisées ailleurs avec suëcès,
et en y.ajoutant les siennes , qu'une Société acquiert son
plus haut degré d' utilisé pratique.
Persuadés de la bonne influence d’ un semblable con-
cours, MM. Hectot, , Lehoterf , Neveu-Deroiri ie et Jollan ,
ont répondu à l'appel du congrès scientifique tonu au
Mans, 89 lui adressant trois questions qoi intéressent la
physiologie. et la pathologie végétales.
Vous voyez, Messieurs, que les questions vitales,
,pour l'agricukuro de notre contrée ,. viennent, chacune
en son temps, se soumettre à l'examen de la Section
quelles concernent. La fondation d'un jonrnal de V agri-.
culture, dans l'Ouest de la France, par votre collègue,
M. Rieflel, le crédit soutenu d'un autre ouvrage pratique,
les Soirées Pillageoises par M. Neveu-Derotrie , la
prisé en considération du projet de conférences agro-
1 7"
138 SOCIÉTÉ ACADÉRIQUE.
nomiques, émis far’ M. Danei, sont aussi dei faits bons
à constater. Espérons -que tous ces efforts parviendront
à faire sortit notre agriculiure de l'état d'infériorité,
constaté par M, Chaillou. .
Il est un autre moyen d'excitation, qui ne saurait étro
sais idlluence sur ce bon résultat ; ce sont les fêtes apri-
coles ei les concours de charrues, si heureusement es-
. sayés l'année dernière , sous le © Paropage de la Société
Académique.
Si je n'ai point, cetle année, à vous entretenir d'un
semblable concours, du moins dois-je. appeler-votre at-
tentien sur les courses de chevaux, décidément popula-
risées à Nantes. M. Camille Mellinet, rapporteur de la
Commission, chargée d'organiser les courses départemen-
tales, vous a fait connaître les heureux changements
survenus dans l'élève et dans la. vente des chevaux,
depuis la fondation des courses , en 1835. Quant "à l'effet
de cetté institution sur la population nantaise, qu ‘on se
rappelle ‘le magnifique spectacle qui. était offert , le 4 .
août 1839, à 60,000 personnes , sur ce beau théâtre ,
ayant pour limites : d'une part, lé paysage le plus gri-
cieux; de l'autre, la.tille , avec ses monuments Îles plus
imposants et les plus riches en souvenirs. Qu'on se rap-
pelle aussi que‘la solennité n'a pas été bornée à la courte:
durée des courses; que, loin de là, pendañt huit jours,
l'hippodrome a été le rendez-vous de la populâtion , qui
exprimait par là le désir de voir se maltiplier ces
moyens d'attraction, trop rares dans notre vie. C'est ce:
besoin d'un lieu de promenade, accessible aux chevaux
et aux voitures , aussi hien qu'aux piétons, qui a suggéré
à la Commission et à son organe, M. Mellinet, l’idée
f. VOLUME D& LA 2. SÉRIE. 139
d'un hippodrome perîanent, dont il vous a souinis le
projet et les dessins. C'ést pour populariser de plus en
plus les courses à Nantes, qué la même Commission a
éis un avis favorable à la fixation d’nn jockei entraîneur
à Naîtes, et a réclamé l'établissement d'une foire, sur
l'hippedrome , la veille des courses.
Au moment où lont tend à multiplier les chevaux dans
le département, les utiles services d'on bon vétéri maire
sont justement’ appréciés. La mission de conserver nos
animaux est toujours remplie avec le même zèle et le
même discernement par notre collègue , M: Paquer, qui,
en ontre, ne laisse jamais échapper les occasions de vous
communiquer de sages conseils-sur l'hygiène et la iliéra-
peutique vétérinaires.
Pour terminer avec l’industrie, mentionnons quelques
travaux ou inventions, soumis par des étrangers à Ja So-
ciété Académique.
M. Gamo vous a adressé, sur Ja désastreuse dévastation
de nos forêts, un Mémoire sur lequel une commission est
chargée .de fairo un rapport. °
M. Benjamin Livenais vous a.communiqué un nouveau
procédé pour l'éclairage, dans lequet une commission, re-
présentée par M. le D." Guépin, rapporteur , reconnaît les
| avamages suivaits: économie dé temps et de maïériaux ;
intensité et beauté: de la lumière { possibilité d'utiliser des
produits sans valeur jusqu'à ce jour.
.M. Philouse, médetin à Saint-Germain-sur-[le ,con-
.duit’par l'analogic de’ composition qu'il (rouve dans la
soie et dans la toile d'araignée (celle-ci contenant comme
l'âûtre, de la fibrine et de la gélatine), a cherché ei trouvé
140 » SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. -
le moyen de faire, avec cette toile, des tissus propres à
divers usages; et, en particulier, une sorte de parier
bon pour l'écriture et le dessin.
Des industries nouvelles ont été introduites rtelles sont:
une fabrique de bitume pour le pavage; une cristallerie,
établie par M. Frizon ; une fabrique de. bouchons, par
MM. Sonnes et Anizon. Des industries, déjà existantes,
oût éprouvé de notables accroissements : la corroirie sur-
tout, par le perfectionnement de ses produits, a appelé
à Nantes des commandes autrefois portées ailleurs. Le
dragage des sables de la Loire, pour les remblais, a
pris une très-grande extension. Déjà, M. Derrien em-
ploic. dans ce but deux petites machines. MM. Chalet et
Bordillon, pour les travaux de la Magdelaine, vont en
employer trois, représentant la force de 60 chevaux; les
deux dernières offrent cette particalarité: qu'elles .sont,
l'une et l'autre, des machines à vapeur directement rola-
tivos.
. La confection des conserves alimentaires , induëtrie
presque Naniaise, que M. Colin a élevée à un si baut
degré de prospérité, est maintenant exploitée par plu-
sieurs Maisons, et a valu, celte année, des médailles à
MM. Frédéric Bertrand ct Levräud, | |
Les autres médailles, décernées à la dernière Exosi-
tion de Paris , ont été gagnées par M. Guichard , pour la
fabrication de la céruse; par MM. Bonämy et de Cooniack,
pour leur savon à l'huile de palme; par M. Baboureau, ,
pour les produits de son vaste établissement de forge et
de fonderie. _
Messieurs; dans une: ville dé commerce, qui fouroit
1" VOLUME DE LA Ÿ.° SÉRIE. 141
nn grand nombre de ses fils à la navigation , une décou-
veric, ayant pour but de fournir quelques chancés de
plus aux malheureux naufragés, ne pouvait manquer
d'exciter la sympathie. Vous avez ‘écouté les explications
de M. Godde de Liancourt, représentant de la Société
des Naufrages , et vous avéz prié une Commission de sui-
vre ses expériences. MM. Huctte et le colonel Guäley, ré-
dacfeurs du rapport, lout en reconnaissant combien se-
ront plus grandes les difficuliés, dans un'cas de naofrage,
que dans une épreuve par un temps calme, vous ont
déclaré cependant, que l'usage des bombes-amarres, que
sariout, celui des fusées à Ta congrève et des chaloupes
insubmersibles, dev aient ètre de grands bienfaits pour les
navigateurs. 7 t?
Dans une des discussions qui ont eu lieu à ce snjet,
M. Vailin a proposé une modification à la bombe, dont
il semble possible de tirer un parti avantageux. |
Vous avez vu, Messieurs, que les travaux intéressant
l'Agriculture, le Commerce et l'Industrie, ont 4 nom
breux et importants.
Ceux dont j'ai à vous parler maintenant, relaifs aux
connaissances médicales, sont trop spéciaux pour autori-
sèr de longs détails ; mais ils on! une portée trep grande,
ponr ire passés sons'silence.
—
MÉDECINE.
L'ände de Yarmbéléeine, vous:le sarez, estépinéuse de
sa rnatnre : la nmbipihoité et la diversité dès faits qu'etie
embrasse: la gravité de ses résuhäts ne penvent laisser
142 . SOCLÉTÉ ACADÉMIQNE. -
à personne, de doutes à cet égard. Mais il est des, temps
où ses dificaltés augmentent encore ; ce sant les époques
révolutionnaires, époques qu'on ne traverse point sans
que les principés de tonte science soient ébranlés, les
vérités les moins contestées remises à l'état d'examen.
Déjà, à la fin du siècle dernier, de hardis novateurs,
parmi lesquels nous devons citer surtout l'illusire Bichat,
mettaient la main à l'œuvre de révolution : le trait carac-
téristique de ses ouvrages, comme de tous ceux de la
mème époque, c'était la création de nouvelles théories, en
quelque sorte de tobles pièces, ct abstraction faite des
‘{4ravaux antérieurs.
Broussais continua Bichat; li aussi trailà légèrement
les livres anciens qu'il n'avait pu méditer encore au début
de sa carrière. Alors, qu'on s'en souviepne , médecin mi-
litaire, il écrivait son premier , son plus important ou-
vrage, dans les ambulances de là grande armée. Plus
tard, devenu chef de doctrine, il reprit son. éducation
classique, et acquit une grande érudition. On avait par-
donné ‘à Bichat l'émission d'idées nouvelles, parce
qu'elles n'avaient qu'une valeur spéculaliye. Bronssais,
au coniraire, praticien et logicien impitoyable, dut trou-
ver yne résistance opiniâtre. Néantnoins , il eut son -jour
d'empire ; la jeune génération médicale de ce temps. ac-
cepla son pouvoir, presque sans restriction. Mais le
germe des divisions n'était pas étoufié ; l'esprit d'exanien
était passé dans nos mœurs: Broussais dut le subit ; et,
‘trouyé rulaésable, il fut abandonné et igmhs de son trône,
uph pas $4ns avoir imprimé profondément lés traces de
son passage. Aujourd'hui, Broussais. mort appertient à
1." VOLUME DE LA 2. SÉRIE. 143
l'histoire, qui lui réserve une large place pour la direc-
tion qu'il a imprimée aux études ; avec toute réserve con-
tre les excès, les exagérations, inséparables d'une nou-
Yelle doctrine, et dont une critique impartiale doit, plus
lard , faire justice.
Aujourd hui, le corps médical, héritier des travaux
généraux de Broussais, de ceux plus spéciaux, mais si
féconds de Ph. Eaënnec, et des nombreux auteurs qui
ont marché sur leurs traces ; héritier encore de ceux que
les siècles ont accumulés et qu'on a trop négligés dans
ces derniers ‘temps; le corps médical se recueille pour
compter. ses richesses et les bien placer, en dégageant,
s'il est possible, de chaque partie de cette immense col-
lection, ce qu'elle contient d'utile , de pratique surtont.
De ce travail auquel concourent des milliers de méde-
cins, il sort des écrits partiels innombrables, consignés,
la plupart sans ordre, dans des journaux péribdiques. Si
tous ne sont pas bons, la plupart du.moins contiennent
des faits utiles à connaître.
Et, comme ces travaux épars n'ont point été poor-
donnés en doctrine générale par une main puissante, il
faut que chaque médecin les dépouille pémiblement, pour
largir les bases de ses ‘convictions personnelles. Oa
conçoit facilement , combien une réunion de médecins
peut rendre cette assimilation plus facile. Par les travaux
de ses membres, le corps collectif s'initie aux décou-
vertes : par leurs observations particulières , il en cor-
roboré dp en iafrme la valeur. |
Aj resje, le Président de yatre Section de Médecine ,
M. -Marign de. Precé, a iodiqué d'une manière nette et
144 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
précise, le bnt à atteindre. « Les Sociétés de Médecine, a-
t-il dit, permétient au praticien de se tenir au courant des
travaux contemporains, font tourner au profit des moins
laborieux , les veilles de ceux pour qui le travail est un
besoin ; on y devient moins exclusif, et on y appreñd à
se défendre d'üne pratique routinière. » M.'Marion de
Procé, terminant son discours, exprimait le vœu de
voir les jeunes médecins s'associer en nombre à l’œuvre
communc. | TU
Après le discours du Président, nous devons men:
tiomner les rapports de M. Gély, élu Secrétaire pour la
seconde fois. Outre que ses comptes-rendus sont un ré-
sumé exact et substantiel des travaux accomplis par la |
Section de: Médecine, chacun d'eux offre des considéra-
lions personnelles d’une haute portée. He dernier, surtout,
contient, une discussion sur la valeur relative dés: doc-
trines de Montpellier et de Paris, qui a été écoutée âvec
un grand intérêt. Cette discussion avait élé suggérée-à
M. Gélÿ par un mémoire important de M. Padioleau sur
les Indications en Médecine, ouvrage qui a remporté le
second prix au concours ouv ert par les rédacteurs du
bulletin de thérapeutique. |
‘Outre ces examens de doctrines , des travaux spéciaux
en assez grand nombre, ont été fournis sur divers points
de la science : sur les empoisonnements, par MM. Palois,
Pihan-Dufeuillay, Cabaret, Mareschal ; sur la tératologie,
par M. Leray; sur les déviations du corps, pat M. Vallin,
qui met ainsi à profit sa position de mé 'ecin dans plu-
sicurs ‘établissements orthopédiques : sûr les monstruo -
sités humaities, par MM. Ménage, Saïfioh: et Maticibe."
1. VOLUME DE LA 2'-SÉREE. 159
Le sujet offert par M. Ménage était un bi-céphale,
dont M. Sallion vous a analysé les déiails anajomiques.
Le fait, communiqué par M. Malherbe, eiemple rate de
celte monstrusité à laquelle Geoffroy Saiot-ilaire a
donné le nom de notencéphalie , a offert quelques parti-
calrités, propres encore après les travaux de ce savant
uatiralisie , et ceux de M. Natälis Guillot, à jeter un
nouyeau jour sur cette matière. l
Des études destinées à éclairer l'influence des pesfes-
sions et des diverses circomstances, auxquelles l'hoeme
se trouve soumis, suivant s2- positiou dens_ le monde,
rentrent bien dans le programme d'une Section de Méde-
cine. Plusieurs de vos collègues, médecins d'enc 2sse-
ciation patronisée par la Société Industrielle, assscisfios
éminemment utile‘aux 1100 ouvriers de jostes profes;
sions , qu elle compie ,aujeurd'hei, ont compris qu'ils
avaient dans les mains, un beau sujet d'étsdes hygié-
niques; ils se sont mis à l'œuvre; et quaire d'entre eus,
MM. Marcé,. Boucher de la .Ville-Jessy , Padiciess ,
Bonamy, vous ont soumis leurs premiers docements.
Allard, sur des faits tirés de La même source, mass ples
sombrerix, a basé un travail qui offre dès lors plas d'imges-
tance. Nous regretions que ce mémoire, qui est achevé,
n'ait pas encore été présenté à la Section de Médecine.
Je dois encore rapprocher. de ces travaus, ss léger
aperçu sur La topographie da département, qui vous à été
offert par voire rapporieur.
M, Gustavo Bicheloi, méde cin à Paris. votre gsmseié-
correspondant, anipur de plusieurs mémeëres issésés
dins les jonrnaux de médecine, coutunse, pas descrt-
19
146 *_‘ SOCIÉTÉ. ACDÉMIQUE.
tele traductions, l'œuvre qu "il avait si bien’ commencée
en coHaborationavec un autre compairiote, et qui a
pour but de mieux faire connafire en France les
| maîtres de a chirargic anglaise. ‘Nou$ lui devons nos
remercîments pour son: ‘cmpressement à nous envoyer
ses ouvräges. Noûsen devons aussi, ct pour le même mo-
4if, à M. Chassaignac, qni fut comme lui le condiéciple de
plusieurs d'entre nous, et. qui, actuellement, est placé
haut parmi les dhätomistés les plus distingués. de l'école
de Paris. :
Des observafions particulières” qui vous ont été com-
muniquécs dans le‘éonrs de” cette année, trois Tont fté
par M. Gély; trois par, M. Mahot: deux par M. Mal-
herbe. Les autres sent dues à MM. Anizon ; , Baré, “Chau- .
sin, Delamare , Hignard, Marcé, Thibeaud et “Vergér.
‘M. Gourdon vous a soumis l'analyse d'un ouvragé de
M. Ducros, de Marseille, sur le choléra. ;
Mais vous n'auriez qu’une idée incomplète de la’ Phy-
sionômie des séances médicales $i je. ne meñtionnais-de
nomhgeùses discussions élevées; sôit à la suite des 'éc-
lures, soit spontänément sur divers sujets, et “en parti
culier "sur ‘les maladies régnantes. Si ces discussions
n'ont pas” eu toutes le même degré ‘d'iniérét, quielques-
unes ont fourni dés développements utiles. Je cifcrai
spécialement l'une d'elles fort remarquable sur l'hys-
térié, à propos d'une lecture de M. Mahot ; et upe aùtre
qui s’est prolongée ‘pendant plusiéurs séaricès, sur'les
varioles et sur la convetiance des vaccinations réitérées.
Tots sont ; Messieürs ; les travaux accémplis par vous
pendant Yannée 1839. Pour leur donner’ plus de valeur
1" VOLUME DE LA €, 8ÉRIS. 47
par leur comhinaison avec d'autres du même genrs , la
Société Académique. a continué ses relations avec la.
plupart des Sociétés de France , dé manière à entretenir
cet échange continuel de pensées, par lequel la province,
depuis. quelques années, établit son importance scien-
lifique; mais cet échange cncore incomplet, a’ dès long-
temps fnspiré le désir d'une fraternité” plus intime. C'est
daus celie penséequel le congrès, tenu à Clermont-Ferrand,
a épis yn projet d'associätion entre les’ priticipales Aca- |
démies départementales. Vous avez confié l'examen de ce
plan à une commission dans laquelle sont entrés MY.
Maréschal et Cbapplaio qui vous avaient déjà présenté
des vues sur.ce sujct. M. Jollan , son rapporteur, vous
ayam appris que malheureusement le projet ne semblait
pas capable d'atteindre son but, vous avez dû refuser
voire concours à cè plan incomplet, tout en rendant
justice au sentiment qui l'a fait naître. To
Si, parmi les relations qu'entretient une Société, celles
qui l'unissent à à ses sœûrs, sont Les plus propres à re-
häusser son importance, l'affiliation des hommes disüin-
gués , dans les diverses. branches des connaissances
humaines , est bien propre à concourir ant même byt.
Aussi, de tout temps , la’ Société Académique : a-t- elle éLé
heureuse d'inscrire sur sçs registres des noms illustres.
Geute année vous avez accucilli sir John Herschel, à la
suite d'unc. séance dont chacun de nous conservera long-
temps le souvenir.
. Le 1% mai. 1839; Les Membres de Lx Sociéléiso pres-
saicnt dans une des salles de Ja Mairic; on avait. prévu
que le Jécal ardinaire. -s0rait trop. étrait, pour satisfaire |
#48 - socréré ACADÉMIQUE.
à l'empréssement général, et on avait pensé juste ; car
tous étaient avides de voir si le génie élait marqué au :
front de cet hommé qui porte un si grand nom. Si
parfois la nature se joue de nos calculs, en ‘établissant
une apparencé de désharmonie enire la configuration
extérieure des êtres et leurs qualités intimes ; le plus
souvent. il n'en est pas ainsi; et on voit la pensée se
réféter an dehors par” quelque païticularité de physio-
nomie ; mais rarement celte harmonie est aussi com-
pRte que chez le savaut astronome anglais. Chacun , en
effet , dans ce front éleyé.et majestueux , daus-cette f-
gure pâle, dans. ces yeux pleins de douceur et’ d'expres-
sion, a pu-trouver un de ces types par lesquéls on se
représenté : le'génie; mais le génie, tel qu'il doit: être
dans les climats du Nord, sous un ciel Apre et austère,
mon pas tel qu'on le trouverait ‘sous ‘le soleil des: pays
méridionaux.
Un autre sentiment se faisait jour chez les assistants ;
c'était 1e désir de protester contre une nationalité étroite,
jmpuissante aujourd'hui, à raviver d'anciennes” inimi-
tiés. On 5e plaisait à recevoir avec distinction une des
gloires de ceite nation, que la France a tant de fois ren-
contréo sur les champs de bataille, et qui, par sa po-
sition , ses babitudes, son gouvernement, ses fréquentes
communicaiions, semble destinée à contracter avéc nous
noe alliance étroite. Oui, malgré les fâchenses pré-
. ventions de quelques esprits soupçonneux , trop préoc-
cupés de luttes récentes il y a actuellement entre les
peuples des germes d'ünion qui seraient difficilement
étouffés. Ce n'est pas en vain que dé nombreuèes reta-
Pi VOLUirE DE LA ©. sÉRIz. 149
Hons commerciales s'établissent entre les différents mar-
chés d'Europe et rendent solidaires les négociants des
différentes nations. Ce n'est‘pas en vain qué les ar-
tistes, ces êtres cssentiellement communieatifs , portant
en pays étrangers l'âme de leur patrie , vont faire vivre
des mêmes émotiobs les peuplés les plus divers. Il n’est
pas non phis sans résultat ce courant continuel établi
entre les écoles des grandes capitales et surtout entre
celles de Londres et de Paris. Sciènces, industrie, beaux-
arts, tels sont les moyens d'alliance qni doivent, tôt
ou tard , faire tomber les barrières des nations.
Ces fprésages d'ane union à laquelle votre président
faisait allusion, en ouvrant Ja réance du 14 mai, sir Jebn
en à conscience aussi et vous l'a exprimé, dans une
courte allocution, que je ne reprodüirai pas, parce
qu’elle pefdrait, ainsi : rééumée , tout le’ charme qu'elle
emprantait de la position pérticulière de son auteur.
-Ceite séance fut heureusement close par la lecture
d'une pièce de vers, de M. Puységur, en l'honneur de la
famille des Herschel. Qüelques belles pensées sur les
découvertes et les travaui qui placent cé nom parmi les
plus vénérables , furent accueillies par les-applandisse-
ments réitérés de l'assemblée.
Messieurs, si je ne me trempe, vos travaux, dont je
viehs de terminer l'exposé, sont bien en rapport avec
les besoitis actaels de notre pays, qn'on pourrait formu-
ler ainsi: améhoration du sort de tous; union entre les
partis ; paix avec Îes nations. Aujoourd'hnïi, il est permis
à la France de parler de paix; car, sans invoquer ses
459 . SOCIRTÉ AÇADÉMIQUE, :
vieux et nombreux Vitres à l'iustration guerritre, elle
vient, dans un demi-siècle, d'en conquérir assez pour la
gloire d'un peuple; et son incroyable activité, ses res-
sources inépuisables covutre les événements, donnent à
celte séric de faits militaires un éclat presque inoui Le
jemps des guerres de principes était venu; le peuple
français avait déjà rempli une baute mission en Amé-
rique. De retour chez lui, il accomplit une immense Tér
volution ; la défend long-temps contre les nations d' Eu-
rape coalisées ; vainçu, ne se décourage pas et recem-
mence, jusqu'à ce qu'enfin on le laisse jouir en paix.de
SA conquête, |
Mais. aujourd'hui, il veut remporter d'autres v ictoires,
non plus contre les peuples, ses voisins, mais avec eux.
Tous, en effet, serecueillent ct méditent sur les grandes
* questions soulevées de nos jours. Ils écrivent en lais les.
vérités acquises, remejient à l'examen, comme des ou-
vrigrs patients, celles qui sont. encorc. contestables.
L ‘éducation, long-temps négligée , est remise en honneur.
La science s'accroît, et la pratique s’enr ichit de ses dé-
couvertes; l'agriculture prend place parmi les plus hautes
sciences d'application ; les arts industriels prennent unc
attitude plus digne, dégagés qu'ils sont d'une partic des
entraves enfantées par la guerre; et, de toutes parts, on
s'éveitue à eréer des moyens de communicalion tels-que
bicotôt, le-nem d'étrasger sera. presque un non schs.
G'est par des travaux de cet ordre que les peuples
d'Europe, harassés de fatigug, encore meurtris par les
violentes commotions qu'il leur a falle subir, demandent
«an 0}, féeondé par Le saug.de.leurs pères, les abondantes
4 VoLUMÉ DE’ LA 2. série. 51
moissons qui leur’ out été promises. Avec quelle vitéssè
l'humanité marchera dans celte voie de progrès ? nul ne
lé sait ; car l'instinct guerrier n'est pas encore éteint. Nul
donte que quelques parcelles d'un immense incendie,
reslées sous les décombres, ne puissent ral'umer des
conflagrations pariiélles ; mais la destinée des penples
s'accomplit; et, cette destinée, c'est l'association.
Tous y marchent, et tous y arriveront; mais chacun
en son temps, et suivant la somme d'efforts dépenséc
pour atteindre le but. À ce titre, notre ville sera des
premières; car, en s'étudiant à ces sentiments d'ordre,
d'humanité , de bienveillance, qui font la dignité des
peuples; en. faisant circuler ces sentiments jusque dans
les derniers rangs de la société, par des institutions en-
core sans analogues dans les premières villes d'Europe,
elle s'est placéc déjà parmi les associations d hommes les
plus morales. Si, sous les rapports scientifique et in-
dustriel; si même, sous le rapport social , elle a encore
beaucoup à faire; si ses hôpitaux sont trop étroits et en-
core imparfaits ; si ses musées sont loin d être complets ;
si la fondation d'un athénée n'est encore qu'un vœu; si
sartout, par. la difficulté de ses relations commerciales,
elle ne peut avoir sur la contrée dont elle est le princi- |
pal centre, toute l'influence d'entraînement qu'elle est
appelée à exercer ; que ces faits ne soient pas des motifs
de regrets stériles, mais l'indication de nouveaux progrès
à accomplir.
Messieurs, vous avez pris une grande part dans les
améliorations déjà réalisées; vous ne vous lasserez pas
àl'œuvre, et vous en provoquerez de nouvelles ; afin que
e
152 SOCIÉTÉ ACABÉMIQUE.
notre ville soit grande, riche, éclairée; aôn qu'heu-
reuse elle-même, elle répande autour d'elle des germes
de bonheur, et mérilc ainsi, cu toute vérité, le nom de
capitale de l'Ouest. s |
2: LIVRAISON DE LA ©. séRIs. 153
62.e LIVRAISON DE LA 1. SÉRIE.
ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
BULLETIN DES SÉANCES.
Séance du 5 février 180. .
7 PRÉSIDENCE DE K. c. MULLINAT.
M. le président donne lecture d'une lettre de M, le
miaistre de l'agriculture et du commerce, annonçant
l'admission en franchise de droits de la machine anglaise
à ‘battre les grains : des remerciements seront adressés
à M. le ministre, au noû de la Société Académique.
La Société reçoit les efrandes qui lui ont été faites
de divers ouvrages, au nom de MM. Carou , Plamart ,
Guillory aîné et A. Jullien, de Paris, et des communics-
tions par la Société Agricole et Industrielle da département
11
154 .. SOCLÉTÉ ACADÉMIQUE, |
du Lot, et par la Société d'Agriculture de Rennes. M. le
président fait connaître la mort récente de M. le docteur
Richerand, membre-correspondant, et le de M. H.
Rossel , membre-résidant ; il rappelle en peu de mots
les titres de ces deux sociétaires, aux regrets de leurs
collègues, comme il l'avait fait dans la précédente séance,
pour trois associés-correspondants de la Société, MM.
Querret, Le Noir et Caillet.
Sur la demande du fils de M. P. Athenas, ancien
membre de la Société, il est procédé à l’ouverture d'un
paquet cacheté, déposé par lui aux archives, le 16 août
1321. Les trois cachets dont ce paquet était scellé ayant
été reconnus intacts , l'ouverture en est faite par le
président ; spr sen igyiation, le segrétére-gégépl donne
lecture de l'écrit qu’il contenait , intitulé: « Description,
plan et dessin d'un bateau mécanique, pour remonter
les fleuves el rivières. » Sur la proposition de M. le
président, il est arrêté que cet ouvrage, legs d'un de
nos anciens collégues, dont la mémoire est.justement
honorée , demeurera aux archives de la Société, que ses
fils auront la faculté d'en faire prendre copie certifiée,
el gy'aucune pnbliaité ne lai sera donnés. qu'avec sur
avarniiment,
. M. Gély danne lecture de. se rappoct sur. lee traravz
de la Section. de Médseine., pendant le: 4; -trisemaire
1839. I} le termine .ep. annongçaus que le bureau: da ctie
Section a été constitué pour. l'année 1840, cosmmme suit :
M, Thibsaud, président; M. Higsard , vice-président; M
Hélia, secrétaire ; M. Delamarre, secrétaise-adjoint.
. M, Pacquetan présenté un rappart ,au nor de lé Con-
1e vocots bu LE S-céRie. 453
mission chargée de'l'eximen des questiotis ci-après :
« Quels sont les crimes et délits qui comdnisent k ples
x de prévenus devant tes tribunaux de Nantes? — À
sr quelle cause les atiribne-t-on ? — Quels seraïent les
» moyens de les diminuer ? — Par quelle portion de là
» population de Nantes les tribunaux sontäls le plus
» fréquentés ? — Ceite ‘assistance est-elle : nuisible ou
» ulike ?....» — La Commission dont M. Pacquetau s'ést
rendu l'orgase , ‘était composée, avec lui, de MM. Co:
lombel, Marion amé, Demangeat et A. Gédouin.
M. Corñaë fah connaître les résultats d'une nouvelle
expérience faite de la machine. anglaise A battre les
grains. La Société adopte, après discussion, la propo-
sition que lui fait son président, de renvoyer k rap-
port de M. Cornau à la Commission, pour être imprimé’
à la .stite de celui’ fait: précédemment par M: Nèveu-
Derotric. La Commission aura soin d'expliquer, par une
note, les différences qui pourraient apparaître entre les
résultats des deux rapports; après l'impression, ces ren‘
stienerhents seront. disttibués aux mécaniciens et aux
agriculteurs qui en ont fait la demande.
M:A. Lorieux doûne lèctare d’an travail intitalé : du
Ponvoir'des Rois à Eaceédeémone.-
La séancé est términée par-une notice de M. Macé,
sar M. Querret ;-añcier membre-résidant de la Société. :
La Société décide que cette notice sera transmise à
M. jé ministre de l'struétion pubfiqne.
Séance du. 4 mers.
. PRÉSENCE DEN. CG MEMLIBET, : .,
Après l'adoption du procès-verbal de la précédente
150 - SOCIÉTÉ ACABÉMIQUE.
séance, M. le président donne à la Sueiété connaissance
de la eurrespondance reçue , elle consiste : ei
{.* En un envoi par M.' Pascal, médecin en chef à
l'hépitat militaire de Strasbourg, de deux exemplaires
de son oavrage sur la Nature et le Traitement des alté-
rations pulmonaires.
. 2. M.Callaud , ouvrier chez M. Cailiaud , horloges à
Nantes, demande qu'il soit nommé une Commission
pour examiner une machine à vapeur, rotative, de ao
invention : il est fait droit à cette demande, et MM.
Lolonp, Guilley, Haetis , de Villarsy et Chérot, sont
uommés membres de la Commission chargée de cet
examen. : | ,
3. En une lettre de M. Lohuen, du 25 février , par la-
quelle il demande à échanger le titre de membre-rési-
dant centre celui de membre-correspondant. M. le pré-
sident se rend l'interprète des regrets éprouvés par la
Soeiété, par suile du changement de résidence de M.
Lebuen. Sa démission laissant une place vacante dans le
Comité Central] , la Société arrête qu'il y serd pourvu dsns.
la, plus prochaine séance.
4° Une lettre de M. le préfet, relative à- l'emploi
d'une somme de 300 fr. accordée per le Geuvernemeat,
pour encouragement à l'agriculture. La Section d'Agri-
culture a fourni, à ce sujet, un rapport qui fera la base
de la réponse à adresser à M. le préfet.
M. le président fait connaître à la Société le décés
récent de trois de ces membres, MM. Louis Levèêque,
Robinot-Bertrand et Scheult oncle. Ii lit sur chacun
d'eux une notice rappelant leurs services et lears tra-
VaUs: oo ‘
1." vostuz ps LA %/ séais. (67
La Soeiété ‘emend les lecinres suivéntes :
1e Statistique de Nantes. — Rapport de M. Carou
(au nom d'une Commission » dont faisait partie MN.
Vallin, de la Giraudais, Saillgnt et Maguero), sur ces
questions : « Des foires et marchés à Nantes. — Leur
- 5 ss 5 + = + se 2
imprrtance, leur utilité et leurs inconvénients. — Y
aurait-H avantage à rétaldir l'ancienne Foire Nantaise ?
— Les expositions momentanées qui la remplacent , à
l'époque des. étrennes, ne sont-elles pas nuisibles an
commerce de détail, dont les charges sont sADS cesse
accrues par la cherté des loyers, et n’en résulte-1-il pas
que les marokands à résidence fixe ne peurent sup-
porter la coucarrence ? — À ce sujet, traiter du com-
merce ambulant , des -colparteurs et des ventes publi.
ques ou à l'encah, da point de vue spécial à Nantes,
sans restriction du principe de la liberté générale dans
le droit comman, cest-à-dire cn imposant à tous des
charges égales. » N
2. Slalistique. — Rapport de M. Loricuz: Qu : nom
d'ate Commission, dont faisaient partie MM. Impoft et de
Villarsy), sur le.commerce cet la productiou du sel.
3+ Notice biographique sur M. Gandon ; ancien pré -
sident dn iribonal civil de Nantes, par M. Pacquetao.
RAPPORT _
SUR LA MACHINE ANGLAISE
À BATTRE. LES GRAINS, re
v
LG DANS LA’ SÉANCE DU Le sasvipn $040.
Messitons ,
Les ; journaux anglais ayant préconisé une machive à
baitre les grains, à kras d'hommes, facile à trapsporter
et d'un prix assez modique, la Section d'agriculture de
la Société Royale Académique a pensé que l'introductios
d'une semblable machioc ep Françe, serait po bienfait
pour la pete culture. Les inconvénients résukant du
système de battage au fléau, et tel qu'il existe dans le
département de la Loire-Inférieure, sont trop connus,
pour qu'il semble nécessaire de vous les remettre sous les
yeux. Il n'est aucun de vous qui n'ait remarqué qu à l'é-
poque de la récolte, les bras manquent, parce que chaque
cultivateur tient à mettre, le plus promptement possible ’
son grain dans les greniers, dans la crainte du mauvais
ter Vorube DE LA 2. Série. 154
temps. Si, wätheureusement, les pluies surviennent à celtu
époque, comme nous en voyons de trop fréquents exemples,
la ‘récolte est bravement compromise, faute de pouvoir
battré à couvert. Des maladies graves surgissent, chaque
année, à la suite de la moisson, et sont occasionnées, an-
tant par les fatigues qu éprouvent les cultivateurs , qué
par les excès qu ‘ils sont ‘entraînés à faire dans cette cir-
constance. La‘ préparation des aires demande des soins
minutieux, ét cause. aux cultivateurs une perte de temps
ét'des dépenses , dént le moindre orage vient souvent
enlevé tout lc fruit; mais, indépendamment de cette
êventualité, uné immense quantité de poussière et dé
drävicrs se mêlé, dans l'aire, aux grains, que l'opéra-
tion du vannage ne peut complétement nettoyer. Dans ëvt
éin, ils perdent de leur valenr vénale, et sont rebutés sur
nos marchés par les achelcnrs étrangers. Cette annéé,
Méssieurs , riotre place de Nantes s'est vue privée de
véntes ävantageuses , par ce seul motif.
” ‘Outre le’ battage 4u fléau, 3l en exisle, dans les dé-
partéments de l'Ouest, plusieurs autres non moins désa-
vantaÿeux, fels sont ‘le baftage avec les pieds des che:
faux ou des Hœûfé : celui fait avec un appareil hexagone,
qa’on proëhe sur l'airée, et dort chaque pan retombe
successtVément sur les épis, elc., ect.
Plusieurs grandes machines à battré, confectionnées
d'après divers ‘sÿstèmes, se rencontrent dans quelqnes
exploitätions de la Loire. Tnférieure, à savoir : celles de
M. Jules ‘Rieffel ; À Giand-Jouan: de M. Robin, à la
Basse-Forêt, ct: deë trappistes de"Meifleray, établics
suivant les’ proctäés d'Hoffmar ; celles de MM. Simonot,
#60 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
à Saint-Étienne-de-Mont-Luc; Deformond, à la Rretèche,
près la Roche-Bernard; Decoislin, à Carheil; Mon-
neron-Dupin, au val de Morière, près Machecoul; sne
antre. à Pontchâteau, construites d'après l'invention de
MM. Motte frères, de Bordeaux, etc., etc. Ces machines ,
mises en mouvexent par un moteur puissant, occupent
an grand espace, demandent des bâtiments spéciaux, et
sout toutes d'un prix très-élevé. Ces circonstances ne
permettent pas à la petite propriété d'en adopter l'usage,
d'ailleurs fort onéreux , quand on-n'’a qu'une quantité pau
considérable de graios à battre. Des calculs faits avec
une rigoureuve exactitude, ont démontré ‘qu'au-dessous
d'une récokte de 1,500 à 2,000 hectolitres, il y a désa-
vañtage à se servir de ces machines.
D ne faut pas s'exagérer le rendement possible des
machines mues, soit par l'eau, .soit par la vapeur, soit :
par des manéges ; sans doute, ce rendement est plus
considérable que celui obtenu par le battage au fléau,
dans un temps donné ; maïjs il no faut pas perdre de vue
que le rendement est toujours proportionné à la quantité
et au poids des gerbes dont on peut alimenter la mæa-
chine. Quel que soit le mode d'alimentation adopté, soit
avec une toile sans fin conduisant les épis dans les cy-
lindres , pour être soumis à l'action de la machine, soit
en employant des bras, qui les présentent directement
à cette action , il faut toujours que leur nombre soit limité
et subordonné à la dimension et à js poissance de la
machine , et. au temps strictement nécessaire pour faire
arriver successivement ces épis saus les batteurs.
suit de là que le rendement sera d'auiset pins. consiié-
1." vosuas ns LA 2. -sénis. 280$
rable , calculé jour par jaur, que l'alimentation sera plus
prompte, quelle que soit d'ailleurs la puissance du me-
teur. Pour: expliquer touie netre peusée, une machins
mise-en mouvement par une force équivalente à erlle &e
deux hommes, qui pourraient faire faire à l'anc des
hattcurs, disposés comme dass la machine anglaise, une
révolution de 609 tours à la minate, donnera un roælo-
ment égal à celle dont le moteur aura une puissance
double ou même triple, si, dans les deux cas, l'siimen-
tetion est la même, et s il n'est pas possible d'augmenter
aetic. alimentation , dans une pragression égale à colle de
la puissance du moieyr. |
Nous avons dû, Messieurs , Vous soumettre ces obser-
vatiogs générales sur l'emploi: des machines à battre,
parce que quelques persoanes se font illusion et se creient
on droit d'exiger beancoups des machines, par cela seul
que ce sont des machines, sans s'attacher au véritable
motif de leur.utilité. Arrivons à l'examen de notre ma-
chine anglaise, dent nous devons d'aberd vous faire ls
description :
Chacune de ses faces présente un paralélogramme
régulier. La longueur tojale de la machine est de { mètre
42 centimbires ;.sa bauteur de { mètre 36 centimètres,
ot sa largeur de 87 centimètres. Sur une des faces latérales,
sont placées verticalement deux roues en fonte, ayant
54 centimètres de diamètre , engremant l'une daus l'autre,
et dont une seulement correspond à ou pignoe, forment
l'extrémité de l'axe d'une serie de tambour, qui remplis
les fonctions de batiour. A chacune de ces roues est adap-
tés uge manivelle de 38 centimètres de longaour, à pay-
+62 « : SOCIÉTÉ AOsDMOUT,
tir du contre des roues. Lg rapport de pignon à: la: rôwe
qui le, fait meuvoir est dans la préporfien de #n à treize
et une. fraction, ce. qui, en supposant 45: toûrs de 11
ue par : .miaute, denne uné révolution de 385 tours
pour le pignon, dans ke même laps de temps. À: l'ettré-
mé ppporée de l'arbre de checurmedes roûes,-sont- placées
d'autres manivelles.
À la face antérisure de la machime est adptéc unb
sartu de case, dans laguelle se place la personne qui
alimente ; ectio case est.élevée au-dessus de sol de 59
æntibhäires., afin de n'opporer aucun obstacie à à sortit
de la païlle que la machine rejotte de:ce côté, lorsque
l‘epi a subi son action. En avant de l'äfimentateur ‘est
une planche éehaacréc, qui mi sert à la fois de garde et
d'appui. La gerbe est déposée sur le sanémet de F'appa-
ruil et présentée par .k pied-cetre denx planches , désti-
ages à empôcher la chule des épis. L'atiméritatiôn se fat ;
en présentant les épis de haut en has et en éventail, afin
qu'ils. soient saisis par des hattenrs dans toute lahargeur
de la machine, et dans une épaisseur à peu près égale,
de deùx à irois centimètres au plus: ils doivent être -re-
twous on instant. par l'alimentateur.
. Le haitage s'opère, comme nons venens de de: dire ;
au, moyen d'une.sorte de tambour-en bois, recontert dt
tôle et porté sur un axe. Quatre hatteurs : sont disposés
sur la circonférence et offrent l'aspect de quatre derts
apposies .de 13. profondeur d'environ 9.centimètres. Ces
hatienrs sont recouverts sur lenr pl verticat d'üne
bantie de fer, pour ajouter.à leur: sélidité ot à lenrdir-
rés. Le tambour, oui à O.= 71 de longueur; sur G"
1." SORUMS DS LAS SÉRIE 1063
595 da diambtse.à l'extréspité supérieure des dents , roule
dans une cage demi-circulaire , formée par onze tra-
gerses en buis, rocouvertes du côté des batteurs par ane
bande. de fer comme ces derniers. L'éloignement de ces
barres, de la partie la plas saillante: de chaque batteur ;
esi de un -centimètre. Des fils de fer, espacés les uns
des autres d'un centimètre, suivent la position cireulaire
de ces harres de bois, en les traversant comme les bar:
rèaus d'une cage. On se fera une idéc du froissement
éprouvé. par-les épis avant d'être rejettés au dehors. do
la machise , si l'en fait attention que chacun des batticure
passe 600 fois environ par rainute, devant chacuñe des
onze iraverses.
Telle, pst, Messieurs, la dvcription du baitenr en-
glais ; sans donts qu'en l'absence d'un plan .géométri-
que , elle ve pourra le faire connaître .que d'une manière
bien imparfaite ; aussi, lg Commission vous propose-t-
- elle den faire faire lo dessin pour êtro placé dans vos
avnales.
Les avantages que présente l'emploi de cette nschine ; ,
sont- nombreux, es votre Commission s vst attachée à re-
chercher migutieusemont les circonstances qui doitem
servir à les constater. Aussitôt qu'elle .a pu êire mise à
la dispesition de Ja Commission, et ce n'a pas été aaes de
longs retards,sans de grands embarras, enraison de
nojre sysième de déuanes et des dreits qui frappeut.les
mécaniques étrangères. importées en Franee, elle a été
transportée.okez M. Lamaignère ,'qui avait eu l'obligeante
précaution de conserver des gerbes. Là, sans. cnikeu:
siasme , comme. sans prévention, la bagour auglais-a é4é
CLLS SOCIÉTÉ ACADÉNMIQ8S.
étudié dans ses plus petits détails: l'utilité de :chacunps
des pièces qui le cnmposent, leur ‘combinaison ,: lents
rapports, leur puissance ou leur résistance, le résaltnt
extrême, ou mayen que l'on en peut shtenir ; comperé à
celui du battage ordinairé au fléau, tout a été l'objet de
la plus sévère investigation. Dans vn premier ess,
deux lots de gerhes ont été formés , pesant chacan 238
kitog. ; l'an d'eux a été battu dans uneremise close, sur
des dyaps, pat deux hommes vigourcux et habiles,
chaque sirée a été retournée .et repassée deux fois , afin
d'obtenir un battage plus complet. Ce travail a duré-oin
beures ; le résultat a été en pesanteur de 94 1,2 kileg.;
l'autre, soumis au hatteur mécanique ,a éié expédié dais
vec heure par cing hommes, deux aux manivelles, deux
pour approcher les gerbes , retirer la paie et la hoticier ,
et un pour alimenter , ce dornier pouvait être facile-
ment remplacé par une femme. Le produit a -été de-93
kilog. On remarqua que beaucoup de grain avait été
projeté au loin par l'action même de la machine, et
c'était à cela seul qu'il fallait attribuer la différence duos
ter rendement. En effet, une seconde expérience fut faite,
et des mesnres ayant été prises pour ohvier à l'incon-
vémient que nons venons de signaler , le résultat fat
exactement le même que dans le hatiage. an fléau le
mieux exécaté. Chaque gerbe , du poids de 11 #+}2 kilog ,
était batine dans. le conrt espace de temps de irois nine:
tos, et les hoimes eccupés aus manivelles étaient-aller-
nativement remplacés à chaque gerbe, ponr éviter
fatigue, provenant moins de la-force qu'il fallait enipheyer,
que de meuvoment rapide imprimé aux roues,
1." voiuss p3 LA..." séRir. 163
La comtnission s'ajiesdai à une ohjection qui, effect
vement,s‘est trouvée dans plusieurs houcbes : les hommes
employés au service de la machine, penvent-ils suffire
pendagt Jong-temps à ec trâtail ? Une expérience, qui
a duré pendant einq heures. pourrait parattre suflisan-
men. concleante, et permetire de répondre afrmetive-
ment à celte question; certainement , les hommes qui ne
feraient que tourner constamment les roues, no seu-
raient y tenir long-temps; maïs, en prenant la précaution
d'alterner le service aux manivelies, de trois minutes en
trois minutes, sans qué pour cela il y ait interruption
dans la marche de la. machine, on peut éviter la fatigue ;
et, si pendant cinq heures, les mêmes hommes ont sou-
tenu ce travail, il y a lien de penser qu'ils auraient pu le
faire pendant une journée entière, ct plusieurs jours de
suite. Au surplus ; une nouvelle expérience, faite en ce
moment chez M. Cornau, au Tiémai, commune de Fay,
et dont nous ne connaissens pas encore le résultat, vien-
dra fiser définitivement l'apinion fe la Commission à
cet. égard.
. Nous avons dit que le Batieur;, tel qu'il noesest parvena
d'Angleterre, avait été annoncé n'exiger le concours que
de deux hommes pour être mis en action. Cependant, nous
voyons qu'il porte deux roues et quatre madivelles, Gette
disposition a dû fixer toute l'attention de la Commission .
parce qu'il sentblait-en résulter une nécessité d'employer:
six ou même sept personnes au lieu de cinq. La Com-
mission n'a pas été unanime sur le besoin de conserver
ces deux roues et les quatre manivélles. Quelques mem-
bres ont pensé que deux homines ne sauraient donner
166 + SOCIÈTÉ ACADÉMQUE, . *
asfez do vitesse, c'est-à-dire cifquante tours de roue
environ à la minute. Tandis que quatre pourraient plus”
aisément soutenir ce mouvement ({).
‘La Commission,.cnvisagéant l'usage de la machine. à
battre, sous le pointde vue de l'économie des frais, a été
unanimement d'avis que cette économie sera d'autant plus
considérable, que lo cukivatenr emploiéra cette machine
pendant les mauvais jours, où tant de bras sont inactifs
et où’, par.canséquent , À lui sera facike de se procurer
des ouvriers moyennant ün prix modique , loPsqne., au
contraire, 'il'paié fort cher,.soit en espèces, %dit en:
grain,. les hommes qui battent.tes récoltes au fléau. Mais;
quelque avantageux que puisse être, ‘sons ce rapport ,
l'emploi de la machine à bajtre, la Commission regard
comme beaucoup plus important pour les cultivateurs de
pouvoir , suivamt que les travaux de son exploitation de
comsandent, y consacrer les beaux jours ordisairement
employés au hattage ,-et les remplacer par les mauvais
qui: lui tewkent presque toujours en pure perte ; de nè
pas craindre les variations atmosphériques qui exercent
si frégsemment.nnc fâcheuse influence sur de battage au
fléau qu'elles rendent souvent impossible. — Enfin, pour
bien apprécier celte mathine , il faut tenir-compte du pet
de bras quelle occupe, do la faculté d'employer tous
les bras, tandis que, pour Le bañftage:an fléau, il faatdes
horsaes d'élite , tous n'étant pas propres à:ce geure de
(1) Cette question semble avoir été résolne en faveur de l' appli-
cation de quatre hommes aux manivelles. (Voir plus loin le rapport
des expériences fuites chez M: Corriau:) | |
«
1." VOIAMR.98 LA: SÉRIE. 167
\ ; U
havail ;.de l'axiguité de l'espace dans lequel ele pont
fanctionaer à l'abri des infémpéries ; de la facilité avec
laquelle elle peut être transpertée d'un lien‘ à Faure;
de san prix peù élevé, comparativement-aox autres ma-
chines; de la netteté du grain purgé de pivrres et de
graviers , etc., etc. Toates choses qui doivent être prises’
en sériçuse considération.
L’ importation en ‘France. de la Machine à battre les
grains, opérée par la Société Aealémique de Nantes’,
semble devoir êire .un pointdo départ pour de grandes’
améliorations daas l'indastrie agricoke. Déjà, plusienrs
essais de Marhines à bras ayant la même destination,
avaient, été faits dans le département. IL y a 1oat lieu
d'espérer qu'en.poriast dans ces instruments: les-perfec-
tigonements de la Machine anglaise , on obtiendra des
résultats satisfaisants. Mais, dans l'état actuel, la cem-
mission ne pent s'empêchoæ de reconnaître que cette
machipe est, parmi celles destinées à le petite culture,
la. wgillenre conaue jasqu'iei. En-usant de toute son in-
fluevee peyr La propagation de cet instroment, la So-
ciété Académique aaquierern de nouveaux. droits à la re-
cospajseapge de tous les amis de l'agricdture. Votre
Commission ae doute pas que l'Administmation ne s'em-
presse d'appeler l'attention da Gouvernement sur cette
utite importajion.
Permettez-moi, Messieurs, eu.términant ce rapport, de
vous parler d'un autre instrument plus modeste et non
moins utile dans un autre genre, c'est le Goupr-Racines
exposé à la Halle- qux-Grains le même. jour. que la. Me-.
chine à battre, aur la. demande da. voire Section d'Agris-
culture. Nous le devons à l'en de : nos coMègues , M:
168 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
Jochaud-Duplessix. Ce Coupe-Racines est surtout re-
marquable par so extrême simplicité : quelques lames
de fer très-minces, écrouies au marteau, sont disposées
en formc de claie et reçoirent, sur un plan légèrement
incliné , les tubercales qu'on laisse s'échapper d'uné tré-
mie. Un levier, adapté à an couvert en bois, se fermant
au moyen de deux charnières , presse les porhmes de
terre sur le tranchant des lames et les divise assez pour
être livrées immédiatement à ja consommation des bes-
tiaux. Ce Coupe-Racines -est ericôére un de ces instru-
ments qui ont le rare mérite de Joindre à une ntilité
réelle , l'avantage d'être d'une confection trés-facile et
très-peu dispendiense (12. francs). A ce doùble titre , le
Conpe-Racines Duplessix me saurait manquer d'être
promptement adopté dahs les plus petites exploitétions |
rurales.
Nantes , le 6 janvier 1840.
JOLLAN , membre du Conseil-Général; CHATL-
LOU, conseiller de Préfecture : LAMAÏI-
GNÈRE , membre du Conseil Arrondisse-
ment ; le Ch: FRANCHETEAU, memére
du Conseil Municipal; L. BERTRAND-
FOURMAND , propridlatre-mécanicten ;
CORNAU , propriélaire - cultivateur ; K.
NEVEU-DEROTRIE, {nspecteur d'Agri-
culiure , , rapporteur.
Nora. — La Commission ayact annoncé que le résulist de la aou-
veille espérience , faite cher M. Cornaü, serait publié , le rapport
de coîte espérionce à ét6 la À le Société Académigee , dans sù
séance de & février 1840, ot ont inséré ci-après:
evy nus. UUUE fe 3. Corneau ont beaucoup seultert,
présentent des gerbes presque entièrement
. . … same“ ques
ar suite des pluies d'automne et
vorées par les bostisuz.
12
RAPPORT
SUR LES EXPÉRIENCES FAÎTES AU THIÉMAY, EN FAT, CHEZ-M.-CORNA
Lu dans la séance du 4 février 1840.
Je viens, Messieurs, vous présenter l'exposé des expériences qui ont
lieu chez moi sur la machise à battre, que la té Académique a fait v
sir d'Angleterre, et qu'elle a-bien voulu me confier dans ce but.
Le travail a commencé le jeudi huit jaovier expiré, sous les yeux de la Coi
mission nomée à cet effet, et je l'ai continué ensuite jusqu'au quatorze
même mois. Vous en üvez ci-dessous le tableau.
Tableau des Expériences.
r ils |. 8
ès al dsl £ Ë
E ra H als à
4 Ë
De vont pas
45parmiaut
Li Bon. LL
429 .- SOCIÉFÉ ACADÉMIQUE.
Les ogvriers spfiront, nan-seulement-à ce travail pén-
dant toui le temps nécessaire ,.en se reposant seulement
de 4 à 5 minutes après chaqne heure‘ de travail non in-
terrompu, mais encore : à l'expiration de ce temps, ils
ne.seront pas plas fatigués que s'ils venaient de quitter
leurs travaux ordinaires. - : 4
. Maintenant, tout en rendant jostice ax ‘bannes que-
hités de ocite, utile machine ; nous devons ajouter . que
l'espèce de boîte dans laquelle l'alimenteur est obligé
_de’se placer , est trop'étroite et a besoin d'avoir seise
‘centimètres de plus: de largeur pour lui donner la fa-
cuté de prendre les diverses positions que commande
son service , et que de plus, pour donner à la machine
Ja constitntion la plus énergique, on doit aügmenter de
vingt-huit millimètres les proportions de la cherpents , et
de deux millimètres seujement l'épaisseur des planches,
‘œe qui se l’empêchera pas de rester portative et la rendra
tétiement solide, qne, de longues années, otle ne se
trouvera dans le cas d'avoir besoin de réparations. Tos-
tefois, pour parer aux accidents de force majeure, on
devrait, en la commandast, demander, exiger même, que
le confectivnnaire livrât qnelqres pièces de rechange
ajuétées que chacun pourrait mettre soi-même en place.
‘H:-ne resterait plus ensuite, pour chaqee propriétaire,
que .de ne pas oublier, pour vette machine , des -soins
.de honi entretien dont eelle-ci t'en pes. pins rompre: que
‘tes autres. .
‘En résamé ; Movsieuirs: malgré les tégères imporfec-
tions que nous venons de vous signaier , la machine à
bañre présente les avantages les plus prérieux, eten
1." voirsiss np La &° série. 173
pe saurait trop en reeommander l'usage, Télle qu'elle
est, elle fonctionne parfaitement , et il faut bien se par-
der d'y apporier , à la légire, des changements qui ne
pourraient être que le fruit de longues expérimentations,
et c'est d'a apiès celle pense que devront iravaiher les
mécaniciens qui s ‘occuperont ‘d'en faire de semblables ,
le mieux étant souvent l'ennemi du bien.
COR NAU.
COMMERCE.
FOIRES ET MARCHÉS. — COLPORTAGE. — VENTES
PUBLIQUES.
Massiaus,
MM. Vallin, Besnard de la Giraudais, Saillant , Ma-
guero et moi avons été désignés par votre bureau, comme
membres de la Commission chargée d'examiner la ques-
tion que voici : « Des foires et marchés à Nantes. — :
» Leur importance , leur utHité ou leurs inconvénients.
» — Ÿ aurait-il gvantage à rétablir l'ancienne Foire
» Nantaise ? — Les expositions momentanées, qui la
1. VOLUME.DB LA 9. SÉRIE. #7
» remplacent à l'approche des étrennes, n@ sons-ellos.
» bas-nuisibles au commerce de détail, dont les charges
» Sont sans cesse acérues par la cherté des loyers, et
» n'en résulte-1-il pas que les marchands à résidence ne
» peuvent soutenir la. concurrence? — À ce sujet, iraitér
» du commerce ambulant des colportèurs et des ventes
» publiques à l’encah, du point de vue spécial à Nens
tes , sans restriction du principe de la liberté générale.
du commerce dans-le droit commun, c'est-à-dire en
» imposant à tous des charges égales. » |
Nous avonstions, Messicurs , nos goûts , nos inclina-
tions particulières ; nous aimons à suivre la peate. de
nos idéès , et notre esprif se complaît surtout dans lés
travaux. spontanés et d'inspiration, parce que ee n'est
que là, en effet, dans le mouvement libre de la pensée,
que l'homme se révèle,en qaclque sorte, et est vraiment
lui-même. Je erois-n’exprimer ici qu'un sentiment géné-
ral, et je ne doute pas son plus que vous n'accordiez
toujours la même faveur et lès mêmes encouragements
aux productions individuelles , œuvre de recueillement
el de méditations païticulières, dont chacün de nous
aime à vous, offrir le tribut.
Mais, d'une autre part, et j'ai hâte de le dire, vatre.
Commission comprend aussi l'importance . des travaux
dirigés dans un but . commun et d'intérêt général ; elle
sent que C ‘est à cette condition surtout que notre Société
peut réellement exercer aulour d'elle la part d'influence
qui est dans sa mission et dans son but , soit quant au
poiat de vue des, purs _{ravaux “de l'intehigence , soit
quant au point de vue matériel et pratique ; ot, l'une des
>
>
#78 + oocréré acadéiiqué,
premibres, appelés à vous soumetire ses observations ,
elle s'empresse de rendre hommage au sentiment ue
bien public et à la baute sagacité qui ont dicté l'appel
intelligent et éclairé que nous a- fait à tous notre digne.
président , en prenant place au fauteuil. |
La Commission, dont j'ai l'honneur de faire partie,
s'est livrée consciencieusement et avec zèle à l'examen.
de la question qui lui était soumise. Je dois à la bien
flatteuse confiance ‘de. mes collègaes dé pouvoir voùs
rendre compte du résultat de ses recherches et de ses
méditations ; et telle est la tâche que je viens en ce
moment remplir. :
Les foires ou grands marchés reméntent” au berceau
de la civilisation: elles ont été le premier lien du com-
mercë (1): Lorsqu ïl n'existait ‘presque autune sorte -de
relations cntre les. peuples des divers états, et nême,
on pourrait dire, entre les habitants d'un même pays, sor
les divers points du territoire , la Confiance ne pouvait
von plus s'établir entre eux. Cet état d'isolemerit « dû,
pendant bien lông-temps, rendre Îés relations commer-
ciales impossibles. Et pourtant , à mesure que la civi-
lisation essayait quelques progrès, que les ilées ten-
daïent à se généraliser , les besoïns oa réels ou factices,
empruntés du contact accidentel des divers peuples ,
durent aussi commencer À se faire señtir ; et, comme on
ne pourait réciproquement L les satisfaire que pari échange
EN
n Û
C2 .
° C2
n .
(#) Evquisses de l'industrie et du commerce de h Cantquie ,
per M. Richelot , p. 8°, 28, étc.
4 VOLUME DB:LA 0 séRis. 177
de Ja chose que l'on avait aveç colis que Len n'avait per,
l'on dut- “êtrp ainsi amené à-chercher un -poiat ceniral
où , à des. -époques plus ou moins rapprochées , les co.
merçants des divers pays visndraisht apporter leurs pro-
duits naturels ou fabriqués, et à leur tour s’en procurer
d'autres , afin de pouvoir, en revenant au miliou des.
lèurs, offrir à ceuxrci des choses nouvelles qi'ils n'a
vaient pas ({). De R,.ce$ foires ou grands marchés qoi
ont existé dans l'amiquité, et dont le squvenir çe re:
trouve, à une époyue rapprochée de. nous, dane.les feires
dè la Brie, de la Champagne , dans les foires de Lyon,
et encore aujourd hui dans celles de-Francfort , Leipeic,
Beaycaire, où, dit-6n, méme de nos jours, s'assem-
blent cent mille commerçants des divers points du monde.
Ces bazars immenses des-produits, apportés des diverses
extrémités d' ua -contre plus ou moins aggrandi , doreat
sttirér aussi les simples acheteurs ou consommaieurs ,
= +
(1) En l'Evcyclopédie méthodique, sons le titre du Commerce, t. 2,
v.. foires, ondit, en parlant desfoires établies par les comtes de Cham-
pagne et de Brié : «Les marchands, attirésp par les graudes franchises, li-
bertés et priviléges qui leur avaient été accotdés, y acrouraient en
foule daus tous lestemps de l'année; il y eu veagit nou-seulement des
extrémités du royaume , mais encore d "Altemager et de toute l'Its-
le, particülièrement de Florence , ‘de Milan, de Lacques , de Ve-
nise et de Gônes, qui y apportaient des étoffes d'or, d'argent et de
soie , des épiceries et autrés riches marohandises de leur pays ou du
Levant , en échange desqueMes , ils remportaient des draps, des
cairs et autres Stoffes ou deurées , du era des proviaées de Cham-
pagne ot.dè Brie , Qu qui x éiaieet spporiées denantses prorisees d de
France. »
178 .:S8CIETÉ ACADÉMIQUE.
qui eun-mêmes 57. rendaient excités tout à ta fois par
l'attraitquedevaiegtefirir ces grandes réunions d'hommes,
apportant les mœurs et.les nouvelles des pays incon-
pus, et par le désir de se procurer personnellément et
directement les choses qui leur étaient nécessaires. Alors
Jes relations commerciates ne se bornèrent plus aux sim-
ples échanges de produits en mature; il y eut aussi dei
ventes » C'est-à-dire, échange de. produits” contre” une
chose en -elle-méême presque sans valeur, maïs admise
comme signe représeniatif de’ toutes les valeurs. Cet
état de choses, pédnmoins, ne pouvait être que transi-
Peu à peu les communications devinrent plus libres et
plus faciles: les relations de. ville à ville, de peuple à
peuple, se multiplièrent ; la confanuco devint-plus grande;
les distances qui séparaïient les commerçants cessèrent
d'être un ohbstacie absoln' aux opérations commerciales;
les transactions purent se lier par simples correspèn-
dances ; les échanges <e firent par intermédiaires , et
alors la nécessité des foires ou marchés ne se fit plus
sentir aû Mênie degré {1). C'est aivsi sans doute qu'ont
dû tomber peu à peu les grands marchés qui. avaient.
existé autrefois ; s ét, par ‘exemple, parmi nous les foires
de Brie, de Ghampagne, celles de Lyon, dunt notrs avons
déjà parlé. Il n'y a pâs’encore bien long-temps qu'il se
+ h L “
æ
(). « La déénsce subsiste dans touts ratiquité, et t la règle gé-
«névale est que le morchand acsompegne a marchandises »
M. Richelot, déjà cité. —
.
1." vosuus ps LA %° aéals. 199
tenait à Pontivy, chaque ansét, une graude foire qui
attrait eu cend'e de notre Bretagne les marchands ct les
produits des divers points de la Franco et même de
l'étranger. Œttæ foire n'existe plus ; elle s'est éteinte par
les mêmes causes; parce qu'en effet, à mesüre que les
communicatieus sont devenues plus faciles, que la eivi-
lisation a pénétré davantage au sein des diverses pepu-
lations, l'industrie a pris plus de développemet ; elle à
multiplié sps dépôts ou petits inarehés: elle a offert sur
tous les points , à la portée et sous la main des coaiom-
mateurs, les choses qui leur étaient nécessaires ; et, dès
lors, sont devenus inutiles ces marchés extraordivaires,
qui ne pouvaient plas offrir aux populations que des
choses dont elles étaient déjà pourvüss ou qu ‘elles pou-
vaient se procurer chez le marchand de la localité. « Un
» homme célèbre: (Turgot), a dit l'un de nos compé-
» triotes,, a-remarqué qu'il n’y avait point de foires en
» Hollande , et qu'en général elles étaient d'autant moins
» nombreuses, que le commerce et l'industrie avaient
» plus-d'activité. » (1) Or, si cet historique est exact ; il
‘aura beaucoup avancé la solution de la question à laquelle
pous ramènent ces considérations, et qui consiste à .sa-
voir s'il convient de rétablir. l'ancienne Foire Nantaïse.
Ainsi donc, lés foires aujourd’hui ñe peuvent plus’être
considérées soûs lg méme rapport qu'auntrefeis. De Hos
jours, en effet, il n'est guère ‘d'ébjets de nécessité oy de
_ -
{1} ) Recherches économiques et statistiques cer le ce
mont de la Eoire-laffrioury, pas M. Huet.
18. -socréré AGADÉMIQUE.
Inxe ou do fantaisie qui ae. se trouvent dans rios riches
magasins; il n'est goère de besoins où réels où factices
que l'homme opulent ou l'horsme du peuple ne puisée y
satisfaire. Et de plus, il-n'y a pas encore un grand
sombre d'années‘que les hahitants des petites valles ou’
des campagnes, sur les divers points de notre déperts-
aient, ne venaient à Nantes qu'aecidenteliement et larsqué
de <e prets besoius bu une grande solennité les y atli-
- Gela n'a plus-lieu aujourd'hui. Bes eommunica-
tiens ouvertes sur tons les points, les anciesnes routes
réparées, les moyens de transport mukipliés ont établi
une continuslle circulgtion des extrénrités , aa cenire.
Moinmes et choses, tout a été mis en mouvement. Tautes
ces causes out dû diminuer de l'importance de Ia foire de
Nantes. Les marchands: du dehors: n'y seraient plus
attirés par l'appât-de bénéfices assurés, parce. que, ñe
pouvant apporter dans nôtre, ville que des objets qui s'y
trouvent déjà, Hs ne pourraient que se meltre-en- cérr-
currence avec les marchands à résidence , | «à, de leur
côté , les habitants des villes voisines, comme l'habitant
des éampagnes ; n'auraient plos. aussi ni les’ mêmes be-
soiss , m le même désir de -curiosité à satisfaire. Fi ne
serait-ce pas, en effet, Messiéurs, parce que la foire
dé Nantos ne répondait plus à an besoin réek qu ‘elle a dû
eesser d'exister. On lit dans l'histoire des progrès. de la
viHe de Nantes, par M. Guépin, l'un de a6s.collègees ,
« qu'en l'an 1407, le duc (c'était Jean. V) accorda aux
» Nantaisune foire de quinze-jours; avec la liberté d'en
» :fiaer 16 temps et le lieu: elle se tenait :d'abotd sous
»< les halles dans les quinze prémiers.jburs de janvier. »
1." voLumÉ: DE LA 2. SÉRIE. 18
Plus (ard, elle se tint ser le Merchix, et les marchands ne
pouvaient étaler que là. Telle eët apparemment l'origine
de la Foire Nantaise. Mais cola d'ailleurs importe peu à
notre objet: ce qu'il.conviest de constaier , c'est que cette
foire fut supprimée oo suspendue, dès les premiers temps
de la révolution. Sous l'empire, on essaya de la rétablir;
et | quelques anvées après, elle avait de houvean cessé de
subsister, Les choses en sont restées là depuis. De sorte
te l'on pout croire que ,-veuleir. aujourd'hui reésusditer
la Fôire Näntaise, ce. ne’ serait peut-être que tenter unc
chose inutile ou à peu près. - : _
Cependent nous avons dû épuiser entièrement la ques-
tion qui nous était sounsise, et, par conséquent,"canssiner
quels seraient, en supposant la Foire Nantaise- rétablie,
son inaportance, sou utilité et sas insenvénients.
4.0 Son importance. —' Ce que nous venons de dire
répond. à. ce premier point. Gr s'il est vrai que la foite
n'attirerait que peu ou point, de marchands du dobers,
quelle ne devrait fournir à ba ville de Nantes presque
‘aucuñ objet de réelle nécessité , on même de luxe on de
fapiaisie, qui ne se trouvât déjà dans nos magasies ei
variés et si riches; si.elle ne devait non plusauirer que
peu ou poirit d'habitants des villes ou des campagnes: il
sensuivrait que son importance, considérée sous le poiat
de vue du mouvemémt indumriel qu'elle pourrait ours-
mupiquer, serait à peu près nulle.
2° Son utilité. — L'ailité de la foire de Nantes &c
‘cénfond .avec l'importance même qu'elle. devrait avoir;
mais-cela-n'est que relatif. Nantes est une: des principales
villes de Francé, etnéanmoias, malgré l'activité de sen
08 SOCIÉTÉ ACASÉSIQUE.
port et de sonrpropre.commerce intérieur, elle est, peut-
mre, parmi les plus grañdes villes, celle dans laquelle on
remarque le moins de moutement Cels-tiont à sa position
topographique. Nantes, située presque sor le berd de la
mer et qui na derrière cile que la. côte méridionale de
Ja Brciagse, D est pas anc ville-de passage: olke ne reçoit
À pou près que les personnes que leurs relations avec la
ville même y attirent. El sait de lqu'elle ne possède pis
ordinsitement un grand nombre de voyageurs ; et l'on ne
voit pas nos rues encombrées de oette populatiosi paë-
sagère et active, ‘qui fait le mouvement et la vie de la
plupart des autres grandes villes, et constius ane des
sourcés de leur prospérité. Nastes n'offre qu'accidentet-
lement cet aspect bruyant‘ il faut une cause extraordi-
naire qui le produite, et tel serait nécessairement, à nn
degré quelvonqne, l'effet de la Foire Nagtaise rétablie.
De sorte que, considéré à ce poiat de vue, le rétabliese-
mem de la Foire Nantaise semblerait devoir profiter à
notre ville. Mais si, en effet, cette foire ne devait attirer
À Nantes qu'un petit nombre de marchands et d'étran-
gors, le mouvement qu'elle puurrait commaüniquer serait
presque imsensible : et sera-ce pour ce faible avantage
qui, dgms ce cas, en résuherait, qu'on devrait essayer de
la rétablir ? Ges ossais ne sent paut-être pes sahs danger,
quand ils doivent demeurer infructueux. * -
Et de plus, on peutdire que les Courses nonveliteent
instimées à Nantes, remplaoënt, et sans deuie ‘avec
avantage pour notre. vil, l'ancichne Foire Nantaise, en y
d'étrengers, et surtent de gone riches qni y font de
4." VOLUME. DE La ge SERIS. 185
grandes dépenèes , prafiables ani marchands , .aût
fournisseurs, ‘aux ouvriers, et engénéral, ‘à tous ceux
qni exercent uoe industrie quelcorique.
3. Ses inconvénients. — L'auteur des recherches
économiques et statistiques vur le département - -de à
Loire-Inférieure, que nous avons déjà ‘cité, a dit, éa pae-
tant dés foires:"« Des déplacements hointaies, un temps
» précieux perdu, des dépenses qui absordent les bénéfices
» de la vente, de grands dangers ponr les mœurs, no
»x oëcasiun de débauclies, d'intempérasce, de disputes,
» de procès, tels sonf les inconvénients ordinaires de ves
» réaniohs. Ce ne sont aussi que ceux qui vivent dé ces
» désordres, ce he sont que les petites villes, les bodrgs
» peuplés de marchaods et dé cabaretiers, qui solicitént
» ces établissementè. » D'où l'on voittque M: Het con-
fondait dans’ sa sollicitude les marchands du dehors qui
se :dépläcent à grands frais pour venir aux foires, et les
achctéurs où curieux que ces foires peuvent attirer. Mais
c'était peut-être, en: ce qui regards es - premiers, nne
préecéupation exagérée. Le marchand ne s'engose-polkt
foHeément des foires : il L est entraîné par an Calcul tent
positif, H espère ÿ trouver le débit de sa marchendiss : si
l'événement n'a pas jumtifié ses espérances , ‘si les héné-
fices sont restés au-dessous’ de 6es prévisions, il s'arrête,
et l'on, peut s'en fier à son propre istérêt du soin de.
régler. ch .ce point sa conduite. Il cessera. sûrement de
fréquentet les foires , du moment que les ventes ne le
dédémmageront pas suffisamment des frais de déplace-
ment que Ces fwres. lui occasjomment. Voilà la règle
générale. —Les. crâigtes de:M Host nous où pèru:ples
186 “SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
fondées, quant au. second point, Les foires; en effet,
déteurnent le peuplé des petites. villes et surtout des
campagnes de ses travaux; et, de plus, én le mettant èn
contact avec les mœers des villes, elles lui font con-
tracter. des habitudes, des goûts ou des désirs nuisibles.
Géla ést surtout x craindre des foires qui doivent durer
plusieurs joers, parce qu'en effet des’ voyages niêrhe
fréquents à la ville ne pourraient faire, dans l'esprit des
géns .des petites villes et des habitants de la campagne,
les mêmes impressions et par conséquent le même mal
qu'un seul vüyage ,-mais qui exiperait un séjour plas
prôlengé et par là même plus propre à les initier-davan-
tage à ces mœurs des grandes villes dont le .contact offre
des dangers qu'on ne saurait dissimuler.
Mais devrait-on ; Messieurs, reculer devant ces in-
-convéniénts , si, d'ailleurs, le rétablissement de la Foire
Nantaise était jugé utile ; et devait i imprimer à l'indas -
trie de notre cité uw plus grand développement et une
activité nouvelle ? Rien assurément ne semble plus digne
de ménagement ét de vigifante sollicitude que les bonnes
mœurs ; comme on ne saurait nier non plus qu'il ne ré-
sulte quelque désordre dans'la société, et par conséquent
un mal réel , de ce déplacement de toutes les positions ,
de cette ambition désordonnée qui, lorsqu'elle n'est pas
#atisfaite, provoque le mééonteptement , l'itritation , et
de plus la hainé des pouvoirs ui constitüent-et mâin-
tiennent la société ; mais tont cela est un mal aaquet il
n'y 2 pas de remède. L'ébranlerent- esf donné: ïl eat
irrésistible , et l'en ferait- de vains efforts pour le conte-
sir ou l'arrêter. Et puié, est-il vrai que, s'il produit quèlge
41: vosuNs Ds LA 2: SÉRIE. - 106
pl considéré à certains égards, il -produit aussi des
aventages qui on sont une large compensatian. Ce mou-
vement , enfu, avec ses hibnfaits et ses dangers, tient
au moutément de: la civilisation, et il faut l'accepter ,
ou le. subir avec toutes .ses conséquences. Montesquieu
rapporte que : « Les Epidamwiens , sentant leurs mœurs
» $e corrompre par leur communication avec les Bar:
» baros ;. élorent un magistrat ponr faire tous les mar-
» .chés au nom .ds la cité, et pour la cité. »—« E,
» ‘pour lors, ajoute le grand observaieur , le commerce
» ne eprrompt pas la constitution, et la constitution pe
» prive pas la société -des avantages du commerce. » |
Mais ces moyens ne cenviennent plus à notre temps et à
nos mœurs. Le contaet et le froissement des diverses
popalatians af pourraient être arrêtés que par des prohi-
bitions qai sont impossibles : on pe peut qu'essayer d'en
tempérer: les dangers par de sages iastitutions, dont il
est d'ailleurs, nous devous Je ‘reconnaître, plus aisé de
séntir le'besoin et Fuiilité que deg poser les bases, et
d'en préciser l'objet. .
Nous aurions à'examider encore si des ivconÿé-
njestts” particuliers ne pourraient pas résulter du réta-
blissement de l'ancienné Foire Nantaise, pour la ville
de Nantes elle-méme, par la concurrence que devraient
établir les marchands ‘du dehors , ‘conte les marchands
à résidence. Mais ce point se rattache:à la question, du
commerce ambulant-et des ventes publiques à l'encen,
dont nous aurons biemôt à vous entretenir , et: nous ne
pourrions:, sans nous exposer à des répétitions inutiles ;
nous en opCuper ici. É
13
186 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Tout ce que nons avons dit jusqu'à ce inoment, s ap-
pliqne à l'ancienne Foire Nantaise , telle qu'elle existait
autrefois. Mats votre Commission s est demandé s'il n'y
aurait pas utilité À créer certaines foires particulières.
Comme chaque localité a ses prodaits spéviaux , qui g
tronvent là en plos grand nombre ou mieux fabriqués , il
semblé que c'est aussi sur ce point que devraient surtout
se fixet les efforts «et les enèouragements de l'industrie.
Aïnsi, on doit le plus possible maltiplier. ces sortes de
prodaits , qni manquent dans Îles autres localités, ou ne
s'y trouvent pas avec les mêmes avantages, on y sont en
qualité inférieure. Pour cela, i] faut multiplier les moyens
d'écoulement , les débouchés ; en on mot, faciliter l'exper-
tation, mais l'exportation en grand; et ce résultat, on
nie pent l'atteindre , dans les premiers temps au moïss ;
qu’en établissant des foires oa grands marchés , affec:
tés à ces produits, et qui excitent lies commerçants
da dehors à y vomir les chercher, ponr.les porter dans -
Rs contrées, où ils n'existent pas. Cela s appliquerait
particulièrement , en ce qui concerne notre. localité , aux
toilés , cotons, cottils ; futaines vu tisas de même na-
ture ‘et de même aùüx chant re ; lin ,fil et coton filé. Unes.
autre de vos Commissions aura à vons enfretenir spécia-
lcment de ces inalières, et nons ne devons; par: consé-
qüent , les considérer:ici qu'en ce qu’elles touchënt Feb.
jét particulier de ‘notre examen. Ee lin -se cultive dans
la* Bretagne ; le chanvre, surtout dans les départements
de Maine-et-Loire et de la Mayenne; nes haviros nous
féurnissent abondamment des colons non préparés. Mais.
tous ces divers produits, soit qu'on les considère er na
{ - 4 |
#4" VOLUME DE -LA 2° SÉRIE. r67
ture ‘en | après la fabrication , manquent petftiêtre anjour-
dhoï de débouchés . ‘suffisams. Car les petits marchés,
ples . ou’ soins fréquents qui lear sont consacrés dans
notre ville, ou:à partie d'entre eux, ne peuvent à pét
près suffire qu à la cousomtmation on ‘äux besoins tte 1à
loca:ité. Des marehés spécieux , et plus abandaîmment
fournis , pourraient. alärer. J'étranger ; ét en même
temps qu'ils donneraiext ‘plus d'essor à ces branches
de notre industrie, ils porteraient amési quelque sôulz-
gement dans les classes malheureuses ,-en léur fournis-
sant plus de travail. “La fabrication des 4issus en, toton
a déjà pris’ dans notre ville un- avçroissement considé:
rable. Ellè_ oceupe n° grand nombwe d'ouvriers: »" et
portant;.on ne peut le-diskimulet , hien -qu'anjonrd hui,
la.naveite velaite; nouvellement adopitéc pour le. tissage:
permette aux femmes, ct même aux enfants de s'em-
ployer à tete sorte d'industrie , leër gäin est oncore: si,
modique.; qu'à peine il. suflit aux prerniers besoins de te
famille. Leur condition s'améliererait, sans donie, si nos
cotons obienaient sa plus grand débquché, per la rai-
sen que Îles fabrieants, plus sûrs de l'écsalement de
leurs produits, ef qui.ne craindraient pas même de les
faire fabriquer" à l'avance, pourraient constamment eir:
player leurs ouvriers, peut-être méme augmenter le:
prix de main d'œuvro bu.de fabrication ; si emx-mêmes
étaient assurés de plus grands bénéfices. La même chose
aurait ligu ; ‘on à peu :près, des autres industries ) dvnt
les maréhés faveriseraient k développèment, et-le bten-
être général résulterait ainsi de l'accroissemient nouveau
donné aws.branckes de noire indestrie qui nous en pa-
raissent susceptibles.
+88 SOCIÉTÉ ACADBÉMAQUR.
IL restera à examiner combien it conviendrait d'éia-
hlir de-marchés ou foires de .cetie nature, et à quelles
époques on devrait.les fixer; s’il ÿ aurait un marché peur
les tissus et pour les Gls, ou sil vaudrait mieux des
marchés séparés pour ces deux natures de produits; mais
œæ qui woporte surtout, cest d'en rmitoouir la spécia-
lé, de les réserver exclusivement aux .produits-atx-
quels op croirait devoir les. affecier; car il n'est pes
douteux, qu'à mesure qu'on y admetira plus de prodoits
dixers, on leur fera perdre de leur importance réelle.
Cos marchÿs, enfin, que ngus voudrions vonsacrer à
certaines denrées ou produits susceptibles d'être esper-
és, se tangformant, par le mélange d'autxes denrées ow
prodais de nature différeme, en foires ordinaires, se-
raient déteurnés de leur but, et pordraiént par | là-même
toute leur uulité.
La. Commissièn des courses de chevaux de l'année
dernière, fprmée dans votre sein, à émis le vœu qu'il
s'établit une foire à Nantes, la voille des courses. C'est
up vœu auquel lg Commission, dom je suis l'organe,
s'asspeie, parce qu'elle pense que cette foire , eh se com-
bitant avee les.courses, produirait ce double avasiage,
d'être un encouragement de plus pour l'éducation des
chevaux, et de concourir ,en attirant à Nantes un plus
grand nombre d'étrangers, à l'embellissement de la fête
des eonrses el à tous les avanteges qui en résultent pour
notre ville. Cete foire, fixée au moment dés courses et
londée dabs le même bat , devrait être exelusiveieet ré-
serve aux chevaux.
Od devrait peut-être aussi créer de nonvelles foires ,
1." vorunus DB GA 9. SÉRIE #9
affectées aux animaux: da l'espèce bovine. Mers certe
question semble se rattacher à une autre proposition dt
programme que vous, avez adopté, èt can'est pas ci,
per conséquent, qu ‘elle doit trouver sorr dév eloppement.
Ainsi, nôus renfermant, en ce point ; dans l'objet spé-
cial de notre examen, la Commission se borne à faire
remarquer -que Nantes manque, pour ane grande foire de
béstiaux, d'emplacement commode ou suffisant, et quil
lui paraît convenable : ‘d'appeler sur ce point: l'attention
de l'Administration. | N
Quañt aux simples marchés, dont «objet est d'appor-
ter à Nantes les provisiôns de bonche ou de consomme
tion. journalière, ils ont une importance. et une utitié
que tout.le monde reconnaîtra.Les choses de-consons-
mation ne peuvent ‘pas, en général, comme les ‘choses
nécessaires pour vétements'ou les- objets d'agrément,
de: décoration, de luxe, de fantaisie, etc., s'amassdr
dans les magasins : elles duivent être renouvelées. sod-
vent , et dès lors , aubsi, il faut des marchés fréquerits,
se tenant à des jours fixes, afin que, tont- à la fois , te ten-
deur et celui qui veut acheter, soient assurés de trouret :
celui-là, l'écoulement de ses denrées } celufï-ci , le moyen
de s'âpprovisionver des choses. dont a besoin, et qu'il
devra consommer dans l'intervalle d’un arohé à l’autre.
D'une autre part, les marchés attirent nécessairement à
la ville les marchands du dehors. Ceux-ci , qui gous ap-
portent les choses. de consommation emploient partie
du produit de leürs denrées à s’approvisionner , X leur
leur, à la. ville, désantres choses qui leur vons nécea
sairen : Jour simple séjour y est d'adleurs une occation
400 SOCIÉTÉ ACIDÉMIQUE
de dépeuses forcées: il faut y vivre on se leger, et de à
en cerisis manvement dans les sfnires qui, sous ce rap-
port encore , donne aux marchés , pour la ville de Nan-
tes, plus d'utilité et plus d'importance. Que si, cepen-
dast , ces sortes de marchés peuvent, comme les foires
elles-mêmes , entraîner quelques inconvénients, en dé-
tournent fréquemment les gens de la campagne de leurs
travaux, et les mettant’ ainsi en contact, presque per-
manegt, avec les mœurs et les esciations de la ville,
ces inconvénients sont inhérents à la natnre des choses:
ils existent par là-même que les marchés existent : ceux-
là sept inévitables. Les marchés sont indispensables, et
par cosséquent il faut les admettre ‘avec les inconué-
miepts quels qu'ils soiept, qu'Hs peuvent forcément en-
traîner, et qui en sont inséparables: : |
Permettez-novs , Messieurs , de mettre eacore sous vos
geux, en vous parlant des marchés, ce qu'en disait l'auteur
dus recherches écenomiques et siatistiques sur le départe-
ment de la Loire-Infériéure ,le voiei : « Les marchés faci-
» litent plus directement les approvisionnements. fls ser-
» vent à régler. le prix commun des denrées. Ils ont bien
» quelques-uns des inconvénients des foirés ; mais -ces
» inconvénients sont inséparables de l'état arritré où
» nous nous trouvons, et du défaut de division. dans le
» {ravail, Nous voyons un-de nos paysans , sa femme,
» quelquefois toute la famille , venir perdre une journée
> dans nos villes, pour vendre une livre de beurre et
à quelques dousaines d'œufs. ù
. » Si.des courtiers faisaient valoir cès- productions de
» la ferme, à la ferme même les eultivaieurs y gagne-
1." VOLUMB DE LA. À. SÉRIS. 7494
»* raient certainement, et Les maïchés n'en seraient que
» Mieux approvisionnés; car il y a.des saisons où ke
»- mauvais témps, lès travanx, retiennent impérieusement
»-le cnitivateur chez lai. Le marché manque alors de
» denrées qui se perdent, on se.consompent luxueusc-
» ment à la ferme. ;
» Les volailles, los œufs, le. ‘beurre, les filasses, les
-» fils qu'où apporte aux grands marchés de Nantes, sont
»: les seules denrées dont le commerce s'opère par des
» facteurs particuliers. »
(Quarante ans ‘se sont bientôt écoulés depuis que
.M. Huet disait cela, et les choses. n'ont guère chmgé.
Aujourd'hui, comme alors, il reste à regreiter, peut-ÊtE,
que le commeree des denrées de ioute nature, nécessai-
res pour l'approvisiontement de nos nrarehés, ne se fasse
pas par intermédiaires, puisque cela :aurait pour effet
d'appeler on plus grand nombre d'individus à profiter des
‘avantages ou des bénéfices d'arme industrie qui existe
déjà pour quelques batures de denrées; st que, d'uhe
-awre part, l'habitant des campagnes trouverait à la
. ferme même, suivant l'expression de M. Huet, et sans se
détourner de ses importants travaux, le débit de ses den-
‘rées, et, sans contredit, avec les mêmes, sinon de plus
grands avantages pour lui, si-l'on tient compte tout à la
fois de la perte de son temps, quand lui-mfme apporte sa
denrée à l4 ville, et des dépenses iouliles auxquelles
‘cela l'entraîne. .,
En tout cas, te n'est pas assez que nes marchés soient
convenalilemest ipprovisioanés ; il faut de plus y mainte -
-hir Le ben-onére ; empôcher.que des deurées. gâtées ou
199 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUI.
mal saines y soient exposées en vente ; déjouer legs petites
fraudes auxquelles etcitent presque irrésistiblement les
transactions si minimes et si multipliées qui s'opètent
sur la place publique; prévenir les contestations qui ais-
sent si fréquemment de ces transactions même enwe le
marchand et le consommateur, où entre les maréhands
entre eux : arrêter ou étouffer dé suite les contestations,
sion n’a pu les prévenir : toutes choses qui se lient es-
sentiellement à la tenue des marchés, et qui doivent sur-
tout être recommandées aux soins ei à la vigilance d de Ja
police. , |
Nous nous demanderons, eri termmant, sur ce point,
si le nombre des marchés ou leur distribution répond
suffisamment aox besoins de la population. En met-
tant le plus possible les denrées nécessaires à la consom-
mation à la portée des consommateurs, on obtient le
double avantage d'en augmenter Îe débit et de ménager
le temps du consommateur, qui n'est pas -obligé de se
déplacer pour aller chercher au loin les choses dont il a
besoin. La ville, depuis un certain nombre d'années,
s'est étendue sur quelques points; la populations est
augmentée en quelques autres, et cependant les marchés
.se sont maintenus au centre de.la ville. Or, ne convien-
drait-il pas d'en établir de nouveaux dans les quartiers
où les besoins de la pepulation semblent les appeler ?
® Îl nous reste, MM., à vous entretenir des expositions
qui ont lieu à Nantes, à l'approche des étrennes. Mais on
nous demande de traiter, à ce snjet da commerce ambu-
lant des colpertenrs et des ventes publiques à Fencan , dn
point ‘de vue spécial à Nautos, sans restrtolion- du- pri-
1" VOME-DR LA S'.fa1s, 108
cipe de la liberté générale du çommerce dans le droit
commun, . c'est-à-dire en impasani à tous des charges
égales. Ici, MM.,.notre tâche s'agrandit considérable-
mept. — Votre Commission a fait ses efforts pour ré-
pondre, autant qu lil était en elle , aux importantes ‘ques-
tions doni ou lui’ demande la solution ; mais elle 2: bien
senti que quels que fussent son zèle et son désir de ne
rien négliger, elle ne pourrait que vous offrir un travail
incomplet.
Nous. croyaps devoir vous 18 parler, tout d'abord, du col“
portage en général:
Il existait adtrofois certaines entraves à la liberté de
l'industrie: ces entraves ont été levées par le décret du
17 mars 1791. Ce décret abolit les jurandes ou maîtrises,
et proclama que tonte personne serait libre de faire tel
négoce, ou d‘xercer telle profession, artou métigr qu'elle
trouverait bon: le législateur n'imposait àcela qu'une
seule condition, cest que la personne qui voudrait se li-
vrer au.commerce , devrait auparavant se munir d'une pa-
tenle. Tel est encore le droit actuel. a
Parmi les personnes qui se livrent aü commerce, les
nnes ont une résidence fixe: leurs magasinssont ouverts
au public, et c'est chez elles que vont s'approvisionner
les acheteurs; d'autres, au contraire; portent la marcbau-
dise au domicile de l'acheteur; en sorte qu'ici ce n'est pas
l'acheteur qui se déplace: c'est le marchand qui ‘va chez
lui. Le marchand qui exploite ainsi son indusjrie, est ap-
pelé marchand aibalant: il peut s'arièter dans sa propre
ville, qu'il parcanrt de rue en rue; ou aller de ville en
ville, ot parcourir les campagnes, Mais, soitque le mar-
‘#4 -—. SOcHÉTÉ' ACADÉMIQUYE.
chand' vende à von propre doritcite , soit qu'il aille offrir
sa marchandise et la porter au domicile de l'acheteur, il
s’agÿ toujours d'une même industrie : c'est, dans l’un et
l'autre tas, la vente directe de.la main à la main par Île
marchand an consommateur, à des conditions et dans des
circonstances qui sont identiques. Jusque-, donc, ces
‘denx industries paraissent se présenter avec > la même fa-
teur et mériter lamémc protection.
Cependant, le commerce ambulant a excité les pläin-
‘tes du commerce sédentaire: nous avons à examiner si
ces plaintes sont fondées.
Ce qui a été dit des foires, peut se dire aussi ‘du tom-
merce ambulant. L'importance et l'utilité's'en font moins
- sentir, à mesure que les communications deviennent plus
faciles, que les relations .de la campagne avec la ville
‘sont plus fréquentes: mais, tant qu'il existe, on pent dîre
qu'il satisfait à quelques besoins ‘réels. Et, d'autre
“part, lorsque le mouvement des’affaires entraîne toutes
les populations et toùs les intérêts à se'méler et à se con-
fondre ; lorsque tous Îles efforts du gouverdement , ‘et ou
“peut dire; les instincts’ de la’ société tendent à favori-
ser les échanges des divers produits et à étendre au loin
“Tés relations commerciales, l'on ne saurait fonder aù pro-
‘ft des marchands à résidence Je privilége ‘d'exploiter
seuls l'industrie de la ville dans laquelle ils vivent. Îls ont
“eux-mêmes la liberté d'étendre lèur négoce on leurs re-
tions au-delà de-l'enceinte de leors murs; et pourqnoi,
de même ,-les marchands ambulants, à leur tour, né pour-
raient-ils venir du dehors et pénétrer dans la ville pour
s'établir en Intte: avec eux? H feut laisser à la concèr-
1." monuezs DB LA: S''OÉRIE. ‘#6
reace un Hbre développement, sous la eundition, bisn-en-
tendu, d'imposer à chaque industrie des charges propor.
tiannelles et égales : 6e qui ne peut se faire deus d'état
actuel de la législation ,qu'en soumettant chagee eommer-
çant à ui droit de patente propartionné à la nature et à
l'importance de son industric. Tet est le devoir de la po-
lice générale ; mais là aussi semble s'arrêter sen droit, cer
il est d'une sage adininistration do nénager tous les io-
térêts et de n ‘apporter d'eniräves au commerce quo dans
un intérêt général bien compris, non dans l'intérêt d'une
industrie particulière , où au profit de quelques-uns, et au
détriment de quetques autres. .
-Assurément, le commerce sédeptaire ne mérite : pas
-meius la protection.de la loi que la svllicitide de l'autorité,
parce qu'il'est une des causes de 44 prospérité nationale ;
et, s’il était vraiqu'il ne pûtse maintenir cn présence de la
| concurrence que lai fait le commerce ambulant, il v au-
rait à examiner si alors l'intérét-général ne serait pas
compromis ;.s1l ne s'ensuivrait pas quelque’ désordre ‘eu
-perturbation dans les affaires, et, par eonséquent, dom- |
mage pour la prospérité générale :- car , alors, il serait
juste de réprimer une industrie qui, au lieu de profiter
à tons, ne pourrait, que compromettre l'intérêt -du plas
grand nombre; mais les chèsés n'en sont pas beureuse-
ment arrivées à ce point. Voyons, en particulier, ce qui se
‘passé dans nôtre ville. +
Le eomnierce sédentaire - à Nantes a, il est vrai, de
lourdes charges"à supporter. Non-seulerent les loyers y
sont montés à un prix vraimpnt cxeetsif dans les quar-
tiers fréquentés ei mnobands mais, dr. plus ; les- mare
chauds. semblent. volomairement s'imposer de nouvelles
et pent-être plus fortes charges : l'on ne se-countente plus,
pour centenir les marchandises, d'un local modeste, sin-
plement orné; il ne suflit plus d'offrir à la vüe da public
‘Jes cheses susceplbles. de satisfaire ses besoins ; il faat
avoir des magasins décorés à grands frais, tant à l'exté-
rieur qu'à l'intérieur, et où puissent s'étaler avec luxe les
riches marchandises qui attirent la curiosité publique et
établissent la vogue. Nous n'avons pas. sans doute à hous
en plaindre ; çar c'est à tpules ces.causes que nous devons
en partie Ja prospérité de nos villes; c'est là, en partie,
ce qui y attire les gens du dehors-et y maintient cette ac-
tivité el ce mouvement qui, tout à la fois, en font l'ornc-
ment et y répandent l'aisance. Mais doit-on , pour soute-
nir ces dépenses de luxe’, détruire le commerce-modeste
qui se soutient à moins de frais; qui se coniente de la
modeste échoppe, ou s'installe sur la place publique ?
Vous ne le pénseréz pas, sans doute, parce qu’ ‘il faut
laisser à chacun le droit d'user des moyens qu il trouve à
sa portée pour participer, dans la mesure .de ses forces,
aux bienfaits du développement de l'industrie.
Et il ne faut pas croire d'ailleurs que, parce que le mar-
‘hand ambulant n’a pas à-suppurter dans les villes-où il
passe les: frais énormes de loyer et de déceratien des mà-
gaëins , il soit exempt de toutes charges. Que si, au con:
traire, on tient compte de ses dépehses de route, de ses
frais de séjour dans les villès où il s’arrête, il semble que
les charges -du aschand ambulant, quand on les conéi-
dère eu égard à l'importance de son industrie, sent plus
evmidérables que celles du marchand sédentaire, pris
1." voLwme Ds LAS sénts 197
dass un rang analogue. Si, pourtant, dans cette position,
les marchands ambulants peuvent établir contre.les mar
chands à résidencs uné concurrence funeste à ceux-ci,
c'est qu'apparemment ils se contentent d'un ples mince
bénéfice. Or , tet ettle prepre et le biénfhit de la concur-
rence, qu'en profitant aux consommateurs elle crée par 1x
même de nouvelles sources de prospérilé, parce qu’à me-
sure que le prix-des chôéses diminue, il se crée des-besoins
Don Vaux qui, pour-se satisfaire, commaoniquent À leur
tour un nouvead mouvorment à l'industrie. Et puis enfin,
est-il vrai de dire, suivant la réflexion qu'en faisait if n'y
a pas lohg-temps un journal, que, « Si l'État doit protec-
tion à goelqu'ue, c'est surtout an consomment, qui forme
la totalité de la nation. ».. -
. Mais vayons toutefois si, par rappori au consomma-
tenr lui-même ,-le cetportage n'offre pas aussi quelques
dangers. C'est nn aûtre: côté de la question. Hy a,
Messieurs ; dans les relations habituelles de la vie, une
fonle de ‘faits fâchéux , que la morale: réprouve et qné
poartant-la koi d'atteinf pas; disons pas, et nous Îe di-
sons avec regret , la loi ne pent et ne doit pas Îles at-
teindre. Ce nest pas, vens doute, que la loi doive encou-
rager la frande ; èlie ne doil pas même la tolérer , et ce-
peñdant elle est obligée en bien des points de s'on repose
sûr la vigilance des particutiers, qui dobvent eux-mêmès
surveiller leurs intérêts et se mettre ex garde contre
les fraudes dont on esraierail de les réndre viclies.
La faveur ‘due aa commerce et” la rapidité qu'exigent
les opérations ont dft faire fléchiï les principes d’one
sevère tfioraie. Nous en trouvons un exemple dans nre
19 . SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. i
disposition même du Code civil. I} est dit én Lartiole
1642 : « Le vendeur n'est pas fenu dus vices apparën!s.
» el dont l'achetsur a pu se convaincre par lui-même.»
Cetté disposition , en tant que dispesiliwn législative , a
peut-être quelque ‘chose d'étrange, puisqu'elle semble
absoadré l'heureux fripon qui aura pu dissimuler à l'ache-
teur trop confiant les défauts apparents de ta chose qu'il
lui vend. Ne croyez pas cependant que nos législateurs
aient entends, comme autrefois le législateur de Sparte;
entourager les latcins faits. avec adresse: Tls n'ont fait
qu'obéir aa sentiment bien egmpris de l'état de nos mœurs
et des besoins vociaux ; car si la seuke. erreur dans Ja
qualité de la marchandise était, dans .tousiles.eas , ad-
mise: comme causc de résiliation du-marché, il en ré-
salterait, peur le‘cammerce, des entraves quile géneraient
dans son développement, et dont l'effet aurait un centre
coup nwisible à la prospérité. générale,
“Tout cela s'applique au comierce abèlant..Il peut
arriver, etilarrive que le colparteur ; qui va _0ffrgnt sa.
marchandise au simple habitant des peties: villes ep des
cämpagnes, abuse de sa bonne foi ou. de soù ignoränce.,
ct, sous apparence de bon-marché, lui. vend une den-:
rée oy marchandise défectueuse, et, par le fait, plus ehère.
qu'une marchandise de qualité supérieure, que chez le
marchand. résidant on lui eût fait payer un prix plus
élévé. Cela”eat- un malbeur, Pour y semédier, on propo-
sergt de, soumettre la marchandise du colporteur à va,
qomité chargé dè l'exarhiner, d'en constater l'état et d'in-
diguer sur chaque, gbjet de son commeree , les défauts , la:
tare, ou.le faux jeint qui y auraient éte remarqnés. Mais
1" VOLUME RE LA D. SÉRIE, 19
si Cus mesures étaien! adoplées par r'appori AUX Mare
chanils awbulanis, pourquoi ne les appliquerait-en pas aux
marchands à résidence? Il est vrai que le marckand à
résidence, qui vit aù milieu de ses copcijagens et qui a,
des relations de tous les jaurs avec eus, doit s'eflorcer
de mériter leur. estime, ven pas senlemont par respect.
pour- lui-même et dans l'intérêt de sa propre considléra-
tion, mäis il le.doit aussi days l'intérêt de son commeree,
puisque -c'est par la confiance même quil inspire quil
établit sa vogue et fait prospérer son industrie. Ea ce
seps donc, on-n£ peut le nier ; le:marchand à résidence
semble offrir à l'acheteur des garanties de hpnue foi et
de probité que ne présente pas au même degrédle mar-
chènd ambulant incônan, de ceux avec lesquels il traite,
el que ceux-0i peut-être ne reverront plus. Et cependant,
MM., cn présenee des faits que ‘chaque jour. nous pou-.
vons vérifier, ou qui plutôt s'offrent chaque. Jour à nos
regards lorsque nous parcourons les rues de ños vikes,
* Hy aurait partialité ou faiblesse à Le dissimuler : n 'estil
pas vrai que les marchandises défectueuses par la qualité,
le poids, la quantité, le faux teint, etc., se renconirent.
tout aussi bien chez certains marchands. à résidence que
chez le pegrchand ambulant 9 "La seule différence entre
eyx , c'est que l'un va surprendre votre bopne foi eg se
présentgnt à vons, et.que l'autre abpse de la, confiance
de eelui qui volonfairement va chez Jui; mais Jegast est
le plus coupable aux yeux de La morale ? ILesk déplora-
ble assurément que l'on ne puisse déjouer ces fravdes du,
commerce, Ces moyens emploÿés avec tant d'impudeur
pour flatter l'œil de l'acheteur et tromper sa bonne fai.
200 : SOCIÉTÉ ACÉDÉMIQUE.
Mais qnelfés que soient les mesures adoptées ; croyez-
vous que le marchand ambalant ne saura pas les éluder
à l'égaëd de l'habitant simple de la campagne , auqnel il
ira offrir sa marchandise; ct, de plus, ce dernier sera-1-
il assez an courant des formalités auxquelles vous aûrez
$ourais le colporteur, pour qu'il exige de hui qu'il en fasse
Ja jostification ? Que si ,enfin, cômme dernière ressoùrce
et sanction hétessaite de toutes les mesures que l'on
aa prises, vous accordez à’ l'acheteur trompé le droit
d'aller demarider aux 1ribunaux raison de le fraude dont
il estia victime; qu'en‘résultera-1.5l? C'est que le cota-
mere probe, lui-même, sérait épouvanté ; les transàc-
tions cormertciales se ralentiraient: et come, en somme,
‘les fraudes dont il s'agit s'exercent surfqut ‘sur les ébjets
de peu de valeur et de nécessité journalière, les procès.se
muftiplieraientà l'infini ,etles'acheteurs, se détournant de
leurs occupations, et faisant de nouvelles dépeñses pour
pourstivre l'utile réparation d'un tort presque inappré-
ciablé, auraient encoté plus à: se plaindre du-bienfait
perfide de la1 loi que du marchand lui-même qui les au-
rait trompés. |
Nous voici arrivés aux éxpositions mromentanées qui
ont lieu à'Nantes aux approches des étrennes. Cé qui les
concerné se lie essentiellement au colportage ou com-
merce ambulant. Les expositions'ont de même ‘d'intimes
relations ‘avec les foires, où plutôt ce sent de véritables
foires désignées sous un'antre nom. Or, nôus vous avons
déjà entretenus des foires et du colportage : il nous restera
désormais peu de choses à vous dire d des expositions .en
elles-mêmes. ’
1e voLUWe pe LA L° sÈRre. S0f
Les cipésitions. , “qui coût lieu à Nantes aux approches
des étreñnes, contourent ‘a-dotiner à notre. ville cet as.
pect animé qui seremarque aux approches du premier. de
l'an. Ces expositions confistent surtout cn joujoux d'en-
fants -oùi objets . de‘ peu dù valeur en général, et par
conséquent ‘elles favorisent suïtout le pétit comméroe
qhi..ne poävant avec avantage étaler sa rharchandise
dâns son modeste magafià ou sa petite ‘échoppe , fe ; rend
sur læ place publique et trouvé là 5 dans un débit: plus
actif ét plus rapide, fes ressources qui sontiennett son
cominerce , et _pent-être, l'aideront à sûpporter la ‘dure et
rigoarbuse saison aise, si. fatale aux petites économies:
It Sémble donc que” "les “expésitions considérées à tes
divers. litres, ne pourraient que mériter rros éncourage-
miens. “Mais on çe demande ;: sites “expositions ne, font
pas unie corfcurrènes. naisible au” commérce de détail ét
sédentaire ; don{ tés charges sont ; ‘comme 6n l’a dit, sans
cessè accrues. par la cherté “des. loÿers. Mais c'est ict :
surtout que’revient tout .ce que nôus avons déjà dit” di”
colportage où comfnerée ambulant. Ce cammerce, nous
le Fépétonis, séibble devoir jouir” dé’ la éme protection *
que le comrhérce sédentaire: il a en réalñé des charges
égales À supporfr: ‘Éà concurrence qu il Etablir proffie
au tonsoniniaieur ; elè "étend. l'isdusirie, âctive îe _co-
mere en: général ; ‘et, disôns-le, le commerce séden-" |
taire’ ‘re peut s'en plaindre Aue par un câleal d étroit
égétème, | puisqu'on peut croire "qu’en ‘sé contentant
dé méimés bénéfices a offrant les marchandises’ au |
même prix, Î 'repousserait firesqué,: si Je voülait, ‘des
maréhés de sa illé, tes marchdnds du dehors qui séraient
14
sans inlérét à y vénir, s'ils n'y trouvaient dés bériéfices
que le _commerte : sédentaire sembie négliger. de faire,
LT au surplus, ceci n'est pas une vaine théorie :.les faits
confirment notre aéserliun. Lexposition qui a tieu Sur n°8
places, aux afprôches du premier de l'an, s'alimenté et
s'exploite presque exclusivement par les 1inarchands de à:
ville qi transportent. là leurs modestes PAF où ;
curer ua: double moyen de débit. | -
“Ainsi, aux yeux de-vetre Commissiôn , les expositions
qui oni lieu aux approaches. du premier de l'en, doivent
étre maintenues et protégées. Mais iLest juste aussi de.
né pas leur offrir des avamages qui »e pourraient leur.
‘être accordés qu'aux dépens des mérchands sédentaire :
elles doivent donc nécessairement être soumiigs à la
surveillance et aux mesures de la police, Pendant key
premières anhéés , l'exposition _ avait lieu sor la place
Hoyale, et l'an ne peut nier quiainsi établie au ceptre
dé la ville, sur Fune dg nos principales-places, elle ne
féu plos agréablement sitade pour les, spectateurs -et,
peut-être plus accessible aux ächeteurs ; majs les petites.
tentes ou écheppes établies sur la place, puis le pablis.
| cirqulant avtour, masquaient les magasins de le place er
pouvaient leur nuire. Les Propriétaires sen sont plaints ,
et feùr» plaintes ant dû. être écoutées ,paroe qu à ‘xbien dire,
on DB pouvait méimenir comte leur gré, les £xpositions,
sur ta place qu'en les dégouillent de Kèurs. droits, de leur.
| propriété » Pyisqu il est évident gren Jouant- à grand prix:
des magasins de: la place, ils on$ acqnis. J'avantage qi
régulait de cetle : pésition même. aujpurd qui, pa e3pe-
1." vouens DR LA 2° séate 993.
sitions o8t lieu sur kg place Bretagne. Cette place xaste,
et d'ailletiré dégarnie de magasins de pouyeautés, se.
pent que gagnet ep (général paie présence fes mar-
chands qui viennent s'y- établir, et 1 afflaence du public |
qu'y attire l'expqsition Cette place n'est pas non plus
très-éloigriée. du centre de la villes ‘et: it y a d'ailleurs
quelque: avantage à réfartit sur ious Îles pointe le-mgu-
vement que produit à Nantes l'approche du premier. de _
l'an, afin de. fajre participer, autant que poteible , es
divers quartiers de là ville ,AUX bienfaits qui en résulient.
Cependant, Messieurs, nous devons vous faire jatt _
d'un doute qui s'est élevé: au sein de la Gommissiog YX
a-t-il réel avantage pour Ics marehands de notre välle à ,
aller s'établir sir la plage aux approdles du premier de,
l'an ?. À vette époque, de Fangée le .trmps est rapement .
beau à à Nantes , et il peut arriver que Je. marchand, en
transportant sa marchandise adieu de l'exposition, due.
l'espoir: d'un gain: qui ne floit pas se réaliser ;: pe fasse.
que des frais inutiles ; et c ependänt op peut craigdre que
| toujours abusé par l'espoir d'un terdpy Plus fayorghle,;
excité par les chances du bénéfice qu'il attend, il ve,
perde . chaque ansée, la vente à dopiçie,. poar. aljsr.oher-
cher au dehers des bénéfices toujours inceïtains. et sow-
vent nuls. De à done qestian de savoir si, dans l'intérêt.
du petit. commerce, cesfä-dire des rwarchends . -QUXS.
mmes qni tescsellicitent, l Adrminisicatjon ne devasit pays
dans se paeragile solcitude, interdire les expositions?
Or, s'il était. démontré. gae, les Pxposirions, a, jen de,
profiter. au. peñt marchand, qu ‘alles thusent,, 9 LU feraient.
que lui oepagionner des, déplacements. inotilas-es, Bus -
264 "SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. |
sihles ‘il serait peut-être du devoir de l Adininistration ‘
de s'y-opposer. Mais y a- -+- il dommage ‘réel; et comment
le’ vérifier? Double question à peu près nsohañte pour
l'Administration ; et cela suffit pour qu on en doive aban-
donner la solution aux marchands cux- -mêmes qui, Hfaut
l'espérer, seront, a5sez sages pour s'abstenir ,'si les expo-
sifrôns ne leur pfocürent pas, en cet, les atantages
qu'ils-eñ âttendent. ; ie |
"Nous: äbérdons enfin le derüier bjet de iôtre examen.
Mais nous ‘anrons à fous fournir sur ce point, Messieurs,
dés: développements fatigants peut-être, puisqu ils s'ap-
puierdrit en pärtie sur des textes de lois, et qui, cepen-
dant, ndaë. ont pafu” indispensables pour : l'intelligence
complète de la question que nous àvons à examiner. fl
s'apit d des ventes publiques. ä l'enan, des maïchandises |
nénves. C'est une industrie encore nouvelle: elte date de
nos-jôurs: Cette industrie doit-elfé être maintenüe ? Mis,
avant de répondré à cette question, ‘itne peut être in-
différent dé rechercher quel est, sur ce point, T état actoeY
de h'légisiation. Ceite question a été l'objet d'une’ vive
cohtroverse eàtre kes diverses Cours dn royaume , et la :
Cour de- Cassation ellé-même. ee:
üt édit ; du mois “de février 1771, dccardail a aux jurés. |
priteurs de meubles , te droit ëxchisif dè faire les pri. L
sé, expesifion ‘et vente , de tous les biens ‘eubles, ‘soit.
qu'éties fussent faites volontairemient, "après les mmven-
latres où par autorité de jnsticé, en quélqué-sorte et
mäfriére gué ce puisse être , digañt l'éit, et sans aucune
exteption. Dans fa. même année, les fonétions de jurés”
priseurs féreñt sucpondues: oil droit exélüsil de faire ‘
L'VOLUME RS WA" ARLES 205
des ventes de meubles, que | leur avait. “conféré. l édit dont
‘on viént de parler, fut accordé anx motaires , greffers,
huissiers et gergents. Les chases se mainiinrent dape cet
état jusqu'à la révoluion. Après la révalution., un décret
du 21 jules F790 sapprima définitivement les ofegs
de jurés-piseurs, et ‘maintint les polaires, grefliers ,
buissiers ef sergents dans Je droit qu'ils avaient de
faire les criégs et ventes. de. meubles. Posérieyremept ,
de même droit leur fut: Fecognu par un décret du 27. nj-
vôse an v, qui Temetair en vigueur, quaok aux pengs
qu'il prononçzit contre ceux qui faisarent sans droit, des
“criées ou venles de meubles , l'édu dt févi ricr-1774. Ppis,
intervint da Joi ‘qu 22 phviôse an Vil, lagriello porte.
‘artielé der:.« À. compter dn jou de. la publicuiop de
» a présente “oi, les meubles, effuis, m marchagdises ,
» bois , Tuits , r'éçoltés ek-tous autres objets mobiliers ,
» De pourr on! être rendus publiquement et par enchère,
» qü'en présence et par le ministère d'officiers publics ,
» ayant qualité pour Y procéder. » es ofigiers pubfigs
étdigat à celic époque, comme noùs ,VEnORS dé voir , les
notaires , greffiers.et huissicés; qui avaiënt remplacé les
hussjers-priscurs ; et ceux-là, à Jeut tonr , ont été depuis
remplacés par les commissaires-priseur$, d'abord à Paris,
#t puis aujourd’ hüi dans toutes les villes. de Françe , à
mesure qu il y en’ a été créé. (Lois du 27 vent. an IX et
28 avril. 1816, art. 89.) Mais ; jusque-là il ne s'agissait
encore ue des ventes ordinaires de nieubles. |
Cest en 184 1 qu ‘on s'est, pour la première fois, oç-
cupé des ventes de marchandises neuves. Îl est dh, daus
un décret du 22 novembre de cetic année ; a Les ventes
“206 : - hocntté AcanÉIQuE.
$ pobliques de fnarchaïdises neuves ; à la Bourse et aux
» enchères, que Yart. 492 dû Code de Commerce aüto-
» fise les courtiers de commerce à faire , en cas de fail-
» Îte, pourront être. files par éux, dans (ous Les cas,
s' ‘même à Paris, avec l'autorisation du Tribunat de Com-
» merce, donnée sur requête.» Le mode d'exécution de
%e décret fut piles lard réglé, par un aire -déeret du 17
avrif 1812. Nous devois vous faire connaître les princi-
pales dispositions de ce - dernter déchet : elles sont im-
portantes. I’ suit des deox premiers articles, qu'il doit
êtré déessé, pâr les Tribihans-et Chambre de Commerce,
pn tableau des marchandises dont il pourrait être né-
“céssaite , CR certaines circonstances , d'autoriser la tente
aux enchères. Les art. 3, 4 et 5. exigent-que les mar-
chandisès, dèstinées à être. ainsi vendues, saiet visi-
‘tées ,; marquées el exposées aux regards do public, de
anière que leur état ,.les tares, évaries , etc., puissent
être connus des acheteurs ; et Le fout, _cela s'enténd ,
afin de prévenir les fraudes et les sutprises : les' pré-
cautions de Ta loi, ‘à cet égard, sg poussées aussi foin
que possible. Puis’ vient l’art. 6; däris lequel on lit cs
qui suit: « Les lots ne pourront être, d'après l'ét alua-
» fion approximative, et selon be cours moyen-des mar-
*» chandises ; au-dessous ‘de 2,000 fr. pour la place de
‘s Paris, et de ‘1,000 fr. pour les attres places de éom-
» merce. Les tribunaux de commerce , ajoute le ménie
» article, pourront les fixer. à un taux plus élevé; mais,
» dans aucun cas, les lots ne pourront excéder 5,000 fr. »
‘Il sûit enfin, de ‘la dernière disposition de ce même
‘décret; que les courtiers de‘’corimenrcs doivent ; lers-
LL 4
1. se -péedik Dé ca Ÿ.: SÉRIE. à07
qu'ils proctdent aux ‘venies pubriques de marchabdisés ,
se. conformer aux dispesitions prescrites par la loi du
23 pluviôse aû VII, coneernant la vente publique des
meubles. À Cés deux décrets de l'empire, il faut ajouter
une ordonnance royale du 9-23 avril 48{9, . qui. com-
plète, en te point, nôtre légishition. Il résulle des deux
fremlers articles de cette ordonnance, que les ventés
Pabliques de marchandisés- à l'enchère, faites par le mi-
bistère des courtiers peuvent avoir lieu au domicife dû
vendeur ou en tout autre feu, même daos des lieux où
il existe une Bourse ouverté et fréquentée ; ik faut, pour
cela, das tousiles cas, l'autohisation du Tribunal de Conf-
merce. L'art. 4 veut qu’il ne soit mis anx enchères, dans
ces-vertés -güe les inarchandises spécikées dans l'ordon-
sance du Tribunal, et qui ne peuvent être aütres que
celles comprises aux états dressés en conformité du dé
cret du 17 avril 1812’, déjà cité, et d'une ordonnañoe
postérieure , dû 1* juillet 1818. L'ordonnance dé 1819
contient une autre dispésition plus irpartante, que nous
vous ferons bientôt connatire. 11 suffit de dire , en ce mo.
ment, qé'elle a pour objet spécial et riettement exprimé,
de ne pas conträrier les opérations ‘du commerce en
délail.
Telles sont, Messieurs , las dispositions qui ont donrté
Keu À ces controverses dont il a déja été parlé, et qu'il
convient maintenant d'examiner. Ceux qui ont soutenu
-que les commissaires-priseurs #vaiant le droit de vendré
"à l'encan dés marchandises: neuves. pour le compté et
sur if simple réquisition dès marchands ; se suiût àp-
ptyés principalement : Le sr cé qrie l'arrêté du 27 bi-
208 SOCHÉTÉ. ACADÉMIQEE. .
vôse ap Vautorieait les ventes à l” encan, par les officicrs
publics, à ce préposés de meubles et effets mobiliers »
en quelque sorte et mawière que ce fût ; 2. sur ce que
la loi du 22 pluviôse an VII chasse, en termes. “exprès,
les marchandises au rang des objets pouvant être vendus
par. le ministère d'officiefs publics; 3 sur ce que Îes
décrets des 22 novembre 1811 et 7 avril 1812, ainsi que.
l'ordonnance du ‘9 avril 1819, nè s'appliquaient qu'aux
courtiers ; en sorle que les conditions qu'ils exigent pour
les ventes publiques de marchandises neuves ne. regar-
dent, ‘ von plus que celles faites par les courtiers ;'et ont
eu ‘seulement pour objet d'empêcher ceux-ci de, sortir -
du genre d'opérations pour. lequel | Ja loi les a établis, et
de leur intérdire toutes autres venles aux enchères que
celles où ils exercent un véritable courtage, et où Hs je
se trouvent interposés , sujvant le caractère essentiel. ds
leurs fonctions, qu'entre le marchandet le marchand, et
pag engre le marchand et le sonsommatenr ; qu alisi ,
les commissaires- priseurs conservent. leur compéfence
intacte dans tout ce qui n'a point été transféré aux coûr«
tiers, et restent, par conséquent , en possession de ven-
dre aux enchères publiques les marchandises en "détail ,
comme ils y étaient avant les innovations faites” dans l'in-
térêt. des. courtiers. Tels ont été les molifs d’un afrêt
de Ja Cour de Caco ,. du” 84, décembre 1829. Plusieurs
autres _Cpurs du royaume ont admis la même doc-
trine. ; .
La Côur de Cassation s.est prononcée ‘dans - un sens |
coptraire. Cette Cour s sst appuyée nr abord, sur.ce que
toutes les précantinhs prescrites par. les déérets des 22.
1 VOLUME DE, LA 2. SÉRIE, 999
novembre 18114at 147 avril 1892 , 0 par. l'ordonnasce du
9 avril 1819 , Font été à l'effet de prévenir la fraude et
la sur prisé >. Ct 4 empêche surtout qe les marchandises
pussent . être vendues, par petits lots, à Ja portée immé- :
diate, 4es CORSOMMMAlEUTS ; s puis, sur £e que ces. précau-
ions ayant été prises dans lintérèt pubhc.et du com-
merqe ; ‘elles ne peuyent avojr rélé jugées nécessaires à
l'égard ‘des courtiers, sans l'avoir fé pareillement pour
les ventes faites per les commissaires- priseurs ou des
huissiers, et qu'il est méme évident que ce .que le légis-
leur ex ige des. courticrs de: commerce., lesquels ont des
autions précises sur, la halure , la valeur dès marchan-
dises , -létat et les besoins du commerce, il. l'exige à
plus forie raison, d'autres officiers publics qui ne-sont
pas-tenus par lat d’avoir le mème genre d'insirirotion.
Ainsi s ‘exprimait Ja Cour de Cassation, däns san arrêt
du 26 juillet. 1829. La même opinion a étà suivie par. plu-
sieprs Cours royales, En somme donc, la jurisprudence
ne Dous offre, : sur gelte matière, que des décisions çon-
tradictoires » CL l'on peut dire qu ici . comme -en bien
d'autres cas, le deate, s'augmente . par les efforts mêmes
que l'on, a faits pour l'écartgr. La Commission vous doit
cependant le fruit de son propre examen.
Il faut, tout d' abord; écarter l'argnment qu'on a liré de
l'arrêté de l'an V.et de 1 lei de Fan VIT, pour. soutenir
qüc les cemmissaires-pr iseurs ponvaient faire desventeg
publiques de marchandises neuves, Car. à celte époque,
ni auparâvant, leg ventes publiques de marchandises :
nenvés à l'ençan né se faisaient-pas:: celles n'étaient pas
encorè dans l'usage du commerce ; €\ asgurément , Bi
te ". McrÉéTé ACADÉMIQUE. L
l'arrêté de Yan V, ni la doi de l'an VIT n'ont pu avoir,
par prévision, l'intetition de les cncouïager et-de Tes au-
torisèr: il est d’ailleurs évident, à la simple lecture de
ces deux dispositions, qu'on én à forcé ke sens.en es-
sagant ‘de les. appliquer äux ventes publiques à lencan
dé marchandises neuves , par un marchand aux censont-
mateurs ; veples qui ,&ncore une fois , ne se fäisaient pars,
et dont alors on n'avait’ pas même l'idéé.
C'est âifleurs , par conséquent , Que nous devons clier-
‘cher la solution'de Ka question ; et ceci hoës reporte au
déérets de 4811 et de 1812: Jusqu'à éétie époque, tes
cotrtiers du commerce ne pouvaient , aux termes de faft.
492 du Code de Commerce , faire les Ventes publiques, de
marchandises neuves, qu'après faille: Le décrèt de
t81 {eut pour. objet de les autoriser à aire de même,
dans tous Îcs cas , ces. ventes, sous Fobfigation d'ob-
tenir, à tt ‘effet, l'autorisation” du Tribonal de Com-
mierce. Il ne dit rien de plis. A.ce premier. moment , l'eh
ne s'étäit pas encore préoccupé de la naiuse, du carac-
tèrcet des conééquentes des ventes publiquéd". à l'encan
de marchandises neutes ;” dont l'isage ; apparemment,
: venait de s'introduire dans le éomtnerce. Mais: la’ sollici-
tude du législateür ne pouvait manquer -d'êétrè biemôt
éveidée soft cé point; ct, ‘alors, parut le décret da 17
âvril 482 ; repdn en ekécütion db colui du. 22 noyem-
bre précédent, et qui,’ suppléänt au ‘silence de ce der-
nier, prescrivit les conditidns auxquelles poufraient se
_ faire les ventes publiquës à l'encau de marçhandises
neuves, et exigea , notamment , que ces ventés se fissent
par loté qui, à Paris, ne pouvaiettt être. d'üne valeur
1" VOLUME DE LA-2 séais. 9214
moindre do 2,000 fr., et de 1,000 fr. dans les autres
villes.
H est vrai que ta décret du 17 avril 1812, est spécial
aux conrñers de. côfimerce, et ne dit rien des commis-
mires-priseurs. Disons de plus qu’une objection plus -
sériense sà tire du détait même des marchandises que
les courtiers peux ent, dans ceriains cas, être ‘autorisés à
vendre (1). Parmi ces marchandises, en effet, ne figurent
niles étoffes, niles ivdiennes, pi les cutèns, ni en général
‘tous les objets nécessaires pour véjements ou usäges
analogues, ef tes: seuls à peu près qui se rencentrent
dans les ventes puliliques de marchandises neuves faites
parles marchands aux consommaieurs ; et de là ne doù-
on pas induire que les ventes dont les courtiers penvent
être chargés ,ne s ‘appliquant qu'à, certaines spécialités de
marchandisés pour lesquelles apparemment l'on a cru
devoir prendre des précautions particulières , les com-
(1) En voici le tables : Alizari , «tou, smaudes , amidons , anis
vert ,:argont wif, bois ‘de teistare , boit d'acajou , bois d'ébèse,
horax raffiné , brai , cacao, café , camphre, cannelle , caret, ruse,
chanvre , cire , coton en laine, cochenille , colle , couperose, ‘crême
de tartre, cuirs en-poil, dents d'éléphant, eau-de-vie, étain,
essence de térébemhive, fanans de baleine, ferblane, galles, garance,
girofle, gommes, haïies, iadigo, jalap, ipécacuasha, laines, litharge,
minne, melasse, miel, minium, marne , museades, vaskios, opium,
pPivent, plobs, poivre, polasse, prunes d'Antes . eo caisse, daerei-
tron, quinquina, ». réglisse , rbabarbe, riz, rocon, gafrau, safrasuÿs,
salsepareillé, savon, sél, soùdes, souf reen canne et en masse, soie de
porc, SUIDaC , sacre, suere de réglissé , suif, thé , yacille, verdet,
tids ; rioc. ° "LU .
812 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE..
missaires-priseurs sont restés, comme on l'a. dit, en
possession de faire les ventes: d'autres marchandises
sans autres formalités que celles prescrites: par la lai de
l'an 7. Ajoutons que cela ne semble même faire auçun
doute , quänd on sè teporte au motif du décret de 1812
exposé en tête mêrhe de ce décret, el duquel il résulte
que l'objet des ‘décrets de 1811 et de 1812 a été d’élaëtir
une ligne de. démarcation entre les fonctions des com-
missaires-priseurs el celles des courtiers de commerce,
Mais n'oublions pas cependant qu'en prescriyant aux
courtiers de he vendre que par lots, qi ne pouiraient
être moindres d'une valeur de 2 ,000 fr. à à Paris et de
1,000 fr. dans les autres ville s, on à voalu aussi .pro-
téger le commerce de détail conire la concurrence des
vertes publiques. Cela est inonfestable. Et voici un
nouvéän texte qi Le” pronve. Nous voulons parler -de
l'ordonnance du 9 avril 1819. Cette ordonnance est évi-
demment conçue dans le même esprit que le décret du
47 avril 1812: elle en.est le complément. Or, voiti la
disposition remarquable qu'elle contienk, disposition que
qous avons déjà indiquée, mais que c'est:ici le momént
de faire connaître: eHe-est ainsi conçue: « ‘Les tribunaax
s ‘de commerce pourront , par déurs “ordonnances moi -
» vées, déroger à la fixation du maximum et du mini-
» mum de la valeur des lis porlés au: décret du. 17
avri) 1512, sils reconnaissent que les circonstances
‘exigent celle exception: sous lg réserve néanmbins, est-
1 dit, qiuils ne pourront, autoriser la vente des articles
pièce à pièce ou en lots à Îa portée immédiate des
païticulièrs consommateurs, mais seulement.en nûm-
» =
f." VOLUME DE CA 2. sÈn1e. 213
» bre ou’ quaatité suffisante; d'après les usages, pour
» ne pas contrarier les ôpéralions du commerce de dé-
» ait. » — Or, ici, la volonté dela loi est manifesie : il
n'est pas besoin de recourir aux conjectures pour en
découvrir Île señs;-et quand il serait vrai, comme l'a.
décidé tout récemment un jugement du tribunal d'Or -
léans , que l'ordonnange du 9-avril 1819 fût inconstitu-
tionnelle (1), elle n'en subsiste ‘pas moins avec toute
sa force comme expression netle, formelle de la_-vo-
lonté du législateur : ellé prouve que c'est l'intérêt du
commerce de- détail que l'or a eu en vue et que l'on a
voulu défeñdre contre la céncurrence des ventes puhli-
ques à l'ancan dé miarchandises neuves. Car; est-il dit,
Le. 2
les tribunaux de commerce Re pourront autoriser la
vente des ârlicles piècé à pièce, ou eur lots, à la portée.
immédiate des particuliers consommateurs, mais seulc-.
ment en nombré ou quantité suflisante , d'aprés. les
usayes, pour ne pas contraricr les opérations du cum:
merce de détail: ce sont les termies de |’ ordonnance.
Que si, cependant; tout cela ne regarde que les courtiers
‘
‘
de commerce, non. les commissaires-priseurs comment
expliquer cette différence entre les uns et les autres ; car,
quelles que soient les marchandises exposées en vente,
et n'importe par quels ‘officiers lés ventes sont faites. |
pourquoi ne pas prendre, daus tous les'cau, les. mêmes.
précautions; pourquoi, lorsqu'il s'agirait de-ventes de .
certaines _ marohandises faites par. les commissdires- -pri-
y V. le‘Bréton du 31 jaovier 1840.
#
CIS SOCIÉTÉ ACABÉDIQUE.
” seurs, négliger les mesures que l on a crues nécessaires à
l'effet d'éviter la fraude et de ne pas nuire au commerce
de détaë, lorsqu'il s ‘agirait de marchandises vendues par
les courtièrs? Dites, en effet, Messieurs, qu ‘importe
au commerce de détail que les ventes publiques de mar-
rhandises néuves soient faites par les courtiers ou par
les commissaires-priseurs? et comprenez-vons cette soi-
hicitude du législateur, qui- d'une part prulégerait si eff-
cacenent le commerce de détail cotre -les ventes faites
par les courtiers, et d'une autre part le livrerait-sans
défense à la concurrence des ventes faites par les com-
missaires-priseurs ? Serait-il donc vrai que la loi eût
entendu consacrer, cete choquanté anomalie ; ou bien
setait-ce, en effet, que toutes les ventes publiques de
marchandises neuvés, soit qu ‘elles eussent lien par :le
minisièré de courtiers de commierce ; soit qu 'ellés eus-
sent lieu par le ministère de comtüissäires-prisenrs , ne
peurraient de faire qn avec les précautions et sous les
conditions prescrites par le décret de 1812 et l'ordon- L
nance de 1819 (Qu L
> 7 ,
(#) La police locale essaie de: suppléer. à l'insuffisance on, à l'obe-
curité-de la loi; et voici en particulier un arrêté pris-par Je maire de
. notre ‘rifle à M date du 20-jaia 41839. ‘Cet arrêté port : « Le maire,
chevilies de là Légion d'Holmeur, vu les plaiptes nombreuses qui
lui dat: été portées coutre les ventes à l'encan‘et à a ctiée des
marchandises nuaves faites. par les marchands: ambulanis ; cousidé-
raut que ces plaintes sont fondées, en ce que les marchands dost
ils’agit, au lieu d'apporter une concurrence profitable à tous, em-
ploient dune leurs ventes , des procédés qui les font le plus souvent
1." VOLUME pe LA" Sénte. 915
Il n'importe au surglus, 6 quelle que soit, sur ce poial,
la légistation existante, cela .ne pent sufre à la solu-.
tion de la question qhé vous nous ‘avez soumise. Nous
cherchons , non, ce qui es}, mais ce qui-devrait être; et de
plus, c'est, que l'on n'est pas même d'accord sur lé droit
actuel, puisque les diverses cours du royaume sont à cel
égard en divergence d'opisions entre ‘elles et avec
Coùr de cassation: Par conséquent, il faut une disposi-
tion législative qui tranche la question et fasse cesser
loutes les incértitndes. Une loi est indispensable, le
commerce la réélame ipérieusement, et le gouverne-
ment lui-même en a sénti la nécessité, puisqu ‘la préparé
sur cette matière nn projel de Joi qui "est maintenant
soumis aux Chambres.
dégésééer en spéculations coupables , ton jours aaisibles aux ache-
teurs eux-mfmes, trompés par de fausses apparèrices et, le dhai-
latauisme ; vu ta loi du 16-24 août 1290, etc... arrête, art. 1, à
l'avenir, aucune vente. poblique de-matehsodisés neuves, à l'escan
ou à ha criée, annepcée jar des marchands-ambulants, ne, poarta
avoir lieu à Nantes qu'aux conditions suivantes: — {.° vérification,
des marchandises sera fsile par des experts que sommera l'adminis-
trétion muvicipale , à l'effet de. éoustater les déféeidosités, et les
tares desdites isarchandises. É -
2.° Chacau-des objets exposés en véate “porter , , eu earactères |
lisibles, l'iodicpijon de cos défectnesités et tares, du bon qu ds
faux teint des marchandises. L'aunage et le poids eu seront égale-
meet indiqués ; 3,° les yentes ne seront faites qu'à la mesure légale
pour les objets qui ea sont susceptibles ; i. 4.° aucane pièce d'étuffe
ne pôarra être Hvrée à l'acheteur qu'après avoir été mesurée
devant lui, et qu'il en aura pu vérifier les déteêtnosités et les,
tares.. ,
916 ‘SOCIÉTÉ ACADÉWIQUE.
: Voyons donc la questionen etle-même. Convient il que
les ventes publiques de marchandises neüvés svicnt au-
torisées? Yôtre Commission ne le croit pas. "Elle çom-
prend sans doute que lorsque le commerce et l’ industrie
tendent à prendre un si grand développenfent, il faut
Jjaisser’ da plus graride liberté possible à chacun de s 'em-
parer des mille formes sous lesqnelles ce. développement
se manifeste; elle comprend que ce serait porter un coup
funeste au commerce en général que d'apporter des en-
‘chaque industrie nouvelle qui s ‘élève, et de ne
+
trayes à a
l'admettre qu ‘après qu ‘elle aurait rendu compte de son |
but et de-ses moyens. Mais tout cela n'ést vrai et rai
sotinable que d'ude manière relative; et il ne faudrait pas
qu'un respect exagéré ou mal compris pour un principe
bon en soi, compromit les intérêts bien entendus du
commerce que.ee principe £ même a pour.objet de p pro-
téger. Or, les. ventes publiques à l'encan- de marchan-
dises nepves sont nuisibles tout à la fois au commeree de .
détail'et au public lai-même, attiré darts -ces xenties par
l'espérance illusoire d’un #ôn marché, qui dans le ‘fait
n'existe pas. Tout cela, Messieurs, est. généralement
senti, et celles des Céurs. royales. elles-mêmes qui ont
cru que: la légistation autorisait les venies publiques de
_ marchaodises neuves, ne s'étaient pas néanmoins dissi-
malé les inconvénients qui én pouvaient résulter (1).
# Te .
. . , .
e . G
ss v * Rene , , T7 RES = … va
. e ? ,°
(1) 9a lit, eu effet, duos l'arrêt & la cour de Caen, dont il à été,
parlé plus. haot : « Considérant qu'il pent résulter. do .cet état de .
législation des jnconténients favorables à un génre de colportage
1." vesumts Da LA 2° SéRIE 917
Aussi , ilest vrai de dire que, si les plaintes-du com
merce de détail ont été usanimes , ces plaintes ont aussi.
été généralement acoueilirs avec faveur : c'est, quen,
effet, elles étaient fondées: c'est qu'il s'agit d'an‘intérét
inimense qui touche uon-sculemont ane clesse nombreuse .
de vioyens, mais même le cemmérce en-général, qui
n'exisie et” ne se soutient que par le commerce de. dé-
tail, destiné à satisfaire ‘à-la consémmation -journatière
des particnliers, résultat et but paiqac dans Jéquel .se
résnment et. vienneàt ‘se. résbudre toutes les opérations ,
de l'iidostrie. Cv commerce done, daît ôtre-énergiquement
protégé contrela concurrence des ventes publiques, qui le:
taerait et.nele remplacprait pas: -. " “ .
. Nantes, ainsi que toutesles grandes villes,'a dû soudrir.
et a souflert de ceñe redontable conoursence des. ventes :
publiques à l'encan de marchæidises neuves; mais les :
petits maréhands, qui en souffrent le plus, se-perdent dans :
les viltes; au: mäicu-dç la foùle de nearchands de tonte .
sorte qui les emourent ;:et, bien “que les désastres qu'e-
mènént les ventes nébliques par la stagnation qu'éles.
predaisent pour un temps dans les affaires, se soient fait.
.
F.
æ
-
qu'il serait d'üne bonve police de faire disparaitre ; mais que c'est :
anx pouvoirs chargés de la confection des lois et des règlements
qu'il appartient d' 3 porter remède, etc. » De même la cour de
Bourges, sn consacrant en droit la même doctrine , disait de sou
côlé : « La” cour ae xe dissimule pas le. désavantage qui peut en
rébalter pour lès marçhands sédenlaîres ; maïs, la’ loi étant précisé,
il n'est pas permis de d'an écarter par ‘des cunsidératiuss , quelque -.
_grares qu'elles puissent être. » | . ... :
15
018 + SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
ressentir dans les villes, eomme partout, ces désasires s’y
measifesient moins généralement , oi ne laissent pas non
plos daus l'esprit des masses d'aussi vives impressions:
C'est, dans les petites villes et lescampagnes que tout le
monde comprend mieux cé que ces ventes produisent de.
mal pour les petits marchands ei pour les acheteurs eux-
mêmes: pour ceux-ci, toujours trompés, et nésrimoins
toujears prèts à laisser abuser de nouveau, maudisant
le niarchand qui viest-de partir ; et qui -pouriant: vons
cncorë avec la même légèreté, ia même imprévezasce,
et pleies des mêrhes ilusioes, jeter leurs dernières:épar-
gneseu nopveau marchand qai vient. à sen tour étaler
à leurs-yeux son charlatanisme éffrenté et impuden! ; pour
le marchand dontié modestie magasin va, poer long-temps,
rester désert, et qui voit son débitpar presque inselyable,
ou qui n'a pu le payer jnsque-là, aller porter le jeu d'ar-
gein qui lui reste an marchand-ambulant qui demain
laissera la ville. Aussi, tels sont pour les merehands à
résidence les’inévitabies efeis, des ventes publiques de
maréhandises: siaghation dans les affites, retarde dans
fes paiements, et pour quelques-uns enfn, la ruine totale.
Ce mal est grave et réel, il y faut un ‘prompt remède. ‘La
boterie, ce jeu bonteux qui a produit tant de misères, a
cédé aux élameurs publiques. Les ventes publiques. à
l'encan de marchandises neuves sont aussi nne loterie ;
et il est digne du gouvernement qui a aboti la doterie
royale, d'abolir aussi les ventes publiques de marchan-
disge veuves. La. morale publique se soulève’ avec la |
même énergie contre cetie industrie qui ne vit que par le
charlatanisme, la fraude et le mensonge; qui ve joue de
4 VOLUME DE LA 9. SÉRIE. 219
la” bonne foi, et frappe d'un même coup le petit commerce
de détail et les classes les moins aisées de la société.
Cependant, Messieurs, craignons d'aller au-delà du
bai que nous voulons ateindre. Les ventes publiques de
marchandises nenves, sagement ordonnées, peuvepl avoir.
d'utiles et salutaires effets, soit, par ‘exemple, qu'un mar-
chand veuille de suite quitter les affaires, soit que, mo-
menfanément embarassé et sur le point de suspendre ses
paiements, il ait besoin, pour satisfaire à ses engagements,
d'an débit prompt et assuré qui li procure les fonds qui
lui manquent et qui lui sont nécessaires pour éviter un
plas grand désastre. C'est un point qu ‘avait déjà prévu
le décret du 17 avril 1812, et qu'a réglé plus tard, etavec
plus de détail, l'ordonnance du 9 avril 1819. Les sages
dispositions de çctte ordonnance semblent satisfaire tous
les besoifs et concilier {ous tes intérêts, puisqu'en même
temps qu'elles n'autorisent les ventes publiques des mar-
chandises que sur des causes légitimes et recenniues,
elles les èntourent, quand clles doivent avoir lieu, de ”
précautions sainemient combinées, pour ne pas nuire au
petit commerce où commerce de détail , d'ailleurs si
digue d'intérêt, quand lui-même s'exerce avec loyauté.
Ajoutons, toutefois, que le principe contenu dans l'or-
donnance de 1819, restreint à certaines marchan-
dises, pourrait être admis d'une manière générale et
absolue: ainsi, d'une part, l'autorisation toujours néces-
saire; mais, d'autre part aussi, fâculté aux tribunaux de
l'accorder pour quelque espèce de marchandises que ce
fût; c'est à cette double condition que les ventes publi-
ques peuvent, sans inconvénients, rendre de réels ser
290 | SOCIÉTÉ acaniwque.
vices au commerce ; set voire Commission pense que c'est
sur ces bases, ou des bases analogues, qne devrait être
conçue | la loi nouvelle qui nogs est promige.
Ch. B. GIRAUDAIS; VALLIN, D.-M.; MAGUÉRO,
“Pts L. SAILLANT ; J. CAROU, Rapporteur.
1‘? VOLUME DE LA ‘94 séars. 991
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+
+. STATISTIQUE DE NANTES.
Question posée. — Quels sont les crimes et déllés qui
conduisent le plus de prévenus devant les tribunaux do
Nantes? A Yuelle cause les attribue“t-on ? Quels seraient
les moyens de les diminuer. —-Par quelle poition de la
population de Nantes les tribunaux sont-ils les plus fré-
quentés ? Cette assistance est-elle nuisible ou ntile?. :.
Les crimes traduits te plus fréquemment devant la cour
d'âssises sont les vols, accompagnés: de circonstances
agéravantes ; les meurires, par suite de dispute; les infant-
ticides : les attentats à la pudeur, sur des enfants au-des-
sous de.t5 ans. Les assassinats ‘avec premèdttaion sont
rares. - Ç
Examen fait ne période decinqans, savoir: 35, 34°
37, 38et 39, le-nombre des accusés, dans lé cours de ces
ring änmées ; a été, devant 1x cour d'assises de Mantes, de
371, dom 324 hommes st 57 femmes.…—36 n'ai pas été. plus
‘
32 ,. SOGÉTÉ ACAREMIQUE. ,
loin que 1835, parce qu'aux délits ordinaires commis
dans ces années qui précèdent, se .mélent due ‘foule de
délits pour cause politique, délits qui sont, aux yeux. des
uns, des vertus, et qui ont'enfanté des martyrs; ét qui,
aux peux de ceux qui gouvernént, sont des crèmes tou-
jours punissables, puisqu'ils troublent l'ordre-établi. Le
temps et l'histoire les jugerent, occupons-nous des années
dont je viens de parler. Dans cette période de cinq ans,
23 meurtres, 17 assassinats, 12 infanticides, 12 viols et
attentats à la pudeur, sur des. enfants au- dessous de 15
ans, ont été commis. Voilà, quant aux personnes. Contrela
propriété, 9 faux en écritures privées, 126 vols qualifiés,
et 41 vols faits par des domestiques, au préjudice de leurs
maîtres, ont été également commis. Dans l'énumération
de ces crimes, et coture Jes personnes et contre là pro-
priété, vays avez dû remarquer une différence impor-
apte. Ceax contre les personses ne s élèsent qu'au dhiffre
64, tandis que ceux contre la propriéié s ‘élèvent à, celui
de 176. Cette. différence est due saps doute à l'humanité
_Qui a présidé depuis 89 à la rédaction de nos £odes cri-
rainels. — Les délits traduits desant le tribuval de po-
lice. correctionnelle de\cetie. ville offreng les mêmes diffé-
rences. Dans le cours.de ces cinq années, objets de mes
investigatious, 2045.individus ont été poursuivis devant
le tribunal correctionngl. Sur ce nombre de 2045, 549
étaient prévenus de vols, 573 d'avoir porté des coups et
blessures, 313 de mendicité:et tagahogdage, 30 d'outra-
ges à la pudeur; le resie se cmiposa de prévenus d inju-
rcs portant un. vice déjerminé, et .de délits de chasse.
Comme vous le veyez epcore; Messieurs, les. délis- çontre
1." veaux on £a D: gén. 0
tæprépriété, os police correctionnelie ,exchient de hpau-
coup ceux cohire les personnes: les délits contss la pte-
priété s'élèvent à 1442 ; cèux centre les possannre, à 603.
La.connsissance, acquise par des chiffres ; du dombre.
des erimes et détiis instruite devant la coer d'assises-et
le tribunal de police cerrectionnelle je cotié ville serait
üne connaissance bien futile poat la Société Académique,
si.cehe Société, en adressant cetté question à la Comæis-
sien, m'y avait joint.mnc intention morale: celle de saveir
quelles sont les causes qui ont amené te grand nombres
d'accusés devaui les tribéneux de répression , et par ride ;
peut-être, les maux connus, l'espoir d'y apporter quelque
remède.-Il-serait difficile” de répondre avec précision à la
‘questién. . -
Besucawp de causes engéndroët. le crimes 1e. ven-
geamse,_la colère pousséajusqu ‘à l'exaltation, les boaoiss
pressants {le l'existence .etr.« mais, à Nantes -particalià-
rèment, nous pensons que la cause prinoipale-des déser-
dres qni-s y-commettont pronnenk naipsance -dans- deux
causes : l'ivregnerie'ei la manvaise édyeation des enfants.
Cews msihoëreuse passion de l'i ivrogaerie dou. facile-
ment 6 enraciner dans un pays où le yin est. .conqun , .à
ben mérché, favile’ à boire, à raison de sa platjinde. L'i-
vrognerie qui, souvent provoque le rire, est ceposdast la
cause de grands désordres dans ce pays... L'abus du via,
oaire qu'#.trouble la raison, énerve, rend. paresseux et
hrulal.. be malhonreux qui « vidé. ça bourée au cabarét,
n'ese plus remrer.chez ini; sa femme et £es eufants lui
demendersient une subsistance. dont, son isiempérance
les a privés : qu, s'il basarde d'y melire le pied, les coups
accompagnent les‘injares..
‘94 — SOochéré AcADÉRIQUE.
+ Ceci spobtaele, et quel exemple pour des enfants !-Le
besoin de vitre fait bientôt natre celui de voler, qi ce
malheureux mégage va-sobir la contagion des prisons...
C'est nn fait vrainserit digne de remarque à Nantes. S'y
:commmet-B un vol? Cest presque -toujours aux guinguet-
tes de in Ville.en-Bois , eu dans les maisons de prostitu-
‘on, qu'on renconire les auteurs du vol. Les gardes-
wide et los. gendarmes qui connaissent leurs gens, remar-
quent facilement les habitués de ces -ieut ; lorsqu'ils y
font une dépense au-delà-de leurs moyens ordinaires. "Tel
qet, hier, avait à peine de quoi payer un demi-litre de-vië,
‘æajourd'hoi régale des amis, mange des mets recherchés...
La conséquence est facile à. tirer... D'où. lui vient tet
excédent de richesse, où l'a-t-il gagné? — D'autres
von! se réfagier chez des prostituées ; ei confent à la dame
de maison leur trésor. — Les éopséquences à tirer, sont les
-mêmes pour ceui-ci que pour les premiers. Res.seciétés
dites de tempéranoe , se sent’ établies chez d'autres peu-
ples. Ont-elles obtenu de saccès ? On en dit peu de chose.
Mais, dans ces pays, la vigne n'a poiet racine, ét dans le
nôtre, où ses produits sont are source de rickesse,et pour
les propriétaires et pour le trésor de l'état, veus n'enten-
drbns jamais parler de sociéiés de lempérance. Va mourir
en prison, au bagae.. mais bois, peur que les colliers
se vident et que les droits se paient...
* Les ‘erimes sont ansei vierx -que: Île’ monde "1 n'est
donné à l'hemme que le pouvgir d'en ‘diminuer le 5om-
bre par le secours d'une bonné législation ét surtoutd'une
sage administration: Chaque peuple, d'ailleurs, à des
crimes “qui ‘lei sont particuliers: ta Corse, l'Espagne
1." voLUME-pE La ©. séRIs. - SEE
Fitake commettent des ctimes incotrans aux pays tempé-
tés. Un stol horhme ; suivant moi, daris l'antiqaité ; Ly-
curgue, m'a paru avoir résolu le. prèblême de la perfec-
tion gouvernementale. En effet, comment trouver des
‘voleurs dans une -réumien d'hommes où le mien n'était
pas cobonu ; comment -des imempérauts ® parmi des
gens qui mé pouvaient mangér que d'une seule chose :
‘comment des attentats à la pudeur, lorsque les fem-
‘wes-faisaient offrande de ‘leurs charmes au plus.vailtant,
au plus fort, comme plus capable de donner à Fétat de
bons guerriers ?... Pays où tous les hommes étaient gner-
riers, et où les femmes auraient accäblé de leur mépris
celui qui, plutôt que de mourir, se serait retiré derant
l'ennemi. L'amour de la patrie, la cräinte du biâme, côn-
daisatent et mainieraient Sparte. À de telles conditiens,
qui de nous voudrait vivre et mourir en Spartiate ?:...La
réponse est facile : à Dieñ ne-plaise qué je veuille en rien
intiter la législation de Sparte ; cependant, dans son plan
de gouvernement, il se trouve out idée qui, modifiée
avec nos murs, pourrait peut-êtré.amener des résultats
beureax : je veux parkr des enfant qui, en naissadi,
appartenaient à l'état. A"Sparte , tons lui appartenaient ;
chez nons, je ne veux donner à Fétat que ceux aliandon-
nés par lenrs parents. F'ai le cœur pleia ;'je l'avoue, de
sentiments péuibles, lorsque je songe .que tant de mal-
heureux énfants ne sont devenus voleurs que par 1'insou-
tiance de lears parents où du législatéur, que k me
hasarderai à dire ce que je perse à ce sujet, hien -per-
suadé que vous ne-verréz, Messicurs, dans l'émission de
mon-vœu, qu'une bopre infentfon. Lx Commission a déjà
#06 SOCRÈTÉ ACABÉSIQUE.
dit, por mos orge .que deux causes li porsissaiont
éme l'origine de pserque tous nes désesdres: l'ivragnerie
«it la manvaice éducation que recessens Les cafants «hez
leurs parenis. — L'ivrogeerie personne n'en pest douier.
La mauvaise éducatios , persense n en doute égalemeai ;
mais commet, de mauvaise, La rendre bosme? Voici Je
probléme proposé. — Par éducation, en comprend, qu'ici,
je neniends pas parier de celle qui eensisicrait à äppren-
dreiire, à écrire, et le dessin linéaire, aux enfants ; mais
de geue éducaiton que. reçoit, pour ainsi dire, à La ma-
melle, l'enfant, dans les sains de sa mère, daus sa vigi-
lanc+, dans les bons exemples.et les bons comseils de ses
parenis , dont il ne se sépare que lorsqu'il peut se safire
à lui-même, Nos législateurs modernes ont cela de come
mup avec les médecins: ils s'occupent de guérir le ma-
Jade, mais ils ne s'occupent pas de prévenir-la maladie.
Nos administrateurs veulent apporter remède dans des
âmes gangrenées.. Je sais qu'à Nantes, des hommes d'é-
lite et dans des vues toutes philantropiques,.s occupent
d'améliorer le sort des prisouniers., tant au moral qu'au
physique. Ces hommes pensent qu'un des moyens de
reudre meiss méchants les condamnés , pourrait-être , eu
adouciseant leur sort,.de les réconcilier avec la sociéié,
per le sentiment de la reconnaissance. — J'adopte ce
moyen, sil ny en à pas d'autre, mais j'y crois, pea.
Je crois que, lorsqu'on a eu le malheur, pendant plu-
sieurs années, do mener une vie criminelle, qu'on a
surmonté les premières craintes, étouffé les premiers re-
mords, qu'ou a raisonné sa position et les chances qu'ce-
iraîne les crimes çanire- la soçiété, je oruis qu'on est peu
1." veLuxs nE LA 8. SÉRIE ‘227
guérissable. La vertu est si difficile! Le: vol si fagile !
F ne’faut qn'oser.… Qu'en essaie, si l'anvout , du régime
cellulaire , comme aux États-Unis et en Suisse , qu'on dé-
‘pense, pour ces nouveaux systèmes , quelques. t00 mil-
liops; vous n'agirez toujours jamais que sur des hommes
corrompus. — Ce n'est point ainsi, nouveau -Lycurgue,
si j'étais chargé de régir un pelit état, que jen agi-
. rais..…. Je ferais comme fant les bons pères de- famille
qui, taut-en s occupant du soin de leurs affaires, savent
cependaut donner une portion de leur temps à l'édacation
de leurs enfants. La comparaison côt juste, Messieurs;
certes , il est louable, par de grands travaua, d'acquérir
uag belle renommée, il est permis, same ‘deute, d'y
ajoüter uge grande fortune ; mais votre tâche n'est qw'hn-
parfaite, si, par votre indifférence dans l'éducation . de
vos enfants, vous ne laissez votre nom qu à des êtres in-
dignes de le porter, et votre fortune qu'à des dissipateurs.
Je poursuis ma comparaison. Notre France est dans un
état de grande prospérité. Malgré: lous ses désastres
passés, elle possède des richesses en tout geare. Ses
villes sont remplies de monuments superbes, canaux,
palais, théâttes, pouis suspendus, hanques publiques,
musées de ppiniure ; un commerce qui s'étend sur (outes
les mers; et qui répand l'aisance et le luxe parmi. les
classes aisées et Jaborieuses. Voilà ‘tes richesses, Ô
France! mais imites-tu le bon ‘père de faille, dans l'éde-
cation de tes enfants ? Où est la preuve de ces soins?
Au milieu de tes questions d'Orient, de tes aiances
avec l'Angleterre, ou: de -celles de l'Angleterre avec. le
Russie, je n'aperçois nulle pari les. précautions qai de-
228 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
vraivot être prises, pour empêcher de ne pas devenir
soeurs ceux qne le besoïin seul force à le devenir. On
sait ce-que j'entends par édncation , et par enfants dont
je voudrais que l'État prit soin ; j'entends ces malheureux
qui, nés de parents pauvres, s’en voient äbandonnés et
même repoussés, comme une charge qu'ils:ne veulent
oa ne peñvent supporter. Que deviennent-alors ces mal-
‘heareux? Voyez-les sur nos promenades publiques,
dévorant le temps et leur jeune activité, en se Jfvrant à
des jeux , en apparence innocents, mais qui exigent-ce-
pendant de l'argent pour y jouer... Voyez-les, ces enfänts,
le soir, dans les quartiers populeux, le visage collé
sur les magasins éclâirés äu gaz, dévorant des yeux le
-premier objet qu'ilf-pourront saisir, afin de le vendre,
Pour se procurer de l'argent pour jouer le lendemain,
-on pour aller faire une partie de plaisir. Voyez-îes cn-
core encombrer les embartadaires de nos bateaux à
vapeurs, afin, sans heacup de peine ct {ont d‘un temps,
de gagner une pièce de t fr. Voycz-les encore à la porte de
nos spectacles, demandant et vendant des cntre-marques.
Si le bateau à vapear ou a éontre-marque me leur
donnent aucun profit, ils ne peuvent'pas, cependant,
rester sans argent. Commeit s'en procarcront-ils? fs
voleront, c'est immanquable ; les débats qui ont lieu de-
vant nons, dans les tribunaux, nous appremment que c'est
. à la marchc-ordinaire qui condait au vol ces jeunds
garçons. Pourquoi, avant que ces pauvres enfänts aien}
ressenti le besoin trop faci{e de voler, pourquoi une sage
administration né s'emparerait-elle pas de leurs per-
sonnes, pour leur donner l'éducation dont leur âme a
f." YOLUME DE LA 2. SÉRIE. 299.
besoin, puisque le père at là mère les ont répoussés, —
On dépensera des sommes énormes, pour. élever des mai-
sons de détention pénitenkaire ;. je désire, je le répèlo,
que ces établissements guérissent les âmus gabgrénées
quon y .enlasse; mais, pourquoi ne pas aussi dépenser
qüelque argent, pour 1âcher de conserver en étpt de
santé morale, ces jeuves gens qui ne demañderaient pas
mieux qu à.y être maintenus par le iravail , le bon exemple .
et les bons cosseils ; moyens qui , à nos yeux, sont en
pure perte , quand. le mal est fait. Ce vou que je ferme.
trauvera, je. l'espère, use bouche.plus éloquente qué-la
mienne, pour le développer et en faire sentir wute Lyp-
portance. —. Il n'en est pas d'une. vérüté. en morale,
comme en, mathématique, La prémière,ve:se fais jaur
qu'à travers les plus-grands. obsiaçles. La seconde, au
cogtraire, sgisit à l'instant même toutes les intoHigences.
Combien a-t-il fallu qu'il. s'écoutât de sitoles , avant qu'on
füt-parvene à reconnaître l'inutilité de ja question, comme .
mpygn de connaître yo. coupable; combien, auparswsas
qu'on fût perauadé de l'inatijté des iortuses; comme
moyen de réprimer les crimes. — De même, Mes-
sieurs, -avant que les gouvernans se pénètrent. de
cette vérité, qu'il est plus utile, plus moral, plus -éce-
pomique ; d'empéeher les hommes de devegir méchants, .
tandis qu'ils gont.encore ons, que.de chercher à les ef.
frager-pu à les punir , quand, de hens. qu'ils étaient, ils sem .
devenus méchanis ou, ce qui est plus impossibleensore,
de chercher à les guérir, quand ils sout gangrénés, combien
se passera-t-il de siècles. Je vous ai tinidememt ei hien
sominairement donné mon" sentimoht sur.cetté. dficullé,
230 -_ SOCIÉTÉ ACADÉNIQUE.
cle esi grésde: j'avose, eu toute humilité, qué:je sois loin
de praser l'avoir résokce. Comment y parvenir, d'ailleurs?”
Quels moyens d'exécatien pour l'employer? it comment
n'avourrais-je-pas mon ifapuissäsce! Celni qui s'incarna
peer nous resdre plus palpæhic sa subliine morale, en la
faisant connahre aus hommes rar ses actions et ses pa--
roles ,æa pn amener que trés-imparfaitement là réforme
qu'il désirait, Il institua une religion : l'humilité, le par-
den des”ofenses, Àa persuasion par la duuéeur, fe lé
Ceue relipibn toute damouf, Dieu choisit des hoiimés
simples , éais persuadés, pour 14 prêcher, pour la pérpé-
tuer. dame les siècles à venir. Son but, il n'en eut jamais
d'anires, fut d'engager les hommes à s'eñtr'aimer. C'est
déec à elle que je m'adreérerais, pour accomplir ce que
je déeire voir s'aceomplir ; à la religion, qüi a tant de
meyeÿs poar arriver à ce* but. Les vertus de ses mi
nistres ,- là confession, la: parole’, cè drôit qu'ils peuvent
esercon en tout temps, en‘lous lieux, ce drôit de pärler
à la moltqjude, de l’émonvoir, de la persuader. Catte ‘
parole, dans ja bouche de l'homme simple, ferait com- .
prendfe vâss peine ; à). àes audétebrs; que Pümme qui
travaille est plds heureux que l'homme oisif; que l'ivro-
guerie-et là débancke énervent nos âmes; que le parés-
seex valide qai-tend-la main au passant; commêt un”
crime contre ses semblables. Le dreit que les ministres
de estte religion ont de visiter et 15 riohé et te pauvre, les’
mettrait à même de vulager et de présenie bien des
infortunes !.. :
La Cormmierion a été chargée dt répéndrè ä d'autres
1.:" VORUME PE LA 2. SÉRIE. 931
questions d'un ordre plus secondaire. — Par quelle portion
dela popatation de Nantes les tribunaux de Nantes sont-its
le pis fréquentés ? —— Le not générique tribunanx con-
prenant le civit et. k crimisel, la Commission répond :
1:° Que les séanées civiles sont, assez ordinairement,
désertes. Lés plaideurs, cest-à-dire les deux parties Mt
geantes ; son vent même d'assisient pas aux plaidoiries de
| leurs affaires; elles se reposent, aves the confiance hien
justement méritéé, sur le zèle et le: tatent de leurs avocats.
Ue ou dénx oisifs, petits rentiers ; viehnent parfois cher-
cher wnp distraction, entre le déjcûner et le diner , où un:
aliment pour ‘la conversation du-soir. 3° Que les cours
d'assises et de police werrectionnelte sont beaucoup plus :
fréquentées. La oour d'xssises offre un speciæclé plein
d'intérêt. On est à mêmé d'y éprenver une feule d'émo-
tiens qai sont tobjours nouvelles. D ahérd, le président
de la Gour, s'il est homme de télent, répand, dans l'ms-
traction orale, beaucoup d'intérêt ; l'adresre qu’il miet-
à interroger les accusés, les témoins; .la prédision de
ses résumés ; les réponses hardies des accüsés endurcis
paron long séjour dans les bagnes, cefles‘timides des
nouveaux adaltes. Ensuite }c talent des grands avocats, *
les débats embarrassés des stagiaires , toutes ces circons-
tances sont saïsissantes d'intérêt, et copviennent par-
faitément au peuple qui -les écoute; il en suit facilement
les développements, et il oublie souvent, à les entendre,
l'heure de ses repas. J'ar oùï dire que, dans certaines
villes, les .cours d'assisses étaient fréquentées par les.
gens de la haute saciété et par les -gens du peuple. A
Nantes, si l'on en excepte les-audiences qui eurent lieu,
239 SOCLÉTÉ ACADÉMIQUE. :
par suite des entreprises dé M": de‘Berry, où le monde
élégant abondait dans notre salle, ordinairement, elle
n'est remplie qné par des gens de la plus-basse. con. |
dition. La présence do ces gens est-elle nuisible on uiile?
Je crois qu'elle n'est ni l'un ni l'autre. C'est un spectacle
qu'y vignuent chercher ceux quiiraient voir-la parade
sur la place Bretagne, et qui, lorsquils n'est ni eaur
d'assises pi parade pour y passer leur jemps, vent l'y.
cansopuer dans les cabarets. Dire que, dans cette fonie,
il'ne:se glisse pas quelques volcurs apprentis, désireux -
de .connajtre les peines infigées par. le Code pénal .à
tel ou- tel débit; dire qu'il n'en. vient pas pour prendre
espoir dans le talent que ‘des. avocats emploient à jeter le.
doute , à ébranler La conviction des jurés, en faisant va-
loir la leur propre, dans des causes.telles que les infan- .
tieides , par exemple, qui jouissent, à Nantes , du drpit
d'impunité, ce serait refuser au désir d'apprendre, au
talent d'enseignement et à la publicité des audiences , la
Fceonqaissance qui- “leur est duc. | se
H COLOMBEL, DEMANGEAT, MARION, A.
‘ GEDOUIN, F. PACQUETAU, rappertur r
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* Le première. séaues de ve ttimestse a été. wutyeée pat
une de ces circonstances, auxquelles les sociétés sa-
*vantes stschont twsjours un-gréué prix , et dentelles ne
sonrsiont masquer:de eobserver religieusement le: souve-
Bit. N'est-ce. pes, en elles, nue bonse fortune, pour un
“corps scientifique tel que le nôtre , que de recevoir, daës
-soh sein,.un de ées hommes laut: plaois :dans l'estime
de tuus, of dons be nom x été popularisé.pur d'atiles
.travapx-on d'itumcnses ecrricos: Pour neue, l'acisillir
| t6
et Flwporer est nn devoir; l'écouter, est un plaisir; et nous
ne pouvess ambitionuer de plus précieuse récompense
poer nos modestes travaux, qne sen approbation el son ,
estime. Telle était votre pensée, lorsque vous avez ap-
pelé, au milieu de vous, le savant qui porte, avec
tant d'éclat, le grand nom d'Herschel; telle était aussi
la disposition de votre Section de Médecine, lorsqu'elle
a vu se présenter, dans son sein, un de ces homes
dont le nom seul éveille de glorieux souvénirs.
M. le haren horror, qui-lui.a é4-puisonté par Mie
docteur Palois, n'est pas seulement le chef illustre et
le véritable représentant de notre chirurgie militaire ; il
a été l'idole d'une armée de braves, à lagdelle il atait
consacré sa vie, et plus encore, l'ami, le serviteur f-
dèle de celui qui fut, pendant vingt ans, la personnif-
cation du génie civil, politique et militaire de a France.
Sa vie aventureuse fut 1onte de dévouement, et cinquante
ans do sa carrière ont-été un admirable tribat à l'huma-
uité souffrante. Le premier sur le. champ de bataille,
aussitôt qu'il lui était permis d'y paraître, it n'en sortit
jemais que le dernier; ét telle fut la principale cause de
dense popular qo'i eat se « -scqméris dans -nos
armées.
Dons des temps dis, où et de bisnésite. vat
été oubliés, où les iniérêts ont faussé.tant de cousbiences,
de chirurgien de-la garde impériale roma fidèle à es
devoirs, religieusement abaekiéà ses segrouiss , copine
darait su, -ionteon vie, demeurèr étranger aux ipnobles
twsbcs , dugt le s0idm devient je prontiève vietime. : ù
Béroukment et probité, telles sont les hautes “qualités
YOHCME PE LA. 2". SÉRIE. ÊP
que. chacs . sut recongaîlre en lui, ce qu ‘atteste sufli-
samment, la Vénération des soldats, “le respec! des chefs,
ja bienveillance des. rois el l'amitié de l'empereur. C'est
à.ce noble sentiment du devoir que Napoléon “réndait
‘solennellémet hommage, du, fond de son esil, cn tra-
gant, aveg seÿ dernières volontés , quelques lignes d'adica
À sés, plus fidèles compagnons. Hétas! que n'avait-il
encore près. de lui, dans ce moment sinistre, Corvisart
et Lafrey. | |
, Comme chirurgien , il sut se placer, sans difficulté, |
côté. de son maître, le vénérable et savant. Percy. Ga
‘horime, en effet , a pratiqué a chirprgié piitaire | avec
plus de hardiesse et de’ bonheur ! Quël homme a nfjeux
profité < d'une _pratique immense , dans, lcs situations ( ‘et
Jes climats les plus variés.’ Bien que la position d'un
chirergien d’irmée soit peu favorable pour recueillir
des faits individuels, M. Larrey a su conserver à la
postérité üné partie de ceux sur Jesquels fl a fondé ‘sa
vaste expérience ; i il les a consignés dans son Traité de
‘Clinique, à côlé des nombreuses modifications qu’ il a
introduites, “dans” le traitement, des Plaies d'e armes de
guerre.
Renré » pour ainsi. dre, en 1815, dans les conditions
“de la‘ vie civile, le baron Larrey se plaça naturellement
an premier ape, pgrmi, les plus célèbres praticiens de
h capitale. Et jui seul, peut-être, pourait sérieusement
eatrer ep lisse avec celui dont le génie plane A d vie ma-
_nière si incontestable , sur la chirurgie : du XX. e siècle. ;
Par sa ‘fragchise toute militaire, par : sa “cordiale ‘bon-
. homie , i il sut se concilier ; là ‘comme à l'armée, amitié
+ 6
096 sociérk Acanéwique.
el Le: respect de tous- ses calègues. Circonstance rare,
dans un -monde où l'on parvient rarément à sè faire
par doaner.nine véritable supériorité.
_ Cette pensée , , que Dupuytren , sur te bord de la tombe,
manifesiall, comme un amer regret de la haine : eùvieuse
qui s'acharnait contfe tui, n'atteindra point le baron
Larrey, dans sa y icillesse. Elle sera environnée de la juste
considération qui s'aitiche à d'aussi nobles qualités ;
elle s'écoulera e 44 milieu des bénédictions secrètes de
tant ‘d'êires souffrarits soulagée, erabellie par des sou-
venir aussi honorables que ‘glorieux, qui intéressent à
la fois le chirargien « et Thormme de la conr impériale.
Élle sera suriout soutenue et soulagée par un Îls qui
promet de porter dignement ; et comme ‘homme privé et
comme chirurgien, le nom de, son père, presque lé seul,
mais le plus glorienx héritage que-celui-ci ait à héi trans-
mettre, ; après cinquante äns de travaux.
Votre Section de Médecine a reçu. avec un grand plai-
sir ,.et come ub témoigpage de haute considération, la
visite M. Lärrey. Elle a, de son côté, acquis la tonvio-
tion que ‘ses semtiments, digoement nianifestéé par M.
Marion de Proté ; son président, avaient été beureusé-
rent appréciés par le célèbre chirargien dot M. Palois
a été l'interprète auprès de nos coliègues. ‘
Dans cette niême séance, M. ‘Malherbe a donné lec-
‘ture d'une dbservation de ‘Notencephalie, recueillie
avec le soin le plus scrupuleux. L'histoire des mops-
truosiés , énedre si obscure, ne peut être éclairée que
par des recherches approfondies sur la disposition des
organes monstrueux. C'est ce que notre collègue savait
4 voLuMs ps LA 9. sénts. 997
très bien, et ce qui noûs a valu une honne disséction
da fœtus notencephale. Nous devons le féliciter d'avair
examiné ce fait, d'un point de ynè plus élevé que. celui
d'une cariosité vulgaire, et d'y avoir consacré tout le
temps et le soin qui y étæient nécessaires. H ne s'est pas
contenté de vérifier; atec un zèle minutieux, tous les
détails, de fine anatomie ; relatifs à cette portion du sys-
tême nerveux, qui 8 ‘étau échappé à irayérs l'occipitale ,
il a, vouly en conserver un soëvenir précis, en repro-
duisant lui-même, par la lithographie ; la disposition des
organes viciés. Noùs sommes bgureux d ‘affirmer qu'il ÿ
a mis autant ‘de fidélité que. de talént. Nous invoque-
rions volontiers, à cet “égard, le. témoignage de MM.
Marcé ei Bonamy, qui ont suiéi, comme nous, la plus
grande partie de. ces intéréssantcs recherches. Dans leë.
couries réflesions qui accompagnent ce‘travail, M. Mal-
herbe a réuni quelques données historiques sur ce génre
de monstruesité, déjà étudiée par Geoffroy. Saint- Hilaire ; ;
mais il a eo la praience de s'abstenir de toute généra”
lisation prématurée. Ep effet, pour découvrir ua grañdè
Joi. dans ‘un fait isoté, il faut le _ténie d'un Newton ou
d'no-Cuvier ; mais, ‘quand un est placé ‘dans un autre
ordie de travailleurs, il faut souvent mieux se borner
à publier des matériaux exacts, que de se fourv oÿer
dans des abstractions sans utilifé réelle, parcé qu ‘elfes
manquent de fondemen soHde. . |
Des essais en ce goure, aussi bivo dirigés que l'
été celui de à. Malberhe, sont fort rares, et c'esl en
cela, suriont, qu ‘Us méritent d' être eucouragés, et nous ne
destons pas qu'il ne soit reçu aset la plus. grade satis-
.\
93S ‘’ Sciéré ACÂDÉMIQUE.
faction, par les hommes qui $ occnpegi, d une | mänière
spéciale, d'orgaño génèsie. | Ce -
Après çeite lecture, nous avons donné conbaissan cé
d'une observation de frâcture de l'extrémité supérieure
de l'humérus, remarquable : 1. par 1 la hauteur et l'obli-
quité de la fracture ; 2.5 par la gravité ét l'éiendue du
déplacement, qui était tel que ‘le fragment inférieur
menaçait de perforèr la peau de la région äctomio-cfa-
Viculaire; 3.° par l'abscence d'accidents gräves, dû côté
de l'artieulation, malgré le : voisinage homédiat de là
fracture ; fe par l'insuffisancé du bandège ordinaire .
pouf la fracture du col dé l'humerus ; 5 ° par l'application
d'us véritable bandage, à extension permanente, pré-
nant” son point inférieur au pli du coude et sur l'avant-
bras » k supéricur, au creux de l'aisselle et sur la
crête de l'omoplate. Bandage ; jusqu Tei inconnu, poir les
fraetères des membres supérieurs, ‘et dont l'heuréux
effet a êté d'éviter Ja perforatiôn de la peau, el de per-
iettre une consolidation assez réginières TS
"M. Bonaniÿ a ensuité donné lecture d une chséryation
fort curicuse, au au poibt devug de l'étabissement d'une cir-
Culation veineuse collatérale el supplémenteire, | dans le
cas d cblitération d injles gros troncs veineux. Daus le fait
présent, qui a té retueilli dans le service de'M. Lafond,
ét donf noùs àvons fit, en grañde partie, l'examén apYès
la mort, il Javait ohlitération de la veine ‘cave, au-
dessus de la bifurcation inférieure , obstruction filamen-
ieuse, dans la crurale et Y'iiaque du côté droit. Le sahg
du membre droit revenait au cœur ; par “deux voies colià-
iérales, différentes pour fes vèines profondes “ét: superñ-
fr vous »ù Li S. sénis.
ciôttes. Lä direulatiér sous éntañée se friéait comme
dordinairé en pareil cas, au moyen dés anastomoses
Téguménteures ét dés manmaires exlernés.
| La éirculätion “profonde rie versait pas, ainei, togt
lé sänÿ dans la véine cave supérictire. À droñe, plasfeurs
fronés” dilatés, pattis .de là fémordle, arrivaiont eut
braclies lombaires de la veine’ cave inférieure. L'épi-
| gétrique et ta iammaäiro ierne né prenaient pas
part. à ce système d'anastomose. À gancke, la veine
épigastrique, récevait tout le sang de la fémorale,
se ‘réniait à l'ombilic, et s'ouvrait dins le. ligament
ombikical; en ‘soMe que tout lo -sang du membre :se
rindaft au foie, tommiée colui de la veine porte. C'est'eetie
singufière disposition qui différente cote observation
de toutês ceties qui ont été publiées. sur°ce swjet, de-
pañs 10 &-fZ ais, époque à laguolle remontent les pre-
miers travaux de ce genre. -
” Cetté affection, qui remontait à. 47 w ans... avait sé.
suîte. d'une éohgèhation penses le durée d’une ca
paginé maritime. © © ouest
“Nous devons à M. Mahot- ua travail consciencieux
sur À tétmos t'aumatique. Ce jeune médecin:a recueilli
devix dbégrvations de eette terrible maladie, dans un
éourt espacé ile teinps, dans la même salle et presque
das letiême fit. Cepèndant, les blessures étaiont difé-
réntes, et le tétanos est heureusement une affection très-
rare, das nos hôpitaux civils. Gomment donc expliquer
têtte répétiton subite du fléau le plus redoutæble. pour
les blessés Ÿ Les considérations suxquelies s'est Kivré
%. Mabot, à ce séjet, nous paraissent éclairer sufsasi-
M9 - SOCETÉ AGÉRÉNIQUE. :
jpent ce point d'étiolegie, cn même temps qu'elles donnent
liau de faire de sérionses réflezions, sur la salubrité de
nos hôpitaux. La nécessité d'établir de fréquents çourajits
d'air, pour éviter les dangers de .l'entassegent des
blessés, a élé, chaque fois, la cause irès-probale. de
fétanas, et cette considération, très-bien dévelgppée Par
M. Mahot, vient à l'appui de la remarque des anciens
chirurgiens, à cet égard, et s'accorde avec les faits les
plus précis et Jes mieux constatés de noiré époque. Le
tratail de M. Mahot est une bonne étude, et ne sera P4
perdu pour ceux qui culüvent sérieusemén) Ja. parie
chirurgicale de notre art.
…. Notre collègue, M. Bonamy;, a présenté on: exémple
srènremarquahle de. perforation de la talvule mitrèbe du
cmur, Le aujet, placé dans la salle de M. Marion de
Procé,,. ar Hétel-Dieu, était, un palefrenier adpmné à li
vrognerie, et fréquemment atteint de fièvres interdit
fentes. Îl.se manifeste, casnite, un anasarque trés-isiénse,
apyrétique. et rebelle aux médications évacyanies et din-
retiques les plus énergiques; bientôt, ke paul deyiaÿ
régulier; L'auasarque. dispemnt, sous l'empire d'une”
diurèse abopdapte. et apontanée ; les, battements du cœur
étaient: souxde, l'oppresion. et l'accélération du poul
augnenfaient graduellement, et le malade mourut sans
qWieftété possible, de bien préciser quelle était l'alté-
ratpn:.du sentre,. circulatoire qui. avait entraîné tous ces
symptômes. L'autopsie .démontra.une. ulcération- perfo-
xante,: à, bords-renversés et végétants sur Ja vaivule du
sentrieule gauche. Un. caillot fibrineux , solide pogchait
en.euverinre, .en.sdhérant à sen “bords. -Gelte. ‘lésiqn
{.< VOLUMS, PE. LA 2. shnim 24!
est une des plüs graves et des plus rares qui puissogt
affecter le cœur , etl ebservation recueillie par. M. Bona-
my rémplira une lacune, dans J' histoire de ses maladies.
Elle est semarquablè à deux titres ; d'abord’ en ce que
les ulcérations de ce genre corrodept plutôt le bord libre
des valvules qu'elles ne perforent leur centre ; ensuite,
parce que Îes- symptômes, observés pendant La vie,
pe sont pas ceux qu'on s'attendrait à voir surgir €b
face d'une. si praye aération. |
| M. Higoard nous a présenté un malade atieint à
plusieurs f fistules pulrsonaires par suite d'affections, .gratss
de poitrine anxquelles H a été exposé à diverses époques
de la vit. Îl est bien’rare qu'on: échappe à une affeo-
tion si grave répétée tant de fois, aussi’ les cas de ce
genre. sont-ils loin d'être communs. M. Highard nous a
dopné connaissance de l'ebservation, détgillée de ce ma-
ide cé qui. permet d'établir l'étiologie de l'akératiun
qu'il présenic d'une manière sptisfaisante. Céyte ahéra-
tion est caractérisée par l'issue de l'air accompagnée
d'u bruit particulier, anatogue à celui du bignou, par la
principale plaie située au‘dessus de Fa clavicule gauche.
L'impression dé l'air projeté ainsi pendant les éforts
d'expiration ou les mouvements. violents de l'épaule est
sensible à la main et à une bougie enflammée. La santé
de ce malheureux manœuvre a subi de ‘bien rudes at-
teintes , et cependant, malgré son infirmité, il trouve
encore assez de, force pour gagtier néniblement son exis-
tence , bien qu'il paraisse menacé .de succomber tôt on
tàrd à une phthysiertubercilense.
Nos travaux se sont temmsinés par. une lecture de M:
26% ©‘ ‘Sociért acnÉMiIQUE.
Yatlin telative à ses études habiluelles sur l'orthopédie.
ff a voulu retracer cette fois l'histoire complète da pied
bot ; les variétés , le mécañismé dé leur formation les
altérations consécutives qu elles entraînent dans les O8,
ainsi qne dans fes muscles: et les tendons qui les meu-
veni. Du reste, Dous n'avons éncore entendu que la pre-
mière paftié dë ce- mémoire, qui évostituera une véri-
table monographie du pied bot, menographie dont fes
_matérianx épars avaient sané ‘doute besvin d'être réunis.
Mais nous defous eñgager ‘notre collègue à poursuivre
ses études sûr lorthopédie et sûr ce sujet en partic#-
lier, avec le zèle et listéligente dont il a déjà donné
des preuve. +?
Les detnières séances de l'annge ont été vonsacrégs
äus élections dont vous devèz connaîtré le résultat.
° M. Thibeäud ;<vice-président , a été nommé prési-
dent , et M. Hignard a été. nônimé vice-président. M.
Hélie a été nommé secrétairé, et M. Delamare, vécrétairé-
adjoint. TT |
1e" VoiouE pe LA Ÿ' étars. 963
vs ue . ss ee ee 5 x ete ps.
° : +‘ ;
| . _ .
- NOTICE SUR M. QUERRET,
. +» _+ \ . . Lt. , ° " . = À ,
. ce : | | c*
» - 7e, ._», — : , , M . .. 1e
___ ‘ANGBS PAQBSSEUR DE MATMÉNATIQUER,
. _— : . | so
ft. ANÇIEN MEMISRERÉSIDANT | - ‘
> ‘4. L No #..., s - fr ‘ + ! , ‘
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ÂCADÉMIQUE DB NANTES.
à”
. Le 8 décembre +839; le jowr nénie où4t Société Royale
Académique tenait sa jéince pablique anndelle ; efle per -
daît nn de ses mivbres les plus stingtés ; M. Jeam-Jo-
seph Quertet, ahcie professeur devphysique-aux eolté-
ges Royaus de Nanies et do Remmes ;et dé methéwmiques
Ma Fhoahté des Sciences de Moitpehier. [lapipartieridre
à an homme livré à des études anslogries à ecltes dont
s'étau oceùpé M: Qnerrét, du fairé-connätire les serviecs
que son: enseigfemeht et ‘ses Gtivrages où reudes à
scisnos : nis tâche est plus Modeste ; et;0n actopirht de:
résamer en quelques müts ‘les événements de cote vie #t
came et Crpendant si bien remplie ,;$ at benacoup moins
consyini mes foret, &u'un vontiment de: recbmmatensece
244 a. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE, .,
envers un ancien profosseur, ue parent: et j'oserais pres-
que dire un ami. |
M. Fean-Joseph Querret naquit à Saint-Malo, en 1783,
de parents sans fortune. Son. père, entrepreneur de bâti-
ments, sotegai, pat sen tevail, une famife. composée
de trois enfants, dont M. Quetret était le plus jeune : mais
H mourut pendant qu'ils étaient encore en bas âge ,.et sa
veuve eut à passer plusieurs fées Jaborieüses et péni-
Lies, jusqu'à ce que son fils pt être en âge de venir au
secours de sa faille, par sga-propre travail. Ce moment
ne tarda pas à arriver ; dès l'âge de ohze ans, M. Quer-
ret. était admis à. l'École d'Hydrographie de sa ville na-
taie, et $es progiés ÿ furent sï rapides, que deux àns
plas tard, M. Lecerf, son professeur, le jngeait ‘capa-
ble de le suppléer, à l'égard'des jeunes gens auxquels ses
écéupailoss ne lui permettaient pas de donner des leçons
particulières. « Adressez-vous à Querret, leur disait- il
» daus sa modestie ,.ilest aussi capable que moi de veus
» ‘instruire.» C'ost ainsi que M. Querret, à l'âge de troizs
dus , entraÿ dans la carrière de l'enseignement, qu'il n'a
ahmdounée qu'à l'âge de 56.ass , au momicet aù Id mort
: es} vanse. imerrempre ses. kçons. Il s'y fivra avec une
apdeur qui ne. se démentit jamais ; el;'ouire une classe
pablique qu'il faisait deux fois-par jour, il dommait uy
grand nombre de leçons particulières. Cependant, sen
temps w-y.élait pas entièrement consacré; ilirauvait en-
ve aoyen de se livrer à des études approfondies. Car, si
M. Querret fat un professeur diatinghé, et ses nombreux
élbtes stcstarsient qu'il en fut ainsi, ik ent de plus qhe
ppssque tous-les hommes-livrés auf étyden mientifiques,
f«" VOLUME Ds LA ©. SÉRIE. 245
de 8. connaissances très-étenduessur U histoire des à sciencps
qu ‘il onséignait. Îl est peu dé athématieiens et de pbs-
siciens cététires, soit däns l'antiquité, soit dans les Lemps
modernes, “dont il r'ait étudié la vie et analysé les ouvrà-
ges. Sa mémoire était en effet prodifieuse, et, cependant,
Ù ne s'en rappôrtait pas entièrement à elle. Daus sa jeu-
| ne sge, il avait soin de metre par écrit le résuliat de toutes.
ses. lectures, gt ses. amis ont pu voir ‘dans son cabinet
‘des liasses volumineuses contenant le fruit de ses patien-
tes el laborieuses recherches: ‘aussi, acquit-il uue remar-
quable facilité pour le travail, el une aptitude extraordi-
naire à discerner, d'un simple. coup-d'œil, ce qu ily
avait de neuf et d'importgnt. dans chaque livre qui lüi
‘ témbait sous les yeux. Dans ‘l'âge môr, il Jui suffisait
slors d'uñie lecture rapide poar se pénétrer de l'esprit et
du caraétère d'na livre. C'est ainei que, constamment oc-
eupé de son enséignement et de s ses onvrages, | il prenait,
péndant ses repas, cohnaissançe des journaux ct des dis-
céssions parlementaires 41 sa mémoire était si bien pré-
parée par. ses travaüx-antérieurs, son esprit si net et si
logique, que quelques phrases détachées. du: discours
d'un orateur Jui suflisaient pour le réiablir en vntier. C'est
qie, d'ailleurs’, les grands monuments de mofre lttéra-
ture lui étaient également familiers ; et, dans sa jeunesse,
il avait enlevé au tomineil le temps nécessaire peur lire,
extraire et comparer es écrivains célèbres de la Gn du
XVIILe . siècle; les œuvrés- complètes de Voltaire et de
| Roussean avaient été lues par. lui avec avidué;et, par
suîte , tout à la fois, de l'entratnement de l'âge ei de l'en-
thousiasme de’ l'époque, les principes philosophiques d
28. , SOCIÉTÉ ACADÉWIQUE.
Vohaire avaientfaitsersonesprituneprofondcimpression.
Tostefois, méme À cette € époque , il n'y céda pas cptièrement
et résista noiamment 20 scepticisme scientifique de Du-
pis. Il aimait à montrer yne réfntation ‘de l'Origine de
Lous les Culles, rédigée par lui dané sa jeunesse. Par ces
travaux, la mémoire de M. Querret avait acquis , non pas
seùlement, comme nous le disions tout à l'heure, une fa-
“eilité merveilleuse de compréhension, mais une aptitude
remarquable à retenir profondément et pour long-temps
ce qu'on lui avait confié. Aussi, sa conversation présen-
* tait-elle on intérêt extraordinaire : elle était apimée par
des souvenirs, des cijations, des anecdotes rappelées à
Propos, sans “affectation, sans pédanterie. fl aurait pa,
comme Diderot, changer la conversation en monologue , ,
, sans que ses auditeurs songeassent un | seul instant à s'en
plaindre. |
Ces études annonçaienf un esprit séricux et distingué :
M. Lecerf intervint encore , pour donner une direcÿon
à ce jeune. homme ; dont les progrès étaient si rapides :
_ille presse d'aller à l'École Polytechnique, où les äd-
missions étaient alors gratuites. Mais - M. Querret était
‘ le seul soutien de sa famille ; son abéence aurait été
pour elle une cause de longues privations. Il sacrifia à
vètte considération toute puissagte, le brillant avenir
que Jui aurait ouvert une admission éertaine à l'école.
Seulement y pour se libérer de la conscripiion, il con-
- sentit à prendre, mais sans cû faire usage, te. breyet
* d'aspirant de marine de première classe, qui lui fut
accordé sans examen, à cause de la supériorité de sés
‘connaissances. | |
?
e N M
….. . + c.«
. .
‘
1." voue pa LE 2. Sénle. $47
.Je ne sais si bezucoup d'hommes sent parvenus, à
l'âge. de vingt ans, au point où M. Querret était alers
rendu. Toutefois, axec cet esprit logique qui lo disiin-
gui, il comprit qu lui manquait encore quelqne chose,
et il saisit vaguement la nécessité de rattacher la théorie
des sciences à leur. histoire ; d'éclairer ses recherches
| personnelles , par la connaissancs des travaux pêmes,
dont les progrès . avaient fait les sciences ce qu ‘elles
étaient alors: De là, les études auxquelles il se ivre,
pour. apprevdrè. les langues anciennes. Pendant la tour!
mente révolutionnaire, les anciennes éorporations sa-
vantes avaicnt été détruites, et les écoles fermées. Puis,
lorsque le goüverrement de la Répablique, sar un ad-
mirable rapport . de’ ” M. de Talleyrand, rapport qui g'est
pas assez connu, ni assez loué,” mais” qui restera le plus
beau mgnument peui-êire de la caÿrière de cet illpstre
diplomate, eût résolu de restaurer [à isstruction publique )
dans sen amour _pour les sciences positives ef les inté-
rôts mafériels, qui étaient ‘réellement les véritables
“impérèts du moment, il ‘sacrifia l'enseignement lité
raîre à l'enseignement scientifique, dans les étoles
ceptrales ; qui durent couvrir la France. Les hommes
qui, comme M Querret, éprouvaient quelques regrets
pour le "passé; et sentaient la nécessité des études
iltéraises, même pour | les scienges positives » 1e virent
ebligés de Jes faire par enx-mêmes. Îci, se présente,
dans, la carrière de M. Querret ». une époque ‘laborieuse
d'un vif intérêt. Les hisjoriens de notre” littérature ont
tons ! raconté le zèle qui, qu XVI. “ siècle, s'était emparé
de | plysientg esprit d'élite, peur. les grapds posent
263 " soctéré ACADÉMIQUE. ù
de la litératare ‘Brecque et ‘romaine ; its noué ‘ont ‘dit
comment Rofsard et plusieurs de ses élèves, sortout
le docte, doctieur et doctime Baïf, passaient les naits- à
étudier, les üns le grec, les autres. le latin, et "con-
ment js consacraient leurs journées à'sé communiquer
fe fruit de léurs Veilles. {h y- eut quelque chose de -
semblable, entre trüis ou quatre jeunes gens, à Saïnt-
Malo, an commencement ‘de ce siècle : : parmi eux, les
uns enseignaient les mathématiques aus auties’, qni,
leur tour, devenaient professeurs de langue. Le dimanche
étäit ordinatrement consacré À tes réunions laborieuses,
et comme c étaient des esprits jeunes et ardents, les pro-
grès furent | rapides. Au hoat de trois où quafre séances,
ils étaient arrivés à lire le trai.é De Senectute de Cicéron,
puis à expliqnér. Tacite. Dans cette espè:e d'énseigne-
iient mutuel, M. Querret était. le profèsseur de mathé-
matiques il avait pour ‘élèves dans les sciehces, puis
pour maîtres de, langues ; deux frères, devenüs ,plos
tard diversenient célèbres : l'un, long-temps adtinistra-
teur ‘spirituel du diocèse de Saint-Brieuc, est’ asjourd'hui
‘ä la tête des Frères de la Doctrine : Chrétieube, qui
rendent tant dé services à instruction primaire ; ; Y'autre
est l'illustre auieur de l'Éssai sur lAndiférence et des
‘Paroles d'un Eroyant.
Les liaisons entre M. Querret et ces ‘hemmes” distin-
| gués oùf duré toute la vie. Al époqué où M. de Lamennäïs
_s'occcupait de la rédaction de son grand ouvrage, #.
"Querret se rendait une ej deux fois pâr semaine À la
Chesrais, maison de campagne que le Séjour de l’auteur
de T Æssai sur l'{ndifférence a illustrée à à jamais. [M reco-
.
1. voruMs bu LaiS Séniz 2ÀS
sait commoniéitiondn manuscrit de cet ouvrage, et des
nombretà articles que M. de-Larscunais écrivait alors
pour fé jonmnal royaliste le Canservateur. il y a quelque
chèése tout à à fois de beaa et de triste, ‘à voir ces iñtel-
ligences distiguées se Mttre avec ardenr au :sésvice
d'ime ‘eNuse petdne * it y a, certes ;-du dèvouement à se
cher ainsi dé belles fâcültés à la prédication de doc-
tres vivélies. au milieu d'une soriélé qui n'y croit ptès
et qui.veste indifférente à es paroles : tont ën éprou- ‘
vañt mue sincère admiräion- pouï céux qui ks pro-
noteent: Mars l'inhtilité méme de ces tentatives ‘doit :
amenés u jour te désenchéniement ; et alots il arrivera}
soivant ta nhturc des Tacdiés de chacun de ces honimes |
où bien -qu'its renoncetont à des teñtatives sans résuhat”:
possible, pour rentrer dans la solitude de ‘leurs études ;
où Bivn qu'ils s'éhinceroni, avec fa inéme ardcar, das
la vois du siècle, et moutrent leur talent sh service de :
l4 vauée: gtiGtriomphe: €é dermier parti est-cèlui ge
M. dé Lamensais a embréssé : plus timide «et plis ‘dé :
fatt dub ses propres forces, M. Quotret rentre dans:
la:viè privée, et ne ? s'occupe plus ae de soi f'emvetgnes
ment: EC oct * i
Dépais 1312; f'avait été mis À la tête du coiégs de:
Sains-Mato } avec le titre de chef d'nstitetion, qu'il «
coiscité pénlänt énzk nos. Verd' la fin de cette admi::
nistratfond' I s'était imatié et avait achetd, aux environs”
dé Sainht-M , the propriété, où:il "se rotiral, en 1923, :
a l'épüqué Loti des discnssions survennes avec le conseil
rauniéipa" ‘146 “Torthrent d'abandonner :se5 fonctions.”
Dés, plidiehrs écrth l'avaient fnit Connaîtses on 1822,
17
29. .::,4QCIÈTÉ, ACAPÉMIQUE.
il açaif publié un. petig traité. d'arihnéiique, aisé à
l'enseignement pour les écoles primaïrss, et dant il.
dté fat plosienrs éditions ; N-arait adgessé au Jourual
de Mathématiques, rédigé par M. Gergoane, aujeur-
d'hui recteur de l'académie de Montpellier, plusieurs ar-
tigles , qui l'aväjent fait avantageusement remarquer des
bemmes spéciaux. Aussi ,en 1824 , M: l'abbé Jean-Marie .
de Lamennais, alors vicaire-général de la grande 2
môperig. de France, J'engagea-t-il vivement à faire un.
voyage à Paris. A.poine arrivé, M. Querret se 1fogxa
ep relatiun avec des hommes du premier mérite, tels que
MM. Cauçhg, Rinet, Poisson, Ampère, Francæur, Aragn.
Thénard -etç., qui apprécièrent l'étendiie de ses con
nalssanccs, el. concurent pour. hui une-hauie sine «1
vpe sine ca Affection. : | *__e > D
Qa cn treuve los preuves, daos inontrespondance ayce
plasiqurs de css Messieurs , qui‘ lui envoyaient leurs on.
Sage M. Roisson disit, .en parfant:de M. Quarret, que
c'éigit le seul kommo connu de lui qui , n'axant .étadié
les. gçiences-quen provisce, les ;sût à fond. ME. Aapère
lui, cepñx la-rédaction de ælusieuys de ses leçons et de
divers articles plubliés: dans les journaux. M. Cauchz le
chargea d'une, suppléance à une espèoe d'école sormabe .
que..leg jéswies vanaieni d'établir. à Paris, C'élait, en
cffrt, l'épaque où le geuvernement de la-restauratios,,
daps .son bastilié aux idées Kbéralas.. ctsayait de. dé-
teuiep riqus les, gragds mariuments universitaires. M: ‘école
nproale, cous,hallg.et féconde idée de. Ja Grovention et
de , Napalgoy , n'ayal.pu échapper ay mouvemens; réac-
tionnéire,:, Caprndant, dans ses quelgnes années: d'eisr,
EL
1" VOLUME. QE .LA % SÉR1E. JS
tence, elle avait ou le temps de produire des hommes
distingués dans les sciences, la litératüre, la philoso-
phie, l'histoire (31 les facnltés et les colléges s'onoraient
encore de ces grands débris de l'université impériale, et
lés jésuites n'aväient rien lrouvé de mieux, pour luiter
contre l'aniversité, que de‘ limiter dans un de ses prie
cipaux. établissements. Là encore, le découragement saisit.
pronfptement M. Querret; el, malgré les instances qui
lui furent faités pour qu 'ilse fixât à Paris, il n'y resia
que le temps nécessaire pour exciter de vifs regrets
parmi Ÿes maîtres et les élèves qu il y avait connus, et
subir, ‘avec distinction, les “épreuves du doctorat. Sa
thèse de mathématiques fut surtout remarquéé. C'était ua
ouvrage, disait Legendre, bien capable - de juger M.
Querret, dont il avait- oué luismême les travaux anté-
rieurs. Tous les ; jeunes gens de nos écoles connaissent,
en effet, aujourd’ hui, celte ingénicuse e£ élégante dé-
fonstration des pyramides équivalentes, due à M. Quer-.
ret; elle sert de ‘base 2 â une foule de démonsrationg pour
la solidité des Corps; et Legendre, comme on le sait .
l'a insérée, avec les plus grands éloges, dans son iraité
élémentaire de géométrie. À 2 à
“Docteur &s-sciencés officier de l université, M. Querret
fat nommé immédiatement professeur. de mathématiques
iragscemdan(es, à la faculté des sciences de Montpellier oùt
il était, vivement désiré” par, M. Gergonne, alors doyen de.
‘ '
“(D T'sufifl de Gler’, prmi ces élèves distingués de V'école nor-
mit APE: Conti , JénBey: Puniron ; Pittän Anë: Pis V
made run ne con,
#5 -: socibré acapétiobE !
cette faculté. Montpell*er, où M. Querret arriva, en 1825,
était alors , ‘comme autrefois et comme aujourd'hni en-
core, célèbre par plusieurs établissements scientifiques,
et comptait un grand nombre d'hommes remarquahles.
C'est une de ces villes, malheureusement trop peu nom
breûses en province, où la qualité d'étranger n'est pss
un titre d'exclusion, où les hommes de talent ne sont pas
mis à l'ésdez par les hommes de coteries, où les senti-
ments de confraternité littéraire et scientifique se sent
maintènus intacts : aussi, M. Querret y reçut-il le plus
bienveiltant accueil. Îl s'y lia avec tous les: esprits distin-
gués de celte grande cité,et je voudrais qu'il me füt-pérmis
de vous lire quelqiés lettres de recommandatio® , d'une
bienvetllance excessive , que M. Querret me donna poar
ses ancicpnes ‘connaissances, lorsqu'il y a un an, j'étars
envoyé, par le ministre de l'instruction publique, dans:
celle même ville.
Malgré les succès ‘de’ soû enseignement, | M. Querret
resta peu à Montpellier ; il désirait vivement se rappro-
chér de sa famille: ét, le 14 décembre 1826, il fut ap-
pelé ‘à la chaire: de professenr de physique au coége
royal de Nantes, avec autorisation de conserver Île: titre
de. professeur de faculté, et la moilié des hppointements
qu'il avait à Montpellier. H peut d'abord paratre étrange
que M. Querret ait changé ainsi Ja diréction de ses études;
mais déjà la physique : avait été étudiée par lui, à Saint-
Malo, avec la même ardour es les mêmes s0c0ès que les
sciences plus purement spéçulatives, et, lors. dp san
dopiarat, sathèse, de physique n'avais pra: été, meÿns rez.
marquée que sa thèse de mathématiques. N., Querreu
°
1. votumx pe LA 2° sénis. 958
resta peu de temps à Nantes: cependant, son séjour lui
permit d'y lier quelques amüiés solides, et il se ft un
honneur d'être admis an nombre des mémbres de la Sa-
ciété Royale Académique. |
. L'année suivante, et tonjours par k désir de : serge
protber davantage de sa-famille, il alla occuper ,
collégg royal de. Rènnes, une place semblable à cell
qu'il remplissait à Nantes, et‘il joigait à ses fonctions
celles de professeur des sciences mathématiques ( ot pby-
siques , Au cours de géométrie et de mécanique appli
quées aux arts; étahli à Rennes par l'administration
manicipale de cette vilte. Un des créateurs et des pro-
pagateurs les ples actifs. de ces cours, si yliles surtout
à la classe euvrière; M. Charles Dnpin, alla examiner,
à Rennes, l'enseignement de M. Querret, admirà les
talents et le zèle d'un maître vi distingé, et, sur son
rapport, le ministre de l'instruction publique enyoya à
M. Querret un grand ouvrage de mathématiques, ,en
témoignage de sa haute estime. L'affection et la recon-
_ naissance de la classe ouvrière dé Rennes lui étaient
d'ailleurs acquises, ct, dans l'empressement qu ‘elle
montrait, dans les travaux qu'elle exécutait sous sa di-
rection,. M. Querret trouvait la plus douce récompense
de son zèle cf de ses. soins assidus. .
C'est en ce moment qu 'éclata la révolütion de juillet.
Dans ses grandes idées de réforme et de suppression des
abus , le gouvernement nouveau, sous l'inspiration. da
l'opision publique, supprima le cemul, et M. Querre!
eut à choisir entre les fouctions qu'il remplissait à Renocg
et cehles qu'il avait rerplies à Montpellier. Naturelle-
254 socrérk ACADÉMIQUE. ;
tient , il opta poér ces dernières : Montpellier vit revenir
avec plaisir le professeur que Rennes vit s'éloigner avee
peine. 7 E oo
Tout le monde, assurément, 2pplaudit aux efforts que :
Se alors le gouvernement pour énlever à leurs heureux
possesseurs des fonctious rielement salariées , qui gre-
vaient le budget, sans étre utiles au public : : peut-être,
toutefois, ne faudrait-il pas étendre trop loi a ‘hatne
pour le cumul, et peut-être d'honvrables exceptions de-
vraient-elles être admises en faveur des savants. Les
bommes de science sont ordinairement peu soigneux de
leur fortune "particulière; ils songent à l'avenir de la
science plus qu'à leur propre avénir. Ce sônt, si j'ose
le dire, de grands enfants, qui ont besoin d'êtré sou la
telle de quelqu'un, et il est digne d'éne grande fatioù
de gérer les intérêts de ceux qui sacrifient à son illus-
tration et À sa gloire, leur santé et presque toujours leur
fortune. Eù outre, la culture des sciences exige des dé-
penses considérables en livres, en collections de toute
nature ; un Cuwier réunissant entre ses mains les appoin-
temenits de plusieurs places n est pas ün homme cupide ;
l'argent que la nation lui donne retombe, en lumières
et en gloire, sur la nation cfle-même. Enfin, un homme
obligé de se livrer à des soins matériels et de ‘songer,
chaque jour, à l'avenir de sa famille et à sa subsistance
du lendemain, sera rarement un savant, et fera diffici-
lement quelque chose de grañd et de réellement utile.
Qu'un peuple se inontre sobré ‘ef -ayare, quand on° lui
demande de doter de grands seigneurs sans mérite, où
dés fayoris de couf inutiles : qu'il jette l'or à pleines
4. eoubii we LA’ 8 Stars. ‘296
mins, duand'it s'agit dvspiviertons scies, Mit
_Re:rébohèts Mmi-prosnrerünt, 166 où. tard, vire prédb-
Li
imisetico de-glvire et de puisraucp.
A pelne-urrété-à Mempiciier, es fntiguos da voyage,
dJ'éoigsement-de sa famille , le ctmav dn Midi et peut-
&tre-susëi d'honorables regrets prftiques. ahérèrent ten-
siblontent la santé de M. Queriet; et, dès 4834; R' foi
: obligé de rovenir dius sa faille, où fisc rétbKlten-
teneur: H se resrontis ménc tonfouis de tn nrmadie déht
il fut ators attagné , et il se plaignait fréquetmmen" d'avoir
perda, depeis ce moment, son amcivaño- féeithé podr le
srexait. Un éoùgé d'un am-ini avait: été acootdé, mit,
ex 4432, l'état de sn santé we lui petmehall pas-endore
C'aller reprendre ses fenetens” à Monipotiier ; et il de-
wanda, an ministre der l'msituërion: ptblique , l'annef-
-smioi dé voster, avec des appalniements mediqace, daus
ss foirerè jasqu'on-#894 ,: époque: à laquelle 8 œurit
hmpiité le-tempi névessaire pour avnir droit à le
“pétssiun de retraite. En tout état de‘-choses, il éeumh-
dait qulan lei doneft où nnips ua emplei dass ue é h-
blissement -plus reppreché: 96 demande ne fer point
soguelltie et, per an arrêté, cn date di ES avrit-1993,
le -ministe déelarx sn place vacanio à in facnlné de
: Momipollien, Oct: ariété dois paratiré 28 niains bicw ri-
gourenx, envors 40 homme tp] que M Qasrret, duiit
Je t#fent-était incontestable, et dont les longs :sbiviess
muéritwiont aosurémrnt d'autres épards. Ausnt, M. Quer-
rot se-crat-il en droit de néelamer vonbic cette décision,
et,le 15 mai-1658,eù access -réseptien de l'arrêté
ds t$retri, it dieait à°N. Dunekd; ddyeh dé 1x: faonite
LE | .41n4R0CÉTÉ: AGOTDIMIQUE.
en sciencen da Montpellier ; s.l'anonsé de zécgption que
2. ja vons-envaie, pe doit poim être regardé, de za past,
» comme une accession. je fais pxpressémont touies né-
.4-serxes nécéssaires pour je censervation do.moa üire,
+'ajlendu que l'acrêié du ministre est metivé-sur. ane
». erreur. de fau. à Cos réclamaions n'ayant pas été
accueillies, M. Querses se sésigna 2100 patience s ik se
Fetixa -à ls campagne, rentrant dans la. solitude de «es
élades, ne sopgeant plus à pu tins de Kdnomion
de.sa famille. . .
Cele-ei était. sombpouse, eh, par sels mème. L'arrété
du winietre était plus. rigourcus , ot desait être plus
sensible à M; Querrat, Tomtofais, les joies de la fsmälle
sont tellca qu'olles::font: eshlier bien deù peines; M
Querret semhinis heureus.. et jeinaiw, dons sa rébigee -
tion ot.se chatité jante chrétiennes , persenÿe.n'&catendu
‘en:mop de neprodhes ou d'aigrour:sertix de sa bouche.
Dailloure, sa femille.avait- do-quei le. oensoler.de. ste
disgréce. Sa sœur et se nièce ‘étaient surtont sapables
de ls: cnsmprondre o6 d'agprécier éoutch les qualités-de
son. eœur.et do sou esprit. Sa mièce:quait, ous: aa
direetion,. étudié aon-soulermsent les longues médernes,
l'anglais, lüitälien, . l'espagnol, mais olle:conimaissait le
grec @& le latin. À: Lépeqes où M. do Lamenbais pe-
-blinit de tsoisième ei le quatrième volumes de sen Æssei
sur l'Indifvrence., eljc-avai dépouilié, peur l'illastre
écrévais, un envrage qui vous de paraitre. en-saglais,
sous. ls titre d' Here Mosaier ,:et dans lojuel: se -tnon-
vaient des lentes npmbveus , à l'appui de la thète sœute-
nue par ML de Lamosnais | ge los decirines fendémen-
‘vom es mé SÉRIE. 1987
talon de : cllistianique oedt pobr se. Îo-:csnsbntemébt
eniverssl et: ant:6té conuwrs: do tons :les pouples aneé-
riceremsént à ln prédiemtieni de .cbristiauisne lai-môme.
*Caisedoetriss, qui fait de la voligien-chréfionné , non pits
le dogme d un peaple, mais le roligion de l'inmanité, œt
le point de vue: sos lequel la phiésephie -spprévie
aujourd ini le. ebristinnisme. Gettsinfusnce de M. Quer-
ref no s'étais pas seulement fait sentir sur : on fausills :
c'ont un des -heaus. priviléges dé talent, qu'il'ebithe et
qu'il élecwise ,.paur ain dire, tous-cedx qui l'eppreshert.
-Comhien de: vocaiènns ;.cembien de talionte qui re sordtent
igunrés .èui-mtémes ; ont été révélés ai posdsite 4obi-à-
coup. par. Tactise d'ee homme déjà distingast Qe'un
homnre d'études, plais d'andeur, de probité. de bonne A,
sans esrière-poneée égoïime, cultivant la soiouge peur’ ia
| -scionce .olle-même ;.apparnipsc-an sillon de je jonesée
de. nos .écelen, et uno nshle émulntion se méalfostere,
et dus pésulieis inatien dis 95 prodnirent immdintemen.
| Aussi, grâce à l'impulsion qu'atait donnée M. Querres,
sa madaste IRSIUHOR de Soist-lnle. mecs: produit
plasieurs élkven-pous' les éookse savantes, et dem hommes
semaçquab}es - dass. le ‘bessenn ee les. adesinistsatiess .
Dans le uemba, noue pourens- même citer. en ébrivain
qui comœance à ra foire ue can 202% par: des ceresges
sérieus, M. Duquesuel,. auteur d'une histoire de. ln
lütésature atapi Jésus-Christ , où d'un travail récent ter
l'état iniglaciuel de. la Eranen-au XIX- siècle, trnvnit
qui a.été avaniageusoment epprésié per Îles prinoipuez
représentants de là presse parisienne. .
: Copundant,, danse sen dévotemens à da scisbos M
"QS :,: cothisé sant.
:-Qavsmet-comprnait-quii.np dersit-pes vs bbrner à outte
induonee tout -intime, st quib devais faire sarvir cs
salonts à l'utélité peblique. Les jeunes gens de Dinan , de
ÆGnint-Mplo, des communes voisines, qui mottrtient
quelque erdous à s'instreire, ciment sées de trouver
des M. Quervet tentes las-ressegeses dont ils sysiont
hesgin. Los enfents du peuple lui étaient pariiculibre-
. stemi chers; ol n'avais pas oublié sen -origine: C'était dass
do bes de lqur. être utile ; qu'il ‘AVRIL-voné sos méldmes à
Aédneation des Frères de là docirins. chrétienne : hj-
-Mfthe so ronde uno et -deus foie par sumdine à: lvuts
| éinblissementé dy Soint-Sesvan. et de Dinan, et il. Ds
avotvail avec un désintésessement absoix ; à chaque fois
qu'illour plaisa- de venir lui domender l'hospiatité. Î
-$00gen même, fois see avaut:sa mort, à fondon, à
Dinen., ve tlablibsement qui.réunit à- In’ fois, sous la
eusecillanec de l'auteuité .mesicipale. et universithire,
sono can admigintratice ctcellc de M. l'abbé de Lamenaais,
les aventiges de l'instruetion scsemdaise., . et. ceux - de
l'escigument primaire. Lo miisire fait dunué son
usentimett an .phaiot présenté, lorsque des -intripués
hios.csnanes; ot dos tinemectries , sescitéos sens ‘un
fintérét tot matériel per:une apiorii dont les prémcd-
Æethions deurnient êtes don tom autre getre, vinrent
cngiécher dla. rémeshc de <es plans. M. Quurret avait
aullié es pertioutions récsuien aise bien que kis
apvisanes, lorsque le mess der véaue l'eniover: à. M
soispes, à en ‘famille ot ces amis, mr de décenbre
dernier.
- M Les:déisils. qui ‘président aous-ut te coimettre les
di on dezs'E-vénis. M
principedh Evéffenients de tt vis 48 M Qudfret, et 164
services qu'il a-retdus À la science èt-à fintrdctioh
poblique: Hs #'apprendént perit-hre pas asses tumbich
était grand so dériniéfessemient et combieïl état remar:
qüable sa tharhé. Sincèreeat teligieux, 1-atit À
montrer À ‘es élèves l'accoïd de M felipion ét Bet
sciences ; de reste, sa erôganee était L’attäht plus red
pecteblé que, NM de bonté heure à lui-même, touteSses
convictions émet tœukré de son esprit. Patië sà jod
hesse , avait; come Wous. l'atôohs vo, vidé tes pl
losophes di X VIT. didele ; et -enaväit pesd et apprètié
les doctrines :'sa religiün, dome Il obéerväit avec exhc
titudé toùs les piéceptes , était donc l'œuvre d'une îtitéh.
Hgence éclairé , conscientiètse et contäincie. Eëk
préciéusés quéffiés avaient : asëhré à ‘M. OQriémet dù
nombredsés et solides mnfités. Fous cut qui l'émt bofné
eût gardé de lui le plus teïtire Xe pui dllectaent s6û-
vénir. Lorsque, des jonts derniers, sà mort mi fut ont
nûe, ct que N Société Académique, pat T'orpané dé
$of Président, m'eût chargé de‘ta réddttibn de vette
notice, je nädressaï, poùr oBfeni? les -renscignèmenté
qui devaient la composer; à on dés ‘amis d'enfäncé
de M. Querret, Aus dé éeui qui avatent suivi ses
prôgrès avec ue consiante sollfcitude. -M'Brignon de
Léhen's'est empressé de me canmiiquer ses ‘rensol.
&nements pérsomelé et teux de’ ses nombreux’ #nis.
M. l'abbé ?.-M. de Lämennais , instruit par M. de Léhen
du déir'quie J'avais manifesté, à eu la"Complaïsance de se
rendre de Ploërmet à Dinañ, pour afbuter ses prôproë
souveñiré Sat led iravant ci les faits de la vie dé M.
ur 4 4° ÉTÉ AUMPÉMER :.!
Qooyret. M Godfroy, sous-préfn. de Saints Malé, ami
intime de M. Querret depuis 60 .ans,-a aussi contribué,
avoc empressement, à cette œuvre. Enfiw, mm de'nos
collègues, M. l'abbé Lechat, ami et'colsboratonr de
M. Querret, à Saint-Malo et à Names, ma procuré des
détails précieux ser le caractère de celui dans l'intimité
duquel. il avait- vécu pendant plusieurs sunées
. H ne nous reste plus qu'à indiquer, ca quelques mois,
les principaux euvrages dus à M. Querret. Ouire ec pet
Œraiué méthodique d'Arithmétique, déjà indiqué, il avait
pablié, en 1819, des Leçons, d'Hydmorpphie, dont if
fus fait une seconde ‘édition dix ans plus tad;.ng
Traité d'Arithméltique plus éteudu , suivi d'Ure ÆExpo-
sition des Principes fondamentaux. de { Algèbre, avec
der. application à l'Arilhméique el au Cormerce. Il
Ja ou également deus éditions de .cet ouvrage. —
Des Tables de. Logerithmesot des Siaus el des ,Gosinus
de minule on misule, at des langentes de seconde en
seconde, pour tous les dègrés du quart de cercle , suivis
d'une Takle-des Loagarithmes des nombres, demuis 1
jusqu'à 10,800, avec. uæs Jatroduction ex français, et
eu englais, dans laquelle or ramène à l'nsage des sinus
el cosinus seylement tous les problémes usuels de,f'as-
éronomie naukique ; Un gros volume jn-8.°, imprimé à
Paris, et de la rédaction duquel M. Querret s était occuü-
pé plusieurs aanées, — Zes Lagons élémentaires d'At-
Dre. approuvées par le Consoil Royal. Des Lrçoes
élémentaires de. Géométrie plane, qui. devaient être
somplétées. par La publicatiop dela géoméfrie A.3 di-
mensons. — Tels sont Jes principanx ouvrages pübliés
vtr bu LAS durs.
par M. Quertet ; mnais 11 rebté diné seb: paplers des re-
herebes bestconp plus longues ct des iravauz ‘bien
fias éfedàs «encore: Un homme spéctil ‘y puiserait
sans dontt de prétieux renseignements. Nods deÿtons ci-
ter, parmi ces travaux, des méhynges d’Arithmetique,
d'Algèbre, d'Hydrographie, de Meéranique, d'Astre-
nomie ; des Nolices sur les isavaux et la vie de ple-
sieurs mathématieicte etphysieiens ééièbres : l'Hopital,
Jean Bernonilli, Lacroit, Bezout, te. ; des Cours
et des Programmes de Chimie et de Physigue , niais
surtoui une grande entreprise, que Ja mort de.M. Qnevret
n'a pas permis -de mener à bien. La traduetion du eatcu/
intégral d'Euler, ouvrage en trois gros volumes in-4°,
dont M. Qucrret n’a pu le temps de Waduire que les
deux premiers. Nous devons faire des vœux pour qu'en
homme, ami de la science, entreprenne de termimer et
dé publier ce grand travail, dont l'apparition ferait
sans doute sensation dens le monde savant.
Un ‘autre væg nous reste à former, en teruisant :
ja sucitté aura été péniblement frappée de cet arrété,
qui enlevait à M. Querret une position honorable et
acquise par de longs scrvices. Heureusement, dans
noire administration actuelle, les moyens ne mauquent
pas pour réparer les actes de l'injustice ou de l'errevr.
M. Querret x laissé une veuve et des enfants : il serait
dignè du professeur distingué, du grand écrivais et du
littérateur célèbre qui préside dujourd'hui aux desti-
nées de l'instruction publique ei France, de lour faire
oublier, par les moyens légaux dent il dispose, l'errear
commise par uñ de ses prédécessenre. Ce vœu que j'ez-
we si PocÈré SAPÉOEE ct
prime jci, A, j'en quis certain, cclni de ln. Seciété
Royslg Académique. En s’y asspçiapt, slle:aimera à
donner un témoignage .d'estime et de regret à ve des
membres qui l'eet Le plus hoporée par s0s 12lunts, sea
seyyices SA faracre _ -
e
‘Antonin MACÉ,
Ancien élévé de l'kcole Normal, prefasseur d histoire
qu College Hoyal de Wantes, mere de la Societé
, Académique, .
” Nantes! février 1840.
1 * .… . - ? +
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0 - 4 #4 s? LE L
3 è : $:? .? LL pre Es " D ,” LPS >
1. veu Ds A8 sas. 26:
NOTICE SUR M. GANDON,
AMCIFS PRÉSIDENT DU TRIBUSAL CIVIL DE MABTSS.
=
La
Il appartient à ceux de nos collèges qui. ‘savent la
griculure, la médecine, l'hyppiarique, de neys partioi
per le fruit de leurs études. D'ung ignorançe absqiue,
dans ces “sciences, jaloux de payer ma dette, je puise.
dans s mes soavenirs de palais, et j'ai pensé qu'il ne vous.
setait peut-être pas désagréabte de m'entendre. vous en-,
tretenir d'un ‘homme qui 3 été connu par, taus cela,
d’entfe vous qui oat vécu dans son temps. Get bamme,
c'est M. Charles Gaodon, vivant, président du tribunal .
de première instance de cette ville, IL ne faisait pas,
partie de « cette Société ; mais ses talents, son savoir, ses.
verins, il n 'arait mis tnt de persévérance à lea acqué-
rir que pour Jes rendre iles à tous. Deyant vous,
Messieurs, le mérite et le, talent sont assurés de router
de justes appréciateurs. Je parle devant juers, compér,
tents.
ï importe peu de savoir de quels parpote, ess igsu | M.
208: SOCIÉTÉ, ACADÉEQUE.: ‘|
Gandon, s'ils étaient riches on pauvres, ignorants où.
lettrés. — L'œil qui préside anx destinées humaines ne
veut pas, apparemment, que Îles races illustres se per-
pétuent dans les mêmes familles; car, malgré tous les
soins qu'Ÿ apportaidnt jadis” les pri fiegids de | Vhissance )
on ne rencontre, depuis long-temps, que de rares ex-
ceptions. M. Gandon est- une preuve de ce que j'avance.
Hi eot plusiours frères; Tun d'eux, consciller à la cour
de cassation, et celui dont je vous entretiens sé sont
distingués dans'la magistrature:-Les autres frères purent
avoir des verians privées, qui ont bien sans doute leur
valeur, mais on passe auprès, sans y donner heaucoup
d'attention. Le conscüler à la cuur de cassation, qui en
faisait parte dans les premiers temps de sa formation,
tâit regardé comme l'un des jurisconsultes, parmi i tant‘
d'autres fameux de l'époque, qui méritât le mieux ce
nèm, dont l'escorte indispensable sont la science ap
profondie du droit, un jugement sùr, une grande pers
picacité et beaucoup de lucidité. Celui qui présidait le
tribunal de Nantes, fut regardé, per tous ceux qui savent
apprécier la ‘dificukté de bien présider” un tribanal ; dans
une ‘ville importante, : comme Tun des présidenis de.
France le plus capable. ‘J'ai souvent entendu porter ce
jugement, ét par tous Tes homnics de mérite attachés au
bareau de ‘Nantes, èt par tous les avocats de la cäpitale
où d'autres villes, venüs à Nanies déféndre dé grands
intérêts. Ces avocats étaient dans | l'étonnemént fe
pin grand, lorsqu'après des. plaidoiries qui avaient’
rté plusieurs audiences, exigé de leur part des
rebhercher et de ‘longaes études, ‘ ils ‘’entendaient ,
1.4" vozumE px LA 2. sémIs. 265
après un simple délibéré d'audience, M. le président
Gändoh mmproviser ün jugement précis, clair, appuyé de.
motifs attaqüant et répondant à toutes les diflicultés qui
avaient été soulevées. Le plus étonnant encore était, lors-
qu après des essais infructueux pour rédiger, par écrit,
quelques jours après, le jugement, tel quil'avait êté
prononcé, ces avocal -&rdinairement si plsins de leur
mérite, sentaicnt loute leur impuissance, et se voyaient.
réduits à implorer Je- secours du président qui, sous leurs
jeux, rédigeait son jugement tel qu’ l'avait prononcé,
sans y ajouter ni en supprimer un mot. Pour en agir
ainsi , dans toutes occasions requises, il fant avoir
une grande mémoire et upe grande force de conceptian,
M Gandon , il faut l'avouer , quand il arriva à la pré-
sidencé, deyintune véritable providence pour les pauvres
plaideurs. … Nous sorlions de cette époque, où les citoyens
Juges élaiont les élus du peuple, où la défense des procès
était confiée à ces soi-disant défenseurs officieux, migé-
rables débris des clubs, où l'habitude de prononcer
quelques mots en public leur avait donné de l'audacs,
mais non de la science et du talont. Le premier Consul
ayant réorganisé les tribunanx, M. Ganden se irouva.
à J'aise. Avec les avoués, il put avoir des règlements .
pour la classification - et la. marche. des affaires, Avec
les avocats, les questions de droit furent enfin expli-
quées et entendues. La nature avait dqué M. Gandun de
toutes les qualités qui constituent le bon juge : sa figure.
était belle et imposante, ses traits bien prononcés. : Il
avait tellement pris l'hahitude de. supporter la çontra-
riété, qe jamais il.ne témoignait la moindre mauvaise
| 18
966 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
humeur. Ces qualités étaient. rchaüssées par une grande
inteRigence des affaires et par un. profond savoir en
droit; mais seulement en droit. 11 n'était point ‘de ces
gens qui savent de tout un peu, il ne connaissait que
la science du droit: mais il la connaissait bién. La
base dé toutes ses actions, comme jage, était le bon
émploi da temps; aussi, il mettait une exactitude scrw-
ptleuse à remplir celui qu'il devait au palais, comme il
apportait la plus grande attention à être le plus laco-
nique possible dans tout ce qu'il disait. A la chanbre
da côtiseil, dans les délibérés qui s'y traitaient, en ré-
duisant les questions aux seules qüi. valussent la peine
d'être examinées, il réndait les discussions faciles ct
éourtes Son exemple fut tel, l'influence qu'il exerca
fat si grande , qu'à l'insu des avocats et du tribunal, il
s'établit, pour ainsi dire, une convention tacite, qu'on
pourrait ainsi formuler : « Les avocats, persuadés qu'ils
» sont-queé M. le président a toute l'intelligence néces-
» saire pour comprendre Îles affaires qu'ils -plaident
» devant lui, et assez de mémoire et d'attention pour
»°ne pas oublier ce qu'ils ‘ont dit urie fois devant son
» tribunal, s'éngagent à supprimer toutes les redites i jou:
» tiles; à ne point faire d' oquence, point de bel esprit,
5 rien n'étant plus fade. Laissant aux. Lemañre et'añx
» Patruie, avocats des XVE°et XVITL.e-siècles, ces puéri-
» liés ; laissant à ces avocats hellénistes et latinistes
» la ridicule manie, cn défendant un droit de propriété
»-ou une cause en séparafion de cérps, de remplir
»’leurs plaïdoyets de vers d'Horact, de Virgile el’
» ‘d'Hotère, augmentés du Droit Romain et de 1à
» Gerèse. »s : =" |
|
A
1 VOLUME DE LA 2. Sénte. 267
. - . ° os se + à
Ce qui nc paraît être qu'une fiction devint cypegdant
une réalité, M..Gandon prit les avocals, au mot: dans.
presque lautes les affaires, les répliques furent ipterdities.
Il disait qu'elles ne sont teujours qu'une répélitian fa:
tidieuse des premières plaidoirics… H'se réservait, lors-.
que les. dèux avocats avaient plaidé, de leur adresser.
quelques questions qui Inj suffisaient pour .éelairer secs
dontes. Gcite confiance des avocats dans. un président
comme M. Gandup, et l'influence qu'il .exerça sur leur
manière de plaider produi it cet effet qui est imman-
qpable. De mème que sous un grand roi protecteur des
sciences et des beaux-arts, naissent cp foule dessayaus
et des artistes. De mème que sous un puissant gücrrice.,
naissent de grands, capilaines.… De même, sous. la pré-
sidence de M. Gandon, | premier magistrat de ceite ville,
surgirent ; comme faits exprès pour lui, des avocas qui
identi fièrent leurs talents av ee les goûts etla manigre de
voir de celui dont ils av aient grand intérêt.à conquérir
l'éstime. Je me plais à citer mon ancien confrère Baré.
jeune, qne des excès de travail ont copduis trop1ôt. an
tombeau. Jamais personne mieux que lui, sut-il açec-
moins de paroles expliquer la plus difficile affaire ?
M. Maisonneu ve-père , que nous avons loujours le bon.
benr de posséder, et qui, après avoir long-temps brillé
au palais avec un talent:qu'il At toujours marche. avec
plus sincère bone oi, se ren encore utile à ses con-
Ciloyens par des conseils. écrits ; M. Gicqueau, logicien.
par excellence, et enfin d' autres encore qui ge vondraient,
pas me permettre de les nommer et que je nai pas be
suin de nommer, puisqu'ils sont encore attachés au jalais.
Ges potabilités de notre batreau, s ‘identifièrent tellement
968 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
avec M. le Président, que l'on vit an palais, ce que je
n'y aï jamais vu depuis, malgré les grands talents et ja
grande capacité des Présidents qu'ils l'ont remplacé;
toutes Îcs affairés étaient à jour, il n'y eut point sous
M. Gaadon, ce qu'on appelle d'arriéré. Jamais sous hi,
on né songea aux chambres temporaires, ni à demander
uné troisième chambre. Il aimait avec passion à templir
les devoirs que lui imposaient ses fonctions de Président.
Lui seul réglait tous les mémoires de frais, hesogne
minolieuse, ennuyeuse ; il expédiait toutes les requêtes.
Toujours le premier rendu , le dernier parti; sa réponse,
quand on lui demandait, comment il faisait pour saflire à
tant de travail, était toujours celle-ci: bon “emploi da
temps et point de longs discours.
Jusqu'à ce moment, M. Gandon avait vécu dans le
célibat ; il érait déjà avancé cn âge, tersqu' il songea à ‘e
marier: ce nouveau lien ne changea en rien ses habitudes
de palais. Mais, par l'effet des circonstances qui en
farent la saite, il s'epéra chez lui, tout-à-coup, un si
graad changement, que je crois ne pouvoir: me dispenser
dé vous co parler. Né sous lé régime monarchiqne de la'
fin du siècle de Louis XV, et nourri des idées phiosophi-
ques de cetemps, M. Gandon n'était rien moins que reli-
gicux. La femme qu'il épousa, osa lui parler de ce qu'elle
appelait ses erreurs de jeunesse, et essaya, souvent, maïs
cn vain, de le ramener à d'autres sentiments. Cette dame
fn uoe grave-«t dernière maladié. M. Gandon eut pour
cette compagne qu'il aimait beaucoup, les plus grandes
attentions... Son-assiduité auprès d'elle, le rendit lémoin
des consolatiess que lui apportait la religion. fl en fut
vivement ému, sa femme s'en aperçut, et, quand il
1." VOLUME DE LA 2.° SÉRIE. 9,
entendit cetfe excellente et tendre éponse lui demander ,
comme la plus grande grâce qu'elle désirait obtenir du.
eiel, qu'il lui promtt, lorsqu'elle cesserait de vivre, d'ahen-
donner cette fausse philosophie qui doute de tout...
M. Gandon, dès ce moment, devint un autre homme...
La philosophie douteuse fit place à la piété sincère...
M.w° Gandon mourut... M. le Président, à la vue de
tons, exempt de toute fausse honte , jouissant de la plé-
nitude de ses facultés intellectucles, se montra assidu à
remplir les devoirs imposés au véritable chrétien. Il mit
à accomplir ces _rôuveaux devoirs, le même zèle, la
même exactitude qu'il mettait à remplir. ses devoirs ds
magistrat. Chose étonvanie ! Personne ne traita d'hy-
pocrite M. Gandon! Tout le monde connaissait sa con-
versiun, la cause qui l'avait produite: d'ailleurs, l'on
savait bien qu'il n'avait rien à demander gux hommes,
par une feinte dévotion. |
Nos désastres politiques sont arrivés. M. Gasdon,
lors du premier retour des -Bourbons fut maintenu dans
son poste... ;à Îour second retour, M. Gandon fut desiitné
et remplacé dans la présidence, par M. Baron. Comme
M. Félix Gédovin; chef du parquet, le fut par M. Bernard
père. Les habitudes de sobriété et de tempérance qu'avait
contraciées M. Gandon nelui firent point voir avec effroi sa
destitution. II y était tout préparé. Au milieu de la grande
aisance dont il jouiseait, par suite de son mariage, il
s'était imposé une loi; c'était, bien entendu, après s'être
fait une part dans ses revenus pour vivre convenable-
ment, de regarder le surplus comme ne lui apparienant
pas, mais bicn à ceux qui avaient des besoins. Jamais
on ne l'entendit, même avant sen mariage, se plaindre,
0 : socréré ACADÉMIQUE.
de l'insuffisance de ses appointements, qui, pendant long -
temps, ne s'élevèrent pas äu-delà de ‘ ‘ Jamais on ue
J'eñtendit £e plaindre du pitoyable état de notre palais de
justice. La justice, disait-il, n'exige point dé béaux
palais, elle est bien rendû partout où elle a pour organe
des hômmes qui savent 1a rendre. Cet homme vertueux
s'est retiré dans une modeste habitation, dans la très-
petite ‘ville d'Ancenis. Les pativres connaissaient tous
sa démeure, ét les premiers fonctionnaires de la ville
aväient 4 chaque moment recours à ses lumières dans
toutes les affaires qui demandaient, soit à être bien’ expli-"
quées, soit à êtrè bien conseillées.
Quelques mois avant sa mort, je fus à Ancc mis. Ma
prémière pensée fat d'aller lui rendre x ishe. En ma qua-
lité dé magistrat, j'aimais à me flatter de l'idée d' entourer
mon exis'ence, du moins pendant quelques instants, de
l'atmosphère d'un bomme dont les verins etles talents
avaient toujours été pour moi l'objet de Îa plès sincère
admirätion. Peut-être, mc disai-je, en devicndrai-je meil=
leur... 1 mé recognnt, mais tont én causant avec moi, je
le vis insensiblement s'attendrir. Ma vue lai rappcla,
sans doute, la perte d'exéellents amis qui L’ avaient pré-
cédé dans la tombe, MM. Blanchard et Félix Gédouin.
Peut-être aussi lui rappclai-je son épouse que javais.
l'honnénr de connaître. Je lui demanda la permission de
l'embrasser cet m'empressai de le quitter. J'ai lu dans
Domat, lorsqn il parle des juges, que tout leur des voir
esi écrit dans cette parole de l’apôtre Saint-Paul, estote
imitalores Dei. Quand je quittäi ce grand magistrat, ces
pardles me revinrent à l'esprit” il me sembla Îles. voip
étrites sut son front. ‘ ‘°° ‘F. PACQUETAU.
1. VOLUME DE LA 9. SÉRIE. 271
BIOGRAPHIE.
La Sociéié Académique a perdu, depuis sa dernière
séance publique, plusieurs de ses membres.
CM. Lenoir, ancien administrateur des musées et
membre de | Institut, avait été reçu associé-correspon-
dant de la Société Acadëmique, en 1809 : il est décédé
en 1839. | |
M. QuenRcr, ex-professeur de mathématiques au Col-
lége Royal de Nantes, avait été reçu membre de. la
Société, en 1827. — M. Macé a In à la Société Aca-
démique ure notice biographique sur M. Querret. ”
M. Gaizer, ex professeur d'hydrographie à Nantes,
avait également fait partie de la Société Académique , et
\} 4 Danet se propose de lire, à son sujet, uné notice
biographique, à à luc des plus pr ochaines séances de la
Société. ’La dernière et haute fonction occupée par M.
Caïllet, a été confiée à l'un de ses collègues dont le noble
caractère et le talent distingné étaiem de précieux titres
à celte succession...
M- RicueranD, mort à Paris, le 22 janvier 1840,
avait été admis à la Suciété Académique, dans la seconde
279 : SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
année de la créatien de cette réunion, alors appelée Zn,
lilut Départemental, c'est-à-dire en 179%. Cette
année, où notre compagnie s'assecia plusieurs des il-
lustrations de la France, entre autres Paray, et un
bomme plus modeste, mais non moins remarquable,
l'architecte Ceineray, dont il serait à désirer qu'une nv-
tice biographique vint énumérer les travaux si remar-
quables, auxquels son nom est attaché dans notre cité.
— Je la provoque , Messieurs : c'est.une tâche que doit
tenir à devoir de remplir un de ceux qui exercent la
profession où s'est honoré Ceineray.
En attendant qu'un des collègues de M. Richerand
nous fasse également connaître sa vie savante, je rap-
pellerai qu'il était prefesseur de la Faculté de Médecine
de Paris, et connu par ses nombreux ouvrages sur la
science quil professail, et notamment ses Éléments de
Physiologie, imprimés à 11 éditious.
Né à Belley, le 4 septembre 1779, dans cette ville,
à laquelle la science-doit Bichat et Récamier, Richerand
ayant fait ses études à Paris, y fut reçu médecin, et,
bientôt, devint l'un des-habiles professenrs de physiolo-
gie, malgré une prononciation difiicile. Nommé, en 1800,
chirurgien en chef à l'hôpital Saint-Louis, il remplit, de-
puis, plusieurs autres fonctions importantes, entr'autres
célles de président du jury médieal de la Seine, pro-
fesseur d'opération de chirargie à la Faculté de Mé-
decine de Paris, chirurgien en chef de l'hôpital Saint-
Louis, membre de l'Académie Royale de Médecine, etc.
8. LIVASLON RE. LA 2° share. . 273
nn eenenn dun rclinemeqmsremegeapenqearpens
63. LIVRAISON DE LA 1. SËÉBHE.
qe
_ ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
. tnt + nt , fnbede: put ” _
BULLETIN DES SÉANCES:
p—
j
PRÉSIDENCE DE M. C. WELLISEN.
S'émee du 4. « qurÿ 1430.
Après l'adoption du À procès-verbal de la dernibre
séauce, la Société recait4 avis de divers cnvais d' vu Vra-
ges où mémoires qui lui ont été adressés.
La corresppadance consiste :
1° En une leure. de M. le Maire, contenant envoi du
tableau général de la vaccine et de la pelite-vére ele ä Nan-
tes, pendant l'gpnée 1839. |
2 En,pne leure de M. Genevois qui, cessanl d habit
ter Nantqe, demande à échanger le jitre de Membre. Ré-
+9
074 -"'. SOCIÉTÉ ACADSIQUL.: ; :
sifant de la’ Société contre celaï de Membre-Correspon-
dant.
3. En one lettre dé M. le Préfit aonenrant à la Société
l'allocation d'ane somme de 300 fr. sur l'exercice 1810,
pour cneéouragements à l'agriculture.
Après la lectnre de la correspondance , M. le président
donne lecture d'une cogauyi Vop de sir John Herschell,
qui a transmis à M. Grabam, membre de la Société Aca-
démique, axes le pécit d'upe péçémonie de famille à la-
quelle il a présidé le 1.°" janvier dernier, des vers com-
potés par let-poer cette fête, deni- le. but était de consa-
crer par une sorle de monument les restes du télescope
de feu sir William Herschell. La composition fort origi-
nale de sh" John Hdrsdtiell'a été réphodukg ateb'bonheur
en vers français par M. Péhant.
M. le présiden! dépose sur le bureau l'écrit de sir r John
Herschell, comme un autographe dont les archives de la
Société doivent s'eprighir, . ,. , …
M. le Président annence le décès de M. Louis Say, au-
cien membre de 14 Bociéké , etaulesr du Traité élémen-
taire de la Richesse publique et de la Richesss indivi-
duelle ; i] rappelle ses travaux dans l'intérieuf de 14’ So-
ciélé Académique, et les fonctions publiques qé'it'a
remplies pendant le iemps qu'il a habité cenë villé.
Sur le rapport de M. l'abbé Lechat, M: Guéraad,
libraire à Nantes, est admis come Meinbré-résidant.
Le titre de Membre: » corr espondant est’ äccordé à
M. - Jacques Bresson, de Paris, aulér de FN'istotre pe
cièg 4 de la Fra rance ; après un rapport taff pat M! Simon
Macé, organe “d'une cominisston étirgbe dela
{." voaume pu: La 9: eénir. 95
men des titrés-de M. Antoine Pecent, libliothéenire « la
ville de Nantes, concke à son admission eomnse Mein-
bre-résidant. L'adéission du M. Féceot ent prononcée.
L'ordre du jeer appalle la nonriaæinn d'a membre
du Comité Ceniral (Section des Sciences ; Lettreset Arts),
ea remplacements de M. Le Iluen, devemt Membre-corres-
pondant : M. Legvbed, professeur aa Collége Royal ;
ayant rénai la. Paper don nefragee ent eppee à remplir
ces faietions. |
. M. Chéret a la role san nom d'ane Commission com-
posée ave lai de MM, Ferdinand Favre, Bdeïiu de fa
Praudière, Dubocket et Hectot , et. chargée de l'examen
des questions suivantes ; Æecherches spéciales sur l'in-
dustrie linière à Nantes: — Quels moyens de rendre au
commerce des chanvres son ancienne prospérité en en-
craragent la cufturè du chanvre dans le département
de ta Lotre-l'nférieure? — A près avoir entendy la leciure
du travail de M. Cherot, la Société én ordonne le renvoi
à la Certfmission des’ Annales, à la Section d'Agricul-
ture et à M. le Maire de Nantes.
La Soëtété entend le rapport de M. A. Lorieux au
nôm d’une Cotnaiission dont faisaient partie MM. Nuaud
et Graham sur les questions suivantes : des Corps repré
sentatifs du Commerce à N, antes. =— De [4 influence de
la Clambrè de Commerce. — Du Tribunal de Com-
mercé: d'où vienE que chaque année 5 ’augméntent les
difficultés pour composer le Tribunal de Commerce de
Nantes? —— De là Banque de Nantes. — Le rapport de
BE. Lorieux est, après lecture, renvoyé à la Commission
dés Anunäles.
276 .. :SOCLÉTÉ ACADQUE. :
ML Monsed, à raisse de-ce qui a cu kon à l'égard. de.
l'impgressswn da rapport de M. Coran sur ia: ciachine à
haure les grains, demande qu'il soit décidé qu'à l'avenir
aucuns mémoire ranveyé à l'ane des Sections he soit im-
primé, qu'il n'ait éié de souveau.soumis à l'examen :du
président; ü sa plains sussi de l'inesactiiede da -dessia-
de la machine pnbliéo dana les -Arimaies. . -:
Après discuseion, la Seciété renvois la décision à
prendre sur ces questions à une séance extraordinaire.
figée au 15 de ce mois : dane l'imesvalie, le dustén sera
vérifé par ane Commission compote de -à M. Chérer,
Cornav et Huetie.. ,
Séance extrocrdinaire. du 15 evrit.
A l'ouverture de cette séance, M. NovenDeroirie
donne à la Société divers détails sur les faita relalifs à la
machine à haitre les grains.
Ces explications sont déclarées coppétemen sajisfai-
santes par Ja Société.
Une réclamation s élève contre l'exactyode du pracés-
verbal, et est suivie d' une disçussign : à laguelle le procts-
verbal est adopté.
M. Menard reprend | la proposition. par bi {ave à la
dernière séance : après une discussion À laquelle pren-
nent part plusieurs Membres, celte proposition 6 est éçar-
tée par la question préalable.
Le Secrétaire-Général dopne lectuge, du æappori à de la
Commission chargée de vérifier l'exactitude du -dessig
publié aux Anuales. Ce rapport est renvoyé à la Commis.
1" voue on LA O.rsénis. Ÿ77
sion primitérement némimés par lu Section d'AgricoHuro
pour des’ Épreuves ‘de le machine à bat les grains.
M: Loricux. fait: hommage à la Société da prénmier
volomp d'un traitb_qu'il «vien 'de publier rw /{s Pro:
galive royale en France et en Anglelerre. — Sr fa
proposition de M. le Président, la ‘Société noms, pour
cxeminër oct centrage ét en faire l'objet d'un rapport,
aus Commission conpoide Me ie Matear, Lechat vi
Guéravd. es "tt
‘La! Soviété reçoit l'emvoi de sur artres vuvrates
et entend À léttere'd'unéivttre de M. Gao, qe réclime
son concours péur ebtenir.de Fautorté monicipeé !l'é-
reptios d'un busto de fou M. Évirerty', architecte.
La. séaère eft terminée pi la loctere d'u travail Ge
M. Lorieux sur le partage des landes en Bretagne.
“ h
-Séance' du 6 mai CETS
| .
| Cons séance, danslaquollal oréredn ; jour annonos qu'il
doit être. fa une dmaunstation relative au projet d'ane
Facelté de Médecine dans l'Ouest, s'ouvre auwmiliee d'in
cemcersrs nombreux de sociétaires. M. lé Maire y a assisté
eba ptia place au bescas près da Président, : - : :
\” Aprés:l'adoptiena du pésocès-verhal, NL. le Présidont M
_-wwwaotice nécrolegique sur M. Danio , wn des niembwés -
fondateurs de la Soctété Académique, dent .le décès
vint. de.-sajenter aux pertes nombreuses récomme nt
faites par cette Société.
M. le Préfet demanda que la Baciété désigne quatre
Cotmisstires ponrdes. Courcer de 1540, pour s'adjoisdre
276 . :SOCEÉTÉ ACADÉEQUS.
2 ceux qui orsuni désigués par L Admmiairatiss. La Soe-
ctété accueille cette demande tosnemise par l'organe de:
sun Président, si sur 52 propesition clic déugne come
Commissaises DM. de Rehkiseau, Chaillou, Raguer - et
Valle.
-_ La Secisté entend 1a Icones : 4° d'use ciresiairs 4n-
primde, rolgive à l'évastise d'un monument à Gatien-
berg; 2° dune lettre de M. Céret ser les onssarage-
monts à obicnir peer la culture de chanvre; 3: desc
autre lettre de M. Thessas, contenant un menuserit 'sor
l'actronomie , dent l'ozsmeu-est confié à M. ste.
Divers ouvrages sont dépasés ser le bureau do
Seciété, et prisamment deux rolomes- de ‘fables: par
M. lmpest, Néocmmont pabliés euss le titre des Faber,
pur Lidoner. "t
M. Thibeaud eorgane de la Commission, désigné par
le bureau le 1 janvier dernier, poar la solution
d'ane des questions posées par le Président, a la
parole poer a portion da rapport de cètte Commission,
relative à l'axiciense Pacalté de Médecine existam à
Nautes , à da pessibihité de son rensplaesment, et à l'École
Secondaire de Médecine qui a remplacé cette Faonité.
Ce rapport, qui exeite touts l'attention de l'asséabée, est
déposé ser le bireau, sigué de rapporteur et de MM.
Macé, Legal, Higrerd 0 Prin, membres de le même
Commission.
Aa saïtc d'ené .conrie diseussion , là Société ordonne
l'envoi du rapport qu'elle vioët d'eñtentire , à M: ko
misistre: de l'instrection publique, et sén impression
inuaédime, pour tro distribué aux nrembres de ia Chmn-
bre des D éputés.
4.°t Le. Li, 1 Añ:Ëhh-staIE. n959
M. le: démre offre :186 binntcillunoc svp .40pcours
pourda isansmssion de 2e .repguri, eh jHaurale, wème
érmprtssomgg ra vob:léquel bl:a:-déjé Mransmis Les amies
réclemations: études. A husts couts} b: ant. da l'éfe -
. blisaamani d'usedaonké de Mirlepint.à Reanas,: : :
M. le Président donne lecture de diverses té -
tives ‘élevées sentas:ocusane pebtau syin.de | Bcols
rSocendpivcderMédesihade. (Gas. :: 1. +. .. 8 pri 1,
1H-dlusks la rparoki doux. mu rogpatl .sW:0ue 1 - |
selle rneskigadivapets du l'iosenion.de M Gulud , Los
clasions favorables de ce smppost sant adppiéas, AL amrait
en sera adressé au nom de ja Société à M. Callaud.
‘Une Commission, composée de MM. Lamaignère, Ne-
veu-Derotrie et Cornau, avait été chargée de l'examen des
questions suivantes: «, État spécial de l'agriculture au-
» tour de Nañtes ? quelle culture serait le plus favorable
» aux besoins de la ville et à l'approvisionnement do ses
» marchés? — Les fenues ne devraicut-elles pas se
» maltiplier pour donner plus d'exteusion à la culture
» des légumes, par saite de grand nombre de subs-
» tances alimentaires conservées pour le commerce ta.
» rütime ? — Sait-on” profiter des engrais que fournit la
» ville, soit par la répurgation, soit par les fabriques et
» le-commerce ? et, à ce sujet, réflexions sur la fraude
» des engrais et sur les moyens dè la réprimer ? — Par
» l'emploi de ces engrais, les prairies d'allurion dans
» 1a ville même ne pourraient-elles, en se transformant
» en tenues, devenir plus productives pour l'intérêt
» général? — Quels obstacles apportcraiont les inou-
» dations à ces diverses cultures? — Sur le commerce
| ‘ COCÉTÉ ACADÉMIE. :
» de beurre et du lait 3 Nantes, incowvéaients ide ]a
» fraude sur l'un ct sur l'autre. » -— Ger ccs diverses
questions la Soritté entend un double rapport, l'as de
DM. Lomagatre, l'autre de M. Norow-Derstrie: ce dor-
nier, spéciel coulemont aux questions. rolstives ex
* M Der, au ne d'uur Commission composée aveco lai
de MM. Higuard et Macé, doune lvcture d'en rapport sèr
ln question suivante: « Le théâtre a:1-à une ibféèsce
e quelconque sac los progrès do le littératose: 4 dos
» beaux-arts dans notre ville? »
{." vossma:ps 24:20. SÉRIE. (981
STATISTIQUE DE NANTES.
DE. L'ENSIGNEMENT SUPÉRIEUR A NANTES,
DE L'ANCIENNE UNIVERSITÉ NANTAISE ;
_PE L'ÉCOLE ÿECONDAJRE DE MÉDECINE DE NANTES.
Du projet d’une Faculté de Médecine .
| et
D'une Faculté des Sciences dans l'Ouest.
DEMANDS D'AJOURNEMENT, ET PROYUCATION D'UNE ENQUÊTE
RAPPORT
FAIT À LA SOCIÈTÉ acapEMIQUE
‘ BANS SA SÉANCE DU 6 MA 1820.
Nosres pourraitil réclamer l'Université qu'il pos-
séduit avant }7 89, ‘et qui avail été érigée en 1418?
Messiears, lersqu' au commencement de j'aunéé voie
président soumetiait à l'examen dune commission la
} + SRE OR
> D Ve ER. VE ŒUANS .SONIESELT MNT
La CNT © ar. Le vus TOME OU FO VENT
LES LE NE °% SN -squt dut
CN D NP as ‘aeret © . ADR Mess. SUS
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ds commenc.-ment qu MY - sœauie. rm Latiet sin,
re pates Jen VS oi Mars V =çcerent su Conser-
te à Votes œus eurs bailes, bt Fravers. etant
demenrres sains effet. En Lost. à > drame dr Frs-
vs F7. due de Bretagæw. Niuvuias VW remmavelz par
nee baile i2 fnedation de [Unvernt-, œuis cette balle
demen:z encore sas esécatuus. Ce ne fet quen 1560
nre le pape Pie LE. de concexi auec le dec Framçoss Îl,
éiera définsisememnt FUnisersité, qui fat cemposée de
cine Varnités : théolasie , droit cassn, droit civil, mé-
devine, anis. — L'année suivante (30 octobre 1461).
l'étéiyne de Nantes, désigné comme chancelier de T'Uni-
sersité , les commissaires du Doc et des cinq Facultés,
assemblés dans Ya bibliothèque de-la Cathédrale, arre-
trent les staints de 14 nonvelle ‘Université. Quelques
1." venues pu: La: &' eËnIzs, 083
esemplaires de cas aieiuts subsistent onchre. Leurs
dispositions sont fort étendues et.ne pourraicri ètée re-
proliuites. ici. Celles qui couccraent la Fasuké de. M-
desine, seumeñicnt à des règles préckces la désignation
du dogen; qui lait toujours le plus ancien mermhre de
la Faculté ; la-tenue des assemblécs; le serment auquel
étaiont soumis les sandidais au ttre de mambee de .la
Facutté ; le nombec d'anuées qu'il fallait étadior .dans
les colléges de }Univeroité ram de peuvuir être pronu:
au grade de bachelier es de. licencié. Tout, depuis la
forme des véiements jusqu'aux ouvrages qha devaient
lire les réciprendaires , assejétis en outre à spivec, peu-
dant deux ans, les visites d'un des membres de la Fa-
cuMé, 1out était déterminé par des rigles précises. À
ces époques de foi-voligiense et sociale, il :aseit paru
ben de sonmettro. lus diverses professions de la -yie
civile, le plus haut comme le plus bas plucées, à
des règlements fixes, à l'observation tlesquels ‘élaiont
astroinis. cou qyi aepsraient à en faire partie. añe de
préserver la société des ersgurs-de l'individu kyré à sps
sculs inséincts, H y'avait, sans douto alers-abus, excs
peut-être ,: daés ces institulions des Universités , des ju-
ramdes et des mañsises; mais, de. nes. jouts, en com-
monce à presmentir qu'il faut autre chose que la cos-
currence ile, l'individealisme avide et sans frein,
pour -ôsmetituer l'unité do la vie sociale. Toujours est-
il que, peer fuise partie da oorps des méducies de
Nantes , H fallait, fâêt-on : mômre docteur d'uno des plas
‘iWustres Facchtée du royaume , 50 soumetire aux fous
‘érablées per FUniv ere nantaise.
904 .: . SOCÉÉTÉ : ACADÉEIQUS.
Pllsteurs. douuntents -cunstttést l'exiotcnee dé l'Ünri-
versité de Nantes jusqu'en 1791. Une pitee sur per-
chemin, consurvée dans.les archives de Hôtel-de-Vilip
(cartes imtitale Zncvpersil}, porte la dmio'ds 149% -et
diablit l'enistenos dos cinq Façuités:. Un.:aprèt de Lomis
.XY, de 4716, eonfirae tous les prigiléges de l'Unires-
sité. Uno pièce imprimés, sous la daie du:16 mai 1766,
truite des règlements dp préséamoe 8 dus élechions. de
la Facelté de Médeeine; l'Usivorsité “avait cendervé ke
droit de nommer sos professeurs au cencobrs] Ke dé-
eembre 1726, le .concoers ews lieu pou unrc chaire va-
eante de: professur en drpst. Us ©
‘La réunion: de la Bretagne à la -Franes. no | détraisit
‘pas, come en le voit, l'Univessité . de Nautess ville se
majotint jusqu'à la révoltien , qui anéantit toutes los
vieilles institutions du pays; ct, pendaæst plusieurs àas-
nées, tout trace d'étudés disparut du 50 nanas, cémme
de celui de. 4 France. ,
Dopuis lors , il n'a rien été. tenté. pour faire revivre
notre antique. Université, Aucune des:oinq Faoultés-qui
la composaient: n'existe; :mais La. médecine w'a jamais
cessé d'être ensvignés dans notre ville. a plus fort de
vos: discardes civiles, iloxistait , dune. un dc'n0s, hôpi -
taux, l'Hôtel-Diou, des cours da chnsgie pt doméde-
. ciné, destinés à l'instrattion des chisergéens du la ma-
* rine. Rofiu, en 1808, un :décret aarérial: insgua aec
. école secondaire de médecine à Nantes. Gefte ésple a
tésjours té florissante; souvent elle a Sempié plus de
cem élèves, ‘et.ca n'est que depais fes:prdennanens ve-
latives au baccalauréat: ès-acionces ;. que es :nasblro a
été réduit comme partout ailleurs. Après Lyon et Tou-
1." VOsuME. pe LA 4 .SÉRIR. œ
loue, l'école. de:-Namies sess constiomhent mainicpue
aus promiers range. Elo eut poutt élève le secrétaire
perpétaol de | Asadémie de Midreine de Paris, M. Pa-
risct, et de célèbre Théophile Laennec, qui dédin se
thèse isangeralo à son oncle, ialers professeur dans
naire éesle. Lin. auwe de ses .prefosscurs, msi distin-
gwé par. sa dmaie.inioligence que par:sx vaste ‘érudi-
ion, M. Richard jeuue, aimait épslentent à rappeler
dans sas ceurs, qu'uno des iluitratinus de in Faculté
de Montpellier, .le savant Grimaud, dont il fut Vélère
et l'ami , était né: à Nenies. ,
Aussi noire ville , tour 2e parsissent perdre le sou-
venir. de son Unsiveasié, n'avait pes oublié que, seule
des sites .de Bretagne , elle possédait arrircfvie. nue Fn-
cube de:Méleoine; et, à düvernes époques, les inéde-
cine et lès professenrs de: san École Gecondaire, aoû
adminibisetion imanibépale ct sos magistrats supérieurs ,
domentlèrées sen .rétahlissersedé. —.fti,!Messure,
nèus..ne.:nmmebes qu'hisiorionss nous. nlexnmièons ‘pas
cteure-caite desbanñde en! elle-thôme, mais: it hods faut
prendhe :20te,. sous fait maimren à ises que ‘neëre
tille ne s'est pas abandonnée elle-mêmo; dt, de plus,
qu'ans: époques où l'autorité paraissait songer à d'éta-
bisemeht -d'ude Faculté de Médecine dans ‘Dust ,
Nantes fat cossidéré coms ; ofiréat., peur etlle” créas
ten: darprécieusss-Sessoutcob _ ’
“1Æes: 1826, pa dn:nos. colldgues , M. le dvcteer. Sa:
bein ,!adspang .an: Dlimivire de Ll'instsuction publique. par
l'nterssédiaiss de Mi Alban ‘de Villenpgre, alors prékeu
de is:loiredafisisute , é6.surt.in. demande de ‘cet admi-
nistrateur, un mémoire relatif à l'enseignement de la
29% . : SOCIÉTÉ ACHADÉMOUS,
médecine. Une loi ser ce sujet ventit d'ête présentée
à fx Chambre des Pairs. ‘Une lettre émmnan du Mi-
nistré de T'instruction pabkque ,:et portant la siguainre
de M. Guvier, consciiér vrercant alors les fonctions de
Chanceker chargé des Faenités, fut envoyée en réponse
à M. Sallion ; elle comient ces expvessions remarqria-
bles: Za ville ds Nontes, par.sa pepulañion el sa po:
sttion, présenterait der avantages qui ve :resieonére-
raient difficilement etfieurs pour l'éteblssement dune
Faculté. Mais le gouvernement te ponrmäivit-pas ke
projet do l'érection de Faculés nouvelles: ‘. :
En 1830, en -vapport fort étendu , velaiif eux mobs
propres à reméher aux abus et aus vices‘ rvtalifs. à d'en-
setgnemené el à l'exercice des diverses branèkes de l'art
de guérir fut lu à la section de médscinedeliwBétiété Aea-
démique , et inséré: daës ses annales. Es travail, œuvre
d'uss.cemmiesien composée de MM. be dusteur : Ralais,
président; Le Sant, pharmacien; Mareschet ,, Macion-
de-Precé ei Sallion, rwpperteur, faispit ressuntir l'avae-
tage de l'établissement d'une. Facuhé dans mav.gramde
see epmmerce romrtihue. El en {ao pret: adbaseé
exémplairos #e ministre. ”
“i 1999 et 1894, à l'époque vù de grrsmc
avais déinendé à la Faéuisé ct.ù .l'Acadinie de: méds-
cine de Paris leurs ebsvrvatiune sur les eéfosuts àrap-
porter à l'enseignement de in: médveine, où: xné com
mission coniposée de notabllités suictifiques ol mdli-
enkes assé été nommée pour prépaubt ‘en prujet.de dui
qui dprails fire, poésènié dux Chémllécr, new. ville ne
deniousa pas idactine! etides pièces inpertebtes nat
ol, ee US Le de, fois
1." VOLUME :DE LA: 2° SÉRIE. y
des divers envps satagts qu'elle porsode, furent twans-
mises: à l'autorité -supérieure.
M: le :doctonr Pneu avait déjà fait, ù Li section de
médacute dein Sueicté Académique, dne propuvition re-
lative ‘à l'établissement d'une 'Faculié de.Médacine à
Names. Pou de tempaaprès, M. Ferdinaad Favre, maire
dé notre ville, ayant adressé à la Société Royale Ara-
démique dés questions dass ie mêmp sens, ne com-
migrioù fé. nommée pour y néponçlée..M.: le Goieur
Palois, désftac éommne repperteur, rédigas on mémoire
que l'on treeve ikséré dahs lo‘journel-dc la sectivtr de
méderiné. ded-iruis questions amsquekles M. le Maire
demhadéit sine répunbe, étaient aim: conceës :
.14.0 Be l'ail d'une Faouié de Médine et d'une
Eesle: de plharemaeie étmblies à Names. :
ES Dos-sesique gossidé ndire. ville pont obtenir
ces étthlissénients :pour l'Ouest ; préfécoble mens à ‘An-
gers, Rennes ou Poukkrs.
3° Examen da projet présenté à.VAeodémie. Roytle
de Médecine, à l'effet de reconnaître s'it ne serait pas
susceptible de queltires modifications, dans l'intérêt des
différentes branches de l'art de guérir.
Pendant ce temps, les professeurs de l'’Écule Sccon-
daise. de Médanian et les. chefs De .ser vies. do l'Hôtel-
Dieu révnis, rédigèrést, de bonr #5té, au-reppars, dans
lequel les ‘dun :cangdéstions suivantes éjient,sou-
mjeps À:-4e.0xammen appralondit L£ La ville da Nanen.
par-clla-Munnis, jous le makirieux. péçeasaires à l'étude,
de de, métiseine?s 2 Ra : pdsisiqu': foxme:t-dlas le,: paat.
consradnbide, eut les. Lbalés qui doivent.sa trou,
os SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
ver dens la sphère d'inflèenep Les le: Fasellé est 2p-
pelkée à exercer?
Les auteurs de ce rappast fairaicet elaeevor que len-
roigeemens de la théaris pouvait se foise pasiout, mtais
que. l'applicaiion des doeirines, on l'onseigneusai pra-
tique, ne prirvei tros œŒ plèce que dans les grands
hôpisans.
Ces deux pièces furent iranemises, par M. le , Maire: à
M. le Prélet du département, ei il y fus joies: L.° des
observations de M..Roschet, médesin de l'Hôphal Gé.
ndral: 2.° -an ésémoire die la Seciéié des Pharmaciens :
3.°. les plans d‘an prejes de consiraction d'ese École de
Médecine , dans l'Huel-Dien, et d'une Écale de Pharz
maoie, dass le jardin heinnigée .des Pharmacies; 4.7
enka , 1x délibération da çopseil munieigel à ce sujet,
_eh:date du: & jenvier 1834. -—. Geue délihépation, cen-
sigaée des les registres dé conssil , .eM ep mp
tante pour être passée sous silence. . moe,
En toigi la teneur : .
SÉABCE DU COMBM BERJEMPAL
“du 6 jénvier 1854.
x: Le Cbuseët, oi “. Biflaat;, rapporride la cvms-
mineion des sciences, de d'issivuction et des arte :
.» Cenidérant que k besoin d'une Favalbé de Méde-
cine ei d'arre École do Pharmacie se fait. vivement ren-
tr pour les dépariomente : de l'Juëos : qu'on vélet, La Fa-
cahé.de :Médedine de Puris: dessert lo-Nord:et le contre
de-ta' France: celle de Siwnbourg, l'Eut: collé:de Mont-
1. vhconik Di LA D HÉRIE. WRÈ
pehier ; le Midi : l'Oneët Seul est dépoirvu d ‘étabisse-
ment scientifique de ce genre ; hs .
"» Que éloignement où ‘sdnit les départetnents de la
Bretagne et de la: Vendée des trois sonles Facultés qui
existent , le nombre immense .de médecins que demañde
à ces départements voisms de Ya mer ledr° nombreuse
population ; et le service de Ta marine milliaire el mar:
chandé ; laissent nos éonttées en souffrance et constatent
un besoin dont là satisfaction serait an grand bienfait :
» Constäérant d'ailleuts qu'uu-déssous du grand centre
intéttectuel, siégeant. dans là apitalé, il importe de créer
des centres secondaires” qui, se parfageant 1e France
el pravitañt : antonf da” cenife parisien , coslifuent une
organisation tinilaire o hiérärchique de la science ; que,
parce moyén , tout én ‘sbümetiant l'éducation publique
à une diréctioä commune., echdifion indisperisable d'un
progrés ‘acüf', on ‘laisserait aùx ‘individualités ‘provin-
ciales toale Téur liberté et leur. 'édergie ; les lumières
sé” iraismieitraient de dégré en degré, sans s'affdiblir', et
là vie. sclontifiqire’ * ariierait” ‘également ‘toute notre
Francë : dd cbr’ adi extrémiés: à
Considérant que ce sÿsténie d'oféanieaion à doit être
dans es taddancès: de tout'genvèrnemént éclair, et
que ti Yondation' d'une Pacufsé de Médecine dahs l'Ouest
én'csv une éénsbquénée nrgènté : vor à
» Cotbtdéfath he"? vite’ forcé jfiquée poir
detre hfétlièluef te" PO | éi ‘cohséquemmient pour
siège ‘de f'Hbatètle Faculté ‘de Médoëiné ; ‘est ‘évidera-
mène Pan?éÿ ; eur tt Pair
‘4 Oheîts bsition geographique dé cehe rité, aû centre
20
209 -_ SOCAÉTÉ, AGADÉMIQUE. . ,
sf
d'un bassin qui. embrasse la Broagne , l'Anjou et le
Poitou , sa grande popalation, son importance et ses re-
latious commerciales, La coastitsent La capitale nasurelle,
Le foyer de vie et d impuision des départements qui l'en-
vironnent ;
» Considéraat, au surplus, que Names est la seule vikle
de l'Ouest qui réunisse les conditions spéciales néces-
saires à l'existence et à la prospérité d'une Écple de
Médecine ; ;
» Que seule elle peut par sa population nombreuse,
par ses 17,000 ouvriers, par sa garnison. considérable ,
dans laquelle se remarquent 1,400 douaniers sédentaires,
par ses nombreux mariss, par ses bospices, dot les huit
cents lits sont sans cesse occupés, dom les quinze cenjs
4 icillards , aliénés et malades, sont réunis en ua seul et
vaste local, etc., offrir à la chirurgie : et à la clinique ces
éléments quotidiens et abondants, sans losquels il ne peut
‘être d'enseignement médical sérieus ; 4uelle possède
déjà pe Ecole Secondaire de Médecine, un Jardin des
Plantes, up Musée riche en géologie et minéralogie ,
- un Jardin de Pharmacie, duquel dépendent us fort vaste
lahoratpire et nn drogaier commencé, et qus les xolations
commerciales de motte, port nous, permetraient d'aug-
mener prompliemegt et avec dcilisé; deux journaux
scientifiques , dont l'an, le Journal de. Médecine, compte :
déjà dix apnées d'existence ; qu'en un spot ; elle , pt elle
seule dans l'Ouest, offre pour. L'établissement demandé
de sombreuses. a. puissantes ressqurces ; qu aumi, dans
tous les projets ministériels pour la création de qou-
velles Facukés, Nantes a topjours été admise aa pre-
Æ
1." TOUR, PA La L'SéRIE. 004
mièse . Mgne, parce, qnindépandimmen de tous. les
avantages spéciaux -qiofire celle cifé , le goureymement,
bien convaincu du danger de laisser un.ixopgrand non:
bre, de jeunes gens spglomérés dans une capitale qù tant
de séduptiggs les apendent, p'ignore pas qu'il est pe
de villes.en France où règne. micux que dans. la eptre
l'eppri de srarail. ei de paix: et où conségnemmpent la
jeunesse soit gmeyx plagée pour irogyen ce calme d'in-
tejligence . et de. cœur si nécessaite * des études fortes
où sériopses i .. Stat net CE tt pou
» Asates . .
x M. le Maire de Napjes est javité à rouloir bien; an » qu
com da Conseil Municipal , solliciter pr$s M. le Minis-
up. de l'insoction pyblique, l'établissement à Nages
d'age Facuké de Médecine et d'pne Ecoja de Plgrmacie,p
Le 21 Svrier gajvapt (18347, M. le Maire, reçut de
a le Paféfet de, la oirepiiquee pne lelgee FARGAE
ER Ce Mr Res. ; Ÿ gp. .°
4, ut, Monsiqur, le Mare, ,
9, M. le Mipjstpe da, l'ipalagctian, publique, à wi
jaxais transinis, ep, les reopumandant tas les docy-
Mas que.yaus mavies pdrpssés, relatiyement.à, l'éta-
Hliasenent. d'ne :Facglté, de Médecine et d'hun. École
de, Phampagie dans. la. vie de Nantes, me. prévient
qu sers fah,.nn . sétioux. ous de çelle gravp
queiop, . ne “1 | tes
. a.M. le Nip, fait ghverrer ge da erémiq de
devx Écoles d'uce ami hante imppriange présente de
nombreuses. dificuljés, malgré les resapugcen préc
que renferme la ville de Nantes pour l'enspignepent
DO ‘'':socltré acanttique. |!
médical:il ajoute -qu'it na népligera sacun moyen de
les aplanir, dans le cas où ke nombre ace .Facahée de
Médecine devrait être roger Tonttte e
:#» Recevez, etc. | *
CRE à Sa Mistten D Bovat.
Diférobtes ciréenstinces retardérent fa préseñtation
dut Chmibees da projet de loi sur l'éhseighement et
Fetercice de’ la tédecme ; mais des diposhions nou-
vellés, concernant te même objet ,‘fureñt misés à .exé-
cation. En 1336, une ordonnance prescrivit la hécessité
du baccalauréat ès-sciences , avant le preMier examen
de médecine. fl résulta dé cbtté mésuré déj} en: vi-
guéèr avant 1880, mais que T'où ‘avait téndonéé ,
woe diminution trés-grande : dans 16 noñibre des” étd-
dints. Cette diminution est coùstante, dèpaik: vetie
époque, et se fait ‘£entir dahs ‘les Facultés et ‘dais les
Écoles Sécondaires: En 1837, âprès ‘um -raphoit fort
étendü sur les Facultés de Médecine etes ‘Écoies Se-
condaires, rapport dû à M. Ôrfila; miémbte de Conseil
Royal dé Vinstrüction Publique et duyeir de ‘ta Paculté
de Médecine de Paris , P'ésiéurs érilomiinces ; rentar-
. ‘tables pat la sagesse de Seurs dibposifions, firent
prahulguées. L' enseignement” l‘&es ‘Écoles Secondairés
at cvmplété , dy: néuvelles thaites féènt' fhndtes; des des
ibtervoghotres jotriatiers "et dés etémens, à lt 68 de
chaque année, furent établis. Ces Écoles prirent’ tibe "tie
hvdvelle; et, epuls ce téinps ; les avéntégés réswliaft de
‘a récrgadisatton ‘cotiqué pat | le pénie adivistéafif du
-'éélèbre oyen ‘de L) Pacobie ‘dé Pas, ) Lol 'étidtants
‘four Tous.” ‘
{. VOS OLA MJeénis. 293
- Ev:ofui , camorner.les jennosipens ag iles de leurs
fauilles et dans nés villes de -protinice, jusqu'à.sc que:
des habitnéns: labortauses ; : te Sastheté- da cyacièec et
la digaité mbrale, +: adegssoitcs à le hantu, mission de
médécin,.04 saieut fermées; aplair,.. pes la. direation
constante: et :ta. surveillance moidue-tlos professenss , 1sa
dificuliés que pointe l'étnde;de Fauntois, da la-mé:
decine bpérateirs et. fe a pratique -dcs. andeuchoments ;
teitier des’ éindiome à l'obserratiun, en leur fnisautasar.
miner et décrire, sous les yeux du Creeitres. les aymp-.
tümes. des maladies; re Lassilimriser arc. les méfhedes.
d'esploretion nesvallaens.déson veries: koh. rondes Le.
cils , et on quelque secte mhualle, La pratique du.l3. patite
chisurgie l'opération, de la soignée, Lapplicition des
handages , ef. choses, and lus. napprend que dena les
_hépitaux,.où Lon.sét sdanis àidonaes ven: çsuies aus me:
lades-; tollcs sont lon functiène hocigeées aux. Éeolos
Secendoirce, Ces. Écoles ont , de plus, l'avantage d'es-
sunez.dabsriles grandes . villes le! service des bépitens,
qui, sevs ollos ,:ne poutfäit se faire qu'à l'aide de frais
cénsidérahles. Ausei; leur 'impètisnro -et-ieur nécessité
ahooine, déns ve.plon bien copÿu d'onsdigtement emédi i
cal, furent unaniment recenness. Elles dorsiont prépa
rer à! ‘enseignement. supéricer des Facultés, et. M. Ovsin
proposait au Ministre du lenridoanor; à l'avedin,: le now
d'Écoles préparatoires do AMédeoine. — Bioutès:treis.
an «0 sont écoulés, depuis éatte récrghaisation de nos:
Écoles ; l'épuiuve sf foie, #4 le projet de aréer. des:
Facultés. pou velles, qu' avaut ac loupe on aurait pu croire.
mécossaicse, avait 614 esfièremens abandonné. Les trois
Le LE TS ES DES LE " .«J
5 [1 (TA SOCLÈTÉ ACDÉMQUE: !
Faevités vaistntes en Prence satisfont ploincmnt, ‘en.
ft, aux heveins de l'entcignoment. Deux Lontre cles ,
les Facélés de Swasboire et de Moine Hier, .de vou:
tfénnent Ménid-afee quelque diffus: dt ‘dans ttes,
éonmme tous l'atons db, le nomtrd des éudiante déni:
pue. Buns à Ratdhé- do Parts, 20 bis dé noire
1999 | le nembre d'inscriphens noivolies , “qui dépunsuit
toujours 9 chiffre de 1089, esstonbf 250: — L'mséb
détmibre , À n'a dé + recu que 8. docteurs ale- e Pe
de ‘Strasbourg: -
‘La pensée de M. te vasuises dérige à LL 2 Faiuhé de
Médecine à Rennei# dede pOM eme -serpris , duné
.Féttr aciuul des wtadés imüdiculés, dpt qu'une Hi,
juni “Het diborée px le podvoinonnet:at pâr les corpe
cata qu'il ‘a centsaliés, devait être présentée à l'une
des: sertions proctishws. Ce m'est done: par une étroits
questièn d'intérêt ici qui sees domise ici, ef hous we
prends en nolié sorte Ataquer, par wie polémiques
theme, ené ville.à laquelle nous unissent d'éntiques
Murs de demionne origine.’ Mais, si le pou vorgement
porsisto à vouloir fonder, dans' l'Oucrht, ane. nouroite
Prewté de. Médeoïnb, il est de notre dorir de ler Faire
- connahire toutes nos dessertes. - ‘
‘04, Names a-ene popélæièn effeeiive de: 87, 529 babi-
tante ; sur lusquels 75,895 de pepelation sédomaive et 14
à (2 ntille: dé popuiesion mobile où flottante, venmpienant
les ouvriers anbulents ; les voyageurs, sa patnison, les
mæius, etc. On emrerci l'importnce dé cotje partie
mobile ‘de: ln popriatien, relativement aux Dépiie ef
as hospicer: —— Doux grands Mépiuut ete à
à Nantes, l'Hôtel-Dieu ot l'Hôpital-Général. |
1. voions bu LA Se bénir, 995
L'Hôiel-Dieu complé environ 800 lis, sur lesquels,
500 pour les hommes , 250 peur Îles femmes, le teste
pour les gens ‘de sérvice. … Ces fits sont répartis dans
37 säMes ei cabiriets. — Les indlfaires de la pariison,
les ouvriers nomades et sédentaites, les marins, Jes
douaniers , au nombre de 14 à 1500, les ouvriers de
l'usine d'ndéet, sont admis dans l'Hôt-Dieo. :— Cette
variété d individuafités doune l'occasion observer lei
maladies des diversés professions ; ‘lès maladies des tha-
tins, ‘ Contraétées sonvent dans leurs voÿages aux répions
équinolatei: les épidémies des localités’ du départe-
ment ‘servaut dé stations dux prépusés de Va douane’,
eue. — 320 lits sont destinés aux inaladies internes, |
170 aux malédiés chirurgicales, 230 aux : afféctions syphl-
litiqhes et'eutanées. "7
Pendani l'année 1839, le tiouv eudecn dé Fôta Dieu |
a élé celai-ci : ù
Entrées, du Le rien ras au lt
* janvier 1540. its 647 malades:
Sortis . . . . . L + e 60 |
Décès : . . | "2 ° 808 .”
Sar ces 500 cadavres : , 18 réctämés: par les farilles,
ont été, avant le service telipieux, soudiis 4 l'antop-
sie. Les 382, antres ont été Kvrès aux ‘études anato-
miques, eux dissegtions, au nianpal . dés. ppésatiuns
el aux recherches d'anatomie pathologigye.: :
Dans les salles de la:materuié,. 1 40.à 160 sévwachy
ments se fout. ohagui asvée, en présoaca des. élèves
et ce nombre doit s'accroftre beaucoup, par suite des
projets de reconstraction, arrétés par la commission ad-
CF
396 4. AGIT AGAPNOEE
misistrative des marier el, soumis à la sanction mi-
nistérielle.
En effet, malgré svR à étepdue , l'Hotèl. Dicu. a bésoin
de s'accroîre ; .Souven}, 15 à 20 malades, attendent : in-
frectueusement une place. Des consiructigns sont donc
projetées, les plans sqnt sanwis à l'autorité, une somme
de -1b0 mille francs a: été wotée à cpl effet par Je conceil
municipal pour en assurer l’ exécution ») É1GEs conxiruc:
tiuns evomprendront tous 1ep. bAtiments, Jaboratojres et
amphithédtres nécessaires 4. QE grande école, Mais, Si
le gouvernement, décidait l'étyblissement d’une, Faculté,
les magistrats placés à la tête de l'adrsinistration pau-
raiegt faire des sacrifices en rappert avec celle création
et. avec la richesse de notre cité. — Alors qne Jes çoms-
tructions projetées serunt effectuées, l'Hôtel-Diou - -con-
tiendra ds 4000 à. 1100 lits.
L'Hôpital-Général renferme 1139 habitants, »-syr les-
quels 447 vieillards indigegts,: inffmes ow pension;
aires, 145 orphelins, 420 aliénés, parmi lpequels 278
indigents provenant da département, 61 provenant, des
autre{dépariements voisins et 81° pensionnaires, plos 127
gens de service, infirmiers .@.
_Mourement de OPHAGéRdrat, 1839. — - Bsine le
Jr janvier. 1839... .-. ., . .: 1079
Entrées, du 4, janvier 1839 au’. foriee
184 : Po 7 ,
Vicitiards infirmes incuraboi où |éohogigoes. tds
Enfants orphelm, renvés et absedonnés ,
sourUb-mrmts 5 ee 9e ee 234
À ne , … «.. + 389
4. PNR ARENA BARS #97
.- o Report. en Dr us DT
tic; vomi aishs nt me ." “083 :
trans, gts 1 Der
1, ET + tree
“Total” rent 567
Sortie. — . tavalides,. vieillards . eu 78,
Enfants “orpheline. ant eut 218
. . _'Aliénés . moe ein eo ces 185,
— Ménnidrs. | ont es #s
R ES 7 à59
Morte. — Vidilerda 2 de. 1. CS
Amd, LL Unie 4
EE
RE TE
Restant le £ janvier 1840. 1... 4 1%. K59 |
La mortalité; en 1439, a gté-de 428, ….., :,
11 n'a jamais été nécessaire de recourir aux gadayes
des malades décédés- daes, cet. hospice; mais, si une
grande école. était. établie à Nantes, ils lpi, sont acquis
de droit. Il est, en efñlet, indispeysahle pour l'étude de
l'agatomie ,. disait M. Orfla, dans son. rapport 045 la
Façulté de Montpellier. d'arvir ay moins à a dispobi-
tion 3 à 400 cadavres par ap, et à Mompellier, où la
population est de 35:000.$mes, on peanque. essentielle
ment dé ce moyen d'étude, Ces garokes, textuellemept ex-
traites du rapport que nous av ons.déjà cité, gapliquent
et justifigut Les déjaila de stajintique, qui précèdent.
-Dens. établinsemonts. auasi vastes Le Fatat-Di “
:
LL 1. 3° + t
0ès 1 boctéTÉ 'ACADÉMIQUE,
l'Hôpital-Général assurent donc ‘l'étude de l'anatumie, de
la cligique chirargicole. et médicale, ot pormcutient de
sonder des cliniques spéciales et variées; aussi. ne. Sais
ons-nous pas mention de quelques. autres hospices , tels
que. le dépôt de mendicité, qui compte eeviton 200 Js,
Lhôpital des prisons, qui. contient +20 lits , ete.
- Nantes offre, en outre, par sa position particulière, de
grandes ressources pour l'étade de la médecine et des
acièaces natürcHes. Cité commerçastees fdusirielle, elle
estis | Jien d'univa de la Bretagne, de la Nendée etdu Poitou.
Ses relations ‘avec les deux Indes gripent dans sus. pust
des marins et des étrangers souvent atainis de maladies
aillepre incoënues ; des productions gxuiiques des trois
règnes lui sont anportées chaque. année, el xiponent onri-
chi ses collections particulières et son musée ; les ma-
nofactures, les usines -de ivut genre qu ‘elle compte dans
ses midrs, et dont le nombre s "accrolt sans cesse , rendus ‘nt
facile l'étude des maladies des professions.
"A Nantes, li médecine et Thygiéne publiqué sont apye- |
tées à rendre sous ce rapport d'éminehts services, par la
possibilfté où nous nous trouvons de recuéiilif en peu de
temps un très-grand nombre de faits. :
| Mais, aBn de donner unc plas grande uitité aux tra-
vaux des médecins'sur ces derniers poiets, il ibpsrterai
qdué"des cours de science fussent fondés dans notre ville,
d'aillenrs riche d'établissements, de nature à rendre ces
fondations faciles. Sa Bibliothèque” contient nn grand
tombro d'ouvrages -de sciences et dé mecive, dont
plusicurs’ on, appartena à à netre-ancienne Faculté: ‘son
Musée d'Histoire Naturehc ési'uim des plus remarquables
de France, après celui de la capitale ; elle possède deux
1 vouvws 4 La’ 2 Béaiz. 999
Jardims de: Bonatriqés, déns Tün desquels tn Uours
pic à été fondé per l’Admiristration Municipale. Une
Facahé dussciences, dont nous récommaissons avec M. le
_Minisire tobte importance ‘comme fékäémends el co
fotnethestl d'ime Preutté dé Médecine , abrait de plus un
avamiäge tél dans hne prande cité iriduétrielle; 1 du
dhoins fes faéories veraibnt x préselice dés fais ; we Les
stécatatione den ‘soibace éelaireraiont M'praiique. 'o
En résumé, Names, sen le point dé vüo'des anté:
rire d'étude en rsédècime et êans lés stiences qui von
rapprochéht, l'emporte sur toutes :lés cités de: l'Ouest;
done ette d° dréitpins que anile amtre ville k être ehohite
roët d'éttblissément d'ate Faculté, à lé GouvePnèifiont
joge cel étiliarement nécenshiré. 5! i" "
Uépendant, soes Fersgito date idée qui venebhé avuir
irispiré ‘tout M: préjes: dé Joi,-M: le Néniswe de l'instrec-
tion phbhyre, envisagedit peut-ême comme ohjét sucon-
dire , des coñdttions qui house parésnett fondmmentales ;
a' surtout en vue de écristitner déns ut seule vie ue
Unrvèrstté complète, sertitiable ans atibiéhous Unisetsitét
qui coatrslem:au niuyémaâge:lè selle l'Europe. L'awité
des sciences, ét 12 pontée de erder/ à Resnes nt centre
d'action imellectsvile, ça cté 1à Svideñtmet le bit que
l'on s'est prupesé: Mais cote “vhive des quatre Fucuhés
sera-t-ehle autre chosè qu'une wmion mtérielle etfsutiou ?
Des fostitilions fortes ct vivantes, telles que FEvvole dé
Proit ei la Coer Royale de Renges, qa'auront-elles à
faire d’une Faeuhé de Médecine qui lamguira près d'bties?
Avant tout, il faut chercher le icrrain où ponvent Sonsin
les fortes: étedes-0n tomigourd, et. ne pus méoconmlire
40, sactésf,jconÉOUR, !
les progrès des. siècles mpderwes dans les sgiences d'ab+
sertation, À celesrci, leurs localités rickea de fais gni,
fécendés par. la réficxiun, roçulerent les limiles.de ]x
scienec. À Lépoqgne où les Unixersités. anciennes fuscet
fondéan, les sciences paturelles mt wmélicales pousaiont
êtec aultivées part, lous champ était akÿrs peu vaste ;
sujonrd'hni il nipa 44 plus ainsi, Le moyen Âgn eu assez
grand par lui-mAmy, ne étode approfondie do laieiviro
lo. segonmit.avijonrd hui, sans que noue siècle 59 groie
dons l'obligation de segmuduire aveu sycupule ses plus
grandes mavres. ,Au:rese, coils wnité scientifique, e-
rale.et sociale, vers laquelle, après tant d'ahecmiiuns,
notre siècle aspire avec nmoer, se prégeccra pux d'auissz
vues, et c'est plus haut qu'il .Caut-la cherches. Elle. sat
dana les'doctrines at. dans los idées supérieures, généra-
triges des sciences d'ordresccondgire; l'autre n'ostqu'une
usiun de. vuisinage, On, dans mi pays come la France
où les voies de cummonication &-perfectinnnent, de plis
on plan, l'essentiel rat 'd'asscoir jes institutions soispti-
Sqnes sur des. points nù elles quissent prospérer. Là les
douvines d'auité pourront facilement lee ataindre. et les
faite vonveargar vers leur cenkro inteliccinel. Eo outre, sil
em difitile de créer au sein dy pays un nou vRau con
d'action matérielle; à.plus {orie ragron, l'est-il de créèr
dus.nenimes d'ariion imtellucitelle. Ces: foyers jréissants
d'ub-ragonnens la rie: pour los: corpa:et les iuwlligences;
so safonment.guères.que par l'action dn omps, il [aus les
cherpber Laon que: de. tenter de les evéar: de touinn,
, fo: no" ve 4 SE 1, AT «À
Pour. cbechisios de iout.0e que..nous vénans de dire,
Le votutt pt LA 2e Série. 8!
ot comme réponsé À'la quesfion Pôsée à commenceme dt
de ce travait; nous croyons” qu'aujourd'hui Nantes ne
doit pas réclamer le rétablissement lle soû ancienne Usi-
versité, te
A Rennes déne son. Ecole Drou et sa Cour Royale.
Si le Gouvernement a jugé convenable d'y joindre de-
pais peu uoc Faculté des Letires, Nous nes étèvé' pas
contre ces favburs de pouveir. Bille sait, éomme l'a dit
M. le Miaistre de l'instracthow pablique gnée fes cènnaais-
sanres humaïses se lient et se sontiennent l'une Faulre,
et qu'anc Faeukté de Droit na peut guères se passer
du voisinage d'une’ Faculté ‘des Lettros. Mais nous de-
mandons qu'ayant de rien arrêter sur la création d'une
Facalté de Médecine daûs l'Onest, cette grave question
soit soumise à ude nouvelle euquèle et que nos ressoupces
soient: pesées, à ataänt toute ‘décision. L'établissement de
nouvelles Faéullés de Médecide ‘ nous sémhle intéresser
de trop prés l'avebir dt éoseigiement eti ‘existence des
Écoles Secondaires, | pour ne° pas devoir être ajonrné à
l'époque, sans doute peû Aoignée, où la loi s sur l'enseigne
ment ét Yexércicé de Ti médecine sera ‘présentée aux
Chatibres. Jusqué-1à, fous denandons que es Eçoles
Secondsires ainsi qu’ ‘4 avai étè proposé en ‘1337, soient
soustralies à a | position ñ pres. isoire dans laguelle” elles se
‘sont wrouvéos j jusqu ici, et que “leurs | inscriptions aillépt
‘de pair dvec 'eëttls prises dans les Paéui és. Nous map -
dons due Y'Écoté de Nantes” reçoive de T'Adminisqratipn
toéaté él ‘du pou «or tout. cé que son raportgnce a et leg sei-
“vice qu elle a fendns, ui méritent d'encéuragements.
‘Mais, st là fondation d' une. Féculé ‘de Médecie ‘dans
À 2 | SOCIÉTÉ ACADÉMIE. ,
VOuesy était définitivemen arrêtée, nous demagdons d'une
manière formelle que Nantes soit chaisie peur en êjre le
siège, et qu'auprès de. cette Facullé s'éveune -Facalé
des Sciences. |
{
«
Les membres de ta Commission;
Higyann, docteur- médecih méesin vnpléet à des
| hoypices; Paiou, docéur-médecis; Macé, professeur
d'histoire au codée royal; Lasais, profesiour de
mathématiques. au college rogal; Taiasaun, doc-
Jeur-médecin, professeur We l'nique al del de
Médecine, Rapport. ste
e « , .° ” ? - : +
, =
_
?
L 4
L
La Société Acjdémique ‘adopte Le rapport précédent,
et, sur. la proposition de plusieurs de ses membres , cle
décide que ce apport sera adressé à l'auigrité pour lui
demander de prendre èn ‘considération l'importapce de la
ville de Nantes comme cité éommerçante el industrielle.
C'est dans nos murs qu'une Faculté des sciegces ‘serait
‘surtout bien ‘ placée, parce qu'à l'exceptiop des hanies |
mathémasiques, les ceurs de physique, de chimie, de
mécanique, ‘des sciences naturelles, tronveraient des
applications directes dans l'étude de nos manufactures,
de Rop usines et de nos bâteaux mius par la vapeur ; et
dans l'examen des productions qne pos bâjiments mar -
chands : nous “apportent” des contrées les plus ainteinés.
ndusirie et l riculjuré de notre département seraient
ciseniiellement vivifiées pat les sciences physiques: Pt
LA
4°: YOLUME pE LA 4." SÉALE. 99
chimiques qui, de nos jours, ant si puissamment soutribué
à leur progrès. En conséquence, si l'aniorité, faisant droit
ax observaiions que lui soumettent les Ecoles Secen-
daires,. ajeurnait La gnestion de l'établissement de nou-
vellés HFsoutiés + de/ Médocind la! Soelcié Adadénique
demande, en tout état de canse, qu'une Faculié des
Sciences réclamés par les besoins ipdustriels de notre
cité, lui soit immédiatement accordée.
En séance de le Sopisté, Académique de Nantes le
6 mai 1840. . FO. -
Va Sect@aireghwrels ii: 14 LL Béidhit,
E. Haccan : Camice MeLuinet.
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‘484 “'" Socrété acanémiqué.
ERAGMENT DE STATISTIQUE.
4.
“DU COMMERCE
ST DB LA PRODUCTION DU SEL
; ste sie » st
DANS LE DÉPARTEMENT DS LA som muirves (°).
‘Au nombre des préductions les plus importantes du
département de la Loire-fnférieure, parmi les sources-de
richesses les plus fécondes, il est permis de sigaaler ,
en première ligne, les sels marins. Lee marais salants
fournissent, en-effet, nn puissant aliment au commerce,
et des moyens d'existence à une population active et
nombreuse, Enfin, ja vente des sels permet de réaliser,
chaque année , des sommes considérables, et qui doivent
(2). Rapport la à ls Société Académique de Nantes, dans 42
sésnce du 4 mars 1860, au nom d'ene commission, composée de
M. Lorieux, rapporieer , de M. Villarsy ot de M. Tæpost. ,
1.7 monasatRipa; LA: 2H eÉRIE. 805
occuper, dans l'insempard d'hés Fichesses, une place
distinguée.
fest partieulièrement dans la partie du dépariqwent
située entçe la’ Vilaiea et la lpire, que là population se
livre à Je production du cel marin, Mens cote pertion
de notre territoire, lea mextis.seledis so iroivent. plis
b France. _Geperdant, il'exibté" énssi quelques Yalines
pur la rive gauche de la Loire.à Ronrpneuf et dans le
fr la rive au dents ue à comte RD. be ARR nage mme ses
MARAIS SALANTS.
Un tablqau, que nous devons à l'obligeance de M. 1d
irecteur 5 céntributions directes, indique té nombr
aires. ou d'œtllets ile marais, situés dans les cahlans hi
roisic, de Guerande et de rare ainsi que la su |
rfcie quéits comprennent. :
d Û ° ts "so. Le F
| ° #: r ‘* ;
ep ER. Cadre PDee ke » p annemnhe © mt UE me
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D , . LEE tr! °°
1. Î ti > +8 à. 81,9 H ‘4 it i
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L + , . ‘. s
. ut 2 1 ‘ de ssie
L *, , -
Don Ji, ,4 tr po dd EE:
+ ‘
306 .1 .: SDCIÉTÉ : ACADÉMIE. Ù
... ‘TABLEAU
JPndiquant le nombre d'aires ou d'œillets de
Marais salants qui existent däns le De-
partement de la Éoïre-Fnffrieure, et ta
superficie qu'ils occupént, en y compre-
matt leurs dépendenves. 7
SUPERFICIE. |
actsves, Ares. Con. |
196 35 40
13 92 15.
20,25 898
. 29 89:72 | ue.
uerande.” : : [18,356 { 155 | 80 ,
Mesquer. . . . .| 3,048 184 | 4 18
Saint Molf. | 2,210 | 115. 2 74
#22 | 25 70 30
Aires.
2250 | 119 98 95). ave.
Les Moustiers. .| 750.1 32 70 95
Ÿ
2,293 64% 28 | 35.601
. On voit, par ce tableau, que, tandis que les com-
munes dont se composent les cantons de Gusrande et du
Croisic renferment 32,601 œilleis de marais salants, dans
le cañton de Bourgneuf ,-on ne compte que 3,000 aires.
t
“'VOHOMADE LA 9'.Aéaie A7
Cotte vaste étendue. de terrain. est entourée, de toutes
parts, d'une ligne de douane : il est défendu d'en extraire
aycune quantité de sel, sans permis e} sags déclaration.
Mais, dans Lintérieur de cette circpnscription,,qge l'on
appelle, en styje de douane, le grand marais, les. trans-
ports s'effectuent librement. Bien.plus, par sule d'ane
iolérance devepue en quelque sorte légale. d'une: lolé-
rance qui dérive de la nature même des choses, le sal
destiné à la consommation des habitanis, ne supporie
aucun droit, Dans l'intériedr de la ligne des, doyanes,
on joait encore du privilége de franc salé, qui s'étendais
jadis à toute la Bretagne, et qui se itpuve, aujourd'hui,
restreint à une bien petite portion dy territoire. .La.
fraude étant extrêmement facile et la surveillance à pen
près impossible . on a senti qu'il valait mieux accorder
à cette partie de la population , du reste ppu nombreuse,
une complète immaunité d'impôt, plutôt que. de l'irriter
par des rigueurs inutiles; plutôt que d'exciter, chaque
jour, entre les habitants .et les emploxés, de: nouvelles
collisions, et cela sans espoir d'en retirer, pour le iréser,
ua nelable profit; sans espoir de parvenir jamais à
réprimer complétement la contrebande.
E | |PRODUGTIOR DU SEL. : ….
Dans Le. département de l Loire-In£érieure, COR
récole le sel. dans de potiss compartiments, en ferme
de parallélegraumes, où l'on introduit l'eau, afin. de.
im faire évaporer. Ces compartiments, jausquels, dans
lbà cantons du Croisic et. de Gnerande, on donne le
nom d'œilgts, reçoivent, à Baurgaenf, la dénonigaton
308 A GocrËTÉ abEtoQuE! |
d'aires. Leurs dimensions varient suivant Îés localités :
les ptos communes sont de 10 mètres de long ‘sur 7
de farge. Au Croisic ct dans les environs, lâ snper-
ficie d'ém œillet de marais , en y comprenant ses appar-
tenances on dépendances, comprènd envirofi 6 àäres ;
tandis que l'aire de Bôurpneuf n'en comporté -que 4.
Afin ue fécliter l'évaporatios, on a soin de faire séjour-
rtèr leaa dé’ mer dams de ‘vastes réserveirs , apjietés
vasières: puis on la fait circuler, eh péfite quantité,
dans diverses pièces, appelées les apparteñances de
l'eñtet , et désignées sous les toms différents d’adernes,
de phares et de cobiers: On y maïmtient l'éau à 5 ou 6
cedtiriètrés de hauteur, de faÿon que, présentant à
l'action du soleil et des vents une grande sarface, en.
proportion de da’ profondeur, ‘elle s'évapore plus’ aisé:
ment, ‘ét sc trouve presque ‘saturée, au moment où
ont'troduit dans l'œiftet. La superficie que comprénnént
les"dépendantes ‘est très-varrable, et, selon leur éten:
due’, elles’ contiitiuent à dotrier aux œillets une + Valeur
plus bu moins considérable. :
Dans”le ‘terups' des plas fortes chaleurs, on récueitte
le sel tous les deux jours ;' là récolte a feu fous ‘les
trois jours seulement, lorsque la saison devient moins
favorable. Le gros sel, désigné sous la dénomination
de sel gris oui noir, se précipite au fond de: l'en, et
séjowrnant quéltes temps'sur ke s61 ærant qu'on R re-
cteille!, ilon codtréets soniveht une tite ronge ou aise;
qui tend à Ké- dépréciér. dans le commeres (+). Le !sel
NN nn ns
{hp Ou prbt-retilarghef: dd patent ‘que rouvent l'eac dont où
1. NORD La D'SÉRLE. (1109
menu, ay gontræire, appelé auss), sel, blanc ;: se: forme
à la surface de l'eau, où il suraèpe, 15066 l'apparuacp
d'une glage mince et wansparegte. Béposé en peltactas ,
il prend aussMôt une tein'e,raçe el axhale yng. pdeur de
violefte assez prononcées . : ., :
Ce. sel blanc appartient aux femvues, dargées de
transpprier .le sel de l'œiltet à la plate-farme où on Le
dépesc en-mulons, et que l'on appelle k frémel. ,
Le produit. de la récolie .du: sef, blanc est .pey gon-
sidérable, et s'emploie, PEesqR. ‘ep enber,, pour ka
pèche de Ja.sardine. .
Quant au cultiv ateur, il regait;. ‘pour tuut sabsire le
quart de ia récalte. A Bourgneuf, cependant, cette quo-
tité est portée au.tiers, mais aussi le propriétaire re-
çcoit les deux tiers du sel blanc.
On donne aux cultivatours de marnis salants le nom
de paludiers (1), la dénomination de sau/uiers (2) est
réservée pour Îles habitants qui transportent le sel, à dos
de muleis, dans l'intérieur des campagnes. Les uns et
les autres descendent d'une colonie de Saxous qui,
pendant le cours du IV. siècle » vinrent s établir dans
\
remplit les marais salauts acquiert’ uve teinté rouge-foucé.
Au dire des naturalistes, on doit abtribuer .ce phéaoimnène à la
présence d'un graad sombre d'animalcules, qui viessent à périr
logsque l'eau est complétement saturée de sel, et dont l'écaille,
aiosi que celle de ipus les oraslacés , prend aussitôt une couleur
rouge. k . :
(1) Palus, paludit, marais. |
(2) Sal, çabs, fele 5. à 1
ñt0 ‘! ROCHÉTÉ' ACADÉMEOUT.
le de Bat, et auxquels Saist Féix administra le
baptème, vers l'an 550 (t). |
De tous lea genres dé revenus, le pus variable, certes,
c'est celui que lon retire des marais salants. Ponr: en
donner une idée, et au lieu de nous livrer à des cal-
culs bypolhétiques sur Ye produit hoyen d'hn tiltet de
parais, mous avons préféré présenter ün tâbleau indi-
quant, pour un vertain nembre d'années el d’une façon
étacté, La récohe de deux parties de marais salamts,
les'uos réputés excellents, et los: ‘autres’ mauvais. Ce
relevé sons a été fourni par un propriétaire qui. tient
ses Hvres avec exaotitade.
J
+
(1) Travers, Mistoire des Évôques de Nantes, t i,p. 70.
fe" voswmæt pr: LA: R''EÉRIE. st LE
TABLEAU
TJ ndiquant le produit de fa œillets de marais
salanta , te érés-bons , depréis 1820
© S
2 FA
D n.
Ce Fe à
." & "è
+
7 7012
5 10/22 , 1205 8 [03 96
£ 1911 D\7 70 3 30|288 20 €
5 119 111743 nl@s 26132 51
43 93193 3 50!270 80119 2:
27 |11 7145 1268 2: 26 3Q
"4 nl nn. ” ne: wi.
1829 | 2 10110 M 46 88) 3 3
1m): ‘3 Mir 00116 !
1831 L3 »|1120 99 6] 7 19
1892 [7 7129 slt 75h15 8€
1833 |10 515101 74 3112 43
1884 |! 7 17181 3 woito2 461 ? 91
{ 14 31566 012 »1266 21 15 87
1 9 181298 0! 3 501200 37114 3
1937 | 5 1120 +2 »1t123 10! 8 79
1838 | 4 2116 07 20! 7 65
k x. 0 5 7
{9-P'envivste-mevssre;-sppokée-muid-réquiveet-t-46-hurtotitres.
Le sæuid se divisait jadis en 29 moëts , et le moët eu 10 quarteaur.
(*) Dédaction faite cepaidant des frais de Jiv rage et du Fe qua du:
palodier.
("**) D'après le décret du ti octobre 1810, les marais salguts
sont cotiés, au rôle de la contribution foacière » Sur le pied des
meilleures terres labourables.
û
De De An Ao “PUS ere GP DER où , EP nu OS RE EDR = où 4
à ss. Rae QT co PDU s
31? 1 4 ‘SOCFÉTÉ ACADÉMIGOS. !
141591
. : TABLEAU,, 1e
i x
4
{Ces marais ont été : ichotés en 1832 pour la somme de EXP
90c., costrèt en main.
(*) Déduction faite cependant des frais de livraison el du qui” ‘de
paludier.
1 FORRSR DS BASS SÉRIE. 43
." .. FARLEAU | :
Indiguant le prix : doë- sobs ; deperis l'annee
4820 jadsqu'en 1839 .(*). :
"KELON XHd
"LAVE sa
viens .66
mour. 40
: vieux 80
vour. 60
vieux 74
voav. W
vieux 6d
mur. 45
vieux ‘42
ss | 74 [1886 {ur 3q
vœux 30.
our. 20
sieur 90 |
20 | 30 vouv. 20
: { vieux 68
ner { D à En
H isar. À. vus, 30 |
we {ir au | jeu
; vieux 90
1829 Î nouv.
“|&l, vieux 56
‘x | 1839 Î
#37 + meur.
(1). Ce tableau, rédigé.aveo braucoup:he saisat d'eraqtilubn, nous
# élé fourgi par M, David de Drézigné, decteur-médecin au Croisic.
#4 société acanémoté, ‘
On voit, par ces idhées : que la même saime qni,
durent la premdère période, procuemit an fromivaite
nv revenu nel et bumil de plan de” 26 francs par œiliet,
pren vopporie | “ou+@r- Gr s'aperçoit,
bn même temps, ne le phis des sels tend toujours {à
Hécrore, et que, tandis ique, - -davs l'ahnée 1824, bl
V'est élevé jusqu'à 430.fr.:le maid (2 fr. 30 c. Lhed-
tulitre }, pendant les aunées qui vidunent de s'écoule,
la moyeune n'a pas dépassé #8 fr. (1 fr. 70 c. Théc@l}.
Les faits sont Vignes de reharque ; et nous hüus propé-
bobs d'y revenir; pour Îe fpoment, mous nous bornegs
à les constater. . 1 ]
: Au surplus, # n'est péut de denrée dont le prèx
ton plus variable. que fe cl masin. Foujeurs, soumide
à l'isfluence essentiellement imertaime de Janstigs à ,
| fa récolte n'est jamais assuée. Tel œiMet de marais q
em 1825, avañ produit 3 104 6,000 kilogrammes do
bel, n'en a pas Tobrhi un dt grain, dans tout le coufs
ke l'ainée 1824: Aussi, pendant les : eute : ans hi
kiennent de s'écouler, on æ vu successivement la
imèserb de vel, le-muid en îles 40 hectoläres, se +
MO fr. et 150 fr. 4
, Au reste, el pour be dire. eu passarf, lorsque t
tient corspte du prix des gels, il est fort met
distinguer s'il s'agit de ‘sel vioui où dè sel nonv
car tette circonstance établit, dans la valeur éme,
une dféreuce ‘assez consillérable.
‘_bes-sele-prevenant de- de: mersie-veiratr-ne-roved
posedt pas uniquement; en effèt, de: chlorure de sodium
{ou moriate de soude }. Hs contiennent en outre , et en
1." vorues ma LA’ 2° SÉRIE. 16
assor g'ande quantité, des substances débiqnesecentos,
tellos que:la magnéaie, qui se dinmsolvent pronspioment.
D'en autre côté, dans le département do la Leire-bafé:
neure ,.on pe ramasse point les sols en miagaein , à l'abri
de l'intempérie dés saiséns. On se-burne à les entésser
en ravivhs de forme conique, ser ic lon même de pro-
déction, -es les rogouvramt d'ane Mère couche de
terre glaise. Cette terre, fort compacte, se laisse Ce-
pendant pénétrer à la lenguc; de sorte que, dañs.tes
années pluvieutes, les sels de nos marzis subissent un
déchet que l'oh ostimc parfois, pour le prermer hiver
qui oui la récolté, jasqu'à un cièquième. ha proper-
tion diminue, dats les anudes suivantes ; mais de mou-
veauz ‘déchets oontiouent du s'opérer, ct soùvegt,
loroque Pon-en pédie des sels amencclés depuis longaes
maées , bn trouve une dimreution- d'un tiers!
Os conçoit, d'après cela', que les wls vieux doivom
étre plus chers et plus recherchés que les sels nut-
veaur, puisque, dépouiliés des sébetemces déliques-
contes qu'ils roenfermaient d'abord, ceun-1à réprodvent
moins de déchet dans à trafisport. Au Croïsic et au
Pouhigeen, la différence ent amer ordinairement de +0.fr.
per maid ( 40 hectelitres ). : oo n
A Mosquer, au comirairé, du mins daus certaine
cantons, la proportion est en sens invorse, et be sel
nouveau se vend toujours beaucup plus cher. que te
sel vivux. Le fan, éssez bigarre en appérenco, demande
quelques enplications. Cependsnt, poar le: faire. come-
prendre, il suit de rèppeler que, tandis que ke sel se
vend à la mesure, Fimpôt se perçoit au poide. Le ocom-
816 7 : SOCIÉTÉ 'AGADÉAMQUE: .Î
merçant trouve donc un -immease ayamiage à: achpter dos
sels légers, puisqu A peët Hivrerau consommateur La mûme
quastké dé marchandises, en payant un droit hieu meitis
considérable. Or, telle ent précisément la-qualité du sel
de Mesquer, lersqe/il ést neuveau. Tändis -que for es-
time éommunément do 89 à 90 k. le poids d'un -bévtolitre
de sel, provenant du .Croime on-du Posligpuon ; certains
sels de Mesquer n'en pèseat que 62 où 72. De surie
que-la même mesure ‘qui, daus lus premmters purté que
nous avons indiqués, supporte une taxe de 27 fr', ne
doit ‘acquitter, à Mesquer, qu'un droit de 21.fr. Aëssi,
les sels légers de Mesquer obtiennent tine grande vague
dans ke cemmerce; et, tandis quan Crbisio ets Pov-
Nguen les sels -nouveais se vondaient, àu ‘muis de
décembre dernier, au pris de 45 fr. lg œuid' (40 hec- |
tolitres }, -à . Mesquer, ile.en valaient 100. EL cepou-
- daut,'le sel. de Mesquer n'est pas de meilleure qualité,
il est, au contraire, plus déliquescent et plus léger, - de
sorte: que. d'un côté, il: supporte, dans le trasspest, un
. déehei plus censidérablé, ei que de l'avire, sous le mme
-çoleme, il comprend moiss de subsiagye, Mais c'est
.encére là vue. des conséquences fâchentes de l'énormité
destaxes, c’est-à-dire de bouleverser les nelafions.cam-
.merciales, &t de donabr du prix à des deprées # mau-
"vaise qualité. er ot ee se
Aÿ roste, lerequ'il a bjourné ndque teinpa. sus. do
Marais, lo sel de. Alesquer perd ceuc dégèreté-présieuse
qui lai.donne -4amt d'avaniage dass la commerpé. 21
.-mohà phurquoi,' à mespre ‘quil -vieillis, il. ot haoïns
vecherthés … Lun
1.7 vobtme pr'LA' 2" SÉRIE. 99
+ USINR DU PDULNOUEN, DER
| Pendant bion des siècles, 9 pn sest À borsé, dens le dé
porteinent de. la Loise-Inférieure, à. recueillir le sel
mais, tel que la form l'influonce de sokeil, où le
briant as commerees et à la consomassiion , sans hui faixp
subir .auoue. changément, aucane. préperation. Mais,
depuis un carisin némbée d'années, MM Leveigue et
Braoît: oùt créé, pe Pouligued, ane nouvelle isdusirie.
Loçequ'eà le retire du marais, le gros-sel, en, effet,
présete presque toujours. à l'œil: une -couleus prise;
et celle teinte se rembrueé mépessairemnt, tundis qWé
le spl.séjoume en moneceut , car lp terre plaie dont on
le pouvse. s6 détrempe à'la longue, ét fait par pémé:
en dansdimtéribur du mulon,.Auesi, dans les gragden
villes; et particulièdement dans l'intérigur dé le! Franco,
en a cntracté l'habitude, ayant de livrer le gres soi à
la consommation, de lui ‘faire subir .une espère. de caf.
nage: Depuislofg temps. divèré Mablissements desiti-
nés à ce gepee.de préparation, sxèqtaieut à. Diadn, à
Rennes, ét suriout à :Rouen.Cous dernibre ville: feur-
nissa@. à Jlabprovisiennemeont- de Paris. Mais les sols
soumis al .safinage, dans les. fahriques de l'intétious,
se trouvent déjà grevés de {râis considérables; Toutes les
parties qui.se perdent, paé suite de l'apétalion, ent ac-
quAté des dueits éneimes; et un'fvet. plus eu moigs élpué
H ‘existé donc «en: avoñpee évidpes à opérer. .sur le
marais même, dans le rayon de .la deuxme.; avant de
phyer les:droits. Telle: est la: dennée.cébtaine: sur laquelle
348 SOCIATÉ AÇADÉNIQUE.
MM. Levesque et Benoît ont basé leur calcul, ct tes
résuliats ont justifié leurs prévisinnst Déjà, l'existence
de leur établissement, créé sons l'empire de conditions
plus «aveniapeuses , a obligé de fermer plusieurs asines.
de l'imtévienr, Quelqnessunes s'obstident emsore à itier
contre une concursence raineuse; mais 5l st impossible
qu'ellon puissent leg-temps la soutenir; ü ess évident
qu'elles sont cogdamnées. À succomhgs 181 où tard. Car,
malgré les pélitions énergiques deu les nafineurs de l'inté-
rieur obt asaailli les Chambses, || n'est pas permis de sup-
poses que, pour les favoriser, et afin. de rétablir l'équi-
libge ; le Gouternement soit disposé à Frappe l'avis du
Penligues de dreits exceptionnels. :.
‘ Ainsi, MM, Leswesque ot Reno qut doté notre dépar-
tement d'un émhblissement uile ; d'un établissement qui,
de plus où plus, contribue à attirer le coismerss dans
- le peut: de Pouligues, ct dent lee houroux résulius se
font jeurnellement scatir. Jadis , en.oflet, le prix des sels
ce melntemsit. tonjours, au Creisiu, à ua taux plus
ébcvé; depuis que MM. Lovesqee. et. Benoit soûi venns
s'éablis as Rouligues, le repporta changé,
MM. Levesque: et Bonsii-se livrent à une double cpé-
rmion : le. livage des: sels:ot le raflinage. Le lavage s'0-
père dans des tannpaux, et consiste à enlsver:.les parties
tetreuss: que pontiennent les bois, sape les dissaudre
entièrement. On. s« berne à les: buoger et à les laver.
Cette opération oucasieune ua déchet d'enniron- 4/46°
Qeant. au rafinege., il s'opère dans des: chaudières,
où l'en’intreduit de l'eau saturée ,. et eh Le sel. se forme
eusuite lentement. par l'aétion du feu, au moyen de
{.< VOLUME. PA, LA 2.° SÉRIE. 449
l'évaporation. Par syite de cottc agération, le déchet est
d'environ 14 %.- Les avaniiges qu'assure. à MM. Le-
vesqng ct Bono la position de leur ugine, comparée
avec celles de l'intérieur, sapt donc faciles à étahbr,
Ua négociant de Rouen achète au Pontignen 3,000.
kil. de se], au pris moyen de. - ….… 40 fe.
. A paie. posr fret et pour omission. -.. 30
Pour le drot.........,...... 895
" h Potal. ...: “925 fr.
Pat:suite ch rafnège il épronve une periè |
dé............,.... es. 14%,
de sorte qu'après l'e epération L no rê-
trouve plus qué. . :........ .. 2,580 kil.
qui ni coûtent : ..:..:,.....,.,,... VW99 fr.
MM. Letesque: et -Benott, au contraire, achbient
3,000 KM. de sel au prix de... ..., © 40 fr.
Pa suñte du rafinage , ils éprouvent °
he pete de... .”. :..... ‘ #4 LE
-Be soñe qu'A ne ledr resté
Pns.que. .. "1"... :. 2,580 kif. |
Us paient pour Fret êf pou commission. "25 fr. 80 ce.
“Por droft. 7 9735 A6
. ù ? ehonnh louis haie
: Total... . .... 80H fr, 26.0
De sorte que les 2,540 Kitogrammes de sal.raieé qui,
pour le fabriçamt de Rouen, . rpprésenent una vaipus
de. nue peus sn tes 925 fr.
. Ne coûtent à; MM. Lexesque. el Here
que- roue eos se serge « M fr..26.€
« , nn > anne
Différence. . :. 7! 12# fr. 7h c.
3% SOCIÉTÉ ÀCADÉMIQUE.
"Eu supposant qu'en apportant plus de soin au raflinage ,
et én émployant des proefdés perfectionnés, les rafé-
neurs de Ronen parviennent À réduire le déchet de. 1#
à #0 +, , il en réstüiltera toujours’ que, pour eux, cetle
perte de 10 *, porte sur un cäpital de 925 fr, tän-
dis que, pour MM. Levesque et Benbit, il s'agit d'an
capital de 40 fr. Be sorte que la même epitien qui,
pour l'un, occasionne une perie de 92 fr. 50 c., n'en
impose à l’antre qu'une diminution infiniment faible de
4 fr. Îl est donc évident que, de la part des fabriçaets
de l'mtérieur, la concurrence est impossible. Aussi,
n'est-ce pas elle qui, jusqn'à ce jour, met obstacle à ce
que l'établissement de MM. Levesque et Benoil. acqyière
| Days l'état. actuel des cho#s. MM. Leyesque c1
Benoit ‘emploient, dans leur,usine, tant poux Îr Jperpa-
ration des sels que pour l'entretien ges ustengiles qé-
cessaires À la fabrication, environ 70 hommes. Leur usine
comprend, en outre, des ateliers de lavage etde vastes
magasins destinés à contenir les sels, trois chaudières dé
13 mètres 33 centimètres de Jougueur sut 4 mètEes de .
largear et 810 millimètres de profondeur. Chacpue de æes
chaudières pourrait fournir aisément, chaque année, douze
cent mike ikilogrammes dé ‘sel raffiné; mais, le plus
ondivaivement, on me-fhit' agir qu'une seule chaudiéte,
ot énéort:le' trkvaif ebt-susgendu pendant 1a mauvaise
saison, les eXpéditions de MM. Levesque et Benoñ né
s'étant pas élevées, Jusqu'» cé rhoment, ‘À plus un
mien de kikogrammes.
Deùx çapsgs qu'il est pgrmig .de considérer comme
4. VOcUNE ‘DE LA De sa. 4ot
émpoñalres ;" s'oppbsunt € encore à us grand accroigse-
ment dans la fabrication ; d uné part: en eMfet, mécon-
naissant Le véritable état des choses ’ quélques | fabricants
de l'intérieur s obstinent à lutter conire une ‘concurrence
qu'il leur est impossible de soulenir ; et, d'un autre sôté,
par saité d'ane faveur injuste, illégale, accordée aux
sels protenant ‘des sources salges des Basses-Pyrénées, »
et des sales igoigènes de la Manche, leurs produits |
s'intrôdaisent jonrnellement sur des marchés ,. où Jes sels
de "NN. 'Levesqué et Benoit devraient obtenir uné pré-
férence exclusive. C'est ainsi que, grâce à une remis
exagérée pour déchet présumé, les sels de Briscous se
vendent, dans nos ports, au-dossous Au prix du droit; el,
tandis qué, ‘dans les salines ignigènes de la Manche ; on
veud, pris en. magasin, des sels de qualité inférieure ,
au prix'de {0 fr. 1e quigjal métrique, MN. Levesque et
Benoit livrent au commerce leur sel rafäné au prix de
6 îr., » compris | Jes fçais d'expédition. Mais un état de
choses atssi légal, aussi isjaste ne saurai longtemps
sahaïsien, et tout. annonce” que le Gouvernement. songe
enfin aux moyéns ‘de je faite cesser. È
das En cat es ess man À
“Nods vod TR cbuiraître le produit Lt Yétire le | pie
pfiétaire d'ün œillet de marais salams...
: Quant au cubjvaienrs. san sslèire se emposs à de guet
dela récolte, et l'on eut guiun paluéter ne peut cul-.
tiver plus de soixame éjhetsde tenrais. @hprès les bases
qué .noun, siens établien, Ç6 serait nn peodait -Amanet
l'environ 150 franes, en supposant même nee récohe
| 22
323% ° ... SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE. ,
abondante ; car, pendaat les années qui viengent de s'é-
couler, la. part affectée an paludier est demeurée bien
au-dessous de cette somme. Ce produit soyai évidemment
insüfisant, pour faire vivre tonte ane famille ; mais ;
assez ordinairement, uv paludier n'est pass seul. Des fils |
ou des aides l'assisient daos ses travaux ,.et alors il |
peut aisément cultiver ue plus grand nombre d'œilless.
Sa feiame, ses filles travaillont en qualité de porteuses,
et, À ce litre, elles reçoivent pour s salaire le sel menu,
le sel blanc; ‘doni on peut évaluer le produit ai & 30 €.
par "œillet.
® D'un autre côté, chaque paladiez possède deux ou
rois chevaux, ou plutôt des moles et des, malets, dont
le pied sûr et la brie conviennent micyx Au milien
des marais sälants ,” , oil: emploie” , moyerinant
salaire, au |raneport des ie an moment où le proprié-
taire les livre: au commerçant. Pendant l'hiver, les pala-
diers se livreni au commerce des sels, en les travsportani
dans nos campagnes avec des charrettes ou à. dos de
” mulets.(1). C'est encore le euhivateur qui opère, aux
frais du propriétaire ; les réparations qualifiées de mises
(2) Ce commenes 008 phanimquetet-quin eméettit tasié de le
supposer an premier aparçs. Vo pren at aq
espédiées, pondant les-irois dernièrés aapées dans log cantons de
| Guersede et da Croisic': EH |
4 Roraevi
ue ts +. y »i
né ES PP °
: (7 Que pod ne mé, pu md à at
2.208, 408 fe. -… :. utero ‘
Led
1. pmaunzism LAS sénre. S$9
ordinaires... dautretidinaites , et qui s'bètéoat ad
moins .ions.les deux ans. On doit ajoutet que chsqne
paludier cuhivé ,.en grain ou en légume, queues can:
!tons de téres. |
. Faña, une dersière reisoerck, temporaire peut ire,
mois ronrese sxésianie, et dont H convient de frire Mat,
coule .commeue de: je éroguet c'et-2-dire M facohé
actnndés À chnape paludièr dé frog1er, d'échanger, en
framehipu de droit, une eurtaine quantité de sei,°-à fa
chape de-rapperter ; dens 52 commen, ls: geantité de
gésis-équireleme. ri
Les. œois de: Frodcs : ataiont sccordé' | ads: en ée
qi: -concerme le -cahmèree. des 6h ; aux sautiers des
cantetn du Grelsicet de Bas, vertaite priviiéges ri
sersit. ‘inutile d'ésuesérer aujourd'hui: Mais -qui soit
.cometatés que des latires-parentés, ev dme Gt? ‘jariviet
1544. Grise uv privildge, les paludiers trensportsient
À dpe de dulets, dues the la Brelngne, de gras
quhstités! de-set, 1e Horant algel:-à dti-éommerce fort
iempéstans. Mois, ‘après: l'émbtissoment de Fimit du set,
es.$908 , .ià fables ÿ vossheér. Les-tois de L£ révolotion
‘avaient ghol œoutes:les frantiiises , tous”icr'pritilhes:
et l'émetmité-du: droit, ie fournies Meouresemeht sp
téeu: alle enr œseurer da peréeprivir: l'exipence Faits
desshesy ge: pornathiens plis aux malhedreur sadtiers
du wcdsques à ce: gesre de: cémniorcé :;&c sürté ‘que,
__ ponsinntqnelgues années, ostie-lrenèhe d'indéhrté fit
L gun près bhéane Los stnicrrleviples rithes, sen
_liment, tous-gatuper teur iisanbe ; pot vifiout oBbté -F T4
” debate certiais! géraities ; }'eomthéuèrem : ‘ewcore à s'ÿ
livrer. Bux.seuls purent profiter de is disposition intro-
duie en leur faveur par l'art 14 de sil en due
de 41 jai 1506. °
Cependant, en ist, ‘lorique , modifiant de ségislaion
sur les iels, op réduisit de & à 3 décimes par kilegranme
le tarif.de Limpêt, on recèount que la position fâchense
oùse onvaiey réduits les culliestedrs de mernis suenis .
demandait queigee faveur. .Kh conséqueseo, on:'intro-
dnisit dans la loi du 17. décembre 1314 âme dispérition
spéciale ei d'un avantage. évident. En effet, tonilis que ,
d'après les règles ordimaires relatives se. comapoce 48
sel, on accorde. seulement .. peur déchet présumé, ne
remise de 5 °} qur ln-megapt du doit ;:aus. sormes de
l'art. 26 de la loi, cute re@iné fer portée, baofateer -.
des saumers. ei palidiers se lines à: li drogue, à LULU
Ce fut là, s9es des, el. VR sarisnt, l'énobmisé de droit ;
ce fu là, dispes-nous 4 tas itsigie faveur. ei quelques
saualers esploias eu grands ccnimesré. dé tancpant
pa terre, ne tardhrent.pes d-réellses d'sses. hosis bé-
mbces. Mais, d'us .sipe dé ;' les commet atts-nécis-
mèrens;. ils : signalègoi : à l'admininrmibs des dvuises
la parie qui : desait , sémafhiar.;: ponr-de-tréter, meet
version meancés l'as contegrencs raimensé. a na:
rivait pois . d'aileurs.aubut que does. propoeni d'at-
tendre; À Ja-nérisé, dan sichen sauniere, aeus.qui posa.
daient un :certain: aomhre de wuletes sngpienaientilsns
aisgncr sais leipauvre, mais coli qe: Wéduis ep sic
ppecmaife she; PAR Vait:.-cMmabie qnsigues. béien dé
pomme, sh. se Weurait exclu du bénééns de da doi
__ 1" veœussos 1e 2° sénis. ‘Ho
Sa, misère ,. que l'on arait pétendu œuliger, le nettait
précisémbel hors d'état d'en profiter. On:en: qùt ta
preuve , en 1816 cten S8(T. Pendeni ces sanées décas-
- ténnses,; où LS dinsttp fut: ex méme, les souffrances des
bohitfents de Both deviuremt- sffronsce. Obligée de se
seerrird'eliscbie malesies; ia plhes grahde partie dé la po-
- puletion se yiL rédaite à ladornibic détresse; phusivers pa-
| ladiers-pésirent d'insnision. : Ge-tut dons ets cireantnious
‘gaimterviat; -sùs: da demande dd: ‘M.-le coute Donttida
. de’Bosmoiseps;: don -às nes où de souvenir -sereni j0ù-
jours chere permi les :paludiers ; ce fat alvre xh'imées-
vint, disons-aoue, loïdonnancs da 30.atril4887 qui,
| msédifiant les dispositions:de dé ivi-csnceraant La érogue,
-sbcovdg àLhejue paledies ; ét pour lnj-que pour eu
-fomme et poux sés:oufants de oui Abe ot du: tout og,
la faculté d'expetier, où éranuhiée de :droit-pt père,
400 duéligrémines du.set! L'est. mag remise: d'ouvinn . EU
fianeb, pées.éhajue ipditiles derserte que, dans Les
familles menhbsouses ,: ct iellcs com: en général lice fe-
milles de palegiers, où. bon cmgio parfois jusqu'à sept
ve huitenfahée, L'eéé ho somme import apte: Mpié, oogase
._veite npmise.a susiait peut ohjnt d'asmxrer ln suhaiotance
des aujissteuré de marais salapis; tout. en teur -aécer-
dei là façuiié d'asposier. és, fganchire ; hors. de lopr
territoire, une certaine _ quantité de sel, on les oblige-
à rapporter en échange , dans leur commune, une quan-
b1& de grains équivente, ed. dont ta rer est L acrite
Ur un livret.
Ge “hjiepfait "demandait, à être. méHagé ; F mais, per us
eaète. de bienveillance . malemtendiie , par un zèle ess-
Ed
A6 ...:soctéré acanémiqus.
Bété, puisqu'il s'encrçeis an préjudice du trésor, duren!
quelgres-andées ,/l'en dlonan au priviiége de la troges,
ugu-huiensdion illégale, dt Ten adnsit à: y: prendre pari
une muliisade. d'indisides qui nù posshient y prétendée
à asus üjée, pes sêmc mar deals dxflipénos. Aubai,
oœæt shes dvoilla lueptét lationtion de l'Amiesité sepé-
vivure:;: elle Sais par cusrit lei yous; et, pas suit, je
privilége do-le traque foi:cpcessivenient restquint (+).
Enbs ; : l'imseueité ‘ecsordée 201 polubiers. des esmiens
do: Main , du Croivic où de Gurramds,. ne gauras on
qe d'oseites d jalousés des syires cultienteurt de m8-
rejs télpth. Des réclometions esmbrebess 0 sens éle-
vées à er rsujst, dans plésivuss départements, 6 de la
(part des papélations- ellos-méiess;, et de ls. part -des
dépouis chavgiés de les représenter. M y:a donc How de
craindre :que,: pobr : les paludiess, la 4roque.me suit
qu'ens resiousce termperare. Déjà, Lors de ka dibouvsion
de ln loi seÿ les sels, adepte par js éhdnbes ‘des &-
putés, dans la sessise de 4035, l'on inéroduisit, dues le
‘grojet présenté par le ministère, ua arfiole-poitant que
le pris ilégh de’ia opus sapirerait su bout de dix èns ;
et-icut port à ervire que, dans Lu loi qui-ve prépare,
l'on introduisa une dispruition semblable , eu'plas À.
-chtuss 0670 au Cependant tes pehtdiors proton
_.
or Les cbromns de Bei on de fe 28 vs ot
. 47 jetée 1837. )
(7) Cote Spin se eve on 8 ronde dns yet
de ‘oi ser La sets; présenté à le » Chambre des députés, ke
ares. #
- ve top RÉ à pt os HET
4." VOLUMES DE LA &. SÉRIE. 327
core de bénéfice de 1n-%ogue, et probibientt ils cbr
tipnorun d'en jouir perdent quelques aupées. Depuis
1816, ce privilége a contribué paissamment à r
à nne population aussi nombreuse qu ‘intéressante, pa
s'ETOPN UNE RON S'AVONT pù »o
ispenser d'en Tire état, eh préseetat ici AA Aperce
ressongees. :
"Pme ts PAR ANNE päF FRS ; , Fi
ban le cours de l'armée 1839, le nombre des tâdtti
ds ayab} droit du privilég de la troqué s'élèrg aujour
oi à 5,884. Eh souséquenc, on leur délivre Bi$
dlogratheses de ‘set. Ka 1834, Yon es accordiit emeur
57,500, qui se partdedient entre 7,575 iodividus (°).:
n1837,ñs été expédié re
Ü . : féitrogues ."., …. 289510 kilo. méerel
1 48h... ——...- + -..- JObtit- us ven nee ‘
1839 . — . . sootut (**).
. () Guboenitioe: dé Mi, ‘08 date u-6 fulu TER.
(“*).Los)orpéditiens ont Les duis les ivis d'hiver ; de mais de-
noréphec 24, mis 4e-mA7S.: de -107ie -qu lon qRundités de. sel,
capédides. choque aunée ne; cqbrent pp Honjonrs aroc les éfais
dresséi à l'avante.
328 SOCIÉTÉ ACABÉMIQUE. |
.41.5 t ‘Het 11
ETAT des individus ayané droit du privélége de da
trodhe dm de dparantt de 77 Dire Parier :
pendimt Fannée 1840: fu
Escoublac. .
Saint-Nazaire. 7
Astéraë. :.,
Masquer. -
Saiat-Molf. .
Si cet état était exact, il-nous fournirait le moyen de
connaître d'une manière certaina » quel est le chiffre
de la popalation se livrant à la culture des marais sa-
lants, ou vivant de leur produit. Mais aujourd'hui,
pour qu'un paludier-soit admis au privilége de la tre-
que, il faut qu'il cultive au moins 20 œillets de ma-
rais. Îlen est de même à l'égard des porteuses. Eofn,
les enfants âgés de plus de seize aus, et demeurant
avec leur père, ne peuveñt plus y prétendre. Ainsi, Le
tableau dressé par L'adminisicaiion , peus le. privilège de
lstrogue ; n'indique plus 'aijontrd'hei in tetal- de lanpo-_
pulatioa paludière ; te: chiffre est: ‘évidensent trop faible :
les listes drossées ch 1834, ét d'après lesquelles 7,5 575
1. VOLEUS BE LA, 2. SÉALE. #29
indisidus prenmient-pey à n-frope, semblent apr
cher davantage de Îa vérité.
taient nt dignes de rer de fixer l'aftention, afm d'en doser ur un
+ pous joignens ici divers tablenex deninés à à faÿr
les quantités de sels expédiées des diféres
“- 4 aient dés le département. OUR
—
. - .
* « . L . . «
n ° . ° 7 à - + . ë !
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ht | ‘société AGiémiQUE.
7 PABLEAU
Zuaignant la quantité de sel expédice chague année
dù part du Croisi.
QUANTITÉ DE SÉL.
ŒLm sm - Les
Smme —… =
SE ommsmt es "mu cm am ft se mu Dm mr © mr
ET rs
2 a mme
D ee
ms Omer
1827 71,069 | 54: 1,027 | 20,804,98F kite
1528 | 932 à a85. 2IAU2ON u
1829 | 1,111 - 1151 | 24,840,103
1830 | 1,027. 1,072 | 27,069,638
1854 | 4,034 | 43 [1078 23,362,633
1832 | 389 64 | 26,968,934
1833 | s89 953 | 18,577,752 .
1538 | - 91 973 | 25,496,876
1835 | -972 4,035 | 24,146,310
1836 | 838 885 |_20,696,035
1837 |-. 933 | 994 À 29,671,306
1838 | 1,051 1,083 | 27,297,790
1839 | ‘1,045 1,079. |"33,249,153
Total. | 12,702 13,372 |323,293,870 kilo
1,028 | 24,868,757 (*).
Æmoyoons| 977
(*) C'est-à-dire 24,888 tonneauz,
… om
TONI
FEI IE LER
‘Jnoubsnog op phedouud
“bon
de -
FE euod |-ox: 5
110% |
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ess 1,540. sem ce
ansel mi 2.165.
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Lés Mo tie}s.
2. VoRE pe LA'T" Sénis. 333.
Ainsi, la quantist de sét éxpédiée du département dé
la Loire-Thlérieuré', s'élève annuellement 4 la quantité
de 56" millions de Kilo. On estime quil se vend anauel-
lement, sor les. marais salante, enviros 340 millions de .
kitogrammes da sèl, notre département en fournii plus
du sixième (*} "Si l'on ‘estime À 40 fr. In valeur du
muid de ‘sel (40 hectolitres): et ‘si Yon sé rappels d'u
andre côté que les frais d'expédition et de cominission
s'élèvent à 17 fr. environ pour 3 006 kilograrames Von
reconnatha que là produétion et l'expédition da sel pro=
curent anjuéllément dans La Loir e-Vnférieüre upé summie
d' euvirôn'$70,000'fr. rene ‘
On remarquers ,/ sätis douté ; ‘qué dané ces’ tsbleaux
nOtis : s'avons lenu compilé que des sels expédiés den
mardis ; ‘des sds livrés au conimerce ou à la coason- |
malion, et por connäiire au juste la production, à il fau-
drait ajoater sa chiffre gne nous “avons eiprimé “la
quotité du déchet, © ‘est-kdiro" du sel qui s6 dissout
sbr Je farais- même , avait le etpédifion , et dont la
quaaté, aioi qüe nous l'âvons dif, ést pañfois tes.
vonsiérable ; liriout lorsqué tes x ont béjourné long- |
lemps sur les marais. Mais, cobamée il s'expédie cha
année dé volélyvidux ét des tels néareder ; des sels de
qualité "ire ‘ér ‘hÿält supporié, par ‘conséquent ; |
nr déchet fakgi, Ât serait Yoft Fes be: quel |
oi 1 à RE 1,
_() Hits, Le production tobile de ja Prouce s'ot à élevée à
403,290,006 Lilogrommgs ; dans La même aude , los maraiy saipats
ba ont pludutt 358,207,800 Liogramwes. LE
334 {a SACÉTÉ, AÇASÉPOEE * À
æst_le rapport à établir entre les quantités jivrées au
commerce et la production, Nous avons cengidéré,, ay
surplos, que ce qu'il importe de censaître, ce n'est pas
précisément La quantité de sel produite,. mais celle qui
est livrée au commerce, celle qui, convertie en nané-
raire , gent être . réellement considésfe. comme faisant
partic de la riches _sationale. ue. 7
D'us autre côté, le. mode de calcel que aoes avqus
adopté, est le seul qui puisse conduire à des risüais
certains, Tons les chiffres que sous. présenions sont of-
ficiels. Hs | nous, ont été, foprais par. le Direciesr des
Dovanes , avec une hienveillance dat. nous pe saurions
ROURHSQBITET a954z recomgpisesnts, : A diverses repris,
l'a a essayé d'estimer. à priuri la prodaciion, des ma-
rais salanfs, etl'os n'a pn y parsemix. Les chiffres que
nous ‘donnons, ont dy mins cet ayanfage qu'ils. sapri-
‘ment des quantités précises, iacogjestables. Cependant,
il convient d'observer que, ‘peur érriver à Re eAgCli-
wde perfaie , il faudrait tenif copie: 1° de la cop-
sommation locale qui a Jiey en franchise du drou; 2°
de le fraude qui, en cette mpatibte » et , Ye l'émpratté du
dfoit n est,lonjours assez actiTe...
1 Lirapô, en efet,.est here fe, “propMSon. avec. le
prix véual de la denrée ; 21, yodis, que lrèmagnyent Le
quioual métrique s de sel paarip {ui à peine 1 fr. la nôme
quinté est frappée d'en droit 4 exorhitant de 30 fr.
« N°9 ‘+ de‘ 7 . CORCINSIQN. E « ‘ 7 , =
ge gen ie où Mais sti LE
""D'aprés cet exposé, il est aisé de,se copvainére, à
1" VPEUME DE LA 9 SÉRIE. 335
quel point sont importants, pour le département de la
l Laire-Laféricurs le commerce #1 ki production dy sel.
Ayçun autre geure de cultyre ve pracure; das une
capace, de lerrain Sgalement borné, des produits aussi
ahondants et d'une ausèi grande valeur. , 2
Molbeyreusoment, cote: source de richesses ne suit pas
le mouyement progrpsaif < qne l'on remarqge dans les au-
ires ranch es, de production. Par sa npjure, elle doit
demeurer siatienpaire, et l'on pourrait même ajouter ga
dtpyis quelques années , ele à rensiblement dirai
“Déjà nous avons fait remarquer combien le pe
des aargs salants était précaire, , €t à quel point la d-
préciation s'était fait sestir depois quelques a années su
le prix des sels. |
Cefte.diminulion « dans les revenus na dû nécessai:
remept réagir : sur le capital. Dans le fai, la vajeur vé-
ne des marais :sabants a beaucogp dimjoué depais
quélques angées. Telle salie gui valait 300 fr. l'eillet,
en 1833, en vaul à peine aujourd'hui 250 , ou plots,
l'on pourrait dire que, daos ce moment , les” “marais sa-
lang. p'oat aucune - valeur. (] en exisic en vemte t un très-
grand nonibre, Atà à peiné sil se présente quelques ache:
teurs, Un “fait aussi range esr de natore à fixer laË
tenjion, ei Dous avons dû en rephercher Ja cause. w l'est
extraordinaire, en effet, , que, tandis que le Pix | vénal
de loutes. les | propriétés à mobilières augmente rapi-
dement , | s marais salants roule patent ude dep
ciatjbn assez : mojable,
Les causes sonf A diverse palure. Les ages soût
générales, ‘el irsent ÉTT jou. le ‘département à de la
_. !'soctéré acantaiquét ‘|
re-fnférieure. l'en À d'anires plu spécialés, et
l'inllnence ne se fait seatir que dans certaines lo-
ealaés Au nombre de celles-ci, nous deruas compter
les ‘circonsiances ‘qui ont complétement. “anéanti les
marais salsnis situés à Poriaichet, commune de Saist-
Narsire. On pourrait 1 cher ceue salive achetée
au prix de 210 Fr. V'œillet en 1817, et revenda pour.
160 fr. en 1831, que lon. offre aüjourd'hu 4 50 fr.
sanb trourkr d' acheteur. s°
| Porinichet s se trouvant situé non loin dei 'emboichare
de ta rivière; doraat Lx guerre, les sels provesadi de
ses marais salants éiaient fort rechèrchés. Malgré le
blocus si rigourousemest établi par les croisières an-
glaises , de petites barques longeant 1x côte, paryénalent
aisément pendaat la nuit, à. gagner l'entrée de la Loire.
Mais, depais la paiz; les mêmes motifs je ‘sabsistant
plus, les sels de Pornichet ont été complétement de-
laissés. Sur cette Côte, il d'existe, point de pert a eru-
barquement , mais snalernent une enpèce de rade , ex-
posée à tous Les vents , et, par suite, estcémiement dan-
geréuss ; de : sorte qu ‘en général, ie, : capiiaiges de bar-
que refusant d'y aller ‘prendre chatge. D'un autre côté,
_ Ja lerre glaise” que. l'op emploie pour couvrir les: PAU -
lobe ‘de’ sel, | contenant de Voside de fer ea ‘asser grande
| qualité ; a] ‘sel voniracte p ement s “ieiate î rou -
| gedire, ‘qui de fai repousser du com Ke. c'e coné-
quebce, depuis Va'paix, les ventes se ‘sont \ouje oùrs
opérées foi difécilement à Portaiehéi. Souvent, w er
ceptiss de quel nes petites quantités expédiéds p par terre ,
fes propriétaires om été obligés de couserver lears ré-
4. VoLuMx' Dé LA 9. 'Sérte. 337
colles pendant six ou sept’ans. Cependaft , durauf Îes.
añnées qui vieünent de s'écouler , MM. Levesque et Be-
noit, propriétaires de Ta raffinerie .de sel établid au Pou-
Îiguen, avaient trouvé quelqie avantage à enlever les
sels de Portnichiet. Placës à uné petite distance, ils pou-
vaient profiter d'une belle journée, d'aë temps calme
et serein, pour effectuer, sans danger, leurs trarisports
par mer ; et, d'un autre côté, si les. frais étatent plus
considéräbles, et les sels de qualité inférieuré, cette
circonstance devenait indifférente, en quelque sorte,
püisqte d'une part, MM. Levèsque et Benoit employant
les séké au rafinage , 8 ‘inquiétaient peu de fa coulear:;
‘ét que de l'autre, l'a augmentation de dépense se trouvait
‘’cémapegsée par le bas prix des sels qui se vendaiént com-
munément à 15 ou 20 francs au-dessous du cours. Maïs |
‘depuis quélqne temps , et par suite d'un retour subit aüx
principes rigoureux adoptés en matière de douanes, ce
débbaché est ivterdit aüx propriétaires des marais sa
lañts sitüés à Portnichet. L administration ne permet pas
d'expédier des sels d'an marais à ‘un aûtre marais; de
‘sortë QÜ'T he reste d'autre ressource, aux propriétaires,
‘que qüelques expéditivùs | par terre, nécessairement fort
bornées; et, avant peu d' années, les salines de Porinichet
ge éomposant de 422 œiltets seront complétement aban-
donmées. C'est une vateur” considérable anéantie , et
quinke'bu vingt familles privées de travail. 11 semble
cependant qu'il serait facile de trouver uñ moyen de
les préserver de leur ruine , y tout € en méftant obstaclé à
la fraude." " |
".Ue déruière anse dont les funestes effeis 3e font
Du 23
-3238 SOCIÉTÉ, ACADÉMIQUE. ;
également golir et à Poriniehet et à Bourgpeul , c'est
l'encomlrement des canaux d'alimentation. - Des sables
armpncelés par la mer, en obsiruent l'entrée ; de sorje
que parfois les marais salanté se trouvent pris és d'eay.
Quelques milliers de francs sufliraient paur faire dispa-
raire çet obstacle ; jusqu'à ce moment, l'Administration
qui. préside aux. L'AVAUX publics... na pas ins conve-
nable de les accorder.
Quant aux marais salans du Grobgie el de. Guprapdé
diverses causes ont amené, le fâcheux résultat que npys
avons signalé ; et, tout d’abord, ÿ convient de faire re-
marquer que la produciion du. sel ne ressemble en rien
à celle des céréalés.. Il est per mis à à l'industrie. kumaine
_ d'améliorer la culture des terres labourables > et d'en
myhiplier les produits." Des instrunients aratoires sel
,fectiqnnés, un sysième d'assolement mieux. entendu ,
| découxertg d'un nouvel engrais, , procurent, le moyen à
décepier les récoltes, Mais, en ce qui concerne ‘la pap-
duction du sel, le travail de l'horame pure poür bjgn
peu de choèe : et ici, beaucoup plus que ppur teut autre
genre de production, le culivalgur subit l'jnguencs YA-
viable de l'atmosphère , et du çours toujours changeant
des saisgns. | 4
C'est l'action vivifiante du soleil, c'es le souffle de
certains vents qui, excitant l'évaporation , font crystal
‘fiser et précipiter les « sels marins que l'ean de mer tient
en dissolution. Or, PS . * ciel humide et froid. de Ja |
“Brctagne , dans un climat essentiellement variable. où
souvent les printemps sont orageux et Îes étés pluvieux ,
Ja production est fort incertaine ; car il n'appariigné pas
+
1 VORUMF DE 44 2, Shats. 339
au cultivateur d'ordonner au soleil de luire et aux venis
de souffler. ‘Ainsi , par la force même des choses, la
prodaction, des marais salants est condamnée à demen-
rer stationnaire. !
D'un autre côté, _éncore bien. que Ja consommation des
sels teode à s'accroftre, dans la même. proportion que
Ja popplation, néanmoins , dans nos contrées, ‘et depuis
nn siècle et demi, le prix des sels n'a pas augmenté.
. Dépuis celte” époque, en effet, partout, en Europe, on
a découvert des mines de sel gemme fort abondantes,
ou. des sources salées intarissahles, de serte que leurs
produits; 5 se répandant sur fous les marchés, en cen-
currence avec les. nôtres, contribuent singulièrement à
en faire baisser le prix. Les peuples du Nord, prin-
cipalement Jes Hoflapdais et les Prussiegs qui, jadis,
venaient en grand nombre dans le port du Croisic, n'y
paraissent aujourd'hui qu'à de rares intervalles. D'un
autre Côté, les salines de l'Est de La France, exploitées
par nne compagnie riche et puissante, menacent Les sels
marins d'ene funeste concnrrence. Pour éparier caus-ri
des marchés, la compagnie de L'Est se gésigee à tygs
Jes sacrifices, el c'est ainsi que, .par pne rngalarté
digne ds remarque, #Île baisse ses prix, à ,mesuge
qu’elle expédie ses sels à une plus grande disiance du lieu
de prodaction., Anssi, tandis que le prix des grains s'est
prodigieusemogt agcru depuis yn siècle, M, Bechameil
de Naintel, intendant. de Bretagge . a, en 1698, a
rédigé vue statistique de la province, atteste qu’à cette
époque, Le” prix des sels väriait de 25 à 80 livres le
;
"310 SOUIÉTÉ ACADÉMIQUE.
muid (1). C'est précisément leur valeur aujourd'hui.
Encore, on pourrait observer que, malgré platieurs
récoltes mauvaïises, le prix n'a pas atteint, en 1839,
le taux indiqué par M. de Noimel. Les sels Vieux se
vendent à peine, en ce moment, 60 fr. _ r
Cependant, nous devons faire, obsetver, à ce sujet,
‘que la découtcrie des sources salées et dés ninés de
"sel gemme que nous avons signalées, remonte déji à
‘ ne époque àasssez aucientie, tandis que la déprècration
dans la valeur des sels provenant des marais salanfs,
‘ve’ date guère que de sept ou huit abs. fl faut donc
éérther aîlleurs que dans ‘cette ‘coneurreñoe ja cause
* de la'vileré da prix. D'autant plas que, sous ce rapport,
les’ fhîts” bémbieni en ‘cenirädictiôn ‘ avec les | principes
géñératemetit idmis ‘ei consacrés par la théorie.
«+ An'diré des ‘écunominies., lé prix d'une denréé 5e
délermine’d'aptès fé rapport ehire l'offre ét la deniande.
- Or; ‘dits le port du Crotsic; par exemple, le port de
‘Pranede plus important, en cé ‘qui ebricerfie le com-
“mercé des sels. l'ôfre n'a-pas augmentée. Lés récoies
“né som pas plu ‘abondantes aujourd'hui qu'éfles ñe
l'ététent l'y À vingt ans, les trois dernières ont même
“é fort maûvases : ei, ‘cèpendint, le prix dés sels qui,
en T8%X, s'est ‘étèvé jusqu'à 130 fr., cette année, W'a
pas dépsaré 60: Ht pourtant; 'avriée 1839 à été remir-
quatte, led ce qui concerne leé expéditions. Sous ée
” *rappôft, ‘4è chrre e Wdépañsé voiles tes prévisions ; a,
e ?, » ) .,e AE thon ‘fe [à
. Q .
‘st 41 ",° .” : , nt Ci . € 1" s à , ! . Se ”
(1) Page 95.
1. VOLUME RE LA 2 SÉRIE. 364.
tandis que la meycnne n'excède pas “ordinairement N 24
millions 868,757 kilogrammes , cette annéc, les expé-
ditions se sont élevées à l'énorme quantité de 32 mil
lions 249, 453 kilogrammes. Si donc tes effets de la
concurrence se font séntir d'une façon désastreuse, ce
nesi pes sur la consommation de nos sels, mais sur
leur valeur vénale. Ce fair une fois constaté, il est
facile d'en indiquer ‘la çause; on la trouve dans a
faveur illégale que l'on à continué d'accorder, jusqu'à .
ce jour, aux.sels provevant des sources salées des
Basses-Pyrénées, et principalement de Salies et de
Brisçous.
Les sels de ge. üanton, extraits. jadis en pelile quan-
tué, ne servaient qu'à la consommation locale. Ils n Cp-
traient point dans ‘le commerce. Mais, depuis quelques
années, la remise cxagérée que l'on accorde; pour dé-
ches présumé, ayant proeuré aux exploitants d'immenses .
avantages, | la fabrication a pris une certaine extension ,
et les sels de Briscous se répandent : aujourd hui sur
tous les märchés, où on les vend à un prix iaférieur
au mpstant du droit. En présence d'une concurrence
semblable, il est impassible que le prix ‘des sels marins
s'élève au- delà dun certain taux. ‘ Vainement, dira-t°on
que, jusqu'à ce moment, on n ‘éxpédie les sels de Bris-
cous qu en très-petitu quantité, cor.on sail, et l'expé-
rience Rous l'enseigne, qu'il suflt de vendre au- “dessous
du cours une faible quantité de marchandises, pour faire
baisser les prix. Et voilà pourquoi , eù général, et pour
le dire en passant, le jeu de bourse cet un jeu de dupe
ou de fripon. - o Ni
s. . ,
sde * SocréTÉ AC ADÉMIQUE. ‘
La production des sels de Briscous, d' ailleurs", prend
chaque jour ün iouvel accroïssement. Jadis, on nous
parlait de quelques misérables paysans qui, grâce à la
tolérance de l'Administration, puisaient atix Sources sa- .
lées sans payer de droit, le sel nécessaire à Îa censom-
mation de leur ménage. La production, circonscrite dauis
un rayon fort restreint, ne devenait point un objet de
commerce et d'exportation. Mais, aujourd'hui, cette
branche d'industrie s'exploito eù grand; et une compa-
gnie, disposant de vastes capitaux, annoñce avec em-
phase, dans de fastueux prospectus, que les sources
qu'elle possède sont inépuisables, et que, bientôt, eHes |
pourront subvenir âux besoins de toute la France.
En 1835, ef par une ordonnance en daje du 13 fé:
vrier, on a prétendu mettre un terme aux abus que nous
avons signalés; mais, malgré : certaines dispositions fa-
vorables, . . Plus conformès à Ja'‘justice que Les règle-
ments qu ‘ellè a modifiés, cette ordonnance n'a pas
détruit la, cause du mal. Les sels de Salies et de Bris-
cous jouissent encore d'un privilége illégal, its’ se ven-
dent encore sur nos marchés au-dessous du montant de
l'impôt ; et, dès lors, les propriétaires de marais salans
ont quelque droit de se plaindre. Afin de faire cesser
leurs justes réclamations, divers projets de loi ont élé
présentés, et l'on annonce que ke ministére sc prôpose
de les soumettre de nouveau à là discussion des Cham-
bres (1): cspérons que, cette fois enfin, ils setont adoptés.
(4) Us projet de loi sur les sels a été effectivement présenté à
la Chambre des Députés , le 12 mars.
12" vétéin de La Dès, 363
Bspérofis “qèé, supyrimän d'injustés privilèges, faisant
céssws au ‘ordre dé dlotes Hlégal, aussi préjudiciable
aix intét@ts du Tiésér qu'à cut des propriftaires ‘de
marais -eMwits, nos _lépifatettrs reconnaîtront: qu'en
France, àfii: qu'en Angieterre, en | matièré impôt,
l'équité, d'és 'égattié 02 Fo "7
«.
œ . N |
Letéres. palenias de EL éomnbre 1663, euregistrées à lu |
. Ghambre des Gomples, le La-janvier 1644; concer-
nan la lragne. . . o.
LOUIS, Pal LA GRACE 4 DIEU, RO! DÉ FRANCE ET
DE NAVARRE, a Tous. PRÉSENTS ET r VENIR, SALUT. Nos
bicn-amez les bourgeois, manants et habitans de notre
ville du Croisic et paroisse de Batz nous ont fait re-
_mogtrer que . es ducs de Bretagne, et, après eux, les
roys Charles huitième et François premier, nos prédé-
cesseurs, leur ‘auraient, par bonne et juste cause, en-
tr'autres choses, accordez et continuez ‘la permission cl
priviléges de transporter les sels qui se font audit lieu
du Croisic, en tel endroit de la province de Bretagne
que bon leur semblerait, iceux troquer ei échanger de
gré à gré avec des bleds, ct d'amener et conduire les
bleds en ladite ville du Croisic, pour la nourriture des
hakitans dudit lieu, et fournitures des pavires ct apires
_
\
-
uen muet M u up » os 4 + ss - nent nage thon tip}
‘ .
(1) Ægaily às equality.
344 ...60cuéri, AchPÉQUE.
vaisseanx nécessaires À leur commerce, sass pour rai-:
sons desdiis échanges et transports payer aucuss droits
de coustume ou d'iseyes, dont ils sont 4emus quides et.
déchargés, en baillant caution de: banduire lesdits blads
échangés en ladite ville du Groisic, ainsi qu'il est plus:
amplement contenu et déclaré par les letéros patientes,
sur co expédiées, des années mille quatre cent quatre-
vingt-onze et mille cinq cent trente-deus et autres pré-
cédentes y mentionnées, confirmées par autres letires
patentes du feu roy , notre très honoré seigneur et père,
que Dieu absolve , du mois de juiliét mil six vont vingt-
six, desquelles ils ont toujours bien et deement jouy et
uses, comme ils font encore à présent; mais, pour ce
qu'ils ont sujet de craindre d'y être cy-après troublez,
sous preteste que lesdits droits et priviléges n'ont été
par nous confirmés, depuis notre ayenement à la cou-
ronue, ils nous ont irès-bumblement requis et suppliez
leur vouloir octroyer nos lettrés sur ce nécessaires. À
ces çauses, Savoir faisons que veulant, à l'exemple des
roys nos prédecesseurs favorablement traiter les habi-
tans de notre‘ ville du Croisic, dont le terroir est sté-
rile et incapable de produire des blods, à cause ; du. voi-
sinage de la mer, et leur facilitér les moyens d'en
avoir pour leur nourriture, nous leur avons contisuei
et confirmez, et, de notre grâce spécialle, plie pois-
sance et authorité royale, continuons et confirmons, par
ces présentes, tous èt chacuns les ptiviléges, droits,
franchises ét libertés, qui leur ent été accordez et con-
firmes per lesdites lettres patentes cy-attachées ser le
contre-sel de notre chancelerie, paur en jauir par eux,
1" VOLUME. PE LA R' séatz. HS
ainsi qu'il est parté per jceller, et qu'ils ont ey-devans
bien et duement jouy et us03, jouissent e4 usent encre
de présent, ot y donnqus on: rsandement à nes mes oi
féaux “conspilless ,. les gons tesani notre our de parle-
ment à Repnes, ci Chambres de nos compies, à muse
sénéchal de, Guarande eu son liontonant.st_svtres nas
jeges et ofbniers quil appartiandra, que, ces présentes
ils ayset à enregistrer, et dy conionn en icelles, coul.
frir et laisser les cxpesans, e1 leurs aucevseenrs, habi-
tans de netre ville du Croisic, jouir et user plainement ;.
paisiblement et porpétuellement, cessons ei faisons cesser
tous troubles ci empêchemens au.couiraire, cer tel es
noire plaisir; gt, afin que ce soit chose farme et sichle |
à toujours ; nous avogs.fait mettre poire. ssl à condire,
présontes, sauf en anire chore notre deoit et Fanwwy on
toutes.
Donné à Puis, au mois de septembre, l'an ge
mil six cent quarante-trois ot de notre ruigne le prémier
Signé sr le reply: per Le roy. : Duvles ; ct:sulide de
cire verte; à lacs de seys verte ei rouge, et sax même
reply est écrit registrées suisant l'arrest de la Cour de
ce. jour, pour on jouir les impétrans bien ot éuoment,
suivant la volonté do ro, Fait ae parlement, à Rennes,
le. dixième j joer de décemhbes mul six ccnt tnianst tros,
signé Mopnoraye LU un 4 +. ses
”
«1
Ectrait des registres à > le Chambre des + comple de
. Bretagne.
Veu pr la Chawhre Jes kures grtenies du rez, des-
SS. “'éocufrf Ackbéiiqir |
nées à Paris, au fois dé sepieñlre dernicr, signécs
serdo-ropy :p#r Teorey: Dimabty, éf steNeës du Brahd
steau on cire vette, à'hacs'de soyc rotie et verte; olte
nues par les bourgéois, “marins et habitans dé la ville
de Oroisie, pævisse de Bas, par felqueltes ct pour Tes”
cases ÿ soMeñnes ‘sa majesté a‘continnez et confir-
mer tous st éhaeuns les priviéges , droits," frinchises et:
libertes, qui let oht esté accordez ét Cébfirméz par les
préeehios-ietres, attachées sous Te éontre-sctl def sus-
dites, puui cn jouir; ainsi qui porite fcelles et qu'ils
en‘ent ‘6y-devpnt bien et dnement jony, jouissent et
usent eéeéro à présent, comme plus an long lesditcs
leîtres le vontiennent ; les précédentes detires "tesits
grivibges dMenüs par lesdits habhans, à Nantes, ” au
mois: de juillet mit six cent vingt-six | avec l'arrest de
ladite Chambre, portant vérification et enrégistraïure
d'iéctés, du’ vingt et_huitfème ‘janvier mil sit cent
viegvuhelr, et initres lettres el arrést estænt vous Île cofitre-'
sh Mequété desdits tremans et Ywbitans présentée -à
ladite Chambre, fa de’ rérffication et enrégistrature des-
dites , dt mois de septembre dernier conclusions de.
proctrenr-Rénéral du-rôy; ét; tour votisidéré, là Chambre
a onlgrinë et-ohéènine que lebdhes Yeurès scroht regis-
Wées, poor tn jouir les ‘tmpétrans bierr ‘ét duement ,
comme ils ont fait en la Chambre des comptes. À Wantes.
le douzième > jour de janvier mil six cent quarante
que -: Lo LE 4. nu
| Syne Ev NAUD, été « et scelle.
| Dékéré par ‘te greffier de la vile et commurauté du
| 4. vouomi BS Laï®i sm. 967:
Croisic, soussigné, de sur es originaux qui sont aut
archives de ladite communauté, pour servir au sieur
Michel Teogo, suivant la volonté du roy.
“ti: 3 +4.
tél L Signe ë Cassie, Lo ler.
lv {7° Rep pi 52 rt, CS P
| Le Maire de Guerande,
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368: :AOCHNÉ, ACARÉMIQUR.
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EXTRAIT D'UN MÉMOIRE
SUR LA PROVINCÉ DE BRETAGNE,
ao th tout :
DRASS: PAR M. BECHAMIEL DE NOINTEL,
MAITRE DES BEQUÈTES, INTENDANT DE LADITE PROVINCE.
‘aNnéx 1698 (”).
L
Les sels que l'on récolte dans le comté Nantois, se
font en deux cantons différents. L'un comprend les pa-
roisses qui composent la baye de Bourgneuf et qui sont
au nombre de nenfs, l'autre est dans le territoire de
Guerande et du Croisic, qui ne comprend que cinq par-
roisses.
- e
rennes queen eme me Essen
|
(f) Ce Mémoire étaut demeuré manuscrit ei par suile assez peu
répaade, nous avous pousé que l'on serait bion aise d'en trouver
ici quelques estraits , en ce qui concerne le commerce et la produe-
tion de se!.
1er vérüdt mé ci :®" sénix, ‘349
On ‘estime qu'annéé commune les fnarais saluné de
h bage de‘tfodrgneuf produisent 12,900 charges de'sel,
qui sont du poids de 6,720 tv, et'qi foit la quautité
“de 16.2 17,000 ‘imuids de 13° thesote dont l'usake
st étably dans 19 ferme generafle ‘des Gabeñés’, le prix
de ta charge dei dé la quaetité de éel qhi se fait dâns
les matàñ: & de colles qué”lef étrangéts'en euleveat:
il a esté reglé par vn arrest du conseil à 1a sôtnaie" de 20
liv.-par charge pour les sels dont les fermiers generaux
pourroient auoir besoin pendant la guerre ; mais le même
arrest permetlant aux propretaires des marais de dis-
poser du surplus, les étrangers qui en venoient achepter
sous des pauilions neutres en ont donné jusques à 60 ou
70 liv. de ia charge. Les geus du pays conuiennent'ce-
pendant. qu'en faisant vne année commune de dix il ne
s'en trouueroit pas.que Îe prix de la charge du sel excedût
la somme de 30 liv. Les Hollandois et les autres nations
du Nord sont ceux qui enlevent le plus ordinairement
les sels de la ditte baye de Bourgneuf et c’est à Bourg-
neuf qui s'en fait le commerce.
Les marais salans de Guerande et du Croisie produi-
sent vne plus grande quantité de sel que ceux de la baye
de. Bourgneuf. Et l'on estime, qu'année commune, il se
fait sor les marais de Guerande et du Croisic , la quau-
tité de 26,000 muids, qui est là mesure dent ils se ser-
vent. Le prix du ‘sel y péut estre aussy. reglé a 25 .liv.,
amée commune, quoique pourtant il soit très difciie
d'en faire vne juste estimation ; car il y a des années,
comme les deux dernières, où il s'y est fait si peu de
sel, que le pris du muid a monté jusqnes à 90 lir.,
mais cela est fort rare.
850 SOCIÉTÉ AGARÉMIQUE. ;
Les sels de Gucrande s caleapps beanconn, non seu-
lement par les Agglois, les Hollgndois e4 jp agires na-
lions da Nord, et ils se chargent tous dans es ports du
Croisic, de Pouliguea et de Mesgner: sais ji s'on fait
ausey ve grande copsommatign ep Bretagne. Car çest
le sel dont om ny sert, el c'es vR commgrep.qui se Dit
pa les gens du camion messe, qui Je bOrteRS ar des
PE? BC ANIE bis or + + ts
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A: ous ayez nommé une Comisäfon, corposèe | de e MM.
Ferdinghd”" Tâvre, Edelin de la Praudière, Dubachet ,
“Hectot et À. CRéroi, pojir vous présenter a rapport sur
les’ question on$ suivaptes’ ‘dû prpgrammb de ses t'avaux :
Recherches spéciales sut la Industrie liniète à Nantes.
_— luel : moyen de rendre au commerce des c anvres
* son à ancienne prospérité , en “encourageant le cültuge
"du chanvre dant le département de. le Loite- 1, e-
" st, > 1P ho Be * a 0 de st Ales sÿ » 49 € :° 1. t LE ot
:rieure? -
Bb® -: :soctété itanEwique.
Je viens, au nom de ceile Commission, vous présen-
ter le résultat de ses recherches. La première partie
da programme qui lui était tracé, concerne un sujet
qui ot édatrA'iti prsdquemen :À l'Audè ent Fraace ,
et par .conséguent n offrait à son apprécistion que des
faits entièremont nenfs et coniroversables. Votre Com-
mission ayant laissé an rapporteer une grande imtitude
sur la partie spéciale de l'industrie linière, à lui doit
revenir la responsabilié 4: 1 Que ce rapport pourra
présenter de basardë sur ce sujei. -
Il y a dix ans, la flaiure mécanique. da ln cotnp-
_tait à peine dans les industries de troisième ou qua-
trième ordre, : 1f permis, Passe; pr Féchetlede Ma-
pri ‘tres pres dass le déparie ment du Nord et
T7 2 Aer à dg peympogrès
te ana rapide,” qui se développent si vite,
de nos jours, dans les indugtyicg touchant aux intérêts
des masses. L'essor si remarquable de celle du cotoa,
dont les produits tondaien! dé plas en plus, à la faveur
de leur prix décroissant, à remplacer les tissus de
chanvre et de lie, efaçait chaque jour .devamtige cette
dernière. Aujourd hui, : per ea de ces pas gigantes-
ques > incoonus avant lg science mécaniqpe moderne,
‘Ja filatare par machines du chanvre et de. lin vient
‘de se placer aù premier rang des questions industrielles
“dot” s'occupe un grand peuple. Elle est, en ce mo-
meni Je sujet ‘des méditations de nos hommes d'Étai,
‘et va prochäisement l'être des discussions de la tribune.
C'est | quep e effet son importance. s'est subitement assez
agrandie, pour que, touchant directement, aux imé-
4.° VOLHME: DE LA 4. SÉRIE. KT
rèts. de l'agriculture et ,d'une..immense population en-
vricre, elle-présenie aux recherches de nos gotvernants
des questions dont là solulion est de natere à influer sur
les relations cammerciales do l4 France avec la: Bel-
pique et l'Angleterre. |
Vous n'ignerez pas, Messicnrs , que -Napoléon , ‘dont
le. vaste génie. ne laissa sans l'étadier ‘aucane question
commerciale où industrielle qui.pét intéresser la France,
fat le premier. à donner l'élan #e2 recherches. d'où na-
quit Ja filature mécabiqe-du:.lin. — {1 prafiasa'soh
magnifique. prix. d'un milkion. aux aeteurs des procédés
par lesquels ou pourrah filet le” ehmvre ete Hin'an
mémès numéres de finesse quré le colon. Prappé des pro-
grès remamuables de- la-filiture tle'cette dérnière malière,
il ent,en.vae d'affranehir ‘notre patrie ‘de l'obligation
d'aller. demariier à. dés ‘nations étrangèrés l'élécient de
ses tissus de grande consommation ; êf "pour ÿ° parve
air, voulut lui subatitner we pliñte flamenteuse, ! qui
ceoit merveilleusement! dans ‘tirefses rébions de là
France, et dont ‘la'cèliture est me ‘sburce ‘de richesses
poer l'agéiculiure.. des lévénements pilitiques ne lui
pexmisent.pas ide: éoutesir Féfen quil avait donné et dé
eir-le.suecès epurenner svs encoutagénients. Aujôné-
dhu, le but:qu'it ashit Htliqhé-est atteint ou près dé
l'être, meis-cetssat:tos Anglais hni'd emigarant ‘dés pro:
cédés auxquels avaient derihé missance tés recherches
dont neus:vanoris do:purier,'les:ont perféctionnés-au po int
que la -Slatiso: mécanique du lin est aujonrd’hui ‘atissi
faeële -et ‘aussi. mer veilleuse: qe ‘eclle dé com. 1
Une réactwn a dû s'opérer, le cotèn avait éntahi nné
24
354 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
foule d'emplois des tissas de chanvre et de lio: auponr -
dbui, ces derniers reprennent possession de leurs droits,
et-lendent même : à élargir, aux dépéns du coton, le
cercle des besoins qu'ils alimentent, Si lé dévoloppement
de la ‘culture du lin, que l'on calculé n'océapér encore.
en. France, qne' 180,000 hectares, vient à-s'étendre,
comme on a Loir de le prévôir, son panr' satisfaire aux
besaios de la consommation locale , soit à ceux-de"T'ex-
portation ;.si, par conséquent , le prix de cette maiière
filamentense vient à descendre à an: taux plus normal.
nul deute que les débouchés des artèeles lin.ne a 2ecrois-
sen! journe]lemepi aux dépens de cenx des articles coton.
| Que qu'il en soit de l'avenir, le présent de là flature
du Hin rivalise dignement atjeurd'huïi, en Angleterre ,
avec la. filauyre de chion; et ses deus industries, les
plus impertanies peut-être de h Grande-Bretagne, sum
pour elle deux squrces de richesse nationale.
Et, cependant, l'Angleterre produit pat où: point. le
matière première Décesgaire à l'alimentation de:ses im-
menses fiatures de lin; alla et tribateire, sess. ce
point, de ln Russie, de la Hollande, la Belgique et la
France, Mais elle a. su nous rendre wibutaires de sec fés
et de ses tinus, dent l'importation, presque nulle en
1932, ses éleuée, en 1894, à la somme énerme de
38,234,106% francs. Des faits aussi frappants:ne. peuraient
manquer d'alirer sur celle tragsfermation de l'industrie
linière Lajtgption des industriels -français. Aujourd'hui,
le Gouvycrgement, les Chambres, las Saciétéa savantes,
les hommes. pratiques travaillent, chacun dans leur
sphère, à doter le pays d’uae iadnsirie, qui. peut être
4:07 VOLUME DE LA %.' SÉRIE. 855
considérée comme entièrement nouvelle, ét qui doit ou-
vrir use nouvelle source de richesses, tant à l'apricul-
ture qu'aux -ctasses ouvrières ét: commercanies.
Nofre dépaïtement, ‘Messicurs , est-il favorablement
situé pour prendre part un des premiers aux héné-
fièes de cette industrie? Quelles conditions’ de prospé-
rité ÿ peut-elle rencontrer? Est:il an pouvoir de votre
Société et de l'administrätion de l’enconrager et d'aider
à sûû développement?
Tèlles sont les différentes faces sous lesquelles nous
avons considéré la gestion qui nous est soumise ; leur
examen approfondi comprendrait la solftion du travail
tracé À votre commission; mais, pour que celte solution
fat complèté, il j'atraitiièn à nnc.foule de considéra-
tions -que nous: avons dû écarter, en nous ‘horriant an
siniple cadre de l'tndë de cette industrie dans’ses rap:
ports avec: le comineñce, l'agriculture et ta population de
notre département. ‘
Bt d'aberd, nous ne devons pas omiettre que le dépar-
tement de là:Loire-Iuférieure: fut un’de ceux, en très-:
petit nombre, où s'établirent les qneïques Alatures de
lin, c@ravaiant sur l'ancien systéme frinçais. — Une
Matire mécanique de lin fut fondée à “Engreviers : son
sort fut cetdi de psièurs essais du même genre, elle
tomba : indéperfdainment des causes intérieures qui ont
pu ‘aider à sa chute, l'imperfeetion des procédés et
moyens de filaiuré ontété , comme dans toutes les autres,
une des cæses loi Mès graves d'insaccès : du reste, les
côtditions dt réussite que lès fonttiteurs d'Engreviers
ont cru rencontrer datis l'établissement de tear hsine, he
356 -, : SOCIÉTÉ. ACADÉHIQUE.
sant pas les mêmes que celles qui nons paraissent devoir
appuyer en général cetic wdusirie dans notre départe-
ment, et que nous aHons établir plus bas, en étudiant
les maîtres de la science. +
Le baut point de prospérité et de perfection où sont
pay veaues les usines anglaises à filer le lin ,.ést aujour-
d'hui connu de tons :-c'est denç en présence de cette con-
currence redoutable que-doivent s'élever en France les
filatures de lin: pour apprécier leurs chances de-succès.
il nous paraît qu'éludicr .ies moyens de prospérité des
nsines anglaises et les comparer à ceux que cette indus-
trie peut renconirer. chez nous, est la. méthode qui doit
conduire anx résulais les moins suseeptibles d'erreur.
* Les avantages ou.conditions de prospérité des filatures
de lin dont sont aujourd'hui en pessession des filaicurs An-
glais, peuvent se rapporter à quatre chefs s principaux :
Le bon marché du moteur;
La perfection et le bon marché des wachiries : ;
La facilité de trav ailler sur de grands capitaux ;
L'obtention. de la matière première .anx conduions
| les plus avantageuses.
‘étude un peu détaillée de chacun d'eux va nous. con-
duire à reconnañre que. Boire lacalité pffre à l'indésirie
qui nous occupe plusieurs. de ces avaniages.à un degré
satisfaisant qui peut être rendu plus Soient 4 encore. à
l'aide de. sages encouragements. :
_ Le bon marché du moteur sera. tonjéurs un, avantage
spécial à l'Angleterre ; sa conslitutieu géologique lui as-
syre à jamais, on peat le craire, cela source précieuse
de travail économique pour:ses manufaciures : à jamais
1.7 vVOLUYE pe LA %. SÉRIE. 357
aussi; 1} sera.sans donte équitifhle qu'un droit de douine
rétablisse l'équilibre entre ‘ses usires et les nôtres, à
moins quon no vouike releguer ceHes-ci-dans quelques
localités. spécialos en Frânee, où la houilte s'ohtient à
bon marché: k& travail et-le génie ne peuvent rien, en
effet, centre ce fait naturel. On prétepdrait à tort que
Pemploi des chutbs-d'eau comme moteur pût annihiler
cette diférencc: car;-oute que les ehutes d'ean sont loin
d'être communes, hien des désavamages militent centre
l'économie de leur’ forte nioirice, l'irrégalarité de cette
force aux diverses saisans de l'année, leur position sou-
vent peu aberdable, toujours éloignée des grands centres
curmercianx, ct d'autres encorw.
Dans netre- vitle, la hoaille propre an chauffage des
mackines à vapeur ne peut pas s'obtenir au-dessous de
3 france l'hectolitte ; prix moyen: ce prix s'élève à mc-
sure que l'on s'éloigne de Nanjos ; en Angleterre, ce cum-
bustible ne rvviont, moyennement au. filaeur Anglais,
qu'à 80 centimes; leurs filaires un peu. importantes fc
son gubëres rues par des machines de moins de,70 ou 80
chevaux, ce qui représente une consoremation de 1$ à
20 mille hectolitres par ah, soit une éconemie de plus du
40,0881fr.en leur faveur -pour ackat de combustible : une
pareillv différence paraît devoir être nécessairenmemt.com-
pensée par des droits protecteurs ser les fils.et tissus
jusqu'aux limites du prix au-dessous düquel mous ne
poavons sous procurer la houille. 9
Or, le ‘prix de revieut do ce combustible à Nantes
parait être un bon Moyen terme ; car neire.ville nest si-
tuée pour sc Le proeurer mi le plus avantageusement, ni
le plus désavantageusement.
338 : GOCIÉTÉ ACADÉYIQUE.
: Quelle que soit l'applieation-spéciale que L'on étudie de
ce précieux agent de l'industrie moderne, vous veyez,
Messieurs, que l'on est toujours conduit à réelamer tout
ce qui peut es rendre l'emploi le plus économique possi-
ble, et à désirer, dans l'intérôt-de toutes les industries,
sa libre entrée dans nos-ports. — Espérons que le gou-
vernement. achèvera, sous ce rapport, l'œuvre -quil a
déjà commeuté, et que là persévérance 1e masquera pas
à noire populalion peur réclamer ce dernier dégrnèvement ,
qui n6.sera que-jusiicc envers l'isdosirie, — Kepérens
aussi que, relivement aux droits protecteurs sur les
fils et tissus de chanvre et de lin, dent neus avons si-
gnalé la nécessité, il ne.tardora pas à apporter au tarif
aujourd'hui existant des modigcations urgentes : ce tarif
date de 1826; époque à laquelle la filature mécsnique
était nulle; aujeurd'hei , 1 est généralement reconau in-
sufisant pour permettre à nos filatures de luttet: à armes
égales. et la manière dent les divers degrés du-droit sont
établis est suriout essontiellemeet vicieuse; car, per elle,
les fils communs, c'est-à-dire. de grande.consemmaien,
sont frappés d'un dyeit qui, sur les fils-fins ; devi ient mul,
proportionnellement à leur-valger. . .
Comme nous l'avons dit, Mosstours, le bon marché
du mpteur ast le. seul avantage auquel news .n6 puissions
prétendre, Les-autres, comæe . vous allez le von”, sont
à notre portée. ‘
En deuxième ligne , nons” ayons placé la perfection
et le bon marché des machines des filateurs abglais:
Nous touchons .enoore à l'époque où cet avantage
pouvait être considéré, comme leur étant. lout aussi
1" VOLUME DE LA 9. Bénis. De
spécial. que celui du bas prix du maicur : de 4830 à
1837, on peut admettre que les perfociunnements de
leurs machines à filer le Vin; auxquels sont dus Les pro.
grès gigapteaques de ceue udnsirie depuis cette époque;
étaient à peu près incopeus ‘en France : aujourd'hui, ils
y sont pleinement impertés ,<et La dernière exposition
de Paris, ainei que la éréation résente de plusieurs fla-
tures mécaniques , ont permis de eonsiater que la per-
fection dè ces macbines n'est plus unsecret pour nous ;
le.ban marché nqus.est-il également acquis ? Malbeureu-
semenl, von. —Ha comparaison du prix de wos consiruc-
teurs , avec ceux auxquels Lus mêmes .raachines peuvent
s'ubtenir. en Angloterre, laissent encore: à "notre défaveur
une différence.de 30-à,40 0. Sans doute , lé meilleur
marché de: la matière première est-peur beaueoup dans
Linfériocité des prix anglais ; mais on deit cspérer que lu
concurrence ct l'émulation, qui Re peuvent manquer de
s'élever entre les constructeurs ; que va faire surgir en
France. l'extension de celte industrie, amènera unc
baisse favorable dans les prix.
Notes ville ne pourra- -t-elle obigair, daàs es genre, la
supériorié qu'elle à si promrpiemont dequise daus la
constrution des macbises. à vapeur ? Nous faiions des
vœux pour qu'il en soit ainsi, car elle réunirait alors
deux des codditions de _suçcès que nous avons énunk-
rées, et l'une d'elle, come vous le verrez, à un haut
degré. « :
La facilité de travailler sur de. grands capitaux ; que
nous avons raugée au nombre des moyens dé prospérité
les usiucs anglaises, est, cn etes, us. des principaux
366 \'« SOCIÉTÉ ACÉDÉMIQUE.
agents dé leur puissance industrielle. Nous’ ne sommes
point'assez pénétrés cn France de son importance. No-
tre esprit, d'ailleurs, y ést contraire; nous nous empres-
sms de mettre de côté le produit de notre’ travaif, afin
d'en jouir à l'abri des chances des affaires ; la morcel-
lement de la propriété tend à développer et entretenir
cet esprit -d'immobitisation : des capitaux , si funeste au
développement: de l'indastrie. Le carac\èré anpgtdis com-
prend:autrement l'emploi dés capitaux, ctcè n'est que
dens ce pays que l'on voit ees immenses manufacturés;
dent les travaiHeurs'formont souvent la population” d'une
ville, vastes factories , ayant leur église leur hôpital,
luurs écoles, dont on 'sce figure drficcnent en France
: l'importance et l'étendde. Cbmbien d'entre-noùs, en effet ;
se: doutent-ils, jiarexemple , qu'x Hyde ‘em Anglëiérre,
‘la pate. de chaque semaine ; s'élève, dans fes étahisse-
ments de MM. Ashion, -fluteurs de coton, à la somme
énonvc-de 100,600 fr.
Vous comprenez, Messieurs , qu'à côté de ces géants
de- l'industrie, la petite indüstrte n'est plus possible,
travaiher ser des masèes ‘est, en ‘effect, la nécessité de
notre temps, sous peiné de° nc pouvoir produire écéno-
miquenttnt, ct d'être écrasé par Îes frais généraux, qui
soñt Ja plaic des petits établissements. Ce n'est aussi
qu'éh travaillant sur des masses qu'il vst possible de
vendre à bon marché, _parcé qu’on petit bénéfice, sou-
vent répété, conduit en définitive au résultat qui doit
galisfäire le manufacturier. De plus, oc n'est que dans
les établissements créés sur de västès ééhélles ; que peu-
vent venir au jour les rerfecfiennements, essence ‘de
\
1." VOLUME DE LA‘ St" SÉRIE. 361
l'industrie, dont l'enfantenient : est toujours. pénible et
dispendicux. RTS D ce Ù
Malheureusement, en. France ; f'élan qui per lat, it y
a quekjues années, les capitaux vers l'industrie, à éid
refoulé d'unt mamère désastreuse , par l'agiotage et la
spéculation, coup fenéste, auquel est dfi en ce moment
un temps d'arrêt; dont les conséquences ne Peu ent ètre
encere apprévites.
- Ces diverses considérations ont sans doute été ‘yre-
sées par le consvil-pénéral des Côtes-du-Nord, lors-
que , altribuant na prix de 60,000 fr. à -h premtère
filature créée pour l'exploitation du lin de ce départie-
ment, ila-sjipulé que son capital nc'pourrait Étre muin-
dre do 800,000 fr. Des établissemomts de ce genre piu -
vert senis, cn effet, réunir los conditions de réussite
désirées par le conseil, réussite qui, én définitive, doit
towrger. an profit del agriculture et des travaitleurs dû
département. Nous devons craindre, Messicdrs ‘que ce
ne soit là la pierre d'achoppemcet contre laquelle vièn.
dront se heurter vos eMorts, porir appoler noire ville à
s'emparer uve des premières do cette industrie féconde.
Nous avons dit vos efforts Messieurs, avant que Îles
conclusions de -cv rapport aïent été précisées dane ce
sens c'est qu'en'tffet, arrivant à l'examen de la qua:
‘tréème source de prospérité de l'industrie qui nous oc-
cupe, nous trouvons que-notre département la lui offre
à nn haut degré; nons voulons parler des qualités de la
matière première êt de son prix de revient. Pour appré-
cier ces richesses et ces réssources, sous ce rapport,
une courte digrossion est nécessaire sar -ta parlic com-
merciale des fils et tissus de chanvre ct lin.
362 ._ GOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Le domaine de la filature mécanique s’est agrandi à
mesure que les perfectionnements de sos procédés : arr
purtaignt dans sos preduits des améliorations et des {a-
cilités nouvelles : les nombreuses variétés de.file, depuis
le fl grossier, pour toiles à saos, jusqu'aux fils à den-
telle, ont été produus par plle ,avee un succès presque
égal. Elle à su prompiement s'appreprier teuies celles
de H matière première , el tirer de chacune d'elles le
mvilleur parti ; néc sur le sol anglais, dont la production
de chanvreet.de lin est très-peu importante, elle les a
demandés à loutes les contrées de l'Europe.
La Fraoce jopit la première du privilége d'alimenter
les filatures apglaises. Aujeurd'huï, elle le partage avec
la Russie, la Hollandé et la Belgique, en leur céddnt ke
pas toutefois. Nos lius et nos chanvres sont en eflet de
bonne qualité ; mais comme toytes nos indüsiries, notre
agriculture, ne produit pas à bon marché. Aussi, du me-
went que les besoins de l’Angleterte eurent imgrimé au
commerce. des lins l'importance que.nous lui voyons , les
pays que nous avons cités ne tardèrent pas à offrir à sa
consommation les diverses qualités qu'lle puisait cher
nous, et. à des conditions. meilleures : le Hollgnde et la
Belgique leurs Lins fins, li Russie ses lins communs.
Depuis, les expor iations- de Françe. pour. l'Augleicrre
ogt graduellement diminié , sauf celle des éioupps, qui
a pris quelque faveur ces dernières années: |
Eu France, le Nord, à pou près seul ,est on posses-
sion de livrer des line à la flature mécanique; là, vieu-
rem, en effet, les qualiiés supérieures , non pas tent à
cause de ka mature du soi, qu'à raison du perlection-
1." VOLUME DB LA 2. SÉRIE. 363
nement de la culture de. ceits plants flamenteuse. Quel- .
ques essais, cependant , ont été tentés par los flateure
anglais sur les lins des valides. de Ja Loire , surtont sur
ceux connus sous le ,nom de liñs d‘hivor, dont les prix
sont en. rapport. avec ceux des lins du Russic, quoique
da qualité en sait supérieure ; cos ossais paraissent ve
les avoir pas satisfaits, .car ils n y ont pas dunué suite; la
cause va vous en apparaître plus lard. + © ., -
Outre ces lins, les Anglais ont également soumis au
travail de leurs fatures, les chanvres de la Loire, et
comme Les précédems, ces essais n'out égakement pas eu
de suite. ;
Eh bien! Messieurs ; ja où nes waîues ne paraissent
pas avoir trouvé à glaner,. «lisciples plus heüreux. peut -
être, aurons-wus unc ample moissen à recueillir.
Les richesses des départements riverains de la Laire
et du nôtie.en particukier sont grandes en plantes tentiles ;
si elles ne sopt pas appréciées Sous tous les sapports où
elles peuvent être , peur J'howme d'indusirie, la matière
d'un travail fr ucinenx, cest que souvent sans tenir
compte des phases nouvelles que nous traversens. en
commerce ef en industrie, nous comivuans Jeng-temps
à ne veir les richesses de nptre sok qu'avec.les yeux
de nes pères, au liey de modifier nos vues avec ces
circonstances nouvelles.
En première ligne, les-vallées de la Loïro-laérieure
produisent des chasvres dont la beauté ct La qualité no
radoutent aucune comparaison, si nos cultivateurs leur
donnaient ponr les amener, sûr le marché une préparation
aussi intelligente que celle de leurs. concurrents de
s
304 ‘+ SOCIETÉ ACADÉMIQUE.
Mashc-et-Loire, nos chanvres pourraient rivaliser avec
les qualités les plus célèbres de FAnjou.
D'où vient que cetie plame a été presque Eonstaminent
népligée par la fatwre mécanique, malgré la ntarche
rapide de progrès et d'afrandissement? De ccMe-ci,
plusieurs. caases en peuvent être indigtiées:
. Nos chanvres sont encore d'un prix élevé, et ce prit
est nécessairement accru pour Î6s filateurs anglais des
fyais d' exportation. ‘ CS
* Dans la première favent :de T'emploi des fils méca-
nuues,; les filés de lin anglais ont aceucillis par
presque -tous les fabricants qni cmployaïent les fils de
chanvre, en remplreement de ceux-ci. * .
: Bnfm lo chanvre présente à la-filaturë mécanique des
dficultés particulières, qui ne se reñcontrerit pas dats
lo lin.
Aujourd'hni, Méssieurs, la dedtième de ces causes
nexiste plus: uré réaction inévitable s'est opéréc ; où
le filateur anglais, introduisait sés fils dé lin à l'oxcin-
sion des fils de chmvre, cette frawdc ; car c'en était unie,
devient de plus en plus difficile, et la demande des fils
de: chaavre s'accroît considérablement. Cost qu'én cffct
toutes nos: tofés lfançaises de grande consommätion ,
toiles d'Alenton, toiles da Mans, Château-du-Loir,
Voiron, généralement recherchées à canse de leur qua-
luté particulière, le ‘sont d'añtant plus que celle quiafité
est devesue plus : rate à raison de la frautle par les fits
de tin: + . °
C'est donc’pour satisfaire à" un besoin général que des
äilatures de chanvre viennent de surgir dans diverses de
1. VOLUME DE LA 2.° SÉRIE. 305
ces localités. Enfin, les manufaciures de toiles à vodes,
ces vastes aicliers où s’élabore ls mouvement. de nos vais-
seaux, viennent aussi de comprendre les avahtages de
l'emploi des produits de la filuure mécanique et lui
demandent aujourd bai: l'élément de leurs tissus, ‘les fils
de chansre. |
Nous venons de vons dire que notre sol produisait en
chanvre des qualités supéricores; le génie des Anglais
viendra- til donc nous enlever cetie malière première et
nous. la retourner manufaaiurée, çn.dous défendans. la
lutte ? Nous espérons, Messieurs, qpe Ki s arrêtera leur
pnissance industrielle ‘qnelqrie. grande qu'elle. soit: des
essais et des caléuls aueMous a avons licn da considérer
éonme exaçis, nous autorisent. à croire que.du iravail
de.nos chanvres par ice moyens. aujourdhui à -nétre
portée, devront résplier pour nous d'honorables béné-
fices, où la. concurrence anglaise degra n'oa rencon-
trer aucune, peut-être même ne trouver que de la perte.
La comparaison sur Jaquelle nous basons cet cousic-
tion à eu lieu sur l'apprécigtion des cata él frais. de
1000 kilog, chanvre, açhetés, sur Le marchf de Nemer,
expédiés à une. habile filature anglaise , reimpartén sous
forme de fil et yéndus au qours,ep France, mis.cr. regard
des produits et déhoursés d'unc filapre miniaise, surda
même quantité. | ue,
Ainsi donc ; eg, première, conclusion : open x
| Que des filatuyes s ‘éablisgent dans notre cité, en pesr
session de tous les progrès mécaniques | aujourd'hui à
leur, porte et. travaillant ayec des capitaux, sufsams ,
elles trouveront sous leur main ya maitre pretnière, dons
366 SOCIÉTÉ ACADÉMIOUL.
l'exploitation leur assurera des prodûits d'un débouché
recherché ,et q#i se protègera largement par elle-même
contre la concurrente anglaise. n
: Comme nous l'avoiis dit en commencant, nons deutons
que hoaicoup de localités offrent un coÿcours de circons-
tances aassi favorables à l'industrie qui nous ocChpè.
Gonsiderez en effet, que le chanvre ne sera poiat la
sente plante présentée par notre sol À l'alimemation de
ses mimnfactiures, nous y trouvons deux variétés de lins,
connes soes les noms de Hins d'hiver et fins d'été : les pre-
miers, queiqgne rebutés par les Anglais à fa suite de leurs
premiers essais, n'en sont vas moins d'une excellente
qualité ; appropriés À certäïnes natures de fils, ils peu-
veut remplacer ivec avantage pour tros filatures les lins
de Russie , qui ; bien inférieurs en-qualité, reviennent à
des pris cemparativement plus élévés.
Puis nos Kns d'été, d'ugé qualité de soïe ct de finesse
retsarqnable, peu. conus-encore dans la filature méca-
niqnée , mis qu'une société qni Vient d'être formée, près
de noës, par. des hommes coïpétents, se propose , sous
toute-espèce de raisons, d'exploiter en grand avec suctès.
Eafn, votre Section d'Agrivulture ne vient:elle pas ré-
commen d'encomréger nn agriculteur pour ses essais de
natoralisation du Hi de Flandres dans | e sol de nos
contrées ? L
Ce sont là , Messienrs:, de précicux éléments , qui ae
demandent qu'à" être mis en œuvre, pour‘ rémunérer
justement iv travaifret l'intelligence. : |
Mais-dévens-rious nous borner à indiquer li route et
encoarager-de ka voix cenx qui‘emiréront dans la car-
rière ?
1." VOLUMES DE La ©° SÉRIE 367
Nous peusons, Messicurs., que votre Société peut.
disposer pour sa part.d'un conceurs beanconp plus ef-
fecuif, et, qu'il pout souvrir devant elle unc tâche qni
doi conduire à dés-résuliats feconds. ?
Nons vous avens en effct présemé nos chanvres et
nos lins comme pouraat être une soarce de richesse irt-
dustrielle, vous n'ignorca pas que eette onlinre est de
plus, pour le pags qui s'y adome, une source de ri-
chesse eommerciale ; car des chanvres de la Loire sont
la matière d'un vaste ‘commerce, que. l'apparition des
filgiures suï nRairg sol ne pcnt qu'agrandir ct améliorer.
Nous croyons que Nantes peurrait devenir le. centre
d'une pariie imporiante de ec commerce, qu'elle a dn
raste ponsédé autrefois , et qui s'et amoindri au point où
vous Île voyoz par des causes faciles à saisir. -
Nos chanyres sont, mous le répétotis , do qralité su-
géricure , ei le iravail du sol ; si l'on pent parler ainsi,
est aussi satisfaisant que possible : il n'en est pas-de
même de celni de nos cultixatenrs qui se nent. lainsé
dovancer pat ceux du haut de la Basse-Lbire. Par une
juste. conséquence , le commevée s'est por ‘de préfé-
rence où l’article préparé cenvensbliomen n'était paint
présenié au consommateur à nn étai imparfait, sou:
vent même entaghé de fraude , qui Ana -tonjours pre
préjudicier au vendeur. -
Nous pouvons signater plus particulièrement dehs les
chaavres ds. la Loire-Inférioure, souvent nn mauvais
ronissage , toujours une gragdc imporfeelion dans le
. broyage.0n opéraiion pour séparer de le chenerete ia
matière filamenteuss., enfe -une mauvaise mañiève de
368 .. SOCIÉTÉ AGADÉMIQUE.
former les paquets de chanvre, habitude entretenue par
la facilité qu'elle offre à da fraude...
Quoi qu'il en soit de l'imperfection de l'état marchand
de nos chanvres, ka culture n'en paraît pas moins ‘émi-
nemment lucrative. Chaque Jour des essais d'appropria-
tion .-de terrains nouveaux à la prodnctton de : cette
plante viennent réaliser de justes espéranecs , ct cetle
année eptre aulresg, vous verrez des marais tonrbeux du
bas de la Lois eiransformés en vastes chanvrières.
Ces faits noas portent à désirer vivement, dâns l'inté-
rêt de celte culture ,.ei des résultats qui doivent suivre
son accroissément et son perfectinngement , à désirer,
disons-npus , que de sages conseils sur les améliorations
à iatroduire; des eRcenragem ons" éelairés svient offerts
à nos cultivatenrs. | °
Ces deux points sortent do cire dans lequel a -dû se
renfermer voire Commission ; et ne peuvent être bien
traités d'ailleurs que par des hommes spéciaux, que votre
Saciété. du resté possède daus son sein. .
. Voire commission pense que voire Section d'Agrienl-
luve ferait œuvre :d'atilité pablique -en Hvrant à. la pu-
plicigé quelques. repherckes -
Sur les terrains qu'il conviendra de-signaler ;, dans le
dépariement, à la culjure.du chanvre etda ins; . © ”
-Sur les améliorations qu Le est à désirer de: voir re mpparter
à ceUo: culiunre ; , to ’
. Sur les indieatiens à éonner aux: ! cubivateurs rehti-
vemem ax meillourcs .préparatiens -que ‘doirent subir
ces planes paur âire aménées: à Fétet marchand ;
Sur Les meilleures espèces de lin-à cukiver dans les
“
1. VOLUME De LA 2° SÉRIE. 309
divers lerrains et sur {e système d'enconrégement : qu'il
conviendrait d'offrir pour arriver à Ïà réalisation de ces
améliorations. L
Le premier ‘do ces encouragements , selon nous,
doit s ‘appliquer à l'extension de \a culture du chanvre,
car de-eetté extension dériterent , par la concurrence ,
l'amélioration des produits et l'établissement d'un prix”
normal ; ces résultats altireront le commerce el l'mdus-
trie qui » à leur tour , réagissant sur la production. en
accroffront encore le développement.
Et ne croyez pas qu'il puisse y avoir quelque épée”
rité à précher e et activer ce dévelappement , car la culture |
du chanvre est une des pins fractuenses , comme en
fait foi la valeur considérable qu ont acquises sur les
bords de Ja Loire les ierres éminemment favorables à
celté branche de Tagricullure, valcur supérienre à colle
des meilleures prairies.
Nous croyons, et cette croyance | est certainement lo-
gique, que | l'extension et l'amélioration de la culture du
chanvre dans notre dépariement ne petvent manquer
d'y rendre au commerce. de ce produjt da sol, l'inpor-
tance dont il est décha depuis long-ternps ; taytefais , ce |
serait à tort Au'On attendrait ca ontier ce. résultat de la
force des choses.
En tout et à partout, le proverbe ; adeoi, le ciel | vai.
L
dera est. une vicille vérité qne copfirme lexpérience. :
Pour’ arriver, aû but que! vous gous proposons, il faut,
coiamie ailleurs, la mettre en pratiqpe,. ,, ,. ue
Si la production gt. fa qualité du prodnit attirens l sgh.
teur, d'autre part, la présence de l'acheteur est un puis-
25
370 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
sant stimulant pour l'accroissement de la production et
l ‘antélioration" du pr oduit. Dans l'état acluel de la caliüre
qui Dons occupe, ‘c'est véritablement son Eoncaurs qui
ouvrira la voie aux résultats progressifs que nous dé-
sirons. I y a done nécessilé pour nous de l'auirer sur
:noiré m marché, #t c'est par les moyens d'arrivér à ée.but
que nous allons. terminer cette étude.
Au jour présent : Messieurs, in existe pas,” à pro-
premenñt par ler, de Marché au chanvre à Nantes. Chaque
samédi, dés beaux de Saint-Julien, de la Chapelle”
Basse-Mer, elc., elc., descendent’ là Loire et débar-
quent au Port-Maillard les cuhivateurs ‘ qui viennent Y
dépeser teuï ‘chanvre: Les chaüvres y y irauvent pour
achéteurs : des cordiers de {a fille, un ou deux négo-
ciants qui en font le € cemmer cet ‘quelques voïlariers
de Rennes, lesquéls les fevenden! à ‘bénéfice auxilieuxs
de fabrication de loiles qu ils traversent dans Vers Foya-
ges réguliers. Sous. notre ciel si pluvieux, on “cérhprend
combien la cale’ découverte , uù se trallent ces transac-
tions, est incommode et défavorable à ce commerce: Le
chantre redotne humidité : aussi, lorsque’ l’état de
l'étmosphère est incerfain; Ve marché est généralément
peu garni, Plans tous les cas, le culiivateur, auquel le
nombre trés-liinité d'adheteurs n'offre qu'uf débouché
variable, n apporte chaque fois. que des quantités res-
tretnies tie marchandises; faute suftorit d’alwi pu il puisse
les laisser jisq'at marché suivant. De là résulte Lim-
pessHiilité de faifé!‘ sur rioire place, des achats ‘de quel-
que importance. Si wique coinérçant bu mäufäcturier
dewdépdriementh 5: voisms’, , apfréciatenr de Ta qualité de
cmt mpies DS EC EE
=
x CRE
1." VOLUMR DELA 2. SÉRIE. 371
nos chanxres, veut faire des achats un peu consi-
dérables , il n'a d'autres moyens que de pañtoarir les
lieux de production; et d'acheter direptement chez les cul-
tivaleurs. Mais il arrive que. de sa pré ésence ceux-ci tirant
la cogsèquence d'uné liausse exagérée, ne manquent ja-
mais d'élever, fortement leurs prétentions, et l'acheteur
désappointé se relire, ConVaincu que les chançres de la
Loire-Enférieure sont bors de prix. — Le contraire est.
précisément vrai ; car ils sont généralement de qualité
première et à des prix plus modérés que cenx qui s'écou-
lept sur le marché d'Angers, Nous crnyons qu'ug mar-
ché couvert, voisin de la Loire, où le vendeur pourrait
introduire sa marchandise et Labapdonner avec sécurité
jusqu'au prochain j jeur de vente , au prix d'un droit mi-
nie , ne pont Fait manquer de danner au commerce, du
chanyre Fi impostance et le régnlèrué qui peuves} seules
corapenser le déplacement de l'acheteur et le motiver .
. Pent-êire pourrait-en sbjecier que l'impor.ance ac-
selle de.cb comnierce -ntst point seflisante pour. dopner
lieu à la création dispendieuse d'us maraké spécial, sur
la-sirep}e probabilité d'en-accreissement non détérminé.
Sas jnsicier.enr te fais que les chaavres quis aujaur+
d'hui, rementens da. Loire pour se rendre au’ marché
d'Angers, préféreropt descendre à Nantes, même à dis-
tance plus considérable, il serait. facile , Messieurs , «de
ce menehé. rendre un cstitre d'affairés asses ” MAPOLIANIES
pour ue loblilé da-la epnotruciion n'en fût plus dou-
teuse. Qn devra , on elfet, 7, cundqire Je marcké aux ska
et celui aug toiles. : :: .
. En y pren lo marché aus Ge, sien aq
nn: e”
379 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
samedi dans l'étage supérieur de’ la nouvelle hâlle, on
rendrait au Musée une magnifique salle, qui'a vraiment
recu là une destination étrange. Ceue’ salle ect de plus
tunt.à-fait insuffisante et défavorablémeni placée ‘pour
ce genre de commerce; car, s'il est aujourd'hui borné
à l'écoulement des fils , produit du travail des fileuses de
la ville et de la campagne, il doit acquérir une toute
autre importance. avec l'extension de Ja culture dû chantre
et du lin et celle de la filature mécanique. En effet,
c est dans les villes presque exclusirement voûtes à culte
indusufie, € comme Belfast en Frlande, Dundee ‘en Ecosse ,
que Île conimerce des fifs à la main acquieït, en'An-
gleferre, le plus de développément. | to
Le ‘nrarché aux toiles à Nantes, mous voulons dire.
l'imporianee des jrassactions sûr cet article, èst gémé-
ralement peu connu :c'estqu'en eflet, sa nabière d'être est
poar ainsi dipe clandestine ; peu de persoançs a dentént
de l'étendue deee cèmmétce, qui: cepohdans donse lieu
à des affaires majeures. - .
La Brelapne none: envoie régèlidrémuent dades : s6-.
maine par les sombreux voñupiers-qui A isenent chercher
nos: épicertes ; ‘nos chanvres, cto., , déverses: nn de.
toiles de grande eonfommastion.: : … , -
4: Les toiles à voiles, dites rurales dont da copsoms- =:
mation et t& véme-sont odtsidérables dans notre ville.
2.e Les toiles, dites rondeletes , dont le débouché: est
majcar à Nantes, tant pbur les boseies-Locaez , due per
le privilége qu'ont en quelque sorte nes aégscianis en.
toile d'éh æpprovisiouner: ta Vendée, la: * Eleperte a
Saintonge » etc.
. YOLUME, DE LA 2. SERIE. 373
3 Les toiles dites Sains-Vran, ou toiles à moulin, d'un
graud emploi pour sacs et pour’ la voilure des moulins , à à
vents. °
4. Enfin, dans le départemént méme , existe ue ‘fa-
brication renommée, celle dG Vieillevigne et d'Aigre-
feuille,, dunt les diverses espèces de coulis sont bien
connus dans le commerce.
Eh bien! toutes. ces-toiles dont Je commerce cst extré-
mement Hnportant, se vendent d'une manièré presque
occulte dans de petites auberges situées dans les rues
de devenues ainsi des centres
d'affaires” qui, ne sont guère connus que d'un nombre
Jjimité d'acheteurs.
. N'est-il pas vraiment à désirer, dans l'intérêt du pro-
ducteur ct du consommateur , que ces transactions, sc
fassent au grand jour? Et, sous ce rapport, la réation
d'un marchépù séraient obligés de vendre tous ces mar-
chands non patentés daus la ville nc serait-elle pas en-.
core d'uncutilité mcontestable ? , . .
. Qu'à ces trois branches majeures, les cbanvres, les
fils eh los toiles on suppose, angexéc la vente par les
peuts fabricants de Nantes; des articles laines, coluu-
‘ nades, étc., et l'on sera peut-être étonné du k impor lancé
et de l'utilité que devra acquérir rapidement ce nouvel
entrepôt d'ar ticles de production « de consomation
locale. 7 |
Son hitlité; sa nécussité même, nous paraissent gi gran-
dement démontrées, son emplacement ne nous paraît pas
aussi facile à déterminer.
Les conditions auxquelles:il devra satisfaire sont, en
fut, assez nombreutes :
374 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
{.° Il doit être situé Près de la Loire, en. amont des
ponts; car c'est de la partie supérieure du fleuve que nous
arrivent généralement les chanvres et les lins.
2. fl ne peut être éloigné de l’Erdre par lequel arri-
vent toutes les toiles de Brelagre.
H est à remarquer que la position satisfaisant s ces
deux conditions satisfera également âua cammodités des
fabricants de Vieillevigne:
3.9 Il doit être assez spacieux pour que le triple marché
du chaovre et du lin, des fils et des Wiles puisse s'y
tenir simultanément ; car, entre ces diverses branches de
commerce, existe uñe liaison d'affaires directe et pour
ainsi dire nécessaire. . |
Qüoi qu'il en soit, nous sons qu’ " w est pas impos-
sible de réunir toutes ces cenditions, et: l'emplacement
de la Poissonerie actuelle, par exemple, celle-ci étant
transférée à sa véritable place; la Petite-Hollande, pa-
raftrait peut-être assez approprié ä cette destination.
Que ce soit celui-là ou un autre, nous n’hésitons pas
à reconnaître que, dans l'intérêt de nos agriculteurs ; des
fileuses et des tisserands de ñes campagnes et de la ville,
dans celui de notre commerce de toiles, l'établissement
d'un marché de ce genre sera d'une utilité pen contestée.
1
/ -
Nantes, 28 mars 1840... :
FERDINAND FAVRE, J.-A: DUBOCHET,
HECTOT, A. CHÉROT, rapporteur.
#
te vorüme pe La $. sénis. 375
STATISTIQUE DE NANTES. :
ef AGRICULTURE.
Eee RAPPORT DS
‘A LA SOCIÉTÉ ROYALE AG ADÉMIQUE
ee
r “+ . - “DE LA Lonns-1rémÉvRE
; SUR LES QUESTIONS SUIVANTES, .
,
; Te + . , . j
7
e
+
+ + n ; ”
Ta Éidt spécial dé Yagricultare autour de Nañtes. --
» Qaëlle cüilttre serait le plas Jivorable aux bésoiss de
» Ja vifle et à l'approvisiônnement de ses marchés? —
» Les tenuci ne devraient-elles pas se multiplier poûr
donner plus d'extension à la‘culinie des- légumes, pat
» suite du grand nombre de substances alimentaires »
venservées pont ‘le éemmèrce maritime? — Sait-on
CS
LA
w
376 . -. SOCÉTÉ ACADÉMIQUES.
» profiter à des engrais que fournit la ville , soit par la ré-
» purgation, soit par les fabriques et le commerce? et,
» à ce sujet, réflexions sur la fraude des engrais, et
» sur Îles moyens de la réprimer. — Par l'emploi de
» ces engrais, les prairies d'âlléviob, déné la- ville même,
» ne pourraient-elles , en se transformant én tenues, de-
» venir plus productives pour les prepriétaires et pour
» l'intérêt-général? — Quels obstacles apporteräient les
» inondations à ces nouvelles cultures ? — Sur le com-
» merce du beurre ff de law à MNenjes: inconvénients de
» la fraude sur lun et sur l'autre. »
La eukure aux environs de Nantes se fait de deux ma
vières : l'une, par des fermiers à pris d'argent, labou-
rant à la charrue et presque généralement avec des
bœufs; l'autre, par des quitivateurs à la bêche, quelque-
fois propriétaires d'une petite partie du domaine qu'ils
exploitent, et locataires de l'amro; soit à prix d'argent,
soit par cumpehsation de quelques façons de vignes dont
ils prennent la ehargo: Cette class laborieuse cultive
aussi la plus grande partie des vignobles aux conditions
du colonage, dit à devoir de 1/3 ou de 1/#
La culture à la charrue ne se distingue de celle prati -
quée dans le reste du département par aucun progrès: il
semble au contraire qu'elle soit plus arriérée que celle
de plusieurs autres cantons. Les communications plus
fréquentes des eultivateurs avec la ville, les ressources
de toute espèce qu'ils paurgçaient s'y procurer, notamment
celle des engrais, rien v'a éncore inflyé d'une manière
sensible sur leurs habitudes et leurs préjugés : aucun
insirument perfectionné, aucune pratique de J'écale nou-
1." VOLUME AS LA 2 SÉRIE. ‘317
velle n'ont encore été accueillis, ctätruis ou quatre ki-
lymètres de 14 ville, de nombreuses pièces de lurie,
* coû vertes. d'herbes sayvages, ou, au wvins d'ajencs çt de
genêts, viennent atester leur répeguanc pour k culure
alterne ct la duniaution des jachères. Leur-résistance sur
ce point .ne diet pas à leur ignorance ,.elle est au con-
traire le résultat de leur calcul: ils savent, parfaitemeet
qu'à la fin de leur bail, une aygmentalion de.loyer serait
la conséquence inévitbke de toute plus-value qu'ils aa-
ratent donnée- à Jear expleitation, ct qu'après avoir tra-
_vaillé davantage. ils ne-s'en trouveraient pas plus riches.
Fs se cantéhtent denc d'une ciistence assez douce, qu'is
trouvent dans la jouissance d'un domaine alfermé de 40 à
50 frañcs l'hectdte et dans la vente facile et avantageuse
de l'excédent de leurs besoins en: paille, avoine, bois et
fruits. . , |
. ne seraig donc pas juste d'accuser les suls préjugés
de cette classe de callivateurs de l'état stationnaire où
reste l'agriculture autour de La ville, il est évident quo
cel état est Ja conséquence nécessaire de leur position
précaire. et dénuée de. capitaux : d’ailleurs, ils ae sont pas
obligés de croire sur parolc aux avantages de la culture
perfectionnée, qui n'a pas encore fait ses preuv es dans le
département. "Il faut donc nous borner à -appoler de nos
vœux l'époque ‘vraisemblabloment peu éloignée où les
capilaus réunis à la science, naturaliseronf chez nous
l'ipdustrie-agricolo à laquelle le nord de l'Europe et de
la France doivent. leur .Prospérilé et keur véritable ri-
chesse. : , u
. serait à désirer, ; Ch aliondant; ; que. les propridtaires
378 : soctétË ACADÉMIQUE.
voulassent comprendre que leur intérêt bica entendu ne
. consiste peut-être pas à pressurer leurs fermiers, au fur
et à mesure de leurs progrès, que Îles awélior ations sont
rmnossibles à des cuhivatènrs pauvres, et que. le sbul
droit équitable à réclamer one grosse part de leurs béné-
fees consistorait à s ‘associer aux chances de ledr: exptoi-
tation. Le coloriage partiaire semble présenter plusicors
combinaisons pour arriver à 6n produit’ plus considéra-
ble deg terres, en employant avec ‘discernement tes
avances du maître et les ‘labeurs du colün. Vous avez
déjà accueilli avec favéur des idées très-judtcicusts qui
:voûs-ent été présentées par M. Jofian; ces idées : sont
devenues pour lui an mode avautageux d'exphvilation
combriné chaque année davantage par! ‘expérience ; d'an-
tres propriétaires, MM. Autrussean et Rokjin ont adopté
un systéme analogue et également productif, puisqu ils
évaluent an moins à on tiers le produit en plus de ieurs
terres: enfin, les exploitations modèles de Grand-Jouan
et de fa Basse-Forêt ferminent par le colotage- la série
des essais qu'elles faisaient depuis plusieurs années pôtir
Faméhioraion de Fapriculiure davs te département de la
Loire-Inférieure. Ce colonage partiaire, au surplas , n'est
point ici présenté comme le, mode d'exploitation le meil-
leur par lni:nrême, et fc plus fâcile pour le propriétaire,
car ilexigd de célni-ci des connaissances en agriculture
et ‘beauconp de surveillance: le bail'à fong twrme vaut
sans doute beaucoup mieux ; mais un le considèré coïhme
offrant le modèle d'une association rationelle'cntre les
capitaux et le travail, et comme un ‘état de transition
qui peut amener le colon pauvre et intelligent à la condi-
1. vozuws Dé ra "SÉRIE, ‘379
tion du fermier qui aurait assez d'atsance pour faire va-
Voir ddvantage ‘le sôl de son préphétäire, tout en A trun-
vapt son bien-être.
- Si la culture à Ja charruit laisse bekncoën à désirer, il
| n'en est pas de même de celle faite à la bêche. La poputa-
tion nombreëse qui la pratique; fai valoir”la térre à trap
haut prix pour h'en pas tirer ton le part* possible. Avèc
elke, jamais la terre ne se repose : alternativement avec les
céréales, on voit paraître le ln,les fèves; les bois, les
choux, kes pommes de terre ‘et le trèfie. Lès families
groupées dahs nome infinité de petits villages autour de la
ville, possédent toutes-une vache ct font une élève fe-
méke ; l'une et Fautre fréquemment assez mat nourries
dans des pâtares éommünes et dans les cherins. Telle
est cependant-la souche d'où provient une grande partic
des vaches du pays: on ne doit donc pas être étonné d'en
‘trouver une si prande quantité de chétives. Ex reproduc-
tionde la belle espèce bovine s'opère dans les métairics
de plusieurs conmunes du département où on n ‘élève que
des mâles, et où les mères sont mienx choïsies ct mieux
entretenues : cest cette industrie qui fournit aux labou-
rours de la rive droite de la Loire tes beaux lañtreaux
qu'ils vienhént nous rkvendre, après les avoir gardés deux
on 1r6is ans et faconnés au joug. Nous devons en échange
à nos villagers l'Hnportation de toutes les bélles vaches
qui sorit achetées dans nos faires, soit pour les expédi-
tions maritimes, soit pour lé service des propriélaires
et des jardiniers ; elles viennent des limites du déparic-
mem de la Vendée , depuis la Garnache jusqu'à Clisson.
Une autre importation importante, dont nous leur
380 _.- sOcHÉTÉ ACARÉMIQUE.
sommes également redgvables, cstcelledes poulaigs d'un
au qu'ils vont chercher dans les marais, depuis Machecof#l
jusqu à Luçon. C'est ecte importation qui fournit à Ja
vente ixès-considérable de chevaux de trois ans que notre
dépariement fan à celui de Mainc-ct-Loire. On se trom-
perait heaucoup dans la statistique chevalinc- de wire
département, si l'ou supposait qu'il a produit lous lesaujets
quil vend.
. On peut considérer que la eulture à la bèche. obüent
de a terre: le double dés produits de celle à la charrue,
d'abord parce qu'elle nc laisse pas la lerre en repos, et
qu'enauite elle la fait valoir à raison de 100 fr. l'hectaro
“et au-delà, Plusieurs cantons des communes de Chante-
nay, de Saint-Sébastien et Kezé, domicile. d'une classe
autrefois chargée de la répurgation de la ville, sous le
nom. de hocqueticrs, se ressenient encore de l'heuronse
infuence produite par les cograiz recueillis ‘dans. aps
rues. Il n'est pas rare d'y voir la terre rendro à raisua de
18 hectolitres de. froment au 1/2 hectare, ce qui est au
moins le double du rendement grdinaine commun dans bo
département.
Une classe particulière, qui fait partie de celle dont
bous mous occupons, est celle des jardiniers faisant
valoir les tenues. Is eni plus d'un rapport d'industrie
avec Jes autres colüvateurs à. la bécho; mais ils s0c-
cupeut plus spécialement de la produotjon. da quuiques
légumes de jardin, les autres étant Igurs concurrents pour
celle des pommes de icrre, des choux, des navcs e4 des
pois. Cehc. cncurrencu. sur les articles que: lo cau-
merce fait Le plus valoir leur est. désavaniagcuse , la
1" voLumE ve La 2" SÉRIE. 38
consommalian des autres légumes étant bornée aux
besoins de 1x paptilätion de ta ville. Cette’ classé labo-
rieuse, après les pins rudes fatigues de la journée , em-
Moie une partie de la neik à apporter : sur sa fête le pro-
duit de ses:travaux ,-et le-livre à la revendeuse qui,
sous l'abri protecteur d'un marché couvert, gapne tin
capital ca le livrant ae consommateur. Ce n'ost pas sans
raison que éhi-ci se plaint da haut prix des légumes ;
mais le profit n'en tevivht pas au malheuvoëx prodacteur.
Quel bénéfice pout-il. faire sat une matière première,
comme. les : carôttés ; ice. porimes, dé‘ 4erre, tes Choux ; |
les navets, qei sont souvent veuidns'an-dessous de't'fr.
25 e.ïles 59 kiogranirnes ?:Lorsqur la saison à did favo-
rable, les légumes sont # bé prix; lorsqu'ils soft chere ,
ils mangrent ,; on : n'ont pu Ütre ‘obtentts que par vne
main-d'ouvre ruingnst. à
Une industrie qu'on regretie de ne pas voir plus com -
mung parmi nos jardiniers, est celle qui à ponr objet
l'éduvation des arbres fruttiers et forestiers. L'oxporta-
tion la fait smpuliérement vatoir, et ‘la preuve qué”la
prodaction en est: insaffisæmte; c'est:que hons’sonmes
tributaires d'Angers, Orléaris èt aûtres lieux, peut-être
pour des quantités pie grandés Lis cellesrqne Bons pré
duisens. :. 17 st
Nos jardiniers sont arriérés sous d'autres rapports: fs
ne se déutent pas dé la culture du melon, qui prodhi
des hiltiois à" Paris : mais: dads ge cas:, ilé ont eur
excuse dans les:habitades de votre poptldtiot , qui pré:
fère manger ee frait mbins Lo, pourra qu ‘elle ne le pale”
qu'hcvit pris. CON cn ‘4 :
389 SOCIÉTÉ ACAPÉNIQUE.
On peut en dire: autant de la culiure des flenrs. .
On esi. disposé à exagérer les avanliages que nes le-
nucs peuvent trouver dans leur posibon , à poriée de la-
consümmaiien ct des engrais : la concur rence aleint les
tenanciers de, touics les manières : il faut qu'il passent
par la filière. des revendeuses ; il paieus. les engrais
. aussi cher que les auires, e4 leur wanspost par les char:
reticrs de la ville leur est plus onéreux qu'aux fermiers
des environs, qui les font avec lours ajtelages. Enfin, ils
sont sobres el excessisement laborieux ; il est à présuc.
mer que s'ils ne.sonf pas mieux, c'est qu'il est difficile
de mieux, faire, et nous serions fort-embarraseés pour
leur en indiquer les moyess. It n'est pas ue. propriétaire.
horticujtgur, qui ne.sachke que-les produits des. jarilin
n'existent que dans l'écogomie de 1 main-d'œuvre , et
que tout profit est. interdit à ceux qui font ouhiter ei.
veudre par des domesjiques.
On suppose aussi que l'industrie eommerciale qui à
pour abjet les conserves de léguraes. en ppurrai, faire.
valoir une. bien plus grande quanté, et-que les jardi-
nicxs. ont une marge sans hornes. sur ce point: on se
trompe; la culture des potits. pois” qui es La. tenle à:
considérer ici; gst fort resreinte, parce qu'elle ne
peut se représenter dans la terre qu'à de longs ART +.
vakes, , | t: 4
,. La principale ressoyres dus cyhivalours, à à a. bêcha.
de touies les classes, est Ja vache: clle g$t, la providence
de la maisqn; chez le jardinier de l'intérieur de la ville,
tont son lait est vendu .ep naure. pr poliles mesures et.
à haut prix, dans les maisons babituées : la çonfanca
1." VOLUME DE LA 9. SÉRIL. 383
entre pour quelqne chose dans le prix qu'on donne à ce
lañ, et la vacke du jardinier lui vaut 3 fr. par jour
dans -son plus grand rapport, pu au moins À fr., icrme
moyen.
Celle des villagers ne rapporte pas autant; mais, elle
nourri avant tout la famille ; l'excédant de son Jait est
quelquefois vendu aux portes de la ville aux revendeuses,
quelquefois aussi, il est converti cn beurre, que la mé-
nagère n'apporte jamais au marché, sans y joindre des
pommes de terre el-des choux pexdant lier, du fruit
pendant l'été.
Si l'espèce bovine de notre département. se recon-
mande par des qualltés remarquables, sas vaches ont
bien leur part de, son mérite, par d'excellence de leur.
beurre, qui peut rivaliser avec ceux qui ont le plus de
réputation ; circonsjance qui, comme parlout ailleurs,
tient à la qualité de cerlains Sr , et quon: remar-
que daps Jjes commanes de int-Heérblajn, Ghapienay, .
Doulon, Carquefou et ‘autres : l'art peut aussi créer des
benrres wès-bons st surtont de honne . ‘Conservanon, en
combinant lus principes de l'alimentation des vaçhes, et
en perfectionnant les procédés de. la fabrication. Des |
expériences ont été faites depuis plusicurg apnées. sur .
une assez grande échelle » pon-seukçment paur prouver:
celle assrtion, mais.encpre a ppasibilité d'obtenir ane
bien plus grande quantité, de beyrre d'une même quantité
de lait : ces expériences serogi peut+être un jour de.
quelque utilité à l'agriculture.
Décider lequel est le.plus avantageux , de vendre .
son lait en nature ou de le convertir cn beurre ,est une ,
384 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
question de position : le premier cas cest bien certaine-
ment cel de ceux qui ‘peuvent le détailler ait prix de
25 ou 30 c. le litre, c'est le contraire pour celui qui est
obligé de le livrer aux revendeuses , au prix commun
de 10 c. le litre. |
Le prix du beurre, comme celui detontes les denrées
abondantes, n'est pas élevé dans nos marchés ; aucnne
fraude ne peut cntrer dans 6a fair icatiow, puisque l'a-
chetéur est À même de Îe gofiter ; on ne peut pas appe-
ler falsificafion , la coloration qu'on lui donnè quelque-
fois, ex incorporant du jus de caretic dans la crême , à
l'instarit où on la met dans la’ bératfé On peut en dire
autant du Hit ; Vadditionde l'eau dont on le haplise
quelquefois est L Ja seule aliération qne se pérmeuteni fes”
laitières... :
La question de la fraude des chigrais exigerail des
développements: qne ne compôrté pas lè cadre ‘tracé.
Nous nous tornerons ‘4 quelques réflexions générales.
Bé ‘tons les engrais palvéralents, l'un des ‘plus im- ‘
partants ,'etTun de ceux qüï ont le plus contribué aux |
nombreux’ défrichemients opérés depuis quelques années ‘
dans le département de la Loire-Inférieure c'est inçon-
testableent le ñoir animal. ‘ .
Sa püissance fertitisante est ‘elle , qu ‘ane quantité
extrémemètt. minime prodait des effets exirärdinaires
et dôme, en certaines circonstances, à la végétation,
une forcé qui semble tenir du prodige. L'action du nôir
animal est trop bien constatée pour’ qu'il soit ‘besoin :
‘d'appüyér sur ce poitit; mais, quellé ést'la caüsé de
cette énérgie?.. foi ; les opinions sont partagées : les
1." VOLUME DE LA 2 sËnIz. 3$S
uns l'auribnent exclusivement à la présence du sang
employé dans le raflinage ponr la décoloration du sucre,
et aux parties sucrées qui adhèrent qu résida ; d'autres,
à la cohésion des'molécales avirales dans une propor-
tion telle, que leur absorption a lieu en raison sculement
des besoins de ja végétation; d'autres ) enfin, à une
combinaison chimique entre les parties animales four-
‘fes par le sang et le charbon d'os, le principe calcaire
renfermé dans les as à l'état de phosphate, æ lea dé-
tribus végétauk provenant de la partie colerante, du
sucre. Cette dernière opinion nous paraît la plus pro-
bable ; nous sommes d'autant mieux fondés à le penser,
ainsi, qu'il n'est Pas, à notre | Cotnaissance qyu'auçupe,
autre des nombreuses ‘combinaisons vendues, sous }es
noms de now aaimalise , au de noir engrais, aignf coms
tamment donné des résultats identiques, : à ceux gbienus
du noir animal résidu de raffiner: ie, |
_ La réputation justement méritée du noir animal, en "
fait bientôt unc- brauche de commerce d'une haute ÿn-
portance pour Nantes, puisqu'elle ne s'élève pas à moins
de 1 ,200;000 fr. par an; nons aurons hicmtôt le chiffre,
exact da sombre dhectolitres qui sorient des rafineries
de Nantes, vu qui arrivent daps noire port vepani $e.
l'étranger.
Le commoree du noir animal prenait trop. d'estencion
pour que l'esprit de spéculation ne cherchat pas à tirer
parti du besoin que l'agriculture éprauvait de cet agent
de Ja épétation Le frande sen empara al le désaturs
bientôt en LE mélant des corps étrangers à l'opération du.
rafinage, ei cette fraude est arrivée à un tel degré qu'il
26
386; ©: SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
n'est pas rare de la rencoairer dans Ja proportion de 60
à 80 00.
Cet état de choses ne pouvait durer sans éveiller’ j atien-
tion de l'autorité chargée de protéger les citoyens contre
les manœuvres employées pour les tromper. ‘
La qualification de noir animal donnée sxclusivement
au résidu des rafliücries formé du sang , du. charbon
d'os, ét’ des impüretés du sucre, appela sur plnsieurs
fraudeurs là sévérité des lois pénales ; parce qu'il fat
démontré qu'ils avaient trompé les achetears sur La
nature de la marchandise en leur vendant iout autre
chose -que du noir animal tel que ‘nons venons de je
définir. Pour éluder l'application de la loi, on fit alors
dibparaître le titre de noir animal des chantiers où se
vendait la fraude ët ôn le remplaça par la dénomination
équivoque de noir engrais, nom qui pent Ê ‘adapter à
toutes les combinaisons et en même temps trorper, la
crédulité dés cültivateurs. ,
Ainsi, aujourd’hui, on peut dtec espoir, je dirais
presque avec certitude d'impunité , vendre de‘1a tourbe
carbüniisée’ et légèrement saturée d'un liquide quelcon-
qué ; dé Ja térre de landes mélangée de lie, des’ terres
| vélcaniqriés , des débris de houillères ou ‘de forges, etc...
sous le nom de noir engrais, et le consommaieur cepen-
dant ‘trompé par là simäitude de nom et la ressemblance
de ‘éotileur, éroira encore acheter du noir imbal!. ..
Qot'abiis déplorable, et en mème lemps quel préjudice
poar’ Y'agricultare!: que de récolies perdues! que de.
sacrifices inniiles! que ‘de pauvres culiiväteurs ruigés
par suite de cette fraudé !.. k
Le votüuté Dr'Li d*'séÉRIm. $89
: Jnsqu' à ce jonr, les efforts tenés par ] administrafiôn,
pour la réprimer n'ont pas donné de résultats compléte-
ment satisfaisants, parce que lé mal n'a pas été attaqnè
où 11 existe’ réellement: au lien de s'attacher À ‘dé:
montrer aux cultivateurs le danger qu'ilya poür eux’ à
accepter, sous nn nom évidemment inventé ponr les
tromper , nne substance qui n'est pas éelle qu'its croient
acheter, on interrogé la chimie ; on lai demande té qd on
doit entendre ‘par principes fertifitants ; dt séuvent'il
arrive que la prafique vient donnèr un démenti à 14
science. Ce n’est pas dire cepeñdant qui né Faût has
avoir recours aux procédés chimiques poût réctnnäitie
et démasqner là fraude ; mais it faudrait surtont astfdin-
dre ceux qui vendent da noir poar ehgrais, soûs 'qu'élqé
dénomination que ce soit, à déétarer aux aéhetèurs ; sans
équivoque possible quelle est la-natore-de“td mar!
chandise qu'ils vendent: il fatdrait que -la pltis grändé
publicité fui donnée aux faits ‘de’ frande constatés "à
qu'ane phaijion sévère fat infipée à'écux qhi s'en ‘sec
raient rendus coupables. LE
La grande dficohe ‘est ; dit-ôn, "de caractérise la
frande et de concilier à la fois a liberté da écimmerce &
les besoins de f'abriculinre: On s'abüse'sûr la prandeur
de cette difiicuNé: arrêter les progrès tonjonne croissants
d une” fraude qui Menace dé rite une honorable indnd-
trie, et qui s'oppose aux développernenté bi néctssaires
de: otre agriculture, ce’ n'est ipas potter antbinte À fn
liberté du commerce, c'est au contraire ‘lé Favorlver;
est-ce porter atteinte à la liherté da'conimerce des Yirs
que d'empêcher la vente de certdinek tebbtures ‘|
295 .. spciéré ACADÉMIQUL !
La Chambre de Commerce de Napies a parfaitement
compris, que la répression de la fraude du noir était
chose nécessaire et utile.au commerce ; lorsque derniè:
rement encore. elle, a ‘accueilli et rocommaudé, à l'apten-
tion du Gouveruement, uue pétition d'[ honorables négo-
cianis de notre cité, sollieitant des moyens | de répres.
siod confre la fraude. ;
La frange serà facile à caractériser, dès le moment
que les vendeurs seront congraints de, faire connaitre à
leuys acheteurs la quaniité de mäliéres, * soit animales,
sois xégétaes, spit minérales qae . conjigunent les noirs
qu'ils sepdent. .,
Le pan d'engrais, dass sa pus 7] apcepion à s 42p-
plique ayz suhalanefs qui peuvent seules communiquer
aux plantes war énergie ang ne ganrait leur donner le sql
par. lui-même, lersquil est dépourvu de ces agents : ep
partant de ce principe; an peut aisément. discerner ce
qui est suscepible d'être vendu comme gograis », des
rpatières qui A:ont sur la. Yéshation à ‘une FU? secon-
daire et souvent nulle.
En, çf, qui congerpe je noir animal rers ee gi dit, la
fraide eat plus facile epcore à. caragiériser, Toutes les
fois. quil apte recnpeg pppiauin des mafèses étrangère
à la olarificagion du. SCT » nolentqirenga! geutses il
3 aura fraude. On dis Ans. les systémes d de Aécojoratiqn
Be sont pas pariont les mâgges : cela est vrai; mais Île
mopobre des rafingnrs qui ont : adopté les nuuveanx PFO-
cédés #8 très-minime comparativement, à aux quires,.6l
ceps-là d'aillegrs pe divreraient.pas du noir animal dans
la vérüahle sjgnificajian du map, pnisque,le noir qui ne
{.*’ votuh bé LA Ÿ. Séars. CUT
contiendéak, quoiqué séHtéut de rälherié , jûc duchat-
bon végétal äu lieu do charbon d'os, ut dés aviites au Neu
dé à sang, ne saurâil étro *ûnds dan la même cdtéporté
que celui dont ts propriélés fértitisantes reposent sut
ces priticipes élémentaires." " *
Nbus he confondons pas datis fôtre ojiion fes xoirs
dnimälisés avec les nôtrs fraudéd: qaolqué #oùs pentsitiiis
qu'en Sénéral, led noirs. adimaîiséé'ne püissont être,
quand ati résultats, äséihflés ad nof animal de: relf:
nérie , houë feconnaissons qu'il én est qui constitodtit de
Dons engrais; lofsqu' ils contiénadnt dès matières ani-
miles combinés dans cértainus proportions. Ees mesuïcs
réplementaires que l'on pourrait preudfc cotre la fraude,
duvräiéht X notre avts établit d'uné habière prétis les
dffférencés sensibles qui existent entre’ ces trois espbees
de nr: nbtr dhimaf, noit âdimaliéé ot üir fraudé.
Lx ffdülle ne sé hoinè pas à dénitorer Le soit ; fe
velsiar sbt débit autres subätarices éfafkuient asitées
‘H'chiätréo'éi ta poudteté.…. Li; du rsoias, lle est facile
à constater, et cependant on vel journsllemeut des dé.
bris de carrière de taffeau pour da la cendre. |
Le beau fleuve qui baigne notre ville et qui quelquefais
l'inonde, ronfsrse Er sit ras Sombreux des prairies
précieuses par leur position, qui.n'ont cependant guère
plus de valeur productive que celles du bas de la Loire
dom les foias leur viennent en concurrence: on se. de-
mande si, au cemre de la consommation ct des engrais,
d'at autres cullurés ne seraièn pas plus avantägeuses ! 7 din
comment répondre à « xtle question, lorsqu'on sait qu'au-
case cuhure de plastes léguminenses ne peut denner de
209 -.-s0cuHTf.ADÉNIQNE. :
grands bénéfices! Calle des planies textiles g réussirait
yraisemblablement, mais où trouver des bras pour les
façons minutieuses qu ‘elle exige, et à quel priz faudrait
il les payer ? Quelles seraient les conséquences des inon -
dations sur ua sol acjourd'hui afferwi par Fherbe, s'il
était ropsdo par la culture à sa nature première ? Len
combrement du lit de la rivière ne serait-il pas un in-
cogvénient à apprébendèr autant que la perte des ré-
çalies 64 des engrais ? Bornogs nos vœux à voir bientôt
Ge. sal 5i admirablement placé pour l'industrie, devenir
le théâtre de toutes celles qui ne trouvent pas cenvena-
blement leur place daus l'intérieur de la ville; qu'on y
voie nos chantiers de coustructiog , nos usines, pes
fabriques, le dépôt de tous nps matériaux et de tous nos
engrais. Tel est l'avenir qui-lui est destiné, pt nous peus
plaisons à croire qu'il est pas éloigog: il en a la garantie
dans les commupications nouvelles que noire cit tend à
s'ouvrir avec, le midi de La France: l'atilité s'en fan déj}
viv ement senlir, bientôt h. nécyanilé en era reçoppue.
ingispengable. ,, Po eo ta ot ae
Nautes, ke 25 avril 1840. |
he, ts e * ‘ "+ 5 +,
: LAMAIGINÈRE, rapporteur
â à . à, | , à: Ca °
: Çomme complément de ce qui vieut d'être dit ser la.
fraude des engrais » nous ajouterons les réflexions sui-
vantes :
.
4 + .
+ + ° # L “ ” LE
° LS Li
L" VOLUME DELA SSI. 399
La quantité de noir vendu sons lo nom de noir, ani-
inaf dans | les départements de Ja Loire-Inférienre , Maive-
et-Loire, Mayeune et Ille- ct- Vilaine, ne s'élève pas à
moins de 200,000 hectvolitres par an, cc qui représente
une valeur moyenne dans la circulation des capitaux , de
un million .six cent mille francs, au prix moyen & fr.
lbéctolitre, soit. PR EE 4,600,000 fr.
Le nombre d hectoli itres de poudrelle. |
s'élève à environ 50, 000 fr., dont lo prix
moyeu est de deux francs l'hectolitge, ..,
soit. . , - - nessee 4e 100,000,
Le nombre d'hectolttes des substag-. |
ces veuduss sous les noms de ceudres
vdyétativss a charréss , est environ de
40,040 , qui; à fr. 50 c. l'hectolitre PME ,,
présente un api de... 60,000 -
t
°Toïu. ne 1,760,00ù fi
;: tr ts ts. + méammstilin
+ Le noir emplois diner la propertion dé.quaire à huit
bèciplètres. per heciart ; ca qui seppuse :euvirén 37,500
hoctarés- fumés chègée. "ahaéo par cot éaprais ;:
poil. . sr ut se bee ‘37,00 hect,
+ hoc androties et.chütedess'emplognt ‘
dans la proportion de 25 à 30 bectolitrer.
par hoctare, soit pay BB.. sun eo. * b,333..
OT Tori ...... 42,823h ect.
7 1 ee seanbaiguest . e
Le produit moyeu de celle étendue de terrald =dahi
laquelle: on eraplolerah ces engrais en: Pimue manie ,
11, +
TR st., “nt,
292 SCIÉTÉ ACADÉNIQUE.
sera égal, ammée commence , à 385,497 hociulitres, qui,
calculés sur la valcer de dis francs l'heciolitre seulo-
ment, eu égard aux diverses espèces de produits, don-
seraical un cagifal de 3,851,970 fr.
Si les engrais seet fraudés à moitié ; C'est-à-dire , s'ils
conticasent une quastité moitié plus faible de principes
ferulisants, qec dans leur ctat de pureté, peut-être y
aurait-il exagération à dire que la récolte décroîtra daus
la mème properties ; mais il y aura toujours au moins
perte de quart, soït. . . .- . - . . . . 963,742 fr. 50 c.
Mais si La fraude cst des quaire cinqguièmes , comme il
m'est pas rare de La reacostrer , La perte ou l'absence de
prodeits sera am meins des deux tiers. 1 cn résultera
que le predait net ne s'élévera qu'à 1,284,990 fr.
La drpense, en engrais scolcment ; aura été de
1,760,000 fr. Soes ce point de vue seulement, la perte
réelle pour les cultivateurs sçcra de 475,010 fr. -
+ Que l'en--ajeute à cela La perte du tempe employé aux
cuspmcacements oi sun irayaiz de la cubere , la valeur
locative des tesres, ete, es... et L'on es fera ue jme
idée dn désssire causé par la fraude *.
Voyoss brièvement quelles en sont les conséquences,
par rapport à Le prospérité pablique ct au progrès do
l'agricolture. |
La csasomantion est d'eaviren que heotelitres de
fremènt pér individu; en supposant la perte, au mini-
Run, à 47,200 hectolitres, il s'en suit qu'elle pèsera sur
44,875 porsances !
On pont aisément deubler ee chifée, si l'én consi:
dère que l'absence de 47,500 hectolitres dans la circula-
TE VOLUNE DE LA e. SÉRIE. 393
tion, pour la circousoriplion peu étendus dout 2 nuus Dous
occupons, perte un préjudice notable à tuates les classos
de la société Le malaisé qui eg est la suite, ne se fait
pas sentir uniquement dans les limites .d'uve lpçalité,
mais il réagit sur l'ensemble de la population. |
ba chesté du grain: et be vobséquence du défaut de
production ; si l'une des causes de ce défaut de produc-
tion se rencontre dans la fraude des engrais, quelle ne
duit pes être la sollicitade du gouvernement pour la
détruire ?.
La fraude des engrais porte le découragemènt dgns
l'âme des cultivateurs, trop peu disposés déjà à sortir
de l'ornière de la roatine.
Ce découfagement ne scra-t-il pas à son tour ur obs-
tacle à la production ?
Admettons qu'il n'y ait pas découragentnt parmi les
cukivateurs; la fraude les mettra dans. l'impossibilité
physique de donner des développements à leur calture :
1.° parce que les fâcheus résultais de lours premiers ef-
forts auront ruiné leur avenir en leur enlevant toute
leur aisance (il serait facile d'en citer de nombreux
exemples dans le département de la Loire-Inféricure) ;
2.° parce que, sur beaucoup de points , les cultivatcurs
pe peuvent aujourd'hui, même avec de l'argent, sé pro-
curer les engrais nécessaires, ct qu'on nc leur offre que
des substances inertes ,.ou tellement dénaturées, qu'elles
ont perdu, presque en totalité, leurs propriétés fertili-
santes.
Disons le donc en terminant ; la fraude des engrais
est un fléau dont il importe avant tout d'arrêter les ra-
396 L _ SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
vages. Du jour où des mesures cfficaces seront prises ,
en verra naftre une cohcurrenco, honorable ators, parce
qu'elle auta pour objet'de fonrnir à l'agriculture des en-
grais de honne qualité, lorsque cette concurrence n'a
lieu aojourd'hui , qu'au préjudice de la-qualité méme.
_ __ Narss-Densous , rompre ur
L ff :
“ TT , ‘4
1" YOLUME, DE La. 2" séatE. SA
STATISTIQUE DE NANTES...
“7. THÉATRE..
Vous avez 12 chargé uve Coniqissivn pdr youi nomraée,
et dont j'ai l'honnçus d'âtre.le rapporienr , de répondre à
la question sujvaple: ;
. Le théâtre. q-l-ilune ia/luqucs quelconque sur as pre-
grés de la littérature et des beuux-arts dans notre ville ?
La réponse À cetle question serais mue: tâche bios
courtg et bien facile pour yotre Commissiun , sà elle ne
donnait lieu à des considérations d'uneanature.ssbos:s6-
ricuse qui, sans ètre une réponse directe à la. question
présentée, “y ratachent,. assez étroitemmval ot méritent
quelques développements. . ” "
La question proppsée embrasse deux: cpasies : 44 la
litératurs, 2° les beapx:. arts. a
,. +. à è
396 " SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES,
Î."e PARTIS.
1. De l'influguce du théâtye sm : ts progrès de la
littérâture dans la ville de Nantes.
Nous sommes forcés, quoique notre marche puisse pa-
raître peu méthodique , de donner nos concinsioas avant
d'egtrer en matière.
Non, le thédire n'a aucyye jufuence directe, suf les
progrès de la littératute dans metre vie, car on ne peut
considérer comme influenes direcie, que ce qui imprime
“le mouvement, forme le goût, encourage à ta production:
ce qui, par l'espoir d'un succès brillant , jette l'onthou-
siasmc au cœur des hommes que la natnre a doués d'un
vrai talent; ce qui, lorsqu'ils chuisisænt da’hons mo-
dèles, peut les condaire à une illustration ; principal, si
nos seul but, du véritable Rtléretcie.
Il'est , dons le savons, unc inflactice moins héditeuse,
qui corrompt le goût et les mœurs; c'est celle ytie prü-
duispet des ouvrages extravagants ct désordonnés , sans
style, sans pobsie, sans moraliié; oli le crime csl pré
conisé et this on action ; où l'edulière, l'inecslc , l'attas-
sivai, visunét en eostuime sur la soèné, offrir aux pas-
sions. heusajnen tobt ce qué la nature à de hideux ët dé
ropoutxans… | |
.… Mais cetto digrossio ons entraîntoin dé sit eu jet:
sous y revenons.
Nèus avons dit que le dédie n'avait aëcune Infbce
«ur les progrès de la littéraire di nbire villo;et ce
1." VOLUME pe La 2° sénis 997
que nous avons dit pour Nantes, nous pourrions le dire
peut-être, pour toutes les autres ville de prorince.
Cherchons donc les causes de ce défaut d'influence.
Nous les grouvons , d'abord , dans la centralisation À
Paris, de toutes les espérances et de toutes les chances
de succès. |
Paris , Ce centre où viennent sé réunir tant de rayons
qui se projettent ensuite vers toutes les parties de la cir-
conférence ; Paris, ce centre de toutes Îcs industries , de
iontes les sciences , ce réservoir immense alimenté par
tant de sources parties des provinces, et qui les leur ren-
: voie ‘à grands frais, après en avoir épnisé la substance;
Paris, hors duqpel tont succès est inéficace et précaire,
quoique souvent pos mérité ; dont le prestige donne
l'existence à des ouvrages qi fussenj restés dans le
néant ; Paris seul offre des avantages à nn auteur ; et,
par ce mot apantgges >, faut entendre des chances de
fortune ; car, dans ce siècle qu'on ( di positif , on nctra-
‘aille plus pour Le gloire. La postérité n'est rien, le pré:
sent est tout. ;
| Ces réflexions nous conduisent à chercher la cause
du changement désastrenx qui s'est opéré dans notre
littérature dramatique, « et que nous ponvons, dès-à- -pré-
sent , | considérer comme une décadence , en attendant
que la postérité vienpe confirmer notre jugement.
Trois causes de ce changement peuvent être signalées ;
4° la Aificalté de trouver des successeurs aux grands
acteurs que là mort nons a ravis ; 2, la supériorité .
ateurs tragiques et comiques ‘des derniers siècles ; 3.°
la grande facibité des compositions dramatiques nouvel-
406 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
dans Îles monstruosités: a, disons mieux, dans l'absurde.
Le drame parut. Là, l'auteur à son ‘aise , put tout diré, et
mêler le trivial à ce qu'il crut te ‘la férct ët de sublime {
La nogteamé fit courir Paris à èe spectacle. Le peuple ton-
jours avide de ce qui est extfaordivaire , l'accueillit dtcc
enthonMasme sur les théfitres d’un 6rdit secondaire ; te
gdft s'en propager; et. nons le disons avec regre , ie’
Théâtre Français, ce conservatéur né des bonnes tradi-
dons et dn véritable goût, séduit par je no sais quel
appât, re faisva etraîter et appel sur sa scène cer
prodnelions rronsthicuses ; qu'il atraft dhi désavouer.
. Cetengonemént qui, d'aiftents, paraît avoir perdu de
ea forée dans H capitale/ne fit pas partagé avec la méme
dréeur: &ans les provinécs, où le bon goût sé cérrompt
moins promplement, et l'on ‘vil des drames accheillis
avet-fhrenr à Paris, froïdement recûs à Nantes. .
Une aire donsidérätion porta tes auteurs du drame à
préférer ce genre facile et funeste au go | et à Ja finé-
ratere; ce fut celle dc l'intérêt d argent. 7
Nons l'avons déjà dit, dans ce siècle positif on tra
vaille pen pour 1x gloire. Li hagédié; la véritablé tra-
gédie ne peut trornvor ‘dés -actèurs” capables dé la repré
senter, qu'à Parts : c'est 1 qu'elte peut être sahimie, en
proninice efle n'est qu'ime dérision. T! d'est pas éu pro-
vince une seule treupe qui puisse joher avec sucéès une
tragédie quelconque ; le drame, au contraire, d'ane re-
représentation facile , pent Btre joué sur tous les théâtres.
L'atcor d'ime tragédie n'1 donc pas l'espoir de voir re-
présenter son ouvrage ailleurs qe dans la capliale : et,
dès lots, ses bégéfices som borés. L'antent d'un drame,
4. VOLURE, DK LA 9. SÉRIE, 41
lorsqu'il 'a été accueilli à Paris, voit lea théâtres de pro-
vince appeler son oavrage , el reçoit, chaque jour, de
nombreuses rétibations, indéppndaimeni de celles qu'il
a reçues dans la grande ville ; do | làtemal, LL
faut donc forcément aller à Paris. Mais comment
pee d'une sublime tragédie, ou d'une spfritaelle co-
médie , partiendre-1-i à ge fairé çonsaître, à à faire lire ,
socopier et jouer, son ,quvrage ? La. ‘chosk est diféele ,
pour ne pis dire impossible, à l'auteur qui, ayant la çou-
_science de son talent et de sa nié, ne consént pas à
sabir des bamiliations, et À souscrire à des conditions
qu'on Esprit et et iedépendant ne saurait ‘accepter. ‘1
existe (la chose est w'op comme) il etisté à Paris nné
espèce de monopple suc les ouvrages d'esprit. Les ave-
aues des bétiges sonf envahies par quelques. auteurs ,
qu'on. none, à tort on à raison , auteurs à surcés, et
l'on ne parvient à à faire admettre et joner si pièce,
qu'arec l'atische de Mewigürs Les : ou tels. Haireux en-
corp» , quand : ces protectenrs. imposés vous permettent
| d'attacher votre nom à votre. propre ouvrage! :
Mais + dira-t-o ; l'autewr d'une production dramatique
pet, < da moiss, s'it habite La prôvisce . la faire repré- |
| peghes sus le déigre de sa ville. Noa, l'épohdons-nous , | il
se le pen avec avantage Qn ‘ilobiienge 19 succès brillapt
_dsps la province, il il ne sera pas joué à Paris , et aûous
_aatre “théâtre ne datianders son euvrage. Aiasi, ä ne
,Jronvera ‘dans s0ù travail, ni gloire. ni argent, puisqie
se éuccès ne franchir pes les limites de sa ville.
Cet état de choses rend presque impossible l'influence
da théâtre sur los pragrès de La littérature , dans les villes
27
L]
402 en SOCIÉTÉ ACABÉMIQUE.
de provineë. L'homme qui , animé par les représentations
de la scène , aurait pu se livrer à ses inspirations” et pro-
duire un bon ouvrage , dans l'éspoir de le voir représen-
ter sur un. des théâtres de la capifale: découragé par Ia
certitade qu'il ne peurra ‘y parvenir, renferme ses idées
En lui-même et n'écrit pas. Ainsi, meurt ‘avant d'étre né,
ua ouvrage qui, peut-êlre, aurait fait Ja gloire de son
auteur et de la ville à laquelle il appartient.
Mais, y aurait-il un moyen de détraire cefie centrak-
sation, ce’ monopole e ? Oui , nous en trouverions ne, au-
quel nons avioës pensé depuis long-iemps, et que notre
honorable président. : pous 2 indiqué récemmenl ; LL
voici : | L
ît faadrait que ious les direcieürs de provinée fiesent
entre eui un trahé, par lequel chacun d'enx s'obligerait
à faire jouer, sur le théâtre qu ñl dirige, une pièce qui an-
rait été représentée” à avec ‘succès sar l'un des autres
théâtres de province. C'est alors que la scène attrait uhe
véritable influence sur la littérature dans nos villes. LA au-
eur certain, s'il voyait son l'ouvrage ‘accueilli dans la
ché qu il habite, de le faire représèsiter en cent antres
endroits ; trouvant dans celte assurance, Vavantagé de se
faire nne ‘réputation, ‘et dans les bénéfices qui en rése =
teraient ponr lui, la compensaliôn du | lemps quil aurait
| emplogé, sravailorait avec courage, ‘et les théâtres de la
| capitale se verraient peut-être forcés d appeler À e ex des
scoueillies. :
œuvrés dramatiques qi ‘antrement ils n'auraient jamais
1. voiuis Dé La D Sénrs. 403
2e rartis.
De liafuance du héiibre sur des progrès des béaus-art
id. ‘+ dans la vie de Nantes. - -
Ici, nous sommes plus henroux qne don la réponse |
qui précède.
Qnoigne l'influence du théâtre : sur les beaux arts dans
noire ville soit limitée , et même très-limaitée, du moins
pouvons-nous répondre que cptte infinence existe,
La peinture et là sculpture, il est vrai, n'ont poiot.
senti Cette influence, et n'ont rien produit qui en fat le
résnktat. Cependant, nous pessédons à Nanies des pein-
ires distingués, et des sculpteurs dont le heau talent s
été vignalé par dos récompenses, lers des expositions de”
Paris ; mais aucon d eux na cherché ses inspiratiôns dans :
les représentations ‘de la soène ; et lon ñe connaît à Nan-
tes que les statues de Coræille et de Mplière, pur
M. Moicknet , qu'on. voit sous le péristile de notre salle
de spectacle , le buste de M": Dervai, es celui de Ligier,
qui poissent se rattacher au théâtre.
La musique a été plus heureuse. Les brillantes parti-
ions des Rossini, des Meyerbeer, des Beklini, des Ha-
lévy et des Donizetti, out fonrai à nos amateurs des mo-
tifs d'étude; des stimulants qi n'ont pas été sans résul-
tats. Dans les salons on étndie ces helles phrases; le goût
se forme, s'épure, et nous pourrions citer, plusiears
chanteurs et chanteutes dont le taleut ferait les délices de
nos concerts s'ils voulaient s s: produire.
La Société des Besux-Arts de Nantes, placée saturel-
404 . socyété ACADÉMIQUE. .
lement, par son titre et par son institution, en tête du
monvement, a formé, dans sen sein, deux Sections de
musique: l'une vocale, l'aatre instrumentale, La Section
de musique -vocnie re. livre à des études fréquentes et
consciencienses. kes mercèaux d'éliie de noë chefs-
d'œuvres iyriques sont vus, étudiés, appris et chantés
le phis sonvent avec nn talent remarquable. Ces études
collectives ou partielles ent fait natre le progrès. Cha-
qné jonr lé piano est tenn par nn amateur qui en accom-
pagne un autre. Un trayail ohstiné vient sonvent à ont
de réformer ce qui était défectueux, et Je désir lorable
de ehanier, avec succès, les >dmirsbies partitiôns ‘des
grands coimposileurs , excite l'émuilation, force à l'étude,
et prouve que, quelquefois, art p pent corriger Ja : pature.
Des répétitions laborieuses ct bien dirigées de chœars
choisis et dé morceaux d'ensemble x ont fieu iontes les
‘ferhaines , cl préparent ces charmarites soirées s musicjlés
que donne la Société’ des Bésux-Arts ; soirées qu ‘embel-
Mit la présence d'in grand ñorbre de dames élégantes
qui, par les charmes de (eurs pefsonnes, ‘sjouicnt encoge
‘au tharme de ia: musique. :
La Section de musique ‘instrumentale ne reste | pas en
‘arrière, el les amateurs émis, aux artistes ls plus dis-
singués, Membres honoraires de la Société, Sont entendre
‘dans’ ces soiréès des morceaux d' élite q que, sahs celte Tréu-
nion prétieuse de leurs alenis ; ! nous serions privés
d'entendre. marco gites meet té
"Le tableau que rious ‘allons metre sous vos jeux des ‘
ravaux des Sections de musique de la Société des Beaux-
Aris, pendant l'innée 1839; vous prouvera, Messièurs, |
né à Jin
4 VOLUME De'La L' séaus. 405
d'une maujère ivrél agable, ti ioflueuce du théâtre s sur ‘la
musique dans notre œille. |
Svixante-douze ROrceauz ont äté étudiés ni dhuntés? :
sav oïf : | |
Six airs français, © 5 airs ftalions ) 10 duas français, 12
duos flaliens 2 tr ios français °2 rios Haliéns, ls sepluur,
5 chœurs, 3 nrorceaux de müsique sacrée, 8 RocIurnes
français, 2 nocturnes Maliens, 16 mélodies où Fomänçes:
cuirédutres: fout ot,
Lés chœurs dé la' Donna del” Lago, de Joseph, de He
niowëki, de Guillaume Te H, d'Euriapie.
Les duos de l'Efsire d' Amore, de Lucia d Lime? moër ,
de Richelieu et Cf inq- “Mars, de la Vestale, de Fa Regina
di Golconda, de Ta Cenerentola L, ‘du Nouveau Seighéur
du Cbaléi, &es Puritaioi, de Chiara di Hoscmberg, de Bc- |
lisario, de Masaniello, de Guillaume Tell, “def Matrimo- ;
njQ Secreto; & Walace s y duqhin de Rogsini.
Les.trios d'il Turco, des Artistes par occasion, de la
Fête da Village voisin, de Guillaume Tell, de la Gazza
Ladra, trio ct final de Guillaume Tell.
* Le septuor du Duel des Hoguenots.
L'Octuor des Deux Nuits.
Les airs des Noces de Figaro, de Joseph, de Robert
d'Évreux, de Robin des Bois, de la Sumnambule, de
Stratonice , de Piquilo, de W allace, grand air de le
Mouette, un Air de 1614 et un Air de chasse.
Cinquante morceaux ont été exécutés par la’ Section de
Mosique instrumentale , savoir :
12 ouvertures, 1 symphonie, 21 duos, trios, quatuors
ci quintetlis, {double quatuor, cic. ; entre autres:
696, socrkré ACAPÉMIQUE. ,
Les ouvertures de Prométhée, de Coriolae , de Strato-
nice, des Avosgles de Tolède, de Tancrède, ) de Gail-
laume Tell et d'Oberon.
La très-majeure partie de cés morceau. , comme on
pout le voir, a été empruntée aux opéras modernes repré-
sontés sur notre théâtre ,et À ceux représentés à Paris,
et dont notre administration théâtrale n'a pes encore fait
jouir pvetre ville. Le.
| Telssont, Mossieurs, les observations et les reuseigne-
ments que pout vous présenter votre. Commission, en ré-
pouse à la question que vous jui avez soumise. Elle se ft
trouvés heureuse de peuvair vous offrir des résultats plus
satisfaisante, mois qu'elle croit dmpossible, tant qu'anc
wouvolle Jégialstion ne sers pas venue changer un état de
* chpecs faial aux progrès: de la ltératore dramatique dans
les provinces.
A. \. MACÉ, BIGNARD, r- BAR, rapporteur.
f«" vozums pe LA 2. sénat, 607
,
CEE
e ” Lé , , . 7 %, LU * 7 * . »
.
CS
= . s
. * L
» RAPPOËT.. mn
FAIT A. LA : SOCUËTÉ, ROYALE AcaméauquE
: 28 10 s0mS-mpmuns , TRE
/
sm LA MACHINE A VAPEUR
DE M. CALLAUD. CT
| comasups D'EXANXS : :
MM. 1e cosorez GUILLEY , DE VILLANSY, CHÉROT,
sr HOBTTE, LS |
» , , . {
Meenevss..
Sur ha demaude faite à la Soeiété Acadéniiqné par l'uv
de ses membres, use Commission compuuéc de MM. le
colonel Guilley, Devillarcis, Chetot ct votre rapporteur,
a été chargée dé l'examen d'unc nouvelle mechhue à ve
à
608 ° socréré AcADÉMIQUE.
peur, à muavement de rotation, inventée per dl. Callaud,
horloger à Nanies. Jaloux de s'acquitter eu tersps utile
de la mission qui kur était confiée , vos commissaires
‘ont aussitt pris jour iaret f, pour assisior aux
capériences d'essai de celte machine , et vous trans-
moftré casuiè l'opinion qu'il s'th Sost fortabe) !.
Messicurs', dèpuis l'iflustre Watt, dont les immor-
telles découvertes dans des -mashinpai feu , les ont ame-
* nées au degré de perfection et d'indispensable nécessité |
où elles sont parvenae#de nes jours , son noble execmple
a porté presque tous les mécaniciens adonnés à ces tra-
vaux , à pahftjogper;d ‘apres pac. Berry Napeparec-
tion de cette grande œuvre du génie hemain. -
Les uvs, en créapf di tmppçtapte: modifications deus les
formes des apparcils : les autres , exi ajoutant sex pro-
cédés du sûreté déjà .en usage dans Icar emploi, et le
plus grand sombre, en retherchant les moyens d'ebtenir
los mêmes effets avec des moteurs réduits dans leur prix
d'établissement, ef Econohilqées désds is royens propres
à pptyçenir Jeurs fonctions. "Si .de tels efforts ent été
couronnés de saccés , c'est pouÿ-étre : ici le cas de reven-
diguer une portion de la gloire que se sent acquise daus
cette grande arène , les artistes mécaniciens nos compe-
trioies, par lesquels de nombreux problèmes, présen-
tant des difficaltés considérées jusqu'albre-esnline insur-
momtables, ont été couragepsement abordés es résolus.
Vous en avez enregistré les témoignages d daas vos publi-
cations, et.c'est epcore par suite de lacoyeil bigayeil-
lapt que ous n'avez jamais csssé de faire à tons les tra-
vaux d'utilité réclle, qu'un jeune horloger-mécanicien ,
dr vécues be La 2. sénix. 409
déja connu dans foire tille par d'intéressantes publica-
tions littéraires, vient à son tonr réclamer voire atten-
Mon, ct vous ‘soumettre lé résultat de ses taborieuses
explorations , dans le vaste dohainc de la scicnco qui
traite de l'esuptof des fluides élastiques.
Arant de vous faire connaîtré la machine à vapeur de
M Callaod, votre Cominission a pensé qu'il pourrait
tre à propos de jetor uh coëp d'eñ sur tes descriptions
de. quelques moteurs à rotation fmmédiate, dont cHe à
emprunté une parfié des détails a traité des machines x
vapeur de Robert Stuart. Cette recherché lai paraissait;
dû reste, nécessaire pour la. comparaison qu'elle était
appelée à en déduire. ‘
Ainsi que chacun le sait, toutes les michines rolatives
pute pour ohjet principal ka dimiauilon dans Femploi
de 14 qoantité ‘du cotnbustible nécessaire à la produc-
tion de la vapeur ; le moyen proposé devait être consi-
déré cosmne proprè à produire ce résullat, puisqué culte
constracfoÿ permei d'obicpir nne puissance augmentéc
de la diminution de la perte occasiennéc par les frotte-
menis des bielles des engrouages et suriout da parralel o-
gramme, employé jusqu'i ici pour conv erlir lo mouvement
_ alternatif des machines à pision èn mouvement circulaire.
Toates ces ceoditions devraient être remplies par les ma-
chines rolalives , et malgré cela les machines à piston
sont encore demeurées les plus accréditées; nous croyons :
en trouver la cause dans la facilité avec laquelle es
pièces qui eonstitüent le mouvement de fotation dans
les boîtes à vapeur des premières doivent étre aptes à se
déiériorer ; péul-Eire en existe-t-il de plus puissantes
Le ,.) - SOCIÉTÉ, ACADÉMIQUE., ,
cacore, notre investigation ne e s'est pas. “enee jus
. Au nombre des premiers : imgénieurs qui propesérent
lus machines rotatives, nous retroavons encore Watt,
qui, dès 1787, publia la description d'un appareil de
celte espèco. Après lui, Kempel et Salder tentèren$ de
perfectionner les moyens qu'il avait proposés. Cartwrigl,
dans le même jemps, prit un brevet d'invention pour
d'importants changements qu'il avait apportés à la ma-
chine de Wat; ainsi que celle du son illustré devancier ,
la machipc. de Cariwrigt est constituée per ! une caisse
cilindrique ou, boîtc à vapeur, dont Îes deux extrémités
sont formées par des plateaux circulaires que traversc
un axe sur lequol est monté une autre boîte tournant
avec loi dans le première, garnies de cames plates snr
les faces et lerminées par aùe courbure qui frotte Exac-
toment sur tous Les points de celle ci-dessus. Ces. cames
sont disposées de. manière: qu'il ne puisse pas s'en
rencontrer deux (vis-à-vi 15 l'nnc de l'autre ; ‘elles ferment
ou ouvrent altervativement des soupapes ‘tournant sur
pivots, lesquelles sont Togées'dans1 intérieur de la botte,
vienvent s’y renfermer dans les _creusures “pratiquées
pour cet effet, et correspondent aux luyaus de prise et
de sertie de la vapeur. 2
Cette machine est , parmi celle que nous connaissons ,
une des plus analagues à l'appareil de N. Caltaud ; avec
une différence tonte en favéur de ce dernier, dont la
‘construction est infiniment pins simple, quoiqu aussi sûre,
La machine rotative de Hornblower a un moüvemeni
de retalion produit au-dodans d'elle-ménie par le jeu de
L 4
VOLUME PEL LA Q,° séRIz. 411
quatre pistons à révolation, tournant dans us tambour
ou cage extérieure. Ces pistons sont des vannes sem-
_blables à celles d'un tourne-brocbe , et contiennent des
rainures gainies en étoupe, pour ne pas laisser échap-
per la vapeur. Ces vannes . présentent alternativement à
la vapour leurs plass d'épaisse ur, ct la rotation s'un-
prime par sa puissance.
La machine rotative de Cook se compose d'une roue à
la eirconférence de laquelle sont attachées huit seupapes
ou clepets au moyen de charnières disposées du ma.
pière qu'en s'ouvrant, ils décrivent un axe un peu
plas'grand qu'on quart de ceité circonférence. Darant
la rotation de La roue , les soupapes, qni sont à La partie
isférieure , restent suspendues dans uue dicection verti-
cale,eu vertu de leur propre gravité , et remplissent les
fonctions des aubes attachées aux roues hydrasliques.
Cono roue est renfermée dans unc caisse qui regoit
l'émission de ls vapeur , et où elle st mise immédiate -
ment en mouvement. La condensation a heu dans cet ap-
pareil. Amoutons ayant eu l'idée de produire sa mouve-
ment dé rotation pat a pressiou d'uve colonse d'air
placée sur le côté d'une rouc, Williams Oniotis le mit à
exécution en 1800. Dans cette machine , la vapeur était
introduite dans l'axe de la roue et pénétrait par les
rayons dans des ravités placées à la circonférence. Lo
vide se tronvant fonhé alternativement dans ces cavi-
tés, la- prossion atmosphérique y faisait monter l'eau
qui, eu vertu do Îa gravité, produisait le mauvenient de
roiation.
La roue de : sir “Wiiam Cangrève a boaycoup d'apa-
119 | SOCIÉTÉ ACADÉMIQDS.
lugie avec ‘eclle de W ait et ressemble à vus roye, ä eau
en mouvenxut. La vapeur aflluapt dans les. parties los
plus basses de la circonférenco les élève à la surface en
vertu de sa supériorité de tension , ct produit un muu-
vemenl ‘continu autour d'un axe. ; .
La machine de Job Rider, ‘construite sn 1820 | opère
par l'élasticité de la vapeur , agissant c ontre us vide, qur
une série de soupapes placées sur un- axe qui commu -
vique faction rotative. Dans le système de Moorc, le
niouvemeni de rotation esi produit par la rév vlution d’uue
rouc garnie sur son pourtonr d'aubes où vannes, qui
jouent ser charnière, ces roues ayant des. saillics , en
dedans de Ja cirtonférpnce, destinées à recevoir des
sou pApES à des instants prév us, ,
Thomas Masterman et Oniqus ont également pr qposé
le moyen d'obtenir ! ‘effet de: rolatiou , par le poids d'ung
colipne de fluide , agissant sur la circonférence d'une roue,
La machine rotative de Stiles est la plus simple ‘de
tuutes, pour son application j la patigatien. Ellg se con-
pose d'un cylindre fire, dans legsel un seçond cylindre
concentrique tourne ave£ son a16 daps le premier. Deus
ailes courbes, à charnières, fermet , quand eljes se dé: |
veloppent, le cana] annulaire contenn entre les deux
cylindres; et, quand elles se replient, elles on: rent issue
à la vapeur, et dans cet état, se Jognt daus les en-
tailles destinées à les recevoir, L'émission de vapeur
fait mouvoir le cylisdre et communiqué ainsi directe-
ment le, mouvement circulaire aux roues à suben: plé:
cécs aux extrémités de l'axe. s
Le piston à rotation de Samuel Clegg fait une ‘révo
f." VOLUME p£ LA 2. sfair. 443
4 }-. +4“ . ‘# - e
lmiôn complète dans un canal, à tmé certaine distance
‘du comre du modremeht. Ses dispositions avaient été
considérées corne offrant beaucoup de chances de suc-
cès, ce qui porta plisienrs mécaniciens à établir des
machides analogaes sur ne grande: échelle. Êlles te-
väitnit moitié moins de place que les autres, fonctien-
naieñt äans” faire le moindre bruit et cofitaient la maitié
déertrs pris. |
C'est dans la crainte d'avoir déjà trop abusé de vntre
'attentiôn , Meiméars, par cette longne nomerclature de
machines foimives’, que votre Commission à era devoir
en péter beanconp d'antres sons tilence. En France
‘aussi, À à élé construit des machines à vapeur à rotation
immédiate, plisienrs d'entre eles sont encore en acti-
vité iins cë moment , et donnent des résultats qui prou-
vérit qué’ luir erploi peut être considéré comme avanta-
._‘geux dans n° grand nombre ‘de circonstances. Ainsi
“qn'it a déjà éié dit, les recherches faites par votre com-
, misfioh, sur cés sortes de machines, n'ont été enire-
prises que pour établit Ja conviction , qne celle qui nous
est présentée n'était päs fine reproduction d’aueune
elles : elle a le plaisir de rendre, à cet égard, le té-
molguage te plos flntteur à l'œuvre de M. Callaud.
: : Le modèle de machine à vapeur de ce ‘jenne mécani-
clén , et bouf lequel il s'est fait breveter d'invention , a
fonétionné devañt nous pendant en ternps suffisant pour
ndas fire apprécier les efféts qui en résulteraient, si le
‘moyen tploye était appliqué à un appareil de plus
grande d'fémension. 1 travaille à hauté “pressioh, d'après
48 prinelpe de ‘éfnission coutie ; et, sans condén eur ,
LA
DEA
414 | SOCIÉTÉ ACADÈMIQUE.
il peut recevoir, avec la plus grande facilité, l'applios-
tion de la condensation et de Ja détente, ainsi que yous
allez en juger par sa description.
Le mécanisme qui constitue cet appareil est comen
dans une caisse à vapeur de forme circulaire, qui a poor
dimension dix-huit centimsètres de diamèire intérieur,
six centimètres de profondeur et deux , Centimètres
d'épaisseur. Elle e:t fermée, ainsi que celles dé-
crites précédemment ; par deux fonds _épais,en cuivre,
que traverse un axe auquel l'émission de la vapeur im
prime le mouvement rotatif. Cet axé roule sur _deuxpaires
de coussinets fixés sur des Pontanis, en charpente et
porte à l'ane de ses extrémités un “volant de 60 centime-
tres de diamètre. À l'un des points de la circonférence
intérieure de la boîte, se trouve établie une came à char-
nière, dont le développement s'opère de Ja circomérence
de la boîte vers-le centre, et dont l'action .reployamic a
lien en sens inverse. Le développement de cette came
est excité par la tension d’un fort ressort qui le rend
jusqu'à son poinf d'arrêt, qui a lieu sous une quyerture
d'angle d' à pou près 60 degrés. Cette cane es composée |
de deux lames en quivre et une cn fer rendues mobiles
dans le sens de leur longueur, au moyeu de ressoris; une
de ses faces est concare, et l'autre convexe; celle der-
nière est celle qui s ‘applique dans Ja _céeusare pratiquée
à la circénférence de la boite, quand elle “doit être re-
ployée. L'axe de rotation porte, dans sa partie qui est
renlermée dans la boîle, nre saillie qui excède son dis-
mètre de 66 millimètres. Sur cette saillie est adeptée une
autre came faisant corps avec l'axe , et destinée à devenir
1. VoLuur-pe LA 9. SÉRIE. 4Y
le tevter vor leqnel In vaper est appelé à apir. Cene der-
‘mière, dont ane des faces est plaie. eÀ l'antre convexe,
ent formée de trois plaques en fer et une en caivre: ces
plaques sônt ‘également mobiles ct se frouvent. compri-
mées par des ressorts à houdias dans le sens de la lon-
gueur de Ja came, por que son extrémité parconre toute
h circonférence de Ja béfte, avec un frottement régalier
et qui ne laisse pas plus de prise à l'échappée de la va-
peur, que ne te fait un piston métalliqué dans ime machine
‘à mouvement rebtffigne. L'ouverinre par laquéke:lx và-
péur eùire dinë la boîte , se Woave placée près de la cir-
conférence, à peu près égale distance de cette dernière
et du #ôté convezs-de la arme mobile {1 résnlte de cetie
disposition que, lorsqne cet came poussée par son
ressort de dévèloppement vient appayer son. eitrémié
sttr l'axe de rôtatios , elle ferme doute communiedtion à a
vâpéur, dvec Îa parfio de la caisse où se troave placée
son dnvrériure de sertie , après avoir opéré son effet var
le came de l'axe. L'impulsion se contmmniqne à la ma-
chiné par un Gréfr qu'ouvre et fernte alternativement une
soupâpe d'émission platée eontre nn des fonds de la boîte ;
le jeir de ce tiroir est obtenu par- nn mébanisme simple et
fort ingénieux, , dbtit le’ rmouyerment ent dépendant de ce-
‘ui ‘de: l'axe. La sonpape est ouverte, qnmd la came de
l'éte, avant de fâire “reployer celte dé la bohe dans la
creñsnre pratiquée pour 3x loger, fait avec cfle nn sage
dé 15 épris ; éré de celte position respectie des denx
cames, Lx sonpahe se referme; et l'expension de la: va-
pést itpriwe fé retaibs :'eprès quoi, elle se perd par
l'ouverture dont Ra dié-parté ci-dessus.
446 . socnité. ACRDÉMIQNE. :
C'est à œbe isaue de vapeur, quil depiem facile à
M. Callaud d'établir ua gppareil pour sa condensation:
de même qu'au tiroÿ de sa soupage, il le lui serait‘ de
faire l'application dn proeédé de la détente. (e dernier
moyen a.paru d'uus grauds importance à votre Cenunis-
sion , qui l'a congidéré comme propre à attéquer l'effet de
la résistance qu'éprouxe la vapeur, quand la came Le
rampne vers la partie supérieure de la circonférence de la
hoîe ; car, parvense à çe point, elle oecasieqne, si ce
ue un temps d'arrêt, au moins «ge polie icrégularité
dans le mouvement de la machine, gen me peut paFré-
.niy à vaincre. que par l'effet du volant.
De ce. qui précide, À esi aisé de canciyxe qe ol Jos -
-chine de M. Calaud, no peus avoir sen moutement ip
primé que dans un sans qui sait ionjaurs le mme. Cetie
disposition on horneraï L'appliootion.st 1e rendrait snc-
ton impropre à l'ansge de Ja pasigation, puisque, pour ret
{fes les roues à agbes qui .fant marcher Le netire, dai-
vent pou vair iourner indifféremment. dans joua les sçne,
selon les besoins de la pianœuvre, AL Calland répegt
crie objection, en changeant à rolonté les dispositions
Jesagrise de vapeur par rapport à La came de jme, «a
en fnisant dérelopper celle de.la.haîe à xapeur par nn
anire mayen que celui de là charnière. I} ne veuas pes
été possible de ponveir nous pranomepr aur 58 changge-
.ment.de disposition qui ne paut exister dense la machine
_achmelle , et dont Ja démonstration n'a pes méme été -
. puyéc par.un plan. Ves commissaires pat donc dû se hoc-
ner à Consigner ceMe déclapetion.dans par mener parge
qu'ils ne l'ont pas jugés trop difficile à réaliser. . |
1. vosmes on/iid/ Séais. 47
, Voëre -fouthnissisn :a bis rogretté de ne pouvoir éta-
blir:apeet jdgement sar ls: dégenne de napeusz. néess-
saisi pour l'entretibel de ln enackine de. M. Calend, 94
ckandibre copetsnite:sûr de jrep ptites: diutmiens ne.
lui permettant pas de marcher assez long-temps.gour
baitex:onc quéstion de!ceMlo ingbrianpe. saus.le sapport
Sennontique. 1 an à 616 de ma à Légard dela résis-
lames. odcésisnée bar. dés fratiemants de diverses fonc-
tnñs qui nosisient pan dans lo modèle aetnel, .1ais:,
par exerplt , ne tds réielifr ‘an jen. de La pompe ai
mentaire. Le frein de Rréeny :r'étan. pes nen:ples appli,
odlo À et modèle, Je -salqui. de sa pnisaange n'a pa
ête Asé qhe apr une parte despérionees dok Je.réasil:
a va vost Sr présenté,
+ Freovèré empéritnec:. Ungoids de 10 kilogtemence
apapt été finé nnf in des vayons An-yolam,.à 50 dis.
tange.dét30 ce ministres du. .oenunt. de lose ; lee cœusei:
nets: dau losquola ik roule Ant:été seprés jtsqu'an. ma-
aimes ile. id: prassion, ; qui pouvail:ctsere pormetiss à'
ce poids de faire abattre le volant, La phida ayent eu,
aie: énervé. la chondière chantée jnsqu'à La-50.°
dibeion du mantmbkie: loquelle. qxretrondait, par.ana-
loge, muse probian de 4 mésanphères , hp imonrement.
iriprié bar.l'axo; le xotetion: a'eu ben. à ie que.
ce manomètre ffit descenda à la 45. divisipn, La puis-
sacs: éthlnée, dues sde Mrconsiance.a dÿftre qui -
valrnie. à le rer pla du tiers d'un, chpysl nus
, salue, DRE ed ont el que OS
24 Æaperience, " “Ayent chuté. jomlà. PF AB VA
madpoihèpre,sétaignét sa G3.° MT « eh. les. courpineig
| 28
&TS .::. soc1frÉ AcADÉ=TeOx,
serrés como ci-dessus et avec la: ratme . cheogio ‘one. ce
mêe pelut du volant, 1x mathise à marghé jusqu'à es
que lé manemètre soit descendu à Da 5° disision. Ren-
dent cette fonction, le re d'émonipn pont ouverts
+3 fois: :
3e Ærpérience. _ Le-polds de 0 Mig ait. “té
rapproelé jusqu'à ia dismnee dh 15 ccmimbires de een-
_1re de l'axe , la mavhine partie dus chaoflsge à £ atuss-
pbêrès a funétionsé fesqu'à ve que su manemète m'en
ctpriréit gleë qno-2; ‘58 foie l'émivrian de " voeu a
eu-tièa ‘dans cet intervalle de tem. :
| Ge Expeence, -— Aveb la même. charge placée Fe
méme disiftee de centée de l'axe; que pendent l'expé-
rience précédente, la machine état partio'&e le 40: di-
vision da dsarombtre, réprévontent:3 aumeeplitres, A 7
a vb 93 ouvertures de le 1opapt pendu le temps que
lc'mesombtre d'iñis à doisesdré jusqu'à la 20.: ditisis.
:*Les eousvitets : cessmn d'éwo fortement ‘cersprimés
ln ‘œoupupe: d'émission Mal envero #æ fois dses::le
méme espace ‘du fohpe. to
‘Les ütementé d' een ioebtie: ao Vent veteët,
sont si peu considérables qu'on polu:d'us kilbgremne
‘hace sit Gn des raÿbos dir volent: à la wWoyeune dis-
tttce’ de H° fmpaéur dé levier, dit La: vais dt,
entraîne ‘cé roi" 0 1 à
“iMmord'ces Expériedees ; Messieurs, xote Coxais-
sioh à (NY rétohnättré qu'elle manquait des moyéms: il-
dispensables pour lui faire calculer au juste l'effes-etile:
-& octte athne: cak, danse premiertwer de volà-
élire d'apadt pas acgdis toute le rituéec:qu'it du
4.7 veau pu za © cfnts. 068
vraie avois,.potd ; dès .lo secend tour, une pettion de
cette vitesse, per. l'afiniblibrement pradeel do.le 1en-
sion de là vapeur. Dans l'hypodhèse que le :nivolation
de Lane n'egèns:dans mains.d ans seconde, l'oflst utiès
pourrait êtro évalué à la fereo d'en: éiers de cheval,
covhéns en l'a dit-tont à ileure
Copeudant la Sdrec de La sauchiné dnit-êtec ples con.
sidéedhle: où la-treuterais prababioment telle par Lo
calomk, qui-aurail pour baso is meeure esacte de la sur
face de la came de l'axe sur laquelle la vapeur opère
sa pression; mais cette conmaissance berait peu ton-
cluapio: c'est. joujpurs, à l'effet utile qu il faut en revc-
sir, et malhenreusement cette question ne peut pas être
tranchée, quand on n’est appelé à se prouoncar que: sur
un modèle intuffisamment alimenté de vapeur.
En résunmé, Messieurs, la. machine qui a été pré-
semide à votra Commission n'est qu'un ingénieux mo-
dèle dont olle ne conçoit aueun doute sur la possibilité
de l'exécution dans une grande proportion. Tous les
moyens usités pour les divers modes de fouction des
machines à vapeur , tels que délente, condensation , effet
rotatif on sons divers, eic., peuvent lui être appliqués
avec plus do facilité qu'il n'est possible de le faire dans
la machine à piston. Ce neuveau motetr peut être adapté
à la navigation ét aux voitures locomotives. La ques-
tion importante de l'économie, dans les moyens d'ac-
tion, n'a pu être tranchée ; mais la Commission a quel-
que propensation à croire qu'elle ne le serait peut-
être pas d'une manière tout-à-fait victorieuse. Quant à
| eelle de l'économie daus les dépenses d'établissement,
ŒR .:''soc:frÉh acanimque, |
elle ne las;a pas part être an instèst 'dogieuse:. c'est
pensquéi dile vhus propose d'edcobrhger je jeuns-srtèste
qui en-wst l'abtoer , d'horé par votre biepreillant ouf.
lrége, el:où rokùs. rondes pusuie: autos qu'il wous =.
exprisdé déroir an cxiras dé od rappdet por appuver.
des réclamations fondées œv: dés mbtiln. tbès-bencsahies
auprès da l'astonité dépdremmentsle ; à'itqui le ‘il: x: 3'2-
tahiion de s'adnesssr fuër Faïer dans ice resyèns. d'est-
cage aa ackéee ser. des dersions he
LE: * :
| Nantes, j mai 1840.
,1 ‘! » »1 +: [A s.
F7 A de vit , GUILLEŸ, F. HUETTE,
7 Bapporteur. L
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4. LivaMMeN: DE LA: DUOÉRIS. LB
64e LIVRAISON DE LA {.'e SÉRIE
crc ANRALÉS. ours
DE BA x soSHrt à OR LE AA QU
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"4° pet Nr os 1/60 Lr)
‘a BULLETIN DES SÉANCES
r die ter ent A ab ss E
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cr ‘ PT ET i, DD . sa b : NTE. 53/13) ) 43°» ‘tail
es ed * Séante du Shju _ TAPAIPEN CPI
liél
1e ‘ésdbmbes 24 M: dmmeses!, | tes ARR. |
‘a après Yadopion du npcks-verhal, M le Vi Rr
dant dapue-lepiare d'nae lettre de M, Macé, pere,
sidant,pas laquelle i propose d'onvrif dan Je gein de
4 Sogiété, pre liste iaslividuelke de sonpeription. port, P
ponpment à élever à Guiemberg:, il opt fu dpit À ete
prapaaition et. il sent, décidé, gy'un, prosiactus, de, da
aonscription 6Fa déposé daps;}g, Sale dos Conférences.
Une lettre de M. Graham, en dafs du 8 mai, Soutien
dénnmission au .pom de sir John, Rerecheli dpnapé-
D, | POCHÉTÉ: ACADÉMIQUE,
moire imprimé,-écrit-vs anglais et intitulé : de l'ectiok
chimique des rayons du spectre solaire sur les prépara-
tions d'argent et autres substantes métalliques ox non
mélalliques, el de gnelques expériences photographiques.
M. le Président le charge d'exprimer à notre illustre cor-
respondant les remerciements de la Société Académique
pour cette intéressant magubisadon. Plusieurs moyens
sont proposés, pour mettre les membres de la Société à
même de prendre sonpaiiseveg des fépanrertes nt des
théories exposées par sir Jobn Herschell; la Saciété adopte
la-propesition de M. de Robineau, tendant au renvoi de
cet euvrare au rapport” d’ une Commission, dont feront
partie MM. Huette, Plibon, Grabam, Simon et Legal.
_ Ronwri est’fais au éomghé central d'âne kyre de M. le
Maire de Nantes, annonçant qu'une exposition indas-
* trielle se prépare à Tours; et que la Chambre de Com-
merce de cetie ville demande si quelques départements
circonveisias ausejent des, projets analqgues pour l'année
1844.
La Susiétinmuensé |ialsemse dou item. de M. Bdlault,
sous-secrélaire-d'état au ministère de l'agriculure et du
commerce, annonçant que le Ministre .met € a disposi-
tion de la Séciété une somme dé ‘#00 fr.; pour prinies ‘à
aécorder à à la cultdre du chanvre; la Soéikté Charge une
Voïimission, ‘torhposée de MM. Chérot, Hectwt, dé Ro-
binéau : Eäetirt ‘dé la Praudière. *. Favre ét Mevet-
Dorotrie. de lui | présenter un rapport fur les coirditions
‘4 imposer 'pout l'obtetioir de’ ces primés ét sur leur
méilleure dtsiibôtion. Rs
nt té Président dotilé oénéiseinée à ki Soéiene des
4.<" VOLUME DE LA 2, SÉRIE, 433
#
titres de divers ouvrages déposés sur son bareay : la
parolé est'énsuite donnée à M. Robineau de Bougon,
qi rappellé À la Société qu’une Commission , composée
avec jui dé MM. Phelippe-Bearlieu, Bertrand-Geslin et
Paquer,'a‘été chargée de l'examen des questions suivan- ‘
tes : « De l'élève des Bestlaux autour ‘de Wantes.
—"Vuelles espèces élève-t-on et quelles seraient tes
plus lucratidés pour Îe culfivateur? = Én uméralion
des animaux dornesliques de tout genre, aulout de:
Nantes. — Quel est l'effet de la station des étalons
du dépôt royal d'Angers pour l'amélioration des cke-
vaux dans notre nsntréa? — L'armée y trouve-t-
» elle des remontes, et pour quelles armes ? — Quelles
“sokEles mat bes jui affectent le plus frequemmuentrles
» ‘antauudt 2" La omission à ‘era devoir dévieek le:
travail edive' ses ‘divers metres, qui ÿréfenteront des
rappoñs séparés. "Après cetexpos ,' M." Robiseau ‘de!
Bougon donne lecture de la partie du rapport concertiant
1a race Yoÿine. M'est remplhe at ‘Purbau par MPaquèr,
qui’ M ie autre padfie hi alécie rappott relative. kde
rAUE Éhevattée dinsrnotitel délires be saiéres rap:
ports #8 fks:'ditersub -brerthos dela passion pds di
sépôot lus: 414" Soctets dans utie stACS dl Rrideen tr :
» MGortii de Mefvine &onvié léétured'unréppoit nu: su jé
d'un mémoire de M° Val"; ‘sûr les'xèfes de: twuénsputey
- donsidéféés spécialement par räpport ant villes’ de Naules
éd Hlvré et sur ‘le Projet de ‘jonction crtre l'Erdre et
la Maine. La Commission dont M. Coitin de Melvifte: à
présettéh travait se éomposhif; aveu Mi, MP. Vhl-
Hi ChaiRür: de Ohappotih et Robinent dde Bobgém] ::.
7 snif eh or une D sf 0 nos tag his nt 5)
S 3 5 = 5
494 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
La séagce est términée par la lectere faite par. M. Hal-
gan , d'un rapport an nom d'une Cormisgion composée,
ayec lui, de MM. Lechat et Guéraud, sur le 1,4 volume
du Traité de la Prérogafive Royale en France et en
Angleterre, publié par M. Lorieux.
_ La Sociéié renvoie à la Commission des dangies les
divers rapports lus dens cette séance et le mémoire
de M, Vallin. - . . fl
Séance du 1. juillet 1840.
PafsIDENCE Dé x. C. ML CLINET.
: Le prosbs-verhal de lr-précédense sésice étant Ju «tt.
adppté, -ML le président spnoncb la mostrde M. Bigot de”
Mogogses , cmembre-corsepeudant, demeurant .à Or-
lééna; ik avait été sdmis des Ja Spciété. Académique
en 1809.
.Ue jeure de M. Meme, ça due de cs ur. Soit
onaide he le, travail de fou. M. Rollang , qui a bé
en àrs0n éramen, mérhe d'être mis au jour’ ,et que
M: Thomas peut être encenragé, #4 nom do la Société,
à contipuer les travaux qn ‘la commencés. dans ce bat.
M. le présidént se charge de iranmnetire à M. Thomes les
conclusions résultant de Ja lettre do M. Hyeite. .
Divérs oagragps sont déposés sur le bureau de. la
Sogméi M, 4e prévident ‘Aoane Fompaissance +: leurs
dires...
Le +apport des weraux & la Solos: de Méferine mt
fait pex Mi ip doateur Héfie, aperéiairy de coté jagtion.
Ce rapport est renvoyé à la Commission des. Antales.
Lé
1. VOLUMES DE LA 2 _SÉALE. 495
+
M. Chérot, an nom tle la commission, chargée dans la
derfière éance de soumettre à la Sociéié un projet de
répartition, d'une somme de 500 fr. accordèe par te gou-
vernement ; pour primes à la célture du chanvre, dunne
lecture d'un rapport à ce sujet. Les ééuclusions dela
Commission sont dé régler la distribution de cette somme
par suite d'un concours, dort lès condhions seraient
. établies comme suï : |
1. La quanfté de chanvre apportée au. marché par
tout cultivateur qui voudra concourir , ne pourra. être
moindre de 250 kilogrammes, -
2. Tout chanvre devra être accompagné. d'un certi-
ficat d'origine mentionnant approximativement , la qüan-
tité récoltée par le caltivatéèr , és l'étendue de-terrain
mise par lui en culture. Le certificat mentiônnera en-
cure le lieu et le mode de rouissage, la nature de la
graine. . | |
3. Me seront admis au conconis que les chanvres ré-
coltés dans le département de la Lôire - loférienre.
4. Tous chanvres entachés de diverses fréudes, con-
nues sous différents noms dans les campagues, ne pour-
ront être admis. À qualité égale, tes chanvres mis en
paquets de 13 demi-kilogrammes aaront la préférence.
6. Le -culkvateur ne ponvant mettre en élat de pré-
paration Lout: son chanvre pont l'époque du concours,
surtout s1l en a heaucoup cauitité, 1a Cammission pro-
pose que. la moitié dn prix soit comptée le jour du con-
cours. l'audre molti» seulement , lorsque la récolte cn-
tière du cultivateur aura ‘été préparée ‘conformément à
l’échantiHon, ce-qué le jury se réserve do coastater.
« -
LE Li
| 426 . ‘ soctfr ACADÉMIQUE. ”
. 6. La. Commission propose de dethander 3 M. Le pré-
-sident de la Cliambre de Commerce, la disposition de la
salle basse de la Bourse pour le jour, du .concours, de
“fixer ce jour au samedi 31 “octobre, et lhéure du con-
cours à neuf beures précises du malin.
.7. Un résumé des. ingtructiops conlebues dans le
rapport de la Commission , ainsi que des conditions da
. COnCOuTS, sera adressé aux maires des diverses com-
. munes du département ; il sera également mis à lenr dis-
position un modèle imprimé de certificat, laissant, en
. blanc, pour étre remplis par eux, les articles dont la
Commission demande la connaissance.
. Quant à la repartition de la somme, 14 Commission, eu
égard’ à Ja très-récente Jatroductiop de la cuhurc du
* chaovre dans les terrains du bas de la Loire, pr opose ,
pour celte année, et sans tirer à conséquénée pour l'a-
venir, la division du département en, deux zônes : : la
“distribution : des 509 fr. accordés s'étah irait comme
suit: - ). . , . _
4 Pour les chanvres eutivés dans Je département
… dans tous les terrains au-dessus de la. ligne transversale
à la Loire passant par. la Basse-Indre.
. Pour lés récoltes au- dessus de 509 kilogrammes :
Un pèmier pria de, . ,....... 200 Fr.
. Un, deuxième prix de. . ...,... . 100
. Pour les réçoltès audesspus de 500 kilogrammes.
Un prix unique de. , . : . .... . . 50 fr.
. 2.9 Pour les chanvres cullivés dans le. bas de h
Loire. au dessous de La ligne.de démaroation précédente :
Un prix uniyne d@e crsesosss 50 fr,
1° opt, nt Là Ait Géa Is. 10ÿ
mises aux voix et adoptées purement: et simplement; la
Société décide .que le rapport de la Commission sera
dressé au-minisire ,jarec «demandé de nouveaux fonds
pour essais de culture.
M. le président se charge de price M. le.préfet de
vauinir bien Honsnsgiire su "me ses ls iprogramme du
concours.
Séance di S août 1841).
PRÉSIDESGE DB M: CHAILEOU ; VICE-PRÉSIDENT.
M. Île président, après la lecture du proeës-verbal,
donne connaissance à la Société. de diverses communi-
cations et envois d'onvrages, et après avoir reconnu que
‘l'assemblée ne, se trouve pas composée du nombre: de
membres voulu par lé règlement, déclare la séance
levée.
, ‘ pu - s-
VDS -''rmo0ftÉ AUADÉMIQUE. : :
t.| : A | ". « En 3 À : Jos DRASS #* . , ni LU , 4
t $ L CES ° :
ns \ CH 3
SUR
ha $ , “ y? , , !
L'BePLO D'UNE our PE: cm car FRANCE
ACCORDÉE A LA SOCIÉTÉ ROYALE schéque DS ere ’
PAR LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE
| POUR ENCOURAGEMENTS
À LA CULTURE DU CHANVRE
1j: ," uns LEDÉPASTENENT. 5e LA VOS RÉIR PRE ue
Massiéuss, /
LS
. , 4 ,
Sur la demande de votre Société, M. le Ministre de
l'agriculture ét. du commerce a pu disposer, qnoiqué
l'année fût avancée, d'une somme de 500 francs peur
encouragements à la culture du chanvre.,Je viens, au
nom, de la commission fofmée de MM. Hectot, de Robi-
peau, Egélin de la Praudière, Ferdinand Favre, Neveu-
Dérotrie et A. Chérot,. vous: présenter le rapport que
vous lui avez demandé sur le metïlleur emploi À faire de
ceite somme.
Les encouragements qn 'avait à déterminer votre Com-
1." WOWVe.Ds. LA 2° SÉRIE. 489
qiapion. datant eu? attribués à da cuituge’ du chenvre,
elle a dû‘naturellèmant se renfermer dans le cercle qui
lui était fixé: alle n'aurait pu le franchir, du reste; en
ratsen do l'importance, de la somme ; car elle a été una-
aime ‘sur ce point, que l'efficacité de ces prix résultait
bien plos de leur valeur que de, leur. multiplicté. Elle
s'est denc préoccapée exclusivement de .la culture du
chanvre ; quaique la culture similaire du lin excitât à
juste titre sa sollicitude ; elle émet avec espérance le
vœn que l'année prochaine une allacatien plus considé-
rable. permet à la Société de répartir: à la fois ses en-
eouragements sur ces deux plantes dont l'intérét com-
mercia} s'agcroit chaque jour .en même. temps que teur
culture est une des plus rrofitables-aux cultivateurs.
. Pour remplir, dans: toute Jeur étendne, les.vuer, du
Ministre et de la Sociélé, votre Commission eût désiré
pouvoir appliquer une” partie de la prime à 7 eclension
de la calinre; mails, à l époque où l'annonce de cette al-
loeation vous est par venuc , les semailtes étaient faites :
la plus graüdé production. pxrmi legs culiivaienrs sera
donc, cette année, indépenda nte de +08 éncouragements ,
sh la prime eût été emqghelque sorte rédompenser le ha-
sard sans avoir dû stimuler l'émnlation du cultivateur
qui, per l'espoir de tehtrer, en l'abtenant, dans quelques
frais extraordinaires, anrait py consacrer une plus grande
partie de sol et de.travajl à Ja culture di chanvre. — Par
ces evosidérations , toute : réserve faite peur l'avenir,
votre” Gmmission. a pensé que’, eetic-année , Les 500 fr.
accordés par le Miaisire devraient être attribgés à l'a:
méioration du produit. : EL ;
,
, e-
1% 5 foctÉTE AGE DÉTTOVÉ,
Cette améfiôpation , Mossieurs > à ts eRorts parvien:
hént à l'obtenir et À l'introduire dans Yes habitudes ga
éultivatehr , serd, par. -le-fait, la’ “véritable primé ? sous
l'effet de laquelle ‘s'hccroftra’la ‘culfufe; qu nés chan-
vres . en effet, soient rechérchés da éominerce pour Teur
. Bonne qualité el préparation, ét l'intérêt privé en cou
vrira notre $ôl. Que la derande s accrotsse, et fà pro-
‘ductiôn ÿ répondra. : = Dans'une autre tirconstimce; hons
voui avons - signalé, comme devant produire ce tésültit
si désirable,outre les encouragements al ‘amékorätian de
la culinre du chanvre; la créafion d'un marèbé favorable
‘aux transact: oûs dent vos efforts tendent à augnrenter. —
Votre Commission étnet le vœu ‘que cette! dérnière con-
dition si importähte de l'accroissement:da cominerce "du
chfinvre dans ñetre cité, attire votfe sonicitié et votre
appoi auprès det ‘administration muniéfpale. : 7
Après avoir déterminé un point de tue rénéral. l'at-
dributicn devos primes à l'amélioration des chanvres’,
“votre Comission s'est prédccupée des quâlités : qu'il
“paraissait important d'exigèr da’chanste pônr satisfaire
‘aux’ besoins du commerce et dés’ “fabrisattons” diverses
" dont cette plante est là matiére’élémentaire : la réanioh
de ges qualités doit constitrret les droits à la prime. :
| {loi à paru qu'ellès peus aient se résumer dans” les
rois suivanies: Te ct |
. Force ; blañcheur el pureté. SE 2 |
* Qué la foree soif la duatité premiere an chantre ; £ela
est hors: ‘de disenssion : : de chanvre ést la wratière "pre-
“miôre des “cardages dé natro arine, de'.nar toiles à
vôllèr ef den iilos dé eommerce qi. à imtentént le be.
+
+
... _ ; . “4
1.7 VOLUME LL] LA 9 sÉnte. 431
soins dés classes Jaborieuses, C c'est- à-dire des tissus dns
lesquèts là duréo. est la qualité la plus. précieuse. Plus
difficile à traÿaillor que le lin, à cause de sa oîns
grände souplesse , il n'obtient là préférence, dâps une
foule d'ü sages ; L qu'e en, raison de sa plus grande force de
résistance. | ,
"La blancheur’ paraît être un ‘indice de la qualité pré-
cédente; à ce tifre, elle dpit déjà être recherchée dins
Je chanvre ; de plus, elle ,est natureHe au chanvre qi
a subi ün bon rouissage , £t l'altér tion de cette conleur
provient généralement de causes qui altègent en même
temps les autres qualités ; enfin, efle est. “particuliè-
ment estimée dans les chanvres, et leur donne üñe plus-
salue, ‘tant parce- qu'elle est plus fav érable au blanchi-
meñt, que. parce: qu'a l'état naturel, les belles filas:es
blanches sont recherchées dans une fonle de fabrica-
| tions, comme les fils pour la confe ‘ction des filets , etc.
A ous ces trés , votre Commission a- dû la considérer
comme une qualité, pour ainsi dire, fondamentale.
© Là troisième qualité, la pureté, na pas moifs d'im-
portance : pour obtenir lés deux premières, ‘le cülifva-
[teur n ‘a qu à se conformer , dans son travail, à certaines
règles et précantions’ génér alement connues. Pour oùûte
dernière, il faut qu'il fasse violence à ses “habündes
presque innées de fraude : t tromper Lachôenr. est,'en
effet, trop souvent le but de rios paysans : ils y con-
sacrent quelquefois un témps et des spins hien pen en
rapport avee le résultat de leurs’ frandes ; mais , enfin
Cet nn sentiment nr atnrel chez OUX de traiter en (s nnemi
avuc” le onrommaleur, et “get ffcheire: tendanon
.692 © ..socÉré AGADÉNIQUE.
se révèle: suriouj chez les producteurs ! de. chanvre de
| nojre ‘département ; nous les voyons prendre beaacoup
de peines et de soins afin de‘le livrer à la consomthation
: dans l'état le plus impor possible, tout en déguisant du
mieu celle impüreté; op ne peut. tes convaincre que le
résultat obtenu paf eux en parvenant à veñdre avèc le
chanvre 8 on 10 00 de matières grossières qui n'ont
qu ‘un tiers de sa valeur , est compensé tout-à-fait à leur
désavantage par une moins-value de 12 à 15. 0j0, à qua-
lité égale, sur leurs chanvres'comparés à ceux ‘de’Maine-
et-Loire. — Ils se refusent à vor: que c'est à leur
graud détriment âù ‘ils éloignent l'acheteur ; les efforts
. des grands comgierçants en Chanvre des départements
voisins, qui savent äpprécier la qualité de nos chanvres,
ayant toujours échoué en présence de loûr étai d'im-
pareté. 1. | : ee *
° C'est donc un véritable service à réndre à nos: pro-
_ ducteurs que de les amuner., même malgré eux, ‘et par
des moyens indirects siln'y en a pds d'aatres. à nne
pratique dont , (ôt où tard, les _avänlages ne peuvent
manquer de leur frapper des veux. - ;
| Après avoir reçonnu ei adihis les qualités qui “devront
gtablir les droits aux primes à décerner ÿ seire tommis-
sion a dû s'ocguper de signaler les méthodes recunnuos
favorabt s pour arriver à obtenir. ces qualités.
Das l'examen de £es moyens et méthodes ; ells a ‘dû
écarter soigneirsement toutes celles que l'on ‘ponvait
considérer comme -pécujalives ,'et he s'ättacher ‘qu'à :
faire ressoftir, dans celles généralement. en uisage. les
meilleurs modes de leur application et.leë incopyénients
LI
1.4 VOLUME -DE LA 2. SÉRIE. 433
à éviter. Mais elle’ a pensé qu'at vis-à-vis dé vous, sa
mission s'éendait plus loïh, et que c'était entrer dans
les senlimepts-qui guident. votre Société que de vous
soumettre des vues et dés vœux d'où peuvent sertif ,
par l'expérience, des résultats beuréux etd'intéressantes
améliorations. ,
J'ai donc à vous présenter dan intérêt. de la culture
qui nous occupe , qualques idées fondées, du reste, sur
l'observation des faits et l'étude de l' expérience. .
Oatre”la nature. da sot et le traKail du, cultivateur ,
la pature, et la‘fualité de la semence, som un. priocige de
la ‘qualité du chanvre ? nos ‘cültivateurs, ‘sous, ce rap.
port, sont quelquefois victimes de la fraude et de la ”
routine; ne serait-il pas important de leur signaler; pour
chaque nature de terrain dans le département, par exe.
ple : la nature de graine la iplus favorable ? En général,
ce .sont les chanyres:de Brchémiont, en Indre- et-Lvire ,
qui. lour fournissent les’ semailes : les, “produits sont”
assez généralement satisfaisants; mais il doit .se présèn-
ter fréquemment des cas où, -faunte d'an choix judicieux,
la récolte avorte: dans tel terrain qui eût pu répondre
aux espérances des culivatéurs. — Uñ fait’ bien ‘établi’
aujourd'hui, c'est que la graine. dégénère au bout de deux”
ou rois anaées: et doit être renouvelée : aussi, depuis,
lohg-teraps les Sociétés d'Agfcultüre se sont-ekes préoé-
coupées de recherches sur ce ‘sujet dans l'intérêt du ul”
tivateur. La Société d'Agriculture’, établie ] par les états’
de Bretagne , s'occupa avec ardeür de ‘la. Guliure du
chanvré dan. cette province ; ‘le Ministre sécondà' ‘soÀ
ièle de ses instructions à faibissadeur de! Francs” és!
424. : SOCIÉTÉ. }CADÉMIQUE,, |
4 4:
Russie, par lequel elle obtint des documents précieux à
ce ‘sujet, — Daos Je Yolume des” observations de celte
Soviété de - 1759 à 1760, elle constate. un fait remar- |
giable, qui ne paraît pas être. engorc desceñdu à l'état
de connaissance pratiqué | chez nos cultivatenrs.-
« On s'aporçok en Livanie , ÿ est-il dit, dès. la‘ troie |
sième année , de l'affaiblissement de la grai iné d du chap-"
vre : : où es} forcé de La rénouveler, ‘à au plus tard, dès
la cinquième récolte. — Les nouvelles graines qu em-.
ploient les: Livaniens ,. viennent en partie, de Frapce Ba An
leur envoie les graines qui sont. dégénérées , cliez IoUS ;
car ce sont leurs graines dégénérées que nous, Semons:"
elles se dénaturent pour ainsi dire, les unes èt les äu-
“tes qi changeant de terroir et de climat, Buisque pos
Mauvaises graines produisent de beaux chatvres en Lie
vonie , et qpeces. plantes réussissent supérietrement eq
Breiagk ; ; orsqne : nops biens à à pos graines, celles"
du Nord.» en Le rec té as ruse
La Société inqie, à ‘ce sujet, hs is citoyens À faire
ol réitérer «des. épreuves sup. la régénération : des graines
qui parait" “dépendre plus ou moins de: la “aigparité des.
‘terres, où se. fait la Fécolie, et de sglles où, on Jes sème
..
suite. 6 butée: sl su jen dd 8e cu:
? Lésrésultats ‘de pareïlles eee phraissent | point
étre arrivés à Ja consistängé de faits avérés 3. ‘el yotre,
Commission considère ( de pareilles, études come « éi-
nement profitaples à l'agrieulurg elle preposprait que
des ,e8Sai£., Fissent fais. sur des graines, proyeuant. de
iga, pau M vers de manière à, à déduire
un Corps bg gations, qi pumisée t ei aler Aux
\
14 RER NRA D SÉRIE. 435
culivalgurs des diferses communes de otre _départe-
ment des repseignemenits utiles sur le meilleur emploi
des graines gt Sur leur régénération, s ‘il était possible.
»il y agjait:lien, si otre Spoiété juge utile de donner
suije à ces: essais Y de se l'procurer des. graines authen-
liques en se raeltant . en rapport, "pour: cet: ahjet, avec
des: sociétés savantes, qui pourraient en, même temps
transmet les. documents utiles. sur la culturè et la
prépar ajon da shanvre daps leurs contrées. — Ces reB-
Feigpements. seraigut, particulièrement intéressahts . ve-
mans. du Piéqont… où.se, récolient des chanvres d'ane
grande beauté , “e qui, dit-on offrent l'avantage. de ne
je pas piquer. çomme les nôjres. .
L Étavantgge . Messieurs, au cas qu'il existät régltement,
sprait d'une. imnagpse importance à introduire-dans nos
phanvrag: hiarghands , s'il .Paut l'être. par, quelque pro:
cédé de culture ou. ‘de préparation: à ce sujet voire Con-
mission 4 £at. p'éogepnée de la grave. question du Pi-
guage Ur toiles de-chansgeà ba mer; toutes les personnes
ipiérenséss, à. la ation sayent quë c'est là lé prin+
cipal agent de destruction des toiles à voiles. — Pro-
viegt-il de la palure du chanvre et des, procédés de la
tapriation des. toiles, de Lype. ou, l'autre. cause exclo-
siÿement, 94 : les + deux, à, la. fois $ ? celte, question ne pa-
xaît, Li LS régolpe À uhe panière sailsfaisante, ef plusieurs
@pPinions ont été, fnuses sur ce. sujel ; nous n'avons à
MAHA ecçguBets Sp «4 ppomentr que ‘de œell elles, qui con
ceroëméla naure du clfanyrg :
-; . Jen FHTARIE,à T'ALPT AU cs Coma pouvoir ap-
PAIX APRLAHEN OP AU JR spsain qu pondniraiont
peut-être à constater un fait impgrtant
4
‘} ve oi oûl 9b
k36 SocéTÉ ACADÉMIQUES. :
Le piquage des toiles paraît tenir, Soit à écrtains prin-
cipes de fermentation , soit À la ‘présencé de. sels. delt-
quescents dans le fit dant c£r composée la tgñle”; es ecls;
après les diverses opérations qu'a sabies la matière du
chanvre pour arriver àl'état définitif, g demeurent d'an-
ant plus iobérents, ‘où sont. d'actant plus ‘facilement
absorbés que la: matière se trouve à uh état plus spon-
gieux: Eh bien! ‘il paraîtrait que, la-partie de la tige da
chaovre , située - ‘au-dessous du nœud de culture ; pré-
senie çette ‘spongivsité à un haut degré cemparativemeñt
au reste de la-tige, et l'introdutt dans té divers produits
de ta fabrication avec elle. |
Le procédé: de favsher derchanvre au Tien de. Farradher
devrait détruire la pârtie. de Ja, faculté” de. dlage dû: à’ la
présence “de bite partie de la tige, admeant. que cette
préseñce, ne: o6nstitue pas à le mois ta facaé dont
nous perlous. ‘ Ve
‘Ur tel fait," vil gtaji éonstaté pur l'expérience, sorait
vie ‘arnéfioration importante sdus, Te rapport dé la devise
et de la consérvatlon des, produits” bras avec: %
chanvré. tn Une ts
Aüssi ; ; vôtre Comtaisstôn apboté tte Shoes 1 le
vœu émis par son ‘Présidénr ai, ‘“ sighaté: CES ‘tb
votre Sogiété: ‘dénnât suite à des essais das ‘éé sens.
‘ Tis/éonsisteraient à faire faother”: ‘et artäther "pets toit
üé ‘une certaine , quaïtité de chatte’. prétfénint d'en
Même térraid, à Jui fufre subit les Mao: epéraious
dé rpuissage , séchage, broÿhge as: que clés. né-
‘cssajres pour L con$ettir ent 4bildl dat séraiéét eeuite
‘souinises auk émis éprofila sias lo tippoitr de fotei,
de facilité à se piquer!" Sites Hit and ui $ ot I
1" VOLUME DELA: D':SÉRIE. 437
Si.vous appronvez ses ynes, vwbtre Commission vous
prepose, pour pouvoir faire face, aux dépenses néces-
saires à ces divers essais, de solliciter du Ministre de |
l'agricuhure-et ‘du commerce ek de celui de. la farine,
les fonds nécessaires à ces expériences entièrement .
dans l'intérét de l'agriculture gt de la marine ,:et des-
quelles ske .a l'espoir qui il pourra surgir des “réaultats
satisfgisants ; elle pense que -cetie demande , jointe à
celle de nonveaux. fonds d'encouragement pour l'ansée
prochaine, -et accompagnées d'un rapport meltant le mi-
nistre ep position de juger de l'emploi uthe de-ces fonds,
serait accueillie-favorablement. . .
_- Rentéant dans de domaine des faits certains ; votre
Commiesiqu' s'est occupée deréunir brièvement Jes prig-
cipaes isstraciions qu'elle croit senyenable d' offrig aux
-agsiculteurs, en même temps que l'annonce des prix aux-
quels ils peuvent -prétendre ; ees ipsiructions ne font que
rappeler des faits conaus de tous , mais qu'ilest toujours
utile de remgire en mémpire; car cambien de ces faits
3e sonit-fls pas, suivant les localités , “dénaturés” pat une
rontise fâchepre ?.
Le rouissaga 8 Ja, première ‘opération qn' ‘ait à subir
44. plante. du 6hanyre ; de la janière dont il est prati-
mé dépendent beayconp de sex qualités. Dans d'intérêt
fle.la farce » il fant évier. de, trop ] le prolonger; le ronis-
MES bihe courabte est celui qni présente . le fus de
‘belle coaleyr.
… L'inspeotion, du chanxre À diverses épousé ‘du fouis-
1. La ‘30
24 +t + "+ L , « “3
&38 :’°' SOCIÉTÉ ACADÉMQUE.
sage, pet seule, d'ailleurs, détermiter le tops de sa
durée variable avec une foule de circonstances.
Un séchage râpide et parie beau temps est encore une
‘condition importante qui ne doit pas être nëgligée, pour
arriver aux deux quälités de force et dè hlancheur : il
vaut mieux que Îe chanvre reste quelques jonrs de plus
dans l'eau ! , que d'être retiré par un temps: bumide, par
lequel où ne pourrait obtenir une promple dessication.
Toujours dans Îe même but, on recommande au colti-
vateur "de faire sécher, debout, par poigüées" liées par la
tête, et dont on écarte les pieds, le séchage par étendago
‘sur l'herbe ou sur les-grèves, maintenant toujours dans
le chânvre une humidité nuisible surteut à la force des
filaments par la fermentation qu ‘elle entretient.
Pour procéder à l'opér: ation du broÿage, on fait sécher
le chanvre’ dans les: fours, dé manière à rendre la che-
nerotte cassante et facile à séparer : le plus souvent lés
chanvres apportés surf les marchés sont chauds de’ four,
ce qui fient à ce qu'on les a is à sécher dans des fours
trop chauds. La chaleur au contraire ‘doit y être très-
modérée et La bouche. en rester ouverte ; l'impatience
du: cultivateur est seule cause de ‘cé genre de détério-
“ration du chanvre qai en altère considérablethent la force
. et’la qualité. 11 èerai‘bien à -désiter qu'on remplaçät
l'usage des Jours: par celui des étaves à courant d'air
chaud, et si les cultivateurs oulaient s'entendre eûtre
‘ eux, ce rhoyen or serait au moins aussi économique. 1
‘est esséntiel de ne pas op agglomérer K le cheefré dans
les fours.
En ‘général, cé qui duit à k force du dhiadvré, est
également préjudicidble à sa blancheur.
1" VOLUME DE LA 2° SÉRIE. 499
.La pureté du chanvre à l'état marchand, dépend en-
tièremont de ls volonté da cultivateur ; ua broyage fait
avec soin et un rachage çonwénable, suffisent pour l'ame-
mer à.pet état: dans nù bat d'intérêt qui sp conçoit, le
chanvre se vendant à au poids, les cultivategrs de 1 la Loire-
Faférieure de,broiet imparfaitement et surtout le réckent
mal ou même pas du tout. Mais cat éjat tmpur diminuc la
Valeur marchaude du éhanyre dans use proportion‘ beau-
ooup plus forte que le petit bénefice obtenu par l'accrois-
sement du poids. C'est donc à lui-même aq défuitive: que
Je-cuhivatenr, fait le pluë de tort... ,
. Après lgs conseils, votre Commission à dt bis les
éonditions du conçours; ello les résume dans les suj-
. vaat®s; , |
4. La quantité de chanste apperlé. au marché. bar togt
<plivaisur qui vogdra conçourir, | ne pourra êixe mgindre
.de 250 kilog.
2. Tout chaavre devra être Luppomagaé. d' un, “cent.
feat d'origine, Rentonpant approxiniati sement ja quan-
MH récaltée par lè.cullivaeur, et étendue; de terrain mise
ra lai en Chliure. 5,
,. Le.certifieat meniibpnsré baggre le. dieu . el mode de
-Fpÿlsqage, la riatire de Ja graine, .,.. 2,
Me seront. admis au. contours qüe les. chgyres
.Fécoltés dans le départément de la Loire-Ipférieure.
4.° Tout chanvre; entaché des diperses fraudes capques
sous, différents pers dpus. les, Lu ns ne. panrra
fige admis; + ,, Sri
. à. qualié égale, les chanvres mais anpagues du poids
48.42 diskilagrammes ; srhont préférés pan le. jurg, Ce
440 °-. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
mode de misé en paquets est en effet bien préférable,
parce qu'il pérmet beaucoup mieux à l'achetenr ‘de jnger
dela qualité‘de la- mtarchantlisé, èt met plus d'obstacles à
Ja fraude : * il-est tout-à- fait dans l'intérêt bien entendu
des cultiratéors que ce mode soit adopté.
5.e Le cultivateur üe pouvant mettre én état de pré-
paration tout son chanvre, pour l'époqne du concours,
surtout s'il en a-beaucoup cultivé, votte- Commission
propose que la moitié du ‘prix soit comptée le jour du
concours, ‘l'aatre moitié seulement, lorsque la récolte
éntière de celui qui l'aura obtenu * aura été préparée
conformément à l'échantäion; ce que le jurf sè réser-
vera de cônstater. , Le
6° Votre Commission vous-propose de: demander au
Président de la Chambre du Commerce , la disposition
de la salle bass de la Bourse pour le joar.da concours.
De fixer ce jour au samedi 31 octobre, et l'heure du
concours’ à 9 heures précises du matin.*.*".:
7. ‘Un résumé des instructions précédentes 9 ainsi
que des conditions ‘da conconrs, serait “adressé aux
Maires des diverses communes da départément. IL serait
“également mis à {eur disposition un modèle imprimé de
certificat, laissant en blanc pour être remplis par eux les
articles dom votre Commission derñande cnnaissance.
Evofin , votré Comfhission à terminé son travail par LE
répartition de la somme en divers prix.
: Elle ra décidé d'abord qu'elle vous froposerait d'en
limiter le nombre, parce qu'il lui paraît que le but que se
| propôse la Sôciétit, Fémulalion emre les cuititateurs,
vera plus sffrement Frotoqié par Fappat d'üne somme
1." VOLUME. DE LA. Q' Ans. ét
- imporianie à QUE par sa division en plusieurs de moindre
impartance. ,.
- Elle à considéré epanite, que; ; depuis quelques années
lagulygredughanvre. vient de s introduire dans lesterrains.
du bas de la Loire; que celte culture, qui promet les.
meilleurs résultais,-n'y jouit point cependant des mêmes
facilitée sous plusieurs rapports que les terrains du haut
de la Loire, sous celui de .Fouissage,par exemple > quiuy
rencontre que des eaux défavorables, celte culture toute
nourelle, ne pent encere. Muier à armes égales avec celle
de.la mémo plante,sdans des loealités plus expérjmentées ;
toutefois, votre Commission considérant d'ug häaut intérêt
de l'encourager dans evite partie de nojre- département où
elle est susceptible d'un immense développement, a cru
devoir - vous” proposer, d'établir deux zones poyr cellë
année, sans aucun engagement pour l'avenir. |
Elle a. donc l'honneur de vous proposer la division en
primes des 500 francs accordés par le Ministré, comme
suit : | | CS
1. Pour les chançres cultivés dans” le département
" dans tous les terrains sitnés au-dessus de la ligne trans-
versale à la Loire passant par 1a Basse-Indre.
. 4. Pour les récoltes au-dessus de 500 kilog.
| Une prerhière prime de 200 fr.
Une deuxièfe prinre de ‘100 |
Pour les récoltes au-dessons de 500 kilog,
‘ Une prime unique de 50 fr.
Getto distinction Ini à paru nécessaire, parce quo
l'avis de ces encouragements étant parvenu à ung époque
ibnp avancée de la saison; il n’a pas été possible de primer
449 " STÉTÉ ACADÉMIQUE.
le’maximom de culture, ét qu’elle a voula técompenser
l'amélioration partout où elle se présenterait, en tenant
compte toutefois de la plus grande facilité à spconformer
à ses prescriplions pour une petite quantité que jour une
grande.
2. Pour les chaavres cullivés dans le bas de la
Loire au-dessous de la ligne de démarcation précédente,
Une prie unique de 150 fr: ‘
Les membres de la Commission :
ROBINEAU DE ÉOUGON, President ; EDELIN DE
* LA : PRAUDIÈRE , Fenn. FAVRE, HECTOT,
NEVEU-DEROTRIE, A. CHÉROT,, ‘Rapporteur.
1" VOLUMES Da LA 9 séars, 44a
COMPTÉ RÉNDU.
DES ,.
TRAVAUX DE LA SECTION DE MÉDECINE
ù
- LE]
PENDANT LES DEUX PAEMIERS TÉIMESTAES DE 1840,
PAR ‘M. HÉLIE, D.-M.,
SECRÉTAIRE.
Messreuns ,
Les isavanx do la Section de Médecine, pendant la
première moitié de 1840 , ont été nombreux, quelques-
uns ont offert une importance réelle. Je ÿ Viens vous en
présenter un exposé. succint.
Däns son discours d'installation, le Président annuel
de la Section de Médecine, M. Thibeaud, a développé
un point de,philôsophic m ‘dicale ,. la nécessité d'une mé-
thode qui, coordonnant les études et les travaux du mé-
decin, les dirige, dins une voie. droite et sûre , vers leur
but naturel, l'application pratique,
Fr.
RS
Eté ‘7 Sctré adaniQUE
“ Or, quelie doit étre cette méthode? Pour M. Thibeabd,
c'est celle qui, se fondant sur l'observatiqn. et rejetant
tout systême , fait remonter ses principes jusqu’au père
de la médecine, et a ‘pris le‘nom de méhode d'obser-
vation ou d'hippocratiome. |
« L'observation, a dt M. Thibeaud, a été de tont temps,
et sous le règne même des $ystémes les plus absolus,
regardée comme la base de la médecine... L'avantage
d'une méthode inteHigente , rigoureuse et sévère doBser-
vations est aujourd ‘hui senti par tous’ les hommes qui ont
acquis un rang dans la science; méthode prapre à gui-
der dans l'étude des faits actuels et à contrôler ceux
recueillis par nos prédécesseurs. Or, celte méthode, c'est
l'hippocratisme enrichi des travaux: et ‘des découvertes
modernes. : [i est d'autant plüs nétessaire ‘anjourd'hui
de l'adopter pour guide, que les sysiêmes les plus impo-
sants et les plus fortement appuyés en apparence ‘sur
les connaissances anatomiques et physiologiques n'ont
pu résister à l'action du temps, et se sont modifiés promp-
tement sous l'influence des faits placés « en dehors du
cerële qu'ils avaient embrassé. » FF ! ‘ .
À l'exemple de M. le Président de la Société Acadé-
mique, qui a si heureusement dirigé fe zèle des mem-
bres de la Société vers des travaux utiles ,et a provoqué
des rapports du plus haut, intérêt, M. Thibeaud a appelé
l'attention des membres de la Sectiorf de Médecine sur
plusieurs questions importantes , les unes de médecine
pratique, les autres d'hygiène , la, plûpart intéressant
spécialement notre ville : ret appel a été’énténdu. Quel-
ques-uns de nôs collègues ont accepté la tâche qui leur
1." VOLUNS DE LA 9. sÉaIsz. 64)
a été oPerta; noûs attendons Ja conyamibation de leurs
travaux. - «
M. Mabot nous a Ju l'obsersation d'une apoplexie, où
l'épanchement. sanguin était situé dans Îa protwbérance
annulaire, ‘eirconstance fort: rare, qui a -motivé oelte
communication. M. Mahot, analysant les peints les plus
remarquables de cette -ohservation, à fait voir la pré-
disposition de J'apoplesie dans une énorme hypertrophie
du ventricule ganche- du cœur; il a signalé ja persis-
tance de la vie pendant 40 jours, et même nn6 amé-
lioration momenjanée des symptômes, malgré la lésion
profonde de l'une des partiès de l'encéphale les plu-
nécessaires à l'existente. I a réfuté la prétention de
quelques auteurs qui, voulant tirer des conclusions géné-
rales d'un ou deux faits peut-être, ont'assigné des symp-
tômés spécianx à l’apapletie de la 2 protubéraniee annu-
aire. °°
Le fait dont’ parie M. Mahot: semblait présenter une
avomahe aux lois de l'organisation.”
Le foyer apoplettique étant à draite., la parabvsie affec-
tait lés membres gauches. mais la face était paralysée du
cûté droit: et il n’y avait pas d'épanchement dans la moi-
tié gauche. de l'encéphale. Or, la faee-ne fait point ex-
ception À cette Toi générale qni met la moitié gauche du
corps sous l'influengce de la moitié droite du cerveau, et
la” moitié droite du corps sous l'influenge de la moitié
gaæache de cet organe. :
M. Mahot a expliqué. cétte anomalie apparente, en fai-
sant observer qne l'épanchement s'étendant jneque vers
là “acire du nerf facial croit, qui anime les myscles de
«
648 | -eoctété ACADÉSIQUE,
la meitié droite de Ja fage, ce .-nerf avait. pu ftre lésé
directement , tandis que la ‘paralysie croisée résulsant de
la lésion de la protubérange ne s'était pas. élendue au
nerf facial opposé.
M, Mahot a fort bien axpogé d'ailleurs que le, croi-
sement des fibres cérébr ales démentré par l'anatomie à
la partie supérieure de la moelle épinière , n'explique pas
suffisamment toutes les circonstances de l'agtion croisée:
du cerveau. |
° .
Nous-ajouterons à colté opinion, gui est celle de tous
lesphystologistes actuels, que chaque anatomiste a donné
use description différente de- cct éntrécroisement, qu'il
n'ya peut-être pas deux sujets sur. dix où il se présente
absolument semblable, quoiqu'il ne manque jamais;
qu'ainsi, taodis que des parties du cerveau dont rien
ne nous décèle Les usages D ‘offrent jamais dé variétés, dans
le point où nous croyons saisir la corrélation la plus
intime entre la struëture anatomique et la fonction, là se
trouvent des variétés continuelles dorgauisation qui
viennent infimer: nos théories.
" Nous devons à M. Bonamy un mémoire fort étendu.
sur le diabète, certe maladie si remarquable , dont le
symptôme le plus frappant est-la sécrétion d'une énorme
quantité d'urine altérée dans sa compusilion ci chargée
d'un principe nouveau, un véritable sucre semblable au
sucre de raisin. . | _
Le travail de A1. Bonamÿ a pour base l'ebservation
d'une femme atteintede diabète, qui, après avoir séjourné
à diverses reprises plusieurs mois à lHôtel-Dieu , finit
par y succomhor. , : 7. |
1." veLUuMEs Da LA 2; SÉRIE. 462
Daus le diabète, où à tour à Jour -regardé comme.
point de. départ 1e ‘ou- tel phénomène , que d'aigres.
ont considéré come secondaire ou conséeutif :. en effet,
les agcidbnts .s'enchatnent de telle sorte qu'il devient
diflcile de ditingner la sion primitive. Ainsi, les or-
gaars s£créiours de l'urine ent‘été iaur à tour considérés
comnie le point. où. commence la maladie , ou comme
secondairemest afbctés, par suite du. travail sécréloire
exagéré auquel ils sont forcés. | . . | "
C'est à cette dernière vpinieb que M. Bonzmy $ arrête
après une discussion approfondie. Ji conclut que les.
altérations que l'on ‘trouve daus les reins des diabétiques
sont trop variables-et trop peu constantes pour être Con-
sidérées comme les causes productrices de la maiadie que
ces. altératians s'expliquent bien mieux. comme effet de
la maladie, comme, révaliat du sureroît d'activité”que le
rein est obligé de déployer ; quil faut chegçcher ailleurs
que dans les prganes urinaires le point de dépari du
diabète. [1 sigsale de nofbrebx lraits de ressemblance
entre-la phthisie :e4 le diabète, sous le triple rapport des
causes, des lésions'organiques et fonctionnelles, et dela
modification de somposition du sang dàns l'uno et l'autre
maladie. Enfo : les symptômes du diabète peur ent être
considérés came les efits d une altération du sang, et
te diubète #6 ranger dns le groupe, des-altérations du
sang par appausriasement, à côté de la phihisie, de la
chiorose . etc: - | .
La présence dans -l'nrine d'un principe nouveau, de
sucre , évidemment formé dans l'économie où il n'existe
pas dans l'état normal, a dû fixer l'atientign des méde
DS soclÉrÉ ACADÉMQUE.
cms qui tendent à expliquer ‘par les lois de la chimée gé-
nécale les phénomènes chimiqnes qui s’opéreht dans -les
corps vivants. On n cherché quel prineipo pouvait , par
upe transformation, donter naistanco au sacre de l'urine.
Tous les fluides ont été soumis à de nombreuses analyses ;
et comme l'an des principès de l’urrne , l'urée pari mas-
quèr dans celle des diabétiques, on a-admis générale-
racnt.que c'est à une transfermation de ce principe, dont
la quantité aurait dû augmenter avec. celle de l'urise,
qu'est due ‘l'existence d'une-si gtande quantité de sucre
dans ce.fluide: à
M. Bonchardat (l},-dans bes travaux récents'sor le.
diabète, est arrivé à des résuliais très-curieux, et comme
vous Île verrons bientôt, tout- à-fait pratiques.
Jh a remarqué que le sucre existe dans le sang- des
diabétiques , comme dans l'urine et ne provient pas d'une
transformatian de l'ürée, laquelle continue à exister au
moins aussi abondante qne dans l'état de. santé. Le rein
n'est dunc .qu'uh organe d’éliination; son rôle dans le
diabète se borne à éliminer le sucre du LADÇ , comme dans
l'état de santé il ébimine l'arée: .
« J'ai constamment observé, dit M. Bouchardat, que la
quantité de’sncre contenue dàns les urines-des diabéti-
ques” était én raison dtrecte de la quantité dè pain ‘eu
d'aliments fécilents'eu sucrés qu'ils avaient pris dans les
viôgt-qnatre heures. Si on diminue la quamtité de ecs
aliments sucrés ou féculents, la proportion d'urine ren-
Ed
(1) Reuve Médicale, juio 1889. :
1." VOSUME DK LA O1 SÉRIE. 440
due.et de suers canienu dans les nyçines diminue igmé-
Jiatement es proportion cencordante.
+" Ba supprimant prèsque complélement l'usage de ces
aliments, les_urines reviennent peu à peu à leur quantité
et à leur .composijion normale.
» .L'eiistence du sucre de.raisins dans les urines des
diabéiiques proviept de la transformation de la fécule.en
sure; ic}le que nous pouvons l'obtenir dans nos labora-
toites. L'esiomac cpatient des priacipes, l'albumine, par
esample, qui ont sur l'amidon uno action semblable à
celle de la diastase. c
» La soif des diabéliques est en räison directe des ali-
amenis sacrés on {gculents qu'ils prennent; elle dimique
ou çesse, si l'on diminup ou que l'on supprime l'usage de
ces aliments. J'äi-obscrvé que, pour une quantité d'ali-
megts raprésemant.pne livre, de fééule, ils boivent ordi-
nairament septdlivres d'eau enyiros, ct rendent à peu près
huit tivres d'urine. Or, pour que la transformation de
l'amidon.on sugre sait complète, il faat que la féeule soit
dissoute dans sept {ois environ sou poids d'eau. Eb bien!
un phénogène semblable sobserve chez les diahétiqnes.
Pour que Ja-iragsfnrmajion de l'amidon en syçre, qui est
une sdéessilé-do leur'état, puisse s'effkotuer, il’leur faut
sept perties-desn,.et 1ant qu'ils ne l'opt pas ingérée, ils
sent: toyrmemtéa d'uns seif À Have. il leur st impousi-
ble de.sésisten. ‘» |
_ De tous.ces faits, M. Bouchardat conclut à la; nécessité
de la aousriure :audmala et la proscription de tous les
:mlinents. fécnlonts.os sucrés dans: le traitement du dia-
-bète. , l à : . 1!
0 . SOCIÉTÉ: ACADÉMIQUES.
Se vous. prie, Messieurs , d'excuser cette longue eita-
tion. C'est en suivant rigourensement Ves principes de
M, Bouchardat, dont la théorie Jfi avait para présenter
lcs caractères de.la vérité, qne M. Marion de Precé a
obtenu deux guérisons remarquables de diabète, qu'il
nous a récemment cominaniquées. . ° \
Les deux malades- furent soumis à la diète, animale
tempérée par, quélques végétaux, mucilagiseux, et l'abs-
inence complète de toute substance féculente ou suerée,
‘et. là réduction des boïssers.en- le phes: petite duerrit
possible: | 1 M
Je passe tous silencerquélques moyens simuhets éxté-
rieurs, qui n'étaient évidemment qüé seeondairss dans ke
trailement ; put médicament-n'était donné. -
Voici, à peu près quel fut le régime de M... pendant
six mois contécatifs : « Le-matin, il maegeait trois œwfs
à la coque, an pigeon-et-un-morceau-ds heefstoak, etil
prenait us peu de qafé ; à deux ‘beères, il maugeait
üne trañeche d'aloyau; à dtaer, il pseusit une lisse 1à
café de hoüillon tès-suhstamtiel; i] maegenib at :peulet
éntier ou ‘un cabard avec un peu -d'épinerds-au.jgsion
de chicotée. Son souper se.oemposait de trois œufs
à 14: Coque et d'un moreeau ds viatdo froide. H-ee bat
pendant long-temps qu'un demi-verre d'eau et do vin
à chaque repas ; il double ensuito,-tripla ot qnadrepla
,même cette quantité « de asices sat ineouséniob!
manifeste. CS He
: Sous l'influence de de réginie rigoureusement esivià
té qu il paraît, sans beaucoup de vépugnance, les deux
malades éprourèrent une-amélioration-assez rapide: Ks
LR RMS SENS
4." VOLUMES. DR LA 9.‘ ‘SÉRIE. ‘451
furent .guéris en quatre à ciif mois. L'un: deüx continua
Je traitement deux .moïis encore; la guérison se s'est pas
démentie. L'autre, qui n'avait pas suivi le régime avec
la niême exactitude dans. les: derniers. temps; se rétablit
un péu plus lentement, ettoût, au bout de quetquos mois,
une reehute qui céda ‘au régie animal contineé trois
mois entiers. :
" Je ne conpais pas de’ faits aussi concluante | eu‘faveur
du traitement préconisé par M. Bouchardat.
Passons aux travaux" qui. $obt relatifs à la chirurgie.
Dans un mémoire intitulé: Æ?edes sur les luxolioñs,
M. Gély s'est proposé de résumer les progrès récents
de Îa chivargia dans la connaissance et ke traitement
de ces maladies , et de fairo voir comment la ‘doctrine
de luxatrons admisé par Désaultet soh évole, et long-
temps”citée: comme le’ 1ype de la perfection en chiror-
gie, à üté rééeinment renversée en ptesieurs points. Ivi
éacore les théories ont'nne application immédiate.à la
pratique.' Le procédé de réduction de:la luxation du bras,
‘imaginé ou‘rapprié pr M. Malgaigre, découle immé-
‘diatement des observations nouvelles sur les Juxations
‘de ce membre.‘Une application hourease ‘dé cette, mé-
fhode, qai consisté à mettre tous les inuscles de mern-
“bre Inxé ‘dans te relécheñent, à étuder les résistances
prisée que les surmonter dé-vive force, # été faite par
M. Déspretz- “aa ation de H: céiste. M. Gély, dans
‘on cas de ee genre-de lusdiion erdindirement s? diféoile
à réduire, a réusgi, saris effért , k'fétre rentrer l'os dns
sa caÿlié, par fe ‘proeddé’ qu'a ‘indiqué: M. Despretz,
aprés des tentmives inuioi dirigée suivant. Ja méthode
ordinaire. io te
452 : SOCIÉTÉ ACANÉMIQUE.
M. Gély a terminé son mémoire par-la ‘description
anatomique très-détaïllée d'nne luxation fort apoienne du
fémur , trouvée sur le cadavre d'un aliéné‘dé l'hôpital
Saint-Jacques. Une cavité. articulaire de nouvelle ferma-
tion recevæit la tête du fémér,, et la cuntenait assez soli-
dement pour que la marche ah pu s'opérer pendaut loa-
gues années, Sans diffeulté, quoique la cléudication fut
très-prononcée. M. Gély a cherché à déduire do l'exa-
men de la pièce anatonsique qu'il æmise sous nos Jeus,
le mécanisme de.la Inxatihn et celui de ‘la formatien de
Pâsticalation sappléméuiaire. :
M.. Valin, qui fait de l'orthoprédie labjet spécial de
ses études, a-serminé la lecture de son saémaire sur le
pied-bot , mémoire très-coraplet » véritable traité théo-
-riqie et pratique. de cafe affeciion, -
Déus la première parike de sou travail, x. Vallin , A
décrit.les différentes espèces de.pieds-bâts, les causes, le
_ mécanisme de cette. maladie, les accidents qu'elle détor-
mine , ete. ; ‘dans la .sæconde , il s'ocçupe-du traitement
-qu'elle réclame, Il établit les indications curatires, décrit
les. appareils quel’ on-emplaie peur obtenir le redressement
du pied , év s'aiiache à faire connaître les pringipes qui
-doivent guiler dans leur 4ppligation. Il antre, à cet égard,
danslés détails-les plus précis, persuadé ge la pécessité
des seinsen apparence.les plus visuliebz, pour arriver
-an suepès, pt dés. dangers - qui peuvent: résuker de La
.maindre négligence, de la moindre impeclpetion. dans
-J'application. des apparoils.
+ Nous cragona- que-:le iravyil. de. M. Vallin! pas » SOUS
ee rappañt »;Éira: fors ste Aux mé doniné aus 'AsoupeRt
d'orthopédie.
1. APOAR DE MB UbÈRE.
Ma Na a 6ripd. son mémoire ep/traiteot. de !la
“section: datgpdomd A obilles pratinnén pan fteiiier La
quéripim de seriains mirdecbpies IL atragé, lhistoige de
. Nous. AO? à. mpatiannéf ençprp. | ya méyoire, Th
cote opération, dont.les avinigecgel jinnecuilé agnt.snf-
rampes consaéss 81 2 proposé Aux procédés 90 page
_des modifisations ‘dont a. reconng. l'utiité dans. des pnf-
Fatigue Ne pombrggses qui a, MAMGUÉES …: 1. 3} JL 1)
Guépio, sur. l'epthalanlgie, M Guénin 8 ,dédui, dc
J'obsenyation très- pre ise de ceFapns. fets.de la, Jarpière
sur fe. dns :physienre. maladie. de, et prpape,: dés
.hefiqns, prépiquses #0 a le. diagnastie et Je. tRaijementt ge
safe Prius La CRT
Nous n'en cherons 4 ‘ag, exemple x. Enépiv: décrit
des réfréftions que - Jœil, mél atemant après l'opéra
\
tion de Pa: cafaraète par ‘extraction, fait subit à da, lo.
mière : les différences de. cette réfraction lui feurnisoont
quelques damnëea importantes. . s
-Les chances de suGcës sont ssgrandès un, Lb-
médiatement après l'opération; îes objets ont.été. vus
sans colération étrangère à leurs douleurs réelles ; elles
sont'moimkiés quand ils:sont vuf bordé de. bleu of dans
um chämpibieu: moindres encore, s'ils paraissent \ verts ,
bleus, rouges ; ou de teutes les cosleurs; très-faiblos ,
gi, qeand ils sont vus rouges , eu bordés de rouge : il
ya; dans ce- dernier. cas; une grande tendance : à l'inite,
l'un des. plus ‘gravesaccidents qui puissent suivre- Fopé-.
artion de la cataracte , et en compromettre te sucpès.
‘Nous reviendroris sur {es l'enarques ingénieusés de
M. Gaépin, lersqug, dans anè prochaine cpnmupicatien,
31
"454 « evcitté ACADÉIQUE.…
-h Rare-dbrélappé ce wijét, doit il n'a dovsé qu'un aperçu.
# -Le-Sectibn.de Médecine a feçu Ke Pin ‘de sés ‘mem-
“brés-corréepotidéats rM:-Übarèt, médecio à Sälot- Malo,
bre: observation de hernie’ éruräle pére” par lui avec
“aEceds *er intéresse, én ce âné ta ‘hefnie n'était cons-
“tuoée que ; bar l'appeñdicetætaf, "circonstance très-rare,
et.que- d'absérroë fdsoThé" d'on sac kertiairé reridà it V opé-
emiopien plus déficate. Sons ces deux rapports ; cite
ogératièn doit Ksér l'atiention des “praticiens. +
“Toltes sônt "Messicaré, és coïnmuniestions récentés
qi oh: été faites EME Séctipri. de Médecine, je ne par-
Lorai-pis des discussions qui ont sutyi la plüpart d'entre
elles, Fe serait iroÿ proloiger cé rapport. Ces discustions
‘doivent : comptpr, cependant, parnii és : travaux de la
‘Section : car elles ont FAouj jours . “échairé ‘qué ue point
La prétique médicalé.:" LT OT
. a . r - e! .- pt x À ur fu = .. +
“{r"" 5 rl °, nr Te: D EE ES SL CRE *
{+ , + | 4 e FH e ae 2 (2 . "
1 . sumuneanmns - +
VUE 27 nd Se Tr St Votes tr. LAN #'.
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Tribunal de Cariwence da.Nentes? — Jels Æangee
de Kantis.. ., nel T4 Mg eo pie tue .,
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r Rasage Let. dos. ions: be temps,, s:.imbéré in: L
‘commerces se, sont liét-d'une: fsoun: Shenntiblhe: à lo jÿses-
-pésité de 1 Éu;mtsiois ejnhad hi toits enien psnd à de- .
Lao daes À plus utbitts. Bar: api: de, sésclnppemient
“@pi: Roues. done: le: samatomet cù dm iidentrie ,-le
place the date fn gt a pe |
5 TERRA NW ia, un « É . mt, …;,1f"
-1 dvio nu, +: no oouset “de it bis, de) ar À
4 Bapnestia àLe Bpoé Académique 4e Li déreu,
daus sa séance du 1 avril 184), du, nom d'age Commission come
posée dé Ï. Lorieux, repbortour. et ‘de MA. "Kond ‘er Erahame,
)
Corot esbr dt: QT cts job e'rites:/stfe
LP 1, AOPÉTÉ AÉGRÉÉORR 1
Joe agusells, importance, Anssj, af de _séelrer sor
leurs intérêts, afin de éonnaître-les mesures qu il’ côn-
vlent d'adopter ou de combaure, % l'offet de hâter leurs
ne lp: Gouvernement leur a conféré le droit de se
ue LA HER ALAN sig dapépfstei
réurfs cé on orps permanépt, démeurént Constamment
chargés, de signaler _ à l'adminigration. supériéure les
mesures. nouvelles- qye réclament ung position, un état
nous ; et.de Ini faire. .Conaaître deurs souffrances et
leurs besoins. Ces corps ent pris de non de Chgmbres de
Commerte, et de Chambres Gogulatires des manufat-
+uros., fabriquer] œts À métier + si 2 J A
A Nantes: ik este vinyle. LE Ébtrrntite de
emhierce Les qhiase -mormbres" dom ef W'eompose
dom :élqr par lGhènbre . Êlle-mbte , ie ho PAMaal
Gohunieré ; stqugh en adjoiat gp: Éctttrr nobbrè de
commerçants nobles, La Ghambre se renotrr te: par
tiers, tous tes ans. Deux .membres délégués par êlle,
conçourent. à fppgr Je. comeaénérelde comrberce,
qui s'assemble à Paris, toutes lés fois quil plait au
dhootersaasé déés:sbatbeus, the daleliter
jai ésttaiomendi nnécôé gent babe! iu0c 958 32108410
lei dipenies 2: jai Ghominie doiGet anis obcviost-
“rome quid cobcoqat int, étions opte if
posés: mnt ils qui niebies -despmeniitres: eh du Qpea buse
mére, fées:toitp: Li tmsdiér ds dépogunnsns) ge ent
-mes produisent, anouellement ; up revenu de 6,000 fr.
La Gjiambre ‘de - Commerce. het à en outre les an-
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Madiaîré, iiréc tès Hftiiltres ‘dû évtomeréé et r' dés travaié
pobties: note attu D'herdis y mal PUS. 1, 97 À
Fi La” Chambre ‘dé Comièrés est encore vmpetée “spécla:
Knfbbtà ‘doniter” at FOBavérhémen “sén As 5" rte 7
Sar ‘l'érection des Hanibres” dé Comri Te Brce , à sur, les
régies Hal ES obdtérnént : 2" tit pol sur et
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Gosbdrée sénat “hrs di q'iNaerriner: vi
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ent spgckés.jaupnellement: Fexsemiger,, À-disguier ‘les
questions les plus vitales qui se. rattachent à la prospér.
rjté-du cpremerog at. de l'inéinatrie . Abba. coptineiént de
signaler, au Gonvetpéwent ange. 28le,. avec, persévé..
rance ; les intérêts "et les.besoins de. ppine Gité : Jon mes,
brés dontse egempone Ja Chambre: pre Vont-Fohdpu dense
cocitagens les plus éminents aerviogs..
Quant à l'influence qu'éxerte la Chambre de Cm
meree où doit {a ensidérer.hows.un, doeite, rapport :
a! égard du commerce ; et. envers.le Gonrernempnt. à.
l'égard dû Gouvernément, l'influence, de 14 Chambre de
Commercé dépend‘ de ses lpmpières el-de Hnsiatencé
avec. laquélle ‘ele appuie ses réélagalions; del csprit de
sagesse qui anime les membres dont: elle se compose: Car
la Chambre de Commeree ne ‘passède «point, pomme la
Chambre des. Députés, des Oyenfcertain d'sbliger le
ministère d'acg#iesoér à ses désirs, UT
Bovers le public ,,et’enenre bien qu'elle, soit. deciise,
la' Chambre: de” Commerce. niexence qu'unS-jafuence-:snsez
bornée, et ce fait s'explique aisément, çax ses TAppotts
avec: le Gütrernentent. sant ipujours secrets; se+ nées
pesant painttpabliques ;‘ de norte. qu'elle possède ;
er ainsi-dire ; aucua moyen d'agir:snr l'opinion: Mais
aussi, elle, an subit rarewent l'iplloence ;.et, cartes, ce
n'est’pas là une'cirgonstancè à déploger. L'opinioi pa‘
blique est mobile”, capritieee, | axigene; dorsqne in-
térét l'aveagie ; lorsque la paapie l'fgure; ele nespont
vatt plus do bornès à sgs "préiontions ; alla opblie: sou-
rent de-donsulier.la jupiice et le bon song, Pour. donnvr
jour à çatie ppinion, il exike dés jours, 98. le dreit
{.… VON Dé. LA Q,sfats. el
de pétitipn, Mais, pour. représenter Va réqiubles igééréts,
commerciaux , pour jes mppréoier et le Haire:valois, à,
fau plus de calme ét de raigon. > Lo.
Os se persuade aas0z généralement que Jeu spi de
fs doivent exercer. sur. l'opinies publique -upe graude.
influonce; mis ces là progtre l'effet pour. lacs;
cest L ane erreur que riep ne.jnstife, qée les faits dé-
mejJhent, aù contraire, ssses sommÿnémant. Sans doûte :
lorsqu'ane assemblée se. livre, hahitueHemgnt à deg disr
cussious. pbliqués, ses idées » ses sen}ients ,. foisçent
par réagir sur les mages; mais, en Bénéral', leg tprpe,
électifs. représputens lupipion “publique ; ; ils la vefiétont :/
ija en subissent * liañuanes, il np la dicigept pass
e , ‘ ..*,
» .
‘pe TRIBUNAL De cémirser, %. =
L existence des Tébugnex de Gommersé, read à:
une époque déjà fort ancienne. François À." en jeta les
premiers fondements à Foulouse ;au mois de juillet 1549,
et bientôt cette ago institution be répandit rapidement |
dans tonte la France. Eafin, un Edit du mois d'avri
1564. enregistré. ‘au Parlementle 15 octobre suivant, .
établit à Nantes un Tribunal Consulaire, composé de troÿs
juges. Aujourd hui, le Tribugal de Crmmerce se compose
d'un’ président, de six jages et de quatre suppléants.
Ces divers magistrats se divisent en deux Chambres, et
chacune d'elles siège une fois. par semäine. Assez ordi-
nairement pendant l'hiveg, et-afin ‘d'accélérer l'expédi-
tion des affaires; le Pribenal accerde, chaque sèmame,
une audience extraordinaire. Les juges , dont s6 compose
AD cr 1dtanant ”!
1e"Téftinnt de iEbiiilontbirént ETbs tbe bé AEsaiHbIes
dés totimiorenis 189 pit nôbiMes: 'Hésighés” pat FPE
et. Depuis long-temps Île node ‘a bittaWé"defüutiién ul
hitte . des Mlesteurs, “er kébr péri vétibré. excité dla
partida. chantée 48 ee rdclitiations faats: jusqu'a
ée:jour., l'ori ‘s'eêt: born À ‘Fépotldré qu'it tait tdiiié
d'ététbtire - lei “listés. airque “assékc ordinairbrherh ' Yés”
Éhétéurss inécrheH6f eurent d'hvet ‘dé lets droltd lès
fontions de/jyges-boët entièremenr grdtiités: Cepiinéatit |
lbs: devoirs iqu'étiés imposehti ont dugiquefois péHidtes”
austi les Membres du "Eribibardé Commbres : $e ‘renot:
véHent par méitié , ions les” dtis; de Sortie PTS home 46
réélection; dbacyn des ‘jiges : fe dénidut "qe dét£ an:
nées" de suite en fonctions. ” \
-. Les anxibutions du Tiibynal de. Comppres sot-fort
importantes, et, poar en‘ donner une idéé, il suffit de je-
ter: dé: eoaupi var Ponhombie de Ses tpayalu
pi À ee À ai ft. + . DELLA dE sh te "415 nost
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Dao {et nov. 18377 À
Au Îer rl à 183:
‘A
. On ‘voit que “le Tribunal à Commerce juge. “déris
chaque aüdience, un À rend vembre ‘de procès; ‘cé nont-
“bre est beaücoëp plis ‘considérable que dans les Triba”
haux! cjvilé: H n ne faut pas +6 | hacer den c conclure e cepen
s° a SE 22 et ]
, 's
. . ,° 3 4
D ne EE ARR | PEER Gun rs
4 ‘ »
° » ‘4 Î
() Les Présidents du Tribunal de Commerce restant e en fotictions
pendant deux ans, il.en est résulté qu'assez ordinairement l'exposé
de leurs travaux est rendu par bxercice ; € est-à- -dire en eompré-
pant dans le même chiffre. le compte’ des deux a0nées. — Nous
avoûs dÿ nous-conformer à cet usage. !
- (#3 C'est-à-dire par renvoi en conciliation ap. en règlement de
soihpte devant ua juge.au devant des nibfiren,
on
Me “cars cie
ambitionne, à ôn femble r me Fedouter les charges qu qu'il
impose. Ditecpe causes on£ emptribué à pen ce ré-
sukat. . « £ o
|
\
* Et toùr d'abord, les fonctions de juge délournent: pé-. |
cessairement les’ commerçants dy soin- ‘de léurs affäires ; |
et il en est dont tôus Îles instants-sont éccupés: -@npoutr- :
rait faire obsefver ‘en: secpmd liea: que; RAR LrE, ! à
Nantes, l'étude _ du droit cormmercial 188t- op, nf, |
eligée. Dès bois, il existe peu de . commerçants, qui ; |
sentaut leur capacité, recherchent’ avec empressement
une position qui les place sn ëvidcjice ut Îcs “mietié à
" PRpréCR er romOrER AS CONMATEERÉEUE ©
pp drait.. - - , ge af
. Mais, il fut le, dire » Jé séritpble, motif. ,. gelui qu,
le plus ordivairement, déterpiine à rofuser.gue.À U'a0r
cepler qu'axco répagnancg le tite de: juge.du. tfibynal
de commerce, c'est que les fanctides :quil canfèra, les
Agvoirs quil impose, Sont purement.gratufs. Mais, À
get égard, il serak.iduste : de tager ypigugraent 1s.60m
mieitant d'éppismé. a. Sindifférenes eur: ic (ion, 86;
pérali cesp,à:la masse des, çitoygns,r d'eshr dPRiRinf
publique elle-même; que. les ; reproches, dairgns sadrés-
ser. Jonk;prigé dit-on. demande salaifes ff dès: lorpe
le, “publie, .D'e8l: DILS en. droit, d'exipes dns ARENA SA eur
Lesquels paffre apoup. égpiralenf:.… 5 ivoi 54
;., Seuenton,se, régrie aa apidifé: mn cetaiDs ÉgpE-
liegpairés. pahics a sur. lépepnie de teurs, been
Do sat bion- (Ref de JECPMAÎES SEP SUR
Lois, Le. traigmems. sant. fus: RÉNS EMA AU OP
éprouve tant do diffioulié pourvoir”: aus émplois gratuits,
lors même qu ils sont temperaires.
mt |
0 ss
LE YOUR PA Wa ŸS SÉRIE. 9
.Jaais He “considération. page ddraproise.de cs
saines: RENE gopstigrait Ps Fe piebler.at
es rechercher Ainsi) Ra exemple ur alles. chex-
“cher Je, faits en dors. dé le hadisrafine, amrefois, |
en Brejagne , l les familes- ks, plus, illustees. splligiaient
AVEC, epres sement Les. £harpef da popsgillgts pu. Pade-
“ame Lane qui, dapñlen aoirpe prôripaets suivait arage
Los diparegent la. carr rigre. ges" ELU A £p. Brqiaenen, 4
Mestiagil an she. pe achetant prix, de. . HE. QU
quant, pile: frapcg ume- chargp. dk. cogsaiMeh gui Jpi
imppsait ds pénibles obligations PCR A7 AÏgAUEUT,
MPCAENES leboriéges et qui ponvaitiné aabpamer ,
L qui 2, PH RU TA. des -épiges..qn -rPlemant. de
fi PES cgnts À tamcs:. Mais angsi, m0. hâpie ,59g-
9faueR, lentontai, Regstgmant: le sataqait.à.sqn
tag qp'à. sd prAsenpg et HBf Lait sertaig: dela
ABeséder eg geriu, d6:29 charger, fRépre bien due Dar-
SMS RAT day | 1 RUE loin des, rte 4pog .-iustits
nd Mr pui, -3 Ie MÉRPATL.: *- Létay, fe Tyiniéss
BI GAPRÉ L,.5929 jadpaligni rie tata, dgr,,à.fe
age us ffacUos pee à, Liopnas els ;n5 d4PRé
plus de la position que chaque citoyen eQCOpE 8808
dégats de; emploi qu'il gxCrp à fais des aualilé qui
di ent des à arantagés particuliers ù
Le “ conridération à 'ajlaghe” nes
gfie pgrsooneh is ja fc yriyne. et d dès lors il ze
Ass de > ROUES qui, puisgene déc sideg à epasrehes, 8
prbons gites des.on pousai 27 dérmiss par
amour-propre, “hr vanité: ét eest ainsi, pour le fo
a “purs iifitote" !
ambriqnue, on Femblo DÉNE Fgdouter | les 5 Charges qu
impose. Déyecspe causes on Soptribué inde ce ré-
sultat. "5 E | '
-“Ettoûnd' abord, ‘Jés fonctions de juge délournent” pé-
cessairement Jef *cotimergants- dy soin- “de “urs affäires ;
et il en.est dont tous les-insfantssent éccupés- Prpout -"
rait faire obsetver en: .secpm lien: que; pare, ! à
Nantes, l'étude, du . droit. çoramerotal j68t-4pp, nf
pligée. Dès Lors, il existe peu de . commerçants qui 2
sentaat leur capacilé; recherchent’ avec empressement
un position qui les place am évidoice ut les “pietidà
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le. plus ordivajremgnt, déterpiine, À FCfNSFE QUE. À . 0'20r
cepker quaxco répaghancs, le tite. de jpge,di. 4Hbmnal
le CORHMLTCS ; c* estque. les’ fonctiies, quil canfèsg,. les
Agvoirs qu'il impose» AODL partent gratus…. Mass à
cet égard; il sera: dguste : de taxer. HHigugraent k 40m
pisrant d'égrisnb, RhiinfiPérence panr: À tien, 8kr
pérali cespà Ja masse des, citoyens G'eshré, d:PRIRINf
Rubliqne. slle-même: qper-les reproches. daisent sadrés-
ser. Fonte:prins dit-on. demande salles ré dès, Li
Je publie, p'esk:pinsren droit, Aesipep JRE AGEN, me
sul aaffre apaup. égpiralents.. 4 ir As
… Seuxent;opse, régie ural'anidité de “céfiaipi tant
“ognaitee SaPRAHES. QE Sur, ET gg leurs, 15Msmsntt
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Lisa Je taime. sat .fog: Rés She -ABIAUIEP
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lors même qu'ils sont temperaires,
JR Le AS eee , DNS |
1 JOSRR PA MA AŸS SÉRIE. 9
.Jadifa ie considésalion prighée aerproise de cas-
saines options . gopstiqrait 8. TDR, che. at
sgùi .sofislt pop. déferpuner. À leg. 2ctgpuir.:8 meme À
des, rpehercher. Ainsi), RAS exergple Eh AN aller. chex-
cher, LE. faits en dekors. de la magie, awréfois, |
en, Brejaëre , les anilles-4es plus lustres. saMigiaient
Axes. pressent ep.charges daropsailldes au, Pare
met. Lainé qui, dans.kes autres IGxinars, sua ATSEZ
ordinai rement Ja. gary FiQrs. Fes AW ee ©! ep BI AGP Eu A0
sesiqeit à a sobe l LL.gchetahranpu erix de, KEGA. 9
fan pille frapes une: chargrie, ragseilel gai pi
imppsait de pénibles obligations ps SAFVRES. AGAUSLY;
Sense Jeberiénse se qui ponait hé sAbpamer
RE PAR RE brau des épirer, AA RsmanLAe
tua on. sf cents Hanes. Mais anthe OP ARE 69 -
RD BP, l'entontait eg get El sateqit à son
Re tagt Qp'à sd prâsenpgs CLR pit eertainede:te
spider sep art 46:59. cher RCD “bien QUE PA -
ARE Être DAS Join de, la, pEsuf Le qyug fus tit»
RÉ { ne) ap ÉRPATE.: étaL Ag de lypinid.*
1 CHARS A8 psidipaige ais satagke. dlge. à Ja
pige it fPREMOS pnals à à, hope els. sata
plug de là position que chaque. citoyen eDEEUBR.
pa del l'emplpi qu'il Lexergs, M ts AUS qi
diainyent des RTAES particuliers qui. GfA£Ar-
“Esbn à Sri s'ajtaghe “suriant, 1 PR RAR A0
EE parsonpeh ais Ja fi fr ngers A dès Jars il ngesine
TER de Otis qui. puisge à'1# dégider à à reghercher les
_ferhesn aies RAs.on. BPAAU da Mar
amour-propre dar vaailé ét eest dusi, pour le #0
496 ‘: soëtété acamimiqué. “|
es passant ; qu'une adæinistration habile, sait faire tour-
per à l'aväntage’ du publie, les passions mêmes ét les
imperfections des citoyens: Maintenant, cè mobile est
sans effet. On né peut accepter des feuctions gratuites,
et partieplièrement- lea fonctions, de juge hu trihanal de
| commerce , que par des-motifs entièrement désintéressés,
en vie du bie public. Cependant if eiiste encore dans
notre cité dei bommef de bien èn assez grand nombte,
posr qu'it sdit‘permis d'espérer que jamais on h'éprouvera
d'embarras sérieux, afin’ de pourvair aux places de -joges
av tribena de tommérce; qué jimais ( ces honorables Fonc-
, tions be seront désertées. Te ©!
_ Mais fi ja considération re s ‘attache plés de A méme
thadnière à l'exvreice des fonctions ÉTAtüites, si Fo s'offre
ptes au citoyen qui #7. -dévoue "une -compeusation sufé-
‘sañte, de quel droit prétondfait-on exiger qu'in père de
“fauihe, par. exemple, sacrifiät”le boin de. ses affaires,
vés-intéréts, tes loisirs ; ‘peut-être aéme l'avenir de sès
enfants, se consaërer àu service du publié? Be
pabiie av à, sourenringrat,n ne voïtque des motifs d'ämont-
! propfl. ou ‘de vabhé, IÙ où! il 'existe-un véritable amour
dd ben général, ei le désir é se rendre tie ÿ ss
cosciléyèns? |
|? Disbns-le donc farch que’ c'est ‘une vérité; si on se
‘’niontré dloiss empressë de nos jours à reckércher les
foticionh gratuites , il fant moins on sécuser l'égoisme
‘dés “hidivides que” ‘ingratitade , Tibjesties à pablie,
qui ‘né ‘sait pas ième pâyer en considération où en r+-
‘césssisiante , des “iervices granite Ls D prés esi-
‘} ‘1e ALTE ES rt à à ) Où 5655 i
gér.
1." voLu“s ‘ps. a À “R-géRtz. ‘67
LS L
le. CCR : | lu . . . m.,
|” pe A Paru pe JANDES.
Léétiteé des banques ‘commerciales cit reconhué de-
Jpuis ‘long temps, h serait ituifé d'issister. aojoerd bai
sur’ ce point. L ‘expérience ét la théorie en: ont démontré
tes ‘avantages, ef_de nos: jours ; peut-être, poarrgit ea
direrque, Msn: tdie lo songer: à” tes contester , l'enr-4e
"#montte piéiôt ‘dispèsé & en exagérer les cotiséqtences.
‘Ainsi, il n'éèt pas exact de dite , encore ‘bién: qu'on l'ait
répété plus d'ane lois, que: la formation ‘d'one Basque
‘accroisse Ia’rithesse nationale. La richéses eët.lé féit
da trasait ; lès Wie -on les ordénéañebs n'ont pas-ia phits-
sance d'en ciéer ; au moinà d'ome fuçou directe : : les- Mt-
lôfs -de barqhe d'siféurs ne sont point nwe marchandise
comme V'or un d'argent monnoyé ; ils s'oht aucune ve-
loùr : intriréèque.,” ‘cestiüin simple signe de conventien.
Cependant si, à. proprement pafier , la: fniination d'une
banque n'augmente- point la richesse sationals ; siefle
ne crée pas des: ‘ealédrs nouvelles s cépendan vié ter
‘hit de nobveaux inatruments" .de trardil et de préûve-
téon'; elle. procäre ‘les moyens de inobiliser le crédit, de
fui donner une Faleur onéiaire ; et par sûite, oil td
à développer commerce et l'industrie. Al vérité,
tes: ‘avantages que procure une banqéde, sous ce rap-
port , Rs commerçants ei sertoët les banquiers l'opttent
également ; én émettant db papier ; inats eh généril Îos
banques inspirent ‘plaide évnfances 8 d'illenrs ke phi-
vibége particulier” quel Hi ‘leur cosfère , d'étéiètre
‘’senles des biflers de ‘banque, ‘facilite: singafièrenent
488 arnacSOMÉTÉ ai absaus. -
leurs négocialidas , en méme temps. qu “il accroû leurs
bénéfices. siutie " % . IN ra
Un aotre avant: age non Moins .incontesigble. que pro-
sh thnt. des, .banquansicaitdé-faia. baiser Jai ur de
den. or hapque: 49 filet 4 LOF IGRR À
mltipher,. see, dfgociaiegs sa aufren à olle.lés, egits
gogo 4 pour AMelnire 06 Sésu phil, 050
Jennlps, sûp.cieft d'espompieg, à 10 4qux din; AIR
A4ao dos Paticnlione: Ses xeht, Fn-gaseit senlas Range
1 RpA Serbe, l'a VARSAGE à LAS ÉTÉ ARUE. our
RMS GANACE à AoProÿ/ atome bibere dr h00 fqans air
Parle, puequiup sful.cffet de. mme vélenr, ,a0
Jar. Be, 5 1R do RRGRAE can rl pit Abel. le pau -
man des. billepe: qu'elfé 1e AMOR SÉR, RC ÉAPATS 21 De
RBRGRS est dpporinlérességà. haine V:jauE de Aer-
_PPBbn EU EPA À: pRiagrtéca émipant quelle gpnd au
AFARTES :, À Dasles ; andisiqué api ont henain; d5:.5e-
Me HA fÎle FRRIRNGN À, ke deur PRPSNFFR-AURIVS
SD Tente se odoir Li CRUE DE ef pre
re BP) ». Ras P'TZ Virsréiik FE gs re pa pl
-hianes Ales. rsations dansé ad80t fier DhRS, 0
PA PAF BOTMER vi sshouralines ol mais:
Leu Sbar bin: 467 PATUGRIISES AUS. Huet ta Affaires
urf QC ni nanraiept are Lentés de gen. paimdre »
CORTE. 5 RÉNÉTAN RC RGAS AD AT AN RS RES 2 a
dk PRE, ROM DOTRIR: SAT AS RQNRRR ÉLIRE »
rohaane le Shot denqise Man oahle ré nie ERA
dr mn en: Hip ours el AUS AMP Ge Et Ah RAR HG a dE -
OR DANS GES Lenpoiatiesr 2 AA SR SRAAIFS
sine lenridela Range : es dames gui pars
1." vôtoms DE LA D éénrz. ‘469
Sérait Impossible de Jüstifier, si nous en. étién réduits à
consulier uaiqéément les livres. des particuliers. ‘
* La Banque de Nantes conite déjà dix-buit années
d'esistéace , foulée. €B 1822 gt hutarisée en 1831 à. pre-
lofger how. existepeë péodant üne . seconde période ‘de
qeuf” anhées , ele vient: ‘d'obtepir pne nouvelis” aütori-
sation qui. ui dssure engère : vingt années “d'étistencs #
cotupter dir 4." jauvief fermier: |
&vaat de faire connäfire. J'étai actuel de là | Banque dé
Nantes, il n'est péb inodite, peat-étre da jeter un. ooup-
d'œil-sur‘son passé. La formätion d'ude Banque à-Names)
fat atorisée par une. Ordgnhance du Roi, en daté da”
ti mars 1818 ; maïs, à :ceite époque, les esprits n'étaient.
pole entore fainilisrisés. avee -les mèryeilleux effeté du
vrédit , l'on s'efrayait à ‘idée de rpir fivhiphé» te pa-
pier-moñnaie-dant 1es souvenirs fécenès:de la révolition
rendaient l'émission suspeéte., D'urr autre eôté; les capi+
talistes èn posséssiqn du npnopole des escomptes, lut-
taient de toutes, Jegrs forées contréda- éréstion d'un éta
bbssement rival; aussi ne partin-on qu ‘avec beaucoup
de peine , après trois ang et: plus de sollicitations et de
démarches, À réaliser on modèste cdpal de’ 600, 000
francs quise partageai entré 57 souseripieurs. Encore
falluf-il,, pour atieindre ée résuliat, que la Spciété d’As-
swrances iaritimés de Nantes, > int y placer sa réserve
em souacritant à elle sole ;: «peur "deux cent actions de
4,000 fr, @n sait qu'à da fade l'année dernière, au con
traire, lofsqu'il'a été ‘question de renoaveler le privi-
lége de : la- Bauque, le placement des action. aprait ar
sément fourai plus d de sit mibions.
32 |
479 us SOGÉTÉ. ACADÉMIQUE. ”
: Ænfin 1, BU premier janvier 1822, la Bagque commença
ses opérations. Mais les mêmes causes gyis dans Je prin-
cipe, s'élaient opposés à. la formatiq de cet établisse-
ment , cntravèrent encoré sa marèhe ; on aa même j jus-
qu à refuser, ses - billets dans lgs éaissés publiques. Ce-
pendaët, grâce” à son, SCOUTS, Je tanx de Fr l'eséompte haïssa
sensibleinent;. cl, ?]a _ciiquième année, les dividendés
‘s'éleyaient déjà à la somme de- 84 LR 25 c. “par” à äalions
Len CES
de 1; 000 fr. . , , De : | \ J « led
es io . QUE Pia gts to 4, ALT ».
ne ps ? v. ” . — ‘ ru ° ”
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1830 | t4,06f,082 53 |r6,660,132 86 |. 87,761 08 | 8330
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872
RL FOLUuÉ ps La Ÿ.° sé, 473
Pendant ‘ces quaire æanées, les dividendes dépassé:
rent 8 12 p. 60. Ils s'élovèrent en +827 jusqu'à la
somme de 5 fr. 80 c. par action de 000 fr.
“Le privilége de ‘la baïque dévant expirer en 1836,
énp' nouvelle autarisalion lui fut accordée , avec faculié
de prolonger son existence pendant une seconde période \
de senf. années a). Mais, À cètte époque, les cormoliôns
polisiquèi avaient iespiré la défiince. On se rappelle L
‘daus qnel état de gtnéet de langneur le ‘commerce se
trogva plongé pendani les premières années qui snivi-
ren} la _révolation de juillet, et les opérations de-la! Ban-
que durent nécessairement sen réssentir. Mais enfin, -
vers l'armée . 1837 , les affaires ayant pris. un nouÿel
esn9r ; pn jngea convenable d'augmenter encpre le éa-
pital de la. Banque. En conséquènce, le 20 fétrier-1888,
au moyen d'äne ‘émission de 300 ackons nouvelles ; çe
capilal fut porté à ! 200, 000 frs Je 40 juillet de la même
annéè, on l'éleva dé nouveau en le portant à t,500,000
francs ; et, ‘enfin. le 1e" janvier 1829 re capitat atteignait
le. chiffre de 2 millions.
A *
+ h,
RO) (Grdvnuescé da Roi, du 14 ortôbre 184.
%
* [ndiquant lé rdre me.
TABILEAU
dys opérations de la Bmque up Wantes
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depuis 1831 jusqu'à 1839,
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E. Fons ‘4 Hier | Esghsipt Fs F£i | €. $ FRAIS : Mr
= CE eorpies comptepiromennte, | chtotims. LE ù 5! ë g | GNraux. 1 BILLETS.
L . Les sept premibrés 5 pes ke Je gapital è you, Ubu faugs vË uk cmssiin au maximun de 2, 70v:. UUU francs.
"à - a8at | 44. 186, sé. si Bnë, és & : 6865 | 5 CS Ap. 0/0. 11, lis 5 97 À 890. 000 minima.
x tés s,6ééus où | 20,071,048 40 | 31468 09 |: 690 [5 » 8 Got 03 À, 438.500 nürimem
ra usa | 17.888:717 38 | 16,588,502 a | 22,999 «a sis 3] 8, 35? 75 7670 nr
: n : 1828 | 18,802,073 60 | 19,716,499 01 |” 5.919 85 | 90 95. 3 5/8 | 8,858 » 12969 750 mien.
où, Jess | s2,787,828 60 | 18,600,58 17 | 66,910 "02 | "6515 |3 “172 | 8,280 su 348 000 marine
L (BAR | 19.446.875. 81 12,627,989 17 | 104,839 29 | 97 70 | à 5j8 | 10,053 75. 44 SA SO0 net
7 ‘hear | 18208481 01 À 10,760, des 11 100,798 2 98 30! 4 178 | 10,091 70 L2430 250 aim
‘ L' muée 1638 vec un capital dé 12, puis de : 500, 000 fragcs et une émiseiog de 3,500 008 fraues.
fre 24,290,809 02 #. 678,554 55 | 146,768 95 | 90 35 | & 1/3 | 11,328 75 Es “400 “UD ma
à PO 4 0 L'année 1839 aYec ua cnpitsl db: 2000, 000 francs.
1839
\
2.436.500 minimum.
3.2
° 238.000 maximom.
ia, 319
25 927, 745 28 9.411,057 33 | 166, 148 10 | 61 65 | 11 5/24"
4 VoLums De LA St éais, 478
Par ‘guite des trpubleg “poitiqués oi ont gite ir
France endabt' plasieur® années, lés dividendes dis-
tribués , durént cette seconde période , ‘ont été Arès”
variables ; et; si dang | le, cours. de l'année 4837 r'Âls se
sont élevés jusqu'à 98: fr. 30 c. pat action ; en 1832, ts
sont tômbés à 26 fr. 90 c.. Pour. l'année 1839, les divi-
| dendes ont été de 61 fr. 65 c:, , Ce ‘qui permot de sup <
poser, que dans le, cours de cette année, on avait doué
au capital social, un accroissement ‘excessif.
- Cependant, au moment de Ja Formation dé la Ban-
que nouvelle’, au mois de; janvier 1840, où l'a encore
augmenté d’un tiers. Aujourd hui, de capital est ffx€
à°3- millions, qüi se” divisent èn trois mie actions”
de mille francs (1). Maïs, au moyen d'uñe délibréra-
tion prise cà assemblée générale et soumise 3 l'ap-
ptobation du. Gouvernement , les actionnaires peuvent
accroîlfe le fonds social , en émettant. de nouvelles ac-
tions. CU É | à
Les opéralions de la Banqué, telle qu'elle existait L jadié
et qu ‘elle est maintenant constituée ;' consistent“ principa-
lément À eséomptef des tetires-de- change ct aûtres effets
de commerce, négociables par voie d'endossement; ct
payables à Nantes, À Paris ou à Bordeaux: La Banqio
se charge aussi {pour le compte des” particuliers ou des
établissements publics ; de l'ericaissement bratuit - des
‘elfets dé commierée qui lui sont confiés. lle reçoit < en
“ 4 LU 5 , 5 ‘ nt]
(1). V: ordonne. Fr roi r en daté ds 3 dternbre 1839 , et
des statuts! yanderés. : :
476 . SOCIÉTÉ. ACABÉMIQUE,
compte courant, sans intérêts, les sommes quoi lui sont
versées; enn, elle tient une cäjsse de dépôts volontaires
pour tous les titres , lingets, _mobhaies et matières d'or
ou d'argent de toute espèce. _-
La Banque émet des billets au porteur et à vue ; elle
seule a le droit d'en émettre à Nantes: Ces billets sont de
mille francs, de cinq cents françs ou de deux cent cin-
quante fraucs. d
Afin de faciliter la cifcalation et'de la rendré plus
sûre, la Banque a la faculté d'émettre des billets à or-
dre, payables aa siége de l'établissement, à vue ou à
plusieurs jours de vue. Ces billets ne peuvent être a-
dessous de deux cents cinquante francs, ni an-dessus de
vingt mike francs.
Enfin, d'après une disposition dés stafuts, apprôuvés
. par use ordennance royale, le montant des billets en cie
culation , cumulé avec celui des sommes dues par - la
Banque, en comptes courants et payäbles À volonté, he.
peat excéder le triple du numéraire pxistant matériel]
lement en caisse, ni le.sextuple du capital socjal.
Ainsi , dans certaines circonstances, la Banque pourrait
émettre pour 18 millions de billets. Mais cette somme.
excède évidemment les besoins de la - place, et ce qui le
démontre , c'est que, jasqu ‘àce jour; le maximum des
billets en circulation m'à guère dépassé 3 millions. Et de
là on est fondé à çonclure que Jan a' donné ay capital
social un accroissement exagéré. | ‘
_ Nous avoss dit ,. qü'en général, la formatioh d’une
Banque tend à faire baisser le taux de l'escompte; les
faits qui se sont passés à Nantes, dürant les dernières
1" vaLumE DE LA 2! SER1E 477
annces qui viennent de s'égouler, çonficmeraient au
besoin cette observation; nulle part, dans les départements
qui. pous ‘environnent, la moyenne du taux de l'escompte
n'a été aussi faible daüs noire cité, elle n'a pan ati
teint 4 p. 00. =
On conçoit, au surplus, que, soumis, 3 l'influence. -de
causes diverses, le taux de l'escompte doit, subir .des,
variations aussi fréquentes que rapides. À’ Nañtes, il en
est qui il est facile de prévoir : car. elles se reproduisenf
périodiquement. “Ainsi l'expérience enseigre que: durant
les mois de- mars et d'avril, d octobre et de novembre,
des Besoins extraordinaires se font constamment sentir.
An printemps, des. achats considérables de bestiaux dans
les, foires ét marchés de la Vendée, exigent l'emploi de
très-fortes sommes, et vers l'autone, l'achat des vins
et és grains , ainsi qe l'acquittement du droit des
sels., produisent . les mêmes effèts. Enfa, une . autre
‘cause mains régulière, mais qui, depuis quelques an-
nées a sou vent fait , dixparaîre le puméraire de la place
de Nantes ; set par suite ebligé d'élever le taux de l’es-
compte, ce sont les envois de fonds multipliés qu'a dû
faire le receveur fénéral de -la Loire-Inférieure, afin de
faire face à des. déperises d'armement extraordinaires,
dans les ports de Rochefort, de’Brest et de Lorient.
Si Ja Banque ‘de Nantes pouvait suffire àtoutes ces-
demandes au.moven de ses seuls billets, cette opération
deviendrait pour. elle une source de profits; mais des be
sois que nous avons signalés ont pour objet des paie-
ments qu'il faut effectuer hors de Nantes ét par suite où
exige de l'argent comptant, Aussi, bien loin de retirer
#78: scitré icanéique
quelque profit de la iégôciation, Îa Banque est- obligée ,
poor y faire face, de réaliser tous ses “effets en “porie-
feuilles, et souvent “même de faire venit- à grands frais
des éspècés de Paris, äfin de se procurer lès sommes né-
cessaires pour rembourser ses propres billets. : |
Pendant Îe mois de septembre et d'oûtobre 1838, ces
diverses causes réunies, obligèrent de’ tirer de Paris unë
somme-en numératre dé ‘1,36 ),000 francs. Vers Ta fii de
1839, la difparition des espèces devenant encore plus
marqnée, ‘il ‘a falfu faire. venir. une autre. somme de
2,100,000 francs. ot et |
Ce sen] fait démontre: combicn les csprits ont peine à
se familiariser’ avec les opérations de Banque ct'le pa
pivr-montäie Jnsqu'h ce jour, les billets de la Banque
de’ Nantes n'ont cours. qne dans Tintérieur de la ché.
Au dehors, nul n'en fait neage, et même dans le dép ar
tementr'tontes bes fois ’ qu il s'agit d'effectuer un paiement,
il faut des espèces. Ce fait mérite d'être sigaté ; ca,
aussi long temps qu'il continuera de subsister, ‘il sera
impossible de douner aux. créfations de la Banque une
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prande extension, TS
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7 er) L Î “6 ” s ee" »
nn: , H A . + A Le { °{
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2,
| Depuis plusieurs années, ons ocenpe séricusement ‘de
“chmpléier Fa législation en ce qui concèrne les biens
communaux. Afin-de rendre ce genre de propriété s vrai-
Ÿ
ment utile anx communs, on sent. en- “effet, la néces-
‘sé d'en régler LE) jonissance , et imême, dans certäins
4 We S
cas, d'en “erdennér Le partage. Cependant , cette matière
présente de fombreuses diffcuités, et, jusqu | cé jour,
on n'a pa oblenir une “solution s salis{aisante.. Avant “de
-jironorcer ; le Gouverngment éprouye le besoin de s'eh-
Jourer de nouyeHès lumières el de Doureaux docnments.
Mais, en attendant qne l'Administration soit en mesure
de propoter à ce sujet un projet de” loi ‘complet. el “dont
les dispositions s'appliquent à Lopte La France il ‘estcër-
_tains intérêts privés que, dès aujourd'hui l'en pourrait
: satisfaire. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne fes
‘ièrées vaines et vagues, les <inq départements dont se
. L L +.
| compas. la ci- devant province, de Bretagne, se trouvent
‘dans une position joute spécialé Placés par la loi dans
«
480 . SOCIÉTÉ ACADÉKIQPE.
une catégurie exceptionnelle , c'est donc par une loi de
jnême nature que l'on doft ler régir. Dans l'ancienne pro-
vice de Bretagne il existe, en”, Bet, ceriaines tertes de-
meurée vaines et vagues, et qui dieanent le milieu “entre
les proprictés privées el les hiens comtnanaus. Commu-
nes, en quelque sorte Quant à l'usage, elles rppattiennent
cependant en propre à quelques pyrticuliers. Cet ‘état de
chuses est la conséquencé de l'article 10 de La loi du 28
abôt 1792, article qui renferme, en. ce qui *sondérne la
Bretagne . une di: position toute spéciale.
En Bretagne, le droit féodal”était profondément enra-
ciné ; l'on + appliquañt à la rigneur, et.dans tonte son éten-
due, la maxime nu/le éerre sans SPigneur. Aussi, lors-
que la révolution éclata; lorsque la_ fav eur ‘dont les
Seigneurs avaient joni jusqu'alors, se changea ep ani-
miadversion , ‘lorsqu'au contraire-les législateurs témoi-"
gnèrent aux vassaux une bienveillance . mârquée, an
songea  réintégrer ceux-ci dans LU possession des ter-
res vaines et vagues que l'on considérait. comme devant
vaturellement leur appartenir ; ‘commeure propriété dont
onnavait pu les dépouiller, disait-un Que par un abusfla-
grant dela puissance féodabe Aussi par l'article 10 de
la loi que nous fenons de rappeler, le Jégislateur décida
que, dans les croq départements ! qui composent la ci-
devant province de Bretagne, les terres vaines ét vagues
appartiendraiens, boit aux. communes, soit aux ci- devant
vassaux qui se trouvaient alors en possession du droit
d'y comruner “pacager, couper. des landes, bois ou
bruvères. De sorte que la Hi eut pour effet de transfor-
mer un simple droit d'üsage en un droit complet de pro-
1" vOEUMX px La D: séRm, 481
priété. Mäis, fl faut le dire, à Fégard. d'un grand rioinbre’
de vassäui , ce Miénfait, jusqu'à ce jour, esi demeuré säns
résüliat; pourréäliser tous les avantages que l'on ei pou‘
vait attendre ,-des mesures nouyelles , des lois organiques
deviennent nétéssaires. Assez ordinairement ,. en effets
chaque Scigncur dé fief âccordait à tous ses vassaux le’
droit de pacager et de’ communer sur toutes les tandes ;
eur toutés les tèrres vaines et vagües dépendantes de la
Séigheurie ; et, parfois, Je nombre des vassaux ainsi
inféodés était fort considérable. D'un autre côté, depuis
quaran!e- sept ans que a loi: a ét promulguée, les droits’
ont | été divisés ; des sucéessiqns se sont ouvertes , et il est
certains, fiefs où Je nombte des anciens vassanx, devenus
prépriétairés des terres vaines et vagues, dépasse aujour-
d'hui- plusieurs centaines. Dés-lors ; il est facile de côn-
cevoir quelles dificuliés sé préséntent, lorsqu' on veut-opé-"
rer un partäge ; et quels frais énormes doit néceésaite-
menti entrainer une ‘semblable opération. Lorsqu'il s'agit
de mettré. én, cause ‘deux ou trpis cents individus ; lors-
qu’ ül 8 agit. de leur notifier des exploits: eu dés jugements,
les frais deviennent “exépssifs. Assez ordisairement, ‘les
dépeñsés finissent “par excéder la Yaleor du capital. On
pourrait aisémient citer tel. partage dont les frais se sont
élevés à plus de vingt mille fraics.
D' un autre ctté, en pareille matière; tés Thibouses
se Yoient dans la nécessité de ‘violet cônstamment la loi.
D aprés” les dispositions positives consignées dans-nos'
Codes ; tout partage jüdiciaite doit 5 ‘operer au inoÿén
d'un tirage au sort {D Mais dorsqu’ il existe eh cause’
L
| &) Art. 834 du Code Civil. — Art. 982 du Code de Procédure.
182 SOCUFÉ ACAPÉMIQUEs -
deux ou trais cents partics, exerçant chacype des droits.
différents, le tirage au sort est impossible; il fant de,
toule nécessité recourir au partage par voie d'aribuz,
tions.
Eofn, si parmi cette miulitode de prendre 1
pargi lesquels figurent bon nombre d'héritiers i ipconnug
au absents, l'on vient à en omeyre uw seul, cette cirs
constance suffit pour vicier l'opération tout entière ; et,
pour la faire annuler, ik suffit d'uncapricg. On a vu. es,
et déjà terminés, encore bien que chaeun des intéres-
sés dû recevoir là portion qui. pouva”
ugiquement par le motif que le nom di
ne figurait pas aux qualités. De sorte
énermes avaien( été dépensées en pure
en sont, yenus au paint qu'un bomme
sa Féputation et, des intérêts ‘de ses c,
donner. le. conseil, d'entamer uu partage
il résuié qu'une vas ‘étendue de terr
ture, réclame, et qu elle “pourrait aisém
meure inculte et sondamnée . à a sé
mépure tendant àen fe fagiliter de priage
1fg- sing dépariemepts. qui compos: {l'ancienne provinée
de Bretagne , un immense bienf: :
rPéuRiune. “époque asséz, éloi
mique à appelé. shr,ce.au. jet les: méditaiions der jpriscon-
salles, Ep 1828, np, pr n ;
asqu .exgellent, mémoirs 4 À à
habile Hgiate qui se trogyait. alors à ms “tête de. barreau,
et qui aujourd'hui ecupe dans là à Hagiranre un rang
mu one babe) sb 2e
1e" VOLUME pe 14 2° SÉRIE. 488
non moins distingué. La Société s'empressa de couronner
le mémoire; mais, jusqu à ce jour, le Gouvernement n'a
pas nee converblé de convertir en loï tés mesur cs qué
l'autpar avait proposées! On a ‘oraint ‘de soumettre à la
. discussion des Chambres: une Tongue ‘série d'articles,
dent les dispositions pouxaignt dggner matiète à con-
troverse. ‘Profitant du "trayail de -nos devanciers, ppus
venons . à notre tour” soumettre à ‘la Société Açadémiqpe
nos réfleiions à ce sujet. Après” tout ce qui: a dé dit og
‘écrit sur Ta miafére ; nos ne ponvions avoir les pré
ientions d émeitre. des idées neuÿ Ps: mais, afin d'éviter
Îes difficultés, qué jusqu'à ce jour . on .a opposées à Ja
présentation d'un projet de lei, nous nous sommes attaché
surtout, à (proposer des miesüres extrémement simples.
Zoo, HT s "agit principalement d'obtenir des dispositions
réglementaires ; il serait possible , d'ailleurs, que l'expé-
rience et la pratique fissent bientôt sentir la nécessité,
d' iitroduire de niopvelles modifications aps Jprdra, de
chose ‘existant; en | conséquence, Pons pepspns .que .09
nes pas ici Je’ ças de rendre une loi détaillée. mais
qu'il “suflit de conférer aw roi le droit de déterminer Per
des ordonnances, etles règles dé procédure ct-les formes
4 suivre en ‘matière de partages des landes. Nous vou -
tions même que cette ‘mesure for simplement tempo:
rairé, ‘afin d'éngager les parties | intéréssées à à s'empressey
den profiter, ABn, d'arriver. au bus qua QUE. RAUS . Pr
pas aus. d'atteindea ;-roici shsment:. svlon -.hegs, où
pourrait séditen quelque détfisshtons léishafive ns
immense hoiû No pee eee Er ag 1
) [2 C] + ,
LE 4 tu A 0 2,0 spspegie RE Lopleoge ns, tee
LS . . . . a, to Log a |
murs sl re geitin À aunts eus et hrs NASA pate a 6
id Joue - {2 r AN
D
1." VOLUME DE LA 2. SÉRIE. 485
jue nous proposerions d'adopter. Ea les. promulgnant ,
æ Du reudrait facile loute la procédure, en même temps que
. on réduirait singulièrement |cs frais.
PAOJET DORDONNANCE, ° h
Portant réglement pour le parlage des lerres vaines et
vagues , filuees dans les cinq dépürlements quë com-
posent la ci-devant province de Bretagne.
mm AÀrt,i‘. Lorsque les ci-devant vassaux, aujourd hi
== propriétaires , en vertu de l'art. 40 de la loi du 28 août
__s 1792, de terres vaines et vagues , situées dans les cinq
ms départements qui composent la. ci-devant province de
Bretagne , voudront en opérer le partage, la partie la
ss plus. diligente présentera requête” au Tribunal de la si-
tuation des biens , afin de faire nommer un ou plusieurs
syndics, chargés de représenter les diverses parties in-
téressées.
mæ-1 Art 2. Les syndics auront seuls. qualité pour ester en
a. justice, et représenter les partiès , soit en demandant,
=s soit en défendant. Les exploits et jugements leur seront
ms noufiés ; toute signification faite aux parties elles-mêmes
__— ne passera point en taxe.
: . Art. 3. Néanmoins à tonte partie intéressée pourra
st etervenir au partage, mais à ses frais.
sm’ -a Ârt. à. La” nomination des syndics sera publiée et
ss”: etichée, un. jour, de, dimanche , à l'issue de la messe
joissiale, à la principale porte de l'église, dans les
sut diveracs chifi@thes. où seront situés les biens à par-
tagér.
st Art. 5. Dans les comités où le cadastre est ter-
33
ln
486 | SOCIÉPÉ CADÉMIQUE.
miné, les experts nommés, à l'effet de procéder au par-
tage, seront tenus de prendre pour base de leurs opé-
rations, l'arpentage cadastral. Toutes’ Vacalions em-
ployées à arpenter le terrain, objet du partage » ne pas-
seront point en taxe. .
Art. 6. Les portions afférerites à à chaqne co-partageant,
devant nécessairement être inégales, le. partage aura
lieu par voie d'attribution ,. même dans le cas où des-
mineurs sy trouveraient intéressés.
Art. 7. L'omission , d'une ou de plusietrs parties
intéressées au partage, n ‘entraînera point la nullité des
opérations.
Cependam , lorsque ‘les divers intéressés, aiñsi omis,
se seront fait connaître en temps utile, il leur sera alloué,
soit une part en nature, soit üne indemnité. Cette indem-
fité sera supportable par ous les co- partägeants, dans a
proportion de leurs droits.
Art. 8. Les Tribunaux pourront ordonner , sur la
derhande des parties, qu'une ‘portion des biens à par-
lager sera disraite du partage , afin, d'être vendue pour
subvenir aux frais. :
: Dans ce Gas, la vente aura ‘lieu, sans formalités de j jus-
tice , sur de simples affiches , et après une añnonce dañs
fes jonrnaux ; devant un notairé à“ ce commis par le
Tribunal. once tee
Aït. 9. Les dispositions de la présenté à ordoënin.,
sont applicables aux instances en partage déjà eblamés,
# 1
LA
". t : DE ‘ A BORFEUX. n
ns où ne RAT on el née 5
5." LIVRAISON BE LA 2. SÉRIE. 485
|. 65: LIVRAISON DE LA. 1e SÉRIE.
+. #
“ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE AGADÉMTQUE
BULLETIN DES SÉANCES.
)
pre
_ Séance du T'septembre +840,
PRÉSIDENCE DE M. C. MELLINET.
M. Chollet, membre-correspondant, offre à la Société
une épreuve de sa dernière planahe la bataille de
Hanau.
M. de Beaunez, docteur-médecia, “chirurgien-major
en retraite , récemment de retour de l'armée d'Afrique,
-adresse deux.mémoires, dont l’un sur la charrue arabe
et l'autre sur le principe de quelques épidémies.
M. Mabit donne ensuite lecture du rapport de la
Commission çompôüsée, de MM. Menard, Leroux, Le
486 _ SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Sunt fils et Moisan, chargée de répondre à cette ques-
tion : « Le charlatanisme médical, malgré la loi qui le
proscrit, exerce-t-il à Nantes sa funeste influence, ci-
ter à ce sujet tous les faits généraux, dé même qne les
préjugés qui ont rapport au traitement des maladies ? »
Après cetie lecture, l'assemblée décide quo le rapport
sera renvoyé à la Commission, ponr y faire quelques re-
tranchements nécessités par des considérations de per-
sonnes. Une seconde lecture. en sera faite en séance
mensuelle avant son renvoi à la Commission des 4#n-
tales,
= pa
1." VOLUME DE LA 2. SÉRIS. 487
, »
CANAL .D'ERDRE, LOIRE
ET MAYENNE.
«
L'Océan et la Méditerranée sont réunis par une ligne
fluide non interrompue, passant, de l'ouest : au midi, par
le centre de la France,
. Aussi, les deux grands versants qui partagent-ce vaste
_ territoire, dont le faîte, ou grande dorsale est formé
. presque en totalité par la longne chaîne des montagnes
. des Gevennes el dé la Côte-d' Or, se trouvent-ils en com-
munication par le canal du Centre, près Châlons (Saône-
et-Loire), et par le canal de Bourgogne, près Dijon (Gôte-
,dOr). :
Cette jonction des deux mers,.bien plus considérable
que celle déjà établie par le canal du Languedoc , la Ga-
ronne et la Gironde , commence à Brest par le canal de
‘ce nom, pour se continuer par la rivière d’Erdre et la
Loire, en passant par Nantes, Angers, Tours, Blois, Or-
/
Â88 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
léans et Gien (1). De cette dernière ville, elle suit le ca-
nal latéral à la Loire depuis Briare jusqu'à Digoin,
laissant sur la gauche Nevers , et sur sa droite Moalins ;
puis se prolonge gar le canal du Centre ou du Charolais,
jusqu ‘à Châlons. Là, elle cesse brusquement de se diriger
de l'ouest À l'est; débouche dans la Saône, passe près
de Mâcon, se jette ensuite dans le Rhône én passant par
Lyon, Valence et Avignon; enfin, se termine près Mar-
seille par le canal d'Arles au port de Bouc. — Ainsi, les
deux principaux fleuves de la France, la Loire ct le
Rhône , et plusieurs canaux importants, concourent en-
semble à réunir les deux mers. Dès lors, cette grande
ligne navigable devait participer aux inconvénients atta-
chés à la navigation fluviale et aux avantages de la navi-
gation artificielle ; aussi le commerce ‘est loin d'en tirer
‘tout le parti avantageux qu'il avait droit d'en attendre. —
Dans le département de la Loire-lnférieure surtout, elle
favoriser peu le commerce intérieur tant qu'exisieront
[les nombreux obstacles à la nav igatiôn de la Loiré, que
“nous avons déjà en partie fait connaître. D ailleurs, cette
Tigne de jonction des deux mers, ‘présénte encore ; ‘à
'anélques ‘kilomètres de Nantes, une imperfection qui
s 0] posé, à Ta ‘prospérité commerciale ‘de celle ville , et
sd Tage ‘1
|
cl
"qu il. Tmporte de signaler.
Le canal de Brest, comme en le sait, vient se términer
[près de Nort, dans là rivière d' Éfdre, un n'peu à ‘au- dessous
(LE Out faut ,"s
}, ‘ ve pr 1%. } ’, HLICRE ES af,
+ {). La rsque le squal da Cher serx achevé jusqu'a au œnal latéral à
12, Lo Loire, Ja ligne Ari jonc tion passera par Toars et Boùrges, en lais-
‘sant au nord Blois, Orléans et Gien, ‘1
Je" vopUME DE.EA 90 sÉRtE 489
du paint où elle cesse d'être navigable;.de telle sorte, que
la ligne qui. npus occupe, au lieu de sc continuer sur
Angers et Tours, se reploie sur Nantes, d'où résulte un
angle aigu qui devient très-préjudiciable au. commerce
Ainsi, les marchandises expédiées par le canal de Brest
pour. la Haute-Loire, sur Angers par exemple, ont à sui-
vre an parcours do 112 kilomètres, dont plus de vingt-
deux ex refoulant le courant; tandis qu'en ouvrant uu
canal qui prolongerait celui de Brest jusqu'à Angers, le
trajet jusqu à cetie dernière ville scrait alors, non-suule-
. ment diminué de 36 kilomètres au moins, mais encore
serait rendu irès-promp£ par. les chemins de halage et par
l'absence de tout courant; ce qui permetirait aux fmari-
niers de franchir én vingt:heures environ une distance
qui exige par la. Loire souvent plus de.huit jours. .…
À l'avantage de faire disparaître cette sinuosité angu-
leuse de la ligne paÿigable qui réunit les deux. mers,
canal praposé joindrait celui. d'offrir une navigation plus
facile et toujonrs ‘assurée. Commençant à l'embouchure
da canal de Brest, il remonterait la rivière d'Erdre du
sud au nord, en passant par la petite ville de Nort, puis
de l'ouest à l'est par Riaillé, Bonnœurvre, Saint-Mars-la-
Jaille, Saint-Georges, la Cornonaille, Fontron, les Es-
sards, Saint-Leger : et viendrait déboucher dans la
Mayenne, huit kilomètres au-dessous d'Angers, en lais-
sanf au sud, sur sa rive gauche, Saint-Augustin, Ville:
mojisan, Saim-Gigismond, Belligné , Panecé et les Ton-
ches. :— Ge’ canal de jonctièn de la rivibre d'Erdre avee
la Mayenne, aurait deux embranchements, importänts;
l'un sur .Champtocé, où il se jetterait dans la "Loire par
les étangs de Séran: l'autre, avec la ville de Candé.
490 " SOCIETÉ ACADÉMIQUES.
D'après ce tracé; on voit qu'il ne s'éloigne de la Lire
que d'une distance moyenne d'environ 12 kilom.; aussi,
en remplacerait-il la navigation inceriaine ei difficile de
Nantes à Angers, avec de grands avantages por le com-
merce. Car, par le chenal d'hiver, le parcours des bateaux
sur la Loire est à celui du canal proposé, comme 22 : 24.
Lorsque, au contrairé, les eaux sont deséendues en Loire
à levr étiage d'été, il ne reste plus pour la pavigation
de Nantes à Angers qu'un chenal sinueux de moins d'un
mèire de profondeur sur plusieurs points, et” qui se
trouve alors être plus long que celui du canal, de 16’ ki-
lomètres”(::24 : 28) différence énorme, si l'on tient
compte du fort courant qui résulte d'une pente d'environ
15 mètres environ (plus de 40 pieds}, qui existe entre
ces deux villes (1). Sa construction aurait encore !e pré-
cieux aväntäge de commencer une ligne navigable qui
doit réunir Nantes à la capitale, soit qu'on mette à exé-
cuiion l'ancien projet de canalisation du Loir jusqu'à
Paris, par la vallée de la Bièvre ou celle de l'Orgo , Soit
qu'on ouvre un canal latéral à la Loire d'Angers à Or-
léans (2). Ainsi, on voit, d'après cet aperçu préliminaire,
EE A EEE
(1) La pente de la Loire d'Orléans à Nantes est de 10e mètres,
plus de 314 pieds.
(2) Ce projet a été abandonné trop légèrement. Voyez: Dutens , à
la deuxième psge 88 et 'suiv. Michel Chevwiier considère comme
très-importante là canalisation du Loir, qui doit faire partie d'une li-
gue navigable qui traverserait l'Ouest de la France, du nord au sud,
en passant par Angers, Voyez $on opvrage sur les Intérêts Maté»
riels, etc.
1." vosvms ns La 9,sénis. 691
que le canal projeté auxait pour objet: 1.° Da porlec-
tionner dans le. département de ia Loire-Inférieure la li,
gap de jonction des dexz mers ; 2.° De prolonger le ea.
val dy Brest jrsqu à Angers; 3.3 De réupir Nantes à cela
dernière’ ville, en passant par plusigurs gros bourgs et de
nombreux villages; 4.° De remplacer avec avautape | la pa:
vigation de la Loire, etc. ; 5.° D'être appelé us jour 4
sesvir à l'approvisionnoment de Paris.
Mais, avant de donner plus de désoloppement à à ces
considérations, pous allons essayer, de faire la descrip-
- tion détaillés de la Ligne qu'il doit parcourir. |
Nous la diviggrpns, d'ailleurs, en deux portions,
._ division que la ngiure elle-même: semble avoir imposée,
Bo efiet, le pays qne doit traverser le canal, cat acci:
denié et présente deux lignes de faîle à franchir ; l'une
se trouve à l'étang de la Clémenlière , près de la Cor-
nouaille , sur Ja route d'Ingrande à Candé, à même dis-
tance de ces deux villes; cependant, plus près de la
dernière. Son versant d'ouest, d'une. assez grande lon-
gyeur , est celui que parcourt la risière d'Erdre jusqu à
” Nantes. Son versant d'est a une pente plus prononcée ct
d' pne moindre étendue. L'autre ligue de faîte est située
près du bourg de Saint-Leger, à dix mille mètres de la
ville d'Angers ,.et à pen de distance de Saint-Jean-de-
Lignière, où s’embranchent la route de Nantes à An-
gers , et celle de Caodé à cette dernière ville. Elle est
fort. peu élevée , et ne présente ; point d'escarpement. Ses
deux versanis d'égale -longnear , ont uno faible inclinai-
son; celoi de l'ouest se termine dans les élangs de Sé-
ran à la chauasée Ué, et celui de l'est, qui va d'ahord
,
868 -::: socrËrt acioianoër |
noùs ‘ecetper, -à l'embouthure de Ju March ; het
kilomètres au-dessous d'Anpérs. : :”
‘ Sur la rive droite de la Magenne; à A'endroit où | ectle
rivière se jette dans fa Loire, se tfouve le petiéviMage
de Bouchemaïine ; où devrait s'ouvrir, de l'est vers l'ouest;
le canal projeté. Dans ce point, on rencontre l'étmg du
Boulai, formant une espèce d'mse dans leqüel'entrént
les eaux de la Mayenne. Sa lsngreër, en Miver, est
d'environ 2408 mètres, et sa largeur’ de 308 mètres à
son embouchare, dans une’ assez grande étendue. De
chaque côté de cet étang, qni est alimenté pat le ruis-
seau du même nom, on rerasrque. deux cotéaux assez
élevés. Le village de Béucheraïne est: bâtie sur: "celui
donnant au'nord, celui du sud domine’ Le vilage de la
pointe, et présente ‘à son sommet un chemin tracé sui+
vant le cours du: ruissean. ‘Les premières fermes qu’en
rénconîré sur sa rivegäuche , sont cebles'@e Malvoisine
et de Baziletrouvé, sitüées l'une etl'antre sur le versant
d'un coteaw étenda et peu rapide. Sur ie côteau. opposé;
qui est abrupt, on voitles Minpuërés. Dans ce Heu , nn
petit embranchement du rnisséau se dirige au nord ; puis,
un peu au- delà , toujours-en remontant son cours, on
trouve au sud la propriété de la Béuverie, oû'existe un
petit étang, qui est alimenté par ‘plusieurs ruisseanx
qui se jettent dans le Boulai. Ce ruisfeau principal à unè
largeur moyenne de‘2 à 3 rnètres, sur une profondeur de
140 centimètres environ. Les coïéant qui en forment 16s
rives sont peu resserrés et bien cullivés; ceux dela rive
droite ou nord sont toujours plus escarpés. À’ mille mè-
tres environ de la’ Bouverie, et sur la rive gauche, on
4" vhiomz SLA BS SÉRIE. SH
voit'la féénè de Touvois ; et dr celle du côt oppb# de:
vastés taillls ét uh -un mouhin de Ja commute de Saint=
Jean-dé-Lipntore: Le ruissean , examiné" dans ce point!
continue d'avoir uiné pente’ peu rapide ;-et: court égakel
mént sur-un terrain consistant, evmpacte, par -consé-'
quent peu pérméable. Au-delà, il se réirétit, quoique les’
coteaax qui le bordent soient moins élevés: Mais, à quel
que distance , près la métairie da Bas-Champ, l6 Bouiai}
an pet’ sinitux, ecole au miliév de prairios nsses éten/
dues , et se disise en plasierrrs branches, dom la prin-
cipale sé dirfge do- l'ouest à l'est. En femontant toujours
vers sx sonrée , on le trouve longeant sur sa rive gauvbe
les petits bois du Fonilloux:èt du’ Oran, près ls prande
rot d'Angers à Nantes, qu'il traverse obliquemiént 4
la 46% bofnc, asÿant'au sud Ja métairie du'Fresne, an
nord le bourg de. Saint-Jern-deé-Bignière, qui se trotve
distant du‘ raiissenu d'environ 1500 mètres. À droite:te la
route d'Angers À Nantes , il traversé le’ bois de Saint:
Jean-de:Lignière, le parcourt dans toule:sà longueur,
läissant âu nord, À 3400 mbitres , les étañgsto Beaui
cougé, doht nous aurons. éceasion de parler. Près ln
iétairie des Basses-Rouairies, le ruisseau le Boutal se
divise en. deux branches, dont la principale se perd, ou
plûtôt prend ba béarce à la ferme nu Moulinet.
Voici pour Île versant de ta première ligne de. fatte
coté au plan n° 1, :- rte CS st
Le versant ne -2; on dé l'ouebt, qui. va se terminer d
la chausséo Üé,. est parcouru par le raisseau des Ps:
. sards.; qui prend sa sèurce on peu an-shd du Moulinet;
dans -plusisurs étangs de la métairie de la Baitonnière. et
4% . . socuhré ACADÉMIQUE, : :
de la fopés de. Bécon..Ce. ruisseau, pins fort que celui
du Boslai, se dirige de l'est à l'ouest, à travers les prai-
ries du village de Saint-Léger , laissant sur sa rive droite
la ferme du Grend-Paiys , et sur sa rive gauche , plus,
élevée, celle de la Bergère. A sept à. huit cents mèirés
du Graod-Pajys., deux ruigsesux assez rapprochés , qui
preauent leur source au mord, près de la royte d'An:-
gers à Candé, viennent le grossir: de leurs eaux. En sui-
vant je cours du rnissera des Essards, sur .sa rive
droite qui présente des caleaux assez élevés, un trouve
lo village dont il poria le nom, et qui est presque aban-
donné. Son église, située sur Un, rocher escarpé du
côté du ruisseau, est bâtie en partje en terre, gt n'a
presque plas de toiture ; plusieurs. maisong.ne sont plus
habitées ; et on leur çouvertgre, enfonçée. Il semblerait
que la guerre civile særait passé depuis pen dans ce
villsge ; mais , qu'on puyre lo. casal proposé, et.il chan-
gera bientôt d'agpacz. Sur la rive ppposéo aux Essards,
on voit la forêt de Bécon ,.ainsi que la métairie de la
Godillerie etpelte des Renardières. Vis:à-vis cette der-
nièra ferme, le ruispeau est plus encaissé , et présente
un petit emhranchement qui vient du nord-est. Pais, en
cantinuant de suivre sou cours, qui deviegt plus rapide,
on rencontre, près de la méfairie de la Ceudre, la route
ue Srist-Augustie, qu il traverse à sa-base par nn agne-
duc sitné à. huit mètres environ de profondeur. Plus
Join, eur la rive droite dh raissean, qui: est. irès-cs-
carpée, se irouve la ferme du Hant-Épiväy, dont quel
ques pièces de terre ont une pente irès-forie ; aussi, dans
ect endroit, le fond du ruisseau est sablonnonx à sa aur-
4.°: VOLUME pr'LA Ÿ* sénts. 403
face, daus une étendue de trois cents mètres ‘environ.
Sur l'autre rive, beaucoup moins élevée, sont les mé-
tairies de la Chevalerie et de la JæiHerie. — Le ruisseau
des Essarüs, qui cominue ensuite de couler dans un vallon’
étroit, reçoit bieulôt le rnisseau de Loche, qui, après avoir
pris sa source à l'ouest, près du Loroux, Basse pat les lan-
des d'Anniéres, et se' se dirige au sud à travers la grande
route d'Angers à Cañdé, pour se jeter avec lui à la chaus-:
sée Ué (1). Les eaux de ces deûx ruisseaux, une fois
réunies , travérsent use'vallée assez étendue, at milieu
d'une double.rangée de peupliers. bes coteaax qui bor-
dent cette vallée ont. une assez grande hauteur, se res-
serrent sensiblemeñt et -sorplombent de toutes parts,
lorsque le ruisseau. des Essaris débouche et vient sé
perdre à la. chaussée Ué, en passant près la méidirie de
la Boismahibre. — C'est ainsi quo se termine la première
pôrtien du canal ‘proposé. ‘Sa, directioà de l'est à l'ouest:
est, comme Ün vient de” Je voir, à peu près parallèle à
cette partie du cours de'la Loire, comprise entre les
Savennières et Champtocé, dont elle est distante d'en-
virôn neuf kilomètres. — Au-dessus de la chaussée Ué,
les enùx des ruisseaux des Essards et de Loche sont
confondues avec celles jui parcourent le versant d'est de
Ja seconde ligné dé faîte, et’ forment ainsi les étangs
de Séran. Ceux-ci, bien pladtés sur leurs bords, -ont
(1) Ce ruisseau est susceptible d'étre cauatisé et pourrait bien F
en' le téubissant à celai du Brionteau, permettre de faire arriver
le casal projeté jasqu'àa Augers. !
&6 .--soctéTÉ AcAptIQuE,
au: sud Jlabr écoulement par la fort ruisseau de Roc,
qui se perd dans: la Loire à Champtocé. Ce ruisseau,
destiné à l’un des prigcipaus embranchements du ca-
wal, nous occtpera plus tard, ,
A.sis cents mètres de la chaussée Ués lc rursseau
qui vient de la Clementière pour. se jeter dans les étangs
de: Séran, se dirige, du nord-ouest au sud-est, et.se
trouve encaissé, surtout sur sa rivé gauche , où il ocon-
tourne la Base du coteau. Son cours esi peu rapide, quoi-
qué.le versant d'est de la seconde bigne de faite qu'il
parcourt ait ume ,pene assez forté. -
Sa largeur est de 2 m. à 2m. 33 c. Sur sa rive droite,
dont les coteaux peu élevés se terminent par des prai-
ries, est la ferme des Mesletières, vis-à-vis .celles des
GConfordières et des Remagses. L'ancien lit dy ruisseau
de la Clementière paraît avoir occupé les prairies dont
-nous venons de parler. En continuant: à remonter son
çours, les côteaux des deux rives sont plus espacés , les
prairies prennent. plus d'étpndue. Un fieu avant d'arriver
au faoujiu.de Gaucron,.le. ruissegu est divisé eu deux
branches par un petitilot. On rencontre ensgjtele barrage
du moalin de Gaucron. La chute . d'ean est d'environ 2
mètres; à-gauche de ce harraps,'estdé village. L’ étang de
Gaucron, au milieu duquel poussent quelqpes.roseaux,
a. été cn parts dosséché sur la gauche, PADE faire une
prairie.
Ce travail d'un meunier , sor lequel nous reviendrons ,
mérite de fixer un instant notre attention. Le ruisseay de
la Ctementire, coulant à à Gaucron éur une assez grande
surface qui sépare les coteaux des deux rives, des 1crres
1" -VOLUMX DK LA 2.° SÉRIE. ‘497
du-cotèae nord ont été employées à faire une chaussée
parédièle- son couts, üe teMe sorte que l'étang 8e trouve
ainsi réduit à une largeur de trois mètres sûr -sa rive
‘droite. Au-dessous de cette chaussée, et plus d'un mètre
au-dessous dn niveau de ce petit canal, se trouve aï-
jourd'hai uñe’bonne prairié. Aur-delà ,-sur le coteau de la
rive gauche du ruisseau, est la forme de ta Jauaerié ;
sur celui du côté opposé, le Haut-Gaücron. Dans ce
point ; il existe nre smuosilé de 500 mètres dé rayon,
après lagüelte se trouve le petit village. du Temple , où
existait un moulin alimenté’à la fois par les eanx de la
Cieentière et'par” célles d'en’ petit ruisseau venant du
mord: Là éhate d'eauest d'environ un mètre. Au-dessns de
ce, village, tes coteiux soût moins étévés, le ruisseau
devient plus Sinuenx ,'et coule sur un. bon fond, entre
: des petites prairies qu'il limite au gré des riverains.
© « A 1800 mètres énviron du petit village dæ Temple, et
sor sa-rivé droite, on voit le petit ehâteau de Vernou.
Lo ruisseau, én remontant pérs sa sonrce ; est encore
sinueux, passe entre des côteaux peu resserrés, mais plhs
: élevés, et débéuche hientÜt d'un vaste éung. Dans le voi-
LÉ sage de cei étang , le: payé est presque plat, surtout au
‘riord; au sûd, on voit ie viage. du Maut-Piard. L'étang
—
" qul'porte le nem de cé vilage’ést temarquable pat sa lon-
guenr. H° est navigable en Miver;, environ dans die dten-
due de: 2506 mèires , et êe tertniné prés’ de la ferme” de
ln Prippètie , qui se æouve du sad'sur'un coteau élevé.
Le rétgseau de 14 Clemuntite, qni l'aliméhte, cote
-.ensülte ; teujeurs dè l'ouest à l'est; au iifet-d'ure val.
Ke! étholte ei entre des coteaux esthrpés. 1" +
49 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES.
En eontinuant ainsi à. remanter SOR Çoÿrs, on irouve,
sur sa rive gauche ou sud, le château de Chiov, .apparte-
naot à la famille Robineau ; sur l'autre rive ; et À quelque
distance, la ferme de ta Borderie. Au-dessous de cette
ferme, un petit pont est jeté sur, le ruisseau; celui-ci
covle de chaque côté da-pont, à travers des prairies qui
résuliemt da desséchement d'un ascien étang.
Pendant l'hiver, les eaux qui. vieñncat ds l'étang
de la Clémentière sont ‘si ahondamies , que le fond
de la vallée semble entièrement recauvert per un fleuve.
Plus on approche de Ppatron, plus les coteaux, qui for-
ment ceite vallée perdent. de leur. élévation, . À Pontran,
.le ruisseau passe dans les douves du'chéjeau, et s'é-
chappent avec brait dans les prairies doùt nous avons par-
lé. Sa chute, de 2. mètres environ, sentend à 5090
. mètres de distance. En amont du château , on trouve yn
étang en partie desséché, Pois, le ruissean se dirige au
sud et coule à travers des prairies, à sa sortie de l'étaug
de la Glémentière, où il devicat-le moine de posienr:
moulins.
Cet étang , qui à environ deux paie trois cent mètres
de lopgwear et à peu près mille mères de largeur , ae se
desséche jamais. 11 reçoit nee eaux, au sud, du bois.de
-Poniron., en grande ‘partie détruit , St qui se irauve sur
ke bord de vastes poteaux ; ag nord ; du coteau de Foupoé,
"où il.enistait un moulin à vent. Du côté de l'ouest , Fé-
tang de le Clémentière en -débomé ; près de 0e dernier
Gotgau,..par . la, route, d'Ingrande à Candé, qui laisse
passer une. portion. de sas eaux destinée ap quaprième.et
dernier versant du çanal, eu celui de l'ouest de la se-
4.7 VOLUME DB LA 4° SÉRIE. ‘400
conde Hgne de faîte qui nous reste & étudier. Ainki, de
Bouchemaine à l'étang de la Clémentière, Te canal suit
une: Higne parallèle à Ja presque’ totalité de la routo
‘d'Arigers à Candé. Le ruisseau; qni s s'échappe. à J'ouést
de l'étang de la Clémentière, en passant à travers k
route de Candé à Ingrande, ne parcourt le versant
d'enest de la‘éeconde ligne de faîie que dans nne petite
‘étendue. Après être passé dans les prâiries, qui se trou-
‘vent à l'ouest”de la route, if sé perd entre les coteaux,
au-déssans de da ferme de ha Gfande-Haye. Mais, près
‘de bourg de la Cornouaillé, situé à seize cents mèlres
de l'étabg dont vous venons-de parler ; sé trouve lé ruis-
seaü le Croissel. ‘Celui-ci, âprès avoir pris sa-source ‘la
métairie de la Boufangère , detriÿre le votéaa de Fonpcé,
‘n’a pas coaru 1200 mètres , au milieu de petites préiriés
de l'est À l'ouest; qu'il fournit un .embranchement du
-môrd'au sud, qui passë dans le: bourg dé Cornoaille ,
“traverse la route de Caadé à Ingrande, et longe La ferme
de 1# Bizdlaie , d'il: ne se frouve plus distant de Àa Clé-
mentière que de mille mètres. , et
En reprémant le tours privtipal du ritisseny le: ‘Croissel,
nous voyons, qù ‘après avoir fourni cét émbranchement,
* il éontinue: de courir de l'est à l'ouest en’ passant dans
‘ mnbeau vallon, entre lus fermes de la Justetie-et des
“Foëténis, et qu'il vient couper la roùte d'Ingrande à
| Candé', à : 4800 inètres-de ‘cette dernière ville. Dans set
endroit, il est pea éloigné da ruisseau du Monéron ; dont
“les exès; “près s'étre"confonduéi avec cellés' de: l'An-
* néan, arrivent juéqn'à Candk , où‘avec d'antres reisseaux
‘41 Uovne naibsante à'la rivièré d'&rdre. : |
4
Lu . + SOCIÉTÉ. ACSDÉMIQUE.
. À l'ouest de lg route d Ingrande, le Croissel se dirige
ensuite eptre des coleaux peu élevés, et au milieu «de
prairies, jusqu'au vaste élang de Baint-Géorges, laissant
sur sa-gauche la ferme de Boulairie, ct sur sa droie
celle de la Merterie.
Mais aräut de se jeter dans l'étang y Ce ruisseau pré-
‘seple encore un petii embranchement daus la direcion
de Caodé , et qu'on »currait d'autant plus utiliser, pour
faire communiquer le canal à cette ville, -que la distance
qui les sépare a moins de quatre mille mètres. -: |
. Au sud dé l'étang de Saint-Georges, se trouve la mé-
fairie de la Mouzaye, et au nurd, la .métairie dont il
_porie le nom. Cet étang est déhorné à l'ouest par Ja route
_de Candé à Ancenis, et reçoit .dans la même direction
un petit ruisseau. Ses capx forment uée chute d’énviron
un mètre , en prenant leur cours de-Lest à l'ouest , mais
, d'abord .an nord, à quelque ‘distance de Ja Gauchetière.
. Puis , le ruisseau Je Croissel, aprÿs avoir fourni un petit
.‘#tabraschement, np tarde pas à so confendre avec la ri-
vière d'Érdre , à 600 mètres environ au-dessus de Saint-
. Mars-k-Jaille, ayant sur sa rive gauché la ferme de la
Pironnibra, 61.spr,sa.rive droite celle de Reet,
Dg. Capdé, à Saint-Mars, ka rivière d'Epdre, qui çoule
ap foyd. du: Crosgel, n'est qu’ ruisseag très-ençaissé
__£ qhi,passe au-dessous dy village.de Freigné, et Jonge; la
: sonisustratégique , lagnelle après 5 être embranchée avec
; l4. route de Nantés à à Châteaubriant, près Joué, se Con-
ue” de J'opest à l'est jusqu'à. Candé. Ainsi, là rivière
d'Evdse pe fait pariieide la ligne d'étiage proposée pour
le canal, que à, où sF8 eaux ;commençent à étre: abpn-
1 VOS AE LA RÉATE, ER
pynpes menti dice, de. Saint-Mars-la-Jaille ÿ; Mauten,
Pops ge. grise, gene rivière ça. d'abord epcaisaée À. sa
sortie de Saint- Mars, som award , 0Ë ele pnig aus
dessqus:dys eppende la Flnnoière e4 du Coydrag.qur
ga -feed sahlonpeps 2452. snn face ct laiasant an. peu plus
à dreite de village "de Bonagnvie, fur.sa rive .gagches
qni cat feauçeun. moins éleréo. er voit quelgses postes
praitigs .et Léuapg de.Ja Geumiiète, Ds, Bgnenvre à
Riaillé, la rivière, d Brdre parçeopré. ap pags. moins- 1q5"
tyeux, herde la-xonke. de lqué à Çandé, dans pe aspez
grande étendu ,.et.peut pou. Rens à peu près dang
tovtes sasogsi Le el hais. Lauren et £eluj, de Bpnar-
dières occupent sa rive droite , èt la Basse Frpceière, ja
gançhe.Ao-dyssous du, bogrg.de Riaillé, elle devientue
peu.phna-fesssgrée , simnense, Ai.continne. de csoxit
avoc un peu. plus de penie jusqu'à Joué,‘au milicn d'eng
vallée girojte.puionrée de opjqaux élevés. A pau. de dis-
lance de.se.hourg, die laisse an perd Les étangs Forces
es Fondexiess de da Haute-Proyouère; ,puis,.en 5e TAB
praçbant de loué. toujours sur la même rive. leufermes:
de la Clavage,: de Ja; Çrai et da la Naulière pau aud,
pRE.enpéauges, mule aise gauche, elles de BHamo:
vire deja Feppagieet de:la Chaveclière. 4 LE saga
à Pepe de: Gta demidra. ferme, 14 rigièrg d'Erdre 1ra-
rerse.la raie. de Aaates à Chiteaubriant, st longe cbr
spic. le Lourg de Ipné. fyan. d'artiser à ce bourg, elle
ces44,. da gourir gers l'quest, rend san oqurg du nord
au ed »agrpenie Au milieu de pejiten prairies jpsqu'à la
petise xille de. Nort siaissagt sur na, droite la Jarie 14
Marohandetie -la- Menentièxe arte Qué, PI usé à J'Asee
869 --::pocréré acinimious:
À tes mises dé Lahgoir, qui n'efi sont élelpndes que de
quafru tbilfe méîres ; sur Sa rive gauche, le Loriète, - la
Locisière, les Vas ét Bonnedf. -
Dans este nouvelle direcñott » lle vuil la base des
ébteœax qui sont À l'osest, d'où itrésute que da plupart
des préiries et niaréis se trouvent $l'ést, du côté de à
route dé Nantes ‘à Chienubriaée. Après la petité ville
de-Norr, la afvière "d'Etdre , dit onvigable jusqu'à
Nantes, he di poiât Hors occuper ici. - : à
* Le puÿs que dek traverter-le eaitl projeté , est eù gé-
métal coupé, ‘rume on vient de ke voir, de petites mon.
tägnies ct de vallons qui ke rendbmt des Lt pitprosge
et des plès vardé “
‘: Les mêmes ‘accldents de territe sæ réncontrent auési
sur des déut teabranchements du caval an non résieit
à décrire.
Le pis ünportait de'tes. embranchetsetés ir sb
étosiue, recommence à-la'chauséée Ué, où.s'opère Pa jone-
tion deé trois fuieseaax qui font partie de ia princtpele
.figrié da eauäl, et suit, emscite : Re ‘cours FA ruiséeau
Rotie.” fohai-ci se disige Üu' bord au sed; reçoit ‘ses
eaux des précédents ; qui vont sà perêre avec lai êins la
Loire, à Champtocé. Prnémpt; l'hiver de t828 ; lé-pont de
la chaussée Ué fut sinporté par force de lcurs:eaux.
On s'ectupe maiñtenast de s0n rétblistemet. Après la
chidusété U6, le‘rutéreau Rome, dont le céuss est presque
lasensibte , se trouve vntaissé sur ses deux rives, et per-
éonrt, en décrifant quelques "sinaosités , une \ralée
btroite. Sur sa rive dreñte, est Villetnoisan; sûr sa rive
tance, & Saint-Augusrin. Sa profonde vet t dé un siètre ,
1.7 VOLE HE LA S° -SÉRIE. 505
et sa largeur megenne de 2 à 3 iètres ,; est d'ailleurs wbs-
varialhle juaqu'ai beau _doteau de: la Gercnpe, Deus-ce
point, il se nénsit à ya autre fuissone qui, de l'ounst à.
l'est, passe dans: la: oeummuhe ‘de Séint-Siismend, et.
prend sa source à peu. de distance dé le ChapehHé-Mon-
trelaia où se trouve une nilpe-de charbon, dont l'eiplei-
tation sont pradueicès fan; sion enualisait ce dersier:
TOBæat. =". . 6 - .
Au-delà ,:le ruisiont Rome se dirige un sou sur. »
ganoke , sontinue :à cantir par ane faible perte vers
Loire, sù nétlion d'ape-vailés assop étendus ,fimquée de
cotsgux- st de rochers élevés , se rétréeiasént" dèns cer
ixins ‘endroits, ponr d'élargir tout à coup dans d'anisos, «
former ainsi de petits.étings ;. on bien de petits toto”
où se: wubdivisants - ,: :. - :’ 4
© sur sas deui rivtés, existont des planiaiious d bee,
qui se ‘ecatihhént- jorqu'à Champtsoé. Tout: près de ce
bourg; le rniseau qi nous ‘écoupe se trouyo capalité .-
et drive simei À le ponte de Nontez à Paris, Qu'is tre.
verse à: paueh6 de cliiesiu , sous au pont dent l'arche 4.
de cinq ais mètres d'ouverture. Pois, Ï n'a pas concu:
deux miile mètres à travers la vallée ‘da- la Leire., qu'ét:
se jette dus nn-bras de:cs fleure, an-dessous de Chantp-
tosé, vis-b-vis. Mémiean. Lorsquè let esux-dn ritissosn.
Bebe étaient roiomies. pair le chanetée .que forme . hu
roûté de Mantes à Paris, ceet sinhranchement du éanat
devehait un vaste étang, Anvigable jusqu'à an souxse.
Aujoutd' hi, que. cet éiang -est..deseéché, les aux -de-
ruissèau coulent: librement. sous ià- pont de: Chamjuooé ,
et ‘celles do:la Loire, poudant les grandes crues, lea
refoulent à une grande distance.
ses .: SOCIÈTÉ ACADÉMIE:
Get embranéhement ,;: dont if et fact d'apprétier à
priori tes les neantages poar les nivermins de 1x Leite,
anrait 7 °1:8000 mètres d'étendns; ‘et: n'exiperait -que
fort pen do dépense . comme nous’ ler dérnintreronis pos:
tard: -\ -. 7 -
L'embranchement- du éaral sur da ville de - Enndé, ne
serdh pas d'uné meindre importance: H bemmenceræit. À
l'est de l'étang de Saint-Georges, en suivant x pétit
réistvau qui s'y jetée ‘au non ét dont:aons dvons parlé.
(Pais; se dirigeant à Foncst, il chaperai:le “coisme-de
la ferme des Fssarditres, pont” longer. ensaite"la rente
d'Ancenis à Candé, si arriver à ei dernièée tille près
de Béaulieë , avec le ruisseau l'Apariu. “Ba lougueur se-
rait'alors: d'enviren quare nie mètres: Roc tes,
Maintonaut que nous comiais$ons du‘eama] projeté, la
figee-qu'll de parcourir, et -805 embrancherkents ,-e£a-
minoës s'il remit les conditions vssentiblles de sucéës :
d'abord, si-des ‘eaux qui doivent lélimenter :sont sait
sentes; quels seht les vasfagés, d'art qu'À dvige ;enfin,
d'après lo prodoitprésumé du eauäl ; gnelle-ant la mèsse
” des‘enpitaus qu'il .sordit possible y employer vaeis-
quer de les comgirometire.' . , do
-“Ness'afons vh. que le eme, daté à monir l'Eeyre
à le Maysiue, travetsait:ue. pays plds élevé: qüe Bes
ddux rivières pus doux ports ;- “d'où tes bani deaicsésnr
par-Caseades: mers leièrme où elleu didivent.atrivér: Le
pramier de ces-paints ; rœuthof, est: sibaé an bouig de
Seint-hegor, à-lotestideiix ville d'Angers , doit it est
éboigh-de fix mille. rétps et, comrné nvûÿ Lavoss "déjà
dit, à pou de -distarice do. Saint: Jean-dle:Tégnière ‘où
is À nu D
1." vepuex 08 LA 9 -SÉRIE. DNS
s'eivbrancheet. la. sokrie dt Rantes.k ms .e
Gaudé à outte-dertnèré wile.. | |
Lo .cnux de ce: paint de-pariags.. résnherskest, ne
part, de in-réunion-des-sousves durgisiess du :Brelsi et
de:celei des Kpserds, séparés l'an de:l'autre ; seulement
ar cœille mèkes: ot des iombraux ces sul environ-
ment Sait-dLeges. nt rt, + 4
: Mais , umo dei chu : ne “sorsient pas sesés she
duoé.pour fasreir debs: le cœurent.du t'iènée , -sertegt
days lou::tmps de séchetesje; non-soilement à une ne-
vigatien propertionsée:az: dummoree .qà'on-« ‘Heu. d'at-
nehdre.da oanalprejsté ; rmhin encere à. iouie LR onsem-
mation qui sefora: pan tanspiritions, évaperations. ét
portes Séelusss,. il. consentreit -d'éuvrir au merd êu
cran} ane rigoïc alimentaive. Cote rigole , torumenquet
aux étangs te Besueoûzsé, amèmerait a point de paringe
tottes tes. eaux dus apsez fort ruisseau , ‘le Brioseau
qui prod sa souvetà l'ouest, dane-la févét de Epnguémié,
et v'ayrait pmviron quo.tteis:mille-quéira cena mütses
d'étendes: @rsteutes chs. aux réuhies pourialént, ct
au-delà, -satitfaire à 4ons lés bémins. du .canal..qu'ellés
dosiont parcoërir, scdiamept dance 1ac tendue de 416 kt-
lemètrss, na vifan. Si l'én-ar ait quelque doute. à cet égaré,
6A-peuirast.aveir reeburse à upe dérivation de la Matos,
ru Pont ou egus.es ahondange. . ‘.. - .
Deux lighes pousbat. être chomiss pour elle dire
don, coms 00 va Je var: MO nm sut
vadu:
"1
- Nous avons . dique les deùx +çrsAnts,. qui s'étendent
de Simt-Légor, 4 prowler à Bouchemaine, ke second À
la ohanseéé Lé; assiout Lue o1l'auttegrupe faille ponte.
Qr, ve baissant R buts 46 Suint-Léger, pat jun déblai
décroissant de chaque côté, de Begchemaise jusqu'aus
Besarde, per ssémple, les cauxz de la Mayenne aliaien-
ersiont le camal, qui deviendeait alers un canal de déri-
vahinn jusqu'à, ba chauseée Bévsntême jusqu'à Ghampiocé
Ge travail, ésnt lé pocsébilité es démenirée par
pente d'environ trois mètres, qui etiste en .Leësp, de
Boucheïnainc à Champtueé, serait Fohdu irès-dis pondieux
per près de 4200 mberos de tranchée ewnerie ; auasi on
visadpait-il de choisir très-prebabloment nbe autre ligue
de dérivation. La plus ataMegeuse, consistepail tout
simplement à établir vne rigole alimentaire: pour.le peint
de partage "de Saimt-Léger qur serait: ouverte sug la
Mayenec ;-siz:à huit mille mbires envisen at-dessus
d'Ampors. Lo tracé serait.le suivant. Elle cemmonce-
ra eur “la-rève droite de ectté riviène; près de le Ma-
rinibre , point eù-la côte est. pes. élerde. ot passerait
œuite par Froidè-Fonisivs:et les Ovexaux, bn traver-
munie route de Sogré:à Angess. .
: Au-delà, elle suivait d'abordun vtt. cmbremehoucat
dé Brionses, en'passani parles fermes de l'Éiang , de : la
Plesse, peis parosuramt us. -embrançhement besuéoup
pies ‘consiléreble. de .mfme oiseau ; -elle traversorait
plusienrs ‘étangs - de Beañgousé, la: route de. Gpndé: à
Apgers, près là ferme des Ghivons ; colle des Elens,. et
trriverait ainsi.at poimt dé partage de-Saiut-Léger. Cette
rigole alimentaire aurait alors environ que longueur de
‘donze mille mètres ,mais pourrait bien aveir quelques
centaines de mètres de plus , sites opérations du nivelle-
nent. démontreicbt la. névetsité de geundre bs.enux. de
1." wep De La K' géate. 107
la Mapance dans ne paint qua rapprarkéde ps s00F00,
près de Réné, par example. Téyisfois, uqua peraisions
À croise gang rigole amenant an. paint df. portage les
qaux. du raisons le Brioppau et alles ossi
Repmoouxé, serait suffisante (1)... ,
Le s9naud pain de pria8s élan, cogmé 1e précédant
inféricer à plusionrs andæis d'où l'on peut tirer des
sanx, oi les y conduire par des -rigales, Ja jadis: de
canal qu'ilesé danminf à alaponiar 0 tea péarsan. ne
shondance.
ina de Le Lomme aan pren fermer
CR RAR. ©. .
Len cobeaux qui-smvirappont çat étang, faurairesnt des
aasx der400rQ6 cnrs ahandantes. pour fsire:mouvois : de
mombreès. menins,. sur que élondue de dix mèlo mèteee,
sk omtcstenir d'ane los étangs de Poire, da Piard et de
Gaueron. Ce méservoir naturi eu ciremecsi, promque
de tante.pari, par les colnaux éavinonagnia; aubsi pes
de travaux d'art seraicnt gécensainos pour din Le
cxaellont point de partage. .: :
Ses .deux extrémités -sant formées; cheense per dns
lpvée.; à l'ouest, par collé. que forme iumeuts do Caedé à
Ingrande ; à l'est, par le baresge. des moulins oil ‘s7
aurait pions ev quelque surte, 1 oamatquire qes doux
. à
à
(#) Ea 1789, les États de Rretagne s ‘ocenphrout de la commu -
calion de la Loire à la Vilaine par Augers. Depuis, l'ingéoieor Brissos
a reproduit ceté idée -daus sa combjuaison des coure d'éau de la
Praneo , ch indiquenl’un chsel à barrir de la Mayenne à l'fenc;
qué eot-ponst per le Drimnemies je gustie sepérioube de l'Evdre: --
508 _-"""éocrkré EL,
éctétes ;: Gama po Fee ET air tie nné
et'autrepéfièn der! és ep net m2.
Dites Micaf di Tbn toivératt" soi véhh ere gnictcr
Miongner dè de bief de partige fon pomhitt déthuite lé
barrage des moulins de là -Ctéméhitiéré*bt" faire ta nou-
delle cliausdée Mas àl'evt, déianitté à y “évifiprentdre
lt des antièns-étangs 4 Pbtifron."ITÉBE pevohntf ilans
pays qe’ les’etnis dé l'érfg Ve B'Oléménmiéte ‘sont
ABondäntes, même dans fh-shifor @atde dé Tramée:
cependant, comie on ne doit. pas en général ‘heStter À
ire Vvs sacrfices ‘pour-hupoienter Mrlñénce dés’ eaux
d’ua.point si essentiel, voyons à quel moÿen or äirai
febonts por! oct objet. si: x PRET à dés” fiombreux
raiséeasx: dé dobmest-nAsSines AAvitre. d'Erdte,
__ ant: lente seurces déni les phiats -ptés éfvés que
ef dé paftage, -on pourra ÿ'arnener leur eaut paf-tnë
nigete qui-se dtriperMe dd: dord'au sad. ‘Cette rigole
eomaienesrat"a sep milk métés au-Mbsus de Cardé,
bar Hrroute de Ségrés, pies duwHhige dù Boiré; bi elle
deviendrait la continuation d'An font tiskéän ‘TArpos,
qui pepd'stmiotrcer à Vôrestt, der Taforèt dééhiusraux
et-Aenr letbois et Bontay: 3° Añpos praonpt. ‘th trajet de
pes: ide - dt mille mètres avait W'athiver an -‘Eôtré,
puvée dues To borne 0e la Pothetit ; etes eaëx qui foer-
vissent ses nombreux embranchements font mouvoir
plusieurs moulins. | ! |
“AT ouëst ‘au Villsge du Doité, Ja aieole alimentaire du
point. "de: e, parlage, de. la Glementiè re. pourrait : suivre PSN
4l3a) nvage. mille. maires. le £anrs, d'ue.xuhiseau qui. re
dirigeisar Cankr-pais saucpettait-es:ne vu. dnd'ostdoociis
—— ss Sd _ va D | LL. _ D __ LL me : < ver VE LL L fil ben il nes va matt —— — a ———
4 ordis airs Si MénRiz, H0
Mie," élé”rotcvréit fans ts6nitajel: tes enhx: dé éind
rhisseinx ‘qui vort formbt latrivièré. d'Erdre, & ariivés
rail ainsi, éhéé hiripenir, totjuurs ‘a sfid ;à l'étang 'dé
ki Chestémibre; pie da Särtige'dcé' bu ABs." Msn la
Cbrffbuatlle St sa droito et Poñtyon sur £a gauche Dhs
eëtte ‘Stonätre qui ést d'hvtron douze” miles ‘Mévres ;
bette riéôle iriverserdit.Ià foëse dé Candé à Angers, et
aurait déètire fludioirs ‘fabiNs ponr ‘évitoé ta voi
pure des eoteaux qui bordent phasietrs, dés rüisséaux
dbnt ‘ete dub réebroit lés eaux.” It séva ‘encor Plus
convertie défaire passer:les van de {. Argés par Card:
ptis-tn:delà ,fnrigole/aKmentaiirô detientraii un vétita-
Me endbranthément du rakarec céité ville ;'en sitin ant
lés raisstatis l'Anñcau ct 'än Monitor jusqu'a. Féteng &
lkOhinéstière: Afnst, ai” point de: partie de a déutième
| ligne dé fake, on pourraî{ réunis dre quaitité d'eAwassez
comskkérdbié potr. énitretenit Fa-navigation la plirs'active.
Hfimporte tncore de faire temarqher qué-les petites mon:
tagns ai mien: desquehés paske Le-eanal ; féurniraiént
twhjéurs des Ent qe'on'racnititernit darts dès réber voir
qui séréit très-ftile de tréet Awdhilièn- d'un: ‘pays aus
téchdénté;eËgniE setiraieitt *'Falhhotiter, s'il étais técest
ambre. Be mie NS UN UE et tee run
“sieurs; La distr'be Bon dértenus ‘que dos _aens
propôser d'adopter pour Mpéitit de partage dont if s'agit,
imimérdititoute sécérieË ee Egard. 6 7
| Mais; rat lorit quelles 'dhhc#aiow oovientil de
dénties au canal:préjeu ? Deit-on L'otfértr en prende on
en.-petHe sortion?- Si - lon compare la-déponse dans vs
deysagstèmes. du on igetions on: vait.qu'e least dene le
rapport de trois à deux. Aussi, des hommes spéciaus-#t
508 "soc tnt, “|
écièves; 48 mars pot tr Et erPba Rte lité
EE l'autre pérHon" doll RS dt
2" Dhs Wicié où Ténitoirérd or igmiebter
Hidmgnenr dù de bief de partäige “on poorfitt uit Îé
barrage des moulins de la Ctéinéhitiéré Et faire ta nôd-
delle châuséée Pas à l'evt, dé-manitté %y “échiprénre
d'Ub des antiens étangs dE Pbtitron.”"Tt:EËtT revohntt tahé
%.paye qée les-etns ‘dé l'étfie M'Blénéiière ‘sont
NBobägtes, même" dans Fà -shisorr @hatde dé Tremée:
cependant, come on ne doit pas en général héWitet À
_Mite Us sacrifices pour hugnientèr Vafflténée dés eaux
d’ua point si essentiel, voyons à quel moÿen où äir'att
febowts por: oct ét. 2: Bi PE: dés” Homibrenx
raidéesnx du dobmeet-nasSsinds A'rtritre W'Erdte;
agent" lente sewrces dir les pins plus élevés que
ef: dé pañtage on pourrai y amiéner Iüré eaut'paitne
rigoler qui‘se diperkie à: mord'au ‘sad. ‘Cette rigolé
commencera sept mille mètres au-Mésis de Osrid®’,
ser rome de Ségré:, piles du vitige dàr Boiré belle
deviendrait la continuation d‘étt fé Misiin: "TAFEDS,
qui prond'stmonrce:à Foresti, dans farforét déehäurraux
et as letbois dt: Botwy: L'Atgos paradope. th trapet'de
pes: ‘de-dfk mille mètres avait Wafhtver aw:Eôlré,
pusse dues Te ‘borne dé la Pothetris:; étiez eat “qui fütr.
pissent ses pombreux embranchements font moyoir
plusieurs moukins.
ne: Todëst'au Village à du rit Ya Aeole alimepiaire à du
point. de D partage, de. la Giementière pourrait suivre, pen
Aa avale sue. maires, le cons, d'on.ANseau qui. re
dirigeisar: a ndtrpge +oumettait-en:tie ui d'onde ecits
1" ocons hais Se éarr, Se
vhs,” dHé-retcvtéit. dans tsôn Ytajet: tés enhx: dé. éink
rhisseinx ‘qui vodt formet Tatfitière. d'Erdre, ét'arive.
rait ainsi, ehrre dirigeunr: totrjours ab sfrd ;à l'étang dé
ka Cheat: pres da färtige‘ deb" HbnRis, Hissänt la
Corfibuathie St sa drôifo et Poñtion pur £a gauche. Dix
ebte:@endire qui éstd'dhvtton douze” mitfs irtres!
cette rigôle tréverstrait IA fous de Candé à Angers, et
aurait -déerire pludioifs ‘éfnnoëins pour évitér Ha vou
pure des eoteaux qui bordent plusieers dés rüisséeux
dom ‘elle dé récbvoir lés eaux." 1t era 'encorë Plus
ceniveraldé detre passerikes tai de t'Argos par Eandé:
Pbis'tin delà ta rigole’amentairé detiendrsit un vétitt:
Me endbrmühément di ralnrec celté vie j'en sithvant
lés ruisstatix l'Annean et dn Monéron, jusqu’à. Pétang dé
làvOWihéstière: Afnsi , aû- point dé: paringe ‘de a deuxième
Hpno de fake, où pourrhfl réunis are quéttfté d'eawassez
vétsidérdblé pour, antrétedit Ta navigation la plés'active,
EF importe Encors de faire temarqher qué-les pis mor:
tagmos at mieu écsqretiés pasée le- canal ; füèrniraient
tbijburs-dès ait” quon ‘racnciierait'dans dès réber voiris
qui sérèit très-Meile lc créé Audnilièit- d'en: pays acsk
téchléntdr eq sortira f'Yaitäciiter, s'il étais tuées
sares : sosie ce "s" Tuto mere tit
" *Béshonrs , la diétribht Ho désiennx que” oë + “Mons
propüser d'adopiut peur peint de partage dont it s'agit,
ixiscérdititoute sécorité et égard. % i * NE
Mas; Ataut ‘toit: quelles : dinemiotis ‘coifvicrittil de
déntieé au! carisl-préjeué > ‘Doftoh: l'otierte en prmde’on
en.-petie sertion-?- Si. lon compare la dépensé dans Jos
devssgtènes.sdu as igmians on. vait.gu'rUasast. dene lo
rapport de trois à deux. Aussi, des hommes spéciaum-ët
B4N .. AOGIÉTÉ AGADÉNIQUR
du plus grand mérite ont-il recopnu qaë.le sybiême de
paie ngvigation, que l'expérience « d'ailleurs cacsaçré
ches nas voisins, des ait être adepié.on France. Lu
Le canal do Berry ou du Cher, qui fai partie de la
ligne de. jonction des deux mers dans laquelle deit ontres
le gapal preposé, ayant été Aabord nurert.ep grande
sectôn, puis continué en petite sceiion par l'ordonnance
du roi em date dy 22. décembre 1819, Jupige-eo faveur de
ca dernier sysième. - .
Sans faire connaître jçi tous les avantages qi y sont
attachés, nous ferons observer. -qu'es donnant aux écly-
sea une largueur à peu près sous-dosble de eblle du ca-
nal de Brest, par conséquent 2 mètses 7Q ocniimèures cn-
tre lea bajeyers, et la même longueur d'éclsses, qui est
da 31 mètres d'un basc.à l'autre , veus ausions des dj-
mensions À peu près égales aux. écluseg du easal du
Char, qui permettraient À des bateaux da.pors de 45 ten
neaux, d être admis deux à doux, sans perte d'eau, dass
tous les autres canaux. de. la.même ligue, tels que celui
du. Chsrojais., le. eanel latéral au Rhôns, et caui d'Arles.
à Bouo, La largeur du canal. perait au. plafond de cinq
mètres ,et ad niveau des chomius de haags de 9 à-10
mètres seulement, attendu. la densité du terraix quil doit
traverser. Une profondeur de. 2 mètres et le mouillage de
1 mètre 50 centimèires spraiemft syflisenis. Cor il est dé-
monfré par de mou y elles pxpéricages : faites pa Ecosse,
que.-la résinänce de. l'eau esi d'autant Plus. aisément
aineus, qu ‘un. -<anal a moins de prafondeur 1). Les di-
*. (#5 3. Sue + Agradles di “ln Gocité Mbysle MiNémique- de
Mautes. - : ... , a Fo +
1. vortas, px LA 2° géars. . 511
gues intérioures devant:se trouver pur presque toute La
Egoe, te lung des coteaux. ponrraiem êtrp rédulles à 1"
50 centimètres de largeur. *
De nerbreax étangs, se freuvant dèns plusieurs es en-
droits, seraient autant de réservoirs naturels et, formo-
raient des gares où tes bateaux peurraicnt se croiser avec
* Les pentes des deux points çulminants quo doit frà-
verser le canal, évaluées d'après le cours des dHffétants
ruisseaux ct la houteur des ppmbreüx barrages cons-
trdis.sur presque tost son parcours , ssraiept distribuées
dela manière soivamies: .,
Le versant d'est, de la première ligne : d faite, qui
s'étend du point :de partage de Sunt-Légèr dans la
Mayene, serait racheté par trois écluses. de même
que celui parcouru par le ruisseau des Essards.
* Lo versant d'es, de la. seconde ligne , qui s'étend de
la Clémentière à la chaussée Ué, zurait quatre écluses ;
enfin, celui d'ouest, qui à ples d'éteidue à lui soul
que les trois. agtres, ei quivcommense au point dé par-
go de.la Clémentièré poùr se terminer à Mort, serait
racheté par hait écluses. Rour économiser les enaui du
bief de partage, dont boûs venons de parlér',ôn Pôur-
rait donner rhoïins-de bauieur aux écluses supérieures
qu'aux iaférioures; car, -cobes-ci seraient alimentées,
non-coulement pat les oaux dcs -ééluses plus”éicvées,
smmaïis'recevralént cücore par Fitignée les-eaux ‘de teble
la poriion de "la rivière d'Erdre qui s'étend de Candé
à Saint-Mars- la-Jaille. D'aileurs, il deviendrait facile,
comme ons l'avamrs déjà dit, de former de profonds
BD. ‘soc AlADIQUE. |
résérvéirs dans côte 'paitie supiricure 46 Erdte ; qm
est ‘irés-encaissée: 1 snffirhir, poûr : ccfh, -& fre pha-
sicurs barrages successifs, ce qui permettrait de dikpoSer
pendant des séchereëses-d’bné grande dusñié d'éan aux
écluses Tes pltrs Basses. 7" vo
La hotgucur ‘tütéte" du canal à cértrbite dé iNbrd à
Bouchemaine est de 68 mille mètres , sés pentes Ycch-
daütés-et descendañtes poufraient ‘être rathtwés par
dix-huit écluses emvkron 7: mov terre ct
Mais, “outre les tüusés dé dtstbtnibn ‘ ‘des pentes,
il ÿ'adrail deux ‘étluses de farde, Tune*k l'émbouchure
du canal, dans la Mayenne, l'aafrt à Fettémiÿe de soû
ersbranthement'atéc' la Loire A Ghamñiptocé. L
* Ges écluses’ sétviraient ,-àda fois; a’ racketét la diffé-
rence variable dc tes deuk rividrés’avet celle dés deux
versants du canal atixquéle éffes cotréspondéit, th méme
temps ‘qu'ellos lé‘ défendtatéht" des grandes crées: Six
ponts strafént'à "conftruire sûr fe id, dabs'tont son
parcours , et. daris Aa “travérsé: des’ rontès d'Angers à
“Nattes, pres - ‘du point de “partagè de “Saint- “Legér : "tte
Saint- A'ugéstin entre‘ les Estards ca chiadstée Ué ;'dè
7 sil tentent .® be” À . CLARAETREE 4. f "4.
5 >: D: , +: ._ 1,f ° CS d cn s1 "use u. “han x Ü
(frbes Hisos- éme # idège ‘tv Chiots depuis ‘tes êtes ,
poncrhient reuiplsces des ééluseë da cart proposés sets de
, En .Apéxigge ,: la. :6apal Moparis,, qui AGE lames. dé
deodpes averses à. l'aide :4 ghios inlipés. ga cpalrefort des
Alégbanys , dont la hauteur” qu dessus du point de, départ. du canal
est de. 23% mètres da ‘cêié du midi et de 379 mètres ‘äu côté dp
‘nord cépendaul then révénu af Le so katlcs UT Litoitiétre.
PTTLOS CE D REIURSE P5 PAYS DEL EESTRES ES dr rentidicnsonr RE)"
14" VOLUMR DE LAS SÉRIE. 983
Çandé à Jngrande. ap :paint.de. pamtage de da Clyment
dos Landé à Ancenis, au-dersons du. vésie flang,
Fr. Sajpt-Geprges : À Ançenis: à Saint-Mafs-la-Jo ile ,
ne de @, bourg à de. Chétaaubriant: à Nantes. près
Joré … NO 7, . ve et Do nt 4,"
| Peux ançichs.:PORls. seraient conservés, ot irevesse-
raient aussi le canal, l'un à Nort, sur la ligne pPHiCir
pale ; Lauaee À Chemeté, Fur: 50. shranchemant aucc
la boœre.: -... SE
: Naus.ferans senacquer, aeeua pcossion, que: dlaals-,
PAF Aa +668; ponts fizes où. avis, pourraient hire.. d'upe
Wayéa:9o bois ,.at- construits sav. les. épaulemonts- de Ja.
plate-forme des éoluses, Ge qui pormettrait wne gräûde,
émis. af, rendrait. lainarigaion, du caual. plus. à-
cike of, plus gromgie. Qa.pougraik aussi observer la,prûgua,
éanpemis -paur. beauroup d'autres iravai., comme Qn a,
le vaiE., -.
Les déblais du angl der ag Ba faire « cn lite. TUISSE au,
ek Gp AA Re Ter due ua @epdya da 63, 000 mèpros sur.
65, seraiant nécepsisenen peu. :dispegdiaux.: Dans.
bequroup d'audreÿs pu la canal dyjt passe. ou milieu.
_ d'une valléc profonde ep .étrpile, fpruée..pas des een.
élevés, ne sapail-il phe possitle, sur.plusiaurs pois, ds
seborper à. relever, las. bards. des raigseaux qui {ox
ment déjà des : digues natgralles ,-conime. La. proposé
l'ingénieur Gray , pour le canal de La Forth, ed Ja Gide,
Par ae moyen ,.on éviersit des epaissements 1 déblais:
considérables, fort ceMoux, Si qpalques remblais. étaiçat
jugés nécessaires pour melexer le. plafond de anal, dans
cygtqins endroits, çhbipo!, ga pourrait.prendse.pouy ma;
514 SOCIÈTÉ AGADÉNIQUE
dèle le meunier. de Gaucron dûut nous avons parlé, et
céë travaux se ferwient à pau de fraîe; car it sera passible,
sans faire dévier le -Kt du‘canat, de pratiquer. Sav'tran:
chée peu profonde au pied des cotehux , de rembiayer‘ies
irrains bas avec l'excédaut des terres, et d'éditer, par;
la censtraction de l'on des themins dc halage , sur Fume:
os l'astre rive. - '
Les digues, ed letées de eat setpiént conséruties -
avec d'autant moins de dépense, que la ligne qu’ doit-
parer” présente, prosgne: partout; en terrain solide
qeé- jouit - -d'uùe &rande ténacité, ce'qui rermehrait de.
dininer moins de pente ne talus, ge cle | GéRémiemons
admise,
Par cenedquent, on vrais. dispensé d'avoir reecirf,
dense beaucsup d'endrvits, nux mittrs de sontennement ,
ax jervés ot autres ouvrègos d'art très-onéreux: D'xik
leurs, s'ils devenaiest nécessaires sur quelques points ,
les majériaux 3e ‘trouversion à pied d'œuÿre. Ne: ren-
comrent poisit , on ivès-peu de térraier sablonwewt:.ii ne
serait pas title de ‘haitre des vorrois pour ‘rétexir les
caut, comme cela. 2 été’ indisponible sur phesienrs
ehdroîte.du vanal de Brost-Qurigues ponoeaut et aque-
ducs. seront nécessaires ; nfais point detraichée dé 21
métres ,.46.: du profondeur, comme cello de Glomel,.sut
le cxnat que mais venons de cifér ; poiet de ponts-canaux
de somerräins', qui sent réiseus ponr Îles éntreprehèeurs.
Qu'in - chmpare inriétéduat lès ouvrages d'art mécés-
séires pour ‘la censiriction du cariat -hférat à la boite,
de Nantes à Orlééns ; ave ceux dont fves vénens de
vous entretenir, et To verra s'il u'y -autsit pas d'im-
1. VOLUMES s8° LA 2. RiE. Ji
Mmeusés avantiges k adopter, même pour lipprovision:
noment- du Paris ,:le canal. de jonction des rivitrés
d'Erdre, Leire et Maÿennt , entre Nantés «t Angers :
d'abortt, peint de contestätions comme parmi Îles rive-
rains de la Boire, dont ceux de ld rite opposée au can
seraient privés de Faväntage qée procure son'accession
immédiate. Les riveraMs' du canal que: ney: vénons die
péopeser, a anplaudiraient tous, au contraire, A'sob adép+
Won, qui doubierait te. valëur de leurs prépriétés. -
On ne peut, d'ailleurs , se dissimuler les difftiités quo
présésternit f'axécuiion d'an eanal” latéral à la Loire,
etre Nentés et Ortéms, difécuhés sor- lesquelles nous n€
reviendrous pa.
- M noùs suffira senloment- d'en éhutsérer ks priock
pates. °s À TL D
"Airis; débiäis impéritsts sur ghétines points; remMais
sur osieurs autres , double ceinture de’ dipuës ‘insüb-
inereilles, don'les iaius nuraiënt une grande” pénte:
nombreux mure de sodterigernent ; perrés” presque ser
teute la ligne pour empêcher ‘les dégradwions par les
| grèndes -exax et parles glaces, plusiebrs traversées
de ftivières; le canal’ ne pouvant suivre wüe seule rive ;
enfin, -des onvrrager d'aft nombreux, exigeant, pour là
plupart, dès pierres de taille en granit ; Standlis que dans
notre projets ; les nouveaux mortiers pérmetraient de
n'ersploger-que des pierres ordinaires.‘ " °
“Dans sotre projet, von-seulement Re commierée trour
verait avantagens de préférer la'nonvellé ligne navigabi
. péndan une tés-prande pattie de l'année, À l# navigee
tion incertaine et diffivile de la Eire estre ces dti
16 .:. AOGISTÉ -AGADÉMIONR :: :
vibes, cammc 2aus. Layens. dinoatrés mais enœre, il
ayrait Le pcieux axaumpé d'établir des relations di-
rectes et jrompies cpire l'Anjau #t-la Touraine avég
tautes. lys siles de Bretagne traversées parle; canal. de
Brest ,. dont i. doit. gre le: prolongement najurL .
. La question financière. de cagal projeté-resiant ÿtraie
ler, cherçhans d'abord, quel en ‘est le prodqit prdpumé ;
noys, serpas comuits, par Là à conmgftre,. quels sop. les
capitaux qu'on pent Tasanahlemons. mpieyor à..5a
censirHeiem 7. : .", out
. Paps.ce' projet, en.. roncoptge rois <ouditqnsessén-
ielléeate succès; l'ane, de faire comturbigner;gntre aÙes
trois rivières navigables, TErdre, la Loire. et le. Maïenna:;
une autre; nan. moins importante ; db favariger: l'expoi-
tation de plasieurs mineÿ, ‘aaxquelles il-sera très-facile
de le. faire axriver; eafin » la:troisitme,, de. paneauriz. quel -
qnes terrains pimjlifs ; si.08 dhit espérer de dépouvrir
d'autres mines; ox , eps cgnditjosÿ sant du.jilus hauf ini
ès, puisqu'elles sont-frès-proptes kreudrelo aandl des
plus. praluçtifs, et facile à être sourgssinngé.: :
Pour dpnhar. ag idée de]: impartance, et es avagiages |
de. ceue, citraprise, jetons 20.coup-d'œjlfapide.snr les
principales préduetioné Wat Nes Lens que Label
caurig le eapal- +
: Sat. eote la ligne, 9n trouve ‘gra géo, æ hapas
qualité, de granit et. autres. À’Bixjilé, en droui sur Aan-
gera, il existe uæchatnou.de pates moyagnrs qui çon-
kent de fert-helles . ardoises. Aussi Plasiqura carrières
ont-elles été-ouvertes danse connues d'Aûxerné: et aux .
puviroys da Cndé.eud'ângers: ., CRU se mu
4. VOEUMS DE LA. 2.° SÉRIE. BE
Tout porte done à craire ‘que. sir ouverture du canal
nv ait Kerr, l'ardoiso- no \arderait pas. à-reinplacer te
ttraarme moi couvre la plupart des férmes de Basse
Bretagne. De tiombtens_fours-à bhaux sent encore Étèe
biis dans s03 ewvirons;:par- exemple, à Couffé, à Tofilé,
à Sathe-Snipire et daés font le départensenf de Mafar-et
Lire, qui leurnit. une grande guamité de-ékaux, qu'où
ponrrait ces-seslement tramapérter paf cotk voie, mais
qui As viendrait encore utibon engrais en 7. séobrat, sur
bee hou, avec la dirre qu'on rttirèrait par les fouitiés.
du de esnat: Ua satre commerce d'une. grande impore
wmce, qu'il favortsorqit, c d'est-ockui des boïs de chauffage
ei de constraptièni,; quisont shobdant ét à forx bon mr
hé: wvriout aux eutirôns do'Rtyilé. ee
Les, prys voisine sat ouverts de beaux arbre, maih-
tenant sans valear. Le stère dé-hois. de chène et-le cet
dé fagots n'y cohitsat. que 12 à #5 fran. De nombieuses .
miops de fer se reudonfrent abi ctrvirèns de Gaual: pat
exemple, dade l'angiense forêt d'Apcenis, à: h Mille
rèye; À Brbraÿ, ete. Flésteurs forgest et. foimeries soët
on sotbrité in Provotière et à ta Fbiibré, en Aiañié, à
Moirdon: à 1x Hubaudière,; A" Pouaiié ét A Martigné. -
‘houllke sé frotve où sboadaticé à" Languin, prés
Nort, à Mogzeil et à la chapelle Saint-Sauveur, prés
Mostrèbris : on pout -dire méme qu'il passerait, éavs one -
prrede: étindue ds son parcenre, bur ue. fond de houle.
Par:l'oevoriere du: éamal, Pexponation de ces isives de
chgtbün ds mrre devienèrétt: déac plus laefie. On:à dù
ie ‘rats cqh'en Pränce, . Ja ‘honilté” se. routes placée
à is bu pis repelée des: marigatirs mél, los
# : ir, Ms Lietan .. 26
: . !. | ° È d … » . LL 2 e & . L 4 4: Ne:
#8 socrÉré AGADÉMIQUE.
frs de. LFénepOTUSON onnpidérables es eptrent dans le
prix-de ge gpmhastible peur à Reu. ès sing dixièmes.
Keci est:apphcable ges départements de J'Quest,. où.re-
perdent la:houille paépaié : MTS avendr immense à Lindus-
Wrissmaeufgoturière; at; malgré les diflicuhés de fraus-
AH C9 pFébieRx cpmhustihley ess gxploïé sles,en grand
depnisausiques apaéss. Aion, cs qings de Langpin gont
gveriananienrdhpi ser deux pinila portiog daet, gai
avoisine. le canal. projeté. promet sasiopt les plus bourong
sésphats. Cäge jodgstrie. premdrasnxiqu un nouveart-dé-
velanpæment dans le déparienient fe le Leire-Infériense
9.141844 ; épaquéroù J'ordonmance. di” 3 pui. 1839, qui
réduit le droit sur.}a hquilie.,. D un nt she les. capaufx de
Rretagee, d” qu frane à baë ventimes Ar tapnègu de 4900
Kil.,- sera mpispren, vigmeur: care Ua
. Que scraitge. dono si Je. caoal' Rrojésé PT | ogvais-à
geyie fpaque: en, çaurf d'exéoutian! :- -
un Lég-vine et eaux hde-gie de J Aou, de Ja Tévrainé à
4e. J'Ochéamaie, quo8 a'exparie bas #4. qui sent (OUS.Rr
| Faut sieur hui:ep. Brejagne. jésniveaiont PRE. hp
voie.un déboughé naturehs: qui-pemelksit de les ‘lune
à des candiiquy pie. AA Age ns our les eansom-
pRRteUER.. uv ose + TO ref
. La fértilié di sa. qe éarais Le aa, doi fais
| SEE. pacme,.sus les. éxvois, de fipanit. de: soigle 08
dapoise Les phagrren, dpnt la édite prand-bessioisp
d'agroigsement ‘dpes . lon. valéss. deja Lait, FE
Jhient ip. écnolesens. fagile pour. as rar de Reetagne
eù sbamitiagañal de Bien. ÉCRIRE TES
Les.foins, qui sont abondants et de bonus qualité ,
RL
.L et VOLUME. px LA 2: A SÉRIE. 519
véto nteur des res dé ia baron Lai, ds true ue les
autres fourtages., poursa jante pre ah vsi-a tee
vaitage. pari lé cael, . «
Le noir sint, los femiers, loi astdrus et. ver ie
engrie-quigénéral, terdiont dans le mômmei cas. --:",
. D'apite ve apdiç et rapide: dempsincipales prédusiiène
#htoiulus du feys parcousm par. le eanki, sn pbut déji:agr
grécieniel ai atagenevesidé fils qu'en poiraninrotiser
dé. sa comerystilhr, seulembnt :par le-prodeit qui. résut,
ra do:tradapett dos métièron pronriènes et-dos- deirées
qui d'éhengerdient eshce ‘essieu qui lo rbordem. Ge
écréié-dves-né pas. éloyer trupihant::la quaetisé de ces
cathandisel ; que de tes porte anpellerint 135,000
vemoéaer per data passons. M ous b, s
:. des: abtres pollaits da dansk éomt los shirenté :
> £es Survhandises: espédiées pour F'Ajijou , da Fo.
suibe; etc: ; perse: villes que traverse ds:cmmide Bee. |
tapas, qui déivont remonter le Loire,-en amon;
Hunts, passeralsnt récbssnitement : par de: eumal. De 6e
mdinbrè , serajehtiuy eiâres ot les heubtes de Bros
ei ‘souÿ-tosomeiés ; dés: “Bois ‘ds .cllauffage -c+-do abus.
oi des résines, des tailés, dev vuifs ; ‘#46, So - À
‘Le sans 1odjours.aroidesmt dés batsnèx qui'wordet
sent l'écluse de Nantes, et qui s'est él. ent83% à
42 40"batueuc; pous-faise penser qe pou eous-qeéront
descendu jusqu'à Nantes, vonant dd casal de Brest et
de ses ‘Embränéhéments , six mille tonneaux étaient : en
hargesouu le bat de. 4 boire, Leur qnañtié. de mar-
chandises, asses mtimiene , ‘doubler “bicu-ceniaincssent
par l'euverture ‘da canal. Car, sept distances de 5000
530 - SORÉTÉ au DIMIQUE.
mètres (près & 9 lieues) de moins à phvoeütir , et l'ab-
Sens. de tant couvent ser taie la-ligne, ve manqgée-
raidnt pes du. réduies des deus: dheve-le pris de fret. .
‘Un are prodnit bien importiek, résuiterait de le
pértion des imnrokmadies el dénrédi<aloaisles qui resgon -
tent La basse Loire, at qui presdsait la :vaie du cañal
. Suivant los sétasée Frise aséepois {1}, 6895-hacaux,
dont 5236 à. la-céteante et 354 :à- Ja siososhis , Aratspa-
tent: suauelloment {16,500 tbamenve, par la; Loire, Or,
comme cs mouvement du eammiarcc à lon, auilau) daim
do-sens où des. eaneus . ant destinés :à; regdre: le ples do
services ; da voiz.s à lm.sonsgte À] cet plus. que probable
que hcansonp de-rmsibiers ‘prélèsecaiepi jonres!ittent
te tail à ‘dr Loire; Mois-léssque : les. Hffèulide. de. Ja
natigaion de ce fleuve ne sronjent -pai:de mature à. ins
valneurts emine-hb masque dces , hoïglecèmet los.ernes
ahoidenietr, il-cét' énpostestthle.que ‘la -néumelle voic
la-rémplaesrait aroc d'immenses ävantages, Il t'a.
ur, Jen nomhyens rabripiess qui «nt.le camsnement
dos. 4330 hotosas qui-remoisiont chiqné..sunde, Le: Loic,
na bon :büdibre donire eus ; à Lapprtisha d'au : des ehe-
tmoles que fous varibas. do signaler, Jngcraiant prudest,
pour.ne pet se. srouvererréiés. danguiners sh Yagene-d
| pocadre, poedanpae nf qui de Lampe de. mernelle Line
de neviguion. re ce ele ny
Dons mana à pan ce
de M T5 5: MT Be .
- (" parce, % PS Mais, dpos 16 sobre dr be
cs mm Éamèms apgesostéi 64: 4.
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Le 6
"+ r:,e “ U PRE ou £,
(]
ess CNT? Br
4" " |FOLUNS. pe x 9. stars, set
véribierrà Fontsepti;! j'amayage de irou ver des chemise
de halage hjen entroteniis, dei- poremitraiont 285. JR
fuiert'ds çe-vemdée:à joe, .et:rmêes- à ‘houtss fiurran
boue detsur dcsitiation, «t eulai d'hcatlérer . henutoup
leur sssbôhe, on Jeur pormationt d'emplegne des chetens
s0-héinge de -ioues hatsnec.. .. s
Jime-c0re-par, -on comséquones ; enngiré. da dire, que
35,000 tonneaux, qhi roprésonient à peu : près le-liers
dès marchandises qui remontent api choent à bye
prosdrons-la vol-du'esmat (k} : ?
' Ve autre firoduit sur lequel:où pomançess-cnmpter ,
c'est cshai quivévdiisrmis du: rene pânt dl'encirés-prande
partie dés insrchaudites expédiée sujoèddhei par le
roslage de Made ee pere eu npamnge per cehe
ville. ::
- Or, cheque . ‘ane : à qumdté da an tmachandines
.s'ébère: au: moiné à 10,080 toumenux , dont lee deux Kers
févmirsiess a aourellc vois. | -‘
. Moimenstt, gi nds récèpiuions. la guaptié de mar-
cusbdises qui posrraisntasmaiitementserri do.bare au
prodatis du. caual, sèus- irouvos Label s'élvent à
72983 tonneaux. _: $ ù
: Ba inapt' le dell de pévigation; +300 de Fr €.
doulomiatper. tpmnbau, pott chaque: diawnoe ds bkibr
mbtrès, oh-trouvera” (li dongeeur letile du canal, avec
ss emtbrenchememts, étant de-68,600:mktres , repféson-
tant 16 districts) que le-praduit krat os de 317,498 fr,
G ° + Le e sr, , PR . *
* * . - 4 CA #
[Q) Norei la note de Ia payé.
_
rie SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
40 e., ctle “produit net, l'en défalquant 72 200 fr. pour les
Pa dearition,-de oran 0 défait ions +
278100" fr 48 0: dus Set MR 9 gum
+ Dé prodit préseuss- de-criol été some, dhrioste. à à
dtañler quels vont dés eéphans ds raisbpde hier
ment Recent onrediéee] ‘ © ms Le Le eue à
Ce canat, ouvert en petite sold , esbtersit, come
bei da-Cher, enrvison 228.096 -rénes fier Kess:de 4900
mètées , ‘on À,560,008 francs, rquidnaendishs an. inté:
ré het de Mos dé 6 p. 7. mir s.. ET
: Si en l'érablissäit sur fos\mômendbucesions-qus la ex:
né} Hitéral et Ætloi.de Maires À OHEume, à} mennbdsrait
pas lrsontie-de T;0b6.06Rf.; ‘omde-S60 200. cpexliene,
€t predatrait 4 pute xNimertt ends , dhma.le cé ak:00
‘jgerait convendhée., dmdopter-le eystiémo de gtapde:aa:
vigation, dont il dbit faire partie, sa dépense s'élevertit
LU 1000000 fr: prés “de'‘tett68£r r. per liese, et son: hé-
néfièe"én tutiamt Lorépté de d'affiraiagé We fenoet-huds,
de l'Accessien des chutes d'esi, du: produit de da-péche
ét dés plantations ‘ser es bords de anpat, euviren à
Sp. +, défaications faite cer de prodeitbret de jersodnie
dé 96,009 fr., PoRr fran sdlémerèien, de percopiion a
d'administration: se te ;
Dans: la derosotmen le: sav Bed abs; os exnal
donñeratt us préduit doit - l'ilner vw des propeiétéinndeie
Vérains , qui Wrouvermiemtrem graff dédoismagément-dèus
a plus-vaMe de leufs propriésée, poutraions se een1on-
dr. “Mais ; je le: répète ; le ensatprojeté. douneigait -an
intérêt de plus de 6p- %,, s'il élit ouvert dans les di-
mensions de la plupart des éanau de l'angletefs ét de
la Hollande. au ue vi +
1." vOLuns pe LA 2.° stats. 523
» - A >
fé m° “$" "+ 1? 4s° 5. à . ‘4
# “ CONCEPMONS ” + Li
. ne à LES pp
L'éterdeo de erritbire de la’ “Peine y.20s Londité sé»,
prodnetjons. si satiibhiss , ‘mMitant:son ditarsaisantedés ,
imagosent l'abligatèen Sonarin 29-gand-nopshrsies 0 nues
de cemmunicitions facilss-st-pas déspendieunes. .
"Be.geenies-lignes, durent éigblés. daboiil des : ei.
tiggs-frfqneaws core le pendat le:midi, l'en. Loness…
en faisart.comnuniquer los. demi mors. Puis, dnesrans
sésepu. y aairens hiantés dispenbenbiss
davs lesquels nos. 4,000 rivières (dent Li Bso08 éomsidé
rés cou bas igabins 21 Sthebies ), nes aeunii, nos
dombreusas routes ei. gmelques. “phpmins. de :fér.ébrout,
appelés à figurer. Dont alorsque.ces principales exièrss
de, 4 Franse æéunisaani-les grands centrer de La pant-
lation, sépaadront ‘labendanoc »t lé prespérié jusque
das és ‘plus pañits-xillagén. après en: avoir reeubill, par:
+. nembrens canaax, los. produits si ; divers de -chagie
nature d'indusnies :r : ;- rc
Le mourementfddusirialle A regriovla à .qui-n0es phés
domine asjourd'hui: dpit nous faire (out teptôn pour ame.
horer les vaies “ds. transpost. | et
. L'angieterre,. la Hollande ei les Kuats-Unie A A r@é-
rique, doivent à 08 suiime leur: righassemanenale. Mais
qu'on. France H epahrasne à da Lois: seutpa ten parties dka.
Royan où seriautsos. gtaémliés qui, axec la rcnire.; .
ne. doxiendront plus qu'une. prosines us dent. les
intéréte.se sonfondront rmatuallement. . Lee
nue tn sis deopsurir 826 vaio de smpaniaies
r° . “# e . * 4 ° e
“ «. #
“e ‘ RE « Va + w # &
524 secuéré ACADÉMIQUE.
quolcongue ,-que cp:s0it: apiibe mtab- bien apprécié le
gouve d'industrie et if sature des marchandises auxdueis
obbs Suit 60e sppropaite: renier
. Len ménshwvngel routès ds Prose, éve lemietons
traine à dé-vigrendurdépernses, % latte Mob me
jourd'hai sus :husokre de voumerce. : st
Le resisge cet-d'itiionrs és orco de comen
borné et dis pendious j il h'eppartiunt.pes # nn. ét atvréo:
d dns : cvhmséreimies ‘0. duppiottsivine
ets; forage cbr megee de peer
sétiout rép or, ht Ve
- (Dsud ve -mement dote, on pad une tes
shemihs de fèr pourraient remplacer ‘avec: de graitdé
aventagos: lon roëts de terre et'même les éanhnx.
- Avjoard'hei, it est bien -rovtemt qu'ils #e-svni püère
dowitts qu'as “fansrion des vewyageurs ef de qhebqes
mavohañdien prévicsses. Beer: comructinr est jus
ce ‘jonrtèliément enéretise qu'og es éblige d'aigmènter
les pentes , de diminuer les coùrbet et d'ébeter les tarifs.
Aussi lur-exéeutioh. sur : le te trétoh)emçain cn 1 lemie
et wésstmiiié, Nour tee
D'aillours, il est une Contition “ptas importe “que:
leur: vitesse ;' qui, duiresté, #6 ttouvera"tii-rédeite par
Re éirecastineet qe nous vhbonr dénumér: cest:
celle de bon: marohé,: vonditten qa'ibs m'atwièdtost
jamais. En somme , les. chemué de fer:sunt âne grande:
coemnwméhé poer quelques: seynpours, haie: ne Aont
pas d une impérieuse” nésoésiw 5 cf ; ‘il est nébossatté
de-fajee.oés. router de “hrsc, -ctbins dés viipitle M.
Jaubert, ve serait bien geriaimement où les canaux sont
Ur Fivts « sat rr” COR
Lo YOLUMS » LA 2 .SRAIE, | . 528
| senpotblen coter éuralie voie der-tnamapert vivait
en-cfbhk aie ,emile à -ponpristishs inc enisgez: Aimer:
sur. .on és; le, chjouge: «'es1:puipt limités-soninsé que:
on -chomis -de fer, le-fappe: de sasrébèn .à .emplwper rat.
sur one roule doyals; les dépenses dnennstrastion et
d'nuetisut-bout quette.feis mains fartes que:ediier ées
rails-rentes r enfle, mn .es00ù ent. vne. vols puldique ,;‘$ù
la.qodmupse., come comme: 1pone ‘bee, rinesaine, . pont dudns-
prier des -manebendises téedis. qu'en elmmin dei De.
ent ane” voie : priaitégiée 9: très-dieprédiense, qui mer
coù vient qu'ar ve yagoure qui: # trotre panne
pars er d'arsitée; © ee 5 7e used
, La sills-de:Nobtés, phus eremoniant sidrée-qua aotle
de Mâvre pour :le cesmerce eérieur, «retrait. afluer
dans:a6n. port les néguoiarts du midi aves lonrs mue
chandives , si-olle posañini sn hon engni qai-ini parmi.
d'epprorisionnés Paris ob Flatérieur. de la -Feaper.
+ Ce. genre dé bommenisation - ost - bien -mieon Sparor
phié qu'un chemin de-fer,:à la notes des’ msrchepdises
qui, Lont i'ohjet le s6n cemmureb : celles rime #éolaen nés
pRs uns.prande. cékérilé, bas bien ne grmde écpaumie.
de-iranspomt , qui en set. be. ccndition la plus: indispen .
sable... Gn 6e tremperait. éjuang: mp ei Ca: potsnié
d'an sua cûté,: que: ls ossignine de la. digise: pit.
up jour- amisiaire aus -bespine du. cummidice assinis.:
L'étm de cs fleuxe osrdéplasabie, 50. débendaments flée.
auratA, la. rapidité de .ses5.eanx qui gôna an paxigqaion,
apaesdapte, ses dcupils panai lesquels an.deit compas.
28 kilomètres de bancs de sable d'Orléans à Nan-
eu SOCIÉTÉ ACAPÉNIQUE.
æ #1 re ne + D è
tes, ‘chacune ‘de’ se8 crues qui esige ab balisage non -
veau ; dos-tupeusat», los-débacies 106 suvtsht -sén manne.
d'esn precis dsmoitié de i'sugieypiat bus:cifeoneténecs
trop Schwuses post n'en puisse: sejiéresi de lu feusper
de rcaère: CoMS riviere me vitae ‘etonté scan: # Le
# diroctonr-générdl des - . porits-ot-chinesées bb ségirne
s d'en floue, et d'ar foure cèmme-a Loire, dout. le
s'Vit est si mobile ot le eburwet si rapide. » -
‘Mais ; qu-admbtiést qu'on y:phruieune , ne-suit-èe pas
que leu serviots-qeo:pout rrhdre- an cémserec:is ne.
vigaen des ribières , -estdoig de: présenter cette contè-
ndité et ‘cone pormanenoe qu'on duit'ieur Ofpiver:: Ge
courant, si difitle à vaiècre -lorsqu'ib ess-rapèdo, esf
ué'chuacie dintent plié fédheux sur tabüire qui est
privét: de cheenins do-hetage et quinien doit same Sbbte
jemeie prouéder , quo c'en des ls seu dela-remenie
que’les trois: deurts ‘dei smarcisedtes sont ‘expédiées.
Les-svauimpes de la variation Muvisle, avec. coès
de-ts navigation sitiiéiolle,- 208. trop Sistinéte. pour
qu'on ‘péishe dés ‘confoure ,: dt :5env trop: À l'avinrige
de vetie. dcruitre “réie de: comanaieetion ; pobs -qu'tr
homne “jentiée où dvi :pruiére ‘tx détébmtatien de.
priver.de enrirax les villes imyerndes yes bre rivière |
#k-eùte mémotoujeurs tevigabe:- Ans, en-it# penser
qée les-ynehques nstions destihés à l'améliofion et à
l'emtetient de Dofre , #e-- feront poiat éhblier Merise
Atehcose sû-se troite le comtes de Thotés :! qu'on
ne 2e border poitt ar Miro tspérer: poer nn témÿs:
éloigné: uñe meilleure natégatton Ma vise : wait quon
0 * } * n .
. y, # ‘ . s . . A Le] . e
? « | e ver {, . _ #
4." VOLUME DB LA 2. SÉRIE. v47
SAUEA appliquer au ‘tal le mciHeur rembde. en lei ou- .
Faatrm. lisn ropnel jeeqe à: Paris s6 Origeus. .
Cest: she due de .nombreët : mariniers. post epéé
epf da:Loise ; pares:que. das: sbetacies «dp tante: axiuue
- Stefan pepissnèis s'oppopept à:lenr sasiÿaion. so
posscrdiont de: parséprir. eos Soir apuralle qui-iaur
aquatt: ouseñE, ot qui : anticlerait en #nms-tsmps à dose
leq.hatoine: du Lesmipece. Ainsi, :les--shemids de he- ”
. Jage du canal permettraient d'arriver, daus le tremper |
dhs. mesclisgliou.:à ‘use cébirité: Je 80 Lilomètecs par
dé-beuies,. pins sar les- opsauz .eppéricaipe : on À
"ne -sanre de: dépinoament de G'kédemibives.à L'ppnpe
comme. les. hatèaus -qui-paronvrenl- en Frpneo le. eme :
des Biangs &t lé aaneb de Bomenire, .: |
À l'achatage des : déparis: ei. des ertivages à, jones
fines : 50 joimdrait echui du has. prix des tarifs ; qui "0e
aient -jestre: dois mmpins éhwiés que cos du reuligs
accéléré dont:la.vitèsse "est la même. Mais qu'edle ligne
do parconrir ee anal dont l'inpérianse, wébessité se
fait. si vivelfont soktir.à Nabtce? Serge rplle dos rives
dela Leo Nous: avens désiré quil n'én devait. pes
êère mttoi “au moine peer son: parcoari entre cote. ils
et"hngers. En ef la digne quo je-propess.de lui fsise
re. préaonte. de “Men its raot avons "7
Pectaè cenxsoi, les.une se rsppostisi an fraué «at aué
cicrgns d'un, les autres , à la -quesiéon finangibre. -.
…. Baps -ce-nanvean projet, deannel:, au lieu d'étre ét
simplensat. lapéral ; serait à poiet de purisgs et, métal.
roi Ive-bassiée. te. troûl rivières. verignhies a Loire,
P'Hsdesot rent Jr pres
. #. 1 4 : de ,° se v : . es
« ù“
ve : . + : ,
. + Sin: : % EN] N
523 : | MCEÉTÉ- veantmrque.
Loin d'étse dus inde porement égal ét, seront
dons le grand sgstime do-iavigatien soférisuse es anche.
vent, sur ua point omeuiei, la plus Lqmals-epèe
jostios des. deux :mérs iquirquisie distte: ligne qui tr
vayec lg conire de la-Franss , do ,j'ouesi:eu mé, som,
meuce à; Boss, - .dues l'Oeéa, et; après ‘air : réan$s
dis-héit dépens . pre arMaseoils dau - le. Me:
éitermange… +.
, Le: com) panjos sécite. poaloigumee ét come de
Brest joequ'àrhagers: rancoursirai Te:d6-hÿlembt:, ms
loe-dépa sions da:in Lairetaférieuré ++: de Maiec/et
Loise , [cote grinde. fige de pective des: de outil
en faissot disparaitre sme-de set sianosktés, -
+ @r, puisqu'il oni admis cu prineijs.que Loabérement
d'ane-grande ligne-dait. avoir la prisrité ; ‘tssfus, ccm
nai dei ôire:-placé-: au -promier rong paimi. dys-travaux
nevésdter..cn. France; eur il dois. 1e ame des tiques
les plus coemiellés. 5 EE
+ -Arivei, ce “prolanpomant ds cabolid Beat. érequ'en
pèxa.eurec in cosal d'hsgers à Touss:, oi qua spi
du Cher sœn:acbesé, pousre- ce. pari: le ‘sant de
Monsieur”. appartogir à ape ligak pntsoment narigable,
parus trajet-de piub sie À 200. kilo. -qui sénire Baalt à
Semabouag les des points, des plus élsigaie-de Fest et
de l'euèst:-de‘ia Prones. Si l'ontanaisr. les viviètes- do
}Oune æt. de: là Sarthe pour fribdec da Mynvhe 20 gssnd
runs ,'cougae Éa-prepesé -récemmçnt-le colesel der.
tibenée Gharpentier:.: À- corsplhtsrait : \abbes vite ‘très:
grande ligne de navigation toute smitouhle tt pad o6la
méme fort remargenble , qui réunirait.le port de Caei
1.4" YoLUNrE D LA 2. sÉRis. 549
ätec cenx de Nanies et de Brest, cn" passant per ‘des
villes inrpeetaites , emtec. ώtces dedans. Angers ut
dus ,. es " De }
- afin , es canal est. eppolé à vneibnot à l'amsbhtiote
000$ d'ène: ligne-- navigallle cètre Pis ef Dront;: soit
qu'on : site à cadesine l'asviok. préjes de oniatisatien
du hsir :jnsguià : bn capitale; par-ln: valide de la Bièvre
ou eclle.de Losge, ‘sois qu'ème ouvre un esval latéral À
‘le Leines d'Angers à Qridens., :qui..ve péelongerait. à
Roris par le ape. d'Éseomme ret- -per-le:civiipé d'Xonter
à pañtis-de. Corail pèse 3 de
asia de fer-de la enpétale à Orhigns: : & ‘+,
: Msimionant qu'il :est démenti vqes- eme quiiseà
vapeur peul -s'onténiser. régplièimont et : Éroncsique-
mom, d'un herd. dé: l'Alnmiqes ütlont , ed. douproml
Quelle, ingenjencs- dnsnin ane ligue de saseus | .ét#bRis-
san des cemmaniantirinhirectes deDeris-a voc-tqus-le
ports de la Bretagne, ot en perticelier. ares les -pèses
dé Binss eu.de'! Nontes qui: dprindpens merjeur ,: d'en
doutons past des ‘polute-de-déperis pour. des. pégétris: 1h
Hojwsad-Mobde ‘asp: desubliés, be maesf pri
alors avoir des relations multipliées. -
Comes ; ‘épelsrd'hink quil Gagiirhon mois gt dune
tuer eusnpéenne, es sert où svantagé iwuppréhdile
que de posséder une. ligue. er nerve dima
ani. la. hante midipopiis: de ssmiopèer::fençais a
Best do: granit teste Biieges::: n\i nn +
shotd,.s'eit pas mbine rénlischle fe -le-pésier dé Renje
PARA PA de Pod 0 eme ambre 28
Lea cd su pret Le oo msg Net Me D
se D, end 4: ai: ” D |
Le ,* CT ET
640 c ! spciré ACADÉMIQUE. |
mpriambiecs de diélteto, céque, de 'esboircbert du ca
. de Brett, près Naptes, à [x capifgke, it en eniete 35:
distilelirs., :lob scnienis do-tertuin’ iévapess ihbins
soahiipliée dues oc'‘üornier à, résossiterhions des dé:
poses moins: copridisuhies yes" dus” le cptimier. :
-: dés, géné beninhont & phéiiutiios pour tout ce.
tie juèlgee ehoss de grand et d'un, he’kous -fasne
pas nos rer plis iongsémpé à etr-espérances | re:
empaié au évhutages : phos- proisifs.ylée préione ke -ca-
act: d'Esdie.; Loiso'et Mayonde. — Forit-65 révoeureis-
sant de 36 kitom. le tesjéé tètuel épris cuire l'émineus.
thuve di .onnai. de: Biput ot Angers, 6e énnal joinlirait
_mesie-le prénienx-emelugr: de: renighaser lea vigstion
do.la bone, tnodédine. 6 difitile butsb. Nanies et.
aèbée sdorahèos-villé, pui bas-asNigstc-vépuitère , sûre,
ateumpte:, à bas pris, qui. permeiteait mn don
aélenint les-frnis-et Msaenps, +. . 1: : :- .
r. Ga cenptsectiser: n'érigerhit pole POP |
dtupuvtepte, où, : 2005100; bapporn, il aurais de. pründs
Mraniges-sar:.le pois ie ini M. aie, -æ
Nantes à ‘Orléans. ve +"! de sean "as,
- Hs sopraké-nermit dtbord iajssnditpéodhée x à mue
aht-êue dans ln vallée delà: hoise,. où -il.e-eue grande
.velour queique: soies-donesneblppone rotebis teñbaus;
des matlnionsimeins-enûisus: côtep-plus pathé éuautité’,
puisqu'il d'y éurait poil 'iacneuh detrevèux:poër
dé -poleervér. des:pfsaotiqus: de pèts-61 té thades',
auiil déus do qod. emouidheink: umdie que à eanbi fs
trek: péche sibévait: delscnihe un mes Bu sodiepuemsen,
des perrés:sur presque tonie la ligne, et une traversée
de rivière près des Ponts-de-Cé,
RS ., +
ps ss k De 1.
1. ee VOLUME DE La 2 sénte. | 534
| Gonidésés sous le-éappart foassier, Loù repas Ps
pl dépassegsionr 5.p PO du capital employé, vt se
raient bien plus assurés que ceux de la portion du.
ml d'Ortéans À Names, ete cofa dernière ville et
Angers, qui. serai privée-dle pradait le plus isperiant
1e tags canal. celui. qui résulte :das. échanges -enire ses
bords, . dont l'ateassion sera. togÿours difioile: dses- le
cape} latéral: tapdia-que dans de prajet , is dépendass-
ment. de: la portion. des. marchasdjans :qéi: ahpndonne-
raiené da Loiré,e la void de terre -poRr le noë valle. voip
4. communion se PNTFA-aun5i, vpeagier sue don
envois di rects que feraient l'Anjou et,la T'onrcaine daès
Ja, Basse- -Fretgne, par la cenèl.de Brest; enfin, ait le
transport des produits hatèsels qui ne. manquaraisst pes
d'être très-pobreux deus sin. pays qu. où. Le Las.
FROJ ONE de. srepsport sept. diSoilem. .. :
. Son exéaaionsavoriséraÿt, la parigaice. dé. hausse
nee etcellé, à Las peur, Qi Raputs riens wi smasolkan-
dissspripienses el aux. VA ag abs de pers afin
mes rade. r, EE
|. e..dernier wade.. de comment on. qu) ssoncs à
doubler ettripler la vitesse actuelle des dilligences, -qùt
hieu.plus convenable x. effet que. aohai- dén.chomini de
Lo ail:dépaties.en.ne gnraisixoÿ le, sépéter., «ans d
TABprt #a bon mené: de le nomendité-e sind
-RRÈE: Ms certe pu qe de en Faso do
e _ Eg8. chain ds Tarn davlgne vives teptionn pair,
ve convienuent point à là Fränce dont le royagie:ast
dépunie, da solides Rios-Unis :. 1e motehée oi lui pe-
pularions placés sur des points qui ne sent pas. aussi éloi-
DE | ROCHÉTÉ ACADÉMIQUE. -
x , #, {
nés , ne réclament pas par conséquent, a | méme de-
Sé , cette vitesse aérienne des chemises de’for; d'aeiant
que celle-ci est. are Rrélémunque ous he Line
Mgnes.
Le pris de transit, malgré des péages éiovds, ne
ferme souvent qe é06 pariie pou seubiy-de Ja -valeuv-des
marchamiises suglaisès; tandis qu'on:France. il accro
aoiabiément.le prix des denrées"; éireupanpe qui. doi
"rs are patine vois peu dispondieuse: d'en cast,
L'ésage de voyager ant, d'un autrè ché, moins rés
proie ça Francc:qu'en Abgleterre, pars que les {or-
ones 7. dans phas dévinées, chacun ab verage que pour
sos: aflairas
» Par -toutes ces relsées , Les) de ride qui
œtption le rnieux à |à nation française, célèi qui est b
gts écoaonique pour lous.sans exeeption , Pile pes en
rapport avec se4 busoths, est celui des: cafauz, qui per.
shot. d'atloindre ube vitesse de 30 à 24 Miomméi. à l'héore.
. Koates des Willis de commerces, st Nantes eh partice-
ee, taivont dont donner ja prédirence aux batésux ra-
pidés d'un cage], sur les lobomaotives qui sort her U'éré
Si cet Jupe bo pour k Lens morchan-
à | Be sétestant qu'on pachienne à vase ten Arioit de
‘forenise Pays ot Faite; eèue depnibée- 4h 5-d'en ‘r6-
hmhéroh pai-nivins th shot sur basée lie; ‘parue
que ovite voie a une bien autre- portée que les chédstis
rnépleteninentreselehere) »e-
tommahs, - : :: ere
= —
{st cogne ps La Qeséais 608
phev: de rosvenrves de proper: sont oeufs dre
Baux.
Que les négociants paitais sortent donc de léar état
d'engourdissement,. qu'ils sacbons cpnsacrer à un caual
sur Paris de nombeux cäpitaux ‘qui tourneront tou-
jours à leur bénéfice , puisque .cette éntrèprise doit em-
pêcher a rnige da léur cosraeree où prévpoqat l'ämi-
gration dé plusieurs d'entre eax, et ter permettre de s0u-
tenir avee avantage la conenrrence avec %e Havre pour
l'approvisienneinent dé agite et de l'intérieur dé la
France.
Saivons là route qui ous été iracée par les Riqnet
et les Vauban. et, en ifuhissarit pâr” de nombreux ee-
naux les quatre mille rivières qi sillonient notre riche
territoire, -n ‘estreprèsens sié chemits .de fer que sut les
points où ils éervat ivdispensables et ts canaux impra-
ticables ; et, sans _Gherèher une perfection imaginaire,
mous ne nous serons point rendus imitateurs soryiles de
os voisins; nouy aurôns bien mérité da pays.‘
een À out 6 set NY op umban e ta)
.4 . .< .
He tp rente ns NP Te de a flo ne,
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LR to 3 vw .a à . “ “ , *
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fe 2% . te ; …, ‘“e” . 4° +
ù [4 vw . Te + ,
D'UN CANAL SE L'RADRE À LA MINE
._ ee T{. FA se. .
* e L 2
» V »: ” ". T'es ‘,
) umsapnnen -—
s à
Vous avez chargé une, Commission composée de MX.
Chaillos ,-de Chappetis , Robineau de Béugun; Valle et
de moi, de vous rendre cempie de sauail do l'eg de
ses membrès, M. Vallin, ser les voies de traneport
considérées spécialement por rapport. aux villes de
Mantes dt du Hévre, où ee le projet. d'en pal. de
1." JONMNED6. La: -aIr. 96
_iengtion:enise. l'Erdee si La Moine. Je viens, au nom
de cou Gocgission, Jaus présenter le résultat de
Less. auanif qu'elle a fait du mémeirs dont il s'agit
de dois cpmmanper. er sous, exprimer pon if rpgret
destin vap privés. des lymjètes et de xèe.d'un ho-
aarable aollègee que vhire juste choïiz me ail désigné. | le
premier : de, vos .commissnires, et à qui. lhosneer. de
petriar.kà patale dévant.vons.en.cetle circonstanes. astait
dé ngnrellomees dévolu, d des mpifs. der jamté né
l'asaiant détecising à pong, PHÂTEE de.s08 précieux ,Cob-
ours. tte set
ke mirent. l'sdre adopté pur l'auteur. du méinairs
ét zeus.avez déjà entuudu le leeture dans .uge de
vos Btécédagies agançes, voire. Canmission ADUS eD-.
tastianiira d'abord des cancjdératigps générales traitées
dans La première partie; je passera ensuite. à l'examen
ds-Lebjet spécial apqual la neconde:qn consagcée.
Con tapjours - aves -saisfaction qp'on vob. des
enpris. Ereves à delairés, qui 50. sopt classés. hoc.
nevahiement duus une branche spécial des. profes-
sions sasaptes, faire, pour aigsi-dire, des escursions,
dens le domaine des spéculmiions éipangères aux
ahjeis. da lues études hobinellos, 6 porter, sac. 00
nagresgiarrain,-l'erdenr de leu inrastigagions.et la
profongper de lens médiatibis -toujpuee dirigées vers,
l'ufliné, commune. Sonrgarler des éclaiants secobs qui.
ap. Mmpiguage de. Vhisisies, opt plus d'anc fois vigaalé
des togtitites semblables, on peut dife que le biere,
qhi an -réspls toujours es de ranpescher. dos benyngs,
de. telqnis divers. de. Fégair ph. up. pine fogsa.laars,
586 ‘-#wééré sesnéntes :
lumières ét Kuï efférfénée, eafu; de-rondre plus
efficace l'appui que féutes ler burfheiviugtes: inrmmsiner
se prétint wuftiellément : nvble bot qui ; du-véass ; eutle
principe de Tnstiratioà des socidés MINS: qée ln-vôire.
L'esprit huméfh, ‘dans sx marche inégnb, sé préseoupe
d'opinions : et d'idéés al font cn" quelque ‘sert Le ‘ca-
ractère diétinctéf de ‘vhagus Spot. La nôté; févondén
par d’ithportañtés ‘découvettes ‘semble mufateneut -dis
Figer 3e8 forts’ tèrs- out bit priscipauxs-te dif
füsiôn des lumibrés dans: tositet les eitiros‘de da siebété ;
et ia satisfaction des besoins matériels des peuples: Bus:
éoÿens' 8e commtih{cation plus rapides: plus mmibipiiés
énitre les homimes doi mêines : pays et de contrées 1
vérses, sobt crééé potr fafofiser cette dcMertendinoe ;
ét atlondent ‘ericôté. de ph grentts éétéloppenteté: ME
Valid’ à porté ou pértéd veri-oet objet d'uriilé pévérute,
appliqué en particulier "à libiétitur de là Prince. Dis
lé mémoïte qu'N vous à foerni, Mersicurs; #- reppelle
l'héuyease sittsion de ce peÿs Saigné par is -mér sur
la motié dé sûn périmêtre ét‘arr@ié per .qeutre :
AVtères” dm 212 tônt condidéiées orme MMgabtee
du Motlibles.: Plus Tibrisde”"que l'Angiétorte, bus de
rappoit du fé #6chéode et dsl reliés de productions
dé ‘voi Hot, ‘site: que "pl une ‘Séendes: plat que
düié "@ tertitoire et. par l'importanec? d'upe: pe-
pébhibi” Won fiers "plés mortbreuse, la ‘Prance : ce
peñdant ‘ ‘est -encote dans us tt d'isféririté: séletive
pour de qui conéernisle veloppement dé sét divers
volés ‘dé boluitiniebtion, ‘Tontés ; tata O ihtinins de
fbt: Un homme qui & sighalé par d'Elnitens services, lies
1°" vOUE-DA LAS Quiz UE
paripuos.de,ses supleniices. come misierfient, ot
le baetg portée. de -4es connaisesnoes spéciales ço uses”
ipgiaiger, a-caraniériai d'une manière franpante gt juste:
ces trois. grands moSens de, communication, en disant.
à lasvibess nalienals, que. los rogtes : sont d'un, intérêt
plus spécial pour lagriculigre ; les capaux, pour le.
comimeréc @ pour J'jndogirie.. bt les chemins de for
peer le civilisation : paree que les premières. sop} plus
perticalièremens affectées aù iranspobi dessagrais et des
produits agricoles ; lus vécouds ,:à l'expédision des objets
cnaurerajeux ei jiodusiriels, et les auires,à 1a cixculation
des hommes cux-mmes. Cetid diversité de destination
isdique, entre cos. troje njodes do-transpert, celui gui
estle les approprié ayx. hosdins de çhague pays: M,
Valio.prébenis le: comparaison de leurs avantages et de
loues:inpenvénientg écspectifs. IL a soin d'ohserver/que -
les routes et 4e consus sont, uliles à tous log lieux dq
loyr parcours, 1undis quoles chemins dp fer ne profitent,
gaère qu'aux poisse de dégart'et d'arrivée. ‘Il ajoute
que, our les voiss de: terre , les shargonionts ont néces-
soiree poar limite le résiqtance borade dant les renes
sent sucoplihlen,. mais que les.-haigaux peuvent. porter
ua poids indéfini, ou dont lé chiffre nest Hmñé .qRe
per Le fxation de twnsage. Les canaüx ont ‘ençors,
Favantege . de diminvier sensiblement ics frais d'eutretien
des rautes, en réduimut la masse des transports qui
s'elloctaent sac callés-ci, et on permomasi de faire rendre,
k-moina de-frais, sur les. Lieux d'emploi les malérisux
debtinés à l'eniretien: des voisa de terra: Selon l'auteur,
le France, per ss éicndne,.par. 44 uation géoÿras
536 * ‘hbcitré AéGéhotE | *
rhiqüe ; par Ya” nätuté" de sès produtté Ph pfioñt:
agricokés’ qui farment LS Saxe la . Ptds ifhpdftante" des
objets “d'échange de son commerce. “nidrifibe}"ét pe
la” cherté "des transpoñts ; ‘qui ét une côtiséquéïte dé”
l'insuffisance de’ sés oies de: cotfaudication, “$- Post
besoit de canaux que d'âutrèenatfons placées dans des
ciréonstances moins spécialémenf appropilècs à te "ponte
de conminnicaflons. Vita |
Voite Cominissior, Méÿäieurs’, ent Pros 66: Borne
à tous ‘rappeler trèsssommairoment te ttavfil-conff
X son examen. L'anteor ; en effèt, a defà cherché à ‘fcs-
serrer, dans un cadre éifôlt; un “stjet"irèd Vaste ed
jui-même. Ile Féiproëhé avec soin et shgaëñté les faits:
et les résultàts” d'observalions et d'expéfiencés qu'il” ä
sü ‘paisér aux meilleures Soûrées. Ï} faudrait” dent re
pfoduire en’ eniier sôn mémoire por 5 Hén ométtre.
de ce qui offre d'intéréssänt Mais hedrensemient le
souvehir de la lecture qi vous éna étéffiteèt le re-
coûrs à T'ouvräge même suppléeroht facilement ‘aix.
omissions auxquelles Ÿ° a fallu so‘cotdamner. Par ‘ce
motif, votre Commission s ‘abstient d'ihérdér la quésfien,
si comroversée, de l'exéention des travaux” publtes par
l'Etat où'par des éompagbies, ,questlon” qe Tadtedr
touche’ en passant: * moe
"Après âvoir étendu ses regärds’ sur lés - toérers 6:
‘néraux ‘de ‘la France, en ce qui éonééerné lef vbies de
communication, M. Valtin porte plus pardenfiéieienit son
attention sur Wantes, sor'èes besotifs; sur sès res uiees,
sûr sôn admirable sfiuntiün' 4 l'embouchufe d'he fleuve
que notre honoratilé colfègue s'per ie sorte de ‘retour k&
OS 0, D 'LTOE CE
dur portées és prétlicoitin iirene | ‘appelle “bd
rutiot l'arfté S6rtt delle Prétbo. Ba Gti Liotré ports
du devrai porte le vid à toûtes Jon pérties Bu”rogaurne.
Bène suù-voërs: de 4806 Eilmabités, le regoit plus de
qifarante rivières , parmi Aesquélies ‘on en compte . seu
crandel navigiiién She: s6 fie: dtrectément sb cdriat
de Mantes à Brent, qui a réadi aux :autrés voies Ba-
vigabies : de ‘la Bretague. Bon hastii occupé Re qoarf
du'. territoire ot. refermé là -ciagiithe rlarlie dé 1 po.
petation.-de la. Fratice “entière. 11 se Paiche à céuit
de 3 Peine. et”de Rhône, shit qu'irtous, les rfluonts-
natotehs de ces fleaves et à fonts léurs ramificaiièns
de vrrigation àriifeicite; par les'casanz” d'Oriémi, di
Brisre, du Nivernats ot du Geitre. R'préeente, ans
je ctaal- de Borry et ‘dans: l'enbrepetemeont de Mént.
logon., la 188 d'ade ligac de fonction -afée îa Bérdgue:
Elie, ta helto, qritrèrerss la Pragte de l'est à l'oücsr;
ont de soite décersité le Her-centmun: di -sysèmé entier
de la natigation iottrieure:dn, pate. - NU tee
.'Comparaut les: shaafions . ‘comaniéicintes dè Nantes,
antrefoip si fivrissngte., ot dà Marre, su rivale heros ;
l'otour observe que ét colle déraine villé ef plos
rhpprockée: ds de cophu , elle préveme dés désavens
sages réels sous le rappbrt des dengers de la masi:
getine de le Manelie, et dù ta: plus prakie difficulté
trs va Hvière. Fee d'in point de rolfeke ‘entre
.rtde et- Doiebeuf, : lo” bitiments - venhut : du
ne sont vbtigés de donislor, dqns .nne eufé fasrée ;
l'entrée de la Seine. où vonraut à risque d'être cn:
saîeés. pa ‘M Met ou pur lé juémt ‘sur lei écneïls
jee 11 MOORTÉ AGRÉONS, + A
de eu mp ea su: domten php dasguress
que. sent, fermés, par. ds bancè, de.spblt:sans conne
variables depesisios, Cas abetsoles ai are périls-n'oyistent
an à. l'embouchure de la Leira,.qui esi.en.outse plan
fropablegien placée péux -les arsivages du. midi. Mais,
peur jouir de çes axantages, il faudi sugonsque Nantes,
cousidéré cocme ljen d'entrepôi.et de. 1manpit, Atogr it.
dans sen fleuve jus vaig facile. +t:pertgèné :ponr nee: dé-
bonthés. Mlheurencament:l n'onasi as zinsi hapéauris
d'oan en été, Le mpidité du sengant.en biver, Limpassibie
lus d'en halngo:par suile dau sinuesités-er des sariations
du tabwng, dues an déplsecmment.centiauel. des mes,
enponent de parigatian.à des difieshtés et à des rmiards
qui .ont.fait à jusep sine samler la Laics, dans.ja pari
de san dénrs.qui.uost pes soppléés ner an canal laséral,
cesse. ap .véritabls impainp: où l'intercapiiin des pem-
manioniions.. rend .en gars: spporlis. Jos .ratanx _ené-
cytés set lot. dépenser faÿes pour: les - svaies pexigahies
que ce fleuse est au copiraize destiné à réunir: ei à fé:
candar. Podr remédier à. sn étst. da <hanes aj fanane,
il ue suffit que d'améliorer le navigation: dla Jaime,
or. lers méme que. ce. hüt si déejushle :surs atieint,.
lopsgu'on 1978 parvenn à. paimpais, avc quelque:ré-,
gularité, une certaine büteur d'os. dant.ls lt de flauxp,
les baipaux, à La romante,-n eh seront pas:moins lnijongs
assujeitis 98x caprices del vante: On..e6i frappé, -en
neviguant sur le Loire, du. spntacle ‘siligeant. de. cos
consois de balasux qui. sétiennent. content le long
de.see rives pendant ya, emps iddééni, pares' qu'à
défaut d'en: halago jimpratirahle -cempmr gx: riept de. le
1" VO Am LA D aa. OË
dre,iln-vegaauss nana leur eupele ameninn ,
_tuat-qun-le vent: 27 riept pas à.lenr iles. ' fauden
dune. .jans fuipe. dingaratice. «nt. inconvénient -mejier,
FepAYIIL. A4 FORMES Mais le faible ealema de
que-déhije la Loire -pendsat. les--échosarspe pe permet
pes d'espérer anapcès. lezécntian-dys aveux damér.
liasaiase on maïstienpe.plusdé.0",50à,97,60 dabeptoss.
des dans on li: 112, par-cniaéquent. aétnenivenip
disnipiner. les chargements eus 5 grond.nembre der
beromions ; ce. qui sentsispapre. de la..gêue, des .pee-
been pouc-les-enpédieurs, 1e ame 1omps de plus
pronde.{rpis de zemerquage-Linocriinde ; L'irrégulesitéh
la. lenteur . des .irenppests. qui: s'oflocisent -aniuclipment
per <ele. voie nafurolle, l'out frappée. dugs sqle dé-
Énoger ,: que. malgré. l'extrime. ahnisnement .d8 pris de
froc, le tpnpage. des.sosrohendinns: qui. »'espédient de
| Mpates par:le Loire om très-pes comidéneble. Ji an $.
sulie. gue. las asanjoges .que.coue aille. de wai retiier
de: spn heureusé sination aont enlièroment anfantis pas
l'os, déplorable. du fleuxe sudesaus de Nonton, Quenï
à ls.hasse Lojge, an phserve.que la Raütgc: d'eau: de
yabn à. quatre. mblses en. RÉRÉRUR » ga on. vrours enixs
la mer çt-Nantes .sullira toujours pour qril sai facile,
on auendant des Améliorations. vhérieures dags ;:eets
parka ,- daseurer les. arrivages per Lamploi d'aléies
d'un fort 4onpagà #4 à l'aide de remprauage, Toute
lie, 1out enchaîne dans ces graves questions. On à ns
blé dire 4 Nauos :.« Votse iuhorianee camme port dÿ
n- CpANRArCE marine nf RAJRÉOS FONGRCSE, 1OUS 6N
à <Anper, pa avanioges de vaire. situniion satyrulle
50 =: wir admin
» Vtvébiquez-vèvs-à.£lte détient Vi Miinitridile. »'
Ge serait Là ën-munais euncdtt. L'isdeniiie ; pari: plis
qe de Sommerce, ne shorah préspérér sens ail
dfbunch6.. Gougmeriues donc par émélibrer: coux-vi
hors ‘lpt arrivapés--muëitimes ne mangneront pas Des
qes les produits. indestrisie: Enfo, on à été jasqu'à
cuprimer la-ertinte chimérigee -qnué les volos de'dthoe-
ché vor l'istésieur élont steurées, els ne produisent
en Péculat, ditiéétuelement vaposé ‘à ler destimio
em servent k faire. arriver, par Paris, sur àcs Sords de
le boire , josqu'&-Nènies méêsne, os apgrovisionnettonte
de denréès coloniales; Unr telle objection ne- pear rien.
avair de sérieus. On we sait comment fuxpliquer en pré- .
sonee- des aranspes qu'offre l'enifée de ia Loire , eo.
perativeméot à celte de la Beine. On le rêpète , les dby
rées célonigies affinerent à Mantes comme stwefbir; lors-
que ves Voies de: débouché ne serqut pas. lnissdes dans
Mtat d'infétiorité relative 'où elles."56 irantent vmainte-
ndst par svite des amélinratièns. apportées d'elles d'aûs
tres ports-fivaus. L'unique espoir Un: salot de : Nahton
6 fonde dénc sur .be prouipt, sur l'issmddiit” perfeétion-
némont dé 167 débnackés pour les chjuts d'itiporiatiènr
de bon Commerce maritime, finsi que pour unè partie
de 5ts produits agriesles et indastriets. C'est M qu'est
placée ‘la q'estion‘dé vie'où: de tiert péar 4e profpé-
hé de cetio grande tt belle cité. Le seul moyen de sa-
rhifiiré à'cet imérét, dEjà vi iinpoñjet per Ni-méme,
mois qui te lio directement et'istitonent aut térêts
les plis rééls de la Frande etibis; c'ên de’protenger
jatqn"à Mastes lé 'can? fatérai déjà owirrt dans: ls partie
1. votoës ve -zi Sf'ainre DÉS
sapériouss ;: depuis Dipote: jnqut Driire: Couiits |
ce -prupde entreprise so devriét pas Pire vboncék
sue dravaux :prèphes : à améllon 14-nuvigution : dèns Re
lkdu'fonve, pareb que-colte-ei| tonjonrd fort’ mile pour
la deSteuts , 19 on ‘onire nécessiire Hu sePvice “des be
tohez À vapèur, gel, grâce aux fesfeëtionnements dont
Hiivemtion henee-notre vilé ;-d'esigs füè -mMiténant
ge'tt faible tramt d'esu 6 0", 90. L'ouvertere dt can}
latéral sera'un bienfait ajouté à celui dé Famétioratiôn dé -
Ju oit flttviate. Ha Libire a ter droits tes micuix-fondés à
détre pes moins favorablement traité queir Garonne sôws
ce “dut rapport. d'or n'éublie pas-que te canât: tac
téval vera le vompilément” oMigé dn canal de Mantes #
Bron, dot fapenséé cânçee, iso on sfit, dens ‘GW
ham intérêt -pohitiqe d en prinéipalement - pour “but,
d'assurer, en tmpr de: guerre. “tes approtistonrerfents
dé plos importants de: nos nreemix mârhimes. 7" >
'eniste défrune société provisoire du canal de Nantès
à Orléans, institede en -tertn d'ane loi em date dti 17 jtiw
+896. ‘Mie, Gucique vonbemos que duivent indtirer 1e
noms honvrébies qu'on uit Gyorer dés “ha liste : der
vingt fedatenrs-pne pent-on° pas Nalermer:de-qce/ques
cortitons exprimées dans-tes sfatité que. ceite ‘sc ©
prbllés; centre ant, de le disposition qui. porte l'évev
leutiop des frais: d'éede dé projet fours par te fonde
teur principal à la omme de 1,200,000 f., ne 000 800$:
peurremt li être :rembnérsés; immédiates dt vur «x de-
matidé, . et dort l'tare monté ini-donnere dreit à: un pm à
bvement -de +0 pour 1981 sur le bénéliee met; ce ai ÿ
d'aprés le programme. imprimé de l'entreprise, dvit-0-
poésneter. ca médium uns” sue tie 225000 L pèr a.
Avec des vlanses sombinblet -doit-un s'étasner que-lo-pn-
lie, qui a déjà as victime de oi fâvhqux écamptes dans
divroteurs., se détermine diféailement à verior ses capi-.
tous dans ane entreprise dont le priscipel ebjst semble
être encore, d'ess yéax je cpéer, pour un petit nombre
de porenmes, de Laye positions: misés à l'abri de tutos
cheuces défaybrables ?. - 4
. Quai qu'il sn seit; on ne pont que air à M. Vaitie
dues le dégir.que lo prinsipe d'assccietion; si féeond en
grande résul'ais-ches vn ponple véloin., s'ait chez nous
pour mobile que. les vues solides un isiérét bio en-
tonde, lié à gn vrai patristisine. Formons-dosc le æs, su
que “l'assecistion partionlière, ‘ainei comprise, ‘frouve
neu-souljomtet leu fonds, mois encore l'énorgie-et l'es
prit de suite ‘Bécessaires, pouf conduire à hentonse fn
ose belle es niile entreprise, on que le gesvertement
inter vionne lui-même pour:#p doter le:pays. NS
«Si-vetre Conimission, Messieurs, se fébicile de par-
toger entièrement l'opinion de riesb honutable- cdtiègas
sur l'importance et s0r l'usgrmie nécessité d'un ‘cansk
lmtérai x-la Loire, oÙé regrette de ne pouroir. pareille
ment ‘adepier les smuyens qu'il propose peur-én -révliver
l'enéantion ;.et qui sont exponée dans la-soconde perds
de-sen aémotre. :
. ba menés de d'avion wrrit d'outrie on cash ‘ter
l'Eodue, qu'où romantereit jugé à us :peu:plas de 12hle-
mbiscs-au-doscous de Condé. Quitien ziors id vallon de:
‘cséite rivière pour suivre wé de ses -aflleents , to-t'ais::
1. ä |
é ; uen Dés
_. gr pas 90 PR + 08-frobeblaees |
Losadl éntsbqinres es - -Bosards :
= ue rs
pen pu 5. pales en -coupéut un: éodeon
sn en 0 jrdenain pren = =
u Mayer ne» à vinrent dinar
| En mures & sn me ous
: ns
enmeraik, cspat
. peus l'antenne, le perles, tel
à ar 210 Mes d'un canal de De patal
pe se per die ritièrés de pui
pneus vessants-vuois ter
nd re = |
°08 apinies, Qs -prajpt "4
ns. me #hche : per le: feué. Ba nes
Foret ” mement-que: les deumées does ere
qui.sent lême. portera er
agir eee _ otre
si disons-nous, posoen-
gneds Rrestà Paris,en Seshérimnt-Nantes: toutes
vélos impestpatse spoes ns. les- se
Uns se RENAN: nu susasi:
d'itérite. 1Méds » pérenne embouts
poste. que rte = |
| à Lou»:
se .SecÉTÉ Aotbimqux
Vis dauflmait-aésesanrement-les prétentions -que:pour:-
miens Éouss quelqhes lesobitéel, 28. bios -portiéulter des-
quelles Lorsatage gémissi be saurait étre subordonné.
Le-nent pes qée. nues ipvigntios fusilé et-sbre- Était
éesertn dans le. valles de de Lire, if-no' drift ewvañsé
Last vtile de .erter-on diverses lessluin iles Mgnei qui
l'artise priasipaly. Mais lorsque “ete arte et ob
troée , préteudse ouerir de prabc-abord, ser are-dhee-
tien différents, ane sadiresse Voiw-mouvélle, 6e wrait
méspanaître le eystime, peer dimei dire ,rergasièes
la penigeties de paye. Le -d'éuises turmer, créer parat-
lblouént-20-valles de le boite + à pou dn"Bsiance de
es-hassis,, ant autre ligne navigsble ,.ce serait, un lo
pépite -carsibur- à dos ietérées étroits de localités cour
hit plan importeuts d'ens notable purtic dia Praice. -:
Après avoir exprimé soù avis croi l'esdrabte de
co .projnt,. votes Comaiesion jngs superfu de porier ser
les détusle le s2lpnl d'une -colliées eissuss, On:}a déjà
dis, des qpésniians enactes dyvoi vellement:et de jeugeege:
sont les dlémebia isdiapesssbles d'en praist du cenel.:
Can per Là Qu'en. vassere : d'abord dil- cet prosible
d'apnanne la quantité d'ene nésssiaire à V'absscasmbon de
cu een c'oc par Là ques (finies on6 le soivüte de
maillsure diresties à-snivr6, le nombfè dis: éélueos à
coivigaisé, lcebs emplasdments et fous ve qui outicertie:
lén.membpren arhages- qui-dipendns dh-eunsi ème:
de- «nn nigoles ni dé ‘ues séguevoun Déi,-ces dounéss'
manqué; il semit dans inpijeo:pt ch mélpe teumpe ip
jents: da lover desrerseus- issipasdhtes- dé cippies
1." VOLUE.pE Ly. &' séarz. HET
aperaus. Sans dpite dés considérons générates habile-
ment déduiies d'obtervatioss aussi justes qu'étondnes,
ont pr quelquefnis conduire l'ingésieur à deviner, pour
ainsi dire', les -faùs ‘de la pature. L'ouvrage de l'ilusire
Brisson, sur les canaux de la France, ep estun mémo-
rable exemple ; aise ples. sève. l'erreur ‘est voisine
des simples apprépiations de l'espsit, lorsqu'il s'agit de
choses susceptibles de mesures rigoureusss.
En résumé, Messjeurs, vetre Commission sdapie en
tièrenwm U dvi de boire bonorabie céllègae sur Éontréme
et urgente utilité d'un canal latéral à la Loire depuis
Orléaus jusqu'à Nanjes, auquel 's'ajauterait, autant que
possible. le bienlait de l'amélioration fotere de La pavi-
&ation dsns le I du fleuve; mais, d'après sa cenviction
également ferme, elle émet lo vœu que ce canal m0
‘quitte pas là vallon de la Loire, |
| Wéntos, le 2m mai 161. ?- | if
me VAL, emattOY, non CH TIn
ROBINEAU, COPTIN RS MELVELLE.
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On n'arien pu trouver dns les: Avegles d& mgtgee
qui fh mention de l'origine de la race des chesaux bre:
tany ; dom gunien eus peoi déni Jère rparher one race
” Le cheval bretog est sebre, d'un facile evtrelien ; ämi
de l'homme, et vivant, pour alosi dire, en intimité avec
lui; docile, de manière à se prêter avec patience à tout
ce que l'on en exige, il résisie aux intempéries des sai-
sons et des chisuats, et supperte mienx qué tout .sétre
cheval français les’ fatigues de là guerre. .,
Quoique différencié par des nuances, les chevaux dé
vette race ont des éaracières frappants de ressemblance ,
même coux qui, de nos jours, ent éprouvé le plus de
croisements , tant la race est bonne en elle-même.
1" VOLUME DE LA SÉRIE. 649
. Les bidets bretons se trouvent, f.° Dans le cunjan de
Brice, lieyx de hopne euhure; leur taille est de .L mètre
43 centimètres à. im 51c., le gapache ue pen large, les
joues charnues, Jr partie. inférigure de la tête efblée, uno
ençolure, aseez : bien rouée , des Anarabres épais, les jar-
rets un pea. droits » de l'étoffe; icls sont les céracières qui
lés distinguent, Presque ious oès animaux son$ alezaÿs.
2. Dans les-enrirons de Cathaix, daps tout le, Morki-
han, et dans la partie du départemens. d'Te-et- Vilaine
qui l'ayoisinent, où se trourent plus de landes,de forôis,
. ef:de fermiess moigs aisés, jeur tajlle.exsède rarement
eolle de 1 mètre 46-cemtimètres;, leur tête mieux abgchée,
T'encoture plus mince @ plus droite, Le.garret saillnt,
Ja cropge.glus ave, les épaules moins chargées de
.chairé, las jaxgets clos, mais évidés, les ipamkros secs
#t.salides, lan diférengion; . epsentiellomant des gréré-
dents. us
Pendant les trois prémières aunées, les poulaipe- pee”
sent successivement dens les mains: de divers. proprié-
taires: Pois rendgs à cet âge, des marchands normands ,
poñteries, auvergne, espiguds, jes achèiept aus fees
de Quimper, de Carhais, Je Rontsi.. de Vasnes 6. do
Lambelle. _.
Cite rnas prériaune en egis na grande imé-
lioratiog.
. Eestje cheval de tra qui office Le pus æ asgères
de son autigue raca..Ces :cheyaux de tsaits ne préseniant
Axecune, rphe ordinairemini d'ue grispouuelé.oi yquen-
TiQRUX, 258 jaillo de rètre 4à à 57 onniintwens de
PEL TE “! Fo y | on tt, 4 81 … 1
* 550 ‘-' sotiéré AcAbdÉÉ EL.
petites orcilles bien plaéées , les orbites saîttants Ve front
faige'et droit, quelqéelois dn péu cave vets le chdüfrein,
Tœi moyen, vif el plein de feu ,les joues épaisses et lär-
ges, ce qui coniribue à rendre la tête carrée, les nazeaux
{Rs-ouserts, l'encolure courte, et; dans le’ chéval emier
de qoaire äns, cliarnue de manière à obliger quelqsefois
Yabimal. à porter au vent, le garrot bas, les. épaules
épaisses, l'avant-bras”un peu'leng, les mbmbtes infé-
‘ rieurs parfaitement d'aplomb, fes rabôis un peu massifs,
Le corsage arrondi, lès hanches ürf peu fortes ,1a’croupe
‘avèkée, et les muscles de cette pañie. t'ès-prononcés,
séparés par mme goutrière bles évasée versie sacrum, les
- jarreis un peu étroits, un pou clos. ’
Dol, Binan, Lambétle, Saiat-Ériené, Poe, 1 Fré-
guier, Lannion, Merlats, soit les princifeuf Heuy où Fon
élève ces chovaux de trait entsetents dans plüsistrs de
ces cantons avec da trèfle et d'excellente paille de fro-
‘mnt | -.
Les poulain des e cantons dé plus pete cotturé en sor-
+ fent:à huit on di mois; reparaissent À trois où quatre ans
avx foirerde Dinan, de Ragié, de Pééipol, de Limbelle
+ ete Quimper, où ilv sobt vesdus poor toutes: s6ttes ‘de
services, et presque tous les points de la France. ‘
—. Breagconp:de ces-animäux, ébâtrés, à qâitié ami fe-
raient d'excellents chevaux de dragons et d'artiliérie.”
Queen ar plas gros, convérvés catiors, il à'én est point
: dé préférables pour leitbonr, lé roulige ,: “té. "?
.… «Le chevaéx phis svettes; dfpagés, plus éliheés,, pro
- ven à Poire des cartotbiers et dès dhcradt 46 grèseé éa-
valerie ;se trouvent plus particulièrement à Lesneven, à
1." YOLUMS DB LA, | KA s$aus. 554.
Lannilis, à Piondalmeseso, à Saivt-Renan , au. Das
et à Quipavant |
Les Étgs. de Bretgec , pour améliorer les. races &
ceue dernière patlie de la_provincs, firent employer. ave.
snccès des étalons du Danormarck. Mais on a pensé, aÿec
raison, que les chevaux qui ont le plus contribué à former,
la race dont il s'agit, avaient été pris, st devaient cpnti-
nuer de Fêtre, , pour les bidots, en Arabie, on Afrique , en
Sardaigue, en Calabre. À leur défaut, dans le midi de lu |
France ou en Auvergne;
Pour les chevaux de trait, , dans le pays de an. a en
Normandie, dans le Perche ;
Pour des carrossiers et des chevaux de grosse cava-
lerie, en Apgleirre.
, J'ai par dévers moi plusieurs faigs qui: 1e peretient
d'afbrmer que le,cheyal espagnol , musck, daublé, donne
à la race bretonne use tête plus légère, moins cave à la
partie inférieure du front, une ehcolure gracieure, un
garrai levé, une croupe mieux faite, des mombres dont
les muscles ej les tendons sant prononcés et d'aplemb,
des allures souples, aisées, de l'agilité , de l'adresse dans
les mouvements, une : grande sûreté dé pied, unc taille
ayantageuse.: résultats dont on pe sera pas étonné, si l'on
réfléchit que le vrai ehoyal d' Espagne descend du Barbe
doat le sang est, arabo,
Je tiens de M. Wauhorick F jospectour des baras, , qu ik.
faisait entretenir au dépôt de Laggovet ün élalon espa-
gnol, afin d'en étudier les produits. Mais la retraite de
cet inspeclenr apra probablement arrêté ses projels, £t
personne , je pense, ue se sera imaginé de les réaliser ;
552 -SOLIÉTÉ’ ACADÉNIQUE.
quoîque, pr iradftioh, on éoh porté 4 croire quél'antiqué
racs bretonne a pa devoir, secondsirement, à des ebe-
vaux espagnols, quelques- unes de ses perfections par
lesquelles elle se maintenait et” se faisait remafqæer
atam que des orbisements bizarres me vinssent en alté-
rer les belles formes a, pour aosi dire, la métamor-
phoser. ‘ | OT
Aa lieu de suivre la vôie tricée par une saine théo-
rie, indiquée paï des documents-et des observations qui
m'admettent pas qu'on puisse améliorer unc racé benne
en élle-même, par des fudividos chez tesquels'on ne re-
marque aucun cachet d'une bonne êt pure otigine , on
s'est livré à des essais, à des expériences ‘hasatdeuses,
en faisani usage de chevaux normands bâtards qui ont
tranÿmis à leurs produits une tête forte, busquée et mal
attachée, de la raideur ‘daÿs l'arrière-Dain, des ällures
défectüeuses, quelquefois ‘un maufais caracière : des
premiérs méüs qui jettent la confusion :daus les races el
les perdent ; de chevaux primitivement élevés. dans Lés
marais et souvent qualifié de chevaëx vorgands, touS ces
animaux , dis- je, comme ceux dû Halstefn, qu ‘on a voulu
aussi employer, ont concouru et concourront toujours à
effacer le type original de la préciense race Bretonne
dont , à cause de ces rlicüles crôisemefñts, il ne resterait
plus de trace, si des propriétaires des Côtés-du-Nord, du
Finistère et de plusieurs antres parties de ces contrées,
ne la soutenaiéent encore pèr des’ chevaux et des juents
da paÿs, d'un Bon choix. - ‘
AY am 1788, M. L comte ‘dé Bvisgéfn >" repecteur
de vorums DE fa 2 sékie 558
des baras de Brotagne , plaça à Nântes huit étälons an-
glais demi.sanp, diis de chasse, qui furent 1rès- em-
playés. Leurs productions distingnées rangèreut notre ‘
contrée. qui comprènd aujourdhni le département de a
Loire- Inférieure , ‘au nombré des ‘cantons de la” France
les plus. ‘cdoveriables à la” production de l'éspèce- cho- ‘
valine. | ù ; :
| Depuis cette époque, le’ département a fourni aus”
sen contingent de chevaux bien constitués , dociles ;
sôhres. supportait biens les imtempériés , Les privations
et les fatignes de la guerre. Maintenant c'est à peine
; dèns nos foirés , l'on trouve quelques chevaux d'âge
Dpprés à cette destination. 7
D' après un recinsement fait en l'an XH de la Répu:
bliqne , k département possedait 24 000 chevänx, doit
14,000 mâles et 10,000 jümerits ‘ °
Anjourd hui ‘que l'améliération sopôrite a aux routes et
aax chemins vicinaux rends les transports plus faciles ,
on emploie Beanooup ‘plus de chevaux qu'äutrefois à
cetatäge : cénséqiemiment le nombre de ces animaux
LE pu qu ‘augménter. Toujours est-il que chiquè aunée,
environ 3,000 poulairs son! ächetési ici. puis répandus
dans l'Anjou, le Maine, le” Perche , la Vendée , etc,
mais nous avons à noûs plaindre de leur médiocrité,
principalement sous le räpport des qualités. .
| Absi- quon peut, s'en -convainore par. da pièce ci-
.joime (1), 8 appartema ét fl dertait toujsurs appartenir
LA
rs ns ne om cd
. . , . 2 €
(1) Le {1 jaillet 1806 , M. Perchais m'a présenté pour être saillie
554 soctért ACAPÉMIQUE,
à la locelié , je teux dire à l'industrie particulière ordi
nairement active, clairvoyante, attentive eh surtoni éco-
nome, de metire à profit les ressources que vous pos-
sédons encore et dont voici un aperçu :
Les cantons de Sajot- Julien -de-Concelles , de Haute
et Basse-Goulaine , de Couëroe , de Saint-Brienne-de- |
Mont-Luc, offrent, les premiers, une. vaste vaHée en par-
tie sablonncuse » fertile en berbe fins stassez abondanée ;
lès autres, des vallées et des prairies grasses.
_Les poulinières de ces lieux ont-une tête an peu car-
ré, l'evcolure fournie, le corsage épais, la poitrine vage,
en sorte que la profoudeur do thorax fait..paraître les
membres trèa-mausclés d ‘ailleurs » courts; leur taille est
de 1 mètre 46 centimètres à mèjre 54 contimbtres. Eles'
couservent assez hies leurs traits caractéristiques. Elles .
seraient propres. à donner. principalement des. chevaux
de cavalerie légère. et de .caralerie de ligne, si on les
. + <
per Létalou, uoe jomcat bai:hrus , les deux pisde de derrièse baise-
sés , àious crius, bors d'âge (9 ans), taille de quatre pieds.nenf
pouces , de race bengroise qu'il se propose de placer gur ses pro-
priétés de Saiut- Etienne-de- Moat- Loc.
Navtes , le 1f juiflet 1806. |
: 1 cn ot. PA QU: Rvr18.
Le Préfet dù département de la Loire-Huférière autôrise ‘ad- -
misioe de le jument mevtiognée ti-dèsses an servieé de l'élaton du
cowvemement.conbée à la garde dncione Bayer contaminants:
règlement da 7 mai dernier.
A Nantes, 18 14 juillet 1806.
épaves.
L - NN
1. vocumz px ia 2. séare. 555
accouplait avec dès chevaux nérmands , des bretons de
moyenne taille et pure racc autant que possible.
Tous les cantons que je viens de désigner. ne re-
çeivent auctin étalon dés dépôts” royaux , et sonf ainsi
réduits à leurs propres ressources sans encouragemént
queléotique. |
Le cäntor de Machecoul, arrendissemient de Nantes,
adans à dépendance ‘une grande étendue de prairies
‘basses , pour la plus grande partie baïgnée l'hiver, mais
qui se découvrent à l'approche du jrintemps et fournis-
sent Alors ude ‘herbe aussi aboridante à que substæitielle.
L'élève des chetaux y formé une des branches d'indus-
trio’ les phés lacratives. Ces animaux’ appartiennent à a
race dité pollevine : ane tête on pe ‘longue et large à
sa paille’ inférieufte , Ib coniôur de la rhachoire, appelé
ganache, trop prenenéé , le chsafrein lépéreménñt aqut-
Hin, l'encolure ‘bien vértiè', le corps vaste , les mem-
‘bres ordinairement trop grêles, les sabots latges, ‘avant-
maiñ assez bicn figuré , on tempérament lymphatique ,
tels sont les traits sous lesquels ils se présentent. Les
poulæios , à l'age de deux'ans, sortent da pays. En Nor-
“tomdle , l'exercice de la charrue ; avé meilleure nonrri-
ture , opèrent chéz eux unë mutation favorable, un ters-
pérament pldè sangnit et plus musèuleux, des formes
qui approchent de celles dn cheŸal normand. ”
7 Des éfalons anglais onf transmis à cette race uné tête
ptus courte , des’ Jeëx plus prononcés et vifs, des mem-
ro plus lages, des sois : moins évasée, epfia ples
| Ecandan ilme parait imbortaot-de sigaélet qu "avec
_556 BOCAÉTÉ ACADÉMIQUES.
des chevaut du pays bien choisis, et des juments bre-
tonnes , doublées , des. élevégrs ont obtenu de satisfgi-
sants résultats. _
| Dans l'arrondissement d'Ancgnis, les îles formées par
Ja “Loire et les prairies riveraines de ce fleuve sont en
partie sablenneuses. Une portion du sol est élevé et sec.
L'espèce chevaline y est moins forte et plus variée-que
celle du précédent! lieu, Elle nè manque pas de tournure,
mais elle .pèche par l'insuffisance do formes assez ma-
térielles. Les juments de moyopne taille: x. sont assez
bognes et assez nombreuses. pour qu on dût en tirer un
parti plus avantageux. À défapt d’ étalons exdtiques, avec
des bidets'bretons, des ardenais, on abtigndcait des api-°
maux plus corsés, plus fortement membrés, convenables
à l'armée et non moins propres à svekme AULre usage,
pour, ha selle suriqué
Les arrondissements de Barenay et de Chéeaubriagt ,
accidentés par de- vastes landes et SeRNBUDS ; nourrissent
une multitude de paiits chevaux sobres came ceux du
désert, et d'une vifesse soutenue. Ils se fojt toujours rg-
mgsrquer par une petite tête sèche, le front carré légère-
ment caye vers le chanfreig, les nazeanx dilatés, Les
yeux saillants et, ainsi que.les muscles de Ja façe, trts-
mobiles ; l'ençolure grêle, un,pey: droite, J-garrot élevé,
les épaules lopgnes et obligpement plagées', les EXC -
bres fins, bien dessinés, dépoarvus de longs. poils leur
extrémüÿé et rarpment tarés , les sabaîïs-bien faës, ype
constution sèche et.nerveuse. On aiga gncQpe, à voir
ces intéressants animaux, dans leurs courses de hongye
haleine ; imiter l'aigle fepdaps L'air sn départ ron ajles.
“1
4 VOLUME DE LA 2. SÉRIE, 557
Avec des chevaux de fà partie méridionale de la Russie,
tels que des baskirs, des étalons asiatiques d'Afrique, on
étèverait la taïfle d'urie partie de celte race des Landes :
dost il sorlirait ‘de précieix chevaux de cavalerie lé-
gère.
Ainsi qu'on a pu s'en convaincre par ce qui précède,
ici les ressources, en ce qui concérne l'éducation des
chevaux, ne mangent pas ; mais elles sost ou ignorées
ou méconnues ; c'est à se point, qu'au grand nombre de
borines poulinières ne reçoivent point d'étatons du gou-
versement. Il suit de à que pour le service de ces ju-
ments , des propriétaires , guidés par un intérêt sordide,
emploient des poulains qui pulilulent, mais qui sont trop
jeunes, trop médiocres, d'une conformation trop vicieuse,
pour que leurs productions ne se ressentent pas de leur.
origine , surtout des défectuosités du père , conséquem-
ment qu'elles puissent subvenir aux besoins de l'armée :
but vers lequel devraient tendre tous nos efforts , car,
ainsi que je l'ai déjà fait connaître, notre cavalerie , en
général, se compose de bien mauvais chevaux, en partie
achetés, il n‘y a pas encore long-temps, chez les Aile-
mands qui, avec l'argent que nous leur ayons porté,
se sont procuré de meilleurs chevaux que ceux qu'ils
nous ont vendus ; et, sous ce rapport, ct aussi sous celui
de la médiocrité de ceux que la France focrsit, la ca-
valerie allemande est infiniment supérieure à la nôtre.
Cette vérité, il serait, ce me semble, utile de la répéter
jusqu'à retentissoment, parce qu’elle révèle un cas grave.
En effet, qui peut nier que des chevaux de troupe dé-
pourvus de force et d'énergie, presque insensibles à l'im-
38
558 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
pression du mors et des autres aides , avec lesquels,
per cela méme, il esf difficile dé manœuvrer , d'attaquer
l'ennemi, de le poursuivre ou de go défendre ; que de
tels animaux, dis-je, po puissent, dans les combats,
paralyser l'action des hommes qui les moptent, compro-
. mettre lenr quisiençe et, conséquemmest, la sûreté de
l'État,
Names, le 18 mai 1840.
ROMNEAU , Patient BEAULIEUX, BER-
TRANDGESEIN, PAQUER.
6. LIVRAISON DE LA 0. SÉAIE, 559
66. LIVRAISON DE LA 1:r. SÈBIE.
_ ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE. .
mn
BULLETIN DES SÉANCES:
Die ”
Segace du 7 octebre 18).
PRÉSIDENCE DE M. C. MSELLISET.
M. le Président donne lecture d'une lettre de M.
Garnier-Joubert qui vient d'expérimenter avec succès
la machine à bajire. Cette lettre sera renvoyée À fa
Commission des danales. | : ,
M. le Préfet adresse à la Société une letire de M. le
duc Decaze qui demande une collection des vignes du
département pour la pépinière vignoble du Luxembourg.
Renvoi à la Section d'Agriculture.
39
560 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Le Comité Central , adoptant les motifs développés par
M. le Président, a arrêté, dans sa séance du 5 octobre
et proposu aujourd'hui à la Société de modifier l'ar-
tiele 45 du règlement relativement à la date du jour
de la sémce publique fixée à vne époque trop avancéo
dans la saison la plus froide.
La Société consultée par M. le Président, sur cette
propositien , adopte la proposition du Comité.
L'article 45 da règlement sera donc ainsi modifié:
« La séance publique se tient /e premier dimanche de
novembre ; et, dans le eas où le premier dimanche cor-
respondrait à une grande fête, la séance publique-sera
reporiée au second. La dernière assemblée générale
aura lieu le mercredi qui précède, et là séance consa-
crée aux élections, dès le lendemain de la séance pu-
blique. »
M. le docteur Bouvier, médecin de la Salpétrière,
membre de l'Académie Royale de Médecine , est nommé
membre-correspondant sur le rapport d'une Commission
composée de MM. Malherbe, Moriceäu et Vallin, rap-
porteur.
M. Le Quiné, docteur-médecin', ex-chirorgien de 2.°
classe de la marine, est nommé membre-résidant sur
le rapport d'une commission composée de MM. Rouil-
lard, Dupon et Delamarre, , rapporteur.
M. Hectot donne ensuite lecture d'une note sur la
culture du chanvre et da lin.
4. VOLUME pu LA 2. séRtE b61
. 5 ,,° «
’
| RAPPORT
TRAITÉ
. DE‘LA PRÉROGATIVE ROYALE
| EN.FRANCE ET EN ANGLETERRE,
Ed
suivi vus
., ESSAI SUR LE POUVOIR DES ROIS
| 7" À LACÉDÉMONE; |
PAR A. LORIEUX,
SUBSTITÈT DU PHOCUREUR DU AUI À NANTRA..
L
+.
Les travaux remarquables qui, dans le cours de celte
aonée, ont rempli nos séances mensuelles, no forment
qu'une parfie des titres qu'ont acquis uno grand nombre
de nos collègues dans les diverses branches de la
scignce. La plupart dé_ceux dant vous avez écouté avec
intérêt les savants mémoires mettaient en même temps.
la dernière main à des ouvrages de longue haleine,
honneur tout À la fois de la presse nantaise et de notre
Société , et que uons ne rappcllerons pas ioi, parce que
chacun de vous , dans son esprit, nous a déjà prévenus.
Nul d'entre nous n'a parcourn avec plus de zèla ceue
double et laborieuse carrière que.M. Lorieux , qui vient
de faire hommage à la Société Académique du premier
volume de son Trailé de la Prérogative Royale en
France et en Angleterre. 40
562 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Chargés par vous de Jesamen de la première partie
de ce traîté réservée spécialement à l'exposé des droits
attribués en France à la royauté, nous nous summes
Lurés avec satisfaction au premier devoir que notre wis-
sion nous imposait : celui de lire l'ouvrage; et l'expres-
sion de ce sentiment que nous avons éprouvé est un pre-
micr hemmage au talent de l'auteur. Combien, en effet,
d'onvrages scientifiques , fort estimab.es d'ailleurs, fort
utiles à consulter, ne peuvent être lus d’un bout à-J'au-
ire sans une fatigue extrême pour Île lecteur : le style
constamment pur et flair de AL Loriëux, les divisions
hien tranchées de son traité, Les discussions sur des
points délicats en contestables qui vicnaent fréquemment
réveiller l'attention ; tout cela réuni rend le Traité de la
Prérogalive Royale d'une lecture d'autant plus instruc-
tive qu'elle est plus facile
L'ouvrage que nous oxaminons est divisé en six
livres : le premicr intitulé de la Dignite Rayalé ; lc se-
cond, du Pouvoir Legislatif; ke iroisième ct le qua-
trième, du Pouvoir exécutif el du Pouvoir judiciaïre ;
dans le cinquirme, l’auteur traite de certaines parties de
la prérogative qui, ayant pour but principal la défense
extérieure de l'état plutôt que le règlement de ses af-
faires intérienres, créent en faveur de la royanté une
quatrième sorte de pouvoir quil appelle pouvoir con-
servaleur. Le sixième et dernier livre est consacré à
lexämen de dinerses prérogafives qùi n'ont pu rentrer
dans le cadre dus livres précédents.”
On voit, par ce simple expos, qu'elle est l'étendue
et limpoftance du han adopté par M: Lorieux, qui an-
rait” aussi bien pu intituker son ‘onvrage : Abrégé du
Droit public français ; il est, en éffet , de 1a naiure de
la munarchie.que Lx royauté exerce son action sur touies
les institations dn pays, el'qne cette action se troûve
directement ou indirectement conconrir avec celle de
tous les pouvoirs. Cest ainsi que l'entend M. Lorieux ,
et son ouvrage cst une prètestalion qui he manque pas
d'epportonié contre le système qui ne considère la
royauté due .coinme nñe. sorte d'abstraçtion, y etne lui
°
1." VOLUME DB LA Q° SÉRIE. 563
concèdé l'existence qn’à condition’ de la passer dans ua
perpétngl sommeil; systéme qui na. pas même de mérite
de la nouveauté, car il remonte historiquement au temps
des rois fainéahts et des maires .du palais.
L'esprit éminemment juste de M. Lorienx .le tient
également éloigné des préoccupations d'uu passé.qai n ‘est
plus et de celles d'un avenir dont le secret n'est à per-
sovae. [1 n'entreprend de .traiwr ni de la ruyauté de
drvit divin telle: que les .évêques lérablirent sous les
premières races, ni de la rayauté févdale tee qu'elle
se constitea sous Hugues-Capet. Son ouvrage est’ conçu
dans la pensée towe-chrétienne et toute sbciale d'obéis-
sanco, à la puissance, mais à la puissance elle qu'elle
existe ; et s'iltraite. des droits de la.royanté, c'est tels
qu'ils sont définis par la Cbarte de 1830 ; en un mat,
it jolitole la première partie de son ouvrage : de la Pre-
rogative du Roi des Français.
costs dans son premier livre, l'autenr expose les rè-
gies de l'hérédité et de l’mviolabilité royale, mais
comme institulions de haute nécessité politique, et non
coume tésultant en faveur du mouarque de droits éma-
nant directement de la divipité ou .s’axerçant indépen-
damment des délégations constitutionnelles. L'auteur se
plaint que l'on ait fait en quelque sarle participer les
fonctionnaires publiss des ordres inférieurs à l'inviola-
bilité royale , cu ne permettant les ponrsuites conire eux
poar actes adminisiraiifs qu'après l'autorisation du con-
seil-d'état. Ici, nous nous irouverieris en dissenbiment
avec l'amour. Nous ne voyans aucua rapport enire l'in-
violabilité royale -et le, garaotie accordée aux fonction-
naires par l'article 75 de:l'acte constitutionnel de l'an #.
Le roi est inviolable, parce qu'il n'existe pas de pouvoir
shpérivar à lui-qui paisse le juger; la garantio des fouc-
tionsaires leur à été au contraire justement accordée,
parce que l'acte qui leur est reproché peut leur avoir êté
commandé par un supérieur hiérarchique auquel ils sont
tonus dobéir ; que, sans accorder la poursuite des fonc-
tioupaires publics de plano, on .doune plus de sécurité
à l'exercice des droits du ministère public et de la partie
664 SOCHÉTÉ ACADÉMIQUE.
eivile , que l'on organise surient d'une manière ferme et
précise la resronrabilüé ministérielle, qui doit servir
tout à la feïis de bonclier et à la prérogative régale et
aux fonctionnaires inférieurs agissant soûs son influence;
que Jon fasse cela, disons-nags, et nous croyons qu'on
aura donné salisfactien légitime aux vœux émis par M.
Lorieux. ‘+
La ‘théorie de la eonfectioa de la loi, objet da secend
lisre, est une matière bien connue et sur lagnelc il est
diflicile d'émetie des idées nouvelles: ïl en est once
cependant que neus avons remarquée au chapitre de l'in-
terprélation de la loi, ecst celle du confier cette inter:
prétation, dans les cas où ec est nécessaire, à-nne
cemmierion permancale de cuongeillers-d'éjat nommés
par le roi, ct de membres des deux Chambres désignés
par chacune d'ciles. Cette selutior est peut-être la séule
qui lève l'impossibilité de l'interprétation dans le cas de
dissontinrent entre les trois. branches du ponvoir légis-
datif, tout en respeetant cependant l'ancienne maxime
de droit : jus esl inlerprelari cujvs est condere.
En traitant da pouvoir exéontif, l'auteur à grand soin
de-remarquer que les erdonnances dn roi deivent être
rendues cn exécution de la loi, et qu'ellés ne peuvent
la contredire ni même la suppléer. Une ordonnance it.
légale appelle la résistance des magisirais ei celle des
citoyens; ici, fort de ses lumitres et de ses rhicntiens
poor le juriscensrlie, n’a pas craint d'aborder de front
la matière redoutäbke du droit do résistance ct de lui
consacrer un chapitre e@ professe. 11 fait remarquer
avec sein que réguhèremem la résistanee individuelle
ne peut s'exerecr que par le receurs aux tribunaux ou
anx chambres, ct qu'elle doit tre passive plutôt qu'ac-
tive; que l'msurrection conire un gouvrrnement ‘établi
est condamnable dans l'ordre moral, dans l'ordre peli-
tique et- dahs l'ordre religieux. On pourrais pentêtre
éenclure de quelques nrases de ve-chapitre, à Vesis-
tepté d'nn droit pour les Chambres , de provoquer une
résistance.active et générale, et de réglémenter en quel-
que «prie les révolitions. Nons ne pensons pas que tele
1." VOLUMNS D'LA 2. SÉRIL. bei
ah vié la vraie pensée do l'anisur : ee denit des Chem-
bres n’est poiut écrit dans la Charte o4.ne pourrait l'être.
Il est des cas-réservés de la providence divine sur les-
quels la prévoyance humaine ne peut rien régler. d'a-
vas ; et lorsqne ces circonstances graÿes el fatales se
présentent, la seule loi de l'homme est de se soumettre
à la volonié de Dien qui a parlé au milieu des orages.
Le livre quatrième intitulé du Pouvoir Judiciaire,
serait à lui seul wa traité fort remarquaklé ; rien de plas
eomplet que -le chapitre qui traite de l'organisation du-
pouvoir judiciaire et des garanties données à la -nra-
gistralure qui, nommée ar le roi.et rendant la justice.
eu son ñom, reste néanmoirs daas sen eñtière indépra+
dance. Le chapiure suivant traite du droit d'accusation
et-dè l'institution du ministère publie; puis vient l’ex-
pesé du plus beau droit de la couronne, le droit de
grâce qui, selgn M. Lorioux, n'implique-pas le droit
d'atmnistie réservé. au seul législateur, En principe ,.notre
opinion serait, conforme à celle de M. Lorieux; mais
nous devans retonnaître que la pratique est contraire,
Avaat et depuis 4830, le roi a plusieurs fois exercé,
par ordonnance , le droit: d'amnistie sans réelamatien
aucuns ; bied plas, il à souvent été provoqué à-le faire
par cenx-mêmes qui, sous d'aatres rapports, iravail-
laient à l’'amoïindrissement de. sa prérogative.
Après nn chapitre fort remarquable sur la réhabili-
tation des condamnés, netre çoellègue traite. de la juri-
diction administrative et des conflits. Son systéme à co
sujet est d'une simplicifg radicale. Les tonflits ne. doi-
vent plus exister, parce que la juridiction administrative.
qu'il regarde comme illégale, ‘devrait ello-même être
supprimée. [ci l'ouvrage se trouve encore en contradic:.
tion manifeste ayec la pratique ,'et, il: faut le dire avec.
diverses lois qui. ent, depuis 1814 et 1830, reconan
implicitement qu explicitement l'existonce légale de la
juridiction administralive : qu' y ait eu souvent abus
dans son extension, ähus surtout dans l'usage des con-
flts , nous ne. soñgerons pas à le nier ; et, sous ce rap-
port, mous dirons agssi neus qu'i/ ÿ @ quelque chose à.
5#6 * SOCIÉTÉ AGADÉMIQUS. !
faire; mms, d'un anire côté, serait bien prudent de
livrer toute l'action administrative aa cbmtrôle perma-
nent, et,en cerlaincs crrcontances , à Fopposition sys-
tématique d'une magistrature inamovible et hiérarchique-
ment organisée ? L'exemple de l'Angleterre: et celui: des
s-Unis invoqués par M. Lerieux ‘ne sont pas cons
cluants; si, dans ces pays, la juridiction administrative
n'existe pas, la magistrature considérée :comme ‘corps,
mexiste pas davantage, et le jury intervient4c- plus sou-
vent dans la solution des questions dé cèntentieux ad:
mluistratif. En France aussi il conviendrait peët-être
d'appeler plus fréquemment le:jury à intervenir dans.ks
difficultés de tette natare, et:on a déjà fait on pes dans
omtte voie en lüi. déférant Fappréciation de l'indem-
nité dans les expropriations pour: cansé d'atilité pi-
blique.
-Nous avess déjà ditque les parties de la Préroga-
tive Royale résultant du droit de- paix «et de guerre for-
ment l'objet du cinquième livre anquel l'auteur a rat-
taché la question des crédits complémentaires et sup-
plénfentaires. Dans le sixième et dernier livre se trou-
vent comprises. diverses matières qui n'on[' pa trouver
pires dans le: cadre du livre préc:dent: M. Lorienx ‘y
traite successivement -de la liste civile ët du domaite
privé, du roi considéré comme chef de la famille royale,
des droits honorifiques, dé la préropative royale en ce
qni concerne le«<ommercé et l'industrie, des réunions,
dés: associations et des -corperations ; de la tutellé' des
commuhes ët-des étahlissements publics ,; des honnetirs
ét des récompensés , du pouvoir royal dans ses rapports
avec l'église, des appels comme d'abus, des colonies et
de la régence. Les bornes de ee rappoñt ne nous per-
meltent pas dé #uivre M. Écrieux sur des terrains ‘si
divers, -où nous le trouvons toujours attaquant toutes les
questions aveë la-mêémée bonne ei et le même savoir
consciencieux. Nous citèrons particulièéfement lé cha-
pitre des réunions, des associations et des eorporälions
comme côntenant une théorie qui concilie complétement
et dans l'esprit des lois etistatites, les droits ét les né-
1." voLuME pe LA 2. SÉRIE. 567
cessités du pouvoir avec la liberté individuelle et la
liberté de conscience. Dans quelques-uus de ces cha-
pitres, notamment das celui de la régence, l’auteur
nous a paru peut-être accorder une autorité trop com-
plète aux dispositions des; statuts de la famille impé-
riale promuligués par Napoléon: Fest peut-être plus qne
douteux que ces statuts aient aujourd'hui une force obli-
gatoire à l'égard des membres de la famille royalo , et
que les questions de régence dussent être réglées d'a-
près leur disposition. Nous pensons qu'une loi est eu-
core à iatervenir dans celte matière, loi dana. laquelle
enlreraient comme éléments lea anciennes Wwaditious, les
principes nouvequx résultant de notre droit cogstilution-
nel, et enfin les dispositions des statuts de la famñle
impériale pouvant avoir force de raisen écrite.
En résumé, Messieurs, votre Commission a trouvé,
dans le premier volume de l'ouvrage que vous avez sou-
mis à son examen, l'œuvre dun bon citoyen , d'un ma-
pisirat indépendant et d'ua jurisconselte échiré. Lo mé-
rite d'exéaution de ce traité luï a para répoadre à l'im-
portancë du sujet, et elle pense être voire organe fidèle
en émettant le vœu que la publication du second volume
suive de près celle du ,prémier; enfin, si nous esions ici
vous exprimer toule notre pensée, sans entendre établir
une comparaison que la modestie de M. Lorieux rppous-
serait bièn loin, nous vous dirions-qu'en lisant son ou-
vrage nos.idées se reporiaient comime naturellement: vers
ce Domat, qui, simple avocat du roi au siége de Cler-
mont, employait les moments de. toisir que luilaissaient
les devoirs de sa charge à iracer les règies du droit pg-
hlic et privé, hammo illustre autant que magistrat in-
1ègre, chez qui le fui du chrétien, jointe à un savoir
profond, dirigeait la plume après avoir animé sa parole.
A. GUERAUD, LECHAT, K. HALGAN, rappoñ teur.
,
° . À , e
4 ’ .
S
.
pong . . Es
. .
568 SOCLÉTÉ ACADÉMIQUE. ,
| TABLE
h DU ONZIÈME VOLUME.
-ÆAgriculture. — Résumé des prines distribuées dans
tes cantons ruraux du département , 45. — Expérience
de la machine anglaise à- battre les grains, 45, 155,
170, 559. — Entrée de cetie machine en franchise de
droits ; 453. — Encouragements accordés parle gou-
versement, 156, 274. — Rapport sur la machine an-
glaïse à battre les grains, 158. — Distussion sur ce
rapport, -276. — Encouragements pour la cuiture‘du
chanvre , 278, 351. — Envoi de fonds par M.-BiHauk,
sous-secrétaire- d'état du commerce ; au nom du gou-
verneurent, pour encoufagemehts à Îa culture da dan
vre, 422. =— Rapport à ce sujet et programme du eon-
cours , 425 et 428: — Sur la culture dn chanvre et du
Hà, par M. Hectot, 560 (voir statistique).
Allard. — -Date'de:sæ réception; 27. -
* srchéologte. — Commission pérrhanente, 45.
‘ Arthitecture el voirie. — Questions statistiques, 40.
Armondièu. — Date de sa réception, -2#4.
4niion. — Sa participation aux travaux de la Soc-
tion de Médecine, 146.
Athenas. — Description joédite., LS et dessin d'u
bateau inécanique pour remonter Îles euves etrivières,
#54:
Bar. — Date de sa réception, 23. — Rapport sur
l'infinence du théâtre à Nantes, L80-et 395. :* :.
Barrd. — Date de sa réception, 26. — $a artici-
pation aux travaux de la Section. de Médecine, 146.
Benoit. — Correspondant de la Section de Médecine,
102.
1." veus ps LA 2/:5ÉRIE. ‘569
Bertrand-Fourmand. — Date de sa réception, 24.
Berlrand-Geslin fils. — Date de sa réception, 24.
Besnard de la .Giraudais. — Date de sa réceptian , 28.
Billault. — Dame de sa réception, 25. — Membre
du ‘Gomijté Central , 97. — Envoi par ini, comme seus-
secrétaire-d'état. du commerce, d'une somme de 00 fr.
pour encouragements à lu culture du ebanvre , 422.
Boiscorbeuu. — Daie de sa récepiion, 26.
Bonamy ‘Engène). — Date de sa réception, 26 —
Secrétaire-général, 96. — Compte rendu des travaax de
la Société pendant l'année 1839, .96. — Sa participa-
tien aux iravaux de la Section de Médecine , 145 , 239,
240, 446.
Bovany (Prosper). =— Date de sa réception » 23-
Botanique. — Notice de M. Le Boterf, sur nue
plante nouvelle pour là Flore de France, reeneitlie dans
le département, 45.
Boucher de la Villejossy.. — Date de sa réception,
25. — Sa paricipation aux travaux de la Section de
Médecine, 145.. :
Bouchet, — Daie de sa réception, 25.
Bouteilter (Charles de). — Date de sa réception, 21.
Houvier.— Son admissron comme correspondant, 360.
PBrager. — Date de sa réception, 23. .
Bresson. — Membre-correspondant, 274. .
Bulletia des. séances, 29, 153, 378, 421, 485,:559.
Bureau. — 30, 96.
. Cabaret. — Sa participation aux ravanx de la See
lion de Médecine, 144, 454. ..
Cailliaud (Frédéric). — Date de sa réception , 23.
Cantin, — Date de sa réception, 24.
Carou. — Dâte de sa réception, 29, 492. — De la
juridietion civile des juges-de-paiz, 124. —- Traité des
actions possessoires:, 124. — Rapport sur les foires,
les marchés, :et le cplportage à Nantes, 157 et 174.
Chaillou. — Date de sa réception, 24..— Methbre
du Cemié Céntral., 97.— Vice-président , 30. — Agri-
culture du département, 133. — Sur les engrais, 136.
Chopplain: — Membre du Comité Central , 97. —
570 - SOCIÉTÉ ACADÉMIQUES.
Membre-correspoudant, 102. — Recherches sur la
Fibhiothèque, 126:
. Chappotin (de): — Bate de sa réception, 25.
Charyau. — Date de sa réceptièn, 24.
Chauvin.-— Sa participation aux travaux de la Sec-
tion de Médecine , 147.
Chetot. — Dâte de sa réception, 28.— Commission
relative à la coitwre du chanvre, 279 et 351: — Rap-
port et programmes par M. Cherot, sur les primes à
distribuer pour encouragements à la cehnre da chantre,
42%et 428.
Chevaker de Lauzières. — Date.de sa réception, 2% 22.
Cochard. — Date de sa réception, 22.
Coloméel. :— Date de sa réception, 23. — Rapport
de présentation , 102.
Comité Central ,:30, 97. :
Comité de Rédaction, 30 et 31.
Commeguiers (Charles de).— Date de sa réception, 28.
Commerce de Nantes. (Voir S/a%stique.)
Compte renda des travaux de la Société pendant l'an-
née 1839, par: M. Eugène Bonamy, secrétairc-fréné-
ral, 96.
Cornan. — Date de sa récéption, 25. — Expériences
avec la machine anglaise à baitre les graiss, 170.
.… Cotlin de Melleville. — Date de sa réception, 23. —
Rapport sur denx mémoires de M. Vallie:; l'an snr les
voies de transports appliquées aux villes du Havre et
de Nantes; l'autre, ser lé projet d'u canal de jonction
entre les rivières d'Erdre, Loire ét Mayenne, 423 et
534.
Courses de chevaux. — Commissionss 45 et 278. - —
Rapport de M. Mellinet, 138.
Danet nevea.— Pate de sa réceptton, 26. — Projet
de conférences agrotomiques , 138.
Danïiel-Lacombe. — Date’ de sx réception, "28, 102.
—* Origine du droit dè propriété, 124.
‘ Darthey. — Origine des penples de nord et de loc.
cident dé l'Europe , 124. :
Demengeat. — Date de sa réception , 22. =.
Demangeat (Georges). — Date de sa réception, 25.
1." voscus be La 97 séais. BYE
Demolon fils. -— daté de va réception, 23.7 ©
Delamarre. —— Date de sa réception, 26. — Sa par-
ticipation-anx travanx de la Section de Médecine; 146° ,
154 242, = Rappert de présentations 560.
* Desvaux. — Date de sa réception, 24, 103. — Traité
général de batfanique , 124.
Disceurs prononcé ‘à la séanee putlique. cemeeelle de
+839, par M. Sahion, président. 47.
Biecours d'instälation de M: Mellinet; prétieen 34.
Drioklet. — Bat de sa réception, 26.
Dubois. — Date de sa réception, 26.
Duchätetfier. — Histoire de fa Révolation dans les de.
pèriements de l'ancienne Bretagne ; 117. ”
Ducrestde Killonsuve. — Mémeire su? l'Htstoïré de
Bretagne » 119. .
* Dupons, — Date de sa réception, 24. É
Ædelñin de la Pranéiètre. — Date de sa réception, 25.
Elections pour 18#0: «29. :
ÆEstnemn fs. — Brie dersa-téecption 24. |
Faoulté de Médecine dans l'Ouest (sur La création
d’ime). — 277, 278: : '
Favre ( Ferdinend. — Date de sa réception, 95.
Fouré: — Dats de sa réception, 21. L
. Francheleau jeune. — Date de sa péeeption, 28.
Gache. — Date de sa réception, 28, 102. — Ses. ba-
teaux sur la Loire, 430.
… Gatkleniar. — Date dé sa réception, 26,
. Galicier.— Date de-sa réception , 26.
Gautren.:— Date de sa réception, 26.
Gedouin fils. — Date de sa réception, 23. +
Gély. -= Date de: sa'réception, 26. — Membte du
Comité Central; 97. — Sectétaire-adijoint, 97. — Sa
paräicipalion aux travaux dela Section de Médecine,
144, 146, 154, 451. — Rapport des travaux de cette
Section , 233.
-Generoù. — Dato de sa réception ; 28. — Meabre-
correspondant, 273.
Gourdon. — De de sa réception, 28:
Graham. — Date de sa réception, 28.
38 . .SOCHÉTÉ AGADÉEQUZ:
Guénier. — Paia de sa récéptios, 26. ° .
Guépin. — Date de sa réception, 25. — Sur l'afué-
lioration de la pénalité, 1+0. — Hisjoire des Pregrès
de, Nantes (2.° éduion).. — Moyens d'éclairer la marche
des batcaux à vapeur pendant la nuit, 131. — Se par-
ticipation aux travaux de la Section de Médecine, 453. .
Guéraud, — Son admission, 274 _.
Guilley. — Date de sa réception, 24. — Membre du
Comité Central, 30 ct 97. -— Sur noire industris dépur-
tementale, 133. — Sur les expériénces. de sauveiege,
141.
Hadgan (Emmanuel). — Date de sa réceptio » 25. —
Secrétairc-adjoint, 96. — Secrétaire-général, 30. —
Rapport sur le Traife de la Prérogalive Royale, de M.
À. Lorieux, 421 et 563.
Heclot. — Daie de sa récepüon, 21. <— Membre du
Comité Central, 30 et 97. — Plantation des Dunes ,:137.
— Sur la culiure de chanvre et du lin, 560.
Hélie. — Date de sa récepüan, 2, — Rapports des
travaux de la Scetian de Médecine, 242, 424,453.
Herbelin. — Date de sa réception; 26.
Herschell.. — Son admission comme correspondant,
102. — Sa présence à Nantes, 147. — Téleseope de
feu sir William Herschell, 274. — Envoi d'un eu-
vrage, 422. ;
Hétru. — Date de sa réception 26.
Hignard. — Date de sa réception, 26. — Meubre du
Comité Central, 97. — Rapport de: présentation, 102.
— Sa participation aux travaux de la Section de Méde-
cine, 146, 154, 240, 242. .
{Huette. — Date de sa récepiion, 23.— Membre du
Comité Central, 30 et 97, — Météorologie de. la ville de
Nantes, 123. — Rappert sur le pèse-liqueur de ML Las-
nier, 123. — Sur les expériences de sauvetage, 141.
— Rapport sur une machine à vapeur de M. Cellaud ,
278 ct 407. — Rapport sur un ouvrage astronomique
de feu M. Rolland, communiqué par ä. Thomas, 424.
Impost. — Laic de'6a réception, 24: — Recusit de
Fables , 273. | 1
PE 2
1. VOLUME DE LA A.‘ SÉRIE. S73
Tastraction publique. (Voir statistiques.)
Jndastrie nantaise (Voir stutistiques.) — Projet d'ane
esposition, -42% + Nouvelle machine à vapeur, par
M. Callaod , 156, 278, 407.
Jochand- Duplessis. — Date de sa réception, 22..—
Ses instraments d'agricultnre, 137.
Jollan. — Date de sa réception. (Admis en 1835:
omis par erreur dans la liste chronologique). — Mem-
bre du: Conaité Central, 30 et 97. — Sur un projet d'as-
soetation entre les diverses Académies, . t #7.
Lafont (Joseph). — Date de sa réception 23.
. Lafond. — Dato de sa réception’ 22.
Ladmiræull, — Pate de sx réception, 26.
Lumaignère. — Date de sa réception, 27. — Membre
du Comité Central, 30 et 97.— Sur l'engraissement des
bestiaux, 136. — Sur la machine anglaise à battre les
blés , 136.-— Sur l'agriculinre autour de Nantes, 279
et 975.
Lu Guemerais (de). — = Daic de sa réception , 4 LE
Zarrey (le baron). — Gorrespondant de ‘à Section de
Médecine , 102, 235. -°-.
Le Boterf. — Notice sur üne plante nouvelle pour Hi
Flore de la France , reoweillie danse département, 45,
Le Boterf. — Date de sa réception, 26. — Projet de:
cours publics, 127.
Lechat. — Date de sa réception, 27. — Membre lu
Comité Central, 30 et 97. — Rapport de présentation,
274. ‘
Le Cadre. — Daie dé sa réception, 22,
Legouais. — Date de sa réception ," 24. os
Le Gaël, -— Date de sa réception, 28, 102:
Legrand. — Date de sa récéption, 28. — Membre
du:Comité Gentral, 273. ; h
Ze uen. — Date de sa réception ; 27. |
Leloup. — Date de sa réception , 27. — Rapport de
présentätion, #02. © .:
Lemierre. — Date -de sa réception, 25. — Travanx
de da Loire, 130.
Le Quiné. — Son admission , 559.
574 SOCIÉTÉ AGAPÉMIQUE.
Le Ray, pharmacien. — Daio. de sa réception, 26.
Le Ray, D.-M. — Daie de sa réception, 24. — Bi-
bliothécaire-archivinte, 30 et 97. — Sa participation
aux travaux de la Section de Médecine , 141.
Le Roux. — Date de sa réception, 26. -
Le Sant père. — Démissiounaire, 103.
Le Sact fils, —— Date de sa réception, 27.
Lorieux (Auguste). — Da'e de sa réception, 28. —
Du Pouvoir des Rois à Lacédémoné, +55 et:561. —
Rapport statistique sur le commeree. et la preduciion du
sel, 157 et 304. — Rapport statistique sur. les corps
représentalifs du commerce à Nantes, 275. — De la
Prérogative Royale en France et en Angleterre, 277,
424 ot 563. — Sur le partage des landes en Bretagne,
297.
Lorieux (Théodere . — Membre- correspondant, - 102.
Liste des membres-résidants dela Société Académique
par ordre de réception, 21.
Luminais. — Membre-correspondänt » 102.
. Mabit. — Date de sa réception, 27:
Macé. — Daie de sa réception, 28°, 103. — Frag-
mebt de. son Cours d Histoire des Temps Mudernes :
Hisloire des maheurs , de la eaptivilé ef de la mort.de
Marie Stuart, 45. — Notiee sur. M. Querret,-155, 243.
— Rapport de présentalion, 274. — Monument à Gat-
temberg, 421.
Maisonneuve père, — Date de sa réception, 2ÿ
Maisonneuve fils. — Date de sa réception, 27
Mallart. — Date de sa réosption, 24. |
Malherbe fils. — Daie de sa récepiion, 27. — Par-
tieipation aus travaux de la Section de Médecina; 444,
146, 236.
Marcé. — Date de sa réception, 27. — Sa parii-
cipation aux travaux do.la Section de Médeeine, #4,
1$6. :
Maguero. — Datc de sa réception , 27. -
Mahot fils. — Date de sa réception, 27. — Sa par-
dapation aux travaux de la Section de-Médeoise, 146,
239, 445. |
1." VOLUME DE LA ©. aéRie. 575
Marian aîné. — Date de sa réceplion, 22.
Marion de Beaulieu. — Membre-correspondant , 102:
Harion (Calixte). — Date de sa réception, 23.
Marion de Prace. — Date de sa réception, 22. —
Sa participation aux. travaux. de la Section de Médecine,
143, 230, 240, 450.
Mareschal, — Date de sa réception , 22. — Membro
du Comité Gentral, 30 ci 97. — Sa participation aux
travaux de la Section de Médecine, 144. -
Marchand. — Date de sa réception , 27.
Mauyduit. — Date de sa réception, 27. à
Mellinet. — Date de sa réception, 21. — Vioe- pré-
sident, 97. — Président, 30. — Discours d'installation
comme président, 31. — Praposition d'une statistique
de Nantes , el questions posées à.ce sujet, 33. — Plu-
sieurs comédics : Jeune et Vieux, l'Homme du Reu-
ple, Molière à Nantes, \a Femme. Arlisæ, 111. —
Topographie de Nantes depuis l'invasion romaine jus-
quà nos jours, 121. — Rapport sur les rourses de :
chevaux, 138. — Notices nécrologignes sur. MM. Ri-
cheränd, H. Rossel, Lenoir, Caillet, 154 et 271; sur
MM. Louis Lesesque, Rabinot-Berirand, Scheult oncle,
156; sur M, Louis Say , 274; sur M. Qanilo, 277 ; sur
M. Bigot de Morogues, 424. :
Menage. — Correspondant de la, Section de Méd:-
cine , 402. — Sa participation aux travaux de:la Section
de Médecipe , 414...
Ménard. — Date de sa réceplion, 27, — Sor le: Mu-
sée indusirielle, 133. — Réclamation relative à la wa-
chine à baure,-276.
Mesnil. — Date de sa réceplion, 25.
Michel. — Daic de sa réception, 27..
Maœurs à Nantes. — Questions statisiiques, ét, 224.
Moricequ. -— Date de sa réception, 27. 6 ©
Morisson. — Date de sa réception, 27. .
Moysan. — Daie de sa réception, 27. — Flore Nun-
taise, 124.
Musseaw. — Date de sa réception, 24.
Nécrologié. — De Penhouet, Cavoleau, Louis de. la
F°
D76 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Berge , 97. — Richerand, H. Rossel, Querret, Lenoir,
Caillet, 154,271. — Querret, 155, 243. — Louis Le-
vesque, Bohiout-Berirand , Scheglt oncle, 156. — M.
Gandon , 157, 263. — Louis Say, 274. — Danilo, 577.
— Biget de Morogoes, 124.
Neveu-Derctrie. — Date de sa réception, 28. —
Membre dn Comité Central, 30. — Tableau résumé des
primes distiibnées dans les cantons ruranx du dérarte-
ment, 45. — Rapport sur l'expérience de la machine
anglaise à batire les grains, 45.-— Membre du Comité
Central, 30 ei 97. — Comptes rendns de la Section d’A-
griculinre, 135. — Les Soirées Villageoises, 137. —
Rapport sur la machine anglaise à battre les grains, 158.
— Sur les engrais, 279 et 391.
Vvaud. — Date de sa récepticn, 23. —- Trésorier ,
30 et 97.
Ogée. — Date de sa réception , 21.
Pedioleau. — Baie de sa réception, 27. — Sa parti-
cipation aux travaux de la Section de Médecine, 144, 145.
Pacquetau.— Date de sa réception, 28. — Rapport
sar celte question: « Quels sont les crimes et délits qui
» conduisent le plus de prévenus devant Îles tribunaux
» de Nantes? À quelle’ cause les attribue-t-on? — Quels
» seraient les moyens de les diminher ? — Par quelle
» portion de la popalation de Nantes les tribanaux sont-
» Hs le plus fréquentés? Cette assistance est-elle
» nuisible où utile ?.. » 155 et 221. — Notice biogra-
phique sur M. Gasdon, 157, 263.
Palois. — Daie de sa réception, 21. — Membre du
Comité Central , 30 et 97.— Sa participation aux travaux
de la Section de Médecine, 144; 236.
Paquer. — Late de sa réception, 23. — Sur les che-
vaux, 139, 423 et 548.
Peccot fils (Antoine). — Bibhiothécairc de Narites, 127.
+ Son admission, 275.
Peccot (Mathurin). — Date de sa réception, 21.
Phelippe- Beaulieu. — Datc de sa réception, 26. .
Pihan-Dufeillay. — Date de sa réception , 27. — Mi-
néralogie de a Loire. Inférieure, 423. — Sa participation
aux travaux de la Section de Médecine, 144.
RER NA
TON F7 1!
4." VOLUME. vs LA ge SÉRIE. 577
‘Péhon, — Date de sa néception, 26
Prevel. — Date de si réveplion, 23.
. Priou. — Date de sa réception, 24.
Puységqur. .— Date de sa. réception » 28: — Vers à
Herschell, 149. .
Rapports sur lès trataax de la Section de Méde-
cine, 233.
Règlement de la Société Académique, avec hs délf-
bérations prises jusqu'à ce jour en Séance Générale et
en Comité Central, 3.
Règkment: — Modification pour fixer la séance pu-
bliquer : annuelle àu t<" dimanche de novembre, 559.
ÆAichetot. (Henri). — Rappert de présentation, 102.
— Membre-correspondant, 102. — Rapport sûr le Cours
d'Histoire de’ M. Macé, 146. -— Rapport sur l'Histoiré
de la Révelution, de M. Ducbäteilier, +18.
Richalot (Gustave). — Sa participation aux travaüx
de La Section de Médecine, 145.
“Riaffel. — Date de sa réception, 25. = Journal d'A:
griealture , 137.
Richer. — Ses œuvres litéraires, 121. oo
Rokinean de Bougen (Vincent). — Date de sa récep-
tion, 24. — Rapport statistique sur la race’ bosine au-
tour de Nantes, 423.
Bobineau de Bougon (Joseph). — _ Date dé sa a récep-
tion, 22.
Rossel. — Date de sa réception, 21.
Nouillard. — Date de sa réception, 23.
_Sallion. — Bate de sa réception, 23. — Président,
96. + Diécoirs prononcé à la séance publique annuelle
de 1839, 47. —— Rappert de présentation, 102.
Saulnier de ls Pinelais: —. Date de en réception , 22.
Sainte-Hermine (de) — Son admission comme. cor
respondant, 402. :
Saillant. -— Date de sa réception, 47.
Setences, lettres, beaux-arts. — (Voir statistiques)
. Séance publique. — Fisée ‘au: t.:" dimanche de no-
vembre, 560.
Séance publique annuelle, 29.
41
578 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Section de Médecine. — Rapporis sur ses travaux,
233, 424, 443. — Questions posées à la Section, 444.
Seheult (Saïint-Félix). — Date de sa réception, 26. -
Seheult oncle. — Daie de sa réceptioh , 23.
Simon. — Date de sa réception, 25. — Traduction
d'un mémoire de M. Talbot, sur le papier scasible, 127.
— Rapport de présentation, 274. . |
Étetislique de Nantes. — Proposition d'ane steis-
tique de Nantes, et questions posées à ce sujet, par M
Melinet, président, 33. — Rapport de M. Pacquetau,
au nom d'oue commission dont faisaient partie MM. Co-
lombel , Marion aîné, Demangeat .et A. Gedovin , en ré-
ponse à cetie question : e Quels sont les crimes et délits
» qui conduisent! lo plus de prévenus devant les triba-
» paux de Naales? A quelle cause les attribne-t-on ?
» Quels seraient. les mayens ds les diminuer? Par
» quelle portion de la population de Nantes les tribunaux
» sont ils le plus fréquoptés? Grue assistance estelle
» puisible ou utile ?... » 155 ct 321. — Rapport de M.
Carou, au now d'une commissions dent faisabent partie MM.
Vallin, de ln Giraudais, Saïllant et Mapuero , sur ces
questions : « Des foires et marchés à Nantes. Leur
» importance, leur utilité et leurs incenvénients. Y
» aurait-il avantage à rétablir l’ancienne Foire Nantaise?
» Les expositions momentancdes qui la remplacent, à
» l'époque des étrennes , ne sont-elles pas naisihles au
cammerce de détail, dont les charges som sans cesse
accrues par la cherté des layers , et n'en résulte-t-il pas
que Îles marchands à résidence fixe me penvent sep-
» porier la concurrence? À ce sujet, traiter du cem-
» merce ambulant, des colporteurs et des ventes pebit-
» ques ou à l'encan, du point de vuc spécial à Mantes,
» sans restriction du principe de h liberté générale dans
» le droit commun, c'est-à-dire en imposent à tous des
» charges égales. » 157 et 174. — Rapport de M. Lo-
rieux, au nom d'une commission dont faisaient partie
MM. Impost et de Villarsy, sur le commerce et la pro-
ductionp du sel, 157 et 305. — Rapport de M. Cherot,
au nom d'une commission dont faissicet partie. MM.
4." VOLUME DE LA ©. SÉRIE. 579
Ferdinand Favre, Rebineau de Bougen, Edelin de la
Praudière, Duhochet et Heetot, sur les questions sui-
vantes : Recherches spéciales sur l'indusirie Hinière à
Nantes. Quels moyens de rendre au commerce des
chanvres son anciegne prospérité en encourageant Îa
culture du chanvre dans le département de la Loire-
Inférieure ? 275 et 351. — Rapport de M. A. Lorieux,
au nom dune commission dont faisaient partie MM.
Naaud et Graham sur Îles questions suivantes : des corps
représentatifs du commerce à Nantes. De l'influence
du la Chambre de Commerce. Du Tribunal de Com-
merce : d'où vient que chaque aunée s'avgmentent les
diflcultés pour composer le Trihueal de Commerce de
Nantes? De ln banque de Nantes, 275 ct 455. —
Rapperi de M. Thibeaud, au nom d'une commission dont
faisaient partie RIM. Macé, Legall, Hignard et Priou:
de. l'enseignement supérieur à Nantes, de l'ancienne
Université nantaise, de l'École secondaire de Médecine
de Nantes, du projet d'une Faculié de Médecine et
d'une Facalté des Sciences dans l'Onest. Demande d'a-
journement, et provocation d’une enquête, 278 et 281.
— Rapport de MM. Lamaignère et Neveu-Deretrie, sur
ces questions : « État spécial de l'agriculture autour de
» Nantes ? Quelle culture serait le plus favorable aux
» besoins de la ville et à l'approvisionnement de ses
» marchés? Les ‘enues ne devraient-elles pas re
» multiplier pour donser plus d'extension à la culture
des légumes, par suite du grand nembre de subs-
tances alimentaires consei cées pour le commerce ma-
ritime? Sait-on proûter des engrais que fournit la
ville, soit par la répurgation, soit par les fabriques et
le commeree ? et, à ce sujet, réflesions sur la fraude
des engrais et sur les moyens de la réprimer? Par
l'emploi de ces engrais, les prairies d'alluvion dans
la ville môme ne pourraient-elles, en se transformant
en tenues, devenir plus productives pour l'intérêt
général? Quels obstacles apporteraient les inonda-
tions à ces diverses cultures? Sur le commerce
» du beurre et du lait à Nantes, inconvénients de la
C3
DE ETES S &ù
580 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
» fraude sur l'un et sur l'autre. » 279 et 375.:— Rap-
port de M. Bar, au nom d’unc commission dont faisaient
partie MM. Hignard et Macé, sor cette question: « Le
» théâtre a-t-il one inflanence quelconqne sur les progrès
» de la littérature et des heaux-arts dans notre ville ? »
280 et 395. — Rapports de M. Bobineau de Bougon,
au nom d’une commission dont faisaient partie MM.
Phelippe-Beaulieu , Bertrand-Geslin et Pâquer, sar Îa
race buvine antour de Nantes, 423, et rapport de M.
Pâqner, au nom de la même commission, sur la race
chevaline, 423 et 548.
Thibeaud. — Date de sa réception, 27. — Membre
du Comité Central, 30 et 97. — Sa participation aux
travaux de la Section de Médecine, 146, 154, 242,
443. Rapport sur le projet de création d'une Faculté de
Médecine dans | Ouest, 278 et 281. |
Thomine. — Date de sa réception, 23.
Tollenare (1.-Y. do). — Date de sa réception, 23.
. Treluyer. — Date de.sa réception, 21.
Vaccine et petite-vérole. (Tableau envoyé par le
Maire), 273.
Pallia. — Date de sa réception, 27. — Considéra-
tions générales sur les voies de transport appliquées
aux villes de Nantes et du Hâvre, 131, 423. — Avam-
projet d'un canal de jonction des rivières d'Erdre,
Loire et Mayenne , 132, 423 et 487. — Sur les expé-
riences de sauvetage, 141. — Sa parijicipalion aux tra-
vaux de la Section de Médecine, 453. — Rapport de
présentation, 560.
FVarsavaux. — Date de sa réception, 22.
Perger.— Date de sa réception, 25. — Archives
curieuses de l'Ouest, 121.
Ferger D.-M. — Sa participation aux travaux de la
Section de Médecine, 146.
Willarsy (de). — Date de sa réception , 24.
Ursin. — Date de sa réception, 23.
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